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r
BIOGRAPHIE
UNIVERSELLE,
ANCIENNE ET MODERNE'
LEI— LON.
L..,^^t.^*Ë
DE L'IMPRIMERIE I/EVERAT,
BUE DU CADRAN.
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^— ^"
BIOGRAPHIE
UNIVERSELLE,
ANCIENNE ET MODERNE,
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usTorax, VAR oumz AiraABinQiTS, DK h VIS nriLiQim et mivÉs db
TOCS LES BOmiES QVI >E SOBT FAIT KXMAKQVKE PAB tZITmS ÉCBITS ,
irCKS ACTIOM, LEURS TALERTS , LEVES VEETVS OU UKUES CEIUES.
OVTEAai B»TliaEMB*T SEWt
1& JIGÉ PAB VUE SOCIÉTÉ DE GENS DE LETTBES ET DE SAYANTS.
Om émit â9$ é^Êxéê tmz TÎvaato | mi ■« 4oit, aas mmu^
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TOME VINGT-QUATRIÈME,
A PARIS,
CHEZ L. G. HICHAUD, LIBRAIRE-ÉDITEUR,
ECE DE CLÉET, Vfi. l3.
1819.
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BIOGRAPHIE
UNIVERSELLE.
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L
L
r -nso dispositions , et fit ses études tion en cette vilie des caractères grecs
de la maciire la plus brillante. Il et arabes. On trouve ensuite une
pv^ait la pJiLs grande partie de son courte notice des hommes les plus ce'-
temp» a U bililiothî-qiie publique, oc- libres sortis de l*academie de Lcip-
rrzpé à cuHatiunnerd'anciens manus- zig , extraite d'une harangue pro-
chts, et â en comparer les difTiprcntes nonc^« par Conrad Wimpina, eu
le^Mii^ Il fut Domme',en 1 74S,profe»- i5o3 ; et le catalogue des ouvrages
seur extraordinaire de philosophie , imprime's en cette vule, depuis 1480
cl l'nt possession de celte chaire par jusqu'en 1517. L'auteur a ajoute' à
iiiirh .r iu^ÈC, De Photii Bibliotkecd. son ouvrage une dissertation sur les
h r^t,.l»in pitisicnrs passages altères livres imprimes avec des plaucbes
Iiir ruiior.iiM'c des copistes , et re- de bois; une note sur quelques livivs
t\A !t-s err«ur> échappées à Schott du quinzième siècle , qui ont attiré
d t:^ w v< rMi»n latine. 11 venait d'être pï«s spécialement l'attention des bi-
O'- -i-ni-jM^.ir la cLdirc de langue grec- Wiographes ; et la liste d'un grand
q.i«r . Iur-<].ril lut enlevé .pa F ai|e iM)n|b/etl'edilijOîis inconnues à Mai t-
ni.'rt prruuttirce, le 10 nwt/iySo", .\3Xv^;\\^Aiu,nàd\fersion€s et emen-
a V'^'^t' •!«. trente ans. Lcich avait des , dationcs qâ biscripiionrs i::rcrcas à
criiiti<.v.ih<'^.s très-profondes dansKs .'Muratûf^^o in Tkesaiiro éditas. Ces
Lt' j'i-'> f-r (1 iii> rhistoirc. Il etart en ' obse^'f.rtions ont e'te' insérées dans les
c rrr*|.. hdmrcavfc la plupart <'c's » ^i^^Jl^î^^/^ipsiens.nwa ^un. {"^^à,
%i\ «; î* ,1.' r \ijr*magne et de T^t^iUç;. Lo .sa5KUi"î llagcnbuch ayant coni-
e* . f i« n ;f jf'une . il comptait au battu (pielques - unes de ses conjoc-
L j.» rr lir M s amis les cardinaux turcs, illui repondit avec autant dV-
F-M r -i f t<)iiiiiiii,(iori,Bruckerct audition que de politesse, par une
W»'^* .1 !•». Il avilit f(»rmc' une collée- disserlatioii imprimée à la suite d«s
Il -:• |.r-'« i.'tiso de tibli'auxet de pier- «V^pM^tTAZirt. (Voyez ci-dessous. )11[,
F' « ;r*vc< s. On a de lui : I. De Ori- l^^ Piptjrchis veterum et de Diptj-
pr rt inrrtrmentis tjpograpIUa choEm.Quiri icardirudisdiatriOa,
Li -.f'f.iij lifter sin'^iilaris ( î^eipzig, Leipzig, 1 7^3, in-^«. L'ouvrap;e est
17 ,'. . in- 4 '. l/"u\ra5;e est divise en divise' en trois parties : dans la prc-
ftLi c h»] tires qui traitent de l'établis- mitre/ auteur recherche l'origiiiedci
XXIV. 1
n LEI
dipty(peSyleur usage diezles anciens,
et traite des diptymies consulaires ;
dans la seconde , il décrit le dip-
tyque de Brescia, connu sous le nom
Je fioëce, parce qu'il est orne' de son
portrait, et il parle des diptyques ec-
clésiastiques : dans la troisième , il
rapporte le sentiment des savants sur
le diptyque du cardinal Quirini,dont
il donne la description. lY. Sepidcra*
lia carmina ex ArUhologid mss.
grœc, epigram, selecta cum versione
lalind et notis, Leipzig, 1745, in-4**.
Ce volume renferme vingt - deux
pièces extraites d'un précieux manus-
crit de la bibliothèque de cette ville ^
Lcich y a ajouté une double traduc-
tion latine , Tune en vers et l'autre
en prose , et des notes : mais il n*est
pas toujours heureux dans ses expli-
cations ; ,on en a critiqué justement
quelques-imesdansles^cla eruditor.
^un. 174^ 9 P^ge 319 et suivantes.
V. Devitdetrebus eestis Constantini
Porphyrogeneti , ib. 1746, in-4**.;
cette dissertation a été réimprimée
dans rédilion qu'il avait commencée
des deux livres de Constantin Des
Cérémonies de la cour Byzantine, et
LEI
en 798, Lcidrade avait été honi
Tarcnevêché de Lyon ^ mais i
s'était pas fait sacrer , comme
voit dans une lettre d'Alaric
ûdcles de cette église. Vers le n
temps , il fut envoyé en Espa
avec Neljride , arcnevéque de
bonne , pour citer Félix d'Urgel
vint en effet rétracter ses erreu
concile d'Aix-la-Chapelle. Leic
était évêque , puisque Félix
prime ainsi dans la professic
foi qu'il envoya au diocèse d'U
Secunduni quod et vcnerabiU
minus Leidradus episcopus noi
Orgello polUcitus est. Eu 800 ,
encore euvoyé en Espagne , po
parer les ravages qiuî les errei
Félix et d'EUpnd de ïoli
avaient causés. Le crédit qu'il
auprès de Charlemagiic , fut
utile à l'église de Lyou. li signal
épiscopat par l'établissement
école de chant et d'une école iï
pour l'instruction des clercs
cathédrale , et par d'autres étal
ments dont il fait l'cnumératior
une lettreârem^)ereur.Desoia(
le ht romain remplaça , daus
qui fut terminée 9af.>l^-J.. Ç.cis^e • ^Use.l^e rit gallican. Eu 814,
( Forez CoNSTAwifti^rÇC/ 4^1 )i Afvotç f^çipli avec honneur une
On doit encore à Lcich' une Hqnnç 'si(fiI*Hnportante dont il a va
édition du Thésaurus 'eq/^tiùiix} «hîfî^é par Louis le débonnaire a
^cAo/a5tû?^, par Basile F;/1iénFrâu^«** 4e Pcglise de Mâcon , il se déi
fort , 1749» *^ vol. in^9i*X>n4co}f-« .* Mi iége, et se retira dans l'ai
Yera un éloge de ce sataotsd^^lsj^âf ^i^int-Médaid de Suis^ons.
Acta eruditor. ann. l'j^'i, W-s. bard , qui était de'jà son coadjii
LEIDRADË, 4^**'* archevêque de lui succéda. Leiurade moun
Lvon , naquit à Nuremberg , vers
7 â6. Charlemagne le ût son bibliothé^
Caire, et le chargea, ainsi que Théo-
didphe , éveque d'Orléans , de par-
courir la Gaule Narbonnaise, en
qualité de Missi dominici, pour en-
tendre les plaintes des peuples, et re-
dresser les écarts des magistratsdans
1 administration de la justice. De'jà ,
816. On a de lui: L Liber de s
mento baptismi, ad Karolum
num imperatorem , en onze cha
et une aédicace ( dans les Aud
de dom Mabillon, (kiccs 7S-8J
Deux lettres à Charlemagne (
le même recueil ) , et deux
dans le tome 'à des œuvres d
bardy données par Baluze. L
LEI
LEIGB ( Edouard ) , théologien
mjjiâii au dts-âcptième siècle, iiaquit
I bkAWcil , dans le comte' de Leiccs-
kr . le a4 mars 1602. Après avoir
chkiie les éléments de la grammaire
MiS iiD maitn* parliciiiicr , il ^ji>Sii
Mru!ler;^dr ti Madclèiic d'Oxfonl.
La 1O23.il prit lede^rëdemuîtrcès-
arts, et alla étudier les luisaMi<ldle-
ifBpSe. PcDdani que la ]>esle rarage.iit
ria^lclerre , m \irij , Lcij;li vi.sila
b France pour son iiistructioii. A
fcjunrtoitr eu AugleteriT , il joi^^nit à
J rtade des loi-» celle de la théologie et
del'kî^luirf : il ai.*f(iiit des coniiaissan-
ee» tTc^-éien- lues, et dévia t, di^'iitles
rT.nTaiu»rtUr;Uis, une espèce de théo-
loprn Lair^ hieo supc-rie* ira la plupart
des théologiens de profesMOD. vers
iô3f3,]^(;h représenta le bourg de
Staduri au Ion;; parlement, et fut uude
iev«iem!jre«qui .1 lièrent trouver le roi
i Ovferi. lleui! porté pi r sentiment
iifiv •N'-rTiiutcs les nicMirt-s du iwirti
i- i' n-^M>M!iu:} rontiv II cour. DaUS
Il *ji::' oii li'rhuii! poiirsiéj^crdans
wx/.- A* C'i.'i! !r eerilr^i.iNliquc: il ne se
E>'..i;r4 Ya*> uioius haLilc qu'aucun
- •?• lii- l'i^i' li* q-ii la roruposaiout.
lî f'i? ^lL^^^ * 'loufl d'un régiment au
irr*i I ùa parl(*i::rut, et custos ro-
tuL.nt'n . pMir le comté de Sutlt'ord.
I) ai.it ail 1rs cessé d*approuver la
1*7. ' .iif du pirlerncnt et de l'ar-
t.- ^ - .i':«'>i axant trnuvé les conccs-
'. .. •; ■• f^iviil Charles T ^ , très-
f ■ r^'jif-^ .1 Ij n.ition . il fut chassé
C {i^tileincn*., eu i()4^, a^ec qiicl-
(. * 4.J!r^^ meml.ri'N qui avaientcm-
.'■?«*"^ son cipi.iion. l)!-s ce niu-
c ï,: d sVloi^uj desafl'aircs piilili-
Ti** . ei ne s'orcupa qiK- de la rom-
l'^-^ri-tude M*s ouvrages. Il mourut le
i l^tri I f»' I , a Ku5hall dans le C(»uité
• - >»a!iord. On a de lui : IL Select
£•. ; rfi;.,c'* rthn^ryatiffis conccming
LEI 3
în-8^. : cet ouvrage eut ime seconde
édition avec des additions de Tau-
teur , et quelques-unes de son fils
Henri , sons le titre de , Analecia
Cœsarnm minanonim^ 1 (07, in- 8^»;
une Iruisiènie eu 1GG4, et une q.ia-
trième , en i(3-o , avec de noiivcilcs
augmentations. II. Té eatiseof dmnc
promises, Londres, i033 ; ce t rai le
a servi de nioJèlc à celui de Clarkc
et à quelquesautrcssnriememcsujct.
111. Critica sacra , or t fie Imbcw
words ofthe old ami oJ'lhegrceL of
thc new* Testament , Londres , i (i3t)
et lO^Ô, in-4". Celle critique sacrée
n*étaitencoredivi.séeqn*en deux par-
ties , dont la première contenait des
observations philologiques et théo-
logiques sur toutes les racines hé-
braïques de l'ancien Testament, la
seconde sur les mots grecs du nou-
veau; mais elle fut réimprimée in-fol.
eu iGjo, et, avec un supplément du
même format , en 1GG2. Henri MiJ-
doch , la vaut mise en latin ^ lui
donna une forme nouNcile , sous la-
quelle elle peut être regardée et com-
me une conconlance et comme un
dictionn are : elle a été réinipriiîufc
plusieurs l'oi> en cet étal à Aiu.stcr-
dam, I (>-<), a Lripzigctailhîiu^. Louis
de Wolzoguc. professeur de Gronin-
gue, la traduisit en français, et c:n fit
ini])rinieruue parliea Amsterdam eu
I7o'i.in-4'».,sous ce titre : Dictumnai-
re delà lan^im sainte ^ conl^ riant ses
vrillai nés, avec des obsçtvutiuns; cet
ouvrage est estimé. IV. / Trcatise
of dmnityy Londres , 1 G }8 et 1 G > 1 ,
in -8**. Y. The Saint' s encourage-
vient in evil times , or ohseivuûims
conceniing thc malyrs in gcner,J ,
Londres, iG^li, in-8*. VI. ^Junota-
tiom unall thcnti.v Testament yLoii"
dres , iGr)o , iu-fol. VIL ytfinota^
tifms ou t.'èejU'Ci^of'tical books (t « ha
old tcUcanUint ; vix : Job, Pialms,
!..
4 LEl
Proçer1fs,£cclesiaste,andCantick^
Londres, 1657 , in-fol. Le père Le-
loiig fait mention de ces deux der-
niers ouvrages dans sa Bibliothèque
sacrée. VIIL ^ Philological com-
mentary; or, an illustration of the
most obvious and ufeful iwords in
thelaw, Londres, lôj'ji, in-fol. IX.
ui System or hodjr ofdivinity, Lon-
dres , 1654 et iGG'i , in - foL X.
Treatise of religion and leaming ,
Londres, i65(i, in-fol. ; cet ouvrage
n'ayant point eu de succès, reparut ,
en i(3G3 , sous ce nouveau titre :
Fœlix consortium , or a fit con-
juncture of religion and tearning,
XL Choix de proverbes français ,
Londres, 16.57 et i(iG4,in-A«.'XlL
Second considérations of the high
court ofçhancery, Londres, i658,
in-/^^. Xlll.Englanddescribed, Lon-
dres, iG59,in-o<^. , Cambden a beau-
coup servi à Tauteur. XIV. Choicç
observations on ail the kings of En-
gland, from the Saxons to tfiedeath
of Charles I, Londres, 1661 , iu-S'^.
aV. Three diatribes, or discourses ^
oftravel , monejr , and measuring,
etc. Londres, 167 1 , iu-8<>. Dans une
autre édition , cet ouvrage porte le
titre de Gentleman s guide, XVI.
Two sermons , on the magistrat e' s
antltoritjr , hy Christ. L-b-e.
LEIGHTON (Alexandre) , ne' à
Edimbourg en 1587, fut depuis i6o3
jusqu'en 161 3 , professeur de philo-
sopnie morale à l'irniversile' de cette
ville: il donnait des leçons publiques
à Londres , lorsqu'en iOuq , ayant
composé deux ouvrages intitulés ,
l'un y Défense de Sion (Zion's plea),
Fautie , Le Miroir de la guerre
sainte, il fut arrêté comme ayant at-
taqué l'autorité royale et l'église éta-
blie , se vit traduit devant la cham-
bre étoilée, et condamné à avoir le
nezfeoduy les oreilles coupées, à être
fouetté une fois de Newgate k
gâte , et une seconde fois à Til
après quoi il devait être empri
pour la vie. Leightou parvint .
chappcr avant le jour ûxé pour
culion de! a sentence; mais,rcpri
le comté de Bedford, il fut rs
à Londres, où il subit son jugi
avec des circonstances d'une ci
raffinée. Après onze ans de prii
fut mis en liljerté , en iG4o ,
long parlement , et nomme ai
du palais épiscopal de Lambeui
on avait fait une prison d'état
mourut , en i644 * ^près être 1
en démence par suite des soutfi
qu'il avait endurées.
LEISEW^ITZ ( JEAN-AîfTo
littérateur allemand , naquit
novre , le 9 mai 1 75i. Peadau
faisait ses études à Gccttin^uc
lia d'une amitié particujirrc
Hœlty , Voss , le comte de Slo
qui étaient alors à la même ui
silé. Quoique la littérature eut
lui les plus grands attraits , il
dans la carrière des aHaires, et
S lit plusieurs places impor
ans le pays de Brunswick. S
sirs étaient consacres aux mu5
l'Allemagne reçut avec cnthouï
sa tragédie iulitidée Jules cL
rente, où Ton trouve des beau
premier ordre : elle fut im))rii
Leip/ig , en 1776. Cette tragc»
le principal titre de Leiscw
souvenir de la postcrilc. On
core, de lui, un discours adr
une socictédesavaiits ,imprini
le Musée allemand , i77<> , ci
dialogues imprimés dans TAlm
des Muses de Gœtlingue, 17
avait rassemblé beaucoup de
riaux pour une histoire de la 1
de trente ans; mais 11 .les brùla
ques jours avant sa mort , qui e
le 10 septembre i8oG. Il va
I
LEÏ
nîËppr ca projet d'une nonrelle or-
fiuvïtioii dc5 éubliss<'meuts de cha-
ntf de Bnin^^^KL C-au.
LEITH .sumoiDméABouLBARETn,
fiU de Sa ad , et dorleiir très-rclèbre,
KÀl iRranclii de Kaïs , fils de Rcfaa,
fà ki-mf^me était aiïrancLi d'A])d-
airalimaD , fils de Khaled .» mort en
Tiiiiiee 4'^dei'hq;. C645):i]e'lait ori-
ptiiirr dlitpalian ; mais sa famille
^Jurait , dit-on , Kalkasrhinda, iril-
la;^ de la Ba^se-Ef^j'pte. Les docteurs
c^^ptirns le re;;Grat'Qt comme leur
ieum dans la science de la jurispru-
àrnre et dan« celle des traditions.
plagie > rs Brme^.^uivant en cela Topi-
tif*D du celi'hre Scbafei , lui donnent
Il préférence sur Malek Bcn-Anas ,
imam de la série orthodoxe des Malé-
lires. I>it)i n*aYaiteiicorequcdixaus,
lorw|u*il fit le iielerinagc de la Mec-
9»^; il y reyut les loçoas de I^afî, af-
franrlii du fils du khalife Omar. 8a
r i»s^i,f e est fiie'e, par les lins, à Tan-
L« r 1 1 < . par d* a litres, aux années (jS ou
**l. \\ uiifiiriit ^11 inoisdechaban 17.5
rt^ . -<|i de J. (1 ) , et fut enlerre,
ai li^ii (ii>nimr la petite K ara fa , qui
•-! lians Ir voi^iiraj;e du Giire. Son
•'■cil»*-*!» rsi du nonil;re de ceux où
■ .1 \ a en f«eknna};r. I^eith était d'un
î «îi-r^-l tr«-^ - péni-reux , et de'pensait
j -- ^'le t«»ijl ^011 revenu eu aumônes,
*•! Ii.^r.ilitês en faveur de ceux
: 1 î r. n^iiftit M-slerons. Il fut cadhi
« .* i< f 4*'it.aledc rKj;yple. L*imam
y :.rk.l!.i;ï\antrnvo\é un plat rem-
: ' ■:» dall*"» . I^ith le lui renvoya
il. !f-|'i. <r»»d\»r. ï/autoril('deslra-
. •!!«. ipii remontent à Ije'ith esltrèv
* i.\ '. p^rr<q:t'illr.strn.iitde\é/id,
• 'iA!»»! - M*iliîli, mort eu Tan
- ,.1 1 •S«lrilir-.'';J.V,eld'Abd-
\ - li , 1:1'* d*Aboii-î>jafar, mort en
'. -.j r>4i 7"»3..0r, «et AUl-Aliah
• '• -Il iiii-iiiènieqne l'érho d'Ahoii-
.^.:.m^li .Uxi-.\iiah,ais d'Âbd-Alrah-
LEJ
f>
I .
man , qui avait , dit-on , e'fe' nouni
nar Omm-KHlhoum, fiJlc d'ALou-
Lekr. A])ou-Salaméh, mourut on J*aa
Oi, ou selon d*auti-es,en i o4 de Thcg»
(7i3ou 7j3deJ. C.) S. deS-Y.
LEITZ ( Fojez Yacoub. )
LEJARS ( Louis ), secrétaire de
la chambre du roi Henri III , était
de la même famille que mademoi-
selle de Goni'nay,si connue pu- son
attachement poiirMontaigne.il cul-
tivait ]a1iltcrature,et comptait j>armi
ses amis Konsard et Dorai, qui jouis-
5;iient tous les deux, à celte époque,
d'une très-grande réputation. Lejars
est auteur de Lucclle , tragédie en
prose, disposée tt actes et de scè-
nés suivant les Grecs et les Latins,
Paris, iS^fi, in-8<^. On trouve l'a-
nalyse de cette pièce dans le tome
III de V Histoire du Théâtre Fran-
çais, L'auteur soutient , danS sa pré-
face, que les tragédies doivent être
écrites eu prose; elle? raisons dont il
appuie ce seulimeut ont été rqao-
duites par Lamotte ( Fo^ez La-
motte- HouDABD ). J. Duliamcl,
contemporain de Lejars, n'eu fut pas
convaincu, puis<iu'il mit tn vers sa
Jjucelle, avec quelques changements,
Rouen , lOo-y, in- ri. \V-s.
LEJAY ( Claude ) , en laliii
Jaius , jésuite , l'un des premiers
conipagnonsdeSt-Ignace,naqiîitdans
la paroisse d'Aise, en Faiu-igiii,dio-
cise de Genève , au commeurcment
du seizième siècle. Après avoir fait
quelques éludes au collège de la Ro-
che , il alla les coutinuer à Paris, où
l'avait apj)elé Pierre Favre, sou eo m -
patriote ( yttyez Favre , XIV ,
•A'i3 } ; et ce fut sans doute aussi ce
deinierqui(iclermiuaLej«iy,eu 1 "îS^,
à s'adjoindre , avec deux autres no-
vices, aux six premiers compa'j;iious
de Saint-Ignace qui formènut ainsi
le berceau de la compagnie de Jésus.
6 LEJ
11 fut envoyé au concile de Trente ,
en i54') , en qualité de théologien
représentant le cardinal Tnichses ,
cvcque d'Augsbourg; et les discours
qu'il prononça dnns celte assemblée
furent généralement admirés. Après
avoir gojjvcrné le collège de Ferrare
et reçu à Bologne le bonnet de doc-
teur, le P. Lcjay fit diverses missions
en Allemagne , réorganisa l'univer-
sité d'ingolstadt , et fut appelé au
collège oc Vienne en Autriche, où ,
apivs avoir enseigné avec le plus
grand éclat , il mourut le 6 août
i55'j. Le P. Ganisius prononça son
oraison funèbre ; et un monument
fut élevé à sa mémoire dans la
principale salle de Tuniversité d'In-
golstadt. Des écrits de ce savant re-
ligieux , non moins recommandable
par son désintéressement que par
$on zèle ( Fojez Ignace , XXI ,
189 ) , on n'a publié que son Spe-
cuUim prasuUs , ex sucrd Scriplurd,
ccinomun et doitoiwn verhis de-
Îirornptum, Ingolsladt, i6i5,in-4".
iC P. Givlscr en fut l'éditeur d'après
le raaniLscril original conservé dans
la bibliothèque du collège d'Eich-
stctt ; et on l'a réimprimé dans le
tome 1 7 des œuvres de ce dernier ,
Ralisbonnç, i.74i* Solwel a, par
inadvertance ^consacré à TiCJay deux
articles, dont Tun le désigne comme
allobro.i, et Vunirccommejalf audits,
G. M. P.
hVJXY ( Gui -Michel ), connu
par la Pofx glotte qui porte son nom,
était avocat au parlement de Paris ,
et naquit dans cette ville , en i588 ,
de parents nobles. Il étudia les lan-
gues anciennes, qu'il ne sut néan-
moins jamais que médiocrement. £n
iGi5, trois hommes d'un rare mé-
rite, le cardinal Duperron, Jacques de
Tliou et François de Brèves, avaient
conçu le jprojet de duu.uei: unç ^ofjf-
LEJ
eloîte; mais diverses cîrconstaiicei
brent échouer ce projet. L'avocat L6-
jay résolut de le faire revivre et de
le conduire à sa fin ; il avait de la
fortune, il était laborieux, et les res-
sources ne manquaient pas ; il s'ad-
joignit les hommes les plus savant»
de son temps. Le père Morin de
l'Oratoire, Philippe d'Aqnin, Juif
converti , Godefroi Hermaut, cha-
noine de Hcauvais, et trois maro-
nites du Liban, furent chargés de
réviser les livres de l'Écriture sainte,
chacun dans la langue qu'il enten*
dait. Jacques Saulecque, fameux ar-
tiste, fondit les caractères , et An-
toine Vitré, ou Vilray, imprimeur
du Roi, entreprit l'impression; elle
commença en 1 628. Mais, d'un côté»
la cour de Rome, sollicitée par dec
savans étrangers qui voulaient aussi
tenter une pareille entreprise; de
l'autre, les tracasseries de Gabr. Sic- *
nite, l'un des collaborateurs, arrêtè-
rent souvent la marche de cette opé-
ration. Il fallut tout l'ascendant que
le cardinal de Berulle avait sur l*es-
rit du pape et des cardinaux, pour
evcr les diiUcultés qui venaient de
cette capitale du monde chrétien*
( Voy. VHiit, dit card, de BeruUe,
ëar M.Tabaraud, t.a, l. vi, ch. iv.)
Infîn l'ouvrage fut terminéen i645*
Il est intitulé : Biblla hehràica, sOf
maritana, chàtdmca, graxa, ^-
riaca, latina, arabica, quibus te.i»
tiis originales totiits Scripturœ sor-
crœ, quorum pars in editione Cont^
plutensi, deinde inAntuerpiensi re-
giis sumptibus extat , nunc iiite^
ex manuscriptis ioto ferè oihe
qu:vsilis cxemplaribns exhibentur»
Ccsi dans l'inscription eu style la-
pidaire, qu'il est question de Lejaj,
et de la part qu'il y a eue : /?e-
gnunte Ludovico XI T , felici ^
Xriuinphatore , etç,., augustes régis.
l
LEJ
tanlomin immoriaUs codices, ta^
€rêi paginas septenoidiomate reso^
ÈvUes,,, iFternoimtnortalitalis iem-
^jpprndit ^um moperennilatis au-
toriyrifj'erente et consecarUe Guido-
neMichaèleLejoy , dat , dical,vwet,
Thns U promièrc des deux prcïa-
m , qui suivra t Ti use ri ptiun , Lc-
\Ay rmliiD compte sncciiirt de l'ou-
tn^e; ellr est datée du premier oc-
U'in* 1G4J. Celte Poly(;lotte a ucuf
tomes en 10 vu lu mes ; le nombre
de» languesqu Vile renferme est porte'
dans le tiire : TeKcfculion en est ma-
g&iiM|tie;cVst un clief -d'oeuvre de ty-
pographie, mais elle fourmille de
faules qui viennent des éditeurs et
de« imprimeurs; tout le monde en
convirnt : Tubage en est incommode,
la:.t à caiiNC de Tenormc grosseur
de« volumes que de la mauvaise dis-
tni'iition dcH textes et des versious.
Rjchf-liini, jaloux de marcher sur les
traces de Ximenês, voulait que la
f o/> plntte ]*ortât Sun nom, et il of-
frait (]f rfiiibuiirser lotis les frais ,
et d'indt niiiiser I^jav : celui-ci se
rrfll^^ coii^^tamment a toute propo-
>i:icia: il sarrilia.ponr immortaliser
sou u'fiii . di\-«ept ans de travaux,
et troi« rr-nt mille francs qiril avait
d- -«•'•n |M7nnjoinr, sans compter les
d 'tr> •{li'il «oulracta et dont il uc
p'.i j»mii^ s*;4cquitter enliircnicnt.
\i ^ lirait encon: eu le mo\en de re-
Tir- 1 nu** pirtir* des frais, s*il avait
\'»;ilii coii>rn:ir à tr.iiter avec les
A- .l-.i'« . }*«>iir im nombre cunsidc'-
Ft. !•• (IVxcniplaires au-dessous des
t'tw 'rr<iin<iirrs; mais il fut inflcxi-
lir. f*. b"» Ari'^l.ii'» imprimireut leur
y* [y filé fi te df \V«iltou , laquelle lit
I riiî- r «elle de bfMav.Pnnr rcf'om-
j ■■ *f ib> >cr\i'M-s qu'il avait rendus
a . fi>.|i!i«' piF l\kli:lou de la graïuic
I . . ! i . # •/4»' 'vi^rf m ajtstucux , coma-
i e a la ^l'Àrc du règne du RU tt
LFJ 7
de la régence de la Beine sa mère,
et à Vhomieur et à la réputation
singulière de la France, Lejay ob-
tint des lettres de confirmation de
noblesse; le Roi le nomma conseil-
ler en son conseil-d'état et prive, et
lui accorda toutes les prérogatives et
appointements attachés à celte di-
gnité', pour laquelle il prêta serment
au mois de janvier 1646. Le 3o oc-
tobre de Tannée suivante, Lejay, qui
avait embrasse IVlat ecclésiastique,
fut pourvu du doyenné de Sainte-
Marie- Madelènc de Vezclay , en
Bourgogne. Lorsque le conseikrétat
fut réduit à vingt-quatre membres
en iGj'J, Lejay se trouva du nombre
des conseillers réformés : il paraît
qu*â cette époque le cardinal Maza-
rin lui fit accorder une somme de
19,000 livres. Ijeiay mourut avec la
seule qualité de (foyen de Vezelay ,
le 10 juillet 1674 f âgé de 8(i ans.
Cest sans fondement qu'on Ta accu-
sé, ainsi que Tiiuprimeur Vitré, d'a-
voir détruit les caractères orientaux
qui avaimit servi à Timpression dts
]ik Polyglotte y afin qu'on ne pût rii-n
imprimer d'aussi beau en ce genre.
( f'oj', Brevls, V, 567. ) L-B-E.
LEJAY ( Gabriel - François ) ,
jésuite, célèbre professeur d'éloquen-
ce, naquit à Pans, en iG57,ou selon
Felbr, en i(i(3'2. Il était [Krtil-ncvcu
dt*. ISicolas Lejay , premier président
au parlement deParis, mort en i(>|o,
et dont P. Pelleprat publia en laliu
ror.)i>on funèbre, Paris, iG4i,in-
4" ( I ). Le P. Lejay passa :j7 ans
dans la Société, dont il en employa
dix-neuf à professer la rhétonqiie ,
(0 Dit-ut-Diiiailier, dans !•• Tahles 'I« ■'•»"'*
nal il« Vrriliiii, loin«t », p*iS<' »^ » «l»' «?<»• •* * •
1^147 rtait p«til-fiUd« r««liuurd«U FoUc'x'tic;
nidit il «il •fiilrnl ^iril a tonfonJu «o «l«riii^r
af c Jj< fu«»L«}«7, <,ouMiU«K-a'«U(,«.taïcuU-.%
pfdUtMui.
8
LEJ
pnncipalement à Paris , et toujours
avec la pins grande dislinctiun. S'il
voulait que ses e'Ièves devinssent des
savants estimables et des gens d'es-
prit , il n'avail pas moins à cœur d'en
taire de î)ons chrétiens et de bons ci-
toyens. Vollaire, qui Teut pour pro-
feàseur dV'loquencc , au colle'ge de
Louis-lc - (iraud , en i no5 , goûtait
davantage les leçons et les eutrelicns
du P. Porëe , qui ne lui parlait que
de littérature ; et il paraît qu'il eut
souvent avec le P. Lejay des discus-
sions assez vives : un jour l'écolier Gt
an maître ime réponse tellement im-
Sie , qu'elle produi^t un vrai scan-
ale dans la classe ; le P. Lejay , in-
digné, descend de la chaire, court a
lui, le prend au collet, et, en le secouant
rudement, lui cric à plusieurs reprises:
Malheureux, tu seras un jour l'é-
tendard du déisme en France, ( i )
Apres le temps de son professorat ,
le P. Lejay lut jircfet de la congré-
gaticmétabliedansIecollégedeLouis-
!e-(jrand,oii son zèle et ses manières
engageantes contribuèrent beaucoup
à former à la piélc les meilleurs su-
jets qui fréquentaient cette école cé-
lèbre. Il se livrait en m^me temps à
la composition de ses ouvrages. II
mourut , sur la fin de sa soixante et
dix- septième année , le m février
1734. Ou a de lui : L Le triomplie
de laJReligionsous Lotûs-le- Grand,
reprê^n té par des inscriptions et des
devises , Paris , 1 687 , in- 1 u. 1 1. G/tZ-
los tamj'dli ab hoste nescios quàm
vinri , oratio, 1694. III. Rcgiolfde-
lectum / egiœ uM novuni prœsulem ,
sohmnis gratiarum actio , i6()6; et
d'autres harangues de collège du
liienie genre. IV. Trois Iragédieiî, Jo-
scphttsfratres agnoscens ; Josephus
vendit us , et Josephus jEgjpto prof-
it) Vie de Voltaire , |)«i- Da>cruet, p. 16.
LEJ
fecttts, 1696, i6()9, in-ia. V. Cfo- \
rin sœcnli Gallis vindicata, 1699,
in- 1 li. VL Daniel , Damocles , Ab^
dvlnnymus, dramata, 1 7 o3. V IL T*!-
Tri /7w//re, pastorale , eu l'honneur de
Philippe V,iâ sou avènement au trône
d'Espagne. VÏIT. Ludovico MagnO
pacijîco victori gratulatio, IX. /n-
cohisecundi Magnœ Britanniœ régis
laudatio fimebris, X. La véritable
Sagesse ou considérations pour tous
les jours de la semaine, livre asc^
tique , traduit de l'italien du P» Se-
gneri. XL LesDeiH)irs du Chrétien
sur ce qui re garde lafoi et les mœurs,
tirés de l'Ecriture et des Pères. XIL
In natalibus sercrUssimi ducis Bri»
tanniœ oratio extemporaUs , 1 7 04 ,
in-ii. XII L Les Antiquités lomai^
nés de Denys d'IIaVcamasse , tra-
duites du grec, avec des notes his-
toriques, critiques et géographiques,
1723, *i vol. iu-4**. Celte version ,
écrite d'un style naturel , clair et clcs
gaiit , avait été annoncée dans les
ÀFém, de Tré\»oux , dès. le mois de
mars 1 7251. L'abbé Bellenger, qui,
de son coté, s'occupait à traduire le
iuême historien , se hi-îta de terminer
son travail , et , suivant Tusage, de
décrier celui de son concurrent. Dans
cinq lettres , insérées au Mercure de
France ( mars - mai, 1 7^3) , il pré-
tendit que le jésuite avait souvent
délîgiu'é son original ; que SfiS notes
chronologiques marginales étaient
servilement copiées de l'i^itioud'Ox-
ford , sans en corriger même les
fautes d'impression indiquées dans
l'crrata; enlin, que la traduction du
ptre Lejay semblait le plus souvent
faite , non sur le grec , mais sur la
version latine de Portus. Le Père
Ilongnant , jésuite , répondit à cette
criti<pic , évidemment exagérée j
Bellenger avait de même reproché à
RoUiu ds ue citer le grec que d'»*
LEJ
pB des Tmiocs latines ou fran-
(mb; on sait que cette accusation a
èe ncoiinue calomnieuse ( Fojrez
lcLi.zNr.Eii . t. IV y p. 109), et qu'il
ft a fcTÎt contre les traductions d*Hé-
miole que parce qu'il en pre'parait
«rlttÎHnême, qu'il laissa imparfaite,
et que I^archer , auquel on donna le
ftoiade b retoucher, trouva si dëfec-
twuK , qu'il jugea plus court de la
frfaîreea entier ( rqyez Laacheb ).
XIV. Bîtiiniheca rhetorum, prœ-
etfim H exempta eomplecUns quœ
tsm ma nratoriam. facuUatem quàm
md porticmm pertinent, Varis y 1 723,
a ToL i&-4*.; Venise , 1747» ^ ▼<>-
liiBies în-4*. ; Ingolstadt^ 1 765 , 5 y.
in-H». — id. emendavit et adjustio'
rnm mormmm revocmdt /. A. Amar,
Par», Dcialain, i8o9-iBi3,3voL
in-H». Le tome l•^ de cette dernière
édition comprend la Rhetorica ad
Tyilianam rationem exacta ; le i^\
Ars foAica ; le 3'. , Orationes et
dr:zmata : outre les n®*. 11, IV , V ,
\ I, \ 111 , I\ et XIT ci-dessus , on
\ trii'irc les tr«igrdics Eustachius
mart\r, Crœsus, avec quelques au-
tr "^ |w>iit< drames qui avaient proba-
hVm-ul a is*i paru sep.-iremoiit , et
ur. tr'-^-p-ind nomLre de pièces du
ni»m(* aut*-ur, en prose et en vers.
t> prand ou\Ta{;e , dont le P. Lcjay
a^ait dfinne un pro!»pectus dans les
.Vr-Vn. Af rrêvoîix, juin I7i6,i>cut
rîrç eon«iiJere' comme un excellent
coijr* thi'oriqiic et pratitpic d'élo-
q -.t '.r^ H de poésie lai ine. C. M. P.
I . rll KL' N K : !* .4 L'L ) , jésuite , mis-"*
«ijiL.idirc pendant di\-scpl ans dans
Ir 'Uii ••'*•, mort eu France Je 7
ifjj i*i^iî . âjçe' de 71 ans ,a don-
f»- : \. hii*'v*: Bcliitiondiivojaç^e
d^ lit y'' •'tvrlUf' France, Pari s, i fi3i,
1' -H'.C»'M 1.1 première des relations
»! . I -s jesuilrs ne discuuliiiU'.Teiit
pu4 de Uiie imprimer sur la jNou-
LEJ 9
vclle-Francc , depuis i63a jusqu'en
1672. C'est une des meilleures sour-
ces pour connaître les sauvages de
cette contrée. IL Relation de ce qui
s'est passé en la Nouvelle-France
depuisVan 1 03 ^ jusqu'en V an i()3ç),
Paris, i635-i(i4o, 7 vol. in-B"».
a T-Y.
^ LEJEUNE ( JEAif ) , prêtre de
rOratoire, suniommé le père l'A-
veugle, fils d'un conseiller au par-
lement de Dole , naquit en 1 Sqj à
Poligny, où ses ancêtres occupaient
depuis plus d'un siècle les premiè-
res charges de la magistrature. Il c-
tait chanoine d'Arbois,lorsqu'attirc
par la rc'putation du P. de Benille ,
il entra, en iGtii , dans la nouvelle
congrcfgation de l'Oratoire. Ses su-
pc'ricurs l'ayant envoyé' y au bout de
trois ans, pour être directeur du sé-
minaire de Langres, M. de Zamet ,
e'vcque de cette ville, le chargea, con-
jointement avec le P. Benee, (réta-
blir la rc'forme parmi les rclij;ienses
de Tabbaye du Tard; et les vues du
pre'Iat furent parfaitement remplies.
Le P. Lejeune avait un talent par-
ticulier pour annoncer la parole de
Dieu, et il Texerçait de préférence en-
vers les pauvres et les gens delà cam-
pagne; mais il ne put se refuser aux
vœux d'un grand nombre d'évnjues
et aux ordres de ses sujie'rieurs, qui
robligèrenl d'aller remplir les sta-
tions d'avcnt et de carême dans les
principiles villes du royaume. La
cour ayant voulu rcntenure, au lieu
de choisir un de ses plus beaux ser-
mons pour faire briller ses talents ,
il se coutcula de faire une instruc-
tion familière sur les devoirs des
grands, et spcVialemenl sur roI*li-
gationoù ils sont de veiller à Tedura-
tion de leurs enfants, à la conduite
de leurs domestiques, et à tout ce
q!ii jKUi contribuer au maiutiou
8
LEJ
S
pnQripalpment à Paris , et tonjoîirs
avec la j»li!S jurande dislinction. S'il
vonliiil qiio SCS élèves (l'avilissent des
savants ostiiDal))es et des gens d'es-
prit , il iravail ])as moins à canir d'en
taire de Ikmîs chrétiens et de bons ci-
toyens. Voltaire, qui Teiit pour pro-
fesseur d'éloquence , au colléj;e de
liOiiis-le - Grand , en i no5 , goûtait
davantage les leçons et les entreliens
du P. Poree , qui ne lui parlait que
de litteValure ; et il paraît qu'il eut
souvent avec le P. Lejay des discus-
sions assez vives : un ]our l'écolier lit
an maître une réponse tellement im-
ie , qu'elle produisit un vrai scan-
ale dans la classe ; le P. Lejay , in-
digné, descend de la chaire , court à
lui Je prend au collet, et, cnlc secouant
rudement, lui crie à plusieurs reprises:
Malheureux j tu seras un jour Vé-
iendard du déisme en France, ( i )
ApreJi le temps de son professorat ,
le P. Lejay lut j»réfet de la congré-
cali (m établie dans lecollége de Louis-
lc-(jrand,où son zèle et ses manières
engageantes contribuèrent beaucoup
à former à la ])iélc les meilleurs su-
jets qui fréquentaient cette école ce-
èbrc. Il se livrait en m£mc temps à
la compoMtion de ses ou\Tages. Il
mourut , sur la fin de sa soixante et
dix - sejptième année , le ai février
1734. On a de lui : I. Le triomphe
de laUelis^onsinis Loids-le-Grandy
représenté par des inscriptionset des
devise<,Vms , 1 687 , in- 1 ti. IL Gai-
los ttîmfdli ab hoste nescios quàm
mnci , oratiof i(k)4« ^'L Régi oh de-
lectum legiœurin novuniprœsulem,
sohmjiis frratiarum actio , i(k)G; et
d'autres liarangiios de collège du
même gi nrr.lV. Trois tragédies, Jo-
seplutsfratres agnoscens ; Josephus
vcndiius , et Josephus jEgjrptoprœ-
(i; Vie (le Voltaire , yw Da\eruel, p. 16.
1
LEJ
fectnSy 1696, iGgg^in-ix V. Cfo-
rin sœculi GaUis vindicata, 1699 ,
in- IX VI. Daniel, Damocles ^Ah-
dtdo7ij'muSydramata,\'^o3. VIL 7ï-
maridre, pastorale , en l'hoiinetir do
Philippe V, à sou avènement au trône
d'Es])dgne. VIïL IauIovico Mofpnù
pacijico victori gratulatio, IX, /a-
cohsecundi Magner Britanmœreàs
lawtaiio funebris. X. La véritabh
sagesse ou considérai ions pour tous ^
les jours de la semaine , livre ascé»
tique , traduit de l'italien du P. Se-
gncri. XL Ij€sDei*oirs du Chrétien
surce qui re garde lafoi et les mœurs,
tirés deV Ecriture et des Pêres.Xlh
In natalibus seremssimi ducis Bri"
fanniœ oratio extemporaUs , 1704,
in-ii. XIII. Les Antiquités romai*
nés de Der^'s ^Halkamasse , tra-
duites du grec, avec des notes his-
toriques, critiques et géographi^nes,
1723, u vol. in-4®. Cette ^f;rsion ,
cciile d'un style naturel , clair et élé-
gant , avait été annoncée dans les
Àfém. de Trés'oux y des^lc mois de
mars 1 7 'la. L'abbé Bcllengcr, qui,
de son côté , s'occupait à traduire le
même historien , se hâta de terminer
son travail , et , suivant Tusage, de
décrier cebii de son concurrent. Dans
cinq lettres , insérées ^w Mercure de
France ( mars - mai, 1 7^3) , il pré-
tendit que le jésuite avait sourent
défiguré son original ; que ses notes
chronologiques marginales étaient
servilement coj)iéesde Téditiond'Ox-
foi-d , sans en corriger même les
fautes d'impression iiidiauées dans
Terrata; enlin, que la traduction du
père Lejay semblait le plus souvent
laite, non sur le grec, mais sur la
version latine de Portus. Le Père
Ibuignant, jésuite, répondît à cette
critique , évidemment exagérée \
Bellenger avait de même reproche il
RuUiu i% ue citer le grec que d'à*
LEJ
p9 dn Tmiops latines ou fran-
çaises; on sait que cette accusation a
né reconnue calomnieuse ( Fojrez
Bfixr^ir.rR , 1. 1 V , p. 1 09 ) , et qu'il
■ a fi'TÎt conti-c Ips tniductions d*Hë-
rudotf^ que |>arce qu'il en préparait
nr lui-inènie,qu*il laissa imnarl'ailc,
et que I^rcher, auquel on donna le
MiA de la retoucher, trouva si deTec-
tkimse , qu*îl ju^ea plus court de la
rWaîrern entier ( Voyez Larcher ).
XIV. Bîhliotheca rJêetonim, prié-
es a et exempia complectens quœ
tam md oratoriam facultalem quàm
md po^ticam pertinent, Péiis^ i ^^5,
a vol. în-S**.; Venise , 1747, û vo-
l'imes în-^". ; Ingolstadt, 176J , 5 v.
in -H*». — id. emendavit et atijiisti(h
rem nnrmam rrvocavit J, A, Amar,
Pari^, Delniain, i8o9-iBi3,3vol.
ia-H". Ijetome I*^de cette dernière
rdjiion comprend la Bhetonca ad
Tidlianam rationem exacta ; le '!*",
Ars p'H'tU'a ; le 3". , Orationes et
d'-zmfzta : o»itre les n»'. 11, IV , V ,
M. \ II! , I\ ft XII ci-deîfsns , on
\ tfii-ive \vs tragédies Eustachius
mof^xr , Crasu\ , avec quelques au-
!r -* i^-tii* drames qui avaient prol)a-
il-Tfi-f,t ai>*>î p;ini Sffpiin'inenl , et
Lr trr^-ç;riiMl iiuml.i'e de pièces du
n/TQ^ autt^r, en prose et en vers.
'"- ^'-ani ouvrage , dont le P. Lejay
JMÎ: dunne un pros]>t*ctus dans les
.V"'/!!. de Frêv^oiix, juin i7iG,I)cnt
r'.-rr runvi ItTr comme un excellent
f ■ ir* th^ orique ri pratique dVio-
'j-.- : »• f\ de poésie laliue. i\, iM. P.
I.KîELNK P*ii.), jesuiïe, mis-'
^ »<..j4Îri* |K.'Oilaiit di\-srpl ans dans
J* fl^n "^1 . mort en France le 7
; j l'u'ij . .î'jje' de "/i ans, a d*>n-
r- \.htw^-x^P.cliiiionduvoyn'^e
d" lu ^f *'iv*'llt*- Fnnirr, Paris, i f Vl '*,
I .-S*.r/.'»»| l.i pieiniiTe dt'.s relations
r . \ -^ jf%;iilis ne discontiiiU'reiit
|-.« de faire impiimcr &ur la ?tuu-
LEJ
9
vclle-France , depuis i63i jusqu'en
167'A. C'est une ocs meilleures sour-
ces pour connaître les sauvages de
cette contrée. II. Relation de ce qui
s'est passé en la Nouvelle-France
depiUsVan 1 03 ^ jusqu'en l'an i()'iç),
Paris, i635-iG4o, 7 vol. in-B®.
C T-Y.
^ LEJEUNE ( JEAif ) , prêtre de
l'Oratoire, suniomme' le père l'A-
Ycugle, fils d'un conseiller au par-
lement de Dole , naquit en 1 5()'2 à
Poligny, où ses ancêtres occupaient
depuis plus d'un siècle les premiè-
res charges de la magistrature. Il é-
tait chanoine d'Arbois,lorsqu'attirc
pr la réputation du P. de Bendie ,
il entra, en i6ui , dans la nouvelle
congrégation de l'Oratoire. Ses su-
périeurs l'ayant envove' , au bout de
trois ans, pour être directeur du sc-
niiuairc de Langres, M. de Zamct ,
e'vc(pic de cette ville, le chargea, con-
jointement avec le P. Bcnre, d'e'ta-
nlir la reforme parmi les relij;ieuses
dp Tabbaye du Tard; et les vues du
prélat furent parfaitement remplies.
Le P. Lejeunc avait un talent par-
ticulier pour annoncer la parole de
Dieu, et il l'exerçait de prëféreiire en-
vers les pauvres et les gens delà cam-
pagne; mais il ne put se n-fuser aux
vœux d'un grand nombre d'e\è([u«*s
et aux ordres de ses supérieurs, qui
robligèreiil d'aller remplir les sta-
tions d'avent et de carême d;tns les
princi]Kdes villes du royaume. La
cour a>ant voulu rcntendrc, au lieu
de choisir un de ses plus beaux ser-
mons pour faire briller ses talents ,
il se contenta de faire tiuc instruc-
tion fanûiiÎTc sur les devoirs (\vf>
grands, et .speVi.demenl sur l'oî/li-
i^ationoM ils sont de veiller à l'éduca-
tion de leurs enfants, à la coiulnite
de leurs domestiques, et à tout < o
q^ii |>cut contribuer au maiuticu
10 LEJ
du bon ordre dans leurs famines.- Le
sujet c'tait nouveau pour les cour-
tisans. L'air humble et mortifie' du
prc'dicateur, la simplicité' de son de-
bit et de sa composition, les surpri-
rent encore bien davantage. Il trou-
va le moyen de les attacher par des
détails qui prêtaient peu à l'cloquen-
ce, mais beaucoup à i'instniction.
C'est ainsi qu'il fit goûter à la cour
des ve'rile's usuelles et élémentaires
qu'on n'était guère accoutume d'y
entendre prccner,et qui furent écou-
tées avec mle'rêt. Son zèle se repro-
duisait sous toute sorte de formes
pour de'tniirc les abus , les vices, les
erreurs dont les désordres des guer-
res civiles et religieuses du siècle pré-
cédent avaient inonde' nos provinces.
Ce fut pendant que le P. Lejeune prê-
chait lccarémeàRouen,eniG35,qu'il
perdit entièrement la vue. Quel-
que temps après, une fluxion doulou-
reuse l'ayant privé d'un œil, il di-
sait plaisamment qu'on voyait en lui
le contraire de ce qui arrive aux au-
tres hommes , qui de borgnes de-
viennent quelquefois aveugles , au
lieu que d'aveirgle il était devenu
borgne. Ce double accident ne fut
capable ni de ralentir son zèle , ni
de lui faire susj>endre ses travaux
apostoliques. Le gouvernement, qui
étnit alors occupé de ramener les
protestants par la voie de la persua-
sion, ne manqua pas de l'y employer.
Les missionnaires de ce temps-là
étaient dans l'usage de traiter en
chaire les matières de controverse;
le P. Lejeune crut devoir suivre une
méthode opposée : il s'attacha à ex-
poser les vérités fondamentales de la
religion qui nous sont communes
avec les protestants , et à les éta-
blir solidement. Cette méthode nou-
velle , dont il fit le premier essai
dans la mission d'Oraogc , eut le
lEJ
plus heureux succès: elle inqifn
une grande confiance pour le mis*
sionnaire. Sa vie exemplaire conni-
bua beaucoup à l'accreitre; il en.i^
sultait des entretiens familiers, Aan^
lesquels il lui était plus facile de ga-
gner les cœurs qu'il avait de^à cbiaii'
lés par ses discours publics : tout
cela réuni ramenait insensiblement
les réformés de leurs préventions
conti*e l'église romaine , et produisit
de nombreuses conversions. Dans k
mission de Grignan , qui suivit celle
d'Orange , il joignit à ses travaux or<
dinaires, des conférences pour l'ins-
truction des curés et des vicaires ac-
courus de divers endroits afin d'ap-
prendre d'un si excellent maître à
prêcher l'évangile aux pauvres et aux
habitants des campagnes. I^e P. Le-
jeune consacra les vingt dernières
années de sa vie à faire des ndssions
dans le diocèse de Limoges. Il en
parcourut la plupart des paroisses ,
à la tête d'une société de mission-
naires qu'il avait lui-même formés,
sans être effrayé par l'apreté du cli-
mat , par les difhcultés de fe pays
montueux, couvertdebois, entrecou-
pé de torrents et de ravins, ni par la
grossièreté des habitants. Forcé dans
les deux dernières années de sa vie ,
parle poids de l'âge et des infirmités,
à ne plus soilir de sa chambre, il se
dédommagea de ne pouvoir plus con-
tinuer ses courses évangéiiques , en
rassemblant autour de lui tous les en-
fants du peuple que sa chambre pou-
vait contenir, pour leur expliquer les
vérités élémentaires de la religion et
leur donner toutes les instructions
dont ils étaient susceptibles. Ce fut
dans ce saint exercice que le zèle'
missionnaire termina sa carrière à
l'âge do 80 ans, le 19 août 167*2. A.
peme eut-il rendu le deiiiier soupir ,
que le peuple se précipita avec une
LEJ
iJrafliifBce dans la maison de l'O-
olBÎre, poar réocrer mort celui
iD*ilaT;iit Untrespecte'TÎTaDt, qii*on
M nblû;c d*e'tayer la salle dans la-
qnelle irêtait expose', dn peur que le
fbnclier ne s'ëcroaL^t. Chacun cher-
ckjït âcmporter dans sa famille, ce m-
■e uor relique, quel(|ues lambeaux
des Trtrments du pieux mission-
■aire, quelque meuble qui eût servi
à Mw U5a^r. 1x9 sermons du P. Le jeu-
nrfarenl imprimés à Toulouse, eu lo
Tolumes in-d^. , i66ti, etannëes sui-
Tantcs. Les deux derniers ne paru-
renl 'pi^après sa mort ; ils sont inti-
tulés : Le missionnaire de f Ora-
toire, etc. Le docteur Grandin, cen-
seur rojal « s'étant permis de faire
de^ rbai^jements dans le cinquième
Tolome, sans en avertir Fauteur , ce-
lii-ri s*en plai«;uit amèrement dans
r^verfîssemeut du septième volume,
rétablit œ que le censeur en avait re-
tranché, réfuta ce qu'il avait ajoute',et
obtint U1I Douveancenseur.il y a deux
autrr^êtiitiunsile c<* recueil : Vuncdc
Boivii , ♦•n i(W>- ; Tautre de Paris, en
i(>i«> Il nr Tant chercher dans ces
«^rruiius ni la riches?»e des exprès -
%i**us . ni la pureté' du style , ni le su-
bi i me 1 1rs pensées. L'état de la chaire,
à rr|KMjue oi'i le P. Ijcjcune entra
dans cette carrière , ne comportait
|<its encore ces ornements; et le gen-
re d*iD%tru<-tion auquel il s'était
fpérialemeut consacré , ne lui {ver-
mettait pi» de s'élever aux grandes
fr-rinr* de l'éloqneucc chrétienne.
•>i y trouve mrmrquf.hpjcs histoires
<fiî ur n^istcraieiit pas à une cri-
tiqyt* j:j«iiMeu^; mais elles sont ra-
f ./cît-os avec tant de simplicité, elles
%'«id.«p!rnt M bien au sujet, ellrs pa-
rîiivfil si propres à faire goûter ses
irrUrurtion-» aux geus du peup'c et
a:\ çt-ns de* la campacne , qui furent
kfujujrs le principal objet de sou
LEJ „
ministère, qu*on doit les liti pardon-
ner. Le mérite de ses discours con-
siste dans l'attention de l'auteur a
en bannir ce mélange bizarre de ci-
tations profanes et de passages de l'É-
criture sainte, qui défigurent les ser-
mons de la plupart de son contem-
porains ; dans 1 exposition flaire et
nette du sujet ; dans ses divisions
tracées avec Dcauconp d'ordre, et dé-
veloppées avec une juste étendue ;
enfin ,dans la solidité des preuves de
la vérité qu'il veut éublir. Massillon ,
lorsqu'il était consulté par ceux de
ses confrères qui se proposaient de
suivre la carrière de la ^védication ,
leur conseillait la lecture réfléchie
du P. Lejeune , disant qu'il le rc-
§ ardait comme un excellent modèle
'éloquence chrétienne, pourvu qu'on
eût assez de goût pour savoir dis-
cerner ce qu'il fallait y prendre de
ce (|u'il fallait y laisser; que quant à
lui il avait tiré de grands avantages
de cette lecture. On aurait désiré que
l'autetir, avant de les livrer au public,
eu eût corrigé les expressions su-
rannées. Il en avait chargé le P. de
L.imirandc ; mais eelui-ciirayaut osé
remplir cette commission , le P. Lo-
riot l'a exécutée d'une manière satis-
faisante dans une édition qu*il a pu-
bliée eu i^K) i. Les sermons choisi» (lu
P. Lejeiuic furent traduits en latin ^
et imprimés en un volume iu-4^. , à
Maience, eu lijCj'] , sous ce titre :
Joumiis Junii deliciœ pastorum ,
sive conciones. Quelques biographes ,
trom|)és parla ressemblance du nom ,
lui ontatiribuéunetiaductiondu trai-
té de (jroli'.is, J)e Mentale tcti^io'
ni 5 christiaiue, i[u'\ est <le Pierre Le-
jeune, ministre protestant. Le P. Hu-
ben, dix iple du P. Lejeune^aviit pro-
noncé Toraisou funèLre de son maî-
tre , en présence de Tévèquc de Li-
moges. (Quoiqu'elle fût dcja fort Ion-
•ra LEK
giie , il y itJS^ra depuis plusieurs cir-
constances dont il avait été lui-même
te'moin , et la donna au public sous
ce litre : Discours funèbre sur la
vie et la mort du R,P, Le jeune , ap-
pelé communément V. aveugle, etc.
Limoges , 1674 , in-S^.j Toulouse ,
1671) , nicmc format. T-d.
LEKAIN (Henri-Louis ) , comc'-
dien, ne' à Paris , le i4 avril 1728 ,
fils d'un orfèvre qui, le destinant au
même c'tat , dirigea ses premiers es-
sais. Tl y ri'ussit tellement, qu'à Tàge
de 16 ans, il e'tait recherche' pour la
perfection tle son travail. Cependant
il ne pouvait donner à celle occupa-
tion qîï'une partie de son temps.
8on père , qui savait que la cullure
de l'esprit peut être utile dans
toutes les professions , le faisait
e'iudier au «rollëge Mazarin , où , à
la fin de Faniie'e classique, les e'co-
liers rc»îrcscntaicnt une pièce dra-
matique ; ce qui occasionnait quel-
que de'j>eiise aux parents de ceux
qui y filtraient. Ce motif empêcha
Lekain d'élre au nombre des ac-
teurs; mais il trouvait moyen d'as-
sister aux rcfpe'ti lions, et même d'y
avoir un cm ploi , dont il s'acquittait
avec beaucoup d'intelligence; c'était
celui de souffleur. Il aurait pu, au be-
soin , se passer du livre ; car les pièces
se gravaient dans sa mémoirelorsqu'il
les avait entendu réciter plusieurs
fois. Après la classe, les jeunes acteurs
s'arrachaient Lckaiu pour répéter
leurs rôles avec lui , non-seulement
parce qu'il s'y prêtait avec une extrê-
me complaisance, mais parce qu'en
exerçant leur mémoire , il leur don-
nait l'exemple d'une bonne décla-
mation. Quand il rentrait dans son
;iteUer , souvent , au milieu de son
travail , il se meltait à déclamer
quclrpies tirades de tragédie; et lors-
4|u'il s'apercevait que les ouvriers
LEK
récoutaient et paraissaient y
dre plaisir , son amour-proprê liât»
té l'aiguillonnait encore et augmen-
tait sa passion. La plus grande satis»
faction que pouvait lui donner son ^
père, était ae le laisser aller le di* ''
manche à la Comédie française;
c'était-lâ son unique divertissement.
 la paix de 174^ 9 ^^^ plaisirs de ^
tout genre se ranimant k Paris , des
jeunes gens s'étaient associa pour
]ouer la comédie chez eux, sans au-
tre dessein que de se divertir et d'a-
muser leurs familles. Deux de ces so-
ciétés se faLsaient alors remarquer :il
vint dans l'idée â Lekain d'en for-
mer une troisième ; et il ne tardai
Joint à fonder un théâtre à Thôtel de
abach . rue Saint-Méry, où il )ou4
la comédie avec quelques jeunes amis.
Bientôt après son deljut , sa troupe
balança la réputation des deux au-
tres , et finit même par l'emporter.
Ces amusements de société réussi-
rent au point que les Comédiensfran-
cois en prirent de l'ombrage, et
qu'ils enaemandcrent rinlerdiction,
qu'on leur accorda. Mais cette
interdiction fut bientôt levée ; et
Lekain , transporté de la préfé-
rence qu'obtint sa petite troupe ,
autant que des applaudissements
3u'il recevait personnellement , re-
oubla de zcle , et se passionna de
plus en plus pour ce genre d'amuse-
ment. Son talent se fortifia par Texer-
cice; et ce fut alors qu'Amaud-Ba-
culâi*d , voulant juger de l'effet de sa
comédie du Mauvais Riche, engagea
le jeune acteur et ses compagnons à la
jouer. Arnaud , élève et protégé de
Voltaire, avait invité sou maître à
voir celte représentation. Ce dernier ,
au premier ,coup-d'œil , découvrit
dans Lekain le germe d'un grand
talent; et aussitôt après le spectacle ,
il demanda le nom de celui qui avait
LEK
fmk rôle de l'amoureui , et l'inn-
É à Tenir le Yoir ; c'était en féTrier
17S0. LckAin, en entrant dans Tap-
futeBent du poète,. est saisi de res-
pect et de crainte, et il s'aYancc en
lrvgd>lant; mais, dès qu'il Taperçoit,
Vf^uire se IcTe , court à lui , et dit en
le »erranl dans ses bras : a Dieu soit
I béni ! }e rencontre enfin un être
» qos in*a ému et attendri, même en
» débitant d'assez mauvais vers. »
D riuviu aussitôt à lui déclamer
qcelqurs belles scènes de Raciue.
kyri-^ l'aToir entendu, il le question-
na sur >a famille, sur ses projets ; et
a|ipmaant aTrt* surprise qu'il Toulait
se fjîre comédien , il chercha à l'en
déroumer en lui montrant tous les
dé^a;:rémeuts de cet état. Il fit plus :
afin de le déterminera ne point aban-
donner la profession de son père ,
ii lt:i «iffrit sans terme de rcmbour-
lemeut, dii mille francs, pour t'cxer-
rrr ave** j>liis d'aisance. I^kain
f.: li.'i.'h^' juMpi'aiix larmes d>i uo-
Li' j.iuo^lc de Voltiiirc. Parlajçc
'•/rr «If* senti mîftjts opposés , il
r j* v.> «l'i. p4i- reronuais!»ancc, siii-
\r- > ■» '-«.liM'il^ ; mais, d'un autre
• t. . 1 1 11 it :rf Tentraînait , maître
l.i.\ir« «mu Liit. Il retourna chez
>j.. L'i- L'f.ite'ir, le remercia de ses
u'fiT'. ^"'îi* n-i>**s, et liii dit qu'il iie
j. il iT riM^t'T à Si vocatiuri ; que
u :.->tiu«— rt lit dViitrrrau thr'ure.
\>»!:^iri- .'ltir> , CDUvaiiicu qu'il ue
4S«à.^^«-:-.«i! ricii à sa rcNolulion, lui
- P« i^ipc vous voidez abso-
» i . -ji-iit «'-'n: conictlicu, )e veux que
• 1 <i/jirwjli>*aj;iî, du moins, cc*î>.se
= 'U »*»:;> ctmirr de Tarpieut : venez
■ '■hr/. nmi ; j'\ ferai construire un
» îK".'iin' u:i v(iu> jouerez la CDUPHlie
» r-î I tr ijtiiir ta ut que vous voudrez,
I à\''f ce i\ tiv vos camarades qiie
> - i-is r!tu:,in'/. pour vous sceou-
« u'.r. l'j ii'aiiiuUtaucuucdé[N:UMà
LEK
i3*
y faire, je pourvoirai à tout. » Ce
plan reçutbientôt son éxecution. Le-
kain se rendit aux désirs de Vol-
taire , et alla demeurer chez lui. Le
théâtre achevé , l'on y représenta
des pièces dans lesquelles les deux
nièces du poète , et lui-même , j)re-
naieut quelquefois des rôles. On y
essayait ses tragédies nouvelles, de-
vant des spectateurs choisis. Les gens
de lettres les plus distingués, des
seigneurs de la cour, briguaient la fa-
veur d'être admis à ces représenta-
tions. C'est là qu'on vit, dans latra-
geViie de Rome smivée , le rôle Je
Ciccron, joué par Voltaire avoi; utie
énergie et une vérité dont la tradi-
tion conserve encore le souvenir.
Eullammé par l'exemple d'uu tel
modèle , LcLiin y brillait dans le
rôle de Titus. Son talent fit de grands
progrès pendant un séjour de plus
de six mois chez sou prolecteur,
qui le chérissait et le traitait comme
s*il eut été son (ils. Il rapporle
dans ses Mémoires , que e'eslla qu'il
aj)prit les secrets de son art; et il
attribue tous les succès qu'il olitiut
dans la suite , au\ conseils qu'il y re-
çut. Avant de quitter Paris, \olliiiie,
qui allait se rendre à L>;'rlin, solli-
cita pour lui un ordre de cU-l)ut
à la Comédie française; et ce d;;L>iit
eut lieu en s?ptemLre 1 750. Le jeuire
acteur fut très-applauii ; mai<> ii
connut bientôt les obstacles que les
hommes supérieurs eu tout ^sMire
rencontrent dans leur carrière. L-nc
foule de rivaux et d'ennemis se-
crets reunirent leurs eiïorls pour
Tempècher d'être admis dans la
trou])e des coméùLcns du Roi. et ils
n'v réussirent (jue trop lonj:;-t(împs,
p'iivpie , malgré les ajiplaiulivNC-
meiits du pul.lir et la recomman-
d.ition de Voll.ire, Lek/'.in ue par-
vint à celte admission qu après dix-
i4 LGK
sept mois de dâ)ut. Ses ennemis al-
lef;uaieut divers prétextes pour Fe'-
loigner ; et tandis qu'ils exagéraient
de beaucoup Tinsuflfisance de sa
taille et de ses moyens physiques, ils
dissimulaient avec soin ce qui mani-
festait en lui un grand acteur , com-
me l'e'tude approfondie de toutes les
parties de Vart, la justesse d'esprit ,
et surtout la plus rare sensibilité'. Au
reste y tous les obstacles €f\ie rencon-
tra Lekaiu, neOrent qu'exciter encore
davantage son ardeur. « Il s'accoutu-
-» ma, dit Laharpe,à donner à sa pky-
» siouomiectà ses traits une exprès-
i> sion vive et marquée qui eu faisait
» disparaître les désagréments. 11 sut
» dompter son organe naturellement
» un peu lourd, et le pliera la faci-
» Hté du débit nécessaire dans les
» moments tranquilles; car, dès que
» son rôle le permettait, sa voix,
» en se passionnant , devenait iuté-
» ressaute , et portait au fond de
» l'ame les accents de l'amour mal-
w heureux, de la vengeance, de la
w jalousie, de la fureur, dn déses-
» poir : ce n'était ni des cris secs ,
» ni des hurlements odieux ; c'était
» de ces cris déchirants que la dou-
» leur arriîte au passage, et qui n'en
» vont que plus avant dans le cœur.
» C'était de ces sanglots tels qu'on
» les a entendus dans Vendôme avec
» tant de transport, lorsqu'il disait:
Vous avec mis la mort dans ce loeur outrage.
v Ces grands effets n'ont été connus
r> que de lui, et c*est ainsi qu'il était
i> parvenu, non -seulement à faire
» oublier les défauts de son visage,
» mais même à produire une telle
» illusion, que rien n'était plus com-
» mun que d'entendre des femmes
» s'écrier, eu \oyanl Orosmaue ou
» ïancrède: Comme il est beau!,„iù
I/impi*ession que son talent a fiitc
dans Tame de Tuu des auteurs de
^ LEK
cet article, y subsiste encore forte*'
ment ; mais ne trouvant point d'ex*
pressions pour la rendre, il em-
prunte celles du baron de Grimoiy
qui écrivait en 1771 > après une
représentation de lancrëde : « Que
V dirai - je de Lekain? Il semble
» qu'il n ait employé le temps de
9 sa maladie et de sa retraite que
V pour porter son talent k un deêré
» de sublimité dont il est impossible
» de se former une idée quand on ne
» l'a point vu. Hors du théâtre, sa
» figure est laide, ignoble, et il de-
» vient au théâtre beau, noble, ton-
» chant, pathétique , et dispose de
» votre ame à son gré. Dans le rôle
ia de Tancrëde il ne dit pas un mot
» qui ne vous ravisse d'admiration
» ou ne vous arrache des larmes. Il
V faut compter cet acteur parmi ces
» phénomènes rares que la nature se
i> plaît à former de temps en temps,
i> mais qu'elle n'est jamais sûre de
w produire deux fois... Je ne crains
D pas de dire que ce que nous avons
i> vu dans la salle de la Comédie
» française, le 16 mars deruier, est
» non-seulement un spectacle unique
» en Europe, mais que c'est une mcr-
V veille de notre siècle, qu'aucun au-
» tre siècle ne pourra se flatter de
» voir renaître. Je n'aurai point à
» me reprocher de n'en avoir pas
» joui délicieusement. J*ai sentH'cm-
y> pire de Fart lorsqu'il a atteim la
V perfection ; et mon ame en a été
V tellement e1)ranlée , qu'il m'a fallu
>» plusieurs jours pour la calmer et
» la remettre dans son assicte.... Il
v faut regarder Lekain comme ar-
y rivé au plus liant degré de i)erfec-
» tion depuis sa rentrée. » {Corr. de
Grimm, t. vu, p. 47i« ) Quoique
d'après ce passage ou pût croire que
le latent de Lekain avait atteint le
dernier degré , cepndanl il est cous-
CBUiftM nonTok icpnéKtt-
■dilait ajouter encofe k U
e qa'onen a^ait Sans cesse
e sm aity il lui consacrait
tcsops et tontes ses faculté^
irsqu'il fnt purenu a ses
IX triomolies. Selon le pré-
sa^ , il croyait toujours
rien lait lors qu'il lui rés-
ine ckose k dure. On sait
it sosTcnt au palaby enten-
MÔtteors orateurs y et ^'il
■■la jamais le pro6t qu'il en
^ m, Allez Toir mon maître,
wm \om , à un acteur médio-
^cstU qui TOUS apprendra k
e daas tontes tos expressions
et la d^nitë convcâiables. w
Ire était le fameux Gerbier
: ^r**"*** }. Ce n'est cpt par
is aussi constants , par des
anssi pénibles , que Lekain
à sarmoater tous les obtacles
ature avait mis à ses succès,
ligue de ses rôles , a dit eu*
Laharpe, était eu proportion
sensibilité' quïl y mettait,
rxpression n*était pas seule-
l'action de ses organes, c'e-
r totinnent d'une ame boule-
e qui retenait encore en de-
plus qu'eOe ne produisait au
rs ; ses cris et ses larmes étaient
«mffrances ; le feu sombre et
lie de ses regards , le grand
tère imprimé sur son iront ,
M&iraction de tous ses mus-
le tremblement de ses Icrres,
1 versement de tons ses traits,
manifestait un cœur trop
qui avait besoin de se ré-
re, et qui se répandait sans
olager : ou entendait le bruit
icur de l'orage , et quand il
lit le théitrc, ou le vovait
re, comme i'aucieuoe Pytliie,
Àé dii Dieu qu'il portait dans
UBK iST
9 son sein* D Im fallait quelque
» temps pour revenir à lui; poujp
w doign» les fantômes et sortir de la
9 tragédie. B De pareib jugements, do
la part de contemporains aussi éclai-
rés que Tétaient Grimm et Laliarpe,
sont le meilleur témoignage que 1 on
^puisse oflrir k la postérité. Cepen-
dant il convient de oireque ces louan-
ges ne furent pas tout-à-fait unani-
mes; et Ton ne trouvera pas mau-
vais qu'après les avoir rapportées
avec autant d'étendue , nous ptésen-
tions un portrait moins flatteur^ fait
Ear un contemporain ^i^alement celé-
re , mais dont on peut avec beau-
coup de raison suspecter les mo-
tifs. Voici comment Marmontel si-
gnale, dans l'Encyclopédie, k l'ar-
ticle DMamation^ les défauts qu'il
avait cm voir dans le jeu de Le-
kain ! c U est d'autres causes
9 d'une déclamaiion défectueuse i il
» en est de la part de Tacteur , de la
9 part du poète, de la part du pu-
» blic lui-même. L'acteur à qui la
9 nature a refusé les avantages de
9 la fictupc et de l'oi^gaue , vent y
» suppléer à force d'art; mais quels
9 sont les moyens qu'il emploie ?
9 Les traits de son visage manquent
9 de noblesso; il les cliarge d'une
» expression convulsive : sa foix est
9 sourde ou faible; il la force pour
» éclater : ses positions naturcUcs
» n'ont rien de grand; il se met à la
» torture, et semble, par une gesti-
V culation outrée, vouloir se cou-
» vrir de ses bras. Nous dirons à cet
» acteur, quelques applaudissements
» qu'il arracbe au pid>lic : Vous
» voulez corriger la nature, et vous
» la rendez monstrueuse : vous sen-
9 tez vivement; parlez de même, et
9 ne forcez rien : que votre visage
» soit muet ; on sera moins blessé
» de son silence que de ses ^ontor-
its
LEK
» sions : les yeux pourront vous cen-
9 surer; mais les cœurs tous ap-
9 plaudiront , et vous arracherez
1» aes larmes à vos critiques. » Le
ressentiment d'im auteur mécontent
perce trop évidemment dans cette
critique. ( f^o^ez Marmontel. )
Quoique Facteur qu'il désignait ain-
si ne fût pas nomme , personne ne
Sut s'y méprendre ; Lekain ne
outa point qu'il n'en fût l'objet^
et il se vengea dans plusieurs oc-
casions , notamment ^à la repré-
sentation de Venceslas , qui eut lieu
à Versailles. Marmoutel avait été
chargé de faire à cette pièce quel-
ques changements dans les expres-
sions vieillies par le temps ^ mais
Lekain n'y eut point d'égard ,
et il récila son rôle avec d'autres
changements faits par Colardeau ,
et qui, malheureusement pour Mar-
montel, étaient plus heureux que
les siens. Cette faiLlc opposition qui
se manifesta au moment où Lekain
semblait parvenu au plus haut point
de sa gloire , fut à peine remarquée
du public; et jusqu'aux derniers mo-
ments de ce grand acteur J es accents
de l'adroirationcontinuèrent à étouf-
fer les clameurs de l'envie. CejMîn-
dant il étudiait encore les secrets de
son art, et chaque jour il découvrait
de nouveaux moyens d'exciter l'en-
thousiasme. Tous les contemporains
se sont accordés à dire que sa der-
nière représentation fut la plus admi-
rable; jamais il ne s'était montré aussi
étonnant, aussi sublime que ce jour-
là dans le rôle de Vendôme d' Adélaï-
de Dugtiesclin. Il paraît même certain
'eue l'ardeur extraordinaire qu'il y
aéploya fut la cause première de sa
mort. Il sortit delà salle fort échauf-
fé , par un temps rude , sans nidle
précaution; et cette imprudence sui-
vie, di^-on, d'une plus grande encore.
LEK
lui causa une inflammation qui 1
en peu de joiu's au tombeau, le
vricr i-j-jS, à l'âge de 49 ^ltis. '.
inhumé le jour même où Volt
qui avait ignoré sa maladie , ei
à Paris après une absence de t
ans. Ce fut la première nouvelle
apprit à son arrivée ; qu'on ju;
quelle subite et profonde afllict
fut pénétré I Avec Lekain, dis
son talent tout entier , sans qu'i!
sât après lui de vestiges qui pi
le signaler à la postérité. De to
beaux arts , la déclamation thé.
est à cet égard le plus malheui
sa production la plus parfaite n'
vit point à son auteur; et les <
d'œuvre qui dans les autres art
truisent et charment les gé
tions suivantes , disparaissent
l'hbmme qui les a produits, so
même avec l'instant qui les
naître. Lekain a dit qu'il lui cta
nu quelquefois des mouveme
des iuspira tions qu*ii n'avait j
pu retrouver, quels qu'eussent ^
efforts pour y parvenir. Uu se
médien , chez les modernes, a
nu une réputation égale à la si
c'est le fameux Garrick. Il es
que Linguet qui avait vu plu
fois ce dernier au théâtre de
dres , ne le juge pas si favo:
ment dans sa notice siur ces
acteurs ; il estime beaucoup
Lekain , et il en donne d'assez
nés raisons. Voltaire , interro
jour par le marquis de Villet^
le mérite des principaux a
tragiques qu'il avait vus au
tre dans sa longue carrière
que Baron , Beaid>ourg , Dufi
Sarrazin, Lnnoue et Grandv.
détailla les qualités diverses p
quelles chacun d'eux avait bri
il conclut en disant que Lekaii
nissaat un plus grand nombre
LEK
les soqpassait de bemcoup
|a*U était, kstsjeva^leieul
mumsnttrafptfie, Peude gens
iranUge de Tirre assez lonç-
mr ùm une teQe comparai-
is on peutcroire , d'après tttl
me Voltaire, que Fart de b
ution théâtrale a été porté
lin plus loin que par aucun de
«ùssears. IJepub quarante
aoesséde Tivre^personnene
comparé par ceux qui l'ont
et personne en effet ne lui a
hL Uacteur éuit tellement
f aTecle caractère des person»
pi'il était tour à tour Oreste,
Gcaçiskan, Mahomet Son
mr la scène , dans ce der-
e , était sortoot admirable. Le
tomime dans lequel il excel-
oloDçeait Tillusion : il était
i la scène, dès qu'il j parais-
t sa déclamation mesurée
le ton aux autres acteurs.
it que Grétry en a noté
rceaux dans ses Essais sur
Sî4pâe, Sa réputation s'était
• dans toute FEurope; et Fré-
I , qui en arait entendu par-
S'oltaire ayec beaucoup d'en-
sme , désira voir un tel pro-
t le fît Tenir à Berlin , où il
■sieurs fois dans les dernières
de fta rie. Lekain avait acqub,
% lettres y toutes les connais-
nécessaires à son art Sen-
I la poésie, on ne l'a jamab
n mutiler les vers qu'il réci«
t fort instruit des usages et
«tnmes de tous les peuples,
Lontra toujours extrêmement
lieux à les sttÎTre. Il proTO-
LSerentes réformes utiles, et
a oda très-bien secondé par
BOtselle Clairon , si digne de
a tragédie avec lui. Il désira
inemcnt d'usé école de déda-
JT.
LEtC 17
nation , et quelques améliorations
dans le r^me intérieuir des specta-
cles. Tout cela est rapporté dans di-
rers écrits, publiés paf son fils (i).
n fit plusieurs royages à Fertiey, et
consenra pendant toute sa vie avec
Voltaire oes rapports très-intimes.
Ces rapports , et ceux qu'il eut «vec
d'autres nommes cdèbres , Tenriron*
nèrent d'une considération k laquelle
la noblesse de son caractère ne con«
tribua pas moins que son talent II
n'est personne qui ne conn&t dans le
temps et qui n'applaudît à la réponse
aussi noble que sensée qu'il fit à ila
chevalier de Saint-Louis, qui s'était
exprimé en sa prâence dans les ter*
mes les plus mîéprisants sur les co*
médiens, sur leurs pensions et leurs
profits excessifs , tandis que lui, àjott«>
tait-il , ancien militaire courert de
blessures , ne recevait du Roi que
six cents francs par an , après avoir
passé la moitié de sa vie à le ser-
vir. Lekain, qui l'avait écouté sans
rien dire , lui répondit froidement :
a Comptez-vous pour rien le droit
1» que vous croyez atoir de me
» dire tout cela? » Malgré la supé-
riorité de son talent , ce grand ac*
teur ne fut exempt d'aucun des dé-
sagréments de son état, et trois fois
on le conduisit en prison. Laprobité^
les sentiments élevés, le Ulent su-
périeur, ne lui firent pas trouver au^
près de certains dominateurs des
spectacles ^us d'yards et de considé-
ration que de médiocres comédiens.
U se rappda souvent , dans de pa-
reilles circonstances, lesavb de Vol*
(1) Mhmoirti é» H. Ukmin , yoUléê _
Sis 9lmé , mlTls d'wic Coer^gpvndémcê dé F«/-
tmiré , G^niek , CotsrJemu , Lêbnm , •f.»
itoi , U^^. 11 parut. DM «pftâ, «■• ITotifi» dm
F. il. Mole sur Ut Uimolrêi àm hêkain , 1 Jet ,
!«.«•. , «t dM Ju§twunu imr Lekmin , pmr Mo-
U , Lim9t , «te. Oa « »«bUé d«paU • X«*«»»
dmu mjtmi€*M —Deuil Mitori^m» d^rêti^
mUntmmé€it écrit ythil ■■■■t»»»*» »-«*•
fÔ
LER
taire, et fat qaelquefob tente d'aller
chercher le repos dans une jpetite
retraite qu'il avait à Fontenai près
Vincennes ; mais la passion de son
art l'emporta toujours dans son coeur.
La plupart des Mémoires et des
écrits du temps sont empreints de
l'enthousiasme et de l'admiration
que Lekain a excites. Cependant on
lit dans plusieurs passages du Jour-
Tud historique de Gollë ( Fqjrez ce
nom y tom. ix, pag. 255 ) , des cri-
tiques fort sévères et même grossiè-
res de sa manière de d&lamer.
Sa taille était médiocre et un peu
lourde, ses membres forts et sa figure
très^ommune; mais tous ses traits
étaient fortement prononcés; une
ame de feu les animait, et leur mobi-
lité était un véritable nhéuomène.
Son portrait , gravé par oaint- Aubin
d'après Lenoir, est très-ressemblant.
L'acteur est représenté dans une si-
tuation intéressante du rôle d'Oros-
Biane. Lekain a été éditeur de VAde-
îiude 2>iigiie5c2în de Voltaire, Paris,
1765, in-8<». D-x et M-d. 9.
LELAÉ (CLAin>E-MARiE),avocat
et poète bas-breton ,naquit le 8 avril
1745, à LanniUs, village à cinq
lieues de Brest, et mourut )uge au
tribun^ civil de Landemau , le
1 1 )uin 1791. Il â composé un pe-
tit poème intitulé , MicheïrMorin ,
paiement remarquable par le style
«t parla gaité qui y règne , et imprimé
k Moriaix. C'est une paraphrase in-
génieuse de la pièce macaronique qui
porte le même nom. On a de lui un
antre poème assez plaisant sur la
mort drun chien, des chansons, des
satires, et surtout des épigranunes. A
certains égards^ ce poète est, tout-À-
la-fois, le Scarron, le Yadé, le Pi-
ron et pour ainsi dire le Boileau
de la Basse-Bretagne. Le mérite de
ies ver» est de tam rire aus. éclats
LËL
tous ceux qui les entendent, 1
les femmes , les enfants , et
qu'aux paysans les plus gros
Ce mérite , fort rare aans notn
de , a bien plus de prix da
Basse-Bretagne, dont les habî
ceux des classes inférieures su:
se ressentent de leur origine ,
«ont rien moins que rieurs. Les
fies de Lelaé ont obtenu les sufl
de tous ses compatriotes : m.
est impossible d'en donner un<
en français ; car , la traduction
ferait perdre tout leur seL Ou
regretter qu'il ait écrit dans un
me très-respectableassurément
qu'il est le plus pur dérivé de 1
gue des anciens Celtes, mai
est à peine connu aujourd'hui
la moitié de la Bretagne. A
LELAND (Jean ),antiquairc
Londres au commencement di
zième siècle, resta orphelin fort j
mais trouva un appui dans Th
Myles , grand protecteur des le
qui lui fit faire ses premières i
sous G. Lily,fameux régentde 1
de St.-PauL II continua ses co
Cambridge et à Oxford; et, ai
avoir pris ses grades, il vint i 1
attiré par la réputation des pi
seurs du Collège royal. De reto
Angleterre, il embrassa l'état <
siastique, reçut les ordres sacr
parvint à la place de chapela
roi Henri VIIi. Ce prince,cnan
ses talents , créa pour lui la c
d'antiquaire de la coiuronne , d<
titre s'éteignit avec lui, lenomn
bibliothécaire , et le pourvut 4
ches bénéfices. Leland visita tou
provinces d'Angleterre dans le
sein d'en faire la description
graphique , et, muni d'un ord
roi , enleva, des couvents nou
nent supprimés , tous les livi
manueents ^'il jugea dignes d
I licbesses de la bibliotliè*
le. Il 5'o€cupa ensuite de
ordre les matemux qu*il
emblës avec tant de soin;
rès du trayail afiàiblit ses
D peu de tempsy au point
oblige de lui donner un cu-
omme il avait abandonné
D romaine pour plaire au
wpçonna que les remords
a cootribner k lui troubler
^i qu'il en soit , après
i;iii, à peu près deux ans.
Ut d'imbéculitë complète ,
à Londres yle 1 8 avril 1 552.
DOBine aussi quelquefois
', «tait on fort babile born-
ât dans les langues ^ elo-
leur et bon poète : mais on
ochë une excessive vanité;
e ne peuvent faire excuser
rands talents. On trouve la
s ouvrages dans Fabricius,
diœ et inûmœ latinitat,
pag. 89 :; dans les Mémoi^
erun, tom. xiviii, et dans
nnaire de Chaufepië. Les
iX sont : I. Principum ac
t àUquut et erudiiorum in
irorumencomia, trophœa,
ca et epithalamia, Lon-
39, in-4. C'est un recueil
il a été' publié par Th.
Le Chesbire. II. Commen-
fcriptorib. Britannicis, Ox-
19.3 tom. in-8. L'éditeur, le
Dt. Hall, a fait précéder cet
Tune vie de I^iand, exacte
iante. IIL liinerary ofgreat
r>xfurd, i^io et ami. suiv.
-8. Cette édition n'a été ti-
ent vingt exemplaires; mais
\ qui e^t asM-i curieux, a
primé en 1^44 « enrichi de
l'éditeur Th. Heame. IV.
%ea de rébus BrUannicis ,
1 71S, 6 vol iii-8. j édition
LEL ig
tirée k un petit nombre d'exem-
plaires. (^O^.Th.HEAR'>E,l. xi\-,
pag. 534.) C'est un recueil de pièces
extraites des différentes archives du
royaume. Th. Hearne y a ajouté des
notes, im index et la vie de Lcland.
On a publié sous le nom de celui-ci. des
Questions et Réponses concernant la
mystère de la maçonnerie, copiées
par lui d'après un manuscrit de la
main du roi Henri VL Cette pièce ,
tirée de la bibliothèque Bodléienne^
en 1696 y et accompa^ée des notes
de Locke> a été traduite en français
dans les Acta Latomorum , n, 6.
C'est un morceau assez sinculier , 4
la vue duquel Locke chercna à se
faire recevoir franc-maçon , comme
le roi Henri VI lui en avait Bonne,
l'exemple d'après l'effet produit sur
lui par ces réponses.Le répondant fai-
sait remonter l'origine de la maçon-
nerie jusqu'à Peter Gower (Pytha-
gore) , qui, l'ayant apprise des mar-
chands vénitiens (phéniciens), l'in-
troduisit à Grotou en Angleterre
( Crotone dans la Grande Grèce ).
Foyez les vies de Leland , Hearne
et Wood par Haddesford, conser-
vateur de la bi])liothèque Ashmo-
lécnne, 1772, a vol. in-8. -^W-s.
LËLAKD (Jean), ministre presby-
térien anglais, naquit àWigan (Lan-
caster ), 1691. Peu de temps après,
son père perdit sa fortune , et alla
s'établir à Uublin. Jean , qui avait été
laissé en Angleterre pour sou étluca-
tion , étant parvenu à l'âçe de six
ans, fut attaqué de la petite vérole
qui le conduisit aux portes du tom-
beau ; revenu à la vie , contre toute
espérance, il se trouva privé de ses
facultés morales , n'ayant plus ni
intelligence ni mémoire : cet état
dura pendant un an, et alors ses fa-
cultés revinrent; mais il ne lui resta
aucun souvenir de ce qu'il avait su
fÔ
LER
taire, et fat qaelquefob tente d'aller
chercher le repos dans une petite
retraite qu'il avait à Fontenai près
Vincennes ; mais la passion de son
art l'emporta toujours dans son coeur.
La plupart des Mémoires et des
écrits du temps sont empreints de
l'enthousiasme et de l'admiration
que Lekain a excites. Cependant on
Ut dans plusieurs passages du Jour-
Tud historique de Gollë ( Fqyez ce
nom j tom. ix, pag. 255 ) y des cri-
tiques fort sëyères et même erossiè-
Tes de sa manière de d&lamer.
Sa taille était médiocre et un peu
lourde, ses membres forts et sa figure
très^ommune; mais tous ses traits
étaient fortement prononcés ; une
ame de feu les animait, et leur mobi-
lité était un véritable ohéuomène.
Son portrait , gravé par oaint- Aubin
d'après Lenoir , est très-ressemblant.
L'acteur est représenté dans une si-
tuation intéressante du rôle d'Oros-
mane. Lekain a été éditeur de YAde-
laide 2>iigiie5cb'n de Voltaire, Paris,
1765, in-&>. D-x et M-d. 9.
LELAÉ (GLAVDE-MAUE),avocat
et poète bas-breton , naquit le 8 avril
1745, à Lannilis, viUage à cinq
lieues de Brest, et mourut )uge au
tribun^ civil de Landemau , le
II )uin 1791. Il â composé un pe-
tit poème intitulé , MichelrMorin ,
paiement remarquable par le style
«t parla gaité qui y règne , et imprimé
k Morlaix. C'est une paraphrase in-
génieuse de la pièce macaromque qui
porte le même nom. On a de lui un
autre poème assez plaisant sur U
mort d:un chien, des chansons, des
satires, et surtout des épigranunes. A
certains égards^ ce poète est, tout-À-
la-fois, le Scarron, le Yadé, le Pi-
ron et pour ainsi dire le Boileau
de la Basse-Bretagne. Le mérite de
ies ver» est de ùm rire aus. éclats
LËL
tous ceux qni les entendent, 1
les femmes , les enfants , et
qu'aux paysans les plus gros
Ce mérite , fort rare dans notn
de , a bien plus de prix da
Basse-Bretagne, dont les habi
ceux des classes inférieures su
se ressentent de leur origine ,
sont rien moins que rieurs. Les
aies de Lelaé ont obtenu les sufi
de tous ses compatriotes : m.
est impossible d'en donner un<
en français ; car , la traduction
ferait perdre tout leur sel. Ou
regretter qu'il ait écrit dans un
me très-respectableassurément
qu^il est le plus pur dérivé de 1
gue des anciens Celtes, mai
est à peine connu aujourd'hui
la moitié de la Bretagne. A
LELAND (Jean ),antiquaire
Londres au commencement di
zième siècle, resta orphelin fort j
mais trouva un appui dans Th
Myles , grand protecteur des le
qui lui fit faire ses premières é
sous G. Lily,fameux régentde 1
de St.-PauL II continua ses co
Cambridge et k Oxford; et, ai
avoir pris ses grades, il vint k 1
attiré par la réputation des pi
seurs du Collège royal. De reto
Angleterre, il embrassa l'état <
siastiqœ, reçut les ordres sacr
parvint à la place de chapelai
roi Henri VIIi. Ce prince, cnan
ses talents , créa pour lui la d
d'antiquaire de la coiuronne , d<
titre s'éteignit avec lui, le nomn
bibliothécaire , et le pourvut i
ches bénéfices. Leland visita tout
provinces d' Angleterre dans le
sein d'en faire la description t
graphique , et, muni d'un ord
roi , enleva, des couvents non*
nent supprimés , tous les livi
manueents ^'il jugea dignes d
de la hibliotliè*
aie. n s'occupa ensuite de
n oidre les matériaux qu*il
kscmblés avec tant de soin;
Kcès du travail afiàiblit ses
en pea de temps, au point
t obligé de lui donner un cu-
Comme il avait abandonne
OQ romaine pour plaire an
soupçonna que les remords
pa contribuer k lui troubler
Quoi qu'il en soit , après
iB|;ai, à peu près deux ans,
état d*imbécâlité complète ,
■tàLoodreSyle iSayril i552.
, Bomae aussi quelquefois
le, était on fort babile hom-
nat dans les langues , elo-
"atenr et bon poète : mais on
proche une excessive vanité;
«e ne peuvent faire excuser
grands talents. On trouve la
les ouvrages dans Fabricius,
lediœ et infimœ laiinitat,
,pag. Bc) .; dans les Mémoi'
îceron, tom. xxviii, et dans
lontuûre de Cbaufepié. Les
lux sont : I. Principum ac
\m siùpmî et eruditorum in
virorum encomia, trophœa,
mca et epithalamia, Lon-
S89, in-4. Ccst un recueil
; îl a été publié par Th.
de Cbesbire. II. Commen-
Senpianb, Britannicis, Ox-
109.3 tom. in-8. L*éditeur, le
ànt. Hall, a fait précéder cet
r d'une vie de I^eiand, exacte
usante. IIL Itineraryofgreat
. Oxford, 1^1 o et ami. suiv.
■«tf. Cette édition n'a été ti-
ccnt vingt exemplaires; mais
^e, qui est assez curieux, a
D primé en 17 >4 « enrichi de
le Téditeur Th. Heame. IV.
attea de rébus BrUannicis ,
, 171$, 6 vol iorS.f édition
LEL ig
tirée à un petit nombre dVxom-
plaires. (ro^.Th.HEAR^E, i. mx,
pag. 534.) C'est un recueil de pièces
extraites des différentes archives du
royaume. Th. Hearne y a ajoute des
notes, un index et la vie de Leland.
Ona publié sous le nom de celui-ci. des
Questions et Réponses concernant la
mystère de la maçonnerie^ copiées
par lui d'après un manuscrit de la
main du roi Henri VI. Cette pièce ,
tirée de la bibliothèque Bodléienne^
en 1696 y et accomi)açnée des notes
de Locke> a été traduite en français
dans les Acta Latomorum ^u^ 6«
C'est un morceau assez sinculier , à
la vue duquel Locke chercna à se
faire recevoir franc-maçon , comme
le roi Henri VI lui en avait 3onné.
l'exemple d'après l'effet produit sur
lui par ces réponses.Le répondant fai-
sait remonter l'origine de la maçon-
nerie jusqu'à Peler Gower (Pylha-
gore) , qui, l'ayant apprise des mar-
chands vénitiens (phéniciens), l'in-
troduisit à Groton en Auglelerre
( Crotone dans la Grande Grèce ).
Voyez les vies de Leland , Heame
et Wood par Haddesford, conser-
vateur de la bi])liothèque Ashmo-
lécnne, 1772, a vol. in-8. -W-s.
LELAND (Jean), ministre presby-
térien anglais, naquit àWigan (Lan-
caster ), 1691. Peu de temps après,
son père perdit sa fortune , et alla
s'établir à Uublin. Jean , qui avait été
laissé en Angleterre pour sou éduca-
tion , étant parvenu à l'âge de six .
ans, fut attaqué delà petite vérole
qui le conduisit aux portes du tom-
beau; revenu à la vie , contre toute
espérance, il se trouva privé de ses
facultés morales , n'ayant plus ni
intelligence ni mémoire : cet état
dura pendant un an, et alors ses fa-
cultés revinrent; mais il ne lui resta
aucun souvenir de ce qu'il avait su
3..
ao LEL
avant sa maladie. Cependant son in-
telligence était si grande et sa më-
moire si heureuse , qu'il recouvra ,
en ]^u de temps , ce qu'il avait perdu.
Des ce moment, ses parents le desti-
nèrent au ministère évangélique ; il
étudia parmi les dissidents j et après
avoir deliuté avec succès dans une
congrégation qui s'était formée à'Du*
blin y il fut nommé pasteur-adjoint ,
en ini6y s'acquitta de ses fonctions
avec la plus grande exactitude, et, par
son infatigable application , s'avança
rapidement dans toutes les connais-
sances utiles. Témoin des attaques
dirigées contre le christianisme par
quelques écrivains audacieux, il ap-
profondit leurs livres; les suivit dans
tousleurs subterfuges, porta le même
soin dans l'étude des preuves de la ré-
vélation, et publia successivement:
T. An Answer to a late book intitled:
Christianitjr as old as the création,
etc., 1733, a vol. in-8<>. C'est une
réponse à l'écrit que Tindal avait mis
au jour en 1 730, intitulé : Le Chris-
tianisme aussi ancien que le monde,
II. The divine authoritjr ofthe old
andnew Testament asserted against
the unjust aspersions and f aise rea-
sonings ofa book intitled : the Mo-
ral philosopher y ^ 7^7 > ^ ^^'« in-8*'.
C'est une réfutation du Philosophe
moral de Morgan : comme celui-ci
ajouta ensuite un volume à son livre
en réponse à l'ouvrage du docteur Le-
land, celui-ci ajouta un 2*. volumeà
son Autorité divine , etc. , en réplique
aux nouvelles impiétés de son adver-
saire. Le savoir et l'habileté que dé-
ploya Leland dans ces productions ,
lui méritèrent des marques d'estime
et de respect de la part de personnes
du plus haut rang dans l'église, ainsi
que dans les communions dissiden-
tes : l'université d'Aberdeen lui en-
Toya, de U manière la plus hono-
LEL
rable , le diplôme de docteui
théologie , pour reconnaître les
vices qu'il avait rendus à la reli
III. An Answer to apamphUi
titled : Christianitjr notjounde
argument, i74^. Ce sont <
lettres contre le pamphlet de I
Dodwell fils. ( Foyez Dodwe
rV. Rejlections on the late
BoUngffroke*s letters on the s
aud use of histoty ; especial\
far as they relate to christit
andthehofy scriptures, 1753.
publication des Lettres sur this
( par Bolin^roke ) fit plaisir au
vants, elleaffligeales hommes de
qui furent révoltés des impiétés
elles fourmillent. ( F. Boungbrc
Plusieurs théolodens prirent la
me pour les réfuter ; mais a
n'eut autant de succès que le do<
Leland. H avait eu d'abord qm
peine à écrire dans cette occaa
« parce que , disait-il , si lorsq
» religion est attaquée ouverten
» il convient de ne rien nés
à pour sa défense , on doit crai
» néanmoins de montrer trop i
» pressement , après qu'on a
» son tribut. » Ses scrupules se <
Êrent par les conseils de ses an
ir fut redevable d'un accro
ment de renommée, et la rel;
d'une bonne apolocie. V. ^ I
of the principal aeistical wt
ihat hâve appeared in EngL
in the last and présent cent
with observations upon them ^
1754, î» voL in-8». Cet ouvrage
est en forme de lettres ( adre
au docteur Wilson ) eut d*a
peu de succès; mais les édition
vantes , plus soignées , furent
dues rapidement : celle de i
2 volumes in-8^. , avec un }
of the présent time with rt
to religion and morak, and <
LEL
subjeeîs , par le. doc-
te Brown , est plus esdmëe ; l'ë-
j a^ joiot une contûiuation
|iifqu*À la fin du dix-huîtième
s. L»'£iistoire critûpÊe duphUo-
Me mn^Uds, par M. Tabaraud ,
a iroL ÎB-8^. , a transporté parmi
UHit oe qu*il y a de meilleur
ronrrage de Leland. VI. Un
lémemt aux hom^ies de Hume
Bolin^roke , et une nouvelle
des Réflexions sur les f^eltres
ém ce demier , considérablement aug-
, a Tol. in - 8». VII. The
mnd necessi^ of the
révélation, shewn from
îkesimU ùf religion in theancient
kemiàem world , especiaJfy with
retfÊCi io the knowUdjge and
winÊâp of the one true god ; a
nde of monU dutjr , and a siaie
ef Jwtarm rewards and punishe^
MaiCs, etc. 1760, a toL in-4**. ;
cl dcmèine âition, a vol in-8«.
<^KlqiKs amis de Leland rayaient
pfCHe de reToir les liyres qu'il avait
composés, d'en /aire des extraits, et
de former de ces extraits un traité ,
«aies meilleurs arguments en faveur
de la révélation fussent mis dans
■n ofdrt médiodique : mais ne pou-
vant se résoudre à reproduire les ex-
traits de ses propres ouvrages sous
apte nomfeile forme ,ï\j renonça ;
cependant le travail auquel il s'était
isTié, tournant ses pensées vers les
dispotes des chrétiens et des déistes ,
donna lien à la Nécessité de la révé-
lation chrétienne^ excellent ouvrage
traduit en français sous ce titre : Aba-
ptftfe démonstration évangéUque ,
aà Ton protofc l'utilité et la néces-
mMé de la révélation chrétienne, par
Fétat de la religion dans le pagar
mstme , relativement à la connais-
ce et au culte d'un seul vrai dieu,
à une règle de nwralité , et à un
LEL 21
état de récompenses et de peines
futures, Li^, 1768,4 vol. in-ia.
Ce livre, dit Laharpe ( Introd. à la
philosophie du i8«. siècle )^ est le
chef-d'<£uvre de Leland : supérieur
k toutes les productions que le même
zèle a enfantées dans ce siècle , et
l'une de celles où les profondeurs de
la science et du jugement, n'ôtent
rien à l'agrément du style, c'est un des
ouvrages qui ont assuré jusqu'ici à
l'esprit anglais la palme en cette es-
pèce de lutte du christianisme con-
tre l'incrédulité. Le docteur Leland
mourut le 16 janvier 1766, à l'âge
de 75 ans. 11 est généralement re-
garaé comme un des plus redoutables
adversaires de l'incrédulité; ses écrits
sont également recommandables par
le savoir , la sagesse et la modéra»
tion. Âpres sa mort, on recueillit ses
discours en 4 ▼ol. in-&*. , précédés
d'une préface , contenant quelques
détails sur sa vie , son caractère et
ses écrits , par le docteur Isaac Weld ,
Sii prononça son oraison funèbre k
ublin , dans une congrégation dont
Leland avait été le pasteur. L-b-e.
LKL AND (Thomas), savant théo-
logien contre versiste , et historien
anglais , naquit k Dublin , en 17^?.
Après avoir fait ses premières étu-
des dans la célèbre école que tenait
alors dans cette ville le docteur Shé-
ridan, il entra au collège de la Tri-
nité, fut promu aux ordres sacrés
en 1 748 , obtint , en 1 163 , dans le
même collège la chaire ae l'Oratoire,
et déploya également dans ce poste
ses talents pour l'enseignement , pour
la prédication et pour la controverse.
En 1 768 , il fut nommé chapelain
de lord Townsend , lord-lieutenant
d'Irlande; et ses amis ne doutaient
pas qu'il n'obtînt bientôt un évéché ,
lorsqu'il mourut , en 178a. On a de
lui : L ( Avec le docteur J. Stoles)
91.
LEL
Vemostlienis oraLiones , çr. et lat.
avec notes , 1754, a yoL in- 1*2. II.
Les Harangues de Demosthène ,
trad, en anglais, ayec des notes cri-
tiques et historiques , 3 vol. iu-4^< ,
17 56 -61-70; cette traduction est
fort estimée. III. Histoire de la vie
et du règne de Philippe , roi de Ma-
cédoine,père d'Alexandre , Dublin ,
1 758 , a vol. in-4*». ; Londres , 1 769,
in-4**. , fig. ; 1806, 2 vol. in-8». ;
ouvrage savant et rempli de recher-
ches. IV. Longue - É}>ée ( Long-
sword ) comte de Salisbuty , 1 76a ;
ingénieux roman historique , pu-
Llie sous le voile de ranonymc. V.
Dissertation sur les principes de Vé-
loquence humaine , et en particulier
sur le stjrle et la coinfwsition du
Nouveau- Testament , 17O4, in-4'*.
C'est un résume' des discours que
l'auteur avait prononcés au collège
de la Trinité (à Dublin) pour réfu-
ter quelques principes hasardés |)ar
Tévcque de Glocester ( Warbur-
t6n ) dans son Discours sur la doc-
trine de la grdce. Quelque modérée
que fût cette critique , Timpétueux
Richard Hurd , ami dévoué de ce
prélat ( Voyez Hurd ), y fit , en gar-
dant l'anonyme, une répoase rem-
Î)lic d'aigreur , à laquelle le docteur
>pland opposa une réplique aussi so-
lide que modeste, et qui lui concilia
tous les suffrages. VI. Histoire d*lr^
lande , depuis l'invasion d'Henri II ,
avec un discours préliminaire sur
l'ancien état de ce royaume , Dublin ,
1773, 3 vol. in - 4".; traduite en
français, Maëstricht, 1779 , 7 vol.
in-i j ; ouvrage plus estimé pour l'é-
légance du style que pour l'exac-
titude : l'auteur n'avait |)as assez étu-
dié les sources originales. VII. Dis-
cours et Sennons , Dublin , 1 788 , 3
vol. in-&>., avec une notice sur la vie
de UUmd. G. M. P,
LEL !
LËLIEN Foyez LiELiAiius.
LELLI (j£AN-AifToiifE), peintre^ /
né à Rome, en 1^91 , fut élève dé .;
Civoli, et se })erfeptionna par l'ëtiide
de l'antique et des chefe-d'onim -.
modernes querenferme cette capitale. ..
Il fut chargé de quelques travails
publics, tels qu'une ^n/ionciofûm,
peinte à fresque ,et d'un bon ton de
couleur, dans l'église de Saint-Bla-
thieu in Marulana;- Jésus-Christ am
milieu des nues , ayant à ses côtés
Saint-Pierre et Saint-Paul , éfffpa-
raissant à Saint- Éloi , prosterné
à genoux, tableau peint à l'huile
daas l'église de Saint-Sauveur;^- la
Fierge et V Enfant-Jésus , présent
tant un cœur enflammé à Smmt»
Augustin, dans le chœur de rë^ûe
de Jésus-Marie; et dans un des cotéK
de la même église, un petit tableau
monochrome, représentant Jésu»»
Christ dormant les clefs à Saint"
Pierre. Dans le cloître de laBIinervey
il a peint à fresque, d'un coté un
grand tableau delà Fisitation, dont
le ])aysâge et la perspective sont bien
entendus ; de l'autre , une figure de
la Force, plus grande que nature ,
exécutée avec un soin extrême. Il
fut encore chargé de plusieurs aiH
très travaux publics; mais un carac-
tère difficile et jaloux, un amour-pro<
pre excessif qui lui faisait penser et
dire hautement que lui seul méritait
d'être employé, lui suscitèrent beaiH
coup d'ennemis et nuisirent à sa ré-
putation. Il travailla néanmoins pour
quelques |)articuliers ,etfit les dessins
]>our quelques livres imprimés à
Rome, notamment pour le poème
d'Octave Tronsarelli , intitulé la
Catena d'Adone, Lelii mourut le 3
août 1 64o. — Hercule Lelli , pein-
tre, architecte, sculpteur et anato-
miste célèbre, naqiut à Bologne ,
vers l'année 1 70a Zanotti lui donna
LEL
leçons de dessin. Les
ou rrages qu'il a exécutés
cire, en stuc, en bois,
■urbre, eic «prouvent son liabi-
le sculpteur. Les prépara-
anatomiques en cire qu*il fît
rinstitut de Bologne, et qui
en statues et en tableaux,
lesquels il a représenté tout ce
fà CM relatif à Tanatomie, ont sur-
taol illustré son nom. Il doit la bril-
bme réputation qu*il conserve en«
OMT en Italie , à la grande influence
^'il exerçalong-temps sur Tinstruc-
tioB des îeunes gens qui se desti-
■aieni à Félude des arts. Son savoir
ae se boniait pas à la peinture et k
b KulpCim, il professait Tarchitec-
tofe avec wi qgal succès. Non moins
kaUe daas la perspective linéaire, il
invcaia use machme, au moyen de
laquelle il réduisait et arrêtait avec
prveisioo les contours des portraits
^*il voulait graver. Un pareil pro-
fcdt* avilit déjà été mis en usage par
L^Turd de VÎDci et Albert Durer;
Bui^ les amélioriitions qu*y apporta
LHii , peuvent faire regaroer la ma-
ciiirif qii'îl employa, comme une in-
vrf](i4iii nouvelle. On a reproduit de
Lo» ju'AT^ un moyen analogue, sous
if nom de Pkjrsionoîrace, ( Voyez
(m. L. CauTiL.xr. JAu reste Lelli ser-
lit bleu plus la peintiue par ses
précepte» que pr ses exemples. Cet
«rt.pour y êtfe habile, exige un
cxcTiiee babitiiel auquel il ne put
•'-«streindre. Cependant les Guides
de Bologne et de FUUsance (ont
mmtion de quelques-uns de ses ta-
U-au V. et re dernier cite avec éloge,
«f> Saint'Fidele, qu* on voit dans le
coijvent des Capucins; mais les au-
ftir^ de ces deux livres sont forcés
dr r on venir que ce n'est point à la
l^tniarr que Lelli doit &a plus grande
il/ue. Il a gravé et publié quelques es-
LEL
aS
tamises. Il avaitcompos^, pour Tins-
tructiondes élèves, un petit ouvrage
intitulé : Compendio anatomico per
uso de* Pittori e scuUori ; il fut pu-
blié après sa mort , qui arriva en
1766. Comme graveur , on connaît
de lui plusieurs sujets de thèses, des
cartouches, des armoiries, ainsi que
lessujetsbistoriques suivants,d'après
wts propres compositions : Ageur et
ismdëldans le désert ; la Fierge ,
Saint - Joseph et VEnJfant - Jésus ;
Sami- Philippe Néri, au milieu
éCune gloire a Anges ; Sainte- Thé"
rèse en prière ; plusieurs Portraits^
rrmi lesquels on distingue celui de
P. Zanotti , son maître. Ses gra-
vures sont marquées des lettres E
et L. P-8.
LELLIS ( SAiirr-GAMTLLE de ) ^
fondateur des clercs réguliers pour
le service des malades , namnt en
1 55o , à Bacrhiano, dans 1* Abmzze.
Il était fils d'un officier qui avait
servi dans les guerres d'Italie. Or-
1>heHn à IMge de six ans, il embrassa
a profession des armes dès que ses
forces le lui permirent. Il aimait le
'eu avec passion, et il fit des pertes qui
le réduisirent à la plus extrême indi-
gence : pour comble de malheur, un
ulcère à la jambe l'ayant contraint do
quitter le service, il se rendit, vers
157 i à Rome , à l'hôpital de Saint-
Jacques , destiné aux maladies incu-
rables. Renvoyé après une apparence
de guérison , et ne sachant que de-
venir , il se vit obligé de travailler
comme mancnivre à un bâtiment que
faisaient construire des capucins.
Cette misérable situation le fit réflé-
chir sur ses erreurs; une lumière in-
térieure sembla l'éclairer , et le père
gardien du couvent lui ayant fait une
exhortation touchante, il changea
tout-à-coup de sentiments. N'ayant
alors que :i5 ans, il désira d'eu-
1
»4 l'EI'
trer chez les capucins , pnis cKex
les cordeliers où il commença son
noviciat ; mais Tulcère dont il était
afflige', s'étant rouyert , empêcha
ton admission : il revint à l'hôpital
de Saint-Jac<pies , où on l'employa
au service des salles. Sa conduite y
fut si exemplaire , il se montra si
assidu près des malades , si empres*
aë à leur procurer les secours spiri-
tnds et corporeb , qu'après quatre
ans d'épreuve y on lui conlia la
charge a économe. Il avait pris pour
confesseur SL-Philippe Néri, sous la
direction duquel il marchait à grands
pas dans la voie de la perfection : ce
tut alors que , cherchant les moyens
de procurer aux pauvres malades
des secours mieux entendus et plus
assurés que ceux qu'ils obtenaient de
mains mercenaircs,il forma le projet
de fonder une congrégation entière-
mentdévouée àcette bonne œuvre:et
afin de se rendre plusutileauxmala-
deSy il résolut d'entrer dansles ordres,
n était sans lettres : quoiqu'il eût a-
iors 3a ans y il fréquenta les basses
classes du coll<^e des Jésuites, et
quand il fut assez instruit , il étudia
la théologie avec tant d'ardeur qu*il
fut bientôt en état de soutenir les
examens nécessaires. Une personne
pieuse lui fit une pension qui lui ser-
vit de titre clérical; il fut ordonné
prêtre , et préposé ensuite i la des-
serte d'une éguse. Obligé de quitter
^n emploi d^conome, il n'abandon-
na pas son projet; etbientôtil jeta les
fondements de sa congr^ation, sous
là protection et avec l'aide du car-
dinal de Mondovi. Par le crédit de ce
prâat, il obtint de Sixte V l'appro-
bation du nouvel institut : Grégoire
XIV érigea cet établissement en or-
4re religieux , en iSqi , et Qément
VIII le confirma en i Sga. Vers ce
temps, Iç cardinal de Mondovi étant
LEL
mort , laissa tous ses biens k LeOii^ ^^
qui dans ce legs trouva de poissanM ju,
moyens d'étendre son œinrre^et two^ i. l
croître le nombre de ses étnblim ^*'
t I-
r\*
H J
ments. Bologne j Milan ,
Florence , Ferrare , Messine ,
toue , etc. s'empressèrent d*acciMit
lir des essaims de ces serviteurs àm ^
pauvres malades. Il en fut tawji
en Honerie et dans d'autres lient
affligés de la peste. Ce fléau s'ëlnt
déclaré à Note , en 1600 , Lellis m
dévoua au service de ceux qui en é*
talent atteints. Après avoir, pendant
quelque temps . gouverné son ordre
en qualité de cnef , il se démit de
cette place. Il assista , en i6i3 , aa
cinquième chapitre général , et Bov-
rut le i4 juillet 1614. Benoît XIV
le canonisa en i646- C'est ce mIflBi
jour, 1 4 juillet, que l'Église honora
sa mémoire. Cicatello son disciple a
écrit sa Vie. L-r.
LELONG (Jacques) y prêtre de
l'Oratoire, né k Paris en io65 , fut
reçu très-jeune au nombre des clercs
de Tordre de Malte, et n'était igtf
que de onze ans, lorsqu'il passa dini
cette ile. Peu de temps après son ar-
rivée, la peste s'y éunt déclarée, il
eut l'imprudence de suivre le con*
Toi d'un homme mort de la conta-
gion. A peine fut-il rentré dans sa
maison , qu'on en mura les portes ,
de peur qu'il ne communiquit an-
dehors la maladie dont on le suppc^
sait attaqué. Cette espèce de pnsoa
lui sauva la vie , en le séquestrant
de la société des pestiférés. Un tel
accident, joint k la dureté du maître
des clercs, le dégoûta du s^our de
rile. U nrétexta l'intérêt de sa sauté,
pour obtenir la permission de se
rembarquer, et vint ii Paris repren*
dre ses études à l'Oratoire. Ses supé-
rieurs l'envoyèrent au collège de
Jailli y pour enseigner les mathéma*
LEL
sty qndipies .innées apri« ,
■aire de Notre -Dame^es-
ptès Paris, afin qu'il pût se
m particulièrement à ce
étade , pour lequel il arait de
dispositions. Uerenu biblio-
de cette maison , son goftt
bibliographie se manifesta
aniere si décidée, qu il fut
I Paris, poor y remplir le
nploi dans la maison de
iDorë. Ala connaissance des
orientales, de l'hébreu et de
ircBts dialectes, il joignait
pbracars langues modernes,
ic lllalîen, l'espagnol, le por-
A Fangbis. Il p<»sédait ^a-
rUstoîre littéraire et typo-
ne. Enfin, peu de savants
nt lui être comparés dans
rtie. Pendant rinet-deux ans
chargé de cette bibliothèque,
I plus riches de Paris, surtout
iscrits orientaux, ilPaugmen-
rins d'un tiers avec des fonds
dioues, et il en fit trois difTé-
ataiogues. Sa passion pour
ptait inconcevable : il ne s'en
lit que pour l'accomplisse-
s dcToirs de son état , pour sa
ondance suirieavec la plupart
raats de l'Europe ; et il re-
ses longues et fréquentes in-
% comme un avantage qui
lait phis de temps pour s'y li-
> ne vie si laborieuse dut aité-
aaté d'un homme dont la com-
I était dqà très-faible. Il éprou-
rioknts maux d'estomac ac-
pés d'une fièvre lente qui le
la peu à peu, et rendit inu-
t r^rt des médecins. Il mou-
% M. Ogier, son neveu , rece-
foéral du clergé, le 1 3 août
âgé de cinquautc-six ans. Ce
ivait une piété sincère et sans
fion, uu caractère doux ec
LEL a5
modeste , des manières polies et en*
meantes. Rempli de charité pour
les pauvres, il se félicita d'avoir
trouvé, dans un riche héritage, des
moyens de satisfaire son penchant
pour cette vertu. Le P. Malebran-
che, son intime ami, le raillant un
jour sur toutes les peines qu'il se don-
nait pour découvrir une aate ou une
anecdote littéraire : « La vérité est
» si aimable, lui répondit-il, qu'on
» ne doit rien n^liger pour la dé-
» couvrir, même dans les plus pe-
» tites choses. » Ses ouvrages indi-
quent des recherches immenses. On
désirerait seulement qu'il se fût ap-
pliqué à en rendre le style plus cor-
rect En voici la liste : L Suppléa
ment à V Histoire des dictionnains
hAreux de WcUjius, dans le Jour-
nal des Savans, de janvier 1707.
II. Now^Ue méthode des langues
hébriuque et chaldaique avec un*
dictionnaire de ces deux langues,
Paris, 1708, in-8. Cette méthode,
suirie d un dictionnaire hébraïque
en vers français , fait sur le modèle
des Racines grearues de Port-Royal ,
est du P. Renon de l'Oratoire. Le P.
Lelong n'en a été que l'éditeur.
IIL Bibliotheca sacra, seu S^Uabus
omniumfermè sacrœ Scripturœ edi"
tiortum ac versionum, Paris, 1 709,
a vol. in-8.; réimprimée la même
année à Leipzig, par les soins de
Bocmer, avec des augmentations et
des notes historiques et critiques, ti-
rées des manuscrits et des livres im-
primes en Allemagne, qui n'avaient
point été connus du P. Lelong. Ce-
lui-ci s'était occupé, dans les dernières
années de sa rie, de corriger cet ou-
vrage, et de Taiigmentcr d'iuie se-
conde partie , contenant le catalogua
de tous les auteurs qui ont travailla
sur les livres de la Bible. Cette se-
conde édition était prête à être misa
%G
LEL
sons presse, lorsque l'auteur mourut,
11 en confia le soin au P. Desmolets,
son ami, qui la publia eu 17^3, in-
folio, précédée d'une notice sur la
TÎe et les ouvrages du P. Lelong.
Cet ouvrage, d'un travail immense,
est le plus ample, le plus méthodique
et le plus exact qui eût paru en ce
genre : une nouvelle édition avait été
commencée par les soins de A. G.
Marsch ; il n'en a paru que deux par-
ties en cinq volumes în-4^. , Halle ,
1 778^. IV. Discours historique sur
les principales éditions des bibles
polyglottes, Paris, 1 7 1 S, in-i a. C'est
le fruit des recherches que le P. Le-
long avait été obligé de faire pour
sa Bibliothèque sacrée. Il contientdes
détails curieux siu*les polyglottes, et
particulièrement sur celle de Paris
( P^. Lej A Y )• V. Histoire des démêles
du pape Bomface F H avec Philip-
peÀe-Bel, Paris, I7i8,in-i2. C'est
im ouvrage posthume d'Adrien Bail-
Ict : le P. Lelong, en le donnant au
public, l'augmenta de vingt-deux piè-
ces justificatives qui ne se trouvent
pas daus les Actes de Dupuy. Il eut
detix éditions en moins de trois mois.
VI. Bibliothèque historique de la
France, contenant le catalogue des
entnrages imprimés et manuscrits
qui traitent de l'histoire de ce
Tojaume , ou qui y ont rapport ;
aifec des notes critiques et histori-
mesy Paris, 17 19, in-folio. L'objet
ae cet ouvrage est d'indiquer dans
\m ordre méthodique l'usage qu'on
doit faire des grancles collections des
pièces conceruant l'histoire de Fran-
ce, et de faciliter le travail de ceux
qui entreprennent de l'écrire. Cegros
Tolume fut composé dans l'espace
de trois ans, et l'auteur le copia trois
fois de sa propre main. Il se propo-
sait dePaugmcnter considérablement
dans une seconde édition. Les ma-
LEL
tériaux ^*il avait rassemUés , et
exemplaire chargé de ses notes, ont
passé entre les mains de Fcvret d»
Fontette, qui s'en est servi dans %mt
édition en 5 vol. in-folio, Paris, 1 768L
( F. Fevret, xiv, 471. ) Vn. £«f«
tre à M. Martin, ministred' Utrecht^
Paris, 1720, dans le Jounud des
Savants, de juin de la méineaB-
née. Ce ministre, dans sa disserte^
tion sur le fameux passage de Sainl-
Jean ( Ep. i ,cap. 5, §. 7) Très smU
qui testimonium, etc., avait dit qoft
Robert Etienne l'inséra dans son âi«
tion de la Bible, d'après plusiem
manuscrits de la bibliothèque dn
Roi. Le P. Lelong soutient que 00
passage, ne se trouve dans aucun deft
manuscrits de cette bibliothèque.
Cet homme infatigable ayait entrer
pris un recueil des historiens de
France beaucoup plus ample ({ue ce*
lui de Duchéne; il se propo.sait d'ea
faire imprimer deux on trois yolu*
mes chaque année : ce fut ce travail
qui abrégea ses jours. Tous les ma-
tériaux étaient rassemblés pour les
premières livraisons ; il ne lui res-
tait plus qu'à les coUationner avec
les manuscrits et les imprimés, pour
les publier avec des notes critiques,
chronologiques et géographiques. Ce
projet a été exécute par les bénë*
dictins de Saint-Maur , et la conti-
nuation en est confiée aujourd'hui à
l'académie des inscriptions, T-D.
LËLORRAIN. Fq^ez Lomuih
et Vallkmowt.
LELOIUIAIN ( Robert ) , sculp-
teur, naquit à Paris, le i5 noycmbr»
i(iGG. Le peintre Ijemonnierluidonna
les premiers princij>es du dessin; et
à l'âge de 18 ans , le jeune artiste
entra chez Girardon , qui bientôt lui
confia l'exécution d'une partie du
mausolée du cardinal de Richelieu,
et du tom))eau qu'il avait compose
■n
LEL
'• Lebrun sut apprtf-
rAs ulcnts de Ldonaio, et Lui fit
do Roi une pension qui lui fut
rée îusqu^à sa réception à l'a-
e. En 1689, il oluiut le grand
E, cC partit Tannée suivante pour
licS etantemiMrquéàMarseilley
■c leflipéle écarta son vaisseau do
la nmtt ; ce rai&seaa serait tombé
atfre les nains d'un corsaire leran-
tift qni loi donna la chasse , si la
cflUcnaDoe des passagers, excités par
le jraae artiste , n'avait décide le
ks laisser continuer leur
Arrivé à Rome , il se livra
«wc ardcnr à l'étude. Malheureuse-
Bent l'école dn Bemin prévalait k
cttic épofne , et Leiorrain ne put se
pCKirrr de sa funeste influence.
Qtelfaes essais de peinture (pi'il ten-
ta wiilmf son séjoiur à Rome , loin
étU raBcnerdansIa bonne route, ne
■Tfiffeal ^*â Ten écarter davanuge,
a loi faisant croire que les procédés
^ dm arts si difle'rents pouvaient
tecooriljrr. Cependant son assiduité
tu travail était mus bornes. Il envoya
«K France plii^icur^ copies en mar-
tre qu'il avait faites d'après Tan-
*jqiir ; ri il m; disposait à exécuter
a zr*tid ouvrage pour les Jésuites
Ct hume . quand Tcxcès du travail ,
i«'uit a la chaleur du climat , le jeta
d^« ODe maladie de langueur, août
il nr put {;uenr qu'en rovonant en
FrAiirr. I>4ns ce voyage, il visita les
pniif ipalr^ villes d'Italie, poiiry étu-
'iMT U^ beaux ouvrages qu'elles ren-
imnairn t. Eu arrivant à Marseille, il
fui riLar|;é de terminer quelques |ie-
Wf^ ftç^tim de marbre que la mort
SAvaii pas permis au Puget de fuiir;
Ér U . il vint a Pdris,où il trouva l'a-
'^Atmte frrmée , et les travaux pu-
Ui^ i mt^rri'mpiH par le malheur des
w-mp*. Oprndant des hommes dis-
:iaf ucs dans les lettres ct les arts ,
LEL
^1
parmi lesooels on cite Boileau ,Tour-
nefort et de Piles, le firent travailler
Sour de riches pamiculiers. L'aca-
émie ayant été rouverte en 1700 ,
il fut agréé sur le modèle d'une Go-
lathée , figure demi-nature, et reçu,
en 1 70 1 , sur le marbre de ce modèle.
Bientôt il exécuta, pour la cascade de
l^Iarly, un Faune en marbre, et une
Vierge pour la paroisse du Roi à
Marly ; un Bacchus pour les jardins
de Versailles ; une Hébé ; un Saint»
Emilien , aux Invalides ; dans l'é-
glise de Saint - Sauveur , un Lutrin
orne d'enfants en bronze; à la cha-
pelle de Versailles , un bas-relief re-
présentant /. C. devant Caïphe ,
deux Anges et des trophées ; à la
Chartreuse de Morfontatiic, un grand
Ouist en croix; etc. L'académie le
nomma successivement adjoint , pro-
fesseur , et enfin , en 1787 , recteur
â la place de Halle. Le cardinal de
Rohan lui confia l'exécution de quatre
statues colossale.s,destinee.s àornorla
façade principale de Thotel de Sou-
bise , à Paris ; elles reprcseiUent les
Quatre Saisons ; la plus estimée est
celle de l'Hiver, C'est alors que le
prélat jeta les yeux sur Lelomûn
pour les sculptures de son palais do
Strasbourg , ct du château de Sa-
veiTie. Les quatre statues de plus de
huit pieds de proportion , qu'il exé-
cuta pour le premier édifice, sont la
Religion , la Clémence , la J^ru-
dence et la Force; elles sont acroiu-
piigutfes de quatre gioupes d* enfants
analogues à chaque statue , et de
deux vases dans le genre antique.
Mais c'est principalement dans U
décoration du palais de Saveriie, que
îiclorrain avait déployé tous ses fa-
lents. Dans un salon, ap|H>lé le Salon
des Colonnes, il avail .sculpte au-<les-
sus de Tcntablement quatre figures
plus grandes que nature , rcpréscu-
!l8
LEL
tant la Religion, la Chanté, la re-
nte et la Vigilance ; et dans les
panneaux, quatre cariatides en ron-
de-bosse , représentant la Prudence,
la Justice , la Tempérance et la
Force. Enfin , ce salon était encore
orné de quatre l>as-reKcfs, ayant pour
sujet : AfoUon et Daphné ; Mer'
cure apportant une Ij-re à ApoUon
mU garde les troupeaux ttAdmète;
le Jugement de Midas , et Marias
écorché par Apollon, Ces derniers
ouvrages ont péri dans Tincendie
du château de Saverne , en 1779.
C'est après avoir terminé ces tra-
vaux, que Lelorrain entreprit ceux
du palais épiscopal : une attaque
d'apoplexie^ qu'il essuya en 1 788 ,
l'obligea de les interrompre. Il
revint k Paris , où on lui onrit suc-
cessivement les places dé directeur
de l'académie de France à Rome, et
celle de sculpteur du roi d'Espagne.
Il les refusa toutes deux , motivant
son refus sur la chaleur du climat
qui lui était contraire. Parmi les
traits qui font honneur k son talent,
on rapporte que Van Qève , sculp-
teur hanile, 1 invita un jour à venir
voir une tête de bacchante qu'il avait
achetée comme une antique. Ldor-
rain, en la voyant, reconnut qu'elle
était son ouvrage; et après en avoir
instruit Van Gle?e, il lui avoua que
rien ne l'avait jamais autant flatté
que cette erreur. Le coût oui régnait
à cette époque, exphque facilement
une erreur que l'on ne commettrait
plus aujourd'hui. Lelorrain avait un
véritable talent pour le ciseau ; ses
ouvrages sontd'un dessin facile. mais
maniéré; il est dépourvu de noblesse
et d*idéal : c'est le principe du Ber-
nin, et c'est celui au'ont outré Le-
moyne fils, et Pigalle ses dèves. Ses
hustesdefauneset debacchanies/fin
faisaient, dans le siècle dernier, l'or-
LEL
pement des plus riches cabinets,
pleins de cette grâce affectée qi
si loin de la naïveté antique ,
qui devait séduire dans un tem]
tous les arts du dessin avaient a
donné la route du vrai beau et
nature. On s'aperçoit trop d'ail
que ses ouvrages sont faits en ]
rai sans étude et de pratique. L
rain mourut à Paris, le premiei
1743, après plusieurs attaques
poplexie. Le portrait de cet ard
été peint par Nonotte et par Dr<
père. Le premier , qui existe ei
chez un des descendants de L
rain , a été gravé en 1 749 , p
N. Tardieu , pour sa réception i
cadémie; le second, qui faisait r
de la collection des morceaux d
ceptiondes académiciens, a été{
en 174 1 9 par Ph. Lebas. — L
Joseph Lelorrain , peintre et
veurà l'eau-forte, d'une autre faj
que le précédent , naquit à Pari
1 7 1 5. Il fut élève de Dumont 1<
main. C'est en Italie qu'il alla m
fectionner. A son retour , il fut
académicien. Il a exécuté que
tableaux d'histoire , qui ne lu
pas fait une réputation bien étei
Son talent consistait principale
k peindre l'architecture et la ]
pective. Ses ouvrages , en ce g(
se font remarquer par une gi
intelligence dans la distributioi
lumières , et par la vigueur <
touche. Cet artiste d'ailleurs est
connu en France; c'est en Russ
il éUit allé s'établir , qu'existe
plupart de ses tableaux. Il s
exercé k graver à l'eau -forte
Slusieurs de ses dessins ont étért
uitspar le burin. Parmi les estai
Su'il a gravées, on cite le Juge^
e Salomon;Salomonsacrijian
Idoles; Esther devant Assuéru
la Mort de Cléopdire : quatre f
LEL
iSfrâ deTroy . M. Baoïaoy a ^t^,
ApRi les dessins de Lelorrain , le
h9ifʀias d^une souscription pour
hpoime de Roland-Furieux, Aye-
mt9.ffrféV.iinneaud'Ifans Ctuvel^
CI Satmque , la Chose impossible ,
i^eCs ûréft des contes de Lafontaine;
Casa, la F'ue du feu d'artifice tiré
i Motmaparordre îu prince Colonne,
n^ Pfyajet d'une piaee pour le Roi.
Lebmîn est mort à Pe'tersbour]g en
i;6o. P-f.
LELT ( PuuLE Vah D£a-FA£S,
nnomné le Chevalier) , peintre de
portnits«Daquitf en iGiS^àSoest
en WestjAaIie. Son pète, Jean Van-
der-Faes, capitaine d'infanterie,
faafiplc Ldy yparcequ'il naquità
la Haie dans une maison dont la fa-
fideëuit ornée d'une fleur de lis.
Toyut les dispositions de son fils
pMrlcdessin, il le mit chez Grelber,
priotre de Harlem, où le jeune Lely
ne 'tarda |tas à se distinguer* il de've-
io[^ surtout beaucoup de talent
dûs le portrait , et tâcha de se
rendre propre la manière de Van
Dvck. A ▼ingt-<inq ans , sa réputa-
tion s'était tellement répandue , que
le prince d*Orange, Guillaume III,
remmena en Angleterre lorsqu'il
aUa épouser la fille de Charles I'^''.
Ce dernier prince se fit peindre ainsi
foe tonte La famille royale ; et les
portraits de Lely étirent tant de suc-
cès, que Tartiste obtint le titre de
premier peintre du Roi. Après la
Bort de Charles I*''. , Lely fut em-
ployé par Cromwel , dont il fit le
pbftraîL LorMue Charles II remonta
sv le trdne, u nomma Lely che-
valier et gentilhomme de la cham-
bre, avec une pension de 4)Ooo flo-
rins. Cette faveur , qui satisfit son
amour-propre, ajouta peu de chose à
la fortune de'jà très-considérable, et
dont d faisait l'usage le plus noble.
LEM 2Q
Lely aimait le faste; mais il savait
mesurer sa dépense à ses revenus ,
et, plus sage que Van Dyck, son pré-
décesseur, il ne se ruina point jiar
des prodigalités. Il tenait table ou-
Terte, et , pendant le repas, une mu-
sique exceUente égayait les convives.
Lely aurait pu jouir , jusqu'à la fin de
ses jours , d'un bonheur inaltérable;
mais les succès qu'obtint Kneller, à
son arrivée en Angleterre, lui inspi-
rèrent un chacrin tellement pro-
fond , qu'il tomba dans une mélan-
colie dont rien ne put l'arracher.
En vain son médecin , ignorant la
cause de son mal, croyait le distraire
en lui parlant de son art et des ou-
vrages de son rival; Lely, de plus
en plus aieri par ces discours , mou-
rut en 1600. Son portrait , peint par
lui-même, existe dans la collection
des peintres célèbres qui font partie
de la galerie de Florence. Le musée
du Louvre possède de lui un Portrait
d'homme en collet blanc en dentel-
les, que l'on peut comparer à un
Van Dyck. On voyait, dans la même
collection y une Tête d'homme ^iirée
de la galerie de Vienne, et le Por-
trait de Cromwell , provenant du
cabinet du Stathouder ; ce dernier
a été repris , en 1 8 1 5 , par le roi des
Pays-Bas ; l'autre l'a été par l'Au-
triche. P-s.
LEMAINGRE. Foy. Boucicat r.
LEMAIRE ( Jacques ) , naviga-
teur hollandais , devenu célèbre [>âr
la découverte du détroit qui porte
son nom , était fils d'un négociant
très-entreprenant , nommé Isaac Lc-
maire, habitant d'Égmont, près
d'Alkmar. Les lettres-patentes ac-
cordées par les États-Généraux à la
compagnie des Indes Orientales , dé«
fendaient à tous les sujets des Pro-
vinces-Unies , de passer au sud du
cap de Bouie-Espérance , et mimz
3o LEM
dans le détroit de Magellan , pour
aller aux Indes , ou dans les pays
connus et non connus , situés nors
des limilcs du grand Océan Atlan-
tique. Cette déwnse, au lieu d'ar-
rêter les spéculateurs , donna une
nouvelle activité à leur industrie.
Les esprits se tournèrent d'abord vers
les moyens d'éluder la loi : ensuite
«n imagina de chercher à pénétrer
Sar une nouvelle route dans le grand
fcéan ou la mer du Sud. La première
idée en est due à Isaac Lemaire ,
père de celui dont il s*agit. U en fit
part à Gomclis Schouten y naviga-
teur très-expérimenté , qui avait fait
plusieurs voyages aux Indes Orien-
tales , et qui était animé du désir
de faire de nouvelles découvertes.
Celui-ci s'était persuadé, non sans
raison , que le continent de l'Amé-
rique devait se terminer au-delà de
la terre du Feu , que l'on savait en-
trecoupée d'un grand nombre de ca-
naux, fous les deux se flattèrent de
pouvoir éluder le privilège de la
compagnie , en prenant c^tte route
nouveUe, qui n'avait pu être spécifiée
dans les lettres-patentes de leurs
liautes-puissance^. Isaac Lemaire
&e chargea de la moitié des frais de
l'expédition ; l'autre moitié fut par-
tagée entre divers négociants dont
les noms ont été conservés , et qui ,
la plupart , exerçaient alors les pre-
. mières charges municipales de la ville
de Hoom. Ils prirent tous, avec Isaac
Lemaire et Jacques son fils , le titre de
directeurs de la nouvelle association.
Schouten s'intéressa dans celte en-
treprise , et fut chargé d'équiper le
Taisseau la Concorde de trois cent
soixante tonneaux, avec soixante-
cinq hommes d'équipage , et vingt-
neuf pièces de canon de petit calibre.
On arma également un petit bâti-
ment dont on nous a laissé ignorer
LEM ^
le tonnage et même le nom. La dtel*'
tination de ces bâtiments fut tint '^
secrète; les ofiiciers et marins qiiî''
voulurent faire cette campagne ,pvt '
rent l'engagement illimité d'auîir '
partout où on les conduirait. Schofr *
ten commanda la Concorde , et Jae- '
ques Lemaire s'y embarqua comiM
directeur-général de Tassodation. H
devait présider en cette qualité tooi-
les conseils. La prééminence qu*eDe
lui donnait , explique pourquoi ,
n'étant que négociant y il a partagé
avec Schouten, une gloire qui at
semble réservée qu'à des navigaleon
de profession. H est cependant jusla
de dire que Lemaire passait pour un
homme expérimenté et d'une grande
intelligence dans l'art de la naviga*
tion. Nous ne pouvons donc plus le
considérer comme un simple subie-
cargue. L'expédition fut armée dam
le port de Hoom; elle se rendit .ctt*
suite dans la rade du Texel , d'oA
l'on mit à la voile , le 1 4 juin i6i5.
Les vaisseaux qui, dans ces pra«
miers temps , allaient sur les côtes
de l'Amérique méridionale y ayaicBC
coutume de filer d'abord le long des
cotes d'Afrique , jusqu'à la rivière
de Sicrra-Leone. La Concorde smiil
la route commune, et relâcba prèe
de l'embouchure de cette rivière.
Elle en partit le I^^ octobre, et, b
6 décembre suivant , prit connais*
sance du port Désiré, situé à environ
cent lieues au nord du détroit de
Magellan. Le mauvais temps retint,
pendant plusieurs jours , les deux
Dâtimcnts à l'entrée |lu port ; ils y
coururent de grands dangers. Le
plus petit faillit se perdre; il s'ë*
choua, etdemeiu'a pendant toute une
marée à sec et couché sur le côte.
La mer montante le remit à flot sans
accident ; mais il n'y resta pas long-
temps. Tandis que , suivant Tusage,
LEM
But sa carène, arant de tra-
rqiarer les dommages ^'il
^ , le feu se commomqua
btga^ cl le bâtiment fut con-
pcesence des ouyriers et des
s , qui firent de vains efforts
unrrer. La Concorde qui res-
i flcnle, avait reçu un choc
près de la flottaison , neu de
pfès qu'dleeut quitte' la côte
le^ die laissa le port Désiré
iBvier 1616 , et se dirigea
ad sans s'éloigner de la côte.
die avait dépassé le détroit
Ham , et se trouvait près de
lîté orientale de la terre du
ifin , brsqu'on fut parvenu a
tréBÎIé , on découvrit y dans
w autre masse de terre très-
■i reçut le nom de Terre des
cC Ton nt un beau canal
lu sud , dans lequd la Con-
assa, le ^ janv. 1616. On vit
Il sortant de ce canal , la côte
erre du Feu se diriger vers
et l'on s'attendit à trouver in-
nent l'extrémité du continent
Tre fut prolongée a une assez
distance , mais de manière k
las perdue de vue. Enfin, après
écouvert les deux îles Bame^
Ccmcardedouhlà le cap le plus
vers le sud. Cest le premier
Dt qui soit entré dans le ^and
f après avoir contourne le
*at entier de l'Amérique. Le
i en marque l'extrémité , est
Kws le nom de cap Nom,
i donnèrent alors les Hollan-
«e conseil de l'expédition s'as-
I pour consacrer, par un acte,
keiuvux succès. Jacques Le-
rëclama l'honneur de donner
vm au détroit dans lequel on
lassé avant de doubler le cap
ce qui lui fut accordé. L'his-
da ▼PJifc to contente d'ob-
LEM
ât
server que ce détroit aurait e'ié
nommé avec plus de raison détroit
de Schouten , du nom de celui qui
avait dirigé la navigation. Au reste
cette découverte n'ofire de remar-
quable que la conception qui Ta fait
entreprendre , et ne peut axe com-
parée à celle de Magellan; mais elle
nous a montré la route qui mèno
le plus promptemenc eC avec la
moins de danger, dans la mer du
Sud. C'est un service dont l'influence
se fait sentir tous les jours , et s'of-
fre k chaque instant a la reconnab*
sance des navigateurs. Le nom de
Lemaire, gravé sur ce passage , per-
pétue la gloire qu'il seit aoquue;
et ce nom est à présent consacré
en géographie. Les deux navin-
teurs se dirigèrent ensuite «ur rue
de Juan - Fernandès , ou ils tentè-
rent de relâcher; mais ayant été
repoussés par les venti et les* cou-
rants , ils firent route pour traverser
le grand Océan. La première terre
dont ils eurent connaissance fut une
petite île déserte que Magellan avait
également vue y et qu'ils nommèrent
tu des Chiens, Il est à remarquer
que les Hollandais et ce célèbre na-
vigateur j en traversant le parageoik
se trouve cette suite presque conti-
nue d'îles et d'écueils qui , au sud de
la Ligne, forment une espèce de cein-
ture autour du globe, aient précisé-
ment passé entre les principaux grou-
pes ou les îles sont le plus clair-se*
mées , et qu'ils n'en aient découvert
qu'un bien petit nombre. La Con-
corde fit route à l'ouest , en quittant
l'île des Chiens , et passa dans la
partie nord de l'Archipel dangereux,
où l'on découvrit les lies Sans-Fond
fVaterland et des Mouches. L"
route de l'ouest mena ensuite entre
l'Archipel des îles des Amis , et ce-
lui des lies des limdgateurs , oiiVon
3a
tm
Tit quatre autres petites Ues qui cdtH
aerrônt les noms qui leur furent
donnés. Ce sont les îles des Tnu-
très , de Good ffope ( Bonne-Espé-
rance ) y des Cocas et de Uoom. On
reconnaît dans les habitants qui com-
mut^quèrent ayec les Hollandais ,
quelquesmnes des habitudes des in-
aulaires des îles des Amis , et des
traces de la férocité de ceux des
tlesdes Navigateurs. Le mjuin 1616,
■Schouten se croyait â miUe six cent
soixante lieues de quinze au degré,
des cÂtes du Pérou , c'est-à-dire par
environ 1 70^^ de longitude orientale,
méridien de Paris. Il jugea qu'il se-
rait dangereux de continuer la route
de Touest , et qu*il fallait remonter
vers le nord, afin de passer au nord
de la Nouyelle-Guinée. Le conseil
s'assembla , et la roule qu'il propo-
sait fut adoptée. On ne tarda pas à
V Toir les îles qui sont aux environs
de la Nouvelle -Irlande ; on passa
dans le nord, et probablement en
vue de plusieurs des iles de l'Ami-
rauté, aes Mille-Iles. Enfin la terre
de la Nouvelle - Guinée fut serrée
d'assez près, jusqu'à un cap peu
éloigné des Moluques , que l'on ap-
pela cap de Bonne-Espérance, Le
nom de Schouten fut donné à une
ile assez grande située à l'est de ce
cap , et eue le conserve encore au-
jourd'hui. I^a Concorde vint ensuite
dans les Moluques , en faisant le tour
de Gilolo par le nord. Lemaire et
Schouten y furent bien accueillis par
leurs compatriotes. Ils quittèrent
bientôt ces îles, et vinrent mouiller
dans la rade de lacatra , aujourd'hui
Batavia , le a3 octobre 1616 , seize
mois après avoir quitté le Texel.
C'est ici que se termine cette expédi-
tion qui a ouvert une nouvelle route
à la navigation ; le succès en fut si
heureux , que les Hollandais ne per-
LEM
dirent que trob hommes p
un si long voyage. L'un était 1
re de Lemaire , et un autre c<
Schouten. La suite des événe
fit connaître que l'on s'était
en vain d'éluder le privil^e
compagnie des Indes Oriental<
ters Coen , qui depuis a fon
tavia , et (nu était , à leur ai
Ï)résident au conseil des Inde
eur bâtiment en séquestre,
donna les moyens de retoun
Hollande , et d'y aller plaide
cause. Lemaire et Schouten s'<
quèrent sur le vaisseau Vyémsti
commandé par l'amiral Spilbc
revenait également dans sa |
cet amiral était parti du Tei
août 16149 avec six vaissea
les avait conduits aux Moluq
traversant le grand Océan : 1
avait passé par le détroit de
lan , seule route qui fut alors c
La flotte mit à la voile le 1 4 <
bre 161 6. Lemaire mourut h
même mois. On ne connaît <
particularité de sa vie privée. L
relation originale que nous ay
voyage qui porte son nom e
de Schouten , a été écrite pa
Classen, embarqué en aual
commis sur le petit bâtime
qui passa à bord de la Con
après que celui-là eût été bruU
teur du voyage de Spilberg d
Lemaire fut regretté dans sa
Nous ignorons aussi les circoni
particiuières de la vie de Sch*
mais le nom de ces deuxnavii
doit être conservé dans l'hi
La relation de Classen a él
duite en latin; une version fri
se trouve dans le tome viii <
cueil des Voyages de la com
des Indes Orientales de HoUan
Brosses en a donné un précc
rHist6ire des terres-australes.
LEM
ICTAIFE Dt BETGES r JEAîf),
rf hislonrii rliisci7.iî*ni('MPc]f*,
ne roTS 147^» *n l.i rite de
tdg^ ; r»avai ) , dans le ll.iiiiaiit.
Job Moliiirt , ch.inoiiic de Valni-
cmsr». v>n jvirriit, prit soin de
M niurati'Jii , lui inspira h* «^oAt
da lettres . et lui fanlita l'on lire
6c« Li nrri'Tf* des honm-iirs. A
fi^r de Tinqt-cirq an.s , Loin aire oL-
tïM la rhar^c* de clerc drs linances
da TfÀ . et «lu (lîic Pirrre de Boiir-
kin . rt il 4IU halntcr V il I •'franche en
t-avul^i-* , puur «trc iilas à portée
df MinrrillffT la rpîJtr»^' ncs reveinis de
ce prince, riiiî?!. (irfsli'i ,cn passant
|«jr Villf-franrhe . eut rucrasiun de
v<»ir f.^mairr : il connut pvuir lui
lir^oro-jp dV^tifiip , et rcncmira'ira
à cjltivrr Sun tah'nt pour la poésie.
L^si«ire reprit donc la IcrtiUT (b-s
imi'^s iiilf ur?» qu'il avilit rtc uhlij^e
dff nri!i:;rr . et il pareil même qu'il
wd^ijîii 5e *on r^mnlui p.uir sr îivi'or
rj^i-r -m-fi a ri-t'i-l*». Il Hrruta la
p^j.-.' ili- pr:*.*»*f»'"«'i •!■/ ^IM. «iî" Fî'd-
!■.■■' , !•• ,v r»* f* {'«lurlf dt* Siinl-
i . I u . h- T ■■•^^ t"U> li.'iix rliii'iit
J^ Il ^ : iiî -i i! rir- |j ronsrrva j)is
V. ; ■-.Qi.^. A;!- s la TMort (!ii ,i:i( de
I; if' n I Vi5 . . il }î.iN*"i an <« r-
T.. ". V r, i :Vi'd*Aiilri:lir. f/ai)-
l* '*»:,-.-r < i*'.i"« înti' «nii! r<"î?ipl.«f a
"4 : . *' «î;* Itiiiplui dp l'i lir)-
• I- . ■■ ■> i-'îîi* |i'iMc(%NC. I.^Mi.îi e
- f.t * -«Il -* V- M V. fil 1 "îtîO* il S'.f
r— !i: 4 Il-iHi'». ' I ïiu'tiic nniii';-. vl il
T»fiÉ' -•.■"•*rf • !J ! •••S. ('«' l'.ii au
\iT *■ «?• V V É-;- 'l'-'il p:j; îi.l
. ( '111 T Ii«t:.* dl^ iHnstraliiins
c* '^.-.vV*, Il j \\ pli lid la qua-
. . ri'i. Il 1 iir.- fl }m*'. nio'.Taplir d'î
; . cSi'. ^'- 'l d- Mjij'inile d*Au-
'■ r- I.- »-leq':'il.iV.ii nionlrr* piiur
• ••■•'••I-'.* •■» \ Il . ««n jni'ii.wit
. .. Tl !: f.'j-vijlidiui'jiù
LEM 33
rafTeclîon de ce prince, qiû l'attacha
à la maison de la reine Anne de Brc-
tap;ne. Il etatt à Nantes , au mois de
dcfcembre 1 ) rji ; et ce lut dan:» celte
ville qiril mil lu dcrni're main a sou
histoire dos (laulcs. La mort de la
rtine,qui f:il sirivie peu de U-nips
après de c«'Iîc de son eponx , juiva
Lemairede si's tmpluis , et il lumlia
dans la misèri*. Il n'eut pas asx*/. de
coura^e noiir supporter riudi^cnce
ni pour cliereli^T a en sortir : sa ttte
s'altaiblit sensiî leraen» ; mais , dit
Saint-Julien : u Ciux qui Ton par-
» tici lit rement connu , savuit «lu'à
» rinlirniite' de la cc! voile, le\iu
D ajouta tant, q. 'enfin i! lin tiret fou
tet transj)orle d.ms im ht j;i:'il. »
( On mua des tiour^tti^ons, p. 38o. )
On n est pas d'ace o ri i .sur IVpuquo de
la mort de Leniaire. Lamonnoye ne
« r«)il pas qu'il air vécu jusqu'en 1 Vio;
mais i 'a l.he' Sa Hier croit qu'il ne mou-
rut qu'en \'\\H, à l'àjie de 7.> ans.
« CVlail,dit encore Saiiit-JnlicMi, nn
Il ont me de grande lectur»; et de :n\s-
di!i-;eiit i.ileur...; mais (-(.-s hommes
do( \*'^ et mah'ontenls ( i ) , quand ils
ont e'te pau\res , n'ont pu pvejiiîie
h'ur n-viiii'he , siimii avec la pl::m»
et Ir pjjri.T qui soiilî're tout ; aii.^si csl-
il dallât ivux d'ajouter foi à telles ma-
ni^lv^ <le ^en.s.» Puis il ajoute : « Si
I.emairiMl A|;iijn;a , i^/on» eleamis,
la ])ar ilii de eoadilioii -i- lail. coiiciiie
e!;. .; e!i\ eclîe auiiîic, et la lin de
l'un o\ de r.itilrc a di\ ouvert que leur
s.ivoii avait etc trè.'t-mal er/it'..! ielé,v
(■) r"''«l birn .1 Ici q«'«- S.iMil-Tiilf^" n i
« I rin-iiiv il f :fr "4I/1 init'.t. l 11.H..1!
il .tiii>i|tirtii, (oiiinu' l« pn ii>- laJ'tiktf IJ.
P «'.' r,ctil>i> Il i>-il>it ■' ■'•*Ar I* ••
J. I-. .iM- , -i i.i' «ti • .! -It ■■■!•* •"• '•
IIK .'t !• « ,- ■ t> Il 'UI.B •) î i Ctllll lie R»M1«
•.tt. •I«iu1« !.t i.» •■■ •:■■ I* ■•«•••'•I»» II»!»»»"»
rori •
piiii-t
« « '!•
; |...r
. «il
31
L£M
( Orig» des Bowrguig.y pag. 38o. )
La langue et la poésie françaises
ont quelques obligations À Lemaire,
Avant lui , on n'avait pas remanfué
que la ce'siire du vers ne doit jamais
tomber sur un e muet. Marot avoue
que ce fut Lemaîre qui lui apprit la
règle , en le reprenant d'y avoir man-
que'dans son Eglogue à François I^^*.
Pasquier dit que la lecture de ses ou-
vrages n'avait pas e'te' inutile à Ron-
sard. On a de Jean Lemairc : I. Le
Temple d'honneur et de vertus, com-
J)Ose' à l'honneur de feu monseigneur
e duc de Bourbon y Paris , i5o3 y
m-Q9, Cet ouvrage est mêlé de prose
et de vers ; et Ton y reconnaît , dit
Rallier , que l'auteur ne manquait ni
de facilité pour se faire un plan , ni
de justesse pour arranger les parties
d'un sujet. II. La légende des Féni-
tiens y ou autrement leur Chronique
abrégée , etc. , Paris , 1 5o9 , in-o®.
C'est une satire très-vive de la con-
duite des Ve'ni liens , et en même
temps la justification de la ligne de
Cambrai : cet ouvrage est en prose.
III. La plainte du Désiré , Paris ,
1 5o9, in-8''. , Lyon, id. C'est un dia-
logue entre les deux nymphes , Pein-
ture et Rhétorique , sur la mort de
Louis de Luxembourg, dont l'auteur
se dit le secrétaire : il est suivi îit^
ftegretsàc la Dame Marguerite-Au-
f [liste , fille de l'empereur Maximi-
ien , sur la mort de son frcrc le roi
Philippe, par le même auteur. IV.
ï/épitf^ du Roi àHeciorde Trojres,
i5i T. C'est une réponse à celle que
J. Danton avait adressée à Louis XII,
AU nom d'Hector : cette pièce a été
réimprimée à la suite des Illustrations
des Gaules. V. Ije Triomphe de Va-
ntant vert compris en deur épitres
fortjojreuseSf envoyées à il/'"®. Mar-
'guérite Auguste y 1 5 1 o; Paris, 1 535,
iU'ïQy et dan» plu&ie«rs cdilioos dci
LEM
Illustrations des Gaules. Dans là
Î)remicre épitre , le poète exprima
es regrets de l'amant vert sur b
départ de cette princesse pour TAl*
lemagne , où elle était allée visiter
l'empereur Maximilien , son père.
Dans la seconde , il suppose que l'A-
mant est mort de douleur , et il ra-
conte ce qu'il a vu dans les onferSk
Sallier avoue qu'il n'a pas pu devînor
qui était cet amant vert. L'abbé
Goujet s'est imaginé qu'il s'agîssaic
là deLemaire lui-méme,et il s'étonac
qu'un homme de si basse condition
ait eu l'audace de se vanter d'avoir
vécu très- familièrement avec la prin-
cesse. Puis il ajoute : «Ce qui me sur-
prend y c'est que non-seulement îl
ait pris la liberté de le lui écrire k
elle-même, mais de plus qu'il se soit
Persuadé qu'il lui ferait plaisir en
annonçant à tout le monae , par la
publication de son épitre. U s y dit
né dans la Ilaute-EÎhiopie ; mais il
est aisé de voir que c'est ime Gctîon.*
( f^oy, la BibUotK française ,u x,
page 83. ) Eh bien ! cet cân4mt vert,
c'était le perroquet de la princesse ,
et il est inconcevable que Sallier ni
Goujet ne l'aient pasdevinéà la lecture
des premiers vers ( i ). VI. Traitée
singuliers , savoir : les trois Contes
intitulés de Cupidoet deAtropos,
etc. Paris, i5u5, in-S-»., rare. Le pre-
mier est traduit de l'italien de sEéra-
phino ; les deux autres sont de l'in*
vention de Lemaire. Il suppose que
l'Amour, dans une rencontre avee
Atropos, a pris l'arc de cette déesse
au lieu du sien , et que depuis ce mo-
(0 lui Toici quêlqaet-uBsquipanitMBtauta
clftitti
Or. plèiA Di«n qn« niên corpi Alita hnn
Fnt iraaiforat* pour c-iie h*iir* an carkaaii|
lit mon collivr T*rm«il «t purpiiria,
FAt auMi brun aii*uB Maiira en B«rbarla|
I<ori Xm nUirau*|«; «taia triita laideur
Mt vauLnit rnitm t«« ma ballt T«rd«uB.
LEM
i tous ceux qm ont été blessa
flcckcs soDt aneÎDis de cette
dJe maladie décrite par Fra-
• {^V' Fa^CASToa.) Le po^
« son récit y en annonçant que
r, â la prière de Venus , a indî-
e aascmbicfe des états ponr ayi-
L ino>-€ns d'arrêter les progrès
L \li. La Comcarde des £fux
^j. Il j relève les avantages
alîen du français et dn toscan ,
I une même origine , le latin.
cmce est divisé en deux par-
ont rime est rimée par tercets,
imîle des italiens , mais ipie
ire n*a pn introduire dans la
f française. VIIL Traité de la
mee des schismes et des con-
te VÉ^Use ,etde la préémi^
et utiUié des conciles de VÉ^
^mBieane, Lyon , 1 5 1 1 , in-4^.
il en latin , par Si m. Schard ,
prime à la suite de rhbtoire de
rj de Nie m , Basic , 1 566 ,
.' (limcrarius en donna une
4!« traduction en 157U. Le but
maire , dans cet ouvrage , était
fttre en évidence rinjustire de
idiiile de Julc^ lia IVeard de
. \II: mais d*un principe vrai
iré des conséquences qui ont
i'jpîres par lea protestants. IX.
*: mptuairtdes conciles deVÈ-
calhi*Uque avec les schismes
a dijjêrence d'icenx , plus
toire du prince Sj-ach Ismaël,
r même auteur , Paris , 1 5 1 a ,
. ; Ljon, if>3'-» , in-iC ; Paris ,
, in-16 : il y a encore d'autres
.n.*. X. Trois livres des Illus-
ms des Gaules et singularités
'royes , Paris, iSi'Jt . in-folio ;
za i53i . in-S^., ibid. i54o,
., ibid. i5i8, in-i"., cl plu-
t autres fois de même format;
> et restitués par A. Dumoulin ,
r . 1 S4o j ia-fol. : cette édition ,
LEM
3i
quoique plos ample , est moins re-
cbercbée que les éditions de format
in-8<». qui sont mieux exécutées. Cette
prétendue histoire est un tissu de fa-
bles y tirées la plupart du faux Berose
et d*Annius de Viterbe. L'auteur fait
descendre les rois de France de Fran-
cus 61s d'Hector ^ fable répétée par
tous nos bistorienSy jusqu aia fin du
i6®.siècle;il cite, parmi les autorités
dont il appuie ses récits , le psautier
de David , Homère, Virgile, Tibulls
et Ovide. Au milieu de ce fatras , o&
trouve des idées sinj^ulières, et qui
trouveraient des partisans; il affirme,
par exeny)le, que le bas- breton est
le vrai langage troyen. La plupart des
éditions de cet ouvrage renferment
les fameuses Épitres de V amant vert
et d'autres poésies de I^maire. XL
La couronne Margaritiipte , Lyon ^
1549^ û'-^ol : elle est comprise dans
Tédition de Dumoulin citée plus
haut Cette pièce , d'une asses
grande éleudue , contient l'éloge de
Marguerite de Savoie; elle a été pu-
bliée par Pierre de Saint-Julien de
Balleure. On a attribué à Lemaire :
Le Triomplie de très-haute et puis^
santé dame r.„„ , royne de Fuite
d'Amour, Lyon , i539, in-8*». , pe-
tit ouvra^^e très-rare ; mais Duver-
dier, dans la fiihliothètjue française^
en désigne comme Tauteur, un cer-
tain Mariin d'Orchesino , nom quo
Lumonnoyc croit supposé, et que
Mercier de Saint-Léger , ni M. Bar-
bier^ n'ont pu expliquer. ( Voy. le
Supplém, à la table du Diction, des
yînonj'mes» ) Ou peut consulter les
fieclutrcltes sur la vie et les ouvrages
de J. Lemaire, par SalUer , dans le
Recueil de Vacad, des inscript, f
toni. XIII , pac. 593-<>oG. W— s.
LEMAlSïM: (Gilles) , premier
président au parlement de Paris |
d'une fdmîUe ancienne et illustre
36
LEM
dans la robe , était petit fils de Jeaa
Lcmaistre , premier avocat-gene'ral.
Il naqiiitàlVfontlhëri,ycrs Tan i4997
et fréquenta le barreau pendant ses
premières années. Il s'y acquit la ré-
putation d'habile jurisconsulte ; et
François I*»". le nomma avocat-f^é-
ncral au parlement , en 1 54o. Hen«
ri II , voulant récompenser les ser-
vices qu'il avait rendus dans cette
charge, le nomma président à mor-
tier en i55o , et , Tannée d'après il
Tcleva à la place de premier prési-
dent. Pendant que Lcmaistre remplis-
sait cet emploi , il se forma des fac-
tions qui , sous le prétexte de reli-
gion y désolaient la France et la cou-
vraient de sang. Les promesses ,
«t les menaces de rinleraiction et de
la mort, ne purent el)ranler l'héroïque
fermeté de ce magistrat , ni l'empê-
cher de soutenir les intérêts de l'état.
Il mourut le 5 décembre i [}6'i , et fut
enterre' aux Cordeiiers de Paris.
Nous avons de lui : Décisions no-
tables , Paris , 1 5(36 , in-4^. Jean
Ramat en donna une édition augmen-
tée d'un plaidoyer de Bourdiu, pro-
cureur-général, et d'un arrêt tou-
chant la régale de Nantes , Paris ,
1 583 , in-8«. ; Lyon , 1 595 , in- 1 G ;
Paris , iCoi , in-iîi. Les œuvres de
Lem.'iistre furent imprimées après sa
mort. Claude Bcmaixl en donna une
édition , en î653 , in - 4°. , et une
deuxième , corrigée et augmentée
de plusieurs décisions et arrêts in-
tervenus depuis, Paris, 1680, in-4^
Elles sont divisées en cinq livres :
i*>. Des Criées et Saisies réelles,
a**. Des amortissements et Francs-
Fiefs. 3". Des Eéç;ales. 40. Des
Fiefs y Hommages et fassaur, 5*».
Des appellations comme d'abus, Du-
moulin appelle Lcmaistre virum cru-
ditissimum; mais ce magi'strat avait
le défaut de trop abonder en son sens.
LEM .
Il
Taîsand ( Fie des Jurisconsultes )ai
rappoite un exemple pris dans un
procès que Lemaistre eut avec sob '
gendre : après l'avoir perdu à U ^
chambre des requêtes , il en appdft '
au parlement. Les pièces examinées,
on trouva qu'il avait été bien jugé;
mais , par égard , on lui envoya k
président Hennequin, aGn de le faire
consentir à ce que la sentence càt
son effet. Gomme il n'y consentît pas ,
le parlement la confirma* Z.
LEMAISTRE ( Jeak ), neveu da
Précèdent, était avocat au parlement
e Paris , lorsque , forcé par les li-
gueurs , il accepta d'eux la place d'à*
vocat du roi , et prêta serment à la
sainte union , le '26 janvier 1 589. î^
duc de Ma'icune et les autres chefs de
la Ligue le nommèrent, en iSgi,
premier président du parlement de
Paris, en remplacement de Hrissou,
oue les Seize avaient assassiné , et le
députèrent aux prétendus états du
royaume tenus à Paris. Chargé par
cette assemblée d'examiner, avec le
conseiller aux enquêtes Duvair , la
proposition faite par le légat, de pu-
blier en France le concile de Trente ,
sans réserve ni modification , il fît
( avec son collègue ) un rapport
qui mécontenta le légat , et décon-
certa ses projets. Lemaistre s'étant
procuré secrètement la déclaration
du roi , par laquelle ce prince s'en-
gageait à ne plus apporter de délais
à sa conversion , et annonçait qu*il
se faisait inslniire et qu'ilavaitmême
mandé auprès de lui, pour cela , les
meilleurs théologiens et lesévêques, il
en fît transcrire un grand nombre
d'exemplaires, et les répandit dans le
public, accompagnés du discours que
l'archevêque de Bourges avait pro-
noncé à cette occasion dans les con-
férences de Su rêne. La bonne fui du
roi y les espérances qu'il donnait ^
LEM
tout la trére qu*il offrit , cau-
ime Fevolalîon remarquable
plosirurs esprits. Cependant ,
Ir de repousser Henri IV du
et d*y placer l'infante d'Ës-
avait iait proposer l'abolition
loi salique. La doctrine que
tioQ de cette loi fondamentale
it être prononcée par les étals,
e représentants cfe la nation ,
a bientôt au parlement ; et la
>n se réduisait au choix du pré-
lU La cause de Henri IV tou-
ft son moment critique; mais im
wur se preVnta : ce fut le pre'-
[ Lemaistre. Diaprés le rësnltat
îbcrationssecrctes, lare'sohition
ler, priin témoignage éclatant
itnotisme j les excès de fai-
auxquels le prlement s'était
avant été prise, T^maistre con-
t l'assemblée des chambres ,
lo^lîquer le motif de la convo-
I. Duraîr , après un exposé du
T qui menaçait la France, con-
. a ce qu'il fut rendu arrêt , par
I tous traitésfaitsouà faire pour
4tssement de princes ou prin-
<> élran^rres , seraient déclarés
rt de uulle valeur, comme faits
repidire de la loi salique et aux
fondamentales du royaume ; et
ceux qui y prêtera ic ut aide, fn-
r\ consentement , déclarés cri-
Is de leze-majesté au premier
. etc. * Ces conclusions furent
riUi^s par acclamation de la part
iif'mbres qui étaient initiés, et la
»r\Xc n*op|)Osant qu'un faible obs-
J'arrctfut rendu le 'i8 juin i'îq'):
r«| l'histoire de ce fameux arrêt
tr»rté par Jolv, et dont il attribue
rrmirre idée à Lemai*«tre, bien
d'jutrrs assurent qu'elle a ppar-
: au procureur- général Mole.
I «{u'il en soit , cet arrêt fit
d'honneur au parlement, et fut
LEM 37
si utile à la cause de Henri IV , que
le chancelier de Chiverny l'attribue
à une inspiration divine. Le prési-
dent Lemaistre, accompagné de plu-
sieurs conseillers , le notifia au duc
de Maiennc , lieutenant-général du
royaume, et en défendit les princijies
devant lui avec beaucoup de fermeté.
Ce duc ayant forcé le comte de Belin
qu'il croyait attaché au parti du roi ,
à demander sa retraite, le président
Lemaistre lui adressa , au nom du
parlement y de vives remontran-
ces, et fit entendre que ce corps
était disposé à prendre une connais
sance plus exacte de toutes les af-
faires: nais Maïenne ne rétablit point
Belin , et mit à sa place le comte de
Brissac , qu'il croyait lui être plus
dévoué. Cependant Lemaistre et les
autres membres les plus influents du
parlement et de la bourgeobie ga-
gnèrent Brissac. Ije ig mars t594 ,
on se rénuit à l'arsenal, oîil'on ar-
rêta définitivement les articles de la
capitulation de Paris, et Henri entra
dans la capitale trois jours aprës.
( f^. Langlois. ) Ce prince voulant
récompenser les services de Lemais-
tre, qui perdait sa place par le retour
des anciens présidents, créa en sa fa-
veur un office de cinquième président
que ce magistrat conserva jusqu'à sa
mort arrivée en 1596. Di-s.
LEMAISTRE (Awtoiwe), avocat
an parlement de Paris, ne dans celte
ville, en i<io8,(lls d'Isaac Lemaistre^
maître des comptes, et de Catherine
Amnuld,s<eur i\t!ts illustres solitai-
res de Port-Royal, dut à leurs soins
une solide et brillante éducation: il
commença à plaider à l'âge de '21 ans,
et se fit une grande rc]»utation par
son éloquence vive et animée, mais
presque toujours trop chargée de ci-
tations. Scguier le choisit, en if>3f>,
pour présenter au parlement ses lot-
38
LEM
très de cliancelier; le discours qne pro-
nonça le jeune avocat à cette occasion
obtint beaucoup de succès. Ce magis-
trat qui reslimait particulièrement
le fit nommer conseiller-d'elat, et lui
offrit la charge d'avocat-geucral au
])arlement de Met?.. Lemaistre , qui
avait forme depuis long - temps le
projet d'abandonner le monde, re-
fiLsa cette dignité'. Il ne tarda pas à
effectuer sa resolution : après avoir
renvoY<^ au chancelier ses lettres de
conseiller-d'e'tat , il se retira à Port-
Royal de Paris, où il passa plusieurs
«innées dans les exercices d'une péni-
tence très-austère , cnfil n'interrom-
pait que par l'e'tude des Livres saints
et des Pères de Teglise^qui avait tou-
jours fait ses délices. De Paris , Le-
maistre cherrha une retraite à Port-
Royfil -des -Champs, avec son frère
Simon : obligé de quitter momenta-
ncmcnt cette retraite , il se rendit h
liaferté-Milon^en 1^39, il revint à
Port-Roy al-des-Ch a m ps, où il mou-
rut le 4 novembre i(>58. Lorsque ce
monastère fut démoli , on exhuma ce
qui restait de son corj^s; et on l'ap-
porta , eu 1710, dans l'cglisc de
iSaint-Elicnne-du-Mout , où il fut
enseveli à cote de Pascal, son ancien
ami. Lemaistre , qui avait forme' le
projet de publier une Vie des Saints
purge'e de toutes les fables que l'igno-
rance ou le peu d'exactitude de
quelques auteurs avaient laisse' glisr
ser dans les anciejmes légendes, ras-
sembla dans celte vue, avec D*Hc-
rouval son ami, tout ce qu'ils purent
déterrer d'actes originaux de la vie
et du martyre des Saints ; mais la
mort ne lui permit pas d'achever
cette entreprise . dont il avait déjà
fait paraître quelques échantillons,
11 e.st auteur d'un grand nombre
d'ouvrages dunt la pïitjiart sont ou-
bliés. Ou en peut voir le détail dons
LEM
Moren ; nous indiquerons seuleraent t
L Recueil de divers plaidqyers êi
haranguesprononcéesauparlemmÊif
deuxième édition, Paris, \65ifU»r^*j^
édition donnée par Issali , 1667 « u*
fol. ; publiée en allemand et en fran-
çais, Heidelberg, 1673. Le chance-
lier d' Açuesseau , dans sa quatriëuM
instruction à son fils, l'engage k lin
quelques-uns des discours de LenuM*
tre , où l'on trouve a des traits qui
0 fout regretter que l'éloquence de
» l'auteur n'ait pas eu la hardiesse
» de marcher seule et sans ce cor-
» tége nombreux d'orateurs, d'his-
9 torienset de Pëfesdel'église, qu'elle
» mèue toujours à sa suite.» Falconet
a réimprimé, dejNiis peu , un choix
de ces plaidoyers, sous le titred'ÛIÏK-
vres choisies de Lemaisir», Paris,
Buisson , 1 80G, in-8^. , précédé d'un
morceau sur l'éloquence, par M.Bêr-
gasse. On peut voir, sur ce recueil ,
l'article donné par M. Lacretelle aîné
dans le Puhlicitte du u4 avril. IL
l/y^umône chrétienne , ou la tradi-
tion de t église, touchant la chanté
envers les pauvres, recueillie de !'£-
critui-e sainte et des Saints 'Pères;
Paris , Durand, iHSS, in-iu, 'i toL
Quelques biographes lui attribuent la
l'ieÇori bien faite//^ dont Barthelemi
des martjrrs ; mais il parait qu'elle
est de son frère Lemaistre de Sacy.
La traduction àa A^ouveau-TestO'
ment de Port-Royal , avait été com-
mencée |)ar Ani. Lemaistre. D-z-s.
LEMAISTRE ( Pierre ), avocat
distingué au parlement de Paris, où
il fut reçu, le aO novembre 16G8,
naquit dans cette ville, vers i638»
On n'a point de détails sur la vie de
ce jurisconsulte, mort le 17 octobre
I7'ji8; il est seuleiucnt connu mr
sa Coutume de Paris , rédigée d'a-
J>rcs l'ordre naturel et la di^>silion
le SCS articles , avec la résolution
■- 1,
LEM
faqnestîons, etc., Paris, ^^oo y
•!<■.: réimprimée dans le même for-
ut. Paru, 1 74 > V 3^cc des notes de
1. M***, avocat au parlement. Ce
«MMienuire était fort eslimé avant
kiévoiationu, pour la façon dont Tau-
lear y traite les matières,, pour I*or-
én qu*il y a mis, la. prédsion et la
■cdetédê ses décisions, soit quand
flKilanre les diflerents sentiments ,
Mit quand il agite des questions- épi*
»«scs. Lemaistre , qui ayait puisé
djBs les ouvrages d'autres juriscon-
sultes , indique ses sources avec au-
tmt de scrupule que de modestie ,
n'omet aucnne des opinions qu'il ne
parta^ pas, et laisse le lecteur maî-
tre de CDoisir« Le chancelier d'A-
pKSsean^danssa quatrième instruc-
tion à son Ûls , lui recommande la
Ifcture de cet ouvrage. D-z-s.
LEMAITRE de S.iGY. Fo^ez
ACT.
LE:^ \ITRE ( Cn ARLES - Fran-
«/•:^ . Mriir de Cf^t^i/^dansla Nor-
m 4n*ïio, rtait né à Rouen, vers i G70.
n D'ails apprrud lui-même quHlfut
f npluyë, pendant quatre ans , pour
I1-» a Taires du roi , à Ratishonne , et
ly.:" if fut .ifinde ivmplir utilemeut
i^ TÎdr de ses jouniecs, qu'il se tli
autrur. Il acquit une charge de pre-
%\\^iil au ]iurea«i des finances de
Pi<>ii<-n,ct mourut duvende sa cum-
pâruif . en T740,dau^ un â|:;cavancr.
Go a de lui le Traité du vrai mérite
dt l 'hf'in me dans t ous les d^es et dans
t'^mes les coruiîiions , Paris , i *; 3 j , 'a
T- L in- 1 a. Cet ouvrage , aujourd'hui
C'iiflii*.eiit une vo;;ue exiraoï'din.iirc,
f t li !iVn (ît huit un dix é^li lions dar\>
T-^p^rc de r[uMqu(>s années. Ccsur-
« r 4 . aiiqnf'! il r-tait loin de s'attcndn: ,
faila ^iiic^Mli'reuienl Taiiteur; mais
il riVri fiîl q'ip plus sensible aux cri-
•1 ^iit* Ui-i^iii •«ipwVsdcqnrlfpipH joMi*-
b^L^tci. Celait , dit - il , le premici
LEM
-<J
bonlieur de ma vie ; on n'aurait pas
dû me Tcnlever.Son livre est destiné,
comme on dit , à former l'esprit et
le cœur d'un jeune homme ; il se fé-
licite beaucoup d'en avoir conçu
ridée : il est assez singulier , dit-il ,
que j'aie formé, en Allemagne, le des^
sein de faire d'tm Français uu vir^
tuosus ; et c'était à ses yeux un titre
suffisant pour prendre rang parmi
les auteurs du second ordre : mais on
ne trouve dans son ou\Tage ni pian ,
ni méthode , ni style; c'est un ramav
de puérilités , de lieux commims d<s
morale , de citations entassées sans
discernement , et de jugements erro-
nés sur nos écrivains. S'il veut , par
exemple , vanter les charmes de la
bienfaisance:» Le plaisir de donner^
dit-il , est la mère - goutte de la vo-^
lupté. B En indiquant à son élève les
lectures qu'il doit faire , il accole f
dans uu même paragraphe , Marot ^
Ral)elaLs et Montaigne. « Montaigne ^
dit-il , plus pur et plus moral que les
deux autres , était trop caustique ;
c'était un misanthrope poli qui pen-
sait juste ; mais je lui trouve trop
d'emphase et trop yxtu de liaison :
ragrénient de Maiot durera toujours ;
celuideR;ibclais a perdu son crédit. n
Pour faire «'nteudre qu*on peut pro-
fiter en lisant uu auteur, quoiqu'il ne
soit poiut parfait : <c Balzac , dit-il ,
par exemple, est plein d'esprit , mais
empesé; prenez l'esprit el laissczl'tfm-
ptns, » Il semblerait qu'un écrivain
si p.u délicat sur le choix des ter-
mes, dilt être fort iudi Ocrent à toutes
les querelles grammaiirales : cepen-
dant Lcmaître de CU^ille réuuit set
efforts à ceux de l'abho l)csfont.iinc> ,
contre le m'olof,iMnc. Il déclare qu'il
ne ]>cut soulTiir r«'mplt)i de d«Mi\
mots , déraison et incunjtfiw , (]ii»
lui paraissent barbare» ; et il »;ou!«' ^
dans le mcme chapitre , qu il sQru\\
/{o LUI
là Pli fuTiPStc (Vrcriro f avais pour
favn'S, |wrcec|iii' rrlraïu^rr m» pour-
r.nt Je Ini-mrin*' arn\tr au ver'jc
av y , po";r lo lûcii <'onjiij;iior. En
voili ,isv/. s.'nis iloiifc pour f,'iir«Ap-
pré.i-*r 1<? /'raitf (Ut vr/n mente ;
mai on 'loi t ajonirr qiir Lcrnaîlrt'de
Clavi!lp«' i un honnête homme e{ un
cxn lient «'iJoyen , deux qualités qui
doivi ni lui f.iire pardonner d'avoir
fait un me» h. ml livre. W—s.
Li: M ARCHAND ( Madame) ,rdlc
de Jos'»ph-Fr.in^ois Dnrhe'( f^'^oyez
Di cn^ f . XII , p. I o() ; . avait epoiisë
1HI M'ri'veur-Re'ncT-il des domaines et
boi^de II j^t'iieralite'de SoisNons. Sa
maison ««tait le nndet-vous des per-
sonnes relèl>res de son temps ; rt
cVtail là que C. A. Coypel ( p'ovez
t. X , p. ifil*; reVit il ses rome'dics.
Ces n'iniions dornièreiit penl-f*tre à
me^dam^s de Tenein et lieollHn ,
l'idre de leurs soire'es.Elic avait rom-
pose des vers, des comédies, des
c.mtes ; mnis elle craignait tant la nf-
putation de femme bel-esiirît, qu'où
lie connaît d*imprime' d'elle que les
IS^nmrcait .. contes des f*'cs , 1 735 ,
in-r>: ennore la pluprt des exem-
plaires furent-ils siipprîme's par sca
soins. Ce volume contenait quatre
jonles , le Phr'nix ( qui est de la
présidente Drenillet, morte en 1 730};
JJsaruirc , Carlinc cl /Joca : ce der-
nier ayant «'le re'iiu prime' , en 1 7 "tCï ,
fions le nom de madame Tfusson ,
jeune et jolie dame de ce t^mps, ma-
dame Tfemarchand ne fit aucune ré-
clamation, e'tanl morte d'ai. leurs la
mt'nu' année; mais unanonyineavant
fait insérer dans le t. i'"*'. Je Wdnnée
littéraire , pour 17 '17 , une lettre
assez, aij^re contre raad. Ilussnu ,
cclle-fi n'Iu'Nita iiasàdc^av^jucr To-
Jniscnle |iar une letlrr* insérée dans
e m^uievolnnie. Cette ciictnistance
A domic naissance à la chousuu de
LEM
ra])LcderAttai^nant,quicomiiienc#
par ce vers :
Uu juur , \cuub prit à Minerve , etc.
A. B-T.
LKMASCRIKR r.TF an-Baptiste)^
abbe. ne .1 C«n, en i(n)7, fut tonte m
V i e a n \ j; , . j^cs des i i ' na i res : i I s excr-
çail, sans e>^ard pour son état, sar
Je sacre et le prof** ne , selon le sujet
qu'on lui donniit. Il mourut a Paris ^
le if) juin 17O0. On a deini:!. Le
Caprice et la ressource , prolopie
pour la reprise de la Sœur ridicule ,
coméiiie de Moniflenrv, i "S'i. in-ia,
] I. Description de V Egypte , contC'
nant plusieurs remarquas curieuses
sur la chrorinloffie ancienne et mo*
d**me de cevajs , composée sur les
Mémoires de M. de Maillet , consul
de France au Cairv^ 1735 , în-4". ,
avec caries et fi{;ures ; 1 7^0 , a vol.
in-i 'i. ] IL Idée du gouvernement an-
cien et moderne de V Egypte , 1 74^1^
in- l'ji. 1 V. Mémoires historiques sur
ta Louisiane , composés sur les
mémtû:vs de M, Du mont , i7-'>3,
3 vol. in- 17. V. Histoire de la der-
nit'tv révolution des Indes orientales,
I7'i7 , a vul. in-! 'A. VT, Michaëlis
Mareri cantilcnfp, on Chanons sttr
la résurrection du phénir , tradi^î^
tes , 1758, in-i'.\.\U. Tableau des
maladie : , tradnt du latin de Lnm^
miu^ , 17(50 , iii-iA ; nfiinpiime' en
17')'"». Vni. La traduction des denx
premières pièces du recueil întitiJe':
^tvis désintéressé sur les d^nTiiers
écrits publiés parles cours de I'ie/w0
et de Madiid , nu sujet de la pirnv
présente , 1 73''> , in- i'\ IX. Im prc-
f«c«' sfîideintnt de rcdition des Mè^
moires de Fempiiènis, 1 73(). (Vovcz
lîir.i.r.T ni; Moiv«i:.t. xvii, jwg.
3Si. ■' X. Poéyies diverses , latines
et fniicaises. Lenia sérier a en outre
coopère à la traduction dcrhisloiro
LEM
dv TIiou , aux Céré-
ri c*»utîtTnes religieuses { f.
Lui. {m;;. 3i j ;, et a donne
» a 1.% nuatri^me cfdilion de
f «It- D. Cai met sur les appan-
4 iiiê f'diii'ur dt*s Hêjlexions
ne* sur ie^ f^andey vérités
p^rIrP.JiiJde};del7/ij-
Lfiiûi Xir ^ par Pelisson );
%/rtes de Martial , Paiis, Bar-
"i 4 ^ :2 vol. iu- ri ; de la nou-
I. lie Telliarned , 1 7 j*) , a v.
lu il ^l'ioiiU luie vie de Tau-
'nrez M.«ii.llt '; ; des Coin-
vi de Cé^ar , traduits par
d' -ihlaniourt , 1 7 3 ) : il avait
retourbc- le travail de Perrot
t rouit ; el . depiiiN , Wailly a
rore relui ^c Leuiascrier. Ou
auiiai la table des matières
'<*-* i*ms cntitptejsur l'origine,
e et la succession des an-
ruples^ par Fouruiont , avec
r re savant. A. 1î-t.
f VSS^JN 1 ^yoi. K > r ) , xLi x',
*lc luiiire d'*s Chartreux ,
i*-» mars Hr^S , à Noyori ,
I Tn-e dr <li\-ii«Mit'aiis, dans
:rfîi*e Jt- i«'Uc \illr. Il >'v di.*»-
t--Ilrnif-nt [mf sa jûc'le cl jur
iiS. q i il fut tiPKinic succès-
A A\i\ |)rrniirr> emplois de
.ii'son. il rrinpliv>ait les fonr-
•\isileurde la province de
•^, l'irspi'il fut ciu supérieur
dr l'ordre , le i j ortulire
V fut i\M\s l'exerrice de celle
iizjp^rtinte ((:.e D. Lrnia.svm
I tvtiiti- Va\ ïi»ili* et toutes les
«e» de son r«»pril. Lu iuccn-
lit ilrtruit pre$qu\-u totalité
im«'fits 'If la ^raîide Char-
\\ \v^ fit reciuiMiuire sur un
fn\rau. X.vs Mjiu.» (pr<*\ij;«*.iit
•ill'i!!''*' di"» ouvriers . \v> «le-
.r:iaii?r^ diiM3 lrs(|UiK il était
i' entrer ; uc raluuûiciit poiut
LEM
4t
son zele pour la conduite de son or-
dre ; et il trouva encore du temps
pour Tétude. Il fut Tun des adver-
saires les plu5 ardents du jansé-
nisme; et jKMi de temps avant sa
mort , il écriut au P. Letellier, con-
fesseur du Roi, pour le supplier de
lui procurer le pouvoir de punir ceux
de sou ordre qui seraient soupçonncfs
d'être de ce parti. D. Lemasson mou-
rut le 8 mai 1708, dans sa soixante-
seizième année. On a de lui : I. ytn-
notes ordinis Carthusiensis ,\a Cor-
rerie {U la GrandeChartreuse), 1G87,
in - fol. Cet ouvrage devait avoir
trois volumes, mais il n*en a paru
que le premier; le second, divisé eu
deux parties, a pour tant été imprimé,
mais on ne Ta |)as rendu puJ)lic, et il
est tellement rare que le P. dcTracy
u*en connaissait qu'un seul exem-
ple ire, consente à lac bar trcusc de Val*
Dieu ( voyez le Manuel du Libraire.
par M. Brunet, tome 11, page lOo ).
(ici ouvrage a re|)aru sous ce tilre:
JHscipUna seu statut a et constitu-
t urnes ordinis Carthusiensis, Paris ,
1703, iu-fol.; mais ce n'est ]tas une
nouvelle e'dition , comme l'ont cru
qui'lqued lûbliograjdies; il n'y a eu
que le frontispice et les premiers
feuillets de réimprimés. D'autres ,
trompé.) par le litre , en ont fait un
ouvrage di lièrent. H. Explication de
quelipie eiulroits des atuiens sta-
tuts de l'ordre des Chartreu r , avec
des éclaircissements donnés sur le
sujet d'un libelle (pu a été composé
amtre l'ordre, et qui s'est divulgué
secrètement , à la (iorrerie, |)ar An-
dré (ialle, iu-4"' de i()<i pages. Cet
ouvrage est sans date ; mais il n'a
pu èln: impi'imé (pfen ifiH^, )mis-
que D. I^massoii y n'pond aux re-
proches que ralilié de Kancé , dans
sa Lettre à un Iwéipie ( datin: du 'xo
juillet 1G89) , avait faits aux chat»
i(i LEM
treux d*avoir mitigé Icurt anciens
usages. 11 est exlrêmcmcnl rare ; on
trouYC ordinaireraent à la suite, une
petite piccc intitulée : Âitx vénéra"
hles Pères de la province de N....
C'est une circulaire adressée à tous les
▼isiteurs de Tordre; 111. ViedeJean
d'Aranihon d'Alex ^ évémie d'Anne -
€^, Lyon, i697,in-B<>. IV. Éclair-
cissements sur la vie de Jean d'A-
rantlion , avec de nouvelles preuves
de son zèle contre le jansénisme et le
quie'lisme , Chamhéri , 1699, in-8**^.
V. Introduction à la vie intérieure
et parfaite. Lyon, 1677 , in-8o; 4*^.
c'dition , Paris, 1701 , îi vol. in-8'».
C'est un recueil de pensées et de
maximes extraites àc Y Imitation de
Jésus - Christ et dos Œuvres de
Saint-François de Sales. D. Lcmas-
ïon y donna,en i6Q'î,un Appendice,
qu'il traduisit ensuite en latin, et pa-
blia sous le titre d' EnchiridioA salu-
lis , etc. la Correrie , 1 700 , in-S**.
VI, Urte Traduction au Cantique
des cantiques , avec des notes trcs-
recherchcfes. VlI.Unc Théologiemo-
raie; le Nouveau directoire pour les
novices des deux sexes; le Dîr^rroire
des mourants, latin et français; des
Jjettresconirele système delà ^dce^
pa r Nicole, et enfin quelques ouvrages
ascétiques peu importants. W-s.
LEMASSON (L'al)bc ) vivait au
f ommcQcement du dix-huitième siè-
cle. Ou a de lui une Nouvelle traduc-
tion de SaUuste, 1716, in-B®. La
seconde édition , publiée la même
«innée , est augmentée d'une préface
qui roule sun denx points : le pre-
mier est l'apologie de la personne dé
•Salluste, qu'il nVtait pas aisé de jus-
tifier sur ses concussions en Numi-
ân 5 aussi î^masson n'y par\'icnt-il
ras : le second est reloge des deux
liistoircs ciui nous restent de Sallnstp;
ce qui était su perdu. Quant à la tror
tEW
duction , elle est oubliée dcpui
temps , et tellement que queliq
on l'a confondue avec la rein
sion faite en 1718 , de la t
tion de Cassagne. On a enc*
Lemasson : I. De la natut
Dieux, traduit du latin de Ci<
avec des remarques ; Paris ,
trois vol. in - 8**. ( Le texte <
regard. ) 11. Lettre à M., d
motte sur sa tragédie d'Inès^
in- 1 !2. M. Barbier , dans son D
noire des anonymes , lui a
une Lettre à M, Grenan, ré^
seconde au collège d'Harcou
teurde V Oraison funèbre (d
XIV) prononcée enSorbonne
déc, 1715, Paris, 1716, in-i
Grenan, XVI, 4450 A.!
LEM AURR (C ATHERINE-Nl
Tnne des plus célèbres actr
cantatrices de l'Opéra , na
Paris le 3 août 1 704. Reçue d
cbopursen 17 19, elle débu
i7'24» par 1^ rôle de CéphisA
V Europe galante. Petite et mj
sans esprit, sans réflexion, s.'
cune édiication, mais douée d
tinct naturel auquel elle joig
superbe organe, les plus bel
dences et la manière de cba
plus imposante, elle avait u
blesse incroyable sur la scèi
faisait une si complète iliusioc
produisait les impressions
vives y et arrachait des lam
spectateurs. Retirée du tbéâ'
17^7 , elle y rentra en 173»
resta jusqu'en 1743, après
quitté et repris plusieurs f
174.^ y clic joua dans les sp
donnés à l'occasion du mar
Dauphin, fils de Louis X'
exigea ou'un carosse du B
la ])rcndrc et la conduisit
sailics . accompagnée d'un
hominr- dp U chambre. Mo
LEM
ii4-eDe. en traversant Parts,
f^atâdrais bien être à une Je-
foar me 'voir passer! Ce n'était
I même personne sur la scène.
r remonta peu de temps après ,
buidouna enfin tout à fait, en
, Les entrepreneurs du Colisee
erminèrent a chanter deux ou
fois en 1771* Jamais on ne rit
le afBoence; Mademoiselle Le-
î s* Y montra supe'rieure à ce
a^it lien d'attendre d'une
c de O; ans. Quoique mariëe
'frk^ on continua, jusqu'à sa
', uTÎTëe m 17B3, de l'appeler
fton prcaier nom. A-t.
EBfBk£ .JtAiV'Pui lippe), pein-
ft graveur â la pointe , ne' à
fliiierj; , en iG3i , fut élève de
u Weyer et de George Strauch.
la fin de l'année i653, il fît un
•ecn Italie, et se'joumaâRomeft
Dtse. Porté par son f;oûi vers la
larp des bataillosjl étudia, pour
•nlre kal^ilc dans ce genre , les
^t»» d'-'Bourpiiipionct de Pierre
,âïr. (lit BjmlKJchc. Daiied^iin
■ frcond, il ne prit de cvs deux
\fs rpie ce qu^iis avaient de lion ,
II resirr Ofi^inal. Ses composi-
. «4Jiit belles et savantes, pleines
KfU%>meiit vX de chaleur. 11 re'ns-
«alemcnt dans les c h disses , les
« « les marches . les escarmoii-
et les batailles. Sur sa re'pulti-
. il fat appelé à la conr de Suède,
re^^al de Charles XI le titre de
trc du roi, et fit, pour les deux ga-
s du rhiteâu de Drottniii^holui .
r-ands tiilil<-aux dr batdilIcN oui
icnr N4*9 Lilf-uLv. (''']:tiiii.ifii, Voir
^àii^ «.uridiiite , suit nuinai-r
«Dr . I^n'l'ke mourut a Stuck-
I. en i^'ti , à^e de* «)" .'iiib ,
1j pi'.is grnnde indiçii'iire. 0*t
t? >'ist éç.il«>rÀent f^tit coniiaîlre
:.fci'jL4.9 tstaiiHH.** à roi»u-îortc.
LEM
43
qu'il a gravëcs d'une pointe spiri-
tuelle. P-s.
LEMENE (Le comte François),
poète italien, né à Lodi en i634 r
fit d'excellentes études , et , â la mort
de Philippe IV, roi d'Espagne, fut
chargé ae prononcer l'oraison funè-
bre de ce pnnce, en latin. On l'en-
voya quelque temps après , comme
ambassadeur, auprès de Fimpératrice
Marguerite d'Autriche; et ses con-
citoyens le nommèrent ensuite mi-
nistre résident de la TiIlè de Lodi à
Milan. Il avait étudié avec fniit les
sciences et les arts cultivés de son
temps. Il avait composé un grand
nombre de vers latins pleins d'élé-
gance et de grâce; mais il n'en a pu-
blié qu'un petit nombre. Son étude
favorite était la poésie italienne, â la-
quelle il s'était livré presqu'an sor-
tir de l'enfance. Doué d'un génie vif
et fécond , d'une imagination riche
et ]>oétique, il travaillait avec ime
extrême facilité. Dans sa première
jeunesse il s'abandonna parfois oux
défauts Itrillantsqu'onadmirail alors
dans le Marino ; mais l'.îge éclaira
son gont, et son admiration pour
Anacrcon acheva de le corriger.
Si l'on en croit Crescimbcjii , Cinelii
et Tirabosrhi . les cantates , les
églogues crt surtout les madrigaux
qu'il a composés dans le goût du
chantre de Téos , respirent Tanti-
quitc ; mais ce jugement paraît un
peu suspect departialité.Sansdoute,
si Ton compare les ouvraj^cs de I^e-
mrne à ceux de la ]»lupart de ses
ronremponiins , notamment à ceux
u Arliillini, que Ton prut regarder
f (»iiiiiu* le Cyrano de l'Itilie, il est
in('t>ntest<'il)lt'qu'il Irur est bien supé-
rieui ])our la pureté du goût ; mais
eu le jugeant sans prévention, on
doit convenir que ses i<léïs sont
«ncore pleines de recherche et de
44
LEM
rapprochements bizarres et forces :
ce sont des jeux de mots conli*
Duels qui n*ont rien d'antique ; et
peut être pourrait-ou comparer sans
injustice les poésies de Lemcne à
celles de notre P. Lemoyne , au-
quel même on serait force' de re«
connaître une imagination plus ë-
tendue, et plus de profondeur et de
force dans les pensées. Le ]>rincipal
ouvrage du comte de Lemène est le
Traité de Dieu, ou Dio wio, trinOy
creatore, uomo , figliuolo di Ma-
ria, paziente e trionfante; poème
dans lequel il a su expliquer les at»
tributs les plus mystérieux de la di-
vinité, dans une suite d'hymnes et
de sonnets qui servent d'explication
aux discours en prose, dans lesquels
il expose d'abord ces mystères. A
cet ouvrage succe'dèrcnt une foule
tV Oratorio, tels queceuxdctSaiii/tf-
Cécile, de Jacob, de Saint-Joseph
mourant , de VArion sacre, du Cœur
de Saint - Philippe Nëri, etc. ; des
Cantates y des Pastorales, telles que
la Njmplie d' Apollon, Endjrmion,
représenté sur le tliédtre de Lodi ;
JVarcisse, qui fut joué à Vienne en
i(k)(), aux applaudissements des
gensde lettres. C'est, pour ainsi dire,
malgré lui , que ses ouvrages ont vu
le jour, (k fut sur les instances du
prince Livio Odescalchi, neveu du
pape Imiocent XI , qu'il consentit à
laisser ^laraitrc son Traité de Dieu.
Bientôt un imprimeur réunit toutes
les poésies de Lemène qu'il put dé-
couvrir, et les publia. L'auteur ré-
clama, et prit le parti de donner
lui-même une édition de ses ouvrages,
dont le dernier et le plus estimé,
2>eut*etre, fut II Rosario di Maria
ferpne, qu'il dédia à la princesse
Éléonore d'Autriche, reine de Po-
logne et duchesse de Lorraine, et qui
fut réimprimésifparémçatàMilan^ en
l
LEM
1 736,in-32.LeP. Ceva , jésuite
nn éloge trcs-estimé, qu'il pul
1706, sous letitrede^frmorî
cunevirtà delsignorcontc Fra
de Lemène , con alcune rifii
sullesuepqesie,SLjifeï[e ce petit
une perle d*un prix inestimaL
ne peut disconvenir que licmi
ait déployé une imagination f(
et gracieuse ; mais on regrett
Lait laissé trop de traces de c
1-esprit que les Seicenlisti a
mis en vogue. Il avait compc
bien plus grand nombre d'ouv
vers la fin de sa vie il eut qi
scrupules sur l'esprit qui les
dictés, et il recommanda à souc
seur de les brûler; cette dispo
ui fut trop bien exécutée, a fa
re plusieurs productions iutci
tes. Ce poète mourut à Lodi,
juillet 1704. Voici les titres de <
a publié : 1 . Dio, sonnetti ed im
segrati al vicedio Innocen zou
mo,pontifice ottimomassimo
in-ia , Milan et Parme , 1G8
Rosario di Maria rergine,
tazioni pœticke, présent att
sacra maestà di Eleonora i
tria, etc. , Milan, 169 1 , in-i
La ninfa ApoUo, dramma p
sica, Venise, 1710, in-ia; c
ce titre UInganno Felice^ il
VI, 1730, et avec celui de
ibid. ,in-ia, 1734. IV. T<
ouvrages se trouvent réunis .
sieurs autres dedifierentsgeni
l'autcurpublia en 1698, sous
de Poésie diverse delsignorFr
code Lemène, lAïian et Parme
in-i2, dont le premier conli<
poésies profanes , et le seco
poésies saci-écs. V. La Sposa
cesca^ cqmmedia, Lodi, 170
^. VI. Délia discendenza e
ta de Maccaroni, poèma e
JSJixELj iG7J;ifi4)^; FlorcD
LEM
iXfdnie. in-fl^. sans date. Ce
îfioat il n'eûsteque le premier
, ae le tronve point aaos les
B de Lemène, puhliées par
■e, DOD plus que la comcxlie
fogg Franeesca, P-s.
iDtCIER ( Jacques ),arcbi-
■aqijît à Pontoise , sur la (in
îfSK siècle. Ud long sc'jour en
Ir mit à portée d'y puiser le
r r^ntique. A son retour en
{ 16-^ ), le cardinal de Ri-
lia confia Texécution du col-
la Soiiïonne, et^six ans après,
eVôfUse du même nonu Ce
r éufice passe encore pour
( plus beaux monuments du
où il fîiC ëleré. Le portail de
f , du côte de la cour , rap-
Le péristyle du Panthéon de
: oa regrette seulement que
te ait été obligé de mutiler Tar-
▼e pour y placer une inscrip-
ni rut étéoeaucoup mieux dans
s. £d même temps qu*il le cli.'ir-
le la Sorboune , le cardinal de
lim lui faisait con>trrire le
j Cardinal, f\ui prit le nom de
il Ff^ al , lorsque le caniinal
dou au Ri>i. Il ne rr^te pl'i.< Je
Ll4 qiie Taile intpriciin'qni f^jt
uThé îlrc français cl a la p; ilcric
'. L'anbitcct.ire en est luurdc
1 prop«rlî »ijnép. Xersh» même
k, L<m'rci'*r adiova lV;(/i.»«? de
\ioire de la me S.iiiit-IIun(>rc ,
MQcér SUT 1rs dessins dr îMrtc-
et ce fut lui . qui , pour rorri-
s d<'faut« du pi m primirif, iuia-
,a rotonde q'ti srrî «!«• rluî-ur.
rlînal dr Rii'hi'IiciJ l;.i \\i oLtc-
. r* le titn* d«* pirmii-r arriiî-
da B'»i. CV»«t Ml rciir qnalÎTé
Gt «T'-Trr I" «•'•r|>N Ji» In^^is du
i-LonTrc . '\\ rî.iil orni|>c* p":r
U-'-ji"- ffi.'-i^f*, .liii^i qiir le
LEX
45
riatîdesgigaotesques, jdacees au troi-
sième étage , les trois frontons en-
clayés les uns dans les autres, la
prodigalité des omemcns ; le dôme
carre, qui couronne pesamment cette
composition , sont autant d'abus en
archite(*ture. G'pendant il y a beau-
coup d art dans la subdivision des
membres d'arcliitecture ajoutés à cet
avant-corps; et l'ensemble furme une
masse imposante et d'nne vraie beau*
té. Bientôt après, Lemercier eut en-
core à diriger la construction de Vé-
gUse paroissiale et du cltaieau de
Bichelieu, travaux dans lesqueb il
déploya tout son talent. Il éleva eu
outre le portail des églises de Ruel
et de Bagnolet ; et on lui attribue
V église de tAnnonciade , à Tours,
disposée en rotonde, et qui passe
pour un clicf-d'œnvre. Lemercier ,
en sa qualité de premier architecte
du Roi , avait rinspcction de tous
les ouvrap;es commandés par le mo-
narque. Il avait disposé les coirip:ir-
timcnts de la voûte de la {grande (:a-
Icrip du Louvre , [)our y placer des
talileaux que devait ext'i uîcr lo Pous-
5iu. C'jtte distribiition déplut au
Piiiitre , qui fit recommencer tout
Touvrage de Lemercier. (le dernier
s'en pliignit; Vouct et Fcu«[iuiTes ,
que blessait le mérite du Poussin ,
se joignirent à lui, et les tracasseries
qu ils suscitèrent â-uu lival qui leur
était si supi^'rieur , firent sii>]H.'udre
tons les travaux. [ Voyez PoL^•ïl?c.)
Le dernier ouvrage de I-i<:nïerticr ,
fut X église de Saint - Jioih, com-
nienr(^» eu iG.Vi. Sa mort . arrivée
en liHio , rempèclia de terminer cet
édifice. 11 n'avait élevé que le chu'ur
et une partie de la nef ; le reste fut
achevé sur ses pl.ms. Maigre les noni-
breu\ travauxilont il avait été char-
ge' , Lemenicr mourut dans v.n élat
Vwi4u de la jviuv reto, P-s-
46 tEM
LEMERRE ( Pierre ) , avocat du
clergé et au parlement de Paris , pro-
fesseur royal en droit canon au colle'-
ge de France, naquit à Goutances . en
1 644* Après avoir fini ses classes, il se
livra sans re'serve à Te'tudc des Pères
de Tcglise , de Thbtoire eccle'siasti-
Que, et principalement à celle du
aroit canon. En 169 1 il fut nomme'
Professeur en cette partie ; et il se
émit par la suite en faveur de
Pierre Lemerre, son fils, paiement
avocat , et à qui l'assemblée de i ^ 1 5
accorda une pension de mille livres,
comme adjoint de son père. Après
soixante anne'es de travaux , celui-
ci mourut à Paris, le 7 octobre
I7!x8 , âge de quatre-vingt-quatre
ans. Son fus lui succéda dans les
affaires du clergé en 1 780, et mourut
en 1 763. L'un et l'autre , quoique
instruits, ne sont pas toujours exacts
dans leurs décisions, et passent pour
avoir été attachés au parti de l'appel,
^ous avons du père et du fils , qui
out presque toujours travaillé ensem-
ble : I. Justification des usages de
France sur tes mariages desenfans
de famille,faitssansle consentement
de leurs parents , Paris , 1 687 , in- 1 u .
Ce traité approfondit ce que peuvent
les princes sui* les empèchemeuts du
mariage. D'Aguesseau , dans son 3o''.
plaidoyer , en parlant de cet ouvrage,
dit , a que cette matière ( des em})é-
» chemeuts du mariage ) y est trai-
» tée avec beaucoup de solidité et de
» science. » II. Sommaire touchant
la junsdiction pour l'archevêque de
Tours, contre le chapitre de Saint-
Martin, Paris, 1709, in-fol. III. 7?^-
cueil des actes, titres et mémoires
concernant les affaires du Clergé
de France, augmenté et mis en
nouvel ordre, Paris, de 1 7 1 6 à 1 7 5o.
1 3 vol. in-fol. ; le douzième et le
Ireixîème sont du fib seul * U trci<
LEM
zième n*est point tome , quoiqi
tant le même titre que les aut
faisant partie de la collectioi
probablement pour cela , qu
qui en ont paru; , n'ont annoi
douze volumes. On y joint un
( de l'abbe Marc du Saulzet ]
ce titre : Abrégé du Reçue
actes , etc. ou Table raisom
forme de précis, des matièrt
tenues dans ce Recueil, Paris
et 1 764 , in-fol. I^a réimpresj
Recueil de Lemerre , à Avignon
en i4 vol. in-4^' 9 est recanléc (
moins correcte que l'édition de
TV. Mémoire dans lequelon ex
si l'appel interjeté au futur i
général ds la Constitution U\
tus, par quatre évêques de F,
auquel plusieurs facultés et un
nombre de chanoines et de cw
adfiéré, est légitime et cano
et quels sont les effets dt cet
1 1 1 7,in-4**. L'auteur y est fav
à l'appel , et soutient que cet a
suspensif et a même un effet n
tif.liy a une réfutation décerné
imprimée à Bruxelles ,1718,
qui a été supprimée par ar:
parlement de Paris, du i^\
1719. V. Le premier des 3féi
composés par les plus célèbre,
consultes et théolo^ens de Fi
sur la demande des commL
du conseil de Régence , toi
les moyens de se pourvoir
le refus injuste que faisait h
de Home d'accorder les bulL
évéques et abbés , nommés /
Cour de France , Paris ,
Utrecht , 1 7G7 , in-4°. ; et â
sous le titre d'Avis aux princ
tholiques, ou Mémoires de
nistes célèbres , etc. , 1 768 ,
VI. Traité des dixmes^ Paris ,
a vol. in- 1 *x, VU. De t Etendue
puissance ecclésiastique et de l
LEM
b,Êi de leur subordinaiion ,
ÉfûrdrvqÊteDiéu aétablidans
defOitr le gawemement des
tt,Psuis, 1754, in-ix VIII.
fi'om doit garder dans /V-
B dfxdi Cémonique français.
I tnilé se troine à la fin de
■CKon mm droit ecclésiastique
hé Fleurjy Paru, 176U et
a T. in-ia* IX. ^i^ii 1^5 c^n-
Tmmês pmr la cour du parle-
le Pétris , pourtexamen de
tMe coUeeîkm des Conciles,
wr les soins du P. Hardouin,
du parlement , qui
ledii avis , et V arrêt du
l,^ema empêché la publi-
: , UtRcht , 1 780 , in - 4*-
rb , redigé conjoiotement ayec
, Tabbe Cadrv et autres cen«
, fCBt aa peu 1 esprit de parti.
Lemcrre out laissé plu-
, dont une par-
tie insérée dians la Collection
ytces^erbaux des assemblées
des du clergé, Paris, 1767 et
> wivanles.Les principaux sont:
iBiCe de la discipline ile Vê-
le France et de ses usages par-
Tf. D'AfÇuesseau dans sa cin-
e mstruclion . en recomoiaudc
«fv a son Cils. — 'i'\ Recueil
mples sur la manière dont les
TS de France ont été jugés
es trois races de nos rois. —
9tes sur le Concile de Trente,
auessiirla pragmatique
— 5'*. Résolutions de plu-
rsiUms sur le Concordat ,
observations sur les di-
éditions de ce Cnneortlat.
. Réflexions sur le dtmzième
I du second Concile de Lyon y
garde la Régale. D-c.
MEKY ' Nicolas, médecin et
ite , Daf]uit a Rouen , le 1 7 nov.
. 69m fkn cuit pc0tur«v ^u
LEM
45
parlement et professait la religion
réformée. Apres avoir fait ses études
dans sa patrie, Lémery entra comme
élève chez un pharmacien ; mais n«
trouvant pas , dans son maître , des
connaissances assez étendues, il vint,
en 1666, se mettre en pension chez
Glazer , professeur de chimie , a»
jardin du Roi. Ce démonstrateurétait
pour le temps, un homme fort ha-
bile , mais il croyait encore aux rê-
veries de ralchimie;et Lémeiy , qu'a-
nimait un ardent amour })our la vé-
rité , le trouvant trop obscur , !•
quitta au bout de deux mois, et S9
mit à voyager. Il sepuma trois ans k
Monlpellicr, étudia la médecine,
r histoire naturelle , la pharmacie ;
fit son tour de France , et revint à
Paris eu 1O72. A cette époque plu-
sieurs savants avaient formé des so-
ciétés particulières qui travaillaient
aux progrès des connaissances phy-
siques. Ils accueillirent I^émery, lui
prêtèrent lui laboratoire , et le pré-
sentèrent au grand Condé , qui lui
demanda des leçons de chimie. Lé-
mery se fit recevoir apothicaire , et
ouvrit un cours public , où se ren-
dirent les hommes les plus dis-
(iugucs dans les sciences. Touriie-
furl fut un de ses élèves ; quarante
Écossais vinrent exprès à Paris pour
Tcntendre , tant sa réputation fut ra-
pide et brillante : elle était méritée,
car le langage de la chimie était alors
inintelligible, et il sut le rendre clair
et précis. IjCS explications des phéno-
mènes étaient toutes hypotliétiques;
mais r^'mery , fondant ses théories
sur l'observation , sembla créer une
science nouvelle. Il publia , en lOnS,
son Cours de c/u//u6', qui eut la plus
grande vogue, et fut sur-le-champ
traduit en latin, en allemand, en an-
glais et en es|)agnol. Lcmery , au mi-
lieu d«« succè:» les plui flatlcturs, lui
48 tEM
arrête dans sa carrière par les troiH
blcs religieux qui éclatèrent en 1 68 1 •
11 était calviniste, et ne put échapper
à la persécution. On lui retira son
diplôme de pharmacien ; et l'élec-
teur de Brandebourg , heureux de
pouvoir recueillir dans sts états un
savant aussi distingué, lui fit propo-
ser de venir occuper k Berlin une
chaire de chimie créée pour lui.
Ne voulant pas renoncer à sa patrie,
Lémery refusa cette offre généreuse,
et crut, par ses travaux et sa gloire,
obtenir quelque tolérance ; mais il
ne put conjurer Torage , et il passa
en Angleterre, en i(>83. Il présenta
la cinquième édition de son livre à
Charles II , qui le reçut avec la p'us
grande distinction et lui témoigna
une estime toute particulière. Les
temps paraissant plus calmes vers la
fin de l'année , il repassa en France,
se fit recevoir docteur en médecine
à l'université de Caen , et vint exer-
cer à Paris ; mais , deux ans aprrs ,
la révocation de l'édit de Nantes le
replongea dans de nouveaux mal-
luîurs. Privé de son état , dépouillé
de sa fortune, obligé de se cacher «Lé-
mery, à la sollicitation de sa famille,
de ses amis et de ses nombreux élèves,
fit alijuration en i()S6 et se réunit à
Tedise catholique. Il reprit l'exercice
de Ta médecine, le professorat, et vou-
lut y joindre le commerce de la phar-
macie. Il eut besoin pour cela cie let-
tres-patentes du Roi , qu'il obtint ;
m;iis la faculté de médecine et les
maîtres apothicaires s'opposèrent à
leur enregistrement au parlement.
Ce proccs pouvait rcfduire Lémery
à l'iiidigence ; ses adversaires senti-
rent le tort qu'ils se feraient à eux-
mêmes en affligeant cet homme célè-
bre, et ils se désistèrent. L'académie
des sciences le reçut membre asso-
cié,le4fcvricr i (jqq, et (lensionnaire,
tEkf
le a8 novembre de la même i
après la mort de Bourdelin. L
ent deux fils , qui devinre
collègues à l'académie. Il n
d'une attaque d'apoplexie, le i
i^i5. Le travail fut la passi
vorite de ce savant infatiî^abl
principaux ouvrages sont :
Cours de chimie, dont la me
^tion a été publiée par M. 1
en 1736, iu-4**. H. Pharim
universelle, 1697, in-4«. III.
universel des Drogues ximphs,
in-40. IV. Traité de V Anlii
1707, in-8°. Les volumes de
demie renferment plusieurs n
res de Lémery; savoir : Obser
sur une extinction de voix
par des herbes vulnéraires y
H. 43. Observation sur- une fo
pétrifiante de Clermont-en-.
gne, 1700, H. SB.Explicatioi
iique des feux souterrains, da
blements déterre, des ouragai
éclairs et du tonnerre, 1700,
Examen des eaux dePnssy ,
H. iyx. Observation sur le cai
1705, p. 38, H. /)r). Duiniei
son analyse ihiuiique ^ 170
îi7'i, H. 3(). De Vurine de 1
de ses effets en médecine
son analyse chimique, 17c
33. Réflexions SU'^ le sublima
sij, 1 709, p. 4'A , H. 34. C
LÉMERY ( Louis ) , fils d
cèdent, naquit à Paris, le ^x/ii j
i(k)7. Digne élève de son pèr
de rapides progrès dans les s<
naturelles , et fut reçu docte
faculté de Paris , à l'.^ge d(
et un ans. Quoiqu'il n'eût qn
jours pour se préparer, il fit li
decliimie au jarlin du Roi, en
aux appl'«n(lissemei»ts d'un
bréux auditoii-e. Il f-ît uomn
monstraleur royal, en 17^1
pendant 33 ans, médecin de 1
LEM
fff arheta une chaîne de méd^
iRoî. I^ grand exercice lui avait
I on pronostic sûr dans les mt-
. l«*s |iliis compliquées, et uite
li^srfijce délit a te du poub. L'a-
Bir le reçut flèvc chimiste, en
, as»ocic en i^iu , et |»eii.siou-
en I * 1 5. Il mourut le 9 juin
. S«:s ouvrages , imprimes sejM-
iit »onl : I. Un Traité des AU^
s, trou, 1705,111- ri. II. Trois
'e$ contre le Traité de la géné^
H des tiers dans le corps de
zme , qu' Ajidry avait fait im-
irr , i-o4* iii-i'i. Ou trouve,
. les Mr moires de racademio des
ve.«. plusiciu-s me'muires de lui,
le rocnltfaria , le cresson aqua-
', le bor««\, la cire, la maune,
que. les cloportes, le nitre, le
kmmonîac, Talnn, les vitriols,
u , la lumière , etc. , etc. ; des
y%e4 d*eaui minérales, des ob-
..ti<j[i« anrftomiqnes, et des dcs-
iriDs pliysiolii^iqiics intercssan-
— LiHLKi dit £1? jeune , fri-i'c
rrfrtU-rit, suivit l.i mêrnc car-
' , f>it n'»niine' asscirii* <lo Taca-
!*• d*** M-icnres oji i -j i ."> , et iiiou-
»r, i-jM. On a di' lui : I. Des
^j<»ri\>uru/i nouveau phosphore^
^T II» ;:iaiiil iiuinlired'e\|H*rîcii-
]..i Mur v\r t'^iti'Na M)ii ort'asiou,
...if».^ él" r-«4-4jr'inii>, l'jif), pa«;e
II. iH. 11. i)e Vavùun des stU
li^^e-'t-r^irs matières inflamma-
. 171 *- pJ?'* 97 . H» 111. Kx|Kî-
r^ ^ttria dwet site deg matières
jffif pn*pns h f'fiirt' un pYro-
c a^-ec l'tdun, 171.1, |m*4. \oà.
C. ('..
K M F-K Y f *ori*-RoiirftT-.f t)stPH
«I î 11 n . aMrononie , m» à Ver-
"s le '"t n<i\fmlire i-j'^K , avait
Z'i*it singulier pour le calnil.
r. i.' r.i;i.iiit rfjiiiiu dans lo temps
uUit an.!<lié au marquis de
I i r '. .
LEM 49
Puisieux , le détermina à consacrer
ses loisirs à des calculs astronomi-
ques. Il publia, dans la Connaissance
des temps , pour iJ/79 , les Tables
de la ûme , par Clairaut , compa-
rées avec colles de Bradley , et en-
richies d'un grand nombre d*obser-
vations. Il a fait , depuis 1787, les
calculs de la Connaissance des temps,
presque en entier , avec autant de
succès que d'assiduité, (//ûl, de Vas-
tronomie , par Lalaudc, pag. 879. .)
Eiiiio , il a eu part au tome vii des
Ephémerides des mwivements cé-
lestes. Lémery est mort à Paris , le
i*^'. mars i8o'i. W-«.
LEMIERRE ( AirroiiiE.MARiif ) ,
noète drauiatique, ne à Paris en
1733 ( 1 ), était ûls d'un éperonnier,
3 ni s'imposa des sacrifices pour lui
ouner une bonne éducation. Ses
triomphes dans les concours de l'u-
niversité sont attestés par une com-
position latine sur le Manchon à
ceinture f insérée suus son nom dans
le recueil intitulé : Musœ rlietorices ,
a vol. in-isfc. Les qualités précieuses
du jeune Lenii erre c lui rmèrent M. Du-
pin, fermier-général, qui le prit chez
lui avec le titre de secrétaire, afin
de lui fonruir, sans blesser sa déli-
catesse , les moyens de se livrer à sa
pas>ioii pour la poésie; il parait qu'il
conserva long -temps cet emploi,
pm<(quc Rousseau, bien des années
après , dans ses Ouifessions. allerta ,
on ne sait pourquoi , de le désigner
comme un scribe, quoicpie Lcmierrc
iïit alors connu par des succis d('])lus
d*uu grure. L'aradcmie fraiiraise,
en 1 7 >3 . ( ouninna son poème sur la
Tendresse de Louis XI rponr safa-
t\'\ !««•• bto|>ra»hr« foal iiatir« Ti^iiit<-rr# rn
i-<», tVJiti-iir II» •••• dpMvr^r rhvisi^t . I» k*ê%
Il i-t'« *n 1741. Simaiii l'A)(-i qii* Ini A" ■•" '*■-
i<ir^«, il iî««ail *-tr • n* * \a lUruifiM cpn<1>i« j
tuAit crtu liai* a'vst f«« iAulièKm* « I «»|»tyM«
t. m ««De.
5o
LEM
mille. Celui qu'il fit sur V Empire de
la mode obtint, en 1^54 > un pareil
honneur. A cette époque , on laissa
le choix des sujets aux concurrents ;
et Lemierre ne fut pas moins heu-
reux dans son poème sur le Com-
mercey ou Ton trouve ce vers si
connu,qu'illippelait le vers dusiëde:
La cridaat àm 1l«ptaa« ««t U to«ptr« AawaBdk»
Un quatrième prix lui fut, en t 757 ,
dëccâ-në pour un nouvel essai : Les
hommes unis par les talents. Deux
autres essais lui valurent également
des palmes k Tacadëmie de Pau : le
premier est V Éloge de la sincérité^
1754 ; le second a pour objet l'Uti-
lité des découvertes faites dans les
sciences et dans les arts , sous le
règne de Louis XF, 1756. Ce der-
nier poème commence par ces vers
ingëmeux , que le novateur Mirabeau
aimait à citer :
Croira tout lUcauvvrt «M ««• «rrcur fftamà» i
C*Ml frmtdn rhariioa pour la* bomaa du moada*
Si les morceaux dont nous venons
deparlersont dépourvus deFëlëgance
académique, du moins ils annoncent
de la vivacité, de l'esprit, de U
pensée. Après s'ttre ainsi fait con-
naître par six prix remportés consé-
cutivement , Lemierre vit jouer, en
1 768, avec un succès marqué, sa tra-
gédie d*£fypermnestre , sujet qui ap-
partient à la mythologie , qui en a
les invraisemblances, et qui fut .au-
trefois traité par Gombaud , Tabbé
Abeille et Riupéroux. Lemierre eut
soin de dérober aux regards un amas
d'horreurs incroyables , et de n'of-
frir au public que les deux époux ,
dont la situation produit un grand
effet de terreur. 5a pièce est claire
•t simple ; elle captive l'attention
jusqu'à la fin , et passe pour la mieux
conduite qu'il ait faite. Un plaisant
néanmoins en fit une critique spiri-
tuelle, en féorwt : « C'est une tra-
lèm:
)» gédie k peindre; » bon mot *
appliqué aepuis à la plupart <
très pièces de l'auteur. Frér
injuste lorsqu'il ne voit dans o
reux coup d'essai qu'un tissu
surdités gratuites, qu'un ti
gobelets, qu'im/eu de marion
Térée ( 1761 ) ne put se soi
malgré le parti que fa célèbre (
tirait de la tapisserie sur V
Philomèle a représenté les at
dont elle est victime. Le poète
duisit vainement , en 1 707 , u
aussi malheureux , après avoi
S récaution de diminuer le e
es atrocités qu'il comport«
femme outragée par son oeai
-qui lui coupe la langue pour
rer de son silence, est une mo
site qui doit être bannie de la
Lemierre s'abstint, dans Idc
( 17^ )y ^ recourir aux i
qu'on le blâmait d'emplojvi
nairement : il ne tomba poi
S lus dans l'en^enr de Créuill
onne de l'amour à son pi
personnage, quoique déjà vie
moment d'ailleurs où cette ]
doit être étouffa dans un co
désespère un vœu parricide. I
seul aurait pu rompre la moi
d'une action réduite à une tel
pUctté. Les trois premiers a<
rent applaudis; mais le granc
et la peste qui surviennent
échouer les deux actes suivai
taxerçe , en 1 766 , fut loin d
ver la même chute,quoique le
soit vicieux : peut-ou se persu
effet que l'amoitieux Artaban
donne aux plus énormes f(
pour placer sur le trône un
repoussesesprojets avec indic
Le poète n a pu réussir à c
cette faute capitale. 11 en <
une seconde , qu'on lui re[Mn
général , mais qui est mois
\
LEM
autres tragédies »c'est
«'il se contente, pour ainsi dire,
lîodifiier les situations. Il imite
ptsfie entièrement l'opéra de Më-
tHlase : poar afCrmer le contraire ,
il faliail qu'il se fit une étrange il-
laiion. Ce sujet, traité plusieurs fob
dans les deux siècles derniers^ par
des hoaimcs à peine connus, se re-
dans le Siilicon de Th. Gor-
LEM
5i
■cille cl dans le Xerxès de Créhillon*
( Voj€Z l'art DELatcu, Biogr, des
IttHOies vi^mnts.) Guillaume Tell,
ÎDM la même année qu'Artaxerce ,
»e fut pas aussi bien accueilli, moins
E-èm à cause de la ùiUesse de
rigue, ou'à cause de la nouveauté
dm specude. D'agrestes hafaiunts
àt la Suisse , mis pour la première
Cois sor la scène tragique, et raison-
nant avec une indépendance répu-
blicaine , parurent être une innova-
tion dans laquelle il entrait plus de
Lardiesse que de bonheur. Voltaire,
qui souTcnt n*aime à saisir que le coté
ndjrule des choses , interru';ë sur le
mérite de Touvrage , rcporiaît : « Il
a n*% a rien à dire; il est écrit en lan-
■ pie du pays. » L'auteur néanmoins
le lit revivre vingt ans après avec un
succès prodigieux , auquel à la vérité
couthwMrrent beaucoup les évcne-
Brati, triste» avant-coureurs de la rc-
%uluiiuu. Il necraigiiit pas de mettre
SUI1& les \eux le tableau di'Vhirant
qa n'était d*abord qu en récit : il
montra un ]N.Te réduit à ralternative
de voir immoler huu lils , ou d*abat-
trr. d'un coup de flèche, une pomme
I^Urre sur sa tète. Cest une e»]>èrc de
Eolomime; mais elle tient iiaturcl-
nentau »u)et; elle est d'ailleurs jus-
tùif^. nuiM|ue le pathétique s*y réu-
L*t A I rH'roL Malgré la rudesNC des
riorus hcivt-iiqun , jointe à la dureté
trop fjiuilicrr au poète, la vcrsifi-
oiuou de Guillaume Tell parait plus
soutenue que celle de ses autres pièces.
La couleur locale est observée, et le
dialogue a de la visueur et de la pré-
dsion. La Feuve du Malabar, écou-
tée froidement eu 1 770 , fut dix aus
après reçue avec enthousiasme. La-
harpe , dans son Cours de littéra-
ture , la regarde comme a une très-
» mauvaise pièce de tout point ; »
il attribue les trente rcprcseutalions
qu'elle eut à la pompe du dénoue-
ment qui avait été change. Il l'avait
jugée moins sévèrement dans sa Cor-
respondance littéraire , et dans un
numérodu^/iprvi//v( 1 5 juillet 1780).
Sans doute elle donne beaucoup de
Erise à la critiaue : on s'ctonnc que
I côte du Malabar ait été choisie
pour le lieu de la scène , quand on
sait que l'usage qui condamne les
veuves à se brûler sur le bûcher de
leur époux, n'y a point force de loi,
comme dans certaines parties^dc Tln-
dostan. On n'est pas moins surpris
d'entendre parler en prctres sangui-
naires les bramincs, qui ne répan-
dent même pas le sang des animaux :
la reconnais!»ance de Lanassa et du
jeune bramine , son frère, est roma-
nesque. Il fallait imaginer un ressort
qui contraignit la première îi voir
Montalban , dont et'.' ignore la des-
tinée, et qui, la livrant aux comI)ats
de ramouretdude\'oir, eût excité une
{)itic plus vive en sa faveiu*. et rempli
e but que se propose la tragédie.
Malgré ces fautes et plusieurs autres,
eniiii malgré des déclamations assez
nombreuses, la Feuve du Malahnr
qui est toute d'invention , sa main-
tient au répertoire , avec //-yptr-
mnestre et Guillaume Tell, La gé-
néreuse indignai iun de Montalban ,
la sensibilité du jeune braniiue inté-
ressent : quoique le rùlc de Laua^sa
soit indécis, on s'attendrit sur le
sort d'uue femme belle et vertueuse.
4-.
Il LEM
(j<ii, souraiseà la tyrauiiie d'une cou-
tume si contraire à nos maurs, va se
jeter dans les flammes , po«r ne pas
survivre à un mari qu elle n'a ja-
mais aime'. Céramisy tombe' en 1*7 oj,
n'est pas imprime; c'est un sujet a in-
vention qui a du rapport avec Héra-
clius. Nous le comiaissous par le
compte que Laliarpe en a rendu daiut
le Mercure de janvier 1 786. i7ar/t^
velt^ représenté en 1 790 , n'avait ja-
mais pu l'ctre depuis vingt-cinq ans»
suivant toute apparence, par ménage-
ment pour la maison d'Orange. Il est
rempli de discussions politiques et
religieuses. Laharpe pitftcnd {Cor-
resp, litt. ) que le poète aHaiblit son
action en s'ocartant de Tbistoirc ,
parce qu'au lieu de rendre son héros
victime du fanatisme de la secte des
Gomaristesyàèyonét àTambition du
statbouder, Maurice de Nassau, il
le fait succomber sous le poids d'une
accusation dont son patriotisme dé-
montrait l'absurdité. 11 paraît avéré
néanmoins que Barnevelt fut con-
damné non-seulement comme enne-
mi de la religion, mais comme ayant
trahi sa patrie par des intelligences
avec le roi d'Espagne. On a retenu
un vers admirable de cette pièce : le
fils de Harncvclt lui conseille de se
soustraire à l'ignominie du supplice
par la mort ) il lui dit :
r^ Caton M.la doana.
Son père lui répond :
tfocratc raltcndit.
Vir^me devait suivre Barnevelt ;
elle n'a été ni jouée , ni imprimée ;
l'autenr la retira probablement pour
ue pas fournir un nouvel aliment à
des passions, de'jà trop enflammées.
Il répondait à ceux qui se plaignaient
de son silence : « La tragédie court
ft les rues. » Il ne se consolait pas
d'avuii' cony)Osé GuiUauine Tellqm
LEM
avait donne lieu à de fausses applica-
tions. Les pièces de Lemierre ont de la
chaleur et de la rapidité; elles aita*
chent Je spectateur par la magie det
coupsde théâtre, ressource dont l'abus
annonce la décadence de l'art. Le lec-
teur instruit est plus difficile ; il ii«
jouit guère des effets , sans analyser
les causes : un intérêt de curiosité ne
lui suiOt pas ; il veut un plan profon-
dément conçu , des situations déve-
lopiMÎes , une diction pure. Quoique
cette dernière partie soit la plus fainle
de l'auteur , il n'est pas une de ses
tragédies où l'on ne rencontredcs vers
remarquables , soit par la force des
pensées, soit par l'éloquence del'ame;
où, parmi des négligences impardon-
nables , il n'y ait des tirades d'uns
expression noble, harmonieuse et
touchante. Lemierre , dégoûté du
théâtre , s'était proposé d^bord de
traduire le petit poème latin de
l'abbé de JMarsv , sur la Peinture.
Le trouvant trop resserre pour la
matière , il en (It un ouvrage à peu
près de sa composition , qu'il accom-
pagna de notes; un vol. in-i !i , in-8<>. ,
iu-4°. , avec fig. 1 7(39, En dévelop-
pant les préceptes et les images de
son modèle , il forma trois chants ,
dans lesquels il traite du dess^'n , du
coloris et àeVintpention,Son but n'est
pas d'instruire les peintres: à l'exem-
ple des vrais poètes didactiques , il
se borne à faire aimer ce qu'il chante.
Ses idées ne sont pas toutes égale-
ment justes : en voiri la preuve : il
voudrait effacer dans les églises les
tableaux des martyrs , parce qu'ils
représentent l'humanité souffrante ;
comme s'il n'était pas utile de fami-
liariser l'homme avec le malheur et
la persécution ! Ses transitions sont
brusques; il a plus de verve que de
gnire. La fréquence des apostrophes
rend sa diction heurtée et monotone ;
LEM
Bsiau milieu de pbrascMèclies, obs-
nres, recherchées, trÎTiales, brillent
«csque toujours dese'dairs détalent,
hoûrurs morceaux, pour étrepar-
fjrt«, ii*auniient besoin que dctrc
pi'liA parle goût Qudffues-uns même
V uraient pasdésaTOuésparlesmaî-
trfs de Tart : pour la (gloire de Timi-
litnir , ce sont ceux qu'il doit k lui*
même, tels que V Im^ocation au Soleil^
VOrîpne de la Chimie , la Fiction
mUêçLoriffue de Vipiorance , etc
Fi«4 Faues-cn les Usages del'anrw^e,
porme en iGcbants, i vol. in-8<>.,
i-^-n, devaient oflrir d'une manière
plus fteasible encore les mêmes fautes
qtir le poème de la Peinture, Ovide
>Vtait exerce' sur un fond plus favo-
rable aux riants mcnson|;;es de la
poésie. Lemierrc ne rencontrait pas
lr< mrme^ aTantaj;cs dans nos anli-
qikit A nationales ; d'ailleurs , In tour-
nure- vive et sautillante de son esprit
ne lui permettait guère de joindre ,
fur d#^ liaiscjns im]>errei)tibles ,
îint d'oliJMs opposes. Le talent de
1»* rfafjisir et de les encadrer est prcf-
r;->fnrnt rr ipii lui manque. Il pro-
f àe trop au hasard ; il ne rejette
prf«|ii^ rien dn cx^qiii plaîl à son iina-
(.inafion : aussi , le fil par lequel il
dlldchr les diverses parties du poème
^:-il souvent rompu. Nous croyons,
contre Topinion de l'auteur , que
^'•n sujet aurait ^af^nc sous le rapp(»rt
•i' la rneihode , si , comme Ovide, il
l>.'il Tf-streint adou/.e chants, d*n près
l'ordre dt^ mois. Dans cette pro-
rl.if tion , qui pouvait devenir pour
1** Français d'im intérêt pje'ue'ral , les
f^ti-* »rilenuelle.s n'occupent pas assez
dr place , et U^aucoup de tubliMiix
« '^t de ve'ritables };rotes«iCM'S. Il s'en
f jiit Ucu cppeitflant qu*clle UKTÎlele
d-^l-«in avec lequel L;iliar|M' la iuj»c.
11 '.1 rilr uiiiqui'ment h's den\ vers
Iri ^flob barbares : il n'excepte d'uue
entière proscription que les vers sur
xm Clair de lune. Les vœux d'nneame
honnête se manifestent dans le cours
de ce long ouvrage ; on y lit non-seu-
lement des vers remarquables dans
tous les genres; mais on y trouve des
morceaux étendus, où régnent l'ins-
piration la plus heureuse et Torigina-
liteMa plus piquante. Nous indique-
rons les morceaux sur St. - Antoine ,
patron de l'auteur, sur le printemps,
sur les jardins anglais, snrV origine
de la flûte, etc.. A ses Poènies cou-
ronnêSy Lemierrc a rëuni ses Pièces
fugitives , I vol. in-8o. , 1 782. Des
choses charmantes y sontmelces aux
dioscs les plus bizarres. On a peine
à concevoir que le même homme ait
pi flatter quelquefois l'oreille par les
accords les plus doux , et la de'chirer
Ucn plus souvent encore par les sons
les plus discordants. Ne doit-on pas
en conclure qu'à ses yeux la verve
e'tait tout , et que la correction, fruit
de la patience et du goAt , n'était rien?
Kiranger aux manèges de l'inlrigue,
sou unique ressource, pour la décon-
certer, était de donner à son amour-
propre un essor plus comique qu'of-
fensant, et qui en faisait un homme
h part. Voulant justifier la lil)erté
qu il prenait de manifester la bonne
opinion qu'il avait de lui-même , il
faisait naïvement ee singulier aveu :
«c Je n'ai point de proneurs; il faut
» bien que je fasse mes afl'aires tout
» seul.» A la mort de Vollidre, dési-
rant le iTmplar/îr à Tacidémie fran-
<;aise,il ne cachait point ses pi<*'len-
tious.tt N'est-ce p«is A jax,tlisait-il, qui
» doit hériter des armes d'Achille/ »
Diieis lui fut irréféré; et deux ans
après, (ihabauou remporta le même
avantage. Blessé de ce second échec,
il s'en vengeait par cette ironie : t 11
» n'i'sl pas étonnant qu'il l'emporte ;
» iljuuedu\iolou,ctjeue joue qucde
54 LEM
» la lyre. » On rapporte deini beau-
coup de mots où se peint la vanité
la plus ingénue. A la première re-
présentation de Céramis , les mur-
ukures du public , lui donnant de
rbumeur , il répétait: « Parbleu, ne
» s'imaginenl'ils jmis rn»'on leur don-
» nera toujours une reiwe du Mala-
is bar? » Un jour que cette dernière
pièc^î était représentée devant un petit
nombre de spectateurs, on lui fit re-
marquer mali^ement la solitude du
parterre et des loges : « Il ne manque
» pas de monde , répondil-il ; mais
» la salle est tellement construite ,
y> qu'elle paraît toujours vide.»£nfin,
la voix publique l'appelait k l'aca-
démie; il y fut , en 1781 , nomme'
successeur de l'abbe' Batteux. Voici
comment il remercia ses nouveaux
confrères: u Je n'avais guère de liai-
» sons avec vous que par vos ouvra-
» ces.... La place que vous m'accor-
» dez est d'autant plus flatteuse pour
» moi , que ne l'ayant sollicitée que
1» [Nir mes écrits , je serais presque
» tenté de croire que je n'ai eu afiairc
» qu'à des juges. » Il avait toutes les
vertus domestiques ; sa piété filiale
était reconnue , et Ton n'a jamais
mis en doute sa candeur ni sa bonté.
Quoiqu'il fût petit et laid , qu'il eût
les travers et l'extérieur d'un métro-
mane, il sut captiver une épouse ai-
mable et jeune qui le rendit lieureiix.
Les excès de la révolution le jetè-
rent dans un état de stupeur , qtii le
contluisit au tombeau , le 4 juillet
1793. Ilmourutà Saint-Germain-en-
ïwiyc, après avoir perdu presque tons
ses moyens d'existence. Ses œuvres
ont été recueillies par M. René Périn,
li vol. in-80., 1810; elles sont pnf-
cédoes d'une notice de lOo pages,
dans bipielle on apprend fort peu
dp chose sur l'auteur , mais où se
troiive un long pUîdoyer en favour
LËM
de la philosophie moderne. Deux
volumes A'OEuvres choisies font
paitie de la collection des stéréoty-
pes de Didot. St. S-rr.
LEMIERRE - D' ARGY ( A.-J. ) ,
neveu du précédent , né vers i^fw ,
et mort à Paris* le 11 novembre
181 5 , possédait plusieurs langues ,
et avait été interprète près de diffé-
rents ministères et tribunaux. Mal-
gré ses talents , son peu de conduite
le réduisit à un état déplorable ; et
ce fut dans un hôpital , où il s'était
fait inscrire sous un antre nom que
le sien , qu'il alla mourir d*unc ma-
ladie honteuse. On a de lui : I. OU'
wa , roman traduit de l'anglais ,
u vol. in-1'2. II. L* Élève du plaisir,
traduit de l'anglais , 1 787 , a vol.
in- 1*2. III. Nouveau Code criminel
de l'empereur, traduit de l'alle-
mand , 1 788 , in-8**. IV. Calas ou
le Fanatisme, drame en quatre actes
et eu prose , 1791 , in-8». ; cette
pièce tut représentée pour la pre-
mière fols sur le thédtrc du Paiais-
Royal(au jourd'hui Théâtre Français )
le 17 décembre 1790- Sept mois
après (le 7 juillet 1 791 ),Chénicr don-
na sa pièce sur le même sujet. ( f^qjr.
(iHbiviKR, t. vtÈiy p. 3'.&8. ) Mais dès
le 18 décembre 1790, M. Laya
avait fait jouer sur un autre thédlre
son Jean Calas, V. Les cent Pen^
sées d'une jeune anglaise , publiêer
en anglais et en français : on y
a joint des mélanges , des apo^
Iftgues moraux , et wte descrip'
lion allégorique du vfi}'age d*un
jeune homme au pays du Iwnheur ,
1 7<)8, in-iu. VI. Poésies de Grajr.
( rojrez Gray , t. xviii , p. 364- )
VIL JosceUna , par Isab. Kelly ,
traduit de l'anglais .^ur la troisième
édition , 1799 , u vol, in-iu. VIII.
( Avec Brosselard ri Weiss ) Coder
général pour les états Prussiens^
LEW
emfr£mç4Ûs , 1801 , 3 touL
. ûi-8<*. l\. Le Château de
ice, poème en deux chants,
imson, suivi de deux autres
traduit de Van filais, 181 4 ^
X. Mémoires de la reine
îe , écrits par elle-même ,
de V italien, i8i4 > in-8<*.
aticn authentique de tas-
Vie le 6 juillet 1809 , au
'Juirinal, et de l'enlèuetnent
erain pontife , traduite de
., fSii.ra-S*». XII. (Atcc
ton ) U Femme errante ,
is Bumey , traduit de Van*
1S14 9 5 Tol. in- IX TI aTait
une traduction de Martial ;
se <n manuscrit une tragédie
r MazameL A. &-t.
[IR£ ( AuiERT ) , en latin
\f historien, 01» plutôt coni-
' laborieux , naquit le 3o no-
1 5- S , à Bruxelles , d'une
ori(;inaire de Cambrai , qui
lit plusieurs hommes de më-
;oniBiença %t^ études à Douai,
frmina à Louvain , où il en-
Misuite les belles-lettres avec
> succès. Il rendait de fré-
Tiaites au fameux Juste
et chercha à mettre à profit
«eils qu^il en reçut Son oncle,
d* Anvers, Tayaut déterminé
asscr l'état ecclésiastique , le
k. en i3r|8, à l'un des cano-
le sa cathédrale ; il le char-
•uite de dilTcrcules fonctions
iraient seules rempli tous
fttsoits d'un homme doué
irti\'ixé moins j;raude: mais
tait capable de diminuer Tar-
f Lemire pour Télude, et il
sur les heures de son som-
lut faire des e\traits de ses
». Kn 1H20, il fut envoyé en
, aliu d'y concerter les moyens
pusex aux pio^rcs de rhérc-
EEM
55.
8Îe qui- commençait k s'introduire-
dans le diocèse d'Anvers. Son oncle
mourut l'année suivante; et il se
rendit à Douai ^ pour l'exécution
du testament de ce - prâat , qui
avait fondé six bourses à l'uni-
versité de cette ville. L'archiduc
Albert d^Vutriche , gouyemeur des.
Pays - Bas , le nomma son pre-
mier aumônier; et il succéda, en.
1 6!i4, à Jean Delrio^ dans la place de*
doyen du chapitre, et de vîcaire-gé-.
néral du diocèse d'Anvers. Il parta-
gea le reste de sa vie entre ses dr- .
voirs et les recherches historiques ,
et mourut dans la même ville, le
19 octobre 1640. Baillet dit que
Lemire dut sa réputation plutôt aux
matières qu'il a traitées qu'à la for-
me qu'il leur donna. On a de lui on
Frand nombre d'ouvrages relatiis à
histoire politique et ultéraire des
Pays-Bas. Nous nous bornerons à
citer ceux qui offrent encore quelque
intérêt : I. Elogia'iUustrium Belgii
scriptorum, Anvers, 1602 , in-8<>.;
ibia. 1 609 , inp4^- C'est un recueil ex-
cellent , dit Prospcr Marchand ; et il
est bon d'avertir q[uc n'ayant été in-
séré que par extraits dans la BibliO'
theca Belsica ( f^, FoppFns , tom.
XV , p. !i33) , les éditions qu'on vient
de citer n ont rien perdu de leur
prix. II. Origifies equesirium seiA
militarium ordinum , libri duo,
Anvers, 1609, iu-8". , traduit eu
français , la même année. IIL
Originum monasticarum libri ïy ,
in quitus *ordinum omnium rr/^
gioiorum initia et progressus hre^
citer describuntttr , Cologne, iC'io,
iQ-8<>. Il avait déjà publié , séparé-
ment , les Origines de l'ordi-e de
S^int-Benoit, de Citcaux, des Car-
mes , des Chartreux , des chanoines
de Saiiit-Augastin , etc. ; mais tous
ces ouvrages sont superfiriels «t peu.
5(5 LEM
ex^icts. IV. Fasti Beigici et Bitr-
ff'intlici, sen Historia renun Bcl^i-
canun juxta dies in quibus evcne-
runi y Bniiclics , i Gaa , iii-8«. r*c
sont des épbciuërides , et elles pré-
sentent quelques rapprochements cu-
rieux. V. AtmaXes renwi Belfpca-
rum , chronicon à JuL Cœsaris in
GaUiam adventUfïhiàé lô^/^yinS^.;
avec de nombreuses additions, An-
vers, i63(>, in-folio. VI. Bibliotheca
ecclesiastica , Anvers , 1 639-4 fl %
deux parties in-folio. C'est le recueil
des \ les (ou plutôt de courtes noti-
cjcs) des écrivains ecclésiastiques par
àSaint Jérôme , Gennade , Saint Isi-
dore de Se'ville , Saint lldefonse,
Honorins , Sif^ebert , Henri-de-Gand
et Trilhcnie. Lcmire y a ajouté des
notes et une continuation depuis la
fin du <p]inziëme jusqu'au milieu du
dix-srptièmesi<Hïlc.,l . Alb.Fabricius a
piblié nue édition de cet utile recueil
arec de nouvelles additions, Ham-
bourg; , 1718, in-folio. ( Fqyez Fa-
BBÎCIC8 , t. xïv , p. 60. ) VII. AU"
berti Mirœi opéra diplomatica et
Mstorica , Bruxelles, 17^3-34-48,
4 vol. in-folio. .1. F. Fop))ens a réimi
sous ce titre tous les ouvrap;cs de IjC-
mire relatifs à l'histoire des Pays-
Bas. Les deux premiers volumes
renferment toutes les chartes des
fondations pieuses faites en Helginnc ,
avec dos notes {;e'ogra])hi(nfes et nis-
toriipies, et la notice des églises
belges ; les deux derniers contiennent
les pi^cs et notes qui concernent
rhistoircciviledes munies provinces.
Getle collection est forï estimée; et
l'éditeur mérite une part des éloges,
]vour l'ordre qn*il a mis dans la dis-
tribution des piiVcs rassemblées par
Iicmire, et pour ses nombreuses ad-
ditions. On renvoiiî, pour lalLste des
autres ouvrages de Lemire , à la ^i-
bUoih. Belgica dç FoppcDs;oji pcuK
LEM
consulter aussi sur cet écrivai
Mémoires deNiceron, tom. v
le Cal{4lo^uedes Idstoriens par
glet-Dufresuoy. V
LKMIRE ( Noël ), gravct
burin, naquit à Rouen, eu 1
éVt*ve de Lchas, il a gravé dan:
fércnls genres; ses paysages c
marines sont estimés. Sa ]^oint
rituelle a su parfaitement rt;nd
tableaux de Tcniers,d'apres Icm
à l'exemple de son maître, il a
à s'exercer; mais il a surtout i
dans les vignettes, particulière
dans celles qu'il a gravées poi;
Contes de Lafonttdne , les l
jnorptiosfis d'ihide et le Temf
Gnide, Il serait di/licile de g
de petits sujets avec plus d'cspr
portraits dans le genre de vi|
que l'on doit à son burin , et ]
lesquels on estime ceux du Gi
Frédéric, de Henri IF, de .
XF, et de Joseph II ^ sont n
quables par un nni précieux; le
nier fut dessiné et gravé d'aprc
bagne qu'avait donnée cet empi
IjCS «lutres gravures de Lemire
l'on recherche , sont le portn
Piron, fait en 1773, d'après '.
cié; celui de maaemolselle Cli
couronnée par Melpomcne', d*
Gravelot ; ceux du général
shington, en pied , et du manp
LafayeUe , après la conclus^
la campapie de Firç^inie en
tous deux d'après Lepaon ; le
tage de la Polofpie, ou le C<
des Bois, avec l'anagramme Ei
Getlc gravure que Ton [leut reg
comme le chef-d'œuvre de l'ai
est devenue très-rare : la pla
dont l'invention et Texccutio
appartiennent , fut brisée par
supérieur ]»resque immédiate
après qu'elle eut été terminée ;
M. de Sartinc; qui cstiuiaitLc
mnit d*en user pendant 3 4
&. Leniire a encore grave :
^astien , d*apr«» le Parmesan,
À galerie de Dresde ; Jupiter et
f. «riiprès le Carrache ; La
ir Literrcc, (1*^ près André' dcl
L^U*ne i^en^êe , les Aouvel-
iamatuis et i'Etan^ du chd^
ie Trnifrs , d'après ce dcr-
la Curiosité on la Lanterne
fu, d*aprps Rcynier Brake-
li n; ; la yue du Mont - Fém%*ey
l'il e'uit en 1757; les Restes
temple defênui^ dans l'île de
a;ei V.-érc de triomvhe de Ti-
Irois cMampes j^ranu in-f«. d*a-
f ju de la Ooix, etc. Tons ces
if^e» «c font dislin^ier par le fini
»rrt irus du burin. Leuiirc mou-
Faris, en iHoi. P— s.
IMkE. f'fjj', IjLMbke. C-au.
LM?5ILS ; SmoPf ) , poêle latin,
n» Je seizième siècle, à Marga-
jn pay.s Ats Gnsows, et dont le
nom ct^it Lemchen , mais qui
iir^ire connu sous le siimoui
tptinus .étudiait , c-n 1*1 "^3 ,à
:^tAdl;ni iVirt, à Witfpinborj;,
rUit f««ii cuuuaitre avanta(;cu-
m pwiF f}ueli|iifs pirrcs de vers
-r dru\ livrrs dVpi^rauimcs ,
•iniiw ^l'arrhevcquedc Maicnco.
it'i\ d'un MfVène (fui ne pouvait
tzr a:;rea]ile aux cliffs de la rc-
e . Il s i-ulisposa contre lui. On
lifia *on mucil avec uncattcn-
••rraiiuU'u^e; vt l'on pi'e'tendit y
•n nr qiu-lques ('pi;;r.'inim(*s roii-
pi«f trurdrSaxe.Jf laiid;:;ravp de
p. cl l'jfMiIrraÎP (Ir Hiltrrnbeq;.
tov-iiK >lrUnrhtli<in, alors rpc-
di* celle luiivcr^ito, avec le-
il TÏ^-iit de|iiiis quelques auncVs
uur espère d'iut imite' , lui fit
iM «l'y re]»ar.iître avant do s'ctrc
.HT : « t. 4^ucli(Uf'N jours aprcs , il
l ordi'c de rarrtlcr : mais Lcm-
LEM 57
nius, provenu à temps, s'etant enfui,
on lui accorda un délai pour compa-
raître; sur son refus, il fut condamne
à un baimisscment perpétuel, et sa
bibliothèque fut confisquée. On ne
peut , quoi qu'en dise Schenncr, ap-
))rouverla rigueur dont on usa envers
Lemnius; l'accusation portée contre
lui , n'e'tait pas fondée : l'e'lectcnr de
Saxe qu'on lui reproche d'avoir in-
sulte' , n'est pas nomme' une seule
fois dans ses e'pigrammes ; et il n'y
a que l'esprit de parti qui ait pu
aveugler ses juges au point de leur
faire reconnaître relectcur dans le
portrait de l'ignorant Midas. Lem-
nius, aigri par l'injustice dont il était
victime , se retira à Baie , où il se
biîta de faire réimprimer ses épi-
grammes avec des additions. Il pu-
blia, peu après , son apologie contre
le décret de l'académie , qui l*éloi-
gnait pour jamais de Wittemberg ,
annonçant que si ce décret n'était pas
rapporté , il vouerait sajis cesse au
mépris ses odicu\ persécnloiirs. Celle
menace ne produÎMl aucun efièt ; et
le malheureux Lemnius, ajirts avoir
erré quelque tcnij)s sur les fronlièrri
d'ilalic et de Suisse , où il paraît
même qu'il fut correcteur d'épreu-
ves dans l'inipriniene d'Oporin à
Baie , se relira enfin à Cuire , au
sein de sa famille. On le nomma ,
en i'»4o. recteur de IVco le éLiMiecii
celle ville; et le 'x\ novembre ir>5o,
il y mourut de la peste, dans un .vo
])eu avancé. On a de lui: I. Efisn:iia
de Joachimo marchinne Bmrule-
hurgcnsi et ejus conjure, iVîi.
IL Epigrammatum lUf i duo , \\ il-
temberg , Nich. Scirlen/ , i.~)3J^^
in -8*». : celte éditifui.av.nit été snp-
primée avec soin , r**! tris-r;uv : l.i
seconde , B41e, l'iHS, in-S'\ , rst
augmentée d'un iroiNiînie livi<* '\\\
renferme plusictirs traits sanglaLls
SB
LEM
contre Luther , qu*il ne se croyait
plus oblige de ménager, et qu'il
regardait comme le yéritable au-
teur de toutes les persécutions
qu'on lui faisait ëprouyer. IIL jépo-
logia contra decj'etum quodimperio
tt tjrranrdde Mort. Lutheri et Justi
Jônœ H^iiemb. uniçersitas eoacta
iniquissimè et mendacissimè evui-
gemt y Cologne , i54o , in -8®. ; le
titre de l'ouvrage prouve que l'au-
teur n'e'tait guère dispose' à faire
l'aveu de ses premiers torts , rëels-
ou imaginaires. Ce petit écrit est ex-
trêmement rare ; Schclhom en a
donné une notice détaillée dans ses
jimœnit, hist, eccles, et litterar,
tom. I**'., pg. 85o. IV. Lutii Pi-
sœi Jlwenalis ( c'est le masque de
Çim. Lemnius ) Monacho^omomor
chia, i538y in-8®., de trois feuilles,
sans pagination. Cette pièce est si
rare que Schelhom ne l'avait jamais
vue : c'est une comédie licencieuse ;
Gottsched en a donné une notice
dans son Hbtoire du théâtre alle-
mand , seconde partie , page 19U.
V. Amorum Ubri iv, i54a , in-é®.
VI. Odysseœ Ilomeri Ubri miv ,
heroico-latino carminé transUiti^ii^
bus accessit Batrachomjromachia ,
etc., Baie, i549, iu-8<>.; Paris, 1 58 1,
in-8'». de 699 pages. VIL Èclogœ
quinque, ibid. i55i , in-4o. VIIL
Ethica sive de virtutilms morali-
bus , Ubri 1 v. Conr. Gcsner nous ap-
prend que cet ouvrage était entre
les mains d'Oporin; mais on ne sait
s'il a été publié. Lemnius a encore
laissé , en manuscrit : Bettum sue^
vicum , anno i499 y gcstum; et
Bhanheis , sive de bello rhœthico
Ubri IX. J. Georg. Phil. Thiele a
donné de ce dernier une version poé-
tique en allem. Ziiers, 1 79!! , in-8®.
— lier helveticum, ecloga carminé
hexamètre , imprimé à la suite de
EEMT
Yffodœporicum de Jerem. Rea
Baie, i58o, iSga, in-8°. — Que
épigrarames dans les DeUdœ
tarum germanarum. Voyez F
Ecrits de Simon Lemnhis , p
R. Strobel, ( au tome 3 d
JVeue Beitrœge,) Nuremberg, i
in-8». , et le dict. de Rotcrm
supplém. de Joecher. W
LEMJSIUS ou LEMMENS
Vtn), médecin, naquit en i5
Ziriczée , dans la Zelande. i
avoir achevé ses humanités, il»
dit à Lou vain pour j suivre des
d'un ordre supénènr; et, p
conseil de Pierre Curtius, cui
cette ville , et depuis évêquc de
ges , il s'appliqua en même tei
l'étude de la médecine et de la
logic. Il eut pour maîtres dans
de guérir , André Vesale , Rej
Dodonéc, Conrad Gesner. Il et
retour à Ziriczée en 15^7 ;
y pratiqua son art avec un te
ces, que sa réputation s'étendit
tôt dans toute l'Europe. Gepei
ayant eu le chagrin de perd
femme, il abandonna l'exercice
profession pour embrasser Tét
clésiastiquc : il fut pourvu d^ti
nonicat de l'église de Saint
vin sa paroisse, et mourul
de temps après , le i^*". juillet
Il a laissé plusieurs ouvrages ,
le style , suivant Eloy ( Dit
médecine) , n'est dépourvu
force , ni d'élégance , et qu
ont eu un grand succès , eomi
peut en juger par leurs nomb
réimpressions. I. De AstroU^f^
berunus^ etc. Anvers, i554,ii
léna , 1 087 , in-8®. ; Leyde, 1
in-iG (1). IL Deoccuttis n
miraculis libri dùo , Anvers,
(1) On sViit boruë à indiqwer le» |H
lec.etqiielfjucfois 1rs premièrrc «Çditioi
ne pat f»tiguri- 1« Uctw , mm ulili
LEM
— Sbri IV y ibid. , 1 564 y ^^
L, Pbntin. 1 58 1 , iiwS^'. Les
mien Livres ont e'tc traduits
par Ajit. Dupinet et par J.
', Paris, iSo-j, in-8<>.; en
. Horstius : tU ront aussi été
1. Cet ouvrage contient des
es a&sez curieuses sur la gë-
; nuis on y trouve aussi
j de fables, lll. De habita
'Mtione corpoiis quant G rce-
Arwiaiescomplexionem vo-
kri duo f Anvers, i5Gi,
'ad.en italien, Veijse, 1 5O7,
^ .^'miiiruiii/iiim et parabô-
ute in Bibiiis ex herbis atque
u éesumuntur, diîucidaex'
, Anvers, 1 5C6, 1 56f), in-8^. j
, i38i , in - 8**. Cet ou -
bus lequel fauteur traite de
Sn pUnles et de leur usage
|ue dans les ce'rémonies rcli*
a eu beaucoup d'éditions: il
duit en français, Paris, 1 5 ^7,
•t m *n;:bis , Oiford , 1.O87,
'. Ve nid animi et corpoiis
nstituendd. Cologne, i58],
t'I. De Zelandis suis corn-
Kiui, iraprinie' à la suite de
via illustrât a de P. Se rive-
Il. Dionysius lihycus po'éta,
habit ishiiis orbis, à SimO'
itûo, poirtd lauréat Of mtpcr
factus^ Venise, iSp, in-iu.
poème de Denys, commune'-
ppelé le Feriégète. ( Voyez
11 de la Biog. uniy,^ pag.
suivantes. ; NiFoppens, ni
n*onl fait mention de cette
ion, et elle n'est p<»iiit in-
dans l'article cité de la Bio^
\ ?Jle est dédiée à Hercule
deaxiêmrdu nom, quatrième
Ferra re. I^ dédicare en vers
étendue et ffirt belle. \,cm'
at>*«- irïipnrfiiit^ «un* Prsrrip'
t i'tilLUf: et uu Viciivnnuit e
LEM
'59
àbreç^é des poissons, — Lebotius
(Guillaume), fîls du précodent, né
k Ziriczée, vers i53o, suivit les tra-
ces de son pcre , et devint un méde-
cin très-Kal)i1e. Il fut appelé à la
cour de Suède par le roi Eric XI V,
qui le combla de bontés rt lui ac-
corda toute sa confiance; mais ce
λrince, ayant été précipité du trône,
jcmnîus fut victime de cette ré-
volution. Jeté dans une prison, il y
fut étranglé en i5GB , sans douto
quelques mois après la mort de son
père , puisqu'on ne voit pas que ce
dernier ait eu connaissance de ccdé-
plorable événement. On a de Guil-
laume une Lettre à son père, dans
laquelle il nrouve que le climat a
moins d'influence que l'éducation
sur le développement des facultés in-
tellectnclles. Anvers , 1 554 9 ÎQ-^^* y
Leyde, 1 638, in- 16. Il avait compo-
sé un Traité de Vestomach , qu'on
croit perdu. -Lemwius (And.), méde-
cin felandaisysans doute de la même
famille, est auteur d'une Lettre sur
Tutilité qu'on peut tirer de l'examen
des urines, imprimée avec le traité
de Uriw's, d'Actuarius, Paris, 1 548;
Lyon, 1 550, in-8°. W-s et M-ow.
' LEMOINE(jEAif), cardinal, fon-
dateur du collège de son nom, à Pa-
ris , était né au treizième siècle , à
Cressi dans le Ponthieu. Apres avoir
terminé ses études et reçu le bonnet
de docteur eu théologie à Tuniver-
sité de Paris, il fit un voyage a Ro-
me, où ses talents lui méritèrent un
accueil distingué. Il fut nommé au-
diteur de Rote, et s'occupa de com-
menter le sixième livre des Décrë-
taies , travail qui fut accueilli j)ar
tous les savants, et lui valut la pour-
pre. Le pape Boniface VIlI, (pii
a\;iit beaucoup d'cbtimc pour lui,
Vcn\ ova comme son Ic^at en Fr-nirr,
«n i.>? Il cleicha à rcublii \x
6o
LEM
paix entre le roi PhilippcJe-Bel et
le Saint-Siège, et se couduisit avec
tant de prudence dans cette uc[;ocia-
tion , qu'il se concilia la bienveil-
lance du roi , sans rien perdre de son
crédit à la cour de Rome. IJ assista,
en 1 Sq/) , au conclave cpii se tint k
Pe'rouse pou r Tel cet i on de Cle'uien t V ,
et le suivit à Avignon , où le pontife
avait résolu de fixer sa résidence. 11
y mourut k 'j'iaoût 1 3 1 3. Son corps
fut transporte' à Paris, et inhumé,
comme if en avait témoigne le désir,
dans l'église du collège qu'il avait
fondé. C'est par erreur que, dans le
Dictionnaire de Moréri , on annonce
que le cardinal Lemoine avait occu*
pé le siège épiscopal de Meaux. —
André , son frère, éveque de Noyon,
contribua de sa fortune à rétablis-
sement du collège du cardinal; il
mourut en 1 3 1 5 , et fut inhumé dans
le même tombeau que son frère. On
y lisait , il y a quelques années , leur
double épitaphe. W-s.
LEMOINK ( François ), peintre
d'histoire , né à Paris, en i()88, de
parents. fort pauvres, fut confié d'a-
bord aux soins dé Robert Tournières,
qui avait épousé sa mère en secondes
noces. A 1 .î^e de 1 3 ans , un le mit
som la conduite de Gai loche , chcE
lequel il demeura m ans. Il étudia
de préféi'euce les ouvrages du Guide,
de Carie Maratte , et de Piètre de
Cortone. S*'s progrès furent rapides,
et il obtint le craud prix de pemturc
en 1 7 1 1 ; mais les malheurs de la
guerre ne permettant pas d'envoyer
(les ]>ensionnaires à Rome , il ne
put aller perfectionner ses talents
en Italie. Eu 17 18, il fut reçu
membre de l'académie, sur son ta-
bleau iV Hercule et Cacus ; quel-
3ue temps ;i près, il peignit son tableau
e Pet'sée (U'Uvratit And'omèdc,
Lcmûiue regrettait ccpeudâiit de
LEM
n'avoir pas tu l'Italie. U
riche et éclairé, nomm*
avec lequel il était lié , vr
rer ce malheur , et en 1 7'J
mena avec lui dans ce pay
tel voyage fait dans Tcsp
mois, et lorsque sou talcu
formé, ne fut pas aussi uti
qu'aurait pu l'être un s
prolongé , et qui lui eût p(
livrer à une étude sérieuse
d'oeuvre de l'art. àSon tabl
sentant une Femme erUrth
fut commencé à Bologne,
Venise, et fini à Rome. Il
un de ses meilleurs ouvra
son départ pour l'Italie
avait entrepiis la peintun
de l'église des Jacobins d
Bac : il le termina lorsqu'j
tour. C'est alors qu*il f
professeur de l'acadénii
liientôt l'occasion de (lé|
ses talents dans la peintu
fuiid de la chapelle de
à Saint -Sulpice, où il
W'Jssomption. On se [
le temps, à y recounaiti
ni ère de peindre aussi fer
goureuse, qid n'excluait
dant un coloris frais et si
la composition laisse beau
sircr; les gruu|>es en soi
posés et mal agencés;
est faible, et les figures, n'
en pers]>eclivc , paraisse
( iC plafond a tellement s(
malheureusement pour 1
Lemoine , toutes les qua
pouvait y remarquer on
et qu'on n'aperçoit plus >
fauts. Il a d'ailleurs été i
restauré en .1780, l>ar C
n'est plus l'ouvrage de Ij<
pendant une ocr^siou pk
encore vint s'offrir à l'ai
charge do peindre le i
LEM
iemU , à Versailles. Cette
Mi. la plus Tastc qui existe
)fe, puuqu'elle a Ô4 picib
■r 5{ de large, et 8 pieds et
eraloDefinent, sans élre in-
pap Mr aueun corps d'archi-
;,awta quatre années de tra-
Ltkuîne. Cet oiirragc en en-
•I uin, est peint à l'huile;
ifaïc éa fîpirrs est de 1 4'^. Il
n le point de le terminer ,
Il »*aperpit que le groupe
m! ilni trop peu eleve: il ne
a pointa Peflacer et â le re-
r de trais pieds ; ce qui l'obli-
àin àm chan^^ements dans la
l dff «groupes voisins. Cette
n lui routa une année He tra-
plm, l^n fati«;ues qn*il rcs-
I grne que lui causait la ne'-
favoir le corps renverse',
sept anntVs qu'il mit à
ce plafond et celui de
ilpice, alt<T«rciil sa santé
lo'ijuiirs e'iv trî-s-faiblc.
i , il ct^it d*nne liiimpiir
iqiie , et .Jooo liv. dr ]Mii-
Ip tîlrr diî prrmier |)eintre
ipi'ï se» tr;ivau\ du salon
• lui avaient valus , ne
• satufaire. \}vs chagrins
tes aii^nit'nti'rent encruro
culie habituelle ; il perdit
»e qu'il aimait avec tni-
«a raison ne put résister à
lurments. Irrite' des faveurs
ordait à de» peintres moins
j« lui. il ne put dis.simuler
'pj'il leur |M)rtait; et relie
rendaient ne lit que Taii^rir
? : KiQ esprit »*altena , et
que M. Bcrgier venait le
p<iur le meuiT â lu eam<
il voulait le faire traiter ,
, intendant frapper , et s*i-
qii'on vmait Tarréler, se
naf coups d*épec; se tntnc
LEM 6i
jusqu'à sa porte, et en l'ouvrant,
tombe mort aux pieds de son
ami ( 4 juin 1787 ). Lcmoine avait
alors 49 ans ; et il était depuis
dix mois, premier peintre du RoL
Si l'on examine impartialement les
travaux de cet artiste , on est forcé
de reconnaître en lui le premier fau-
teur de la décadence de l'école fran-
çaise. Il entendait bien une vaste ma-
chine ; il disposait ses groiipcs avec
intelligence, variait sans affectation
les mouvements de ses Ggures; i|
avait d'ailleurs de l'ame et du feu ,
et son coloris, sans être d'une grande
vérité, séduisait par un air de fraî-
cheur et de suavité , né de l'adresse
avec laquelle il savait dégrader les
lumières. Mais il peignait avec peine,
son exécution était lente; et c'est à
force de revenir sur ses ouvrages ,
qu'il leur donnait l'apparence de la
facilité. Son dessin est incorrect et
muu ; il manque de finesse dans les
allachcs; ses formes sont maniérées.
Denuédu vrai sentiment delà beauté,
il (tonne à ses Iclcs de femmes un air
de minauderie, qui n'est que l'aflccta-
lion de la grâce ; ses têtes d'hommes
manquent de caractère. Enfin il n'al-
tci'^nit que rarement à la noblesse
dans les figures ; mais il possédait
celle de la composition. Il avait
peint au réfectoire des Cordeliur»
d'Amiens , six tableaux de Ones
et d'autres sujets analogues , dont
cebii de la Cananêe était un des
plus estimés. Ses principaux élèvci»
sont Natoire, Boucher et Nonoire.
Ses dessins étaient prestpie toujours
lé'^èremeul faits à la pierre noin»,
sur du papier bleu , rehausses de
blanc. Ses éludes pour le salon d'il -r-
culc,ne sont ni plus soignées ni plus
chargées d'ouvrage.Les graveurs qui
ont travaillé d'après lui, sont Tho-
massiu,Sylvestre%L. Cars,Cochin et
(rx
LEM
Lannessin. C'est Gars qui a gravële
tableau d*Eercule assommant Ca-
eus. L'esquisse coloriée du plafond
qu'il avait peinte pour la banque, et
qui n'a point été' exécutée, a été gra-
vée par Sylvestre. Lui-même a gravé
il i' eau-forte une Annonciation ^ pe-
tite estampe ovale , en hauteur , et
un Pcforsofgef petite pièce en largeur.
— • Lemoire , peintre, naquit à Rouen
en 1740. Il apprit d abord sans
maître à manier le pinceau, et fut
ensuite élève de Descamps. Malgré
sa faible santé, il se livra au travail
avec ardeur; et la ville de Rouen
possède un grand nombre de tes ou-
vrages. Celui qui lui fait le plus
d'honneur , est le plafond du théâtre
des Arts, représentant V Apothéose
du grand Corneille. Il a déployé,
dans cette composition , un gran«
diosequi prouve du génie. Cet artiste
mourut à Rouen , en i8o3. P-s.
LEMOINE-D'ESSOIËS ( Eome-
Marie-Josepu ) , né en 1751 à Es-
soies, bourg de la Champagne, près
de Châlons, fit d'exccUaites études,
rit SCS degrés en droit et fréquenta
e barreau ; mais il renonça pres-
que aussitôt à cette carrière , où ses
talents lui promettaient des succès ,
pour se consacrer à l'éducation de la
icune noblesse. Il publia quelques
ivres élémentaires , remarquables
par une grande clarté jointe, à une
bonne méthode<,etqui , accueillis par
Tuniversité de Paris, devinrent clas-
siques dans plusieurs collèges. Il se
proposait de donner un traité de
physique qui aurait offert les mêmes
avantages ; mais les soins qu'il Rê-
vait à ses élèves le détournèrent de
l'exécution de cq projet Nommé
professeur de mathématiques et de
physique , il devint membre du jury
d'instruction publique de Paris ; et
ce fut à ses soins qu'on dut en partit
l
LEM
la conservation, pendant n
politiques , des tradition!
estimées de l'université e
des bonnes études. Il avait
école connue sous le nom
tion polytechnique , qui t
une foule de bons élèves. (
seur mourut à Paris, le 17 a
Le Moniteur , du i^^, se
année , contient une JVotic
Il a pidilié: I. Principes d
phie, Paris, 1780, in- iq
tion, 1784. Il en donna,
année, un Abrégé in-ix j
dudobe, rédigé d'une mat
veUe, à la portée des enfi
1780, in-ix III. Traiti
taire de maihématiques ,
cipes à* arithmétique , d
trie , de trigonométrie j
sections coniques, Paris,
8*>.;ib. 1790, 1793, mên
4^ édition , revue et augn
1 797 , îi volumes ih-S*^.
est terminé par une boni
abrégée des mathématiques
cipes d'arithmétique déci
ris , 1801 et 1804, in-ia
LEMONNIER ( Pierb
Saint-Sever près de Vire
fut professeur de philosof
l^e d'Harcourt , k Paris
et fut élu, en 1757, à l'aa
sciences. Il mourut le 27
même année. On a de lui
philosophiœ , i ^5o , 6 v
long - temps enseigné dan
collèges. « On y trouve, di
» plus de géométrie qu'on
» tait alors dans les écoles
» sianisme , dans lequel i
» élevé , y était modifié el
II. Premiers traités élénu
mathématiques dictés en i
de Paris, 1758, in- 8"
posthume et anonyme.
LEMONNIER (PiiBRx
LEM
j fus du précédent , naquit
I, le ^3 novembre 1715. La-
son élève, que Desessarts {Siè-
îiéraires ) et MM. Ghaudon
ndline ( Al Dict, historUfue )
rëçé et copié , sans le citer ,
i que parmi toutes les sciences
[ pouvait avoir pris une idéa
son père, Lemonnier sentit et
a de Donne heure son goût pour
lomîe. Il n'avait pas seize ans,
en 173J , il Gt ses premières
atioos sur l'opposition de Sa-
li fut le premier qui donna des
Ils du soleil ; et soixante ans
irvalioBs et de recherches de
e ne firent trouver que 87 se-
I à ôter de son caJcuL Reçu à
sniie des sciences , le li avril
lors<pi'ii n'avait pas encore
et un ans , il fut choisi par
>nr être ( avec Maupertuis et
ot; l'un des trois commissaires
is d'aller sous le cercle polaire
er un de;;n; du méridien. II
ii&M a Toinéo l'hiver de 1 73(>
rontrihua plus qu'aucun d'cu\
ande et pénible entreprise qui
ait confiée. Dans les Mémoires
adémie pour 1 7.38 , il remit en
ur la méthode de Flamslocd ,
idr in;;éijicuseà laquelle est due
la précision qui existe mainte^
ian> le^ tables du soleil et dans
Mtiona des étoiles. En 1 7 3b et
. Lemonnier \«^niia Tobliquilé
:lipbque : les j)reniit.'rcs obser-
(3 . en 1 7 40 , l 'irent faites dans
r dePav;aKquif;>t de raucicuiie
ïte de Pari» , au iiurd du col-
iTIarcourt. Le 1 1 novcmitrc
. il lut , a la rentrée publique
cadémK' des s< ieuccs Je projet
nouveau c-atalo^uc d'étoiles 7.0-
les ; et il pré<eijla a TaLadémie
ouvelle carte du zodiaque , ()u*il
*fcr quatorze aiis plus tard.
LEM 63
( Fq;^'ez ci-après n<». VL ) II fut en-
core le premier qui détermina les
changements des réfractions en hiver
et en été ; le premier qui entreprit
de corri<;cr les catalogues des étoiles,
et de bien déterminer la hauteur du
pôle de Paris. En 1741 , il introduisit
en France l'instrument des passages ,
dont on n'avait point encore fait
usage à l'Observatoire , et que Gra-
ham , célèbre horloger de Londres ,
avait exécuté. En 1 74a , il entreprit
de dissiper le prepigé qui régnait en-
core en France , sur les comètes ; il
annonça , dans une séance publique dt
l'académie, que la comète qui parais-
sait alors avait un mouvement rétro-
grade. En 1743, il fit à Saint -Sul-
pice une grande et belle méridienne :
trois ans après , il détermina les iné-
gabtés de Saturne, causées parTat-
traction de Jupiter. Ce fut aussi It
sujet du prix que l'académie proposa
et qui fut remporté par Euler , dont
le mémoire justifia le travail de Le-
monnier. Lié de corresj)oudaDceavec
les astronomes d'Angleterre Jl trans-
porta en France leurs méthodesjeurs
instnimcnts. Lors du voyage qu'il
fit daus la Grande-Bretagne eu 1 748,
il alla jusqu'en Ecosse , pour obser-
ver l'écIipse du 'i5 juil|et , qui devait
y être presque annulaire ; et , le pre-
mier , il mesura le diauiètre de la
lune sur le disque mente du solcd.
Ce fut en I7")3 , qii'il fit à Lîellevue
une méridienne qui lui valut 1 5,oouf.
de gratification , qu'il employa à
acheter des iuslrumeuls. Il t-tait, de-
puis long-temps, professeur de i)Iiv-
sique au collcp;e de France. D'abord
maître de Liland(*,il eut eu>uiteavec
biide vifsdémclésj/^. Lalam>k;.Sa
vie entière avait cté consacrée aux
sciences : la révol jtion ne l'en détour-
na point; mais une attaque de paraly-
sie vint le !>urpreudru, le lu uu\i;mi
(34 LEM
brc 1 791 , et il lui fallut abandonner
ses utiles occupations. On ne l'oublia
cependant pas lors de la formation
de rinstituty et il fut (Section d'As-
tronomie ) , Tun des cent quarante
quatre premiers membres de ce
corps illustre. Une seconde attaque
de paralysie Tenleva k He'ril , près
de baïeux y le a ayril 179g. Il fut
remplace à Tins ti tut par M. Gassini.
M. Lefèvre-Gineau y lut son éloge ,
imprime' dans le tome m des Mé-
moires de l'Institut ( Sciences pby-
siqueset mathématiques ). De trois
lilles qu'il avait eues , la seconde
avait épouse' l'illustre Lagrange; la
troisième épousa son oncle le mé-
decin. ( roy, l'article suivant. )P. G.
Leniounier a composé un grand nom-
)}rc d'ouvrages : I. Histoire céleste ,
1741, in-4**. IJ. La théorie des comè-
tes, où l'on traite du progrès de cette
partie de l'astronomie , 1743, in-S®.
On y trouve la cométographicde Hal-
ley. III. Institutions astronomiques ,
1 746, in-4**. ; un des meilleurs ou-
vrages, dit Lalande , qu'on ait faits
en français sur l'astronomie elémen-
tnire; c'est une traduction de Keill
(Fojrez Keill , tom. xxii, p. 'X'jO\
mais trës-amélioréc. IV. Observa-
tions de la lune , du soleil et des
étoiles fixes y 1751 , in-folio : livre
II, 1754; livre m, 1759; livre iv,
177'); le reste n'a pas été imprimé.
Y. Lettre sur la théorie des vents ,
spécialement sur le vent de VéqiU-
nnxe, (dans la seconde édition des
Tables astronomiques de Hallcy ,
donnée par Chajppc d'Autcroche ,
1754, in-8^) VI. Nouveau zodia-
que réduit à l'année 175.'), Paris ,
f 755 , in-8®. Ce livre , fait par Lc-
monnier , ou sous ses yeux par M.
de Seligny, contient , dit Lalande,
!o catalogue des étoiles zodiacales de
Flamsteed , gravé en trente et una
LEM
pages en taille-douce , les carte
I)lé'iades et des hyades à Tccbel
a grande carte du zodiaque , e3
tée la même année. VII. Prem-
observations faites par ordre d
pour la mesure du degré entre
ris et Amiens y 1757 , in-S**. ^
Une édition augtiientée de VAl
du pilotage par Goubcrt , 1 76(:
4^. IX. Astronomie nautique
noire oiî Von traite de la loti
et de la longitude en mer, i'
in-8**. X. Ejrposition des mo
les plus faciles de résoudre
sieurs questions dans l'art de h
vigation , 1 77^1 , in-8°. On y ir
l'usage de 1 échelle des logaritl
de Gunter ( Fojrez Gunter , t.
p. t2i4) XI. Essais sur les mi
et leurs effets aux grèves du ;
Saint-Michel y 1774» in-8®.
Description et usage desprinci^
instruments d'astronomie, i
in-folio. C'est un des cahiers
grande Description des arts et
tiers, \I1I. Lois du magnéti
i776,in-8**. sec. partie, 1778, i
fig. XIV. Traité de la cons
tion des vaisseaux par Chaph
trad. du suédois, 1779, in-
( ^O^. Ch APMAN, t. VIII, p. Ça).
Mémoires concernant diverses
tiens d'astronomie et de physt
i78i,eti784in-4^ ( T. le ,
nal des savants, août 1781, p.
déc.i784,p.8i4.)W. 1786./!
part. 1 788 in.40. X VT. De la
rection introduite pour accoitn
ligne sèche du lock de dix •
pieds , 1 790 , in - 8**. Ce Méi
est suivi de plusieurs aiiicles
tronomie. Lalande dit que c'<
dernier ouvrage de Lcmonniei
cependant il indique lui-même
le Journal des savants, de i
une Lettre de Lemonnier , mi
d'une éclipse observée en Clùr,
LEM
Mbn 1 789 , par M. de
fils, M ayait revu la ré-
s i^randes rartes des cons-
dle Flamsteed , faite et pu-
W. J. Fortin, sous le titre
Siejf e de FUtmsteed^ 1 7 n6,
peut, pour pins de de'tails,
La BibÙovifhie astron. de
p. 8 1 c>-8m A. B-T.
I3N 1ER ( Louis - GuiL-
"rre du précédent, naquit en
fc'adonna à la médecine, et,
ir été reçu docteur , fut , dès
acké à rinfirmerie de Saint-
«n-Laje. Les circonstances
bon derdoppèrent son goût
Diuiîque, science à laquelle
eaucoup de services. Appelé
r, il se trouva en même
tmmc à La chaire de bota-
iardin du Roi , que la mort
w Talné laissait vacante;
tint la survivance de la
le pn*mier médecin ordi-
roÂ. U fut aussi médecin
les armées, et premier me-
s enfants de rrancc. Plus
Al le titre de premier mc'de-
>i. Ses relations, ses corrcs-
es , luiduunjient les moyens
aire sa passion pour la l>o-
soit par les envois de grai-
liants étrauf^crs qu'il rcce-
I par les plantations qu'il
dans 1rs janiins de Trianon ,
:ciuî que Madame Élisalioth,
Louis XVI, avait à Mon-
lU» \ersailles. Lors de la
*n de l'Institut, il fut nommé
heuleinent, son séjour hors
<» n'ayant pis jx-rniis de le
membre relsidaiit. Depuis
titre A Montnruil , il visitait
malades; mais il doniiaildes
ttions ^ratultes,et cela le plus
dans une modeste boutique
nste,qu il ne dédaignait |Uâs
LIIV.
LEM 65
de diriger. Il est mort le <2i fructi-
dor an VU (7 septembre 1799) (i).
On a de lui : LDissertatio : ergo can-
cer ulceratus cicutam eludit , f 763
in - 4°* II* Leçons de physique ex-
périmeniale sûr l'équilibre des 2i.
queurs , et sur la nature et tes pro-
priétés de l'air; traduit de tan-
glais de R. Cotes, i']/^^/inr»>. IIL
Observations d'histoire naturelle ,
1744, in-40. IV. Une édition de la
Pharmacopée, de Gharas. ( Voyez
GuARAS , VII , 7a. ) V. Lettre sur
la culture du café^ 1778, in-ia.
VI. Beaucoup de Mémoires dans le
recueil de l'académie des sciences :
l'un d'eux sur V électricité de tair,
est d'autant plus remarquable qu'il
contient les détails de plusieurs ex*
périences faites par Lemonnier, à
daint-Germain-en-Laye, au mois d%
juin 1 75'i , qui y jointes à celles que
Dalibard venait de faire à Marly-^-
Ville, ont démontré pour la première
fois à l'Europe , l'identitc du fluide
électrique et de la foudre. VII. Des
articles dans Y Encyclopédie , en*
tre autres les articles Aimant, Ai-
guille aimantée. Electricité , etc. ;
mais il n'a }>as écrit tout ce qu'il
savait , et n'a pas publié tout ce qu'il
avait écrit. Son Eloge par Duchesne,
a été imprimé dans le Magasin en-
c^'c/cjpé//iqfii^,oinquième année ,tome
m , p. ^tk^-Soo, M. Ghallan a lu à
la société d'Agriculture de Versailles,
un Essai historique sur la vie de L.
G. Lemonnier, 1 79g, in-S". Les bo-
tanistes ont consacré à sa mémoire ,
sous le nom de Monneria trifolia ,
une plante équinoxiale, découverte
dans la Guiane par Lorfling. A.B-T.
(1; C.hallan met m mort au 17 fnxtidur
•n vii.plU fuit à%é de 8) ani ; crU rfporle-
TAii M uaÏManre à 171^, et qui tk***i çuèr«
|K»k»ible, puifiue c'est ranoto où uaiputtom
fiera Purm-CurUs,
60
LEM
LEMONNIER ( GuiLLAunE-Aif-
TOiN£ ), naquit eo i7'2i , à Saint-
Sauveur-lc-VicoiDte , d'une famille
peu fortunée, mais qui du moins con-
naissait le prix de Tëducation et de
l'instruction. Le jeune Lemonnierfit
de bonnes études au coUe'ge de Cou-
tances , et vint ensuite à Paris , où il
fut placé au collège d'Iiarcourt. Ses
loisirs étaient consacres à la mu-
sique. On le nomma , en in^3 ,
chapelain de la Sainte - Chapelle ; il
cultivait et enseignait en même temps
la littérature latine et la musique :
plus tard , il obtint , en basse Nor-
mandie, une cure dont la révolution
le priva. Pendant la terreur , il fut
conduit dans les prisons de Sainte-
Marie-du-Mont y puis amené à Paris
dans celle de Sainte-Pélagie. Comme
tant d'auti*eSy il ne dut sa liberté et
la vie qu'au neuf thermidor. Il était
sans ressource , lorsque la Conven-
tion le comprit dans la liste des gens
de lettres à qui elle accorda des se-
cours. Quelque temps après , son
compatriote Letoumeur de la Man-
che le ût nommer bibliothécaire du
Panthéon ( Sainte - Geneviève ) , où
il succédait à Pingre. L'abbé liemon-
nier avait compté parmi ses amis,
Diderot , Grétry , Raynal , Greuze ,
Elie de Beaumont , Cochin et W^^.
Arnoult. Il est mort à Paris , le 4
avril 1 797. On a de lui : I. Des pièces
de théâtre qui sont restées manus-
crites : une seule ( le Bon Fils ou
Antoine Masson ) , dont Philidor
avait fait la musiqnuc, fut représentée
au théâtre Italien, le 1 1 janvier 1773,
sous le nom de Devaux , et a été
imprimée dans la même année. II.
Comédies de Térence, traduites en
français, 1770,3 vol. iu-8**.,fig. avec
le texte en regard ^ la traduction
ast fidèle , élégante , à quelques ex-
pressions prèS; qui ont para triviales,
LEivr
mais qu'il était peut-être imp<
de ne pas employer pour i
le langage familier de la co
III. Satires de Perse , in
en français , 177 1 , in - 8<>. ]
Sélis publia une autre traduci
ce poète , en 177^ ; et long -
les opinions des latinistes fure
tagées sur le mérite des deux 1
teurs : elles le sont peut-être c
M. Aug. Delalain a fait imprii
cemment les Satires de Fersi
les deux traductions et les
réunies de MM, Lemonniere
Î817, in- IX î\. Fables, Co
Epitres, i773,in-8o.L'abbcI
nier s'est fait distinguer dans u:
où a excellé le seul La Foutai
cite comme son chef-d'œuvre
fant bien corrigé, qui nous ;
devoir être rangé parmi les
L'auteur se préparait à doi:
second volume, qui eût été co
en grande partie , des fables <
imc bonhomie toute particul
avait lues au Lvcée des an
il était membre. Y. Fête des
gens de Canon et des Rosi^
Bnquebec et de Saint -Sam
Ficomte, 1778, in-8^ av<
plément. Il avait commenc
traduction de Plaute , dont
rien paru. Parmi quelques me
qu'il a fait imprimer , nous r
encore le Discours d'un Nègi
ron près de subir le dernier si
et dfes Observations sur le /
SOI (insérées dans la Décade}
plaque , tom. x , pag. 337 ).
a donné une Notice sur la
Lemonnier, i797,in-8<*. A
LEMONNim ( Pierre -1
qu'on a quelquefois confoifd
l'abbé Lemonnier, naquit à I
1731 , y (it d'excellentes étu
secrétaire du maréchal de
bois, puis comiaissaire des |
I.EM
mni â Mct£ ,1c 8 janvier 1796.
driiii: 1. Le Maiiage cUm-
I. coiiitHlic en trois actes et en
iLrc» , imitée de Tançais de
ck, H représentée le u août
. non imprimée. JI. Les Pèle-
ée la i'ourtiUe, parodie des
oins, i^tki. III. Le Maître en
, opéra cumiqiie en deux actes,
.iiAâ"'., dont Ma rcoii ville fit une
Le iutilulée £« Maître d'école,
'jt C'adi dupé t o()era comique
1 «rtr, 17G1, in-8'\ V. La
'Mtie chinoise , come'dieen deux
, mAte d'ariettcai ^ ^ 7^ î , in-8*>.
La Meunière de GetUilly^ ope-
jmiqiie en uu acte, 1 7G8 , in-o°.
L'I'nion de l'Amour et des"
, ballet he'roKpie a trois entrées ,
(. in-4'*. \ 111. Azolan ou le
hent indiscret, ])allet héroïque
ei^ arlrs, 1774, iu-4**. : le sn-
«t tire d'un coule en vers de
-iri\ IX. Kenaud d'.-/st, co-
"i-n iiru\ arti'i, m(*lced\'ineltr.s,
'». lii-S-'. ; le .sujrt . pris dans
lU^-'/i de Snint-Julicn^ conte
^ K'iUtrfjiie . a cfte tniilc de nou-
I . rn i7*:{7 , p'ir M. Kadet. Plu-
r* d'.-s put es de Lemoiinier ru-
i\n %!irci'$ : elle» sont eVriles
ri,— .fiirr. A. B-T.
hM< iS TiîOM it ' , tlieolu^irn
.^n*t\ . i\'Â .>'est rendu fameux
- If"» lixHpJto .*iir la i»r.lcc , était
< r^ lo njiii«'u du x'iâî'mc siècle,
i«(l.iM4 . )K'(iic ville do la (la-
. 'l'un' fiuiilie noiile. Il entra
; ..ir «I.IUS l'onlre de Saint-
.w. l'i '-.«t-nq iil des eounaissan-
tî# .^iii-s i'n llieolo^ir , et en
'!• t* (iijf Kl firilitede parler sur
r» ::i ri'-» 1»'S |»lii'» alistraitcs. Il
r iir-<l' -'«•'1)1' .1 Valladoiid , eu
n . »«.!*'('»*• Ir» |e.S!Utes rouimi u-
'iî .1 I :irr" SJiiilenir . imt leirrs
' •> , It >.utiiU'.ët de .Muliua, luu-
LEM G;
citant l'accord du libre arbitre et de
la grâce. Les dominicains attaquèrent
cette opinion comme contraire à la
doctrine reçue et enseij^née par l'É-
glise ; les jésuites répliquèrent ^ et
les théologiens des deux ordres fu-
rent bientôt divises en molinistes et
en thomistes (^qr. Moliwa, Saint
Thomas d'Aquin). Le talent que Le-^
mos déploya dans celte circonstance,
fixa sur lui rattention de ses confrè-
res ; et il fut députe, en iGoo, au cha-
pitre général de l'ordre , à Naples.
Pendant son selour dans cette ville, il
présenta au cardinal d'Avila une thèse
où la doctrine de Saint Thomas sur
la grâce parut exposée d'une manière
si lumineuse , qu'on le chargea de la
défendre devant la congrégation dite
de Auxiliis, formée à Rome par le
pape,poi)r mettre un terme à des dis-
putes qui 'troublaient TEglise. Lemos
})arla dans cette assemblée avec son
confrère Alvarez; et il y soutint avec
éloquence l'opinion qu'il avait em-
brassée. Ce])endant l'assemblée se se-
|)ara sans rien décider ; les domini-*
caius et les jésuites furent autorisés
défendre l'opinion qu'ds regardaient
romine la meilleure , pounu qu'ils
ros]>cctassent celle de leurs adversai-
res { /'. Pâli. V ). Le roi d'Espagne
ollrit à Lemos uu éyècbé qu'il refu-
sa. Il fut nommée eu 1O07, con-
sulteur général de l'iiiquisitiou , et se
retira au couvent de la IVIinciTe , où
il mourut, le 'ï^ août iOu(), à l'âge
de 70 ans, suivant le P. Qnetif, mais
à H4 ans , selon Moréri. On trouve
la lis^te de ses nombreux ouvrages
dans rflistoire de la ( on^régation de
AutiîiiSy par le P. Scny,etdans
la Hiblinth.pnvdicalorum , tome 11 ,
jMge !\iV\ et suivantes. Les prinii-
])»ii\ sont : 1. Panoplia ^rntiir,
\À("^v { Hez-icrs ), i(r(>, ^ vol. in-f".
C'est le recueil des tlièbes et «les au-
j..
68
LEM
très ëcritf (luHl avait publia sur la
grÂce. It. Acta congregationum et
disjnUationum de AuxiUis divinœ
graiia, Louyain ,170!!, in-fol. C'est
un journal de ces assemblées. L'édi-
teur (peut-être le P. Serry ) a fait
precraer cet ouvrage d'une Fie de
Lemos, à laquelle on renvoie les
curieux. W - s.
LEMOS ( Doit PEDRO-JuAif comte
de), vice-roi de Naples, de la même
famille (pie le précédent, naquit en
i564> Ciës sa première jeunesse il
cultiva les lettres, et* y fit des pro-
grès rapides ; mais il dut interrom-
pre ses études pour suivre la car-
rière des armes à laquelle sa nais-
sance le destinait. Il fit ses premières
armes en Flandre , et se dbtingua
ensuite dans toutes les guerres qii'en-
treprirent les rois Philippe II ,111 et
IV. Il se 'trouva en i6o4 à la prise
d'Ostende,ct fut un des premiers qui
montèrent siu: la brèche , à la tête
d'un corps d'élite. Nommé président
du conseil des Indes en i6o3 , il se
fit remarquer par les sages mesures
qu*il prit pour établir un commerce
utile à l'Espagne avec ses colonies.
L'année suivante, il devint capitai-
ne - général, et passa , en 161 11, à
Naples avec le titre de vice-roi. Son
exacte justice et l'afTabilité de son
caractère parvinrent à y faire aimer
la domination espagnole ; et l'on
croit assez généralement que la ré-
volte de io4y y excitée par Maza-
niello , n'aurait pas eu lieu sous son
gouvernement. Ami des lettres, il les
protégea dans ceux qui les profes-
saient. Il avait amené avec lui, à Na-
pfes, les frères Ârgensola; et c'est à
son invitation que l'on d'eux écrivit
son excellente nistoire de la con-
quête des Moluques. Néanmoins les
Arcensola, ainsi que Villegas, Saa-
vedra-Faxardc; et autres littérateurs ,
LEM
oui se glorifiaient de mettre à
de leurs ouvrages le nom du
de Lemos, aspirèrent plutôt
protection qu'à ses libéralit
malgré les éloges que fait de
nérosité don Vicente de Los •
dans la Vie de Cervantes, il es
vrai que l'immortel auteur de
Quichote, tandis qu'on l'appc
protégé du comte de Lemos ,
pauvre , et se vit réduit ,pour s
ter, à vendre à vil prix ses meiJ
comédies: cependant, avant de
rir, il dédia à son protecteur si
man de Persiles et Sigismon
lui adressant i'épttre qui com
ainsi:
Paetto jft el pi^ en el estrivo
Coa lat antiaf de la mnerte
Gran Senor esla te escrivo \
et qui est remplie des expressi
sa reconnaissance. ( Fojrez Ce
TES. ) Le comte de Lemos de
plusieurs années à Naples; et,
tour en Espagne, il mourut i
ladolid, en décembre i634.
LEMOYNE( Pierre ),
français, naquit en 16011, à
mont en Bassignv, de parents
et considérés. A l'âge ae dix-se
il entra dans la compagnie 1
sus , et fut chargé d*enseigi
philosophie au colWe de Dij
s'appliqua ensuite à la prédic
et ootint de faciles succès ,
époque ou l'on ignorait encore
goût de l'éloquence. Il composa
lors des pièces de vers qui a
çaicnt une imagination prodi^
et il est permis de croire que
fût borné à cultiver la poésie,
rait acquis une réputation du
mais l'idée exagérée qu'il r^
ses talents( 1 ) lui persuada qu'il
(i) On îtiittficra c* r»proch« par 1m <
▼anta , «itniiud'unaâplir* au narquit
tiUa , sur la vk«iU«M« i
lEM
nssir dans plusieurs genres ;
le TÎt occupe en méme-temDS
rages asce'liques , de traites de
e « et de Thistoire. Il prit en
parti dans les disputes du jan-
ic« et il se chargea de repous-
i attaques des ennemis de 59l
i. Ce lut donc an milieu de
rtions continuelles qu'il entre-
le donner à la France un
^ e'pique; mais il échoua dans
ijet dont il n'avait pas connu
les difficultés. Son poème de
LoBÛ f prône' d'avance comme
eC-d'flnivreji'obtint presque an-
(ucccs. Costar fut peut-être le
m oia lui donner punliquement
lo«>es . qu'il rrt racla dans la
j ; mais le P. Mambrun, con-
ir Ix?mo\'ne, en fit une criti-
is»i scvërc que judicieuse ( ^.
Bi-:v ] , et Roiieau sembla dé-
•r de grossir du nom de ce jë-
la listr dos petites malheureux
a p«)stèiilff ue < oiinailra Texis-
fj'M» par ses satires (3). Le P.
k iir mourut , dans la maison
^r de son onlrc à Paris, le
■ me; ■ «tTALV.idaii utd tint ii pr«nipi«c«nri«
■ ••«.t ni rwwlAMi ■■ 'un kcuit ti«rnioiii«ui ,
r^, diA^Ontit et rut.it furifux f
ABl iM««Mti«C«
i*C«f , aiti •«•il to<ir il^nt ••• lettres, le
>• >t L lUit , «V'c etaiirr.itioii , v( ri«ait
• I»' I* I««a«<i«ii» fdtl tir l>«ii« v«ip, m«i«
•jm^ ^ i p> 4in«i. 11 4 i«it iiii p«-«-nic «pitiiK.*
.t L~A't, (.••iitrr :«qi-l ir i*. M^ml'rufi ,
-. « «tt'l 11 Irait* «lu |*ov-iM« •pH|iir. Set
I . •! Il Ufit'm (fi'i!« m tont nttaim-
. ytf •->,fr ér C'i ••tr , inti-ii- liiut !•
■!«• .Vi Tj f.fft Jr .'t'ilf/uture Uu f .Di-t-
a ait ir* q'i* Bml^an , iiitvrrngc tiir l«
■ t.'wntw ^u I'. ■«■■! gatilr •itr !• V. !■• '■
r»p«»u<t eu [i«r«»<li«ul «icus i«ia <!• I^ui-
f :r/^ •'•«* p*<ir tn dire tin mal ;
»l t ap * ••r« |ta>ir «n ilire ilii tiien.
tmmt ■.•'{•■lifr «)iir ^«l|# «iiriilnli* 4«t éli»
■:•■'• A. i<9j/m. ^«11 rn luiiliciil laiit
• .- I- r><»«'il'a , «1 f|ll>li^ ••It •■(ll<lpp«
:c:.h«t •• Mibuiicufcail* L«l^«r« Jv^Aïut-
LEM 69
a% avril 167 1. De tous ses ouvrages
le seul qui mérite une attention par-
ticulière est son poème; il est inti-
tulé : 5ain£ Louis, ou U Sainte
Couronne reconquise sur les infidè-
les y poème héroïque en xviii livres;
les sept premiers furent imprimes à
Paris, en i65i , in-f<>; mais l'ou-
vrage entier ne fut publié qu'en 1 653,
in-f<*, précédé d'une dissertation dans
laquelle Fauteur cherche à justifier
le choix de son sujet, et la manière
dont il Ta traité (4). Sautrean de
Marsy , qui a consacré un long ar»
ticle au P. Lemoyne , dans les An^
nales poétitpies , tome xxi,yentre
dans de grands détails sur le poème
de Saint Louis, dont il fait une
exacte analyse en citant les meilleurs
morceaux de chaque chant: mais
sans contredit aucun critique n'a
mieux apprécié cet ouvrage que La-
harpe. L'auteur du Lycée convient
que le P. Lemoyne avait plus d'ima-
gination que tous les poètes épiques
de son temps : « Mais, dit-il , son our
» vrage n'est pas fait pour attacher
u par la construction générale, ni par
» (c choix des épisodes; il invente
» IxNuicoup , mais le plus souvent
» mal : son merveilleux n'est le plus
» souvent que bizarre; sa fable n'est
» point liée , n'est point suivie; il ne
» sait ni fonder, ni gr.iduer l'intérêt
» des événements et des situations :
» cVst un chaos d'où sortent quel-
i> ques traits de lumière qui meu-
» rcnt dans la nuit. Mais dans st%
» vers il a de la verve, des morceaux
(0 f'« P< Lcmorii* «Tait àéà\i leii p«Am« au
1*111 J'Fnfliian ( if f>i4nil <Joii>l« ). BCaia U Jii-
yr&C'- «lip c« prime lui fat cliangrr «l'îiiiantioii \ il
•iippnmA ■nnrpîtr<» qiiî^iait ilrj* imprimer, rXx^'
tran'-ha diricmiti patiJ|lvi. I« aHIv.* de M4rolles
avait MU* copie de l'epiti* ^ rt l'un «••iirv qirou
ttiiuv- daiii !•• laliinrta de qtielnii«>i •°iiri<*«>i dea
rtemplaitra du poèmn, tel qu'il était aeaiit ^rm
rrtraiirlirnieuti. Li-i édition* de Patie, i<k*K eu
i«M«,in-ii, a»e«: de i«U«i figurva, a«HC lether-
clieea «les Aai«leuia.
■jD LEM
» dont l'intention est forte, qaoiqfie
» l'exécution soit très - imparfaite.
» Voilà ce qu'on aperçoit, quand on
» a le courage , à la vérité' difficile ,
» de Kre dix-huit chants remplis de
D fatraSydVnflure etd'extrayagance. t»
Laharpe montre ensuite , avec cette
supériorité de raison qui lui est ordi-
naire, que c'est l'abus du style figuré,
la recherche des alliances de mots
3ui ont égaré le P. Lemoync,né avec
u talent , mais qui n'avait « ni goût ,
ni connaissance du génie de sa ian-
fue, ni des amis sévères» (5) : le
évcloppement de cette observation
forme un des meilleurs morceaux de
son Cours de littérature. U y a
quelques années qu'un professeur
de province a essayé de rappeler
l'attention du public sur l'ouvrage
du P. Lemoyne. Il dit y avoir porté
largement et sans hésiter, la hacJie
du retranchement , et avoir fait une
abondante épuration daus le choix
des pensées, des tournures et des ex-
pressions. En un mot il a réduit le
Poème de Saint Louis k 8 chants,
et l'a fait paraître ainsi mutilé , Be-
sançon, iBi6,in-8'^. : mais malgré
l'intérêt de l'ouvrace qui était encore
augmenté par la circonstance de la
restauration, il n'a point eu de suc-
cès, ( VcQrez E. T. Simon. ) On
trouve le poème de Saint Louis ,
dans le recueil des OEuvres poétiques
du P. Lemoyne , puliiié par un de
SCS neveux, Paris, 167a, in-f*>. : le
volume est orné d'un l)eau portrait
de Tauteur , et chaque ch.int est dé-
coré d'une estampe ; ce recueil con-
fient en outre : IjC Triomphe de
Louis XI II; la France guérie dans
le rétablissement de la iunté du
Boi ; les Hymnes de la sagesse et de
V amour de Dieu ; les Peintures
(5) Vsluir*, AÀ/e de Lou/$ XI K.
LEM
morales; les Entretiens et U
poétiques, et des Fers théologit
héroïques et moraux. On citera
core ac lui : I. La Galerie des
mes fortes, Paris, 1647, in-f<>."
Leyde , Elzevir, 16G0, petit ii
(6) jolie édition, fort recherché
P. Lemoyne avait réussi par ce
vrage à gagner la confiance
grand nombre dé'dévotes qui le
sirent pour directeur. On lit ds
Ménagiana , qu'un jour le
portier des Jésuites alla dire i
Sîrmond que des dames le dei
daient. « Mon frère, répondit
Sirmond, songez vous bien à c
vous dites ? des femmes me de
der ! sans doute vous vous mépr
il faut nécessairement qu» ce s
P. Lemoyne, que ces dames de
dent. » lï. La Dévotion aisée, ]
i652, in-8<>. Pascal a critiqué
ment cet ouvrage d'une morale
chée, dans la onzième de ses Ia
Î provinciales, III. Une Lettr
es Mémoipesde la régence de
rie de Médicis, Paris, 16(16, i
Elle couticnt un jugement sur
vrage et sur l'anleur ( Fra
Aunibal duc d'Estrkes ). I\
V histoire, Paris, 1670, in-i
traité, dit Lenglet Dufresnoy.
ferme des traits curieux et siugi
Le P. Lemoyne avait compos<
les mémoires que lui avait
madame d'Aiguillon, une IL
du cardinal de Richelieu ,
Patin annonçait l'impression
1667; mais quelq nés raisons
posèrent à sa publication, e
ignore ce qu'est devenu le m
crit. W~
(()) On doit «Tvrtir le» amateiirv, qu'il
•scniplairei dit cr'te rtlitioii nvif un i
fr«ntîapice i heydr . I:it0vfr , el *0
Pmrii , c/i^M C/t . Arg it , \f>('ï^ l V i.r .
nu«/d' ^l. Btuiiri , toiii. u , pa^ ''>i;i ).
LEM
UVnŒ (Jc^àit-Loms), sculp-
lv;Kâ Paris en iGfiS, fut élève
ACqiirTOL On lui doit un assez
Cl nombre d'ouTrages estimes.
fins remarquables sont : Deux
mdarmleurs, dans Tégiise des
; une Stmtue de Diane,
le parc de la Muette; un For-
■C de croix , bas-relief qui de-
là chapelle de Versailles. Mais
c^cH stafftout par ses portraits que
des
sut menler l'estime
Les meilleurs sont ceux
fc dnc d^OHéoMS, rcgent , de Mon-
lanl , ci de LmrgUUee, Ces deux
avaient cfle' fiiits pour être
dus les salles de Tacadé-
îe y éomt il e'Lait membre , el qui
là décerna même le grade de rec-
kar. Il mourut à Paris, en 1735.
— LaovsiE (Jean-Baptiste), fils du
pSfédeat, mquit à Paris, en 1704»
tf ieC dcTC de son père et d* un de ses
«des , également sculpteur , nom-
né comme lui Jean-Baptiste. Robert
LrlorTiân fut sou dermer maître. A
l'i^r de âo ans , Lemojne remporta
le i;rdUfi prix de sculpture, ]Mr un
laï-rc-'iief represculant le Sacrifice de
PoLrtrne, Ce succès lui avait obtenu
le rin»it d'aller à Rome, eu qualité' de
p^n^iunaaire du rui ; mai^ son pcrc ,
ATc JC»<^ p^r ^ tendresse , demanda
CL'Bim*? une grâce , que le jeune Le-
Lii'^utr fût di!»peu2»e' de faire ce voya-
ge. t.irM| ans après, celui-ci acheva ,
pk> ..r l'c|;liMrilcSiint-Jcan en Grève ,
4^1 »Tou|M- de Saint Jfian baptisant
Jf.ius-Clirist, dont sou oncle avait
i j*' in- rlMiirhe la premitTc figure.
<.-: ujvirf^e lui fit tant d*bnniieur,
• j A rit rh jrj»c de la statue e<iiiestrc
fi \.^^»\llc.^\^lv. U ville de Honlcviux
• rx^rA. A ]sOi\\> \V, eu 17-1 3. Oeltc
*!,t.ir rf elè reiiversiM' en i*:()^. 1^
Ci.MPjie V euit repréiiento velu à
U : y.u«me,ctdan!»raltitudc ducom-
LEM 71
mandement Quand le roi vint voir
le modèle dans Tatelier de l'artiste,
le prince Charles de Rohan , grand-
écuyer , blâma cette attitude, et pre'-
tendit que le geste devait être drac-
cord avec le recard. Le roi se posa
alors dans Tattitude du modèle, re-
gardant le grand-e'cuyer, et dirigeant
son ceste du côte oppose :Cés5t {unsi,
dit-il, que je commande. Après avoir
de cette manière justifie l'artiste, Louis
XY lui accotda une pension de 1 5oo
livres. Lorsqu'il fallut fondre cette
statue, rop€fratiou manqua en partie ;
la moitié' de la figure ne re'ussit pas.
Cet accident fut re'parë par un pro-
cède inge'nieux qu'imagiualc fondeur
Yarin« Les e'tats de Bretagne vou-
lant consacrer par un monument
la convalescence de Louis XV , Ijc-
moyue fut chargé de son exécu-
tion. U représenta le monarque élevé
sur un trône orné de drapeaux et de
trophées. La prorince de Bretagne ,
fle'ciiissant le genou , indiquait à ses
citoyens la protection que le monar-
que leur accordait. La sauté , placc^
k la droite du roi , tenait un serpent
buvant dans une ])atère qu'elle lui
présentait; près d'elle était un autel
couvert de fruits. Quand Louis X V
vint voir ce monument, qui a été
détruit en 1793, il accueillit avec
bonté la femme de l'artiste , promit
de faire tenir en son nom, sur les
fonts de baptême, l'enfant dont elle
était enceinte, et auquel il assura une
pension. Lcmojmc a encore exécuté
le Mausolée du cardinal de Fleur y;
le Tombeau de Mignard , qu'on
voyait dans l'église des Jacobins dt
la rue S;iinl-Houoré , et celui do
Crébillon, qui devait être placé dan»»
l'église Saiut-Oervais, mais que le
curé refusa d'admettre dans sou
église à cause de la ligure de Melpu-
mènc, qui ornait ce loinj>cau. (.a; ni« -
72 LEM
Dûment et le prëcëdent ont été trins-
fe'res au Musée des monuments fran-
çais , ainsi qu'une Statue en pied de
Louis XF ^ <{ue Lemojne avait faite
pour l'Ecole militaire. On connaî t en-
coTtàt\}i\\es Statues de Su Grégoire
et de Sainte Thérèse aux Inyalides,
et , dans le salon de l'hôtel de Sou-
bise, les figures de la Politique, de
la Prudence , de la Géométrie^ de
V Astronomie^ de la Poésie épique,
et de la Poésie dramatique. Le
nombre des portraits qu'il a faits
est très-conside'rable; on Toit dans
le Musée des monuments français ,
celui de Goyseyox , qu'il exécuta
pour racadëmie. Lemojne mourut
à Paris, le !i5 mai 1778. Cet artiste
crut pouvoir introduire dans la sculp-
ture les procèdes de la peinture. Son
père l'ayant empècbëd'aller à Rome,
l'e'tudederantîqueneputëclairer son
goâl et retenir son imagination dë^^-
glëc. U affectait même beaucoup de
mépris pour les chefs-d'œnvre de
la Grèce. La sagesse des anciens
n'e'tait à ses yeux que de la faiblesse,
et leur simplicité de l'impuissance.
C'est avec de telles idées qu'il mit en
vogue ces poses théâtrales, ces com-
positions symétriques et guindées,
ces airs de tête maniérés qu'on était
convenu d'appeler de la chaleur et
de l'effet. Il semble fuir la simplicité
antique : lors même qu'il doit rendre
une action tranquille, il tourmente
bSL figure, il Tenveloppe, il la perd
sous d'amples draperies, dont les
plis anguleux et multipliés cachent
entièrement le nu , et ne laissent à
l'artiste que le mérite du ciseau.
Ainsi liemoyne ne doit être consi-
déré que comme un exemple de la
dégradation où tomba la sculpture
en France , à l'époque où il vécut ,
et comme un écueil à signaler aux
jeunes artistes. P-s.
LEM
LEMOTNE (j£AN-Bi
MoYifE , dit) , musicien et (
siteur, né le 3 avril 1 761 , à '
petite ville du Périgord , ap
musique sous son oncle, mt
chapelle de la cathédrale d
gueux. U partit à quatorze ai
l'Allemagne, où il étudia la c
sition sous Graun et Kimbe:
y composa plusieurs morce
circonstance , entre autres, à
un Chant d'orage , qui eut
grand succès, dans l'ancien o
Toinon et Toinette , et qui li
un riche cadeau du prince-n
Prusse, la place de second m
musique de son théâtre, enfiz
neur d'être admis aux conc
grand Frédéric. Étant allé â
vie , il y donna le Bouquet
lette y opéra en un acte, dani
del)uta Madame Saint-Huberti
entreprit l'éducation théâtral
SAiifT-HuBERTi.)En 1 782,Le
de retour en France , fit ]
l'Qpéra f^^cfre, paroles de G
On applaudit , dans ce coup i
quelques chceurs , une belle
trois ou quatre morceaux de
mais des cris continuels et
rants , de lounls effets d'har
ne parurent qu'une exagérât]
principes de Gluck ; et Lei
qui s'était annoncé comme u
de ce grand maître, fut di
par lui. Il profita de la ci
et , pour adoucir cette âp
style qu'un long séjour ci
magne lui avait fait contn
médita , pendant trois ans , \
titions de Sacchiiii et de 1
et donna Phèdre, à la fin de
Cet opéra , dont le poème est
Hoffman , eut un brillant
« La facture des airs et des
» pagriemcnts, dit Grimm,
11 citatif, sensiblement imité 1
LEM
lT.t
•▼;
t „
1 TiM--.
9€i£'u2on, tout prouve qne Ir fora- f6*Â *•** •"•*:''-■- •':-•' v r .-
«fii9C!rrtr . abinrant son sy^ri-nie ;r<-î« -i.i -.*'- r.--. ":- *:
• ûdrstfiK'.NV^t rapprftclip.d.:n^''«»t P.:.* ,* r- :- '-r -- -•#
• •urra^T- . de l'Kole it4iienfi«* . ^u-
• cb! '^r.'ii av.iit cru d»*voir «Va
■ flcicîi'^r d^ifis t.lectre. a Po'j: ?«
peif^'-tji»iirj<-r encore 'La-» U a*-
•iWîf «|;ii iiii ;«v^it *i \\m r»:*?î. r ".* Ti.- • '
lirmume fit un vova;;* ta lu •.•■-! liji .•-•..■.• :^ '*'-
ff . a M..!i retour, il «lonnî . fo : 7>*.
k» Prétendus et yephle. L* ? - «r*
coo^unt (lu premier d»- c*? o"Tri:*<
fii e^^t iiiàn% If c'fire b ~-i . •^
^-.-
• »
1- - i
» w" »
A>ir'in ofirra. o^j- ir
««- plu* *ouT»r!* r»;*r'--''r'». L* i^-
«»«J qiji^l '*rie »"■■«. '-^i* i'". : *- 1'
M. H^::maji j • ' r ^-/^ .
.Sut M re:i*-:: a î^ : !!'•»
Urir fî ^ 1 îiiTTr! - . :*-
u( ji» de f-ti-i*.' r -*
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72 LEM
Dumont et le prëcëdent ont e't^ trans-
fères au Musée des monuments fran-
çais , ainsi <{u'une Statue en pied de
Louis XF ^ <iue Lemojne ayait faite
pour l'Ecole militaire. On connaît en-
corede lui les Statues de Su Grégoire
et de Sainte TJtérèse aux Invalides^
et, dans le salon de Thotel de Sou-
bise, les figures de la Politique , de
la Prudence , de la Géométrie^ de
Y Astronomie, de la Poésie épique,
et de la Poésie dramatique. Le
nombre des portraits qu'il a faits
est tr^s-conside'rable; on Toit dans
le Musée des monuments français ,
celui de Goyseyox , qu'il exécuta
pour l'académie. Lemojne mourut
à Paris, le !i5 mai 1778. Cet artiste
crut pouvoir introduire dans la sculp-
ture les procédés de la peinture. Son
pèrel'ayant empéchéd'aller àRome,
l'étude de l'antique ne put éclairer son
goât et retenir son imagination déré-
glée. Il affectait même beaucoup de
mépris pour les chefs-d'œuvre de
la Grèce. La sagesse des anciens
n'était à ses yeux que de la faiblesse,
et leur simplicité de l'impuissance.
C'est avec de telles idées qu'il mit en
vogue ces poses théâtrales, ces com-
positions symétriques et guindées,
ces airs de tête maniérés qu'on était
convenu d'appeler de la chaleur et
de l'elTct. Il semble fuir la simplicité
antique : lors même qu'il doit rendre
une action tranquille, il tourmente
ba figure, il Tenveloppe, il la perd
sous d'amples draperies, dont les
plis anguleux et multipliés cachent
entièrement le nu , et ne laissent à
l'artiste que le mérite du ciseau.
Ainsi I^moyne ne doit être consi-
déré que comme un exemple de la
dégradation où tomba la sculpture
en France , à l'époaue 011 il vécut ,
et comme un écueii k signaler aux
jeunes artistes. P-s.
LEM
LEMOTNE (W-Bik
MoYNE , dit) , musicien et c
siteur, né le 3 avril 1 75 1 , à ]
petite ville du Périgord , ap
musique sous son oncle, m^
chapelle de la cathédrale d
gueux. Il partit à quatorze an
l'Allemagne, où il étudia la c
sition sous Graun et Kimbe]
y composa plusieurs morce<
circonstance , entre autres, à
un Chant d'orage , qui eut
grand succès , dans l'ancien o
Toinon et Toinette , et qui li
un riche cadeau du prince-rc
Prusse , la place de second m<
musique de son théâtre, enfin
neur d'être admis aux conc
grand Frédéric. Étant allé à
vie , il y donna le Bouquet
lette y opéra en un acte, dans
delra ta Madame Saint-Huberti
entreprit l'éducation théâtral
SAiifT-HuBERTi.)En 1 782,Lei
de retour en France , fit \
l'Opéra f^^cfre, paroles de Gi
On applaudit , dans ce coup c
quelques chceurs , une belle
trois ou quatre morceaux de
mais des cris continuels et
rants , de lounls efiTets d'har
ne parurent qu'une exagérati
principes de Gluck ; et Léo
ui s'était annoncé comme u
e ce grand maître, fut d<
par lui. Il profita de la cr
et , pour adoucir cette âpi
style qu'un long se'jour ei
magne lui avait fait contra
médita , pendant trou ans , 1
titions de Saccliini et de I
et donna Phèdre, à la fin de
Cet opéra , dont le poème est
HofTmaD , eut un brillant
« Ija facture des airs et des
» paghemcnts, dit Grimm,
» citatif, sensiblement imité <
a
p I
• éHidon, tout prouTe qrie \e roo-
'amSTur . abîtjranl sou sv^t^me
tfom-jir . de Tti-ule iï-ilienn^ . ao-
• mx q-.i'il avjit cru d»^voir f>n
»A*ipirr dan* Electre, a Pour *e
pcrC^fioEiripr encore d.jn^ la me-
tkfti^ 1^11 lui ;«vait «i Lira r^ri««i.
LmoviK fit un vova;:e ea luii^;
ff . a ^on rrfour. il «tonna . en i ^H^V
la Prétendus et .Vephlé. Le su'.rrt
Miviaxit du premier de ces ouvra ;:e5.
^ e«t li^us le ç!cnre bo>itfuD . et
djDt l'î* p*rulc> ^orit df Korh''ja de
i'JubiAnues. a <Jé«^rrne U critique.
Aiirnn u[«Ya. depuis trente hOs. n'a
rte plus M>uvrrit r^prp^ente. Le se-
<«jnî qijjf^i liiielra'^edie 1 vriq-ieHniit
H, Hokimuk a ronip^jv- le p<itrme .
>tef sa mi.v*ite a la pompe du Np'T-
l*'^te et ^ l'interf'-t du dviuywnioui ,
pitt« qu'a U mti«iqiie. nii Ton rmiiva
Ki«.uii9 de chant ((ii^ llan^ Plu-'lrc.
Yji i"«i*i, L^movne (il îiiner au
•fct'TT.e rh«*i!r»" - wver rMrj;f.,r /«?$
f*» mmirrs et le ^fnulin, ronipo*i-
•i .•: -kZ-e.ji'lr . *[ni r-'jirni.int n'a p.:s
'^^r. ;e ^ iilr ni fi'nri;:in.'ililr ; ;ivrc
«luilant «t M. Andrirnx - Louis
î \ f'Ti hiî^pte, <{(inl U lllll^lqlle, à
1 »\»ftt.M II li'"» .iir* i\t: îmIIi'I. parut
pr*"*; • a'i*"! !r.,i-"ip qiir Ir pfjrrne.
Kj l 'o ï, li donna un \\\o\ti'r Kavarf.
/.: "î ta . [►^îr^lf'i lie (i lilLinl, >!ir
!• -* • ,^ i! • rO|>fri. ou il fit jjinrr,
•■•I i "'I t i-î ï7'ji, 'U'sit piiTcs de
- .-i.*' ••■• *». ^lilluvh h Marathon,
•-• I ■•rt't' l'i fwren'. i.iiiin . il lioniia
. •»,. •'■•- l'V-. Ir-i II Il/Vf i7 //rt.'WrVfr,
5- V'"! •'»:'• l'^fiiimr c\ I»» f'om-
r- -*^ / •/. . «j'iif \v jM'ii (Ir siirrrS
*'r-,'.'. jr.«»àv«i (j-i'^riin.'i^in itioM lie
I -r.-i-ij»- f Mfnjn»-!!! .lif a «i'i'pJiisrr. Il
« '.,■.'.. .:.•» I-< 'j'- it'* '.i'r'».' !'• S" ni
• . - -Il Ui'i'n- d»' rOpora , à
LEM 7^
e^te de* rrîn--r"^rTr^ *£* :::? !-"::s
Pa:i>i«* 3; •i»'fn'r* î-y'.ii.'Sii!
troi* V ivrj.î-? r.iri\*-:r.*-* : .V-.:''.
'^'i !e £*:rr<ieur r-, -i.V#r, liril-^-? :-
P-ttr^t . :ii i:r^:: *?:*» r-r^r»»?.:-':-: a
l'Ope: -t. «i '.a r:i- ir-ii- :é:..-i::.~
n'e-'i? ra? ^^î-^ ••■.::?-;":>?. t^ z"^'.
dans ri;i"^r»'Ji* de* M*ri *-Pi3'^:.-;
.>'»/.«/* .V«?rv'fl . i.''j la yfzl^lifi.i.
paternelle, pir-.i'** de Brfr.v i?
Re^v dit le C:uii.i JaiTi-^s ,
m
pur*:e rppele^ ea x^fi». ^r n.-ri r*-
pr^s^niee. parrp q-i't^ile nVtiit r»*
>elr»n le» circoa-taa-re* ; rf»! !'/;Vt/'*c
Femmes , pande^ de R'*rH-.a d-r
Chahannes. d<''Dt les rrp*'titi 'n< f î-
rent interrompues par li in-Tt Hu
compo'iiteiir. — Lemot.-ve Oîliriel ,
fils aine dn prp'o'dcnl. héritier dune
partie dp «es tal^^uts. et bon pimiste,
a laisse des sonates, des romances,
it l'opera-romique dp V Entresol,
qui fut joue au tlieatre des Vari»fte'<.
Se a Berlin .en i -- j . d'»ni premiP:*
maria'^eqiipson |"-r«^availroiilrarl''.
il est mort coniinc lui a P^hn, I»;
J juillet iSi '». A-T.
LKMPKlir.rR ' Co>MA5Tix\
l'oyez I.MPf.p.i.i P..
i.KMCKT PiErBE, "î arrhiterîp,
naquit a Dijon, en ijf)i. Apns
avoir appri'i les rnallnfinaliqucs daiï^
sa villp natale, il Ptudia ranhitfM-
ture civile et militaire, et donna des
priMivps de sa cajarîtp dans cette
drrnirre science, en fortifiant, par
ordre du cardinal Maza ri n .plusieurs
villes de la Piianiie. Il fut rharî^tf
d\Khevpr IVî^liN? du V.d-de-Grâce
a Paii'», depuis le pivniipr enlablc-
meiit jusqu'au sommet de IVdilice.
r/est de lui qu'est la façade, furmrV
des deux oj- 1res coriulliij'n cl cïhu-
p iM'.e. aiisM q-.e les fenêtrrs ornrV-»
de baluslres, sc'parcVs par flrs niclie^
de colonnes auxquilles on reproclir
74 LEM
uD goût trop mesijiiii). Il donna en-
suite les plans de Toglise des Petits-
Pores, près la place des Victoires;
elle fut commencée en 1 658, par Li-
béral Bruant, et terminée par Gabriel
I^uc. Lemuet donna également les
plans du {;rand château de Luynes et
de ceux de Laigle et de Beauvilliers.
Il mourut à Paris, le si8 septembre
I O69. On a de lui : I. La Manièrede
hien bdtirpour toutes sortes de per^
sonnes, dédiée au Roi, lO-iS; réim-
primée en i663, in-fol. , avec ])lu-
sicurs fig., plans et élévations des plus
beaux bîtimcntsctédi/îces de France.
IL Traité des cinq Ordres d" ^archi-
tecture dont se sont sentis les anciens,
traduit de Palladio, augmenté de
nom^eUes inventions pour l'art de
bdtir, avec des obsen^ations du tra-
ducteur^ Paris,' iGa6; réimprimé en
1641. IIL 1^5 Règles des cinq Or-
dres d'Architecture de fignole ,
augmentées et réduites de grand
en petit t Paris, iC3'i, in-4". P-s.
LENiEUS(jEAN-CAwuT), arche-
vêque d'ipsal , naquit en i573,à
licnna, bourgade à deux lieues d*Up-
sal, et se distingua, dès sa jeunesse,
par son ardeur pour l'étude. Ayant
fait plusieurs voyages, il obtint d'a-
}>ord la chaire de professeur de lo-
gique, et. peu après, celle de profes-
seur de théologie àUpsal.Le prince
palatin Charles Gustave, depuis roi
de Suède , passa deux années dans
sa maison pour faire un cours d'é-
tudes, et les parents de ce prince
furent si satisfaits A?s soins que lui
avait donnés le professeur, qu ils en
exprimèrent à celui-ci leur recon-
naissance de la maniera la plus flat-
teuse. Devenu archevêque d'Upsal,
en 1047 ' l-'Cna'us occii|>a ce siège
))endant vingt-deux années, et mou-
rut le 'àH avril iG6<), âgé de q6 ans.
11 couronna ChTistiuc : peu après il
LEN
fut appelé à placer la conront
la tête du prince dont il avait c
l'éducation ; et ce prince étant
en 1O60 , il fît la cérémonie d
obsèques. Parmi ses ouvrages ,
citerons : I. Logica peripatei
Upsal, i633. IL Tractaius de
tate et excellentid christianœ
gionis, iliid. i638. IIL Trob
sons funèbres en suédois. IV. <
mentaria in Evangeliutn Joha
et inActa apostolorum, dont J
Fabricius donna une nouvclh
tion , en 1 7 1 3. • C - j
LEN AIN ( Louis et Antoi
frères , tous deux peintres , n
rent à Laon,vers la fin du xvi<
clo. Ils travaillaient toujours ei
ble , cl ils ^'exercèrent avec s
dans tous les cenres de peio
mais ils préféraient traiter des
nés familières, telles que des tab
des cabarets, des mendiants, et
talent qu'ils déployèrent dai
genre, les place au nombre de
tistcs qui l'ont cultivé avec le )>1
succès. Le tableau de leur conc
tion que possède le Musée du Lo
et qui représente le Maréchai
rant et safarnille,ittul soutet
parallèle avec ce que l'école flan
a produit de mieux dans le mém>
rc. C'est une scène d'intérieur écJ
par le foyer ardent d'une forge
let en est'très-piquant et très-jusi
Fersonnages ont tout le nature
ou aime a remarquer dans ces s
de tableaux, et celui-ci est peiol
vigueur et transparence. Ant et
Lenain furent admis à l'acadcn
peinture. Tannée même de sa
dation. Plusieurs églises de
])Ossédaient autrefois un assez [
nombre de leurs tableaux ; la
jMirl ont péri , parce qu'ils é
])eints sur des impression:» de g
et que les couleurs peu eui\h\
Lr:y
ibns leurs demieis temps,
lent comme çî elles eussent
: détrempe. LeMiL<«'c du Louvre
daût encore un dv leurs tableaux
sur bois , et représentant un
%e tenant une chandelle ; il
été tire' de la galerie de Mec-
■oGiv-SchiKeriu, et il nous a
•pris , en 181 j. L'amitié avait
!^ de:;\ frères pendant toute
rie : la mort ne put tes scjiarer;
ipirrrcnt a drux jours ac dis-
, â:i mois de mai \('}\S. —
ieu Ll^ \i.t , frère des preVé-
.%* adonna conimf* eux a la pein-
On a peu de détails sur sa vie ;
.it seiilrment qu'il fut reçu mom-
ie larafli-mic de peinture, en
r Cemps rjue ses deux aînés, et
r:jlav.< romni'* eux tous les
^ i\f fM'intnn*. Le Pi tri mit tlii
rai '/iizan.'t, '•■-;•' Ton vov.iit
ff»!*. f 1.4 lis |t > siîji-s cle l'.irado-
r'Liit iie lui. Il iiiounit en
.N \!N î)'iM Vu niii. , ii#- à
. !r «"i urirs l'ijo , e't.iit Çn-io
•i'i s^x.iiit Tilleinorit : il i\:[
s .1% It *\i'M\ (le sou aioMJfSOiis-
:i il i |v.irleinrnt ,et se fil iriii.ir-
il.«ri-» «>.i i' iirie^^si- ji;ir l;i viv.i-
!•' s. tu i-opzii. et MiifiMit par lUie
!^îî-lie ri siurrre. A pris ii\oir
iu*' \f-s, i-rjdis . il entra d.iiis l.i
". .«timi de S.iiii!-\ irttir. tni il
* r •sjinif i.ii niKili-lf de nc'ni-
* i. {H'ii i itit il ne M'r|ii\,iit IMS
^ lî-- i»'i » \ .ni" 1rs ni' II. 's s.icH'<s ,
» • •[►'fi 'il ' ! irrftt ••Slij^e'N fl'i'ni-
* r I I ■!"» if- \t'i.iv \ liiirn* s.i h*'-
;•• •*. i: ■■ l 'lî j»iii •!•• t-Mii|iN .iprès
iîiî'^.« d' > '.:■ \ <i î"i |»oni eri-
d'iri-» • I !li' .i- Il il «ppe , nû
;•■ dr I". . 1 . « I. .::<i . '.'lilir eelte
r:Pi' ■ -.« ■ I* »i lii !■ MM*. !/.ii'-
i' . '.^ I*' nîi\«* teul I
»*•
c. ' -^-ciu ; m »i>
LE\ 7-1
Lenain y persista , et prononça av.%
VŒUX en iGGçi. Il avait une pro-
fonde vénération pour Tabbé de
Uancc ; et ce grand rcTorin.itcur lui
donna souvent des m.ii'ques de sou
estime particulière ; il le nomma
sous-prieur, cl le chargea de présider
les conférences du cl)a]»itre. Le sue-
cesseur de Rancc \ouIut apporter
quelques changements à la règle : 1).
Lenain s'en plaignit, et le nou\el
abbé lui ôta le droit de parler dans
les assemblées des religieux. L'hum-
ide et docte solitaire partageait son
temps entre la prière , Tétudc et
la pratique des austérités; ni r«igc ni
des maladies fréquentes ne piu'ent
diminuer son zèle. A la suite d'une
indisposition grave , il se rendit a
Teglise pour remercier Di<*u de «^a
guerison ; mais tandis qu'il e'iait eu
juièrcs , il fut saisi d*un voniisse-
nu-nt de sang. On le transj)orla
dans sa chambre, et il y expira quel-
fpies heures «i près, le ri déceu!Î)iT
1713. Ou a de lui : L Essai de l hi . -
toire de V ordre de Citeau.i., tiré d*' s
a n n aies de l 'ordre et de dii*ers tiutns
//i » t oriens , l'a li s . i ( h )( » e t a 1 uiees s 1 1 i v .
() vol. in-rji. Celte histoire , eVrii»'
iivee simplirilé et onction , remplit
h* dessein qu'avait formé D. Lei!.ii:i,
tle procurer à ses confrères une lee-
tiiro instructive et édifiante. II. l/o-
inêlies iitr plusietrs chapitres du
f/mphète Jèrêmie , Paris , 1^)7 »
170), •*. vol. iii-8'\ 11 avait I.iiv^é
eu luaniiserit une suite à cet ouviM;.'e;
elle n'a point élt' pul»liee. III. n.' de
J. Le Butitillirr di' llanrê , ahhê d*'
la Trappe ,\Ut\\v\\ , i 7 1 "i , "^ vol.
iii-i'>..(>tle\i'- ii'.i point été pidili'*e
telle qu'elle éf-iil sortie de l.i plniii'î
de n. Lonaiii ; re'iiileiir y a .ijonh-
dillèrenls tr.uls s.iiiiiqnes , t^^^ -in-
ronveiiaiits d.iiis un on\r.i.;'' d'- rc
•,;enre.ïV. Z^'. r/i/'fi^ Wr\//ro, l'un sur
â'
76 LEN
l'état du monde après le jugement
dernier ; et l'autre |ur le scandale
qui peut arriver même dans les mo-
oastereç les mieux règles ; Paris ,
i-jiS , in-8°. L'éditeur est d'Arnau-
din, moine et docteur de Sorbonne ,
ui a fait précéder ces deux opuscules,
'une Vie de l'auteur. Lenglet Du-
fresnoy lui attribue encore les Be-
lotions de la vie et de Ia mort de
quelques religieux de la Trappe;
Paris y 1 704 , 4 ▼ol. in-i!2 ) mais on
sait que ces relations sont de l'abbé
de Rancé. D. Lenain a laissé en ma-
nuscrit une Histoire des martyrs
des premiers siècles , et des Eléva-
tions à Dieu , pour se préparer à la
mort, Jja Fie de D. Lenain , qu'on
Tient de citer , est superficiel] e et
écrite d'un style diffus; elle est suivie
d'un Catalogue des relipeux morts k
la Trappe , depuis 1667 jusqu'en
1714- On }>eut consulter \e^ Mémoires
de Nicéron , t. ix et x , et le Moréri
de 175g. W-s.
LENAIN ( Sebastien ). Fqyez
TiLLEMONT.
LENCLOS ( Anne de ) , plus or-
dinairement appelée Ninon , naquit
à Paris , le i5 mai 1616, de M. de
Lenclos , gentilhomme de Touraine ,
et de M^^'. de Raconis, son épouse ,
d'une famille noble de l'Orléanais.
M™«. de IjcucIos voulait faire de
Ninon une dévote; mais M. de Len-
clos ^, homme d'esprit et de plaisir,
se chargea lui-même de l'éducation
de sa fille , et donna une direction
toute différente à ses inclinations.
Ninon perdit ses parents de bonne
heure : dès l'âge de quinze ans , elle
se trouva maîtresse d'elle-même , et
d'une fortune que les dissipations de
son père avaient considérablement
nfduite. Elle mit son bien à fonds
perdu , et se fit , par ce movcn , un
revenu suffisant pour vivre dans l'ai-
LEN
sance , et même pour aider y
soin ^ ses amis : die sut écoE
sans avarice , et dépenser sai
fusion. Plusieurs fois elle fut 1
chée en mariage ; mais elle
sait trop l'indépendance poi
tracter un engagement. Elev)
les principcsles moins sévères
avec des sens fort vifs , elle i
toute entière aux plaisirs de 1'
Nous n'entreprendrons po
l'apologie d'une conduite si
tenue. En renonçant à la pri
vertu de son sexe, Ninon
doute perdu une grande parti*
droits à l'estime ; mais s'il n'
permis de chercher k excu
torts, il doit l'être au moins •
tre sous les yeux du lecteur
qui peut contribuer à les faif
moins rigoureusement. M. d
clos, professant ouvertemen
curéLsme le plus relâché « avai
k sa fille des préceptes de
qu'il ne confirmait que trop
manière de vivre ; et l'on sai
influence exercent sur nos idée
actions de toute la vie , les c
et l'exemple des personnes
présidé à notre éducation ,
lorsque ces personnes nous
chères , et que leur doctrine a
nos goûts , au lieu de les coo
Abandonnée fort jeune à sa
volonté, entourée de mille
teurs que lui attiraient ses cl
flattée d'inspirer de l'amo
pouvant s'empêcher d'en r
elle - même pour des homi
réunissaient presque tons, au:
de l'esprit et du corps ^ l'ét-b
grande fortune ou d une haii
sance , comment Ninon se sej
défendue contre tant de sédu
Elle y céda sans résistance ; 1
elle fut faible, elle ne fut po
Quoiqu'elle eût le tort très-£
LEir
Tainour, non comme mi
mais comme nne sensa-
Toît point qnecetle espèce
~i»me , qui aurait pu reii-
choix les plus honteux ,
m mi îamais fait faire un seul
têÊÊt la plus délicate eût pu dë-
'• La bstc de ses amants est
il B*y figure aucun
, pour son konneur, on soit
dTT voir inscrit : ce sont les
ÙêM^ les I^ Rochefoucauld, les
les Col^ j , les Villar-
,lei Sévigné , les d'Albret , les
, les Geney , les d'Effiat,
~ les La CUtre , les
y les Gourville , etc. Ce qui
■jyut une prodigieuse dif-
oAre Ninon et les autres
fH , comme elle , ont fait
IbfuMwr une sorte dejirofession ,
^(■1 ^'clle ne trafiqua point de ses
bsHn. Par inclination , par ca-
e par Tanite' , elle les
ardait eu par don à l'amabilité' ,
shtc « à la celeliritc ; mais ja-
elle ne les Tendit à la richesse.
poussait , dit-on , les scrupules
4i daintëressement jusque -là , que
can dont die arait satisfait les
doirs , perdaient le droit de lui
faire aecepter les dons les plus Ic-
pen, GcJle qui reielait les présents de
lamoar comme im salaire ofleiisant,
n*cUit pas faite pour retenir les dé-
pôts defamitie; et tout le monde
connaît le trdit de probilë relatif au
ééfàn et Gvurrille. ( FoQrez Gour-
▼UJ.E , XVI II . 'ioj , note 'X, ) Ni-
non ne trahissait poiut ses amants :
clic ccsMÏt dr li^ aimer , et le leur
disail. Ce ne fut que pour se soiis-
trawe aux fatigantes importunilés
dr b Ch-jtre , qu'elle lui sidls ce fa-
meux Lillet , où elle faisait de tous
iet serments C4;luî qu'elle était le
malins en état de tenir , It serment
LEN 77
de n'en jamais aimer d'autre de sa
rie ; et elle ne se crut pas liée un seul
instant par un engagement si térné*
raire. On sait que , dans le moment
même où elle manquait à la foi jurée
de la manière la moins équivoque ,
elle s'écria plusieurs fois : Ah ! le
bon hiUet qua La Châtre l Volage
en amour , mais non point perfide y
Ninon était en amitié d'une cons-
tance à toute épreuve. Ses amants ,
en cessant de 1 être , devenaient sts
amis ; et c'était pour toujours. L'a*
mitié était le seul sentiment res})ec-
table a ses yeux , et elle en remplis-
sait religieusement tous les devoirs.
Tous ses contemporains s'accordent
à la peindre comme la plus sédui-
sante des femmes. Sa taille , disent-
ils j était pleine de noblesse , de
grâce et de volupté : sa figure n'était
pas parfaitement r^^ulicre^et n'avait
pas ce grand éclat de beauté qui
frappe d abord ; mais l'examen y
faisait découvrir une foule d'à -
crcments et de finesses qui la reu-
daicnt préférable aux fi{;urcs les plus
correctes et les plus éblouissante.''.
Les charmes de sa pcrsoimc se con-
servèrent si long-temps , ils dimi-
uuoreut d*unc manière si lente et si
eu sensiLle,qu'ellc prolon^^ea le dou
e plaire et d'exciter le dcsir jusqu'à
uu à'^e oïl les autres femmes sont
fort licureuscs de ne pas exciter
le dégoût. On prétend qu'à quatre-
vingts ans elle inspira une forte pas-
sion à l'abbé Gédoyn. Voltaire ne
rejette [Vis entièrement cette anec-
dote , comme quelques autres ont
fait ; mais à l'ablH» ôédoyn il subs-
titue l'abbé de Chàteauneuf , et il
rabat dix aunées de l'i-ige attribué à
Ninon qiuuid elle fil sa dernière folie.
Au compte même de Voltaire, c'est
encore avoir poussé bien loin sa car-
rière amoureuse. L'abbé Fraguier ,
l
rn
LES
qui n'avait connu Ninon que dans un
âge très-avance y disait que « qui-
» conque voulait faire attention à ses
V yeux , pouvait y lire encore toute
1» son histoire. » Chaulieu exprime
autrement la même idée : » L'amour,
)> disait-il , s'e'tait retire' jusque dans
» les rides de son front. » L'esprit de
Ninon ^ aussi agréable que solide ,
n'était pas moins célèbre que ses
charmes. Elle s'était formée de
bonne heure par la lecture de
nos meilleurs écrivains : à dix ans ,
Montaigne et Charron étaient ses
livres lavons. Elle parlait avec
facilité l'italien et l'espagnol. Elle
évitait avec un soin extrême le ridi-
cule, si commun parmi les femmes
qui croient être , ou qui sont en effet,
plus instruites que les autres, celuide
faire parade de leur savoir. Mignard
se plaignait de ce que sa fille , depuis
comtesse de Feuquières , manquait
de mémoire. Fous êtes trop heu-
reux , lui dit Ninon , elle ne citera
point, a Son entretien était doux
» et léger , dit l'abbé Fraguier : la
9 contrariété la blessait , mais il n'y
i> paraissait pas. » Elle n'avait pas
négligé les arts agréables ^ elle dan-
sait avec grâce , chantait avec goût,
et jouait très - bien du clavecin , du
luth , du téorbe et de la guitare. Tant
d'agréments réunis ne pouvaient man-
quer d'attirer chez elle l'élite de la
cour et de la ville. Les hommes les
plus distingués par la naissance, l'es^
prit et les talents , lui faisaient une
cour assidue. Des mères ambition-
naient pour leurs fils l'avantaged^étre
admis chez Ninon, près de qui ils se
formaient aux mamères et au ton de
la bonne compagnie. Cette faveur n'é-
tait pas accordée indistinctement à
tous ceux qui la sollicitaient; un mé-
rite reconnu, ou d'heureuses disposi-
tions pour en acquérir, étaient , avec
LEN
la probité, les seuls titres qui p
la faire obtenir. Ninon n'y fut t
pée qu'une fois. Ala sollicitatioi
de ses meilleurs amis, elle avait
senti à recevoir chez elle un ]>
mond, dont l'éducation ne 1
point honneur. Il se signala b:
dans lé monde par tous les gen
ridicules. On apprit à Ninon
allait se vantant partout d'ave
formé par elle. Je suis comme .
dit-elle , qui s'est repenti d
Jônné l'homme. Dégoûtée de 1
guérie de Chapelle, qu'elle a va
tilemeut voulu corriger de cet i|
défaut , elle finit par l'exclure
maison. Chapelle offense jur^
pendant un mois entier , il ne s<
cherait pas sans être ivre , e1
avoir fait une chanson contre I
Il tint parole. On conçoit sans
que les nommes , moins scruj
dans lem's liaisons de tout (
aient recherché avec empres&
la société d'une femme , dis<
mot , d'une courtisane charn
et se soient , en quelaue sorti
un honneur d'y être admis : mi
des femmes , à qui le soin d*
réputation commandait à cet
la plus çrande réserve , n'aiei
rougi d'être ouvertement les
de Ninon , voilà ce qui étonni
raison, voilà ce qu'on ne peut
quer que par un mérite vraimc
traordinaire dans la personne
faisait ainsi passer par-dessus h
scils du plus sage préjugé. Ce
supposer aussi que N inon metta
sa conduite autant de décence
ricure qu'il en fallait pour q
femmes honnêtes ne fussent poi
barrassées chez elle de leiu:
nance.lt^^^dc laSuze,de Casi
de la Ferté , de Sullv , de Fii
de la Fayette, etc., nurent liée
elle d'une véritable amitié. £
t contracte une plus étroite et
intime encore avec M™*, de
ilenon « lorsque oellc-ci nVtait
madame Scarron. Parvenue
lîte des grandeurs , cette dame
'oposcr à son ancienne amie de
ger dr rie , et de venir auprès
r a la cour. Ninon refusa. Ce ne
4» la seule fois qu*eUe sacrifia
rtune ec la faveur à son amour
le repos et la liberté'. La reine
ttine fît en vain mille efforts pour
nener avec elle à Rome. Elle dit^
irtiat , qu'elle n'avait trouve' au-
femme en France qui lui plût
stque VilUiStrr y inon. C'est dans
»nwrsation avec cette reine, que
D qualifia les précieuses, de j un-
ies de l'ainour. Plusieurs beaux-*
ts du temps , plusieurs écrivains
: diflînf^ucfs , la céle'brcrent en
c et en vers. De ce nombre furent
ron . Regnier-Desmarais , l'abbé
hitcauneuf et Siint-Evrcmont.
miirr p^rtAj^eait ses adorations
r ellrr et la fameuse duchés^; de
arin ; tout le monde connaît son
rjoatroin :
I-"*itJ»lg«ai« d 9*f nat-ir*
A C*ri«* lava 4« Ninon ,
IV la «»!iipir J Kpir m»,
f • i^ U ««riu J« C«t»a.
bnmm:ipe plus flatteur encore
r t\U' . t'est b* ras que Molirrc
Ht A^ *on esprit et de sou "oût :
ut, dit-on , sur tous ses
r^jj:^. l/imme il lui avait lu un
*vii Tartuffe, elle lui raconta
iiv^fitiirr qui lui p'iait arrive'e avec
' Hrr^f .1 jK'u pri'S de la même es-
'.Molirn*rapporteqii'rllc lui avait
«• le fM^irtrait dciet homme avec
roulf.Mirs ^ina lu relies et si vives,
.**"»* pir-re n'eût pas ele' faite ,
r «lirait j iiniis entreprise , tant
•• vruil I rii UKMp'ible de rien
:r^ --ir le the.iiriMraussi parfait
1« 1 irtullc de M*l^ de Lcndos.
LEN
:q
Tout porte à croire que Ni non appar-
tenait à la secte d'£)picui-e, non-seu-
lement par son amour pour la vo-
lupté , mais encore par sou indiiio-
rence pour la religion , si toutefois
ce n'était que de riudillcrencc. a Si
» vous saviez, dit M"»^ de Scvigué,
» comme elle dogmatise sur la reli-
J» gion , cela vous ferait horreur. »
Un jésuite, ayante dit-on^ essayé de lui
I trouver quelques-unes des véiilés de
a foi, et n'ayant pn en venir à bout,
finit p«r lui dire : Eh bien! Made-
moiselle f en attendant que vous
soyez convaincue , ojfrez toujours
à Dieu votre incrédulité. Rousseau
a mis ce mot en épigramme. 11 parait
que Port - Royal entreprit aussi sa
conversion , sans plus de succès.
Fous savez, dit-elle à FontencUe,
le parti que j'aurais pu tirer de mon
corps: je pourrais encore mieux ven-
dre mon ame ; les Jansénistes et les
Molimstesse la disjmtent. Un de ses
amis refusant de voir sou curé dans
une maladie, elle lui mena ce prêtre,
à qui elle dit : Monsieur , faites votre
dt:voir;je vous assure que,quoiquil
raisonne , il nen sait pas plus que
vous et moi. On cite d'elle plusicuw
réflexions profondes ou ingénieuses.
Elle eut , à l'âge de viugtnieuxans,
une maladie qui la mit au bord du
tombeau. Ses amis déploraient cettv
rigueur du destin qui la faisait périr
dans son printemps. Ahl leur dit-
elic , je ne laisse au monde que des
mourants, F^lle disait quebpiefois :
La beauté sans ^dce , est un hame-
çon sans appât. — Je rends ^race à
Dieu tous les soirs de mon esprit ,
disait-elle un jour à St.-Evremont ,
et je le prie tous les matins de me
présenter des sottises de mon cœur.
Elle ])i-etendait « qu'une femme seii-
M sée ne devait jamais prendre d'a-
» niant sans l'aveu de ^on cœur , ni
8o LEN
i> de mari sans le consentement de
)> sa raison. » Ninon avait le talent
des yers ; mais elle en faisait rare-
ment usage. Le grand-prieur de Ven-
dôme avait tente inutilement de se
faire aimer d'elle; outré de ses refus,
il mit ce quatrain sur sa toilette :
IntUgne d« met feus , iadigns de met Unnea,
J« renonce «ana peine à tve feibUe appee i
Mon amour te piHait «les charme*|
Ingrate , que lu n'arais pat.
Elle y repondit par cette parodie :
Inacntible à te* f^nx , ineonaible è tec larmes.
Je te voit renoncer é met faibles apptUt
Mais «t Tamour prête dot eAarntÊÊ ,
Pourquoi n'rneapruntaii'tupar?
Le bonheur dont jouissait Ninon
fut trouble' par Taccident le plus
affreux. Un fils qu'elle avait eu de
Villarceaux, ignorant qu'elle e'tait
sa mère , devint éperdument amou-
reux d'elle ; et lorsque voulant mettre^
fin à celte fatale passion , elle lui eut
rëvelële secret de sa naissance, l'in-
fortune jeune homme alla se poi-
gnarder de désespoir. Son autre fils ,
nomme la Boissière , fit une espèce
de fortune; il devint capitaine de vais-
seau , et mourut à Toulon en i^S'i ,
âge de 75 ans. Tout le nibnde sait
que Voltaire fut présente à Ninon ,
au sortir du collège , par l'abbe de
Ghateauneuf , et qu'dle lui laissa par
son testament deux mille francs pour
acheter des livres. Ninon mourut à
Paris , dans sa maison de la rue des
Tournelles , au Marais ( i ) , le 17
octobre 1706, à l'âge de quatre-
vingt-dix ans et cinq mois. On a écrit
Plusieurs fois sa vie. ( F oyez Bret et
lAMOuas. ) Voltaire , impatienté de
voir paroitre tant de mémoires sur
elle , dit : « Si cette mode continue ,
it il y aura bientôt autant d'histoires
» de Ninon que de Louis XIV. » U
reste d'elle un petit nombre de lettres
(1) 8oa «ppaitemeDt • M «OBtervi tel qu*elle
t'avait arraa^è.
LEN
adressées à St.-Evremont , qui
ensevelies dans le volumineu:
cueil des œuvres de cet auteu
qu'on en a extraites pour les ii
mer à part , d'abord en 1 75 1 ,
cédées de Mémoires sur Ninon ,
bues à Dourxménil , ensuite ai
collection des lettres de femm<
lèbres, publiée en i8o5 par Lé
Gollin. Les lettres de Ninon so
marmiablesparle naturel et l'elt
simplicité du style. On lui atti
sur la foi de l'abbé de St.-Lég<
petit écrit, intitulé La Coquett
gée , qui a été inséré dans la <
tion de Léopold Gollin , ensuit
une réimpression, faite en i8o(
prétendues Lettres de Ninon dé
clos au marquis de Sévi^é ^
*l'auteur est Damours. M. de
jeune a publié, en 1 789 , io-S*
'Jt vol. in - i!i , une Correspon
secrète entre Ninon de lEt
M. de ViUarceaux et Mada
Maintenon : c'est encore un 01
supposé. Voltaire a mis en coi
sous le titre du Dépositaire , '
de la cassette rendue à Gourvi
il a consigne plusieurs anecdo
lativcs à Ninon , dans une Let
fait partie de ses Mélanges
raires. A-<
LENET ( Pierre ) succéda
septembre \63n , à son j)ère, '
Lenet, conseiller Itu parlem
Bourgogne , et devint en 1 G4
cureur-gcriéral pt^ le même
ment. Il y réunit, en 1646, la
de procureur-général à la ti
marbre de Dijon. Lenet él
particulièrement avec le coi
Bussy-Babulin , qui nous a c(
une jolie épUrc de leur comp
adressée à M. et à M"®, de S<
dans le mois de mars 164^
dernière parlant de Lenet à i
dans sa lettre du 5 juin 16I
Î-EN
iir de V esprit comme douze;
eccn'vait à Biissy, ie \\x jaillet
: c J^ai vit M. de Lam, fils
■otR pauvre ami I.*cuet, avec
nous avons tant ri; car jamab
le fut une jeunesse si rianle
' U Dotre, de tontes les façons.»
abandonna Bussy - Kabutin
u disp^râce , comme on le voit
UB fragment des mémoires de
ci. inséré dans uie note de la
634 ^^ Tëdilion que Fauteur
t article donna , en 1818 , des
« de M"**, de Sèvignê. Devenu
ni. Bnssy ne pardonnait pas; aus-
c ivconcîliêrent-ils jamais. Gon-
f sans un autre point de vue. Le-
est pas ctran{;er à l'histoire. Sa
le était depuis long-temps at-
e à la maison de Gondc' ; et ce
cette recommandation puis-
, qu'il dut , sous la régence , sa
lulion à la place de conseiller-
L Anne d\Vulnclie le choisit
rtrc l'un des inlciidants de jus-
poli cr et finances , |M>udAUt
ê'^e de Paris, en lOiç). Les
:r* lU- Oihile et de Conti, ayant
nr:*-3 avec le dur de Longiie-
. Ir UT bi'au-fnTc, le 18 janvier
>.Lenf*t,(]ui était alors en Bour-
^.louimcuçu a travailler sour-
phI pfiir leurs intérêts ; puis
t Vfii'i a Paris, il cat ordre de
^ente «le qui 1 ter nriie ville. Il se
Il a Cfaaiitilli, où Irs deux priu-
rs dt Coiiilé sVtaient retirées
le jt.*uiie il lie clc Buurbun. Le-
ieviut le chef de leur conseil;
■ fut lui qui détrrnjiua la jenuR
cr>v» de Gunde à se rendre avec
d%a Mnntrohd.rhàtrau-fnrt du
i . i|ui ;ip|>.'irt4'n<iit au iiriure sou
i. J.»- it'i II \U"> (rvc'nenuMils au\-
^«•-•'(^ retraite douiu lieu , et
r.iijjii (]!*(' l'f'poUNC d:i '^raiid
ic exerça dan» U \dlc de lt*Ji-
LEN 81
deaux, appartient tout entier à This*
toire de cette princesse ; Lenet en a
trace' le tableau, dans les Mémoires
qu'il nous a laisses suri* histoire des
guerres civiles des années 1G49 «'
suivantes , et qid ont été publiés ,
en i^ 119, en deu\ volumes in - 12 ,
sans indication de lieu. On lit dans
la Bibliothèque des auteurs de Bour-
gogne, qu*un parent de ce magistrat,
conservait une copie de ces mémoi-
res , qui était plus ample que l'im-
primé. Lenet n'est pas un écrivain
élégant ; mais son récit porte le ca-
ractère de la franchise, et il rapporte
beaucoup de circonstances qui sans
lui seraient restées inconnues. Il mou-
lura Paiis , le 3 juillet 1G7 1. Un de
^*'*)ères , mort en 1676 , était
\ sous le nom de Vabbé de la
foire; c'était un homme d'esprit
dont M'"", de SeSigné nous a con-
serve quelques mots heureux. Il
avait uu autre frère nommé Phi-
lippe, qui était général de l'ordre du
\ al - des-Choux , en Bourgogne. —
Philibert-Bernard Llnet, chanoine
régulier de Sainte-Geneviève, profes-
seur en théologie, dans l'abbaye de
Saint- Jacques de Provins, et ancien
abbé du Val-des-Écoliers, purent des
précédents, naquit à Dijon, le 114
août 1G77; il était lilsdc Phililjert
Lenet, conseiller au parlement de
Bourgogne. On a de lui VOraiaon
Juntbre de François d'Aligre, abbé
commandatairc de Saint -Jacques de
Provins, Palis, 171'^ , in-i'i. Il est
auteur de l'Avertissement qui est à
la tcle du traité des Frincijtes de la
fui chrétienne , par Duguet , Paris ,
1730, in l'Ji , aiiAsi que du Témoi-
gnage au sujet de M, Du guet , qui
^e trouve dans le recueil des letties
que M'"*^. Mol fit imprimer en 1734,
et qui est dédié au père Leuet. il
uiomut tu 1^4^» Viri»
6^ LEN
LENFANT (Jacques) , ministre
Srotestant, né en lOOi , à Bazoches
ans la Beauce , commença son
cours de théologie à Saumur, sous
Jacques Gappel, et alla le continuer
à Genève. Il passa, en i(>84, à
Heidelberg ; et Tannée suivante, il
fut nommé chapelain de Télectrice
douairière palatine, et pasteur ordi-
uaire de l'église française. Dans le
mois d'octobre i()88, il sortit pré-
cipitamment de Heidelberg, parce
qu'il craignait les troupes françaises
qui venaient d'entrer dans le Palati*
nat , sous le commandement de Tu-
renne, et se rendit à Berlin, où il
commença , en 1689 , à exercer les
fonctions de pasteur , qu'il copjii
de remplir pendant près i
rante ans. En 1707, il fit un
en Angleterre , et prêcha devani
reine Amie , qui 1 aurait pris pour
chapelain s'il avait pu se résoudre
à renoncer à Berlin. En 1 7 1 o , il f ut
agrégé à la société de la propaga-
tion de la foi, établie en Angleterre.
Il visita Helmstadt en 1712 , et
Leipzig en 1 7 15, dans le dessein de
compulser les bibliothèques , et d'y
découvrir les livres rares et les ma-
nuscrits dont il avait besoin pour
composer ses ouvrages hbtoriques.
Le !i mars i7'247 l'académie des
sciences de Berlin le reçut parmi
ses membres. Il mourut d'une at-
taque de paralysie , le 7 août 1 728.
La reine Sophie Charlotte l'avait
nommé son prédicateur; et à la mort
de cette princesse, en 1705, le roi
Frédéric - Guillaume le prit en la
même qualité. Lenfant fut aussi
membre du consistoire supérieur et
du conseil français, chargé de diri-
{;erles affaires des réfugiés. On a dit
oue, dans ses écrits, l'on trouvait plus
de modération que dans ceux de ses
confrères. Il est vrai que l'irapar-
LEN
tialité la plus étudiée règne
histoires ; mais dans ses c<
ses , il n'est ni plus juste
modéré que les autres mini
peut voir dans Niceron , t
ta liste de ses ouvrages ,
bre de trente-cinq. Nous inc
les suivants : I. Considérât U
raies sur le Livre de M,
intitulé : Examen des ra
ont donné lieu à la sépan
protestants, Rotterdam , i
8**, L'auteur n'avait alors q
trois ans. II. Lettres cfu
Saint Cjrprien aux confe:
aux martyrs , avec des re
historiques et morales, Am
1688, in-ici. III. De in,
veritate, Genève, 1691 , in-
une traduction latine du
Malebranche. IV. Histoii
papesse Jeanne , Jidèlenu
de la dissertation latine
Spanheim, Cologne, Am«
1694 , in-iïi. Desvignoles,
eu beaucoup de part à cette
en donna une seconde, I
i7'2o , in-ia, a vol., et y
ques additions , avec le <
ment de Lenfant. (Avertis
braire. ) V. Histoire du a
Constance, Amsterdam, 1 7 1
fig. Leclerc écrivait à la
gnon , à l'occasion de cet (
« M. Lenfant vient de publ
» toire du concile de Consti
» l'on verra bientôt k Par
^ trouvera , non-seulemeE
» coup de travail et d'exj
» mais encore de sincéril
» modération. S'il n'y a^
» mis son nom, on ne d(
9 assurément pas qu'un mil
» l'auteur de cet ouvrage.
V à souhaiter que toutes le
» res s'écrivissent avec li
» calme et la même retenue.]
LEW
Alt l'abbe Bîf^non ne pensait pas
IM-â-fait de même. 11 accuse Len-
fiai, éUus une lettre qu'il lui adresse,
^«roir laisse trup paraître Tesprit
àt parti et ja haine contre VéejUse
tmkoUqur. i G)rre«p. Mss. ) L (fdi-
tien de 1 ^ 'J7 , Amst. , 'i toI. in-4'** ,
fvoiqae plus soignée, est luiu d'être
parfaite. VI. y^pologie pour l'auteur
de t Histoire du concile de Cons*
tance contre le journal de Trévoux,
dv mois de d^embre 1714 f Ams-
terdam , 1 7 iH , iii-4*'- Vil. Histoire
dm comâHe de Pise ^ et de ce qui
s'est passé de plus mémorable de-
fois ce concile jusqu'au concile de
Constamce^ Amst., 17:24; Utrecht,
1731. a ToL in-4^. 11 y a, à la (in,
me dèrlaration de Charles VI con-
tre le due de Bourgo^e, et une justi- •
firatioa de ce prince. VIll. Histoire
de Im guerre des Hussites et du con-
cile de Bdle , Amsterdam , 1729 ;
L'tfrrht , I73i , a vol. in-4°. La
Ti-uve de Taulour avant prcs^ide' à
l'impression de cette rdilion , y joi-
(rut. d'âpres la vulontc deLcnfant,
U dis^rt^tion dr lirau.sfibre.wr les
j4dMmit^t de liohsme, IX. Traduc-
Wm du .yout'cau-Tfstatfwnt , Oi'cc
dei remarques et d'amples préfa-
ces 4^rr BpJH^obrej , Amstenlam,
171'j. i viil. in-J**. X. Poggiuna,
çAi la vie , le caractère , les senti-
nrnit «-f Us bons mots de Fonce,
Fiorrntin . ui^ec Vlùsèoire de Flo-
rence . rrrite par le Pogge , et un
Ho^lémeni die diverses pièces im-
f^rt ntr's. AfTi^erd.iTn. 17U0, '». vol.
intj Oji froMVp quelques Ictlii-s de
f^n£ant. l'i '^njcl de cet ouvr;ij!;e,
d»n« d'-^ journaux littéraires. XI.
S^ze sermons snr dis^ers textes ,
Am*vr!4m, i-^ïH, in-H'». XII. Et-
lLf'h^q:ie f^ermanîqit/*, ou Histoire
li>-aîre de V •Allemagne et des
jajidu Sord depuis f/ÀO jusqu'en
LEN 83
1740 (avec Beausobre, Lacroze,
Mauclerc et Fdrmey), 5o vol. in- 1 a.
Xlll. Journal littéraire d'^llema-'
gne , de Suisse et du Nord { avec
les mêmes), 1 vol. in-S®. Lenfant a
aussi donne' beaucoup de pièces dans
la Bibliothèque choisie de Leclcrc ,
et dans les Nouvelles de la Répu-
blique des Lettres. Il e'tait en cor-
respondance avec les principaux per-
sonnages de son temps, d'.iguesseau^
l'abbe Bignon , dont nous avons eu
occasion de voir le Mss. , Baylc, Cu-
per* etc. Leibnitz l'avait soupçonne',
mais injustement, d'avoir e'crit con-
tre V Harmonie préétablie. On trou-
ve un Me'moire historique sur Len-
fant , en tête de la deuxième édi-
tion de VHistoire du concile de
Bdle et dans la Bibliothèque ger-
manique, tome XVI. L-B-E.
LENFANT ( Alexaudre-Cuar-
les-A.nne), je'suite, célèbre pré-
dicateur, naquit à Lvon, le G sep-
tembre 17*26, d'une famille noble,
orij;inairc du Maine. Il fit ses pre-
mières e'tudes chez les jésuites de
cette ville , qui développèrent se*»
heureuses dispositions pourlesscien-
ces et pour la pieté. En 1741 , il fut
admis au noviciat d'Avij^uon,ct, peu
d'annc'es .-iprès, envoyé' à Marseille
poury professer la rhc'torique. Son
début dans la carrière de la prédi-
cation eut tant de succès , que ses
supérieurs nfsolurent de l'y fixer
exclusivement. Les prineijiales villes
de France renteiidirent avec la plus
graudc satisfaction^ et surtout avec
beaucoup de fruit. A [Vlalines^il cou-
q;iit, par ses prcdi* ations ,a réglise
catholique , un niinisti-e anglican ,
ami d'Youn};. La suppression de sa
société, consommée en 177 i> lança
dans une nouvelle .spliire le père
L'-nfant, alors àj^é de quarante-sept
ans : il était l' ornement du cloître ;
I
84 l'ElV
il ne fut pas déplace dans le monde,
où il continua le courj de ses bonnes
œuvres et les fonctions de son apos-
tolat. Plusieurs souverains s'empres-
sèrent de l'attirer auprès d'eux. Les
philosophes eux-mêmes assbtèrent
à ses discours. Le père Lenfant prê-
cha plusieurs stations à Lunëville, à
Vienne et à* Versailles. Diderot etd'A-
lembert le suivirent pendant un ca-
rême entier à Saint-Sulpice; et après
un Sermon surlafoi, le premier dit
à l'autre : « Quand on a entendu un
» discours semblable, il devient dif-
» ficile de rester incr^ulc. vCeux qui
ont entendu i'abbc' Lenfant, convien-
nent qu'il electrisait son auditoire,
non parla pompe du de'bit, mais par
rharmonie de sa voix, par son air
de conviction, et par la force de sa
composition. En 1791, il prêchait
le carême à la cour; mais il fut oblige'
d'interrompre la station par'suite de
son refus du serment à la constitu-
tion civile du cierge'. Le 3o août,
1 79a , il fut conduit à la prison de
r^bbaye; et le lendemain , il com-
mença , pour ainsi dire , ses dispo-
sitions testamentaires , en remettant
à im huissier l'argent qu'il avait sur
lui. « Le 3 septembre, à dix heures
» du matin, dit un témoin échappé au
p massacre , l'abbé Lenfant et l'abbé
» de Rastignac , panu-ent dans la
» tribune de la chapelle qui nous
• servait de prison; il s annoncèrent
V que notre dernière heure arrivait,
» et nous invitèrent à nous recueillir,
» pour recevoir leur bénédiction.
«> Un mouvement électrique , qu'on
» ne peut définir , nous précipita
w tous à genoux , et les mains join-
» tes , nous la reçûmes. » Après re-
gorgement de plusieurs prêtres , du
comte de Montmorin et des Suisses,
l'abbé Ijcnfant fut appelé devant
IVspèc* de tribunal que les meur-
LKN
■tricrs avaient établi. En le vo;
paraître , le peuple demanda <
tût épargné. Les bourreaux le
chcrent ; on lui criait de tout c
Saupez-vous. Il était hors d
foule, et dcjà même dans la ru
Bussy , lorsque des femmes le
hirent , en disant indiscrctemi
C'est le confessear du Roi ! I
saisi de nouveau et ramené à l
baye; il lève les mains au cic
profère ces paroles évangéliqucs
dernières qui sortirent de sa bou
Mon dieu, je vous remercie de
ffoirvous offrir nia vie, comme
avez offert la vôtre pour moi,
met à genoux , et il expire sou
coups des assassins. Quelque te
auparavant , les administrateur
police et de surveillance , cons
par Maillard sur le sort desti
l'abbé Lenfant, répondaient d
Mairie: « Nous déclarons au pei
» qu'il importe beaucoup à l'in
» public que l'abbé Lenfant soit
» serve ; mais qu'il ne soit pas
» en liberté ; au contraire ,
» étroitement gardé. » Voulait-^
sauver ? cela est vraisemblable,
le délire dans lequel étaient plo
ces cannibales, ne leur permit p«'
prendre des mesures pour par
à ce but. Nous avons de l'abbé
faut : L Oraison funèbre du I
phin, père du Roi Louis XV
prononcée iiiNanci, en 1766.
Sermons pour V Aident et p&urlt
rêmey Paris, 1818, in-ia, 8
IIL Oraison funèbre de M
Belzunce , évéque de Marsi
• prononcée en latin , et impr
avec une traduction française, i
in-8<>. Quelques personnes lui i
buent le Discours à lire au cor^
sur le projet d'accorder l'état
aux protestants; mais c'est k te
est du P. fiouieaii. Le P. Lenftiit
LEf
«ftdBnneiit Tun des plus grands
^Ridicaleurs de son temps : ses ser-
■«os paraissent n'avoir ]>as cepen-
imA oLtcDu y après l'impression, le
fwcc4 que semblait annoncer sa re'-
fmatioD. Sa famille en conserve
près àt ^o^ et une correspondance
!▼« son frère. L-b-e.
LENGLET DUFRESNOY (Nico-
las^ , né â Beauvais , le 5 octobre
itr\,ùties études à Paris. Il était
ocore sur les bancs de l'école et
daa« sa seconde année de théologie,
kjflsf{u*a Fâge de vingt-deux ans, il
ému dans la carrière des lettres
par BO opuscule qui fit quelque bruit.
U astres écrits qu'il publia sur des
jn^rcs analogues donnaient lieu
de croire qu*il se livrerait a la théo-
logie, quand li*s circonstances le lan-
cèrent dans la carrière diplomatique.
En I "^05 , il fut premier secrétaire ,
pour les langues latine et française ,
de la cour de relrctrur de Cologne,
Ja»eph Clément de Bavière, qui rc-
fudait a Lille. Se trouvant daus cette
Vàlle lorscpiVIlefiit prise par le prince
Eii;:riie. L(*iiglct lui demanda et en
•btint un Muf-conduit pour tout ce
qw appartenait à U couronne élcc-
Wrale. Sa position lui donna occa-
Mon dr déjouer l(*s projets de quel-
ques ranenii» di* la France, a La dc-
• ccMivrrte la plus iin]>ortante qu*il
• Ll . dit Micliault, fut celle a un
• capitaine des portes de Muns, qui
• df^.iit livrer aux ennemis, uuu-
I v-ulrm«-nt la ville 'Lille) , mais
• rTiroFf \*\ «lericurs de Cologue et
■ de brfvi^re qui s'y étaient reli-
» rés.... 1^ traîitc fut convaincu et
« rompu vif. * Le même IVlicliault
raconte «pr« u 1 7 iH , lors de la cdus-
pr.iiivin de Ollamare (/^o^t'z (ihi,-
kAjfttu ,tom. VII, pag. r)<>'>etjo^ ,
l>^,:!«-i Dufresnoy fut choisi par le
u t ^ r c |M > u r pcué tier ce Uc iut ri -
LEN
85
giie. li ne voidut se charger, dit-on ,
de cette commission peu délicate ,
que sur la promesse qui lui fut faite
qu'aucun de ceux qu'il découvrirait
ne serait pnni de mort. Ce serait
donc eu qualité de mouton qii*il au-
rait été mis k la Bastille dès le mois
de septembre 1 7 18, comme prévenu
d'avoir faliriqué, au nom du parler
ment, nn Mémoire au duc du Maine^
C'était la première fois qu'il habi-
tait cette prison. On raconte qu'il y
fut mis dix ou douze fois; il y a
erreur au moins de moitié. L'ab-
bé Lengfct fut conduit à la Bastille
{)our la seconde fois en 17 '^5 ; pour
a troisième , en 1 743; pour la qua-
trième, en 1730, à cause de sou
Calendrier histoHifue; pour la cin-
quième et dernière fois, en 1751 ,
parce qu'il avait écrit au contrôleiir-
gcuérai une lettre qu'on trouva inso-
lenle( i ).Sur la (in de rannéei7'Jti,il
était allé à V icnnç ; il y vit J.-B. Rous-
seau,et le prince Eugène, à la biblio-
tlièquc duquel il fit quelque augmeii -
tation. Sou séjour en Autriche avait
oflusqué la cour de France ; et à son
retour , eu 1 7*23 , il fut arrêté et dé-
tenu six mois daus la citadelle de
Strasbourg. Il paraît qu'en i7'> j , il
fut pendant quelque temps eufernié
à \ inecnnes. Toutes ces coulraiiélés
ne Teiu péchèrent j>as de se livrer an
trdv<nl et à des recherches uiiun-
tieuses. Sa fccondiu» a de quoi élon-
ner. <c H eût, dit Michault, joui d*uii
» destin jilus heureux , seh»n nolr^
» façon de |>enser , ef non selon l.«
n sienne, s'il d'il yoidn ou phitôts'il
» eût pu profiter des circonstance."*
{\) On ajiiiitff qu'arrouluiuc aux vi»ilc»
di* «fluîfi!. «le 1h i>olirf . cl on conimi»*-»»*
d avance \r* molil», ildrmtndaiMranqwiUr-
i.ient - »a sirvanle . m boîlc de Uiliuc il une
.ii*iiii«r. pui» •».- rcti>urn.int v»:r^ l>li^iiaii. :
. U. ri;»:n. Uuait-il . r iui'. • vv» iTurr- -^
86 LFxN
» hctimisos où il s*élatt trouve , et
» (les protecteurs puissants que son
» m cri le et ses services lui avaient
V acquis; mais son amour pour J^in-
» dépendance e'tOMfTi dans son cœur
» la vuix de Tambition.... 11 voulait
» e'crirc. penser, agir et \ivre lihre-
» ment, il dépendait de lui de s'at-
» tacber ou au prince Eup;ène, ou au
» cardinal Passionei , qui aurait dc-
» sire de l'attirer à Rome , ou à M.
» Leblanc, ministre de la {guerre. Il
» refusa tous les partis qui lui furent
» proposes : Liberté, liberté, telle
» etail sa devise. Dans ses dernières
» années même , où sou grand âge
« sollicitait punr lui un loisir doux
» et tranquille, il aima mieux travail-
» 1er et rester seul dans un logement
» obscur, que d'aller demeurer avec
)) une sœur opulente qui Taimait, et
» qui lui oflrait cbez elle, à Paris,
n 1U1 appartement , la table et des do-
» mestiques pour 1q servir.... Toutes
» ses études e'taient tournées du côte'
» des siècles passes; il en atlècttit jus -
» qu*au langage gothique : Je veux ,
» disait-il, fVr^/VYi/M: Gatiloisdans
» mon style comme dans mes ac-
» fions. Malgif' su vaste érudition ,
» il est tombt* dans des erreurs gros-
» sières. On Taccuse même d'avoir
» trompe' a iLssi souvent qu'il se trom-
» ])ait , ne se faisant aucun scrupule
» d'écrire le contraire de su pensée
9 et de la vérité qu'il connaissait
» parfaitement, lorsqu'il était pousse
» par quelque motif particulier. On
1» retrouve dans ses nt>tes et dans ses
1» jugements la mordante causticité'
« de Guy Patin; et , comme rien ne
» pouvait re))rimer la pt'tulancc de
» sa plume, un le voyait sans cesse
» aux prises avec les censeurs. S'il ar-
9 rivait qu'on lui rayât quelque en-
p droit auquel il fùtattacné, il le nf-
v tablissait à Timprcssioai Depuis
LES
» quelques anne'es , il s'appliquait k
» la <>]iimie : on prétend même qu'il
» cherchait la pierre ])hilosopha]e.
» Parvenu à l'âge de quatre-vingt-
» deux ans , il ]>erit d'une manière
» funeste, le i() janvier i^55. Ea
» rentrant chez lui, sur les six heures
» du soir, il ])rit un livre nouTeaa
» qu'on lui avait envoyé'. G'c'talent les
9 Considérations sur les rés^ohuions
» des arts, parle chevalier de Mehe^-
» Qan; il en lut quelques pages , s'en-
» dormit et tomba dans le feu. St%
» voisins accoururent trop tard pour
» le secourir ; il avait la tête prcsmw
» toute briilee, lorsqu'on le retira
» du feu. » Voici le catalogue de ses
ouvrages : I. Lettre à MM, les
doyen , syndics et docteurs en thêth
lo^ie de la facidté de Paris, i 6q6 :
elle est signée des lettres £. B. T. S»
MM. D. L. et P. , c'e^t^i-direenuffoiif
en théologie sous MM, de Lestocqet
Pirot , et est relative à la denoncu-
tion faite à la faculté' de the'ologîe de
Paris , du premier volume de la Fie
de la Sainte f^ierge , trad. de l'ori-
ginal espagnol, attribuëà la mm Bla-
rie-de-Jesus. II. Le P. Clouseil ayant
repondu à cette I iCttre, qui d'ailfeun
fut censurée par la Sorl)onne,fjcn-
glet publia un nouveau Mémoire sur
le même sujet, et ë<'rivit , le ^^cjuin
iCxyr , une Lettre en latin au P. Ma-
thieu, prieur âoa Ctrnif^s dcfcliausses
de Madrid. III. Traité historique ei
dogmatique du secret inviolable de
la confession, 1708, in- ri ,de 3a8
pages, non compris la pn*facf. L'au-
teur y a joint une addition de 109
jKiges. Une seroiulr édition du tout
panit en 171 ^, in-i'i. On y mit un
nouveau frontispice en 1 7 1 S. L'ablx?
Lenglet parle d'une e'dition de i*33.
IV. Mémoires sur la collation des
canonicats de V église de Toumay ,
17U , 17111 et 1713, in-8^ V.i/c-
lUf pour étudier Vhistoire , avec
m atioLtfue des principaux histo-
riems. 1 7 1 i , 3 vol. in-i a ; cinquième
éditiMi , 1 7'29 , 4 ^<>1- in-4^- Ou cxi-
im OB 5Î <;raiid uombre de cartons ,
^ le reciu-il des morceaux suppri-
■ëf formait uo iu-4®. assez épais.
le marquis d'Argens dit que tous ces
OftoBs sont conservés dans l*ouvra^e
it fieyrr intitulé : Memoriœ histo-
ncfKniîcœlibrorumrariorum. Cette
fd«ioo in-4*^- « <1^ 1 7'^0 1 est préférée
à celles du même format qui pa ru-
ral eni 7 3 5 et eu 1 737. Il faut juin-
drr a toutes les trois un Supplément,
1710, 1 vol. in-4^. ; maison préfère
l'fditioo de cet ouvrage en i5 vol.
ift-ia, Paris, i77''>; elle est sans
canes , mais Drouet a (ait des au^;-
■ratations au Catalogue des his^
tehems, qui en occupe les cinq der-
oic» volumes , et qui est encore le
fkvê complet que nous ayons en f ran-
^ùs : quant à la Mêt}u>de , etc. elle
a Tieilli, comme cela devait être; on
f^ut néanmoins encore la consul ter
s ^Lt fruit. V I. Methotie pour étudier
la géographie , avec un catalogue
de» caries géographiques , îles re-
lations , vqi agies et descriptions les
plus nécessaires pour la géograplùt\
T 7 { r» , I vol. in- rj ; réimprimés à
A'UAt^rdam . 171K, 4 volumes in-
I i . avec diverses remarques con-
tre le réi'iseur : c'était ainsi qu'on
drM'&iit l'alibé Len^k't, dont Tou-
vr^sr en efiet nVtaît , daas la pre-
mière éfhtion , du moins pour le
fftui* . que U M (nivelle Orographie
du I*. M.irtineau-du-PlrsNis. Dnixit-
»•• rvlition, I7'i(>, ;"* vol. iu-i*ij
trii«ji me éditiou , 1 7 j'* « 7 vol. in-
11. FInfin . Drouet et Barhrau-La-
hnivt-re en donnÎTcnl une édition
«Lr.« U<fii»*lle ïN lin-ut des auj;mrn-
Uli> n» .1(1 l'atalo^ue, 17^)8, 10 \ol.
ib-u ; et c*e>t la plu^ c»timcc. VIL
LEN 87
Tables chronologiqties de Vliistoire
universelle y i7'-i<), quatre grandes
feuilles ouvertes , réimpr, en 1733.
VIII. Description de la fête et du
feu d'artifice tiré sur la rivière au
sujet de ia naissaiwe du Dauphin »
1 73o , in-4*'. IX, De Vusage des ro-
mans, avec une bibliotlièque tics ro^
mans, 1734, '^ vol. in-iu, pu]>liés
sous le nom de Gordon de PerceU
On trouve à la fin du premier volume,
1^. TEpitre dédicatoire de la nou-
velle édition des poésies de Régnier,
sous le titre d! Eloge historique de
M. (J.-B.) Rousseau, satire si vio-
lente contre ce grand poète, <nie les
états-généraux eu ordonnèrent la sup-
pression ; •À*>, Lettre au marquis de
Fénélon , à Toccasion de la suppres-
sion de la pièce précédente. X. 1 His-
toire justifiée contre les romans ,
1735, in-iu. Lorsque licnglet ap-
prit qu'on lui attribuait V Usage des
romans, et qu'on le Llàmait, il prit
le ])arti de travailler contre son pro-
pre ouvrage. Hérault, lieutenant do
police , lui ayant dit qu'un libraire
de Rouen, détenu à la Bastille, l'avait
a.s^uré que l'abbé licuglet étaitlc vcri-
talile aul(Mir de l' Usage des romans;
qu*ou ne pouvait se dispenser de flé-
trir cet ouvrage scandaleux , et d'en
j)unir réorivaiu: ttCommeut se pour-
» rail-il, Monsieiu*, répondit Len-
» glet , que ce livre fût sorti de ma
» plume , puisque je suis actuelle-
» ment ocoujkî à le réfuter ? « Dans
V Histoire jiistijiée , il fait en eflèt
d'asseA boiuies sorties contre l'au-
teur de V Usage des romans. Les
journalistes de Hollande furent <lu-
jM.'.'» de ccttelines.se. « L'Usage des
» romans f disent -ils, amuse ; la sin-
» gularite' des |M>usées , la lil)erté ,
» reujoueuïeiil du style plaît ; V His-
M tnirejttstiJîéevM une souree «l'eii-
V nui. On comparciait vuloulicrs
88
LE^
« le premier aux Lettres provins
» ciates, et le second slu^ Entretiens
V efEudoxe et de Cléanthe.... En-
» fin , au libertinage près , on aime-
» rait mieux avoir écrit une seule
V page de F Usage des romans que
» toute V Histoire justifiée, »Ces deux
ouvrages ont e'ië rëimprime's en Hol-
lande. XI. De Viisage et du choix
des livres pour Vétiide des belles-
lettres , avec des catalogues raison-
nes des auteurs utiles et nécessaires
pour se former dans les dii^erses
parties de la littérature , 1736, in-
11 de vingt-deux pges. Ce n'est
que le plan ou prospectus d'un grand
ouvrage que l'auteur préparait. XI L
Géographie des Enfants , 1736, iu-
i!2, réimprimcfe dans les dernières
éditions de sa Méthode poure'tudicr
la géographie. XllI. Principes de
VBistoirepour Véducationde la Jeur
ftesse y par année et par leçon , 1 736,
1737 , 5 vol. in-iaj le sixième a
paru en 1735; réimprime' en itSt ,
j 743 et en 175^1, 6 vol. in- ri. Al Y.
Lettre à V auteur des Observations
sur les écrits modernes , au sujet de
la Méthode pour étudier Ut géogra-
phie , 1 739 , in-i a de d I pages. C'est
une réponse ironique aux journalistes
de Trévoux , qui critiquaient sévère-
ment tous les ouvrages de Tauleur,
XV. Histoire delà Plùlosoplùe her-
métique, accompagnée d*un Cata-
logue raisonné des écrivains de cette
science ; avec le véritable Philalète,
revu sur les originaux , 1 7.4^, 3 vol.
in- 1 *i. L'auteur met Mo'isc au rang des
souffleurs. On ne sait au reste s'il
parJe sérieusement. Il eut toutefois de
inides critiques à essuyer. XVI. Ta-
blettes chnmologiipies de l'histoire
universelle , sacrée et profane,^'JJ^\^
îi vol. in-8**. ; Barbeau - Labniyèro
i-n donna une nouvelle édition , en
« 778, 2 vol. in-S'*. M. Picot a [hi-
LEN
bliéà Geiiève,eii 1808, des Tàbtette$
chronologiques, 3 vol. inS^, , qit*il a
rédigées d'après le travail de Lenglet
Dufresnoy, en les continuant juscpi'à
nos jours; mais elles ne dispeuest
Sas de l'édition de 1778 : il y a plus
'uue erreur dans les additions de
M. Picot. XVII. Lettres d^un pair de
la Grande-Bretagne sur lesaffîairtM
présentes de t Europe, i745^iiM^
aVIII. Calendrier historique pamt
1 * année 1750 avec l'origine de toutes
les maisons souveraines , 1 75o , in-
1 2. Ce petit ouvrage fut supprimé
par arrêt du conseil, du 3 janvier
1750 , parce que Tauteur y faisait
l'éloge de la maison des Stuart , ëU«
blissant que le prince Edouard était
le légitime propriétaire de la cou*
ronue d'Angleterre , et le roi George
un usurpateur. Au reste, on nese con«
tenta pas de sévir contre le livre; k
7 janvier on arrêta l'auteur, et,ponr
la quatrième fois , on le conduisit k
la Bastille. XIX. Traité historique eî
dogmatique sur les apparitioHs,iesvi'
sions et les révélations particulières f
avec des observations sur les Disser*
tôt ions du R, Pi Dom Cabnet, sur
les apparitions et les 'ei»enants, 1 7 5 1 ,
2 vol. iu-i 2. Il y avait rinquante-riiM{
ans que cet ouvrage était fait, lorsque
l'auteur, à l'occasion de celui de Dom
Cal mot, présenta le sien au public. 1) y
reproduisit les deux brocnures qu'il
avait imprimé(^ts eu 1696 , et divers
morceaux curieux, soit de lui, soit
d'autres auteurs. I^a préface du Trài«
té des apparitions est une des meil-
leures qu il ait com]M)sées. XX. Be»
cueil de dissertations anciennes et
nouvelles sur It^s apparitions , les
visions et les songes; avec une pré"
face historique , et un catalogue des
auteurs qid ont écrit sur les esprits ,
les visions , les apparitions , les son*
geset les soriilé'^es, 17 .'>a, 4 ▼^^
LEN
Ml. Auu sa prëCace, qui a i6a
MB, et forme un suppfe'ment à
tmna&t prëcedeot, il discute le
pHTCl le cuiitre sur les disions et les
tMfis , moins cependant en philo-
i«pfcequ*cn bistorieii. XXL Histoire
et Jemnme d*Arc , vierge , héroïne
<C wkmrtjrre d'Etat , suscitée par la
Pmndence pour rétablir la monur-
che française : tirée des procès et
mitres pièces originales tau temps ,
i^>3, in-i u, divisée en deux parties.
L «L'Ile d'Artis;ny ayant eu corn mu-
hicalÂoa d*uue Tie manuscrite de la
VuéU d Orléans , par Edmond Ri-
ckrr , en 4 vol. in-folio , voulait la
nduire à deux volumes in-rj. H
fnt prévenu par Tabbe' Len^çlet, qui
naît eu rouvra{;e de Richer à sa
diftpusition pendant trois ou quatre
B«i«. XXII. Flan de Vl/istoire gé-
mermltei particulière de la Monar^
chUfranraise , 1 734 , 3 vol. in-ii.
L'auteur devait donner une suite en
>qM antres volumes; on en a même
trouve la plns{;rande partie dans ses
ftapirr». aXUI. A'oiiveau traite de
Ùrf'graphie ( faisant partie de la
Science de la Cour ), 1 7 îa , a v. in-r.>..
\XI\. Lettres d'un Chanoine de
tdllr à un docteur de Sorfnmne, au su-
jet d 'uncprièrr hérétique y 1 7 o ^ ,i n-i • » .
L'aÏà^ I^n;;]ct a etc éditeur d'un
^ru'i nombre d*ouvra;;es. I. AfH'um
fe^tamenlum notis historids ilius-
traium ; su*'juncta est ChronoLt^ia
et Gror^raphia sacra, i7o.H,'2 tom.
UH'fff : r«*iin primes à Anvers, puis
a l'irL% . cil 1731 , et eiieore à Aii-
¥#T% . rn 17 i"» , 'X vol. iii-i(J. II.
JnrmjtsH Petavu fiatfonanum tem-
f<*ntni , ediliu noidbsima , 170 H,
4 f nrri<^ in- 1 u ; cilitiori t|iii fonrniillc
^ lé \àlr^, I II. Dinrnal romain inuiuit
m Iran- ais, a\*rr le latin à nUé ,
I- ."1 » Vi.'l. iii-i >. ; l.i tr.idiirtiim
cald? L.iiolt't. l\ . Histoire de la
LEN 89
Floride , traduite de Vespagnol de
Garcilasso de la Fega,nar Pierre
Biokelet, 1707, 2 vol. m - lu. V.
Commentaire de M, Dupuy sur le
traité des libertés de l'église gaUi-
cane de P, Pithou, 1715, 2 vol.
in-4^* Cette édition est précieuse par
le catalogue des canonistcs et la pré-
face de réditcur^mais cette dernière
pièce, supprimée par ordre du pro-
cureur-général, ne se trouve plus que
dans Irès^îeu d'exemplaires. VI. Imi-
tation de J, C. traduite et revue sur
l'ancien on ginal français j Anvers
( Paris ),i 7 3 1 , in- 1 2 ; ibid. ,1735, in-
8^.; cetteédit. est la meilleure. Jja tra-
durt ion reproduit le xxvi^. chapitre
du 3«. livre de Vlntemelle Consola-
tion française, ajouté par l'éditeur
au i^*". livre de T/niiVation JaqucUe,
selon lui, n'en aurait été que la version
latine faite par Kempis. Une autre
édition de la même traduction a
paru en 1737, Paris, in -ri; et
en 1 764 , avec des Prières à la (in
de cliaquc chapitre. VIT. Am?is
d* amour , avec les commentaires
de Benoist de Court, et V Amant
rendu cordelier à V observance d'a-
mour , par Martial d'Auvergne ,
avec notes et j;lossairc , 1 73 1 , 'i vol.
iu- 1 '.\, V 1 1 1. Réfutation îles erreurs
de Benoit Spinosa , par Fénélon ,
Lami et le citmte de Boulaim*illicr\ ,
1731 , in-iu. IX. Œuvres de Clé-
ment Maroty revues sur plusieurs ma-
nuscrits et sur plus de quarante édi-
tions ; avec les œuvres de Jean Ma-
rot y son père , et de Michel Marot ,
snnfds\ oie. 1731 , 4 vol. in-'f". ou
G vol. iu-i'i. \. Les Satires et OEu-
vres de Hègnier , 17 .33 , in - 4"'
( l'or, pag. 87 , n». ix , DcVusape
des Homans, ) XI. Le Roman de
la Rose ^ ^73^, 3 vol. in- r«.
( l^ojez l.ANTiN de DiMiiiiY. )
XIL la MçLSC dey f'd.'.îcs . avec
go LEN
V ordinaire de la M esse ^ i7.40.,in-i'î.
XIII. Catidli, TUndliet Propertu
opéra, Leyde ( Paris, Coiistelier ) ,
1 7.^ 3, in-i 'ij édition belle et correcte.
XIV. Mémoires de Cond*^, tom, vi,
ousuf/plem., 1 74^» in-4". C'est un re-
cueil de vin{;l-iuie pièces curieuses ou
rares. On Ta réimprime' en 1745,
soiLs le litre de Mémoires pour servir
à Vlùstoire de Charles IX et de
Henri ir, in-4" : on y a fait beau-
COU]) d'additions. XV. Lettres et AV-
gociations secrètes sur les affaires
présentes , 1 744 1 i'»- ' -*• C'esl'la suite
des lettres de V'an Hue, ambassadeur
de Hollande en France , dont la pre-
micrc partie p/trut en 1743. XVI.
Journal de Henri III,parl'Estoile,
'74i > ^^ Yol.iu-8<*. ; éililion belle et
bonne, enrichie de notes. ( /'. Etoile,
tome XIII , j)ac;e 449 ). XVII. Twi-
sicme édition de la Guisiade , tra-
édie de Pierre Mathieu^ 1 7 4 4 1 in-B®.
' \ 1 1 1 . Lu tragédie {le feu G aspard
Colign^' , par />. de Chantelouve,
1744 j in-8'^. Ces deux pièces font
partie (le rc'dition rappelée cinlessus
du Journalde Henri III ; mais Tedi-
teur en a l'ait tirer (pielques exem-
plaires à part. XIX. V Europe pa-
cifiée par V équité île la reine de
Hongrie , par Albert fan Ileussen,
1745, in- 1 •;►, . X X . Mémoires de Co-
mines , ^TIT-» 4 vol. in- 4". C/estla
meilleure rdiriuu : elle fut de'diee au
manfc.lial de Saxe; mais la dinlicace
a e'te' supprimée, et ne se trouve que
dansqutîicjues exemplaires. XXI. Lu-
iûi Cifcilii Firmiani Lactantii opéra
omnia , 1 748 , ■;i vol. in-4**. ( f^'ofez
J.B. I*i.BnL."vet Lactance. ) XXII.
Mémoires de lu Jtégence de S. -/. S.
le dur d' Orléans, par Piossens , nou-
velleeditioii , 17 Jî)* '^' vol. in - m,
X \ ï II . Métallurgie d'JlphnnseD '*r-
ha , traduite par (r os fort , i7'>î ,
U vol. iu-ri. XXl V. Cours de Chj-
^
LEN
mie f par Nicolas Le Fèvre , cin-
quième édition , i7/>i , 5 vol. in-ia.
XXV. Bibliothèque des Philosophes
clùmiques , nouvelle édition avec des
notes, 1740, 3 vol. in-isi. Andfé-
(Iharles Cailleau publia , en 1754 « le
tome 4*^. de cette collection. XXVI.
Recueilde Romans hist oriques,iy{6p
8 vol. in- 12. XXVII. L*abbe Len-
(;let a été éditeur du premier yoliime
des Nouveaux Mémoires d'histoire,
de critique et de littér, de d^Artiftnfr,
et y a mis une préface singulière.
Il a fourni des extraits a divers jour-
naux; il a fait VAvertissement des
Lettres choisies de La Rivière, pu-
bliées par Michault, et a ajouté dans
le corps de Touvrage , quelques-unes
de ses exclamations favorites. On at*
tribuc à notre auteur beaucoup d'ou-
vrages: I. La Catanoise, ou histoire
secrète des mouvements arrivés au
rajaume de Naples sous la reine
Jeanne , 1731 , in-i 'Jt. Il pourrait en
être Tauteur. II. Histoire de la Phi*
losophic païenne f 17^4. Ce livre est
de Burigny. III. Une édition de l'-^n-
ti' Rousseau , par Gacon. IV. /fti-
toire des Papes ^ 5 vol. in-4**. C'est
Bruysqui en est rauteur. V. LesPrin-
cesses Malabares , 1 7 34, in- lî , d ont
rauteur est Pierre de ïiOiiguenie.VI.
Une édition du Journal de Henri IV ^
par l'Étoile, 17^1 ,4 ^' tn-8*-
LVditeur fut P. Bouge, augustiu. Mi-
di ault de Dijon a donné des Mémoi^
res pour seivifà l'histoire de la vie et
des ouvra f*es de M, Vàbhé Lengfet
DufrerwY , 1 7 <> i , i n- 1 a. A. B-t.
LE^(;^ IC.H ( Godefroi ), savant
historien et publiciste prussien , na-
quit à Danlzig , vers i(k)o ; il s'ap-
pliqua , fort jeime , à Tétiid^ de la
pirisprudeiice , et fréquenta les plus
fameuses universités d'Allemagne, Il
fut nommé professeur dMiisloire an
gyuuasodc Dautzig, et & acquitta de
LEN
oqiloi avrc une rare distinction.
VTÎJit msuitp a la di{;nite de
Kc . rC mourut , en 1774 j dans
^aranré. On a de lui: I. Nach-
m Ëoul , etc. y c'est - à - dire ,
âb et ju^rmcnts sur les auteurs
i«pp^latius, année I7i3,in-i^.
'araic pas encore terminé ses
RI . flQr!iqiril publia cet ouvrage ,
i*est pi^rp qu'un esitrait de la
ioiHrfpie latinede J. Alh. Fabri-
II. Die Preussiihe BibUothek,
c'est-a-dire , Bibliotlu'que de la
<e ptilnnaîse , Dantzij; , 171B,
'. : r e«t un recueil de pièces bis-
pjes arec des notes intéressantes,
» nocires sur les liummes ce'lè-
<pra produits cette contrcfc ; il
pam di\ cahiers , termines par
table ;;eiie'rale des matiitres. lll.
rétchte , etc. , cVst-à-dire , His-
de la Pn»!(e polonaise , depuis
re 1 5'i6 jusqu'au rpçne d'Aii-
• II , nantzij; , r7'.i3-'|8, () vol.
F/L ; c'est «ne rmitiiiuatiun de
î^rirr de Gas|iard Srliiii/. : clic
irt ^•'time*'; on trouviMiiic bonne
€*«• des pn-miiT* volumes dans
4cta enidii. lÀp^fnsium, années
î ri 1710, IV. Pohusche G es-
hte , rie. , c'est- à-dire , Histoire
'<*biçwe . depuis l'origine de la
arrbir juvfu^â la mort dWii-
• 1 1 , f ei p/jp, 1 7 1 1 , in-H*». V. Jus
u-r<m rr-fifu' Polonia» , Dantzij;,
I, I tmI. in-S«».: ibid. i7*r)-(.iii^
I- 'm-H'*. ; traduit m franv<ii> ,
F«rmey , sons le titre de Mé-
-rt pi»>tr servir à Vhiitnire et au
' pti*Lc de Pnfo^nf . I.a Haye ,
I . in-i \.\ X.Jnspuhlicum Pnis-
^»i murj , ibid. 1 «j ',8, in-8'». \ 1 T.
ra « inventa -tn^usti lll , leii^is
j-nttirn 'n . mmmt'ntarin perpetuo
trata , ibid. I7<j'i. in-j'*, ; ou-
» «j\i:)ti'trMi lue'. On doit encore
u^io^. L l'édition de Kadluberk et
LEN
9»
de Martinns Gallus , îbîd. 1769,
et celle de l'Histoire de Prusse , par
Gasp. Schiitz , ibid. W-s.
LENGNICH ( Charles - Benja-
min ), numismate et antiquaire, de
la même famille que le précédent ^
naquit à Dantzig,en i^4'-2. Après
avoir terminé ses études, il fut promu
au saint-ministère, et devint arcbi-
diacrc de l'église de Sainte-Maae :
c'était un homme très-instruit, et qui
se plaisait à communiquer aux cu-
rieux le résultat de ses recherches.
Il fut l'un des rcdacteiu'S de la Ga-
zette littéraire de léna ^ depuis son
établissement en 1785, et y inséra
un grand nombre d'excellents arti-
cles, lia société allemande de Kœnics-
berg lui expédia , en 1 790 , un di-
plôme de membre honoraire. Il mou-
rut à Dantzig , le 5 novembre 1 795,
On a de lui : I. Bertrag zur Kent-
niss , c'est-à-dire. Mémoires pour la
connaissance des livres rares , et par-
ticulièrement de ceux qui traitent de
la numismatique , Dantzig , 177O ,
a part. in-B'^. II. Nachrichten zur
Biicher und Mûnz Kunde, c'est - à-
dire , Renseignements pour la con-
naissance des livres et (les médailles,
ibid. 17H0, 1789-, 'i vol. in-8*'.,fig.
III. IS^eue Nachrichten , cVst-à-dirc,
Nouveaux rcnseigneiuents pour la
connaissance des livres et des mé-
dailles, ibid. 1 78'>,, 'î part. in-8*». IV.
Hevclius oder Anekdoten und Nach-
richten , etc. c'est-à-dire , Hevelius,
ou Anecdotes pour servir à l'Iiistoirc
de ce grand nomme, ibid. i'j8o,
iii-B'*. Ol ouvrage fait très -bien
connaître cet illustre astronome. La
fie de (i. B. Lengnicb , écrite ]vir
lui-même, a été inî»érée dans le 1 3'.
cahier du Recueil de portraits par
Bock et MoMT. AV-s.
LENNEP ( jEAN-DA!tiF.L Va^ ),
ne en I7*i4 7 À Lcuwardc , dans la
91 LEN
Frise y publia , en i^ij, comme te'-
moiguage de ses progrès dans les
Icltres savantes, une édition du poème
de Goluthus , auquel il joignit des
notes pleines de goût et d'une éru-
dition élégante et choisie. Il obtint ,
Ters 1^52 , la cbaire de littérature
grecque et latine dans l'université de
Groningue, qu'il quitta, en 1768,
poar passer dans celle de Franeker ,
où u succédait à Gisbert Kocn. Val-
kenaer,qui avait été son maître, et
qui a consacré quelques pages à
sa mémoire, dit qu'il fut pendant
quinze ans professeur à Groningue»
magndcum laude. Il faut peut-être
diminuer quelque chose de cet éloge
donné par l'amitié dans les premiers
moments d'une peile douloureuse.
Lcnncpélait un homme fort instruit:
ses ouvrages le prouvent; mais il ne
parait pas avoir été un excellent
professeur : c'était (nous écrit-on, sur
la foi d'un professeur qui avait été son
confrère à Groningue ) , a c'était im
» homme fort aimable ( i ), un sa-
>» vaut fort instruit; mais donner des
1) leçons était pour lui un supplice.
V II soupirait toujours après le rc-
» tour des vacances , et en voyait
» arriver la fin avec regret. Avec de
» telles dispositions, qui, peut-être,
» étaient 1 effet de sa constitution
» faible et valétudinaire, tout savant
» qu'il était, il ne pouvait guère for-
» mer de bons disciples : aussi pas un
w homme tant soit peu célèbre n'est
» sorti de son école, excepté Schei-
» dius. ». Et encore faut-il observer
que Scheidius est surtout connu
comme orientaliste. Lcnnep , à qui
ce mauvais état de sa santé avait
rendu nécess«-iire l'usage des eaux
d'Âix-Ia-Ghapelle, y mounit le 6
(1) -SuiviiDt Ici •Jit'^iirs du Dictionnaire hit^
t<riiftr de* muti-if-rs . il ^tuit rmomiur po'ir
Ma hiLiloté •stfaorJia>iif »ur l« Aui«.
LEN
février 1771 , sans avoir pu :
la dernière main à ime éditi
lettres de Phalaris, que Valc
acheva avec les matériaux
avait laissés , dont N. G. Sch
fit les tables, et qui, après d<
délais, parut enfin en 1777.
édition fait le plus grand hou
Lcnnep, et nous paraît son vé
titre de gloire, toutefois ap
Observations sur Vannlogie
langue greôque et se^ Elytm
grecques , que Scheidius a p
après sa mort,(Utnech4i, 1790
in-8<*.) Quoique la doctrine d«
logie ait reçu , sous la plu
Lennep , une extension abusi
deux traités n'en sont pas
des productions trè^- marqua
d'une utilité réelle. Lennep av
1 73*2 , fait connaître quelque
de ses pensées sur cette matièi
un discours académique sur
logie des langues prouvée par
tes analogiques de l'esprit Ui
discours académique de Lenn
la sublimité de style dans !<
vains du Nouveau -Testaim
fourni à Klotz , le sujet d'un
que sévère, mais juste, que 1'
cherclicr dans le second vol
ses Acta Utteraria, B
LENNOX ( GUARLOTTE
glaise, distinguée dans les
et très-estimée de Johnson
Ri chardson, naquit en 17a*
père, le colonel James Ramsa
tenanV-gouverneur de New
l'envoya, à l'âge de i5 ans, cl
de ses tantes qui demeurait <
gleterre, et qu elle trouva, à
rivée, dans un état de folie
blc. Le colonel Ramsa v mouri
tôt après, laissant sans moyem
tence , une veuve, qui mour
même à New-York eu 1 "jCri
fille GbarioUc. On ignore 1
LEN
j,^ de celle-ci arec LciinoT,
m ^ U profession de son mari :
i pinît repriid.'àut qu'elle l'e'poiua
laf^^iBps après avoir perdu son
fBK, fl qu^elle pourvut à son entrc-
ÉB pewiuit cet estpace de temjis
MK le produit de ses compositions
taénîre». Elle a publié: I, Eu i ^5 1,
bs Mémoires d'Harriot Stuart, II.
\£ Ikm i^dchtate femelle j 175a;
4aaft ce dernier roman, qui fut très-
iiVBnbleiiieiit accueilli , le person>
lapr d'Arabeila est le pendant de
WB Qoirhotte. Le docteur Johnson
ccmii la dédicace au coAite de Mid-
Aacx. \\\, Shakespeare éclaira, en
s roL in- 1 11 ; Fauteur y en ajoint en-
Mile on 3*. Cet ouvrage renferme les
«miJlui ou histoires sur lesquelles
ks pièces de Shakespeare sont fon-
, recueillies et traduites des au-
origînaux; avec des notes cri-
, dans lesquelles M°>«. Lennox
les libertés que Shakespeare
en dénaturant beaucoup de
Cêits historiques, 1753-545 3 vol.
m- 13. IV. Mémoires de la comtesse
de Bercy, traduits du français, 1 7 >5,
i ToL in- 1 '^. V. Mémoires de Sulljr^
e-^alemenl traduits du français , 3
»wL in-4*., 1756; réimprimés plu-
sirtin fois, in -8®. VI. Mémoires de
Madame de Maintenons i7^7*
^11. Fkilaadre , drame pistoral ,
i-5-,in-Ô". VIII. Henriette , ro'
m*tk rstimé, en 3 vol. in-cj», 1758.
|\. Tkêdirt des ^npcj,du P. Bru-
«OT, en 3 vol. in-4*'., i759-<)o;lra-
(iiut «ous les noms du comte de Cork
et fJrrery et du docteur Johnson.
X. Muséedes Darnes^ e>pëce de ma-
pMn ou recueil termine eu 17O1 ,
3 vol. in-8^.. qui semble phitol un
«WTa|:e rntrfrpris ]Mr nécessité que
^r choix. XI. Sophie, romau en -à
T'it. m- 1 'j , inférieur à sa i>^. j^ni-
dwiioB ditttf ce genre ^ 1 76}. KII.
LE»
95
Za5a?{ir, comédie, dontlcsnjet était
tire de son roman d'Henriette: la
pièce tomba dès lai", représenta-
tion. XIII. Les Mœurs de la vieille
Cité, comédie représentée en 1 7''3 ,
authcatredeDrury-Lane {F, Chap-
MAWîf, t. VIII, p.Gi ). XIV.Lc romau
à'Euphémie, 1790,4 vol. iii-8». Ce
dernier ouvrage est le meilleur que
M"«. Lennox ait publié. Johnson a-
vait une telle opinion de ses talents
que , peu de temps avant sa mort ,
il déclara qu'il la regardait comme
infiniment sui)éiicureà madame Car-
ter, à miss Hannah Moorect à miss
Bumey. M. Hawkins a fait un récit
plaisant de la ccle'bration, par John-
son, de la naissance du premier en-
fant de madame Lcnnox, sa Fie de
Harriot Stuart: mais ce n'est certai-
nement pas son premier ouvrage; car,
en 1 747 1 elle piUilia des Poèmes sur
divers sujets. Cette dame passa ses
derniers jours dans la misôrc et les
maladies ; et elle reçut, peu de temps
avant sa mort, du Liiiêrary , fund
Society des secours qui la mirent à
Tabri du besoin. Elle mourut le 4
janvier 180}. v D-z-s.
liENOBLE ( EusTACOE ) , l)arou
de Saint - George et de ïenelière ,
s'était fait une assez grande réputa-
tion vers la fin du xvii". sirclc par
M>s talents et par les désagrénicnls
que lui attira i>a mauvaise rondiiito.
Il naquit à ïroyes,en 10^3 , d'une
bonne famille de robe , et fut pourvu,.
jcuiie,dc la charge de procureur exile-
rai au parlement de Metz. Sou gont
eicessii'pourleplaisirrentraînadans
des dépenses considérables , et, au
bout de quelques années , il eut dis-
sipé toute sa fortune. Il vendit sa
ch.'irge pour payer ses dettes ; et
comme cette ressource ne su f Usai t.
pa!>,il eut recours a des mo}ens liou-
teui pour se débarrasser de ses
i
94 LEN
créanciers. Accusé d'avoir fabriqué
de faux actes, il fut mis en prison au
Ghâtelet , et condamné à un bannis-
sement de neuf années. Il appela de
ce jugement , et fut transféré à la
Conciergerie , où se trouvait Ga-
brielle Perreau , connue sous le nom
de la Belle Epidère, que sonman
avait fait enfermer pour ses désor-
dres. Lenoble parvint à se faire ai-
mer de cette femme, qu'il s'offrit à
défendre devant les tribunaux.
Cette intrimie eut des suites; la belle
Ëpicière demanda d'être enfermée
dans un couvent, où Lênoble fit en-
trer, comme pensionnaire, une sage-
femme pour accoucher secrètement-
sa maîtresse et soustraire Tenfant.
Toutes ces précautions furent inu-
tiles : on découvrit la faute de la
belle Ëpicière, et son mari obtint un
ordre pour la faire transférer dans
un autre couvent; mais elle parvint
à s'écbapper au bout de quelques
mois, et Lenoble s'évada de la Con->
ciergerie pour aller la rejoindre. Ils
vécurent ensemble , pemiant trois
ans , changeant souvent de noms et
de quartier pour se dérober aux re-
cherches de la police; mais enfin ils
furent surpris et ramenés en prison.
Le jugement rendu par le Ghâtelet ,
contre Lenoble , fut confirmé, et il
se vit chargé de trois enfants, dont
un arrêt flétrissait la mère. Au milieu
de ces revers, il conservait sa gaîté;
et ce fut en prison qu'il composa
la plus grande partie de ses ou-
vrages. « Les malheurs , dit - il ,
j» qui me persécutent depuis quinze
» ans , auraient peine à trouver leur
» exemple: j'ai tout perdu, hors une
» parfaite tranquillité d'esprit , insé-
» parable de l'innocence. La mau-
» vaise fortune m'a tout oté , hors
» ma constance, et le désir de tirer de
» mes propres peines de quoi être
LEN
» utile k ma patrie. » ( Pi
de V Ecole du Monde, ) L'arr
le condamnait à sortir de Frai
fut point exécuté à la ri^eur :
tint la permission de vivre <
dans Paris , où il se mit aux
des libraires. Il recevait jnsqii'
pistoles par mois , qu'il dé{>en
repas et en fêtes. Pendant se
nieres années, il subsista de là
rite de M. d' Argenson , lieuten
police, et depuis garde-des-sc<
qui lui envoyait un louis to
dimanches. Il mourut à 1'.^
soixante - Suit ans , le 3i j;
1 7 1 1 , dans un tel état de m
que la fabrique de la paroisse .
âéverin fut obligée de payer le
de son convoi. Esiyle faisait as
eas des talents de Lenoble. « Il
il , infiniment d'esprit et beaucc
lecture ; il sait traiter une m
galamment, cavalièrement; il
naît l'ancienne et la nouvelle j
Sophie: cependant il se vante d
fait beaucoup d'horoscopes qi
réussi , et il s'attache avec s
maintenir le crélit de l'astr
judiciaire. «(jP^tu^^^ diverses
comète, ) On a de lui un
nombre d'ouvrages , dont quel
uns sont curieux et méritent
tre recherchés : I. Histoire €
tabUssement de la républiqi
Hollande, Paris, 1689-90 ,
in-ia : c'est un extrait del'Hi
de Grotius; mais il se ressent
précipitation avec4aqueUe tr
lait l'auteur : l'ouvrage fut di
en Hollande. II. Relation de
de Gènes , avec le traité pi
qncl les Génois se sont dof
Charles VI, roi de France, et
successeurs, ib. i685, in-iQ
Traité de la monnaye de .
avec un tarif de sa rcdiicti
monnaie de France, ib. 167!
LE»
Il JV. Dissertmiion sur la nais-
met de Jésus-Chrisi , ib. 1693,
è-i'i. V. L^ Bouclier de la France y
m Scntinients de Gfrson et des ca-
Mustes, touchant les diflerends des
M de France avec les papes, Golo-
r, itjgo; réimprimé sous le titre
L'Esprit de Gersan, ib. 1(191,
et afin foos celui de : La Doctrine
uakoU^me touchant l'autorité des
fopes { Amsterdam , 17J7 , in-i!i),
à la soite d'un Dialogue entre Saint-
Pienvet Jules II à la porte du para-
dis ' traduit d*un ouvraee latin que le
Indocleur attribue au fameux Ulric
de Hioien, et Prosper Marchand à
PtahL Faust. Audrelini ). VI. Dialo-
gHfi pf/Ulûpies sur les affaires du
temps : le Cibisme ; le Singe de
PasqÊân sur Tétar de l'Eiiro^ie au
kal de Monl^^avallo ; le Couronne^
tÊem de Guillemot et de Guille^
meite^ arec le sermon du grand
docirnr Bu met ; la Chambre des
nmÊfies d'Innocent XI, dialof^iie
otrr Saint-Pierre et le pape, à la
porte du paradi:»; Dialogue d'Esope
et de Mercure , sur les allai res de
Hf»lUDde, etc., 1(189-91, in-1'jt.
C» dialogues, qiii paraiNMiont )>e<
nodjquemnit arec une permission
tacite delà dirrrtion de la librairie,
carrsl on crand sucits : il v a beau-
Qvupd'rpi^rammes et de saillies lini-
rm^e^ Le Counmnenient de Guille-
wuA est une salire violente contre
k roî Guillaume; mais rautenr se
troflipa en amionçant le prochain
rvtafauascment de Jarcpirs II sur le
trvnr d'An«Jetrrre. Le Dialoçtte
d'Etape et de Alrrcure fut brûlé à
Amsiefdam , par ordre des Ktits-
Gcsrrau x. V 1 1 . // Esprit de David ,
«a tradurtion de .v*.s psaumrs rn
?rc«e et en \rr% français , avc»c des
r^i^^TioQs sur ch;if]up verset , in- lu,
•apnow »ur ti uis colonnes : cette
LEN 95
traduction n'eutaucim succès, et n'en
méritait point VIII. Des Romans
historiques : la conjuration d*Épi-
caris contre Néron; celle des Pazzi
contre les Médicis; lldergète, reine
de Norvège ; Abramolé ou l'histoire
du détrôuement de Mahomet iv •
Zuhma; Milord Gourtenay , Paris
( Hollande ) liigS, etc., in- 12. IX.
L'Ecole du monde , ou Entretiens
d*un pi're avec son (ils ; les Prome-
nades; les Aventures provinciales, ou
le voyage de Falaise; l'École des sa-
§es , dialogue ; Uranie , ou le tableau
es philosophes, Paris, 1 698, in- 1 ^.
Tous ces ouvrages sont écrits d'un
style vif et léger. Vignacourt a pu-
blié un choix des Nouvelles de Le-
noblc sous ce titre : AmusemefUs de
la campagne , Paris , 1^43 , b vol.
in-i^; etilenapani un autre recueil
intitulé: Le Gage touché ^ his^tuires
galantes et comiques , Liège, 1 77 1 ,
a vol. in-i'i. ( Voyez le Diction-
naire d.'S AnonjmeSy par M. Bar-
bier. ) X. Des Contes en vers ; des
Fables en vers , 1 i)\yjj > 707, iii-r2,
fii;. ; il a donné une grande preu-
ve de vanité en traitant plusieurs
des sujets dont La Fontaine s'était
déjiâ emparé. XL L* Hérésie détruite^
poème en quatre chants : c'est un
éloge de la révocation de Tédit de
Nantes. XII. Le triomphe de mad,
DeshouUèreSy poème. XI IL L'Al-
lée de la Seringue , ou les JS'oy frsj
poème héroi -satirique, en 4 chants,
Francheville ( Hollande ) , i^>77-
9o,in-8^.; édition peu commune.
Titon du Tillet dit que Boileau fai-
sait beaucoup de cas de cette pirce.
XIV. FradinCy ou les ongles cou-
pés, poème dans le même genre q^i*:
le précédent. XV. Des Poé\ics' tli-
verses, XVI. La traduction en vers
des Satires de Perse, Amsterdam,
I7o0,in-ia. L'auteur annonce qu*!!
96
LEN
les a accommodées au goût présent:
il se donne la liberté de substituer
nos usages à ceux des Romains ; de
mettre Vcloge ou la sottise de ses
contemporains dans la bouche de
Perse. Qui ne sera étonné , par
exemple , d'entendre Perse ce1e1)rer
le grand Bossuet 7 A la fin du Tolume
on trouve deux Satires sur le théâtre
contre Lafosse, Boursault,Dancourt
et Régnard; mais Lenoble avait fait
des comédies , et leur peu de succès
explique son humeur contre les écri-
yains qui étaient en possession de
plaire au public. XVlI. Taleslris ,
reine des Amazones, tragédie , im-
primée avec une préface, 1 7 1 7,in-8®.;
£es deux Arlequins, com, en 3 actes,
1691 ; elle dut son succès unique-
ment aujeudeGherardi;£«JF*ourte^
comédie en trois actes, 1698; la
représentation n'en fut pas achevée.
I.»cs Œuvres de Lenoble ont clé re-
cueillies en 10 vol. in- 1 12 , Paris ,
17 18 ; cette édition a été faite sans
soin : tous les genres y sont confon-
dus ; et , faute a tme table générale ,
il est très-difficile de retrouver les
pièces qu'on désire. On attribue en-
core à cet écrivain la Traduction
d'un rqy âge autour du monde, par
GcmcUi-Careri, Paris, 17 19, 6 vol.
in-id. W-s.
LE N0IR(jEAIf-GHARLE8-PlERRE),
ancien lieutenant de police de Paris ,
naquit en 1 73:1, dans cette capitale ,
où son père était lieutenant particu-
lier au Châtclet. Allié à des familles
anciennes dans la magistrature et
considérées dans l'administration ou
dans la haute finance, et destiné à la
carrière judiciaire , il fut conseiller
au Ghâtelet en 1752, lieutenant par-
ticulier en 1 754 1 lieutenant criminel
en 1759, maître des requêtes en
1 765 , nommé à l'intendance de Li-
moges^ Ueuteoant de police en 1774^
LEN
désigné pour être lieutenant (
conseiller- d'état en 1775, enfi:
bliothécaire du Roi en 1 788 , c(
sident de la commission desfina
Il fut chargé, au conseil du Roi,i
fonction délicate , celle de rap
teur de la commission nommée
juger La Ghalotais. M. Lcf No:
s'étudia,dans toute cette affaire
calmer les ressentiments d'un n
tre irrité, en atténuant les torts
magistrat imprudent ; et son
nion particulière ne contribua
5 eu à déterminer cette décision
érée qui conserva à l'accusé
honneur, sa fortune et sa vie.( t
les articles Galonné, et Gbaloi
Ses talents n'eurent pas moin
succès dans d'autres opération
core plus honorables , ou plu
ficiles. On l'envoya en mission
rétablir le parlement de Pai
sévir contre celui de Prov<
Dans des intérêts si différents,
trahit point les devoirsqui lui et
imposés : il fit valoir ce que
avait de consolant ; il sut ad<
ce que l'autre avait de rigoui
A peine nommé à la place de
tenant de ^Yolice , il fut obli|
combat tre les opinions deXurgc
les approvisionnements de Parij
deux systèmes opposés , auxt
l'un et 1 auti*e étaient attachés^en
rassaient la marche des opérati
il fallait que l'un des deux cédJ
ministre dut l'emporter. Turgo
se détermina cependant qu'
peine k déplacer un magbtr«
jouissait de l'allection pi3)liqi»
décida même Louis aYI à é
à M. Le Noir une lettre rempL
bouté. Ge fut dans le cours dîie
honorable disgrâce qu'on lui <
la place de lieutenant civil , qw
considérations particulières Tel
chjbrçat d'accepter. L'fsiai qui
LEN
liai de Turgot , de fut pas
. M. Le Noir fut rappelé à la
cl le public applaudit avec
t â cet acte de justice. Pour
prêrirr son adniinistratiou,
^ODMilter un ouvi'age com-
tr lui , ou du moins rédigé
yeux« et qui a pour titre :
«r aueUfues éiabUssements
Ve de Paris , demandtpar
. ÎM reine de Hongrie , à 3f,
r , conseiUer-d*état , lieute-
ndral de police yParn^ 1 780,
> mémoire donne un aperçu
«rt de toutes les branches de
aste administration : le ré-
les hôpitaux ; celui des pri-
les soulagements procures
irurahlfs ; le traitement des
; Ic5> précautions contre les
irt ; les Recours préparés aux
par accidents; le perfection-
t ilr tous les moyens de salu-
Teducation des enfants du
. l'Hllaitcmeiit de ceux qui
»diidoiiiir>J administration du
dfs iiuiirriccs ; en un mot ,
- '\\ti |K*!it intéresser la desti-
i'hi^minc. Tout ce qui tient à
t- piiur l(-?t cou|Mhlc>,a la bicn-
e pour \fs iiifurtiinés, à Thu-
r pour les infirmes ; tout ce
• philosopliie orpurillcuse pré-
T«iir cri'é |)ar le moveii d'une
ition liolmte , avait été dès
emps mitiité, ordonné . insti-
r un roi vertueux, véritable-
|irn' «Ir v> sujr Is, et confié par
\ ««>i:is de ma(;i!»trats digues
ri estime, jkarmi lesquels M.
lâir o«;cupiit une des premic-
4ares. On doit également à
;«vjux lurtirulier^ Tétablisse-
d'imi» vt'ulv d#r boulangerie, la
rture de« halles au blé et aux
. riiL%litiitii>n du Mont-de-Piété,
ira;;r uun uitcrrumpu des rues
a&iv.
LEN 9^;
de la capitale( 1 ), la suppression des
vaisseaux de cuivre des laitières , et
des comptoirs de plomb des mar-
chands de vin , la construction des
halles aux veaux, aux cuirs , et à U
marée , la suppression du cimetière
des Innocents , enfin l'établissement
des piliers dans les carrières qui ré-
gnent principalement sous la partTe
sud de Paris. La police intérieure et
secrète était , entre les mains de M»
Le Noir, un refuge de paix, et non
pas un tribimal d'inquisition: les dé-
sordres qu'il a prévenus par sa pru-
dence, les larmes qu'il a taries par sa
bonté , en un mot , tous les servi-
ces qu'il a rendus aux familles, sont
resta pour la plupart , ainsi que
cela devait être , ensevelis dans les
ombres du silence' ; car la meilleure
police est celle qui veille, ordonne ,
agit , gouverne , et dont on ne parle
pas. Quelques années après qu'il eut
quitté la police , ce magistrat
éprouva des chagrins personnels.
Sun nom fut indignement compro-
mis dans un procès scandaleux ,
qui amiLsa quelque temps la mali-
gnité des oisifs de la capitale ; mais
il fut pleinement justifié , et consolé
par riutérêt que les gens de bien
prirent à sou triomphe. ( Fqjrez les
Méinuires imprimés dans l'affaire
Konunann , l'article BEiku m ar-
guais dans la Biom-, universelle ,
et les noms de MM. Blrgasse et
(1) AvaatM. Lanoir , ra faisait à l*«ntr«pr«-
B«ur d* rêclaira|(« de« rue* d* Paria q aalquaa
r«l«nu«« pour !•• ntonicol* tl'intarraptiea où la
Inb* «levait iciairor ■uffitamnianl ; c« qui a'arri-
▼ail pas touioursy surtout dans les nuits ktu-
■leusas et sombras. C'ast « catta (»C4;asioa qu'ua
parsonaauadacoMédia disait atsrtplaisani niant*
i> La lanaaonptait sur las laTarbérat, las raa«r-
• b^rn coMptaïaat sur la luaai il n'y a ni réaar>
• b^r*Sf ai l«ua, «t la qu'il y a da pins clair c'a«t
• qu'on n'y «ail fiontia. • Au rasia, ces rrl«mii«-a
formaiaat un fonds da fratificalians on «(a irai-
limant* , qu'on «pualail Iti ptnùont sur I* ilmir
d* Imtm, Al. Lanair supprÎMacas ridiculas ét-v-
■omli^ al U f iiia y gagna d atia àclalr^a aa
lout Uaipa.
é
q8 LEN
Dambràt f dans celle des hommes
vivants. } La nomination de M. Le
Noir à la place de bibliothécaire du
roi lui suscita d'autres ennemis, et
fit ëclore de méprisables pamphlets,
entièrement oublies aujourd'hui. 11
firëvit de loin les orages de la révo-
ution, sentit la faiblesse du gouver-
uemcut , et donna sa démission en
1 790. 11 se retira d'abord en Suisse ,
Suis à Vienne. Lgrsque le progrès
es armes françaises l'obligea de
changer d'asile, il trouva partout
un accueil distingué : un mariage ho-
norable qu'il contracta avec une
VQiivc française , digne du plus ver-
tueux attachement, et qui lui a fermé
les yeux , ajoutait à ses consola-
tions. Pendant son séjour en Autri-
che , l'empereur daRassie , Paul I^c.
lui fit proposer de venir s'établir
dans ses états , pour l'aider de ses
conseils. M. Le Noir répondit qu'il
n'avait [>oint renoncé à revoir sou
pays natal , mais qu'il offrait à l'em-
pereur de lui consacrer une ou deux
années de sa vie ; cette négociation
fut rompue parla mort de Paul pc., et
M. Le Noir rentra dans sa patrie en
i8o'i. Les ministres d'alors le con-
sultèrent sur plusieurs points de l'ad-
ministration : Fouché eut peiue k le
croire , quand il apprit de lui à quelle
somme modique se montaient de son
temps les dépenses d'une police si
bien faite. ^LLe Noir ne possédait
plus rien ; le gouvernement permit
au Mont-de-Piété de lui faire une
pension de 4ooo francs : un homme
à qui il avait rendu service , et qui
était devenu riche , hii offrit une |)e-
tite maison de campagne, où il trouva
du moins les douceurs de la retraite
etdelatranquillite.il revenait sou-
vent k Paris , où il mourut, en 1807,
àr.^gede75 ans. M. Le Noir avait
reçu de la nature une physiodfmie
LEN
spirituelle, noUe et pleine A
ceur ; son organe était agréai
son élocution facile : il ava
grande netteté dans les idé
ordre admirable dans la disa
le tact fin , et le jugement c
Aux études profondes qui fc
un criminaliste éclairé, il joi
dans l'exercice de ses fonction
péné#ation qui n'appartient
nugistrathabituéà porterie fia
dans les replis du cœur humaîj
consulté sur Tabolitioa de la t<
et contribua beaucoup k faii
paraître cette page déshonora
code criminel. Son ambition .
porta au point le plus élevé d
sphère où il s'était attaché, fui
le désir de se distinguer , et
projet de s'enrichir : sa d
personnelle fut toindurs me
sa fortune était médiocre , et
volution eut peu de chose
pour le dépouiller. Ses détri
lui ont reproché peu de ferme
le caractère , sans articuler i
fait qui prouve qu'il ait jamais
qûé à la sévérité , ou ii la de1i
de sef devoirs.
LENOm ( Nicolas ) , arc!
naquit à Paris , en 1 726 : é1
Blondd , après avoir remp
Sremier prix aux concours d
émie, il fut envoyé à Rome,
siduité qu'il mit à étudier les
des monuments de l'antiquî
mérita , de la part de sts ce
pies , le surnom de Romain,
retour en France , on lui coni
sieurs travaux importants. V<
qui estimait ses talents et qui
sa personne, le chargea de cou
quelques-uns des édifices qu'il
élèvera Ferncv. L'incendie de
ayant détruit la salle de TOp
Palais-Royal , I^cnoir éleva ,
semaines ^ le thédtre de k
LEN
-Butin. Cet édifife, qoi n'avait
c destination provisoire , a
ih avec tant de soin , malgré
hmit rapidité des travaux, qu'il
■I que faire hoDiieiir au génie
rtmc La salle est vaste, et bien
Mée ; et les dégagements ont
les facilités que pouvait per-
e renplacement sar lo^iei elle
rvve. En 1790, Lenoir cons-
: m ses frais le théâtre de la
cette salle avant été supprimée
■es années après, Tarcnitecte
an|;ea les dispositions, et en fit
ille de bal , qui prit le nom de
o. Enfin le faubourg St.* Antoine
iuild*un marchépourlesappro-
ineineiits de ses nombreux ha-
13: Livoirfut chargé d'en Gons-
f im sur remplacement de Tan-
lôlel de Beauvau. On y aborde
ne me l^rge et bien bitie , à
Ile on a donné le nom de Tar-
; le marché s'appelle marché
raiL I^noir mourut à Paris ,
juin 1810. P-s.
.>0>(.()L*RT,rMne des plus
anr*» familles de Lorr.iiiio, a
p j ret.it ft à Té^^lisc plusieurs
nés rerommandabb'S par leur
et p*r leiu^ services , entre
s Robert i)F IjK>om:oubt , ar-
rqiie de Reims , mort on i53i ,
leur de ^iiitete : il avait sacré
çoi» I". — Robert i)K Lejto?»-
r, «on neveu, «l'a lK)rd cvétpiedc
»rH-siir- Manie , p»is ^c Metz ,
< unth<iii-« beaucoup à faire rcn-
MiQ^ l'iilM'issaure du roi de
«e en i'i5i,ful siicressivt-ment
nc<|ue d*Kfiibnm et d'Arles.
I •*iulité fr^Lbi* de Saiiit-Keiui,
ît ;*''hever le superl»e tuinl)e.iu
«aiiit. P.ml 111 Tavait créé car-
en i''i3H. Il assista à quatre
laves [»o«r l'elerlion de Jiil«'S
Marcel II, Paid IV, Pie IV , et
LEN gg
mourut en i56i , à la Charité-sur-
Loire , dont il était abbé. On trouve
de la monnaie frappée à son coin
lorsqu'il était évê<juc de Met/. , sui-
vaut le droit dont )ouissaientlesévé-
qucs de cette ville. On vaute sa bon-
té , sa modestie et sa sagesse. —
Philippe D£ Le If oif COURT , sou ne*
veu , fait cardinal par Stxte^V en
1 586, archevêque de Reims en iSSg,
mourut en iSgiyâgéde 65 ans. Henri
III Tavait honoré de sa confiance et
de son amitié. Il se fit estimer par
sa douceur et sa piété. T-d.
LENOTRE ( AifDaÉ ), architecte
et dessinateur des jardins du Roi
naquit à Paris, en 161 3. Sou père,
surintendant des jar«.iius des Tuile-
ries, voulut qu'il se fit un nom dans
les arts , et le mit chez Simon Vouet,
où le jeune Lenôtre se lia avec Le-
brun, d'une amitié qui dura toute
leur vie. Il se serait distingué dans
la peinture; mais doué d'un gàiic fé-
cond et d'une imagination riante,' il
étudia particulièrement et [perfec-
tionna Tart des jardiiis. Il développa
dans SCS plans une abondance d'idées
et ime magnificence d'ornements
propres à embellir le séjour des ruis.
C'est alors qu'on vit pour laprcmièi*u
fois des portiques , des berceaux, des
grottes, des treillages , des labyrin-
thes orner et varier le sp<'Ctacle
des jardins. Le désir de se rappro-
cher de la nature a introduit en
France, depuis Lenôtre, le goût des
jardins anglais; mais si ce nouveau
genre ofl'rc plus d'agréments, il est
loin d'avoir la majesté et la gran-
deur que Ton admire dans les jar-
dins des Tuileries et de Versailles,
qui seront toujours les chefs-d'œuvre
et les modèles du genre invente' par
Lfuôtre : i). ('/est d'ab*4rd dans le
(!■ !>•-• i.»-iiojr«in.iiU lUii* !•• d-c»t«tloiit •»
100
LEET
château de Vaux, que cet babile ar-
tiste fit connaître son génie ; mais il
sembla se surpasser dans les plans du
parc de Versailles. Louis XIV, ayant
choisi ce selour pour y fixer sa rési-
dence, conna aux artistes les plus
célèbres les embellissements qu'il y
désirait. Lenôtre fut charcé de la
distribution des jardins, et il ne s'ef-
fraya pas des obstacles que lui pré-
sentait le terrain. Lorsqu'il eut arrêté
ses plans, il piîa le Roi de venir sur
les lieux pour juger de la distribu-
tion des principales parties. Il com-
mença par les deux pièces d'eau qui
sont sur la terrasse au pied du châ-
teau; il lui expliqua ensuite son des-
sein pour la double rampe. Le Roi,
à chaque grande pièce dont Lenôtre
lui indiquait la position, l'interrom-
pait en disant : a Lenôtre, je vous
donne ^OyOoofrancs, » Getteappro-
bation fut répétée plusieurs fois ;
mais Lenôtre, aussi aésintéressé que
touché de cette munificence , arrêta
le monarque à la quatrième inter-
ruption , et lui dit brusquement :
« Sire, Foire Majesté n'en saura
» pas davantage; je la ruinerais. »
La plaine aride où Versailles est
situé, manquait d'eau; il n'y avait
à proximité du château qu'un ma-
rais mal-sain et croupissant; on pro-
posait de le dessécher : Lenôtre s'y
opposa , et rassembla toutes ces
eaux dans le vaste canal qui termine
le parc de Versailles. C'est après
ces beaux et vastes travaux, qu'il
embellit ou qu'il créa les jardins de
Qagny, de Chantilly, de St.-Cloud,
^ Meudon, de Sceaux, des Tuile-
•llteé l'éMaowk du plan Jn jardin dat Tail*-
-#!•• , 4*Bt •■ a fait disparaîtra laa traUlaKaa qui
•arralMit da fand aux autua» du cdté du far à
«hatal , aupfriwé Ici daisins d«a partarraa ,
^(•rgi la gfaada alUa autrafoU me^aadécau-
wrta, al Multiplié la aambra daa statuai dont
pluaUva ■• aMt palnt d^accaid arac la plas
LES
ries; le parterre dn Tibre , k
tainebleau, et l'admirable terra
St.-Germain. Amiens lui doic
la belle promenade appelée 1'^
si chérie de Gresset. Lenôtre
du Roi,la permission de voyaj
Italie, pour y acquérir de noi
connaissances; et en i6n8, il s
dit il Rome, où le pape Innoce
lui fit l'accueil le plus distiiigi
pontife lui accorda uneaudienc
ticulicre, dans laquelle il se fit
trer tous les plans de Vers
dont il ne put s'empêcher d'ad
la richesse. Sur la fin de l'aud
Lenôtre, transporté d'un tel a<
s'écria : a Je ne me soucie p
» mourir; j'ai vu les deux
» grands hommes du monde ,
9 Sainteté et le Roi mon maît
» Il y a une grande difTérenc
» pondit le Pape : le Roi est un
v> prince victorieux; je suis u
» vre prêtre, serviteur des sen
» de Dieu ; il est jeune, et j
» vieux. » A celte réponse, Le
oubliant à qui il pariait, frap
l'épaule du Pape, en lui di
« Mon révérend père, vous
» portez bien , et vous ente
» tout le sacré collège.» Innoo
ne put s'empêcher de rire; alo
nôtre, n'étant plus maître de ses
ports, se jeta au cou du Saint
et l'embrassa. De retour chez
se hâta d'écrire ce qui venait
passer k Bontemps , premiei
de chambre du Roi. La lettre
à Louis XIV, à son lever. Le
Créqui, présent à cette lectun
lut gager mille louis , que la v
de Lenôtre n'avait pu aller jus
embrassements. « Ne pariez ]
» pondit le Roi ; quand je
» d'une campagne, Lenôtre
» brasse ; il a men pu embri
n Pape. » Lenôtre , à son
LEN
\ dirij le bott/uei de la
àt bmi , CI sut employer avec
■ «f ufini y dans ce morceau, ce
fTji xnàt TU de plus remarquable
Meurt soo voyage. En 1675 , le
M In accorda des lettres de no-
Ume* arec la croix de SL-Michel>
tf vwint loi donner des armes; mais
■aigre tant de faveurs , Lenétre avait
CMiuit sa modestie : il re'pondit
fi'il avait les siennes, qui étaient
luis limaçons , couronnés d'une
pamaede chou. « Sire, ajoota-t-il,
• ponnais-je oublier ma bécbe ?
> Combien elle doit m*étre chère !
• Tett-oe pas à elle que je dois les
• bontés dont Votre Majesté m*ho-
> Bore ? » Accablé d'années, il de-
manda la permission de goûter enfin
le repos. Louis le combla de mar-
qnes de sa bienveillance , et ne lui .
accorda la faveur qu'il sollicitait,
qa*a condition qu*il viendrait le voir
de temps en temps. Deux ou trois
•Bft aprR9, Lenôtreétant allé à I^Iarly,
dont Mansard avait dessiné les non-
reayx )anitns , le monarque Tapcr-
''«it . et lui dit qu'il voulait lui faire
l«N bonneurs de sou jardin; il monta
dans sa f haL>e couverte, et obligea
le vieillard â y prendre place. Leno-
tff . ioucbode tant de bonté , et rc-
mirquant Ma avird, surin tendant des
b-«noieais,qui suiyait le Roi, s'i^ria,
!«•> larmes aux yeux : « Sire , en vc-
» ntr. mon bonhomme de {>rrc ou-
• rncdit de grands yeux, s*il me
• To«4Ît cl.in.< un char, au près du plus
1 -^TAnà Roi (if la terre : il faut a-
• toiirr que \. M. traite birn son
• maçon rt son j;inliiiirr. » Quels
fiir «Client les changements sur\'e-
hiM dan*» le genre cultivé \uit Le-
tûtrp . il sera dillieile d'y nietfi'C
pi» tir ;rrand(rur et de noblesse, et le
•i»-** d** jjrdiniprdes rois lui reslera
t , ,\ v^.1 <». 11 liioui'iil à l'aii*, va 1 700,
LEN ,ot
âgé de 90 ans. Son buste , sculpté
par Coysevox, est placé au Musée
des monuments français. P— s.
LENOURRY ( Denis-Nicolas ) ,
savant bénédictin, né à Dieppe, en
1647 9 ^'^ ^' premières études au
colite de cette ville, dirigé par les
PP. de l'Oratoire. U prit Phabit re-
ligieux à Hge de dix-nuit ans , dans
Tabbaye de Jumiéges, où il acheva
ses cours de philosophie et de thco-
Ic^ic. Envoyé, quelque temp après,
au monastère de Bonne - Nouvelle y
il fut chargé de rédiger la préface
de Tédition que D. Garet préparait
des Œuvres àt Cassiodore. Il passa
ensuite à l'abbaye de Saint-Ouen de
Rouen, et y travailla à Tédition des
Œuvres de Saint-Ambroise, qui fut
publiée par D. Jacques Diifrische ,
Paris, 1686, 1 690,11 vol. in-fo. Il vint
enfin à Paris , appelé par ses supé-
rieurs , et y passa, près dé quarante
ans, uniquement occupé d'un travail
important sur les Pères , et qui a mis
le sceau â sa réputation. U mounit â
rabl>aye Sainl-dcnnain-dcs-Prés, le
a^mars 1 7*^4* Sun grand ouvrage est
intitulé : u-ïpparatus ad Bibliot/ic-
cam mavimam Falrum velentm et
scriptorum ecclcsiasiicorum Liigdii-
ni editam : in tpio quidquid ad eo-
rum scripta et docirinam , Tarins-
que scrihendi modos et docendiper-
tinet , dissertationibus criticis exa-
minatur et illustratur. D. lienourry
en avait d*ahord public deux volumes
in-8". , Paris , i6î)4 et irK)^ ; mais
rabondanccdesmate'riauxlui i'aisanl
craindre de trop multiplier les volu-
mes , il refondit son travail etle pidjlia
en u vol. in-fol., Paris, 1 703 et 1 7 1 5.
(Vesl , comme le litre Tappreiid , un
recueil de disserta lions sur l<'s ou-
vrages des Sai uts -Pères , dont 1 au-
thrntiritéyesldisi'uléc et démonircr
avec une rare érudiliou. l/auleni*
loa LEN
traite aussi plusieurs questions qui
se rattachent à son sujet , telles que
l^originedcs hérésies , i établissement
des écoles chrétiennes , dont la pre-
mière fut celle (l'Alexandiiey etc. Cet
ouvrage ne comprend que les quatre
premiers siècles de l'Eglise, et Ton ne
peut ti'op regretter que personne n'ait
songe à en donner la suite. On trou-
vera l'analyse des deux premiers vo-
lumes dans la Bibliothèque de la coii-
gregaûou de Saiut-Maur, parD. Le-
cerf. uApparalus s'ajoute â la BihL
maxiina Patrum , publiée par Ph.
Despout , Lyon, 1677 , 117 vol. in-f*».
( Foj'czïhspoKT ) ; mais il est beau-
coup pius rare. D. Lcnourry a publié,
d'après un manuscrit de la Biblio-
thèque de Colbert , le traité De Mor-
tibus persecviorum , Paris , 1710 ,
ijnh8*>. ; et il Ta fait précéder d'une dis-
sertation, dans laquelle il s'eflbrce de
{trouver que ce traité n'est point de
jactance, mais de Lucûis Gaecilius :
ce sentiment, combattu par Lacroze
et . Heumann n'a point été adopté.
( ^qr<?-ï-ACTAWCE. )0n attribueen-
core à D. Lenourry , la Préface gé-
nérale de l'édition des Ohwres de
St. Chrysostome, publiée par Mont-
faucon; et Ton sait, qu'au moment de
sa mort , il préparait une nouvelle
édition des OEuvres de Saint - Am-
broise. On peut consulter , pour
plus de détail , outre les bibliothé-
caires de son ordre , les Mémoires de
Niceron , tom. i et x. W-s-
LENS ( Jf.ATf DE ) , en latin Len-
^œus, né en i54i À Bailleul, dans le
Hainaut , et mort le 'i juillet 1 5()3
à Louvain , où il était professeur de
théologie, |>ossédait à fond les matiè-
res théologiques, et écrivait en latin
avec beaucoup d'élégance; il a com-
posé un grand nombre d'ouvrages
sur les diflérentes questions de con-
VuYcrsc entre les catholiques et les
LEN
proiestaiits. La faculté de Lot
le chargea de rédiger sa déclar
sur les articles condamnés da
bnlle de Pie V contre Baios. IJ
vailla atuui à la censure de la i
faculté contre Lessius , sur la
trine de la grdce.-^Amoul de I
ou Lensaeus, son frère, périt à
cou , dans l'incendie de 157$ ,
alors médecin du Czar. Nous i
de lui une introduction aux
ments de géométiie d'Euclide ,
ce titre : Isagoce in geonu
élément a EucUms , Anvers. 1
LE^TI( Joseph), biographe,
i6o5,à AscoU , d'une famille n*
a mérité une place dans lecata
assez étendu des savants précoc
n*avait que dix-sept ans , lor
pubHa un ouvrage intitulé iPnr
J'0cinora clarorum Asadanoru
posita , Rome, 16.12 , in - S
volume , devenu très-rare ( i ) ,
tient les éloges de quinze des
iUustres /citoyens d'Ascoli. L
après ftvoir terminé ses études
établir sa résidence a Venise ,
ne tarda pas à se faire estime
ses talents et par ses qualités
sonneUes. On dit qu'il était do
tant d'agréments physiques , qi
peintres se plaisaient à copii
ugure, comme objet d'étude,
mort prématurée l'enleva en 1
à l'Âge de trente-Ant[ ans. I^'o
latius lui a consacre un article
ses .4pes urbanœ, W •
LRNTILIIJS Rosiwrs ) , i
cin allenbind , membre de Ta
mie impériale des (furieux de 1
ture , sous le nom à*0ribas4
dont le nom de famille en aile
était Linsenbahrdt , qu'il la
suivant l'usage de ce temps là , i
le 3 février 1057 ,à Waldenhi
(1) Ciiirlli ruppaU* ; Votf.t ed tfrgant»
«ufOf (^BiUUt. foUaitf lois. III I I». itf
\tè de HoheDlohe. II fit
aottes k Heideiber^ , puis à
pro les AToir termuiees , et
aot sans fortune , il remplit
rement les fonclious de prë«
(VC5 de Leipug , à Rosîork ,
, Mietau et autres villes ;
X d'une profes.sioD'si pou lu-
il essaya d'exercer la mëde-
t fit avec asseide succès pour
arçrave d'Anspach lui accor-
ilaee de physicien de la* ville
Islàcim eu Franconîe, où il se
m ttîSo , aprcs avoir pris le
f licence eu médecine à AUorf.
BStiitc s'établir à Nordlin^en ,
Stutt(;ard , où il remplit la
de physicien , et devint , en
premier médecin du duc de
nberg. Lentiliusalla rejoindre
I, le lils de ce duc, et Tac-
pa dan> les voya};es qu'il fit
u|pie , dans les Pavs-Bas et
n««. De retour â âiut1{;ard ,
vra a Texercioc de la iiiédc-
s<qu*a la fin dr sa carrière ,
riva le l'x février i^33. Il
lit une «"tudeapprufondie de la
e m^irale , qu*il considérait
r U partie fondamentale de la
me. li fut un des plus ardents
;aleiirs du sy.Nti-nic cliimia-
. et ron^oilla ]<• premier Tu-
le r^r^euir puur la cure des
. intermil tentes. Il ne faisait
CAS dt TaiMtomie ; et il re-
[ ï*rs oliM'rvatiuu.s des anciens,
fiiii« renipillis d»ns d*aulres
% qiie celui de rAllemagne ,
e inutiles et même d*une ap-
•jn dangereuse. Ennemi de la
r, il H* récria contre l'hUii-
-op ;:éiiéralemcfK adoptée alors
tr* t umpatriotes , de se faire
1j saop à l'époque des énui-
. rî p:iipli.i sur co sujet, en alle-
, uxi U\re qui fut imprimé à
LEN
io3
TJlm , en i6ga, in-8<>. On a encore
de lui : I. Tabula consultatoria me-
dica , in-8^., Uim, i6g0. Il donne ,
dans cet opuscule y des conseils aux
médecins sur la ma nière de consul ter ,
et il indique le fruit que Ton peut
tirer de ces consultations. II. De
Ky'drophohiœ causa et curd, diss.
in-8®. , Ulm , 1700. III. Etcodro^
mus medico-practicus j anni 1709,
Stuttgard , nu, in-4''. ; c'est un
journal dans lequel Lentilius a con«
signé tout ce que lui a oflet-t sa
pratique pendant l'année 1709. IV.
latromnemata theoretico-practica ,
Stuttgard , 171a , in-8<>. ; cet ou-
vrage dans lequel il indique les de-
voirs des médecins pensionnés par
les villes d'Allemacnc , est i*empli
d'observations dans lesquelles on re-
trouve sa méthode curative y fondés
sur la tbéorie la plus erronée et la
plus dangereuse. P. et L.
LENTULUS est le nom d'une
des familles les plus illustres de
Rome, qui a fourni, dans les beaux
temps ac la république . plusieurs
personnages recommandaLles par
leur vertu et par leurs services :
d'autres jouèrent un grand rôle dans
les derniers troubles et sous les pre*
niicrs empereurs. Les plus fameux
de ceux-ci sont : Publius Lentulus
Sura , qui , après avoir rempli les
principales charges de l'état, devint
complice de Catilina , et fut étran-
gla eu prison. — LtjcruLt's Spin-
thcr , l'un des hommes les plus fas-
tueux de son temps , étala , dans les
jeux publics , jicndant son édiiité
et sa préturc , un luxe inconnu jus-
qu'alors. Ayant embrassé le prti
de Pompée , il tomlia entre le»
mains de César qui lui fit grilce ; il
rejoignit Pompée et prit la fuite avec
lui après la bataille de Pharsale. —
Cossus Cornélius L^wtulls, sur-
To4 LEN
nommé. GetuUcus , à cause de ses
TÎctoires sur les Gctulcs , se distin-
gua sous Tibère par ses talents, ses
vertus et ses services. — Cncïus
Lentulus , fils du précédent , com-
mandait dans la EUute- Germanie ,
lorsqu'on l'accusa d'être complice
de Sejan : il confondit son calom-
niateur par une lettre pleine d'une
noble fermeté, et le fit punif ; mais
étant entré, par la suite, dans une
conspiration contre Galigula , il en
fut la victime. Il avait composé
quelques ouvrages d'histoire et de
poésie, qui sont perdus. T-d.
LENTULUS (Ctriaque), publi-
ciste , était né à Lentz , vers 1620 ;
il fut nommé professeur d'histoire
et de philosophie à Herborn dans le
comté de Nassau , et se fit une répu-
tation assezétendue par les écrits qu'il
publia sur des matières de politique.
De tous les auteurs de l'antiquitéyTa-
citç était celui qu'il estimait davan-
tage; il le lisait continuellement, et ne
cessait d'en recommander la lecture
à ses élèves. li ne fut pas aussi juste
envers ses contemporains; il attaqua
Grotius , dont il ne soupçonnait pas
la supériorité , et réfuta le système
de Descartes , avec une aigreur d'au-
tant plus blâmable, que cet illus-
tre philosophe était alors persécuté.
Leutulus mourut vers la fin du dix-
septième siècle , dans un âge avancé.
Ou connaît de lui : I. Aug^stus swe
de comerttndd in monarchiam re-
publicd, Amsterdam, El/cvir, i645,
in-ia ; rare et curieux. L dédia ce
traité aux magistrats d'Utrccht, par
une épitre dans laquelle il les loue
du ikie qu'ils ont montre pour le
progrès des lettres. C'est propre-
ment, dit Gaspar de Real, le projet
et le préliminaire de Wilrcana re-
gnorum, ( Voyez la Science du çou-
7}ememenl , tome 8. ) II. Europa ,
LEN
Carmen f Herborn , i65o , iO'
c'est im poème en vers héroi
III. Nova Ben, Descartes sapi
détecta, Herborn , iG5i , in
IV. Cartesius triumphatus e
creta academiarumBelgicarun
ira Cariedi scripta , Frand
i653 , iD-4^. En lisant ces deu
vragcs , on est tenté de croin
Leutulus était jaloux de la gloi
Descartcs ; l'amour seul de la
u'aiifait pas pu lui inspirer
d'expressions injurieuses. V.^i
regnorum et rerumpublicoi
Herborn , i653 , i655 , i
in-S**. VI. u4ula Tiberina et ^
tissimi ad imperandum pri
idea , Herborn , i60a , in
Wurtzbourg , i663 , in-8*>.
Princeps a^5o2utiij, Herborn,
in-S". VIII. Janus reseratm
ticus et miUtaris , ibid. , 1
in-80. IX. Germania , cum
JuL Agricolœ , Marbourg , 1
in-8^.Il faut réunir ces cinq de
traités qui forment un comme
très-ample sur lès œuvres de 'J
Amelot de la Houssaye en 1
beaucoup de cas. X. Imperaic
de jure circà bella et pacem <
vando , Herborn , 1664 y ^t
c'est une espèce de réfutati<
fameux ouvrage de Grotius
Jure belli et pacis; et Lentul
parle pas de ce grand publicist
tous les égards qu'il mérite
Prudentia miliiarispnsci ac \
tioris a*vi ac imperaioris al
partes duœ , Marbourg, 166^
4".XII. Apex gloriœ Homanc
de statu rei Rom^fnœ sumt
fUiestate , magistraiibus,jw
tione, mililià, civium prœroL
sacris et sacerdntthus, MargI
i668,iu-4°.Xlll. YrzLXfjKiip
scriptis Cjriiaci Lt-ud'U : mi
novuin criticum juiliciu «/c'
LEN
ffÊnèfoso è Pamasso profe-
m'f Marbourg , 1669 , iii-4®* ;
mt apolof^ie que Lentulus pu-
■ if nu de ses écrits , contre
s Emhulus Tkeodatus Sarck-
u { Conrad - Samuel Schnrtz-
k). \1V. Outre les ouvrages de
qoe qu*on Tient de citer , on
OK de lui : Pamassi Uuialis
p, Herbom, i663,in-4®.;
traités de droit : Insiitu-
sfuris , cités par Koenig ( BibL
f €i nova ) ; — Memoriale juri-
«y Francfort.» i^^p, in -8». —
F consiiu ? sm j^io dubia ,
om , 1671 Jn-S". ; — Censura
nom ad livilem prudenliam et
annextun moratem consequen-
itf^ndorum , seu Dissert atio
^nribus legendis ; — Mnemo-
Lbrorum , capiium et rerum
T Scripturœ , etc. W-s.
E>TL'LL*S ■' SciPioN ) , n^po-
1 , fr retira dans !<• p ys des Gri-
. |»oiir y emlirassTT la n-Torrac ,
t ministre a Cliiavctiiie. 11 avait
perte inir» G ratnmaire italienne ,
eTr , I "iGH; une Dêffnse do VéVxi
Ij^iues-Gnscs con t relcs nouveaux
•n*. (■eiii-vr, i^Hyi , iu-8'\ Otle
lopir . dit Bayle , ne doit point
>rèiMlre . quoique l'auteur eût étc
Tfois j*ersrrutr; car il njr a
i ii^ plus onlinai'e que de voir
pms fugitifs p<mr la religion ,
ner le tocsin contre les sectes.
st encore auteur d'une re'ponse à
lerin. qui avait été' ehaif;é. par la
r dr SJvoic , d'aller faire une
^iou dans les vallées et d'y étaldir
p-isteiifs ralholiques. T-n.
.K^Tl Ll'S . Pai l ;, proLddc-
it i\U tin précisent , fut reçu
r-0'i> dr liemc, et nomme m«î-
ji <i< iiiiilr.en i'M)'i. H mourut
î.. \* te vu ifii^. Il a puMir :
i-':*i tie ptodif^iiisà incilia
LEN
io5
jépottomœSchregerœ^Bemc, î6o4,
in-4*'- — Son arrière petit-GLs, César-
Joseph ( 1 ) , né à Berne, en iCSS ,
servit en Autriche , obtint le grade
de maréchal-lieutenant , et' prit part
aux campgncsde 1734 et 1785 sur
le Rhin , à différentes guerres contre
les Turcs , et à la première guerre
de Silésie ; en 1741, il fut nommé
commandant de Gronstadt, en Tran-
sylvanie, où il mourut en 1744. T-d.
LENTULUSCRoBERT-SciPioN de),
fds de César-Joseph, naquît à^'ienne,
en 17 1 4, et mourut en sa maison de
campagne de Monrcpos , près de
Lausanne, le af) décembre 1786. Il
suivit la carrière militaire, et entra,
dès sa quatorzième année, an ser-
vice de r Autriche. Il eut part aux
diflerentes guerres de cette puissance
contre les Turcs et en Silésie. A la
prise de Prague en 1 744 9 il l^^^t fait
prisonnier avec sa compagnie : il
avait refusé de signer la capitulation,
(lisant sèchement au général pnissicn
Kinsicdel , qu'on Tavait envoyé à
Prague pour se battre , et non pour
rendre ses armes. Force néanmoins
de suivre le sort de la garnison , il
brisa son cpee. Le roi de Prusse ,
informé de ces détails , le fît venir à
sa table, fut frappé de son air mar-
tial , de sa taille gigantesque, lui té-
moigna le désir qu'il aurait de l'a-
voir à son service, et le renvoy.i sur
sa parole d'honneur: il avait, dit -on,
environ sept pieds, et il était .' i bien
])ropor(ionné que, dans sa jeuii'^sse,
on l'appelait le beau Lent nia s. ]j' an-
née suivante, il quitta le serNir«î de
r Autriche , se rendit en Suisse; ei en
(i) Il tet <li*iit ift<ii (le l'aneirun'- !. mille
des Lrntuliis , à'iinc lirniichr dr \a iv»'. .*• li-
g* des Coriii-litu. Tou» U-* mriiiliri s i"i- • * IM
limill^ , tr.iMspUnlrp à B»rni*, ••r* ■•• '>«
<\r> nom- l.vii! liii^ . et i\n»i'.li«iù ».' ■.-.. o*
f:'i\ntr\.
io6 LSN
1 74^ , sur les instances du prince
Leopold de Dessau, i] entra au ser-
▼ice de Prusse. U s'y distingua pen-
dant la guerre de sept ans , et il sut
mériter la faveur de Frcdenc II, qui
le combla d'honneurs et de distinc-
tions. £n 1 768, il fut nomme' par ce
S rince gouvenieur de la principauté'
e Neuchatel, et,par les Gantons ,
commandant de la garnison qui y
dut apaiser ouelques troubles. En
1773, I^entulus était à la tête de
l'armée prussienne qui prit posses-
sion des provinces dé Pologne ,
dévolues à la Prusse par le pre-
mier partace du royaume. A Tou-
verturc de la guerre de 1778, il
obtint sa démission , se rendit à
fieme , devint baillif de Koniz , et
commanda, en 17 Su, les troupes de
son canton y que les troubles de Ge-
nèveyavaicnt appelées. Il est remar-
quable que cet of licier, en cinquante
ans de service, s*étant trouvé à onze
ou douze batailles, dans lesquelles il
ne s'était point épargné çt avait eu
souvent des chevaux tués sous lui ,
n'avait cependant jamais été blessé.
H a laissé deux fils de son épouse ,
née comtesse de Schwerin. Sa fa-
mille conserve ses manuscrits, con-
cernant la guerre de sept ans , ainsi
que sa correspondance. I^ Fie du
général Lentulus par F. L. Haller,
a été traduite en français, par Hedel
Hoker, Lausanne, 1787', in-8®. Id,
revue et augmentée , avec son por-
trait , Berne , 1 788 , in-8*>. U-i.
LËNZ ( GOARLES - GOTTBOLD ) ,
philologue et littérateur allemand ,
iiaquit à Géra , le 6 juillet 1768. Il
Îfit de très-bonnes éludes , ainsi qu'à
éua et à Gœttinguc. En 1 799 , il
fut nommé professeur au gymnase
de Gotha y où il enseigna , avec un
succès distingué , l'histoire de la
philosophie et de la littérature. Pcn-
LEO
dant deux ans , il eut l'intai
du cabinet de médailles du di
Gotha, un des plus riches del
magne , et il y acquit des coi
sauces profondes en numisma
Il mom'ut le ^n mars 1809. Oi
lui en allemand divers ouvrage
les principaux sont : I. Histoi.
femmes y dans les temps hérâ
nanovrc, 1 7Q9,in-8^. II. Sur le
ports de J.-J, Rousseau açt
femmes, Leipzig , a vol. in-8<
Voyage à la Troade , d'aprè
chevalier, Altembourg, 1800,
IV. La Déesse de Paphos, d
les antiques. Gotha , 1808 , i
avec 'À estampes. On trouve un
nombre de mémoires , de dis
tions et extraits de Lcnz , dai
journaux et les recueils les pli
nommés de l'Allemagne. 11 a
des matériaux pour une no
édition de Stace. C-
LÉO ( LÉONARD ) , l'un de
grands compositeurs - ha r mon
nAquit à Naples en 1694 (ou ,
Picciui , en 1701 ). On croit
fit ses premières études sous A
dre Scarlatti. Les talents d
le firent bientôt distinguer ;
devint l'un des maîtres du c(
valoire de Santo- Onu fric, et
positeur particulier de la ch
du roi de Naples. Un grand m
d'élèves d'un mérite supén<
formèrent sous lui , tels que le
cini, les Traetta; et il partage
Durante et Porgolèse , la gloir«
voir contriiiué à élever l'éoc
Naples au plus haut rang par
diflerentcs écoles d'Italie. C'<
qui , le premier , a employé d
composition , ces accompagne
expressifs et variés , ce style
diose et plein d'eflct , qui
térisent sa musique, et qui oui
de modèles à ses succesMurs, *]
LEO
et tous les sentiments
EL également familiers ; son
air du morceau si connu
ilo Zrao : Ombra diletta
9 sp€>w y frappe et saisit
■MBt ; son ope'ra comique ,
, respire au contraire une
(ve. C'est â lui qu'on attribue
s da rondeau y qu'il a intro-
■s ce dernier opéra. La mul-
e ses ouTrages , dont on se
indiquer les plus connus , a
ip*aiicuu genre de composi-
lui était étranger ; il les em-
lous avec le ni^me talent :
ESt surtout sa musique d'é-
i remporte sur toutes sts au-
dnrtioDs; son Miserere ne
ni au Stahat de Pergofèse ,
temporain ,ni à aucune autre
ition du même genre. C'est
a déposé tont Ct que Tima-
I , animée par le génie , peut
•r de grand et ae sublime.
i«(ur dramatique a éprouTC
rt peut rprouTcr encore de
iDOS cba ligaments; mais tant
lura de la musique d'église ,
trere sera un chrf-d'œnvrc ,
oaLIr à la fois par 1a science
mon ic et parla clartodu style.
rombinaisons savantes , foin
s à rrxfression,sont on «pel-
le calculée!» sur les sentiments
profonds et les plus vrais du
umain. Il attachait tant d*in-
'exactitude d'exécution, qu'il
it les répétitions du Miserere
nierrretli des Cendres , et les
ait juMpi'â la Semaine Sainte,
Borrcan devait être exécute.
lUiit rn 1",%'^ frelon Burnev,
I selon Piccini, ou, selon Ger-
1^45 1 ;. Ses principaux ou-
ïe i:>*rrtituJc j ii«' qiuii ]i>ur|iicn<lri-;
|»ff<'baMr «|ii>ile tiiiil à <|U<:ii|ius
dw{.if »«ivQ. £a cuiu|i«iiaat Ici cjiu-
LEO 107
▼ragessont: I. Opéras: Sophonisbe,
1781, son I<^^ opéra. Olimpiade^
dont on remarque le duo : Nei momi
tuoifeUci , et Tair : Non so a onde
viene. — Demofonte, dont V m ^Mi-
sera pargolettOfCsi derenu célèbre.
Cajo Gracco, 17^20; Tameriane ,
1 7!i-ji ; Timncrate, 1 7'i3 ; Catone in
Utica, 17^6; la Clemenza di Tito,
1 735 ; Ciro riconosciuto , 1 789 ; v^-
ehiUe in Sciro , 1740; Foiogese ,
1744* IL Opéras comioues: La Con»
tesa delV amore e delta wrîiu ^^11
Cioè, III. Musique d'église: deux ora^
torio , Santa^lena et la Morte di
Abele ; Miserere à huit voix en deux
chœurs , inséré par Choron dans la
collection des classiques; j4ve maris
Stella, gravé par Porta. IV. Plu-
sieurs Motets et Cantates , conser-
vés en manuscrit à Beriin et à Na-
ples. L-o.
LÉOCHARÈS , sculpteur grec ,
a fleuri dans le iv^. siècle avant
notre ère : il fut l'émule et le con-
temporain de Polirlès, de Cephiso-
dore , d'Iiypatodore , de Scopas,
de Bnaxis et de Timoihée; ce fut
avec ces trois derniers , et même ,
selon Vitruve, avec Praxitèle, qu'il
travailla au toml>eau de Mausole,
dont le côté occidental fut son ou-
vrage ( f^qjr. Ijriaxis ). Léocharès
(it ensuite la statue de bronze élevée
à Isocrate, dans le vestibule du tem-
ple d'Eleusis , par son ami Timo-
thée, (ils de Conon, et les statues
de Jupiter et du peuple athénien ,
placées au Pvrée. On attribuait en-
core «i Léocliarès , un colosse dit
Acrolithe qui décorait le temple de
Mars à Halicarnasse. Il exécuta ,
vers la cent onzième olympiade ,
que» donnai par Ging:n(rnf', dans >a Notice
»iir Pin iiii « on Tcrni qur l« it«le dp I7>i
c>t c\ idemiiienr faubte. et ci«'uu ne pvul aU-
uivUrc^uv 1743 ou i74-«>
io8
LËO
les statues en or et ivoire, d'Amyii-
\SLS 9 de Philippe , d'Alei:andre, aO-
lympias et d*Ëundice, qui fui'ent
consacrées dans un temple AeYé à
Olympie, par Philippe , après la ba-
taille de Gheronée. Mais les chefs-
d'œuvre de ce scidpteur furent un
Ganvniëde enlevé' par l'aigle , qui
semblait épargner de ses serres Une
proie destinée au maître des dieux ,
groupe admiré dans l'antiquité et
dont on croit avoir quelques répéti-
tions antiques ; la statue du jeune
Autolycus, qui fut vainqueur dans
les combats du pancrace,et en Thon-
neur de qui Xénophon a écrit son
Banquet; une statue de Jupiter ton-
nant , placée depuis dans le Gapi-
tôle ; enfin un Apollon orné d'un
diadème. Dans quelques éditions de
Pline , ces ouvrages sont attribués à
Jiéocras ; mais un passage de Ta-
tien y qui reproche a Léocharès
cette même statue de Ganymède
dont on vient de parler , prouve que
le nom de Lcocras, d'ailleurs incon-
nu , n'est que le résultat d'une er-
reur de copiste. Lr*-s-E.
LÉON pr. (Saiwt Léow), dit le
Grand, élu pape le!29scptembre44o,
succéda à Sixte III. On ne sait rien
de sa famille , sinon que son père
s'appelait Quintien , qu'il était ori-
ginaire de Toscane , et qu'il naquit
à Rome. Ses talents et ses vertus t'a-
vaient fait remarquer dans des mis-
sions importantes. L'empire d'O-
rient était alors gouverné par Théo-
dose II, et celui d'Occident par Va-
lentiuicnlll. Les Francs, comman-
dés par Glodion, étaient à peine éta-
blis dans les Gaules, et n'étaient p^is
encore chrétiens. Gcnseric , roi des
Vandales , désolait l'Afrique , et se
préparait à passer en Sicile. Attila
menaçait l'Italie-Suixïrieure , après
avoii* ravagé la Thracc et l'Illyrie ;
LEO
mais ces ennemis ne furent
premiers qui occupèrent les s<
nouveau pontife.Saint Léon, s
papes ses prédécesseurs , an
combattu les diflféreiUes héré
infestaient le sein de l'Église
vailla d'abord à chasser de Ri
Bfanichéens qui s'y tenaient •
C'était le sujet. de sa préd
accoutumée. Il désigne ces ht
ques en disant que , « lo
» communient avec les iiài
)» ne prennent que le corps de
« Seigneur , et non point le
» jparce qu'ils abhorrent le v
Samt Léon s'attacha surtout
truire les erreurs de Nesto
d'£utyehès sur le mystère <
carnation ( F'ojr. Nestorius
TYCHEs) : le premier avait é
damné dans Iç concile d'Ejd
43 1 . Eutychès, qui l'avait cui
soutenait une doctrine non
hétérodoxe dans un excès co
Ce fut dans un concile tenu i
tantinople , l'an 44^ 9 <iue
reurs d'Eutychès furent dé
par Eu$èbe,évéquede Dorilé
furent condamnées; et saint I
évéque de Coustantinople , q
sidait l'assemblée , prononça
tence. Eutychès fit entendi
appellerait de ce jugement
en écrivit en effet à saint Lé
crut un moment que les at
concile étaient frappés de
irrégularité. L'empereur Tl
fut encore plus aisément p
par les instances de l'eunuqu
saphius , et par les insinuai
l'impératrice Eudoxie. Il ce
(1) C« pcsfage def MnnoBt d« si
prouve que , de f oo lempt , on coi
encore loufl le< deu& espèces. 1^
dont Ips protrsUnts ont repris Vitt
raît n*avoir ifU interdit tut Uirs
le treisiciue siècle.
LEO
eOBcile, co icUns This-
i le nom ae Brigandage
Tout en tisj passa
à son tour
ha de FUTÎeii et d'Eusèbe de
^fmf liTcnt déposés. Les légats
le fcfusèrcBt de signer les ac-
die assemblée. Us s'en échap-
acvec peine pour Tenir ren-
ipte à saint Léon de ces af-
aea Bouvelles. Depuis leur dé-
FlaTÎco, exilé en Lydie, était
les suites des nuuvais traite-
iamt il avait été accablé. Ce
da ooncile d*Ephèse fut con-
f à Rome ; et saint Léon écri-
fcmpcfeur d*Orient pour le
icr de réparer ces désordres :
[Wodose,au contraire, approu-
ttousles actes d'Ephèse.
soa successeur, adopta
système, parce ^e les
isami et les favoris ayaient été
es du trône. La vertueuse Pul-
• , soeur de Théodose , épouse
ovel empereur, contribua puis-
iflit a cette révolution. Le coq»
navien fut exhumé et rapporté
kofuieur à Gonstantinopie ; et
on 3*. concile à Clialcé-
45 1 ). Les lettres de saint
,el sortout celle qu*il avait écrite
Il Plavien avant d'avoir appris
ifff, servirent de base à la doc-
^■e le concile fixa d'une ma-
irrévocable , d'après les actes
meile de Micée et du premier
le d*Ephcse. Ainsi furent pros-
I les erreurs de Nestonus et
trebés. ; Voyez ëutychès et
oaics. ) Saint Léon approuva
es actes du concile de Ghalcé-
•^ excepté celui qui donnait au
de Gonstantinopie la préémi-
* vat reux d'Antioche et d'Â-
drie. Pendant le cours de ces
I0 coBtestationSyune diKussion
LEO 109
particulière s'était élevée entre saint
Léon et St. Hilaire, évéque d'Arles,
qui avait, de son autorité, déposé Fé-
vêqneCâidonius, sous prétexte qu'il
avait épousé une veuve. Cette aflaire
ayant été portée dans un concile
tenu à Rome , en 44^ > saint Hilaire
vint s'y défendre , et le fît avec une
certaine hauteur qui déplut: le crime
imputé à Gélidonius ne fut pas prou-
vé; il fut rétabli dans son ^ise. Le
siège métropolitain fut transféré
d'Arles à Vienne; mais saint Hilaire
ne fut point déposé : il reprit ses
fonctions épiscopales , et mourut en
odeur de sainteté , comme saint Léon
en convient lui-même (Lettre 'à aux
éyéques des Gaules). Au reste il no
fut pas question, dans cette affaire ,
de disputer à la cour de Rome le
droit de juger une contestation éle-
vée entre deux évéques au sujet d'un
droit de juridiction métropolitaine.
Saint Hilaire lui-même vint au con-
cile pour se justifier , et se soumit
au jugement sans protestation. Dans
une pareUle matière , qui ne toi:-
cbe point au dogme , et u'intcresse
que la discipline , l'autorité d'un
homme tel que saint Léon est tel-
lement imposante, que le sage Fleii-
ry a garde , à cet égard , un silence
respectueux. Il observe seulement
que le système de saint Léon était
d'attacher l'autorité métropolitaine
au plus ancien évéque , et non pas
k un siège eu particulier ; que tel
était l'usage de l'Église d'Afrique,
mais que celle des Gaules refusait
de s'y soumettre. Ces grandes affai-
res ecclésiastiques terminées ^ saint
Léon eut à s'occuper de soins Lieu
différents. Le temble Attila , après
avoir ravagé la Pannonie , et s'élrc
emparé d'Aquilée , de Pavie et de
Mifan , semblait prêt à foudre sur
Rome ( en 4^'i )• Lç faible Valou-
tio LEO
tinien demeurait renferme dans Ra-
veime. Aétius , gênerai des troupes
romaines , se trouvait hg^rs d'état
de résister à l'irruplion des bar-
bares. L'empereur implora la mé-
diation de saint Léon , et Rome fut
sauyée par un de ces évàiemeuts
extraordinaires , que la sagesse hu-
maine ne peut pas seule expliquer.
(F, Attila.) Le saint pape, accom-
pagné uniquement de deux person-
nages çonsidaires , alla au - devant
du roi des Huns, qu'ils rencontrèrent
dans la Vénétie, à Ambuleium près
du passage du Mincio. L'aspect du
vénérable pontife désarma la colère
d'un vainqueur farouche , accoutu-
mé à d'autres résistances. Il pro-
mit la paix , et se retira au-delà du
Danube. Saint Léon revint ii Romet
où les bénédictions du peuple furent
le seul triomphe qu'accepta %9i mo-
destie. Après avoir rétabli quelque
tranquillité dans l'Église d'Orient ,
grâce à la piété de Marcien et de
la vertueuse impératrice Pvichérie,
saint Léon dut encore s'occuper de
détourner , ou du moins d'aaoucir
les nouveaux malhetu^ dont* Rome
était menacée. Valentinicn était mort
eu 44^ y assassiné par des gens de
Maxime , cpii lui succéda et contrai*
gnit sa veuve de l'épouser. Eudoxie
forait qu'il fût un des meurtriers
«le son premier époux. Quand elle
l'apprit , son ressentiment fut tel
qu elle invita Genseric à venir la ven-
ger en s'emparant de la ville de
Rome. Saint Léon fut appelé de
nouveau pour traiter avec les enne-
mis. U obtint qu'on épargnât ii ses
malheureux concitoyens les incen-
dies, les meurtres et les supplices, et
qu'on ne touchât point aux princi-
nales basiliques; mais il ne put sauver
la capitale du monded'un pillageqoi
dura quatorie jours ( V. Okhsebig ).
LEO
Maxime fut tué : Eudoxie et i
filles furent emmenées à Ga
et ce fut ainsi que l'aviUsseï
Tautorité impériale prépara
sance temporelle des papes,
dant le parti de l'hérésiarqoi
chèsse relevait en Afrique. i>
évéque d'Alexandrie , un
sectateurs les plus z<^és, a*
condamné parle concile de
doine, déposé et rel^éà (
Protère lui avait succédé;
fut massacré de la manière
cruelle par les schismatiqi
le moine Timothée Elure u
mé à sa place. Le pape , ina
ces désordres , réclama l'aj
l'empereur Léon , qui avait t\
Marcien, et fut puissamra
condé pair lui. Timothée E
chassé d'Alexandrie etrel^
la Chersonnèse en 4^- Ui
Timothée, surnommé Soloj
partisan des saines doctrines
à révêché , et saint Léon eut
satisfaction de voir s'aHèrmii
tagc l'autorité du concile de
dôme. Tels furent les princi]
tes du pontificat de saint Lé
occupe une place si mémoral
l'histoire. Aucune des hérés
désolaient l'église catholiq
chappait à sa vigilance. -Il co
les Priscillianistes et les P«
avec autant d'ardeur et de sim
les sectaires de Nestorius et <
chès. La discipline était ausi
gée que le dogme était mé
on ordonnait comme év£qi
laïcs , et mkm<t des bâgao
élections étaient le fruit <£»
ou des émetites populairei
Léon eut à détruire tous ces
avait pour coopértteur le
saint Prosper , auquel certai]
vains attribuent les lettres <
Léon sur les erreurs d*Entjcl
LEO
Ceillier , dans son Hîs-
sacn , ne confond'
tjte de i*un ei de l'aulre.
! jfr^hte éridemment celui
wper , il n'ôle point au }M>n-
rite de ses ouvrages contre
lape d'Orient. Saint Léon
Home, à ce qu'on croit, le
■lire 461; la i*^. translation
fKfiics se fit le 11 avril ,
*Ëglise honore sa mémoire.
|iremîer pape dont nous
corps d'ouvrages ; il se com-
^natre-vingt-seize sermons
rÎBci pales fêtes de Tannée ,
ïltres , des livres sur la voca-
gentils , et d'un code des au-
itoos. L'édition qu'eu avait
eP. Qucsnel , en 1675 , en 2
in-i:^étûXnç^skTA£e comme
M»«iplête et la plus estimée.
!ft ftliirrini l'ont réimprimée
t au{;meotations , Venise ,
vol. in-foL ; et le P. Th. Cac-
rofrsseur à la Propagande,
né une autre, aussi en 3 vol.
. revue rt corrigée sur les
ils du Valic.n. Ces trois
OBI paru en 1 " > i , 53 ot 55.
préface, Cacciari reproche
taQuesneldes iiifidélilés et
ations considérables. La prc-
iJilîon des sermons et des
i%t%t celle de Rome, 1^70,
e Sacramentaire ( Codex sa-
\arum veîus romanop EccU-
Ismelo Ijeone papd Iconfcc-
Hé publie par J. Bianchuti à
■ tome IV d'\nasuse le bi-
aire . ea 1 7 35 ; et par Mura-
is le tome 1 de sa Lilurg, rom.
sBÎse , 1 74H. î^s sermons de
m ont été traduits en français
iédrBelie;;arde,Paris, 1701.
e e^t élégant et noble. II avait
ièiiit \u<^stin dans sa jcu-
l Tua doit penser quil avait
LEO
III
bien profîtédes leçons d'un tel maître.
Après le pillage exercé par les Van-
dales , il fit rétablir l'argenterie dans
toutes les églises de Rome. Il répara
les basiliques de St.-PicrreetdeSt.-
Paid , et institua des gardiens aux
tombeaux des SS. Apôtres. Il fit tra-
vailler kvn nouveau canon pascal ,
d'après la base û\ée par le concile
de Nicée. Sous tous les rappoiis , ses
nobles qualités et ses éminentes ver-
tus l'ont placé au premier rang des
papes dont se glorifient les plus beaux
siècles de l'Église. Dans ses discours,
dans ses écrits , dans ses actions , on
remarque toujours la beauté de son
éloquence , la pureté de sa doctrine ,
la sainteté de ses mœurs , et la gran*
deur de son courage. Il eut pour suc-
cesseur Hilaire ou Hilarius. D-s.
LÉON II ( Saint ) , élu pape, le
16 avril, et ordonné le 17 août
681 , successeur d'Agathon , était
sicilien de naissance. Son père se
nommait Paul. Son éducatiun avait
été dirigée avec soin , et fut achevée
avec fruit. Il était instruit, cloquent
et charitable. Gomme il savait par-
faitement le grec , il traduisit les actes
du ^irniicr concile en latin, afin de
les faire connaître en Occident. Son
ordinition fut différée jusqu'à ce
qu'on cQt reçu le consentement de
1 empereur Constantin Pogonat , qui
régnait alors à Constantinople. Les
légats, qui avaient assisté au concile
( le &, oecuménique ) , revinrent à
Rom%, chargés des bienfaits de lem-
percur, et apportant sa déférence au
jugement du pape sur la validité des
actes de cette assemblée , et sur la
punition encourue par quelques dis-
sidents. Le pontife sanctionna la dé-
finition du concile , et anathéma-
tisa ceux qui avaient protesté. îl sou-
tint aussi avec fermeté ses droits con-
tre l'exarque de Ravenne , qui ne vou-
112
LEO
lait pas reconnaître son autorité'. Il
fit divers règlements très-sages pour
le maintien de la discipline , perfec-
tionna le chant Grégorien , et com-
posa plusieurs bynmes pour les offi-
ces de l'Eglise. Ses vertus, ses bien-
faits, le rendaient cher au peuple ro-
main , oui ne jouit pas long-temps
du bonheur qu'il goûtait sous son
gouvernement. Léon II mourut le
a 3 mai 6849 et fut enterre' le 28
juin , jour auquel l'Église honore sa
mémoire. Il eut pour successeur Be-
noît IL D-s.
LÉON III , élu pape le 26 de'-
cembre 795 , succraa à Adrien I^i*.
Ne à Rome , instruit comme la plu-
Eart de ses prédécesseurs au palais de
latran , il avait été ordonné sous-
diacre , et ensuite prêtre du titre de
Sainte - Susanne. On remarquait en
lui des mœurs , de l'éloquence et
du courace. Il était aimé et fut élu
d'une voix générale. Son premier
soin fut de faire assurer Gharle-
magne de son obéissance : ce prince
lui répondit par des présents pro-
venant des dépouilles conquises sur
les Huns. Quatre ans après ces heu-
reux commencements, le 2 3 avril
799, une conspiration affreuse éclata
contre les jours du pontife. Au milieu
d'une procession qui se rendait à l'é-
glise de St.-Laurent , des gens armés
fondirent tout à coup sur Léon qui
était à cheval , le terrassèrent , le
dépouillèrent de ses habits , et en-
suite l'abandonnèrent, croyant l'a-
voir rendu aveugle et mue^ Les
cheb de cet horrible complot étaient
Pascal , primicier,et Gampule, sâcd-
laire ou sacristain, qui avait été
tout-puissant sous le pape Adrien
son oncle; ils s'emparèrent en ce mo-
ment de la personne de Léon, et vou-
lurent achever le forfaitqu'ils avaient
médité. lU le trainèreut vers l'autel
LEO
du monastère de Saint-Etîemic
câblèrent de coups , s'efibrcèr
lui arracher la langue et les jt
l'emmenèrent tout ensanglant
l'intérieur du couvent. 11 u'ar*
pendant perdu ni les jeux, ni
giie; ce qui fut regardé com
miracle. Dans la nuit, on vint
secours ; Albin , son caméri<
quelques gens fidèles, l'enlevèi
monastère où il était confii
firent descendre par la murail]
ville et le ramenèrent à Saint-
où se trouvait l'abbé de Stave
voyé du roi Charles. Le duc c
lète vint l'y joindre ; et la
tion fut prise de se réfugier
du roi. Charlemagne, instruit
événements , envoya au-dei
pape; ils se joignirent à Pade
où des honneurs , des cantic]
des expressions des sentime
plus afièctueux, ce1el)rèrcnt i
reux événement On informa
Pascal et Gampule ; Léon j
Rome, et sa marche fut 1
pèce de triomphe. Gharl
quitta bientôt Aix - la - Gh
et alla dans la capitale de I
tienté recueillir le fruit de
ploits. Ge fut le jour de No
800 , que ce prince reçut la c<
impériale des mains du pap
des circonstances que l'hia
conservées , et qui font encon
des intentions secrètes des
personnages intéressés à cet
ment mémorable. ( Fq^ei
LEMAGNE. ) Quoi qu'il en soi:
3*i4 ans d'extinction y l'empi
cidcnt fut rétabli dans la p
du monarque français, qui!
du nom d'empereur et à*i
Après cette cérémonie , le pi
suit de l'huile sainte , ainsi
lib , le roi Pépin. Pendant h
de Charlemagne à Rone , os
LEO
des âeiix principaux as-
pontife. Ottc affaire ayait
encée à Rome, par un tri-
iposc d*apiYS les ordres de
gne ; et les accuses avaient
fés en France. De nouveau
I Rome y ils y furent con-
mort , suivant la loi ro-
ton intercéda pour eux ,
uTa la vie et la mutilation
bres ; ils furent exiles en
/empereur passa tout l'hi-
me, d*où il ne sortit qu'a-
ies , le a5 avril 80 1. Deux
> , le pape vint une seconde
Fer l'empereur en France :
e par quel motif. Ijcur en-
t lieu à f^iercy , où Ton ré-
fete de Noël , et le pape fut
ensuite avec de magnifiques
En 8oqi,Charlcma(;ne ayant
x-la-Cha pelle un grand cou-
fut agitée la question de sa-
00 ajouterait dans le S}m-
mols Jilioipte , envoya cou-
[tape sur cette matière : Ia'uu
que sa croyance à cet r^ard
is différente de c<>Ue du cou-
is que cette addition étant
do contestation avec les
srrait plus sa^e de s Vu abs-
•% Français prrsistÎTcnt dans
lion . et ne déférèrent point
ment du pontife romain.
, une noiiveiie conspiration
»!* jours du |ia{ie fut détniu-
t Lron eu lit rondamncr les
a la peine rapitale. LVmpe-
uiv4r-I)i*b(»nn;tîn' , qui avait
a CL«irlem.igne,trouvamau-
#• le ^ouverain pontife eût
m tel actf de juridiction. Léon
des drpiitf's a rein|K'reur, tpii
*nta de» r«iisons que le pape
pour .i;i juMiiication. Ce fut à
^ Icfleniier acte de son pou-
•{iji avait dure vingt aiu et
LEO ii3
sept mois. Il mourut le 1 1 juin 816.
Outre ses Lettres qu'on trouve dans
les Collections des conciles et dans
les Recueils de Sirmond , d'Ughelli
et de Baluzc , on a imprime , sous le
nom de ce pontife y un livre de ca-
bale et de magie , intitule : Enchi^
ndion contra omnia mundi pericula
Carolo magno in munus datum ;
production évidemment apocr^'phe
et aussi insignifiante que le prétendu
Grimoire du pape Honorius. Les bi-
bliomanes en recherchent l'édition
originale, Rome, i5îi5 , in-3'4 (i).
Léon III eut pour successeur Élienne
IV. D - s.
LÉON IV, élu p pe le 1 !2 avril 84 7 ,
succéda à Sergius II: ilétait romain Je
naissance, fils de Rodalde,et fut élevé
d'abord dans le monastère de Saint-
Martin , d'où le ])ape Grégoire IV
le lira pour le placer près de lui
dans le (lalais de Latran. Ses vertus ,
ses hautes qualités le firent nommer
d'une voix unanime ; mais son or-
dination fut dilterée , parce qu'où
attendait le consentement de l'empe-
reur Lothaire , (|ui ne Teiivoya point
sur-le-i'hanip, attendu que les Sarra-
sins étaient maîtres de la campagne.
Les circoiLstances l'ayaDt trop long-
temps retardé, on se détermina enfiu
à consacrer le nouveau pontife, mais
avec cette clause expresse , qu'on ne
prétendait point déroger aux droits
de rempereui". Léon IV justifia plei-
nement la confiance des Romains. Il
défendit vaillamment sa patrie contro
les Sarnisins. u 11 se montra digne ^
1» en défendant Rome , d'y rom-
V mander en souverain. 11 était né
» romain : le courage des preuiifis
» âges de la république revivait eu
(1) L«a fJUinna it? Lyon , i(>oi , in-i^ . i'^-" .
in-«( ) i6.i!i.iii *^ \ «t U tradiiilum li«n<:M>e
ti4 UEO
yt lui , cUns un temps cle lâcLetc et
» de corruption; semblable à un de
» cesbeauxmonuments de l'ancienne
» Rome , oue Ton trouve que Ique-
9 fois dans les ruines de la nouvelle. »
{Ahr.ch^n. de l'Histoire de France
par le P. Hënauh. ) 11 ne put cependant
empêcher le piUaee de l'église de
St.4^icrre ; mais il la fit réparer avec
une grande magnificence^et la revê-
tit d ornements en or, qu'on estima
être du poids de deux cent seize
livres ; et ceux d'argent furent éva-
lues à plus de 5791 marcs. Il ne fut
pas moins libéral envers d'autres
églises également ruinées. Il fit bdtir
une ville , enfermer de murs le bourg
de Saint-Pierre , d'apris les projets
de Léon III ; et ce quartier de Rome
porte encore le nom de Cité l^nine.
Il surveillait lui-même les travaux,
qui durèrent plus de quatre ans , sans
que l'intempérie des saisons fût ca-
pable de ralentir son zèle. Léon IV
ne se rendit pas moins recomman-
dable dans ses travaux spirituels. Il
assembla un concile , où l'on s'oc-
cupa de la réformation des mœurs.
Semblable à Saint Gn^otre le Grand,
qu'il avait pris pour modèle, il s'ap-
pliqua surtout à instruire les pasteurs
de leiurs devoirs. On a encore sur ce
sujet un discours qu'il fit aux prêtres
et aux diacres , rempli d'cl^ance et
de piété. U mourut le 17 juilkt 855 ,
après un pontificat de o ans. C'est
après sa mort, et avant la nomination
de Benoit III, son successeur, qu'on
a placé lafable ridicule de la papesse
Jeanne , dont nous avons donné une
réfutation assez motivée. ( Voyez
BEIfOÎT IIL } D - s.
LÉON V , élu pape le 28 octobre
go3 , après la mort de Benoît IV ,
était natifd'Ardée; il ne tint le saint-
siége que deux Inois, fut chassé par
Christophe, fik d'un autre Léon, mis
LEO
en prison, et y mourut <
le 6 décembre de la 1
903.
LÉON VI , élu pape
9^8, succéda à Jean X,
ie saint-siège que sept n
romain de naissance. Pla
loge de ses moeurs, de s<
du soin qu'il prit pour n
glise , autant que cela et
à cette déplorable époq
pacifier les troubles de 1'
il n'apporte aucune preu
de cet éluge. Léon Vl ei
cesseur Etienne VII.
LÉON VII , élu pap
vier 986 , succéda à
L'histoire ne dit rien de
mais on loue sa piété , s
sa sagesse et son aflfabil
témoignage que lui renc
qui avait vécu avec lui. I
sait toujours de la divisi
tait entre Albcric et le
{.Voy, Jean XI ). Léon
de les réconcilier ; et il 3
la médiation d'Odon , \
ny, qui lui donna aussi
conseils pour la réfori
cipline monastique. Léc
au clergé de Bavière , \
ver quelques indulgence
dait aux devins et aux
qu'ils faisaient pénitc
même lettre , il se déc
mariage public des pri
veut point que les en
tel mariage soient dé
culte d'être promus a
pape , dont l'histoin
plus aucun acte même
en juillet 989, aprèf
de trois ans et dcm
successeur Etienne V
LÉON VIII avait
concile de Rome , en
de Jean XII ( Voyi
Ltc «1*^ •^'^ ^ i-pap*s : ?t 'i*-»
XII f"* 'TTlort . 1^ I 4 CAl
^irant^ ^ l>on -i^ pre*^L*a
•au p*'"" rentrer «lia* ^
^'lUa^^s* i frjtfait«aOthon.
n inf**-' • '^ ^i prit If nu m de
' f'oy^'^^ nom ;. I.>R3p?-
i!4 T^* D'^*».*^^ r^Toof deî^ 'lit .
.U ^*^^X^ * *'^ ^''^ R^^miin* ,
[au* ^* ^**^^^ a miia annfe, fi
le p*î*^ '?^iîiiae. Lt^jn tUil
f^ de ^ ^an . et pr'>:o«: h-
, -j^^ C'è^^^ f di! le cofi^ilf *rd
^lOt»^* ^^tî homme d'an nr-
•«ro**^*' ^"* aîtriljiie uae
" ^pOCt^P^e, el qi:! 'loimait a
^ir ttO Pouvoir absolu pour
j' ^rt or vérifier Us datti
T*"k
- . p
tO P"
rie d un dt-crot du ro!*ciIe
I^itiiiit i"M'ige , et qiii aurait
^gj^rx *i^* di<jHi*itioa* .1 pci prvs
iJjbi^^* ™**-* '^ ajoute qi!P ce d^-
n>«tr.':pportcdaij< ;fiu un au!eur
e re rnp^'J'^ * quoiqu'il soit certain
dep*y* Charlera-i;;ne , comme
ira vaut , le conseil temr:it d*=-s
•rr»ir* f'it ncfrrss-iir»* pour i'or-
jon di pp«- L^in Vlllniôurijt
nU^i"^ , apri'S un nn f l q»iatre
d^ p'jn'ili''a!;il tut ponr suc-
ar.T^nXIH. D-s.
jpS IX < St. ), elu pape , le
irrxer i'>4<». surréda a Da-
li, il p<>rtdil Ir nom de Bru-
rtafit 'il^ 'i** Hr!;;ucs , roDite
*b^iTn , r«u>in 'w-rniaiii df l>m-
r O^nr^d le S.iliq'»f . ft il na-
I, Alsace , le 2 1 juin i oo • ' i . .
are--: cac ::-:'_:•:_* L** r^c^.» î_-_:-.'i
t:;re iaTii- i-r^e L -t'^^cnif :=• T :il_
d' -L* T*ix >*^ z>y-r?- s« i«_rrr». »
coad'^ute. r«»pi:«Fiir»-£ « -«*: i .l'Ti-
ble choti. li iinii: l-*? t+i^tt^ . j^ir
doaiu t .ie V» Li-fic* . *.". .*r* ji^rrirr
hu-acne. Il ar.:: pn.« i lilirifiiï is
faire iv* le* ar-* -.a pr-rvjÇT «
Rone. 09 il etîi! a-'.!»:'T.c.iîr>^a!i-
q-iefoi» de cit-} fer.*» prrvicja*.
Apres U mo:t de Di2fi^ II . î"»=-
p^mir H-:£^i iî>i*r-i ^nsî 4±î-îe -
bîée de pr*jii* es M îTLiiir :'«
Teiapire de P:-ae. oî l'^^rrie ie
Te il f'-'t arp»?I* *• n-nr.* -:. p:--
tL^cat. br— oci «-t i^f^o::: i* .:*-
boniieur . et d«îSi-ii. >"- -• i-ti--
berer. tmi* j.>.r« . ■:/ -i p?ii t-^
pnrrcs. Vainc f^nr it* Li?tÉZ*:»< i*-«
pfriad* et i'i ^irr^e . il *<-zr'^ . *".
partit fh'j J Rcn* . o-- :i t. _ :: ti-
trer pio-î* L 4. L« 1 »:-•:* *=.;:_:. ie
«on arrivr*». i: .-a-iU es iha-r». tt
h<jr-)DZ'.a le '■iT'eet îe re-.»*. aii-
<\\t\K il ani;- n-;* «-va e r'.'iia :*.'e
pr les el-it* d'Aûe^i^ie. *^ ^î-
claraut q-iil ne rp-^»ri-:: '-'.-.-?
canoui'^.i'' 'fierai le :e !^ .-i^. i-^ -e
la c h relien :é. Il fit ar '.--*■" î T^ir "^^
approbaïl jn géatra!» .<?: :r.*î^- ■* a -t-
Mt.^t sur le*iéceap-:*T' '7*. r*i '-î
temps après ie* iV.tf ce P« ; .rr» :-
•■1. '«Il . -»^ . '■-■• ■- =» - 5 *-■;
t - ■ •
. n- '■
ii4 LEO
n lui y dans un temps cle UcLete et
» de corruption; semblable à un de
» ces beauxmonuments de l'ancienne
» Rome , que Ton trouve quelque-
9 fois dans les riiinesdelanouvelfe. »
(Abr. ch^on. de V Histoire de France
par le P. Hénault. ) Il ne put cependant
empêcher le pillace de l'église de
St.-lPierre; mais il la fit réparer avec
une grande magniGcence, et la revê-
tit d ornements en or, qu'on estima
être du poids de deux cent seize
livres ; et ceux d'argent furent éva-
lués à plus de 5791 marcs. Il ne fut
pas moins libéral envers d'autres
églises également ruinées. Il fit bâtir
une ville, enfermer de murs le bourg
de Saint-Pierre , d'après les projets
de Léon III ; et ce quartier de Rome
porte encore le nom de Cité léonine,
il surveillait lui-même les travaux,
qui durèrent plus de quatre ans , saus
que Tintcmpérie des saisons fût ca-
pable de ralentir son zèle. Léon IV
ne se rendit pas moins recomman-
dable dans ses travaux spirituels. Il
assembla un concile , où l'on s'oc-
cupa de la reformation des mœurs.
Semblable à Saint Grégoire le Grand,
qu'il avait pris pour modèle, il s'ap-
pliqua surtout à instruire les pasteurs
de leurs devoirs. On a encore sur ce
sujet un discours qu'il fit aux prêtres
et aux diacres , rempli d'élc^ance et
de piété. Il mourut le 17 juillet 855 ,
après un pontificat de 8 ans. C'est
après sa mort, et avant la nomination
de Benoit III, son successeur, qu'on
a placé la fable ridicule de la papesse
Jeanue, dont nous avons donné une
réfutation assez motivée. ( royez
Benoît III. ) D - s.
LÉON V , élu pape le 28 octobre
903 , après la mort de Benoît IV ,
était natifd'Âi-dce; il ne tint le saînt-
siege que deux mois, fut chassé par
Christophe, fils d'un autre Léon, mis
LEO
en prison, et y mourut de c1ia{
le 6 décembre de la même a
903. D
LÉON VI, élu pape, le6j
Qa8 y succéda à Jean a , et n'o<
ic saint-siège que sept mois. Il
romain de naissance. Platine fa
loge de ses moeurs, de son inté
du soin qu'il prit pour réformel
glise , autant que cela était pos
à cette déplorable époque , et
pacifier les troubles de l'Italie;
il n'apporte aucune preuve à l's
de cet eluge. Léon Yl eut pooi
cesseur Etienne VIL D -
LÉON VU, élu pape, en
vier 936 , succéda à Jean
L'histoire ne dit rien de sa fan
mais on loue sa piété, sa mode
sa sagesse et son affabilité. G'(
témoignage que lui rend Flodo
qui avait vécu avec lui. Rome ci
sait toujours de la division qm >
tait entre Alberic et le roi Hi
{rqy. Jean XI ). Léon VII ré
de les réconcilier ; et il y parvin
la médiation d'Ôdon ^ abbé de
ny, qui lui donna aussi d'excd
conseils pour la réforme de la
cipline monastique. Léon VU éi
au clergé de Bavière , pour ap|
ver quelques indulgenoesqii'on a<
dait aux devins et aux sorciers,
qu'ils faisaient pénitence. Dai
même lettre , il se déclare cont
mariage public des prêtres , mj
veut point que les enfants nés
tel mariage soient déchus de 1
culte d'être promus aux ordres
pape , dont l'histoire ne rap|
plus aucun acte mémorable, me
en juillet 939 , après un ponti
de trois ans et demi ; il eut
successeur Etienne VIII. I>-
LÉON VIII avait été élu paj
concile de Rome , en 9(53, à la ]
de Jean XII ( Foyez cet artic
LEO
TATait chaMe son tour (ce
lit quelquefuis placer Léon
liste des antî-papes ) ; et dès
B XII fut mort , le i4 mai
éesaiTante,T^on se pre'senta
veau pour rentrer dans sa
[ais les Romains, oubliant les
s q[u*ils aTaientfaitsâOthon,
■m intrus y qui prit le nom de
V ( f cjf . ce nom ). L'empe-
M que nous TaTons de'jà ait,
• la ddovaute' des Romains ,
lans la Tille à main armée, et
le pape légitime. Léon était
, fils de Jean , et protoscri-
c Tf^lise , ainsi que son père
pté. C'était , dit le concile qui
lomraé, un homme d*un mé-
rouTe*. On lui attriljue une
leles ultramontains regardent
apocryphe, et qui donnait à
enr un pouvoir absolu pour
ition du pape et des cveques
l'^rt de vérifier Us dates ).
parle d'im décret du concile
loit fut jugé , et qui aurait
I des ilis]Kisitioas à peu près
jles; mais il ajoute que ce dé*
itrApportédaiJS aucun auteur
mps4a y quoiqu'il soit certain
plus Charlemagne , comme
rant , le consentement des
liTS fût nécessaire* pour For-
I du pape. Léou VIII mourut
ç|63 , après un an et quatre
* pontificat; il eut pour suc-
Jean XIIL D-s.
N IX ( St. ), élu pape , le
rier i o4i) , succéda à Da-
. 11 portait le nom de Bru-
tan C (ils de Hugues , comte
rim , cousin '^ormain de IVm-
Oinr^d le Saliqucrt il na-
Abace , le 21 juin loo-i [ i ),
LEO n5
Sa mère, héritière des comtes de
Dagsbourç , ou Dabo , le fit élever
avec distinction.* I>e jeune Brunon
devint un prodige de science, un mo-
dèle de piété, et se fit remarquer
autant par sa modestie et sa dou-
ceur , que par les grâces dont la na-
ture Tavait orné. Ij'évéque dcToul,
Berthold,qui avait formé sa jeimesse ,
étant venu à mourir, le clergé et le
peuple l'clureut en sa place , tout
d'une voix. Ses mœurs, sa charité, sa
conduite, répondirent à cet honora-
ble choix. Il aimait les pauyres , leur
donnait de ses biens , et les servait
lui-même. Il avait pris l'habitude de
faire tous les ans un pèlerinage à
Rome, où il était accompagné quel-
quefois de cinq Cents personnes.
Après la moit de Damase II , l'em-
pereur Henri indiqua une assem *
blée de prélats et des grands da
l'empire de Rome , ou l'évéque de
Toul fut appelé et nommé au pon-
tificat. Bruuon se défendit de cet
honneur , et demanda , pour déli-
bérer y trois jours , qu'il passa en
prières. Vaincu par les instances des
grands et du clergé , il accepta , et
partit poiu* Rome , ou il voulut en-
trer pieds nus. Le lendemain de
son arrivée, il monta en chaire, et
haranmia le clergé et le ]>euple , aux-
quels d annonça son élection faite
par les états d'Allemagne, en dé-
clarant qu'il ne regardait comme
canonique que celle de la capitale de
la chrétienté. Il futaccnrilii par une
approbation générale , et installé aus-
sitôt sur le siège apostolique. Peu de
temps après les fiUes de Pâques de
•u B«relJ I tlf« d* la maison «la Savoir. Il Jr«-
caiitlait «l'BthuoIpr. «lar fl*Ala4C« , <|ui mourut
Tcra6(40, et qui liit la (■>• é»m ataîiont ilr /•'-
riu^an ( Baiia ) «t ilf Itabibnurit ! Aulricli*/.
VoTes r^rf de v^i*Jirr 1rs dmlr* ■ irouii-m«
Miiion , i7K7,ia.|«l tnma m . p- Cii-3,etta
Vi« tl« ■•iut f'éoa IX , dUaa 0«i(ltK«r4 , au tf
«vfil , notn dm
H..
ii6 LEO
cette même amiëe 1049» ^^ ^^^ ^
Rome un concile, où Ton déclara nul-
les plusieurs promotions simonia-
qucs , dont l'anus e'tait alors très-
fréquent. 11 se rendit ensuite à Pavie
ou il tint un autre concile. Il alla plus
tard h Cologne , et repassa en France,
I lour visiter son ancienne e'glise. Tous
es peuples accouraient en foule sur
son mssagc; et partout il re'pan-
dait la lumière et les bienfaits. Soa
retour à Rome fut un sujet d'allé-
gresse publique; mais sa sollici-
tude pastorale ne l'y laissa pas long-
temps. T/Italie me'ndionale, ravagée
par les Normands , réclamait ses
soins. Il visita la Pouilic , où il ré-
forn^a les mœurs : il retourna bien-
tôt en Allemagne , aiin d'obtenir des
secours contre l'incursion des hom-
mes du Nord. Au milieu de toutes
ces occupations , Léon travaillait à
la réconciliation du roi de Hongrie
et de l'empereur. Enfin , il revint en
Italie avec les troupes destinées k
repousser les ennemis. T^urs cflbrts
ne furent pas heureux : le pape les
accompagna ; mais , après une dé-
faite complète, lui-même tomba au
pouvoir de l'ennemi , qui cependant
respecta son malheur et sa dignité.
Le comte Hunifroy le fit conduire
avec honneur à Bénévent : il y passa
1)rès de dix mois , dans les prières ,
es jeûnes et les austérités, couchant
sur le plancher de sa chambre , re-
coinrert d'un seul tapis , et la tête
appuyée sur une pierre , qui lui ser-
yait d'oreiller. Au mois de mars
I o54, une maladie, qui lui ôta la fa-
culté de prendre aiicnuc nourriture
solide, épuisa ses forces , et l'obli-
gea de retourner à Rome, où il ter-
mina , par la mort la pins édifiante ,
une vie remplie de bonnes œuvres.
La veille de ce jour fatal , il s'était
lait porter dan» TégUsc de îSt«-Pierre,
ch il avait passé toute la j«
à prier. Remis dans son lit,
tendit la messe, reçut les d
sacrements , et expira sans do
le i<) avril , âgé de 52 années
en avait cinq, deux mois e
jours qu'il occupait le saint •
Ses travaux apostoliques, pcn(
court espace , prouvent un 3
une activité admirables. Il fît
plusieurs conciles , réprouver
reurs de Bércnger et de Se*
l'eucharistie, et condamner des
schismatiques , oui blâmaic
usages de l'église latine, au su
azymes. L'empereur d'Orient,
tantin Monomaque , le fa
dans ses pieux travaux , en rc
avec bienveillance ses nonces à
tantinople. Le moine Piicetas
sa doctrine; mais la divisioi
plus long-temps entre Léon I]
patriarche Michel G^nilain
lettres qu'ils s'écrivirent à ce
en contiennent les détails,
sa réponse , le pape invoque
rite de la prétendue donati
Constantin ; ce qui étonne av«
son le président Hénault. (^6r.
de VlùsU de France , années
54 , 55. ) Au reste , cette Icti
si aigre, si hautaine et si c1
du caractère connu de ce pt
qu'on est tenté de la croire sup
ou altérée. Plusieurs miracles
rèrent sur le tombeau de Lé<
L'Église honore sa mémoire
avril , et son nom est inscrit ai
tyrologe. Outre plusieurs déc
et lettres insérées dans los <
tions des Conciles, il nous n
lui une Fie de Saint I/idtdp/te
le T lie saur, anecdoU de D. M;
La vie de Léon IX se trouve ai
VII de Vllist, littér. de la Fr
par les lufiiédictios. Sou suce
fut Victor IL D
CEO
2^fcaoMc ), œjuies
m^wi k Flo.^-^e, le 1 1 aécembre
i^,aak fib de Laurent de Mëdi-
ëà^ ■■■aBiiin'' le Magnifiinte. Son
floboB répondît à Popolence , à
lUrt et M famille , et fut con-
à QiMifooûàjh f Ange PoHiien ,
d Bernard de Bîbiena*
ki hoflunei les plus Iialn«
àt kar tempe; et le jeune Mé»
■tn digne de receroir
;. Ses progrès furent r»-
i cl hcOlants dans tous les genres
; mais ses études paru*
sTaiiacher plus Tolontiers aux
~ os philosophesqu'aux
res derEvangiie. Le
d les houienn dont on envi-
mien ans y lui inspi-
mi goAt de luie et de dé-
^11 manifesta dans tout le
de sa 'vie. 11 n'avait que treiie
ea 1 4889 lorsqulnnocent VIII
smma cardinal. Quatre ans
, il reçut les premiers ordres
une grande solennité; rt il
mnrt liientot à Rome , où les grâces
de son esprit « Tamenité de ses ma-
, et la varirte' de ses connais-
lui coDcili<*mit Talfection
grand» et l'estime des gens de
U perdit son père, et revint
à RorcBoe , pour y combler de bien-
faits les amis de sa famille , et don-
Bcr des témoignages de rcconuais-
iMfT à se» instituteurs , surtout à
Cbalcondyle. I^ mort d'Innocent
TIIl rappela Mrdicis a Rome; mais
peadaDt le ponti/jcat d'Alexandre VI
et riavaMon de Charles VIII , il re-
vint à Flormce avec Pierre . son
irrrr. Des disgrâces y attendaient
ertie ■uiv>n naguî*re si puissante et
■ booorée. lie cardinal fut obii};é de
se retirer â Castello , où les Viteili lui
. aiiasikJDelà,il partit pour
LEO T17
Topger en Allemagne, en Flandre ,
en France, et partout il eut des admi-
rateurs et des amis. Parmiles liaisons
qu'il contracta dans sa jeunesse , il
faut remaitpier celle d'Érasme , qu'il
considéra toujours , et qu'il consulta
dans les cireonsfances les plus dif-
ficiles* Revenu à Rome avec le des-
seb de relever sa (amille^il entreprit
de se réconcilier avec celle de la Ré-
vère, qui en avait été l'ennemie. ( r.
Sixte! V. )I1 obtint l'amitié de Jules
II, et rechercha particulièrement le
neveu du pape , Galeoto , dont la
moft prématurée lui causa les plus
vifs regrets. Ses vues politiques ne le
détournaient point de ses travaux lit-
téraires , ni siurtout de son goût pour
la chasse , à laquelle il se livrait avec
Cssion. Les sciences, les beaux-arts ,
musique même , occupaient aussi
une partie de ses moments. Dans ces
entrefaites , il perdit son frère : sa
fortune en souffrit ; mais le mal-
heur n'abattit point son courage.
Jules II lui donna le commandement
de Pérouse , dont il venait de s'em-
parer , et forma le dessein de re'ta-
blir les Médicis dans Florence. Les
hasards de la guerre en disposèrent
autrement. Le cardinal fut fait pri-
sonnier à la bataille de Ravcnue ,
et transfe'rc à Milan , en attendant
qu'il le fût en France. Sa liberté' lui
fut rendue , lorsque les Français éva-
cuèrent le Milanez. Le cardinal ren-
tra dans sa patrie; et êsi vie y fut me-
nacée panme conjuration , à laquelle
il eut le bonheur d'échapper. Bien-
tôt après , Jules II mourut ; Medicis
revint à Rume , où il fut e1u pa{>e le
Il mars i5i3. Son couronnement
fut magnifique. Ses discours, remplis
de gr.'îre , de bonté et d'éloquence ,
enchantèrent les Romains. Il par-
donna aux conjurés qui avaient at-
tcnlé à ses jours : parmi eux se trou-
ii8 LEO
vait Machiavel, dont la fidélité ne se
démentit point par la suite. Il an-
nonça , des les premiers moments ,
sa haute protection pour les lettres,
en choisissant Bembo et Sadolet pour
secrétaires intimes* Ce fut sous ces
heureux auspices que commença son
pontificat, s'il est permis d'appe-
ler ainsi un règne qui fut plus occu)>e
désintérêts du monde que de ceux de
la religion. Le gouvernement de Léon
X est le tableau d*un siëcle entier ,
auquel il eut la gloire d'imposer son
nom. Il se paitagc en trois parties
importantes et séparées , que Bous
distinguerons sans négliger l'ordre de
la chronologie générale et relative.
L'état , la religion , les lettres, en
mettant successivement en scène le
{triuce, le pontife, et le protecteur des
ettres, placeront dans un jour plus
clair et plus méthodique, les projets,
les fautes et les succès qui ont rendu
Léon X si digne de l'attention de la
la postciité. — Affaires polUiaues,
«^ Les Français , ainsi qu'on 1 a vu
dans l'article de Jules II , avaient été
obligés d'évacuer le Milanez , et n'ap
vaient laissé que des garnisons dans
les citadelles principales. Louis XII ,
comptant surViuacti. n de Ferdinand,
avec lequel il avait conclu une trêve
d'un an, en 1 5 1 3 , et sûr de la (îdl^-
lité des Vénitiens, rassembla de nou-
velles forces, et reclassa les Aliies
pour venir combattre Maiimiben
Sforcc , qui était rentré dans son
héritage. I^fon X voyait avec chagrin
ces préparatifs ; et malgré les cares-
ses que le roi de France avait faites
k Julien de Mcdicis , il résolut d'em-
pêcher cette invasion. U se servit, à
cet eflet, du secours des Suisses ,
suivant en cela l'exemple de son
Î>rédécosscur. Les Franç;iis peitlirent
a bataille de Novare (ô juin 1 5 1 3 ),
cl furent obligés cpcore une fois do
LEO
rentrer dans leurs foyers. Ra
de Gardonne s'empara de Gèn
Louis XII fut ainsi dépouillé c
ce qu'il possédait en Italie.
VIIi harcelait ce monarque ei
ce : Léon X s'était ligué a
roi d'.\ugleterre. Les Véniti
furent pas plusheureuxque leu
Battus à Vicence, ils consent
remettre leurs difierends à
trage du pape. Léon X fit roi
concile de Latran. Louis XI
câblé de reven , résolut ah
faii*e sa paix avec la cour c
me , autant pour se débarras
attaques de l'Angleterre , que
prévenir les desseins de Ferd
qui voulait faire passer le du
Milan sur la tête de l'archiduc
fils de l'empereur Maximilic
connu depuis sous le nom de
les-QuinU Le roi de France
donc son adhésion aux ac
concile de Latran, et reçu
solution des censures lancées
lui par Jules II. Cette récouci
comblait les vœux du pape ,
sant cesser l'opposition da
conciles. Sa joie fut aug
par la nouvelle de la victoire é
de Hongrie et de Pologne i
Turcs, par cdlc de riieiireuse •
bre découverte de Vasco de d
enfin , par l'ambassade sol
que lui envoya Enunud-le-
pour obtenir de lui la donatj
terres conquises par les UKvi
portugais. 11 consacra cesévén
par des fêtes magnifiques ; ma
tôt la situation de l'Italie ex
lui d'autres soins. Louis XII.
renonçait pas au duché de
essayait de traiter avec la Sui
projet ayant échoué, il te
former une alliance plus étroi
les maisons d'Autriche et i
>gQe, par une nouvelle imioa
ISO t%^
'dfandctnmmir tBtioii IMt h cMwmniotMm ky^
.dMttbvtfialMpNi- les ëlatt de l'É|^, d les Tilles dtt
Ikcatrt Bcigm, de Panne et de Haisanocb
taaBoi CiyMfaaf l'empeieiir M^lmjK^
cartOBS et FteediBand powMÎeiit ybnmmt
ilenent leyny ^épaiatifeceatieles Yéiitient,
cfiec Heui Vin y LesTM», léeo&dlitfiatèc la ibi^
jûmmhoaàXXlf tiae,«Taîeat oiiiem^pidnesAfaii.
4»ftrifiejàiBiedeBn» lages. le ppe, «lanstf dei miles
IblflBdestnîta JJchBqseï ^pat peuraott liâiM de
b poticifiie da ees incideiits , irfeohi dtf tout te»>
^ mêA mt mmB ter pour fâaUirk mis» danoias
à Coodro eor ri- «UrelespoimnMMiiiel'ItelisiAeel
dMMes loi proea» «flfelyii-^ifoii le csidmd B«ab(^
aae mifUtè tnoMail* iM^aderataeles Véntieas{fl iwh
frefita Mr ëteuir, Ittt lear aecsaader de Cure des ea*
fiaedanbleyrantori- crifieesàreMperear eliFerdiandl^
à nenaoc; Des (Iles aide acaoneerà lear âllianoeave^
les ha- Loaie XIL L'ëbfnflswa de Beatbg
da hue , et aa léHsit peint en eetle oecastm :
«pntsàsabirlejoa^ la r^aUi^rerta fidèleanM-db
fii îadis Irar avait Franeey^satnMnfaisgcé^aaaape
laa à plas d'aa titre. Léon X d*aTair fôahi lui enlefer ms aUiée,
aseaia de plas haots dessein, tandis qa'il le faisait assurer d'aatre
mjait la mort ^prochaine de part qa'il avait le conr et le gàiie
mià f et destinait le royaume toal français. ( Voyez VHistcire dm
|laa à JoHen delfëdicis , son la UguB de Camhnufr. ) Tds furent
taadb fue Laurent , son ne- les érënementsqui occupèrent la fin
iftt été soaverain de la Tos- de Tannëe i5i49 et les commen-
àiaaî toas les trônes du midi de céments de i5i5. Louis XII mourut
e aaseeat été occupés par les le premier janTier , et François I^*^.
an. Ce fat dans la perspective bërita de sa couronne et de ses pro-
Louis aII y qu il comme son prédécesseur , de 1 al-
it de faire une non- liance des Vénitiens; redevenu maître
ive snr le Ifilanez. Le dans Gènes , ou la faction des Fre-
I dans ces circonstances , gose avait vaincu cdie des Fiesqne
, ifexécution. Lebon roi , etdes Adome,ilsenréparaitàpasser
né par les cbarmesde sa jeune les Alpes. Léon X ràt bien voulu
te, aa vivait plus pour la gloire, garder la neutralité; elleétaitim-
IhnaiMaat entier à des fiai- ^possible. U fut donc obligé de sa
[BÎdameat le conduire rapide- 'liguer avec Sforce, Ferdinand, et les
aataadieaa.Léon X sentit <{u'il Suisses, que FrançoisI«^ n'avait mi
i restait d*antre parti que de dé- attirer âson parti. Malgré tous les
e ses possessions en Lombar- obstacles , François l*'. pénéU'a en
> fat dans ce dessein qu'il fit Italie; et la victoire de Marignan
lisiiîea de Modcne, dont ^ si- remit de nouveau les Français ea
id#
LEO
possession de Milan , ie Parme ,
de Plabance , et de la personne
de Sforce , qui lit au Roi une ces-
sion entière de ses e'tats , et se
relira en France , où il mourut.
Léon X , déconcerte' par ces revers,
Î\nt le parti de traiter avec François
<:r. ^ par Tentremûe du duc de Sa-
voie , dont Julien de Médicis avait
ëpousé la sœur , Phi liberté , tante
du monarque français. Les négo-
ciations commencèrent, et l'on con-
vint d*une entrevue à Bologne. I^e
pape s'y rendit , après avoir vi-
site le tombeau de son père ^ à Flo-
rence. Les Bolonais , regrettant tou-
jours leur ancien gouvemament ,
accueillirent froidement Léon X. Ge-
Eendant Tentrevue se fît le 9 novem-
rc i5i5. Tout se réunissait pour la
rendre mémorable , et la nature des
intérêts politiques et religieux qui
devaient y être traités , et la dignité
des deux arbitres qui allaient pro-
noncer. C'étaient les deux souver<iins
les plus ren^arquables alors en Eu-
rope , l'un brillant de jeunesse , de
vaillance , de gloire , de magnani-
mité chevaleresque ; l'autre dans la
maturité de Tâge , et dans tout l'éclat
de ces belles qualités qui relevaient
en lui la grandeur du prince , par
les talents de l'homme d'esprit , et
Far l'habileté de l'homme d'état,
rançois I^i*. signa la paix de l'I-
talie , et revint à Milan, au bout de
trois jours , laissant à son ministre
( Vojrez DuPRAT ) le soin d'ache-
▼er ce fameux concordat , qui re-
çut , l'année suivante , une sanction
déiinitive. Léon X regagna Rome ,
où il apprit la mort de Julien, son
frère , auquel il fit élever , par Mi-
chel-Ange, un superbe monument
à Saint- Laurent de Florence. Le
)>ape| dans les premiers moments
de sa douleur, se retiraà Gvita-Lavi-
LEO
nia , entre Ostie et Antiom. H
être enlevé par des Barbaresqu
barques sur les cotes , et n'eut
temps de se sauver à Rome. (
dant l'alliance entre François
Léon X inquiétaft l'Autric
l'Espacne , qui cherchèrent à 9
tifier de l'appui d'Henri Vil
cardinal Woîsey engagea son
tre à contracter cette nouve
liance, dont la conclusion fi
pendue par la mort de Ferc
( janvier i5i6 ). François I**".
aussitôt des desseins sur le ro;
de Naples. Mais Léon X, qui 1
tait l'extension de la puissan
Français, chercha à leur si
un ennemi puissant L'em
Maximilien, sortant pour la pr<
fois de sou indolence accoiil
fondit à l'improviste sur le M
Léon X ordonna en même te
Marc-Antoine Colonne de join<
troupes aux forces impériales
le général français , Lautrec , (
à toutes ces forces une résistai
vincible. François I*^*" ne dont
alors qu'il ne fût trahi par le
Celui-ci n'en fit pas moins d
monstrations de (idélité au R<
parut y croire : tous deux diss
reut , en épiant réciproquemc
conjonctures plus décisives.
cette hésitation , qui laissait r
Léon X ^ il songea de nouvea
blir sa famille d'une manière
de ses ambitieuses pensées. De
mort de son frère Julien ,
ses affections s'étaient réuni
Laurent, son neveu , auquel
tinait le duché d'Urbin.*La F
neveu de Julien , eu était en j
sion. On lid reprochait , ains:
l'a déjà dit ( Voy. Jules II ) h
tre du cardinal de Pavie. Il a
outre fort maltraité les troi
l'Eglise dans les deniières occ
LEO
prreTCommuDÎa, fit marcher
mtocs contre lui, s'empara du
. dont il domia rinvestitiire à
Bt ^ 1 5i6 ). L*aniiëe suivante y
rrrr essaya de rentrer dans son
^(t ; nuils a près d'assez grandes
itiri-s de r<*vci's et de succès ,
>Llîge de Cibler au vainqueur,
daot on leva les censures, et
dut liien lui accorder quelques
dr^omnia{;emeuls. « On doit
venir , dit Will. Roscoë , que ,
s cette a flaire , la conduite du
le fut aussi répréhensible , que
r de ses gc'ueraux fut hontciuse,
que 1rs sommes prodigieuses
*lle cuAui «t'piisèrent le Ircsor,
x>rtèrent le pontife â des me-
fs qui ne tardèrent pas à pro-
re des effets si fâcheux pour le
Dt-5iéçc. » Au milieu de ces
de famille , Léon X avait les
ouverts sur la conduite des au-
utirs. Il apprit avec chagrin le
r fuirlu ià Novon entre François
: If jrune arciiiduc Charles ; et ,
ni |r 4 ontrarirr, il prop^isa un
r-li.iilr entrrlui, Maximilicn ,
i S m . et «icnic le roi d'Es-
". |/a<'te en fut siî^ne' à Lou-
. Ir il o<tolire iJi6; mais il
l jwînt r\rr II te , parce que Tem-
.r «'«-n dr>i<>ta, pour arce'der à
df Ni» von. Vers celle même épo-
I><jij \ faillit être la virtiine
rnmplui trame contre sa vie. Le
priiitij"*! était le cardinal AU
^ Frlruri'i , frÎTC de celui que le
if*' rf\.iil iK'poiiille de Sienne,
premier dessein était de tuer le
'ir <k4 propre main; il résolut de-
\e sVn ih-t'aire pir le poi>gn, et
Un* ^rs intérêt* Vercelli,<:hirur-
d*' I><«n.qiii ne put |»a.N en Irou-
urr.«*i'«rà. IVs lettres iiilercep-
^^vlt-n nt ce» desseins criminels.
M.C1 était absent ^ le pa|»c lui
LEO lit
manda de venir à Rome, et le fit arrê-
ter, malgré les réclamations de l'am-
bassadeur d'Espagne , sous la pro-
tection duquel Petrucci s'était mis.
On le conduisit au château Saint-
Ange, avec le cardinal SauH, que l'on
soupçonnait de complicité. La procé-
dure ayant été n^ulrerement instrui-
te , les preuves accablèrent Vercelli,
Petrucci et Sauli. Il fut prouvé que
d'autres membres du sacré collège
avaieut trempé daus le complot.
Petrucci , Vercelli , et un autre mdi-
vidu, nommé Nino, subirent la peine
capitale. Sauli eut grâce de la vie;
mais il fut dégradé et ses biens furent
confisqués ; deux autres pavèrent une
amende de vingt-cinq mille ducats.
( y oyez Guichardin et Fabroni. )
Léon X , qui ne se dissimulait pas le
nombre d'ennemis qu'il venait de
s'attirer par ces actes de justice et de
sévérité, eut recours à des compen-
sations , qui effacèrent en partie la
trace de ces chagrins. Il fit une pro-
motion de trente et un cardinaux ,
qu'il eut soin de choisir parmi ses
parents , ses amis , et les gens les
plus distingués par leur mérite, et
les plus considérables par leur nais-
sance et par leurs lichesses. Un luxe
de dépense et de splendeur , où le
bon goût s*alliait à la magnificence ;
un ton recherché d'élégance et de
politesse , répandirent Taisauce et les
agréments de la vie dans toutes les
classes de la société. La lilKrrté du
commerce , la protection accordée
aux beaux-arts , la sagesse de l'ad-
ministration, la sécurité de la police ,
ajoutèrent â la prospérité générale,
et rendirent le pontificat de I^'on X
à jamais mémorable. G;tte brillante
époque fut consacrée par un décn't
solennel , qui lui décenia une statue
dont l'exécution fut confiée à Michel-
Ange. On la voit encore au Capitule ,
ir&ti
LEO
avec une inscription qui rappelle anx
siècles futurs le nom de rillustre pon^
tife , l'éclat de son administration , et
la grandeur de ses bienfaits ( 1 5 1 7 ).
Cependant le nouveau souverain de
Byzance , Sélim , vainqueur de la
Perse , et conquérant de l'Egypte ,
inquiétait l'Europe sur sa propre
sûreté. LéonX, pour préveuir de
tels malheurs , aurait désire en-
gager tous les princes chrétiens
dans une confédération contre l'en-
nemi commun; mais ils ne pro-
mirent qu'une alliance défensive, en
donnant au pape le vain titre de chef
de la ligiiK. Léon X continua donc
à s'occuper de l'élévation de se$ pa-
rents. Il demanda et obtint , pour le
nouveau duc d'Urbin , son neveu , la
main de Madelène de la Tour , al-
liée au sang royal de France. Les
noces se firent en 1 5i 8 , avec une so-
lennité où le pape et le roi rivali-
sèrent de magnificence ; et cet événe-
ment amena un moment de réunion
politique. Léon X abandonna à Fran-
çois P^ le montant des décimes per-
çues à l'occasion delà croisade contre
les Turcs ; et le roi rendit Modcne au
ipe, et Reggio au duc de Ferra rc.
» événements d'une plus haute im-
portance devaient bientôt agiter l'Eu-
rope entière. Le jeune Charles d'Au-
triche aspirait au titre de roi des Ro-
mains, et à l'investiture du royaume
de Naples. I^ pape se refusait à ces
demandes, sous prétexte d'incompa-
tibilité. Maximiiicn vint à mourir :
Charles ne dissimida point ses pré-
tentions à l'Empire , et François I®'.
se présenta pour concurrent. Le pape,
qui n'aurait voulu ni des Français ,
ni des Espagnols en Italie , favori-
sait le duc de Saxe. Les électeurs
ecclésiastiques balançaient. François
I*'. envoya des présents ; Charles fit
aj>prQcher une armée , et il fut e1u
paj
Des
LEO
( i5iQ ). Le pape fat Méré ai
nouvelle. Unnouveauchaerind
tique ajouta à ses peines : le doc
bin mourut, à peine jouissantdc
neurs de la souveraineté et tc
puis (melques mois. ( Fojr. Mil
Léon A, après avoir pris qudqi
rangementspour la Toscane ,
le duché d'Urbin au domaine!
glise,avec Pesaro et Sinigagli
en dépendaient. Poidant tout le
de cette année ( 1 5ao) l'Italie fu
quille. Charles^int avait été i
à pacifier les troubles de l'Es
François I^^". voulait nouer d
sons avec Henri VIII, et ne d
autre chose que de se mainteni
la paisible possession du Milai
dans l'alliance des Vénitiens.
X paraissait livré à des amusi
frivoles , que ses détracteurs 1
reprochés avec beaucoup d
tume. 11 se réveilla de ce somn
parent par des actes qui déme
nien le reproche d'une hontei
dolence. Quelques villes dltal
sines du Saint-Siège, étaient
dominées par des usurpateui
pouvaient être appelés de véi
tyrans. L'un des plus odieu
Jean-Paul Bagiiom , qui teiia
le joug la ville de Pérouse , d'
les II l'avait autrefois chass
était rentré, après avoir ser
l'armée vénitienne, et avoii
parmi les Condottieri. Mutj
peint comme un impie , un mi
sans foi , sans honneur. Le
l'avant attire à Rome, te fit a
et )uger. Les tribunaux , apH
obtenu l'aveu de tous ses <
le condamnèrent à être d<
Léon X s'empara de Péroi
fib de Baglioni trouva un
Padoue ; le pape , sous ce pi
fit attaquer la ville de Ferra
partenaut aux Vénitiens. Ses
LEO
mit plusieurs antres
t la Marcne-d'AucoDey dont
Mes snbireDt le même sort
^BobL Léon X dirigea ensuite
foci contre la maison d'Esté,
raît le projet de dépouiller de
s. Cette tentative échoua, et ne
it dlionnenr à la conduite du
Snkhardin n'a pas essaye' de
er: Moratori a été' plus loin ,
■ant Léon X d'avoir voulu at-
ua Jours du duc. Roscoc, plus
écl plus impartial , se range à
m de Gnicnardin. Quelques-
i actes d'hostilité que le pape
d*czercer , avaient réveillé
SBCt inimitiés et blessé les
s de certaines puissances
ères en Italie. Léon X , fidèle
tcae de les chasser toutes, en
posant les unes aux autres,
pa encore de les tromper par
igociatîons doubles, dont le
AStant devait être la libéra-
^ son pays. En conséquence, il
t^ d*abord François l®^ à se
avec lui pour «puiser les Es-
b du royaume de Naples. Il
>mit la plus grande part dans la
cfe , et s'obligea à lever six mille
a , quidevaicnt traverser le Mi-
et prendre des cantonnements
es places de la Romaf^ne et de
urbe-d'Anrone. François 1<^'.
&nfiant dans les démonstrations
uverain-poniife , demanda des
I qui ressemUaicnt à des refus ,
tout ne parla point do restituer
eet Pbisancc. Léon X se tour-
r»4ors du côté de Tcmporeur ,
K lut avec lui, le 8 mai i5'ii ,
Atr . dont le but éuit de rétablir
iorceddus le dut hé de Mij«in ,
A«urer divers an.ina(«es aux Mr-
. lldri« tout cela , rien ne pa-
ait ^ti|iiilé pour les intérêts du
! souverain. Mais aussi poltti-
LEO ia3
que qu'ambitieux , Charles , qui ve-
nait de rompre avec François I***.
au sujet du duché de Bouillon, saisit
avidement l'occasion de se mesurer
avec son magnanime rival, bien sâr
de reprendre tous ses avantages,
quand il voudrait user de sa puis*
sance pour s'indemniser aux dépens
de ses alliés. Ces conventions ime fois
arrêtées ^ les galères pontificales eu-
rent ordre de se joindre à la flotte de
l'empereur , qui devait partir de Na-
ples , se porter sur Gencs et enlever
cette ville à l'influence des Français.
L'entreprise échoua. Mais des soulè-
vements éclatèrent dans la Lombar-
die. Lescun, qui commandait en l'ab-
sence de Lautrec,fail]it être fait pri-
sonnier dans un coup de main qu'il
tenu sur Reggio. Dès-lors, l'incendie
devint général. Lautrec revint pren-
dre le commandement du Milanei.
Le si^e de Parme fut la première
tentative des alliés du pape ; ils péné-
trèrent dans la ville ; mais une diver-
sion opérée par le duc de Fcrrarc les
obligea d'abandonner le %ir^e de la
ciudelle. Léon X , vivement affligé
de cet échec, employa les deiiiiers
eflbris pour le réparer. Toute la des-
tinée de cette campagne semblait te-
nir au parti que les Suisses se dé-
termineraient à prendre. Le pape
envoya auprès d'eux les cardinaux
de Sion et Jules de Médicis , qui
les gagnèrent à force de ('arcsses et
de présents. Cette défection décon-
certa les Français. ( Fq}\ Laitekc.)
Ils |)erdirent Milan, dont Prospcr
Colonne s'empara , le sio no>emDre
1 5.11 . La Lonib;trdie d'un autre côté,
])n-sque toute entière , se soumit au
vainqueur, ainsi que Parme et Plai-
sance. Ces heureuses nouvelles par-
vinrent , le •i4, au ppe , qui mourut
jK'u de jours après, siius jouir du suc-
cè^ de SCS armes. — ^4[)uiics tcclé-
ii4 LEO
siasiiques. — - Deux actes câébres
ont signdé le pontificat de Lc'on X,
le concordat et les indulgences. Nous
avons vu qu'il desirait terminer le
concile de Latran, auquel venaient
d*adhe'rer successivement toutes les
puissances oppos^intes, principale-
ment la France el TElmpirc. Un des
derniers actes de ce concile, fut Tap*
probation du concoi-dat conclu entre
S. S. et le roi de Frauce. Ce traité
prit alors le caractère d'une loi ecclé-
siastique : une convention pareille
avait déjà été conclue entre Nicolas V
et Frédéric III, pour les églises d'Al-
lemagne, sans exciter de réclamation.
Il n'en fut pas de même par rapport
au concordat français; tous les corps
de l'État opposèrent de vives résis-
tances. Le roi demeura ine1)ranlable
dans les termes de sou traité, et en
maintint revécut ion de toute sa
puissance. Ain^i le concordat a été ,
pendant trois sirclcs, la loi com-
mune des élections ecclésiastiques ; il
a été défendu pr des théologiens ,
des jurisconsultes , des historiens ,
très-recommandables par leur savoir
et très-purs dans leur doctrine ( i ).
Ils ont observé que cet acte, loin de
détruire la pragmatique, enavait con-
servé des parties essentielles , telles
que l'abolition iXa^ expectatives , le
rétablissement de la hiérarchie dans
les tribunaux ecclésiastiques, el la ré-
vocation des anciennes annates,uqui
i> n'ont pliu» sul)sisté depuis lors que
» comme une subvention volontaire
D pour fournir aux dépenses du
» Saint-Siège. » ( F oyez les Frais
Principes de V église gallicane y par
II. l'abbé Frayssinous. ) Il n*y avait
^i) De Mar(a,\aii-KspfU, d*HiTicoiirt ,
Thomauin, crAgucii^t'au, iVailUnl , lu Péro
Bc'nault, MM. Brrnardi, r.ilibe Frayssi'
Buus , Clausrl , etc. Voya aoMi Torilun-
iuiic« de Blois. «rU i, iftttv.
tEO
de véritable innovation quêb
nation des évcqucs, attribuée
et au pape , et retirée aux ch<
métropolitains par suite des
dres qui nécessitaient sans a
recours au Saint-Sic^. D*autn
vains ont soutenu très - vil
une opinion contraire , en ra{
les princi|jes et les usages de
miers siècles de l'Église. Noi
hâtons de passer à l'aiTairc des
gences. Depuis long-temps, et .<
a la fin du schisme d'Occiden:
les états de la chrétienté demai
la réforme de l'Église, dans si
et dans ses membres. Tel avai
but des conciles de Constanc
Baie, et dernièrement encore (
cilc de Pise, dont les décrets <
été annulés par celui de I^atK
réformateurs se divisaient ei
partis, l'un de gens animé
zèle sincère , mais pacifique
enfants de lumière ( Voyez
taire des Fariations)\ ils aépl
les abus sans amertume , en
saient avec respect le redress
et ne voulaient point de desti
L'autre parti était composé d
superbes , pleins de chagrin i
preur , qui , sous prétexte de i
la pureté des principes , ne te
en effet qu'à renverser une
chie dont l'autorité blessait 1
gucil. Tels avaient été les Vj
les Albigeois, Wiclef, Jean Hi
rome de Prague. Des guerre
ces, des supplices effrayants
comprimé, et n'avaient po
truit le germe de ces fatales di^
Pendant le siècle précédent ,
pes , obligés de recourir à la ^
armes , et de s'appliquer au:
gués politiques pour recouv
domaines de l'Eglise enva
des usurpateurs, avaient ce
des mœurs plus mondaines q
I
ç fit k fcspecc atticW an fa-
■m sVuit considëra-
inbn. i>iuiaiurvcôtëy les
s praducdons de la littéra-
TiiWle n*aTaient pas peu
', de rareo raémedes < i-
MManlSylebqiieRober d,
r«lWilIiuiRoMoe,ài£^ t-
deRoiiieyeCt« le
lie Danti ré-
^etj^uneiin de leurs
>, satiriques dn même
mâant aux sarcasmes les
dlngâneuses facéties ,
t des impressions qui
depms iong-iemps les
là récbl d'une rupture. L*im-
noirrellefflcnt découverlc ,
dUjI tOHlc poissante pour le mal
poar le bien, révdait les
haséminait la calomnie, et
i propager avec les saines
tes doctrines révolution-
[aM|oe datu les dernières
la société. Ce fut dans ces
icrs critiques ( 1 5 1 7 ) , que
Xpublia des indulgences par
rËorope, à l'occasion de la
qu'il Toulait former coutre
L n suivait en cela l'exemple
de tes prédécesseurs. Mais il fit an-
que Taqi^ent de ces indul-
iscnit employé à rachcvemcnt
la Insilique de St.-Pierrc. Ci'tte
tîon , saa^ être rrpréhcnsible
Oi soi, tendait à détourner le prtxluit
des aniBÔoes, qui doit appartenir à
tHS le» pauvres , sans distinction ,
coafomément au dogme de l'Evan-
gie ce à la doctrine de TEgHsc.
Avec le penchant au luxe et à la nia-
pificenre, si naturel aux Médicis,il
«ait facile de rendre odieux ou ridi-
cnie l'emploi de ces tributs. Cepen-
dant le« indulgences furent reçues et
|rrrliées sans réclamation et sans
fewMes, CQ France, ea Angleterre,
LEO laS
en Antriclie et dans presqne tous lea
rojraumcs du Nord. Mais dans une
petite ville de la Basse^axe,à l'om-
bre d*un cloître, et sur les bancs de
l'école, il existait un de ces hommes
andacieux, remuants, opiniâtres,
prjts à tout tenter , à tout souffrir,
que la bonté enhardit, cnie les op-
positions irritent, et qu il est éga-
lement dangereux de traiter avec
trop de douceur ou trop de sévérité.
Tel était Luther, moine augiistin,
professeur de théologie dans l'uni-
versité de Wittcmberg, oui donna
la première impulsion A la révolte
contre l'Eglise catholique. Un inté-
rêt de position se joignait encore aux
motifs personnels qui l'animaient
contre la cour de Rome. « Qui ne
» sait, dit Bossuet, la jalousie des
» augustins contre les jacobins qu'on
9 leur avait prières en cette occa-
» sion? » Le chef de ces derniers ,
nommé Tctzel, inquisiteur de la foi ,
se déclara donc l'antagoniste de Lu-
ther. En préchant les indulgences, il
défigura la doctrine de l'Eglise ; et
ses disciples, en exagérant encore les
leçons du maître, poussèrent les con-
séquences jusqu'à l'absurdité. Ils
avaient imaginé de mettre un tarif
au salut des âmes du purgatoire,
et d'imposer, en conséquence, des
aumônes proportionnelles. ( ^. le
Décret de la faculté de théologie de
Paris , cité par-d'Argcntré , Diipin ,
et le continiuiteur de Fleury. ) C'est
ainsi que des commissaires impni^
dents, suivant l'expression de (jui-
chardin, ou plutôt des zélateurs igno-
rants, trahissaient les intérêts de otrux
qu'ils prétendaient servir. Il était fa-
cile à Luther de prouver les a luis,
et même d'en obtenir le redresse-
ment; car jamais la cour de Ruine n'.-)-
vait montré plus de tolérance et de
douceur : nuis il voulait renverser
ia6 LEO
TëdiGce par sa base , et de'lruire la
chose dans son principe. Ainsi,
pour anéantir les indulgences qui
renferment les pratiques les plus res-
pectables de la religion ,saTOir , Tau-
mône yla pénitence , et la prière , il
entrait dans son système d'affaiblir
le mérite des oeuvres, de décrier l'ef-
ficace du sacrement ,d'attri.buer toute
la justiGcation à une certaine foi inac-
tive , de rejeter le libre arbitre y et
d'établir une espèce de fatalisme aus-
si avilissant pour la raison humaine
Î l'injurieux pour la bonté divine,
outes ces prédications de Luther
ne parurent d'aboid , à Rome , que
de vaines arguties scolastiques sur
des questions secondaires y où chaque
parti ne mettait qu'une exagéra-
tion et une chaleur de vanité per-
sonnelles. Le pape pouvait s'y trom-
per , d*autaut mieux que Luther ne
cessait de protester que ses opinions
étaiei^t subordonnées à l'autorité de
rjÉglise. Il écrivait même à S.S. dans
les termes les plus respectueux. ( Let-
tre du dimanche de la Trinité, i5i8 ) :
a Donnez la vie ou la mort , disait-il,
» approuvez, ou réprouvez, comme
» il vous plaira ; j'écouterai votre
T» voix, comme celle de J. CL même,
n qui préside en vous , et qui parle
» par votre bouche; et si j*ai mérité
3» la mort , je ne refuse point de mou*
V rir. 9 Tant d'humilité et de respect
annonçait des dispositions pacifi-
ques , et retenait les foudn» de
Kome. Mais les faits qui s'étaient pas-
sés au milieu de ces hésitations peut-
être trop indulgentes , avaient pris
un caractère de gravité qui ne lais-
sait plus lieu ,ui à la sagesse, ni à la
dignité du pape, de ganler aucun mé-
nagement. Tetzcl avait fait brûler pu-
bliquement les thèses de Luther; et
celui-ci avait iraitéde même les thèses
de Tetzel. Les Dominicains etles Au»
LEO
giistins avalent augmenté , cha
leur coté , le nombre de leun
battants. La dispute entre de
dividus y était devenue une
générale. L'électeur de Saxe
geait Luther , par vengeance
le pape ,• qui avait refusé à a
naturel des bulles gratuites p(
bénéfice ; et le peuple manifesta
tement son affection pour les
velles doctrines. Léon A résoli
d'agir ouvertement contre Lut
le fit citer à Rome , par un<
datée du n août i5i8, dans
ment où 1 empereur Maximili
licitait luMnême des mesures
le perturbateur de la Saxe. M
lecteur écrivit au pape , etobt
son protégé ne sortirait point <
lemagne , et se présenterait à
bourg devant le cardinal Cajet
gat de S. S. Luther comparu
octobre ; et deux conférence!
eurent lieu ce jour4ii même et
demain, ne produisirent aucun
tat. Le légat , qui n'avait d'aui
sion que de recevoir la rétrac
de Luther sur des hérésies évi
et déjà condamnées, raccueill
douceur ( i ) , mais exigea av<
mêlé les actes de docilité et d
mission que Luther avait pi
Celui-ci , par une inconséquent
ficile à prévoir, après avoir é
pape , ainsi qu'on vient de le
qu'il écouterait sa voix comm
de /. C, même , refusa de se i
ter , et même offrit de justifie
ce qu'il avait avancé , soit da
discours soit dans ses écrits. L
fit de vains efforts auprès du
rai des Augustiiis , qui avait a<
pagné Luther , pour obtenir c
0) Voie! !•• propre par*Ua tia IkiU
r»nu«nt c*inp(« d* c«tt« entravua i m Si
» fni à rtTcrvadÏM.D. cardinal* Ivgalai
* a-BUr, M prapè r»T«rtMtii**.a Luih.
p. i«f
LEO
; la rétractation demaDdée.
quitta Augsbourg , après en
ipele du pape mal informé ,
mie'ix informé, Lelcgatres-
f sauf-conduit dont Lutlter
ni; ni.iis il adressa dcsplain-
Iccteur de S^xt , qui uVn tint
ompte. Il est dilÛcile de re-
re.daiibla conduite du le'gat,
s de dureté et de hauteur qui
ftc imputes par des écrivains
ints ,vrt même par des catho-
Roscoë a été pins juste; et
ioigna{;e paraît d'autant plus
ju'iT puise dans les sources et
tout Taveu de Luther lui-
( Voy. rie et Pontificat de
r, lom. m, p. 1 7 1.) Au reste ,
igea pas à propos , à Rome ,
le srféri lé. Le souverain pon-
Roscoe, ne devait point entrer
roTerse avec un argumenta-
-oUége. Il aima mieux déclarer
iquement sa doctrine et celle
;lise sur la question en li-
;*est ce qu'il (it dans sa bulle
cembre 1 5 1 8, où , après avoir
* les véritables principes sur
Lre des indulgences , il menaça
mmunicatiou y sans nommer
4gner personne , quiconque
it ou prêcherait le contraire.
ripUcation , il faut en conve-
Kiique très-louable en soi , était
e . surtout insuffisante , parce
f ne sévissait pas contre les
irs irapnidtrnts qui déshono-
, par leur i;;uorance ou leur
té . le* ;;ra»*es qu'ils étaient
*y de di>peiispr.Ces considcra-
Dc drvairiit pas influer .sur la
itc de Luther ; la voie lui était
[r, ^«1 rr j»j'iiiir : il pn-Téra celle
t>siHt.<ni <■: K, s'appliijuaiitsaus
, sulli^auis, les meiiaresde mi-
ex primée» dans la bulle , il so
a appt-linlau futur concile ,
LEO 127
toujours au mépris de sa promesse
d*obcissance au pape lui seul : et
cependant , profitant avec habileté
des ménagements que Ton gardait
encore avec lui , ce fut à cette épo-
que ( i5i9 ) qu'il forma des attaques
nouvelles contre la cour de Rome ,
dans les points les plus importants
et les plus délicats qui pouvaient
blesser son autorité, tels que le pur-
gatoire, la primauté du pape, la con-
fession, la pénitence , les vceux, etc.
Ses partisans , ses protecteurs , le
secondaient puissammenten publiant
que la cour de Rome , ennemie des
lumières et des sciences, refusait
d'entrer en lice avec lui. Parmi $eM
sectateurs , l'un des plus distingués
était MelanchthoUy qui rougit par
la suite de s'être associé avec un
novateur , dont néanmoins il adop-
tait en partie la doctrine. Erasme
fut plus prudent , et refusa de pren-
dre parti dans ces malheureuses dis-
putes. Mais, d'un autre côté, Luther
trouva des antagonistes redoutables:
Henri VIII écrivit contre lui; l'cvê-
que de Misuie le censura vivement ;
les universités, des ordres religieux,
les Augustins eux-mêmes s'élevèrent
contre leur confrère , et toute l'Eu-
rope retentit d'un cri général d'in-
dignation. On conseillait à Léon X
les meyens les plus violents ( 1 ). Ou
citait l'exemple de Jean Hus et de
Jérôme de Prague. Au milieu de ces
disputes, Luther adressait encore une
lettre de soumission au pape; et
l'électeur de Saxe ne rougissait pa«
de mentir à T Europe entière et â sa
propre conscience, en écrivant à
Léon X, qu'il ne protégeait pas cet
II) rr«-P«oIo •'•«prime ainii ï <• l'iù opp«ii-
M tAmeiite di tutti •critte CunirJh Martine J.iithvi«
M Fr«>Gi«coinuOi;oitrain (Huocitraat«ii ; tlotnw
m nicano iuquiVilorc} ilquAle etortù il pontviiw*
■• M conrinctr M«riino cna ferro. fiiato, tianima «
{Kit tt Pontifical dt Létn JT, t. iv , p 3; i.)
I!l8
LEO
liërësian[ue. Le pape se détermina
enfin k des mesures plus directes ,
sans adopter la rigueur qu'on lui sug-
gérait. Il s'adressa à Gharles-Quiut ,
et le pria de faire arrêter Luther.
Charles s'y refusa, parce qu'il ne vou-
lait point de'plaire â l'électeur , au-
quel u était redevable de sa voix pour
l'Empire, et répondit au pape, que
n'étant encore que roi des Romains ,
il ne lui appartenait pas d'exercer un
tel acte d'autorité. Léon X fut donc
obligé d'avoir recours aux armes
spirituelles ; et, daiis sa bulle du i5
juin i5iio , il anathématisa les 4 1 ar-
ticles de la doctrine de Luther , le
somma de comparaître à Rome dans
l'espace de soixante jours , et enfin
l'excommunia, lui et tous ses adhé-
rents. Il semblait que celui-ci n'at-
tendît qu'une telle résolution pour
éclater et se livrer à toutes les vio-
lences. Son emportement alla jus-
qu'au délire, il m-iudit le pape;
il exhorta à le tuer , accusa le
ciel, appela la vengeance; et dans
ce ramas d'injures, de blasphèmes
et de menaces , on ne sait ce qu'il
y eut de plus grossier et de plus
ridicule. Enfin , il mit an jour son
livre de la captivité de Babylone ,
dans lequel il déploya toute la
perversité de sa doctrine. 11 y ré-
duit les sacrements à trois, savoir :
le baptême , la pénitence et le pain.
Il termine en attaquant le dogme
de la transsubstantiation , qu'il au-
rait bien voulu anéantir entièrement,
ainsi qu'il Texprime dans sa lettre
à ses disciples de Strasbourg; ce qui
fut parla suite un sujet de division
iiTcconciliable entre lui cl Zuiu-
gle, Melanchlhon , OEi^olampaJe, et
enfin l'école de Calvin. Léon X,
de son coté , ne négligeait ncn
pour l'ciéculion de >a bulle. Il
envoya les nonces Alexandre et
LEO
Garaccioli vers l'électeur de l
afin d'obtenir qu'il im{)osât s
à Luther , qu'il le fît enferme
que du moins il le chassât d
étJts. L'électeur ne donna qui
réponses évasives. Gharles-(J
sollicité de nouveau par le ]
parut y mettre plus de viguei
indiqua une diète à Worms , oi
ther comparut. Ses erreurs ;
rent condamnées; mais on res
sa personne. Ses partisans n'ei
guirent pas moins de craindre
sa sûreté. Il fut enlevé , com:
retournait en Saxe , et caché jus
moment où l'on jugea à prop
le faire reparaître. Toutes ces i
prises manquées ne servirent
redoubler son audace. Gependa
bulles de Rome avaient excité I
des catholiques dans toute l'Ai
gne, excepté en Saxe. Les unr
tés de Cologne et de Louvain
brûler publiquement les écrits d
ther. Ou usa de la même rigu
Trêves et à Maïence : par repi
les , Luther fit brûler, à Witten
les bidles de Léon X et les décr
de ses prédécesseurs. Pour r
celles-ci odieuses , on en ayai
téré le texte ou exagéré les di
nés ( F oyez le continuateur de
ry, tome xxv,page 67U ); cl
heureusement pour la cour de I
quelques actes de certains ]
autorisaient ces interprétations
veillantes. Les esprits étaient
irrités pour démêler le faux
vrai ; car la haine n'examine
Au milieu de toutes ces agita
la France ne resta pas indillei
quoiqu'elle eût des reproches à
à la cour de Rome , elle ne
prononça pas moins avec fe;
contre les erreurs de Luther,
niversité de Paris émit un 4
énergique contre les nouvelles
LEO
a L^n X iiiiil(ip!i.iit ses âna-
■•<|ui <•'» -tinii flcp:iislon^ -temps
ni*^ i:. utiles, et <p:i dcva^ut
la liemirrs actes de son auto-
Uns crtte ruiieste quert^lledoiit
p*tioer tîLiit de se prolonger
Irnip^ nu ure a pris lui. { /'q^.
R3L ; — Restauration fies lettres
1 sciences, — Dans les temps
mn , on si\Ait ]mi remarquer
impasîence générale de sot tir
!-mi'Lres de l'ignorance et de la
iiv:. Ln croisades , en onvnnt
Mii-elles routes commerciales,
at commence cette mémoraLle
AtioD : i.i chute de Tempire grec
era. en cL.issant tous les savants
iiii.-. C^ltr tendance des esprits
r projsns des lumières et de
rilisjtion , ne demandait qu'à
wotr^èc pour recevoir tous ses
opp-umts. On se jetait avec
* «kur les ouvrages des an-
. dont les m<innsi*i-its venaient
ri'ètrr n-lrouves. Celait en Ila-
rioit que ces premiers elïbits
nt c:c lenips ave<* quelque suc-
>» liaerjti'urN . des savante ,
rti>tp^ ilu premier onlre cft.'iient
iiinr< dans U plu|)art des {;ran-
lil*^ Ptiime , > ipics , Flonfnce ,
ire, \ eiii^.MiUn , poss<^l,iiont
iomm4-< (!«' p'hii* ; m.ii< 1rs dis-
•s ci^ il*:"». Ip'i guerres extérieures
iv.4i«-iit trop souvent de cette
uiiiitc -M ni'iT^siirea l'étude , et
i cornminiicdtions si utiles aux
^. Lm**ju \ conçut le projet de
uïArr dans un seul fover tous ces
m
ts rp«rs. et de ftiriniT un dépôt
nv . ou le^ éléments de toutes
uiaaissame^ humaines , con-
fc i\^- soin, deviendraient nnc
p irtLtrî^'^H Me de lumières et d*e'-
i'.*zi. Oj fit dans ce dessein qu'il
i: ir ^ymtu^e ou l'uniierMle',
kcWr il rendit ses rcvcnui, qui
xxtw
LEO 1 ay
avaient depuis long -temps cte' em-
ployés à cf autres uî?agcs. 11 y appela
des professeurs de toutes les parties
de PEuropc : U théologie, le droit
canon, le droit civil, la médecine
la philosophie mor de , la logique |
la rhétorique , les mathématiques ]
eurent des chaires richement dotées
par le p:ipe lui-même. Il éuUit des
privilèges pour les étudiants. La lan-
gue grecq .c fulTobjel desespremici»
soins. Jean de Lascaris qu'il fa venir
de Venise, et Marc Musurus , lui ame-
nèrent une colonie de jeunes hellé-
nistes , qui servit à propager le goût
de cette antique littérature, sans la-
quelle il n y en a point d'auti-es dans
les nations modernes. Bientôt les
presses d'Aide Manucc produisirent
une édition des œuvres de Platon ,
sur>-eillée par Marc Musurus, quifut
nommé archevêque de Malvoisie.
Homère et Sophocle furent exhumes
de l'obscurité où ils restaient ense-
velis. L'exemple du pape enflamma
le zèle des particuliers. Un simple
négociant , nommé Chigi , surpassant
tous ses empiles par sa muniticencc
acheta une maison superbe dans
le quartier de Translevère, et en lit
un muséum orné des tableaux et des
st.itues des plus grands maîtres. Il
]>iTl'et.liouua aussi l'imprimerie grec-
que. Piiidare et ïhéocrile parurent
par ses soins . et sortirent des presses
de Zacharie Callicrgi , qui rivalisa
bioulùt de talents avec Aide Manuce.
Léon X nomma, pour sou Libliolhé-
cairc particulier, Favorinus, qiii se
moiitra constamment digne île sa
coniiancc et de son estime. D'autres
savants , tels que G<ir:eroruaco ( /^.
F(»HTKUUhRi ) et Bolzaui , parta-
gèreut encore Tamitié et les bienfaits
du iiontife. La langue latine attira
ég<ilcmcnt son attention et ses libé-
ralités. U acheta cinq cents sepiius
9
i3o
LEO
un exemplaire des cinq premiers
livres de Tacite , qui furent tires
de Tabbaye de Corwey, cnWcst-
phalie, et que lui apporta Ange Ar-
comboldo. Il en confia l'impression à
Be'roald le jeune , par un bref qui
Î>rononçait contre tout contrefacteur
a peine d'excommunication latœ
serUentiœ , ime amende de deux cents
ducats et la confiscation de l'ouvrage.
Un imprimeur imprudent, nomme'
Minutianus , encourut ces peines , et
fut oblige de transiger avec Be'roald.
Lëon X protégea également Te'ludc
des langues orientales, pour lesquelles
il employa les veilles et les talents de
The'see Ambrosio : la langue be1)raï-
Sue fut enseignée par Agacio Gui-
acerio,etpar Santés Pagiiiui, qui
traduisit les livres saints ; une édition
polyglotte du psautier , la traduction
d'un mauuscnt arabe, intituléPAiZo-
Sophie mystique d' Aristote , furent
aussi le fruit des veilles de ces sa
yants énûlits.La poésie nationale s'en-
richit de tons les trésors de la litté-
rature classique ; ce fut surtout dans
la versification latine que s'exercè-
rent les écrivains du premier mérite;
et quelqnes-uns d'entr'eux obtinrent
une double couronne dans des pro-
ductions en l'une et en l'autre langue.
Il serait impossible, dans le court es-
pace d'un article , d'en donner même
la plus simple analyse : c'est surtout
dans les excellents ouvrages de Tira-
boschi , de William Roscoë , et de
feu M. Gingueué, qu'il faut la cher-
cher, indépendamment de la men-
ton exacte qui se trouve dans la
Biographie Universelle , a mesure
que ces noms célèbres arrivent à
leor rang ( i ). Des femmes de la plus
(t) AcMlti ( Bernard)— AUnuni ( Lonit)
~- Ariotto (L') — Arslili ( TtmnroU) -1 Ahm-
rrllo ( Jraa . Aar»!*) .. BanibaMo de Oa^
— Rombo — M.»ri»i ( Fiauvoi* ) — Urap«iollnl
^ll«j»hail ; — BrHM«aa — Fkaiiala ( AbUm )
LEO
haute distinction partage]
mes littéraires (i). De
sciences occuperont bici
prits. Les ouvrages d*Ar
Platon trouvèrent des
teurs éclairés. On éludiâ
Sophie rationnelle : on re
principes de la philosopl
La philosophie v]ni s*af
éludes de la nature, fit a
sibl es progrès: l'astrologi
commença à perdre de
et a s'effacer devant les cf
astronomie méthodique :
de Copernic fut drs-lors
|Kir Celio Gilcagniiii , q
moins de démontrer le i
diurne de la terre. Ces m
couver! es iuspircrent à ]
dessein de réformer le <
mais le succès en était
un autre temps. ( F oyez
XIII. ) L'art de la iiavii
devail tant de gloire à
liens , Christophe Colom
rie Vespuce, venait d'étc
pire des Européens sur L
globe, jusque-là restée
Cette grande révolution
être indifTérente à un hom
Léon X. Il n'y prit pas
une partde vanité, en faisai
cessions imaginaires au
conquérants , à rexein])le
décesseurs. ( Voyez Al
VI et Jules II. ) Il fit un
reux emploi de sa puissau
tégcant Viss malheureux In
tre la cruelle avidité des ]
— Polanfii ( Théaphila ) — Fraci
— Gnrisio ? Jean ) — MaraMÏ
Moltaa — Nottarallo ( Jaan )
( Andi4 ) . Quarno ( Gamina )
— Sadalet ~ Nannasar — Silvi
PoatiiHo ) — Talwlda — Triai
( JarAma ).
(i) Avaloi ( CansiAaea a*) ~ Ai
lia) — Baltlfua ( Laitra ) — CoUui
— Gambara ( Véioai^ua ) — Su
|.4ia;.
LEO
miuicitiiis s'clovaient avec
iilre IcN {lersfrcutiuns et les
s dunt ou Hccahlciit ces |)cu-
loraiiLs cl f.'iiiiles. Les FraiH
» .au contr'iire, |K*iisaieiit que
«^ de MT\i tilde ;j Liqiiclle on
^it <«Miini% , ef.iit Je meilleur
i de li-s tirer des tciièlires de
l'if ie. Lt rau.se avant ete' portée
u<; . Lroii \ , anime du même
>}**• le vertueux [^s-Cisj.s , se
r^i le j>rute(;teur des droits de
luff rt |{'vrii;»eur des opprimes.
•^nlile^ .mimaient j)<irtout les
ui dvi iitleza leurs et dc:i sa-
'.Oneil ruho seuk-nirntde voir
w li^t»* dr SCS dons le lirencteux
'i.<|Mi deiliira et c;in'ssa suc-
■mefil tous les princes auvquels
uiir ses (.limts, osa aspirer au
'^u dr r;inliiial , et reçut des re-
rnsi^ dout les plus beaux p;euies
l("m Te n'avaient pas obtenu
'i'*. Léon \ u\)uUi.t point de
tir d iiis d<;b dep^tM publics
> rri'r.Jimcnîsdoiit il avait en-
ju >i tI'-. (a* proji'l ;ivait e'ie'
ii-^ le ti'rn[is ou il nVtait en-
u- f\inliri.d. Lh bililiolliî*4piC
ut'iw pu* ses Noius, et;iit dci^-
'Kir Hurence, sa patrie. Il
• f r'»jet .ivcf articiii'; et Telen-
,i d^iin^t a cet ct.il'lissenient
f li- r.iiir rou>lniire ini (*di-
11. i:!i' I , tiiMit il confia lV\e'-
4 Mi lu 1- \i^z<'. I Vll<* fiit l'o-
<lr 1.1 bibliotlirque Liurcn-
«l'tbt la ^:irde fut confiée à
t Vaiuivuu} et a Riuslo
(>!lr di Vatican jouit des
4%anL<<^e^ , et fut «liri^w
• •lr«> lii^liirami , Phiiip|>e
, . Z'-no! m Acc'iaduoli et Je-
l«-.«ifîrr. J*cs beaux-arts s imh-
Ti! a l'i-n\i ti'apportci- le tri-
If .ir^ (brf>-d'a'i\re daus le
irt dci »ii,»ice^. Lcou X cu-
LEO
i3i
conrngca la recherche des antiques
qui peuvent seules fixer les règles du
bon goût par Tiniitation de la belle
nature. Il composa lui-même , pour
la découverte d'une statue de Lu-
crèce, une pièce de vers qui est rap-
portée par Roscoë. Le palais du Va-
tican fut decoi-e par les tableaux et
les fresques de Kaphaël, qui était
alors dans toute la vigueur de son
génie. IVIichel-Ange orna de ses plus
beaux ouvrages la chapelle Sixlinc,
et Léon X le chargea de rebâtir Té-
glise de Saint -Laurent à Florence.
Les élèves de ces hommes de génie
devinrent dignes de leurs maîtres (i).
La gravure au burin et In gravure à
l'eau -forte naquirent dans ic même
temps pour multiplier les subli-
mes illusions de la peinture. Léon
X aimait la musique; ii en con-
naissait parfaitement la théorie.
Son oreille était juste, et sa voix
mélodieiMç. Le chant , dans l'église
romaine , ajoute infiniment d'éclat à
ses cérémonies : c'est pour cette rai-
son que Léon encourageait réluiJe
(le fart musical. Deux professeurs
distingués dans ce genre , Gabriel
M cri MO et François Paoloso , furent
récompensés , l'un , par l'archcvechc
de lî.iri , et l'autre, par un titre d'ar-
chidiacre ( '2 ). Pour que rien ne
m.4U(ju;it à la gloire qui environnait
Léon X, les histori«*ns les plus célè-
bres écrivirent de son temps : Ma-
chiavel , et (juichardin , ont sur-
tout illustré cette époque ; et l'Italie
citera toujours avec orgueil leisrs
i ni mortelles productions. T.int d'é-
clat , d'agréments et de pro.sj)érilé ,
JcHa Il^l>bi« . Aut>r<* i.niitiiici , Firfiici* Hi!f ; «*■
A.-«lir il« 1 Sjrli, J.i<4iivi il.» Fuiiioini*. ',^ -i>"
|iiii« ii-i«rti(t** » l<7iiri irititi* )
.:j U.'ciu K-iIJoii, Aml.v >laiiic-'ii«, Maic-
Ai twii-i- ll.ii-i-iiii Ii . «>-iii t- • i-i ' iii-Mi* l<<iiJBl«toTa
d* cet âxi 1, f^'"^. Iturt «tiibiM. )
lï-
i3ii LEO
avaient fait de la capitale du monde
chrétien , l'asile de la paix, et le
rendez-vous de tous les nommes ai-
mables et instruits, dont les ou-
vrages ou les entretiens faisaient
l'admiration des connaisseurs , et le
charme de la société. Léon X aimait
à se trouver parmi eux. I^es sujets
les plus scrieui., les matières les plus
graves , il les traitait avec la dignité
convenable ; mais d'autres fois aussi
il s'abandonnait à des conversa-
tions frivoles, et quelques censeurs
lui ont reproché un penchant assez
bizarre pour les bouffonneries. (Vê-
tait im goût de famille, qui n'avait
point déshonoré ses ancêtres ; mais ,
dans un pape , celte légèreté l'ex-^
posait aux critiques les plus sévères.
Cependant il soutenait parfaitement
la plaisanterie , et s'en tirait avec
grâce. Un poète lui Ayant i-ccitc des
vers latins à sa louange, il répondit
sur-le-champ par le mépe nombre
et les mêmes terminaisons. Le poète,
piqué, s'écria à son tour:
f l tibi pro aitmcrifl aumarct fertnna «lediMCt ,
Kon «tMl capîti t«nt* corooa lu*.
Le pape , loin de paraître ofTensc,
ouvrit sa bourse , et récom|)easa le
poète avec sa libéralité accoutumée.
Cette anecdote , et celle de l'archi-
poète Querno , attestent que dcs-lors
les impws^isalori étaient eu vogue ,
et qu'on aimait à s'exercer dans un
genre qui élonua d'abord, mais qui ,
peut-être^ est moins la preuve que
l'abus du talent. Léon X provoquait
lui-même ces luttes ingénieuses au
milieu des repas splendides qu'il
donnait aux gens de lettres, et dont
on n'a pas manqué de lui reprocher
la profusion , la délicatesse et la
familiarité. Cependant il était très-
sobre lui-même, ainsi que l'assurent
plusieurs écrivains dignes de foi ; il
]eûnait assez fréquemment On fai-
LEO
fait des leclares |>endant son
6u bien il traitait lui-même (
iels , non jws légers , m.us
lautc importance, et quin'exi;
pas moins de sagacité que d'
tion. ( Math. Ilcrculaii. ap, F
i»i adn. 83. ) Tel est lo tému
d'un homme qui avait véci
l'intimité du pontife ; et ce qi
teste doit au moins faire sus]
un jugement trop rigoureux,
mort de ce pape fut un de ce
nements inopinés, dont la
n'étant pas parfailemcnt r(
ouvrit le champ aux plus m
conjectures. Ce fut à Mal lia:
maison de plaisance, que L
reçut la nouvelle de la conqi
Milanez. Il revint sur-Ie-cb
Rome , le 34 novembre 1 5
indiqua , pour le 117 , un <
toire, qui n'eut pas lieu, parc
s'était senti indisposé. îics
cins déclarèrent que c'était un
(ju'il avait gagné à la cam])a|
dimanche, i*'''. décembre,
Îiira , sans avoir pu être jidmi
1 n'y a i>oint d'autres détails a
tiques sur un tel événement
supposé , très-ridiculement ,
fut l'excès de la joie qui le lîi
rir, lorsqu'il apprit la nouvell
victoire , sans réfléchir qu*u
aussi rare , et qui ne frappe c
êtres faibles , doit être suliit
se prolonge ]>oint pendant 1
de huit jours. On a aussitôt c
une autre cause; et le sonpçox
poisonncmeut s'est établidansl
de la multitude. On arrêta Y
son du pape , qui fut mis en i
faute de preuves. I^e maître du
Paris de Grassis, dit dans so
nal , qu'ayant trouvé le corps
mcment enflé, il l'avait fait c
avec la permission du consi
et que les médecins avaient <
I.EO
ir{unp r'uiit mort empoisonne,
uci bo^roc p^r-iît peiiclicr vers
opuûuu. Ojoi qu'il en »oit , le
xûï de Mediri» . depuis Cle'-
; \ II . fit ( e>ser toutes les pour-
k j Klicuire> ; et ce fut lui qui
1^4 U m«irt (lii pape à Henri
. par luicr lettre dont Toriginal
>ii»er\eddnsles mamiscrils Cot-
:«^ du oiusee Britannique. ( f^.
ut- , tome IV . ])ap;e 35 1. ) On
3C de^inu" les dateurs secrets de
aftentkt 5up|>o>e. Une rumeur
le accusa , tan tôt lo duc d'Ur-
UBtôt le plus loyal des hommes,
u» ^rnenjux des princes , Frau-
l". IXr toutes ce% suppositions ,
Il coud un' q^ie le^ oWrvii lions
4ol o;:i {UPS de ce temps- là u*ff-
it pasa5^zav;kua*es pourdonner
uniiere> certaines sur un cvc'iic-
t qui peut-^'trc aujourd'hui 11*0!'-
ic riru q«je de ujturel. ]jV tom-
i de Le'Mi X , place dans IV^Iise
^uiti - .V.JIIL' de la MiiH'rvc ,
t rie r-^jîii^se p:ir Mirhcl-Aiij:;n,
iii .e pir Alphonse Lonikinli,
a^iiLcxt: p.<r Irirrio D.iudiiielli:
Util-:- f*^i de W ijdiai-l Mon(e-Lu-
Li ii'Ii'ôii^r* q'ii s'i^st attacher
, mi iUMiri* ilr ir poniifo, a fait
irrrbtT jvrr cirioMle tout rc qui
^-.11 liait >c> qti.diti*> physiques et
rde^. I«es traits d-i son \isaî'c
.« ont et*- t^.lll^ml^ p.ir le piuf;cau
•-•pharl^ct t^'>t iukIo plusljctiu\
Ti^"3 di* ee^rdUil pciulre.LiîonX
1! d'iiiie sUt'ire assez hautc.ll avait
IVm 1 Kl n point , mais .sans cxrcs.
Le te était un peu ^ros!»e , et ses
tnbre<» luj peu minces pour le reste
«a taille . q-ioique élégamment
mrs. V«» mains étaient blanchrs
irjiratf's ; il m* plumait à les orner
pierre» prt« ie»iv^. Son l(îinl était
it ru foilirur ; m*n \o\\\ ctiinit
.» cl '^ill.iu:^ * »on ur^.iue ct;^il
LEO
i33
doux et sonore ; il y avait de la di-
gnité dans sa personne , de la grâce
et de l'a menitc' dans ses manières. Il
était habituellement afiàblc ; mais ,
quelquefois , son goût passionné pour
la chasse , jetait sur son humeur des
nuages })assagers, lorsque le plaisir
ou le succès n'avait pas rejKindu a
son attente. Si Ton considère tant
de choses importantes , méditées ,
entreprises , exécutées dans le court
espace d*un pontificat qui n*a })a»
duré neuf ans, on ne peut s'em-
pécher de concevoir la plus haute
idée du caractère qui présida à ces
grands intéi-êls , dont le ressort ,
fdacc d«ins nu point de l'Italie, donna
e mouvement à l'Europe entière.
Formé de bonne heure au grand Art
de gouverner , Léon X ne man-
qua point à sa destinée. Cependant
s'il possédait dans un degré émincnt
les qualités que le monde admire,
on eût désiré d'autres verlus dans
le chef suprême de la religion. Au
reste, dans sa conduite extérieure,
il se luoulra rigide o))!»crvateur des
bienséances. On a déjà vu qu'il ai-
mait les e<fréinonies du culte ca-
tholique; quelque longues, quelque
fatigantes cprelles fussent, il se fai-
sait un devoir de n'y jamais man-
quer. iyi*.s ornements pontificaui:
étaient de la plus grande magnifi-
cence. 11 mettait dans la célel)ration
des oflices une pompe , une dignité ,
dont ilscplaisaità régler lui-ni(lmeles
détails. Ses mœurs privées ont été vi-
vement décriées par des ennemis do
sa croyance , et par des auteurs tels
que Paul Jovc , si connus i>our leur
{)ropre turpitude qu'on doit rougir do
«•s citer. Léon X a trouvé des dé-
fcnsei.TS parmi des biographes rao-
denies, tels que jMalhcus flcrculanius
et Fabrofii , que nous avons déj/t
cilJ. Fra-Paolo et PalLiviciui,t[u'ou
i34 ^ LEO
ne peut pas soupçonner de yains mé-
nagements , ont parle' de ce pape
avec une sorte de scVentë , mais ne
l'ont point accusé de ces honteux
dér^lements dont on a voulu fie'-
trir sa mémoire. Enfin , un auteur
moderne , calviniste anglican , aussi
distingué par la vaste étendue de son
érudition , que par l'exactitude de ses
recherches et l'impartialité de ses jii«
céments , après avoir balancé toutes
les opinions , et discuté le mérite de
tous les historiens , se prononce en
ces termes : a II nous reste les témoi-
» gnages les plus satisfaisants sui* la
» pureté de moeurs qui distingua ce
)» pape , taut dans sa première jeu-
» ncsse , que lorsqu'il parvint au
9 souverain pontificat ; et l'exemple
4 de chasteté et de décence y qu'il a
» donné , est d'autant plus remar-
ia quable qu il était plus rare dans le
» siècle où il a vécu. Mais en rejc-
» tant des accusations scandaleuses
» et sans fondement , on doit con-
» venir que les occupations aux-
» quelles se livrait Léon X , et les
9 amusementsqu'il prenait, n'étaient
» pas toujours conformes à sa haute
» dignité. » Ainsi s'exprime W. Ros-
coë, dont la sagesse et la bonne foi
forment une autorité imposante.
La juste mesure qu'il a constam-
ment observée entre les excès de
la louange et du blâme, ne se trouve
jamais que dans uu historien pas-
sionné pour la vérité. C'est en exa-
minant ainsi Léon X , qu'on doit le
juger sous tous les rapports de sa
conduite extérieure et secrète. Sa
))olitique fut haliilc , mais remplie
ci'artifjce. En animant la discorde
entre les maisouÀ de France et d'Au-
triche , il tenta de les chasser toutes
deux de T Italie. Son but apparent
était l'atiranchisscment de son pays;
son motif réel fut l'élévatiou de
LEO
sa famille. Son gouvememei
ferme , et sa justice fut sévèr
ses ennemis étaient ceux de 1
pardonna aux premiers , qui
rèrent contre lui ; et tous les
excepté l'exécrable Baglioni ,
punis par des voies légitimes
que tous les actes de son pc
ont trouvé beaucoup de détr
et très-peu d'apologistes. Qi
concordat , il était nécessaij
été jugé par trois ccuts ans d
tion. Mais la publication int
tive des indulgences fut uni
capitale : leur destination é
certaine; leur distribution
core plus répréhcnsible , et I
qu'il y^ laissa introduire pc
un préjudice irréparable à 1
sance des clés. C'est uu pr
de savoir s'il mit trop de n
tion ou trop de sévérité dans
duite avec Luther. Les prol
et les catholiques l'ont accus<
tour en sens contraire. Willia
coë en conclut que ces contrad
elles-mêmes le justifient. Il c
tain du moins que ses success
furent pas plus heureux. (
Luther. ) La protection des I
la faveur qu'il accorda aux ]
des connaissances humaines ,
acquis uue gloire plus éclats
moins contestée. Léon X ei
successeur Adrien VI.
LÉON XI ( Alexaiydre -
viEN ) , cardinal de Florence
maison de Médicis , emplo;
Clément VIII, son prédéci
dans les négociations les plus i
tantes , estimé des puissances
conduite pleine de sagesse qu*i
tenue pendant sa légation en F
parla protection que les savant
vaient auprès de lui , par sa dr
sa modération, son éloignemei
le népotisme, fut élevé sur k
LEO
ik I ^, avril 1 Go5.Son eleVadoxr
ïmçeià |ws ses mœurs; elle corn-
ail a donuiT un plus grand éclat
'erioi et a SOS heureuses qualités,
/il fiit eiilcvc' de ce monde, le
Bt-me mois, universellement
:tf. On trouve son éioj^c dans
lï- :ii p. 3 io ; des Elogj degli
•i ilULitii Toscani, ^aul V lui
II. ^ T-D.
')\ uu GRÉGOIRE, anti-pape.
•>> I'■^ . eFnpcrcur d'Orient,
jr^mi. naquit en Tlirace, d'une
! olisc-urc , et dut son avance-
i^n» \vs grades militaires de
r riim fine , a la faveur toute
btr du •^ofieral Asjiar et de son
^Libuiiu5. { Fqyez Aspar. )
umuiaudaitun corps de trou-
raiH* a Si'lymbna, lorsque ses
rt»\ prutet'trurs le firent mou-
le tr>*nr , v;ic.'int \^\v la mort
Mru\ M»in'irn : le se'nat con-
•• rli«.i\;«*l F^ron fut reconnu
VT t j.t ii'U* drs lrou|)os , le n
i "i^ . et roiirnnué par Ana-
<tU\ cT- lii* de ('.ou^tantinople ;
lî »\ >j '.• fut Ir premier e\em-
toîtf- v4u« lifui sacn*e donnée
' uiïnn d'un souverain. Aspar
:it Li'Uîut (pir Léon ne por-
p.tN l'iîi'^-fi-nip% le jouj; (jiril
■«jiilu [iii iinpoxT : les Eulv-
jv.inl •.•\(.ilé un*' sédition dans
i'ifîf. massacré J. Protère leur
!<^.ifitn(' , et \n\^ a sa pkice
\i'"r L!»ire , Léon renouvela
i--.di*p' 1*1 iion»4 prises par r^m
M «n I- tififutre r«*s lié? étiqiies.
iiiit Aïp^r se déclara en fa-
i'hiun: , et jurvint à le main-
l.iu^ ^on epiM'opat ju>qu*en
j<j . m.ii;^r(r 1rs instances de
ri>- ix général . Léon chassa et
Uurr. l't lit n OUI mer à sa place
'i^ .*r ui ùi'jJoxe. lAfoD avait
LEO f35
précédemment obtenu des succè»
éclatants contre les barbares , et
rendu la paix à l'empire d'Orient.
Il voulait aussi mettre un terme aux
malheurs de l'empire d'Occident^
déchire par l'ambition et les fureurs
de Ricimer , dévasté par Gcnseric ,
et gouverné par des fantômes d'em-
pereurs. Genseric braya les menaces
de Léon , auquel il renvoya ccpea-
dan» Timpératrice Eudoxie , veuve
de Valeuiinien , et sa fille Placidie ,
qu'il retenait captives depuis sept
ans. ( r^pez Eudoxie. ) Léon, dont
les armées venaient de repousser les
Huns et de tuer un des fils d'Attila ,
nommé Dengizic , réunit toutes ses
troupes et les envoya en Afrique , sous
la conduite de son beau-frère Basi-
lisque : Genseric crut sa perte as-
surée. L*inexpcrience , ou , suivant
Procopc , la trahison de Basilisque
lui donna le temps de reprendre
couraçe ( F<yyez Genseeic ) ; et les
Romains, après avoir perdu la moi-
tié de leur îlolte et de leur armée ,
retournèrent honteusement en Orient.
On sou|)^onna Aspar et son fds d'avoir
coulribué par leurs intrigues à ces
revers. Léon , fatigué de leur audace ,
résolut enfin d'y mettre nn terme ;
niais eflrayé de leur puissance , il
leur tendit des pièges jKru digues
d'un souverain : il flalU d'abord
Asp-ir de Tespoir d'unir son fils Pa-
tricole à la princesse Ariadne, fille de
reni|>ereur. Celte nouvelle , semée à
dessein, excita l'indignation du peu-
ple, q-ii ha'iss«ûl la himille d'Aspar,
a cause de sou arianismc : une sé-
diliou for^ Aspar et ses fils à cher-
cher un asile dans réglise de Ste.-
Eiiphémie. Les serments et les in^i-
tations pressantes de Léon les en
firent sortir pour se rendre au palais,
où Aspar et Ardabiiriu» eurent, a l'ius-
taul, Là iL'le iruncucc. Lu Isauneu,
i36
LEO
nomme Trasealsëe , chargé de cette
exécution, épousa , pourrëcompoise,
la princesse Ariadne , promise d'a-
bord à Patricole: ce fut lui c[ui re'gna
dans la suite sous le nom de Zenon.
( Fojrez Ariadne cl Zenon. ) Le»
ariens , furieux de la mort de leur
protecteur , excitèrent Ricimer à
troubler de nouveau l'empire d'Oc-
cident , et engagèrent les Goths à
attaquer Gonstanlinople même. Les
environs de la ville impériale furent
dévastés pendant deux ans , avant
que Léon pût repousser les barbares
et conclure la paix avec eux. Il mou-
rut, en 474 ) ^^ xiixya^ de janvier ,
labsant 1 empire au jeune Lcon , fils
d' Ariadne et de Zenon , que Tem-
Sereur mourant essaya vainement
e faire reconnaître pour son succes-
seur. Léon a conserve' la réputation
d'un prince actif , éclairé , vigilant
et sage , qui ne négligea rien pour
rendre à l'empire son éclat et sa
force; il promulgua des lois sages ,
éleva des monuments, donna l'exem-
ple de la modération et de l'écono-
mie : mais ce n'est point assez pour
justifier le titre de grand que la va-
nité des Grecs lui donna. Il parait
qu'il ne fut pas exempt d'avarice ;
enfin , on peut lui reprocher la fai-
blesse qu'il eut de souffrir l'ambition
d'Aspar et de Basilisque ^ auxquels
on doit imputer tous les malheurs
Su'éprouva l'empire pendant le règne
e Léon. Des fléaux terribles en si-
gnalèrent aussi diverses époques : en
458 , la ville d'Antioclie fut ren-
versée par un tremblement de terre;
en 4^5, Gonstantinoplc fut pres-
qu'entièremcnt dcvurée par les flam-
mes ; eu 4^J 1 des ])luics excessives
et des torrents causèrent de grands
ravages ; en 47'^ , une terrible érup-
tion da Vésuve , s'il en faut croire
les historiens , couvrit Gonstantino-
LEO
S le de cendres , et plonge
ans l'obscuiité et dans
fait , attesté par de noml
gnages , paraîtra toujouj
semblable. Ixfon eut p
Vcrine , qui ne parut livr
le règne de ce prince , qi
pieuses et modestes de
mais à qui rambûiou et
violentes firent jouer d
un rôle moins honorai
Veuine. ) Elle n'eut (
deux filles , Ariadne di
parlé , et Léoncie, marie
fils d'Anthcmius. On a d
en or du règne de Léon.
LÉON II , emjMîrcn
petit-fils de Léon Y^,
Zenon et d' Ariadne , fui
guste au moment de la i
grand-p4TC : il avait à
ans ; mais ce choix fut
peuple , qui détestait Zc
de sou arianismc et de
saurienne. Gcpcudant V
du dernier empereur .
Ariadne , femme de Zéi
gligèrent ni intrigues , ii
pour ramener les cs])n!
de Zenon , qu'elles voula
à l'empire. Quand elles c
aplani les plus grandes
Aiiadne conduisit le je
l'hippodrome et le plaça
élevé. Get enfant, faib
volontés de deux femmes
appela Zenon près de lui
tant sa couronne sur la
clara son collègue et le
guste. Léon ne vécut p.!:
après ; et Ton soupçonna
voir hâté, par le poisoi
son propre fils , dont
dura que di\ mois.
LÉON III , l'Isauri
reiir d'Orient , naquit >
dans l'état le plus obu
I.EO
JrNB df G^uon , et faisait un
r tniirdf bestiaux , lorsque des
- poinuMs pour des csrroque-
rt dff iiupostiires , le re ncou-
'teliui pntiirciit une fortuue
^'si', s'ilthanKi-ait de uoin , et
»™un Ir parti des armes ; ils
tiMEirmi riiMiite de leur pro-
^' J^r smiiiKt , une faveur
' vrf^rvai. nt de rtfclanier plus
^ Liimw voulut , punr le
'^'d<*rKn|iiie , que Léon put
^ irùinpiii cet engagement.
'^•«'■■rnini' simple soldat dans
"• «le Jd^liniui II; son zèle et
w senûes le lin-nl remar-
'IfCîprejsr . qui Tadmit dans
'<i^^fllVIt.v.i rapidement aux
Jut^ ;ri<de>. Juslinien . avant
l'ieliiHi* r rai II te de son am-
. ^<h,ir^(M (l'une e\pt*di;ion
••«oiiiiv los j)eiiple> du (".au-
l^^n. ayrxs y d\oir si};?ialc
"lire it ^ois adri'sse, revint à
'•îji.'.[|r-. >4.:i> lo rij;ne d'A-
• '1 .1 !•.! ddi'ii.i |p rouim.in-
: K lriiiiii.>» d'ANir*. A la non-
Il 1 _ _
'■ .4 a''jmsi!iirn d'Auastase , il
''•rtYi.iiîuiîi.' Tlieod«)se IH.
fl'tîl!r'\..|îir» vrnail «Ir pro-
' '^"•jTi i;i. I.r> S.«rra*ii:s,j|iii
•>•;.' I m. ;.it >\4\' iiri vi\{ Léon
'•'M'^M, ..II,., ni lui promet-
' l-ii»! iji- t'Hiii'N leurs f.ir-
"•!')• ^«.1.1 ri'.i4|i(->M> et «Ir pni-
l"*" ni lî.Miir ers duni:rnri\
'■•'•> (I, Il s troni|HT et de les
''^■•ltiTî:.«iiviiiiii»t. il trouva
'|''"njiîii d»- marc lier vers
"'"'•'1 il' . où TlieodoM' lui
"''Ujitrr jin-Hqiif \nns roiip
"'■I f;|I ( iiurnlUIf* Ir •»."> IlMPS
''^if^iiN- -II- s liiite-Sopliie :
";f \'> S 11 i.iMUs , qu'il -iv.iii
J«-«r de t.iiiN>rs pionir^M-s ,
^•»É'.'er C.on^! intiiioplc p.ir
LEO I ^7
extrême , l^e'nn r<*doubla de rigueur
et de euuragc. Ln ouragan ayant
rompu un instant les lignes des vais*
seaux assiégeants, l'empereur prit
aus^itôt quelques Lrulots ; monte
sur un léger bâtiment , il les eon-
diiisit au milieu de la flotte enne-
mie, en détruisit une pallie et força
l'autre à la retraite. Il soutint , avec
le même courage, les attaques diri-
gffcs sur la terre- ferme, jusqu'à ce
qu'un hiver rigoureux réduisît les
Sarrasins à 1 inaction et leur enlevât
leurs elicvauxetIeursi>ètesdcsomme.
Au printemps , Léon prvint à dé-
truire deux flottes nouvelles qui ve-
naient ravitailler les assiégeants; et
le soin de défendre sa capitale ne
l'empccha pas d'envoyer , en Sicile,
réprimer les entreprises du gouver-
neur Se rgiiis : celui-ci regardant l'em*
pire comme perdu , avait voulu éri-
ger in royaume dans cette province,
et venait de faire couronner, sous
h' nom de Tibère , un de ses lieute-
nants nommé H'i>ile , qr.i paya de
sa trte, sa révolte ambitieuse. Les
SHini^ins, s'étant obstinés à conti-
nurr le siège dr ('.onstantinople, eu'
relit trileinen* à souDnr de l'aetivitc
d<* Léon , qu'ih furent enfin obligés
df s(»Muer a la retraite, l'.lle leur fut
enr^in* j^lus funeste et les reMes do
Irur armée v furent anéanii<. La joie
(le> lumiains parut au comble; elle
augmenta eiieore p^ir la naissance
d'un fils de Léon. Ce ]>rii:« e. destiné
â rtre un jour la honte du troue et
\i' fléau de l'empire , fut nommé
Oonstantin Co[)r;)iiyme. Kn 71Ç),
une tentative (]iie fit Aiiasiase jNuir
riMUonter «ur le tiôue , é« houa par
r.icli\ité de Léon , qui se fit livrer
son ronipétilnir et lui fit trancher
1.1 tête : il suulint également , av«c
(iv:* suerès divrrs , en Sirile , en Ita-
lu* tl eu iSardai^uc , les attaquas
f38
LEO
rcpelcVs des Sarrasins. Tanl d'cfTorts
f^loricux et de services rendus à Tera-
pire auraient place' Léon au rang
des plus grands princes , si la pas-
sion des querelles thëologiqiies, trop
commune dans ces siècles d'iguo-
rance,n'e'tail venue l'agiter d*une cou-
pable frénésie et plonger Tempire
aans une longue et déplorable crise.
Des zélateurs indiscrets avaient , de-
puis quelques années, déclame con-
tre le culte rendu aux saintes ima-
ges ; cette opinion , qui n'avait d'a-
bord trouvé d'appui que chez les
Sarrasins , fut inculquée à Léon, par
un Syrien renégat, et par un évcque
phrygien plongé dans la débauche
et dans l'ignorance. Les historiens
rapportent aussi que les deux juifs
qui avaient, en Isaurie,promisrcm-
}>irc à ce prince , vinrent le sommer
d'accomplir le serment qu'il leur
avait fait, et lui demandcreiit l'abo-
lition des images. Quoi qu'il eu soit,
Léon suivit ces funestes conseils , avec
zèle et bientôt avec fureur. Le pape
Grégoire II , Germain patriarche
de Constanlinople, et Jean Damas-
cène , la lumière de l'Orient , combat-
tirent en vain les erreurs et la cniaulé
de l'empereur. Il envoya des assas-
sins pour trancher les jours du pon-
tife j mais, arrivés à Rome , ils furent
découverts et punis. Jean Damascène,
persécuté crucilnment , se réfugia
dans le monastère de S;n' nt-Sabas ,
en Palestine ; les habitants de TAr-
chipel , alarmés pour leur foi , se
révoltèrent, et menacèrent Constau-
tiuople. Le feu grégeois rendit cette
attaque inutile , et Iiéon montra quel-
que clémence envers des sujets dont
son imprudence avait cauj>é la ré-
bellion. Mais en vain le trouble crois-
sait dans l'Empire ; en vain les Sar-
rasins , témoins de ces discordes ,
cherchaicut à en profiter , et avaient
LEO
tenté de suri>rcndre Nicéc; Te
reur , irrité par les obstacles ,
tait encore Pltalie , et renou^
ses entreprises contre la vie du
Ce saint pontife fit de vains e
pour contenir l'indignation de
liens; elle éclata enfin : l'ambi
Luilprand, roi des Lombards,
devoir en profiter pour s'cm])ar
Rome, et de l'exarcat de Rav
des troubles sanglants et prol<
furent sur le point d'enlever à
ses dernières possessions en II
l'adresse et la fermeté génércL
pape les lui conservèrent. Copei
le patriarche Germain venait <
déposé, à Constantinople , et
placé parle diacre Anastase. ( f
Anastase. ) Des savants , ch
du soin de la bibliothèque publ
et des manuscrits qu'on y ra^
blait , luttaient encore contre
re'sie de l'empereur ; sa ba
ignorance , désespérant de les
vaincre, lui suggéra l'afireuse
de les faire brûler avec le prc'
<lopùt dont ils avaient la g<'
celle atrocité révolta toutl'em
une émeute eut lieu dans Con
tiuople : alors rien n'arrêta pi
férocité de Léon ; et la persec
(pi'il ordonna , surpassa , pj
r.igc du persécuteur , par la b
rie , le nombre et la diversité
supplices , toutes celles qui a^
aflligé r Église et F Empire. Le
Grégoire III , successeur de
goire II , fit de nouvelles tenU
auprès de Léon pour le rame
la raison, et assembla à Ron
concile, qui consacra de nouT<
culte des images ; Tempereui
pondit à ces Stiintes remontr.
par de nouveaux attentats et ua
entreprises contre l'Italie, qui
nèreut à sa confusion. Il fut
heureux contre les Sarra&ius qi
h àr Tcmpin' avaient oi){;a£;es
rveau à y |H-iietrcr. A peine ces
rmx miieiiiîs sefiireiit-îLsreti-
Svn<- . qu'un afl'rciix treinLIe-
Irûrrr. dont les .secousses durc-
TCH^'ie cuntiniielleinent peu-
Mlle Tanner <^ (o. porta la mine
iikolatioii depuis Gonstanlino-
ipi'au fond de rËp;A'pte. Enfin ,
UD ri «;ne de vin};t-quatre ans ,
4^ jît . par ses excès , tenii la
pn-mit're , Léon nioumt en
M fut riilerie dan.<lVj;Ii.sedes
- \jV»irt'^. ] I laissa , de rim])é-
Maiie , dont on ne sait que
. lin tiU . (Constantin Copro-
rpii lui surcâlri, et une fille
• â Xrt.'dMMJe. On a des mé-
''n or de Léon III; elles a t-
rane.iUtLsM'iucnt total des arts
*în. L-s-K.
|N IV r.iiizARE \ empereur
it , fiU di> f!onst;intin Copro-
naijiiil il (j^nstântinuple , le
îi»r - *M . monta sur le trône
» . rt ni<ji:nit en -jBo , .iprès
ne f^.i ne prr'srrite , vu i\v-
> n in-iT<(«Nt!i|«'s, que Tasso-
li l'r Il!pilT.tle(C(tIlSt<l^tinP(l^-
:••l «?♦• , liN de Lr'on , alors
r :m'{ 'iiis; unr* rutijur.ition du
^i-'jdion-. frrie de IVmpe-
l I fiit ik'«'r»uv*Tle, p\ qui se
j [tar j.i punition et Trxil de
ore ft des autres conjtires;
t A. ConManiinople d*iui roi
!;:arr*. feliiic . qui , iiitimirje'
L'tfliir de ses >ujrts , se refu-
> 'i*" Lf'*'n. «e fit Iwptiser , et
I Ih r«r:idlt.' iriipcriale ; et eu-
"l'pie** 4»jx-ritii»iis militaires
>jrtdMt''s contre les Sarrasins
U'i d^'iiiî". a |»lusit'MrN nqwi-
i'^ V \^if \|ifirure. Limui avait
'pK-(q !•> talents au runinien-
\r ?»i.iij rriiiii-, S.I prnernsilc
•K«jr I- p<i&cu*iit a'tdjuii le»
LEO i39
maux qu'avaient causes l'avarioe ci
la cniaute de Copronyme; mais J^ien-
tôt Tesprit fanatique qui dominait
son siècle, s'enipani do lui : il adopta
avec fureur Tironoclastie; et les pre-
miers accès de sa colère furent di-
rij^es contre Irène , sa femme, qu'il
eloif;na de lui , pour avoir conserve
des images saintes. Il persécuta
cruellement ceux qui partageaient
les sentiments de cette j)rincessc;
mais une maladie pestilentielle, que
quelques écrivains ont présentée
comme une punition céleste, vint
mettre un terme à une intolérance
qui paraissait devoir égaler les ex-
cès Aca pre'ileVesseurs de Léon. Cons-
tantin \ I lui succéda, sous la tutelle
de la célèbre et cruelle irèi:c.
L-S-E.
LEON V, TArmenien . em])ereur
d'Orient, était lils d'uiî Arménien
nomme' Baixlas, et commandait nu
c<irps d*aî i. 'e , sous le règne de
^icèphore, iorsqu'd fut accuse' de
trahison, battu de verj^es , exile et
for<T de prendre l'iiabil monastique.
IMirlicl Raii^abe . en montant sur le
trône, pronorira la grâce de rie'on,ct
lui rendit ses honneurs et le comman-
meiri des armées. Léon tira j)arti
de cette favour pour employer dvs
inti'i;;.;nts obscurs qui, par des pre'-
diriioiis et des bruits ridicules, dis-
pos lient le pi'ujïle à le voir nnuiter
sur le trône. Cle|>endant, en 81:4, il
aida Michel à reprimer les icono-
clastes qui causaient du trouble dans
Constantiuople, et battit une armre
de Sarrasins , qui ravageaient T Asie.
IM.iis il profita de Taseendant que
ces sur4:ès lui donnèrent sur fesprit
«le> soldats , jwiir deVricr Tempereur
et h' rendre méprisable à leurs yeux;
et lorsquVn Hi3, Michel marcha
contre les Bulgares qui vi-naient d i-
liouder la Thrace et la Maceduiuo,
i4^
LEO
lif-on fît échouer ses plans, et le con-
traignit à livrer la bataille d'Adria-
npple, où Michel fut bat tu par une
trahison, dont Léon est encore ac-
cuse par plusieurs historiens. Charge
de recueillir dans Adrianople, les
débris de l'armée que Michel venait
d*ahandonner, Lëon acheva de la
corrompre par ses menées séditieu-
urs : les soldats révoltes lui offrirent
U couronne qu'il feicuit d'abord de
refuser; mais bientôt, cédant aux
instances des rebelles , il marcha à
leur tête, vers Gonstantinople. Mi-
chel , sans essayer la moindre résis-
tance , lui fit remettre les ornements
impériaux, et se retira dans une
(^lise. I^on fit son entrée dans la
capitale, et fui couronné le 1 1 juil-
let 81 3, par le patriarche ^icé-
phore , dans Sainte - Sophie. 11
relégua Michel Rangabc, et sa fa-
mille , dans des monastères , et
récompensa ceux qui .«.aient con-
tribué à son clévalion, entre au-
tres , Michel le Bègue , qu'il nomma
]jatrice. 0[)endant les Bulgares ,
vainqueui*s à Adrianople , s'avancè-
rent jusqu'aux portes de Gonstanti-
nople. Léon feignit de traiter avec
eux, et chercha à faire assassiner
Crem ou Ci'umnus, leur roi, qui, ou-
tré de cette perfidie , et percé de plu-
sieurs coups , dont aucun ne se trouva
mortel, se vengea en commettant
d'horribles ravages dans les provin-
ces voisines, dévasta Adrianople,
forcée de se rendre par le défaut
de vivres , et emmena ses habi-
tants en esclavage. Léon, pour s'af-
fermir sur le trône , fit couronner son
fils , et rechercha l'alliance des Fran-
çais, gouvernés alors par Louis le
Del)onnaire. En 8 1 4> Crumnus et ses
Bulgares menacèrent de nouveau
Gonstantinople; mais le roi barbare
mourut avant d'avoir pu l'attaquer.
LEO
Léon, profitant de cette circoi
marcha contre ces ennemis
reux , les vainquit auprès d«
brie, et, Tannée suivante, lea
complètement , qu'il les conti
la paix , après avoir mis leuj
feu et à sang. Léon , ivre d'i
et entouré de devins et de (
voulut aussi dompter les cons
6t soumettre la religion à :
gueux caprices : il réveilla 1
orageuse des iconoclastes ,
d'abord inutilement de vaiu<
l'appareil de sa puissance, I
tance que lui opposaient le
che Nicéphore et les cvéqi
nis dans un concile que Léc
convoqué. Nicéphore fut co
à l'exil ; une maladie dangere
le soustraire momentanémet
punition : à peine guéri , il al
enlevé par l'ordre de Léon,
le peuple se souleva , et pri
feiise. Léon , efffayc , dcsavi
bord la violence exercée coi
céphore ; mais, dès la nuit n
le fit enlever sans bruit , et :
dans un couvent, sur les 1
Bos])hore. Il nomma ensuit
patriarche , un ofUcicr de s;i
iconoclaste décide , qui reçu
sure , et fut sacré peu de jour
Un nouveau concile ^ompo:
noclastes , condamna tous le
orthodoxes , et ouvrit la per
que Léon étendit sur tous cea
fusèrent de se soumettre k se
ces fanatiques. Gctte rigueur c
déploya contre les orthod
l'exerça avec plus de rais<
l'administration de ses états
l'exécution des lois ; et , sou
port , il mérita de justes elo
chel le Bègue, le même <]
contribué à son élévation,
ciiséde plusieurs crimes, et
d'aspirer à l'empire. Lëon a
LEO
K 5iir SCS |irfinier5 dc-
» riifin il le fU juger pu-
lpes prouves (le la perfi-
\c\ ne fiirout pas cnjuivo-
imne a ctrc bnilc vif, il
iél«ii de quelques jours ,
•oiir £»irc rr.ûndrcà plu-
» amif de partager son
ir les engager à se défaire
.es rcmjure's se déguisent
ft cil clercs , et se rendent
u jour à la chapelle du
Ijéon assistait habituelle-
natines : il entonnait lui-
[isaumes, lorsque les as-
|»réapi(eut sur lui. Refii-
lutcL iJ s't défend queU
avof fureur, au moyen du
i croix ; mais enfin , il e\-
de coups. En apprenant
le patriarche Nicéphore
iigement, dont l'histoire
* la justesse : a La religion,
çl delivre'c d'un grand en-
lais IVl^t perl un prince
l-.es rotes de Jic'ou furent
morceaux , ol transportes
*ar]ueave(! s^i fa mi Ile, dans
ïlr. Sa mort arriva en Hxo.
t Bcguc , suu assassin , lui
L-S-F-.
î Vï , dit le Philffsophe,
' d'Orient , était fils d'Eu-
niinf île f>asilc le Macedo-
drrrçlements de cette prin-
i Ui^<é quelques doutes sur
lilp «1p Léon , qui f.it cepcn-
*^T lidvile comme son fils
^fs>e>ir. A |>eine iîge'dedix-
.Irpine prince s'était fait
tom i'rmpire; mais Santa-
voridcBisile, homme four-
gcreiix . inquiet du mépris
iuine que l^'on lui ir'moi-
ifrcha tous les moyens de
prince. Il fit d'ahord tous
' P^'^r g^gocr sa confiance ;
LEO
'it
et es^yant ensuite de l'alarmer sur
les dangers que Basile pouvait courir
à la cha.sse , sa passion favoiite , il
engagea Le'on à suivre son pcre, avec
une arme cachée sous ses habits.
Le jeune prince goûta cet avis , et
mit un poignard dans une de ses
bottes. Le perfide Santabaren sup-
pose sur-le-champ un complot con-
tre Basile, et l'en avertit à la chasse
même ; l'empereur fait arrêter son
fils , qu'on trouve muni du poignard.
Le prince est aussitôt dcpouiUé des
signes i m pénaux , et jeté dans nue
prison , que partagent ses plus fidèles
serviteurs. Sintabaren excitait Ba-
sile à une vengeance plus cruelle :
mais les larmes de tout l'empire , et ,
disent les historiens, la voix d^m
perroquet accoutumé à repe'ter , i^iiM-
vre Le'on, changèrent les disposi*
tions du monarque ; il permit à 5on
fils de .se justifier , lui rendit ses bon*
neurs , et cliassa ses ennemis. Peu de
temps après , la mort de Basile laissa
Léon maître de l'empire ; il monta
sur le troue avec son frère Alexan-
dre , en 88G : mais ce dernier , livre
à ses plaisirs, lui abandonna tout le
poids de l'autorité'. Peut - être U
mollesse d'Alexandre valut - elle à
Léon , pnr une comparaison favora-
ble , le titre de I^hilosoplie , que sa
vie ne justifie nullement. A |>eiue cou-
ronné , il déposa Pholius , ce célèbre
et dangereux jwtriarche ( P^. Phij-
Tius),qui s'était lié secrètement avec
Santabaren pour le perdre. Santaba-
ren fut aussi recherché, mis en juge-
ment, fouetté publiquement, et enfin
exilé au fond d'une province , apris
avoir eu les yeux crevés. Léon lit en-
suite rendre des homieurs funèbres
aux restes de Michel , assassiné par
Basile , en 8G7. ( f^qyez Basile cl
Michel. ) IjCS premières années de
son règne furent marquées par quel-
l{!2
LEO
qnes guerres peu iiii])ortantes et peu
Douorablcs pour lus urinccs romai-
nes : les Sarrasins les battirent dans
l'Asie Mineure , en Italie et dans
rArchi|)ci , et les Bulgares dans la
Macédoine. Lc'on , irrite de celle der-
nière dcTaile , chcroha aux Bulgares
de nouveaux ennemis chez les Hon-
grois , qui paraissent dans Tliistoire
pour la première fois sous ce nom.
Ceux-ci furent d'abord victorieux ;
mais les Bulgares les ayant écrases
à leur tour , Lc'on se vit réduit à
payer inutilement ses allies , et à flé-
chir ses ennemis par de honteuses
soumissions. En 891 ,il recouvra une
partie de Tltalic méridionale, qu'il
pi»r(lit quatre ans après , par suite
de la mauvaise et tjrannique admi-
nistration des gouverneurs grecs qu'il
y envoya. Les Bulgares , cependant ,
envahissaient de nouveau les fron-
tières , et moissonnaient les armées
romaines ; l'intérieur du palais n'était
p'is plus tranquille que l'empire ; les
intrigues des courtisans et les mœurs
déréglées de Léon y midlipliaieut le
trouble et les complots. En vain l'im-
pératricc Théophane donnait - elle
l'exemple des vertus et de la piété j
Zoé , (ille de Slylieo, favori de l'em-
preur , gouvernait ce prince , qui
faillit être tué entre ses bras , dans
une maison de campagne, où il pas-
sait la nuit avec elle. Le fils et les ]ki-
rents de Si y lien furent sou|)çonnés
d'avoir pris part à cet attentat. Théo-
phane étant morte peu de temps
après , Léon épousa Zoé , au grand
scandale de tout l'empire: elle mou-
rut au bout de vingt mois. En 8ç)6 ,
l'empereur se remaria , pour la troi-
sième fois , à une jeune phrygienne
nommée Eudocic, qui mounit aussi
avant la fin de l'année, en accouchant
de son premier enfant. Le voluptueux
héon s'attacha, sur-le-champ ^ à
LEO
une nouvelle Zoé , sumo
bono[)sine , qui devint si
déclarée : le jour où elle
pilais , un assassin al lent
de Léon , au milieu d'une
l'empereur fut grièvemeii
le couptible brûlé vif. Eu ç]
rasins prirent , et saccagJ
salonique , une des villes
rissantas de l'empire , et c
pulalion fut emmenée en
Tous CCS dés«istres étaient
par lie, la suite des in tri;.
perfiuies des courtisans ei
ratix de Léon. Zoé étant
d'un fils qui fut nommé '
Porphyrogf nèle , l'enipen
la mère , et la couronna , :
lois canoniques qui défei
quatrièmes noces. (>;|>end
riarche Nicolas refusa de
cette union , et excommui
qui l'avait bénie. I^'ou fit
enfermer le [>atriarche , et
un successeur plus compl.
nouvelles intrigues agitèret
et de nouvelles invasions di
les frontières. Léon , fail
tous ses ennemis , panlonn
à ceux de Tintérieur , et r
combattre ceux du dehor
api-ès un règne de vingt-*
sans gloire et sans trauq
mourut d'une dyssentciie ,
après avoir désigné (Hiur s<
seurs son frère Alexandre 1
Constantin Prophyrogenèti
âgé de quarante - six ans :
la prétention de prédire
et les Grecs superstitieux 1
daient cet avantage. Il est
jusqu'à nous dix-sept orac
prétendu prophète : ce sont <
ses sans suite et sans ra
vers iam biques (i); mais
(0 Auipcriiui • puliU^lv«8viK< pri
ttn« rmtiMi laila*. IfmwUfUa y «)i
LEO
m OTTvra;;es plus recomman-
i plMs utiles. 11 iTtnncha et
dans une mriJInire forme ,
s de droit commence' par
et <]iii prit le nom de Baû-
1.11 publia cent treize JVo"
t de^ epitonies assez bien
l/oiirragede l^on icplus es-
t sa Tacliqtte, I^yde , i G 1 3,
ïd. en français, par Maizero y,
— I , -Ji V. iii-8<».; elle renferme
•ei^nements curieux sur les
nilîtiires de ce temps. I-es bi-
ques de Florence et du Vatican
l miffrmert'nrore d'au très ou-
milîtaires de Leuu , en ma-
l , et des discours religieux
taux ; car re prince dcL'iuche
î assez, d prè<li«T les vertus qu'il
itiipMit pas. 11 avait en outre
ose un r;inli.pie sur le ju;;emcnt
^r . et iiu pième sur le triste
t b (ifîre. O piiiire avait eu
iif*iit i\t' chunuic de se*» trois
iifrrs fri:)irM's , mais iU mou-
*t toiMiuis i'ii l,.js .i«^t. ; Il laissa
■^l.irhoiioiiNiiie. Constantin (pli
1^^4.1-1 l^idoae dont on ne
»«l iMf If nnin. L-s-K.
-'■ *N 1''.. fiuatrii'nir prince de
vr dt-s UhoM|ifiii,ins , qni nf-
•'■l MIT |l■^ XrmfMiiriiN etaMis eu
'^•/Ut (ils de < JMi'it.inliii V', ,
'"^^•♦'ni !'»'{. a sonfiÎTeaîue',
*^y'illi.:i,.l.,rr. Avant de nion-
•'"iMr.inf.. d sVtail d«*jà acq^iLs
^**|''n]elirili- p.ir les victoires
■*^*it ri^mporteVs sui les Musul-
^^ijii iiio, les Turcs de
*-liiiftirp firrni un** invasion
..'*■''*" J-m iiteio-iii' Il m» Il rf»l«
•'■ ■"■ , Ji.'« lr« / r^rrpta frre rhe'.
•*''*«'ii. R. .B. , 1641 iii-H'.,p.ic '»S.
*■ «-llMr I.,,,, 4m il4ll|.l«.VI«, F»-
'*■ • « -Ipp-.if rptru'if-- ijn-ir- J*
■ It.t \r\ a p-t^li»t 4«rc '« «iili-iti 'a
lEO 143
dans la Cîlicie; Tberos, effraye de
leur ^rand nombre, se retira dans
une de ^qs forteresses, laissant à
son frère le soin de les comballre.
Léon se joi^^nit alors à deux autres
princes arméniens, Tigraneet Abla-
sath , et marcha au - devant des
ennemis avec des forces bien infé-
rieures. Le combat fut long et opi-
niâtre; les deux princes alliés de
Léon restèrent sur le cbamp de
bataille ; mais à la fin les infidèles
furent vaincus et contraints de sortir
de la Cilicie , d'où ils se portèrent
vers la Syrie. Son frère étant mort
sans enfants, il lui succéda sans con-
testation, et il s'empressa de signaler
le commencement de son règne par
des victoires sur les Grecs, éter-
nels ennemis des Arméniens. Il leur
prit d*ahord Messis ou Mopsucste;
puis il s'avança jusqu'à Tarse, et
reconquit toutes les forteresses qui
avaient été enlevées à son frère. Il
passa de là eu Syrie , où il joignit
ses forces à celles de Roger , régent
d'Aulioche, qui assiégeait Azaz. \a
ville fut liieiitôt piise,et Léon revint
dans ses états chargé d'un grand bu-
tin. Ci* prince continua , |H*ndant le
reste clc son rèpne , à prendre une
part très-anive dans les difm; lés de
ses voisins; il porta plusieurs fois
ses armes ilans la principauté d'An-
tiochc, où il lit la guerre à Baudouin,
roi de Jérusalem , qui en était le
maître. I^a paix ne fut rétablie en-
tre eux que ]>ar la médiation de
Joscclin, comte d*Eilcsse; et ils fi-
rent, de concert, la guerre contre
les Grecs. Les nouvelles conqm'tes
de Léon le rendirent de plus eu plus
redoutable à ces derniers , qui crai-
ciiirent de se ^ir chassés de la Ci-
licie et de risaurie. L'empereur
J. Comnèm* leva une puissante ar-
mée , et %% mil en marcne pour Tal-
i44
LEO
1er combaltre en personne. Loon se
sentant trop faible pour lui résister,
et étant d'ailleurs abandonne par
tons ses allies , prit le parti de se
re'fugier dans les montagnes : l'em-
pereur se rendit donc , presque sans
coup fc'rir , maître des^principales
villes de laCiiicie. ÂuaKarbe, seule,
lui résista pendant plus de deux
mois. Peu après , Léon , poursuivi
jusque dans le sein des montagnes ,
fut amené à l'empereur , avec sa
femme et deux de ses fils; les autres
étaient à Ëdcsse. Quand ce prince
l'eut en sa puissance ( 1 137), il laissa
en Gilicic un corps de douze mille
hommes, et emmena toutes les trou-
pes arméniennes, «'ivec Léon qu'il
conduisit à Constantin ople : Léon fut
traité avec beaucoup d'égards dans
sa captivité, où il mourut en ii4i.
Son fils aîné , Théodore ou Thoros ,
parvint à s'échapper,et remonta sur
le trône, en 1 i4i. S. M-n.
LÉON II, surnommé le Grand,
petit-fils du précédent , succéda , en
1 185, à son frère aîné Rhoupen II.
A peine fut-il monté sur le trône,
qu'il déclara la guerre à un émir
Turroman appelé Roustam. Les ré-
suJ lats en furent heureux pour les Ar-
méniens ; car une grande quantité de
forteresses , sur les cotes de la mer ,
dans les montagnes duTaurus, et sur
les frontières (le Syrie, restèrent en-
tre leurs mains. Peu de temps après,
l'empereur Frédéric Barberousse.àla
tête d'une armée de croisés qui mar-
chait pour reconquérir Jérusalem, pé-
nétra dans l'Asie Mineure : épuisé par
les nombreux combats qu'il avait été
obligé de soutenir contre les Turcs y
il ne put parvenir qu'avec une armée
bien afiaiDlie sur les frontières de la
CiKcie. Léon 11 se hâta de se mettre
à la tête de ses forces pour aller se
joindre k ce prince; mais il fut prér
Li:o
venu par la mort de Tempe
se noya dans la rivière de
Léon s'empressa de pro(
Conrad , (ils du mal heu n
déric, toutes les consojot
étaient en son pouvoir. Co
journa quelque temps à T
continua ensuite sa mardi
Palestine, avec les dcbri
armée. Eu 1197 , Léon
considérablement agrandi
veraineté qu'il avait roçuc
pères , envoya des ambassa
J)ape Cclestiu III , et à l'c
ienri VI . pour leur dem
permission cie porter le titre
qui lui avait été promis ])a]
reur Frédéric Barberousse. '
accorda sans difficulté. Coi
chcveque de Maience , fui
de lui porter le diadème et d
ronner en présence des grai
nation. Le patriarche Gré;
sacra ensuite, le 6 janvie
Pour augmenter encore sa pi
comme il était veuf, il é
sœur de Gui de Lusignan
Cypre. Peu après , en i ao
kauus, sulthan d'Icunium.
invasion dans laCilicic, oà
Eara de quelques château:
ientôt Léon reprit l'avant
nétra dans la Lycaonie, 1
Kaïkaous de faire la paix. G
pour éviter le ressentiment
ses frères , vint ensuite chci
asile à la cour de Léon, et im
médiation. Ce roi joignit à s
la principauté de Lamproii| ]
depuis plus d'un siècle par
mil le a r méniennc , rivale de 1
et toujours alliée des Grecs
te du règne de Léon est rcn
ses guerres avec les musuin
Syrie et de l' Asie-Mi ucurc,i
par celles qu'il soutint a
comte de Tripoli et d'autres»
LEO
i voulaient l'cmpechcr de
dans la priiK-ipaiileir.\fi-
koupen , fis d*uiie fille de
Le résultat de cette dcr-
édilion fut heureux pour
Iboupen régna daus Aulio-
I mourut aprî'S un rtf^uc
le Ircute- quatre ans , vu
'iis»ant pour lier itÙT qu'une
r!c> Zabel ( ou Isabelle ; ,
roclauice reine à sa place
S. M-^.
m , roi d* Arménie , lils de
i ou lictlioun I^^ , monta
ued'Arniénie en itiOi). Peu-
;^[ie de Sun përeil avait eu le
di-juput de toutes les forces
iinf. Km Tan f?.(j6 , les M.t-
s d'Ej^vpte firent uneiiiva-
(llicic, où ils mirent tout
i a ^anj;. Lt^on rassembla
b troupes qu'il put trouver ,
attaquer le^ ennemis charges
KKiillrs de SCS sujets. Ses forces
Ufu inférieures ; ce prince
y vip^lfj.r ji;*r son (•')ura};e;
ui>fois il lui Mil' If point de
kW^NIiiui.|ouks en luilc: illetir
*^'*Urîi,in'aTe<: le plus j^rand
f*in«ii;i„^i^ à la iin ses Iruci-
iwiii riô nii$es en drroule , et
'"'<lhnxK,n- a\.«ut t'ictue, il
*'ttd-N' rerfiih r pri>onnier. Les
V*^\ triiiiuciii retit en Fi;;y|»l<»,
'• 1* tr^it nul dvi-c dislinition.
P'^'H» ul>liiiir>a ^l^•li^ r.iiMe,
r'B^'^fnlr». l'an IA6h>,liMl.
** '"»l<7r%M':, (le srN «.Lits SI.
""^MHltuve Dirlian et la
*-««^|nrs.en ii^Kj. lUytlion
Vw rutifynrie en la\ eur de son
'***rrii|-j djn> un monastère.
"■ 1^ jirciiiii Tfs .innr'fN de son
'• UijUiii; >*04 tupa que d«* l'i'-
''jnnu^ rauNes pr l'invasion
KV'n>;iI lit rf'bltir Ns nio-
*'^t1 Iji c^Iim:» q*n avaient tl**
LEO 1^5
ruines, fit cnviroimer de murs la ville
do Sis y sa capitale, pour la mettre à
Tabri d'un coup de main , et y fit
construire de magnifiques palais. En
lu*;!, !es Kpvptiens, appelés par
quelques rebtîlles , revinrent en Cili-
cic, où ils commirent encore beau-
eoup de ravages; mais ils furent
bientôt cliasscs,et contraints de faire
une pai\ honorable pour les Armé-
niens. En rJt7(), Léon alla à Tau-
vïi. , à la cour d'Ab;igha , empereur
(les Mon};ols , et y renouvela les
traites faits avec son père. Eu
lu-y, Abagha envoya son frère-
Mangou-Tcmour , avec une puissante
armée, pour combattre le sultan
d'Egypte Kelaoun , et faire la con-
(piéle de la Syrie. Le roi de Gdorgie
Demetrius 11 , le roi d* Arménie,
et un grand nombre de princes de
la grande Arménie, se trouvèrent k
cette ex])cfdilion. Les allies , d'abord
vainqueurs , pénétrèrent jusqu'à E-
messe , où ils furent défaits par su: le
(le riueapacile de Mangon-Tcniour,
qui fut réduit à repasser Inuiteuse-
ineiit l'Euplirate. Lrtin , après s'être
distingue par nou eourage , ramena
avec peine, dans son royaume, les de'-
bris (le son armée; et il s'occupa aus-
sitôt de mettre ses (>tats en défense
contre les Mameloueks, dont il avait
à redouter la vengeance , et qui , ce-
pendant, le laiNsèrent en pai\ jusqu'à
sa mort , arrivée au eommencenient
de l'an i'.iS[), Son fils Haylbon 11
lui sueecda. S. M-n.
LEON IV, fils dcTIieodore HT,
succéda en i3oj,à son oncle Hay-
th on II, qui abdiqua en sa faveur, et
qui continua de diriger les afi'aircs,
jiarce que son neveu était encore
îurt jeune. Ce juince n'en nnuitra
pas moins une >agesseetnne m.ilu-
nte qui lui ccnieilièreut Taniour d«'
SOS sujets ; niais il n'eut pas U: lenip*
lo
i46 LEO
Ae rendre à sa patrie tous les services
((ti'elle avait droit d'en attendre. Bi-
largbou , général mongol , qui com-
mandait dans TAsie-Mmeure , entra
dans la Gilicie en 1 3o8 , se i*endit
maître de la personne du roi , ainsi
que de son tuteur Haython , et les fît
massacrer tous deux. S. M-n.
LEON V , fds d^Oschin , frère de
Haython II , monta sur le trône en
l'an 1 320, après la mort de sou père,
n'étant âgé que de dix ans ; Oscliin ,
prince de Gorigos, qui épousa la
veuve du dernier roi , Olle du roi de
Cypre, fut déclaré régent du royaume.
Le règne de Léon Y ne fut qu'un
long enchaînement de malheurs. Les
discordes civiles , les invasions des
Mameloucks, des Tatars -et des
Turkomans, i-éduisirent à la der-
nière extrémité les Arméniens, qui ne
cessaient d'appdler vainement à leur
aide les chrétiens de l'Occident. Ils
s'adressèrent aussi aux princes des
Mongols de Perse , leurs anciens
alliés ; et en iB'iS , le sultan Abou-
^ïd renouvela les traités faits autre-
fois avec eux , et leur f oiumit contre
les Égyptiens , quelques faibles se-
cours, qui ne leur furent pas d'une
crande utilité. £n i33o, Léon se
Krouilla avec son tuteur : soutenu par
les Lusignan , ses parents du côté de
•a mère , il attaqua Oschin , le vain-
quit, et le fit mourir aiusi que beau-
coup d'autres Arméniens : il donna
leurs biens à ceux qui l'avaient se-
couru ; ce mii niccontcnta beaucoup
»e< sujets. En i335 , les Épyptieus
6rent une invasion eu Ciliric : sans
moyens de leur résister, Léon fut
obligé de se réfugier dans des mon-
tagnes inaccessibles , pendant que
l'on ravageait son royaume presque
sous ses yeux. Vainement il cnvova
«tue ambassade au pape pour lui (ic-
ifiauder de Tappui ; il ne put rien
fi
LÉO
en obtenir , et il ne revini
états , que quand les infidèl
pillage , s'en retournèrent
Léon monrut en i342 , a\
ne malhetureux de vingt-
1 ne laissa pas d'enfants ,
dernier prince de la ligne
desRhoupenians. Les grau
ménie choisirent Jean de
pour le remplacer. ^
LEON VI , prince de
des Lusignan de Cypre , 1
mé, en 1 365 , roi d'Arme
un interrègne de deux an?
dernier monarque qui por
ronne d'Arménie. A peine
le trône que les Egyptiens
dans la Cilicie : pour s'
leur marche , il envoya 2
conti'e son connétable Li]
fut vaincu et tué , après a
battu avec beaucoup de
Léon demanda la paix au
Mameloucks , qui ne la li
qu'au prix de grandes son
cent : mais ensuite, inf
Léon avait envoyé des ami
en Europe, pour en tirer d
le sultan résolut d'anéantii
me d'Arménie. Le général
Oghli entra amsitôt dans
avec ordre de poursui^Te
qu'à la dernière extrémité;
sans difficulté dans ce ro}
capitale Sis fut prise et
1 37 1 ; Léon, et son connét;
han , prince de Gorigos, fu
eus ; le roi , qui avait été l
cette bataille , se réfugia
montagnes inaccessibles , c
louj^-temps caché, et on le <
mats en 1 373 , il revint Ai
de Tarse , da ns le temps qu*
Marie allait épouser Otho
Brunswick , qui devait être
roi d* Arménie. Léon, rét
SCS droits, chercha encore
I-EO
lie» s. a\oc le sullan d'É-
*"** vlii rt>$iilt.it dp cette
• « " ^^ voulut entendre aii-
j!tit> ■ 1 . La gucn'e recom-
1^7 V , avec une iiouvelie
ilf* I «»s villes et les chd-
psta 1 o nt au roi furent pris
lient ^ ^t ce prince fut con-
pnU' V mer dans la forteresse
. i«voc* sa femme , sa fille et
iU<ï^r*hahan. Ils y sontin-
ic^f <i^^ neuf mois , et furent
pativ maucjue de vivres , de
t pri^iinnicrs, en 1 375. Léon
«it ,3Vt.(. sa famille , à Jtfru-
eltW lîà an Oiire , où il i-esta
•nviTousix ans. En i38i , il
*aWi\ranrp parla médiation
ni"., i(iide(jastillc; il passa
•nLiropcalla d'abortl à Rome,
n t^pa|,Tie. à la cour de son li-
Niï.d où il vint en France au-
ieCliarlçs V. H tenta d'enpaj^er
*«w, ainsi ipjr Jc roid'An«;le-
• *'« rétablir daiLS ses e'iats , et
iJD^critc vue, plusieurs voya-
• %»lprrc , pour nc';;ocicr la
^^^^\^'s (Jrux rois. Il ne jMit
"wn> son projet. Le roi d'An-
' •'" ifrorda nne pension de
j*""'^ miurs , tandis que le
1' F. Il 1 •
. ■'durc lui donnait cinq
'^•^^ \UT mois. La plupart
'^* pn lires de T Europe en
y mvwur à son e'gard , de
1J'u(le\irjt plus riciie qu'il ne
\*^\\s \'iv sur son Iroiie. Il
^ VI rf'Mdrnre a Viir'\> , où
Tut le •>.< I n o v c ni l>i-e 1 3() 3 ,
^ ffjN rre daii.s rcj;li.sp i\ci^ Ce-
'•^^uionilM'au scvo\ait encore
\^ (le temps au Musée des
*»2nstins. S. M-.t.
^^^ Jka> , surnoninip l'A-
• î;''<»;;raplie aralw du seiziè-
!<*. et tit ne a (îniiade . où sa
(€iiajt uo ian«; distinj^ue par-
LEO t47
mi les Maui'es. Son nom était Alha^
San ebn Mohammed alvazas alj'asi^
Quand sa ptrie , dernier boulevard
de la puissance des Maures en £5-
pa):;iie, fut assiejçëe, en i49i> ses
parents l'emmenèrent encore eiifant
en Afrique. 11 reçut une éducatiou
soi{;nëe à Fez, qui était alors la mé-
tropole des sciences dans cette par-
tie du monde. A Tdge de seize ans
il suivit son oncle, qui alla, comme
envoyé du roi de Fez, vers le roi de
Tombut, et ne i*evint que quatre ans
après. Il Ut ensuite d'autres voyages
dans la partie occidentale du nord de
l'Afrique et en Barbarie, tantôt com-
me chargéd'adkires de différents p^iI^
ces., tantôt comme voyageur curieux :
il traversa l'Atlas, le grand désert; vit
aussi l'Arabie , la Perse, la Tartane, '
l'Arménie , la Syrie et l'Egypte. Il
revenait de ce dernier pays pour la
seconde fois , après être allé de Fez
à Constantinopie : le navire sur le-
quel il était embarqué fut pris par
des corsaires chrétiens près de l'ile
de Zerlii , sur la cote de Tripoli, ea
1517. Mené à Rome, on fit don de
sa personne au pape Léon X. Ce pon-
tife, ami des lettres, n'eut pas plu*-
tôt reconnu dans l'esclave arabe uu
homme savant et d'un caractère ai-
mable , qu'il l'accueillit avec une
bienveillance distinguée , et lui ac*
corda une pension considérable. Il
le fit instruire dans la religion chré-
tienne , fut son parrain , et lui donna
ses deu\ noms. Jean Léon fit ensuite
son principal séjour à Rome, et fré-
quenta aussi Boloç;ne;il apprit Titalica
et le latin, et ouvrit un cours de lan2;ue
arabe. Son discij)le le plus célèbre
fut Gille Antonini , cardinal ,éveque
de \ilcrbe et «général des Augiistins.
On n'a rien de bien certain sur ce
qu'il devint après la mort de Léon X.
11 parait que, négli||;é par le» ftucces-
10..
i46
LEO
seurs de ce ponlife , il forma le des-
sein de retourner eu Afrique. On lit,
il est vrai , dans Ramusio , qu'il resta
à Rome, et qu*il y mourut ; mais ce
passage ne se trouve que dans la
quatrième édition , publiée en 1 588,
trente ans après la mort de Tauteur;
tandis que dans la seconde édition ,
qui parut en 1 554 ^ Ramusio dit sim-
plemdit que Jean Léon vécut lonp;-
temps à Rome. D*ailleurs, J. A.Wid-
mandstadt , savant orientaliste alle-
mand, du seizième siècle, affirme
que Jean Léon s*était retiré à Tunis,
où il avait fait de nouveau profes-
sion du mahométisme. a J*ai eu
» deux fob rintcnlion, ajoute Wid-
V manstadt, d'entreprendre le voya-
» ce d'Afrique , pour profiter de
» r entretien et des lumières d'un
» homme si docte ; mais des évé-
» nements inattendus m'ont empé-
» cbé d'effectuer ce projet. » On peut
s'en rapporter sur ce tait au témoi-
gnage a un homme aussi grave ; et
l'on doit regretter de ne rien appren-
dre de plus. Voici les ouvrages de
Jean Léon , dont on a connaissance :
L Description de V Afrique, Elle
avait d'abord été composée en arabe;
et , suivant Ramusio, Tauteur la por-
tait avec lui quand il fut pris. Ou lit
quelque part, que le manuscrit arabe
se trouvait dans la bibliothèque de
Vincent Pinelli ; mais on ignore ce
qu'il est devenu. Ramusio nous ap-
prend que ce fut ce livre qui attira
l'attention de Léon X sur Jean Léon,
et que ce pontife l'invita à le traduire
eu Italien. Celui-ci se mit à l'ouvrage
dès qu'il eut acquis une connaissance
suffisante de cette langue ; mais il
ue l'acheva qu'en i5a6, quatre ans
après la mort de son bienfaiteur.
Jean Léon traduisit aussi bien qu'il
put , dit naïvement Ramusio ; mal-
gré ses^ortSy sa version est remplie
LEO
de fantes de ^^rammaire. 1
crit s égara, et resta luc
qu'en i55o. Un heureux
lit tomber alors entre les
Rîimusio, qui |)ensa avec r
ne pouvait mettre un moi
précieux en tête du Recuei
ges et de navigations doi
pidilicr le premier volume
ses efforts pour corriger 1
mais il eu est resté beauc
cette description qui a fai
mer Jean Léon,r^//ncfli/i
annonça qu'aucun écriva
décrit cette partie du mi
autant de détails, d'exact:
vérité. Ce jugement ne fui
par personne : on desirei
tant que cet ouvrage ofl]
liaison et d'enchaîtiemen
récit des faits , et plus de
sur les lieux et leurs distai
gré ces défauts , c'est un i
d'un prix infini. Tous les a
ont parlé de l'Afrique apr
ont profité de son livre. D4
même, il n'a guère perdu <
nion des géographes ; car
sieurs pays de l'intérieni
partie du monde, il est b
original auquel on ptiisse
cours. Marmol l'a copié h
vent sans le citer ; Dappei
traire, reconnaît hautem*
été pour lui d'un grand se<
fm Bruns , dans sa desc
l'Afrique, et Harlman,da
celleut travail sur Edrisi
ployé avec succès les
que leur a fournis Jean
rendit justice à son m
» connaît })arfaitement , '
» la langue , les moeurs ,
9 la géographie, rhistoir
» des pays qu'il décrit; on
» l'admiration , et l'on n<
» lui assigner im rang
LEO
bons Toyaiçenrs ; il an -
is d'instruction , el Lien
penchant à la supersli-
la crédulité , que la plu-
•crÎTains de sou temps, p
prumit qu*à son retour
1 Afrique , il écrirait ses
ns les autres parties du
parait que les circons-
empécbé de tenir sa pa-
'lorîtis , recteur à Auvcrs,
m ouvrage en latiu , sous
^nnis Leonis Aj'ricani de
cœ descriplione , lib. ix 7
j56 , iu- 1 'i ; ilnd. 1 558 ,
icb , 1559 , in- ri; Lcyde,
63-i : cette édition, la plus
ules,e$t la plus souvent ci-
us a mal compris le sens de
d'expressiuns italiennes.
■ plus obscur ce qui Tctait
iGd, son style latiu est
cfjuites, dont on n'a lirait
«piLlc uu recteur du sci-
^. Lj traduction française
**f:ellcesl intitulée : Des-
^Ijfritfite y tierce partie
**tfciiie de notre temps ,
" Wi Jfiicain, première»
^^'^'lea'olje , puis en tos-
* Patient mise en français,
^wecii léle iViiu Rtrciioil de
' traduits (le riialicn par
•j^ral, et lires , la plupart,
^ volume de Kamusio.
^^, 'i vol. in-folio. Celle
^ jwriit scpai-émeiit , Au-
'Hi, in-i';i. 1/ -ifrique de
iw a aii^sî été trailiiilc en
L<iOiln*s , i<M)o , iu -i**- , et
«his, Rotlenlam , i()()> ^
: ce n'est qu'un extrait.
a traduit ce liv.e eu
. Il-rbom , i8<j5 , in-H'*.
ion r^l faite sur Tori^inal
irirlji<* de nolcs, et j)rccr-
prcCace que i*ou peut cou-
LEO 149
sidérer comme nn très-bon mémoire
sur Jean Léon et sts ouvrages.
Ce volume a uu premier titre
qui l'annonce comme le commence-
ment d'un recueil d'anciens voyages.
IL Un petit livre en trente cha^
pitres sur les savants célèbres ,
cest-à^rCyles médecins et les phi-
losophes qui ont écrit en arabe. Cet
opuscule était sans doute en arabe ;
on n'en a qu'une version en latin bar-
bare et souvent iiiinte.ligilde. Ellle a
été pulilice par J. H. Hoitinger sur
une copie de Florence , dans son ^î-
bliothecarium quadripartitum , et
parFabriciusdans le tome xiii de sa
Dibliothctpiegrccquc.Casiri attribue,
on ne sait par quel motif, celte ver-
sion à Hoitinger. L'extrême incor*
rectiou du style fait croire qu'elle
est plutôt de Jean Léon lui-même.
11 L f^œabulai e arabe et espagnol;
les trois premières feuilles contien-
nent dos mots helireMX et arabes; les
sept suivantes , des mots arabes et
latiusv Jean Léon Técrivit a Bologne,
pour uu méderiu juif : c'est bien ])eu
d(^ chose. Il est coté n<>. 59 parmi
les manuscritsdcriilscurial. lV.£jr-
trait des chroniques mahométanes ,
souvent cité dans la Description de
rAfrique. Rauuisio dit que Léon
avait composé beaucoup d*ouvrages
lii^toriqiies. V. De la reliai' n ma-
hiimetane, YI. Grammaire a abe.
Ramusio nous apprend qu'un Juif die
sa coiniaivsauce en avait un exem>
plaire. VII. l'n traité de la Hiéto-
rique a abe, Vlll. Poésies araltes.
1\. Hecueil d'épitapluts arabes.
Jean Léon les rassembla dans ses
voyages en Barbarie , el fit présent
de ce livre à un prince de Fez, pour
le consoler de la mort du roi, sou
père. On ne connaît ces divers ou-
vrages que par le témoignage de l'au-
teur, qui le» cite dans sa Description
i5o
LEO
de TAfriquc. On peut voir Casiri ,
BibUoth, arab, Hisp. tom. i , p. 172,
et la notice sur Jean Léon par Bruns,
dansles Ephcmérid, géogr. deZach,
180 1 , tom. I, p. 309. £-9.
LÉON ( Pierre Cieça de )
passa d'Espagne en Ame'rique , à
rage de treize ans, y e'iudia avec
soin les moeurs des habitants du
Pe'rou , et en composa une liistoire
curieuse, dont la première partie
parut à Se'ville , en 1 553 , in-f''. ,
en espagnol ; et à Venise , 1 555 et
en 1557, '""8°.» en italien. Cet ou-
vrage estime' nous donne une étran-
ge idée des mœurs corrompues des
peuples dont il contient Thistoire.
— LÉON ( Louis de ) , Aloysius Le-
gionensis , (ils d'un gentilhomme
castillan, naquit en i5'>.7, proba-
blement à Grenade, et entra, en 1 543,
dans Tordre des Augustins , dont il
devint vicaire-general et provincial.
Il dressa les statuts pour la reforme
qu'il fut un des premiers à y intro-
duire , et mourut à Madrigal , le 9.3
août 1591. 11 efait très-savant dans
le grec et dans Theljreu. Un de ses
amis , qui n'entendait pas le latin ,
l'ayant prie' de hii traduire en langue
vulgaire le Cantique des cantiques ,
les iuqmsiteurs en saisirent une co-
pie , et arrivèrent l'auteur , qui fut
détenu pendant cin(| ans dans les pri-
sons du Saint-Onice , où il donna des
exemples hcroK|ues de patience et
de grandeur d*anke. Son innocence
futcniin reconnue, et il rentra dans
sa chaire de professeur à Salanianque.
Ses ouvrages sont : 1. La Traduction
du Cantique des Cantiqws, avec un
petit Commentaire dont il l'avait
âccompignce, le tout traduit en latin
par lui-même , Salamanque , 1 58().
II. De utriusque agni ijrpici ac vert
fmmolationis leptimo (empare , il».
^SjjQ , Bfadrid , lOo^ ; in-4", Le P.
LEO
Daniel a traduit cet ouvra ^
çais , sous ce titre : Traà
s)'stème d* un docteur espc
la dernière pdque de J,
une dissertation sur la
des quarta-décimans , Par
in-i'2. III. De probœ mai
liœ officia, IV. De divi
nibus. V. Un Commenta
psaume xxvi. VI. Un 1
poésies espagnoles , fort
Fr. de Quevedo les pul>lia
à Madrid , i (33 1 , in- 1 6, so
Obras proprias y tradm
iinas , griegasy italiana:
meilleure e'dition est celle
nëeD. Gre'g. Mayans, Valci
in-S'*. , pre'ce'de'e d'une V
teur.
LÉON DE Byzance
cette ville , se forma à
Platon. Ses talents pour la
et pour les atHiires , le fiit
par ses compatriotes pour
les Athéniens et vers Phil
de Macédoine , en qualité'
sadeur. Ce monarque anib
sespcrant de se rendre ;
Byzance , tant que Léon
tête du gouvernement , fil
aux Bvzaiitins une lettre i
par laquelle ce philosopl
tait de lui livrer sa patri<
pic , sans examiner , couri
à la maison de Le'on , qui
pour échapper à la fre'nrsi
pulace. Cet illustre infort
plusieurs e'crils d'histoire
sique ; mais ils ne sont i^i*
jusqu'à nous. Il florissait
35 o , avant J.-C. On l'a
quelquefois avec un Léon
auteur de divers ouvrages
qui sont ])erdus.
LÉON de Marsi, en II
le douzicm*» siècle , moinr
Cassin , cardinal y evèqu<
LEO
1rs Chroniques du Mont-
li , en y comprenant le qiia-
re fait par Pierre Diacre ,
115 saint Benoît jusqu'en
! ouvrage est irès-eslime' ,
les faits en sont tires des
le ce cclèbn' inonastÎTc; il
lime' à Paris , en i()o3 et
-fol. , avec la Chronique
. On le trouve aussi dans
T-D.
DF MoDÈyT:,dont le nom
! .1 1: D .4 Ariè, (ils disaac, cc-
jin , né à Modî'nc vers Tau
iistingiia dan«>la poésie hé-
t d.ins la poi'.sic italienne.
de quatorze ans , il com-
poème Le'brru en Thonnenr
•iître, le raljbin Moïse. Dc-
; **p«;qî4e , spn rom patriotes
1 fait de- rc marqua Lie qu'il ne
tilc dans ses y vis. Il alla se
cuise, dont il dirigea long-
1 M!ia^o"nr. Le> ouvra srcs
"*cl iiuuuMTils qu'il a laisses
'^rniiil nombrr, aiuNi que 1rs
» 'l'i'il a «iGigures. Il mourut
'■• ' I» tO") {, ,i*»e (le 8o ;nis. On
^\. B blia hebnfu ralthinica,
• «'JK), t vol. iu-fol. Cette
> rfufriini. 1<. Ta rj;u lu , la
'tl.i iiftitr Massore, les coni-
"''^'I«-> l4riM)ins, et tout re qiu
'*''i^Iw [ff, prf*mièrr> nli lions
'''*'K; mais il y a plus de
:'''^«urnvtinns. Kll«* l'ut nou-
•^ fniMii,. ,l^.^ inquisiteurs. II.
"^Uonarit) hebra'n.o et ita-
«Tiiv, itiri, in-.J".: senuifle
'l'Iiu rijrierteet |ilusaniple^
• "ij'», in-J". Li'tjn de Mo-
"^il pn)po?»e' lit' <lonn<*r une
*'U Untifrine rie r.iucien '!<;>-
• ru«^«^e lies juifs et des
«; ni'iiN rinqui>ition sVtaut
4 son ilfs^^'iu . il tâcha d'y
pij-rç dtoûounairc. \ Fo^',
LEO
i5i
sur les deux éditions qui sont égale-
ment rares, Richard Simon, Lettres
choisies , tome i**". et BUdiothèque
choisie, t. v. ) 111. Pi Ariè {Bou-
che (le lion ) : c'est un sup])loment k
l'ouvrage prcrcdent , imprime dans
l'édition de Padoue. IV. Désert de
Juda , Venise , 1 5ç)8 , et i G02 , in-
4°. (7est un recueil de discours qui
ne manquent pas d'élégance. V. HiS'
toire de la Pdque , en italien, carac-
tères hébraûpies avec le texte hel)reu
à côté; suivie de quelques hymnes ,
Venise , 1 O09 , in-fol. Vï. Caph nk-
chat h, Mi se hua , avec de courtes no-
tes, et une lettre, Venise, iG'25,in-8<>,
et Constantinople , avec les points-
voyelles. Vil. Eviter le mal: c'est
le litre d'un dialogue sur les jeux de
hasard; un des interlocuteurs les ap-
j>rouve, et l'autre les condamne, Ve-
nise, I K)*), in-8^. ; ibid, , 1 61 5; Wil-
teniberj;, iG^ij, in-Zj**. , avec une ver-
sion L'itinc et ilca notes d'^ugusic
Pi'eilïi'r; enliu, Lcipr.ig, iOjC), in-8".,
avec une traduction allemande d'un
juif devenu chnfticn , nommé Fré-
déric-Albert, sous ce titre : Lusor
doctiis sed non cotwersus, VIII. Re-
jeton r/<?yM.s7/V;6', Venise, i58j,in-8'». :
livre de morale où sont contenus des
j)réeeples excellents pour bien vivre,
avec des a])ologues et des figures.
IX. Secret des justes: cet ouvra î:;o
renferme cent secrets de la nature, et
quarante énigmes avec leur expo-
sition et explication, Venise, Wxp ,
in/j". ; l'r.inriort ^u^le Meiu , i(><) *,
et ailleurs. \. Mais'.nde Juda, table
des matières du livre intitulé : En
7^/^67, \ cuise, itj'v"), in-fol.; mutile
par Josias Pinio ri lUS le Sqdiei
Mèor tnàim. i(ji>. \\. Maison du
pain de Juda . t.ible des niatièio
par ordr«;alpliaK*tu|iif . du livre in-
titulé Ziert*nni tficruh Ifn.sefy. \ r-
nise, j'i-iîi. luiol. XU. C'«.'Mr tu
13Ji
LEO
lion , par âlhision à son nom ( i ) ,
Venise, 1617, in-4**. Dans cet ou-
vrage , Léon de Mod^nc Iraitc de la
mémoire artificielle et de la manière
d'apprendre toute sorte de sciences.
Xlll. Historia degli riti hebraici,
dove si ha hresfc e total rclatione
di tutta la vita, costumi, riti, e
osservanze degli kcbrei di qiiesti
tempi ^ Paris, 1637 , par les soins
deGafiarel, mais remplie de fautes;
i638 , par les soins deTauteur, avec
beaucoup d'augmentations et de cor-
rections. Cette histoire fut traduite
en anglais , et imprimée à Londres,
i65o , in-S*^. Ricnard Simon la tra-
duisit en français; etson ami,Frémont
d'Ablancourt , la fit imprimer avec
une proface de sa façon, Paris, 1674,
in-i'ji. R. Simon donna une seconde
édition de sa traduction, plus ample
et plus correcte, Paris, i(i8i, in- 1*2.
Klle est préférable à Toriginal, à
<ause du Supplément touchant les
sectes des Caràites et des Samari-
tains, {\nï étaient presque inconnues,
et à cause d'une seconde partie , qui
a pour titre: Comparaison des cêre'-
monies des juifs, et de la discipline
de l*£f^lise ; avec un Discours ton-
c fiant les différentes messes ou litur-
gies qui sont en usage dans tout le
inonde. Elle est détliée à Bos-
suet. L'Histoire des coutumes des
juifs, traduite en flamand , a été im-
primée à Amsterdam , i(>83, in-8**. :
la traduction latine est de Francfort,
1G93, in-i'i. Cet ouvrage n'a pas été
inutile à Bu\torf, fils , pour donner
à sa S;ynagogue des juifs de plus
grands développements ; et s'il est
vrai que Léon de Modcne se soit
proposé de rebîver les défauts des
premières éditions de la Sjnagogue,
(i) La tribu Am JuAa av«U nn iian ptiir «m-
l>>n*« Iléon i|x tVJwil^uo <r Koniniaut JuJa | ••
faitaii «uMi apptUr Juiou {^Anè).
LEO
et d'y suppléer, ses peines n
été perdues. Les critiques oni
que quelques différences uolc-
tre les diverses traductions d
toire des coutumes des jui
n'est pas étonnant ; les aut
ces traductions n'avaient ni 1
croyance, ni les mêmes o
XIV. Lebusèim ou Syntagï
Mardochée Japhé , avec de
à la suite de la Misclina,
Fojez Bartolocci , Bibliot,
eiWoU, Bibliot.fféb. I
LÉON DE Saint - Jean
réformé, et provincial de so
mourut en 1 67 1 , après ave
posé plusieurs ouvrages <
et d'histoire ecclésiastique ,
principaux sont : DesMétUtt
saint amour de D.eu, iG5^
— Vies et éloges du P. ï
Françoise d*Amboise , duc
Bretagne; de la mère M
Saint-Charles etc. — Jour
maladie et de la mort du ca
Eichelicu, i643. — Uis
l'hostie miraculeuse de Pari
i{)()o. — DeUneatio Redone
melitarum observantiœ, in-
France convertie , ou la Vi
Denis l'aréopagite , avec ui
des antiquités de Montmarti
in-8«.
LEON, diacre, néà Cialo
d'ionie, vers le milieu du x
futenvovéfortieuneà Const
pour y ^aire ses études. Il s
en 96O , le jour mémo que
lace se révolta contre N
Phocas,et il admira la ferm
prince opposa aux clamci
multitude. Il paraît qu'il s
de bonne heure à l'état c
que ; et il nous apprend h
qu'il suivit l'empereur B
dans 1.1 guerre contre les ]
et qu'il éuit diacre lorsque
LEO
i^cn c)8i ,iinc défaite totale, en
irant de la ville de Friaditza ,
renail d 'assiéger. Loon ne dut
ÊBK :^oii salut qiih U vitesse de
leral. Nous lui devons une Iiis-
Trfi sonnée des événements qui
Dt passes sous ses yeux [ de
f|- > ., et i|ui donnf* de {grands
« sur la p^uerre que Sviatuslav ,
-dur df> Russie, Ht aux Grecs
)- 1 : « 'est un sunplriuent iin-
tit pjur rilistoire l>y7^iutine.
trouve des descriptions ani-
dcrs portraits qui ne manquent
' vérité'; mais quand on en con-
r l'eiisomble, on ne voit ])lus
• style «liîiiis et a (Ter lé des rlic-
Ju sii*rledc Tliéodosc. H n*a ni
luredeProeope, ni la clarté de
d'Kpiplianie , ses contempo-
, ni le style plein de clialeiu' de
littiUr. Son uuvra^^e est du
vrc fies lUtinuscrits j»nTs de la
tth'ijri:* Kiv.iii* d»* Ptiris. L'im-
ioii <pii <'ii avait c'ti' rtunnicn-
Mj-» LmiN \l\ , tut .irrcIcV par
Tt '!♦■ rrditi'ur le P. ('.iunl)i'lis :,
i*'*** \irul, d'* nouviMu . d en
[.•-•■r.-i!!' Il pahliratiou .1 Tiia-
t Ml* rnv.ilc. l'M un vol. in-l'ol. ,
"Ul'J :idr.i aussi le Traitr i\v
,'fir', ri'Uij'ost' par oidre de
lii'if»' I'h«" i>, un tr.i'j;mrnl de
•ire •!- .|i-aii d'Mpipliaiiir, et
i? ■ ir«- \\i' la A<'//ff dr Tlieo-
!•• '^r irnniairion mi- la pri.se thf
\tn.\^ pur les Sarrasins, 1/ini-
'i.'.'i de rc volume était déjà
^vifirT r-ri iSi". I/éditeur en
rirje iiri'- sa>aMle auaivse d.tus
.if \iii «les ^\otict's t't E.itr,
VJVS d'Orvii.tf , \w. dans (etfe
, .iu Irt^i/.ienu' .siècle . douiiiii-
«•:i\rfnt les uns, frau<'iseain *>iii
\t * autres, laissa «Icux Chvtini-
. ( iuicdc) papes , qui (init eu
LEO i55
i3i4; Tantrc des empereurs, qu'il
pvait terminée en i3o8. Il abrège
Martin le Polonais , et rajoute plu-
sieurs faits tirés de divers autres
écrivains. Son style se sent de la
barbarie du siècle, et sa critique, de
Tij^norancequi ré{;nait alors ; cepen-
dant l'ouvrage est utile pour 1 his-
toire de son temps. Jean Lami Ta
tiré de la poussière des bibliothè-
ques, et Ta hiit imprimer à Florence,
en 1737 , dans ses Deliciœ erudi-
toritm , avec Tabrége' de Jean de Tlsle
De Gesiis Franconim; il y a joint
de très-l)onne$ notes, des corrections,
et diverses pièces qui n'avaient pas
encore paru. T-d.
LÉON Hébreu, autrement R. Juda,
Ç\\s d'Isaac Abarbanel , savant rab-
bin, naquit dans le royaume de Cas-
tille, après le milieu du quinzième
siècle. Chassé d*Kspagne, par Ferdi-
nand et Isabelle, en i^çyx j il se
réfugia à Naples avec son père. L'an-
née suivante, Charles VIII, roi de
France, s'étaul emparé de cette ville,
Léon alla fixer sou séjour à Gènes,
où il exen;a long-temps la médecine
aver huniu'ur. Nous avons de lui trois
dialo;;ues , composés en italien , et
imprimes pour la première fois à
Kniue, l'i)"», iu-J'». ; et \ euise ,
ô i I , s«nis ce litre : Dialo^hi de
nuu>rc nmiposti pcr Lt*onfj medico^
di riatiitnr hcbrco et di poi falto
christiaiHK Les interlocuteurs sont
PlUlon et Sttphii' qui se debilciit
loH'c idées alainlmpiees cl «'abalis-
(ifpics. Ces dialogues , traduits ea
latin, par Sana/.in , sui>ant (ihr.
\N olf , furent d'alxud imprimés à
^ enise , I Vi.J , et ensuite insérés
flaus le premier volunu* de la Col-
lection des énivaiiis cabalistiques.
Cf'Ite tradurtinn est très - élégante.
l/ouvragedeLéou hébreu a été tra-
duit deux fois eu espagnol ^ /'. le
i54 " LEO
Citalogue de La Scrna Santandcr ).
Ces dialogues ont aussi trouve deux
'^ traducteurs français , Pontus de
Thiard , et le seigneur du Parc , dont
les traductions fui'ent imprimées à
Paris , en i58o , in - iG. André'
Gamutiusae'crit contre ces dialogues,
Libro 2°. de amore , cap, 3. Barto-
locci et d'autres pensent que les Dia^
loguesd*amourQnXéiéà!a\ioTà corn-
posësen latin ; maisritalienoffredcs
marques certaines d'originalité'. Q.
Bartolocci, qui connaissait Le'on He'-
breu, et qui c'tait lie' avec lui, faisait
un grand e'ioge de son esprit et de
son cœur. L-b-e.
LÉON le Grammairien^ l'un des
auteurs de l'Histoire Byzantine, n'est
connu que par l'ouvrage qui porte son
nom. Le P. Labbe conjecture que
c'est le même que Le'on Asianus dont
parle Scylitzcs ( f^qjrez la Biblioth,
Coisliniana , p. îio8 ) , et que Le'on
de Carie nomme' par Cedrenus dans
la pre'facede sa chronique. Fabricius
partage ce sentiment, et il ajoute que
l'e'crivain qui fait le sujet de cet ar-
ticle , pourrait être le même que Le'on
le Grammairien , archevêque de Ca-
labre , dont on a uncc'pître canonique
à un prêtre, nomme' Jean, De uvore
antè ordinationem ducendd, (iCllc
e'pîtrea ctc publie'c en grec et en latin,
par Cotelier, dans le tome m de ses
Ecclesiœ ç^rœcœ momimenta. Quoi
qu'il en soit , il est certain , par la
suscription même de son ouvrage,
que Le'on le Grammairien le ter-
mina l'an loi 3. Son histoire est in-
titule'e: Chronographia res à recen-
lioribiu Imneratoribus r,**stas corn-
plectens. Elle comprend les vies de
Le'on l'Arménien, de Michel le Bègue,
de Théophile, de Mirliel III, de Ba-
sile le Ma cédouieii , de Léon lePhi-
losophe,d' Alexandre cl «le Constantin
Pui'phu'ogciiclc, «Is'éteud jjîir cou-
LEO
séquent , de l'an 8i3 à 929.
histoire est écrite d'une maniëi
succincte et avec beaucoup de s
cité. Elle a été traduite en lati
Jacques Goar, et publiée à la si
l'histoire de ïhéophane , dor
est une continuation, Paris , i
merie royale, i65.Ti,in-fol. Co
traduit en français l'ouvrage de
On a trouvé tant de rcssem
entre l'histoire qui porte le n-
Léon le Grammairien, et cell>
anonyise, continuateur de TIk
ne, que les critiques en ont
que Tun de ces deux écrivain;
fait son profit du travail de 1
L'histoire de l'anonyme est int
Ckronicon j tissu Constantim
phyroç^. conscripium; elle a et
en latin , et publiée par le P.
Combefis,dans le Recueil qui
titre : Historiœ Byzantinœ S
res post Theophanem^J^soris j
in-fol. V
LÉON - PINELO ( Airro
F'or. PiwELo.
LÉONARD ( Frédéric ) ,
metir à Paris , fut d'abord a
de Sébastien liuré, auquel il si
depuis dans la charge d'impi
ordinaire du Roi: reçu le i*] 1
î()')3 , il fut syndic de sa co
nauté en itÀid, et eut aussi h
d'imprimeur du clergé. Il im
un grand nombre de livres , i
tiruiièrcmenl plus de trente v<
de la collection des auteurs la
tisum Delphini : l'un de se» <
nommé aussi Frédéric , fut r
braireen lOSB. — Marc-Antoir
rrAiiDDE Malpkinks, fils de <
nier, naquit à Paris le ^5 avril
fut conseiller au ChAteîet, et i
le '5 mai 1 j(38. On a de lui :Es,
li'S hif'ro'^ir plies des Ef^ptie
de Vans;! ai s de ff^arifiirton,
'ji vol. i 11 < l 'A. So Auli es tra\«i
LEO
Buuiscrits. — LÉONARD { Mar-
pBtin), autre fils de Frédcric,
**ris le a8 août lOgCî, em-
TëUt ecclésiastique, et mou-
i janvier 1 7G8. 11 avait pu-
Béfuialion du livre d^s Règles
'initrlligence des saintes Eai-
I-*- , in - II. II. Traité du
itérai et du sens mystique des
s Ecritures, 17*17 , in- 12.
A. B-T.
ON.VRI) , Nicolas-Gkrmai?! )
r.rii I 7 4 i, à la (luadi'lonpc, et
jM i.'Uiio cil Fraiicr, où il lit ses
». Il dut sctn talent pour la poe-
'l M-* >iirci-s dans le j;ciire qu'il
la . à l'i-ludc constante des
»qiies l.itins, tt des pot-uics de
PT . qui v<*naienl d\Hi r traduits
arifais et se trouvaient alors
1rs jihiinsdc tout le monde. Ses
•-» , M'id titre qti'il ait à une rc-
loii dniabloetnon eontrstec ,
r«^iijplif^ ^\v jussaj^rs imitc's de
lî' , iî«' TrupiMt «' cl sintniii de
rr . II:!*!! Mil niclcr avec brau-
il*.irt .1 M'» pM»|)rc> idrcs. I/a-
r d*"L IftîK'*» i/rtoiiilii point en
>"' Tàl dt> atKincs. L»" nliIli^t^e
i%- lin . ^"U prottt tnir, \r lit n\-
i .1:- i,; y WlUir dlpl( lUit l<|il('. 011
•..f.T.'-ii 177 ^. la [»larcdrrli.irj;c'
jkir'-> *\r ri.Miir a Licj;c. Ce fut
. r'tt» n "jdrncrinril t uni posa les
'rry d. th'UX ainuns dr l.yon, ro-
qiii eut iH-aiinHip dcvoi;iicct fut
ujt en ai!;:lai«»ct eu italien. Il cVri-
ri^^i. pfiiil.iiil sonse)oiira Lie^e,
M*iîi«*ir»"» lii^torifpiiN mii les rc-
tiuR* d** « e prtit l'tal ; te.s nie-
fc* n'ont pas ctc ini primes , et
A>^\i\e 'pi'il» ne mciil'iieiit pas
rir»-. L*-onard . entraîne par Iç
r de- revoir la France, on jilntôt
fi- U-Miiii dr* (liangeiucnt qni le
i-^iAiVil t-mte >a vie. rpiitti î,ie\:''
A diplomatie tu nit-me l«":p»-
LEO
i55
et revint à Paris, qu'il quitta bien-
tôt aussi pour retourner à la Gua-
deloupe, où il ne put rester mie peu
d'années. A son arrivée en France ,
en 1 787 , il publia la quatrième et
la meilleure édition de ses ouvrages,
augmentée de la relation d*un Voya-
çe aux Antilles j du roman pastoral
à\4lexis, et d'un poème des Saisons^
3 vol. in-8°. Peu de temps après , il
repartit encore pour la Guadeloupe ,
avee le titre de lieutenant-général de
l'amirauté et de vice-sénéchal de la
colouie. Il se dirigea de nouveau
vers la France, en 1 79'Ji, et termina
ses jours à Nantes , le 'i(> jaiivier
174)3, le jour même où il devait
s'embarquer pour revoir sa pa-
trie. Léonard était d'un caractère
doux: son humeur mélancolique et
paresseuse se fait sentir , non sans
charme, dans tons ses ouvrages; mais
elle exerça une influence malheureuse
sur le cours entier de sa vie. M.Clam-
peiioii, srm neveu . a donné une «^li-
tioii complèlcdc ses 0'iivres,en 3 vol.
in-8". , Paris , 17<)H. 'l'ouïes les pro
dnetions(|n'elli' renferme ne sont pa^
cj;alr.s: qnel(pies-iines,eVhapjii:e«ka U
pieinière jeniies>»ede l'anteiir , oiK-n-
faiilees pendant la maladie de lan-
gueur qui le coiidiiisil an toml>ea»j ,
aiirioiuenl un talent qui n'''^t yt%
mur eiirr)reonrpii est At'\i% afiaiUi. \a:
resfeesf remarqii;d>le p;ij la dourMfr
des senriments , la \ivlttf de-, ima-/'*.
et rbarmonieiise elé;ran"'d«' l-i •»*!
silieation. A ' ' •
VI, l»,n,
Vl.MJ.
Lf,()NAF.O I I/t l/f* I ' "''
• • > '
'/.
'l 'W,
56
LEO
Utino , l'un des plus fameux prédi-
cateurs de son temps , était né à
Udine , capitale du Frioul , au com-
mencement du quinzième siècle. Il
5 rit , fort jeune , Thabit de Saint-
lominique ; et un acte du chapitre
général de L'ordre , tenu à Cologne ,
en 1 4'^B , le cite comme un savant
professeur de théologie. Il eut Thon-
neui'de prêchera Florence,en i435,
devant le pape Eugène IV et les car-
dinaux y et parut ensuite avec éclat à
Venise, à Milan , à Rome et dans les
principales villes d'Italie. II fut élu
5 rieur du couvent des Dominicains
e Bologne ; quelque temps après ,
provincial de toute la Lonibaraie» et
mourut , suivant le P. Echard , vers
1470. Les sermons de Léonard de
Utino tiennent beaucoup de ceu\ de
Barletteet de Mcnot : ils ont été réim-
primés plusieurs fois dansle cours du
XV*. siècle. On recherche les éditions
des divers sermons qui suivent : I.
Quadragesimale aweum , 1 47 1 1 in-
4^., première édition, de tio'i leuiiles
à longues lignes, que Ton croit sortie
des presses de Franç.dc Hailbrun,à Ve-
nise ; elle est excessivement rare ,et a
été vendue quelquefois à des prix très-
élevés. La seconde édit. est intitulée:
Ser mortes quadragesimales de le gi-
bus animv :implicis et sernin pri-
mas depecca o guLe, Venise, F. de
Hailbrun , 147^? in-folio ; elle con-
tient un plus grand nombre de ser-
mons que la première, et pour cette
raison est moins rcchcrclice des ama-
teurs. On en rilc une troisième , in-
folio , imprimée sur deux colonnes ,
que Ton conjecture avoir été exécu-
tée par Ulric Zcl de Hanau , v
Tanuée 147^? ""'^ quatrième, Ul
ers
m,
Jean Zaiiwir , 147^^ in-folio ; et une
cinquième, Paris, Ul rie Gcring, 1 47^»
que Dcbure croyait être la première
de toutes. ( FûjA^ BibUogr. instruct.
LEO
n^. 5 1 3.) Les éditions postérîeiiF
Vicence , de Lyon , etc. n'ont au
valeur. IJ. Sermones tuirei de un
per totum annum , Venise, I
Hailbrun, 1 473,in-fol. On en cit4
autre édition plus rare , impr
in-folio sur deux colonnes , et <
attribue à Ulric Zel de HanaiL Q
à rédition prétendue de 1 44^
a démontré que cette date était
de r ouvrage : Tédition d'Udine, 1
citée par plusieurs bibliograp
est imaginaire. III. Sermones^
de dominicis et quibusdam fi
Ulm , J. Zainer de Reutlingen^ i
in-folio; Vicence, 1479 , in-fol.
primés plusieurs fois depuis à I
à Paris , etc. On a encore , se
nom de Léonard de Utino ,
recueils de sermons pour le car
Sermones quadragesim, de jlc
peccatorum , Lyon , i5i8 , ii
de petit ionibiis , ibid. , 1 5 1 8 ,
goth. Pierre Tardif , dominic
professeur en théologie , à C
bcrv , est Téditcur de ces ser
que le P. Echard attribue à Le
de Dcitis, religieux du même t
mort en 1 4 1 4» Lo P. Marc-A
Seraphini ayant découvert au
menccmeut du xvu*^, siècl
ouvrage inédit de Léonard de
le corrigea, et le lit imprime
lo titre suivant : Trartatiisn
lis de sanguine Christi in
mortis elfuso : anfiœrit unit
ci nitati? Venise^ 1627 , in-.
Cette (|nestion théologique o
les écoles d'Itilie en i403.
Marchand a donné un arti
rieux sm* Léonard de Utini
letpiel il reli^ve les inexactitm
bibliographes antérieurs; m
(\^ L'r.liliAn ilf 14?^» CÎlé« •!•«• le
Dictionnaire itniptrtei, »'a i«B«i* <
LEO
:onnu toutes les e'di-
iÇes de Léonard. \V-s.
le IJmousin, peiiitre-
lit à Limoges en 1 4do.
ni donna la direction
ured'éiuaux qu'il avait
►ges , avec le titre de
llour ordinaire de la
Ko'u Léonard fit cxé-
tiitilé considérable de
iscà , d'aij^uiî'ies , de
nideur extraordinaire,
» pleine d'élégance. Ces
ithi.s d'excellentes pein-
»ur les dessins de Ra-
les-Komaiu , de Jean
jtes remarquables par
formes , la pureté du
-ichesse des composi-
ytii de procédés qu'il
, Léonard était par-
' à ses coideurs un éclat
irence inconnus jus<|u'à
)t les découvertes plus
I (liimie ont permis de
re de miiture à un de-
t d'éi lat bien supérieur
'on connaît des produits
irture de Limoges, que
ôt conMdéror comme de
rs que comme de véri-
.. Le.s ouvrages de Léo-
remarquables sont les
ux qui urnent le tombeau
Poitiers, et dont on peut
riptiou dans le tome iv
* Monuments français ,
loir , p. di et suiv. Le
ouvre en possède dcu\
un représente le Portrait
Henri IL , et l'autre,
Ae de Montmorency,
rt de Léonard .la direc-
runufacture de Limoges
les mains de Courtois ,
, qui sut maintenir dans
I oc bel établiiscmKbt.
LEO 157
C*est ce dernier .iiliste qui exécuta
neuf tableaux , ayant chacun 4 pieds
8 pouces de baut,sur'ipieds6 pouces
de large, et déforme ovale , représen-
tant tous les dieux de la fable. Ces ta-
bleaux , les plus grands de ce genre
que Ton connaisse, avaient été peints
sur les dessins dePrimatice,par ordre
de François V', , qui voulait en dé-
corer le château de Madrid , dans le
bois de Boulogne. Ils ne furent ache-
vés qu'en 1 559 ? l'année de la mort
de Henri IL ils ont été mravés par
Sadeler, format in-8*>. On ignore
comment ces chefs-d'oeuvre , qui de-
vaient appartenir au gouvernement,
a\aie[jt passé dans le commerce; un
étranger , qui les a acquis , en a mal-
heureusement privé la France. Mais
il est certain que ces peintures n'é-
taient pas de Léonard ; et c'est à tort
que dans le Dictionnaire historique
elles lui sont attribuées. P-s.
LÉONARDI, (Le vénérable Jean)
instituteur des clercs réguliers de la
INI ère de Dieu , naquit à Decimo y
bourg du tpriitoire de Lucques. Ses
parents, qui jouissaient d'un peu
d'aisance , con(ii:rcnt son éducation
au curé de \illa-Basilica, sous le-
quel il fit moins de progrès dans les
sciences que dans la vie spirituelle.
II entra ensuite chez un apothicaire
de Lucques , pour apprendre la ])har-
macie.ïl se fit remarquer dès-lors par
sa douceur, son application , et sur-
tout par une piété vive et sincère. En
sortant d'apprentissage, il s'associa k
un artisan qui consacrait le produit
de son tra\ail au soulagement dcb
pauvres religieux et des pèlerins ; il
partagea pendant dix années les soiii-j
(pie cet homme charitable donnait
aux étrangers. Au bout de ce temps ,
il résolut de renoncer au monde ; et
n'ayant pu obteuir de ses parents U
permission de s'ensevelir dans uu
5Ô
LEO
cloître , il pria sun confesseur de le
diriger dans le choix d'un état : il
avait alors ^'] ans. Il n'he'sita pas à
recommencer ses premières études ;
et ayant achevé ses cours de philoso-
phie et de théologie , il fut ordonné
prêtre, en 1 571. ïl entreprit aussitôt
des conférences, qui attirèrent un
grand nombre d'auditeurs, et euretit
les plus heureux résultats. On lui as-
signa, en i574,rancienne chapelle
de Notre-Dame de la Rose, pour te-
nir ses assemblées ; et cette église de-
vint le berceau de l'institut dont il
avait déjà conçu le plan, et qui devait
avoir pour but spécial l'instruction
des pauvtes. Les corapacnons qu'il
t'associa dans ce pieux dessein , le
reconnurent pour le chef de cette
sainte entreprise , et le prièrent de
leur donner une règle, à l'exemple
des premiers fondatcm-s; mais Léo-
narai se contenta d'écrire sur un
morceau de papier : Obéissance, et
leur dit que ce mot renfermait toute
la règle. L'établissement de cette
congrégation éprouva, surtout de la
part du clergé, des obstacles qu'il
vint à bout de surmonter, et, avec
l'autorisation del'évéquede Lucques,
il tint, en 1 583, le premier chapitre,
dans lequel il fut élu supérieur-géné-
ral , sous le titre modeste de recteur.
Il se rendit aussitôt après à Rome ,
pour faire approuver par le Saint-
Si(^e,les statuts de la congrégation,
i u'il avait rédigés; mais, pendant
son absence , ses ennemis obtinrent
du sénat un décret qui le bannissait
a perpétuité, sous des peines sé-
vèi'es. Tandis qu'il recevait cet af-
front de ses concitoyens , la réputa-
tion de ses vertus augmentait cha-
que jour le nombre de ses disciples.
Le pape lui donna , dans le même
t*mps, une preuve de son estime, en
renvoyant a Kaples , avec le titre d»
LEO
commissaire apostoliqu
ser les troubles excité*
tentions de différents
gieux. A son retour de <
il présenta ses constitut
verain pontife , qui les
la manière la plus flatte
collège écrivit au sénat
en faveur de Léonardi, d
tions n'avaient pu qn'êt
prêtées, et il lui fut pci
nir dans celte ville : il
peu de mois , parce <
commission d'établir la
les couvents de Menti
de Vallombreuse. Il fi
conde fois , en 1 597 ,
congrégation : mais celt
le signal d'un soulcvoi
et pour l'apaiser, on fi
nuler l'élection. Le pi
des menées qui avaient
Léonardi,le nomma vi
lique, et l'envoya à Luc
pouvoirs très-étendus.
agréer au cardinal Bar
de protecteur de la coi
ce prélat l'en désigna si
rai. Il revint encore ui
ques, en iGo5: il avai
par le bruit qu'il était c
Llir l'inquisition ; et il
de peine à dctromp
ameuté devant la pori
vent. Il tint, en 1608, i
cond chapitre généial
galion , et il employa
vie à l'artcrmir contre
ses nombreux ennemi
nardi mourut à Home
1609, à l'âge de 69 ar
Mavacci, l'un de ses
écrit en italien la vie d(
on en trouve l'abrégé c
des Ordres Religieu.
Ilelyot, tome iv, ch.
exista uue plus récent
Ito
eP.CIi. Ant. Krra, mila-
*» 1759, in-S'». On U'ouye
icsoin rages, au uombre de
ài seulement ont cftc'im-
daiis l'ouvrage du P. Sar-
^ saiptoribus congreg,
•'^gii/. Matris Dei, Rome,
4". W-s.
^RDO(Le frère AuGusTi N ),
histoire , de cenre et de
naquit dans le royaume
«, fers l'année i58o. Il
l*(^t de religieux de la
s*adonna avec ardeur à
la peinture. Il décora la
majeure du couvent de
Jc del Puig , d'une collée-
tits tableaux très-estimes,
'le même couvent , quatre
Inux , représentant la Dé-
tXotre-Dame del Puig ;
de Valence , par le roi
i«;la Reddition de cette
t Combat livré aux Sar-
u le^ murs de Fui g , dans
fit 'Jacques secourut les
Ces tûiileaiix furent traus-
'alciire, en 1738, cl dëco-
%a(lf du couvent de la
^«e cette ville ce'lebra la
fpoque s(*culaire de sa
^ les Maures. Kn iGi'3 ,
^ rendit à Se ville , où il
^ ^bleau de la Samari-
P^' ensuite à Madrid , par
^ de son oitlre , il fut
■ ^5 les embellissements
** de la Merci. Il pei^^nit
'^ que l'un voit dans le
î|*T. et dont Tun rcpré-
^^f^e apparaissant à St,-
' et Tautre , les Cheva-
^^^ perdant , en présence
^drfi qu'ils avaient porté
^x réguliers. Tous d«Mix
^es avec talent. Il existe
Tvicdf , dam le couvent
LEO 159
de la Merci , un tableau du Miracle
de la multiplication des vains , où,
maigre la quantité' innombrable des
personnages , le peintre a su éviter
la confusion et introduire une varie'té
d'expression admirable. Le frère Au-
gustm faisait des portraits d'un ^al
me'rite; et il n'est pas d'amateur en
Espagne qui ne les recherche avck
le plus grand soin. Cet artiste dessi-
nait avec correction ; il ëtait verse
dans la perspective , et ses composi^
tions e'taient parfaitement entenaues.
Quoique Palomino Velasco pre'tendc
que Leonardo soit mort k Madrid ,
eu 1640 y il est certain qu'il mourut
à Valence, sa patrie. — Joseph Léo-
jvjirdo, peintre d'histoire et de batail-
les, né à Madrid en 1616 ^ fut dève
de Pierre de las Cuevas , se distingua
des disciples de cet habile maître
par une grande fraîcheur de coloris ,
et obtint le titre de peintre du Roi. 11
e3Liste, dans le palais du Retiro, deux
tableaux de Leonardo , dignes d'être
connus. L'un représente Èreda, a^-
siégépar les marquis de Leganès et
de Spinola ; l'autre , une Marche mi-
litaire où Von voit le duc de Frias
parlant à un soldat. Ces deux ta-
bleaux,d'une très-grande dimension,
sont du premier rneVite. I^a collection
des j)ortraits des rois d'Espagne ren-
ferme celui du roi gotli Alaric, peint
Sar Leonardo, et qui passe pour un
es plus beaux de cette collection.
Ce maître se serait mis au premier
ranidés peintres de sou pa}s; m-ii*
des rivaux jaloux de ses succès lui
donnèrent un breuvage qui lui lit
Serdre le jugement. 11 était alors
ins toute la force de son âge et de
son talent ; il fut forrr d'akindonuer
son art, et anrè.s avoir langui qurl-
(jïies années, d mourut àSarragosse
en ir>r)8. ;iî;e de /|0 ans. P-s.
LÉONCE [ SàUNT ^ naquit à ISî
i6o
LEO
mes , au quatrième siècle , quelques
années après Saint-Castor ,son frère,
et mourut daus la ville de Frejus
dont il était c'vèque , le premier dé-
cembre 4^2. Ce fut à sa prière que
Saint-Honorat choisit sa retraite dans
rUe de Lérins et fonda le célèbre mo-
nastère de ce nom, qui a fourni tant
de saints à TËglise. Le savoir , les
vertus, la sainteté des mœurs de
Léonce, lui acquirent Testime de
rillustre évêque d* Arles, Saint-Hilai-
re , et l'amitié de Cassien , qui lui
dédia , après la mort de Castor , les
1 0 premiers livres de ses Conféren-
ces, composées à la prière de ce
saint. Toutefois le pape saint (^é-
lestin lui reprocha d autoriser , par
son silence , renseignement que se
permettaient quelques prêtres de son
diocèse, de la doctrine des senii-
pélagiens sur la grâce. V. S. L.
LEONCE , patrice d'Orient , était
né à Chalcis , dans la Syrie , vers le
milieu du v*. siècle. Comme général
des Thraces,il avait donné des preu-
ves de son courage et de son habi-
leté; et il était fort instruit dans
toutes les sciences cultivées de son
temps. Une place au sénat avait été
la récompense de ses services. II se
lia avec lllus , chef des oifices, et
favori de Tempereur Zenon; et, de
concert avec un imposteur nommé
Panéprépius , ils formèrent le des-
sein , non m(»ins insensé que hardi ,
de rétablir les croyances du paga-
nisme, lllus, (lue le désir de maîtri-
ser seul le faible Zenon avait brouillé
avec Timpératrice Ariadne, voulut
achever de la perdre dans Tesprit
de ce prince , en l'accusant d'une
intrigue criminelle ; mais instniile
?[ue l'ordre avait été donné de la
aire mourir^ elle se tint cachée pen-'
dant la nuit , et le lendemain se pré-
senta inopinément à Taudieucc de
LEO
l'empereur, qui croyait ses
exécutés. Elle proiita habile
sa surprise pour lui montrer
était le seul coupable. Peu i
après, lllus reçut un cour
sur la tête , eu montant f
du cirque ; mais , un de ses
ayant détourné le fer, il ei
meut l'oreille droite couj>ée. !
reur , pour se justilier d'avuii
naissance du complot , fit p(
sassin dans les supplices ; m«
qui ne se croyait plus en î
Constantiuople, demanda la
sion de passer dans TOrient
rétablir sa santé. Plusieurs s»
l'accompagnèrent dans ce
Arrivé en Syrie , et se voyan
d'une armée considérable , il
dissimuler ses projets anibi
fit proclamer Léonce emper
tendant pour faire passer la c
sur sa tète, l'issue des événem
rine, belle-mère de Zéuon, et
avait fait confiner dans le ch
Papyre, fut tirée de sa prison
née à Tarse: séduite parles
ses des rebelles, elle consentit
elle-même la couronne sur I
Léonce , en présence de 1
qu elle harangua dans les tei
plus énergiques ; elle adressa
aux gouverneurs des provinc*
rient une lettre que l'histoir
servée. <; V. V histoire de T
nés , et V Histoire du Bas-j
liv. XXX VI. ) Elle leur annoE
celte lettre, qu'elle avait coni
cice de la souveraine puissai
non; mais que celui-ci enaya
elle lui reprenait la courouiM
domier à Léonce qui devait
connu empereur ( i ). I^a pb
(i) Oo pireiUct prât«Htion« ils la
foniniM , tilt Gibhun, atirairiit <>tniin(
vviil-*» prfiiiicrt <]««ais. Htsf- d€ ié
de l'Unipirt , tom. ijI| p. «•(».
LF.O
\c sr suiimireut aii<;Mtôt.
it |ioiii- Aiitioclic, où il
urossir sou ««rnicfî; il
I «-li.îtrdti df Pj|)\rc les
^•■'iioii V avait rarhcb;et
f polir |;agner les petits
'Aiineiiio. et les Isauies
•iifiila 1.1 solde. Il s*tm-
illc de Cii.ilcis, sa patrie,
a Zenon; et il remporta,
ui-» .ipri-s , une victoire
ir Loii-iu.frtTede IVin-
% d' \iitiorhe. M.iis Taii-
» JH * .1<^ fameux. Tiiro-
[ivuve eoiitie Leome, le
plti^i^^uiN reucoiilieN, vi
• ^v niilVrmer avee llliis,
iliiii de F'apvre, qur >a
•'iid.til iiiexpti^naliii' ; il
If s-> hnitcuaiilN dev.îut
niin m eoiitiiiuer \v h\u~
liii liiiiN auiu-es. litouce,
rnnjoui , Us Ne» nui', que
jirii IHT '1 MXtuiile, Ut-nî
! . t » »I'.i|«ir> 1<'N |irrdi- -
4ii» i.rrjiiii^ ; iii.ii'» '' ' }►'■«-
,11 'l'i'ii fU\\ iroiiiiM- IMI
:. Il . il iehi iii.i*.N-i«i' i «t
if-riiln «^ )Mi -«li'sMi» !••'» tiHl-
« il «l«'iii. O'ujtfur» jiiur.s
Ir ilii-iiid'MulMMM-litT.'de
ji.li.;<!n;>il \r^ .isMr^r.ilits
.il.' : 1,1 1)!!!'* et llliiNruienl
î ,iS.S .ri l« IITn li*l''S lii-
.i.:i*l.ir.tiriini!«'.«nM r.«'Ml"ii-
I i :i|»l«-. jH-jjd.iii! jilfi^i» m >
I .r.li I j\ "[n'i J M II'. \N -^.
f.L !.. '«Mii^ ,nnpL-UMir
ti.:i{.jtl .tu mili( il du N 11".
\,:.t l.tunlir p.Uri< iriiiieuri-
.- i l^.iii il'. Si'ii jH nrli.int
t- rîMiJ'- •» 1 inln-.É^MT t.i jtn»-
.-«» 'lui- ": •■' ii.ir\'*iiii 'H'V
. jr-i'tt s iiiinliiri'N. i» »'l>!ii;l
'-.-• II! •i(tN.\ittjUH-d«M<uj.-
i-l'-v . kl lui priM'df M N nii-
!• ti- d.iiis uu rjcliot , ou d
LEO
i6i
ge'iiut trois ans : au Lout de ce temps^
Justinieii II le tira de r.a prison, et
lui donna le gouvernement de la
Grèce. Cette faveur , dit GlLbon ,
accordée à un homme qu*on venait
d'outrager si cruellement , annonçait
le mépris plutôt que la conliance. .Ses
amis l'accompagnèrent jusqu'au poi t
où il devait s'embarquer ; il leur dit
on soupirant, qu'on ornait la vic-
time pour la sacrifier , et que sa mort
suivrait de prè> ce retour de for-
tune. Ils osèrent lui répondre que la
gloire <-t l'Empire MTaient peut-être
la rcVonipensc d'une action géné-
reuse ; ils coururent au\ armes et se
rendirent au palais de Juslinien. Le
préfet de Constantinople fut égorge
dans le tumulte, et l'on forya les
prisons. Les amis de Léonce criaient
d.ins toutes les rues : u (jlirétieiis, à
Sainte-Sophie ! » Le patriarche s'y
rendit, et acheva d'enflammer les sé-
ditlrux par ses di.-rours. Le ])euple ,
quilt.int l'cç^iise , indiqua uneassem-
\tW'c dans l'hippodiume. Ju^tinicn y
fui traîné dcv.iMl dos juges furieux,
qui dciuand aient sa mort. Léonce,
déjà rc\rtu de la pourpre, fut touché
de cuinp.i*«sion à la vue du rejeton
de t «F.l lie r<»i> ; il épargna la vie du
i\\> ({'• "^uiï hienf.iiteur Constantin
l'ntioii iM , et >c conicnta de l'exi-
1er a (^!î»TSon. i . Léonee pen.saaus-
Ml. 1 à recouvrer l'Afrique, et y vu-
vn\ 1 nue année commandée par le
p.iiiiee Jean. Ce général Liliil d'à»
l}*m\ les Sarrasins , el leur enleva
niêuic C.irthage; mais l'année bui-
\anl<* , ils reparurent .i\ec des forces
supérieures , diiireiif à leur t«;ur les
(inis el les fnr'êrrnt a quitter l'A-
ii i<p»e. Jean . huuidié de >a défaite,
.,)!.. ri.il .Ir U loni.iirfiinn cU l.coiii- «p-
; f ./« .' /.'«///'. ih. «•III Nou. .» -*""■ [••
Il
i6a LEO
fe retira dans l'île de Crète , avec
les débris de son arrae'e : les soldats
redoutant la colère de Léonce , se
révoltèrent et proclamèrent empe-
reur Âbsimare ( 698 ). Ce rebelle
marcha aussitôt sur Constantinople,
dont il s'empara maigre' les efforts
de Léonce; et lui avant fait couper le
nez, il l'enferma dans le monastère
de Dalmate. Cependant Justinien ,
aidé par les Bulgares, parvint, en
7o5 , à reconquérir Tempire dont il
avait été privé dix ans. Il fit aussitôt
tirer Léonce de sa prison , et Absi-
mare , de son palais ; et avant de les
livrer tous les deux au bourreau , il
les tint étendus sous ses pieds ;, tandis
que le peuple inconstant répétait ces
paroles du Psalmiste : « Tu marche-
ras sur l'aspic et le basilic, et tu fou*
leras aux pieds le lion et le dra-
gon. » Léonce avait occupé le trône
pendant trois années. W-s.
LÉONI ( Louis ) , peintre , sculp-
teur et graveur, est surnommé le Pa-
dwanOj de la ville de Padouc , ou il
était né en 1 53 1. C'est à Home qu'd
exerça presque tous les arts du des-
sin avec un égal succès ; aussi habile
sculpteur que peintre distingué , il
se fit remarquer encore dans la gra-
vure au burin et dans celle des mé-
dailles. On a de lui des coins de mé-
dailles et des modèles de fimires trèti-
estimés. Mais comme modeleur, c'est
surtout par ses port/dts en cire qu'il
a mérité sa rép»Uation : ils étaient re-
marquables par la ressemblance ; et
sa facilité pour ce genre de travail
était telle qu'il lui suffisait d'avoir vu
son modèle un seul iiLStant. S<is ta-
bleaux consistent en paysages et en
tableaux d'histoire , qu'il peignait
également à l'huile et à la fresque. Il
mourut à Rome, en 160G. — Le che-
valier Octave LÉoifi , son fils, sur-
nomme lo Fadovanino , naquit à
LEO
Rome, vers 1578. Élève c
père, il devint un des pli
biles peintres de portraits c
temps , et traita aussi avec c
mente des sujets historiques. (
de lui, dans diverses églises de
des tableaux de ce genre , qui
vent qu'il aurait pu s y livrer ai
CCS. Ayant été nommé prince
cadémie de Rome, il peignit ui
Martine , martyre , dans réi
Saint-Luc , et une Ascension
fit présent à l'académie. Ses U
sedistinguent en général par u
bon goût de coloris , qu il ai
quis en copiant les ouvrages
tien. Une copie qu'il fit du
de Bacchus consolant Arian
par ce dernier maître pour le
Fcrrare, fut acquise par lorc
ford , et transportée en Ane
Mais les plus recherchées d
ductions d'Octave sont ses ne
Le dessin en est correct et fai
sont peints d'un fini précieu3
culièrement ceux de proport
demi-nature. Le pape Oirgoir
créa che>-alier du Christ, et V
de son estime et de sa bienveill
jouit de la même faveur auprc
vers princes d'Italie. 11 avait
portraits de plusieurs jieit]
hommes célèbres , ses cou
rains; il conçut le projet de
ver. La suite qu'il publia, au :
de 3'jt , est recherchée de t
amateurs. Ce sont des buste
mat in-8®. , gravés d'un go
singulier que piquant Les c
et les draperies sont exccut
des tailles ; les chairs et les
claires sont rendues avec des
et les ombres sont gravées a
hachures et des carrés. Toi
têtes sont finement dessinées
effet agréable, et l'exécution
que gravure est rcmarquabli
LEO
meté. Voici, mrini cette suite, les
iffra!t> dont les pcrsouiiages sont
plus connus : Octai^e Léoni ,
lit par lui-nu'inp; Loids Léoni ,
\ père : J.- Franc, Barbieri da
nt't. îiit le Guerchin ; Christ,
ncfjl: . fiit le Pomeramdo ; le Jo-
Kti: Pierre Tempcsta ; Thomas
(m^; Simon fouet; Jean Ba-
9ni : ,4mrè Barharini ; le Ber-
I , t>u«* fM-intiTs, sculpteurs ou ar-
terit-N ; Cfiiiiltrera; Galilée; Fan
imoni; Pierre-Jacques Martello,
rte . ^iiti.iirr" il'.ittriiMits relatifs à
p<.*^à** pa^luraIc, etc. Parmi les
r^> p.irtriifN.iJ yf'iJ a seize rpii sont
t«Bn;is. i/.»Pl«Mr a\ec laquelle
r»Di *«■ lîir.'iit .1 Cl» tr.iv:ûl,d'*lriiisit
Ml»!:' ; il Tm! attriiit rj'un asthme,
a"iiPit A lîoriie, rn in3«>,4«rede
Tunt**-*!' ti\.iiiv. — F.runi? Lkom,
^Trr. 'i.-'iîpl#*ur ri pravciir eu mai-
lle*. ii.iMf «l'Arr/7.11, fil To.sranc ,
!• !•♦ ■i<i/IiTfH' sirrif. CVf-MJt'i . tlT
■i- ^•»*»:'« »i" ^Ii' îi*'I- \ii;;c.l«*Mipf-i Le
■1^..;. ,1 ]-t-.i iij^i r';jîl>rfliiJjoifu.',
lîi^tj .1 J^'rj:if-v(jr> \fr-«iiri'». ni;ir-
• li- ^].^^■l.;Il■^l' . flCl'' ri il p^pe
IV.I/l- il.it J':lllt.air rji'iit f-t le-
J \t n: jT'î j.- . e^t p<-:i f.ivoiaiiip
i •'t:;!»! .r-; r.MiN Irs st.ttiK>s d^
/'«ir , li'- l.i ftiierri: . <\f' la Pro-
^rv.e « ? ' i '■ 1 i f'fwr.ii tri *'*.' , ;« «» «»i -«r s
.s \f^i if-t J'.fi.'ji <» . j fT\mTi:\:\ -i
K-ilnl- I? 'i^l'- 'I-: !«;\' l"|»piT t'ut
tilii.'. 1 «lit» ^ rt-^ \}j,)r-'s <tiU\
'/f •;!/ Il V H-rii ir»|'j'' l^irri nue
Ui:M-;:rii** un |i';i rli'lii-»*; rr^■li»
.r jr J- r f ,f [•jr-îL''' ij i-li-^.-iiM !■ . *t
l'-'-'.r, • Il • *t ifinpli •{♦r tit itf-. Orj
iiA-:*- ] i* in«':i.> !«■ Iid--ri Ih i !•■-
s^-* .j.î il Viifi. i/'* ///• y.-T'. . Tii
- » ^.li» ;'i»;.t * •■ lîj.iii-'/!» «•. L*- \*ti\:
„r «pi' î.« ' Il lit ■< M.'îïîi cor/ri-
tyi^i'-ij' * iiitr-.-d.ir'; . d«ir.>
' î-*r:i •'.■■ I'IIhJip . !•- ^i.'jt d*.-
««< L<>ia.uiiC ; tt U ^ràule xaa-
LEO i63
nicrc de Mic)iel-Anp;e. Sur sa re-
nommée, Charles-Quint le prit à son
service, le loj^ea dans son palais k
Bruxelles , et se plaisait à le voir tra-
vailler. Leoîji fit alors les statu#-s en
marbre de remperei:r . de Viïn[*Hr\'
trice et du roi Philippe II. II ev/cuta
encore,diirant son sejour*^i Fi;indre,
nombre d'ouvrages qui ont ^m/i i dans
les guerres dont" celle contrée a e'cé
le théâtre : ceux que Ton a sauve'ç
furent transpoite» en Espa;rne, orj
Leoni, sVtant rendu par ordre d^
Cliarlei^^uînt.fonditla sl^ït'je ftAhC-
sale en bronze de rct eni[K;reur. que
Ton loit a Madrid. f>ttest4t(i#r repré-
sente le Monarque dtbfoit , fondant
aux pieds la Di > corde. L*f .• '• j «a rti mî*-
rite tri->-reniarqu4bJe, f '*rsl qu*- J'ar-
murc de cet le sl^tiie a e!e' fondue à
part , de manière q'j'on pfrTjt ^ -. olonts
reprf-ienter l'empereur nu ou ^tkï*^
C/eot apr»:5 avoir ter.-.iine t,f, \A*}\i'
vra jf», quf I>orji ^rrav^ ;r,.^ r.^j;^
ou 1 un ^jit d'ifi f •',•*' \ ri''.":t 'î-r
Ct'tarlei'Outnt, *-♦ a . ;* ^ -rs. Ju:.i*'fr
pHi'lrfn ant U-i ïitw i, f/-***^ a*?-
r-l . ror.'ir.'j -n 'i -i c-iT/i^p» j*-^
jjjs ad:.'..:ji.i'.; 'rr^ re ;,"•:: r^. J] «^
de I J'y d,f..iîi. ,:.* irj^ii.',:. ^ M,_
l»I:. ':? 'î -t l*-**:*- -•'; ;j'<»} i *-.'■*•, O'. * *.*
H. i j»'J;.î- <f .;/>.;-.•: , J il- : . -: -.
l'fiiM';. '.*. «< r*r. •r* '!> ,«",- *
on \0.l hia^Jt d//*tr^i''X <Lx r*.r -t
^nt*.ur*^e *ù: '..^ueni <ût cAi^r;:*' « **.
l'iî.yrif ♦.' r.- Pcr w^rj^jijt y.**r^^i. V
iwiiXA. *r;/.'.f* » i'K " -•.*-' : .? *'..•'.
*t.îtu"s rri i;-"..V7.' :.:?•< .* ^«-■•. v.
trav;>il par Pw. ;•** • ' ?. f.. ' .' : *-»'^*:
ri l'Ji*rr.».*r •:> 'j»^'. '-< *" * •: '. <:-
p!jq-*« [*/' . .'•*;.v:' ' * ,'* .'^
•?r« L-*rTe-« ' '»*- '*. •"- "'■*-^« • •* -■:
il- >wti i'i f i -V» . i >« '^ ■-'^. ■' -* ''-^-'
iJi .
iSa LEO
fe retira dans l'île de Crête , avec
les dëbris de son arrae'e : les soldats
redoutant la colère de Léonce , se
re'vollèreut et proclamèrent empe-
reur Âbsimare ( 698 ). Ce rebelle
marcha aussitôt sur Constantinuple,
dont il s'empara maigre' les efforts
de Léonce; et lui ayant fait couper le
nez, il l'enferma dans le monastère
de Dalmate. Cependant Justinien ,
aidé par les Bulgares, parvint, en
705 , à reconquérir l'empire dont il
avait été privé dix ans. Il fit aussitôt
tirer Léonce de sa prison , et Absi-
mare, de son palais ; et avant de les
livrer tous les deux au bourreau , il
les tint étendus sous ses pieds,tandis
que le peuple inconstant répétait ces
paroles du Psalmiste : « Tu marche-
ras sur l'aspic et le basilic, et tu fou*
leras aux pieds le lion et le dra-
gon. » Léonce avait occupé le trône
pendant trois années. W-s.
LÉONI( Louis ) , peintre, sculp-
teur et graveur, est surnommé le Pa-
dwanOy de la ville de Padoue , ou il
était né en 1 53 1. C'est h. Home qu'il
exerça presque tous les arts du des-
sin avec un égal succès ; aussi habile
sculpteur que peintre distlneué , il
se fit remarquer encore dans la gra-
vure au burm et dans celle des mo-
dailles. On a de lui des coins de mé-
dailles et des modèles de fi<n]res très-
estimés. Mais comme modeleur, c'est
surtout par ses port;dts en cire qu'il
a mérité sa réputation : ils étaient re-
marquables pur la ressemblance ; et
sa facilité pour ce genre de travail
était telle qu'il lui suifisait d'avoir vu
son modèle un seul instant. Ses ta-
bleaux consistent en paysages et en
tableaux d'histoire , qu'il peignait
également à l'huile et à la fresque. Il
mourut à Rome, en 160G. — Le che-
valier Octave LÉoif 1 , son (ils , sur-
nomme lo Fadwanino , naquit à
Rome, vers 1578. Élève d
père, il devint un des pli
biles peintres de portraits d
temp , et traita aussi avec q
mérite des sujets historiques. (
de lui , dans diverses églises de
des tableaux de ce genre , qui
vent qu'il aurait pu s y livrer av
ces. Ayant été nommé prince
cadémiede Rome, il peignit ur
Martine , martjre , dans IV'g
Saint-Luc , et une Ascension
fit présent à l'académie. Ses ta
seaistinguent en général par u!
bon goût de coloris , qu il av
quis en copiant les ouvrages
tien. Une copie qu^il fit du 1
de Bacchus consolant Ariam
par ce dernier maître pour le
Ferrare , fut acquise par lord
ford , et transportée en Aug]
Mais les plus recherchées d<
ductions d'Octave sont ses po
Le dessin en est correct et lac
sont peints d'un fini précieux
cidièremcnt ceux de proporti
demi-nature. Le pape uix^oin
créa che\'alier du Christ, et l'J
de son estime et de sa bienveilli
jouit delà même faveur auprè:
vers princes d'Italie. Il avait
portraits de plusieurs ]icin!
hommes célèbres , ses coni
rains; il conçut le projet de 1
ver. La suite qu'il publia, au i
de 3*a , est recherchée de t(
amateurs. Ce sont des buste
mat in-8^. , gravés d'un goi
singidier que piquant Les c!
et les draperies sont exccuti
des tailles ; les chairs et les
claires sont rendues avec des
et les ombres sont gravées ai
hachures et des carrés. Tou
têtes sont finement dessinées
effet agréable, et l'exécution c
que gravure cftt rcmar^[uaUe
r
LEO
L Voici, parmi cette suite, les
rinits dont les personnages sont
plus connus : Octave Lêoni ,
iat par lui-même ; Loiiis Léoni ,
pêrr ; 1,^ Franc, Barbieri da
o, dû le Guerchin; Christ,
Eamcûli , dit le Potfierancio ; le Jo^
atfin; Pierre Tempesta; Thomas
Sùùmo; Simon Fouet; Jean Ba-
i ; Aftitré Barbarini ; le Ber-
, tous peintres, sculpteurs ou ar-
cUtectcs ; Clùabrera; Galilée; fan
HelmorU; P ierre- Jacques Martello,
BKte , entoure' d'attributs relatifs à
L poésie pastorale , etc. Parmi les
aitfres portraits.il yen a seize qui sont
ÎBcoimus. L*ardeur avec laquelle
Lroni 50 livrait à ce travail, détruisit
M MBtr ; il fut atteint d'un asthme,
tl mourut â Rome, en iG3o ,4{;ede
OB^auite^leux ans. — Leone Llom,
•fierre, sculpteur et graveur en me-
UUes , natif d* Arezzu, en Toscane ,
dm le sei/.ièmc stiVIe, exécuta , sur
la dessins df» >ïit*ÎJcI-Aiij;eJc siipei be
■a(H4«l4-i'c-ii^t'iI<iiislVp[iisrdul)ùine,
1 Milan, à Jarqiicsdc Mr'dicis, mar-
^% dr MaH'^nrfn , frèro du p;ipe
Pic IV. L'habit militaire dont est re-
trta le marquis , est i)eu favorable
è la srulptiirf*; mais 1rs statues de
la PaÎT , de la Guerre . de la Pro-
vîdrnce rt de la Benommèr ^ assises
daQ% Irspiitre-rubuuirs , permirent à
ret habile artiste dedcveiupper tout
ion talent. Toutes ces fi'^iircs sont
m bronze : ou y remarque bien une
cortainr ^race un pru (-tudiee; mais
cnir prâoc est pleine d't'lej;ance , et
le de%Mn en est nMunli de iicitc. On
Uëdmirt |»as moins le l»as-reIiiT re-
pres<«t4nt la .\ati\*Uê de J,-C, , qui
orrir t-^^ii'im-nt rf* mausolro. Leionç;
Vfour qu<* I>oni lit à Milan contri-
bua beaucoup a introduire, dans
crttr lurtic ae T Italie, le goût de
i ttjuk fiorcntuic , et la grande ma-
LEO i63
nière de Micliel-Anc;e. Sur sa re-
nommée, Charles-Qumt le prit à son
service, le logea dans son palais k
Bruxelles , et se plaisait à le voir tra-
vailler. Lëoni fit alors les statues en
marbre de rempereiir, de Tirapera-
trice et du roi Philippe IL II exécuta
encore, durant son séjour en Flandre
nombre d'ouvrages qui ont péri dans
les guerres dont cette contrée a été
le théâtre : ceux que Ton a sauvés
furent transportés en Esjwgne , oii
Lcoui, s*étant rendu par ordre de
Gharles-Quint,fonditla statue colos-
sale en bronze de cet empereur, que
Ton voit à Madrid. Cette statue repré-
sente le Monarque debout , foulant
atix pieds la DiscordeJUna pa ili cula-
rite Ircs-remarcjuable, c'est que l'ar-
mure de celte statue a été fondue à
part , de manière qu'on peut à volonté
représenter l'empereur nu ou armé.
C/e^t après avoir terminé ce belou-
\Taj;e, cpie Léoni grava une médaille
où Ton voit d'un côté l'eiHj^ic de
Charles- Quint, et au revers Jupiter
fiHidnirajit les Titans, Celte mé-
daille fut regardée , quand elle pa-
rut , connu'.- un des ouvrages les
plus admirables en ce genre. Il en
re^'ut pour récompense une pension
de l'jo ducats , une maison à Mi-
lan, cl (k-s lettres de noblesse. Ou cite
encore la nicdaille qu'il grava pour
Hippolyte (vonzague , fille du duc
Ftrranlc , et au revers de laqurllc
on voit Diane donnant du cor, et
entourée de chiens de chasse, avec
rinscriplion: Par uhique potcstas. Il
exécuta encore à TEscurial plusieurs
statues en bronze; il fut aidé dans ce
travad par Pompée s(»n fils, son élève
et riiéritier de ses talents, qui s'ap-
plifpia particulièrement à la gravure
en pierres fines et eu nuHlaillcN, et le
disputa au fameux Paul Poggi- L<^ 'mé-
daille qu'il (^rava eu l'honneur de don
II..
iG4 LEO
Carlos, fils de Philippe 11, et sur la-
quelle ou voit (Viiii cote VelVigic du
^M'incc, et de T autre au Apollon avec
1 épi{;rapbc : //* bemgnitatem prqmp-
tiory prouve cju'il avait hérite des ta-
lents de son përe. Outre ses me'dailles
on voit de Pompée Le'oni , dans le
palaisderEscurial , plusieurs statues
tant en marbre qu'en métal , où Ton
remarque un grand goût de dessin et
une bdle composition. Enrichi par
les Inenfaits de Philippe II, il revint
à Milan, sa patrie,oîi son përe existait
encore , et il y mourut en i(iGo. —
Guillaume da Lloni , dessinateur et
graveur à Teau-fortc , naquit à Par-
me, vers i(3G |. On n'a point dedct'iil
sur sa vie. On sait seulement (pi'il
étudia la |)einture, quoique aucun de
ses ouvrages en ce genre ne soit
connu. JjCs pièces qu'il a gravées à
l'eau-forte, d'après ses dessins , .nunt
touchées avec goût et finesse. On
distingue particulièrement deu\ Sui-
tes d'animaux, remplies dVsprit ,
im Paysage montagneux; un Pay-
sage avec (les ditvres, une fâche
et une bergère; des Moulons en
marche; des Chèvres en repos; ré-
nus mettant un bandeauàVyimour,
d'après le Titien. P-s.
LKOMCKNUS( Nicolas ) naquit
en 1 4'.%8, â Lonigo dans le Vicentin,
eu latin Leonicum ; et suivant Tu-
bage des savants de son temps, il
ajouta à son nom celui du lieu de sa
naissance , le seul sous lequ<-] il soit
connu nuintenanl. T^'s fréquents ac-
cès d'epilepsie, duiit il fut tourmente
dè^ son enfance, et auxquels il pensa
souvent mettre fin par un suicide,
l'engagèrent à étudier la médecine.
Ses progrès rapides dans cet art
lui devinrent doublement avan-
tageux: d'abonl il |)arvint, à force
de soins et de perse ve'ran ce , k se
gue'rir, vers l'âgt de trente ans.
LEO
de la maladie déplorable quiempoU v l-
sonnait sa vie; ensuite il s*acqiiiC v:
une très-grande réputation, soit pir -;=
ses écrits , soit par renseignement . .
publie. C'est à Fadoue qu'il eulnt
dans la carrîère médicale; puis -{_
étant passe à Ferrare, il y profesM
l'art de gueVir pendant plus de 6o
ans. Tout occupe' de^t devoirs de si .
chaire , il se livra |>eii à la praliqne;
il employait de préférence ses loisirs _
il l'étude des belles-lettres et de l'an-
tiquité'. 11 faisait des vers avec faci-
lite; et l'on a de lui une traduclMa
italienne de l'histoire de Dion et des
dialogues de Lucien. Trcs-profoni
dans les langues anciennes, Leonice-
nus est le premier qui se soit occupa
de traduire en latin les oeuvres de
Galien. 11 a aussi beaucoup travaillé
sur Pline le naturaliste, et 5*esl sur-
tout attacbe' à en relever les erreurs
relatives à la médecine. Le rëgimesa-
lubre auquel il s'était assuiétilui réus-
sit tellement qu'il fut exempt d'infir-
mités jusqu'à une extrême vieillesse:
il mourut en 1 5'i4 , âge de g6 ans.
Le duc et le sénat de Ferrare, dont il
emporta les regrets, firent élèvera
sa mémoire un monument , sur le-
quel on grava une inscription latine
fort honorable, que sa longueur nous
enipecbe de rapporter ici. Voici les
ouvrages de Leoniceuus:I.I>0 Ptimi
et pliirium aliorum mcdicorum m
medicind ermribus, Epistola ad H.
Baritanim in primi operis âefen'
sionrm. De Plinii aliorunu/ae' me*
dicortitnetroribus^TUHmmopus, Epiy
tola de multis bimpUcihus mediem'
m^/a/j, Ferrare, i/|9'i, i5oç),in-4^;
Bile, ij.>.f), in-40., i53îi, in^ol.
11 accu.se Pline d'avoir souvent la
avec peu d*atteiition les livres grecs.
Sa dernière lettre prouve qu'il est le
premier qui ait att<iquc la doctrine
des Arabes, au&quels il reproche
LEO
mr mil compris Ips onvra{;es
I JKiens. II. lÀber de epidemid
H haU morbum gallicumy Galli
9 mempolilanuni vacant, \ mise,
17, 1 5o3, in-4"- ; Pa vie, i :>o(î,iu-
;waTent rrimprimo. Il paraît iii-
mbUb4«>qup pcrsoijiir avant Lco-
11US ti*av,iit eVrit sur la ma lai lie
rnriuie ; < 'est Ip snitiinent d'As-
. L'iiVi;;e du niprcmc nVtait pas
nrr lOiiuu a crttp rpor[iic; car le
fe^&eiir f^rrarnis 11 Vu fait aucune
itiuB. Il attrihiie le devcloppe-
II de U maladie, non pas à Tin-
nrt- diTN aslFf!», ni à la colère ce-
e, m^is ;iux pluies ahoucLinles
i*ix ^rjijde^ inondations ijiii cou-
rriAt Ir M>l de rilalie. 111. Jn
yn Gabrni à se translatas ad
em mt^dicinalvm prœj'atio. De
Hii d'iclnnis onlinatis secumiàm
denf stmtentiam prœ folio et opiis
Km. Galeniin Hippocratis apho-
mos animent ariiis , FVrrare ,
t«j. in-f«»l. Iri Lronii'cnus rorrij;c
itjiuiip dr |iass;i};rs des anciens,
rffuï«* .\\irpnne et les harbares
uinMir^tnirH iU's (iicrs. IV. Libri
*t GaUm de tarant li nU'ume ad
^éuwiyem latiuf iwr^i , P,ivie,
î 4 . in-l". . 1 ')*»7, in-H". ; Lyon,
M. in-i «. LcoiiÏM'M'i.s a «'iicorc
luit rn litiii d\iMtrcs livres de
lirii, \A> que: !h' pu^nt epilt*!-
'> . Ife t riyihns , />•? di/ffrentiis
•nuni , Dt' dijh'trntiîs t't vausis
■^'mm , /)/• itmtn muMulfuum.
i :)ii«%i donne une eiiitioii '^reerpie-
ïii^ d«'s iph(iri.%uies d'lli[>|)orrjte;
i.|fiir« f••l^ reinijH iniee. An^^'^ s^i
ri. on u |Mdilie : \. Ih: dipsttde
vlnri**ni nlu^ srrpe*ntihii< , K\\i\
'fé.m- '\\\\. iipu\nda médira^
k . I *» » ' , in-jiil., «m Tijn trouve
ni ili* *ifhtlit»ir de r.iiitiMir etniti'e
:\ 'I <i ( rili'(u.jieiit srs ti.elnrtidiis.
J. f I ':. #Tw«i rt ftfilfinalin phnii
LEO i(SS
UhriAriaoteUs de partihus anima»
Uuni; Bâlc, i54i,în-8«.^ i542,
in -fol. R-^w.
LEONICENUS ( Omwiboïvu» ) ,
un des plus célèbres grammairiens
du quinzième siècle , était de même
que le précèdent , avec lequel
on Ta souvent confondu , d'une fa-
mille du Vicentin, nommée Ogfii-
hene ^ et naquit vers Tan i5'Jo,
à Lonigo : Leouicenus frcfqucuta ,
d'aburd, Tecole de Victorin de
Fcltre, Tnn des restaurateurs des
sciences éteintes en Italie ; et il ^Ila
ensuite étudier le grec à Venise , sous
le fameux Emauuel Chrysolor.'is.On
croit qu'il enseigna plus tard les belles-
lettres dans cette >ille. \jK P, I^ire,
( Spécimen tjrp, Boman, p. aaS )
conjecture qu'il devint le directeur
de rimprimerie de Nicolas Jeoson ,
à Venise , et qu'il mourut au com-
mencement du \\\*^, siècle ( i ). On a
de ce savant : I. Plusieurs t rai te's,
i<*. Liber de oclopartibus orationisy
ad Fvedenc, de Gonza^d, Venise,
1 i73,in-4**. ; ^Ferrare) per ^hif^ust.
Carncrinm, \\']\^ \u-\^,y edit. très-
rai'c ; c'est le premier ouvrage im-
prime à Ferrare; Padnue, 1-174,
in-.|<'. ; réimprime' la même année et
dans la même ville par Albcit de
iStendal. petit iu-V- ; *-*'tle seconde
edit. e>t plus rare que laprecwlente;
Rome, Pliil. deLignamine, i47-^ y
in->". — •<". Pe versu herdico liber.
Milan, I i7'S,in-i«. très-rare. — 3".
Tractatus ad scundendum , in-zj".
df* I \ feuillets , imprime en carac-
'.\) Ani OrUmli , il.iiit «on Origine e prO'
Hirtti itfiiti \ia'npm , lii« U mort d OmnibnnMa
l.i.tnit*-f*'i« j l.iiiiii' iTmI; iii«it rV«l iinf *i -
fiir, et Oïlainii 1 « itijpinniiiit cmiluiiil" '««"k
U inr«lrt.iii Nic'it.ii l< -«miir.-ui. qiit ipoiitiit «rttr
ini>nifi dtiDt^. On a «ni»' Irin^ il <) nniÎMipm , ila-
tcr .1* I |li , r*' Ijih*"!!» on •pi'H'inl qu'il •»■'«
ti«tniiiii' »t» • «imI^» , ft qu'il •'im iip^H ''«M "•
iijiluirti'» / f/'/'. .rhit.p«, on prut f^nieitu
f I .{.I il *^*\\ âîi.i» aiimnini Tin|t «u» , «l il •"
■ iLil* eu pliltdc C'Bl VM t^M*
iflfi LTX)
tère» ronds, de 1470 à 1480 ( F'oy,
le P. Lairc, Index librorum ah, in-
vent. (;7».,lom. i«r, , p. i6j.) Ces
trois ouvrap;es ont été réunis sous
ce titre: (Trammatices rudiment a,
cum lihello de arte metricdy Vi-
cence, ijoG. II. Des Commentaires
sur Lucain , imprimés séparément ,
Venise , i475 , in - fol , et à la suite
de la Pharsale , ihid. 1 5o5. — Sur
le Traité de l'orateur , de Ciccron ,
Vicence, 147G. in-foI.,avcc un dis-
cours De Landibus eloquentiœ,-^
Sur ralère Maxime^ Venise, 1 482 ;
Milan , 1487 , in-fol. , et ])lusicurs
fois do])uis. — Sur la Conjuration
de Catilina , par Salluste , Venise ,
i5oo, 1539, i54G; liàle, i.')04,
in-fol. — Sur les Offices de Cicé-
ron. m. Lue édition trcs-estiniée
des IV lii'rcs de la Bhétorique et
des II li\*res de l'Invention de Ci-
céron , Vt*nise, Nie. Jenson, 1470,
trcs-çi and in-i". ; c'est la prcmitTcdc
ces doux ouvrages; et une édition
des Institutions oratoires de Qiriuti-
Iien,ibid. 1471, in-fol.: elle avait
Îwru d'abord Sri ns date (rimprc>sioii.
V. Des Traductions latines, d'une
partie des Fables d'Ésope;— de l'ou-
vrage de St. At liauase contre les Cen-
' tils et les hérétif/ues^WcciwQ, 1 .\8'?.,
in-fol.; — du livre <î? Xéno]»liOii ,
de f'cnatione , insérée dans Tédition
de Klle, iVi*». Enllu on trouve
quehpics Lettres i\e^,c(n\\vox\\\s avec
celb'.s (le Kraurois lia ri )aro, publiées
par le cardinal Quirini , Brescia,
174',, -î vol. ill-}^ W-s.
LKONTI) \S, Tuii des rois les plus
célèbres de Sjiivte, était de la famille
des :\j;r!cs, et Ibuissait danslocpia-
tric^ncsirrleavant J.C Les premières
ainuTS de sa vie, et levoniniencrment
de son règm\ nous sont tout-à-fait iïi-
coîinus : nous savons seulement qu'il
ctait (ils d'Auaxandridas ; cl qu'a-
LEO
près la mort de ses frërcs, Cleomènei
et Doriée, il monta sur le trône, Taa'
493 avant J. C. L'action qui a im-
mortalisë son nom, est sans contredît
un des plus beaux faits de Tantiquité.
Xcrxès marchait contre la Grèce avci
une armée , qui , si l'on en croit Hé>
rodote, s'élevait à plus de deux miL
lions de soldats. La Thcssalic avait
succombe sous le joug des barbares;
et di^'à leurs innombrables pbalances,
campées dans la Tracbinie , étaient
près d'envahir la Grèce: mais Icdê-
iilé des Thermopyles les en se'panit
encore , et c'était le seul point par
lequel on pût j pénétrer. La défense
en fut confiée à Léonidas ; et ce gé-
néral se décida aussitôt à l'occuper
avec un corps de 3oo hommes seu-
lement. Les Ephores, étonnés, vou*
lurent le coutraindre d'en emmener
un plus grand nombre; mais Léoni-
das , sans révéler ses projets, leur
répondit qu'il avait assez ac soldats
pour renlreprise qu'il projetait.
Les Ephores, plus surpris encore
par celle réponse énigmatique, et
croyant qu'il n'avait d'autre but
que celui d'une petite expéditiou \
cherchèrent à l'en dissuader. Alors,
il leur dit sans détour , que , désfs*
pérant du salut de Sparte, il voulait,
avant de voir sa patrie sous la puis-
sance des barbares , lui donner un
grand exemple de dévouement ; qu'il
allait s'immoler avec ses compagnons
d'armes, et que par-là il étonnerait les
Perses , et exciterait le courage des
Grecs. Les l'iphores n'eurent plus
rien à opposer à une telle résobition,
et ils ne purent s'empêcher d'y ap-
plaudir. Avant le départ des soldais
do Léonidas, Lacéilénione fut témoin
du spectacle le ]>lus atteudiissaut.
\ ictim<'s vouées à une mort reilainc,
ils célébrèrent d'avance leurs funé-
railles , et; après ccUc triste cérë-
LEO
HP, ils partirent en recerant les
nebadièirsde leurs compatriotes.
■idas , empresse' d'arriver à son
IP, passa dans plusieurs villes, et
BÉbiu , par sou exemple , à rete-
ians le de\'oi r les T LéLa ins , prêts à
edarer pour les Perses. 8a troupe
{laenta en route , et, lorsqu'il fut
Thermopyles , il commandait
après sept mille hommes. Bien-
après son arrivée , Xerxcs , ins-
tdesf^ projets, ne put s'empêcher
I redouter les suites ; et avant
•ocr recours aux armes , il tenta
f svduire par drs promesses. Il
bfiht la possession de toute la
te . s*il voulait se ranger sous ses
peaux : Le'uii idas, indigne, rejette
ielles propositions. Alors, Xerxî'S
vaut lui imposer par uu ton de
arle rt dt; romniandemcfit , lui
unne de livrer >^s armes entre ses
ins. I^ rui de Sparte se contenta
rr pondre à celte première insulte,
c lVf.< r^ie et le laconisme d'un
i.-lijte : riens Us pittuire, En-
. aiiri-> itre reste' qiutrc jours
;s l'irui tion , le roi de Perse,
'ji' ÀiA. j stfiluire un tel homme,
jra é rdtl-nîijer. Ilenvo\ad*dbord
éy *r:t-î:..rde, avic ordre de faire
■niii'i -. ii-«> defriiseurs dfs Tlier-
p\J' * : niai'i cette preniirrc atta-
f'it Sans surirî.s ; et ce rombat ,
J ira toiitlejour, appiità Xer\è.s,
ime le dit HiTodote , qu*ii avait
i«-uup d'hommes , mais peu de
'.tt^. Le li'iidemain. il revint à la
:--a\«T tuUlCt." qu'il JV.lit dc plus
':ri. prornetl.*nl d<* i;r.iiidiN u*'-
i'irij««^ .i'i\ «aiiiqucurs, et nicua-
r ili' ].i mort i*w\ qui prindi aient
j.f . \\}\\s >Q j)n-(ipiti lit à la-fois
1p- i'nccs ; mai.*» fctlt tentative
f :t rj^^iftiin-Nttqiirl.i |UTnn(Ti';
r.« .r ît -''• «"«rs'lr fois. \i"< s»»lfl.its
Ver 14. S liàitbl iUi> Cil luUc poi U
LEO 167
petite troupe de Le'onidas. Ce fut
alors que la trahison d'un Grec vint
tirer le roi de Peisc de l'embarras
où il se trouvait. Un habitant de la
Trachinic, nomme' Ephialtcs, lui in-
diqua un sentier par lequel il pouvait
entrer dans la Phocide sans être oUigë
dépasser par le défilé des Thermo-
pyles. Xervès reçoit avec joie cette
nouvelle ; et après avoir charge' de
prcseiits celui qui livrait ainsi sa pa-
trie , il le mit à la tctc de dix mille
hommes , cl lui donna l'ordre de les
conduire , pendant la nuit , par ce
chemin secret. Mais I^'onidas en fut
instruit par des transfuges: alors il as-
sembla les oiliciersdc sa petite armëe;
et, s'apercevant qu'ils redoutaient
rapproche de l'ennemi, il en renvoya
un grand nombre, et ne retint avec
Inique trois cents Spartiates, tous
dispose's à mourir ^ et regardant les
Thermopyles comme leur tombeau.
Ils ne tardèrent pas à apercevoir les
di\ mille hommes, commande's par
le (îrcc perfide : aussitôt ils deman-
dent à aller au combat , et ne veulent
])as attendre que ces barbares les aient
cntuurc>. Leonidas, voyant leur noble
ardeiu", leur fait prendre un dernier
repas , disant que dans peu ils iront
man|j;rr chez. Pluton. Il:» partent; et,
après a> oir" reyn Tordre de se jeter
tous à-la-fois sur les Perses, ils mar-
chent , en poussant des cris de joie j
comme ai, dit uu historien, //.( eussent
été invités à un fcUin. lis se dis-
posent en col on ne serrée, et attaquent
aiijsi 1rs barbares : sûrs de mourir
au milieu des ennemis , ils veulent au
moins faire pyer cher leur trépas.
Leonidas, qui marche à leur tête , est
un des premiers qui succombe. Alors
ses soldats combattent encore avec
plus d'athaiiKMuent ; ils s'elforceut
dedefcnilrr le coi ps de leur roi , et
tombât y les uu» apii» \^ auUcs ,
i68
LEO
sur son cadavre sanglant. Un seul
d'entre eux snrvccut , et il alla porter
cette nouvelle à Lacedemone ; mais
bientôt liunfoii\ de sa larlietc* et ac-
cable des reproches que lui firent ses
concitoyens , il fut obli}:;c' d'aller
cberclicr la mort à Platée. Ou con-
naît les résultats de T héroïque de-
vouement de Lconidas; il porta Tef-
froi dans le cœur des Perses; il inspira
aux Grecs la plus heureuse con-
fiance , et il leur donna le temps de
se préparer aux victoires de Platée
et de Marathon. Xerxès eut la lâcheté
de faire attacher son cadavre à ime
potence, et il fit ainsi voir aux hommes
les plus courageux le sort qui les at-
tendait. Les Lacédëmoniens ne per-
dirent pas la mémoire de ces guer-
riers malheureux ; ils leur élevèrent
un monument à Tendroit même où
ils avaient combattu et expire : deux
inscriptions annoncèrent leur valeur
et leur fin. L'une d'elles regardait
tous ceux qui étaieat morts aux Thor^
inopyles ; l'autre , composée par Si-
mûmde, n'ayant rappoit qu'aux trois
cents Spartiates immolés avec Léoni-
das , était ainsi conçue : « Passant ,
« va dire à Sparte que nous sommes
V morts ici pour obéir à ses saintes
V lois. » Le vainqueur de Platée, Pau-
sanias , fit transporter à Lacédémone
âuarauteaiis après ( i ) , les ossements
e Léonidas ; il lui fit élever un
temple, et il institua une fcle , aj)pelée
Léonidée,que Ton célébrait chaque
année, et où les jeunes gcus se dispu-
taient le j»rix de la force et du cou-
rage.Les Lacédémoiiiens .seuls avaient
droit d'y assister ; p.irce «juVux s«'uls
avaient pris part à rallaire des 'llier-
mopyles. Le sdence de l'histoire .sur
(i) Il parait qii' 1 y a «n orr«iir il^ii» Ict cliil-
frr», ou qii« le n>»t pa« le vainqueur Ae l*ljt«>e
qui trancpoita 1« corpt île l.t'ouitUs . car fimt*-
inaa monrnl Tan 4-7 avant Ji-C , «t la combat
dvê 'rhttOMfji»» todonnia Tut 4^*
LEO
les premières années du rc:
nidas indique assez qu'il
sujets iK'ureux. Quand il
les Thcrniopyles, sa feiii
manda (pielles étaient se
volouttfs dans le cas où il
mourir : « Je ne te dera
» dit - il , sinon (jiraprè*
» tu épouses quelque lioi
1) et vertueux qui puisse
» S parte des enfants diî;ii(
La mort de Léonidas a
de plusieurs productions
blés dans les arts : un A ti j;l
un poème épique ( /'o? .
et M.deFontaues a traité I
jet dans un poème eue
mais dont plusieurs fia;
connus. Tout le monde a ^
des Thermo pyles, par Da
statue de Léonidas , par
un des plus beaux onieî
galerie du Luxembomp;.
il, roi de Sparte , était
Cléomène II, et succéda
l'an uf)(> avant J. C. Il I
du trône parCléombrote
et rétabli ensuite,( r. Cm
LEOMO ( Vincent )
italien, naquit en iG5<
mille noble de Spolète.
étudié le droit à Mac»
rendit à Rome , où il ex
fession 'Vavocat ; mais c
ne lui (it point abandon
lettres. Il i- t au coût
[ueruiers à rappeler le Ix
la )«oésie italienne, en r
la fondation de Tacadé
cadic!is établie eu i(>
ment dans lavued'e\ti;
vais goût et la l)i/-irrerie
gUssés dans la langue ]
CnLSCiMBK.M ). Mais sf
les ouvrages de ses éi
huèrent plus encore t[u<
ment de l'académie , à c<
r(
e*T^^®^^**. après avoir
^AaD-** 1 <i grand Recueil
uou^f Quelques-unes de
* iitt> ); - * rcadum i armi-
fr\Mr,\\^Mxc, I- >-. Leonio
lirfmUt utx «ijiid nombre
vaiiow, Aç rc. hr: ches, et de
Y^^lraitê complet delà
wiutnraU, qu'il 5^ proposait
w*"- C*i ouTrage, que la mort
pM'ffl" /M$ d'achever , existe
»M^nf ,i,ns I4 belle bihlio-
dr Qmpcllo, à Spolèle. On
fdifl^ /pfome II délie f'ite
rcadiillustri^ IVltJ^e du pre-
n ù^mpini . pr Leonio. Ce
ir mourut d Rome , le u(>
>.dd/]s les sentiments de re-
plu» edtliants. P-s.
Il M, poète latin du XIl^
>t M.s, romuKr on l'a dit,
r Aps \ris limes runniis
m dr Le* min s : on no il
fhjnuinr de Saint-Rcnoît
er «pir . sur \.i fin <lo s^s
' tL'ir.i .1 rali|)ayc de St.-
Ui«* l'.il>l»iî LcLml' prfiMî
1^ rt.nl clianoinede .Nnfri*-
d >*H|>|#ijie MU- un passade
\j\ff^r d«' rrltf l'^Ii.sej qui
Il Lii>iiiij>, 4-|i«irHiinf% r|ii;i-
iter , (lire qui df'^i^llalt
omnje ronitii p.n ^on vi-
ortilic fflh" riinj<'< Jun- de
utrcs raiNons . qu'on iH'ut
^s Dis sertuli: n » sur l lu >-
*siastufur et cûiféfde l'n-
I. pat;. '>'r- e! miîv. <^>u<ji
j(. on attrdiur* a l.r'oniu<»:
?^f rf 1 1 rl /ifvi TeAa tu en t i
:« ver^ihns, FI .i\.il» 'l-îf':-
i\rt'^f:t II pi i»T'" '!•■ ^ l'i'*-
'•.>t.-\ h r..!. |.#P. Iv Jj.»id
• !•• prol«»;^uf d-iTi" l-» /*'■
r. pnrdi'^at. t'-î-'i. 1 '.-•iv
LEO 1G9
Guitlo ou Gui de Virencf ). On con-
serve à la Ribliotlièque du Roi un
manuscrit de cet ouvrage, divisé «n
xu livres, oui reiilerment la para-
phrase de la première partie de
l'ancien Testament jusqu'à Ruth. Ca-
simir Oudin regarde Leoiiius comme
Tauteur d'uu Psautier à la Uwanf^a
de la rierge, dont il avait vu une
copie à l'abbaye de Bucillv,diorcM!
de Laou : ce psautier n était pa«
écrit en vers, mais sur un mètre eu
usa^o dans ce temps-là. (Voy. rom-
menl, de script oriO, ecclesiaslicit,)
La coutume de faire rimer le» vern
latins était déjà très-ancienne. L^-
br 1 1 f , d a ris sa Dissert al ion sur l'é-
tat des sciences en France deptû$
le l'ai Robert { pag. i}f\ j , rite îtt
Micrulogue sur la décadence du
monde , ouvrage rompov' , ver»
Fan Tuo, par Sl.-'J'bro/iide, tjui
avait la nfpulalioii il*un Irirvliabilc
limeur ' suintne rjthmif:u% j, ^Pn 9
des clianis rimi-s d'Ab'iiUrd , d«;
llilaiie, son divipl'r , ^-f d'.;n î^*/*d
nombre de jx-isomi-i;:'- , #!i»*»ifi^'>»
dans le xi*^, *rt b- »ii'. \:«-'.l«-. ; 1/1*1*
on nomme \m\ b-ofuji'» , b«. vfv
p<-nt;iniKfes r-t be*arri«lf«'". qwj n
irient , uoii-veub-f/K'/îl a la f<:» ttiJÊ:%
l'iirore .1 rb#''fni<>tj' b'- • *>4»a *^y*^A
de VIS ét*if <-ii \'i;:«j»r -** ^r** l^'/
II1U-». ^jJii'fl.o a p'ibb^'i'*- 'i'i**-'
tili'in : Hjrthiii/d/ti^ia Or', m tut ^t,
ou \*\\\ tfO'JWf-* !•;', f*Y. **';••■' 'V*'-i
I*-^ pl'M 'lUtriX \'it U y/*^' *'■ i^''
i,jii# » ♦ -.^. diK#^/»i«rfi j^^T,**-'. ' ■• ;>* •*
r KONJIKf Ami* ' >'-'*' J
•. M ..-ri'*' -«1 -: • vx.'i* • '*'*
9 *
i68 LEO
sur son caAnTre san^^Iant. Un seul
d'entre eux siuviM-ut , et il .illa porter
rotic nouvelle à Lacedeinone ; mais
bicr.tôl boiitcux (le sa làchelc et aiv
cable des reprorlies (|uc lui (irent ses
eoncitoyens , il fut oblige' d'aller
chercher la mort à Platée. On con-
naît les résultats de rheroir|ne de-
vouement de Leonidas; il p<»ila Tef-
froi dans le cœur des Perses; il inspira
aux Grecs la plus heureuse con-
iiauce , et il leur doima le tcui])s de
se préparer aux victoires de Platée
et de Marathon. Xerxès eut la lâcheté
de faire attacher son cada\ re à une
f>otencc,ef il fit ainsi voir aux hommes
es i)lus coiiraî;eu\ le sort qui les at-
tendait. Les Lace'demoniens ne per-
dirent pas la mémoire de ces guer-
riers malheureux ; ils leur élevèrent
UD monument à Tendruit même où
ils avaient combattu et expire' : deux
inscriptions annoncèrent leur valeur
et leur fin. L'une d'elles regardait
tous ceux qui (itaieiK morts aux ïhcr-
mopylcs ; l'autre , composée par Si-
monide, n'ayant rapport qu'aux trois
cents Spartiates immoles avec Leoni-
das, était ainsi conçue : « Passant,
« va dire à Sparte que nous sommes
V morts ici ])Our obéir à ses saintes
V lois. » Le vainqueur de Platée, Pau-
sanias , fit transporter à Lacédémone
Quarante ans a prî's { i ) , les ossements
c Léonidas ; il lui fit élever un
temple, et il institua une frle , ajipeléc
Léonidée , (pic Ton C(ilébrail chaque
année, et où les jeuii(\s j!;oiis sedi.spu-
taient le prix de la force et du cou-
iMge.Lcs Lacédémoiiicus .* cnlsa> aient
droit d'y assister; p;ircc iprcux snds
avaient pris part à l'a (Kt ire des 'l'hcr-
niopyles. Le silence de l'histoire sur
p) n païAÏl qii' I r A «M viivnr il^m Irt cliif-
fifi, on cfiiv « •* n'est (>«4 l«> vaîii(|iit-ur il«- l*l.«ti^i)
qtii IrMniipvlIn le in*p» ilt- J,«oiiiildB . t4r l'»iii*<i-
ii\a% nmiiriit l'an 4-'? .i«4iit J.-'I. , vl la toiiili«t
dt.t A'bermopylca ••domiA l'au 4Jto.
LEO
l(^ premières années du règne de Jj^o»
huUs indique assez qu'il rendit set :'
sujets heureux, (jiiand il partit pour .
les Thermopyles, sa fenitue lui de- -
manda quelles étaient ses dcniièitl
voloiitc's dans le cas où il viendrait à
mourir : <a Je ne te demande rien ,
» dit - il , sinon qu'après ma mort
)> tu épouses quelque homme brave
1) et vertueux qui puisse donner k
» S]>arte des enlauts dignes de moi. «
La mort de Léonidas «i été le sujet .
de pIiLMeurs productions remarqua-
bles dans les arts : un Anglais en a fait
un ])oème épique ( /'q? . Gi.owt.a );
et M.dcFontancs a traitéle même su*
jet d<ins un poème encore inédit,
mais dont plusieurs fragments sont
connus. Tout le monde a vu Ictabican
des T hermopyles, par David : enfin la
statue de Léonidas , par Lemut , est
un des plus beaux ornemcnLs de 1a
alerie au Luxembourg. — Léonidas
1 , roi de Sparte , était petit fils de
Cléomènc II, et succéda à Aréc II ,
l'an 'J1.5G avant J. G. Il fut renversé
du trône parCléombrote^songcndrey
et rétabli ensmte.( r. Guiloms ), Z.
LEONIO ( ViwcEWT ) , littérateur
italien, naquit en iG5o d'une fa-
mille noble deSpolète. Après avoir
étudié le droit à Macerata , il se
rendit à Rome , où il exerça la pro-
fession l'avocat ; mais cette carrière
ne liai ht point abandonner celle des
lettres. Il i' -î au contraire un des
]>ierMicrs à rappeler le bon goùl dans
la ]>oésie itarK^iine, en contribuant à
la fondation de l'académie des Ar-
cadi'Ms établie eu i(n)o , unique-
iiieut (liiis 1,1 vue d'extirix^r le mau-
vais goût cl la InAiiirerie qui s'étaient
glissés dans la langue poétique ( f^m
(]ri.scimdkm ). Mais ses ronsciLs et
les ouvrages de ses éi(*ves contri-
buèrent plus encore que l'établiiso-
ment de l'acadcmie, à cette heureuse
f
LEO
lii^ Ses poésies, aprps avoir
Aén dans diverses collections,
rcunies dans le grand Recueil
iime e délie prose degli At-
Ob trouve quelques -unes de
•ÎC5 dans V Arcadum Canni-
rspnor, Rome, 17.57. Lconio
ras«eniLlc un p;ruiia nombre
rrationSy de rcrhezches, et de
i pour un Traité complet de la
nastorale , qu*U se proposait
Hier. Cet ouvrage, que la mort
permit pas d'achever , existe
auuscrit dans la belle bihlio-
* de Campello, à Spolète. On
re dans le tome 11 délie f'ite
Arcadi illiistri^ IVloge du pré-
stin Ciainpini , ptir Leonîo. Ce
leur mourut à Rome , le 'j(>
7:10. dans les sentiments de rc-
les p\\is édilLints. P~s.
OMlS , poète latin du xii*.
. n'r»t lias, comme on Ta dit ,
-t^tjr des vriN rimes connus
' nom de Lconins : on croit
tait (banuine de Saint-Hnioît
ri», vt que. sur la fin de ses
iJ NT reîir.i a rahliaye <le Sl.-
', M**i^ r.ililKî LoLeiil' |H'!ise
•^.•niu*» el-iit chanoine de Notre-
. et il ^*a|q«uie .sur un passade
nerroloj;*; i\v rcMe r'j;!i.sc*, qui
\\e un l^'OiiiiiN, riianoiiie, qiia-
fnaç^iitcr , titre qui desi<i;nait
UD homme coiuui par son sa-
\\ fortifie cette conjeclurr de
autres rai>ons , (ju on peut
Uns yos DLsertuti"n v sur l lus-
ecclêsiastùfuf et ciii/e de Pn-
om. II, p.115. 'J^^yj et suiv. Ouui
en soit, on attriliue à Leonius:
'jfia veteris rt mn'i Te \t a menti
imetriy versihus. 1! avait rnlre-
rr! oJiM *;:r à la priiTC de (luc-
:»Lc d*- St.-\ i( lor. Le P. Kchard
I II *«•>*•* h* prulo'^m- dans la lli-
V ord, pnvdicat. ; tvm. r'.aii.
LEO 1G9
Gtddo ou Gui de Yiccnce). On con-
serve à la Bibliothèque du Roi un
manuscrit de cet ouvrage , divise en
XI 1 livres , oui renferment la para-
Phrasc de la première partie de
ancien Testament jusqu'à Kuth. Ca-
simir Oudin regarde Leonius comme
rauteiu* d'un Psautier à la louange
de la FiergBy dont il avait vu une
copie à Tabbayc de Bucilly , diocèse
de Laon : ce psautier n était pas
écrit en vers, mais sur un mètre en
usa{;e dans ce temps-là. ( Voy. Com^
ment, de script orib, ecclesiasticis,)
La coutume de faire rimer les vers
latins était déjà très-ancienne. Le-
benf , dans sa Dissertation sur /V-
tut des sciences en France depids
le roi Bobert ( pag. G4 ) , cite le
Micrologue sur la décadence du
monde , ouvrage composé , vers
Tau 7'Jio, jiar St.-Théofnde , qui
avait la réputation d'un très-habdc
rinieur ( summù rythmicus ). On a
des chants rimes d'Altailard , de
Hiiaire, son disciple, et d'un grand
nombre de personnages distingués
dans le xi*^^. et lo xii'". siècles; mais
on nomme vers h-onins , les vers
pentamètres et hexamètres qui ri-
ment, non-seulement à la fin, mais
<'iicore à rhémistiche : cette espèce
d<* vers était en vogue avant Leo-
niiis. Oberlin a publié une disser-
tation : Hj'thmologia leonina ex
(jtidefridi Hagenoensis codiccMs.,
où Ton trouvera les renseignements
le> plus curieux sur la poésie léo-
nine et ses dilTérents genres : on peut
voir aussi là-dessus la Metametrica
de C.iramuel. W—s.
LF-ONTIKF ( Af.Exis Léowtil-
viTcui ), membre de l'académie des
sficnres de Pétersbourg, et secré-
taire im]M'rial du collège des rela-
tions extérieures, obtint, en 1779,1e
titre de conseiller auliquc et ensuite
170
LEO
cflui de conseiller de la clianceUerie,
Il uounit à Petersbourg, en mai i n 86.
Ce savant avait e'tudie' particnhère-
ment la littérature chinoise ; et aucun
de ses compatriotes n'avait encore
pousse aussi loin ses connaissances
en ce genre. On cite de lui , dans la
Bibliothèque russe, de Bacmas-
ter : 1. Depej Kitaetz* etc. , Pe'tcrs-
bourg , 1 77 1 , in-8**. de 5o pages.
C'est la traduction , de chinois en
russe , d'un traite philosophique et
psvchologique , que l'auteur y De-
pc) , natif de Zisi , parait , suivant
le traducteur , avoir c'critTan 1736
de notre ère. II. Pensées chinoises,
traduites du langage mandchou ,
ibid. 177^, in-8<>. III. Uwjedom-
lenie o tschaje , etc. ibid. 1775,
iu-8®. de 48 pages. C'est une traduc-
tion russe de l'instruction sur la cul-
ture du thë et de la soie , intitiUce en
chinois: fVang-pou^Kouang; une
partie despre'ceptes sont en vers chi-
nois dans l'original , et sont ici tra-
duits en vers russes. On y trouve
aussi des aphorismcs d'agriculture
et de matière mf^cale. IV. Uwje-
domlenie o h*'ùwschej etc. , c'est-à-
dire, Notice de la guerre des Chi-
nois contre les Songaris (de 1677
a 1 698 ) , tire'e de l'histoire chinoise,
ibid. 1777, in-8'*. de 1 08 pag. Cette
relation de la guerre contre les
Songaris ou Djoun - gar ( Voyez
Kbang-ui, t. XXII, P. 35!5yst pous-
sée jusqu'à la raort tle Galdan , eVc-
nement que le traducteur attribue
au poison. V. KrattscJiajsche opi-
sanie etc., ibid. 1778, in -8**. de
33!2 pag. Celte description succincte
des villes , revenus , etc. , etc. de
l'empire de la Chine et des autres
pays connus des Chinois , est un ex-
trait de la grande géographie pu-
bliée en chinois , sous Khian-loung ,
•n 1^ volumes ou 107 cahiers , sous
LEO
ce titre : Tiu-thsine 1 thouni
avec un atlas de 49^ feuilL
Bukwarj kitajskoi etc. , ibid.
iu-8*>. de 49 pag. C'est une t
tion , du chinois et du mauc
d'un petit livre de lecture p*
enfants, qui n'est guère qn
cueil de sentences et de pro^
l'original est envers, mais la ^
nisse est en prose. Vil. iSj
kiai, ibid. 1780, in-8<>. de 1 -
C'est une version russe du 7
l'un des livres classiques de h
( /^. CoNFUcius, tom.IX,p.
Deux autres volumes compi
le Tcîioung-jroung et une p;
Lun-yu{\), C. B
LEONTIUiVI était une cou
athénienne , à qui son goût 1
Ï)liilosophie , et surtout pour 1
(isophes , a donne de la ce
Elle fut successivement , ou à
peut-être, la maîtresse d'Epii
celle de Metrodore , le plus 1
des disciples d'Épi cure. On a
me qu'elle ne se montra cruel
auc.im des jeunes gens qui fi
taient cette école de moral
chée. Quchfues mots presq
sionnés d'une lettre que lui \
Epicure, peuvent faire croire
lui avait inspire' une tendres;
vive ; les voici , comme 1
de Laërte les rapporte :
» Apollon ! chère Lcontiui
» quelle admiration m'a rei
» lecture de ton billet ! » '
aussi qu'il ])arlait d'elle avec
trêine intérêt dans sa coiTes|
ce avec Herniarchus. Poui
beaucou]), malgré ses désu
l'effronterie de son liberlina^
(1) A C(tt diviTt écriude L^Antic
■îoutrr ■• Description d^t huit hani
composent la nation iméndcMomt, Sai
bourf» , 17114, 16 Tol. ÏD-S". C'mI Up
uni lia «•• «Uf r«g«». 4
LEO
vfan esprit aussi distingué
icBre, il fallait un mérite peu
!v : et l'on peut croire , sans
lorir le risque de se tromper,
oalîum joignait à une grande
les gr.îres d'un esprit très-
31e avait même <Hrrit im livre
k*»opfaie; et, si le fonds n'en
os bien fort, au moins la
en était excellente : « Une
F court i.%a ne a Lieu osé écrire
re Théo pli rd>te I son style
igemeux <*t plein d*atlicisnic }
\ pourtant.. . . » C'est Cicéron
"xpnme de la sorte; et, si le
ie petite courtisa ne ( inere-
\ '. est un p<'u dur, si la rcti-
»t un ptru desobligeante , l'é-
L*noé au style adoucit jusqu'à
Lïin point Famortume de la
r. Pline a été beaucoup moins
I dit q^i'ime femme même, et
xipi^ |ias la nttmmer, qu'une
mrriif: cnivit contre l*clo-
rh»**.'jTbr.i>lc, Pt que de là na-
pruv«'rl>c, chytinr un arbre
•pendre, v(MiI;int sans doute
itcrulrr. «iir.iprcN un tri ren-
rtit •!<• lt)jitc> Irs convonan-
r *\H>1 tnq» (b- bontràvivrc,
r I4 \\f' «\\|Mi>.iit à de tels ou-
P.irrj'j b;-» Irlircs du ilu'fcur
r''ii. il V cil ;i une do Lcnn-
I. *r jii. Ottf litire est in-
Mii {"'.'. nul s'rfipoMic ; ni.iis ,
■ rlb- » «'Tt ii:ii'nioi)l rlv CCI ite
* !f^ fi .ijIHis fj«:o jin sciil.jif'iit
r- r»bili^N«»['îii«jiif et l.-.s tr.jdi-
r.i; • rj mut IiF: rqilf!qi!.;.sf.iits;
rïiipb-. •jirF!pin;n' rt.ut dcj.i
»-m»:f 12» qii.aid il >c liii avec
lir:.' : «l'i'il .i\.<it. avec toutes
rni*'^ d«*I I \ii-«IIev»«e, totis b*s
'y li' m vuiII.ihI aniouretiv;
r. o\.iit H !.• uiitiuni beaiiroiip
*1% . q'u ^'i>i> doute bii seui-
ir:t |ibi3 galants du monde, et
LEO 171
qu'il écrivait du même style énigma-
tique et décousu que ses rêveries méta-
physiques. Avant d'être admise dans
les jardins d'Epicure, Léontium a-
vait plu au poète lier mésianax, qui ,
par une galanterie tout-à-fait poéti-
que , avait donné le nom de Léoih-
tium à ses trois livres d'élégies. C'est
ainsi que plus tard , et peut-être à
l'exemple d'Hermésianax , Propercc
intitula son premier livre Cinthia,
du nom de sa maîtresse. L'inter-
prète récent d'Athénée ne croit pas
que la Léontium d'Hermésianax soit
la même que celle d'Epicure. Il ne
nous a pas paru que la cbronologic
exclût absolument cette identité ; ce
que nous t.^cherions de montrer, si
la nature de cet ouvrage permettait
de semblables discussions. Léontium
eut une fdle nommée Danaé , qui
ne fut guère plus sage que sa mère ,
et qui mourut victime de son dévoue-
ment pour un [gouverneur de Syrie,
appelé Sophrou , dont elle avait été
la maîtresse. Danaé était devenue la
favorite cl la confidente de Laodicé,
veuve du roi A uliocli us T^ieii. Ayant
su que Laodicé voulait faire périr
Sopbron, elle l'en avertit, et il eut
le temps de fuir. Furieuse d'une in-
discrétion qui lui avait peut-être é-
pari;ué nu crime, et ne se souvenant
]h'u.> que Danaé était son amie, la
nine ordonna (prdle fût précipitée.
Comme ou la conduisait au préci-
pice : tt Que les bommes, dit-elle ,
» ont Lieu raison de mépriser la di-
» viiiite! j'ai Stiuvé mon amant, et
» vuiU comme b» oiel m'en réconi-
)> peuNC î Laodicé a tué son époux ,
» et elle est au combb' de la pros-
« périié! M On voit que Danaé avait
«lans la tête un peu de la pbiloso-
pliic d'Epicure : elle tenait cela de
sa mère. jMais l'intérêt qu'inspire
une iin si tragique et si peu mcritct
j']^ LEO
ue laisse pas la force de la juger së-
yèremcQt. B^ss.
LËOPARDI ( Alexandre) , seul p.
teur et architecte, naquit à Veuise vers
le milieu du xv*^. siècle. Il sortait de
Te'cole de Lombardie ; et , quoiqu'il
soit peu connu, hors de l'Italie , les
ouvrages qu'il a exécutes dans sa
ville natale offrent un tel caractère de
perfection et d'elcfgance, que Ton ne
peut concevoir comment tant d'au-
tres sculptcui's moins habiles ont ob-
tenu plus de renommée. Un des mo-
numents les plus remarqioables de
Venise est du à son ciseau : c'est le
mausolée du doge André Vendra-
min, eVige' dans Tancicnnc église des
Servites. Ce monument, aussi admi-
rable par la beauté de l'architecture
que par la perfection de la sculp-
ture, est enrichi d'un grand nombre
de statues et de bas-reliefs de la
•main de Leopardi , excepté deux fi-
gures à* Adam et à*Èt^e , qui sout
dues à Tullio Lombardo , sculpteur
paiement habile de cette époque : le
travail du premier est remarquable
par la simplicilc et le goût. Ce n'est
point la fierté de l'école florentine ;
c'est un style plus simple et plus gra-
cieux, et qui semble le type de celui
qu*adoptèrent parmi nous Jean Gou-
jon et Germain Pilon. On est frappé
de l'analogie qui existe entre les
bas-reliefs de ce mausolée repré-
sentant des Enfants jouant avec des
animaux marins , et ceux du même
genre qui ornent la fontaine des In-
nocents à Paris. Les statues de pe-
tite proportion qui sont placées au-
tour du sarcophage , semblent , par
l'invention et la p(!rfeclion du tra-
vail, avoir été copiées d'après les
{>ierres antiques les plus parfaites :
es ornements d'arcnitecturc sont
de même d'un excellent goût. Ce
monument n'avait jamais été gravé;
LEO
et l'on a l'obligation de
à M. le chevalier Cicoç
a inséré le trait dans
de la sculpture mode/
pour montrer à quel ]
fcction ce bel art s'ctai
nise. C'est encore à I
Ton doit les trois pilic
de la place Saint- Marc
étaient arborés les cti
républi(]ue : l'elégancc
des proportions y so
admirables. C'est Leop
dit la statue équestre <
général Colleoni , don
avait été exécuté par A
rocchio. Il fit en outr<
de cette statue; et a
toujours été regarde ce
parfait modèle de ce gc
en voir le plan , l'élé
détails dans l'ouvrage
Fahhriche Veneziane
misurate. On a reprocli
d'avoir voidu s'approj
ment l'ouvrage, en gra
ventre du cheval Tins
vante : Alexander Lei
opus , qu'il recouvrit
alin ({u'au bout de quel
{)luie et le soleil faisan
'enduit, l'inscription r
une erreur. L'inscriji
sous le veulre du chi'
f)oiut Je mot fecit; i
a lettre F qui signifj
fudit qucferit; et luii
I'amais il n'a voulu s'a
>el ouvrage , r.'cst que,
phe qu'il fit placer 1
son tombeau, il ne se r
comme l'auteur du pic(
eu propres termes : J
Colœi statua: basis r
pardi avait été char|;«
ment avec Anloiiu* \x
la construction de la cl
LEO
fiçlise Saint- Marc. Dos cn-
rkrchrreQt à lui susciter
JBÛts : un le rem pinça par
itftistrs; mais Touvrij;? rcs-
vÂn jusqirà ce qu'enfin Picr-
hành le \iru\ fût cliar^e
iiKlion des travaux. Oulre
■pr* qu'où vient de lappor-
|*4rdien:)vait exécute, pour
» partit uiiiTs et pour des
mmïs qui n'existent plus ,
[ nombre de moins inipor-
iQi«{u*il n'y eut pas mis son
fflprriiite (le son talent s'y
e Imijours, et ils n'ont pas
Ire recherches , comme les
ecinii de la jH'rfcttion des
rrnisff dans le \\^. si»'cle.
it dans celte ville en iJi o ,
nterre' dan.n le cloître de
arif deirOrto. P-s.
OLD S4iNr:,ditle/^i>f/j',
' d*\iitriclie. de la maisou
'i;. rni |).ilHnl>er|;, etaif fils
Ulll.dif l'iicaii.etd'ltl...,
i/t[yrrrir lf«iiri III , on plus
aM»'mcri! de Welplie l'*". ^
j\jrtr. Il et.iit enrorc fnrt
r.vjfM M in<)/i, 1(1 iiKUl tie
*• himIiI M».i\er;nn du m.ir-
'••Mi|H rem* H'-nri IV , sV-
illi- avet: le Siiiil - Sie'''e ,
princes il' Vlleina^iie le (j-
^«T , et mirent à sa pl.jee
•n priqjir (ils. f oyez
r\ Hkm.I \ . ) Lenpolil ,
utp Nj <i.^J;;e^se et toute sa
braxs.! le p.irti de ee fils
(ioiit, en I 1 o() , il épousa
nommée A sues. On croit
^u"il ne contracta ee ni.i-
Îrê"» la mort de Henri IV;
sa conduite moins hlà.
'puiiou qu'on avait de son
•- >j prudence et de s.i
fît jeter les veux sur
ir succéder à lleiiri V ;
LEO
1,3
mais jugeant aue Lothairc reunirait
en sa faveur la pluralité des suf-
frages , Le'opold se fit un devoir de
lui céder. Il repoussa , avec le se-
cours du duc de Bohème , les atta-
3ues d'Etienne II , roi de Hongrie ,
ont , par représailles , il ravagea
les états. On parle aussi d'une au-
tre victoire qu'il remporta sur le
même prince. Léopold eut d'abord
à gouverner des sujets intraitables ^
que la religion et les lois n'avaient
encore pu polir. 11 sut les adoucir
par sa pruacnce et sa modération ;
et bientôt il se vit l'objet de leur vé-
nération et de leur amour. De con-
cert avec* Agnès , son épouse , il fon-
da plusieurs monastères ; mais loin
de îoider ses sujets pour fournir à
ces établissements pieux , il diminua
les impôts , et versa d'abondantes
aumônes dans le sein des pauvres.
Il mérita aussi la reconnaissance
publique par son exactitude à ren-
dre la justice. Léopold mourut le
I "inovembre ii36. Il eut d'Agnès
dix-luiit enfants. Le bruit des mi-
raeh's (|u'on disait s'opérer sur sa
tombe, et dont il se fit d'amples re-
cueils , porta plusieurs papes a or-
donner des recherches sur sa vie.
r.c fut Innocent V III qui , à la de-
mande de Frédéric 111, le canonisa,
le I } janvier if^H"}. H-nY.
LEOPOLD l«r. ou 11, dit le Gl>~
rieur , duc d'Autriche ( i ; , était le
troisième filsde l'empereur Albert 1*^'
qui fut assassine à l'instigation de
Jean de Hapsbourg , son neveu. Le
(it CVtt ■•iil*ni«Dt ilapiiU r«nii«c i|'>3, q'i«
Ira piiiicvs «le la in«iioii «rAiiliîcli» pruancnl
■ans coDlettation !• titr* tl'«tLliiJiic qui Iriir •
«■tf> Jicorde eu nlntôt rrnilii par IVinpcmir Fré ■
Art'.i. lll,ch«| d« Uiir mniMin. Ce inoiiaïqu*
Ifur coulera , «n LOnirqiiriiiv , pluaieiiti prere-
p4tivi ■ , teU^g «ntr» aiilrtt qui* l« Uioit il« yotXmg
«l«ns leurtpropr«» «Uti , le in«nt««ii rofAli «t ta
ciitiroimw <iQcal« , •iirmonlM Jii tiladèm* imps-
lial rt d« la crois , cl ù-i unir un biua àm «.•■!•
nauilcmtal â la niiiu.
174 I-EO
premier soin des enfants d'Albert ^
fut de venger sa mort sur tous ccu^
qui avaient eu part au crime , et
même jusque sur leurs vassaux. Plus
de mille persoiuies furent sacrifices,
dit»on , aux mAnes du monarque
autrichien. Albert laissa cinq fils,
qui succe'dèrent, par indivis, h. toutes
les possessions de leur Ta mille. Trois
d'entre eux étant encore fort jeunes,
l'administration des provinces autri-
chiennes fut dévolue aux aines, Fré-
déric et Léopold. En conséquence
du partage qu'ils en firent entre
eux , ce dernier prince prit en main
le gouvernement des états. que sa
maison possédait en Souabe , en Al-
sace et en Suisse. Léopold suivit en
Italie , à la tctc de quinze cents hom-
mes d'armes , l'empereur Henri de
Luxembourg , qui , pour le récom-
penser de ce signalé service, le fiança
à Catherine de Savoie , nièce de Tim-
pératrice. Gomme cette dernière prin-
cesse n'existait plus , et que Henri
désirait établir une union encore
plus intime entre lui et les princes
autrichiens , il choisit pour seconde
femme , Cathciii^e leur sonir. La
future impératrice était à peine ar-
rivée en Italie , que l'empereur mou-
rut , événement qui fit concevoir
aux ducs d'Autriche , l'espérance de
placer l'un d'eux sur le trdne im-
périal ; eU ils usèrent de toute leur
influence pour assm*er la nomination
de Frédéric. Il y eut double élection.
Une partie des électeurs nommèrent
le duc d'Autriche , et l'autre Louis
de Bavière , qui toutefois obtint la
{)luralité des suffrages de tout le col-
ége électoral. Des deux cotés on
courut aux armes. Durant le cours
des hoslihtés , les deux princes au-
trichiens céle'brèrent Icvrs noces ,
l'un avec Elisabeth d'Aragon , et
l'autre avec Catherine de Savoie ;
LEO
et ils perdirent un temps pr
en fêtes et en tournois. A h
pendant , Frédéric marcha
Louis , et Léopold attaqua
tons d'Uri , d'UnderAvald
S>vitzch,qui avaient épousé 1
rets du prince bavarois. Aji
semblé une armée de ving
hommes , le duc d'Autriche s
vers la ville de Schwiiz. A
proche , quatorze cents hom
fleur de la jeunesse suisse, ss
leurs armes , et volent au
de la ville menacée. Ib pas
jour entier, livrés k des cxen
Siété, à chanter des hymne:
emander à Dieu , a^enouilL
les rues et daus les places pu
d'exaucer leurs humbles pri
d'abaisser l'insolence de leui
mis. Ayant pris poste sur l(
teurs de Morgaiten, et cnf
du même courage que les Gr
Thermopyles , ils attendent
ferme l'armée autrichienne,
cents bannis font solliciter, ]
magistrats , la faveur de j
les dangers de leurs compatri
2uoique refusés, ils occupa
auteur qui commande l'enl
défile. Le lendemain , au p<
jour ( 16 novembre 1 3i 5 ) ,00
raitrelcs Autrichiens, qui se ci
assurés de la victoire. A peij
ils engagés dans le défilé,
bannis, poussant de grands c
rouler sur eux des troncs d'«
des quartiers de rocher. Les
quittent les hauteurs, et char|
Autrichiens , qui , gênés pai
d'espace du terrain , ne peurc
aucun mouvement , et sont
culbutés. Léopold lui même
vient qu'avec peine à se saun
ducs d'Autriche profitèrer
armistice qu'T4s conclurent i
Suisses , pour diriger tout Te
LEO
contre Louis de Baviëre;
vra une infinité' de combats
Ifrent FAllemagne , de Tune
extrémité. L'action la plus
fut celle de Muhidorf , où
fut fait prisonnier avec
n frire. Cette défaite fut due
udrnre de Frédéric , qui li-
itaille sans attendre Tarri-
Oopokl. Ce prince , qui se
à la trte de forces considë-
él^it entre en Bavit-re; mais
•>yns le funeste résultat de
PC de Muhidorf, il se retira
re. Après avoir tente vaine-
* faire rendre la liberté à ses
Très y il redoubla d'efforts
ifparer les malheurs de sa
, i] gagna le roi de Bohême, et
tt,movenuant une rançou, la
ieHenii. II s'unit étroitement
pape Jean XXII , qui avait
cuotre Louis une sentence
ijnuniratiun et dcdcposition ;
oriiit d«î favoriser Trlectiou
le ¥rAïH:v Charles IV, dit
a IVmpirp. Ayant levé beau-
r trun|M> , il ravagea la Ba-
^ in^^iilta les villes impériales
ibe- I-ouis, pour arrêter celte
iD , se mit en marche au cœur
rer. Artaquc par Lcopold , il
iplôli-meiit «li'fdit. C<*Hc vic-
cenil rinllueuce du parti au-
B. I>opoId eut , à I>ar-sur-
uno eutrevue avec le roi de
. Il m: reçoit ensuite aux. elec-
le Matenre et de Cologne ,
inLA3^.iJciirs du monarque
Lfr ei au le-^at , pour concerter
>fîtion formelle de Louis , et
r>a dr Charles IV. U<rduit à
KCnrmité, LouLs de Bnièrc uc
litre parti à prendre que de
de MT réconcilier avec les
\ autrichiens , et il rendit la
4 Frédéric : ce oc fut toutc-
LEO 175
fois qu'à des conditions fort dures.
Le duc d'Autriche promit de renon-
cer à la dignité impériale , de resti-
tuer toutes les places qu'il avait en-
levées à l'Empire, de soutenir l'cm-
Sereur contre tous ses ennemis , et
e reprendre ses fers s'il ne pouvait
exécuter tous les articles de la con-
vention. Mais les autres princes au-
trichiens , et particulièrement le fîcr
I^éopold , reiusërent d'accéder à cq
traité , que de son coté le pape dé-
clara nul. Frédéric tint sa paroi»
avec une fidélité dont on trouve peu
d'exemples dans l'histoire. Il se re-
mit en la puissance de Louis , qui ,
touché d'une telle grandeur d'à me ,
traita son prisonnier avec générosi-
té. Selon l'usage du temps , ils n'eu-
rent qu'une table et qu'un lit; et
lorsque Louis fut appelé dans le
Brandebourg , pour y étouffer une
révolte contre son fils', il conGa le
çouvernement de la Bavière à Fré-
déric. A la fin , fatigué des attaques
imptiieuses et terribles de Léopold ,
et redoutant la haine du pape, Louis
otVrit des conditions moins dures.
On conclut un traité ( 8 septembre
i3-2f>), portant que les deux compé-
titeurs régneraient conjointement ;
qu'il premiraient , l'un et l'autre , le
litre (le roi des Romains, qu'ils con-
féreraient de concert les fiefs impé-
riaux , et que chacun d'eux aurait
alternativeiuent la préséance. Léo-
pold se montra satisfait de cet ac-
cord : mais les électeurs et les princes
de r Empi re soutinrent que c'élaH une
violation de leurs privilèges ; et le
traité fut censuré par le pape , comme
attentatoire aux droits de l'Eglise.
En conséquence , il fut arrêté, entre
Louis et Frédéric, que le premier
se rendrait en Italie , accompagiir de
Léopold , en cpialité de vicaire-géné-
ral de l'ËuipiiCy et quo Frédéric
l'jG
LEO
tiendrait les renés >iu gouvernement
en AlLemagne. Maigre tous les efforts
du pape pour soulever, contre cet
arrangement , le rbi de France et les
électeurs, Louis et Frédc'ric demeu-
rèrent unis. Léopold , avec son ac-
tivité accoutumée , rassemblait sur
le Rhin une armée destinée à forcer
le consentement des princes de FEm-
S ire, lorsque sa mort vint frustrer
e nouveau les esj)érances de sa mai-
son. En apprenant la perte de la ba-
taille de Mubidorf , ce prince s'était
livré au désespoir le plus violent ;
et ce n'avait pas été sans peine qu'on
l'avait empêché de mettre un terme
à ses jours. Depuis cette époque , ja-
mab on ne l'avait vu sourire : il dé-
plorait continuellement l'abaisse-
ment de sa maison ; et les émotions
que lui faisait éprouver un esprit in-
domptable et ardent , jointes aux
grands efforts qu'il avait faits durant
la guerre contre Louis de Bavière ,
allumèrent son sang, et lui causèrent
une fièvre qui U conduisit promp-
tement au tombeau. Il mourut à
Strasbourg , dans un accès de délire ,
à l'âge de 35 ans. Léopold eut de
Catherine de Savoie , deux filles ,
Catherine et Agnès. Catherine épou-
sa , en premières noces ,Enguerrand
VI , sire de Coucy , dont elle eut le
célèbre Enguerrand de Coucy, et en
secondes noces , Conrad , comte de
Hardeck. Agnès eut pour époux Bo-
leslas , duc de Schweidnitz et de
Gawer. H-ry.
LÉOPOLD II ou III, dit le Pmix,
duc d'Autriche , troisième fils d'Al-
bert II, dit le Sage, fut chargé
de l'administration des états que sa
maison possédait dans la Souabe,
et partagea le gouvernement du Ty-
rolavee Albert III, son frère. Mais,
avide de pouvoir, il arracha à ce
dernier un nouvel acte de partage,
LEO
par lequel il ne lui laissa, q
triche, et acquit lui-iucme, <
possessions de Souabe et d
le Tyrol , la Styric , la Car
leurs dépendances. Comme l
bilité des états Autrichiens i
Llie par un ancien pacte de
léopold pria l'empereur Ch
de consentir à l'arrangemi
venait de faire avec Albert
» avons long-temps travail]
» ment à abaisser la maiso
» triche , » dit le monar
donnant à l'acte sa sancti
joie; a et voilà qu'elle s'aba
» même. » Léopold s'efibr
tendre ses états par difien
quisitions , lorsque ses po
d'Alsace et de Suisse furent
par Enguerrand VII, sire d
son cousin , qui réclamait
terres , comme la dot de sa
dont la demande fut rejeté
contraire à l'ordre de si
établi dans la maison d'.
Enguerrand éprouva en Si
sieurs défaites, (pli le forcèn
tii*er en Alsace. Après avoir c
pays , il abandonna ses pré
soit parce qu'il se trouv
d*état de les soutenir, s<
que Léo|>old lui céda les
ries de Buren et de Nid
contestation était à peine t
lorsque Léopold se vit c
dans les guerres que se fire
lie, la république de Veni
de Hongnc, et François de
ipii engagea le duc d'Autricl
une invasion dans les états ^
Après de* succès divers,
conclut avec la républiqne
de deux ans, durant les<
nouvelle ligue , où il ne voi
entrer , mit Venise sur le
de sa ruine. Les Vénitiens s
ensuite la neutralité de ce |
LEO
Al la niarcke de Trcvise,
put coiiNrn'rr et qu'iJ vendit
H» do Ctirrare. \ ers le luc-
if»^ il lit Tacquisilion de
dont les haLitaiiti» , fatigués
|>ro|ires disseiisiuus , lui of-
le se ^oll^lettrc a sjk domina-
- qui douua un port de mer
*iion d'Aiithclie , avantage
* «tait privée, (luillaume,
r de LiH>puld , était doue'
'5*=* extérieures si séduisan-
' ^Ues lia avaient accniis le
\^^ Merveille du monde. Son
^** llattc de lui procurer la
**e Pologne , eu lui faisant
-JJ^* l>cllc Uedvige , fdle du
J/^ polonais, Louis dit le
^*^^^ le jeune due dWutJ'i-
sr^l** ^amour <pnl avait su
M/q P''incesse, futsnpj)lanlc
,y,y^>duc de Lithuame. Celle
^'<^ au mauvais état de ses
LEO
'77
»••/
^ii
de la
OV/ * peu de succè.s
/^ ' ^"'^il soutenue en lulie,
#/j^ . *^ Aie il ava;t été un ins-
o..- *^^* ■^JiitflipTenl Léo|)uld
* ■* devint incapalile de
■Je rorps et (lV.sj)ril. 11
* ni5ii-ation desaîiaires;
et .sei};neurs, atlian-
7'i
*v
li^
,^ T^ ^iitrainle, se livrèrent
*^ ^"^ '«U exrès. Le niécon-
■"^nt parvenu au ]>lns
„ ^^ ^ I se forma une eunfé-
i^ ^ns de <(ii.iranle villes de
,. ^ -^iU'ile atiM'.dcrent Stras-
■jj 7" .•*<<*» anisi <pie les antres
A.'
Mais les inquiétudes ayant cessé, les
exactions recommencèrent. La haine
que les Suisses poilaient à TÂutriche
se réveilla, et une cpierelle légcie oc-
casionna bientôt une rupture. Les ha-
bitants de quelques villes qui faisaient
j)arlie des possessions de la maison
de llapsbour^ , et que Léopold ayait
engagées à plusieurs seigneurs , s'é-
tant mis sous la protection de Lu-
cenie ^ il s'ensuivit mie guerre cruelle
entre le duc d'Autriche , et plu-
sieurs cantons Helvétiques. Après
des succès divers , fut livrée la cé-
lèbre bataille de Sempach ( p juil-
let i38A ), où treize cents Suisses
délirent Tarmée autrichienne , forte
de quatre mille chevaux , et de qua-
torze cents hommes de pied. Le suc-
cès fut dû au dévouement héroïque
d'Arnold de Winkciried, chevalier
du canton d'Undenvaid. Voyant .les
Autrichiens sur le point d'envelop-
per les Suisses, Arnold, après avoir
recommandé sa femme et ses en-
fants à ses compatriotes, sort de»
rangs, se jette sur les ennemis, et
saisit autant de leurs lances qu'il peut
en embrasMT. Sa poitrine en est pcr-
eée, et il les entraîne en tombant.
Ses concitoyens s'avancent sur son
corps expirant, et rompent la ligue
des Autrichiens. D'autres Suisses ,-
avec non moins d'intrépidité, p<
trent dans les intervalles canseV
ce mouvement , et toute la pha(^®
est mise en désordre. Deux ij/' '
trichiens,dont un tiers *?laj|^^..^*
de comtes, de barons eL^^ . '
liers, furent compté^ j^ .•'*
morts. Léopold y '*•- • '
» , w -jMJes du Kbin, et les
. ^^^^Tue, de Zuj;, de Zmirh
* j^ *"^. Lro|K)ld,cilrayé, sor- nions, i-copoia y 4Srquipy|._
u** \^tJiie, et détacha* Zurich grande bravoure, ^jûnay.iijt ç-.;
S»**^^^^ des autres cantons eon- tait l'étendard auinici>|. -pi,.^^
(%\m . I • •! !• » -» • 'vie. VU
c^ ^}^rv lui : il parvint a *hs-
M* **i;uc des villes du I\hin;rt,
^|0i^-arit sc!» iKiillis , il aiKtisa les
kl^^lfuieuts dans la ^uuaLe.
x&iv.
renversé, un yiiot, morte/Zc-
l'enseigne ; niafl>e (;ri sVcm;;r ■
ment blessé yricJjicns ! ^,- ^^J
u Au sccuur 12
/
176 LEO
tiendrait les rcnes>iii gouvernement
en AlLemagne. Maigre tous les efl'orts
du pape pour soulever , coutre cet
arrangement , le rbi de France et les
électeurs , Louis et Fréde'ric demeu-
rèrent unis. Lëopold , avec son ac-
tivité accoutumée , rassemblait sur
le Rhin une armée destinée à forcer
le consentement des princes de l'Em-
Sire, lorsque sa mort viiît frustrer
e nouveau les espérances de sa mai-
son. En apprenant la perte de la ba-
taille de Mubldorf , ce prince s'était
livré au désespoir le plus violent ;
et ce n'avait pas été sans peine qu'on
l'avait empêche de mettre un terme
à ses jours. Depuis cette époque , ja-
mais on ne Tavaitvu sourire : il dé-
plorait continuellement l'abaisse-
ment de sa maison ; et les émotions
que lui faisait éprouver un esprit in-
domptable et ardent, jointes aux
grands efforts qu'il avait faits durant
la guerre contre Louis de Bavière ,
allumèrent son sang, et lui causèrent
une fièvre qui U conduisit promp-
tement au tombeau. Il mourut à
Strasbourg, dans un accès de délire,
à l'âge de 35 ans. Léopold eut de
Catherine de Savoie , deux filles ,
Catherine et Agnès. Catherine épou-
sa , en premières noces , Enguerrand
VI , sire de Coucy , dont elle eut le
célèbre Enguerrand de Coucy, et en
secondes noces , Conrad , comte de
Hardeck. Agnès eut pour époux Bo-
Icslas , duc de Schweidnitz et de
Gawer. H-ry.
LÉOPOLD II ou III, dit le Preux,
duc d'Autriche , troisième fils d'Al-
bert II, dit le Sage, fut chargé
de l'administration des états que sa
maison possédait dans la Souabe,
et partagea le gouvernement du Ty-
rolavee Albert III, son frère. Mais,
avide de pouvoir, il arracha à ce
dernier un nouvel acte de partage,
LEO
par lequel il ne lui laissa, q
triche, et acquit lui-même, <
possessions de Souabe et d
le Tyrftl , la Styric , la Car
leurs dépendauces. Comme 1
bilité des états Autrichiens 1
blie par un ancien pacte de
Léopold pria l'empereur Ch
de consentir à l'arrangem*
venait de faire avec Albert
T» avons long-temps travail]
» ment à abaisser la maiso
» triche , » dit le monar
donnant à l'acte sa sancti
joie; a et voilà qu'elle s'aba
» même. » Léopold s'efiTor
tendre ses états par difTén
quisitions , lorsque ses po
d'Alsace et de Suisse furent
par Enguerrand VII, sire d
son cousin , qui réclamait
terres , commela dot de sa
dont la demande fut rejeté
contraire à l'ordre de si
établi dans la maison d'.
Enguerrand éprouva en Si
sieurs défaites, qui le forcèn
tirer en Alsace. Après avoirc
pays , il abandonna ses pré
soit parce qu'il se trouv
d'état de les soutenir, s<
que Léopold lui céda les
ries de Buren et de Nid
contestation était à peine t
lorsque Léopold se vit c
dans les guerres que se fire
lie, la république de Veni
de Hongne, et François de
qui engagea le duc d' AutricI
une invasion dans les états '
Après des succès divers,
conclut avec la république
de deux ans, durant le»
nouvelle ligue , où il ne vo
entrer , mit Venise sur le
de sa ruine. Les Vénitiens i
ensuite la oeotralité de ce ]
LEO
il U marche de Trcvisc,
ut roiiservcr et qu'il vnidit
s de (iarrari*. \ ers le mc-
><, il fit rac<itiisiliuii de
lont les luLilaiits , fati[;ue5
trif près dissensiuus , lui of-
• se >oiiiiieltre a sa domina-
qui doiuia un port de mer
isoti d*A(itrirbe , avautage
était priv<^. (îuillaume,
Je Lnipuld , était doue'
L'.s extérieures si scfdtiisan-
rlles lui avaient aequis le
le .Merveille du monde. Son
lit llatté de lui procurer la
[^ de Pologne , en lui faisant
U belle lledwige , fille du
le polonais , Louis dit le
mais le jeune due d'Autii-
dgre l'amour qu'il avait su
à la princesse, fut supplante
:Hon,duc de Lithuanie. Cette
. jointe au mauvais état de ses
,flauj>ou de Miccès de la
[u'd avait .soutenue en Italie,
it laquelle il avait ele un ins-
MiiiiiitT J afiligi-rent Leopuld
t qu'il d<'vint ineapalile de
!T( u e de corps et dVsprit. Il
I radniiniMratiun desailaires ;
liaillis t't >eij;iieurs, atl'ian-
luiilf-rniiirainte, se livrèrent
i»> ^iaiid> r\rès. Le niecon-
'nt «'tant parvenu au plus
fj;re , il se forma une conlV-
n d«- plus rlequaranlevilles de
\ .i IfKpwlle acc«'<lèrent Stras-
Mait'iK c, ainsi q:)e les autres
priiitipah-s du lUiiu. et les
^ dv |>LTMe, de Zu^, de /iiricli
»olrure. L('o|Kild, etlrave, sor-
uu .ipatliie, et détacha Zurich
uwv \\vs autres cantons cou-
t < itiitrr Ici : il parvint a dis-
1.1 li^ue des villeiiduBhin;et,
ri niant ses baillis ,il ajuiisa l< s
teutenients dans la SouaLe.
LEO
'77
Mais les inquic'tudes ayant cesse', les
exactions reeommencèrcnjl. La haine
que les Subses portaient à l'Autriche
se réveilla, et ime querelle legfcje oc-
casionna bientôt une rupture. Les ha-
bitants de quelques villes qui faisaient
j)artie des possessions de la maison
de Hapsbour^ , et que Le'opold ayait
engagées à plusieurs seigneurs , s'e'-
tant mis sous la protection de Lu-
ceme ^ Il s'ensuivit mie guerre cruelle
entre le duc d'Autriche , et plu-
sieurs cantons Hclvëtiques. Après
des succès divers , fut fi vrife la cé-
lèbre bataille de Sempach ( 9 juil-
let i38A ), oîi treize cents Suisses
délirent l'armée autrichienne , forte
de quatre mille chevaux , et de qua-
torze cents hommes de pied. Le suc-
cès fut dû au dévouement héroïque
d'Arnold de Winkelried, chevalier
du canton d'Undenvald. Voyant les
Autrichiens sur le point d'envelop-
per les Suisses, Arnold, après avoir
recommandé sa femme et ses en-
fants à ses compatriotes, sort des
rangs, se jette sur les ennemis, et
saisit autant de leurs lances qu'il peut
en embraswr. Sa poitrine en est per-
(•(•e, et il les entraine en tombant.
Ses concitoyens s'avancent sur son
corps expirant, et rompent la ligne
des Autrichiens. D'autres Suisses ,
avec non moins d'intrépidité, pénè-
trent dans les intervalles causés par
ce mouvement , et toute la phalange
est mise en désordre. Deux mille Au-
trichiens, dont un tiers était composé
de comtes, de barons et de cheva-
liers , furent comptés parmi les
renversé, un autre oflîcier relevji
renseigne; mais bientôt, mortelle-
ment blessé, il tombe en sVcriaiit :
« Au secours . Autriciiieiis ï ^11 ^e-
12
178
LEO
» cours! » Lëopold accourt, reçoit
Tétendard cusanf;lantc , et Tagite en
l'air. Ses chevaliers se prosscut au-^
tour de lui; raclion s'engage avec
une nouvelle fureur, et la plupart
des compagnons d'armes du prince
sont tues à ses côtes. Lui - mcnie ,
voyant tout perdu , se jette au plus
fort de la mêlée; et une main incon-
nue met un terme k son existence.
Son corps, percé de coups, fut trou-
vé sous im tas de morts. Ainsi périt
Léopold, âgé de 36 ans , après un
règne fort agité qui en avait duré 'lo.
Ce prince montra plutôt les qualités
d'un chevalier errant , que celles d'un
souverain. Il ne Iai:isa point d'en-
fants de Catherine , sa premirro
femme 4 qui était fdle de Meinhard ,
comte de Gorice. Sa seconde femme ,
Virida, fille de Bcrnabo Visconti,
seigneur de Milan , qu'il épousa en
1 3(36, lui donna quatre fils, Guil-
laume, Léopold y Ernest et Fréiléric ,
et une fille nommée Elisabeth. H-ry.
LEOPOLD 1". , empereur d'Al-
lemagne, second fils de Ferdinand 111,
naquit le 9 juin 1(140 , et se signala
dans sa jeunesse par des talents mi-
litaires. Ferdinand, son frère aîné,
étant mort, il fut reconnu héritier
présomptif des deux couronnes de
fiongrie et de Bohème; et les états
d'Autriche lui prêtèrent fui et liom-
laage en la même qualité. Il n'avait
pas 18 ans, lorsque son père mouruL
La régence fut déférée à l'archiduc
Léopold, frère de Fei'diiiaud III; et
le premier soin de ce prince fut de
faire poser sur la tête de sou neveu,
la couroiuie impériale, qui lui fut
offerte à lui-même, et qu'il eut la
générosité de refuser. Léopold fut
élu empereur, le 18 juillet i(î58, et
couronné à Francfort, le i^** du mois
suivant. On lui fit signer une capitu-
lation qui a'^tait pai mpius de qua*
LEO
rante>rinq articles, Tun desquels lui
interdisait la faculté de secourir TK^
pagne dans les guerres d'Italie. On
voulut étendre cette interdiction a la
guerre qui se faisait dans le Nord ;
mais Léopold eut assez de force
pour en faire rejeter la proposition ,
ainsi qu'un autre article portant que
s'il violait sa capitulation, il serait
censé avoir abdiqué. Ne pouvant ainsi
prendre part à la guerre entre la
France et l'Espagne, remjiereur di-
rigea , mais sans de grands succès,
tous ses efforts contre la Suède. La
Hongrie et la Transsjlvauie attirè-
rent ensuite son attention ; et bientôt
la guerre se ralluma entre la maison
d'Autriche et la Porte Ottomane. I^es
troupes i m pénales, commandées par
Montécuculli , remportèrent d'abord
quelques avantages , dont elles ne
purent profiter, les Hongrois n*ayaDt
point envoyé les secours qu'ils avaient
promis. Léopold n'obtint rien non
[)lus d'une nouvelle diète qu'il avait
assemblée à Presboui^ : en con-
séquence, il entra en négociation
avec les Turcs ; mais le grand
visir Achmet Koproli, qui, sous
Mahomet IV, gouvernait l'empire
Ottoman , ayant vu la Hongrie sans
défense et en proie à des dissensîoDS
intestines, fondit sur ce royaumt
avec une armée de cent mille hom-
mes, passa la Drave et le Danobe,
et détacha des hordes de Turcs et df
Tatars, qui, après avoir menace
Vienne , portèrent le ravage jusqu'à
Olmuiz. Dans ce dangei pressant.
Léopold fut attaqué de la petite vé-
role , et cet accident ne fil qu'augmen-
ter l'embarras où l'invasion des Turc«
avait jeté ses ministres. Montécuculli
eut beaucoup de peine k se main-
tenir dans fa position qu'offre llle
de Schutt ; et la présence de l'enne-
mi rendit inutile iw eflbrt laidif
LEO
qi*M 6î pour lever l'armée d'insur-
retlion. N'ayant plus d'espoir qu'en
4t^ secours e'trangers , Lcopold , alors
nieré de &a maladie , se rendit à Ra-
tûbonnr, où se tenait la diète de
rEmpûv. On lui fit essuyer une foule
de ctMitrariefcfs ; et ce ne fut que
lorsque la prise de Neuliausel eut
4iTou¥ert toute Te'tendue du danger,
qa*«ii loi accorda les contiup;ent5 et
lei contributions dont il avait un si
prcsAant besoin. Les autres états
prrtêrmt aussi des secours à Léo-
poU; et le roi de France lui envova
MX mille hommes , sous la conduite
du comte de G)ligny et du marquis
de la Fenillade. On réunit ainsi
une armée de trente mille hommes
qui s'aTanra vers le théâtre de la
^^urrre. Les commencements de la
campagne furent marqués par des
forrês et des revers; mais la journée
de SL<K>tfaard ( l«^ août i (364), où
If rboc des troupes allemandes et la
fileur des Français rompirent les
raop des janissaires , la décida en
fflvour des chrétiens. Dans les pre-
m.ers transports de joie qu'excita
rette victoire, on se flatta de chas-
ser pour jamais de la Hongrie les in-
tidéies. Toutefois la division se mit
sur-le-^hamp iiarmi les vainqueurs ;
cequi^joint àd autres considérations,
[Kirta I>o|K)ld à souscrire aux pro-
|r>sibons du grand-visir : et , au
j:rand étonnement de l'Europe, il
conrlut avec la Porte Ottomane ( lo
aiMjt id.^\ une trêve de 'xo ans. Louis
\IV ayant envahi les Pays-Bas , la
ruar de Madrid réclama le secours
de Leopoid , comme empereur ,
rt comme let>lns proche héritier de
la couronne a'Espaî^iie.Travei-sépar
1rs princrs d*Allema{;iie et inquiété
pir dc^ troubles qui commençaient à
f'rirver eu llon^i^rie , il fut contraint
de ^der la noutralité , qu'il rompi^
LEO 1 79
néanmoins , lorsqu'il vit les Provin-
ces-Unies sur le point d*ètrc conquises
par les troupes françaises. D'abord ,
il tenta vainement de soulever TEm-
Eire contre la France : mais l'cm-
rasemcnt duPalatinat et l'invasion
de Trêves, de la Lorraine et des villes
impériales d'Alsace, concoururent,
aA'ec plusieurs déclarations hautaines
de Louis XIV, à donner du poids aux
représentations de Léopold; et , en
1O74, toute la diète se réunit pour
déclarer la guerre au monarque fran-
çais. Durant les deux années sui-
vantes , les opérations militaires en-
tre la France et l'empereur , ne s'é-
tendirent pas au-delà des bords du
Kbin. La lenteur calculée de Mouté-
cuculli , et l'activité de Turcnne , se
balancèrent tellement , qu'il n'y eut
1)uint d'avantage décisif de l'un ni de
'autre côté: mais pende temps après
Lt mort du dernier et la retraite du
premier, les choses changèrent de
face; et la fortune se déclara pres-
que toujours en faveur de la France.
Cette guerre fut terminée par la paix
de Nimègue( 1679), qui, à l'égard de
r Allemagne , laissa les choses dans
l'état ou le traité de Westphalie les
avait mises. La paix conclue, I^éo-
pold, qui pouvait prévoir qu'elle ne
serait pas de longue durrâ, engagea
la diète à mieux ordonner l'organi-
sation de l'armée de l'Empire. En
même temps, il excita les états d'Alle-
magne à foi mer des ligues défensi-
ves, h'oit entre eux, soit avec des
puissances étrangères. Il accéda à
celle des quatre cercles du Rhin , et
conclut des traités d'alliance avec
les ducs de Brunswick - Lunebourg
et l'électeur de Bavière. La saisie du
duché de Deux-Ponts , en vertu d'un
arrêt rendu par une des n-K-bres
chambres de réunion que LouisXIV
avait instituées, ayaiit irrité le roi de
la..
i8o LEO
SiÙHle,^iiicn tftait souverain, IVinyie-
reiir profita desoiimeconU'iUeincîit,
et conclut avec et* prince, rUsp.içi^e et
les Prorinccs-U nies, une lij^ne drl'en-
sivedc 'ÀO aus. II se flattait de porter
le corps ^crniani(pic à déclarer la
Î;uerre à la France; et il espcraitj|ue
e priiîcc d'Oranj:;e engagerait T \n-
glcterrc dans la ([uercllc: mais Tin-
iluence de Louis XIV remporta.
Les trouj)es françaises , e'tant en-
trées dans les Pays-Bas , s'emparèrent
de p1u:>ienrs places. La division d(S
princes dWIlemagne, Tinsouciance
des Hollandais Ja neutralité de F An-
gleterre, et suiiout remkirras où l«'S
troubles de Hongrie jetaient Leopoid,
permirent au roi de France de con-
server la plus grande partie de
SCS conquêtes ; et il fut conclu, à
Ratisbonnc ( 'JlG avril i(>H4 ;, entre
ce prince . le roi d^Rspagne et l'em-
pereur , une trêve de vingt ans , t,\i
en dura tout au plus trois. Leopidd
renferma son indigu;ition dans scui
sein , cl il épia l'occasion de la faire
éclater. Il trouva de semblables dis-
positioiLs dans Guillaume , prince
d'Orange , qui ojMÎra une révolution
dans les sentiments des Hollandais, et
qui n^usi pas aA'ec moins de succès du
crédit qu'il avait sur re.si)ril du roi
de Suède , et sur (^lui (le ))l(isieurs
membres du corps germai: iipie, l.éo-
pold gagna ensuite l'electfrur de
iiraiidebom*g. et s'assura du con-
cours des princes de Ijriinswick-
LuDcbourg. Le prétexte que l'em-
pereur et le juince d'Orange clier-
chaient pour soulev<'r l'IiLmpire con-
tre la France , leur fut ollcrt à la
mort de Charles-Louis, élccleur ]i;i-
latin, et dernier rejeton en ligne mas"
culîne de la branche de Siuimeren.
Les branches deNeulumrg et de VVel-
dentzs'cn disputèrent la succession;
Cl les propricté» alludiaJes fuicut ré-
LEO
clamées par la sœur du feu pvirrr ,
Elisabeth-Charlotte, femme du dnc
d'Orléans, frère de Louis XIV. L.i
contestation au sujet des fiefs fut dé-
cidée promptement en faveur du ilnc
de Neubourg , beau-frère de Leopoid ,
qui lui accorda l'investiture; décisif.»
que la diète approuva. Sous le titre
d'allodiaux , fa duchesse d*Orleans
demandait toutes les propriétels mo-
bilières; et, de fa^on ou d'autre, i lie
revendiqiiait la plus gran<ie prCre
des terres qui avaient ap]>artenu à la
maison de Simmeren. Louis X)V,
qui soutenait les ])n'tentiou.s de !a
princfsse . mena^^a de faire entier
ses troupes dans le Palatinat. L'em-
pereur et le prince d'Orange se j:ié-
^alurent de l'alarme que répandit
cette.' menace. Par leur intervmlion,
les Pro>inces-Unies , l'elecleur de
Jirandebonrg et le roi de Suède con-
cluront un traité d'alliance; et enfin,
Léopold , le monai'que Suédois et jrs
pi in» ipau\ membres deTEmpire L'cr-
maniqMe formèrent la célèbre li;:uc
d'Augsboiîrg. Louis XIV, alors,
proposa de convertir en paii la
trêve de Ua lis bon ne , et permit à li
duchesse dOrléans d'accepter nnc
somme d'argent pour c^puAalt'nt de
ses prélentions.Le corps germanique,
à l'iusti 'cation de Lconold , icfusa
d'accéder à ces propositions. Ce re-
fus, joint à raspect guerrier que pre-
nait l'Allemagne, aux succès des
armes de rAutriche en Hongrie, et
au\ ])ré])aratifs que faisait le prince
d'Orange poiu' détrôner Jacques II ,
porta Louis XIV a pn?venir ses en-
nemis. Avant la fin de l'année, les
Français avaient pris Phili]>slM)urg
et conquis tout le Palatinat. Cï^ijen-
dant Léopold, qui poursuivait ses
avantageas contre les Turcs et le*
rebelles de Hongrie, sVtaii biiriié h
reuvoyerdc V ieiiue et de Ratisbonuey
LEO
îf« fmiiAsviilf'iirs dp Franrr. Par
iwafieiir pour l:i maison d'Aiitrirhe,
/.wi< \iV qui voulait fiirr divcr-
«MB tn faTeiir «1^ la Porte, rcpaiidit
^n tn»i|vs on Allrnia;*!iP, au litui de
!»-» faire marrhrrronlrcla Hollande;
*t le prînci!^ d'Ornii;;e eut le teinp^
ilVUèvor cette révolution d\\iif;le-
Irmcdoot les résultats ont etc .si eoii-
Tiirp^ a la Fraiire, I^r corps f;erm.i-
BÏ^u^ s«* réunit â TKspa^ue po'ir
pnitè"^."r , nt*ndiiit rtib-ieiioe de (inil-
laurar, IcsProviiices-L'nies; et mè*nc
l'mijiereiirelltîp.ipî» fnnnceitt \î ) ,
pfi^H^Dt le-ir^ intérêts pirliculiers à
tAii de le«ir religion, favorisèrent
r<*«piiUion d'un prinro r-aiholi-pie et
l'iTenrinent d'un prince protestant.
La rrrolution d'An-^letcrre produi-
Ht an chjn^emf*nt aussi prompt
^rim^wirtant en faveur des aUi(*s.
F.'Kia}Hre. sur les instan-es de Léo-
f*iW . d«*rlara la çjoerre à la France ;
\r^ ni«*inbres de la li^ue d'Ancisbouru
r-^inirrnt leurs contnr^ents; el , au
'■ ûm'-nrement du printemps , les
ir.»iij>.-<s allemandes s'avancèrent de
l-jHlic^ puis vers le Kliin.Loui'i \1V,
t^::'#>f« -aol au ili'ss'»in de se maintenir
^3 ^llv-ma^sne . retira ses trou[>es, et
d'>î:a.i r<inlre de d«'vasler d«* nou-
%i*i'i II» P.ilatiuat et les provinces
V i!«tnp%. p^»uc mieux garantir s<'s
I * • ri'Tfs. (]çt onlre miel, qui ne fiit
^\ •• «ifr q le trop fidMfment, accrut
riiiflii^nrr de 1 empereur, et porta
k^ alliés â reilnuhler d'efforts, ils ne
mirent p)< nmin^ d'activili* dois les
E*^: M- lit ions qhe duis les opérations
m.htaires; et l>opidd parvint à po-
>''r 1^^ bi«es d'une alliance qui rriuiit
t'viir rKjirope contre la France ,
d-ifit la nun<» parut alors iiicvita-
U^. mi.'s qui finit pir triomplicr do
fnis vs •MHiemiâ. ' /'«r-Lori-» \IV.;
lr»iH>M . pour rpconnaîtrc les servi-
r*s de <1 'l'.-^de Bruus wick , avait ré^o-
LIÎO i8i
In de créer, en faveur de l'un d'eux ,
im neuvième electorat. Lorsqu'il
en fit la proposition à la diète,
il e'pronva une forte opposition,
malc;rc laquelle néanmoins il accor-
da rinvestiture. Le colle}i;c des prin-
ces protesta , et ses membres formè-
rent une lip;iic , qui leur Ht donner le
nom de Princes-correspondants. Le
rt)i de Danemark saisit un prc'texte
pourdc'H.irer la pierreà la maison de
Bruns uick; et la querelle prenant une
tournure richense, Leopold anm;nça,
du consentement du nouvel électeur,
qu'il suspendait TefFet de l'investi-
ture jusqu'à ce qu'il eût obtenu le
consenrement de tons les membres
de l'Kmpire. 11 ne fut pas plus heu-
reux dans ses efl'orts pour rendre à
la Holième tcuis les droits attiebes à
la di{;nite' électorale. La proposition
q l'il en fit, fut combattue vivement.
L'empereur, pour ne point exciter
de nouveaux, troubles , la retira , et
remit à tni temps plus opportun rexe-
cution de son dessein. Celte cond<'s-
Tendance rétablit l'accord dans l' Em-
pire; ce qui n'enipccha pas que toute
1 Allcma^iu* ne deuiaml.it la paix à
prambi cris. IV son côte, la France
n'avait plus la même suiHTiorite. Ses
généraux j; nouaient encore des bi-
tailies et ])renaient des places daiLsIes
P.iys-Bas; mais leurs progrès n'é-
taient pas aii^si rapides que «laiis les
guerres pmftlenles, et ils uVtaient
complètement heureux qu'en lt;tlie.
Louis \1 V , parvenu à dc'taclier de la
lij;ue le «lue de Savoie , profita de
la di^ance que cette defeeti4»n ins-
pira au\ allies, et leur propo^^a des
préliminaires de paix. Il otlril d'an-
mder les réunions qu'il avait faites ,
de restituer la Lorr.iin*' , de recon-
naître Ciuillaume III , et de ne point
soutenir les prétentions de la du-
chwsc d'Oiiéans. 1/ Angleterre et les
i8ci LEO
Prov in ces -Unies, satisfaites <le ces
propositions, vainquirent la rcpu-
cnancedelTiSpagne, de Vempercm* et
de ['Empire; et il se tint, à Ris wick, un
congrès qui, après sixmoisdc négocia-
tions et après que Léopold se lut vu
abandonne de tous ses allies, rétablit
la paix entre la France et Tempercur.
( 3o octobre 1(597. ) L'Empire re-
couvra tout ce qu'il avait perdu ,
excepte' l'Alsace. Fribourg et lîrisacli
furent rendus à Léopold. Mais dos
événements d'une importance en-
core plus grande nous forcent d*at-
tirer de nouveau, sur les trciubles
de la Hongrie , Fattention du lecteur.
La trêve conclue avec les Turcs ne
fit que redoubler le mécontentement
des Hongrois qui soupçonnèrent Tem-
pereur de vouloir attenter h leurs pri-
vilèges. De son côté, Léopold attribua
aux plus violents d'entre eux , un
complot trame pour l'assassiner, et
il s'était fonné réellement une ligue
secrète , à la tête de laquelle on re-
marquait les comtes Zrini , Frangi-
pani, Tattenbacli, Nadasty et le jeu-
ne Ragoczk y , et à laquelle le refus
de Léopola de convoquer une dicte
et de conférer la dignité de palatin ,
alors vacante, avait donné beaucoup
de force. Des mesures avaient été
prises pour lever des troupes; et trei-
ze comtés vs'élaieut réunis par une
association formelle. Léopold , ins-
truit du com])lot , fit marcher des
troupes; et bientôt les chefs de la li-
gue furent arrêtés , condamnés et mis
il mort. O complot lui senit de
prétexte pour rendre héréditaire ,
dans sa maison , la cdurunue de Hon-
grie. Il déclara que toute la nation
étant coupable avait f<u'fait ses privi-
lèges, et il institua un conseil de gou-
vernement dont il se réseiTa la nomi-
nation. Des cours de justice furent éta-
blies pour punir les hérétiques; et la
LEO
Hongrie fut livré*» à tons les r\rèii
du despotisme militaire et d^ine in-
quisition cruelle. Tant de maux
poussé iTnt à bout un peuple coura-
geux. Catholiques et protestants nu-
blièrcnt leur ancienne inimitié , et le
danger commun les réunit. Les in-
surgents étant appuyés par le prince
de Transsylvame , par tes pacli;is
voisins et par la France , soutinreiil
une lutte terril>le contre les troupes
allemandes , qui avaient sur eux ra-
vantage de la discipline. Hs allaient
succomber , lorsqu'ils trouvèrent nn
chef habile dans Émeric , comte de
Tékély, ou plutôt Tokoly , de qui le
père avait aussi été exécuté. Leo|Kild
ne pouvant recruter son armée, 4on<
le fer de Teimemi et la désertion
avaient éclairci les rangs, renonçai
son s)-sîème de rigueur. H offrit de ré-
tablir la constitution dans toute sod
intégrité , et de rendre h la nation
ses privilojjes. Une diète fut con*
voquée à Oliklenbourg ; et Tempe-
reur abolit la nouvelle forme de
gouvernement. H publia une am-
ni s lie générale, abrogea les impôts
établis illégalement , accorda la li-
berté de conscience aux protestants,
et promit de rendre à leurs héri-
tiers les biens des seigneurs qm
avaient été mis à mort. Tékély, se
deii.nit de la cour impériale, ou
comptant sur l'appui des Turcs, ne
voulut point accepter les conditions
qui lui furent oflerles. Toutefois la
diète le (it consentir à prolonger de
six mois un armistice qui avait été
conclu. Léopold , dans riulervalle,
envoya à Coustantinople un am*
bassjidcur proposer le renouvelle-
ment de la trt ve ; mais on voulut lui
imposer des conditions si dures, qa*il
les rejeta. Tckeli , qui avait tempo-
risé jusqu'à ce qu'il eût pu rece-
voir des secours , reju-it les armes^ ^
LEO
Wnae la trôvc fut cxpircfe. Apkffy
M liaiTy, prince ilc Transsylvanic,
l'tfCail rr'Jiii à lui, ih réduisirent les
JBpniaux à se tcuirsurladëfciLsivc.
Pra de triups après , Tekély c'pou&a
L Tcu^c de Raçoczky; ce qui le mit
m po>sc5>ioii ac la forteresse de
Moo^tt?^ Il Gt ensuite une entrée
moiEpbante dans la \ille de Bude ,
rf fut inauguré prince de la Haute-
HoDp^r , par le pacha. Bientôt il
l-rt joint |».ir un grand nombre de
proirst 3]it< , indij^nc.s des e/Turts que
Cai^t rciii})crcur pour éluder les ef-
frts de >es promesses. Soutenu par
Ir^ |>acli«<'k de fiudc et de Waraain,
JfVAy s'empara de diverses places;
vl aa roramt-nrement de Tannée sui-
vi ati- , le '^rand-Ai^ir , Kara-Mus*
itpiki , »*avjnça, à la tète de deux
rrut mille hummes, jusqn*à Pcslb ,
•Ml il fit M jonction avec les insur-
ii^nL*. Cependant Léopold se prépa-
rait À lemr tête à l'orale. Il obtint
1- » serriurs de l.i ilii-to do TEmpirc,
'! - mti. Lit n:i Iniilo d*alliaucr avec
îî • «^t. t<;urs de Havière et de Saxe ,
*: liu jiutrc traite:, 3i mars i(>83 )
.*! •• Jf.iu Sobi«;>ki , roi de Pologne,
',ii .>'i*ii'^j;iea de lui fournir une ar*
:::j^ de quarante mille hommes. Le
i-jI -ttifi Kdterbazv fut aitssi eharcé
•. \T\ er une armée d msurrection en
Mffiçne.Toutrfuis la lenteur des Al-
\r:n^ud^ n la désertion des soldats
fiifezit telles que l'armée de Tempe-
rtiir c'était pa% forte de i)lus de c|ua<
r-intr mille hommes , lorsqu'il en
Îj^M la mue » 7 niai ; à Presbourg.
jt dur deixirraiue ( (>harles V ), son
beau -frère, qui en avait le comnian-
deiurnC , tenti d\»nviir la campagne
par le Méçc de Neuliausel ; mais ra|>-
|ir<M hr de Parniée (»t(omane le con-
tra i;:f ut a faire une ]>roinpte retraite.
Il j«t.3. d.inv lî.i.'ib et (joinorc , la
BcJLure |»r.rtic du ^ou infanterie;^
LEO i83
et , se repliant avec sa cavalerie ,
il dévasta le pays jusqu'aux por-
tes de Vienne , aont les habitants
étaient dans la plus profonde cons-
ternation. La nuit précédente, Tem-
pereur et toute sa cour étaient sortis
de cette capitale , au milieu des cri^
d'un |)euple indigne. De concert avec
Tintrépide gouverneur , Rudiger , le
duc de Lorraiue mit la place en état
de défense ; et Ton enrégimenta les
citoyens et les étudiants pour secon-
der la garnison. Le grand-visir parut
le i4inillety et, en quelipies jours , il
acheva l'investissement; puis il com-
mença l'attaque. Le duc de Lorraine»
a près s'être efibrcé vainement de trou-
bler les opérations du siège, se porta
rapidement jusqu'à Presbourg, et dé-
fit Tékéli, qui avait été charge de gar-
der ce poste important. Il arrêta aussi
les incursions que les Tatars et les
mécontents faisaient dans la Mora-
vie. Cependant la ville de Vienne était
réduite à la plus grande détresse ,
faute de vivres ; la maladie et le fer
de l'ennemi en avaient considérable-
ment aH'aibli la garnison; les Turcs
étaient eu |>ossession de tous les ou-
vrages extérieurs*, et Pou s'atten-
dait journellement à voir la place
emportéed'assautîles secours d'Alle-
magne n'arrivaient point, et l'armée
polonaise commençait seulement à
se rassembler sur les frontières de la
Silésie. Le duc de Lorraine envoyait
message sur message pour en accélérer
les mouvements; etrcmpercur , lui-
mcuir, rodnit au désespoir, éf-rivit
au roi de Pologne, jiour l'in>iter à
venir à son .srcours , sans attendre
son armée. «Mes troupes se rassem-
jï bh-nt , lui dit - il , venez, voius
« mettre «i leur ti:te; quelque infe-
>i rii'ures en nombre quVIles suiiut,
" >otrr uom sullira ]i4Hir leur don-
)» ui'i la victoire. » 6obieffki, k* reu-
iRl
LEO
daut à CCS instances , ymi les devants
avec trois mille hommes '^ n'empor-
tant aucun l^gage , et il traversa la
Sil'^ieetla Moravie avec une extrême
rapMite'. Arrive à Tu) n, un pontqii^l
devait y trouver n'e'taif point encore
achevé; et il n'y avait de troupes que
celles du fluc de Lorraine. Trompe'
dans son attente , le monarque polo-
nais en te'moi{:;iia tout son méconten-
tement. Le duc Tayaut apaise', So-
bieski attendit sa propre arme'e,qni
attri^i'it le Danube le 5 septembre; et
toutes les troupes allemandes furent
re'unies le n. L'arme'e impériale se
montant ainsi à plus de soixante
mille hommes , le roi de Pologne et
le duc d" Lorraine la coiiduisiirnt
contre lf*5 Turcs. Dans la nuit du 1 1 ,
dits si '];naux convenus ranimèrent le
couraj;c des assie'ge's , qui , le lende-
main matin, virent avec ravissement
les drapeaux autrichiens flotter sur le
Kalemnerg. L'approche inopinée de
cette armée confondit lecrand-visir,
dtMit les troupes e'taient aécouragées
et consid'^rableinent réduites. Il ve-
nait d'être repousse' dans un furieux
effort qu'il avait fait pour emporter
la place, lorsque sa consternation
redoubla par une attaque vigoureuse
de l'armée chrétienne. Kara - Mus-
tapha décampa de nuit, et se retira
avec une telle précipitation que son
avant-garde arriva sur le bord du
Baab le lendemain au soir. lies trou-
Ses chrétiennes entrèrent à la pointe
u jour dans le camp de FenDemi ,
et furent extrêmement surprises d*y
trouver les tentes, les bagages, les
munitions de guerre et de bouche ,
cent quatre-vingts pièces de canon ,
les marques de la dignité de grand-
visir, et on étendard qu'on supposa
être celui de Mahomet. Sobieski , à
qui Ton attribua principalement la
xi'toire» reçut les pUb vives et les
LEO
plus sincères félicitations s
champ de bataille même. Le 1
main il fit son entrée dans Vi
dont les habitants se portènr
foule à sa rencontre, le saluai
noms de père et de libérateur. (
SoDiLSRi. ) L'entrée de Lé
fut loin de répondre à celle du
polonais. Point d'honneurs, pc
foule , point d'acclamations
n'annonça son retour. A Tapi;
de sa capitale, il entendit les
qu'on y faisait en rhom:ofir
victoire remportée par Soh
et il alla , non comme nu ir
que AÎctoricMix , mais à pie
flambeau à la main ^ et donuan
sorte démarques d'humilité,
dre gràr(\s à Dieu d'une délii
qui semblait être un miracle. S
vivement la dillerence (|n'il >
entre les transports de joï
avaient signah* rentrée du roi (
logne, et l'hommage étudié et
qu on lui rendit à bii-mcme . il <
sa colère contre le coniie de i»
dorf, aux funestes avis du(
attribuait ses malheurs, et
tant d'amertume dans les
ches qu'il lui adressa , que l
tuiié ministre en mourut de
poir,en quelques heures. L'hi
tion de Léopold étoufla en
reconnaissance; au lieu de vo
camp des Polonais, pour en f
le monarque contre son sein
des recherches pour savoir
roi qui ne devait la couronn
une élection , avait jamais été
en présence d'un empereur.
demandé de quelle manière il
recevoir Sol>ieski : a \ bras ou^
lui répondit le duc de Lor
irif ligné de tant d'indifTéren
d'orgueil. Mais , dit Thiston
la maison d'Autriche ( M. C
Ixfupold u avait pas cette giu
LEO
qoi {au .supporter les bien-
A il re^ln , avec le soin le plus
nix, \r. crremonial de irn-
, qni eut lieu entre les deux
LVmpereur , vêtu simple-
rt monte sur un rlieval de
re apparence, avait l'air cm-
* et rliaj;riH. Sobieski , por-
même habit que le jour du
t , montait un superbe cour-
nrbexni'nt caparaçonné. La
laturclledeson maintien était
' par Tair d*assurance et de
' que lui doniiâirnt ses succès.
Bal cunvrnu , les deu\ monar-
'aranrrreut au de^ ant Tun de
: ils se Mlucrcnt au nicnie ins-
H s'embrassèjriif rroidenicnt.
Li s'empressa d'interrompre
Tfur , au mot de reconnais-
,(pie Lêopold balbutia;etapn>s
• embrassé une seconde fois ,
ra djiv> sa tente , lui laissant
i , vm t hanri'lier , pour Vdr-
ipierdans la revue qu'il allait
le CCS t^olH>c^ qui av;iicnt
la ujoi:arclii<' aiilrirliiiMine.
roiitentcnicnl ([uc l.i conduite
-•u?reiiM' de Lropuld iii.s|)i-
\ phjir«'<> allemand:» qui lui
kt amené d'vs seeours , joint
^ir qu'eurent h-s IVilonais de
r â rou\ert leur butin, cm-
I Ws vainqueurN de suivre IVn-
Irpée ïLiiis les reins. G; fut
ov^l cinq jours après la ba-
, qi/ils leprirent le cours de
opération^. Le <> octobre, ils
irtrreiJl , près de Parkan, une
iT ^i^nalce ; et. le 'xH , ils invcs-
Gran, d^nt il> se rendirent
rs apiès un sii-^c de peu de du-
>lte conqnrie fut suivie de la
ion de plusieurs autres places;
îTîême leuip> , l'armée otto-
. flui ^'clail r«*tirée avec préci-
*i ^crs bcljraJc . é^c^<ua la
LEO
85
Hongrie. Les alliés ne tardèrent pa»
alors â se séparer. Sobieski s'ctant
efforcé de négocier un raccommode-
ment entre Léopold et les mécon-
tents , l'empereur le soupçonna de
songer à procurer à son fils la cou-
ronne de Hongrie. Ce héros indigné
retira ses troupes , et déclara qu'il
continuerait à combattre les Turcs,
mais qu'il ne tournerait point ses ar-
mes contre les insurgents. Cependant
la plupart de ceux-ci implorèrent la
clémence de Léopold , qui parut leur
pardonner; et insensiblement Té-
kéli se vit abandonné de ses prin-
cipaux partisans. La reddition de
Cassovie fil recouvrer à l'empe-
reur la plus grande partie de la Hon-
grie septentrionale. Les impériaux
prirent ensuite Neuhausel, Agria , et
Bude , qui était depuis longtemps le
siège de la puissance ottomane en
Hongrie. La victoire que le duc de
Lorraine remporta sur les Turcs à
Moliatz ( l'jt août 1^)87 ), lava la
lionte qui avait souillé les armées
hongroises sur le même champ de
bitaillc en i^r.ii). Les Turcs per-
dirent vingt mille hommes , et le
butin fut iuimense. Au milieu de ces
suc<*ès, Teuipercur reprit le dessein
d(î rendre la couronne de Hongrie hé-
réditaire. On découvrit, ou l'on fei-
gn"l de découvrir une nouvelle cons-
piration : Von institua , â Kperies , un
tribunal présidé par Ca rafle, étran-
ger sanguinaire, et dont les autres
membres étaient des ofliciers dévoués
à la cour; trente bourreaux et leurs
valets furent occupés long-temps à
exécuter les jugements de cet atroce
tribunal. Ou pressa Léopold de pro-
filer de la terreur qu'inspiraient ces
aetes de cruauté , pour établir un gou-
vernement arbitraire et abolir l'exer-
( ice du culte protestant ; mais crai-
gnant de réduire les Hongrois dudtscs-
i8G LEO
poir, il se contenta d'abolir le droit
d'élection et celui de résistance aux
ordres du souverain. Il rendit à une
dëputation de la noblesse la cou-
ronne de Saint-Etienne, et convoqua
une diète pour le couronnement de
l'archiduc Joseph son fils. Les Hon-
§rois étaient si attaches au droit
'élire leur roi , que maigre' l'état
d'abaissement où ils étaient réduits , ib
curent recours à toute sorte d'rxpé-
dieuts pour le conserver. Ce fut vaine-
ment : mais ni menaces ,ni promesses,
ne purent les faire consentir pour lors à
rendre la couronne héréditaire dans
la ligue féminine. Les états confir-
mèrnil le droit de succession dans
la ligne masculine, tant de la branche
espaj;iioln que de la branche alle-
mande; et ils réservcrenl à la nation
le droit d'élection lorsque celte ligne
serait éteinte. T^a chose ainsi réglée,
on procéda au couronnement du jeune
prince qui n'av,ut pas encore dix ans.
Les changements qui venaient de s'o-
pérer, ayant augmenté le pouvoir du
souverain, procurèrent de nouveaux
avantages aux armes impériales.
Leurs succès furent facilités par le
Srand nombre d'ennemis que la cour
e Vienne suscita contre les Turcs : les
Vénitiens conquirent la Morée et la
Dalinatie ; le roi de Pologne conseii-
tit a reprendre les armes en faveur
de la maison d'Autriche; enfin la
Russie attaqua la Grimée. Les ef*
fcts de ces diversions furent la dé-
faite totale de Tékéli , la soumission
de tout le pays qui s'étend jusqu'à
la Save , la réduction de Belgrade,
d'Onova et de Viddin , et même la
conquête de la Bosnie et de la Servie.
Le prince de Transsylvanie rompit
ses liaisons avec les Turcs , et revut
dans ses places fortes des garnisons
impériales. A la fin de TaniK.'e i(>8(),
les infidèles uc possédaient plus au
LEO
nord du Danube que Tcmeswtir
et le grand Waradin. Cette suite
de revers ébranla l'empire otto-
man. Le mauvais succès du siège
de Vienne avait entraîne la déposi-
tion du Kan de Crimée , et Cut
mettre à mort quatre pachas et le
grand-visir lui-même, Kara-Moiistt-
pha , qui était neveu du célrhre
Koproli et gendre du sultan. La
perte de la bataille de Mohatz occa-
sionna la chute d'un autre grand-
visir; et le mécontentement qu'exci-
tèrent les deniiei*s désastres , ajouta
une nouvelle révolution à celles dont
Constautinople avait été le théâtre.
Mahomet iV fut déposé, et Soli-
man II , son frère, mis sur le trône.
L'orgueil ottoman était abaissé , et
le nouveau sultan fit connaître, par
ses instances réitérées , l' extrémité
où il était réduit. Léopold , enflé
par .ses succès , proposa des con-
ditions si dures qu'elles annonçaient
le dessein de chasser les Turcs d'£o*
rope. Il seconda ain^i les eflqrts de
Louis XIV pour ranimer le coo-
ra^e de la Porte; et les Français,
étant entrés en Allemagne, y atti-
rèrent une grande partie des trou-
pes autrichiennes qui étaient en Hon-
grie. L'empereur ne pouvant plus j
soutenir la guerre avec la même Ti-
gueur, le nouveau grand-risir, qù
avait rassemblé une armëe nom*
brcuse , reprit Semcndria, Viddin,
Belgrade, et les comtés situés au snd
du Danube. Dans le même temps,
Tékely , à la tcte d'un corps de trou-
]M\s turques , fondit sur la Transsyl-
vanie , f (ont il se fit reconnaître pnn*
ce. Mais le prince liOuis de Bade,
qui commandait les troupes impé*
riales , le repoussa bientôt dans la
Moldavie. L année suivante , le mê-
me général remporta le 19 août
iOf)i, à Salaukemen, une victoire
LEO
ou Tinct mille Turcs pe-
: dans les trois campa -
antes, les impenaux rc-
les Gnq-Eglises y le grand
, et Giula. Plus tard , Au-
Ktcur de Saxe y qui fut
tête de Varmce impe'riale ,
M>utenir contre les efforts
eau sultan , Mustapha II.
[uelques re\'ers, Tclecteur
es ennemis; et en 1697,
dite de Tllalie permit à
d'envoyer des renforts en
De leur cùtcf , les Turcs se
-ent à soutenir la lutte avec
s partisans de Tekcly e\ci-
M>ulêvemcnl , et se rendi-
Ircs de Novi-Barar, et de
qui fit entrer, à une époque
cee, les deux armées en cam-
je (jrand Seigneur prit de
le commandement de la
t le prince Eugène de Sa-
.pcmr la première fois, fut
tète d'une |Hnssantc armée,
da relie de reni|>ereiir. Son
sSAi fut le gain de la bataille
I , qti'il livra ronlrc Tordre
p Leopold. l'lii'j;ènc repandit
<*s troufM's d.uiN la Bosnie ,
ara de Scr.n. Après avoir
lys â ( (intiilnition , il donna
uu*edes quartiers d'iùver j et
\îenne, rerevoir d*un mo-
lérère le reproche de dcso-
r , pour le service qu'il lui
•ndu. ( f'(\yez KrcivE. )
r de Ri'ïwiek avant délivre
de toute inquiétude du côte
*mA^\\v , ce prinre semblait
naîtn* de pous>cr ses av<ui-
ntre les Turcs; mais Tèpui-
le ses linanccs, et surtout la
ou a la couronne d*Ls|)<i};ne,
issait prochaine , le dèternii-
mettre fm à la p;nern> de
, jKiUr portci toiile son ai-
LEO 187
tcQtion vers TOccident. Après une
campagne insigniGante, il écouta les
propositions des Turcs; et la ville de
Carlo witz fut choisie pour les con-
férences. L'Angleterre et la Hollande
furent médiatrices , et tout fut réglé
en moins de deux mois ( 26 janvier
1G99). La trèvcavecla maisond'Au-
triche fut renouvelée pour vingt-
cinq ans. Léopold conserva la Trans-
sylvanie , ainsi que toute cette par-
tie de la Hongrie , qui est au nord
de la Maros , et à l'occident de la
Teysse, et presque touterEsclavonie.
La Porte prit T'eugagcment de ne plus
secourir les mécontents; et Ton pro-
mit , de chaque côté y de rendre les
sujets rebelles qui chercheraient un
refuge dans les états de l'une ou de
l'autre puissance. La paix de Carlo*
witz forme une ère mémorable dans
rhistoire. La puissance Ottomane
Serdit alors la moitié de ses états
'Europe; et elle cessa d'être formi-
dable à la chrétienté quelle avait me-
nacée d'une ruine totale. Léopcld
s'était toujours flatté de succédera la
couronne d'Ks|)agne, et il s'était or-
cupéfréqucmin* il des moyens d'y
parvenir. 11 avait épousé l'infante
Marj;i»erite-Thérèse , dont il n'avait
eu ([u'une (Hle. Pour empêcher que
citt(î princesse ne portât ses droits
dans une autre maison, son père
l'y avait fait renoncer en Tuuissant
à IVlecteur de I^ivière. Il avait aussi
engage les niembres de la grande
alliance à soutenir ses propres pré-
tentions: et pour qu'on ne craignit
pas que les éuts des deux branches
de la maison d'Autriche fussent pos-
sédés ])ar un même souverain , il
a\ait )»romis do transmettre sesdroits
à rarchiducCharles,son second lils.
11 fut trompé dans sou attente i>ar
la naissance d'ui*prince électoral de
Bavicre,dout lélé^atioM parut moins
i88 LEO
dangereuse qiie celle d'un arcbiduc.
Léopold réclamait la succession
d'Espagne : i ®. comme seul descen-
dant eu ligne masculine de Philippe,
archiduc d'Autriche , et de Jeanne
d'Aragon; 9,0. comme fils de Marie-
Aune, fille de Philippe IV, et héritière
de la monarchie espagnole, en vertu
de la renonciation deMarie-The'rèse,
femme de Louis XIV, cl de celle de
l'clectrice de Bavière, propre fille do
Tempereur. Sa cause était soutenue
par les deux reines , mère et épouse
du roi d'Espagne , Charles II , et
par presque tous les membres du
cabinet. Ceiiendant la naissance du
prince de Bavière avait produit,
à la cour de Madrid , le même
changement que parmi les puis-
sauces de l'Europe. La reine douai-
rière elle-même avait reconnu les
droits de ce prince mieux fondes que
ceux de l'archiduc, la renonciation
de la mère du premier n'ayant pas
€te sanctionnée par le roi d'Espagne,
ni par les coitès : mais la mort de
celte princesse ayant laisse' un libre
coursa l'influence de la rcinesal)ell('-
fille , Leopold fit partir pour Ma-
drid le comte de Iiarrach,un de
ses priucij)aux ministres. Après avoir
consume' beaucoup de temps et sur-
monte une foule de difficultés , le
comte tira du roi la promesse de
nommer , pour son successeur, l'ar-
chiduc, à condition que l'empereur
enverrait ce jeune prince en Espagne
avec dix mille hommes. Leopold ,
qui manquait de troupes et d'argent ,
et qui craignait d'exposer son fils ,
opposa des diilicul tes, et finit par
s'alie'ner hîs esprits de ses partisans
en demandant pour Charles, legou-
veruement du Milanez. ; ce qui fit
juger qu'il se proposait plutôt de dé-
membrer la motArchie espagnole,
que d'en assurer l'unité. La négocia-
LEO
tioD s'élant prolongée jusqu'à 1
de la guerre , Louis XïV d
toute son attention vers ce ]
11 envoya le marquis d'Harc
un de ses plus habiles nq
teurs , traverser k Madrid les
gués du parti autrichien ; et , .s
assuré que les puissances mari
n'étaient pas plus disposées à v
monarchie cs]>agnole unie aui
de la maison d'Autriche qu'à
de la maison de Bourbon , i
dressa en secret à Guillaumt
et lui proposa un expédient qui
blait ae nature à empêcher que
ou l'autre n'acquît une supe'j
dangereuse. Après quelques néj
lions, il fut conclu entre la Ff
l'Angleterre et les Provinces-I
un traité par lequel on partage
monarchie espagnole entre la
prétendants. Ce traité fit la sen
la plus vive à Madrid. Le cou
de CJiarles II alla jiLvpi'â la
sic; et ce prince résolut de no
un successeur , pour prévenir
d'un traité qu'il considérait c
aussi injurieux à son honnen
contraire à ses sentiments.
XIV, qui s'attendait k te q
riva , ne rappela point ses c
et ses partisans appuyèrent le
tentions de la maison de Ba
comme Tunique movcndVxdu
chidnc. On persuada au roi d
sulter son conseil , le pape,
jurisconsultes les plusccfèores
pagne et d'Italie : toutes les ré
furent telle^s qu'on les désirait
unanimité mit fm à Tindécisi
(iharlesll,qui (itdresser,enpi
du conseil, un testament, où il n
pour son successeor le prin
varois. Cet événement prod
Vienne une imprciision pliM d
reuse encore que le tnile' de p
Léopold lit à la cour d'Espag
LEO
itîoiis 1rs - fortes ; et ses
ftcntirent dans toutes les
lift la mort du pHuce de Ba-
i arrira sur ces entrefaites,
l'«sperance. Plus les con-
deriorent délicates, plus la
Fraut^e nnluubla do soins.
llr'inved^tis Pyrto-Carrcro
aus^i actif qu'infati(;aLle ,
it a «'taitor tout ce qui pou-
o'ii|jr.'4<;^ au parti français,
lit a la It'tP cl<».s aflfaires. En
u|fs le nji de France ouvrit,
iliaume 111, une nouveile
on pour un autre traite (ie
l.'archiduc devait avoir J'Us-
5» Pays-Bas et les colonies ;
phiii, outre ce qui lui avait
ic par le premier traite, ar-
: Mblanex, ou les duchés de
et de Bar romme equiva-
I accorda trois mois à Tem-
wiir acr<>der à ce traite.
! Mr l^ouv.it d.'uis une posi-
itir, I .éopold ne voulut point
Totlre , en ajip,irence trèb-
tA.^e, qui lui était fait**. Il dou-
-inrerilede la Franrc, et il
it fia% renoncer au Mdanez.
pd'ollenser le roi d'lvspa);;nc
•fiii es|>a;(n(iie à qui te traite
njT , donna plus do poids
ers aiotif> ; et d'ailleurs son
lait fie se relever à la cour
il On ne fut pas poiu- lonj;-
^jc parti fraiii;ai.>> parvint à
untrc les puis^anres inaii-
r4»uiTou\ ue la nation , à la
Liquelle il ioi<;iiit la sienne
oander la nomination d'un
du Irûue. 1/incertilude de
II redoul)lant, Porto-C^r-
oit souples veux les opinions
I cubtrairc>, et le jeta d.<ns
^^ande perplexité. Il Lii
ensuite de recourir de non-
pape^ duut la repoii>c fut
LEO ,8î)
conforme aux vœux de Porto-Car-
rero. Après une nouvelle hésitation ,
Charles II fît son testament en
faveur de la maison de France.
A peine Facte fut - il signé , que
le rui parut moins mal, et que son
aiTectiou pour la maison d'Autriche
se ranima. 11 exhala sa colère contre
ceux qui avaient alarmé sa conscience,
et envoya vers l'empereur un courrier
pour lui annoncer qu'il avait pris la
résolution de nommer i*arcAiduc son
héritier. Mais il ne put exécuter ce
dessein : le changement qui s'était
opéré en lui ne se soutint point , et
il expira le l*^ novembre tle Tannée
1 700. La cour de Vienne, qui s*éta!t
reposée sur la force de son parti et
sur rattachement de Charles II pour
sa famille , fut confondue en appre-
nant que ce monarque avait fait , en
faveur d'ui^prince de la maison de
Bourbon , un testament qui venait
d'être accepté par Louis XIV. LeV.-
pold l'énonçant à sa circonspect icui
accoutumée, et oubliant ses embar-
ras , résolut de soutenir ses préten-
tions par la force des armes. Il (It
partir des commissaires , charges
de prendre possession des états que
rivspagnc possédait en Italie ; et il
envoya des ambassadeurs à toutes les
cours , pour les soulever contre la
France : mais l'entrée du MilancA
fut interdite à tous ses agents ; et uu
deoeux qui s'étaient rendus à Naples,
a\ant tenté de soulever le peuple ,
fut décapité. L'empereur ne réu.s>it
pas mieux à persuader à la diète de
Ratisboune, ue chercher les moyens
de ra ttacher à l'empire leduchéde Mi'
1 m ; et il échoua complètement dai s
ses efforts près des autres puissant es
de l'Europe. Des ap|>arencct si décou-
rageantes n'intlucrent point sur la
n-solution de Léopold , qui rassen.-
bla quatre-vingt mille hommes , dt*»*
ige
LEO
tinës à protéger Icsëtalsbërëditaires,
et à agir sur le Rbin et en Italie. Il
prévint toute révolte de la part des
Ilongrois , en faisant arrêter le jeune
Ragocsky; et il tira des Vénitiens la
promesse de lui fournir des vivres ,
et de ne pas s'opposer au passage
de ses troupes. Le commandement
de son armée fut confié au prince
Eugène , qui , au commencement du
mois d'avril 1701 , rassembla à
Roveredo trente mille hommes ,
pénétra en Italie, et força l'armée
îrançaise à la retraite. Louis XIV
étonné ôta le commandement au
maréchal de Gatinat , et envoya en
Italie , avec un renfort de vingt
mille hommes , le duc de Villeroi,
auquel il donna Tordre de livrer ba-
taille ; mais, si Gatinat, n'avait pu se
soutenir contre Eugène, le présomp-
tueux Villeroi le pouvait bien moins
encore ( Voy. EugÈre). Les succès
qui, dans cette campagne, couromiè-
rent les armes de Léopold , attachè-
rent à ses intérêts les petits états d'I-
talie, et relevèrent le courage des puis-
sances maritimes. L'alliance entre
l'Autriche, la Grande-Bretagne et
les Provinces-Unies , fut renouvelée;
Lcopold gagna Frédéric, électeur de
Brandebourg, en le reconnaissant roi
de Prusse; il apaisa les méconten*
temcnts de l'Allemagne en réitérant
les concessions qu'il avait faites au
sujet du neuvième électoral ; il flatta
les protestants de l'espoir de faire
révoquer un article du traité de Ris-
ivick, qui les blessait; il força les
maisons de Saxe-Gotha et de Bruns-
wick-Wolfenbuttel à rompre toute
relation avec la France; enfin il
obtint de la diète de Ratisbonne une
déclaration de guerre contre I^uis
XIV et contre le nouveau roi d'Es-
pagne , Philippe V. Les alliés négo-
ciaient entre eux, lorsque la caippa^
LEO
gne s'ouvrit dans les Pays - 1
Allemagne et en Italie. Marlb
prit alors le commandement <
mée combinée d'Angleterre et
lande : ayant rassemblé s
mille hommes, il passa la A
Grave , et força l'armée fran
s'éloigner du Brabant. Secou
Gohorn , il prit , en moins (
mois , Venloo , Ruremondc
venswert et Maseyck , et il 1
la campagne par la réduc
Liège. Tandis que l'armée d
sances maritimes }>oussait a
couquctes sur la Meuse, le
Louis de Bade rassemblait
Rhin une armée de 4^,000 h
forçait les lignes de la Lauter
si^eait Landau , qui se rend
septembre. Les deux armées
sur le point de faire leur jo
lorsque l'exécution du plan c
Sagne fut suspendue par l'a p]
'un nouvel ennenu. L'elei
Bavière , Maximilien-Eman
jusque-là avait gardé la neuti
déclara en faveur de la ma
Bourbon , surprit Ulm , et
dix mille hommes , comman
D'Arco , ouvrir une commu:
avec une armée française q
pour chef le maréchal de
et devait pénétrer dans la
Noire. L'intervention des El
vétiqueset l'habileté du gêné
maud détournèrent ce danger
fut arrêté près de Schaflbusi
corps de troupes suisses , et
se replier sur la Bavière : le p
Bade empêcha les Français 1
ser plus loin, quoi qu'ils Teiia
faitàFriedlingen. Après divi
vements , Villa rs repassa 1<
s'empara de Trêves et de Ti
s'as.%ura de la Lorraine , et
quartiers en Alsace , tandis
AutpçhieP3 prirent lei Itui
I Italie , le prince Eugcne
itouc, et tenta vainement
Ire Crémone; mais il fit
le maréchal de Villrroi ,
placcf par le duc de Vcn-
campagne de 1708 fut
en rve'neraents ; et le
leâtre des opérations mi-
r Allemagne. Lcopold ,
mettre à couvert ses ctits
s , que pour punir la dé-
'elfvteur, résolut de con-
îavière y qui fut attatnicc
[K)ints. Mais Louis XÎV
Irc de faire les plus grands
r la défendre; et le mare-
ars exécuta cet ordreavcc
*omptitude que d'habileté,
ais et les Bavarois ayant
jonction , les états aiitri-
Durèrent exposés à une at-
telle ils u'étciient point prê-
tre voulait marcher contre
lais son avis ne prévalut
it arrêté (pi'il (Icmcwrcrait
%ière pour survrilIcT les
ts du prince de IVidc, qui
ihotlén , et (|ii\'ii nirnic
'ctrur pcrirt rerail duis le
iir établir iiiie comnitmi-
leducdeVeiidùnie. Maxi-
manuel entra trionipliant
'uck. et s'avança rapide-
eTrentiii; mais les lidMcs
piiront les armes, et, îïou-
un corps de troupes ré-
r les Grisons Jls furcèrent
i la retraite. 11 revint se
t iilars }>our défendre ses
its , qui furent s^nnt's une
i!kpar \v maréchal. Open-
fsititelli];ence s'éfiut mise
mdien-Kmanuel et Villa l's,
fut rapiMîlé et rc ni placé
<;hal Tallard,qui mit (in à
i€,en reprenant .-Vugsbourg
irtuut rassau. Les luipé-
LEO
«91
riaux étaient parvenus en Italie à em-
pêcher le duc de Vendôme de soute-
nir efficacement l'expédition de l'élec-
teur. Vers le commencement du mois
d'août , le général français parut de-
vant Trente, dont il se serait empare
en peu de temps, si la défection
du duc de Savoie , Victor-Amédëe,
ne l'avait force à lever le siège. Ce-
Sendant la division s'était glissée
ans le conseil d'Espacne. En con-
séquence, le comte ac Mclgar, ami-
rauté de Castille , et le comte de
Moles , ambassadeur de l'ancienne
cour de Madrid près de ceUe de
Vienne, pressèrent Léopold de s'em-
parer d'un royaume aont les peu-
])les , lui disaient-ils , accueilleraient
avec joie un prince autrichien. L'em-
pereur , avec le concours des puis-
sances maritimes réussit à gagner
Pierre II , roi de Portugal , qui voyait
avec inquiétude le trône d'Espagne
occupé par un prince de la maison
de Bourbon, et quiaccédaàla grande
alliance. Léopold, et Joseph sonfilsy
renoncèrent à toute prétention per-
sonnelle à la monarrliie espagnole ;
et Chailes fut proclamé solennelle-
ment roi d'Espagne, à Vienne. Après
avoir été reconnu par tous les al-
liés, il passa en Angleterre, d'où
une flotte le transporta à Lis-
bonne. {Voyez Chaules VL)Le«
a lia ires de Léopold n'étaient pas
toutefois dans une situation moins
inquiétante. Les troupes qu'il avait
en Italie ne résistaient qu'avec peine
aux Français. La ville de Passau se
trouvait au pouvoir de Tennemi j et
nue armée gallo-bavaroise était sur le
point de pénétrer dans les états héré-
ditaires . pour a;.;ir avec les mécon-
tents de Hongrie qui venaient de se ré-
volter de nouveau. Ils avaient pour
chef Raj;ocNky , qui, parvenu à s'é-
chapper de sa pri>ou, s*était ré-
\r)i LEO
fugie en Pologne. Lorsque Tcmpe-
rcur avait rappelé la ])lus grande
partie de ses troupes pour défendre
ses états liérédiiaires , Ragocsky
était descendu des monts Kra]>ack$
dans la plaine de Mongalz , à la tête
d'une multitude mal armée. Là , ii
avait publié un manifeste, où il invi-
tait ses concitoyens à secouer le joug
de TAutriche. Cette tentative fut
Î prématurée. Ragoczky se vit envc-
oppé par les troupes ini])ériales ;
mais il eut le bonlieur de se retirer
sur les frontières de Pologne. Ayant
reçu des secours de la France , il
descendit ime seconde fois en Hon-
grie, et y fut bientôt à la tcte d*une
armée de vingt mille hommes. La
révolte étant devenue générale , la
cour de Vienne se trouva daits le
plus grand embarras. On négocia
avec les rebelles qui, entre autres
conditions trcs-dures , demandèrent
que Léopold reconnut Ragocsky
prince de Transsylvanie, et qu'il re-
nonçât à rbérédité du royaume de
Hongrie. La négociation n'avait donc
Î)roduit qu'une suspension d'armes.
jCS rebelles s'étaient assurés des pas-
sages sur le Danube , sur la Morave
et sur le Waag. Hs avaient concerté
avec les Français une attaque contre
Vienne ; et à l'inst^int où une armée
gallo - bavaroise avait menacé l'Au-
triche du côté de rinn , un de leurs
corps s'était avancé juMju'aux portes
de la capitale , où il avait ]eté la
terreur. Léopold , suivant l'avis
du prince Eugène , concentra ses
forces en Allemagne ; et Marlbo-
rough |K)rta la cour de Londres à
lui fournir des secours devenus bien
nécessaires. Quinze mille Français
avaient jnfnétré dans la Bavière par
les dcTdés de la Foret -Noire. Ils
s'étaient réunis à rélocteur, qui , à la
tcte de quarante mille hommes ,
LEO
avait pris position près d'I
tandis que le mai'échal de
lard se tenait , avec 4>^»ooo hoi
sur les boi-ds du Rhin , prêt , :
s'avancer versla Moselle, soit à c
dans le WiJrtemberg, soit à soi
Tattaque qui serait faite du côte
Bavière. Ce fut en cet état dec
que le prince Eugène prit le
mandement des troupes postées
Rhin , et que Mari bo rough
nieuca cette mémorable march
des environs de Maestricht.ra
dans les plaines de la Bavièr
dont le résultat fut la batail
Hocbstedt ou de Bleinhcim , si
à la France. ( F oyez Evr.È
M ARLBOROUGH.) La conquête d(
la Bavière en fut la suite immé
et Telectrice , entre les mains *
quelle son époux, en serctiram
les troupes françaises, avait
l'administration de ses états, fu
gée de souscrire aux dures conc
que lui imposa Temperrur. I><]
née deBleinheim ayant permi*
voyer des renforts au feld-mai
Heister , il )>attit les insurgent.
duits par Ragoc£ky,et il resscr
Ire des bornes étroites, le tfaéâ
leurs opérations. Les allies fire
rant l'hiver les plus grands pr
tifs pour profiter de leurs aval]
Léopold tira de ses états hér
res des sommes considcrab!
des munitions ; mais il ne véci
assez pour être témoin de nou
succès ; une maladie de langu
mit an tombeau , Le 6 mai
dans la soixante^inquiëme an
son âge, et la quarantc-ueuTic
son règne, qui, après celui d
déric III , est le plus long qui
sentent les annales de la t
d'Autriche. Léopold V'^. e'tail
de taille, et d*une constitution
il avait le tciut sombre , et i
LEO
e par cette lèvre Avancée ,
ftiitume d'appeler la lèvre
ue; sa démarche était Icnle;
lirpeubif, s'exprimait avec
% et ses manières étaient
I. I^ retraite où il vivait
ande, qu*à sa cour même ,
s^ère connu que des ofli-
rhésà sa personne. Epoux
re tendre , et bon maître :
éservé en public et devant
;ers , il se montrait enjoué
inonnes qu'il admettait à sa
é. Rcde\'able de son educa-
jÂuites Y il avait une dé-
Dutieuse; mais il était verse
rtapliysique , la théologie
prudence; ce qui le faisait
ur le prince ie plus savant
•cle : toutefois il était fort
ra»trologic judiciaire et à
?• Enfin il se plaisait à
qa^il savait bien le latin, et
lit des épigrammes et des
I peut aussi le considérer
j tle^ plus géuèreux protco-
scieuces ri des arts ( i ). Il
luiiversitcs d'Inspruck et
u, et il perfectiouua celle
. H encouragea Tétablisse-
iu.<«i^urs collèges et sociétés
a \ ienne, et âu<;menta con-
nent la bibliothèque impe-
iMrilc ct.iit sans bornes, et
audience .iu\ |)ersonnes de
>*e extraction , mrme à des
»,au\queU il distribuait de
' main des aumônes con-
. Ijt Mirnonidc (iraiid a été
M)ii vivant à Léopuld ^'^;
3Sténlé ne le lui a pas oon-
r'*m>-%a,n J ««fcabU, ull • que 1*
l r.V'.'.i'ij; »<!»•, ^Ic. lit II. t pn'i du
l»H».i-'M , ri *f,riê avoir |trie liim
• rrr r.i* atri 100 confcMeur , il fit
ii^us , tl «apira au milita J un
LEO 193
firme. Ceper^ant , favorisé par un
concours d'événements heureux , et
à Taidc de ministres habiles et de
grands capitaines, ce souverain jTun
des moins actifs qu'il y ait eu en
Allemagne , parvint à relever l'au-
torité impériale , et à faire revivre
Téclal de la maison d'Autriche , qui
commençait à s'éclipser. I^ mcme
prince mérite des éloges pour l'at-
tention qu'il a portée sur l'ordre
judiciaire, et pour les règlements
qu'il a faits, tant en matière cinlc
qu'en matière criminelle. Il suppri-
ma le code Carolin, beaucoup trop ri-
goureux; il défendit l'appel à des trir
bunaux étrangers , subsCitua l'alle-
mand au latin dans les cours de justi-
ce, fit un digeste pour l'Autriche , en-
couragea l'étude des lois, et corrigea
plusieurs abus dans les tiibunaux in-
férieurs. Il fut marié trois fois :
d'abord à l'infante d'Espagne, Mar-
gucrilc-Thcrcse , qui mourut en cou-
che de son quatrième enfant; ensuite
à une princesse autrichienne , de la
plus grande beauté , ayant de l'es-
prit et de la vivacité, chantant et
jouant de plusieurs iustruments en
perfection : cette princesse aimait si
pasMonnénieut la chasse qu'elle y
ruina son tempérament , ce qui la
mit au tonilxïau, le 8 avril 1670.
Eléonore-Madelènc-Thérèse , troi-
sième femme de Léopold, qui Té-
j)ousa le 1 4 décembre i (}'](i , était
une j)rinces5e palatine, de la bran-
che de Ncubourg, Sa dévotion était
si extrême, qu'elle jxirtait des bra-
celets armés de pointes de fer, mar-
chait nus-pieds dans Iva processions,
et se donnait la discipline jusqu'au
sang. Douée d'un génie très-aclif,
cette princesse possédait a fond ,
outre sa langue maternelle , le la-
tin, le français et l'italien, et était
grande musicienne : elle traduÏMt
i3
Ï94
LEO
les psaumes en vers allemands , et
les mit en musique. Enfin elle donna
un grand nombre de traductions
d'ouvrages ascc'tiqiies, composes en
français, et parmi les([iie)s se trouve
le livre intitule' : Réflexions pieuses
pour tous les jours du moii, Â la
mort de Joseph V^, , son fils , elle
fut re'gentc jusqu'à l*arrivce de Char-
les VI; et elle tint d'une main ferme
les renés du gouvernement. Elle re-
nonça ensuite à toute occupation
mondaine, et suivit, jusqu'à sa mort,
le genre de vie austère et contem-
platif qui avait fait les délices de ses
jeunes années. Elle fut inhumée sans
pompe , comme elle l'avait ordonné ;
et son cercueil ne porte que cette sim-
ple inscription : Eléonore , pauvre
pécheresse j morte le i C)jarnneri 720.
On a la Fie de cette princesse,
( in-8®. ) Des dix enfants qu'eut Léo-
pold , 5 seulement lui survécurent.
Ce furent, ses deux fils Joseph pi*.
et Charles YI; et trois filles : Maric-
Élisabeth , Marie-Anne , et Maric-
Madelcne. La première fut gouver-
nante des Pavs-Bas; la seconde,
ëpousa Jean Y , roi de Portugal ; et
la troisième paraît atoir vécu dans
la retraite. H-ry.
LÉOPOLD II ( Pierre -Lto -
voLD-JosEPn ) , empereur d'Alle-
magne , second fils de François I'^'^. ,
et de Marie-Thérèse, naquit le 5
mai 1 747 9 <^t fut d'abord grand-
duc de Toscane ( 1765 ). I^ ma-
nière dont il gouverna cet état , est
digne d'éloge à plusieurs égards. Son
premier soin fut de diminuer les im-
pôts, de mettre de l'ordre dans les fi-
nances; et, pour y parvenir, il licencia
Sresquc toutes ses troupes. Il établit
es manufactures , et accorda la li-
berté la plus entière au commerce. On
peut toutefois douter qu'il l'ait servi
veelkmeut^ endcfeudatttd'emprisou-
LEO
ncr pour dettes ; mais en n
il supprima le droit d'as
vrir des chemins dans to
cane, et fonda denombreii
qu'il visitait fréquemmen
crait trois jours de la s<
affaires des malheureux ;
il allait les voir lui-mem<
humbles demeures. Avant
étaient très - complique
simplifia , et abolit fa peii
même pour le parricide
de lèse-majesté. Son cod<
en vigueur j et le graiid-
n'y a fait qu'une cxcep
les vols de grands chemii
verncmcut de ce prinn
daut duimé lieu à divi
chcs. Il entretenait un g
bre d'espions ; mais, poui
à cet égard, il disait : «
» de troupes. » C'était
assez d'avoir fait pratitiut
f)alais , des ouvertures pa
es plaintes les plus tin
vaient parvenir jusqu'à h
cusc encore d'avoir trop
gime réglementaire , et s
voir signalé son gouverr
cette sorte de despotisn*
un des caractères de la p
moderne dont on ne peut 1
se soit montré un des ad
plusieurs occasions , pa
en favorisant ouvcrtcmeul
du fameux Ricci, évéqu
toie, pour changer la dis
rÉglLsc. Le mécontentem
trême parmi le peuple, qii
dans beaucoup d'endroits,
duc poursuivit sévèremen
tels , et plus de six cents d
furent envoyés aux galère
raît pas cependant que L
approuvé toutes les innova
par Joseph II , dans le.*
Uichicus^ et [Kut-étrc
LEO
ri cette contradiction, la divi-
p se mit entre les doux frères,
fat poussée au point (lue Jo-
Toulut priver Le'opola de la
inne iiDpc'riâle, en faisant re-
ntre roi dt*s romains, son neveu
, Tarchidnc François. Long-
» Tenipercur et le ^rand duc
nit aucune communication en-
i\; mais Joseph, se sentant près
fin, erri\it à Lcopold pour
ter a se rendre à Vienne. Ce
er ne partit toutefois qu'après
ort de sou frère , qui arriva le
HTÎer 1790. La monarchie au-
lennc , à cette époque , était
dce jusquVn ses fondements,
ruvinccs l)el;;iques venaient de
:er en république. La lioliènie
Basse-Aulriclie avaient fait ,
•e un nouvel impôt , des repré-
itioiis que devait suivre la liste
•Mrs numlireu\ griefs. Enfin les
irais doiuiaieut les plus vives
études ; ils soutenaient que Jo-
li avjnt viole les lois fonda-
:a1<s «lu royaume , celle qui éta-
nt 1.1 NUccession à la couronne
.ïbrij£;i'<' ; qu*en ronsé<|iM*ncc
>uld n*.ivait aucun droit au trô-
't que la n ition avait rerouvré
Ti\ilr^i* d*(-liir .son monarque,
j ttiiXrf rôtc- la unerre se conti-
1 tnrun* roiilri' Jrs Turrs. Tan-
qie la (»rand«'-H! ('Ligue, pour
RT un rr»iitn>. poids à l'union des
^oll^ il'Autnrhc et (le Hourhon ,
t , fu i^HH, rnufrarlé n\vv la
*%€* Hiir rtroile alli.mre , Krc'dé-
juilljuni«* avait auNsi conclu a\ ce
pMr!«* un tr.iilé dnnt l'ohjrt
t «Ir fjirr iTstituer à la Turquie
•■> \cs jiftiv jures qui vcuairiit
-il ('»:•• i*nliw'''N. et (rolttcuir sou
'i: [•■<iir aira<li(-r la (i.iliuc a
lri« lii*. K'iiiu \v iUMriar(|U(> prus-
f lamentait dus tiouLlc^ dau>
LEO 195
tous les états autrichiens. Ses offi-
ciers secondaient les insurgents des
Pays-Bas; et il pei,*mcttait à des
Hongrois mécontents , de tenir ua
comité à Berlin. La révolution de
France ayant rompu les nu*uds qup
le traite de i^j6 avait formés ^
Léopold nny ait à o])poser à cette
ligue puissante , d'autre allie que la
Russie, qui, pour lui prêter des se-
cours efilcaccs , était trop occupée
de la guerre qu'elle faisait à la
Tunpiie. Cilmer les. mécontente-
ments qui agitaient ses provinces, re-
couvrer les Pays-Bas , conclure une
pai\ honorable avec la Porte , ré-
concilier rAutridic avec la Prusse,
obtenir la couronne im])ériale , et sui-
vre les négociations occasionnées par
les décrets de rassemblée nationale
de France ; tels sont les objets im-
poitants qui durent fixer Fatteu-
tion de Léopold , lorsqu'il prit les
rênes du gouvernement. Les pro-
vinces qui avaient fait des représen-
t.itions sous le dernier règne, s'é-
taiciil eiuj)iTSsées dVnvoyer des dé-
put<'s au nouvel empereur; il les ac-
cueillit delà manière la plus a (l'a ble, et
leur déclara qu*il considérait les états
Î)roviuciau\ comme les colonnes de
a mouan liir , et qu'il voulait se
concerter avec eux piuir concilier les
intérêts du monarque et ceux des peu-
ples. D.'-s qu'il fut arrivé dans sa ca-
j)itale, il rétablit, avec des modifica-
lious salutaires , la forme dr gouver-
nement qui subsi.stait du temps de
Marie -Tliéièso , et piincin.deincnt
les audiciues lielKl«)inadau-es , au
nioven desquelles tous les sujets
juMivcut aihrs.ser en personne leurs
ii-quêtes au souverain. Cet usage
patenicl , <pra Utaintrnu rciiipercnr
repliant , avait été alwdi par le
despoiisnu* |>Jiilosopliiipie ne Jo-
seph 11. Lck cuUaviS <pif ce piiuct
i3..
196
LEO
avait mises au commerce, furent lo-
vées par le nouveau souverain ;
mais Tëdit de tolérance fut conserve'
et me nie étendu ; et les re{;le-
uients qui avaient e'te faits en fa-
veur des juifs furent perfection-
nc's. Par ces mesures saji;es , Lco-
pold gagna tous les coeurs ; et Lioii«
tôt il rétablit la tranquillité dans
ses états. Dès le commencement de
son rèp;nc , il avait oflVrl à Fru-
deric-GuiUaume , de remettre tout
sur le pied du traite' de Passarowitz;
mais en même temps , pour rc'sistor
à une attaque soudaine de la part de la
Prusse, il avait fait passer dos troupes
en Bohème et en Moravie. Frédéric-
Guillaume proposa Tctal des choses
tel qu*il se trouvait avant la guerre,
promettant de ne point contrarier les
cflbrts de Lcfopold pour recouvrer
les Pays-Bas, et s'eugageant à lui
donner sou suffrage pour relection
à TEmpire. 1/ Angleterre suggéra
Tidc'e d'une trêve; mais cette {nupo-
sitiqn fut rejetee par Leopoid , qui
desirait pousser ses avantages contre
les Turcs, uvaiit que les Prussiens
fussent prêts à entrer en campagne.
Il çonOa au prince de Coboiirg le
commandement de son armée du
Danube. Apres un long blocus, la
garnison d'Orsova , clfrayee par un
tremblement de terre, abandonna la
place, et les Autrichiens mirent le
siège devant Widdin et Giorgevo;
mais les menaces de Fre'dëric-Guil-
laume les empcchèreiit de s*en rendre
maîtres. Les Turcs passèrent le Da-
nube dans le dessein de livnrr bataille
au prince de Cobourg. Ce geue'ral
les pre'vint en le< faisant attaquer
( aO juin) par Clairfait, qui les con-
traignit à se retirer ( F» Clairfait, et
Co^ouRG au Supplément ). Ce fut la
dernière action de la guerre , les
Inouvcmcuts qui se faisaient du côté
LEO
de la Prusse ayant amené une trêve.
Frédéric-Guillaume, après avoir dé-
tache des troupes vers la Pologne ,
avait conduit en Silcsie une armée
formidable et établi son quartier gé«
néral à Reichenbach. Tamiis que les
armées étaient en présence , '\\ soih
vrit , dans cette ville , un cuiigrè*
que termina une convention ( 5
août )par laquelle Lcopold prit IW
gngement dViitnner des négocia -
tioiLs de paix et de donner un équiva-
lent à la Prusse, si la Porte-Ottomane
lui faisait à lui-même quelque cession.
Il promit aussi de ne prêter auconse^
cours à la Rassie,dans]ecas ou cette
puissance refuserait de faire la paix
avec la Turquie. Enfin , il consentit
il rendre aux Pays-Bas leur ancienne
constitution , sous la garantie des
puissances alliées. Apres la signa-
ture de cette convention , TAutnclie
et la Turquie conclurent à Gior-
gevo , par l'entremise de la Pnuse ,
un armistice de neuf mois (10 sep-
tembre 1 790 ). \jcs plénipotentiaires
autrichien et ottoman se réunirent
ensuite à ceux des puissances média-
trices à Sistove, et tout allait être ré-
glé, lorsque la demande du Vieil Orso-
va et d*un territoire situé sur PUniM ,
qui fut faite par Léopold, arrêta la
négociation. Durant la tenue du con-
grès, les allies s'étaient disposés a
prescrire des conditions de paix â
Catherine II; et ils s'étaient efforcé»
d'engager Léopoid à joindre ses
armes aux leurs, si la médiation était
vaine. Ce prince connaissait trop
bien le prix de son alliance avec la
Russie pour délaisser cette puissance
et surtout pour l'attaquer. Tout
ce qu'on put obtenir de lui , fut une
promesse de neutralité. Catherine
redoubla d'efforts ; et ses troupes liât-
tirent les Turcs en plusieurs rencon-
tres ( l^oj\ PoT£MKierct SUWAIUIW. )
LEO
B*aTan£ pu décider la nation
à entrer, pour des intérêts
la concernaient pas immé-
nU en guerre contre la Russie,
et bri ta o nique se vit réduit à
r au\ eQga{;emcnts qu'il avait
ers la Prasse. Dans son em-
Fredcric-Guillaume se rap-
dcs puTvsances auxqueUes il
'eteiiuu faire la loi; et il s*ë-
ne correspondance particu-
tre les cours de Vienne et de
Les conférences de Sisto^-e fu-
prises ; et le plénii>otcntiairc
1 s y réunit à celui de FAutri-
iir e^ger celle même cession
it été sur le point d*occasion-
rupture. Frédéric-(iuillaumc
désiste de la demande d'un
ïDtJa négociation fut bientôt
e â sa fin ; el le mémorable
e Sisi ive fut signé le 4 août
le toutes %cs conquêtes , Léo-
ron-serva qufChor/.in;ctcene
le qu'à titre d<? dépôt , jusqu'à
usioiidela paixcntrclaPortc-
Dc et Li Ruvsie : rcpcudant ,
• convention qui fut conclue
aeut , la Porte céda à l'Au-
le \ leil Orsova ol le terri-
itiié sur rUnna. I..1 paix de
fut suivie de Tclcction de
•1 à i*Kmpire; rt sa capitula-
' ditTi-ra dcr celle do se> pré-
•arsquVr ce qu'il y ajouta une
k^dên'Vl.iUjer pour Ie> droits
ures allemands qui avaient des
iuns eu France. O fut la, eu
r»ort«*, la premièreetiueellede
ii»*qui d»'vait emluaser si long-
'FJurojw. Versla mèine cpo(|uc
i;:nii?>, qui avaient arraché à
Il «pjclqiies rontessiouî», se
rrriit d'en (ilitenir de plusiui-
te> de >uusurre.sseur ; et ils se
il . dans leurs dii'les particu-
d dc> plaintes el à des décla-
LEO 107
mations très-vives. Léopold convo-
qua , pour la cérémonie de son cou-
ronnement , une dicte générale ; ce
qui était d'autant plus remarquable
qu'il ne s'en était point tenu depuis
le couronnement de Marie-Thérèse.
La plupart des seigneurs, fiers d'a-
voir force Joseph II à révoquer se%
édits de réforme, accoururent à l'as-
semblée et rédi«';crent un nouveau ser-
ment par lequel le monarque consen-
tait à ce que les Hongrois eussent des
délégués dans toutes les négociations
de ]iai\ et de guerre ; ce projet fut pré-
senté à Léopold, qui y sans le rejeter
positivement , en restreignit le aroit
au cas d'une négociation avec la
Porte Ottomane , comme le pres-
crivaient les lois du royaume. En-
fm il (it remettre à la cUète une dé-
claration ])ortaut qu'il ne souflri-
rail pas qu'on mit en question set
droits de succession à la couronne ,
qu*il n'acquiescerait pas à la moindre
innovation dans les prérogatives du
pouvoir souverain , et qu'il ne
consentirait à aucune violation des
privilèges accordés aux non - catho-
liques.Pourappuyerccttedéclaration,
iKiteantomuTsoixantemilIchouiuies
aux environs de Bude. Vainement
les états proposèrent- ils quelques
modifioalious : T^'ojiold ne voulut
recevoir la cotironue que comme
CliarlesVI e! Marie-Thérèse l'avaient
reçue , et il désigna Presbourg au
lieu de Bude pour la cérémonie de
son couronnement. Accompagné de
cinq de ses fils , il fit son entrée dans
la première de ces villes, le 3 no-
\embrc iTOi,y fut couronné le i5du
mcmc mois, et après la cérémonie dé-
clara qu'il consentait à ce qu*on pro-
mulguât une lui qui obligeât ses suc-
cesMîurs au trône de li(mgrio à ne pa^i
diiItTcr de plus de six mois après leiii
SL\ cHcincut, la cérémouic de leur coil-
tçfi LEO
ronnement. Cette déclaration inopi-
née excita un enthousiasme général ;
et la diète offrit a Lëopold toutes les
ressources de la nation pour obtenir
de la Turquie une paix honorable.
Lëopold fut moins heureux dans ses
efforts pour faire rentrer dans le de-
voir les peuples de la Belgique. Il
avait publié, le 3 mars 1 790, un mani-
feste où il improuvait les innovations
faites par son prédécesseur, et offrait
de tout rétablir sur l'ancien pied. Les
insurgents étaient alors divisés en
denxpartis, dits des aristocrates et des
démocrates. Le premier était dirigé
par le célèbre Vander-Noot et le cha-
noine Van-Eupen Le second parti l'é-
tait par Tavocat Vonck et le général
Vander Mcrsch , qui , par une singula-
rité remarquable, mirent en avant les
plus grands seigneurs du pays, c'est-
à-dire les ducs d'Aremberg et d'Ur-
sel et le comte -Be la Marck. Les deux
partis s'étant réunis pour rejeter
avec beaucoup de fierté les offices
de Léopold , ce monarque fit mar-
cher une armée de trente mille
hommes , et fixa pour dernier terme
de soumission le 2 1 novembre 1 790.
Ce terme étant expiré , les troupes
impériales, sous les ordres de Bcndcr,
passèrent la Meuse, et parurent
sous les murs de Bruxelles. Van-
der- Noot , Van - Eupen et d'autres
chefs de la révolte prirent la fuite.
Le 3 décembre , les Autrichiens en-
trèrent dans la ville, et, avant la
fin de l'année , toutes les provinces
Leigiques furent remises sous la do-
mination de l'Autriche. Mais dès-
lors le nouvel empereur eut à s'oc-
cuper d'ime révolution plus dange-
reuse encore ; et toute son attention
dut se porter sur la France, où
sa sœur , épouse de Louis XVI ,
gémissait abreuvée de toutes sortes
id'outrages. Sa qualité d'empereur
LEO
lui imposait l'obligation (
nir les droits de ceux des
de TEmpire que lésaient le
de l'Assemblée nationale. D(
de janvier 1 790, ces princes
adressés à la dicte; et Joscp
vivait encore , avait fait ei
veur des représentations ai;
nement français. Le collège
pria l'empereur défaire de 1
démarches; ce qui eut lieu. I
blée nationale , convaincue ^
achever son ouvrage elle s
soin de la paix , invita le ]
gocier avec les princes pc
nés une renonciation à leu
moyennant une indemnité :
déclarèrent qu'ils n'acce
pour dédommagement que c
fonds. Les choses en étai
λoiut, lorsque Joseph II i
jéopold écrivit, le 14 d(
au roi de France, pour lui
der le rapport de toutes
contraires aux traités. Mal
les circonstances, Louis X\
dit que l'affaire était étr.
l'Empire ; qu'elle ne conc<
princes possessionnés qu'en
lité de vassaux de fa Fi
qu'au surplus on leur avait •
indemnités. L'empereur c<
qua cette réponse à la diète,
vita à prendre les mesiir
saires pour le maintien dt
des princes et états de TEd
même temps on déclara qi
devait toute protection et as
on réclama l'intervention 4
sauces garantes du traite c
phalie ; enfin Ton ordonna
mements. Le premier févri
Koch fit , au nom du comi
ma tique de rassemblée léç
un rapport sur le conclusi
diète. Se fondant sur l'act<
sioD de l'Alsaoc , il posa en
LEO
depFiiiee,^'*w
t les princes û,
■es dans cette proTÎnce y
ipéi de se soomettre aux
l^ssemblée nationale. Ge-
eonrinl qu'il leur était dû
BÎtëspour les droits et rêvé-
es dforets les privaient , et
it inriter le roi à traiter
En répondant , le i5*fe'-
la lettre de l'empereur en
3 déoemlire 1791^ Louis
Ntfda l'oflie ae négocier
«tés. Cette offre tenta quel-
les de FEmpire, qui aimè-
z s'arranger atcc la France
ndre des secours incertains,
laenoe , ils conclurent dif-
niëSydont les évàicments
»t pas à empêcher l'exécu-
pold aTait iait , au mois de
y on voyage en Italie; et
1 à Mantoue une entrevue
omte d'Artois, qui cher-
toat des libérateurs pour
L On traça dans celle en-
plan, d'après lequel l'cm*
Tait faire marcbcr 35,ooo
en Flandre , tandis que
le troupes des cercles au-
aqué l'Alsace ; que 1 5,ooo
seraient empares de Lyon,
Sardes auraient iiënclrc en
irla Savoie , et les Es pa-
le Roussillon. On ne dou-
■e cent mille hommes réu-
rançais restes fidèles ne fus-
sants pour rc'labltr la mo-
et l'on conseillait à Louis
raoncer à s'éloigner de sa
Cette dernière condition
qu'il r^eta ce plan , dont
nent le succès n'aurait pas
à l'attente de ceux nui Va-
nçu. L'état déplorame où
c royale de France se vit
LEO igf.
réduite a^is son voyage de Vareâ-
nes, porta Léopold k publier nne
déclaration par laqudle il invita lea
autres puissances à déclarer qu'elles
se réuniraient pour venger toute
injure qui pourrait lui être faite, et
Four réprimer une rébellion dont
exemple compromettait la sûreté
de tons les gouvememenli. Vaatad
jours apsèa, un traité prâiminaire
d'alliance convenu entre TAutriclin
et la Prusse fut si^ k Vienne (aS
juillet 1791 )• Quoiqu'il n'ait pas été
publié omciellementy on sait qu'il fut
arrêté de former une alliance dér
fensiveàlaquellelaRussie^la Grande-
Bretagne y les Provinces-Unies et l'é*
lecteur de Saxe seraient invités d'ac-
céder. Vers la même époque , Feni*
pereur et le roi de lYUMe^enrent
une entrevue k Pilnitz: mais d^ il
s'était opéré un grandf changement
dans l'esprit du premier. La répu;*
gnance qu'il avait k s'enter dans
àts hostilité s*accrut par les repré-^
sentalions de ses ministres, sui'tout
du feld-maréchal Lascy , qui jugeait
que la guerre entraînerait la perte
immédiate des Pays-Bas. Cependant
le roi de Prusse , persistant dans sa
resolution , invita le marquis de
Bouille à tracer un jdan d'atta-
que. Tandis qu'on discutait ce plan^
le comte d'Artois arriva , accompa-
gné de I^L de Calonne. Les exhor-
tations de ce prince enfiamnièi:!ent
aisément l'imagination de Frédéric-
Guillaume : mais rien ne put vaincre
la répugnance de Léopold ; et ce ne
fut qu'à force d'importunités qu'on
parvint à lui faire signer une déclara^
tion assez vague pour le rétablisse-
ment de l'auloritc du roi de France«.
Celte pièce , la seule qui ait été pu-
bliée sur les conférences de Pilmtx^
fui insérée dans tous les journaux f
et elle sei:vit long-temps Je texte
loS LEO
au\ déclamations des ennemis de
Louis XVL Lcopold, espe'rant que
cette publication sucrait pour les
calmer, ou pour faire e'chouer leurs
efforts , saisit la première occasion
de rompre ses enç;agements ; et lors-
que Louis XVI eut accepte la
nourellc constitution et qu'if parut
jouir d'une sorte de liberté, l'empe-
reur leva la de'fense qu*il avait faite
à l'ambassadeur de France de pa-
raître à sa cour.Il révoqua en même
temps sa déclaration de Manto'ie :
il fut même le premier souverain de
l'Europe qui reçut dans ses ports le
pavillon tricolore ; enfm il défendit
aux émigrés français qui s'étaient
réfugiés dans ses états , d'y former
des rassemblements militaires. Tant
de circonspection ne fit qu'accroître
le danger que Léopold se proposait
de détourner: chaque jour la tribune
de l'assemblée législative de France
retentissait de nouvelles menaces
contre l'Empire; et, le ir^ janvier
1791, cette assemblée rendit un dé-
cret par lequel Louis XVI fut requis
de dema^ler, si , comme chef de la
maison d'Autriche , Léopold vivait
en paix avec la France, et si ce prince
renoncerait à tout traité , a toute
convention contre la sûreté et la sou-
Teraineté de la nation française. Le
refus d'une satisfaction , avant le i^^
mars , devait être considéré comme
une déclaration de guerre ; et l'ordre
fut donné de tout disposer pour
que les troupes se missent en cam-
pagne. Gîtte espèce de somma -
tion ayant été transmise à la cour
de Vienne par l'ambassadeur de
France , l'empereur ne put se dissi-
muler que la guerre était inévitable,
et il ratifia l'alliance conclue avec
le roi de Prusse. Le prince de Kaimitz
fit cependant, au nom de Tempe-
reur , une réponse à la demande
LEO
de la France. Mais lorsqui
espèce de justification fui c<
nitpiée à l'assemblée nation
lecture en fut plusieurs fois
rompue par ce cri : « Lague
guerre ! » Tandis que cet ora^
Srès d'éclalei' , Léopold rem
ernier soupir. Une dyssent
mit au tombeau en trois jour
ia quarante-cinquième année
âge , le 2 mars 179^1. Par le
de la révolution de Ft'ance,ce
laissa la monarchieautrickieni
une situation plus critique
que celle où il i*avait trouvée
sassinatqui venait d'être cornu
la personne du roi de Suède,
projets que ne dissimulait j
faction révolutionnaire , ont fat
mal à propos , attribuer au po
mort prématurée de cet cmperi
prince avait épousé,en 1 760, l*i
Marie-Louise, fille du roi d'Es
Charles IIL La mort d'un é
tendrement aimé , qui expira
ses bras, fit une telle impressi^
son amc sensible, qu'elle le sui
tombeau , en moins de trois
La fécondité de cette princes
si grande, qu'elle donna à Léc
seize enfants , dont quatorze I
survécu; l'ainé lui a succède' s
nom de François I«^ R.
LEOPOLD rc^ez Bauifsi
VI, i55; Lorraiste; et Asit
au Supplément.
LEOPOLD ( AciuLLs-DAin
savant aveugle - né, et l'un de
remarquables que nous pn
l'histoire moderne (i), naq
Lubeck , en 1691 . Un de ses fi
plus jeune que lui , vint ans
monde, privé de la vue. licur
avocat distingué, prit le plus j
(i) BUcklAck «< Nfluiiil«r«oii , plu* iu
•n plut cAlèbrM ^u* Ltop^lil , ■ éuivai
avtngUs.
LEO
■r éSucation , Ifiir donna
laliiles maîtres , et n*eut
is doui délassement que
er leurs efforts , de culti-
li|;eiice naissante de ces eu-
dTexcrcer leur mémoire,
C prodigieuse. Le cadet
une ; mais Achille-Daniel ,
it à Tâge de &à ans , ap-
ii^;iies, la jurisprudence, la
lie , la tnëologic , et s'at-
tout à la littérature et à la
.'histoire ancienne et mo-
de\'int très-familière ; et
eu de semaines avant sa
i ne pouvait lui citer au-
rréncments passes de son
u'il n*en indiquât , sur-le-
les circonstances les plus
, et la date précise. Il avait
tivc la musique , et jouait
de divers instruments. Cet
ilraonlinaire mourut le 1 1
i3. On connaît de lui : I.
^rituel ; Geistliche Augen-
oa Rorneil de trois vcnis
iir des passaj^es choisis de
- Sdinte , Liiheck , 17^4 ,
Por.sie.s dwfrses, publiées
K»hl, Hambourg, i'734 ,
1 ;illrin;iiid . ainsi qnr rou-
<rrilcnf. HT. Fpistola lu^
G furf^. Tauschiu m , prcr -
Jilii siU Simonis Tauschii
p^frrentem , insc'ri'p dans
ta Tris t ta qur» ce jmtc af-
Tausch publia pu 17 iK,
loire dp son (ils. IV. Corn-
de CiFi'is ita riatis , varia
o^jwidico - mnralia exhi-
iWW , xi'xi] , in-J'». de "ï J
Kpistola lufiidnii ad CfLsp,
îarkmm pitnir cnnju**is
de \Htd d'.sctssum dfdt'n-
I. 17AÇ1, in-J". VI. f^pis-
I. il. à Seelen , dans le
'llcumann , toni. i, lib. .1,
LEO
tioi
pig. lO'X. L'auleiu* y donne quel-
Î[ues détails assez cuneux , tant sur
ui que sur son frère. C. M. P.
LEORIER de Tïsle, fabricant
de papiers à Langlëe, près de Mon-
targis , soumit à la fabrication du
papier , toutes les plantes , les e'corces
et les végétaux les plus communs.
Le Supplément aux Loisirs des
bords du Loing , petit volume in- 1 8,
imprime' en 1784 , contient un essai
de ])apiers fabrique's avec de l'herbe,
de la soie , du tilleul , et des papiers
de chiffons , mais de deux comeurc
difTérent&s et teints en matière. Léo-
rior annonça ses découvertes dans
TEpllrc dédicatoire , qu'il composa
lui-même et adressa à M. Ducrest y
des Œuvres du marquis de Fil-
lette, 1786, in- 16. JiCS 1 56 pre-
mières pages sont imprimées sur pa-
pier de guimauve; après quoi, 1 on
trouve ao feuillets composes chacun
d*une substance différente^ savoir :
ortie , houblon , mousse, roseaux ,
écorce d'osier, de saule, de peuplier,
de clMuie , racine de chiendent , bois
de fusain , bois de coudrier, écorcc
(rorme , de tilleul , feuilles do
kirilane et de pas-d'ane, de char-
dons , Ole. Z.
LEOSTHExNE, général athénien,
fut mis à la tête de Tannée qui de-
vait affranchir la («recède la tyran-
nie des Macédoniens , après la mort
d'Alexandre - le - Grand , 3a4 ans
avant J.-C. Disciple de Démosthcne,
Léosthène avait puisé , dans les en-
treliens de ce fougueux orateur, des
Konliments démocratiques. En se
chargeant de l'expédition qui lui fut
confiée , il consulta plus son amour
pour sa patrie , et le désir de la
rendre indé|)endante , que les res-
sources qu'il avait en lui - même
pour une aussi grande entreprise.
De là vint que Phocion , entendant
309
les Atlienicns prendre cetlo delî-
beration, dont ils se promettaient
les plus grands succès , leur dit :
Fos discours ressemblent aux cy-
près; ce sont des arbres grands
-et superbes , mais qid ne por-
tent point de fnâts. Cependant ,
Leosthcne , plein d'ardeur , se mit
en marche, et dirigea ses troupes
vers la Thessalie, cette province
de la Macédoine, qui était tou-
jours disposée à en secouer le joug.
A la nouvelle de cet envahissement,
Antipaler , qui gouvernait la Macé-
doine, se hâta d'avertir Cratère ,
qui était encore en Glicie avec les
vieilles bandes qu'Alexandre avait
renvoyées en Grèce. Après avoir re-
mis le gouvernement entre les mains
de Sillas, il marcha au secours
de la Thessalie , à la tétc de qua-
torze mille hommes , tandis ipie
Clitus mettait à la voile une flotte
de cent dix galères. Léosthène,
après s'être empare de toiis les pas-
sages , vint olirir le combat à An-
tipaler , qui ne craignit pas de
l'attaquer; mais la foiiune trahit
les armes , jusqu'alors victorieuses ,
des Macédoniens : ils furent com-
plètement battus. Malgré sa défaite,
Autipater , ne perdant pas courage ,
rassembla les débris de son armée
( Fojez A?ïTipATKR , tome IL ,
page *xiYi ) y et s'enferma avec eux
dans I^mia, ville de Thessalie, ré-
solu de vaincre ou de mourir en
combattant. Il fit^oir, dans cette
occasion y combien le courage et
i'habi.'ete peuvent fournir de res-
sources. Léosthène , ne pouvant em-
porter la ville d'assaut , se mit à
en faire le siège. Les fréquentes sor-
ties des assii'gés rompirent plus
d'une fois ses mesures. Enfin, ayant
eu l'impnidence de s'avancer trop
près de la place , il fut tue d'un
LEO
coup de pierre. Antiphile
commandement ; mais il ne ]
pêcher l'évasion d'Antipate
profita, pour s'échapper , du
dre que la mort inopinée de
thène occasionna dans l'arn
nemie. Celte mort fut suivû
défaite des Athéniens, l'an 3-2
J.-C. Son oraison fimèbre f
noucée dans Athènes , par 1'
Hypéride, en l'absence de ]
thèné, qui avait été exilé.
LÉOTAUD( Vincent),
a mérité ime place distinguée
les géomètres de son temps. Il
en 1 5()5 , à la Val-LouLsc ,
diocèse d'Ëmbnm , contrée
par les prédications de St.
Ferrier. Après avoir termine
mières études , il entra dans
ciélé , où il ne tarda pas à
connaître avantageusement. ]
gna les mathématiques pendi
torze ans an collège de Do
)ouissait d'une grande celcbr
contribua à en étendre la rcp
11 passa ensuite au collège d(
et sur la fin de sa vie , il se reti
la maison de son ordreà Ëml
il mourut en 167:1. On a de
G eometricœ practicœ eîeme^
de sectionibus conicis habet q
insignia, Dole, iG3i , in-it
dia cet ouvrage à JeauBoyvii
conseiller au parlement, hom
rare mérite. ( l'oyez J, Bo
II. Magnetologia sii^enovat
neticis pliilosophia , Lyon ,
1G4B, suiv. lialande ( BibUi
tron,)j et i6(id, suiv. le P.
( BibLsoc. Jesu ). IIL Etjmk
draturœ circuli hactenùs et
celeberrirnœ, etc. Lyon , 1 653
C'est une réfutation de Touti
blic quelques années auparav*
le P. Grégoii-e de St. Vincc
mcux jésuite flamand | tpi se
LEO
jTatwiliouttfle moyen de résoudre
le piMeBic de la quadrature du
cne. Qodq ss - uns des disciples
A P. de Saint -Vincent re'pondi-
■■K u Pcre Lëotaud , qui leiur
téâifÊaL par l'ouvrage suivant :
tV. Cjrelummthia seu de muUiplici
tùmHeomtempiéUioneUbri ni y ibid.
ifl53,i>-4^. Cet ouvrage est suivi
JTn traite elendu sur la quadra-
kis de Dînostnte, où l'auteur déve-
liffe <|iielques propriétés non cn-
I aperçues de cette courbe. ( roy.
, Miist. des Maihémat.
ï , pag. 77* ) V. Institutionum
mteUcarum libri iv^ihid. 1660,
l*. n a laisse en manuscrit : ^na-
seu planisphœria multi-
ft^cim, et quelques ouvrages moins
iSoTYCHroES , fils de Mcnarès,
de k née des Proclidcs , conçut une
violente contre Dcmarate,son
, roi de Sparte , qui lui avait
, par artifice , Percale , fille
deOilon , sa fîancec. 11 soutint dé-
viât le peuple que Demarate n^ctiit
pQÔrtlefil^d Aristou , et qu'il n'avait
fw conséquent aucun droû à la cou-
fOBDr. On ordonna que TafFairc se-
rait portée à la dérision de l'oracle
ée Ddpbes ; et la Pythie , séduite
par Oromè ne , colli'guc do Dcma-
fate , prononça son exclusion du
Ir^ne. Leotychides lui succéda par
le droà de sa naissance ; il fît avec
Oromrot la guerre aux Ëginctes ,
qni , trop faibles pour résister , se
ftonnirent au\ conditions qu'où leur
impcMa , et remirent des otages dont
h garde fut donnée aux Athéniens ,
letf» plus grands ennemis. Il obtint
CBVMtelr commandement d'une par-
tie dits forces navales des Grecs ; et
d jurlagra avec XantipjMï, général
athMeniro , la gluire du combat de
Mjcale, où la llglle des Perses fut
LEO 203
détruite, Tan 479 avant Jésus-Christ,
le jour même de la mémorable ba-
taille de Platée. ( Fc^ez Akistidk ,
Pausaztias et Xercës. ) De retour à
Sparte , il assistait aux jeux publics ,
et ayant aperçu Demarate slssïs sur
un banc inférieur , il lui envoya de-
mander , par déiision y s'il se trou-
vait placé commodément. Demarate
eut peiue à contenir son indignation ,
et sortit se cachant le visage de son
manteau. { Hérodote, \xv. vi. )Léo-
tychides porta , peu de temps après ,
la guerre dans la Thessalie; et il s'en
serait emparé facilement : mais gagné
par les présents des Alyades,il revint
à Sparte, abandonnant ses conq^iêtes.
Suivant Hérodote, on l'avait surpris
dans son camp même , assis sur un
sac d'argent ; u fut accusé de trahi-
son , et condamné au bannissement.
Son fds Zeuxidame étant mort , Ar-
chidamus , son petit-fils , fut appelé
au trône. Léotychides mourut yçrs
l'an 475 avant J.-C. , à Tégée , où il
avait trouvé un asyle. W-s.
LÉOVIGILDE. /VezLEuvi-
GILDE.
LEOWITZ (Cyprien), en latin
Lewitius , fameux astronome ou
plutôt astrologue , naquit dans le
st'i/.ièmc siècle, à Leonicia , près de
Ilradisch en Bohême. 11 se fit une
réputation très-étendue , par des pré^
dictions qui , dans im autre temps ,
l'auraient couvert de ridicule ; et
il obtint le titre de mathématicien
d*Othon-Henri , électeur palatin. H
avait annoncé , par exemple , que
l'empereur Maximilien serait un jour
mouarque de toute l'Europe ; et ,
suivant la remarque de Uo<liu , il
n'eut pas ass(*z de pei*s|)icacilé \iu\ir
deviner que, Tannée qui suivit cette
belle prédiction , Sohmau pénétre-
rait en Allemagne , et s'emparcniit
de Sigcth , l'une des plus fortes places
50 {
U.0
de la Hongrie , sous les ^eux de
Maximilien lui-même , qui ne pour-
rait pas l'en empêcher. Il prédit aussi
que Tannée i584 verrait finir le
monde par un nouveau déluge. Leo-
Yiiiz n'était pas le premier qui eût
fait une semblable menace. Jean
Stocffler avait déjà effrayé l'Allema-
gne par l'annonce d'un déluge qui
(levait infailliblement la noyer en
1 534 ; mais y au contraire , jamais
année ne fut plus sèche. Un dé-
menti si formel donné aux astrolo-
gues y n'empêcha pas Leowitz de
trouver la même crédulité y non-
seulement dans le peuple , mais
parmi les personnes a une condition
relevée. Louis Guvon , auteur con-
temporain , rapporte que la frayeur
fut si grande en France^ que les égli-
ses ne pouvaient pas contenir ceux
qui y cherchaient un refuge : un
grand nombre faisaient leur testa-
ment f sans réfléchir que c'était
une chose inutile , si tout le monde
devait périr ; et d'autres donnaient
IffùTs biens aux ecclésiastiques, dans
l'espoir que leurs prières retarde-
raient le jour du jugement. Leowitz
ne vit pas le terme qu'il avait fixé
pour la submersion du globe : il
était mort dès l'année 1.574 , à La-
tnngen en Souabc Ci). Il y avait
reçu , en 1 50^ , la visite de Tycho-
Brahé, qui avait fait ce voyage pour
s'entretenir avec lui de choses rela-
tives à l'astronomie. On a de Leo-
vvritz : h Tabulœ ascensionum om-
nium cbliquarum ad plures altitu-
dinis gradus productœ f Augsbourg,
1 55 1 , in-4*>. II. Eclipsium ab anno
1554 usque adannum 1606 des--
eriptio , ibid. i554 ; avec des
additions, i556, in-fol. III. Ephe-
(1) TaÎM^vr dit qnMI meumtà Aog«h«arg , !•
•I tuai \ c*Mt «D« «rttur.
LEP
mendùM not^um atquei
ab anno 1 556 ad annui
curatissimè supputai um.
in-fol. IV. De conjunctU
nis insigniorwn suf>erio
tarum, solis defeciionihu
prognosticon , Lawingc
în-4*. ; Londres^ ^573, i
temberg , 1 586 , in-8<>.
1618, in-4**. ; traduit e
i568,in-i2. C'est dans
que Leowiti prédit la fin
qui devait avoir lieu par
tion des planètes. Teissici
de lui quelques autres ;
moins connues. ( ro^e
Eloges des hommes san^
III , pages 3o et 3i. )
LÉPAIGE(Jean),c
gulier de l'abbaye de
et docteur de Sorbonnc ,
net le 7 août 1604. H
du collège de Prémontre
versiléde Paris, etprocn
de l'ordre. On travaillai
réforme des ordres rel
abbés-généraux de Prém
gèrent Ijepaige,enqiialit<
c^ire-général , de visiter
de France^ et de rétal
dans celles qui s'en était
Il s'acquitta de cette mis
tisfaction des supérieur
de Le]>aigc le portait à
et à recueillir les monumc
surtout ceux de son on!
fort laborieux , il avait n
nidition ; mais peut-être
de critique ]>our donner d
recueils. Il jouissait néan
son ordre , de l'esltme cl
sidération qu'on doit au
des services. Une circo
fit perdre ces avantages
de l'abbé-gcncral Gossel
il vint en pensée au <
Richelieu , par des vues ,
LEP
ililitttses que celle (Varoir
ffBa sous sa juridiction ,
iicfre ahlie' de Prémontre ,
il irait déjà e'te' e'Iu abbe'
i Lepai^e favorisa de tout
ww a projet , auquel s'op-
1 et le chapitre de l'ahbayede
■l't,c(tous les abbcs des pays
n. ûo if déposa de sa place
' do collège , et on lui ota la
I^Me. Ne pouvant plus
^éa désagréments dans
^ arec son ordre , il se
•irda prieuré-cure , non de
> comme le dit Moréri ,
.Vantouillet , village de
1 mourut vers iG5o. On a
^otheca Prcemonsiraten-
, Paris, i635, vol.in-fol.,
ieux parties , dont la pre-
Miée à Urbain VIII , et
e , au cardinal de Ricbe-
f ce livre contient de plus
>nt les anciens statuts de
1rs privilèges qui lui ont
* par \vs papes et les rois.
rimé sans la participa-
dreet sans avoir été sou-
cRsure des supérieurs ;
liein de fautes. On arrêta
iirs chapitres j»énéraux,
irimer avec les correc-
nables. 11 fut alors qiies-
vrage sous le titre à^Anti-
lit tout exprrs pour ir
lis ces projets n*unt point
L-Y.
TE { Jean - André ) ,
riogcr , né en 1709 , à
vint fort jeune a Paris,
rda i>as de se faire con-
1 pcrfe<*tion de ses ouvra-
en 17*V3, pour le palais
>o«r^, la première bor-
ntalr qu*on ait vue à Pa-
avail lui valut un lo'^e-
r paldi^,oùLaUuidc avait
'io5
LEP
alors soQ observatoire. Il présenta ,
la même année, à racademie de«
sciences , une pendule à une seule
roue , de son invention. Lalandc fut
Tun des commissaires chargés de
Texa miner ; et cette circonstance
établit entre eux une amitié durable,
qui tourna au profit de tous les
deux : « car , dit Lalande , si j'ai
» contribué à la [)erfection des tra-
» vaux de Lepaute eu horlogerie
» Lepaute a été utile k la science
» que je cultivais, par les pen-
y> dules d'une grande perfection
» qu'il a faites pour la plupart àc%
» observatoires de l'Europe. » Le-
])aute fut honoré de la confiance du
roi et des princes ; et il s'en montra
digue j autant par sa probité que
])ar ses talents. C'est à cet artiste
qu'on doit la plupart des hor-
loges qui décorent tes édifices pu-
blics de Paris , entre autres celles
des Tuileries , du Palais - Royal
et du Jardin du Roi. Il avait
eu le bonheur de trouver une
épouse qui partagea ses travaux et
embellit sa vie ; elle le soigna avec
une patience angélique pendant les
sept ans que dura sa dernière mala-
die : mais les veilles continuelles af-
faiblirent sa santé , et elle précéda
de quelques mois au tombeau , sou
mari , qui mourut octogénaire, et
sans avoir connu cette j>erte , à 8t.-
Cloudyle II avril i7Bf). On a de
lepaute : I. Traité d'horlogerie ,
contenant tout ce qui est nécessaire
|)our bien connaître et bien régler
les montres; la description des piè-
ces dlioilogeiie les plus utiles , des
répétitions , des équations , des |)en-
dules à une roue, etc. , Paris , 1755
iii-4*\ avec dix-sept planches. La
préface contient l'histoire des diffé-
r(>ntcs tentatives faites pour mesurer
le temps et en déterminer la inar-
3o8 LËP
•
de culÛTer la gravnrc à Teau-forte ,
€t se mit à graver une multitude de
sujets , qui ont servi et serviront
toujours de modèles aui artistes qui
se dévouent à l'architecture et à Tor-
nement« Son goût, il est vrai, est
\m peu lourd ; et l'étude de Tau-
tique , adoptée de nos jours , laisse
apercevoir dans Lepautrc une ma-
nière un peu surannée ; mais comme
il fut toujours dirigé par d'excel-
lents principes , ses ouvrages ne
peuvent être que profitables aux
jeunes artistes. A l'exception de
quelques pièces qu'il a gravées d'a-
près Fannatiy il n'a rien exécuté
que sur ses propres dessins; ce sont
en général des décorations d'archi-
tecture , des vases , des plafonds ,
des ornements de toute espèce. Son
œuvre est très-considérable ; le ca-
talogue de Mariette le porte à i44o
pièces y dont voici les principales :
I. Son Portrait , dans une bordure
de fleurs , soutenue par des génies.
II. Louis XIFy habillé à la ro^
moine, assis dans son cabinet, III.
Dix feuilles in-f^. de V Histoire de
Mdise. IV. Vingt-deux feuilles de
Sujets tirés de la Afythûlogie , et
six feuilles de Frises , avec des su-
ets également mythologiques, in-f^.
. Douze feuilles de Paysages avec
des vues de jardins et de grottes,
et six feuilles de Fontaines et jets
d'eau à l'italienne, in-fo. VI. Six
feuilles représentant L^s visions de
Queve^o, avec la désignation de
chaque sujet , et huit vers français
au bas de chacun. VII. Le sacre de
Louis XI r, dans la cathédrale de
Jieims, trois grandes feuilles avec
huit vers fraoçaisau bas de chacune.
VIII. Vues perspectives de Fon-
tainebleau y ai^ec le baptême du
Dauphin y iro'is pièces grand in-f^.cn
Ira vers , etc. Lejmutrc avait été reçu
^
LEP
membre de l'académie , en
mourut à Paris, en iG8*i. -
Lep AUTRE, fils d'Antoine
à Paris, en 1660. Son pèi
tiua d'abord à l'architectu
le go&t du jeune artiste
nait vers la sculpture ; et I
de Magnicr développeront
Îositions. A l'exemple de s
eau , il grava à l eau-for
aurait pu acquérir un nom
art, si l'on en juge par quel
de ses estampes. La plus
est celle qui représente L
pédestre de Louis XI F y
par Govsevox, et que la
Paris fit ériger , en if38
grande pièce, haute de pli
pouces, est ornée de médâ
de 5o bas-reliefs , représ*
actions les plus éclatantes
de ce roi. Après avoir ren
grand prix de sculpture,
se rendit à Rome, où il
pendant i5 ans. C'est d.
ville, qu'en 1716 , il ei
Groupe d'Enée et d'Ane
l'on voit dans le jardin d
ries; cet ouvrage est le chel
de Ijepautre : il le compos
d'après un modèle en cir
brun ; et ([uoiqu'on puisse
l'exécution, il a tous le^
auxquels le désir de faiit
en faisant autreWnt qii<
ciens , peut entraîner un a
nué de Don goût. Dans les
ce groupe, le choix de n
pauvre, Vexpression manq
Liesse et surtout de simpi
poses sont tourmentées ^
rap|)elledes demi-dieux,
de même du Groupe à^A\
Pœius, ou de la Mort de
oui est placé en regard
i^Enée et Anchise, Ce gro
été commencé à Rome, p
LEP
pinlrey après la mort de
% Tint Kachcvcr à Marly,
Ces Tantes draperies qui
'action exagcrcfe des per-
, apparticnii«;iit plutôt au
ii*â la sculpture. Lue autre
• mauvais goût est cette fi-
;oriqiie de l* Amour, iulro-
os un sujet historique. On
re, au janliu des Tuderies ,
urs de cet artiste. I/iiue
4i€dante , copiée de Tau-
icee dans un des parterres
bois, du côte de Tallecdes
; l'autre Je Faune à la bi-
«ment copie de l'antique,
parterre situe' du côte' op-
ite dernière figure, que Le-
t à rage de 19 ans, peut être
, ainsi que la précédente ,
e qu*il a fait de plus irrc'-
le. Ou voyait de lui , au
le la Muette , Cljtie clum-
tournesol, et une iSymphe
ii€sjieurs que lui présente
. \a'S sciilplnres en bois de
le Sriiiit-EiLslache, à Paris,
(Mit }vis moins d'honneur
rbit'H'tr qui en a donne les
I hioiipie Lepautrc n'eût pas
; talent que la plupart des
rs contemporains, son rx-
vlcslic rcni|MV'ha toujours
Itrcsur les rangs poureiitrcr
mie ;et re qui si>mi)le ditiicile
ler aver rette modestie, cVst
rs motifs qui le portèrent a
aux avanco que racadoniie
le fît auprès de lui , fut une
nce inviurible à travailler
dfSMus de Lebrun, qui, à
oque , exer^^ait une sorte de
r sur les arts; aussi fut-il ra-
eraplove dans les travaux
j>our le roi. S<'s derniers
♦ se ressentent de la faiblesse
11 mourut CD i744* ^'*'
XlIV.
LEP ao9
LE PAYS ( Rkné ) ( I ) , sieur du
Plessis- Villeneuve, poète et bel-
esprit, naquit en i63G, à Nantes
smrant les uns , à Fougères selou
les autres (u) , dans une famille
assez distinguée , puisqu'il eut un
oncle lieutenant-général au bai]Iia<^c
d'Ernée. Peu favorise de la fortime,
il vint de bonne heure à Paris pour
y chercher de l'emploi, entra dans
la finance, et fut place d'abord à
l'armée d'Espagne. Il se trouvait
à Fontarabie eu iGSq, lorsque la
trêve qui précéda la paix des Pyré-
nées et le mariage de Louis XI Y , le
ramena sur la frontière. Il voyagea ,
peu de temps après, en Angleterre,
en Flandre, et en Hollande; et l'on
trouve , dans ses œuvres , des rela-
tions de ces pays , très-superficielles,
un peu exagérées , et pourtant assez
vraies , quoiqu'écrites suf le ton de
la plaisanterie , style habituel et ca-
ractéristique de hauteur. Il revint
ensuite en Bretagne voir sa famille ,
qui , pendant une maladie assez grave
dont U fut atteint, voulut le marier.
Il y avait presque consenti , par suite
de raflaissement de ses organes ;
mais dès que sa santé fut rétablie,
il se ravisa, et partit brusquement
pour Paris, où il ne tarda pas à
être nouimé directeur-général des
gabelles du Dauphiné et de la Pro-
^ enre. Ce fut dans ces deux provinces
qu'il passa une grande partie de sa
vie; et la plupart de ses ouvrages
ont été composés à Grenoble et k
Valence. T/est pourquoi Allard le
(1) C'^it «inti qu« nous I« irnnTont désigné
dans tou acl* mortuaires mait dant la dJdicae*
de «et youvelifS (Euttres^tt dans iiu« piéc* J«
Tcr« q«ii t'y trouva, il (Igno L. C. La I'ats.
(:;) C^tto domicro opinion paraît pliia preba-
hlr. Lo Paya, daa» iiao lattre au inari|ni* do
B-iit-FeTrior , qu'il appoUa ton Toiain, annonto
l« prr>)«t d« ao rrtiior daiit «a potilo fi>o>«o" *
Bai(**c (ou Baauco)) or im liourg s'oat qu'à
Ueia-quafts dU licuo da Fonf iraa.
)li6
compte parmi les écrivains du Datt-
phiué. Le Pays avait fait d'assez bon-
ues études au collège de La Flèche :
il parlait et écrivait sa langue avec
autant de correction que de facilité;
et Ton voit y par se^ citations , que
les langues latine et italienne ne lui
étaient pas moins familières. Ce u*était
pas un savant , mais un homme ai-
mable y qui faisait le charme des so-
ciétés par renjouemenl et la vivacité
de son esprit , non moins que par la
variété de sts connaissances. Il était
surtout agréable conteur, et brillait
par %ts bons mots. Ses Amitiés ,
Amours et Amourettes que Piganiol
appcl'iit le rudiment des amoureux
de province, parurent pour la pre-
mière fois en i(i(i4. Cet ouvrage ne
contient point de fadeurs, comme
son titre pourrait le faire croire. Il
se composer de Lettres dont quelques-
unes sont entremêlées de vers, sur
diflTérents sujets plus ou moins plai-
sants ; car Le Pays a Iç talent d'égayer
les matières les plus tristes, et jus-
ques aux compliments de condo-
léance. Ce i*ecueil eut le plus grand
succès. Quelques dames , après l'a-
voir lu, prirent, dit - on, du goût
pour Panteur, et s'informèrent, chez
son libraire , comment il éta't fait.
Le Pays ayant su que la duchesse
de Nemours avait eu cette curiosité,
lui adressa son propre Portrait , en
prose et en vers. Cette pièce, malgré
quelques longueurs , est sans conlre-
oit , une des plus gaies et des plus
ingénieuses ({u*il ait faites. Il s'y peint
tant au physique qu'au moral; et
quoiqu'il ne s'y flatte point , on ne
S eut s'em pécher de sentir pour lui
e l'estime et de l'intcrct. Les rail-
leurs l'appelèrent alors le Sinç^e de
Voilure f s'iiuaginaiit qu'il avait eu
la prétention de marcher sur les traces
de ce bel-esprit. Boileau, lui-iuomc,
LEP
encore âiloiii de la réputat
Voiture , manifesta cette \
dans sa troisième satire; touti
mettant dans la bouche de se
paguard, cette contre-vérité
Ze Pays , mui« ■«■tir. «it «a bouflba
Mai* )• a« irauTS rUo a* Im«u Jads om
il lui a réellement fait dire la
car l'enjouement simple , ais<
Pays, sa gaité franche et uatiii
ressemblent en rien aux jeux i
apprêtés , au style froid , pré
guindé de Voiture. Rien ne f
d'honneur à Lo Pays, rien ui
tingue davantage de cette fou
leurs médiocres qui nous •
inconnus sans les vers de E
que la manière dont il reçut
décoché contre lui par ce
poète. Loin d'en témoigner c
meiir , dans sa réponse à r«
lui avait envoyé de Paris 1.
du repas , ou d*en plaisanter,
l'ont avancé quelques biogra
y montre pour Boileau Tesi
mieux sentie , fait le plus gra:
de f^^ ouvrages, peu nom!
cette époque, le met au-d(
tous les faiseui'S de gros voln
ne parle qu'avec une extréi
destie de ses propres écrits, a
il paraît attacher peu d'imp>
Dans un voyage à Paris , il i
Boileau , qui , embarrassé d'
reille visite , ne put s'excus
disant qu'il l'avait nommé
satire , parce que bien des
préféraient à Voiture. J>e P
cette excuse pour argent co
et ils se quittèrent sans i
Le Pays, par les agrén
son esprit et de son carac
fit des amis à la cour et p
cens de lettres ; mais il n'aii
LiniÎTes : f'(ms êtes un sot
lettres , ]\\i dit-il un jour; 1
répondit Linières, en mille <
LEP
kri:es. Lorsque Louis XIV,
t rechercher les (aux nobles ,
ii^e' le coDScilIer-d'cUt Dugue' ,
ant du Lyonnais et du Dau-
. de vcritîer les tilrrs des f;cn-
nmes de cvs deux provinces ,
-s écrivit à ce dernier une lettre
»pour établir ranciennelc de la
Ae de sa muse mfildérive d'EIo»
lar U branche de Voiture. Dans
pièce , où il prouve autant de
rfue d'érudition, il passe en
la idupart des poètes français,
is , latins etgn^cs , en remontant
a Homère, il n*y parle ni de
p, ui de 1^ Fontaine, peu con-
lor^ ; mais il y apprëric judi-
n^ut Mal herl>e,C'^rneilIe, Mo-
rt BoHitau. Cette lettre en prose
vers, la plus lon(;iic et la plus
tante de toutes celles de Tau-
:st uiieimitationd^un épisode de
lie. Le Pays jouissait (le la plus
c consiileralion dans le mt<li
Franrc. I/acadcmic <r Arles,
eqsiil y eût alors en Pnvcnce,
it .lu nombre de ses membres,
'irt; «-t le dur de Savoie le de'-
ie l'ordre de Saiut Maurice, en
L'amour des plaisirs et des
I uVuit |ias iiK onip;iti!)le chez
rc Irspril (les ailiiires, et ne
t j.]iifMi< i.e'^ii';rr les inte'-
r rKtit. Kidt!'* à riiuuiieur et
drvuirs, il était iurapalJe de
irnire La>Ke.sse pour .sVnrirhir;
m rxri'^ de ronfijucelui devint
e dans ses dernières années.
• ses a^^oi i's avant ma'verse',
II prital'.i. il vint a Paris poiu*
ru irr. (•: [»n**<'»ta aJ,ouis XlV
iC4-t qm (înissait aiuM :
S •*■•':'->• |«maii lie h«i iitiiia
trt tum' '* l->ifi. !•• |('< •••' en t^tn pmntlt
.i a •» •»•■• vnirr ijr.tit le ilrifiai M* •
C« •mml ««fl c«apt «iigitc* À uii ii*i.
LEP au
PtMM mr V»mfnur. praiiM sur U HolUnëc.
MaîS|itir«,auMoind«Di«u,n«pr«neBri«ti«uriB«l.
La prose des financiers qui pour-
suivaient Le Pays l'emporta sur ses
vers : il fut couclanmé. Il adressa un
nouveau placet au»roi * mais il n'en
fut pas moins forcé de payer pour
le liipon. I^ cbagrin n'e'tait point
fait pour un bommedesMKaractère ,
comme il le dit lui-même dans son
Portrait, Celui qu'il ressentit de k
perle de ce procès, et de l'ccbec con*
sidcrable qu'en éprouva sa fortune ,
le conduibit au tombeau. Il mourut
dans une maison de la rue du Buu-
loy, le 3o avril 1G90, suivant la
vérification que nous «en avons
faite, et fut enterré à Saint-Ëns*
tache, où Voiture avait été inhumé
q;iarante-deux ans auparavant. La
prose de Le Pays, suivant ijoileau,
valait mieux que ses vers : ses poésies,
afurced'étii! naturelles, sont prosaï-
ques et manquent d'images. On a de
lui : I. Amitiés, Amours et Amou-
rettes^ Grenoble, i(iG4, in-i '^ , réim-
primées presque aussitôt à Paris ,
J ^y on, Genève, Coloî^ne, Levde, Ams-
te rda m , et r . 11. Zélotide , Just ci:ie
(galante, Paris, ififij, in- 11, et
insérée dans les réimpressions de
l'ouvrage précédent. IIl. Nouvelles
OEui^res, routenant des letticS et
des pièc(*s de poésie, églogi:cs, son-
nets , élépes , stances, etc. , Paris ,
ifi^'i, a vol. in- l'i; Leipzig, 1738,
•2 vol. in-8^. Il existe aussi un re-
cueil intitulé : Pièces choisies des
OEuvres île Jx Pays,\'d lia ve , i G80.
Guy a réduit à :i vol. in- 1 -a, les truis
précédemment imprimés; mais on y
a interverti W rdre clironologique.
IV. Le dé§néléde tesptit et du
rTMr, Paris, i()88, in-iu. A — t.
LKPECIilN (ÏMAti) , sivant
russe , né vers le milieu du dix^
liiiitièrne siccU , reçut sa preuiàrt
21!2
LEP
éducation à Pétersbourg. Il se rendit
ensuite à l'université de Strasbourg ^
où il fut promu au grade de doc-
teur eu médecine. Â son retour^ il
fut nomme , en 1771, membre ordi-
naire de Tacadcmic de Pc'tcrsbourg ,
dans la classe dMiistoire naturelle.
Ses connaissances étendues dans
«ctte paitie lui avaient lait obtenir
ladir(*ction d'une des sociétés de sa-
vants qui furent charges de parcou-
rir l'empire de Russie , pour en dé-
crire les productions et les plie'-
nomenes physiques. En 178H, il
devint secrétaire perpétuel uc l'aca-
démie russe , et rcyut ne l'impéiatrice
CatlierinoII une médaille d'honneur.
La société des scrutateurs de la na-
ture de Berlin l'admit parmi ses
inem1)res. Peu de temps avant de
mourir, il obtint le titre de conseiller
dVtat. Sa mort arriva le 18 avril
iBo'i. Ilestpriuei|)alemeutconnupar
Xl* J( Ht m al des voyages en plusieurs
parties de la Russie , écrit en russe,
(?t traduit eu allemand , par Hase ^
Altenbourg , 1774 , 3 vol. in-4**. ,
fijj;. Ou trouve plusieurs Mémoires
de Lepechin dans les collections de
l'académie des sciencx^s de Péters-
bourg ; et il avait pid)lié quelques
opuscules séparés. C-au.
LEPECQ DE LA CLOTURE
( Louis ) , médecin , né à Caen en
1 73(1, fit ses études dans l'université
de cette ville , et y devint , jeune
encore , docteur-régent de la faculté
de médecine , et professeur royal de
chirurgie. Au bout de quel({ues an-
nées , il alla se fixer à Rouen. On a
de lui : L Observations sur les ma-
ladies épidëmiqucs , d* après le ta-
bleau des Épidémiques d'IUppo-
crate; Paris , ir-jG , in-40. Ces Ob-
servations furent publiées pr ordre
du gouvernement et aux frais du
roi. II. Collection d' observations
LEP
sur les maiadies et constiiutîom
épidémiques , etc. ; Rouen et Paris ,
1778, en trois parties , iD-4**. IIL
Plusieurs Observations particulières,
dans les divers journaux de méde-
cine. Les travaux de I^'pecq furent
récompensés par des lettres de no-
blesse , que Louis XVI lui accorda
en 1781 ; cette distinction fut dans
la suite pour lui une source de dé-
sagréments y et le força de s'éloigner
de Rouen : il se retira à 6ainl-
Pierre-Asifs , propriété rurale , ber-
ceau de SCS ancêtres, où il employa
les dernières années de sa vie à ré-
pandre gratuitement dans les cam-
Sagnes les secours et les consolations
e l'art qu'il possédait dans un degré
très étninent. Il mourut dans cette
retraite en 1804. — Lépecq, son
neveu , chirurgien - major au 48".
régiment , mourut en Pologne » et
1807, à l'âge de trente -cinq an.
On a de lui un Rapport surVinsidu»
brité du camp près d'Ostende, H
sur les malatUes qui ont régné pem^
dant la fin de Van xii et u co»-
mencement de Van xiii , poUît
en 1 809 , par l'auteur de cet article,
dans le Journal de médecine, ré-
digé par MM. Corvisart , Le Roa
et Boyer. D-c-s.
LEPÉE. (L'abbé de) Fojez
ÈVLE,
LEPELLETIER ( Jean ), oéeo-
ciant , naquit à Rouen , le ao dé*
cembre iG33. Sa première- éduca-
tion fut très- négligée: son père in
laissa la liljcrtc de suivre ses goûts ;
et quoicpi'il n*eut aucune disposîUon <
Four la peinture , il s*amiisa josqa'i [
âge de vingt ans avec des crayons
et des innceaux. Il lui prit alon fau* .
taisic d'apprendre le latin , et ajant
fait empletto d*im rudiment , il es-
saya de traduire sans autre secours :
mais comme ses progrès uétaienl
r
LEP
fM aisez rapides , il fit venir un
■oître; et, au bout d'un mois, il fut
Cl fiât de lire Tacite. Ce premier
«Kcrs rencoiiracea ; et il apprit avec
U mrmefaciHte'i espagnol, Vilalicn ,
raB«^ais . et, quelques années après,
k gm et 1* hébreu. Il s'appliqua en-
fole à IVtude des ma thématiques ,
et Pa^trononiie , de rarchitecture ,
et même de la médecine; il accpiit
dan» ces différentes soimccs des con-
imsances assez-e'trnducs. Un de ses
aais avant parle un jour , devant
hi,de l'alchimie, de manière à pi-
quer sa rurioMte , il se procura des
hTTTsel des in5lnimonl5,et il sutbicn-
• lut a •|iic* sVn tenir sur Irs dc'cou-
- ▼mes mervoilleuics des adoptes. A
lise d* quannle ans. il abandonna
ioate% les se ienccs frivoles , pour
•r plus «*orrii|>er que de son com-
BkTff cidVtikies sérieuses. 11 était
fort L»"' avec le P. Lami , de TOra-
t ire : et ce fut à si demande qu*il
Irad'ii^it de ran<;;lais de (jreavcs
♦t d^ r.uailN'rland , quelques opus-
vAtr* ^nr 1rs noid.s el les mesures
drs Ht^brrux. Il mourut à Rouen
f'j 1711. Om a d" lui : I. Mé*-
iHiAre^ pour If rêlahlissemcni dii
C'trumerce <rn France , Rouen, 1701,
r:- 1 ». II. Dissertations sur l\4rchc
de \or,ei sur Vhrminc et la livre de
M.-henoit, ibid. , 1 7 « f. » 7 » o, in-r»..
Il 4 variât d ins |.i préface cjue ces dis-
%^rtatiunK f.ii<>iirnt partie d*un plus
çniui oiivra'^e qu'il n*a pa^ viudu
ri^^rier. diiis un si«'rlr délicat et dif-
faille, afin de ne pas oecasiouer de
p^rt's .ju libraire. Il CiMumeuce la
ir^'iii-'-rr diss4'r!atiun |Mr 1 le 1er m i-
iï»f la ;;rand<*ur et la ea|)acite de
farchp ; H il en tbmne le \i\dn inté-
rim »r ri f'\teri«'ur avec nue e\ncli-
t*l«r niitiuripiiM*. Il s'Hitieut ensuite
'!•■• r*i' îi.'M^ . n.jiit II* dclui^e , n'a-
^.' ji^ l'i I I.i iMiniiv^iou de ^c
nourrir de la chair des animaux : il
répond aux objections qui s'elèrent.
contre ce sentiment , en cherchant k
démontrer que les habits des pre-
miers hommes nVtaient pas faits de
peaux , comme on Ta prétendu , mais
d e'corces d'arbre ou de i>oiIs , et
que la distinction des animaux en.
mondes et immondes ne concernait
nue les sacriiices. Il fait e^isuitc le
dénombrement des animaux qui en-
trèrent dans l'arche ; il détermine la
place que chaque couple y occupait,
et prouve que les huit personnes dont
se composait la famille deNoë suf-
fisaient pour en prendre soin et leur
distribuer la nourriture. Il termine
enfin jKir établir Tuniversalitc du
deinjçe , et fait voir que cette jurande
catastrophe arriva par la volonté
expresse de Dieu, et non par le con-
cours de circonstances qui pourraient
se reproduire encore. La seconde dis-
sertation est moins intéressante. I*e-
pelleticry réfute le sentiment de D.
L incelot sur la livre dont se servit
St. Reuoit pour régler le poids des
aliments distribués journellement à
chaque r(!i;;ieux , et s'attache à j^rou-
verqiip cette livre était de vingt onces
romaines^ f'oj-, (Jaudc Lancllot).
III. L'.Hkaésl ou le dissolvant uni-
verst'l de / 'an /{elniont, révèle dans
plusieurs traités qid en découvrent le
sccrrt , Rouen . 1 70 J , in- 1 3. Cet al-
kaést { de deux mots allemands ail
ç^L'i.st , lt)Ut esprit), n'est qu'uu ex-
trait (ruririe. Suite du traité de V AL
kat'st, oii l'on rapporte plusieurs en-
droits des ouvraj;es de (leorgeStar-
kov.qui découvrent la manière de vo-
latiliser les alkalis , etc. ibid. 170(1,
in- ri. IV. Tableau de.s monnaies^
d4's poids et des mesures des Hé-
breux , réduites à celles de France »
imprimé en lete du Commentaire .\ur
la Genèse, par D. (^«almct. \. Ixttr^
511 4 LEP
touchant ta pesanteur des chepeux
d'.^bsalom. Méin. ilc Trëv. avril
1 7 ou. "-Lettre sur V explication du
VI ot Ktsitah qui se trouve dans la
G enèse, ch, wxiiijif ers. 19, etc., il),
mai 1704. — Discours contre l* opi-
nion que Socraie a souffert le mar-
ijrre pour Ijt défense de l'unité de
JHeu , ihid. , se plci u hre 1704. — Re-
marques sur les erreurs des peintres
dans la représentation de nos mjrs-
tèi es et dans des sujets tirés de V His-
toire sacrée, WÀà, nov. dcc. 1704;
janv. mars, avril et scptcmh. 1705.
Jean Molanus avait dcfja public Jans
le mcme but : Historia SS. imagi-
mim;etrabbc Merjadonuesur celte
matirre, un traite complet, intitule:
Lu Tliéologie des peint es, de isculp'
tenrs, etc. — Explication du temple
d'Ezeclûel, avec des observations
sur celui de Salomon ; dans les Essais
de littérature de l'abbc Tricaiid ,
mai 1 703. — Traité des poids, des
Viesures et des monnoies des an-
ciens , ibid. On en trouve Je plan
dauç les Mémoit'es de Trévoux , no-
vembre même année. Lepellolicr a
trad. de l'anglais , de Roticrt Naun-
ton : Fragmenta regalia , ou ré-
ritaldc caractère de la reine Elisa-
beth, Rouen, i683, iu-i*A. Cette tra-
duclinn a c'tc réim])rimëe avec le
Secret des cours , traduit de Tan-
gUiis de Walsinghani , Lyon , iGq5 ,
in-i'i , et à la suite de la rie île la
Beine Elisabeth , liad. i.'e Tilal. do
liPli , Amsterdam , 1708; la Haye ,
1741, 17*33, 'i vol. in-iu. Mais
c'est p^r erreur que dans le Diction,
unisfersf.l on lui attribue la traduction
de la P'ie de Sixte /', par le mémo
Leti. Elle est dcL. A. Lc|H'lletier ,
frctre, prieur de St. -Gemme et de
uuance. ( F'qy, Grr'f;. Leti, ) W-s.
LEPELLETÏEK { Claude ), doc-
leur «il théologie et chauoine de
LEP
Reims , était né vers 1670, dans
un hameau près de Faucogucy y en
Franche-Comté. Il exerça d'abord
les fonctions du saint-ministère dans
le diocèse de Lyon , à Glandève , et
ailleurs. Le zèle qu'il montra contre
le jansénisme, lui mérita la bienveil-
l.ince de M. de Mailly, archevêque
de Reims , qui le nomma, en 1719,
curé de Saint - Pierre de la meta»
ville, et chanoine de I.1 métropole.
Les ennemis qu'il s'était faits par
ses ouvrages , eurent recours , pour
le ])erdi'e , à des moyens odiein.
Une Juive de mauvaises mœurs l'ac"
eu sa d'avoir eu avec elle un com-
merce douLlement criminel , puis-
qu'elle se déclarait en même temps
sa soeur; mais elle fut convaincue
de calomnie , et bannie du royaume.
(Voyez les Mémoires de Trévoux ^
novembre 1 730.) L'abbé Lepellcticr,
impliqué dans quelques atiaires dé-
sagréables, n'en fut p:is moins éloigné
de Reims par une loltre de cachet ,
subit divers e\ils , et obtint enfin de
venir à Paris : il avait conservé son
canonicat; et l'asisembléc du clergé
de 1730 lui accorda une pension
de 5oo liv. Il se démit de &ou bé-
néfice, vers 1736, et se retira dans
la solitude de Sept -FontA , pour y
vaquer plus tranquillement à la
prière et aux exercices de piété;
mais les infirmités dont il était ac-
cable ne lui ayant pas permis de
continuer un genre de vie si aiisthv,
il revint dans sa famille , ot mounit
à Faucogney, hï vx juin 1743. On
a de ce pieux erclésiastirriic un grand
nombre d'ouvrages , parmi U sqiitls
on se contentera de citer : \, Lm
Pratique et les régies des ^teztiu
chrétiennes , tirées de rEiriture-
Sainte , Lyon , 1 7 1 3 , in- 1 *i II.
Traité dogmatit^ue et moral de te
grdcd universelle f tiré du Kouveau-
LEP
MBt , Luxerabourc y 17^5,
On trouve h la (in du volume
te de vingt ouvrages qu'il
é\à publiés contre Quesncl ,
Dupin, Tabbe' Margou, le
il de Noaillcs et les autres
Mux jansénistes ; et celle de
iiitres ouvrages prêts à être
I n m pression. 111. Traité du
né ch'éiienne , tiré de TE-
-Saiute, Licf;e, 17x5, iu-8*>.
miié diigmati/fue (U la messe,
le P. Le Coura ver et les An-
Paris, iji7,in-ia. V. Ma-
d'entendre la messe, selon
t de Jésus-Cbrist et de TE-
ib. I7i7, in- 16. VI. Traité
Ui/pte et moral de la perd-
tiré des Livres saints , ibid ,
, in-iti. VII. Traité de la
f envers le prochain , et de
ûs caractères, ib. 17U8 , in-
II. Traité de la charité en-
ieu, ou de Vamow de Dieu,
ic| , in-i'i. Cet c»uvrap;c fut
me par arrrt du conseil du
ùt i73'i. IX. V Imitation
itii' christ , traduction nou-
fdèleet littérale^ ib. ir3i ,
(^loiqucl auteur pretnidc que
diiriion est supérieure jwr
:itiide,à toutes les autres , mè-
rdle qu'il attribue faussement
iitrGonnelieu( f^oy, ce nom )
1 cite comme Tune des meil-
traductions, tandis qu*d traite
le S^ry comme l'une des ])lus
e* . il est lui-même très-iiifc-
«oit pour l'onction, soitmrme
la (idi litc , aux traducteurs
1 n'a évité la [lani phrase ou la
npvsrqur pour tomber dans la
i ri Tmllure. X. Traité de lad. :-
I au St- Esprit , tiré des Livres
, par un solitaire de Se (-
ï, nouvelle édition , Paris, 1 7 38,
. XI. Traité des récompenses et
LEP
ii5
des peines étemelles, ib. 1738, in-
lu. Cet ouvrage, distribue' avec mé-
thode, se distingue encore par l'é-
nergie du style , qui est enrichi des
plus belles expressions des prophè-
tes. XII. Traité de la mort et de
sa préparation, ib. 1 7^0 , in-i a. Cet
ouvrage, solide et instructif, n'est
pas dépourvu d'onction. On doit
distinguer parmi les manuscrits de
Lepcllctier, une Traduction duNow-
yeau-Testament , avec des notes, et
un Commentaire sur toutes les épi"
très des Ap kres» L'abbé Fleury es-
timait Lepelletier et ses ouvrages,
comme ou le voit par une lettre in-
sérée pag. 4^4 ^^ ^^ Nouveaux
Opuscules, \\i\^, in- 11. W-s.
LEPELLETIER de SAINT^
FARGEAU ( Louis-MicnEL ) , né a
Paris, le 09 mai 1760, dans une
famille de robe des plus distinguées ,
fut successivement avocat-génàral et
président à mortier au parlement de
Paris. Lors de la convocation des
états généraux de 1 789 , il fut nommé
député par Tordre de la noblesse de
cette ville. Ce magistrat , qui n'était
pas sans mérite , ne parut néanmoini
qu'au second rang dans cette fameuse
assemblée. Jusqu'à cette époque , il
ne s'était guères fait connaître que
comme un jeune homme livré à fous
les plaisirs et ù tous les goûts que son
immense fortune (il avait cinq cent
mille livres de rentes ) lui donnait
tous les moyens de satisfaire. On no
l'avait |>as vu néanmoins s'associer
aux jeunes [Kirlementaires qu'un zèle
inconsidéré avait jdacés dans une es-
pèce de révolte contre le trône , peu
d*années avant la révolution. Admis
le (> mai 1 781) dans la chambre de U
uoblesNC ; il y suivit le système de la
majorité , qui se montrait attacht»; à
la monarchie , ot vota constamment
avec «Ue , bien que ses coUcgues de
3l6
lEP
la même dépntation , qjii'il devait
bientôt laisser fort lom derrière
lui dans la carrière de la révolu-
tiou , eussent embrassé le parti con-
traire. Le ^7 juin 1 7B9 , époque de
la réunion de la noblesse au tiers-
état par ordre exprès du Roi ,
Lepolietier n'obéit point à cette in-
jonction ^ il resta dans la chambre
de la noblesse , avec le seul comte
de Mirepoix. Les 3 , 9 et 11 juillet ,
il se rendit aux séances particulière^
que son ordre tint encore aprî s la
réunion , et signa la protestation qui
fut faite contre tout ce qui s'était
passe depuis l'ouverture des états ;
mais il ne persista pas long . temps
dans cette énergique opposition : les
événements précurseurs d'une révolu-
tion immédiate, qui se manifestèrent
à Paris le 12 juillet 1789,61 y si
l'on veut , les sollicitations et les me-
naces d*un parti auquel on donnait
le duc d'Orléans pour chef, le firent
changer brusquement de système ,
et, sans aucune transition prépara-
toire , sans même qu'il parut se
souvenir de sa protestation de la
veille , on le vit tout-à-coup dans les
rangs des révolutionnaires les plus
ardents. Le 1 3 , on l'entendit ap-
puyer avec force le rappel du mi-
nistre Necker, dont le renvoi n'avait
été coumi que dans la soirée du 1 2 ,
et s'écrier : « Représentons le peu-
» pie , si nous ne voulons pas qu'il
1» se représente lui-même. 1» Depuis
cette époque , ses opinions furent
constamment populaires : cc])eudant
il les manifesta youjours avec une
sorte de modération , et on ne le vit
jamais employer ces violentes apos-
trophes que ?^Qs j)artisans ne ména-
geaient pas à ceux qui leur étaient
opposés; Lepelletier avait , au con-
traire, les plus grands égards pour
tout le monde , même pour le^^ der-
LEP
nières classes de la société. Le
était question, dans l'assemb!
soulagement des pauvres , i
l'exemple d'un des hommes 1
riches de France, ne se servant
du mot pauvres; il disait toujo
frères indigents. Le u4 août, v
la fcte du Roi , il ùl adopter un<
se de compliments «pour ce ]
qu'un peu plus tard il devait
si cruellement. Au mois de sep
il proposa de renouveler tous
les assemblées nationales. A In
époque , il fit encore une mot
fut également écartée : c'était
blir un nouveau pouvoir qii
chargé de connaître des dil
politiques qui pourraient st
Au mois de janvier 1790 , il
membre du comité de jurLspi
criminelle , où il travailla ha
Les 7 avril et a3 mai 1791 ,
scota , au nom de ce comil
espèce de code pénal, où
classés, avec assez de métho<
précision , tous les genres de
Adversaire très-prononcé de i
de mort , il voulait qu'elle fû
mais bl^olie , et que le coupa
l'aurait méritée , fût condi
^ingt - quatre années de •
N'ayant pu faire supprimer I
supplice , il obtint qu'au m
décapitation seule terminer
jours des criminels : il vouh
que la peine des galères , ai
toutes les autres' peines infan
fussent remplacées par les 1
publics ; mais que ceux qui
raient de dissoudre une simple
Mée primaire, fussent conda
quinze années de fers. Cette
adulatrice de la souveraineté
pie, lui valut alors unograiide ;
rité.llest assez rcmarquablGqi
époque on vit la suppressio
|)eiu6dc iiiurt demandée {>ar 1
LEP
II rero1iitionnaires,parRobc5-
Fi par tous ceux -là mêmes
tieut bientôt faire couler des
; de sang. liC marquis de
,dan^ la séance du SOU' du 19
iy> , ayant provoque la su[>-
a de tous titres nobiliaires ,
herdemandaqu*ilfiit défendu
,drr d'autre nom que le nom
rmique et celui delà famille;
posa sa motion , qu'il signa
Mirhel Lei}elUtier, Celte mo-
t aussitôt décrétée ; et celui
'ait faite devint pre'sident de
Liée. Dans la discussion sur
t de faire la guerre et la paix ,
n opposition avec Mirabeau ,
liut que ce droit devait être
à la nation ; mais il se montra
populaire dans une autre cir-
ice , où il coml)attit encore
•au, qui , le u8 juillet 1790 ,
ifemaiulé que le prince de
fût rais en accusation , s'il ne
luit [las un manin*stc hostile
'■tait .ittribiir. ^'.Mirare au.)
•lier . d«* concert avec Kobes-
, deft'iulit le prince de Conde.
j pi'ii piî'S tout ce qui mente
remarque d.ins la conduite de
iilè .1 rassembler constituante.
[a M*^sion , il fut membre de
oiMratiou du département de
et eii*»nite pn-sident de celui
juue, ou il pnsst'daltde grands
I-es eWteurs de ce dernier
rmeiit le nommèrent députe à
!*«ifinii , en >eptenibre i79'>, ;
3<> fil tubie , il prononça dans
N>euiblef un lon^ discours sur
•rtc de la presse : il voulait
r*it inde(irii<- , et lit rejeter un
«Ir son colli-^ue Riilleul qui
i4laitqu*on \ a pport.it quelques
litiiLs. Dans la première séance
fut question (lu procès de
\N 1 , d ><»utu)t qtiv ix prince
LËP
ai7
devait être jupe par la Convention ;
et il e^l certaui qu'il contribua beau-
coup à faire adopter cette j>remièrc
de'iermination. Quant à la peine à in-
fliger, on a dit et même écrit que vou-
lant être fidèle à un serment qu'il
avait fait de ne jamais opiner pour la
peine de mort, il avait d'abom rc'so-
lu de ne prononcer que la réclusion*
mais que les mêmes terreurs qui l'a-
vaient fait clianger si brusquement de
système le l'i juillet 1789,1*37301
encore poursuivi dans ce moment ,
dictèrent l'arrêt de mort qu'il pro-
nonça. Cette conjecture parait très-
probable lorsqu'on se rap]>elle la
réponse qu'il fit à un de ses amis
qui témoignait son étonnemeut de
la violence qu'il avait montrée dans
ce terrible procès : Que vituLez-
vous . lui dit-il , quand on a six
cent mille livres de rentes , il
fma être à Cohlentz ou au faîte
fie la Mont apte. Il n'avait pas seu-
lement voté pour la mort : \\ s'était
encore montré un des adversaires les
plus acharnés de l'appel au jH'uple ;
et il avait fait imprimer, contre celte
mesure qui pouvait sauver le mal-
Wureux Louis XVI , un pamphlet
dans Icfpielil menaçait d'une insurrec-
tion populaire ceu\ de ses collègues
(pii voulaient faire adopter l'apivl.
IVlion , qui sans doute était plus
eniieuiide Louis XVlqueLepelletier,
dénonça cet écrit à la Convention ,
comme un acte séditieux , tend.iîïf à
dissoudre la représentation nationale.
Dans sa réponse, le député de l'Yonne
soutint son pamphlet et les princijws
qui y étiient ilévelop|>és , pérora de
nouveau contre rapp(4 au ]vuple ,
et détermina le vote de plusieurs de
ses collègues qui hésitaient encore.
Le ao janvier, veille de l'exécution ,
il alla dîner au Palais-Roy d , chez
NU restaurateur nommé renier,
4î8
LEP
moins pour prcudrc un repas , qui
eût étc beaucoup meilleur dans son
opulente maison , que pour savoir
ce qu'on pensait de cet norrible ju-
gement. Au moment où il allait payer
sa dépense au comptoir du restau-
rateur , un inconnu s'approcha de
lui, et lui demanda s'il ne se nom-
Inait [Kis M. Lepellelier , et s'il n'a-
vait pas vote la mort du Roi ? Il re-
pomlit allirmativement à ces deux
questions, et à la seconde il ajouta,
qiril avait vote d'après sa conscience :
Au surplus , ajouta-t-il , quest -ce
que cela vous fait ? et il repoussa
l'interrogateur avec violence. Pour
réplique, celui-ci tire un large coute-
las de dessous ses vêtements, et le lui
plonge tout entier dans le sein : lie-
pelletier expira presque immédiate-
ment, et ne prononça point les pa-
roles qu'on lui a prêtées. Le meur-
trier se nommait P.iris , et avait e'tc
garde du Roi On a prétendu que
toute la journée il avait cLerchc à
s'introduire auprès du duc d'Or-
léans pour lui porter le coup dont
Le pelletier fut victime. Ceux qui ont
observé la man^.lie des événements
et les dispositions des hommes à
cette époque , ( et le rédacteur de cet
article est de ce nombre, ) ne doutent
nullement que l'action de PiirLs n'ait
c'té très-utile h Texécutioude l'odieux
arrêt et n'ait détruit l'espe'rance de
sauver le Rui, que ses amis conser-
vaient encore. Eu effet , pendant
toute la journée du uo, jusqu'à 8 h.
du soir, les nombreux cafés de Pa-
ris et tous les lieux où se forment
les grandes réunions, furent remplis
de monde , et l'on s'y élevait haute-
ment contre l'attentat décrété : il n'y
avait qu'un mot à dire, yiut armes y
et toute la \ille était en mouvement;
mais à la nouvelle de l'assassinat ,
une armée de brigands qui parais-
LEP
saient sortis des enfers»
minés par le gouvernement sur toiilt
la surface de Ta capitale, et, par lem
cris forcenés et la menace des amuf
de toute espèce dont ils étaient cluu^
gés , répandirent partout une tcfiug
dont les plus intrépides ne pfiirenC m
défendre. Chacun se retira au fond
de son domicile, et n'osa plus en sor»
tir. La nuit fut affreuse; et le Icnda-
main à neuf heures le sacrifice faC
consommé sans aucune rësistanee»
La mort de Lepelletier devint le â-
gnal de la persécution , non-seob"
ment des royalistes, mais encore dtt
républicains qui avaient voulu l'ap»
lie! au peuple. Un décret ordonna
que ses restes mortels seraient portéi
en grande pompe au Panthéon. Li
cérémonie fut réglée sur le rapport
du poêle Chénicr, et eut lieu, \e ^
janvier t7ç)3. de la manière sui-
vante. On avait enveloppé de fcml*
lages et de couronnes civiffues la batt
ruinée sur laquelle ou voyait aTaol
le lo août la statue équestre de Lods
XI V, au milieu delà place Vendôme:
là fut exposé, sur une espèce de lil
de |)a racle, le corps d;* i^pclleCMr
nu, livide; et l'on avait pris soin
surtout d'exposer aux veux du pu*
blic la large blessure que lui aviril
faite Paris. Sur les quatre côtés de la
base, on lisait les pu'oles suiv:inteiy
que le député Maure ( /'.ceuom) prri>
tendit que Ije|)elletipr avait profères
après avoir été poignardé : « Je svié:
» satisfait de verst^r mou saug nuii^
» la patrie; j'esprre qu'il servira à
» consolider la liberté vi réi;ali(e,cl
» à faire reconnaître T^es cn!i?mi«. *
Pour transporter le corps, fiu tr p jtçk
dans la même situation sur uii diar
sépui cra 1 t rê^-élevé , a I i n (|u 1 1 pâl
êirc vu de loin par lo piiUir; ou la
conduisit de cette m.uiii'n* au Pau-
théon, eu traversant le» rues kl
LEP
n|bre» de Parie, sur uae
le prêt d'une iieoe. Le cor-
t préoédc de U G>nvention
, ae la sodclé des Jacobins,
ons de Paris ou plutôt de
iacipaux habitués, et des
Irrites. Chaque corporation
fcèdce de sa bannière : au
e cette multitude de petites
s , on en distinguait une qui
née de la culotte, de la veste
hemise du mort encore tou-
uttantes de son sang. Avant
»tbéose , le célèbre peintre
vait représente' Lepelletier
utuation qifon vient de dé-
; tableau fut déposé dans la
séances de la Convention :
retiré quelques mois après,
xmidor (i), ou 24 juillet
t le décret qui lui avait dé-
honneurs du P nthéon fut
■ le 8 fémer 179*). On a
une des rues de Paris le nom
d /^pelletier qu'elle a con-
fidjBt i3ans;en i8oG,ellc
son ancien nom de Bue Mi-
omic. IjA iiWe unique de ce
Àp^ de 8 ans , fut présentée
»ar M. Frlix Lepelletier son
U Convention, qui l'adopta
de l;i nation. Barèrc saisit
rasion pour faire passer Ta-
dans les lois françaises; et le
riJ actuel i'a conservée. La
Lrpelletiei de Saint-Far|;eau
ird'hui veuve de M. Lejielle-
lorfontaine. li-u.
CIE , Bkr^aad ) , graveur ,
'is en i(x>S, annonça de
:ure d'heureuses dispositions
oir premier maître Slariette,
cn>ei^na les éléments du
»ura rop •>■ «!• i« tiihl-*«ii fur«nl eii-
t»*. ICI»* pAfHiUir«« , *( l« biiit« #n
• P*>l«*ticr . |wint a celui J« M^rat,
(*«««• it« atéMMi bOàm«4iS| se Uouts
LEP aig
dessin. A l'âge de quinze ans , il
entra dans l'école de Gaspar Du-
change, où il fit des progrès rapides*
Né avec du génie et de l'activité ,
il sut réparei* ce qui avait manqué k
son éducation primitive, et partagea
son temps entre l'étude des beaux-
arts et celle des belles-lettres. U se
livra à la lecture des meilleurs poètes
anciens et modernes : bientôt même
il fut en état de composer des odes
et d'autres poésies , qui lui méritè-
rent les éloges des hommes de let-
tres les plus distingués. Malheureux
dans ses premières amours , il s'exi-
la momentanément , afin de n'être
pas témoin du triomphe d'un rival
plus heureux que lui parce qu'il ë-
tait plus riche , et passa en Angle-
terre, où il fiit occupé à la gravure
des cartons de Raphaël , qui ornent
le palab d'Hamptoncourt. L'amour
delà patrie l'ayant rappeléen France,
il lit , à Reunes , l'acquisition d'une
charge, qu'il n'exerça qu'un an. Son
goût naturel le ramena bientôt au
culte des Muses; il revint à Paris,
et se fit agréer à l'académie royale
de peinture, en 1737. Trois aus
après , cette compagnie le nomma
son secrétaire-historiographe. Les
soins que cette place exigeait , joints
à la rédaction au Catalogue raison-
né des tableaux du Roi, dont il fut
chargé, le détournèrent de la cra-
vure : aussi a-t-il très-peu prodyiit
depuis cette époque. Cependant il
exLste beaucoup d'estampes de ce
maître ; nous citerons : la Circon-
cision , d'après Jules Romain ; Ju-
piter et lo , et Jupiter et Jurum ,
diaprés le même , pour la collection
de Crozat ; reiiumne et Pomoiie ,
d'après Rembraut; le Philosophe
flamand, d'après ïeniers; le Jeu
dt piquet^ à' 9L\fvhs Netscher; V^i^
mour précepteur j d'après Coypel;
l'iO
IjEP
le Bâcha faisant peindre sa maî-
tresse , d'après Carie Vanloo ; et le
roi Charles l^^, prenant congé de
ses enfants , d*aprës Rtioux. Il a
aussi fait quelques portraits , entre
autres ceux de Madame de Main-
tenon, d'après Mignardj de Mo-
lière, d'après Covpel , etc. Son faire
est large et moelleux , son dessin ,
correct sans sécheresse. On a de
lui : I. Le Catalogue des tableaux
du Roi, 1752, î2 vol. in-4*'. II.
Fies des premiers Peintres du Roi,
1752, a part. in-S*». Ce recueil ne
contient que cinq Vies , savoir : celle
de Lebrun ( par Desportes ) , de
Coypd , Mignard cl Lemoyne ( par
Caylus ) , et de Boulogne ( par Wa-
telet. Le'picie mourut à Pans , le 17
janvier 17.55 , d'une attaque d'apo-
plexie. — Renëe-ElisâbethMARLiÉ,
son ëpousc , qui s'occupait aussi des
arts y a gravé plusieurs sujets, entre
autres la Mère laborieuse, le Béné-
dicité, d'après Chardin , et le Cui-
sinier Jianiand , d'après Tcniers.
P-E.
LÉPICIÉ ( Nicolas-Berward ) ,
fils du précédent , fut peintre du Roi
et professeur à l'académie de pein-
ture : il naquit à Paris en 1785. Son
{>cre le destinait à la gravure ; m^is
a faiblesse de sa vue le força d'aban-
donner cet art , et de se livrer en-
tièrement à la peinture , sous la di-
rection de Carie Vanloo. Il se fit
connaître de bonne heure par un
grand tableau de Guillaume le Con-
quérant , qu'il composa pour l'ab-
oaye de Caen, et sur la présentation
duquel l'académie de peinture l'ad-
mit comme agréé. En 1 7G8 , il fut
reçu académicien sur sontablcand'^-
c/ulle instruit dans la musique par
le centaure Chiron, A cette même
époque, il exécuta , pour le chœur
de la cathédrale de Baioiine , un ta-
LEP
bleaudcla Fisitation, et, [
nouveau pavillon de Trianon
nis changé en anémone pt
nus. En 1769 , il fut nommé
à professeur; et , en 1 770, il
au salon plusieurs tableaux ,
lesquels on remarquait : 4
changé en fleur; le Martyre
And^é ; celui de Saint- Dei
Sainte-Elisabeth et Saint Jt
1773 , il peignit, pourl'Eco
taire , Saint-Louis rendant
tice , sous un chêne , à Fin
Quelque temps après il exécu
granas tableaux pour le Rc
représentant le Courage de I
fille de Caton , femme de l
et l'autre, Régulas se sèpa\
sa famille pour retourner ,
thage. On voit encore de lui
une des chapelles de la cathéc
Challon-sur-Saone, une D
de croix. Lépicié peignait
portrait et les scènes familier
mi les tableaux de ce demiei
ou citait , dans le temps , la Z
la f/aUe , le Repos a un vie
h Bracotfjiier , etc. Sur la (i
vie, se trouvant à la cani
il entreprit de peindre des an
S'étant livré avec ardeur à ce
vcllc étude , il fit, sans relâcl
Srès nature , une grande qua
essins. L'assiduité aveclaq
se livrait au travail, jointe à 1
sîbilité excessive ; abrégea se
Il mourut le 1 7 septembre 1 7!
poquc h. laquelle Lépicié naq
maîtres dont il suivit les leçoi
qucnt assez ses qualités et ses (
Un dessin sans étude et sans
un coloris faux et de convent
gnalcnt eu général l'école fran
cette époque; et l'on doit
que Lépicié ne s'en est poi
gné. Lcvasscur a gravé , d'à]
UB Qw)s ego y et T» tabl«au 1
LEP
Hier, la Nourrice et VE-
Berric, le Repos et la
acceptée, etc. P-s.
13 ( M. iEMiLius ) , le
tait d*iine famille cousu-
updit , Tau de Rome 705 ,
it J. C , la place de pre'-
»ar, partant pour TËspa-
%SA le commandemeut de
«dus, reconnaissant , pro-
*oi qu'avait inspire' la dé-
lis, pour faire créer Gisar
Tctaît une atteiute portée
les consuls alors absents;
ï voit pis que personne
amer contre cette usurpa-
, maître du pouvoir, le
difTcrcnts prétextes , et ,
i à la dictature le consu-
17 ) , choisit pour col-
ins , et le nomma maître
?rio. Aprîrs l'assassinat de
ïidus s'enfuit de Rome;
ré bientôt par l'inaction
•'*, il alla prendre une Ic-
uu'e (lau> rîlc du Tibre et
aii'» le champ de Mars.
AiJluine , couvrant leurs
irusc^dii prétexte de ven-
u*aspiraicnt qu'à sVnipa-
i\oir; mais l'incrrtilude
Us obli<;oa de dissimuler.
*uX nirnie de se récouci-
"4 < onjrircs ; Lcjudus em-
lui Brutiis , sou gendre ,
à souper avec qm^hpies
ruai, eounai.ssaut sou hu-
\ cliliorchauta rattacher
-•mriii au parti répiddi-
déceiui , .NOUS quelques
AVJL fii\oIcs , une statue
rai]tori%aut à la faire
miririe dans le lieu qu*il
[»luN con\ niable. Cri hon-
ii'lii rol>hj;ca de feindre
em^'ut pi>iir les projets
, dont l'ambition s'était
LEP 2^1
trahie; mais il contiuua d'entretenir
avec lui des intelligences secrètes , et
il lui fournit même plusieurs légions
pour faire la guerre au sénat, dans !•
même temps qu'il engageait [e sénat
à écouter ses proposilions de paix.
Antoine, forcé d'abandonner l'Italie,
pouvait facilement être arrêté dans
les défilés des Alpes ; mais Lépidus ,
alors propréteur dans la Gaule Nar-
bonnaise, loin de s'opposer à sa re-
traite , lui livra tous les passages, et
le vit tranquillement établir un camp
près du sien. Cependant , comme u
croyait devoir conserver encore quel-
ques jnénacements avec le sénat , il
refusa d'aller trouver Antoine dans
son camp; et lorsque les deux armées
se furent réunies , il écrivit qu'il avait
tout fait pour l'empêcher. Mab le
sénat ne pouvait être trompé par cet
artifice grossier; il déclara Lépi-
dus ennemi de la patrie, et fit abattre
sa statue. Octave , parvenu au con-
sulat, fit rapporter les décrets rendus
contre Antoine et Lépidus , dont il
avait besoin pour détruire les restes
du parti républicain. Il eut avec eux
une entrevue dans une île du Reno ,
où fureut décidés le partage des pro-
>inces et la proscription de tous les
Romains dont les talents ou les ri-
chesses pouvaient leur inspirer quel-
que ombrage. ( P'^oj, k^Toiy^ et Au-
guste. ) Lépidus obtint pour sa part
r Es pagne et la Gaule Narbonuaise ;
et il abandonna Paidus, son frère, à
la vengeance d'Octave ( i J. Ce fut au
milieu du massacre des plus illustres
citoyens, que les triumvirs firent leur
entrée dans Rome. I^'pidus, chargé
de maintenir l'Italie , taudis que sus
deux collègues marchaient contre
Brutus etCassius, eut l'insolence de
se faire décerner les honneurs du
(1) Paiilws «itt 1« bonheur il'éob«pp«r «us r#"
cliarcbttitet mcait'iari.
iM LEP
triomplic pour quelques sncc^ qu'il
avait obtenus dans les Gaules, et
d'ordonner des rëjonissanres publi-
ques, dans un moment où il n'y avait
personne qui n^cût à pleurer la mort
de ses proches. Après la victoire de
Philippes, les triumvirs firent un
nouveau partage : Octave et Antoine
l'accordèrent pour dépouiller Le'pi-
dus , reste' sans partisans , et lui lais-
sèrent, par grâce, l'Afrique, où il se
retira , devenant étranger aux trou-
bles qui agitaient le monde. Mais ,
quelque temps après. Octave l'ayant
•ommé de lui fournir des troupes
pour combattre Scxtus Pompée ,
( Voy\ Sext. Pompée )^')X se rendit
en Sicile avec une armée nombreuse,
et contribua à la défaite de Sextus en
l'obligeant à diviser ses forces. L^
pidus pre't(>ndit ensuite rester maître
de la Sicile , parce qu'il y était en-
tré le premier ; mais abandonné de
ses soldats qui le méprisaient , il se
vit contraint de paraître devant
Octave, dépouillé de ses ornements,
et dans la posture d'un suppliant.
Octave lui laissa la vie et la dignité
de grand - pontife , et le relégua à
Cirreies, petite ville d'Italie. (718-
30. ) Q':clqiics années après ( 7^4-
3o ] , M. iEm. Lépidus , son (ils ,
ayant conspiré contre Auguste , fut
découvert et m-s m mort ; et le vieux
triumvir fut obligé d'implorer la
pitié du consul dont il avait jadis
inscrit le nom sur les tables de pros-
cription , en faveur de Junic , sa
femme, sou j)çonnéc d'avoir pris part
à cette conspiration. Labéou, ayant
fait entrer Lépidus au sénat ,
( 7 36- 1 8 ) malgré Auguste , ce prince
le força de revenir à Rome et de se
trouver dans les assemblées , où il ne
cessa de l'accabler de mépris. 11
mourut Tan 741 , i3 ans avant J. C.
a C'était, dit Montesquieu^ le plus
LEP
mécbant dloyenqiiiffttdansl
blique , et ron est bien aise (
son humiliation. 11 manquait
metë et de talent ; et il dut 1
ment aux circonstances la pi
portante où la fortune ne
l'avoir élevé un instant qui
rendre sa chute plus éclatante
tercule dit qu'il n'avait merii
aucune vertu , la longue indi
de la fortune à son égani.
LÉPIINE. f^or. Epine et I
LEPLATouLEPLAET(J
docteur en droit, naquit à M.
en 1733. En 17G8, il obtii
chaire de droit à Iruniversité c
vain, et il passa, en 1770,
chaii-e de droit canon. Deux
qu'il fit soutenir en 1770,
mencèrent à le faire connaître
déclarait pour rindissolnbil
mariage de l'infidèle converti
question avait déjà été agit
France, en 1 755; et un arrêt k
Icment de Paris , du 1 janvier
l'avait décidée, contre Je sen
deBenoitXIY et d'un grand n
de théologiens. Le père Maugi
fesseur de théologie «à l'uiiiver
Louvain , ayant réfuté les assc
de Leplat , celui-ci répondit ^ ei
par une Dissertation histori
noni(fue,oà il attribuait l'orig
sentiment commun, aux idé
pandues par les décrétâtes. ]
lit imprimer, la même ano«e
autre dissertation dans Je
sens , extraite des écrits de Ger
Ce docteiur publia successiv
une édition du Commentaire d
Espcn sur le iwwfeau droit c.
que, avec une longue préface,
vain , 1777 , îi vol. in-S-»; un
tiou latiue des Canons et décr
concile de Trente, in-4*'. 1771
édition des Institutions de jur
dence ecclésiastique, de R»
UP
l^oL ûi*8^; une ëdttion la-
Duecurs de Fleury sur
r éceièsimstique , même an-
ol. to-ia; uue Dissertation
antorilé des règles de Vin-
«r défendre ce qu'il avait
wjeC dans sa préface des ca-
coocile de Trente, 6a pages
se Dissertation swrlesfian-
« les empeclàements du ma-
.ouvain, 178^; une CoUec-
ptêces relatives à l'histoire
Je de Trente, en latin , 7 vol.
I 1 7K i. Le docteur V.in-de-
professeur de the'olo^^ie à
, atta-fua la doctriuede Jje-
\c% empêchements du ma-
tais celui-ri était prote';;e', et
II sasnendit Van-de-Vclde
fonction académique. Lè-
se contenta même pas de
igeance, et donna uue dé-
; sa dissertation contre un
re qui ne pouvait lui rcpon-
tel homme ne devait pas
ilie daiis les projets de rc-
•ic suivait alors U* pouver-
autrichien. Il servit les
prince lurs de la furniatitm
tiaire <y;êueral : cette coniptai-
r rendit odieux a tous les
Les évèques s'étaient deVla-
ilre la nouvelle école ; les
ts insultèreut plus (func fois
fesieurs. K'i i7S7,IiepIalfut
le fj'iittrr liiMU.iin , et de se
a M lestrirht. Ayant voulu
Irc ses lc<;ons eu 17SH, une
e émeute se formi contre lui,
montait plustMi r.liaire qu*es-
le s*>l i.its On sait que les
■4* élaipiit alors eu proie à
> il»lr> caus<*s p ir de nou-
«fJits ' fijj'ffz Josi.pu II ).
, q li y avait pi is p irl , se
n .\'lema;;iir,apr«"» le retour
hcbicas. Le cardiuoldc Fraii-
LEP laS
kemberg, arclieyêqaedeMaliiie8,r«
vait désigne comme im propagateur
de doctrines nouvelles, et avait de-
mandé sa destitution ; le docteur es-
saya de se justifier par une lettre
adressée au cardinal, en date du 3i
janvier 1788, et qu'il fit imprimer.
Depuis il publia contre le prélat des
Observations sur la déclaration et
le supplément au catéchisme de Ma-
lines. Le 17 juillet 1788, il pro-
nonça à Tuniversité de Maience, et
depuis à celle de Bonn, un discours
latin sur la primauté du pape , dont
on peut croire qu'il n'exagéra pas
les droits. Mais il passa toutes les
bonies dans les Lettres d'un theolo»
g en canoniste à Pie FI sur la bul-
le Adctohem FiDBi, i795,in-iîi«
elles sont écrites avec beaucoup d'a«
mertume. Leplat était alors en Hol-
lande, auprès de l'abbé Mouton , le
chef du uarti janséniste; et il le se-
condait dans la rédaction des Noté-
velles ecclésiastiques j qui s'impri-
maient à Utrccht. Eu 180G, il fut
nommé directeur de Técole de droit
de Coblcntz, où il mourut le G août
18 10. P-C-T.
LEPRINCE (Jean), peintre, né à
MetA eu 1733, fut placé des son en-
fantée chez un habile maître de celte
ville, dont M. de Bellisie ét^it alors
gouverneur. Ce maréchal , auquel il
jfut présenté, charmé de son es])rit
et de ses dispcif^itions , lui procura
les moyens d*aller à Paris, et de
se livrer tout entier à son art, en
lui assurant une pension pour tout
le temps qu'il étudierait dans la ca-
]>itale. Le jeune homme entra chex
Bourher; mais il c:it le bon esprit
d'adopter un genre dilTérent de celui
de re maître; et il s'appliqua d'une
m iiiirre spéciale au paysage, dans
lecpiel il se lit bientôt distinguer. Il se
mit eu même temps â graver à la poin-
2ft4
LEP
te les dessins qu'il avait composes.
Sa re'putation commençant à s'eteu-
dre y il cnit devoir cesser de recourir
aux bienfaits de son protecteur. Ce-
• pendant , le dcsir de se distinguer
l'cmpêchaut de songer à son inte'rêt ,
il se vil bientôt réduit au plus ex-
trême besoin. Il épousa alors une
femme plus àge'e que lui , et qui pos-
sédait quelque fortune : il espérait
pouvoir se livrer, sans obstacle , à
son coût favori ; mais les ressources
des deux époux étaient trop faibles
Ïiour suffire à Timprévoyance de
'artiste. La paix du ménage fut
troublée, et Lcprince partit pour
la Russie , où ses frères étaient
établis. Le vaisseau sur lequel il
s'embarqua , ayant été pris par un
corsaire anglais, les matelots allaient
s'emparer de ses eflcts , lorsque
prenant son violon, dont il jouait
fort bien , il leur fît entendre quel-
ques airs qui les mirent en bonne
humeur; ce qui sauva le peintre
du pillage. Ils le prièrent de les
faire danser , et continuèrent d'a-
voir pour lui beaucoup d'égards
pendant toute la navigation. Au pre-
mier port, le vaisseau fut déclaré
n'être pas de bonne prise, et Leprince
put continuer sa route. Arrivé à Pé-
tersbourg , il fut accueilli par le
marquis de l'Hôpital , ambassadeur
de France, auquel il avait été re-
commandé par le maréchal de Bel-
lisle. Il peignit , dans le palais im^
périal , quelques plafonds à la
manière de son maître , puis une
fue de-Pétersbourg , qui a été fort
bien cravée par Lcbas ; il se mit en-
suite a dessiner d'après nature une
grande quantité de costumes^ de
maisons, de voitures, de traîneaux,
en usage chez les divers peuples de
la Russie; ce qui lui fit uns assez
grande réputation. Mais le climat
LEP
de ce pays lui étant conlr;
fut obligé, après cinq ans d'^
de reyeuir.dans sa patrie, o
agréé à l'académie en 1 764 ,
Tannée sid vante, académici
sou tableau représentant uu £
dam le rit grec. Doué d'une <
facilité, Lcprince se fit rei
à toutes les expositions du
par une foule de tableaux , d
quels on apercevait chaque ai
progressons le rapport de la
de la transparence , et de la
du coloris. Mais ou peut re
à la plupart d'être peints
tique , ou sur de simples
nirs, qui ne conservent ni 1
locale , ni la vérité du site,
appliqué dans sa jeunesse i
vure à la pointe, il chercha ui
de reproduire ses dessins su
vre, de la môme manière qi
papier, c'est-à-dire, avec le
Les essais qu'il présenta , eu
l'académie, furent unanimen
prouvés. En 177^, il fut
conseiller de l'académie. Mai
son retour de Russie sa santés
de plus eu plus : convaincu qu
restait que peu ds jours à v
se faisait apporter son chei
son lit, et travaillait k termina
nier tableau qu'il a exposé i
de 1781 , etqui représente d
res quêteurs distribuant de
à la porte d'un cabaret. I
mourut à Saint-Denis-du-Poi
Lagny , le 3osept. 1781.
LE PRINCE DE BEAI
(Marie ), sœur du précédenl
à Rouen , le aG avril 1 7 1 1 . j
riage, contracté à Lunéville ,
M. de BeaumoBt, fut, peu d
après, déclaré nul, en 174*
plusieurs vices de fomee , <
talent pas les seuk motifs qu
pour faire rompre une union
LEP
is et furent les seuls que sa deli-
lui permit de présenter à ses
m. Sôii mari ( dit-elle, dans
des lettres iucdites, dont la
coUertion est entre les mains de
Tauleur de «*et article ) ne pou-
Tait produire que des victimes
dr5tiDêe> aux plus affreuses iiifir-
■ites. o Elle ajoute : « Dieu pour-%
rait-il inc faire un crime de mou
divorce? Puurrait-il exiger que je
remplisse un engagement plus af-
freux que la moit? » M*"*, de
BeaiimuDt débuta, en 174B9 dans la
artirre littéraire par un roman in-
ùtulé : Le Triomphe de la Féritë ,
oa Mêmuires de M. de I^a Villelte.
Ce roman fut imprimé à Nancy ,
où Tauteur se trouvait encore; et
file eiit riionneur de le présenter
flVe-mèmc au roi de Poloj^ne, à Com-
Brrri . ainsi que quelques autres
oQvragf^ qui n*avaicnt pas encore
vu le jour. Il [tarait que ce monar-
qnr \\\\ donna plus dVloges que
d*rti(-Dura{;cmrnts soli'les ; car ce
fat a cette épmpie qu'elle pa.ssa en
Anplrtenrc. M"**, do Beauniout se
fi\a 4 Londrps , et sV charp;ca de
pliiMeurs éducations qui firent sa rc-
paiJtion « H pour lescptel lès elle coin-
p^%a phjNieursde ses ouvrages. Ccu\
quiobteii Ipplu^ de succès, sont le
Maçann des Enfants , et ses au-
Vcrs Magasins, La réputation de
quelques ouvrages péiiodiques an-
êlais l'ji fournit Tidée du titre et
da fonds de son Nouveau Magasin
français , ou l]ibliotli«V|ue iuslruc-
livf , q;ii , coinuienré ru i ^50 , sus-
pendu rn 1 7 J i , fut repris en 1 7 IS
cl n'alla pas au-ilclà. Ce sont les
■rillrtirs article*» de cette colleclitiu,
qa'Lêdou^ ra^srinldi dfpuis en i\
T«4«fn«*" . StiU!« le litie d' ()!ùn'rt\ï
nrîer-« dr .l/"'^ Le Prince (Lf Heiui-
mont. Ou vit paiaitre s<u*cei:ivtt-
z&iv.
LEP
l'i^
ment, soit anonymes, soit souj son
nom , pendant les quinze années
qr.'eilc vécut a Londres , des livres
d'histoire , de géographie, un roman
sur l'éducation des princes, des let-
tres, et plusieurs de ses Magasins.Le
1)1 us connu de tous, et assurément
e meilleur, le Magasin des Enfants,
fut publié en ij57, et fut tientût
traduit dans la plupart des langues de
l'Europe. Très-souvent réimprimé ,
il n'a pas cessé d'avoir la faveur du
public. En eiret , ce livre oiî're une
instruction variée et couveualdc a
Tdge pour lequel il a été composé ; il
est écrit avec simplicité; le dialoguo
en est naturel : les historien es et
les contes sont très-propres à plai-
re aux enfants , et ont même four-
ni divers sujets de comédie. Plu-
sieurs de ces contes, ainsi que
quelques autres qu'on lit avec plai-
sir dans les ouvrages de l'auteur,
ne sont, à la vérité, que des tra-
ductions ou des extraits , tels <\\m* U
Belle et la Bête, le prince Tili , l'i-
délia, etc. : mais elle se les est aj)pro-
priés par la manière dont elle les :i
traités. Un style simple et facile , i:i)i;
morale attachante et duuce , des
traits historiques bien choisis , une
imagination heureuse , font de ses
écrits , le charme de la jeunesse , et
ne sont point iniiignes des regards da
l'homme de goût. Le succès hicn mé-
rité du Magasin des Enfants encou-
ragea M'"*, de Beaumont à faire de
nouveaux pas dans la même carrière.
Peu de temps après avoir donn<* .m
public \c Magasin des .-ididcsicntr:»^
1 760, qui fournit à Alletz Tidre d'un
Magasin des Adolescenls, ei doi»! le
succès ne fut guère moindre que relui
du M.igjsiii des Kin^'ants, l'auteur >e
di-tiiiaa cjuiller r\uj;lelerre,donl le
climat él.iir p.'u favorilile à sa iaMt»' :
elle avait ciui^aautc aui. S:- |;lume
i5
A'iG LEP
avait déjà produit une quarantaine de
Yoliines; clic avait honorablement
consacre à re'ducation the'orique et
pratique de renfance et de la jeu-
nesse , les dix-sept années qu'elle a-
vait passées à Londres. Mariée , eu
bccondes noces , à un de ses compa-
triotes ( Thomas Picuon ) , et deve-
nue mère de six enfants , elle seu-
ttt le besoin de la retraite pour se dé-
vouera leur éducation, et à la compo-
sition de quelques livres dont elle
avait conçu Tidée. Sourde à la voix de
Slusicurs grands sei});ueurs , et même
e quelques princes ([ui cherclièrent
à la fixer auprès d'eux, elle cul le bon
esprit et le courage de résister à la
séductiou de promesses brillantes ,
que penl-elre on n'eût qu'eu partie
réalisées. Elle acheta , eu i-jOS , du
fruit Irès-uiodique de ses longues éco-
nomies , une pelilc terre , dans les
emirons d'Aïuicci , en Savuie , où
elle s'étiiit retirée dès 17OJ. Ce fat
dans celle retraite ( Chrivanod )
qu'elle rédigea ses deruic»rs ou-
vrages. L? soin de sa famille ,
et les travaux agricoles, no l'em-
pèchaieiit pas de trouver du tem])s
I)our cultiver les lettres et Iravail-
er à des ouvrages d'imagination ,
à des traités dVduratio:i , de morale
et d'histoire , a des traités de gram-
maire et même de théologie. Cc'tte
femme si judicieuse ne s'occupait
pas moins des pauvres et des arti-
.sans que des riches et des princes ,
des jeuues garçons que des femmes,
des gens de camp.t^ue (pie des habi-
tauls des cités : eî^' composa , pour
!.»< premiers, nu T'Iigasin qui est re-
gardé avec rili^oll , comme l'un des
jibii 'jsii mailles d(î ses ouvra- es. Sa
mort, qui eut lieu à (lliavaniid,
r«j i*j8') . a prive le public de
(j'!«'!«;ii'*.s KIcuients d'histoire , et de
ÎJÎii.iieiu'S ïriUles de gramuiaii'c
LEP
qu'elle avait commenoés. Sa longut
et laborieuse carrière fut trayerséa
par quelques chagrins ( comme rap-
prend la correspondance inédite
mentionnée plus uaut. ) Cette fcn-
me sensible y instruite , active et
pieuse, vécut soixante<lis. années,
et fit imprimer soixante-dix voln-
mcs. Nul homme de lettres n'a fait,
de SCS talents , un plus saoe et plos
utile emploi. Tout en nbscrvant,
avec raison , que le style de M""*, da
Beaumontcst négligé, décoloré, fa^
bie et dépourvu de uo))1esse , nos
meilleurs critiques ont fait l'éloge des
sujets qu'elle a choisis, du natmtl
de son style , de sa clarté et de u
convenance. Ses romans pèchtet da
coté de l'imagination ; on peut y iv-
prendre reml)arras dans le dévelop
pemcnt de l'intrigue, et le peu de noop
veautédes incidents; mais ils ^untflfr
gement conduits, et ils sont tous très-
moraux. Ou ne peut que louer tantdt
veilles laborieuses consacrées à l'éda-
cation, à rinslructiou de la jeuneMCi
de l'âge nulr, et de toutes lesclasMi
de la société. Aussi plusieurs de cet
productions si estimables sont-ella
friKpiemmeut réimprimées , nistf
entre les mains dc.s cnfauts , plafidd
d:nis toutes les bibliothèques despè^
res de famille. Quelques-unes ontéi
retouchées pour être amenées, M&
ie rapport de l'histoire et de la géo-
graphie, au niveau des connaissanotf
actoelle:>. Presque toutes ont été tra-
duites eu anglais, eu allemand, Ci
russe , eu suédois , en italien et et
espagnol , souvent même par ph-
sieurs auteurs dans un môme paySn
Voici la liste la plus cumplète et'la
plus exacte qui ait paru de .ses di-
vers ouvrages. ?*ious nous bornerons
toutefois à citer les éditions origi-
nales cl qurl'[ues réimpressions : 1.
Le Triomfiht du la Ftrilé, ou
I
I
i
\
f
!
i
ïtLéaLmFmMê,
mL iB*tx II. LeUre$
crittfMfff 9 in^y a Tol. in-
iri9 IfmHfêmuMmemsmfraH"
, 1750, 1751 et 1^55 « 3
». Gel oamge pëhodiqtie
t tous les mois , ptr cahiers.
SOCÎOIICOMifttftf^lNI ./^M-
uticire mitekmne , mÛée de
mm eîde chtvnoloffe, k Vu-
m Canille royale de la pris-
Galles Y Londres , 1733,3
n ; fâmprîmé en 1785 , 3
;a,ete&i8o3,4vol. in-i!i.
m, roi de Bungo » histoire
« , on Téddeau de Véducë^
mfnmce ( publié anonyme) y
I iroL uk-\iy et Londres ,
i^in-ixVI. Letiresde
tu Momlier à Im marquise
emfHUy e»ec les Réponses
saoonyines), Lyon, 1 nSS^ a
; râmprimées en 1756 et en
H. Magasin des Enfants, ou
mes entre une sage goûter-
i ses âèt^es, Londres, 1 757 ,
la ; fréquemment réimprimé^
Ibis arec des cartes et des
•s. Cet ouyra$;e est le plus
eC le plus recherché de ceux
idiMlâ la plume active et
t de M"^. de Beaumout ; il a
laît dans tontes les langues de
pe. Vlil. Anecdotes du qua-
M siicle , pour servir à l his-
les Femmes illustres de ce
r Londres, 1759, i voL in-
« Lettres curieuses, instniC"
î amusantes, on Correspond
kiston4fue , galante , etc. ,
ar dame de Paris et une dame
nmoe (publiées anonymes), la
I759,4pnrtiesin8^. X, Ma-
ies Adolescentes , ou Dialo-
Ureune safgt gfjuvemante et
fes, Loodrety i^Oo^ 4 vol.
-IIP ftéf
in*ia* Ce Magasin n'a pas eu moist
de succès que le Magasin des En-
fants : les éditions «t )es traduclioBi
n*en sont guère moins nomhreiiseï,
Yl n-^-^^~^ y^ t* rws^ - » c • *
<nLi. *r»nçtpcs ae 9 mMtKOtëw-i^aÊntem
Londres, 1761 , 3 toL ia-io. ^I«
Instructions pour lesjeu9ês Dames
qui entrent aans le monde et qui sa
marient, pour faire mite «a Mi^*
siii des Adoktceiitet , Londres ,
( Lyon) y 1764, 4 ▼qL in-^a : aon-
vent rëimpnmét ^ tmduil en pb-
sieurs lani^es, naisloriinCMeur «us
Magasins des Enfants el des Idobi*
centes.Xin. Lettres d^Bméram^à
Lucie, Lyon 9 i7dS . a toL i»-ia;
Levde, 1 766, id. XIV. JMMms ib
labaranne de MaUeeSle^ùala Feuh
peparfeke, Lyon , 1766/iToL iln
ixXV. LanmuMeÙariseeXjfstL,
1767 y a vol. in-ia. XVL lf«9unt
des Pamnes, des Artisan», des
DomestiquesetdesCensdelaeme^
pagne, Lyon y 1768, aTol.in-ia^
Levdey 1769; Lyon, 1775, id.
XvII. Les Américaines, ou la
preuve de la BeUgjum chrétienne
par les lumières naturMes , I«7*i»i>
1770,6 YoL in-ia. Quelqnee' lon-
âueurs y sont rachetées psr la force
es raisonnements, et par des traits
lumineux et frap|MMls de Tërité
ui caractérisent tous les eufrages
le Tauteur. L'ouvrage , pour la
partie théologi^ , fut revu par un
des grands-vicaires du dibeèse de Ge-
nève. XVIII. Le Mentor moderne,
o\k Instfuetion pour les garçons et
pour ceux qui les élfvent l Paris ,
177a , la ptrties en 1 1 vol. XIX.
Mamieldela Jeunesse, ou inetruc-
tionsfamiUèrtSt en dialofues.JlJ[.
Contes marau», Lyon , i ^74» ^ ^•
in-ia. Ce sont quatre petits romans
fort mr.Iiiicres , ainsi que ceu^ qui
se. trouvent dans l'ouvrage snivant»
XXL Noueeaux Contes maemuu,
1,5-
a
mS
LËP
Lyon y 1776, a parties in-8o. XXII.
La Dévotion éclairée , ou Magasin
des Dévotes y Paris, 1779, i vol,
iii-ia. Telle est la collection com-
plète des ouvrages publies par
M"*«. de Bcaumont. Eidous rassem-
bla, du vivant de Tauteiu*, le mé-
lange suivant : Œuvres mêlées de
Jf"«. Le Prince de Beaumont,
extraites des journaux et des feuilles
péiiodiques qui ont paru en Angle-
terre pendant le séjour au elle y a
/aie, Maestnclit, 1775, 6 vol. in- ici;
traduit en allemand , Leipzig, 1776,
a vol. in-8**. C'est , à peu de chose
près, la réimpression du Nouveau
Magasin, n<*, m , ci-dessus. D-b-s.
LEQUEUX (Claude), prieur de
Saint- Yves, à Paris, fut un éditeur
exact et laborieux. On connaît aussi
quelques ouvrages de sa com position,
comme : Les Dignes fruits de Péni.
tence, 174*-*, in-12; Tableau d'un
'vrcù Chrétien^ 174^ » in-r2 ; Le
Chrétien fidèle à savocation ,174^
iQ-i2) Le Ferbe incarné j 1 759 , in-
1^. Il se rendit éditeur des livres
suivants: Instructions chrétiennes de
Sinelin, 1 73G, 6 vol. in- 1 2; — Abré-
gé de l'Armée chrétienne de Ijc Tour-
ueux , 1746, a vol. in-iî» ; — Let-
tres de lu duchesse de la FaUière ,
wec un Abrégé de sa vie péni-
tente) — Traités cfuy'sis de St,-
Augustin sur la grâce , le libre ar-
bitre et la prédestination , traduits
du latin de Foggini , 1757 , :» vol.
in- m; Sancti Aurelii Augustini de
gratid Dei, 1758, a vol. in-rj
(c'est Fédilion latine des Traités choi-
M^j^ui précèdent )^ — Sancti Pros-
péri Aquitam , Sancti Leonis magni
de gratid Dei , imprimes également
sur l'édition faite à Rome pr le pré-
lat Foggini, i7(>o, in-i'i ; Œuvres
de saint Prosper sur lagrdce, 1761,
iorVà (e'esllatraduct du volume pré*
LEQ
cèdent ) ; — Patrum eccle;
citate aduUorum salvand
sensio , sur l'cdition du n
gini à Rome , 1 769^ in- 1 '2 ;
sTir le petit nombre des j
ductiondu Consensio, 17^
— Sancti YvorùsPresbjtt
proprium, 1761 , in-ivs.
s'occupa aussi de Téditi^
sieurs ouvrages de Bos«
paraître V Exposition de h
de l'Eglise catholique ,
1)réface historique ,• 1 7G1
es Oraisons funèbres , i "^
avec un Eloge historique .
et un catalogue bien f.
ouvrages. Il avait propar
lion de V Histoire des F
mais elle ne panit qu apri
par les soins de Leroi. Li
chargé . conjointement
Dcforis , d'une édition g<
Œuvres de l'évêquede M
donna le Prospectus en i
eut été à désirer qu'il eii
nuer cette entreprise. Qu
sent ses pre'jugés , il étail
et avait de l'instruction e
tique; mais il ne fit qu
l'impression de quelque
On a trouvé de lui des no
crites sur différents ouvra
suet. Il avait rassemblé d«
écrits de la main de ce gr;
et d'après lesquels la Vé^
déclaration se trouvait
refondue presque en <
brouillons n'existent pliu
les ait fait disparaître à i
qu'ils aient été perdus pj
la révolution. C est d'apr
de Lequeux que l'on a
précis d'un ouvrage m
Bossuet, De t autorité
ments ecclésiastii/ues ,
ginal est aussi i5garé. Cel
accusé d'avoir anéanti œ
LEQ
tend qii*îl se Tanta derant
iDier de Ta voir jetë au feu.
lote n'est pas absolument
! pour quicompie sait quels
sentiments et les liaisons
K. II poussa le zèle jusqu'à
art aux folies des conTul-
:ratt du moins que c'est de
t parlé dans les Nouvel-
îéÊSîifues du 6 décembre
fut trouvé chez une con-
re, et conduit à la Bastille,
a fort peu de temps. Eu
nhlia un Mémoire abrégé
et les ouvrages de Mesen-
a , et un Mémoire justifia
Exposition de la Doctrine
f, ouvrage posthume du
-ta. Il mourut le 3 avril
édition de BoMuet fut con-
VSforis seul , qui la gâta |)ar
absolu d'ordre, de critique
re ; par ses notes faslidieu-
( digressions inutiles, et par
contre tous ceuxqui ne pcn-
comme lui : il est certain
édictin eut défense de con-
I peut voir ce qui est dit de
I autre dans la préface de
c édition des OEuvres de
imprimée à Versailles; Té-
arle avec éloge des soins
apacilé de Leqneux , tout
int les préjugés et le man-
It et de modération de son
P-C-T.
lEN (Michel), savant
n, naquit à Boulogne-sur-
66i : à l'âge de vingt ans
ns l'ordre de Saint-Dorai-
père Marsolier lui ensci-
cmiers éléments de la laii-
liqne, qu'il sut parfaitr-
\ la suite, et à laquelle il
» connaissances profondes
die, le grec, et les saintes
se lia avec dom de Mont-
tEQ
faucon, Vùbé de Longneme et les
savants les plus distingues de son
temps. Ses vertus «Calaient ses ta-
lents et la douceur de son oommeroe.
11 mourut le \i mani 733, dans la
maison de la rue St«-Honore qu'il ha-
bitait depuis long-temps» On a de loi:
1. Défense du texte hébreu et de la
version vuUate^ servtuA de réf^onse
au livre ( de D. Peuron ), intitulé :
Y Antiquité des temps rétablie^ etc.
Paris, 1690, un vol. in-ix IJ. L'^n-
tiquité des temps détruite ( contre
la Défense de l'Antiquité des temps,
que dom Pezronfitparaltre en 1691);
Paris^ i6û3, i vol. in-ia. Ces &ix
ouvrages du père Lequien comMn-
cèrent sa réputation; on trouva qoe
son antagoniste était comjJèteiient
battu, lll. Bemarques sur l'Essai
du Commentaire sur les Prophètes •
(dedomPezron),dans les Mémoires
de Trévoux du mois de mars 1711.
IV. NuUHé des Ordinations ang^^
canes ou Réfutation du livre ( du P.
Gourayer) inlitfi^': Dissertation sur
la validité des ordinations des An-
glais , Paris, 1 7115, a vol. in-ix V,
La Nullité des ordinations a^i^"
canes, démontra de nouveau, tant
par les faits que par le droit,
contre la Défense du R. P. le Gou«
rayer, Paris, i73o, a vol. in-ia.
Sans tomber d'accord sur l'infidélité
dans les citations ni sur l'iniorance
ou la prévention que le P. Gourayer
reprochait au P. Lequien , oii pensa
généralement oue ce dernier sortait
trop souvent des bornes de la mo-
dération envers son adversaire , et
s'opiniâtrait à vouloir lui faire con-
fesser comme article de foi ce qui
ne l'était point. On attribue à Pierre
Badoire une grande part aux deux
premiers volumes du P. Lequien.
VL Lettre sur les Ordinations an-
flânes, dans le Mercure dn mois
5i3o LEO
d'avril i n 3 1 . VI I. Dissertation sur
i>aint Nicolas y éin'que de Mjre ;
ilans les Mémoires de littérature et
dliistoire du P. D(*snio]cts, loiiic
VII , prrinièi'e partie. VllT. Disser-
tation sur le port [dus y qu'il prétend
cire le port de Boulogne; il)., tome
VII , paît. -a*. IX. //istoire abrégée
de la ville de Bouloene-sur-Mer et
de ses comtes, il)i(J. tome x, partie
1*^*'. , et a 1.1 Irto de la Coutume de
Bouli '»nc, dans le Coulumier jrone-
rai. A. Dissertation ^ur Annius de
^ iterbe; dans les Voyaj;es d'Es-
pagne et d'il !ie, par le P. Labat,
et dans le Beivseci Winnius de Vi-
terbe ( pap;e u/jG ) de M. de Fortia
d'Urbau, formant le tome vn doses
Mémoires pour servir à l'histoire
du globe, iBo8, in- 12. XI. Obser-
vations sur le livre intitule' , Fetra
Fidci, d'Etienne Javorski, patriar-
che jnoscovite,sur une Réponse qui
fut faite à ce livre par F'ancois
BuiU-œus , et sur une Kcplique à ce
dernier, par le P. Ribcra, insëre'es
dans \c Mercure de mars 1 «jSS. XII.
6tepliani de AUamura Ponticensis
contra schisma Grœcomm Fano-
plia {fud Homana et orcidentalis ec-
clesia defenditur adversus crimina-
i iojiesNec tarii nuperi patriarchœhie
rosnlymitani qnas congessitin libro
DE PBlSClPATll PAPJEy l'aiis, 1 7 1 8,
in-4".; ouvrage solide et estime. Les
dangereuses subtilite's du patriarclic
Nectaire v sont victorieusement re'-
futees.Xlll. SanctiJoannis Damas-
ce'ti Opéra omnia gr, lat, , Paris,
1 7 1 'Jt , «2 vol. in-fol. Cette édition est
enrichie de plusieurs dissertations,
reniplirs d'érudition ecclcsiaslique.
I/e P. Lccpiien avait |)repare un troi-
sième volume, qui devait contenir
\vs ouvrages faussement attribues à
Saint-Jean Damasccne, et qui n'a
point Ole mis au jour. XI Y. Oriens
LEQ
Christianus , in quatuor putrimr'
chatus digestus ; . quo exmbentmr
ecclesiœ , patriarcnœ , caterit/m
prafsules totius Orientis , Paris y à
rimprimerie royale, 1740 9 3 vol.
in-fol. Cet ouvrage était en ixande
partie imprime', quand le P. IicquicB
mourut. Ses confrères en continuè-
rent l'impression, et y Grent des amé-
liorations qui sont indiquées dans la
préface. C'est uueimitation àuGàUîA
christiana , Lieu exécutée et pleine
de choses curieuses, avec les cartfs
des 4 patriarcats dressées -par d*An«
ville. Le P. liecpiicn a conconni k
la Byzantine ( Voy. Léow de Bt-
KANGE ). L-»-E.
LEQUIEN DE LA NEUVIIXE
( Jacques ) , historien, naquit à Pa-
ris, en 1647, d'une ancienne famiilt
du Boulomiais , et entra a Page da
quinze ans , comme cadet dans Ici
Gardes-françaises. La faiblesse de
sa santé ne lui permettant pas de
snppoiter les fatigues d'une seconde
campagne, il quitta le service pour
étudier le droit: mais au moment
qu'il venait d'acheter la charge d'a-
vocat-ge'néral de la cour des mon-
naies , une liauqueroutc qu*cssuya
son père le força encore une fois de '
renoncer à ses projets. Il résolot
alors de chercher dans la culture
des lettres la consolation d'une vie
obscure et privée. Ce fut d*apri;s
l'avis de Pelisson , qu'il entreprit
l'histoire du Portugal, dont le buc-
CCS lui ouvrit, en 170C, les portes
de l'académie des inscriptions. Qocl-
qiie temps après il publia lui Traité
de l'origine des postes, qui lui valut
la dii-ection de celles d'une par:ie
de la Flandre-française. Il alla en
conséquence habiter le Qiirsnov» En
1713, apri:s la paix d'Ulrecfit, il
«icconipagna ra]il>e île Momay ,
nommé a l'ambassade de Puiiugal;
LEQ
tt i] fut acciirilli a Li«l«iz3V as '^ û^
Mflhêre U pliui flattraff, Lr ne o^ iB'tcif
FwtugaJ , voulant le ti\er ùi» <e> ^dii>'«i •« «^
Aits.lr nomma chrralir; i? rt>r;ir*
de Cbn«t « eC lui ao .rzk mif
pension de quiuze ctiM Lttsw Ijf-
qviea »*^ui\a de rcpt-iiir? in ii.«i-
ta dr ce prince, en îr-Tai'iTr i -rn-
ttnuer et perfectionorr v.<. Li.Mr<i«*
dcrc royaume; et il s'ca e iniac
■fTT ardeur, lor^uM m«>Br^ i . jj-
bonae. le ao nui 1*28.0. « Sh m
1. i/isioire de Portugal . PsTi .
l*20 , '1 vol. in-î-'. LeraifT &
rneinpifT de* kL^tonfi» f^Tvçni».
portn;;ais , remoo a Tb-a . ::n-
qmrme ld« de J jpb^î . c:^i^ tr^ o-*-
rendanL^ , siinabt is trainj'a «»
font ctablL^ dans If P. rtnzK : i Caï-
cnt efiMiite les cdZtrr^'j^ Tr^i*}}^
tnms d? ce pa\ « . iu>^'fc z r-rîH ù?
Jean 11. La «r o&ir pir"jf r . 2 îr*iit
rkL^tOfre 6r ce rcva-.-x&» ttt^i n
^i
1— _
im&ir Tir ^ 1-*-—:^:
atCï-^Ee- :h i. ■»^ tf
ni*» I- u~^i-'- • -»!•* -i - ^. T-*
îrwixi 'Ti ■- «-T:' .•- nrrimu»' ■:.■•,
i î:»i\:? '•■ ^-^1=*^ j- • '•'rr i»»
nuf or rrrp ""tFti :w. '«a^crip a
lA-miiiir** \ -_
■ Sii,epo«pK rie U n.*?^ r Ln.«- >--^ '-«i ^'-.»- -^ .Tr*' *i: .r.^
■vil*'. Larlrd^lj rri^vii» t* *- * ti- t^- •-' -■ -■. ^-.^v: .'.
iTpijrîanl-» . et 'ÎVl st .t ... t.,*
À'ûntres trop *■ T't' ^ "."TT!' - ••
f '..-«Il le* ra:*..^^ T-i i*v.rn iv^ar
f* damier J ji.'mT .1 •• i :."»•• §•
hi^tfire Je P< :' ,zîi ' . L i ,■..! >:
I.-qnirti a . *'-r i.:. .'«TH-i.ni ù# -_
«n pretr;:ti r- :.' '*- :** * :«■• " •-
jniir- li^n <■*"■= pr.se* .-^ -;•• >t • i.-.-
d^ïil|c>'rs r*T:T i'ui cîi j? 'jiii.tiic «^
a.rr*! 1*. II. L' 9*Kcvv c^: :r:r.f.' .
rhâ'z Ui <j-. ■ eîu ef le: ifc'*i-î-^»r-
l'*!i.s. i-ov*.:'."! -1. I>p-r'-j^ •^ i — -
m
l'.K .1 \' j:-!'-'.*' l* r*tk:i!.Mi»Ti«ir m
!'iii».| t .lion fh^T i» F-rir-iiT..*. V-
■ I*
ni.f
>- .^* il»- -• ri*"' "^
r^*ç ••■•
<'.^\
!>- iririjll* .■^llf% JTi»»-^- ^•"•.•••- i
!::■.• -f '-.4 I T- ju>itA«j -.I» »*■ - ,'
Tir* • ^ \ '.m ■€ . ti • i*;.r»"' -■
alo LEO
d'avril i ^3 1 . Y 1 1. Dissertation sur
i^atnt Nicolas, és^èque de Mji*e ;
dans les Mémoires de littérature et
d'fiistoit^ du P. Dpsniolcts, tome
VII , première partir. MIL Disser-
tation surle pnrt IciuSy qu'il prétend
f'irelc port de Boulogne; ih., tome
VII , part. '2*^. IX. jr'nMoire abrégée
de la ville de Boulogne-sur-Ker et
de ses comtes, ibid. tome x, p^îrtic
1 '•^. , et a I.i trtr de la Coutume de
BouIj ;;nc, dans le Coutumicr £;nie-
raL X. Dissertation Hir Anrdus de
fiterbe; dans les Voya};es d'Es-
pâ^iîe et d'il !ie, par le P. Labat,
et dans le Be.'vseel Whiniu^ de fi-
teriie ( paî»e u^^) ) de IVL de Fortia
d'Urbau, formant le tome ^ iî de ses
Mémoires pour servir à l'histoire
du globe y iRo8, iii-r2. XL Obser-
vations sur le livre iiitilulc , Petra
Fidciy d'Etienne Javorski, patriar-
clie moseovite^sur une Réponse qui
fut faite à ce li%Te par F^anrois
BudJ-œus , el sur une Réplique à ee
dernier, par le P. Ribera, inse're'es
dans \c Mercure de mars i "jSS. XIL
àtephani de Altamnra Ponticcnsis
contra schisma Gnvcorum Fano-
pliuifudBomanaet occidentalis ec-
clesia defenditur adversus crimina-
iionesIVe( tarii nuperi patriarchœhic
rosolymitani quas congessit in libro
lyKpnisciPATii papa:, Paris, 1718,
iii-4".; ouvrage solide et estimé. Les
dangereuses subtilités du patriarrlic
Nectaire y sont vietorieusenient ré-
f ntées.XIl I . Sancti Joantns Damas-
ce'ii Opéra omnia gr, lat. , Paris,
1 7 1 '2 . '2 vol. in-fol. Cette édition est
enrirhie de plusieurs dissertations,
remplies d'émidition eerlésiastique.
Le P. Lc([uien avait préparé un troi-
sième Volume, qui devait rontenir
les (invraç;es fauhsement attribués à
Saint -.Ji'aii Damascène, et qui n'a
peint élc' mis au jour. XIV. Otiens
LEQ
Christianus , in quatuor natrioT'
chat us digestus ; auo exhibeninr
erclesia* , patriarcnœ , caîetique
pra*sulcs totius Orieniis , Paris, à
Timprimeric royale, 1740* 3 vol.
in-fol. Cet ouvrage e'taît en çrande
partie impiimé, quand le P. T^eqiiicn
mourut. Ses confrciTS en ccntinuc-
reut rimprcssioD,et y Qrent des amé-
liorations qui sont indiquées dans la
préface. C*est une imitation dnGaUim
christiana , Lien exécutée et pleine
de choses curieuses, avec les cartes
des 4 patriarcats di'essées - par d' An-
ville. Le P. Tieqiiien a coucoum à
la Byzantine ( Voy. Leok he Bt-
KATiCE ). L-B-K.
LEQUIEN DE LA NEUVIIXE
( Jacques) , historieif, naquit à Pa-
ris , en 1 047 , d'une ancienne famille
du Roulomiais , et entra à Page de
quinze aus , comme cadet dans les
Gardes-françaises. La faildessc de
sa santé ne lui permettant pas de
supporter les fatigues d'une seconde
campagne, il quitta le service pour
étudier le droit: mais au moment
qu'il venait d'acheter la charge d'a-
vorat-général de la cour des mon-
naies , une 1>anqueroutc qn'essuya
son père le força encore une fois de
renoncer à ses ]ir(»jet5. Il résolut
alors de chercher dans la culture
des lettres la consolation d'une vie
obscure et privée. Ce fut d'aprrs
l'avis de Peliss(ui , qu'il entreprit
l'histoire du Portugal, dont le suc-
cès lui ouvrit, en 1706, les portes
de l'académie des inscriptions. Quel-
que temps anrës il publia im Traité
de l'origine (les postes, qui lui valut
la dirertioii de celles d'une par:îe
de la Flamire- française. Il aUa en
consécpicnee habiter le Qiiosnov. En
1713, aprirs la paix d'L'irecut , il
accompagna Tablie île Momay •
uuiumc a l'amLassJide de Puiiugal;
LEQ
accueilli à Lisbonne de la
la pliis flatteuse. Le roi de
I , voulant le fixer dans ses
nomma cheralier de Tordre •
i^t , et lui accorda uue
de quinze cents livres. Le-
nTorça de répondre auxbou-*
' prince, en travaillant à con-
t perfectionner sou histoire
»yaume; et il s'en occupait
leur, lorsqu'il mourut à Jâs-
le ao mai l'jaS.Onadc lui:
tdre de Portugal , Paris ,
a vol. in -4**. Lequicn, k
Je des historiens espagnol;
is , remonte à Tuijal , cin-
iiis de Japhf t , dont les des-
3 , suivant la tradition , se
iblis dans le Portuj^al ; il dé-
duite les diOcreutes rcvolu-
► ce pays , jusqu'au règne de
. La seconde partie comprend
pe do ce royaume JNsqu*en
•poquc de la mort d'Ema-
". I^clMe lui reproche d'a-
lis un ^nmd nombre de faits
«ni s , et d'en avoir ii)(1ir|uë
» trop superficiellement : ce
es raisons qui dc'lerminèrcnt
lier a publier une nouvelle
» de Poitu;;al. [ f\ Laclkde.)
1 a , ^ur lui , Tavantige de ci-
«tamment ses autorites; mais
end qu'il ne les a pas tou-
ien comprises ,et que sa chro-
' n'est pas sûre : l'ouvrage est
rrs écrit d'un style coulant et
i^. II. // Origine des postes,
s anciens et les modernes ,
i^oS.in-i'i.I^equien en attri-
Ati^uste le rétablissement ou
ilion chez les Romains. Gt
e curieux est terminé \y.\t le
<\rs ordonnances sur K\s pos-
rs en vipieur , avec le précis
cifj» qui les avaient dictées. 1 1 a
1 primé sous ce \xiTc: L'usage
LER
ft^i
des postes chez les anciens et les
mode nés y Paris, i73o,in-i2.Celte
édition est augmentée des ordonnan-
ces et règlements publiés depuis la
première. 1TL Histoire des Pau--
pfiins du Viennois , d'uéuvergne et
de France, Paris, 1 759, 1 vol. in- 1 îi.
Ot ouvrage , resté manuscrit , fut
publié par le petit-fils de Ijequien,
augmenté de la vie de Louis IX ,
vingt-cinquième Dauphin de France.
Le style en est facile et simple, tel
3ue le demande le sujet: on y trouve
es recherches utiles; mais il y a
licaucoup de fautes de chronologie.
L'éloge de Lequicn de la Neuville,
]>ar de Boze , est imprimé dans le
tom. Vil des Mémoires de Vacadé^
mie des inscriptions, Chaufcpié lui
a consacré un article dans son Dic-
tionnaire, ( 1 ) W-s,
LERANBERT ( Louis ), statuai-
re, naquit à Paris, en i6i4« Son
p<'re était garde des figures antiques
et des marl>res du roi Louis XIII,
qui consentit à être le parrain du jeune
Leraril)ert. Il entra d'abord dans l'é-
cole deVouet,et se lia avec Lebrun
et Lenôtrc , d'niie amitié qui dura
toute leur \\c. Son goût pour la
sculpture le fit entrer chez Sar-
raziii, où sa facilité, la grâce da
ses manières, la beauté de sa figure,
le firent bientôt distin^er. L'em-
ploi de son père lui facihtait l'entrée
de la cour: après la mort de Louis
X1I1, il s'attacha k mériter les bon-
nes grâces du jeune roi. Poète et
musicien , il re!um.ssait tous les agré-
ments , et il fut admis à figurer dans
toutes les fcUes des premières années
du règne de Louis XIV. Il se ùi
d'abord connaître comme peintre
])ar les Portraits en médaiÛon du
(1) rh«nr«pi^ j fait •■• iMfpi* difrMsiM
•■r VmppmrUiêm dm Imhmrmm à CMtfU*iia*
232 LER
cardinal Mazarin, du maréchal de
la MfiUeraw , de M, et J/'"*. Ja-
bock y etc. Bicnlot ajircs il fut cliar-
j»(» du Tombeau du marquis de
Vampierrc, qui fut riove à trois
lieui's \\o Girn, dans les terres de ce
scijjncMir. I/architccture de ce tom-
beau est riche; et tout, jusqu'à Tepi-
taphe eu vers, est de la cornposilion
Je Leraubert. l.a {^arde dos antiques
et des uiarbres du roi lui avait ele'
diuuKT .\près la uiort de son père:
file lui lui ôle'e eu iG^)3. Il se cou-
sol.i de celte dispjrâce eu redoublant
d'urdeur pour ie travail. Il se prë-
.seiîla celle même aune'e pour être
niemlre de racadcinie, et fut reçu,
sur un busle du cardinal Mazarin.
Ym i()(i >, Leranbert avait exécute' ,
pour le*» jardins de Versailles , quatre
statues rcj)reseutant le Dieu Pan,
une '•uhi:(drya/le dansant , une
JSjinnhe jariunt du tambour de
basffue , et un Faune : on faisait
lui cas jKirlic.'ilicr de Vlfamadrja-
//<*. On voit de lui, dans le parc
de Versailles, deux Sphinx en mar-
bn? blanc, montes par des enfants
de bronze , qui Ir.s retiennent (wec
des guirlandes de flems. Le travail
de ces groupes est digue d'estime ;
mai.N ils manqwht de si vie , et n'ont
non de la simi.Iirilt* que les anciens
.saviàt'i't donner à ces sortes d'ou-
vra-^es. I^a cathédrale de Blois, pos-
sètli- d(M:\ Jjas-reli<'fs de Leranbert ,
en marbre hlanc; l'un repre'senle la
J/ei nuire, Tautii- la M&ditaticn; il
les avait faits eu \(\(]o , pour le tom-
beau de .lean Courtois, presideiit au
presidid tic Blois. LeianbiTt mou-
rut à Paris, en ifi^o. P-s.
Ll'VUCAlU ( NicoLAS-MAniK ) ,
cardinal, (tait né dans IVtat de Gè-
nr>^ ru \ (»7 ">, d'une famille ancienne,
et (jui a produit plusieurs hommes
dishugiîc's par la protection qu'ib
LER
ont accordée aux lettres , et par les
hautes fonctions dont ils ont été re-
vêtus. Nicolas, ayant terminé ses
«études d'une manière brillante, reçut
les ordres sacre», et vint à Rome,
où son mérite le ifit bientôt remar-
quer. Pourvu successivement des
gouvciTiements de Todi , de Bcne**
vent , de Camerino , d'Anconc , de
Civita-Vecchia et de Pérouse , il
montra , dans rexerrictt de ses fonc-
tions , autant de capacité que de dé-
sintéressement. Pendant qu*il était k
Bcnévent , il avait su se concilier la
faveur du cardinal Orsiui , archevê-
que de cette ville. Ce prélat , ayant
été e1u pane, en t7'i4 > ^^^ ^^ ^^^
de Benoit aIII , se hâta de rappeler
à Rome Lercari, qu'il combla de
témoignages de sou estime. Il lui
conféra le titre de maître de la
chambre ( Maestro di caméra ) , et
l'éleva à la dignité d'archevêque de
Na7.ian7.e. Deux ans après ( 17^6 ),
il le nomma son pi*emier ministre,
et enfin le décora de la pourpre ro-
maine. Lercari continua de |oiiir de
la plus haute faveur pendant la vie
de Benoît XIII ; mais son successeur
l 'éloigna du ministère pour y appe-
ler un de ses favoiis. Lercan parta-
gea ses dernières annécji entre ses de-
voirs religieux et Li société des ar-
tistes dont il s'était toujours montré
le protecteur. 11 mourut â Rome, le
L^3 mars i"/)-:. W-s.
LEUCiARO ou Lercari. Fojez
Imperi au , X\I , ao8.
LERI. r'f'Xîs Lery.
LERlDA^T (Pi£Rrk)< avocat an
parlement de Paris, né en 6n*ta;;De,
mort le '>8 novembre 1 7(18 , a pu-
blic : I. Examen de deux questùms
importantes sur le w an âge, i7.'>3,
in-4®. 11. Dissetiation thèohs^iqne
et historique sur la concrfttion de
la Fierté, 1750, in- ri. III. (.un-
LER •
R sur le niiiriage du Juif
LetH, 1 -!i8,iii-4'*. ÏV. Insti-
philosopiiicœ in novarn me-
tiientiP , I ^(m , 3 vol. in- 1 u.
Cotle matrimonial , i-jôCJ ,
l'irupriiiic cii 1 7*70 ( par les
(^iiiiis ; , avec des augmen-
\ I. On lui altiibue aussi
fiancitfry 170.^ , in-i'ji; ou-
iic Vultairo trouvait violent
nt à fan r d'un bout à l'autre.
\ le eruîent d^l^ avoeat
iik! , mort en 1771. Leri-
iitenaitque le droit d^apposer
^>è<'lieniefit< di rimants au ma-
[ifMrtient exclusivement à la
tce Irrnporelle ; et dans la
n sur le mariage de rinfulèlc
ti. il se defl.ira pour Tindis-
ite absolue, comme fit aussi le
enl de Paris , par son arrêt
«luvier fjH, dans la même
If^Borach Levi. J^Tldant avait
pté ]»hi.s lianii dans sa Dis-
i>/i tfit'idogujue sur la concep-
la f'itT'^e, P-<.-T.
iKiKr. f'oY, I.AFAYF.
îIS A^^ol^E dk ;, rom|iila-
**diiirrc, était ne le 'xH février
t MijntJuiiiN (l.insleHousNillon.
t"!ito\r a P.iiIn pour v faire
ilfN,et il s'v li\a par l'a^'cjui-
tlnue charge de premier huis-
U ( liandji'c* (les comptes. 11
^ \ii' .lu milieu d(>.s <^eiis de
. dont il .se fai.s.iit «limer par
r.ieltiv nuulcrste et serviable.
Uiit en i^*)"». Ou a de lui :
ffrui^ruffhie rcn^lue tiist't^ ,
!-'»>. Iji-S". II. Diciinnnaire
if , /li.storitfue * t littt'rnire des
r's , contenant l'origine des
nts théâtres de Pans , elc. ,
i"*»! . reiujpnnie' ave<' des
»ii* , f^ri: iu-S". ('/e^t une
I.ifi»'n as.se/, bien faite , et
it tenir lieu de la volumineuse
LER
233
Histoire du théâtre français , des
frères Parfait. Cet ouvrage est tou-
jours recherche, quoiqu'il en ait paru
depuis plusieurs dans le même genre.
C'est I^'ris qui est Tedilenr du Sen^
tintent d'un harwoniphile sur dif-
férants ouvrages de musique ( par
Tabliédc Moramberl) , Paris, ^756,
in-ia , et des Après-soupers de la
campa fine ( par Bruix ). W-s.
LKRME ( François de Roxjis,
DE Sandovjll , duc r.y, ) ^ premier
ministre de Philippe III, roi d'Es-
pagne, est un des exemples les plus
frappants de TincoDStance de U
fortune et du néant des grandeurs.
m 'étant encore que marquis de Dé-
nia, il fut nomme' ecuyer de l'in-
fant don Philippe, et prit sur lui
un tel ascendant, que ce prince, en
arrivant au trône ( i5ç>8 ), le créa
premier ministre, maigre' la recom-
mandation expresse que son père lui
avait faite en mourant de le tenir
éloigne' des alFaires. Son élévation
excita le mécontentement des grands,
jalujix de la préférence accoixlce a
un homme d'une naissance mcfdio-
cre ; ef , dès (c moment, il fut en-
tome d'emiemis ]>rêts à profiter de
SCS faute.s ])our le renverser. Le duc
de Lerme voulut signaler les cora-
mencf^ments de so!i ministère par
un acte de \igueur: il équipa une
f!.. Ile de cinquaiitc voiles, destinée
à croiser sur les <'ôtes de l'Angle-
terre ; mais elle fut détruite par une
tcui|ièle , prrsqu'en soitant du^rt,
et cet e'chec le détermina à recourir
à des voies de conciliation. Il traita
de la paix avirc les Anglais , moyen-
nant quelques sacrifices ; et, en i ÔoB,
il fit une trè\e avec la Hollande.
Ces deux actes déplurent assez gé-
néralement , et augmentèrent les
plaintes contre le ministre, accuse
de ne pas se montrer assez jaloux
â34
LER
de la cloîrc Je IT/îp.ij;n«». La situa-
tion acs iiuaiicc's do a il ri'np;a(;or k
provoquer la suppression (riinc foule
{]c cliarges ereees sous les reçues
pre'cedeuls el devenues inutiles :
mais la crainte d'aerr(Ȕlrc par cette
mesure le nombre de ses ennemis,
lui fit adopter un système oppose ;
et il multiplia tellement les emplois
que toutes les ressources du trésor
suHisaieiït à peine pour les payer.
Il chercha à cacher au roi l'emfMr-
ras des finances , en Toeeupant sans
cesse par de nouvelles fêles ; cepen-
dant il souhaitait sérieusement de
mettre un terme k cet embarras , et
ton projet était de rendre à KFlspague
son ancienne splendeur. 11 voulut
encourager ra(;riculture trop nédi-
géc depuis la découverte des Indes ;
mais ne pouvant adoucir le sort des
cultivateurs par la diminution des
impots , il fît iiLstituer un ordre de
chevalerie , pour récompenser ceux
3 ni se dislin^^ueraient: il exempta
u service militaire tous les ou-
vriers ; fausse mesure qui nuisit
au recrutement de Tarmée , sans
rendre de raclivitc au\ manufac-
tures. L'Espaj-ne , tributaire de
tous ses voisins , ne se soutenait que
jwr les somnurs énormes qu'elle ti-
rait chaque année de ses colonies et
de la Sicile, De nombreuses réfor-
mes étaient indispensables ; le mi-
nistre les voyait saas oser les entre-
prendre. Cette hésJLition, cette fa i-
Llesse , est le plus grand reproche
que rhistoire puisse faire au due de
Lcrmc : il avait toutes les qualités
d'un prticulier; il était doux et
affable, tri^s-généreux, et ne fit usage
de Sun autorité que pour rendre ser-
vice sans distinction h tous ceux qui
s'adressaient à lui. Il acheva par sa
douceur la pacification de 1 Arra-
l^on, et fit disparaître jusqu'aux
LER
traces des troubles qui avaient aeila
ce royaume. Sa faveur scmbbiît
croître chaque jour ; et songeant a
la faire partager à son fils , le due
d^IJzeda , il le présenta au roi , en le
recommandant à ses hontes avec
toute la tendresse d'un jH*re. Quel-
que temps après , le vieux ministre
perdit sa femme ( Félicité Heuri-
(piez de Cabrera); et ayant embrassé
l'état ecclésiastique, il se persuada
que s'il ]»ouvait obtenir la ])ourpre,
il imposerait pour jamais silence à
ses ennemis : mais il se trompa, et
le titre qu'il avait ambitionné pour
se maintenir au ministère, précipita
sa chute. Il s'établit entre le roi et le
cardinal une étiquette que le priiicc
trouva gênante; ses en:iemLs,àU
tête des(piels on est indigné de trou-
ver son propre fiLs, le duc d'U/xsda,
profilèrent de celle circonstance,
])oiir achever de le perdre dans Tes-
rit de Philippe : on r.ipjiela toiitei
es fautes de son ministère; on osa
même l'accuser d'avoir fait empoi-
sonner la reine Marguerite , parsoa
favori D. Rodrigue Calderon. Le roi
consentit enfin au renvoi de son mi-
nistre : celui-ci quitta l'Esciirial, le
SI octobre ifiiH, jour an ni versa ire de
la mort de la re ne , et se retira dans
une de ses terres. I^e duc d'IJ/.eda ,
qui lui succéda au ministère , vou-
lait faire instruire son procès ; et il
fallut que le roi interposât son auto-
rité pour eniprcher ce scandale:
mais , après la mort de ce prince ,
Philippe IV laissa agir les ennemis
du duc de Lerme : (^Iderun , son
favori , eut la tète tranchée { /^ov,
Calderon , VI, 5o ) ; et les biens de
l'ancien ministre furent saisis pour
l'obliger à restituer une «omnic de
quatorze cent roiHe écus, qui lui
avait été donnée par le feu roi sur
le produit des Ueos et des marchao-
l
LER
la Sicile. Flr'tri par d'odîeH-
•rtions y dépouille de sa for-
i duc de Lerme mourut de
, en iGa5. D. Juan Vitrian
is son Commentaire sur les
ef de Philippe de Comines,
pour un favori , le duc de
r est on des meilleurs et des
modères qu'il y ait jamais
• Pois il ajoute : « Il avait
.prit médiocre ; mais sa con-
a raonlré combien est vrai
re de Thucydide , que les
( médiocres sont les plus
res au gouvernement ; son
tère est et sera cité partout,
avoir été sans guerre , sans
t et sans impôt odieux ? c'é-
I suite de son esprit doux et
que , et de T humeur du roi
le cherchait qu*à régner en
» W-f.-
>OCJT ( Jein ) , en latin
Lermiiius , porte latin , vit
à Bruge» ru i54>. Né avec
urtiine , il fil dVxcelIeutcs
littéraires à Gaod^à Anvers,
lin ; il employa ensuite plu-
innées à voyager avec Juste-
ît Victor Giselin. Il visita
tf-i pales académies de France ,
et d*Al]emagnc,et se lia par-
ée les savants les plus distin-
I semMe sVlre or cuj>é à Paris
eillir une espc*cc d'anthologie
>e. ' Vfi^-, P. Bnrmann , S^ IL
tom. I , ])age 8. ) En Italie ,
Ta à Parrhéologie , et enfin ,
)lns de vingt ans d'absence ,
lans ses foyers. Devenu père
iwille nombreuse, il conserva
en> goûts, et se montra rons-
it étranger à toute ambition.
pot éviter cependant d'être
I de sa ville natale ; et Tem-
Rodolphe II le gratifia , en
de lettres de uoblcese poor
f.
LER niS
lui et ses descendants. Dans les trou-
bles des Pays-Bas, il fut fait prison*
nier de guerrepar les Anglais (1587);
et il ne parvint qu'au bout de cinq
ans d'un traitement assez dur, à re-
couvrer fa liberté , au moyen d'une
rançon exorbitante. Il mourut àBm-
I;es,le 99 septembre 1619. On a de
ai : I. Carmina, Anvers , 1579 ,
in-i!i, et Lignitz , i6o3. Ce recueil
est composé d' OceUi , Elegiœ ( au
( nombre de 4 ) 9 Oda ad bonam
valetudinem et Epifprammaia. Ler-
nutius n'eut point de part à l'édition
de Lienitz : ceux qui t'ont publiée le
croyaient mort; mais il donna encore
en 1614 9 à Lc^e , chez Elzevier ,
in-ia, une 3°'^ édition fort augmen-
tée, surtout de poésies sacrées et d'au-
tres sur les événements politiques et
militaires du temfs , de quelques tra-
ductions de morceaux du 7"«.livredc
l'Anthologie grecque, sous le titre de
Basia Grœcorum,ei d'une trentaine
de Basia de sa propre composition.
Toutes les productions poétiques de
Ivemout paraissent avoir été réunies
par Gruter dans les Deliciœ poêla-'
rum Belgicorum , tom. m , p. 1 1 4-
S195. Lemutius mérite ccrtaino-
meni une place distinguée parmi les
poètes latins modernes , principa-
lement dans le genre erotique; mais
il est fort inégal. 11 paraît s'être sur-
tout proposé pour modèle Catulle ,
qu'il imite jusque dans ses défauts.
II. Commentarius dénatura et cuUu
Caroli Flandriœ comitis , necnon
de cœde ipsius , et vindictd in per-
cussores mox secutd , Bruges , 1 62 1 ,
in-80. Paquot estime qu'on a eu tort
de publier cette production de sa
jeunesse. Elle est en l'honneur de
iS. Charles le Bon ( f^q^. Charles ,
t. VIII , p. 1 4'^ ) f ^ n'annonce ni
critique ni goût On peut reprocher
ce trait de piété filiale mal entendue
.i3r> LER
k Tun de ses fils, nomme' Jac-
ques , qiii a aussi publie h Bruges ,
en 1616 , in-i'Ji : Preces metricœ ,
à Salomone Ma^rino , Fetro jéit-
raio, Prtro Bucherio et Victore Gi-
selino exercitiis christianœ pictatis
ap£a2^. Pierre Burmann, dans sa SyU
loge Epistolarum , tom. i , pg. 8-
^7 , a recueilli une suite de Lettres
entre Juste-Lipse et Lcmutius.
M-ON.
LEROI ( Charles - François ) ,
ancien Oratorien , naquit â Orléans
en i0ç)8, et (it ses etiules à Saumur
et à Juilly. Il entra à l'inslitulion de
l'Oratoire, à Paris, en 171O, cVst-
à-dire, dans le temps de la plus
p;rande cbaleur des disputes sur la
bulle Unigenitus. Il e'tait difllcilc
qu'il se [garantît des opinions qui ré-
gnaient alors dans ce corps; et pour
achever de Peu renij>lir, on l'envoya
étudier en théologie à Saumur , sous
un des plus ze'Ie's appelants, le pre
de Gennes. I.eroi fut un de reux
cjui soutinrent, en 1718, des thèses
sur la grare, que M. Poncet, evi^que
d'Angers, censura, et que le P.de Gen-
nes essaya de justifier. Après avoir
professe dans plusieurs collèges, sui-
vant l'usage de la congrégation, Le-
roi , qui avait adhère au reappel en
I7"^.i, se livra à l'étude du grec et
de l'hclireu, et fut associe aux tra-
vaux du pire Houhigaut qui , retiré
à Notre-l)amo-des- Vertus, s'occu-
]>ail d'une édition du te\le he1)reu ,
revu et corrige sur les manuscrits ,
cl d'une traduction latine de celrxle.
J-eroi se forma sous lui aux recher-
ches de critique et d'e'rudilion , et
ne se détourna de cette étude que
pour publier quelques écrits fort
courts sur les controverses qui agi-
taient alors les esprits. Nous con-
naissons de lui dans ce genre , une
Lettre lits M.*** à un de ses amis
LCR
de province , au sujet de V écrit sur
les convulsions^ intitulé CoiOhd'œil,
in-4''. ; un Examen du jlgurisme
moderne , sous la date du 7 juillet
1 7 3(); et une /jettreAu 1 3 mars 1 738,
à l'auteur des Nouvelles, où il fait
un portrait de ce gazetîer, et des en-
thousiastes de ce parti; on y voit
qu'il n'approuvait pas les excès et
les folies qui désnonoraieol cette
cause. Vers 1 730 , il fut chargé par
Bossuet , Tévêque de Traies , de re-
voir plusieurs ouvrages manuscrits
de Tévcque de Meaux, cl d'en pitî-
parer de nouvelles imitions. On avait
publié à Luxembourg , en 1 780, une
édition fort défectueuse de la Dé-
fense de la déclaration du clergé.
Leroi en donna une plus complète et
plus soignée, d'après les manuscrits
originaux que lévéque de Traies
lu» remit. T/a Défense parut en 1 745«
5 volumes in-4^M dont deux pour le
latin et trois pour le fr.iuçais. L'ffdi-
teur y joignit une préface rédigée
avec beaucoup de soin : dans la suite
il fit réimprimer sa traduction de la
Défense, avec des notes et une taUe
des matières. En 1753, il donna Ici
OEuvres posthumes de Bossuet ^
pour faire suite à l'édition en la v<^
fumes, de Pérau;ce5 Œtu^res pos-
thumes sont en 3 vol. in-4®. , et sont
accompagnées d'une assez loi^pe
préface. Leroi songeait même à
faire une édition complète des QEn-
vres de l'évêquc de Mcaux; et il y
eût été aidé par l'abbc de la Motte,
ancien grand vicaire de Troies , qni
possédait des manuscrits précieux :
mais cette entreprise fut confiée à
un autre. Leroi se contenta de fain
imprimer, en 1770, l'^iitoirv des
variations des Ef(li*esproiestantes •
5 vol. iu-i'.x , avec dos notes de lui
et de I>equeux , qui avait d'abord
préparc cette édition; et en 1773,
LER
eriaiions surUs Psaumes, et
^aees sur chacun des cinq U-
fieiUiaux , composcfes par
, et traduites eu français ,
:*est, à ce qu*il parait, le seul
• où il ait mis soii uoro. On a
le lui des Réflexions théolo-
sur L: premier volume des
' de l'abbé de Fillefnyy à ses
i^jti, in-8*».; une cfdition
nfèrences ecclésiastiques du
Semeiicr, sur la Morale et
alngue, i75f>et 1759,8 vol.
c'est la partie de ces Confé-
que le Semelier n'avait pas eu
pis de publier )^ une e'dition
mférences du père Laborde ,
une autre des Conférences du
izauUy sur V Oraison domini-
i^CKi; et une Lettre sur le ju-
t qu'ont porté des Jésuites les
aux de Berulleet le Camus , M.
•t et M. Ixïtellier. liCroy avait
rOratoire, en 1 7^^), lorscpron
•cevoir la bulle Uniç^enilus; et
ig<*a une protestation et une
lu père de la Valette, au nom
s les opposants. 11 n*avait que
t de confrère de l'Oratoire,
t jamais entre dans les ordres.
jrui à Paris, le i3 juin 17H7.
:un liomnieinstruit, lal)orieu\
)pre par son exactitude aux
jns d*e<liteur. P-c-t.
ROI. f^oy-. Leroy.
ROUX i Philibj.ht-Josepii ),
lis réfugie' à Am.>terdani , y
un Dictionnaire comique ,
que, critique , hurlcsqiw, libre
^erbial, 17 18, in H'», j 17J0,
daix éditions; 173^, 'i vol.
; réimprimé encore à Paris ,
la nd>rique de Painpplune ,
, '2 Vol. in-K**.; celte (lornière
n contient l)eaucoup d'au'^nieu-
». I-.es nombreuses rcinipres-
de ce livre ne prouveat pas»
LER
^37
que le goût de la bonne compagnie
soit le plus répandu. Cependant
il ne faut pas croire que l'auteur
soit descendu jusqu'à certains mots
qui révoltent TLomme bien éle-
vé. Leroux, et ses continuateurs^
ont eu l'intention de donner un dic-
tionnaire, non du vieux langage, mais
du bas langage ; et loin de les ))la-
mer de leur licence, on doit , malgré
les critiques, leur savoir gré d'être
resté dans de certaines limites. Z.
LEROUX. F". D£SnAUT£SRAY£S.
LEROY (Pierre), l'un des prin-
cipaux auteurs de la Satjrre Ménip^
pee , était chanoine de la cathé-
drale de Rouen, et devint aumônier
du jeune cardinal de Bourbon. C*est
à ce peu de détails que se borne
ce qu'on sait de la vie d'un homme
qui joignit à beaucoup d^esprit toutes
les qualités d'un excellent citoyen.
De Thou dit, dans son Histoire
( liv. cv ) , que c'était un honnête
homme,étranger à toutes les factions.
( rir bonus et à factione summè
aliénas, ) L'ouvrage qui a fait passer
son nom jusqu'à nous est intitulé :
Satyre Ménippée de la vertu diL
Catholicon d Espagne, ou de la
tenue des Etats à Paris en.
I :K)!i , par MM. de la Ste, Union,
II fut imprimé la même année
à Tours , in-8'\ et in- ri, par Ja-
met Métayer, imprimeur , attaché
à la cause royale, et à Paris, en
lU^i, in-8*'. Ce sont-là incontes-
tablement les premières éditions de
celte ingénieuse satire ; et, outre le
mérite d'une grande rareté, elles ont
encore cel'ii de renfermer (pielques
particularités qui ontétif retranchées
(les édilions suivantes. Le succès de
cette pièce fut si grau l , qu'il s'en lit
quatre réimpnvssious dans un mois ;
et la chute du prirli qui avait inuti-
Umeut tccité d'éloigner les Bourbons
238
LER
du trône y ue diminua pas Tintërét de
Touvrage. Il en a paru un grand
nombre d'éditions, à la lin du seiziè-
me siècle, et dans le cours du dix-sep-
tième ; mais on doit se borner à citer
ici les principales. L'une des plus jo-
lies est celle de Ratisbonne, Kemer
( Bruxelles, Foppens ), i664,in-iîi,
avec un avertissement et des remar-
ques de P. Dupuy. Celte édition , qui
a été contrefaite sous la même date
( Voy. M. Brunet , Mon. du Ub- aire ),
fait partie de la collection des livres
français imprimés par les Elzevirs :
elle est ornée d'une grande estampe
qui représepté la procession de la
ligue; et de deux portraits , l'un, du
cardinal de Plaisance, légat du pape,
en robe fourrée, tenant un sachet de
drogii 'S , l'autre, du cardinal de Pel-
leré en costume espagnol , assis de-
vant une épinette. Les éuitious , avec
la même rubrique, Ratisbonne, Kcr-
ner( Amsterdam, Desbordes) , lOyO,
iu-ia , et 1G99, in-8<». , sont aug-
mentées de nouvelles Remarques, par
Jacob Le Duchat. ( Fojr, Ducuat. )
Foppeus en pid)Iia enfin ( toujours
sous la rubrique de Ratisbonne ) ,
1 709, 3 vol. in-8°. lig., une édition
qui a servi de base à toutes les sui •
vantes, cl à laquelle on doune assez
généralement la préférence , pour la
beauté de son exécution ;^ i ); elle est
due aux soins de Le Duchat , qui Ta
augmentée de la Fatalité île Saint
Ctoud j et d'un grand nombre de
pièces qui seiTcnt de preuves à la
Satyre. La Satyre Mcuippée est un
chef - d*œuvrc d'cujoucment et de
bonne plaisanterie ; et Voltaire dit
qu'elle ne fut pas moins utile à Henri
■""^
(i^ Quclqnra cnrivus doiinriit lu préFémic« à
Tétlitiou à" Ilati<bnnii« ( no'ifii ) 1711, miç-
nientea de uAuvvUe» NtnaïqiM* du J. Goilrfuy ^
ou à r«i>" il« 17*'( , piibliftt par Pro»p»r M41-
•hAad, c^ui 7 lit niiuiK qiivIqiM* »JJiu«u».
LER
IV <{ue la bataille d'iTry, El
aussi noaunée le Calholicon it
gne, parce que le roi d'Esp
Philippe II, chef de la Ligue, c
ses projets sous le Toiie de l'i
de la religion catholique ( i ).
P. I^eroyquî conçut la premièi
de cette pièce; mab elle a et
minée et mise dans l'état où
la voyons , par le fameux P. P
D'autres beaux-esprits coopé
encore à la composition d
ouvrage ; et l'on croit faire plai;
amateurs de l'histoire littérai
indiquant la part qu'on y attr
chacun d'eux. L*iaée, lé titn
disposition de l'ouvrage appa
nent incontestablement à P. L
k qui l'on donne encore la hai
du duc de Maienne, et celle di
de Rieux, qui fut pendu. I^hai
du légat est de Jacq. Gillot; c(
cardiualdePellevé, deFlorpnt<
lien:cellesde rarchcvéquc de
et de Rose , évéque de Seulis, s
NicoL Rapin, et enfui celle du
état, de P. Pilhou. Les regrets
mort de l'âne ligueur sont de
Durand : on attribue les autn
répandus dans l'ouvrage à Jcâ
serai et à Nicol. Rapin. Les c
trouveront d'autres détails sui
tyrc Mcuipplée dans la BibUo\
JUstorique de France, n®. 19
suiv, W-s.
LEROY ( Louis ) , en latin /
excellent humaniste, né à Cou
au commencement du xvi*.
essaya de transporter dans l
çaislcs beautés des langues anc
dont il avait fait une étude
fondic. Ou n'a pas assez rec
qu'il est un de nos premiers écj
(i)On nnniois CatAoficoa%tn él*€t^\
appelé paie* qiroa !• (Ul W« c«Bi
•of t«t da DtAlAdiM.
LER
parTcnns à donner du
!ct de rbarmonie à la prose.
■ml « dans sa jeunesse , Tl-
' Angleterre et rAlicinagne ,
Bter les savants et profiter de
imières; il s'appliquait eu
'mps à observer les mœurs
taliitudes des peuples. Sou
apprendre e'tait tel, qu'il
»Iusieurs fois les armées en
, pour converser avec des
«ur les dinëreutes parties de
iilaire: mais il avait toujours
qurlques-uns de ses auteurs
; et, lorK[u*il était fatigué, il
it près du chemin, et se dé-
ni lisant quelques morceaux
'on« de Platon ou de Démos-
De retour en France , il se
lit connaître parla traduction
ruhiaauts et des PhiUppiques,
trt'S-Licn accueillie. Ou lui
un emploi fort honorable
radiait au rhancclier; et il
j|â};é a de vivre eu courtisan,
it [>ar afKiiies, oblige de se
tr pri'.s des grand*» , à leur
, coii( lier et mau^er , sans
AT étudier sinon par em-
. » G[>eijdant la peusion qu'il
: , suiii.>ait à peiuc à ses bc-
et il avoue qu*il fut souvent
t renoneer aux lettres |)0ur
une occupation jtlus lucra-
'était à lui-même que Leroy
s'en prendre de sa mauvaise
: il avait éloigné |»ar sa liau-
i\ ceux qui étaient le j)lus dis-
lui êt.'^* utiles: et il s'était fait
rmi> irrécoueiliahles d(> jires-
s les éerivaiiLS contemporains,
mépiis avec le<piel il parlait
r» ouvr;é^e^. Joaeliim du
, qu'il avait criliqué aniè-
, >e M'U^e.i n.ir des e'j»i-
•* d uis leN(jnrlles il le r.nlie
suçoir pédante squc ; et oji
LER a39
peut croire que le poète irrité ne s'en
tint pas U. Leroy fut nommé y en
1 57 'i , à la chaire de langue grecque
du Collège royal : mais F^e et les
infirmités avaient accru ses besoins;
son traitement devint insuilisant,
et cet homme d*un caractère si fier,
fut forcé plus d'une fois de recourir
à la générosité des amis qui pou-
vaient lui rester encore. Il mourut à
Paris , le 2 juillet i ^77 , sans regret ,
dit de Thou ; mais sa mort fut irès-
sensiLle à tous les savants. On voit
(pie Leroy aurait mérité d'augmenter
la liste que Pierius Yalerianus a
domiée des hommes de lettres mal-
heureux. On a de lui : L Guill, Budœi
vit a y cum doctorum epigrammati'
bus in cjus laudem , Paris , 1 54o ,
in-4" ; réimprimée avec quelques ad-
ditions , 1^7^ ; cum tpistold de
Francisco Connant) , ibid. , 1^77,
in-4*'. ; dans les f^itœ sélect, virur,
eruditor. , par Guill. Baies , Lon-
dres , I (jS'jL j iu-4'*. ; et dans les f^itœ
juriôC<>nsultoram , parLeiker, Leip-
zig, i(38(i, in-8*^*. Otteviede Buclé
est écrite avec tant de pureté et d'é-
légance, qu*elle suibt ])our conserver
à Tauteur la réputation d'un des
meilleurs latinistes de son siècle.
11. 0 ratio infunere Caroli Falesii,
Aureliontm ducis , Baie , 1 5'ju ,
in-8". 111. Oratio ad I/enricum II
Franciœ y et PJUlijipum liisjmrdœ ,
re^es , de pace et concordid nuper
itUrr eos initâ, etc. , Paris , i ^Gq ,
in-4". IV. Ad prœstantcs ht jus
œtalis viros EfHstolœ/iïnd,, lOGIcj ,
in-}". \. .idiv{iinam Catharinarn
C(tn.s(datio in morte ejiis maiiti ,
il)id. , 1 5()o , in- J". \ 1. Trois Dis-
cou's en latin et deux en franeais,
j>n)ii()ncés à l'ouverlure des levons
du (iullccc royal. Vil. Considéra-
ti'<ns sur V Histoic francoise et
uiiivcnvlU de at temps, duiU le$
a4o
LER
merveilles sont succinctement rap-
portées, Paris, 1 56'^, in-H®. VlII. /)e
l'origine et excellence de l'Art poli-
tique y et des auteurs qui en ont écrit,
spécialement de Platon et d'Arislote,
ibid., 1 56^,in-8**, ouvra jîe intéressant
etqui mente d*étre lu. IX. Des trou-
bles et différends advenus entre les
hommes par la dive site des reli-
gions yiliiL , 1567 , in 8»*. X. Ex-
tiortation aux Français pour vivre
en concorde et jouir des biens de la
paix y ibid. , 1370, in- 8*». XI. Les
Monarchiques ou /Je la Monarchie
et des choses acquises à son établis-
sement et conservation, ilid. , 1570,
in-8°. Xïl. JJe l'excellence du Gou-
vernement rojal, avec exhoiiatinn
aux Français de f^ersévérer en icelui
sans chercher mutations pemicieu-
ieSy'jh, 157G, in-4*'. Tous ces di Ile-
reuts ouvrages prouvent un penseur
exerce' et un excellent citovcn.
XlII. De la vicissitude et variété
des choses en l'Univers ^ ibid. , 1 570,
iu-fol. ; 1 583 , in-4*'. C'est un recueil
d'anecdotes , et de traits singhliers ,
fruit d'une lecture immense. Les cu-
rieux recherchent encore cet ou-
vrage. XIV. Des Traductions, du
Timée , du Phédon , de la Républi-
que , (hi S^rmposiuni de Platon ; de
la Politique d'Aristote , avec des
coninientaires , loués par Gabriel
Naudc , et qui ont été très -utiles
aux nouveaux traducteurs d'Aristole
( P^, ARiSTf»TE ) ; des Oly nthiaques
et des Philippiques de Déniosthène,
de plusieurs Discours d'Isocrate ; et
de Morceaur choisis de Xénophon.
Lacroix du Maine lui attribue encore
une traduction du Traité d 'Hippo-
craie des eaur et des lieux' ; el une
du Livre de ïhéoplnaste , toucliant
le feu et les vents. On j)eut consulter
lur Lcrov les Ménwires de Kireion,
tom. xxiv ; cl VWèioiie du Collège
LER
royal , par l*abbë Goujet, qn
parc les erreurs et les omissi
Niceron. W-
LEROY ( Jacques ) , bai
Saint- Empire , naquit à Bru
le '29 octoorc iG33 [i). 8a f«
originaire de France, avait si
Flandre le duc de Bourgo^n
lippe le Bon , lorsque ce pr
établit sa cour, au quinzième
Il fréquenta dans sa jeunesse 1
fameuses universités de l'Ei.r
après avoir termine ses étude:
manière brillante, il s'cmprr
revenir dans sa patrie, où le b
ses succès l'avait devancé. So
lui résigna aussitôt la charge (
seillei- des finances; et il y j
quelque-tem|)s après, celle de
tendant du commerce. Le n
<le Caracène, gouverneur de*
Bas , l'envoya en Espagne auj
roi Philip])e IV , pour lui
compte de la situation de ces]
ces; et Leroy s'acquitta dccelt
mission délicate avec beaiic<
prudence. Quelques désagrémc
lui fit éprouver dans la suite
veau gouverneur, le marqui:» >
tel-Rodngo, le délemûnèrei
démettre de ses emplois; et i
tira près d'Anvers dans une
terres, où il consacra ses
à la culture des lettres. Il m<
Lierc, dans le Brabant, le 71
1719, âgé de 86 ans. On a
plusieurs ouvrages cstimabld
que tous relatifs a rbistoî
Pavs-Bas,dont il avait fait un
aprofondie. Les principaux
l,j\otitiamarcfâonaiusS, Ri
peiii , Iwc est.urbis et agi'i A
piensis, oppidonim, dotnim
(1 ) Bii^le ( litet hiti ) ail ^«« m^^
à '\n««r» !•• •A Actobtv; Niftia •■ a vn^
Niccion , Jaiit l'articU ctl cSlrail d ■»
f u< lui ««ail ailfaité im wicat d« BraSt
LER
lÊUriontm castellorumguâ sub
Ci Amsterdam , 1678^ in-fol.
ig. II. Topographia historica
"BrûbarUina quà romanorum
I f municipim et dotninia illus-
r, iLiJ. , 1(593 , iu-f**. avec de
gravures. III. Chronicon
ini .4v€nnensis, âve Historia
ogica comilum Hannoniœ
nqne principum , primùm
*i nous hUtoricis illustrât a,
. , 1693, în-fo. Cette chroni-
Baudouin d'Avesnes est im-
te, et les notes du savant edi-
ajouteot un nouveau prix.
isielia et prœtoria nobilium
fUiœ, cœnobiaque celebrivra,
lik^ij in-f**. raax. Ce rare vo-
• compose de onze feuillets de
en comprenant le tilrc et le
tre, i't de gravures au nom-
cent dii-huit, eu comptant
iti^pice {;rave', sur autant de
. ou de demi-feuilles. Il y a des
jaires , avec riiidication : An-
1. TliÎPullicT, i<3()i; ils doi-
rc préftTc's pour l.i beauté des
er». On prut consulter sur cet
;e, dont ii a cte fait plusieurs
i3 ou tirages , le Manuel du
e, par iM. Jirunet, tum. m,
•. \ . L* Erection de toutes Zey
, s*'igneuries et familles ti-
lu lirabant , prttu^/êe par des
is des letfrea-patentcs j tirés
riginaur , Lcvdc , i^3()Ç), uu
'rdam, 170'j, in-P*.; très-bon
};e gr'ncab)f;iipic. Bavic aurait
que chaque proviuro en eut
irril. \ I. />e grand tJiêdtre
du duché de Drabant , conte-
ra description de toutes leségli-
•Ir. la H.i\e, 17M9 ou 1734,'i
•u 4 |wrtics in-f-^., et Ia^ grand
'■epntfane contenant la des-
Tti du pars de Brabant , ibid.
, ÎA-f''. Ces deux ouvrages qui
iiv.
LER a4i
ne doivent pas être sëpar^s, sont
encore recherches pour les gravures»
On ne citera plus du baron Leroy,
Gue la Description d'une agathe,
du cabinet du roi de France , repre'-
sentant rapothéose d'Auguste , Ams-
terdam, iG83, in fo. en klin. On
peut consulter pour pus de dé-
tails les Mémoires de Niceron , tom»
XXX vil. W-8.
LEROY { Guillaume ) , d'abord
chanoine de Notre-D.tme de Paris ^
puis abbc commendataire de Haute^
fontaine et de Saint-Nicolas de Ver^
dun , était né à Caen , le i o janvier
iG 10. 11 se livra a Tétude de TËcri-
tiire-Sainte et des Pères , fut uni d'a-
mi lié a\ec le docteur Arnauld,et
défendit avec zèle la doctrine de
Saint-Augustin. Vers iG53,il se re-
tira dans la solitude pour vaquer
plus librement au travail; et ii se
Fixa dans la suite à son abbavc de
Haulefontaine, diocèse de Cbâlons.
Il v reçut souvent Aruauld, Nicole ,
de Ponlchaloau, elr, , et fut tou-
jours lié avec Port-Iloyal, et les
amis de cette maiNon. Il mourut
à llautefoiitaino , le iG mars iG84 ,
après s*elrc démis de son abbaye de
St. -Nicolas. C'était un homme ins-
truit , laborieux et charitable. Il pu-
blia plusieurs livres de piété, ^enlre
autres des Instructions recueillies
des Sennons de Saint- Augustin sur
les Psaumes , 7 vol. in- 1 'i , et des
traductions d'écrits des Pères ; de
plus , des ouvrages de controverse ,
en faveur des cinq propositions ,
contre les casuistes et contre les Jé-
suites en général. Il eut une discus-
sion avec Tabbé de Bancé , sur un
point delà règle de la Trappe; mais
il s'abstint i\o rien publier, p;ir dé-
férence pour l'avis de Hossuet , qui
lui écrivit sur ce sujet, le 10 août
1G77. 11 était en relation de lettres
f6
!i4a 1ER
avec Arnatiid , Nicole, Gonrart, etc.
Parmi les opuscules qu'il a laissés,
et qu'on ne lit plus , il faut ompter
la Traduction d'un discours de St,-
Athanase^ contre ceux qui jugent
de la vérité par la seule autorité de
la multitude; écrit qui a été quel-
quefois attribué, à Charles-François
liCroi. Tons les deux appartenaient
à la même école. P-c-t.
LEROY (Charles - George ),
lieutenant des chasses du parc de
Ver^illes, né en 17*23, mort en
1789, a fourni plusieurs morceaux
à rÉucyclopédie ; notamment les
articles Fermier, Foret et Garenne,
On connaît de lui : I. Examen des
Critiques du livre intitulé: De l'Es-
prit , Londres , 1 760 , in- 1 '2. Leroy,
intime ami d'Helvétius, y prend sa
défense contre les censeurs de ce livre
( F", Helvétius). il Réflexions sur
la Jalousie , pour sentir de Com-
mentaire aux derniers ouvrages de
Voltaire, Amsterdam, 1772, in-
8°. de 29 pag.: c'est une défense de
Bufron,dc Montesquieu, d'Hdvétius,
contre les critiques que Voltaire
avait faites de passages de ces
auteurs , dans plusieurs de ses
écrit*. Voltaire y répondit par sa
Lettre sur un Ecrit anonyme , ( da-
tée de Femey , ao avril 1 77^^) qui ,
dans les Œuvres de ce fécond écri-
vain, fait partie des Mélanç^es litté-
raires, II L Lettres surles Animaux,
nouvelle édition augment(*e , Nu-
rcmbe]*g ( Paris , Saiigrain ) , 1 781,
in- 12. Ces Lettres avaient d'ahord
paru, les deux premières, dans le
Journal étranger, août et septembre
1 76^ ; et les suivantes , en 1 764 et
1 76.5 , dans la Gaz.ette littéraire de
MM. Suard et Arnaud , et en 1 7G9
dans le troisième vol. des Variétés
littéraires, des mêmes auteurs, avec
imc l'épouse à uut critique faite par
LER
le Journal des Savants , de j
1 765. L*auteur,quine s'y désig
sous le tilre d'un Phjrstciend
remberg , cherche à s\ laver 1
proche ou au moius d:u soup
matérialisme. M. Roux-Fa/.il
a donné une nouvelle éditioi
ce titre : Lettres pJiilosop
sur l'intelligence et la perj\
lité des AnimaiLv ; suivies d(
très posthumes sur l'/fomn
même auteur, Pari^, i8<)'2 ,
Ces Lettres , adressées à m;
d'Angivilliers , offrent quchp;
marques assez curieuses. J/au
cite une cxi>érience répété
sieurs fois , qui paraît prouvi
les pies ne savent compter qu
qu'à cinq. IV. Portraits de
Xr , et de 3/"*. de Pompa
publiés eu 1 80*2. Leroy avait
posé , dans sa jeiuesse , une
dramatique, qu*il eut ensuit
sait- il , le bon esprit de brûler
que d'autres productions n
cri tes. C. M.
LEROY (Julien ), fameui
loger, né à Tours en iG8<), an
fort jeune des dispositions ex
din.iires pour la mécanique,
particulier pour l'horlogerie. /
de treize ans , il fabriquait il
ttts ouvrages de son inventioi
supposaient une rare iutelli
8'étant fixé à Paris, il se fit agi
en 1 7 1 3, au corps des horlogci
Anglais avaient alors en ce gen:
supériorité incontestable; Ler
solut de la leur enlever, et il y pa
II imagina d'appliquer les cxp
ces de Newton sur les fluides i
l'huile aux pivots des roues
balancier des montres ; et na
diminua considérablement I us
le frottement de ces jKirties ; il I
le moyen de réduire de beauc
Toluue des montres k répetilii
LER
lot la solidité des pi^ces et
mt daTanta(!;e la précision
larche.Ilpre'sentayen 17^0,
fmie des sciences, une pcn-
[lution, garnie d'un cadran
Siii marquait le temps vrai ,
[11 soleil et la déclinaison,
aiedéclara qu'il était difficile
nidginer de plus simple, de
et et de plus commode. La
»o de Julien Leroy s*étendit
lans toute l'Europe : cepeu-
sonne ne rendait plus de jus-
lérite des artistes étrangers ;
it beaucoup Graham, et il
à Parisien i^'iS^unc de ses
k cylindre, la première
ait Tue. Grahani appréciait
talent de Leroy. Un jour
i avait porté une de ses
à répétition, après l'avoir
e attentivement : Je souhai-
it-il, étire moins ngc, afin de
en fjirc sur ce modèle. Les
»nnemcnts de Julirn Leroy
ioptés p;«r tous les liorlo-
son nom rein]>laça , sur les
de Genève, reu\ des ar-
:lai!», dont les ouvr.ij;ps res-
■ès-lors d'être rcchîTrliés.
?etle orcasiun que VolUiire
des fils de cet artiste, qiicl-
[TS apr«;s la batiille tU' Fou-
L< maréchal fie Sare et
rre ont battu les Aru^lais,
uit, depuis 17^1), horloger
tav.ittkou lof;cment au JjOu-
idipLA hieulôt aux pendules
iede ses perfectiounemeuts;
Uit a scconiles et a é({aation
? espèce, d'une exactitude
e. Il trouva un moyen fort
\ de rendre nuls les effets
aleur et du froid sur le peu-
l'ai ie d'un très-bon méca-
* compensatitm. il a inventé
iges publiques qu'on nomme
LER 243
horizontales, plus faciles à faire ,
moins coûteuses et bien plus par-
faites : il a enricLi la gnomonique de
plusieurs découvertes, telles que le
cadran universels boussole et à pin-
nules ; le cadran horizontal univer*
sel, propre k tracer des méridiennes,
etc. Julien Leroy joignit à des talents
des qualités plus rares encore. C'é-
tait, dit Lepaute ( Traité ttkorio^
gerie), un vrai citoyen, exempt d«
toute jalousie, et qui a toujours cher-
ché à mettre ses confrères à portée
de voir ses ouvrages , de se servir
de ses. lumières et d'y ajouter les
leurs. Il était si désintéressé qu'il
augmentait le prix de ses ouvriers
lorsqu'ils avaient réussi; et tris«
souvent il le portait fort au-delà de
leur attente: aussi, malgré de longs
travaux , ne laissa-t-îl qu'âme fortune
médiocre. Cet habile artiste mourut
à Paris en 1759. Il avait qtiatre fils
dont il soigna lui-même l'éducalioUy
et qui se sont diîttingués, chacun dans
la partie qu'il avait embrassée : Pierre
Leroy, son successeur; «/ean, phy-
sicien , de l'académie des sciences^
Julien David, architecte, et Charles^
médecin. On trouve des détails sur
les différentes inventions de Julien
Leroy , dans les ouvrages suivants :
Nou\^cUe manière de construire Us
g'osses horloges, Mercure de juin
173 >.. — Mémoire sur un mojren
défaire manquer et sonnerie temps
vrai aux horlofres publiques, ibid. ,
septembre 1734. — ^ «ç* d'un
mm\^eau cadran universel à ooussoIm
et propre à tracer des méridiennes,
Paris, 1734; ce cadran a plusieurs
avantages sur ceux de ButteHield.
— Rtçle artificielle des temps ^ par
n. Sully ( yojr, Sully ) , nouvelle éd.
corrigée et augmentée de quelques
mémoires sur l'hoilogcrie, par Ju-
lien Leroy, ibid. 1737. — Lttin €n
16..
i44
LER
réponse à la critique que Tliiout
avait faite d'une tiorloge établie
sur les ordres de Leroy pour les Mis»
sions étrangères, ( Mëm. de Tré-
voux, mars 174^...) On trouve uu
JEUoge de J. Leroy daus les Etren-
nés chronométriques publiées par
sou fils , eu 1 760. ( Fq)r, l'art, sui-
vant. ) W— s.
LEROY ( Pierre ) , fils aîné du
précédent , naquit à Paris en 17 17.
On lui doit plusieurs inventions re-
marquables, entre autres celle d'une
pendule à sonnerie à une seule roue ,
et un échappement à détente , décrit
daus le tome vu du Recueildesma-
cldnes de Facadémic; mais il est
principalement conim par le per-
fectionnement des montres mannes.
11 avait rcmisjlc 18 décembre 1754,
à Tacadémie des sciences y un billet
cacbelé , contenant la description
d'une montre marine qu'il se propo-
sait d'exécuter ; et , dans le courant
de décembre 1 7G3 , il lui adressa
cette pièce , qui mérita les éloges de
l'académie. Le marquis de Courtan-
vaux se chargea d'eu faire lui-même
l'épreuve à la mer; et ayant fait cons-
truire, à ses frais , une frégate légère
et propre à celte expédition, il s'cni-
bnrqua avec Pingre , Messicr, et Le-
roy, qui avait désire faire ce voyage.
Cette frégate , à laquelle on donna
le nom de VAurore, partit du Havre
dans le mois de mai 1 7O7 , et y rentra
au bout de quarante-six jours , em-
ployés à parcourir la Manche et la
mer de Hollande. 11 résulta de celte
première épreuve , qu'une des mon-
tres de Leroy ne s'était écartée qucde
n minutes , et l'autre , de 38 minutes
du mouveuicnt constaté à terre y
malgré les roulis violents et beaucoup
plus sensibles sur une frégate qu'ils
11c l'auraient été sur un vaisseau de
kaut bord* L'axmcc suivante ( 1 708)^
LER
Cassini s'embarqua arec les mo
de Leroy, et trouva qnc,dans un
de quarante jours , une de ces
très n'avait donné qu'un huitièi
degré d'erreur sur la longitude
près cette double expérienccj'a
mie décerna en 1 769, à Leroy, 1<
double proposé \\o\ir la raeiileui
nière de mesurer le temps à la
mais elle l'invita à ne regardei
récomjiense que comme un enc
gement à perfectionner ses mo
et il parvint en eflctà leur don
plus grande régularité possibli
la découverte de risochronisi
ressort spiral ^ que lui disputi
thoud; mais il est juste d*en lai
gloire à P. Leroy , puisqu'il la
le premier. L'académie lui d(
une seconde fois le prix douL
'77-^(0* Cet habile artiste n
daus sa maison de campagne, à
près de Paris , le tij août
On a de lui quelques écrits r
quables sur l'art qu'il avait <
avec tant de succès. Ce sont :
moire pour les Horlogers de .
1 750 , in-4®. Il y attaque le pri
exclusif accordé à de Rivaz p<
pendules de son invention, et cl
à démontrer qu'ellcsne sont pa
rieures aux ouvrages du même
exécutés [taries ouvriers dePai
IL Lettre sur la consti
d'une montre présentée le 1!
1 7.5 1 à V académie royale de:
ces ;àAns les Mem, de Trévou
1 7 5'Ji. Il y rend compte des moi
l'ont déterminé à augmenter h
(1) Ponr Ick «sp^rlencM fait»! iIm
Biarius» tl« Leroy I on p«ut conmitrr U
dm CoiirtanvniiK, mil «a ordre par Pîb.
ri»i 176^1 iti-4^. i le A^qxa^ fait per Ca
17W , etc. , 17-0 , in>4^.f le F'ojrmg* ém ]
•n 176^ et i7%9, etc. y 'TT^i a >•!. &b<4
(b) Rit«s pnblla i Réponte 4 tut l
eon're irs dicouveHet en Aorfogerii
On en trouve nn estiail aM«* éteaJai
Mémoirts de Trépoux , émmmkn ftf&
«a
LER
dnrdila roue de rencontre dans les
mntm cirmi-plales. 1ÎI. Kirennes
dKmoméiriques potir l'année l 'jôo,
Pvis , in - l'i. Cft ouvra p;c auquel
BerthovA regrettait que 1 auteur eût
donne la forme d*un almanach , est
jurtifK'eD huit parties y dans lesquelles
il Irrite . dos divisions naturelles du
temps ; de ses divisions artitieielles
ft du calendrier ; de la clironolop'e ;
des instruments propres à mesurer
Ir temps, et de leurs usages; des mon-
rm et des pendules ; aes méthodes
pour les ré{;ler ])ar les mesures
Mtiirelics du temps , et enfin des
Crc»;;rrs de T horlogerie dans le dix-
uirirnie >ièrle. T/est dans cette der-
nirrp partie quVsl renferme' rélof;e
de Julien I^eroy. (A*t ouvracc e'tait
devenu si rare, que M. Antidc Jan-
vier . \ ov<»z la Bioççraphif! des
hommes vivants ), qui avait habite
tiij^t ans Parts sans pouvoir s'en
pr»iciirrr un exemplaire , s'est ddter-
mne' a lef.iire rcp/iraître pour Tanne'e
1^*1 1 , avec les rliangements et addi-
t: oiisqiie les pr»>j:ri'S des arts rendaient
iivliN|i*'nsables. \\ .Exposé siiccinci
dr * tiavaiLx de Harrison et de Ijcroy
dans la recherche des Innfflttdes en
mer ^ et des épreuves faite. \ de leurs
t-U¥rap:s, Paris, i^'H, in-4**. de /io
|m;;p* ' I '. V. Mémoire sur la meil-
Lrure manière de mesurer le temps
en mer , rouroniir )>ar racadémic
dr% siiruces; iuipritnr' a la suite du
^nYti^e de r.;issiiii. VI. Précis des
recherches faites en France depuis
l'io, pour la détermination des
fi C'riC t^ntif itt ••i«rjs>r <\\it Tleinteu *'é-
|*«» lana -in 4 I tii •iinnTniP intitiil* hrant^n
t r. .e J'.sn *'r in.ii ir i".f^i ' yti' -V l.t ri>y ,
A ' •*•' tt- mi . tir l r- rruv J* t Sorlttfiti
f •; »■ < i/'-l^m.f rr ■• \ 'if:^,lm^t » r'i fur ,
^r i^r -Vj friii I r* f '/♦' l''r I nn\irnrfi O' . X
I. ir*a . ri •• Hoin v 4 \'*nm i hf S Vriilt , IJ*'^^,
I ■ * Jr. Si| 'l ' ' r*C* r'îeiiiii'il ii« 11)11 I''*
• • i««r« «M « ir. H* iiMiM , ri i II ■!• 1 1 iiis^l l»<«« !«•
»...^* A. U-'.
LER 145
longitudes en mer par la mesure
artificielle du temps , Paris , 1773,
in-t*». de 5i pages. VII. Suite du
PrcVis sur les montres marines ,
ibid. , 17-4 , in-4». MIL Lettre
au baron de Marivctz , 1 785 , in-8*>.
W-s.
LEROY ( CuARi^s ) , frère <lu
pre'cédcnt, chimiste cl mc'decin dis-
tingue',ne à Paris en 17^6, apporta
en naissant une constitution délicate
qui paraissait devoir Téloigncr de la
profession dans laquelle il s*est illus-
tré. Après qu'il eut fait avec distinc-
tion ses humanités, et prisdesinscrip.
tions en médecine à Paris , Tétat
chancelant de sa santé l'engagea à
se rendre à Montpellier, où il fut
doid)lement attire par la beauté du
climat et par la juste célébrité de
l'école. Charles Leroy vit saL sauté
s'améliorer, et il résolut de rester à
Montpilicr au moins le temps néces-
saire pour y prendre ses grades. En
17H0 il fil un voyage en Italie, qui
lui procura une diversion agréable,
en mc:ne temps qu'd put mettre à
Î)rorit et en que!<pie sorte à contri-
)ution cette terre classique. Il ob-
serva , pour ne p.irler <pie de ce qui
faisait l'objer sjK'cial de ses études,
les asphvxies et les phénomènes pro-
duits dans la grotte du Chien, près
de Naples, par le dégagement du ga/.
carbonique. Il décrivit aussi et t<*nla
d'expliquer la phosphorescence des
eaux de la Mmiterranée. Leroy re-
vint à Paris au milieu de sa famille,
et fit part de plusieurs observations In-
téressantes à Tacadémie des sciences.
11 retourna en l 'iSu à Montpellier où
il lui revu docteur, et devint |>ri>fcs-
s<Mir en 1 ^ "x). Il avait donné, dans un
concours solennel, drs preux es (le
sou savoir, de sa méthode sé\ère, et
de rcxiillcnt opril avec lequel il
appli^piail et nppwrlail toutes h'V
346 LBR
connaissances à la mddecine prati-
que. Il porta donc dans sa chaire
les (fualitës les pins essentielJes à un
professeur. On l'entendit traiter tour
à tour et avec une cf;a1c profondeur,
de la suspension de Teau dans Fat-
mosphëre, doctrine encore admirée
aujourd'hui, et de Tanalysc de plu-
sieurs caui mine'rales naturelles ,
ainsi que des procèdes à suivre pour
en imiter qiielques-imes, entre autres
les sulfureuses. Deux Mémoires sur
la respiration de la tortue et sur la
struct ire de l'organe de Touie, permi-
rent d'apprécier les connaissances
étendues et exactes de Charles Leroy
surFanatomic de l'homme et des ani-
maux. On applaudit moins unanime-
ment au Mémoire sur le mécanisme
par ieqnc' l'œil s'accommode aux dif-
férentes distances des objets. Charles
Leroy , singulièrement considéré
comme professeur, jouit de bonne
heure de la réputation d'un habile
praticien. Ce double succès se trouve
justifié par les idées nu'émitce savant
médecin sur le scorLut, sur le pro-
nostic, et sur les fièvres aip;uës qu'il
décrivit admirablement d*après la
nature. Très-versé dans la lecture et
dans la méditation des auciens, il
n'ensci[;nait , d'après eux, que ce que
la raison et l'eTpérience avouaient
et confirmaient; c'est ainsi, pour
ne citer qu'un exemple, qu'en re-
connaissant l'existence et l'utilité
de la belle doctrine des crises , il
s'éleva un des premiers contre celle
des jours décrètoives , qui présente
en effet tant d*obscuritcs et d'incer-
titude. Sa réputation et les intérêts
de sa famille l'apiH'Ièrent, en 1777,
à Paris, où il fut, dès son arrivée, l'un
des médecins les plus recherchés.
Epuisé de fatigues , il mounit des
suites d'un skirrlie au pilore , le 1 a
décembre 1 779. Ce médecin a publié
LER
plusieurs écrits que le profères dei
sciences fera oublier; mais ta pos-
térité admirera ceux dont les titres
suivent : I. Mémoires et Observa'
tions de médecine , i»^. partie coH'
tenant deux Mémoires >urlesfiivres
lugiic^j , Montpellier, 17G6, in-^.
II. Mélanges de physique, de chi"
mie et de médecine , Paris, 1771 y
in-8°. III. Mélanges de médecine,
a«. partie, id. Paris, 177O, în-8*.
Voyez sone1o|;e par DcRatte (à Mont-
pilier) ;( à Paris), par Vicq d^Azir,
et par Castilhon dans le Nécrologi
de 1781. D-G-s.
LEROY ( Jean - David ) . frère
des précédents , membre de l'acadé-
mie des inscriptions, naquit à Paris
en i7'.k8. 11 se livra à l'architecture,
et voulut aller eu étudier les plus
beaux modèles dans les lieux mêmes
où cet art s'est élevé â son plus
haut point de perfection. Il se ren-
dit d abord dans la Grèce , et pu-
blia le résultat de ses recherches,
dans r ouvra {i;e qu'il fit paraître en
1 7 18 , sous le titre de Bniats des
pfui beaux monuments de la Grèce,
Malgré les erreurs assez nombreuse!
que renfermait la première édition, •
rt qui furent relevées avec nn peu
d'ai{i;reur par Sluart , dans ses ^it*
tiquités d'Athènes, l'ouvrage obtint
du succès, et il le dut surtout aux no-
tions neuves , et aux excellents prin-
cipes qui y sont dévelop|iés. Une
seconde édition que Leroy donna et
1770, et dans laquelle il rectiGa lei
erreurs qu'on lui avait reprochées,
assura le succès de ce livre, (pie les
amateurs rechercheront toii)oiirs.
C'est à dater de sa publication que
disparut, de l'architecture , le mau-
vab goût introduit en France , par
les Daviler et les Oppenord, et
qu'on vit renaître celui des Grecs ,
le seul qui puisse servir de modèlci
m q^ et
kVmtadémkt o pro-
m que son livre ayitt o -
L*acidéiiiie des beUe94et-
^aris et rinstitut de Bologne
aèrent de l'admettre dans
I ; et lors de la formation
itnt, il fut un des premiers
ft de la classe des beaiix-
aTait e'tndié et aprofondi
id est relatif à la marine. 11
ors tenutives infrucluetues
wtniire, sur la Seine, des ba-
tiubmcrsibles. Leroy mou-
^aiss, le 28 ianyier i8o3,
Ht regretté pour ses vertus
et pour ses talents. Une më-
t frappée , en son honneur ,
dèvcs; elle porte son effigie
face y et au rerers ime co«
irique surmontée de Toiseau
eire, accompagnée d'une
uitiipie , et d'un compas ,
Dscnplion suivante : F'oté
mrckUectes ses élèves. Voici
le ses ouvrages: I. Les ruines
t bemux momanefUs de la
Parisy 1758, 1 tom. en i
oL mai.,(igures. La seconde
^puUiée en 1770, contient
igeoMats, des augmentations
râbles et une nouvelle plan-
Histoire de la disposition
formes dijferenies que les
u eut données à leurs tem-
764 , ïnS^. ; traduite en al-
, avec les remarques de l'ab-
', sur Tarchitecture ,
in-8». IlL Observations sur
îces des anciens peuples,
lam et Paris , 1 767 , in-ô«.
wuBtne des anciens peuples
ée et considérée par rapport
mières qu'on peut en tirer
Tfectùmner la marine mo-
I vol.in-&'. (igtures, 1777.
V. LôsnmirmiasâmMmuoomidé*
rés purraaport à leurs voUes et à
tusagequ an pourrait enfairedanê
notre marine, i783yin-8<*. L'auteup
y a joint des observations relatives
a la marine et à la gëograpbie. YI.
Recherches sur le vaisseau long
des anciens, surles voiles latines, eê
surlesnujixerisdedimimerUsdta^
gers que courent les noingatears,
1785 , in^. Vn. Mémoire swr les
travaux qui ont rapport à texpUd-^
tation de la mdtiav dans les Jryré^
nées, in4®>9 i^^S; râmprimé eu
i276,in-4<». VllL Canaux de U
manche à Paris, pour owrirdemx
débouchés à lu mer, eî faire de Ut
capitale une ville marUime, suU
pont le vosu de VAssenMde iMfWH
nale,parM. D. Lerqy, projet pe^
bUé THO' Duj^ain^Triel ,pimr sermr
et audition a sa carte de lu mmigm'
lion intérieure du royaume, 1791 ^
in-8^. ne. Nou»éUe «ottrv peepe*
sée pour les vaisseaux de toutes
grandeurs, et particulièrement pour
ceux qui seraient employés au com^
merce; précédée de Lettres à Frank^-
lin sur la marine, écrit serytmt de
suite à ceux queV auteur apubUés sur
la marine ancienne y iSoo^tn'B^.Les
Mémoires qui composent l'ouvrage
de Leroy sur la marine des anciens,
ont été insérés dans le Recueil
de Tacadémie des inscriptions et
belles-lettres. liCS Mémoires de l'Ins-
titut, classe de la littéra^ire et des
beaux-arts, renferment encore de
Leroy : Tome i*"*. Nounfelles recher-
ches sur les navires employés par
les anciens , depuis l'origine des
guerres puniques , jusauà la bu-
taille d'Actium, et sur t usage qu on
en pourrait faire dans notre mari*
ne. Tome 11 : Un Mémoire sur le lue
Mceris ( imprimé aussi à part , ia«
8o« ) Tome m : Second Mémoire
â48
LER
LER
STol. iii-i6 ; le second Tolam
rempli par une farce en trois
et eu prose, intitulée : La Siai
Henri IF^ ou VAUevMinil à à
IX. Emire et y^gathee , Min
sur la marine, — Des petits natnres
des anciens , et de Vu âge que nous
en pourrionsfaire dû ns notre ma:ine
militaire. — Troisième et deuûer
Mémoire sur la marine des anciens,
et particulièrement sur un bas-relief Celide , Cléophir et Sjrrka , \
pul>lie'nar/nnXelniann,etrep'ésen' 17 84, in -8®. X. Justine de
tant le fragment d'une galère. P-s. F al, 1786, a vol. iu-8<>. X
LEftOY ( Louis ) , né dans la
I^ormandic , en janvier 17-27, fut
reçu avocat au ])arleincnt de Paris ,
en T754 : il fut liculenant-gcuéral du
bai]jia;;e du Palais à Paris , de 17G0
17OG ; et ensuite memLre du
sensations JUstoriques sur les p
et la décadence de l'agric
filiez différents peuples , par
comte de Ilartig , traduit de
mand , 1 790 , iii-8®. A. ]
LEROY ( J ACQUEs-^ATnj
médecin , ne à Maubeuj;c en
mort à Paris le \ 1 février 1 8
conseil du duc de Pcnthièvre. Il est
mort eu 18 11, à St.-Gcrmain-en-
Laye, laissant manuscrit un Voyage nifesta de trcs-bonne heure sa
en Italie dans le genre du Voyage tion pour Tart de guérir ; m;
d'Anacharsis en Grèce. Il a publié les circonstance singulière fai
Pensées de Cicéron^ trad. nouvelle,
1802 , 3 vol. in- 18. — Leroy D£
LozbMBRUNE ( Frauçois ) , ne en
1751 , après avoir habité succes-
sivement Manheim etLandsbut, s*c-
tablit à Vienne, ou il devint conseil-
ler et instituteur des archiducs d*Au-
triche. Il est mort en i8«>i. On a
de lui les ouvrages suivants , tous
en français : I. Lettres et contes
senti tuent aux de G. IVandersum ,
1777, iîi-8". W, Matinées de Land-
scliitz, \iennc, 1779, in-S*^. III.
Essai sur l'abus au bien moral,
première et seconde parlios , 1 780 ,
in-8*'. IV. V Ordre moral ou déve^
Inppement des principales lois de la
nature , Angsbourf!; , 1 780 , iu-4®.
V. Situation politique actuelle de
l'Europe , considérée relativement
à Vordre moral , pour servir de
«upplénient à L'Orde moral, etc.,
1781 , in-8**. VI. Essai de morale,
Bude , i78'2 , a vol. in - 8^\ VIL
jinecdo^es et Hemanjues sur Védu^
cation publique , IManbcini , 1 783 ,
in- 8*>. V^III. Œuvres mêlées , en
'vers et en prose , ^lanhcim , 1 783 ,
rendre stérile. Etudiant la c
le jeune I-.eroy , trahi da
attachement qui ne méritait
nom , et prive , presque d
même instant, d'un frère \
ment aimé , se crut le plus n
reux de tous les hommes , c
yrant au délire d*une îmaç
très-ardente , il alla s'enseve
Trappe, où il resta nne ai
tière. Opendant ses parents
mirent ps qu'il y fît profess
cédant à leurs instances , il :
ses ])remières études. Ay.
nommé , à l'âge de vinct-cii
pharmacien en chef des «
ce fut à celle époque , seul
qu'il put faire l'application
connaissances théoriques. L
nombre de maladies qu'il
portée d'étudier , lui donna <
d'oeil sûr et c^t à-plomb da
scrvation,qui ne sont ordina
dus qu'à une longue pratiqui
retour de l'Allemagne , le c
voyager pour étendre ses 4
sances , le détermina à fair
d'une expédition pour Ca'icn
LER
M qa*il suivit , derint , f n
Batf, b proie de maladies ter-
ÉiBir rinsalubritc du climat , et
■BDCiins en furent tous atteints :
■T resta seul , et , après avoir
mé tous ses soins aux malades ,
: le plus (;rand dévouement
iuÂ, une année entière , il dut
t*iier d'un pays dont il avait clé
MTeur. Aussitôt après son re-
m France , il fixa son se'jour
itis. Ayant essuyé des pertes
iiiérabSes au comuienccmcnt de
Toliilion , il se rendit à Lille ,
â Duiikerque , et y mérita le
(»in de médecin des pauvres,
que les orages nivolutionuaires
it di^Mpi'S , il vint reprendre
ris»on ancirune profession, qu il
ça juvjsi'â la tin de sa carrière.
vait été agrégé à plusieurs so-
•» ».iTantes , et lié avec les liom-
de lettres les plus célèbres de la
lu dernier siè(*le, tels que J. J.
ibseau, Franklin, LaharpcM.ir-
itM . etc. On a de lui : I. E^sai
l'usage et les ej]els de l'écurce
ronu, Paris. 17^)7, I774,in-rji.
i'raiie (ùrsrna ladie s aiguës , trad .
latin d' EUer, Paris, 17 74, in- ri.
. Hiitoire raisonnee de lu fièvre
tffrrfwuse qui a rêç^nè à Hoche-
f en 17W; IV. Des Mojrns de
dre la petite vérole bénigne dans
à les cas. Ces deux derniers ou-
P*4 sont inédit.^. J-d.
•EROY ( Al.PHOXSE - VlXJKNT-
L-|* , , prof<*sseur (raccouclic -
Ht â ta faculté do Paris , naquit à
jfii , le «iS août 17 |i. Doué de
ueoap d'esprit , et {Ktssédant une
If* rnHiilion, il ne fit ])as toujours
uTe d*un bon jn^cniorit , et il
•pta «cuvent avec «q)iniâtroté bs
adoir^ les moins sofitenables. Il
p^rfi^n exajréré d«* rn{HTation
U sympbiïc du puLi^ daxis ccr-
LER
349
tains cas d'accouchement; il s'op-
posa avec ardeur à la vaccine qn il
attaqua dans divers écrits , et , mal-
gré les succès de celte pratiqne , il
s'en déclara constamment l'adver-
saire. Leroy était animé par cet es-
prit de controverse dont tous ses
écrits sont empreints , et qui pn^-
dait à toutes ses discussions. Cepen-
dant il obtint beaucoup de succès
dans les maladies des femmes etdans
celles des enfants. L'esprit de sys-
tème nuisit souvent en lui au savoir
le plus étendu , et fit même tort
aux excellentes qualités de son ccnir :
car c'était le meilleur des hommes ;
et Ton peut dire , sans exagération ,
que son ame était dévorée de l'a-
mour du Lien public. Il avait des
connaissances aprofondies sur tou-
tes les parties de la. médecine hu-
maine et vétérinaire ; mais la tour-
nure paradoxale de ses idées, se fait
trop apercevoir dans les nombreuses
productions de sa plume. Leroy a
fini sa carrière de la manière la plus
dé])lurablr. Il habitait seul une
maison située à rc\trémilé d'un
(|ii.irticr isolé. Des misérables qu'on
suppose avoir été a son service , et
qui ron'iaissaient ses habitudes, s'in-
troduisirent chez lui petidant la
mit , le surprirent dans son som-
meil et l'éjçorgèrent pour le voler ,
le I G janvier 1816. Voici la liste de
ses principaux ouvrages : L Mala-
dies des femmes et des enfants ,
as^ecim traité des accouchements;
tirés des aphorismes de Bœrhaave^
commentés par ranSwiéten, tra^
ditits et alternantes de quelques
noies et ohserx^ations , 17O0, u voL
in-8*>. II. Ilerhercftes sur les haitil'
- lements des femmes et des enfants ,
ou Examen de la manière dont il
faut vêtir Vun et Vautre sex9 ,
i77'i,in-J3. lU. Leltrcsurlama*
a5o
LER
ni ère de terminer V accouchement
dans lequel le b'as de V enfant est
sorti de Iti matrice , et ejLumen de
l'opinion du sieur Levret sur ce
sujet, i7'7.4, in-HP. IV. La Pra^
tique d<f l art des accnichements ,
i^'fiy in-8'*. V. M, Alphonse Le-
foy a son cniique , iii-8". (^el opus-
cule est une réponse à l'auleur des
Lettres de M*** , etuiUatU en chi-
rurgie , sur la Pratique des accou-
dtemens de M. Lei-oy. L'auteur
anonyme était le chirurgien - ac •
coucheur Pict. VI. Recherches his-
toriques y etc. , sur la section de la
symplùse du pubis ^ 1 7 j8 , in-8*».
VIL Observatiom et Réflexions sur
Vopération de la ^mphise et les
accouchements laborieux , 1 780 ,
in-8*>. VIIL Consultation cJùmico-
lêgale sur la question : L'approclie
de certaines personnes nuit-elle à
la fermentation des liqueurs? 1 780,
in-8o. IX. Essai sur V histoire na-
turelle de la grossesse et de l'ac-
eoucltement , 1 787 , in-8*'. X. Mo-
tifs et plan de V établissement, dnis
lliôpital de la Salpétriè-e , d'un
sénwhnre de médecine pour l'ensei-
gnement des maladies des femmes
et la conservation des enfants^ 1 790,
in-8<>. XL L'enfant qui nait à cinq
mois peut-il consen*er la vie? Qïies-
tion médico-légale , dans laquelle
on expose quelques lois de la na-
ture propres à donner quelques
éclaircissements surce qu'est la vie ,
1790, in-4**. XU.De la nutrition et
de sou influence sur la forme et
lafécondité des animaux , etc. , et de
Vmjluence de la lumiè'-e sur l'éco-
nomie animale , 1 798 , iu-8'\ XI IL
Leçons sur les pertes de sang pen^
dont la grossesse, lors et ensuite
des accouchements , sur les fausses
couches et sur toutes les hémor-
ragies,publiées par J. F. Lobstein,
LER
i8oi,i8o3,in-8«.XîV.i>/i
goutteux et des rhumatiq\
cueil des principaux remedt
nels, empiriques, cu^-atifs t
vatifs de ces maladies^ 1 80
seconde édition , i8o5 , in-
est augmentée de la tradi
Tcmyrape du D. ïavaros
art nouveau de guérirlespa
de la goutte , et de laprem
siège primitivement dans l
XV. Médecine matcfiielle,
d'élever et de conserver les
i8o3, in-80. XVL 3/rtWi
saignée ; utilité de celle 1
dangers de celle du bra
1807 , in- 13. XVI L De L
vation des femmes , 1811
XVIIL De la contagion
sur les vaches , sur les bi
sur l'homme, en quelques
de la France , etc. , 1 8 1 :j
XIX. Dé la contagion sur ï
sur les vaches et sur les bc
ses moyens préservatifs et
etc. , 181 5, in-80. Il suffit i
différents titres qui vicimeul
tés , pour apprécier la biza
idées de I^eroy et Tincorr
son style. Ce médecin appi
la Faculté de Paris , avant
tion, et il s'était déjà signal
compagnie parFabus dusai
la singularité de son esprit
son admission aux nouvelle
médecine qu*à ces mêmes ti
Ten auraient fait exclure
temps plus calmes : aussi
plus de vingt-deux amiée:
fessorat, Leroy n'a rien
l'avancement de sou art. 1
désertaient ses leçons ; ses
redoutaient ses controverse
nables , et son caractère i
bateur des idées d'autmi. V
eux n'a payé à sa ceiidfie
d'usage.
T.ER
(Jean de ), royafjenr, né
^ U Margelle , près Saint-
t Boorgogne, étudiait la
- 1 Genèye, lorsque Ton y
* Wllrcs du chcyalier de Vil-
^qui demaudait qu'on lui
^ Brésil, où il veuait de
ne colonie prote.stai)te,des
'S pour l'aider à répandre
3«* Quatorze, tant ministres
'ots, du nombre desquels
n^« se présentèrent pour le
ûu Nouveau-Monde, et par-
* Genève le i o septembre
» virnit en passant l'amiral
î".vâ Giiâtîllon-sur-Lûing, et
W'wl à Ronfleur, le 19
«• leur netite flotte, com-
* trois bâtiments , après
«oiUïu le cap de Frie (Frio)
f* fit pas , dit Lery , aussi
l<*r que Ton aurait voulu ,
î 7 mars i5nl7, dans le
Bier nomme' Ganabara par
iges , et par les Portujçais
parce qu'ils le decouvri-
. janvier. Ou voit que c'est
ro. Ville^aguon accueillit
aux-veinis dau.s la p'tite
i^ny, 011 il avait bâti lui
i le lendemain , sans rgard
» fatî^^ues et pou»- Textes-
ar, il les em|}loya à por-
rrrs et de la terre au fort,
la rruaule )usqu'â ne leur
'une Irès-manv.iisc nour-
\s le désir d'achever les
li devaient senir de rc-
fklêles« et les cxhortatious
tcien miuistre , leur fi: ent
assez gaîment pendant un
■* les privations. Gepen-
lissensions rcli|;ieuses s'c-
suite entre les protestants
non ; et celui-ci leur si gui-
de auilter le fort Ils se
sur le continent à une
LER %St
demi-lieue de distance. I^ conduits
arbitraire du couvemeur fit pas-
ser beaucoup oc monde avec eux.
I^es mêmes incidents firent, quelques
années plus tard, manquer l'établis-
sement de la colonie que les calvi-
nistes français voulurent former
dans l'Amenque-Septentrionale ( ^.
Laudoniere). La crainte d'une plus
grande désertion fit prendre à \ille-
gagnonle parti de permettre aux dis-
sictents de retourner en France. Ils
s'embarquèrent donc , le 4 janvier
i558> sur1e/0Cf£ie5,qui entra dans
le port de Blavet en Bretagne , après
avoir ëcbappë aux plus grands dan-
gers et éprouve' les borreui-s de la fa-
mine. On pense que Lëry exerça en-
suite son ministère en l'Vance dans
les environs de la Cbaritë-sur-Loire.
Contraint de se réfugier à San-
cerre en i5^3, il resta dans cette
ville durant le siège qu'elle soutint*
La famine borrible à laquelle on j
fut réduit , afiaiblit de nouveau sa
santé , qui ne s'était jamais bien
rélabbe depuis son voyage ; il
mourut en 1611. On a de lui: L
Histoire d'un voyage fait en la
terre du Brésil , autrement dite
Amérique^ Rouen, iS^B, in-8**. fig.
en bois; la Rochelle, même année,
édition revue et corrigée par l'au-
teur; Genève , i58o, in-8**.; la Ro-
cbel le, 1 58 J , in-8® . ; Paris , 1 Goo ,
in-8^. Léry avait écrit la plupart de
ses Mémoires en Amérique même,
et, comme il le dit, d'encre du Brésil.
Il les mit en ordre en i563. Son
manuscrit s'égara : un heureux ha-
sard le lui fît recouvrer en i576,
a Voilà comme jusqu'à présent , ait-
» il, ce que j'avais écrit sur l'Ame-
u riquem'étant toujours échappé des
» raains, n'avait pu venir en lu-
it micre. i> Il retoucha ensuite son
livre ^ et le traduisit en latin suus ce
aSa
1ER
titre : Historia navigationis in Bra-
siliam, galUcè script a, nunc pri-
miim larùtitaie donata, Genève,
i586, in-8o.; ibid. i594, in-8<>. fig.
G*est une des bonnes relations de
voyages que nous ayons en français.
Lëry fait connaître les mœurs et les
coutumes des peuples qui habitent
le Brésil , les productions du pays ,
et les c'tablissements que les Euro-
péens venaient d'y former. Un des
chapitres les plus curieux est le dix-
neuviëme, dans lequel il donne un
dialogue en langue brasilienne, et
ensuite quelques notions sur la gram-
maire de celte langue, a Ce qui ins-
» pire, dit Camus, de la confiance
» pour les observations de Lcry,
» c'est que non-seulement il a cte'
» te'moin des faits qu'il rapporte:
» de plus il parait avoir pris les
» moyens de s'assurer de la vente',
» avoir observe' avec attention et
» l'esprit dégage' de pre'jugc's. Il a
» été aide dans ses observations sur
» la langue brasilienne par un inter-
» prête oui avait vcfcu sept ans chez
» les Indiens , et qui savait aussi le
V grec; il pre'tcndait trouver dans la
» tangue des Brasiliens plusieurs ex-
» pressions venues du gre(. » Lcry dé-
clare que tout ce qui sevoiten Améri-
que, soit pour la façon de vivre des
habitants, soit pour la forme de^ ani-
maux et en général pour ce que la terre
Sroduit , est différent de ce qu'on a
ans l'ancien monde. Il a fait dans
SCS éditions successives des augmen-
tations et changements, et a indiqué
dans l'édit. latine plusieurs suppres-
sions , qui portent principalement
sur des diatrilies contre 1 hevet et
des plaintes fort étendues contre
Yillegagnon. La relation de Léry est
insérée en latin dans le troisième vo-
lume des grands Voyages de DeBry.
Les planches que cet éditeur a jointes
LI
au texte sont poi
répétitions de cell
insérées dans la re
ailleurs. Purchas
Voyage de Lcry d
sou recueil; il se
d'autres coUeclioi
rapportées dans so
qui contient Thisti
tion pour revenir
fait insérer dans ï
f rages. IL Histoii
la ville de Sancei
entreprises, siéga
teries , assauts et
assiégeants ; les r
mine extrême et
assiégés, i5'j4>
latin sous ce titre
rei quod Sancerr
dione,fame , den
Heidclberg, iS^G
LE SAGE ( Al
du meilleur de ne
l'une de nos plus
dies, a été négligé j
au point que Tani
naissance et de sa
qu'à ce jour des si
et de contradictio:
la profession de s*
que de son maria
lument ignorées, e
mieux connu les i
de ses enfants. L'
semblé mériter la
ge, et l'exactitudG
nous nous somn
gation , nous ont
sur sa personne ,
ouvrages des rec
pas été infnictuci
(i) Outre !«• r«nt««f|
pititta nnut-iiiAiittt, t«ii
tnfl , qu'à «.rlldi du Min
f.TM «l ik- Tvlal < ivil
juUci«ur * bleu Touii
LES
tattim de GUade Le Sage
màdSt Jeanne Brenugat ,
■éiMiintle8maii668, à
ipdte fille de la furesqu'île
M ^tre lieues de Vannes.
i,i?oeat y notaire et ^effier
ri^jile de RhuvSyétait répu-
im an paysoulasimplicite'
■sadnt les besoins et les
cet du luxe. Mais Le Sage,
*!■ *•> mère en 1677 et son
■683 , resta sous la tutelle
^ qui laissa dépërir la for-
Mi pupille. Place' au collège
'^ de Vannes , il y fit d'ex-
^bides ; sa vie offre ensuite
le de cinq à six ans. C'est
iMot dans cet intervalle
tttployé dans les fermes ,
;ae ( I ), On ignore par quel
à quelle ëpof|ue il perdit
Il peu conTenablo à ses
son caractère. S*il eut k se
l'une injustice , comme on
ëncralement, la bainc qu'il
contre les traitants, laissa
«Rir de profondes racines,
datante vengeance qu'il en
te ans plus tard. Le Sage
is,en i&)'i,dans le double
ire sa philosophie et son
*y postuler uu nouvel em-
: une figure agréable , une
ittgeuse, beaucoup d'es-
d et un goût exquis pour
te'rature,il fut bientôt rc-
recherché dans les mcil-
étes. Il eut , dit-on , une in-
c une femme de qualité' ,
rit sa main et sa fortune ;
aventure n'eut ni éclat ni
M «il* , 4*aprf« BOtr* damasde , il
I» Frelata a» MarWihaa al «lu !'«••
f«^ti«tUir aur Ira pranicrca «l !«•
•M à9 l'aulaar dm Gil-Blaa.
;tatr«« à»» Farma* n'aiiiUnt plua
Matiaa , !'•« ■'• lUia pu «i^convcir
I à c« BHi^l.
IfS
a53
suite y et Ton igtiore jusqu'au nom
de la personne qui ûi fut rhéroine.
Il est certain^ d'ailleurs, que vers le
même temps, Le Sage devînt amou*
reux d'une très^olie personne, pins
aimable que ricne , nommée Marie-
Elisabeth Boyard ( i ), fille d'un
bourgeob de Paris , qui demeorait
sur la paroissede St. Barthâemi en
la Cité, et non d'un maître memii-
sier,.rue de la Mortellerie ( comme
l'ont dit ses biographes). Le 17 août
1694, il obtint de Tarchevlque de
Paris une dispense de publication de
bans; mais ton mariage fut odëbré
seidcment le a8 septembre suivant
dans Tëglise de 6aint-Sulpce. Si
l'amour et l'hymen ne piurent dë-
toumer Le Sage de son penchant pour
les lettres , une circonstance qui liait
honneur à ton coeur , c'est que l'a-
mitie' influa beaucoup sur ses tra-
vaux littéraires. Danchet . avec le-
quel il s'ëtait intimement lie à l'uni-
versité de Paris , lui conseilla de
traduire les Lettres gidantes d'^-
ristenète , et se chargea de les faire
imprimer à Chartres, où il était
alors professeur de rhétorique. Cet
ouvrage, fait d'après une version la-
tine, parut en i6g5, I vol. in-ia ,
sous l'indication de Rotterdam ( F',
ARJSTE[irâ:T£ , tom. II, pas. 438 , et
Da?icuet, tom. X, p. 485), et fut
aussi froidement accueilli des sa*
vants que des cens du monde (a).
Fixé désormais dans la capitale. Le
Sage s'était fait recevoir avocat au
parlement ; il n'en prenait déjà plus
te titre à la naissance de son second
fils, en 16989 et ne se qualifiait que
(1) C« ■•■i Mt écrit Wjrart aur l«a tafltUa»
■iort«air«a A9 ■•ulogva-aur*M*r| aala iimi*
l'afona écrit Ilvjarii » cemin* Il «at ««rté Mir
Ifê ragUtTM d« Saint Siilplc* •td«St.«BMi«ch«.
(•) D«flq««raiit«*d«ux Uttraa q««CMHlc«IC»ll*
traJii4.ti«ii paraphraaan , TaMaiir va fit •■Irvr
daptita. flngt-i|««ir«, «T«c d«« ctmctUat, dâa«
o54 I^ES
bourgeois de Paris. Quoi(p]*iI eAt
beaucoup d'amis , comme il n'était
m intrigant , ni pressant dans ses
sollicitations, il vécut quelque temps
dans un état au-dessous (le la mé-
diocrité', avant d'ohtenir un emploi
peu lucratif, auquel il renonça bien-
tôt pour se consacrer entièrement
au\ Muscs. Le maréchal de Villars,
qui connaissait son mérite, voulut
inulilcuicnl se Tattaclier : I^e Sage
résista aux propositions les plus
flatteuses, et préféra toujours son
indépendance. Privé des faveurs de
la fortune, il eu fut dédommagé par
la sincère et constante amitié d un
boinme puissant. L*abbé de Lyoune
ne se horna pas a le combler de
présents , et a lui assurer une rente
de ()00 livres : passionné pour la
langue espagnole , il l'apprit à sou
ami , et lui fit goûter les beautés de
la littérature castillane. Trois comé-
dies en cinq actes , le Traître
puni, de D. Fran<Tsco de Roxas,
Don Félix d^ Menduce , de Lopez
de Vega, et le Point d'honneur du
même Roxas, furent les premiers
ouvrages que Le Sage traduisit ou
plutôt imita de l'espagnol. Les deux
premières pièces, non représentées,
furent imprimées en 1 700 ; et la troi-
sième, joucMî avec peu de succès au
Tlie^àtre français le 3 février 17 ou,
réduite dej)uis en trois actes par
l'auteur, et donnée en I7'i5, au
Théâtre italien, sous le litre de VÂr-.
bitre des lUJfèrends, avec un prolo-
gue, n'y obtint que deux rcj)rcsenta-
tions,et fut imprimée on i^Sc). sous
son premier litre. Le Sage publia, de
17 «i à 1706, les y ouy^elle s aventures
de Don Quichntte, traduites d'Avel-
l.uicda, *i vol. in- ri, qui ne réussi-
rent jias mieux que l'original espa-
giu>l du froid continuateur de Cer-
vantes (f^. AvELLANfDA, 111, 108).
LES
L'année 1707 assura enfîn à L
un nom dans la litlénture , •
procurant un double triomphe,
tant plus flatteur , qu'il fut pi
d'une chute. Sa comédie ae
César Ursin /imitée de Calden
appIaudieàlacour,toml>aauT1
français , le 1 5 mars , et ne fut î 1
mée qu'en 1 7 3g; taiif lis que la
pièce de Ciispin rivalde son im
qui n'ava it paru aux courtisans (|
misérable farce, était jouée à Pi
même jour avec le plus brillai
ces. Lesage, qui connaissait 1*
et les mœurs des deux aréopa^
s'étonna pas de la contradicti
leurs arrêts; et la postéritéa coi
celui de la ville. Regnard , si
Palissot , n'a rien produit à\
gai que la jolie pièce de Crisfh
val, dont Laharpe semUeavo
trop peu de cas. Elle ne rou
ritablement que sur une foui
de valets; mais la vérité du dial
qualité qui distingue éminen
Lesage , et qui le rapprocbe l<
de Molière , le sel acs plaisan
toujours amencMïs par le sujet , I
reux enchaînement et la rapidi
scènes, provoquent le rire et e
uent le s|>ectateur. Peu de t
après parut le Diable Boiteur
primé en 1707 , dont Le Sa
pris le nom et l'idée dans El
blo Cojuelo , de Louis Vdc
Gnevara. ( Foyez ce nom,
XIX , pag. 4t* ) Cet ouvrage <
satire de tous les états. Qnoiq
merveilleux qui eu fait le fond:
donne lieu qu'à des récits épi
ques, cependant la diversité des >
tures, une critique vive et ingéni
la vérité des portraits, un style
veux et correct , des anecdote
qualités, relatives à quelques coi
j>orains , entre autres , celles qu
trait à Ninon, à Baron, au nu
LES
iT y ont conserve à ce ro-
e réputation roéritëe. Il eut ,
temps , uue vogue prodi-
et occasionna uu duel entre
nés seigneurs , qui se dispu-
t dernier exemplaire de la
ëdiâon. Dix-neuf ans après,
r en donna une troisième ,
ée d'un volume , pour lequel
voir emprunté des vers et
images à Frandsco Santos,
e É^iay noche de Madrid:
, il publia la 4^. cfdition *, à
il ^îouta r Entretien des che-
ie Madiid , et les Béquilles
4e bo teuXf opuscules dont
me suite du roman , et l'autre
«be'Bordelon ) en est Teloge. Il
fsente'aux comë<licns une pic-
acte, intitulcfe, les Etrerînes,
ejoueele I*^ janvier 1708:
refus , il la refit en :> actes^ous
e Turcaret ; mais il eut moins
a la faire recevoir qu'à la faire
itcr. Cfltr romt-die, Tun des
lux titres de ^lui^e de Tau-
rut a uue epo(pie où les mal-
ït les liesoins de k\ France
multipli(' les traitants et les
rrs, dont les noms abolis par
et devenus presprinjurieux
remplaces |>ar reiix de four-
et d'agioteur, (p:i ur.sout gurre
norabies. Voulant siunaler sa
ontre ces \auipires. Le Sage
I M pière dans plusieurs so-
[^bniit drs applaudissements
V avait obtenus , alarma les
>rt. Ils ra 1k tirreut parmi 1rs
» pour emjMrlier la représen-
lela satire la plus auiÎTc à-la-
a |>lus gair qui ait <>te dirigée
*ui. La durhevse de Bouillon,
lit chez elle un bureau dVs-
omit M protection a Tauteur,
it demander une lecture de sa
ko juur cuuveuu, Le Sage rc-
LES
aSS
tenu au Palais par le jugement d'un
procès important, qu'il eut le mal-
Leur de perdre , ne put être exact au
rendez-vous. En entrant cbezla prin-
cesse , il raconte sa disgrâce et se
confond en excuses. On le reçoit avec
bauteur; on lui reproche aigrement
d'avoir fait perdre deux heures à la
compagnie, a Madame, dit Le Sage^*
avec autant de sang-froid que de di-
gnite': « Je vous ai fait perdre deux
» heures : il est juste de vous les faire
» regagner; je n'aurai point Thon-
» nour de vous lire ma pièce. » On
s'ellbrça de le retenir, on courut après
lui; mais il ne voulut ni rentrer, ni
remettre les pieds dans cet hôtel. A
un grand caractère , avantage qui ac-
compagne toujours le vrai talent ,
Le Sage joignait une ame fière et dé-
sintéressée. Les financiers lui offrirent
cent mille francs pour l'engager 4
retirer du théâtre une comédie qui
devait mettre au grand jour les se-
crets et les turpitudes de leur métier;
mais , maigre sa pauvreté , il rejeta
leurs ofl'res , et sacrida !»a fortune
au plaisir d'une vengeance légitime.
Furieux de son refus , ils redoublè-
rent leurs intrigues ; et il ne fallut
rien moins qu'un ordre de Monsei-
gneur, dalé du 1 3 octobre 1708, et
consigné sur le registre de la Comé-
die française, pour forcer les comé-
diens d'apprendre et de jouer Tur^
caret. C(Mi* piè'^e fut enfin représen-
tée le 1 4 février 1 709; et malgré les
etforls delà cabale, malgré les mur-
mures des gens qui avaient cru sj
HMonnaître, malgré le froid excessif
qiji obligea de fermer les spectacles,
eile obtint la plus brillante réussite.
I/auli'ur y avait joint une sorte de
critique en forme de prologue et d'é-
pilogue, dialoguée entre dom (Uéo-
phas et Asmodée , les deux princi*
paux personnages du Diable Boiteux;
a56 LES
mais on la supprima dès la première
reprise. Getle comédie est bien
supérieure à toutes celles que Le
Sage a imitées de Tcspagnol ; et
son succès ne s'est jamais démenti.
On a reprocbë à cet ouvrace de trop
mauvaises mœurs ; mais si la come'-
die doit peindre le vice, et le présen-
ter sous le point de vue ridicule ,
LeSagea pariaiteincut atteint ce but.
Ecrivain très-moral , il n'a point eu
le tort de rendre le vice séduisant ; re-
procbë mérité par quelques - uns de
nos auteurs comiques. Tous les per-
sonnages de Turcarct , excepté le
marquis , sont plus ou moins fri-
pons , mais aussi ils sont tous plus
ou moins méprisables : et si , par ce
motif, la pièce manque d'intérêt ,
défaut moius sensible dans la comé-
die que dans la tragédie; si Tactiou
en est faible et presque nulle , ces
défauts sont amplement racbetés par
un grand nombre de scènes excel-
lentes , par des peintures vraies , un
dialogue vif et naturel , une gaîté
piquante et satirique , par la finesse
des détails , par une liberté , une
force d'expressions , qui décèlent
rbomme de génie pénétré de son
sujet , et par une verve comique qui
ctinccle à tel point, qu'il y a peu de
pièces dont la représentation soit
plus amusante. Tous les incidents ,
tous les accessoires en sont beureux:
chaque mut de Turcaret est un
trait de caractère ; chaque mot du
marquis est une saillie. Ce rôle ,
supérieur à celui du Retour imprévu
(de Regnard) , est le meilleur modèle
qu'il y ait au théâtre, des libertins
de bonne compagnie , qui , suivant
la mode de ce temps - là , passaient
leur vie au cabaret. Quoique cette
comédie soit écrite en prose, elle est
si fertile en bons mots, qu'on en re-
tient presque autant que des pièces
LES
les mieux versifiées. Enfin , :
avait le mérite d'clrc en vei
qu'elle ne présentât pas plut<
smte d'incidents très-plaisauts <
véritable intrigue , elle serait
au premier rang de nos com
mais c'est du moins une dei
mières de la seconde classe. Ne
minerons cet éloge , dont La
nous a fourni plusieurs t
par une observation qui lui a <
pé 'y c'est que Le Sage a eu un
tage que n'a obtenu aucun autc
nuque depids Molière: sa leço
si bonne , qu'elle corrigea les
ciers;ceux qui sont venus après \
mis tous leurs soins à ne pas r
bler au portrait qu'il avait trai
mérite aussi rare donne lieu
gretter qu'il n'ait pas uniqu
consacré ses talents au théâtre
çais. Il y avait fait recevoir, en
la Tontine , petite comédie c
constance , assez gaie, qui^po
raisons d'état , ou par des iu
de coulisse , ne put être jouée
1 7 3^, et ne fut pas alors aussi a
die qu'elle l'aurait été dans le
Ce retard le dégoûta d'um
rière si épineuse. Dédaignant
vcur des grands, il n'était pas Y
à mendier celle des comédiei
railleries qu'il s'est permises
eux , dans tous ses écrits ,
sent à croire qu'il eut à s'en pi.
Il disait à cette occasion: c J*
» che à satisfaire le publii
» permette aussi que je nu
i> fasse. » Vers le même 1
Le Sage travailla plus pour V
que pour la gloire. François I
la Croix, interprète des langue
taies , se méfiant de son talei
écrire en français, empnutaU
de son ami , pour corriger le s
sa traduction des Mille et un
qui parut en 1710 et iesann^
LES
M». Le Sage profita des richesses
M farent confiées, et* trouva
tfaC Toccasion de mettre sur la
r olnsienrs contes persans. Gil-
i de SantiUane, qui parut , en
5 , a Tol. in-i !» , au«;inentes d'un
en 1*7^14 • ** ^'"ï* 4*- ^^ *735 ,
nfia le sceau à sa réputation. On
I ciMiCestc l'invention et la pa-
ilé de cet immortel roman :
Bea de U Marti nicre, et Voltaire
*s lui , ODt avance que GiUBIas
t entièrement tiré de resjiagnol ;
tiire assurait même que c'était
tndnction de la rie de Vécuyer
rpwifpar Vincent Ëspinel ( F.
rxEL,t. XIII, p. SS*]!, et le même
I au Sap. Plus récemment le P.
a prétendu aussi que Gil-Dlas
IB ouvrage 7H)lé à l'Espagne
m Français ( i ). Au surplus , il
orte assez peu que Le Sage ail in-
rie fonds de son roman, ou qu'il
it pris ridée chez nos voisins, se-
es uns . ou bien suivant d'autres,
» notre ancien roman de Fran-
i rt qu'a?*sii renient il n'a dérol^e
nonnne, c'est cette touche ori-
ïe . cette admirable peinture
mcnirs, ces caractères si bien
■» , rette foule de traits et de dc-
qiii Dr se trouvent avec la incme
tt>ion dans aucun autre ouvrasc
>■■• nne IliMcrtalien lii« en iHit{ « !'«.
• Irmm- •••« * *l inprimw'* «11 trie •!• l'd^-
é^ #*fi - Biaw , iiounrct fmt M. J>i(Jot
a »4*^ \m coifile l-'i«ri(oii J«N*iilih4le«ii
m ««ctA'i'UMaent trt drn% ■cciiMtl«ii» ,
I Ji»L«>f Jabca demuiili* 1a laiitscU- II a
J'«k.« J qtir !•• Rfiationa dr la vie d»
wr D fn mi^rr dr Oùr^fon n unt mmuiim
■*■«•€ Cîf-UfaSf [NKir Iv foiiJt, It lor-
I kat vl «u'ittut lcat]kte; vl qii^ L« S«f;«
■r«sl« q«i« & â '^ paaiaget à Viatriit Ma-
ri J«irvi| cfitiiiCa Ira lophiaoïea du i^anit*
■J, •■ vt«bliiu>tt qu« a il«aiBi»ii un Ct'f-
tm^f»*é «•> t'ar>4Kur pjr un jlbogado
m i*-i f I' i**'« I*la l'amâli pnlMir axro
\mm ^rttv^vi amtirnlKÎu, an liru J«ir«-
\m GH'tt'j* f'aM'^aia eu «afiAi^nol. Cet
r«t «et aaaa rrp4«i)«i- , ^t ilimn* |>«îu Ja
% Biatr* tiatiOn à^nacr atii»iiliri pr«c(a.
|«&* , XXl,-^l,«tAu7>up|«l«aiaul. ^
XIJV.
LES
du même genre. « Gil-Blas, dit La-
» harpe , est un chef - d'œuvrc : il
» est du ])elit nombre des romans
» qu'on relit toujours avec plaisir ;
» c*est un labie«'iu moral et animé
» de la vie humaine; toutes les con-
» ditions y jiaraisseut pour rcce-
» voir ou pour donner une leçon...,
» Utile dulci devrait être la devise
» de cet excellent livre, que la bonne
i> plaisanterie assaisonne partout.
» Plusieurs traits ont [Uissc en pro-
» verbe , comme , ])ar exemjiie : les
» Iiomelies de V archevêque de Gre-
r* nadel,,. Quelle sanglante satire
» de rinqnit>ition !... Quelle peinture
*» de raudieiice d'un premier corn-
» mis, do l'impertinence des comé-
» dicns , de la vanité d'un parve-
» nu... du caractère des grands, des
)» mœurs de leursdomestiques ! (^'est
» Técole du monde. On reproche k
» l'auteur de n'avoir peint presque
V jamaisquedesfripons;qu*imporley
» si les ])ortraits sont reconiiaissa-
» blés ?... Oti lui reproche trop de
» détails subalternes ; mais ils sont
» tous vrais , et aucun n'est indifFé-
» renl ni minutieux On connaît
« tous les pei'sonnages de (lil-Blas;
» on croit avoir vécu avec eux....
» parce que , dans la peinture qu'il
» eu fait , il n'y a ]»as un trait sans
» dessein et sans elFel. I^iesage avait
» bien de l'esprit ; mais il met tant
» de talent... à se cacher derrière
» ses [jersoiinages... qu'il faut avoir
» «le bons yeux pour voir l'auteur
» dans l'ouvrage... Un autre avau-
» tage de Gil-Blas , c'est qu'il n'est
» pas , comme tant de romans ,
» guindé sur une moralf stoique et
n désespérante , qui n*ofl're jamais
» de la vertu et de l'humanité qu'im
V modèle idéal que personne ne peut
» se flatter d'atteindre. L*auteur f
» peint les hommes tels qu'il» sont y
tEsr
» capables de fautes et de repentir,
D de faiblesses et de retour »
Gilblas nous semble avoir un intérêt
plus {i^e'ne'ral , un but plus moral ,
que Don Quichotte , qui n'est que la
satire d'un ridicule particulier à une
nation , et d'un ridicule qui n'existe
plus : Gil-BlaSt au contraire, con-
vient aux hommes de tous les ctats,
de tous les temps, de tous les pays.
Les Anglais en font le plus grand
cas^ et Molière lui-même , s'il eût
fait un roman , n'en eût pas fait un
plus vrai, comme l'a fort bien dit
Palissot. Le ressentiment de Le Sage
contre les comédiens français , et
surtout la nécessite' de faire subsis-
ter sa famille , l'avaient jeté depuis
quelque temps dans un genre dont
il s'occupa durant vingt-six années
de sa vie, et qu'il avait d'abord paru
dédaigner , si Ton eu juge par ce
Su'il dit lui-même dans le prologue
e Turcaret : il s'agit des s{)ectacles
des foires Saint-Germain et Saint-
Laurent. C'est à tort que Palissot
regarde Le Sage comme le créateur
de l'opéra -comique, et que, dans
les deux éditions des œuvres de ce
dernier , on met en problème si ce
spectacle date de Tannée 171*1, où
parurent la pièce i^j4rlequin empe-
reurdans la Z/ine , par Ilemy etChail-
lot, <'t celle d'y4ne<fuin baron aUe^
mami, attribuée par Desboulmiers ,
tantôt à Le Sage , Fuzclier et Dor-
Deval , tantôt à Le Sage seul. Sans
rechercher quel fut le véritable au-
teur de cette deruière pièce , et en
supposant même qu'elle soit de Le
Sage, il est certain qu'avant 171'a,
les spectacles forains avaient joué
des parodies et des farces en vaude-
villes, soit en monologues, soit par
écriteaux ( 1 ) : Desboulmiers en cite
(t; Jjk* iioit frastfa ibéi^rM à* Fati», («Uns
LES
quatorze, dont Tune ( Sa»
ça opéca en trois actes ,
vaine, ) fut jouée dès 17
donc clair que l'établis^
l'upéra-comique ne peut <
bué à Le Sage dont le pren;
ge non contesté, pour
tacles forains, fut Arleq\
Serendib, en 1713. Ce qi
duire en erreur, c'est que
tion qu'il a publiée sous
Théâtre delà Foire , com
les pièces qu'il a composée
n'a pas été l'inventeur de
on peut dii'e qu'il lui a do:
me qui lui est propre , et
été l'un des auteurs les pli
Le catalogue le plus com]
pièces se trouveaausla Pe
thèque des tïiédires y et h
ICI opéras-comiques, pi
divertissements , dont vi
composés |)ar lui seul , et
en société avec Fuzelier , *
Autreau,Lafont,PiroD et
La plupart eurent une V(
nante ; et quelques - uns
l'honneur d'être joués i
Royal devant le Régeut.
de ces compositions n
manquer d'attirer la foul<
logie , féerie , travers de
anecdotes du jour, tout \
contribution. Aucune de
n'éprouva d'échec marq
nous observons que les d
nièrcs , qui sont presque
Le Sage seul, le doyen de o
des «pcctaclM forains, laur ftraa
•cMiea di«lot««M «t ««rant mènia
empêcher ém parler ef ém akaatei
c^tta défenae. c^a4|i«a aclavr •• prai
^raad realean dv carua . aur la
aaa nem et aoti rdia .d'akard «■ |
catiplata. Coaiina e«a c«ria«chaa ai
laarèua,An imagina dalat faira
cintre , periae nar dans amouri
|nuait lea aira, le piiMir chantait
et lot artetira fanaient lea fe*t
CVat ce qti en apf eUiC a mU* «^
nlè94 pmr é€nu —
LES
furent acrucilHcs peu fa-
■«OlySoil T^c le public com-
^ i sVnimycr de ce genre de
^ie.soit que Vàç^c eût a(1;iil)U
{ûatioD et la ç;aite' de Fauteur,
doit pas seulement regretter
ips que Le Sage employa à
xiiirtions e'plicmères ; on doit
df pi orer la p<'ine qu'il a prise
T imprimer la collecliou
? : Théâtre de la Foire , qui
nd la plus grande partie de ces
auxquelles il aurait dû atta-
>iR$ d'importance. Nous ne
ULS pas néanmoins toute la
d» jugement qu'en porte La-
eulement nous convieudroiis
qu'on n'y voit point de carac-
le maigre' la diversité' des sii-
ariete ne s'y fait point assez
ins \f plan, dans la marche,
inridputs ; mais notis ne di-
s qu'il n'y a ni plaisant , ni
Si ce pLiisant dégénère quel-
eri tri virilité , c'est la faute
' , <l«'s prT>onTiages , du temps
^11 ; et tlu moins les couplets
. |M»iiil <li*ligure's par cette
' , ces m.idrigau\ , ces ca-
r^s , qui fout tout le mérite
diiis Viiidcvilles motlernes.
i? , le grand nr)ml)re d'ope'ras-
f^s q -.t». Le S.ige donnait aux
If^ forains, ne rempècliait
*c livrer a d'autres composi-
I s'était propose de traduire
!e,et il cnildevoir commencer
'ojartL*;rnr la lecture de l' Or-
nnamorato est indispensable
eut lire avec iuuîrel l' Orlando
, qui eu est la suite. Scui Ho-
atiumreux , publié par livrai-
I - 1 --Ar». >. I , forme ». vol. in-
>st njniris une version c{u'une
r>n a;;réableet soignéede Tori-
îl en a fait dispiraître le m.iu-
ȉl , les incouvcuances et les
LES 25q
exag(^rations : mais c*est un peu
aux dépens du génie et de l'enthou-
siasme. Ijc Sagfe était trop penseur ,
trop observateur pour avoir l'imagi-
nation poétique. Il ne traduisit plus
de poèmes, et revint aux romans. En
ijSî , il publia les Aventures de
Guzman aAlfarache, *x vol. in-
\'i ; imitation fort abrégée et très-
amusante de l'ouvrage de Mathieu
Aleman ( Foyez ce nom , tom. I ,
pag. 4Bo ), et supérieure à Torigiiial
espagnol , dont elle a fait oid)Her tou-
tes les traductions antérieures. La
même année, il mit au jour les Averi"
turcs de Robert , dit le chevalier de
Beauchesne , 2 vol. in- 1 2. Ce n'est
point une fiction, mais l'histoire sin-
gulière d'un capitaine de flibustiers,
qui fut MiéàTours, par des Anglais, en
1731 , rédigée d'après les Mémoi-
res fournis par la veuve. En 1734 ,
il donna les deux premières parties
de V Histoire d'EstevaniUe Gon-^
zalès, surnommé le Garçon de bonne
humeur , 'x vol. in-i*. C'est encore
de l'aveu de Le Sage, une imitation
de l'espagnol, d'après la nedt; Vé-
cu ver Obreç^on , par Vincent Espi-
iH'l, dont ou a parlé ci-dessus; mais
il n'en a pris que quehpies traits ,
tels <jue l'aventure du nécromancien
démasqué. Ce roman, modelé sur
(iil-I>las, en rappelle parfois la gaîté,
Tesprit et les situations; cependant
il est moins varié, moins fortement
dessiné; et les deux dernières par-
lies sont fort inférieures aux pré-
cf^lentes. I^e Sage , en vieillissant ,
paraissant néanmoins redoubler d'ar-
deur et de fécondité. En 1 73'> , il pu-
blia Une journée des Parques , in-
\'X , dialogue plein de sel, de philo-
sophie, de pensées fortes ethardies,
rembies avec une vigueur étonnante.
î<a même année il ompléta Gdblas.
11 lit aussi représenter, au Théâtre
'xHo LES
italien , le ai novembre, et devant
)a cour , le ^26 du même mois , les
yjmants jaloux , comeJie en trois
actes et en prose , imprimée eu 1 ^36,
iu-ivi. Celle pièce eut peu de suo-
CCS ; on eu (roiiva , dit lyOrigiiy ,
l'intrigue trop compliquée , l'ac-
tion confuse, les scènes trop peu
(ile'es , les motifs trop peu dcvclop
pe's, et ( ce qu'il y a de plus cflou-
nant ) le dialogue trop serre, le
style trop concis. Nous n'y avons
rien vu qui puisse justifier cette es-
pèce d'cloge , ou qui nous ait paru
digne de l'auteur de Tm'carct. 11 l'a
dësavoueeindirectement en ne l'insé-
rant pas dans son Th<re ; et si clic
est réellement de lui , on est fachc
que l'anonyme ait été levé après sa
mort par les frères Parfaict. En 1 7 36
et 1738, Le Sage fit jouer ses qua-
tre derniers opéras-comiques . et
d(mna le Baclielier tle Stdamanque ,
•2 vol. in-ia, regardé par Laharpe,
comme le plus mériiocrc de tous ses
romans. En accordant qu'il vM plus
pauvre d'invention , nous ne conve-
nons pas qu'il roule tout entier sur
les désagréments du métier d'insti-
tuteur : celte matière en fait à peine
1.1 cinquième )^rtie. Moins plaisaut,
moins épisodiquc ( et eu cela plus
intéressant peut-être ) que les autres
romans de Le Sa^e , relui-ci se dis-
liuginf par une teinte plus sombre et
plus mélancolique ; ou y reconnaît
d'ailleurs cette mai-che simple, ce
style dégage de sentences et de pré-
ti-ntions, qui caractérisent l'auteur.
On a dit , et nous croyons sans pciiu*,
^ue Le Sage avait une prédilection
marquée pour cet ouvr.igc , le der-
nier de ses romans et le finit de sa
vieillesse. 11 en a pris aussi quelques
idées dans les inépuisables Relations
tie Véaiyer Obregon, Kn cessant de
«>uinpos«r des rumaii$ et des pièces
LES
m
de tbéitro il ne renonça pas à
mais il s'exerça dans un gen
facile et plus proporlionn
forces. En 1740, il publia .
voile de l'anonyme , la f'ali
véCy un V. in-i'i, où dans u
assez simple, il a renfermé n
taine de lettres qu'il suppos<
par divers |)ersonnages , si
rents sujets satiriques ; ce ;
tant d'esquisses ou d'exlr;i
roman de caractèiT. l'inli
1 743 , il donna un Mélan*;
sant de sailUes tVesprit l't €
JUstorimtes des plus frappan
in-i2. La plupart de ces ant
alors nouvelles ou ]>cu connue
rien de piquant aujounl'li
Sage travaillait beaucoup,
gnait tous ses ouvrages. Dcj
jnires , le goût de l'ctude ,
amis , une femme ()ui , rrmii
tentions [>our lui et de tendre
ses enfants , le secondait d
éducation ; enfin , toutes le
sances cpte procurent la lit
et la ])aix d'un bon ménage :
long-lcmpsr la vie de ict
mais sa vieillesse ne fut pas
de chagrins. H avait eu tro
une fille : quand \\ fallut .*
les établir , l'ainé, qu'il des
barreau, et qui avait mêm
quekpies causes avec succè
comédien, et se rendit célèl
la suite sous le nom de Mo
Le troisième choisit la me
fcssion; c'était celle pour lac
S.ige avait le plus d'aversic
dédommagé de ces conlrari
la tendri'sse constante de sa
par la conduite exemplain
coud de ses fils, qui, ayant e
l'état et'clésiastiqiie , avait
un canonicat à fioul ogne-.*
Le Sage avait cessé de voi
iiiénil ; mois lorsque cet
LES
|ai de la réputation , il le re-
m grice , soit que leur récoiici-
ioB se fût ope'rëc a Bouio^c , par
et d'une iu^e'uieusc et tuucliaule
tiditioa du chanoine Le Sage , soit
In amis communs ayant cntraî-
vinUard au théâtre Franrais, il
son nu dans Tiircaret, l'applau-
n pleurant de joie, Tcmbrassa
i rendit toute son afl'ecûon. Ce
V a de »ur , c\*st que Moutnie-
ievint le plus intime ami de
Mrre. Lorsque cet acteur était au
re. Le Sa^e allait passer la sui-
ans uucafede lame St.-Jacqucs,
D de sa demeiue. On y t'aLsaitcer-
itour de lui , on montait sur les
*s, sur les tables pour iVcou-
et pour applaudir la justesse ,
rtc, la varielë de son ëlocution,
ée par un organe sonore. La
de ce iUs chcri , IVspoir , le
en de sa vii'i liesse, fut noi.rlni
upde fouiIre.Sur la fin de 1 7.|.3,
'«-'ira à Boulogne avec sa femme
(j1!i* . aiiprt-s de :»on fils le cha-
' , duul les soins délicats adou-
t l'amertume d*nne perte si
If. 11 y passa ses dernières an-
dans un ëtat (ratlài.^scment as-
ristc. Le cours du soleil influait
licrrnieut sur les organes de ce
«rii : il s\inimail {>ar degrés à
ire fpM: cet astre approchait du
tiien. et il semblait alors avoir
rrvc 1.1 j;aîle . riirbanilë «le se»
^ ans et la >ivaeitë de son ima-
i«'n: m.iis,au dërlui du juur,
% itëdr M>n esprit et de se^ sens di«
uiit^ïradiiellement, et il tombait
Mi i!.iiis une sorte d<' leiliar'ie
iliir.tit jns(|ii'.iU lendetu.tin. 11
r.it *>i t«i,;cii.iir»M Houlo^iie, le ly
l"!". I.eeninte de Tressan,(|iii
ii.ijKl.iil.iltiis dans IcBuulonais,
liii (If \oir (i\i*^sister , avec tout
t«l-ui.tjur, aux obsèques de Le-
LËS s6f
Sii^e; et, par Tëclat de celte pompo
fmièbre , il rendit un hommage pu-
blic à la mémoire de l'un des meil-
leurs écrivains dont la France s'ho-
nore. Sa veuve lui survécut i>eu , et
mourut au même âge que lui, le
7 avril i^/î'i. Le Sage avait eu, dès ,
sa jeunesse , des symptômes de sur-
dite. On voit, dans le pi'oJogue de
Turcaret y qu'à cette e'poque il n'en-
tendait déjà que très -diiticilement.
11 devint bientôt tellement souitl ^
qu'il faisait usage d'un cornet acous-
ti(]ue. Gïlte infirmité fut , dit-on , la
principale cause qui l'empêcha d'être
reçu à l'académie française, quoiqu'il
y eût pltLs de titres que la plupart
de ceux qui en faisaient alors partie.
L'un d'eux , Danchct , i>lus recom-
mandable |>ar ses qualités sociales
que par ses écrits , sollicita souvent
son vieil ami de se mettre snr les
rangs; mais la franchisect l'indépen-
dance du caractère de Le Sage ne nou-
vel ieut se plier à des démarches d'éti-
quette auprès de certains person-
nages dont il avait tracé des por-
traits satiriques trop ressemblants.
Quoiqu'il joignît au\ vertus domes-
tiques la plus sévère probité , la
douceur de son commerce n'excluait
point eu lui celte causticité d'esprit
qui perce dans tous ses ouvrages ,
et qui dut lui attirer des détracteurs
et (les ennemis. Voltaire a été sobre
d'éloges envers Le Sige; il ne parle
( Siècle de Louis XIF ) que de son
C^i7///^u,dontil loue lenalurel. Cette
rélieencc n'étonnera pas , si l'on se
rap|H.*ile combien était irascible le
]diilosophe de Fcmey. L'auteur de
(lil-Blas , a qui aucun travers ne {>ou-
vaitcchap|>er . s'était permis, dansZtf
TempU de Mémoire , l'un de se4
o])4'ras-€omiques . de ridir.uIisiT le;»
admirateurs outrés d'un poète qui n'é-
laû alors couuu f|uc ]>ar les tr<yjëdiM
^G'i LES
d' Œdipe , XArtémire et de Ma-
rianne, cl par le pocine de la Ligue ,
faible cl prcmicrc esquisse delà Ilen-
riaâe. Les sarcasmes de Le Sage con-
tre les comédiens lui valurcnl une
épigramme de Tactcur Legrand ; el
Piron , Fun de ses rivaux aux spec-
tacles forains, décocha quelques Ira ils
satiriques contre lui. On ne peut
s'empêcher d estimer Le Sage , en
lisant ses écrits , oîi la langue et les
mœurs sont également respectées. De
ce que , dans ses romans et dans ses
comédies , il n*a presque jamais mis
en scène que des fripons, on aurait
tort de concevoir une idée peu avan-
t.igeuse de ses principes. Rien ne
Erouvc mieux , au contraire , com-
ieu il était véritablement honnête
homme; car, pour s'indigner des
vires de la société , el pour en retra-
cer énergiquement le tableau, il faut
posséder les vertus qui leur sont dia-
inélralement opposées. C'est pourcela
que Molière a si bien peint les avares
et les hypocrites. Le Sage eut avec ce
grand hommeun autre trait de ressem-
blance: comme chez lui, ses talents ne
se développî'rent que dans l'agc mûr,
€l s'accrurent avec les années. Ilavait
environ quaranteans , lorsqu'il donna
Cn,\jnn rival , le Viable boiteux el
Tuvcartt ; il en avait quarante-sept,
quand il publia G il- B las , qu^il ter-
iriina à soixante-sept ans; preuve
que pour composer des comédies el
des romans de caractère , genres qui
ou! entre eux une parfaite analogie,
il fa 111 moins d'esprit el d' imagina-
lion qu'une grande liabilude de ré-
ilérliir, d'observer cl de juger; et
tel te habitude, qui ne s'ac(|iiierl que
par re\j)e'rience , esl rarement le
]'arïage de la jeunesse. L'écriture
(le Le Sage étiiil aussi soignée que
sou style. Malgré la su|:<M-ioiitc
de sc) talents cl le succès de ses
LES
nombreux ouvrages , l'aateur de
Gil-Blas ne parvint jamais à U
fortune : il assure qu'il avait refuse
des postes où d'autres moins scrupu-
leux que lui se seraient enrichis. In-
dillérent sur l'avenir , il fut toujours
bienfaisant et libéral au sein de la
médiocrité , et ne laissa d*aulre hé-
ritage à ses enfants que l'exemple de
ses vertus el la renommée de ses
travaux. Outre les éditions qii*il a
données de ses ouvrages , il publia ,
avecd'0^neval,lacollcctiollinli^lIëe:
Tltédtrede la foire ^ 9 vol. in-12,
dont nous avons fait mention. Les
3 premiers vol. parurent en i ^a i , le
quatrième cl le cinquième eu 17^4,
le sixième en 1^3 1 , et les trois de^
niers en 173^. Un autre neuvième
volume, impiimé en i']3^ , et qm
forme le dixième de cette «klilion , a
été donné par Carolet , et ne contient
que des pièces de sa composition.
( f''(y^\ CARoi.KT,tom. VII , p. 176. )
Ku 1 7 37. Le Sage en publia une uou-
velle édition en 8 vol. in-i3,dans
laquelle il n'a pas compris les pièces
de Carolet. ¥,n 1739, il fit imprimer
son Théâtre français , a vol. m- 11,
réimprimé en 1774* I^s sept co-
médies qu'on y trouve , dcnx seule-
ment, Turcaret cl Crispin rwcl
de son maître , ont été insérées
dans la Petite Bibliothèque des
Théâtres et dans le Bêperioire da
Thvdtie Français, Quant aux ro-
mans de Le Sage , ils ont été très-
souvent réimprimés, surtout 2e ZTk'ii-
ble boiteux, Gil-Blas et le Bt^
chelier de Sal amant jue. Mais Gil-
Blas pst le seul qui ait obtenu l'hon-
neur de l'être avec le pliu^dc luxe et
de soin. I/es meillenreséditionsdece
roman étaient celles de Didot jeune,
Paris, 1 794 1'1 '^'^•ï- in-8". fig., el 1 801,
8 vol. iii- 1 8 , fig. , avant que M. Didot
l'aîné eût donné l'éditiou qu'il vicut
LRS
ÛTj Paris, 1819,3 vol. \n'd^,y
partie de sa collection des
i classiques français. G^te
, la seule conforme à celle
7 , qni avait etë corrigée par
r , est prcfcédec du Memoi-
M. François de Neufcba-
loDt nous avons rendu compte
us j et qui est intitule' : Examen
ptestion de savtir si Le Sa^e
leur de Gil-Blas , ou sUl Va
l'espaçnoL Ce littérateur db-
a de plus noté en marge et au
page^d'unexemplaircde Gil-
plusieurs allusions qu*il avait
lies dans ses entretiens avec le
de Tressan son compatriote ,
tenait de la bouche même de
;e. Ces notes e\ti' memeut eu-
pourraient servir decommen-
: de clef pour expliquer diver-
•rdotes ne cet excellent roman,
r en faire connaître quelques
inaf^es suiis leurs véritables
Tous ceux qui ont connais-
de ce travail, en désirent vi-
t la publication. Plusieurs des
s de IxSa^e ont ete traduits on
ntes langues de T Europe. I/I-
>sscde deux traductions dcGii*
la priimière a eu six e<litions à
*, depuis 1740 jusqu'en 17^)7,
in-i'J. et a ete réimprimée à
. m 1 788 , 6 vol. in 8". lip. I^
ine Munti , qui en est Tauteur,
des suppressions à rori{;iual ,
il a ajouté une suite qni forme
IX derniers volumes. Fia secon-
diirtion , plus littérale, est du
ir(>o«ThideSienne,CollcAnie-
'7^,4 vol. in-H".,et Londres,
M. Smollett en a donné une
priais , dnnt la cinquième édi-
*l de l'-H*, 4 vol. in-iJi,ric.
Irmauds et les hollandais Oiit
de> traductions de (rilBliis.
pu: k père Isia a publiée eii c»-
LES
tkta
pagno! , est intitulée : Les Aventures
de Gil'Blas de SantiUane, volées à
V Espagne, et adoptées en France,
par M, Le Sage y restituées k leur
patrie et à leur langue naturelle f
par un Espagnol z^'lé mû ne soiiffr»
pas quon se moque de sa nation.
Madrid, 1787 , 4 vol., petit in-4<>. ,
et ]8o5, 5 vol. iu-ix GiUBIas a
donne' lieu à plusieun^ imitations -et
copies , tant en France que dans le»
pays étrangers ; mais aucune n'ap-
proche de Toriginal. On a deux GiU
Bios allemands : l'un par M. Hertx-
berg , sous le titre du Nouveau Gil"
Blas, ou Mémoires d'un homme qui
a passé par les épreuves les plus
dures de la vertu ; traduit en fran-
çais parC. H. Nîrel , Francfort, 1 778,
!i prt., 1 vol. in-i u; relmpriméà Lil-
le. Le second est intitulé : le Gil-Blas
allemand , ou Aventures de Piemef
Claus, par le l>aron de Knie^e^
traduction françabe, Paris, iToc^*
3 vol. in- IX H y a aussi le Gil-Blas
anglais y ou Hugues Trevor , par
Thomas Holcroft; trad. en français,
Paris , 1 7()8 , 4 ▼ol. iii-ia. On a pu-
blié à Amsterdam , la Fie de dort
Alphonse Blas de Lirias , fils d^
GH-BlasdeSantUlane ,1 754 , in-i!ij
traduite en italien, Venise, ^l^f
in-i^ , et réimprimée en iSou ,
sous le titre de Suite de GilrBlasy
ou Mémoires de don Alvhtmse ,
etc. Ouvrage postfuime de Le Sage^
Fnfm on a aonné Les Trois Gil-
Blas, La plus grande paiiie de»
ouvrages de cet auteur a été re-
cueillie sous le titre ù*OEuves
chnsies de A* Sage , Paris , 1 78'^ ,
i5 vol. in-8**. , fig., et 1810, i5
vol. in-8«*. , fig. Cette siïconde édititm,
plus ample que la précé<Iente, con-
tient de plus : un catalogue despiÎH'es
qu*il a données aux Théâtres de la
foire , uu abrège de L'histoire de ctfl
nOi
LES
s|>ocUrlc5 ( I ), Le l^aitre puni. Don
FéUx de McniUtce , vi Don César
lirsin, coiueilics traduites de lV.s-
pa{;iiol , La f "alise trouvée , cl le
Mélange amusant de saillies et de
traits historitjues. Mais on ne trou-
ve dans a'.icunc des deux éditions
les Nouvelles Aventures de don
Quivluiite , ni la coinédiedes^mo/if^
jaloux, Ijà ])lu]Kiit des préfaces
qui ])rccé(iaieut les éditions don-
ijces par l'auteur , y ont été suppri-
luécs : tout ordre chronologique,
dans rarrangement des ouvra(;es , a
rté interverti; et outre un grand nom-
bre d'erreurs dans la Notice bistori-
quc sur Le Sage , nous avons cru
reconnaître que ces deu\ éditions
n'ont été faites que d'aprcs des ré-
impressions. On y a inséré cinquante
de ses opéras comiques, choisis parmi
1rs soixante ot iXowjx^ que contient le
Théâtre de la foire. Deux, imprimés
en 1 7 1 11 , et devenus rare^s , n'ont
été compris dans aucune ndlrc-
lion , et vingt-sept n'ont jamais été
publiés. De ces derniers, s'il faut
f n croire les cditwirs de la Petite
Bibliothèque des Théâtres, quinze
doivent se trouver dans un manuscrit
iu-4". de la Bibliothèque du roi , in-
titulé : Pièces du Théâtre île la foi m
^ui n'ont point été imprimées , par
IMM. Le Sage et d'Orneval, avec
cette épigra]>he : In memoriam ca-
riss'.mi amici d'Omeval , tle Chas^
seloup scripsit , 1731 , à Paris. C'c
ujainiscrit doit contenir aussi Ar-
lupiin prolofrne, smïyi de VArhilie
deAdt/Jé/fnds , comédie en trois ac-
l'S , en pn»î»e , repré.seiîtés Tun et
l'autre sur le Tiiéàtrc It.iiion , on
i7'.ij • mais noits n'avons pu le
'1 Ou a (Ertiifi CA r«i«lo)(i- , Jt-i litro àm
ruairr pi^ct IjiiKvinrtil miribiirt-i â I.^ •N-te*
• I lit q •Hir« ■mit «qui Ht «ont 1^ ne lit • ivittiati
»«ii« a>« dut» uuu\cdu«.
LES
découvrir au cabinet des ma
de la Bibliothèque du roi.
désirer , pour la gloire de L
que l'on donne de ses œuvres
tion plus correcte et plus re
Une Lettre autographe et in
cet auteur, datée du 18 )uii
nous apprend qu'il s'occu{ki
des Mémoires d'une femme 1
Petit, que ses aventures et se
ges avaient rendue fameuse
par égard pour des hommi
sauts, ces mémoii*cs ne furen
bliés. ( k'ojrez Marie Petit.
lesagf: de mont.\
( KtNK-ANimÉ ), ii's aîné
cèdent , né à Paris , le 3
iG()5, de1>uta sur la scène f
le u8 mai i • iG, par le rôle i
carille dans ['Etourdi, où il
applaudi : mais comme so:
n'était pas encore assez fo
alla jouer deux ans en prov
revint débuter une second
Paris, le 18 mai 17*^8, pai
d'Hector d.-iîis le Joueur ;il
le plus grand succès, ainsi q
ceux de Das^ de VAndrienr
Labrancke dans Ctispin fiV
re^Mi à demi -part le 7 juin :
et devint bientôt un de:» pi
bres acteurs duTheati^Frau
s*est souvenu long- temps d<
periorité avec laquelle il jo
valets, les paysans, les finau
même quelques premiers r
excellait dans Turcaret, da
l'ocat Patelin; et par k* ]u;
tir.1 du rôle lie Léandre dans
trait, en 1731 , ii (ixa au i-é]
cette ])ièce qui n\ ait peu réu:
sa nuuvcsuité. Montmcnil i
duisait ikis autant d'elTet da
tains rôles duhaut-comii|ue,
gcnt plus de finesse que de
et de vérité, tels que ceux c
losoplèe moiié, de Tkéodv
LES
9ule; il ne laissait pa^ toutc-
fy être e;;alcmcnt appLuuli,
qu'il jouisiNiit de la faveur
Uic : il €11 était digue \mt la
ie de ses sciilimeiits, la l>oiilé
carartÎTc , riiounêlete' de ses
;. aotaut que par ses talents.
*ilie' arec sun inre, il eilà^^a
;riii qu^il lui avait causé, et se
I le lîls le plus teiidi*c et le
ruinis. 11 secoiicoutra daiis sa
dout il devint le soutien, et
tas de société plus intime que
r son père, de sa mère et de
\qiiile perdirent trop tôt. At-
i*uii mal violent dans une
lie chaise qu*il (il au\ envi-
e Paris, ret acteur fut porte
illetle, rlie7. un invalide des
-Françaises, où Ton nViit que
f>s dr lui administrer les sa-
its; il y e%pir<i le 8 septembre
â^é de /jS ans. — Lfsage
I - rrauiuis ^, son frère, né
*, le '*.\ avril i(»r)8,et clia-
a 1.1 r.itlietir.'ile de Hdulo-
-Mcr, joi;^n;iit au\ vertus de
rf! . trs qiulités jos ))1:!S csti-
. . et une parties des talents de
lenil , avec Icfpicl il avait nue
Uaiire fr.'ip|);r:ite. 11 hrill.iit
ie<(prit,rt lisait parfait<'nu>nt
«. Comme les revenus de sa
de suilisaient à ]N>ine j)our
ir sa famille, il olitint de la
Marie L(Tz.inska , a la d<^-
du comte de Tres^an, une
u sur un iN'iiéiice. 11 ninurut
lo'j:nc . le 'A*) aviil l'^Ctf..
*a«;e ni. rirriMt: { Ki.»n-
Aiiloine ; , troivième iils de
■^c . né a P.'uis le ,1.4 fé-
1^1 lO , eut D.uuliel pour
I. Setliiil jiar \rs Muei > «le
cre Montmeiiil . il se lit co-
I. rt \iUM plusieurs <MiPr<-s
\ ilice Miua le nom de rittencc
LES
i6:i
Il revint à Paris en 1734, et fit
représenter à la foire S;iiut-Germaiii
deux opéras - comiques : le Testa-
ment de la Foire et le Mii'oîr ma*
giqiie, qui ne sont autre chose qu'une
remise, aveccorreclionaetconpurcs ,
des Funérailles de la Foire et de
la Statue merveilleuse, données par
son |)ère en 1 7 1 Set 1 7^0. Nous igno-
rons si Pilténec a composé d'au-
tres ouvrages; il est vraisemblable
que n'ayant pu , comme auteur
ni comme acteur, acquérir de la
fortune et de la réputation, il quitta
le théâtre après la mort de son
)HTe, et se retira à Boulogne; mais
nous ne pouvons dire si c'est lui , ou
son fils , qui signa , en 1752, sous
le titre de clerc tonsuré, l'acte de
décès de sa mère , comme témoia
avec son frère le chanoine, et qui
en i7f5!i, signa encore l'acte mor-
tuaire de ce dernier. — Llsack
( IMarie- Elisabeth ) , leur sœur, née
a Paris, le (j août 170*1, vécut
dans le célibat , et fut toujours la
compagne et la consolation de son
père cl de sa mère. Elle survécut a
son frÏTe le clianoine, après )a mort
diKpicl se troi;\ant s;ins ressources,
elle alla mourir à fliopital de Bou-
logne. - A-T.
LES\(jE((ii:ouGE-Loiis ) miqult
le 1 3 juin 1 71*4 * •» Genève , où son
)>ère , né k (louches , en Bourgogne ,
s'était retiré quelques années au-i>a-
ravanl,etoù il eiLseignait les malfié-
r.iali((ueset la physitpie. Il cultivait
les .sciences et les lettres , et occupa
(le bonne heure Georges - Louis ,
('is <»])jets de ses propres études. It
!•:( avec lui les auteurs latins , et en
pajticnlier quelques morceaux choi-
sie de Lucrèee, dont la physiqmt
excita la curiosité du jeime disciple,
(les premières leçons eurent quel. |ue
influence sur le dcvcloppemcftt des
i66
LES
j^ûts et du g^nîe de celui-ci. A' d*aii-
Ires éj^ards , renseignement du père
n'était pas d'accord avec les disposi-
tions naturelles dunis,qui avait sur-
tout besoin de méthode et de suite.
On comprendra , par un setd trait ,
combien la marche de son maître
était ir régulière. Le jeune Le Sage,
ajant témoigné à son père le désir
de connaître un peu l'histoire mo-
derne , ne reçut de Uii d*autre indi-
cation pour ce genre d'étude, que le
Dictionnaire deMoréri. La prédilec-
tion du pcre pour tout ce qui était in-
cohén*nt , son aversion poiur toute
espèce de méthode régulière, allaient
si loin , que le Gis ne put se dissimu-
ler les inconvénients de cette tournure
d'esprit. Eln cherchant à les éviter ,
il se jeta môme dans une sorte d'ex-
trême , et devint plus attentif à l'or-
dre et à la liaison des idées , qu'il
n'eût fait s'il eût été moins frappé
du spectacle habituel du désordre.
I)u reste, quoi^^pie ennemi des longs
raisonnements , son père se plaisait
k lui indiquer les raisons prochaines
des petites choses qui s'offraient
aisément et familièrement à l'obser-
vation. Cette habitude excita la cu-
riosité du jeune Le Sage, et déter-
mina en pallie sou goût pour la re-
cherche des causes. Mais cette re-
cherche n'était pas favorisée par les
circonstances dans lesquelles sa fa«
mille était placée ; et ses petits ap-
pareils d'expériences enfantines n é-
taient pas tort respectés au milieu
des soins du ménage. Ou n'avait pas
encore , à cette époque, des princi-
]ves bien raisonnes sur l'éducation
phjsitpte; et Le Sage , dans son en-
fance , fut cunstammeut condamné
à une sorte d'immobilité , qui nuisit
au développement de ses forées , et
loi laissa toujours, d.iiis la suite, nu
peu de g£ne et de lualadrc&se. On lui
LES
prescrivait, en même temps
lence ; et il en résulta pour li
qne difficulté et quelque lei
s'exprimer. Mais cette con
en le forçant à se replier s
même , tourna peut-être av
d'énergie son esprit vers la i
tion. Au sortir du collège , r
met, à Genève, d'allier aui
tages de l'éducation publiqi
de l'éducation particulière,
entra successivement dans If
toires de belles-lettres et de
Sophie. Dans ce dernier , c
le plus assorti à ses goûts , i
la physique sous Gdandrin
mathématiques sons Cramer.
époque , il eut occasion de
trcr la fausseté d'une prétenc
drature du cercle. Ce fut au
le même auditoire , qu'il a
des liaisons studieuses , qii
dant tout le cours de sa vie
été chères ; en particulier '
J. A. Deluc , devenu de pu
ment célèbre. Ce physicien
]«clé quelque part une conve
dans laquelle Ijc Sage, enco
étudiant, alléguait à ses c
pies l'exemple familier d'un
(pii parait tirer une chj
mais qui la pousse avec s
trail. Dès-lors, Le Sage ayai
d'expliquer la chute des ce
le choc d'atomes rapides ; ra
arrêté par des difficultés qu*
réussir à dénouer qu'au ]
quelques années. Cette rec
qui fut toujours pour lui ui
pation favorite, ne l'empêcli
tenter la solution de quelq[i
blêmes de physique et de
que, et d'obtenir, dans <
mières études , des succès {
l'encourager. Mais quand il
tion d'embrasser uu état
en proie à ds loii|;ues et
LES
•
■f. Ce temps , toutefois ,
as perdu ; il remploya à
lectures philosophiques ,
toujours en vue sou but
, U cause de la gravitation,
termina enfin à étudier la
y et se rendit à Baie , à cet
lis il n*exerça jamais cette
D , et ce cenre d'étude eut
'ait pour lui. Cependant Le
Tavantage de voir et d*en-
laaiel Bemoulli; et il se
encore dans sa vieillesse,
faction , Timprcssion qu*a-
sur lui un discours de cet
le génie , sur la possibilité'
Des grandeurs et petitessf»
lent Timagination. Ce sujet
lui-même, beaucoup oc-
le poids d*une autorité' si
sic contribua à relever au-
un genre de difficultés qui
I Tarrcter dans le cours de
limitions. Après un séjour
É Hâlc , que la modicité de
lurces pécuniaires rendait
il alla continuer ses études
Celles de mé<lecine ne scr-
lère qu'à entraver sa mar-
etarder ses succès. Il ne fut
-temps à s'awrçevoir de ce
lanquait en d'autres genres ;
Tait à son pt're , que plu-
uses qu'il ignorait n'étaient
. B, C des mathématiques,
1 père ne voulait pas qu'il
mât de sa vocation eu se
a d'autres travaux. Olle
été, jointe à l'extrême épar-
I devait se prescrire , et à
-as qu'il éprouvait dans le
par une suite de sa timidité
duration qu'il avait reçue ,
la de retinT, de sou nh-
is la rapit^il''. tout le frii t
«i\.iit s.ili«» tlonte e^piT*-. Il
des levons , et fut quelque
LES 367
temps précepteur dans ime maison
où u par«;ît que son mérite fut mal
apprécié. Il la quitta à la suite de
quelques dégoûts , et fut remplacé
par Marmontel. Rendu à ses travaux
et à sa pauvreté, il reprit ses médi-
tations favorites, et parvint à la so-
lution de deux difficultés , qui Ta*
raient arrêté jusque-là. U écrivait k
son père , en date du i5 janvier^ k
onze heures et demie du soir [ 1 747 ]-
« Evpyjxa , f v/9«2xa ( 1 ). Jamais J6
« n'ai eu tant de satisfaction que
« dans ce moment , où je viens d'ex-
« pliqiier rigoureusement , par les
» simples loi> du mouvement recti-
» ligne , celles de la gravitation uni-
» verselle, qui décroît dans la même
» proportion que les carrés des
« distances augmentent. » Enflammé
par ce succès , il termine sa lettre
en disant : « Peut-être cela meprocu-
«> rera-t-il le prix proposé par l'aca-
» demie de Paris , sur la tnéorie de
» Jupiter et de Saturne. » Voici
quelle fut l'occasion de la décou-
vcjte qui excitait son enthousiasme.
Vers la fin de Tannée précckleute ,
Le Sage trouva , par hasard , sur
une cheminée , les Leçons élémen-
taires d'astronomie, de JjSl Caille ;
et après en avoir parcouru quelques
articles , il lut la conclusion, où il
apprit enfin fortuitement à quoi se
réduisait l'obligation du physicien
qui voudrait expliquer mécanique-
ment toute l'astronomie. Pendant
quelques semaines consécutives , il
roula dans sa tête ce grand problè-
me . et atteignit enfin sou but. a Dès
» ce moment-là , dit -il dans ses
» notes, je me promis bien de ne pas
» L-icher prise. » Kt , en eflèt , il se
dévoua , tout entier, à cette intéres-
sante recherche. Forcé d'abréger son
(1, J'Mi trowwé , f'mi trmy^é.
îGS
LES
scjoiir à Paris, il revint dans sa
|V)trio, oîi quelques dcffauts de foruie
rarrelcreiit dans la pratique de la
iiicJeoiiie. Son ])orc lui rendit sa
liberté ; et il Tcmpl^iya à suivre des
éludes plus conformes à ses p;oûls.
11 composa, pour le prix académi-
que qu'il avait en vue, im Essai
sur tontine des fon.es mortes ,
dans lequel il s'occu|)ait peu de la
question priucipale , et donnait le
développement de sou explication
mc'canique de la gravitation. Aussi
n*cut-il aucune part au prix. En
attendant sou jup;cment , il s'occupa
de diverses études accessoires ; et
enfîn, lorsque son sort, à cet eç;anl,
futdc'cide' en mai i7:k>, il entreprit
renseignement des mathématiques,
comme le seid moyen de se proru-
îcr un petit revenu , et même à la
longue une petite fortune ifide'pcn-
dantc. Le travail aiupiel il sVtait
livre avec trop d*ardeur , avait de'-
range' sa s uitc, et Pavait rendu sujet
«'i des insomnies, qui durèrent toute sa
vie et qui lui ôtaieut souvent la faculté'
de suivre ses méditations habituelles.
Peu fi])rès sou retour à Genève , il se
lia avec ('.harles Bonnet, qui, dans sa
Contemplation de la luiture , saisit
r occasion de parler de Le Sage
avi'c estime. Ce fut aussi à celte épo-
que qu*il apprit du ])rofesseur Cra-
mer, <(uc Nicolas Fatio avait rouyu
l'idée d'un mécanisme propre a pro-
duire la pesanteur. Dès-lors il ne luf-
gligea rien pour ol>teuir des rcnsei-
gitements à ce sujet, et parvint enfin
a hc [»rorurer (pielrpies manuscrits du
Fiilio.qirila fait déposer , à sa mort ,
iiaun la bibliothèque publique de
l*f^tnève. Tout eu donnant des ferons.
Le Sage travaillait sur divers sujets.
Dius une lettre a dWlembert, en
date du 3 août ]7'>3, il lui donnait
i^'i litres de treute-Luit iSIcmuirc-s
LES
•
q'.ril avait e'bauchc's, dont
calcul , douze de géométrie
sept de physique. Nous indiq
à la un de cet article , ceux
opuscules qui offrent le plus
ret. C'est cependant cette e'po
Le Sa^ engageait comme
pècc de suspension de travail
qu'il avançait peu celui at
mettait le plus d importance,
posait beaucoup, et ne publiai
Cette rcseiTC n'était pas se\
l'eflct de sa timidité' ou de sa
tic, mais bien plus encore
qu'il prenait à entasser des m;
et de sa lenteur à les rédiger,
adopte' , pour ses recueils s
ques , une me'lhode digne d\'
te'e. Ses pensées et celles de
e'taieiit écrites sur des pnpiei
des cartes détachées , rangée
quetccs par [*aquets , de ma
présenter sous des chefs di
dans le meilleur ordre , la <
ses méditations et de ses lecti
1751 , il eut connaissance d<
sertation du médecin Redck
rpii avait eu, sur la caiLse d>
sauteur, des idées aualogi
siennes (u). En 17J6, il cii'
Mercure de France^ une Z
un académicien de Dijon ,
futait nue explication absur
jïcsanteur. Bientôt uu prix
)>.-tr l'académie de Rouen ,
cause des aflinilés , offrit à '.
une nouvelle occasion de In
eu résulta un Mémoire qui {
fonné eu 175B, et imprime
(i) Df caarm graif/taii» meéit^llo ,
(1) Outre Ntc. Fatio «t Raorn.!
attiibuA U grafii^ A Ha« €■■••• aaal»!
qii« Lt-VAoa * exposer , îl Tant naami*
<^M4M»H , (}ni, ru i^'.ti , fil (aiitsitir *•
aideiKr, ii i»cni^«i-, iiui- ihèM , ta il pi
h«potti«ti- «Il a|>(iar«uca ■•iiihlaM* ,
I'wikI tort diffi>i«iitc , <iii« CH ftiaM't R^
ili'vifluppa peiuiy m\ \Vk\\ pifcml «uau
LES
lUie, sousie titre d* Essai de
'mécanique. Il y rapportait
lités à son mécanisme gcnc-
eipliquaiten particulier Faf-
a siiLstanccs nomogènes en-
s, par Timpiilsion de deux
s de particules de grandeurs
.11 fit, dans la snite , diverses
ODS à cet écrit, et les joignit
emrnt a tous les exemplaires
Prit à ses amis et à plu-
ivants, dont il ambitionnait
[ues au moins autant que le
I^ Sage forma des liaisons
it des correspomlances nom-
avec des savants de diverses
Iris que Mairan , d'Alembert,
La place, Frisi , Koscowich,
t , I-jder , etc. 11 fut n<»m-
abre de la socieU* rovalc
Ire* , et correspondant de
lie des s<:icnces. Il compta
- au nombre de ses disciples.
\r Saussure avait coutume
■r iLins Sf'srours le sv.stijue
i^e. Se> successeurs en (»nt
usé de même. M. Lhiiilirr,
ruriit professeur a (irnève,
lit nommé F.e Sa^e roirime
re auipiel il était temlrenîrnt
Kn 1 7 J9 , FiC Sage coriii:t ,
premiJ-re fuis , la tlié(»rie des
fU>ti'pies, sous une forme
touiours en%iNagre depuis
pleinement satisfaisante, lies
si soiilf'uus furent , sans
a cause d'un accident dont
eu péniblement aHecté: en
1 perdit presque la vue. Dt-s
ments et quelques remwles
-cmlirent insensiblement Tii-
ui\ il fut drs-lors assujéli à
l«"> pré« autioiis qu*r\it;e un
fatigiié et deliiat. Ollr rir-
ee , jiiinte «i d'autres . lui fit
la résulution de eouceiilrer
Ci ftur un »cul objet. Ain^i,
LES 269
loin de refroidir son ardeur pour
ses études favorites , elle tendit j)lu-
lôt à Taccroîtrc. Apres diverses hé-
sitations , il renonça au m.^riage,
et ne songea plus qu'à terminer le
grand ouvrage qu'il avait cnlrepri*.
LllistoirederacadémiedesscienccSy
pour ir.'jO, contient wuq Bernai que
de Le Sage , sur la vingt et unième
proposition du livre xi des Eléments
<rEuclide. Les Mémoires de Berlin ,
pour 1782, offrent, dans une dis-
sertation intitulée Lucrèce Neuto-
nien , le système de Le Sage , pré-
senté par lui-même sous une forme
indirecte et ingénieuse. Nous avons
déjà dit qu'il a très-])eu publié, li
projetait une Histoire des lecherchcs
fuites sur la pesanteur y et nombre
d'autres ouvrages plus ou moins liés
à l'objet principal de ses travaux. La
Notice de la vie et des écrits de G.
L, le Sage, publiée à Genève en
] 80/) , fait conuaîtrc un assez grand
nombre d'écrits de eet auteur , pu-
bliés, ou dont la publication est eu
quelque sorte promise. Voici les plus
importants : Fragments sur les
causes finales { pu Mies à la suite
de la même Notice ). — Extraits
delà Correspondance de Le Sage ,
( publiés de même }. — Sur les al-
vcoles des abeilles ( dont un frag-
ment a 1 1<' oublié j>ar M. F. HuIkt ,
dans ses Observations sur les .ifbeil-
Ics, tome II ). — Loi qui comprend
toutes les attractions et répulsions
(Journal des savants , a^TÎI 1764 ).
— Quelques IMt'inoires sur de pré-
leu(bies expériences de iMM. Coul-
taud et jMercier ^ Journal de pli ysique,
'77"*'/'^ «77 > - — Suffrages bri-
tannioues Javorablrs à la physique
spécuiatù'e IJibliolli. britannique ,
tom. S et () ; ; I '. Ses ou\ rages non
(1) Nniifl iiiflif|iiri(tnt ici ^iialqiiaa npywiil.s
BiuiMt mpniUuti pour u« ri«a •■i«lu« «If «.«
^7* LES
de raisons de redouter la fnrciir de
CCS hommes fe'roces, qiril s'était fait
remarquer plusieurs fois par sa mo-
dération. Le 1 4 dcfcembrc 1 79'i , il
sVtait oppose à l'impression de la
liste des pétitions dites des 'lo mille
et des 8 mille, dans lesquelles on
avait demande' vengeance des at-
tentats commis contre Ijouis XVI,
le *20 juin préce'dent ; par la raison,
avait-il dit, qu'il ne fallait pas mul-
tiplier les causes de proscription.
Un tel langage ne pouvait convenir
à ceux qui voulaient gouveruer par
la terreur et la destruction ; et Lc-
sage fut lui - même ini des pre-
miers proscrits après la i*(fvolution
du 3 1 mai , où il s'ctait montre l'un
des plus ardents à combattre le parti
de Robespierre. Le 28 juillet 1793,
il fut dc'clare' traître à la ]yalv\e , et
mis hors la loi ; mais ayant échappe
à ses bourreaux ])ar la fuite, il fut
rappelé' dans la Convention avec
ceux de son parti , après le 9 ther-
midor ( '21 juillet 1 794 ). Pendant le
reste de la session , il voulut se
venger des ierronstes ses proscrip-
teurs, les poursuivit avec beaucoup
de constance, et demanda Tarresta-
tion de plusieurs, notamment de
Rol>ert-Liudet et de Fouchc, dont
il avait à se plaindre plus particu-
lièrement. Il cuniballit la loi du 17
nivôse relative au partage des suc-
cessions des émigrés , et dcAÎnt
memhi*e du comité de salut public :
il n'y aurait vc'rilablcnieut j)oint de
reproches à lui faire depuis sa pros-
cription, si ou ne l'avait entendu
annoncer à la tribune avec enthou-
siasme la funeste victoire de Quibe-
ron , où venaient de périr les meil-
leurs ollîciers de l'ancienne marine
de France. Il fut ensuite membre de
la commission qui rédigea la cons-
titutio;i directoriale , et fut charge'
LES
concurremment ave(
d'en faire le ra])por
1 795 , il proposa um
aux habitants de Pari
ter qu'ils étaient gar
nation de la sùretc' d(
la Convention nationa
e'])oque il se fit peu rc
mourut le 9 juin 1 79!
peu avance.
LESBONAX,phil
teur grec , était ne i\
florissait sous l'cnip
Il eut pour maître Ti
il corrigea ce qu'il p
de tro]> sévère dans
Lucien, qui rap))cllcu
prit et de mérite , non
fréquentait les speclac
des danseurs, et qu'
the*.4tte comme une c
( T^oyez Lucien , .
trad. de Bellin de ï>:
p. 99.) 11 enseigna dan
un tel succès, qu'on a
pour lui dccernor ui
publique, que les ni
ville natale avaient 1
son honneur ime mcd
long -temps aux rccl
tiquaires, et retrouve
niiT siècle, par Car^i
de Marseille, qui l'a p
avec une explication,
p. 2470Elle porte ui
nomme, couronne' d
les mots AECBONAi
et au revers une figui
verte d'un manteau ,
main droite un batoi
che un instrument qi
déterminer, (^ary co
tête est celle du dieu
no ré d'un culte par
tylcne : cette opini
battue dans les jKf'i
voux ( juin 1745 ) c
LES
^le ne pctil-élre que celle
Il liiMuêiiK*. Le saraiit
I * Cjii voir liopuis ( Jconogr,
'P I *l. iioL cil. I V ; que la lèrc
"*«~ cellt» médaille est celle
*^ , auquel les Lesbiens y
ï^ "tr (latterie, lc(itrr de ue-
V. t >BO.N A X , c. a. d. le héix>s,
'^■*'<7shonac ou nouvel .4nax
'•* ; de Leshos, ( Toin. III ,
' '-♦•\ p. 3 19. ) Suid.is as-
^^ lA*^boua\ avait composé
f* ouvraj;es <le nliiiosophie.
* ^Vaii fait raiialysc de sci7.e
'*'*raii^iie5 ; mnis par une fa-
*\**^ ^inhle avoir poursuivi les
i»c**on$ de Lesboii.it , ce pas-
dc \a Bibliothèque {\v Pliotiiis ,
<n ^e fpux «loiit on rcj;rctlc la
r. Qiiflqiies criliqucs oui dislin-
Leyiionai le philo&ophe^ de To-
if : Fabrici'.is [lense que c'est le
« /M*rsOQ!ia^(* ; mais il avoue
>er^it emlKârrassc dVii donner
0Imc^ preuves. Quoi qu'il en
on a . <i>MS le nom de Lesbonax,
Harangues , inipriiucMîs d.ins
^ëi'vmes rhctor. ^r.p.'. Venise,
, ili^; H. ENlicnuc, l'j'j'iyCi
•irs fois avt'clc.'» f)iscnurMVE,y
, «ic Lv>ijs et des autres ora-
;rccs. Djhs la prcnii Te,il ex-
les \tlieniens a se vruj;iT des
» dc% Thebains ; lasceouflc ,a-
fv aui Adientens, a |H)ur but de
;;a;;rra f lire la 'guerre aux F^a-
lonieus. Si ces discours avaient
?llcmeut prononces, il faudrait
Dciure que l'auteur vivait au
i de la guerre du Péloponnèse
ans avant J.-C. ),et par con-
nt plusieurs siècles avant Les-
L le phib»ophe ; mais on sait
"S rhéteurs prenaient souvent
jefi^de leurs deVlamalions dans
ups rcculév Ca^ deux J/aran-
oot été traduites en latin ^ la
LES 173
première par André Schott ou Jean
Gruter , et la seconde par Guil-
laume Canter , et imprimées à Ha-
nau, i(ii9 , in-8^. avec les Discours
de Dinarque. Lesbonax eut un Gis
nommé Potamon, qui Tëgala dans
l'art de Téloquence. Ou a confondu
Lesbonax , dont on vient de parler ,
avec un grammairien de même nom,
qui lui est postérieur, et qui fions-
sait à Gonstantinople. On a de ce-
lui-ci : Dejiguris grammaticis, héoa
Allalius promettait une édition grec-
que et latine de cet ouvrage, en
1O43 ; mais il a été publié pour la
première fois, à la suite du traité
(fAuimonius , Deadfinium vocàbu-
lorurn d^erentidy gr. , par Valkc-
naer , Levde, 1789, in-ijo. W-s.
LESBkOUSSART (Jeaîi -Bap-
tiste ) naquit le 'Ji janvier 1747 1 À
Ully-Sl. -George, en Picardie. A peine
à|;é de jo ans, il obtint la chaire de
rliélorique, au collège de Beauvais,
où d'excellentes études l'avaient de'ja
fait connaître avantageusement. Sa
réputation pénétra bientôt dans laBeL
};i({ le; et le gouvernement autrichien
lui lit, en 1 77^. des propositions qui
furent acceptées. Il devint successi-
sivemeut professeur à Gaud et à
Bruxelles : nommé membre de Ta-
démie royale de cti;c dernière ville,
il ne tarda pas à justifier cette faveur
p.ir des Dissertations historiques ,
qu'un stvie pur et l'esprit d'analyse
font distnigucr dans la collection fXes
Mémoires de cette société. Il publia,
en 17H3 , soiLS le titre à* Education
littéraire y ou Réflexions sur le plan
d'études adopte par S, M. V Empe-
reur pour les collèges des Pays- Bas
autriclùens y vol. in-i'i., un ouvrage
qui lui valut les encouragements les
plus flatteurs II cultivait ainsi p.'ii-
sibîement la I if tératurc, lorsque les
révolutions de la Belgique et de la
1»
tt74 LES
France vinrent troubler sou repos.
Victime (l'une iiitri{;iie que sa loyau-
té rcmpccha de tléjouer, Lcshrons-
sart , aprt'S avoir |)rofossc les la!i-
cues anciennes à Terolc centrale du
ilëparteuient de la Dyle , ne se trou-
va point compris dans Toi^anisation
du lycc'e : mais la ville d'Alost prit le
soin de l'en de'dommaç;er , en lui con-
fiant la cliaire de belles-lettres à son
ccole secondaire. Bientôt aprî's , en
i8io,le grand-maître de riiniversile
lui donna la chaire de rhétorique au
lycée de Bruxelles , qui vit dès-lors
le nombre de ses élèves s'accroilre
de plus d'un tiers. L'Institut royal
des Pays-Bas le mit au nombre de
ses membres, en i8i(); et il venait
d'obtenir sa retraite , lorstfu'il mou-
rut le 1 0 de'centbi'c 1818, laissant tui
fds dont s'honore déjà la littérature
bel<;iqne. Outre les ouvrages dont
nous avons fait mention, Lesbrous-
sart a public: I. Annales de Flandre
du P. d' Oudeoficrst , enrichies de
notes historiques , grammaticales
et critiques , ainsi cpie de pbi>iiMii-s
chartes et diplômes qui n'avaient ja-
mais ete' imprimes, Gand, ji V(»l.
in-8'\ H. Elo»e historique du
vrince Charles de Lorraine . Briixol-
les, i'j8i. IlL lu Menwi'e qui
remporta le prix propose par Taca-
dcmie de Chàlous , sur cet le cpics-
tion : Quels sont les moyens de
j^erfectionne^' l'éducation dans les
collefres de France ? i -S i . St-t.
L Esc '. A II . L E ^ C AT n L R I >• E \ ( icne-
voise d'origine, nt»e vers iCî.i<) a
Amsterdam , où son père rtait asso-
cie dans la crlcbre impriniorie de
Blaeu v^ I \ cultiva avec distinolion
(0 Uavaltlni-inrinfilM t.tirni four !.< po^t-a ^
Y'i C«"IH1MI riaifiMnriir Je ^'.j'*'.. ni |fi>i
''•MpcrmiT Lèwylil l'Html croc |<f^i<- • Iturrai
tvl **•• I'Mt»t-»*l»WM «lu i»t. mjLÏ 16...1 li mou-
LES
la poésie hoUambiise, et fut
ince la dixième Muse , l.i
Hollandtdse, etc. Bien cpi
de l'exagération dans ces el
ne peut lui contester un ^
talent, que Vondel avait >iî;
l'enfance de Catherine. Elle
à son père dans \e. rontnici
librairie; et les poèlt's île n«j
n'eurent pas moins à .se lou
pour les conseils de sa criiiq
ree, que pour rexccntion
]>hique de leurs œuvres. Le:
ont ete' recu^'illies en 3 vol.
par son beau-frère Rank ,
terdam, en 17*28. On y tro
tragédies, traduites du fra
jouéi\s à Amsterdam ; savoi
série, If'eiweslas ^ Ilérod*
rianne. Hercule et Déjar
comède , Ariane , el Cû
( Catherine Lescaillc mour
juin 1711.
L ESCALE, rojez Se a
LESCALOPIER ., Pim.n
Paris en 1(108, se fit jesni
septembre iCi.ij, prononça
trc vœux en iG.|3, profcss
torique pendant douze ans ,
el rî'lcriture-sainlc , |>end<]
ans, à Dijon. 11 mourut d;
dernière ville, le G août 1
a de lui: J/umanitas theol
quà M, T. Cicerv , de .Vali
rum , arçumentis, rxpositit
lustratinniluLS nunc primi
finis in litcem prttdit , iG(J
L'abbe d'Olivct dit que lel
lopier A incorpore' dans ses
com mental n.*s sur le même
lur Piètre Marso, et par Si
leius: il ajoute que, si ce >
Lesca lopier a [)ris à ses ]
seurs était retrancbc de se
ainsi que tv ut ce qu'il y i
superflu et de pucril\ son iu
rait réduit à ua raliiBe très
v
LES
iadteca sctiptorum societa-
I D'attribué pas d'autres ou-
i Lescalopier; mais Moreri
de 1 7S9 ) dit qu*on lui doit
Scholia seu brèves élucida-
librumPsaUnommj 1727,
lALOPlER DE NOURAR
1:5 - ÀRiiArn) ) , ne à Paris
tllet 1709, fut maîlre des
; ce qui ne* Tempècha pas
ver les lettres : il mourut à
e 7 mars i77(^ On a de
'Ainintedu Tasse, pasto-
735, in-i!i; traduction en
II. Traité du jfouvoir du
mi politique sur les choses
traduit du latin de Gro-
Si , in- l'j. III. Histoire des
ires des rois de France,
Baluze , III , 297.) IV. De
Miipie, traité de J, Bodin ;
ité dit gouyemement , revu
ition latine de Francfort ,
ondre^ et Paris , 1 7 ^(i , m- 1 'i,
xueils du sentimenf, 1 756,
il. Ministère du négocia-
•C3,iu.8». VII. Recherches
igine du conseil du roi,
n-i'i. VIII. Eloge histnri-
Vabbé Oliva T à la léte des
î diverse sde M, l'abbé Oliva,
D-8^,dontil avait e'teëdi-
~ Llscalopif.r a donne un
sur Vêducation des vers à
63 , in-8«>. A. B-T.
IAKBOT i Marc ) , littcra-
ait ne a Vcr^ins dans le
r ftipcle, d'une famille no-
II se (it recevoir avocat au
Ht de Paris; mais entraîne
caractcre aventureux , il ne
ai a quitter le l>arreau , et
qiia sur une flotille destinée
1 4v teisi'Attiabvrt du FrasU U coa.
LES ix)i
pour la Nouvelle-France. Il contri'^
bua à former les premiers établisse-
ments dans le Canada , et rapporta^
sur les productions de ce paYS, des
renseignements très-utiles. Il coo-^
sentit ensuite à accompagner Pierre
de GastiUe, nomme ambassadeur en
Suisse ; et il profita de ses loisirs
pour visiter dans le plus erand dé -
tail une des contrées de J'Éirope les
plus intéressantes aux yeux do na*
turaliste. On ignore les au^jres par^»
ticularites de la vie de Locaroot;
et ce n'est que par conjecture qu'on
S lace sa mort vers Tan i63o. On a
e lui : L Histoire de la Nouvelle*
France, contenant les natngations,
découvertes et habitations faites
par Us Français es Indes-Oeà-'
dentales y etc. ,* Paris, 1609, in-8*.;
seconde édition augmentée^ 161 1 ;
avec de nouvelles additions, 1618,
in-S"*. Cet ouvrage est rare et cu-
rieux. L'auteur y donne d'abord la
relation du voyage de Jean Yeraz^
zani, envoyé le premier par les Fran-*
çais en Amenquc : il parle ensuite
des établissements français dans la
Floride; de lexpedition de Villega-
yjïoxï dans le Brésil; et de la colonie
fondée dans l'Acadie par De Monts.
Lescarbot parait sincère , sensé et
impartial C'est le témoignage que
lui rend le P. Charievoix, dont l'au-
torité est ici d'un grand poids. Il
entremêle ses récits d'anecdotes et de
remarques littéraires; et il a fait im-
primera la suite de la 3*. édition de
son ouvrage, un recueil de vers qu'il
a intitulé y Les Muses de la Nou^
veUe-France^ parce qu'il les atait
composés pendant son voyage en
Amérique. IL Le Tableau de la
Suisse, aumtel sont décrites les im-
gularités des Alpes, Paris, 1618,
in-4<». de 79 pages. Cet ouvrage ckt
écrit en T«fs mt plats et CsrI' me
\8.
ri-G
LES
liuyeux; mais on y trouve des jwr-
tinilaritcs iiitércssaDtes et qui le (ont
iccbcrdicr des amateurs. I/aule^ir
y réfute l^opinion , déjà répandue de
son temps, que le Rhône traverse
le lac de Genève sans y mêler ses
eaux. La description des bains de
Pfeffers, qui fait partie de ce livre ,
avait paru séparément sous ce litre:
Les Bains de Fewer, etc. , sans
date, iu-4**., et Lyon, Détournes,
i6i3,iu-4'^. de 8 pactes. lïl. La
Chasse aux .anglais dans Visle de
R/ié et an sié^e de La Rochelle,
et la réduction de celte ville en
iCu8; Paris, 16^9, iu-8^ W-s.
LESCÈNE DESMAISONS
(Jacques) , né à GranWlle en 1 7 Jo ,
était fîls d*un officier de marine peu
favorise de la foitune. Après avoir
iM.hevé ses études à Paris , au col-
lège d^Ifarcourt, on un de ses parents
l'avait fait recevoir boursier , il fut
chargé de l'éducation d'un jeune
loitl , passa plusieurs années en An-
j;lelerrc , et visita Tltalie avec son
élève. Attaché ensuite à quelques
légations françaises en diverses cours
du Nord , il était de retour à Paris
depuis peu d'années , lorsque la ré-
volution éclata. N'y voyant que le
résultat des principes qu'il avait con-
tiibué à propager par ses écrits , il
s'en montra le zélé })artisan ; mais
jamais il n'en approuva les excès.
Sa réputation , ses ouvrages , fruits
de vingt ans de voyages et d'études
sur les lois et les gouvernements des
Etats qu'il avait parcourus, le firent
distinguer parmi les électeurs de
] 789 et 1 790, Nommé, par le district
dcSt.-Josophdont il était président,
l'un des administrateurs de la police
en 1789, il eut quelques démêles
avec le maire Railly, qui voulait
s'attribuer exclusivement la police
des spectacles ; et il mit dans cette
Li:s
afiaire une modérât :ondi};ned'c
Elu , à la fin de 1790 , juj|;c de
du faubourg Montmartre , ce 1
qui , le premier, fit adopter, d<
section, la suppression des b.ir
et du droit d*octroi. Chargé d'
diger la délibération et de ht |
au conseil de la commune , qui
prouva , il le fut aussi de la i
tion de l'adresse qui , ])réseii
l'assemblée constituante , donn
au décret du 19 février 1791.
que la guerre civile qui désol
Comtat Veuiissin , cul dttoi
l'envoi d'une commission id
trice dafis ce pays , le ministre
justice , Daport-Dulertrc , le fit
mer par Louis XVI, l'un dcN i
bres de cette commission avec 1
Mulot et M. Veniinac. Arm
Orange, les médiateurs y n'a-
ies députés d'Avignon, cic Ci!
tras , de rassemblée électora
Vaucluse,et de cette armée de
teux dont le trop fameux Joi
n'était que le général ostensible
parA'inrentà leur faire signer la
le ]4 jmn 1791 , à renvoyicr
leurs fo vers les détachements fii
par les communes qui avaient
parti pour Avignon ou pour
i)entras,el à rendre la liberté!
les prisonniers. Mais cette naii
soire, quoique garantiepar la Fi
fut bientôt la source de nou^
malheurs; car, tandis que les
révolutionnaires de Garomb,d
Haut-Gomtat , égorgeaient le dél
ment qui rentrait sur la foi du t
le^ révolutionnaires d'Aviron
rieux contre la municipalité qi
tait opposée à leurs excès , se j:
raient a la vengeance, et désigi
leurs victimes. Des troiipcs de
desgardes nationales derrance :
successivement appelées par le
diatcurs ^ sans pouvoir empéc
LES
;i jiistrmeiit n^proclieà Ttin
«A voir foniie les veux sur les
it'S H^itati'urs, (]ui dos-lurs,
iiit appuyés , ivdouLlèrent
r , (iesannèieut tout ee qui
"l.âil onjbraj;e, s'ejupaivrcut
i:jL violèrent la niaisoucom-
L't traînèrent en prison plu- .
1 c labres ile la oiuiiici|>ali(é,
'un ^rand nombre de s<s par-
I.<'.>rènr Desniaisons , ar -
pui^ |ieu de jours du Haut-
, n*avait pu ni ]»revenir , ni
(-«■s désordres ; mais il aurait
il) user (»u denoneer son col-
,rs uiciliateurs(piittèrent Avi-
»ij leur earactèrc n'était plus
c. I.eseine partit, le rij» aoiit,
iri^. aver le maire et (juelques
< niunieipaux, et il rendit
.le I o septembre, à Tassem-
ti«>nalederissuede la media-
ui>i()ue l'im de ses eollc(;ues ,
auvsi à Paris aver Ro\èreel
jrune , ne lui eut sueeede à
f <p:r pour justifier en cpiel-
tU' la r.i<lion <pril semblait
*r , le dise(»urs de Lesièue ,
• }ur les delilxTations de la
e partie des roiumunes du
t , qui demandaiciil à être reu-
j France, fut siii\i «l'une der-
li>cussion sur rette allaire, et
m de reunion, (pii fut pro-
ie i.| septeudjre 1791. Lue
le rommission devait être en-
dans le (.<uiit.it ; elle fut roni-
de Lest eue I)e.«»mai><»ns, de
.irnpi<in de Xillennive et du
! liiMiiie'^ard : mai.<» , par ujie
• reniaripiidile , cv> rouimis-
ne furent nommes fpie le (>
r , et ils ne reçurent leurs
... i«* q^e le II. Ce f.ital délai
i*r fl*'" m.ts^.KIrs (pli curciit
«. jt#''l 1" <;(tobre. ( f'incz
\' ri M^l.NMi.l.I.L ,\ et l#'.s
LES ^l^-j
regards des commissaires en furent
presque souilles en arrivant dans une
\dle où régnaient le deuil et la cons-
ternation. Secondés par une force
armée imposante , ils tirent constater
ces forfaits par un procès - verbal
d'exil umation des cadavres , arrêter
tous ceux que la voix publique accu-
sait K)^y avoir pris part , et ils ius-
tallircnt un tribunal spécialement
créé pour juger ces assassins : mais
ce triompbe sur le ciimc devait
être de courte durée ; et ce fut peu
de mois aprè^s ce commencement
de justice, que, le 19 mars 179^,
rassemblée législative rendit, eu fji*
veur des assassins de la Glacière^
ce honteux décret d'amnistie qui a
été le prélude de l'impunité si sou-
vent accordée depuis à tous les for-
faits de la révolution. Les commis-
saires osèrent reprocher à rassem-
blée son aveuglement ; et ils firent
eiiteiirlre si éuergiquement le langage
de la vérité , qu'ils arrachèrent nu
nouveau décret, expliquant et modi-
fiant le premier, et ordonnant la trans-
lation des prévenus dans les prisons
de lieaiicaire; mais il était trop lard.
Peu de jours aprèf, (pialn^vingts in-
ui>idus . revêtus de riuiiforme na-
tional, enlevèrent des piisons d'Avi-
gnon TiO détenus dont 'a5 étaient
décrétés de prisv'-dc-corps, à raison
des crimes des i(> et 11 octobix».
Aussitot le tribunal provisoire, éta-
bli pour les juger, se dispersa ; 3oo
témoins quiavaieut déposé eontreeux
))iirentla fuite; les commissaires des
départements se retirèicnt , et Le«-
ctne se rendit à Paris , où il lit à
l'assemblée , les iG et iS avril , u»
nouveau rapport dans lequel il si-
gnalâtes fautes qu'on avait commises
Cl les malheurs qiiide\aieu*i eu résul-
ter. Mais il preeha dans le désert; on
tituchait dan» la capitale à de» nutU
278 l'^'S
Il ours jïlus grands ciiroro» et la fartion
qui proparail Iï's iiiassaciTs do Sop-
f(Mnl)ie,iK» pouvait pas ]iorincllro(pir»
Ton punit ceux qui m avniciit donne
rexoinplo. Los assassins ayaiit ete
ramenas rn trioniplu: àAvi'^noii par
les Marseillais. MM. Clianijùon <le
Villi'nmvo el Hcaiirc^î-ud furent for-
rcs (ic revenir à Paris, oii ils ne pu-
rent ol>teuir d'être entemlns;et ce
futainsi (pie iînit relie triste et pc'ni-
ble mission, fii^sei-ne Desniaisons
iul poursuivi, et ohlii^o de se ca<'lier
pendant le règne de la terreur. Avec
de res])nt, des connaissances et une
càoculiou facile, il était fait pour se
distinp;uer à la tribune , et servir uli-
leinent son jiays. Cf pendant il resta
lonjç-temps sans enij^loi et sans for-
lune : ce ne fut (jiren 180 j que M. de
Fleurieu, avant été nomme intendant
de la liste civile, lui procura la jiiace
de chef du secrétariat , qu'il rem-
plit avec autant d'intelligence que «le
proLîle jusqnVi sa meut , arrivée le
l'i octobre 1808. On a de liri : ].
Jiistoiwdt* la dcrmt're révolution de
Sucdr , pîêct'dvo d'uîie atiah yv de
l'histoire de Cf* pfns fumr de\*;lop-
jH'r h's cttuses de rrt ei'e'nement ;
l^»ri^, 1781,(1 Amsterdam i78> ,
1 voI.in-i^J!. (lelle histoire est<'\arie,
mais elle ne "vaut pas celle de SUeri-
dan,qMia ete! traduire en iVaneais; et
l'analyse rjui la |uecide. trop longue
pour un jUTi'is. puisqu'elle com])rend
les deux tiers du volume, oîl're ne.Tu-
lînuns des OUI i.Nsi'Ujs essentielles. Plu-
sieurs îefircs et «liscfuirs de Tiusî.ive
ni , inseri's à la lin de l'ouvra^^e, en
forment la paitie la plus intiM'Cs-
sante, II. /,/• mntrdt conjtfj^(d ^ ou
/m.v du innriaiie^ de la répudiation
et du divorce, Neucisâtel , i'"8.i ,
iu-8'*. .de.'»i(ij»a'ies.(ielivre. a';rea-
Llenirut écrit , reiiferine (pielques
eneu'.'s de faits et quelques para-
LES
doxes, parmi un ç;raiid nombre ih
vues utiles. UI. l'essai sur les tra-
vaur lublics , Paris , i78(> , \\\■k^*»,
I V . llistf.ire secrète des a m oinw d' E-
lisaheth et du comte d'Essexyi i rei' de
l'anglais des Mémoires d'un homme
de qualité, Paris, 1787* in-8'\ ;
sorte Av. roman historique dont le
sujet est un peu rebattu. V. (Qu'est-
ce que les Parlements en France ?
La llaye , 1788 , in-8". de 73 papes.
Cet ouvi-aj;e, (pii olVre des recherches
(îxaclcs , a ete refondu dans une
] la r t te d u s u i va II t . V L llist oire pt >//-
titpw do la révolution de France,
ou Correspondance entre lord 7>*'*
et lord y***. , Londres : Paris \
i'-Hm) , 'ji vol. in -8". ('/est la meil-
leure production de Lescène : il y
développe avec sagacité' les cau-
ses de la re'vfdution. VIL Lettre
aux Représentants de la nation^
sur la vérification des pnuvim
et la forme des délibérations, Pari«,
1 781), in-8".de .\^ pag;cs \ III et 1\.
Deux Comptes rendus aux .'Isiem-
liées Constitudinle et Lépslatiee,
de ses missions dans le Comtat Vc-
iiaiN'^in, ï*aris, 1791 et i7r)'a, in-8".
(^>uoique rerîi'j*es à la hâte et eVr.ts
avec chaleur, ils présentent Je.s faits
avec «'xactitude et impartialité. Les-
cèfie a ftuirni divers articles nu Mo-
iiileur. Outre ime Tragédie ew cinq
actes reî'us(e par les comédiens, rt
«lont on trouve une analyse et dp<
extrailH d.ius le premier volume J<*
snn /fistfire de la liéiulittion, il
a d(uin<>: \. ].*lle des .Unis , eu /••
n'tfur du capitaine Cooh, n|)eraeii
dcu\ acff'N, en \ers , parodie sur U
musique de plusieurs ope'i'as italiers,
et représente uithe'tre Fevdeau, lr<
of» m»\emlire cl •». décembre 170'* 1
sans murmures et sa ni enthousias-
me . dit un jnunial du îem|îs ,par
estime pour l'auteur. Des chagrins
LES
ifpir< empoisonnèrent la moi-
i vir cÎp LosrèncDosmaisons ,
rcnt â srs travaux littéraires
a von avancement. Une femme
•If qu'il avait eu le malheur
ontri-r dans ses vovac^es , <'l
ait unie à son sort , sans lui
sa niaiii , le tourmenta par
f Mires, et l'avilit par des scènes
«•uses; il éloigna de lui tons
s . et se lai>sa mourir dans
iruX. A-T.
CM \SSTF>R .' Jacqui.s \ sa-
riseiuisiilte , (ils df Philippe
N^'ier , Necrelaire du Hoi , na-
Paris, en i r>o. Desliue' par
re au barreau, il passa de IV-
s humanités et de la j>]nlosn-
cellr du droit, et il v joi'^nit
■ÛNsance de riuNîoire. fiCzèle
avre h-qncl il remplit ensuite
esvinn d'avocat au parh'inent
is. le fit l'-ir-ntôl distiuî:uer de
.11 fut «IrM-neau presideiit de
. nou^ac(•onrT^.•l^:^e^c•emalris-
h.irj;e d'uMc mission <fi Polo-
iiir le service du duc d'Anjou
is, Ijriiri 111 \ A son retour,
.1 dans le barreau; et s«)n nie-
ht rhoisir pour l'un des suhs-
f»i pioroiTur-j;cneral , dont il
T'a reni|>I<)i ave^ les célèbres
ft I>aî»'nis Piihou et Antoine
. ï/r'it ni.îl à ])ioj)os fjue l'au-
'• "OM Kb).;<* l.itin lui allrilaie
lotions a\aiit l'époque de son
• ; il ( t lit tr<q> \ri;i'.r |)(nir les
r ab»!^. I,.i l'j'ii.ji; di- laLiviue
r^ lai"', il quitta P.ii i^, et sui-
i.'-fi.ir ju«* . en iinnifestint ,
In d:M-MTs comme dans ses
!•• srf:?iinent <|ue Tandûtion
1' În (!r !.i lâcrue était cachée
il
'- i::i-qM** de la reli'^ion, et
11! a s'nmiirune voie a la
■ ; >;r.r lî îl|^ retîf \ lie OU avait
:. art !.' tloctrlne di* l'as^assi-
LRS 379
nat , dont Henri III devint en oflct
la première victime. Eu i6o5, Hen-
ri IV, auquel le duc de Sully, par
un esprit d'économie , conseillait de
re'duire les rentes ronstitneVs sur la
ville de Paris, en fut dc'tonme' par
une supplique de Leschassier, ap-
puyée de la remontrance du pre'vot
des marchands , François Miron , en
faveur des habitants de sa bonne
ville. Ce docte jurisconsulte n'était
pas moins verse dans le droit cano-
nique. La republique de Venise lui
fit demander son avis au sujet des
différends élevés entre elle et Paul V,
sur le juj;ement de'feTe' aux tiibu-
tiaux des crimes publics des clercs,
et sur la défense de bAlir des églises
et de transmettre des immeubles aux
eêrle'siastiqnes sans le consentement
du sénat. Entre autres mai^jnes dq
p;ratitude , il reçut , de ce gouverne-
ment , une chaîne d'or en reconnais-
sance de sa Consultation , où il op-
]>osait les anciens canons de l'Eglise
universelle aux excommunications
de la cour de liome. La défense qu'il
entreprit aussi avec succès des droits
du chapitre de Senlis contre re'vêque
de cette ville relativement à l'ordi-
nation des prêtres, témoigne son élo-
(pience et son habileté; de même que
ce qy'il a e'crit sur les lil>cnés de
l'Ecilise gallicane , montn* l'étendue
de ses connaissances , puisées dans
une source plus haute que les décré-
tales et les gloses du droit canon. H
ne cessa d'être consulté sur les ma-
tiiTcs politiques et ecclésiasti(pies ;
et il entretenait avec Fra-Paolo, Ni-
colas (iontarini, Casaubon, Gode-
froy, Dumoulin , Justel et auti*es
personnages ou savants distingués ,
une correspondance , re>tée dans sa
famille, et ipi'il est à regretter qu'on
n'ait j>oint fait connaître. Jacque»
Lcschassiçr mourut à Pari*4<î '-^^avi il
d8o
LES
1635. Ses principaux écrits sont : h
De la i-epréseniation aux lignes su-
périeures, Paris, iSÇjft, II. De la
clause de renonciation au sénatus-
consuUe Felléien insérée dans les
contrats, ibid. iSgS. I/ouvrage de
Leschassier fit abolir cette clause.
IIÏ. Du drait de nature ^ De la loi
salique ; De la dot naturelle des
Jemmes ; De la conclusion tle la
partie civile en un procès criminel ;
De la confiscation des biens; Des
houx à rente perpétuelle ; Du cas
de simple saisine, Paris, 1601.
IV. De la maladie de la France
( la ye'nalité et rhëredité des char-
ges); présente' au roi en 1601, et
publié en 161 7. V. De r ancienne
et canonique liberté de l Eglise
gallicane, Paris, 1G06: les deux
chefs dont traite Fauteur sont les
entreprises sur l'ancienne discipline
deTEglise ctsurla police temporelle.
VI. ConsuUatio de controversid
inter sanctitatem Pauli quinti et
serenissimam BempubUcam Fene-
t^m^ Paris, 1607. Cette coiisulta-
tion , citée dans le Codex canonum
Ecclesiœ universœ, est rapportée
avec éloge , ainsi que le précédent
écrite dans les Libertés de VE-
elise gallicane àe'M, Durand de Mail-
lane, Lyon, 1^70-6, 5 vol. in-4**.
PIusieiu*s autres écrits non moins re-
marquables de l'auteur , ont été réu-
nis avec les premiers , dans la col-
lection mentionnée à l'article suivant.
G-CE et D— c
LESCHASSIER ( Christopue ) ,
neveu du précédent , conseiller en
la cour des comptes , possesseur des
lettres etdesmannscrilsdeson oncle,
a recueilli et publié ses Œuvres en un
Tol. in-4**,Paris , 1649; la deuxième
édition , la plus ample , est de iG5u.
Ce recueil contient entre autres opiis*
Cilles, indépendamment de ceux déjà
LES
indiqués , et qu ont f
de l'auteur : I. De Vc
prêtres pour le chap
contre Antoine Boi
celle ville, La procc<
l'arrêt de condamna
un libelle fait à Wkc
de Jacques Leschassi
à la suite de cet écrit
sérés dans le Corps d<
imprimé en 161 1. Il
sentée au Roi, et JHc
Prévôt des marcha
réduction des renies
VHoleUe- fille de.
l'article précédent. )
genccs de France y coi
L'ouvrage avait pour
les femmes de la ro'gei
piration , telle que c
venait à se renouvelé
pièces qui composem
qui, malgré leur peu
estimées pour le foi
tance des (piestious ,
l'auteur en français , (
été ré<ligée par Tcdit
est suivie d'un Eloge
On y remarque aiLSsi
de Juslel , qui avoue
ques Leschassier la |:
l'ordre , à l'autorité
des canons des au
dans son Codex cam
universœ , public à F
et qu'il lui di^ie nom
qui prouve que l'on
Qonnant ce Codex
thon. ( Foj'. C JusTi
Leschassier était p
manuscrit célè})re de
Jésus-Christ , sous 1
Gcrson , chancelier
description en a é
J. de Launoy , dans
même où il ]>rend pa
son , dont l'cflîgie ai
LES
klkida manuscrit , et pt-
«pwtrait de famille. Ce
kyiHoLy aurait été trans-
1473 y par un neveu du
|f* ( yoyez Th. Gersoic ,
>i )• D est aujourd'hui en la
i de l'auteur de cet ar-
HEVIN DE PRËGOUR
t-XAvism ), né à Ver-
B lÔDOTembre 1771 y d'un
cornais du contrôle de la
il roi, et mort à Dijon le 6
^ était commissaire en chef
its et salpêtres , et membre
^ académies. Plein d'ar-
^ talent pour la minera-
(UTÎt les cours de chimie
deDarcct et de Fourcroy ,
*|*pas moins des leçons de
^ Brisson , et de minera-
^<ibenton« En 1 7^4 y il fut
1^ l»oudres et salp<îtres ,
•>it contrôleur à Golmar ,
^ssairc à Vincennes , à
"S , à Trêves , et enfin à
*^ d'une grande activité ,
» sans négliger les de-
^ place , trouvait les
^tisfaire son goût pour
' et pour la littérature ,
Vre la correspondance
(«nait avec plusieurs sa-
L capitale et des départe-
^mi les nombreuses pro-
[u'il a laissé^^ , on re-
». Instruction sur les nou-
wls et mesures , 1 798 ,
Exposition des acides ,
j , des terres et des mé-
leurs combinaisons, etc. ,
ileaux ; traduite df l'aile-
TrommsdorfT , avec des
8oa , in-i«. 111. lettre à
in , sur les roches glan-
da pays de Deiu-Ponts ,
i. Plusieurs Rappons à
UES
aSc
V Académie de Dijon. V. Naiees
sur i/uelques recherchée archêobh'
aques et amnomitp»s. VI. Sur
remploi de la stéaiite danslagra-
9wre en pierres fines , traduit de
l'allemand de Dialberg ( k prince
primat ), i8o3. VIL r Ecole
du pharmacien , traduite de l'aile-
mand de Trommsdorff, avecdei.
notes y 1807. VIH. Obser¥aU4ms
surla3\ dusse êu^sUmeMbUo^
graphique de Debure^ 180& IX.
Notice sur la LtTHOQAiPBU Vies-
BVRGEifs» et sur la mystifiettioa
qui j a àottué lien , 1808. X.
Mémoire sur le chrome oxidé m^
tif, du département de SaomHH'*
Lcire » 1810. XI. Ncfiioe sur Us
présence du une et du plomb dans
auelques mines de fer enjomu dm
la Bourgogne et aa la Frauda'
Comté , 1813. xn. ^çy^ à
Genève , em Sainne, etc. , loia ,.
in-8''. licschevin a terminé sa car-
rière littéraire par la publication ,
en i8i3, de la Table anafytique
des matières contenues dans les ïl8
premiers volumes du Journal des
mines , travail ingrat et péaible , oui
consuma quatre années de sa vie. En
1807 , il avait donné une nouvelle
édition du CheJ-Xcsuvre dtun in*
connu , qu'il enrichit de notes cu-
rieuses , et d'une Notice sur la vie et
les ouvrages de l'auteur ( Themiseul
de Saint-Hyacinthe ), 1 vol. in-ia.
Il avait eu la principale part à la
rédaction des Annales de la réffu^
hlique française y depuis la constiti»-
lion de l'an m , desquelles M. La-
veaux fut l'éditeur en 1 79g , 6 voL
in-8®. Jjeschevin se disposait k don-
ner une nouvelle traduction du Traité
des pierres de Théopbraste, aveclei
notes de Hill , auxquelles il eût joint
d'excellentes observalioni. Set con^
uaissances profondes et TViéet va-
laicnl mieiiic que son style , qui lonfc-
fois ne manque ni de cïaile ni d'éle'-
ganre. 11 avait fourni ])hisicnrs no-
tices au Magasin encj clopédique :
on y trouve ( iSi ^ , iv , 34ç) ) n»c
Noiirc sur sa vie et ses ouvra j;es ,
par M. A ni a ut on , iuse'if'*? aussi (tans
le Journal de la Cùte-d^or^ dos 'i']
cl Soiuillel ei';i8 se|il. i8i/|. l)-r-s,
LESCïiA(i!lK ( Louis dk ; , ins-
tituteur , ne vers iG-.>.o , dans un vil-
lage j)rès de Clermont en Auver}!;ne ,
après avoir l'ait d'assez bonnes e'tn-
des , vi'it à Paris , où il ouvrit une
ccolc de grammaire et de pliiioso-
phie , qui eut d'abord un succès pro-
digieux , parce q:ie la forme synojMi-
quede ses tableaux en rendait IVtudc
extrêmement facile. Il avail eu le
malheur de conlracler un mariage
mal assorti ; et sa femme dissipa en
peu de tcm|)s les econ-jinics qu'il
avait pu faire. Les progrès de la
philosophie de Descartes firent dé-
serter sou école ; et il se vit force
de quitter Paris, pour aller enseigner
dans les provinces. Il sVtablit «l'a-
bord À Lyon , et ensuite à Grenoble ;
mais sa méthode ne réussit ni dans
Tune ni dans l'autre de ces villes. 11
revint à Lyon ; et il y mourut de
chagrin , le 17 août ifi^i , dans un
iîge i>eu avance'. On a de lui : L Cours
de philosophie explirpiee en ta- les ,
et divisée en cinq parties : logique ,
science générale , physique, morale
et the'ologie naturelle, in-.|'>. Les
exemplaires de cet ouvrage , grave'
par Riclier , de iti^o à i(i/>*A , sont
rarement complets. IL -éhrèf^é de la
philosophie , en t(ddes , saiîs date
( en iWr»), in-4'*. , texte gr.:ve
p^r Richer ; rare. Quelques parties
lie ce Cours de ])hilosophie imi
ete imprimées avec des dévelop-
pements fort étendus, Paris , \(M\\ ,
in-4'*. , et années suivantes. IIL
LES
V ordre des priruripales
dont il est parlé dans In
phie (lui est divisée en cin'j
] vol. in- 16. IV. Les a
que les femmes peuvent ret
philosopltie , Paris, itki'j
V. Les fondements de le
chrétienne , ou les ordres
qid font reluire sa sage:
bonté j Paris, i6G3 , ii
Les véritaides règles dé* l\
franrùze, on Vart d*apr
peu de temps à écrire con
Paris, iGrtR, in- 19.. Rie
ridicule, dit Goujat, que
grajdie de cet auteur , coi
de plus faible que les rai
lesquelles il prétend s'apj)
n'est qu'un reV'hautré de
Mcygret , Pelletier et Ramu
iiuitilement essaye d'înlro<li
clache a été irfnlé scdidci
Mauconduit. Sa pliilosopl
aussi essuyé des contradîct
l'on avait vu paraître la Ph
partindièrç combattue pai
VEscole , contre LcsclacJu
Sommaville , i()!)o , in-8<».
LE SCO I". (r roi <
gne dans le septième si!
dans une condition obsci
son élévation aux services «
dit à sa patrie. Les Hongre
t aient de la facilité qu'ils a
pénétrer dans un jwys sans
pour y exercer de fréquents
Przemyslas , aidé de quelq
mes également dévoués , 0
juendre de dtlivrer la Pc
ces 1 landes étrangères : il at
ques Hongrois dans une en
(i> Il y ««Rit ilvï< «'Il tlciix iltir* •'
qiiît cil frVo, ri c*\ rc{!mrii<i i.onii*ii*
i'.iii r'--'t ni.ii* If- «-î-i 11111.(111 k pli
Ic-iiK -it •«■iti|iiirk I-* liklfi* i|ii «u ur
psaiùl «ur CCS Jcu& friut-i^
LES
forges, fit Tëtir de leurs
( comptons y qui, à la fa-
ee dq^isement, entrèrent
»mp cle5 Hongrois, et les
vent. Ce succès inattendu
e courage des Polonais ; et
•rent la couronne k Prze-
persua<le's que personne ne
lieux la faire respecter. Il
tentant sur le trône, lenom
I , premier duc de Pologne ,
«vnTcnir était encore cher à
(. Il n^na, disent les histo-
'ec autant de bonheur que de
•C mourut en 8o4 , sans en-
-Lesco h. Les palatins se
■nt la couronne ; et , pour
une guerre civile , on con-
reconnaître roi celui qui
inqueiir dans une course de
.Un des concurrents noromë
sema la carrière de pointes
en laissant Tide un espace
pour son cbcral. L'artifice
uTert |>ar un jeune liomme
•rçail à pied dans la lice ; le
tansporlé de fureur mil en
^esterk , cl décerna la rou-
I jeune inconnu , qui prit le
liesro, devenu plus que ja-
reable à la Pologne. I>es an-
:broniqucs disent que le non-
i, loin de rbcrchcr à cacher
ière condition, conserva ton-
\ babits qu'il portait au mu-
son tlection , et que la vue
ait ausM agréable qu'elle et\t
ense à tout autre iirinre
me lui dans Tobscuritc.
ma RXec licaiicoup de sa-
»e fit respecter des j>euplos
qu'il contint ]vir sa v.i-
lis qu'il ne cheivha point a
T. Il mourut vers Hio ,
I rt^ne de six an? , et eut
'ressTur son fils ,qui prit le
Lescu III. Trois autres ducs
LES
oSH
de Pologne Ont porte le mime tiom,
sans me'riter une mention plus dé-
taillée dans cet ouvrage. Lesco IV
mourut en 913 ; Lesco V , dit ie
Blanc, en 1 51:17 ( ^^^^ BolesLis V,
tom. V , p. 49 ) ; et Lesco VI , dit
leNoir^^^n 1289. W-s.
LESGONYEL (Piehre de ),geB-
ttlhomme bretou, historien, romail-
cier, et poète médiocre dabstôus lès
genres , était né vers le milieu dit
dix-septième siècle y au châteaa de
I^esconvel , dioeèsa de St. ^ 9tA de
Ijëon. Il nous apprend lui-même que>
rebuté de n'avoir pu parvenir k «1-
am emploi de constde'ratton , il prit
la plume ponr rempNr qttekptts^uies
des heures de la grande oûiveiif ou
il languhsait à Paris. La mpiditë
avec laquelle se succédâîent ses
ouvrages, ne put lui iairè 6b-
tenir une réputation même ifpiië-
raère; et il mourut obscur à Pans ,
en 1722. Voici la liste des écrits
qu'il a composés , ou qui lui sont
attribués ; car ils ont presque tons
paru sous le voile de l'anonyme.
J. .4bréf^ de V histoire de Binetapke^
de BcrlrnidD'Argentré, Paris, 1685,
in-i!x. Ce livre est trcs-supediciel ;
et l'autciir n'avait pas assez d'ins-
truction pour corriger les erreurs
dont fourmille VHistaira de D'Ar*
geutré. II. La comtesse dêChàtêmi*
(niant , ou les effets de èa fmlèksie ^
Paris , I Gi>5 , in- 1 a ; réimprimé sons
le titre iVlntriffies amouneusês de
François 1«r. ou Histeire tragitfae
Je ht comtesse de Chdteambrùmt,
Amsterdam , 1695 , in-ia. C'est un
roman dont il avait pris le sujet
flans Vl/istùire de François 1««^. , psr
Varillas, et qn^l acheva de dénatu-
rer, en y ajoutant beatuioiipde cir-
constances fabuleuses ; elles ect (fie
réfutées dans uua lettre touehasU Im
comtesse de ChàteaubriMSU , ptr
^84 LES
Pierre Hëvin , avocat de Rennes ,
1686 , m-8". Ce runian u'eii a fias
rooinse'te reiuipriuië eu i(k)G et en
17*24; <^t coijVhc test le mieux éerit
de C4ÎUX lie Lesconvel , ou Ta quel-
quefois attribue à la comtesse de
Miu-at. III. Aventures de Jules-
César et de Murcie dans les Gau-
les y Paris, WJq^ , in-ix IV. Ju-
nie ou Les sentiments romains ,
ibid. 1 (k) "}, in- x -j. V. Anne de Mont-
morency , connétable de France ,
nouvelle histoîiqite, ib. 1G9G , iu-i '2.
\L Le Prince de Longueville et
Anne de Bretagne , NouvcUe hislO"
riquey ib. iG<)7 , in- 12. Vil. I^ Sire
d' Aubi^nr y nouvelle historique , ib.
I (598 , in- 1 2 ; Amsterd. 1 700 , in- 1 u.
C'est une histoire abre'gec de^jçuerres
d'Tralie, sous les rè{i;nes de Charles
\III et de Louis XII, entremêlée
de quelques aventures galantes de ces
deux princes et des seigneurs de la
rour. VIII. Nouvelle Idstoire de
France, depids Pharamond jusqu'à
présent , extraite de tous les meil-
leurs historiefis, Paris , 1 698 , u vol.
in- 1 2. Elle a ëte' supprimée par arrêt
du parlement ; et ce fut , suivant
Tabbë Leuglet, un vraiser\îce rendu
à Fauteur. IX. Recueil de contes des
Fées,\h, i698,in-isi : il n*cutaucun
succès , quoique ce genre d'ouvrages
fût alors fort à la mode. X. Obser-
vations critiques sur V Histoire de
France par Sfézerajr ^ ibid. 1700,
în-i2. 1/auteur avertit dans la préface
que ce n'est que par amusement qu'il
a rodi(;c ces observations : elles sont
très-minu lieuses , et la phipiirt mal
fondées. XI. Idée d*un règne heu-
reux ou Relation du voyage du
prince de Montberaud dans Visle de
Yaudeljr^ Casères ( Paris ) , 1708,
iH-1'2; réimprimée sous ce titre : Re-
liilion du Piince de Montheraud ,
Mcrinde ■, Pari-*''. . 1 7o5, 1 70\> , iu- 1 2.
LES
De tous les ouvrages de Lesconvel
c*est celui qui parait avoir obtenu It
plus de succès , quoiqu'il ne le mé-
rite guère. Il n'en a publié que lj
première partie , eu annourant
toujours la .seconde, qui n'a jainais
paru. C'est une espèce de salin
Slate et ennuyeuse contre les uiœun
e la fin du règne de Louis XIV, rt
S lus particulièrement contre le fasie
es prélats. La préface roule }ire^
que uniquement sur cet objet; et as-
surément il n'v a rien là qui semîile
dirigé contre Fénéiou. Sur qtiel fon-
dement l'éditeur du Cabinet des
Fées y (Mayer), et d'autres , avant et
après lui , ont ils accusé IjCSi-oiiTcl
d'avoir eu la prétention de lutter
contre le Télémaque ? C'est parce
que toutes les éditions du f oyaff
dans Vile de Naudely sont déco-
rées d'une longue épitrc dcdicatoire
au duc de Bourgogne ; et paj'n^ oue
celle de 1709, i)armi de uouveuei
et de nombreuses variations dans k
titre, suivant la coutume de Tifscon-
vel , offre ces mots : par l'autear
îles Aventures de Télémaque. Da
reste , nulle analogie entre les deux
ouvrages , quant a l'inventioD à U
marche et au style; celui du roman-
(ier breton est absolument déuuê
de fiction et d*intérét; il est érî-
dent que l'auteur s'est étayé de deux
noms illustres, moins p;tr jalousie
contre Tun que par s|)érulation ,
moins pour nuire au succt'S du Télé'
maque, que pour en profiter. Nom
ne voyons pas plus clairement M
Mayer a pris que Lesconvel s'est
joint à l'abLé Faydit, pour critiquer
ce chef-d'œuvre. ( l'oyez Fa ï dit. )
Ijcsconvcl a composé un grand nom-
]>re de pièces de poésie insérées dans
les journaux du temps. L'éditeur
du Cabinet des Fées Ta , mil-a-
propos , comparé sous ce rapport
LES
oftoiid de la Visclède y auquel
pd était très-infe'rieur. A-r.
COT ( Pierre ), céie'bre ar-
^, naquit à Paris , en i5io.
^ qu*on a pu recueillir sur sa
lome à saroir qu'il était delà
d* Alessy, et abbé commenda-
Glaj^ny. Mais les monuments
laissés, suffisent pour im-
iser son nom. Avant lui Tar-
ife était un mélange in-
ixk gothique , du mauresque
axon^ au milieu duquel pré-
Ât encore la grossièreté des
de barbarie. Pénétré de la
vite des monuments de l'an-
, Lescot s'efforça de substi-
«rs belles proportions aux
gotUques. Le premier ou
»ar lequel il se fit connaître
t pour assurer sa gloire : ce
s devins du Louvre qui fut
aoé en 154I9 sous le règne
içois !*■•■. Lescot n'avait alors
mte ans; et ce qui subsiste
de son ouvrage est au-dessus
m'on a voulu depuis mettre
Jace ; c*cst la façade iuté-
le la cour , appelée Façade de
^, qui est un ve'ritable chef-
e. A la pureté de l'architec-
( la perfection des proflk y
mit les ornements du meil-
àc et de la plus grande ri-
I.,es monuments de Tanti-
>ffrent sans doute plus de
ité dans les lignes; on y re-
; moins de provision dans la
ition des ornements : mais ici
:es richesses sont prodiguées
Ht de discernement et de goût,
semble en est si bien en-
qu*il n'a pu même être gâté
» additions que Lemercier
ez ce nom ) fit au pavillon
iea , sous le règne de Louis
C'est encore sur les des-
LES
985
sins de Lescot , que fut cont*
truite la Salle des eeni*suisses du
Louvre y plus spécialemoit connue
sous le nom de Salle des cariatides,
à cause de la bdlle tribune dont U
sculpture est due au ciseau de Jem
Goujon. Cette salle qui fait^aujopr*
d'hui partie du Musée des antiques,
est décorée d'un ordre dorique, dofil
les colonnes sont accouplées et éie-
vces sur un seul socle. La pureté des
profils , et l'élégance noble et nm-
ple de la décoration , font renie-
ment de ce palais d^4 si magnifi-
que. Un des ouvrages les plus câè-
bres de Lescot est îa Ftmiaine des
Innocents y où le génie dé Jean Gou-
jon a si bien secondé celui de l'ar-
chitecte. ( ^o^ex Goujon y XVIII,
180. ) Les artistes du temps de
Louis XIV reprochaient k cette foa*
taine sa trop grande simplicité : ceux
du siècle smvant la aédaignkent
parce qu'ils n'y voyaient point l'em-
ploi de ces ornements recherchés et
contourna, de cette manière pré-
tendue gracieuse y qui infestait alois
tous les arts. Mais à mesure que k
goût du simple et du beau a été re-
mis en honneur y cet ouvrage de Les-
cot a été de {4us en plus apprécié f
et cet habile artiste sera toujours
regardé comme un des plus grands
architectes dont puisse s honorer la
France. Il mourut en 157 1. P-s«
LESCOT ( Simon ) , chirurgien,
né à Paris au commencement du
xvII^ siècle, se livra à l'étude de
la philosophie de Descartes y et de
la mécanique y puis k l'anatomie,
et devint un des plus habiles dissec-
teurs de son temps. U introduisit en
France l'art des injections avec la
cire et les liqueurs colorées , d'après
la méthode de Swanunerdam, et
s'en servit pour démontrer tous les
vaisseaux du corps himaiB* L'hft*
ii88
LES
Mémoires snr les oppositions au:i
|>oursuites des ëvéques , et les de-
mandes faites par les églises refor-
mées du Bcam , ibid., 1^179 in-8^
V.Les Demandes des églises de Na-
varre y présentées au Roi , ibid. ,
1618 , iu - 8^. VI. Apolof^e des
églises réformées , de l'obéissance
du Roi et des états de Béam , pour
justifier les oppositions par eux for-
mées contre la main-levée des biens
ecclésiastiques , Orthcz, 1G18 , in-
8<>. VIL Défense contre les im-
postures, faussetés et calomnies pu-
Jaliées contre le service du Roi et la
souveraineté de Béam, par l'auteur
des deux libelles intitulés : Le Moine
et LA Mouche, ibid. , 1619 , in-S^'.
VI IL La persécution des églises de
Béam y Montauban, i6ao, in-8**.
IX. Calamité des églises de la sou-
veraineté de Béarn , La Rochelle,
iftii,in-8'*. W-s.
LESGURE ( Le marquis Louis-
Marie DE ), naquit le i3 oct. 1766
de Marie-Louîs-Joseph de Lescurc
et de Jeanne de Durfort de Gvrac.
La famille de Lescure est originaire
de l'Albigeois , où l'on voyait encore
ayant la révolution son château
sur les bords du Tarn. Au commen-
cement du dix-huitième siècle , un
abbé de Lescure^ évoque de Luçon ,
attira près de lui son neveu, qui
épousa M^'®. de Surgères ; le fils de
celui-ci se maria aussi en Poitou , et
fut tué à la batadle de Plaisance ,
étant encore fort jeune. Son fils ,
père de l'illustre chef de la Vendée,
mourut en 1784; c'était un homme
fort dissipé , qui laissa sa fortiuie
en grand désordre. Louis- Ma rie de
l/cscurc fut élevé à rEcole-mili-
faire. Eu entrant dans le monde à
l'âge de seize ans , il y parut bien
diflérent de ce qu'étaient alors les
jeunes gens de son rang et de son
LES
état n était gauche, timif
turne;il vivait, pour ainsi c
au milieu d'une société
frivole et animée : sa {
grande et presque austère,
ostentation ; ce qui était le
de la mode de ce temps-li
mérite de son caractère et
de son savoir étaient-ils
connus. On le trouvait 1
sauvage ; ses manières et
toilette le faisaient taxer c
§ularité qu*on lui pardonn.
ant à cause de son iiialtéi
ceur et de la bienveilla
mettait dans toutes ses
seulement ou regrettait qu
me de sa naissance et
position , fait , comme
alors , pour aller à tou
tât de la route qui menait
ces. Après avoir comiuand
peu de temps une cump<ig
Valérie du régiment de I
mont, il épousa , en 1 791
Donnissan, sa cousine. De
époque, la révolution p
aspect triste et menaçant ;
migration avait cominen
Lescure et beaucoup d(
hommes du Bas-Poitou
vaient pas à propos de ;
exemple. Dans cette prov
tinguée de toutes les autr
moHirs particulières , les 2
loin d'avoir pour ennemi
sans , jouissaient de leur
et de leur affection : la doi
familiarité du patronage d
hommes , l'habitude de y
leurs terres , la franchise c
cité de leurs manières ca
des, avaient laissé subsiste
antiques et salutaires , roi
presque tout le reste du ro
se sentant chassés de Fra
la persécution, ni par la y
LES
comprenant au contraire
rraient plus forts et plus
r leur influcnreclaii inilieu
qui les ontdur.iicnt, les pen-
nes poitevins ne voulaient
tnij;rer. La tyrannie d'une
aTeugle ne leur jîerniit ])as
?, comme ils l'auraient vou-
à\ de la raison. Beaucoup
it la France. ïiescnrc, après
I instant |>assc la frontière ,
'uD tel f«arti e'tait au moins
re' : il revint. Cependant il
t-êtrc c'migrc plus tard , si
lVI , qui voyait de plus
combien le trône avait bc-
rester entoiire' »le serviteurs
t de'voMf's , ireûl exip;e' que
r^îscure demeurât à Paris,
fonenient fut superflu : il
spectateur impuissant de
jntc sédition du lo août;
rers au'il brava , lui et
t-uns de ses «mis, demeurè-
iperçus au milieu de celte
plie. Après avoir ])asse'quel-
irs carlie'à P.iris, taudis que
acres s'v prolongeaient, M.
ure parvint à se ren«li*c en
iviT ^a f.i mille : il trouva un
ins son château de (ilisson
Brc*^suire , au milieu d'ime
iim dont il était aime et res-
Cependant la tvrannie r<'vo-
ire etrndait chaque jour son
Mitôt les pavsans de ces con-
fj.i blesses dans leur opinion
fcc , inquiets de voir la per-
quVprouvaient les granrls
laircs, se trouvèrent atteints
mr [»ar un rerrulement de
Ile hommes. Ils ne voula-
nt ol>cir, et se revoltèrciît ;
iiii:Tr prn.seefut de prendre
pfs \f irs >rij;neur.'> : les |>ay-
riivirms di* Ch.îlilloii vin-
lisson cht*£ M. de Lescurc
LES i8g
chercher M. de la Rochc-Jaquelein ,
son cousin, qui avait ses propriétés
dans une de leurs paroisses. 11 n'hc-
sita point sur le parti qu'il devait
prendre; et M. de Lescurc Fy en-
couragea. M. de la Roche^aquelein
se rendit vers Chatillon ; mais les
])aysan» des environs de Clist^on
avant. commence' par se soumettre ,
M. de î^escure , qui ne pouvait s'é-
loi|:;ner du canton où son influence
devait être utile, resta expose' aux
poursuites des autoritcfs re'publi-
caines : il fut, avec toute safaraille,
emmené' en prison à Bressuirc. Quoi-
qu'il fût vcne're' des habitants de cette
b(uirp;ade , et que les principaux
d'entre eux n'eussent d'autre destr
que de le sauver, ce fut par une
sorte de miracle qu'il échap]>a aux
violences d'uue soldatesque accou-
rue à la bâte pour combattre les
insurges : au bout de quelques jourt,
il fut délivre' par l'arme'e vendc'enne
qui s'empara de Brcssuire. Dès-lors,
il fut compte' parmi les premiers
chefs de celte arme'e , à laquelle se
joignirent les paysans de son can-
ton. Il prit la part la plus active aux
travaux et au\ dangers de cette
vaste insurrection. Des les premiers
jours, il e'tonna les Venaeens par
son intrépidité , en se pre'cipitant ,
le premier et seid , sur un pont bar-
ricade et garde' par les trou|)es ré-
public;iines devant Thouars : à Fon-
tenay, il autra aussi dans la ville ,
sans que personne osât d'abonlle sui-
vre, tant il e'tait pressé d'aller déli-
vrer des prisonniers vende'ens , qui
y étaient renfermés. A Saumur , il
fut blessé : cnfm , en toute affaire ,
nul ne fut plus empresse et plus dé-
voué (pie lui. Au combat de Torfou,
qui fut le dernier succès des Ven-
dr'eiïs sur la rive gauche de la Loire,
et où letur;» cU'ort^ héroïques p^trvin-
'9
at)^ LES .
rcut à repousser , pour quelques
jours, les troupes aguerries du gc-
ne'ral Kleber , on vit M. de Lcscure
mettre pied à terre, et crier aux pay-
sans decouragc's : « Y a-t-il ({iialre
9 cents hommes assez bravos pour
» venir périr avec moi ?» — Oui ,
monsieur le marquis, rc'poudircnt
les gens de la paruLsse des Echau-
broignes ; et , à leur tcle , il se main-
tint pendant deux heures. Peu de
I'ours après, au combat de la Trem-
>laye, d fut atteint d'une balle à la
tcte, et laisse pour mort sur la
1)lace. Un fidèle domestique le rc-
eva ; il respirait encore : on le se-
courut , et il fut porte' à la suite de
Tarmëe vendéenne, qui , pressée de
toutes parts , se vit , après la ba-
taille de Chollet , contrainte de
passer la Loire, emmenant avec elle
une population e'plorcc et fugitive.
M. de Lescure, dont la blessure lais-
sait quelque espérance , aida en«
core de ses conseils et de sa cons-
tance ses braves compagnons. Il
contribua à faire nommer M. de
la Roche Jaquelein chef de Tarmee.
Après le passage de la Loire , il
suivit la marche pénible des Ven-
déens , à travers 1 Anjou et la Bre-
tagne. Les soins touchants de sa
femme, les hommages de Tarmëc,
ne pouvaient empêcher Teflct de tant
de douleurs accablantes qui venaient
à chaque instant envenimer sa bles-
sure. 11 faut lire , dans les Mémoires
de sa A'cuve , la peinture déchirante
de cette lente agonie, de cette mort
si noble et si samte: aucun récit n'est
S lus attendrissant, et ne manifeste
es sentiments plus ])urs, et une
patience plus courageuse. Il mourut,
pendant une marche de rarmcc, en-
tre Ernee et Fougères , le 3 novem-
bre 1793. M. de Lescure, au milieu
des aiob dilèbrcs de la Vendée ^
LES
mérite une place à part:
vourc était extrême, mais
sait toujours son calme dcc
et même , lorsqu'il se moi
mëraire , il ne cessait pas c
sang-froid. Il était roiHcici
instruit de son armée : lu
peu-près avait étudie les I
tactique et de fortification,
entraînaient les soldats et
par leur impétuosité: poui
exerçait une autorité fond
respect et sur la force tram
sa volonté. Son humanité a>
que chose de merveilleux. I
çuerre où les généraux éta
dats et combattaient sans ce
à corps, pas un homme if;
mort de la main de M. de !
jamais il n'a laissé périr ou
ter un prisonnier , tant cpi
s'y op]>oser , même dans 11
ou les deux armées exerçai
contre l'autre d'horrible
sailles. Un jour un homm<
lui à bout portant ; il ëcartj
et dit aux paysans : « Em:
malheureux ! » Les paysans
le massacrèrent derrière
courut sur-le-champ, et s
avec une colère qu'on ue
jamais vue : c'est la seule
sait-il, qu'il eût proféré <
ments. Sî. de Lescure a l
mémoire vénérée de tous l
dans la Vendée: parmi les
qui se sont illustrés dans cet
aucun n'a acquis une glt
pure.
LESDÎGUIERES ( Fra
BoifNE, duc de), né à Saîr
de Ghampsaur, dans le I:
phiné, fut un des capitaines
IV qui aida le plus efficac
prince à monter sur le trôi
Suis contribua encore l>e«
cfcudre sa puissance ce
LES
( de la France. Ne d'une
noble très - ancienne mais
, il joignait à d'émincntes
Favanta^c d'une belle taille,
Drce et d'une agilité remar-
. Destine' à la magistrature
oncle qui faisait les frais de
ication, il avait commence'
du droit; mais la mort de
Dt l'obligea de chercher des
:res dans son e'pcc. Toutefois
rva le coût de ses premières
et les lettres furent toujours
ses plus agréables délasse-
D*abord simple arclier dans
npagnic en 1 50*2 , il devint
de temps un dos chefs du
éformé. Des i^yj^ il cUit
Il à une grande réputation
t; et il fut choisi pour rem-
k la tète de Tannée des ])ro-
), Montbnm, qui avait paye
tête le tort d'être vaiucu et
M>nuipr dausuncgucrre civile,
nença (Mriinc opération biou
i â cette époque de desordre;
rétablir une sév<>re discipline
Dn armr'c. L*édit de Poitiers
) avait fait poser les armes ;
;ette ]>ai\ factice était ])liis
aux protestants qu'un vcri-
Uit de guerre, fj.i reine-mère
mue à Nérar pour négocier
roi de Navarre. On sait corn-
es dames de cette cour, éle-
our la plupart à Ti^cole de
ine, employèrent le pou>*oir
■s charmes et jusqu'aux res-
t d'une galant(>nc plus que
icuse, ])Our enlever au roi de
'e ses plus braves défenseurs.
if*s-un.s ne furent pas à l'é-
de ces puissantes armes; et
lui-même ne put résister à
' pièges (pli lui furent teudus.
livrant enfin les yeux sur le
Il précipice, ce prince sculil la
LES 291
nécessité de défendre sa cause d'une
manière plus digne de lui^ et il se
mit à la tête de son armée. Cette
guerre fut appelée la suerre des
amoureux , parce que l'amour^ si
Tou peut se servir ici de cette ex-
pression, avait mas(pié les premières
hostilités. Non - seulement Lcsdi-
guières y paya de sa personne avec
succès , en reprenant des places que
la cour avait surprises dans le Dau-
phiué ; mais il fournit encore de l'ar-
gent et des équipages pour l'armée,
et il s'acquit dans les fréquents com-
bats qui signalèrent celte déplorable
époque , une gloire qu'il dut autant
à ses talents militaires, qu'à sa pru-
dence et à sa générosité. L'arche-
vêque d'Embrun, l'un des plus for-
cenés bgucurs, détermina un domes-
tique de confiance de Lesdiguicres,
nommé Plate! , à tuer son maître.
Lesdiguières, averti de ce projet ,
ordonne à Platel de s'armer, et s'ar-
mant à son tour : « Puisque tu as
» promis de me tuer, lui dit-il, eS'
» saie de le faire, et ne perds pas,
D par une lâcheté, la réputation de
» valeur que tu t*es acquise. » Platel
confondu se jette aux pieds de sou
maître, qui lui pai*donne. Quelqu'un
l'ayant blâmé de cet excès de géné-
rosité, il répondit : « Puisque co
» valet a été retenu par l'horreur
D du crime, il le sera bien davan-
» tage parla grandeur du bienfait. »
Quelque temps après, Lesdiguiëres
ayant pris (îrenoble, ou femit entre
ses mains l'archevêcpie d'Embrun.
Il calma ses frayeurs, le consohi ,
lui fit rendre ses biens, et se l'atta-
cha pour la vie. De grandes richesses
et uue influence prodigieuse dans
l'armife furent le résultat de ses ef-
forts pour la cause du roi de Navarre;
mais il excita la jalousie des grande.
L'uu d'eux ayant dit à ce prince que
19..
29^ l'Es
Lcsdiguîcres se vantait de descendre
du. premier Dauphin Viennois , et
qu'il voulait recouvrer la souverai-
neté' de ce pays , le roi parut en
concevoir une inquiétude d*autint
plus naturelle, que la p!u])art de
SL-s ge'ncraux cachaient h ])eine leur
projet de se rendre indépendants ,
et que pliLsieurs d'entre eux n'avaient
pas craint de joindre leurs armes à
celles des Espa{;nols. Cependant la
ciefiancc du roi sur le compte de
Lesdip;uii'res ne paraît pas avoir e'tc
fondée : Sully assure que ce capitaine
fut toujours attache à son souverain.
« On ne lui reproche point, dit-il,
» d'avoir son^c à s'approprier ses
') succès, ni d'avoir convoite la sou-
» verainctc' du Daunhiuë. Peut-être
» ftouhatta-t-il que le roi eût long-
» temps besoin de ses services, et
» nevîntjamais dans cette province.»
Quoi qu'il en soit^ Lesdiguicres fut
envoyé' en Provence, comme lieu-
tenant du duc de Guise; et il y mon-
tra le même attachement au roi,
en repoussant le duc d'Epcrnon qui
combattait toujours pour les ennemis
de la France. Sa conduite dissipa
sans doute toutes les de'Hances,
puisque le gouvernement du Dau-
jjhinc lui fut rendu. Sa pre'sencc
dans cette contrée contribua beau-
coup à prcfserver la France d'une in-
vasion. Non - seulement il contint
les ennemis, mais il ])orta même
I« guerre en Savoie. On cite un
. fi^it de la même campagne qui carac-
térise bien la sagacité de ce capitaine.
Le duc de Savoie construisait le fort
de Barraux sur les terres de France
à la vue de notre arine'e. LesdiguiÎTcs
n*v mettait aucun obstacle, et les of-
fifiers en murmuraient; il reçut
même des reproches de la cour.
^otre Majesté, re'pondil-il au roi, a
bc.:oin. d'une bonne forteresse pour
LES
tenir en biidctvlh» de M
Puisque le duc de Stivo
faire la dépense , ilfau
fnire; dès que la place
somment garnie y je me
la prendre. En effet , il
moins de deux heures,
garnison fut pre'paree à u
Il fut nommd maréchal
en 1608, et sa terre fui
duchc'-pairie. Le roi lui
Gë le commandement (
d'Italie, la Savoie fut b
quise. On a pensé qi:e i
ment elle serait devenue
France, sans la puissr.nt
tion du pape, qin craign
ner aux Français la clef
Après la mort de Henri
guières ne de'mentit poin
tère au milieu des brigues
pablcs projets dont cette p
casiou et le pix'texte. Il
en Savoie, où il supple'a
blesse de son armée et
plans de la cour par 11
habile et une activité sau
n'obtint pas la confîan
de la régente, elle ne c
moins prudent de lui en
témoignages. Sa réputal
crédit ne permettaient p
tînt dans une apparence 1
et l'on en vit une preiivi
ble dans la seule occasi
cru pouvoir manquer de
k une cour sans force et i
Il s'était engage, d'aprè:
de Henri, à soutenir le di
contre les Es|)agnols. M
gouvernement qui succc
de Henri IV, ayant chai
jeis, Lesdiguicres re^ut
contraires. 11 n'en permis
à remp'ir ses cngagem
les mouLs , et battit le
sur tou!> les points. Sa
LES
réû ; mais relie qu'il tint d^ns
elles de rcli|;iou'qiii agitaient
la France, ne |iouvait, quoi-
ij;ce par une grande pru-
ivoir 1 ap])ro])ation des deux
On sait que les princes inc-
s et quelques seigneurs am-
profitaient des alarmes du
'otr^taut , pour le faire entrer
iirs projets. Sully prc'tend
di^ui('reP)>rit |)art à ces me-
qu*il fut même an nombre des
ote:»t a nts q u'on accusa de y ou-
blir une rc[)ublique. i]c qu'il
certain , cVst que ce ^encrai
ie servir la cause du }iartî
int arme contre la cour, soit
vît pas un iutiTet assez puis-
e soutenir, soit qu'en eflet il
ai blâmable. 11 devint même
iitsus|icct aux calvinistes , et
r abjurer leur religion en
^uelque^ historiens font hon-
S.I conversion au zèle per-
le Di*d**eant envoyé' près de
la cour, pour sonder ses in-
» ; ni.ii'» IVagcant lui-même,
4 Mémoires, est loin de s'at-
Ic mérite de cette convcr-
n a lieu de croire , d'après
ip dVchvains contemporain;,
dicruièies fut conduit à cette
on pir le di^ir d'obtenir la
f rounétable, qui ne lui était
qu'à cette seule condition.
, il re^ut les lettro de con-
jprf*s la cérémonie dv. son
«m. Mais ou ii\"»t pas, pour
ndeà penser , comme S'iliy ,
vnle n'lij;ion capal>le de le
tait celle qui pouvait lui \n-o-
vb riibe^es et de Tautorite'.
ut le v*8 sept. lihAi , ayant
c j.i>4|ii '1 la fin sou '^land
et Sun ('l(iunHUtea4-ti\ile. S.i
In! pas ♦•\i'nij)t<' de ta«lu*.s.
■■Ifc»ll3 «lu t«'!ilj»>. ''l r.ijitîu
LES agi
même de sa Vie, n'ont pas dissimule,
par exemple, qu'il enleva une femme
à son mari, et vécut publiquemeDl
avec elle; qu'il ambitioima le pou-
voir et les richesses, sans examiner '
avec assez de scrupule les moyens
de se les procurer. Mais il a trans-
mi<« un grand nom à la postente';
et l'histoire a dû mettre au premier
rauc des héros dont la France s*ho- '
nore, mi capitame qui na jamais
rté xmincUy et qui a toujours été
vainqueur ( i ). Henri IV disait qu'il
ne vomirait céder qu'à Lesdiguières
le titre de premier capitaine de l'Eu-
rope.— tt S'ilj' aidait en France deux
LesiliguièreSf a dit la reine Elisa-
beth, j'en demanderais un au roi. n
La vie de Lesdiguières a été écrite
par I^ouis Videl , son secrétaire,
ui-fol. , i(>38. D-L.
L1':SEUR( Thomas ) habile géo-
mètre, ne en i7o3, à Relbel , avait
un goût naturel pour la retraite; un
de ses oncles , religieux minime ,
acheva de décider sa vocation , et il
prit rhabit de cet ordre à Tage de
dix-^iuit ans. Ses supérieurs Tea-
votèrent à Komc terminer ses étu-
des. (>fi eiLseignait alors dans tous
les collèges le système des tourbil-
lons. Le V. I^*seiir le jugea un ru-
miu sans intérêt et s^ins vraisem-
blance ; et il était près de renoncer
à la pbilosa|)hie, pour laquelle il w
se croyrât nulle aptitude, lors^iue le
hasard lui oifrit un livre de géomé-
trie. Dès ce moment il se livra h
Vrt^xdc de celte science dont la mar-
che ccrraine plaisait à son esprit
jiistr et méthodique. .4 près avoir ter-
ni iué s<;.'» cours , il revint en France ,
ef l'ut placé d.ins nue |N'tite >ille, où
il iwsl I t iuq .lUs , privé de toules lo
fiitmiii.i'.'.Ki M la pl*i • •••• CrtuT»-!**'!** . ^'i' I «J***
Vif, i>'« <'!« io»t'---> » amitii «-iM»,
2o4
LES
rossourccs nécessaires h sou instruc-
tion. Mais ayant ap])ris que le P.
Jaccpiier , qui lui avait succède à
^ Rome, osait y attaquer pubiiqp^-
ment le cartésianisme , îi dcmauaa
la permission d*al]cr le joindre. Des
qu'ils se furent vus, ils s'aimèrent;
tout devint commun entre eux y
peines, plaisirs , travaux , la gloire
même : celui de tous les biens peut-
être, dit Condorcet , qu'il est plus
rare que deux hommes aient par-
tagé de bonne foi. Le P. Leseur
fut nommé professeur de mathéma-
tiques au collège de la Sapiencç; et
il donnait alternativement , avec le
P. Jacquier , des leçons de théologie ,
au collège de la Propagande. Cette
double tache et le travail du cabi-
net occupaient tous ses instants. Il
suivit à Parme son ami , nommé
instituteur de l'infant, et il ne vou-
lut point le quitter tant que dura
cette éducation. De retour à Rome,
il tomba malade, et mourut au bout
de quelques mois de souffrances, le
212 septembre 1770. Le P. Leseur a
eu part au Commentaire sur les
principes de Newton , et aux Elé^
ment s de calad intégral ( 1 ) , deux
des ouvrages les plus importants du
dernier siècle. ( royez Jacquier ,
XXL 573 et suiv. ) Les deux amis
travaillaient chacun de leiur côté,
et se communiquaient ensuite le ré-
sultat de leurs méditations ; mais
jamais on n'a su auquel des deux
appartenait la leçon préférée, et
eux-mêmes l'avaient oublié. Tous
deux aussi modestes «pie savants, ils
ne se proposaient aucune gloire de
la publication de leurs ouvrages. On
les avertit un jour, qu'un géomètre
(1) If p. r^irwr nvaitpiiMi^ •«■iil. ^h^moîrm
sur le calcul intégral , Kom», i-)*!. MnnimU
l'aanalyacJaiiaton HiaiuivcUH&fiàihwiu^tiipirs,
t«aa.iii, p. 41 «tiiÙT.
LES
italien avait copié une pa
Eléments du ctàcul intégn
citer l'ouvrage. C'est une
répondirent -ils , qu'on a
notre travail utile , et ils i
aucune réclamation. Le P.
n'avait aucune ambition ;
aurait souhaité que le P. <
obtînt les récompenses les p
tantes. Un jour , cAiii-ci di:
un cercle nombreux : Le Cci
est un beau problème. — Je
bien , répondit Leseur , le j
pour vous. Quelques iiistan
sa mort , son ami trembla
procha de son lit, et lui c
s'il le reconnaissait? Oui, ré}
vous êtes celui avec qui je vi
tégrer une équation très-
Lc P. Leseur était corrcspo
l'académie des sciences d
Condorcet y lut sou Elogi
nov. 1776. On en trouve ii
lyse dans le Journal île p>
de l'abbé Rozier, janvier 17'
LESFARGUES (Rer:* ard
meur et traducteur du dix-«
siècle , était Toulousain ; on
naît ni la date de sa naissa
celle de sa mort ; mais on i
L Histoire d'Mexandre-le-
tirée de Quinte-Curce et au
teursy 1639, in-8». H- L<
sons de Cicéron contre fer
duitcs en français, i64o , in
Les Controi^rses de Sénèqi
de Sénèque le philosophe , i\
en français, i()56, in-foL; i
4**. Le P. Niceron , tom. xx
34o, dit qucDurycra mis en
les OEuires de Sénèquc , à
tion de ce que Malheroeet Le
en avaient traduit. Or, Le
ne s'était exercé que snr les
verses, Nicéron a confondu
avec le fils, ( Vq^ez Dcrye
nuRDF. cl SÉiNLQui:. } IV. i
LES
WTfues apologia pro se, 16G0,
. V. David ^ poème héroïque ,
, in-i'j ; i68> , in-ia ; ouvrage
maigre ces deux éditions, ma
cle ronnu <|iic par ce vei'S de
àii < Satire i\ ) :
>M^inprini« n*A point tu la lamiArc.
abbe Gonjet ( Biblioth. fr, ,
x\ii, paç. 4.i5 ) dit que ce
porte sur Te David de Coras .
é fil i(i(ij; mais Brossctte,
M^!»Eclairciiiscmeuts liLstoriques
tenait de Boileau lui-même,
e formellement que le satirique
ais avait en vue le pocme de
irçues et non celui cle Coras.
|uc médiocres que soient les
uciions de Lc.sfarpiies, J. Ray-
urait liù Tadmettre dans la No-
ies Kummes illustres, qui est à
tle de son Histoire de la nile
'ouloiise , 17 :"><), in-i«. Celle
auu donne à penser qu'il pour-
e faire que Lesfar^ues ne fût
Ip re pa\s. A. B-x.
■*SkO. forez Li.sco.
-M-KY Jlan], evrque eVos-
ne I II I ■>■>,- , était a Tàj^c de
11% ( h.inoine de ri'j;lisc cathc-
d'Aljcrdeen cl de Murra\. 11
f;pa r-jisuite en Franrc* , vt prit
;re de docteur en droit à l'uni-
le (le Paris. Vm ij/VJ , la reine
itc le rappela en Ecosse , et le
na uflit lal et vicaire-j;eneral du
'*c d'AlH-rdceu. Les prourcsde la
LES
agS
mtlion allumèrent le /.Me el de-
q»«*reut les talents de Lcsiev . Il se
r.« l'un des plus habiles défen-
de la doctrine catholique . dans
controverse solennelle qui eut
'iilrr les deux partis à E'iini-
j; , en i ÎGo. La reine Marie
•t el.iit aller en Franee. el pleu-
A Vitrv la mort du rci de
I e. >on maii , lorsque hvs trou-
rcli^ieui qui a^iljicnl TEcossc
encagèrcnt catholiques et protestants
à désirer et à demander le retour
do cette princesse. Lesley fut char-
ge de la ramener ; et' ils parti-
rent de Calais en août i5(îi. Aus-
sitôt après son arrivée, il fut élu
Tun des sénateurs du collège de jus«
tice, conseiller-privé', et depuis abbé
de Lundores et evcquc de Ross. Ma-
rie ayant cherche' un refuge en
Angleterre contre la fureur de scf
sujets, Elisabeth la retint prison-
nière, et nomma des commissaires à
York , pour examiner leurs diffé-
rends. Marie , de son côte', nomma
aussi des commissaires : Lesley fut
du nombre et se distingua dans sa
de'fense ; mais toute son éloquence
et ses efforts furent inutiles. Il ne
re'ussit pas davantage comme am-
bassadeur ; ses plamtes ne furent
pas écoutées. Résolu cependant de
délivrer sa souveraine , il ne'gocia
pour elle un projet de mariage aycc
Je duc de Norfolk , espérant lui
procurer par-là les moyens de sV-
chapper secrètement. Mais le projet
fut découvert : le duc , convaincu
de trahison , fut exëcut<' ; et le ne'-
gociateur fut renferme' successive-
ment dans rîle d'Ely et à la tour de
Londres. Mis en hberte' en 15*^3,
sous la condition de quitter l'Angle-
terre , Lesley alla implorer en vain
Tassistance des rois d Espagne et de
France, de tous les princes d'Al-
lemagne et du j)ape, en faveur de
Marie. Ayant e'te élu , en 1579, suf-
fragaut rt vicaire-gcneral de l'ar-
clicveche de Rouen , à peine e'tait-
il arrive' dans son diocèse , qu'il
fut arrête' et mis eu prison , d'où
il ne sortit qu'en payant 3ooo pis-
tôles pour sa rançon. Emprisonne
\i::c seconde fois en iSqo, \\ ne fut
délivre qu'à la môme condition. En
1 3(^3 , il fut elevc à l'ev^chc de
295 LES
Constance; mais il no put en prendre
possession. Il apprit à Bi*u\ellc.s la
mort (le la malheureuse Marie ;
et rétablissement de la refurmation
«Ml Ecosse, vint lui ravir toute cs|)e'-
rance de recouvrer re'vêclic de Koss.
Il se retira dans un monastère , à
Guirtenbourg , près de Bruxelles, et
Y mourut en 1 5(i6. Leslcy fonda ,
pour les Ecossais , trois séminaires
( à Rome , à Paris et à Douai ) ; et il
exerça pendant sept ans les fonctions
cpiscopales dans le diocèse de Ma-
hnes. Indépendamment des écrits
qu'il publia pour la défense de Marie
Stuart , ouvra{:;es savants , éloquents
et dictes par le plus courageux de'-
vouement , c'est à lui que les Ecos-
sais doivent le premier recueil de
leurs lois. Ayant observe que toute
Tancienne jurisprudence tombait en
désuétude , faute d'être re'uuie en un
corps , il repre'senta cet inconvc-
oieut à la reine Marie , qui lui ad-
joignit quinze autres commissaires
autorises à ordonner et faire impri-
mer ce Recueil , qui panit à Edim-
bourg , en I S(i(> , et oui , étant im-
prime'eu caractères gothiques saxons,
est vulgairement appelé les ^'Éctes
gothiques du parlement. Les prin-
cipaux ouvrages de I^esley .sont :
1. AfflicU ammi consolationes et
tranquUli animi corisolatio^ Paris,
157 I, in-8^. ; compose pour la con-
solation de la reine captive. II.
De origitie , moribus et rébus gestis
Scotorum , Rome , 1^78 , in-4**. La
dernière moitié du volume est cou-
.sacree à Tapologie de la reine Marie.
III. Défense de l'honneur de Marie,
reine d Ecosse , Liège , i f>7 1 , in-8'*,
IV. Traité où Ton démontre que le
l^ouvemement des femmes est con-
forme à la loi de Dieu et de la
nature. Le jésuite Parsons attribue
les deux ouvrag»'^ prJci'dents à î^lor-
LES
gan Philips. IjC dernier paraît Sll^
tout compose' pour re'futcr les inso-
lentes déclamations de Knox , contre
Ma rie S t ua r t. ( / ^oj; K ko x , X X 1 1 ,
5oo. ) V. De titulo et jure Marix
Scotorum re^iiu^ , quo An^lic^ «le-
cessionem jure sibi vimlieat^ Reims,
1 58o , in-V^ On cite encore de Les-
lcy des lettres et autres ouvrages
restes inédits. L.
LESLEY ( Alexandre ), savant
jésuite e'cossais , naquit dans le
comte d'Al)erdccn , en i(394- Apèf
avoir fait ses humanités à Douai, il
acheva ses e'tudes à Konie , fut ad-
mis au noviciat, en 1713 , et en-
seigna les belles-lettres à Sora el a
Ancone. Ayant ensuite fait sa théo-
logie au Collège romain , où il don-
nait des leçons de langue grecque ,
il fut destine à professer la philo-
sophie au collège Illyrique de Lo-
retle ; mais il n'y resta que ranneè
17 18 , ayant été ap|Xïle' en £i*«sie
pour faire des missions. Eu i734f
il retourna en Italie , et euscî^
dans les colle'ges d'Ancône et de
Tivoli : il repassa la mer en 1738,
d'après les instances de lord PètR|
qui voulait avoir anpi'cs de lui nn
aomme instruit sur rantiquité. Leslej
revint, en 17449 ^ Rome, y fut
nomme préfet des études au collège
des Ecoss'iis , et eu remplit les func*
tions jusqu'en 1 74O. Il professa pen-
dant deux ans la théologie moraie an
collège des Anglais, et fut associé ca
1749 au savant jésuite Emaniid de
A/^vedo , pour la publication da
Trésor liturs^ique , dont il avait
im])rimc un magnifique ProspeelMM.
1 1 ii \a sa dcaieurc au Collège romain ,
où il mourut le ^^7 mars i738,aprè«
.'ivoir ])uMié , roinine es>ai de ce
trav;:il , le Missale tnixtum 5tviiR-
dùin régula m beati isido/t^ dirtun
Mo : a' abcs ; f9; a'J'atione y ntHis ,€t
LES
iee omalunt. Rome, i^SS ,
s, en I Tol. in-4**. C/csl nue
Sftiou du Missel mozarabiquo ,
ëâ Tolèfle , en 1 5oo, |)ar les
du cardinal Ximcncs. On y a
c la dédicace à ce célèbre
I y coinnic fâèce ]ii2>toriqne.
are du nouvel éditeur est fort
iiite pour quiconque veut re-
à l*un^îne du rit mozaralû-
Ml counaître les variations. Les
ui sont à la fin, indiquent dans
iD homme inst r nit et d'un goût
elles comprennent depuis la
;5 jusqu'à la page G'>.o. On les
; comme des modèles en ce
Lcsiev se proposait de faire le
travail sur le Bréviaire moza-
; , et de le donner au public.
t aassi commencé un ouvrage
ait avoir pourtitre;Z?e Leç^io-
dans ler|uel , par le moyen
criptiuns ^ il aurail distingué
\ grades de l;i milice romaine ;
litre, Dv prœ^tajUid vctcruin
n , k rimitation de celui de
rim , De prœ^tantid numis-
I. Ou a trouvé dans mvs pa-
ne esjièce de f oj'(t{^e lUté-
et deux Recueils d'iu.scrip-
Lapides iihurtirti, cl Lapides
net. Il entretint un commerce
aire avec ses confrères Con-
Ojntucci et Antoine -Mario
f'oj'ez , sur Abiantlrr Lrsicy
ouvrage, les .innali Ulterari
m , tome m , 'i*^. partie ,
L-D*t.
>LI£ ( Jrah ), évcque de
r, en Irlande, né dans le
? l'Ecosse , jouit d'une grande
â la cour de rharl«>s I' <*. ,
fut conscilh-r-privé, d*abord
v'^f* , puis en Irl.iiidc en i (ij'i.
n •'II m«'me femiKs de IVvûlié
1 .4i!rv n ccliti fie R.inlioé m
. uu il Lâlit, en iuinie de
LES 297
forteresse y un superbe palais ëpis-
copal quiydans la rébellion de 1641,
fut utile aux royalistes. L'évêquc
y soutint un siège; et ce fut de
tous les forts d'Irlande celui qui
se rendit le dernier à Cromwell.
Retiré à Dublin , Leslic continua
de se livrer aux exercices de la re-
ligion dans sa famille suivant l'an-
cienne liturgie. A l'époque de la
restauration , il fut nommé évéque
de Clogher en i6(5i , rentra dans le
conseil, et mourut en 1671 ^ âgé de
plus de cent ans , regardé, après 5o
ans d'épiscopat, comme le plus an-
cien éveque qui existât alors dans le
monde. L.
LESLTE ( Charles ), second fils
du précédent , naquit en Irlande ,
vers le milieu du dix-septième siècle.
Il entra dans les ordres sacrés , en
1G80 , et , eu 1687 y fut nommé
chancelier de l'église cathédrale de
Connor. Leslie se rendit à cette épo-
que extrêmement odieux aux catuo-
liqucs d'Irlande , par Topposition
qu'il manifesta contre eux , Cha-
que parti, comme il arrive souvent^
s'attribua la \ictoire el conser-
va son opinion. Les taldits que dé-
ploya Leslie le mirent en grand crédit
aiiprrs des ]>rol estants*, qui le con-
sultai( ut sur tous les cas difliciles.
Jacques 11 ayant nommé un catho-
litpie grand - sherifl' du comté de
Monaglian , leslie qui , depuis quel-
que temps, était retenu dans sa cham-
bre par la goutte, se fit porter k
lacuur d'assises, d'après les instan-
ces des protestants ; et il détermina
la cour à faire arrêter et mettre en
]*i'isun le .«^herifl*. Mais quoiqu'il
M* crut autorisé à résister aux or-
dres illégaux du souverain, il était
l(.in d'.ijijaouvcr qu'on portât ccui
pi inripes de rési.stanre iuM|u'à pri-
\c'r le roi du pouvoir ftuprruc.
Te
29S LES
Eii pcrsévcnint avec fermeté dans
cette opinion , il demeura fidèle à
Jacques II, même après la révolution
i le priva du trône ; et il refusa
e prêter aucim nouveau serment
contraire à ToLcissance qu'il croyait
lui devoir : aussi fut-il prive de tous
ses emplois. Les troubles qui s'ele-
vcrent en Irlande , en 1 ()Sc) , le for-
cèrent à se retirer en Anj^leterre avec
sa famille. Il passa tout son temps
à mettre au jour des écrits polémi-
ques eu faveur de la cause qu'il avait
embrassée ; son esprit et ses vastes
connaissances le rendaient un cham-
pion redoutable aux non-jureurs. Le
premier ouvrage qu'il fit paraître à
ce sujet, fut une réponse à Técrit de
l'arcnevêque King , sur l'état des
protestants en Irlande sous le gou-
vernement de Jacques II. Leslie se
montra dans sa réfutation aussi op-
posé aux principes des catholiques ,
qu'à ceux de Tauieur qu'il réfutait.
Il écrivit aussi contre la secte des
quakers , et employa en même temps
sa plume à défendre la religion chré-
tienne en général contre les déistes ,
les Juifs et les Sociniens. Ses divers
écrits et ses fréquentes visites aux
cours de St.-(iermain et de Bar-le-
Duc le rendirent suspect au gouver-
nement ; mais il le devint encore da-
vantage après la publication de Ton-
trage sur le droit héréditaire à la
couronne d'Angleterre, dont on le
croyaitauteur : craignant pour sa sû-
reté, il quitta l'Angleterre, et vint se
râ'uçier à la cour du prétendant , à
Bar-Te-Duc, où onluipermitd'officier
dans ime chapelle privée, suivant les
rites de l'église anglicane. Il parait
certain qu'il fit de grands efforts pour
convertir le prétendant à la religion
protestante ^ mais ses eflbrts furent
vains. Néanmoins , pour soutenir les
intérêts de ce prince, tandis que son
LES
parti en Angleterre <
cherchait à répandre 1*
rctablissemenl, il écri
Duc , sous la date du *i
une lettre dans laquell
plus grand éloge du
elle fut imprimée et n
profusion parmi les
suivit ce prince en Ital
peu d'égards qu'on avi
sa cour. En vj'm ,des
jours dans sa pcilrie , i
na enfin à se rendre e
quelques risques qu'il
Ses amis ayant fait c
dessein à lord Sunderk
sa protection , celui -
avec beaucoup de g<'Ut:
pécha que Leslie ne fi
reçut même fort mal
membre de la chambn
nés crut devoir lui d
arrivée. Leslie se retii
où il mounit le 1 3 avi
écrivains protestants <
de lui , le représenter
homme rempli de feri
voir. Invariablement
cause de son roi légiti
bandonna jamais , par
revers , et lui fut mêir
sa mort , en défendant
les intérêts et les droi
Il a publié un grand 1
vrages sur la politiqiu
gie. Nous indiquerons
Hécits ou Réftétitions
Commencé en 1 704 et
dant six à sept ans , ce
journal hebdomadaire
ensuite deux fois la
forme de dialogue si
du temps, II. La
Cause , ou le Mena
vérité y contre Véi't
1 7 1 G. Ce pamphlet ii
la chambre des comi
LES
^kwmrant contre Tautear;
(k força de quitter l'Ângle-
OL le Serpent sous t herbe,
t M^. BajJe estimait beau-
>t ouTrage, dirige' contre les
"••IV. Etat présent du qua-
^ en Angleterre , 1701.
^ sur le droit divin des
f i;oo , in -80. VT. Me-
^jfWe et aisée , pour com-
*«ifû/e5, 1694, in-S*. Cet
^ qui passe pour ce qu'il a
nîeax, lui a été conteste'. Le
f Gldgh a fait de grands éf-
OurprouTer qu'il appartenait
^ quoiqu'il fut puljlië parmi
^de !*abbë de Saint-Rëal,
I 1692. VIL La rériié du
oûsme démontrée dans un
e entre un chrétien et un
^l i y in-So.WU. Méthode
i aisée pour combattre les
689; tirée principalement
te' de Limborch, inlilule':
coUatio, Le P. IlouLi^ant
ite en français sur la septième
rec quelques autres ouvrages
ï, Paris, 1770, iu^o. IX.
ùanisme discuté, 1708. X.
t de Vaccusation de soci-
r portée contre le docteur
1, par un vrai fils de l'E-
L Vu Juf;enicnt privé et de
é en matière de foi; et plu-
Ires écrits contre les catno-
ous ces ouvrages , excepte'
Ire Tillutson , ont e'té pu-
r I^ic en -i vol. in-fol.
AG>'A>DEL ( Mathieu ).
ipjiG.'VArfurL
ARRFl ( A!«DRÉ de Foix,
DE ., frère cadet de Lautrec
irérhal de P'oi\, fut charge,
de repousser les Espagnols
ent empares de la >avarre.
dit Robcrtson , un jeune
LES ' 399
homme sans talent et sans expérien-
ce y et qui n'avait de titre pour ob-.
tenir cette distinction importante
que d'être allie' de Henri d'Alk^t, et
surtout d'être frère de la comtesse de
Chateaubriand, maîtresse de Fran-
çois I^. Il se rendit maître de Saint-
Jean-Pied-de-Port, et vint a9si^er la
citadelle de Pampelune, la seuTe
place de tonte ta Ifayarre , oui tint
encore ponr les Espagnols. lenace
de Loyola , devenu depuis si cdebré,
faisait partie de la garnison , et am«
mait seul le courage des soldats;
mais ayant été blesse d'un coup de
pierre, cet accident^ si peu intms-
sant en apparence . déterminale gou'-
vemeur a capituler. Lesparre, ne
Souvant faire subsister ses troupes
ans un pays que les Espagnols
avaient nuné en rabandôbnant, li-
cencia une partie de ses soldats, et
avec l'autre s'avança dans la Gaul-
le, passa l'Ebre, et vint niettre le
siège devatat Logrono. Cette petite
ville lui opposa une résistance o[n-
niâtre; et les "Castillans divisés en
deux partis, mab réunis parle dan-
ger commun , se hâtèrent de la se*
courir. Lesparre, forcé de rétrogra-
der, rentra dans la Navarre, espé-
rant y être joint par de nouvelles
levées. Cependant, pressé piùr les
Castillans , et ne voulant pas s'en-
fermer dans Pampelune , 0 réiolnt
de les attendre et de les combattre,
Quoiqu'ils fussent beaucoup }Jus nom-
reux. Il rangea donc sa petite trou-
pe dans le meilleur ordre , et donna
le signal de l'attaque. Les cavaliers
castiflans furent enfoncés par la
gendarmerie française : mais rinfan-
terie plia; et Lesparre, occupé de la
rallier, fut enveloppé par l'ennemi.
Il reçut sur son casque tant de coup»
de sabre qu'il en eut le crâne fra-
cassé, ^t perdit pour toujours Vm§êr
3oo
LES
ge des yeux. Il fut renvoyé en Fran-
ce, où il mourut en 1 547. W-s,
LESPINASSE (M»^ de). F(yy.
LESPINE DE GRAINVILLE.
F. Grainville, t. XVIII, p. Î17 1.
LESSART ( Antoine de Valdec
DE ) , ministre des affaires étrangè-
res de France , dans les années 1 79 1
*t 1 79Î4 , ne en 1 74'.2y dans une fa-
mille peu connue de la province de
Giiienne, devint ITic'ritier du pré-
sident de Gasq , magistrat renom-
me du parlement de Bordeaux, dont
on a prétendu qu'il élait le fils.
Etant venu à Paris dans sa jeunesse ,
il fut admis dans la société de Nec-
kcr , qui lui reconnut quelque habi-
leté , et en fit le confident de sa po-
litique. Pourvu en 1 768 d'une charge
de maître des requêtes , De Lessart
fut, en cette qualité, l'un des com-
missaires conciliateurs, dans les se-
condes conférences , que Necker
imagina, aprcs l'inutilité des premiè-
res , pour rapprocher les trois or-
dres des états-généraux, sur le point
de se dissoudre. Ces commissaires au
lieude concilier le^ esprits, ne firent
que les aigrir. Du reste on ne parla
point de Lessart jusqu'au mois de
décembre 1790. Alors il remplaça
le conseiller d'état Lambert au con-
trôle général des finances ; mais il
n'occupa cette place qu'un mois, et
passa ail ministère de rintérieur ,
qu'il conserva jusqu'au 3uo novembre
1791. L'assemblée législative ve-
nait de succéder à la constituante ;
ft le parti républicain , qui avdit la
plus grande influence, dénonçait
avec fureur et le ministre de la
guerre et celui des affaires étran-
gères , qui, effrayés de ces attaques ,
tioonèreut leur démission. C'est ainsi
r|ue De Lessart fut cliargodu porte-
feuille des aflaii'cs el«.'ai«^(- l'es ; que
LES
qmttait le comte de
Dès-lors le parti repu
résolu la guerre : par se
par ses cris il forçait
à délibérer sur cet objc
il arrive prestjuc toujo
déli}>érations d'une ^1
tance , la divbion se
eux. Le comte de IN.
avait le département c
( Fojr, Narbonk), i
qu'elle fût déclarée; mi\
par un sincère attache
roi , à qui elle était od
poussait de toutes ses i
X\T voulant rétablir
son ministère et la p;
états, renvoya le conit(
ne ; mais cette décision
gner la guerre , ne la rc
instante : les républic^i
rcnt décréter que le :
gracié emportait les i
nation. La perte de Li
rée , et la déclaration <
rctée. Tous les démago]
rent contre le malheur
on répandit que les pièc
ques qui attestaient qu
Léopold des irait la pai:
posées ; et un comité di
qui prenait la dénomin
plomatique , fut charg
ces pièces , sur lesquelli
un rapport. Ce députe
deljut*, l'accusateiur du
Lessart , que Ton acca
dans touteladiscussioi:
seul eut le courage de
mais il ne put empè
d'accusation , qui tut
10 mars 179'i. A p
rct était-il rendu , que <
rassemblements entoui
du ministère, proférant
menaces les plus sinis
était absent : des qu*i
tES
, il Tint se litrer aux
ssenroyes pour le saisir.
ttit pour OrléaDs, où sié-
Aote-conr qui devait le ju-
E'>essa des plaintes touchan*
csMctneuses k l'assemblée
^pitation qu'on avait mise
cràer d'accusation. Apr^4
mois de déteniion, if fut
^ â Versaiit'^s • le 9 septem-
^, avee les autres pri-
^ de la haute-cour. ( Fqy.
:.) B-u.
SER ( Frédérig-Gheistian ),
jieii et naturaliste , membre
idemie des sciences de Berlin ,
sociétë alicmaude de Gottin-
fât le ag mai 1692 , à Nord-
: son pcre , Phifippe Jacob
était dans cette vme diacre
le de St - Nicolas. Frédéric
BOBtra , dès son plus jeune
i inclination prononcée pour
t naturelle; et n'étant encore
*r y il rassembla une collec-
fz considérable de pierres ,
es et d'insectes. Il était à
tité de Halle , où il étudiait
yffCy la médecine et l'histoire
p^ lorqu'il apprit, en ijiîi,
oendic avait consumé à Nord-
le II août, 670 maisons,
■squelles se trouvait celle de
s. Toute la collection d'his-
lUirelle qu'il avait été plu-
ionées à former , fut aussi
ée par les flammes ; et celte
ï lui fut pas moins sensible
•de sa fortune. Il en fut pen-
eique temps acr;iblé. Ce^)en-
e rendit à Leip£i};, et ensuite
I pour «^e procurer (if :s moyens
Dce ; mais il fut rappelé dans
natale par son pire , qui ,
infirme , avait besoin de lui
tderdansia prédication. Lui-
II nuaunéy en 1 7 iG , dcsser-
LES Soir'
vantdc TégHse de Frauenbere. Lors-
que Lesscr s'adonna à la prédication^
une maladie de foie , qu il avait ap-
portée en naissant , fit des progr^
rapides, et résista à tous les efforts de
la médecine : il fut oUigë de la com-v
battre par toute sorte d'exercioes vio*
lents. Son ardeur pour Tétude se
trouva contrariée par la nécessité oà
il était de sacrifier un temps considé^
rable à sa santé. Cependant il £uMit
servir ses promenades aux progiès
de l'histoire naturelle. U se £iNrma
une belle collection et une Ubtiothè-
que curieuse, surtout par les livret
rares imprimés peu de temjM aprtt
la réformation. Bientôt A se fit
connaître par sOn savoir et son éni-
dition ; et déjà , respecté par ses *
vertus y il. fut nommé pasteor àm
l'éçlise de Saint-Martin en 1739,
pws , en 1741 ; de celle de Saint-
Jacques . et| en 1743 , administra* *
teur de l'hospice des Orphelins. U
parvint à faire rebâtir k neuf Vé^Me
de Saint - Jacoues ; et dans un petit
écrit, cpi'il publia en 174^9 il fix^
l'«-ittentiondeses compatriotes sur la
nécessité des réunions chrétiemies ,
et sur les avantages qu'il y avait à
donner de la pompe et de la dignité
au culte public U mourut le 1 n sept
1 7 54. C'était un homme instruit dans
l'histoire etles antiquitésde sonpays;
mais il est plus connu comwnatn*
raliste. U a surtout le mérite devoir
su faire tourner l'histoire naturelle
au profit de l'économie domestique
et de l'utilitépratique. Il a aussi, pr
des compilations savanteSyContrinuç
k rénaudre le goût de cette science
et à la mettre à la portée de ions
les esprits. Ses prinapaux ouvrages,
tous écrits en allemand ou en la-
tin , sont : I. ObserviUUms sur la
caserne de Baianann, Noidhausen,
1740 , ia«8^; 4*« ^<« âugoMaléi|
3o4 LES
nce par celui-ci. Lessiup;eut presque
toujours raison pour le foudetinêinc
pour la forme, car ses sarcasmes
ctaieutexcusi^spar les grossièretés de
Lange; et il annonçait , dans ses cri-
tiques, d'excellentes e'tudes ciassi-
3ues et un grand talent pour la
iscussion. Il se dëgoûta bientôt de
Wittemberg, et alla de nouveau ha-
biter Berlin. C'est là que s'établit
entre lui , Moses Mendelssohn et le
libraire Nicolaï , une liaison qui
contribua puissamment à donner à
lalitteVature allemande une meilleure
direction , sous le rapport du goût et
de la critique. Mais Lesslng, prive
de la souplesse nécessaire pour sol-
liciter et pour parvenir , n'avait
presque d'autres ressources que les
produits -encore bornes de sa plu-
me. Il cspërait en trouver à Leip-
zig. En enet, à peine y ^tait-il ren-
du, qu'il en partit pouraccom|Mffiner
dansjses voyages le fils d'iu riche
négociant. Api& avoir visiUlfOsem-
ble la Basse-Saxe, et une partie de
la Hollande, ils se proposaient de
parcourir le reste de ce pays , et de
passer en Angleterre, lorsque Tin-
vasion de la Sàxe , par Frédéric II ,
et l'occupation de Leip/Jg par les
trou])cs prussiennes , forcèrent nos
voyageurs à revenir dans cette ville.
La fortune dédommagea Lessing en
lui faisant retrouver Kleist, qu'il
avait delà vu à Berlin. Il devint ami
de ce grand poète, dont l'imagina-
tion , la sensibilité et l'expérience
lui furent très-utiles , et à la généro-
sité duquel il dut aussi un appui ,
dont il se montra fort reconnaissant.
Après le départ de Kleist , Lessing
alla pour la troisième fois à Ber-
lin, où il retrouva Mendelssohn,
Nicola'i , Ramier et ses autres amis.
Moins occupe du théâtre , il publia,
sur d'autres objets , quelcpies écrits
LES
importants : I. Ses fables ex
et sa Théorie de l'apologue,
édition des épigrammcs de
de concert avec Ramier. '.
Fie de Sophocle. IV. Enfin !
très sur la littérature ( Litt
briefe. ) Ces ouvrages , les
sur la littératMV du jour (
die neueste Litteraiur betrej
la Bibliothèque des belles
et la Bibliothèque allemande
selle ( BibUotliek derschœiu
senschaften et ^llgemeim
sche BibUotliek ( Voy. Nie
pour lesquelles il ne fournil
critique insérée dans la pn
mais dont il partagea la dir
pendant plusieurs aimées, ave
discernement ; son Théâtre
de Weisse ; euiin , ses Apologji
mêmes ( Bettungen )^, qui n
un grand esprit de justice ,
ferment d'excellentes obser^
quoique mêlées parfois ,
celles d'Horace , de raisoni
plus spécieux que solides ; l
ouvrages , disons -nous , et ce
petit nombre d'autres auteur
rèrent la renaissance du gi
tional en Allemagne. La nou
de Lessing à la place de i
honoraii-c de l'académie det
ces de Berlin, en 1760, fu
compense de ses travaux,
qu'il fit paraîti'e ses premi<
vrages, la littérature alleinai
encore au berceau sous p
rapports. Depuis Opitz, L
leurs contemporains, elle av
duit peu d'ouvrages reman
Les yïlpes de Haller, le Mi
Klopstock , le Printemps de
avaient jeté nu grand éclat d
popéc^etdans quelques genre
Liohtwehr , Ha'^edurn , Gel
même Kleist, Haz,Zachariae
tenbcrg , et autres y avaient
LES
ines^ Mais tout cela ne
t une littérature. La pré-
dusire de Frédcric II
îS Français, avait beau-
tés progrès de la langue
[jottsched avait, il est
de très-grands services
vivre les bonnet doctri-
recommandant re'tiide
des anciens et des Fran-
trop exclusif dans ses
ait point senti ice qu'cii-
•pariiculier de sa nation,
tour ainsi dirc> l'asservir
lire française. Celle des
:rontr&irc, dont le gcnic à
us de rapport avec Tal-
tait si peu connue , que
le Shakespeare fut prcs-
au public par la traduc-
:ina,et par les doges que
ie cette traduction. De'-
,>t Brcitinger avaient at-
mëQaf|;ement Gollscbcd
p : mais les vues et les
Tecole suisse c'iaicnt
pour ope'rer une rcTor-
; acheva ce qu'ils avaient
î fut sur le théâtre que
:c se fit d'abord sentir.
k concevoir , il est vrai ,
Hj premières ])ièccs ont
beaucoup de succès , et
loges de plusieurs crili-
ands de nos jours. Le
mi , les Juifs , le Miso-
\nrmi des femmes]^ V Es-
(ont les essais d'un jeune
aoet 'X'x ans, sortant des
re'cole. et étranger à la
» usages et des idées de
Il est diflîrile de réunir
aisanteries ignobles , de
et d'absurdile's ; et nous
, pas qu'aucun poète dra-
lebre ait eu un début aus-
re. Ce jugement est, au
IV.
LES 3o5
fond , le même que Lessing ( Dra^»
mat, tom. ii, pag. 338-9 ) Porte
sur les jeunes auteurs comiques
de la même époque. Quqî qu'il ea
soit , on y rencontrait des traits
ingénieux ; le dialogue e'tait coû-
tent assez naturel; le style même
plus correct que celui auqiiel oa
était accoutume' ; qualités qui ton»
tefois n'avaient qu'un mérite re-
latif : enfin y dans ses peintures de
mœurs, si iniparfaitesqu elles fussent,
on retrouvait pelles de l'AUema-
gne. Le Trésor, imité de Piaule,
est déjà sans doute à une grande
distance des essais \ Lessing s'était
appuyé sur un modèle. On aperçoit
de grands progrès dans Miss Sa^
rah Samson, la première traeé-
gie bourgeoise allemande que 1 on
connabse , et qui parut en 1 705. U
y a dû pathétique , de la connais-
sauce du monde ^ et sous plusieurs
rapports on y trouve le germe d'JF-
milia Galotti, Mab beaucoup de
longueurs, et des invraisemblances
choquantes , l'ont reléguée avec rai-
son parmi les pièces du second or-
dre. Philotas , tragédie en un acte
et en prose, parut en ly^Q. C'est
un essai qu'il est difficile de juger
d'après une théorie dramatique quel-
conque , mais auquel des sentiments
héroïques , et des beautés de style ,
[)euvent faire pardonner la nouveau-
té du genre et quelques défauts. Les
succès de Lessing, satisfaisants pour
son amour-propre , n'avaient pu suf-
fire qu'aux besoins du moment, sans
assurer ceux de l'avenir. D'ailleurs ,
le repos était également nécessaire
à son corps et a son esprit. Ces
raisons le déterminèrent à accep-
ter la place de secrétaire du gou-
vernement auprès du général Tau-
enzien, qui résidait à Breslau; et
il i^artity sans eu avoir rien dit a
uo
3/>6 LES
ses amis les plus intimes. Il ne né*
gligea point toutefois ses travaux
littéraires ; et il fit même, dans
la bibliothèque de Breslau , la
découverte d*uu manuscrit des poé-
sies de Seul têtus , poète du dix-sep-
tième siècle , qu il fit imprimer.
Mais ses amis furent étrangement
surpris en apprenant que sa princi-
pale occupation était le jeu, dont il
ne faisait rien moins qu'un délasse-
ment , puisqu'il s'y livrait avec une
telle passion , que son visage était
quelquefois tout en sueur. Ce que
i'on conçoit encore moins , c*est
la manière dont il justifia cet égare-
ment, auprès d'un de ses amis, qui
lui témoignait la crainte que sa sauté
en fût altérée : cette passion , disait-
il , n'était que factice,et il l'excitait â
dessein , afin de mettre les bumeurs
en mouvement , et se délivrer par-là
des angoisses physiques qu'il éprou-
vait souvent. Tant il est vrai qu il n'y
a point d'absiinlité dont l'esprit le
plus droit se puisse garantir] Soit
inconstance, soit plutôt désir de re-
couvrer son indé|)endance , et de se
livrer avec pbis de suite à ses travaux
littéraires , Lessing quitta Breslau en
1 7(>5 , et revint à Berlin. Il y avait
cinq ans qu*il n'avait rien publié ,
Jorsqiril fit paraître sou Letocoon, ou
Des limites respectives de la Pein-
ture et de la Poésie. Ce mot de
peinture n'est ici qu'un terme géné-
rique pour désigner les arts d'imita-
tion , et par consé(iucnr , la scidpture,
aussi bien que la peinture. Cet ou-
vrage n'est point , comme le titre
semble le promettre , une théorie de
la poésie et des arts , maissiniplcnicnt
un recueil d'observations et de tUs-
sertations sur ces deux objets , et sur
leurs (lilTérences essentielles, sous le
ilouble rapportdubut et dos moyens
d'exécution. On y trouve réunis, dans
LES
un degré éminent, les non
et différentes qualités de Le
il plaça sou auteur sur la
ses contemporains les plus d:
dans la critique de fa thé
beaux-arts. La littérature 1
est redevable à M. Vanderboi
excellente traduction du L
publiée en iSoa. Nous plac
un Traité^ qui ne parut qu
ans plus tard , mais qui es
le Laocoon, le plus remarq
SCS écrits sur la théorie du b
les aits. Il est intitulé , De.
de la mort chez les ancietis (
Alten den Tod gMldet ).
chercheentrc autres à prou v
anciens n'ont jamais repn
mort sous des formes efiray
notammentsous celle d'un sq
attribue cette idée pénible c
reurs de la mort à une fauj;
prétation de la religion ch
» En effet, dit-il, cette même
1» nous enseigne que la mort
» est douce... L'Ecriture p;
» même d'un ange de la m*
» est l'artiste qui n*aimà
» peindre un ange qu'un sqi
Il a paru une traduction de
dans un Recueil de pièces
santés concernant les Ani
Paris, 1786. Parmi les Al
qui ont écrit sur ces deux o
il faut mettre hors de ligne
qui , dans ses réflexions su
micr ( Kritische frœlder, i
et sur le deuxième (Ztfrf /m
ter , t. 'x , p. 391 et suiv.
ou modifie souvent les
assertions de Lessing. Il n'a
{)récisionet la logique serrée
ci; mais , en revanche , ila c
gination si noble , ces senti
élevés , qui font le charmi
ce qu'il a écrit ; et ces deu:
gcs peuvent être considcréa
LES
sation ou le complément
le notre auteur que nous vc-
citer. La marche pro-
dn talent que nous avons
irquer dans les pièces de
recédentes , est encore plus
Uns Minna de Bamhclm ,
en prose ^ écrite en 1768,
née en 1 7C7. On y trouye
^ries y des inutilités , une
é im peu recherchcfe , un
quelquefois subtil : mais
;tères mieux traces que tout
ayait vu jusqu'alors y des
\ attachantes , quelques in-
;omiques , et surtout la pcin-
moeurs allemandes , en ont
pièce yraiment nationale,
imitée par Rochon de Cha-
lu le titre des yJmantsgéne-
dédie repre'sentëc à Paris en
i réputation toujours crois-
l^ssing fixait déjà tous les
Une socie'te' d'amis du thcâ-
it donner à celui de Ham-
« nouvelle direction plus
»lus conforme aux besoins
ion. Lessinj^ ayant le plus
f il faire naître dans le pu-
dtfes saines à cet egird,et
m meilleur ordre de choses ,
teneurs conçurenl très-natu-
ridée de recourir à ses lu-
s lui ofl'rirent des conditions
tageuses; et il alla s'établir
urg en 17^)7. H s'était en-
immuniquer au public œs
i sur le )cu des acteui*s , et
ièccs représeulées ; mais il
e les comédiens sont , dans
ays,d*unc nature irritable :
iambourg s'oflensèrenl des
essing.qui fut bientùt obligé
ner à parler de leur art en
•néraui. Son travail en do-
ts piquant pour le pui»ti<:de
r, nub rAlicmagne u eu eut
LES 307
pas moins la Dreanaturgie de Ham^
bourg, imprimée par numéros sé-
parés , en 1 767 et 1 768. Dans cette
partie, comme dans plusieurs de cel-
les auxquelles il a fait faire de grands
progrès en Allemagne , Lessing a
sans doute été surpassé par quel-
ques écrivains postérieurs. Weisse
partage même avec lui la gloire d'of-
frir les premiers modèles. ( Foyez
Weisse. ) Toutefois y en nous repor-
tant à l'époque dont il est question y
nous verrons que Lessing influa sur
le théâtre allemand y peut-être plus
encore par ses préceptes que par sas
exemples. Le premier, dans son pays,
qui ait attaquéla théorie dramatique
des Français, il cherche à prouver
qu'ils avaient mal compris y ou da
moins mal appliqué celle dos &iecs,
S^Dramaturgie renfermeune grande
érudition , et une foule de vues alors
neuves pour T Allemagne, puisées en
partie dans Diderot , auquel Lessing
reconnaît avoir les plus grandes obli-
gâtions. La critique tres-sevcre des
principales tragédies de Voltaire et
de quelques autres pièces françaises
est appuyée de développements fort
curieux, et soutenue par une dia-
lectique entraînante. Lessing, dans
cette discussion , ne sut pas se ga-
rantir de toute passion , du moins
en apparence. Cet esprit néanmoins
était trop supérieur pour mécon-
naître , même dans ses idées , le
mérite de quelques parties au moins
de la littérature française. Mais ,
dans sa Dramaturgie , comme
dans ses autres écrits , il ne loue
que les auteurs du second ordre ;
et il est clair que sa grande admi-
ration pour Diderot, comme dra*
malurge, prend sa source dans
ranalo{;ie de leurs idées sur Tarî
dramatique. Il n'attaque pas, il est
vrai, Racine de front, et il n'a fait
ao..
3o8 LES
ranalyse d'aucune de ses pièces; mais
il parle plusieurs fois de sa correc-
tiuu , en ayant Tair de l'indiquer
comme la qualité dominante , si-
non unique , de ce grand poète ; et
Ton voit clairement qu'il le com-
prend xlans la proscription générale
du théâtre tragique français. Néan-
moins il lui rend un hommage as-
sez remarquable dans sa bouche
pour être cité. Une de ses fa-
bles est ainsi conçue : « Je fais sept
» tragédies par an , disait un ri-
» meur à un poète; et toi, tu mets
» sept ans à en faire une! — a Oui,
V répondit le poète , mais c'est une
« Atualie. » Son explication du pas-
sage dans lequel Aristote parle de
la pitié et de la terreur, comme des
seuls ressorts admis dans la tragé-
die, et ses raisonnements pour prou-
ver tpic la terreur , ou , selon son
interprétation , la crainte , rentre
dans la pitié , sont très spécieux ,
mais sont loin d'être convaincants ;
et il faut voir , dans sa correspon-
dance avec Moses Mendcbsohn ,qucl
abus Lessing fait de sa dialectique
pour démontrer que Gusman , Au-
gnste , Milhridate , n'excitent point
Tadmiration , et que l'admiration
elle-même doit être reléguée dans
l'épopée : mais , d'un autre côté ,
quel avantage donnent à Moses la
candeur extraordinaire de son carac-
tère et la justesse de son esprit ! Les-
sing pensait en céuéral que quelques
tragédies françaises ( car le théâtre
contique avait trouvé grâce devant
lui ), étaient des ouvrages fort re-
marquables , et leurs auteurs des
hommes d'un grand talent , mais
que ce n'étaient point des tragédies.
Shakespeare, au contraire, marchait
selon lui à côté des Grecs ; eu un
mot, ses principes sur la tragédie ,
comme sur le (kame et la comédie
LES
lariïwyante , sont devcn
grande partie , ceux de Vv^
mantique , dont un article
celui-ci n'admet point la di^
Toutefois , d'après plusieur
Ses de ses ouvrages, et une <h
e Garve à Weisse ( Toni. i ,
mais surtout en raison de la j ii
son esprit , il est permis de s
qu'il n'aurait pas adopté la
romantique dans toute sa ]
et qu'il eût pu poser les b.i
traité entre les deux écoles.
maturgiea été traduite en £
par Mercier et Junkcr, ei
Soit que les travaux de Le
lui procurassent pas une ais.
lisante , soit plutôt , ce qi
assez prouvé , qu'il eût mo
dre dans ses affaires que de ]
dans les idées , il éprouvait i
extrême : aussi accueillit-il .
])ressemeut la proposition
fit Bode , de l'associer à ui
prise de librairie et d'imp
que celui-ci avait faite à Ha
Tous deux , indépendamn
avantages pécimiaires qu'ils
mettaient , avaient le nobl
travailler à affranchir les sa
la dépendance des libraires,
nuisible à l'intérêt de la lit
On peut voir , dans ses lett
colai, avec' quelle ardeur
livré à ces nouvelles occupa
dans les réponses de sou ai
bien Lessing s'était fait iUu
la facilité du succès. Au:
forcé , dès 1769 , de rci
cette association. Sa positi
devenir d'autant plus ei
santé, que la génc dans
il se trouvait , augmentait
rablement la lenteur et la
naturelles avec lesquelles i
lait. A une époque posiéi
avoue à son frère que , qiu
LES
ion «prit ne peut rien
D propre fonilî , cl qu'il
ie recourir à des travaux
ut auruDc tnagioatjoD.
lit recueilli avec avidile'
circulait que Joseph II
rojel de créer à Vienne
nie composée des priu-
rvils de l'Ailcniagnc.
vraie Utopie eu perspec-
tock. vivait dedic sa Ba-
tnaDii à Joseph , qui lui
yê son portrait eurichi
i : peu de temps apré» ,
apprirent que la mihnc
ail d'être accordée à un
Istcin, en rccomjyense de
ilc a^ec laqueUeil avait
raison de chciam, Lcs-
itn de CCS ioconsequea-
de la noa-reussite de ce
DD entreprise de librairie,
le la mauièrc do Dises pii^
JDue'es. et du peu de pro-
Iwiuie tiltc'rature dans sa
j«U d'aller se fjiereu Ita-
:rireeu laliusurlcs cliefs-
e l'aiitiquilc: un cvéue-
Tiii vint te conserver à
Eiterl, UQ de ses amis ,
;at parle de lui au prince
de BrumwicL:ce prince,
ore sa carrière jiar la
qu'il accorda cotis tara-
lettres et à l'infortune,
T â Ijesïing la place de
in à Wolfeiibuttel. Lcs-
l'i^UiUir dani celle ville
psde l'-jOiTt il y rrçul,
rooseilier aiili'|ue. Mal-
^l , celle ^jwque , (jui ,
LES
3og
rplu-
ses discussions iivec Klotz, f
sieurs points d'arrliéologic, j
du Laueoon. Se» réponses parurent
sous le titre de lettres archéologi-
ques ( Àntiquariscbe Briffe ), Dons
celle nonvcllc lutte, Lessing, sans
s'inquiéter de la réputation uu peu'
usurpée de son adversaire, répondit
à des attaques inconsidérées, avec
loute la force de sa dialectique, et
peut-être avec trop d'aigreur. KJoli
répliqua avec toute la virulence et
la grossièreté de l'arrogance humi-
liée; cl Lessing eut le tort de les
repousser pardes sarcasmes, me'riids
sans doute, mais qui n'ajoutaient
point à la puissance de ses armes
Peu de jours après sou cutrée eu
fonctions, il avait découvert,; dans
la très -riche bibliothèque qui loi
était contiée, un manuscrit de hé-
rencer, dans lequel ce fameux ar-
chidiacre d'Angers expose sa doc-
trine sur l'Eucharistie. Pour le mo-
ment, Lessina se contenta de l'an-
noncer au public , avec le projet
de le faire imprimer; ce qui toute-
fois ne put avoir lieu. C'est dans la
dissertation même qu'il faut voir
quelle érudition et quelle force de
raisonnement il déploie pour cx-
Ïlicpier les nombreuses variations
e Béreuger; pour infirmer l'auto-
rilé des aualliemes prunonce's con-
tre lui . pour attaquer l'existenc*
même de quelles conciles ou sy-
nodes icmis k son sujet, rnlin pour
prouver que cet ouvrage de Ite'rcnger
est postérieur à Ions les autrcH, et
doit par conséquent être considère'
comme contenant .ia vériuble opi-
nion. Celte publication fil une telle
sensation eu itlcmagne . que le relo-
lirr Rincsti déclara Lri>iu|; digne
du bonnet dcductt-ur lu ihéologie.
Elle fut suivie de fvW-: de la tra-
gédie d'£»w/m (^<i/olti',quiful n-
3io
LES
Srcscnlee pour la première fois à
runswick, en 177'-^. Le mérite tou-
jours croissant des pièces de Lcssing
n'avait rien fait pnfsager d'aussi re-
marquable quecette traf;e'die;et,sous
quelques rapports, elle n'a point
ele surpassée depuis par des chefs-
d'œuvre qui lui sont supérieurs à
d'autres titres. Elle est, au reste,
tellement dénuée de cette inspira-
tion brillante et sublime, mais sou-
vent vague et désordonnée , qui ert
un des caractères de la lilte'raturc
allemande, qu'elle senijjlerait avoir
pris naissance chez une autre nation.
Peu de pièces ont autant exercé la
critique; et les Allemands en onteux-
mémes signale plusieurs défauts ,
qu'il paraît diflicile de justifier. Mais
la vc'rilé de la plupart des caractères,
riutérct des situations, la vivacité
du dialogue, et, par dessus tout , la ra-
re précision du style, qui ne permet
jamais de s'apercevoir de l'absence
des vers, font de cette pièce un mo-
dèle classique. Beaucoup de scènes
mériteraient d'être citées. Nous indi-
querons seulement ici la première et
la dernière du premier acte , toutes
deux fort courtes, et qui, par leur
effet , paraissent comparables à
ce qu'il y a de mieux dans au-
cun théâtre. Emilia Galotti fut tra-
duite en latiu ; entre])nse malheu-
reuse, et dans laquelle les meilleurs
latinistes modernes auraient pro-
bablement échoué. Le Laocoon ,
la Dramaturgie , Emilia Galotti
et Nathan, sont certainement au
nombre des modèles qui ont le plus
contribué à rendre à la langue alle-
mande cette précision dont on ne
la croyait pas susceptible, Lcs-
sing l'a dégagée de cette foule de
membres incidents , dont elle était
encombrée; ses phrases sont moins
longues 1 sa dictiou est nette com-
LES
me ses idées, dont la r
rapide, très -philosophit
ive à la discussion. S*i
bis difficile à comprend]
dans Einest et Fnlk, et
ques fragments théoloj;i
provient, non de l'obscui
pression, mais de la eu:
style et de l'omission de
termédiaires. Enfin ^ enno
logisme, quoique des m(
inutiles aient encore par i
sa vigilance; toujours i
propre langue, qu'il a s
à son caractère, il a été
époque , comme Lulhei
sieime, le vrai modèle cl
n'a été surpassé j)ar an
contemporains; très-peu
cesseurs Tout égalé, et s<
celui qui a le plus d'anale
prose de nos meilleurs
Lessing , ayant obtenu , e
permission de voyager po
trouva à Vienne le priu'
de Brunswick, qui lui ]
l'accompagner en Italie,
put \'isiler que le nord de
classique des arts , et revi
fenbuttel au bout de 8 mn
avant son départ, coinjn
blicalion de ses Mémoii
ques et Littéraires, tirés
de la hibliotht'que ducal
fenbuttel ( Be^'trœge zw
te und Litteratur, etc.
tour, il continua cette •
et, après avoir fait impr
ques morceaux sur des su
il se jeta tout-à-fait dans
gie, et publia les prenii
inents d'un inconnu ( a
eincs Ungenanntvn ). L(
ments que lui attira cetl
tion, la vivacité même a>
il se crut obligé de repou
jures et les calomnies ati
LES
taireSy ne firent ^'aceroitre
lypocendrie et son irritabilité',
Suolir encore une santé déjà
Jlérée. A ces sources de cha-
se joignait une génc extrême.
lit contracte beaucoup de det-
ses appointements n'avaient
iffire à remplir ses engage-
;; et il e'tait surtout vive-
aflecté de ne pouvoir adoucir
ntion de ses parents. Enfin il
n 1 778 , frappé par le coup le
terrible, en perdant sa com-
'y qu*il avait épousée à Ham-
;, à la fin de 1776, et pour
le il avait un grand attache-
« Ma femme est morte , écrit-
Eftchenburg , et j'ai fait aussi
e triste expérience. Je me ré-
is de ce qu'il ne mVn reste plus
ucoup de semblables à faire;
xtte idée me soulage. 1» Cette
ion pourrait paraître étrange ,
re douter de sa sensibilité , si
le savait pis combien sont va-
les expressions de la douleur ,
■*es lettres à son frère dans la
; circonstance , les ménagc-
i qu'il lui recommande de
Ire pour annoncer ce malheur
beau-fils alurs à Berlin, enfin
i^rin profond que lui avaient
pnVédemment le malheur et
»rt de KIcist , n'étaient des té-
oages de la bonté de son cœur ,
ée d'ailleurs par ses amis. Ce
f'anmoins au milieu de cette vie
* par des chagrins si multipliés,
lanit, en 1779 , son NaOuin le
■y yathan der FTeise ). La pa-
e de la bague , qui doit être
dée comme la base priucijMile
pi'-ce, est , comme on sait ,
il*une ncMivelle de Boccace ; et
t du poète est de faire sentir
doit acconler son estime à tous
tînmes qui la méritent , saus
LES 3ii
ëgard â la religion nu'ils professent
Ce drame, ou, selon Engel , ce poème
didactique , est une composition d'un
genre tout-à-fait original , et qui
semble ne pouvoir rentrer dans ai^
cune classification de nos poétiques*
Nul ouvrage allemand , si l'on en
excepte le Messie ( l' Ohéron ne pa*
rut que l'année suivante , dans le
Mercure allemand ) n'avait encore
excité en Allemagne une aussi grande
admiration. Trop long et trop dé-
pourvu d'action pour être repnf-
senté , Nathan produit , à k lec*
ture , un effet extraordinaire. Le
calme et la noblesse du principal
caractère , la vérité de tous les autres ,
à l'exception peut-être de celui de
Saladin, qui n'a guère que de U
bonhomie , et qui était trop mnl
dans l'histoire pour être sacrifié k
im être d'imagination ; l'attrait iiiex*
primable de celui de Recha ; la douce
philantropie qui respire dans tout
l'ouvrage ; enfin , la perfection des
vcrsïambiques ^ trop peu imitée par
la plupart des poètes allemands de
la même époque et de la suivante ,
semblent devoir désarmer la cri-
tique , et font de Nathan un des
monuments littéraires modernes les
plus imposants. Toutes les pièces
dont nous avons fait mention , sauf
le Jeune Saluant et Emilia Galotli ,
ont été traduites dans le Tfiédlre al"
lemand de Junker et Liebault , ou
dans le Nouveau Théâtre allemand
de Friedel. On a a ussi une imitation de
jVathan i^ar Chénicr. Ce fut comme
le chant du cygne pour Lessing. Sa
faiblesse devint extrême ; sa gaité ,
sa vivacité , furent remplacées par
l'iiLsouciance , l'a^thic, et une nis-
position continuelle au sommeil :
il ])erdit bientôt toute son énergie
morale. L'asthme vint aggraver ses
maux ; et il termina sa carrière , le
3ia LES
1 5 février 1 781 , dans la 53*. année
de son Age. Lessiiigavail beaucoup
de liaisons littéraires ; il eut aussi
beaucoup rramis , et il méritait leur
altacbenicnt par la fraiiclnsc de son
coniincnx* «iaiis totis les ilc'iails, quoi-
qu'il cul, il faut en convenir, une al-
lure, pour aiusi dire , particulière.
Ëniiciui de tout e'ialaj^e do sentiment,
il faisait et rec<'\ail le bien presque
comme Tacqnit d'une dette , que
toas les bommes contractent les uns
envers les autres. Cette.disposition se
faisait remarquer dans toutes ses con-
versations. 11 accueillaitfrancbement
les idées vraies et utiles , et commu-
niquait les siennes , sans paraître y
attacbcr aucune importance : bien
différent , dit Mendelssolin , de
ces riches qui font sentir d'une
3nanièrc humiliante l'aumône qu'ils
distribuent, il communi(piait ses ob-
servations avec une telle simplicité',
qu'on était souvent tente' de s'en at-
tribuer le mérite. L'amour de la vé-
rité et de la justice était sa passion
dominante. Révolte par la moindre
injustice , comme par une irre'{;;u]a-
rilc qui dérangeait l'ordre de la
nature, il se montrait toujours prêt
à embrasser la défense des oppri-
més , avec une chaleur qui le fit
souvent paraître animé de l'esprit de
contr.idiction. Cest ainsi que , pen-
dant la guerre de sej)t ans , on le
vit ])arlisan des.Prussiens à Leipzif^ ,
et des Savons à Berlin. Il est peu de
genres de poésie dans les(|uefs Les-
sing ne se soit exercé. Il a même
fait di's odes. On n'v trouve point le
f;éuie Iviirpie ; mais elles rcufermeul
des sentiments nobles cl élevés. On
fait plus de cas de ses chansons, qui
respirent la gaîté , et sont fréquem-
ment aiguisées par une légère ironie.
ïl suffira , pour eu faire l'éloî^c , de
dire qu'ayant été souvent mi.-.o en
LES
musique , elles sont trcs-re'pan
en Allemagne. Toutefois , eUes
paraissent , pour les idées mo
et philosophiques , inférieur
celles de Gleim , Hôlty , et <
qucs autres. Ses Epigrammes ,
plusieurs sont des imitations •
leurs anciens et iqpderiies , o
des traits piquants , et sont re
quables , souvent pour le f
toujours par une grande préc
de langage. Elles ont été , ain:
beaucoup de ses poésies fugil
revues par son ami Ramier ,
corrections dutpiel Lcssing se
mettait presque aveuglément
Dissertation sur VEpigramm
pleine d'observations fines si
poème ; et ses jugements su
principaux épigrammatistes on
rite l'attention des philolo
Notre jugement sur ses Fable
à - peu - près conforme à celi
Mendelssolin, (|ui n'en cite qu'ur
nombre comme vraiment dign
Lessing: ramenées à la sim{
d'Esope , mais écrites avec to
]>récision que l'auteur a su di
à la prose allemande, elles prés€
en général d'excellents priucip
morale néanmoins en est quelqi
trop recherchée et trop pcunat
pour être frappante , et par i
quent utile. Nous ajouterons t
meilleure prose ne parait pas
voir,dansccgenre, remplacer h
sic. Tout le monde lit Ics/V»^
Lessing ; personne ne les rctien
vieillards et les enfants sa ver
cœur celles de Gellert. Au nîstc
sing avait prévu ce jugement :
V mieux aime , écrit - il à G
» prendre une route diflerei
v plus mauvaise , que de m*ei
» au danger d'une comparaiso
» favorable avec les Gleim
» La IToutaiue. »Sa Dissert ali
LES
de la Fable (Fondent
Fabel ) est un morceau
(cellente critique , tant pr la
L des principes que par l'era-
i théories des différents au-
fais on lui a reprocbé , avec
d* a voir un peu subtilise dans
isscrtation , comme dans la
mie et dans plusieurs de ses
es, et entre autres d'avoir rcmr
ïS deOnitions de ses prëdëces-
par une de'fînitiou qui , pour
(is îtistc, n'est pas d'un usage
immodc ( i . Nous ne ferons
reuiimëration de sts écrits
»giqties y dans lesquels il de-
mie très grande connaissance
,teurs anciens , présentée sous
orme agréable et piquante,
i de ses nombreux rivaux n'a
icttx que lui allier Tune à
»; eC , sous ce rapport , il pour-
tre regarde comme le père de
critique éclairée que les Alle-
5 appliquent aux ouvrap;cs des
is. Ou trouve encore dans notre
runefcHilecleuiorccauxdelilté-
r. dont aucun n\»st sans intérêt.
<|uc nous avons cîi(>s sulliscnt
expliquer rinfl uence qu*i 1 a excr-
xssiug vécut assez j)()ur sa gloi-
■ai« TÏn^t ans plus tard il eut
être épargné à «^a |Kitrie les scan-
littérairesqui l'ontainigéc. Si la
elle pbilosupliie a rectifié quel-
idée», et agrandi laspbcre delà
ée . on ne |)eut nier qu'elle n'ait
tf, dans tout<*5 les bcmchesde la
rature . Tinduence ijcrnicicuse
on iiéirlogisme, cl «le ce genre
e sDUTcnt honoré du nom de
Mtcendaiitalisrne y ci qu'elle n'ait
,u:t 'i ridiculi>er et attaquer qucl-
Lr« f «l>;««d« I-«tttn|[ ont *l^ lriitliiilc« ra
m •>•# d'Aiit«)inf, Paria, 1764 , iti-i3. M.
«4 m I* losn^ c«tle tiadiiclioii avfH- !•• Xext'i
' «pfa-'-fi lit(«r«l* inirrtiiii-kire , uiAi* tAtt*
M$^rimJiom, ibid. »:99i •«•*'*•
LES . 3^3
qnes-imes <Ies réputations littéraires
les mieux établies. Il est possible que ^
d'autres lettres sur la Uttérai'ure
du jour eussent fait justice de ces
excès. Parmi les ouvrages philaio-
phiques de Lessing ,>nous n'en cite»
rons que deux : JPope métmphjrsi'
cien est un examen du sptème de ce
pocte^{ihilosophe , dans lequel Les«-
sing et Moses Mendelssonn ( car
cette dissertation est l'ouvrage des
deux amis ) prouvent , d'une ma-
nière assez claire, que les principales
idées de Pope sont tirées de W.Ring ,
auteur anglais , qui écrivit en 1702 ;
et ils font, à ce sujet , des rappro-
chements^ très-curieux. I^ second
est beaucoup plus important ; il est
intitulé : Ernest et Falk , Dialoate
pour les Francs-Maçons. I^essuig
cherche à établir que la franc-ma-
çonnerie n'est autre chose que le
désir et les efforts de tous les geos
de bien pour faire disparaître les
obstacles qui s'opposent à l'union
et a la bonne intelligence entre tous
les hommes. Ces dialogues sont
écrits avec toute la précision de
style qu'on admire dans ses meilleurs
ouvrages. Lessing a fait aussi plu-
sieurs traductions, dont les princi-
pales sont celles de V Examen de in-
[^cnios para las sciendas ( Examen
des esprits propres aux sciences )
parl'Espgnol Jean Huarte;der/fjj-
toire des Arabe s sous les Califes y par
l'ahbé de Marigny ; du Système de
PJùlosoplùe m orale ^ pa r H utcheson ;
du Théâtre de Diderot. La collection
de scsŒuvresse termine j>ar sa cor-
respondance avec Ramier , Eschen-
l»urg , Nicolaï, Mos. Mcndelssohn ,
Rciske, Glcim , Schmid , Kbert ,
Hcyne , Campe , Michaclis , Herder
et son frère. Noits l'avouerons fran-
chement : si celte correspondance
nous fait connaître lieaucoup de
3i4 LES
particularités ie la vie de Lessing ,
file est , eu gcue'rai , d*un médiocre
intérêt littéraire. Les lettres de Les-
sin^; lui-même sout peu piquantes
sous ce rapport. Celles de la plu-
part de ses correspondants sont assez
insignifiantes. Gleim y paraît peu
di'^nc de la réputation du Tjrtee
allemand. Celles de Nicola'f et ses
notes, quoique délayées , contiennent y
du moins , des faits littéraires cu-
rieux. Mais celles de Moses Mendcl-
ssohunous semblent se distinguer de
'toutes par unegrande bonhomie, ime
simplicité trës-attacbantc, une extrê-
me droiture de jugement et beaucoup
de netteté dans les idées. 11 nous
reste à parler des ouvrages théolo-
giques. Nous avons déjà fait men-
tion du manuscrit de Bércnger.
Nous ne citerons, en particulier,
que ce qui a rapport aux fameux
Fragments d'un inconrm. Ses amis
de T^rlin firent les plus grands
efforts pour Tempechcr de les pu-
blier: mais quand il s'était pénétré
d*uiie idée , il y tenait avec une opi-
niâtreté insurmontable. Il était con-
vaincu que la ])u})lication de ces
fragments devait être utile à la reli-
gion, en provoquant Texamen et la
réfutation des objections qu'ils con-
tenaient contre plusieurs points du
christianisme, tels que la révélation,
la résurrection , le but de Jésus et
de ses disciples , etc. Lessing Ta ré-
pété jusqu'à satiété ; et c'est l'opi-
nion très-prononcée de Nicola'i et de
Herder. Il résista donc à toutes les
représentations ; et les premiers
fragments furent imprimés. Ils cau-
sèrent un scandale général |)armi
les théologiens. Bientôt la cour de
Bninsv^ick lui défendit de publier la
suite des fragments: ceux qui avaient
paru , furent confisqués : et Lessing
eu. fut enchanté , espérant que cette
LEf
mesure les ferait C'
tage ; ce qui eut li<
foule de réfutations
public. Qtielques- i
celles de Semlcr, 1
furent très-décentes
d'autres furent m
Mais le pasteur G
bourg , attiqtiant m
l'éditeur des frnginr
sing des invoclivcî?
géantes et dos inip
c^ilomnieuses. Celi:i
aigreur, mais avec i
riorité de talent : <
polémique enipoisoi
années de sa vie. Plu
ont ])ensé que Lcssii
de n avoir pas senti c
du moins pour le u
de cette publication
permis de concevori
sur son orthodoxie
quoique Nicola'i as
nière la plus positif
sait tout changcinc
mes, nombre de p
écrits attestent son
religion , la moni
ment qu'il avait de
regarde comme un
nête, celui qui, par
sur la religion , trc
l'homme laible ( to
11 s'indigne centre \
Çédie, dont le sens <
donne, mais qu'un ]
ne jamais, a Dans te
» dit-il, des prêtre*
'» non comme prêti
» scélérats; et ils ;
» pour satisfaire le
» privilèges de to
( Dramat. i »"*. part
tout en reprocuant
leur intolérance, il i
les théologiens de I
rmet lU' prendre Icdc-
it par tjTaniiUcr plus
tmais fait lu premiers
337 V !1 admire /Fer-
1 jirD^e que Tauteur au-
jiar un chapilrc qui eût
tnmrnl s'g'tair i>pe're, et
noyen» eût pu être pre-
iloppcmenl dn caractère
oDiuge ( T. aj, p. 6^ ),
ino Iiessing , iait arriver
urMs disciiuîoDS et ses
s il ne rcf^arde pas moios
• comme un de cm plii-
]ui cherclienl beaucoup
^sembler qu'à di^ipcr
i: partout 011 iU portent
, on Toit s'eliranler les
êrilcs les mieux Aablies ,
4, p. 74- ) L'auteur de
rti S01U les yeux l'ediL
le Iiosioc en 3o roi. in-
w! chez Vosi, à Berlin,
ji. Le célèbre phîlolo-
.a fait des ouvrages de
etd'uncoursparliciilLcr.
■re dani la Bibliolhéqite
'.titres de» observations
rV le plus
telle pieté ,
■ le Lai
mpn-
dins nu recueil 1
« criiiqucs de ses aiiré-
cs dans les deux BibUo-
» «-dessus, et dans U
vfrfellr. Je Littérature,
arartèret des poètes et
JUmarviii, |MrCli. Aug.
daai plusieurs nuvrnj;es
I. cl de Fre^rrie Schlc-
igeiRimt sur Lei^iu); con-
oe homme et comme
Hcrdcr, iuȑrc' d'abonl
■rcure atlemnrrd , puis
*ol. des Feuilles dèta-
aln Lettres i»t fîmilia
lï le l'kilosiifihe homme
par F.nppi ; — un arli-
dta* le jYécrologite de
LES 3i5
S'^Iiiiiid ; — enfin une H'olîce très-
déluillce sur sa rie , son caractère et
SCS écrits , dans le 4'- Tol. du Die-
tiormaire des poètes et prosateurs
allemands, de Joerdens, qui est
elle-racrae , en grande partie , nu
abrogé de la Vie de Lcssuig , écrite
par son frère, D-c.
LESSIUS { L^oNABD ) , célèbre
jésuite, naquit i Brechtan , ancien
bourg du Brabant. le 1". octobre
i5.^4- d'une Camille distincuee. Dès
le plus tendre , il manifesta une
'■■ ses condisciples lu!
om de Prophète. Il
ar.iitun goût si décide pour l'c'tude,
qu'il oubliait souvent l'nenre du re-
pas, qu'd se privait du sommeil nece^
saire, et que, ponr ne pas perdre
de temps, il recnauAait à la hâte ses
mains en[>Durdics , à la lumière de In
lampe. Devenu orphelin à six ans ,
il se vil oblige d'interrompre ses
études ; et ce ne fut qu'avec beau-
coup de peine que son tuteur lui per-
mit de les reprendre. Ayant obtenu
<me bourse au collège à'jlrras à
liouvain . Lcssiiis y fil ses cours avec
le plus grand éclat , Cl fui proclamé
Prince des Philosophes, A I âçede 1 7
Rns,il cntr.i dam la compagme de Jé-
sus, lea3}uiQ i57xDeuxaiu aiirbil
allaprufesserlaphilosuphieàDouaî,
Fn 137S, les troublra religieux qui
désolèrent les Pays-Bas, l'ayant con-
traint de voyager incoeaito pour se
soustraire à la fureur des réformés,
il contracta , dans une auberge, une
duuloureiise infitmilé nui ne l'aban-
douna point le rcAle de ses jours.
liCS troubles s'ajwisèrent enfin; et
Lcssius rcvintàsonpustr.Aprèi qu'il
eut professé pendant sept ans la phi-
losophie h Douai, il fut ordonné
prêtre , cl il partit pour Rome , nû
il fit deux ans de tliêolo;;ie soits les
PP. Augustin Giusiiaiaui et Fran-
1
i
3i6 LES
çois Stiarez« En 1 583 , il se rendit à
liOiivaiii, roinmc professeur de théo-
logie. SiiL Proposirions extraites dt*
ftes cahiers , et roni'eriDaiit tout le
fonds de sa doctrine sur rEcriliire-
îSainte y la pre'deslinatton et la ^race,
furent amèreiDcntcensnre'es, ainsi ({ue
quelques propositions d'Haméliiis ,
f)ar les universités de Louvain et de
)ouai, en IJ87 et i588, comme
C'iaiit contraires à la doctrine de Saint
Thomas , et sentant le scmi-pclagia-
liisme. Sixlc V , qui occupait alors
le Saint-Siège, voulant prévenir les
suites d'une ])areille dissension , or-
donna à sou nonce dans les Pays-
J]as, de se transporter à Louvain,
et d'imposer silence aux deux par-
tis. Le nonce défendit , par un bref
du 10 juillet i588, de traiter des
matières de la grâce , sous peine d'ex-
rommunication, et n*imprima aucune
note aux Propositions de Lessius. Les
théologiens de Louvain , croyant
nvoir étccondamncs parce qu'ils"n*a-
Vaient pas obtenu gain de cause , in-
^istèrcnt:les jésuites répondirent aux
i'euseursde Lessius, et lircntdéclarer
pour le système de leur confrère les
îuiivcrsités de Maience , de Trêves ,
tringolstadt et de Louvain , en 1 G 1 3.
On i^Qwt voir le détail de ces dis-
cussions dans le chap. xiv , 5« "I7
de la Défense de la Foi, etc. par
llabert , éveque de Vahre,et dans les
Réponses d'Arnaiild, tom. xvi et
xvu. Lessius avait assisté à la sixiè-
me congrégation générale de son
onlre; il assista encore à la se|>-
lièuie , qui se tint à Uome. Il mou-
rut à Louvain, le i:> janvier i()i3,
rt fut généralement regretté. Cha-
run voulut avoir quelcpie chose de
lui , )>ar la bonne opinion qu'on
•ivait de ses vertus. On .se disputa
^es cheveux , ses on»les et les doigts
dont il tétait ieni pour écrùe ses
LES
admirables oiwrages. I
ré devant le maitre-aut(
du collégedf Louvain, où
fessé pendant 38 ans avec
11 avait rempli avec boni
gé de visiteur et celle de (
la société , dans sa ])ro\i]
frères les pliLS éclairés
un devoir (Vagir d'après
Le pa])c voulut le faire
tencier ; et , après sa ni
\'II1 rendit à son me
éclatant témoignage. L'
mi sœcHH Soc, Jesit ,
éloge po in ])eux, et rap
877 ) qu'il s'oj)érail ,
tercession , un grand 110
rades. Mais aucun écri
jKirléavec pliLS d'einphc
teur du livre De vitd
i/. P, Leonardi Lessii
a Paris, i().i4« in-i(J.
paux ouvrages ont été rc
lu mes in -fol., Anvers, 1
Paris, i6:>5. On en ti
tail dansSotwel; nou^
seulement : L De Jusl
actiomim humanantm
virtulihus cardinalihus
tiior , réimprimé sept f
tioiis d'Anvers, iG'ii ,
1G.53 , iu-fol. , sont les
plusieurs propositions
l'homicide , le régicide
le mensonge , Tusure
moliatrat etc. , extraite
ont été siunalces dans
violes^ et censurées ])ai
de théologie, les évtqn
et les souverains ponti
sertatio de MoNtibus /<
primét! à Paris et à hy
de i()3o ,daiis celte de
est la plus estimée. 11]
J# licito usu itquiv*oc
fnentaliiun testrictiot
Jean Dames. Gis truts
■ier Toliimr tl^s iruvros
Vi.DeCraciHtfficaci,
imt , lîbrrtattr arfiilrii et
Pei candilivnaU dis-
ugrtiea. QuoJqucliFSsiiis
cuK qui ftiilrent te moiiis
Ucr^fr, ilU nconnaîl
. ait Bossiipt. ( Dérense
iiiion rfrj SS. Pères,
V. D* l'ra-ilestituUione
ont angelonim , et ha-
sm de pneilcfiin-ilione
Jtation^su. Sainl-Fran-
Im eV.rivnit à Lcuiiu ,
ilr n ttaih! : o J'ai vu ,
[liblîotlièipie du colléRc
TOtre Traita de la prc-
n : il P41 vrai qne je
lie le pnrrourir à la lidic,
tg^rcmcni; Cfpmdani je
ùité de ■«marquer que
traité eUitde celle opi-
ncieDne, li coiuolante,
rifee par U: le'moignape
> Ecni
* prises diius
DRiurel
'ksiîne Us k<
■onsèquenee de leurs mé-
III ,- ec qui II été pour moi
une [;ranile joie , urant
remanie celte «ioelrinc
* plus cunfiinnc A ta
tir île Dieu el il h ç^rin ,
I pliwapprnphantede ta
romme la pl'i« propreà
ter il Aimer Dîeti. ainsi
linMimeilanimon petit
-ininur de Dieu ( t ). »
les et rr{ip,iii sit capes-
dtatio;cuin appendice.
LES 3
anâ rpiiestiottibus tjiUtiusdam qitm
ipiam consultationem spectant ,tvi'
pandetur , Anvers, i(>io. Cet ou-
vrage, selon St.-Frjnçois de Sales,
esi uioiiis celui de Lossiu», que celui
de l'Ange du grand conseil. Nom
en avuns deux traductious fran»
çaises ; celle de Martin Christupho
el celle de Drouet de Mauperttiy.
Vil. Ny^asticonseuduverà ratio,
ne valetudinis bonœ el mto! , luut
cum seniuum , judicii et memarim
ialegritate, ad ertremmA svneetu-
tem conservmulw , Anvers, itirSet
i<ii4, iii-8". avec ItTraÎK* intito|«(i
LmgiComara, o vero diseord dél-
ia ■vita scAria, Iraduit en latiu par
Lessius. Sebastien Hardy les iraduuit
enfrançais riinct l'autre, souj ce ti-
tre : te vrai Régime de vivre pouf
la conservation du corps el da
i'uma, Paris, i64G,in.8''. La Bon-
uodière les enrichit de noies, et les
reproduisit «i français avec ce li>
trc : Delà sobriété el de ses avan-
lages, Paris, 1701, in-n. Les-
wiis, encore à la fleiir de soii
lige , ayant cle condamne' par )m
mnlecins à n'avoir piis deux ans
H vivre, e'Iudia lui-même les prin-
cipes de l'hvgiéne, fui frapnii do
l'exemple de Cornaro , résolal do
l'iuiiier, et s'en trouva si liicntpi'ii
traduisit son livre eu y joignant la
r^sidtat de sa propre expcrimce,
il laquelle il dut une |trulotigation dt
quarante ans de vie. VIII. Discut-
sio magni Concilii Ltiteranetuit da
polesiate teelesia-in lemporaUlnit ,
imprime soi» le pseudonyme âf'
(iiiill. Sineleton , M«ïcnee, tfii3,
in - H". IX, De potestate tummt
f'iintijicis, imprima, âla v^ril^, dit
Ribadeneira [ Bibliath. Ser^. Soe.
Jrni, pa;;. 3«S\ mais supprima pu.
qu'à présent pour de lionnes raison)),
1.C cïuluguv dtn ouvMges de Lwnut
J
3ao LES
mihrc renferme les éléments de la
botanique, rexpusition des divers
^svslcmes, et uii dictionnaire d(;s
termes usités eu plijtologie; ia
deuxième ofî're sa méthode divisée
en vingt-trois tableaux synoptiques,
la description des plantes cultivées
daus le nord de ia France, avec
leurs usages: enfin, la troistcme par-
tie comprend la nomenclature de
tous les végétaux. Lestiboudois a pu-
blié encore un Abrégé élémentaire
de V Histoire naturelle des animaux y
1 vol. in-8^. : il est mort , en 18 1 5 ,
à Lille , sa patrie. Z.
LtSTOCQ ou L^ESTOCQ ( Jean
Hekman), né en 1097, ^^^^ le
pays d'Hanovre, de parents français,
qui avaient quitte leur pays pour
cause de religion, embrassa Tétat
de son père^ qui était chirurgien.
Né avec un génie entreprenant, il
trouva le théâtre de son activité trop
<ftroit. Ayant entendu parler des
moyens de fortune que les étrangers
trouvaient eu Russie , il se rendit à
Pctersboui*g en 1 7 1 3. Pierre I«*". le
nomma son chirurgien. Appelé à
suivre ce monarque dans tous ses
voyages , il eut occasion de gagner
sa conGance , et de s'entretenir fa-
milièrement avec lui; mais, au bout
de quelque temps , il tomba en dis-
grâce , et fut relégué à Kasan , où il
resta jusqu'à la mort de l'empereur.
Catherine I , dont il avait soigné
la santé pendant son voyage en Hol-
lande, h", rappela , en 17'iJ, et le
nomma chirurgien de sa fille Elisa-
beth. Lestocq s'attacha des lors à
la fortune de celte princesse. Déjà il
eut , à la mort de l'empereur Pierre
II, le projet de la faire par>'enir
au trône ; mais elle ne put encore
se déterminer à tenter une telle
entreprise. Onze ans plus tard , en
\')\i y U renouvela sa proposition,
LES
et parvint à décider la p
a dit ailleurs commeiil
cette révolution fut con
Élisabetu , tom. XII
Lestocq fut l'ame des
et des intrigues tpii pr
dénouement, et monir
fermeté que d'adresse :
conduisit Elisabeth à la
gardes , et qui la fit ])rut
ratrice. Parvenue à ré^n
cesse se montra pénelr
naissance envers celui (j
vaille si heureusement
lion. Lestocq, avec le
chise qui lui était uatn
souveraine qu'il presse
choses pourraient chanj
peut-êlre un jour , ouL
vices,elle le sacrifierait;
Cependant les première
menèrent aucun clïange
dans les dispositions d\
observa seulement qu'
à Lestocq la charge de
médecin , et en lui de
son portrait entouré <
elle afiecta de ne lui c(
ordre de chevalerie
qu'avaient obtenue be
très sans être d*une n
illustre , ni avoir rend
portants services. Aya
h prendre }>art aux a
LestoiH| y travailla av«
légèreté, et en pirn;
coutume , le ton de i
dans les occasions les ]
Ses mœurs n'étaient
t l'ès - régul ières ; et l' c
reprocher plus d'un (
Aprè^ le mariage de
empereur , il tcmoign.
térét à la jeune cour
surtout la conversaiioi
la grande-duchesse. ^
cette oour samauièn
LES
et les irrëgularitës de sa
Tciiniireiità ses eiuieniis les
e lui nuire auprès de Tim-
; et Forage commença à
Nttr sa tête. Bestucheflf et
t* étaient surtout irrités
, représentèrent comme
le dangereux , dont les liai-
i cour du grand-<iuc pou-
oir des suites fâcheuses , et
tenait ayec les cours de Ber-
tockholm et de Vienne , des
contraires au système po-
: la Russie. Elisabeth pr^ta
aa\ discours de la jalousie
laine. En i748,Lestocqfut
conduit à la citadelle de
irc. Son procès fut instruit:
faire avouer ses pre'tendus
a le menaça de la question ;
Iques coups de fouet qu*on
fua , suffirent pour lui ar-
es ayeux sans fondement,
t faisait que pour e'chapi)er
uleurs plus cruelles. En
procès fut terminé ; Tarrcl
«ratricc signa , sans peut-
irlu , condamnait Lestocq
toutes ses charges , ses
es possessions , à recevoir
et à être exilé. Il écri>'it
eth une lettre touchante,
rappeler les ser\'ices qu'il
lus; mais soit que la lettre
Dt remise , soit qu'Elisabeth
T insensible à la voix de la
sance , il ne reçut point de
Après avoir subi , dans la
le supplice ignominieux du
'stoçq fut envoyé à Ouglitz
olga , et y resta jusqu'en
a Te transporta ensuite à
•Vdiki , daiis le gouv^nic-
rchaugel. En i'](ri, il fut
Pétersbourg par Pierre III.
'Ta ses titres et ^ou hùtcl ;
nchesses en bijoux et mcu-
uv.
USS 3!if
bles avaientpassé partant de maio^^
qu'il fut difficile de les lui faire
rendre. Comme il s'en plaignait à
Pierre , ce prince lui dit, en {Jaisan^
tant', qu'il n'avait qu'à chercher laa
objets (ju'il pourrait reconnaître dans
les malsons particulières , et U$
enlever où il les trouverait Tjtiilpcq
prit cet avis à la lettre, d'autant
plus qu'il j voyait une occasion de
s'égayer , et de faire rire ses amis.
Arrivant an moment ou on l'attendait
le nfoins , chez ceux ^'il savait avoir
eu iiart au pillage , il emportait U»
tableaux , l'argenterie ^ les bijoui:
qu'il reconnaissait lui avoir autre-
fois appartenu , alléguant que c'é-
tait par ordre de l'empereur. Pierre
eut néanmoins rétabli sa fortune
d'une autre manière ; mais il en fiit
empêché par une mort inattendue.
Catnerine II , s'étant souvenue de
Lestocq , lui fit une pension de 7000
roubles. Dans les derniers temps de
sa vie , il ne fréquenta plus la cour :
parvenu à un âge avancé, il se laissa
aller à une malpropreté dégoûtante ^
qui augmenta ses infirmités. Il mou-
rut en 1767. Le roi de Pologne ,
Auguste II , lui avait donné y en
1 7 J'j , le titre de comte , qu'il cou*
serva dans toutes les vicissitudes de
son sort. Quoiqu'il eût été marié
trois fois , il ne laissa point d'en-
fants ; mais son nom et sa mémoire
se sont conservés dans la postérité
de ses deux frères en Russie, en
Prusse, en S^xe et en Pologne. C-av.
LESTOILE. FoyezEToihK.
LESTONAC ( Jeanne de ), fon-
datrice des religieuses de la Congré-
gation de Notre-Dame, née à Bor-
deaux en i55G, était fille de Ri-
chard de Lestonac, conseiller au
parlement de Guicnue , et nièce de
Michel de Montaigne , par sa mère.
Celte dernière avait embrassé la relip
ai
3.1 'i
LES
3
cion refdrraee , et clic essaya d'y
amener sa fille; mais celle-ci, pleine
de respect et de tendresse pour sa
mère, eut cependant la force de re'-
sisler à ses sollicitations. Dirigée par
son frère , admis depuis peu cliez les
JésmteS; elle se disposait à suivre
son exemple en se consacrant à Dieu,
lorsque son père Tavertil qu'il avait
ÎU'omis sa main. Elle e'pousa,à Tagc
le di\-scpt ans, le fils du marquis
de Monlfcrrant , gouverneur de Bor-
deaux ; et pendaut vin^t-quatro ans
ue dura leur union , elle fut le mo-
èlo des épouses par sa douceur, sa
patience et son attention à remplir
tous ses devoirs. Devenue veuve,
elle sentit renaître son goût pour la
retraite. Deux de ses filles avaient
delà pris le voile : elle confia la der-
nière aux soins d'un" parent ; et
ayant fait part de sa ro'solution à
son fils , qui tenta inutilement de la
dissuader, elle se rendit à Toulouse ,
et y entra dans le couvent des Feuil-
lantines , où l'avait precc'dce de quel-
ques mois Antoinette d*Orle'ans ,
marquise de Belle-Isle. Elle reçut
l'habit le II jrin i()o3; mais les
auste'rites auxquelles elle se soumit ,
aflaiblirent sa saute , et elle tomba
malade. Les mcderins déclarèrent
qu'ils ne rcj)ondaient pas de sa vie,
si elle persistait à rester dans ce
couvent ; et elle fut obligée de reve-
nir à Bordeaux, au commencement
de Tannée 1604. Sou retour inat-
tendu causa la plus grande joie à
toute sa famille ; et chacun ne son-
gea qu'à la féliciter d'un accident
qui manifestait visiblement Tinten-
lion de la Providence. ALiis elle mé-
ditait de'jà un nouveau projet Je re-
traite: après a\oir pourvu a réta-
blissement de sa fille cadcllc , ((m'cIIc
lunri.i au baron d'\r|);4ili;:iil , elle
alla habiter sa Icnv vli: L* V.»iif,
LES
n'emmenant avec elle qu'un 011
domestiques d'une fidélité éprc
Ce fut dans cette solitude, q
conçut le plan d'un institut l
sur celui des Jésuites , ( 1 ) et d
à fournir aux jeunes filles uu
truction solide et religieuse. J
soumit au P. de Borde , son •
leur , qui rédigea les réglemc
statuts , et les fit approuver ]
Saint -Siège. La pieuse fond
avait fait préprer une mai
Bordeaux ; et elle y entra 1
mai i(>o8, avec quatre jeuiu
moiselles qu'elle avait associée
projets. Ses deux filles rclig
obtinrent la permission de S(
nir à leur mère; elle consa
reste de ses jours à étendre ce 1
institut , qui cumjUait déjà
neuf maisons dans les provinc
ridionales de la France, iors»
mourut à Bordeaux , le 1 \
1640 , à l'âge de quatre-vingt
ans. La Fie de la vénérable n
de l/cstonac , a été publiée pa
François, capucin ; Toulouse ^
in-4^, et par le P. Beauftls,}!
ibid. 174*-*» in- 12. \\
LESTRAIriE ou LÉTR
( KÉyÉ n' Halte FORT , \icom
et de Cheylane, baron de i>oio
\ i varais , avait été nommé , en
gouverneur du Piiy , jMir le <
des ligueurs de cette ville , co
des dignitaires de l'église cath*
des officiers de justice et du
municipal , et présidé aloi
Charles - Emanuel de Savoii
de ^emoui's. Après avoir poi
la sûreté de la place , il fit di
Jcfiiiiner ; »IJca ii%jiionl !•■ mAsivc l
Ira tii^tiiet conttitiitiotif ^n« !«• irauil
r»-j^U fui inailifi»* pKr l« paM VauX T
r.in>iil»^r«><;*-t * VwAr* tU Stamt-B«ne
pKi Ir L' . i«daviai«r| i*Mti«n, |4^, ii
LES]
lilioiis dans le Velay , et s'em-
éa cLâteau de MoDtbotinct.
ne qiie René' de la Tour-Gon-
t - Chambaiid , coin mandant
le roi eu Vi va rais , s^avançait
ite de i5oo hommes, pour
endre la ville , il redoubla de
illancc pour sa défense , en
«user les fosse's , et en aug-
I les fortifications. Kii i rîc)^ ,
iivemeur surprit le château de
keCte, le pilla , et en fit miner
rtifîcalions. Deux ans apn*s , il
lara du château de Boii/.ol ,
à une lieue du Puy , et fit re-
Ire les travaux des fosse's de
ville , dans la crainte d*un
. Le 5 août i ic) j , le diic de
•dour, lieutenant du duc de
:morenci , à la tcte de rpiatre
hommes , s*approrha de la
poiii' la soumettre au roi , et
. sommer ; mais Tobstination
çueiirs et du gouverneur Lcs-
;e dtinna lieu au duo de in«^<M'
no parviendrait ]»as à los re-
\ JjC iO octobre, Lestrange,
me' «pie la nuit suivante la ville
it êire >urpriNe par les ru>alistes
VeUv , a la faveur cb's iufrlli-
ps pritiquées avec des royalistes
uv , qui devaient leur livrer la
e Saint - (iilles, mit aux fers
rinripanx des conjurés, et dans
lortie l>nLsque,à la tête des H-
n, fit un ^rand carnage des
liinls. Kii \')<y> . il fut nomme
te* ligueurs , sénéchal du Puy.
• de raccommo4leinent du duc de
nue avec Henri IV ^ 'à\ janvier
5 ' , ce duc le fit comprciulre
Tetlit de pacification , et obtint
• lui le gouvernement du Puy.
range mourut \cr> \iV.*\. Z.
*ESTK \N( ,K SiRKo,.rn: , vcn-
anï^Uis, naquit fn ifitO, .'i Ibuis-
u'O-liall, dans le comte' de >or-
LES 3'i3
folk. Son père , ardent royaliste ,
était gouverneur de Lynn a"ii com-
mencement de la guerre civile. Le
fils accompagna Charles I*»". danssou
expédition eu Ecosse, en iGSg, et se
montra constammentfidMeà la cause
de ce prince , pour laquelle il eut
beaucoup à souffrir. Arrêté, en i644»
par des émissaires du parlement ,
il fut amené à Londres, et livre'
à une cour martiale, qui le condamna
à mort comme espion : mais il
obtint un délai, parut ensuite oublié,
et , après quatre ans d'emprisonne-
ment , parvint à s'échaj)per , ea
i(i^(B. Le mauvais succès d'une in-
surrection (pril avait provoquée
dans le comté de Kent , l'obligea de
s'expatrier : il revint en Angleterre
en lôîiS, se flattant d'être compris
dans l'acte d'amnistie qui venait
d*étre rendu. Il adressa d'abord sa
réclamation au conseil rassemblé à
VVhitehall,qui n'y eut point d'égard;
mais rifomwell fil droit à sa deman-
de, moyennant une caution de .«ooo 1.
('/est vers ce temps qu'on l'accuse
d'avoir joué sa partie dans un con-
cert auquel as«>istait l'usurpateur;
ce qui , à la restauration , le fit sur-
nommer par les royalistes, le iMO^on
de Cromwell, Quoiqu'il en soit , le
parti dominant le laissa depuis tran-
quille. Charles II, rétabli suf le trône,
oublia ce qu'avait soufl'ert pour lui
Lestrange, (pii s'en plaignit dans ses
écrits. Ce ne fut (pie quelques années
aprèsla restauration, qu'il fut nommé
censeur de la presse , et membre de
la commisNioM de la paix. Il com-
menta, en 1(303, un journal minis-
tériel, qu'il conliiiua jusqu'en i6G5,
sous le titre du Public iritelUgencer
ami Oie news. Il publia , en i(>79 ,
r Observateur, rédigé dans le même
e^j)rit , et qui forme 3 vol. jusfpreu
1 GB7 , où c% journal fut supprime'.
21..
3a4 LES
Son dévouement à la cour lui attira
un grand nombre d'ennemis : soup-
çonne de penchant au papisme et d'e-
loignemeut pour le pnnce d'Orange ,
il perdit ses places à l'approche de
la révolution de 1688, et mourut
presque imbe'cille , en 1704, âge de
08 ans. On a de lui un grand nombre
d'écrits politicpiés , et quelques tra-
ductions du grec , du latin et de l'es-
pagnol. Il a traduit les OEuvres
de Josèphe , les Offices de Cicéron,
la Morale de Séneque, \cs Colloques
d'Erasme , les Fables d'Esope, les
Faisions de Quevedo ; le Gmde à
V Eternité (deBona), eXcinq Lettres
d'une Religieuse à un Officier {Qa-
valier ). Lestrange a joui long-temps
d'une grande réputation. Il avait du
talent pour la plaisanterie, mais sans
délicatesse : son style est facile et
fleuri ; mais Gordou a démontre' que
c'était une facilite étudiée; on l'a re-
gardé même comme un réformateur
ae la langue anglaise. Le même écri-
vain a prouvé que ses innovations
consistaient en des expressions et
des maximes prises dans le langage
des rues, et il eu cite plusieurs exem-
ples. Ses traductions, ajoutc-t-il y sont
remplies de contresens. Il est juste
d'avouer ici que Lestrange avait un
tort ])Ius grand que tout cela aux
yeux de Gordon , c'est d'avoir été
royaliste. L.
LESUEUR ( Nicolas ) , en latin
Sudorius , naquit à Paris , vers l'an
1 540, d'une famille déjà comme dans
la magistrature. Dcstiué à suivre la
même carrière , il reçut une cduca-
cation conforme aux vues de ses pa-
rents; il fut poiUTu d'une charge de
conseiller , et ensuite de présideut à
la chambre des enquêtes du paiic-
ment Les devoirs de sa place ne le
détournèrent point de son goût pour
les lettres ; il avait fait une étude
LES
aprofondie des langue
il passait pour un di
hellénistes de son tem
sine par des voleurs ,
la campagne à Paris ,
a Ce jour, dit Lestoil
vclles de la mort du
sueur , qui avait été
pensait revenir à Pari
était un des plus de
mentf mais assez mal j
de Henii //' , tome
Il est parûculicrcm
sa traduction en vers
des Odes de Pindo
imprimée à Paris ,
in-8<>. ) Venise , 1 58»
i^çyi , in- ri ; et ii
belle édition de Pind
1697, Jï^'fol. Dans ce
Lesueur a cherché à
nicre d'Horace; et qi
très-inférieur, son tra
ble. On a encore de
risconsulte: Disputât
liber, in quojuris cis
complures, difficiles
accuratè tractantur,
in-4<>.
LESUEUR ( Eu:
des plus grands peii
siècle, et surnommé 1
çais , naquit à Paris ,
d'un sculpteur origii
didier , il montra , d<
pour le dessin , des c
le firent placer à
Simon Youet , peint
la pratique des div<
l'art qu'il avait pi
mais, comme le P
célèbre par son pro|
par celui de ses élc
brun fut un des pi
sueur dennt bient
maître avec lequel i
l'époque de la reuaisj
LES
PVance, les nombreux tra-
^aiandés par le cardinal de
& an premier p«;intre du
i exécution séduisante et fa-
rtait commtme aux deux
9 les fît d'abord confondre ;
talent de l'expression dont
Moquait , ne tarda pas à se
pcr chez Lesuctir , à la
«laïques ouvrages de Ra-
^ ce fut peut-être le germe
^enyicusc rivalité, de la part,
ii&aitre , dont il secondait trop
t manière expéditive, mab de
' principal ëlëve , dont le pin-
tait moins agréable. Huit com-
pas de sujets romanesques ,
les à être exécutées en tapis-
tdles que le Songe de Poli-
00 plutôt les Visions tirées
me de ce nom ( Foy. Franc.
iji), durent contribuer sans
le faire connaître; mais leur
annonçait, dans ces sujets mé-
cénie saçc autant qu*exprcs-
phez qui la grâce n ôtait rien
nité qu'il mettait dans les su-
peux. Reçu maître à l'an-
académic de Saint-Luc , il
pour elle un Saint-Paul im-
lex mains aux malades ,
u d'expression qui attira l'at-
du Poussin. Malbeureuse-
r grand artiste, nommé alors
r peintre du Roi, ne fit qu'un
éjour à Paris. Mais de retour
e, il prenait la peine de des-
les cruquis de modèles du
r style , qu'il envoyait à Le-
Depuis la mort de Vouet,
les conseils du Poussin , Le-
e s'étiit plus occupe que d'é-
les bons maîtres italiens, et
Tantique, m.iis d'après uu
ombre de copies et encore
l'originaiix. S'c'laut marie en
sans autre ressource priuci
LES
3!i5
pale que son travail , ni d'autre re-
commandation que son talent , il se
trouvait fixé à Paris ; et U dut tirer
en grande partie de son propre f^nds
tout ce qu il acquit dans la compost-
tion et le dessin , sans aller à Rome.
Cependant on voit , par l'espèce des
sujets et répoqiie des gravures, qu'U
dessina d'abonl des Thèses àe théo-
lome , dont une gravée à la date de
1045, des Frontispices délivres,
entre autres une Annonciation pour
im office à l'usage des Chartreux ;
qu'il peignit des portraits de Vierge
en médaillon pour des religieuses ;
qu'il grava lui-même une SaûUe-Féh
mille de sa composition; enfin, cpi'Q
composa quelmies sujets moraux oa
allégoriques de circonstance : Mii»
netve et la Reine Anne d^Autnckâf
Louis XI F et le cardinal Mauuin;
la Fertu au Roi, etc. Mais la sim-
plicité et la candeur de son carac-
tère le rendaient peu propre a se
produire à la cour. Si la Reine-mère
le nomma son peintre , et le chargea
de décorer le cloître de la Chartreuse
de Paris , ce que Félibien et Perrault
ne disent point, la collection des ta«
bleaux de l'hbtoire de Saint-Bruno ,
qu*il peicnit en trois années , lui fut
payée bien médiocrement ; tandis
qu'une Fision de Saint - Bruno ,
peinte dans le même temps par le
Guerchin pour les Chartreux de
Bologne, valut à celui-ci 35oo fr.
de notre monnaie. La galerie de la
Chartreuse , peinte par Lesueur, of-
frait , dès les premiers tableaux ,
bien moins un élève de Vouet, mi'un
disciple de Raphaël, dont elle lui a
mérité le nom ; mab , dans les sui-
vants ainsi que dans les derniers,
sous le rapport de l'expression des
sentiments et des aflections les plus
intimes , il n'est comparable qu'à
lui-même : son gàûe, soo goût^ c e&t
3.i6
1.1'.S
son ame; il n'a pris ni l'un ni rautrc
dans Raphaël. Les tableaux iiuiu-
brcux de celte galerie n'ont pn êlre
Ions cxëeutes ])ar lui ; tous l'oul e'ic
sur ses dessins : mais ceux qu'il a
Ini-miJinc termines , se distinguent
non-seulement par leur disposiliou
crandc <'t simple , jiar la juslcsse et
la naivete des expressions, la vcrile
Cl la gràre naturelle des altitudes,
le jet aise' et nol)lc des drajH'fies ;
mais par une délicatesse de correc-
tion , une suavité de ton , et une vé-
rité de clair-obscur , analopjucs au
genre et au mode de la composition.
Lors de la création de racademic
de peinltire, en iG\H , ejmque de
rarhèvenicnt de celle galerie , Lc-
sueur fut du nombre des douze an-
riens membres ou professeurs , et
charge de peindre le tableau que
présentait an i^^, mai le corps des or-
ft'vres de Paris a l'église N(jlre-Dame.
Lebrun, à son retour d'Italie, s'é-
tait signalé eu peignant le tableau du
mai. L'émulalioD , plutôt que le mo-
dique prix de 4oo fr. attaché à ce tra-
vail, fit produire à Lesueur, en 1649,
le Saint- Paul pivchavl à Ephrsc,
où il mit son nom; véritable ehef-
d*(vuvre de poésie et de mouvement,
d'invention et de style , à coté du-
quel ni le Saint- Jndré et le Saint-
Etienne de Lebrun , pour le dessin,
iii la Descente du Saint-Esprit de
Blanchard , pour le clair-obscur ,
n'ont pu prévaloir. La réputation
de Lesueur s'étenda>t , mais sans
sortir de la sphère des communau-
tés cl des églises , ou des hôtels et
des maisons particulières. Il acheva,
en i()5i , pour le monastère de
Marmouticr , plusieurs tableaux ,
dont ceux qui nous restent, expri-
ment , par leur caractère touchant
et ascétique, la perfection du genre
qu*il avait enJjrassé. Entre autres
LES
églises de Paris quVnrichit si di-
gnement son pinceau religieux , celle
de Saint-Gervais possédait , comnu
la métropole de Notre-Dame, a
grand tableau , le plus capital de h
nef y où , dans la peinture des deoi
frères Gervais et Protais , entraîna
pour sacrifier aux idoles , Lesucor
s'est élevé au plus haut degré de soi
talent. Malgré la sévérité de la com-
position , rien n'égale la grdce ini-
mitable des têtes des deux saintL
C'est cette même grâce aimable ,
mais noble , qui lui a fait tr«iler,
daiLS uu genre bien différent, les sa-
jets les moins graves de la mytholo-
i;ie,en peignant avec autant danu-
ûlité que de décence , les Amonn,
les Nymphes et les Muses, dan
rhôtel du président do ThorigiiT.
connu depuis sous le nom de YhAÀ
Lambert. L'auteur s'y trouva ci
concurrence avec I^ebrim ; et y quoi-
que celui-ci visitant un jour le cbîlre
(tes Chartreux, et se croyant siH
témoin , se fût récric' d^admîratÎM
à chaque tableau , le i>cintre de la
galerie de l'hôtel I^mbert put lui
devenir jaloux de celui du salon do
./l/r/^Y75^ lorsqu'il le vit préfère' , d
sa présence, dans le genre niÀM
d'invention allégorique où il pré-
tendait exceller. Ou rapporte que le
nonce du pa])e étant venu voirks
peintures de l'hôtel Lambert cooi-
mcncées depuis plusieurs années,
Lebrun s'empressa de lui montrtr
en détail la galerie et le plafond de
VApothêose (V Hercule, Ils passèrent
ensuite dans la salle où étaient peints
au plafond VApollon et le pM/éiù^
de Lesueur. Le noue* , frappe des
beauté» du plafond, s^écria : « Cdoi-
» ci (*st d'un maître italien ; mais
» l'autre est una coelioneria » ; d
il ajouta que c'était do ramage qu'ils
ne fussent [las tous les doux de U
I
LES
Il est biea difficile de
fwn noDce eut traité arec un
lëpris une composition vi-
» , mais moins expressive
i que celle de la Cm^me
Uns le Phaéton de Lesueur.
idition plus vraisemblable ,
l'hôtel Lambert , e'tait que
4 jant accompagné le nonce
galerie, doublait le pas en
Ht les pièces peintes par Le-
ït qu'alors le nonce l'arrêta,
lisant : « Voilà pourtant de
jelles peintures ! » Quoi qu'il
y one préférence quelconque
irtd*un crand, dut choquer
iii cherchait à fixer Tatten-
la cour , et à s'attirer exclusi-
, par Tallégorie de ses louan-
s bienfaits de Louis XIV ,
Is on sait qu'en effet Lesueur,
le bon I^a Foutaine, n'eut
le part, f^e caractère no]>le et
, spirituel et uaif qui distin-
Lesueur dans ses ouvrages
dans sa personne , e\oitait
lui rcnvie , et le laissait sans
*. Modeste et sans ambition ,
«usible à rinjiislice, il se
une seule allégorie , où il
«présenté triomphant de ses
, comme le PoiLssin. a J'ai
lurs tout fait , disait-il , et je
tout encore pour en être
t. » En eifct , il fallait cire bien
ent prévenu pour ne pas ai-
iUteur en vovant ses ouvrages.
es compositions qui l'occu-
à l'hôtel Lambert , quoique
* genre gracieux , fatiguaient
^nes , épuisaient ses forces.
uté , resté veuf et seul , une
ic de langueur détermina sa
e chez les Chartreux , où la
laissance Tavait souvent ac-
. Ce fut dans ce pieux asile
mourut en i033,âragede
LES 3ai)
trente-huit ans. S'il est vrai qoe
Lebrun , l'étant venu voir à sesder*
uiers moments , ait dit avec une joie
secrète , après avoir fermé les yeux
à Lesueur , que la mort venait dé
lui éter une grande épine du pied,
ce trait ainsi raconté par un char-
treux même ( Bonaventure d'Ar-
gonne), témoignerait à qud point l'a-
mour-propre et l'envie peuvent met-
tre un homm^ honnête en opposition
avec ses sentiments. Lesueur fut inhu-
mé k Saint-Etienne^u-Mont , où lâ
simple épitaphe qui fut gravée sur
sa tombe , est aujourd'hui tiïkcée( i ),
tandis qu'un plus digne monument a
reçu la cendre de Lebrun k Saint-
Nicolas -du-Chardonnet, et qu'un
autre a été érigé au Poussin dans le
Panthéon romain, à côté de Rapliaâ,
Mort sans enfants, Lesueur n'a laissé
que des neveux, dont un des descen*
dants directs est aujourd'hui câèfare
dans la composition musicale. (Voyez
Lesueur, Biographie des Hommes
vivants. ) Secondé par ses frères
Pierre , Philippe et Antoine , et par
son beau-frère Goulay , il ne forma
point d'école. Laurent Golombel et
Claude Lcfèvre, furent ses seuls élèves
tandis que l'école de Lebrun comptait
de nombreux disciples. C'est ce qui
peut expliquer comment T^esueiir ne
fut point éprgné , même après sa,
mort , et comment une main jalouse
ayant endommagé plusieurs peintures
du cloîtredesChartreux, les religieux
furent obligés de les couvrir de vo-
lets fermant à clef. Ses figures d'une
(i) L« rriAMuMment dt c«U« «•Itaph* Mt
inf«oi«u««Di«iit kiii'pofté <l«ni Mn M»Uatt rvptA*
fciiiaat l*iuUri«ar d«c«tto tgUêm^ Mpaa* •• •••
Un du Louvr*, •u rfi; (p«r MaJan* d« Naaii«).
Capcudanl, pultqu'ea a rétabH an ••»* * ~^
hu9uom, Uf |.i«rr«« tamulaîias da Bacis* •t*»
Pascal , an daTtalipUcar la l»mka *• »'••■•;'
4 cM da caUa da ll#cîiia, aa««»» •■ ••i*"
rapartcr ftH da Pa^ral caUa da DMCWtM, 4mt
uaa me fttiaUw gtâ» mm^* W «mi-
3a8
LES
expression si vraie et en même temps
RÎ gracieuse , opposées aux figures
de Lebrun , faisaient paraître celles-
ci dures et moins naturelles , quoi-
que expressives. Les laMcaux de Le-
sueur inspiraient , ainsi que ceux du
Poussin , la vertu , mais une vertu
douce , et de plus nne aimable mé-
lancolie , (pii rappelait trop un ar-
tiste mort comme Raphaël au milieu
de sa carrière. Pour acl>cver de faire
connaître Thomme aussi-bien que le
peintre , nous allons indiquer , en y
joignant quelques remarques , ceux
de ses ouvrages dont le caractère
exprime le mieux l'esprit qui les a
produits. L Saint-Paul guérissant
les malades , et déUvrant un pos-
sédé , devant Vempereur Néron,
C'est le tableau d'admission de l'au-
teur à l'académie de Saint-Luc. On
y voit dès-lors cette unité d^iutention
qui fait (encourir diversement les
traits , les gestes , les attitudes des
diflercnts j)(Tsunnages,à l'action et
à rexj)rcssion générale. Dès avant
la révolulion qui , en l'jr)^ , a dis-
IJCi-sé les tableaux des églises et des
établissements particuliers, plusieurs
des ouvrages de Lesueur ont été ,
comme lui, méconnus ou peu res-
pectes. Celui-ci fut acquis par un
particulier. Depuis , il a fait partie
du Musée du Louvre , et ensuite de
la collection de Lucien 6uonai>arte.
On le trouve gravé par Massard
f>ère , dans le Musée français de
îobillaid. II. La Salutation anse-
lif/ue, ou V./nnonciation. A la dif-
férence de la Vierge du Guide, qui ,
saluée par Tange, joint ses belles
mains , et |)l.iit par la douceur
attachante de ses regards, la Vierge
modeste de Ivcsueur ])aisse les yeux ,
en croisant les mains sur sa poi-
trine, si;;iie expressif de l'humilité
et du recueillement. L*arlisle a lé-
LES
péte' ce geste dans le Smni Bruno m
prières , et dans la Sainie ScifLuti"
que peinte pour Mamaoutier , on
d'Argenville dit qu'il existait une
^■Annonciation de Lesueur , ait* si (ni*â
Paris y dans la chapelle du presiacDt
Turgot I^a Salutation angélique csl
aimoucée dans la notice du Musée d«
Louvre comme gravée jiar Bosse:
cependant I^ndon la donne comme
inédite , et la distingue d'une autre
Salutation , gravée , en eflet , par
Bosse , pour un oillce de la Viei|;e,
ainsi qu'on l'a dit plus haut. IIL La
Fie de saint Bruno , en vingt-den
tableaux , peints sur bois , et ter^
minés en i()4B. Le petit cloître da
Chartreux où fut retracée cette his-
toire, avait déjà été peint eu i35o,
à fresque , et sur toile en 1 5o8. Le
Î)rieur de cette maisou , ayant fait
'ofl're , en 1 7 7G , des tableavx de ht-
sueur pour la galerie du Louvre, ib
furent enlevés , mis sur toile et R-
touchés dans les parties dcfgn
INlais ils n'ont été pleinement
rés que plusieurs années après, M
palais du Luxenfd>ourg , d'où ils oit
passé , suivant leur destination , !■
Musée du Louvre. Cette coUectioD a
été gravée par Chauveau, ou d'aprèi
M-s dessins, en un volume in-foL,
avec des vers latins et français , les
mêmes qui avaient été tracés snricf
murs du cloître ( Foyez François
J ARUY ). A. Villerey a publié, en petit,
la gravure de la même galerie avee
des explications, Paris ^Didot, 1808.
Parmi cette suite de tableaux que
Lesueur appelait modestement des
esquisses, moins prce qu'il avait été
aidé dans l'exécution de quelques-
uns , que parce qu*il voyait la per-
fection aunlelà , on remarque prin-
cipalement : i^. le Saint Bruno ^
prosterné devant un crucijix. Cette
ligure, profondémcnl recueillie , cir
LES
«Mi les replis du Tétement
wàajfpe , le sentiment intime
It punitt pàiétrée. Cest ici
UMCBce Tëritabiement Vhïs-
nÎBl; caria résurrection du
e damné qui opère la con-
de saint Bruno , est une
Dais â l'époque de la contro-
evée il ce sujet y l'artiste n'a-
qae se conformer aux pein-
Bsacréespar la tradition et les
iieft de Tordre. — a». Saint
distribuant ses biens aux
. Dans Texquisse qui avait
■a h d'Argenville et qui se
m Musée , la ligne de compo-
arait sous un angle plus aigu
s le tableau , où , moins res-
elle est plus favorable au
lient des figures, qui se pres-
ns se confondre. Au reste ,
isposition du plan semlile
r une fabrique du Poussin.
m Bruno lisant une missive
p* La phvsionomie du saint
de SCS religieux , son air de
d*atlentioii , leur contenance
• et respectueuse , expriment
uisent ce calme de Tame qui
cl qui pr^tc des charmes
litudc simple du lieu. Le ton
couleur, et la disposition
,Ties , concourent à reflTct
î de la composition. Elle
gravée j)ar Seliastien Le-
dans la collection de Ghau-
•4*- 1^ Mort de saint Bruno,
:de ses religieux. On a repro-
pînceau de Lesucur de man-
éœrgie , parce que son ton est
au caraclère de ses composi-
presque toujours gracieuses.
leiir du clair-obscur est ici en
lie avec le pathétique du su-
is ce sont les diverses exprcs-
fpandues sur tous ces visages,
ces attitudes , et sous ces
LES 3^9
yètements uniformes et sans cou-
leur, qui , rapportées à une même in-
tention , à un même objet , frappent
le plus vivement , par leur ensemUe ,
les spectateurs de cette, scène. Des
études faites d'après nature sur les
religieux eux-mêmes , ont dû seules
contribuer à produire cette vérité
d'effets , que des manequins et les
modèles de l'école n'eussent jamais
pn rendre. — 5<>. Vjépoth^fse de
saint Bruno excite un autre senti-
ment , celui de l'admiration. Le
groupe d'anges qui porte le saint ,
peut bien rappeler le Bandssement
de saint Pmi/duDominiqnin^mais
la pose hardie et gracieuse de la
figure principale s'elevant douce--
ment dans les airs sur un plan in-
cliné, appartient à Lcsueur. Gettf
dernière pièce de la collection est
cravée par Ledere , sur les dessins
ae Ghauyeau; elle l'a aussi été par
François Poilly. IV. Prédication de
saint Paul à Ephèse. Le style
animé de la composition, le ton lu-
mineux de la couleur , tout tend k
rendre plus frappante l'action de l'é-
loquence de rÂpôtre , dont le front
élevé ( os sublime ) semble porter
l'empreinte du Gel que ses yeux ont
vu ; disposition que Raphaà a sou-
vent cherché à exprimer. Les audi-
teurs admirent, recueillent les paro-
les de saint Paul. Dans leur enthou-
siasme, les jeunes gens, les femmes-,
les vieillards, apportent les livres-
profanes, les déchirent et les brûlent
Ce tableau, le premier de l'école
française par la dignité de la com-
position^ du sujet, a passé de l'é-
glise de Notre-Dame au Musée du
Louvre : il est gravé par Picart le
Romain. Un autre tableau de Saint
Patd prêchant à Ephèse était une
grande et première conception de
Tauteur. T^a gravure qu'ea a faite
33o
LES
LES
I
Ikiioît AuHraii, y inonlrc plusiours
cin'oiîslaiiccs accessoires , tireVs du
récit des Actes des .ipôtres; mais ces
épisodes compliqucul v\ partaient
raclioii principale. Fc'Iibieiuqui avait
wx ce tablea»! rhe/. M. le Normand ,
swîrelaire du roi , l'a décrit et en i>ar-
le avec éloj;e : rui ignore et i\\\'\\ est
deveuu. V. Taldfauxdelhisloire de
Stùni Martin , et de cell* de saint
BentrUy peiiils jiour le monastère de
Marmouticr: i<>. La Messe de Saint-
Martin. Une lioslie rayonnante pa-
raît sur la tetc du prêtre qui oÛîcic,
et fait éprouver par de^ré,à ])lnsieurs
des assistants, divers sentiments de
surprise, d'clonnement et d'admira-
tion. Les difTérentcs nuances de la
même expression «générale y >^ont
rendues par le trait le plus simj)le, et
les fleures y semblent faites au pre-
mier coup. Mal<;ré l'impression pro-
duite sur une partie des (idèles, un
caractère de recueillement et de pai.\
fait le charme de cette scène reli-
Î;ieiise des premiers siècles. Lors de
a révolution , le cabinet de M. d'An-
givilliers recueillit cette pièce, qui
passa ensuite au Musée. I^amlon ne
la point comprise dans l'œuvre de
Lesueur , quoiqu'il l'eiit publiée dans
ses Annales: mais elle a été j;ravée
depuis par Ijaurent, dans le Musée
Français, — sà*>. La Fi si on de saint
Benoit, auquel apjxirait Sainte-Sco-
lastique , accompagnée de dcu\ vier-
ges couronna de fleurs , etc. Les
Annales du Musée avaient donne
comme une a])parition de la Vierge
à saint Martin, celle de la sœur de
saint Benoit à son frère : Pcrreur ,
rectifiée dans l' Or awre, annonce qu'il
existait un autre tableau de saint
Martin à Marmoutier; celui-ci ne
s'est pas retrouvé, et aura p'ri avec
une Cène du même auteur , rpie la
rcYoluliou a détruite, suivant la \ ie
qui est en tète de son onivre. La fi-
sio'i de saint Bencdt , cousen-iY au
Musée de Tours , d*oii elle a passé à
ce! ui de Paris , a été gravide |)ar Gué-
riii. Celte composition mystique ,
mais d'une exécution gracieuse, réu-
nit la su;«vilé et l'harmonie de U
couleur à la vivacité et à la fiiiessede
l'expression. Lcsveltcdcs figures des
deux \ierges y est favorable à U
légèreté; mais la proportiuu en est
un peu alongée. Au reste, Tarlistf )
n'a guère employé ce nio<ic qu'en i
cherchant Tidéitl de l'antique , tuas j
les figures auxquelles il voulait d(»B- {
ner une grâce plus élégante ou pl« |
délicate. — 3*^. L'n tableau de la^Vorf
de saint Benoit, où le saint , deboul,
appuyé sur ses religieux, rend l'es*
prit , et dont le dernier souffle est indi-
qué par un trait lumineux qui se di-
rige vers le ciel : ce tableau se trooit
dans le cabinet de I^L de L** à Paiis.!!
n'a été ui mentionné ni grave. VL Ll
Martjrre de saint Laurent , et Jésti
chez Marthe et Marie ^ peints ptNir
l 'église de Saint-Germain 1 ÂuxerrM
Dès avant 1 7 jo, ces tableaux , qui M
le cédaient point aux plus beaux àtt
même maître , avaient ële' Tcadtf
et remplacés par des copies. Ll
premier fut vu dans le cabinet àt
M. Pas<]uier , et ensuite dans ccU '
de M. de Lalive; mais on croit qu*il
périt depuis par un incendie. Gcnrf ^
Audran en a reproduit le caraclin
et l'expression. La composition Al
second , qui a aussi du|>aru , notf '
est conservée dans les gravures et
Leclerc , de Benoît Audran , dePi*
cart-le-Romain et de Drevet VIL :
La Mort de Tahithe , ]»einte fMT :
la «'ha pelle de Saint-Pierre k Stinl- '
Elienne-du-Mont : elle fut , malf;ri \
le respect du aux cendres de f^esurV»
vendue ]>ar les niarguilliers à ni
mai^hand de tableaux, suivant c
LES
Mporle Papillon de la Fertë
"O ; et en eflet on ne Ta pas
depuis. Il nous en reste une
e faite par Duflos. VIIT.
Gervais et saint Protais ,
ts devant le consul Astase ,
acriûer aux idoles. C'est le
al des six grands tableaux
itoire de leur martyre , qui
lent la nef de Tëglise Saint-
s , et dont deux furent peints,
lier en totalité' par Lesueur ,
second , en prtic par son
rre. La grandeur et la sim-
de la coni))osition , la vente'
raclères et des attitudes , et
t Texprcssion touchante des
"ères , la fermeté du plus âge' ,
wt la vue , la candeur du plus
qui détourne la tétc , con-
t avec Taiidacc et la violcuce
teiirs , laissent à peine aper-
qnelques parties moins ter-
de cette composition , Tune
us capitales du Musée du
'. Ole avait c'ic gravée en
de llitsc ; et M. Ba<jiioy Ta
uilc avec beaucoup de succès.
xièroe talile.iii , représentant
îj'te de saint Geivais et de
Protais . avait ctc composé
»unir; mais la itiurt caipcclia
id peintre de le tcnniiicr. Il a
iQ Musée (le Versailles. Dtu\
nfidechacuii dos mêmes saints,
|;ravés , Vwn par Pirart-le-
1, Fautre par (léranl Audraii.
litres sujets semblahk's, peints
ntra:i\ de la même relise , |)ar
sur les dessins de Le>urur, ont
iserrcs au Musée des mu:ui-
français. Enfin , une Descente
X , qui était dans cette église ,
ûtion nnianinablt' jtarlasim-
ierordounanrr vi lerararlènf
ot et divers des expressions,
lusee de Paris , et a clé gra\ ée
LES 33t
par Duflos. IX. J^a Confiance d^A*
lexandre , prenant un breuvage des
mains de son médecin Philippe ,
auquel il fait lire une lettre où on
Paccuse d'avoir voulu Pempoison*
ner. Ce tableau de chevalet , comme
le précèdent , et distingué de même
par la variété et la délicatesse dee
expressions, appartenait h la galerie
d'Orléans : U a passé en Angleterre.
Benoît Audran l'a gravé. A. Sujets
mythologiques. Galerie de l'hôtd
Jjambert , composée de dix-neuf ta-
bleaux , dont sept décoraient le Sa'
Ion de V Amour ^ sept , le Cabinet
des Muses : les cinq autres avaient
été peints en camaïeux dans YAppof
tentent des bains. L'artiste , sage et
fécond , a su , sans s'écarter de la
mythologie , créer des all(^ories iib>
gcnieuses et toujours claires , tellet
que V Amour réprimandé par sa
mère y et se réfugiant dans les brms
de Cérès ; V Amour dérobant le feu
du ciel à Jupiter, pour venir ani^
mer la ter/e , etc. On a cV^à parlé
du Phaéton demandant à conduire
le ck.ir d^ Apollon , composition de
la ])lus grande richesse , où la force
et la grâce se trouvent réunies , et
où , comme dans les autres ouvrages
de l'auteur , toutes les parties , tous
les détails concourent à l'intelli-
gence de l'ensemble , ainsi qu'à l'ex-
pression et au développement du
sujet. Elle n'a pu être terminée par
Lesueur , qui fut aidé dans ce travail
par son beau-frère. La nian|iiise du
(ihdtclet ayant acquis Pholel I^ara-
bert en 1 7 jg , le cabinet de V Apollon
et des Muses , dont les iigure»
sont si agréablement disi>osées et
d'une harmonie si douce . devint
celui de Voltaire, de l'j^J k 1749*
i>L d'Angivilliers acheta , pour le
Roi , en 1777 y les tableanx de co
caliioet et ceux du salon de l'Amour 1
33ii
LES
pt ils orncnl aujourd'hui ie Mnsec.La
galerie de Thôtel Lambert a c'te gra-
vée par Desplaces , Dn'puis , Beau-
Tais et Ducliangc, sous la direction
de Bpniard Picarl , en un vol. in-
fol. XI. Plusieurs autres tableaux et
dessins , dignes de remarque, se trou-
vent indiques dans V Œuvre de Le-
sueur ^ grave' au trait et publie' par
M. Landon , Paris , i8i i , en 2 vol.
in-4*». , comprenant cent dix pièces ;
mais comme la collection , quoique
nombreuse , contient seulement les
pièces qu'on a pu connaître pour les
graver , il faut y joindre celles qui
ont cte' désignées dans les Voyages
Pittoresques , comme existmtes à
ancien cal)inet du Roi , à la troi-
siième chambre de la Cour des aides,
dans la chapelle du président Turgof,
et à Fancien hôtel de Bouillon , parmi
le.s(|uelles il en est qui formaient des
collections plus ou moins remarqua-
bles. On a attribué à î.esucur une suite
flessins, au nombre de dix-huit , la-
vés à l'encre de la Chine , el qu'on
vo\ail dans la salle des raarguilliers
a Saint-Etienne-du-Mont : mais ils
ont été reconnus pour être de La
U yre. Un des frères de Lesueur les
avait seulement peints en grand pour
cfrc exécutés en tapisseries. Les des-
siuîf de Lesueur sont la plupart à la
pierre noire avec un léger lavis re-
haussé de blanc : les contours en
sont purs, élevants , et la touche lé-
Eere. Il a fait aussi des esquisses à
I gouache ou à l'huile, où Ton re-
trouve ces airs de tête fins et gra-
cieux, ces expressions douces et
iiaives, ce jet de draperies élégant et
naturel, qui le font partout aisément
reconnaître. Lesueur a fait lui-même
«on portrait, qui a été gravé par
\anSchuppen, en i(k)0 , et depuis
par (iuchin, pour sa récoptinn à l'a-
cadémie. Sou buste, sculpiéparllo-
LES
land , décore la galerie f
Musée. Enfin, dans un
cabinet de M. de L**., et
rait d'«Hrc gravé, Lesueui
tranquillement assis, dei
sur un lit de repos , tan(
seul génie terrasse la ca
met en fuite l'envie. Le
sente un vaste jardin d'n
live riante : image paisil
nir, qui a rendu enfin
éclatante au génie mode«
nissant dans le palais de n
rante de ses productio
M les. échappées à l'iuju
mes et aux révolutions.
LESUEUR (Jea>).
naquit en France , dan
siècle , de parents réfor
avoir terminé s'»s étude
mie deGenève,ilfutnoi:
de l'église de la Fcrté-sc
Il employait tous ses loi
de; et il entreprit une lii
siastique dont les premi
reçurent un accueil très-f;
diiTérents synodes de
luf méritèrent des cnco
Les infirmités dont il
l'obligèrent de suspend
vail; mais il le reprit av*
d'ardeur, et il venait 1
le dixième siècle, lors q
en 1G81. L'ouvrage de
intitulé : Histoire de VI
V Empire y depuis la n>
Jésus 'Christ y Genève,
ann. suiv., 6 vol. in-4*^
in-i'i; ibid. 1714- in-4'
édition , revue , corrigée
de quantité de remarqui
torités, Amsterdam, 17 ■
formant 4 vol. in- jO. One
la Continuât ion]\\sqi\ il 1
?iècle , par Bénéflicl P
leur de (leuève. Amster
3 vol. in-4**. V Histoire
LES
i^«^w casdearet simplicité;
JT soni rapportés d'une ma-
■ général, assez impartiale.
Acore de lui un Traité de la
^^t Ecriture sainte. W-s,
^SUR (Pierre) , ne à Rouen,
• se distingua dans la gra-
k>«is par la hardiesse de sa
• ^mourut, en 1^16, lais-
tX. ûk , (jui cultivèrent le
^^ — L'aine' , Pierre , né en
c serait fait un nom dans la
•» s'il ne fût mort pre'maturé-
«H 1698. — Le second ,
^ reçut les premières le-
• wn père, et vint se per-
cer à Paris, sous la direc-
e Papillon, qu'il surpassa bien-
BS la pratique des entre-tail-
fut marié trois fois; et le
• de ces mariages lui donna
wp de chagrin, sa femme
e}À mariée sans qu'il mit le sa-
rsquelle l'cpousa. Il moiuiit
î. — Nicolas Lesueur , neveu
1 précâlcnts , naquit à Paris ,
o. Quelque talent «pic ses on-
it manifesté dcins la gravure ,
I sur|>asscs en prenant une
oute. Il porta à sa fierfcc-
geore dit en canuueu^ et
rrages en ce genre sont nom-
ils imitent les dessins au
ehausses de blanc. I/aiicien-
lion du Recueil de Crozat
mne im certain nombre d*a-
lasirurs grands maîtres. On
lir une description de seize
gravures, dans le Manuel
Mieurs de l'art , par Huber
• Lesueur gravait également
Ji;ct l'édition in-f**. des Fa-
I>a Funtaiiie, d'a|>rès les des-
BacheliiT , e^t enrichie de
es et de fleurons , qu'il a gra-
c autant de goût que de déli*
. 11 mourut à Paris, en I7<i4.
LES
333
— Sa soeur, EusABETn, cultiva avec
succès la gravure en bois. I^ viUe
de Rouen la chargea de graver les
estampilles ou manpies des toiles
pour les halles : Elisabcih s'acquitta
de cette commission avelc un tel sue-
cès , que le corps municipal lui fit
une pnsion de !i,ooo livres. P-s.
LËSUIRE ( Robert - Martin ) ,
littérateur, naquit à Rouen en 1 787.
Après avoir terminé ses études , ■ il
vint à Paris , et obtint la place de
lecteur de l'Infant duc de Parme :
il profita de cette circonstance
pour visiter l'Italie ; et il parait ,
d'après différents passages de ses
ouvrages , qu'il fit plusieurs Toyages
en Angleterre. De retour à Pans , il
se mit aux gages des libraires , et
publia , chaque année , de oouvellet
productions , dont quelques-unes eo-
rentdu succès dans unecertaineckase
de lecteurs. Pendant la révolution ,
il fut nommé professeur de législa-
tion à l'école centrale de Moulins ;
il |)erdit cette place à l'organisation
esprit ^- ^. . .._^.
manquait de goût etdc jugement. Son
sl^le est incorrect et trivial , rempli
d'expressions choquantes et de mau-
vais con. Plein d'une vanité insup-
portable , il ()arle souvent de lui
dans ses ouvrages , et il avoue qu'il
se regardait comme un homme â*un
f^ênie extraordinaire. On a de lui :
I. Epitre à foliaire y Paris, 17G1 ,
iu-8^. ; elle lui valut une réponse
anonyme très-spirituelle j et dans
laquelle Voltaire lui donna des
conseils dont il aurait dû profiter.
II. La Festoie Clodia à Titus,
Nêroide y ih'id, 17G7, in-8». 111.
Coup d*œil sur le Salon de 1775 ,
par un avetigle , ibid. in -8®. iV.
Eloge du maiéchal de CatiiuU, de*
a34 LES
die à lui-mcme, ibid. 1773, în-8**.
Ce discours n'avait point ële envoyé
au concours de i'acadcniic française.
V. Isaac et Rehecca , ou les Nores
j>atriarcalcs , poème en prose e t
en cinq chants , Paris, 1777, in-i'i ;
ibid. 17S0. La simplicité des récits
de l'Histoire sainte y est défigurée ^
Sar des épisodes qui ne tiennent «pic
e loin au sujet ; et , pour le style,
comme pour rinvcutiou , Lesuire
est resté à une distance infinie de
Gesner qu'il avait pris pour modèle.
VL Lettre de M. Camille Trillo ,
fausset delà cathédrale d'AucL , sur
la musique dramatique, ibid. 1777,
in- 1 a. VIL Histoire de la Républi-
que des lettres et arts en France ,
pourlesannccs 1779,1780, 1781 et
1 78'i, quatre parties in-i 2. C'est une
gazette que l'auteur semble n'avoir
entreprise que* pour louer ses propres
ouvrages. VIII. Les Amants fran-
cois a Londres, ou les Délices
de l'Angleterre , Londres , 1780 ,
in- 12; mauvais roman. IX. Aux
Mdnes de J, J, Rousseau , poème ,
Paris , ï 780 , in-8°. X. Le Nou-
veau Monde, poème en vingt-six
chants, ibid. 178'^, 2 vol. in-12;
nouvelle é<Htion refundue et cor-
rigée, ibid. 1800 , 'ji vol. in-8''. Il
est impossible de rieu imaginer de
plus bi7^rre et de plus extravagant
que la conception de ce poème ,
dont le sujet est la découverte de TA-
raérique. XL L' As^enturier fran-
çais, ou Mémoires de Grégoire Mer-
veil , Parts , 1782, 2 vol. in- 12. —
Première sidte , ou Mémoires de Gré-
goire Merveil , marquis d'Krbeuil ,
ibid. 1783 , 2 vol. in- 12. — Se-
conde suite, contenant les Mémoires
de Cataudin , prince «le Rosamine ,
(ils de Grégoire Merveil , ilud. 1 78 },
2 vol. in-i 2. — Dernière suite, con-
tenant les Mémoires de Ninctte, (illc
LES
de Merveil , ibid. 1 788
12. Ce roman est de 1
vrages de Lesuire , celi
le plus de vogue ; il a et
anglais et en allemand. C
de folies incohérentes ;
de Timagination , et l'c
étonné qu'il ait fait quelt]
délices des lecteurs fr
suirc a essavé, au bon
ans , de ranimer le guu
pour cet ouvrage, en
Courtisane amoureuse
ou Mémoires de Lucrèce
de suite à l'AventuritM
Paris , 1802 , 2 vol. in-
froid accueil que reçut ce
prouva que le bon sens <
tion du style sont absolu
saires au succès d'un livre
seuls le rendre durable. X
te de mille ans au saloi
1783, in-8,^. XIII. Le
parvenu , ou Lettres et V
nales contenant les Aven
gène sans pair, Paris, 1781
1 2 ; trad. en allemand. 1
céder cet ouvrage d'une I
ou supiH)sée) de J. J. Rous
donne les plus grands élog
Crime, ou Lettres origina
de Perlencourt, ibid. 17
in- 12, — Le Repentir >
Crime , ibid. , 1 789 , 4
XV. Les Confessions d
— de Marot ; — de Mie
taigne , ibifl. 1 796-1)8 , 3
XVI. Le Secret d'être h
Mémoires d'un Philoso
1797 , 2 vol. in- 18. Ce
vait avoir une suite qii
paru. XVIT. Channansn
moires d'un jeune cite
l'éducation d'un ci-dev
Paris , 1 79^ , 4 voL in- 1 "x
Législateur des chrétien:
gi li> des dcicoies ^ 1 798, i
LES
• "a. XX. La Pamela franr
^^tXns d'une jeune )iay sanne,
» i8o3 , 4 ▼ol- >n- 1 '"K* Parmi
'^irits que Lesuire a laissés,
•^•^quc celui qui est intitulé :
jf^esûons. W-s.
•^-«ZINSKI. ^o^.Stawmlas.
>^ DUERëcHenri-Fraivçois
^^ts , marquis de ) , l'un des
^ui ont le plus contribuéà la
^o de notre marine , dans le
&emc siècle, naquit à Angers,
^ > d'une famille ancienne ,
ire du Poitou. Son père , ca-
' de yaisseau , lui lit faire sa
^ campagne en qualité de
t^dèsl'âge de dix ans : l'année
Se il semt en qualité de vol on-
PUS les ordres de M. de Mon-
son onde , qui prit un soin
lier de son éducation. En
lîit embarqué comme ensei*
s les ordres de M.d'Osmont,
or son extrême sévérité dans
ce, et mérita sa Lienveiliancc
t que le comte de Toulouse,
cemmandâtiori do ce capi-
n*héMta pas à lui confier
léditiou au!»&i importante que
te: c'était d'aller secourir le
fichel, qui se |)erdaiL Létan-
nanœuvra avec tant d'iiabi-
ecouragcqu^il sauva le vais-
I péril le plus imminent: on
la pour lui le grade delieiite-
uqiiel il ne fut ce|>ciidant éle-
■ 170J. Blessé au siège de
, par un éclat de bombe qui
aisa la mâchoire , il était à
ftabli qu*il s'emlurqua sur la
l'Etrille, destinée à faire
f l'expétlitioir contre (libraU
mt été cliargi' de s'approrlier
»tc de (^jrtlia^iuie pour re-
né les dispositions de Tenue-
: trouva tellement engagé eo-
LET
335
tre la flotte anglaise et la terre , qu'il
ne pouvait échapper. Il fît alors dé-
barquer tout son équipage. Resté seul
à bord avec son maître canonnicr , il
"mit le feu à la fr^ate , et s'éloigna
dans son canot. Mais s'apercevant
que le feu ne faisait aucun progrès ;
et craignant qu'il ne fût éteint , il se
rapprochait pour le rallumer lorsque
la frœate sauta eu l'air. A son re-
tour de cette expédition , se trou-
vant k bord de Wdragon, comman*
dé par M. Desherbiers , son oncle ,
il tomba au pouvoir des Anglais,
et fut conduit prisonnier à Lisbonne
où il resta plusieurs mou sur parole.
Il profita de cette occasion pour
prendre connaissance des forces na-
vales angbises et hollandaisesqui de>
vaient porter l'archiduc'à Barcelone^
et il en envoya au ministère im
compte très-exact. Revenir en Fran*
ce , après un échange , il fut de-
mandé pour lieutenant pr divers ca-
pitaines, et fit sous leurs ordres plu-
sieurs campagnes, notamment celle
de 1^09 dans l'escadre deDugay-
Trouin. En 1 7 1 8 , il fit le voyage des
Grandcs-Iudes, leva la carte de l'em-
bouchure du Gançe, et revint en
1721, rapportant d'utiles renseigne»
ments pour la navigation. Nommeca-
pitaine de,vaisseau en i7a7,ilfuten-
voyé en 1 780 au Canada , remonta le
fleuve St.-Laurent jusqu'à Québec, et
recti[ia,par ses observations, les car-
tes dont on s'était servi jusqu'alors.
Il fut récompensé de ses ser\ices, en
1736, par la charge de commis-
saire-général de l'artillerie de Roche-
fort. 11 fit partie, en 1740, d'une
expédition pour les Antilles , sous
les ordres de M. d'Kspinay. Dans les
parages de Saint-Domingue il fui
attaqué par six vaisseaux anglais,
(|iii feigmrent de le prendre pour on»
escadre espagnole : le coaiMt ayant
336
LET
éié à l'aTanUgc des Français , ôt le
commandant anglais étant venu le
lendemain s'excuser de sa prétendue
méprise, Létanduëre lui demanda
s'il voulait recommencer. Il passa ,
en in42, àla place de directeur de
rartilierie de Dunkerque, et com-
manda les batteries de la marine au
sic^e de Furnes. Nommé chef d'es-
cadre en I ^4^ 9 i^ niit aussitôt à la
Toile pour rAmérique , et s'empara
de quatre frégates anglaises, à la vue
du port de Brest. Il fut chargé , en
1747? d'escorter, avec huit vais-
seaux, un convoi de 'i5o bâtiments
destiné pour les Colonies : arrivé le
i5 octobre, à la hauteur de Belle-
Ile , il signala une flotte ennemie
de dix-neuf vaisseaux ; fit aussitôt
des dispositions pour garantir le
convoi , et attendit le combat : il sou-
tint , pendant le reste de la journée,
les cflbrts detoute Tescadre anglaise.
Le Tonnant qu'il montait combattit
successivement contre quatorze vais-
seaux, et eut afl'aire à cinq à-la-fois :
il perdit sa voilure , et son artil-
lene fut démontée ; mais avec le
secours de Vaudreuil , qui s'avança
pour le dégager , il parvint à gagner
le port de Brest, à la faveur de la
nuit. Cette action d'éclat , désignée
sous le nom de Combat dii Ton-
nant , valut à Létanduère le titre de
commandeur de Saint-Louis. Il fut
nommé , l'année suivante, comman-
dant de la marine , à Rochefort, où il
mourut en i^fïo. H-q-n et W-s.
LETËLLIER, peintre, naquit à
Rouen, en i(>i 4. Il était neveu du cé-
lèbre Poussin, qui le nomma son lé-
gataire. C'est aux leçons d'un maî-
tre aussi habile, qu'il dut la belle imi-
tation de la nature , la simplicité de
style, et la noblesse que Von remar-
que dans ses tableaux. Les ouvrages
de Letcilicr sont faibles de couicui*;
mais ils se distinguent
tive linéaire, et sur toi
sion : les accessoires s<
sis ; mais le dessin e
mou , et les formes des
et sans fermeté. Il pc
dilection les sujets de
têtes de vierge sont p
deur , et d'une grâce t
dépourvue de noblcss(
volution , il y avait p<
ou d*églises à Roueu ,
ornés de ses tableai
de cette ville en pos
parmi les(|uels on d
adieux de saint Pa
las, allant au ma
les parties de l'art s*)
quer. On distingue
Sainte-Famille, aui
et d'une vérité de coul
que Letellier aurait ]
dans cette partie de
ses autres tableaux ,
encore deux Ascensic
somptions, une yim
une Punfi€ation,à\\n
et du plus beau fin
Joseph portant VEnJ
ses iras, tableau de
relie , remanfuable p
la perspective , et la |
Vers la lin de sa vie, 1
gea de manière, et pc
mollesse , un fini que
pas dans ses premiei
mourut en \6iG,
LETELLIER ( M
celier de France, né le
d'un conseillera la coi
gneur de Châville , fu
seiller au grand-consc
reur du Roi au cliâtcl
1 G3 1 . Il fut nommé
des requêtes, et eut Vi
vailler, avec le chanc
M. Talon^ aux procé
lET
» sëditîeiix de Normanâk/
éqn'il montra dans cette
i mut sa nomination à Tin-
de Piémont en i64o. Ce
; qa'il eut «cession d'être
a cardinal Mazarin , qui
[ta k Louis XIII , et le fit
secre'taire d'e'tat au de'par-
le la guerre , lors de Teloi-
deBf. Desnoyers. Attache' à
le de ce carainal , il smyit
st son parti dans lei troubles
■de. Tout ce qui fut n^ocië
MC d'Orlëans et M. le Ponce,
ir ses mains. Il eut la plus
Mit au traite' de Ruel , par-
première disgrâce , vraie on
•y de Maurin, et s'établit à
igne pendant l'absence de son
■r. Mais, lorsque le cardinal
t pour la seconde fois et
I rojaume , la récente retint
'cUeLetellier, qui fut charpjé
Itère dans ces occasions dif-
Test à cela que Bossuet fait
dans son oraison funèbre ,
rmes : « Deux fois , en grand
pie, ce judicieux favori (Ma-
) sut céder au temps , et
i;iier de la cour. Mais , il le
ivouer , toujoiii*s il voulait y
ir trop tôt. LetcUicr s'op-
t à ses impatiences jusqu'à se
e susiiect, et, sans craindre
i envieux , ni les méfiances
ministre également soujiçon-
et ennuyé ueson état, il allait
pas intrépide où la raison
I le déterminait » Letcllier
RU puissamment à l'extinction
mes et au rétablissement de
ité royale. Le co-adjutcur en
Muvent dans ses Mémoires ,
Uns former aucune plainte
hii , quoiqu'il fût constam-
*^clié au parti de la cour ;
I prouve que Letcllier mettait
XUy
LET %
dans ses {nrocëdés autant de rnodé^ '
ration que de franchise. En 1654,
il fut chargé de pleins^pouvoirs , et
envoyé pour empêcher que Péronnt
ne tombât entre les mains des enne*
mis. Pendort les n^ocîations rela-
tives an mariage du Roi , il eut la
correspondance du cardinal, qû
l'instruisait exactement de Urat ee
qui se passait entre lui et. Don
Louis de Haro. Après la mort de
Mazarin , il continua d'exercer sa
charge de secrétaire-d'état , dont il
lui fut permis , en 1666 .de donner
la survivance au marquis de Lonvoia^
son fils. Louis XI Y ^ qoi voulait
récompenser ses services, lui con^
serva le titre et les fonctions de oii'*
nistre , et le fit y en 1677 , ehance*
lier et garde des sceaux , après la
mort de d'Aligre. Letcllier, dans
cette dignité suprême y [donna des
r^lements utiles et j^eîns de fages-
se. Il exigea plus de n^ularite et
d'instruction de la part des jeunes
magistrats, qui se pressaient, en
foule pour entrer au conseil. Chef
intègre de la justice, politique pru-
dent , ami invariable , sujet fidèle ^
père de famille vénérable , il est di-
ene de prendre place parmi les grandi
hommes du siècle où il a vécu.
Sa vie eût été exempte de tous re«
proches , si la révocation de l'ëdit
de Nantes n'eût pas trouvé en lui un
de ses plus selés partisans. Eearépar
des opinions que l'ambitionne Lou-
vois et le despotisme consciencieux
du Père Lachaise fortifiaient de
tout leur ascendant sur l'esprit du
monarque, il prtagea le blâme de
ces opérations aussi violentes qu'im-
poU tiques. Il scella lui- même le fatal
édit , et remercia le Ciel, en répé-
tant le cantique de Saint-Siméon,
de lui avoir conservé encore asaet
dç force pour sanctionner cet acte
338 LET
qu*il regardait comme la dernière
vicloire remportée sur Thérësie. Lc-
toJlier eut Thonneur d'être célébré
par les deux plus grands orateurs
de son temps , Bossuet ( i ) et Flé-
cliier. Il mourut eu i685, âgé de 83
ans. Sa tin édifiante est peinte d'une
manière admirable par révéaue de
Meaux; et c*est un des plus beaux
traits de son discours. D-s.
LETELLIER ( Charles - Mau-
rice ) , arche vé^e de Reims , fils
du précédcut, et frère puîné deLou-
Tois , naquit, à Turin, en i64'i.
Après avoir fait d'excellentes études ,
il prit ses grades en Sorbonne , et
voyagea eu Italie, en Hollande, en An-
gleterre , d'où il rapporta un grand
nombre de livr^fs précieuxparjeur ra-
reté, ou par la correction et la beauté
des éditions. François Barberini,ar-
€licvc(|ue de Reims ,1e nomma son co-
adjuteur eu i668; et luetellier lui
Succéda, en 1671. Le nouveau pré-
lat prit part à pi-esque toutes les af-
faires de l'éclise de sou temps. G«
fut lui qui fit le rapportdans l'assem*
Uée du clergé , le i^*". mai 1G81 ,
sur la régale et sur les autres sujets
de contestation entre Innocent XI
et Louis XIV ; et il conclut à de-
(1) B«aiiconp d*«cri«aitii dn dii-huiti4m« fié»
«lu, •( J« cvliii-vi, ont bl.înié BoMuel, d'avoir
fait dam Boa oralaoa fuu>bre , Téloc* Un la révo-
citiou do r^dit do Nantta. Ua hutorion judi-
cieux ,Ruiliior«a , dana ara EciM'm'sMmfnir sur
Ims causai da ceUe réwooation, a eaaajré do iuati-
iîor ré«v^uode Moaus, do c« reprochât et «ou opi.
nion morito d'iiro esamind^o. 11 citoloa proprea
mota dol'oratour aac-ro, «t loa Toiai i •Coronivni
■ pouvout-Douaimurporor/di/i àfaitk régliaodo
M J. C. tant do pouplca neuToUoiuont conTertta,ol
m pnrtor avvc ceafianco uiiai crand accroisaoïnrnl
• dtiiMlro fardoaul... N«» Ui»M>na paa iop«nd«A|
« do publier co mit^clodo iiua joura) r«iaons ou
• paa«er lo récit aHsaitV.lë« fcituia. » l'onrMppra-
ci«r louto la moaaredo cet rinroMiona , il i.Vat
faf iuiitili» do nettro on paraUeU c-llaa de Fio-
cliiir^aurlo aiêute sujvt < » 11 iro tvatait, dit
m retriqnedo Mîaica, i)it*a portvrlo dcmiof cuup
n k tx-tto oocco mourante i qui mérit.iit mïeus que
« coarfgochaucvliord'achovorraeuvredu priato,
« ou pour mioux dire , l'otuvro de Diau , m acél-
• lant la rétocation do co famouz édit, qui avait
■ ««àto Uat do kâiig «t do Uiaot à aoa piioat «
LET
mander au roi la convocatioi
concile national ou «ruiie asH
générale du clergé. Cotte a!»Àc
fut en eiTet convoquée peu jpi
M. Letcllier en fut aus^i uic
On voit, par queltpies dc'tiiil
portés daiuî les Ojtuscules de
ry, 1808, in-ri,pag. m 3.
n'y était pas toujours pour 1<
modérés, et que Bossu<:t cm
qu'on ne poussât les choses plu
L'archevêque de Reims signa
claration des évêques , du 3o si
tembre 1G88, sur les diflérc:
Louis XIV avec Rome. On en
avait été excité dans ces divers
constances , par l'abbe Faure
tcur de Sorbonne, sou comi
et son grand-vicaire , sur lef|u
reposait de presque tout le g<
nement du diocèse. Cet abbé, <
vint doyen de l'église de Reii
tait d'un caractère un peu vif
prononcé contre les doctrines
montaines. Il n'était pas fav
aux religieux et surtout aux jés
et il entraîna l'archevêque dau
ques démarches qui n'eurent pi
Srobaîion générale. I^ seutcni
ue par le prélat , le 'ài mars
sur la confession pascale , par
mesurée pour la forme et p
fond ; son Oi'donnance , du 1
let 1(^97 , contre deux thèses
nues chez les j<»uites , fut at
dans quelques écrits , et faillil
uer lieu à un procès : on pci
sur cela \esMénuHreschronoio
et dogmatiques du P d'Avi
tom. IV, pag. 3i. Une autre <
nancc, du 24 nud de la m^
née, sur les réguliers , ne 1
moins de bruit, et fut à peu p
formée par l'aj&semUée du <
de 1 700 , sur le rapport de Bi
M. Lctellier présida cette asscf
il Qc parait pas s'être acqui
lET
B avec II pfudencê et
arables , et on l'accusa
i manières absolues et
In marauis de Louvois
is les racneter par ses la-
lesseau , dans ses Afe-
Us affaires de VégU'e
9 , et M. le cardinal de
i V Histoire de Bassuet ,
g. 6 y donnent à ce sujet
tails. L'arcberéque de
TÎTÎt la lettre e'crite k
ly le a3 février 1C97 >
le du cardinal Sfondrate,
arait avoir été' rédigée
. Il établit des sémi-
son diocèse, et publia
catéchisme. Fils d'un
e France, il possédait
neBces et aimait assez la
e ( I ). On cite dans les
[■■«. de Sévignd (a), plu-
de caractère de ce pré-
lit fait exempter du paie-
:i mes dans rassemblée du
680, et qui ne fut point
Fénrion lors delà dispute
e. I^ roi Tavait nommé
'état. 11 mounit d*unc at-
ple\ie , à Paris , le l'i
o y et fut inhumé dans le
••• i*ait.he««(|ii« «l« Rriin» l'avait
«•tiw , «Ivpiiii ^u'il 1« lavait
•I pttarra croira
•Hr la lé moi*
f«r«- 4a - Saint - Marc, que La*
•• ^a« c«nt.«vair c««iMiaiit mi
!•• avair e^nt tmiile êcut Je ran-
•% àm Dicuonrtmir« hiUoiique la
«gaant , iMiYant «us , Latalliar
I ■« poavalt ètra tiaonètr haïaina,
T wulie Umrtê àm ranta. Ca fut,
•pc^a na t«rif vi pau apoatoliqaa,
, ^«MtiaaBA par lui «nr la prokité
l«i fepawiit i Maniaigi«a«r , il
Mtra Miilla Uvr^a «la renia qu'il
miwtm. Ca «u«t aat plaiaaatj maia
»at iavaiita.
«r amampla dana «a lattra dn S
ia*c«lat« da Pbamaa rca«art^ par
'arctiavè)aa «la Bcims AfAdama
dana taa Maoïoiraa 4« !• tanr da
•M >— i %m ptrtAl M«*« Hn jauc
tooibeau de son père , en Pq^bt
Saint-Gervais. Il avait défendu qu'oa
fit son oraison funèbre. U légua à
l'abbave de Sainte-Geneviève sa bi-
bliothèque , composée de trinquan*
te mille volumes , dont il avait
fait dresser le catalogue par Ni«
colas Clément , bibliograpke fort
instruit. Ce catalogue a pam sons
ce titre : BMioiheca TeUmattm^
Paris , imprimerie royale « i6g3,
in-folio, fj avertissement rédi^ par
Letellier, renCeraie quebpieaaétails
intéressants sur bs soins qu*3 s'étaii
donnéspour rassembler une si grande
quantité de livres. On y remarque
I éloge qui: fait d'Antoine Ffiue, son .
préccj^eur , et son vicaire-général ,
qui lui atait légaé en mourant ane^
partie de ses livres pour les ajouter'
k sa collectioki dqè si considÀablca
W-s et P-c-T.
LETELLIER. ror.BanBSSixvx,
COURTANVAUX , EsTREES ( XIII ^
4 1 3 ) et Lovvoi».
LETELUER( Michel ) , jésuite^
dernier confesseur de Louis XIV ,
et chargé de la feuille des bénéû-
ces , naquit auprès de Vire en Basse-
Normandie, le 16 décembre i643«
II fit ses études chez les Jàuites
à Caen , et entra dans leur société
eu 1661. Après avoir enseigné les
humanités et la philosophie, il fut
chargé de donner ime édition de
Quintc-Curce , pour l'usage du Dau-
phin.Son travaU, qui parut en 16789
in-4^. , et qui est estimé, le ât choi*
sir , avec quelques autres jésuites dis»
tingués par leur mérite, pour former,
dans le coll^ de Louis-le-Grand k
Paris , une société de savants qui suc-
cédât aux Sirmond et aux Pétau. Sfai#
T^tcllicr se consacra bientôt k un aiH
trc genre d'écrits. Il fut un des prin«*
cipau\ adversaires de la vernon d^
Nouvean-Tesumenty dite de ** ~
^o LET
et il ratta({ua dans trots ouvrages
diflërents, en 1673-75 et 1684. Il
pnt ensuite beaucoup de part à la
controverse sur les cere'monies chi-
noises. Sa Défense des nouveaux
chrétiens, et des missionnaires de
la Chine, du Japon et des Indes ,
qui parut eu 1687 ' ^ ^^^* in- ri, fut
vivement attaquée par Arnauld et du
Vaucel , et dëfërëe à Rome , où clic
ne fut point condamnée ; Letellier y
donna depuis une suite, et j^e'pondit
à ses ennemis. Il contribua , avec le
P. Besnicr , à la traduction du Nou-
veau-Testament de Bouhours, qui
parut en 1697 e^en ^1^^' {^oyez
BounouRS.) Ayant e'te' choisi pour
continuer les Dogmes théologiques
du P. Petau, il s'attacha au traite de
U pe'nitence, qu'il acheva , mais qui
n'a pasëte' imprime. Dans la querelle
faite aux Jésuites sur ce qu'on appe-
lait le pe'chë philosophique, il publia
quelques petits ccrils , en i6ç)i,
pour la justification de ses confn»rcs.
Il fut im des premiers coopcratcurs
des Mémoires de Trévou v, Letellier
est encore auteur de quelques ou-
vrages contre ceux qui prenaient le
nom de disciples de Saint-Augiislin,
romme : Recueil de bulles sur les
erreurs des deux derniers siècles ,
1697; — Histoire des ciiui proposi-
tions de Jansérdus { sous le nom de
Dumas ) , Liège , 1 099 , in- 1 ol. — Le
P. Que.snel séditieux et hérétique,
1705, in-i2, etc. Ces ëcrits'expo-
fièrent Letellier à l'animadversion
d'iui parti nombreux et puissant,
qui Ta peint ensuite comme ayant
BorribIcmentabiLsëdclaconfiaucedc
Louis XIV, Ce fut a près la mort du P.
Lachaisc, en 1 7 09, que Letellier, alors
provincial dans sa compa<:;iiie , fut
nomme confesseurdu roi ; place d'au-
tant plus importante , que la prë.scu-
talioii dc« sujets pour ie^ bciiciioes
LET
y était alors attachée. On a
dans beaucoup de libelles et
dans quelques histoires, que
suite fut dës-lors Tame de tou
aifaires , et qu'il se montra vie
persécuteur. Mais Louis XIV 1
vit pas, depuis 1709, uneco
différente de celle qu'il avait
jusque-là; il regardait les jansi
comme dangereux , et il les c
avec fermeté. L'acte le plus séi
cette partie de son règne fut 1
truction de Port-Royal-des-Ch
en 1709; mesure qui fut aco
gnéede circonstances propre
taire paraître plus rigoureuse c
Un historien récent, dit que le
tellicr n'eut point de repos qut
fût assuré de la condamnait
livre de Quesnel : le sim])le r.
chement des dates démontre I
seté de cette allégation. I^tell
. devint confesseur du roi qu*en
et les Bé/le lions morales a
été condamnées à Rome par
cret du i3 juillet 1708. D^^lt
est tombé dans unanachronisn
choquant encore : dans ses no
l'Eloge de Bossuet, il accuse L
d'avoir donné à Louis XI Y le >
perfide et punissable d'écrire 2
une lettre oà il promettait dt
rétracter les évéques de la st
solennelle qu ils aidaient donn
quatre articles; et là-dcssiu
démicien s'échanfTant déplor
une tirade véhémeiile, la^Vi
du roi ,et V audacieuse impud*
V imposteur qui dirigeait saco
ce. CeiU'. boullée de colère a
autant d'ignorance qiie de p
la lettre dont d'Alcmbert vei
ler , ne peut être que celle qui
XI V écrivit , le 1 4 septembre
à Innocent XII, et I«etellici
confesseur que seize ans plu
Lu cxamou de» faits dissipera
LET
|Hrt dn iTproclies qiie des
BS pas^ionnrs ou iuatCentifs
es!irs au P. I/rtcllier. G^ux qui
plus ixiJil traité, sont , le duc
limon . dans ses Mémoires ;
ne dans son Jt nmal, et de Vil-
ilans ses .anecdotes sur la
titinn i'ni^enitus. Tous trois
ainil nu paiti que T^ellier
roniliattu : tous trois ramas-
sée S4»in, et citent comme des
tfs . de petites anecdotes, des
, ri d^ conversations. Saint-
«caustique et liaineuT, comme
Ht ses éditeurs , dit du mal de
monde, et n'épargne pas Le-
II |)arle aussi du bruit qui
que ce jésuite avait fait faire
mourant les vœux de sa so-
mais il ajoute que le chirur-
I roi , Maréchal , qui n'aimait
n plus liCtellier, lui a certifie'
fait était faux : ce conte ridi-
rn e^t pas moins répété dans
s recueils. Si Ton en croit
inr et \ illefore, c'est le -pire
p|- qui a tout fait dans TaHaire
Mille f'nie^cnitus : il a falij;ué
^IVde M'S soliiritations; il a
a main an ]Kipe ; les cardi-
i/mrnr les évcqnes étaient ses
4er\iles, et sacrifiaient leur
à la politique. Fénélon lui-
n'a pas été à Tabri de cette
ition aussi ridicule en elle-
qu'elle vsi outra {géante pour
ûts qui en étaient l'objet, (/est
lutorité <les mêmes <K*rivains
Hic*los a r^Kli'^é S4*s Me moi-
et s . et il V a peint fx-ti'liier
; QD homme dur. ur<^u('IJi(Mi\ ,
: . qui dirigeait («Mit <'t <iont les
> »iii\ aient 4V('u«;lénient l(*s
. A IViitmiln*. le cardinal de
•-ta:l iî:î dr ses iiislnniicnts les
««;ilr^, '^Mi»i'pic If imui de i:e
, sou <''<J*o ^i'*"* 1 **^li>^' ^'^ ^^"^
LET
34»
cour , et ses qualités aimaUcs et ge'-
néreuses , repoussent la supposition
d'un rôle si peu fait pour lui. Le
cardinal deBissy , cvéque de Meaux,
n'est pas mieux traité. Au reste, Du-
clos reconnaît qu'il suit , pour guides,
les auteurs déjà cités : dans un seul
endroit il |)arait rougir de les copier.
On avait produit une lettre que l'on
attribuait au père Letellier , et dans
lauucllc il e\})o$ait , à M. de Chau-
velin , le plan de la perscaition qu'il
se proposait de faire essuyer au
cardinal de Noailles. Il est à croire
que si Letellier eût été capable dt
ce procédé, il était du moms assez
adroit pour ne pas s'afiichcr, en
écrivaut à un magistrat. Aussi Du-
el os convient qu'ayant confronté
la lettre avec d'autres de ce jésuite ,
la signature ne lui a point paru la
même ; et il soupçonne , avec beau-
coup de fondement, que c'est une
fraude du parti contraire. Il est pos-
sible qu'avec de bonnes \'ues , dans
le fond, Letellier ait été, en quelques
occisions, entraîné trop loin |)ar l'ar-
deur de son zclc ; mais il y a loin de
là au caractère odieux qu'on lui prête
et au rôle violent qu'on lui fait jouer.
Des écrivains non suspects citent de
lui des traits honorables. Louis XIV,
dit Duclos lui-même , lui avant de-
mandé s'il était parent des Letellier
de Louvois , il répondit , comme
l'avait fait, en pareille occasion,
saint Vincent de Paul, qu'il n'était
que le fils d'un paysan. Le chance-
lier d'Aguesseau rapporte, dans le
Discours sur la vie et la mort de
M, d'Aguesseau , son pî-re , que le
roi ayant demandé un jour au père
Letellier pourquoi il ne se servait
pas , pour ses voyages , d'un carrossp
a six chevaux, comme son urédé-
resseur ; le confesseur réjiondit que
C€la n$ convenait point à son
34i lEt
état f et qu'il aurait été encore
plus honteux de le faire depuis
quil avait rencontré 9 dans une
chai e à deux chevaux , sur le éhe-
min de Fersailles , un homme de
Vifge , des services et île la dignité
de M. d'Aguesseau. On voit , dans
le Dictionnaire de Morcri à l'ar-
ticle Fabre , que Lelellicr rendit des
services h cet oratorien , et qu'il lui
envoya de l'argent dans \m moment
où celui-( i en avait un trcs-grand be-
soin. Apres la mort de Louis XIV ,
le jésuite se trouva en butte à toute
la haine du parti triomphant. Il
ctait particulièrement odieux au car-
dinal de Noailles : il fut exilé à
Aniieas , puis à I.a Flèche, où il
mourut le *i septembre 1719,3 l'âge
de 76 ans. P-c-t.
LËTI ( GnKGonio ) , historien ,
que son inexactitude et son goût
pour le merveilleux , ont fait sur-
nommer le FarillasitaUen,i\A<{}x\i
k Milan , le 29 mai i63o, d'une
famille originaire de B-jlogne. Il fit
ses premières e'tudes à Gosenza , et
fut appelé ensuite à Rome, par son
oncle, qui , étant prélat, voulait l'a-
vancer dans la magistrature, ou
dans l'état ecclésiastique; mais Leti,
d'un naturel dissipé et de moeurs
tros-librcs , rejeta bien loin ces pro-
positions , et revint à Milan attendre
l'âge de sa majorité. Une fois maître
de sa petite fortune, il se hâta de sa-
tisfaire son goût pour les voyages , et
f o isuma rapidement son patrimoine.
Sou oucle , nomme depuis peu évé-
que d'Aquapendrnte, le rappela près
de lui , et songea , par ses sages con-
seils, à le faire changer de conduite;
mais le voyant sonnl à ses remon-
trances , il le chassa de sa présence.
Leti quitta Arjuapondcnle , très-mé-
content de son oncle, dont il avait
«>pcr^ tirer de l'argent , et contiuua
LET
de se livrer à toute sorte de
tions. Il panint à se procu
ques ouvrages dont la lectur
pira du goût pour la réforn
fut confirmé dans ses senti n
les conversations qu*il eut
gentilhomme protestant. 11
donc à Genève, et s'y arrêta
mois pour s*instniirc à fond
cipes des réformés ; de là il v i
sanne,où il fit profession de
me, et épousa la fille de J. A.
habile médecin chez leque
logé. Retourné à Genève, <
il y ouvrit une école pi
scignement de Titalicu. 11 c
ça, vers le même temps, i
quelques écrits satiriques co
glise romaine, et méiita
protection des magistrats,
tint , en iOj4 , des lettn»s
geoisie qui lui furent expcd
tuitement ; et Ton a remar
cette faveur n'avait été ace
personne avant lui. Quelqtu
grémentsque lui attira son p
pour la satire , robligèrcut '
ter Genève en 1679 ( 1 î. 1
Paris ; et il eut Thonneur dep
à Louis XIV , un pancg}n<]
coréde ce titre pompeux: L
gflosa délia Fortuna , etc
1 (^o , in-4^. ; mais il ne (
devoir prolonger son se)
France, où les protestants
déjà inquiétés, et il passa ffl
terre. Gharles II raccueil
bonté, lui fit don d'une so
mille écuSy et lui permit
(1^ L'InfnipfraiiN d« m laBffwt*
m», lAa goût Mur Via«««li«B, lal 6i
inîimiiifnfat piniiviira fanUlc* G«w
r.ine-I?o poftttrt» , llfinertrt», •• I
iarfitffiie , fiirviil rimilaaiHra aa fr
roiitt.iiaiit •!-• prap*«ittitfi« c«titia>**>
In rolî|>inn «t avs «MP«n.<<- Ir^d '
raadatnti'' à nn« •ifirndu Jim c*«l ée
6r \* lM>nrg^ol«i«. StmwhiwTp Mt-H i
LES
» d'Angleterre : il se faâu de
boeClepermiftsîon; maisson
eoBtenait des traitssatiriquet
huent , et il reçut Torare
r do royaume. Il se refiiçia
, à Amsterdam ; et il obtmt
«ite le titre d'historiographe
ville, oîi il mourut siibite-
9 juin 1701. C'était un ëcri*
itigable; il trayaillait douze
par )our, et k plusieurs ou-
k-la-fois (i) : il n'est donc
mant «nie ses productions
ntent de la précipitation
(uelle il les composait. U
esprit rif et une imagina-
lente ; cependant son stjle
is et si traînant y que Tira-
conseille la lecture de ses
inx personnes tourmentées
nie. On ne doit point y cher-
lilleurs la sincérité ni Texao-
les traits satirimies qu'il s*est
contre la cour de Rome et la
, sont la seidc cause du prix
qiies a mateurs mettent encore
TÎts si dignes de l*oubli ( 7ï-
* Istor, leiier. , tom. viii ,
V] ). Bayie , qui a beaucoup
?ti dans son Journal (a) , ne
lee pas dans sa corres}>on-
il le représente comme un
Crétin , cherchant à se rendre
hie par ses satires , et trafl-
i hiame et de la louange ^3).
s at^B* tenM aar 1« métier \ |« tr«>
■■ «nvraf* d'MiB {eart «!• tuit* « «t
t la \tm*%%¥m9 à il«uB «iitrat produc-
Ma^n« i« manqu* Am Ménoîraa ponr
if«, i« trouT* «Uaa Ua «uU«a «la qu«l
«r •m «tivB^aal. • FAut-il ètra aiir«
•^ eaU , ^«*U Ait nia au i*ur ptaa il«
« 9»rfjm\x •h\'>fi'* Ja m^«f #r \^x\,
^■-4aaf«r«Hi , il rat toni tini|tl'* aii«at
■ 4«a âparJa p«nr lui a U i;oaaid««
a«a frWra, I/«cl'*rc.
i , ét\ lUvlr. fit plusif-ara vo? a((>« «a
r, Jaul il aa riTÏut [.at ■«••• avoir
»l^a-a prtacaa ( T. t-r. s Mi">itoli )
I • ias f ir%«a lavitlaa ^ il n« aftuga
Tja liste de ses ouvrages rempKmît
plusieurs eolonnes ; on la trouvera
dans les MémcirÊsdt Niceron^f^M I»
i>îc(.deGfaanfepie,dansla l?îfr2. jcrijii^
tor. MedioUmens. d'Argelati, et dan»
ïffist. Utiéraire de Genève. Nous
citerons seulement : L La rie de
Sixte^ QmfU , hkmsBDe ^ 166g, 1
tom. in-ii; Amsterd. légS, 17^1 ^ .
3 vol. in-ia 1 die a été traduite eH
français parl'abbé L. A. Lepeliclîery
Paris, i685, a voL in-iti. Cest le
plus répandu des ouvrages de I^eti;
mais il y a inséré beaucoup d'anee^
dotes suspectes. ( Fqyez Sixtc V. )
Leti rapporte lui^nèmey dans mm
de ses lettres, que madame la Utoh
phine lui avant demandé, lorsqu'il
était en France , ai tout ce qoTil
avait écrit dans ce livre, était vrai,
il lui avait répondu qu'une dhoat
bien imaginée taisait beaucoup pioft
de i^aisir que la vérité miand dlé
n'était pas mise dans un oeau jour.
II. Vit alla régnante 09ero Descnt-
tione deUo stato présente ai tutti
prinàpaii e repubUche d'ItaUa,
Genève, i675,4^ol.in-ix III.Xa
nta, etc. ( La rie de Philippe Il^rol
d*Ëspagne, ) Cologne, 167g, a voL
in-4°* ; traduite en Crançais par de
ChoTicres, Amsterdam, 1734, 6
vol. in-ix Elle est curieuse : mais
on ne doit pas compter sur la vé- ^
rarité de 1 auteur ^ et il entremêle
ses récits de digressions fatigan-
tes. lY. Teatro Britofutico oifero
În*k gr— tir !•• Tolamaa, at à «nilripBar la»
^pStr^idédit^oireu Au aiiiaa».LagVâlW>C*l»
Jùo da Lad parait 4cf«U ^«Ml^na taaipa* '*
a* r«i p*lat pu «Bcava fmatmmit t «aU {• aala.
par •*■% anirca o«vraKaa,i|nr«'ralaa rmpsoéeur
•X iina pliiaia tàm ^ti prmmitfuê iermr , f»**»
rumua veh, à l*inatar Ja la Baaaaiai». U a
bi -Il eu IrioitMga, daaa'ou Temiro Belgieo,4m
dira qn«riSacaatatl« ahla paaaaat parMatla»
dam. (T^ttrr a« aiAaia. ) • Cla daralar irali aarfSl
pour faire {iicar la da^tcda aatifiaaca qva l*a«
tiaii à l.rti i tl^Ult aui lat li««S| Il Mkilili Ia
Hollaf«d«a>iandilp<iblialt him bévn* g^(«rapllU
^aa I ^aa la wataita «aCaat avait f« laNMK»
â4i LET
Istoria âeUa grande Britarmia, Lon-
dres, 108*2, tivol. in-4**. ; Amslerd.
i(>84> 5 vol. in- 13. L'édition de Lon-
dres est très-rare par la seVëre sup-
pression qui en fut ordonnée. Bayle
dit que le style de cet ouvrage est
aisé et sans alTectation ; et que les
choses y sont racontées avec une si
grande naïveté, qu'on aura peut-être
de la peine k s'imaginer un jour que
l'auteur a fait imprimer cet ouvrage
pendant sa vie ( Noiw. de la Rép,
des lettres , avril i684). V. // cere-
moniale historico et politico : opéra
utilissima à tutti gli ambasciatori,
Amsterd. i685 , 6 vol. in- 12. L'in-
troduction contient des réflexions sur
les écrits satiriques , et sur la ma-
nière dont les ambassadeurs doivent
les apprécier. L'ouvrage commence
par un abrégé d'histoire universelle,
suivi de remarques sur les états mo-
dernes de l'Europe , leur population ,
leurs revenus , et enQn sur le céré-
monial des différentes cours. Bayle
en a donné une analyse trcs-pi((uante
dans son Journal, mars iG85. \I.
Jlistoria Genevrina , o sia historia
délia città e republica di Gines^ra^
Amsterd. 1G86, 5 vol. in-12. Seuc'*
Lier lui reproche de fabriquer des
pièces , et d'avoir supposé un ma-
nuscrit qu'il nomme de Prangins ,
3ui sert de Ijase à cette histoire pleine
e trails satiriques. ML La Mnnar-
clùa urmcrsale del Re Luigi XIV,
ibid., iG8(), '1 vol. in-ia; trad. en
français la même année, 'i vol. in-i 'i.
Il y exagère les forces et les dispo-
sitions de Louis XlV,qu'il représente
prct à envahir l'Europe ; c était un
tort commun aux réfugiés. Un ano-
nyme lui répondit par : L'Europe
ressuscitec du tombeau de M, Leti,
Utrcclit , i(k)o, in-i2. VITL Teatro
BelgicOy overo Ritratti historici, po-
lit ici e geograftci délie setie Prm^in-
LET
cie unité, Amsterd. i6<)o,!
(ig.; ouvrage inexact et si
Ia« Teatro Gallico^ovem l
chia délia Real casa di B
Francia, dal 1 57 'Jt, Amstr
97 , 7 vol. in-4**. Cette h
Aiérite pas d'être lue ; mai
ornée de belles gravures q
rechercher des curreux. X
d' Olivier Cromwell , ibi<
a tom.in-8**. ; trad. en franc
'1 tom. in- 13 : elle est pleii
setcs. XI. Fie d'EUzahe
d'And^terrCyïb, i(k)3,3
traduite en français, ib. , i(i
XII. Fie de Pierre Giron,
sonne , Amsi. , iG<>ç), 3 v
traduite en français , Par
3 vol. in-i'Jt: elie est sun
digressions inutiles. Xll
l'empereur Charles-Quint
dam , 1700 , 4 ^o"i- i"'
en français par les fille!
Amsterdam , 1 70a ; Hnixc
4 vol. in-ia , et en aile
Rabener, avec des notes int
Leipzig , 171^, 3 vol. ii
compléter cet article, on
dispenser de faire counai
quelques-unes des produc
riques ou purement littéral
nous commencerons par !
I. Roma piangente , ovet
trà il Tevere e Roma, Le
in-i a ; traduit en français
( Genève ) , 1 CkîG , in- 1 îi.
donna Oljrmpia Maldach
( Genève ), iG6G,in-ia
sous le nom supposédel'al
cette satire écrite avec un
ment inexcitsable, lors m<
faits qu*il raconte seraicn
ques. Elle a été traduite e
pr Renoult, ticyde, i60(3
]>ar Jourdan , avec des m
1770,:! vol. in- !'.>.. III. //
di Roma ( AmsbenL ) iG
LET
CB français , 1669 , a tom.
ce en latin, Stutgara y 1669 y
ïï* RCardinalismo diS, Chie-
B, 3 vol. in- IX V. IlSindi-
te. y ou le Syndicat d'Alcxan-
,avcc son Voyage dansUautre
, i(î68,iii-f2; traduit enfran-
169, in- là. VI. // putam^mo
10 , can H Tutot^o parlatorio
oruiche, saiiracomicadiBal-
Umniniy Bresciano, Londres
re), i675,in-i!i; rare, VII,
^ciata , etc. ( L'ambassade de
os aux Romains pendant les
es du siège ), Bruxelles ( Ge-
Î67 1 , 1676, iu-i a. C'est un
de diflîïrentes pièces satiri-
[ibliëes pendant la tenue du
re qui suivit la mort de Ge-
X. Ch. Gryphc attribue en-
^ti la continuation du Divor-
tste de Ferrante Pallavicino.
•X Pallavicifto. ) Parmi ses
fions purement littéraires, on
I. fi. iSawr/i/ a, Bologne,! Gj3,
C'est un dLsrours présente' à
mie des humoristes à Rome,
» le«|uel il n'a point fait en-
letlre fi, Deu\ Italiens s'e'-
léjà exercés sur le même jeu
t , l'un en iGi4 ( ^oj^. Car-
, l'autre en i(»33 ( Fqjrez
. ), I/ouvrage de ce dernier est
s. II. Stragge di fiiformati
ili,Genc>'e, i(Kii ,in-4*'. III.
ipodeUanatura e délia gra-
Trma erdico , Amsterdam ,
in-fol. O poème , composé
mneur du prince d'Orange ,
é de cîncruante gravures , qui
: le principal mérite. IV. Gli
etc. ( Les amours de Charles
izague duc de Mantoue, et de
prile, comtesse de Rovere ),
, 1G6G, in-12. Il a publié ce
licencieux , sous le nom de
Capocada ; traduit en français
LET 34s
( Hollande ) , 1666, in-ix Y. CW-
tique historique, politique, morale^
économimte et comique sur les loie-'
ries anciennes et modernes , ^'n-
tueUes et temporelles des Etats et
des Eglises. Amsterd. , 1 697 , a yol.
in- 1 1. Cet ouvrage a d'abord paru
en italien ; mais la traduction fran-
çaise est plus recherchée que l'origi-
nal. Ijeti , en traitant tm sujet qui
paraît être purement spéculatif , a
trouvé le moyen de distribiœr des
injures à un grand nombre de per-
sonnes etd'accrottre encore ses enne-
mis* Ricotier publia une réfuta-
tion de cet ouvrage sous le titre de
Considérations sur la Critique des
loteries y etc. ( Vojr. Ricotier. ) Elle
fut réimprimée à la suite de l'ouTrage
de Leti , auquel on ajouta un por-
trait de l'auteur , habillé en moine;
plaisanterie qui l'affligea beancoap.
VI. Leitere sopra différente materie,
Amsterd. 1700 , 2 tom. in-8°. Cest
un recueil ae lettres qui lui avaient
clé écrites par plusieurs persoimes
de distinction . et qu'il publia en y
joignant une préface dans laquelle il
s'eiTorce de se justifier des reproches
que Ricotier lui avait faits. Celui-ci
lui répliqua à son tour par des Bè-
Jlexions sur la dernière Préface de
Leti, etc. Ou peut consulter, pour
plus de détails , V Eloge de Leti ,
par J. Lecicrc , son gendre , dans
le Dictionn. de Moréri, édition de
Hollande; les Mémoires de Niccron,
tomes u et 10, on le Dictionn, de
Chaufepié. W-s.
LETO ( GiULioPoMPOMO. ; roj\
PoMPOlflUS.
LÈTOÎLE. Forez Etoile»
LETOURNEUR(Pierke). Fo/.
TouRîfEUR ( Le )
LETOURNEUR CHABLES-Iiorit.
Fran çois-HorroRK ) , né à Grainrille ^
en Baîsse- Normandie ^ en 1751 ,
3i6
LET
dans une famille bourgeoise, fit de
bonnes e'tudes, surtout dans les scien-
ces mathématiques , et entra , en
1768, dans le génie militaire. Il y
avait obtenu le grade de capitaine
avec la croix de Saint - Louis , et
était employé à Cherbourg , lors-
2 ne la révolution commença : il s*en
éclara partisan, et fut député, en
1791, à rassemblée législative, et
en 1 793 , à la Convention , par le
département de la Manche. On le
remarqua peu dans la première de
ces assemblées, où il fit quelques rap
ports sur la marine. Apres le 10
août, on le chargea des travaux du
camp sous Paris. Il s'occupa ensuite,
dans les comités dont il était membre,
de divei|^ rapports et projets de lois
militaires . et fut regardé dans cette
partie comme Tauxiliaire de Carnot ,
son camarade et son collègue. En-
voyé en mission à Tarmée des Py-
rénées, an commencement de la
guerre , il parvint à la réorganiser ,
et lui fit reprendre roffensivc. Dans
le procès de Louis XVI , il vota
avec les Girondins ( /""oy.GuADEx ),
pour l'appel au peuple, pour la
mort , et contre le sursis. Il est per-
mis de croire, d'après son caractère
connu , que la cramte eut beaucoup
de part à ces deux derniers vo-
tes. On n'a reproché à I^etoumeur
dans ses missions, aucune des cruau-
tés dont un si grand nombre de ses
collègues se rendirent coupables. Il
§arda le silence pendant la tyrannie
e Robespierre ; et , après le 9
thermidor, il reprit ses travaux, et
fit adopter, au mois de janvier 1795,
un nouveau système pour l'arme du
génie militaire. Il paraissait suivre
alors des principes modérés; mais
1.1 miction qui poursuivait les con-
ventionnels, le rejeta dans le parti
de cette assemblée. Lors de l'iusur-
LET
rection des habitants de P.
l'époque du 1 3 vendémiaire
toÊre 1795 ) , il fit décréter q
conque sortirait de sa coi
avec un passeport des sccik
rait considéré comme un d
agents , et pimi de mort. A
d octobre suivant,' il fut 1
membre du directoire exéci
sur ce nouveau théâtre, il
guère parler de lui qu'au n
où il s'en éloigna , en 1 71)-
dit que , séduit par les dcilor
ments que ses collègues lui ofi
il voulut bien consentir ci cv
sort qui devait faire rent ror l'u
dans la vie privée ]>ortùt st
telle fut, au moins alors j Vi
générale. Ses collègues le n
rent inspecteur -général de
lerie, et, plus tanJ, l'un des
poteutiaires , pour négocier
avec l'Angleterre. Après i.i
lution du 18 fructidor ( 4 •
bre 1 797 ) , SCS liaisons avec
le firent rap|)eler ; et , comn
taire , il cessa d'être en actii
1800, lors de l'établisscm
J)réfec turcs , le gouvememcnl
aire le nomma à celle de la
Inférieure ; mais Duouaparle,
emi>erenr, l'éloigna de cett
à la suite de quelques dise
d'intérêt particulier. £n 181
vint maître des comptes, et
plit les fonctions jusqu'à la p
restauration. Il fut destitué
époque; mais le Roi lui fit u
sion de 8000 fr. Au retour c
naparte , il s'empressa de rc
sa place de maître des com
fut banni , en 1 8 1 0 , comme r
Letourneur est mort à Lacki
Bruxelles , le 4 octobre 181 '
LETOURNEUX(Nic
prieur de Villers-sur-Fî rc , n
Rouen y le 3o avril 1 64o , de
IiET
I tt dnl le hiciifidt de soo
nà M. Dnfossé, maiire des
à Roucû , qui l'enToya étu-
ans au collège des Jésuites,
f oir achevé sa philosophie
ssins , il retourna à Rouen y
t ordonne' prttre a au ans ,
ployé dans le ministère de
ication , dont il s'acquitta
ccès. On lui procura deui
énëGces , et il obtint une
du roi. An bout de quel-
nées, il quitta la place de
^ qu*il occupait dans une
de Rouen, et Tint vivre à
AS b retraite. Il paraît qnil
$i à Port-Royal , où il avait
s liaisons. Son dessein était
Midanmer pour toujours au
: mais Lcmaistre de Sacy
aâ reparaître dans la chaire.
eux prêcha donc dans plu-
;iises , où il fut trcs-suivi.
de la retraite le conduisit
Vlainr, cl enfin à sou prieure
rs , où il passa s^s dernières
il mounit à Paris, eu i6Ô().
eux avait composé entre
uvrages : Le Catéchisme de
mec, I ë-jf), iu- vi\ — Frinci-
rgles de la vie chrétienne,
^\'2;-Ei pUcation littéraire
le deVEpitredeS(dnt'Faul
nains , i(h)j , iu-i'i; — La
Jésus-Christ ; — La meil-
faniere d* entendre la 31 es-
une Traduction du Bre-
cette traduction fut censurée
sentence de l'oHicial de Pa-
ie avril iG88,et Amaulden
défense. Mais le principal
de Letoumeux est son An-
étienne, qu*il faisait impri-
yqiril mourut , et dont le^
» volumes sont du flamand
Aas. O livre a été rondainuc
B SOUS Innocent XJI, le 17
septembre i6pi , et par plusieuiè
évéques français ; et les amis de l'au-
teur conviennent qne sa doctrineesl
la même que ceHe de Quesnel. On a
de I^ietourueux une lettre pour sa
justification y datée du 19 mai 1 6861»
Il y disait qu'il n'était point re-
tourné à Port-Ro jal depuis sa sortie
de cette maison , el qu'il nes'ëlait
point servi , dans sdn Afmm eftns^
tienne , de la version dn Missd d^
Voisin, ni de celle du Vonreiu*
Testament de Mons. Toutefois son
ouvrage renferme beancoap de cho-
ses inexactes ; et c'est pour le faire
oublier que GrifTet a composé son
Année du chrétien, r-c-r.
LETOURIHOIS ( Nicolas ) , b^
nédictin, naquit au Havie, le ^ik
février 1677. Son gpAt pour la navi-
gation le oéCermina d'abord k em-
brasser cet état; mais à l'Age de
vingt-cinq ans, il s'en dégoûu , d'a-
près les dangers imminents anxqnds
il fut exposé dans son dernier voya-
ce. A son retour, ayant repris ses
humanités , il réalisa le voeu qu'il
avait forme de se faire religieux de
la congrégation de St.-Manr, et se
rendità FabbayedeLire. Ses progrès
furent si rapides dans l'étude des
langues , qu'il forma le projet d'nn
Dictionnaire des langues nébralqne,
chaldaiquc, syriaque, arabe, gi'ec*
que, latine et française, qu'il n'a pas
terminé y et qui est resté manuscrit ,
peut-être par une obéissance trop
illimitée envers ses supérieurs , qui
désirèrent qu'il achevât le Lexicon
hebràicum et chaldmo -IrihUcum ^
commencé par dom Pierre Giuirin,
et qui n'était encore qu'à la lettre
Mem inclusivement. D. Lctoumoi»
termina ce savant ouvrage, qui for-
me 2 vol. in-4^* ; niais il ne pot
en voir la publication ( /^. Ginaa-
DET ) y étant mort à l'abbaye 4c Su»
348
LET
Dlmiîs, le 3i dt'cembre 1741- I-»*
connaissance des langues anciennes
avait mis ce relip;ieu\ en c'tiit ()'ex-
Î)Iiqner d'une manière salisfaisautc
es deux versets du psaume G7
£xargat Deus , sur l<>si)uels les
iulerprètes se sont tant exercffs. Z.
LETROSNE ((iuin, \iimk-Fr \n-
^ois ), ancien avocat du roi, et son
<'on$eiller honoraire au bailliage et
])re%idial d'Orléans , membre de la
50ciëte' d'agriculture de ia même
ville, et honoraire de celle de Berne,
naquit à Orléans le \ 3 octobre 1 7^8.
iSon père, homme recommandable ,
cLait conseiller à la même cour. Le
jeune Letrosne manifesta de ])onnc
li«ure ])eauconp de justesse d'esprit ,
un ]>enehant naturel à la bienfai-
sance et à l'clquile'. Pothier fut le
modèle qu'il se proposa ; et l'exem-
ple, plus encore que les leçons de ce
savant jurisconsulte , reuflamma
d'une noble émulation. Il fut instal-
lé, ou 1753, dans l'office d'avocat
du roi; magistrature qu'il exerça
d'une manière brillante pendant
vingt-deux années. Pamii plusieurs
de ses ouvrages, où l'on reniditpie
nue connaissance très -étendue du
«iroit naturel , du droit civil et du
droit pablic, on distingue surtout
nu Discours publié en 17^7, qui a
itn rapj)ort pins intime a\ee !<*> de-
voirs de sa charge : il y faisait
•^oir les inconvénients delà juris-
prudence alors existante sur la pu-
nition des crimes , et il indiquait
les moyens de corriger cette partie
importante de notre législation. A-
^ant lui , Servan avait démontré la
iie.essité de cette réforme ; et l'on
Mil que plus Uird l'usage barbare
«le la questicm fut ab(»li par Louis
W 1 , ainsi que la loi portant peine
de mort contre les déserteurs. F^es
^duiiuislratious provinciales établies
LET
•
ou plutôt essayées avec snc<
quelques provinces , avant c]
vrage de M. Letrosne sur
eut pani, n'avaient pas été
sur im plan aussi vaste que
11 fait un tableau sckluisan
conseils d'administration ,
D trouveraient, dit-il, leur
» particulier dans l'intérêt 1
» commun. » Quoiqu'on ail
les économistes de dédaigne
lents agréables et les bea
le style élégant et lieu ri de
trosne prouve qu'il avait
cultivé les lettres. Lié avec
et Condillac, dont il a qu(
combattu les opinions; xs
hier , l'abbé Beaudcau ,
avait conçu pour l'abbé de
son compatriote, une atniti
culière j et l'auteur de VHj
Soleil venait souvent cons
magistrat sur ses composil
téraires. Letrosne mounit à
u() mai 1 780. On a de lui :
tlwdica juris naturalis a
cmlicollalio, 1750, in-4*'.
cours sur le droit des gen
l'état politique de l'Europi
tei*dam ( Paris ) , 1 7(3a , in-
Discours sur V état actuel d
fristrature , Paris ( Orléans
in-1'2. IV. Mémoire sur
^aboiuls et sur les met
SoissDus (Paris), 17O4, i:
La liberté du commerce tte
toujours utile et jamais i
Paris, i7()4;ibid., 1765, io
Suite de la dispute sur la
rence de la navigation é
pour la voiture de nos grain
i76:>, in-i!i. VIL Recueii
sieurs morceaux économifp
Amsterdam (Paris), 17W
On y trouve une lettre à AS
lin , sur l'utilité des discuss
nomiqiuss, \ IIL Letirm à
LET
m^mUages de la Uberlé du
0 des grains ,et le danger
Citions ^ Amsterd. ( Paris ),
i-io. l\. De l'Ordre ^o-
is, 1 777 , m-8°. — De tin-
ial, suite du même ouvrage,
1 est ordinairement réuni :
f discute quelques principes
llac. X« Mémoire contre la
e Poissjr, ( Paris ) 1770 ,
LI. Eloge historique de M.
i773,in-iîi. XII. Vues sur
e criminelle^ Paris ^ *777>
JII. Les Effets de l'im-
irect prouvés par les deux
s de la gabelle et du tabac ,
1770, in-i!2.; réimprime
sous ce titre : Examen de
jdient au roi et à la nation
Ue et le tabac. XIV. Ré-
politiques sur la guerre ac-
e V Angleterre avec ses co-
\ei sur l'état de la Russie ,
, 1777, in-8^ XV. Lettre
laboureuses de Noisj près
^es , ( Paris ) 1777, in-8^
e V Administration vrovin-
' de la Réfonne de l impôt,
me Dissertation sur lafto-
Bâle , 1 779, in-4**. : ouvrage
nt, composé en i""]^, cou-
ir racademie de Toulouse ,
l'auteur avait pul)Iie le Dis-
éliminaire à Orléans, 1 777,
il y donna ensuite dos addi-
W\l, ^fémoires , consulta-
wctes de notoriété et délibé-
nw la question du jeu de
le sens de l'article 7 de la
f d^ Orléans, Orléans, 1780,
^etrosne fut avec Rouhaud,
9D , etc. , un des collabora-
Journal d*agricuUure, coni-
?t finances, Paris, 1779,
. bi-i'i. Il a fourni Ik'hu-
irtides aux Epfiéméridfs du
( V. B^VOtAt > D-L-P.
lET 54g
LErrSOM(jEAif CoaKixy), mé-
decin anglais , d'une famille de qua-
kers , originaire du Cheshire , qui
emigra pendant les guerres civiles ,
naquit vers 1 747 dans une petite île
située près de la Tortola , dans les
Î>aragcs de Saint-Domingue. Dès
'âge de six ans, il fut envoyé en
Angleterre , pour son éducation,
La mort de son père le força de se
rendre dans son ])a ys natal , afin d'y
régler les afiàires aune succession ,
qui lui devint onéreuse par son ex-
cessif désintéressement. Fidèle aux
généreux principes des quakers y il
donna la liberté à tons ses nègres ,
revint en Europe à Tâge de vingt-
trois ans, et compléta SOS études dans
les universités d'Edimbourg , de
Paris et de Leyde. Reçu docteur dan»
cette dernière ville , il voyagea dans
une grande partie de TÉurope , el
revint , en 1 769 , s'établir à Iiondres ,
où ses talents , l'appui du docteur
Forhpi-giU , et son attachement aux
quakcj's , avec lesquels rependant il
se brouilla vers la fin de sa vie, lui
firent obtenir une pratique nom*
breuse. Il fut reçu, à cette époque,
membre delà Société des antiquaires,
et admis , eu 1771, à la Société
royale. Il devint , dans la suite ,
membre honoraire de presque toutes
les Sociétés de médecine anglaises
ou étrangères. I/étude de la mé-
decine , de la botanique et de la
chimie , occupait tour-à-tour les
moments qu'il ne consacrait ps à la
pratique. Aussi acquit -il , en peu
de temps , une grande réputation et
une forlime considérable , qu'il em-
ployait au soulagement des mal heu-
reux , soit en les traitant gratuite-
ment , et en les secourant mc^me de
sa bourse , soit en formant des ins-
tiliitions de charité. Il était en cor-
respondance avec les savants les
35o
LET
plus distingues d'Europe et d*Ame'<
rique , et reçut , en 1 8 1 5 , de la cour
dccbancelterie, des domaines cousi-
de'rabies situes dans l'île de Tortola ,
ete'valiuïs à un revenu de vingt mille
livres sterling. 11 mourut , à Londres,
le i^', novembre de la même année.
Ou a de lui : I. Obsetvationesadh'sto-
riamtheœ pertinentes, Lcyde, 1769,
iu-4**. II. Histoire naturelle de V ar-
bre à tlié , a^ec des observations sur
lesifuaUtés médicales du tfié, et sur
les e/fets ; Lonàvcs , 177*2 , in-4".,
fig. , en Angl. , tr. en français , Paris ,
1 773, in- 1 !i. Cet ouvrage est estime' ;
Fauteur s'y élève avec force contre
l'usage du tbe'. La dernière cfditiun
est accompagnée de gravures colo-
riées. III. Le Compagnon du natu-
raliste et du voyageur; contenant
des instructions pour recueillir et
conserver les objets d'histoire na-
turelle, in-8<*. , 177*2; il en a e'te'
publie' une troisième édition en 1 800 ,
et une trad. française intitulée : Le
Fojrageur naturaliste, {F, Lez a y. )
IV. Réflexions sur le traitement gêné'
rai et ta guérison des fièvres, in-8<». ,
1 7 7 a. V. Mémoifes sur la médecine
du dispensaii-e général de Londres ,
in-8<*., 1774; trad. enfrançais,Haris,
1787 ,iu-8°. Vï. Améliorations de
la médecine à Londres , basée sur
le bien pubUc, in4i«. ,177 5. VIL Ob-
servations préparatoires à l'usage
des remèdes du docteur Mayerbacht
in-8**. , 1 776. Ce docteur eut de vio-
lentes discussions avec Leltsom , sur
la manière de traiter certaines ma-
ladies. VIÏI. Lettre à sir Robert
Parker et à George Stackpoole sur
l'inoculation générale , in-8". ,1778.
IX. Histoire de V Origine de la mé-
decine , et de son état avant la
guerre de Troie: Discours prononcé
devant la Société ro y aie de Londres,
in-4°.. 1778. X. Obsen'atians sur
LEt
les Remarques faites par le
JJimsdale suri inoculât ion , ;
1779. XL Réponse à l' El- an
Observations du docteur Le
par M, le ba.vn Dimsdale ,
1 7 7 9.x 1 1. Considération suri
proposé pour inoculer chez i
pauv-es de Lond es , iu-8'\ ,
XllI. Observations sur le PL
posé pour établir une société t
pensai* e , et une société méi
et desfomudes de médicainei
ticulièrement appropriés à l
des pauvres, in-8'^. , 1779.
Hortus Untonensis, ouCitalo
piantesdudocteurFotbergill ,
1780. XV. Lettre au Roi, a
de la proposition d'une n<
Institution dans le dépar
médical, in-4**. ,1781. XV ï.
biographique sur le capitaine
ver, in.80., 1781. XVI L
sur le docteur J, Fotherg.ll,
1783. XVm. Défense de ï
duite du docteur Cettsom, n
ment à l'administration élec
dispensai "e de Finsburq,
1786. XIX. Sur la cuit
l'usage de la racine de
{Mangel f^arzel ),tra^à\nid
çais de Vahhé Gommcrdi , i
1787. XX. Observations sur
sections humaines , in-8<*. ,
XXI. Histoire de quelques-i
effets de l'ivrognerie , in-4**. ,
X.XII. Essai sur les malhe
pauvre, in-8<>. , 1794. XXIl
soi sur la jaunisse des 1
in-8<». , 1795. XXIV. Essa
la Fondation d'une Société e
f aisance, in-8°. , 1796. XXV
ou Projet pour répandue L
f aisance, la tempérance et la
méd'cale, in-S**. , de 1797 k
XXVI. Observations sur la
cution religieuse , in-S^. ,
XXVII. La Société de vOloi
LIT
^, i8oo.XXYin. Obser-
ver ta petite vérole^ mS°> ,
ttsoma fait^ en outre , îii-
isieurs morceaux curieux
TransactioQs philosophi-
insles Recueils des sociële's
ine , de Londres , de Bath ,
I y il a pid>lie' une EcheUe
fort singulière, pour faire
! les eflfets des liquides sur
de rhomme, et les suites
Itent des cxcës de boisson,
ît une partie de ranuée
charmante terre de Grove-
5 Camberwell, qui a e'tc
par M. Maurice dans un
u porte ce nom. Les beau*
lieu , et les vertus du pro-
ton t encore e'te' ce'le'brees par
K et Jones Boswell. D-z-s.
( Thomas de ) , dessinateur
ir au burin , né à Paris vers
pave une quantité considé-
portraits des personnages
de sou temps , exécutés
out de Wicrix. Ils sout en
partie d'après .ses dessins;
I sont d* après les peiiMres de
» y tels que Bunel , Caron ,
luencl , etc. Tous les acccs-
at exécutés avec imc extrême
t une propreté exquise. La
ie ses pièces sont marquées
ou Thom, de Leu J'ec, et
mi les portraits qu^il a gra-
rès ses propres dessins , ou
î Henri de Bourbon , prince
îe, âgé de 9 ans , 1 595 ; Ce-
nsUur, âgé de 5 ans ; lien-
Marie Stuart ; Charles de
I , comte de Soissons ; Fran-
Bourbon , prince de Conli;
duc de Jojeuse^ iHS'] ;
s de Lesdi^uières , 1596;
de Biron ; Charles de Gon-
diêc de Nis^emois ; Charles
wuu f duc de Màietme ; le
lET
SSr
connétable Henri de Montmopend,
et Louise de Budes, sa femme; /,
Passerai, représenté de profil, parce
qu'il était borgne ; Marie de Mêdicis,
etc. Il a gravé y d'après Bunel , un
buste de Henri IF; et d'après Que-
nel , un buste accouplé de Henri ÎF
et de Marie de Médicis^ etc. En-
fin, 00 lui doit une Fie de Saint''
François f en ymgt-cinq pièces. P-s.
LESU ( Jean-Jacques ) , né à Zu-
ric , le ag janvier 16891 7 inoonit
le 1 o novembre 1 768. Il fit ses études
dans sa patrie , et ensuite k Mar-
bourg. Après avoir accompagné W
célèbre âcbeuchzer dans son qua-
trième voyage de Suisse , il voya-
eea en France, en Allemagne et
dans les Pays-Bas. De retour dans
sa patrie , il fut nommé chancdier ,
en 1 72g. Ayant parcouru les diffé-
rents degrés de magistrature, et servi.
l'étatydansses relations fédéhdes non
moins que dans différentes négocia-
tions avec les états vobins , il fut
nommé, en 1 759, bourguemestre de
Zunch. Pendant son sqour à Mar-
bourg , il publia sa Dissertation Da
pluralitate suffragiorum in cousis
rcligionis, 1 708 , in-4°. En i']^*à ,
il fit paraître un Commentaire
sur la Bépuhiique des Suisses , de
Simler, le meilleur abr^é qu'on
ait eu sur les constitutions de l'aii-
cicuue confédération keivétique. De
1 7:27 à l 'j^iij parut son ouvrage (en
4 vol. in-4°0 9*^^^ ^^ tois desdijfé^
rents cantons suisses, rangées dans
l'ordre des Institutes de Justioien,
L'ouvrage le plus considérable et
le plus important qu'il ait donné ,
est son Dictionnaire umversel de
la Suisse, publié en 30 vol. in**
4^. , depuis 1746 jus<{u'en 1763,
Cette collection renferme les maté-
riaux les plus ricbes sur l'histoire
civile, ecclésiastique, naturelle , U>>
y^2 LET
pojçrapliûpie , littéraire , gcncalo-
i;iqiie, etc. des (liirëreii tes parties de
cette contrée. Elle a été' augmentée ,
depuis, de cinq volumes de supplé-
ment, rédiges par Holsbak, qui se
terminent à la lettre S , et qui ont
paru à Zurich^ en allemand, comme
le grand ouvrage lui-même, de 1 786a
1791. Lcu a encore laissé un nom-
bre considérable de manuscrits re-
latifs à l'histoire de sa patrie. Celte
collection a été continuée et augmen-
tée par son fils, Jean Leu, qui l'a lé-
guée à la biMiothèque de la \ille de
Zurich. Ce dernier fut conseiller et
mounit en i ']Si. U-i.
LpUCHT (CuRisTiAw(i) -LÉo-
WARD ) , jurisconsulte , né en 1643 ,
à Aiiistadt , dans la Thuringe , fré-
3nenta successivement les universités
c Leipzig , de Giesscn et de léna ,
et reçut ses degrés avec beaucoup de
distinction. 11 se fixa ensuiteà Dresde ,
où il acquit bientôt une grande répu-
tation dans la pratique du droit. Il
devint, en i (583, conseiller du comte
de Reus ; et, cinq ans après , il ob-
tint le même litre de Tordre éques-
tre de Franconie et du comte de Lim-
bourg. L'empereur Léopoldrhouora,
en 1690 , de la dignité de comte pa-
latin , pour le récompenser de la
description qu*il avait faite delà cé-
rémonie de son couronnement ; et ,
peu de temps après , Leucht fut ap-
pelé à Nuremberg , pour y remplir
fe5 fonctions de conseiller et d'asses-
seur au tribunal civil. Il se démit de
cet emploi , en iChyj , «1 raison de sa
mauvaise santé : mais il continua de
se livrer avec beaucoup d*ardeur au
travail du cabinet, et mourut k
Nuremberg , le a4 novembre 1 7 iG.
C'était un homme instruit et
laborieux ; on lui doit de bonnes
(t) QualqnM bÎA^raphvsIe nomment Cbiito-
vii«i nalB il paraît a«« c'cat une erreur oicA-
Bl«Hé0 pat la r«»MnbUat« de Tabiv^iatiui^
LET
éditions de plusieurs ouvra
risprudencc, et des recueils
ressauts pour l'histoire du
blic de l'Allemagne. On se c
de citer : I. Electio jtin
curiosa, Francfort, 1G9
Il a publié ce volume sous 1
Cassandre Thucelius, a na gi
Leucht lus. IL Europϕsch
canzUjr , c'est-à-dire , Ch.
des états européens. C'esl ui
lion de tous les actes inipoi
bliéspar les différentes cour
en fit paraître le premiei
à Nureml>erg , en iCh)7 , in
le nom ^Antoine Faber ;
été continuée jusqu'en i'
Paul - Laurent Widmaun
(Jiarles Kœnig , professcu
bourg. Cette première <
forme 1 15 volumes in-8**.
16 premiers seulementappj
a Leucht. Le sénateur Ci
Ratisbonne , à donné , en
une première continuatioi
1 78'a ; la deuxième suite ,
Ulm , par J.-A. Reuss , dep
a déjà plus de 5o volumes.
doijina consilia swe re j
ris , Nuremberg , 1704 , a
in-fol. C'est le recueil des
lions des plus fameux juris
de l'académie d'Alldorf
Riltershus , André Dinne
Liuckens , etc. IV. Des h
Reichs Siaaisactaf etc., c'
les Actes publics du Saint
romain (>endant le dix-hui
de , Oancfort , 1 7 1 5- 1 7
in-fol. , sous le nom de Ct
ceUus, Leucht mourut pem
pression du troisième yol
fut terminé par Bielck , de
attendait une continuation.
LEUCIPPE, fameux ph
grec , était ne à Abdèrc ( i )
(1) Oa a* a^aaMfdait paa lav I
Ï.EU I.KtJ 353
Dt Jrà» - Christ. Il avait I..icliitire a rcfulr, .iver )ii-3ur(iiij>
'ant lambliqiic , entendre, de force l'hy{)Utlicïif de l.cui'ijijxf
«nnfsic, les leçons de Py- sur la forinaliuti Aft {;1oIh-« iiii
it fut Ip disciple dp Miilissc moyen des atoaie5{ln>liliii. divînitr.
nun d'ivléc ; mais il se de'- lib. m . ch, ïvii ). L'aMir ({.ittcus
iitùl des ïiophixnies de ses en a f.iit sentir les iiiriiiiMiipiencvs
et il s''tppli(iu,i entij^renienl et l' absurdité' dans un JUe'maire sur
le U nature. Oitlerc};nrdc, le principe actif de l'univers ( Ré-
enlemeni . comme l'iavca- auil de fM-ad. tUi imeript. Tom.
rslïme des atomes , qui fui xxix ) , qu'il a refuudu ensuite dans *
raii par Dérnoeritc , son son Histoire des eausen pmmières.
rt MLH>iitciHrE[rtcure. Pos- Baylc, snirant m iniflhode, i rc-
s'efforça de lui ravir celle cueilli les arcumcnts.pour et cautj'«
ureii f»iir honnenr à Mos- lcsysti;inedeI«ncippc.oleiipropuMi
bilosopfae phénicien, qui de iioiiTcAuxen h faveur. ( Vuy. le
lii-on , avant le siège de Dict. de fiajlir. ) W — a,
I EjBcurc . iHcn loin d'à- LEUCKFELD ( JeAN-tltoBcii: ) ,
il avait profilé de scîid^s, liisioricn allemand . n^ en iWiH, à
qiicLe<icippee(aitun per- Hcringen dans I.iThHrin[;p.i1e cul-
iinapaairc. Le» livres que tivalciirsaiscs.maîsquin'ultaeliiiicnl
uphtavailcomposesoeNOut aouuu prix à l'îusinictiun , savait à
rfenus jusqu'à nuiis ; et lei'r peine lire k Tige de quinio ans. Soa
pfcheraqu'oH puisse janTois père ^Unt muri , jl olilÎDt , k force
oatlrc l'ensemble de sou sys- d'iustani-'ca , la pcrmissiuii de com-
■ que nous en savons , nous menccrses êtiiifcs. It apprit en fort
sinisMrDiûgt-ncdcLacrce, pende temps le Utiu;ctil frequenU
»c réduire à un ptil nom- eusuite lu cours des acad^im de
iroposiliuns ; Le monde est Quedlinbouri; cl ilcLei|itic,uiiil ga-
l sujet il des mo'lilicatioos gnait sa vie eu corri|;eant des epreu-
"" ' '""' ves pour les imjiriiiicnrs. Il prit ,
enfin , ses deere§ en théologie. L'ab-
l>e>;edeGa[i<ler!ilicinilei.'liuisiipour
son chajielain eu i70oirlle cliirj;!-!
de mettre en ordre les arehids de
l'abbave. Sun goât nalurcl !•■ pr-
iait il l'c'Iude de l'histoire du movcn
i"e; et il s'estima tris-beiirciis d'clra
(iblige- de dcchill'rer et d'analyser
de virilles cbaries, écbapptfes aux
rei-bercbes de tous les eompilaieun.
M fut appdé , eu 170;! , au pastoral
lie rirtniingen , dan» la principauté
<1p llalbcMtadl ; et dès-lors il i>art»-
[;i'.i sim temps entre les devoir* de »■
< li.irgcel l'étude des munumcnlsbis*
tiM iipies. n rauiinit le a i avril i7'ifi.
LcuckJcld a bcamuup coniribud, par
-j3
11». - L'Uni
vers est vide ,
:lobo ^uM r<
.ru.« I«r les
.„ ,„„,«.!„
, <,.ii s accro-
en tuinUiuI li.j
usle^p.ice. —
l,«n-ou.llep
lu, grand c,r-
:ommr dans
uu ch;iMiol.
autour du cr
■nire îO.rlt.
ryx^:^".
'w.'i.r''^"""'
^..]'..':!'":'IZ''-
3r4 LEU
SCS rcclierclies, à rVlairrir l'Histoire
«crlcsiastiqiieir Allemagne; liiais sps
Ouvrages ne sont guère connus dans
les autres nays , parce qu'ils sont
ccrits en ailcniand. On a de lui :
I, Les u^fUiqidlés de Walckenred ,
du monaslcrc de Poëld , de rabhavc
deGandersheim,d*Ilseburg, de Mi-
chaclstein , de Grœningen , de Burs-
fclden, de Ringellieiinen , de Nor-
flieimen , de Katelcnbourg, Kallcn-
born et Wicnhus , de Halbcrstadt,
de Blankonbourg . etc. , en i5 vol.
in-/|0. , publies de 1705 à 17*21.
II. Los ries do Tili-nian floshus ,
de (A'rlaqiîo et d<' Jean Spangcn-
bcr^, de IL'nri Mvibom , savants
tlieoloj^ionsallcinands.IIL F.a Notice
ddcinq'tfinie-cinff théolo£fîens, morts
dans la ciiiqiianle-cinquiènie année
de leurà^o; et de soixante dix-neuf
antres qui onl vécu de quatre-vingt à
quai rc-\ i 1 1 g I -d i x. a ns. IV. Les Antiqui-
tés numisinatiques , Lci p/jg , 1711-
y.3 , u vol. in-4^. Cet ouvrage n'est
relatif qu'aux anciennes monnaies de
r.Alleniagne. Leuckfeld a e'tc'en outre
rcditeurde V Itinéraire de l'Ecriture
sainte ( eu allemand ) , jiar Henri
Iiunting,Magdeb(mrg, 1718. in-fol.j
d'une Chronique de Henr. Meibom,
etc. 11 a ou ]>arl à la collection des
Script ores rerum^ermanicarum^ pu-
Mieepar J. Micli. Hcincccius, Franc
fort , 1 707 , in-fol.; enfin , il a laisse'
plusieurs ouvrages manuscrits qu'on
trouTO cites dans \v^ ActaeruiUtor,
Lips.,aun, 177.8, pag. 43v>. , cl à la
suite de sa /'iV, écrite eu allemaïul,
parTobic Eckard, rcrieur de l'aca-
démie de Quedlinbour;^. Louckfcld
c'iail de la Société royale do Dcrlin,
W— s.
LEnLlETTK ( Jean-Ja<:<>i;fs )
naquit le 3o novcndire 1 7(17, à Imu-
iogiie sur mer, de parents pauvres.
hou cducatiou fut négligée , et il tra-
LE»
vailla même quelque temps de VctSt
de serrurier ; mais il surmonta totis
les obstacles , et apprît seul le latin
et l'anglais, li vint ensuite à Paris, ou
il se lia avec Mercier, qui lui procura
une place subalterne dans les bureaux
d'une administration. Il avait adopte
tous les principes de la re'vululiua
avec leurs conséquences les plus ri-
goureuses f puisqu'à une e'poque où
les passions commencaieut a s'a-
paiser , il osa mettre son nom à uu
écrit destiné à atténuer l'effet qu'avait
Sroduil l'éloquent plaidoyer de M.
e Lally - Tollendal en faveur dei
émigrés. Il travailla ensuite à Ja ré-
daction de quelques journaux, eiitrt
autres , de la Sentinelle ( Yovei
LouvET ) , et fut récompensé de sou
dévouement par une place de pro-
fesseur de littérature a Técole ccn-
traledudépartement de SeiiieetOise.
Il mourut à Vcrsailles,d'uu accident,
le !i3 décembre 1808. On a de lui:
L Des E mi ^ré-^ français ou réponse
au iNlémoirede M, dcLaUy-TolleDdal,
Paris, 1 707, in-8*» { i ). 11. Be'/Iexions
sur la j tournée du iS fructidor y ta
réponse à llicber Serisy,iLtd. 1798,
iu-8'*. Ces deux ouvrages furent écriti
sous l'influeuce de la police. III. Es-
sai sur les causes de la supériorité des
G recs dans les a rtsdel'imaiiination,
ibid. , 1 80^ , iii-8*». IV. Discours sar
l'abolition de la servitude j\n-99,\'>
Discours sur cette question : Quelle
a été riuducncc de Luther sur les
lumières et la situation politiqnedei
dillerents étals de Pliurope? Paris,
180 j , in-8'\ Ce discours obtint uM
mention honorable au concours de
l'Institut^ celui de Villers fut cou-
(1) Joa. Rnaiiy ilit qitr c>»llr Rèpots^rtxi»
Min ici 1h ilr«in.iliirgf - que L4«iiUcit« rait»«prit
ii \» la-«iiT p.iiaîtic «inia «on nom, MOTranMl
qiirii|>ii'« a«4nt.i{*rk petUMi«ir««. V«j. le 7Vi Ait-
n.l/ ii'r/poflo't. l'jItlB, AH fin ( IWO^, • wUm
•u-ia, «lU Lvmfictif»
LEO-
. ( Fojrez Ch. Vtllers. ) L*ou-
it Leuliette est divise en deux
I ; la seconde est intitulée : Coup-
surVétai de T Europe \usqvi* an
ne siècle , et sur les change-
qui y sont survenus depuis cette
e. T/auteur annonce dans la pré-
u*il re'serve , pour supple'ment
Douyelle ifdition , une Histoire
tîale de VEdit de Nantes, de
Dcation et des suites qu'elle en-
. VI. rie de Richardson , tra-
ie Tanglais de mad. A. L. Bar-
{ F. la Biogr, des hom, viv,
I. 189), ibid., 1808, in-80.
tle a revu et corrigé V Histoire
Qrèce^ traduite de l'anglais (de
i , Goldsmith et Gast, par Mad.
Ilcroy ) , Palis , 1808, 1 vol.
W-s.
CNCLAMUS (Jean )i\gen.
ime allemand , plus connu sous
n latinise , que sous son vrai
ni e'tail TjoewenklMi, naquit en
, à AniellxMicrn en Westphalie.
agea beaucoup et avec fruit.
nt le séjour qiril fit en Turquie,
rit la langue de cet empire ,
leillit des matériaux précieux
THiNtoire ottomane , que pcr-
ne connut mieux et ne fit mieux
itre avant lui. Il savait à fond
r et le latin , la jurisprudence
roit public. La pureté de son
tait égale à IV'tcndue et à la
ë de son érudition. De Thon ,
?r, Rivle, Huet , Baillet, lui
»nne' de grands éloges comme
teur et comme jurisconsulte.
nclavius , disent-ils , est un des
irs traducteurs que TAliema-
ait produits. Son latin repond
t au grec , mot pour mot ;
e la même construction et le
arrangement que J*ongin il ,
t qu*on retrouve son auteur
itkr daoi une autre langue.
LEO
355
Outre cela , on remarque dans son
style beaucoup de netteté , et cet air
naturel qui est si rare dans les autres
traducteurs. » Il passa une partie de
sa vie à la suite des grands ou à la
cour des souverains , notamment à
celle du duc de Savoie , pour des
affaires dont ses protecteurs le char-
geaient. Il fut nomme, par le princo
Casimir , professeur de grec k Hei-
dellierg ; mais il n'occupa jamais cettt
chaire. Il mourut à Vienne en iSgJ.
Ses ouvrages ont trouvé des censeurs,
et ses mœurs n'ont pas e'të sans re-
proche. Nous avons de lui : I. Apo^
masaris apotelesmata, sive de signi"
ficalis et eventisinsomniorum, ex In^
dorum, Persarum, Meyptiorumque
discipUnd, ex bibliothecd J. Sam"
buci; Francfort, 1577, in-8*>, ; ou-
vrage rare et singidier , suivant la
Sema Santander. II. Fersio et notct
ad Sjrnopsim lx liffrorum Basiii-
con , seu universijuris Romani, et ad
Ntn'ellas imperatorum, Baie , 1 SiS,
in-fol. ; Leyde, 1O17, in-8**. ( rqy.
Fabrot , et LÉON VI, suprà p. 1 43. )
Charles Labbé donna, en i(3o6 des
observations et des corrections sur
l'édition de Leunclavius. III. Ztf-
gatio imperatoris Manuelis Corn-
neni ad Armenos, gr. et lot, Bdlc ,
1 578 , in-8». IV. Jus Grasco-Roma-
num , tam canonicum quant civile,
latine redditum , Francfort, iSgG,
x vol. in-fol. V. Zosimi, Frocopii,
Agathiœ et Jomandis historiœ , gr,
et lat. cum notis, Bâie , 1 579, in-8<*.
VI. Manuelis Palœologi imperato*
ris prœcepta, educationis regite , ad
Joannemfiliuin , gr. et lat. Bdie,
1 J78 , in-8«. VII. Dionis CassU his-
turia Romana , gr. et lat, , Hanau ,
1O06, in-fol. C'est la version de Xy-
lander , revue et annotée par Leun-
clavius : on avait publié séparément
la Tersion latine et les notes sons et
2i..
356 LEU
titre : VIIT. Nolœ in Dionem Cas-
siuin , latine , Francfort , i Sqsi ,
în-8**. IX. Xenophyntis opéra ^ gr.
et lat. cum notis et appendice y Bâic,
1 569 ; Paris , 1 irx'X , 1 (j'Jl^ , in-fo). ,
ty-pis regiis ; celia cdilion de lij'X^
est très-estimëc. Au sujet de cette
traduction , Lcunclavius eut , avec
Henri Esticnnc,de vifs demclos, dont
on peut voir l'histoire dans Baillct.
M. GaiL, dans son cdilion des Œu-
vres de Xe'uopbon , eu grec , latin et
français , s'est servi de la version
de Leunclavius , qu'il a corrigée.
X. Xenophontisprœccpta Bei eques-
iris, gr, et lat. , iSqj , in-H**. , avec
des notes et des amclioratiqns. XI.
Michaelis G lycœ annales, gr, et lat,
157-2, iu-8^. XII. Joannis Damas-'
eeni dialogus inter ovthodoxum et
Manichœum de duobus rerum prin-
cipiis, gr, et lat,, Baie, i^^S, iu-8**.;
dans Tcdition de St.-Jcan Damascènc
du P. Lcquicn , et dans la BiMiotlic-
qiie des Pères. XIII. Cœsarii { Gre-
gorii Nazianzeni fratris ) dialos^i
quatuor , seu quœstiomim quanim-
dam gravissimaium expUcalioites ;
dans la Bi)>liotiic(iue des Pères de
I G I o et ailleurs : la publication de ces
di.ilojijucs mit fort en colère Janjues
deBilll. Lanibecius prit le parti de
Loiuirl.iviiis contre lui. KÎV. Gre-
gorii JVjsseni opus de Iwminis opi^
Jicio , cum notis , gr, et lat, y Baie,
i5(J7 , iu-S*'. , et dans la collection
des œuvres de ce Père. XV. Grcgorii
IVazianzeni definiticncs rerum sim^
plices, gf, et lut, ; dans le Voyage
d'Italie de Jacques TolliiLS et ailleurs.
XVI. G re gorii Nazianzeni oratio
in laiidem martyrum et adversùs
jirianoSy 1571, iu-8«. Cette traduc-
tion n'a point elc mise dans la col-
lection des œuvres de St.-Grcgoire ;
l'abbcde Billi eu a fait une. XVIT.
Notes ad paratitla s^u ad Constitua
lEU
tionum ecclesiasticarum Collection
nem, Francfort, i593,in-8*>. XV 111.
FoeUi Notatarum libri duo , quihus
nomina, locajurisCivilisrestituun-
tur et iUustrantur ; dans la Biblio-
thèque du droit canonique aucieo.
XIX. Constantini Alanassis an-
nales , grœcè et latittè , Paris ,
typis regiis, i655, in-fol. XX.Com-
mentatio de Moscorum hellis adver-
sùs Jinitimos gestis; dans le Recaetl
des Historiens polonais de Pistornis,
Baie, i58i , 3 vol. fol. XXI. Musd-
manicœ Idstoriœ libri xviii, FraïK-
fort, 1 595, in-fol. XXII. .^mia^iSift-
tanorum Othomanidarum ^ Franc-
fort , i59(), in-fol. , et dans Thistoiie
des Sultans par Ghalcondvie. Lega-
clavius traduisit de rallemand ci
latin, ces annales que Jean Gaudiff
( S[)iegel ) avait traduites du turcfli
'A\cxïi'àiià,\\\l\,PamlectœldsioniÊ
Turcicœ , suite de l'ouvrage prm-
dent , jusqu'à 1 588 ; à la fin du Qui-
condyle du Louvre. XXIV. Cum'
ment arii duo, priorest UbitiMrm
index Othmanidaruni,posieriortm-
tinet epistoUis de rébus Tunieiu
Leunclavius a composé encore qod-
ques opuscules, traduit quelques ot-
v rages des Pères , et quelques paitMf ^
de l'Histoire byzantine. Nais il M
faut pas s'en rapporter imîqiMBCiK
là-dessus aux faiseurs de caUlogHlf
qui se copient les ims les autres, cl
qui ne consultent Jamais les lina
dont ils parlent : il leur est arrive'^
multiplier les ouvrages de Lemcli*
vins en donnant le même , plasieuri
fois,soiLS diflTerentstitres. Od trovic^
sur Leunclavius , une Nolîee asaet
mal faite dans Melchior Adam, Tàc
gerinanorumphilosophorumf ddmt
Taisand {P'^ies des plus cdiènshr
risconsuùes), Bayle n'est gnère fks
instructif. ( ^'o;^ezHarq.FasaEicl
UAAai£A'OPUL£ ). L-B-S.
i.EÛ
JPOLD ( J icQUEs ] ,iii(;(fniriix
«im Mtun , U4quil en tG'^i,
itz pr^s de ZwirLau. Il mon-
buniie lirnre un goût rcmar-
jiour le desuD des machines.
I apiireniisïage chez iiD meniii-
un luiirueiir, il dc fut pu juge'
'obu^le poiif suivre avec fruit
:>resMoiis iiii.Ta(ri([Ues. S'élant
letrrmiiir k embrasser la car-
cri(=ïiM(iT[ue, il r'tudia la thco-
t leua , puis à Wittenberg , et
nyaii n iou entretien enfabri-
ae» in»trumeut« de geome'trie.
MAprofeiïieurs lui ayant donne
«df ïa biUioil>c(pie,il y trouva
■s livra de mathématiques, et
MT faire de celte scie nec son
■ oecupaiiun. Il ima^ioa une
il*, plui simple que celle de
, ri [Hiuvant la rcroplareravan-
emeiit ; il perfectionna la poni'
wnuiii]ue de Hauksbee , et il
beauruup d'eipcrieiiees ingê-
s sur lei miriiirs ; il excellait
4 fabrication des iuslrumenti
yiique et de ni a ihe ma tiques,
leur de Saxe le numma ron-
■iM n)înes;rl plusieurs sociê-
vintes d'Allemagne s'empres-
d'ajouter «on nom à la liste
Ifs membres. 11 mourut le i :;i
r 1737. On lui doit: I. Deut-
Beich/Kibung Jer sogenannten
■pttmpt, cVst-à-dire la Pompe
ualiquecipliquee, etc. Leipug,
-la et 1715 , trois n.inies
. Cet ouvrage contient la dcs-
UD dc l'appareil pneumatique,
le par l>lto dc OuericLc ,
1 perfcrlionncments qu'y ont
■» phy*ici
:ieiu ho
2tdif-
■ de cet appareil
EKfrcntct espcricncci curieuses.
TketUnua machinurum t/iltr
I.EU 357
Sehauplat: , etc., c'est -a -dire,
Tlie*iltm uoivenel des machiuw et
des Sciences raerauiques, Leipzig,
1 7*i3-i7 , 7 vol. iti-fol. , fig. Le pre-
mier volume dc cet important ou-
vrage contient la descrijiliou des
machines <pii servent à elcfer ou à
transporter des fardeaux ; le second
traite de la statiijue universelle, dd
l'équilibre , des poids et des contre-
]ioids , etc.; lo iroiâitme de l'hydros-
tatique ; le quatrième , do l'aérosta-
tique et des instrumculs nui scrveut
à calculerla pesanteur dc 1 air ; le cin*
quiêmedela statique universulteile
sixii^ine , de la comimcliou dis
punis ; et enfin , le sepltêjne , des
machines arithmétiques et de» îm-
truineuts de gifoinârie. Un vuluine
de .<upplr!ineiit fut pulilic en I73çt;
etSclielHcr(J.E.) donna , en 1741 1
un nouveau supplément avec une
table générale de tout l'ouvrage. Jean
Malh.Beycra publié (en allemaud)
\eTkéàtre dt l'architecture des mou-
Ii'ru, Leipzig, 1733, 'j. vul. in-4'ol. ,
(ig. ; reproduit avec un nouveau litre,
à Dresde, en 17(^7. Ce livre fait
suite à l'ouvrage de Leupold, qu'on
regrette qu'il n ait pu terminer. W-l.
LKUSDRN(Je*b), célèbre phi-
lologue hollandais, ue'à Utrcchten
i(ki4, étudia d'abord ,datusa{)atrie,
les langues orientales et W mathé-
matiqiie.i , et se rendit i Amsterdam
5our s'y perfectionner. I^ sociélri
es rabliins et des Mtvauu, autant
que la faculté de se prucurer toulM
sortes de lîvrej et des m^iuuscrita
précieux, servirent k leforliGerdani
ta connaiwance de la iaucuo et do
ccrcmonies de la tiatiou luîve. En
■ fi4g , il obtint i Utrccht la chairs
d'iuibréu , qu'il orcui>a jiu<{u'ji h
mort, arec iwauroup at dulûwlton,
Pcndantqu'd profcuait les MnliquilÀ
h«luaiqiNiï dùis M ville natale , il fit
3>8 LïïU
le voyage de France cl cVAnj;Ic-
Icric, pour consul 1er les sdvanis qui
liabilaient ces royaumes , et j)0ur
recueillir des reuscij^uenienls indis-
pensables pour ses ouvrages : il
mourut en lik^), >ous avons de
lui : l. Prœccpta hehràica et chaU
duica, lOi:"), iu-8^.; 1067, in-iu.
II. Jontu illustrât us , Utreclit ,
iGj(), in-H*^. III. Joël cxplicatus ,
etc., en in Obadia , ibid. , it)')^,
in-8". IV. Schola s^riaca, iGj8 et
167!^, in-8". V. Onomasticum sa-
crtun , iG()5 , in-8'>. ^ I. Fhildopis
hebnvus, corilinens quœsliones lie-
hraïcas quœ circa Fetiis Testa-
mcntum hebrœum ferè int>ven so-
ient, 37 dissert., Utreclit , 1 ()*>(),
167%, iO<)j; Amsterdam, iG8(),
iu-/|>\ Ml. Philolo^us hibrœo-mix-
tus, in quo quœstiones miAtcp^ seili-
cet de f ersione vulgtitâ, de /'ef
siojte 70 inteq>relum,de Paraphra-
sibiLs chaldaïcis, de variis Judœo-
rum seet-is , et de aliis multis rébus
proponuntur y 41 dissert. , Ltrechl ,
iG()J, in-4". ; Leyde, 1G811 et i(m)9,
in- 4", Mil. Philnlogus hebrœo-
grtvcus , in quo quœstiones hebrœo-
gracœ, circa Awimi Testamentum
^rœcum moveri soUtœ enodantur,
lA.} dissert. , Utrecht, 1G70 ; Lcyde,
i(iS") et i(Hp, in-4". : ces trois der-
niers ouvrages forment une st-rie de
ivponses aux qu<'Stioiis les plus cu-
1 ienses sr.r toute Ja I3ible , d'après
les hommes instruits dans les lan-
pws originales , et priiici|Kdement
d'après l*autoritede lUjxtorl", dans
ses Dissertations, et de Hottinuer ,
dans son Tre\\or philologique , aux-
quels Leusden a soin de renvoyer:
ils (»nl ele reimjuimes enseml)le en
3 volumes ii\-/\*\, IJàle , I7')(). IX.
J^itke abhoth , sive Trai:tatu.s tal-
inudicus cuni versitmc hebruicd
duorum capitiun chaldaicvrvm /Ja-
LFÏJ
nielis , Utreclit, i(W>5,iR-4*'. ; 3*.
édition, augmentée de plusieurs au-
tres clia]>ilres clialdaiques de Daniel
et d'Ksdras , traduits en hcbreu , et
de six cents treize Chapitres^ ou
Préceptes ne'gati/'s cl affinnatifs ^
Llreciit, iG7ji,in-4*'. X. Manualc
Iwbrœo -latino- bel ^icum , Ulrt»clit,
i()G8, in-i'j. XI. Grammatica he-
hrœo-bel^ica , Utreclit , H><i8, in- 1 j.
XII. Joannis Buxtorjli Kpitomi
f^ramwaticœ hebrœœ , brtfiter ri
methodirè ad piddicuni scholamm
usum proposa y Utrecht, iC^'i;
Leyde, i70i,in-8". XIII. Clavis
hebiàica et philolftgica f'eteis
Testament i y Utrecht, iG83,in-S'».
XI\ . Clavis gneca Jim»* Testa-
menti , in quà et thcmaia I\'wi
Teslamenti secundùm ordinem U-
brontm ix'fenmtiir, et ejusdem dia-
lecti, hibraismi ac rariorcs evtis-
tructiones explicantur , nccnon i*i-
rite obsefvatiomsphilologicœ, anti-
menti , singulathn hehràismis ; ce
n'est qu'une dissertation détachée dn
Philologus hebrfpo-grœms , par J.
F. Fischer, Leipzig, i^54 cl 179^ ,
in-8". \^ I. Compenaium graru»
Aovi Tcstamenti , in quo iH'JiOrfr-
sieuli qui continent omncs et sinpi-
lus totius Aoi'i Testamvnti vocti
asteiicis sunt annotât i , et à cfflem
*itersiculis distincti,Virevhi^ ï^4»
in-8'». ; iG'r7,in-iM,ef i68'i,iu-8».:
IVdilion de i7G'a , in-H®. , pas»
pour la j)lus correcte. XML rom-
pendium biblicum , in quo ex wr»-
culis "-iS'.iO'i totius y etcris TtstA-
mentir riixitcr bis mille îantùm
*versiculi Iwbraicè et iaiinè synt
annotât i et al légat i , in quihus om'
nés uni%>ersi f et cris Testamenti
voces primitit^œ ci dcrivaiœ, îàm
Uo et d
labi
ir-t la
I.RU
i chalilàiem , oeritf-
\nes, sub LeuitUni
rlu, magnuet inde-
AilUgil onuUissunus
i fiiinen uUrajccli-
jirctlit, 167/1; '*''"«■ '7^6,
XVllI. Piailerium hebrài-
irbrcnt-lalinumihcli.'i'o-bHei-
U(mht,i(i(>7.in-i3. XIX.
n Testamentum giwcum ,
Iil,i6;5,iii-i4. XX. SibUa
\ca cum prmfatione , Amsler-
-hn Jos. Athias, ifjQi.m-S".;
ilton , (làd. , cam lemmalibui
:, itiâ^.Le jiiif Alliias reçut,
l-art dn EtaU de Hollande , '
làint d'ur 3TCC uue bcllp nie-
«I ivcoDnaisMurc de son In-
d(i soin i|u'il avait mis dans
âmpreision. iieiisdcn aMpiil
iwp de réputation, par ta pre-
itine et par les sommairet la-
>nl il l'etirichit ; cepcudaul eti
ditions sout lomlxirs dans le
iï qu'Evward Van der
■ la sienne sur le
* ayec des rorrec-
I des améliorations considc'
. 1705, a vol. in-S". XXI.
■lif Bvcharli Opéra omnia ,
cert avec Pierre Villemandî ;
.ifi7'i.avo!.in-fol.rti09a,
in - fol. Os éditious soni
mau elles ne valent pas ecllc
l'i. à laquelle l.eusdcn n'a
réside*. XXII. SrnopSiS cri-
n.pic. iii8'i, îvot. in - fol.
le t'edilion de Londres soit
rllc que celle d'Ulrecht , celle
re est prefe*ralile à «anse des
ttons et des aiii:mcn la lions
par I^isdrii. XXtll. Joannis
'oot opéra nmwa, Uti-eclit ,
3 vol. in-fol, lA'iisden ajouta
lioadr ifiWi, mi .iswij^raml
r de piim ri une MVan;c pre-
>XIV. i^Wiun Ttttaiwniuia
lit. depuis
Il a don
pl,«
LEU 3Î!)
^yriacum-jCumveriwnt latind 'fret
mellU paiilulum recognità , Leyde,
1708, iu-4". Leosden avait com-
mence' cet ouvrage : Charles Schaaf
le continua et le mit au jour.
I.eusdeu est Irts-estime' comme plii-
lologue ; cejKudant Richard Simon
ne s exprime pas favorablement sur
Sun compte , el lui reproche de a'i'
voir |;u^i-efait que reproduire les tra-
vaux des Bnxtorf. Dans d'antres en-
droits, il le tase d'uue grande icno-
rauce dans le discernement des uoni
manuscrits. ( Ntst. crit, du V. T.
|)ag. 113.) — Rodolphe Lcusoeti ,
ïds du précédent , lui succéda daiu
la chaire d'iiebrcu, à Ulrccht. On lui
doit : JVaUum Testainentum grteeum,
in ifuo non tantàm selrctt verâadi
lijao cmUiiunles omnes voces ]f,T.
astcricis noianlitr , ted eliam on.
net et tinguhe voce» iemel vel jio
piùi occttnentes,pecuUanbus in lor.
tu siffiisdistînguuntur,etinmarginê
latine transfmvntur , Francfort ,'
itMli , in-B". l. — B — I.
LKUriNGER ( Nicolas ), histo.
neoeslimablcnéen Ô47, a Pollich,
daus la Moyen oc- Marche de Uran^
delHiurj; , lit »es premières ctudei
sous les plus habiles maîtres que pat
trouver son itère , pre'lenr de cetta
ville . et , à l'âce de quatorce ans ,
fut admis gratuitement à l'e'cole d<
MeUscn , dirigée alors par le savam
Cicorge Fabricius. Il prutîta si bien
de ses leçoiis , qu'an bout de >[uel(|ni
tem[is il suppléa sou mnîlre dau
)'enset;^ment de la langue arec-
que, SoQ père l'envoya couliiiuer
ses coora à Wittera)>erg ; maïs 1'^
Icclcur de Branddi»ur|; ayant dé-
fendu i sr^s .<iii.-(^ ctr rm|iinil.'r des
académies eli.msi'ii"' , il '•' icnilit k
Francfort sur I O.ii'i . ..-1 y |ii il -!■■, dc-
prca^lsc(li.iii;ra i-iiinili'ilcl'cduca.
Ûun de qnelipio jvimck jjeuk ; cl , GH
360
LEU
i/>7 1 , fui nomme rortciir de IVroIc
clc(]rossni. Il scdrpoùla bientôt d'un
oin])lui (ju'it n'avait accepte que par
déférence pour son père. O pendît nt
il ne piit refuser la direciion de l'c-
«oledeSpandau : mais il Tab tndonna
au luMil de quehjues mois; el entraî-
ne par un '^out trè.s-vif pour les
voyages , il partit à l'insu de ses pa-
1 enls , visiia une partie de l'Allema-
j;ne el de l'Italie , et revint à Wit-
lombiîr^ , en i "ïSo. T/elecleur de
lVanilr'U>;irj;, dont il sVtait attire la
Ijienveillance par quelques pièces de
vers , le nomma pasteur du vieu\
liandsberg : il se démit au bout de
trois ans de ce bénéfice, dont le reve-
lui était considérable; et sans autre
hut que de satisfaire sa curiosité, il
]»arcourut l'Italie , la France , TAu-
i^lelerr.-», les Pays- Ras, et 1rs dif-
férents Etais du Nord. Le roidcDa-
ïiemark, à son passade à ('.oj)en-
]iap;u(^ luide'cerna p(d>liqiiement la
4-ouronn<* poe'tique, et le cre'a cheva-
lier; mai.'» il eut échange' volontiers
ces stériles honneurs contre une mo-
dique somme dont il avait le plus
])ressant besoin. Il était de retour ,
4*n I "îS- , à Wittemberp; et la nc-
^e^sit<• de couvrir les dépenses que
lui avait occasionnées son humeur
vaj;abonde,lui inspira le dessein dV-
crire Ihistoire^le Hr.indebourj; :il en
publia séparément ipu'lques livres,
IM-éccdés chacun de plusieurs épîtres
dédicaloires , adressées à autant de
.seif;ueur.N dont il implorait les bontés
avec uiu* bassesse (jui devait bien fai-
re soultiirsa \anité. Il fit, en i m)».,
un tr(»isième voyaj;e en It.dic: pen-
dant (ju'il était à Sienne, il apprit
que sa l)il;linllièque avait été pilieV
J>ar les reli^iiwniaires. 11 se hàfa
de re^;ij;ner VVittemiierj; ; rt il y
passa pbi.sieurs aimées , occupt* de
la continuation de son histoire: mais
LEO
la passion des voyages le rrprit . et .
malgré son âge avance, il parcourot
encore une fois la France , la Prusse,
le duché de Juliers et le Danemark.
Enfin , il tomlia malade à Osterburg,
dans la ^'i(ille-Marche de Hraiide-
bourg, et il y mourut, en avril i^iiu.
Lentingi f est un historien instruit
et judicieuTi , et son style est assez
agréable; mais sa vanité perce dans
ttuites ses productions. On a de lui ,
des Harangues ; cinq livres de /'oe*-
sies ; et une Histoire de la Marclte
de Brandebourg; , en trente livres ,
imprimés en dillerents temps et en
divers lieux , de format iu-8". L'édi-
tion originale de cette histoire est ex-
trêmement rare. Eni. Martin Plac-
cius, conseiller du roi de Prusse ^
était paivenu à v\\ réunir les diffé-
rentes parties, et il se proposait dr
les faire réimprimer, lorsqu'il reçut
la défense de donner suite à ce pro-
jet ( Voy. V fiis{tHre des nturra^es
des Savants , septembre i^oG );
mais enfin, il en a paru deux édi-
tions dans la même «innée. Jr^D
(lottlieb Kraus a publié les ouvra-
ges de Lentinger, avec une savaDle
jiréface , sous ce titre : ScriptoruM
historitp Marclûœ Rrandevimrpn-
sis i»«^///mvi, Francfort, i •ja<), in-4*.;
et (ieorge-(fodefroi Kustcr les i
reproduits dans la uiêmc ville,
1 7i<)-3o , *x vol in-4**- ( i ) L'ddilion
de Kuster contient : De MarcUi
Brandebitr^rnsi c jusque statu com-
ment a rii; cette hist(»irc s'étend de-
puis Tan 1 .iç)() . jusqu'en i5c>4; le^
Epi très drdicatoires ou préfaces de*
dinérentes ]>arti4>s de Thistnire ; Qua-
tre llarangui*s:\i\ première renferme
l'éloge de son père; la sceonde est
(O Vnii'i If lilrr île ceit« ^ililioa t A'/'c. /.^w
tingrri Opéra onfiA ^lott/unt reperiri ,"ï»'iir-
r "it. trfor/i Ciilthnfrrti, KmsUtr rtcfv l %
fpitomffi sing.lis liSris tt frntmmfa uM ^.•^-
I.EU
Tunébrr de la princesse
'usr d'Auguste, ëlerUnirdc
roUiriuc est une ftliciia-
prini'ir sur son mariage
>!{;«, priuccs!>« d'Anhalt,
-irrae est adressée à Soi-
leric , uommé adminislra-
rcbevèchedcMagdebourg;
scinqlÎTrcsde Poêsiei.Oa
utter pour plus de détails
rfalium (les deux ëdiicurs
ri te» écrits de Leuliiiger.
'e l'vluge de cet écrivain
'coati et Elogia de Mari.
lelt, dam U liHiUùth. Ger-
in.Kii.el dans lafifomoi-
leron.loDi. slii, W-s.
IGILDE. XVI'. roi des
. . fui d'abord associe au
W^ , par (iin frère Liuva,
Gaule Gothique , et charge
mer seul l'Espagne, alors
[ar les factiuns : il l'eut
iriliec, et, ptnir alTermir la
Kur ia léle , il ejHtiisa Go-
veuve d'Albaiiat;iIde son
eur. I^ premier cxploil de
le fui de reprendre aux
-s de r.oDSI.mlinopIe , Me-
lonia, Curdoue, et toutes
lont les Grecs s'c'laienl em-
U faveur des troubles. Ce
-ail eu deux fils de sa prc-
:>ute , IIcrincDe(;ildc cl Re-
Fu'il associa au trône et dc-
tticrs, du ruiiscDtcmeut de
,c« 5-3. afin de perpétuer
inednn<> s>i famille, i^es ba-
I ÏM Biwaje cl de l'Aragon
luIeT^s, Leuvi^itde, à furec
r^raace et de coura);e. jiar-
I souiacttre, 11 s'app|ii|u.iti
I paji . s rt-I<tMir des villes
à ru fonder de nouvelles.
r» diTJMuti» dfs cdthuUiiiics
irus lui susi'ilireul di uuu-
LEU Mtsl
veaiiT embarras. LpuTij;ilrte était
arien : il assembla un comité d'évé-
ques , afin de réunir les deux par-
tis; mais ce fut inuiilemeot. Le roi
voulut alors réduire les caiholiijues
tar la force , et il alluma le feu do
I persécution. Les Vascoos , halii-
tantsdc la. Navarre, se soulevèrent
par lide pour la rcligioD orlliodose ;
Leurigiiup les soumit en moins de
deux mois , et bàlil la ville de Vit-
toriu pour les contenir. Il eut ensuite
à comtialire IlermencgiIde,sou pro-
pre fds , ligué contre lui avec tes ca-
tholiques ; il le vainquit devant Me-
rida , et , l'ayant fait prisonnier , it
liû donna raltemaiive de renoncer
à la religion catliulique, ou de se ré-
soudre à la mort. Le jeune prince
n'hésita point , et présenta sa léle
aux bourreaux, cmi reçurent ordro
de ie décapiter. Il parait que dans
cette circonstance Leuvicilde,pulrai-
né ]iar les sollicita lions d une épouse
cruelle, belle-mère d'Hermenegilde,
saa-ifia son lils à son repos et à ce-
lui de l'Etat. Peu de temps après , il
déGl, dans une grande bataille, le roi
des Suives , et rrtinit a U monnr'
cliîe ries Visigoths toute la Galice ,
qiû, pendant 1^6 ans, étaîl rcsictt
sous la dominution des Mntvcs.
Lcuvigjlde, accablé d'années , parut
revenir de SA haine contre les catho-
liques; il rappela les éviques, et ren-
dit les biens k ceux qu'il en avait
dépouillé». Il mourut à TolMc. en
585, rfcwcilié, dit-on, avec JV-
glise nrlhodoxe. Quoi qu'il en soit ,
ce prince ne niériie pas moins d'i<-
logrs |iour son adminislratioupoUti-
Îue , que pour ses talents guerriers.
Ifuudn plusieurs villes, et iravailU
petidant la paix h faire Heiirir srt
états , introduisit U discipline d«ii»
ses armées . mit do l'nrdre dai
liuaucvs, rcNÎsa le» loi», qut,dcj
1
SÔa
LEtr
la mort d'Alaric, avaient cle nëgli-
f^ëos, et Teilla soigneusement à ce que
la dignité' royale ne reçut aucune at-
teinte. II fut le premier des rois Vi-
sigotlis qui se para des attributs de
la royaulr. Sa fermeté', son courage,
sa politique supe'rieurc, et le succès
de toutes ses entreprises , le placent
au premier rang parmi les rois de
son siècle ; mais l'éclat de son règne
fut terni j)ar son avarice , sa dure-
té, et surtout par le supplice de son
fils, ( Forez Hermenegilde. ) B-p.
LEUW ou LEEUW (Guil-
laume DE ), graveur à l'eau-forte ,
naquit à Anvers, en 1600. 11 fut élève
de Soutman ; mais il n'adopta point
la manière pointillce de son maître ;
il remplaça les points par des tailles
courtes et méplates qui donnent à
ses gravures l'elFet le plus pittores-
que , avec une force et une couleur
propres à reproduire les peintres co-
loristes ; aussi a - 1 - il consacré en
grande partie son burin à Rubens et
à Rembrandt. Cependant il savait
changer de procédé suivant l'arlisle
qu'il avait à traduire ; ainsi, quand
il voulut graver une suite de grands
paysages d'après Adrien Nieulant ,
il grava les fonds et les ciels d'une
pointe si fine , que sa gravure imite
le lavis. Il marquait ses estampes des
lettres initiales de son nom , ou de
son chiffre composé d'un W et d'une
L entrelacés. Les pièces qu'il a gra-
vées, d'après Rubens, sont : I. Loth
et ses filles, II. Daniel dans la fosse
aux lions. Les belles épreuves tle ces
deux estampes , grand in-folio , en
travers , sont avant le nom de
Daniel. 111. La Fierç^e de dou-
leurs, IV. Le martjrc de sairUe
Catherine , deu\ belles gravures in-
folio, très-rares. V. Les quatre gran-
des chasses de Rubens , les mcuies
qu'a gravées Soutman ; savoir : La
LEU
Chasse au lion , au lou^
sanglier , au crocodile et c
popotame , ircs-grand in-fol
gravé, d'après Rembrandt, l
Tohie et sa femme y niorre
très-bon goût et d'un grand cl
Premières épreuve» ne port
adresse de Clément de Jon«;li
vid jouant de la harye devun
les premières épreuves sol
l'adresse de F. de Wil. — P
de la femme de Rembranu
Tous ces morceaux sont très-]
chés, et de la pins grande
Les quatre grands paysages
gravés, d'ajuès Nieulant, rc
lent des vues du 'Ivrol : i
également rares et se font rt»n
par leur savante exécution. -
DE Leeuw , graveur à la p(
au burin, né à la Haye , ver>
grava , de concert avec Jean
%velt, les portraits qui se ti
dans l'histoire de Louis XIl
Levassor. On ne croit j)a
ait gravé autre chose que d(
traits. On cite de lui eu ce
ceux de Ch, NielUus , doct
tlie'ologie, remanpiable par la
du burin; de Jacques- Gui
Himhof , sénateur de Nuren
de Joseph -Jules Scaliger,
duc de Marlborough, avec la <
Feni , vidi , vici ; grand in
— Deux peintres hoUandai
même nom , acquirent quelr
lébrité vers la fin du dix-se
siècle.
LEUWENHOECK , C A!^T
ou LEEITWENHOECK ,
l'écrivent les Hollandais ,
raliste célèbre , iiaquit à De
i()3tx , et mounil le *a() août
Le talent^ tout narlicnlior
avait pour tailler aes verres \
à la fabrication des micrc
et des lu&ettesy lui fit d'aboi
LEU
lOD par \iL superiurilt; Hu ins-
iiMiiIeuiicpltis^aRdecoitiino
Ofpsrr et connut analomisie,
'»nrié de ses rrrhrrchcs sur
rufc intime des diverses |ur-
). Ses travaux et
is mieroscopiqiiet sont on
I n
»qu
l'iU
ferons nieniion que do if»
ntn recherches. Lrs antaco-
Ic Marvey, auteur de la dc'-
'« de la rirculalioii du saiif; ,
imi àladocttiuede ce craiid
'.({UesiceltuîJcpssail dir«c-
des arlères daus les veines.
•gTaii nourrir les parliesqn'il
t, IjB question élait iud&ise;
venbo«ek, communiqua , en
à la société rovale de I.ou>
lin mémoire dans leijuel il
avoir itcrouvert , contre
■n de llarvey , que le pas-
1 sang Dïiaii pas immédiat
■ret aui veines. Ci'|<endaQt ,
s parlii» avec son microscope
tounc, il découvrit et d^mon-
;i|ii*à réviitcnce.la couiimiilif
rie*
;iU
îme d'adnieiire aiiciiiic divi-
trele* «aiwn.iin i-n|iillaire« ,
que. i)i*iiil-il, il rsl imjms-
■ dvIr.liM.ir Il.ljsvm 1rs
.(■( -1
.tl,-s
époque, l.i tlipoiie djimique
nmerenainc la fcmiciitalion
!(; : l^uwontinrcli roDibatlit
riiserueni ceilp hypothisc, en
osant SM cspericiicei niicros-
n, d'où il résultait qu'il
; point de bulles d'air Jann
l.Cct «peiLueutaleur dirigea
LKU 363
aiLisi ses rerherclies sur la forme drs
Slobules sanguins que Malpiuhi avait
e'jà aperçus ; I^'tiwenliorck cons-
tata que et» {^lobules suut orales,
aplatiit, composes de six petits eones
qui nagent aaus le iertau , et qui ,
pris séparément, ne rellechisseut
pas la couleur rou)-e ; mais qui , par
leur rr*union , communiquent âu
MU); les qualités pliysiques qu'on
lui connaît. Cette découverte servit
de base à la théorie de Boerhaave
sur l'inflaniinalion. Iieuwcnhoeck
établissait, pour justifier son syst^m»,
que les vaisseaiii capillaires rouges
partent d'autres vaisseaux , ail Ja
tirciilalion du sang a lieu hnr» de
l'influence du cœur, el où re liquide
parait blanc, parce que ses glomdei
sont diiises , pour s acpoinmodcr à
la tcniiite- des canaux ilonl il s'.>]iil.
L"cspericnce ultérieure a f.iit jiislire
de ses idées fnr la composition phy
sique du sang; mais kcs obserrstiona
sur la structure des vaisseaux capil*
laircs ont été reconnues cnarirs pr
les analomisics les plus rrlairés. lie
cerveau cl 1rs nerfs furent aussi \e
su)eidesrecherchcsde Leuneuboeck, i
il prétendit que la substance rortî-
cjile est entièrement vasculaire , que
les vaisseaux qui la composent, sont
cinq cent douie fois plu» petits mm
|if\ ; et rji.f Ir'; slohuir' q-ti rnmpn-
.r,.t le ll,ii.ir,,,j,ir 1,,.,-. !,■- uns-
seaus de la substance corticale, sont
trcnic-six fois plus petits que cetix
dont le sang rouge est formé. Enfin ,
il crut voir, dans ses recherche*
lin de ^.l;.il■..ll^ d ilriiI.H">. De nou-
velles rxiiéric'ures lui firrnl modilier
ses idée*, ni i^i^;rt il prélendit
alors que te cerveau e
(lire fiUniîc, ei qix
\\ d'uue fttrue-
[]!>« \c% vaiMcaux
3t>i LEU
Fanj^iins serpentent entre les fibres
qui composriil cet organe. La science
n'a tire' aucun ])rofil de ces derniers
travaux , plus propres à Tembrouil-
1er qu'à rédairer. Leuwcniiocck ctn-
fiîa la structure du rristaliiii , et de-
rrivit , avec exactitude, la disj)o.«i-
tioii des lames qui composent cette
partie de Torgane de la vue ; il joi-
S^nit d*assez bonnes fi{i;ures à sa des-
«riptiou. On a beaucoup parle de sa
découverte des aniinalctiles qu'il
aperçut dans le sperme. Il décrivit
longuement ces petits corps , et sup-
posa que, parvenus dans ruterus,iis
irritent cet organe, attirent l'œuf, et
communiquent la vie à Tembrion
<pfil renferme. Benj. Martin a con-
testé ces observations , dont on peut
voir le détail dans V Histoire natu-
relle de Bulion. Leuweidioeck em-
ploya tonte sa vie , qui fut fort lon-
j;ue, à faire des observations et des
expériences anatomiques ; et il ne
lui manrpia , pour en obtenir des ré-
sultats plus nombreux , que cette éru-
difîoo et cette sagacité convenables ,
pour discerner ce qui est vrai de
ce qui n'est qu'apparent. Cest ainsi
que souvent il crut voir ce qui n'exis-
tait point, et qu'il persista dans son
erreur. On peut citer , parmi ses pa-
radoxes , l'opinion qu'il a soutenue
que la tunique des intestins, que les
anatomistes de son temps nommaient
i^Uosa, est musculeuse. Il a aussi
soutenu que la pulsation était due
aux veines et non pas aux artères.
J*e czar Pierre-Ie-Cirand se montra
l'admirateur de Leuwenlioeck. Cie
prince , passant rlevaut Delft eu
ifk)8, lui envoya deux tie ses gen-
tilshommes le prier de venir le visi-
ter, et d'apporter ses admirables
microscopes. Il lui fit même dire
qu'il serait allé le voir dans sa de-
meure, s'il n'avait voulu se dérobcT
LEO
à la foule. Le physicien , après
moutréses instruments à Temp
lui (it voir le phénomène curie
la circulation du sang, dans la
d'une anguille. leuwenlioeck
muniqiiait tous ses Mémoires
société royale de Londres , q
cnricbisssàit les Transactions^
sopIU(/ues, Ils ont aussi été ii
niés , pour la plupart , séjNiréi
en hollandais , à Delft et à L
Une main étrangère a traduit
tin toutes les compositions d
homme célèbre , sous le titre <
cana naturœ détecta , Delft , i
9^-07 et 09, 4 v^l. i"-4*'-;
primés à Leyde, en 1719,6!
les épîtres de l'auteur, i-jui.
LEUZE(De). ror.FRAxi
LE VACHER (Gilles), cl
gien distingué, naquit, le uq
1 6()3 , au château de ChaseiiK
Bourbonnais. Il futinterromp
SCS éludes par une ophtalmie:
ayant recouvré la vue au b<
trois ans , il alla suivre à Mont]
les cours des plus fameux p
seurs. Il eut bientôt épuisé ses I
revenus , et fut obligé de n
dans sa famille , sans avoir pi
grades. L'abbé Pouget , jme
St.-(lermain-des-Fossés , s'iii
sa pour ce jeune homme mod
laborieux , et fit les frais de son
ge à Paris, où il obtint, bientôt
une place d'élève en chinir*;ie
pital de la Charité. 11 suivit
çons de Duvcmey , de Moran
La Pey rouie , et lit de ra^iide
grès sous ces habiles maîtres. !
de Levis, ayant été nomme, en
commandant de la province d<
che-Comté, demanda à La Pc
un chirurgien de connaiice;
lui-ci n'hésita pas à lui donn
vacher. Sur Li aemandG de l'i!
silé y Levacbcr ouvrit ,
LF.V
• public d'analomti^ï Rcuin-
'année suivante il fut nommé
en-major de l'hiiriilal S^iiil-
de cette ville. Les talents
vdopi» dans celte plaee ,
I tiieiilot sa reputatif " "
»dela
pvo-
letlc
ccorda,eD 1740 , te
ien cwnsullatil de l'armée du
îoip;iiail à dej connaisMUCCS
Dilues ddus son art, une rare
el tieaucoup de d^inte'resse-
il mourut subilemeul le 18
' 1760, dans sa maison de
;De , prés de Besançon. Leva'
fiïl foTtse un beJiu cabmet
ire naturelle . <[u'il lépia à un
confrères digne d'appre'cier
eil pment. Il ctiit corres-
>t de l*Rcade'mic des sciences
■Ile de chirur|;ie de Paris ; et
^ne,en i^Sa.l'undesprc-
neinfates de l'acaileuiic de
111. Il était en correspondance
aumur, Mm >pei' luis, Cl a ira ut,
iw , Jussieii . etc. On a de lui ;
Tvalion de Chiivrgie sur une
teitutyèine iml'ivf'ventre. Pa-
l7.w-iji.Prlil l'a iJisérée dans
■moire nir les Hpanclirmenls.
aertalion sur le cancer des
!t«, llewnçon , i^io, in-13.
ouveiine le >eul tuuycn cura-
l'ettriictiiin <le h p.irtie ma-
il, ifistotm dejrènt Jacques,
mute de Franche - Comté ,
1 7 W , in- 1 ■*. Elle est ijilcres-
n^ moins nacle(i )queccllc
iiUiêc Morand dans \e tome it
OpUicules. IV. Dis ObseTvit-
!* Chinirffe, iosciVes dans les
LCV 363
Afe'ni}irf(deraead,desscienccsctda
celleda C/u>izr^ie;oneu ti-ouvelalb-
Io dans IWiiloire (fc f flna(ont''«, par
M.Poml,tom. v.pag. ia3. V.Piii-
sicurs Dissertations dans les recueili
manuscrits de l'acad. de Besançon.
Il a en oulrelaisse' uu Corps d'obser-
vations prati/iuei, eu 8 voi. in-4.
etc. Levachcravaitépouse' unesceur
du fameux chirurgien Morand , et il
en eni un (ils qui s'est distingué dans
la même profession. VEhge de Lc-
Taclier , par Lebas de Cle'rcuce , 1
été lu à l'acad: de Besançon, et il est
conservé dans les Begistres de cette
compagnie , toni, 11, W-s.
LEVASSOR ( Michel ) historien,
né a Orléans dans le dix-septiémc sié*
cle, cutradanslaconf'régaliondcl'O-
ratoire.ctpulilia, en 1688. un Traité
de la véritable relipon, dans lequel
on trouve qudoues o[ûnions singuliè-
res, qui lui attirèrent des reproches
de la pan de ses supérieurs. Il quit-
ta la congrégaliou, deux ans apri» ,
el sollieila un lieneTice dont tes n-
venus le mis.seiit i mrme de s'aprli-
qiicr entièrement ."i la culture des l.-i-
très :f;lcbcdcn'avoirpu réussir dan*
ses déuiarchcs , il sortit de France ,
en iG-jîi, et se retira en Hollande,
où il se lia élroiiemeul avec Hayle ,
Basn.ige , Jaquelol el les autres chefs
du parti protestant. Il nassaeusuiie
en Auglelerrc, et il y UI professicn
du U reforme, eu iSin. Il obtint une
jiension du prince d'Orange A la de-
mande du doLteur BuriicI; et I uni
Port I and lui donna un logement daiu
son hAicl , et le combla de marques
d'amitié : mais la publication de son
mstoire de Louis XII! lui fil per-
dre tous ses amiseisra iirolcctcurs;
lordPortlaud.iDdigué.lecluiMa de
elle/, lui. Levassor eut deiaiia ce mo-
mcul une eusienre maltirnreuie: ïl
mourut à Londres, ca i7itj,i|^-
3G6 LEV
de soixante-dix ans. C'était un liom-
me laborieux, d'un commerce sûr,
d'une conversation agréable et ins-
tniclive; mais les injustices dont il
croyait avoir à se plaindre , l'avaient
aigri. « Il est fâcheux, dit Laliarpe,
» que Lcvassor , fait pour valoir
j» mieux (|ue cette foule de libellistes,
» aujourd'luii confondus dans le
» même oubli , les ait imite's dans
» leurs em])ortements , et qu'il ait
» cru faire assez de ne pas les inii-
» ter d<ins leurs mensonges, w On a
de lui : I. De la véiitabie Religion ,
Paris, i688,in-4". H. Parapfirase
sur VE^arif^ile (le Saint - Mathieu ^
avec des Réflexions sur l'Histoire
critique du Nouveau-Testament par
Rie h. Simon, ibid., i(>88, in- ta. Les
fiéjlcxions annoncées sur le titre no
se trouvent pas dans le volume. III.
Paraphrase sur V Evangile de St,-
Jean, sur Vépitre de St,- Paul aux
Humains, sur celle aux Galates, et
sur Vépitre catholique de Saint-
Jacques, ibid., i68i) , in- ri. Lcvas-
sor se montre,dans tous ces ouvrages,
trcs-zèlé pour la religion catholique,
et ne ménage pas les écrivains pro-
lestants. IV . Traité de la manière
d'examifier les différends de reli-
fiion y Amsterdam, i6ç)j, in-i^.
C'est une apologie des principes de
l'église anglicane. V. Histoire géné-
rale de r Europe soils le règne de
Louis XI IF, Amsterdam , i-jog-i i ,
lo tomes reliés ordinairement m '\o
▼ol. in- rx; nouvelle (fdit., Amsterdam
(Paris), 1 7 •■) j , 7 vol . 'm-\'\ « Cette h is-
» toire, dit Voltaire, dilFuse, pesante
» et satirique , a été rerhorcliée pour
» beaucoup de faits singuliers qui
I» s'y trouveut ; mais Levassor est
» lui dérlamateur odieux , qui, dans
» l'histoire de Louis XIII, nerher-
» che (pi'à décrier Louis XÎV; qui
> attaque les morts et les vivants :
LEV
» il ne se tromjic que sur pen de
» faits, et ])asse pour s'être trompé
» dans presque tous ses jugements. »
Le piTe GriflTet a rcf!ilé Levassor
dans la préface de son Histoire ie
Louis XHL On a encore de lui une
traduction de Tespagnol des Ufttm
et Mémoires touchant le concile de
Trente , par Fr. de Vargas , avec des
remarques , Amsterdam , i joo , io-
S*'. On trouve un Eloge de Lcvassor
dans les Nouvelles littéraires , de
la Haye, tom. viii, p. 3r)i. W— s.
LhVAU( Louis ), architecte, né
en I () l 'i , n'est connu que par ses <m-
vrages, dont le premier fut le Châ-
teau de Faux, (pi'il construisit,»
lOIIJ^pour le surintendant Fonqurt.
Celui de Livry, nommé depuis U
Rainci , fut élevé à peu près dau
le même temps pour Bonlîer, iuln-
dant des finances. Il a été démoli ai
commencement de la révolution. £■
I (355, Levau fut chargé de rontiuoer
V Eglise de St,-Sulpice, et donna hs
dessins de la Chapelle de la VierfB^
qu'il éleva jusqu'à la corniche. Après
ces travaux , il construisit , dans l'île
Saint-Louis, V Hôtel Lambert^ (pi
les chefs-d'œuvre de Lcsucur et de
Lebrun ont rendu si célèbre : il fut
ensuite chargé de la construction des
Hôtels de Pons , de Colbert , e! de
Lionne ( devenu depuis Hôtel de
Pontchartrain ). En i6Go , le cardi-
nal I^Iazarin lui confia iVxécntîoi
des changements qu'il voulait
au château de Vinceiines, des
cieiuies constructions duqud il ■•
voulait conserver que huit tours CK
le Donjon. Levau éleva deux ai-
les nouvelles et le portique du rkl-
teau qui regarde le parc. Quatre ans
après , Louis XIV ortlonua pliisiran
travaux ])our reml)ellisscmeDt du
Château des Tuilerie^, Tjc pavinou
du milieu n'avait été jusqu*aion de*
\
J
I.EY LEV 367
e du ic<x% ordres , ioiiîqiie d pris avoir passe par tous 1«) f;rade«
ieu; L«viiu y ajoiila k cooi' iitfei'ieura. Il auisuità la buiuillcde
et un attiaue siirmoni^ du Rftvfnne.cii i5i3; et M l'ou eucruii
i|a.')ilraii)^il,iirt'. 1^» dtnix Biaiitôme, a iln'jfît pas maimii»c
rurps lie MtiincnU, nommes ■> les atilrcs qui s'cnTiurcnt ; mais il
nj de Flntv « tU iVaisa/i , » se p«iia , travailla , et mania si
linoil celte fafaOe, et <|u'il " bicDleiarmcsdepuis en tous lieux,
i.toiil ilceort's Je pilastres ■ eainbat* , rencoDIres et sièges ,
t. d'ordre eotniwsite, »ur- » qu'oncqucs on ne lui sut reprocLer
d'un atliqiie. t.» maiiiére ■ sa Taule passée, s 11 chassa , en
(lUtc a restauré le pavillon >Sï3 , l'amirai Doonivet de devant
■u, n tes dcui ailes qui vont Milan . et reprit Valence sur le Pô ,
les deux grauds pavillons doui Galàis s'était empan- {larsur-
a\ eitreinile^ de la façade , pi'ise. Il u distingua l'année suivants
□ieuse et en harmonie avec ^ 'a bataille de Hcbec ; il se jeta cti-
3 primilir; mai» la décora- suiiedauaPsvie.avccsixmilfoTieus
deuv grands pavillous est soldais, résoludes'euscvelirsouslei
t gifjaiilesnuc , et forme une ruines de celle place , assiégée par
e MUS goût cl saus mesure François 1°''. Ijes Suisses qu'il avait
reste de l'édiGce. C'est sur soussesordress'etantmutine's, parce
Dtque.quelifuesanneesaprès l^c l'argejit manquait, il lit porter
Fraofoisd'Oi'bayiSonelirTe, ^ la monnaie les ornements et les re-
\a cuustruclian du CoHeg» liquaires des églises, promettant de
Irr-yalions. I.evau fut pre- 'c'»" rendre plus qu'il n'enlcvjîl :
:hitertc de t,onis Mv, et "nais il s'en excusa , disant que ce
i la direction ik-s klliments '|"'d avait pris, c'était pour le ser-
depuis l'aunec lUÎS jus- vice de l'empereur Charles - Quint ,
yra, épuque de sa mort, et que c'était ii lui de le rendre. L<;^e
aans ses démêles avec Per- relardait les approches des assié-
réleudit enlever à ce dernier géants par des sorties fréquentes et
m de la fameuse colotmade vigoureuses ; il élevait de nouveaux
re , en disant qu'elle se trou- ouvrages derricrelcsbrécliesqaïc fat-
) les dessins de Lev.iu et de sailleur artillerie, les repoussait dant
; mais il n'a pu eu fournir tous les assauts, et donnait l'exemple
treiive. P — s. du courage et de la patience i sup-
lYER. l'omet BoiTionv et porter les privations. Sa résistance
..• opiui:ilre amena la fameuse batullt
:ou I.F.YVA (A?»TorNE duc de Pane . S' funeste à la France,
dos habile des géncraui de Pendant l'a ciion , LéveGt une sortie
Quint , était né vers 1 {Ho , avec l'élite de la garnison , et tom-
(avarre, d'une famille bbs- banlà rimprovistesiirrarrière-garde
Enrôlé dani les milices dcsFrançais,la mitdansundcsordre
OTaitauruyaumedeNaples, J|ui dii termina la perte de lajournée.
intaucom'maudemcMt'|ira- H fut nommé gouverneur du Mda-
ncï.et nifliiiliiil !.■ |t.vs ^xasU à'^'
'.t'J"'^M^'"\i"î^lmlîm. "■'"*''•»'* ''>|'i'W"i''f- « 'I 'l-'ii. dit
) vBraBtônu-,^ouiicui,ut4l4dif,iou«
3^8
LEV
» jours en douleurs et langueurs ;
9 mais il combattait porte' en chaise,
» comme s'il eut été' à cheyal. » En
i5'i7,U cliassa de Marignan le duc
Franc. Sforce, et prit sur Jacques de
Me'dicis la forte place de Casai , dont
la garnison fut e'gorge'c. Il repoussa ,
en 1 5*29 , avec une poignée d'hom-
mes, les attaques du comte de Saint-
Pol , jeune officier trôs-bravc mais
sans ex|)crieiice , le sur])rit par une
marche forcée , le fit prisonnier , et
acheva de chasser tous les Français
du Milanez. Il fut nommé , en 1 53*2 ,
généralissime de la ligue formée
contre la France , et suivit Charles-
Quint dans son expédition d\\frique.
Il fut , dit-on , le seul des généraux
de l'empereur qui lui conscill.1t de
pénétrer dans la Prov^Mioc, disant
qu'il espérait le mener h Paris ( 1 ) ,
rt ne demandant , pour toute récom-
pense, que l'honneur d'être enterré k
àSaint-Dcnis. Quoi qu'il en soit , Lève
fut victime de la lièvre ([ui ravageait
l'armée espagnole ( i .tI3G). Son corps
fut rapporté à Milan , et inhumé
dans une église dédiée à Saint-Denis.
Ll avait étécréé successivement prince
d'Asroli,duc de Terra-Nova, primat
des Iles Canaries , etc. Mais on as-
sure que sa plus grande ambition
était d'oblenir le privilège d'avoir la
tète couverte devant Tempereur. On
raconte à ce sujet, qu'un jour à l'au-
dience de Charles-Quint , quelqu'un
lui demandant comment se ])ortaient
SQs jambes : Hélas , répondit - il, ce
ne sont pas les jambes qui me font
mal, c'est la tète (rî). W-s.
(0 D'autre* au contutirr •■turinit que L^yva
Tit tintîrTumiiat opposé à. ledcttuin, jusque-là
^uil •<• i-tA AU» intgJt J« IVmpuiaui , cl U coii-
)uia de uo point pat^er Ivs Alpei , niait de r«-
«lOurrer le* plaïas que les Fraii«-:iit oi'ru|iai«nt
«trfiri le l*irm*iit. ( Ferrera* , irad.'dt: d'IIvnuill} ,
lom. iz, pag. iS(|. )
(a) Lvt auteur* du Diitionnairp iiiiirtr»i.l iJip-
poitOBi uuo AU«td«te nui Uvmeuliiait h«ii«-la t
LET
LEVEN(JosEpn de Te3
seigneur de }, grammairien cl
tcûr provençal, naquit à Aix,
milieu du dix-seplième sièr
d'un reco'etir-général des fina
étudia en droit, et fut poun*
1680, d'une charge d*audite
chambre des comptes. C'était
beaux-esprits de la Provence
tiva la poésie, et s'appli([ua y
lîèrement à l'étude de la langi
çaisc, peu familière alors i
grand nombre de ses compit
ou peut le regarder comme 1<
gelas de la Provence et le |
seur de Dumarsais. Il sa va
lement bien l'histoire; et Pit
ayant adressé, en iCÎSi , m
tinients sur les historiens 1
eaux, Lcven retoucha cet 01
et le mit en état d'être lu avec
On a de lui : I. Jejthté^ ou /
de SéUa,Pnns^ 107(3. Bcaw
dans ses recherches sur les I
de France , semble attribue
pièce à Venel , parce que l'au
dédiée à la femme de ce <
II. Relation des réjouissance
à Aix ^par le parlement , U
bre des comptes , les trésot
France, ctc^pour la santé à
Xir, 17 février i()87. 1!
« Charlp*-Qaint , t'ét4nt rwndu «u lu
>» *eoir L^ve à cAt>' de lui , *t . 1« ve«e
« à ne pas ** couvrir , lui mil iui-Wèi
« peau sur la tAtc, en dieaai , qu'un
• qui a%ait Tait soixantr canipaKne*
• bien d'vtrc ai*i* etcoiiTrrtdvTant «■
n de treule ani.> C'e*t rH i5Ui , que <
■ dû *e passer i Lcjva atait ^lor* «m
qualité an*, et il était difficile qN'i
•iëji cinquanle caiBpaf;a«* CVrtc an
cependant beaucoup plu* vraîefmbU
■uitante, lacontec parles inJ^Bra«nl»«
" eiitreteaaut nn i«ur l'cmperear ili
•■ d'Italie, il oa» lui prepoMr d« •• di
M des Jssasfinati, de tous le* piinve* q
<• de* potscsaion* dans re pars. Kh ' m
M dr^it mon aine 1 lui dit <fli«ileB-Q)
« vousavrA uneanip. repartit Ijrvn,*
• l'empirv.» On croiiail l'airi» iuiffia
tirttiiiti du letJtciir , si i'on *'allacli«îl
l 'absurdité de cette l*i*!oiieltc , ilr*|i:
drfui .1 se p<*rpéliMrd«Ma inutn» Us vm
LittuiJquc*.
LEV
lef galantes , 1690. IV.
éÊir, le feu et Veau, fable,
r. Satire morale , sur ce que
ï€ nest exempt d'imperfec-
i6gi ; et un grand nombre
i poésies . sur divers sujets ,
i dans le Mercure. Les vers
auteur sont corrects, mais
91 genà'al, et de'pourvus d'i-
tton.Les suivants qu'il adressa
ime Gaufridiy ont e'té cités ,
nment comme les meilleurs :
W9tn M ai i , «i JigoM d« aimoir* «
C*«airt^*s ^galemeoc
r la Pr*wnc« , à r«l«irer ta gloir* i
V»ir« «pous ma a fait rhittoir«|
Bt «•«• «a H«a r«rB*n«nt.
^retiens sur la langue fran-
in-ia, 1697. VII. Nowf elles
}ues sur la langue française,
1698 , in- 1 a ; réimprimées en
Paris yXiï'X'x ^ sous ce titre :
te f la politesse, l'esprit et la
esse de la langue française.
Touvrage de prédilectiou de
le Templeri , qui s'en occupa
k-emeut |>cndaiit ses dernières
Quoique ce livre , très-peu
renferme quelques })aradoxes ,
Is Fontcnellc n'a j^as souscrit
iiapprobatiou comme censeur,
îrit d'un style ap;rcablc cl pi-
et il {>eut avoir fourni à Tabbc
le premier canevas de ses
» me^ français , et h Demous-
idée et le plan de ses Lettres
'Ue, Les auteurs du Diction-
c Provence attribuent encore
n de Templeri trois ouvrages
s ne donnent pas les dates :
ique française; .4mat1iont€;
noire française. Pi t ton parle
emier, qui n'était pas encore
en iGB'i. Nous pensons en
n'écrivant pour l'instruction
>T€nçau\, Templeri dnt leur
les éléments et les règles
re langue, avant de leur eu
IV.
LEV 369
faire connaître les finesses. II mog*
rut à Aix , en 1 706, dans un âge peu
avancé. Les savants dont il emporta
les regrets , honorèrent sa mémoire
par une épitaphe qu^on lisait siir sou
tombeau , dans l'élise des Grands-
Augustins. A* T.
LÉVÊQUE ( Dou Prospeb ), né
à Besançon , vers 1713, après avoir
terminé ses études , embrassa la vie
religieuse dans Tordre de Saint *
Benoit , et fut chargé par ses supé-
rieurs de renseignement des noYices,
Nommé ensuite conserva teur de k
Bibliothèque de Saint- Vincent , il
profita de cette circonstance pour
lire et extraire les manuscrits de
Granvelle , rassemUés {Nir l'ablië
Boisot. n publia le fruit de ses re-
cherches sous le titre : Mémoires
pour sentir à l'histoire du cardinal
de Graiwelle , premier ministre de
Philippe 11^ Paris, 1753, a vol.
in-ia. C'est moins lliistoire que l'a-
pologie du cardinal y que l'auteur
cherche à justifier , même du repro-
che d'ambition. L'introductioti qui
fait bien connaître les principaux.
[>crsonnages de la cour d'Esi^ague , •
est très -intéressante; mais ce mor-
ceau appartient en entier a l'abbé
Boisot , et il est extrait presque litté-
ralement de sa lettre k Pdisson, im-
primée dans le iv^. vol. de la Con-
tinuation des Mémoires de littéra-
ture. (Voyez Boi&oT etDËSMOLETft.)
Le second volume renferme un grand
nombre de pièces .originales, qui
peuvent être consultées avec fruit,
D. Lévéque a laissé en manuscrit;
L'histoire du siècle de Charles "
Quint, avec des pièces justificatif
l'es, cuieuses et originales, 3 toL.
in-foL Gel ouvrage , pour l'impres-
sion duquel l'auteur avait déjà ob-
tenu un privilège , a été acquit jMyp
la biblioluèqucdc Besançon. DFro^
a4
370 LEV
per mourut à Luxeuil , le 1 5 dëcem-
tre 1781. W-8.
LÉVÊQUE (PiKRRE)4matbëma-
licien, ne à Nantes, le 3 septembre
174^, y fit ses études chez les jé-
suites , et annonça de bonne heure
ce qu'il devait être un jour. Des pro-
grès rapides dans les langues an-
ciennes et dans les belles-lettres, ne
furent que le prélude d'un penchant
décidé qui l'entraîna vers les mathé-
matiques. Voulant aprofondir tout
ce qui concerne la navigation , et
joindre la pratique k la théorie , il
s'embarqua sur un vaisseau de l'État ,
à l'âge de dix-huit ans , avec un titre
et des fonctions qui ne pouvaient
flatter son amour-propre ni éveiller
son ambition; et il acquit , en moins
de deux ans , cette parfaite connais-
sance de la construction et de la
manœuvre navale, qui ne s'obtient
ordinairement que par une longue
expérience. Il enseigna les mathema-
liques d'abord k Mortague, puis à Brc-
teuil , ensuite à Nantes, et s'en acquitta
d'une manière si distinguée qu*il ob-
tint , en 1 77ÎI , la chaire royale d'hy-
drographie. Il donna le premier ,
dans cette ville, le spectacle d'un
aérostat; et Nantes lui doit aussi une
machine à vapeur , l'une des premiè-
res qui aient été exécutées en France.
Lévéque fut nommé , en 1 786 ,
examinateur de la marine. La sa-
gesse de ses principes dans la révolu-
tion , l'exposa souvent à la haine des
démagogues ; et il ne dut sou salut
qu'à la vénération qu'il inspirait
même k ses ennemis. A un jugement
•ûr et profond , à des vues saines et
justes , il joignait l'érudition la plus
vaste et les connaissances les plus
variées. Langues anciennes et mo-
dernes, histoire, sciences naturelles,
manufactures, commerce, adminis-
Wation ^ il parlait de tout avec autant
LEV
de facilité que s'il ne se f
toute sa vie que d'un se
objets. Lévéque fut dépui
gislature de 1 797 : prose
fructidor , il fut encore ré
cacher, jusqu'à ce que s
reconnu lui eût fait obteni
d'examinateur de l'école pi
que, k laquelle il renonça
après , pour se borner à
occupait déjà. 11 s'était £
ris, lorsque sa réputalio
savant , et les ouvrages ^
trouvé le temps de com
milieu de ses pénibles f
lui ouvrirent les portes de 1
dont il fut élu membre en
place de Cousin , et lui me
décoration de la Légiou<d
La perte de son fils, mort
vingt-sept ans , et que le ^
taire comptait déjà au rai
meilleurs officiers, lui cat
vive douleur. La santé de
altérée par ce coup func«
une nouvelle atteinte par
?ue lui fit éprouver le retoi
t se trouvait au Havre,
d'achever Fexamen des él
marine, lorsqu'il fut fraj
apoplexie foudroyante, le 1
i8t4.0nadelui: L Tab
raies de la hauteur et de
tude du nonagésitne, Avigr
2 vol. in-8<'., imprimés en j
frais du gouvernement. La
ajoutédes tables de hauteu
mut , calculées par Trébucl
2ue a étendu à tout le glol
esTablesquePtoléméeu'a
lées que pour 7 climats ; et el
quelques avantages sur cell
grange. IL Le Guide du im
Nantes, 1779, 1 vol.in-8<>. 1
vrage, au jugement de Lalai
plus étendu, le plus complel
commode qu'on ait doimt
lâliodes des loncîtiides eu
autres objets relatifs aux
«s. On y troure aussi toutes
dont l'astronome a besoin
r. III. Examen maritime,
de la mécammte appliquée
ructien et à la manœwre
r«iXyNanteSy 1782,2 vol.
^t une traduction entreprise
du ministre de la marine^
première édition de Tou-
ignol de Don George Juan.
IV Y Saivtaciua , t. XXII,
) Lerèque Ta enricbie de
I fait des additions imporr
en a donné une 2*. édition
trt: De la construction et
membre des vaisseaux, etc,
en maritime théorique et
Paris, 1792 , 2 vol. iu-4®.
9ort à t institut sur les
ms astronomiques et nau-
Don Joseph Joachim de
1798. V. Mémoire lu à
a V occasion d'un ouvrage
ptwi , ajani pour titre : Me-
mtenaot des explications
I et pratiques sur une carte
irtrique, servant à réduire la
ipparente de la lune au so-
ne étoile, en distance vraie,
idre d'autres questions de
}e rapport, suivant Lalande,
ne grande érudition et des
importantes sur la métbode
;, exacte et facile , proposée
ur du Mémoire, pour faire
ne seule carte , au lieu du
nbre de celles qui ont été
par Margetts, 1798. VI.
I rinstitut sur un nouveau
le mats d'assemblage pour
'aux, 1799. Vil. Mémoire
equonpeut faire des cartes
le Margetts y pour résoudre
lemes que l'auteur n'avait
t voCyCt qui les rendent plus
LEV 371
intéressantes qu'on ne croyait Ci
Mémoire, loué par Laiande , est in-'
séré dans la Connaissance des temps ,
1802. VIII. Mémoire sur Us okM^
valions qu'il est important dejkm
sur les marées dans les divers pt^rts
de France, i8o3. IX. Descriptiom
nautique des cites orientales de Im
Grande-Bretagne, et des côtes dé
Hollande, du Jutland et de Nor^
wèfiB, extraite et traduite de Pan-
Slais ,et pulHiée par le défidt génâral
e la marine, Paris y an xn(i8o4}y
in-4^. Cet ouvrage, moint fiut po«r
être lu qne pour être contnlle* et
demandé par le ministre de la ma-
rine, se distânsue par Fexaclilode et'
la clarté. Lmqœ travaillait depiôa
1801 ik une nouvelle'ëdition de smi*
Guide du naing/Êteur^AouX le mérite'
et Totilitë reconnue oBtassnré ksuc-
ces; mais ses diverses occapatioas
rempêcbèrent d'y mettre la atankxt
main : elle doit être publiée par un de
MS amis. Il a laissé presque acbevés, '
un Traité tftéorique et pratiquede la
construction et de tusage de tous
les instruments nautiques , qui de*
vait former 2 volumes, et un abrégé
historique de l'origine et desprO"
erès de la navigation, en i volume.
Il avait conçu le plan et ras^mUé
les matériaux d'un Dictionnaire
polyglotte de tous les termes de
marine; il préparait aussi un Traité
pratique de la manoeuvre, auquel il
avait joint ce qu'offre de plus inté-
ressant la tactique de Mazzaredo,
de Clarke et autres auteurs peu
connus en France. Enfin il a laissé
beaucoup de notes pour un ouvrage
sur les Marées, tt un grand travail
sur le Jaugeage des vaisseaux , de-
mandé en 1786 par le minbtre de
la marine. Laiande, dans son jis^
tronomje, t. IV, p. j6i , 2*. édît ,
attribue encore i Léve|ne, un Trmié
Sti
LEV
de la perspective, par Fergusson ,
trad. de Tanglais, et des Opuscules^
nautiques, que , selon lui , on impri-
mait en i8o3. Lcvêque a e'te' rem-
place en i8i5, à Tlustitut, par M.
Girard. Son éloge a e'te lu par M.
Delambre , à la première classe de
rinstitut ( acade'mie des sciences ) ,
le 8 janvier i8i5; il est imprime
dans le volume de i8\6 des Mé-
moires de cette classe de l'Institut ,
publié en i8i 8. A — t.
LÉVESQUE (Louise Cavelier,
dame ), nc'e à Rouen , le '2v3 novembre
i-joS , fille d'un procureur au jwir-
lement de I^ormandie , reçut une
cfducation trës-soigne'e, et, à T^lgc de
vingt ans, épousa M. Lévesque, gen-
'^arme delà gat-dedu Roi. Elle vint
alors habiter Paris, oiï elle ne tarda
pas à se faite remarquer par la
vivacité de son esprit et les char-
mes de sa figure. Elle préferait
aux plaisirs de sou agc, ta société
de quelques littérateurs , et con-
sacrait tous ses loisirs à la lec-
ture , ou à la culture de la poé-
sie. Cette dame mourut à Paris ,
le i8 mai 174^; ^" cite d'elle quel-
ques ouvrages qui no lui ont pas
survécu : I. Lettres et chansons de
Céphise et d'un ûm/, Paris , 1731,
în-o®. II. Cèlênie, i oinaii allégorique,
îbid. 1733,4 part, in- II. 111. Minet,
poème, Paris , i73() , '\\\-\'x, IV. Le
Siècle ou les Mémoires du comte de
Solinsfille^ la Hiye [ Pjris) , 173(5 ,
174^ > in-iu. V. Lilia , histoire de
Carthage, Amstcrd. ( Paris ), i73(>,
în-i^, et dans le tome iv des .^mii-
sements du cœur et de Vesprit.
VI. Sancho Pansa , gouverneur ,
poème burlesque , Amsterd. 1738,
iu-8<>. VII. Le Prince dey Aiguës
marines et le P rince innsH*U, contes,
Paris y 17449 tu- 1*2 y et dans le tome
xxiy du Cabincî des Fées. VIIL
LEV
U Augustin, poème sérieult ; f
sieurs pièces de vers dans les
sements du cœur et de Vespn
cueil dont PbilippedePréf ot es
teur. Lorsque le recueil des \
de Louise Cavelier panit , en
cette dame avait de'jà donné
année auparavant , Judith , op
cinq actes. Il n'a jamais été
parce nue la faiblesse du style
vices du plan rebutèrent uAX
les compositeurs, qu'aucun ne
en fair^e la musique. Cette disgi
put convaincre madame Lr
Qu'elle n'avait pas assez de
c tête pour concevoir le
d'un ouvrage dramatique. Elle
d'écrire une comédie , qui n
été jouée, mais cpi'on a fait im]
eu 1740, sous ce litre : Z'-:
fortuné. C'est «ne pièce à 1
coni[)osée de treize scènes , sa
trigue et «ans comique , dai
quelles on trouve cependant qu
idées ingénieuses. M. Mayer lu
bue une comédie intitulcci Ullt
Auteur} mais on croit que cetti
n'a point été imprimée. ( Fo^
Notice sur les auteurs des Cor
Fécs.)Titon du Tillct,àqui cUt
adressé quelques complimeni
ridée de son Parnasse franca
a consacré un article dans le iS
ment. Son portrait a été gra*
Audran le fils. W—
LEVKSQUE (PiERRE-CuAi
historien et traducteur, nac]
Paris, en 173G. Les auteurs <
jours, trompes sur ses véritaU
positions, lui firent apprend
dessin et la gravure; maïs, i
de douze ans , il les sollicit
tant d'instance, qu'ils conseï
à le placer dans tint école
y apprendre le latin : ses p
dans cette langue furent trà
des ^ et il acheva ses études a
lEV
fazariiiy d'une manière bril-
Dn revers de fortune obligea
Trots de quitter Paris , pour
'établir dans une des provinces
ionales de la France ; mais il
de ne pas les suivre dans cette
i d*exii commande' par la ne-
; ; et il vécut <{uelques annifes
roduit de son talent dans la
re. Au milieu de ses travaux >
lit se me'nager les loisirs ne'-
res pour continuer ses e'tudes
rfectionner scs^ connaissances
les arts. Quoiqu'il n'eût pas un
iecidé pour les doctrines phi-
biques, I^evesque ne put cepen-
cfchapper à Tinflucnce de la
f ; et ses premiers ouvrages lui
lièrent l'estime de Diderot, qui
commanda si puissamment à
ératnce de Russie y qu'elle le
UM y en 1773, professeur de
\ - lettres à l'école des cadets
is, A peine arrive k Saint-Pé-
ourg , Lcvesque prit la résolu-
d'écrire l'histoire de l'empire
Izars : il consacra , en coiisé-
ce , tout le temps que lui lais-
t ses fonctions , à apprendre le
! , et l'ancion dialecte slavon ,
lequel sont écrites toutes les
niques nationales. Muni de (t>s
aissauccs qiril avait acquises
; prompteineut , il commenta à
ouiller les doctinients histori(pjes
k sa disposition , et surmonta ,
sans peine, tous les dégoûts d'un
il travail. Après sept aiimk^s d'une
e opiniâtre, il eut tcriiiiiié son
'4ge ; et , fermant l'oreille aH\
HMÎtions honorables quon lui
lit pour le retenir , il revint en
ice , en 1780, pressé du désir
irtire son histoire eu état de
titre. Tandis qu*il en surveillait
pression , il fut engagé de fournir
ipics morceaux à U Collection
jes «moralistes anciens ( Fc^yezVÂU
OEoir ) ; et ses traductions de Xàio^
phon et de Plutarqne amioncb'ent
k la France un Douvel hellémste. Ce-
E^ndant le succès de son Histoire de
ussie loi ouvrit les portes de l'acâ'
demie des inscriptions ; et quelques
années après, il fut nomme proCes-^
seur au Golléce royaL La rëroralioB p
3ui le priya cw son traitenait d'aca-^
émicien, ne lui ôta fas du moins une
chaire qu'il remplissait aTecaotaiH
de zèle que d'exactitude. Dans tes
moments d'orage , les lettres qui
avaient occupe sa vie, devinrent sâ
consolation ; et ce fut pour se dis»
traire du spectacle des calamités pu*
bliques, qu il entreprit la tracbctioa
de Thucydide , l'un de ses premîeii
titres k l'estime de la postmté. Dé-
signé l'un des membres de llnstîtiil
en 1795 , il se montra fort assîda k;
ses séances où il lut un grand nomlm
de mémoires. Ce fut au milieu de ces
douces occupations qui partageaient
son tcmi>s avec l'éducation de son
petit-iils , qu'il parvint au terme de
sa carrière. Lcvesque mourut 11 PariSy
le l'i mai 1812. Son Eloge a été
prononcé à l'Institut , par M. Da-
cier. On peut divber ses ouvrages en
trois classes : morale y traductions
et histoire ; et c'est dans cet ordre
qu*ou les indiquera successivement.
Morale ; I. LesRêves d'jérisîobule^*
phi osophe grec , suivis d'un abrégé
de la vie de Formose , philosophe
français , Paris , 1761 , in-ia 5 tra-
duits en italien , par la comtesse
Ouille) mine d'Anhalt, Berlin , 1 768.
Ou y reconnaît , dit M. Dacier , un
homme nourri des préceptes des an-
ciens philosophes et de leurs théories.
La solidité des pensées et la facilité
du style firent distinguer cet oovra^
de la foule des productions littérai-
res qui parurent a U nétaie époque.
37i LEV
H. V Homme moral , ourHommA
considère lant dans IVtat de pure
nature que dans la société' , Ams-
tcnlam, 1775 , in-i'jt ; qualricme
édition corrij;éc, Paris, 1 784, in- 1 a;
traduit en allemand, Nuremberg ,
1 77(5, in-8<*. III. L'Homme pensant,
ou Essai sur l'histoire de l'esprit
humain , Amsterdam , i77(), in-ix
IV. Considérations sur i homme ,
observé dans la vie sauvage, dans la
vie pastorale et dans la vie policée; —
Considérations sur les obstacles que
les anciens pliilosoplics ont apportés
aux progrès de la saine philosophie;
— Sur quelques accejjtions du mot
Nature: dans le tom. i". des Mé-
moires de l'Institut , classe des
s< iouces morales. Tradvctions : I.
Choix de poésies du Pétrarque, Xta-
diiit de Tilalieu. Levcsque n'avait
guère que vingt-cinq ans , lorsqu^il
publia cette traduction qiu' a étcréini-
primée plusieurs fuis, mais qui n'est
guère supportable j)our quiconque
]H'Ut lire l'original. I/auteur en a
donné une nouvelle édition en fran-
Vais et en italien, Paris, 1 787, î2 vol.
iu-18. II. Les Pensées morales
de Confucius et des auteurs chi-
Udis, traduites du latin, d'après la
j> ii'.i phrase des jhmts jésuites v / orez
(irtNFi/cirs) ; — lis I:n( retiens mé-
in*rahlcs deSocrate, traduits du grec
de Xénophon ; — les Caractères de
'riié(»phraste ; — les Pensées mo-
raies de Meuandrr ; — les Sentences
de Thcoguis , de Ph(»r\li(le , de Pv-
thagore et des sages de la Grèce ; —
les Pensées morales extraites des
ouvrages de Cicénui ; — les ylpo-
phtc'f^mes des Larédémonions ; — les
/^i'n\étfs moraltîs île Plutarque ; — les
/ Il .\ et les Apophtt's^mes des pliilo-
sttp /tes forces. Osditlèrents ouvrages
innr jiartie de la Collection dfs an-
cic:is motaliitrs, 111. \é Hi^t'tire de
LEV
Thucydide , traduite du grec , Paris «
1 7Q.5 — ç)7 , 4 vol. in-8**. ou iii-4**. ;
c'est la scide traduction de cet histo-
rien, qui ait été distinguée parle )urj
institué pour les pri % décennaux : elle
est écrite avec facilité et élégance ;
les notes qui l'accompagnent sont
d'un excellent choix; maisM.Dacier
la juge moins exacte que celle de M.
Gail , qui convient au surpliu que le
travail deLevesque lui a été fort utile.
— HiSTOiRE : 1. Histoire de Russie,
tirée des chroniques originales et des
meilleurs historiens de la nation ;
suivie de VHiàtoire des différenti
peuples soumis à la ditminaiiondes
Busses , Yverdun , 1 78*^-83 , 8 vol.
in - 1 12. — Nouvelle édition cor-
rigée , et conduite jusqu'à la fin de
Catherine II , Hamooiirg et Pans,
1800 , 8 vol. in-8"*. — Quatrième
édition continuée jusqu'à la mort de
Paul I^'*. , et publiée avec des notei
pa r MM.MalteBrun et Depping J'arisy
181U , 8 vol. in-8^ , et atlas de 60
1. La composition de cette histoire,
it M. Dacier , est sage et savante;
le style en est facile et naturel ; les
faits vsont bien enchaînés et raconlei
avec tant d'exactitude, que l'ouvrm
est l'esté classique eu Russie. IL Ls
France sous les cinq premiers /'«-
lois, ou Histoire de France , dcpuii
la mort de Philipjie de Valois yas*
quVi celle de Cliarlcs VII y Paris ,
1787, 4 vol. in- ri :on y remarque,
dit le même critique , une tourbe
plus ferme , un pinceau plus brillaat,
et une ordonnance plus r^ilîèreipM
dans riiistuire de Russie ; et elle n'est
pas moins recommandable que cdle-
c.i par Texactitudc et la solidité des
rec!herrhes. III. L'Histoire cnii^
de la HépidfUque Humaine , P^ns ,
1807 , 3 vol. in-d**. : c'est , comme
rindique le titre , un examen des lûs-
lorieiis latins; mais en signalant les
S;
LET
3 dans lesqudles ils sont tom-
B tromreqiieLeTesqiie esttombé
âne dans une esp^ de sceptî-
liistoriciuc, non moins ennemi
VëriCe' qu'une confiance trop
le. On savait déjà tout ce qu'A
i de l'incertitude des premiers
i de Rome ; mais personne avant
iTait osé révoquer en doute la
, le courage et les autres qua-
|ui font des Romains un peuple
L IV. Etudes de tfastolrv an-
9 et de th'sioire de la Grèce,
, i8i 1 , 5 vol. in-8^ ; c'est un
n moins brillant que fidèle des
•s des anciens peuples , de leurs
s , de leurs institutions et de
arts. On doit regarder cet ou-
comme une bonne introduction
nde de l'histoire. Ou a encore
evesque : Un Eloge de Vabhé
1^ , qui partagea le prix extraor-
ne proposé par l'académie des
pùons ( F. Bbizâhd et Mably ),
, 1787 , in - 8<>. , et qui a été
irimé par M. Bérenger à la tête
Esprit de Mably et de Con-
: , relativement à la morale et
politique , Grenoble ( Paris) ,
, a vol. in-8®. — La Continua^
du Dictionnaire des arts de
ire y sculpture et gravure , par
let ( Voyez W atelet ). — Des
mis dans le Journal des Sa-
t. — V Eloge de I^rand d'Aus-
t diflerents Mémoires dans le
il de l'Institut. — Des Analyses
les Notices des manuscrits de
>liotlièque du Roi. Enfin , Le-
e était un des collaborateurs de
^graphie universelle, et il y a
i l'article de Catherine l*"*. ,
*atrice de Russie , et quelques
L W-s.
•VESQUE DE BURIGNY (J.)
^2 BuaicnY.
LEV 375
LÉVESQUE DE VA RAYA*"
LIERE ( PlEMB ÀUEXAUBU; ) (i) y
savant littérateur , naquit à Troye» ,
le 6 janvier 1697. latine à rem-:
placer son fhre y greffier en^bcf de
l'élection de cette ville , il alla faire
soncoursdedroitii Orléans. Derelour
dans ses foyers y en 1796, Une tarda
pas k éprouver de la répugnance
pour le travail du grefle. Une pat8i<»i
naissante et dont les suites pouvaient
troubler la tranquillité de sa vie,
acheva de le déterminer à s'étaUîrà
Paris y où il espérait trouver riw de
moti& d'émulation y ctplnsae se-
cours pour s'instruire. Il se montra
d'abora fort assidu aux speetades ;
et il publia un Essai sur la Pcéâe
dramatipie , qu'il critiqua lui-même
dans le Mercure (a) , Irrité dusilenee
que les journalistes gardaient sur
cette jlroduction. Mais il renonça
bientôt aux succ^ de société , pour
s'appliipier entièrement k Tétuoe de
l'histoire. Ses premiers travaux en
ce genre lui méritèrent l'estime des
savants ; et Tacadémie des inscrip-
tions lui ouvrit ses portes en 174^.
11 lut , dans les séances de cette com-
pagnie , un grand nombre de Mé-
moires qui ajoutèrent encore à l'opi-
nion (lu'il avait déjà donnée de son
érudition. Un tempérament robuste
semblait lui promettre une vieillesse
exempte d*intirmitéSy lorsqu'il fut
enlevé par un rhume ni^ligé , le 4
février l 'jty'x. Il avait épousé la fille
d'un conseiller au pariementdeMetz;
et c'est d'un fief qu elle lui apporta ea
mariage, qu'il prit le surnom de
La Haçalière. Il était doué des
qualités les plus estimables ; et il eut
^1; Cmc ftkt «fTCttr i|u*il Mt ■■■■é JC««/#
JiUjtmnértt àmmê \m Dieliormstrt mnip^êél,
{%) Ou «mU d« nml 17s*. L^MsmU ds «•«*»«•
rmiêon êtttrm U éét hmmtion «f Isméiêië mfm"
mmtiçite , av«ll ilà iflif il«4 , rik4t» *9H^
ia'ia I d* 55 P'M***
3:0 LEV
hcAuconp d'amis , parmi lesquels on
doit citer TiChciif,Laiicplol, Sainte-
Palayc, Boiihier , d'Olivel, Fonce-
magiie, etc. Levesqiiecst parlioiiliè-
rniicnl connu parlVxcellente édition
qu'il a donnée des Poésies du roi
de Nav.nre ( Thibault , comte de
CJiampa{;ne ) , Paris, i74'^» '^ vol,
in-r.i. L'examen de ces poe'sies ap-
partient à Tart. Thibjiult ; mais on
doit faire connaître les pièces vrai-
ment intéressantes dont le savant édi-
teur les a accompap^nees: L Lettre
dans laquelle on examine s'il est vrai
que Tliibaidt ait composé ses clian-
sons pour la reine Blanclie, mûre de
Sl.-Louis. licvcsquf» y démontre que
les éloges donnés par Tliibault à sa
dame ne j)euvent convenir à Blan-
che , plus à^ée que lui de quinze ans ;
ft (jue toutes les conjectures prouvent
que cette dame inroinnie élail la fille
de Perron ou Pierre, rlianllicllan de
iSainl-Louis. II riïii te aussi la f.iblo
(i«'s amours de IVi.niche cl de Thi-
Iwndt, doul l'inveuleur paraît rire
Mathieii P.îris , grand ennemi de la
maison de France. Le père Lî'pelle-
litr, chanoine réi^uller de la conj;ré-
ciation de Sainte! îeneviève , com-
•
]»attil l'opinion de Levesque par <leu\
Iftlrcs qu'il réniiit à la sicmic avec
Ir's l'épouses. Jl. Pfcria drs m'o/;/-
/ ions de la lant^iie fi anc.iisc , de pu is
r<harlemagne juMju'à Saint - Louis.
Cette dissertation don m lieu à de
longues coulr()verses entre La U.na-
lière et les Bénétii.-tius,,nileurs de
y//iitoire lit tendre de France, \\
cherche à y établir que, sousCharle-
ma^neon parlait, en France, inie lan-
gue différente du lalin cl ([\\v les au-
teurs contemporains nomment fran-
voise,francis(jU4* ou romance ntsti-
'///c',Cnarlemaj,neayant donné la pré-
lorenceau latin ,1a lanp;uc vulç;,nre fut
prcsipronlièremcut anéantie, et ne
LEV
reparut que sous les règnrs de Ilu^es-
Capet et de Rubert , mais tellement
changée, dit-il, qn*on a peine à rerou-
naître son origine. Cette deuxième
langue , cpril regarde comme la
mère de celle que nous parlons , a
été employée par queh|ues auietirs
dès le règne de Louis MI ; rependant
elle n'a été d'un usage presque général
que sous saint Louis. Amené natu-
rellement à |)arler de Porigine de la
poésie , Levesque reconnaît , avec
Fauchet, que le premier poème écrit
er poeir
»t le /fV
en langue romance est le li^redes
Bretons, composé en ii55, par
Wistare ou Kustacbe , auquel suc-
céda Wasse ou G»ce, auteur du Roa
des yonnands. Il en lire la consé-
quence que la poésie fut cultivée es
Normandie avant de l'être en Francr,
où elle ne commença à briller d'un
certain éclat que sous Philippe- Au-
guste. H L Di uoiirs sur r ancienneté
dr la chanson française: il y pronve
que le genre de la chanson était cul-
tivé en France u avant qu'on ait en
» commerce avec les poètes proveu-
V eaux; qu'ainsi la rime ni leschao-
V sons ne leur doivent point leur
V établissement parmi nous ; que
» nous leur sommes seulement ^ed^
)> vables de nous avoir montre* une
» forme de chansons, plus agréable
» et plus régulière que celle des lais*
( pag. 'Jl 1 8 ). Mais il ne croît cepen-
tlauL pas que les chaiLson.<i en lancue
française so'wuX aussi anciennes qu on
se l'était persuadé. Il e.slime que « les
» premières qu'on entendit à Paris y
» p.ii-urenl, au plutôt, vers If eom-
» mencemeJit du règne de Philippe»
» Auguste » ( p. a '^3 ). Il donne en-
suite queh]ues détiils sur les instru-
ments de miLsique avec le»ipie1s s'ar-
compagnaieut alors les |>oèfes , tels
que la har|)e , le violon , la gui
tare, etc. liCTCMpic a fait suivre W$
1^1
LEV
im da roi de Navarre , de noies
fCendues , d*un glossaire pour
ig^cc df s mots les plus aiffi-
*t enfin de quelques airs noies
aire connaître Vétat de notre
lie dans le xiii^. siècle. On
encore de lui : I, Doute pro-
irles auteurs dès y^nnales de
rrfin, Paris, 1786, in-ia; et
le Mercure du mois de dc-
e, même année. L'abbc Le-
a a porte un jugement avanta-
11. ftemarqiies sur la langue
ire de la Gaule, depuis J,
jusqu'à P/iilippe - Auguste.
I. de TAcad. des Inscriptions,
xiiii. ) Il y établit que le lan-
eltique des Gaulois s*est con-
jusqu'à nous ; que le français
Hi empnmtc' du latin ; et que
iste quelques rapports entre les
bnpies , c'est que les Romains
iricbi la leur d'une foule de
ierolios au celtique. Ce svslèmc
remeiit attaque par plusieurs
nfrcres de ]«evcsque: mais rien
I le lui faire abandonner; et il
rve encore (|ue]ques partisans.
e^trav.iu\dcM.Raynouardont
I bien plus grand jour sur Ton-
e notre langue et de notre poc-
I. La rieac saint Grégoire de
i : celle du sire de Joinville; —
«ne, comte de Sancerre; — des
u; et un grand nombre de Me'-
*s dans les Recueils de Tacadë-
udans les journaux. Levesque a
?, avec une préface, V Histoire
nmies de Champagne et de Brie,
ob. Mart. Lepelletier, chanoine
er. Enfin il a kisse lui-même,
inoscrit. une Histoire des corn-
* Champagne y ffù pourrait for-
I vol. in-î". h' Eloge de Levcs-
lar Le Beau, est imprimç dans le
ixxT des Mémoires de l'Acad,
tscripliom. W-i,
LEV iji
LEVESQUE DE POtJILLY
(Lovis-jEAir),néàReini8,en 1691^
d'une famille dont Torigine est com-
mune avec celle de Ooibert, fit ses
premières études à l'université de
cette ville , et eut pour condiscijj^e
l'abbé Plucbe, oui resta son amL Le
désir d'étendre le cercle de sescon*
naissances le conduisit à Paris , où
il étudia la philosophie et les belles-
lettres. Ne wtoq venait de publier son
immortel ouvrage des Principes de
la philosophie naturelle ( Fqyez
Jacqvieb, t. XXI, p. 573); et per-
sonne en France n'avait encore es-
sayé d'ëclaircir les difficultés dont
cet admirable génie semblait avoir
voulu s'entourer comme pour dëro «
ber sa marche au vulgaire. Ce (ut
Levesque , âgé de vingt-deux ans,
qui entreprit le premier d'ex^iquer
oe livre; et ses eflbrts lui méntèrent
l'estimedu savant Fréret.Maisl'exeès
du travail altéra sa santé, et les mé-
decins l'envoyèrent se rétablir dans
sa famiUe. Il revint l'année suivante
à Paris ; il renonça ce])endant à l'é-
tude des mathématiques pour s'ap-
pliquer entièrement à la littérature.
L'académie des inscriptions lui ou*
vrit ses portes en l 'jii ,et il fut très-
assidu à ses séances , où il lut diffé*
rents mémoires ( f ). 11 éprouva bien-
t ôt de nouveaux accidents occasionna
pr une application trop soutenue t
et les m^ecins lui conseillèrent de
voyager. Après avoir parcouru les
provinces méridionales de la France,
il passa en Angleterre, où il reçut un
accueil distinguéde lord Bolingbroke,
qu'il avait connu à Paris. Newton, ii
qui il fut présente, lui donna dès la
])remière visite le nom de son ami ;
( O On vr troH«» p«i«t Vé^•fi^ à9 Vkvh^mm «I t
Ponillf ,4aB« U R#c»»il«l# i'ara«l«MU J«« l«Mrl|t.
tioi>«, p«rr« qu'il r««a« J« f4lr» Mtti» à* r*lt«
•rji«l/nit« ^1 t-07 . a-r «1 J^Ur«UM 4«*il •?«)
378 LEV
et il n*eiit pas moins à se louer des
5 lus illustres Anp;Iais. Apres un an
'absence , il revint dans sa patrie ,
re'solu de passer le reste de ses jours
dans une maison rie campa{:;ne qu*il
posse'dait près de Reims, et où il se
proposait de partap^er ses loisirs entre
la lecture et les soins qu'il devait
à sa famille: mais le vœu gênerai
de ses concitoyens vint l'arracher
de sa retraite; il fut élu lieute-
Dant-géne'ral de Reims. Aide d'un
rcspectab'c citoyen, le clianoine Go-
dinot, il procura «i celte ville, des
fontaines publicpies^etdes écoles spé-
ciales pour renseignement des ma-
tliematiqucs et du dessin. ( Foy,
André' Ferry, et Jean Godinot. ) 11
établit une promenade, l'une des
plus belles du royaume; et il médi-
tait encore d'autres projets non moins
utiles, lorsqu'il fut enlevé à sa patrie,
le 4 mars 1750, par une fièvre vio-
lente, suite d'une travail excessif*
laissant un fils très-jeune et qui a
marche depuis sur ses traces. Leves-
que e't.iit en correspondance avec un
grand nombre de savants, le P. Har-
douin , Longuerue , d'Olivet , Fon-
fenelle, Voltaire, etc. Bolingbroke
lui écrivait : « Je n'ai encore vu que
trois hommes qui m'aient paru di-
gnes qu'on leur confiAt le gouverne-
mont t\Qs nations... Ces trois hommes
sont vous, Pope et moi. « Comme
littérateur, I^vesque de Pouilly est
principalement connu parsii Tliéoric
tics sentiments agrètiblcs. Cet ou-
vrage n'était dans Torigine qu*une
lettre à milord Bolingbroke, qui fut
imprimée dans un Henieil dfi dwers
écrits sur l'Amour et VAmitiè , etc. ,
Paris, 1736, in-iu. ( /'f/;r«'« Saint-
livACi^rruE. ) Gaudecourt, qui avait
a Montbrillaut, dans sa maison de
campagne près de Genève, une iui-
priiiicrie dont il faisait son amuse-
LEV
ment , en donna une assez bdle
édition, en i743> in-8*^., sous ce
titre : Réflexions sur les sentiments
agréables, et sur le plaisir attaché
à la vertu ( 1 ). Levesquc, pressé par
f*es amis, revit enfm sou livre, t
fit de nombreuses additions, et le
publia sous le titre qu'il a consené
depuis , Genève, 1 747 1 in-8**- ; il en
d(uina une seconde édition , Paris,
1718, et une troisième , revue et
augmentée, ibid. , 17491111-8''. Le
dessein de I>evcsqiie est de prouver
que le bonheur est dans la pratique
des devoirs. Ou a cucorc de lui : J.
Doux Discours , prononcés pendant
Texercice de sa magistrature; le pre-
mier à l'inauguration des écoles pu-
bliques, et le second aux obsèques
du chanoine Godinot. II. Descrip'
tion d'un monument découvert à
Reims, en 1738, avec deux pianrh.
Ces trois pièces ont été réimprimées
à la suite de la Tliéorie des senti'
mcnts agréables , édition de 1774»
in-8*^. , en tête de laquelle on trouve
y Eloge historique de l'auteur, par
le chanoine De Saulx, pièce qui
avait (le^à paru , in-4^. > Reims,
17^1. Il légua à son frère, Lcvcs^ue
de Rurigny , plusieurs volumes in-
foL, de notes et d*e\lraits de ses lec-
tures. W — s.
LEVI, patriarche, troisième fils
de Jarob et de Lia, naquit en Méso-
Sotamic, l'an i748avant J.C Pm*
ant que les habitants de Sichem,
trop confiants sur la foi d'un traite',
étaient le pi us accablés de douleur pr
suite de la circoncision à laqueUc ik
sVtaient soumis , lie vi, d'accu nd avec
Siméon, entra hardiment dans la
ville, l'épée à la main, tiia tous les
mâles , massacra Hémor et son père
(1) Tou* le* «sMnplAtrri'la cvtM éauion fatsat
diatriburt «n pr««piic, ri tl mi uè«-i«i» A'tm
faii {•«■•ri «Uns !•■ !•■(••.
LEV
,^»T.« DiiuiyM sceoTftt
e sifrnal de la dëvasUtion et
ge. Jacob mourant reprocha
ninable massacre k Levi , et
it <pi*en punilioD de sa cruau-
lescendants n'auraient point
ige fixe, et seraient dispersés
raël. I^ prédiction de Jacob
ipJit; et tes lévites n*eurent
I autre lot que des villes au
des tribus. Quard Levi alla
jitc avec ses frères , poiur ha-
terre de Gessen , il avait de^à
ifik, Gcrson, Caath et Me-
9nt le second fut Taïeul de
II V mourut, Fan 1 612 avant
ns le testament qui porte son
Le^'i cherche à excuser le
e desSichemites, par son ex-
jeunesse, par l'horreur .que
lirait le rapt de Dina , et par
ons chimériques. Il proptié-
le Messie naîtra de lui et de
t que les prêtres , ses descen-
te feront mettre à mort. Le
t du sanctuaire y est montré
Jtcs se» horreurs. Le sacer-
Jcsus-Chrisl y est représenté
is ses attributs. Ce morceau
beau. L-a-E.
I Bt!« GFJISON. Fcy. Ger-
m. XMI, pag. :i^3, col. t.
lElL vPir.RRr:) naquit à Pa-
«^08. Son fH'TO, nommé Gnil-
labile peintre sur verre, était
>uen, d'une famille qui de-
is de deux sicrios s'était dis-
dans la i>einture sur verre,
à Paris, où Juuvcnot, son
riote, \v présenta à Maiisard ,
confia U printurc dos frises
•aux de la Chapelle de Ver-
t du dôme des Invalides. Le
liste épousa , en 1 "or , Hcn-
avier , lille d'un nafiile vi-
• laquelle il eut oniv. cnfauLs,
lîné, Pierre, fait l'objet de
cet article. Cetnîpci annonça de borne
heure d'heureusèe dispositions po«r
les lettres: au sortir du collése de la
Marche, ou il arait fait de DriUan-
tes études , il se rendit k l'abbaye de
Saint- Vandrilie, où il voulait pten*
dre l'habit de Saint-Benoit; mais la
besoin de veiller k l'éducation de ses
frères, et de remplacer ion père et
sa mère, que l'âge et les innnnitël
emp^haient de se livrer à cessoiuu
le détourna de son projet; et U
revint k Paris, où il se mit à la tête
des ateliers que dirigeait son père. H
n'avait ^loint appris le dessin ; ans*'
si n'a-t-il jamais peint sur verre:
mais les conseils de son père, et l'ha-
bitude de voir jpeindre Jean LevietI,
un de ses plus jeunes frères , lui don-
nèrent une connaissance am^ondie
de ce genre de peinture, â'était lui
qui avait le soin de préparer et de
calciner les émaux pour les couleurs.
En 1734, il fut chargé de rétablir
les vitrages du charnier de Saint-
£lienne-du-Mont; il exécuta ces tra->
vaux avec autant d'habileté que de
gdût. 11 restaura , quelques années
après, les vitraux de Valise de
Notre-Dame; et Ton a lonc-temps
admiré la manière dont il avait
refait le rond du haut du principal
vitrail du sanctuaire. Il montra
le même talent dans l'élise de
Saint-Victor. Non content d'avoir
maintenu l'art de la peinture sur
verre pr ses travaux , il voulut en
prouver l'excellence par ses écrits.
Jasque-là on n'avait que des notions
inicrtaines sur les procède^ em-
ployés dans ce genre; on le croyait
mcmc j^erdu. On n'avait que quelques
notions éparses sur la manière de
coMi poser les couleurs et de les em-
pto\er, et sur la reruisson du verre
point. liCvicil résolut d'aprofondir
toutes CCS parties dcriirt, et de reimis
38o
LEV
dans un traité l'histoire et la prati-
que de la peinture sur verre, il em-
ploya quinze années entières h. ras-
sembler les mate'riaux nécessaires
pour la composition de son ouvrage.
11 crut voir dans la mosaïque, l'ori-
gine de la peinture sur verre ; et il
clcveloppa ses idées dans un traite
particulier qu'il publia sous le titre
iVEssaisuria peinture en mosaïque,
Paris, 17G8, in-iîi. Ce traité est
suivi d une savante Disseriation
sur la pierre spéculaire des an-
ciens. Ayant terminé, en i7'j':i, son
grand traité, et se sentant procbe
de sa fin y il l'adressa à Tacadémie
des sciences, pour qu'il fût im-
primé à la suite des Descriptions
des Arts et Métiers, que cette com-
pagnie avait commencé à mettre au
jour. L'académie s'emprer.sa d'ac-
cueillir cette demande ; et Touvrage
de Levieil fait partie du tome w de
l'édiiion in-^'*. de ce recueil , impii-
mée à Yverdim. Cet ouvrage esl in-
tihilé: Traité historique et pratique
de la peinture sur "lierre, 11 est dis-
tribué en deux prties. Dans la pre-
mière, Tautour n'ouble rien do ce
qni est essentiel ou même accessoire
à riiistoire de Tart. Dans la seconde,
il présente les prorcMlos et les détails
lo*i plus circonstanciés de la pratique,
tels que la cuisson du verre, la pré-
j>aration des émaux, et leur emploi
«lins les couleurs. Ce traité est suivi
d'une troisif me partie , intitulée :
r.7»t dti n trier. C'est un livre
absolument technique , el qui con-
tient la description de tous les pro-
cédés usités par les vitriers. Quel-
ques recherches que la composition
de ces divers ouvrages exigeât de
Levicil , elles n'avaient pu le détour-
ner delà culture des lettres. Il com-
]msa , pour les Ursulines de Crespi ,
0(1 deux de ses niêcca étaient j>en-
LEV
sionnaires, une tragédie en fro
tes et en prose, dont le sujet et
Martyre de Saint- Romain , c
fut représentée avec succès. F
Levieil a labsé en manuscrit : ]
Essai sur la peinture , divi
deux parties. La première tra
l'histoire et des révolutions 1
art : la seconde renferme la de
tion des divers genres de peii:
et leurs rapports avec cello su
re. IL Des Beclierc/tes sur l\
la Verrerie: elles ont pour ol
faire connaître l'époque à la
les grandes verreries ont été et
en France ; l'état actuel de la
que du verre, les réglemenl'
pour la vente du verre à vitre
Enfui un Mémoire sur la con
des peintres-vitriers. Ces ou!
ont été légués par Levieil, à si
veu Louis, fils de Jean Levieil,
tre sur verre du roi. Levieil n
tait point marié; il mourut le :
vrier i'"'îi. P-
LEVlkÛX ( Renaud ),(ilj
orrè\Te de Nîmes , floriss.iit ci
peintre d*histoirc , dans les !
jours du règne de Louis XIV.
un long séjour à Rome , et y p
tionna sou talent par Tctucle
fondie des rhcfs - d'onivrc des
grands maîtres de l'Italie. Sau
élevé au premier rang des pc
français, il doit tenir une plac
tinguée parmi ceux du seconi
la correction du dessin , la tc
IVclat du coloris. Il rendait si
les chairs avec un art adaûrabl
piincipaux ouvrages sont onc
de tableaux faits pour régiÈ
IVnileiiLs d'Avignon, et repm
Thistoire de saint Jean-Baplis
n'ont pas tous un égal degré d
ri f e puais quelques-uns d*entre
recommandent par de grandes
tes d'euscmUe et de dâaiL Id
tEV Ï.EV 38 1
iretil euvoycs ii Paru en (aistlesc retirera Ma Dli'âil, capitale
In commisMircs de la du Huul-Caiiarla. I,e chevalier de
c barges de recueillir ^aD5 Levisy Mssa l'iiiver. An coramru-
sdejiarlenienbjesobjcta cément tiu pfiDIemji.'i , avaul apnrit
d'être cutucrv&. Dctis que les Anglais se eardaieui mal clati*
iiià à l'école centrale du Quebec.il résoluldelesyiurpreudrc,
t du Gard , décorent la Ses préparatiis «e font daiis le plut
ide'mie royale de Nîmes : grand secret; et dès que le d^l la
si resté au nus^ d'Avi- |iermet , il embanpic «ou artilleriv
1res productions , moins »ur le fleuve St.-I^uieul , et câloîe
>, dit pinceau de I.evieiix, la rivière avec l'e'lile de «u truupn.
à Va» , dans sa famille, Il |Mrvieii(uinsi,Mns être découvert,
V. S. L. jusqu'à peu de distance de Québec.
DE ), ma- Là,uiiile«|;laçou*iiue'
1710, au riail encore , fait vliav
i^içois duc DE ), ma- Là,unile« |;laçou*iiuele fleuve rha-
>jac , en Languedoc , de bateaux qui portait les canom. Tout
lus anciennes maisons de l'équipage ae noie, à l'esreptiuod'uD
(^-.Mintpoix ),eutrade serceut qui a'accroche au glaçon , et
tau service, aous le nom (luiarriveiraïuidefroidsouslesiiiuri
r deLevis.s'y fit reinar- tlela place. La arn tin elle du quai rf
\e bravoure calme et un connaît avec étunnemeiit l'unifontie
[iii contrastaient stugulii;- français , appelle du accours : on
:U\ivaciié de sou carac- atninesurle rivage cet bomiaetnoii-
t aide-dc-camp du marc- rant; on lui demande d'où il vimt :
'is-Mirepoii , sou cousin , il ne peut réj^ndre mie par quelques
ec lui , Ël deux bataillons mots eiiirer.oupés. Eiifîn , îl reprend
. O général ayant im- a^er.de force pour dire^u'il appar-
ut devancé ses' troupes lient au cor)M du chevalier de Lerii
icnlla inonlaguedc Mou- que l'on croyait tranquille datu tn
rouva , en arrivait sur le quartiei-s d'hiver, cl ipii marche Mir
i^ol pas de deiiï tutaillons Q>u:l>ec dont il n'est ]>lus qu'ii qucl-
lieiidccberclicràs'ci-hap- que» lli'ues. A peine le sergent a>l-il
totlîciersfranfais courent achevé, qu'il expire. I.cgouvemotir
un : oBas Ici armes.vous anglais renforce aussitôt aes postes,
lires. B Ou les crut sjiis se met en défense, et envoie k U d<^-
el l'on se rendit. Ddiui la couverte. L'eipédilioo du chevalior
jriune sembla demander de Levis est manqtiée; mai* \e «ort
^evalicrdeLevisdecette lui réservait d'autres tribalations.
ipérée : elle fit mauqiur , Ses troupes s'étaient emparées d*
Ire-temps le moins vrai- deux n.ivtres marchands , qui étaient
MU expédition qu'il avait chargés de rhum et d'eati-ue-vie. lie
ivec autant de prudence soldat venait de faire une marcbt!
liesse. C'était m Canad.1 ; forcée de pluaieurs jours en suppor-
fédéau malheureux Muni, tant des privations de tout genre ; il
«rude Québec , qui était ne put £(rc contenu ; les barrique*
fiuee de la bataille où furent enfcmeérs.ci , en moin* d iiito
tutf avait obhgé Ica Ki'jji- heure, IouIe celle petite atniée clait^
I
38» LEV
ivre à ne pas bouger : elle ëtait perdue
si rennemi eut e'te' instruit de cet
accident Dans cette terrible position,
le ceneral françab ordonne k tous les
o&ciers de prendre les armes , de
fairedes patrouilles autour du camp,
et de ne laisser approcher qui que
ce soit ; il écrit en même temps au
Souvemeur deQuebec,que, se voyant
écouvert , il va se retirer , mais
3u*il recommande à son humanité
euK cents malades qu'il ne peut em-
mener, et qu'il laisse à l'hôpital établi
par les Anglais à quelque aistancede
ta ville , et dont il avait pris posses-
sion. Le gouverneur ne doutant point
que les Français ne fussent sur leurs
gardes, ne sonçc point à les attaquer;
et, bientôt après , ils se retirent sans
perte , grâce à Tingcnieux expédient
de leur chef. Le clievalier de Levis
réussit à défendre encore long-temps
l'importante colonie qui lui était cou-
fice. Il battit même comjilëtement les
Anglaisdansuuebatai]lerangcc;mais
cet événement glorieux ne put sauver
le Canada. Le dénuement total de
munitions toujours interceptées, tan-
dis que l'ennemi recevait continuel-
lement des renforts , obligea enfin te
chevalier de Levis de se rendre aux
Vciincus. 11 partit , emportant les re-
grets des colons et même des tribus
sauvages. A son retour en Europe ,
il fut employé en Allemagne comme
lieutenant - général , et se distingua
en plusieurs occasions. 11 comman-
dait Tavant-garde du prince deCondë
au combat de Johannisberg;et ce fut
lui qui prit les canons que 1 on voyait
avant la révolution , à Chantilly. La
paix de Versailles termina sa carrière
militaire, mais non pas ses services.
Promu au gouvernement de la pro-
vince d'Artois , il sut se concilier
Tairection des troupes et celle des
«iloyeus. Toujours juste , toujours
LEV
«fiable, et empressé à rendre»
il eut la première qualité de l'I
public; partout il se fit aimer
que ron^orma,en 1771 ^U 1
militairede MoifSiEua,( aujoi
Louis XYIIÏ), le chevalier d
eut le commandement d'une <
guie de ses gardes. En 1 78!
créé maréchal de France , et
1784. Il mourut en 1787 , à
où il s'était rendu , quoitpie n
pour tenir les états d'Artois
assemblée , organe fidèle de
vince où il était respecté d
depuis tant d'années , lui déci
magnifiques obsèques , et lui fi
un monument dans la cat
d'Arras. IjCS fureurs rcvolutio
ont détruit l'église et le mom
sa mémoire leur a survécu ( I ).
LEVIT A. Fo) . Elias, tom
pag. 12.
LEVIZAC ( Jean-Pons -
Lecoutz de ), d'une famille
d'Alby en Languedoc , fut di
l'état ecclésiastique , et ]>our'
canonicat du chapitre de ^
Faisant de la poésie un c
ment à des études plus sô
il obtint , en 1776, le j
l'idylle à l'académie des y
raux, par une pièce intitul*
Bienfait rendu. Obligé, par
la révolution , de quitter la 1
il se réfugia d'abord en Ho
puis en Angleterre , où il s
avec beaucoup de succès à
gnement de la langue fran^
est mort à Londres , en 18
connaît de lui : I. Discours s
tic2^, Londres, 1 797, in-8<>. 11
de parler et d'écrire corm
la langue française , ou Gra
(1) Crt articl* «M «n jparf U «ftUall
liiumU Stupemir» et Panrmts , q«l
hWà «B i8i3 , bi4l*. , par U d«c àm Là
4« VrAM* «1 Ml«Ul<« tf'éUt, iU ém m
LEV
opliîqiie et littéraire de cette
f k l'uMiee des Français et des
ers y ib». 1797 , 2 vol. ,
; sixième édition revue par
iret , censeur adjoint du collège
iri IV y Paris, 1818, !i toL
Cette grammaire , dit G. Henry
. de la langue française , tom.
36 ) , est extrêmement utile
^ connaissance de notre langue,
; s(Hn que l'auteur a pris d'y
r tout ce qui pouvait faire
Ite pour les personnes qui ne
as nées en France. L'ouvrage
miné par trois lettres k une
Urne anglaise : snrl'applica-
» principes de la grammaire
it de la mort d'Hippolyte; sur
pes et les figures ; et enfin , sur
ification française. III. Abrégé
grammaire f etc. , Ix)ndres ,
în-i'j. ; réimprimé plusieurs
V. Traité des sons de Ut ion"
mncaise , suivi du Traité de
»graphe et de la ponctuation ;
1800 , in-8<>. V. ( Avec Moy-
Bibliothèque portative des
nsfrançaiiy ou Choix des
4rs morceaux extraits de
mvrages, Londres, 1800, 3
-8*. ; !i*. édition considéra-
it augmentée, ihid., 180 3,
în-8<>. : il a eu la principale
cette seconde édition, à cause
isence de Moysant, qui était
en France. fi*est un clioi\
Bt : quatre volumes sont con-
k la prose, et deux a la poé-
t omrrage imprimé à deux co-
et à trà-lougue justification ,
it la matière de plus de uo
s in-S**., tels qu'on les im-
en Franci" ; aussi n'est-ce
petite portion de cette Bi-
pte qui a été imprimée en
, tous le titre de Cous de
iira,eic,, 181 1, 4 vol. in-8*».,
LEV
38S
pub sons celui A* Etudes de Uttéra»
tare, d'histoire et dephiiosopkie,
i8ia, 1 yoL vaS^. jV^^ ^^ «Toir'
été réimprimés , ont été reproduit!
sous le titre de Cours d^ littérature,
18 14, a vol. in-8<>. VI. Theontieal
and practical Grammar of thê
French Tongue, réimprime a Puîi
en i8i5 et encore en 1816, par
les soins de M. G. Hamomère,
qui y a fait des améliorations.
VIT. Dictionnaire français et on*
glais, 1808, in-80 VlU. Dic-
tionnaire des sxnonjrmes , 1800,'
In-ia. On doit encore k Tabbé d*
Levizac , une édition des FaUes de
La Fontaine, Londres, 1798, a
vol. in-d^.; — des Lettres chMes
de madame deSévigné et de madame
de Maintenon , avec une prâaee et
des notes, ibid., 1798, 1801, in-i'i;'
— des Leçons de FénAon; — des
Poésies de BoUeau, an^ec des notes
historiques et grammaticales, et
un Essai sur sa vie et ses écrits
réimprimés en 1809, in-i^;«-
des Pièces choisies de VAnU des
Enfants , 181 1 , in- ta; — des
OKuvres de Bacine, avec lesjusa^
ments de Laharpe et de nouveues
notes grammaticales. 1811,
3 vol. m- ta. W — s.
LEVRET ( André ) , chirurgien.
accoucheur , né à Péris , en 1703 ,
mourut dans cette ville, le ^1 janvier
1780. Sa haute renommée le fit appe-
ler à la cour,en qualité d'accoucneur '
de Madame la Dauphine , mère de
Louis XVI. Il était membre de l'a-
cadémie royale de chirurgie de
Paris. Il a fait, pendant long-temps,
des cours d'accouchement , que sui-
vait un nombreux concours d'é-
lèves. Quoique appelé par les femmes
les plus considérables delà capitale,
il exerçait les autres branches de la
chirurgie avec unegrandedîf linctîon.
38; LEV
Le fameux Samuel Bernard lui donna
100,000 iV., pour les soins qu'il en
avait reçus. Les principaux ouvrages
de Levrct sont : 1. Ohseivations sur
les causes et les accidents de plu
sieurs accoucltements laborieux ,
iu-8<*., Paris, 1747» ^^ quatnèuic
édition de cet ouvrage , qui eut lieu
eu 1770 , ronlient des remarques
fort judicieuses siu' le levier deRoon-
liui/.cuz. Ou a joint à cette édition ,
nu opuscule intitule , Suite des Ob»
sensations sttrles causes et les acci^
dents des accouchements laborieux,
etc. , et qui avait etc ])ublie en 1 7^ 1 ,
iu-8". C/est une réponse jKfrcmptoire
à la critique qui avait etc faite eu
1749, du premier ouvrage de Tau-
leur , dans le Journal des savants.
Jl. Ohseii'ations sur la cure radicale
de plusieurs poljpes de la matrice,
de la pnrf^e et du nez , opérée par
de nnui'eaux moyens ^ iiî-8". , lig.
Paris, i74l)- IH. J'IxpUcation de
plusieurs Ji^ures , sur le mécanisme
delà grossesse et tleVaccoiœhement,
in-8'*., Paris, i'^^và. Dans eesliguros,
Tautenr représente , avec autant
dVxactiluile ini'il est possible, les
(lilïerents dej;r('S de ditat.itiun de
l'ntiMus. W\ J/.Jrt des accouche-
ifwnts démontré par des principes
de pin sUpicrt deméranifjucyin-H^*,,
i\çL, , Paris . i - k'J, i ""(ii , 1 -(')(). Cet
excellent livre qui, avant celui de
Baudeloque, était le nieilieur que
Ton possédai sur l'art des accouche-
ments, a ru plusieurs cililions , et a
cletratluit en dilVerentes langues. V.
J'ssaisnrrahus des rè^^lc- générales
et conUt'U\s préjugés ipii s' opiHhsrnt
auA profères tU' l'art des accouche-
ments Av-S'\, Paris, 17()(».\ I. Trai-
té des accntchemrnts laborieux,
in-8^.. Paris, 1 77o.CVsldanscelrai-
*e tiueliCArcl a expose une doctrine
iurimnient judicieuse. ie!a;i\e à la
LEV
forme du forceps , et aux orcu
où il convient d'appliquer c<'t
ment y qu*il a periecliunno. (.
qui est encore fort usité . )
titre de forceps de Levret. \
setvations sur t Mai tentent ^
fantSt Paris, 1781 , in-8*». ; l
allemand, Leipzig, i78.>.
de 56 pages. T
LEWENHAUPT ( Adam
comte DE ) , ge'neral sui^Jni
partagea les exploits et les rt
Charles XII, naquit. en i(>j(
le camp de Cliarles-Cjust.ar,
siégeait alors Co]HMilia};ue. Il
de liOnnc heure son pi re . ^ei
cavalerie, et sa mère conit<'ss<
piiT, de la maÎMm de Jluh
Mais le *^vaiA se'neclial de
Pierre lira lie , allie à sa f
donna les plus grands soins à >
cation, etlui lit suivre un cour
des nonseulenient à L pal. ni j
plusieurs iniîversites d'Aile
Lewenhaitpt lit ses preujitres
au service d'Autriche, rt coi
contre lesJLuixs en Hongrie. 11
peu après, sous riuillaumelll
un corps auxiliaire envoyé
Suède en Hollande. Chaik'
étant monte sur le trône , I
haupt fut bientôt distingue
prince , (pii le nomma gcne
lui coidia des expéditions i
tantes. Lorsque Parmec suédo
])assc' en (^urlandc ponr ail
renconti'c des Russes , ce |
livra ])liisieurs comLals, où
])loya autant de courage que 1
tique; et , en 170G , il fut 1
gouverneur de la forteresse di
ainsi que de toutes les nUci
sines. I^mème année , CnaHi
]Kiix av(H: Auguste , roi de Pu
et eiitix'prit cette marche C
qui devait le conduire à M
Pierre rattcndaît , et ne a^
LE\V
yen de défense. L'armëe
qui devait pénétrer au
les états , ajant besoin de
le roi ordonna à Ijewen-
e joindre avec un corps de
le hommes, et de lui ame-
éme temps, des munitions
es. Eu attendant, il s'avan-
Pologne , repoussant les
après avoir remporté une
Holofzin , il arriva ^ Mo-
il s'arrêta pour attendre
ipU Celui-cif ut attaqué dans
; par le czar , à Liesna , le
iDre 1708. Le combat fut
et quoique les Suédois
vainqueurs , ib perdirent
inq mille hommes , et une
rtie des vivres. On prétend
Demis du général , qui crai-
»n influence auprès du roi ,
it sa marche par de fai|x
entravèrent sa correspond
arriva enfin avec un corps
lie hommes, et une faible
. vivres quM avait eus à sa
I après , Charles résolut de
es de Pultava , celte bataille
s suites si désastreuses pour
Blessé dès le commence-
Tac* ion , il fut obligé de
comm-iudemcot à ses gêné-
venhaupt et son corps (irent
iges de bravoure; mais ils
: point secondés par le gé-
Dfrchilil ; et les Russes rem-
une victoire complète. Il
que seize mille Suédois ,
reuhaupt prit le comman-
rendant que le roi cherchait
chei les Tartarcs de TU-
I tenta les plus grands efforts
imer le courage des soldats;
royant plus le héros qu^ils
nt comme leur génie tutc-
le pouvant espérer aucun
le leur palrie,et se trouvant
ixiv.
Î-EW
38S
ëpuisëi parla fiiligiie et hfaim^ikcbh
manderait II capituler. Lewenhanm
signa la capitulation sur 1» horas
du Borysthtiie , le 29 juin 1709. Il
fut condoit comme prisonnier de
guerre dans Tintérieiir da la ftnam ,
et ne revit pins sa patrie , étant mort
en 1719, daux ans avant la cmicl»-
sion de la paix* Pendant sa canii*
vite y il rédigea, en snédoia, dès Me*
moires qui ont été imprimés à Stoe»
kholm ( 1757 ) , et qui cnirtifnnflni
un grand nombre d'anaedotci sor
Charles XII y et donDcnl la ckff de
plusieurs événements de son ri^oa.
LEWENHAUPKGHiaLia-Eiiki
comte DE } , général suéioia, de la
même famille que le préeédatti, m^
quit le !i8mart 1693: il n'avait qne
onie ans, lorsqu'il perdit si» pèie,
et fut élevé aveo'beaaooiipdeaoia
par sa mère, née comtasae'do
KœnigsmarL, tante du marédial de
Sixe. Il se distingua dans la carrière
des armes, en Norvège et en Pomé-
ranie, sons les ordres dn comte de
Steinbock, son parent. Il accom-
pagna Chéries Xil en Norvèae , et
se trouvait au siège de FrideriUiall
où ce monarque fut tué. Sont les
règnes suivants , il fit preove de ta-
lents et de dévouemant patriotimie.
Nommé lieutenant-géntel en 173:1,
il fut choisi è une grande majorité
pour maréchal de la diète en 1 734 ,
et le même honneur lut fut encore
déféré en 1740; mab là devaient
commencer ses malheors. La Snède
était alors en proie anx factions :
un parti, crojant avoir trouvé le
moment favorable d*attaqoer la Rus-
sie, et de réparer les pertes qu'a-
vaient entraînées les nialhenn de
Charles XII, opinait pour la guerre
contre la Russie ; Lewenhanpl con-
tribua beaucoup k la Caire déclanr.
a5
386
LEW
Il fut nomme , en 1 74'-^ ^ général en
chef de l'armc'e suédoise envoyée
en Finlande. L'arme'e arriva avant
Je général ; et cpiand celui - ci la
joignit , elle était déjà en pleine re-
traite , à la suite d'un échec qu'elle
avait éprouvé à Wilmanstrandt. Ce-
pendant Lcwenhaupt la fit avancer
de nouveau, et orJoima une inva-
sion en Russie. Une révolution se
préparait dans le nicme temps à
Pétcrsbour;:; , et le général suédois
déclara au'il était venu pour ap-
puyer réiection d'Elisabeth. Une
espèce d'armistice eut lieu; mais
aussitôt qu*Elisal>eth eût été assurée
du trône par un parti puissant, elle
fit recommencer la guerre. L'armée
suédoise mal dirigée par des oiliciers
d'opinions diflerentes en tactique et
en politique, et dont Lcwenhaupt
ne put contenir la rivalité, se retira,
et fut poursuivie si vivement par les
Russes, que n'ayant plus d'autre
ressourrc, elle capitula le 4 septem-
bre l'j.^'À à Helshigfors. Les auteurs
de cette f^uerre malhcnreitse devin-
rent l'objet de l'unimosité générale.
Les états , où dominait le ])arti qui
l'avait désapprouvée, firent arrêter
le comte dcLt^wenhaupt et le général
Buddembrock, qui partageait ses
torts et ses revers, lis furent tra-
duits devant une commision établie
ar les étals , et condamnés à perdre
a tète. La veille du ]our fixé pour
leur exécution, Lcwenhaupt parvint
à s'échapper de sa prison. De^à il
s'était embarqué sur un yacht pour
Dantzig; mais l'yacht retenu panm
vent contraire , fut atteint à deux
lieues des côtes, et Lcwenhaupt fut
trouvé caché sous un chargement de
planches , et ramené à Stockholm ,
où il fut décapité le i5 août 174^.
Victime plus malheureuse que cou-
pable des dissensions civiles et des
l
LEW
chances de la guerre , il périt sur
l'échafaud, sans que son supi>lice
ait flétri sa mémoire, ni terni l'iUi»-
tration de sa race. Il laissa un fils
et deux fdles. D — z — s.
LEWIS ( JoHif ) , théologien au-
glican y et antiquaire , ne' â Bristol ,
en 1675 y se livra d'abord à rensei-
gnement , et devint successivement
ministre de plusieurs paroisses, où sa
modération, au milieu de la violence
des partis, exposa fréquemment son
repos. Il était très-savant et surtout
très-laborieux : outre ceux de ses ou-
vrages qui sont restés , il avait «dit-
on, écrit plus de mille sermons;
et comme il pensait qu'un scrmon-
naire doit composer lui-même ses
discoui-s, il ordonna à son exécuteur
testamentaire de détruire tous les
siens, de peur de favoriser la paresse
des autres prédicateurs. Il eut Je
vives controverses, uarticulièremeBt
avec le docteur Galamy, qu'il arail
accusé de mauvaise foi comme his-
torien des non-conformistes. Lcwii
était , depuis 3o ans , vicaire de
Margatc, lorsqu'il mourut, le 16
janvier 1 74^^ Voici les titres de set
principaux ouvrages: I. Caléchism
de l'église , expliqué, 1 700 , in-ri ,
rédigé pour l'usage des écoles de cba*
rite , à l'invitation de la société i»
tiluée pour propager la connaisHm
du christianisme ; ti-ès-souvent rnn-
primé. IL Histoire de /. ff^idiffe,
17'jo , iii-8^ III. Histoire et j^aA-
(jitités de Vile de Thanet , dan» U
comté de Kent, 17^3, în-4*., fl
avec des additions, 1786. IV. Bi^
taire et Antiquités de tégUse Mê- ] '"
tiale de Fwersham. V. Le Nmh
veaU'TestatnerU , traduit de la vil- ^
gâte latine, ])ar J. Wiclifle, frtoéit
d'une Histoire des différentes trth
ductions de la Bible » 1 7 3 1 , in-foLs
réimprime par M. Barber, iu-4^
LEY
ï An nombre des catholiques
»niMÎcot la maison de cette
aie, rayant force de sVloi-
îl fat arrête' de nouveau , ef
é dans une prison, où l'on se
ait k lui faire son procès , lors-
mette obtint encore sa liberté ,
I condition qu*il sortirait du
ne. S'e'tant retiré k Douai , il
essa pendant quelques années
losophie et la théologie , et
I ensuite en Angleterre :
I ne tarda p^is k être décou-
!C renfermé à la Tour de Lon-
[| se lia dans cette prison avec
bre Monk, alors simple officier
rmee royale , et détenu pour
■e cause que lui. Gumble , dans
de ce général , rapporte une
rsation curieuse qu ils eurent
Ue , d*oii il résulte que le doc-
rut aperceroir dans la figure,
es discours et dans les senti-
de son compagnon d*infor tune,
aits q^ii lui firent pressentir
ieriendrait nn jour Tinstni-
le la Proridenre pour rétablir
du malheureux ChaHes I'^ .
trôiie de ses pères, rt qu'il lui
rt de re pressentiment , dont
rappelèrent 1rs cirron^tanrr*
rérénement. l^erbnm .étant
be la Tour.se reçoit m Fran<"r,
serrit eificarrmert la nn*^
d*Angletirrr. En i ^» J-. Ir prin-
railes î'enToya en Irlande. poor
icr à son parti Us tr^j zr-
atboiMpies de rt pys . «pu ntt
art *r ordarrr «pj'aprM f^'r.n
raîtfait certaines ro«ir»vH^,e^.
ewde leur rrliorc. f.^m^ nr-
•■ B*cot point U %»wrp^ 'pi'ftm
lit promis. Peode temp* *^r^.
il Smith. ér^.m ^ fjJuw^
qn résidait a Pana .h> u^mm^
aMTe-cénéral e» .%ihsi«^fT».
i ^gkm LeyLnrB 'puu igfÊm
XXft 380
pour la place de président du coll<^
anglais de Douai. Après aToir gou*
yerné ce coll^ pendant i8 ans ^ il
se rendit à Rome, d'où, après un sé-
jour d'un an , il fat rappelé dans sa
patrie par ses affaires {Mrticulièrea,
Dès qu'elles furent terminées, il ?int
à Ghâlons-sur-MamOy où il tei*mioa
sa carrière , en 1^7. C'était tm
homme plein de cèle, de bonnes in«
tentions, et menant une fie très régu-
lière; mais on lui reproche d'aroir
manqué de prudence en quelques oc-
casions. On a de lui: 1. ilféjpofii#en*
CYcUque à la Lettre entymiUptê du
doj en et du chapitre, Douai , in-4*.
i(36i : die regarde léi dispotes qui
e^istaîect dans le clergé catholique
d'AimIclerre. 11. le Sstnt earaetere,
Douai, in-a»., trjO'i. III. rindécim
enkurm Duacemm , sous le non
de Jonas Thanoa , contre Thomas
Withe, iii-4^ 1661 : cet oorrage «
été attribué a Jean Warner. IV. /h-
lution de son amenée en Ifloftde ,
composée en 1 f>4^» P"'''''^ •^ ' 7^'i «
I^ndres, in-H'. Elle coi4irr«t i#mm
les détails de m mission aiiprè« du
duc d'Ormond , chef des ermén eo-
tho!ir|iies d'Irtaodr, — ieao f.cf •
•Ls^. nereu du préc^wt» ¥WtMà
rt» lijro,» «ofioocle, dansbobeo
d« ^r^MAmi du eoNé» de lAMSf,
Artiré ^iy »tt% après a mMoe,^ por le
r.ird«o;él Howard , fmtê étrr ton m*
er»^m el um »nàH^.9 . il s'jr M e»-
fi/aer p^r wïs ul^irfs, «I p«r les fjm^
Min^mtj^ ^4nén% 0fte tm Mf*m4
rr^0f.neièn^ f«« t^»p!% 4m90^ tmée
¥^trtifit a^pf U %U ahké d^ for4
M .r.faqpi, LVïlr;^ #4f M«^ d'Al^
n iMWfiMis ; H m j Ut>
38S
I.EW
uf la Tour Saint Jean, Lewis avait
lieluitë dans la carriorc drarnati(|(ic,
m I ''()() , par un diamr intitule , le»
/ 'erius de village , auquel il fît suc
céder , raiiuéc suivante , le Ministre ,
tra|;édic imitée de Schiller , et le
Specti-e du château , opéra ou drame
eu musique: dans cette pièce, Tau-
leur était sur son terrain ; aussi
lie toutes ses pièces de théâtre, est-ce
telle qui a eu le plus de vogue ; elle
s'est conservée au répertoire de Diu-
r Jane, et s'y joue assez frcquem-
lûent. « Dépourvue de poésie, et
» même de style , dit un critique an-
» glais , cette production porte néan-
» moins Tempreinte d*uue imagina-
u tion forte et originale; et Lewis a
» eu le talent si rare de rendre les
» spectres intéressants sur la scène. »
] i3L \nbcje qui, après celle-ci,eut le plus
de succès , et cpii s'est pareillement
maintenue sur la scène de Drurylane,
e.4 sa tragédie A\idelgitlia, publit^
eu i8o6.£u France un sujet comme
celui-là paraîtrait le comble de l'ex-
tra vagancc. Qu'on imagine une prin-
cesse, modifie de toutes Us vertus ^ et
femme de Guiscard, duc d'Apulie,
tuautdesamainMichelDucas,eui|>e-
reur grec, qui, après son expulsion de
Iiyzance,a trouve un asile en Apulie,
cl a forcé la fcmmedc sou bienfaiteur
à lui accorder un rendez.-vous : qu'on
ht Ggure ensuite cette femme recon-
naissant dans un inconnu , qu'on a
saisi comme meurtrier de Michel, ud
fils qu'elle a eu autrefois à^unfidule
amant, et cufui, cette même Âdelgi-
tha se donnant la mort pour se tirer
d'embarras , cl sauver la délicatesse
de son msri prêt à la reprendre. V oici
les litres des autres pièces de Lewis :
i?o2/ A, tragédie imitée de l'allcoiand,
1 "ji^^^^VIndicn^Eust-huHan), 1 800;
yiùelmorn, drame, 1801 ; Alfonzo,
lAa'^^cdiCy 1801 ; Eiî^antino] mAo'
LI'Y
drame, i8o5 ; renom, drame,
1 809 ; Une Heure , ou le Chevalier
et le Démon des boiSj uiècc roman-
tique , avec de la musique , 1811 ;
Timour le Tartane, mélodrame,
1 8 1 'J ; Biche et Pauv^re , opera-eu-
mique, 181 a. Lewis a eucore puhLé
le poème de V Amour du e^ain, 1 "çjik
iii-4°MCt unreçueW de Poésies f 181 a,
in-iu. Depuis 181 '2, il fit queknicf
voyages , entre autres un aux lud»-
Occidentales, où était située une par-
tie de ses ]>ropriétos ; ce fut eo rcrc-
uant de la Ja ma u pie, qu'il mourut »
mcr,dans IVtc de 1818. Parsontes-
tament il laissa sa col lectiou de cari-
catures à lordllollaiid,ct légua ceut
livri« literliiig à une jeune actrice , â
condition d'employer cette somme à
un bijou et de le porter à son cou ,
comme souvenir. D-g.
LËYBURN ( George ) desco-
dait d'une ancienne famille dn noni
de l'Angleterre, qui avait e'te' nrioér
sous le règne d'Elisabeth , par la
saisie des biens de Jacqties Leybuta»
mort sur Téchafaud, à cause ïe M»
opposition à la suprématie royiift
George naquit en i5ç)3 , dans k
West morci and : il fut d'abord êhtj
puis profc*sseiir d'humanités dani k
Ciille'ge anglais de Douai ; il alla ca-
suile preiubre le bonnet de doc*
teur à Reims , et de là se rendit à
Paris, dans le collège d'Ams , oî
plusieurs de ses compatriotes se
taienl réunis pour composer des Gi-
vrages ])olémiques contre les angli-
cans. Son zèle pour les fonctionsde
liiissioimairc l'ayant ramcoé itM
sa |Kiti ic, il fut arrt^té en dfSiarqniBl
n D juTi'Cs, renfermé dans le chilMl
de celte ville, mais bientôt apnf r^
lâché à la recommamlatîon de b
reine Henriette, qui le nomma un de
ses chapelains, et l'admit dans soi
itttiiuitc. Un ordre du consctt-prif^
LEY
du nombre des catholiques
rauûcnt U maison de cette
ne, l'ayant forcé de sVloi-
I fat arr^é de nouveau , ef
! dan.^ une prison , où Ton se
lit à lui faire son procès , lors-
liette obtint encore sa liberté' ,
condition qu*il sortirait du
le. SVtant retire' à Douai , il
!ssa pendant quelques années
iosophie et la théologie , et
i ensuite en Angleterre :
I ne larda pas à ^re décou«
t renfermé à la Tour de Lon-
1 se lia dans cette prison arec
NT Mook,alors simple officier
mce royale , et détenu pour
le cause que lui. Gumble , dans
de ce général , rapporte une
Mtion curieuse qu ils eurent
)le , d*où il résulte que le doc-
ut apercevoir dans la figure,
!S discours et dans les senti-
le soncompagnond'infortime,
lits q'ii lui firent pressentir
Irriendrait un jour Tinstru-
e la Providence pour rétablir
]u malheureux Charles I*^ ,
Toiie de ses pères , et qu'il lui
t de ce pressentiment , dont
'appelèrait les circonstances
l'événement. I^cvbum , étant
e la Tour, se rendit en France,
ifTvit cificacemeiît la cause
d*Anclclerre. En i f ^7 Je prin-
alles l'envoya en Irlande, pour
icr a son parti les trois ar-
•tholiqiies ae ce pays , qui ne
Ht se attela rer qiraprès qu'on
rait fait certaines concessions,
iir de leur reli^ion. Cette né-
on n'eut point le succès qu'on
it promis. Pende temps après,
à Smith , éiequc de Cialcé-
qui résidait à Paris ,1c nomma
raire - (;cnéral en Anj»leterre ,
que Lcyl/iini qiull.i ilepuis
ivr .38g
pour la place de prâideut du colI<^
anglais de Douai. Après avoir gou-
verné ce collège pen&nt 18 ans ^ il
se rendit i Rome, d'où, après un sé-
jour d'un an , il fui raf^é dans sa
patrie par ses aifatres {Mrticulières.
Dès qirelles furent terminées, il vint
à Ghâlons-sur-Mame, où il termin»
sa carricfo , en 1^7* C'était on
homme plein de zèle , de bonnes in-
tentions, et menant une vie très r^;»-
lière; mais on lui reproche d'avoir
manqué de prudence en quelques oc-
casions. On a de lui: I. Hépongeen-
exclique à la Lettre encjrdUiue ^
dojenet du chapitre, Jkmïf iii-4*.
1661 : elle regarde les disputes qui
existaient dans le clergé catholique
d'Angleterre. II. Le Smint carmctete.
Douai, in-»>., i66x III. Findidm
cerkurœ Duacenm , sous le nom
de Jouas Thamon , eontre Thomas
Withe, in-4^. 1661 : cet ouvrage a
été attribué à Jean Warner. IV. Be-
Idtion de son agenee en Iriande ,
composée en i64B,pul»liéeeni7a'j,
Loniires, in-8^. Eile contient tous
les détails de sa mission auprès du
duc d'Ormond , chef des armées ca-
tholiques d'Irlande. — Jean Ijet*
BURN , neveu du précédent , succéda
en 1G70 , à son oncle , dans la plaça
de président du collège de £k>iMi.
Attiré six ans après à Rome, par le
ctrdinal Ho\^'ard , pour être sou se-
crétaire et son auditeur, il s'y fit es-
timer par ses talents, et par les con-
naissances variées que lui avaient
procurées ses voyages dans tonte
l'Europe avec le tils aîné de tord
Montaigu. L'église catholique d'Au-
glctcrre , privée du gouvernement
épiscopal depuis la mort de Richard
Smith en 1O57 , le désigna pour en
remplir les fonctions ; et il y fut
envoyé, en iG8s>,en qualité de vicaire
apostolique y avec le titre d'év^ie
3^0 LET
(VAflnimet. ( in partihm, ) Jacqnrs
11 le loj;ca dans li* paîais de Saini-
•lanics, fît lui assura un traitement
«iniiuel de mille livres sterling. La
rcvolulion de 16B8, qui précipita ce
prince de son trône, e^usa (juelques
rli.ingenienls dans la jU)sition de
Lcvburn ; il fut même mis a la Tour
de Londres : mais les ministres de
Guillaume III , rassure's sur son
caractère, lui rendirent liientôtla li-
Lerle, et le laissiTenl exercer paisible-
ment les fouctions de son état , jus-
€|u\î sa mort arrivée en 1 703. Outre
inie Lettre pastorale y adressée aux
catholiques d'Angleterre, on a de ce
prélat une chfgante traduction latine
du Traité de la nature des corfts ,
et de Vimmortalité de Vame , com-
pose eu aM{;lais, parKenelm Dip;l)v,
Paris, iGji, iii-fol. On conservait
au culle';;e de Douai, un manuscrit
in-Zj*^. , de ses Lettres, faites pour ser-
"\ir de modèles dans ce genre d'é-
crire en l.'ilin. — Nicolas Llyburn,
autre neveu de George , et dernier
frère de Jean , après s'être acquis
l'estime de ses compatriotes catJio-
]i([ues , comme missionnaire, comme
jHociireur et vice-président du col-
le j;." de Douai, mourut en i-jo,^. 11
est auteur d'une traduction anglaise
f\vs In'^'t met ions pour la jeunesse,
par Goliiuet, r>. vol. in-8 '. T-u.
LKYDli i Ji.A>- nr, ), Fov. Eyck.
LKYDK ( JrA> dl i , roi des Ana-
baptistes, naquit vers ia Un du x^^
sitcle. Le veritwMe nom de cet
homme extraordinaire, qui , m* de
parents o})s(-iu's,.sul se créer un trône,
était Jhcfielsou /ùtcJiehnn.VWsiVnn
bailli de la ll.iye, mais avant perdu
ses ]>arents dans son enfance , il fut
C'Ieve à Leyde, et forc«* «l'appientire
le me'tier de tailleur. Opendant ses
dispositions naturelles sup|}K'èr( ut
au d<-ïaul d'instruction : iJ .m> d'*-
tEr
goûta i\m était pour lequel il n
sentait pas ne', entra dans le c>
merce , passa quatre ans en Au
terre , visita la Flandre , LLsbofi
LuJjeck , revint à I^cydr , y epi
la veuA'e à^in batelier, et e'taltlit
petite auberge. Ses goûts cctnti
rent de l'entraîner vers une ran
plus e1e\'ee. Tout en faisant le m>
d'aubergiste , il se livrait à la I
rature, composait des pièces de
et de théâtre, tenait école de p*>
jouait la comcfdie , et dis])iitaii
la Bible avec une érudition ei un
cilité surprenantes. Sa petite 4ul
fut le rendez- vous des poètes et c
société fort joyeuse. On y joi
riait , dansait et disput;iit sans c
Ce fut une école de plaisirs et
être d'instruction ; mais elle n'
chit pas le maître de la maison
portait ses vues plus loin, et vc
)0uer un rôle plus sc'ricux. L'(
de la réformation avait fait fer
ter les têles en Allemapie et en
lande: le vertige réformateur s
emparé de la secte des Anal»a|)t
<nii , non contents de propager
doctrine, décriaient celle des i
cultes , et déclamaient en fanal
contre les dogmes dos catholiq
des prolestants. Ils soulerèrml
sieurs villes de la Hollande, et
meacèrent à gAgner de l'infl
daiLs la Westphalie. A Muiistr
les autorités municipales , d
long-temps en querelle aveclciii
que, s'étaient déclarées en fave
protestantisme, quelques prérlicj
anabaptistes , d'abord réduit
silence à cause de leur hardi
finirent par l'emporter siur 1rs |
cateurs protestants , et par entJ
plusieurs magistrats. Bockels.
entendu vanter leurs talents n
orateurs , voulut les en tend n
curiosité et la mobilité n^turrl
lEY
prit furent probablement les
todfsqui lui firent abandonner
me et son auberge , pour se
à Munster. Ily arriva en 1 533,
les prédicateurs anabaptistes ;
natismc le gagna ; il e'tudia
ctrinc, et la precba ensuite
•ute la chaleur d'un fervent
te. Il ne revint en Hollande
jr prêcher et dbputer ; et dès
nencemcntderanuëe suivante,
rut à Munster avec Tanabap-
athison. Tous deux revêtus
•stume étrange, furent annon-
les prédicateurs de leur secte
des prophètes envoyés de
our de'joucr les projets des
s. Quelques jours après, Jean
le et l'anabaptiste Knipper-
parcoururent les rues , en
Faites pénitence ! la ven-
du père céleste approche !
de ces cris lugubres , le peu-
ounit en foule pour se taire
^r:le nombre des fanatiques
ta de jour en jour ; il y eut
:>i rations , des visions , des
ronvulsionnaires. Les catho-
;t les protestants , voyant la
de la secte rivale, se tinrent
"S gardes , et se fortinèrent
1 quartier de la ville. Le
»vèque, de son coté , ayant
toute son autorité, rassem>
» troupes pour assiéger les
ts et réduire les protestants
ia1)aptistrs. Les prédications
i redoublèrent dans la ville
e que le danj;cr croissait ; 1rs
pnVlirrrnt la pénitence
us de fanatisme encore que
imes : tous les cerveaux
branles , et Tautorite' de Jean
e, qui se di>(iM;;uâit par une
n facile , et imposait par
ulien tbeatr.il , au<;meTitait
our. Le priuce de Waideck ,
LET
391
tfvèque de MonRer , vint mettre le sië-
ge devant b viUe, «près avoir mutéU
des troupesauxquelles il aviit promis
la moitiëdubutinlorsdusacdeMaiis.
ter, en se réservant l'autre mioîtîé.
Ceux des habitants qui loi étaient It
plus dévoués , quittèrent la ville.
Les anabaptistes étant alors maîtres
de la place, se préparèrent k une vi-
goureuse résistance. Tknsla prismièr»
fureur, ils pillèrent ks é^iises^ el brû- «
lèrent tous les livres et numnscrits
qu'ils purent saisir. Apres ces actes de
violence , ils préparèrent les moyens
de défense , formèrent nn gooveme-
ment composé de donze vîeillanls,
qu'ils nommèrent les tmdeiu du no».
vel Israël, tî d'un jprophèie «juutté
d'annoncer leurs ordres au peuple. Ce
rôle échut à Jean de Leyde. Les dooie
anciens publièrent une sorte de cons»
titution. Les vivres furent tons dépo-
sés dans des magasins c.»Mwnns ^ les
habitants furent armi^ , ks fortifi*
cations furent reparées etamâiorées;
et quelques^ns de ceux qui désap-
prouvèrent les mesures prises par ces
fanatiques , furent mis à mort Les
assiégeants, de leur côté, ne firent
grice à aucun des anabaptistes qui
tombèrent en leur pouvoir. Toot en
se défendant avec courage , Jean
et ses collègues prêchaient la péni-
tence; ils prescrivaient la plus grande
sobriété , et en même temps ils auto-
risaient la polyganûc , au grand scan-
dale des vrais fidèles. Bientôt ut •
rophète anabaptbte annonça que
eu avait élu Jean pour roi du
nouvel Israël ; et le fils de Bockcis
fut oint , et proclamé roi des Ana-
baptistes. Le nouveau souverain se
forma une garde de vingt-huit tra-
bans , une cour , et même un sérail.
Après la mort de sa première femme,
ui avait été exécutée dansuneémeute
e la nouvelle secte à Lcyde^il avait
K
l
%1
LEV
épousé la veuve du propîiîfl<» Mallii-
son. Cc!lp-ri fut proclamée reine ; et
douze à qainrje autres femmes lui fu-
rent subonlonnccs. Un téméraire,
ayant osé blâmer cette polygamie ,
eut aussitôt la tcte tranchée. Les armes
du nouveau roi étaient un globe percé
par dcii\ glaives, et surmonte d*unc
croix. On frappa plusieurs médailles;
Tune représentant le roi en grand
costume; une autre avec cette légende:
Unsetd Dieu , une seule foi , un seul
bapte!me ; 1 534» À Munster, En vain
le pnnce-évcque cbercha-t-il à sou-
lever le peuple contre ce nouveau maî-
tre : vigilant et actif, Jean de Leydc
déjoua tous ses efforts. Au milieu des
plaisirs auxquels il se livrait , il sut
contenir, parla terreur, le peuple que
la famine commençait k pousser au
désespoir; le moindre signe de défec-
tion était puni de mort : on prétend
qiril fit m6me subir le dernier sup-
plice h une de ses femmes pour s'être
refusée à cohabiter plus long-temps
avec lui. Il envoya des missionnaires
dans les autres villes de l'évéché afin
de les gagner pour la nouvelle secte;
niaisWaldeck les fit saisir et exécuter
avec tous ceux qui sVtaient fait rcha-
tiser. Jean de Levde envoya enfin
des émissaires en rfollande pour ob-
tenir des sccoiurs. Plusieurs tentatives
furent faites parles anabaptistes hol-
land^tis afin de saisir l'autorité et de
faire cause commune avec leurs frères
de Munster ; mais elles échouèrent
entièrement. Depuis plus de six mois
le siège traînait en longueur , lorsque
dans une nuit orageuse du mois de
juin 1 r)3r> , une partie des troupes
épiscopales fut introduite par trahi-
son dans la ville. Lesanaha])tistes se
retranchèrent derrière des poutres
et des chariots daiLS la place publi-
que , et pc'rirent la plupart en com-
l-at tant. Jean de Ij«vdelut arrêté dans
LEY
une tour. Deux de ses compagnoDii,
furent également pris vivants, et cou-
duits dans un des forts de l'cveché. I.a
ville fut abandonnée au inUage;et
pendant huit jours, les soldats s\ li-
vrèrent aux plus aflreux excès: tous
les habitants que Ton soupçonnait
d'avoir penché poiu* la nouvelle doc-
trine , furent massacres ; et comme
les anabaptistes passaient pour avoir
généralement le teint blême, il suffi-
sait d'être pale poiur devenir victime
de la soldatesque. La vengeance de
Waldeck fut si cruelle, que la diète
de Worms s'intéressa pour les mal-
heureux habitants de Munster, et prit
des mesures pour mettre fin aux exé-
cutions. Au moLs de janvier i536,
Jean de Ixryde et ses deux complices
furent tirés de la prison , et conduits
sur la place publique : après avoir
été tenaillés , pendant plus d*une
heure , avec des tenailles ardentes ,
on leur plongea un poicnard dans le
CQnir;ensuiteon suspendit leurs corps
dans des cages de fer au clocher de
l'église Saint-Lambert Ces cagfs y
sont encore; et les instruments du sup
plice sont demeures suspendus de-
vant rh6tel-de-vil1e. Telle fut la fia
d*une révolution qui , chez un peuple
d'un caractère plus enthousiaste que
les habitants de la Westphalie, au-
rait pu changer la face de rAllema-
gne , et fonder l'cmpiic d*ime série
qui depuis est tombée dans Tohi-
curilé. Jean de I^yde avait probi-
blement, comme Ma n omet, i*ommra-
cé à se faire illusion à lui-même
avant de séduire les autres : ilcrovait
à l'inspiration divine , et en vertu<Iesa
mission , il voulut s'élever un trône.
IVvot et voluptueux, humble eC rem*
pli d'ambition , ce jfut par le fana-
tisme, plus que pr ses talents, qull
s't'mpara du pouvoir : cependiant il
fit preuve d'un caractère peu corn-
LEY
|MirTeiuint ii diriger ainsi
soie dans son intérêt , et à
m despote sur une secte qui
dans le rcpublicanismc. On
snrore k Munster le lieu où
harem : son portrait est à
tkrque du chanitre de la ca-
; il y a aussi aeux portraits
de Leyde et de sa femme ,
ur Floris. Tous les ans une
m du cierge de la cathë-
ppelle à celte rille la chute
Mptisnie et le triomphe de
t e'piscopale. On joue, de
autre , sur le théâtre de
, une mauvaise tragëdicdont
k héros. Sa aventures font
onds d'un roman médiocre ,
I à licipzig. Kcrssenbroick a
latin , et Gatrou en français ,
e des troubles de Tanabap-
D-G.
)E (LrcAS Damiiesz, dit
E ) , célèbre graveur et pein-
I Leyde, en i494 » r^"* ^c*
*s leçons de dessin , de son
;aes Jacobs, peintre asser mé-
*t passa dan^ récoie de Cor-
ngelbrechtscn. Mais Lucas
r>ur ne rien devoir qu'à lui-
n'avait que neuf ans , et il
Dtlu familiers tous les genres
ure , sur verre , endelrem|H»
île. Il peignait avec un e'gal
paysage et le portrait. En
mère, craignant pour sa
tMiUil le détourner du tra-
Îassait les nuits entières i
I ne faisait rien sans co-
iature,ct ne fréquentait, des
;ms' de son âge , que ceux
ent les mêmes goûts qup lui.
ans , \\ peignit, en détrempe,
ne de ^aint' Hubert ; et ce
eut un succès universel,
lomant pas à la peinture,
U ^i^vure a la poiMc chez
LEY
395
un arnuirier qui faisait mordre k
Teau-forte des ornements sur des
cuirasses ; et c*est chez un orftm
qu'il se perfectionna dans la gra^im
au burin. Bientôt il surpassa tous ûs
artistes en ce eenre, et rivalisa «Teo
Albert Durer lui-même. A Vàfjt de
quatorze ans , il grava une estampe
représentant Mahomet dans m éUA
d ivresse, égorgeant le moine Ser»
guis. Cetteestampe,datéede 1 5o8,ett
la première pièce de Lucas dont l'ë-
poque soit déterminée; mais comiM
elle est très-bien gnvëe , et que le
dessin même en est assez correct, il
V a heu de croire qu'ilen avait gravé
beaucoup d'antres avant d*en venir
à ce point L'art de la gravure Ini
doit une de ses parties les plus essen-
tielles , la magie du clair-obscur. II
est vrai qu'il a depois été snrpiMé
dans cette même partie ; mais u Int
reste le mérite d'avoir conçu k pr^
roier l'idée d'affaiblir les teintes re-
lativement an\ distances. C'est nne
époque remarquable dans l'art ; et
\asan a dit: « Ses sujets historiqnes
» sont d'une grande variété , et d a
» su éviter la confusion ; il a sor-
» passé Albert Durer dans la compo-
» sition ; il a plus aprofondi que ce
» dernier toutes les rèdes qm tien-
i> nent k cette partie de l'art. A peine
» la peintiure pourrait-elle , par ses
f> couleurs , faire mieux sentir la
» perspective aérienne. Les peintres
» mêmes ontpuiséfdanssesgravoreSy
» les principes de leur art » Lu-
cas prenait un soin particulier de ses
épreuves , et la tache la plus l^ère
suffisait pour les lui faire détruire,
I^ réputation de cet artiste s'étendit
surtout en Italie. A peine Albert
Durer eut-il vu les premières pro-
ductions du graveur hollandais «
qu'il conçut pour lui la plus haute es-
time : il lit le vu^a^c ilc Lcjds |*Ottr
394 LEY
le connaître ; et , dès qu'ils se furent
vus , CCS deux artistes se lièrent d'une
amitié qui ne fut interrompue que par
la mort. Animes d*une noble émula-
tion , Albert et Lucas se communi-
quaient leurs lumières , choisissaient
quelquefois les mêmes sujets , et les
traitaient chacun à leur manière.
Pendant qu'Albert était à Leyde ,
les deii\ amis ,en témoignage de Ta-
milic et de l'estime qu'ils s'étaient
vouées, se pei|;nirent réciproque-
ment sur un même panneau. Tou-
jours jaloux d'acquérir de nouvelles
connaiss<inces , Lucas courut le ])ro-
jct de visiter les artistes les plus re-
nommés des Pays-Bas. Il fit ce voyage
à grands frais , donnant des fêles aux
peintres dans toutes les villes qu'il
traversait. Il avait fait étpiiper un
vaisseau à ses dépens ; et attiré par
la réputation dont jouissait alors
Jean de Mabuse, il se rendit à Mid-
delbourg, où résidait ce jMîintre , et
»e lia avec lui d'une étroite amitié.
Ils visitèrent ensemble les villes
de Gand , de Malines , d'Anvers ;
et tous deux rivalisèrent de dépense
et de générosité. Mais ce voyage fut
loin d'être heureux pour Lucas. Il
revint malade à Leyde , non sans
soupçon d'avoir été emp<MSonné par
des rivaux jaloux. Fraiipc de cette
idée, il ne jouit plus d un seul ins-
tant de repos; toujours accablé de
son mal , il ne quitta presque point
le lit pendant les dernières années de
sa vie. Toutefois, il avait trouvé le
moyen d'y peindre et d'y graver; et
c'est dans ce travail seulement qu'il
trouvait quelque distraction à ses
maux, (lependaiit, l'upinion la plus
générale n'attribue les infirmités et
la mort |)rématurée de Luras, (pi'à la
délicatesse de son tempérament , en-
core augmentée |>ar son e\lrême ap-
pUrjtiuii au travail. Ouebpie^s heures
LEY
avant sa mort il travaillait e
sa dernière planche qui rcprési
Pallas, Sentant approcher s
voulut jouir encore une foi
vue du soleil , se fit transp
l'air, et mourut en i533, àg
ans. Il s'était marié fort jeune
de son mariage qu'une fille. Q
réfléchit au j^eu de temps qu
cet artiste , et à la maladie q
duisità garderlelit pendant
niers temps de sa vie , on e^t
de la quantité de tableaux
laissés en tout genre , sur ve
détrempe , h rhiiile;et l'élon
red(nibie^ lorsque l'on coiisid
le nombre de planches qu*i]
vées , soit au burin y soit à Vcn
monte à cent soixante-<louzt
compter une vingtaine de ta
bois, gravées sur ses dessin*
portent son chifire. Comm
tre , Lucas de Leyde , peut
pour le plus grand artiste
Flandre ait eu de son temps,
bleaux sont bien peints, et d'i
che large, quoique finie ; la
eu est d'une extrême fraichei
surtout dans la peinture des
qu'il déploie toute la délirai
son pinceau. Dans le pavM
arbres, les ciels et les fabriqi
peints avec finesse et légèn
{;énéral,ses compositions so
es , riches , variées et sans
sion. (^'pendant son dessin, <
correct, manque de moelli
pèche par une imitation tri
iMitieuse de la nature. p*iiii
vniv , ses figures se détachci
sèchement sur les fonds ;
leur d(mnc un air un peu d
teintes ne se fondant pas d'
assez dégrade , les coulenn
blent parfois trop crues; n
défaut doit être plutôt atti
la manière dout on peigni
•*
M
r
1
«tanps^eLoci i la nature même
.de aoo talent ue n e du Lourre
Mrtde deux uuil»tuX de ce maître :
hm représente la Descente de Croix ^
CMBj^ition de néaî figures , Uautre
WÊit^abUûtian Angélique, Il possé-
[«ârit aussi un Portrait de Lucas de
^grde, peint par lui-même ; — SaùU
§Mme déauledesert;^ffêrodiade
dans un batsin la tête de
l^amt-Baptisie ; —wkPQTirait
Wemsme en prière ; — un Por-
d^ Homme dans la même ai^
*, tous deux peints sur bois;
h Famtaine de Jouvence^ pay-
a?ec figures. Les deux pre-
\ ont M rendus à la Prusse, en
Il 4 ; les quatre autres ont été re-
i8i5 , par le duc de Bruns-
., ainsi que les trois dessins sui-
: le Dévouement de Curtius ;
'emme adultère ; un Jlomme
éCun arc et d'une flèche. Les
de Lucas de Leyac sont ter-
à la plume : le trarail en est
in et délicat ; les hachures sont croi-
en diflcrents sens. Il y en a qucl-
kans lavés au bistre , relevés avec
blaoc an pinceau , hachés de la
nunière que s'ils étaient faits
a la phune. On les reconnaît facile-
au caractère des draperies , aux
de tète y à l'art et à Fcsprit de la
*he. Ses estampes , déjà payées
cher de son vivant, n'ont fait
"aoementer de valeur. Il est très-
f a*en rencontrer de bonnes épreu-
i;cC elles sont encore plusdilhciles
wéaaÔTy que celles d'Âlbcrt Durer.
' Bartsch , garde de la bibliothèque
ipëriaJe de Vienne , a publié un
ilogfie rabonné des centsoixanlc-
pièces dont se compose ropu-
» de f^ucas de Leyde. On peut y
'~~ le détail et le prix des divers
iges de cet artiste. Le Manuel
Amateurs de Vart , de Huber et
LET agS
Rost, en contient une BdiÇflDdature
assez étendue : on ae bornera ici à
parler despiëcesqui^nar la perCection
du travail, ouks anecdotes amqnellà
elles ont donné lieu, méritent une
attention particulière. L Abraham
remwx^nt A far, uML Cette pièce,
OBe des premières de Fartiste, est
d*ime extrême rareté; on la croit
gravée en i5o8. II. V Adoration
des Mages , grand in-fol. Cette es-
tampe y une Ses j^us considérables
de roeuvre de Lucas , est datée de
1 5 1 3 ; elle a été regravée par H. Golt-
zius , avec peu de difierence ; et on
la met au nombre des six chefii-d'oni-
vre de ce dernier graveur. III. /é-
suS'Chnst présenté au peuple, ou
le grand Ecce homo , grand in-fol.
en travers. Cette riche composition
contient plus de cent figures. C'est
une des ^èces capitales de Lucas ;
on y admire la convenance des ca*
ractères , Tordonnance de la compo-
sition y et surtout l'intelligence avec
laquelle les différepts plans sont dé-
gradés : elle porte la date de 1 5 1 o ;
rartiste n'avait alors que seize ans.
rV. Jésus-Christ entre les deux lar-
rons; très-belle estampe grand in-
fol. en travers , presque aussi riche
de composition que la précédente,
puisqu'elle contient quatre-vingt-dix
figures. Les bonnes épreuves de cette
pièce , une des plus parfaites de Topu-
vre de Lucas, sont excessivement
rares; elle est datée de i5i7. V. JLe
Retour de l'Enfant prodigue : cette
pièce , que l'on croit gravée en 1 5 1 o,
est admirable par rintelligence avec
laquelle les lointains sont exécuta.
VI. Saint-Christophe dans Veau ,
port antt Enfant' Jésus sur ses épau-
les , en s'appujrant ai^c force sur
une grosse branche d'arvre. Cette
priite estampe in-i3 , une des meil-
leures de l'artiste, paraît afoir été
i
3if> LEY
gravrc en ijji. La même année AN
bcrt Durer avait exécuté le même su-
jet ; et Ton présume que les deux
ciitampes ont été faites en concur-
rence. VII. Marie^Madelène se li-
vrant aux plaisirs du monde : cette
e.stam|>c est célèbre sous le nom de
U Danse de la Madelène, La scène
se passe dans un riche paysage, et
Tartion en est triple. Au milieu est la
Madelcne, la tête ceinte de l'auréole,
donnant la main à lui liomme avec
lc<|uol elle danse au son d'une flûte
et d'un tambourin; elle est environ-
née de plusieurs groupas des deux
sexes. Vers le fond , la Madelène ,
la tète toujours ceinte de l'auréole,
poursuit un cerf à la tête d'une troupe
de chasseurs à pied et à cheval : en-
fin, vers le sommet d'un roc élevé,
on voit Tame de la Madelcnc ravie
au ciel p,ir quatre anges. Celte belle
[ iccc, qiii date de 1 5 19, est une des
plus rccnerchées et des plus rares de
i'iiîirvre de Lucas. VIII. Le poète
Firgile suspendu dans un panier
hors d*une fenêtre , par une courti-
sanne, qui, pour se venger de quel-
ques propos au il avait tenus sur
son compte , i expose ainsi à la ri-
sée des passants. Ce sujet est tiré
d'une vie apocryphe de Virgile, fort
goûtée du temps (le Lucas. L'estampe
est gravée avec le plus grand art ; la
manière en est plus vive et plus bril-
lante que dans 1rs autres ouvrages
rlc l'artiste. Albert Durer fut telle-
ment frappé de sa perfection, qu'il
ronçut le dessein d'en publier une
qui put rivaliser avec celle de Lura5;
et c <'st à celte concurrence que Ton
doit sa fameuse estam|>e connue
sous le nom du Cheval de la Mort.
IX. Lhlenspiegel ou V Espiègle ;
estampe fameuse, dont on ne connaît
que cinq ou six épreuves X. P(ir-
iraii dti Vcmpcreur i]fajtiinili<n
I-KV
V^. à mi-corps. 11 est ajusté
mode du temps , en cheveux c
et coifle d*un grand chapeau. I
le peignit, lorsque cet empi
vint à Ijeyde ; mais il ne gra\
portrait qu'en i52o, un an api
mort du prince. C'est la pièce la
considérable qu'il ait gravée <
sorte; c'est aussi un de ses plusl
ouvrages et un des plus rares. I
marquait ses estampes delà letl
quelquefois à rebours , et les c
le ]»lus souvent de l'année de
composition. La galerie de FIo
possède le Portrait de cet Ar
peint par lui-même ; il l'a gr
reau-H)rte,et on lit au Las: El
Lucae Leidensis , proprid \
incid. F
LEYDECKER ( Melchioh ) .
logieu calviniste, néàMiddelb
le *À mars i().i'i, fut e'taLli pj
dans la province de Zelande en
et occupa, en iC^S, une <
de professeur à Ulrccht : qi
temps après , il piit le deg
docteur a I^yde ,et se prononç
vaut Moreri,d'une manière trè
contre les systèmes de Coccei
de Descartes , qu'il re«^rdait a
des innovations dangereuses ,
qu'il n'en eut qu'une connaissar
suffisante pour les condamner
vivacité de caractère et cette léj
de jugement lui firent romi
lieaucoup d'imprudences et de f
durant le cours de sa vie. On
s'opposer à la relmpre&sîoi
Grands critiques; et il ne tir
à lui que l'excellente édition d'
lerJam n'eût pas lieu. On I
aussi se déchaîner , avec fu
contre les onvrages de Drusîi
contre ce'ui de Spencer , intitu!
legibus ritualibus hehrœomm ,
croyait n'avoir été entrepris que
favoriser le sucûiianisme. C
LEY
olérant quittait Ley-
rail beaucoup un rap-
Cre les cal vinistes et les
It même quelques ef-
crer. Du reste, il c'tait
• rabliinisme , dans la
bus riiistoirc ccclé-
ombrcui écrits abon-
Thes curieuses et in-
s'ils manquent de cri-
Qoderation , ils sont
savoir. Il mourut en
iTons de lui : I. Z>e
ùimi libri sex , qtdbus
nsenii vitd et morte
us et sequacium dog-
itur, Ulrecht , i6y5,
rage, où Ton trouve
m\ , a e'te' reïutë par
A , sous ce titre : La
des rois défendue ,
re latine de melchior
;.,Pari.s, 170401 1712,
•a l'ëfiitation renferme
cipes excellents. Ou
Le mé-piis de la puis^
ne et la révolte contre
xarcJient gutfre l'une
Jean Vlack y ministre
aqua aussi V Histoire
': LeydecLcr repondit
' datée de 169^), et par
aient relevées les cr-
rk, Ulrecht , 1G98,
-epublicd hebr(porum,
bjicitur archcfolosia
oria créât ionis et dwi-
entra Bumeti prof a-
theoriam asserilur,
1704, in-fo). III. De
xœ hebrœoruni statu
gico- folitica-historici,
me deuxi^me de Tou-
It , Amsterdam, 1710,
me renferme des ancc-
'es, et un grand nom-
irieux sur le jndaiune ,
LEY 3^
depuis la cajDthrîté de Babylone ju»*
qu à Jésus-Chrisl. IV. Fersio acno-
tœ in MaimonidiislihTum de reabus
hebrceorumeorumquejwibus, Eoter-
dam, 1699, tn^SP»; insô^' msuilc
dans le tome dernier de la R^iiUique
des Hébreux. Leydecker avait cote-
posé un troisième tome, qui corn*
mençait à la naissance de Jésus-
Christ ; mais il demeara numnscrit
entre les mains de Gbaries TbuD-
man , élève de Leydecker , et pasteur
de Midddbourg : il est encore inéliu
V. Coniimtath MsiorUe eededàsm
iicœ G,Ifomu,FnLndorîj 1704,
iu^». ( Fojr, Georg. HoenO vI. ^iùuh
Ijrsis Scripturœ et dé ejusùuerpreîéh
tione in condonièus , ac de me^
tkodoctmci<mandi,Vlrt(Ât, 16^.
in-8o. VIL HLtcHaEcdêsimjifrù
canaîUusiraia, UtreclitetLeîpsig,
1690, in-4». YUh Fax verUmas,
t^H^ersias , etc. Leyde, 1677 > •"^4*-
IX. ris veritatis, seu disquisitUmum
ad ^onnuUas controversias , etc. ,
Utrecht, 1679, in-4^. Ces drâxou*
\^ages sont dirigés dans le mteie
sens contre la philosophie de Des-
cartes. \,Disserîatio mstorico^heo-
logica de vulgato rmper CZ. BeKkeri
volumine, et Scripturamm OMibo-
ritate ac ve rit aie pro christîand re»
ligione apologetica, Utrecht, 169A,
iD-8^. Cette disseitation coutre le
Monde enchanté de Bekker , est ub
des meilleurs ouvra^ qui aient paru
à cette occasion. Bajleapproaverau-
teur d'avoir fait voir qu u n'y aarait
point de principe plus pernicieux
a la religion chrétienne que de prc-
tendre qu'il ne faut pas croire ce
qui surpasse la compreliensiou de
notre esprit , ou ce qui n*est poûit
conforme aux notions de la raisoa
humaine ( Réponse aux quesUani
d'un provincial ). Comme dans si
398 LEY
dissertation, Leydcckcr avait atta-
que Louis de Wolzogue, Yzarn , mi-
uistre réfugie d'Amsterdam , publia
contre lui : ^^pologiaparentaÙs Lu-
dwici ^yolzosenii , i69îi.'XI. Exer-
citationes seUctœ histonco4heolo-
gicœ , quihus arUiqua chrisiianœ
eccJesiœ doctrina ex monumenlis
PatruiHy etc. exponitur, Amsterdam ,
17 lu, in-4°, ^ vol. Ou attribue à
Leydecker : Oratio d^; usu Uns^œ
hebraicœet de utiliiatelmmatiiorum
litierarum in studio tlieologico. Ce
laborieux écrivain a donne' un grand
nombre d'autres ouvrages tanten latin
qu'en hollandais. On en trouve la
liste dans le Trajectum eruditnm de
Burmann , pag. 1 7 5- 1 83. Leydecker
a e'tc place au rang des savants pré-
coces par Klefeker ; et ce n'est pas
sans titre , puisqu'il avaitlu les e'crits
des rabbins à dix-sept ans. Ce théolo-
gien avait refusé la chaire de Gro-
niiigue, en i(i8(). La ville d'Utrecht
Icdéilommagea de ce sacrifice en aug-
mentant sou traitement. L-b-e.
LEYSER (Polycarpe), en latin
L^rserus , théologien de la confes-
sion d'Augsbourg , naquit en 1 55u ,
à Wynenaen dans le Wurtemberg.
Ses dispositions lui méritèrent la
protection d'Auguste ,' duc de Saxe ,
qui le fît élever dans Tuniversité de
Tubingue. Eu i.'>73 , il fut appelé à
Gollersdorf , pour remplir le» fonc-
tions de ministre. En 157(3, il obtint
le degré de docteur et le titre de pro-
fesseur en théologie à l'université de
Wittemberg, et ensuite celui de sur-
intendant. Il travailla, en 1579, à
la rédaction du Formula coficordiœ
entre les luthériens et les calvinistes,
et en devint le plus zélé défenseur.
Députe , avec le ministre Jacques
André , pour obtenir l'adhésion des
théologiens et des ministres de Télec-
torat de Saxe , il s'acquitta de sa
LEY
mission, avec une vigueur
il assista , dit Baylc , à I
assemblées qui furent teni
casion de ce livre , et pour I
des calvinistes et des luthé:
était négociée par les a<;en
de Navarre. En i588, il ft
coadjuteur de Brunswick,
d'accepter cette charge, au
gret de ses partisans sai
après , il devint sui-inten
églises du même pays. On le
eu 1 593 , à Wittemberg ; (
suivante , il fut nommé à 1
de premier prédicateur de
de Dresde , qu'il occupa le
sa vie , avec celle de précej
jeunes princes : il mourut à
Derg , en 1601 , laissant , ]
ment , une somme pour tl
buée , tous les ans , le jour
Polycarpe et de Sainte - E
au\ élèves de la communaul
ville. On porte à treize li
de ses entants. Les longue
querelles qu'il eut à soutci
le jésuite Gretser , le miui<
Samuel Huber cl le poète
jor,ne rempcchèrcnt pasde
beaucoup d'ouvrages : ou
les titres de quelques-uns dai
nous indiquerons seulcmei
lossus BahyloiUcus , quati
monarchias reprœserUans
positio secundi capitis ,
Darmstadt , 1607 et itiog
1608 et iGio ; Francfort
1610, iu-4*'. IL Schola Bt
^ seu Comifieniarius in pria
DardeUs , Darmstadt , i(j
IlL Exposiiio primœ par
seos, seu Ilisloria Adam
1G04, in-4**. ;il a traite
le reste de la Genèse, en<
ouvrages. IV. Chrisitanisi
pisinus , Cali^imsmus , Wi
1608 et i&io,uirSo.; eoa
LEY
emberg , i6u3 , iii-8®. ,
Harmonia evangelica à
temniiio inchoaia , à
If/sero contimuua , et
herardo absoluta , in-
ëe uo grand nombre de
z BibUot. suer, du P.
. Ilistoria ordinis jesui^
€ Hasenmdler ) , cum
YC, Ljseri prafatione,
i5o4 et iGo5. Le P.
ÙU cette histoire ; et
qua y Leipzig , 1G07 ^
ouvrages que Leyser a
emand , ne sont guère
reux : ce sont des dis-
Trnons, des apologies
'ions , etc. On peut en
lans le Dictionnaire des
Jœchcr, et dans Spize-
tm honoris reseratum ,
chior Adam a joint sa
iphique à celles àcstheo-
c lui a consacre un ar-
is autres Leysea , por-
preuoni , se sont fait
■ divers ouvrages. Poly-
Is du préce'dcnt , ne à
, en 1 j8G , fut aussi
î théologie à I^cipzig et
rg, et mourut le i5
. — Son neveu , Poly-
f à Halle , en iG5G,fut
gdebourg , suriutendant
•autc de CaleubtTg , et ,
urinteudant général à
ut le II octobre 1 7*25 ,
lublic' divers ouvrages
— Poly carpe IV , fils
Ill^naquit âWuustorp,
nomme' professeur ae
m 1 7 1 8 , de poésie en
iStoire en 1 7*26 , à Tuni-
Imstadt ; il avait aussi
et de docteur en droit
Dc , à Strasbourg, et
niait La circulation du
LET 3g0
sang : il mourut k Helmstadt , le 7
avril 1728. Parmi ses uombreoi:
ouvrages ou opuscules , nous indi-
querons : I. Ve Cauiiombus circa
bibliothecas , Wittemberg , 1714 ,
in-4®. n. Meditaiiones de geaumd
historid literarid, ibid, 1 7 1 5 , iiK(^«
III. rindicice générales scrwionum
(jui vidgb supposUitU habentur ^ f
ibid. 1715 , iu.40. IV. Seltcla 4m
vitd et scriptis Joh. Bodini, ibid.
1715, in-4^. (réimprime' dans P<^
paratus, n». 10 cî-apris. }y. lH$m
sertatio de origine erudUionis non
ad Judœos sed ad Indos nrUrmidd,
ibid. 1716, in-40. VL jimmairer-
siones criticœin EphemeriJum UÛ»
ralarum inprimis hodiemarum tmà^
thodum, ibid. 1716, in-4*. Vit
Dissertatio defictd medii mvi A«r-
barie inprimis drcà poësin tatîmam,
Helmsudt , 1719 , M». VIIL Da
poësi disdplînarum principe , ibid.
1 7U0 , in - 4». IX. ifiêîoria poëith
rum et poëmatum medii œvi, Halin,
1 7'i I , in-8<'. ; otnrrage curieux , mais
bien incomplet : on y trouve plutôt
la liste des productions des poètes
du moyen iee ( du quatiième an
quatorzième siècle ) que des notices
biographiques sur leur vie. Quelques
petitspoèmes y sont inse'rà en en-
tier. A. Apparatus Utterarius sode^
tatis CoUigentium, Wittemberg ,
1717, in-8*». ; reproduit en 1 7^^ ,
sous le titre d'/con onmis generis
doctrinœ ^ et en 1 709 , sous celui
d*Jmœnitates litterariœ, XI. De
soluté Augusti ex numis, Hefanstadt,
17^3 , in-4^. XII. De prindpwm
ptvfectione et adventu ex numis ,
ibicl. in-fol. XIII. De primis juris
germanici scriDtiincunabuUs , ibid.
i';a3,in-4* aÏV, De verd geogra^
pfiiœ methodo , cum specimine at->
lantis , ibid. 17^6, in - 4**- XV,
Jliitoria comtum ff^unsiorpienr
4oo LEY
sium , iLid. 1716 , in - 4**. XVI.
Obsejvata diplomaiico - lùslorica
de Us quœ Justiniario imperatori
in proœmio Instiiuiionum imperitè
supposita sunl , îùîd. 1 7*27 , iu-4^.
XVII. De jwe Justinianeo à La-
thario imperalore in Gennaniam
minime introdiicto , ibid. 1727 ,
iD-4®« Leyser avait donué lui-même
un aperçu de ses travaux , sous ce
titre : Conspectus sciiptorum edito-
rum et edendorum, Hclmstadt, 1719;
in-4®. L-B-E.
LEYSER ( Jean ) , fils de Poly-
carpe II, naquit à Leipzig en i63iy
e'tudia dans Tuniversitë de cette
ville , et y fut reçu bachelier , vers
1 654; dix ans pi us tard, on le nomma
λastcur d'une paroisse, à quelques
ieues de Leipzig. Dans ce temps-là ,
il fît connaissance avec un comte sué-
dois, qui lui persuada ^u^nofi-jeu/tf-
ment il était permis à un homme
tV épouser plusieurs femmes à - la-
fois y mais encore que cela lui était
ordonné dans certains cas , par les
lois divines et humaines , pour son
intérêt ici-bas , et pour son salut
étemel. L'entêtement de Leyser pour
cette opiuionextravagante lui fit per-
dre son empIoi.Ohligc de s'expatrier,
ce tlieologieu porta son système
^ dans les villes voisines de Leipzig, tt
partout il excita l'indignation. Tant
que le comte suédois vécut , I^eyscr
eut de quoi subsister par la pension
qu'il en recevait; mais, après la mort
de son protecteur, Tapôtre de la po-
Ivgamie se réfugia en Danemark, où
il devint aumônier d'un régiment.
Ses opinions ne furent pas plutôt
connues, qu'il fut destitué et con-
traint de prendre la fuite. Il dirigea
ses i)as vers la Suède , où le même
sort l'attendait. Repoussé des états
du Nord , Leyser voyagea en Italie,
eu Angleterre , en Hullaudc. Fortifié
LEY
dans sa manie par la p<
il ne s'occu|)ait que de
niquer aux autres , et du :
meuter l'illusion par toui
raisons et d'autorités. A
yiui se fixer en France.
Masiiis, ministre de l'ciiv
uemark. à Paris, lui doni
secours sans le connaître ;
tombe malade, Leyser fui
plus aflreuse misère, a (J
» un peu guéri ( i()84) , il
» pied à Versailles, pour
» ques patrons qu'il avai
» fois à la cour. Â tout
» espérait quelque chose
» des échecs , qu'il cntci
» qu'on dit , mieux qu*
» monde et d'une manière
» Il se trompa : ses amis
» ncrent et se moquèren
» trouvant malade et d<
w tout , il voulut regagner
» les forces lui manquer
» min , et son mal s'augm<
» sorte , qu'il ne put a
» voyage. On le porta da
» son voisine , où il ren(
( Lettre de Masius a
AUix,) Leyser n'a jamai:
et il était bâti de telle
Masius , que, loin d'avoii
plusieurs femmes , il lui
possible d'en épouser une
» tait , dit Bayle , un p<
» bossu , maigre , pâle ,
9 rêveur. » Nous connaiss
I. Court dialogue sur la 1
en allemand; Fauteur s'es
le faux nom de Sincerw
berg. IL Moelle royale
pays y 1G76, in•4^, «
III. Discursus poiiticttS i
midy iG76,in-8*'.,sous
Theophiuu Alethmus, (
fut brillé par la main du
Stockholm et k Gopenlu
tET
primer à Loi I , i68a ,
X OD coamcB e beau-
impie que le I le , sous
^clrprmui irmmpkatrix.
à la fin du Tolume, en
ppeodice, des thèses en
s, contre le sentiment de
'la Digamiedes EpA/ues,
s marginales de ce robr-
traité , le plos considé-
.erser, a été réTote' par
fitecmann , Schediasma
Usmo, lena , 1 700 , în-4®.
imann ,raiiii5tredeCopcn-
no^atnia vicin'x. Franc-
I , in-8®. , et Polrgamia
I , a8 Dissertât, 1689 ,
locreur Masius , qui avait
voir les papiers et les rc-
Tser, assure (pic ce pampre
>(ait e'trangement fatigué
lati^re ; qu'il avait fouillé
neilleures bibliothèques ,
ivail incroyable , pour en
î qui pourrait cire propre
, et qu'il avait encore en
ivel ouvraç^e subtil et pcr-
lyle dit avoir appris a un
nomme 6'arrfir/i , qu'on
édansles papiers de Ley-
Tc contenant les noms cle
olygames de son siècle,
ion des maux et des coups
soufferts à cause de son
Nom^elles de la Répub,
m. i(]H'}.)l^ysor se pl.ii-
cnt avec amertume des
is qu'on lui faisait éprouver
itlments; et il ne craif^nait
t , qu'on aurait àà plutôt
m triomphe pour avoir
dclïarrasser les hommes
mie des femmes , en leur
a ressource de la polyjîa-
ste , cet homme , si porte
re des contradiriions qu'il
t , n'était guère tolérant
JT.
LEY 4ôi
à r^rd de ses adversaires: cm en
jugera par une ifpitaphe, qu'il couh
posa pour nu d'entre eux, ft qu'on
peut hre à In fin de la préface du
Polygamia triumphainx i on y
remarque ces expr^ons : iSn^ hoe
lapide diabobis mcamahu, hami"
num mfdt^diemtitmiinvidens.., HorJ
reodum monstnun ac incens ^ cni lu*
men ademptum , msù3 ^epÊêUtint
digrUêtimum , et si viverH , in «jj-
nariam oui i/tofdam relêgmukm.
L'analyse du traité , intitulé : Pcfy^
eamia triumphatrir , que' Bajh a
donnée dans les Nouvelles de Ci JW-
pMique des Lettres, année lOBS,
ne nous parait pas exacte. L-mb.
LEYSER ( Augustin ), eâûin
jurisconsulte allemand , naquit à
Wittcnberg , en i663. Anrit avoir
fait ses éludes de la nuniere la jim
brillante , vojagé en HoUinde f n
Angleterre! et en Italie ^ et serti
comme volontaire dans l'armée au-
trichienne (contre les Turcs ), il re«
vint dans sa patrie en 1 70(5, y exerça
divers em|>lois, fut nommé professeur
de droit à Wittcnberg , en 1708 , et
à Helmstadt,en 171X II remplit en*
core d'autres charges importantes,
et la place de président (lu confis*
toirc ecclésiastique de la principauté»
Ces diverses fonctions^etla rédarlion
de ses ouvrages, remplirent m ria»
Tl mourut à WIttenberg, le 3 mai
175U. On citera de lui il. De Tigob
machiis in jure Dissertatio, Wit*
tenberg, 1707, io-4^;ibid., f]^.
Leyser se proposait d'en donner iom
troisième édition fort augmentée , et
l'impression même en était déji eom-
mencée; mab raflaiblissement dn
ses forces Tempècha de la terminer.
II. De assentaiionibus jurisctmsml
torum, Dissertatio, ibid. ^ I7I9«
in-4**. ; Helmsudt, 1
1 74 i.in-i^ Cette
4oi LKY
a été publiée par lieuri - Gullluji
Franck, qiii y a joint des nutcs, un
Index très-ample et difTcreutes piè-
ces intéressantes. Quelques expres-
sions échappées à Leyser, blessèrent
les professeurs de Wittenberg; ils si;
réunirent contre l'ouvrage , et susci-
tèrent à l'auteur des tracasseries si
violentes, que Go tllob- Auguste Icni-
chen a cru devoir lui donntr une
place paimi les martyi'sdu droit,
(lins son édition de la BibUtfth.juri'
dica de Lipenius. Leyser a rendu un
compte très-détaillé de cette porsé-
«■ution, dans une lettre à ses amis,
insérée dans la dernière édition de
son ouvrage. III. Jumconsultorum
DOtiationes et retractationeSyHAms-
tadt, 1713, in-4°.; nouvelle édition,
augmentée et publiée avec une sa-
vante préface, par Gottlob-Augustc
lénicLen, Leipzig, 1 787 , in-4". IV.
De Ftfudis Brunsviccnsibus et Lu-
neburgensibus, ihià, 1730; nouvelle
cdil. augmentée , 1 73j. V. De jure-
jurandopurgatorio^ ibidem, 17^14.
VI. Dissertatio de imUatione mo-
netcBj ibid. I7'i9» in-4®. VII. De
lus qui ex mentis imbeciUitate dé-
linquant. Dissert, y ibid. 1 73*2, in-4^*
VIII. De inculpatd tutetd , 1737,
in-4". IX. De discrimine jurisju-
randi aff'ectionis in injinitum ac
immensum, ibid. 1737, iii-4**. X.
Ve salvoconducto , 1740. \\, Dis-
sertatio de pugnis jurisconsulto-
mm, Wittenberg, 17/19. XU.Medi-
tationes ad Pandectas,quibusprœ'
cipua juris capita ex antiquitate
expUcanturt etc. Leipzig, 1717-47,
1 1 voL in-4^. ; nouvelle érlition , aug-
mentée d'une table générale par le-
uicken^Woinenbulcl, 1741-G'i, lu
ToLin-4°.; réimprimée à Hall, 1 77U-
75, I a voL in-o®. Les décisions de
Leyser sur les Pandectcs sont re-
gardées couime des oracles par les
LEZ
jurisconsultes allemand
Bibl. d'un avocat,} Plus
eux , parmi lesquels on 4
frsseur Hartleben, Loui
Hocpfkcr , Ernest-Juste
rommenté, éclairci , exp
rot ouvrage , rcsié cl.'i
toutes les universités d
Rliiu, et qui est ccpen<
connu en France.
LEZAY-MARNESL
Fha>çois-âuriln, niarq
qtiii à Metz, le 24 août
[lour précepteur, C. M.
aimait les vers et qui c
|;oût à son élève. {F,G\i
4'>(). ) Destiné par sa u;
profession des armes, à]
des étaient-elles terminée
dans le régiment du Roi
obtint , quelque temps
compagnie. Les nouveau:
sur le service lui dépl
donna sa démission. A
une demoiselle de Tauci
de Nettancourt,en Lorn
tira avec elle dans sa ten
Julien , près de Lous-le
il partagea dès-lors ses
Tembellissement de set
la culture des lettres. '.
d'adoucir le sort de ses
long -temps avant qu'il
de réforme , il avait ab^
morte et la corvée dans »
Il habitait Paris pendant
pendant l'été , la camp
faisait sans cesse de non
riences qui tournaient i
de l'agriculture. Il recevî
Jidieu , les hommes les
gués par leur naissance i
talents ; il avait poiur ai
(1 ) On ne ccti^ Ha répéfr «;
li^ iiv«*c V«iir«>iiar|[n»«, rapiuit
rt<|{ini«nt; iiiaii c*t i«|irntciia i
inorl |i|iiaieiira «an •• avamt ^u
flfa d'aiurar «h a«rf 'c*.
LKZ
bainfort , Bouflers , Du-
k Fontanes , etc. Ce fut
mprimer , en 1 788 y le
ourle Peuple français ,
nsson cbâtcan par l^ablté
IfiitVnDdes membres de
ie Francbe-Gomtc, qui 5e
Dtpour Fégale répartition
et la suppression des re-
fodales. Elu de'poté aux
lUX parle bailliage d'Aval,
aux députés du tiers , et
»rd ayec le côte gauche de
constituante : mais il ne
I s'apercevoir (ni'il devc-
tble de diriger le mouvc-
utionnaire ; et il ne parut
e fois à la tribune pour
la proposition tendant à
IX comédiens les droits des
tifs. Prévoyant les maux
fondre sur sa patrie , il
ance vers la (in de l'année
aenant avec lui des ou-
rultivateurs et des artistes,
;r nn établissement dans
septentrionale. Il avait
I compagnie du Scioto un
in qu'il se proposait de
ilture ; mais la compagnie
remplir les conditions de
f: ses compagnons se dis-
et , après avoir demeuré
la Pensylvanie , il se dé-
sser en Europe. Il s'ar-
les mois en Angleterre,
'Vance en 1 79'i. Il se bâta
r sa terre de St.-Julien ,011
rivre tranquille et ignoré
d'habitants dont il avait
ament Tami et le bienfai-
( son asile fut découvert
régime odieux de la ter-
Hé et conduit dans les
' Besançon , il y languit
nze mois, ne subsistant
Ues secours qu*il recevait
LEZ 4£^
d'amis presque aussi malheureux que
lui. Ija chute deRobespierre le sauva
d'une mort bévitable, et il retounia
à la campacne reprendre ses an-'
cîennes et aouces habitudes; mais,
après la journée du 18 fructidor
(4septemhre 1797 ), voyant sonfib
aîné proscrit^ et cr^gnant d'être ar-
rêté de nouveau , il se rtfogia dans
le pays de Vaod , ou il rent beau-
coupdepreuvesd'amitiédeMJfecker
et de sa famille. Il haUta Liii-
sanne jusqu'au moment où il crut
Jottvoir rentra* dlans sa patrie sans
aneer. Il s'établit alors à Besançoik,
où il comptait troirrer des secours
pour un grand ouvrage fii'il médi*
tait sur Vaeem^d âêsmincipes de bi
Religions de U 'veriteèle fMkmh
phie ; A venait d'en arrêter lé plot ,
I orsqu'il moorut le ô novemhni 8o<x
II éuit membre des académies do
Nanci , de Lyon et de Besançonj Où
M. Grappin a lu son Elogeen 181^.
On a du marquis de Lezav: I. jI^JÀm
surla minéralogie dubmiUiage d^ Or-
gelet en Franche - Comté , Besaii-
çon , 1 778 , in-8®. Il y rend compte
des diftérentesespèces de terres gu^il
a reconnues et analysées y et aont
quelques-unes lui paraissent propres
à la fabrication des briques , et d'au*
très à être converties en fa'ienoe d%iiie
qualité , sinon supérieure ^ du nloias
égale à celle qu'on tirait alors d'An-
gleterre. Il indique ensuite plusieurs
carrières de beau marbre, et ter-
mine par une notice des pierres, des
cristaux et des fossiles qu'il a recueil-
lis dans ses excursions. II. Le bem^
heur dans les campagnes, Nenfcha-
tel , 1784 , in-8*.; nonv. édil. aug-
mentée , ibid. , 1 788 , I ^90 , \fi^.
Il y réclame avec force la suppres-
sion des corvées , l'établissement des
éuts provinciaux, et le putage des
biens des communes, «oyèniat
4o4
LEZ
redevance dont le produit annuel
serait employé' à donuer des secours
aux familles pauvres. Il engage aussi
les grands seigneurs à séjourner dans
Je urs terres , persuade' qu'ils s'em-
presseront de soulager les maux dont
lis seront les témoins. III. Plan de
lecture pour une jeune dame, Paris,
i284> in-iti ; nouv. édit. Lausanne,
1800, in-8<*. La sccoude e'ditionest
augmentée : i **.d'un F oj' âge au pajrs
de Faud, en 1 797 5 *i^. d'une Lettre
surla Bresse; 3*>. de Pensées littérai-
res,morales et religieuses; 4**. dune
nouvelle intitule'c: Vlléroisme de la
Charité; d'une Lettre a M. Audrain,
négociant à Pittsbourg, contenant des
détails intéressants sur son se'jourau
Scioto ; d'un Dialogue entre Buffbn
et BaiUjr; et enfîn du Discours de
réception de l'auteur à l'académie de
Nanci ( I ). IV. Essais surla nature
champêtre , poème eu cinq chants ,
«uivi de notes, Paris, 1 787 , in-8*>.;
traduit en allemand , par J. God.
Grohmann , Leipzig , 1 79*^ , in %^, ;
réimprimé sous ce titre : Les pay-
sages ou Essais sur la nature, etc.
Paris , 1800 , in-8®. Le style de ce
poème, im peu faible, est toujours
naturel et quelquefois élégant : mais
Je défaut de coloris est bien ra-
cheté par des vers que le cœur seul
a pu inspirer, et par ces tableaux de
sentiment qui semblent être réservés
plus particulièrement pour les ou-
vrages destinés , comme celui-ci, à
faire aimer la nature. Le discours
préliminaire contient des détails in-
téressants sur les progrès de l'art des
jardins , sur les poètes qui les ont
célelirés , et enfin sur les écrivains
qui en ont traité particulièrement.
M. Marron^ujourd*hui pasteiird'une
LEZ
des éçKses réformées de
, plaignit par une Lettre, in
V Année littéraire, 1^787
pag. 1 1 !i et suiv. ) , que 1<
parlé trop superficîellenie
dius hollandais ^ Lezay - T
réparé ce tort dans la secon
à laquelle il a joint les moi
vants : Apelle et Campas
héroïque eu trois actes ; 1
de cet opéra mérite d'être n
entrepris à la prière de Cli
a été mis en musique , s
ment , par Laborde , Pic
de Lacépède , et il n'a jani
présenté. — Pièces fugitif
■ distinguer dans le nombre
à mon curé , imprimée dan
nach des Muses , et dont
amateurs ont retenu ce vc:
L'âge J*or éuit V^ffl où Ter n« r
— \i Heureuse FamUU, coi
et les Lampes, allégorie en
de Montesquieu, Voltaire,
etBuffon. V. Lettres écrites
été V Ohio , Paris , 1 70*1 , i
lettres , ayant été arràées ]
lice, sont très-rares. La pr<
adressée à Boufflers ; la s
Bernardin de St.-Pierre, au
nonce son projet de lui dcdi
qu'il se propose de bâtir ; \
troisième, à son fils Adri
l'article est ci-après. On
bue encore la Traduction
vrace de Jobn-Coakley LeI
titulé : Le Fojrageurnaturi
Instructions sur les mo^ei
masser les objets d'hîstoi
relie et de les bien conser»
terdam ( Paris ) , 1775,!
les Lettres publiées sous le
Sherlock , Londres ( Paris
1 780, a vol. in-8o. ( r). Voy
(\\ C9 diirf»i>r« fut inipiitnt* rn i«»6-.r» FrciMi
(1) QtMlqiwfl p«ra*mna Ul atiril
un Ditii9 tr$ MUIWMII9 pAt "tii-trw
LEZ
moires ie l'aaulèmiede Besancon,
■f année i8i!i , page ^5 ). Lczay a
foiinii quelques morceaux k TEncy-
dopedie y entre autres Tart. Marau-
deur, W-s.
LEZAT-MARNEStA (Cdar-
LOTTE - ANTOIlfETTE DE BrLSSET ,
■jrquise de ) , m^re du précédent ,
^t fille d'un chambellan de Lco-
luld , duc de Lorraine. Elle habitait
Vanci y où sa maison était le rcndcz-
rous des personnes les plus aima}>les
ft les plus spirituelles. Saint-I^m-
hfit , Boufflcrs, G;rutti , alors je-
suite , le père Leslie , son confrère ,
hoaune de génie , mais sans goût et
^attfi grice ( Voy. Flan de lecture
fçmr une jeune dame , deuxième
cditioB, page i oa ), formaient sa
•orie'fé la plus habituelle. Elle culti-
vait eo secret la littérature; et à Tex-
crptioD de deux ou trois amis in-
timas, personne ne la soupçoimait
d*ctre I auteur des Lettres de Julie
à OwVftf, Pari^7:')3; ibiil., 177 i,
in- 1 2, qui ont été insérées dans divers
r^nieils. Le succès de ces lettres ,
attribuées dans le temps à Marmou-
td , ne put pas la déterminer a
«Touer son ouvrage. C/est son fils
^i a reVelé ce secret , pliLsieurs an-
Bées après la mort de raiiteiir. La
Burquisede I^zay-Marncsia mourut
co 17HÎ, au château de Comle ,
LEZ
4o5
tmment /'*'-
•ontrihut r à
W'Kàrw Iff h'tntmri mtillriiri ? intpnm* «oh»
M •rn«»t 1 , l<ii-fnf m*. Ou •■ippotvrait <)iii* t • Jrr-
•irf ,«ta«tr Ju ( ontoitri par la qiulil» J'ataiic-
viii** . pr^acitUi mn oiiTrajt' auiia un nom
•fr*i«x-r, «i f i* lit <l«'(livr pour mieni rloi);n«r
lri M.ri>.< nna <ltif»i <|ii'i| en «wil. il cil «.artaiu qn*
l»*ai ■!• M •ri<«*ia rta*! en liaiftoii lr«a iutiui*
• 1.^ i« '■•ntc, au'iuurd'iiuî maripiia, Joiepli-
lf« i ''ri ta i» Ri aurcsatil , loiiim •iirini.t p«r
4- •« . i< . ■ . nia «Hivra^r» yî^$ni>ires ftislori^i,es
r^t M "'rf » •■ toym!^ r/#> S.tvvie , itti(i, i vol.
• -*■ , .t Mfiu'.grttirtfi d'un porirf'ruillm mi-
t ". |4>*-, * vol. iii-(i'. ) , et qu'il allait ••u-
• ml p.a.wf J«« invia riilicra, lii«s cet ami, au
ft'.Jioaa i* h\ iaie|arJ ^ti» Ja Genèva.
maisonde campagne de révéquc d*E-
vreux , son beau-frère ( 1 ). W-s.
LKZAY-MARNEZIA ( AouiEif
comte DE ) y publiciste distingué, né
en 1770, à Saint Julien, bailliage
d*Orgelet, annonça de bonne heure un
geût très-vif pour Thistoire naturelle
et la littérature. Après avoir terminé
ses études classiques , il entra dans le
régiment du Roi , où son père , le
marquis de Mamesia, avait servi. Il
alla ensuite étudier la diplomatie k
récolc de Brunswick , la seule de co
genre qu*il y eût alors en Europe.
La révolution Tempêcha de rentrer
en France; et en attendant des mo-
ments plus calmes y il visita FAlIe-
magne et TAngleten-c. Après la ré-
volution du 9 thermidor , il vint à
Paris , et pubUa quelques écrits dans
lesquels il attaquait avec énergie le»
démagogues qui s'efforçaient ac res-
saisir le pouvoir; il inséra aussi de
nombreux articles dans le Journal de
Paris, dont M. Rœderer était un de».
{)ropriétaires , et fut du nombre des
lonimes de lettres proscrits au mois
de veiulcmiairean iv ( 1 7«)> ) ,roininc
opposés au gouvernement d*alors. Il
se tint caché quelque temps à Bret-
trvillc, dan^i la Normandie, et y eni-
i)ioya ses loisirs à la traduction de
a tragédie de Dnn Carlos, de Schil-
ler, iiuiit il était radmiratcur. De
retour à Paris , il osa prédire haute-
ment q le la constitution directoriale
ne larderait pas à éprouver le sort
de toutes celles qui Ta v.iient précédée:
celte franchise imprudente lui attira
Il haine de (ihénicr,qui chercha à le
(t) Lniiia-Albcrt da L«f4T.Marnéaia, dojan
du cli^pilr* tl« Sailli Jean da l.von , cvvqua tl'K-
vrriiK , mourut a Lnnf-lr-Sautuiar , Ir 4 i*in
>79«i , 4 (''•sa d'crviinn fft aua. Soa twmbraa a
ct« vioir pt'udant Ia révolution { at il aait «acar*
■u|uutd'liui ^i4i9i do baaaia « la foutaiaa ««na-
triiita dam l« tour du couvai»* dva Capucioa da
Lona-lvSaiiluiar. ( Nota comaiuiiifa<*« par M«
Afu/rfirr, cnnai-niiicui à» Maiat Ju oi^ila*
■itat da Juia. /
{
4oG LEZ
tourner en ridicule dans uuc satire
où il le fait riuterlocutcur de M. Rœ-
derei% qui est désigne par le nom de
docteur Pancrace. Proscrit une se-
conde fois au iB fructidor, le comte
Lezay-lVIarncsia fut oblige de cher-
cher un asile hors de France , et il
se réfugia dans le pays de Vaud avec
son pcrc; ils y reçurent , tous les
deu\^ un accueil très-distingué de
M. Necker et de Madame de Staël.
Rentré en France, après la chute du
directoire , il trouva une protection
puissante dans madame do Beau-
harnais , depuis madame Buona-
parte , dont sa sœur était alliée ,
ayant épousé M. Claude de Bcauhar-
nais y père de la princesse de Bade ,
et cousin d'Alexandre de Bcauhar-
harnais. Il fut envoyé ambassadeur
près de Télccteur de Saltzbourg , au-
jourd'hui grand-duc de Toscane , et
passa ensuite dans le Valais, avec la
mission de préparer la réunion de ce
pays à la France. Il fut nommé . en
1 8oG , à la préfecture de Rhin-et-
Moselle (Goblentz), et transféré, en
iSio , à celle du Bas-Rhin. Il se fit
chérir de ses administré» par sa dou-
ceur et son intégrité , et contribua
beaucoup à la prospéritéde la ville de
Strasbourg. Maintenu par le roi dans
ses fonctions , il était allé au devant
de monseigneur le duc de Berri
pour raccompagner dans la visite
que le prince devait faire de ce dé-
mrtcment ; les chevaux ellrayés du
bruit de la mousqueterie ne purent
être retenus par celui qui les guidait :
le comte de Lozay fut précipité de sa
voiture , et rapporté à Strasbourg,
où il expira, le 9 octobre 181 /}- On
connaît de lui ; I. Les Euincs, ou
Voyage en France pour servir de
suite à cebii de la (irccc , Paris ,
1794 , in-8". C'est une peinture
eu'jrgiquc de» cpouvaniabîes excès
LEZ
de celte faction qui dctrubit , eu
quelques mois, tout ce que la sagesse
et l'expérieDce avaient crëe durant
quatorze siècles. Il se fit quatre édi-
tions de ce petit ouvrage , en moins
d'un an ; et il^n parut des traductions
en allemand et en anglab. II. Qto'^fl-
ce que la constitution de 1 798 ? ibid.
1 795, in-S**. Ce livre fut arrêté par U
police^ mais l'auteur le fit reparaître
s uns ce titre : Considérations sur les
états de Massachuset et de Pensylva-
nie , ou Parallèle de deux consïito-
tions, dont l'une est fondée sur la di-
vision, et l'autre sur riimfe de la lé-
gislature, ibid. y iu-8«*. HT. DeU
conslitution de 1 795 ^ ibid. in-&>. IV.
De la faiblesse dUm gouvememenL
qui commence y et de la nécessite m
ii est de se rallier à la majorité natio-
n.tle, ibid. 1796, in-8^. ; traduit a
allemand dans le Journal nouuM
A7/0. C'est la réfutai ion de IW
vragede M. Benjamin Guustant: îk
la force d'un gd^memtnt fi
commence, etc. V. Des causes i»
la ré^folution et de ses réstiUâUf
ibidem, 1797, in-8'*. \h Pensia
choisies du cardinal de Beiz, ibid. 9
1797, in- 18. LechoixdeGespcuées
au nombre de cent dix-nenf , est bifli '
fait. La préface est un des mdlleiin
morceaux sortis de la plume di
comte de Lezay. VII. LeUresàm
Suisse y sur la nouvelle consiitulim
heli^étique , Neufchâtel , 1 797 , ifr8*.
VIII. Don Cados, infant ^Esfêr
gne , tragédie, traduite de rallemind
de Schiller , Paris , 1 799 , in-S'.d*
39'i pag. Cette traduction est irts-
estimée : l'auteur y a joiut des nota
critiques, et l'a fait précéder par des
observations intéressantes sur U
langue et le théâtre français ; mû»
on doit avouer qu'il s'y montre trop
favorable au genre romantique. —
S>.M) frère, le comte Albert Li.i\\ w
♦•.
ÊUTTGR Dc BRCTELLE pmicn korliitr
]-46« d*itiie famille
nnç distii^iié dam
, et jonbsaii d*iuie
f avez coBsidérable, adieU
argedesccréuirr, «t fut reçu,
7a , procorror du roi à la
se de5 eam-et -forêts de la gé-
é de Pam. Picrne de n'ayoir
Dmcr un des arbres exotiques y
s en pleine terre au jardin des
» ( c'était un micocoulier ) , il
rnça aussitôt on cours de bo-
* f se lia arec les naturalistes
s célèbres , et devint , on peu
rs , un excellent nomencla-
entra , en 1775 , à la cour
es ; et ses rapports avec Til-
tfaleshrrbes accrurent encore
ûon pour rhistoire naturelle:
irda pas à pul>lier quelques
iur les espèces de plantes dont
t fait une étuJe plus particu-
et ces essais lui firent assez
eur pour lui inspirer le dcsir
ber son nom à des ouvraj^cs
nsîdérablcs.Informcquc Doni-
ilicitait vainement les av.nirrs
ires pour publier les ubserva-
ln¥»l iMl AJi» fort «wMf^
I ^ «BrtMCf* 4* r««hi»»
et Mcadr» U {mUmimi dt U
/Iwv 4m AiruM . imfi'à c* qm» |««
MtanKsio cspagMb «p «viieiil
cxpknr la vite» ctttMi, cvMwt
lait |ianim le t^nllM ^ liwt !#•
ckmfcoL Ol; «rdiwi «1 «rfii»*
teaps à filifVitiif ûê fMMttvt à M«
4e itittm Vh^thktàt Jkmàm. An
part » aiHM «M
trésor , pour Galm , m m\a tnm*
quille ^w lonq«*il «Kl «niW M JMh
çlrtern; ( r^^^M Dohkt» t XI;
rSaSeï floÎTOIi p«m «MÉi»«iii
Londres , méat dant la ttlmili
h plos absolue , et «niqueiMit «e-
cupe' d*un travail pour IcMpiel il
trouva des ressources iaiporlmiloi
dans la ricbe bibliotMipit de M.
Banks. Il ne rentra ea Fraw^, qu'à
répoqueoù la révolution lui aMurall
la possession tranquille de en irAiOr,
qiu ne devait pourtant )amaU lire
publié. Il était en octobre ^Horua
des conmandants de la gtroe nAtio>
nale de Paris : se trouvant k Ver-
sailles à la tête dr ion betaiUon
( celui des lombards ) à la fatale
I'ouraëe du (> octobre, il eut lebmi*
leur d'arracber d'entre lea maius
d'une populace elIVenée ouxe gardea*
du-corps qu'elle allait mettre en
pièces , se les fit livrer aotis aa rra-
ponsabilité pour les conduire à Pa-
ris, et leiur procura des babita boue-
geois à la faveur desquels ils purent
s'évader. I>a diminutioudeaa iortuna
r obligea d'accepter, comme une ra^
source^ les places qu'où a'empreua
4f*8
LHE
de lui ofTiir : il fut employé quelque
temps au miiiislëro de la )iij»tice , et
nomme deux fois juge nu trihunal
oiTil de Paris ; il en remplit les foiic-
tious avec cette droiture qui avait
été toute sa vie la règle de ses ac-
tions. Llicritier partageait ses loisirs
entre les soins qu'il devait à ses en-
fants , riiiiHoire naturelle^ et les li-
yrcs, dont il avait forme , eu peu de
temps, une eoilectiou beaucoup plus
considérable que ne devait le lui per-
met tre sa fortune. 11 se pn^posait
d'employer à régler ses affaires et à
terminer ses ouvrages, les années
que lui promettaient encore sa vi-
mieiir et sa tempérance, lorsqu'il
lut assassine' à coups de sabre , à
quelques pas de son domicile, le 16
avril 1800. a Les motifs et les au-
V tenrs de ce crime sont restés
» couverts d'un voile impénétrable.»
Lberitier , naturellement bon, était
d*un caractère dillicile et imp;iticnt;
il eut des discussions très-vives avec
Cavanillcs sur l'antériorité de la de-
couverte de quelques plantes, et il ne
paraît pas que le droit fût de son côte.
(/^0^)^zCa VANILLES, t. VI, p. 447')
Il était membre de l'académie des
sciences, et il fit partie de l'Institut,
dès Torganisalion de ce corps sa-
vant. Son Èlogc, parM. Cuvier, est
imprimé dans le tome iv des Alé-
moiîvs de la classe des sciences
physiques et maihémalùjues, a Les
y» ouvrages tic botanique de Lbéri-
» tier,dit son cloquent pnnéjçyrisle,
» sont estimés de toute TJ^urope ,
» pour lexactitude des descriptions ,
» la minutieuse recberchc des ca-
» ractcrcs , la grandeur et le fini (b*s
à planches. » On nedoit])as oublier
que jMM. Redouté et Sellier , qui ont
acquis une si grande célébrité j)ar la
perfection à laquelle ils ont porté
1 art de peiudrc les plantes , doi> eut
LHE
en partie à Lkéritier le développe-
mcnl de leurs laleuts. Les ouvrages
qu'on a de lui, sont : I . Stlrpes nmt
aut minus cognitai, descriptiomlms
illustratœ , Paris , 1 784 « et années
suivantes ^ in-fol. , contenant sept
fascicules ou cahiers et qiiatre-vingl*
seize plauches. « Il publia ,en 1787,
» quarante - quatre autres planchéi
» qui. devaient faine suite aux pif-
» miëres , et qui représentent des ge-
» ranium; mais le texte , quoiqu*inh
» primé depuis long-temps, n*apoifll
» été mis en vente. » ( Eloff de
Lhéritier.) IL Cornus^ specimembih
tanicutn sj siens descriptianes et icô-
nes specierwn comi minas cogmië'
mm , Paris , 1*788, in-foL avec àx
planches : c'est 1 histoire pardculicn
des cornouillers. IIL Serium tfngfi*
cuiii (le bouquet anglais ) seufiMim
rarioresquœ inhorîis jiàxtà Lcm£
num impi imi> inhotto regio Kewcnà
et coluntur,PaLnSyi']98fm foLmaXi^
avec trentc^uatre pUuches ; c'est b
plus beau et le dernier des oumges
qu'il ait mis au jour; il a donné an
nouvelles plantes qui y sont décritOi
les uoms des botanistes anglab ,
pour leur témoigner sa reconnais-
sance de l'accueil qu'il en avait Rfa.
IV. Scjii Dissertations latines: A«-
kile, 1 788, in-foL, avec une pbnche;
ou n'en conna't qu'un seul exempbir
re; — Ifymenapappus ; — Oxyhé'
phus; — Fir^iki ; — MichsuxU ;
Bnchotia ( i ) , in-fol. : il ne ks a
fait imprimer chacune qu'à cinf
exemplaires y pour leur donner le
mérite d'une cxce^ive rareté ; et il
les a distribuées à des personnei
difVércnles, de manière que nul b*ci
])ut possé<lcr la collection complète.
(1) I>h«rili-r ilrtnnACM nom à une plante A'art
otleiir iiili 1 1« poMr rspriin-r »ra niéfffii4ai c«**
pi|jtin:ta ili; I iofjitiqahl* hi|t:*li«B, cMitff* ki
, iiililiilà! Cadia , a été
le Mapaiin cne^y clopé-
I cnaiir^, à part, qiipl-
airfsin-8". l^a collecliOD
i ouvragM de Lhënlier ,
c texte des géranium ,
Cranrf papier , pUntrbes
irièM,ae1C vendue 5'j6r.
tnrdu Pérou, il a Uis-
ocHl . la Flore Je la
■ime ; c'est le cuulogue
centaîucs d'fspéees de
n ou plaulei qu'il av.iît
I cnlraitl on eo Mrlaut
lu. Le Catalo^;uc de sa
a etc publie' par M.
lé. Paris. i8oa.iii-8-.
wnt M. CuTÎer, la plus
ni exisUt en EiirojK,
unique , sans eu exceplcr
Banls. W-ï.
1E8mVII.L\ND0N,
.une), (ille de Nicolas
i>ête irapiqiie. Listorio-
i-auee , et lr>i duc leur des
jruliiis.Daauità Pariï en
i(i()4. Malle moi sel le de
iFriia du goût de son
la poésie. I/acadéniie
lUt se l'associieii i6ç;IJ,
Rirovrali de Padoue cd
inounil. iParU. le •){
. Ses ouvrapes , la plu-
( prose el de vers, sont:
raèlèfs , contenaat Yln-
tpene ,\' .IsfOrepiuù, le*
ratt df l'èloiJutTKe , les
e Finette , nouvelle; el
ffes en verM el enpitise,
i. II. liigATTwes in-
u recueil d<t dilTérriites
■ut« et en vm . Paiis ,
i : on ¥ Irnuve le irioiii-
oKDt-sItouli^ret, n-çue
<dupjruaE>«-.ni.l,'./-
mademoiteUf de Se i-
i;a4, In-ij. IV. £/vc
LHE {og '
dilion enjoués, Parii, 1703, 3 »ol.
in-ii. V. f.a Tourténéhreiue, \ni.
de l'aiR'ai.i, cotil« , Paris , 1705,
in-i3. VI. La Pompe daiqihiHe,ta
Tcrs, 1711 , in-ia, failo pour U
mort du premier danphin, (lis de
Louis iiv. VII. Caprices du Dm-
lin. Paris, 1718. in-ia.Vm. Its
Epltres héroïques d'Ovide, Paris ,
1731, in-ia; il y eu a seize en vers.
C'est le seul de ses ouvrage» où elle
ait mis son nom. La TeTsiticalioB en
est coulante et aisée; maîsles endroîti
trop libres de l'auteur Utiii y sont
gazM et adoucis. M"'. Lh^rîtier
avait etif fort aimec de la duchess*
de I.ongueville ; celle princesse lui
laissa ses Itfdniaires qu'elle publia
avec des notes, Cologne, 170g, in-
\i; reimpriinesbien des fois dcpuii,
â la suite des Mémoires de [letx et do
Joly. Voyez son Eloge dans la
Journal des savants , décembre
1734. C. T— T.
LHERMIIÏIER ( Nicolas ), nri
en 1657, à Saint- Ùlpfaa ce, dîocbe
du Mans, commença ses études dans
celte Tille , et ïint les terminer à
Paris, Il prit les ordre» »acn!a, el
fut re;u , en 1689, docteur de Sor-
bonnc- lirré pr guAl h re*lade da
la thco'ogie, il ourril dans sa mai-
son , un cours public de cette science,
qu'il cnseit;i)a pendant |5 ans anc
succès. LIiennuiicT fut rappelé an
Mans, en ■707. Jiar l'ev^que Mon-
teuard de 'l'resMn , qui te nomma
cliBuoinc tbeulogal et archidiacre de
son église. B y nerfa , rn iiaS ,
les fuiiclioDS dé vicairc-gnie'ral dn
diorèse , pendant la racance dn
siège e'insccrpal. Ce docteur reriai,
m 1713, .î Paris, oii îl rooural,li
(i mai 17.35. Il ■ laisse: I. Summm
thcohgîof ad unim icHolanen ne»
fnmmodala , Paris. 1701-1 1,7*.
in-^'.; [ilusiwri fou rcimprîmtGiU
4i« LHR
traite de la grâce , qui en fait partie,^
fit beaucoup de bruit ,dans un temps
011 l'Eglise gallicane était adte'e par
les querelles du jansénisme. Un ano-
nyme le dénonça aux e'vêques de
France, et le jésuite Golonia l'inscri-
vit dans son Dictionnaire des livres
jansénistes. II. Tract atus de sacra-
mentis j Paris , 1736, 3 vol. in- ri.
L'éditeur a inséré , en tête de cette
œuvre posthume, une vie abrégée
de l'auteur. Lherminier avait des
mœurs douces et de l'érudition: ses
ouvrages sont méthodiques; mais
on y chercherait en vain l'élégance
et la précision du style. L-u.
LIIERMITE ( Jacques ) , navi-
galour hollandais , commandait la
fJotie de ouKc vaisseaux expédies
par les Etats-Généraux , le 'àC) avril
i(iv43, pour attaquer le Pérou. La
traversée fut longue et pénible : le
séjour que Ton fit dans une baie de
la Tcrro-< lu-Feu, donna occasion de
reconnaître que cette terre est cou-
pée })ar un grand nombre de canauv.
lihermite, épuisé par une maladie
de langiieur , qui depuis plusieurs
mois le mettait hors d'état d'agir ,
mourut devant le Gillao, le ^ juil-
Kt iGx^, On avait donné son nom
il une petite île du sud de la Terrc-
dii-Feu , et dont le fameux Cip
Hnni forme la pointe la plus méri-
«liunalc. ( /'o> . Adolphe Dkcklr ,
tom. X , pag. 037 ). E — s.
L'IIEURKli X ( J h A N ) , suivant un
usage assez ordinaire de son temps ,
traduisit son nom en grec , et prit
velui de Macariiis, sous lequel il c.>t
l)eaucoup plus souvent désigné. Il
naquit à Gravelines , vers le milieu
du XVI*. siècle , fit ses éludes à Bcrj;-
Saint-Winoc, sous Paul Lcopardus,
t't se rendit très-habile dans les lan-
gues grcccpie et latine. II alla étudier
û philosophie à Louvain, embrassa
LHE
Pétat ecclésiastique 9 et se
Rome, où il demeura plus
années , occupé de la rech
anciens monuments , et pi
ment des antiquités chrétiei
recommandation de pliLsii
tectcurs distingués que li
mérités ses travaux, il fut
par le pape . ^chanoine t
Artois. Il mourut dans cell
1 1 jmn 1614, âgé de soi\
ans. Il avait conipoNC plu^
vrages savants ^ mais sa
rempccha de les publier,
rant , il légua ses manuscri
bliotlié(|ue d'un des collège
vain. Une seule de ses pr
a vu le jour après sa mor
soins de Jean GhilHet , ch
Tournai. G*e$t une dissert
a pour titre: Joan, Macari
jJnensis jébraxas seu .-ipi
qiiœ est antiifuaria de gei
silidianis dist/uisitio. L'a
signe, sous le nom d*Af
[injidelisjidelis ; infidèle (j
le titre de fidèle ) , ces d
taires qui s'élevèrent dan
miers siècles du chri^tianisi
par l'alliance la plus moi
mêlèrent dans leur croyam
(jues dogmes chrétiens , U
ti lions des Egyptiens , le
des Perses , les rêveries c
l(»<'ie et de la magie , etc. I
naître leur dieu Abraxas cl
de monuments sur lesquels
vinité est représentée sous 1
les plus bizarres. A la suit
dissertation, l'éditeur, Jeai
en a placé une autre sur
sujet 'y elle est intitulée :
Proteus^ seu mulijormis
Eaiilidianœ varieias, 11
vingt-deux planches , rcf
environ cent vingt pierres
tpi il a cxplitpiécs dans un
LHE
i tenninerouvrage , imprima
ers, 1O57, in-4**. Lheureux
te cliargë d'achever les Hor
4a ^ ouvrage sur les pein-
t sculptures des monuments
is f commence par Alphonse
ly et continue par Philippe
ius de Louvain. La mort vint
r dans cette entreprise. L'ou-
l'a point paru ; on en trouve
cments aans diverses disser-
de Jean-Jacques et de Jean
^De linteis sepulcralibus Do-
:h. a8 , et dans VAnastasU
iâ L II est encore cité dans
le Jean Chifflct De Socrate,ei
ieri imagine Deiparœ. Les
ouvrages qu'il laissa en ma-
ySont: De anliqud scribendi
r. — De naturd verbi medii
i de totd naturd verborum
um, — Inscriptiones graeœ
\ierpret, et notis, — Emen-
'ibliorum romana. — Basilius
w episcopus de vitd Sanctœ
p , interprète Macario ; et
;s autres traductions du même
Z.
)MOy D (Ch arles-Fr aw Ç018 ),
cur ëmcrite de raiiivcr«ité de
De' en 17^-7, à Chaubies ,
i de Noyon , fit ses rtiides au
d'inville , en qualité de
T , et en devint principal,
c professeur au colliff;e du
il Lemoine y il interrompit sa
, et renonça à tout projet d'a-
aeut. 11 s'altacha , de prcfé-
aux plus jeunes enfants ; on
lu lui oATrir des places et des
\ plus honorables, il repondit
mment qu'il n'alviiulonnerail
ses sixièmes. Pendant plus de
ans qu'il ensei<;na , le désir
fait de se rendre utile a l'en-
fit le bonheur (le sa vie, et lui
t ces Uvres eléinenlaucà oii
LHO 41 1
bnlleot tout ensemble, une 8$iiM
littérature , un bon jugement et une
piété solide. Arrêté au commence*
ment d'aoAt 1792, et enferme' à
Saint -Firmin avee une multitude
d'ecclésiastiques insermentés , il £bt
mis en liberté , peu de jours yfhs ,
par la protection de Tallien, dont il
avait été le maître, et oui avait con»
serve pour lui une profonde vénéra-
tion. Quelques mois s'étaient k pehie
écoulés, qu'il crut devoir sortir de
Paris pour mettre sa vie en sûreté« 11
était déjà sur le boulevard de la SaU
pétrière^quandil fut attaqué par deux
militaires,quilelaissèrent pour mort,
et lui enlevèrent une partiedePargent
dont il avait pu se munir. L*uo det
deux voleursayant étépris,Lhomoiid
recouvra son argent par les bon»
offices de M. Gnyot : et comme on
le pressait de ne pas laisser le crime
impuni, et d'en poursuivre la ven-
geance devant les tribunaux , il ré-
])0udit : Je n en ferai rien ; si vous
vouliez lui faire tenir la moitié de
la somme qu'il m* a laissée , vous
m'obligeriez ; il r^ut en avoir be-
soin. Ilmouiiit le 3 1 décembre 1 794.
Lhomond était très-habile dans la
botanique, qu'il cultiva toujours avec
beaucoup de soin , et dont il inspira
le goût à quelques-uns de ses amis»
C'est lui qui donna les premières le-
çons de cette science À M. Hatiy , et
qui l'encouragea dans des études aux-
quelles ce savant doit sa célébrité. Sa
conversation était aimable, spirituelle
et assaisonnée de bons mots, que
ceux qui l'ont connu se plaisent à
répéter encore. Il était dans l'usagu
de faire , tous les jours , une oro-
meuade jusqu'à Sceaux , qu^que
temps qu'il fît ; et c'est à cet exer-
cice qu'il fut redevable de sa
santé. Nous avons de lui : 1. Dû
virii dlustrijbus urbis liomœ, iD-24*
4i3 LHO
IL Eléments de la Grammaire la-
tine, in- 1*2, III. Eléments de la
Grammaire française , in- l'i.
IV. Epitome lUstoriœ sacrœ, in-r2.
V. Doctrine chrétienne , en forme
de lectures de piété, où l'on expose
les preuves de la religion , les dog-
mes de la foi , les règles de la mo-
rale , ce qui concerne les sacrements
et la prière, iii-ia. VI. Histoire
abrégée de l'Eglise, où l'on expose
ses combats et ses victoires dans
les temps de persécutions, d'héré-
sies et de scandales, et où l'on
montre que sa conservation est une
œuvre divine, ainsi que son établis-
sement , in- 1 u. \ II, Histoire abrégée
de la Religion , avant la venue de
Jésus - Christ ; où Von expose h's
promesses que Dieu a faites d'un
rédempteur, les figures qui Vont
représenté , les prophéties qui Vont
annoncé, et la suite des événements
temporels qui lui ont préparé les
voies ; et où Von démontre Vanti-
qtiité et la divinité de la Religion
chrétienne , i •*«. cdit. , 1 79 1 , in- 1 'i.
Ces ouvrages, qui sont entre les mains
de tout le moudc , ont eu un grand
nombre dVditlons , à Paris et ail-
leurs. Les additions que l'on a faites
dans quelques-unes, ne sont pas
toutes heureuses. L — b — E.
LHOPJTAL ( Michel de), chan-
celier de Friincc, est un des magis-
trats les plus illustres des temps
modernes. Montaigne et Brantôme
le placèrent , de son vivant même , k
côté des sagt'S les plus renommés
de V antiquité ; et Etieime Pasquier
desirait que tous les chanceliers et
gardes des sceaux moulassent leur
vie sur la sienne, La postérité' a
confirme' ce jugement des contem-
porains de Lnopilal ; cependant on
ne l'a encore jugé que confusément
et d'après ses ac lions publiques, que
LHO
la malignité a cberché quel
dénigrer. Pour le faire coni
qu'il était, nous puiseron
nous avons à en dire , dans
très , source précieuse , ma
gée par la plupart de ceu
sont occupés de ce grand ht
dans son Testament, où il i
lui-même les principaux év(
de sa vie. Michel de Lho
quit à AiguejKrse en Auvei
if)0j,de Jean de Lhopital,
et de Marguerite de Ladii
sans fondement que quelque
ont supposé qu'il était le
d'un juif d'Avignon. Son aiir
les de Lhopital , seigneur i\r
et de Laroche. avait e'pousé
ri le Duprat. Jean de Lhoj
père, s'attacha en qualité' de
au roiuictable de Bourbon, (j
vait de lui plus de conseilU
médecin , n'ayant affai\
grande importance, qu'il
communiquât , et ne la pa
son avis,{ Testament ) « Il
» ir'moignage de son fils ,
* dans ses aÛTections, inel
» dans ses desseins, et pi
» soutenir au péril de sa vif
» nete Tem porta toujours e.
)» Tuiile : il ne s*occu|)3 ja
» sa fortune. » Lorsque le
blc , chassé de France pam
privé de tous ses biens,
auprès de Charles-Quint,
Lhopital ne l'abandonna |e
sa diss^race; il le suivit,!
France sa famille et le nem
qu'il y ]K>ssédait. Michel l^
tal, son (ils, étudiait alors a
Toulouse : il fut arrêté «
prison pa r Tordre des com.
qui instruisaient le proc^ d
1 .-d)le ; mais le roi Iw-même (
de le mettre en liberté ; 00 i
mit; deux ou trois ant apr^
fhn en Italie. François
lie M captivité, et ligué
ces d'Italie, faisait alors
lilui. Jean dcLhopîul,
ce siège traînerait co
l que son EU qui était
« lui dans cette ville y
temps qu'il pouvait
oyer ailleurs pour son
l'eu fît sortir déguise'
cl l'ecTova continuer ,
MS éludes de droit.
tttfi ville jouissait d'une
jritc ; on y accourait
s parties dé l'Europe,
uleuce était dans ce
ence principale ; ou ne
-er à aucun emploi, sans
l une élude aprofondie.
ipital en eût déjà appris
élémeuts en France, il
core six ans i Padoue
rrfectiOD
IJIO
belles
e elle laliu lui dcvii
liliers. Lorsqu'il cu^^llli
Lhopilal alla joiudre
ji s'était rendu a Bome
n du conuétable. Son
larda pas à se faire
ns cette ville ; et , quoi-
et eu , ,
ace d'auditeur de rote.
souvenir de sa palri»
effacé de son cu:ur ; ei
m i534 )à revenir en
il lui iirumil de l'avair-
I crédit : mais ce prélat
jhopilal , dénué de toute
'ut obligé de suivie le
*aris. La modique for-
pire a vail été confisquée
uire du connétable ; el
ndut à son (Us ^uc lojij--
La vertu et le itiérile avaient
alors quelque pris eu France , et
Lhopilal y fut bientol apprécié.
Au Doul du trois ans , Jean Murio,
lieutenant criminel, lui donna se
lilte , avec une charge de conseil-
ler au parlement , pour dot. Ce
Jean Moriu est très - fameux dans
le marlyroloce des prolestauts , pur
la sévérité' qu il menait dam l'citot'
lion des lois rendues contre eux ; et
elle forme un contraste refflarquahli
avec la lolérance que le gendre mon-
tra daii^ la suite à leur i^ani. Lors-
que Lliopital entra au parlement,
celle illustre compagnie avait beau-
coup dégénéré de son ancien édal ,
par l'ellÊt de la vénalile' que le*
malheurs des lemps avaient forcrf
François I"'. d'y introduire. Lho-
pilal , témoin de cette innovation ,
en déplore les suites , dans une ép!ir<
au cardinal de ToumoD. De conceri
avec quelques anciens roagislrals qui
exiMaicnt encore , il tdchail de don*
ner l'exemple de l'assiduité et de
l'appbcation i celle foule de jeunet
geas sans expérience , auxqueb la vé>
nalité avait ouvert l'accrs du purlfr-
mcnl , et qui n'avaient d'autre lîlrs
à cet honneur , comme il le dit lui*
même , que l'argent qu'ils avaient
donné. Lhopilal lut loag-tfimpa àti
comme un modèle dans la niaps-
tralure. Les vacauces nerbangeaieni
pas beaucouu sa manière de vivre :
i\ menait à l'écari toute alTaire litî*
gieusc ; i^t la lecture des crands écri-
vains de l'auliqiiitB , de rbisloire di
France cl de l'Ècrilure sainte, occiu
pjit alurnalivement sm loisirs. Ce-
pendant la carrière de la niagtslra-
lurc lui devenait insupppriable : soi
Ei-iiie se Irouviil à l'étroit dans Ici
I
4i6 LHO
lions, qui devaient servir alternati-
vement pendant si^c mois : c'est ce
qifon appela les semestres. Pour Ic-
gltimer cette mesure aux yeuidu pu-
lie , on employa un leurre , dont
l'usage s'est renouvelé depuis plu-
sieurs fois. On voulut que la justice
fût rendue gratuitement; et l'on sup-
prima les dpices, en augmentant les
gages des juges. Lhopital , qui avait
e'té choqué pendant qu'il était au
parlement , de la cupidité de quel-
ques magistrats , crut voir le remède
k cet abus dans le nouvel ëdit ; et
quoiqu'il n'en fût pas l'autour, il
s'en montra hautement le défenseur ^
et se chargea même de répondre aux
remontrances du parlement , que le
premier président Lemaitre avait
présentées. Gcu\ qui, imtés de sa
sévérité dans l'administration des fi-
nances, n'osaient lui en faire ouver-
tement un reproche, saisirent cette
occasion d'éclater contre lui. Ce fut
un déchaînement général; et il en
éprouva un chagrin trcs-vif , comme
on peut en juger par une épitre qu'il
adressa au chancelier Olivier. Celui-
ci, dans sa réponse, garde le plus
profond silence sur l'aifaire des se-
mestres , qu'il n'approuvait pas. Il
loue beaucoup la beauté des vers de
son ami , et il cherche à le consolerdu
chagrin que lui caiLsaient les traits
de l'envie. Mais Lhopital était ré-
servé à des épreuves encore plus dif-
ficiles. La France se trouvait dans la
situation la plus critique, après l'ac-
cident funeste qui lui enleva Henri IL
Des factions s'étaient formées, et
s'agitaient en tout sens sous sou fai-
ble successeur. Les nouvelles héré-
sies avaient fait de grands progrès;
et les rigueurs exercées sous Iran-
çuis I«^ , et sous Henri II, con-
tre les calvinistes, n'avait>nt servi,
comme il arrivt pour l'ordinaire ,
LHO
qu'à en accroître le nombr
mécontents n'attendaient qi
chefs pour devenir furmidabi
S rinces lorrains, appuyés d
it de la reine Marie Stiiar
nièce, se mirent à la tête du ;
nement, et se déclarèrent les ]
teurs de l'ancienne relig-on ; i
gagner e .core mieux l'opiiUMi
q<:c, ils n'appelèrent à l'ad'ii
tion que des hommes qu'elle
rait. Le chancelier Olivier re
fonctions dont il était dcpiwi
puis si longtcm|)s. D\tn autr
tes princes de la maison de B<i
le roi de Navarre et le pri
Condé, indignés de voir, d;
mains étrangères , une antorit
croyaient leur appartenir
droit delà naissance, se min
tête du parti protestant : mais
juration d'Amboise, dont il
saient pour être les'principa
teurs, échoua complètement;
événement offrit iiu prétexte p
perdre. Cependant, le cardi
Lorraine avait fait entrer Ll
au conseil-privé. Mais par un
ticles du traite de Cateau-Canr
la duchesse de Berri , sa bienf
devant épouser Emanuel Pb
duc de Savoie, il fut charge
conduire cette princesse enl"
Il a tracé la description de o
ge, depuis BIbis jusqu'à Ni»
une longue éptlrc à Jacques
Pendant l'alMeiire de Lhuj^
chancelier Olivier , désolé ( 3
que Tinstrument dont les C
servaient pour peixire ceux
faisaient ombrage, fut sa5
maladie qui le conduisit au t»
Lorsqu'il fut question de lue
un successeur, Catherine de
se trouva dans une grande p
té. Les anciennes liaisons de
tal avec U maison ia Lorraî.
LHO
«speet : mais la ducliesse
nsier, femme d'un carac-
A fsprit au-dessus de son
['avait connu chez la du-
Berri , dissipa toutes les
s, en peignant Lliôpital
bomnie en qui l'amour
s dominait toutes les au-
>n$. A son arrivcfe à la cour,
•at trouva qu'on y aei-
t\eis les plus funestes. La
protestants était jurefe : on
leur laisser que raltcrna-
bjuration ou de la mort,
^me question d'établir en
'edoutable tribuual dd'in-
fie nouveau chancelier ne
raquer de front un tel pro-
î compromettre avec ceux
rnaieut. Il chercha à l'é-
des voies détournées , en
idre un édit qui ôtait aux
laies la connaissance du
frcsie, et l'attribunit aux
•siastiqiios : il dérida ainsi
repousser l'ét.ihhssement
iilion. Oux qui ne péné-
> les vxxcs de Lhopit;il , ne
concevoir qu'un magistrat
montré tant de zrle pour
n de nos maximes, s'en
à ce point : mais on trouva
d'éluder Texénition de
'ou ne parla phis do l'in-
11 n'aurait pu lutter Ion»;-
t seul contre la faction do-
pour la conilwltre avt»c
lUta'ie, il réunit autour de
;eux qui {Kirta^eaieiit ses
de modération et de jus-
, il se forma un tiers par-
montrant, sous sa direc-
jjer à toutes les fa étions , ne
onnaître d'autres eimemis
ubiic, que ceux qui trou-
repos de l'état et en vio-
lois et U constitution. On
iv.
'LIR> .417
vît ea pea de temps s'attacher à g«
prti des pr^ats cdàbres pa^' leur
savoir et leor piété , de sages théo-
logiens et de Tertueox magistnMs.
Lhopital voulut s*appuyer encore
de 1 opinion de la nation ent'fare»
Dans une assemblée de aotaUeste-'
nue en i56o, à Fontainebleau, et
où il avait eu le s in de u'appekr
que des hommes dont les iutenuons
et la sagesse lui étaient coamies , it
fit ordonner la convocation dés états
généraux, celle d'un concile aatiooal,
et la suppression des poursuites
contre les protestants. Mais ceax-d^
fiers d'un avantage qu'ils n'auraient
osé se promettre quelques mois an*
para va nt , dérangèrent tous les plans
du chancelier, en levant l'éteudard dtt
la révolte. On attira à la cour, sous ua
prétexte spécieux, le rii'de Navahre.
et le prince de Condé, qui avaient eu
l'imprudence d'y exciter les protes-
tants : ils furent arrêtés à leur arri-
vée; et un arrêt de mort rendu con-
tre le prince de Condé,dont on re-
doutait le caractère énergique, allait
être exécuté, si Lhopital ne l'avait
empêché , en en retardant la signa-
ture. La mort de François II chan-
gea l'état des choses. La puissance
des Guises tomba avec loi; mais les
factions n'en devinrent que plus har-
dies sous un roi mineur. I^a France,
suivant les expressions de Lhopital,
se trouva avoir autant de rois, pour
ne pas dire de tyrans , qu'elle renfer-
mait d'hommes puissants. I^ chan-
celier poursuivait toujours son sys-
tème de rappmchement et de conci-
liation. Le colloque de Poissy, ob les
rendre plus fermes dans lArs opi-
nions. La guerre civile étiiit sur le
point d'écUter. Lhopiul cnH igiTl
4i8 LHO
n*y avait plus d'autre moyen de cal-
mer les protestants , que de leur ac-
corder une tolérance qu*il n'était
S lus possible de leur refuser, L'cVlit
e janvier , ainsi nomme' du mois où
il fut public, permit, sous certaines
restrictions , la profession publique
de la religion protestante. Mais cet
édit aigrit les catholiques et enhar-
dit les protestants, qui, de persécutés
devenus persécuteurs, se soulevèrent
dans ])lusieurs ^iK^roits et se livrèrent
aux plus coupables excès. Le désir
de la vengeance s*ctait emparé de
tous les cœ.irs ; on attendait avec
impatience le signal de la guerre: mais
Lbopital indigné tonnait coure tous
ces furieux ; et sa présence au cou-
seilsus pendit toutes les délibérations.
Le coiiuélablv de Montmorency lui
dit uu jour , qu'un homme de robe
ne devait pas se mêler de ce qm
concerne' Àa £;uerrc : Si je ne sais pas
laj'ai V y liu répondil-il, au moins
sais- je quand elle est nécesiaire, II
fut exclus du conseil, et les hostilités
Gommcnci^rent. La France fut en
proie aux plus horribles dévastations;
et Lbopital en fut pénétré de la plus
vive ainiclion : il a fait dans ses épi-
tres les descriptions les pins tou-
chantes de ces calamités. EnQn la
mort du duc de Ouise, assassiné au
iiége d'Orléans, amena la paix, dont
Ijhopital régla les conditions. Cette
paix ayant mécontenté les deux par-
tis, le chancelier pensa qu'une guerre
étrangère, en les réuiiissant contre
tui ennemi commun, était le seul
moyen de faire diversion à leurs fu-
reurs ; et il (il dé<'larcr la guern» aux
Anglais , qui avaient profité de nos
trnnbles pour s'emparer du Havre.
Charles iX avait atlriiit sa qua-
tor7.ième année : le rlianceli«,r fit
revivre une anoirnuo loi , qui fixait à
cet âge la majoritc du rui. 11 voulut
LHO
ôter par-là aux chefs de part! .
prétention au pouvoir su{
M.iis Charles IX/[uoique ma jeu
était pas plus capable de tei
rênes du gouvernement ; et d(
veaux orages menaçaient la F
Malgré la fermeté avec laqiiell
pilai faisait exécuter les éd
pacification, les protesfants
que les catholiques iravcrsaici
cesse ses intentions pacifiques
imposer aux factieux par h
seuce de la majesté' royale ,
gagea le roi à parcourir t
royaume. Mais ce dessein , d
résultats furent d'abord très
reux , eut des suites auxquvi
ne s'était pas attendu. D.iiis m
férencc que le duc d'Albe
Ba'ionne avec Catherine de M
il parvint à réveiller Tambit
cette princesse, à lui rendr
pecls tous ceux qui voulaient i
la tranquillité par une sage toi
il lui persuada qu*elle ne
rait paisiblement que par la d
tion entière du parti protestai
croit que c'est de cette cpo<]
datent ces coinplots sangub
dont on ne diliera rcxéciiti'
pour attendre une occasion
rable. Le chancelier ne tardL
s'apercevoir qu'il avait pei
coufiancc de la reine. Ses i
furent plus écoutés; et Ton fij
re\cliu-c des conseils où Voi
bérait si l'on ferait ou non la
aux prolestants. La reine et
sVtant absentes, il ne fut poînl
voyage ; et il se retira , pend
temps, dans sa terre de Vignai
d'Ltampes. Cefutalors qu useï
dit contre lui beaucoup de I
dont il fut très-afTcctë , et doi
plaint amèrement dans unrini
adressée aux habitants de Pari
|Hîad^t , après le retour du roi
LHO
inctinris de mi place : mais ce
upoiir ]uiig'teinp<i. Il êuU
idcnl , que unt qu'il l'oi'CU'
une iKiiirrail violer les lois ,
\fi linauces et mtUre le
• CD combiutiou : od redoii-
; les iiitri(;ues pour le reii'lrc
cl pour lui douDcr des dé-
Je sorte que voyant aue sa
! n'était plus Agréable , et
>i, obsédé de toutes p.irt5,
éeUempuiplusdepuiManceet
lêmedire ce qu'il pcmaîl, il
^atirnoaveaux gouverneurs
déballrt avec e.ix ( T.-sla-
Lhopilal ail» donc de nou-
ti\er .1 Vignay. Nous avons
lusieiirs épiires , écritei pcn-
. On y
eU
tue lursqu'il occupait la pre-
[igiiitu de l'état. On y voit
ie ce digue magistral sentit
LUS les douceurs du repos, im
qu'il nccannaïssnit poiuteu-
^itdc.la prière, l'cduraù un de
l-ûls .lacultUTcdeseschamps,
té d'une femme qui se mon-
tout point digne de lui , par-
t sa )ournce. Le seul regret
rouràl, était de ne pouvoir
nncr au roi des preuves cij sa
, ui contribuer i détourner
uveaui malheurs dont il
la France menacée. 11 cou-
Irop bien la cour et les chefs
ills qui la di\isaieat , pour
u'ilivécassenljamaisciipais,
approrhemeals iDorneotaués
eut siispecti ; et personne ne
lu que lui trompe par cette
paix qui précéda la Saint
emi. Il l'aperçnt qu'elle ue
qu'un P<é(;c, ainsi qu'il t'é-
1 Araaul t'erMer. Oasaitqu'd
LHO 4ig
faillit âli-e une des victimes de ctllff
tenible journée. Les habitants Je U
campagne s'ameutèrent : ils dévas-
tèreut tes cbanips, et traîntrent k la.
ville ses ri.*riuiers encliaînés. Mji» la
reine , inquiète sur sonsort. envoya ,
pour le prol/çiT, un détachement
de cavalerie. L'apparition de celle
troupe, doDl on ignorait la destina-
tion, lauMdel'eSroi dans SH maison
ouverte de toutes jarls. On lui de-
manda . s'il voidait qu'on feiin.lt U
I»ortc: iVoB, nun, dit-il; ;i7A^fi'{«
n'ejt btisttuitepow tesfiùre entrer,
<fue l'an ouvre la granile. Mais ce
qui aOecia le plus Lltopital , dans
ces tristes circuist-inccs , fut le dan-
ger que courut sa lille , que le hnsarA
avaiiconduiteà Paris. Ellcfut sauvée
par Aime d'Esté, duchesse de Guise.
Lhopitatremerciadeceserrice signa-
lé sa bienfaitrice par uiieépitre oà res-
pire la plus vive sensibilité. Ces cruels
événemeuts pénélrèrentLhopilald'an
chacrin qu'il ne lui fut plus possibis
de dissiper. Il mounirà Viguay, le
i3 mars 1573, et fut enterré dan»
rég1isedeChauipmoteuT,saparoisse,
où on lui elcva nu mausolée dans U
chapelle seigneuriale. Ses cendres
ont été violées par les factieui da
notre temps, comme sa vie avait éttf
truuhléc partjeuxdu seiticmc sitcle.
Sun maosoléc a été transporté au
niusée des Petits- Augustin s. LHopîtal
ne s'était occupé en aucun tempis du
soin de M fortune .- après avoir
Sassé nenf ans au parlement , et six
ans l 'administration des Hnanccs,
on le voit réduit à demander des ali-
ments pour lui C ce sont ses term» ),
et une dot pour su llUr unique. Le
roi proinitia dot; mais cette pro-
messe tarda lon|;-temps à sVllêctiur.
Cette dot, si long-temps attendue n
sollicilée , vint enfin : il parait qiaj
ce fut une cliargc de nuîtK da lC^
î>7-
4'io
LIIO
quêtes , dont on pourvut Robert Hu-
raiill, sci^^nonr de BcIcsliAt, conseil-
ler au grand-conseil , qui devint son
gendre. Lhupital avait aussi obtenu ,
on ne sait a ipiellc époque , la terre
deVignay, yvhs d'Etampcs , qui dc'-
pendait du domaine , et qui fut sou-
mise à une forte redevance. C'était
un cliamp stérile, dont il fait lid-
mcine un£ bien triste peinttire : une
inscription qu'on voyait dans le châ-
teau, indiquait qu'il avait cté*bàti
par lihopilal et sa femme , çn i56'ii y
au milieu des désordres auxquels la
France élait en proie. On lui rendit
aussi les biens qui avaient été confis-
ques sur son père : mais c'ct«iit peu
de chose. Ses mœurs furent toujours
austtTcs et ses goûts simples. Sa so-
briété élait extrême. Brantôme ra-
conte qu'étant allé lui faire une visite
avec le maréchal Strozzi, Lhopital
les fit dîner dans sa chambre avec du
bouilli seulement; car c'était, ajoute
l'historien , son ordinaire pour le dî-
ner. Il était ce)>cndant alors chance-
lier. Sa vaisselle consistait en une
salière d'argent, qui servait à la
ville et à la campagne. Il reganlait
le luxe qui s'était introduit de son
tem[)s , comme une des plaies les
plus funcstei» qui affligeaient la
France. Il y voyait la source de
cette cupidité , qui , en détruisant
les mœurs anciennes, portait ceux
dont elle s'était emparée, à boule-
verser le royaume , pour se satis-
faire. Il nous reste de lui une satire
contre le luxe , adressée au président
deThou,rtqui cstunc des pièces les
|ilus énergiques et les plus éloquentes
qui soient sorties de sa plume. Il
s'irritait surtout contre les vices des
grands , dont l'exemple a tant d'în-
lluencc sur la multitude. Il n'oublia
rien ])our ramener les magistrats
À la pureté primitive de leur pro-
UIO
fessioai. On voit avec quelle forre
il s'exprime sur les difsordres qni
s'étaient introduits parmi eux , dans
les discours qu'il eut occasion d'adres-
ser à diirérentcs cours souveraiiies.
Brantôme rapporte un exemple de
Il sévérité que mettait Lhopital dans
l'examen de ceux qui se présentaient
pour i*cmplir une place de magi*^
trature. Pendant qu'il exerçait k%
fonctions de juge , il avait vu tant
de contestations injustes et de mau-
vaise foi y qu'il en prit les procès m
horreur. Il exprime toute son in-
dignation à ce sujet, dans une satire
qu'il publia en 1549» ^^ 7 n^etlre
son nom. Des savants de son temps .
tels que Barthius et Boxhomius , h
prirent pour Tonvrage d'un ancien ,
nouvellement découvert , et s'en-
pressèrent d'y faire des notes et des
scolies. Ijcur méprise était d^autant
plus inexcusable, qu'on trouve dais
cette satire des indices qu'elle avait
été récemment composée en Fnncr,
et même à Paris. Lhopital ne vojait
de remÎHle , aux maux de la nation,
que dans la réformatioa des moeors.
Il tenta d'arrêter le torrent de la
corruption , en fauant parler Iff
lois , qui se taisent d'ordinaire dans
les temps d'orages et de tempêter
D*Aguesseau regarde les lois dont
nous sommes redevables â Lhopilal,
comme le fond des plus utiles
qui aient été faites dans la suite
|iar nos rois, et qui ne sont gH^
((uc des conséquences de ces lois
fondamentales. Malgré les seconn
que Lhopital aurait pu trouver dam
les lumières de son siècle , il fut fe
seul auteur des ordonnances qoi
panirent sous son ministère , et qm ,
suivant les expressions de Pasquier ,
])assent, d'im long entre jet , celles
qui les avaient prcccdées. Lho|Ntti
était très-savaut dans It droit; il
LHO
imiKirtaïu'c do cette iciencr,
p[tlii|iu à FD faire fleurir
PfDiiitnt qu'il était cliaiice-
a duchesse de Beri-i , il se-
vec zcli- le projet qu'avait
ncesse, défaire de l'e'rulede
Bourges , la ]>liu Itoriisiinla
existé. Il y appela les plus
professeurs, et entre autres
Lï Ciiias,doiit il decoUTrit le
télaissc au fond d'une |iro-
el qu'd prolécca conslam-
kussi intiruit dans le droit
;uc d^us le droit privé , il
t le gouvcrnemenl ntonaf'
comme le plus parfait de
Lais il De préteudail pas pour
l'autorité du monarque dût
•oW, S«s principes politi-
tconsi^ésaaDsdeuxpoèmes
tont l'un fut fait à l'occasion
s de François II , et l'autre
unie un tableau des quatre
U France. Le nreniicr [mcnic
aitc complet ne l'art île gou-
II produisit mic erandc sen-
.aos le temps ; et il contribua
ipà lafurlune de son Auteur.
% II l'apprit jiar cœur , pour
r toujours les maunies prc-
i la mémoire. Juachim du
e traduisit eu vers français,
nd roule à-pcu-prcs «ur les
idées que l'aiilrc, avec cette
M,_quoulre les devoirs du
uienr trace aussi les devoirs
tre ordres de l'élat : la ma^is-
uimmençait alors à être eon-
Mtmmcformaul un quatrième
Kl Bellay traduisit aussi , ou,
tu\ dire, paraphrasa ce dct^
'me eu ver» français : ou ne le
af me que par cette traduc*
iriginal u'ajaut point ctcim-
.hôpital regardai! la division
1res, ruiuiuc iiikc'reote ii la
Lie ; iiuii [>oui* que cet ordres
LHO 44V
fussent les appuis du trône , et ne
pussent le combattre, il acliêva d'a-
battre la puissance des grands , et
il leur enleva des droits et des pro-
rogatives dont iUalMisaicnt souvent .
et qu'il rendit à l'autorité royale. Il
assigna des bornes ii la puissance des
Eartemeuts.ct fut le premier qui fixa
I poini oùleur résistance devait s'sr-
rdter. Ainsi l'on peut dire que Char-
lemagne , Saint - Louis cl i Jiopital
ont été les principaux l<jgisl<iteur& de
la France. Il montra, À l'cxempla
de ces deux souveraiiu , un granil
zèle pour le maintien de nos maxi-
mes, contre les entrepr!<^es de In
puissance ecclésiastique ; et il fil pour-
suivre arec scvérito ceux qui ten-
tèrent d'yporteralteinl«.Son projet
était de aiviser les ordres rclieievx
en quatre classes, el de 1» employer
à des occupations d'un inti-ièt public.
Dans le procès que l'tiniversilé in-
tenta contre les jésuites , en i56{ ,11
les appuya de son cri<dit , parce qu'il
les re};ardail comme plus propre*
3ue les autres religieux à l'édiicatiuli
ela jeunesse. On a voulu cependant
faire suspecter se» sentiments en ma-
tière de religion. Les uns ont pr^*
tendu qu'il était protestant dans le
cœur ; d'autres ont été' jusqu'à l'ac-
cuser d'athéisme. Lhopital ciail émi-
nemnieut religieux , comme on en
vuii la preuve k chaque [Ktgc de ses
épltrrs. liOrsque le cardiual d'ËsIe
vint en France , en iS<>'^ . il était
spécialement chargé par le p.ipe de
faire renvoyer Lhopilal,que le pon-
tife suspcctaitd'he'rcsie, parce qu'aux
éuis d'Orléans . il avait voulu faîro
abolir le concordai et rétablir la prag-
matique, loi tong-tcmpi si chère aux
Français, Toutr lUTHialion d'Mn-
àe conitv U cliaitcelier, écrivait tii
conir.iirc ce légal an iMrilinal Dor-
romû, Mniimal fo^M,pui«iP*«i
4ia LHO
le Toit ordinairement allrr à la
messe, se confesser et communier,
Lliopital u'ctait pas seulement un ju-
risconsulte profond et un honune
dVtat du premier ranp;; les belles-
lettres faisaient encore ses délires.
Nous avons vu plus haut avec (picl
plaisir il savoiirait les écrits des an-
ciens, quand ses occupations lui en
laissaient le loisir. Il avait surtout un
talent particulier pour la puesie ; et
telle e'tait sa facilite à faire des vers,
3u'il n'employait ])as d'autre lanpage
ans sa correspondance familière,
on quand il voulait discuter queltpie
question soit de morale soit de poli-
tique. On a beaucoup varie dans les
pmemenls que Ton a port<!s sur son
talent pocti(iue; les uns Tout extrê-
mement di'precie j d'aiiln*s Tout
exalte outre mesure , et ont voulu le
placer nirme à côte' d'Horace : mais
pour le bien apprécier, il ne faut re-
courir qu'à lui-même ; sa candeur
et sa franchise étaient telles , qu'il
indique les défauts de ses vers ,
comme aurait pu le faire le censeur
le plus sévère. Il ne faut ])as néan-
moins prendre à la lettre le jui;ement
rigoureux qu'il en porte : il est vrai
que rexlrème facilite avec laquelle il
les composait, et le ])eu de soin qu'il
mettait à les corriger, fi)nt qu'il est
quelquefois dill'us ^ traînant , qu'il
revient souvent sur la même id('e,el
ne voit pas toujours où il faudrait
s'arrêter ; mais son style est cons-
tamment pur, élégant , qm*lqucfois
gracieux, noble, énergique. S(Ui ame
s'agrandit et s'élève avec le sujet qu'il
traite. On a pn-tendu i\\\v le manus-
crit des pocMcs de Lhopital avait ctc
recouvre par Pierre Piliiou, chez un
passcmenlier , qui s'en scnait pour
cnvelopi>er sa marchandise. J-e pnf-
sident tle Thou dit cependant, tîans
ses Mc'uioii'cs^ que Pù>rac eu était
LHO
le dépositaire : celui-ci les mit au joar
avec le secours de De Thou et de Sté-
Tole de Sainte-Marthe. Cette pre-
mière édition, qui est do rjB4 , fut
dedi(K> à Henri III , par Michel Hu-
rault de Lhopital , petit-fils du chan-
celier. De Thou convient qu'elle était
trcs-incomplëte : il se proposait d'en
donner une plus étendue , et où In
epîtres seraient rangcfes par ordre de
date ; mais les circonstances ne lui
permirent pas d'exécuter ce proj^
On fit plusieurs éditions des }N)fsir$
de Lhopital, d'après celle de 1 38},
en France et même chez l'e'tranjirr.
Le manuscrit de Pibrac passa, ou ne
sait comment , au pouvoir du cillr-
bre Jean de Witt, grand-peivsionaire
de Hollande; et un de ses petit s-HIs
le communiqua à Pierre Maming ,
qui donna, eu 17311, à Amsterdam,
une édition in-H". de ces poésie,
plus complète et plus correcte que
celles qui l'avaient préccklée, niais
où les epîtres ne sont pas rangeei
dans un meilleur ordre. Il y 1
quelques pièces nouvelles qui ne
sont la plupart que des fragments.
Outre ses poe'sies , il nous reste de
Lhopital des discours qu'il |)ronoD-
ça en diverses occasioi», et qid n'ont
jamais été recueillis :ilssout forts de
pensée et d'expression; mais il f
tombe souvent dans la familiarité,
vice onlinairc de son temps. Son
Testament , qu'on trouve dans la
bibliothèque choisie de Colomifi,
dans la Bibliothèque du droit ffjn-
çais de Bouchel , dans Castelnau. rt
dans Brantôme ( article du conné-
table de 3loutmorenci ) , est cnrieoi
))ar les particularités qu'il renferme.
On lui attribue des MèmoirtSfOmlte-
natU plusieurs traités depaix^a^fÊ-
na^iîs , mariais, reconnaissances ,
foi et hommages (^ de 1 T» j 1 à 1 554> ■;
Gologuc^ i^T^ p iu-i'j. L'ottTrap
IHO
qii*îl âTth entrepris sur le droit s*est
puda : on prétend qu'il avait eu le
prvncfd'ëcnrerhistoiredeson temps,
ÊÊtïe modèle des anciens hbtoriens;
miisil ne Texécuta point. Lacroix du
Maine avait promis une Vie de Lho-
fital f et Seeousse en préparait une;
cfles B*ont paru ni 1 une ni l'autre.
Levesque de Pouilly en publia une
CB 1764, Londres ( Paris ), iu-in,
avec on portrait du chancelier, gra-
vé pu* Tilliard d'après un portrait
ori^uul ( par Zuccbero ) , conservé
dans le cabinet de Maupeou. Cette
Tîe est écrite avec le ton de no-
bleue et de dignité qui convenait
aa sujet ; mais Thomme public v
cache un peu trop Tbomme pri-
Té : dans Lbopital , le dernier est
le plus curieux à connaître, L'aca-
iémkt de Toulouse mit , en 1776 ,
«I concours , Teloge de Lbopital ;
Tacadémie française , jugeant sans
doute qu'un pareil sujet lui û])par-
tenait plutôt qu'à luic ac^idemie de
province, le proposa aussi de son
e6té. On voulut , à cette occasion ,
fûre du plu» relij^icux des hommes
et do magistrat le plus attache âu\
lois de son ])ays,ruii des coriphccs de
rimpiét^ et de l'anarchie. Ce con-
cours fit éclore un graud nombre
d*oovrages presque tous écrits dans
ce sens , et où le caractère de ce
grand homme fut cutièremeut déna-
ture. ÏjC discours de Tabbé Rémi ,
qui remporta le prix , est un des plus
Baavais qui ail jamais été présenté à
■n concours académiqtie. Voltaire
rougissait du jugement qui l'avait cou-
ronne'. L'intention des Quarante au-
rait été de donner le prix à un dis-
cours de Condorcet, qui , à cause des
principes qu'il renfermait , n'avait
pu être soumis à la censure ; l'acadé-
■ie en témoip^a ses regrets par une
■Motion particulière , et elle ex«
LHO 4!»i
horta rantenr ii le faire uuprijner.
Selon Laharpe , cet éloge est sec et
ennuyeux , à une on deôx pages
près. Un antre discours dont on
parla dans le temps, est celui de
Guibert La doctrine que les jeunes
magistrats firent adopter , onze ans
plus tard, dans le pariement, et qui
amena la destruction de la monar-
chie , y est mise dans toifl son jour.
L'auteur va jusqu'à dire que les états-
généraux étaient le véritablt conseil
de la nation , le palladium de ses
droits , la ressource tpii pommait un
jour tout réparer , en toui houU^
versant. Ce discours est en outre
rempli de bévues et d'erreur» sur les
faits. Un auteur anonym ^ publia ,
en 17*^8, un Essai de traduction dê$
poésies de Lkopital, a voL in-8^. ;
mais cet auteur que l'on sait être
J. M. L. Coupé, avec des intentions
plus pures que celles des auteurs des
Eloges , ne se tira pas bien de son
entreprise ; il tombe dans des con-
tresens continuels , et manque d'ail*
leurs de goût et d'élégance. M. de
Langeac a fait paraître , ' en 181 7 ,
un livre intitulé : Du bonheur *niù
procure V étude , par le chancelier
de Lkopital , in-o<^. de 240 p* ; ce
recueil , dont 3o pages seulement
appartiennent au chancelier, parait
être le fruit des études et des recher-
ches que l'éditeur avait faites pour
ti'aiter le sujet proposé pr Tacadé-
mie. Le reste ae ce volume , fort
intéressant d'ailleurs, est extrait avec
beaucoup de goût , d'un grand nom-
bre d'écrivains tant anciens qne mo-
dernes. L'auteur de cet article fit
insérer dans les Archives littéraires ,
un Essai sur la vie , Us écrits et les
lois de 3lichelde Uwpital ; ce mor-
ceau fut réimprimé à part , en 1 807,
in-8^. M. C Butler a fait imprimer
en anglais , à Londi es , «1 Essai sur
4^.i
ijia
la r>îe de Micfwl de Lhopitaly 1 8 1 4 ,
1 vul. in- II, d(*ilLC à M. G. Cauniiiç;.
C'est un aljnî{;e , f rès-inexacl et sans
ordre, des ouvra ç;es français qui con-
cernent Lho|ntil. B-i.
LHOi*lT AL ^ Guillaumk-Fran-
4;ois-Ai>roii^K ^, inan|iiis de Saintc-
Mesrne et romte d'Eintrcniont, cou-
1111 suus le nom de nianjuis de Llio-
pitd , el fils d'Anne de Lliojutal ,
licntena nt général des armées cïu roi ,
naquit à Paris, en i(i(ii. II annonça,
dans s.i jeunesse, peu de disjtositions
])our le latin ; niais il était ap])ele' à
des suri'ès d'un autre genre. Avant
aperçu un livre de géométrie entre
le:» luaiiis de son précepteur , sa cu-
riosité l'ut vivement e\eitee à la vue
des hj;urrs singulières ((u'oflre celte
science; il voulut l'étudier, et bien lût
il eut besoin d'un maître plus liahile.
Celui-ci ne tarda pas encore à rtrc
.surpasse par son élève ; et IJiupiial
nedut pi U.S. ses progrès qu*alui-uicme.
Ou ra]>p(irle qu'un jour, 5e trouvant
<^Lex le duc de Koaiinès , dans une
societif de savants , au ii(uul)re des-
quels était le grand Ai nauld , on par-
la , avec admiration , de la solution
donmrp.ir Pascal, d'un problème le-
latil* à 1.1 cycbnde : Lliopital seul ne
5V11 (tonna pas, et dit qu'il se croyait
râpa I lie de le résoudre. Si l'on l'ut
.surpris rlc cethr étrange prétention
d'un jeune lioinmedec|uin7.e ans , ou
le fut bien davantage , lorsqu'au
bout de dru\ jouis, il apporîa la s«)-
luiion qu'il avait promise. A rexem-
ple d,' ^e^ ancclivs, il embrassa U
]»rof«*ssion ilcs armes, et servit, en
qualilè de capitaine de cavalerie,
dans lercuimriitCioloiiel-gènéral. I^,
le goMt «1rs mallièmatiipics ne l'a-
baiidonu.t point. Solitaire au milieu
des camp> . il se relirait sous la lenif
pour > ('Midicr la g«'ome'liie. r.!'p,'n-
dant il s'eiroi;.»!; «iuilur les ûe\t irs
LDO
de sa plare â la culture de cette
science. Mais il tenta vainement de
surmonter les obstacles qu*upposait
à ses fonctions militaires une vue
exli-émcment basse, et il se Iroura
force d'abandonner le service â it
fleur de Tâgc. Dès-lors, rien ne con-
traignit plus son mcliuation pour les
mathématiques. Le livre de la Ik-
cherclie de la Fè^Ué ctaut tombé
entre ses mains , il jugea que Maie-
branche devait ftrc uu grand mathé-
maticien ; et il n'en fallut pas da-
YHUtage pour qu'il se liât d'amitié'
avec cet homme célèbre. Il apprit
bientôt qu*il existait une nouvelle
géométrie avec laquelle ou résolvait,
en se jouant , les ju'oblëmcs le» plus
diiliciles. Leibnit£ en avait piuiliê
les cléments dans les Actes de Leip-
zig, mais d'une manière si obscure,
qu'a j ici ne les premiers savauts pou-
vaient rentendre. Jean Bernoulli ,
par la force de sun génie , eu avait
déjà ])Juélré toute la profondeur.
Quelle fut donc la satisfaction
du marquis de Lhopital, lorequ'ea
!()().! il vit arriver «et illustre
géomètre h Paris ! Il le reçut avec
l'accueil le plus flatteur, rcmwuu
dans sa terre d'Ounpies ( pri»s de
\ ciidùme ) ; et ]H.'ndaut qii.il ix* mois
il étiklia , suiis lui, la nouvelle géo-
métrie , cette géométrie si extraonli-
naireet aï sublime, que Fonteiielle
s'écriait : Là , furent d^otltrs tous
/<.'* décrets de l'infini ^ëométriijue ,
en un mot tic ttms ces di/Jérents
ordres d'infinis tfid s'eti'\*ent les uns
(tu-desstts des autr^fs , et ferment
liidijive le plus étonnant <fue /'«•
prit humain ait jamais osé inia^"
ru'i. Lliopit.d ne tarda pas de mettre
en usage 1rs hautes connaissances ipril
venait d'acquérir. ISernoulli , de re-
tour à (iroiiiiigiie, où il profrssiit les
lualiiémaliquL'S, proposa, eu iii<j>»
^^
I.HO
lonaus At Ijcipr.ig.dr df''
X naliire fl de douoer la
3n li'mie courbe telle ,
lie de l'uic dci alMcûsej
(rtiirr le {Miiiit d'interwv'
UDgirnip, Miit (uujuuii
apport donne' a*K cette
Lhniiil«l rriuilut ce pru-
•medom riijputhcse (jùle
unslant si^ruit ÎDCommen-
t il n'y cul qiie troU gtki-
Europequi pureul joindre
liuiu a la .liiuitie. Ces geu-
aient Jarijucs Benioullj ,
CI liuvghcns. C'est A»m
« que le miin{uis de Lbu-
■çu draeaderaie des sciences
unbrelionuraire , Jean Bcr-
en t6<)(t. un nonreau deli
iint lie l'EiiroDe , ri leur
c prubUnir de ta brachys-
on li);ne de la plus vite
praUêmc si MRf^iiIierqu'oD
iil pour lin paradoxe ; car
f tromcr la ii|;iie que doit
un corp» ponr aller d'un
IN autre dans le trrnpx le
«ippoMrit que cej
I p.is
liralr, Ou rcoitnilque
drultr; in.ijft h nouvelle
a dwoiiYcrl que cette ligne
aorltc ( la cyclolde ). Jean
n'avait d'abord accorde
ttrre» de l'Europe, que sii
iir rtMiidre ce prublème :
^A en»mie le délai
. au bout ilevjiid)
|ue qiiHlre «ojulioiu, dont
■» étaient Ncwinu eu An-
l-dbniu, CD Allemagne,
Ëernoidii , en tiiiÎMc
LHO jaS
re'sislanre. Nenlou , dans son lirr*
de:> Principes , «vail déterroÎDe U
forme de ce corps, sau» faire con-
naître le procède ijui l'avait cundaît
k ce résultat. Fatio , géomètir da
Genève, le trouva ; et à te nuiet,
a^iut Hivoy^ an marquî» de I.bum-
tal , cinq pages cbargoea de calciiu ,
celui-ri trouva cei calculs gi roin-
pliquus , qu'au lien de le» veriiier ,
il aima mieux chercher À priori l«
»o!ution da problètne ; tl r^nanit
compli^tcmenl , ri il jiarvini , en deux
jours . à une sululion au.tii simple
Îu'eleaante. Nuui remurquerons ipe
ihopilnliieritquesalLsfatreàlVnon-
ce de Newton, modifie par l'hypo-
thèse qne le solide «oit de revulti-
tion , et *e meure utiiformemeiit.
BougDcr et d'antres (^m^lrcs ont
donnij depuis plu* de genrralïle «.
ce nroiileme ; mais ce ^ne l.ho-
pital lie pana|;e4 cerlainemenl avec
personne , ce fut la fjinirn d'avnirnv
solu , dans le temps preseril par
Jean Bemoulli . le problème que ce
céomèlrr avait pr»)>»M!,drdeliu:ini-
ner la courbe d'égale prM^ion. Cm
problèmr offrait d'autant plus de dïf-
licutln.qiir Lhopital , pour le ro-
sondre,!* vît «blig<^de tronver pr*-
liminairement une théorie cumulèta
de la fore« centrifuge de laquelle Ji
dépend. Rn i6gti , il mil an jour
I |us<|u a
.-tnal^rte dii infiiûmfnl-pelitt ,
'" iprimcric royale , in-4'- Ja-
>uvnge ne fut reçu de» »a-
l>i
tleniir
e crawle saua
forme qn'il
sauaeile
. .'il f....l
lur iju'iJ éprout c U inoindt e
autant d'cmpresscmenl.
Il renfermait celle (;éometnc myste^
rieuJte ijui promcltait l.inl de rarr-
vcîlles aiu modernes , ri avre la-
qnellr on ohlenait U so|iiti>in ilr pr<i-
blémrs qui, dans loiilr l'aiiliqHit*!,
: fait le tourment det );<oia^
d'un
.. Ce livt
donc I rpnqii»
iliim dan» h ^
illicmalicicKS a
zâ
4'ift LHO
pressèrent de s'initier dans le calcul
de l'infini : quelques-uns seulement ,
trop attache's à leurs anciennes babi-
fudcs, clcvcrent des douces sur la
justesse de la nouvelle géométrie.
Elle avait cela de propre , que tout
Saraissait marque' du sceau de Fe'vi-
ence , pourvu qu'on s'astreignit à
suivre un certain cercle d'idées : mais
si l'on s'en écartait , une foule de
contradictions semblaient se pré-
senter à l'esprit. C'est de ce côté-là
que les détracteurs des nouvelles
métbodes dirigèrent leurs attaques.
Ib s'introduisirent jusque dans le sein
de Tacadémie des sciences. L'abbé
Gallois, qui avait étélong-temps l'un
des rédacteursduJoumaldes savants,
et qui était ennemi des nouveautés et
passionné pour les discussions polé-
miques , se déclara contre les Infini-
ment-petits ; mais trop faible pour
attaquer , seul , une doctrine fondée
sur des considérations très-subtiles,
il eut recours au géomètre Rollc ,
qui jouissait d'une certaine réputa-
tion. Rolle lui fournissait des objec-
tions contre les nouvelles méthodes:
l'abbc Gallois les proposait comme
des doutes dans les séances acadé-
miques; et ces doutes étaient appuyés
sur des démonstrations préparées à
dessein. Varignon défendit avec cha-
leur la cause de la nouvelle géomé-
trie. Accoutumé des Tciifance à dis-
puter dans les écoles, et doué d'une
grande facilité à s'énoncer , Vari-
gnon était rhommc qui pouvait le
mieux soutenir cette lutte. Quant à
Lhopital, il .se contentait d'observer,
attendant toujours que du choc des
opinions il sortit des traits de lu-
mière dont la science pourrait pro-
fiter. Mais loin de s*éclairer mutuel-
lement, les deux partis s'irritèrent
de plus en plus ; et ils en vinrent
mme aux personnalités. L'académie
LHO
se vit foffi^ de mettre nn
ces discussions ; elle nom
commissaires pour juger la q
et défendit à ses membres
occuper dans les séances. D
temps le prestige attaché à (
qui paraissaient au-dessus d
ture humaine, 9'cst évanoui.]
bert , dans l'Encyclopédie ,
Newton , et Lagrange dans ;
rie et dans son Calcul des f
analytiques, ontéclairci la n
sique du calcul de l'infini,
fait rentrer dans le dum;
sciences naturelles. Lhopita
eut peu à la pubUcatiou de
vrage. Jean Bernoidli, qui en
le succès avec une jaloiLsie
cessa de dissimulera la mur
teur, et commença par criti
des méthodes les plus impor
l'uuvrage : celle où il est parle
des fractions dont les deu:
s'évanouissent par la sul)
d*une même valeur de la
Il prouva que cette métho
appi*lait sa propriété, élai
saute ; et il en donna une au
coup plus générale. 11 ne fi
suite difficulté de rcvcndiq
cessivement toutes les autri
vertes importantes , rcnfcm
\ Analyse des Infiniment-pi
géomètres français repoiissî
récriminations d'autant plu
cées , qu'elles étaient faites
mort d'un homme auquel 1
avait toujours prodigue' ]i
ment toute sorte d'adnlati
n'est pas pourtant ce que c
tucla; car il prétend que '.
ne fit pas assez connaître le,
fions qu'il avait à Bemoi
ajoute: a M. Bcmoulli ci
» peu indisposé, lorsque )m
» vrage tie M. de Lhujûtal ;
» furent aue des motîL de n
l.HO
le U matiirre don! il arail
iàParis,quii<loufl^rcuiseï
ï. IIwMuieiiIfldelpsfalre
midi nom ( â Lcibuiix. s
Il on pciil juger si elles
len fondécj , lor-ique l.bo-
iis M préface de l'Aualvse
imeiil petits , s'exprime en
•-5 : tt Je recoonjis devoir
jp aux lumières de M. Bcr-
iiirtout à celles du jeune,
ornent professeur à Groniu-
iiie suis servi, sans façûn,
1 découvertes et de celles
le IieibnitE. C'est pourquoi
«ais qu'ils rn revendiquent
((u'il leur iihir.i , me ron-
de rc (prit voudrout bien
*.*er. « l.a seronde édition
iinent-peiiti ftatntea i"i5.
liqii'ulle ail i-tc inipriin«îe
yeu de l'aufeur. elle Ht
de fautes lvpographi(]ues.
eu 17.11 ,niil au jour des
uns sur le livre du mar-
I.liopîial , et envova son
l^iire â Jean Bcrooiilli : ce
uluHre y trouva des fautes
|iarduniieriiit pns i un éro-
• retitoVit â r.mleiir , mu-
nirait pu, lui écrivait-il,
iqiicr d» choses utiles ,
qu'il craignait bien que ce
:aire ne donnit ain, enne-
I vunvt^llc gpdmi^trii' orci-
ïdcmer. D'un ,.ul.r rôle,
lans 1rs M<'tn.>irrs Je l'ara-
lUqaa le roiiini(->ir.iire <le
I Ct 1
W.d.ln,l.idHir
"'I'"'
i^■le dur
cpart
uubé iLins dfs
n autre commentaire trouve'
iravrespotlIiunK'iilr Vari-
éu-' impritop tous le litre
cûttmentt nr i.inaf^te
des Inf.nimenl-f/etits. Pâulian , jn-
)*caul ce commentaire tropiuvani,«ii
publiaimnouveaitàla suite defa truî-
sièmc édition de t'Analyse des Infini*
ment'peiits , imprimée à Avignon ,
eu t^oB.in-S". ; inaisce commenta-
teur est tombé liii-mtme daus des
méprises îneonccraTiles. 'I.rf'fcvre a
donne, en 1781, in'^". , une éilîtioR
d<? l\Jntûj-se des Infiniment -p«litt,
avec-dcs augmentations. I.hiipil.il
se proposait de faire succédiT à cet
ouvrage un traite' de calcul in-
tégral; mais Leibnitr lui ayant e'rrit
qu'il s'occupait d'un ouvrage inti-
tulé De la Scirncc Jel'mfiiù . \r. gr 0-
mëlre français aliandanna son pro-
jet , <!taut prrsuadé qu'un si ffraiii
eéumètre s'acquitterait micus qiie
lui d'une tflclic aussi iuiporianie; et
iJ se hHu, d'aprt^i l'inviLitinn par
écrit de Leiliiiitï , d'annoncer an pit>
bliccei ouvrage.quiu'fijamaiipani.
Slonr , ^[éointlre anglais , voidut
y suppléer { Voirez Stowe ) en pu-
bliant un traite de Ctdcid intégrât,
3\à a élc traduit eu 17 3:). |..ir Ruu-
eUSioucfaituFi :■■ , 1^,-.: ; ■■.( dn
«cmpUd'iMi.;'. M ■ .i I .■..-....
il uc parle pa» d.^ tu.i.i.mK, ljiiÎ
doivent compléti^r lus iulé^^rulcs ; ra
qui tsi une source d'erreurs. Sans
cela il ii'eât pas dit nue riiilé^mle
du rapport de la diUéreniielle à U
variable est infinie. Bernoulli avait
déjà relevé jiluiiciin mépiLses d»
cet aniciir. Un ouvrage postbiiuic
du murquis de l.liu)>itaîu )oni d'iuM
grande réputation; c'est lOU TraU
te analj tique dii teaions ci/niquétp
publié en 1707, in-4'>. On ignorait
alors l'art de déduire immédiate-
raonl toutes les propriétés des ser-
tinni coniques de léquaiioD géaè>
r.ile des eouri*» du «econil mtlrej
ït l'ou DC cunnaiMui) po» ces f*^
42S LHO
mules élégantes de la ge'omc'tric
analytique, à l'aide desquelles on
démontre d'une manière si satis-
faisante toutes les propriétés de
ces courbes. Le Traité des sections
coniques du marquis de Lhopital
ne peut donc ctfc considéré com-
me un ouvrage excellent que pour
le temps où il écrivait. Quoique
Lhopital eût reçu de la nature une
ron jitulion robuste, tant de travaux
finirent par altérer sa sauté. Il es-
saya de renoncer aux matbémati-
ques : mais, sans cesse ramené a ses
idées favorites , il ne put jamais les
abiindonner pendant ])lus de quatre
jours. Lorsqu'en 1704 , il mettait la
dernière main a sou Traité des sec-
tions coniques , il fut atteint d'une
lièvre que l'on crut d'abord peu dan-
gereuse , le mal ayant augmenté ,
il se prépara à la mort avec les sen-
timents de la plus grande piété , et
fut eulevé aux sciences, le '2 février
1 "lio^ 9 à l'âge de 43 ans , par une at-
taque d'a|>oplexie. Il s'était marié à
Ciiarlotle de Uomilley de la Chêne-
laye, à laquelle il inspira son goût
pour les mathématiques. B-l-t.
LIIVVYD. Voyez Llwyd.
L1AP< COURT (Jeanne ue Schom-
DERG , duchesse de ), dame céle'bre
par son esprit et par sa pieté, était
îille de Henri de ochomberg, maré-
chal de France. ( /'o^'. Schombeug.)
ïUlc naquit en iGoo , et fut élevée
par son père, qui prit un soin parti-
culier de son éducation. Douée des
dispositions les plus heureuses , elle
appiit avec une égale facilité tout
ce (}u*on voulut lui enseigner. Elle
])ossédait plusieurs langues, chantait
<:t dessinait agréablement , et coiu]>o-
sait des vers français pleias de natu-
rel : à des connaissances très-éten-
dues en littérature et en histoire y
elle joignait celle des mathcmatitpics
LIA
et de la géométrie; et son
vait initiée lui-même dans 1*
de la diplomatie. A l'àgo
ans , elle épousa le duc de L
I'eime seigneur fort aimab
ivre entièrement aux pla
la dissipation. Elle avaii
prudence pour lui faire le
reproche sur sa conduite;
profitait adroitement de
circonstances pour lui rend
.son agréable. De temps en l
se permettait quelques obs
pleines de douceur , et qii
saient pas de faire impre
son mah ; enfin elle eut la
tion de le voir revenir frai
«i ses devoirs. Elle avait
son château d'après ses
plans, et elle était panr<
faire une habitation qui n<
qu'aux maisons royales : cl
une société choisie de
pieuses et éclairées, et en
de tous les plaisirs honnête
teur Arnauld , Pascal ,et les
de Port-Royal, venaient s
château de Liancourt; cl '
leurs avis que la duchés
mari réglaient leur coud
perdit successivement soi
que, tué à la tranchée d<
place de Flandre; sa iitle,
prince de Marcillac, et en
réchal de Schomberg , s
qu'elle ai ma it tendrement J
de l'avoir perdu se joignit
celui d'être obligea; de sont
trc sa veuve , un procès <
vit pas terminer. Madame
court mourut le i4 juin i(
mois avant son mari. Elli
jusqu'au dernier moment ,
ceur inaltérable et cette
bonté qui l'avaient distir
dant tout le cours de s.
trouva dans ses papiers
Nn qu'elle avait romjHV-
I lujoU pieux .et aiixqiiel-
bb^ Ja<:i]un Builean , les
l'art ne piirentrcf user leur
I. C'est ce dcriiirr qui fut
(0 des ouvrages demada-
îourt.intitiilé: RégUment
une dame de haute qua-
'. "* ta petite fille, pyur
eetpout celUde sa mai-
n-13. L'éditeur y a joint
lent qu'cllti avait conipo-
I U
L'al>be Leolf
y'ie de cette dame dans le
ïlume des fies intéres-
idifianles des religieines
'ryal, { Colocne ) it'ïo,
la. W-s.
lus , l'un des plus fameux
de ranliijuitc, uaquii à
ran 3ii 11 était d'imc
itiii(;uée ; Suidas dit que
se uommait (^hasgamiis ;
aius nous apprend, lui-
t c'était le nom de son
L bisa'ieid avait aequis ta
d'un des hommes les plus
son temjM pour prétlire
cl avait compose' quelques
atia; ce qui a fait conjcc-
I (tait n^ en llalif. Son
Fniel , qui avait rempli
rs emplois de sa province,
mort avec BrasiUas , son
ordre de Dioclétien , après
l'Eugène ( Znif. Libanins
: frères plus âcés que lui :
Juinieans, il entra dans
e s'iplûstci ; mais il s'a-
niiïi qu'il jterdait un temps
I écouler dci hommes qui
tn"*!mbl<iyerlcurc1o<picnci;
twât la vérité : il choisit
MU /;-i9 1
ik^ncuii meilleur mniire, et, aidé de
su leçuDs, il commença à éindier les
ouvrages des anctens, II partit en-
suite pour AiLtnes ,où i! passa quatre
ans , partageant ses loisirs entre les
leçons de Diophante et U socie'té de
Crispin d'Hi!raclëc . qui lui procurs
la lecture de plusieurs livres prrf-
cîeui. Au bout de ce temps, il m
rendit à Constant! nojite , et il s'y lia
d'une étroite amitié avec le sophiste
Bemarchus et lu grammairien Nieo-
clès , qui ileviul Liin des iustiintear»
de l'emitercur Julien. Rappelé dans
Athènes, «ur l'iuvilntion du pro-
consul , pour y remplir une eliaîre
d'éloquence , il eut le oha|;riD de se
voir préf^r un habitant de \a,
Gappiûlace. Il i-eviul h Constant!-
nopfc , el meoiiragé par Diunysiui ,
prtïcl de Syrie , il y ouvnl une
école , qui compta bieniôt plus de
quatre-vingts clèves. Deux lopliistes,
jaloux de *es succJis , oséreat lai
proposer un défi ; el , vaincus dau
cette lutte publique , ils n'eurent poi
honle de recourir à l'aceiuatioii de
magie contre uu rivâl dont ils iStatenl
forcés d'ayotter la stipériorittf. Lï- ,
banius . banni de ConstBntiBo[de , m
retira d'abord à Nicéeel i >'icvmeaie;
mais Athcnet lid parut un tbâirs
plus convenable à ses talents, et Jt y
ouvrit un cours d'éloquence qui
ajouta beaucoup !» la réputation dont
il jouissait de'jà, 11 passa , dans cette
ville , cinq anii^ qui furent les plin
heureuses de sa vie , par les soins
que prit Aristentle d'écarter de lui
jusqu'à l'apparence d'un chagrin. U
retourna ensuite à Gonstantinople ,
Suis à Nicoraédie ; mais l.i craiiil«
es sophistes l'empéctia de domier
des cours publics dans ces drui villes;
el ce fut [wr la même raison qu'il
refusa les oiTrcs lionorable-s que lui
lircul Ici Albcuiuiu. U obtint de
43o LIB
reinpcrcur Gallus , la permission
d'aller passer quatre mois ià Autioche,
d'uù SOS ennemis le tenaient éloigné ;
et la morl de Gallus, arrivée dans le
même tcni])s : 354)i hiilaissa laliber-
té de rester dans ^a patrie, où il éta-
blit une éculc, ({ui lie vint bientôt cé-
lèbre dans tout l'Oriciit. L'empereur
Julien n'avait ])u suivre les leçons
dcLibanius; mais il s'était procuré
ses écrits , qui hii avaient inspiré la
plus grande estijne pour l'auteur.
Ce prince, en montant sur le trûne,
parut très-empressé d'embrasser cl
de récompenser le sophintede Syrie,
qui , dans un siècle dégénéré , avait
maintenu la pureté du ^oût , des
mœurs et de la reli^i^ion des Grecs.
Mais Libmius , loin de se rendre à
Constanlinople avec la foule, atten-
dit remnfjrenr dans Antiocbe. II ne
profita de l'ascendant ({u'il avait sur
Julien que pour ses concitoyens ; il
relusa la place de préfet du prétoire,
préférant, à ce titre, celui de so-
])biste , aurpiel il devait son illustra-
lion : mais il paraît cependant qu*il
accepta la charge de questeur. Julien
le consultait de loin comme de près •
et l'on conserve la lettre (pie ce prince
lui écrivit pendant sa dernière e\j)é-
dition contre les Perses. Sous le
règne de Valeiis , l'accusation de
magie se renouvela contre Libauius;
et ce ne fut ])as .sans |)eine qu'il par-
vint à en démontrer l'absurdité. Ses
ennemis, toujours acliarnés à m perte,
l'accusèreut ensuite d'avoir compose
l'éloge du l\rau Procope ; mais il
réussit encore à prou>er son inno-
reiice. Aussi LiLanius ne fut pas en-
lii-rement privif des bomurs ji[r;!ces
de \ alens; il lit le panéjiyiique de ce
prime, et lui adressa une barauti^ue
dau> la quelle il lui demande la eonlir-
nijtion de la loi qai accordait aux en-
fa nt^ naturels une parldan> la succcs-
LTB
sion de leur përe. Cette loi Tint
sait, puisqu'il vivait avec unec«
bine, etqu'il n'avait jamais été n
Libauius , sur la fin de sa vie
beaucoup à souffrir de i'ii
agression des sophistes , et mèu
ses concitoyens auxquels il
pourtant rendu des services sijn
Il avait résolu, maigre' son [
âge , d'aller chercher un autre
pour ses derniers jours ; mais
paraît pas qu'il ait exécuté ce pi
Ou sait que Lilianius parvint à
de soixante-seize ans ; cl consi*!]
ment on ]>eul ]dacer sa morl
l'année 390. Ce que quelques au
ont rapporté de son baptême
son attachement au ebristiani
n'a d'autre fondement que le t(
gnage de Vincent de Beauvais ,
pila leur d'une crédulité excr.
Parmi les disciples de ce fanieu
phiste , on se contentera de cit
Basile et St. Jean Chrvsostt
deux des plus éloquents d
seurs des vérités que leur u
eut le malheur de méconnaître :
celte difFéreiice d'opinions n'^
point les sentiments de recoi
sauce qu'ils lui devaient ; et
uius , de son côté , eut toujours
eux le plus tend re attachement '
0. Basile et S. Curtsostôml'
ouvrages de Libauius ont été
serves, a La plupart , dit Gil
olfrent les vaincs com]>ositioui
orateur qui cultivait la scient
mots y ou les productions d'un
seur solitaire , qui , au lieu d'él
ses contemporains y avait les
toujoin-s fixés sur la guerre de
onla république d'Alhcncs. «G
meut est trop sévère ; cl toi
convenant que Libauius est rest
auHles!»ous des grands modêl
ranti(|uité, on doit rcconnaîtn
a une imagiualigu hrilLuHe^qu
' LIB
Iq nqmbre et de l'ëclat, et
t souvent un emploi heureux
^ réservcfes au\ poètes. Les
es oriUoires de Libanius ont
iés , pour la première fois ,
, avec une préface de Sote-
Capsalis , Ferrare , 1 5 1 7 ,
'Vea. Morel en a donne' une
plus complète, avec une tra-
latine , sous ce titre : JUbanii
p prœludia oratona , decla-
es et dissertationes morales,
lat. ; adjeciœ surU notœ et
lec'iones y Paris, 1606-
roi. in-fol. Cette édition est
; mais la traduction de Morel
l être meilleure ( Vojr, Fred.
)• I^e premier vol urne contient
. Progymnasmata , c'cst-à-
exerciccs composes pour les
'hétoricicns. Joach. Camera-
avait delà publie une partie ,
ite de ceux de The'on , B41e ,
in-8<*. ; et Morel a conserve'
ion , à laquelle il s'est contente
rc de légers changements.
* en a traauit aussi (|iielqucs-
latin; et Morel avait déjà
ivec uncdoiJ>le version latine
^aise, les Eloges d'Ulysse, de
ilture, de la justice, etc. 11
ossi publie' Libanii Paru itis
tam occisam se ipsum defe-
gr. lat., lOoi. — •>.**. Qua-
[uatre Dérlamations, — 3<»,
Dissertations morales, — 4**»
ÎD des Progymnasmata que
Duscrits attribuent à Nicolas ,
le, qu'on croit cire le disciple
dès et de Lacharès. Le second
e renferme trente -sept Dis^
Je Libanius , pre'crdes de sa
[u'il avait composée lui-même
de soixante ans. O.'tte ëdi-
t loin d'être complète. Léon
en promettait une eu 1 7 l 't ,
Tait furiuer mx vol. iu4'gt. ,
UÈ
431
et qui aurait éié aucmentëe de phi'^
sieur; discours, aéclamations et
lettres inédites , et enrichie de notes
et d'une version latine plus correcte
et plus exacte que les pre'cëdentes.
J. J. Reiske en a donne' une édition
grecque , très-estimce , Altenbourg,
1791-97 , 4 vol. in-8<». (i) Fabrî-
cius a inséré quatre discours de
Libanius , avec la version latint
d'OIearius , dans le tome vu de sa
Bibl. grœca. Ant. Bongiovanni ctt
a publié dix-huit d'après d'ancîeni
manuscrits de la bibliothèque de St^
Marc y avec une version latine eldea
notes , Venise , 1 73 1 • in-4^. Enfin ,
le savant J. Cbr. Wolf a donné une
excellente édition des Lettres de
Libanius , sous ce titre : Efdstotm
quas nunc primùm maximam par^
tem è codidbus manu exanudi
edidit , lat. convertit et natis iUus*
travit J. Chr. fTolf, Amst. , 1738 ,
in-fol. Ce volume contient pins dé
1 Goo lettres , dont à peine trois cents
avaient de'jà c'té imprimées (2) : il
est terminé par cinq tables d'an
usage très - commode. On trouva
à la suite les corrections faites sur
les manuscrits envoyés à l'éditeur
pendant l'impression , et les obser*
vations critiques de D'Orville , sa*
vant professeiu* d'Amsterdam. Ce
recueil est très-précieux pour les
lumières qu'il répand sur plusieurs
points de l'antiquité. Outre la Fie à»
Libanius écrite par lui-même et im»
primée , comme on l'a dit j en Xkté
du second vol. de ses oeuvres ( Paris ,
iG'i7 ), on peut consulter la Fie de
ce sopliiste ])ar Eunape , qui ne le
juge pas favorablement, et U Bi^
(t iR«lak« a m\ouxi à MB <(liii*ii U% diic«nf«
piibli** p«r A . Bongivvanni , «1 «a ««Ir* wpt ««•
trvi décoiivarta f !■• réc«mtii*aC.
(j) Qu«)qn««-nnr« STikitiit M èmt»màm «■
grec «voc crllvs d« S. B4«il« , •*C. , VmUm^
à,ÏU , 1499 1 *"-4'-
43i LIB
bUolK grecq, deFabricîiis, tom. vu,
qui y a rassemble beaucoup de dé-
tails pleins d'intérêt. La Dissertatio
devitd Libaniiy par God. Olearius^
n'est pas imprimée. W-s.
LIBARID , ce'U*l)rc f^ene'ral géor-
gien , de la puissante famille des Or-
peliaus , originaire de Ja Chine ,
était fils de llhad, et pelit4ils d'un
autre Libarid, qui claient morts tous
deu^ eu combattant contre Temfic-
renr Basile II , en Tan i ca i . Libarid
eut , comme hcrilaç;e de ses ancêtres,
la plus grande ])artie de la Géorgie
mc'ridionale, et la dignité de conné-
table. Ainsi qu'eux, il se rcHdit cé-
lèbre par SA valeur. La Géor^^ie
riait alors gouvernée par Bagrat ou
Pakarad IV, de la race des Pagra-
tides , prince sans courage et généra-
lement détesté (le ses sujets , à cause
de sa tyrannie et de la dissolution
de ses mœurs. Libarid avait une
femme dont la beauté fit impression
sur le roi, qui parvint à la ravira
.son époux , et lui fit un outrage que
les Orientaux pardonnent rarement.
Le prince Orpélian, transporté du
désir de se venger, prit les armes
et se révolta, v;iinquit Bigrat, s*em-
])ara de sa capirale , où il trouva la
mère du roi, qu'il >iola. Bagrat,
ifosanf plus venir le combattre, fut
réduit à fuir à travers le- Caucase,
{"usque chez les Abkhaz : ce qui eut
ieu vers l'an i o/^f). Quand Lil»arid
fut maître de toute la Géorgie, il en-
vova une ambassade à Constautino-
fie , demanda et obtint Talliauce de
empereur. Dans le même temps ,
Bagrat vint par le pays des So uanes
et la Culcbide , |Miis desrendit le
Phase, pour se retirer à Trébisonde ,
d'où il envoya un message à Cons-
tantinople , pour se plaindre de v.e
qu'on avait traité avec son sujet re-
belle. Constantin Monomaque^ ([ui
LIB
rognait alors, lut oflTrit sa
pour rentrer dans ses éta
l'accepta, et consentit à >
barid , toute la partie de
située au sud et ausud-ou
comme sous le nom de Me>
rid,au prix de cette ressioi
à le considérer comme so
Peu après il trouva un
d'augmenter sa célébrité:
Seldjoukides , qui avaie
cemment la conquête d*
voulurent y joindre celle
nie. Ibraliim-Inal et Koii
frères du sultan Thogh
vinrent , avec une piiissa
fondre sur le Vasboura
traversèrent en vainqueu
ville grande et commerç
sine de Théodosio polis, j
détruite : i5o mille de se
furent passés au fil de Té
une opiniâtre résistance
les gouverneurs et les
grecs en Arménie cussen
pour les sauver. Aaron \
du Vasbouragan , et Cata
d'Ani, s'étaient retirés da
nés de Vanant, au nord d'
dant du renfort et épiant ui
favorable pour attaquer Ir
L'empereur , informe di
menaçait l'Arménie, écri
à Libarid pour l'engager i
avec ses troupes à l'armée
il y exhorta aussi Grégoin
fils de Vasag , qui était ci
so]>otamie ; et il fil ]iartii
temps Isaac Comnène, ir
milice d'Orient , avec les
Tre1)i7.onde et de la Chald
cca forces se réunirent
drou , dans le paysd'Ardi
barid vint les y joindrca^
près troupes, et celles de 1
de Géorgie, et de Kakig,r
Les gcacraux grecs voulu
LIB
BTenîr aux nuins ; mais
isa de combattre ce jour-
e c'était un samedi ^ le 1 8
o4gy et ou'il ne voulait pas
'usage ae sa nation. Pcn-
t , son neveu Tchordova-
sait la garde du camp ,
nporter par son courage
ss Turcs, il fut tué au mo-
obtenait l'arantage. Li-
ès-sensible à cette perle y
Mira aussitôt à combattre,
itaille il déploya le plus
:ourage : la Tictoire fut
disputée ; mais enfin elle
pour les chrétiens. Les
eut en pleine déroute, et
retiraient dans leur camp :
mbattait encore. Se lais-
rter par son ardeur , il
ut pas que les guerriers
npagnaient étaient en trop
)re : son cheval fut tué, et
itreles mains des ennemis,
[nal l'emmena en Perse,
ésenta au suithan Tho-
?gh, qui traita le prince
ivec les plus grands hon-
Ique temps après, en i o5o,
se brouilla avec son frère,
;eait la cession deHamadan
teresses que celui-ci pos-
is le Couniistan. Ibrahim
, et se retira dans le fort de
pour mettre son prison-
Hi de sûreté , il le confia à
laulah , fils de Merwan ,
isulman qui récnait dans
kr , et dépendait de l'em-
ec bientôt après, le sul-
ya sommer le roi du Diar-
faire faire les prières pu-
I son nom , et de reconnaître
ire. Pour lui prouver sa
olonté , Nasir - Eddaulah
larid à Thoghroul : vers le
Dps y l'empcreujr Constan-
LIB
4»
tin écrivit an roi du Diarbekr, pour -
obtenir, par sa médiation, la odi*
vrance de Lîbarid* Aboa-Abdallah ,
docteur de la loi , fut chargé de né-
gocier cette affaire; le suithan y
parut disjposé : alors Geçrge Dro«
sus partit a« nom de TempeKar,
pour la condure. Les deox nrinees
rivalisèrent de eâiéronté» Lt aol-
than renvoya Lwarid , sans nnçoa
et sans échange, et lui it eacort
de grands présents. L'empereur y
pour lui mannier sa gratitndsL rd«va
les ruines de la mosquée One les ma-
sttlmansavaieol eoe autroob à Gons-
tantinople, y fit DnLre les prières pu-
bliques, augaom de Thoghronl-Bech »
et paya même les hommes qui la on-
servaient. Libarid avait été deux ana
prisonnier; il s'empressa de venir à
Gonstantinople y remercier Fempa-
reur, qui le renvoya dans sa pa-
trie avec hmmenr. Noos ignoronn
les circonstances dn .reste de sa
vie. Il parait seulement qu'il coa»
tinua de servir les empereurs; car
on voit, par le témoignage d'un
historien , au'il était attaché au parti
de Michel Dtratiotique, et il lui rata
fidèle jusqu'à la deraiètv extrémité.
Et quand ce ^rmce eut été foreé d'aJb-
diquer , le 8 |uin io57 , son compA*
titeur Isaac Comnène traita les gé-
néraux oui lai étaient rcsiéi fidHei ,
avec la plus gnmde distinction, et li»
barid eut, il ce titre, part à tas bontés.
Peu a[)rès , quand il fut de retour aa
Géor^ , Libarid fut assasiiné par
des émissaires du roi BagratOnren-
terra à Bethania , auprès de Tc^ ,
dans la sépulture dosa famillOi Son
fils, Ivané, dieicha vainement à m
rendre ind^mdant (J^qy^z IvAai,
tom.XXI,jMig.3o3.) S. M-a.
LIBAVUJS ( Ahoeé) , doctmir mi
médecine, naquità liaUe en Saxe : îL
professa Fhl^tpire de la poéiîe , à
434 HB
Icna , en 1 588 , et fut nomme m
1 Go j , recteur du gymnase de Co-
bourg, dans la Franconie, où il
mourut, en iGi(>. Ce médecin" est
Je premier qui ait parle de la trans-
fusion du Siing. On prétend que la
Yablc du rajeuiiissemeut d^Eson lui
en donna riilée. a Aye^, dit-il, un
9 homme sain et vigoureux, et un
» liouime sec et déchanië, qui pos-
» sède à peine un souffle do vie. Oji-
» vrcz Tarlae de l'iiomi.ie on par-
» faite sar.tc ; ïiv. inuez-v mi tuyau
» d'argent; ouvrez ensuite unearttrc
7> de riiummc malade , placez un
» autre tuyau dans ce vaisseau , et
p bouchez si exactement les deux tu-
V bes que le sang de Thomme sain
» s'iutroduise dans le corps malade:
» il y portera la source de la vie , et
» toute infirmité' disparaîtra, v Une
expérience annoncée arec tant d'assu-
rance ne pouvait manquer de séduire.
Un bénédictin Tessava sur un de ses
amis ( roj'ez Desgabets ). Lower,
anatomisie anglais, la perfectionna;
et Denis , médecin français , qui mar-
cha sur ses traces^ publia en i6G8 ,
deux lettres relatives à plusieurs ex-
Jiériences curieuses de la transfusion
lu sang. On regardait alors cette
opération comme une ressource con-
tre les maladies et comme un moyeu
de rajeunir les vieillards ; mais elle
fut défendue par un arrêt du parle-
ment, informé des mauvais effets
qu'elle avait produits. Libavius se
fit une réputation par ses ouvrages
de chimie , dans lesquels il s'ef-
força de réfuter les rêveries de Pa-
racelse et de ses sectateurs. On con-
serve dans les pharmacopées , sous
le nom de Liqueur fumanle de Li-
havius, la composition d'un puissant
caustique , qui n'est autre chose que
du muriale suro!cigéné d'étain. Son
llisioêfû des méieuix lo Gt placer sur
LT6
la même ligne que George A]
mais la métallurgie et la chi
fait tant de progrès depuis I.i
que ses ouvrages ne sont pi
mes. Sur une vingtaine qu'il
posés , nous ne citerons que :
tolanim chrmicanim libn
Francfort, i5y5 et i5ç)f), ii
vol.]]. Alchymia, Francfort
in-fol,, fig. IJI. Sjniagma i
mm tdchymiœ arcanorttm ,
iGi3, a tom. in-fol. en i ^
yjppendix Sj ntagmaîis arct
chjmicorum , îbid. , i G 1 5 , in
Comment, Alchjrviiœ et ^van
cula, ac ejusdem yinahsis
sionis fratemitatis de Bosed-
ibid. , I G 1 5 , 3 vol. iu-fol. I
LIBERALE, iieintre de
vénitienne , ne à Vérone , en
fut élëve d'Etienne de Zeric
plaça, de bonne heure ^ au [
rang des artistes de son r
s'appropria la manière de J
Bellin , qui avait enrichi
peinttu'es la chapelle du dô
Vérone. Vasari prétend qi
reçut même des leçons; ma
trompe , puisque les peinture
il s'agit y ont été faites en
comme le prouve l'inscr
Libérale avait peint un
nombre de tableaux : p<'irm
qui existent encore , on fait i
Ï>.irticulier d*une Epiphanie
'église du Dôme i Vérone. '
bleau,de proportion plus pet
nature, contient nu nombre im
de figures, de chevaux et d*a&ii
on y admire surtout un groi
séraphins qui entourent la V
et dont les draperies et la p«jj
tellement dans la manière de
tégna, qu*on croirait ce tableai
maître. Ainsi que Jacques I
Libérale réussit à rendre avec
les divers scQlimcnts de Taa
LIB
une Tqipela pour lai con-
tare des lirres de chœur
De retour dao3 sa patrie ,
iUi par Tàce , il réclama
une de ses ulles , mariée à
lis il eut tellement à souf-
>rocéde's , qu'il rabandom
; réfugier chez François
surnommé i7 Moro, son
ut pour lui les plus grands
berale , pour 1 en récom-
it héritier d'une maison et
I <[u'il possédait à San Gio-
alle. Il mourut quelques
i, le 1 !i août 1 536. — Gen-
inesio Libérale , peintre
lé à Udinc, dans le Frioul ,
ilieu du seiùëme siècle,
e Pellcgrino da San Da-
disciple et émule de Jean
'adonna surtout à peindre
Ds. Sa manière se rappro-
[iup de celle des Bassani.
P-8.
4L1S ( AifToifius ). F'ojr.
s , tom. II , paç. tigS.
B ( Saiht ) y élu pape le
*'À y succéda k saint Jules.
iHuin de naissance; et la
^c laquelle il avait rempli
ninistëres qui lui ayaient
ûvement confiés , le fit
la papauté , d'une com-
, malgré la résistance qu'il
LfCS temps étaient diifici-
lit TU, sous le |H>nlifîcat de
i y toutes les persécutions
enrs d'Anus contre saint
elles se renouvelèrent sous
ibère. Les évêques oiien-
i Ariens que semi- Ariens,
au nouveau pape, pour
I refuser sa communion k
inase. Libère convoqua un
Rome : soiiante-cinq évé-
lie se déclarèrent en u vcur
ptthâr^y et approttY^
XIB 4SS
rent sa doctrine. Le pape en rendit
compte à l'emperettr Coostanee , et k
|»ria d'assembler mi concile fgêaénai
qui se tint dans la vîUed'AHes; mail
les Ariens y triomphèrent htlâttà,
du pape, Vincent de Gapode, gSh
à leurs violences,et signa ta condam^
nation de saint Athinase. Libère, p^
nétré de douleur, jporta de nooveaii
ses plaintes au\ pieds du trAiie.' tJm
autre conrfle fut assemble ' A Mifàn
( 355 ). Les Ariens, quoiqnVn tiottU
bre inférieor, y furent enfiore TÎcto-
ricux. Ils engagèrent m^e Pempé-
reur à forcer lobère de sonscrire à
leurs sentîmenti et à leurs rôolu-
tions ; mau le pape ne put tee gà-
S Dé par des prâcnts, ni intimidié par
es menaces* Appelé à Hibui. jl «it
une longue conierence a^ee Peaipé*
reur, auqud il résista atec fêrmettf^
et qui l'exila à Bérée en IQirace. Qy
resu deux ans, exposé à detpenAiiu
tions de la nart de révêque, qui'Aâtt
Arien. Penoant ce temps yrempèreur
avait forcé les Romains, de plac^
sur le Saint-Siège un intrus ( Fc(jr.
F£Lix41 ) , ijci avait la complaisanct
de communiquer avec (es Arias ,
quoiqu'il garoât la foi de RicécCopi-
tantius vint à Rome(357),etartËîi
de juger quelle aversion ron atiût
conçue pour cet anti-pape. Le penplt
redemandait Libère; les dames ro-
maines firent entendre dles-fliilmei
leurs supplications pour son r^tovr.
Libère, de son côté, faticué de son
exil, ou peut-être cédant à des solli-
citations dont ilespénitplusde fruit
par la suite, pour le bien delà paix,
démentit sa fermeté , en adoptant il
formuledeSimium (fû était un^coa»
séquence de la doctrine d'Anus. Ça
sait que cette hérésie consistait à
nier la divinité de Jésus-Christ, et à
n'envisager en lui qu'un honuMdooé
de talcntt cxtnuNrduMÛm , foi m
436
LIB
potfvait itre appelé Dieu que par
une espèce de participation. ( Foyei
Arius. ) Cette hérésie occasionna la
tenue du concile de Nicéc, qui réta-
blit le dogme de la consubstantialité
du Verbe, dans toute la force du ter-
me. Arius mit ensuite quelques resltic^
lions à sa doctrine; «t ses disciples,
se partageant en diverses nuances( i ),
prirent le nom d'Ariens outrés ,
ou Anomécns , et de semi-Âriens. Ce
fut l'une de ces modifications de
dogmes , qui servit de base à la for-
mule de Sirmium, dans laquelle on
évita le mot de substance^ mais
dont il résultait néammoins que le
fds était d*unc nature différente de
celle du pcre; ce qui était bien eloi-
cné de la foi de Nicée. Ce fut cette
formule que Libère eut la faiblesse
de signer; et cette condescendance
lui fit obtenir sou rappel à Rome
( 358 }. Cependant son retour fut un
triomphe. L'anti-pa^>e fut chassé:
Libère fit une espèce de protestation
en cs.commimiant les AnoinéenSy et
•n déclarant anatlièmes ceux qui
disaient que le fils n'était pas sem-
blable au père eu substance , et en
toutes choses. Cette profession de
foi éldit encore insufiisante, parce
que, suivant le concile de Nicéc, il ne
s'agit point de substance semblable,
mais de la même substance. Dans un
concile assemblé à Rimiui (359) y ^^
agita de nouveau cette question; mais
à force de subtilités et d'intrigues ,
les Ariens l'emporteront encore , et
firent triompher le principe d'affi-
nité ou de ressemblance , et rejeter
celui de l'identité. Constantius, qui
les protégeait, força presque tous les
évéques d'adhérer aux aetrs de Ri-
mini. Les uns cédèrent par la cntiute
(t°!On compte ]u «qu'à •ei/'* pialr«*ioiii dl« foi
(lirri.reiil«ii (U< Arî«a«. ( /^#/. èssiacti mIbI
^iNsnair «t Ir'U ur/. )
LIB
de perdre leurs {^ces;d*aDtr«s n'a-
perçurent point le pî^e dans lequel
on les avait attirés, c'est-à-dîre , les
termes qui contenaient l'erreur. Li-
bère refusa de souscrire cette for-
mule. Cependant, saint Athanast
exilé dans le désert, et consemiC
toujours la pureté de la doctrine^
écrivait sans cesse pour cemhaltit
les hérétiques ; mais, en distingouft
la perversité des principes et dei ia-
tentions , il fut d avis que l'on par-
donnât à ceux qui reviendraient di
leurs erreurs en professant la foi de
Nicée, et en anathématisaat les hàê-
tiques , qui faisaient du fils de Din
une créature. Ce fut en conseqocMi
de cet avis, que Libère ordonna de it-
cevoir les évêques tombés à Riniai ,
3ui ajouteraient à la professîondefii
e Nioée la condamnation des ck&
de partL Les Ai-ieas se diviserait
Ceux qui avaient adopte' unedmttnw
mitigée se séparèrent enfin des parti-
sans outres de 1 heresie pnBilne
(3(36). Les Orientaux, qui compo-
saient le plus grand nombre, se rà-
nirent à l'élise romaine, et nnntf
trouver Libère, auquel ils dédavèraft
qu'ib se séparaient de la ciëanoeds
Auomécns , en confessant qne le fk
était semblal>le au pcreen tootachi-
ses, et qu'il n'y avait point de diln»
ce entre le semblable et le consnlMtl»
ticl. Libère mourut le ^4 *'F'"^
3(30 , après un pontificat de tai"
torzc ans et quelques mois. Sa tmâ
a toujours servi d'argumeiit coiH
Tinfaillibilité , telle qu'elle a été isa*
tenue par quelques ullramootaÎBSjCi
qui n'a pas empêché que sa meatf*
n ait été en vénération. Les éfêftf
les plus illustres de ces tempa^à, iril
que saint Epiphane, saint Basiit tf
saint Ambroi&e, Tout nommé M^
les marques ordinaires de romclt
Voy. Dîé^oriiUion cnUqiÊe ef Mfi^
'3
UB
ffdftf Libère, dmtslO'
ùl voir qu'il n est jamais
r l'abbé Gorgne , Paris ,
Commentaire critiqoe et
sur S. Libère , pape , par
i^ , dans les jicîa sanc-
\ ËoUaiidistes ) au !i3 sep-
I trouve un Dialogue de
c Constantin ou instan-
te Lettres de ce pape ,in-
» le tome II de la doUec-
onciles. Libère eut pour
saint Damase I. Dhi.
^E( Mabiiv ), sayantju-
, naquit à Belon-le-Tri-
lage près du Mans, pro-
oit à Poitiers, et ensuite à
ayait tellement gagné la
clés babitantsde cette der-
, qu'il y apaisa deux fois
jns populaires , au com-
it de la Ligue. Sa présence
our calmer le peuple ré-
oarëchald'Aumont, après
it la ville sous l'obéissance
lomma échevin perpétuel ,
changeât tous les autres
lunicipaux. En cette qua-
'ge harangua Henri IV, en
rsque ce prince passa par
« roi fut si content du ais-
les belles manières de l'o-
l'il l'embrassa , le loua pu-
it , répondit à tous les
*. la harangue , et donna à
té d'Angers le droit d'o-
ml des pintes , pour servir
aux professeurs en droit ;
dont elle a joui jusqu'à la
n. Liberge fut député aux
Blois, et y composa les ca-
la province d'Anjou. Il y
lait à peu près les mêmes
celles qu'il proposa depuis
[V, pour subvenir aux gages
Bticiirs ca droit. Il mourut
\^m iSgg. Onada lui: L
UB 4S7
ffni»et$mjwis htstorim Deseriftio ,
ex variis outhorQms coUeda, et m
Pictauriensi gymnasio expasita, Poi-
tiers , 1567 y in-4*. n. De frmseiè-
tis tempestads et stFcuU esimmiaêe
Oraiio,?oïtàen, i56^, in-4«. IIL
De calamitaittm GàUkoe cousis Orà»
tio, iSôg , i]i-4o. IV. Am^ Xe-
cours de ce i/ui fcsifmt et paeti
au siège de Poitiers , écrit muwtt
ieelui, par un homme fd était de»
dans,YioneBL^\M 1 1 septembre iXg,
in-8<>.; râmprimë, avee ijadkpea
augmentations, k même atiôifeà Pa-
ris, in-8<>.;à Poitiers, i57o»ia-4^.5
etavec XtsEpilapkesleitiaeMeîfree^
caises de t/uel^ues tmt des tfeds^
^ouen, i6ii5, ui-12. V. Deju^tUâ
et jure Oratio, inAndegaimuijÊais
atêditorioha^Ua,atmolS^^fmiêp
1 5^4 , iii-40. VL IXe «rtte# it 4K9.
aplims jt^us juris sfuiioSÊtm £•#»
tructùm et omatum esse eporteis
Oratio habita m sdioldAndeffSPem^
A^ 1 59 1 ^ in-8<>.VII. Unelongoe Éft"
tre latine à Gui Delesrai, Ueute*
nant-génêral tAngersi ella art im-
primée en tète des tiarangnea de et
magistrat. D-c»
LIBËRGIER ou LE BEBGEa
( Hugues ) , architecte de Reims , eé
vers le commencement du treiiième
siècle , s'illostra par la conslractioft
du portail , des den tours, iit la
nef et des dîsux ailes de ta bdfe é^*
se, aujourd^ui détruite, ^ Saint-
tïîcaîse de Reims , à Ufidle il tra-
vailla dejpub laog, jusqu'à sa ouM,
arrivée 1 an ia63. Robert de Goucj
acheva cet édifice. Libenier (ut ettr
terré devant l'église qull avait hl«
tie , sous une pierre blancbe «m fat
mise ensuite à rentrée de la oei delà
cathédrale. On y voyait sa fimacir
selée en plomb; il portail dans la
mais eauche la moitié de P^^iiCL di
SaintllÎGaife, et fomit dmm ii dMlk
438 LIB
une règle et un compas : autour âe
celte pierre, on lisait sou e'pita-
plie. « G* est la preuve d'une intel-
» licence peu commune dans Hucue
» Liijer^cr , dit TaLbc Pluche , dV
9 voir nsqucavec succès, sur des ap-
» puis aussi délicats que Tétaient les
» deux tours de celte magnifique
» e'glise, dix pyramides en pierres,
» dout les deux grandes avaient
» ciuqiiante pieds de hauteiursurune
n base de seize pieds ; comme c'est
» une sage réserve dans l'architecte
9 de la catLcdrale , Robert de Cou-
» cy , de n'avoir pas chargé ses deux
x» tours du fardeau fort supérieur des
» deux pyramides qui auraient pu les
» terminer. Ce que Libergier a fait
» de plus beau n'était peut-être pas
» son portail , où les ornements a-
» vaicnt été jetés à pleines mains:
«l'ordonnance^ également simple
» et majestueuse des dehors de son
» église y attachait bien autrement
» les yeux attentifs ; la justesse des
» proportions , la hardiesse du des-
1» si:i et de l'exécution , la délicatesse
» et la noble simplicité , étaient les
» principales beautés qu'on y admi-
» rait. Les deux architectes avaient
» employé tout ce que l'art joint à
» l'expérience leur avait apprb de
» plus délicat et de plus achevé pour
» en faire un des plus beaux monu-
» mcnts de France et peut-être de
» l'Europe. » Y.
LIBERI ( Le chevab'er Pierbe ),
peintre d'histoire , né a Padoue, en
i6o5, fut élevé d'Alexandre Vora-
tori, surnommé le Padovanino.
Grand ])eintre , et regardé comme le
plus savant dessinateur de l'école
vénitienne, Liberi succéda à son
maître dans l'honneur de maintenir
la gloire de cette école. Il parcourut
successivement les villes de l'Italie :
à Rome , il ttudia Tantique , Michd-
LIB
Ange et Raphaël ; à Parme, le (
ge; à Bologne,lcs Carrache, rtà
se, les habiles coloristes que cet
a produits. De toutes ses étuc
se forma un style qui tient de c
école , qui ne fut pas apréc
Italie, maisqoi charma l'Allen
où il fut appelé, et d'oii il
avec les titres de comte et de <
lier , et des biens considérabi
lui permirent de vivre à \
d'une" manière brillante. Qnai
manière de peindre , on pou ri
re qu'il a un style varié. Lo
travaillait pour des connaisse
employait un pinceau cxpec
plein de franchise. Pour les a
au contraire, il terminait <
partie de ses tableaux avec I
grand soin; les cheveux mém*
exécutés avec tant d'exact
qu'on pourrait presque les co
11 peignait ordinairement I
bleaux de ce genre sur du I
cyprès. Il semble , cependan
cette manière si exacte ait r
son imagination ; car les ou
qu'il a exécutés ainsi, d'oi
la perfection de ceux qu'il p
d'une manière plus libre,
tantôt grandiose, et tantôt gra
et quoiqu'il ait produit peu
bleaux dans la première mani
eu connaît pourtant quelaues-u
grand mérite , tels que le Mi
des Innocents, k \enisc; A<
tant de V Arche , à Venise ;
luge universel , à Bergame. C
des taUeaux d'église d'un d«
goureux, remplis des plus
raccourcis , pleins de mouv
et dont les nus d'un grand ea
rappellent cependant Lien j
Carrache que Michel-Ange. 1
surtout del'imîtationdes pren
ces maîtresy en peignant, con
sage le Père Eternel endixtmi
LIB
'^lisede Sainte-Gatlieniie de
»; erreur de jugement qui di-
te mente de cette peinture ,
irs très-belle dans toutes ses
. Mais ce sont les tableaux de
t de Liberi qui ont fonde sa
tion. Tantôt ses sujets sont ti-
la fable, tantôt ce sont des ca-
ondesaU^orieséniçmatiques.
s souvent, à rimitation du Ti*
a peint des Fénus nues, que
ut regarder comme des chels-
e , et qui lui ont me'ritë le
I de libertin^ Il existe peu de
I où Ton n'en trouve ; et lors-
sa a Yu une, il est facile de les
ihre toutes , soit aux airs de
l'il répète souvent, soit au
léral de ses tableaux , et aux
rosées de ses chairs. Du reste,
oris est suave et bien empâte',
l>res délicates, et dans le
u Gorr^e: ses profils sont
I gênerai de Tantique, et le
lent de son pinceau est plein
chise et de liberté. Le che-
Liberi mourut à Venise, en
— Marc Liberi, son fils,
is leçons de lui;mabilnepeut
comparé dans les ouvrages
invention , ni pour le grau-
û par la beauté. Cependant ,
re de l'habileté dans les co-
'il a exécutées d'après les ta-
ie son père. Les connaisseurs
es plus exercés ont peine à
er la copie de roriginal. On
de lui plusieurs tableaux si-
»• ilfiguo del Liberi, P-s.
ERf AT( Pierre ), né à
le vers le milieu du seizième
lans l'obscurité, suivant les
scendait , selon d'autres , de
Ile de Bayou , originaire de
où l'un de ses ancêtres , Jean
m , avait obtenu le surnom
fUU , k cause de ses exploits
en Sicile et en Calabre. Ce mu m.,
rait certain, c'est qu'«i iSgS, An-
toine de Bayondelabertat était jugir
du f)alais à Marseille, eharfeqai
n'était accordée qu'a la miâesse.
Pierre, dont il s'agit ici « se s^nah
long-tempsdans le parti oe laLi|^;
mais Tabiuration de Henri IV Im fit
désirer de rentrer sous les lob da
Irâiiime aonverain. D^hûs cipf êm,
Charles Casaulx, officier et a|nt
de la comteiie de Sâull, qui s'cCiii
unie au duc de Savoie pour attiser
en Provence les ieoxdb ta discorde^
avait usurpé le considat jk HarteîUe,
où il secondait les demien eflTorti
de la rébellion, soutenu par un se-
cours de quatre |^^liM et de laeo
Espagnols , que Philippe Ù avait
envovés. Cependant le ancdç Oniee
marchait pour rtimce Ijaiiigilb 9 h
seule ville de Provence qui Xjbmith
encore. Casaulx avait couné U pxda
de la Porte-Rovale i Libertat : œ €••
pttaine, plein ae courage et d'ambi-
tion , brûlait de s'illustrer par qud-
que action d'édat ; les orillantet
promesses dn duc de Guise lui en
fournirent l'occasion : il s'oUigea da
donner la mort à Casaolx, et dt
soumettre Marseille. L'entrenriia
éuit périlleuse; mai^ le désir delà
gloire, et surtout l'espoir des ré-
compenses, déterminèrent Libertat.
U se concerte avec le duc, qui fait
avancer ses troupes. Gasaulx, in-
formé de leur approche, charse
Louis Daix, son colline, d'on-
server leurs mouvements autour dea
remparts , et se rend lui-mime à la
Porte-Royale , avec une nombreuse
escorte; mais, en arrivant, il est
renversé d'un coup d'épée par Li-
bertat, dont un des frères achève
de le tuer. Aussitôt let cris de f^iyê
U Roi se fontenteodre : les soidaU
ligueura se dispersent apria une lé-
44o
LIB
gëre résistance ; leurs chefs se san-
veiit sur les galères espagnoles ,
Sui lèvent l'ancre : les troupes du
uc de Guise entrent dans la ville ,
et Liberlat, à leur tête, affranchit
ses concitoyens , dontia terreur avait
seule retardé la soumission. Ce coup
hardi eut lieu le 1 7 février 1 Sgo.
I^cnri IV , en apprenant la reddition
de Marseille, s écria : C^est mainte-
nant que je suis roi ! Il écrivit k
Libcrtat ponr lui témoigner sa re-
connaissance y le nomma viguier
]ierpétuel de sa patrie, lui fit comp-
ter 5 o mille écus, et lui accorda ,
tant pour lui que pour ses frères ,
d*autres distinctions. La ville de
Marseille fît ériger à son libérateur
une statue décorée d*unc inscription
latine; el Ton grava sur la Porle-
Uoyale ces deux, vers latins :
Orcituâ juste LiherttP Cnsa^ut armis ;
Xauf Chrisio,Hrdj régi, Libfrta.t tic datururhi»
liibertat mourut sans enfants, le 1 1
avril if)()7 , empoisonné, dit-on ,
avec des bas de soie ; et ses frÎTcs ,
Barthelemi et Antoine , hérilcrcut
(ic ses biens et de ses emplois :
c'est du dernier que descend la
famille de Libertat , qui existe en-
ron* en Provence. ( f^o) . Guise , t.
\IX, p. 198, et Henri iv, t. XX,
p. \)\, ) A-T.
LIBICKI (Jean), porte polo-
nais du dix-septième siècle, a laissé
une Traduction des Odes d'Horace
vu vers polonais , qui fut imprimée
à (a-acovie , i()i7, in-4'*. de i9-Hp.
Ou a du mémo, en latin et en polo-
nais : Somnium de vino et aqud in^
ivr ye iitigantibus pro prœcedentid,
i()'l7 el 1684, sans lieu d'impix\s-
.sii)ii et sans nom d'auteur ; — Bac-
chus miraculo^us, pot^mc en polo-
nais, imprime plusieurs fois, mais
e-alriiient sans indication du nom
CÎt l'itUtCUl*. C-AU.
UB
LIBON, architecte grec, né dans
IlElide, florissaitTers la quatre-vù^
tième olympiade, 458 ans av. J. C
Il construisit auprès dePise, ce tem-
ple de Jupiter ol^pien , si cclèlm
par les cérémomes des jeux oljm-
Siques , et où s'accumulèrent , pcn-
ant tant de siècles^ les cheCs-d'an-
vre des arts et les offrandes de ton <
les peuples. Le temple était d'ordre
dorique; il était enûeTcment entoura
de colonnes, construit en piermdi
l'Elide, et couvert avec ces espècs
de tuiles de marbre penteliqne, is-
ventées par Bvsès de Naxos , venk
55^ o1ympiaac(56o ans avant J.C^
sa hauteurétaitdesoixanle-huitpiob
et sa largeur de quatre-vingt-quiur,
sa longueur de deux cent-trente: la
sculptures du fronton antérieur é-
talent l'ouvrage de Pœonius de Mo-
de ( en Thrace ), et celles du fron-
ton postérieur étaient d'AIcamofi
C'était dans le sanctuaire que s*de
vait la fameuse statue d*or et d'îfoi-
rc , chef-d'œuvre de Phidias , et h
merveille de la sculpture ekrysii-
phanline. On peut voir dans Paa>-
nias , la description qu'il donne à
ce superbe édifice , dont il ne rtfto
pas la moindre trace. On croit qi*l
fut détruit vers la fin du quatrîèw
siècle. M. Quatremère de Quincyi
donné, dans son Jupiter Ofymfiti^
nue excellente hypothèse sur celea-
ple et ses ornements. L-f-i.
LIBRI ( Frakçois Djii ) , dit h
neu.ty peintre en miniature , mi
Vérone, vers le milieu du x v«. sièdi^
se rendit célèbre par le talent aiw
lequel il peignait les livres de char
el d'office. L' imprimerie était cncfR
à .son berceau ; et les plus ricki
chapitres mettaient leur honnatf*
posséder les plus licsaux livras '^
chmur. François en peignit un graW
nombre, dobt plusieurs aont
f4$ «vec soio à Vérone et dans
!S TÎlks d'Italie ; mais le plus
le SCS ouvrages est un petit
B il peienit , avec une extrême
esse y deux miniatures , dont
*epréwnte saint Jérôme , et
saint Jean dans Vile de Pa-
y écrivant VApocafypse. Cest
aient dans ce genre , qu'il dut
lora Dai Ubri, qu'il transmit,
le SCS talents, à son fils Jérôme,
érone,en i47^« — Jérôme ne
Da pas à la peinture des lifres
e ; u reçut des leçons de Domi-
tf orone, et devint un des pein-
I plus habiles de son temps. A
e seize ans, il peignit une Dépo-
le croix; et lorsqu'on découvrit
leau y tous tes spectateurs cou-
en foule chez le père du jeune
, pour le féliciter d'avoir un fils
habile. Toutes les figures en
emarquabies ; mais les artistes
n cas particulier d'une Vierge
n Saint-Benoit que Jérôme a
uits dans sa composition. On
rve encore à Vérone , dans l'e'-
le Saint - George , un tableau
peint en i S'ig; c'est une Vierge
deux saints Eveques et trois
s. Ce tableau , de petite di-
•n, réunit tous les suffrages,
se de Saint -George eu con-
nu grand nombre de ce genre ;
celui de Jérôme peut en être
dé comme le chef-d'œuvre, tant
vpe par la grâce, le brillant et
11. Après avoir exécute ce ta-
y Libri se livra exclusivement
peinture des livres de choeur :
que l'un connaît de lui , sont
eux par la [lerfection du travail;
VAdam et Eve chasses du Pa-
terrestre, qu'il fit encore pour
se de Saint - George , surpasse
les autres: ci*tte belle miniature
puis été transportée À Rome.
UG Ut
Cest en allant peindre des livres de
choeur dans \t couvent des chanoines
de Saint - Sauveur , qne Dai Libri
connut D. Giulio Glovio ( Fc^z
Glovio )y auquel il eut k poire de
donner In premières leçons de sott
art. Il mourut en i555, à Vérone,
laissant deux fils , dont l'aîné^ nom-
mé François Dii Lismi U jeune,
hérita de son talent pour k peintore
des livres d'église ; mais nn de set'
oncles , riche et sans enfants, Patti-
ra près de lui, et lui confia la diree^
tion d'une manufacture de verrerie ,
où il perdit les années les plus pré»
cieuses de sa jeunesse : son onde ^
étant devenu vîeaf , se remaria , eot
des enfants , et lui 6ta tout espoir
d'être son héritier. François reprit
donc le pinceau y et entifprit . sopa
la direction de Fracastor et de Be-
raidi , médecine Camenx et géon*
phesy un globe terrestre, dont Xlt-
vagero vouUit faire hommage- à
François I*''. ; mais ce poète étant
mort à son arrivée en France , le
globe , commencé par François Li-
bri , demeura imparfait. Cet artiste
étudia aussi la peinture à l'huile et
l'architecture; mais il vécut peu de
temps. Son frère s'était fait prêtre;
et r>e fut en lui que s'éteignit la fa-
mille Dai Libri, qui a fourni trois ar-
tistes d'un talent remarquable. P-s«
L1Ç\RRAGUE ( Jean de ), mi-
nistre de la religion réformée, était
né dans le seizième siècle , à Bris-
cons , petit village de Bâini , et j
remplissait les fonctions du pastoral.
Il fut arrêté à l'époque des premiers
troubles qui éclatèrent dans cette
proviuce, et jeté dans un cachot
d'où il ne sortit que sur les instances
de Jeanne d'Albret , reine de Na-
varre, mère de Henri IV. Cette prin-
cesse le retint à son service , et k
chargea de traduire k IfOÊÊf^emh
44^ LIÇ
Testament , dans la langue basqnt
Suc parlait le plus grand nombre
e ses sujets. Il fut ensuite nomme'
pasteur de la Bastide de Glarence ; et
rillustre de Thou, qui alla lui rendre
visite en i58'2, rapporte comme
une preuve de Tcsprit de charité qui
unissait les habitants de ce village ,
que les catholiques et les protestants
y faisaient ToÛice dans la même
église, mais à des heures différentes.
On ignore les autres particularités de
la vie deLiçarrague;ct Prospcr Mar-
chand y qui lui a consacré un curieux
article , dans son Dictionnaire, avait
fait d'inutiles recherches sur Fépo-
que de sa mort. Le seul ouvrage
que Ton connaisse de lui, est le A'bu-
veau- Testament , traduit en langue
basque, La Rochelle', 1571 , in-8®.
Cette traduction est très-rare , et si
bien imprimée , qu'on la regarde
comme un chef-d'œuvre de typogra-
phie. Elle est précédée d'une épître,
en français , aarcssée à Jeanne d'Âl-
bret. W-s.
LIGETI ( FoRTuifio ) , fameux
ripatéticicn , et l'un des plus cé-
èbres professeurs de son temps ,
naquit le 3 octobre i577, à Rapallo
dans l'état de Gëncs. Sa mëre, dans
un voyage qu'elle lit de Rcco à Ra-
pallo , par mer^ fut tellement incom-
modée qu'elle accoucha avant terme:
ce ne fut qu'en prenant des précau-
tions extrêmes ( i ) , qu'on parvint à
(1) Viipienl-MiirTiUr ( D. Bonav. d*Arcoan«)
•• contrnlp de dire «qu'il fallut TéUrer d«o« du
• colon. • ( M^îangrs de Uttèrat. it , i46.) Mais
B«U1«(| d'apiia Michel GÏMttiniar.i , ai<>a-
to des circentuncet si ni«r«-<>iU«ut''t t qn'il est
Iticn étonnant qa*un critiqua aiittl pidicious
3 no Lamonnoyo n'en ait pat fait Mniir le ri-
iculo. • JLe roDtiit, dit BaiUrt , n'était pav pl.ia
• |;r4nil aiio la paume de la main. Son pèro rn-
■ treprit d'achever l'ouTrage de la nature , et de
■ travailler à la formation de renfant arec lo
• même artifice* que ceint dont on to tert pour
D faire éloTer les ponlett en K|[7pte. Il fit donc
• mettra ion filtdana un four, proprement accom*
■ mode i il réuatlt à relever et a lui faire pron-
■ flro ••• «coraUMiienU aéceiaaira» p«r Vmjokx
t
Lie
sauver Tcnfant; et oh lui <
nom de Fortunio^ pour lui
qu'il devait la vie à un bonh
géré. li montra dès son eni
ispositions extraordinaire)
père prit soin de cultivei
ensuite continuer ses étud
lognc, et il y suivit pendai
ans les cours de médecine e
losophie. Il n'avait pas en«
neuf ans, lorsqu'il publia i
De Ortu animœ lumutnœ ,
mé à Francfort, 1600, in-8
trouve si beau qu'on refus
croire auteur. Le përc de Lii
tombé malade, le fils se bat
nir à Gènes en 1 SgQ ; mais
chagiin de n'y arriver
l'enterrement de l'auteur
jours (i). L'année suivant
le doctorat en philosophie <
decine; et il alla prendre p
de la chaire de logicpe , <
la remplit pendant cinq ai
ensuite chargé d'expliquei
losophie d'Aristote. En
fut nommé professeur de
phie à l'université' de Pad
réputation y attira un grani
d'élèves; et son traitement f
sivement porté jusqu'à mil
Il se mit sur les rangs pou
de premier professeur y apr
de Grémonini ; mais ayan
deux fois dans sa demande
Padoue, où il demeurait dep
quatre ans , et passa à Bo
on lui offrit des appointcn]
sidérables. L'université de 1
■• formilé d*nno chnlonr étnuBfféra ■
• temoni aiiv lot deftrû «l*mB Vbmfmm
gem, dr* Sa», «t i tSb. )
(i*^ Jotopli LicaTi , ykxm do FMtn
bahile médecin. On ■ 4* Inl t La
prinripafi' membri deli'tiomo ,
çiuUe u trmttm dcIVuto ré mecfl
memhri , Bologne , 1S99 1 '■•••> ^
teurt «ont lo omnr. U cnrv«««i , \m bl<
nio parle encoro d^nn «ntro 4Uto||«'
iaUtuU; Cepm, mit U -' *-
Lie
â regretter un sinet si dis-
I solbciu Liceti d'accepter
le premier professeur de
f alors Tacaole, et il en
ssioD en iG45. Il mourut
re k Padoue, le 17 mai
f/f. gfmn, Patav., i, 168. )
it uu homme d'une érudi-
igieiise; mais son entéte-
r la doctrine d'Aristote,
fraità l'égal d'un dieu, fut
l ne Ht faire aucun progrès
cine, ni à la philosophie.
ODtesta lions très-vives avec
L de Castro , sur la possibi-
ètcs prolongées au-delà des
tlinaires ; avec Glorioso ,
rmation des comètes; et
Ponce Santacruz, sur les
os spontan<^s : dans toutes
UeSy à défaut de raisons ,
lait les injures à ses ad-
On a de lui un très-grand
['ouvrages ( i ) ; mais com-
ipart sont justement tom-
Toubli, on se contentera
ceux qui peuvent encore
Ique interct :\. De his qui
t sine alimento llbri ir; in
utuntjp inediœ ohsesvatio-
dones et causœ , summd
fntiàexplicantur, Padoue,
•fol. Il composa cet ouvra-
casion d'uue jeune fille de
, dont les dictes excessives
lé l'attention des médecins :
ent la possibilité de vivre
mois sans prendre aucune
e, et cite plusieurs faits à
e ce sentiment. Etieune Ro-
te C'istro combattit cette
lar un traité /Je ositiàfFlo-
i3o , in-8*». 11. De mons-
auMS , naturd et dijjereii'
■ «s CMPpto S4, «t •» lUto ■'••! pas
lie 443
tiis, UM/i,Padoue, 16169 û^4^-;
réimprime, ibid. , 1634» îb-4V ^^^'^
des additions, et des gravures; mais
l'édition la plus comjdète est cdb
qu'a donnée Gérard Blasius , avec
un supplément , Amsterdam , \WS\
in • 4^« y fig- Jean Palfyn a tra-
duit cet ouvrage en frapçaû, à la
suite de sa Description anaiomi-'
que, etc., Leyde, 1708, petit in*
4^. , fig. , très-recherché. IIL Ih
spontanée viventium ortu , libri
ir y Vicence, 1Q18, in-foL LîceCi
traite , dans cet ouvrage , de la gé-
nération fpontanéedeplusiears sortes
d'insectes , one Ton sopposait alun
engendrés ae la putréuction; des
fungus, des champignons , des xoo*
phites, dont la reproduetion mysté-
rieuse était encore un secret , et dolîi
on n'a reconnu les fleurs et les graines
que près d'un siècle pins tard. IV.
De hicemis antiquorwn reccndiiis
Uhri ri, Venise, i6ai , in -4*.;
Dîne, i65ti , in-fol. , fig. Cette se-
conde édition est recherchée. Liceti
se proposait de prouver. dans cet
ouvrage que les anciens plaçafeot
dans leurs sépulcres des lampes
inextinguibles; mais Ottavio Fer-
rari a fait voir dans son traité ,
De veterum lucemis sepulchrali'
bus , Padoue , 1686 , in - 4®* » <P^
ces prétendues lampes qu'on a cm
trouver allumées en découvrant d'an-
ciens tombeaux , n'étaient antre
chose que des phosphores qui bril-
laient qudqnes instants, exposés à
l'air, et s'éteignaient aussitôt. Ce
traité est inséré presque en entier
dans les anciennes éditions des J?^
créations maihrnuUiquesd*(hÊnMm^
Il y a beaucoup d'érudition dans.
l'ouvrage de Liceti ; et le sixième-
livre contient des remarques coriett- .
ses sur les anciens rits religieux. V».
De propnorum operum hitimd, B^
444 l'IC
bri 11 y Padoue, iG34, iii-4®« Cet
ouvrage est adressé au savant Gabr.
Naude; Liceti y donne le catalogue
raisonné des différents écrits qu'il
avail de'jà publiés, avec Thisloire des
disputes qu'ib avaient occasionnées,
et fa liste de cenx qu'il se proposait
de mettre au jour. VI. De quœsitis
per epistolas à clarissimis vins res-
ponsa, Bologne , i64o , in-4°. Ce
volume rcuferme trente-sept lettres
de plusieurs savants, et autant de ré-
ponses de Liceti ; il publia successi-
vement à Udine, de iG4() à 1 653, six
autres recueils de ses réponses aux
questions qui lui avaient étéadressées
sur des sujets de médecine, de phy-
sique , d'histoire naturelle , de phi-
losophie et d'érudition. Cette collec-
tion , assez curieuse , est fort rare.
Gaudence Roberti en a inséré des
extraits dans le tom. ii des Miscel-
lanea italicaerudita, VII. Litheos-
phoi'us , sive de lapide Bononiensi ,
lucein in se conceptam àb ambiente
claro , mox in ienehris mire con"
servante, liber, Udine, i6uo, in-4**.
C'est une explication du phénomène
de la pierre de Bologne, qui a la pro-
piiété de luire dans l'obscurité au
Lie
LICHTENBERG (Grorgi-C
TOFHE ) , célèbre physicien et n
liste , naquit le ^*'. juillet 1 7J
Ober-Ramstaedt, prèsdeDarm!
Il était le dix-huitième enfai
pasteur de ce village , qui fut ei
envové dans la capitale du
craviat pour y remplir les font
de premier prédicateur de la v
celles de surintendant-gencral di
§é. Les soins et l'instruction '
ic ce digne ecclésiastique , la
ceur,lcs vertus et la piété d
épouse, exercèrent une heurei
ffuence sur les facultés et le i
tère de leur fib. « Le sonrei
» ma mère ( dit Lichtenbei^
» une espèce de journal de ses p
« les plus secrètes, Œuvrts p
» mes fToL 11 > pag. 4 )» est un |
» vatifquejen'ai jamais emploi
» succès dans les moments i
9 tations dangereuses. » — « J
» que souvent ( dit-il ailleurs,
V pag. Il), Tassistance de mt
» que j'adore comme une sa
On ne peut vraiment pas dou)
ce ne soit à l'infliience de !*>
tion que sont dus ces sentimc
ligieux, qui font , dans quelqi
des écrits de Lichtenberi; , u
moveu de quelques préparations.
Vifl. De annulis antirfuis, liber table contraste avec le tou
singiilariSy ibid. , i645 ,in-4°.; rare prit sceptique qui y rèf;iie gë
et plein d'érudition. IX. Hiero^fy-
pliica, sive antiqua schemala gem^
marum annularium, avec figures,
iG53 , in-fol. On peut consulter,
pour plus de détails, Mich. Gius-
tiniani , tScnV/or. Ligtir,; les Mémoi-
res de Niccron, tom. xxvii , cl le
Dictionnaire de Chaufepic. W-s.
LICHTENAU. Fc^fez Cowbad ,
tom. IX, p. 43^.
LICHTENAU ( Comtesse de ) ,
f'ojrez ce nom dans la Bioç;raphie
des liommts vivants , tome IV ,
pag. 238.
ment. Il avait du penchan
superstition , il interrogeait la
et tâchait de se mettre en
muntcation avec les intelligei
lestes. 11 raconte ( Tol. i , paj
qu'un soir il déposa sous
de la maison de sou père,
let qu'il adressait à un des
dont il se croyait environne
il avait écrit cette question :
ce que l'aurore boréale ? E
bas âge , il Gt une chute, qu
courlvint l'épine du dos, di
cause d'une aifformité à ïaqi
Lie
Tibaeren grande partie, le
e VéM qu'il embrassa , ainsi
eoût pour la solitude. Bien
rut dispose de lui-même à rire
sse, et mie dans la description
equ'ila laissée de sa personne
es diverses, toI. i, pag. !i ),
i qu'un mauvais dessinateur
rrait manquer son portrait
ibscurité ; il se montra si Ti-
afiècte' d'une plaisanterie de
îr,sonancien maître, qu'il en
presque une brouillerie arec
qu'il vénérait autant qu'il lui
taché par la reconnaissance.
lesse de sa constitution l'é-
t de toute carrière qui exige
ité robuste, Lichtenbei^ se
dès l'enfance k la cuRure
ences. Etant encore écolier
lait des leçons de malhé-
!S à quelques-uns de ses con-
!•• U aimait à se rappeler ces
■s essais de son talent pour
nemeut , et rattachement que
loignaient ses jeunes audi-
Un discours en rcrs alié-
ner la véritable philoso-
le fanatisme philosophique,
'ononça en quittant le gym-
! D<irinstadt , et qui semblait
r l'objet des recherches de
1 Tie , ayant fait une grande
m et attiré sur lui les regards
sonnes éclairées , non soure-
iandgrave Louis V 111, lui ac-
M, protection particulière, et
»un qui lui étaient nécessaires
t Touer enti(*remeut à l'étude
ïnces. En l 'jd^ , il se rendit
tiA|[ue , et suivit les cours des
flurs Hollmann , Heyne , Gat-
k«stiier et Meister , qui démè-
Meotôt ses heureuses disposi-
l'admirenl dans leur intimité.
e jugement qu'il porte daus
mal sur l'emploi de son temps
._%,
à l'université » et qu'il peut are utile
de faire connaître aux esprits de la
trempe de Lichtenberg : « Je com-
» mis une srande erreur en for*
9 mant le plan de met études sugr
» une trop vaste ëcheUc— btratiié
» par nion avidité de conDaître, à
» me laisser successivement demi*
» ner par tous les objets de recher-
» ches incideiitelles que le hasard
» offrait sur ma route, et qui m*i»
» cartèrentsouve&tdemonvàritaUe
» but, je me vojais sans oesse daat
» la nécessite de revenir sur bcs
» pas. J'ai fait le cbraiiii qui Bène
» à la sdcoce, comme les chiew
» qui accompagnent leiur maître il U
» promenade; |e l'ai fait et refiûl
» cent fois dans toutes les directiona^
» et, lorsque j'arrivai enfin, je bm
» sentis excédé de fatigiie. » ( VoL
I , pag. 34 et Sq. } Il ne resta dÂie
étrangler à «ncune partie du domaine
des sciences : revenant toutefou avec
prédilection k la physique et aux ob-
servations astronomiques , il se fit
tellement remarquer des juges com^
pétents, que le célèbre baron de
Mûnchhausen , curateur éclairé de
Tuniversité de Goettingue, lui oArit
une chaire de professeur extraordi^
naire dans la uculté consacrée aux
sciences exactes et philosophiqnes.
1 1 était à Londres lorsqu'il reçnt cette
nomination , qu'il ne voulut accepter
que du consentement de son souve-
rain et bienfaiteur , le landgrave de
Hesse-Darmstadt. Pendant son s^onr
eu Aneleterre, où il avait conduit le
filsjde l'amiral Swanson, et M. Trbj,
fils de lord Boston, ii fut traité avec
distinction par la Limille royale. IjC
roi George III , auquel l'astronome
Demaiubray , inspecteur de son ob-
servatoire privé, avait comniuniqntf
les observations de Lichtenberg sur
le passage de Vénus dn i9Îoin 17^9^
44i
UG
prit beaucoup de goût à sa conver-
sattoii, et lui donna par la suite
des preuves nombreuses de son es-
tiine. De retour à Goettingue, en
1770 , il anuuiiça Touverture de ses
cours par un programme oiTraut
des considérations sur quelques mé-
thodes affpliqiifes à la solution des
difficultés que présente le calcul des
probabilités dans les chances des
jeux de hasard, 11 parut aux savants
avoir , datib ce mémoire , simplifie et
suffisamment éclairri des questions
que d'Alcmbert et Beguelin avaient
inutilement compliquées et mal r<^-
lues. Dans les années 1 7 7 '.1-7 5, il fut
ocGU]M* i^ déterminer, par orlre du
roi d'Angleterre , la latitude des villes
priiici])ales de Télectorat (l'Hanovre,
et à mettre en ordre les papiers du
célèbre Tobie Maycr, dont il donna
uu premier volume eu 1775. ( T,
M, opéra inedita, vol. 1, Gœtt., in-
4*^. ) La suite n*a point paru. Un se-
cond voyage en Angleterre vint ajou-
ter à sa prédilection pour ce pavs :
îl en rapporta une connaissance de
la langue , des mœurs et de la litté-
rature de ses habitantes, plus pro-
fonde qu'aucun étranger n'a peut-
être acquise , et que la plupart des
indigènes eux-mêmes ne possèdent.
En 17^7 , il succéda à son ami Ërx-
leben dans la chaire de ])liysiquc ex-
périmentale : par déférence ]K)ur la
mémoire de ce savant, il conserva
fton Traité élémentaire de physique,
pour servir de texte à ses leçons ,
quoi|ue ce manuel fût tW^s-défec-
tueux , el que les augmentations dont
l'enrichit Lichteubcrg dans quatre
e'ditions successives, en eussent fait
un ouvrage ti*ès-supc rieur à ce qu'il
était dans sa forme primitive. Depuis
sou eu liée dans ses nouvelles fonc-
tions , il ne sortit plus de Goettingue
cl quitta bien rarement sa chambre,
UG
oit son coût poar le travail ,
blesse de sa santé et une susci
lité née de sa conformation ph
et fortifiée par rhy]NicODdrie,
finerent de plus en plus. Sa coi
tion enjouée, fl pleine de traii
gais que spirituels , faisait ,noc
quesoncnseignemcn: académii
élincelait de saillies originales
quantes , un singulier contriisti
la tristesse qui régnait au foJ
son ame sans en troidder /a
uité ou en aÛTaiblir rénergio.
lieu d*ctre surpris de la ^igiirui
raie et de la fécondité littéraire
esprit habitant une aussi frêle
chine , et rongé par tant de so
La collection de l'académie rc
des sciences de Goettingue ix
de lui qu un petit nombre de M(
rcs , parmi lestpieb ceux que
tiennent les tomes viii des iVrv.
mentarii, et 1 des Commenté
cette compagnie, sont les seuls
ment remarquables : il y exp
découverte aes figures que fui
poussière rép indue sur la 9
des corps électrisés et qu'on a
lées de son nom. Ces figures ,
ractère dillcrent, et raronnan
nuageuses , selon qu'elfes som
duites par réleclricitc posili
négative, servent k montrer .
ces deux modifications du ml
gent : elles sont représentées en
dans les gravures jointes aux
des Mémoires de Goettingue
nous avons cités. Lichtenbei
tait intimement lié avec De
et son amitié pour œ physid
fit embrasser avec trop d^ cb
et défendre, avec une opini
étrangère à son caractère , les
ries de ce dernier sur l'byp
tre et sur la pluie. Ou doit atl
à la même cause, ses préve
contre les principes de u bc
Lie
ne cessa de combattre
ssprk et d'aigreur que
fimiNirtialitë. Son Ex»
oge'tique des idées de
%r la formation de la
fe en 1796, n'a para
dort , en 1800 , par les
frère et de M. Kriès
>., de 3'i8 pag. ) Ce me-
1 chef-d'oniyre de dia-
ra probablement encore
meilleurs ourrages des
\ la doctrine que Lich«
sombaltoe sans succès ,
ement oubliés : tant il
l'agrément des formes ,
ï la solidité du fonds ,
\ productions de Tes-
Le même charme de
anarquer dans les nom-
s consacrés aux décou*
omîques et physiques,
ans deux ouvrages pé-
durent principalement
ïiir prodigieux succès,
!e Goettingue pour les
-a littérature , rédiges
internent arec le célë-
G. Forster ( il en a paru
jusqu'en 1 785, dix-huit
t Tolumcs ) , et la série
xhs publiés dans la
de 1778 à 1799. Ces
iboèrent beaucoup à ré-
it des sciences les plus
les notions exactes sur
• les moins accessi -
ligence commune. On
ib furent pour TAlle-
le les écrits de Fonte-
lembert, de Bailly , ont
bonne compagnie eu
loven d'acquérir , arec
oegré d'application ,
» et assez élemlues sur
plos ardus des hautes
nMiT« dans cas résumés
UG
«J
d*mi genre toot-à-fait particulier , un
mélange d'analyse lumineuse et qnel-
quefois profonde , de rapproche^
ments aussi instructifs qa'inattendas,
de malice gaie et souvent très-caus-
tique, mais toujours d'une tendance
parfaitement morale, qull serait dit
hcile de caractériser , et à laquelle il
ne suffirait pas de comparer la na-
nière des himoristes aurais, tels ipe
Smtt, Fieldinp, Sterne, etc. , pour m
faire conceroir la nature et Veflêt à
ceux qui ne peuvent lire lâchtenberg
dans sa langue. Mab c'est furtoot
quand il est directement et, pour ainri
dire, ex-ffo/êiio moraliste, que Uch-
tenlierg fait classe à part II tat enjootf
et jamab grotesque, neuf sans e&
fort , gai sans la moindre trace dt
légèreté , varié et profond sans c
scr d'être solide et clair. Ge n'esC
qu'une justice d'ajouter , tpi'exœplé
quelques parties de son commcn*
uire sur Hogarth , où il abuse de
sa facilité à trouver des combinai-
sons ingénieuses , des rapproche-
ments comiques, il tombe moins
dans la recherche , il est plus natu-
rellement gai et original que la plu-
part des humorbtes anglais. On n'est
Sas d'accord sur l'idée précise qu'on
oit se faire de cette dbjçosition d'ea*
prit qui, dans l'expression des pen-
sées et des sentiments, se manifeste
])ar un mélange piquant et tout par^
ticulier d'enjouement, et que let
Anglais désignent par humour, les
Allemands par laune. Nous osons
affirmer que la lecture attentive des
ouvrages de Lichtenberg , par la
variété des matières traitées avec la
même verve intarissable de plaisan*
tcrie amusante et instructive, est
singulièrement propre à fournir len
données des solutions d'un grand
nombre de difficultés qui ont aésnai
ou embarrassé des critiques teb ^-
44» LIG
Sulzer, îjessing, lord Monboddo ,
Campbell et Eljerhard. Les impres-
sions ([u*il recevait du spectacle de la
nature , des affaires hum^.ines, de ses
lectures, de ses propres pensées et
qu'il rendait dans un langage pitto-
resque avec l'empreinte de vues
neuves , de contrastes plaLsants , de
rapprochements instructifs, subis-
saient, en entrant dans son a me, des
combinaisons , et se coloraient de
teintes qui n'altéraient ni la pureté
du trait, ni le fonds de données ma-
térielles qu'elles offraient au sévère
observateur. Sa manière de recevoir
et de rendre l'impression des choses
extérieures, qui lui faisait considérer
le monde physique et visible comme
une grande allégorie des mystères
de l'ordre moral, suppose sans doute
beaucoup d'originalité dans les con-
ceptions, d'indépendance dans l'exer-
cice des facultés intellectuelles et un
penchant à se placer dans les points
de vue de l'idéaliste et du pyrrho-
nicn. Mais on ne saurait sans injus-
tice , au moins dans l'écrivain dont
il s'agit et qu'on peut regarder com-
me le modèle des humoristes, sépa-
rer de ces qualités de l'esprit une
parfaite vérité d'observation et de
pinceau , une rectitude de jugement
égale à sa Guesse,un l'oîit sûr qui évite
les contrastes révoltants un infruc-
tueusement bizarres, et surtout un res-
pect pour les grandes fins de la des-
tinée humaine ,qui se garde de faire
de la vie une farce ignoble , et de la
scène du monde un jeu sans but, une
énigme dépourvue de sens. Aussi ,
bien loin d'épniuvcr le vide du cœur
et l'ennui qui succèdent aux accès
d'une folle gaieté; t.indis que le sou-
rire qui se placi^ involontairement sur
1rs lèvres du lecteur dtr dintlùh cl
des Mt*moîres de (Iramont^ nVni-
jH'che piis que riiuli-^uaiion . Ir dc-
LIG
goût, le mépris ne s*emparcnl i
presque aussitôt, les saillies de
tenberg , ses com]>araisous ingi
ses et plaisantes , reveillent des
non moins consolantes qu'agré
remontent les ressorts de l'a:
lieu de la dégrader ou de l'engo
Nous allons indiquer ses prinr
écrits; ils portent tous, dans Te
ble comme dans les détails, le <
de cette tournure d'esprit ori
et piquante que nous avons cl
à caractériser. Les premiers
une tendance toute polémiqiM
va ter avait dédié sa traducti«
Recherches de CK Bonnet s
prew/es du christianisme an c
)uif Moïse Mendelssohn , en 1
mant de se convertir à ia reliç
Christ , ou de réfuter publiqi
les arguments de Bonnet. Cet
marche indiscrète de Lavater
naissance à une satire de Li
berg , intitulée Timorus » 1 77
a été réimprimée dans le tro
volume de ses enivres. Peu de
après , il s'occupa encore du 1
auteur de la Phrsiognomom^
lant redresseur de torts scient
et d'opinions hasardée! qui po
préjudice à la saine philos
Licntenberg ne put voir, san
gnation , l'abus que les admi
enthousiastes des règles phys
miques du théologien Zuricc
saient de son système au dél
de la morale et en dépit de I
rite chrétienne. Il prit la plu
plutôt le fouet, et publia
de l'Almanach de Goettiogu
l'an 1778, un traite' de 2a i
gnosique contre les Pkjrisio{
( ibid. , pag. 4oi , ss. ) , où il
par des réflexions et des obier
d'une vérité frappante , qu'c
bien concevoir use patkognû
une sêinciotitiue dcspassUmi
UG
i de principes qui nous servent
ronoaitre à des signes visibles
touvements de Tame , mais que
de juger des qualités de l'esprit
I cœur par la furne et la dis-
ton des ])Arties extérieures du
i et surtout des parties solides
figure, est chimérique; que c'est
;nu>le de l'expression Je regard,
aodifications fugitives de nos
^qui peuvent offrir, à FoLserva-
exerce' des hommes , quelques
SIS, toujours peu sûrs â la vé-
de se former une idée de leur
lère et de leurs habitudes, mais
« talent est le fruit d'une longue
rieiire et d'un tact qu'il est im-
Ue d'acquérir par 1 étude d'une
ndue théurie j)hysiognoniique.
li vu , dit Lichtenberg qui . lui-
•me , possédait ce tact à un haut
•re', des exemples extraordi-
ires de dissimulation dans les
irs , surtout dans celle dWngle*
re , où le spleen semble élcn-
• un voile sur tous les visages.
s muiclcs de la face , chez les
urtisans et chez les grands ;, sont
mme une geire dans laquelle on
ercherail aussi vainement une
■
ipreinte durable, que dc$ bi-
ts d'organisation dans un verre
•au. » l>avatcr répondit faiLle-
tet en professant une admiration
*re pour la sagacité de son anta-
bit , dans le quatrième volume
ïs Essais phj'siogn, Lichtenberg
le tort, très-grave, après un
'étlé aussi noble, de publier une
idîe de l'ouvrage de l^avater,
le titre de Phjsio^pwmie des
tes , où des cadeuetles de di fié-
es formes, copiées sur des por-
s d*écrivains allemands célèbres,
!S queues de diverses espèces d'à-
lux, étaient soumises à une pro-
ie analyse physiognomique ea
XXIV.
uc 44^
termes ridiculement boursoufl.â
empruntes au langage neologiquede
Lavater. Ce qui explique , mais ne
i'ustiAepas cette ind^ute altaquedi
^ichtenbei^; , est une satine plemede
.personnalités que publia rnn lUs
amis et des apologistes les tlus idës
de Lavater , et dans laqudle Je dcM:-
teur Zimmenoaun, en faisant aHn-
sion à la difformité du profesieur .de
Goettingue, avait dit qu'il n'âait
pas surprenant que Lichtenberg Ont
radversaire d'une doctrine qui éta-
blissait des rapports intimes entre la
.beauté du corp^ et la Terto*— Les ex-
plications de (quelques planches ds
Hogarth,queXiichtenberg avait dos-
nées dans l'alinanacli de GoeUingi|a
jiyant eu beaucoup de aucoès , il en-
treprit de faire regraver, sons âm
yeux , l'œuvre de ce grand peiiilre ,
et de raccompagner d*ui| conuaett*
taire. Cet ouvrage a jmtu en aeof li-
vraisons de l'jgi'iSo'j , in-foL et
iu-S"^. Malheureusement U mort sur-
piit le commentateur, en 1 799, peu»
daut l'impression de la 5*. livrai-
son; les suivantes sont d'une an-
tre plume: mais tel qu'il est, letn*
vail de Lichtenberg vivra aussi loog-
temp que la langue allemande, -w
a dit que Fielding, Garrick et Bnh
garth, unis par les liens de la pins
tendre amitié , avaient réussi à pein-
dre avec le plus de fidélité la natnce
h umaine sous ses divers aspects , aTBC
la plume , la pantomime et lecrayoïL
Lichtenberg a contribué, par ses let-
tres sur Garrick dont il avait étudié
le jeu pendant ses deux séjours à
Londres , et par son explication de
Ilogarth , à transmettre à la poet^
jitc une appréciation de leur talent,
filus juste et plus détaillée qu'elle ne
ui serait parvenue sans le secours de
sa plume. Mais, indépendamment du
mérite du trarail de IiisiitfldM| sv
^ISo
Lie
Hogarth, comme texte dcscri|)tif,
c'est uu véritable cours pratique de
conuaissance (les hommes dans tous
les états et à tous les échelons de la
culture ou de la dégradation morale:
les excellents conseils et les remar-
ques unes dont il abonde , produi-
sent un eifet d'autant plus grand ,
que c'est en se jouant ( quasi aliiid
asendo) , que le commentateur sem-
ble les otirir. Le seul défaut de ces
tableaux de mœurs est un luxe d'al-
lusions spirituelles et malignes qui
ne sont pas suJUsamment motivées
ÎfHr la matière. L'écrivain prête visi-
ilement des vues trop profipdes, des
aperçus trop ingénieux , à l'artiste ;
et l'on ne peut nier qu'il ne tombe
fréquCiUmcnt dans la recherche, sur-
tout dans les dernières livraisons.
L'originalité est un écucil pour celui
qui en est doué. L'accueil extraordi-
nairemcnt flatteur que tuutes les
classes du public allemand firent aux
premières part ies de ce commentaire ,
parut imposer à l'auteur Tubliga-
tiou de ne pas y ajouter une ligne
qui n'ofTrît quelque trait piquant : sa
plaisanterie en perd parfois ce na-
turel , cette grâce qu'elle a dans ses
autres écrits ; là elle jaillit, comme
un trait , d'un esprit animé par la
gaité, passe comme un érlair sur les
objets qu'elle colore d'un jour parti-
culier, réveille une foule d'idées, et
ne fait qu'efHeurer des rapproclic-
ments imprévus, piquants, îVeoniis
en résultats , sur les(]ueLs ou délire-
rait s'arrêter, et qu'il dédai^lle d'ex-
£loiter. Le deniit-r drs ouvi\U'us de
ichtcnberg , dont nous jiarierons ,
a été public aprt's sa mort , par son
frère : ce sont des observations sur
lui-même , des aveux d'une naïveté
rare, des vues paradoxales , extraits
d'un journal où il tcrivaif toutes ses
pensée* avec plus d'abandon et de
Lie
bonne foi que J.-J. Rousseau n*en «
mis dans ses Gunfessîoms. 11 s'y rend
compte non-sculcmcnt de ses projets
et des re'flcxioDS nées de ses ofaewr-
vations sur les phénomènes du sens
intérieur; mais encore des rêves le^
plus e'tranges , lorsqu'ils lui promet-
tent quelque révélation sur le prin-
cipe de ses défauts , et sur les causes
secrètes de ses penchants, ou rpi'ilslui
oflrent un moyen de découvrir ua
commencement de mauvaise habi-
tude et d'en prévenir le développe-
ment ou d'étouffer le germe d'ill li-
sions nubibles : il prend no te des mou-
vements fugitifs qui n'ont faitquetra-
verser son a me, des idées qui ont été
repoussées aussitôt qu'admises , et
qu un homme supérieur peut seul oser
s'avouera lui-même. Jamais homme^
doué d'une imagination aussi tîtc
et d'une sensibilité aussi profonde,
ne s'est jugé avec autant de calme et
de sévérité; il se voit passer , poor
ainsi dire; il s'écoute sentir, penser,
désirer , espérer. Il n'existe pas At
recueil plus riche eu observations
psychologiques, eu dounées cgal^
ment importantes pour le moraliste
r.x le littérateur. On assiste au cooihii
que se livrent l'esprit scrutateur di
savant et le penchant de l'hooiae
pour le merveilleux ; on voit aui
prises les deux moi , le moi-sujet d
le Jiioi-objet. L'éducation de Lirhtn-
berg s'était faite dans des circonstu-
ccs très-défavorables au sentiment r^
ligieu\ , sous le règne du grand Fré-
déric : un scepticisme moral, fruid
et déddigueux , un besoin exclue
d'analyse sèche et rigoureuse, s'é-
taient emparés des meilleurs espritf.
On voit Lichtenberg, dans la plopvt
de ses écrits, dominé par cette ttf
dance de son sircle , et n'aperrerjrt ■
le danger on l'erreur que dans le ift I
imjinident de Lavater, ou dans l'e^' I
I.IC I.IC 45i
le TÛiomu ires tels qu« ïa»(cEUTrcs, i, (j ) à ima|;iuercoiii*
^elKti(i).Miisdaiis5« ment je pourrus, sans èlre uperçti ,
l'bomme , observateur mellrc le feu quelque |iiirt , ou lutr
Unature moi-ale, rcpa- iel|p outelleperMtauc. JechcrchiiisÂ
le scDtiment des besoins m'ideniilier avec un alltiiet ib. p. 38),
sciences exactes ne sau- n j'en jouais le rôle en socictf', txer-
(ire. H Quelle difTéreuce, caugraiiài'^aAuuviii jMrfûis r.elui
ïdu l'M.deseiœavres d'un liomnic que (es îdi-es d'une sn-
, lorsque r'est dans ma persiition puérile lourmeiilent ; j'ai-
! je rcrite le verset du Ps. mais à me livrer aux siippoùtions les
leUs montagnes fussent p|m témcraires.(Dins ce nombre , tl
ne ta eusses formé la faut sans doute ranger celle pr^ie-
ivers, lu es le Dieu fort tion, p. ifiti : ■ Il deviendra un jour,
7) étermtè i ou lorsque suus l'empire det derniers progria de
s voûtes de l'abbaye de iiorrc raflinemeui social , aussi riiïi-
r , que je le redis , envi- c.ile de croire en Dieu , qu'il i'ejt
jphées de la mort.ëdairé maintenant de croire aut sjKcircit).*
•jnur tlout la sainte et « Je pense gu'il serait iustraciifd'c-
pùde les pas qui foulent crire l'histoire d'uii uroresseur de
rdcs mis : Je l'ai répète' pliilosopliie ( selon Platon, Lorke,
à tentes les époques de K»nl , etc.) qui demanderait il Dieu,
oais sans être profonde- avec instance , de cr^er un homms
é : mais à Westminster , ira|iri.-s l'image de sa psychologie ;
, en le prononçant, un il est exauce, cl dis le premier
Table , plein d'épouvante jour , on es! obligé de condu>re cette
a présence cii-alure aux ptiles -
[ucl Us ailes de l'aurore <, Uin* l'enfance des tdtonnemeliU
me dérober; je versais d'explications physiques, «D «Tilt
, non de douleur, non recours â l'hypolbese d'espriUttom
lis d'une confiance incx- ou peuplait la nature; rame hu-
.1 ce juge. B On trouvera maiiie est un reliqual de cette ofi-
iVcux,liiésdujournal de niim ; c'est le spocinj «pii huiia
g.dans un articledes <^r- encore les ruines de notre h>bt-
-. (tom. 1 ,p. 3M8-a5i ); ution corporelfe, p. i5ft, — H ni«
peint d'après lui-même , semble qoc le monde etilier soit un
He ses extraits d'obser- appareil uniquement destiné k ra<
cs-fines. Voici quelques faire st-iilir me» maui de tonte» Im
le cette aulo-bio);raphie m.iniïreipos«ibles,p.1t><> — «Dnde*
icère et l.i pins piquante trails les plus remarquable» de mon
ornais écrite. «Je me plai- cniMctvre, est U manie devoir i)m
■ pronostics partout: je lis in9n »ort
"m.'îî^"'™«^V."'*.u?''N='.j''ai dans le mouvemciil d'au iosect».»
^r4»,-^j...i....j-....'»-.....- ,UBelumiire,pfeN«iueaiisritiit»l«iiit» ■
'^13','. """.".'.Tl.r.r'l'^.^'.t' qu'allumée, m'a tiit d^srtprfrer d«
lnonïoyased'Ilalic,p.a6.»-«J*aiéti
souvent douloiire«sciaeiil «(Rwle de
' pu Aei-uucr UoLi f<m ik
il)-
45j Lie
suite depuis -io ans, p. îi-j.» — «Lors-
que j'cufoucc nu clou , je ne puis
wrcmpî-clier de chercher ce qui ar-
rivera jusqu'à ce que je le relire, lui
novembre , j'attacLai à mon lit un
nouveau cailun ( s ) : lor.s«pie j'ôtai
le ciou j'avais perdu Tun de
mes entants , et niun excellent
ami Scliernhageu d'Hanovre ^ ( p.
5 du second volume. ) » Lichlcn-
berg était sans doute preocupc de
l'i'ie'e de celle correspondance mu-
tuelle de toute chose avec toute
chose , qui, dans l'esprit d'un Leib-
uili. , pioduit le système de l'hir-
monie p"éetablic, rouis qiii^ dans les
hommes d'une imagination mal ^ou-
vernce , dc'ge'nèrc en su|)cri»tition ri-
dicule.-u Que ne puisqe creuser dans
ma tête des canaux de communica-
tion qui eublissent entre mes idées ,
stérilement disscmincfes par cen -
taines , un commerce inlcrieiir qui
les féconde mulncllemeul, p. ^'a l o
aLccha|;;rin cause par la découverte
d'uu deïaut en moi , a souvent cle
plus que compem&c' par le plaisir que
me procure l'accroissement de con-
naissances qui en ràulte ; tant
l'homme est emporte par le pro-
fesseur, «a- Je ne puis me de'barrasser
de ridc'e que j'ai passe par la mort
avant de naître , et qu'une seconde
mort doit me rendre à mon ancien
ctat, p. i6 du second volume. »-a Le
spiuosisne et le déisme conduisent
un esprit pénétrant nécessHirement
au mdme résultat. Le point de vue du
théiste sert à s'orienter dans la doc-
ti'ine du panthéisme, comme on se
sert quelquefois du cou^virun!, com-
me moyen de mettre à Tépi-euve les
opérations de mesurage les plus
cxactet , tome II , pa^e 3-.fc. —
'i' Paiir V écrire ni* rvA**!!»»! «qiiiiiJ it ne
Lie
ft Kuierdit, dans ses lettres à une
» princesse d'Allemagne ( vol. ii ,
» page vàS ) , qu'il y aurait des
« orages, et que la foudre tombe-
» rait , lors même qu'il nV&lstrrait
» pas d'hommes qu'elle pût écraser.
» J'avoue qu'il ne m'a jamais été
« possible d'attacher un véritaLle
« sens à l'opinion reçue ^'Euler
» expi imc ici. Il m'a toujours paru ,
» que la notion d'exister riait em-
V pruntéc à notre activité iuteller-
Dturlle, et qu'en ancanti&sant la
» êtres qui sentent et qui pensent .
» on anéantit par-là l'existence rll^
» même. Ce que j'éprouve , lorsque
M je re'flechis a cette dépendance na-
» tuelle de la pensée humaine et de
» Tetre en général , a si peu d'au-
» logie avec les principes qui oiC
» présidé à la formation da lugap,
• qu*il m'est impossible de radie
» clairement mes idées là - àam>
» Dieu veuille que je n'en dericHi
« pas fou ! » ( Pages i3 et if ^
second volume. ) « Je crois it
» fond de mon ame et par suite iki
9 plus mûres réflexions, que la doc-
» irtiie de l'Evangile est le moya It
o phis sûr et le plus eflîcace de R-
» pandre un repos et un bonlwff
M durables sur la terre. GombicB H
» aurait été facile à un être oonai
» Jésus , d'imaginer nn système ri-
i> tiunnel qui aurait satisfait les pU*
» losophes les plus exigeants ! Ibii
» des siècles se seraient écodâi
» avant qu'il eût été bien comprîi:
» le lieau jirofit qu'en auraient rediff
T> les hommes faibles et souflraBB,
» dans le trouble des passions M i
» rheurc de la mort, sans parler de
p tout ce qu*en auraient fait les jé-
» suites de tous les temps et de Un
V les les nations! ( Ibid. , p. 33. ) •
Kn voilà assez sur la lutte péniUr,
dans laquelle cet esprit vaste et pro-
Lie
Tit engagé toute sa vie, par
rçns divergents que lui of-
es besoins de la spéculation
lu cœur, des nerfs malades et
on forte, les iute'réts de la
et les méditations du spccta-
Mirtial des affaires humaines.
ss de'sastreuses de la rëvolu-
içaLse, et les craintes (qu'elle
irait pour l'avenir de TEu-
î furent pas les moins peni-
tsde ses pensées, vers ta fin
e. La mort ne paraît jamais
é pour Lichtenberg, autre
|u*un objet de méclitation
t de curiosité , ou même de
(}ue n*ai-je, sVcrie-t-il ( ibid.
:ond volume ) , déjà franchi
de sc'paration ! Mon Dieu,
i il me tarde de toucher
ment où le temps cessera
oi d*étre le temps, où je
;n dans le sein maternel où
lis , lorsque le Heinberg ( i )
ttu par rOccan, lorsque
, César , Lucrccc , ëcri-
et que Spinosa concevait
grande peusëe qui jamais
rée dans la tétc d'un hora-
Ce VŒU fut exauce le ^4
i^9(), après six jours d'uue
inflammatoire. I>a collée-
(eavres de Lichtenberg a été
au profit de sa veuve et de
re enfants , par les soins de
* et de M. Kries, à Gi>ttingue,
k>6, 9 vol. in-8''. Elle ren-
i journal dont nous avons
t tous les écrits qu*il avait
tans les Almamtchs et dans
sin de Gôttinpte , à Texcep-
leux morceaux {'i) un peu
•gav prêt d« GAttingn*.
igtMait tl« la «Auière d« figurer en
IMS Àm r«U trcci M Vott écrirait
»rm, 9unt H«M , ntré ( Janen ), et
•■I 4«t««4u MB orthographe. La «atiro
Wrg, fiais* d'énAditiao cld'fBJeuto
uc
453
gais , où il avait fait rire le paUie
allemand aax BiSpans de Fifiiitln
traducteur d'Hoaicre , et que les édî^
teurs du recueil n'ont pat tAm"
f»rimës ^ égard pour M. VœA.
/c premier volusie offre sod por«
trait. Il avait conçu l'idée de dIu-
sieurs romans , entre entrée ^ d'un
ouvrage où il anrait tait ifwer,
comme héros y vm priace double ,
c'est-à-dire nn monstre composé
de deux individus réunis dos4-aOB.
V. son Elogi par Kcstiier(Mteoi*'
res de l'aeadémie de GMingue ,
«799» în.4«. ); et sa Fie, par mi
anonyme y deas le Neerolom de
Schkchtegroli ( ^•. vol. de la io*r
année, tome a j Gotlu , i8o5,
in-ia. ) ^K
LIGHTENSTEIN ( JosErapWnH
CESLÂ8 prince de),ield-maiMÉal
des armées autrichieimes , aaqnt4
Vienne, le 10 aoAt 1696: destiné
par sa naissance à la canriire des
armes , il y entra dès l'âge de 18
ans , après avoir fait de bonnes
études , sous un gouverneur fort îns*
truit , et parvint , en 1 783 , an
grade de colonel ; il justifia cette
ifavetur, pendant les campagnes de
1733 et 1734 ) psr des octioas
d'éclat , crue récompensèrent sncces
sivement le brevet de général-major
et celui de lientenant-général.Amliis-
sadeureu France, depuis i^Bftjns*
qu'en i74iyily fit admirer ses eoii*
naissances variées et cbéiir ses quali-
tés aimables. Nommé Md-maréciial,
il alla prendre le commandement de
l'armée d'Italie , en 17469 et rem-
porta une victoire , le ao juin , à
nanf , était IntItaUa i 1>« U pfWcfall— àm
■MtttMktao rMwir«at Gtè€U*»mfmé»k tmXUàm
U«rt neuToatts 64r«i «lae Iwrda do rBlb«,«l
KuU cono éfl|pra|rfie pftrodMa 4m «mMUMa»
nleti T0 kmh 9r noi to kmh. tMmlê #*•
fumêtiom (Tr«lai> ma f<««i4te it« \tkdfnUm9 «■
, tt ftraAor NiMnoff* «laU tr«iatèM«.>
4 H
IJC
IMaisanrr. Depuis il parta{:;ra son
temps onlrn les affairrsaiplomaliqiies
et les foiirtions de dirrctciir-grneral
fie rartillene,(>t conduisit avec l>eau-
coiip d'Iiabiletc iVlerlioii du roi des
Romains, à Francfort , en 1 7^4. 1-c
]>rince de Lichtensiein moun:t a
Vienne, le ç) février 177'^. Marie-
Tliercsc, qui Jedcrora de la Toison-
d'or et do la grande croix du nouvel
ordre de son nom, le re^',ardant com-
me un des plus dignes soutiens de son
trône, lui confii la direction d'une
f'cole d'arlillerie qu'il port;i à six La-
tiùlluns; c'est à lui qu'est du le per-
feciionneinenl de cette arme dans
Tannée autrichienne : il dépensa ,
pour cet olijet , au-deLt de cent mille
«''eus de son projii'e hieu. dctle prin-
cesse lui (il élever un monument en
Lrfuize dans l'arsenal de Vienne. Le
princedeLiclitcnsteiii aimait les arts;
il est , pour ainsi dire , le créateur
de la belle galerie de taMeaux qui
poric son nom, et qui est devenue ,
dans sa famille . comme un ildei-
commis, ou un majorât. St-t.
Ï.ICHTWKH ( M^G:vl:s-GoDE-
T■^oI'!, ne' à Wur^en dans le Brande-
iKiurj;,lc 1 fev. 17 if), Ht ses ctudes h
licip/j^, et tenta euMiile la fortune à
ï)iei«ie ; mais les csjH'r.uices dont il
fi'rt.'iit flalle ne se reali.sant ])as . il
prit te bonnet de docteur en droit à
\Vitlenber|; en 17 \\ , et y fut pro-
fesseur de logique , de pliilosopliie
morale et de droit civil : sa santc
ne pouvant résister aux fatigues de
l'enseignement public , il alla se fixer
à (Jucitliubouj-^, pni> à Ilidberst.irlt,
où ses amis lui procurèrent un cano-
iiicat, et peu de tem ps a près une place
de conseiller à la n*|;eiice <le cette
ville. Il p.irlij;ea dès-lors tous ses
nunnentH entre \vs allaires cl l'étude.
iSes Fi.ùlcs^qiii parurent pour la pre-
miè: e fois, non pas eu 1 74o- < uuime
Lie
le pretrnd Tabbe' Denina, mais en
1748, n^obtinrcnt d'aburd qu'un suc-
cès médiocre : la 'i^. édition, publiée
eu 1 7^8, fut mieux reçue du public;
Ramiereu donna, trois ans après, nne
édition abrc'^ée et réduite aux 65
meilleures fables, avec des correc-
tions. L'auteur, mécontent de ce
procède, désavoua ces prétend nrs
améliorations, et donna une édiliuu
revue et an{i;mentce de quatre nou-
velles fables ( Berlin , 1 76*1, in-8**.\
Les crili(pics allemands placent,
Aujourd'biii Lichtwer sur la même
li^ne que Gel 1er t et Lessin^; , consi-
dères comme fabulistes; s'il leur C5t
inférieur sous le rappuit du goût rt
du ju^^ement , il les surpasse par le
talent de la Viarration, ]>ardes tour-
nures plus piquantes et par des aper-
çus plus pliilosophiques. Il v a une
lra(îuction libre de ses Fables, «
français ,• Strasbourg , 1763, in-fr.
LicbtAver mourut à Halljersladl , k
(> juillet 17H3. Son poème du Pnii
naturel ( l^eipzig , i 758 , în-4^ ) .
sur lequel il jtaraissait compter beaa-
coup pour sa n*putation, na pas
réussi; c'est un ouvrage nédiocrr rt
totalement dépour\'u de Terre. St-t.
LlClNRiS (Cail's), sumomnc
Siolo ( 1 ) , de Tune des familles p!é-
lie'irnnes de Rome les plus ronsi-
der.ibles, était gendre de M. Faiiu»
Ambuslus,]>atricien. Gedeniier avait
marié Tainéc de ses filles à Servios
Sulpicius , noble Romain , tribus
miliUiire, l'an de Rome 37(>. lin jour
que les deux sœurs s'cntretenairnt
ensemble dans la maison de Sulpi-
(1) V.v mol laliu •■£"•£• «rtlînairaVMBirM rf*
iciiMi* <|ii'i «tirli«iil il«a i-iclnas •» qui iK'ic***!
iiii I icJ Uia iiihrtfa , «I qui ilcrniMBi mm* p*"J'
tNï la «Ni- ^«iion, liT. IV. i)r Jla rmtiie**
i^pf.iilc que lil •uÏHa «rt i*ailCNl'«u <!• Lu'iH»*
à Idirr rnii'iiiliir iia arbi** » \*A fil Jaiiaw Wm'*
IIP m At SloJo l'Iina, liv. stii , praMuJ q*>*C
■ iii«i<ini fji «iTcii^ AcMis i!c U lainilU I t^**
pdrr-- i|iritn I<!t i ni III «lail li«lt«« l'ait ilib*"**
(«oiinvr Ut iigii«i.
ur.
ricun lie r« ma^tra) ,
ail chnc lui , frappèrent à
vec leurs fabceaui , >ui-
ilntnv. La jeune Fabia ,
■ ce hmil nouveau pour
témoigné quetque'frayeur,
Dnée ae son ignorance «,(■
TiM moindres choses font
impression sur l'esprit
femmes; t'épouse de Li-
viveinenl piquée de le
i lui parut ironique. lUsi
; aussi que la foule d'ofii-
icconipagnaient le tribiio
. qui venaient recevoir Ses
. lit paraître le mariage de
s considéraLIc que le sien.
le Tière et amlirieuse ne
irter cette comparaison
, qui lui donna du de-
son état , et la plongea
sombre mélancolie. Si.m
I mari, en ayant connu la
onsoléreut en lui promets
int peu elle verrait dans îj
< mêmes lionneiirs. Leur
lémarche , pour parveidir
fut de faire nommer iri-
eiiple(lan38i de Rome,
s et Scxiiiis, jeune plé-
m rare mérite , .-iliu qii'j
celte magistrature , ils
iivrir aux membres de
; l'entrée à toutes les i u-
lés. Les deux tribuns dé-
1 pro|iosanl plusieurs lois
orablcs au peuple cl con-
ténat. La première concrr-
biteurs, et portait i]u'on
-ail de la iumine princi-
'.a délit Us inlé'Kli qui
iéjà été payés , et ifu un
it MU pour acquitter Ig
'.raùpaiementségaus, ï..\
■fendait à tout particulier
fût , de posséder plus lU
naux M terre, et ur-
LIC 455 ^
donnait qite ce qui se trottverail
excéder cette quantité serait ôté
au-c riches , et distribué à ceux ifu
n'avaient aucune prvpriété. La Iroi-
sièiue statuait qu'on ne nomme-
rail plus à l'avenir de tribuns mj<
Utaims ,■ mail ^u'on procédermt,
ci-,mme autrefois , à ï'éUetion de
connih , dont un terait nécessaire-:
ment tiréditcorps des plébéiens. Ces
projets de loi produisirent une vive
sensation parmi les sénateurs. On
en voulait à-la-fois k leurs renl«t , k
leurs domaines et à leurs dignités;
aussi employèrent - ils tou» leurs
effurls pour les faire repousser. Us
y parvinrent en gagnant quelques-
uns (1rs tribuns qui. Dar leur vélo,
arrêtèrent toute delitératioii. Set-
lins et Licinius , de leur côté, cm*
pjrlièreni, l'année suivante , qu'on
n'élût des tribuns militaires et autrei
magisiralures ciimlcs , et ne \aitA-
reul nommer que des tribuns do.
peuple au nombre desquels ils m
truuvi^renl compris. Cet état d'anaf-
cbie dura cinq ans, ncndaut lesquels
Lieiuius et Scsiius furent continua
dans le tribmiat du peuple, et s«
iL'imvérent ainsi à la tête de la répu-
blique , puisqu'elle était privée net
cbarces supérieures. La sisiême ■ii>
née.lcsbalHUnts de VéUtres l'AtDt
«léclarés contre Rome , et ajruit int»
le sicgc devant Tusculum , il devîu
indlt {«Il sable de lever des trou^
pour les combattre: alors Licinuu
et Srxiins, réelui iribuus du peuple,
furent forcé* de «e ilcpartir de Irar
opposition, et de laisser nommer
des tribuns inililaires. Le peuphi
coDtiniia d'accorder ses faveur* k tn
trilMins , et les cboisît pendant dix
ans de suite , qiluiqu'ib feiçnÛMnt.
plusieurs fois, de vouloir * éloignée
de ces fonctiuiu , sou» préteste <pa
leur dcvuuemeut à M caïued ^
456
un
inutile puisqu'il s'opposait lui-mênif
aux succès de leurs ciïbits. Loin de
renoncer cependant aux premiers
projets qu'ils avaient conçus , ils
mirent, au contraire, une audace
et une perse've'rance incroyables
à les soutenir , profitant , avec
adresse , de toutes les occasions
qui se présent aicTit dVnflauiiner l.i
haine du peuple contre les patriciens,
et de reproduire leurs lois, qu'ils
voulaient faire accepter loiiles en-
semble. Ces tentatives furent long-
temps rendues vaines par les menées
des patriciens : néanmoins Tan Sfi-j
avant J. C. , les comices acceptèrent
Tune des trois lois qui rcjiîlait que
nul citoyen ne pourrait posséder
plus de cinq ceists journaux de terre;
et Tannée suivante , ils tirent p.'j.sser
la loi ])nur deVhar^cr les débiteurs
de l'ohlicraiion de i)a\er les inte'rets
de leurs emprunts , et obtinrent
e'^alenient que le soin des livres si-
byllins , confie à de.x eomuiissaires
choisis parmi les patriciens , le se-
rait a l'avenir à dix commissaires
moitié de l'ordre de la noblesse et
moitié de l'ordre des plébéiens. L'a-
doption de cette deniièrc loi , sur-
tout , leur parut l'annonce prochaine
d'une victoire compl-te. En ellet ,
l'an Sti") avant notre ère, les deux
fougueux tri bu us , détermines à vain-
cre ou à pc-rir, appellent les tribus
Sour porîer leur.'» sullivij;es sur le
cmier de leurs projets de loi. Le
dictiteur (Emilie, cnvircinne de tout
le sénat , s'oppose en vain à la fh'li-
beratîon , et veut empêcher qu'on
n'aille aux voix. Sextiuset fiicinius,
ne resjHM t'Mi! plus i i les biis , ni la
premiî^re (li';;nite de li renuilique ,
envoient un huissier jiom* le saisir
sur son tribunal. Un bruii cl un tu-
multe horrible s'élèvent dans la place,
où tout semble annoncer qu*uu va
Lie
m venir aux mains. Ce fut dans ces
circonstances , que le sénat crut de-
voir céder au peuple , en consentant
qu'on put choisir un consul parmi les
plébéiens. Sextius occupa le premier
Tune des places de consul acionlées
à- son ordre , Tan 363 avant J. C
Lieinius y parvint deux ans après,
et fut nommé pour la deuxième fois
en 3tJi. Aucun événement reman|ua-
blc n^eut lieu pendant son premier
consulat, si l'on exceptcla cérémouie
du lectislernium ( i ) ordonnée pour
apaiser les dieux , et qu'on n'avait
\ ue encore que deux lois depuis la
fondation de Rome. Sous son deniiè'
me consulat, Rome eut à soutenir la
);uerre contre les Hemiques et les
Tiburtins , et nomma un dictateur
pour s'opposer aux Gaulois qui s*é*
taient a])prochcs de leur ville : mais
il n*y eut point de comliat, les Gau-
lois .s'étant retirés , efirayés de 1 ac-
tion hardie du jeune ^IanliusTo^
qMatus ( foy, ce nom ). Ce fut l'ai
3jG avant Jésus-Christ, que C. Lici*
nius Stolo fut condamne à unearaende
de I o,o(»o asses ( environ 6,700 fr. )
pour avoir transgressé l'une des lob
dont il avait été le provocateur, ci
posscnlint jusqu'à mille journaux de
terie , tant en son nom , que son
celui de son fils qu'il avait fait émai*
ciper jKMîr colorer s^i cuutraventioi.
Ce ju«;enient d'un homme flétri pour
avoir enfreint sa propre lui , pnit
si extraordinaire aux Romains, que
tous leurs historiens Tout rappoil^
comme un événement iiisolite et d'à
exeui[tle pernicieux. Moi-éri et b
fi^ £U« rniiiutiiît rn rff|»ai laits Jjint Irt
pift , aiir «lit l<:« l'jitéi \ttkm tl»*«iit«f«, •< P*-
irt tl • fciiiiligevt d'tiuilH.» m|i»i if <?■«•< ti*. l'i
•Miiit • lie Jnpilcr t^ Jn «iiim Ji •■« cufast
«'Silcnipiit ririiiiura aiir ilc« li|« ai 'anr tfcfki^
itiri labUa, rotuni* ■• »U».a «^iih**! é^wnwtli
Suit jii î**\'m. Ptfiii Iri tli^^wrt iitiim* i*aM|
^]i rrvi.' , on Ici ni<*tl4it tur jwt **^%** * '* ***
llt^rr flc« damra romalncai calto p«slaftfi*
faiifait plua itcccDte puur Uiir
Lie
Dictionnaire historique
one C Lîcinins Stolo fut
r le dictatenr Mànlius ponr
ier la cavalerie; c'est une
'ite-Liv^( liv. 6 , 89) parie
aéme |>aragraplie de deux
et appelle celui qui fut mis
de la cavalerie , G. Licinins
D-z-s..
[lus ( Flavius Valebivs
vê ) , empereur, naquit vers
«dans nn village de Dacie ,
aille de paysans : il fat en-
:harrue pour être conduit k
avec les jeunes gens de son
I parvint assez rapidement
tiers emplois militaircs.L'af-
e Fempcreur %Ierius , son
ote , favorisa beaucoup son
ent Licinins ^e distingua ,
( , dans la guerre contre
roi des Perses ; et Ton con-
*il joignait à beaucoup dé
les talenls d'un gp'ne'ral , et
ait maintenir la discipline
troupes : mais c'ètiit son
ite. Une certaine conformitë
r et de caractère le rendit
m plus cher à Galerius , ipii
"a atiguste , le 1 1 novembre
Camuiite , en présence de
^n ei de Maximien , et lui
ina la Pannunie et la Rhétie.
. mourant ( 3 1 1 ) lui recom-
ton épouse et son fils ; et l'on
le 1 intention de ce prince
désigner Licinius pour son
ur. Matimien , craignant
i)t fait des dispasi lions prè-
les à ses intérêts , entra aus-
tts l'Asie mineure, cl s'avança
Uns la Bithynie , aux accla-
< des peiqJcs dont il captiriit
reillance par Tabolition des
et la remise des sommes dues
Licinins, sortant^cnfm de l'in-
où il était resté jnscpi'alors,
Lie • 45f
mireht tu devant de son rivil;iiiaîi
arrr^ an Bosphore de Thràet; 3
conclut b traité que Maximien loi
proposa y et jparhqnel tes deux prift-^
ces se cédaient rériproqnement les
provinces occopéespar leurs troupeil.
Ainsi Licinius |oiemt à ses deux pro-
vinces mfyriey a laqueUa la Thrace^
la Blacédôtne et la Grèce étaient
comme annexées. Pour aflfenair son
autorité , il rechercha raDiance 60
Constantin , qui loi domia en ma-
riage sa sonr Consttntia : la cété^
mOnie eatRea à MQan , en 3i3; A
Constantin , voulant que le penfla
prit part à la joie que lui cansdt
cette nmon j rendit ^ de concert avne
Licinius , nn édit fai^id^le airt chié^
tiens. Tandis mie les deux jptincei
étaient retenus à MUad par les filias
qui se suceëdaient^Pamhitiedx Mati-
mien pénèt^ â nm^viste dftn^ In
Thrace à II tête de soixanle-dâ ndb
hommes ; il s'empare de Bycance ,
après im siège d'onze jours , enlève
Héraclée , et poursuit ses rapide»
coi^udtes. Licinius , averti enfin dn
danger , court à Ajidrinople , ras-^
semble à la hâte quelques troi 1
et marche au-devant de son • .
moins ponr lé combattre que pe
arrêter ses progrès. Il reâCAnfre 1
la plaine de Sésene (pcès d* n bj.
Maximien y qni s'avançait
confiance ; et forcé d'ac
combat y û remp(»rte une vice 1 si
pen espérée , que tous les b ».
la regardent comme uA pr< u-^
cinius , étonné lui-même^ ne
pas à en profiter : lorsqu'il
dans la Bîtbynie . Maximien v
déjà une nouvelle armée. G
dant le sort le favorisa se*
coude fois; et son rival qui c* ^
tait peu sur sa clémence , se vo
abandonné de ses soldats . s*i
vie. Lidms , vaioquear ^
4^ Lie
a mort la femme et les enfaots de
Maximien , rcsle's eu son pouvoir:
la veuve deGaleriiis qu'il avait for-
cée par SCS indignes traitements de
chercher un asile dans le camp de
sou rival , péril par l'onlre de ce
même Licinius à qui son époux mou-
rant l'avait confiée. L'empire ne re-
connaissait plus que deux maîtres.
Constantin se crut fonde à demander
à Licinius un nouveau partage : mais
rclui-( i dont les succès avaieut accru
l'amliition , rejeta fièrement celte
demande. Toujours lent dans ses
expéditions, il se laissa prévenir par
Constantin, qui entra ddus la Pan-
nov.ie avec une iniissante armée. Un
combat , dont l issue paraissait de-
voir être decibive , fut donne entre
la Drave et la Save près de Cibalis.
1 jtinius vaincu s'enfuit à Sirmium ,
et , ayant fait couper les ponts der-
lièrc lui pour relar-ler l.i luarrhe
t\v Constantin , il se cliri(;c>.-i sur
Adrianoplr , et se lia ta d'y r.issem-
]\\v.i' de nouvelles forces , résolu de
tenter encore le sort des armes. Un
M»coi»d combat fut livre' près de
M.iriiio (3i3); le résultat en fut
incertain: mais Licinius, qui avait
f'ippris à ne plus compler sur la for-
tiiue, accepta le lii^itefoil cmereux
que lui odrait (ionstanîin. La paix
fut plus durable qu'on ne devait
l'es ptM-er. C? fut vers 3.21 , que Li-
cinius coiumenra de persécuter les
chre'liens dont il se croyait haï ; il
défendit aux evrqui'S toute commu-
nication entre eux Jour interdit toutes
assemblées publi({ues ou secrètes, et
chassa de son palais toutes les ])er-
sonnes qu'il soupçonnait de profes-
î^er ïe christianisme. 11 défendit en
niî'ùir-temps aux femmes d'assister
.ni\ rxenircs du culte dans les mêmes
lit M\ que les hoïumcs ; et la moindre
infi.;( iiou à ces orioQuauccs fut pu-
Lie
nie de la conGscatîon des biens, de
l'exil et delà morUConstantin avertit
Slusieiirs fois Licinius d'user de plus
e modération envers les chrétiens :
mais voyant qu'il méprisait ses avis ,
il se décida enfin à prendre leur dé-
fense , et lui déclara la g;uerre en
3^3. Licinius vint camper, avec son
armée , sur les bords de l'Hebrequi
le séi>arait de son ennemi ; mais Gons-
tantîu ayant découvert un ^lé , tra-
versa le fleuve , et attaqua Licinios.
Celui-ci courut s'enfermer dans Bj-
zance : il y fut bloqué aussitôt par
terre et par mer ; ne s'y croyant pas
en sûreté, il parvint à s échapper , et
se rendit à Chalcedoiuey où Cons-
tantin le suivit. Une bataille que livii ;
Licinius sous les murs de Gkr]fSO- •
polis, acheva la destruction de soi j
armée épuisée parles fatigues ;cC J
il s'enfuit à Nicomédie , sans autit /.
espoir que cehii de fléchir um f
vainqueur. Constantin lui accovli
la vie , en le reléguant à ThesM-
lonique; mais il le fit ârangkr
l'année suivante ( Sa 4 )» soui b
prétexte qu'il tramait une conniri*
tiou. Il annula toutes ks oiww*
nances de ce pcrse'cuteur et flétrit il
mémoire. Licinius , habitnédamMp
cjifancc aux travaux de la canmaptf
avait toujours conserve de TafiMlifli
})our les cidtîvateurs qu'il favorili
en diiférentes occasions : mais il ëuil
avare y cruel et livré k la débaock;
il baissait tous les hommes instniSt
et souvent il condamna des phihM^
phes , qui n'avaient d'autre tort qM
leur profession , à des supplices itf*
seiTés aux esclaves. I^es mâailkidi
ce prince, en moyen et petit bronKt
l'ont communes; mais celles en ir
soiii très-rares. — Liciivius^/lMt
faUriiis Licinianus ) , fils dn jtb
ce'deut et de Coustanlia sflmr h
Constantin, naquit en 3i5 , bliit.
Lie l.IC 4%
k I". mars 3i^, dans iinlioinmcëloqu(^Di!i> Hmirensrment
e Sardique , et honore pour Vati&iiu , il sTaîl des proler-
I pr ConsUDtin , <|ni le leurs puisuiils, el il fui renvoyé ab>
0 collègue, en 319. Âpres sous. Calvus cultivait la jxtéiie «vee
de sou père, il suivit sa doo moins de succès. Ciccron parle
lyunce, et parta};ea les d'une satire qu'il avait composée
i donnait aux liUdeCoiis- conii-eTigclliiu HermugtnesfZtflIfv
lis ce prince , akrmt.' dfs à Fab. Oallus, vu, i^ ); et Stie'ton»
l'annonçait le jeune [.ici- a rapporté le conmiencement d'unff
étrangler en Safi, et, pur picce sjiiriqiic que Calïus avait
issura l'empire à ses deux laite contre Ce'sar ( fie de César,
1 des médailles m or du ch. xlix). O n'êlail pourlant pas
lius ; elles sont de la plus un mécliaut liomme ; d était aun
-elé. W-s. naturel furt gii, et aimait beaucoup
US-CALVUS C Ciitr» ) , les plaisirs. 11 déplora la mort de
is célèbres orateurs de son Qnintilic , sa maitrcitse , dans àxf
^uit l'an de Rome <i8o( i ) élégies, citées jiar froperce , ( Itv.
Jésus-Christ. Il était tils ii,i(i};elil rulnioissomiélui>méme,
is-Macer , qui avait laissé ï la fleur de l'âge , l'au 44 avant
», citées par Tite-Live et JésiiS'^brisl. Calvus comme orateur
d'Halicarnasse. Macer fut a été diversement apprécié. Cicàvn
me action iufdnie; mais , convient qu'il avait de l'esprit , dea
le son innocence, il sortit mot» heureux , du jiigemenl et beau*
d, pendant que les juges coup d'érudition; mais il lui rcpto-
X opinions ; et ay.iut mis cbe de trop Aoignrr son slvie , et de
lilancbe , il reviut sur la jMnlre à arrondir ses phrases un
liqne se mêler à la foule temiM qii'd aurait dâ emplover à
rus. Un de ses amis lui porter I émotion dan» l'amc de ses
auditeurs. ( f(>)«î Bnurrs . ïru rf«
Claris oraloribiu , i,\ix)i ; epist. ad •
Trebanium siv , ^ r ). Dans le iJwfo-
pie mr les oratnm ( 0 1 Aper , un
ijjpliquc k l'étude des inlnlocuieurs , admet ta TériM
ence, et il y avait r.iil de dn reproches que Cicéron fait ■ Cal-
ids nrogrcs. Il était Tort viu [ rh. xxi )( mais. McssaU.qni
squ'il accusa V..tinîiis de prend la paroleaprès lui, place Chl-
lu coupable de bri^c dans vus comme orateur peu au-dessou»
rcs élections. Il porta deux de Ciccrou , et trouve son style plus
role dans cette occasion, et plein , plus «erré ( eh, xiv ). Sui-
lelle véhémenGC, q<ie Vali- vanl Pline le ieune, on s'apercevait
ant l'cITei de ses discours, aisément que Calviis avait pris le»
ni sadressaut aux juges: Grecs pour modtle*. et il s'éliil ap-
il citoyens, serai -je con- jKqchc de Démo,*tliêiie , plus qwe
ree que mon acciuaienr c»t Cicéron n'en aurait voulu convenir.
1
loncé
qu'il
vrn
ait d'être
f, il S(
! hâta
(le
retourner
H mourut sni
r-ie-
champ de
^Iviis
,F--1
esc
«nsedUe
460 Lie
Enfin Quintilicir le cite souvent , et
toiiioiirs aycc éloge : a J*cn ai yii ,
» dit-il, qui préféraient Galyiis à tons
» les orateurs ; et d'autres qui , le
9 jugeant d'après les critiques, e'taient
9 persuadés qu'il n'avait pas de véri-
« table chaleur : quant à moi je
» trouve que son style est grave ,
» chdtic et souvent aussi ircs-véhé-
» ment. » ( Institut, orator. x , i )
Nous ne pouvons, malheureusement,
nous faire une opinion des talents
oratoires de Galvus , d'après ses ou-
vrages : de vingt et un discours qu'il
avait compose*» , il ne reste pas le
moindre fragment. Gomme poète ,
florace le met a côté de Catulle , et
personne n'oserait récuser un pareil
]ugc. Galvus était lié avec ce dernier
poète; et nous a vous la pit^uve de l'in-
timité qui régnait entre eux, dans trois
petites pièces que Catulle lui a adres-
sées. Dans la première , il se plaint
amicalement de ce que G;dvus lui
avait envoyé un recueil de mauvais
vers; dans la seconde, il lui témoi-
gne le regret d'avoir vu s'écouler si
rapidement une journée qu'ils avaient
passée ensemble au milieu des plai-
sirs ; et dans la troisième , il l'invite
à chercher dans le commerce des
Muses , des consolations au chagrin
que lui causait la mort de la belle
Quinlilie. Catulle fait encore mention
de Galvus dans une épi gramme où il
le nomme Salaputius diserlus ( i ) ,
par 011 l'on apprend qu'il était d'une
petite taille. On trouve quelquesyra^-
mênts des poésies de Gahiis, dans
les recueils publiés par les Ëstienne,
i564,in-8o., parPithou, 1590, par
Almeloveen, 1686; dans VAppendix
du Pétrone des Fariorum , et enfin
dans le Corpus poëtarum, édition de
(1) On peut Toir P«splic«tioii que If. Nuil
donna du mot talmptititi» dmm ••• ■•!•• lur !••
poésies dt CaIuUo.
Lie
Genève , on dans la belle édii
Maittairc. Funck a réuni des
intéressants sur Galvus, dai
ouvrage De virili œtate lingi
tinœ, V
L1CIN1US-TEGULA(Pli
poète latin , florissait l'an de
55u , deux siècles avant J. G
Live rapporte que cette annci
rents prodiges ayant jeté l'ortn
Rome, les déremvirs, après
consulté les livres des sibyllt
donnèrent une fête expiatoii
cinius composa pour cette cért
une hymne qui fut chantée p
chœurs de jeimes filles , rb
de porter les offrandes au tem
Jimon , invoquée sous le ne
reine ( Liv. xxxi , ch. la ).*0i
que ce poète est le même one
Nius Imbrex ; et U ressembla
leurs surnoms ( i ) semble au
cette conjecture. Aulu-Gellec
comédie de ce poète intitulée: <
et il en rapporte deux vers, le
qu'on aitde lui ( Noct. mttie, U
cap, 9 ). Il parait qu*il jouiss
son temps, d'une très-grande
tation. \ ulcatius Sedigilius, d
fragment que nous a conservé
Gclle ( Lib. x v , cap. a4 ), lui *
le quatrième rang parmi les
dramatiques :
Si qu'iil quart» dtlnr, doUiar Lîdo
Ainsi il lui donne la préfèrent
seulement sur Attilius et E
mais encoresurTurpîliuselT
Quels regrets ne doit donc p
ter la perte de ses oii\Tagcs!
LlGiNIUS DE SAINTE
L ASTIQUE. Fojez \ifiVoi
LIGIO (Robert de) F. Caeh
(1) Te^tU et imhrer t«iat À^n% aa»
wnt* , ol qui détipimt na habiUrM*
1« pluio. M«UTite-Li«« àtm— à TVfi
■om d« Pmkliu*t 9/i F«aalMaMHa*
Cmttiti do oorto ^ail dovioal InyMOiM
■liaoT è\ «'«M U a4aw mtimmmi
LID
( Jeau-Heuri ) , littéra-
>is , vivait au milieu du
ëclc. Une fortune assez
>le lui douna le moyen de
rAllemagne, la Frauce,
re et Tludie. Revenu eu
fut frappé y à la fleur de
d'une paralysie qui lui
îment Tusage de ses mem-
réduisit à un état de souf-
ntinucl. Il n*en conserva
( une grande activité d*es-
sembla une bibliothèque
>le , et dicta plusieurs ou-
résuLtats des recherches
it faite sous ses yeux. On
le Histoire des poètes suè-
des poètes latins nés en
lusieurs Mémoires histo-
tUtéraires , et une édition
çl delà diète de i&^x,
I, précédée d'une lutro-
rlativc aux cvéucmculs de
, qui changea cnlicrcmeiit
itiou de la Suède , et fit
Charles XI un pouvoir
iiiden mourut à Norkoe-
I de sa naissaucx* , après
>osé de s^ bibliothèque et
Lie de sa fortune , eu fa-
miven>ilc«l'Up^l. (î-au.
iR ( Bengt ) , poète snc-
rt à Tage de trente-quatre
anvier 1 793 , avait résilié
mi»s à Paris, et sVuit f^it
leiambassadeiir de Saè^le,
le Gentz, qui lui douna des
mentsetdes coudeils utiles.
pu fournir une carrière
mais des mœurs peu
!t une fougue de car.ic-
il ne put jamais donip-
!ent à i^ fortune, lui at-
w chagrins, et abrégèrent
II a C4>mposé plusieurs poè-
décèlent une imagination
li« y une âme profondé-
UE
46x
ment sensiUe, mais «jui pèclieBt
par le plu», et dont olusieun détails
scmt contraires au oob goâc. Noof
indiquerons : I. L\innée 1 783^011 le
poète chante la révdntioa d'Amërî*
que , le siège de Gil)raitar y la sup-
pression des couvKDts par Joseph II ^
ta découverte des banons «ërost^*
Sue. IL La CotiUesseSpasianÊ,àkΣ''
*CBuvre de l'auteur^ ou il peint airee
l'abandon le plus touchant et TiSo-
quence la plus pathétique le sort
de cette femme intéressaBley qui loi
victime de r«moar mateniei pendant
le tremblement de terre de la Cala-
bre. L'éditi<m complète des onivret
de Lidner a paru it ScocLhola , tm
1789 , a vol. in-8<>. G- ait.
LIEBâULT ( Jean ) , mëdeda et
agronome, né à Uqou dans le sei^
uème siècle, vint fort jeune à Paris,
et , après avoir suivi quelque temps
les cours du savant L. Diuiel , prit
ses grades en médecine. 11 pratiqua
son art avec beaucoup de succès , et
se concilia cependant l'amitié de ses
confrères. Ayant épousé Nicole ( 1 ) ,
QllcdcGh. Éstienne y fameux impri-
meur, qui le préféra à Jacques Gre-
vin , il complet le Théâtre d'afpri'
culture de son beau - père , el le
traduisit en français. Cette spécula*
tion ne put qu'être très-avantageuse
à Liébault; mais le revers de fortunt
qu*éprouva Charles Estienae, rejaillit
sur lui : il passa sa vie dans un étal
voisin de 1 indigence , et mourut li
'il juin i59G,â Paris, sur une piem
où il avait été contraint de s'asseeîr
dans b rue Gervais-Jjaurent. ( Vojtt
(1) A r«rt NicoU Etriavva , «n • dit, d*«p^
LB«.rotz du Mâiitr, att'aacua d« tes eiivra^i
n'avait «té iinpriiné. On troaT« cep^aJaiiff, S^f
le CAtalofna «iv U Bikt. dit Koi .• /^# MitéN'*
de }j Jrmmf msriée , t'titfê m fvrmf ém
t'itnces ptr Madana Li^bavit, Paria, P. M***
ni*r. ia-S**.i et J0I7 {Bfmmr^.gmr .'« DSeL^
Bavla ) , an ci|«, d'apvfa la CmÊàtogmeÀm Sans
d lloh»tvdM(t , «»•«•»• MitUa , §•••■, l%y,
lu-l4.
Ain
LIE
l/Rsloilc,jW/». de ffenril y.) On a
lui : I. \j A^ncidture et maison
rustique de Charles Estienne , pa-
rachevée premièrement , puis aug-
iiieutcc par Jean Liebaulr , Paris ,
1 570 , in-4*^. ( 1 ). Cet ouvrage est
divise eu sept livres, qui traitent
de la ferme et de ses dcpcndauces ;
des jai^ins à fleurs et parterres ;
des vergers ; des i)rés et prai -
ries ; des terres labourables ; des
vignes ; et cnliu des garennes et des
oiscau\. Il s'en fit une foule d'e'di-
lions successivement augmentées et
perfectionnées (!2) ; et <*ct ouvrage a
servi de modèle à toutes les compo-
sitions françaises du même genre.
( Voyez LiGER. ) IT. Qudtre livres
des secrets de médecine et de la
vhiîosnphie chj mique , èsquels sont
décrits plusieurs remèdes sin tauliers
pour toutes maladies ^ etc. , traduits
du latin ( de Gasp. Wolf ) , Paris,
1573, 1 579 , I 58a , in-8''. ; Lyon ,
i5<:)3 ; Rouen , i6'i8, i()4:>, même
format. Les dernières éditions sont
encore recherchées. IlL Thesanms
samtatis paratu facilis , selectus ex
variis auctorihus, etc. , Paris, 1 ^77,
in- lO ; seconde édition revue et aug-
mentée, par A. Scribonius ; Franc-
fort, 1578, in-8^ IV. Scholia
in Jac. llaUcrii commentaria in
libr. v 1 1 Aphorismorum Hippo -
cratis , Paris , 1 579 , 1 jS3 , iii-S'^. ;
il y a plusieurs autres éditions. V. De
sunitatc , fœcundiiate et morbis mu-
lierum, ibid. i j8'1 , iu-8'». , traduit
(1) L» trad. lU" VA^rit'iJtnr^ , rtr. ,*T-«it p^ru
(]:^»l JÔ4 , •<l>'<^« •I'! 1-1 moi t lie ('.II- Ktli-iiiiv; tfl
•II-* ava' viipliiti- ma cilitiiint avMHt 1670. Mai
urile lie /ettr mincff r-«t int-ïllrurr q-ir lc« |>rc<.f
ilciifi innoiqiiVPi' <otitirnn«> l>«iiuoii|i d il>tur-
diiéf ( ' l'y. la BihUogr. agro'.O'n. u". ai.)
(») .i. éHîlinii t\t Liitir.ill-, i'>--, in-V. , fiU
«ii«îniPnt*» par fiiiîl'.iiilt , ti nu }\r- f it i irii d» t
^ha\sts dumf^ du s.fifi'i-'r. // . '■'»•. ti* , du
re-ar.l, d-t blaireau * dtt cj"if ri du loup. La
^'.^att .•■ ^r^'o''" Avjit Jrjri paiu il«ni l Adiiiva d«
LIE
en français : Trois Usures de m
fécondité et maladies iT^
mes , Paris , même année ^
ce livre n'est point une trj*
de celui de Marinello , connm
prétendu ; mais il n'est pasn
dinaire que Lieljault se soit si
rencontré avec le mcdorin i
puisqu'il traitait le même su;
traducteur français de l'ouvi
Liébault , en a retranché pi
détails que la décence ne pori
d'eT]>rimer en notre ian;;ue.
minant cet ouvrage , I^ieb.
promettait un autre, qui n'a
le jour. Sur la manière de
et élever les enfants ( Joly
sur le Dictionnaire de Bavl
■
De cosmeticd seu omatu et
tione , etc. , Paris , 1 58i ,
traduit en français , sous c
Trois livres de V embellisse
ornement tlu corjw hnmaii
ir)8ji , in-8'^. ; U li'.idiu lioi
cheri:hée des curifrux. Duvei
tribuc encore' à Lièb'iult : /
et remède de Li vraie guéri.-
peste , avec plusieurs décl
dont clic procfdc , Lyon ,
in-8**. ; et Baylp : De prtet
curandisque ^Ktnenis,
LIEBE ( C]icisTiA>-Sir.n
savant numismate ^ né en
Fraucnstein , petite vilîc de
nié, commença ses études
berg , où son oncle Tliom
ét;iit recteur, et alla fivqiK
suite les cours de racadomie
zig; il y reçut le doctorat ,<
et publia, à re sujet , une dish
De Romd Hah,lone ex
Il prit , en 1 7 1 7, ses def;rés
logie , et fut nommé an do
ploi de prédicateur à TcglLsc
et de bibliothécaire adjoint
demie. Le duc de Saxe-Got
olfrir tm traitement honoi
UE
463
i*il3 , par ordre de ce
'ays-Bas , l'Angleterre
[wur acheter des livres
médailles. De retour à
Domme à la place de
la cabinet des antiques,
monde Chr.Schlegel,
il d'une manière Irès-
mourut d'une maladie
, camée par l'excès du
ivril 1 73G , 3ge seule-
anle - neuf ans, Lielie
p d'eiprii ; il écrivait
(D latin et eu allemaud:
loesic , et il a public ,
lC Carmina juvejùUa ,
Imes , dont quelqtics-
it la douceur et la seu-
bulle. On a de lui : I.
'n ex tuimmis adversilt
«m Leipiig, 1714,
Ile èdilion sous ce titre:
»(d XII GaU. régis
ElID*»! Babïloms no-
AU B18YLONEM , irisi-
, ibid. i-iT.in-8".
contre leP. Hardouin,
les furent frappées par
uis XII, en i5ia,
guerre avec le pape
leRome y est désipuée
e Babylooe : maisil ne
comme d'autres écri-
;r U cnu-'ieqLience que
vorable au\ principes
, puisqu'elles sont an-
lusieurs années au sys-
fT. II. Epistolaad D.
fVj'tnp i/uà coTuilium
ilbeeàlialieranà eons-
it, ibid., 171(1, in-S".
ionnmiii J. Calvini ,
1773, in-S". L'auteur
que Bjyle, Baillcl CI
it icet «ard. IV. les
tipm^x tnéotoguns ré-
fitrinét et cathoUi^ues , ^ui a'tii-
Irrenl , en ijin , à l'assembler
d'Au^ibourg , Coltia , 1730. Oi
ouvrage csl écrit en alleniaud , ainsi
que le suivant : V. fie abrégée 49
Heitnl'iUusIre, Ahtobiiw^, 1731.
VI. Gotha nununciria mtenj Thé.
sauri Fiidericiatù luimismata anli-
•jua , ed raiione àescripta , ii( gs-
nerali eoruin nulïtiie lingulaiia
stihjunganXur ; accedunt ex Andr.
Morellii specinUne univers, rei num-
marim aniiguie cscerpta ; et SpU-
tolx très Ex. Spaniumii ifuibus ta-
riorts ejusdem Thesauri nummi il-
Uutrantur, cum icnaibus, Amstcrd.
1730 , Ln-ful. C'est Iej>lu5 cumiu de
tous les ouvrages de Liebc 1 il con -
tient, coiiune on Toit , la descriiilioiif
des médailles du eabbet du ducd«
Saïe-Gotha,eldiirérenIes pitw* tn-
léressiintes pour la science nuniisma-
lii uc. L'auteur m iiUini dans )a pré-
face d'avoir été oblige de fairt paraî-
tre son travail avant de l'avoir revu
iLVcc aïsec d'atteniioo 5 el il promet
de réparer les fautes qui lui seraient
écliappccs.dBiM une seconde éilition,
ifii'il u eut pas le lotxir de pi'éprer.
Il trnvaillait daai le mfme tempi ■
une édition des Cètars de Julien; cl
son mamiscritTMSM, après M mort,
à Jeaii-Micbcl neiininger, qui piiblîa
cet ouvrape , Gniba , 17J6, iii-S".
Kufm , Licbe a clé, p«iidanl Irenta
ans. l'un des coUaburalrur^ des jteta
eniilitor. IJpieniium , et il y a in*
sére un };rand nombre d'cilraiti et
d'anah-scs très-bten f*ile». W-».
I.IÉBERKUHN CJeau-Natma-
riAiL ) , anatomtite , ne à Rfrliu le
j ^cplcntbte 1 7 1 1 , après atoir fait
de bonnes éludes , k IÎI recc>uîc
dorteiir en médecine à tfcydr, et re-
vint k Berlin , où il fut admis dnni
l<- rotirce des fflédetiiii. H se livra
pirticiiiiêrcintui k^ViM&n ie l'a-
LIE
M metamorphosi in mine-
H muiati Ufçni, cum obser-
usgeodœticis, etc. Accessit
h. (èeilfusU de terrd sigil-
\ibacensi , Francfort , 1 7 o4 ,
jriessen y 1 7 ■ 4 > ûi-B^. Licb-
y rend compte de la de'-
i d'un morceau de bois
'\séj trouve' à une profondeur
nte-douze pieds , en creusant
près de Laubach ; il en tire
ctions en faveur de la vëritë
ige universel , opinion que
ard et Scheuchzer ( f^. ces
avaient déjà établie et sou-
»ar des preuves du même
flL De rtonntdUs hracteatis
Hassiacis ; deque istorum
ocis Bheno et Franconiœ vi-
us. Dissert atin epistolica ad
Schmid , abbatetn Mariœ
sem cum eju^dem responso,
idt, 1716, in-4°. Celte dis-
n est fort curieuse. VIII. Ob-
}nes de antiqidtatibiis qui-
i Solmensibus , ^f^eteraviam
aneam illustraniibus , dans
aerud, Lipsens. , ann. ITA7,
73, avec une planche. Il y
e son prujct de publier This-
Dinéraio{^que de la Hesse ;
c dont il était occupé depuis
irs années. IX. Hassiœ sub-
kB spécimen, clarissima iesii-
diluvii iiniversalis , k'c et in
idnioribus occurrentia , ex
regno , minerali , vegetabili ,
neraU petit a , Jigurisnue
ixposita y eic, Gicsscn, 1700,
Cet ouvrage est trcs-intéres-
D en trouve une analyse assez
5 dans les Acta eruditor.{Prc-
ipplément, tom. x. )X. Bina
lizabetharum , veluti iîlus-
\arum sœc. xii et xiii testium
is evangeliccp in II as si a, me-
y momunentis ac ntimis de-
9LXIV.
LIE
465
clarata. Giessen, 1729, iii-4^* On
a encore de Lidbknecnt un grand
nombre de Dissertations insérées
dans les mémoires des différentes
académies dont U était membre,
Gab. GuiU. Goetten a publié la Fie
de ce savant professeur dans la
GelehrteEwrapayi^Tt, ii«. W-s.
LIEBLE ( PniLippE-Louis ) , bé-
nédictin , né â Paris, en 1734 y fit
profession , le a8 octobre 1 762 ,
dans l'abbaye de St. Faron de
Meaux. En i ^64 il remporta le prix
proposé par racadémie des inscrip-
tions et belles4ettres. Il était biblio-
thécaire de Tabbaye de Saint-Ger-
main-des-Prâ ; et après la destruc-
tion des couvents, il resta â son poste
)nsqu*à l'incendie du 21 août i^j^f
<pd dévora l'établissement confié à
ses soins. LieUe y perdit le. manus-
crit d'un ouvrage sur les Gattlesdtê
mqjren dge , oui lui avait coûté tieule
ans de travail. Il était sans fortime ;
et la Convention le comprit parmi
les gens de lettres à qui elle accoitla
des secours en 1 79.5. Il est mort k
Paris, à la fin de 181 3. Les béné-
dictins envoyèrent aux derniers édi-
teurs d'Alcuin (V. ÀLCviif, 1, 4^7 9 et
FoBSTERyXVySiBi ) les notes qu'ils
avaient recueillies relativement à
cet auteur : elles étaient principale-
ment le travail de D. tieble. fje
même service fut rendu à Ghiniac
de la Bastide y pour son édition des
Capitulaires de Baluze ( V. Biluzk
III, !i97 ) ; et Lieble a encore ici sa
part à redamer. Il a aussi coopéré aà^
Dictionnaire raisonné de duÀûmO'
tique de son confrère D. de Vaines ,
et a donné, en outre : I. Obsên^a»
tiens sur les deux Lettres adressées
à un supérieur général à V occasion
de la reformedes réçiliers, II. Suite
des Observations. III. if (ermaîis ( et
non Dissertation) sx»r Us Utnites iè
3o
466 LIE ^
V empire de Chartemagrte , 1765 ,
in-iu. C'est le nicmoire qui. avait
remporté le prix en 1764. IV. Nou-
*velle BJiétorique française à V usage
des jeunes personnes de l'un et de
Vautre sexe avec des exemples tirés
des meilleurs auteurs latins et
français, i8o3, in-iîi. A. B-t.
LtKNHART ( George ) , abbc
de Roggeiiburj^h , ordre de Prcmou-
trc', cl, on cpito qiialitc, nrc'iat du
collège impérial des abLcs uc Soiiabc,
naquit eu 1717, à Uberlinghcn,
d'une famille scnaloriale. Il fît pro-
fession en 1 74 1 , et, après avoir en-
seigne' la pliilosophie et la tliëulogie,
occupa difTcrenls oiîires, et fut c'iu
abbc en 1753. Il favorisa et en-
couragea ]vs éludes , maintint la
discipline rcc;uh'crc, se fît aimer
des siens , et honorer du public par
ses vertus. Il a laissé diiïcrents ou-
vrages , dont les principaux sont : I.
Exhoi-talor domesticus religiosam
animam ad perfectionem excitans,
II. Epliemerides hagiologicœ ordi-
nis Prœmonstratensis , Augsboiirc ,
17O4. L'auteur y donna un SuppLi-
ment, en 1767. IIL Des Sermons,
des Panegjriques , des Oraisons
funèbre^ et autres Discours d'appa-
rat. IWSpirilus litterarius Norber-
tinus à scalnosis Casimiri Oudini
calumniis vindicatus, seu Sylloge vi-
ras cxordine prœmonstratensi scrip-
tis et docttind célèbres necnon eo-
rumdem vit as, res gestas ^ opéra
et scripta tum édita tum inedita
perspicuè exlUbens , Augsbourg ,
i77i,iu-4"« On voit, par le tilrcde
cet ouvrage , que le but de LieuLart
n'est pas seulement de doimer uii
catalomie d'écrivains de son ordre.
CisimirOudin, prémontrc de l'ob-
servance réformée , après avoir
quitté l'habit de sa profession , et
abjure la religion catholique en Hol-
UE
lande , avait a)Outc Toutrage à si
défection : il avait insulte', dans m
écrits , Colbert , 5on aLbé-géiierél,
qui pourtant avait éxé son Mécôv.
Il imputait une profonde i|;noF»a
et l'abandon des bonnes étude», à
une socictc dans laquelle il avait ai
nourri, et où lui-même avait pûi
ce qu'il avait de connaissances. Ccrt
pour rcpoudrc à ces calomnies, q«
l'abbé de Rog(;enburgli prit la
plume. Il ne se borna poini à sm
liste, ni à de simples récits et à uc
nomenclature; plusieurs Disserté'
tions critiques^ presque toutes di-
rigées contre Oudin , forment un
partie notable du Spiritus liitent'
rius. On y trouve aussi rhistsin
de beaucoup de cbroniquevrs, it
biographes, numbmates et gcnéiU-
gistes,etc. L'auteur mouniten 178I
L-T.
LIEOU-PANG , empeittf dk-
nois , chef et fondateur de ia djm-
tie des Hau,né vers Tan a5o,avirt
l'ère chrétienne , dans le Kiafl^
nau , était chef du village de ftj.
Un jour qu'il conduisait des cn-
minels à la montagne de Lecka,
lieud'exildétcrmîné par l'empeicv,
plusieurs d'entre eux iiairiaraiil à
s'écha])per.a Si cela coBtione, ààif
y» je serai bientôt tout seul. » liMS-
qu'il fut arrivé à Touest du pajs dt
Furg , il chercha à dissiper ses it*
quiétudes en buvant quelques verni
de vin ; puis il commanda aux ^U^ -
des de délier les crimiaels qui res*
taieut, et les rcuvoya,cn leur dioBl:
a Vous n'cirs pas de fire coiiditoi
que ceux qui se sont sauvés; pea^
quoi vous retenir? Allés, retim-ve«
de votre côté , et moi du mien. •
Il y en eut qiiclques-uns qui s'cIm-
gnerent, mais les plus détcrmÎM
ne voulurent point 1 abaiidoniidr;^
Lieou-paag les en ncna dans iti
pitft Mâng-chm et Tuïf»
où U te proposait de rester
pour se dérober aux poursui-
on lie pouvait manquer de
* contre lui. Cependant le gou-
r, ne to jant pas reyenirLicou-
et redoutant les effets de la
de Tempereur Ëul-cki y se
à entrer dans le parti de
•cning, sou rival : il rappela
es exilés en leur promettant
pice et des emplois ; et il en*
hercher Lieon-pang , dans les
gnes. Mais lorsqu'il le sut
près de la ville, il en Bt fer-
s portes , et ne voulut plus le
ir, parce qu'il craignait sa trop
t popularité. Lieou-pang , ir-
ce manque de foi, écrivit ime
mr une pièce de soie blanche,
jiBt attachée à une (lèche , la
par-dessus les remparts. I^a
îlle l'ayant lue la communiqua
leors habitants. Ceux-ci cou-
ir le champ aux armes, for-
a maison du gouverneur, le
et ouvrent les portes de la
Lieou-pang, qui est proclamé
de Pev. 11 i>ro(ita habile-
ics troubles qui agitaient Tem-
1 du mécontentement presque
I des peuples , pjur se faire
rtisans. H joignit successive-
ses troupes à celles des diffé-
chefs de révolte , et parvint
4ir une telle discipline dans
rmée, qu'elle ne causait pas
«ndre aésonire, même dans
Iles dont elle s'emparait de
>rce. Lorsqu'Eul-chi fut mort,
ûer priuce de la famille des
, prévoyant qu'il ne pourrait
Bainleiiir sur le trône , et
Mit sur la générosité de Lieou-
vint lui offrir les marques de
nité impériale , à son passage
iÂ>Uo ( l'aa 906 avant l'ère
LIE 46}
chrétieime ). liieou - pang reçut le
prince avec bonté, imposa atlcncei
aux courtisans qui lui consciUaieii^
de le faire mourir^ cl prit la roiitt
de Hien-yang , capitale de Tempire y
Su'il abandonna au pillage , en or^
onnant toutefois d'épargner la vie
des habitants. U alla loger an palaii
impérial ; et laodb que Msaiitiesoffib %
ciers s'emparaient des U)oux et da^
autres objets prédem qo'ib tioo*
vaient dans les maisons abaBdomieeti
il s'assura des rogistre» peur l'Iiîi*
toirc, des cartes géographique», fl|
de ce qu'on peut nomàier les arcU*
ves du gouvernement. La bceeté de
palais le séduiait au point qu'il ne
voulait pies en sortir: mais les coef
seils de sage Tchang- kang, l^am^
chèfenl k celte vie oisive; et il .se
rendit avec son armée à Pa-eheng,
où il réonit les vieillards les plos een-
sidérables, pour leur faire part des i»»
tentions qu il avait pour le bonheur
du pavB. Bientôt après y 'û recul la
nouvelle que Hiang-yu , le premier
des généraux de l'empereur Y-ty,
s'avançait pour lui disputer la pos«>
session du trône : il dépêcha un
homme de coniiauce près au wéuéni,
pour lui demaudiBr un aoserdi luds
Hiang-yu le renvoya avec ecs awla:
a Dites à votre maitre,(pie )e wiâ se*
ennemi, et qu'il me trouvera partoaC*
sur son chemin, avec oie année de
quatre cent mille hommes. » lieov-
pang prit le parti de se rendre Iuh
méme au camp de Hiaug-yii , poiir
lui faire des propositions de peil;
mais vo3rant que sa vie âait mena*
cée, il regagna Pa<<haM; pendaul k
nuit. Hiang-yu furieux a avoir Usai. ■*
échapper cette occasion de faire pé-
rir le seul concurrent qu'il eût à r^
douter, livra au pillée la ville de
Hien-yang y capitale du pa^y et en
fit massacter tous les hahte^ Il
39-
LIE
a ensuite l'empire à ses lieu-
; mais il n'osa pas exclure
.*tage Licou-pang , et il con-
à lui laisser les proTinces
il e'tait en possession , sous le
de royaume de Han. Lieou
, , quoique mécontent d'un par-
fait sans qu'il eât été consulté,
epta les conditions de Hiaug-yu,
' le conseil de Siao-ho, qu'il
mma son premier ministre. Ge fut
sage conseiller qui retint à son
!rvice Han-sin, omcier d'un rare
aérite , dont Lieou-paug ayait mé-
connu les talents, et qui contribua
plus que personne à lui assurer l'em-
pire. Cc|>ciidant la sagesse de Lieou-
pang contiuuait à lui gagner l'affec-
tion des peuples : il lui ayait sulii
de se présenter en armes sur leurs
frontières, pour obliger les princes
voisins à se reconnaître ses tributai-
res; et d'autres plus éloigna , d'après
sa réputation, lui avaient envoyé
oifrir leurs états et leurs personnes.
11 s'attachait ses officiers par sa li-
béralité ', et il maintenait une exacte
discipline dans son armée, qui pre-
nait chaque jour un nouvel accrois-
sement. Enfin Lieou-pang n'atten-
dait plus qu'une occasion favorable
pour attaquer Hiang-yu : elle ne
tarda pas à se présenter. Ge sénéral,
après avoir chassé du trône l'empe-
Ireur Y-ti , son maître , le fît assas-
siner. Lieou-pang, à cette nouvelle,
fit prendre des habits de deuil à
toute sa cour, et déclara qu'il ne
poserait pas les armes , avant d'avoir
ri le meurtrier de son souverain,
guerre fut longue et sanglante;
mais elle se termina enfin par la
mort de HiaDg-yu , qui se tua lui-
même pour échapper à son lîval
( l'an 10^ avaqt 1 ère chrétienne ).
Lieou-pang fut aussitôt proclamé
empereur. 11 ordouna des obsèques
magiufiques pour HLu
pnnce son père , si
Hiang-pé; il récomp
quement tous ses of]
va au rang de prince
néraux qm lui ayai
plus de services dai
guerre. Il accorda un
nérale k tous ceux qui
les armes contre lui ,
remise de leurs peiui
criminels qui avaient i
voulant, disait-il, qu<
participât aux ayanta
devait ramener. Il
peuple tout ce qui res
anciens tributs, exei
chnndises de tout dr
qu'il ne serait levé
avant que les laboun
état de le payer san;
règne commencé sou2
ces, semblait devoir
mais le nouvel empe
caractère violent et
ne l'obligeant plus à
il fit périr successi
généraux auxquels
roime, dans la cral
ceassent à la lui r
victime de ses injr
le brave et mal!
Après l'avoir dé
roi , et retenu c
cour pour éclair
fît assassiner. ^
bientôt après U
pou , effrayé d
amis , leva l'c
Vers l'an a oc
Tartares fin
l'empire; Li
tôt à leur r
une ruse de
mis eu av>
soldats inf
fauvait a^
tlE
Btre un eoneinî mi'il
ble. Hiis inTCSlidaiu
r deux fxat milk ca-
bligé de souscrire aux
lui imposa le prince
M de temps ■f>rès , il
Ile en mariage pour
E. Lieou-paug, tfpuis^
lit convalescent, la n-
rdrolle de King-pou :
fils aîné, l'héritier de
larcher contre ce re-
impératrice s'opposa
1 jeune homme sans
Lieou-png, cédant à
mit i U téie de son
■a une bataille géné-
u ; cl ce malheureux
ur la fortune , fut as-
I de ses officiers, qui
rdon par cette liche-
Tanl l'ère chrétienne ).
ait reçu dans la mêlée
u'il Dégli);ea d'abord:
ut l'examioer , il n'é-
9 , et il mourut, l'an
e ciuijujnte trois ans.
lit aucune imtruction ;
pléait par une grande
, Quoique d'im naturel
I.IESGAS1G( JojEPB ),astro-
tioma , naquit ù Gratz eu Stirie , le
i4 juin 1718. Apres avoir terniiiitf
SCS oiudes , il entra ehei les jésuites .
el fui chaîné de l'enseignement dej
maibeinatiqucs dans diSirrents col-
lèges. A la suppresïioo de celte so-
ciété' , ses talents le firent etnployer
par la cour d'Autriche. Il avait tnit,
i.pour
1 765 , le voyage de Ven
,ilo
itdesci
lemcnts et ses soup-
irdoDoé à Siao-ho , de
de de lois; k Han-sio,
tique; à TchAUg-tsang,
Lisiquc, cl à Sun-tong,
cérémonies cl usages :
rmés dans une cassette
tposés, par SCS ordres,
s ancêtres. Le litre sous
;c est compris daiu la
rcurs de sa dynastie ,
-eur èle\'é , fondateur
dynastie des Uan xuh-
ani-xi. W — «.
passage dans celle ville,
le célcttre Lalande, qiii admira so»
esprit et sou ïèlc. ( Histoire de Vas-
troiwmie , pag. 8i6. ) Liesganîg IVit
nommé directeur des bâtiments et
delà navigation, dans la proviuc»
de Gallicic; et ilmounità Lemberg,
Ie4inars i^gg.Onadclui: Z'i'imctn
110 gradaum meridiani f'ienntinsia
et Hangarici, Vienne, 1770, 10-4".
Cet ouvrage contient les détails dii
la mesure d'un degré du méridien ,
qu'il avait exécutée sur les frontières
lie la Hongrie et de rAutricher( 1).
Le P. Licsgaui); avait déjà rendu
compte de sa méthode, dans un mé-
tiiuii'e dont le Journal des savants,
,imiee i7l>7,adonné l'analyse. I«
kiron de Zach a publié les Obser-
vations faites à Vienne, par Liesga-
nig, depuis 1755 jnsqn'en 1774»
Aam »oM Journal d'astronomie, aun.
1801, On doit encore â ce sa va ni
nligicuxune bonne Cm» de I1 Gal-
licic orienlalci W-*
LIEUTAUD [ JACQUES 1 aslro-
uioie . né à Arlc^i , ver» itMio , éiatt
' , ■ ■ iP«m,.iû
ithématiqnes avec
ouvellemenlderii-
1.699. ■' '■*<
adjoint ï b classe d'astronomie, el
B. V-i-. ■! ■■■»•. l'J'ï" ■!■«.»*.; '■•-'"
«. *M.,i.t.., ,.., ,»• «i . .1 « .W,.(, ^
UE
dei nuUdies ,
sieçe.
Ce
traduction du
Sjnufsis. VI. ffirto-
nuduiajPaiis, 1767,
II. Un grand Dom-
Uioits séparto , im-
; et des Mémoires,
l'acad. des sciences.
e , par Vicq-d'Aiir ,
lires de la société de
19 , Hist, p. 94 ) 1 "ît
( Acad. des sciences,
16. ) D-v-i.
jEjtit-HENM comte
;l sénateur snedois,
ie,ea 1670, lorsque
Taisait partie du ter-
; il entra tr^-jeune
■ militaire, et sVtant
:uue de Charles XII,
roo à la bataille de
ensuite avec l'armée
ileut part à plusieurs
antrs. Le roi aimait
:iéié , et se plaisait à
lui eu Las allemand
I ), dialecte prêtant
qui ne
<7'
Iheiircuse bataille de
onscil de n^ence ,
la princesse Ulrique,
irciidre part au gou-
ae les ctals eurent été
ren , qui se trouvait
l envoje en Turquie,
iinptc à Charles des
en Suède. Le députe
miliaHtéaveclcmo-
li faire entendre des
res, et que nul autre
etlre ori avant. Il
«nihlaLle<iu'ilail(1it
a Majotc n« te hi-
LIE
lait de retourner dans son royaume,
il pourrait être question de lui don-
ner un successeur. Tel était en effet
le dessein d'un certain parti ; mais
il n'est pas croyable que le roi ait
rejiondu, qu'il enverrait sa botte
présider le sénat. Charles , très-me-
suré, et trcs-dccent dans ses propos,
quand il s'ai;issait d'affaires politi>
ques, ne pouvait s'exprimer ainsi.
Celte nnecdoie que l'un n'a |amai>
mise sur son compte en buéde,
ti'est rapportée que par Voltaire ;
ri l'on voit par le réett que fait cet
historien de ce mii se passait dan*
ce moment, qii il u'étiiit pas bien
insu uii , cl que la inisslt>n dont le
comlcLicTenful charcc, ne lui était
pat connue. I,c résultat positif de
relie ini«ïion fut,ipieCliarIcs, ayant
prin de l'Iiumnir, nrdonna de dis-
>uudre l'assembléo des états, et n'ae-
corda d'autre prAvgaiivc h Ȉ hnir
que de siéflcr d«BS le sénni avec
voix deliberative. En renrùvant
l.ir»enenSuWe,ilIe nomma fieu-
trniinl-p;éiiéral , et lui donna la
<lirecltoii de t'amiraiitéâ Carlscroni.
Peiidanl le séjour que lit Charlei ,
après son retour dans le rojaume,
a Lund en Scanie, il appela licven
auprès de lui.elle (it lo|;er dans une
maison voisine de celle qu'il occu-
pait lui-même. L'hÔtc du cénéril ,
i[ui savait le bai allemana , et qui
i-taii une espèce de buufTou , fut ad-
mi! j parler au roi, et *o chargea
dr lui dire eu plaisantant plaûqirs
<bu.scs qu'on e'tait bien uiso de Eiii
fiifc cottnaiti'c. Le rQÎ ne s'ofTeitse
j>uiiil des jn-opos du bourgeois de
I.und, et conserva sa faveur â Lio-
vcu. I.CS alfaires de Suède ayant en-
iii-ri-ment change' de Tace tftis h
mon dr r,Iiarlc% XII , I.ieven entra
.!,iii> le séiMi. Il inounit en 1733:
ta i'iimiilc existe encore un LivOBiC
( V, Lagcrbring , jébregé de l'hfst,
de Suède, tom. a, p. 70 ; Gczclius»
Dict, des hommes illustres de Suè-
de , art. LiEVKN, etc. ) C-au.
LIEVENS ou LIVENS ou LY-
VYNS ( Jeaw ), pciutrc et graveur,
ne à LeydcjCn 1607 , ftit successive-
ment élevé de George Van Schooten
et de PieiTe Lustman : à douze ans ,
il copia si })arfaitemeut deux ta-
bleaux de Corn. Van Harlem, re-
présentant Heraclite et Démocrite,
qu^on eut de la peine à distinguer les
copies des originaux. A IMge de
'Ao ans, il fit un tableau de gran-
deur naturelle , représentant un Eco-
lier qui Ut à la clarté d^un feu
de tourbes. Ce tableau fut admiré.
Le prince d*Orange Tacheta , et en
fit don à l'ambassadeur d'Angle-
terre , qui le présenta au Roi. Lievens
ayant appris le cas qu'on faisait de
ses talents en Angleterre , s'y rendit
vers l'année 1 63o , et y fut chargé
de peindre toute la famille royale.
A son retour sur le continent , il s'é-
tablit à Anvers , où il épousa la lîlle
de Michel Collins, habile sculpteur.
Alors il s'adonna entièrement au
genre historique • composa un nom-
bre considérable de grands tableaux,
et réussit également dans le portrait.
Parmi les tableaux de ce dernier
genre qu'on lui doit, on cite ceux de
Jiuj'tereX de Tromp, qu'il avait faits
pour la maison de ville d'Amstci-
dam. On voit dans le Musée du Lou-
vre, un tableau de Licvcns , repré-
sentant la Fisitation de la Fierté,
qui est un des plus précieux mor-
ceaux de cette belle collection. Ce
Musée possédait encore du même
maître une Tète de fieillard à lon-
gue barbe; le Sacrifice d* Abraham ,
t.ibleau vraiment admirable , d'un
pflTet et d'une vérilé magi(|ups , qui ,
ainsi que le prccédcut; avait été tiré
LIE
de la galerie de Brimswick ;
autre Télé de Vieillard portai
longue barbe, une toque noires
mains appuyées sur un bâti
dernier provenait du Piémont
trois ont été repris en 1 8 1 5. 11
dans la galerie de Saint-Clou
seconde /^ùifolion de Licvcus
été volée à la même époque. I
ne s'est pas moins distingué c
gravure au burin, et d;in5 <
r'eau-forle,oii il s'est moutré 1
émule de Rembrandt , son c
porain. Sa manière de graver u
par des procédés différents qi
de ce maître, des cfTcts cga
])ittoresques ; il sait ménage
tant d'habileté le clair-oksi-u
en résulte toujours l'cflet le ]i
quant. Lievens dessine plus
tement que Rembrandt , mais
nier a une manière de ^av(
])lus de couleur. Les hâchu
Lievens sont ordinairement
rées , quel'eau-forte en confoi
quefois les traits, comme (
le remarquer dans les dcvani
gravure représentant la Re
lion du Lazare, Il ne par
s'être jamab servi de la point'
mais d faisait un fréquent us
burin , pour donner plus de
ses gravures. C'est avec lebui
a entièrement retouché sa ;
de Saint 'Jérôme, nu, ASii
une ffvtte, dont on conua
épreuves , qui différent enti
suit par la grandeur , soit pa
touches. Deux de ses plus be
ces , les Portraits de DanÙL
sius, et de Jacques Gauler
cien anglais , sont presque
ment gravées au bunn. La ]
dont elles sont exécutées es
d'ellet , et parfaitement dans
de l'eau-forte. M. Adam B-ii
la Cu de sou Catalogue rais^
MG
w^re de Bembrandi, a donne
de l'oHivrede Lierens. Il porte
labre des pièces à G6 y dont 6
doQteuses. P — s.
[GARIO (PiETEo). peintre iu-
laquità Sondrio, dans la Valtc-
en 1G86 y de l'ancienne famille
igario , ainsi appelée d'un ril-
roisin qui porte ce nom. Gomme
entrait un génie vif et du goût
les beaux-arts , il fut envoyé à
e, dans sa première jeunesse,
étudier sous I^azaro Baldi : il
jquit cette exactitude de dessin
mractërUe l'école de Rome. De-
se rendit à Venise « ou il passa
|ue temps à apprendre, sous les
res de cette école , Tart de pra-
T le coloris , par lequel ils sont
cipalement distingués. Il se fit
aitre d'abord à Milan , où il
ra quelque encouragement, et re-
la y en 1 7S17 , dans la Yalteline ,
rà ce que le comte de Salis ,
yé de la Grande-Bretagne vers
publique des Grisons, l'honora
I protection. Sa réputation s'é-
ant de jour en jour , tout le
de voulait avoir de ses tableaux ;
; y comme il fut toujours pauvre,
técessité l'empêcha souvent de
ler à ses ouvrages le degré de
action dont ils étaient siiscepti-
A peine Y a-t-il dans la Yalleline
leule église où il ne s'en trouve
loins un. Ses chefs-d'œuvre sont
artjredeSt. Grégoire, ([ue Von
dans une des églises de Sondrio,
I Saint Benoit dans la chapelle
couvent près de la ville. Quol-
jours après avoir fini son Saint
ni, il fut saisi d'un fièvre vio-
!, et mourut en i^Sti. Z.
[G.\RIUS (Qui-tTus), lieute-
de Gaius Considius , proconsul
rique , s'était rendu si agréable
haltttants de cette province ,
tIG iiH
qu'à leur sollicitation , Gonsidioi'
lui en confia le gouvernement, lon»
qu'il revint à Rome solliciter b
consulat. La guerre ayant ëdattf
quelque temps après entre César et
Pompée, Ligarius refusa de^ureiidre
aucun parti ; mais l'arrivée ae P. Ab*
tins Varus,nommé préteur d'Afrique.
Tempicha de suivre le dessein qu'il
avait de repasser en Italie: u le
trouva donc engagé makré lui dans
le parti de PompM ; mais Ule aerrit
ensuite avec beaucoup de xèk ^ et il
fut un de ceux qui renouvelèrent la
guerre en Afrique pour U cause que
Pompée avait soutenue. Ajvit k
bataille de Thapsus où César achevt
d'anéantir le parti républicain , Li*
garius obtint la vie ae la dâiieneei
du vainqueur; mais 0 loi fotdéfaida
de rentrer en Italie. Cependant lei
deux frères et ses amis Misaient des
démarches pour obtenir son rappel,
lorsque Q. Tuberon , appuyé de CL
Pansa , se porta publiquement Tac*
cusateur de Ligarius. L'examen de
sa conduite fut rcnvové a un tribunal
présidé par César lui-méme;et ce fat
dans cette circonstance que Cicéron
prononça cet admirable Discoun
pour LigariuSy dont le dictateur fut
tellement ému que toutes ses rëiO'
lutions s'évanouirent y et qu'il par-
donna à Ligarius. Celui-ci n'en resta
pas moins l'ennemi de César : il
entra dans la conjuration de Brutus
et de Cas&ius contre lui ; mais comme
il était retenu dans son lit par une
maladie lors de l'assassinat dn dicta-
teur, il parait qu'il n'y eut ancune
part , et qu'il ne survécut pas long-
lcm|)s à ce grand événement (^^qT*
Phiurque, f'ie de Brutus. ) W-s.
LIGER ( Louis ) , agronome , ne
à AuxerrCyCU i658, et mortàC^*
cbi , prb de cette ville en 17 17 , a
publié im grand nombre d'ouvivgei
4:4 LfG
utiles, quoique médiocres, sur les
différentes parties de Tagriculture
et de reconoinie domestique. L'abbé
Papillon et Tabbe Lebcuf en ont
donné la liste ( Bibliothèque de
Bourgogne, et Histoire d*Auxerre )
qu'on retrouve encore dans le grand
Jjictionn, de Morcri; on se conten-
tera d'indiquer ici les principaux :
I. Economie générale de la cam-
pagtie ,Varïs^ ^700, 2 vol. in-4'*.
Liger a refondu dans cet ouvrage
la Maison rustique de Cli. Ëstienne
( F, Cb. EsTiENNE et J. Liedault),
en y ajoutant beaucoup d'articles et
de rc'ncxions. La Bretonuièrc a ra-
jeuni a son tour l'ouvrage de Liger ,
et l'a publie sous ce titre : La nouvelle
Maison rustique oi\ Economie géné-
rale des biens de la campagne , 7*.
édif. Paris, 1 7.'i5 , '2 vol. in-4". , dont
il s'est fait plusieurs éditions , aug-
mentées et améliorées : celle de Pa-
ris, 1 7Ç)o, est la onzième. Enfin M. J.
F. Bastien a donné la Nouvelle Mai^
son rustique, Paris , 1 798 - î 8o4 ,
3 vol. in 4^ 9 dans laquelle il a re-
fondu entièrement le travail de Liger
et de ses continuateurs : de tout
cela il résulte encore aujourd'hui un
ouvrage fort incomplet , souvent
inexact, et bien éloigné d'être au ni-
veau des découvertes qui ont été faites
dans celle science importante. IL
Dictionnaire général des termes pro-
pres à V agriculture, avec leurs difi-
nitions et élymologies, ibid., 1708,
in-iu. IlL I^ jardinier fleuriste et
historiographe y Paris, 1708, in-fji ;
réimprimé plusieurs fois. IV". Le
jardinier fleuriste, ou Culture univer-
selle des fleurs , arbres , arbustes et
arbrisseaux servant à l'embellisse-
ment des j a ixlins, ibid., i7o4,in-i'i.
4^^t ouvrage qui a eu beaucou}) de
succès, est oubliédepiiis long-leni])s.
V. L'A niU lire pfirj'aitc des jardins
LIG
fruitiers et potmgers, arec nn traité
facile pour apprendre à Aertr des
figuiers , in-i 'j ; sourent mmpnnif.
VL Mojens faciles pour maiUr
en peu de temps Vàbimiémee dt
toutes sortes de grains et defndts
dans le royaume et de Vjr maintenir
toujours , par le secours de tasrù
culture , Paris , 1 709 , i - 1 x Vll.
Les amusements de la campagne
ou Nouvelles ruses innocentes œd
enseignent la manière de prtnixt
aux pièges toutes sortes d^oiseaax ,
quadrupèdes, etc. Paris , 1709 , a
vol. in-ia, fig. ; augmente' d*un rin-
quième livre, ibid. y 1 734 « '740 ,
1753 , a vol. in-ia , fig. VIII. U
connaissance parfaite des cke^ux,
suivie de Mémoires inédits de M-
campes sur la même matière , Paris,
IJI9, in-ix IX. Nomteau théàire
d agriculture etmeruMgedesekaofS,
Paris, 17 i'Ji,in-8®.; 1713,3101
in-iît; 17ÎI1 , in-4*. Lîgeryart-
fondu les préceptes qu'il aTail diNi-
nésdans ses ouvrages préeëdcnls:il
y a, de plus, ajouté nn traita de b
|)êche; et un de la chasse, tirade
fa fauconnerie de Du FooflloBi cl
de Morais. X. Dictionnaire pn-
tiquj du bon ménager de cem^
pagne et de wUe, Paris, 1715,
vt vol. in-4**. î'ta Ghesnaye Dcsbaâ
en a donné une édition coosîd&alik^
ment augmentée sous le litre de Dk"
tionnaire universel d^agricukmtA
de jardinage, etc. Paris, 1751,
'J vol. in-4". On a remarantf que k
titre iV universel ne convient milb*
ment à ce dictionnaire , puisque Fit
y cliercberait en rain Luiciif
d'articles essentiels. ( V07. la BSUth
graplùe agronomique, n^.454.) Ui
ouvrages de Liger ne penrenC fè»
servir qu'à faire connaître Fâat èà
la cr.linrc en Fraurc an comnenor'
ujeul il» dix-*huiûbiac siècku ^
LI6
et-Lmns Liger , médecin , de
ne famille , né à Auxerre vers
. fit ses e'tades a l'université de
et j reçut le doctorat en 1 74'i.
int , peu après, le titre bonori-
ie médecin du roi , et se retira
la patrie , où Ton croit qu'il
it Ters 1760 y dans un âge peu
é. On a de lui : Traité de la
f , dans lequel , après avoir
Hinaitre le caractère propre et
lies causes de celte maladie ,
îque les moy^ens de la bien
fgtdela guérir radicalement.
, 1753, in-îî, de 887 pag.
pense que la véritable cause de
naladie est Tusage immodéré
lissons et des aliments qui con-
nt beaucoup de parties de mu-
. Quant aa\ moyens curalifs , il
|ue que remploi à petites doses
on médicinal , dont on trouve
aposition dans le Traité de
r de Boerhaave. W-s.
ÎHTFOOT ( Jean ) , cëicbre
sant, ne à Stokc, dans le comté
(Tord, ni lOo'i, fit ses premic-
ides à Morton-Grccn , et passa,
17, à Cambridge, au collège
TVA. Dès qu'il eut pris le degré
hdier, il devint collaborateur
bitehcad son premier maître,
nait rccolo d(* Rapton, dans
ité de Derby .,q\ il y enseigna
ut deux ans , la langue grec-
u bout dp ce temps , il ro-
ordres sacrés , rt fut place
on. Le chrvalirr Rolland Ont-
ni demeurait dans bs envi-
? prit en amitié, et se Tatlacba
lité de chapelain. Ce fut par
iseils et sous la direction de
1 ,qne Lighlfoot se mil à IVlu-
l'hébreu , qu'il apprit à fond.
16, il accepta la cure de Slonc :
u trois ans apn>s, Rolland Col-
i 4oim4 une oieillcurc place ,
tout près de Londres; et tft s64i »
il obtint dans cette ville même là
cnre de Saint-BarthUemL Celait I0
tetaps où se réunissaient à Westmiwh
ter les tbéologiens de l'Oise andi«*
cane, pour réformer les aBus : UgU-
foot fut nommé membre de cette as-
semblée, et s'y distingua par sa noUe
franchise et par son éruption. On le
vit constamment s'opposer aux il«
lusions fanatiques de quelques pres-
bytériens, et les combattre avec les
armes du savoir et de la raison. En '
i643> il devint cmré de Much-Mm-
den dans le Hertfordshirey docteur
en théologie en i65!i, et cbancelier
de l'université de Gambridce eft
i655. U mourut k Ely,dont ilébul
chanoine, le 6 décembre 1675. H
a laissé sur la Bible , un asset grand
nombred'ouvragesyoùl'on remarque
descoimaissances profondes^ surtout
dans le talmud , dans les écrits des
rabbins , et d.'ms les usages et céré-
monies hébraïques. La plupart ont
été d'abord recueillis en deux volu*
mes in-fol. Rotterdam , 1686. Tjsus-
den en donna une édition plus am-
ple, en 1699, ^ Utrecht. Dans ces
dilFcreutes éditions , les ouvrages
coils en anglais par l'autefnT, ont
été traduits en latin. Enfin J. Strype
donna une collection de quelques piè-
ces inédites, sous ce titre : Some gB*
nuine temains ofthelate/nous mtd
leamed dr. John lA^foot, 1700,
in-8<». Celte collection renferme des
particularités fort curietises sur la vie
de ce docteur. Ses principaux ou-
vrages sont : L Hot monia , chro"
nica et ordo Feleris TestametUù
II. Paucœ ac ncvellœ ohservaiUmes
super Uhrum Geneseos. IIL Mani'
pulus spicilegiorum è Ubro Sxodi^
IV. Erabhim^ve Miscellanea christ
tianu et judàicaJV. Ilarmomm fiuh
tuor EvangfUstarwit tùm inUrt^^
47C LIG
tàni cum Vèteri Testamenlo , en 3
parties. VI. Descriptio tempU Hiero-
soljmitani, prœserlim quale erat
tempore Servaloris nostri, VII. Mi-
nisterium templi quale erat tem-
pore Servaloris, VllI. Visserlalio
in ariiculum symboli apostoUci :
Descendit in infernuin. Ia. Harmo-
nia y chronica et ordo Novi Testa-
nient i, quibns siibjungitur Disser-
tatio de Hierosolymorum cxcidio et
scqucnte Judxoinim statu. X. Horœ
hehrdicœ et tliahnudicœ in Evan-
gelium S. Matthœi , Cambridge ,
i(i58, in-4°. Quand ce livre panit ,
quelques moines ignorants le prirent
])our le bréviaire donne aux carmes
par le prophète Eiie. Lightfoot a
fait le même travail sur presque tous
les livres du Nouveau Testament.
Os commentaires sont généralement
estimes des protestants, et même des
catholiques , quoiqu'ils y aient re-
marque de grandes pre'ventions
contre la doctrine de TE^lise. ( roy,
Richard Simon, Hist. des comment,
du N, T. ) Lightfoot a eu beaucoup
de part à quelques entreprises utiles,
et notamment à la polyglotte de
Londres, et au Lexicon iiepia^loi'
ton d'Exlmond Castel. La vie de ce
docteur se trouve à la tcte de la col-
hiction de sqs œuvres de 1686 et
1G89: outre Nicéron et Gbauiicpié,
ou peut consulter les Nouvelles delà
rèp, des Lettres , année i68(> , mois
d'avril , art. 1 v. L-b-e et W-s.
LIGHTFOOT ( Je an ) , botaniste ,
né en 1 735 , dans le comte' de Glo-
♦Tster , iit ses études h Oxford , et
s*ctant consacre' à Tclat ecclésiasti-
que , fut nomme cha|)elain de la du-
rhesse de Portland, et obtint plu-
sieurs bcnëllces. Il consacra bea*.!-
• onp de soins à rarraugemenl dtrs
»i.i|:;ninques collections (le coquilles
"1 de plantes de sa bienfaitrice; mais
LIG
il s^adonna plus spëcLikment à h
botanique. Fort lie' avec le cclibre
zoologiste Pâmant y il entreprit , en
177^^ avec lui, un voyage dans lei
IleDudes ou Hébrides , dont l'his-
toire naturelle n'était encore connue
qu'imparfaitement ; et , pendant que
Pennant y faisait de nombreuses d>-
servationssurle règne animal , Ligh^
foot y recueillit une ample moisson
de plantes. G'est surtout de cevoyap
et de ses nombreuses excursionsdau |
l'Ecosse, que résulta le bel ouvrage
intitulé Flora Scoticaf qui pnitoi
1777, ^ Londres, a toL in-8*.,
ornés de figui*es : les 66 premièrei
pges sont une esquisse de Z«h
îogie calédonienne, par Pennait,
à l'usage des naturalistes qui de*
sirent connaître les animaux di
nord de T Angleterre. Cette Flore est
rédigée selon le système de Linié :
mais on n'y trouve point de synoaj-
mie, excepté pour les algues et m
petit nombre d'autres ciyptogaaci
Il est vrai que Lightfoot destinil
son ouvrage principalement à ses
compatriotes. Aussi ne doune-t-il ei
latin que la phrase botani']ue, taa-
dis que la description est en ai^^îk
Elle est en géuéral^fort claire , €L
souvent très-étendue. L'anteor y a
joint les noms Tulgaires en bb»
glais et en erse ; et il ne nëgKge
jamais de faire mention des mages
iiiditpiés pr Linné' , Haller ou d'a»>
très grands botanistes, et de ccnxaix
quels la plante est employée par les
lixossais eu particulier. La Floredlt
cosse ne peut èlre regardée eoBM
très-riche; elle ne contient pas i3oo
))Iantes, dont 4^o environ appi^
tiennent à la cryptogamit. Oh R-
[iroche à l'auteur de n'aToir pi
assez souvent indique les soanfli
auxquelles il a puisé , et , ce qni crt
l>eauconp plus gra¥e, d*arar ra^
LIG
les synonymies qui ne se fa p-
point au même objet. C'est
e dans la cryptogamie il cite
te seule plante des synonymes
m et de Linnë qui ne con-
Iqn'âdeux plantes diflTérentcs.
Tace y maigre' ses défauts , a
uluc, lors de sa publication ,
mcore être consulte' arec fruit,
pour les algues , et les genres
!t Carex, Les figures sont.
Irai , remarquables par leur
ide et la finesse de l'exécution.
K>t mourut à Uxbridge, en
il était de la société royale, et
des premiers membres de la
linnéenne. Son ricbe berbier
icté par le roi d'Angleterre ,
it présent à la reine : confie
: de quelques années aux soins
1. EcL Smith, il a été consulté
uit par cet auteur et par d'au-
»otanistes , notamment par
lough , qui en a plrofilé pour
cellente dissertation sur les
d'Angleterre , insérée dans le
me volume des Transactions
ociété linnéenne. Le nom de
ooîia a été donné à plusieurs
: mais ce genre ne paraît pas
été établi , dans aucun cas ,
manière solide. D — u.
iNAC ( JosEPD - Adrien le
DK ) , d'une famille noble de
t , passa quelque temps chez
lites , qu'il quitta pour entrer
i congrégation de l'Oratoire ,
'attacha aux principes philo-
lies de Descartes et de Male-
le. Dans un voyage qu'il fit à
,il reçut de Benoit XI V, et du
al Passionei , un accueil disliu-
monrutà Paris, en juiu i ^(vi.
ua homme honnête , aimable
iressant dans la société. Tous
ivraces annoncent un grand
mr u religion, des connai»saii-
LIG {7^
ces variées , et un talent pea eommim
pour traiter les sujets de métaphyst-
que.Nous avons de lui : L Un exceUleiit
Mémoire pour servir à commencer
V histoire des araignées aquatiques],
1 748 , in-O^. ; 1 799^ in-ia ( pubiil
par Lieutaud de 'froisviHes 7. U.
Lettres à un Américain surVIUstoire "
naturelle de M. de Buffim , Hain*
bourg, 1751 , 1^56, 9 vd. în-ia.
Elles roulent sur les principes hypo-
thétiques de cet auteur; sor sa mm»
physique ; sur la configuration et U
cause du mouvement des j^anèles ;
sur la constitution animale et snr
celle de la terre ; sur l'histoire natu-
relle de l'homme , et la manière de
traiter l'histoire naturelle en générai;
sur la description du caUnet da roi,
par d'Aubenton; sur les observa-
tions de BuflTon et de Needham;
enfin, sur la métaphysique de ee
dernier. Ces Lettres , ëoriles avee
beaucoup d'imagination , d'un style
clair , et où les matières sont bien
discutées, furent assez bien accueillies
du public. III. Eléments de meta"
physique tirés de V expérience, Paris,
1753, in- IX IV.Possihilité de la
présence corporelle de Vhomme eti
plusieurs lieux , 1 7 54 , in- 1 a ; costre
Boullier ( minbtre protestant et
auteur d'un Essai sur tame des
bêtes ) , qui avait fait un défi k l'au-
teur dans un journal hollandais. Cet
ouvrage profond a pour ol^et de
faire voir que , si la raison tonte
seule peut montrer une manière sui-
vant laquelle le mjt^rt de la nré-
sence rmle est possible, à pins forte
raison l'entendement divin doit-il
avoir dans les ressources de sa sa-
gesse et de sa fécondité , une infinité
d'autres moyens pour effectner ce
qui ne nous parait impossible , an
Î>remier coup - d'oeil , que pat dl-
aut de connaissance il-4ft. k-
478 UG
mièrcs. V. Examen sérieux et co-
mique du li^iv De l'Esprit, 1759 ,
a vol. in-i*i. Vl. Le Témoignage
du sens intime et de l'expérience
opposé à la foi pmjane et ridcule
des fatalistes modernes, 17O0, 3
▼ol. m- i VI. VIT. ^m paternels d^un
militaire à son fils. Jésuite, 17O0,
.in-iîi. L'ahbc uc Lig^ac laissa eu
manuscrit une Analyse des sensa-
tions; et l'on prétend que la mort a
empêche cet auteur de remplir le
plan des preuves de la religion tracé
dans les pensées de Pascal. T — d.
LIGNE (CuARLES-JosEPH pHncc
DE),néàBruxelles, en 1735, d'une fa-
milledes Pays-Bas,dont l'illustration
remonte au quinzième siècle (1), et
qui depub ce temps n'a pas cessé de
se distinguer dans les armes , eut
pour père et pour aieul deux feld-
maréchaux au service d'Autriche.
Son goût , autant que l'exemple de
ses ancêtres , Tcntrama des sa plus
tendre jeunesse dans la même car-
rière. Il rapporte qu'à huit ans il
avait de'jà été témoin d'une bataille,
qu*il s'était trouvé dans une ville as-
siégée , et que , des fenêtres du châ-
teau de Bclceil, il avait vu trois
sièges. A un âge encore pi us tendre,
les vieux dragons du régiment de
son père, le portant sur leurs genoux,
lui avaient raconté les campagnes du
prince Eugène; et leurs récits ne
s'effacèrent jamais de sa mémoire.
A quinze ans , il était convenu avec
un capitaine du régiment français
de Royal-Vaisseau, en garnison à
(londé, que si la guerre éclatait, il
s'échapperait de la maison paternelle
et s'enrok^ait dans sa compagnie
LIG
sous un nom siip}>ose, ni*
devoir sa fortune qu*à sor
mérite; et dans son impa
réi)était sans cesse ce vers
taire :
ILoM •( TaW-t mit ■inti comii
Enfin on lui permit d'entre
vice, en 175*4 : il oliliuf ui
dans le régiment de ^an ])
brevet de capitaine au l>oii
tre ans. Ce fut en cette t|uali
sa première campagne, on 1
enthousiasme militaire ét.ii
plus haut degré. Il se distii
plusieurs occasions , not^
Breslau et à Lcutheu , où
commandement de son l»at
Tabsence du m<ijor, quoiq
plus jeune capitaine. Il se
1 758, à la victoire de Hoc
s'empara d'un poste imp
reçut pour récompense U
colonel : ce fut en cette qwi
jeune prince de l^igne dépi
leur la plus brillante dans
res campagnes de cette guei
ans,dontil apeintlcsprim
nements à sa manière ave
leurs toujours piquantes c
les ( 1 ).Devenu gënéral-ma
que du couronnement de •
il inspira une grande c-onl
Kince aimable et spirituc
lonneur de raccompag
entrevue avec Frédéric 11
On trouve dans sa Corrc
des détails três-curieox su
tëre des deux soaveraiiis
ditlérentes circonstances d
trevue. L'année suivante
lieutenant - général et p
(1) J<iina*Lign«fatr«^u clMVBliar «I* U Toi-
•on il'or avM l'IiUipp* il'Aiitriilip , en 14S1. U
4(ait rhambvIUii deCharIci, Jno «U Bottrpo^ne,
•ei:;neiir «la BaibtB^on , «t muréchal du llai-
itniit S* i'.iinîllc a coDiervr ie« dcrniert titrvt
|ii«4ii'à i*ipoqiM d* U r«f olutloa.
<1«
11) L« coiir«K« Uu priacc Àm Li
.,Và la téniâiiU; c Ml i« qut Si >
Mari*-rhcrAt«, qui lui masaM-a
lion à un uonirtau ||ratla ■ ■ Ka pr
• TÏo Tout m'a vas lait lu«r um M
• paftnrd«rai4ra, a'atUa ^a, pa
• m'vn fairaluar daui* CaMfe«i««i
• tai «t poM aiai. •
LIG
vàpOMSt d'infanterie. Dans la
« dé la succession de Bavière ,
178 y il commanda Tavant-gar-
e Laudon; et cette campagne
[u*eUe n'ait pas e'té marquée
le grands ëTënements, ajouta
roup à sa réputation militaire :
la paiiL qui devint ensuite
;ue gëncfrale, ne lui permet-
plus de se livrer à son hu-
guerrière, il tourna d'un au-
>tc l'activité de son esprit , et
cUonoa se& études par la lectu-
t par des voyages en Italie, en
c, et surtout en Frauce. Son
tère aimable et chevaleresque
aiait parfaitement aux mœurs
dernier pays; et il eut de grands
s à Versailles , où il avait déjà
avec beaucoup d'cclat , en
, lorsqu'il y fut envoyé pomr
part à l^uis XV de la victoire
axen. Dans ce dernier voyage,
ne Marie- Antoinette raccueillit
beaucoup de bontc; et, dans
Mirs passages de ses écrits ',
endu Louimagc, de la manière
us touchante aux vertus de
princesse. Ce futà cette cour qu'il
it la marquise de Coiguy, l'une
emmes les plus spirituelles de
nps-là ; et il lui adressa ensuite ,
Ives du Boryslhcnc , des lettres
>rmcnt une des parties les plus
rquablcs de la Correspondance
imée dans ses Œuvres. Ou y
c a chaque ligne l'expression
?gret qu'il éprouve de vivre
les Français ; et lorsque les prê-
ts nouvelles de leurs désordres
ques lui parviennent , il s'en
t sincèrement , et redoute pour
es malheurs phis grands, avec
cevovauce que l'avenir n'a que
jitsttiiée. I^ Prince de Ligne
ilors charge d'une mission im-
ole CQ Russie. Dèsl'aimée 1 ;U'i^
LIG 47^
il avait été envoyé aopris de Catlie^
rine ; et les erices de son esprit, au-
tant que sa bcUo et noble povsiotto-
mie, lui avaient fait obtenir ïm ivc«
ces de [4ns d'un genre avprèt dm
cette souveraine. Klle le nonnui
feld-maréchal , loi donna une terri
en Kjiméey et lui permit de l'ào-
compaguer , lorsqu'elle se rendit
dans cette contrée avec Joaepb II
( rojez Catu£riive )• La detcrip^
tion de ce fameux voyage, qu*îi «
consignée dans la GorrespondAn-
ce , les portraits qu'il y a tracés im
grands personnages qu'il vit «Idn
de si près, sont d'une originalité auf»
si ingénieuse que piquante. En 1788,
Joseph II lui donna le grade de gé»
néral d'artillerie , et l'envoya , mnoi
d'instructions militaires et diplosa?
tiques , auprès du prince Potonkin f
qui faisait te siège a'Ociakow. U tut
une ^ande part aux périls d« caHs
diiiicile opération; et les rapports
qu'il en trausmit à son souverain , b
portrait du géiuîral russe qu'il traça
dans sa correspondance, sont tt*
gardés comme une des parties les
plus curieuses de ses écrits. L'année
suivante , il vint prendre le com«*
mandement d'un corps de Yèiméê
autrichienne , et partager avae Lau«
don la gloire delà prise de BdgraMk*
Ce fut-Ui le terme de ses travanx
militaires : la mort de Joseph H
l'éloigna pour toujours du conn
mandement^ auquel l'appelaient son
rang , son expérience, autant que sa
valeur. Ce monarque l'avait traité
avec une contiance extrême , et dont
il se montra fort reconnaissant. Per-
sonne n'a répandu sur la tombe dt
Juseph II , plus de larmes que l«
prince de Ligne : il ne se dissimula
ps la perte qu'il avait faite ; et
les regrets qu'il témoigna , ne dumt
pas contribner à la na^xt agréabla
/j8o LTG
à Lëopold, dont le système ëtait
d*écarter tous ceux que sou prédé-
cesseur avait le plus estimes et fa-
vorisés. La révolte des Pays - Bas
servit encore de motif ou de prétexte
pour éloigner de plus eu plus le
prince de Ligne. Toute sa fortune et
toutes ses afTcctions devaient le lier
k cette contrée , où l'un de ses fils
s'était rangé du parti des rebelles.
Josepli II y qui l'avait d'abord fort
injustement soupçonné , appréciait
si bien son généreux dévouement ,
et sentait tellement les motifs qu'il
aurait eus pour abandonner sa cause ,
qu'il lui dit , à son lit de* mort : a Je
» vous remercie de votre Gdclitc ;
9 allez aux Pays-Bas ; faites-les re-
» venir à leur souverain , et si vous
n ne le pouvez , restez-y : ne mesacri-
» fiez pas vos intérêts ; vous avez des
» enfants. » Le prince de Ligncn'était
nullement disposé à suivre un pareil
avis; car aucun grand seigneur de la
Belgique ne montra plus d'éloigne-
mentpourleparûdela rébellion, dont
on sait d'ailleurs que les opinions re-
ligieuses fu l'eut un des principaux
motifs : sa ferveur , sous ce rapport,
n'était pas assez grande pour lui met-
tre les armes à la main, et d'un autre
côte son caractère connu eût inspiré
peu de coiiGance aux Flamands.
G;pendant leur chef Vandemoot lui
Mrivit pour le déterminer à se réu-
nir à eux. La réponse du prince ne
fut pas équivoque; il lui conseilla de
se soumettre à l'instant, pour évi-
ter une mauvaise fin ; et lorsqu'il
jie rendit dans cette contrée, après
la répression des troubles , pour
v présider les états du Haiiiaut ,
il parla encore plus clairement à
cette assemblée, dans une séance qu'il
a ainsi racontée lui - même : a Je
» trouvai encore un reste d'aigreur
» et d'indépendance qui me donna
LTG
» de rhuraeur : j*en témoici
» jour plus qu'à 1 ordinaire da
» assemblée de mes pères con.
» et voyant qu*on me la rend
» leur dis que si je u*avais ]
» enKrimée avec remperenr,
» et l'impératrice de Russie j 1
» leur sotte nfbellion éclata , ;
» rais arrêtée , d'abord en le
» lant en concitoyen (idole ,
» raisonnable , et ensuite ^ si je
» pas réussi, en général autr
» à coups de canon sans buule
» qui les eussent fait mou
» peur. » Le prince de Li
rentra pas alors pour lon^
dans la jouissance de ses b
Belgique : l'invasion des Franc
presque aussitôt IVn priver <
et cette perte de la plus graud>
de sa fortune j que ses proc
avaient déjà fort altérée , fut
dée d'un cbagrin encore plus
ocx^asionné par la mort de
aîné , jeune nomme si distin
sa valeur et par son noble ca
qu'il aimait si tctidrciuent ,
périt sur le champ de bataill
la fameuse expédition des Pi
en Champagne, le i4 sej
179SI. Rien ne put cens
prince de Ligne de cette pert«
le ; et on l'y voit revenir à
page de ses écrits. Depuis 1
taie époque, où il perdit en
temps sa fortune et l'objet
Ïilus tendres affections , il rc^
eurs bien peu de consola
de dédommagements. Apres
de Jjaudon et de Lascy, il :
vait, sans aucun doute, i
mter rang de l'armée aulric
aucun de ceux qui l'ont ron
après lui , n'avait autant de
la conGance du souverain
revers Qu'elle a éprouvé
pas justifié l'onUi dans lecp
LIG
b Cet oubli emponoinia le*
lires uuiées de sa vie; et il
m» pu diuimuler le cbagiin
en nsiMitit ; a Je suis mort
X JtMepii II , ■ disait - il sou-
Gependant l'empereur Fran-
e nomma , eu 180^ , capitnioe
rabuis de sa garae, et feld-
chal en 1808. On le consulu
uefots snr les opcrations mîli-
; et il ne cessa pas de présider
sdldc l'ordre de Marie-Tliérèse
Javait été nommé commandeur
U pris« de Belgrade. Il reçut
V , vers la m Jnie époque , q jcl-
dédommagemciits de fortune;
dut surtout à toa mérite per-
Jetil'interreationdela Fran-
ni'il aSeclionna toujours avec
■e prédilection ( 1 ). Ne pou*
plut mettre à profit, dans le
■andement des armées , ses
0 observations sur l'art de
erre, il s'était mis à compo-
les livres où se peiut admi-
ment sa passion pour le^ ar-
On y trouve , comme dans
1 les productions , un manque
u d'ordre et de méthode ; car ,
qu'il le dit lui-même, ■ il
il les cboses à mesure qu'elles
Tiennent dans la pensée » :
Ks pensées lui viennent sau-
l'ane manière fort irréniliëre,
iMic, incobérente ; et il les rend
une excessive prolixité , sans
MÎ'!7.kb.T'*Viû.'i>''..^r .1 .™M
'ï» H«' i"''.1 i, .««.V.Ï'jÛUI
içue.
Kl l'on ne consulte que ses écrtls,
ses principes de tactique ne parais-
sent pas furi posiiirs , ni bien déter-
minés : mais il avait Lit la guerre si
long-temps et dans tant de jiays , il
avait été témoin d'un si grand nom-
bre d'cvéoemculs , que les militiircs
Knvml puiser dans ses ouvrages des
;ons Irps-utiles ; ces leçons leur
sont d'ailleurs présentc'c» sons une
furme toujours piquante ri origiiule.
Aucun général en Autriche n'a su
inspirer plus d'enthousiasme i tes
troupes ; et il dut surtout cet avan-
tagea son humeur chevaleresque, à
sa valeur briltsDle, à sts libérable,
et à ses bons moLi qui éiaiout répé-
tés de rang eu rang , vt qui le ren-
d.iienl l'iilulc du peuple tri des sol •
dats. Cet avantages eussent été bien
précieuï dans les dernières guerres ;
et la cour de Vienne avait enfin paru
le comprendre, lorsqu'il fut 'picstion,
en ■'^96, delui donner le conimandiv
ment de l'arméed'ltalie; mais le ret-
sentiment de Tbugut parvint encore
à l'en éloigner. Ce luinisire avait éti
souvent l'objet de ses épigrammea;
pl cette manie des bcani-espriis fut
plus d'une fuis nuisible au prince de
Ligne. On rencontre dans la col-,
1 cet ion trop volumineuse de tea
œuvres , beaucoup de traits pi-
quants, et d'anecdotes curieuses;
mais tout cela est noyé dans un dA-
luge de réRexions inutiles. Il n'a pu
prétendu écrire sa vie ni ses nicmoi-
res:crpendani ee n'est guère que sous
ce rapport que l'on peut trouver de
l'inlérel dans ses écrits ; et l'on ne
doit pas y chercbrr autre citos»
que des anecdotes relatives aux ér^
nemenls dont il fut le téinuin , et i
laui de grands personnages qu'il 1
vus de li pré*. QuelboDUBC aurait pa
3i
40^
LÎG*
dire comme lui? « Les bontcs pa-
» tcriiellcs du bon , du i-cspectable
» empereur François I®*". , mater-
» ncUes de la grande Marie-Thérèse ,
V et quelquefois presque fraternelles
» de l'immortel Josepli 11 ; la cou-
V fiance entière du maréchal Lascy,
V et presque entière du maréchal
» Laudon ; la société intime de Ta-
» dorable reine de France ; l'intimité
» de Catherine le grand, mon accès
» chez elle presque à toutes les hcu-
» res ; les bontés distinguées du
V grandFrédéric , rendraient mes mé-
« moires bien intéressants. » Ainsi
le prince de Ligne ne croyait pas
avoir écrit des mémoires; et cepen-
dant la collection de ses œuvres
rniVitalres ci senlimentaires , comme
il les appelle , ne peut guère être con-
sidérée comme autre chose. Il a fait
(les vers dans beaucoup de circons-
tances de sa vie , et surtout pour ses
nombreuses aventures de galanterie
qui se pro1ongèi*ent bien au-delà du
terme oi'diiiairc , et portèrent quel-
quefois atteinte à sa dignité. Ses poé-
sies, tout au plus supportables ( 1 )
dans les circonstances où elles furent
composées y n'auraient pas dû être
(0 l*otir «loHucr un* idée <1« la pfvcii« dn
nriiive de Llva* , nous ciieroii* dci v«r« qu'il
■•liaata huit lour* avant m niori à M. la b<iion
«le St«t*art, ancien prrfat 1I0 Vaiicinte, icu
«nnip^uiot* • pAiir le rrm-jicier •!• I cut'iI dr*
frnsées de C/reé, chienne cétèlr^. Ct ■•Mt daa
moine mauvnie qit'il ail composée 1
a D'un Belge le Miite
• Kt ÛitHa et profonde , nimanlr romme lui ,
« A laSambro a|ioite la belle eeii ii« Vnutliua.
M JelVii fclicite , aniniiid'liui.
0 D«aec*theura:is paye Ire Teierouldni da louiva 1
■• TroiiKa Jiiuiire , imptovisau-uiâf
• Daaelcur cetur . pour Teepril, tiouvaient da la
a raiiourcef
• Direament*^ c'était dire atiteml.
m El« PétterqiM liei iti»r, evi*i-«Aut mif LauraT
■ Kn cela «oui peniiitE lui i«>e»«ntbh-r eiicora.
•• Cirr^ , niolrti prude, a bi«-n plua du reiton {
a Sat rctiie, que i'ai hi«, ■wiit d*iiii rscallrnt ina.
• Le benijeeii LaltHiUttie a l'ail l'ailrr Iva b^iae i
• Voue le* Faillca eciir* ; ■■! p.ir toua ul par lui j
■ Ou laur Toii d rkcelleut** i«klMi |
■ <^ui {«aieie u'aulauMut 1'«iimui.
LIG
publiées. Son Essai sur tes jardins ^
ct sur sa terre à» Bel-œil, est une
des fiarties les plus soignées de sn
écrits. Le caractère du prince de
Ligne devait être moins apprécié en
Allemagne, et surtout ea Âutricke,
quedans tout autre pays : cependant,
il s'y était fait de nombreux amis ,
et il y eut des admirateurs cntàoa-
siastes. Les étrangers les plus dis-
tingués par leur rang et leur esprit ,
ne manquèrent jamais de le visiter;
et tous le quittaient pénétrés d'ad-
miration pour la cràce , Tesprit K
la politesse qui donnaient tant de
charme k sa société. Les Franc»
surtout le recherchaient avec cmpm*
sèment , séduits par raimaUe pit-
vention qu'il montra tonjours pou
eux. Il vivait encore k la finde ioi{,
dans le moment où Vienne vit se res-
nir dans ses murs le congris desn»
de l'Europe ; tous se firent nu dcftir
de lui rendre hommage; etqnoiffl
fût arrivé près du terme de si lit ^
quoique dès-tors sa santé pirûttrèi-
chancelante , on retrouvait encore a
lui cette vivacité d'esprit . nlle ia-
tarissable gaîté qui n'avaient pH
cessé de le distinguer ; et ib eelli
époque , comme autrefois , ses sd-
lics et ses bons mots forent nailoiA
répétés. Voyant les sonverauis •€•
cupés de liais et de fêtes de tons la
genres , il disait : s Le congrès dmm,
» il ne marche pas ; quand il aan
» épuise'lous les genres de SMCtack»,
» )e lui dunuerai celui de renlmr-
» ment d'uu feld-nurécbal. ■ Ceili
promesse ne fut que trop fidUcMWl
accomplie; et le prince de Lim
termina sa longue carrière le i3«-
ccmbre 1 8 1 4. Mourant sans fortne,
et voulant néanmoins, selon t'ns^ie.
laisser un legs à sa compagnie de In-
lians , il lui donna la cullectioa dascs
manuscrits, qu'il évaluait à cent nùfli
IJG
ibéritiers.iftiLii'lfmetUient
me prix , la vendiretit k un
our une somme modiqic;
comte de Colloredo , son
r dins le comtnandemenl
las , réclanu coaire celle
lis les iniércts de sa com-
« crat d'ifaord que cet îuci-
(chmitUpublicaltondeces
ts; cependaDt les Oliuvre»
M du prince de Liene ont
817,3 Vienne et à Dresde,
1-8". La colleciioti de set
va» c'te publiée pjr lui dans
« TÎHes , en 1807 , 3o vol.
vises en deux pjriies, dont
■re comprend le Coup-A'ceil
w'I et sur une grjn !e psriie
isdel'EurojK; — Diatoguei
(,-— Lflt esà EalaîiesurU
— ;tf(ft Eearis ou Ma t/ie
é; — Mélange de poèsiei ,
t thédtrei — Hfëmoies sur
! de Bormeniil, sur la co -
ince de Lah irpe , etc. La
p-irlie sons le titre d'Oïu-
Utaires el seniimentaires ,
d : P-éjiigés et faniaities
•.,i~Hé.n;i-esm lescam-
du prince Lmùs de Baiie ;
ca"fi!tgrufs di c mte de
^abulin ; sw la prie e des
taries ileur: nuféchaii e île
u-FrédéiclIi— Initrac'
i-ai rie l'rusie à set ofJicie-Si
tal de Ix gae--re de sept ant;
mois en 1778, et de sept
IX Pn^. - lias en 17H4 ;
loi'-e sii- les gfnèiaii 1 d^ la
1 ■ ,■ — Relation de
priiii-c Eugène
i8mj, un ou,-
.aagn
■ ile 1 788 k
e mit hibliolh -q-ie. Los dcrnx
, Tolunii's conlicnncul dos
irarl-es en prose et en vers.
: de culic <]iie le prince de
rait Toué à U mémoire du
.Ili 4«1
lui tit p'ib'îci-. en
iff! de Si cuupu-
siiiou , sous le liirc de fie du
prince Eugène de Savoie , àcriu
par lai -même. Ccm de» leclcun
qui coQuaissaieiil lu manière du
jirince de Li(;ne , do {Mirent se mc-
prendre à celle nciilo fraude : maû
lis aclinjr^rent I eipril et l'art jivh
lesquels il avuic su se mettre k la
pljce d'un grand bu m me. Impn-
ue* d'abord en Allemdune , cet om-
yragc le fut deux fuis h Paru ,
d.ins la même anuffe. On a bcan-
coup écrit sur lo piii;ea de fj-
gne , mime ie sou viTiut. M"*.
de ^taè'l , qui avait élésingulièreurai
Trappée des |;^âce^de 6un «.iprit, pu<
Llia , en 1809 ; Lettres t( Peiuéet
du m treehal prince de Ligne . t vol,
iM-8\ Ce recueil est priucip.ilrmcat
txlrjii de ta C jrroiMindanro , oii
M*"''. He Stiel a iruuve' faolontit
de (jiiui juslïiiev son admiration. On
peut seulement lui reprucher fj
avoir placé des o(jiDii>iis et des ju-
(^emenlsque l'anleur avait dts-ljjn
rétractes. MM. de Propiac et MJle*
Bniu unlauui dunned» es traits de*
ouvrages du prince de lAjffK. U fui
ù ineiruuteol de luiis cet recueils ou
cxti'iiiis, ijii'il s'en [^aiRnit haute-
mont , ri qn*il voulait en Uirc impri-
mer uu autre lui-mime; mau U
muri ne lui douua pas le temps do
rwl'4''r ce j>roirL M— o i,
LIGNY ( Fbabçois ou J , D«f a
Amiens , le 4 ■"uî 1 ~or) , la ment
iinnc'e que Gresset , sun com put note,
entra comme lui ,à l^fie de ittua,
data h société des jeMÎles, m.ùs pur
n'y fixer totit-i-faiL II profcsa d'à-
bord lei humanités, el v livra eu-
siiilc au miuiMrre de la predicatjua.
l) lùipie sun extérieur ne prévint pas
ni !>.i faveur. uu lundnrandeur elde
pi rauasi-jtt, joint a unccloqucacettô-
3 1..
484
LIG
mée, soutenue par rÎQStruction., lui
yalutdes succès, même dans les chai-
res de la capitale ; ce qui le fit appe-
ler à la maison professe de Parb.
n avait été nomme pour prêcher à
la cour, et il aurait pu deycuir un
orateur distingue' ; mais la suppres-
sion de la Société lui fît quitter la
France ; et Avignon , où il se retira ,
te vit , malgré son âge et une santé'
délicate , s occuper tour-à-tour de
la prédication, du soin des âmes , et
d'études littéraires. Il ne mauquait
pas de connaissances historiques ; et
il avait été chargé d'écrire l'histoire
de la province du Nivernab. Ou a de
lui : I La rie de saint Ferdinand,
roi de Castille et de Léon , dédiée à
Ferdinand , prince de Parme , Parb j
i'759,'in-ia. Celte Vie, citée par
Albaii Butler , donne des détails sur
les relations de la France et de l'Es-
pagne , occasionnées par les liens de
parenté qui unissaient saint Ferdi-
nand à saint Loub. II. Histoire de
la vie de Jésus-Christ , où l'on a
conservé et distingué les paroles du
texte sacré selon la Vulgate, Avi-
gnon, i^'j4»3vol. in-8<>, ; i7'76,in-
4**. ; Parb , i8o4 , a vol. in -4**. fig.
Cet ouvrage est une ample Concorde,
à-la-fois historique et ascétique , où
l'auteur a formé , du texte des évan-
gélistes , une seule histoire suivie, en
y mêlant , sans les confondis , les
explications ou les réflexions qui s'y
lient naturellement. Celles qui ser-
vent à éclaircir les diiOcultés , ou a
développer le sens prophétique, dog-
matique ou moral, sont répandues
dans des notes , « où les choses ex-
» cellcntes , dit le pcre Dairft , font
» passer quelques saillies d'un zèle
» parfois un peu ardent, qu'on a cru
» pouvoir reprocher à l'auteur. » Le
pcre de Ligny mourut en 1788.
G — CE,
LIG
LIGpRIO (PiBiio), ]
antiquaire du seizième s
à Naples, de l'une des fa
cri tes au Sedile di pot
leçut une belle éducation
profita moins cependant 1
tude des arts du dessin,
peintre, architecte, ingénie
tout patient et laborieux
teur des chefs-d'œuvre de!
Comme peintre on cite de 1 1
tableaux à fresque, qu'
dans l'oratoire de la cou
la Mbéricorde à Rome , ei
nombre d'ouvrages de cl
en couleur jaune imitant
Ce sont des frises et de
dont on ornait pour lors \
des maisons ; il en reste
' traces dans le quartier •
Marzo, k la montée de &
et à Campo di Fiore, Lig
de plus grandes preuves
comme architecte : le p
cellotti situé sur la plao
le joli Casin du pape dans
d u Belvédère , sont considc
des modèles d'élégance et é
Paul IV avait nommé Lig
tecte du Vatican et de la i
S. -Pierre : Michel Ang*
quatre vingt-un ans, qui a
jusqu'alors et si honorabL
place, ne voulut point U j
3uitta Rome. Ligorio dh
es décoûts à Salviati,
d'abandonner les peinture
commencées au Vatican,
mort de Michel Ange,
remplaça , et fut adjoint
On leur ordonna de ne 9
rien des dessins de leur 1
vancier : le prâomptne
n'ayant pas onéi k cette :
perdit son emploi. C'est
i568, qu'il passa an se
phonse ll^ due de Feu
Lie
jBié son arcbitecte avec vÀ traite-
ment de Tingl-ciocf ecus d*or par
ttiois y il se maria dans cette ville y
a*7 fixa pour le reste de ses jours, et
T mourut en i583 , aimé et estime'
aes princes de la maison d*Este , qui
lui aTaient fourni souvent l'occasion
de faire briller ses talents. II avait
réparé les dommages que la ville
souffrit dans une inondation du P6 ^
et domié le plan de plusieurs édifices ;
mais il s*était livre, surtout ^ comme
fl favait déjà fait k Naples, k Rome
M dans k reste de l'Italie , à-la re-
dierclie des monuments antiques ^
M «Tait formé de ces objets une ri-
che collection qu'on voyait encore
Ten la fin du xvII^ siècle chez ses
. Il leur avait aussi laissé
manuscrits sur l'architecture et
bf antiquités , ornés d'une grande
fMUOttité de beaux dessins , qui
Posèrent yiccessivcmcnt dans les
Bibliothèques des Sig. Gardellini et
Crispi de Ferrare , et furent en>uite
achetés, pour le prix de 18,000 du-
eats , par Gharles-Emanuel I , duc
de Savoie : le sort des armes les
ayant fait tomber entre nos mains ,
ib j restèrent jusou'en 181 5. I^cs
artistes et les archéologues j pui-
•aient des éclaircissements sur divers
pointsd'antiquité; et quoiqu'on ne dût
fa& accorder une grande confiance à
érudition et à la vérncité dcLigorio ^
Cependant comme il parle d objets
qui n'eusteut déjà plus , ou qui de-
pois deux siècles ont beaticoup souf-
fert des outrages du temps et de
l'incurie des hommes, on troaredans
aes manuscrits des faits précieux ,
des rapprochements , des analogies
iogénieuses , et le dessin d'objets
qui , pour être inexactement copies,
a'en sont pas moins dans le goût
cntîqiie , et ont toujours ponr motif
de bdlcs idées puisées^ à une source
LIG 485
dont la pureté n'est pas entière-
ment corrompue. On ne peut nier
cependant que dans un aussi va^tè
recueil il n'v ait beaucoup d'erreurs;
car Pirro Ligorio n'était pas fort
savant ^ et Aut. Agostino » quoique
kon ami^ affirme , dans son ouvrage
De antiq, dial. 4 » ^'il ne savait
pas même le latin : d'où il résulte
que souvent Ligorio n'a pas compris
les inscriptions tracées sur les mo-
numents y et qu'il a donné de bonne
foi des inscriptions supposées. Néan-
moins plusieurs antiquaires y Span-
heim{lfeprœstaniiiietttsununusm,)
'Maffei ( Giom. ttltoL )y et Muratori
( Thesaur, Fet, inscr, ) ont loué ces
manoscrits sans en dissimuler les dé-
fauts; et le dernier absout Jjigôrio de
rimputation d'avoir sciemment fal-
sifié les inscriptioDs'et les médailles.
Nous pouvons joindre à ces témoî-
snages l'autorité deTirabosehi (Stor.
lett. ) et celle deTafiuri ( SerUtoridel
Regno ai Nmp. ) Enfin Gto-Malteo
Toscano, qm se glorifiait d'avoir
connu Pirro Ligorio k Rome, le
désigne comme un homme totius
antiquitatis peritissiinas mdUusque
borne artis ignarus. ( Feplus ItaL. )
Ces manuscrits sont au nombre de
3o volumes in-fol., dont plusieurs
étaient dédies au duc Alphonse de
Ferrare. Ou peut en voir la descrip-
tion dans le Catal. des Mamucrùs de
la hiblioth. de Tmin, toL ï. Suivant
quelques vovageurs y le nombre de
ces mannscnts s'élevait à ^o voL;
et les 10 qui manouaient k Tarin se
trouvaient à la bii)Kothèqne royale
de Nanles : on en conserve 1 3 dans
celle au Vatican; mais ce sont des
copies faites sur les originaux par
ordre de Ghristine de Suèide. Les iS
Sremiers volumes contiennent la
escriptiond<» royaumes ^provinces»
villes, ners y Avives >HMmtapie»>
48S UG
connus des anciens ; les antres traitent
des bcros et àts hommes illustres ,
des familles romaines , des thermes,
de la navigation, des médailles , des
arts libéraux, des poids cl mesures ,
des statues, des fiuiérailles, et autres
^ujets relatifs aux arts et aux usages
des anciens. On n'a imprimé qu'uue
légère portion de cet immense re-
cueil : I. Un vol. sur les antiquités
de Rome, Délie antichilàdi Hotna
nel quale si traita de' circhi, teairi
e anjitealri con le paradasse , Ve*
nise^ i553y in-B^. II. Un opuscule
De F^hiculis, traduit en latin^ et
publié par Scheffer, avec des notes,
daus son traité De re vehiculari,
Francfort , 1G7 1 , in.4°. , et dans le
tome V du Tliesaur. amiq. Rom.Wl.
Un fragment deTbi^toire de Fcrrare,
i mprimé en 1 ()76y traduit eu latin ( par
Bernardin Moi*et ), inséré au tom. vu
du Thés, antiq. Roman, de ( jrsnus ;
mal à propos attribué a Gip;njociniy
car roi'i^iuat de Pirro Licorio existe
cucore à Fcrrare. ( /''^o/. BarulTaldi ,
Apolog^ etc. dans la HaccoUa d'opus*
cuU scientijlci ( de C^logerii ), tom.
^^^9 P''^g* 4^~-^>70 On dit aussi
que le bel ouvr.igc de Fulviu Orsini,
Délie f ami gUe liomane, en médail-
les , a été fait d'.tprî's les recherches
de Pirro Liguriu. — Tous les artistes
counaissenl son grand plan de Rome
antique doi:t on a fait plusieurs co-
pies et rcductiuus. Franc. Gontini a
taitgravcr leplaude la villa Adiiana,
levé par Çiiro Liporio [ Rome, 1 75 1,
in-fol. ) La descnpiiou imjiriinée est
succincte et imr Ici 1res (te renvoi ,
tandis que celle de Thabile anti-
quaire uapolitaiu est furl étendue et
pleine de recherches et de faits cu-
rieux : on doit rcgrelU^r qu'elle
n'ait p;is été publiée «liusi ([ne plu-
sieurs autres de ses luauusciiLs. On
couiiait encore de lui une car(c du
LIG
royaume de Najples , insân^ dana It
recueil d'Ortelius. C — '«.
LIGOZZI ( jAcguTEs ) , peintre
d'histoire , né à Vérone en i543,
fut élève de Paul Véronèse. Aprèi
avoir exécuté, dans sa pairie , ^atà-
qoes ouvrages pleins de mérite, il
étendit sa réputationdans toale l'ita-
lie ; et le grand duc Ferdinand II la
nomma peintre de la cour et sur-in-
tendant de la jgalerie de Florence. Ce
choix fut justitié par les travaux que
Ligozzi exécuta. Ooestîmesurtout les
divsept lunettes qu'il peignît dans le
ciuitre à^ Ognissatui ^ entre autres
celle qui reprcseule la Conférenu
des deux saints J'ondateurs, Fnvi-i
cois et Dominuiue. 11 a beaacoap
trav.iillé à 1* huile. Le Sgdni If^-
mond ressuscitant un enfant , que
Von voit à Sainte-Marie-'NouvelUt
et les Quatir Saints couronnés qu'il
Seignit pour le couvent des Carmei
échaussés, à Imula, sont dcm
fraudes machines du pins bel c8ét»
cl où l'on reconnaît un élève de Paol
.Véronèse. Au couvent de Pesria
Ton admire son Mn-iy^re da ^ni$
Doivthée, L'échafa ud , le boorrcan ,
le préfet , qui du haut de son chetal
donne Toridre de frapper , U fouit
des spectateurs qui tcami^nenl leun
sentiments par des expresûoiia dif*
fércntes,rap]>arcil d nu supplice pi^
blic , tout , dans ce tableau , frappe
(paiement les ignorants et les coa<
uaisseurs. L'artiste s'est surtout sai^
.passé dans la iigure de U Saiale , mi,
agenouillée et les maîusliëcs dcrncit
le dos, attend avec un calme oelcsley
lu couruniie du martyre qu'un chov
d'anges lui apporle. Tous Im go*
vrages dç 1 jguuî u« prciscntwit pM
la pièmc force d'imagination: WB
daus tous il émeut le spcclalaur, et
fait voir qu'il sent en au'âla pcuiL 11
avait ie ^lent k pins dîs|ûi|^|o«
are. Ses petits tableaux à
int d'uD fini pr^rleux. Aiig.
, et d'autres liaLilesarlisiei,
! pliuieu» lie SCS prodiic-
Musée du Louvre possédait
litre : JésuJ au jardin det
Ce tableau, quiprovenait de
t de Florcuce, a clé cn-
eptembrc i8i5. Le ϐine
eoferme encore , dans la
'Apolloa, les cinq dessins
de Ligoui : I. L'En-
us jur Us genoux de la
donnant l'anneau nuptial
Calherine. Ce dessin est
il la plume, lavé el r»-
'or , ainsi i^u'im auiie fraj;-
dessÎD reprcserilaot : II.
tjre de sainte Catherine
idrie, III. I^ Dante , oc-
lé de Bèatrii, rencontre,
ilanèle de fénus , Cunitza
'ecelino , tyran de Padolie ,
tbadour Foulques de Mar-
'aradis , chant n ) ; dessin
ic , lavé, rehausse de blanc,
uelques personnes ont ern
idrç Stlari. — Dem allé-
lessinées à U plume , lavées
■ et rcliaiissées d'or , repre'-
la première, une Femme
vue par le dos; et l'antre
tme assise, légèrement voi-
une gâte transparente, te
I les clieveux, elc. \Àsfiii\
à Florence, en lOu^. P-s.
JORIfALniomiE-MiRiEnE),
'I roiidaicur d'une con(;réea-
missionnaires , naquit à Na-
' ïG septembre i(x)C. Soa
lit noble, et capitaine dans
'es du royaume; sa mère se
tCavalieri, Lii;uori aiiijon{a
e beure un esprit rif , un ca-
ainable , et d'beufeu»es dis-
■ pour l'étude el ta piété.
Ini son cour» d'bumanitcsA
MG 4S7
ràj;c de dix-sept ans , il eaiia dans
la carrière du iMi'reau. Soit début
à Naples eut beaucoup de succès ;
mais un accident désagréable el in-
piévu ,qiii lui arriva en 1711, dans
une cau.se, ledécoucerta,el l'aflligca
li'llement, que renonçant àla perspec-
tive lirillanle qu'ootui oflrait.il piit
riialiteccléMasliquelcBiaoOl i^^^i
et .se livra Bur-Ie-cbanip aux «ludea
etauxexereicesde celle nouvelle car-
rière. Quand il eut re{u lesaceidoce,
il s'unit a la con^régalioo pour la
propagation de la loi, érigée â Na-
ples . ri à d'autres assoctaliutu pifu-
Mrs. Ilannonça la parole divine daui
plusieurs villes et canipacnes du
ruyiiiiine,avec!e titre de missionnatrt
apostolique. AQligéderigDoraiiredM
ffiv,!. tic campagne , il résobit d'éta-
blir une congrégation destinée spe-
ti.ileincnt à les iusiruire,ct se retira
avec quelques missionnaires , dar»
IVrmil.ige de Sainte- Marie , de la
ville de Scala , dans la Principauté
liléricurc; là il jeta, eu i^3i , les
fondeinetits de son institut sous le ti-
Ircdu Très-Saint Hédempteur. Il enl
dans cet clablissenietil quelques ofc»>
taeles à vaincre; mais sa coagréea-
lion obtint l'approbation du cnef
de l'Eglise, et m repandit dan» la
royaumedc Naples, en Sicile et dam
l'étal puDtilîcal. Les premières mai-
SKiK fTirent élabties dons IH iliocnck
de Salerne . de Conui , de Kucrra rt
dr- Iliivinn ; et plusieurs évéqnr»
s< lit L'Itèrent de pareilles fonditioH»
piKir Ivurs diocè»irs. L'ordre a «tm-
iiiciiré il y a peu d'années à s'Aen-
dr.' liuri de l'Ilabc; et une eu-
\a!m. de CCS religieux s'établit «■
1811, à la fal-SiàiUr, «iHcnns
rharlieuse du eanton de Fribôurfl,
orrupre pendant la Nvolotiou par
des trapistcs, qui furent forcés dt
l'aiiandoiuicr en 1810. Au raîlicti
488 LIG
de ces soins et de Vcxerâce continuel
du ministère, Liguori trouirait en-
core le temfis de composer des livres
de théologie et de piété ; l'âge et les
maladies semblaient ne rien dimi-
nuer de son zèle. Clément XIII le
fit évêque de Sainte - Agathe des
Goths , dans la Principauté ulté-
rieure , entre Bénévent et Gipoue.
Liguori refusa plusieurs fois une di-
gnité dont il connaissait tous les de-
voirs, et ne se rendit qu'au com-
mandement exprès du pape. Il y fut
promu le i4 juin 1762. Le soin de
fa discipline ecclésiastique, l'instruc-
tion de son troupeau , les visites pas-
torales , les bons exemples, la fonda-
tion d'établissements pieux et chari-
taUes, signalèrent son épiscopat. Au
bout de treize ans de gouvernement ,
affaibli par les travaux , les péniten-
ces et les maladies, devenu sourd et
presque aveugle , incommodé d'une
courbure de Vépine dorsale qui le
gênait beaucoup pour toutes ses fonc-
tions , il obtint de Pie VI , en juillet
1775,1a permission de se démettre;
et à 1 âge de 79 ans, il se retira, au
milieu de sa chère congrégation , à
Nocera-de'-Pagani , où il passa le
reste de ses jours dans la méditation
et les exercices de la pénitence. Il y
mourut saintement le i ^^, août 1 787 ,
âgé de 90 ans. Ses vertus furent re-
tracées dans piusieuis or«iisons fu-
nèbres; et l'on a rapporté des choses
e'tonnantes sur sa vie et sur sa mort.
Ses principaux ouvrages sont : I.
Dissertation sur l'usage modéré
de t opinion probable ( en italien ),
Naples, 1754. II. Ihéulope morale
rédigée par appendice à celle de Bu-
sembaum(eïï\RÛn ), Naples, 1755,
a vol. in- 40.; elle est dc^'ice à Be-
noît XIV,oui répondit à l'auteur par
une lettre flatteuse :cet ouvrage a été
rëimpimé plusieurs fois; la onzième
LIG
MitioB a para à Ba^sano , en 1816,
3 vol. in-4^. Cest-la que Liguoh
développe son système sur le pro-
babilisme; opinion qo'il soutenait
avec auelques modificadous, et sur
laquelle il a beaucoup écrit II fut
atu<|ué sur ce sujet par le père Pa-
tuzzi, dominicain, oui publia , ea
1 764 , sous le nom a* Adelphe Do-
sithée : La cause du probabiUsme
reproduite par M. Liguoii^ et em-
vaincue de fausseté ^ celui-ci y rf
pondit par une Apologie de sa Dis-^
sertation , qui fut depuis refondue
dans sa Theolo^e morale. Le icnlî*
ment de Liguon peut être invraisea-
blable et même faux ; mais il a'a
point été censuré. Dans TexarneB de
ses écrits qui a eu lieu avant de pr»-
céder à sa béatification , on n y a
rien trouvé qui fût un obstacle aa
jugement du Saint-Siège en son koa-
neur. III. Le guide des ordimaHdSf
en latin, 1758. IV. Instruction m
peuple, en forme de catéchisme ^ sa
les préceptes du décaloffte^ta lalia,
17G8. V. Œuvres do^maii^uesam'
tre les prétendus réformés ( en ila-
lien ), Venise, 1^70. VI. £Rifoi«ir
toutes les hérésies avec leur iwfkr*-
f/on, Venise, 1778, 3 toI. in-8».
VII. Fictdre des martyrs, au Vk
de plusieurs saints martyrs^ Vcuie^
i7^7,!ivol.in-i3. VIII. EeemeUii
prédications et d^insiruetiom , Ve-
nise, 1779, a vol.in-80. IX. MÂn»
tionet pratiffuepour les confeumn
(en italien ainsi que les précédents),
Bassano, 1 780, 3 t. in- 1 a ; c*est Tan*
tidote de Vlntructiom des comfoh
seurs et des pénitents , imprimée à
Venise , chez Occhi , en inSS. Sl^
puis , Lignuri la publia en uitînsMi
le titre de Pratiaue du confesmtt,
Venise, 1781. iL. La vrme è-mÊi
de J> C. , ou la sainie reUmm^^
Venise, 1 781 ^ a ToL ÎB-ia. XL JH»
LIG
t sacrés et moraux pour tous
imanehes de l'armée ^ Venise ,
, 10-4^ XII. Féritédela foi
*fuiation des maiériaUstes , des
es et des sectaires , Venise ,
,aTol. in-S**. ( Ces trois ouvra-
ont en italien. ) XIII. L'homme
loUque dirigé pour entendre les
•s^ion^ ( en latin ), Venise ^
i , 3 vol. in-4*. XIV. La Glaire
farie, Venise, '784» ^ vol. in-
cet ouvrage fut attaque' dans
>f f fv qui parut sous le nom de
inde Pritanius ressuscité, (i)
)ri se détendit par une courte
nse , ]mbliëe à Naples. XV.
'res spirituelles , ou l'amour de
(sme et la visite au Saint^Sa-
pwl, Venise, 1788,2 vol, in- 1 a;
en f rinçais , Rouen , 1 792 y in-
!i) Il ejuste encore , de Lij^ori,
rurs livres de piété' fort estimés,
li a reproché de favoriser le re-
ment; mais sa vie si pure et si
; plaide eu faveur de sa doc-
Loin d'clrc attaché obsliné-
â son sentiment, il n* hésita pas
lusieurs occasions à rétracter
(jiiement ce qui lui était échnppé
•u exact. Dans les controverses
eut à soutenir avec Patuzzi,
« quelques anonymes . il mou-
mjuurs une extrême modéra-
On en voit une preuve dans
;tit écrit intitulé , Expiatio ,
publia en 17(37, pour se justi-
lii et sa congrégation , contre
>Ctre ou Ton reudait- leur doc-
suspecte. Dans les dernières
DS cle sa Tfiéologie morale /i\
^mimà* Prilvtiui, «at l« ■•m qu'art it
.frt*tB l« tal^lM* Mar«iori . Jau« aa •«•
H%%r- !■ frotcatkot Ltclcir.
tmm D« t •!«■• piva^H* «tant cctt« litt» ^nm
kmu^Xmntkmf m Veuis* f p^r K«ai«iHlini,
I -u raUtioa ilc l-itrei arec U «aiul pré-
•••«ianc il ••! prob^bltf qu'* l« pliisari dm
•«<>• far^nt impriaé* d altoid • Xapl**,
LIL
«S»
n*a pas craint de revenir sor on ts«
sez grand nombre de décisions 0011
avait données dans l'édition de Na-
ples , et il le fait avec une simplicité
qui ne cherche aucnne excuse : sa n^
pitation de sainteté était tellemeiit
établie, quel'on commença, peo après
sa mort , des informations txa ses
vertus. Elles ont en le rëultat b
plus satisfaisantjely le iS sepienbie
1816, Pie yXI a publié un décret
jde béatification en r honneur du pré-
lat. La cérémonie a eu lien le moue
jour dans la basilique du Vatictn; el
le pape, accompagné des cardtnanxp
y a offert le premier culte an bien-
heureux. Le recneO imprimé des
f>rocès-verbaux et autres pièces re-
atives k cette béatification , forme
5 vol. io-foL P^ — ^T,
LILBURNE ( Jean ), répabli.
cainaodais du temps de Charles I^.,
descenoait d'nne ancicDne fkmilb
du comte de Durham, où il naiph
en 161 8. Destiné au commerce, il
entra, à l'âge de ia ans y chez un fa-
bricant de draps de Londres, qui
était trës-opposé à la hiérarchie ec-
clésiastique. D'une imagination ar-
dente et d'un caractère inquiet et eo-
nemi de toute espèce de pouvoir , il
puisa chez ce fabricant des idées àt
liberté ou plutôt de licence qui s'aug-
mentèrent encore par la leclore des
écntsqni paraissaient è cette ^poque:.
Le livre oes Martyrs enpiirticulier
lui inspira un grand enthousiasme.
Encore jeune et anprenli , il se vit
consulté par tous les ennemis de U
hiérarchie. Sa vanité fut flattée de
cette déférence; et il crut que l«
profession qu'il avait embrassée é-
tait au-dessous de lui. Eu i636,
il fit connaissance avec le docteur
Kastwick , alors enfermé commo
auteur d'é;rits séditieux , et se char-
gea d'aller faire imprimer cd flrf^
488 LIG
de ces soins et de Tcxercice continuel
du miuistère, Lîguori trouvait en-
core le tem(>s de composer des livres
de tliëologie et de piétc ; l'âge et les
maladies semblaient ne rien dimi-
nuer de son zèle. Clément XIII le
fit cvéque de Sainte - Agathe des
Goths , dans la Principauté ulté-
rieure , entre Bcnévent et Gipoue.
Lîguori refusa plusieurs fois une di-
gnité dont il connaissait tous les de-
voirs , et ne se rendit qu'au com-
mandement exprès du p.ipe. Il y fut
promu le i4 juin 176a. Le soin de
la discipline ecclésiastique, l'instruc-
tion de son troupeau , les visites pas-
torales , les bons exemples, la fonda-
tion d'établissements pieux et chari-
tables , signalèrent sou épiscopat. Au
bout de treize ans de gouveniemcnt ,
affaibli par les travaux, les péniten-
ces et les maladies, devenu sourd et
presque aveudc , incommodé d'une
courbui-c de Vépine dorsale qui le
gênait beaucoup pour toutes ses fonc-
tions , il obtint de Pie VI , en juillet
1775,1a permission de se démettre;
et à r^ge de 79 ans, il se retira, au
milieu de sa chère congrégation , à
Nocera-de'-Pagani , où il passa le
reste de ses jours dans la méditation
et les exercices de la pénitence. Il y
mourut saintement le 1 ^'^ août 1 787 ,
âgé de 90 ans. Ses vertus furent re-
tracées dans plusieuis or<.isons fu-
nèbres ; et l'on a rapporté des choses
étonnantes sur sa vie et sur sa mort.
Ses principaux ouvrages sont : L
Dissertation sur l'usage modéré
de V opinion probable ( en italien ),
Napics, 1754. II. J /ièologie morale
rédigée par appendice à celle de Bu-
sembaum ( en latin ) , Naples, 1 755,
a vol. in-40.; elle est dé-'iée â Be-
noit XIV,rnii réfiondit à l'auteur par
une lettre flatteuse :cet ouvrage a été
rëimpimé plusieurs fois; la onzième
LIG
MitîoB a para à Ba^sano , en 1816,
3 vol. in-4^. Cest-la que Liguoii
développe son système sur le pro-
babilisme; opinion qo*il souteuit
avec mielques modifications, et sor
laquelle il a beaucoup écrit II fut
attacpié sur ce sujet par le père Pa-
tuzzi, dominicain, oui publia , a
1 764 , sous le nom Cl Adelphe Jk-
sithée : La cause du probahilisme
reproduite par M, Liguoti, et eoih
vaincue de fausseté ^ celui-ci y té-
pondit par une Apoiogie de sa Dis-
sertation , qui fui depuis refondw
dans sa Théologie morale. Le sali-
ment de Liguori peut être invraisea-
blable et même faux ; mais il n a
point été censuré. Dans rcxamcn de
ses écrits qui a eu lieu avant de mo-
céder à sa béatification , on n j a
rien trouvé qui fût un obstacle aa
jugement du Saint-Sicfge en son hon-
neur. III. Le guide des wdamdsy
en latin, 1738. IV. Instruction m
peuple, en J'onne de catéchisme, sir
les préceptes du décaloffie^tn laiia,
1 768. V. Œuvres dogmuti^Êies con-
tre les prétendus réformés ( en ita-
lien).Venise, i^7o.Vl. JSfiifoirvir
toutes les hérésies avec leur réfuSé'
tiony Venise, 1773, 3 Tol. in-8*.
VIL Fictoire des martjrrs, au Fk
de plusieurs saints martjm, VcniK^
i7n7,!ivo].in-i<i. VIII. ReeueUdt
prédications et étiastruetiaas , Ve-
nise, 1 779, ^ voL in-8*>. IX. inJtm>
tionet pratiquepour les confesseun
( en itauen ainsi que les précédents ), 1
Bassano^inSo, 3T.in-ia;c*estl'an* '
tidote de V Intruetiom des cat^èB^
seurs et des pénitents , imprimée à
Venise , chez Occbi , en 1^53. S^
puis , Liguuri la publia en latiB SMi
le litre de Pratimie du confktmatf
Venise, 1781. A. La 'ormie e^MUt
de J, C. y nu la sainte rdimeuse^
Venise, 1 781 ^ a ToL ÎB-ia. £l JH»
LIG
I imcrés et moraux pour tous
imanehes de l'atmée, Venise ,
, iD-4''. Xll. Férité de la foi
■futation des matérialistes , dei
« rt des sectaires, Venise,
, a roi. in-S". ( Ces trois ooTra-
Birt en ilalien. ) XIIÏ, L'homme
loUque dirigé pour entendre les
i,3toI. 10-4». XlV.La Gloire
'luie, VenUr, 1784, » »oI. in-
cet ouvrage fut attaqué dans
•«Krvtjui parui sous le nom de
inde Pritamas ressuscité. ( i )
iri se deTcndit par ime courte
nse, publiée k Napic». XV.
"** spirituelles , nu f amour de
tme ei ta visite a\t SaintSa-
ml.Venise, 1788,3 vol. in-ia;
en frioçais, Rouen , i^gigin-
ï) Il PMste encore, de Liguori,
■an livres de piëlé fort estimés,
i a reproché de favoriser le re-
Bienl; mais sa vie si pure el si
plaide en faveur de sa doc-
Loin d'être aitarlic' obstioc-
i son senlimetit, il n'hésita pas
iisieurs oecasiutis a rétracter
(iiemcnt rc «pii lui était cchrippé
eut à soutenir ;iïcc Paliizïi,
c quelques anonymes . il uiou-
wjuiirs une extrctue modéra-
On en voit une prtiivo dans
til écrit iniidilc , Expiatio ,
rablia en 1 -(i; , pour se jusfi-
Lii el sa conprr^jiiun, fonire
Itre où l'on reiHldit leur doc-
suspecte. Dans les dernières
U de sa Tl
UL 4«9
n".i pas craint de revenir «or un as-
sf /. gnmd nombre de décidions qu'il
aiMil données dans IVdition de Na-
ptM, cl il le Tiit avec une simpiieite'
qui Decherrhe aucune excuse: sar^
piilatioo de sainteté était tellement
éuUie.qucroncommen^.peuapri*
sa mort , des iiiformaiions sur ses
vertus. Elle» ont eu le résultil le
f.Ius satisfaisant;ct, le iSsej>tembre
1816, Pie VII a publié un décret
de béalillcatioii en l'honneur du pr^
lai. La cérémonie a eu lieu le même
jour dans la basiHijue du Viilîcan; et
le pape, accompagné des cardinaux,
V a offert le premier culte au bîcu-
lieureux. Le recueil imprimé de)
iirocès-verbam el autres piicf» re-
l.tlives à celle béalilicatiim , forme
5 vol. in.foI. P— c— T.
LH.BURNE (Je*™ ). répuUi-
cniunnulais du temps de ChaTh^sl".,
descciiaait d'une aucicone famille
du corulc de D:irham, où ii naquit
en iliiS. Di-siiuc au commerce, il
eiiiM.nIMpe de ta ans, chei un fa-
liriranl de draps de Londres, qui
riait Irés-opposé a la liiérarcUiu ec-
elésiristique. D'une imaj-in.ition ir-
deoic el d'un car.tclire inquiet el eti>
Demi de toute espèce de pouvoir , il
fmisa chez ce faLricanl des idées de
i];prté ou plutôt de licence qui s'aii
meiilèrem encore par la lecUirc
'£
Tlieologie
rale,i\
Martyrs en [i«riiciilier
lin inspira un grjnd enibuitsiasme.
Eiiccirt jeune el apprenti, il se vît
cotisulié |iar tous le* enDemii de U
liiérarchie. Sa vanité fut dallée de
e'tlc défcKncci et il crut q^e U
jMofesïion qu'il arRil emlintstéo if-
tait au- dessous de lui. Eu i63(i,
il lit connaissance avec le dectcor
Itjstnick, alors enfermé comme
«■jlvur d'écrits séditieux, el se rhar-
grj d'aller faire im|)riincr eu Ual-
49<>
LÎL
\nn(]r , rn ouvrage que celui-ci ve-
nait (le terminer contre les cvAques.
Après avoir rempli celte mission ,
il revint en Angleterre avec ce pam-
phlet et quelques autres du même
genre, qu*il répandit dans le public.
Trahi par un de ses associes , il fut
arrête' et condamne* en février iBS-j ,
par la chambre ëtoilci; , à la prison,
aupilori et à une amende de .jooliv.
sterl. 11 siil.it sa peine avec une au-
dace inoroya ble, jetant des |>amphle(s
au peuple, el profer.iut pendant son
f^lMïsitiou de.s invectives tellement
violentes conlic les evèt|ues , qu'on
fut oblige de lui mettre un bâillon ;
ce qui ne Tempechn pas de gesticu-
ler avec une sorte de rage, jusqu'à ce
qu'un le détachât du pilori, il reçut
à cette occasion le surnom de Free-
horn Jufri ( Jean V Indépendant ) ,
qui lui fut donne par les amis du
gouvernement , tandis que ses parti-
sans le regaidèrent comme un saint
]»ersecule. Pour punir les nouveaux
edetsdesa frénésie, ses juges le firent
enfermer dans un cachot étroit avec
les fers au\ pieds et aux mains. 0:i
avait une telle opinion de son carac-
tère audacieux , qu'il fut soupçonné
d'avoir mis le feu à sa prison pour
s'évader; el à la sollicitation des
Hrt'juus,on le transféra dans une au-
tre, où il fut moi:is ressorré, et où il
put écrire encore diverses brochures
contre l'épiscopat. En itî^^J^long
parlement lui accorda sa liberté, dont
ilab'.isa eudcuiaiuiaut, à la tetc d'une
populace furieuse , que le comte de
Siriflonl fîii rais en accusation. Le
jour suivant, il fut ;«nvlé et con-
duit devant la rli/imbre des lords ;
mais, p.ir suite dr rr>jirit du teinp.s,
il fol di'Vl.ài'é non coup:il>lf% et la
chnmbre i\v^ communes dérida que
la sentence reiulue contre lui p.ir
la chambru t-toilée clail iilé^^alo
LIL
et tjranniqiie , et qne Ton
lui allouer un dédommagemeiit.
Ce dédommagement fut fixé par
la chambre des lords à deux mil-
le livres sterling , à prendre sur
les biens de ses adversaires. Croo-
well , à son retour d'Irlande , m
mai iGjo , lui fit encore accor-
der une aiitve somme. Lorsque It
parlement eut voté une armée à op-
poser au roi , Lilbnrnc j entra com-
me volontaire. Il était canitatM
d'infanterie à la bataille d'Edge-
llill , et se distingua à celle de Brent-
fi>rd , 011 il fut fait prisonnier. Con-
damné comme coupable de haute
trahison , il eût subi la peine capi-
tale , si le parlement n'eût déclare
qu'il userait de représailles. Il fut,
bientôt après , ccliangé et reçn a
triomphe par son Jtarti» qui lui fit
présent d'une bourse de trois ccnb
livres steiliiig. Il abandonna son gê-
nerai, le comte d'Esscx , lorsqu'iTlc
vit s'opposer aux indépendants , et
fut fait lieutenant-colonel dedragou
dans la nouvelle armce, levée parle
comte de Manchester : il devait à
Cromwell le grade de major , qo'il
avait olileiui quelques mois anpfi-
vant ( octobre 1643 }• Lilbume ae
conduisit avec bravoure pendant le
cours de sa carrière militaire j 40*3
quitta lorsqu'il eut acquu la certi*
tude que les principes de P^IÏM
presbytérienne qu'il abhorrait p i^
minaient dans I armée. Son cspcil
irascible et querelleur lui Ct aoci*
ser tour-à-lour ses divers chcfa ,
contre lesquels il écrivait des m»
phi et s furibomU. Le comte de Mu*
chester et Crumwell , quoîqne IB
protfcteurs , ne purent ëcbapMV
;i ses aliaipies. La chambre ÎIb
loiils , elle-même , f«it soovcst tni*
tfV p^ir lui avec un exlrcme ap-
pris ; aussi fut-il mis plusieurs fbif
LIL
u». Se Toraul abandotiiitf , 9
le Cure déclarer l'anse ea
cor, et accuM Cromwdl <la
roMirper le pouvoir souverain,
oQ.ilet'aiilL'rdaiisce deuein.
it deTanl U cbaraliic di's com-
inixuTru sediticuM' , il avdit
amiï parmi la pop >l.irc. rjuc la
ire crut devoir le rcoviyir de
.atioD portée conirc lui. A la
lu TM , il s'opposa arec beau-
ie TÎoleiicc à ce que les cheTs de
c concenir^sseut le pouvoir
tin juaius, et soutint quclepeu-
ait seul le droit dt se donner
institution. Enûn, cet eiithou-
panit si dangereux à Crotn-
~' " il le Gtenfermcr
leme, qui! I
uàUTour.,
et traduire de-
.mabilfliten-
cquillé par le jury , au grand
ilcment de la populace. On
I m^rae.â eeile ocR)sioa> um
Ile i]uilc représentait avec celle
liiuu: a Jeaa Lilbwne, :auvm
le pouvuir de Dieu et l'inlé-
i de tes jurés qni sont juget
i bien t. u droit que du fait i m
l'antre cùlc le iiooi dcï jure's,
une nouvelle iiisullc qu'il fit
riemeut , df'iriuiiua ce corps
'andamiier à uue amende et
inissemciiU ATuut que le ju-
I put être mis à exécution,
lit retire à Ainsicrdani , d'oii
irait contre Cromwell , qu'il
it d'être son persécuteur. Il
flollaoïlcdes cunfércacrsavcc
alislcs, et proposa de rél.iblîr
» Il , sur sou iroiie , moyeii-
i\ luille livrrs slcrliuj; ; mais
'[Offi pas à propos de se lier à
homme, il rc>ta dans l'eiil
I la d(.«tuliaii>a du luiij; jinrlc-
puisil iniira en Angleterre,
ulori;>jti.Mi. .MifèLç e( traduit
tu 4gi
dcwai nn jary, il fut acquitta pour
la troisième fois ; ce qui irrita titc-
nieiil Croniwell . qni le fit de mm-
vc.miirrétcr.et Toiilut même le faire
dr[)urter ; mais un frère de I.illximc,
alurs major-général . obtîntia libert*
diiprisuunier.qmserctiraàElthem,
i^aii« le romté de Keiit, où il passa
le reste de sa Tie dans le repos.
I.îlliiirue proRva cependant de nuu.
Tcaii U veruiilil« dV M» cararière,
en aduplant la religion de» qua-
I.1TS , doul il deriut un des prédi-
l'.iti'iirs jii>qil'à M morl, ;irrivée 1<
uy août i(>J7. Je^n Wuoil le peint
0 comnir un lioinniv habitué dis
B sa jeuiesse , ftui di'piiiea, aux
D uuiireautr^, i l'oppokiiiiin enten
'. le j>ouveriirinnil , et aui eipiGs-
( ^iuM les plus violente* et lr% plut
■ aiuèrca ; idole d'iiH peuple fae-
» lieux, dis|)uséà Iroub'rr l'>ul^oia-
H verucmcitl régulier , Eai-»<>I m
> nicLii|;e de toutes les relipotu,
» cbcfdi: uivuleurs, fak^ciir de pro-
» jets de toute ei«|>ète, et aiiinir lia
» |>.in]pbUte Mitîlieiis. ayant nnu-
•• i'rirt«r« iHlcincnl nnrrrllrur , q<N
' W [i)|;r JrtikiiM disait de Ini , ■ ifue
i'ilét^lr seul être vivant air la.
tmv , LUlurnt stmùt en dixpMti
iivi'c Jran,et Jtan avfc lÀQmrna^
(ll.irt'uduu et Hume n'en font lias on
portrait pins flalleiir. I^es bioara-
\.\lr■^ anglais cileul de lui itue viug-
do pamplilels, tous axtrfme-
0 uamplilels, 11
mk'iit», éiriu d
ir^T.-communo, mais quelquefois in-
Srnit:usc, et OÙ l'vu trouve les no-
cle.'. <la tous les projets eiira»-
ganls dont les huuunes du mf me ca-
c.ietrrs uni C-ili^ué l'attention pu-
bliiim^ i iliirrreiilt» él>ui|U(>i. l>-z-«.
[.■|Ui-AD\>I. *^Ly»ïViiiL.«»,
IJUkBLAD, CusTtvs ). savanl
»uàli>u,uoi:u itiJi.jSlreiijinw, por-
ta U'alwtd le Hum do f(mit^*r, i{tt'il
49^
LIL
changea en celui de Lilieblad , ooand
il eut obtenu des lettres de noblesse.
Il voyagea pendant dix années , et
profita de ses voyages pour augmen-
ter ses connaissances , et surtout
pour se perfectionner dans les lan-
Fues orientales. Il apprit k fond
hébreu , le chaldëen , le syriaque,
l'arabe , le turc , l'éthiopien. En
1681 , il retourna en Suëde, et fut
nomme professeur des langues orien-
tales à Upsal. Quelque temps après ,
Charles Al Tenvoya en Polo";ne pour
s'instruire de la doctrine , des céré-
monies et des usages de la secte des
Karaïtes ; il rendit compte au roi de
son vovage , et publia peu après :
Epistota de Karàitis Liikuaniœ
ad Johan. LudolpJmm ( 1691 ).
Après avoir professé long-temps les
langues orientales à Upsal , Lilieblad
fut nommé censeur des livres , et
bibliothécaire de la cour. Il mounit
en 1710. Outre la lettre sur les Ga-
raïtes que nous venons d'indiquer ,
on a de lui : Concio laudibus nobi^
Hum in orbe Eoo idiomatum dicta,
Stockholm, 1674. — Duo codices
Talmudici avoda sacra et Tamid
eum paraphrasi latindt Altlorf,
1680. — Mos, Maimonidœ tractât,
de primitiis, cum vers. Anal. U]>sal,
1694-95. — Detcmplo fferculis Go-
ditano, Stockholm, 1695. — ffis-'
toria rerum jEgjytiacarum ah im-
tiis cultœ reUàords ad ann, He^irœ
953, Stockholm, 1698. G — au.
LILIECRANTZ ( Jean comte
DE ), ministre des finances en Suède,
sous le règne de Gustave III , était
né dans ce pays vers Tannée 1780 ,
d'une condition obscure, sous le nom
de Westerman. Ayant montré de
bonne heure des dispositions pour les
sciences économiques , il obtint des
états du royaume une somme pour
voyager dans les principaux pays de
LlL
l'Europe , et recueillir d
seiguements sur les manufa
le commerce. Il parcourut 1
gne , l'Angleterre , la France
et revint avec un recueil d'
tions importante5,qu'ilfitp2
suédois dans une isuite de m
Gustave III étant monté su
ne , et voulant régénérer ]<
ces , jeta Jes yeux sur WesteJ
lui confia 1 exécution de s
Anobli sous le nom de Liti
il fut nommé secrétaire de
les finances. Il sut profiter
ment des circonstances de h
d'Amérique , pendant laqi
Suède , sous les auspices de
traliié armée, fit un commer
lucratif , pour procurer ao |
nement les matières d*or etd'
et il vint à bout d'opérrr I
sation au moyen de laquelle
cicns papiers furent retirés d
culation. Le crédit des no
billcti de la banque de Sto<
obtint une base solide, <[ni
depuis e'branlée que par I0
rcs dispendieuses surreonei
les derniers temps. S'étant
du ministère des finances, k
de Liliecrantz fut revêtu de
gnité de sénateur ; et quand 1
eut été supprimé, il devio
dent au conseil de comme
conservant néanmoins le \
sénateur et le rang attaché à
Il fut aussi nommé commai
chancelier des ordres du roi
demie des sciences de Stock
comptait parmi ses memhr
a fouitii pliuieurs mémuirr
société savante. Une phy
pleine de douceur , &%
agréables , une mémoire r
meu])lée , et une grande con
des hommes , rendaient la :
comte de Lilieeraiiti
[L
n. Il parlait itm
lil^ le fraiiçaû,
\iaA. Ce ne fut que
années de si vie ,
affaires. Il est mort
t des lîb engagés
il lia ire. C — tv,
( Jean -George
FintaDde, et mort
lerrestad, vers la
e sièi^e , à l'âge de
ans , fut cham-
ufcde Frédéric I".,
ïssirement couver-
psal , et eniTin pré-
des mines. Ce fut
l'il porta la parole
juice critique , au
rp» des présidents.
.îd ol ph e- Frédéric
: demeure du gou-
jsanl de le rcpren-
conscnlait à la con-
;te, ce corps lit des
ciildansIcsafCiircs
]ui pouvait avoir
M. y«,lqu.,io.,.
:n pourp.irlere et
lc5 prcsiileiils ou
'meuis se conccr-
re une démarche
U président I.i-
déclaraqiic l'ordre
at demandaient une
, et que le tronc ne
cant , parce que te
il aulurisc par les
ouveraieut dissou-
te hardie produisit
lénat consentit à la
lais, cl le roi re]»ri[
nait lu Kiencu et
les arts j il pcrfeciionna l'agricalturc
dans ses domaines , el donna des
soins à l'adiobistration des mines
et des forges. Les améliorations qui
ont eu lieu pendant le dcmcr siè-
cle, dans cette brandie importante,
sont le sujet d'un ditroura qu'il lut
dans uue asscmUée publique de l'a-
cadcuiie des sciences de SlocLholm,
dont il était membre. Ou trouve dans
ce discours des notions exactes et
compictes sur le produit des minel
dcfereldecuirrc delaSuède. — Ll-
likndehg( Eric-Gustave baron de },
frircdu précédent, coloncleo France,
cl lieutenant- |;éuéi'àl en Suède, com-
mença sa carrière militaire sous te
maréchal de Saxe , dont il fut aide-
de-camp pendant la guerre de i ^4o.
Il prit une part glorieuse aux ba-
tailles de Raucoiix et Uufeld, ainsi
qu'aux sièges de Toumay , d'Âude-
uarde et d'Ath , et mérita uncpcn-
stûiide laooliv. Retoumécn Suède,
il lit plusieurs campagnes enPomtf-
raiiie pendant la guerre de sept ans.
Il nioiiml en 1770, sans avoiv «^
iiiaiié ; et son friTC n'ayant point «1
de DU , la famille Lilienberg est
cteinle. C— *n.
ULIENTHAL (MicnKL), m-
Tsnt philologue allemand , était ai
en itiSa, a Liebstadt, en Pru9»e.
Après avoirfait ses éludes avec beau-
coup de distinction ,il fut promu aa
saint ministère. Quelque temjisapréf
il reçut une Toeation pour kœnip-
bcrg ; il fut ensuite nommé proies*
scur de théoloeic a l'univcriité de
cette ville , et il en cumula les fonc-
tions avec celles du pastoral iusqu'i
sa mort arrivée en fjSo. Lilienlnal
était membre de la soriété roTale de
Beriin et de l'académie de Pétcre-
lioiirg. Il fut le principal rédacteur
de V UrieuUrte Prtuiieit, jountal
lilléraije fart estimé, publia à &««■
<o4
LIL
nigsberç; de 1724 à '7^8, 4 ▼®^'
iii-8". Il avait pour collaboralcurs
Th. Bayer, J.-J. Rhod, Volîiiccht,
Aniold et Seyler. On y joignit , eu
174*'^ 9 ^^ cinquième volume, crui
contient des suppléments et des
corrections pour les premières par-
ties. Ce journal attira queltpies en-
nemis à Lilienthal parmi les écri-
vains que chagrinait sa crili-iue fran«
che et ptrfois maligne; mais il lui
mérita l'estime de tous les littéra-
teurs impartiaux. II en a public une^
espèce de continuation sous ce titre:
^cta Borussica ( eu allemand ) ,
Kœnigsberg, i73o-3'i, 3 vol. in-8^.
Chaque volume est divisé en six par-
ties, avec autant de portraits d'au-
teurs prussiens. Ce recueil contient
d'excclleuts articles sur l'histoire ec-
clésiastique et civile de la Prusse ,
les vies de plusieurs savants , Tiu-
dicatiou d'ouvrages manuscrits ou
^ 1 II
imprimes peu connus, les nouvelles
littéraires, et diftcrcnts opuscules
rares. Outre plusieurs Dissettatians
insérées daus les Mémoires des aca-
démies de Berlin et de Pétersbourg ,
on a encore de Lilienthal : I. De his-
torid litteraiidcertœciijmdam gen-
tis scribemld considtatio , Leipzig ,
1710, in-8<>. Gest le plan d'une hiv
toire littéraire delà Prusse qu'il avait
le projet de publier; mais il l'avait
conçue d'une manière trop vaste , et
rexécution en eût été diflicîle. II.
Ve machiavelismo liUeyario, Kœ-
nigsberg , 1713, in-8». : il y dévoile
les manœuvres et les intrigues em-
ployées par quelques littérateurs,
pour usurper une réputation non
méritée. III. SaUcta hi^ton'ca. et
litteraria , ibid, , 1 7 1 .j- 1 9 , !2 vul.
iii-8*>. C'est un recueil u«* pièces la
]i!nj>arl inédites et iutérpss.iMlPs ; le
juemier volume contient : k ita
Mullh. Becken, — Ideacruditimo-
LIL
de$ti, -— Catalogus Codicun
simorunt hibïioth, Mediceœ <
Holsteidi , avec des correci
des additions. — De tUms 1
— De ÙthUoit^îs, -^ De à
à mu ibus corroxo. — De vo
Adamo aniinalibus» et enfin
leeismL liiîe ariis. IjC seco
usu et abuM philo: hecarum.
rerum Punicarum script oril
nuscriptis et evulgaiis, — De
Menelai e jusque amitorih
trois autres pi. ces rcnfcrnu
ce volume ont pour autei
Biycr , Rliode et G.-II. Ras;
Âuse-iesenes Thaïe '-cMne
KoMiigsberg, 17'iO, in-8 *. ; qi
édition', 1747 , in-8*. C'cNt
cri pi ion dies prinrip.iles n
modernes et des ihalers <
d'empii-e frappes depuis <
Quint. Sa collection de pièi
genre s'élevait à 8oo.V. LilU
che bibliothek, i ^39-43 , 3
8^. C'est le cataJo};ne rai»
sa norabreaw iHljliotbèqu
vrage devail former dix p
lûmes; mais Tante» rn*eut lu
publier que les tri'is premi
ne donnent jms même en <
prtie théulogiuvc. VU P i
Bibliothek , iLid., 1 74 > 9 î>^'
une notice de tons le^ ait
ont écrit sur la Pni&se. Vil
cher Arch'varius , iLiJ. , 1
1 vol. in-4®. C'est l'indic
tous les commenta leurs de I
classes suivant l'ordre Aes \
vei-set par verset. (Xi avait
blié en ce genre, en 1694
vail fort étendu. ( Vojrez O
VIIL Theologisch^mileti
bUotheky iLid. , i74o 1 în-.
vail du même genre sur t
paiiies de la the'ologie, à Tu
protestants. Tous ces ouvra
en allemand. IX* Des Addi.
historix litierariœ Ae
JuoLEBetSTiiuviDs.)
bUélaviedeMicfa.Li-
■ SI Gelerte Eu-opa.
AL ( Théodore -Chris-
i)lo|;icii, fils du prece-
iœaigsberg, en 1^17,
Une Mistoirt critique
ïrothée , protectrice de
Daat7.ig , 1743. iii-4'*-
i. ) II. Deux Disserta-
, sur la lutte de Jacob
lïe.Kœiiigsbcrg, i7i4'
■oussurUBi'^k{eMii[-
j5C-7a. Cet ouvrage se
ar caliier à de» époques
jsj'aulcury réfute soli-
ijectioDs des déisies con-
t le Doiivc.iuTeiitaïucnt.
itatiocrilicasistens duo-
w I^fsl. hiblia htbràic 1
t bibliothecx Regio -
lit iamcumprœcipuanim
leciiomim sjltoge, Kie-
;70, 111-8". ; et environ
rcs'lissertalionsonopus-
niqiicsdont on peut voir
is Meusel. Lilicntbal a
ni de nombreux article»
des ioiirnaiix de l'AIle-
W— s.
.ouïs) , en latin Alojsius
devenu Tameus par la
cul à lc( rc'furme du ca-
égorieu ( f'oyes Gui-
i ). Il était né, nuD à
smnie le dit Montucla ,
, villa|-e de la CaUbre,
il la meiiccioe , et culli-
me temps r.stroRumie,
ir laquelle il avait uo
if. Ou ignore les autres
:és de sa vie ; el l.iliu
à-rait inconnu, s'il n'eût
ton nom à l'importante
dont ou vient de parler.
lUÎl la uécetiile' dcpuif
long-tumps. !rf v^neVablcBciîe, dh
k' huitième siiicle , avait remirqutf
rïnlieijiatioii d» ëuuiuoiiw; el Ro-
ger Bacou , cinq sitcles plnn lard ,
sipiala les iuiKrfcciiuiui luujoun
plus sensibles an cal«iuliier Julien
dunt nn cuuliuuail it m icrv'u: Le
lirojet de le rcfonacr fut enmre re-
nouvela daua le quintitmesiïclcpar
Pierre d'Ailly et le cardinal de Cuia,
qui présent Jurent au ccmcile de Cont-
lance, des Mémoires auxquels 3 ne
fut pasdonn^desniie. Cependant It
besoin d'y mettre h maio devenait
de jour eu jour plus pressant. Un
grand uombi'e d'astrunumex ilu «ic-
ele suivaui s'en uccupKcnt avrc
ardeur; mais il était réserve' à T.ilio
d'exécuter seul un projet que brnt
d'autres auraient vatjè tuulilc-
raeni [ t). Il n'invenia pas les épac-
Ics, dui;t l'usa» (fuit connu depuis
lung lentps. ( rojcz Xiroenks, In-
tii<H. adgnomim. fUiretU. ) : il IlI
aiipliqiia AU cycle deiliL-ueuf aw, et,
eu y ajoutant nn jour à lu fîn dt
eliaque cycle, il parvint k une équa-
tion apiirnsintiiiive des années so-
laire el lunaire. I.îlio veltail de ter*
miner son travail, lorsqu'il mnu-
ritl en 1376. Sou frère ( Anluini
l.ilio ) présenta snn projet au pap«
(jréguîre, qui radiuiguil à la com-
raLtsiuu charge de l'eumcn Jcl
mémoires prûenics par les diStr-
renii malliénuticieni. Celui de làUo
oblinl la préférenr.e ; et le pspe sV«
tant ayuiré du conwDlemcul dei
suiiverains, donna, eu iSS'a.la fa-
meuse bulle qui a bmj^cJ l'ancien ca-
baudrier et lui substitua le uouveau.
Lf-s Tables det ipiCtesAves^éta fur
l.ilio, ont été insérées, aver. des ea-
plicatiuns, dans le CaUndariuia Ho-
4i)6 LIL
mamimde Glavins , pag. 5 et siiiv.
{ r. Cbr. Cl A VI us. ) J. Vitl. Rossi a
consacre un article dans sa Pinaco-
theca, à Lilio, qu'il nomme un mede-
ciu cl philosophe très-do cto. W-s.
LILIO GIRALDI , Fojr. Giraldi.
LILLE (GaRisTiA?! Everard de),
ne' à la Haye, en 1 7S14 , c'tudia la mé-
decine à Leyde, où il fut reçu docteur
en 1756. Il remplaça Camper dans
la chaire de médecine et de chirur-
gie à Gronin{;;uc, et s'y distingua par
son instruction et ses talents. On a
de lui : Tractatus de palpilatione
cordis, quein prœcedit prœcisa cor-
dis hUtoria phjrUologica ; cuique
pro coronide âddita surU monita
quTdam gêner alla de avteriarvm
pulsils intennissione , ZwoU, 1755 ,
in-S^*. Il a joint aux remarques phy-
siologiques des observations intéres-
santes sur les maladies du cœur.
Voy. , sur cet ouvrage , VHist, pragm.
de la médecine, par Curt Sprengcl,
5«. part. , no. 110. P. et L.
LILLO ( George ) , auteur dra-
matique, né à Londres en 1698,
était joaillier de profession, et d'une
secte de dissenters. On ne sait lien
sur sa vie et sur sa personne, sinon
qu'il était d'une fip;ure agréable,
bien qu'il fût privo d'un œil. Il
mourut en l'j'ii). Fieldiuj; a dit,
dans le Champion, que Lillo avait
une connaissance profonde de la
nature humaine, quoique son mé-
pns pour tous les moyens vils de
faire sa cour, qui sont indispensal^les
pour se répandre dans le grand
monde, eut renfermé ses liaisons
dans d'étroites limites. « Son ame
V était, ajoute Ficlding, celle d*un
» Romain, jointe à riiinocence d'un
» Clirctien des premiers ten!ps. »
En effet, ses ouvrages, renia nfuabl es
pr l'art d'émouvoir et d'inté-
resser au foJTt de simples particu-
LIL
liers autant qu'au destin d(
et des héros , ont tous un but
et relfgieux. Ses sujets, toujou
dans les malheurs domestique
maux qui résultent du désord
mœurs , sont bien choisis ; ses
bien combinés : son s^le esi <
que et touchant, quoiqu'on lui
proche quelquefois trop d'été
relativement au rang de ses j)
nages. Ses drames ou tragédi
ont eu le plus de succcs, S(
Négociant de Londres, ou
ioire de George Bamwell ,
imitée en français pir San
dont le sujet est tiré d'une an
ballade, célèbre eu Anglete
CurioHté fatale , i •jSr , et
de Fevershatn, \']ij'u Le su<
ces pièces prouve peut-être
qu'en ait dit YoltaiiC, qu'o
s'intéresser sur le llicatre a
d'un bourgeois. Les autres
de Lillo sont : Sj'lvie, ou les
railles de campagne^ i^'So;
ros chrétien, 1734.; Marina,
Elmerick , ou la Justice
phante , représentée après h
de l'auteur, et imprimée en
Sescnivi'es ont été publiées
Davies, en 1775, îi voL in-i
mérité les éloges de Pope; et
être placé au premier rang
les auteurs dranutirpics angj
second ordre.
LILY( Guillaume), ne' cd
à Odyham, dans le Hampsh
ses études àOxford,et alla app
la langue d'Homère et de Dém
ne, sur les lieux mêmes que ces \
hommesavaient iUustrés.Sa eu
religieuse le conduisit plus tard
lestine pour visiter Jérusalem..
f>ar un motif semblable à ceit
ui avait fait entreprendre le 1
de la Grèce, il se rendit à I
pour étudier la langue laîloe^ c
LIL
le Virgile et de Cice'ron. Du-
Q séjour dans ;e capiule,
les leçons de Su.^...u$ et de
nius Sabinus , tous deux pro*
i renommes de grammaire et
kence. De retour à Londres,
a des leçons de grammaire ,
ûe, de rhétorique, et devint ,
13, le premier maître de la
e école de Saint-Paul , à l'é-
ie sa fondation. ( Forez Co-
On en vit ])ienl6t sortir des
jui se rendirent très-célèbres,
tituteurfut enlevé parla peste
3. On a de lui : I. Introduction
m*, partie du Discours , (que
es-uns attribuent au docteur
ît d'autres à David Tollcy.) II.
iiction de la viii^ partie du
irs. lll.Monitapœdagogica ,
rmen de moribus ad suas dis-
f, IV. Brevissima institution
tio grammatices cognoscen^
i omnium puerorum utilita-
'œscriptœ , etc. ; revue et pu-
cn i53o, par Jean Ritewise.
Ui'Bossicon, C'est un poème
contre Rol)ert Wittinglon, qui
attaqué Fauteur sous le nom
ssui y Londres , 1 52 1 , in-4®.
omnium nominum in regiUis
Uorum , tum Jieteroclilorum ,
rborum ,interpretatio aliqua,
zes Irailés de grammaire furent
et publiés à Oxford, en 1673,
les additions par Jean Ritewise
ornas Roberlson. Ils sont en-
:q usage dans les écoles d'An-
rc. VIL Poëmata varia , im-
s après la mort de fauteur ,
rAûli-Bossicou. VIII. De lau-
Dciparce virginis, IX. Apolo-
td Johannem Skeltomim. X.
ygia ad Robertum IVittingto-
— George Ltlv, fils du pré-
1, fut élevé comme lui dansi le
\t de la Madelène d'Oxford.
XXIV.
LIL {c^
Etant passé sur le contiBent , il s'in-
sinua dans la confiance du cardinal
PoluSy dont il devint le chapelain.
Le rétablissement de la religion ca-
tholique en Angleterre, il i'avëne-
ment de la reine Marie, le ramena
dans son pays , où il obtint une pré-
bende à Gantocberj 9 «t un canoni-
cat à Saint-Paul a» Londres. Son
premier soin fut de faire élever un
monument svœ la tombe de aoa père
dont lescendres reposaient dans celte
cathédrale. Il mourut en iSSg. Lily
avait des connaissances étendues en
histoire et en géographie, comme
Tattestent les ouvrages qui noueres^
tent de lui ; savoir : I. Anfjtorum
regum ehron, Epitome,Yeiûse^ 1 548;
Francfort, i565;Bâle, 1577. IL
Lancast,, et Eborac. de r^gno Con^
teniiones, lli. Rtfptm AngfUe §$»
neaiogiékQes trois écrits, imprimés
d'aboni séparément, ont été depms
réunis dans un même volume. IV.
Elogia virorum Hlustrium»Y. Ca~
tiUogus »çe séries pontificum , et
cœsarum romanorum. VI. Fie de
lévèque Fisher, en anglais. VIL
Carte géographique de la Grande^
Bretagne, On la regarde comme la
preniière carte imprimée de .ce
Î)ays. — LiLT ou plutôt Lillt (Wil-
iam ), astrologue du dix-septième
siècle , né dans une classe OMcure ,
fut d'abord domestique, et com-
mença à se faire une réputation de
diviuation , en publiant l'horos-
cope du malheureux Charies I*^ ,
au moment où ce prince fut cou-
ronné roi d'Ecosse, en i633. Ce
prince le fit consulter encore d^ns
plusieurs occasions ;«t le rusé ma|^«
cien tira grand parti de la crédulité
du monarque. Il fit l^eaucoup d'an-
tres dupes , acquit une fortune con-
sidérable , et acheta une terre .à
Uorsiuim, où il mourut en loSi.
3i
498 MM LIM
Parmi un 'p-and nombre dVcriU ri- estd*ARUterdâiii,i73o,itt'foLC«t
dirulcw , dont le titru iodiipiG »Siez le premier apléme complet qtii ail
le sujet, nous rilerniii : I. JUeriinuî pinidela théologie des remoatranlf,
aagUcuî junior, Lnndrfis, iti44 • Ëpiscnpius rt Cuurcriles n'ayant pa
iii-S''.(/'o.r. GiDBL-Rï,XVI, 'j33.) achever les leurs. La bonne-foi et
II.' Le Messager des étoiles , (645. l'amour de la paix ne recoiiim::ii-
IW.Recueil de prophéties, tÙ^Q. dent pas moins cet ourrage que l'or-
T — n. dre et la clarle. I.'auleur »*e!tcuse de
I.IMBOECII ( Philippe Van ) , l'étendue des détaili. qu'il a cunsi-
théul»i;im hollandais de larommu- crés k la doctrine de la prédnlina-
irio» tb.s rpmonirauls , c'esi-ji-dire , tion , sur le désir qu'un grand nom-
des jmrlisaiis de la doctrine d'Ar- brc d'étrangers lui avaient témoi^'
miuiim, prnsrriie au synode de Uor- de connaître â fond le système de >»
drcchi e» ■(><<)■ «'«luit à Ain^ter- communion à ce sujet. C'est bin j
dnm , le i[j juin ili33 , et y fît ses tort que PaqiKit reproche i rellr
prcmii-rci éludes s uus d'excellents théologie d'ttrevrvj^r foule ^ttk-
maiircf , tels i|we Gc'rard-Jean Vos- laliveAjA morale chrelinuie en bit
MII.1 , Oaspar BiiHanis, Arnold Scn- une partie intégrante: elle occupe
cucrd et Etienne de Courcelles. I) tout le cinquième lÎTre, intitulé. De
li's pei-furtionna pen<lant un séjour prœceptis Noin Feederij, Il a 8j
de deux ans ( de i6jj k i654 ' i chapitres, et va de la page 370 à h
l'académie d'Utrcchl, et n'accepta papttiiiG.ill.DeveTittttenUpom
une chaire de Kisteiir qu'en litSj chrislianat arnica (\f//i.'ii' runifrw-
IGuiula, d'où il fut appelé en 1668 àito judao, Go.t.L. ifiH-;, ia-^*.
à réglîsedcsrunanttantxd'Amster- Le juif espagnol Urubio, ipii.é-
dam. L'itnuée suivante, il réunit chapjié à l'mquiBiiiun , «'était êtÎMi
aux fonctions pastorales celles de méaccin à Arnslcnlam, est, djuf
]>rofe)iseur eu thcolo(;ie au séminaire cet ouvrace, ratiia);uuûie de Liu-
dcs remontrants , et il remplit avec borrh, <jui neletciiveriit pai.uûf
dislinrtio» 1rs lUies et les autres jus- le réduisit an sileiire. Un trouve i li
Ïi'àtamort,arrivrele3oaTHI 1713. suite : UrieUs .icoua nemjiUr
n a de lui: L Prmsttmtiiûn ac vitœ humaine, cutn brevi rr/uté-
enulitnruin vinimm epistoLc ee- tiune arpaiimUonwi tjuibut Jtt»
cleiiaiii'u:- et tkrolagicœ , Amster- ta omnem reUponem rer^al^
dam. i(><io, iii-H". ; recueil consi- ijnpugnat. ( Vojci: Acosta. ^ Ut*
dérablrmentau^jinenté dans les deux jeune personne qi.ii voulait appnft-
tiiliciMsde i(>84.rtdr i7o4,in-fol. dre l'hébreu , ayaut suivi Inlr^ou
Ces lettres ont trait en ifiande par- d'un juif d'Antiinluin . futwih
tic h riiisiiiire ite l'Armimauisme; point de se laiuer converlirjMrw
et elles sont sortirs delà plume d'Ar- ra'iîlre, à la relighon de M»Ht;iBW
iniuius et de ms prin('i[Mux parti- Limborch, conxiltr k tcmpt par
Kius,trlsque.I]itenbugaerd,Vos.s:us, la mire désolée, nfiusil . ■»•>■»
Giriiius , Kpiscopius. 11. Thcolif peine, à prérmir re M^andale, Il
fiia chriiiiana , ad praxin pie- rend compte de celte p>anirBl«rilt
tatis ac promotionem pacis chris- dans une lettre \ Locke . (Imii Jm»
tiante uttcè direetit , Amsterdam , de Gode a donné ie nncû itau
1O8O, ia-4<'.;U ciuquième «dilion U préface d« la *-" —
I.IM
l'onvrape d'AcosU . i']^3,
'.oria inquisitioms , eut sub-
■ liber senifiui^rum inqui-
Tholosaïue ab art. i3o^ ad
Amsterdam, i(kfi , in-fol.
iKril original des sentences
>es dans le litre, étant tom-
les mains de Limborch , il
occasion de rectierchcr l'o-
. U jurisprudence de l'iuqui-
l'aquot ne lui pardonne pas
voulu rendre odicu\ ce iri-
doulê. Mars ollier n'a futtque
[a qiiiutesscnce de l'oiiTrage
ti.irch dans sun Histoire de
lionel de sonorigirte , i vol.
i(x)î. M. Llurciitc vient de
lur celte matière ,laus ses de-
' bien en arrière de lui. V.
o cintra Joannis Fonder
699. Limborch prouve qu'il
eu tort d'accuser François
d'avoir , sans jugement,
inosa; et, pour se justifier,
tue en colouties les paroles
:t de l'autre, "^l. Instructions
•e ,Us mourants , ou GuiJe
préparer à la mort (eu hol-
), Amsterdam, 1700, in- 11,
minentatius in /Ida aposto-
1 in Epiiteilas ad Rontanos
reuj, Rotterd. , 1711, in-fol,
'ourte Réfutation d'un petit
blié par Jean Sceperus sur
'ance mutuelle , en forme
. 1,0
, qui , proscrit
pijs. et refiiRie à A.nslcr-
..i3, . y rot particulière-
' avec Limhorcb ,loi adressa
■j, son Epittota de tottran-
LIS! (m
ti/i , qui fit nue {•rande senialion ,
e\ciia une vive reclauwttou , cl fut
suivie de Aeu\ autres leilre> îiwtilica-
tives.L'inlilulcdclapremiiicportei
Ji/iistota adclimsiiinuin virum T.
À. ». P. T. O.L. A. serf tu ai: M.
P. O. J. l. A., c'c5l-à-(Jire, Théo-
io^iiv apiul remonscrantejprifesto-
rrm. tjrreitnidls otorem , Lunbur-
^'urii. .■Imiielodamensem , scripta
à paci.K amicti. /ersecution'i oicre,
Jolianne Laclio , Ânelo, Gouda ,
iliKti , in-i'i. Le recueil dn> JUUrfr
fiiinilii:ies de I.ocke en «ilre ijucl-
r]Li,-i-i!ji^s i\v. l.iniborrh, entre aiim»
sut l.i uiiiliÎTciiclaliLcrtc, t\m, »e-
iun rii.iiifi-pi(!. Cf. pliiiiisoplu' aiiKUifl
n'ajamaisl/ien cùmptite. IX. ÏÀm-
lorch a été de plus (éditeur : De iiui»
vol. de sermons de Simon Ej iseopiu»
( en hollandais ) , lesquels oui eie re-
cueillis dans la collection coniplètB
de ses Sermons, publiée à Amsterd,
irx)T . in-r„l. ; l'un de ces loluiurt. ,
ducàlematf—i-.-'!"v." ■T-"<viFc
en latin so^l^ I.- ^ ii-< ,1,- l',,i;i,.i,i-,
aetécoriclii,-p.,ilLua'.id.liiio,iMii-
têressanlcs , Aiiii.iii-d.iin , ■-»■ ,io- -
«".— Dudeuxinnevol.,n.Mks.'>'i;«o-
nis Episcopii ùftra tlieologica, Qoih
da. 1661 , in-fol. ntirmtc deCour-
cellcs avait Joiinu le premier eu
ifiîo : ce volume e»t précédé d'une
apologie de la doctrine et de la coa-
duitc des reniontrauts. — D'un traité
polémique du même , intitule' J.'ln-
faillibiîlté de r Eglise romaine et Is
droit nu'elir- s' attribue de pjononctr
dans tes co'ittoverses 4e Utfoi.dîs^
eûtes entre Simon Episeopius tt
Guillaume Bom, ptrtrrenlboUfu/e
(Oi bolland:ii>}.Rotteidnni. 1687.
in-8°. — Eniiir de Stephani Curcel'
liei Optra tliiologica oiiuùa , Ami'
3a..
5oo
LIM
terdam , 1675 , in-fol. Plusieurs des
ouTrages de Limborch ont ëtc tra-
duits en hollandais , en anglais , en
allemand. M — on.
LIMBORCH (Hendricr ou Henri
Van ) y peintre de ^enre , né à la
Haye, en i()8o,fut élève de Yander
WeriF. Il peignait dans le goût de
ton maître^ et dessinait correcte*
ment; mab son ton de couleur est
plus noir et moins suave. Cet artiste
est connu par deux tableaux qu'a
possëde's le Musée du Louvre, dont
l'un représente le Repos de la Ste.^
Famille à la porte d'un palais,
dont le lûaitre, ricitement vêtu,
adresse la parole à la Fierge; et
Tautre , les Plaisirs de Vàge d'or.
Un troisième tableau représentant
les Sept œmnresde miséricorde j que
l'on attribuait à ce maître, et qui
provenait delà galeriedeCassel,a été
rendu, en 181 5, aux commissaires
du landgrave. Limborch est connu ,
comme graveur, par une grande
estampe in-folio , gravée au burin ,
en 170G , dont le sujet est Hercule
jetant Ljrchas à la mer. Ce peintre
mourut en ijSS. P — s.
LIM]ERS(Henri-Pbilippe de ),
l'un des plus infatigables écrivains
de son temps , était né en Hollande ,
vers la fin du dix-scpticme siècle, de
parents français réfugiés pour cause
de religion. On ij;nore les particu-
larités de sa vie; il mourut en
I7'25, à l^trecht, dans un âge peu
avancé. 11 rédigeait depuis quelque
temps la Gazette de cette ville , la
plus mauvaise de toutes celles qui
paraissaient en Hollande; et , ait
Tabbé Lcnglet; il reçut, plus d*une fois
des réprimandes des Etats-généraux,
pour (j'ielqncs impertinences qu'il y
avait insérées. On connaît de lui :
I. L* Histoire du rèffie de Louis
XIF, gù Von^rfime une rechercfie
LIM
exacte des intriguMs de cette ctmr,
dans les principaux étais Je l'Eu-
rope, Amsterdam y 1717, 7 vol. in-
12 ; nouv. édit., reTue, corri^ëe et
augmentée, ibid. 1719» tttTOl. in-
la ; ( Rouen ) , 1720, s toI. în-4^
Ce n'est qu'une mauvaise compila-
tion d'articles de pxettes. Limim
se vantait de n'avoir mis que sept
mois à composer cet ouvrage : cela m
m'étonne pas, dit Len^t ,1! faudrait
encore moins de temps pour en fairt
un pareil. IL* Amuues de Ckiiioin
de ta monarchie de France, depuis
son établissement,AmsHtràuD^ 17*11,
iu-foL, fig. III. Abréfgé ehnmoiop-
Î}ue de V Histoire de France , pour
es règnes de Louis XIII et dt
Louis AÎV, Amsterdam, 1720, 9
vol. in-ia; ibid. , 17^4» vù4tA,\
( Trévoux ), 17ÎI7, a ToL;îLid.
1 7^8, 3 vol. in- 1 a,ou un toL tB-4^
G est une suite de rdbrëgé dt
l'Histoirç de France, pv Maneraj; .
et le 3*'»'. volume contient U fie
de cet historien, par Larroqw. IV.
Histoire de Châties Xll , ni dt
Suède, Amsterdam , 1 721 , 6 vol.
in- 12. y. Histoire de tlmtitat des
sciences et des arts étaUi à Beief^
en 1 7 1 a , Amsterdam , 1733,1
fig. Vl.Une Traduction des cem
de Plaute^ Amsterdam, 1719. 10
vol. in- 12. Il a eu le bon esprit de
conserver la traduction de Vjinufy'
trion, de VEpidicus et do Armu,
par madame Dacier, et celledes Cep-
tifs, par Goste. La version des scia
autres pièces du comique btitt-,esl di
Limiers: quoique plus snpportaUi
que celle de Guendevillè ( refjet
ce nom ), elle n'en est pas mem
très-défectueuse , et ne peut qoe bkî
sentir la nécessité d*nne MMnrdli
version , promise et ittcndoe dqm
si long-temps : cliaqne picoe est fri*
cédée d'un examsn et noeompagHi
MM
Le dixième volanie con-
sgmeots de Plaute. VII.
de l'ouvrage latin de Phi-
;h , intitulé : Pierres aa-
wées , sur lesquelles Ut
>nl mû leun noms, etc.
n, 17:14. petit in-fol. fig.
ileÎDe de contre-sens cf
ODSabsurdes.ProsperMar-
a rcleré quelques - unes
yictio-iiutire criiùjue, art.
, tom. 1". p. 59. VIII.
et des remarques pour
ice du poùine de Tetema-
ieïcdiùuiii d'AiD.stertlaD),
7i9,.7i5.in-ii(i).»Ces
es sont uiiriques , et par
lOD cIIm ont été reinpi'i-
rt souvent, quoiqu'il soit
[lie Fenélon u'a jamais eu
t biit des portraits sali-
iiis Teicindqtie. » ( Vojcï
lie Fénèlon , par M. de
rn.H.p. i83 84.)M. B.ir-
iir LiLiiicrs cul pari à la
li!îoihè'|iic ceci es i astique
Ubliotheca ecclesiastica) ,
paruqn'uii volume, coin-
feltri-A.Colugric, t'-i\,
ov. le Vicl. ries anonj-
/3>">. ) Liiliii il a laisse
: Histoire ilu temps , ou
de averses Cours , sur
ti les'pliis iinporianiei île
e, (> vol. iu-4o. Il a.inon.
^rage comme lermitic, eu
VV— s.
LIN Soi
célèbres professeurs, kjuit ev la
malhc'ir M perdre son père , hahike
malhL'maticieii.ilpriiten i6i4poiir
Altdorr, où il remplit , trcb aus , le»
fonrlionsderepélilcur.Uae chargea,
en 1O17 , d'accom|>acaer en Ilalif
dciu jeunes cens do famille : muii
1,1 crainte de l'inquisLlion rcmpèchs
" " ■ ■' " " }>au«
y suivit k-s leçons des plus
avec SCS élèves eu France riii il de«
rocura deux années. Il visita cusuita
rAn|;lcterrcetIesPa}s-Bas,eireviLt
eu Allemagne eu iti'io.LeducdeSaia
l'avant nommé , en i6'i3, auditeur
d'un rt^uienl , il jwrdii cet emploi
au bout de quelque temps , et il a^
ccpta la charge d'iuslîluleur du tîta
du chancelier de Cidemtiach. Apr^
avoir termine celle éducation , il &
ct'lic du margrave d'Anspach, H
rcviul en France, en i633, avec les
jeunes [irtnces de Brandebourg : l'al-
né, Albert, lui témoigna la reconnais'
sauce de ses soins en rattachant 4 s«
personne ; il le nomma dans h suîta
chancelier et membre du conseil
privé. Limiueus mourut te i3 mû
i<i6'>, sans avuir été marié. On a
de lui ; I. Tractatus de acadaniit,
Aliorf, i6ai ,iti-4°.1I. Pejurepa.
bUco imperii Homano-Germaniàp
Strasbourg, lOigetann.suiv.iSTol.
in-4''. La meilleure édition decel im-
portant ouvrage est cellequ'i donn^
Schilter. Oldenbourg en a publié mt
abrégé sous ce titre; Limnaus en»
cfcfliw.Getii-ïf, l'i-.i- Ni ■-■■.,!,. I .,
iG7J,in.fol. m. /.■.(■./■■,f„/.,;,„nj
desempe'-eur^d'.1Ueina^rre<\vO'*r'
les-Quint à hVnliiiand III . avccÂM
notes ( eu «llrtnand ); Sli<sI>Ourg,
i65i , iii-4".: avcr de» aitd'iiniu,
Leipzig, i(îi)i;lrad. eu blio,,Slr«^
bour^, lOW, ii.-i". IV. lÂserva*
liortes itt Btdlam au eam CaroU tr,
Strasbourg, lUii, iUfi6,in-4^
V. AviitMjvpii GtilUa,iibri rtu.
Hoî
UM
ibid., i6'>5, 2 vol. iii-4**. H V traite
de rorigiiic des Français , de leurs
langue , mœurs et coutumes ; de la
succession à la couronne; de Tcglise
gallicane ; de la noblesse , du tiers-
état ^ des universités; et cnGn des
ctats-gcîicraux , parlements et cours
souveraines. Il y a beaucoup de re-
clicrrlu's dans cet ouvrap;e ; mais
Limnaeus n'a pas toujours pu re-
monter au\ sources , et il cite quel-
quefois comme autorif es des auteurs
peu eslimivs. Ou a encore de lui des
Notes sur la Dissertation de Daniel
Otton : De jure publico imperii ro-
mani, Willemberg, i658, iu-8".
W— s.
LIMOJON ( Alexandre - Tous-
«MXT DE ), naquit à Avignon, vers
iG3o, d*u!ic famille noble originaire
du Di'.ij)]iiue. Quoique son aïeul eût
cmbr.isse le commerce , l'un de ses
iils , porc de celui qui fait le sujet de
cet article , épousa la fille d*Esprit
des Blancs , co-seigneur de Venasquc
et de Saint Didier. Limojon, second
fruit de ce mariage , fut cfcuycr de
Jean -Antoine de Mesme , comte
d'Avaux, dont il devint riiommc
de coniiancc par ses talents et sapro-
l)ite. Tl racrompap;ua au congrès de
Nimrguc en i()^'2 , puis dans son
ambassadiî de Hollande en iCiSj.
( r, AvvL'x. ) Le comte ayant cte
nomme' amlxissadcur auprès du roi
Jacques II qui se trouvait alors en Ir-
lande, Limojon partit cncoieavec lui
en iCSc). Cliarjîc de vciâr rendre
compte a Louis XIV, de la situation
des a flaires du roi Jacques, il peiil
la iiiL*me année dans la traversée. Il
e'iait chevalier du Mont-Carmel, et
de St.-Lizare dr Jcrusaîeui. On a de
lui des eVrils cpii annonceul une ju'o-
fonde ((l'iriiissance de la politiq^re :
î. //i: toiii' fies nés^uciat iutis tlf i\V-
vit'^:tc, Paris, i(>6o, iU'i2. II. La
ville et la république de Werdxe ,
Amsterdam, ( Elzerir ), 1680;
Paris, iG85, 4^ édition; la Haye,
I G85 , in- 1 a. lll. Le Triomphe her^
méiique, ou la Pierre philosophale
victorieuse, Amsterdam , i685 et
et 1690 y ÎQ-ix Ce petit livre de
1 53 pages , curieux et assez esti-
me' à une époque où la chimie ét^it
dans son enumce , est devenu ra-
re ; mais ou doit peu le regretter.
— LiMOjoif ( Icnacc-François de ),
co - seigneur de Vcnasque et de
Saint - Didier , hérita de ces ti-
tres par son père , Jean - Pierre
Spleudien , frerc aînédn précédent.
et fut, comme son oncle, chevalier
de N. D. du Mont-Carmel et de Si-
Lazare. Né à Avignon , en 1669, il
cultiva les muses proyençales avec
succès. La nouveauté de ses expres-
sions lui acquit la réputation d'un do
plus beaux-esprits ducomtat Vënais-
sin. IL avait de rimacination; et avec
un peu plus de goût , it aurait pu sefai-
re un nom dans la poésie française. H
avait remporté dans sa jeunesse trois
!m\ à Tacadcmic des jcnx floraux,
orsqu*il publia son Fbjrage mu Par-
nasse , imprime à Chartres, sous Je
nom de Rotterdam, 1716, in-ii
C'est une satire eu prose contre In
partisans des modernes. On y tnme
au moins une pièce de chaque gemv
de poésie , et même un chant cl d^
Tiii du pocmc de Clovis. Pontcodir.
Siurin et surtout La Motle 7 soM
fort maltraites» ainsi que dans «r
tra'^i-romcdic en ti*ois actes, en vos»
inlilidée Y Iliade, qui termine cet
ouvrage assez în.sinide , et dont b
prose est aussi froiaeque les vende
La Motte. Limojon de Saint-Didier
fut co'.ironncprracadéuiiernnçaise
eu 17'jo et l'j'Ài, Enhardi par co
triomphes , il crut pouToir s'élefcr
jusqu'il la poésie rpî^pie; mais 3 uà
LIM
ne les bjît premiers cbatits
s, Paris, 1735,111-8'', Ce
dont le plan et l'ensemble
ieax , fut accueilli froide-
t il est oublié aujourd'hui,
luve cependant des beautés
l,des versbeurcui.et des
ions poeliiues , telles que
s Alpes , du trâue de Dieu ,
fer , elc. C'est à lort que
de Castres accuse Voltaire
dans sa Henriadc , cupin
, puisque le poème de la
rut dcu& ans avaut celui de
rlécontentdu silcuce que les
. gardaient snr son poème ,
s'avisa d'eu pidjiier une cs-
7oge,qui donna lieuà cinq
-itiques , imprimées peu de
ires. Le Sage, dans l'opeVa-
du Temple de Mémoire,
lé la memr année , désïfine
lier , («r le nom de poète
il. I.imojoii, et son frère
ipitaine d'iiifanlcric et c lic-
? Saint-Louis , fiucnl tons
abdités dans li-iir noblesse ,
, par le p.ipe Clémeiil XII,
.lériié , le i3 mai l'j'ii),
j il ti sieurs poésies ra.tmis-
Mre autre.' , riuij cbauLs de
K |)arlie de Clitvis , duuT uu
>'; GtoKFROi marquis uF. ),
des finances du dur d'Or-
[oué dans la révoluliun un
n'est pas {jénériilcinciit
lis qui fui d'une assez g ran-
-taiicc. Lors des élections
■géuc'raox , en 1789,1! se
ns la petite ville de Crijiy,
LIN
5o3
vain qu'on lui fil observer que les
électeurs du tiers-e'tat y e'Iaient : il
Toulul à l'instant même y pénétrer*
et après s'être occupe' nn instant da
l'objet apparent de sa visite, il parla
auielccieurs de l'importance de leurs
fonctions , leur vanta lu vertus du
duc d'Orléans, et finit par les déci-
der à le nommer député. Le marquis
dcLimon resl^ encore quelque temps
attacbé à ce prince, dans les pre-
miers tein[is ae la rérdutiou. Ou a
prétcnduqu'ilavaitcompté.en 1790,
cent mille francs, à un certain aU>o
Dubois, «ui s'était, dit-on, chargé
d'aller à'Tiirin, pour empoisonnerle
comte d'Artois. Ce fail n'a pas e't^
frou\é : seulement il est sur que
abl>é Dubois mourut empoisonné
à Cbambéri ; et l'on publia dans le
temps, que ceux qui l'avaieni chargé
de celle terrible niission s'en dcGi-eiit
de celle manière, voyant qii'U hési-
tait cl qu'il allait tout révéler. Le
marquis de Limon parut ensuileavoir
changé d'opinion politique; il érai-
gra en 1791, et se Ct remarquer
au milieu des royalistes les plus ar-
dents. On a de lui une Oraison fu-
nèbre de Louis Xyi. U mourut en
Allemagne, en 1799. B — u.
LIN [ SiinT ), pape, fut le suc-
cesseur immédiat de Saint-Pierre ,
l'an (5tî. Il étsil fils d'Herculanus ,
à Vol le.
B.Onci
apparent de \.
nt oii les électeurs se truu-
mis , afin d'y ordoniii-i di-i
ni au nom du prince à qui
;Dt apparunaii. Ce fut ea-
qu'il gouverna l'Eglise conjointe-
ment avec s.iintClcl, ou Anaclet,
elsaiulCIémcnL D'autres prétendent
qu'il avait été ordonne par saint
Pierre, soit pour gouverner l'Eglise
en son absence , suit pour Lui suc-
cédcr.On croit qu'il exerça son mt-
nbtère peodanl douze ans , qu'il
mourut en 78,el reçut la couronne du
inartyre , sous l'eraj^rchr >■ 1 lu,
Îui persécutait alors les rbriii 11*,
l'f^lisc rend cet hoDiicur à s^iat
5o4 LIN
Lin, dans le canon de la messe, où
elle le met au nombre de ceux qui
ont souffert pour le maintien de la
foi. Les aclions particulières de ce
pape sont d'ailleurs ij'noré^s. Ce fut
de son temps, en 70 ,quo Jérusalem
fut prise et dëtruilc par les Romains.
Guill. Malechâut a public : D. Lird
pontiftcuin secundi,ele sui pripdeces-
sorisy D, Pétri apostoli,„passione
Ubellus ; item de passione D. Pauli
libellus altery Paris , Chaudicrc ,
I rjGG ; et cet ouvrage apocryphe a
etc' insère dans la Bihliotheca Pa-
trum maxima, tom, '2, pa^;. 1-67.
Saint Lin eut pour successeur, saint
Clct ou Anacfet , suivant Fleury et
VArt de vérifier les <iafw.LeP.ragi
et Lengtet Dufrcsnoy , placent saint
Gle'ment avant saint Get. D-s.
LIN ( Hans Van ) , peintre de
genre, surnomme' StiVieid, ne' en
Hollande, florissait vers le milieu
du wii*^. siècle. 11 excellait dans les
tableaux de batailles; et aucun pein-
tre hollandais ,Wouwermaus excep-
te, ne peut lui élre compare' pour le
talent de peindre les chevaux. Le
seul historien qui ait parle de Van
Lin , est Houbraken. Il en fait un
grand e'ioge ; mais il se trompe eu
rappelant Jan Van Lint. Tous les
t iblciux connus de cet artiste por-
l<*tit le nom de Hans Van Lin. Le
^lusee du Louvre a possède' un
de SCS tableaux , représentant une
JJataiUe dans des rochers, qui
était un des pins beaux ornements
de la galerie de Brunswick : il a
oté repris en i8i5. C. F. Boëlius a
grave en 1 76G, d'après Van Lin , une
rslampe représentant un bal i ment
devant lequel sont trois mulets et
plusieurs hommes. P — s.
LINACRK ( Thomas ), en latin
Linacer ou Lymicrits , mrderin au-
^l.ùb . naquit à Ganlorbcry, en i '^Go,
Au sortir de rimÎTerstté d*Oxford«
il alla voyager sur le continent , et
S rit le degré de docteur en mëdcc ioe
ans plusieurs univerâtés. U s'ar-
rêta qnetque temps â Rome; nuis
son plus long sqour fut k Florence,
où il suivit les leçons de Demetrios
Chalcondyle , d'Ange Poiiticn , et
d'Hermolaiis BarLaro. Il fut traité
avec beaucoup de distinction par
Laui*ent de Mélicis, qui l'associa au
e'tudes de ses enfants , aGn d'excitrr
leur émulation. A ïon retour en An-
gleterre , il donna pendant pluswin
années des leçons gratuites oe mëde*
ci 08 dans la ville d*Oxford. Henri
VII le fit venir k sa cour ponreasei-
gner l'italien au prince Artkus, soo
fils aîné. Henri VlII le nomma m»
médecin ordinaire. Linacre eut h
{)rincipale part à la fondation du col-
ége des médecins de Londres , dint
il fut nommé pr^ideut. A l'exem-
ple des anciens médecins y il voolit
joindre le s«icerdoce k Fart de gué-
rir ; et, quoique dans un Ige avancé,
il entra dans les ordres' , reçnt b
prêtrise, fut pourvu de la dignitede
chantre dans l'égUse d*York, eC de
plusiears autres bénéûces. Il moaraC
en 1 5^4* Linacre possédait bien lo
langues grecque et latine, et ce»'
vait cette dernière dans toute sa pn
reté. Les savants les plus disbngaé&«
tels que Thomas More , Erasme,
Latimer, Tunstal , etc., m fireat
gloire d'être rn correspondance arec
luL Voici la liste de ses mivnges:
I. Les éléments de la gramme'
re, traduits en latin par George Ba-
chanan, sous ce fitre: EuduMtdê
f^rfttnmatices, Paris, i533 et tS5o.
iu-8*'. II. De emendaid ttnMvà
latini sermonis, lib. vi, in-S".*
Paris, i53'j-i55o; Leîpiig, t543;
et Colo(;ne, 1 55-5; revus par Joa*
ckim Camcrarius^ Leipzig^ iSgif
tlN
ni. Le régime de la diète
I sanièf ouvrage estime des
as. IV. De temperamento , el
tli temperie , lib, ii:, Venise,
iradiiil du crcc de Galien. V.
^lion latine de dilTérenls autres
;es dn même auteur, VI. Pro-
adochi sphxra , traduit du
t'eDisc , iSoo, in-fol. Toutes
aductiom sont écrites d'uo
ris-«lega[it. T — D.
lAUT (Micuil), littérateur,
i Louïiersfi), en 1708, lit
rs au sortir du collège, et vînt ji
avec des lettres de rccomman-
du marquis deCideville, pour
re , ijui le lit nommer précep-
u [ils de M"', du Cbâtelcl, et
gea fortement à raetlreà proiit
sirs pour sa propre iDsImclion.
re écrivait à M. de Cideville ,
33 : d Je oc sais pas encore si
iDt sera uu grand porte; mais
rois qu'il sera un très-hoQiicle
èt-aimable homme.... Il n'est
bien sùv qu'il ait un de res ta-
s m.irqiies, sans quoi la poé-
psl un bien nierhaut mclier..,,
ii>rtc/.-lc â travailler et à s'ins-
re de choses qui puissent lui
' utiles, quelque parti qu'il em-
s»c;il voulait ('lie prt-ccpleur,
peine sail-il le Ltin. » Lniant ,
(IlemcDl insouciant , et prcfc-
«n indcjtenddiice à la fortune,
1 gloire même, ne profila point
i sages conseils. >> Je ne suis
trop routent de Liuaul , e'rri-
1 encore Voltaire à Cideville ;
)e travaille point, il ne fait
1; il se couche à sept heii-
du soir, pour se lever .i mi-
■l'i... Plein de goùl , d'cspiil et
LIN 503 -
u d'imaôuation , il n'a rien de ce
rK qu'il Gnt, ni pour briller ni pour
" f.iiie fortune; il a la sorte d'esprit
V q<ji convient à un homme qui au-
u rait vinRt mille livres de ren-
* le. » ( Le», du 7 avril 1734- ) tj-
tinni ne tarda pis i se lasser des
j-laintes et des remontrances contt-
inielles de Sun mécène; il témoigna
ii^se;! durement qne le séjourdc Qrey
l'ennuyait ; A il revint à Paris ,
■IN il fut gouverneur du Gis de M.
Ilcliert, introducteur des ambassa-
deurs. Cet emploi modeste suflïsaîl
.'1 ses besoins . el il prélcr.iil un lo-
grmeiit peu commode, qu'il parta-
geait avec sa mitre , et une table mal
servie, à celle des grands seigneur»
qui l'invitaient. Siir la (in de sa
vie , il éprouva des regrets de n'a-
voir pas suivi une carriïre plus lu-
crative. Il mourut à Paris, le 1 1 dé-
lembre ii49- I-ûiant a remporté
irois fois le prix de poésie à raca-
iléniie frantaise , et oliteiiu un ac-
cessit ( 0 en concurrence avec Mar-
monte! , qui fut couronné. On a, en
outi«, de lui, deux tragédies : Al-
zaîde, représentée en 1745, oOf*
quelques beaux endroits, et eut plu-
sieurs reprcscnlatioDs; Fonda, reimt
de J'ohgae, pièce romanesque et
mal écrite, ne fut jouée qu'une seul*
fois, m il^j! m^is elle a été impri-
mée. Pans, i^Si.in-ii. On lui at-
tribue ; 1'//,) nien augure delà paix,
scèucsiléro'illueseuunartc.euven,
à l'occasion du mariage du DaupbÎD,
Paris, 174^ •■■1-3°. Liuaut a doonê
l'édition des Couvres de M. de Vol-
rï*^^ J^""™' " ^"" """^
iiii»k«,J^><ÏM-»
5oG
LIN
taire, Amsterdam, i^SS-Sg , 3 vo-
lumes in-8o. : en Icte du premier
est une Préface , dans lacpielle il
te'moîgne sa reconnaissance pour
l'illustre auteur. On a encore de
lui des Odes , des Epitres , et des
pifeccs fugitives, parmi lesquelles on
cite ce madrigal qu'il composa pcn-
daut({îi'il habitait le cliâteaude M™«.
du Châlelet :
XJa «oyasaur qui ne mentait iamaU ,
l'atte « Cirey, r«Jniirf , !• contemple^ ^
Il croit ilUhoiil que ce n'cM qu'un palais'}
Mail voyant Emilie , ab! dit il , «.'est un temple.
On peut consulter la Notice que
Titon duTillet a consacre'e à Linant,
dans le Second supplément du Par-
nasse français; et une Lettre de
ral)l)c Yarl, en réponse à rarticlc des
Trois siècles de la littérature ^ in-
sérée dans le Journal Encyclopédi-
que, mois de juin 1773. — Un au-
tre LiivAXT fut précepteur du fils de
madame d'Epinay; et c*estii lui que
sont adressées quelques lettres '^qiii
font partie de la Correspondance
générale de Voltaire. W-s.
LIND ( Jacques ) , médecin an-
glais , mort le 18 juillet 1794 > ^
Gosport , a publie' : I. Dissertation
sur les maladies vénériennes lo -
cales , Edimbourg , 1 7 48 , in - 4°.
IL Traité sur le scorinit , Edim-
bourg , 17^7, in-S'*. ; traduit de
de l'anglais , Paris , 1 75G , 2 vol.
in- Il : c'est dans cet ouvrage , plu-
éieurs fuis reimprime , que Lind
combat victorieusement les idées
errone'cs que Sevcrin Eugalen , me'-
drrin hollandais, avait consir;iires
dans son ouvrage sur la maladie
scorbutique. III. Essai sur les
mnrcns de conserver la santé des
marins , 1757 , in - 8**. ; plusieurs
fuis réimprime'. IV. Doux Mémoires
sur les fièvres et les maladies conta-
gieuses , 1 7G3 , in-8". V. Essai sur
UN
les maladies auxquelles les Euro*
péens sont exposés dans les pays
chauds, i']6S j'uBL-Q^, Lind a cher-
ché à déterminer dans cet essai , qui
a eu plusieurs éditions , et qaï a été
traduit en plusieurs langues , com-
bien de temps les émanations maré-
cageuses pouvaient rester cachées
dans le corps humain, sans manifes-
ter leur existence par le développe-
ment de la fièvre. VL Ménwire sur
re/ficacitédel'éthersulfunque.p<Hir
déplacer la goutte de Vestomac ; in-
séré dans le Magasin universel de
Londres , tom. vi. VII. Hemanptei
sur la prétendue influence de h
lune sur les fièvres, ïbià. toL in-fr*.
VIII. Sur l'efficacité du mercure
dans le traitement des maladies in-
flammatoires, et delà djssentene,
ibid. vol. in-8°. IX. Observadonsur
des hydatides traitées avec succès
par le mercure, ilnd. vol. iu-ix IL
Proposition pour remédier à U
privation de Veau douce en mer,
ibid. nov. 1 768. P. et L.
LINDANUS ( GuiLLAUME-Dv
iiASE ) , l'un des plus savants coniro*
versistes du seizième siècle , naqnit
en 1 5^5 , à Dordrecbt , d'une fa-
mille trcs-distingiiée, qui avait pof-
sédé la seigneurie de Unda , bonrj
submergé en i4'i'.i. U fit ses élu-
des à ruuivcrsité de Lonvainy et
dcsirnnt se p<rrfectionner dans la
connaissance du grec et de Thé-
breu , il se retidit à Paris , poor
suivre les leçons de Mercier et de
Tiinièbc; il retourna ensuite à TjOH-
vain . embrassa Tétat ecclésiasti-
que , et reçut ses degrés en théo-
logie en iT)')'). ApjKdé la même an*
née h Dillîn^en , il y explioua Vïr
criture sainte pendant trois ans,
obtint dilltTonts emplois , et fut
enfin nommé inqnisi tenir de la ftii ,
pour la province de Frise i durp
LIN
rça , dil-on , nvec une gran-
ité. Lp roi d'Esnagnc, Phi-
, l'clcv^i à l'cvfcLé de Ku-
; , lors de la création des
1 ste'i;M dans les Pays -
HGi ) ; mais Lindanus ne
rendre posses.siuii que sept
s. Les inte'rérs de la religioa
cnt de faire dcm Toyages à
n il y reçiil un accueil dis-
lii l)ipe GréRoirc XIII,
canliiiïiix. Tiatisfe'ré , en
sur le siège de Gand , il
le 4 navembiT de la mfme
'tfiil iiihurnc daus le tom-
Corael. J.itiscnius, sun prc'-
ir et soD ami. La /'(> de
Ls a c'Ie' publiée eu latin , par
iiuld IlaTcnsius , à la suîlc du
•tinniis lie ereclione ttovo-
/Iclgio episcopataum , Co-
fi.K).in-4". IJaroiitns faisait
lai tîtidier de ce pre'Iat ; cl ce
L <eul qu'il cummtiniqiia ses
r le Martvroli'g- , avant de
lier. Liiidauiis a bi^sé un
iun. ei d'un sivic assez pur ,
p.res ,>,.r les def.xit» .■on,-
■iia.tc.rs de cr siècle. Oii se
■ra.leuler:!. />»;.(»«.> ce-
i^rinelaiidi Scriplurai, Colo-
',fi:w-\i\\\.ran"pUaevan-
ibid. ii(J3, in-f(.l.;I' ■
inpri
0 pin
s fuis :
ils : le.s
des
ÈJcsmom.ruos.oni uise
^ arpniuenls. Ilf. Psidte-
etiis à tneiidis DC, i-ejiur-
ft de gnrco atijiw behraico
>iUu't-al;n.\»yrrs, 1W7.
!a ap islol ca ifii li.ii'pa S.
ann il,itio'>. <-( aj-olopà it-
^iivrrs, i'iH.S.iiiH".;P,ilis,
5o7
nx : c'est un oarrap Nip-
posé , et toutes les raisons de Lin-
(laiiiis pour en déniunircr l'aullicnli-
-rile, n'ont pupcisuaderlescriliquesi
On a publié , a Bois-lc-Duc , 1 584 ,
in-8°. , le Catalo^te des ouvrages
imprimes el manuscrits de ce prélat;
et on en trouve la liste dansFnppens,
BihUoth. Selgica. L-b-e et W-s.
MNDBLOM ( AiEL ), archevê-
que d'Upsal. ne en 1747. ■!»"* 'a
proviucc d'Oslrogotbic , reçut de
son père, pasteur et ai-chidiacre , une
cduratioo soignée, et Gt ensuite de
Irès-bounes études à Upsal. Le sa-
vant Jean Ilire fut un de ses raai-
Ircs , et lui donna te goQt de la criti-
que et des langues anciennes. Après
avoir achevé ses cours k l'université,
A\el Liodbloni passa en Livonie, uii
il fut chargé d'une éducation parti-
culière. Revenu cji S'icde , il obtint
à L'psal la chaire dr belles -Icllrr»
et de politique, long-temps occupée
par Jean Ihre, et épousa la QUc de
iiei'ge Frondin , bibliothécaire de
l'université. ( Voyez rROODin. ) Ses
il lap-
laitre la
'.. /'a
nliqua surtout à faire connaître 1
littérature laliiie. Un DictionaMtv
lalirt et suédois , qu'il publia dau
ce même temps , fut le fruit de pla-
.vienrs années de recherches el de
méditations. Vers l'auuée i'^8(),l«
professeur Lindblom prit les ordre*
ecelésiasliques ; et peu après il fut
nommé, pr Gustave III, évApiede
Linkocpiug, dignité' qui lui donnait
le premier rang parmi les prélats de
Suède, après l'archevêque d'UpsaL
Ce siège était alors occupé par Uno
Troïl, connu daus le monde sarant
far la Reliition lîc .'«in vOj.igc eu
dande. L'aitliev^'iue s'étani ab-
.>^en te' pour quelque tnnps deladièl*
asseuiblce à l'époque urageuM de
1789, rifrequc do LiakoetùBj l#
5o8
UN
remplaça comme orateur de Vordrc
du cierge', et signa en cette qualilc
Vacie d'union et de su fêté qui
au|^mentait sons pKi.siciirs rapports
la pierog.ilive royale. Quelque temps
après, lo siège archiépiscopal d'Up-
sal étant devenu vacant, Tévéque
de Liukoepnng oLtint la première
dignité' eccle^iaslique du royaume.
Pendant sou séjour à LinLoeping,
Lindblom avait fait imprimer sous
ses auspices un Journal thèolo-
^itnie \ fort remarquable par ses
principes de tolérance. Ce fut lui
q*ii reçut à EIscneur, où il s*e'lait
rendu par ordre du roi Charles
XllI , la profession de foi luthé-
rienne du général BernadoUe,maiu-
teitanl roi sous le nom de Cuaulks-
Jean, qui venait d'être élu prince
royal par les Etals. C'est aussi l'ar*
clievé({ue Lindhloni qui a fait le sa-
cre de Charles-Jean , à Stockholm,
au mois de mai i8 1 8. Ce prélat avait
épousé en secondes noces une per-
sonne de beaucoup d'esprit; qui avait
été allachée à la cour de la reiue de
Suède. Ses enfants ont été anoblis
sous le nom de LinJerskoeld. Il est
mort au commencement de l'année
i8i(). — Un de ses frères, long-
temps secrétaire interpnio du roi
de France, cl mainlenaul vice-sécre-
taire de l'académie de Stockholm , a
traduit eu français le f^ojage de
Tro'il, en Islande, C — au.
LLNDKHllOG ;Erpold ,eu latin
Lhuhnbro^ius y com])ilaleur estima-
ble , né à Brème vers 1 5 Jo , embrassa
rétatec.cléi>iasliv|ue, et fut pourvu d'un
canonicat au chapitre luthérien de
Hambourg. Il s'aj)j)'inua surtout à la
recherche des ouvrages historiques,
et en puljjia plusieurs, alors inédits,
avec des préfaces et des additions.
Il mourut le '>,o juin iGiO, laissant
deux fils qui ont acquis une réputa-
LTV
tien assez ëlendiie par leur ^rnditio.
On a de lui : I. Channique des gfoCei
de Charlemagne ( eu allemaDd ],
Hambourg, iSoS, iii-4''- ^ ^^
au'uuextrait des QÎstohcosqaiaTaîcol
aéjâ écrit le même rècne; mais ob
reproche a l'éditeur d avoir adopté
les fables de l'arc hcrcqne Turpu.
II. Uistoria compendiosa Dms
rcgum, ah incerio auctore cont-
cripta^ lie^'de, 1 5q5, 10-4*^. Lîndebroj
a continué cette liistoire jusqu'au rè-
gne de Christian iv. III. HhtùrUm»
chiepiscoporum Brtmendum , ifaid.
1595, in-4^ C'est Tliistoire ecdé-
siasliqued' Adam de Brème. IV. ^cti^
tores rerum germanicarum septeni'
trionalium, nempe Saxonum^SlâF-
vovutn , Femdalorum , Dtmonm,
Norvi'egiorum ^ Suedomm, Ham-
bourg , 1 595 , in-fol. Cette collertioa
est utile, particulièrement pour Thi»-
toire de Danemark ; on Iroinren It
liste des auteurs dont elleie GonpoM
dans le catalogue à la suite de la Jf^
thode pour étudier l' histoire parUs-
glet Dufrcsnoy : celte coUeclionacïé
réimprimée par les soius de J. Alb.
Fabricius,avcc les Origimeshamkat'
^<nscs,de P. Lambecius,ihid. 1706,
in-fol. — Frédéric Lindebkog , fib
cadet du précédent , naquit à Haa-
bourg, le u8 décembre iSjS : il alb
faire ses études en Hollande, où il ic
Ha particulièrement arec le bmga
Scaiiger , qui lui conseilla de se lintr
à la critique des anciens autears. Il
visita ensuite la France , et , rercM
dans sa ptiîc, étudia la înrispn-
dcnce,fut pourvu de diflcrcnts cn«
plois , cl mourut en tùin* On a de
lui : I. D.rs Editions de lAppemàa
de ^ irgîle (/'q;*. Jos. S<:4UGem); —
de M. ValeiîusProbus, De Noiisea^
tiquoium , sous le nom latinise' d»
C, y. F. TiUobTOga;~it$ Comédiei
de Tércuce; et de VBiaoipÊ d'Aflh
[in , avec des coramen-
Valois a conserves dans
II.Dcs.Yoi«?urT.freu-
mmloire de Donat ; —
\t Ciris ,\e%CiHalectes
— sur lej Priapèei , et
£Jegi« de PeJo Albi-
s notes sur les élégies
rimées avec celles de
ei de Nicolas Hein-
Milam, 1753, in -8».
ntarius de ludts ihtte-
i6o5,in-4". IV. Toin-
» Ugem anicam C. Si
tari maledixerit , cum.
ribiis , etc. Hamboiti^ ,
r ;o,
; le I
: nom.
OitoD. V. Diversa-um
'orix antiijux seriplores
urg, lOii, iD-40. Ce
[ieut les chroniques de
l'Isidore de Scvillc et de
( eu Waniefrid ). avec
■s(i].VI. Codex leguin
, in <}uo contiiienUir
^horutn , Burffindio-
'lanrwrum , de. Fiviuc-
iii-fol. Celle cullecliun
nlcressaiils , mais dont
it eic réimprimés plus
Iparltalii» D.Kouq^el,
le Corjna iitris germa-
. { Voyei GeoRCiscJi ).
1 outre , inse'rée par Paid
ins les Barùamnim U-
• , Venise , i-8i->)'», 5
V!!. fariarunt <jwrs-
uria ; dan» la BibUolh.
Fabriciiis, tom. ini ,
I.iy Sf-g
p. 5ft(VGoo. — I.inDEBBoo (Hi-nri;,
frère aine di; Frédéric, naquit .iHjiQ-
liourp , en 1 î-o : après avoir termi-
né ses étude» , il visîu le* Pays-Bas, la
France et l'Ilalie, pour lier connais-
sancE avec les savants el recueillir
des mauiiscriu. Pendant qu'il étail k
Paru, il lui arriva une avculnre fort
désB^réaMc, rapportée parColomièi,
(jni cite pour garant Vossiu5: a B.Liu*
» dcbrog, dit-il, allait sourent à U
n liMiothèquc de Saiut-Victor, sous
» prélrxtef y étudier, et y déroluit
" toujoursquel^uumaiiuscrits.Quel-
» qu'uu s'élaot aperçu de ses lar*
» ciu), ou al]a le prendre un malin
» en bonnet de nuii et en pantouIlM,
« cl ou le mena ainsi en prison; mai*
n il en sortit quelques jours ajui» ,
n par le crédit du savant Dup'.iy, •
( Vov. Colotneiii apuscala , p. 111 1 , )
Il retourna en Allemacnc , et fui
nommé canservaleur de la bibliotlii-
qiie fondée à Gotiorp, par le dncd*
nuKteîu,Jean-Adulphe.Unadelui:
A'otcr in Cemarinum de die tulàU,
Himbourç, itiij ,in-4°. : LeTd« ,
lU'l t, iu-S".; —une «lit. du fiolj-
craliciu, de J. de Saliskury, I.eydc,
i5i}5, in-8''.,etc.^u.V. snr celte fli.
raille, Lebcn derberuhmten lÀmUn-
l^rogiorum ( Vies de» fjmwx Lind»
LroR ) .Iliinbourg , 1 7i3,in-8 '. W-s.
LINDKS { jEAfi-\(.To(.itw V*i*
DEH ) , sarant professeur «i m^c-
c]ne,uanuit à liiucLWseo, yiHe d»
U Nurd-Hu|]ande,le iSjanvicr 1609.
Il était (ils d'un mélecin cstim^ircc-
teiirducoll^ed'Ëuckhuisen ( 1 ), ^
prit soin de sa première édncaiion.U
ÂZ-'l." J." -n .îil (r«.i
5 10 LIN
alla ensuite e'iudicr à Leyde ,el , après
avoir termine' ses cours do philoso-
phie ^ «'appliqua à la médecine avec
Dcaucoup d'ardeur. De Leyde il se
rendit à Franekcr , où il reçut le doc-
torat en 1 6'JLC), Son |)èrc , (jue sa ré-
putation avait fait appeler à Ams-
terdam, voulut ravoir auprès de lui ;
et ce lut sous ses yeux qu'Antonide
commença TeiLcrcice de son art. Les
succès qu*il obtint dans la pratique,
furent si grands qu'on lui offrit la
chaire de médecine de Franekcr, et
il la remplit pendant l'i ans d'une
manière très-distingue'e. liC jardin bo-
tanique et la bibliothèque de l'acadé-
mie, dont il était le consen'ateur, du-
rent à SCS soins beaucoup d'amélio-
rations. Les universités de Leyde et
d'Utrecht se disputèrent l'avantage
de posséder ce professeur : Vander
Linden donna la préférence à celle de
Leyde, et il mourut en cette ville le 5
mars i (>(34. Jean Gocceius, son collè-
gue, prononça son oraison funèbre ;
cette pièce a éléimprimée. Le fameut
Gui Patin , ami de Van der Linden ,
le regardait comme un homme très-
instruit , mais mauvais praticien, et
le soupçonnait d'être entêté de Tal-
chimie et de la pierre philosophalc
( Voyez les Lettres de Patin, 3i'i
et 397 ). On a de ce professeur un
assez grand nombre d'ouvrages, par-
mi Icsqurls on distingue: L Descrip-
tis mediris libri diio , Amsterdam ,
1G37 , lO M et iGG'.i , in-8». C'est
une Bibliographie médicale, très-in-
complète, même pour le temps où
elleapiru,et qui n est point exempte
d'erreurs ( F oyez Ekîtst, t. XIII,
p. a(K) ) ; mais elle n*en a pas moins
été fort utile à ceux qui ont travail-
lé depuis sur le même sujet. A. Merc-
klin Ta publiée avec des additions
considérables sous ce titre : Linde-
nius renovatus , siyf de scriptis me-
LIN
dicis, etc. y Nuremberç , 1686 , ia-
4^.; et J.J. Manget a insère' cet ou-
vrage , stVcc de noaTelles additions
dans sa Bibliotheca scripton medi'
cor. (Voyez Maicget et Mehcklir)*
II. Medicinaphjrsi(^gica,noifdat-
raldquemethodo , ex opiimis quUmt'
que auctoribus contracta^ ei prapnU
obser^atioràhus locupleiata , Ams-
terdam , I G53 y 10-4^. Suivant Boy
( Dictionnaire de médecine ) , Van
der Linden a suivi Vesale, quoiqu'il
le contredise assez souvent ;â faîtn-
monter la découverte de la circula-
tion du sang jusqu^à Hippocrate; et il
soutient que la substance du careia
est insensible. La description qv'il
fait de l'oreille et des muscles est a»*
sez étendue ; il rend compte aussi de
ses observations narticulièies sur
l'organe de la vue. IIL Seleda me-
dicaet adea exerciîatUmes BstmMi,
Leyde, i656,in-4*'. Cestonrecucfl
de seize dissertations dont ouelquo-
uues sont assez curieuses. lV« Jtfefe-
temata medicinœ Hippocratàae^î^
i(>6o, in-4°. Vander Linden y ortie
dans de grands détails sur l« coi-
naissances physiolocîques des an-
ciens. J.-J. Dôoel a donné un abrép
de cet ouvrage, Francfort, 1673,
in-4^« V. Hippocrmtes de onnito
sanguinis, Leyde, i()6i , in-4*- "
veut prouver dans cet ouvracequ'Hîp
pocrate a connu la circuutioa; ci
cependant aucun moderne, aTSrt
Harvey , n'avait soupçonné qoe b
médecin ^rcc en eût narlé. On doit
encore à Van der Linden de bon*
éditions des OEuvres d'Adrien Sér
gel , Amsterd., iG45, 3Tol.în-foL;*
— du traité de Cardan : De uiiUtMe
ex ad^rsis capiendd ; —des oamB
de Gelse, Leyde, 1637 , i(î65 , ia-"
l 'i ( 1 ) , et enfin des œuvres d'Sp -
(1) Gui-P«tin lai avait c»Ni ■mal ^«éJM
plftiiM àm CslM , Mff if «• dt la ■•*• i»
[LIN
le en grec , avec la rersion la-
ïc Cornariiis ,1 de , i665, i
tt-8«. Celte bell.î d'Hip-
te , qui fait partie ae la coUcc-
des Farioruniy a long-temps
pour une des plus correctes;
d'ailleurs cet avantage qu'elle
d au\ meilleures éditions prê-
tes par le moyen des chi/fres
»Dt à la marge et qui montrent
le page chaque chose s'y trouve,
î Journal des savants , février
) On reproche cependant à
er Linden d'avoir , en voulant
arrigcr , altère' des passages
e sens était fort clair.On peut
1er, pour plus de détails , le
jnnaire de Èayle et les Mémoi-
î Niccron , tom. m. W — s.
ÎDENER (N.), hollandaise,
c sous le nom de Zouteland,
lit celui de son premier mari^
1 en secondes noces Boisson ,
pur du roi. Apres avoir quitte
vinisme pour embrasser la
n catholique , elle publia un
;e intitulé : La Bahjlone dé-
\ée, 1 717 , in- 1 1. C'est un dia-
entre deux dames sur les mo-
i doivent engager à renoncer
îctcs séparées de la commu-
^maine. M"»«. Lindener a aussi
t les Mémoires de Jean de
1 7 09 ; — les Mémoires de la
e et de madame de ♦♦* , sur
iiblique de Hollande , 1710;
U et la mort des deiuc frères
tt ; — les Foyaç^es du non-
fonde; — V Introduction aux
iments de Hollande , de Jean
rcrvyck. T — d.
DERN(FRirfÇOIS-BALTHASAR
botaniste allemand , naquit en
lifvr. On r«prech« A Van Jvr Limlcn
i nvn m*ia«h«rJi tlaoa la rrvi^ion d«a
«1« C«U«, qiM lUaa calla itaa <a4>r«a
rat*.
LIN
5it
1 68'i , à Buxweiler , en Alsace. Après
avoir étudia la médecine et les
sciences naturelles aux universités
de Strasbourg et de léna , il voyagea
en Allemagne, revint en i ^o8à Stras-
bourg , où il fut reçu aocteur en
médecine , et s'y consacra à la pra-
tique de cet art , jusqu'à l'époque de
sa mort, qui eut lieu en inSS. 2>es
principaux ouvrages sont : I. Disser^
tatio mauguralis quœ theoremaUt
quœdam medica miscetlanea sisiijt ,
Strasbourg , 1708 , in-4*. II. Spê^
culum Veneris noviter poUtum , etc.
ou Tableau de la plupart des malo'
dies vénériennes, ibidem, 173a,
in-80. : ce tableau eut 4 éditions , eC
fut traduit en plusieurs langues. III.
Medicinischer Passepartoui, etc. oo
Caractères des différentes mn/tf-
dies du corps humain, en allemand,
a vol. in-S*». , ibid., 1 789. IV. Tour-
nefortius alsaticus cis et transrhe^
nanusy etc. c*est4<lire , TabûaM
des plantes d^ Alsace , d'après la
méthode de Toumefort , un petit
vol. in-80. , ibid. , 17Î18. lien paml
en 1747 une deuxième édition ,
augmentée , sous le nom de Horîus
alsaticus. Cet ouvrage n'est point
une Flore proprement dite, comme
le titre semble l'aiinoDcer , mais mi
simple catalogue des plantes qui
croissent en Alsace, disposées par'
mois , selon l'époque de leur florai-
son , avec les noms de Gaspar JBaa-
hin et les phrases de Toumefort,
ainsi que l'indication des figures de
Tabemaemontanus, L'Écluse , Mori^
son , etc. Le tableau synoptique dont
il est accompagné, ne pr^nte même
pas toutes les classes ae ToumeforL
Ce catalogue ne peut donc être , par
lui-même , d'aucun usage pour l'é-
tude. Il est d'ailleurs fort incomplet
maintenant; les ouvrages de Nec*
ker et PoUich, et la Flore francaké
5iî LIN
de M. de CandoP.e, contenant un
plus grand nombre Je plantes de
cette contrée , et otTrant des mé-
thodes faciles et de bonnes descrip-
tions. Allioni a consacre' a la me'-
moire de Liudern le genre Linder-
nia , "de la famille des Personnes,
dont la plante de'crite y pour la pre-
mière fois, dans le Toiirnejurlius
alsaticus , sous le nom de Pjrxi"
daria , forme la première espèce
sous le nom de Lindemia Pjxi'
daria, D — u.
LIiNDSAY ou LYî^DSAY ( Sir
David), poète écossais, naquit en
1 4oo, d'une famille noble,à Garm yl-
tou dans le Hadiugtonsbire. Après
avoir terminé son éducation à l'u-
niversité de Saint- André, il fut page
d'bonneur de Jacques V, alors en-
fant. En i5'i^ , les intrigues de la
reine - mère forcèrent l^ellcnden ,
Lindsay et d'autres serviteurs du
jeune roi, à se retirer, maigre rat-
tachement que ce souverain leur
portait, et qu'il leur conserva toute
sa vie : il le leur témoigna , autant
qu'il était en son pouvoir, en leur
accordant une pension. Lindsay fut
ensuite témoin de la coufusioii qui
régnait daiLs l'état , et de l'oppres-
sion que les Douglas faisaient peser
sur le prince et sur le peuple. En
1 52B , le roi , parvenu à 1 âge de seize
ans, s'échappa de leurs mains, par
son adresse et sa vigueur ; et Lindsay
eut la liberté d'esprit nécessaire pour
se livrer au culte des Muses. Vers la
fin de cette même année , il fit ])a-
raître son Rêve ; l'année suivante sa
Complainte au roi ; el enfin , en dé-
cembre 1 53o, sa Satire sur le clergé,
intitulée, la Complainte du Papin^o,
Lindsay, ayant été nommé roi d'ar-
mes , fut envoyé, en avril i53i,
avec Campbcl et Panter à Anvers ,
pour renouveler L'Acien traité de
LIN
commerce aTCc les Pays-Bas. L?i
trois négocitteu rs f urcn t parfaitemei: t
accueillis par Cbaries-Quint, et ter-
minèrent ncureosement leur missioD.
Peu de temps aprfo , Lindsay retour-
na en Ecosse , et s'y maria : il panîc
que Tunion qu'il avait contractée ie
fut pas heureuse, et qu^on doit at-
tribuer à celte circonstance la
manière peu flatteuse dont il puk
des femmes , surtout dans sa satire
des Trois Etats , espèce de dnae
assez bizarre. Quelques biompha
ont affecte de considérer Lindsiy
comme le premier auteur de dranci
en Ecosse ; mais avant qu'il fût né,
des ouvrages de ce gpnre , ëtaiot
très- communs dans ce pays, soosk
titre de moralités (JlforoIclMrl }Cat
probablement en 1 536 , qu'il Gt pt-
raltre sa Réponse to îhe king'sfif-
ting , et sa complainie de Batek^
où se montre toute la trisicsK k
son caractère. Dans le même tcBfi,
i53J , il fut envoyé eonuae hcnrit
d'armes , avec sir John GamiU k
Laudon , vers l'empereur , pour de
mander en mariage une des prii-
cesses de sa maisuii : mais knn,pa
satisfait des portraits de cm pm-
cesses, qui lui avaient été aditmi
ou peut-être ayant penséqu*il IniMoil
plus utile dese iier,avec.UFnDC^«-
voja Lindsay , en 1 536, duis ctift
nier j>ays , ou cet cnvove paiOt ifcc.
beaucoup d'éclat par son esprit du
courtoisie. Leroi Jacques y vutiMV
et il lit choix de la princette Ibèt,
Icne, qui mourut après Abuol ■#.
de mariage : cette perte |nt U 9^
d'un nouveau poème de Lîndsav.ti
roi se remaria en 1 538 ; et les tiWl
de Lindsay furent employés de 1»;
veau à cette occasion, ainsi qnep*^
la naissance du prince. Il ' ~^
la cause des r^or~iés sous
gcnce ; et y apj l\
I
LIN
lal BeaioD , il publia iinr tra-
datinée à' augmenter lesprc'
u contre ce prélat. En lâ^S,
cndit auprès de Chmtian, roi
memark , pour demander des
aux destinés i prot^er les
d'Ecosse contre les Anglais ,
ir B^ocier un tr«iW de com-
! rebtif aux grains : ce dernier
fut seul obleBtt. Lindiay re-
I dans sa purie , o'i il publia
t «p|éable de ses poèmes, in-
; Sutoin et Testament de
or MHdnm. En i533 , il
«n grand ouvrage , intitulé,
amarchie. M. Cbalmers , son
T biographe , pense qu'on
placer l'époque de sa mort
SS^ ; d'autres prétendent qu'il
insqu'en 1567. Lindsav entra,
ïeancoup de zèle et d ardeur,
les disputes religieuses de son
; on pense qu'il penchait pluldt
les principes de Luther : ses
\ produisirent un grand eflet
sprit des peuples, en exagérant
ns du clergé, « Dans ses ou-
ges,dit M.EUis, on ne trouve
■ diction brillante de Dunbar ,
'inaginalion fertile de Gawiu
■gUs. Le R^c ( Dream ) est la
le composition qu'on peut citer
me uniformément poétique :
I son savoir varié , sa parfaite
naissance des cours et du moo-
U facilité de sa versification ,
Uleai pour adapter ce qu'il
Tait au caractère ac ses divers
eues, contribuèrent beaucoup
a popularité , qu'il dut , au
te , à ses opinions plus qu'à son
■ite poétique, o Une édition de
aivrcs a été pubLée eu 180G ,
•eorgeCbalmcrs, 3 vol. in-S". ;
Msaire mis en t£te, est fort ei-
Lindsjy a laissé une histoire
lue, en 3 vol. , dont le manus-
TJN 5.T
'dansh bîblîothi'ijiit
lias avocats d'Edimbourt;. — l.ini»-
SAï (Robert) (le Pelscoltic, contem>
porain de sir David, est réputé l'au-
lenr ou l'éditeur de l'ouvrace qui a
paru depuis , sous le litre d^istoiiv
d'Ecosse , de i436 a i565 : une
édition récente et très-correcte de cet
ouvrage , a été donnée par Jc«ii
Graham Dalyell , M vol. in-8". , arec
son vrai titre de Ckrviùtfue d'Ecosse.
— Lindsav ( .f^n ) , savant théolo-
gien de .Sainl-HarT-H.tll, k Oxford .
fut pendant plusieurs années minit<
ire delà société des Non-Jureurs ,
qui se tenait k l.oudres, dans la
chapelle de la Trinité. Il iravaill.t
quelque temps comme correcteur
d'imprimerie , chex Bonyer , et
mourut à l'âce de ipiatre- vingt -deux
ans , le VI juin 1 7W. Liudsay a pu-
lilié : I. Histoire abrégée de la sua-
cession rnyale { Short kittoiy ) etc. ,
avec lUs Remanmes sur Us écrits
puUtiqaes de fVfdsiim , lyao, in-
8°. : clic se trouve indiquée dans le
raulogue Bodicien. II. Une traduc-
tion de la Défrme de l'église d'jin-
glelerre , par Mason ; publiée en
f^iG, et réimprimée en '717 et
1738. En I^le de l'édition de 1717,
se trouve une longue préface conte-
nant des détails sur tous les évèqittt
d'Angleterre, depuis la réforme.
D— X— ».
I.irn)SEV C TuioPBiLE ) , pre-
inicr ministre des unitaires à Lon-
dres, ne à Middievchich, dans U
Chesitire , eu 1713 , fil ses étudei
et prit ses grades au collège Saint-
Jean , à Cambridge. Destiné au mî-
iii^lèrr évangélique, il ne l'cmfarassJi
néanmoins , comme il en a rail !*■•
vcii , que de sa libre volonté, et
:i(i'epia successivement des b^néOccs
;i I.ondre.s . dans les comtes d'YorL
cl de DotscL L'amitié et des lien*
33
5i4 LIN
de parenté rcngaj^ci-cnl à éclianger
loderuicr, quoiuue trèsavautagcux ,
contre celui de Ciitlcrirk , dans
l'Yorksliire , où il ne pciis<iit qu'à
finir ses jours au milieu de ses pa-
roissiens q f il ëdiiiait par ses verlus,
lorsque la doctrine et les cérémonies
de Téglise anglicane lui ayant fait
naître des scrupules, il se joignit , eu
1 77'j , à une réunion d^ccclésiasti-
ques de dllFcrcuts cultes pour récla-
mer auprès du |)arlement , contre la
signature des trcnte-neuf articles.
Des-lors, il se sentit obligé [Kir sa
conscience, ainsi qu'il le dit, pag,
23ij de son Apuln^ie , et par son
respect pour le culte du seul Dieu et
pcre de tons , de résigner son béné-
fice f quelque sacrifice qui lui en coû-
tât ; il craignait , ajoutc-t-il , « de
» pcr.lrc la paix intérieui'c et Tes-
9 puir de la niiséiicorde de Dieu. »
Alors Lindsey remercia la duchesse
de Northiimberland qui vou'ait lui
Srocurer Temploi de chapelain du
uc , son mari , devenu vice -roi
d*lrlaude ; ce qui eût été pour lui un
acheminement à unévêché. Il poussa
le désintéressement jusqu'à refuser
une pension qu'elle lui oll'rait sur les
revenus de Tlrlandc , et vint à Lon-
dres j où il fonda une congrégation
d'Unitaires , qiii, selon ses pieux de-
sirs, devait professer le culte du seul
Dieu vcri table, (k'tle congrégatiou ,
qui se réunit d'abord dans un local
provisoire eh 1771, et qui fit cons-
tniire, en 1778,0a rhapellc actuelle
d'Essex-Slieel , adopta la liturgie
de l'église anglicane^ telle qu'elle a
«té réformée par le docteur Glarkc.
Lindsey remplit pendant vingt ans ,
ses nouvelles fonctions , estime et
chéri d'un auditoii-e respectable et
d'un grand nombre d'amis du pre-
mier rang. Arrivé à sa soixiinte-
diiiùmo aiuicc, il quitta son uiîuis-
LIN
1ère pour vivre dans la retraite. Il
docteur Disney, son beau-{rfcfe,qai
avait été long-lemi» son colli(«,
lui succéda îmmëaiatemcnL Un di
ses amis en mourant lui ahandoBB
sa fortune y dont il fit le pbs nebk
usage, secondé dans la distribnlifli
de ses bienfaits par sa iemme, bell»
fdle du docteur BlacUNini,anlevdi
Confesshnnai» Il mourut èfi dt 85
ans, en 1808. Les Socinictts m
nouveaux Unitaires, dont Prieitic}
fut l'un des plus ardents défcniefi
fondent leur croyance € sur un mi
» Dieu ; sur la mission divine k
» Christ, dont Tauthenticitëcst di-
» montrée par les signes et les wr
9 veilles que Dieu a manifestéi jm
» son intermédiaire ; sur la lA'
V reccion de Jésus; sur on état fitf
» dans lequel s'exercera une jvstn
» distiibutive. » Los prindinm r
crits de lindsey , loas en an^di i
sont : I. jipologiap&mr nmgimk
cure de Caiteriek, 1774* •'*i
avec une Stdie , 1 776 , în^. ; «-
vrage plein de rcchercbes sur la dK-
lologie sacrée , mais qui a ëlé tmi
d'une manifere solide par J. Bb^
( ^ojr. J. BcacB ce â. Bhjicni&)
IL Livre de prières réfermé tàm
le plan du docteur £ CLirki, à
Vusage de la ehmpeB/e if&»
Street , a9tc des f^nums, îyAf
in-8». IIL ^dnfsse d'mdiem msfÊ^
roissiens de CaHerick^ 1778, int^*
IV. Deux Dissertations sut tétmh
gile St. 'Jean et sur lespnères aàt^
sées à Jésus-Christ , 17799 i>^«
V. Le Catéchiste, ou Redmnkê
concernant le seml vrai Dim Û
l'objet du cube , 1781 , in-8*.VL
Essai hisîoritfuesurVé:aiêeta'
trine et du cuba dos Unàaàm
17H3 , in - 8«. Lindsey y da»
écrit, répond aux attaques de Fd
que Newton^ et dout ieti
LIN
a onilaires. VII. Examm
unes àUèguéespar V. Ho-
en faveur dt la divinité de
hrist. 178J, in.8». Vni.
x PrieitUarue , ou deux
■s aux étudians d'Oiford
'anbridge, 1788 cl 171)0,
, iii-S". IX. Liile de leçons
tierprelations fausses des
f.t, X. Ciinsidêraiiiins sur ta
ê de réviser la Liturgie , par
estant Raccord avec lui-
îtl. Ciinversalions surl'ido-
thrèUemte , 1 ^ga , iu-8".
miersation < sur U goui>erne-
vin , montrant que toutes
viennent de Dieu et sont
eu en faveur de tous , iSo'j,
(111. Sermons, piiblU's peu
i après U mon ae l'autour,
aS". La doclrîne des Uni-
doone lieu i un grand noni-
riti dciHiis la lîu du xviii*.
H. T. B>M>am , fii-rc de
en, a |iuLlié des Mémoires
*e et les écrili de Lindseji ,
m. B.i.
iELBACK fjEii.), peintre
: ei He paysage, ne'à Fraiic-
t6a5, passa en Il.llandc à
\X$
5t5
f;F«.îniplraient lu caile'.dfaÎMtent
v.tluir les plaiH dîi devant ; «ilîa,
l'ien n'c'uîi mieux entendu pour la
i;r.)tlatiaD des couteun. Le Miueè
du Louvre possède de ce maître un
Ma-ché aux Itfrhes , dont le fond
est urne de monuments de wulpture
cl d'architecture; — un Pnrtdemer
eniichi d'un grand nombre défini.
res, dura queïif'ies-uaes dans le eos-
tuine grec moderne. Le même Mu-
sée a pussddc *is autre» tableaux du'
nièrne . MVoir : l'.imvé» de la
Jlotte hollandaise oui Dunes; an»
Fête publique ; Int Tràs Juifs ; une
Sainte-Famille ; ati Port ie mer ;
An Paysans ramattanl du foin.
Les deux premier» proreiiaient de
\d cullectioiidu statkouder; le* iroît
suivants, de U galerie de Vienne , et
le dernier, de U collceUon de Mec*.
leiiboiirg-Schiverin : ils ont ética-
i.|,,-
. !■.
ù les ai
les fontaines, les foires, les
DS. fureut les sujets de ses
t. De retour en Hollande , en
}n reconnut fjciletnetit les
<p'il avait faits en France et
'. Ses tableaux, d'un bon ton
ur, oiTraient des riiiues anti-
animaux, des chariots rem-
dies ûgures , et si vraies, que
psemblail les avoir formées;
ibellissaient un paysage ai-
très-frais. Ses lointains d'un
r, ïet cid) Irjcrement Dua-
caleriede 5ainI-C[oud, un
autre tableau de Licgelluck, repré-
i'hùtrllerie , dont la gravure fait
Rallie du Musée-royal, publie' par
[. H. Laurent : ce tableau a i\i Tolé
de nuit, en judiet i8i5. Ou a anssî
de lui quelques Marines «t des Pay-
saches );ravês à U pointe, d'un giiâl
très-spirihicl. Il mourut à Amiter-
ddrn en t«87. I'—,,
LINGELSIIEIM [ Geobûk-Mi-
tut L ) , litlerareur, né 1 Strasbourg
djns le sfi/.iême «i-rle, fut précep-
teur et ensuite ronieiller de l'elec-
leur PâUlin. C'él-iit un homme ds
^beaucoup de mérite, (t d'un com-
niei'ce sur. fiaudiiis le nomma Mf
gTtivii et sapiens. Lingelsheim était
fort lié avec de Tliou , nui lui conlU
te manuscrit de son nutoire pour
la revoir il y faire le* correctioar
cuuvBuaUetj avant d« U livrK h
33-
liV
LIN
Tim pression. L*cdition revae de
cette liistoire est celle de Genève ,
i6io, 4 vol. in-fol. Il entretenait
une correspondance avec Goldast et
Hongars; et Ton a publie, long-
temps après sa mort y dont on ne
peut Cmer rc'poque , uu recueil de
ses lettres et de celles de Bongars :
Bongarsii et Lingelsheniu epistolœ^
Strasbourg, 1660, iu-i'i. On regarda
Lingelsbeim comme Tauteur d'une
critique de l'histoire de N. D. de
Halle , par Juste Lipse , publiée
sous ce titre : Dissert atio de idolo
Hallensi Justi lÀpsii mangonio et
phaleris omato , lieidelberg^ ]6o5 ,
in-4°. Scaligcr lui en fit compliment;
mais LingcUbcîm lui apprit par sa
Tc'ponse, que le véritable auteur e'tait
Pierre Denaisins , assesseur de la
chambre im|)e'riale , lequel ne voulait
pus être connu , par la crainte des
jésuites. Goldast avait e'té Téditeur
de cette satire , et les soupçons se
dirigèrent sur lui; Bongars lui-même
n'en fut pas à l'abri. Le P. Anastase
Cochlet , religieux carme , ne les
ménagea guère dans mi livre qu'il
publia pour la défense de Juste Lipse:
PaUestra honoris V, virginis ffal-
lensis , pro Justo Upsio ; mais ils
gardèrent le silence, et l'afllâire s'a-
paisa. V. le Dict» de BayU. W — s.
L1NGENDES ( Jean de ) , poète
français , né à Moulins yers 1 58o ,
se fit d'autant plus facilement une ré-
putation , qu'il n'existait encore de
modèle dans aucun genre. Il fut l'amî
d'Hon. d'Urfé , de Davily , de Ber-
thelot , etc., qui lui rendirent am-
plement les éloges qu'il leur prodi-
guait : il mourut jeune, en i6i6.
M^^". Scudery dit que Lingendes a,
dans ses vers , un air amoureux et
passionné,qui plaira à tous ceux qui
auront le cœur Rendre. On a de lui des
Stances , genre de poésie dans lecpicl
LIN
il réussît mieux que b |)lupa
ses contemporains, mais duu
été mal à propos regardé comm
venteiir; — des Sonnets; — une
la reine mère de Louis XIII ; -
Elégie pour Ovide , imprimi
devant de la traduction des .
morphoses , par Renouard ;
pièce est imita du latin de Po
Colletet la trouTait supérieure
riginal ; — les Changements
bergère Iris , à la princes
Conti, Paru , 1618 » in- 1:2
la seconde édition. Lingendej
que d'invention; mais ses vc
de l'élégance et de l'harmon
cite quelquefob les suivants :
Si c*«si DB criai» de Palaicr ,
Oa n*«n doit i—f «M WlêMCt
Qu« Ut béa «Me qwl Mal •■ «U*
La fa«M «a «M •■» 4i««B
Qui U iraac ai b«II« .
Jn ■•■ paa à m«« y««B.
On a encore de lingendes une I
tion en prose des Eplircs d*4
qu'il entreprit , dit-il , pour
à deux pnncesscs h qui il lui <
difficile de la refuser : il la p
en i6i5 , in - 8». Des ai
que renferment ce voL, il u'i
que 1 3 traduites par Lingrod
autres l'ont été par Dunerron
portes, La Brosse, Hëddin el
tet, dont il préféra le travail '
Cette traduction, quoique méd
fut réimprimée en 1618, et {
troisième fois , en 1 6*i 1 . Jj»
Lingendes sont insérés dans
part des Recueils du temps. T
Tillet lui a donné une place
Parnasse français. — Lii<
(Jean de ) , évcque de Mie
en iSgî à Moulins, futckc
1619, pour précepteur du co
Moret , ûLs naturel de Henri
perdit cette place par qnelq
trigues ; mais il y fut ret
s'acquit beaucoup je répalati
LIN
n pour II chaire , et devint
Broe Louis XIII , quile nom-
t64M,i]'év#cliriJeSarlat:
tiufenf,» i65o,iMJcon,
tliqua au gouTcmemcnt de
iae, avec beaucoup de zMe ,
In slatiils synodaux , et fît
les fondations pieuses. Il fut
, en i655, à l'auemblëe-
E du clerc^ , et mourut à
, le 1 mai i665. Ce prélat
-ononc^, en iQ^^ ,\' Oraison
' de Louis XIIT, a Paris, et en
}, celle de Vicior-A niédee duc
iie:ces deux pièces sont impri-
«n portrait a été grave par de
in-î'.— Lii.cENDEs(Claud«
onsin des précédents , né à
s en iSgi , entra dans la
de Jésus , fut recteur du col-
I cette TÎIIe , et se distiociii
1 (aient pour la chaire , d où
nbu» beaucoup à bannir le
is Eoilt, les pointes et les tri-
.Ses sermons ont été publiés
>6, 3 voi.in-4». et in-8». : il
iposait, dît-on, en latin, qiioi-
5 prononçât en français ; et
sure que ceux i|iii oui paru en
is, sous son nom, tu i vol.
, n'en sont qu'une imitation
tiite. M. VaLii[uelin eu a fait
n quelques-uns pour les insé-
u la nouvelle collection iii-
: Ltt orateurs chrétiens. On a
■ du P. de Lingendei : 1, Con-
aur iix conduite de la vie. II.
<an monumentum ah urbe Ho-
i Delphino oblatum, iti^". Il
itleitiavril ir)(ia. W— s.
VOUET ( SiMo«-Nn;oi.AS-
) , néà Deims en I73t>, était
ils d'un fermirr des bords de
iére d'Aisne. Son père , qu'on
envoyé à Paris pour y suivre
udes, y devint professeur de
le, et ensuite si>us-princi[tal «n
LIN .5 17
collège de Brauv.-iis ; mais engage
dans les querelles du junsénisme. il
perdit sa place par suite d'une lellrc
de cachet qui l'ciiUit À 3o lieui-* de
la capitale, et vint dès ce momol se
fixer à Reims, iprèt y avoir épout <^
la fille d'un procureur, il (lit noratne
arcllierderélectionjce qui fit dire i
l.iugucl lils, riuil était né tous Us
auipices d'une lettre de cachet. Son
père l'envoya aussi faire ses humani-
tés ibns le collège de Paris nù lui-
Biênic avait professé. Le icime Lio'
^uet s'y distingua de la manière U
|ilii!> érJataole, m remportant les
iruis premiers pris de l'uni versîlé, au
cuMcours de 1751. Un début si bril-
I .lu I fut remarqué jKir le due deDeu \-
Puuts, qtiii'aliacliJ )e jeune homme ,
et l'emmena en Pologne , dans le
desscîu de lui procurer de l'avancr-
iinTil. De» raisons particulières *«-
pHr^'reut Linenet de ee prulecieTU* ;
t\ . !• s.>n retour en Fratire , la r-ilture
<I.'S Lul'O'.tix,. t.mtr M,., ,,nr(in^il..
II ne songeait point alors a suivre
U rarrièredu barreau. Al'époque où
U !■ laiicetiilrejint I.1 guerre de l'iir-
liiftal , le prince de Beauvau.â qui la
romnundcmenlderarmrefut confié,
détermina Linguelâle suivre euqua-
lilé de secrétaire ou d'aidc-den-'anip
pour la partiedugruic. l'epluscranil
fruit que le ii-une auteur recueillit de
ce voyagc.ful d'apprendre l'es pa-^ul
pi'uilant ton .séjour à Madrid , où il
|iiil)liH une traduction française des
principale! pièces de Caldéron et d«
Lopci de fera. Peu de temps après
!ton rebiur, il avait dédié au roi de
Pologne ( Slaiiislas ) , son ffiitoire
du siècle d^AUrattdrt , p*r taqurUa
il ilébuta dans U carrière hiatvriquc.
P.irvennà l'Jcederidana, etn'ayuU
paiiit d'étal , il sentit la D^ccuîU dit
s'en f;iireun. jiuur >e conformer «BX
vixu). d» >a famille ; U se décida ponr
5i8 LIN
le barreau ( i ). Il fut d'abord lie avec
d'Âlcmbert, qui ouvrait et feruiaità
son grc les portes de racade'mie
française. On lui demanda une place
pour Lirip;uct. Il exigea quelques con-
ditions , dont ce dernier rc s'accom-
moda point ; et dcs-Iors il déclara la
guerre à d'Alembert, à Tacademie et
aux philosophes. Ou sent combien
cet ëve'îiemcnt dut changer la direc-
tion des idee^ et des vues de Liiiguet.
Académicien, il eût pu cultiver la
littérature on paix, mûrir ses écrits
dans le siJejtce du cabinet, mener
une vie douce et paisible au milieu
d'hommes de lettres, tous prêts à
encourager ses succès. Refuse à l'a-
cadémie , il se crut oblige de com-
battre les hommes qui Tavaieut re-
pousse de leur compagnie. Ses ou-
vrages trouvèrent j)artoul des cen-
seurs. Son humeur commença dès-
lors à s'aigrir ; et il sacrifia bientôt
à des discussions polémiques une
partie des talents qu'il aurait pu em-
ployer à des productions plus dura-
bles. Au lieu de mettre de l'adresse
et des ménagements dans sa conduite
envers ceux qui disposaient de la
fortune et des honneurs , Linguet ,
doué d'un génie vif, impétueux,
d'une imagination ardente et fécon-
de, et plein du sentiment de sa su-
périorité, brava toutes les traverses,
toutes les intrigues; et seul, sans
appui , sans prôueurs, il osa entrer
dans la lice , et mesurer ses forces et
ses talents avec les premiers écri-
vains de son temps. On conçoit que
celte présomplion ihit lui faire une
muliiiudc d*ennemis. Cependant il
débuU avec le plus grand éclat de-
vant les tribunaux. M.iis bientôt en
fO yo,vfs rAnnuair* du (Upari-mcut à* U
i««rne, ChAlous, 1811, iii-ia,"! Ih N.-iit» i,i-
•*ré« dani l« Journal lU c« Jepmtrtnrnt , tlii iS
LIN
batte aux cotitradicti< at^et peat-4m
à L'enyie, les revers bdanccRBlu
renommée ; il s'attira des disirieci
sans nombre par la hardiesse de ses
caractère , par un esprit novateur
et dominant , pir des connaissanoa
littéraires plus étendues que cdla
de beaucoup d*antres avocats , cafia,
par une dictiou pleine de feu et dt
saillies, qui indisposa plus d'csprili
contre lui , qu'elle ne loi valut d ad-
mirateurs. Alliant toujours aux de-
voirs de son état, la culture des let-
tres , en moins de quatre ans il poUii
successivement YHisicire des Béf^
huions de l'Empire Rwnàm , cdk
du seizième siècle, et sa Théorie da
lois civiles, ouvrage qui a fait twl
de bruits et qui a excite' tant de cb-
mcurs. Ce fut à peu près dans a
temjis-là que le duc a'AipiîUoii k
elmisit pour son défenseur. UpidjUty
Î>our cet ancien commandant de II
ketagne, un mémoire qui cet k
plus grand succès. S'il ne justifia pM
entièrement son client , il cul Ta-
dresse de lier sa cause avec les iilc*
rets du gouvernement ; cl il panirt
aiiLsi, non-seulement à le saaver,
mab encore à lui ouvrir la route da
ministère, auqud la faveur de N^.
Duliarry le fit appeler quelques anii
après. Depuis cette époque, il ir
plaida peu de causes importaahs
sans qu on y vit figurer lin^iet Ci
fut surtout dans Taffaire cnniacib
du comte de Morangiés , contre Itt
Verrou , qu'il développa tontes ks
ressources de son éloquence. I
plaidait toujours de vive voix, cl ai
vantait de n'avoir jamais perda qoa
deux procès. « Encore, d" * "
V je bien voulu les perdre
guet eût été assez sage et a
dent pour ne pas éveiller T
propi-e de ses rivaux, s*il ne les cel
pas provoqués par des sarcasmes té-
LIN
, ptr de violentes diatnbe* , î)
aérait pu tu lorc^ de lutter
mtrc une foule d'eaDemis. Les
la le rlybreDt de leur tableau ;
Ht interdit de ku fonctions pr
rét du parlement Lingiiel ftt
r les plaÎDies les plus améres;
MS «m portements et ces vocife-
a injurieuses finirent par lui
» des torU r^Is. Obligé de re-
Taux bonaraires du barreau, il
haimdédommageineul dans les
«es d'us Journal politique ,
Ht on grand nombre de lec-
\ mais u ne fut pas long-teraps
odisposerH. de Inau repas, alon
ier ministre , et son journal fui
iné. Craignant pour sa liberté,
retira en Suisse , passa en
ode , et ensuite en Angleterre ,
■ séjour ne fut pas de lon-
; car n'ayant jias reçu
rovait mériter, U
elles , et A ne pa-
lurée;
à Bnixclle;
lit pas éloigné de vouloir s'y
"c M. di
s la mort de
[ obtin
^ de
■epas
ennes la permission de rentrer
-ance. Son esprit inipiict et re-
il lui suscita encoi-c des dis-
s ; et tiienlôt , sur de nouvelles
les , il fut enferme à la Bastille,
resta plus de deuf ans. Ayant
ds d'être plus circouspect , il
1 de cette prison en 178^ , et
LÎIê à Rethcl. Craignant de ré-
dans une longue retraite, il re-
uà Londres; et y publia, dès
irrivêe , un Mémoire contre le
oiraiiMiraire, comme pour se
ierd'en avoir fait l'apologie dans
kiorie dei lois. En ffuittant les
sde la Tamise , Litigiiet se relira
ta seconde fois à Bru x cl 1m, avec
ojet de se livrer entièrement à la
ztiaadtiei annales politi'}net;
un sa adresser , avec beaucoup
im 5.0
d'ari et de ttlent , des louanges très-
ileiicAles â l'cmpereitr Joseph , ce
jirlnce, qui avait goflle' récrit sur U
lilierté de la navigation de l'Escaut ,
]icnnit à l'auteur de venir à Vienne,
et lui accorda des lettres de noblesse
avec une gratification de mille ducats.
Mais I.înguet, poussé sans cesse par
son mauvais génie, v-t sut pas conser-
ver cette faveur; il prit la défense de
^'au-der Noot et des iusitrgés du Bra-
bant, contre l'empereur, (pii lui fit
Hiç;nilier l'ordre de quitter ses Etats,
11 reparut à Paris, en 1791,61x0
[iresenta â la barre de l'a^semliléfl
cuiislituantc , pour y défendre les
droits de l'assemblée coloniale deSt.-
Domingtie, et altaquer ce qu'on app^
lait alors la tyrannie des blancs.
Lorsqu'il vil le n'-gne de la terreur *è
manifester , il voulut y échapper en
se retirant au fond d'une campagne ;
m;iis il fut bientôt découvert etcun-
duil en prison : il y rcït4 jusqu'au
(f messidor ( 'j^ juin 179^ ), où il
fut mis en jugement , à sa propre
sollicitation , et , sans avoir ili
admis i se défendre, condamna à
mort par te tribunal révolutionna ira
pour ofoir encensé les despottt de
f^iemte et de Londres. Il subît
la mort avec courage. On doit
regretter que cel bommc, doné de
talents supérieurs dans pins d'nft
genre , n ait jamais su maîtrisa
fa fougue de ses passions. Les re-
proches auxquels sa mémoire ne peut
échapper , sont d'avoir répandii
trop d'aigreurdans sesÀ:rits,cravair
aliernalivement servi et comEuttn
les partis opposes , de s'être pennÀ
detout fronder sans aucune retenue,
enfin d'avoir quelquefois poussa le
Saradose i un tel point qu'on ■et
it qu'd ne le chercliiil auecomsu
une occasion de faire oriller son
•tprit. Unguet était d'une uilbaé-
5^ê
LIN
diocre , très-maigre , marque de la
petite ye'role : sa physionomie n'an-
uonçait nidlement ce qu'il était;
mais, lorsque la tribune donnait
l'essor à ses moyens oratoires , sa fi-
gure s'animait tout-à-coup , son or-
gane se développait, et liientôt l'élo-
quent orateur entraînait tout l'audi-
toire.Mëfiant e^ soupçonneux, il avait
toujours des pistolets sur sa table, ne
sortait jamais sans être arme , et
enfermait ses domestiques sons clef:
il e'tait de plus interesse' , et même
avare. Personne ne l'aidait dans ses
Iravaqx. Il faisait seul ses journaux ,
et il eut cradque temps une presse
chez lui. I^ous ignorons ce qu'est de-
venue sa bibliothèque qu'on dit avoir
cte' très - considérable. Ses éciits
aussi nombreux que variés sont : I.
f^oya^e au labyrinthe du Jardin
du Roi , Il 55, in- IX IL Les
Femmes- Fille s , parodie d'Hyper-^
mnçstre y 17^9, in-ix III, Fros-
■pectus d'un nom^eau spectacle de
musique, 176*2, in- ix IV. Bis-
ioire du siècle d'Alexandre ^ Ainst.
(Paris), ij^j , in-i2. Il était dif-
cilc de renfermer plus d'érudition et
de vraies connaissances dans uu plus
court espace. Le slyJc en est élégant
et pur , mais trop cpigrammatiquc.
V. Mémoire sur un objet inté'r
ressant pour la province de Picar^
die , ou Projet d'un Canal et d'un
Port sur ses côtes, 1 7G4 , in-S®. -r-
VI. Le Fanatisme des Philoso^
plies , 1 764 , iii-8*>. ; ouvrage un
peu réchaufic du discours de Jean-
Jacques Rousseau sur le danger des
sciences , mais assez plein de force
et de chaleur pour cire lu avec iu-
térct , même après celui du célèbre
Genevois. Vil. Néccjisité d'une
réforme dans V admimstration de
lu justice et dans Us lois civiles de
France, 17G4, iu-Ç^ Ce livre est
LIN
bien ëcrit , et tiûmé pour les vmi
judicieuses et utiles qa'ii renferme. |^
L'auteur l'a u depuis en mnik
partie dans ses jtmuiles, Vlll. Le
jDime rvyalû m^ee tmu se$
toges, 1764; nouToUe
Londm et Paris 1767, û-8*. IL
LeHre du
à jon «MB nomi'€ÊUtmg , r
i ibmsli
OD Jéittiles. X.
JTmnG.Àe B. â
Ulisip,i7e4,i»«>.
1 »«|||R,adMB0e«iP.Bcftier,
01 a'mrss peliles pièoes de vos,
pioBvent qneLînguet avait da takal
ponr U poéûe. XL Soente ,
tragédie en 5 aeies , 1764» i»^«
Cette pièce, oii il y a des tcn ka-
reux , n'eut aucum sueeès. XIL
SufrplémmUf ou TroûUmt Utin ,
17G5 , in-go. XIIL BiMoin des
MévobUions de VEmam rommM, ,
depuis Auguste jnsqa à Caastntin ,
17O6, drax yoliuiies in-ia : cUe
ne s'étend qoe jns^'à Trqaa ia-
clusivement, qumqne suivant kpUi
de" l'auteur elle dut coapleler ks
Révolutions romaines de Vabbé de
Vertot. On a prétendu que Lingnct ,
4aus cet ouvrage ^ s'attachait à jai-
tifier les tyrans , et à dépredcr ifS
plus gran^ hommes de 1 aniiqiBlé:
mais pour avoir révoqué en doali
les récits dramatiques de Tacite d
les anecdotes suspectes de Soéteae,
il ne méritait pas d'être regudî
comme l'apologiste de la tyranak
Dureau de Lama||a, dans son excd-
leut discoursi préliminaire de la ta*
duction de Tacite, dévriof^anl avec
une sagacité peu commmw les pia*
cipes de la constitution des Roaaiv
sous les empereurs, a, bien mieux
que Linguet,]ustifié ces tyrans, et a*a
trouTs aucuu cpotrudicteuc. XIY.
LIN
531
1 docteur Pangîoss par U
hii-méme depuis son retàw
t^ÊÙitople, 1766, ia-19;
editioQ augmenlee d'une
I même auteur, i7&j,iD-ia.
quatrième chapilrf de Cait-
Voltaire, qui lit naître cet
V. Théorie des lois àvilMs,
in-ia, et 1774 , 3 «1,
> livre rcuuit au coloris
le brillant, des métaphores
, et quelques opinions ha-
iur le despotisme cl b fer-
mais elles Dut e'te prises
a iMtre par ses détracteurs.
'Ûtoirg impartiale des Je-
1568, in-o". Ce livre, con-
I «ire hrdlc, ne salislil ni les
, ni les magistrats , quoiqu'il
ecequ'onapudirc de mieux
ir du cori» célèbre qu'il dé-
l(VIT. L aveu sincère , ou
i une mère sur les dangers
rt la jeunesse en se livrant
lit trop vif pour la Huera-
'aris. 1768, in.i'». XVIII.
lurla nouvelle traduction de
par M. h. D. L. B., 17G8,
^lie lettre, remplie d'une
ritiquc , lit tort à la rc'puia-
it commençait à joiùi' la tra-
de U Blcit^^rie. XIX. La
philosophale , i^OS, in-tx
théâtre espagnol, i-jOS ,
in-.u; asseï esiirae. XXI.
taui navigables pour la Pi-
et pour la France, t^di) ,
XXII. Continuation de l'his-
nive<seUe de Hardiim, for-
es tomes xrx et ix , i^fl)},
)tXlil. Mémoire pour le dite
iUon, i-;7o,in-i". XXIV.
r sur la Théorie des lois
Mtcrdiii
« aux docteurs 1
iernes, ou Apolot^déî'auieurda
la Théoriedes loît eivites .Loudrta,
i-j-c, in-ia. XXVI. Théorie du
UhcUe , ou l'^it de calommer avec
fruit , en re'|)oiiM a la Théorie du
Paradorede l'abbé Morellet , Ams-
iciiLm , 1775. in-i», La nf no nie
de I.inguel eut bien inférieure .ï Pcrrit
pole.Tni<]ueoiirabhé Morellet combat
ses opinions par des raisonne menti
plctnsdeforceeipnrl'ironie.XXVU.
Mémoire pour li comte de Maran-
g'é-, 177a , in-i". Ce plaidoyer m
le triomphe de Lini^ui'l su barreau,
et sans contredit le meilleur de sCk
écrits judiciaires, Dignild , rniton ,
mesure , style noble et uns euflure,
elpgauce soutenue , tout t'y reo-
conlrcdaos l'aceord le plus parfail.
( Essai sur la iw et (et ouvregei
de linfoiet , |Mr M. Gardai , avo-
cat. ) XXVIII. Du plus heureux
goufemement , nu Parallèle Jet
constitutions politiques de l'.lsiit
avec celles de l'Europe, 1774 , -1
ro\.ia'ii.XKÎK. Bé/teTionsmiurlrt
comtesse de Bétkane,et Supplément ,
I ■; 7 ï , 10-4". et ini 1. I^c cdèbrea\o-
cjt tleibier, et i]oelque«-uns de w*
confrères , y furent traitas sans mc-
iiagemcnt; te qui provoqua l'nrrît
du II fe'nier 1774 . par lequel Lio-
cuct fut rayifduiablcau des avocats.
XXX. Reipi/fte oÀt conseil du Roi
contre les arrêts des i(} mars 1774
rt /ffèv'-ier 177Î. On trouve dans
3iieli|uM esemiilaires deu« letirc»
t Liuguet au duc d'Aiguillon . qui
sont remarquables par rénerne et
la vivacitii du style. XXXI. Fiai-
divers divers et Discours rëunU
dans le recneil de ses mAnoires ju-
diciaires,yvoLin-i a.XXXIl./ovr-
nat polit iifue et littéraire, commen-
cé eu octobre 1774. «1 continue
Ïusqn'cn 17711. L.i suite est de I^*
larpt, q»iai'ppritcejounaldepaii
529
LLV
le x5 août 1777 jusqu'en mai 1778,
XXXIII. Héjlexions des six corps
de la lûlld de Paiis sur la suppres-
sion des jurofides , 1776, XX \ 1 V.
Essai pfdlosophique sur le mona-
chisme, 1777, iii-S®. XXXV. an-
nales politiques, civiles et littéraires
du dix-huitième siècle, commenceras
en 1 7 7 7 , uitcrro m pues pendant quel -
que temps, reprises à Paris en 1790
et terminées en i'j{)i: elles sont
composées de 1 79 uinnéros qui for-
ment 19 vol. in-B*». On y trouve des
morceaux de littérature d'un bon
choix : elles sont, en générai , écrites
avec chaleur , et souvent avec jgoût ;
mais Tauteur, toujours tranchant,
déciile de tout et fronde tout sans
mesure : plusieurs cahiers excitèrent
de vives rédamalions.(Voyez,Z?tf Za
foi publique em»ers les créanciers de
l'Etal; lettre à M. Lin^uet sur le
I xG -. numé o de ses annales, inS^.;
Arrvt de la Cour du parlement qui
condamne ce 1 16\ numéro à être
brdléy et Protestation de AI. Lin-
guet contre les arr^/t s du Parlement
de Paris- y des 'i5 et 27 septembre
1778.) XXXVI. Lettre au comte
de rergennss, Londres, 1777, in-i8.
XXX VII. Aiguilloniana , Londres ,
1777, iu-8<>. (Vov. le Journal de la
Ubrairie, iSiG, pag. 54.;XXXV1II.
Appel à la postérité , i77() , în-
8^. XXXIX. Mémoires sur la Bas-
tille , Londres , 1 783 , in-8°. Liii-
guet s'y étend principalement sur ce
qui lui est }>ersonnef , sur ses espé-
rances futures , et sur la crainte pué-
rilequ'ilayaitd'êtreempoisonnédans
cette prison d'état. XL. Mémoire
au Roi, contenant sa réclamation
actusllemsnt pendante au Parle^
ment de Paris , 1 78^ , in-80. XLI.
Réjle lions sur la lumière, 1787,
in-B\, où l'on trouve des aperçus et
dfts liées très-remarquables. XLII.
UN
Considé-aibms sur Vouvwîvv lit
l'Escaut, 1787 y a voL in-8*.
XLIII. Discours sur l'utilité et Is
prééminence de la chirurgie mr U
médecine , Bruxelles et Paris, 1787,
i D-8<>. XLI V, La France plus ^'m.
elaise , Bruxelles , 1788, i»^.
aLV. Onguent pour ht èriiure,
1788, in-80. XL VI. Exmmen des
ouif rages de Fokaire , conddéri
comme poète , comme prostUeur ,
comme philosophe, Bruxelles, 17^,
iu-8®. C'est une des bonnes prooae-
tions littéraires de Tauteur : sibs
être tont-à-faitexemptde partialitë,
il s'y montre i:b critique exerce dan
les divers genres de Uttéraliire.II a
a paru , en 181 7 , une nomrdle édi-
tion , augmentée de <!Oiutes notes.
XLWl. Point deboM/uerouiefflus
d'emprunt, et , sil'onveui, bieMét
plus dedettes,en réduiséUU lêsimptti
à un seul, 1 789 , in-»». XLVIIL
Lettre à V empereur Joseph II
sur la révolution du BrmkeHt, 17891
in-8*^. IL. Lettre au comité pe»
triotiq'te de Bruxelles, 1789, in-
8^. L. Légitimité du dipoiree ,
1789, in-8^ LI. Code erim'md
de Joseph //, 1790, in-8*. UI.
La Prophétie vérifiée , on Lettres
au comte de Trautmansdorff, Gud,
1790 , in-8^ LIIL CoUectieaêa
ouvrages relatifs à la rétfolutioniÊ
Brabant , 1791 y in-8®. Lingnet ctf
encore auteur d'un Mémoire ««-
nuscrit, pour le département de le
marine , sur les mojrens ététMr
des signaux par la lumière. Ce IW-
moire a été compose en 1781, tf
nanne:!
envoyé au mioislre de la
en existe des copies
M. Gardas, avocat à Lyon , a »
blié un E ssai historique sur lemie^
lesouvrages de Linguet,hjoa,iMk
in-8''. , et M. L. Alexandre DevérW
me Ifoiice pour servir àtkuioinit
LIN
H tUi écrits de S.-If.-n. Lin-
aituî que quelques pamphlets
w ceas-ci : Qu'est-ce que
H? 1790, in-S". Qu'est-ce
jM ce train-là ? Il règne dans
ts écrits un« grande partialité',
iicore Lingueliana, (tu Recueil
Î •orties ingénieuses et bons
■! cet auteur , in-i8. J— a.
IIËREf Fbin^ois P^vot de),
Mlirique.Dei Paris, en 1&18,
famille de robe, entra fort jeune
'tce.Doned'uDefigurea{;reable,
iprit vif, avec des manières s(f-
tes, il eut beaiicoiip de succès
. des femmes, et ne se piqua pas
staiicc.DeretouràParis,ilrei]s-
u la EOcii-le' par son enjoue-
Les édiietirs des Aantdcspoé-
( tome Kxvii ) disent qu'il
ludame Deshoiilicres dans le»
( de la poésie ; mais ret bon-
est ordinairement aiiribué i
<t. Quoi qu'il en soil, lanière
es amis de cette dame ; et elle
de lui un portrait q>ii ne pa-
is flatlc ( I ). Elle cheiclie ce-
nt à le iiislifier dn rrprocfie
i|;ion. l.inièrc rl.iit en elTct ce
nommait dcjà un aimable
LW
5i5
drlanche', léger, îiiconsé'|iietit , et
trop occupé de ses plaisirs pour
,-ivuir un svsième arr^e; mais qw].
qiiescDMfdelsIrop libres sur des ob-
jets respectables , ne paraissent pdf
siiltisaiJls pour lui mériter le titra
odieux d'alliée. 11 composait ses ou-
vrages arec une grande faeitilc.et
ne ri'tnurliait jamais ses vers: il vint
irpi'url.int iiii i"iii' , ilit-on , rnnsttittr
l,i,.,|.d.,,„.,„r,,„.l.,..-^...-..l-.M
•IrniU'res prij(lu''lii>n*. <,ti.i]iMair,
.ijiris eu aToir eeoute la Iceliipe. lui
LiiiraM.lechfTalter.vuus tvnben-
l'c'ip d'esprit, et de bounes roites ;
t'in est aiseï; , rroyei-moi , ne rnitrt
pi.iiil devers: Ir litre de porte est
rnépriBolile dauit nn homme de qua-
lité cumme vous, n Linière screngra
par l'incéuicuse parodie de (niclqn«t
ji'ènes du Cid ( I ; , H par oe^ épî-
Erammes qnt cvuTrîrfnt de ridîcutc
' mBlheureas auteur d« la Pue^le.
Boilean a cité Lini^re dam m ix*.
satire, comme on rriljqtie judicÏMn;
mais quelques nbservalions dépla-
cées qu'il se permit contre la fa-
meuse épitrc sur le pass>i};e duRfain,
exi'ilèrent la Mie de Bnilein, qnî
depuis n'en parla plus qu'avec mé-
pris. Linière dépensa
1 toute sa for-
^(•.'•■i"» ••t>ii>n'>-r»<-- »••[-- tune dans des parties de plaisir; et,
M.L„.l..„...,..i„.,...»..»».. s„rlafinde s» vie, il fut rediût k
ii««iM,fcM«i«in.iii*'ti ^^^^ emprniMer de l'argent à .ses ainu,
'■ ••11... .t iiou^nii .H fti-ii ' Buileau continua toujours de Inî m
'U"j!'""I..tr'",f'.^'.'X7 piTmit».. prfter; et l-inière allait sonreM da
ia»<«ir>itp.urto<ir)»ri.ifl>iii'H>>. même pas, au premier cabaret, faîrt
■ wih-.mij.^ jrr>ii<q.riL!iii't»W( une elûnson contre son créancier.
".'.'"bjl'i T°?,»l"i7.V."i'J'i.'i.i""l' Il Habitait noe maison de campagiM
.iii|a'>ii...i.i>i..'ii,>*<uir»r>ti>ir>, près de Senlis; et c'est pour cett*
s.ini< W..-..1.JB1 Éini<.i.n>. ii..'..u. rnison qu'on l'a qnelquefuis nommd
il "â.f /.'*.. m"^- Ti '(■<i*'K^i><'M°w l'athée ou l'idiot de Âenlis. Il nio^
5à\
LIN
rut en 1 704. Ses chansons- et ses
cpigrammcs sont cj)arscs dans les
recueils du temps. On cite encore de
lui : Poésies diverses , ou Dialogues
en forme de satire, du docteur Mé-
taphrasle , et du seigneur Albert ,
sur le f tût du mariage , vol. m-\i
de 4^ p^g- -, sans date et sans indica<
tion du lieu de Timpression. W-s.
LINIERS BREIVIONT (Don San-
tiago), clicf d'escadre espagnol, ne'
à Niort vers 1 760 , servit d'abori
dans Tordre de Malte , entra au ser-
vice (rE.>pagne, avant la révolution ,
et par\int au grade de capitaine de
vaisseau. Envoyé' en mission auprès
du dey d'Alger, il reçut en présent
un damas de grand prix , que ce
priucc ])oriait lui-même à son côte'.
J)(î retour en Espagne , La coiur lui
couda une mission plus importante
Mil- le continent de FAme'rique méri-
dionale. Le roi d'Espagne , alors
.il lie' de la France et en guerre avec
r Angleterre , crut, pour la surcte' de
ses colonies , devoir établir sur
leurs côtes , vers rcmbouchure de la
Plata , un certain nombre de cha-
loupes canonnières, dont il donna le
roiu mandement au chevalier de Li-
niers. avec le grade de contre-ami-
r.il : mais ses eH'orls et ceux du ca-
))it.iine-général ne purent empêcher
iî leiios-Ayres de toml>er, en 1806 ,
au pouvuir des Anglais. Retiré à la
« oJiMiie du Saint-Sacrement, Liniers
forma le projet de reconquérir Bue-
nos-Ayres. IL se rendit d'abord à
!\Ionte video, et de là se mit en mar-
che à la tête de 600 hommes, s'em*
barqua ensuite sur sa flottille , dé-
Lar(|iia ses troupes , l'ut renforce par
d'autres colonnes d'attaque, et, s'a-
vançant vers Buenos- Ayres , somma
le géueral Bercsford de lui remettre
coltc capitale: sur son refus , le com-
bat s*en<;i<'ea d'abord hors de la
LIN
ville , puis diDS la ville même,
fin, à la suite d'une capiUilatioi
niers resta maître de Bueuos-.4
La cour d'Espagne lui coufér
récompense , le grade de capii
générai de Rio de la Plata. En
l'attention de Tempereur Nap
se porta , dès Baionney sur le i
seur de Buenos-Ayres , qui était
çais de naissance et qui avait
leurs consenti à recevoir les di
lions du nouvel empire français
la défense d'une colonie espa
On ne douta point que son iu(
ne garantît à Vusurpateur de I
ronne d'Espagne , la possessi
l'Amérique méridionale espa
Napoléon lui envoya , le 09 n
sieur Jeasscnet , à bord de 1
vette la Consolation, avec des
ches qui lui annoncèrent la r
tion de Baionne. Peu de jours
ravant, Liniers avait reçu d'Es
l'avis officiel de la rëvolutiob
vait eu lieu à Aranjuet au m
mars. Se trouvant ainsi pbo
iwe sitiuition embarrassante, il
ta une marche ambiguëqoidépi
Espagnols d'Amérique ; et il |
le i5 août 1808 , une proclai
équivoque. Touteifois sa pop
et son influence étaient telles ,
commandement provisoire 1
conféré par le tribunal de l'an
royale qui s'empara de l'autoi
nom de Ferdinand VIL Cep
la junte de Montevideo, accusi
niers d'être dévoué à Napoléi
déclara en insurrection, et ré
sonWery contre lui, trois proi
celles de la Paz , de Ghuquti
de Guzco. Mais le grand pin
surrection qui devait éclater
nos-Ayrcs, le I•^ janvier
échoua, Liniers l'ayant fait j
en arrêtant et en exilant les cl
complot. 11 avait rendu au \
us
espagnol nu compte fidèle j«
ui s'était pa.tsc, et s'attendiiit
«r l'3|>prubatîon de sa con*
[uand n vit arriver im oou-
ce-roi , don Gifneros , ea-
I la junte centrale qui gon-
■lon l'Espagne. Liuicrs na
donner aucun ombra|;e , se
■ commandement provisoire,
premier à Taire reconnaître
ordre de la junte de retour-
Europe. Il fit des rcprrâen-
. et ontint l'autorisation de se
k CurdoTa , à lUo lieuea de
aie , en attmdant ta réponse
;iie. Il vivait paisiblement
ne retraite , lorsque le bruit
Telles insurrections de Biie-
«sarrivajitsqu'àluides indé-
Is Tenaient de chasser le vice-
de secouer le joug de la mi~
. Liniers embrassa aussitôt la
lyale, rassembla un corps de
, et crut pouvoir opposer le
I royal à celui des iiidvpen-
Ceux-ci firent marcher îles
contre lui i son parti , liop
fut dissipé : lui-même prit
, et Tut arrêté le G août, à JO
de Cordova , ainsi que les
«ui l'bcfs du parïi appelé
léricaio. On s.-li^it toute la
Kiudducc de Linicrs , où l'on
lit, ilit-uiL, un plan couibiiié
t à reintistr j'aulorilc des
niants , tt 3 |n;r]iétutT celle
lobrc de la juiilc de Bueuos-
,alla au-devant d« lui à (io
le cette I ..jiit île. dins l^iquelle
rut JUS j.njdeiit de faire eté-
a M-iUnicc. I! ne lui fui ac-
jiie ir^is btiircs pour se pré-
1,1 N m-î
parer au supplice. l.es soldats cbar-
■;és de le fusiller, le niaïqiii'eitl i
cause de leur e\lréiuo agiuiiuii , et
de leur répuguuace i mettrt b mON
leur audcii général. Liuiers leut
cria d'une voiï ferme ; o Au nom
° de Dieu, a)ut pi4f de moi; je
i> suulTre de» doute4irs atroces ; ap-
B prucliU'Vous , et ne me mauiguei
» pas. n On assure que les chef» de
l'iusurrecliou se jelireDt a l'instant
sur ce malheureux , et lui tirèrent
lii^ coups de pistolet k bout pur-
UuU Ainsi périt Liniert , ricîime
d'une faciiou révolutionnaire, le a6
août 1809. Celte cruelle exécution «-
vait surtout pour but de frapper d«
terreur les aaversaires de l'indépen-
dance. La proce'dui'e ue fut pas ren-
due publique. Liniers était trts-po-
pulaire parmi tes militaires et la
La^se classe du peuple. Sa mort rc>
pandit la trislessedansBueuDs-Ayres,
api.
II-
LINNÉ (Chables Linnjeu*, à
Îiii, suivant l'usage de Suède, an
onna lors de son anoblissement , U
nom DE ) , de tous les naturalistes
du xviti*. siècle, celui dont l'in-
lluence a été la plus universelle,
naquit à Roeshult , village de Smo-
laude , eu Suède , de Hih ou Ni&ItS
Liimaeus , curé de ce lieu , le 34 mai
l 'jo^. Comme tant d'autres grands
hommes , il reçut d'abord les dures
levons de l'adversité ; et sa vie esl
même l'une de celles qui oflrffllà U
jeunesse les eirm|)le> les plus mé-
morables de Cl' (|iii' jieuveut le cou-
rage et une veliMiiil leriue. Ldvov^
à l'ii|;cdedixain iluii» la petite viU*
de Vexioe, pour) suivre l'école la-
tine, il était déjà irllemeul entralw
[lar la passion des piaules , qu'il né*
plige^iit ses ctasics pour courir dans
la campagne} et sou iière prit une
5i6
LIN
idée si fausse de ses dispositions ,
qu'en 17*14 ^^ ^c "*^^ ^^ apprentis-
sage cLcz un cordonniei*. Heureuse-
ment pour Liunc, et, Ton peut le
dire , pour toutes les sciences natu-
relles, un mcfdecin nomme' Roth-
man , ayant eiA)ccasion de converser
avec ce jeune homme , s'a|>ei*çiit
qu'il e'iait digue d'une autre destinée.
11 lui pi'éia un Toumefort, cLerclia
a le rcruucilier avec sun père, et le
plaça chez Kiliau Stolixus, profes-
seur d'hibtoire naturelle, à Funi-
versite' de Lund. SioImpus , pendant
quelque temps, Templo^a comme
copiste, sans se douter de tout ce
qu'il valait ; mais l'ayaul surpris à
ctiidi(M* ])cndant la nuit , il lui donna
plus d'attention , et lui permit de se
serv r de sa bibliothèque. Queljues
libéralités de ce maître mirent le
jeune Linna^iis en état de se rendre
à l'université d'Upsal, où il devait
trouver plus de secours pour ses
études que dans celle de Lund. Ce-
])endant il y vécut encore dans un
état voisin de riudlgenee ; il ne sub-
sistait q'i'eu donnant des leçons de
latin à d'autres érulicrs , bien qu'il
ne le sût (;uëre lui -même; et ion
assure «pril était réduit à raccom-
moder ])our son usage les vieux
souliers «le ses rama rades. Ce fut
encore un de ses niaîîres qui le tira
de cette misérable situation. Olaiis
Celsius , professeur de théologie ,
travaillait alors a son Hiero-Boia'
mVon. Jugeant qu*uu jeune homme
déjà instruit en botanique, pourrait
l'aider ulilemenldans SCS recherches,
il donna pendant quelpies mois à
Linnxus la nourriture et le loge-
ment ; il le rerouimanda ensuite au
vieux Olaiis IxudJieek, qui professait
alors la botanique à IJpsal. Celui-ci
conda la direction du jardin a Liu-
noius, et se iU qu'Jqucfois rem-
LIN
placer par lui dans ses conrs. Dci
qu'il ne lutta plus avec la mL^re , It
génie du jeune naturaliste prit l'essor;
et ce fut à l'âge de ^inct-troisaus,
et en travaillant pour Rudbcck et
pour Celsius, que faiguc dadësordit
etderirr^larilé qui rcfgnaient aloil
dans les méthodes de botanique , et
surtout dans la nomenclatiire dei
végétaux , il conçut les premim
idées delà grande reforme qu'il opéra
par la suite. On voit inème dans m
catalogue qu'd donna en i^Bi , da
jardin d'Uiisal , les premières indi-
cations de la méthode sexuelle. H m
fit assez connaître dès-lors , pour
être envoyé en Lapoiâe , aux frùs
de la Société r ovale des scienott
dXlpsal , à TefTet d'en recueillir cl
d*en décrire les plantes. Gclsîm le
père avait déjà fait un voyage bota-
liqne dans ce pays , en 1695 , par
onii-e du roi Charles XI ; mais il
n'avait public que le premier vobuM
de ses oliservatious : les six autres ,
tous rédigés , avaient ctë consmà
lors du grand incendie dUpsal,
en 1 jo'i. Linmrus , chargé oc n-
prendrece travail, parcourut, pd-
dant l'été de 17.1!! , avec da
peines et des fatigues incrovaUcs,
les cantons les plus renia rquaUes^
cette a fi reuse contrée : il en soÎTil
la principale chaîne de monla^,
descendit jusqu'au bord de la ncr
dans la La punie norvégienne, di
après avoir fait le tour du goUe^
Bothnie, revint à Upsal par la Fit-
lande et les lies d'AIand. Il voofal
alors donner des leçons à Upsil;
mais un professeur nommé Roscii
à qui sa renommée inspirait de h
jalousie , lui fit éprouver des déw-
gréments qui l'engagèrent à se reÙRt
a Fahiuu , ville de Dalécarlie, ccft-
bre par se> miues : il chercha, pff
quelque pratique dt la médaciiic d
LIN
de miac'ralogie , à j
vctnenl ; et pcut-êlre
:ré dans celle positioD
e perso une dont
■ la
: lui
( qui
I tout ce
, u'eùl exige
- nianafje à iroû ans.
ut d'employer cet in-
ragerci
) Ham
;5 «[Miisecs : ccpcn-
: encore â gigner la
i 8e prdïentfi' detant
rbaave. C'est de ce
a furiLine commença
i changer pour lui.
Tut, pas moins gène-
inuxtis que pour lant
es gens Buiijuels ce
n ouvrit les rouies de
il le Ht connaître- à un
vail \a passion de l'his-
,et i|iii possédait.iH»]'-
: Ijcvde e( Harlem , im
bineietiiur l<ii>liut)iè-
ucs. Liniixiis demeura
cm homme, joiiiss^int
1 de tous les secojrs
t étendre ses conuai*-
riseï- le d c v cl oji peinent
aussi n'a-l-il manqué
ion de publier toui ce
) , IV/or-
, l.eïdc
euK pi
jiderablc
,.:h« qui
. d'égales d.,ns
a dissertation intitulée ,
Hiana .contient la des-
o bananier qui avait
Henri dans les serres de CLiTori ,
pir les soins et Ici procèdes îni;^
nicux de i.inticus. C est aussi cbci
ClilTurt que Linnxns commença A
duniicr de l'ctiseaikle à ses mes ,
vi à en faire tes premières applica-
-catiùus générales. L'histoire natuntU*
avait été Iraili^ dès-lors dans dea
ouvra|-es nombreux el savant» ; nuis
les es|>ïces qui fout l'objet délinitif
de cetlcscience , n'elateiit poiiil dis-
tinguées nettement les une* des au-
tres ; on n'avait poiut essayé d'en
donner un catalogue coraplel j knn
descriplions n'étaient pomt ràlie^
sur un plan uniforme , ni raiducs
p;ir ded lermes d'une siguifimtioii
précise; les méthodes selun lewincllet
on les avait distribuées, n'claieni pai
rirjouicuses , ni lellemcul asMijctiifS
dans toutes leurs subdivisions a dn
caiflclères comparables, que Voa
ne pût jamais hésiter tur la placf
qui devait être doan^ i l'être fut
l'on étudiait : enfin les noms qu«
l'on assignait aux cipi^ces variaient
au gré de chaque auteur ; et l'on
était souvent réduit a se sririr un
phrases descriptives qu'aucune mé-
moire ne pouvait retenir. Tels fu-
rnii les inconvénients qui frappcrent
Linuxus , et auxquels il jugea qu'il
él.iil nécessaire de remisier avant
de s'occuper des progrès de U
science. Pour cet cfTel, il fallait
imaginer des méthodes de distrilni-
tiun capables d'embrasser tous les
cires , fondées sur des caractèrta
tranchés, et dont les subdivision!
du tncme ordre fussent prises dans
des iirg^tirs semblables , aiîn de
pouvoir toujours âtrc niise) en op*
Susiiion ; il fallait encore inventer
es termes aasex nombreux noar ta*
diqiicr les proiligicutes vanélés An
couformation qn'iiit obiem; dans
Ici iun , et dclmii' cvs Icrmei avec
filft
LIN
a.^srz de prccisioii pour que Fem-
iiloi nVn iut jamais équivoque : en-
fiii il e'tait nécessaire de faire une
revue générale de tous les êtres dé-
crits dans les auteurs précédents ,ct
de tous ceux mie Ton pourrait re-
cueillir dans des voyages ou ras-
sembler dans des cabinets ; d*en
dresser uu catalogue complet, rangé
diaprés la méthode convenue; de
les décrire d'aprcs la terminologie
établie ,ct de leur ini poser des noms
commodes , lesquels , au moyeu des
précautions indiquées, deviendraient
invariables^ La première ébauche
de cette immense entreprise fut
consignée dans deux petits écrits,
qui ont été les germes de tout ce
que Linnxus a fait depuis : son
SvsTKMJ Natub.c , seu Refîna
tria nalurœ sj'stematicè proposita ,
per classes , ordines , gênera et
species , publié en 1 73'j , à Leyde ,
par les soins de Jean-François Gro-
novius et d'Lsaac Lawson , en trois
tableaux d'une feuille chacun; cl ses
FVNDAMENTA BoTANlCA qiiœ ma-
jorum operum prodromi instar
theoiiani scient iœ botanicœ per
brèves aphorismos tradunt, impri-
més à Amsterdam en i ^St), un petit
volume in-H**. de 9.6 pages. Ce se-
cond écrit , qui aurait pu précciler
Tautrc , puiisqu'il en est en quelque
sorte la théorie, était, selon fau-
teur, le résultat de se])t années cré-
tudes et de rexamen de huit mille
plantes. Il contient, en trois cent
soixante-cinq .iphonsmcs, toutes les
règles qui devaient conduire à une
botanique phK régulière qu'il n'en
avait existé jusque-là, I/ospril émi-
nemment méthodique de Linnxus
s'y applityue à classer les auteurs ,
les systèmes, toutes les parties des
>lanles , ri surtout cclh^s de leur
ructilication ; à y faire connaître
}
LIN
leurs sexes et le mode de Ici
dation ; à tracer les règles
dans la détermination de 1
ractères , l'imposition de leu
Tcxamcn de leurs diflTénn
rappel des variétés à leiin
primitives , le choix de jeti
uymes, la manière de les
et la recherche de leurs vert
te.ur étendit la première |
celte espèce de programme
ouvrage intitulé BiBLiorm
TA MCA recensens libres pi
de planlis kuc usque edito
dùm^Sjrsiema auctoris n,
Amsterdam, 1736. La seco
tie de ce même programme
qui regarde l'histoire des s
fut développée daus les
Plantarum, seu Sjsiemt
tarum omnia à fructifier
sumpta^ Leyde, 1738, in-
ce qui a rapport aux règles
dans le choix et la création 1
fut expliqué en détail dan
ricA BoTANiCA in qud
plantarum generica specijt
riant ia examini suhjiciunk
Leyde, 1737, ia-H*>. Ces
vrage^ commencèrent la g
forme de la botanique ; m^
ans après, toute la doctrin
na'us, sur ces diffe'reols si
reproduite dans soncnseml
donnée dans ses parties , ei
d'exemples dans la Phh
Bot AN ICA in qudexpUem
damentahotamca, Stockhi
in- 8*^. Cet ouvrage où, •
les difilcultés d'un lang^
fércnt du latin ordinaire , qi
obscur \tSLt son extrême g
autant que par les allusii
métaphores dont il est rcn
trouve à chaque page des |
la fmesse d'esprit la plus n
la profondeur d*observati*
LIN
inte, a joui d'tm succès dont
lit dire qu'il u'y avait point eu
opte luparaTant. Il est deveau
Hqoe sorte une loi fondangeti-
recoDDue de Ions les liounis-
t à laquelle ils se conforment
soin , poLU- leurs descrip-
, pour 1 emploi de leurs ter-
et jusque uans le choix des
qu'ils saut sans cesse obligés
éer pour dtisignei' les plantes
innzus n'a point connues. I/au-
de ce livre est encore eit pleine
ur sur tous les points , maigre'
ode quanti te' de végétaux que de
ceux vojaces ont procures de-
sa publication , cl quoiipie des
valeurs habiles aient ajoute
Jùiile'de faits à ceux qui e'iaieni
>s k cette époque , principale-
sur l'anatomie v^ëlale , cl sur
nclure intérieure des fruits et
tmmcts. On l'a réimprimé une
mde de fois , et il en existe un
tre prodigieux de conimcnlai'
car OD peut dire que les ouvra-
lémcDtaires de buUnique n'ont
: été que des abréf^és ou des ex-
tioos dn Philosoplûa Bolanica,
'au moment où les travaux de
: Jussieu ont commencé a intro-
: dans ces sortes d'écrits les
ripes de la méthode nain relie. Au
, la doctrine établie dans les
iamtnta Botanica , et dans les
agesquileurscrvenlde <iévelop-
ml, n'était pas applicable seii-
nl au ri^ne végétal ; et en effet ,
ms a été guidé par les mtmn
« dans tout ce qu'il a écrit sur
toîre naturelle : peut-être même
ppitcatiuos qu'il en a faites au
e animal, ont elles clé les plus
taaa. Les trois feuilles sur les-
Le» furent d'abord imprimés, en
)', les premiers linéaments du
«au Hotune, ont encore plu*
XXIV.
UN S.f)
friulirii- que lei Fiimlamentn bnia-
ni.:a. Liiiiixus y dislrîliuail, <rji)rM
sps nriut-ipcs , les trois xb^nn de U
ut.X,iT^. Le r^e minéral . fluré le
pri^micr , se divisait ru pii-rr» ,
Ti m prenant les tels, les combustï-
\Am fl les méuux, rt en fossiles,
iliiiis lesquels se rangeaient les lerriM,
les concrétions et le* jKtriRea lions.
Le rtgnc vi^élal y éiait divisé d'i-
présicette filtre méthode derenne si
célirbre sons le nom de sysltuis
srtnel , cl fondée sur 1* position re-
lative, Mir la proportion, sur U
connexion iiu la diitlinciiou , et endn
sur II- nombre des étamiues et lict
pi^lili. Eufin , le rcguc animal qui
irrrninait relie première édition , ne
divisait en quadruples, oiseaux,
reptiles , poissons, iiiMctes ei vers.
Les cétacés »e trouvaient encore par-
mi les poissons. Les genres des aui-
UI.1UI mienl At\k distingués par de*
raraciÈres , mais les etpiccs n'y
éiaienlque nommées; et, pour les
.■■[ctaux, il n'y avait encore qua
des n
- S™"
. L'ai
Vdilla conilamment , dcnni* lors , k
|)t' rf ce lionne r cl i étenure ce pre-
mier plan , eu appliquant par d«-
i; lés à tous les genres et à toute* les
espèces qu'd piil connaître , des ca
r.ictcres el des synonymes exact*.
l.'ouvraçe.dans sa [;énéralilé, et eu
t'int qu'il oD'rait l'ensemble des Irai*
règnes, eut, pendant la viede IJu-
D^us , onze autres éditions iiiccessi-
ves : mais daiui ce nombre, il n'en
est (rue quatre, toute* imprimées k
StocLbohn, qui aient éprouvé de*
l'bangements ; les autres ne son! que
des réimpressions. Cm quatre édi-
lions originales sont la dnixième da
1740,10-8". de Sa pges:la KXft-
me de 1748. in-8". de ï3a pKa;
Il dixièmcde i^î-.eu 3voI. ia8".,
un pour cbsquc rc^nej et la douxît;-
34
53o LIN
me de i ';66,eii quatre volumes, dont
deux, pour les auimaux. La quator-
nciuc cl dernière e'dition , donnée
par Gnielin , C5t de dix forts volu-
mes iu-8". , dont sept pour les ani-
Vnau\, et deux pour les plantes. On
l'a reim primée h Lyon et ailleurs.
Tel acte l'accroissement prodigieux
d*un livre compris originairement en
trois feuilles. Cependant la partie bo-
tanique du Sjstema naturœ a et^' en-
core particulièrement développée
dans des ouvrages spéciaux, lïçs
I'j37, Linnxus donna les caractères
des genres avec étendue, sous le ti-
tre de Gênera PLjiyTiRUM se-
cutuUun numerum , figuram , situm
ai proportionem omnium fructifica-
tiimis pa'tinm y Leyde, 1737, in
8*^.; livre qui a été réimprime cinq
fois de son vivant. La huitième édi-
tion , par Sclireher , est en deux vo-
lumes , Franrfuit, 178c) et 1791.
Mais ce ne fut qu'eu 17-^3, qu'il
donna réuumération des espèces ,
avec les synonymies , dans sts Spe-
des plant arum, 'i vol. in-8", , Stock-
holm, 1753; ouvrage (pi'il n'a re'im-
primé qu'une fois, en 1763, mais
au([uel il a donné deux suppléments
intitulés MaïUissa. La dernière édi-
tion , par Wildcnow, a déjà huit vo-
lumes , sans être terminée. La for-
tune lies diverses parties du Sjrste^
ma naturœ n*a pas été la même à
bc?iucoup près. Tout le monde sait
tjue c'est en botanique que Linna'us a
obtenu le plus de succès et de gloire.
Sa nomenclature fut |)romptemcnt
adoptée ; et encore aujourd'hui c'est
la seule que l'on suive généralement.
Dans (pielquc pays , si éloigné qu'il
soit , où il existe des botanistes ou
luciuedes jardiniers un peu instruits,
il suffit ])our se faire entendre de dé-
signer une plaiite par son nom Lin-
iiocu. Pendant un grand nombre
un
d'années la méthode sexuelle a par-
tagé la vogue de cette nomencla-
tuit;; et même de nos jours on n'en
suit pas d'antres dans diren jar-
dins , et dans beaucoup d'ouvrages.
Cependant , bien qu'elle soit d*UM
application facile ^ elle ne surpasse
point soos ce rapport les méthodes
qui l'avaient précisée ; et à d'autres
égards , elle a des vices que l'on ne
peut méconnaître , particmièrcment
celui de rapprocher souvent les plan-
tes, contre toutes les analogies de
leur structure. L'auteur n'avait pu
même le mérite de l'invention : non
seulement il n'avait pas décoomt
le sexe des plantes , comme unes4U>-
te d'opinion [lopulaire le lui attri-
bue ; cette grande dëcouverte dne k
Millington, professeur d'Oifoid,£Bl
Êrouvéc d'après l'expérieMey pr
;obart, en 1681 ; sontcnue tm iwi,
par Grew; en 1686; par Rai; ci
Vaillant en Ht , en 1718 , Y^fi
d'une dissertation particttlièie|0à3
eut le tort de ne mcnlionncr ama
de ses prédécesseurs, fl y a phi;
un médecin de Wolfenbuttd , uamr
mé BiurcLhard , avait montre , dèi
170a , dans une lettre k LamiUf
qu'il serait possible de fonder m
méthode botanique sur les wpaH
sexuels , et il avait indiqué dèfioil
eresquc toutes lesconsidmtÎQBS doit
linuaîiis a fait usage ( F'ojrexSjK
BURCKHARD, tom. VI v P*g- 30^ )■
Ainsi l'on ne doit point placer ka^
thode sexuelle aunombredcssciviai
que Linné a rendus à la sdc&ce, ■
même parmi les causes qm ont €Sfr
tribué à l'empire que cet homme c^
lèbre a obtenu en botaninw. Cfâf
nous le répétons , à l'étude distîirtl
qu'il a faite de chaque etptea , à la
régularité et au détail de sas cane*
tèi-es de genres , au soin qn'il prit
d'en écarter toutes les cîi
LIN
MIIm qu« la grandeur et
k )a précisioD éuergique
;aee C«chniqite,el surtout
xlitedesa Domenclature,.
iaTaDta);e. Cette dernière
! lini surtout à l'idée heu-
!ul, dans ses Speciesplan-
ensuite dans la dixième
Systetaa natarte, de dê-
;ue espèce par un seul nom
lent adjectif, qu'il appe-
rivial, et qui , s'ajoutant
genre, tenait lieu de ces
raaes usit^ auparavant,
■e se trouTa tellemenl sou-
etarlifice si simple, qu'on
iliis suivre d'autre au leur;
t dire que c'est à dater de
le, et principalement par
que LinnKiis parvint à é-
autres botanistes. Dans le
al,Linnxiu avait, outre
i;e (pendrai , des mérites
i qui auraient pu lui don-
LIN
11 est dt- ^B
m moins grande que celle
it en botanique. Ses divi-
u les ordres étaient bcau-
confurmes aux rapports
I classait pour la première
nd iiomlire d'espèrcs ; et,
isectes surtout , il était le
i fût descendu jusqu'à ca-
!t k nommer les espèce*
es;maisit eut dans Buflon,
udrupèdes et pour les oi-
rival doué de trop de la-
iont les ouvrages étaient
us et trop parfaits, pour
e Ijinnxiis ue Tombassent
onde ligne. D'ailleurs la
beaucouji moins cultivée
la botanique , ne pouvait
crantant de sectateurs ni
té aussi prompte. Ce n'est
letil à petit que le mérite
aux, du» cttw partie, a
pu se faire jour , et qu'il en est d«-
vemi aussi pour ijutlqur temps le m^
dvic et le lecislaieur : mais les m.
vragcs de Pailas et de F^iLricius , et
ceux dp quelqur^s lo uf u g ist en vivante,
vinrent Licntôt donner k l'Itistoir*
des animaux uoeexieaiiou tdie.qua
Linntcus resta prompiement en ais
ritj-e. Sou riigno minéral , comme it
eu convient lui-mjnie, neluja point
donne' de sujet de se glorifier : quoi-
qu'il ait eu le mérite , dans sa «xièm*
édition , de faire eonusilre l'impor-
tance des formes cristallines , u nt
connut pasIescaraclérRseSKntieUdt
ces formes: ■! l<'ur soumit si despM
liquement les minéraux figura, qu'ft
rangea dans |et mfmej gcures tons
ceux qui avaient à-peii-ptSs la tnlow •
forme , quelle que fût leur composî*
lion cliimique. Aucun min^ralogisl*
ne voulut se suumeltrei une mélCods
si arbitraire; et son contemporMa
el compatriote, Wallerins, domina
dans celle partie , même en Suêd«,
he6y»Uma naturœ a été, aussi bica
que le fhilosuphia bolanica , re'im ■
primé en plusieurs pays, traduit
eu diverses langues, et commenlé pu
un grand nombre de naluralisies.
On a fait des livies et des rtcueil$
degravnres, uniquement dans la rat
d'en faciliter l'élude. Il nous teraiC
impossible de parler en détail da
tous ces ouvrages : c'est mime Ma*A
no<u occuper de rouvra;;e primitif
auquel ils se rapporieut , et il aat
lempt que nous revenions i raaioiir.
Nous l'avons lai»s^ en Hollande,
chci Clitfort. Outre tous les tfrriu
dont nous venons de parler, il y mit
au jour les résultats botanique* de
son voyage en Laponie, dans sa
Ftura Lapunica , Amsterdam ,
il'i-j, in-8<>. , l'uu des pln« él^att
érriis de ce genre qui existent. Ca
fui MDora daas u MM]»:]* , V%
34..
53i LIN
leudit à la mëmoire de son ami et
compatriote Pierre Arledi , qui ve-
nait de se noyer dans un des canaux
d'Amsterdam , le service de racheter
des mains de son hôte le manus-
crit de son Ichtj'ologie , et d'en
donner Tcditiou en un vo). in-8*'. ,
Leyde ,1738, ouvrage 011 la main
de l'éditeur se fait aisément recon-
naître, et qui contribua , de son coté,
^ perfectionner la partie du Sjrstema
naturœ qui concerne les poissons.
Linnxus profita de son séjour en
Hollande, pour se faire recevoir doc-
teur en médecine dans la petite uni-
versité de Harderwick, en Gueldre,
qui jusqu'à sa suppression a compté
cet événement comme un de ceui
dont elle se glorifiait le plus. Il se
rendit ensuite eu Angleterre , où la
réputation de ses ouvrages aurait dû
le précéder , et où les recommanda-
tions empressées de Boerhaave au-
raient pu suffire pour le faire bien
traiter. Cependant Sloanc et Dille-
nius , alors les plus fameux natura-
listes du pays , le reçurent plus que
froidement : aussi les quitta-t-il bien-
tôt pour venir à Paris , où il éprouva
un accueil plus aimable , et se lia
Êour la vie d'une amitié tendre avec
emard de Jussiru. Il aurait pu alors
obtenir de l'emploi à Leyde; mais
Adrien Van Roycn,qui avait succédé
à Boerhaave , et qui baissait son pré-
décesseur , y mettait pour condition
de ranger , d'après la méthode
sexuelle , les plantes du jardin , qui
l'étaient d'npi es celle de Boerhaave.
Linnaeus ne voulut pas agir avec
cette ingratitude envers la mémoire
de son bienfaiteur, et retourna en
8uëde. Sa patrie ne le reçut pas nou
plus d'abord , comme i! semblait
qu'elle aurait dû le faire ; et il au-
rait peut-élrt* abandonné les sciences
pour la pratique de la médecine , s'il
LIW
avait trouvé des malades zians celte
ressource même lui manqua. Cepen-
dant il ol'tiut cnGn de l'appui , et il
l'obtint d'hommes dignes de l'ap-
précier , le baron Charles de Gerr,
maréchal de la cour de la reine, i
qui nous devons bcpt volumes d'n-
cellents mémoires sur l'Histoire d>
Insectes , et le comte de Tcssin , sé-
nateur du royaume et gourcmeBr
du prince royaL Ce dernier, sv-
tout , se montra pendant toute sa ne
un mécène alFectueux pour Limé,
qui lui témoigna uue recomuisHnce
constante , en lui de'diant , avec la
expressions du plus tendre attaclie
ment , les éditions successives di
Sjrsiema naturœ. Il fut nommé par
la protection de ce seigneur, ci
1738, à une place demédedndeh
flotte , et fut charge d'enseigner h
botanique dans la capitale; enpkii
auxquels il joignit, en i^3g,ktitif
de médecin du roi , et pelui dcpi#
dent de l'académie des science fâ
venait de se former à Stockkla.
Enfin, en 17419 il fut pronu ih
chaire de botanique de roniTenilr
d'Upsal. C'éUit-lâ le dernier Vsm
de ses désirs. Les chaires dTpnl,
aussi honorées qat bien raUt»^
sont les places les plus considmUtf
auxquels un ho m me de lettres pÔK
prétendre en Saède* Linné aoecipe
cette chaire pendant trente^enl aiif
sans cesse entouré d'âèrcs oimI il
se faisait autant d'amis u3és, vojiiK
de jour en jour s'accroitre sa oqmî*
dération , et proGunt sans rcUck
de tous les moyens qu'elle hn di^
nait pour perfectionner sesonrmt
et pour étendre son influence. D %
par ordre des états du royaume, ài
voy.-iges en diverses pnmnea Jt
Suède , afin d'en recodllir \ê$ pit-
ductions naturelles , et il en 1 pi*
bUéd I suédois : cda
LIN
■d et de Gotland, fait es
parut en 174^ ; (^«'"i de
gotbie , fait CD 1743, fut
ié l'année suivaDte, et celui
nie de 1749, le fut en 1751.
uve dans ces voyages, outre
•crvatioas d'bittoire naturel-
remai'ques intéreMantei aur
liquites, les mixurs du ha-
et leur agriculture. Les ob-
e Llnne' y rassembla , joints
que lui avaient déjà- fournis
rages en Lapouie et en Dalé-
, le mirent eu élat de publier,
îâ , son Fiiuna sutcica , nu
-e générale des animaux de
qu'il réini|iriina,aucmcntéc (lu
, en 1761 \ et de donner, en
une Flore gcnéralc du même
Hais il était nécessaire, pour
r entièrement ses rues, qu'il se
-àl aussi la connaissance des
étions élraogcres; et c'est pour
u'il prit la peine d'ordonner
écrire les grandes colleclions
trouvaient a sa portée. Trois
caliiuels ont élc pid>liés par
!C étendue ; le cabinet du roi
:de ; Muixum Adolphi Fre-
) , dont le premier volume
in-folia, avec de l>elles ligures
MUS, en i^G'i ( le second «t
nanuscrit ) ; celui de la reiue
viun Ludfivicce Udalriae ) , t
L-8-., Stockholm, I76;;celui-
nte de Tessiii { Miktœum Tes-
um), I vol. in-folio, Stotrk-
, 1753. Il a donne' aussi des
s de ceux de l'acadifmie de
bolm,de l'imiversiié d'Upsal
quelqun particuliers. Il de-
it et aciieta un herbier, re-
antrefois a Ci?jlan, par Jean
an , et le miblia sons le litre
ora Zejlanica , Stockholm ,
s ne lui sullireiii poiut ; et
LIN
553
pour les étendre, il trouva moyen
de faire placer ses élevas comme
aumôniers ou comme chiruiviens ,
sur des vaisseaux , ou mime de lenr
faire donner des missions comme
naturalistes , pour des pays loiniaitu,
comptant assez sur leur reconnais-
sauce pour ftre assuré qu'ils lui en-
verraient . de tous cote» , ce qu'ils
recueilleraient de plus intéressant.
Les noms de quelques-uns d'enlro
eux sout devenus célèbres par les
rehiliuns qu'ils ont rédigée». Kalm
voyagea en Amérique ; Hassel~
quiM eu Palestine et en Egypte;
T orén au* Indes; Osbeck en Ctiine ;
I.'pdiug en Espagne; Thunberg au
Jdpon; Ftirskal en Arabie ;Solandcc
dans in mer du Sud ; Sparrmann an
(iLp de Uonne-Esperance. On peut
j:„ •-.. ™ grande partie k
"t:
n doit 1rs
mbreus
iiériaux dont leurs voyages ont
enrichi la science. lies autres , tels
(jueRolander, Ternslrœm.Koeliler,
etc. , n'ont point laissé de relation ;
mais Linnxus a eu soin de consigner
leurs noms datis ses ouvrages, de
manière qu'ils ne périront poiut. !1
iivjil encore un autre mutcu d'em-
ploytT bu talents de ses (lèves : au
mument ou ils devaient suuiruir
leurs tlièses , il les faisait travailler,
soussiuAupediuii , àdes recherches
tt<mi il Leur traçait le plan , et nui
donnaient lieu , presque toutes, i ae»
dtAsertations pleines d'iulcrfl ; U en
a rédigé lui-iuèine un nombre tidfi-
sata pour rnmplir lii voluiaes ,qdt
uut t'ié publiée sous le titre à'/intm-
mtate) nçademie» , Stockholm ,
1 7 )<) A x-fii ; et Scbreber qui les «
fdit rcimprijoer k trlaiig, rn 1765 ,
> a réuni troii voluoirt rnatpusà An
■ eilcs quiout &i éei'iles p^r \e>,Av%t»
de l.iuuéel si-idemrnt présidées par
lui. Il «xiïtt cwtaincmcnt daji* te*
534 LIN
•ciences bien peu de recoeils sium
riches en idées neuves ; la phy-
siologie Tëaëtale , l'économie des
plantes , celle des animaux , la phi-
losophie générale de Thistoire na-
turelle y y trouyenl les matériaux les
S lus précieux , toujours présentés
'une manière ingénieuse , dans un
langage siuguUcr , mais attachant par
sasingnlarité même: jusqu'à ses titres
offrent des locutions figurées , mais or-
dinairement trcs-cxpressives. Veut-il
parler des moyens divers par lesquels
fa nature assure la fécoudation des
T^étanx, ce sont les Noces des plan-'
tes; les chaugemcnts de position de
leurs parties pendant la nuit, cons-
tituent le sommeil des planies ; les
époques où elles fleurissent dan» Pan-
née , forment le calendrier de Flore;
Vhorloge de Flore consiste dans les
heures où s'ouvrent où se ferment
leurs fleurs. Celles de ses disserta-
tions qui out pour titres , ProUpsis
pkuUarum , Metaniorphosis plan-
iarum, présentent des considéra-
tions profondes sur les phénomènes
les plus obscurs de la yégétalion , et
sur la facilité de toutes les priies
végétales à se changer les unes dans
les autres. Dans celles qu'il intitule ,
Œconomia naturœ, Politia naturaSy
se trouvent des vues élevées sur les
rapports mutuels de tous les êtres
et sur leur concours au but géné-
ral de l'univers. L'espace ne nous
Sermet pas de rapporter \es titres
c tous ces petits écrits , ni même
de choisir parmi eux ceux qui mé-
riteront tomours d'être lus. (Cepen-
dant^ tous les naturalistes de l'Eu-
rope et de l'Amérique s'empres-
saient de se mettre en rapport avec
Linnxus , et de lui offrir ce qu'ils
croyaient digne de lui : ses collec-
tions s'enrichissaient, et cnrirhis-
saicut se» ouvrages ; ses systc -
US
mes y sa nomenclature, di
d'un usage général; et la fa
cette nomenclature donnait
toire naturelle , en rendait
pi^sque universel. Des g
ments,de riches particuliei
les pays , établissaient des \
des jardins k «rands frai<
faisaient venir des plantes \
parts; l'Autriche, la Ru
Danemark , À l'imitation de
faisaient recueillir les produi
leurs provinces , ou envoya
naturalistes dans les pays
La science prenait un esso
Linnxus sentait qu'il en étai
cipale cause ; et ce sentini
pour lui une ample rcrom^
ses immenses travanx. Ton
honneurs ne lui manquèrei
Il se \\i associé à toutes le
mies de TEurope ; les princ
lui donnaient des marques é
de considération. Anobli .
de l'ordre de l'étoile polain
son souverain , il fut dem«
le roi d'Espagne , par le r
gleterre ; Louis XV lui cnv<
graines recueillies de sa mai
dans la simplicité de sa vie
peu accessible aux honm
monde. Vivant avec ses eli*
traitait comme ses enfants ,
Slante singulière y quelque
'une forme peu ordinaire ,
seuls le droit de lui proc
vraies jouissances: il n ëiai
ment troublé par les alfaqui
antagonistes ; et Lien qn*il c
de fort célèbres , tels que
Buflbn elAdanson, et qu'il:
(O Ce«t depiiia Inn, qiroa |«î iloti
àr Ch epalirr von T.imnd. JLn ra»l« ,
dr noblvM* na lui fiirvnl pas accttrilâc
«Irratiou de «ta gotnbrruB Inivaum «n I
niaiw poBr «voir d^coftrrri ••■ M«yMi
f;roi«ir !•■ p«rl«« qh* pfl«4aw«akl cwla
t»d«Suéd&.
LIN
lile avec injustice, il ne
la peiue <lc leur repondre ,
cela uu conseil que Boer-
ivait donné dans m pre-
eSM. Ilavait épousé, vers
demoiselle Hlore , celle
onne de Fahlun , dont
« parlé ; el il en a eu
:« ( 1 ! , e1 uD au , Charles
i lui a succédé dani u
qui est mort sans enfants,
ops après lui ( en 178^ ).
:lit de taille; son visage
-t , son ceil vif et gai. Sa
tt pleine de charmes ; et
uiVa|
«ule faiblesse parait avoir
nd amour de la louange,
hé à la religion , il ne par-
arqu.
nombreuses <^ue lui oflrait
taturclle de faire connaître
de la Providence. Malgré
^able activité , sa saute
iti bien soutenue jusqiies
où un alîaiblis&cmeni de ta
lui lil prévoir d'autres
Il fut, en elli-l, frappé
ie, en faisant une leçon au
emcnt de mai 1774. Une
Iliaque, en juin 177(1, le
3 plus i^raude partie de ses
Il mouiiil eiiliu d'une hy-
le lojanvier I7i8.àp;éde
inzeans.ll est innumédans
raie dUpsal. Gustave 111
■s regrets de la Sui.'de sur
e , dans un discours pro-
nut les états du rovaiime.
■ composa lui<inèine l'orai-
Lin ss^l
son funèbre de Iinné,qa*îl fil lin
publiquement à Up»d : on lui a fait
dcpuiséiiger, dans le jardin dac««e
iiniverjite*, un monument ayant la
forme de lejuple , dans lequel on
doit réunir les produdioni de U iw-
tiirc Deux médailles ont été frap-
pées en son honnenr. On trouve M
Vie et le catalojiite raiioiuié de Ml
ouvrages, dans U Revue ffinirtdv
des écriti de Linné , par fiichard
Pultfney , <)ou[ on a nne traduc-
tion française par Millin , 1 vot.
iu-S". Giliberl a donné aussi H Vie
en latin , dans In (roisrî'Joe rnliiniD
d'un cboii de ses ouvragm qu'il «
publié nx 17)^. 1 Lyon , sous Ce
titre ; Car. Linnaii Fundant^nttt b»-
tamca. Condorr:*! , Vicq-J'A/.yr et
Itroussonncl ont iuséré sou cloge
dans 1rs mémoires des sociétés duU
ils él^iirnt secrétaires. Ses beriûers et
ses nuiniscrits ont été transpoilris
en Au[;lclcrre par le docteur Smith ,
botaniste cdUbrc , qui les avait ac-
quis aurrs la muri de I.inn< le (ils.
J. F. Grouoviiis a donné le nom de
Liniuta,m l'honneur do cet îlblUre
bnlMiisIe , à lin gnnre de plaiitcs (tc
Li tumille des cbevre-feuillcs,
t>-v— a.
LISSCaOTEN (Jkah-Hooi™
V*>), voyageur hollandais. &à A
H'rlrtn en t5ti3, s'cniiiarqtia «u
Trirl II- (j décembre lii'JQ, pn«r
allerà-Seville, oii deut deMsfriiW
ét^icul éiaUts. Il se rendit ensuil«Â
].itlllluneaveclln^eiKt'cural|l!mand;
entra uu service de Vinceiti de fon-
scca, nommé archwApie dorwMi.ot
|>artit,en t5H3, [wur celte pésidcooc,
ou il resta plusteon «uuées.el nii il
observa m miwn dis halnlanl*
et les prudoclions du pp. Aprr»
la mort de rarrhevêi|ue,cn lâtt),
il nîtourna en Pi.rlufial . puis M
HolUUe. A peine j *vait-*! atba-
536
LIS
Yc la rclatiuu de son voyage , et
commeucé à jouir do Tentietien de
ses amis, qu'on le choisit pour faire
partie de rcxpëdilion que les Hoi-
lauda is envoyaient pou r découy r i r un
passage à la Chine parle nord-est. Il
lut nommé, de la part du stathouder
et des directeurs de rcnlrcprise, com-
mis gc'nrral de la flotte, a Le projet
» c'tait de mon goût, dit-il lui-mcme,
9 et conforme à mon inclination :
» ainsi , sans faire attention au pe-
» ril auquel on s'expose dans cette
» navigation parmi les glaces , je Tcn-
» trepi is pour le bien de ma patrie
» et pour ma propre satisfaction.
» Ma fonction était de tenir un jour-
V nal de tout ; et je m*eu suis acquit-
w té aussi exactement qu'il se puisse,
» écrivant, jour par jour et heure par
» heure, tout ce qui nous arrivait ,
» et tout ce qui s'est passé dans le
S) vo vage , sans prendre parti ni pour
» ni contre, v La flotte de trois vais-
seaux, sous les ordres de Nay,
Brandt et Barentz , partit du ïcxcl
le 5 juin i594; et le '2'i juillet , on
ftait au détroit de Waygals, On
navi;>ua le long de la nouvelle
ZeinLIe, sans trouver ni havre ni
passe : les glaces qui empêchaient
d'avancer, s étant dispersées, on fit
quarante lieues dans la mer de Tar-
tarie 'pisqu'a rembouchure de l'Oby.
Les Hollandais, ayant vu la mer
à - peu - près ouverte , |>enscrent
qu'elle devait s'étendre jusqu'à la
Chine, au Japon et aux pays circon-
voisins ; la vue de la côte qui fuyait
au sud-est, les confirma dans celle
idée, a Cependant , ajoute Linscho-
» len , nous n'avancions pas que cela
» fat avec la dernière certitude , le
» vent contraire qui nous fit prendre le
» large, nous ayant cmpèclicde nous
» éciaii ( irdavanlagc.w Enfin, les gros
tcnips^lcsbrumcSjlesjjlaccifurccieni
US
à rebrousser chemin le 1 1 août; et
le i5 septembre, Linschotclk revit
Enckhuysen. Il fut un de ceux que
l'on chargea d'aller i la Haye pré-
senter au stathouder et à Barae-
veldt, grand pensionnaire , le rap-
port du voyage. En remettant cette
relation avec les dessina et les cartes,
il fit entendre qu'eu égard à dr »
heureux commeuc-ements , le pas-
sage lui paraissait trës-possiUe. Esa-
nicn fait de son rapport , on décida
une nouvelle, expédition, forte dr
sept bâtiments; les mêmes chefs U
commandèrent , et Heemskeri leur
fut adjoint. On quitu le Tcxcl le
u juillet iSgS ; le 19 août, les
Hollandais étaient derant le détroit
de Waygatz , encore obstme par les
glaces. Ayant reconnu Timpouibi-
lité de les franchir , ils firent voile
le 1 5 septembre, pour la Hollande
Linschoten fixa son séjour à Enck-
huysen, et mourut en i633. Oea
de lui , en hollandais : I. liménàn,
Fo) âge ou Navigaiian mttx hd$i-
Orientales du Portugal, compn-
nant une EeUuion abrégée de ces
pajs^ €i des côtes mariiimes , etc. ,
Amst. , i/miG , in-fol. cart. et fiç.;
ibid., 1614, i(>a3, in-foL ; traduit
en latin par Tautcur , la Baye,
i5()Ç) , iii-foL ; Amsterdam , 1614 ,
in -fui. ; traduit' en anglais , Lon-
dres , 1598, in-foL; et en frai
ç.'iis, sous ce titre: Ùùtaire de U
navif^ationde J.-I/, delÀnsekotem^
Hollandais^ aux Indes^ OnnUebs^
contenant diverses descripUams de$
lieux justjues à yréseni déetmptffs
par les Portugais; Observmliem
dds coutumes et singularités de de-
là et autres dêclaratioHS^ avwmh
notations de j9. Paludaatà$, dec-
teur en médecine , sur la maliàe
desvlantes et épiceries , etc. , kwh
VrAum y i6io,iu-foL;iLîd.,i6i|i-
LIN
n-fol. Toutes «s traductions
igairmeni «urtchies de cartes
igam copiées sur l'édilioit on-
. Celle^i contieul de plus ; i °.
iption de la côte de Guinée,
J, Angola et autres fayrs ma-
^s d' AJriifue , etc. , suivie d'une
iptiand^i Indes- Orientales. —
e grand Routier de mer , con-
t une instruction des routes et
qu'il convient tenir en lanofi-
1 des Indes- Orientales , et au
ige de la côte du Brésil , des
les, ne. — 3°, Extrait authen-
et Somme de toutes les rentes
ittes, impôts, lributs,diiièmes,
des mis d'Espagne , par tous
yauntes ; avec une briéve dé-
tion de la puissance et orient
ois de Portugal. I,e long se-
de LinscholeD à Goa, ei ses
irt» avec des hommes en place ,
les MTiDts et des royagenra ,
eoi mis à {lortée de se pro-
fits renseignemenls exacts sur
riirs et les produrlions des In-
rienulcs. Quoique son livre soit
n, il peut encore être ulile; il
le tableau fidèle des possessions
gaises dans les Indes à la fin
niiême siècle. On y volt les
s de U décadence de leur
re dans l'Orient. Quoiqu'il u'aJI
qu'après le de'part de la pre-
: expédition des Hollandais
1rs Indes ( Foyez Holttman ,
XX , pag. 613 ] , on ne peut
■r que sa lecture n'ait coiiliibiic'
■en faire entreprendre de non-
1 ; et il est trcs-povsible que pen-
que l'auteur mettait ses maté-
. cB ordre, il ait , p.ir ses entre-
.favorise rcxe.:iili<)U du projet
lutnian. I^e Boulier des Indes a.
in( long-temps, joui du plu:>
I crcdii parmi les marins; et
1 que , iMiur aller de
I-IN 537
Firando.dans le Japon, à Batavia,
c'était un guide eiirèmement sûr. Il
eon lien! beaucoup de deseriptiouet
des extraits de voyages inléressanû.
Ces divers morceaux, à l'exceptioD
de la description de la Guinée , ne h
Irouvcul pas dans la première édi-
tion delà traduction frao^aise, qui
est sonvenl inexacte : en revinrbe
elle offre les notes de Paludaiius. que
l'on voit aussi dans toutes tes édi-
liuus subséquentes, soit de l'origiiul,
soit des traductions. La iradiictioii
l.iline contient rueurenn abrégé de*
V ovages de Linschuten au Nord. II.
l'oyage, ou Navigation au A'oré ,
U long de la \orvfge , du t'ap-
A'nrd , de la Lnpanie, du Finn^
Lmd , de ta Husùe. de la .Ver Blan-
che , etc. , par le détroit de /Vaiiau,
jiuijue devant lejleuve Oby , dans
hf années iSgi el iSgS. Frane-
ker, 1601 , io-fol, avec fig. Cetl«
relation n'oD're que le journal du
navire sur lequel Linstliolen était
embarqué. Gérard de Veer, qtli
ér^iit du second voyage, publia le
)uurual des autres Nliments, IJi»-
rhoten donne des lUtaïUintëreasanla
Mir les rainin des .Samoiedes, sur II
Nouvelle Zemlile.et l.ifrtte ducoD-
ttnrnl qui lui est oiqwsée. On trouve
srm journal dans le premier rutinm
An Hecueil des Foja^s au Nord.
1.1-1 frère» De Bnr ont tus^n! la tnt»-
tiléile l'ouvrage de I.iusrbolcn aur
les Indes, dan» \a seconde, U troj-
^iè^ne el la quatrième partie de» /*•■
tils Ftp-agei; mais ils l'ont pari*^
et distribue' dans un ordre qui ii'^UÎt
pa^ le sien. Ils ont aussi plac^ dan»
I.'iii' recueil . un extrait de sa desrrip-
iiuii do la Guinée. Quoique l'auleiK
eùr mis lui-ménie sa relaiinn en Ulùi|
il' (Il ont fait faire nue nouvrllewr^
ïiou.a iaipielle ils ont emplofVdrm
iraduvieurs ij'.û ont quclqutlHi» n»l
538 LIN
compris le tente, et d'autres fois s*en
sont trop ccarlés. De plus l'édition
des De Bry , est, suivant l'observa-
tion de Camus , gâtée par de nom-
breuses fautes d'impression. Ë — s.
LINSENBAHRDT. V^ry. Lehti-
LlUft.
LINT ( Pierre - Van ) , peintre
d'histoire , ne à Anvers, en 1O09 ,
s'adonna de bonne heure à la pein-
ture , et se rendit fort jeune en Italie.
Après avoir visite Venise , où il
étudia les ouvrages de Paul Veronèse,
îl vint à Rome , et s'y livra à son
art avec une nouvelle ardeur. Il se
fit d'abord connaître par quelaues
beaux portraits ; et bientôt son talent
lui fit confier la peinture de la cha-
5 elle de Sainte-Croix , dans l'église
e la Madona del Popolo. Il y re-
présenta >i Invention et ï Exaltation
de la Croix, Ces deux tableaux ont
été gravés par P. de Bai 11 u. Le car-
dinal Giimasi , cvéque d'Ostic , prit
Van Lint sous sa protection , lui
accorda une pension considérable, et
voulut qu'il ne travaillât que pour
lui. Cet artiste resta pendant sept
ans attaché au prélat : mais , après
une absence de dix ans , il ne put
résister au désir de revoir sa pairie ;
et y en 1 639, il revint à Anvers , où sa
réputation l'avait devancé. Elle s'é-
tendit bientôt jusqu'en Danemark, où
le roi Christian IV , charmé de la
beauté de ses ouvrages , lui en com-
manda quelques-autres. Quoique ce
peintre fût très -laborieux , ses ta-
bleaux sont rares , même dans son
pays : il en existe quelques-ims à An-
vers. Ceux qu'il a peints pour la ville
d'Ostie , pj^ssent pour les meilleurs.
U peignait l'histoire avec un égal
succès , en grand et en petit : son
dessin est correct , son coloris ferme
et vrai ; ses compositions sont une
heureuse imitation des grands mai-
IIO
très d'Italie. P. de BaîDn a çnrê,
d'aprrs lui , deux estampes , doac
l'une représente le Ccmbmi du vkt
et de la vertu , iii-4^* ; et Paotiv
la Fiergë eLsàse, avec tEufeM
Jésus sur ses genoux, mumml n
ang^ présente lu croix , tustms fu»
autre ange lui offine desfnâts. (k
croit que Van Lint mourut à Aiven.
— Henri Van Lint , peintre flamand,
se rendit en Italie, vers 1710, cl
reçut le surnom de Studio dam h
bande académique de Rone : il
peignait le paysage et les imâriem;
ses ouvrages , en général , senlcitli
palette. Le Musée du Louvre potfé-
dait de ce maître un Imtérieur té'
gUse, qui a été enlevé par la Prtwe,
en i8i5. Van Lint a aussî gnvêà
l'eau-forte avec talent. On oonaiitdt
lui une très-lielle estampe în-feyo«
représentant le Temple delmSjèiBe
à TùfoU ; le paysap » qui ofit «
site montagneux et boisé, citd*«i
composition très riobe. F— il
LIONNE ( AnTua m ), évlf»
de Gap, né en cette ville ven k
fin du seizième sièdo , s'est te-
lement distingué par les vertos An
prélat , et par les talenla d'un hin
géomètre. Apres avoir terminé ses
études d'une manière brillante^ i
fut pourvu d'une charge de oon-
seillcr au parlement de Gfunohkf
et épousa Isabelle , soeur d'Abel Sci^
vien, sur-îutendant des finamacs.-!
eut de ce mariage un fib ( HugMS
de LioififE ), qui s'est aequis wm
juste célébrité dans ks négocii-
tions. Après quelques annéas et
mariage , il perdit son épouse, tf f
malgré les avantages qu'on lui cf-
frait, il refusa de contracter un nao-
vel engagement. L'amour do k vt-
traite lui fit embrasacr Télat as*
clésiastique; rt il f ~l nomnié,
i637,àL'évêchédeUip.U '
uo
esr, malgré b difficulté des
lin» ri la rigueur des Misons ,
ura des pasleurs, à ses fraî^,
p«ri>is!>e» If ui en étaient privées ,
!, ruinée par les prolcsUntï,
alUclienieiil pour tu troupeau
ui était coufié , le dctermiua à
cr le riche archcvécbc d'Ein-
; nuis raffaiblissemeiil de sa
! l'ut.ligea de ïp demeiire , eu
I. lise retira àParis, ne conser-
d'auires bénéfices que l'albaje
olifinac , ei il y muurui le iS
i(ili3. L' oraison fuacLre de ce
1 fut prononcée à Gap , par le
r de Cliarmes ; et elle a cté iin-
6e à Grenoble, iG^S, iu-4''.
^Ilard nous apprend ( Bibl. du
ahiné j que l^iinc avait lusse
uuusrnl une //istoiiv des évê-
lU Gap , seiprédccesseurs.Qa
•.om de lui ; Ain.eni{ir cuiviU-
imcontemplMio, Lyoa, i654t
. Le P. I^eotatid , son compa-
: et son ami , fut lédiieur de cet
igc. où l'auteur considère prÎQ-
ement la luuulc d'Uippocrate,
Mres torniécs à sou iuiiiation ,
la cercles de rapports dilTérenis
lui de deui à uu; ainsi que <li-
espaces circulaires dont il dé-
at les quadratures absolues. Il
' preiùer qui ait remarqué la
r^lile' absolue des deuL par-
e la lunule d'Hippocraie, cou-
par une ligne partant du centre
■tcrand cercle; remarque dunt
is Uit.mala propos, honneur à
ouCaswd. (f.MoDtiicla//ùf.
MtA«'HXUif«ej, lom. Il, p. 7G.)
ONNE(HrcuESDt),
«ire d'état, liU du précédent,
I à Grenoble, en ir>ii. Sun
prit soiu lui-même de sa pre-
I dducaliou , et l'envoya ensuite
I.IO 5^
à AbfliîeServieu.snu oncle, lui, lui
trouvant IxMucoup de m^itiiiLte, 1«
nuiama sou premier commis , «t
l'initia dans tous les secreu de U
politique. ScrV if u ayant été disgracié
{ /'o» . A. DE StaviEw ) , le cariiioal
de Richelieu otirit à Lionne de lui
conserver son emploi ; niais celui-ci
le remercia, et partit pourl'ltajie.ea
idiU. Pendiinl qu'il était k Koro«,
il (-ut de frràiirntcs occasioii«de voir
la cardiual M-iMrin, dont il ne pou-
vait cependant pas prévoir la pro-
cliAinH élévation : Mazarin, appelé an
ministère, &♦ souvint de Lionne «i te
rceoiDUiUlda si inslammeut à la reine
luëre, qn'fllc le (il son secrétaire. La
reconnaissance qu'il devait au pro-
niier ministre, ne l'cmpécliaît pu de
combattre son nris dans le consrit ,
quand il le [ugoait arcosairc. Il
n'en parUgea p^^t moins sa dis-
grâce : b) reiiie fut obl^ée à* l'éloU
i;aer. Ou reconnut bientôt le IM1
((u'on avait eu de se priver de s»
liimicres; il fut rappelé, et parvint à
iroposu" ^'ili'iice a ses ennemis. Lion-
ne . pendant son voyage en Italie ,
■ivait été chargé de terminer les dif-
férends qui existaient entre le papo
cl le due de Parme ; et il s'était
acquitté de cette négori.ilion avec
beaucoup de succès. La connaissaiica
ilii'il avait vicquise des iutér^ts ^et
princes italie-ns et du caractire de
letirs ministres , fit jufjer q<M per-
scmiie n'était plus propre à remplir
l''> fonctions cramb.-i*saâeur extraor-
dinaire à Uome : il aswta en celte
qualité, «u 1O55 , an concJave dont
le résultat fut rélection d'Alcxaudr»
VII , et parvint, malitré les iutri-
Kurs du cjidiudl de Hcti , i Caire
}ir-iNi>necr le uonveau papr pour les
iiiiéirit de U France. Il fut ensuite
citvuyc k Madrid , pour négocier U
paix entre le* d»u» puiasaiices , «I
54o
LIO
le mariage de Louis XIV avec une
infaule : mais il ne put réussir dans
cette double négociation; et ce ne
fut qu*en déterminant les princes
allemands à s*allier à la France,
qu'il parvint à faire craindre à
TËspagne une guerre funeste ^ et à
ramener ainsi à conclure une paix
i^ivement désirée par le cardinal
Mazann, dont elle accroissait la
réputation. ( Voy\ Louis de Haro
et Mazarin. ) Lionne succéda , en
1661 , à Mazann , dans la place
de ministre des affaires étran{;eres :
le cardinal mourant Tayait désigné
au roi comme l'homme le plus ca-
table de la bien remplir ; il montra
eaucoiip de fermelé dans la discus-
sion qui s'éleya au sujet de la pré-
tention de Wateville , ambassadeur
d'Espagne, pour la préséance ( Voy,
d'Estrades ) , et amena le cabinet
de Madrid à déclarer publiquement
qu'il désavouait la conduite de son
ambassadeur. Il obtint aussi du pape
une réparation de l'insulte faite au
duc de Crcqui par les gardes-corses.
Le roi le récompensa de s^^ ser-
vices , en le nommant à la place de
secrétaire d'état , vacante par la
démission de M. de Brienne. Ce
fut Lionne qui ménagea Tacquisi-
tion de la ville de Duukerque. Il
moimit à Paris , le l*^ septembre
1671 : son oraison funèbre fut
prononcée par Fromenlières , évo-
que d'Aire. Ce ministre, dit Voltaire,
était un homme aussi hiborieux qu'ai-
mable. St.-Simon, qui ])ardît avoir
t\\ en vue d'écrire la satire plutôt que
riiistoire de %ç^ contemporains ,
en parle néanmoins d'une manière
avantageuse : a Lionne , dit-il , était
^ ti-ès-ins triât des intérêts des ])rin-
» ces, adroit négociateur, mais trop
» connu pour tel par les minisires
» élnmgcrs ^ qui se déliaieiit de
LIO
» lui et le craignaient
» vaillait ordinairemen
» par les circonstance
» tout lui-même avec
» et une supériorité sans
» leurs , sacrifiant , sâ
» ment , sa fortune , s
» jusqu'à sa paresse , a
» Donne chère et aux aut
On a de Lionne des J
Toi , interceptés en i W
de la garnison de LiUt
imprimés ( en Hollaii
in-rjt , avec quelques at:
et des remarques qiro
Lisola : ce volume , ass
Î partie de la collection
i'ançais : ils ont repa
Becueil de pièces pour j
foire, Cologne,- lOb):
enfin , ils ont été réim
des additions , sous ce
moires et Instruciiom
dans les négociations
concernant la France y
in- 12. « Rien n'est si bc
i> genson,que les répon
» Lionne au comte d'K
» ont été imprimées av
» ches de cet ambassai
» lande; c'est là le livre
n qui se destinent à li
» doivent lire , pour si
» affaires et aux negocii
peut consulter la Fit
dans les Mélanges curi
suite aux oniyres de S
( à qui elle avait été
attribuée), tom. l*^
et les f^ies des honu
de France , par d* Auvi]
I^ portrait de Lionne
par l^rmessîn , Poilly ,
LIONNE ( Artus de
Rosalie, fils du précedi
Rome, en i655 , pend
}>èrc y remplirait le
10
■eslinè à la carriùre
: fait chevalier de
: passion raatheu-
. lout-à-coiip une
iir le monde, qu'il
eDoncer. Il se tiiii
nps daus uDe mai-
.'où il fit connaître
ilutioii d'embrasser
le. Il fut pourvu de
np; mais aptes ra-
des de l'ioiiae, son
our les missions de
distingua p.ir son
ogres de la foi , et
langtie e( des usa-
, Il accompagna ,
tbassadeiirs i(oc le
■yait k Louis XIV ;
nies provinces du
la Chitie, et revbt
, ponr les intci-éts
;s fatigues avaient
et les supericurs-
ssions l 'envoyèrent
rcscncc ne pouvait
à Id prospi-rile' de
it. Il y passa les
)u du semiiiairedes
>atie
des
ions des Chinois,
[re5,elc. W— s.
'tail li.ibilc dans la
,1a
:êlibre Pelilot, lui
pour l'original. Eu
uo 541
> 72^ , Liutard se rendit a Paris , et
s'^ lit connaili-c par ses pastels, tes
oiiiaut el SCS minialures. Il se lia
avec Lcmoine ; m.)i9 il ne put rcsis-
1er au dcsir de visiler l'Italie, et fit
CE voyage à ta suite du marquis
de Puysicui, ambassadeur de b'raii-
ce pr^^s la cour de Naples, Apris un
sc)uiii' de quelipies mois (Uns celle
ville it se rendit à Rome, oùsespui--
ti'.iils lui acquirent beaucoup de r^
[ini^itiuu. Quelijiies .anglais de sa
.sance ayant formé le projet
rendre a Coustaniioopte , le
à les suivre; cl il arri-
va dans cette ville au mois de juin
i;38. Il y resta quatre ans, occupé
;i [X'iiidre lu costumes et les usages
des liabilauts. Il adopta l'habil le>
vaiiliii; el daus un séioiir de dix.
mois qu'il fil eu Moldavie , i[ se lais-
sa croître entièrement la barbe. Il *e
rendit alors à Vi«iiie , oij l'empereur
François 1^'. lui fît l'accueil le plut
dijilinguê. Il fil leporiraitde ce prince
el celui de Marie-Tbeièse doM il ob-
tint une protection toute particulière;
el l'empereur lui demanda son pro-
pre poriraii, pour le placer dans la
galène de Flureuce , parmi ceusdet
peiiiiies célèbres, Api*ès un séjour d«
quelques mois eu Aiuricbc , Liotard
viut à Paris, oii il Gt le* portraits
de litute la famille royale ; de li il
passa en Angleterre , oii il peignit la
Iirince&ie de Galles. A son retour sur
e coiilinent , il dcliarqua en Hol-
lande , où il peistiit le stalhouder et
sa sa-ur : delà Hitye il cuvot» deux
de ses plus beaux uuvrases a l'imp^
i.iliire. l.aprinceuc,C'tianueedea
pri'seut, lui adressa les plus *ivM
iiiM:inecs [wur qu'il revînli Vienne;
\a guerre i}ui éclata ver» cette opa-
que, et le mariage qu'il contracta
.iven Marie F,irgues , lillc d'uu iwgo-
<:i4Ut français cUbli à Auistcrdan,
54a
LIO
rcmpèclièrcnt de se rendre à cette in-
vitation. Ce n'est que deptûs son ma-
riage qu'il se rasa ; mais il conser-
va toujours l'habit levantin qu'il trou-
vait plus commode que le notre. Il
existe dans la galerie de Dresde plu-
sieurs pa5tc4s de ce peintre, no-
tamment un Portrait au maréchal
de Saxe , rcmai'quable par une
force de coloris , et surtout par
«ne précision de contours et de tou-
che , que l'on rencontre bien rare-
ment dans les peintures de ce genre.
Il a tente' de donner «î ses portraits
eu e'mail des dimensions musitees
jusqu'alors; et l'on connaît de lui
des émaux hauts de près d'un pied
et demi sur plus d'un pied de large.
Sur la fin de sa vie Liotird s'e'tait re-
tire' à Genève ; il y peignit un assez
grand nombre de portraits , et mou-
rut vers 1776. Plusieurs artistes ont
graveM'aprè.sliii; entre autres, Faldo-
iii , Gaillard , Petit, Liltrct , Ardell ,
Wille, etc. Lui-même a grave' à l'eau-
f urte : I. /. Et. Liotard , avec une
longue barbe, in-4''. H. R- Hérault ,
lieutenant-général de police , in-fo.
111. Une dame Franque de Fera,
recevant une visite. Celte gravure ,
dont le burin est de (iumerata , repré-
sente lès porlrâts de Marie-Thérèse
et de l'a rcniduch esse TMarie-Chrisline
ia fille. IV. Une dame Franque
de Galata, accompagnée de son
esclave. C'est un portrait de Tarchi-
duchesse Marie. V. Le Chat malade ^
avec seize vers français au bas , in-
fol. — Jean-Michel Liotard, frère
jumeau du précédent, fut nn des
meilleurs élèves de Benoit Audran.
11 cultivait avec succès la grav^ire à
Paris, lorsque Jos. Smith, consul an-
glais à Venise, amateur distingué,
raj)|>ela en Italie pour graver les
>«'pt grands cartous que Car. Cigna-
ni avait exécutes pour le duc de
LIO
Parme, ainsi que sept gran
bleaux tirés de l'histoire 2
peints à N'enise par Seb. Rie
gravures ont été publiées a
sous ce titre : (Jfus Sehast,
Bellunensis absoli^ttssimun
Joan, Mich, lÀotafd , Gei
œreexpressum, i74^i {^rauc
— Ca>\ Cifftani Mtmoch!
septem, 1743, in-foL Liotard
tour à Pans, continua de grav
succès d'après diticreuts n
Vers 17^)0, il revînt dans
trie , 011 il est mor' . On coin
core de lui, les Cfnnétiiensf t
in-fol. , d'après Watteau ; et 1
meil dangereux , grand in-f
près le même. P-
LIOTARD ( Pierre ) , bot
né h Saint-Kticnne de Cross
de Grenoble, en 1 7*^9 > d'une
de paysans , travailla à la ter
sa jeunesse, s'engagea ensuite 1
régiment d'infanterie , et fit l
pagnes de Port-Mahon, en
et de Corse , eu 1 76ISC ay
blessé au bras , dans cette é
guerre , il eut sa retraite en
avec la paie d'invalide. Ce f
qu'il vint aider un de ses
herboriste â GrenoUe , et q:
dans les montagnes du Dai
difl'érentes courses , qui lui i
rent un goût très-vif pour la
que. Sacliaut à peine sa lat
n'ayant fait aucune espèce d'
il connut bientôt tontes les
des .ilpes, et parvînt même , s
cours étranger, à entendre le I
Linné. Bientôt il fut îndiquéau
geurs comme le meilleur d'evn
montagnes ; il accompagna Roi
Guetta rd , Villars , MM. Fai
Saint.-Fond , Desfontaînes, T<
enfin , tous les naturalistes ri
teurs qui visitèrent ces con
il dcvi&t rand de plusîcuis , d
LIO
1 it sourienneitt mcor« de
attendrissemenl. Ses rda-
ec J.-J. Rousseau méritent
ntion particulirre. Celui-ci
rourer , en i7(>8 , sous le
Benou , et le pria de lui
Ites bien vieux, lui dit I.to-
etravaillerii d'autant |)liis,
lit Rousseau. » Liotard , sîm-
I inlimeinent, et, après leur
n , ils restèrent en <;orre«-
^ Plusieurs personnes ont
Ires de Rousseau : quelque»-
nt relatives à des commis-
plantes ; mais d'autres of-
iiir les beautés de la nature
'roTÎdence.des pages d'une
! comparable i tout ce qu'il
je {dus remarquable (i),
i Liolard e'taieiit simples
li. Ud jour , pousse jiar un
de'mon , il emprunta une
lus exercée pour écrire !t
; celui-ci n'ayant pas ré-
'.iolard , piqué , lui en fit
ches dans son ancien style.
^ TOUS fies redevenu vous-
mon cher Liotard , tui
Rouleau , je ra'crapresse
1 répondre. i> Ses rapports
irs M furent pas aussi sa-
I ; ce dernier lui eut beau-
ilij>ations , et il faut con-
t ne lui rendit p;>s la justice
le ; il rn parle légèrement
préface de Vilistoire des
iu Dmiphiné , et le cite
dans le cours de l'ouvra-
rdin botaDique ayant été'
renoL'; en 1783, I.ioiard
! de SI cuiiuie. Il passait
LIP ^%
riiivcr  racUrcen ordre les pUiiies
recueillies pendant Vêlé; il eu rora-
posait des collccliuns pour les ««-
vaille de la capitale et les amnteui's.
Il avait de la nidesse dans les ma-
nières ; luais il était bon et oblj-
Rcani. Etranger i tout autre genre
d'instruction qu'à U botanique , il
était toutcfob susceptible d'uu p'and
entbousiasme, quand il se trouvait au
milieu des scènes magnifiques dei
Alpes , et il savait l'inspirer à ses
compagnons. Un décret de la Ota-
vciilluu nationale W accorda uite
gralidcalion de i5oofr,,en I7i)5;
Cl il mourut en avril 1790, parla
rhule d'un globe de pierre k la porte
de son jardm. M, Bcrriai Saint-Pris
a donné une Notice historique tur
P. lAotard ,tlaiisU Magas. emyct,
4". ann..ii,5o4. D-u.
LIPEMUS (MiKTin), savant
bibliographe allemand , naquit 4
Gortredan&le Brandebourg .en i63n,
le 1 1 novembre , jonr de la fête d«
Saini-Martiu , dont il rcfui le nom
au kiptcme. Après avoir fait m*
preniiéres études dans (liHi'regtes
écoles lie la Marche et de laPom^»-
nie. ii alla, en i65., suivre un coii»
de Ibéulogie, i l'académie de Wlt-
limberR : d y acquit en fort pen ib
temps l'esiime des professeur*, par
Mn application, et par les thttn
qu'il soutint sur plnsienrs oucs-
liuiis de philosophie. Dis qu'il tÉl
pris ses grades, nu lui oHiit Aa
emplois assez avantageux; mais il
les refusa tous, vnubnt encore de-
meurer à Witlembcrg [mur étudier.
Il accepU «oQn, en iUSq, U pUce
de co-rccte»ir du gymtute de Hall«,
et il la remplit pendant Irpiu MU.
ilpass.1 msuilea Sletlin,poury oc-
cuper la double charge de rectMir,
et de prufesscnr du ;;YiiinBM- Ctro-
itit; tt en iO;C) , il fui aoaaaé co-
544 l'IP
recteur de racadéniie de Lubeck.
L'excès du travail altéra sa santé;
et il mourut en cette \iUe , e'puisë
de fatigues, le 6 novembre 169U.
Ou a de Lipeuius, un grand nombre
de thèses , de programmes , d'éloges
funèbres , dont on trouvera les titi-es
dans les Mémoires de ^^iceron , tome
XIX. Nous citerons seulement : I. i\7i-
çigatio Salomonis OpJiiritica i7/u3'-
trat a ,Wi\.iem])er^ ou Halle, 1O60,
in- 12. Celte dissertation, pleine de
recherches curieuses, aétciuscrée
par B. Ugolini, dans le tome vu du
Thesaur. antiquitat. hebràicarum.
II. Integra Strena^um cwilium his-
toria àprimd origine ad nostra us-
^ue tempora deducta, Leipzig ,
1670, in-4".; insérée par Graevius,
dans le tom. xii du Thesaur, anti-
quitat, liomanar. Lipcuius a réuni
sous le titre de Strenœ ecclesiasticœ,
les recherches qu'avaient publiées à
cet cganl Jacq. Hessenschniidt et Jo-
seph Steeman, Leipzig, 1677, ^^'^^•
L' objet oes Etrennes a été traité de-
Îmis par Spon ( V, ce nom), et par
0 P. Tournemine, dans une petite
dissertation iuiprimcedans \t^Mém,
ile Trévoux ( janvier 1704 ). III.
jBibliotheca realis f/idoZogica, Franc-
fort, i(>85, 'À tom. in-fol. — juri-
dica, ibid. 1679 , in-fol. — philo-
sophica, ibid. iGBu, 'à tom. in-fol.
— medica, ihïd, 1C79, in-fol. Cette
bibliothèque est appcllce Réelle,
parce que les livres v sont rangés
dans l'onlre alphabétique des matiè-
res , et non sous celui des noms des
auteui's;clle a dû coûter des recher-
ches immenses , et cependant elle est
très-incomplète: ou y trouve les ti-
tres d'une foule d'ouvrages inconnus
en France ; et les noms des auteurs
français y sont presque tous défi-
gurés. La Bihliotheca philosophica
passe pour la moins mauvaise de ces
LIP
compilations. I^ Bihliotheca
dica a successivement reçu
rentes améliorations. ( F'oy,
CBEif ,XKL i^>8. ) W-
LIPPERT ( Philippe-Dam
glyptographc , naquit à Dresi
1703 de parents pauvres , et c
d'abord la profession de \itri
s'appliqua ensuite aux arts du d
et ayant résolu d'acquérir, à ({i
prix que ce fût , Tinstruclion
il sentait le besoin , il étudia l
et le latin, et vint à bout d'appi
ces deux langues, eu assez f
temps. 11 fut nomme profes»
dessin des pages derèiecteurde
roi de Pologne ; et cette place 1
mis eu rapport avec plusieurs
mes eu crédit, il prolita d
bienveillance pour augmenter
lection d'antiques dont il s'oc
depuis longtemps. 11 était pa;
en 1753 , à réimir un millier
preiiites de verre des plus
pierres cravëés des différent
nets de l'Europe. Il en offrit au
teurs des copies d^une comp
blanche et brillante , dont i
trouvé le secret , et en publia
talogue sous ce titre : Genu
anag^yphicamm et dia^jpk
ex prœcipuis Europœ musœL
t arum ectypa M. ex viiro ohs
et massdquddam, studio /*.
pertfusa et eficta, Dresde,
in-4''* Ce catalogue divise' c
parties , l'une pour les pierr
thologiques , l'autre pour les
historiques ^ est imprimé sur
colonnes , lesquelles îulîqii
sujet , la qualité de la piei
possesseur actuel , et enfui I
ou l'ouvrage qui en « traité. 1
se trouva bientôt en état d*of
amateurs un second millier
empreintes. La publication d
mier rayait fait couialtitl
LIP
« antiquaires ; et Jean-Fréd.
it, profefsew des beaui-arU ji
ûg , lui ofiril de rédiger ses ca-
;UM. Christ puhlia donc uoeaou-
descripiion d'i premier millier,
fut intitulée : Dacljliot/iecx
rrsalis ekilias sive scriiûum
ariitm priinum , eic. , Leiptiç ,
t, 10-4°. T'A seconde ctuliade
I en 17.^6 ; et Christ ^lant mort
léme année [ fo/ei J. Fred.
ST ). I.ippert la fil suivre en
t , d'une troisième , dont le
o"ne explicatif fut rédigé par
lâire Heync. Lippert forma ,
.6t après , le projet de faire
i^e un choix, dans sa col-
Hi , afin de procurer aux ar-
I et ans savants un moven facile
eu dispen.lieux de s^instruire
l'étude des restes précieux de
iquité; il accompagna ce choix
e nplicalion en langue alle-
de, sous cetilrc ; Daciyliothè-
ou Collection de deux mille ein-
ttes de pierres gavées antiques,
Leipïig , 1 7(i7 , in-4''- La pré-
de ce recueil conlieut des re-
[ues eirelleutes sur les aris du
in et de la gravure, et tout l'ou-
e en est parsemé : chaque ex-
ilion , exacte , claire et précise ,
« de citations des auteurs
s. Oberiin regrettait que
Tre , vraiment classique , n'eAt
été répandu par des traductions
'Autres langues , et surtout en
;aûs. Encourage par les éloges
lés i son ouvrage, Lipperi con-
■ de recueillir de nouvelles em-
Dtes ; «t les amateurs tes plus
ngnés , les princes eux-raSmes ,
[pressèrent à l'envi de lui pro-
r tout ce qu'ils possédaient de
parfait en ce genre. Lipperi
n choix dans ces divers ol)|cts ,
e puhlia wus le litre de Sup-
ppuyée
s et falii
LIP 54s
pUment à la Dactyliothèque , «tr.
; en allemand), LeipTÎ^ , i~76,
in-4". Une attaque d'.ipuplexie l'en-
leva , à Dresde, lo 28 mars 1785, à
l'jge de 83 ans. Il laissa uiie fille,
qui continua sou commerce d'em-
preiuies. Ouire les diflercnies collec-
lioiis déjà citées , ou a de Lippert
des emprciutes de plusieurs suites de
médailles , entre autres de celles de
l'Histoire Homaine et de Vffistoiiv
de F.ance , pat les Datsier . père et
fils, de l'Œuvre du chevalier Hed-
lingcr. eic. C'e'tait un homme d'un
caractère vif, mais modeste, bon,
franc et loyal; il ciiiretenait une
correspondMce suivie avec plusieurs
savants, parmi lesquels on secoutni-
tera de citer Oheclîn , qui a publié
uneiVofittfiutéressanlesursaDai^fj'-
lioth';que dans le Magasin encj-cîo-
Bêdique,àmtihiiie année^an T, 1796),
tom.iv,p. 6aetsiùv. W— ».
UPPI ( FB*-FaipPO ) , peintre ,
naquit à Florence vers l'an i4tï ;
resté orphelin dès l'ige de deux ans,
il fut recueilli , comme par charité ,
chez les Carmes de Florence. Ma-
saccio venait de terminer la cIiapeRe
de ce couvent. Le jeune Lippi , sé-
duit par la beauté de cette peuilnre,
venait chaque jour la contempler; et
encouragé parles bontés du prieur,
il se joignit aux nombreux jeunes
gens qui venaient la copier : eu peu
de temps , il surpassa tous sel
rmalGs,etsut icllemeul s'approprier
la manière de Masaccio, qu'on te
regardait , universellement , comme
le successeur el le rival de ce
maître. Encouragé par sts succte ,
Lippi , qui n'était encore que novicf, ■
riisolirt d'atundanoer son couvent «
dp rentrer dans le monde j il avait
alurs dix-sept ans : mai* il fut sur
le puint A'ilre perdu pour le* art*.
l'u jour que , monté sur un- hUeiu
3i
546
LIP
avec plusieurs de ses amis , H sVurit
tropavant^'enmer ^ii fut pris par des
corsaires barbaresques et conduit en
Afrique^ où il deyiut esclave, et tomba
en partage à un maître oui le traitait
avec quei(juc douceur : il lui prit fan-
taisie d'cufairele portrait, et, saisis-
sant le moment où cet homme était
absent ^ il le dessina au charbon sur
un mur qui venait d'ctre blanchi.
Les autres esclaves , émerveilles de
cet ouvrage , car la peinture e'tait
ignorée dans ce pays , coururent en
instruire leur maître, qui , charmé à
ton tour du talent de son esclave, lui
accorda la liberté dont il était privé
depuis dix-huit mois : Lippi, recon-
naissant d*un tel bienfait , com-
posa encore quelques tableaux pour
son maître , qui le fit conduire en
sûreté à Naplcs. Arrivé dans cette
ville , il peignit un tableau en dé-
trempe dans la chapelle du châ-
teau ( 1 ),et résolut alors de retourner
à Florence, où il fit, pour le maître-
autel de 1 église de Saint-Ambroise ,
le Couronnement de la Vierge,
belle composition enrichie d'un grand
nombre de figures : Fauteur s'y est re-
présenté sous le personnage d'un ado-
rateur; devant lui est un agneau sou-
tenant cette inscription : Is perfecit
opus. Ce tableau frappa tellement
Cosme deMédicis, qu'il conçut pour
Lippi une estime et une amitié dont
il ne cessa de lui donner des preuves.
Extrêmement adonné aux femmes ,
rien ne pouvait retenir Lippi lorsque
sa passion l'entraînait. Cosme lui
avait ordonné un ouvrage : craignant
qu'il n'en fût détourné par son pen-
chant ordinaire , il prit le parti de
l'enfermer , et le peintre resta deux
jours privé de sa liberté ; mais nepou-
(0 Vatari dit que c« fut A la demande du roi
Alphoua* la Magiiauima . alora duc da Calakf* .
<liiaLipfia«|r«jiriSMl«blaa*| rararAsuaf i^aS.
LIP
Tant plus résister k ses babinidcs , il
déchira en lambeaux les draps de son
lit, et les ayant attachés à la Icnctre, il
descendit dans la rue, au risaue de se
tuer. Cosme ne le trouvant plus, le Ct
chercher partout , ct Tayant cnfia
ramené au travail , prit le parti de
lui laisser désormais toute sa liberté.
Lippi avait été charge oar les rdî-
deuses de Sainte - Bureperite de
Prato , près Florence , de pcudri
le maître-autel de leur ^^Use ; pen-
dant qu'il était occupé à cet ouvngr,
il aperçut la fille d'un nomme Btfi,
de Florçnce , que l'on amenait ai
couvent pour y Caire profcssÎM ; h
beauté de Lucrèce , c'était le nom de
la jeune fille , le ^^ppi teUcmcnl »
qu'il ne cessa de soUiciter les icK-
êieuscs jusqu'à ce qu'il eAt obiBai
de pouvoir la peindre sous les tniu
do la Vierge qu'il faisait mmr lear
monastère : sou amour ne fitqu'aif-
rocnter; il sut le faire partagera
Lucrèce y et, il l'euleva. OhKgéide
prendre la fuite, les dcai. aaaMi
errèrent long-temps en Italie; ct ct
ne fut qu'après plusicncs «naéeidc
continuelles alarmes , qu'ils
rent une dispense du pape
s'épouser : mais, par une soilt di
l'inconstance déploraUe de son ca-
ractère, Lippi aédara alors fil
renonçait au mariage ; ct huakà
s'estima fort heurouse de ponm
retourner dans son couvent. Il é/i
né de cette intrigue on fik , qne Uf
ser, on prétend qu'il l'ei
d'autres disent que Lippi fût
d'une nouvelle aventure qae loi ft
tenter le dér^lement de acs mamk
11 avait alors cinquante- sept a«i
et il était occupé à pcîndrt la cki-
r.ip
dûme (le Noire - Tinme
', , conjointpmeut avec tVà
,cjrme avec lequel il avdit
et auquel , il avait iospire
de la {«intiiie. La mort
i de terminer cet ouvrage,
productions de cet ar-
doil reraarrjuer deux An-
ru qu'il fil , l'une pour
Sainte-Marie Primerano ,
, « l'auUc pour les reli-
lle Murale , que l'on y voit
e DOS jours , et dout les
t quelque chose de céleste,
ni, poète illustre, et se-
le la république de Floren-
. demaudé un talileau pour
tje de Saint- Bernard de
^livcio , l'arlislc peignit
•}nntment de la fierge ,
Dpontion riche cl variée ,
introduit le portrait de
LUI , et qui est placé aujour-
15 le l'eïecloirc du couvent,
iut avec tant de vioieur,
t de francliise , qu'il sem-
■e sorti re'ceninieiit de la
peinlre. Lippi a aussi en-
ies produclions les e'gliscs
e , (Te Spoléle , de Floi-enre
iviroDS de celle ville. Les
qu'il exécuta pour la cure
sont dignes des plus grands
m y distingue surtout une
ableau\ tires de la t'ie de
ienne, dont les airs de tète,
ion , la couleur et les dra-
lonnenl pour le temps où ces
ont été peiutï. C'est Lipjû
ireuiier, en introduisant la
de peindre les figures plus
que nature , agrandil en
■nps le style de la peîiilnro,
1 ainsi la roule dans laquelle
es , venus après lui , se suul
Il serait trop long d'entrer
Ivtail de toiu set autres la-
l.IP 5i7
lilesux; on citera seulement uncr Mti-
ilone qu'il {wignit dans la sacristie ds
l'église du lMiiil-Kspril,à Florence,
et qui fait paiiie du Musée du Lou-
vre ; Vasariet Boi^hiui eafont le plu<
grand éloge. Le Musée du Louvre
possède un tableau du m£ine artiste ,
peint sur buis , et placé dans la c'i-
lerie d'ApoUon; il représente le 5(.-
Esprit présidant à là naiuance i/c
Jéfus-Chri<l. Lippi , n'ayant jani^it
eu d'autre maître que lui - mênie it
d'auire guide que quelques 0UTra;;i.-s
de Mafaccio , s'est fait une ffiaiiii'rtt
qui lui est propre. Ses figures ont uau
grâce et unelînesse qui n'eu excluent
pas la beauté. Son coloris est fraii
cl plein rl'érlal : dans ses draperies. îL
adopte des [dis qui tiennent encoin
de la ruideur de l'enfance de fart,
nuis qui ne bissent pas d'accuser !•
nu. [^ défaut de premières études
se fait s<irtDut sentir dans les esirc*
miles ; tes mains de ses personnages
sont rarement dessinées d'une ma<
nière heureuse ; aussi pril-îl le parti
de les dérober assez généralcmott à
la vue , sous les vèitouents de ses
figurer. Quoiqu'il ait donné plus de
{grandiose à ses compositions daiix
SCS tableau d'Imiuire et dans m
fresques , c'est surtout dans les sujets
de petite proportion, qu'd »'o«t
surpassé. Cet arlistc mourut en i46<>;
Icï liabitants de S|>olë(e le firenl e ri-
lerrer dans l'église qu'il avait ornée
de scsouvragcs. Samort fut tri^s-seu-
sibk à Cosme de Mddicis; et Laurcut
le Maguitîquc ayant été nommé, à
cette époque, ambassadeur de Ft«-
rence auprès du pape , vint à Spa-
lèie pour demander qu'on lui ac-
cordai le corps dr Lippi, qu'il TOU-
Uil faire inhumer dans l'éKli»*! de
Sainte-Marie del Fiore , à r lorencc.
Celle demande lui fut refusée; et,
Laurent lui Ci dertr un tuinbsiu
il..
548 LIP
en marbre, siir lequel fut gravée
une opitaplie par Anp;e Politiea.
— Filippino ou Filijrpo Lippi ,
son fils , naquit à Florence en
1460 : Lippi père, en mourant,
l'avait, par sou testament, coiilie'
aux soins de Frâ Diamante, son
condisciple et son ami ; il lui avait
laisse eu outre une somme de trois
cents ducal s d*ur pour acheter une
petite propvie'te' au jeune Filijipo
à ])ciue u<;e de dix ans. Frà Dia-
mante, loin àfi rcpoi:dreà la confiance
de son ami, acheta bien une terre
dans les eu^i^ons de Florence, mais
la |;ardapour lui. AlorsSaudro Hotti-
cclli , pciiitre renomme qui avait e'té
lie avec Lippi le p^.re, eut pilio du
fils, et voulut lui enseigner la pein-
ture. Lippi ne tarda pas à manifes-
ter les dispositions les plus extraor-
dinaires. Quoiq:ie doué d'une imagi-
n:Uiou extraordinairement vive et
féconde . il fut le premier parmi les
peintres modernes qui ramena dans
ses tableaux. L'exactitude des cos-
tumes , des usaccs et des ornements.
Il avait appris la science des antiqui-
tés, à Rome, en étudiant les monu-
meitts que renferme cette ville. Il
dessinait tout avec la plus (grande
exactitude ; et il avait forme de pette
manière deux recueils d^aatiquités
Touuiues exécutées avec un rare ta-
lent , et que Kenvenuto CcUini , qui
les avait vus dans la maison d'un
des fils de Philippe , ne pouvait se
lasser d^admirer. Lippi était encore
très-jeune lorsqu'U fut char{*d de
termiiier la chapelle des Uran-
cacci, chez les Caimes de Florence ;
il peignit encore Saint Pierre et
Saint Paul ressuscitant le nex'cu
de V empereur^ et y (jt entrer les
portraits des hommes les ])!us cé-
lèbres de 9on temps, tels frie Tho-
mas Sodeiîni , PieiT e G .li (\ i a n\ ini ,
IJP
père de Thistorien , le Pulcî , poète,
Antoine Pollajuolo, Sandro Butticel-
li , son maître , le Baggio (1 } , etc.
Il s'est aussi représente' dau» ce ta -
bleaii; et son portrait ne se troure
même que là. u avait peint, dans un
couvent près de Florence , un ta-
bleau représentant : La P^ierge n»*
tourée a linges apparaissant asaiM
Bernard md écrit dans un bois. Lon
du siège ae Florence , les babîtints
de cette ville firent transporter ce
tableau dans leurs murs ; et il or-
ne encore aujourd'hui l'une dei
chapelles de l'abbaye de Florence :
il passe pour un des plus précieox
Suc renferme cette ville , et il est
e la conservation la plus parfaite
Les ouvrages de Fiippo Lip]«
avaient tellement étendu sa répota-
tion, que le roi de Hongrie, Mi-
thi-:s Gorvin, voulut Pattirer iêmta
états : l'artiste ne put se rësoudivi
quitter m patrie; inais il fit poar le
roi deux tiès-beaux tableaux q« Id
furent envoyés. Bientôt , k la prièn
de Tinrent le Magnifique , il le rea-
dit à Rome, et y peignit , dans l'é-
glise de la Minerve . iiour lecardiail
Cara€à , une chapelle où il np^
senta la Pie de saint Thomas € A-
auin. Ces peintures ipii ont le aërik
de l'invention etderesëcutîon,ayaM
soulFert par l'injure du temps, faicri
retouchées parunartiste ^noFUrtqu
lésa gâtées. Après plusieurs ahiacilk
IJppi se fixa à Florence, oà ûfàfà
la chapelle des Strozd. Cette]»
tiire est de la cMservation U pb
Earfaite,ct le talent de Partisley
rille de tout son éclat. La vaiiAM
r«n-C , lur nii« co<|mîU« , leiia !•• «m
)a lUwiipilMi ^■'•M fait 1p m«m Ilvaidii^
liii.i'i ImapUM par U p«êi*i «tMli
•Jit jftur luv ■«r%aiU« ém l*à«t.
LIP
itnrel des expressions , la grlce
lessin , l'éclat du coloris , tout j
q^alcrant remarquable. Parmi
ombreux ouvrages que ['ou doit
re i Lippi , on se contentera de
un double tableau peint surbois,
avait fait pour l'église siip[»i
de Saint-Théodore, à Gcdm.
remicr compartiment , de forme
ee, représente La fitrge of-
I l'EnfaiU Jésus à t'ailoration
Eru' Ànges; le second, SaîiU
.stien, nUj percé de flèches et
^hé à un» colonne au milieu de
i$ désertes. Ce tableau , dont
ri fait un éloge mérite, fut
'é du Musée du Louvre , en
>, par les cominissaircs du roi
Mrdatgne. Lippi ne peigiuit
moins bien le paysage ; mais
dans les sujets de petite dî-
4an qu'il était supérieur. Fidèle
itear de la nature , il laisse dcst-
ansses ouvrages un choixdc for-
pins relevé; cl son père l'em-
: sur lui' par l'Idé.il el la grâce,
oarut à Florence, le i3 avril
», âgé de 45 ans. Lorsqu'il
onduitau lieu de sa sépulture,
« les boutiques furent fermées
les rues où passa le convoi , en
■ de deuil , et comme si la
blique eûl perdu un de ses
lîers magistrats. Lip|>i eut plu-
s disciples dont le seni qui se
rendu célèbre est RalTaellino
jarbo. — Jacques Lippi , élè-
le Louis Oarrache né à Bu-
, château voisin de Bologne,
le seir.ième siècle , reçut du
■ le
a de
'.omone da Budrin. Il
les genres de peinture; mais
A surtout dans les fresques du
qiTc de i'Annonciade , à Bo-
! , qu'il se montra digne de son
re. Cependant , on recotuaît
dans cet ouvrage l'Iiabiluile d'unn
grande pratijue plutôt qu'un guAt
sûr et un véritable talent. P— s,
LIPPI ( LoAEFiBo ) , peiiftre ri
)>oc(e célèbi-e , naquît à ^loirnce , eii
i(iii'j. Sa jcuness» fut conMcréeaus
b'-lles-leltres , dans Inqnclles il ftt
il'» progrès extraordinaires. Il rcos.
sit c^alemeni dans lo<a les exercices
du corps , tels que l'escrime, la danse
et le manège. Mais apr^ avoir Uf-
miné M» études . il ne put ré«isl«r
au penchant qui l'enirainait v«rs ta
[H-inturc , et w- mil sous la direction
de Mathieu Roselli. Il surpassa bien-
tôt tous «« condisciples ; el les des-
sins qu'il pxécut4 dès-lors méritent
d cire coraparésiccni des plus habi-
les maîtres. Yil nes'étailpas aU.icb<i
è une imitation trop eiacte cl trop
minubeiise de la nature, s'il avait un
pru plus recherché l'idNii , il aurait
occupé parmi les grunds peiali«s
le même rang qu'il lieot parmi les
dessinateurs. Satiti di-Tîlo fut la
modèle qu'il se proposa. II joignit à
l'habileté dans l'etprcsMtfn , et è la
pureté de dessin de ce mattrv, un
coloris un peu pi m viaonreus; d ,
dans l'iiniidiion des anpcries, il
suivit l'cicmple de quelques actlx-
tes lombards, et pirttrnltèrameiitdu
Barociie , en modelant 1«* plis avec
(lu )M[ùer , ce nui leur donne un air
de carton ; mau la fincMo do son
oinreau, le Ion vnporeuK, l'accord et
Ir bon goill qui r^^'iieltl JaDs ses ou-
vrages , démoiilrmtusMf: qu'il avait
le sentiment du beau k tin aussi kaut
degré qn'auL-un de se» cootcropo-
rains. Rasclli . son maitre, lui disait
souTeni; Laurent , iKdeitinesnûau
Sue mai. Il lui confia rexécuiiun de
eut tableaux qui lui avaient été
dcniaudés pour l'ogliiie de St.-Mi-
chel-dcgli-Auicnori. L'un représente
l'Antuincia'.iuri ; t'autrc la fititU'
_J
5jo
IJP
((072. Tons deux sont remarquables
par la beauté du dessin , qiioiqu'assez
faiblement coloriés. Il Ht encore un
gland nombre de tableaux pour les
églises etles particulier^ de Florence.
Un des plus considérables est le beau
Saint-André, qu'il peigiiit en iGSq,
pour la chapelle degli Eschini à San
Friano. Ce fut quelques années après
qu'il épousa la fille de Jean-François
.Susini , sculpteur et fondeur habile,
n fut alors appelé auprès de la prin-
cesse Claude y archiduchesse de Ba-
virre , qui le reçut avec ime extrême
bieuvcillance etFadmit dans son inti-
mité. Son esprit facétieux amusait la
princesse , à laquelle il lisait la pre-
mière esquisse de son poèmedu Mal^
maniila raciiuistato j dont le titre, à
cette époque , était : Histoire des
Deux HeinesAX^Todisi du loisir dont
il jouissait à la cour, pour terminer
cet ouvrage , et le dédia à Tarchidu-
chcsse. Cette princesse étant morle
au bout de six mois, Lippi se hâta
de retourner à Florence, et reprit
ses travaux avec une nouvelle ar-
deur. Parmi les nombreux tableaux
qu'il exécuta , on cite un Crucifix
entouré de la Vierge , de la Ma-
delène et de saint Jean , qu*il
donna, en 1647 ' ^ ^^ confrérie de
de l'Archange Raphaël , dont il était
membre^ et un Martyre de saint
Sébastien , dont l'expression et la
composition étaient de la plus grande
beauté. Mais celui de ses ouvrages
qui jouitdela plus grande réputation
est le TriompJte de David, qu'il pei-
gnit pour Ange Galli, florentin. Celui-
ci voulut que le peintre représcuLU
sou fils aîné sous la figure (le David,
et seize autres de ses enfants soi:s
les traits des jeunes gens et des jeunes
filles qui viennent féliciter le libéra-
teur d'Israël. Lippi , dans ce tableau ,
put se livrer à SUD rare talent pour le
LIP
portraif, et j mettre cette simplicité
de style toujours voisine de la na-
ture, et qui dédaigne les eiubeliisse-
ments de l'art ; il avait pour maxime
qu'd faut faire les vers comme on par*
le, et peindre comme on voit. Panrraa
a l'âge de 58 ans , Lippi fut attaqué
d'une pleurc»ie, qui le conduisit au
tombeau,eni6()4. Sou portrait, priiit
par lui-même , se voit dans la ga-
lerie de Florence ; il a servi de modièlt
à toiLS ceux qui se trouvent en tcte
du poème de cet artiste. Lippi avait
reçu delà nature im esprit vif etpicio
d'originalité. AJphonsc Paris ,caèint
architecte, son parent, avaiMme
maison de cam]>agne près de Flo-
rence , et à un mille d*uu ancien châ-
teau ruiné y nommé ÂialauuuUtAjL
vue de ces dclirisfoumît il Lippi l'i-
dée de son poème. Il en fait la capi-
tale d'un royaume , dont la remeest
détrônée par une courtisane de
Florence, l^a guerre qui ëdale pow
remettre sur le trône la legîtÎBe
souveraine , forme le fonds de Toa-
vrage. L'auteur y lait cnlicr plu-
sieurs traditions populairesqtt*il con-
te avec une gi'âce singulière dans Ft-
diomc florentin le plus pur. Mais ce
que les italiens prisent davantan en-
core dans ce poème, c'est rorisinaiitf
de la composition, la Tariekëdei ëpî-
sodcs , le sel des plaisanteries et k
facilité de la versiiication. On y ad-
mire surtout uue descriptiondeFE»
fer , qui passe pour un chdT-d^cBiiin
de comique et de plaisanterie. Lr
seul reproche qu'on poisie faire i
l 'auteur , est d'avoir employé un dii-
lectedont lesitalicnseux-mîenMiB»
tendent pas toutes les fine»es.Ili?-
çut les conseils etlesencoimgeaaii
d'Antoine MalatesU , poètecsû^tf
Salvator Rosa ne lui fut pas Boài
utile , en lui faisant connaître anlrVR
intitulé : La CutUo de U CmU 0
timenti de U P'uxtreOi ; oi]>
n dûlecre tupoliUiQ , d'où
in pliuieuri de ses ^Uo-
t ouvrage ne fut imprime
s M mort. Voici l'indicAtioD
ilcipala ^tioni : // Mal-
raequistato , poema di
le Zi/oU ( Lorenio Lippi ) ,
ediPuccio L*moni ( Paotù
i ), Florence, 1676 ,îii-4'.
note del Lamùni ed aitri ,
. 1688, in -4". — Aggiun-
fMe del Salvini e BisciorU ,
, 1731 , 3 Toi. in-4''. —
wte di vari , scebe da
'ortirelli, Milan ,editioD dn
es italiens , 1 vol. in -8».
QOurelIc édition de Prato ,
vol.iD-4''.,e&t la plus com-
— Da autre Laurent Lippi
t du grec en latin les livres
a de Pisctttu et de Fen/t-
'enise. Aide, 1517,10-8».,
, Morel , 1 555 , in-4''. P-».
OMAN! ( Louis ), l'un des
lots prélats du seizième siè-
uit à Venise . vers Yxa 1 5no,
icicnne famille. Il s'appliqua
e heure à l'e'tuiJe des lettres
>liilosopliie,ety lîldc grands
. Ayant embrasse' l'état ec-
Eul n
t lui o
hemia des honneurs ; il fut
successivement des évéchés
9a , de Vérone et enlin de
e. Sa capacité et son cxpe-
ts aRjîres le firent charger
«ntes négociation» en Portu-
VUemaçnc ( i5^8) ,eu Polu-
>8),et il s'acquitta de toutes
iicoup d'babiicté. Il fut l'un
> prélats chargés de présider
le de Trente , et il se montra
tte assemblée l'un des plus
t défenseurs de la foi chre-
I devint, en i55(>, secrétaire
IlI.etmourutiRomeUiS
tTP SSi
»oût 1 55g. De Thou dit que re prélat
g fui illustre par sa doctrine cl par
» rinnofence de sa Vie. n On lui a ce-
penrUntreprùchélasévériléeiceMivfl
dont il usa envers les juifs et les hé-
rétiques pendant sa noncialurc de
Pulugne. Ses ouvrages les plus con-
nus sont ; 1. Des Commemaires en
Utin sur U Genèse, l'Eiode et les
psaumes: il y étale une grande éru-
diiion, mais il manque de criliqit*
ei de méthode. 11. fitte Sanctorum,
Venise, i55i.58, 6 vol. In.40. Lm
deux derniers volumes contiennent
Ih Iradiiciion latine des Vies de»
S-iiols écrites par Siméon Héia-
plirwte(fo^eî METaPUHA»TE).llI.
Esposilione soprà il Siniboto apos-
t'iLcn , il Pâtre nottro, e soprti 1 ditm
precetti deiiacariià , Vcnine, l554i
iu-S". IV. Ga Statuts synndaax ,
des Sermons pour Us fAes des
Saints, etc. Tou* et» onvrages sont
r.^ies, mail peu rechrrrbé». Maffêi a
ennsarréun article k I.ippomanidans
sa f'erona illuslrtita , part, a , nac.
.35. I,.».;. e. W-T^
LIPSE (JtrsTK ), i:eUhtt pliiliy.
logiic cl savant polycraphe . naquit
à Isqiic ( OvcryMche), village k
égale distance do Bruxelles et de
i,ouvain, te 18 octobre 1547. Se»
admirateurs enthuoMBSIcs ont en-
vironné son berrcau de pré*a"es el
de prodiges, à l'écal àe r.n\\n des
héros ei des sages de l'antiquité' ( foy,
Baillei, Jugem. des $av. , tum. v du
l'éd. in-4"., pag- 58 }. Dès l'ige de
six ans il fut mis à l'étude dulalin
à Bniiellcs; à dix ans au coU^
d'Alh , deux ans plus tard i celui de
Cologne. En cbangciui de maitros , il
ehangeaildemé{hode,olil tiefilainû
3u'ap|>rendrc et oublier. Il regreiie
ans ses Lettres (cent. 1 ,ep. Qt)ir.'>
di-puis 8 ans jusqu'à i3, il n ait rien
ajoulé il ses cotmaissonco*. A Cul»>
SSa
LIF
gne, outre le latin et le grec, il éta^
dia l'histoire et la philosophie, dans
le collège des Jésuites. Il fut tente'
d'entrer dans leur compagnie ; mais
ses parents , qui avaient d'autres
vues , se hâtèrent de l'envoyer à
Louvain, où , en continuant ses étu-
des , il prit quelque teinture du droit.
Peu de temps après , ayant successi-
vement perdu son pcre et sa mère ,
et se voyant , à 18 aas , libre de sui-
vre ses inclinations , il songea d'abord
k voyager en Italie , pour y étendre
ses connaissances par le commerce
des savants : toutefois , il voulut
auparavant fonder sa réputation lit-
téraire ; et, à l'âge de 19 ans, il
publia ses J^ariarum lectionum li-
iri m , dcdie's au cardinal de Gran-
vellc , Anvers , i56g , in-8°. Ce
sont principalement des remarques
sur Ciceron , Varron et Properce,
Elles eurent un succès mérite'; et
Granvclle , flatte' du patronat de
cette savante production , emmena
l'aoteur à Rome , où l'appelait le
conclave qui nomma Pie Y , et se
l'attacha comme secrétaire pour les
lettres latines. Lipsc passa deux ans
auprès du prélat, et profita de ce
temps pour y prendre connaissance
des Dibliotheques et des manuscrits.
Il ne demeura pas étranger tux sa-
vants que cette grande cité renfer-
mait ; et il suivit particulièrement
Marc -Antoine Muret , qui y ensei-
gnait alors. Un an après son retour
à Louvain (année qu'il passa, comme
il s'en accuse lui-mâne, dans les
plaisirs et la frivolité ) , il entre-
prit un voyage en Allemagne , en
passant par la Franche - Comté.
A Dole , il assista à la promo-
tion de Victor Giselin au doctorat;
cette cérémonie fut suivie, selon
l'usage du temps, d'une orgie qui
pensa devenir fun^e à Lipse y par
LIP
la maladie grave qu'elle hiî occa-
sionna. Rétabli , il se rendit à Vienne
en Autriche , où il se lia avec Bus-
becq , Craton 4 Sambucus , Pighins
et d autres énidits qui auraient bien
voulu le retenir : mais sa patrie
lui tenait à cceur ; en y retour-
nant par la Thuringe , il apprit la
fâcheuse nouvelle £s troubles qci
agitaient les Pays-Bas , et des pertes
qui en étaient déjà ràultëes pour hiL
S'étant arrêté à léna , il y accepta
une chaii-e 4'éloqueBce et d'histmre
qu'il conserva de iS^a à i574* ^
succès excitèrent la jalousie de ses
collègues : on lui dbputa le droit
d'être élu , à son tour » dayen
de la faculté des sciences ; il fat
nommé d'autorité : mais ces tracas-
series l'engagèrent à solliciter sa
démission , et la cour de Saie-
Qobourc la lui accorda de la naBièffe
la plus honorable. Il n'est donc pai
vrai , comme l'ont avaneé ses CBB^
mis , qu'il quitu dandestincfiit
léna 9 et que son nom y fut raye' dt
la matricule de l'universilé. Rev
avons tiré ces détails d'une lettre à
Lipse à Abraham Ortclius , et de h
note qui l'accompagne dans la Sjl
EpisU Burm, , tom. i , pag. 161 d
i63. De léna , Lipse vint à GologM,
où il se maria ; et neuf mois aprà,
il emmena sa femme à Isqne , lin
sa naissance. M nourrissait le pro-
jet de s'y dérober aux cmbami
des affaires et à la cddnîtë : In
nouveaux troubles survenus dans II
Belgique le forcèrent â chan|;er k
résolution. Il se retira d*anonli
Louvain; et, en 1579, il aeee^li
une chaire de profeasear dliîMani
dans l'université de Leydc, dqafl
illustréeà sa naissance « et oà il ai
pour collègues Joseph-JnsleSeal^
et tant d autres coryphées dt k
science. Il y resta eize «m, f^
IJP
U religion reformée , comme
on l'avait tu suirre la con-
â'Angsboiirg. Il se mÊla beau-
à Leyde , d'aflàires ecclésijs-
, et y moDtra luéme assez
tolérance. Ses liaisons avec
i du duc de Lciccster con-
eoi à lui aliéner lus hommes
< distingués. Burm.m , dans les
iii accompagnent sa Sjrlloee
lanim , tom. i , pag. 1 3i> et ail-
lui reproche avec amertume
icilc ei U mauvaise foi qu'il
is sa conduite ; et il pose en
e.dès i3d4. il avait formé
et de quitter Lcjdc et de re-
: à la relij;ion catholique,
ay^nt publié à Anvers , en
SCS Pi-liticarum Ubri vi , où
clare partisan d'une religion
Te , et conseille contre les
Dts l'horrible remède du fer
feu : ure et seca ,- Comhert
>finiiERT ) attaqua cette doc-
cec une juste indignation. 11
son oiivra|-e am magistrats
de, qui, p.tr une pusillanime
Lce pour Lipse , déclarèrent
l'acceptaient point cette dé-
, et qu'ils exhortaient les
i de Comhert à lire aussi U
t de I.ipsc, l'objet de leur
considération. Celle réponse
inicn i5(fo,a Leydc, in-8°.,
titre : De and reUffone ,
u dJalogistam , /.ifr«r. Lipse
: de son mieux sou intolérant
e^ Ure et seca ne devait pas
is à la lettre ; c'était nue
empruntée de la mc'Ierinc où
signe ainsi certains remèdes
ans des ras urgents, sont sa
e ressource. Ivi peine de mort
lêtre employée, contre les
lie» , que ran-ment et secrè-
: les cunlisealions , l'exil , la
iliou civique, l'infamie sui&-
MP
553
sent dans les eus ordinaires. Tvi po-
sition de l.ipse devenait de jour &t
jour plu» fausse ri plus désagréable
à Leydc. Ayaul obtenu, en 1^86,
un congé de six mois, Kotis l'enga-
^emeut de revenir , il se dirigea vcn
Cologne, et traits dïus ce voyait
arec ses amis de la Belgique, cl spé-
cialcmenl avec l'archevêque d'.tn-
vtTs, Lxviniis Torrcniiu*, par l'in-
tirmédiaire du chanoine Nicolai
OTidart , pour être nommé k vtie
chaire à Uuvain. [ S^ill. Epia.
Ilurm., t. 1, p. ■i5G,a7i et 5j8.)
(Jiielle qu'ait été l'ÎMue de feiie aé-
guciaiioa, tJpse prétesta dcrcclief,
eu i5gi , un voyace iiour raisoude
santé , aux eaui de S^m , in^iiani
secrètement de s'éloigner de lieyde
pour toujours, il ne lardu pas k ■){■•
lilîer aux mapstratl et aux cura-
teurs, le parti qu'il avait pis, et i
sijllicilersadémiscian,qirUa'oUiiil
qu'après d'itératives iusUnees ponr
le dissuader , tant on était jaliiui de
conserver à l'académie un honimc
de sa célérité. ( SyU. Eoist. Bwm.
t. I , p. 557. ) Pour aller à Spa,
Lipse, accompagné dequelquei amû
distingués pkr leur amoor ponr la
lettres , tels que Pierre Berliu*, la
deux Canter, Roch HoHert , etc.,
passa par Màience; cl U il *« récon-
cilia, par le ministère da vésiiiles,
avec 1 église catholique. Il deaeara
ensuite pris de deux ans à Spa et k
Liège , où il reçut les proposition»
les p!us flatteuses de la part de plu-
sieurs princes, qui voulurent l'attirer
chez eux. Qément VIU à Rome, l»
sénat de Venise, Ferdinand de Médicîl
à Florence, Henri IV en France,
semir-L'iitiiir leiraufis, avec iiii occi
grand uoiabrcd'uutrescompétiteun:
mais In Etals de Brabanl cl l'amour
de la ])aiTie l'eiii{H>rlèrent j Lipe
accepU uiiechaiivU'bi«loirc ancici»-
s-i
LTP
lie y à Louvaiii , ci la remplît iu!K|irà
5.1 mort avec non moins de distinc-
tion que celle de Leydc- Philippe II,
roi d'E.spa{;ne , lui conféra le li(rc
de son historiographe. L'archiiiuc
Albert le nomma membre du con-
seil des affaires dVlat. Rentre' dans
le sein de re'{;lise catholique , Lipse
prit la plume pour justifier la dé-
votion aux images apjx^lécs mi -
raculeuscs , et publia : I. Diva
^l'irgo IfàUensis; bénéficia ejus et
mirucula fuie atque ordine des-
cripta, Anvers, iGo4, in-8^ II.
Diifa virgo Sichemiensis sive As^
pncollis ; noua ejiu bénéficia et
admiranda, ibid. i6o5, in - 4®.;
ouvrages qui non-seulement lui fu-
rent reproches par les protestants
avec amertume et de'rision ( Voyez
LiNGESLUEiM ), mais dans lesquels ,
selon les Mémoires du P. Nice-
ron , t. XXIV , p. i3i, beaucoup
de catholiques même le virent avec
pi lie adopter les traditions les plus
incertaines , et les contes les plus
mt^riU, Le a4 mars i6ofî termina
a carrière de Juste Lipse. Deu\ ans
auparavant il avait fait en neuf vers
linidccasyllabes , plus' sentencieux
((irhistoriques, son e'pitaphe latine,
inscrite sur sa tombe dans IVglise de
S.iint-François à Loiivain. Lipse ,
<l*iine tiille moyenne, bien prise mais
})eu forte, surtout vers le déclin de
.ses jours, où il fut très-aflligë d'une
maladie de foie, devenue la cause de
sa mort, avait le front large et cleve',
Tœil vif: il ne manquait pas d*une
certaine dignité, et pourtant, à tout
])rendre, ni sa tenue, ni son entre-
tien nt répondaient à l'idée que , sur
sa réputation, l'on se faisait de lui.
Doué d'une mémoire prodigieuse, il
on étalait peu les richesses dans sa
conversation. Sk^s cours étaient très-
suivis, et les plus grands personnages
i
LIP
les honoraient quelquefois d
piésence. Il avait le talent de
cher singidièrement ses 4îscip
se montra toujours du plus
ac(cs pour eux. Les Farvt
tiones , par lesquelles il début
la littérature, se ressentent
ludo de Cicéron, qu'il se prc
alors pour modMe. Plus tard
et Séuèque gâtèrent sa latÎDi
|>oiit voir à ce sujet Baillet , J
iles Sav, t. 2 de rëd.in-4**- P*
sniv. , et Morhof, PofyhLt. i ,
Il lie passe pas pour avoir été i
le grec, mais il affectait de
de grec sa phrase latine , pot
ner le change il cet égard. Sn
rateurs outrée lui font comp
triumvirat littéraire, avec !:
et Gasaubon; mais , pour leg*
tout, il était bien loin d'eux
les singularités de son caraci
doit placer son goût pour les
à Louvain , il en avait tro
ses compagnons habituels , \
Mopsule et Mo)>se ; il les
peindre , il les a chantés : è
vers en l'honneur du prcmii
il nous a aussi laissi^ le
( Deliciœ Poët. Belg. tom. ;
que ce qui rapproche Sa]
l'homme , c'est qu*il aime
et qu'il est sujet à la gonti
autre passion le dominait i
c'était celle des fleurs , dont
goût chez un illustre florin
son temp , Charles Langiu
noine de St- Lambert à Lîq;c
donna un asile, lorsqu'cn
fuyait les troubles des Pays-l
Laptcl, XXllI, 349 )• Les
étaient surtout ses fletu^ favc
c'est pour cela que Rubcns ei
derrière son portrait , dans
m eux tableau des quatre 1
plies , gravé plusieurs fois ,
voit aussi le chien Saphir ai
nuîlre. LipM arair une
intijMlhic pour la miijit[iie ;
pour cela , sans doute , que
: ntïnl pas la partie brillaoïe
aient : il parait l'aToir senti ;
contre son intention que
«cueilli ses poésies latines ;
lare positivement son inap-
wur la poésie flamande ou
aise. I.ipsc a écrit un grand
d'ouvrages sur ditférentes
S, mais princi|>alement de
, d'histoire, d'arcbéulogie ,
uopbie morale, de politique :
' tous ont eu une grande vo-
leur temps , et ont été réim-
plusicurs fois, et traduits en
tes langues. L'cniirocraiion
euse en serait trop looguc ;
compose de 5 1 articles dans
Unoirei de Niccron. Ballha-
iret en iinpiiina la collec-
m pli.' te avec les beaux carac-
- - ■ - -fol..
IIP 55$
3m\t - Lipse ; Centarûe ▼ nutcri-
laneœ ; — CeiUutia tingulant <uf
Stalfii et Hispanosi — CeMuiia ai
Geniianos et Gallos; — Crniturim
1)1 ad Btlgas ! — > Epistoliea Int-
(ilulio.Nouc obserrerons <]ue P. Bdf-
man a consacré le premier volume ,
et itue bonne partie du second de
Sii .SfUoge e/iûlolanim ( 5 volumes
iii-i". ) , à la correspondance, en
p^iriic inédite , de Juste-Lipse : dans
tnic des lettres de et rrcueif, datée du
10 octobre 1587 ,Lipscdonneà en-
tendre qu'il gardait rarement copie
' ~ lettres; sur quoi Biirmau le
iWr.flen;
li[ion h Wes
iceron la dit
préc-ilentes ;
nricrit l'aiimuin Iccti»-
I ; — ytntifiiii'iim lec-
- L/iisloUcaruin
n Ubri
leletr..pi<jnr
- Eleci,
irVdliieM.)\
-Judi
.',ilded;.re
phc ce traité iioiivcllcmcnt
rert ; — Saljra Menippiea ,
im ; il y tourne eu ridi<:iÉlc
ts tittcralcurs de son icmpa,
ont les po'Ii'S taiiré^ils; — Va
ir la briDue prononciation
it dans la i>
. i58o
, et a
IHiiiii,
.jron
Choix des fpitre
Jiiite-Lipie , trad. en franc. ^= \je
troisième volume roule sur l'Iiisioirc
sacriie cl profane et les nniiquiiù
I Ve JUilitid r
- Polm
r Pe >i
offre la
cliinis , tormcntis , telis , Ubri v ;
— jîdmiranda , sive de magnitu-
dine romand, Ubri iv; — Salunut;
liiiin .vnaonum , sive de gladîatori'
bus , tiliri II ; — De Amphithéâtre ,-
— Vc Amphilhnaltis extra Bomatn;
— De Feslà et feslalibus; — D»
BUiUfithecis s^ntagraa. M, Pdgnot
a traduit. ce petit triiié dans sok
Manuel iùfUographiifue. — De Cnte»
liliii )ii ; — Diva virgo HaUmtUi—
Diva virgo SichemieTuis ; — tw*-
n-inii sive oppidi et academiae des*
ciipiia. =he lomeiv,coasacreiila
philosophie moraleet àUpolilii|ne,
contient priurijialeincnt ; Poiitiat-
riuii , iii'e avilis doctrina , Ubii iv.
(^hiej'jucs mois conln l'inqnùilioa
opnjïiiole , ijiii if. trouvaient inn»
le^ premièm rJiiioni, ofltdis|wra
dans \e&i\\t\iaie!..De and rtUpane,
adversus lUaluc
. Il (M 11
Il pré«^ut. Voyei: plus liaui. Cd
556 LIP
ouTragc a etc traduit en français par
Le Bcr, sieur de Malassis, Larochclle,
ijQo , in-8**. — Monita et exempta
poUlica, libri ii ; traduits en fran-
çais , par Nicolas Pavillon , Paris ,
1606 , in-8®. — De constant id, li'
bri II. Frauçois RauIeughieu(/?a;7A^
lengius ) , Lon juge en cette matière ,
dit que dans la supposition qu'elle
leureât survécu, cette production de
Juste-Lipsc . inspirée par les mal-
heurs dont il voyait sa patrie être
Talfligeant the'âtrc, l'aurait console' de
la perte de toutes les autres: c'est une
espèce d^eutretien entre Lipse et
Charles Tjangius ; il y célèbre , entre
autres , la culture des jardins , comme
un précieux remède à la mélancolie.
De la Grange, avocat au parlement, en
a publié une traduction, à Paris, 174'»
in-12 : il en existait une antc'ricure.
Nous connaissons un exemplaire ex-
trêmement curieux de ce petit traité.
Guillaume Birclay ( Voyez Bar-
clay ) l'avait fait intercaler de
papier blanc , et il l'avait converti
eu son Album ainicorum. Une cin-
3uantainc d'hommes distingués ,
c son temps , out honore cet Album
de leur signature ; nous ne nomme-
rons que Gasaubon ( Isaac ) , Deliio
( Martin ), Dousa ( François ), lApse
(Juste), Lemire {knhcri) , Puteanus
(Ericius), Rubens (Philippe) , f^ou-
weren (Jean de), 3foret (Balthasar).
Guillaume Barclay lui - même rend
compte de sa détermination en tête
du volume. M. Barbier possède cette
curiosité littéraire. — Manuductio ad
philosophlam stoicam , libri ni. —
Phjrsiologiœ stdicœ libri m. La Mo-
rale des stoïciens , que Lipse avait
projetée, n'a point par u.=Letom. v
contient , le Tacite avec le commen-
taire de Juste-Lipsc , qui passe pour
être son chef-d'œuvre ; il savait cet
historien par cœur, et lui avait coa-
LIP
sacré une grande partie de so
pour l'étudier à fond. — ^
Vellcius Paterculus, ^Ia
renferme les œuvres de Se
philosophe, dont il avait f
une étude spéciale. Plusieur
articles mentionnes par >
ne se trouvent point dans 1<
de ses œuvres que nous av<
les yeux ; tels que De mttgii
populi romani, et Deveteris
romanorum , A mberg , 1 6oi
— De re numnutrid bm^
publié par Jean Rhodius y
1 648 , in-8**. — Ses notes sur
sur Florus , surSue'lone , sut
Tibulle et Properce , sur le
lium reneris, — Sa Laus eU
son Auctariuni ad Smttii
tionts aniiquas ; son Epis
liberativa an bellum , par
duciœ Hispano in BelffO
tenty Franofort, 1609, in-
Leyde, Ekevicr, i634 j in-
poésics latines posthumes,
lies contre ses ordres , pr F
Sweertius , sous le titre de
errantes , Anvers « lOio, i
vent aussi dans les DeUd
tarum Belgicomm , tom. 3 , |
368, Lipse a désavoue les Or\
VI 11^ publiées sous son non i
en 1607 , et en particulier d
djwlici concordid litteranm
religionis. Voyez. MiscelL
centunaiv , cp. 68. 11 n'es
possible d'écrire sur tant dr
et de ne pas se rencontrei
quefois avec ceux qui nous
vancésdans la camcre, os
parcourent avec nous. SûntJ
sur cet endroit derEcclésiasIi
sub sole noimnê , cite ce no
plaisant que charitable » de
Pereant qui ante nos nostr
nint ! Lipse a étc accuse de pU
Muret y par Pierre Faber y Ctc
LIP
Thomas! 115 dans son
no litterario ; et Cre
If. philoL et liiitoricœ ,
. BuEmaD S}IL epist.
-ipie ordouna par son
le , hors une partie de
a lice , on n'iinprinidt
[ianiiscrits;cl en effet,
le ses poésies lalioes ,
publié de ses œuvres
on traité De re num-
ie eo manuscrit k la
le Besançon. — Nous
rapport a pu avoir
vcc David Lipïe qui
comme lui , et qui
' un traité latin sur
imprimé à léna en
i". , et réimprimé en
^aod oncle de Lipse ,
iLirsb.uéà Bruxelles,
de Saiul-Au^stin , et
couvent de rcligiruses
ans le pays de Liège ;
iucoiip Je littérature
Di de litiéiMlure sa-
croii qu'il se rendit
la collation des manus-
unsdeSaint-Ililaireet
ttin.qui se lirenl deson
«Itriliuerédilion des
piilolx , publiée chei
, ij4(). in-8".; son
it cependant que dans
qui est de Sigisinond
■es de lui. On le cite
inie ayant travaille' sur
Il publié t'ftro-
,el n
■cbc U :
I Cusios. Il
:e avec Lrasnie ; et
des lettres de ceLii-ci,
qiù lui sont adressées.
"ée. Martin Lipse iui>u-
>i>B épitaplie, rappor-
i.m 557
tée dans Foppcits , de'taille assex
fastueuse u eut ses titres littéraires,
M--01..
LIRIS ( Le P. LtoNJimo du ),
reliijipiix récollet , ne à Eymuiitien
en Péii^rjrd, esl connu [«r ta d«.
pute qu'il eut avec J. B. Moria,
tonct.iiit la m.iuière de <le'lerminer
les loiigiludrs en mer. Ayant été rm-
ployé daus les missi'ins du Coiuda ,
il prétendit que , durant le trajet, it
était parvenu à déterminer les loogi-
tudes^aumoyeud'unglobeqn'il nom-
mait Clobe haitturier. Oite preten-
lion ctJ.il ircs-mal fondée ; mais il
disait , eu passant , quclqnes Vérités
dures à Morin , qu'il rangeait dam
la classe des astronomes pof^racét,
c'«t-ii-dire, qui ne font de l'astrono-
mie que sur le [Mpicr. Aprt» s'^re i^
juriés l'un et l'autre dans dnonvra-
ges (pi'on ne lit plus, Du l.iri» el
Moriti finirent par sn réconfilier,
{ Voyei VHift. dei mailu-maii.ffirs.
t. 11, p. 337.) On coDit.i! dul>. D11
Liris : I. La secnt ou la théorie des
l<,ngUaiies,e{c.Paris, 164 J , in-^'.
Muriu publia la réfutation aecetou-
vra(;F,cl n'eut pas de peine à prou-
ver que le P. Du Liris ^tait un pen
neuf dans les sciences malhézutî- '
qiies. ( f'qy. J. B. M0B1».) Du Liri*
lui répondit par son Apologie, t^.
i{>4^< où il raisonne un peu plut
exactement que dans son premier
ouvrage. Cette apologie mil Morin
en fureur , et îl y Gl ui>e réponse
remplie d'invectives si grossitres
qu'on serait tenté de croire queletort
éuit de son côte. IL Ephémérida
maritime, pour obseircr en merU
lon};itudeet la latitude;a*eciui non*
veau moyi-n <\r. ppri>étuer l'éphém^
ride du soleil, pour avoir tuujvuTt
sa déclinai.uii , ParH* . lll^ï, ia-fol.
Il s'y attMcbe tirinriplement k nua
luctltodf fjrapfiique de délermiiwr
553
LIR
la lonp;îtude du lieu par des observa-
tions de la lune, sans connaUrc ni la
]>drulla\c ni la refraction de cet as-
tre. Cette me'tliodc est in;iejiitMise ;
mai5 la pratique en est diilicilc sur
iner, et elle a le de'faut de tontes les
méthodes graphiques, qui ne sont sus-
ceptibles (le précision qu'en théorie.
( F. le Voyage de Court anvaux , p.
1 3. ) On ignore Tépoque de la mort
du P. Du Liris; on sait seulement
qu'après avoir prêché pendant ([ucl-
que temps , il devint gardien du cou-
vent de Saiut-Amand , en Limousin.
W— s.
LIRON ( DoM Jean ) , savant bé-
nédictin de la congrégation de S.-
Maur, né à Chartres eu iG{)5 ;
embrassa la vie religieuse à l'âge
de vingt ans , et fut appelé à Pa-
ris , où il connut I). Lenourry , qu'il
aida à terminer son Apparatus ad
Biblioth. SS. Patrum. ( Voy. Le-
nourry. ) Il obtint ensuite la per-
mission de fixer sa résidence à la
célèbre abbaye de Marmoutier , dont
il mit en ordre les archives, précieu-
ses par la quantité de pièces origi-
nales qu'elles renfermaient sur no-
tre histoire. Il passa ensuite au
Mans , et mounit en cette ville , le
i*^ juillet 1743. On a de lui : I,
Apologie pour les Armoricains et
pour les églises des Gaules , Paris,
i7o8,in-iti. Il y soutient, contre
l'opinion de D. Lobineau , que les
Armoricains ont reçu les lumières
de l'Evangile avant la descente
des Bretons dans leur pays; mais
D. Lobineau y à qui il communiqua
son ouvrage avant de le publier,
fît disparaître de son Histoire de
Bretagne les passages critiqués par
D. Lire» , et l'accusa de mauvaise
foi dans ses citations. La ru&e de
D. Lobineau fut enfin découverte ; et
l'on cousarve encore , daus quelques
LIR
biJ>liolli(!(pieSy des cxem plairf*s c
histoire, non cartonnes ( Vo)-
Bi^fKAU ). II. Dissertation si
temps de l'établissement des ,
en France, où Ton examinée
Hasnage a écrit sur cette ma
ibid. ,1708, in-B^. Basnage l
pondit daus la préface de la se^
édition de son Histoire desj
mais D. Liron ne se tint p«t5
battu , et il lui répliqua pj
nouvel écrit , inséré dans le to
des Singulaiités historiques ,
on |Yarlera tout à l'bcurc. lil.
seriation sur rie: or de f'ite .
une nouvelle vus de cet év
Paris, 1708, in S». IV. Qto
curieuse , si l'Histoire au
Conquêtes d'Espagne, par
cacim Tassis ALentarique e
roman, ibid., 1708, in-8®.
soutient Taffirmative. V. Les
nités de la critique , ou Dis
tions et Remarques vtouveiU
divers points de ^antiquité
siastique et proJane , Paris,
ti voL in-i!i. Cet ouvFsige 1
paraît avoir été entrepris poa
ver les erreurs échappées à
mont dans ses MénuÂres. VI. .
larités historiques et iittér
Paru , 1734-40 • 4 ▼oL in-i3
encore un recueil de remarq
d'observations critiques sur m
nombre de points de rbistoire
ecclésiastique eClitleraire: il y
successivement y D. Leoourr
voulait enlever à Lactanoe le£
traité De la mort des Penea
Larrey , D. Galmet , SinaoM
luze, Leclerc , Basnage, La
D. Martène, etc. On traim
dans cet ouvrage des reH
ments curieux sur des savari
connus , du moyen ige. VD
Bibliothèque chartrmme oêA
des auteurs et àes kammêsiB
Lia
Hendiocèse de Chartres, eie.
i7ij),iii-4''- H avait d'.Ébord
cet ouvrage ; Bibliothèque
'a des auteurs de France ,
Bibliothèipie chartraine iai-
liTTC t*'. ; et il en promel-
e suite, qui n'a poiut paru,
une , ràligé sur un plan mal
contim beaucoup de dé-
aliles ; et la plupart des ar-
iont superficiels «I iaeiacts :
critiqua par D. Lccerf , dans
Uothèque des Ecrivains de
tgrég. de St. Maur. On at-
encore à D. Liruu : Disser-
sur un passage du second
iSt. Jérôme contre Jovinien,
dans toutes Us éditions, et
rétabli dans sa pureté ori-
.Parij, i7o6,in-8*.;nouv.
igmentëe d'une Réponse aux
ans de D. Martiaiiay, ibid.,
mjme format. On croit qae
ron est un dei principaux
1 des premiers volumes de
lire littéraire de la France ,
tnSS et années siiiv, W — s.
lUTIÇJïAs-JostPu), anli-
, né à Villafrcila , dans le
,au commence ruent du xviii°,
jiYail de la furtaue, et em-
la plus grande pai'tie de ses
; forn
calai
les plus conside'rabli
ilier ait posscdé en Italie,
âe'té Colombaiie de Floreiice
rrit SCS portes; et cet exemple
Tiparlcsaulresaca(léiuieï.L.'e'-
es monumenis.des médailles,
■rcbcrcbes littéraires, partage'
MU les moments de sa vie. Il
■ta 1 780 dans un .^ge avance,
eloi: I. Detla moncta propna
«ivre eh'ebbe cuno iiel ducato
uU didîa decadenza delV iin-
romana ùno al secolo Xf,
rtAiMne, Venise, in-4''- fig- ,
LIS 559
17 {9. Argelali l'a insère dans la
( 'oliecl . diaertat. de moneiis ItaU»,
10.11. II, i«g. 71-185. II. De seivit
medii isvi in joro Julii dissertatio ,
Itornc, 175^, in 8°. Ilvabeaucoup
d'ériidiltou dans celle pièce. Guri l'a
iijséiée dans les Sjmbol. Ulterar.
opiucuL varia, tom. iv de la se-
conde décade, m. JVoliiie delU
vite ed opère scritle da' litterali
del Friuli, \tn'iie, i"fio-8o, 3 vol,
in>4^. Ou y trouve Leaucuup d'a-
ni'cdotes el de rccberches curieuses.
I V . Diotizie di Gemona antica citlà
del Friuli , Venise, 17-1 , in-4«.
Le Diction, historiifue de Itassauo
lui attribue une Histoire du Frioul,
en italien , 5 vol. in-8». W— s.
LISCOV [ CaRiTiEK - Lotis ; ,
satirique allemand, naquîl dans 1«
MecLlenbourg , au cuminçncement
du dix-huilicmc siècle. Après avoir
étudié le droit, jl dirigea 1 cMucalion
des enfanls d'nn riche iMliil.int de
Lubcck, et fut placé, en 1738, daiu
uue autre maison , en qualité de se-
crétaire. Il vécut aussi à Dresde ;
mais quelques épigrammes contre
des cens en place, l'en firent exi-
ler. Il passa en Saxe ses dernières
aunées , et y mourut en 1 760 , dans
uue prison , où il était détenu pour
dettes. Liscov n'est guère connu qut
Ear ses satires : elles parurent , punr
L première fois, eu i73g, à Franc-
fort, sousle titre de Recueil d'écrits
satiriquet el sérieui , dont Mucbicr
publia une seconde édition avec
quelques changements. Ces satires
sont dirigées contre des écrivain*
fort ridicules, surtout contre Sievers
et Philippi, et contre les sots d*
tous Il-ï ^eiircA rtdc lutiiul» cImu».
L'auleiir exrelbit dans l'ironie ; et
quelquefois il ecrasefu victime sous
le pui-lï de sou sarcasme. On n en
pttu rieu iofura contre latuiulé ds
Sôo US
son caractère y qui était sufEsam-
ment connue ; et parmi les tc'moi-
f nages qui en ont été recueillis, ou
oit citer sa générosité k l'égard de
Philippi , qui avait éprouvé des mal-
heurs , et auquel il fit parvenir des
secours. Liscov a été souvent com-
paré à Rabencr. Mais plus fécond et
S lus original , il est aussi plus mor-
ant , et a un esprit plus pliiloso-
pLique. Pour avoir une idée juste du
mérite de Liscov , comme écrivain ,
il faut se reporter à Tcpoque à la-
quelle il commença sa carritrc lit-
téraire. La langue allemande était
loin d'être fixée ; et l'on ne connais-
sait mi'me pas sa richesse et l'étendue
de ses ressources. Le latin était en-
core le principal moyen de commu-
nication entre les savants. L'école
de Gottschcd commençait , et avec
elle le progrès de la langue alle-
mande , mais en même temps Tin-
flucure trop absolue de la littérature
française. Liscov, des 1730, sut
donner à sa langue une pureté et
une correction dont on n'avait pas
encore l'idée , et qui a été à peine
surpassée par les écrivains de la
brillante éj>oqiie. Il fut pourtant
bientôt néglige , et son nom main-
tenant n'est prononce que rarement
dans sa patrie ; ce qui ne peut s'ex-
pliquer que par la nature de ses tra-
vaux , tous en prose, et roulant sur
des sujets qui ont perdu leur plus
grand intérêt. D — u.
LLSLË ( Jean Troi>s de ) , aven-
turier provençal , ét.iit natif de
Sylassez, près de Barjâumont. On
prétend que , dans sa jeunesse , il
suivit , en qualité de domestique, un
alchimiste qui , fuyant la persécu-
tion , se relirait vn Suisse , et qu'il
assassina son maître dans les nion-
taenes de la Savoie, (le fut vers
Vau 1090; et DeLi&ie pouvait avoir
LÏS
vingt-buit ans. II s'cfrp
cassette du philosophe, dai
était sa poudre transmut.
rentra en France, déguise
Il passa quelques années
commerce illicite avec ui
de Sisteron , dont-il eut u
commença, vers la Gd de 1 7
l'attention publique , par 1
tions au'il faisait assez i
ment, il demeurait alors a
de la Palu. Ou trouvera
second volume de V/Jisit
phUosophie hermétique , c
D.ifresnoy , les nombreux
qui constatent la rûiliréde
mutations. C'étaient du me
])]omb, des clous changé:
en argent , des clous , des
moitié argent , moitié fer.
ne pouvait travailler, dis.
pendant quatre mois de
quand on les lui otait^ on
tort d'une année entière. (
prétendues receltes que V
dans le même ouvrage , et a
merveilleuses de la Lmarit
d'avoir les plus légères
sauces en chimie pour ei
futilité. Le bruit de ses (
étant parvenu à la cour ,
ordre de venir k Versai
comme il diflerait de s'
sous différents prc'tcxtes,
de Scnez ( Soanen ) le Gt es
lettre de cachet, en 1711
cbers qui le conduisaient, 1
qu*il portait de grandes ;
lésolurent de le tuer : poui
ils lui donnèrent occasion
der, puis tirèrent sur lui ; m
cassèrent seulemciit uue rui
conduit eu cet étal à la &
l'on voulut en vain le iain
Il avoua qu'il ne possédait ;
crct de la poudre Iransmula
mourutle iO}anriai'}i2fi
A* SA Mr«)TirP . 'ju'il avair liii-m<liiie
«u\tHiiinFp. I.'évrqiie At Scucz qui
l'avait «ccompagne à t^aris , cl qui
l'eihorU imitilrnicDt a recevoir lis
serftiir» de la i'elif;iou cl à dvTnilpr
BOB promis , étiit pcrsiiHilc iju'il
■ v*ii rKlIemeni le setrcl àt faire de
l'or , et que s'il ne réussit pax à U
BuliUe, t'est parce qu'il ne touIuI
|>at réussir. ( fie de Jean Soanen ,
1750, io-8'.pa6.6o^4-) »■ L.
I.ISI.E (Dt). f or. DKLISi.E.
LISLE ( Jr.AN-Ii*PTlSTt ISOIHD
i>* ) . euiinu aussi lous le nom de
J?elisUrUSi^s^Vandvsécnviùii»\ci
plus Tècundt du diihuilirmc siècle ,
naquit à Lyon , eu 174I. Entre fort
\fnm ddtis U congrégation de l'Ora-
twire , il en sorlii au boni de qucl-
ffoet. kuiten, et viol à Paris, cultiver
la littcralitre : il avait déjà puLilie'
|ituinears ourrages. qui , maigre soa
d^ir ardmt de rrïélmte , l'aTaicnl
fait h peine cotiDattre hors du cercle
de ses aniis, lorM|u'iinc circODSIance
imprévue fisa toui-.î-coup sur lui
r ail nition publique. Son livre in ù-
Uite* : La Philosophie dt la nature ,
rircuUil obscurément depuis pln-
Meun aniiéra , 1urs<]u'un ma^i^IrNl
srlè avant ru occasion de le lire,
M l'ayant IrotiTe au!»i irrcli^'ienx
qu'immoral, te dénonça fku Cliâleiel,
coDirar rtnferntanl des principes
dan);riTiit. 1,'untMir, l'uLibe' Chre-
tini cctisFiir 'k r-jiivruRi'), l'im-
I,IS
5fîi
■,fur
rrlc*d,É,
(iiùl
..i.DeLisler<itar.
rilr rt l'ouiljuinr 4U baiinivscmenl
errprtui-l:il serradit appHaulde ce
)nj;cinrtil, dont ses ladTersaires eu\-
nèmes bUMiaient la sevrritr ( 1 ) , et
il eut la pcnuissiou de recevoir dam
ïa prison la ^i^ite dt's [>rrM)nu<s
qu'intéressa il sa disgrâce. Ce fut
pour lui l'occaMon d'un veriCal.le
triomphe : sj chambre était eoiis-
l^imment remplie des pcrmutiei Ici
plus distiiiipiees par leur iiatusaoce
ou par leurs talents ; et comme il
n'était pas riche, on ourrit en ss
faveur une Muscription { 1 ) : nmig il
se piqua de dcsintcresMnMnt, refuaa
les secour» qu'on lui odrit, et distri-
bua aux prisonniers l'argent qui lui
fut adressé sous le voile de l'anuiiy.
me. &|>eudant le ParieiDcui cassa 1«
«eutiFice du Ch.'Itelet, sur les codcIu-
Mons de l'avocat du roi, qui «e con-
tenu d'iavilcr Oe Lisie à user <(«
plu* de rirconsiwclioD. Il cuiiiut
aussitôt à Femey remercier Vol-
taire de l'intérêt qu'it lui avait t^
raoigné; et le pbiloioi)fae lui pro-
posa de se retirer k la cour du
roi de Pnijue, où il poumii évtitt
avec plus de liberté. De l,i»Ir, aprè*
avoir visite l'Allemagne, « rendit
cflecliTemcnt â Berlin ; mais il pariiEt
i^'il n'y fui jias accueilli comme il
1 avait espéré ; c^r il revînt bieulôt â
Paris, essaver de ramener sur Juî
l'altenlion du public. Il entrait dans
sa destinée de ne devoir cMte cclé-
brite' mi'il ambitionnait »i vivemeal,
qu'à des circonstances très-iiidt'
pendantes de sou Lilmi. Ainsi ,
pe-nilani prés de qiiinu auii^ ,
il rut ïs facilite de publier , tant
ujjstacle, mail saiu esrjter le inoin*
drc inlcrH, des rjvei ptatunique*,
«les romans , des bïslairw et det
pièce» de tbe^lre. Ccsi en Tain qu*
pour piqueriacuTÎoMfaf.il recourait
a des litres biurres,et qu'it iiiKrivait
au rroiitis]>ice de nel ouvrages: Pof
âôs LIS
Vauteur de la PhilosopJùe de la
nature ; on s*obstinait à ne point les
lire. Il mit au jour , en i-jf)! ,
Ma République , conception dont il
avait sans doute une Ircs-haute idée ,
puisqu'il en fit les honneurs à Pla-
ton , se contentant modestement du
litre d'éditeur ; mais le nom même
du philosophe grec ne put fixer un
instant le public. De Lisle de Sales
voulut faire réimprimer , en i '][)'S ,
cette nouvelle Utopie, dont il avait
change' le titre en celui à^Eponine :
il n'était pas alors sans danger de
deliitcr des lieux communs de tolé-
rance, puisque c'était faire la criti-
que des hommes cpii venaient d'u-
surper Fautorité. Cette considéra-
tion ne l'arrêta point ; et il fut en-
fermé à Sainte-Pélagie, où il eut
tout le loisir, pendant onze mois ,
de regretter le temps de sa prison
au Chàtelct. La révolution du Qther-
midor lui rendit la liberté; et il se
hâta de publier la Philosophie du
^oTiAeiir^ ouvrage qu'il avait composé
pendant s:i détention. Il fut nomme
membre de l'Institut, lors de sa for-
mation; et il communiqua un grand
nombre de mémoires à la classe de
morale dont il faisait partie: ils fu-
rent écoutés par ses confrères avec
Tindulgencc que commandaient son
âge et le choix des sujets (i). De
Lisle osa seul, après le 1 8 fructidor,
prendre la défense de quatre de ses
collègues (MM. de Fontancs, Pasto-
ret,Carnot et Sicard; exclus de l'Ins-
titut |)ar une décision du directoire
et il réclama, dans plusieurs écrits
l'indépendance des corps savants :
cet acte de courage lui fait honneur*
et il faut ajouter à sa louange , ((ue
LIS
malgré les aberrations, quelquefois
un peu fortes , dans lesquelles il c»t
tombé, il manifesta souvent son pen-
chant pour le (TOuvernemcnt mou^r-
ciiiqne, qu il regardait comme le seul
qui pût assurer le bonheur de la FraD-
ce. Relire dans sa famille , il Tirait
entouré de livres dont il avait for-
mé une collection plus considérable
que ne le permettait Tëlat de m
fortime ( i )• La lecture , et la socié-
té de quelques amis de choix ,
étaient ses seules distractions. A
l'âge de soixante-douze ans , il s'a-
visa de se remarier , et épousa la filk
de l'espagnol Badia , conmi par sr>
voyages publiés sous le nom d'.if^-
Be^\ Il écrivit jusqu'au dernier mo-
ment, et mourut à Paris , le aa sep-
tembre 1816. Contre Tusage, aucun
membre de l'Institut n*a prononré
d'éloge sur sa tombe. De lisle de
Sales n'était dépourvu ni d'esprit,
ni d'instruction ; nuis il fut %xti
par la manie des systèmes et par une
imagination trop vive : aucun de ses
nomnreux ouvrages ne parait des-
tiné à lui survivre. U irait de ses
talents l'opinion la plus exagérée , d
il en pariait souvent, ainsi que des
qualités, plus réelles y de son conv ;
aimant à répéter : Ma domcÊ ^
lantropie,,,,. Mes folies dm iim
public à la Saint - Pierre. • . • JKs
bonhomie, . . . Mes innocemies emi'
(OSttbiblioih^M.
Toluinvi, occupait qÛBM'Miacta* pUsw JWi
maiMB, dont êoa rov^ano ■• ■Mlbahmt pu,
dii-on , pour payor Im Ujara. Il m laHMldi
U Tondro ^m m»»— A ^nolaa« prise* teaBfWi
et avoit pour crU fait ■■railirv •■ iti* «i liii.
(i^Lvf mémoires lui par D- Lisle, A l'Initilut,
ne •cm iusêrci datis li^ raciii'ilf dvla rUs«oqn«
par «atrailf , qu'on Tarait tiiargu «!« f^ira lui.
■nimo , afin do moa»f or «a suscaptibilito.
soui lo titro d^AnmfyMe dm Cmtmtmgme ^ oM. , m
•porru do rotto collrctlMi f-^ttlmmèir , émuà
poiiait Bodrotonoat U vaiow à •■lUÎn daM
roni mille francs. Il uvoli Sait iaiptlair la
f rand nombre do Ulroa fMvticailOTOy fmmtm AÂo
dca eremptairet aui/^Mejr, «t télMpriaMt fttà^
quws numéros iniroavobloa do c«ff«a&ai Smh^-
Cetto collectiea , dont U CilMil d'«Ule«i ■*
f[rand mjrsiAro, et q«*ll ■• HMamli^WiHi
EiimoB amis, no prodnioîi à ia hmm. < " *
qu'oarirom Irvato miïlm iwcfc
us
ares. C'etair de la meilleure fui
moade qu'il se plaçait sur la
me ligue que les pliis grands
losoplies de l'antiquilê. On sait
ilavaildanssoD apjMirteiiicut son
te en marbre blanc , avec celte
■ription :
p de ses cullègucï à l'Institut (on
il que c'est M. Andrieus ), ayant
ouvert cette espèce d'apotbéose ,
jouia ce second vers :
.p»»»..»llU1n. r...il r.BIMlo*.
Liste lut rèpigraninie,el,au lieu
1 rire, y repojidil ircs-sc'ricusc-
lS plusieurs années après, il es-
adereiiousserleridicule auquel il
ait expose' , en déclarant o que
m buste e'iaii relégué dans le
n»d de sa liibjlotlièque , drapé à
aoiiquc , n'ofFranl à l'ceil qui
'est pas initie' , que l'image un
eu fantastique d'im Zenon ou
'un Anaxa(;ore. » ( Essai sur le
malisme , p. ao5. ) M. Beuchot
anue, aTec son exactitude ordi-
'e , la liste des ouvrages de De
.e,danslc journal de la Librairie,
èei8i7,p..ii4eti,(8,eli8i8,
143. ) On y renvoie les personnes
voiidraicut connaître toutes les
ductiuns de ce fécond écrivain;
'on se cuntentera de citer ici
:s qui présentent le plus d'in-
t, uu qui peuvent donner lieu
(uelquct remarques critiques :
.a Bardinade vu les noces de
lîupidilé, poème en dix chant! ,
is, I7G'. .in-S". DeLi.b
■ ?»<■"
d •
vam de le commencer , il ne
laissait pa< la Duncîade de Pope,
iiedetuii! les écrivains virants,
a nomiBé que Frêron , qu'il re-
LI3 5fl1
gai-dait comme lui bomme mort À
la sui;iélè,Cel ouvrage, quoique écrit
dans de» inlentiuus malignei , a't
point en de succès. 11. Dictionnaire
lùitorique de citasse et de pèche ,
ibid. 1 7(iy , a vol . in- 1 a : on y-irouYe
des articles inslruclils et carieui
mais un bien plii« grand iiombi^
d'inatiles ; et l'ouvrage ust ecril de
ce style euij)lialiqne . que De Liste a
conserve' dans toutes ses produc-
tions. III. La i'hilosophie de ta
nature , ou Traite de murale pour
l'espèce Icimaino, tir^ de la pliiloMK
pliie , et fonde sur la nature. Cet
ouvrage , le sciU dom t'anleur fût
Jier , et te seul auMi qui ait m une
ïo^juc jwssagère. n'était da» le priu-
cipe qu'uu embryon , qui par ita
améliorations successives s'esi accru
d'nnemanièrcétuDnante: la dernière
c'diiiun , Paris , iljo4.esl de 10 vol,
m - H". lànguet , qui a apprécie
cet ouvrane avec impartialité , dit ,
« qu'on y reconnaît iiartout une
■ amc exaltée , mais Uonnête ; un
» style vif , niais peu rormc; des ri-
a miniscences , des idées délayées ,
•> et trop d'.'dmiration pour ce li-
» l>ertinaced'esiirit,queron appelle
« aujonriThui pbHosapliie.^^AimmL
Uitei air., tom. ,". ) (i). Si l'oo**
croit De Lisie.cct ouvragsa «téu^
doit en espagnol parKunn;d«.T-a'
liuada, et imprimé à b barlw dh
Saint-OOice , par Ibarra, en iBoO,
au nombre de huit mille trois ceDU
exemplaires qui ont été didribué*
en très-peu de mois. IV. lliitoiredtt
douze Césars, de Suétone , trad. tu
J'ranc.par U. OpMlat da la fi.USV,
ïuivie de Mélanges philasaphi^iu» ,
1771 ,4 vol. in-S". Lcrédactcvr de
iùtî
i7i!
»IMi
riïï
:.T.tJî
3a.
^
564 ï^ï*^
Y 4nnéeUitéraire met cette traduc-
tion au-dessus de celte de Laliarpe.
( f^. ce uom. ) Cependant , il repro-
che à De Liste d'avoir mutile Tliislo-
rien des Césars , et rejeté' dans les
notesles passages qui lui paraissaient
nuire à la rapidité de la narration.
Quant aux Mélanges, a c'est, de Ta-
» yeu de De Lislc , l'imagination dé-
» pourvue de goût qui les caracte'rise.
Puis , il ajoute : « je les effacerais de
» mon sang, si je ne prenais pas le
» parti vlus sage de les effacer avec
» ma plume. » ( Hist, du journ. p.
'187. ) V. Essai sur la tragédie, par
un pfiilosophe , 177^», in-o®. ; on y
trouve des idées singulières , présen-
tas avec cette emphase si naturelle
A l'auteur , cl quelques vues judicieu-
ses sur la réforme du thét^tre, etc. VI.
Paradoxes^ par un citoyen , Amst.
1 7 7 5, u pari. in-8". ; ce recueil est pré-
cédé d'une dédic^ice à M*"*, la com-
tesse de Vidampierre , dont plu-
sieurs passages, peu faits pour flatter
cette dame, annoncent un homme
étranger au\ bienséances. Le volume
contient trois pièces publiées anté-
rieurement : la Défense de la philo-
sophie de la nature , un Essai sur
la liberté de la pi'esse, où l'on ne
trouve que des idées vagues sur un
objet qui a occupe depuis , un grand
nombre de publicistes ; et enfui , la
Lettrede Brutussurles chars anciens
et modernes , que l'auteur aurait dû
intituler : Requête au lieutenant de
police , contre les cabriolets. VIL
Histoire philosoplùque du monde
primitif , quatrième édition, Paris,
1793 , 7 vol. in-B*». , avec un atlas
de trente planches. Cet ouvrage qui
servait d'introduction à l'Histoire
des hommes, en a été détaché par
l'auteur, et augmenté successivement
de plusieurs chapitres : c'est un
système sur la formatiou du globe,
LIS
fondé sur les faits phvsiqii^ , et in-
dépendamment de la révélitinu.
VIII. Ma Bépiélique , auteur Pla-
ton , éditeur /• de Smles , owrëfie
destiné à être publié en 1800, Pari».
1791 , i!i vol. iii-18; réimphme
sous le titre âJEponine, 1 793, 6 toI.
in-S^*. IX. Mémoire en faveur de
Dieu , Paris , i8ou , iii-8*. : il se
proposait d*y réfuter la doctrine fu-
neste de l'athéisme : mais la sïb-
gularité du titre parut une împièif' ;
et plusieurs de ses |iroposition ,
contraires à la divinité ae J.-CL ,
ont été réfutées par Lecoz. X. DiU^
rentes Biog^raphies spéciales : .V«-
lesherbeSy i8o3, in-S^. — Histoire
d' Homère et d' Orphée, 1 808 , in-S*.
— Les Eloges de LafonUine.deGi-
mus , de Montalembert , de Forbi»
naiset de Bailly.XI. OEêÊvresânmâ-
tiques et littéraires , Paris , 180^-
1809 , 18 V. in-H**. : il y a rasseabèé
V Essai sur la tragédie , dont m 1
pa rlé ; le Théâtre d'un ^ybariit , iei
Eloges, et le Fieux de la MaUepe,
roman oriental , dont il duBf^ei k
titre en celui de Tige de n^yAett
Bouton de rose. XII. Essai mrk
journalisfne, Paris y 1 8 1 1 , îb*8*.;—
Défense de cet essai, ibid. i8i3,
in - 8"^. Ce n'est pas , conme «
pourrait le croire d*apiis le tiUVf
une histoire des journaux littmiittt
mais une défense de la Philosspto
de la nature , son ourrage de pn*
dilection , contre les attaqacs dn
écrivains iiériodiques : il place sv
la même ligne Labarpe, Grina.
Geoffroy et les prinopam id»
teurs du journal des DâSats. Sa mm
vaise humeur perce malpê !■;<<
quoiqu'il ne le dise pas , on lés
qu'il regrette vivement de ttsnwtfSk
obtenu la plus légère wenlâemifs
le rapport de 1'! it poarlei frii
décennaux : il ; ■ tmà s» ■*■'
LIS
iTnge.i.ct il les passrm revue
;coinplaiMaccinei|>riiDable:
'availle , s'écrie-t-il , non pour
iiccle, mais pour les sièvics. ■>
iDl.iln'yaaucuodesesccrils,
[ui n'ait trouve' beaucoup de
LIS
5C5
i lan
I fla-
e f^ieur de la Montagne i
i.lrplusbrillant des succts,
:itcra encore decetiofatigable
I ; l'Histoire des hommes,
in-i'i,avec trois atlas in-4''.;
le édition , 53 vol, m^, ,
9t ooiejjravures: les quarante-
mien volumes sont de De
t coiDpreDneDtr//iVloirv fin-
ies autres ont éle' rédigés par
'erel L. S. Mercier. (f*>r«
DDSEL deTrvogaie.)l>e Lisie
Due les Eléments de l'his-
: France, AeY Hisloire d' An-
!,« Ae V Histoire gènéi aie ,
ilie'MilloE. Le Siniplêmentà
•e de France , f>il saisi en
et tous les exemplaires res-
1 mapasiii furrnt bn'ilés. II
ment cuiiliniié V Histoire de
littion de France , p r de Ber-
Mulcvillc. depuis le onuème
; et cette continuation, pu-
lus le nom de railleur pii-
■ans sa participation, a été de'-
'.Ile>.ll'édileiirdesj»fe1<lngej
■■ie et dep'ose , par M"', de
pierre ; et du fiecutil des
ims pièces de tlieàtre, faites
ince , depuis fiotnm , Lyon ,
8 vol. iii-8". W-s.
OLA ■ rn»>V"i'-P*i.' '«ron
niblicistc et néporiateiir ci'lè-
I(ii3,
nillt'
loble I
Apri
terminé ses e'tudcs cl pris ses de-
grés à l'université de Dole, il
s'établit à Besancon , où il partagea
ses loUirs entre la culture des lettres
et 1.1 pnifession d'avocat(i).ll par-
vint, en 1638. âsc faire élire mem-
lire du conseil annuel, cbargé du
[{uiivcriietneol de la ville : mais sou
élection fui cassée, i>arc« qu'elle
n'avait point été fuite Ijbremeiil ; «
il s'enfuit eu Allemagne pour échap-
per au» poursuites dirigées c«ut)u
lui. Ses talents ne tirdfaent pas à le
faire connailre d'une manière aviia-
lageMie, Il n'avait ipie trente auj ,
lurst{iie l'emjiereur Ferdiuaud lit
le iiuiuma son résident à la conr
d' Ai>j;leterrc ; et il se conduisît dans
ro poste dilEcile, avec une pnidencc
•jii'un aurait à peine attendue d'un
liiiminc consommé dans les alTaires.
Il fut ensuite envoyé en Pologne , et
iUi^iia,en i66o,tetrailéd'OUva(i;:
"j""!!" ' ■ '*'*' "" "m iïîk^.''VM" i!n
. »». a«.Hhwn LlHia « ÏU. . M* , MBt
..t. i...«.ti b* itHH tm nm>-iit lai w
Il . «.>M>. r>klU ■■ Diêf-nn /«iirt mr
Ij mai d/ Urn^'l— diIr^-Kt^iiU, <■•
f^'it i/'Eiror", B««{M , <tH , >ia*.
d'U->l> *»?<<» «• iMlm p«»'if *l> imT
■U'^Tm-u ■■■Îi IuihH* Lwli UV (lUi
f.,1 ,ITri> .t «SuiIm! , M> HM. <l'A>uaw
ri i. I.iBhm, Mil*ii!*à*«<l*l<M- U(^iMl- -
Cl ,.«« pri.« ■* M ItmïiVlHl hoïl-Aal
)>■...• Hall «■•MfnTllïinlu maiHk M»
,1... i. Il •»•• 4m HMÏb.nlxMvatltn^
_<. , ..I a. f guTi-* , •! r3inu.a>iii*wii> .
SGG LIS
mais ses intrigues ne tardèrent pas à
le faire e'ioijçiier. L'empereur Le'o-
pold rivant nomme son ambassa-
deur en Espagne , il y conclut le ma-
riap;c de son souverain avec une des
infantes, et dclermina Philippe IV à
envoyer en Flandre une année dcsti-
ne'e à s'opj)f)ser aux projets d'a|;ran-
dissemeut de la France. II joua un
rôle dans les discussions qui sV'Invè-
rent au sujet des présentions de Louis
XIV sur les Pays-Bas elle comte' de
Bourgogne, et mit au jour, à celte oc-
casion,aiiFerenls écrils qui eurent un
grand succès. Tous les écrivains aux.
gages du ministère reçurent Tordre
de le réfuter. Le marquis de Louvois,
naturellement violent , était si fort
irrite contre Lisola , qu'il manda au
comte d'Estrades de le faire arrêter
à sou départ de Liège , et de l'en-
voyer pieds et jioings lies à Paris ,
ou de le tuers^ïl faisait résistance.
( Voy. VyJnn, littér.^ i-jGo , tom. i ,
pag. i8j. ) Lisola signa. en iG(3S,Ic
traite avec le Portugal; et il eut part
à la paix d'Aix-la-Chapelle, qui fut
conclue la même année. Il fut accuse
d'avoir conseille les mesures vio-
lentes prises à IVgard du cardinal de
Furstenibcrg , connu par son atta-
chement à la France ( rojez Flks-
TFMBKno, XVI, i(Î7 ); et l'on ne
voit pas qu'il ait songé à se disculper
de ce reproche très-grave. O n'était
pas le seul que lui lissent les écri-
vains français ; ils le représentaient
comme un artisan d'intrigues, habile
à semer des défiances, et plus propre
a reculer la conclusion d*un traité
qu'à Tavancer ; d'ailleurs homme
vénal , n'écrivant ou n*agissant que
tVOiira, toui prclexte qiif, par U nioit ile Char- Ici iircniien jour! il* l'anaéc ifi^&.^Vaj.U X«(--*
Iri-Giiktav, «rriiéo 1<! ai létiirr i(t6o , !•>• cl« H4)l« • MiumoU ^ du l^r. Mai ■)«»"■
plaiiia poiifoirf Uta miniativ* SurJoia riaïaulwK- wi-iua miat'*), ou A la lia d« dtcsahfw ift^î"^"
^iira; niaia Ica eiivoyra pr«ii«<reiil qiiti c«a |>oii- te»t.iiiicnl , du'il fil a «on lil de Mian | tal^-r
^uii» •■uiciit «loiini'k uoii-at-iiliTuicK •iii nom ilu t|p Vienne. I« «S tl*c«nihr« lA^. !«• F. Bul*'*
llwi» ut4ik uniuitf Aix iiwiu du iv«y4Uiu«,. U— A—a. publié ic TfêtmmtHi ^ i^^i iift->ir
LIS
par jalousie , et ne se conduisant
que d'après les calculs d*t^ vil inté-
rêt. Lisola se de'lermina enfin à re-
pousser ces injures dans le Dénoue-
ment des inl ligues du temps, ou-
vrage dans lequel il parle ae hii à
la troisième personne , et avec nue
modération qui prévient en sa faveur.
Il y soutient qu'il s*est Ioujoulh
exprimé dans des termes convenable^
sur le compte du roi , et qu'il a coib*
ta m ment rendu justice aux qualités rt
aux vertus de la nation françaisr;
que c'est maigre' lui qu'il a pri< la
plume , pour répondre à des lîbtll'^
injurieux à son souverain ; qu'il c'a
jamais été guidé par des motifs Je
naine ni de jalousie , et moins encore
par son intérêt personnel , puisqnr.
malgré les hautes fonctions qu1t
remplit depuis si long-temps, 5a
fortune est si médiocre, qu'il se voit
obligé de solliciter une petite retraite
011 il puisse passer en repos le reste
de ses jours , loin du tracas dr»
aflaires. Lisola avait été créé baron
de l'Empire, et il aurait sans doute
été désigné pour assister au congns
de Nimègue ; mais il mourut avant
l'ouverture des conférences. 11 e>t
])ien étomiant qu'on ne sache point
d'une manière précise Tcpoquede la
mort d'im [x?i*sonnagc aussi dbtiii-
gué (i). Aujourd'hui qu'il n'existe
plus de préventions contre Lisola .
on doit convenir qu'il avait beau-
coup d'esprit , de facilite, de péné-
trai ion et d'adresse. Pelisson a dit .
LIS LIS 567
■ qu'il avait seul conserré dans ses In? Ir Mvant Cfa. Patin, fat en
» ouvrages la vigueur de l'Espai^ne, fiarlic fonde sur cp qu'il en avut
» mone et ét«imepartout ailleurs. » reçu nu exemplaire de Hollande.
( ffiftoire de Lt Coiufiiête de la i\. Suite du Dialti^ue lur les ttrmtt
Franche-Cont-té. ) Baylc lui a rendu de la reine trés-chrètierme , 1 ti&j ,
|dus de justice que ses autres con- in-i:i ; avec des addil. , i(i66< C'est
temporains (i) ; enfïu l'abhc d'O- iitiR réfutation du Dialoau* sur Ut
livet l'appelle un homme iUiutre , druits de lit reine . ele, IlL Le Po-
et propose son exemple à ses campa- litiijuedu temps nale Contai fidélâ
trioles. ( Voy. l'Hist. de l'acad. xiir lei mauvements de Itt France,
J'raaç. , page 367 , tome I , édition pour servir d'introduction à ta tripla
in-ti'. ] On lui a attribué un grand aiiianre , Charicville. lAji.in-ia;
nombre de libelles ('j); ■ mais on Culuciic, 1(171, in-ia; ibid. franc.
■ lui en a donné plusieurs qu'il n'a- et allemand , 1674 > ■n-4°- IV. te
■ Tait pas faits; ariilicc de libraire Dénouement desirarif^s du temps,
> pour donner cours à une méchante 1(171, in-i'j II a principnlcitaeut en
«pièce.* ( Bjyle , art. Lisola. ) VLie,dunscetoUTra;;e,d« se justifier
L« seuls ouvrages qu'on croie véri- des reproches dont ses ennemis ne
lablement de lui , sont : I. Bouclier ccs>^iFni de l'accabler ; il y parle
d'état et de justice cortire U des- avrc éloge de Louis XIV et iic ses
sein manifestement découvert de ministres. V. La Sauce au verjus
lamonarehie universelle, sous le (soiistenonnleFB.WAM;wDonp),Co-
vain prétexte des prétentions de la loROe, \iy-/\,m-\1 \ i);p1inïeursfuis
reine de France , \i\H-^ , in-r*. II y rcimiinrnrV sr-'p-iri-iiir'nr nu dans di-s
M. de Verjus , ambassadeur français.
Parmi les autres ouvrages attribués k
Lisola on se contentera de citer ;
Lettre d'un gentilhomme liégeois ,
à MM. de Liège , 1673; elle fut
vendue par ordre des magistrats de
celte ville; — La Suide redressée
dans son véritable intérêt ; — L'Eu-
rope esclave ; -r L'Empereur et
l Empire trahis, etc. W — s.
soutien
iquecp
Ite princes
ïe,ensc
ina-
sur 1m <
cet OU'
1 a pu conserver
(lals de la maison
rragc a eu une 1
d' Au tri
ouïe d'
Iriut
clic:
édi-
lions,
gnol , 1
et il;
m itali
.11 fut
1 clé traduit eu e
en , en allemand .
dércndudel'iulrui'
si>a-
rtcn
en Its
.(3);
JUS les peines les
et l'arrêt reudu
'm!-
5G3 LIS
LISSOIR ( Remacle ) , abbë de
la Valilieu , ordre de Pre'montrë ,
naquit à Bouillon , le l 'i février 1 780,
et fui élevé par les soins du prési-
dent de la cour souveraine de cette
-\ illc , qui Tavait pris en aniitié. Ses
c'tudcs finies, il entra à l'abbaye de
].) Valdieu , au diocèse de Reims , et
V fit profession en 1749* Dès qu*il
lut prêtre , on le fit maître des no-
vices, et successivement professeur
de théologie, prieur et enfin a])béen
I 'j()(i. Son premier soin fut d'aug-
Jiienlcr la bibliothèque du couvent.
II mit au concours les cures à sa
j:umination , et établit ime phar-
macie pour distribuer des remèdes
au\ pauvres du voisinage. Dans la
même année qu'il devint abbé , il
publia un livre intitulé : De Vêlai
de V Eglise et de la puissance lé-
£titne du Pontife romain , Wurtz-
bourg (Bouillon), 1766, 'i vol.
in- 1 '2. C'est un abrégé du Febronius
de révê(pie Huuthcim , que Lissoir
dans son Avertissement qualifie de
second Gerson , aussi orthodoie ,
ciis i savant , mais peut-éti'e plus
h'.irdi que le premier. Lissoir s'ap
propria Touvrage, le refondit, et le
rendit sien, comme il le dit lui-
même. Il assure qu'il a adouci des
e .pressions trop dures et qu'il a omis
entièrement des sorties trop vives
Ci>nlre la cour de Rome; mais il n'a
pas porté assez loin les corrections
et les suppressions. Ainsi il soutient
avec Houthcim , contre nos auteurs
français , que le pa|>e n'a point une
jiiiidiction proprement dite sur
toutes les églises^ que la convocation
des conciles généraux ne lui est
point réservée ; qu'un décret du
pijHî accepté pr le plus grand nom-
bre des évêques dispersés ne forme
point un jugement irréfragable et
iiiial. Il essaie de rc|)oudrc sur ce
LIS
dernier point aux arguments deBos-
suet , et ne voit pas <|ucllc porte il
ouvre par - là aux dLsputcs et aux
erreurs. Dans les deux demîen cha-
pitres, il expose sérieusemcot les
moyens les plus pi'0]>rcs à produire
un schisme dans l'Eglise : le tout est
accompagné d'expressions aigre» et
oilènsantes pour la cour de Rume.y«
le dis séneusemerU , dit - il , dans
son Avertissement, si j'étais théo-
logien ultra-nwtUainj Je n oserais
seidemenl sourciller en pt-ése'ice de
l'auteur d'Emile. Lissoir ue man-
quait d'ailleurs ni de coDiiaisaanres,
ni de talent.U fut utile à soo ordre ,
dont les chapitres nationaux l'a-
vaient nommé visiteur; il refondit les
livres liturgiques des PremoiiCréi,
en surveilla la réimpression, et cob-
posa, entre autres , Tolfice de U
translation de saint Noriierl. Prire
de son abbaye lors de la rérololii» ,
il dessertit la cure de Gharlefille,
sous l'évéque constitutionnel des Ar
dennes , fut enferme' pendant la ler^
reur , et , après ces temps funesta,
vint dans la capitale , où il s'attacha
au Journal de Paris, comme rédic^
teur. Il assista au concile des cons-
titutionnels , en 1797; ti I'm y
voit son nom comme député di
presbytère des Ardennes. (&i loi fil
même l'honneur de félire éréqne de
Samana , dans l'île de Suint-Du-
minguc : mais, suit qu'il sentit le
ridicule de cette élection , soit qu'il
prévit les daugei's d'une telle
sion , il ue fut point sacre'; et W
voit i>oint son nom dans la liste da
membres du second concile des cew-
tituiionnels , en i8oi. A|irrs le eo»
cordât , il obtint uue place d'snai
nier des Invalides, et il en eaofi !■
fonctions jusqu'à sa morl.qmOiK
lieu le i3 mai iSod. Céuil m
homme iustruit , l^lmneux , aOacU
sur le» règles
ecclcitùsiiqur. — Son frère
Theodobl ), bciiedicliD , a
uue Table géographique du
■otage romain, Paiis, 1776,
P— c— T.
?EEt ( Martir ) , médecin el
isie , Daquit d lUJcIilTc, dans
ite' de Backiiicliam , vers
Son grand Diicle air Martia
mêdeciii ordinaire de Char-
, commença ïQn éducalioD,
achevée au coltrâe deSaial-
^mbridge.Ildcvinl membre
collMe,eu ï&Jo, [>ar une
ancedc Charles 11 ,elToya-
uite en FraDce , pour se per-
ler dans les sciences mc-uica-
reloiir dans sa patrie, cd
IscniadaasIecomIcd'York,
(lia la lucdeciiieavec succès,
o)a se» luisirs à l'e'liidc de
m ualiiri'llu et à celle des
ii's. Arui de poursuivre ses
'S deux Lraiiches
»h<iin
. ile:
|>liiïieiirs vujdges daos di-
pdi'lies de rAnglclerre, cl
ddUï le ugrd. Sts Iravaiiilc
enrcLlioii a>cc M. Lluyd ,
'aleur du Miiït-iini Ashmo-
)irord;et ileirrichii l'citecul.
. de uieiiiilles , d'^iilels aii-
<-! a-uii Rrdnd rmml.ro .l'ob-
tiiituire iiaturellt. Des mé-
i^t (les uWrvdiiuiij qu'il lit
ij^ UisA. f.ii'eul ei.vuvcs
l.ii-01 a la siKiclé rujdie'je
», <|ui rc^ ut i,ister au uxinbre
rsetuliics. En i(>8.( . il s'éta-
it cette capildlc, ri l'ut hietitôt
utire du r'i'lli;);e Jcï médecins.
Ile (uiDli de Pui'tJaud . qui ,
«. rulcnvové -umnic dio-
Mir il Id tour de i'iaiicc ,
US 56g
par le roi Guillaume. En i^oç),)!
îul nommé médecin en secoua de U
reine Aune, et il monrut le a férrier
1 7 1 1 . lia publié : I. Uiaoria jHw
Sjnopiis coitch^ Uorttm Ubri iv,
j vol. in - foUo , 166S - 93 ; ou-
vraf;e important ef souTcnt (île par
i.iiitif , cpii 11' proclame li" plus ri-
clie I lUtiniinus) des conchyliolo-
pisl'-s de son temps : wl ouvrape
(oniicnt lea figures exactes d'un
grand nombre de coquilles , <|ui
luuies furent deMinrrs ïous Im vcuk
de l'auieur par ses deux filles Su-
«;inue el Anne : eelte preniirre édi-
tJun est irrs-rarc M lrèi-clièrc,c|iuind
i-llceacomnlèie. M. Bniuel. dans
»ui] Manuel tla Ltbraîir, a donné
un tri-s-lun|; détail de toutes le^
pl.iiiihes qu'elle doit reofemier ( 1 ).
M. Kudde^urd , conservairur du
Muséum Ashmoléeii d'Oxfuitl , en
publia en 1 770 une secoode édition,
?iii est moins reclierchée , quujqui.'
011 y ail i(.iiit la Sjnonyinie de
Linné. II. Historiœ animtdium jin-
gUie Iref traclaliu r in-^"., 167H.
Ces trois traités sont ; t". sur les
arai|:Dée* , 1". sur les coquilles ter-
restres et fluvialiles , 3". sur les
coquilles mariues qu'on trouve en
Angleterre, avec uu quatrième traité
sur les pierrres a vint la forme
de coquilles; ils sont excellents, et
niontrciit dans letir auteur le génie
de l'observation porté à un très-
haut degré: il y eu a un extrait
dans les Transactions pkiloseplù-
3 lies, N". 139. On peut lire, p. ix
e la préface du Tableau des Arm~
Rct<i0j( Paris, iug". . i8o5),le
ju);fiiient que l'auteur de cet anicla
a pané sur le Traité îles Araipiées.
Goùic a donné de ce Trait* vtm
5-0 us
4
Lonnc traductiou allemande ( îd-S^.
Qucdiiiibiirg, 1778; — ibîd. 179'2;
le titre setd a ctc chan{;c', et il n'y a
pas eu de seconde édition ) : il a
aussi été traduit en anglais dans
l'ouvi'a;;c de Tb. Martyn , intitulé
Araneit in-4°. , ^793, et a été in-
séré presque eu entier dans IcTrailc
de Rai sur les insccles ( f'o/.RAi).
Lister a fait des con-ectious et des
addilions importantes à ces trois
traités , daas Touvragc suivant. III.
J, Goedartius de Insectis in Me-
thodum redactus , etc. , iu-8''.,
iG8j ( roy, Gu£UAnT ); c'est une
seconde édition du même ouvrage,
publié en anglais , in-40. , en iGB'2.
1 V . lùxarcit atio anatomica in qud de
< ochleis aç^itur, iCnj-f , in-8". V. Co-
chliumun limacu m Exercit ai io (tnch
iomica ; accedit de Fariolis exer-
citatio, i6î)5, u vol. iu-8*>. VI.
Conchyliuriim bii^aluium utriusque
ftqitdf exercitaùo anatomica tertia;
huic accedit Disseriatio médicina-
ux de Calculo humano , i(m)5,!2
vol. in-8". Vil. De Fontibus medi-
calis An^liœ y York, iG8'.i; Leyde,
iG8() , ia - l'Jt , édition augmentée.
( roj\ des extraits de cet ouvrage
4Ïans les Transactions philosophi'
qnes^ n^». 139, i.i3, i44 et i(it));
réimprimé en iG8.f , avec une au-
tre Dissertation. VJII. De morhis
chronicis tractatus , avec \cs œuvres
do Richard Morton , Leyde , itK)(>,
iri-4**. IX. Exercitationes médicina-
les y 1O97 , in-8'^. X. Notœ in jépi-
ciuni CœLiuni de .Jrtc coquinaridy
1 705, in-8'*. ; Amst. , 1 709 , in-8**.
XL Un grand nomluc de Mémoires
insén\s dans les Transactions phi-
losophiques. Xïl. l'oya^ à Paris
iu i(k)o, in-8". ; i<i99, en anglais ;
l'cl ouvrage est accompagné de si\
planches. Les détails minutieux qifil
renferme « donncrcut lieu au docteur
LIT
King de tourner l'autenr eni
en publiant une sorte de p
intitulé Voya^ à Londn,
ces détaib , qu'on critiquait
cette époque , sont précis*'
qui rend aujourd'hui le ^o
Lister très-intéressant , parc
ne les retrouve point aille
qu'ils font connaître les I
et les choses de ce temps-).
sans Lister, nous eufsioiu
qu'il existait de son temps
nufacture de porcelaine
Cloud (fqr- P- '39); et(p
tort que des nommes de t
se sont vantés d*avoir trou
crctde cette fabrication. Un
qu'il vit à Paris, et qu'il
avec un autre qu'il avait
ans auparavant, lui donna
de distmguer par des cararl
tranchés les deux espira
genre d'animaux. Listera
dans ses écrits sur la méde
de penchant pour les hv]
et trop de prédilection
doctrines anciennes et •
mais ses travaux en hbl
relie et en anatomie comp
avec raison très-estimés , (
s'est montré observateur t
de sagacité , et qu'il a ini
précision les rapitorls na
animaux qu'il a décrits.
LITHGOW (GuiLLAUi
geur é('ossais , du dix-sepli
5>arcourut une partie de
le l'Asie et de l'Afrique :
en Angleterre , lorsqu'il f
Malaga , comme espion et
appliquée U torture» et
}>ar l'inquisition. Après a
coup soutTert , il futreUc
dans un si triste état ea
Londres , qu'on fut oh
transporter sur uA lit i
pour le présenter à Jai
UT
ince pût voir
thgow avait < i<
était plus qu\... sque-
'oute la cour accourut
1er ce spectacle de mi-
>rdoDna que Ton prit
;t paya deux fois les
voyage aux eaux de
ivait recommande' de
mdemar, ambassadeur
restitution de l'argent
>bjels dont le gonver-
a Tavait dépouille, et
? de mille livres ster-
sadcur promit de faire
indes de Lilhgo w; mais
)oint de quitter TAngle-
ir rempli sa promesse,
jyageur guéri de ses
montrant dans Tappar-
, Taccusa , devant plu-
ies de la cour , d'avoir
>arole. Gondemar lui
a querelle s*cnflamma
ils se ballirent à coups
it en donnant des élo-
' pour sa conduite cou-
'euvova en prison , où
ois. il a publié : foya-
' terre , pendant neuf
se en Europe , ^Isie et
flres , i^ii 4 ^ I vol. in-
re livre fut réimprime
Vs ;ij>rès : la nouvelle
iédiée à Charles l*^*".; il
' Irad. eu hollandais ,
, I vol. in - /|'\ , fij;.
est assez amusante; on
coup de détails siu* les
s usages. Quelquefois
is le jnerveilleux : il
;vre en disant, qii'iutlé-
ries mers et des rivières
rsées , ses pieds souf-
rcouru plus de trentr-
es ; re qui , ajoute-t-il ,
3is fois la circoulércucc
UT 571
du globe. Sa description de l'Irlande
est curieuse , maigre' ses bizarreries :
elle a été insérée dans divers recueille
avec le récit de ses souffrances. L'ou*
vrage de Lithgow a été réimprimé an
commencement de ce siècle. On a
encore de lui une Relation du sii^
de Bl^a , en 1637. £ — si
LITHOV ( Gustave ) , poète la-
tin y né en Suède , en lêff^ , avait
fait de très-bonnes études à Upsal y
et se proposait d'entrer dans la car-
rière des emplois civils / lorsque
Tenthousiasme qu'inspiraient les ex-
ploits de Charles Xli, lui fit pren-
dre le parti de suivre ce héros. Il
eut part à plusieurs actions brillantes,
mais en relira peu de fruit pour son
avancement , et quitta le service à la
mort du roi. Il se livra dans sa re-
traite à la littérature , et cultiva sur-
tout la poésie latine. Une partie de
SCS poésies parut à Stockholm , en
1734 , in-4*. , sous le titre de Poe-
mata heroïco^miscellanea. Il de-
vait en publier un second recueil ;
mais il ne put exécuter ce projet ,
et remit son manuscrit à un ami ,
qui ne trouva pas non plus l'occa-
sion d'en faire part au public. Li-
thov mourut en 1753. On a encore
de lui : Pane^ricus exseqmalis in
obitum Caroli xii , Stockholm ,
1 7^0 , in-4**. de 3i p. , et réimprimé
quelque temps après. Ce panégyri-
que fit une grande sensation en Suède t
on en trouve des extraits dans les
.4cta litteraria Sueciœ , tom. i , p.
14 >. C — A"
L1TTLET0N(1 s),.
magistrat anglais ,
ramitle, était le ^»U
W'escote et d'I l .
dont il p
lonlp de c B
Il na< ;i ,
de Wo
fo-
571 MT
mcnl du xv*. siècle , suivit la car-
rière du barreau , et s'y distingua.
Henri VI le créa juge de la cour du
palais, ou mareclial de la maison du
roi, et en 143 5 y sergent du roi (kings
icrjeani ) , charge des assises du nord.
A rcpoque de la révolution qui
lit passer la couronne de la maison
de Lancaster, à celle dTork , dans
la personne d'Edouard IV, Littleton,
alors sheriffducomtédeWorcester,
fut continué dans ses fonctions par
ce souverain, qui le nomma, en 1 l^i^^
Tuu des juges des plaids communs,
lia même année, il obtint un writ
adressé aux commissaires des doua-
nes ( Cusioins) de Londres , Bristol ,
cl Kingston sur Hidl, pour leur
enjoindre de lui payer annuellement
1 10 marcs, alin qu'il pût soutenir
avec honneur sa dignité, 1 06 shelings
1 1 sols , pour la fourniture d'une
jubc fourrée, et 6 shelings 6 sols ,
])oiir une autre robe appelée Linura,
jifut fait chevalier du Bain, en 147^9
et continua de jouir de l'estime de
i«ou souverain et de la nation, par
sa profonde connaissance des lois
angi«iiscs, jusqu'au moment de sa
mort, arrivée le ii3 août 1481. Il
lut cuterré dans l'église cathédrale
(le Worcester , où on lui érigea un
tombeau de mnrbre blanc, déi^oré de
sa st.aue. Sou porlrail fut placé dans
\o.s églises de Franckley et de Hales-
Owen. Thomas Littleton est surtout
connu par son traité des Mouvances
«l^Jiiifs ( Tenures ) y qu'il avait com-
posé pour l'usage de Kichard son se-
cond iils. Gel ouvrage a eu un grand
nombre d'éditions : suivant Midd-
Icton , la première fut imprimée à
1 «ondrcs , en français , en 1 jSi : mais
Un\\ Coke suppose que l'édition fran-
( .'lise in-fol. , imprimée sans date , à
llouen, j)ar W. Lelailleur, a été la
|)ic;iiièrc. La composition originale
LIT
de ce célèbre ouvrage est r
comme la base principale sur
le repose tout 1 édifice des loi
propriété dans le royaiimr-
l'excellent commentaire de loi
est coasidéré comme le m
le déj>6t de ses vastes couoai
sur ce sujet. Une réimpressi(
eu 1 788 , in-foL , indépenda
des annotations précieuses (
Haie et du lord chancelier
gham , a été considérablemQ
liorce par les travaux infa
de M. ilargrane et de M. B
existait , sous Edouard 111,
appelé Anciennes tenures, (i
naît une notice des différent
vances ou tenures dont la te
tenue , de la nature des pn
et de quelques autres cwji
tifs à la possession des terre
tit livre, fort sec et fort a
guère d'autre mérite que
donné l'idée des Tenures (
ton , ouvrage qui fut , suiva
den , aussi utile au droit c
anglais, que le code de Jus(
vait été au droit civil. 1
tance de ce grand travail
donnée en français sous
Anciennes Lois des Fram
se vées dans les coutume
ses , recueillies par Littlei
des observations hbtoriqi
tiques par D. Houard, Roi
•j vol. in-4*'. D-
LiriLETON ou LYT
( Edouard , lord , , garde
sceau d'Angleterre , sous
de Charles P'. , de la méi
qu(* le précédent , était iils c
Littleton , jnge du pays d
nommé au parlemeot , «
après avoir exercé la ]
d'avocat, il futchargé, ave
(loke et sir Dudley Digea
scutcr U pétîiion iutac
LIT LIT 57S
Ils ) , k U chambre ton lui pronva qtie son but uni-
liconlia .m.ssi le r.ip- que , en paraûunt «pr contre la
r l'accusa lioti portée cour , avait e'té d'obleuir Ja con-
te Buckinghaii* , re- fiance du parti qui lui était oppoié,
1 mort du roi Jac- pour pouvoir conserrer le sceau et
I acquitta avec tant Te remettre au roi aiissit^t qu'il le
fut loué par tous les désirerait ; il ajouta qu'il étati prêt â
il eût à ménager à la îoindre S. M. , avec le sceau , partout
du peuple et l'hon- où elle l'ordonnerait, Hyde îns-
. Liltleton succéda i trutsil lord Falkland de cette cod-
les fonctions de juce férence ; persuadé que le garde in
les ; il fut ensiiiie élu sceau tiendrait sa promesse , il pensa
>ndres , et dans le qu'il serait bon que le roi lui écririt
onseiller de l'univer- d'une manîire flatteuse, pour l'enga-
in i(i3.;t,il fut uom- geràserendreàYork: l'aTisfiitadop-
teur d'inner-lempic ; lé;LittlelonenTO]'alesceaui York.le
général , (ord prc.ti- a-mai i64a,etlesuiTitleleDdemaÎB,
communs , et eolin. Malgré ce service important, il neput
garde du sceau à la jamais regagner entièrement la con-
ncb.quis'élait évadé fiance de Charles W,, ou plutôt les
ire au ressentiment suOragesdu parlide la cour. Il con-
i celte dignité le roi tinua cependant de remplir ses fooc-
jouia celle de pair tions, accompagna le roîi Osford,
vec le titre de Ion! oit il fut refudoctcurès-lois, fut fait
I lie Moirislow. Dans membreduconseil privé, et enfin, co-
e de ganlc du sceau , loiiel d'un régiment d'infanterie. Il
quelque temps l'es- mourut à CKford le "à-] août 1645.
t partis ; pi les deux En 1 683 un monument fut éri^ i
irgcreni de présenter sa mémoire, par sa fille et unique
les l'cmerciments au héritière lady Anne IJttleton ; et
m triennal et pour la même année parurent ses Bap-
les ; mais comme il ports. Cependant , M. Slevens , dans
en i(i4i '^ f^ire vo- son introduction aux lettres de lord
ie armée et l'emploi Bacon ( édition de I701,page9i },
s, mesures évidcm- pense qu'ils ne sont pa^ de lui; Leau-
our la cause rovale , coup de questions étant les mêmes
'York l'ordre i)c lui quedanslesrapporlsdeHetley.Lord
après s'être ronecrié Clarendon dit, en parlant de sir
Edouard Liltleton , ■ que c'était un
■ homme d'une grande i-épuiaiion
■ dans la profession des lois , jwur
» le savoir et les autres avantagef
■ qui distinguent les hommes les
B plus émioents. a il a*ail fait ,
1iif.11 qiui eut avec dans ta partie la plus dillicile et ta
;érécs au roi. I.illle- cbercLes 'u»i profondes , que daui
omie
de Clarendon
dev<
te, et
pour k pard
«ir a.iparavan
secoiiv^iniqiiil
574 LIT
celles d'un usage habituel. Wilc-
locke le pr^ntc comme un homme
plein de courage , de savoir et de
sens. Il est cependant difficile d'ex-
cuser sa faiblesse et son iiTesohition
dans quelques circonstances; quoi-
qu'on doive avouer qu'il rendit lui-
même le sceau à son infortuné sou-
verain dès Tinstant ou il s'aperçut
qu'il ne pouvait plus le retenir d'une
manière utile, et qu'il mourût fer-
jncmcnl attache' à sa cause. D-z-s.
LITTLETON (Adam), savant
anglais, né en 16*27 , à Hales-Owen,
dans le Sbropshire, exerça les fonc-
tions de ministre de l'église et de maî-
tre d'école. On lui conféra, en 1670, le
dc^ré de docteur en théologie , sans
qu il eût pris les degrés de bachelier
et de maître ès-arts, eu considération
de son mérite extraordinaire. Il pos-
sédait, eu eflct, des connaissances
très-étendues en différents genres , et
contribua particulièrement à mettre
l'étude de la langue latine en hon-
neur dans son pays. Il mourut à
Ohel.sea,dont il était pasteur, le l^^
juillet ]<M)49 après avoir été maître
de l'école de Westminster, prében-
dicr de la cathédrale de cette ville,
et chapelain de Charles 11. On a de
lui , entre autres ouvrages : I. Un
Dictionnaire latin t {^rec, hébreu,
anglais y très - estimé , Londres ,
1G79 , in-4**. II. Elément a r»-
ligionis , sis^e quatuor capita cate»
chetica totidem linguis descripta ,
inusum scholarum, i658, in-8<*.
III. Soixante-un Sermons, 1680 ,
în-8«>. IV. Préface des OEuvres de
Cicéron, Londres, 1681 , a vol.
iu-folio. V. La traduction de l'ou-
vrage de Sclden , Jani Angloruin
faciès altéra , avec des notes, pu-
bliée sous le nom de Rcdman West-
Jolc, iG83, in-folio. — Kdouard
LiTTLETow, sous-maître de l'é-
LIT
cole d'Eton , ministre d(
Derham , dans le comte d'
et chapelain de leurs maji
jmblié quelques petits poèm
lesquels on cite celui qu'il (
sur une araignée. Il mourut (
Un recueil de ses sermous
primé après sa mort.
LirrLETON. Foyez
TELTON.
LITTRE ( Alexis ^ b
membre de l'académie dfs
de Paris , né en i658. à Co
Albigeois , mourut à Paris .
vrier I7'i5. Il manifesta
fance un goût passionnépoa
et s'y livrait avec une très-^i
cation. Sa fortune était med
taudis qu'il faisait ses hum
collège de Villefranche , il
moyennant une lécère retrî
d'autres écoliers plus riche
laborieux , ce qu'on vcnai
enseigner. Des cette époque
tit pour l'art de guérir cet
tion qui devait un jour loi
tenir les plus brilknts sue
employait le temps des n
et des promenades à sdv
decin chez ses malades; a
il s'enfermait pour écrire s
avait entendu. Après avQ
ses humanités, il alla (
médecine à Montpellie
encore des répétitions ae
et économisa de quoi se
Paris. De tontes les par
science y ranatomic était
l'étude avait le plus d'att
lui. A cette époque, ce senl
faisait regarder comme ui
profanation, la mulilatioi
vres, apportait encore <
obstacles aux traTainx au
Littre éprouva desdifficnli
pour satisfaire son goût
meut pour U sdenoei il •
LIT
jien de la Salpêtrière , oui
disparition tous les cada-
faoniiai. Us s'enfcvmcreiil
KDdant l'hiver de 1684 ,
t long et très-froid ; et ils
m plus de 100 cadarres.
renommée s'e'teiidit parmi
its;etiio très-grand nom-
■e cm s'adressèrent à lui
ccToir des leçons. A celte
I fallait appartenir à une
m pour avoir le droit de
oiirspul>lic5,et Liitren'é-
acteur : les chirurgiens de
lucitèrent un procès par-
icdtenant de police. Il fut
pour se soustraire à cette
■.,àe M réfngicrdans l'asyle
;. Le grand-prieur de Ven-
:ueil1it,ct lui donna la ]>er-
! disséquer et d'enseigner.
£cier subalterne du palais
ses ennemis de venir le
ans SCS iravau^i. Ilscnle-
cadavres qui servaient à
slraiions,et il fallut qu'il
sur les animauT etprinci-
ur les chiens. Tant de con-
c firent qu'es ci ter son zèle ,
'esa réputation, comme le
; SCS écoliers. Tous ses ins-
:ul occupes par l'élude;
|ias même à la pronic-
le fré<]nenlail aucutic so-
ée. Il assistait au\ panse-
Lùpitaux;!] en suivait les
dans leurs visites, cl aug-
tcessamment ses connais-
a(l[i il fut rcru docteur rc-
1 faculté de médecine de
lé d'une grande sagarilc ,
Te de cette cloi|Uencc [wr-
rcice de ses fonctions, et il
Ms moins que son cutrèmc
>our i|u'il rcussit dans la
En i(m^J> il fut nommé.
un
57S
selon l'usage de ces temps, Ah>n k
l'académie des sciences; et il derint
successivement associé et membre ds
cette compagnie. Nommé mederinda
(.hjltlel , i-tUe [.Lie lui liHtfJii«ait
l'occasion d' observer des accid<-nit
rares, et de se livrer aux recLcrchis
anatotniques, Litlre n'4 JMS niiblid
d'ouvrages pariicnlirrs;inaisiia ei^
richi le Recueil de l'acadcmie des
scicnees d'un f-rand nombre de Mé-
moires , presque tous relatifs à !'(•
natomie pathologique; les plus rf-
luarquabîcs sont : 1. ObiervatUmt
fur une nouvelle espèce de hernie ;
Mi^'m. de l'acad, des sciences, i^OO.
11. Deicriptionde l'urètre de l'iwta-
»ii;,ib. 1)1. Obienralinns sur un fcB-
I us humain monstrueui, t^oi.tDid.
IV. Obseniatiùn sur les waïres et
les trompes d'âne femme, el surim
foetus i rouvédans l'un de sas ovaires ,
1701 , ibid. V. Observation mr
un faïus humain trouvé datis hi
trompe gauche de la matrice, 170^
ibid. Ces deux observations sont du
plus haut intérêt; la dernière prouva
d'une manière incontestable, et pour
la première fois , la possibilité de la
grossesse fuAak. VI. Histoire d' tôt
J'atus lutmain , tire du ventre de sa
mère, par le fondement, 1703,
ibid. Littre fut un des hommes les
pins laborieui. qui aient cultivé let
sciences ; leur élude absorba toute
sa vie : il y avait quinze ans iju'il
était à Paris, et qu'il n'arail pasea
le temps d'écrire i ses parents. Il
n'assista jamais à aucun spectacle, et
il niourul célibataire , uniquement
parce qu'il n'eut jamais le loisir ds
se choisir une femme, f^oyez soa
Klo^e par Fontenelle. F — s.
LILTBERT , roi in T.omhardi ,
fils et successeur de CunilKrt, ri^pu
de 700 a 70 1 . lluuibcrl, en mourant,
laissa son fib tucitrc trévjcune , muâ
5-6 MU
la tutrle d'Ausprand,( Voy, ce nom.)
Kn^iiibert , cousin de Cimiiicrt,
profita de la jeunesse de Liutbrrt
pour lui disputer le trône; il rem-
porta, en "joi, une victoire sur Aus-
praud, et mourut peu de temps
après. Ausprand s'enfuit avec son
pupille , et bientôt il trouva le
moyen de rassembler une nouvelle
armoe, avec laquelle il vint attaquer
Aribert II , fils de Raginbert. Il fut
défait une seconde foLS près de Pa-
vie, et Liutbert tomba entre les
mains du vainqueur, qui le fit mou-
rir dans le bain , en lui ouvrant les
veines. S. S — i.
LIUVA I, roi des Visigoths, était
en 56o , gouverneur de la Septima-
nie ou Gaule narbonnaise; il joignait
à une grande valeur, des qualités
pins rares encore , et qui lui frayè-
rent le chemin du trône. Apres la
mort d'Athanagilde, il fut désigne'
sou successeur, dans une assemblée
des grands du royaume: et sou e'Iec-
tiou reçut l'assentiment des Visi-
goths d*Espagne. Il avait eu d'uu
premier mariage avec Théodosie ,
fille de Scvcricn,duc ou gouverneur
de Carthagène, deux fils : saint Her-
iii('iii|;iidc et Recarcde. Sa femme
efant iii(»rte, il épousa Gosuinthe,
veuve d'Athanagiide, et cette uuion
contribua beaucoup à aDermir son
autorilc. Cepeiidant liiuva avait à
rcdout(T la haine de quelques sci
gneurs, donl les droits au trône
elaioiit les mêmes que les siens , et
qui , trompes danS leurs esjxîrances,
pouvaient essayer de le renverser.
Jioinde paraître craindre leurs pro-
jets , il les raj)procha de sa personne
par de nouvelles dignités, et les
d'Uibia de ses favcui'j.ll fixa sa rrf-
sidenre à Narbonne, ville qu'il alîèc-
tioruiail ; mais relie preïerer.ce ac-
cordée à nue ville de la Septiuianie^
Lnr
servit de prétexte aux Visi;
d'Espagne pour sercfrolter. I
voy a aussitôt contre eux, son
Leuvigilde; et en 56i| , il Tas
au trône, lui abandonnant toi
Eirtie située au-delà des Pyn
iuva fit fleurir dans ses états \
culture et Tindustrie: quoiqu
dans les principes de l*ariaui»i
traita toujours avec une (^alc
tous %KA sujets, et veilla à ce qi
sièges catholiques ne fussent oc
que par des évèq[ues pîcnx et
rants. Cet excellent prince mot
Narbonne, l'an 572. IjcnvîgîU
nit alors la Scpti manie ii TEsp
— LiuvA II , roi des Vwij;<
était petit-fîls de Leinrigilde; S
vait que vingt ans , lorsone son
Recarède, mourut , et if loi sw
sans obstacle, en 60 1 . Mais Wi
oubliant qu'il devait la vie à 1
rède, ne tarda pas d*exciter un
voltc contre son fils ; et profila
rinexpérience de ce prince, il
tira dans un piq;ey et se saisit
personne. Le barbare lui coa|
main droite, et le fil mourir
(Jo3. Liuva , pendant un rrgi
court et si déplorable, ne pal
entreprendre qui méniit ac
l'attention de la postérité. Nais
les liistoriens espagnols s^acco
à louer les belles qualités de ce
-heureux prince. W-
LIVE (La). VojtzlM
LaUV£.
LIVEftPOOL ( Cbai
Jenkinson, baron Havke
et l<'^ comte de ), fils do a
Charles Jenkinson, naqaît \
mai 1 7'J7 , dans le comté d*Os
Il commença ses éludes à Téoi
Burfurd , et vint les icrmii
Oxford , oii il rc^nl les prefl
iulluences de ses opinions |
ques. Ce fut pendant son 1
LÏV LIV 577
sil^ qu'il se (il connaître Turner.qutfutldlemFDt saiisruiitlo
"emicre fois par des Tcrs sur quelques couplets compotes en son
t prince àe Galles. En 1^53 bouueur par Jrukin&ou , a l'occasion
'iilord; et bientôt après il des élections, et ausquijs il attribua
iS la carrière littéraire, en sa uo mi nation, qu'il en pr^nta l'au-
9t des articles au Monthfy icuià lord Bute, et força, enquelqun
Il parut ensuite comme f.içon, cclai-cî de le urendi« pour
politique , et publia , en son secrétaire particulier. D'autres
ne Disiertation sur l'êta- écrivains tssurent que ce fut le pre-
t( d'une force nationale luier comte d'Harcouri, gouverneur
itiUionneUe indépendante Ae George Il[ , alors prince d«
rme» parmtuKnte ; cette GaIIcs, qui présenta Jenkiason au
m remplie de sentiments roi. Quoi qu'il en soit, Wd Bute lui
les a ëtësouTcnt citécMintre accorda toute sa coufiance ; et lors-
danj la chambre des pairs, qu'il devint seciétaire d'étal, en
Dccasiotu lord Urerpool , 'u<irs i7(>r , it le cliuiait pour
I sous le nom de Jen- si^us-secre'lairc, emploi qui suppose
■ns désavouer son ouvrage, une connaissance paifaite des af-
ilparson extrèmeieuDesse. l'jiies et des secrets du (jourrrne-
il donna au public un Dis- meul (1). Jenkin»on devint alors
■ la conduite du gouverne' un champion déclaré du parti de
I la Grande-Bretagne à l'boict deLeicesler.et cefut parl'inr
les puissances neutres pen- flucoccdef«p»rtiq«'ir«1ecliougeué-
^rrr présente {i). C'est i ralcde 1761 , ilentraau parlement,
filet que plusieurs personnes où il représenta le bourg de Cock cr-
ue l'éle'vat ion de Jenkinson: inuulh, à la recomoiandalion de ■ùr
, il est vrai, comme un e'crit JJmesLowtller,comlcdeLoo^dal«,
! , et qui annonçait un pendre de son protecteur. Jenkinson
k:lairé; mais il ne produisit "e resta pas long-temps sous-secré-
cela un crand changement t^îre d'état; car environ quiton*
position de l'auteur (a). Il mois après , il fut nommé trésorier
lecefut à une autre cause de l'artillerie, place qu'il iliaudunua
ioson dut ses premiers suc- bientôt pour celle de secret* ire- ad-
ques. On les a surtout altri- joinl de la trésorerie. Il perdit Ions
protection de sir Edward ms emplois en i^Gâ, lorsijue le
_^__^_^^^^„______ marquis de Rockingham fut mis i U
•••(•«•.i«iain>i*iii-.r»i>n|i»* lèleaesalTairTC. Néanmoins , dans ■•
r'.V*il'ÎCl!™™T.Viï'.ili'u"»'ll"M coarant decetle mémeannce, la mtr*
•• a.n<r»,Mi.. j'>iiiq..'ii>irrt. du roi nc l'attacha , malgré l'oppo-
L.. •■.(l.'Hdi.T;. r-mt\nt.:„. d'.llM«tlriB i«f.. J'i'.'jTi/ «.'■«?
*7« "▼
•ition du miDÎstëre, en le nommant
ton auditeur des comptes. Cette
circonstance augmenta encore son
Intimité' avec le ministre disgracié ,
et éveilla la jalousie de ceux qui
s'appelaient les patriotes : il était
devenu , suivant eux, Tentremet-
teur ( The ^o-hetween ) de cette prin-
cesse auprès du trône. Lorsque lord
' Bute, p^ur s'éloigner tout-à-ïail des
iffaires publiques , se fut retiré à la
campagne, Jenktnson, que le roi
avait toujours distingué, se trouva le
chef du parti qu'on appelait les Amis
du roi, composant le cabinet secret ,
qui y selon l'expression de lord Gha-
iham, était un personnage derrière
Je trône plus élevé que le trône mê-
me { I ). Les honneurs et les emplois
l'accablîrcnt à cctie époque : lord
de ramirauté en 1 767 , il avait été
nommé en f^QO secrétaire de la
trésorerie , place qu*il occtjpa sous
les miuistpres de Grenville et de
Grafton. Elevé en 177't à l'emploi
de vice-trésorier d'Irlande qui aon-
nait entrée au conseil privé, il ache-
ta, de Fox , en 177^, la place de clerc
des rôles ( clerk ofpells ) en Irlande,
2tii formait une partie du patrimoine
e celui-ci : l'année suivante il fut
nommé grand-maitrc de la monnaie,
à la place delordCadogan.En 1778,
il fut appelé au poste de secrétaire de
ia guerre , dans lequel il se trouvait
encore en 1781 , défendant avec ta-
lent les intérêts de l'armée À la
chambre des commîmes. Le débat
devint alors fort vif entre les amis
de Jeiikînson et les membres de l'op-
position : la majorité qiu' avait jus-
que-là voté avec le ministère, se
parugea , et fmit par l'aliandonner ;
ce qui amena sa chute en 1 78:1. Jcn-
tnmrteau
(1) On diMit dana Iv public âne le m«
^Mttiqu0 tin comte tte Bitte ftmft f*it mmur
•itu^rir le* mp^mieê de M. JW/iImma.
LÏV
kinson, rentre dans la TiepriTëe,coi>
sacra tous ses moments à complet»
sa Collection de traités f ails aepms
1648. Mais bientôt on antre chaBg^
ment politique le rarit à ses travm
littéraires ; Pitt qni Tenait de repren-
dre les rênes da gouvernement, nV
Tait pas oublié que Jenknison anit
fortement appuyé ses ptqets. DU
en témoigna sa reconnaissance en U
faisant donner, en 1 786, Femploi di
chancelier do dnch^ de Lancasiiv:
nea après Jenkînson fut créébuin
Ha wbsbnry, et président dn cohôI
de commerce^^ ptaee que son mri
ôgeet sesinfirmitds leforefaenldeif
signer en 1801 , pour se ittiteita»
à-fait des aflaires mUiqaes. ^m
riuterralle , U derait baran hM>
ditaire par la mort de son parni,
sir Banks JenkinsouyeC il fol poam
de la riche sinécure de lecereur db
dooanes ({oe celni-d oecanait Efa-
Té à la dignité de pair d^arictor-
tt , aTec le titre de comte 2e U-
verpool,en i7g6, JenLinson fcl
autorisé par le roi à éeutdfr kf
armes de cette Tille afae
de sa famille. Tons ces \i
étaient sans doute
et la devise qu'il prit poariâaéeii-
son : Palma non sineptdpenMmm
qu'il s'en croyait digne. Lord liicr*
pool est mort à Londres le 17 d^
cembre 1808, laissant an fili déjk
parreeu aux premiers empbb « ft
qui a succédé à ses dignité Ce wt
nistre partagea long-temps la ksim
qui s'atUchait auxtmu £lordBM;
qu'on accusait de gourervr le té^
et de disposer de toutes les
L'animosité du peuple Ait 1
et le célèbre pamphlet de
les méconteniemenis ^
encouragea la oatir** , Les
sup])oscs du conseil siicreldt
Itf^ objets continuels ss
LIV
U miillituilf, qui les accusait de |a aé-
Sraliun des rolonies anidrîcaiues,
toutes lei fausses mesures prises
par!e{*ouverneraenl,et lies fâcheut
re'sullaU qui en furent la suilc.Lord
Liverpoul était souple, ad ruit; quel-
ques-uns disent mjme, artidcieux et
intricaiil. Il est juste d'ajouter qiic
ces dernier» reproche» vinrent de
l'oppoiittun. La poslérilé qui ne le
justiltcra p^^ sur toutes ces accit-
ulions, n oubliera cependant puînt
que c'est k lui que l' Angleterre a dâ
Min trailt' dp commerce arec l'A-
n^uue, et (jii'il ne se LornA pas
k indiquer , m^iis qu'il cr^a la p^cbc
ie ia bdicine dans les mers du Sud.
Avaut »ou •■levaliun , le comte de
l^rrr[>oi)l jMrlait fréquemment k
It chambre des communes , et tou-
î«on avec un grand sens; mais il
ne se leva que rarement lorsqu'il
tat parvenu aus nrcmiers emplois.
Cependant on I e'couuit luu|ours
'avec une grande attculion. Ou a
je lui : I. Collection des Traités
it .filSi i;83, 3 vol., ic-8-.
1785. En tète de cet ouvrage on
a réimprime son discours sur ta
conduite de la Grande-Bretagne
i téeari des Puissances neutres,
etc. 11. Traité sur les Monnaies
dtt roj'Aume, dans une lettre au roi,
l8o5,in-4". D-z-5.
LIVIE-MUSILLE (LiviA Dbu-
sillaAucusta ,ou Juui Augusti),
de rillnslrc famille Ci.jivdii , aa-
Sil l'an de Rome (kfi ; elle e'iaît
le de Liviiii Drusillus Claudianus,
qui défendit la cause de Brulus el
Cusius,elsedoDna U mortaprtsla
bataille de Philinpes. Livie épousa
Tibtre Claudius Néron , d'abord ^ré-
leur et ensuite pontife , qui se décla-
ra eontre les triumvirs : elle raccom-
pagna dans sa fuite, et fut accueillie
par l*s I.acédémonient , qu'<U« j4-
LIV
579
compensa depuis de l'asile qu'ils lui
avaient accordé. A une rare beauté,
Livie joignait un esprit très-cultivé,
et toutes les qualités propres k eu
relerer l'éclat. A son retour A Rome,
Auguste en deviut pastionnémeut
amoureux, el la demandaâson mari,
r' n'osa pas Is lui refiuer ; il ri^pu>
sa femme Scribonîe , d (épousa
Livie, déjà mtre d'un fiUFtciieeinte
désix tnois (t). Les pontifps con-
suIlA par Au|;uslc ne pcnslrcnt pas
Îuc b grmiessB de Livie dlll retur-
cr son mariage. Elle av.iit vingt
ans luriqu'ellefut appelée h p.irtauer
l'empire du monde: et girobiani ha-
bilement du l'asirendant qu'elle .ivatt
pris sur Auguste , elle songea aussi*
tdt k assurer le Xxfiw k son (Ils Ti>
bère. EUi- fui soupçonnée d'avoir ca
part âla mortdcMnrccllus,qui pou-
vait itre un obstacle k ses vues ambi-
tieuses ; mais cm doit dire que rien
ne parait justiHer cet odieut soup-
çon. ( rayez M*bc;ri:lus. ) Elle en!
oientôt k pleurer elle-mtme l.i mort
de son second fils { Drusus Ciernia-
nicus ) ; mais elle n'imiia point Oc-
tavie, qui avait fatigué Auguste pat
l'eii^és de sa douleur ; elle prêta t'o-
reillnaiix consolationsqueclterrhaît
â lui donner le philosophe Aieus ;
el elle parut sensible aus honneurs
qu'Auguste lui décerna pour la dis^
traire de sa tristesse. Livie ne put
crapArher son fils Tibère, dont le ta-
r ctire sombre commençaiiÂsc ma-
nifesier, de se retirer omis l'ilc d«
Rhodes, dont le séjour lui avait plu ;
mais elle continua dt veiller sur sel
ini^réts. Aprï* la mort prAiUlurée
58o
LIV
des deux fils de Julie^ elle se hÂta de
le faire rcTeuir à Rome j et le lit a-
dopter par Auguste, en même temps
qu Agrippa Posthume^ le dernier re-
jeton de la famille des Césars. Elle
songea pour lors à écarter Agrippa,
et le peignit à Aucuste sous des cou-
kurs tellement odieuses qu'il se déter-
mina euân à l'exclure desasuccession.
Après avoir comblé tout l'interyalle
qui séparait son Gis du trône , il ne
lui restait plus qu'à l'y faire monter;
et quelques historiens l'accusent d'à-*
voir hâté la mort d'Auguste , e6 lui
faisant manger des figues empoison-
nées ( I ). Mais ce qui est plus certain,
c'est qu'elle se rendit maîtresse des
derniers moments de l'empereur, et
Qu'elle tint sa mort cachée jusqu'à
1 arrivée de son fils alors absent Au-
guste expira doucement entre ses
Bras, en lui disant : a Livie, conser-
» YC'i le souvenir d'un époux qui
» vous a tendrement aimée; adieu
» pour jamais. » Livie était la confi-
dente des plus secrètes pensées de
cet empereur ; il la consultait souvent,
et se trouvait bien de ses avb : ce fut
elle qui lui conseilla d'user de clé-
mence envers Ginna ; et Auguste a-
vouait qu'il lui devait une partie de
l'éclat de son règne. Par une dispo-
sition siu{i^lière de son testament ,
il adopta Livie , lui ordonna de pren-
dre le nom de Julia Au^sta, et
l'institua son héritière avec Tibère.
Livie témoigna la plus grande dou-
leur de la mort d'Auguste : elle pré-
sida elle-même à la cérémonie de son
apothéose, et voulut être la prétresse
du temple érigé au nouveau dieu,
(i) Aucun (Iri criniM rtproch^t à Livia B*Mt
prouvai quani • ratcuaatloB d'«nipoitoiin«iii«nl
r«Bouv«l,.e contra ello • U niort â'Auf uit* , U
••t •••€■ Bimple , dit Diirajiu d« LanalU , qu'on
»i«ur« k Mii.nl. et ••U* ans, «ans qu*il «oit
? j '••''•» P»»»" MpIiqMor c«it« mon, fU mcwirir
• iUa «auM* wtTMnUaairM.
LIY
dms son propre palais, i mère st
montra peu reconnaissaiit envers u
mère ; il s'opposa à ce que le saut
lui déœmAt de nonteanx honneon;
et ne la consnlta pmnt sur les afEuics
publiques : mais ce prince disùnlé
censervait les apparences, et cachai
son ingratitude sous les formes ds
respect. Un jour Livie lui ayant de-
mandé une place do)Qee poornadt
ses prot^és, Tibère lui répondic
^'il raccorderait à condition qii'oa
inscrirait an registre que c'était me
faveur qui lui avait été' extorquée par
sa mère. Cette réponse indigna Lirie,
et s'étant fait apporter sa casMtle ,
elle en tira un bulet d'Auguste^qd m
plaignait déjà de la dureté et die l'hu-
meur intraitable de Tibère. Db ce
moment il ne crut plus devoir oser
d'aucun ménagement, et» nunpaal
avec sa mère j il s'âoigna ncfle
Sour toujours. Livie Bonmt l'aÉ
e Rome 78a, ^i^ Jéns-Chrisi,
à l'âge de 86 ans. Ses funénilla
se firoit sans aucune espèce de pom-
pe. Son arrière-petit-fils y C Ci-
ligula , prononça son oraison f«è-
bre, et ce fut à-peu-près le seul hoa-
neur rendu à sa mëmoiie. Son tes-
tament ne fut point exëcnié.Clndey
qu'elle n'avait jamais aimtf , pane-
nu à l'empire , lui fit dëoener ki
honneurs divins. Livie, que Galink
nommait un Ulysie en |npe ( fojf.
Suétone ) , avait de grandes qas-
lités. Dion-Gassins raconte que qw-
qu'un lui ayant demandé par qads
moyens elle avait acquis tant de dt*
dit sur Auguste, elle rëpondii:
« Mon secret est bien simple. Té
» toujours vécu sage, î*ai étudié isrt
» ce qui pouvait bai plaire; je B*a
1» jamais témoigné de cnrîoBlê ia*
» discrète , ni par rapport à w^d-
» fairesy ni parrapport il sesgalo-
• teriesi que j'ai mêar affecM dl
^ LTV
» gnoKr (0.> Taeile,qiii aaccr^
éiié, ou dà mtiins qai n'a pas cher-
che à dUsimnler tow le* reproches
qu'on a faits k Lirie , reproches luù-
tfoement fondes sur ses mes amfai-
Ueuses, et dont aucun n'est prouve,
M (ait d'elle ce portrait: ■ Elle avait
ose vertu digne des premiers temps,
avec pins d'enjouement qu'alors on
d'oi peruettaU aux femmes, mère
impérieuse , épouse comptaisanle ,
■jant un peu de la dissimulation de
•on fib, comlnn^ avec toute l'a-
dresse de ion mari. • ( AiuuiUi ,
Kv. , V , I , tradnctioii de Dtireau de
Lanulle.} W—s.
UVIE - LIVILLE ( Livi. - Li-
▼iLt-a ), petite-fille de l'impératrice
livît et scmr de Germamcus , fut
mariée fort jeime A Dnuus , son
cousin , fils de Tibërc. Dans le
temps ipie la mort de Germanicus
plongeait dans le deuil tous les ci-
toyens , elle accoucha de deux en-
fants mâles. Cet cTcnemeat causa à
Tibère une joie tjui ne fut point
partagée par le peuple , livre à la
tristesse. Livie se filisa corrom-
J»re par cet infâme Se'jan , dont
c nom, juslement flc'tri, rappelle
le souTeuir de tous les crimes. Il
sut lui perïiuadcr qu'épris de ses
charmes, il n'avait d'autre ambition
que de l'éponser pour partager avec
elle le Irdne du monde ; cl la uifcce
d'Augusie, la belle-GIle de Tilcrc ,
consentit à échanger une grandeur
assurée contre une clcvation future,
iJeine de risques , et qui devait être
le fruit d'un crime odieux, A quel-
que temps de là, son mari Drusus
mourut d'un poison lent ( Vayex
Dblsis,!. Xn, p. 5o;;el Livie
UV 58t'
s'abaissa au point de devenir la com-
plice de Se'jan dans l'exéciiiion de
ses projpts contre les fils de Germa-
nicus , dont l'existence était un obs-
t-icle à son élévation. Ce vd sicairc
osa bien ensuite demander à Tibère
son consentement pour épouser Li-
vie. Ce prince dissimulé mit dans
son refus tous tes ménagements qu'il
crut propres à l'adoucir; mais il
comnicn^-a dès-lors a perdre de la
çdniiance qu'il avilit dans Séjan , et
il (iuU par l'abandonner à ses enne-
mis ( f'oy. SwAf» ). Alors senle-
meol Tibère apprit tiue Dnisus était
mort empoisonné : il Gt appliquer â
la question tous ceux qui furent
soupçonnés d'avoir pris part à ce
crime, et ils périrent dans les sup-
Î lices ( l'an de ItofDC 784. 3 1 depuis
. Cb. ). Ou dit que Livie, laissée à
sa mère la vertueuse Anioota , fut
enfermée
cachot, o
séii.il rendit un décret qui ordonnait
d'abolir SCS images. — Livie-Obes-
TiLLECXivid-OrvrtiUtf ) ,dame ro-
maine d'une illustre famille, eut U
malheur de plaire à Tcmpereur Ca-
ligula , qui U ravft à C^pamius-
Pison, le jour même de U cmmonie
de son mariage. SuétotM rapporte
mie Caligula ^tant entre dans ta salle
du festin, et ajant vu Pilon placé
près d'Orestille , lui dit d'un ton
menaçant : a Ne pressez pas tant
mon épouse ■ \ et qu'après le repas,
il força cetteinfortunéc de le suivre.
I^ lendemain, il fit publier qu'il
s'était marié à la nuniire de Bonui-
lus et d'Augnitc. Qudmn jonn
après, il répudia OrestiUejetajmit
appris qu'elle ■'âaït rAwe i mb
fremier mari , il les exila l'un et
autre dant des lienx léporâ , pour
leur dier U ooBsoktîoD d'être n-
samble. W^->-
58a WV
LIVIUS-ANDRONICCS. Fojrêz
Andronicus.
LIVIUS (TiTuft). f^. TiTE-Livi.
LIVON , roi d'Arménie. ( Fojrez
IiEOff. )
LIVONIERE ( Claude Poqdet
DE ), habile jurisconsulte y conseiller
au presidial d'Angers , sa patrie ^
professeur en droit français dans la
même ville , mourut à Paris , où il
poursuivait un procès , en 1726 ,
dans la soixante-quatorzième année
de son âge. Une expenence de plus
de cinquante ans , jointe à une
étude assidue de la coutume , le
faisaient regarder comme l'oracle
de sa province. 11 était d'uiie grande
modestie , redoutant la qualité d'au-
teur ; et il ne se servit de son crédit
que pour être le pacificateur des fa-
milles. On a de lui : I. Un bon iie-
cueildes ccmmentaires sur la coutu-
me d'Anjou, Paris, 1 7^15, a vol. in-
fol. II. Traité desjief s, i']'iç)yin-/^^,^
spécialement destiné à expliquer ce
qui se pratiquait pour les fieu dans
l'Anjou et le Maine. III. Règles du
droit français, 1780 , et 1768,
in - 12 ; cet ouvrage , ou'il regar-
dait comme le plus chén de ses en-
fants y n'a pour objet que le droit
commun des pays coutumicrs. On
reproche à Tauteur d'avoir donné
ti'op d'étendue à certaines règles qui
n'ont d'application que dans des cas
Î)articuliers ; de n'avoir pas marqué
a différence entre les usages du par-
lement de Pc! ris et ceux des autres
ressorts , et de n'avoir pas averti du
partage de sentiments parmi les ju-
risconsultes sur certains articles. IV.
Dissertation sur Vanciennelé de
runii^ersité d'Angers , i736,in-4°.'
T— D.
UVOY ( Le P. TiMOTnÉE de ),
littérateur, né vers 1715, à Pithi- dû bonheur public, ibid. tl'py*
viers j prit l'habit religieux dans la vol. in- 1 2; — et enCada P, N oftat
tIV
congi^tUA des BanaUtes , ci
fut chargé d'eosei|;iier les huma-
nités dsau diflOerents eoUtet. Il
visita ensuite l'Italie , bii u icçni
un accueil distiiuiié des saraiits , et
fnt agr^éà pliisienn sodëlà lilté-
raires.I)ie retour en France, îl fiznson
séjour à Parisy où il numml le orj
septembre 1 777 , après aToir puhGé
différents ouvrages août 1^ rédaction
occupa ses dernières années, savoir:
hDictionnairedes Sj^nar^mesjrmh
fOMyParis, 1767, in-8^. Beauzéecn
a donné une âition plus complète ,
et corrigée y ibid., 1 708, iii-8^. Ccrt
un ouvrage utile, partîculièfcmenC
aux versiHcatenrs ; le plan en est
tout-à-fait difloient de celui des
Sjrnor^frmes de Girard ou de Bon-
baud , dont le but est d*analyser la
signification précise des mots , cl
d'exposer les nuances délicates q«
distinguent ceux qu'on serait tenté
d'emjMover indifféremment i'unpoar
l'autre. Le P. de Livoy , nu contraire,
écartant toute discussion, foumit, k
chaque mot , un ou plusieurs termes
à-j^ieu-près équivalents pour récri-
vam oui ne tient pas oeauconp k
n'emjMoyer que le mot propre, maîi
qui craint surtout de répéter un mot
déjà employé. IL Lettre à M. ie
S. B. sur les Réflexions morales
d'Amelot de la Houssayc, ih. 1769,
in-i'i. IIL Le P. de Lîvoy a tradnît
deritalicn de Denina, Le T^UeMi
des révolutions de la littérmtmFem^
cienne et moderne , Paris , 17G] ,
m-ia ; — du P. Bartoli , Vkamm
de lettres, avec une prâaoe et dn
notes du traducteur,ibkLi768^v«L
in \i\ — du P. Gexdil ( depuis eir*
diual ), Exposition ah^égée dos CO'
ractères de la vraie religion, QàL
i77o,in-i'i;— deMuratori, 7rwltf
IIV LIZ S8î
ï, Foyan ^Etpafnt , bit appelle \xat^loyable lâcheté , dVuI
tS, avec des iu>tettiUtoriquef, aucun )iicccs;<rt le cardinal vouLint
ipUqnM et critiques , et nne avoir un premier prùiiiRot â m dê-
ùiamiAdestabJeauxelaulrM voUon, LiïcI Tut oL[ige, en i55a ,
ra deMadrid, de l'Etcurial et de se demeure pour oblenii- mjd par-
■t-Ildefoiise , Paris , 1773,3 dan. On lui douna, enconsiderAtioa
i-ta. Le voyage du P. (kynu de sa panvrete , l'abbaye de Saiat-
>aruiSain(-Peienbaurg,i765, Victor, où il re^uE lapràriMea
in-â°. Le traducteur en a r» i553. Il mourut le 7 luin i554>
i beaucoup de longueurs et C'était wi magisirat e'dairc , oo-
litâ , et y a joïal oet notei cupc tO)it eolier de ses fooctioni ,
Durent son goilt et ton juge- et si dcsiulércssc , i{u'en se dé*
mais son style est dépourru poiiillaot de sa chaire, il ne lui
ince^ C'est sur la version duP. serait pas reste de quoi avoir da
or, qiiele fo^a^ de Cayme pain, sans le bencficc dont on 1^
râduil en allemand, Leipz^, poutrulpar commisération. .Ses Ai.
in-6°. W — s, faiitséltuent lia inc1auc;e de Tcrmet^
ET ( PiEABE ) , jxi dans les et de feil)lesse , une loquaiiie qui
Eitesd'Auvei^e,audioc^de le rendait incommode (t sonvent
lour, eierça , vers l'an 1 4S3 , riijicule , et un ii:le Canatique cantr*
ession d'avocat au parlement les protestants, qu'il poutsuirit avec
is, où il devint conseiller ea nne eiccssive scve'riufdansta Chaa^
avocat-géue'ral en iSi^ , et hre anlaUe, dont il fut le cre'atenr,
T président en iSag. Ce ma* et qu'il présida presque toujoun,
eut le malheur d'indisposer Cependant, il ne l«ut pu adopter,
lui toute la maison de Lor- a cet e'gard, tout ce qn'eu rappor-
pour avoir fait refuser aux tcnl les bislorieus de I4 nouvelle
, daus une plaidoirie , le ti- secte , qui ont exagi'ré (es cniautéa
princes, réservé alors ex- dcLiteLlU'occiipa,diiiuta cctrail*.
ment aux princes du sang, à composer des livres, cniicrcmc^
dinal de Lorraine présidant oubtiésau|ourd'tmî, dans lesquels op
r au conseil , Liiet qui s'y rcmangue plus de u-le que de pria-
it , preU-ndil , nonobstant la ripes, plus d'éiudittOD que de rai-
r.iucedcrimiHfrieui ministre, sonnemcut. Bêic les tourna eu ridt-
droil d'opiner asMS et cou- cule , p^r ud écrit macajonique , ig-
c cardinal saisit cette occasion sert- (Uns les Eputoite oitamm^
eDff;T sa maison de l' outrage viroruin ( Voy. (îau'ius ) , et 0^ tl
retendait en avoir reçu : d suppose que MagûtMt Beuedict^t
u la duchesse de Valcntinois Patiaranûiu , envoyé à Gvitvepfr
a querelle , et accusa Liiet l'auteur , pour savoir ce qu'on y
parlé insolerumentdu roLCe ditait de ses ouvrages, lui rend
ireui vieillard, cil'rayé des me- compte de sa commission. Ce sont
lu cardinal ministre, et mal des Irriii» sur diverses tuaùira ,
i par soo corps , qui n'était qu'il lit imprimer en i^S-a, u vol.
:hc d'avilir un autre chef, in'4'*' ; son style est ampoulé, M il
jeter atix pieds de sou en- se sent du lïle ardent dont t'auirur
>tte demarcbe, que UeXWu ctaû aminé eoatrc Ictihcnfli^m. Ota
!»4 i.ra
peut juger ie jion dîiCcrnwnMI par
ce qu'il dit rontre les vertioDS de
l'Ecriture eoUlwuc viilg-iir«:il pr(f-
tend que ^aod h Bible fut Irnauilt
en latin , dans Ira premiers tiïcles ,
il y avait deux «Oites de latin , l'un
pour les MTsiiti , cl Vautre pour le
Peuple , et qu'ainsi la veruon de
Bfriiiire ayaut cte' faite dans la
premier latia , cr o'cUit pas pro-
prement une traduction en langue
vulgaire. Liict entendait mioux I«s
nalières de jurisprudence , coroine
on peut en juger pr son traite' post-
hume de la Manière de procéder
dan\ les causes erimineOes et ci-
viles , où l'on trouve d'excellenU
pri-ccples , et oii l'on voit comment
nos ancêtres instruisaient les procé-
dures. L— 8 — E cl T — tt.
LLHWYD ou LLOTD. f*<îr«
Llwïd.
LLOYD (Nicolas), Wogr.iphean.
clais.naauii en ifl34.à Holion dans
le FlinL'hire. Après avoir fait «es
premières ctcides à Wykehant, prts
de Winchester, il fut rcpi maître fes-
arls à Oiford, en iâ38. Il devînt
cnaidte chapelain du docteur Bland<
furd,ipii avant e'te' nomme if v^iie
d'Oïford.lui donn.i, en tVy^t .h
cure de Ncwingion dans le comi^de
Surrey. II y moiimi en iCSo . lais-
sant la réputation d'un eccli^iasti-
qne également pieus et instruit. On
a de lui: Dietionnarium hisioricun,
esagraphicum , poëiiciim, gmlium,
huminum , deorum g^ntiliam , n-
ffortum, etc. Oxford, i&;o, in-fùl,
83n pages. C'est une réimpres«ion
du diciiouiuirc de (Parles tstieunc,
mais avec des corrections et des ad-
ditions qui en font, pour ainsi dire,
un ouvrace nouveau : il en parut
nue seconde édition 'iprts la mort
duLloyd, Loadi'es, 1686. io-fnl.,
avvc dcnouTcUes additions; ctipini-
tî-0 V
tmi^^ ne tail pf-H
les, tl conscrtcoicamH
en Augleieire , et i H
utilité pour llntt&H
I qui se Irouveni diH ^Ê
ijnt ce dicttomi^^ ne tail pl-
axempt de fautes, tl conscrtcencam
des partiMn» en Augleieire , et i
n'est pas uns utïUle* pour rutt^
ceuce des noms qui se Irouveni diH
Humère, dans UcrodMc et diu
Sirabim. W—*.
IXOYD (D4VID), Uuenpiiri
faisiorieu engUîs . né tlava le Mow-
nctbshirr, en i635, oexupa loas-
si veulent divers emplois dias k ni-
nistire de l'égltM , et nounrt le 16
Kvrier i6ç)i .djuuielien de tana»
sance. On a de lui , en aagUit! L
Politique Kodarnt achevée, n Lt$
actions ei U'eaaitiit puUia da ^
Itérai Honk , Londres , 1 660 . iaV^
11. Piirirait de S. 3f. le «m fW-
les II,ihiiL, iâ6o,iii 8°. IW.l Om-
bre de lacoiate.ued* 8ri4mretit,
il)id., lOfiî.in-g». Uhai&Vtnm
avait clé de prémiter Mit hmw
comme exem|ilcâ toutes JetléMMi:
mais on prétend que le coBto, (fce-
que de ce que C'
piihliG kous un liirc «â~
par un homme ulociir mU ae rt»-
dait ps à ion épouse la pisiiea k la-
quelle elle avait des droits , ialHM
im proci^ à Lloyi] , qui lot et»-
damne k sis mois de prison. ScM
auteur, duui les initutiuaa sUiM
Cures, eût compose'mlilieUecvalR
1 «imtesw, if uVai pas vté bm
ptni séviremcut. IV. bmr lea iaaK
flots, etc. .ihid. , I "
uuhlié «ons la nnoi d'
V. fies des ffommes
lOW.in-â". C'est w
Utmie.W Paroles
ranis et des mo'ts ,
table à un monde du
et ilJH;
ne uirU ptn des Miractet.ik,
in-jî". ( f'qyr: Gn^ars^nas,
XVIIl.pa6e3â7.)VlII. /.«,
mn d'état et Us Fava U
trifarmatim, ÏHi. , iMS ,
pâijKÎnitf en 1670. Il en a
ié ne nonelle édition pu
WiAwonb , en 1 766, n vol.
irecdea additions tirées d'au-
nm , pour mieux faire res-
! caractire des personnages,
moires de la Fie des pêr-
^ ont Mtiffèrt pour Imtr
ne darant iarèbelUon , ib. ,
r^oL Ces deux ouTrige*, amè-
critii|uà par qutlque* itti-
ontonporains , contienneiit
Mrsonnages dont il est qne^
es particularités qui ne it
t pas ailleurs. On doit néan-
anTenir que Lloyd est trop
t louer tans restriclian les
) ({ui partageaient sa Taçon
«r. Cbarles Wilhvforth a,
D édition, publiée en 1766,
n-8°., mis à ces éloges des
aùoos d'après les auteurs re-
ins. E— s.
YD ( Guillaume ), prélat
, était né dans le Berkshire,
7. Apr« avoir OMupé di-
nplois dans IVglise, il fut
cure' de Sainl-M^rlin-dcS'
^, à Londres. Déjà il avait
iwe de zèle contre le calholi-
par plusieurs ccrils. lors-
G77 , il publia des Considé-
sur UvérilaJile mojende dé-
e papisme dant ce lOj'aume,
le notice sur l'histoire de la
ilion en Anglrtrrrc. Il y pro.
de tolérer les catholiques qui
rinfaillibiliic du pajierison
rdedéposerlesroi.s, inéthode
ée par Elisalieih et Jacques
xesscur : il fut soupçonné de
er les dessein s de la cour. Celle
aul acquis une Doiivrlle force
on Ir- vil clivé à leréché de
is,iph.i'n ifiSn, Llnvd jujea
:rait se justiliiT : m;|i-. ii-< cvé-
FXO 56%
nemntfl le servirent encore mieux à
ceté^ard sous le rnçne de Jacques II ;
car il fut un de» six prcmiei'i pré-
lats eroprisonuésàla Tour.ru 1688,
pour avoir rcMilé à l'ordre du roi qui
enjoignait de distribtinr (1 de publier
datis lunles leurs tglis« la iCklara-
tionrelativeàlaliberladceuDsciruue,
( f'ojez JAcQuia II, XXI, 30^. )
Vers lartudel'aDiiA.la part aciiva
qu'il prti i U iVrolution , lui valut
lu nlaredelordaumduier.En i(i{yi,
il lut Irunsférè uiistc^ de tirbllirli)
ei Oovenlrjr . el en iBpt) . à rnliii dit
Wcreesler. S'étant mêlé , iiiaii niiu
son fils , avec Irop de chaleur , ilrt
élection» du comlé de Worcw.lrr. il
fut dénoncé à la cbambre des com-
munes , qui prit une déliliérMliun
l'évèque
SUce d'aumctnier de S. M. .^niiern
ruilic^TtteBdrease.CependaulT.lojil
r'iriliuiia de vMiir il la cour ; mai*
Fige affaiblit »es facultés intellee<
tuelles; car Swift raconte qu'un jour
ce prélat, plus au'octogÂiaire, so
présenta devant la reine pour lui
prouver , d'aprb le texte précia du
prophète Daniel et de l'Apocalypse,
que dans quatre ans il y aurait nna
guerre de rebgion, que le roi de
France se ferait prolestant, et que la
n.ipauié serait abolie. 11 monmt le
3o août 1717. Tous sea conletnpo-
rains ont fait l'éloge de la bonnea
qualités et de son vaatffsavoir. Sa
conduite eoTers les dissident* de son
diocèse fut coDstammcnt aScctuenM
et charitaUe ; il fournit d'cxceUenU
matériaux à Rurncl pour son //l'j-
(«« de Ut !!rli,r,ne . ri coopéra
à plusieurs ouvr4gi-s iuiportanls.
On a de lui 1 I. Iliiloire du g.»,-
tremement de V Kgliie tel tfu'il
existait doits la Orande-Bretagi'é
et (IriamUj au moment où Ur*-
585
LLO
ligion chrétienne y fut introduite.
Cel ouvrage, publié en 1GS4, ren-
ferme des documents précieux sur
rhlstoire de l'Eglise dans les iles
Britanniques ; il dut son origine
au\ disputes qui venaient d'avoir
lieu sur l'épisconat , et surtout
au traité de Blonucl , sur le même
sujet. Lloyd avance dans cet écrit
que l'on doit retrancher de l'his-
toire d* Ecosse 48 '*oi^ ^I^'il re-
garde comme fabuleux; ce qui lui
attira une attaque violente de la
part de George Mackenzie de Ro-
sehaugh , avocat de Jacques II,
dans sa Défense de l'antiquité de la
ligne royale d'Ecosse, etc. , i685 ,
in-8<*. Cette pièce ayant été vue en-
core en manuscrit ]>ar le docteur
Stillingrieet, il fît une réponse dé-
taillée en forme de préface à ses
Origines Brilannic(e. II. Plusieurs
Opuscules, les uns en faveur de
l'église anglicane contre l'église ro-
maine^ les autres destinés à dé-
fendre les catholiques, ont été réu-
nis en I vol. in-4**., Londres, i(>8<).
m. Abrégé chronologique de la Fie
de Pjrthagore , i^X)f). Djdwell, dont
il avait attaqué l'opiuiou sur le
temps où vivait ce philosophe, y
répondit par une dissertatioi]^, en
1706. IV. Des Ouvrages ascétiques.
V. Des Rcclwrches sur divers points
d'histoire et de chronologie. Sa Sé-
ries chronologie a olyinpiadum,elc,
a été insérée à la tête du Pindare de
West , 1O97, in-foL, et réimprimée
plus corrcctemcn t en 1 7 00 , Oxford ,
in-fol. D — z — s et E — s.
LLOYD ( Robert ) , littérateur
anglais du xviii°. siècle, se fit re-
marquer dès sa première jeunesse
autant par son iuconduite que par
son talent pour la poésie. Ce fut à
l'école de Westminster , où il était
instituteur y qu'il com[H)sa le plus
LLO
connn de ses ouvrages y V.4i
imprimé en 1768. La publi
de ce poème donna à Churchil
de sa Eosciade, d'abord attrî
Lloyd, honneur trop dangerei
lui: mais l'auteur véritable ,
nommant bientôt , se présent
rageusement aux traita de U
que qu'il avait provoquée. I
ayant quitté son emploi d'i
tcur , et continuant à être for
pé, contracta des dettes , po
quelles il fut mis en prison. E
sèment, il trouva un bien
dans Churchill , mauvais ép
mauvais citoyen , mais qui i
pendant capable de sentir cl
pirer une amitié véritable et
tante. Cette amitié fut tell<
Churchill étant mort au mois
vembre 1764, Lloyd en con
chagrin qui le mit au to mbeau u
après. ( Fqjr. Charles Cacaci
On a de lui cinq pièces de \h
médiocres, enire autres la No
école des femmes^ comédie,:
méedansie Saint-James's 1
une , 1 7G3, la Mort d'Adam
gédie, 1 763 , les Amants capri
ojpéra-comique , i^fi^y et des
sies , dont la plupart ont clé i
mées ensemble par le D. Ken
1774, 1 vol. in-8«. Lloyd «
gardé comme un versi/icateiu'
monieux , dont le talent éu
donner à de vieilles idées une
uure neuve et élégante.
LLOYD ( Henri ) , Ucttcia
en 1729, dans la principaul
Galles, était Gis d'un pasteur d
lage , qui lui enseigna les h
lettres, les mathématiques •
différentes langues. Duuéd*nB<
supérieur , il fit dans toutes cei
ties des progrès vapides, et di
surtout ses études vert U {MT
la politique. La cacnère des a
LLO
la |diu capable de flatter
ID : mais Q était hus for-
vénalité des emplois dua
gUise, ne lui permetUot
'pérer de l'aTanceiDeDl ,
uix fur le service des au-
ices. Dès l'âge de dix-e^
ompagoa les deux je unes
I qui 5e rcDdaicnt dans
is , et il atûsta arec eux
B de FoalRiojr. Il Toya-
: en Allemagne, et j ob-
tit la tenue ei l'orgaïusa-
Téreiites années. Ou croit
d^-lors cbai'gé secrète-
ssioni politiques ; et il 6t-
l dillicile, saiu cette sup-
d'cipliqner comment il
ire à la dépense de pareils
près un séjour de ijuclques
Autriche , il réussit à se
ner aide-de-camp du gé-
;, <pii était alors maré-
il des logis ; et ce fiit ca
:é qu'il fit ses premières
-Ti^. dans cette guerre de
i féconde ea éTéncmenls,
rquable par le Ulcnt des
li la cotiduisirpul de part
Cet emploi , en le met-
;e d'être lùen iiistniil , lui
[ le lenipi d'olisci^cr, et
r les é< rils qui l'ont rendu
obtint biend'it le grade de
|>uis rtliii de licutonaiit-
ii le commandement d'un
bernent de cavalerie et
î.aveclequel il fut chargé
les
ei-a
. Lloyds'ariiiiîlla de
ce l>eaucoup J'Ijabi-
[iquict cl tiirbiilcdt i|iii ne
de le diiigcr dans luul le
la Tic,liù lit beaucoup
r.io 587
laii des oboacles i
son avancement. Irrité de quelques
injustices , il récrinuDa arec a^retir,
el donna sa démission, qui UA ai>
ccpice , à condition qu'il n'entrerait
I>as au service de Prusse, a Je suis
■ né Anglais, répoodit-il ; ainsi , je
i> suis libre de donner h qui je vuu-
■ drai , moB épée el mon cœur. Ce-
B pendant , je veux bien vous avouer
B qxuf mon intention n'est pa.< de «er-
■ vir le roi. > Malgré cette déclara-
lion , l.loyd alla se ranger aussitôt
Sfna 1rs drapeaux delà Pnisse;
et il Gl les deux dernières cam-
pagnes de celte guerre , comme ai-
dc-dc-camp-général du prince Fcr-
<lii>and deBruiiswick. Apri^la paix
de ilukcrlsbourg ,ilse remit â voya-
ger, s'occupant toujours de guerre
et de diplomatie. 11 coniribua beau-
coup à la conclusion du mariage ds
la sœur de George III avec le priiica
bércdilaire de Kruntwick; et il rv-
(Ut , pour le succès de ses uégocia-r
tious à cel égard , une pension de
cinq cents livres sterling. Yovant la
ancrre .illumée en! 10 U Ri.smc cl I4
Porte , il se rendit à Pélcrsbuurg ,
el y fut très-bien accueilli par Catbe>
rine II , qui lui donna le grade de
gcucral-major.el un coumandemeut
dans son armée; il s'y distingue
dans plusieurs occasions, notamment
au siège de Silislria, en fj^^. Les
Jlans qu'il fouroit pour k conduite
e cette guerre , eurent un plein suc-
cès; el on le destinait au comman-
dement d'une armée de trente nulle
bummes en Finlande , lorsque la
paix , qui fut conclue avec la Suède,
vint le priver d'une occasion de dé-
ployer ses talents sur un plus grand
tliéitre. O- fut alors i|ue de nouvel-
les ir.icaisctti'sque lui attira l'cnTie,
ou plutôt l'irrilabililé de son carac-
tère , le dctcriuintrriit enrure À quît^
588 LLO
ter le service de Russie, et h s'eloi-
fncr de cet empire où il avait cte' si
ien accueilli , et où les ctraDcers
ont tant de moyens de succès! Il se
retira , sans pension ni retraite , ni
aucune marque d'honneur. II avait
désire l'ordre de Sainte- Anne ; le
peu d'élévation de sa naissance fut
leprc'texte dont on se servit pour le
lui refuser : mais il parait que dès-
lors on avait connai^ance du rôle
niepnsa])lc qu'il joua longtemps ; et
il est probable que c'est à cette cause
qu'il faut attribuer la variation de ses
services , l'inconstance apparente de
sa conduite, et surtout l'espèce de
voile dont semble encore être cou-
verte une partie de son existence ( i ).
En quittant la Russie , Lloyd reprit
le cours de ses voyages , et il par-
courut successivement l'Italie , l Es-
pagne et le Portugal. A Gibraltar , il
eut de longues conversations avec le
célèbre Eliot : et il lui donna des avis
nliles pour le plan de défense qui de-
vait bientôt illustrer ce gouverneur.
On a dit que, dans l'admiration où il
fut de son savoir , Eliot voulut le
rendre à sa patrie. Ce qu'il y a de sûr ,
c'est que ce fut vers ce temps-là que
Lloyd retourna en Angleterre; mais
on croit nue ce fut sans l'aveu du mi-
nistère. Il est vrai qu'il parcourut les
côtes,ctqu*il examina soigneusement
les points d'attaque et les moyens de
défense ; mais on dit que ce fut en
secret et à la faveur a'nn déguise-
ment. Cependant il rédigea un mé-
moire qui tut imprime, et «pie le mi-
nistère acheta cinq crnts livres ster-
ling , en défendant à l'auteur de le
puolier. Ou ne sait pas j>ourquoi
(i) Il ett à ramarqiiar que Ui ■iiieara aaglaia
ro.ic«mjior«ioi , «i môm* t*iii qui ont écrit «pr4f
Xf'ojri , oat ■ p«in« fait nianiion •!« lui. Anciia
aid* binvraphecila cette aaiiua 4m(* n««t «tsm
t;«ntMli««, uAlui A cftu«iiâf« J'ariioU.
LLO
Lloyd s*éloign.i oicore une fc
de sa patrie, ni pourquoi,
çant ton^à•coup à ses Toya
ses projets de fortune , il vinl
finer dans une modeste retn
de Huy, sur les bords de la
Il V paraissait uniquement
de la publication de ses écri
qu'il mourut suintement , le
1783. Dès qu'il eut renne 1<
un émissaire an^is se prne!
sa demeure , sous prétexte
ques dettes ; et il enlera di^
piers. Cet empressement i
lieu de soupçonner qne o
ministère anglais Ini-mêiiu
ainsi retirer jusqu'au demiei
plaire du mémoire où se tr
indiqués les moyens d'enval
gleterre; et il est probable <
à cette circonstance qu'il
tribuer non -seulement la
tion de ce mémoire^ mais
celle de beaucoup d'autres c
nonces par Lloyd , et dont 1
tion devait être fort avancée,
la suite de la guerre de sepl
une histoire complète des gi
Flandre. La perte de teb <
est sans doute fort regrettai
les militaires : Lloyd avait b
vu et beaucoup ohscrvé ; ses p
de tactique sont en général
souvent établis sur des prea
thématiques. Il a fait ëcol
nos tacticiens modernes; c
adopté dans beaucoup de m
écrits jusqu'à son ton dogau
tranchant, si repoussant 1
s'agit des vérités les nie
biies, si ridicule lorsqn*!!
dé sur des erreurs! On 1
nier que celles de Uojd M
nombreuses; et il les mm
doute reconnues Iuîh
vécu plus loiictemps. LVq
charlatanisme dont illci a fl
I.IX>
lit plus de dupes qu'où ue
Il Mit , par exemple, l'iu-
( peut avoir eue sur le plus
eDcment de la dernière
elte asïcrtieu si évidem-
ue , que l'on trouve dans
tre des frouiières de la Rus-
oscou étant pris , l'emptre
il renverse. ■ Ses ouvrages
ut : I. Introduction à l'iiis-
\a eueire un ^-tUemagne ,
ai de Prusse et l'impéra-
\e, etc., Londres, 1781,
1-4°- ; Iraduit en français
ïvalier d'Estiruanville, in-
u service de Prusse, Lon-
4, 10-4". La général pruS'
leihor en a publié une Ira-
llemande avec une suite et
de sa composition , Bei-
-947 5 vol- iu-4''- Lemar-
[esraon a aussi traduit en
et fait imprimer à BniscU
84 , le premier volume de
ge ; dont l'édition resta
chdtcaii , jus(|u'eii 1793,
laquelle le comité révolu-
de Bhétcl l'envoya au co-
ilut publie , qui la lit dis-
.1 générant de ce tcmps-U.
'S sont encore au dépôt de
et le manuscrit du reste
ge n'a pu être retrouvé. Ce
ulume a été réimprimé en
' titre de Mé-
nilit aires du
I (fintroduc
ilX«
Ou a
polilini
orc publié à Baie
n),,798,in-8''.
guerre en Aile-
'le. Enfin, le générât Jo-
scrvi du texte de Lloyd,
ipelbof, pour sou Traité
umpoiitioades différentes
Kimaeiet mvdentes, tra-
I.LW S8g
duil en français, avec des notei^
par un olficici' français, vol. iii>.
80. , ParU, iSoi. III, Mémoire po.
litique et militaire sur l'invaiîtM
et la déjtnse de la grande Breta-
gne, traduit sur la cinquième édi-
tion,par G. Imbert, vol, iu-S",, Pa-
ris, i8o3. Le général Grobcrt publia
dans la même aunéc des Obierva-
fi'o/ii sur cedemicr ouvrage, qui fut
souvent consulté à l'acca»ion de l'io-
vasion de l'Angleterre que pt-ojeuit
alors le gouveruemeut français ; raûs
on croit qu'il y manque la partie U
plus imporl^tnle, c'est-à-dirc ccUa
qui est relative à la possibilité dfl
cette invasion. Lloyd a encore pu-
blic des Estais politiques, des E$r
sais sur les passious et sur les Gnau-
ccs, qui u'ont pas été traduits. On a.
pubUé en allemand des extraits d»
ses ouvrages militaires sous diffé-
rents titres. M — n, i.
LLWYD,LHUyD,LLHWTD ou
LHOYD [ HuMPnBET ) , antiquaire
auglais , né à Denbigb , mort veri
1570, avait étudié i l'unirersiU
d'Oiford.Camden le rcpre'seute com-
me un des meilleurs antiquaires de
son temps , et Daines Barringtoo loue
son exactitude sur tout ce qui con-
cerne l'histoire du pays de Galles. Il
avait du goût pour les beaux-arU ,
partie uliijretneat pour La muiique;
c'est lui qui a exécuté la carte Aa
l'Angleterre pour l'ouvrage intilnltf
Theatrum Orbis. Il avait rassemble
un grand nombre de livres curieux et
utiles pour lord Lumln[, dont il
avait épouse' la Meur, Ces livre*,
achetés ensuite par Jacques I",, de-
vinrent le fondement de li Inblio-
théque royale, eiforment maintenant
une partie trèi-esiimable do HiuAim
britannique. Viiici \r\ iilii'^ Je ses
principaux uuvrjgo ; 1. t'ummenli»*
rwU Éritannitat dwier^tumitjra^
Sqo LLW
mcntum , Cologne , 157a ; mmpri-
me par Moscs Williams , sous ce
tilre : H. Lhwjd , armigeri , Sri"
tannicce descripiionis commerUari€h
lum, avec les deu\ ouvrages sui-
vants, Londres, 1731 , in-4*'.; trad.
en anglais par Twyne , sous ce titre :
T!u; Urevinry of /iritain, Londres,
1 7G8 , in-8». TL De Mond Druidum
insuld antiquitati suœ restitutd ,
et une lettre à Ahraham Ortelius , 5
avril iSOS. IlL De Armamentario
romano , imprime' ainsi que Tocrit
précédent , à la fin de Hist. Brit.
Dejensin , par sir Jcdm Pricc, Lon-
dres, i573,in-4°. IV. Chronicon
}Ftdli(je ^ à rege Cadwalladero ,
usqiie ndaim, Dom, \ •.>.()>; Mss. dans
la uiblioth. Cnllonienne. V. Histoire
de Cambrie y maintenant appelée
pays de Galles , d'après Caradttc
de Lancaivan , les registres de
Conway et de Stratfleur, avec une
continuation tirée principalement de
Mathieu Paris, Nie. Trivet , etc.
Lhuyd c'tanl mort avant d'avoir ter-
mine cet ouvrage , le docteur Dav.
Powcl y mit ses suins, et le publia à
Londres, i58i , »"-*"• Vï. Le Tré-
sor de la Santé, traduit de P. His-
paniLS, etc., Londres, i585. Vïl. La
Conniiis's.'incé des urines , Londres,
1.5 m , iii-8". L.
LLVV YD ou LIIU YD ( Edouard ),
antiquaire, ne en ir)f>o,dans le midi
du pays de Galles , devint , en 1O90 ,
conservateur du Muséum ashmuleen,
se livra à Tetudedes antiquite'sdeson
lys, par ses lectures et voyages dans
iverses parties de l'Angleterre , et
muuniteu 1 709, après avoir publie :
l, Archœolag'a Britannica , où l'on
trouve des détails sur les langues ,
rhisloire et les cuiifumesdes premiers
li.'tbilanlsdelii Grande-Brelagne ,etc.
1*^'. vol. Ghisso^rapJùe , Oxford,
1707 , in-ful. Ou y trouve un ampU
5
LLY
dictionnairedu dialecte de Co
aoe réimpression de U Grm
et du Dictionnaire armorie
pereMaunoir, etc. IL Lu
laeii Britannicileonogrmphit
in-B*'. Cet ouvrage , qui est i
logue méthodique des fossiles
du Bf uséum d'Ashmole , et c
de 1 766 articles , fut iraprii
frais de Newton , de sir H. ;
et de quelques autres saranl
de l'auteur. Goinmc on n'en
lao exemplaires , M. Hiidde*
doima,en 1760, une nouvc
tion , augmentée de quelque
de Lhuyd, et d'une introdiicf i
Rapport sur du papier fait .
l'amiante trouvéeaansViUd
sejr^ et seize autres notices 0
Mémoires insérés dans les 71
tions philosophiques ( n<". 1 (S
Lhuyd communiqua des o
lions à l'évéque Gibson , doi
tion de la Britanma fut m
lui. Il a laissé pliisienn 01
manuscrits , dont M. Carte
autres, a fait des extraits histc
( r. les Mémoires sur la Vii
Lhuvd, à la fin du Briîish ne
Londres , 1 777 , în-8®. )
LLYWELIiN , LHEWEl
LEWELYN , seizième prim
▼craiu du pays de Galles , d
dait , par sa mère , des ande
de ce pays. Il épousa , en
Angharat , fille unique de Ma
qui avait régué sur le pays de
méridional ; et il attaqua en
à la tcte d'une armée., Aedai
en ioo3, s*était empare du ir
pays de Galles septcntrioad
battit , letiu , ainsi que ses 1
fils , et prît le titre et raator
roi de Galles. Les habiunisl
heureux pendant son règne.
qu'il eût à soutenir plosicnno
contre les princci toîsins. D n
LLT
loai , et laissa on Gis
ru^h , qui ne parvint A la
m'en io38. D — 7 — 9,
ËLTN, prince
ItT
5yi
d« Galles , ^e Mathieu
elle Ti^on-Ie-Grand , ^it
'Owen Gwneih qui avait
ee Mys. Joiweth Drwyo-
Gdoiiard au nez cassé,
Lljnelyn , quoique l'aînë
a d'Onen Gnaelh , ne lui
is k caïue de sa difTormite' ;
ivid son trhre cadet , d'un
qui prit les rèncs du gou-
1 en I ig4 : Llyweîyn,
iDoser à celte nsuqutlon ,
des troupes, et entra dans
Galles septentrional , dont
'a sans clTiision de sang ,
David n'ayant point (ait
nce , et les habitants s'é-
ntaircnient soumis à son
;. Cependant , trois ans
vid, qui avait conservé son
ur une partie du pa^-s de
me armée comjMsci- d'An-
Gallois; mais ilTut bailu tt
in irr. D'après l'ordounaDce
ick-lc-Grand ,
el Dha , prcdè
, tous les princes et sii-
illois étaient tenus de re-
polir leur souverain celui
lit sur le pays de Galles
mal . et ilc lui prêter foi et
: cependant ces lois foii-
?s étaient toinUép» depuis
)S dans une telle ilésiiftinle,
uiiarl de ces seigneurs se
saier.1 vassaux dnrw d'An-
taudis que les autres .-i|iis-
mls. l.lynelvn conriit le
[Lia un parli-rnfiil d'' riiiis
eurs du pais de GjHcs,
pour qu'ils eussent i lui prêter lo
" d'allêceance ; presque toits
: il ri'duisil 1rs rebelles à se
par k force des anoet.
En I ' 04 , David , son oncle , auquel
Llynelyn avait accordé la liberté,
avant essayé de nouveau de ressaisir
l'autorité', avec le secours des An-
glais , fut encore défait par lui, et
obligé de se réfugier en Aneleteire oit
il mourut Lienlot après. Le roi Jean
(sans Terrej qui de'ji avait eu quel-
ques démêlés avec Llyweîyn , quoi-
qu'il lui eAt donné en mariage m
f ilie Jeanne , prit , en 1 g 1 1 , la dé-
feuse de plusieurs seignrurs galloU ,
qui avaient â se plaindre de ce
prince , et joignit à leurs forces une
année considérable, avec laquelle il
entra dans le pays de Galles: luait
Llyweîyn , après avoir approvi-
sionné ses chjieaui-forls et se*
Places de guerre, se replia daiu
iiittricur du pays, dciniiaant toul
derrière lui; ce qui força Jean à se
retirer en Angleterre. Ce prince fut
plus heureux l'année' suivante; car
il obligea Ltywelyn 1 lui prêter foi
et hommap, et à soulTrir des garni-
sons anglaises dans plusieurs de ses
ch Jteaux : le prince gallois se délivra
néanmoins de ses hôtes incommodes,
après avoir mis tous les seigneon
dans ses intérêts , et avoir été délié
par le pape des serments qu'il avait
prêtés à Jean. Ce prince s'étanl ar-
rangé avec le pape, l.ljwelyn et les
autres ennemis du roi d'Angleterre
furent à leur tour excommuniés; ce
qui n'empêcha pas le souverain gai-
bis de lever des troupes, et de faire
une invasion en Angleterre, en 13 1 5:
il ne rentra dans SCS . (.■i% qu'apri*
s'être emparé de pluMc:iirï villci el
avoir levé de fortes < uDiribulibio.
CeiKndant , Louis, tU du roi de
France, appelé par les barons as>
59^
LLY
glais opposés à Jean, ayant débarque
en Ancleterre , demanda ramitîë de
Julywelyn: celui-ci ne répondit rien ,
et résista également aux attaques de
ce piînce. Lly welyn eut k combattre
en I a 1 7 , Rey nal de Bruce et quelques
autres barous qui s'étaient arrangés,
sans Tcn prévenir , avec Henri III ,
qui venait d'être reconnu roi d'An«
glcterre ; il les battit, et les contrai-
gnit à se soumettre et à lui payer
des sommes considérables. En i a j i ,
il eut des discussions avec Gnif-
f yth y son second fils , auquel il par-
donna, aprb l'avoir vaincu ; il lui
confia même , en i!ia3 , une armée
avec laquelle il s'opposa aux progrès
lie William Marshall , qui, venu d Ir-
lande, était entré sur ses terres avec
une troupe considérable. Llywelyn
combattit, eu l'isS, Henri III, roi
d'Angleterre : après quelques escar-
moucnes insignifiantes , la paix fut
conclue, et il eut une entrevue avec
le roi auquel il rendit des honneurs ,
mais sans se reconnaître son vassal.
En I sk3o , Llywelyn ayant surpris sa
femme en adultère avec William
Ikucc, fit pendre ce dernier. Henri
111 qui avait plusieurs fois provoqué
îilywelyn, envoya vers lui, en i'j3i,
l'archevcque de Cantorbery et les
cvêques de Rochcster et de Chester ,
pour traiter de la paix; mais ils s'en
retournèrent sans avoir lien conclu.
En iî;.37 ? Llywelyn appela auprès
de lui les seigneurs et barons du |}ays
de Galles , et leur fit prêter serment
de fidélité à David son fus. Vers ce
temps, se sentant vieux et infirme,
et tourmente par la conduite de son
fils GrufTyth , il envoya des ambas-
sadeurs à Henri III , pour lui faire
connaître son dcsir de passer le
reste de ses jours en jwix , on lui
offrant de se soumettre à lui , et
promettant d'être prêt à le secourijc
^ LLY
toutes les fois qa'il aoraît
de son aide. Un traité fut
en conséquence , par TinterD
des évêques d'Horef ord et de (
Apres avoir cédé une parti
états à son fib David , qu'
en de Jeanne fille du roi Jea
gleterre» Llywelyn mourat a
et fut enterré dans TaUi
Gonwey.Cest imd» princes
vaillants qui aient régné sur
de Galles , qu'il parvînt à
tout entier sous son obéissan
dant cinquante-cinq ans de r
fut presque toujours en gucn
ses vassaux , ou contre
d'Ai^leterre. D —
LLYWELYN, demierpr
veraiu du pays de Galles, pet
précédent, eut pour père G
que David , son trère aîné , ti
temps dans une dure captivi
mort de son onde , arrÎTée e
selon Powel , on en ia63 ,8i
me, Llywelyn fut reooDM
souverain du pars de GaDi
son frère Owen Qoch , par
seigneurs et barons assendilc
que Roger Mortimer eut,
l'ordre l^al , plus de An
succession. Llywelra divisa
parties le pays de Galles , <
serva le Nord, laissant le Mi
frère Owen. Ce dernier , peu
de ce partage, prit les armes c
mais il fut vaincu et fait pris
ce qui laissa Lly weljn sans
titeur. Pour établir et assa
indc|)endance ( i ) contre le
prises d'Henn III, il crut de
menter des discordes dans h
me de son ennemi; et il cal
(i) Hume dii qu'au mMHaat aw
f[l«terre Henri ifl , l'k*iBMa||« ait
■ibleiM Am Mn HPana-aèr». «••■• h
lécUnaiwut c«moi# hh dialt étaUi. La
kifiariandu P>M^*0«U«l ■tj^lfii
i.i.y rxT 5i>î
deralioii avor le comlt de accnrdcc ; maïs , nrrctce à son pus-
Ayant rciuii toiiirs les lagc près des îleii de Snilly, cetfa
sa [irincipnutc , il lit une dame ue put rejoindre I.lywtlyn, et
en Ànglcierrc, à la tclr de fui rr'trmiril.ieuurd'iliielelcm(i'),
ommes, et roinmriifii par Cet ineidentaagmctitilajaloimemn-
M terres de- Ku^cr lie Mur- tuelle de Llywplyn et d'Ëdoiuld ,
de tous les biroii.sdii jwiti 'juiavoitsuecéde à MDp^ cn i-iyi,
iiroiine. Il marclia cnsuîEc Co deniîrr exigea que le nrince iln
Clic.liire, et cnmmit de Tiulles vint en Anj-leltrre lui prêter
es rav, grs sur les terres du fui el liutnnuge : Ll^wriyu itut
luiiai'd. Ses Iruiipcs iiidis- ('rai[;iiait de se mettre ainiî entre I»
miri-iit [ont à feu et àsao);; inaîiifide soiicanemir deiiiAnda([u'il
le Murtimer fit une vi^ou- lui fùl délivre un sauf-cooduil , igun
islïiKT . il r.illut repend^iut le lit» du roi et quelques grands sei-
iritice K<]<iu;iid vîiii à s')ii ^curs lui fossenl remis eii otdgo,ct
à la trle<riiuc .irmce. l.ly- avaiittolitflu'onrcndit la libeiKfâsti
1 re |"iusso' , et olli^c' de se feraioe. Edouard n'ayant rien à rr-
l.iri^ l(\ nioiila^^ue.sdnnord douter de sa Itarons, ne fut pas fa-
de (i.'illi's : k's troubles sur- clié de eotle ocrisiun pour subju*
1 AM^li'tcrrc euipcrlièrrnt ^uer culii^rcmeul la priitctpiute di?
del'v puiirsuivie. Cetle in- (îjillrs. Il se refusa donc a tontes
e:t rj^illiji\ fut , pnur 1rs ba- les demandes du prince galluî» , vx-
iitiioiits . le si"ii.d lie rourir ri'ple a eellcd'im sauf-conduil , Itil
[■s : l.li. wfUn leur prêta son nijoigiiit de nouveau de remplir Sun
't t'Tili'.i <litis luiiles leurs <kvuir de rJ>^jl , \'\a uiv jimi'c
isidcralilc , et marcha contre liti;
Ip,i1ï.iIIi- iri'^vcsliarii ( 4 Outre h prande disproportion de
i ; , *i fiiiuMi" iiii |Mrli des forces, les eirroustanccs âvorisaient
,nrs <li- Trii-i'uiNi li'uienl cucorc Edouard; car les mimes dis-
iii i'<it lii'M ,'i> •■!■ Il"- v:ii<^rus, seiisiors iulcstines qui avaient jadis
obniiMiiv^l -un p.uili.u I ); altaibli l'Aimleterre, eïisuieni alorc
\i\u- il ciHLt l<' \.i-vil II' |>Uis dans Iv pays de Galles , jusque dant
cl ]i..r ,uiis,-|ii.ui If piiis la famille royale. David etRoderic,
^. il ir.ii;;iii1 ]>.>ur l'.-iM'iiir frorcs de Ll\wclyii, dépouilles ptr
cirl.i j:ili.usi,ilu imitLirij^ie liii de leurs Eicnlâ|;es, s'élaient rcn-
u'bdouard, dont iUsc-
cotidi'rent la ven);cauce. Bientôt Llv-
welyii n'eut d'autre ressource que do
se refiigicr dans les munlaguei da
Snunduu , ^iii, pendant tant d«
siècles , avaient defemlu ses «oiré(r««
contre les S*sous et les NormaiKU.
Edouard , colranl par le nord , çé-
niirj dans le cteiir du pays, et Tint
Jl
5y4 U.Y
bloquer rarméc galloise dans sa
dernière retraite. Privés de leurs
magasins , et resserre's dans un coin
étroit avec leurs troupeaux, les Gal-
lois souffrirent bientôt toutes les hor-
reurs de la disette; et Lljwelyn fut
contraint de se rendre à discrétion.
Il s'obligea de jMiyer au roi cin-
?[uaute mil-e livres sterling pour les
rais de la guerre, de faire hommage
de sa principauté à la couronne
d'Angleterre, de permettre que tous
les barons du pap de Galles juras-
sent fidélité à Edouard ; de liu' aban-
donner le pays situé entre le Ches-
hirc et la rivière Conway ; de payer
une forte pension à chacun de ses
frères , et enfin de donner dix otages.
Edouard , d'après l'exécution des
autres articles , Ot remise au prince
de Galles des 5o,ooo livres ster-
ling , que la p luvrcté du pays ne
lui aurait pas jicrmis de payer ,
et lui rendit Elianor , fille de Simon
de Montfort, comte de Leicester,
que Llywclyn épousa en 1*278, Le
roi et h reine d'Angleterre assis-
tèrent à sou mariage , avec Tclite
de leur noblesse. Ce|)endant les vio-
lences commises journellement par
les Anglais , leurs vexations conti-
nuelles exaspérèrent les (lailois ; et
des conditions plus dures furent im-
posées à Llywclyn hii-meme , qui
s'engagea formellement à ne suuflrir
dans sa principauté aucune personne
suspecte au roi d'Angleterre. D'au-
tres injures encore enflammèrent
l'indignation des (jallois, qui aimè-
rent mieux essayer de nouveau le
sort des armes contre un ennemi for-
midable , que de supporter l'oppres-
sion de leurs orgucilieux vain(|ucurs.
Le prince David, remj)]i de cet esprit
national , fit la paix avec son frère ,
et promit de concourir à Ja défense
de la libcité commune. Les Gal-
LOJl
lois coururent tons aoz armes ; it
Edouard , satisfait de l'occasioa
qu'ils lui présentaient de faire la
conquête déGiiItive de leur pays ,
assembla son armée , et jpénÀa.
Les Gallois obtinrent d*abora qud-
ques avantaccs sur LiiLe de Tany,
1 un des capitaines d*Edoiiard , qm
avait passé le Menau avec un déta-
chement ; mais bientôt Uywdja ,
surpris par Mortimer , fut dmit ,
et tué dans une action qoi eut lies
en 1:277 , suivant Hume, et ea
i28'2, suivant le D. Powel; deux
mille de ses partisans y furat
passés au fil de l'epëe. David , son
frère > lui succéda dans sa princi-
pauté : mais il ne put rassembler nu
armée capable de faire face aux Ai-
glais , qm le poursuiyirent de moi-
tagnes en montagnes ; et , après Ti-
voir contraint de se cacher sous dî-
Yers di^isemeuts , s*emparèmt de
sa personne par trahison, Edouard
le bt traduire devant la chamhie dei
pairs d'Angleterre, et ordouuci*
suite qu'il fut pendu et écartdecoB-
me un traître. Toute la noblesse gal-
loise se soumit alors au yainqiMVi
qui établit dans ce pays les lou ai-
glaises , et ])arvint ainsi, après use
lutte de huit siècles, à aflfiuinir celte
importante conquête. ( f^.ED0i7AU
1er. , tom. Xlï,p. 4qîi. ) D — 1— s,
LOATSEL DE TRÉOGATE(Jo-
slpu-Marik), néauchâtean deBe»
vel dans la fiasse-Bretagne, le 18
août 1 75'i , fut gendarme de la eaidi
du roi y et consacra ses loisirs à L lit-
térature. 11 n'y acquit ni gloire, li
fortune : la Convention nationale k
comprit au nombre des gens de let-
tres à qui elle accorda des sccovii
en r 793 , et il mourut dans Tok^
curité, en octobre i8ia. Oaa de
lui: L Des romans ou noavcllefi
savoir : Falmare, 1776, in-S*.;
LOA
FiareUo , 177G, 1 vol iii-8°. : ces
dnix ouvrages oui été réimprimés en
1 7^ , «t traduits en niss* , Moscou,
teoa,iii-i3; — les .Soiréi^j lie /a m»-
LutcoUe, 1777, iu-S».; — la Comtes-
te d'^Ugre ou le Cri du sentiment,
1778, in-8°. ; réimprimé , sous le
titre de Louise et Mîlcourt ou le
Cri du sentiment , 1793, ia-i:i ; —
Voiireuse, ou l'Homme du siècle
rminené à la vérité par le senti-
Wient et par la raison , 1 783 , 3
Tol. iii-8". ; 171)3, a vol. iD-18; —
jtinsi^nissent les grandes passions,
ou les Dernières Amours du eheva-
Uerde 781), a vol. in- 12;
— yalrose , 011 1,-^ Ornc/e* .fc C^-
mmtr , 1 7(>i), u toL in- 1 'j ; — ff^
loiseet Abeilard, oa\ei Fictimesde
famour, iSoS, 3 vol. in-ia. Loai-
ael n'est ipi'un imitateur d'Arnaud
Baculard , auteur des Epreuves du
gentiment, Ci^pendaDi , quelques-
on» de ces ouvra;;cs ont été tra-
duits ru nllcm.ind , etr. II. Des
ouvra);es (Iraiii.itiqucs, dont la plu-
part n'ont été représentés que sur
fe9thé.ilres(lunoiilovarH.1II.I/^/i-
toirc de Philifpe II , roi d'Espa-
5 ne, tt de Louis le Diitiormnii-e ;
ans Y Histoire des hommes , par
Delisle de Sales et autres. iV. Des
artieles, soit en prose soit en vers ,
dans le Journal enc^clopédiqne , le
Mercure paîtrais , etc. V. ./ur
atnes leruibles . élégies. Ce recueil ,
cité par plusieurs !jiLli(if;ni]ilics,
mais dont aucun ne duunc la date ,
doit être rare , s'il existe. Z.
I.OAYSA ( r.ARtiAs), cardinal
#«pagnol , ne vers l'an 1 ^79 1 ^ l'-
hvf ra dans la Castille neuve , d'une
famille illustre et qui a produit plu-
sieurs hommes distingués , entra
fort jeune dans la moisun des Domi-
nicains de Salamanqiie ; mais la dé-
liraltsiG de son tempérament ayant
595
fait crajodrc qti'il ne pût supporter
les .-lustérités qtii s'y pratiquaient ,
ses supérieurs l'envoyèrent aefaever
son noneiat k Penaliei. Il y prit
l'baliit religieux en l495 , et se
rendit ensmie an collège de Saint-
Grégoire à Valladolid, où il termina
ses études de la manière la plus
brillante : il fut désigné pour rem-
plir la chaii-c de théologie dans
ce mhae collège , et , queli]ue temps
après , il eu devint recteur. Li-s la-
lems qu'il montra dans l'cuf cicc de
cette charge, acirurcnt M n'jmia-
tiou ; il fut nommé définitcui- des
maijons de son oidrc en Espa-
gne , assista . en cette qualité . auï
chapitres tenus à Na pi es en i5i5,
à Rome en iTitS, rt fut é[u, dans
ce dernier , supérieur général. II fit
la visite des maisons lie l'ordre
étalilies dans le roj^nme He Nfiplcs
el en Sicile; et ayant ulitcnn du pape
vint cil Rspapnc. Il indiqua une as-
semblée des supérieurs de l'ordre i
Valladolid, en i5j3 . et y porta la
parole avec tant d'éloquence , que
rcm[>crcur Charles-Quint , qui avait
désiré assister à cette réunion , la
choisit pour son confesseur. 11 sa
démit quelques mois après du géné-
ralat , et fut nommé k l'évèchc
d'Osma , qu'il pouTait administrer
sans s'éloigner de la cour. Il opina
le premier dan» le conseil tenu après
la nouvelle de la bataille de Pavîe ,
et fut d'avis de renvoyer François I".
sans rançon et sans condition , per-
suadé que cet acte de générosrié uni-
rail pour jamais la France et l'em-
pire : mais cette opinion ne prévalut
point. Loaysa accompagna Charles-
Quint i Bologne , assista au couron-
nement de ce prince , et fut décoré
d« la pouTjin pu 1< pape Ctéaunl
3S..
içfi LOA
"Vil, en i53o. L'cnn>crciir le laissa à
Komc, pour veiller aux intërcts de ses
peuples ; mais rattacbcmentde Loay-
5a pour sa patrie, lui iit désirer de re-
voir TEspagnc, et il y revint en i SS*?.
IL fut iransfe'rc , eu ili'SSf sur le
siège de Sevillc, et fut nom me grand-
inquisiteur , président du conseil
royal des Indes et de la croisade. Il
mourut à Madrid, le 'ai avril i540:
«on corps fut transporte' à Talavera ,
et inhume' dans l'cglisc des Domini-
cains , qu'il y avait fondée , et où
l'on voit encore sou epitajdie. On
peut consulter , pour les détails ,
le P. Echard , JJibL script. FF.
Prœdicator. cl les / les des hommes
illustres d^ tordre de Saint-Domi-
nique, par le P. Touron , tom. iv.
Ceux qui ont aMiibué au cardinal
Loa\ sa le liecueil des conciles d'Es-
pai^ne , Tout confondu avec Garcias
de Loaysa , an-licvcque de Tolède.
( f\nez GiHuv. ) \V — s.
LOBEL ( M \Tui AS DE ), botaniste
et médecin, né à Lille, en i538,
étudia la médecine à Montpellier,
ions Rondelet , ri profita de son sé-
jour dans le midi , pour faire des
excursions botani(pics, dans Tune
desquelles il connut Pena , qui de-
vint par la suite s(;n collaborateur.
Il voyagea aussi en Suisse, en Alle-
magne et dans le nord do l'ililie.
Apres avoir pratique' la médecine à
Auvers et à Dclft,il fut nommé mé-
decin du prince d'Orange; et à la
mort du stalhouder , il pasSa au ser-
vice des élats-géiiéraiîx. Il se rendit
ensuite en Angleterre , cl visita plu •
sieurs comtés , accompagné de sa
femme , avec laquelle il recueillit un
crand nombre de j)buites. Attaché à
Jacques 1'*». , en qualitii de botaniste,
il était chargé de ladirection (In beau
jardin de lord Zouche , et il fit avec
ce prince uu voyage w Danemark. 11
LOB
mourut k Hig1i{;ate, près de Londres,
le 3 mars lOiO. Son premier ou-
vrage botanique pai-ut à Londres ,
en iS^o, sous le titre de Stiq-ium
adyfersaria nova, fterfacilis im^iti-
gatio luculentiupie accessio ad prit'
conun , prœsertim Dioscoridis tt rc^
ccniionim , materiarn medicam ,
authoribus P, Pena et M, de L^
bel , medicis , in-4^- 9 avec une dr-
dicace à Eiisabetli et un prtvijéorde
Charles IX. 11 est probable qu'ca
en avait tire un grand nombre
d'exemplaires; car il reparut sans U
dédicace , et sans autre changcmml
que celui du frontispice, d'abord a
Auvei's eu 1 5^6 y puis à Londrrs
en iGo5 , sous iejitrc de Diluàda
simplicium medicameniomm ei-
jilicationes et stirfnitm adversahe,
poitanl les noms de Pena et LoI<4;
— précédés des Pharmaceutiftt
officina et Diaritun pharmacmti-
cum de Rondelet , avec des correc-
tions et augmenlatious , et de ïtssÀ
sur les Succédanées y imprimé dqa
dans les éditions latine et fiamaiide
de son J/isioire des Plantes; —
et swWis de W4difersariorum obéra
pars, cum prions iUustratiombus,
casti^ationibus , aurtariis , etc. ,
contenant quelques Graminées tt
Liliacées ; — d'OLscrvations sur la
bière et d autres boissons, et nr
des remèdes; — de Balsami, Opo-
balsami^ Carpobalsami ^ et AjUh
btdsami, cum suo cortice expiant
tiones et collectanea , adressés à
Le'cluse; —Enfin , d'un petit Trailé
inédit sur l'hjdropisie , par Ronde-
let. Tous ces ouvrages portent le
nom seuldeLoliel. Les Mversaria,
titre qui répond à c^ui de Mé-
moires , donnent la description de
douze (ui trei7.e cents plantes , dont
un grand nombre avaient e'té dëcoo-
vcrtes par Lobel dans sçs vo
lOB LOB 597
Bt elles soDt accompagnces it ieni dix ans aprts la première édition
cent soixanti lauze fi-;ures , qui, des /^f^er^an'a.G. Bauliin, lansei-
pour la pliipari , sont furi prtitcs : ter Lobel , suivit le même ordre dam
raulenr y discute quelqiiefuis la sy- svn l'hytopinax , et plus tard dam
noaymic des anciens cl des ino- son Pinirr; et l'on n'en connut pas
dcrncs , et relève pliisieurs erreurs d'auirc jusqu'à Tuumefort. Celui des
d(vs commentateurs de Dioscoridc , Orehidres , qu'il tenait de son amî
surtout de Matliali , qu'il traite Conic1iasGeuinia,Diériteégalemei)t
■•isez durement. Il embrasse les dps elof;es; enfin, d'autres familles,
autres rapports des plantes , com- telles qnclesiaftiVeï, les ^enoni-w,
me leurs formes, leurs vertus mé- les OmbfUtfères , plus lie'es dans
dicioales , leurs dilTérenCs usaces, Gasp, Bauhtu, 'présentent de suite
Mais il faut convenir qu'il est toia la plus grande partie de leurs (■enrcs;
d'c|>uuer$0Dsujei,et^u'ilest moins Mais le Sceau de Salomon, le
ricKe que D.ilecnamps, Dodonëe et Convallaria bifoUa, la Sagittaire,
Lerluse, pour les dernières parties, 1rs Plateaux, VOphrys htfoUa et
et surtout fort iDrerieurauiroisième d'autrfs suut rcictch hors de l.i |irc-
lestyleet pour l'exactitude des uiii'rese<:tion,dans lai|ud]e suul ad-
ipiions.Cumraeles .^(^mirùi mis ta Nielle, Hcux W^lttmpyres ,
portent dans toutes 1rs éditions les et V IfoUifteam uinbellalum. Il n'j
noms de Peiia et de Lobel, i! est im- a aucune famille , rtceplif celtes que
possible d'as.siguer à chacun de ces nous venotisde citer, aoni les dille-
auleurs la part qui lui revient; et l'on retils genres ne soînit éptrs. I.obel
«tsurprisaverraisoniueLobrln'ait trouve des rapports entre sa pre-
piï lai-mèiue rundui son collabora- micrcsmiDn,elqiiclqucs Crucifères
tcur toute la justirequi lui apparie- qui viennent ensiiiti!, et surtout les
liait. Hallor et quelques autres trou- ï'rè^s et d'antres lumineuses, aue
v.nt dans cet iiuvrape des cléments Dutloo^ et I^écluse avaient égale-
(ie rdinillcs naturelles; mais il est ment rapprocha des Grwninée*.
clair qu'il n'a réuni que les plau- Il est donc difficile de poiser qu'il
tes dont l'aii.il'igie se présente à l'es- ait été conduit aux rap[nw:bemeiits
prit le moins clairvova ut; et plusieurs naturels par un autre sentiment que
' " ■ ■ ■ — '- ipale»
SS
lé déjà ope- celui de l'analogie des principales
rées par quelques-uns de ses prédc- formel extérieures, li est accusa
cesseurs. Toutefois il est justir de par Ray d'avoir commb plusieurs
dire qii'dut'uu d'eux n'avait encore erreurs, pour s'en être trop rap-
*rp.iré d'uni- manlire aiisMtranrliee porté à sa mémoire, Artout dan*
le-.moiioriilyl(ib)ucsd'aïei-I<'sdïro- li's localités, indiquant, commecrois-
tyli-dou<< ; lis picruiiirrs, par IrsqucI- saut en An);)eterre, des plantes qu'on
lesrurunit-iiM'son ouvi'a'^e,i^aiit pU- ne trouve ni dans ce pays , ni dan»
tiU-*. luiil» fustmlile. I,es diltcrcntes aucun autre. Lobel publia ensuite:
SCi-lious suul prcceclécs cliaciine Plantarumseu}tirpiumhiitoria,ele.
d'un taMc.iu svNoptique, tel qu'il eiii mltierum ftt adt^rsarwvmvo-
n'cu avait point encore paru. (k'Iui («inen, Anvers, i5^6, iii'fol. Heller
des CraiHiné'i. placé eu ivie de encileunedeuxièmeédilionde iSçS.
r ■tilv4-r.mriorui>nil(frii purs , est le Ce mûme volume contient un petit
j>l(U complet qu'on eût aiuri. Vingt- Traite de qnioH pagca lur 1« Sttt-
SgS LOB
cédanées , tire presque en entier des
cours et noies de Roudelel ; un ap-
pendix donnant la description et les
ligures de irente-quatre plantes ; quel-
ques formules de Rondelet; enfin les
Adversana qui av.iient déjà paru
eu 1 J70. On trouve dans le Plant Or
nim Jdstona , euyiron quatorze cent
cinquante figures, avec un petit
nombre de descriptions , mais plus
souvent l'exposé des vertus et usages
des piaules, tire des auteurs anciens.
Souvent Taiiteur ne donne que la
figure, renvoyant pour la descrip-
tion am^LAdversariay dont ce livre est
comme le complément. Ces figures
sont , pour la plupart , empruntées de
Doilouée, et surtout de Lëcluse ( f^,
ces noms). \JHLtoire des Plantes et
les Adversaria sont j)eu cites mainte-
nant, étant inférieurs, sous plusieurs
rapports, au\ ouvrages des contem-
porains de Lobel. La lecture en est
d'ailleurs très-fatigante ; les descrip-
tions étant peu caractérisliques, et
le latin dur , sans élégance ni cor-
rection, défauts rares à cette époque
bnljaiite de la latinité moderne. Lo-
bel puliU.1 lui-même une traduction
ilamaudede ces deux ouvrages, sous
le titre Kntj'dlsboeck, eic,^ Anvers,
1 58 1 , u vol. in-fol. , à laquelle il a jou^
ta quelques plantes trouvées en Hol-
lande. L'imprimeur Plantin les ac-
compagna d*un nombre de figures
plus considérable qu'aucun ouvrage
botanique nVii avait encore contenu.
L'ouvrage de Lobel le plus cité main-
tenant, est ï Icônes Stirpium, seu
Plant irum lam exoticarum quam
imlif^enarum, Anvers , 1 58 1 et 1 ^9 1
in - 4'*. , avec un index en sept
langues.. Ce n'est qu'un recueil des
figures connues jusqu'alors, au nom-
bre d'environ deux mille, et qui a-
▼aicnt déjà paru dans les dificrcnts
ouvrages imprimés par Plantin. Elles
LOB
I
sont désignées par les noms latins ,
et renvoient, jiour les descriptions ,
aux pages des Atdversmnm , et dci
éditions latine ou flamande del'IKf-
toire. Cet ouvrage, qui est coosuhé
souvent , est d'un usage fort com-
mode, en ce qu'il comprend hfeh
près toutes les figures connn •
cette époqœ. U parait que LoU
avait conçu le projet d*ua plnsgmi
ouvrage qui eût porté le litredeiSUri-
pimn iUusirationes, Peu deicap
après sa mort , W. How en a p-
blié un fragment sous le titre de Âîr
jfium iUustrnttones , pbaiwuttéê^
boranies plantas, subrepiàasPm
kinsonii rapsodiis ( ex codia m. »
saluiato)sparsim grai^mtœ, tusii»,
i655 y in-4'*. sans fig. , contcBSBtci-
virou deux cent quatre-vingts pima
presque toutes inédites, et doat^
ques-unes étaient fort ruts. LV
diteur revendique pour LM h
découverte de plusieurs planlei,!*
Parkiuson s'était attribuée. PImHr
a donné le nom de Lobelia k m
genre de plantes de la landlle fa
Campanulacées. D— r.
LÔBUSËAU ( Gui-ÀLnii),
savant religieux de la congvéplMi
de Saint-Maur, né à Rennes en iM^
fit profession dlans l'ahbave de Surit
Meiaine de cette ville, à l^i&ededii-
se]>t ans : ses supérieurs Toi aial
reconnu de l'application au tirai 1
l'engagèrent à terminer rjïïjtsipf if
Bretagne , commencée par IX k
gallois , et il en publia a voloMidi
1707. Il chercbe à y établir «eb
ducs de Bretagne éuient mai/m
dants : cette opmion fut réfwÊétW'
torieusement par l'abbé de VrtI
et Qaude Dumolinct, dans
écrits ( I ) , où Ton voit qw
(1) L-»bU 4« Vmim p«Uia . Tf^té^
que de lit mpHvartce dv Breimgmr, Tmna,
m-ia) Hiuoin tritiqmm éë i'étÊêMm
M rdcrail de la
s premiers temps de la mo-
e. Maigre l'érideuce des preu-
D. LoLineau essaya de fai-
raloir te scotimcut qu'il avait
f ; mais D. Liron , ajanl rc-
crreur dans Uqiidic il était
au siijel de l'cpoque où la
; prêcliée en Bretagne , il se
ta de supprimer le passage
e'.elsoutiulqueD. Lirou citait
. { Fqyfz LiROB. ) Il avait le
de continuer son Histoire de
^nCi et il publia même \epros-
dedeuMiuiiveauK Tolumcsqui
ot coDteuir la généalucie îles
lustres maisons : mais d abau*
cette entreprise. D. Lobiueau
rgea de continuer V llistiÀre de
[i). Il revint ensuite ddiis sa
ice , et mourut à l'^ibliayc de
Jagiit près de Saiut-IVIalo , le
l'J'j :e'cl.iit un Lomme Irès-
?iix , et verse dans la coniiais-
des l.ingues et des usages de
niU^ Oji a de lui ; 1. \: HH-
de Bretagne , cump.ise'e sur
:lfS et ailleurs origiiiuiLt ,
Rrrincs ), 1707, -a vol. in-
Le tome premier cunlieiit l'Iiis-
le celli- province , depuis 458
::il..,div
xHv
s , et il
,rel.ôuH'i„lell.^,.ncedcsmo.s
es. Ci-I(c liJ>tolre a e'Ic sur-
parcelle de D. Morice. ; roj-.
LOB 5^0
ee nom. ) II. Plusietin Ecriti en rrf-
Çonse aux critiques de l'abbtf dt
ertot , du P. Diimolinel ^ de D. Li-
roD,etc.IIl. Histoire des Saints da
la province de Bretagne , et ÂM
persomms t/tU s'y jonl disUngiiéet
l'iir une èmineiae piélé , Pari»
i n,nues ) , 1 7a,( , iu^olio : ce re-
cueil a son utilité. IV. ffiitoire de
la viUe de Paris, ibîd. I7j5,5
viil. in-folio; les deux preuicrt sont
lie D. Fclibien; les trois autres, qui
reuf.Tment les preuves , oui cle' mil
ta ordre par D. Lobiueau. Il a tra<
diiii de l'espagnol de Micliel de Luiia,
V Uiiluirc des deux conqtiéles de
l'EspagM par les Maures , Paris ,
i7o8,in-ia; e>st un tissu de fa-
bles et d'evenemeats romanesques. II
u laisse CD manuscrit ; uoe /hstoirw
de la ville de îVanles, de la Cham-
bre des comptes de Bretagne, det
Barons et det droits seigneuriaux dt
cette province ; — l.i Traduction Hn
Ilu!es de guerre de l'r)l\,'(i . el rclU
du Théâtre d' \.i-i..pl,!.(,e. I.a tra-
duction des Ruses de Polven a ttà
publiée par le P. DesnjolM» , avee
celle des •J'frAfagèntejdeFroDlia par
PciTol d'Ablancourt, Paris , >743«
'2.vo[. in.i-a; elle est très-estime,
et les notes y ajoutent un oouTeM
prii. M. RcDouard possMeuoe copia
du texte d'Aristopbane , par D. Lo-
bincau , et le manuscrit onginti de U
Traduction du même auteur ( ■ )• 'jB
copie est partagée en deux volumet
Ui>i>»ti«, M
:.':&
6oo
LOB
4". , non chiffres. « L'argument
» de cliafjue pièce , les noms des
y> auteurs , et la plus grande partie
V des noies marginales sont en fran-
» rais ; le reste des notes est eu latin
» et quelquefois en italien ; le grec
V est assez bien peint , et le tout est
w trcs-propremcnt et tres-ncttement
» écrit. » ( Mélanges de cntitfue ,
tom. m, pag. 178. ) La souscription
nous apprend queD.I^obineau n avait
mis que deux mois à transcrire cet
ouvrage ; clic est datée de Tan 1 693 ,
et suivie de son monogramme et de
celte doidjle anagramme Tune latine
ot l'autre française : Lux Dei vas
jiolnle; Beau lion ( 1 ). La traduction
forme trois volumes in - 8°. , et est
intitulée : VAncienne comédie grec-
que ou le Théâtre athénien d'Arisj-
tophane , avec des notes et une
Préjace historique et critique , ser-
çant de commentaire général. Cette
Préface, qui est trts-curieuse , a ete'
publiée presque eu entier, par Char-
don de la Rochette, dans le Magasin
encyclopédique , deuxième année ,
tome premier , et dans ses Mélanges
de critique et de philologie , tome
m , p. 178-51G0. M. llcnouard , de-
vcim possesseur de celte traduction ,
avait d'abord j)ensc à la m et ire au
Î'oiu" ; mais il ci\ a e'îc' détourne par
a raison que les passages graveleux
y sont rendus d'une manière peu
de'cente ; et que le tour suranue a un
assez grand nombre de locutions
aurait ne'cessitc des corrections qui
Tauraicnt dénaturée. ( V. Calai, de
la h'bliolhcq, itun amateur, tom.
H , p. Ï17. ) C'est à tort qu'on a at-
tribue à D. Lobineau, les Aventures
de Pompanius , chevalier romain ;
re roman licencieux , est do 1). La-
ii) Un trouve dmii cet niota: At.ixutuf Lo-
it : .N .. i. s , J.iix dri VM nQÙ/fe j et lUuia £«aM
J.io/i , Loz:ar.AV.
LOB
■
badie ; tt a été publié en 1724 ; ^
avec des additions , par l'aLbe Pré-
vost , en 1 708 , in- 1 a , sous la rubri-
que de Rome. Suivaat les auteurs de
la Bibliothèque historique de Fran-
ce , D. Lobineau a eu |urt a b
nouvelle ikUtion du Glossuire de
Ducange, W — s.
IX)BKOWITZ. roj. Cacaucel
et Hassenstein.
LOBKOWITZ ( Geobcf. - Cbri-
TIEN , prince de ) , général •«ulri-
chien , ne en 1 70^1 ^ conclLi tu 1 7^
la capitulation de Messine , et fut «n-
suitenommc gonvemcur-génrnildf fa
Transylvanie. Il repocssa lfsT:rcs
sur la frontière de cette province;
m<iis bientôt il fut obligé de céder n
nombre. Kn 1741 9^^ reine deHoi-
gric lui donna le corn mandement de
son armée dans l«*i Hante-Aulrirhr.
J^s maréchaux de Broglir il ^t
Belle-Isie lui firent essuyer ^en 1 ^{i,
un échec à Sahay. Frédéric 11 dit
malignement à ce sujet : « La Li-
» taille de Pharsale ne fit pas pltf
» de bruit à Rome, que ce petit ros-
1» bat n*cn fit à Paris. » \jt prioa
de Lobkowitz opéra ensuite sa joac-
tion avec le ])riuce Ch arles de Lir-
raine; et ils attaquèrent le marrcU
de BrogUe,qni fut forcé descrrCiffr
à Braunau. A la fin de la mémeaiiM
17.1*2, Lobkowitz din|;ea le bioca
de Pnigue, où le maréchal de Bdfe-
Isle était renfermé avec seize nilli
hommes. ( /'. Belle-Isle. )\jtp»
rai autrichien n'ayant pas assez 'h
monde pour serrer la place , k ■••
léchai en sortit, et exéc-uta, ta ■- ■<
lieu d'un hiver rigoureux , cette i* V
traite qui , jusqu'à ces dcniiiiti*!^
nées , avait été citée comme oMii
S lus désastreuses de rhistoîff a^ 1 1
erne. Piqué de la sortie de BA»'
Tsle , Lobkowitz voulait m b
Fraurais rcstps dans la ciiaodk*
LOB
âabcrehon;ni.ii;laf(-r-
ibcvcri, qui \ci cumman-
1 renoncer à celle prelen-
.C[lLVElïT).I,obkowit7,tlll
uKcrilulie.uii.ca 1743,
dp Uimiiii les lispaj^iioU.
Liivaiitc. iHiisuriircnHrc,
,1115 Velietri. le rui de Na-
C^irlos) et le duc de Mo-
,stinsl'olciIe «pii leur fut
ir l'ambassadeur de Fran-
eiil cle fairs prisonniers.
le entreiirise, l.obkowilz,
it ses troupes s'aflàiblir
tient p,ir li^ mauvais air
s Ponlins. fit s-i retraite,
erre de jirèi par une armée
, il itarviiit, sans perte, à
Ila-
I .
[les succès bali,i.re
. G.M.Ks),ins,,,.a„m
i(i,i[u.lparlir poiivpr
ne. Il ne ]mrait p^s .p
LOB Cor
au collège de r,o*imbre en 1(131,
lorsqu'il rc(ut l'ordre d'aller aux
Indes. La flotte sur laquelle il
^'embarqua, fui obli|;i« de rereuir
■]>rès une uavijialiuii
ix hisUi
. uaqwt a l.i>boiir,.-
eu-ra (Li:iï I;. >.i. i.-tr
lOo'j. 11 «:jiI piol'us
mettre en mer qii au mou de tnar*
de l'aim^u suivauic. Aprb des pé-
rils sati.H nombre, il arriva etîlîn
devant Goa au mois de décembre,
et resta un an dan» cette ville, aîi
il acheva m théologie. En jauvicr
ifri^, il voulnt passer en Abiftsiiiie,
Débarque avec un antre JcHiite Sur
l'ilcde l'atcpr^sdeMomldM.il e*-
sai,adr ijagiier parterre le lieu de u
destina lion. Kn ayant reconnu Tim-
possibilité , il jiartit paiirDin. L« 3
avril i4i)5, il sortit do ce port aree
Alpli. IVIendèst^iatriarche d'Ethio-
pie,cl linil missionnaires; ils debar-
cpicreni dansleport de Barloiir, snr
la mer Rouge, et. le l'j juin, arriva,
rcntà Ma*igoga,Iieude leur rdsideoce,
Lobo fui uominc vicaire - ge'ne'ral
dans le royaumcdoTigre*. Craignant
a\er raison les embûches du vice-
roi , il [tassa dans une autre pr»-
lijici', se rendit ensuite à la cour,
et allant dans le royaume de Dumot,
traversa le Nil à deux journées de M
suiu'cc . puis fui renvoyé' dans 1«
Tij;ru. L'empereur qui favorisait les
calluiliigues, mourut; et une violeoto
pcrseeuliun éclata contre cu^. Iitt
l'urin^ais <|ui se trouvaient dans le
pav-, furent livres aux Turcs, qui le*
enimciilTcnt pri»( < 1 ■■ ■ .1 '1 1 1 ut.
(Juant à Loi», tiiuiiiii. il dV,>>l La
repulatlou d'un humme détu-niiné ,
rrni]<rrcur avait donori l'onlre de
le s.itsir cl de l'envovcr A la u-
jiit'ile mort ou vîf. Il fut obligé
lie rejuiiulre ses romjt^gnoua d'ia-
fiirtiine par un clieiuin détourne.
Echappea cednnK'T.el emprisonné
à .Uattuua , puii 4 .Souakvu , il fut
6oi
LOB
cliar^e d*aI1er dans les Indes exposar
le triste e'tat de ses confrères, et
demander qu'on pay.it la rançon
exigée par le bâcha. Il s'acquitta de
ce devoir , et en même temps enga-
gea fortement le vice-roi à ex})edicr
une flotte dans la mer Rouge , et à
former un établissement à Massoua.
I^e vice-roi n'avait ni assez de forces,
ni un pouvoir assez étendu pour
exécuter ce projet. Il fut donc con-
Tenu que Luoo passerait en Ëuro})e.
Kn consoqucitcc il s*embarqua pour
Lisbonne; mais jamais navigation ne
fut ptus malheureuse que la sienne.
Le bâtiment qui le portait, toucha
en soiiant de Goa , et ensuite se brisa
sur la cote de Natal. Ou resta sept
mois dans ce désert, où Ton constiiii-
sit deux chaloupes. Une d'elles fut
bientôt engloutie par les floLs : celle
où était Lobo , doubla le cap de
Bonne-Espcrance , et attcrit devant
Angole , après quarautc jours de na-
vigation. Lobo mont.! sur un vais-
seau destiné pour le Brésil. Ëuarii-
vant sur la côte , ce bâtiment fut
pris par un corsaire hollandais, qui
mit tout rc([i)ipage dans une île dé-
serte. Heureusement des birques
"vinrent de terre , et passèrent Lobo
sur le continent. Accablé de faim
€t de fatigue , il gagna Carlhagèue
à pied. Après un repos de quinze
jours , il profila de roccasion de la
ilottequipartait pour rEiiropc: en ap-
prochant du Cap Saint- Vincent, elle
fut assaillie par une tempête, qiii la
nât à deux doigts de sa perte. Lobo
se tira encore de ce péiil , descendit à
Cadix , et se reu.lit à Sévilie , puis
à Lisbonne. La vice-reine Técouta
favorablement, mais le renvoya au
roi d'Espagne. De Madiid, il fallut
qu'il fit le voyage de Rome , où il
essuya beaucoup de contrariétés de
la part du pa[>c et des cardinaux
LOB
prtfvoiiis contre les JérailM it b
mission d'Ethiopie. Son irkia
fut pas abattu : il repissanaya
en i64o , fut recteur de k
professe de Goa , puis
Enfin y il revint à liwoiie na
i0.56 , et y mourut en lirfi, I
publia en portugais la rUmi à
son voyage en Abissinie, mi ci
litre : Histoire de tEtiûopie, C»
bre, 16 19, 1 Tol. in-fuLUiUiéJ»
chim Legrand la traduisit ta bm
çais, non d'après cette ëditioi,Mi
d'après un manuscrit de libo , et il
flt paraître avec d'autres (icai|
sous le titre de Relation hiitnfâ
d' Abissinie, Paris, I7'i8, i fi
in-4®. avec si cartes; Ansiodai
1718,51 vol. in-ia. ( f^.LEcaiiii
XXIII , 576. ) Cette traducliooflii
en anglais , et abrégée par SimI
Johnson, parut en 1734, d ifl^
sieurs fois été râmpnmëe. UaiMi
décrit les sources du Nil , de b ■!■
manière que Bruce; mabilKil
pas qu'il les ait visitëes , coMi
l'affirment quelques écrivains. Bns
s'est quelquefois exprimé n l*j
durement sur le /lomple de Libf I
et a mérité ensuite lui-mte ^^|
lui adressât les mêmes lepnMJ
On trouve dans le tome u dii^j
ciicil de Thevenot , une MâûtH
P, Jeronymo Lobo , de VemÙ9i
Abissins , des sources in 33 1
la Licorne, etc. Ce moiceaii
Legrand , 11* est que le fnnt dri
ques conversations que M.
ambassadeur d'Angtetem y et
Toyuard , avaient eues avec Li
en iG()G et 16G7. ^ cet«^<
jointe une petite carte, ^ui tlt|
plan de trois ports de U cte
dentale de la mtr Rouge. Qogi^
dise |j(*grand , il parait que
lation , donnée par TheTeiut,ii
traduite sur un
SuSI
>0B 1,0C rtol
lelle qu'elle jwrulCTi fit connaîlie île PliîlIppelV, fxiMe
iprecëdéeJ'uDede'- lui-même , nui le nuramii ci-nlil-
Kiélérovalcquior- homme dt la rliamhre. I.obo fut
raie publiée par son alors au nombre des beaiix-espçiu ,
i88.Cetopuscu]efut comme CaUrron , Bufo de Mobiia ,
ce titre ; Relation .liian de la No/ , ete. , qui form:iii-nt
\ve du m, <ie sa ta société de Philiime IV. Ce rao-
^ours,desondébor- narqiie , taudis qu'il perdail le Por-
"" tugal , )eg Pajs-Bas et la Fraucbe-
Curate , se ptaisiit ik compti«cr dcfl
T a autres cuno- comédJes,«t à m fatrcjoiicr d'niitrn
un témoin ocu- à ja cour , en impromptu , rt juir an
uré plusieurs an- sujet qu'il prnposaK. Ces pii^cn At-
iime principal de vaicnt ètte [l(>clam^ en ytr» de
inie , Londres , dilïerents mètres, parles actRiin,
-8°. [,es editeiiis tous poiies , et parmi lesqutla le roi
preTice , que l'au- tre dédaignait pas de jouer un r^lb
im est le P. f-obo , Dans ce Homl)re, Gerardu Lobo se
inpiil.ilionscalom- distinguait le pliu par sa fiirilUe'à
M. Sali , le voya- improviser des vers ; et en pluiienn'
a le plus recf m- occasious il se chargeait de la d<f-
sinie, i-eiul justiie clamatiund'miepiiHieeulièreeiiiniis
e M. Bruce, dit-il, actes , qu'il ima(;inait et comnouit
p niiillrailer les je- sur-lc-champ. Pbilipl'C IV idjli|;eair
^ii;iiail pasdeleur souvent ses puèles faviiris .i lui
Mis assez coiisidc- parler en vers , mjme dans U
le lecteur peut ju- conversation la plus familière. Lobo
iNl ses cents avec s'acquittait avec un tel succès de
■Kle [,(iho. nTlie- celle tiche, qu'il se séparait rare-
-111(0 11^ Il ri'Ltiiun ment du roi, l'accompagnait à U
ri',111 iiililule: Vé- chasse, assistait à ses repas, â SOB
ii-s p(i,>s ipii sont coiicber.et le rassasiait, pour aïnsî
-t .-HUi-iiis et la dire , de po Aie. Quand Philippe en-
l'Vsi le ri'iii (|ii voyait quelque pi'ésent à la reine,
iliiiue Fi'i'ii.iitiler. c'i'Iait presque toujours Lobo qu**!!
tic, lom. XIV, choisissait pourremplircemessaçe,
Y. — s. a'in qu'il lui présentât ses compli-
inn^.piièle esp:i- mriits dans des vers dont il lui
I vjiillr' ('..(stjlle , prescrivait la mesnre.Ce poète avait
les.le l'i.ilipiirlll coutracle une tdle habitude de par-
l~-u .l'iuii' fiuiille Itcu vers,qTril en Taisait pendant un
.itnie., il suivit jour entier , sans dire uu seul mol en
riii'ie.où il 'edis- prose, qu'il prétendait mime avoir
I.. frul^dernnlre ouMiee. 11.. "" ■ l'^CS.
11 ,■.^,,i( r.ui ric I.0I.0 n'a pa . . ■■ \-'"
l'u'iiv^'isire d'Al- eue haleine ,' ' ■ ■ !■■' iie de»
6u4 LOB
des RedôntUlles ( strophes de quatre
ou cinq vers de huit syllabes ) , qu'on
trouve daus les recueils ou Cancia-
neras es|ia(;uols du xvu^. siècle.
San slylc est correct, et sa versifica-
tion liarmunicMsc. Il excellait sur^
tout dans le ^cuic burlesque, B — s.
LOBKA ( (iuiLL. DE ). r. Camo.
LOIJSTEIN ( Jea.n-Frédéric ) ,
auatouiislc et cliirur{!;icn , naquit à
Lampellieini , près de Strasbourg,
en i-^SG. Après s'clre livré à une
étude aprofondie de Tanatomic , et
de la cliirurj;ie, il se fit recevoir
docteur, et choisit pour sujet de
sa dissertation , la description du
nerf de Tépine. Il partit ensuite
pour visiter les écoles de inédc-
riuc les plus célèbres , et revint à
àSlrasbourp; , où il ouvrit des cours
dîî chiruri;ic et de pathologie. Il
fut nomme, en 17(34, premier dé-
monstrateur d'anatoiiiic;eten 17^38,
il occupa la chaire d'analomie et de
chirurgie, devenue vacante par la
mort du professeur Ëisemann. Il pra-
tiqua la îithotomieet Tcxtracùon de
la cataracte avec succès; et il inventa
même pour celte dernière maladie ,
un couteau dont nous devons la des-
criptionà J. F. Henkel. Aussi patient
dans ses recherches, que scrupuleux
dms l'exposition dcsesdécouverles,
Lobstein nej)ouvaitsouirrir qu'on éle-
vât le moindre doute sur leur réalité;
mais s*il était sévère pour lui , il rc-
i)ouss:iit aussi ï^ans ménagement chez
les autres ce qui n*avait pas le cachet
de rexpérirnce et de la vérité. « Je
)) sais, disait-il avec humeur , lors-
» qu'on lui reprochait sa dureté' ,
» qu'un anatoniiste doit être exact
» et vrai ; mais il n'est pas aussi nc-
>» cessaire qu'il soit doux et poli ; et
» lorsque je prends la prinede l'être,
» ce n'estjaniaispour des menteurs. »
Il refusa les places lucratives que lui
LOC
offrirent pltisieurs souver;)ir.<
lemagne , et préféra ipst r ^
bourg , où il mourut le 1 1 1
17^4» avant d'avoir |»ri i-
ses Analomicœ iiisiiiutunt
Comment ariiphjr s iviv^ici, !c
manuscrits. Ses oiivri^cs iin
sont : I. Dîssertatio inau^ui
nervo spinali ad par vapim
sorio, in-4®. , Strasbonr;,
II. Un grand nombre de i!.c
tenues sous sa présidence. .'
vons deux éloges de bi-»
premier en latin par le dorli
Schurcr , iu-fol. , Sïra>l>'Hir,
et le second jiar Vic(i"d'\ ii
1-80, in-i". F
'LOCAïELLI( Louis \
ganie, se fituuegiande rq>
Milan. d<ins le xvii*. mcc!^
médecin-chimiste, et d"nr..i
à un baume , dont on truiiv
fosilion dans son ouvr.ice
I parcourut toute l lt::i
avait formé le projet de
France et l'Allemagne , |
opérer les médecins- cliii
cette époque, lorscpie la ^
y mettre ohstacle. Appelé
pour y traiter uiie niala'.
gieuse (]ui faisait de graml
il obiint d'abord beaucoup
mais il ne put en éviter les
et il y succomba en i(i
encore à la fleur de son
laissé : Theatrum arctvw
vticorum , .%/Ve rie? Aiie
medicd Tract atus exquis
Francfort , i(i!i6, iu-S". :
italien , sous le titre de Te
catii dcl médiat Z. Locû
nise, i<)i|, i(î07, in-8*.
LOCATELLl ( PitwiE
LLXATr.I.M.
LUCVTO ( HUMBERT )
queur du seinèinc siècle
rcnts obscurs I dans ub
I.OC LOC flo5
îulra, en ijuo, dan» Uiilj si peu i[iléi'w.s.-ints , qu'elle ii«
iuiiil-Ooiuinlque à Plai- Mi'rile jilus d'èire cousiiUce depui*
uit cil jjcii de temiis une qu'où a ['I/hluire de Plai»ance par
aprofoiidic dd Idlin et Pog);iali. It. /lo/j'aCrai'ag&alii.ctc.
il suivait ceprmiaiil les \cuise, iS^jG , in-4". C'esit ime Lit-
ilusuphie et de tliculo- luire des guer»ï duut l'itxlie a ité
élisait pas de inoiiidi-e» le (hcâirc depuis b descente d'KaiÇe
s \d \ie s|iLi'ituellc que dans le Laiium, iiiS((u'dU NeMÛèine
riccs. Sa rq)i:taliuii ne sièric. Celte compilatlou , dit Tira-
laiii'liir les murs de son Losclii, a )>eude lecteurs, et n'eumé-
fiit nomme' iiiqni^ilenr riie aucun ( Isior, Utler. , toni, vu ,
'jvic ; it i|iiil(jiiis ail- 'paç. 8yt) ). III. Ofitti judiciala in-
revint cMi'ii'r Ic-i mè- tjiii.nlinuin ex diversis ihcolcgis et
is à PLiisaiicc, En l 'ïlifî, fuiii dnctûrilius eitractum, Itoote,
IrnummaforiLmissaire- . i-o; V.i.ise. i583,iii-4". W-
iij.luisitioii à IloKu.et le I.Or.CfjML'S ( Jkah ), biftlorii'n
■uieteNi|is iiiiur.sunron- ri pul)liciïte,De'en >^9g, ^ Ylwlioe,
il>rjiruii'lc-vi',iii i'>b8, cil HoUtein, conimeuja sei étude»
pisrop:dik-[i,i^iiarea;et au collège de Hanib'>ur|;,Gllc»achB-
|iii' ]<.■ suiiveiai:] (L'iitifc Va à Ilelmsud, Rostock et I.cydt,
ion Al- V\\o\i\ivi-r de la V.n ilr^j,il rulaiiprl^cii Suède, par.
lis i|n'il vi\ fui di'tiuirnc r.uilaïe-.ldolphc , pour prufeurr À
it^l Alciii "lie Fan. CSC. tJpsal, l'histuire et la politmiiB t
^M'ir.llmnhn'l^unvcr- Cliri.linc le nomma Ijihiiuthecaire
.(■ .i>.i ÎH.iii, rmpclts.i- dcStockliulm, ei )iistoi'ig((raphedu
liiMil r h..d.i<Ii' .1 l'iunte l'iivaiimc. Fu lûr'J, sou» le régna
I lin ;<i <><!'. In.', il s;- lit tIc'Cliarles M, il fui placc'ala tel*
inl'i'.'iii d.iJis riLil--:' O.f <!'uiic inslilutlou iioiivelleinciil foi)-
\r , .iv.-( niii' lii-i iij:iiiiu ilce,qui avait pour liuE de recueillir
11'. Il ICI 11. VI .1 <'L'(>iii- les munumeiits derhistoiredc Suèda
.: Jll.,i^.,|■^.■M■[ll..i;l|^;s et de les faire connaître. 11 rem-
(iiiiliiiiur M-, f..,i. !,i.i;s |.!it les fonctions de celle place jus-
I M'din:;! Il' -Cl, ■■,.'■, 1m', ijii'à sa mort, qui ariiva en 1677.
m iMii ;ui ,i,iiii,i ,1,- .S, >n (ils aine' fui anobli sous le num.
l'i.ii>.inr'-. <ii il I ■...!;. s de Ti];erklon, Locrcliins écrivit en
iiiii-i d 1.1- i.i II li.iiii l'I Ltin une Histoire de Suède, depuis
\ iininnil It' 1 ~ 'i< In! re r<iriniuc de la nionarctiic , jusqu'au
d-r^|.Trl.,l: s'.lh iU- iv^iie de CUarles XI, Lpsal, iG-lj,
•> •■ri^i',,-. .'H<r,-.Miet iii-8".: elle a e'Ie imprimée plusieurs
i'"ii II irnitiii.V.i- ir.nm-, ful.s ; et l'edilion la piu.s cuntpli-(«
',".; i:.id.. ir,,'(. i,,;i.. rM d'Ile de lO-fi, Fraiief. et lA'iu-
..'InuviMji'd.iK- !.'>','.''- 7.i^.I.'aulcurcoiin.iissail les sources,
'ijuil.iiii;-: fi.iL." . 1. m. et w Irouyail.i portée d'y recourir;
v.nt ir [■k-A i li-jM'iii." en m.ns il n'en a p.is f.iii iifa|;c avec
Illiriiiil.!';.- . 111:. TKi lire a di>ocriLcn!eul, et il uc peut plus 5er-
, l,-i.;Ji, ili' \,',|MM.-ii: vil- de fiuid* dc|.inM|iu- IL h;-lnis,
[die dg l.iLiics, cl de du- Daliu, Lngi.'ibhug,II<i<^,uuib'ait lur
6o6 LOC
le même sujet. Loccenius a puLIieMe
plus : S;rnnipsis jiiris Sueco-gothici ,
Stockholm, 1O4B. — Lexiconjwis
Sueco-Eptlûci ^ i(>5o, in-i'J, ibid.
i65i. Hcineccius en a donne' une
bonne édition, Halle, 1 7^0, in-.'J*'. —
De jure m anfimo, ibid. i653. —
Erici Olai historia Suecica cum no-
Us, Stockholm, i654. •-^ ArUiqui-
talum Sueco-goth. libri très , ibid.
1647, i"- 12. — Siieciœ leges pro-
vinciales et civiles latine versie , ib.
167*2, in-fol. Lund, 1675, in-8**. —
Sjynopsisjunspubl, Sueco-goth, Go-
theborg, 1673, iii-8'*. — Sjntagma
dissertationum politicarum, Ams-
terdam , i044i in-i^. — De Mi-
graiionibus gentium, in specie Go-
thontm ueonwnque , Stockholm ,
1 6*28,iii-8°. — Epigrammata sacra
et moralia , etc. — Des éditions de
Cornélius Nepos, de Quinte-Curce ,
des Kpîtrcs de Cicérou. C — au.
LOCHER (Jacques ), surnomme
Plulomasus , ne en 1470 à Ëhin-
gcn , en Souabe , fit une partie de
SCS éludes en Italie, et, ensei(;na la
poésie et la rhétorique à Fribourg
( en Brisp;au ), à Rdle et à IngoLstadt.
George Zingel , théologien d'ingol-
sladt, le tracassa pour quelques o)>i-
nions qu'il avait miinifostées, et par-
vint à le faire condamner, et même
destituer de ses fonctions. Locher
eut encore d'autres (jurrelles avec
Erasme et Wimpfoling. Ce ne fut
qu'après la mort de Zingel, arrivée
en i5o8, qu'il jouit d'une existence
plus tranquille, et qu'il se vil rétabli
dans son ancienne chaire. Il mourut
à Ingolst'idt, en l'jiB. L'empereur
Maximilien !•'■. l'avait couronné
poète laurc'at. Conrad Celtes l'avait
admis dans sa sodcfté Rhénane.
( rnycz Ci.ltLs. ) Le conseiller
/apf a piililié en allemand , à
Nuremberg, i8o'J , iu-8\ : Locher
toc
considéré sous les rapports
graphique et littéraire ; r
trouve dans une Ictfro de Fis
Zapf y insérée dans les Cm
tjrpographiqucs, cinquième liv
Nuremberg , 1804 , un cum
taillé d'un poème dramatit
Locher , entremêle' de chcF
musique , et note , sous ce
Historia de re^Frantie [ Fr.
. cum nonnuUis aliis vcri
elegiis, Rotermnnd énumère
4^1 productions de ce poète,
a oublié plus d'une. Nous ne c
pas qu'il soit ndccssairc de I
porter toutes. Ce sont , en
partie^ des pièces de'tachéeset
constance. L'abbé de Saint-
dans ses notices inédites sur le?
latins du moyeiiâge, dont noir
dons le manuscrit » fait mentir
poème de Locher , qui a éch
Jœcher et à Rotermnnd. En
titre : L Jac. Locher , PhU
heroicum carmen de Sanctd
rind, in-4*». de six feuillets , c
res ronds ; impr. à BJle , cb<
Berpian de Olpe, licfi.
qualifie ce pocine làlmrum pr
La fiction en est basée sur la 1
logie païenne : la vcrsifîcalîoi
estimable pour le tempf.
précé<ié d une cpitre dédi
sans date à Christophe de ï
vestein. Il n*a pas été con
Maillaire. II. Une autre prod
de Locher , cfgalemeut passé
silence par ces lexicographe»
traduction du poème mural di
cylide , sous le titre de Poièmé
itieticon Phocj Udis , gntci
christianissirni , à Jacobo Le
Phiiomuso , ad latinos eiegL
ductum,inquo montms^tSe
documenta , adver.\us septem
taliavicia^ cœterasque vit te 51
ad instar prœcepîonun Dca
LOC
r , Reuttiugen , Michel
1504,^-4". de 8 feiiil-
iclfres Eoltiii|ues. Aide
npagné d'une Iradiielton
mot à raol , l'cditioii de
; el le volume ijuc nous
maître oITre une puce de
icher à la louange de ce
aprinicur , pièce qui a
ses biograplics. J.ocher
lé son Phocviiile à Tu-
i5i3,iii-4":ill./'<i/y-
iiigsbourg, Miller, i5i^ ,
■t uu recueil de ditlerentes
. Theologica emphasis ,
•us sujter eininentid i/ua~
iiim ecclesiœ, Gregoiii,
I ■ Au^iuîini et Ambro-
.Bergrnau dcOliii;, i4!(*>.
• interluciitciirs de ce di.i-
roïe , soni I.oclicr et son
h Zasiiiï , cvii'lii'c jui-is-
■ibourgcuis. V. T-iliri J'hî-
Thiircis et Suli'l wo. /Uu-
. I'"
1 I , rr.i ,h
i!â"',','":'d
■s [i.,^
■ Tii-
',1"""'
s._liulic
Uluitù.
Sjnt<i.
fuiu-br
■lie» d
Xll.ll
Nilre rjulfiir }'■
11.. VI. Lu.licr
lal. tj/io^, , toQi. 'J , p-i^
ïxiC
533. VII. Jadicium Pandii
porno aur:o et tripUcï hanùnia»
vild i de tribus deabus , ijittB nobtà
vitam conteraplalwam , accivam et
voltiptiiariam rtprmsenttint ,ct (fam
illaïuin sit taclior lulionfue, in-4".
sans diiie; deux pi^cu exe'cuteei ea
guise lie comédies au colli^ d'In-
goIsUdt eu i5o3. VIII. Pocmaiiom
de Lazaro mendico , Divite purptt'
rato et in/emo Châronle , 10-4', ,
sans d;ilc , avec fig. 1\. Ou duit à
Locher uue édition d'Hunce, pa-
blie'e à iitrubourg, i4(,(tt> lul^ol. ,
sous ce titre : Uoralii Flacci /'*-
nuiiiù , poéta fyrici , oper», atm
qmbusdam onaataliotMm, tma>
ginibusijue puickenimis , aplisipm
ad odanim concentiu et tente»-
'iai. X. Il est également éditeur da
Panégvi'iquc de Pline sur Trajan ,
Niueinberg, iSao, in-4". ; deVo-
ralio Ciceromspro Milone;At Sclio-
lie» sur la même harangue; des Dis-
cyiHTi pro Auto Licinio el pro Mar-
cello ; de la Mythologie de Fabùu
Ful^eniius flanciades , avec dei
le sa façon , Augiibonrg ,
I -fol. XI. CompetidiuoL
s ex TuUiano thesauroi
de componendd onUtOOe
Grammatica nova, tant
iprcssiuu , 149^1 in<-4*>'
mis en vers latins lepoème
.ilematid de Sébastien Brandt, con^
III .sous le nom de Xavis stuUi/eia,
intitulé : JVanagomcx pn>-
nuiiquam salis laadat*
etc., .4B5, ii.-4-. f*.
( pcr Jacobo Zachoui da
to ) : cette iraductioa a iti
nn:eHt rtiniprimce. ( Foy.
T, ii^n. V, pag. 498- ) !•«
de Locher, placée ordiiiaire-
I fin de
, fiait ; DU bcne fenant.
È
6oS
LOC
LOCIINKR ( MiClIET.-FRKDtRTC ),
niêilerin et iialiualislc, ne à Furtli ,
invs Av Nurcinberp;, cii i (3(ki , fil ses
prcinuTcs c'tudcs dans celle ville .ivi'c
tcaiiconp (le succès , et alla ensuite
cludicrlamcdecincà l'uni versiled'Al-
tdorf ; mais avant de prendre ses jçra-
des, il visita les pri nci pales contrées de
l'Europe, dans Tunique dessein d'ac-
quérir de nouvelles connaissances. De
retour à AUdorl', il rei;ul le docto-
rat en ï(384; cl Tannée suivante il
fut «'ïi;rej;e au collège des nic'decins
de Muremberj^. 11 obtint, en 171'^,
la place de me'deciu de Thdpital de
celte ville; et il la remplit avec la
pins grande réputation jusqu'à sa
mort , arrivée le lO octcdîre i^'.io.
Lochner avait e'te admis à la société
des curieux de la nature sous le nom
de Penander, et il en fut elu direc-
teur en 1711. Cet habile médecin,
que ses compatriotes ont surnomme'
r Esculapc de Nuremberg^ , avait des
connaissances trrs-etendues en Isis-
toiro naturelle et dans la science des
antiquités. On a de lui : I. Papavcr
ex o m ni anHquitale erutwn , S^f^m-
mis y munis y statuts et marmo- ihus
œii incisis illnstratum , Nuremberj;;,
I -j I ^ , iu-V'. Lochner , al teint d'une
maladie qui avait résiste à tous les
renu di's , e^ronva enfin du s-.îula;;c-
nienl (Tune eînulsion de pavot; et ce
fui par reconnaissance qu il eiîtrejjrit
la desrrij)ti(Mi de celte plante dont
il evalle Tulilife. II. Miin^i)s ani-
malruhim et rndix, ibi»l., 171^,
iiî-^". 111. Ctnnmcutatio de anu-
7Ui:;d siiw nure pim d itifh'rdy vul-
co pï.\iijs/\\,v\., 171(1, in- i". IV.
jVeriNni a/i'." Iihod"d(trIine vetc-
rum cl recenùaritm ^ ijîui .\rrei et
u Verrithnii m ) thnlnrin , . ///; ^ d Imi.
/ïiv , sdC'htirrm td-li'schur, et
■venins tir plar.la /'(iif-'inni!7\ a'.in-
f^iie explican. ar , ac àisfcr:iis S,
LOC
Scripfuric ïocis lux afjiwdi
etc. , Nuremberg, 171O, in-i'
trouve, dans le même volume
dissertation intitulée: Daphne^
iantinianii , où Lochner chn
expliquer une médaille purJDi
deux mots, et que Pdlin avait i
re'c inex))li cable. Il la croit fr
pour per|)etuerle souvenir del
toirc rcmj)orle'e sur les tjotli
Constantin. V. BelUliiniUeum,
1 7 1 7 , in-zi**. ^ L De ntjvls et
cis thec et eafe ^iccedaneis, ri
1 7 1 7, in-4°. Ces six opiisi-tdes i
rc'unis sous ce litre : Ileptas I
taliomtiii va ri a mm ad hist
naturalem cott script arum ,
1717, in-4'"*. VII. Ih* Parcirc
va, ibid., 1 7 191, i"-4**. Lochnr
un fds y nomme Jean-Henri ,
homme de la plus ç;raiidee«p4^
qui mourut à Witlemlierp: , le
vier 171^ y laissant en niaiins
description du cabinet de Dt-si
père mit en ordre cet on^Ta;;e
publia sons ce titre: Barinra
Besleriani quiv fflîin DasHius
chael IJesleri colle^erunt , itu
tabnlis ad vi%»um ineina evnl-^,
mmc comment ariolo iîluMr
Joh. Henr, Lochneroy Nnren
17 iG, in-fol. avec quarante |iL
de me'dailles. — Jcan-«Te'r6me
pîEn, professeur a Nurcmberc.t
de cette ville en 1700, mort
avril 1 7()f) , se fit ronnaitre s
j)ar sa riche collcrlion de mt
modernes , dont il iHjMîa le •
î:;ue raisoinie' avec Hj^ures . en
in-i".,de 1737 a 1744. A la
cha([ue volume se trouve la
«imlque graveur en médaiih
a encore de ce professeur |»li
ouvraj!;es sur rortlio^apheet
gue allemande, cl une JSotice
C \jrsc ancietwe et moderne , ?
bcrg, 173G, iii-4*. \V-
I.OC LOC 609
3CE ( Jlan ), l'un des pre- revint suivre à Oxford aes cours d«
aetaphpicicD5 de l'Angleterre philosophie Daturelle. Ce fut ,eu
!' septième sii-cle, naquit à iHGIi (ju'il y fit la coniiaissauce d«
;toD daus le comte de Brisiul, lord Ashiey ,qui , au lieu des eaux
loût i(»3'j , el eut pour père minérales qu'il venait prendre chei
.ocLc . <le Peiisford , qui , de un médecin , rejut la visite et les
r d'une justice de paix, devint, conseils du philosophe, goâla sou
cre''lit du colonel Alexandre entrelien, dut à ses soins uoe cure
m , capitaine dans l'arme'e difficile , et se l'atliicha pour la vig.
irnlJiire. Sou» les mêmes aus- Ses liaisons avec lord Ashiey l'in-
le jeune l.iicke fut reçu au trodnisirent dans la société des ptr-
■de\Ve--tiijiiisIer,rl'otiilpaJs», sounages les plus distiiu;ués, auprès
"il . a l'uiiiicisitc' d'Oxford, desquels la douceur et l'esprit &od-
ril se* de};rJs de bachelier et vaiciilsculsfaireexcuserlafranchise
iitre-i.-s-arts , et y obtint nu des procèdes. Un jour que plusieurs
rc dans 1c cullé^b du Christ, d'enireeux ( lord Halifax, Bucking-
ï le; brillants jinf^ris qu'il lit ham, etc. ) s'étaient rassemblés,
es élud<<s , la philosophie sco- on apporta des cartes , avaoi qu'on
ic n'i'iait pds de son goût. <îe eilt échangé un seul mot d'eatrctieu.
iiS'iNl les écrits Je Desrarles , Locke ayant regardé le [eu queiqties
n esprit jihilo'iojihiquc se dé- instants , prit ses l«bletlu , sur Its-
i.i . qiTui^[t:('purtéà suivre une quelles il se mit à écrire , avec 1*
bien diiri'i'cnte. ^é avec une plusgraodeattentioa.L'undeslordi
r^ion faible, il (il ses cours lui ayant demande ce qu'il faisait :
Icrini-.tiKiLiispuureN extTcer «Pour répondre, dit-il, à l'hon-
li-Miiui . que ptmrtii tirer des » neiirque ine fait votre société, je
lie >.;tnt<-. rL'jii-iiihNt les cou- u m'occupe de consigaer Sur mes la-
nres qu'il ,irc[i(it dans cet art, » bielles la substance de tout ce
D qu'elle dit depuis une heure, o
Charun rit de ce mol : on q^j^itta les
cai'U'S , et l'on conversa le reste de
la suii-ee. En i66H, Locke accom-
pagna en France le comte et la com-
tesse de Nonhumberland ; mais il
ne put y prolonger son séjour : la
murt du cumlc te ramena dans Lon-
dres , d'oii il faisait de fréquents
voy.iges à Oxford , pour s'y livrer
plus paisiblement à t'élude et res-
ir;inj!Y->e et pirer un airiilus salubrc. Instituteur
||I..l^>.lIlo.:> ^V- du lils aine de lord .\sbley , le phï-
jy-i'^1^ qu'il lit losu])he fut encore charge' de lui
niiiiNU' M'crii- choisir une épouse. Le fruit de ce
ilii.1111 S'\.>[i, il mariage fut le lord Shaftesburv,
cl il V jint di's l'auteur des Cdroclèrai, dont Locke
If c'I li'.iiliitiiiis- dirigea paiement I < ll^..l^'ll n .,„,,
I .Viigif.tne , il malgré la r»coua-.'=i'-^t; i|ii'ii oui.-
ni r,
M,v une réput.liuu
. Sv^i-nh^iia, dans
'Ju,
e-hode, d'apro'un
idi, et s'îvoiie re-
r.iiiil
Ic jml■ri-■,lseselif^c-
lit d.
E.■ lobsirviiii,!» qu'il
loii-i
'■• 1
" n.iltirillp, i.i chi-
[mur ^ob^el■v^tcur-
6io
LOC
ierva toujours pour son maître, pro-
fita trop bien de ses leçons, et ap-
prit à traiter un peu se'vèremcnt sa
philosophie. Ce fut ycrs 1670 que
Locke jeta les fondements de l'ou-
YTâge qui l'a rendu célèbre. Il assis-
tait un jour à une discussion trës-
yire, eleyëe entre plusieurs savants à
OsLford. Il ne se mêla point à leur
Contestation; mais il observa leurs
opinions et leur langage ; et il s'a*
perçut que cette dispute dont l'ob-
jet leur paraissait très -important,
n'était qu'une dispute de mots.
Cette réflexion fut le germe de son
livre sur l'enteudement humain.
Sa réputation de philosophe , qui
avait engagé les propriétaires de
la Caroline à lui demander une
constitution pour cette colonie (i ) ,
l'avait fait recevoir , en 1C68 ,
membre de la Société royale. Mais
les affaires et les emplois vinrent
interrompre le cours de ses occupa-
tions littéraires. Lord Ashley, créé
comte de Shaftesbury et grand chan-
celier d'Angleterre en 167^, lui don-
na l'emploi de secrétaire des présen-
tations aux bénéfices , place qui lui
fut retirée, lorsque ce lord quitta
les sceaux , en 1673. Ami par prin-
cipe et par goût d'une tolérance sa-
ge et réglée, Locke avait secondé
ce ministre dans ses mesures oppo-
(1) Lord Aahirjr était Tiin dra huit ■eigB«>ursquIy
•D i663, obtinririii de CIi«tli-a II la |>ropri«>^d« c«
b«aiip4ya. Voltaire vante, «u pluticura endroit*,
l'eaprit de tolerancu de cette co.tatitulioo , dont
le teitp ae lit dam lea State Tnteis , i68g ,
ton. I . et plu* eiecifincnt an tome i de VHt/~
tarirai Account of the rite and prvgresM oj
the Colonies ofsouth Carolina and Grorgtt,
Xiondiea. 1779,' « «ol. ia-8<*. Ce code, puieaivut
• litiucratique, fut loin n<iaaiDoiiia J« répondie
• II» eapér«nc«a de* fondai -ura 1 pendant les
i:iiii|iiH II le annexa que ilura la pouvwrneiuent pr«-
priviHira , Ira rol»na furent cuuitamniunt drchi-
rce d~ diesMitiena intcatinoa «l da qnerellea de
reiipinn Faliguèa d» cea troiibli-a aana ceaae ic-
iijia.rfiita, lia rétablirent en i*? 19 l'autorité royal*
( »»iiN I, Tahîeau des l'iats-Unit^ d'apièa je4.
W..4.r, i;>, i»-¥f., Um. a, p. i»3;J.
siSes à VintoU t an pouvoir u^
biti-aire. En 1074 , sntreprit, poor
sa santé , un to; \ nfontpefta,
ou il connut lord HeilMn, dcpis
comte de Pembroke, anquel 3 dcdii
dans U suite son Essai sur rcntâd»
ment humain. De là, îliintàPans,
oùdes savants et des Biédeciii de dis-
tinction accueillirent le pUkispk,
En 1679 j le comte de Mafiohvj,
ayant été nommé pràîdcot dacn-
seil , rappela^ Locke auprès de M^
Mais l'opposition du comte an wh
sures despotiques de la cour , U il
perdre sa place ; il se relira a U<
lande, où Locke suivit son pitm
malheureux , qu*il eut la doafaôrdi
Êerdreen i6^3. Dans son wêfmm
iollande, il se lia particnBfacBMl
avec Liniborcli et Ledcrc; et »
liaisons purent le rendre snipcli
son gouvernement. On l'accMa A-
voir compose des libelles » qalM»
connut plus tard n'être point msih
vrage : mais ils lui nrôt ter n
chaire d'Oxford , et elle ne M fal
point restituée. La manoant im
on se servit pour épier sa conUiert
provoquer sa destitution est m»
quable : « J'ai depuis plasiensm?
» nées roôl sur lui , dit le dajmatr
» me du coU^e d'Oxford ( bd»
» teur Fell ) au secrëbdr»d^;
» mais il s'obserre tellemMl ,fis
» je puis aflirmerqu'il b'<
» dans le collège qui ait
» lui un seul mot relatif
» res du gouvernement.... TifÊà
» qu'apit , soit en poUîe, so««
» particulier, tenu et fait tcnr fr
» vaut lui des propoa contre Fh*
» ncur de son patron et de ses |#
» tisans , il n*a laissé échappir À
» parole , ni geste qui mararfl k
V moindre accord.... Il potfW W
» une place oui ne l'oUiBe psirti
p résidence. Je l'ai
I il KOupçonDe d'être
hoc
rerenir dans un d^al pro*
S'il refme, nom l'espulse-
s'il obeil, il sera Ik pour i-é-
e de sa cuuduîle. 11 est pro-
q'ie, s'il monire delà reseire
Ile, il se Uv
atundoaà Londres, oii l'on
de la liberté de loul dire. ■
K'jure , employée par un
honnête , mais qi:i réiail si
- mèiDp , u'ayant pas paru
iiDplc. un warrant, M nom
ries II, fut expédié, sous
du il novembre 1G84; «
LocLe fut, comme factieux,
du collège royal , sans juge-
i enquête. Apivs la mort de
Il,lece1clre (|ii.;ker Wil-
m , qui l'avait cuuiiu a l'uni-
ro^fordjui lit offrir d'ob-
[jrâre du roi Jacqties. Mais le
plie répondit que,<> comme
ivail eu aucun motif pour le
luiir lui pardonner, n Celte
Hiâ p-irui être de l'orgueil,
'était <|iie le noble scolimcnt
ur l'euïcloppcr dans la cons-
. du duc de Muiitinouih ; et
iniiriidaii<iladeinanded'ex-
[id un grand nombre de ji«i-
siispcrtc-.s à la maison des
, qiiiii.]uc le caraiti'ie lovai
osujdii' , et sa tiini.lilé na'lu-
tOC «Il
pre'sidence de Limborcb. lÀ, se dit-
culaicnilesnutièrespliilotophiquu.
Les principes de U tolérance et la
haine de la tyrannie, professés par
Limborch , c'taient propages par Le>
clerc. Une Lettn sw la tolérance,
eu latin , adressée à Limborch ( f^oj.
ce nom), fut le premier écrit pu-
blie' pF«r LocLe. Popple l'a traduits
en anglais. L'auteur part du princi-
pe , que le choix de toute religion
M libre; qu'en consëq ueu ce , l'église
s« composant d'iiommes qui se réu-
nissent Toloniairemeul pour rendra
k Dieu un culte , le pouToir de cha-
Sue éçlise ne couiiste que dans le
roit a'esborter et de reprendre sel
membres , mais ne s'étend à aucune
autre église. Il fait ainsi de ta tolé-
rance le caractère de l'église chré-
tienne ; cependant elle peut être re-
fusée aux intolérants , parmi lestpids
sa sévérité comprend les ulboliqoes
Ïii excluent les autres communion!.
es théologiens du collée de la
Rciue , à Oxfurd , qui se crurent in-
culpes , attaquèrent la doctrine de
Locke. II la deTcndit p,ir de ooii-
veaux motifs, h' Essai surl'enlcruU-
ment humain, Aani Lockeavait tra-
cé le plan en Angleterre , et com-
mpucé l'exécu'iuu en Hollande, fut
enfin achevé après vingt années , ea
1O81; mais il se conicuia d'en don-
ner il'abord comme \ep"Ospeclas ou '
l'extrait abrégé , que son ami I<e-
clerc traduisit , et qu'il inséra dans
sa Hiblio h -que unverselU du mois
de janvier ilJtt8. D'autres extraits
sur divers objets d'utiUté pnbliijue
parurent :
[> journal.
(.uillai.
eillsi
acadfNiique. dont il rédigea
uis , et qui t'ouvrit >uus U
tablit Locke d .<
liqui's , et le r,
îlans ' 1«
J.]tion qui mit
1-^ dltilspuli.
le vaiueau qi
Angleterre la priuceiic
1
Qii LOG
11 souc^ca d'abord à recouvrer son
Lcuciice Je Clirisl-Church , pour
r honneur de la justice , et pour le
sien ; mais réfléchissant que la de'-
possession du titulaire actuel ne se-
rait utile qu*à lui-même , il sacriQa
ton intérêt à celui d'autrui et à l'a-
mour de la paix. Libre de tout soin ,
il puijlia son Essai sur Ventende-
ment humain, eu 1690. La marche
ëoëalogique des idées , la clarté,
a lin esse des analyses , la simpli-
cité, la netteté des expressions, mal-
gré la longueur et la prolixité des dé-
tails y annoncèrent non-seulement un
art d*c( rire sur les matières abstraites
avec la mélhode et le style propres
au sujet , mais une philosophie , si-
non neuve dans le principe, du moius
nouvelle dans les développements.
Baron , regardant avec les stoïciens
rentcndcnient comme une table ra-
se, avait fondé la connaissance sur
rohstTvation. Gasseniii, suLsiiluaiit
la mélhuile analytique à la marche
synthétique de DesvMrles , et jîartanl
de!'axiomecles péripatéticieiis, Xiliil
est in int allée tu quod prias non fuerit
in sen^u, avait même déterminé pour
bases principales des 0})éralions in-
tellecluelics , le sens et i i véjlcxion.
( l'oyez Gas5E>di. ) Mais la théo-
rie de la génération et de la lilia-
tion des idées , n'en appartient pas
moins à Locke dans son ensemble
et dans ses détails. 11 montre com-
ment les idées se i'ormonl dans ren-
tcndcnient; comment les sensations
devicimcnt des notions simples par
la perception ; romnicnl , par l'at-
tention et la réflexion, les notions
se comj)osentel deviennent des idées
eoniphîxcs, et comment eiitin, par
Tabstrartion, les notions répétées et
cf^^mp.nvVs produisent i(;s idéo dis-
tinctes ou roilectivc5 de mode , de
i'ib>t.incc, les idées rclalivcb dcxis-
LOC
Ifnce , de temps , de lieu , et mf ire
les relations morales. Les rappori*
logiques et |i;rainmatîcaux qu'il nt
déduit avec Gassendi , sont dcAcniis
les bases des grammaires gcnéraK
telles que celles de Port-Royal et ik
Dumarsais., de Harris , et de Hon**-
Tooke qui Toit dans rouvraçe hf.
Locke un traite de grammaire, tatt
l'auteur détermine avec exactitud*
les signes aussi bien que les idff«.
Quant aux noliotis des vëriteH d«
l'ordre intellectuel et moral, peut-ctn
Locke va t-il trop loin lorsqu'il don-
ne la même orîp;inc à toutes tes no-
tions, lorsqu'il les fait toutes dêriirr
de la convenance des idées conMd^
rées en elles-mêmes, en admeiunt
néanmoins raccord des idées avériez
choses; ce qui lui a fait dire,Bul^p
ce qu'il nomme la connaissance ir-
tuitive, qu'il n'y a point de boCïolï
innées , et supposer qu'il ne serait |»5
impossible que la matière pendit, n
la dépouillant toutefois de Tétnidar.
Leibnitz, dans ses noureanx Eisais
sur rentendemcut , relera Tesprcede
contradiction que la première profo-
silion lui paraissait offrir; et le dor-
teur Slilliugtlpct attaqua TirrincM
en chaire la seconde propoùtioB,
que le philosophe moaifia en l'ex-
pliquant dans ses lettres k tât^
de fVorcesteK On vît même rèfcfc
de Locke, lord SLaftesburY-da»
ses liecièerclics sur la vertu, dtttà
la doclrinedc son maître le rrprock
de fonder les principes , en rncnk
comme en mctaphysiqiie,iion snrda
sentiments innés ou naturels . Biîi
sur des notions plus ou moins vani
blés suivant les opi nions que les pa
pies s'en forment d'après les pnêrA
de leur expérience. C'est cepcartMt
sur des notitms de droit on de ■*"
raie naturelle , que Locke pose ki
principes de sa politique. Vm k
LOC
àe U niùme année qu'il <lon-
ioi sur Ventendemem lui-
anit son Eatii .Mr le gou-
cr puur objet de jiistilirr la
ri'Vuliilion, en cublissant
.siiiiitiiiit actuelle par lii na-
,Uisc. C'est en {(diiifriilisant
.ju'il admet eii jiriiirmeqi
il- adiuiNisir.ilir et judiciaire
;uê iJ.ir la sorieté, et ilemeu-
II jios^essiua ,
sul.si.-te tcll«
jt le-i
e «ur
î n^ÉliircIs des peuple
; que c'est en p;iiiic dans ce
l'uni e'Ieii'iisiSies principes
'iMitml iofial dcinl on a vu
L-c «iir l< levuliiliou frauçai-
onsiiiei'.ilion (pi'.irqiiirent à
■.i di'ii\ pi'udurliuu.-i, pouvait
e Itii
ilif. Il se contenta de
uiinissaire aux appels
.\iL;;lelriir jv.iieiil éprouvé
r.iliiinrlun lieis. Il présenta
-s ell,., aotinMViil U.;i; ce
;iri, tvl..ii..niiAi;me^>veclc
■■ lM.,l,nr,M,j;l,. I,e ,,nour
I <'<<<. ml ilev.'iiii KintiMilX.'t
, il se leud.iil frnpieiuineiit
■uisinagu, à la uiaisou de
LOC 6i3
campagne du comte. Maïs ce fut à
Otites , dans Ei.sex , cliei le rher*-
lier Ma>ham, qu'il forma le projet
de se retirer, il y trouvait un avan-
tage précieux dans l'amitié tendre et
la religion éclairée de lady Ma.tliam,
Itlic du docteur Cudwortli , son ami.
Elle fit disposer pour lui un appar-
tentent ofi il pûl être tout-Ji-fait ta
maître ; et ce qui le toucha davan-
lage , c'est qu'elle éleva son Tdt uni-
que d'après le» Pensées sur l'éduca-
tion , que Locke avait rédigées ea
forme de lettres adressées à un ami.
TjC succès saoctioutut sa méthode. U
la publia en i6g3, et l'augmenU
beaucoup par la suite. Quoique cet
ouvrage pratique toit approprié but
enfants que l'auteur avait particuliè-
rement en rue dans sa uatiou , il<
concerne en général l'éducation des
eufauls de tous les pays. U les éleva
d'après des règles et des principe!
qui découlent partout de l'observa-
tion et de la raisou , et qu'il déve-
loppe par degrés , soit au pliTiique
soit au moral , appuyant ses leçons
simples et claires d'exemples com-
muns et familiers , et donnant sans
analyse abstraite , ce qui est remar-
quable , de premières notions de la
veriu et de Dieu , déduites des idées
d'ordre et de famille le plus à U
portée de l'enfant. C'est encore une
source où a puisé l'auteur d'£mile,
dans ce que sa théorie offre de vrai-
ment mile et applicable. Locke fut
pci'sonnellemeiilunpliilosopbechré-
lien. riuillaiimc 111 ayant renouvelé
le pl.iii de J icqiies II , relatif à U
nniiiiun dis sectes dissidentes, Locke
roinposa dans cette vue, et mit an
)iiiir,eM yQq'i.iuu Christianisme rtd'
sonna'jle : il s'atlaclie i montrer qtia
la relipioui 1, . '' . ■ l'-n-
seignerEv..,..,..:,., ...a,-..».
traire à U [rfisou , UqwU< »'scc«H«
6i4 I^OG
avec la foi dans ce qu'elle explique ,
, ou s'y soumet dans ce qui lui est su-
pcfrieur. En conséquence, il permet à
chaqtie coiniuimion une créance liLre
et pra.ique, et refduit la foi néces-
saire , pour tout membre des églises
chrétiennes , a ce dogme essentiel :
Jésus est le Messie. Mais comme il
ne déterminait pas précisément ,
afin de ne point s'aliéner les soci-
niens , si cette foi ayait pour olnet
riiomme-Dic-i, ou simplement le nls
âtlopûf de Dieu , son plan ne fut
poiiii goûté, q^ioiqiie , selon Buyle,
il n'y eût aucun socinien qui n'y
souscrivît : ausbi la doctrine de l'au-
teur ful-elle taxée de socinianisme.
Il se dofciidil de cette inculpation.
Mais Tulaiil , ayant emprunté des
écrits de Locke , qiurlqucs arguments
à l'appui de son Christianisme sans
mystet-e , l'évéquc de Worcesler , en
le com^.lttant , attaqua en même
temps les prin.ipes de TiOcke f.ivo-
rahles à ce système; ce qui occasion-
na entre eux une nouvelle contro-
verse où les réponses et les répliques
de part et d'autre, monfrcrent autant
de vivacité que de science dans le
prdat , et beaucoup de modération
et de r.iison chez le philosophe. Mal-
gré la faiiSlesse de sa poitrine, outre
ses occupations littéraires, Locke,
nommé à une place de commissaire
du comiMcrce et des colonies , avec
mille livres slerl ing d'appointements,
en remplit durant six années les
fonctions , cpii l'oMige tient fréquem-
ment «i des séjours a J>ondres ; et il
pu!tlia mt^nie do nouvelles Considé^
rations sur la monnaie et le com-
merce. Mais les progrès de l'asthme
dont il était alfiicté, le forcèrent de
donner!') démission de sa place, en
1700. Le roi voulut la lui conserver,
en le déchargeant de tout travail, et
en le di^^Huisant d^assister au coq-
LOG
seil. Tjocke représenta que sa cons-
cience ne lui permettait pas de toi-
cher le traitement d*an emploi qiil
ne pouvait remplir. Sa aémvsioi
fut acceptée; et il ne quitta plu b
retraite paLsiMe d'Oates. Eo coati-
nuant de se distraire dans la lociclé
de madame Masham , il s'anpKqtt
surtout a l'étude de rEcritureÀisfc
&! Paraphrase des Epîtres de Siiot-
Paul, oui panit après sa mort, a
fut le fruit. En 1703 , les attjqtf
de son asthme devenant plus fré-
quentes et plus donloureoscs , et k
sentant dépérir par degré , sant |K
ses facultés en fussent altéreies, i^
prépara par des actes d'une fiâé
réfléchie , à sa fin prochaîoe, doM
il s'entretenait avec calme. En seE-
vrant à ses sentimenls relipcn,i
cherchait à les répandre dim k
coeur de ses amis; cl en lenrfiinit
ses aveux sincères , îl leor dooniil
encore une leçon de philosophie. I
écrivit d'«ns ces derniers moaeiliî
son ami Gollins , « qu*il ne tnwnk
» de consolation que dans k lîci
» qu'il avait fait; qiie dem ckws
» en ce monde pooTaient sealesd»
» nerune véritable salisfa£tioa;li
» témoignage d*une bonne coaida-
» ce , et l'espoir d'une antre vie. ■
N'ayant pu dans ses sonSnacfl
trouver de repos mur son lit, i ■
fit porter dans son cabîncC ; ctcch
sur son fauteuil , aprii avoir liM
un peu de sommeil , et prêle fli
oreille atteuti^-e i la IcdiR ^
Psaumes , par M"^. MashaB, fil
expira, le 'i8 octobre 1704, ■**
sa soixante-treiziènne amcie.
allons récapituler la lisledescs
ges : I. Adi^rsano*-um
méthode nouvelle pour
recueils , ou ce que les aneUi iffi^
lent Common^pi e Souk; ÎMét'fl
juillet 1(186, )eifHaea(ff
LOC
S4o ) de la £ i ■
tu et hUtoTÙib : Oe J , i.e rc.
opuscule, qui o'est, au tond,
la maDiire de Iracer un r^
lire alpbabetiiiue, a élé repro-
, abr^e' ei perfectionne par
P. Berlin . à la suite de son Sys-
de aénoeraphie , sous le titre
'jBiE.t d advertaria ou recueil
aire. il. Epinola de Tolertatr
etc.. Gouda, 1689, in-iï^sui-
« deux autres Lettres , i6<)0 ,
1. m. Essai concernant ^en-
ement Aumoin, Londres, 1690,
«D an|;l. ) Ou[r« l':)brcfgé, publié
[.eclercen 1688, Wycme.depui»
i>ede Sjint-A*aph,en fil uuau-
abrc^ en anglais, <[ui fut trad.
rançaii par Busset , Londres ,
3, lie grand ouTia(;e a été' trad.
anfais parCostc (in-.'i"., i^oo,
3, i-i'*; et 4 vol. in-ii), et en
parBurridg, 1701. IV. rrailé
le pouvernement citil, Londres,
n, iu-U"., souvent réimprimé, et
iiil m français. V. Some consi-
itions, etc., siirles snilpsde la
inuiton de l'intérêt et de l'aug'
talion délavai leur des monnaies,
.,if*i)i, in-8°. ; traduit en ita-
, Florence, i*j5i,in-4". LocVc
na encore deux autres brochures
le même sujet. Vl. Observations
éorrtlogiqiies [ faites à OxfonI,
titiG et i(>(>7 ); dans V Histoire
iair, de R. Boyie. Londres,
a. V|[. Pensées sur l'éducation
enfants, ibid., 1693, in-8".
s rèdition de Londres ( Paiîs,
rières ), 1783, 1 vol. in-ia, de
adueliuii française, par Costc, on
outê les mclliodes obsenccs pour
jcaliuu des ciifaiils de France.
1. U Chn,t,am<me raisonna-
ifigî , in.8°.: la première Ali-
de la Iradurtion française ,
nce parCoste,la même année,
LOC 61S
a pour titre : Que la relîpm chré-
tienne est très - raisonnable telle
quelie est représentée dans V Ecri-
ture-Sainte. IX-Pa-aphrase et no-
tes sur Us Epitres de Saint-Paul
aux Galales, aur Romains et aux
Epfiésieni, Londres, i^oS, publie'
par P. Kingcl An!. Collins, seseï^
culeuri testamentaires. X. (Xwres
posthumes, Londres, 1706,111-8".,
contenant, i". Direction de Ionien-
dûment; cVl probablement la Ma-
niire do se conduire dans la recher-
che de la Tc'rile, que Lecicrc annon-
çait {Bibi. cAoii., tome vi ) corame
prête i voir le jour; — a", iranien
de l'opinion du P. Makhranche.nwK
nous TOjon s lout en Dieu ; — 3". Dis-
court sttrUs miracles; — ^".Yrae-
ment de la 4''- /-e(ire sur la tolé-
naice; — 5". fie d'Ant. c6tnt« de
SkafieAuy; — 6". Adversariorum
methodus ( n". I , ci-dessus. ) Leclerc
Iradubit en français la plus g;rande
partie de ces Œuvres iiosihumes, y
joignit l'Eloee de Locke, nn'il avait
donne dan&^c tome vi de sa Bi-
bliotk. choisie, et publia le tout sons
le titre à'Œuv'CS diverses de J.
ZocA«, Rolerdam, 1710, in-ia. J,
Fr. Bernard en Gt paraître une édi-
tion plus ample, Amsterdam, i^SSi
a vol, iii-i a. XL Lettres famUeres,
anglaises et latines, Ijondrca, fjiS,
in.^. XH. Uitoire de la tuung»-
tion, trad. en français .Paris, 1713,
3 ToL iu-13 ( ■ ]. XllL EUmtnud*
ir» *n r*'"
J lu BliVl , l'>rl|tut •■|Wi M
H. f L.'/.ri»»ir("l_'.-*J^, tl
fihyslque, etc. ,. traduits en français ,
iijid., 17.57, in-ia. ( F. GAvSxiLLOïf,
VII , 34a. ) XIV. Les OEuvrcs de
Locke ont cte' recueillies en 3 voL
in-fol. , Londres, 1714» ^7^^»
175^; en 4 vol. in-4". , 1 j68, 1777,
1784, par les soins du doct. Law ,
ëvéf[ue de Carlilc , qui y a joint une
vie de Tauteiu'; en 10 vol. in-S'*.,
18ou1o^ ëdit., c'est la plus estimée.
On imtiBl à propos attribue' à Locke
un traite' de Vjimour df Dieu , en
anglais, trad. en français, par Coste;
il osï de M'»^ Masham. ( Foyez
riUDWORXn. ) G CE.
LOCKWAN. r. LoRMAN.
LOCQUES ( Nicolas de ), clii-
misledu xvii<^. siècle, publia les Ru-
diments Je la PJdlosophL! natu-
relle , Paris , 16G > , in-8®. , ouvraj;e
rxtrêmeinenl rare , où l'on trouve
d'assez bonnes observations à rote'
des rêveries de l'alcbiinie, Aprtîs la
morl de l'aulrur, on fit riiculcr un
ouvrage qui n'a jamais été imprime,
lîiais dont il existe quelques co-
pies dans les bibliothèques des
curieux. Ccst une suite de travaux
et d'expériences , la plupart sur le
7.inc , et ])resqne tous dans les
Vîies de ralcliiinie. Il y a cepcu-
d inî un assez granil nombre de faits
positifs , aussi curieux qa'inlércs-
sauts. Cet ouvrage passe pour ap-
partenir en commun .î Nicolas de
Locques , qui possédait alors la
charge de médecin spagirique du roi,
et à Lebrelon , mnleciu de la faculté
de Paris. T — p.
LOCUSTE, fameuse empoison-
sonneuse , vivait sous le règne de
«•nt^ rr-t^ eo11*ctitn d« Vnynçei A Fiinlrcrcîl^
fi'OvfnrH. Nout tnyoïis djnm Niuhol* {Boivy^r'si'
n^r^om , I. j5i) oiiv lu libraire Avra^'inni Cluir-
cliiil , o.lifiir lie irlte coll«cti«ii, vtjit ami 49
!• it k.r . ilmit il RTdtt IaiI laiprimcr I ps itmintrit
rciitn i!i^-ol<'«i'\uf« y et qn** <*•> i>iiilcyopîiO iui
rr-tr:pf.t,\ u piéfac« d« M coUvCtioa.
LOD
Néron. Elle avait d*abord été c-t»-
damnée pour des empoisonne meitt^ :
mais* on U garda comme un instn.-
ment dont on pourrait avoir besoin;
et ce fut k elle qu*Agrippiue eut n*-
coiirs pour faire mourir GUudf.
afin d'assurer le tronc à Ne'ron. Quel-
ques aimées après , Néron , derm
em])ereur , conçut de la jalou»?
contre Brilannicus, fils deClatidr.
qui était en âge de régner. Comm?
il n*osâit pas le faire tuer publique
ment, il donna ordre à Pollion Julu»,
tribun d'une, cohorte prétorienne,
de le faire périr par le poison. Oloi-
ci, qui avait sous sa garde cette faor-
liMc femme, la chargea deprepanr
le poison qui devait enlever â rempiiv
Britannicus, jeune prince de si gnndr
espérance. Le breuvage mortel D'a-
gissant point assez promptemcntu
gré de Néron , il menaya le triban,
frappa Locuste , et onîooiu dwbc
son supplice , lui reprochant de s'a-
voir donné qi fuu reniède à Brilai-
nie us. Locuste s'excusa , en cbut
qu'elle avait affaibli la dose pwr
éviter l'éclat. Eli ! penses - tD , la
répliqua Néron , que je craipieliloî
contre les empoisonnements ? II la
força de répéter son opération dh
v.mt lui dans son appartemeBi. U
breuvage fut ainsi rendu plus adaf;
et le malheureux prince Teut à pnoe
avalé, qu'il tomba mort. Néron, voi-
lant reconnaître les services du dam
geme que Locuste lui avait
eu plusieurs circon5tances la il
de bienfaits , el lui donna des
afin qu'elle les instruisit dam mi
horrible métier. l.
L0D0L1 (1^ Père GhailcsÛNai
DE ) , de Tordre de Saint-Fnw(Hl»
né à Venise, en 1690 , futmâ
avec des succès brillants le d*
d'études en usigc dans son oniff«
d^abord comme disciple.
Î.OD
corame raaîlre, el ëialilit dans sa ville
uaUiIi' une école patricienued'où sont
5t>rlis. les sujets au plusgrâiid nfé^ile.
Il se (lisîiiii^ua aussi dans l'emploi
lie réviseur , en composant , pour
rusafjedivs rëformaleurs , trois cata-
logues raisonnes des livres suspects
et de leurs dilTërcnles éditions et
traductions. Ses plans judicieux ser-
virent beaucoup à faire fleurir les
imprimeries de Veuise ; mais c'est
surtout par son amour singulier
pour les beaux-arts qu'il fî^es! rendu
célèbre. 11 avait fait une collection
ciirieu^ie des divers morceaux d*ar-
cliileclure , de peinture , sculpture et
cravurc , dont la suite mettait sous
les yeux les progrès successifs de
chacun de ces arts, depuis l'époque
de leur renaissance jusqu'à celle des
grandes écoles. Un accident a fait
périr tous ces marmscritsettous ces
dessins. Les principes de Lodoli ont
ctc déveîoppv^s dans un ouvrage ita-
lien, iiitilulé : Eléini'nis de Varchi-
lecture Indolienne ,Q\c. Rome, 1786,
in-4'*. 11 attaque tons les édilices an-
ciens et mo(lcrno>;, et dit de ceux des
(irrcs et (Ips Romains, (l'aj)r(sles
monuments qui nous en restent, que,
soit pour la solifliléet la commodité,
soit pour la proporlion des ordres ,
on V trouve tr(^|) de r^iprices et d'ir-
rcgiilarilès ; d\»n il ( oik lot que l'é-
txidc de ces nioniimeiit^ ne peut pres-
que ru'u nous donner d^ <( rfain con-
cernaiiljcs vrais principes et les fon-
«Iccnenls de l'art. 11 regardait , en
conséquence , \n théorie de l'archi-
Iccture comme avant étc jusqu'à pré-
sent incertaine et *»,ins ron<^istance,
et i*.ul comme étant encore dans
%oi\ enfance. Ces as*ierlions hardies
fiàtent vivrnienl nfulées dans un
écrit publié a B.issino , en 1 787 , sous
re titre : Apijbju^hi inima^inati eS"
iemporaneamenie , etc. T — d.
LOD 617
LODOVICI (Dominique) , poète
latin, né à Naples cq 1676, fit ses
éludes au collège des jésuites de cette
ville, et , après les avoir terminées ,
fut admis parmi sts maîtres , charge'
àz l'enseignement des belles-lettres
et ensuite nommé provincial. Il s'ac-
quitta de cet emploi d'une manière
très-distinguée , et partagea tous ses
moments entre ses devoirs , les exer-
cices de piété et la culture de la poé-
sie. Il mourut en 1745. Les poésies
de Lodovici ont été publiées par ses
confrères, Naples, 1746, 2 vol.
in-4*'. , sous ce titre : D, Ludwici
soc. Jesu carmina et inscriptiones.
On y trouve des odes , des épîtres
et un grand nombre de jictites piè-
ces sur des sujets pieux. Ce poète
ne manque ni de facilité, ni d'ima-
gination ; et l'on voit ai.sément qu'il
s'était formé par l'étude des bons
n!odèles de l'antiquité grecque et ro-
maine. W — s.
LODOVISI ou LuDovisi (Louis),
cardinal, naquit à Bologne en 157^.
Après avoir terminé ses études , il
embrassa l'état ecclésiastique , et alla
joindre à Rome, son oncle, le car-
dinal Alexandre , qui l'aimait uni-
quement. Ce j)rélat fut élu pape , au
commencement de Tannée 1611 ,
s )us le nom de Grégoire XV : il ré-
signa aussitôt à son neveu l'arche
vèrhé de Bologne, et le créa cardi-
nal , quelques jours après. Lodovisi
eut \\ plus grande influence sur tou-
tes 1( s décisions qui furent prises pen-
dant le court pontificat de son oncle;
il se retira ensuite dans son diocèse
où il passa les dernières années de
sa vie , partageant $es loisirs entre
ses devoirs cl l'élude : il avait dci
revenus très - considérables ; mais il
en consacrait la plus grande partie
au soulagement des pauvres; il fonda
en 1628, et dota nchemeut le col*
r>i9
LOD
lé^e des Irlandais (i) à Rome. T] fit
aussi construire , dans cette yillc, la
première église dëdie'e à St.-Ignace,
oue son oncle avait canonise' ; mais
iluclayit pas terminer: il mourut
À Bologne, le 18 novembre i63*2 ,
ige' seulement de trente-sept ans. Son
corps fut transporte' dans Téglise de
Saint-Ignace, où les jésuites firent
élever un tombeau à leur bienfaiteur.
Ce prélat a puliiié en italien des Bé^
Jlexions spintiielles ; — des Instruc-
tions , adressées aux pasteurs de son
diocèse ; — des Sermons, et un Pa-
ne crique de saint Ignace, etc. Il a
laissé, manuscrits, plusieurs volumes
de Lettres sur des matières de poli-
tique. Michel Giustiniani en a inséré
quel[ues-unes dans les Lettere me-
morahili, ( Vov. Giustiniani, tom.
XVII,p. 4B40 W— s.
LOEFLl.NG ( Pierre ), botaniste
du roi d'Espagne , né à ToIIfors-
bruch, le 3i janvier 1729, fut un
des élèves de Linné. Ce grand homme,
qui en faisait beaucoup de cas , di-
rigea ses études avec la sollicitude
d'un père , et le logea même dans sa
maison , pendant plusieurs années.
En i74î)) 1^^ ieunc botaniste soutint
une thè^c dti Gemmis arborum.
Peu de temps après, le marquis de
Grimaldi, ambassadeur d'Espagne
à Stockholm , fut chargé de deman-
der à Linné un botaniste, pour être
engagé au service du roi d'Espagne.
Le choix du professeur tomoa sur
Lœfling, qu'il regardait comme le
plus propre à remplir 1 intention des
Espagnols , et à tirer parti de celte
circonstance pour les progrès de la
botanique. Lœfling partit de Stock-
holm, en 1751 , et s'étant rendu en
Portugal , il eut occasion de voir ce
LOE
pi js avant d'arriver à Madrid , et d'j
observer des plantes rares, dont Q en*
voja la descnption à Linné. II trcava
en Espagne plusieurs botanistes qui
l'associèrent à leurs travaux. Âprn
avoir étudié la nature pendant dcn
années, et observé i4oo pUntes
aux environs de Madrid , il fut
nommé pour accompagner dans h
nouvelle Andalousie, les savants qie
le roi envoyait en Amérique. Oaq^é
de toute la partie de Phistoire nats-
relle,il eut pour adjoints deux jcudcs
médecins espagnols. L'expéditiei
partit de Cadix au mois de fenier
1754, et arriva le 11 avril. Lcio-
turaliste suédois parcourut aosî-
tôt les districts de Cumana cc de la
nouvelle Barcelone , et se rendit à
San-Thomc de Guyana. Il avait brr*
borisé pendant trois mois aux enn-
rons de cette ville , lors qu'il fut
atteint d'une maladie aasci gnie. H
se remit ce^dant , et reprit sa
voyages ; mais une nouTcDe atta^
lui survint, et il mourut dans b
mission de Murerecuri , le aa fifnier
17 56, à rdge de 27 ans. La nortii
cet homme savant et laborieux fat
une très-grande perte poorPListoire
nalurdle en général , et pour k bota-
nique en particulier. Linné en te
vivement aficcté , et il exprima fo
regrets avec cette franchise et celtr
candeur rpii caractérisaient son a»c
Rendant justice à sou élève , il dit
que l'occasion ne se
peut-être jamais de Toir la
enrichie d'autant de
âu'eût pu en faire ce gàne
inaire , conduit sur un des phi
grands théâtres de la iialnre,et p
sant de tous les secours
(O Er non p«t d«» Espmgaoh, cemnt •■ 1«
dit a«u« U I>ttU0nnmir9 umiptêwl.
Lœfling lui avait envoyé d'Esnpf
la description de plusieurs pHiB
et antres productions de ce fKf^
Les manuscrits qa*oii tnrnn, km
LOE
lui a
j.ir les deux
furent
neot e.tpagnol. On a deli
iK'ita a b'iivjn, Cpsal, i74t)i
; injere par Linné d<itii ses
nit.Aet, tom. -i, el par Gili-
dans le tume i du A} slema
i.'-uin , de Linné'. II. Dcscrip-
te deui coraux ( Acad. de
hulm.lom. XIII, tn5-i ). IIL
ipti-i monociili cauadjoliaced
t acad. , Unsal , i -4-i-5n , pag.
IV. lUr hispai.iaim , Sluck-
1-58, in-S-., public e» sLië-
ar Linné ; Induit eu allemand,
1. Bern. Kulpiujkriin. i7G(>,
, iii-8"., fig.; CRan(;lai.s, par J.
Forstrr ,1771, iii-S", Liuué a
le DOiD de La:)lingia à une
plante, de la ramillc des Ca.
lyllécs, dont une espcc croît
jiagnc et l'autre aux Itides.
C— *u.
E.SaiER ( VjiLESTiN - Eb-
. pliiloluçue saxon, ne à Sou-
iiisrn. en 167'i, a nicriic' une
parmi les érudils preroccs, A-
ivoir lerruine ses .liKles de la
reh.plusl>riIl..u:<-.jirult.ruMui
rHimnislire..t.liai-tM!eren-
t lie ta lliéulogicàracadé-
liieiiibert;. Il s'aïquiita de
ip'oi avec une rare JiMiiuijnu,
ut plu-iiurs ai:U.;es ; ni..is il
etnit aliinle pmivoir se livrer
ibrcmeril i IVtiiiie , et à la rc-
■11 des giiviaups fjii'il se propo-
•■ puMier. NixKiné pdMeur lie
.(•un; et de Dtiitsrli , il fut
.'levé à la place de surintendant
.lises (le la M.Miie.cI njoonir a
e.le8f.^rieri7',tl.I.oesrW
de l'opril, du jiifjenirui el
01 , à WilternlierR. un ioiiruiil
êrature llieo!o[;Lr|iie , en aile-
, sur un plan Ircï-éteodu. Cel(«
6.9
i^ W
feuille publiée tous les nuis , d'a-
bord, sous le titre de Abticef At-
ciennes et nouvelles , et depuis SOM
celui de Notices impartiales ( Un»'
chuldige JVachrichie } , obtint m
gr.iud succès ; mais l'auteur ajuU
eu quelques dîtilcultes »yee son in-
Primeur , il Tit paraître ion jounul
aimée suivaule, ji Leipzig , et nul-
Src SCS DoniLrcuMS ocrupatïoDS ,
le continua jusqu'en 1730 , qu'il
en abandonna la direction h Micbd-
Ileuri Reii^Lard. Celui ci étant mort
d'apopieiie, en 173a, Loescbcr re-
prit alors la direclioadujoD mal sont
Te lili'edeCouliDuation(/~(irfgei«jz(«
Sammbaig ), et ne la quitta qu'en
1746 , qu il la céda à Jean-Erucst
Kappius, professeur d'éioqucDce k
Leipzig. Parmi les ouvrages de Lot»<
cher , 00 se cuDtcutera d'indiquer ;
1. Exenilatiodenumonim vetenam
in theologid explicatiane , S. Scrip'
lurre et eccie>iaiticœ antiquiiatis
usii , Icoa , itk)^ . iii-4''. H. Visser-
talio de numaiiie .ei uuinhistcrid
ecclesiasticd , Witleniberg, i6(>5,
in-4''. m. Disterlatio ninumarim
usùs in explicatione sacrœ atitiqui'
tatis, ibid. 1695 ,in-4°. IV. Bi.
bliiithecu piiipuriFia, seu de Seripiit
principum pi itsertim Gerntanorinit
//(ijeitndo, ibiJ. iGy8, in-i". V.
iircana liAe tt-in ^ive triginla Ii-
bvnim edittdoivm spécimen, ibid.
1 700 , 10-4". ; c'est le pUn et l'»n-
nonce des nombreux ouvrages qu'il
se proposait de publier. VL£a(Aâ>-
lof^ie mjitiqiie orthodoxe ( ^rata-
tante), Francfort et Leipzig, 1703,
in 8". ( en allemand ] : il y traite dcU
Traie et de la fausse dévotion , cl j-
rumlMt lis arguments des théolo-
giens de l'cc ise romaine , cnnlre la
mysliciti \ 11 /..'., .>i..- -upniim
Gi(pcix rcmiu'iilurum tiliii duo ,
Leipzig, 1705 , in -8",! Loesvlier
(^20
LOR
veut prouver, dans cet ouvrage , que
les Grecs descendent de Javan , l'un
des fils do Japhct; qu'ils oui d'abord
été nommés Ion ou Tonicns , et ont
eu leur premier établisscniciit dans
l'Asie ; enfin , qu'ils étaient déjà très-
puissants lorsqu'ils sont venus lia-
niter la partie orientale de l'Europe
que l'on regarde comme leur ber-
ceau. VIII. De causis linguip cbreœ
libri très , ibid. \']o(\ ^ in-4**. , ou-
vrage estimé et plein d'érudition ;
mais on y trouve bien des opinions
basardées. IX. Prœnolinnes theo-
Ingicn* y Wittemberg , 1708 , in-4^.
X. Initia academica quitus pro"
f^f'amina et oralio inauguralis , etc.
contiiientur y ibid. 1708, in - 8^.
XI. Recueil de pièces intéressantes
pour servir à l'histoire de la réforme
l'vanjjéiiqiie ( en alb^mand ), Leipzig ,
1 710, tom. r*r. XII. Stroinateus seu
iHsserlatitmes sacri et litterarii ar-
i^umctiti, Witfembcrg, 1724 » i"-4**-
()/i y Iruiive des remarques sur les
premières productions de l'impri-
luorle , f't lui supplément aux ^^n-
V des de M.iitlaire. On a encore de
Locsrber plusieurs Disseitationsphi-
Insophiijues dans les Miscellanea
(f nmitv^ana y et dans d'autres re-
rueils. Parmi s"s manuscrits , on
rît** : De modo di<^7wsceridi ^ewiina
i\'t^ris (vi'i nu mi smala à suppo-
.''tili'S, in-4". ; — Ilistoria triginta ,
(jrws vncant^et L\rterorum Romani
t rhis tyrannnrum ex nw.nis prerser-
fini et marninnbus illustrata/\w-\'^ ,\
•'■•'f onvrap;c a pa.sso de la bibliothè-
q K' du corn le de lîiulil dans la bi-
i'ioiiièqiie électorale de Drîvsde. Le
(\itidi)gnc Al'S médailles du eabiuel
«!'' Lorsrhcr a élé im]U'imé à Dresde,
î-") > in - 8*. G. Willi. (ioctîen a
] Mulié sa /Vc dans la (Ichhte Eu-
f' pri ^ part. II. — Marlm-iiolthelf
L JLSCHKR, ficrcdu pré.jc'dent , pro-
LOE
fess^ir de médecine et d'histoire gj-
tu relie , se (il connaître par une isKi
gra u d nom bre de disserta t iuiisUULci,
peu consultées aujourd'hui , et mou-
rut à Witlembcrg, en 1 735. — l^ir
père . Gaspar Lokscblr , né en i63(),
à Werda dans le Vogtland , foi
surintendant à Zwickau , piûs pro-
fesseur de théologie à Wittembos,
et eut de vifs démêlés avec les jfié-
tistes et autres novateurs: il monnit
en 1718, après avoir publié un
grand nombre d*écrits polémiques,
{presque tous en latin , et dont pn
ui ont survécu : son iîls Valefitin-
Ernest eu a donné la liste dans sv&
Conspectus vitœ literaiœ et Ubo-
rum liierariorum Z>. Caspans Loti-
chf^ri, W — Sb
LOESEL ( jEA!f ) , médecin et
botaniste y né en 1607, â Brande-
bourg, fit ses études à Wittcmfaei|:d
à Kœnigsberg, visita la France,!' An-
gleterre et la Hollande , se fit rece-
voir docteur en médecine à KoBÛp-
berg , où il fut nomme professeur
d'anatomie et de botanique , cl j
mourut en i656. Il mit beaucoup m
soin à recueillir les plantes indiccaes
de la Prusse , et il avait le pro|et de
publier un ouvrage sur ce sujet Mais
sa mauvaise santé l'cm pécha de l'eiê-
cuter ; et il en chargea son tils,fa
lit paraître Catalogus pLuUanm n
Bonissid nascentium , Kamffbert,
](>54,in-4^En i7o3,J.GotC5cliâ,
qui avait ac(|uîs les manuscrits et ks
(i(^ssins de Loescl [>ère , les poUii
sous le titre de Flora Prussum^ sm
plant te in regno Prussiœ smnÊt
nascentes, etc. , Kœnif:;sber(;, uk4*.
C'/tte Floi^ , une des premières qv
aient paru , contient 7G1 plantes,
dont quel ipi es -unes étaient alors (fit
rares, avec les noms on la phnse^
(^'lsp. Biuhin ou de qiielqtie aiitfr,d
une synonymie assez complèic dcf
T.OR
t on est surpris de ne point
r la noniFuclature de Tuiii'iie-
Oiiiiue alors depuis His ans.
ir y a joint souvent l'iiirlica-
; l'm;<^c de la plante en itic-
, quelquefois même des cita-
e vers iatiusquiy ont quelque
t. C'est dans erile partie siir-
i« Gnllscheil a le plus ajoute
aildeLoesel.Maislc'sd<-sorip-
suiil rares . el les plaintes sont
i dans l'urJre iilpljak-lique.
vra^e, d'une faiUeuliliIe pour
rice , puisqu'il n'y a point de
caliiin, ii'i-vl done'i^uère plu:i
qu'il etail S..US sa piemière
:alalopite qu'on peut .
t les lo-
■ lie 8i
■■';;'„, ;
remarquable i>our l'époque,
^apul,li.. un .supplément d la
/'ru.sica. ( V..V. Hn,«ir.. '
a d.nmr le uola de l.oescli,,
],h
0-
s Lise-
ii;uhND\Hi.. ;
V; Lo-
i:\VE Ml IKI.M
.fiil.h.rH'ipiriid
la r.v..!iHi..n de
.if..'. i,lj,'ral.. f.V
'^cw.Ln de
■■i butinets,
la diele de
'l'^JdMlorS'
l'arv.Juian
dont il [o.uvsail
l...i„rrs «-I "S til
l|■^ un HUÙI d-rl'ii
'lils, il eut
.■< .■! Ii'^s l.-ll.-'..
ri™;.,™
■ I.OG 6a 1
litut de Go^ltingen , avec lequel il
entretint une correspondance suivie.
Le comte de Lœwenhielni mourut
en i'j68. On a son Elo[;e hisloriqu*
par Schoenbcrg , lu à l'académie de
Stockholm, et qui fut imprime' en
1 773. — Le fils du coniie de Lœwen-
hielm fut euipluy.' .l'.!.. <lnerwt
ambassades: ses petits lil», les eomtes
Gustave el Charles , sont ministres
pléDipoteotlaircs de SuHe, l'un à Pa-
ris, l'autre il Pelci-shourc. C — au.
LOEVENHOECK. f-vjez Liv-
LOEWESKLAU. for*= Leck-
CLSVlUî, )
LOGAK ( Jeik ) , liltcratcur écos-
sais , né en 1 743 , k Soulra , dans
la province de Mid-I.othlan.'^ul élcrv
à rTuiircniléd' Edimbourg, et drttinc
à la carrière cccle'iiiuliqiic ; il montrs
d-e bonne heure pour Id po^tc un
goiit trts-vif.ctquise fortifia encore
par ses liaisons avec Michel Bruce ,
poète écossais. Après la mort pré-
furent publiés en 1770, par Logan,
qui fnl ensuite précepteur de sir
Jobu Sinclair , prit les ordres, sui-
vant les rites écossais , en 1 7 73 . et
se rendit bientôt célèbre par son élo-
quence. Des levons sur la philoso-
phie de l'histoire, ou'il douna, d«
i~~tjk 1781 , à Euitnboui^, ajou-
léreiLt à sa réputation. Il publia , en
i^Hi.la substance de celles de ces
lerons qui avaient l'histoire ancienne
- pour objet, sous le litre A' Eléments
de la p/ùlosophie de l'histoire, vol,
in-b". ;il lit imprimer, l 'année lui-
vanle , une de ses lefous sur les
inteurs et le gonvcmemcnt de l'Asie,
aiii>i i{ii'un volume de ses poésies ,
qui eut, pende temps après, une
sr.onde Aliiion. 1^ suppression ,
par ordre su|iérieur, d'une tragédie
luiittdéi ; Hunnamedt, ^ii'il avait
Cja LOG
présentée au the'atre , en t^83 , et
qui paraissait offrir quelques allu-
sions «politiques, jointe à d'autres
dcgoûLs , le plongèrent dans une
j>rofoude mélancolie , qui influa sur
sa conduite d'une manière très-fâ-
cheuse : il s'attira la haine de ses
Saroissicns , et se vit obligé d'aban-
onner sa cure , pour leur échapper.
Cependant celte même tragédie fut
jouée avec succès à Edimbourg. Il
se rendit alors à Londres, où iltra-
yailla à un journal, et mourut le 28
décembre 1788. Ses poésies sont
principalement dans le genre lyrique
et elégiaque. Ou y trouve de la force,
de l'élégance et de la simplicité. L.
LOGAU ( Frédéric , taron de ) ,
pocle allemand, né en Silésie en
i6o4 , passa là dernière partie de
sa vie au service d'un duc de Lig-
nitz , et mourut dans cette ville eu
i655. Ou ne connaît de lui que des
épigrammcs , dont il parut un pre-
mier recueil à Breslau , en i638 ,
sous le nom de Salomon de Golaw.
Cet essai ayant été bien accueilli ,
Logau publia également à Breslau ,
en lô'H^ sou-^ le même nom , une
édition complète , contenant 3553
épigrammcs. Il paraît qu'elle eut
peu de succès; car plus tard Morhuf
ne connaissait l'auteur que sous le
nom de Golau , et Wcrnike ne con-
naissait même que ses épigrammes.
Un anonyme les fit imprimer de
nouveau, en 170*2, à Francfort et
Leipzig, sous le titre de Poésies
ressuscitees de SaUmion de Golau,
Cette édition , pleine de change-
ments dictés par le plus mauvais
goût, ne fit que nuire à la réputa-
tion de Logau. Mais Ramier et Les-
sing publièrent les é])igrammes de
Logau en lî livres, avec des re-
marques, etc. , Leipzig , 1759. Ces
(^diicurs^voulaot montrer Logau sous
LOG
le jour le plus favorable , réduisiml
à 1284 tes 3553 épîgramincs da
deuxième recueil, namler s'cuit
chargé de faire au style ks cluDç^
ments les plus nécessaires , en cot-
servanl la couleur de Toriginal; et
Lessing y joiguit une /'iV de Loçu,
et une espèce de glossaire des moci
surannés. Enfin, Ramier en donna
une nouvelle e'diUon , augmentée
de 3 livres , avec des remanpo,
Leipzig, 1791. Il conserva la vit
de JiUgau par Lessing ; mais il pensa
que le glossaire devait faire par-
tie des œuvres de ce dernier. Les
épigrammcs de Logàu ne sont pis
toujours ce que les modernes coa-
prennent par ce mut , dans nn sou
trop restreint. G*cst souvent, eowM
dans l'Anthologie grecque et dans
Martial , une idée, morale ou vt
image poétique , etc. , en un boI ,
tout autre chose qu'un trail satiriqK.
Dans ce nombre prodigieui d'êpî-
grammes, il y en a sans doute fac»-
coup de médiocres , pour la fmit
ou l'expression , ou même deré|iR-
hensi Jes sous le rapport des navs;
mais la plus grande partie sedii-
tingue par l'irouie , le palhébçe H
la naïveté. C'est cette grande variclt
de ton qui l'a fait comiiarer par liis-
sing à Martial , Calai le et Diooyriaf
Caton. Des critiques poslérieuis «1
modifié cet éloge exage're. Si Lopi
a souvent la concision et renarde
Caton , la fmesse et le mordait de
Martial , il est loin d'avoir le
leux de Catidle : mais il gagne
coup à être compare aux ai
allemands du même genre.
LOGES ( Mabie BauHEAu.i
DES ) , née à Sedan , ren i584i f*
élevée dans la religion calTimsle.Stt
parents la marièrent , en 1 5g9 • <
Charles de RecbigneToisin , seîj;
des Loges , dont le pm ami ai
I,OG
«llan du d jc d'Alcnçon, cl qui
,en i6o3, eeuûlhoRinie or-
r de la chamore du roi. M™°.
{;ex dcmeui'4 pendant vingt-six
Pam et à la cour , et , duraut
: temps , fui en rapport de so-
ivec les personnes les plus
;ue«s par leur naissance et par
sprii, Malherbe ne manquait
s lui rendre visite de aeux
fun. Gaston , duc d'Anjou ,
riait une estime toute parti-
•, et allail souveui chez elle,
ait que madame des Loges,
;nliiTcaui inlercis du prince
e qu'un appelait alors le parti
econtents , car il lui fut fait
e de tenir des assemblées chei
prévoyant sans doute qu'un
>ug séjour à Paris , compro-
lil sa tranquillité' , elle quitta
>itale, en iG'jt). Sa maison
été , jusque-là, une sorte d'aca-
ouvcric à tous les lieaux-
s;el uu manuscrit du temps (i)
apprend que l'on cunscrvait
»a famille un volume qui ren-
Lt un grand nombre de pièces
juange, à la lête duquel on li-
es vers de Hallier!*, que ce
poète yavail écrits lui-même:
'::::x
e des l.ugps clail en corres-
i; on Toil dans Bdrac plu-
lettres que cclui-i-i lui avait
es . et d^iis l'une desquelles il
lï Je vulre sene cl du ncitre ,
"■" eprRiie
adniii'é<
LOO 0-iS
> de la meilleure partie de l'Europe;
» en ce point s'accordent les dem
» religions , et les catholique* n'out
» point de dispute avec les hugne-,
B nuts. B Dans une autre lettre , il
l'engage i renoncer aux erreurs d«
Calvin : ■ Il est très-vrai , lui dji-îl,
• qu'un si beau changement est ua
» de mes pins TÏoIeils souhaiu,
B et que pour vous voir dire votie
B chapelet , je voudrait de boa corar
B vous en avoir dontit! un de di^
B mants. » On regrette qu'auciM
écrit de M°". des Loges n'aidai
conservé : ■ Son style aussi bien qM
B son langage ordinaire , dit l'anlësT
B du manuscrit déji cité , était de«
B plus poUs,saus alTecution aucuae,
■ et sccompagné d'autant de Caci-
B lité que d an; mais surtout èunt k
B estimer son humeur agreaUe ,
B discrète et officieuse envers tm
• chacun , sa conrersalion ravû-
B saute et sa deilërite'à acqunr dct
B amis et à les servir et conserver,
B etc. > Depuis qu'elle eut pris la
tarii de la retraite, elle ne revint i
aris qu'en i636, pour solliciter
dans un procès important ; et elle
muiii'Ut le i". juin iC^i, cliei sa
fille aîuée , au château de la Pléau eu
Limousin. Un avait attribué k M".
des Loges des vers en réponse à une
épigramme de Malherbe, 'lui an-
raient été déplacés dans La Doucbe
d'une fetnme ; mais il est aujour-
d'hui reconnu que l'épigramme esl
de Rac;m , et la réponse de Gom-
baud. ( y. les (Ibstrvalions de Mé-
nage sur MatUerbc, pag. 557 • '^'^
de 1 666. ) M™', des Loges perdit ua
lilsen lOio.àtabataiiredePragne,
et un autre en i(i33, au «iége de
liréda. Sou (Ils aiué se maria eu Hol-
lande, et parvint i ■ I : i' Liiurjt
majurauscniceO' | ri ■ i^'i t .iii-^;
il u'apoiut laisse ^>^ iii». M— k.
6'24 LOG
LOGOTHÈTE ( George le ).
Voyez AcROPOLiTE , t. I, p. 164.
LOHAlA (Ibw ), uu, comme Ibn-
Khilcan prononce ce nom , Ibn-La-
hia , docteur d'une grande autorité' ,
en fait de traditions, parmi les
Egyptiens , se nommait Al)ou-Abd-
Alrahman Abd-Allah, fils d'Okba.
Lohaia était le nom de son aïeul. On
lui donne les surnoms de Iladhrami
et Misri , parce qu'il lirait son ori-
gine de la province de Hadliramaut ,
et que sa famille était et' Llic en
Egypte. Il fut nommé kadlii d'E-
gypte au commencement de l'année
i55 ( 77 1 ),par le khalife Abon-Dja-
far Almansour. Ce fut la première
fois que le khalife nomma directe-
ment à cette pliice: jujque-là les
kadhis ne tenaient leur nomination
que du gouverneur de celle j)ro-
vinco. Ibn-Lohaia fut aussi le pre-
mier kadlii qui reçut du fisc un trai-
tement : Almansour lui assigna trente
pièces d'or par mois. Enfin il fut le
premier kadhi d'Eg) pte qui observa
par lui-même Tappai ition de la nou-
v(>lle lune du mois de ramadhan ,
pour fixer le commencement du
jciMie. Depuis lui les kadhis ont tou-
jours ])ris part « celte obser\'alion.
Les traditions qui ont été transmises
sous b' lium d'Ibn-Loha'ia .sont d^me
grande autorité: ce <l(uMeur les tenait
principalement d'Abd-Allah , fils de
îlobaira , surnommé Abou-IIoba'ira
^iébai , cl oriç;inaire du Hddhraniaut,
qui mourut eu Tannée i"i(> i 743-^|\
et d'Abd-Alrahman , fils de /iad et
petit-îiU d'AiMm , i^nvunrumv Scheï"
bani et ./fiiki , qui lut kadhi de la
pro vince d'Afrique, <;t nistnmiins est
comjité parmi les mohaddithls ou
autiîius (!»• traditions , l'iîivpiicns.
Ce dernier mourut tu r«jnii»î* i >(>
(77'2-J\ ll.n-Luhaia fut destitue
eu Tannée i(i4 ( 7^0-1 ) , cl mour;it
LOH
en Tannëe 174 ( 790-1 ^,011, scinh
un autre re'cit, etiVanucc 170 {"^iS^S-
7 ) ctaut âge de 8 1 ans. Il e'tait ne un
an ou deux avant Léitli, fils «le
Saad ( Fojrez Lkitu ). Ou preltmi
que Ye'zid , iils dWliOu-H ibiL . mort
eu Tan i'27 ou i'^8y lui avait predi:
qu'il serait élevé à la digoité it
kadhi. Ibn-Lobaia, ainsi queLcîfb,
fils de &iad . et quelques-uns or leurs
contemporains, sont les canaiix p^r
lesquels les faits relatifs à la ccl-
quête de TEgypte par les Anbcs.
ont été transuiis aux histuriens qui
nons en ont coKserve' la ménuiirc:
car ce n'est guère qu'au milieu du
second siècle de l*h(f}|;ire que les Ara-
bes Musulmans ont commence a ré-
diger l'histoire , et en général à re-
cueillir les traditions, et à é-Tire >3r
les divers gcnjes de counaissau-.^
dont ils s'ocrupaiifut. C'est un fiil
qui prouve l'importance des tradi-
tions historiques du premier siècle ,
et qui montre en même temps lacé-
cessité de connaître et d'apprécier
les personnages par qui ces tr^ditioai
s'étaient transmises et conserm
jusqu'à cette époque. S. de S^t.
LOHENSTEIN ( Dji^mel - Gii^
PAR DE ) , auteur allemaijd , né i
Nimptsch , pebfe ville de sileRe,
en iGS/) , après avoir fait ses pr^
mières études à Breblaa , se roàil
successivement aux univci sites ^
].oip7.ig et de Tubingue , puis tîsu
les ditlercntes parties de l'AIIew^
et plusieurs autres pays de TEurMr:
en i<)GC« il fut nommé eoMnwlj
impérial et premier syndic ^Mj
ville de Hrcsiau, et occupa C0
place jusqu'à sa mort, qui ci^fiw
en ]G83. Opitzet ses contempM*
avaient tiré la langue allenafc''
son chaos ; mais HofmaminUB
lui avait depuis fait faire ^fii^ï
pas rétrogrades. LoboMlHB li^j
I.OH ■ LOH faS
I encore : ayant cii le mal- en prf'Iendani lytr i|i;fli}iicfi-iiii\ Jm
s'attacher de prcff-runce a iiiirillL'iirïportesallemariTls, cl rafene
lUIlcr. uni dû à I.oliinstein le
pre-
. autres auteurs :talie:ts de nner deTctupprmeiil de leur t.llent
)'e , il imita leurs défjut» , poétique. ( F. Abumiws. ) D — u.
uD style manière, ampoule, l.OHH.^â'^ , quatrij^mi- roi d*
trivial et toujours inégal , il l'erse de la dytiHltte des Kaintidn ,
- même le fuiidateur d'iuie était nrriirtspvlii-fiU é^ Kal-kutiad,
ni arrêta le* progrès de la fondateur deeetle dviu*tie, (/ m-cj
illeniande. Il composa d'à- le nom, tom. XXll, n.ig. jiliâ. )
s tragédies: Ibrahim Batsa, Kaï-khosrou qui en fut fe IruLiiirae
ière de toutes , que Loheii- myiiarque, u'ayunt point d'nif^tiits
-même ju(;ea trop faille pour dei'l.ira Lohrasp ton succcstnir , et
.érce dans l'éitilion de ses ul)di<[uaso]euiiHleinent en sa faveur.
; A^rippine , Epicharis , I.c^ autres pi turcs du MOg royal, et
re , Sophonisbe , Ibrahim la plupart (les grands, furent jaloux
l.rs dificrcnts personoages de celte préférence; maLsU conduite
pièce» y parlent toujours le de I.ohrnsp justiDa d'abord Je cboir
ingage que relui de l'auteur ; <le Kai-khosrou. Sa piété', *a fermeté
;iule d'autres défauts égale- et son lèle pour U ju*tife , impusé-
avc» : Kiissi , «iiiotque les ira- rent silence a l'envie. Il mrnauea les
de Lohenstein fussent ses grands vusnux.rt surtoulla {amîlle
rs ouvrées, il ne put eu de Zal, qui s'était le plus opposM à
lier aucune. .Ses autres poê- son cliivalion : mais il ne put cinpè-
t sur des sujets tirés du Nou- ilirr qu'une défiuiirc nv-ipruijuc en-
'statnenl , des liéro'ulcs , des tre les deux maisons ne dégénérât en
fuuèlircs ; et cltacuiie de ces guerre ouverte sousie règne suivant.
s piirie le nom d'une fleur. Cependant Ardjasp, nouveau roi du
Iciii publia ses porsietà lires- Tourân ,loiii d'imiter les sentiments
iliSo; il y en a PU pluMCurs pacifiques de son père, annonçait
, iloiil 1.1 deniijru est de l'intention de secouer le joug de l'I-
'armi srs ouvrages en pro- ràn et de vengerla mort deson a'ieul
distiusue son roman lie- Afracyab. ( ^<y. K*ï-K*Ocs , tom.
iV ■inninius vt Thmnelffa , XX!!, pag. 3io. ) Afin de mettreà
jwrul qu'après sa mort, à couvert ses frontières orienta!es con-
. i-n i<>Hi) et if^Qo, 3 vol. tre les dispositions hostiles de ce
uiaiicet oiivrtge.eumme les prince, I.ohrasp quitta l'anrienne
en prose, ulliv les mêmes résidence d'Islakhar, et transféra sa
qui' M". po>-siL's. Moses Meu- courà Balkhdans leKhoraçan. Tan-
II Irjile son ./rmi'iiiu avec dis qu'il prodiguait ses trésors pour
le M'vrritr. it trouve, à coté agrandir et décorer sa nouvelle ca-
l•'^aur^. de l.i romisiun , de tiitiile, des troubles s'élevaient dans
nir et une rliv|ui'n'*f qui tient les provinces d'Occileut. Lohrasp
fois du Mil. lime. Kn sousiri- dépliiyanluDejuslcsevénlé contre le*
'Usons ijur d'autres critiques nement de rij.ih-\<.,' i.i , ];<<li.iiii,
ué avec exagération , surtout liU et succesMur de ItouJca , lui
0^6
LOH
donna plein pouvoir de réprimer les
Méditions des contrées Toisiues^et lui
céda , sous le titre de vasselage et
d'héréditéytoutcs les conquêtes ^'ii
l'autorisait à faire sur les états limi-
trophes. Roham, déjà célèbre par
ses exploits, donna carrière à son
ambition , subjucna la Ghaldée et la
Syrie , et y reçut le surnom de Nebu-
Bel - Aiar ( Mercure , Jupiter et
Mars ) (i). Ces concessions impo-
litiques eurent des suites funestes
en réveillant la jalousie et Tambition
des grands. Guschtasb,ouKischtasp,
son fils aîné , osa même demander
une partie du royaume : mais bien-
tôt , alarme des mesures de rigueur
que le roi exerçait contre tous ceux
3ui lui portaient ombrage , il sortit
u palais, sous prétexte d'une par-
tie de chasse, et prit la route de
rindon.stan. Atteint sur le terri-
toire de Kaboul , par son frère
Zcrir , et ramené à Baikh , il se
fie moins aux conseils paternels , à
un pardon généreux, qu aux prédic-
tions de ses devins , et s*évade une
seconde fuis. Sous le nom de Ferokh-
zad, il se dirige vers l'Occident,
échappe à toutes les recherches des
émissaires de son père , et arrive à
Sarrau ( Sardes), où il cache soi-
gneusement son rang et sa naissance.
IjC hasard et une coutume singulière
du pays lui ayant fait obtenir la main
de la fille du roi de Lydie malgré
ce prince , ce ne fut que par sa va-
leur et au bout de plusieurs années
qu'il parvint à fléchir son beau-père,
à gagner sa confiance et k recouvrer
les droits d'un gendre. Placé k U tête
(i) L« nom <1« ce pitrMiana«i>, ■•■ acti«nf , JV-
S»qa* où. il a rée« cor r** pondant avoc les rè|[iiM
• NabopolaMar et da Nabiich<»Jon«Mr} ce qni
■«mbia praurar qiia cm roi» dm JBabylana , ai la-
mrux daot U Bible, a'éiaieol ^mr rfci prlans
fKadaCjiratdu firanà roi de l'Iran, iaceann a«s
ffccialeniaiis, parca qu'il rrtidait dftv» le» par-
tie» eil«i.ule« a« U l^eu».
LOB
du conseil et des amëei , 9 répriÎBi
les brigandaees des Turcs Khoian ,
établis vers le Caucase, et conqiit
leur pays à U anile d'une grande vic-
toire qm mit lenr prince en son pea-
voir. Le bruit de ses exploits pné-
tra jusqu'à Balkh et troubla Lokmp.
Depuis vingt-cinq ans , œ nonaïqae
pleurait Gnscktasb ^ qn*il crrâit
mort de désespoir et de misère. Dan
cet intervalle ses états araicnl êéit-
chirés par des dissensions intcilÎMs;
et le roi de Tourân, secondé para
essaim deScythes^qui, vencelcap
là , poussèrent leurs rava^ i"*1*>
'aufond de la STrie, venait de secea^
le joug de l'Iran, et de dider la ki
à Lohrasp. IjS conjoncture panÉCa-
voraUe à FeroLhxad ponr gagyf
le roi de Lydie k s'aflrandnr de loti
tribut, et même à cucer d» sainiia
du chah de Perse, un imlnifidfir
arrive à Balkh , eijNMe la d^Made
de son maître, et fait rnlwndfï qs'a
refus allumera la guerre entre ki
deux puissances. Cependant Lokitsp
réflécnissant sur l'ag^rBndisaeBCBi
subit de la L3rdie et sur la Inudiu»
de ses prétentions, questionne I'sb-
bassadeur sur ce Ferokkiad, dmt k
génie supérieur avait seul opM ertk
révolution. Quel fut son éummma/t
et son effroi en apprenant que le hé-
ros lydien avait une rriroMMiari
frap|)ante avec le prince Zerîr ! St
doutant plus alors que Fcrokkal m
soit son fils aine y U implore les 1^
mières célestes , consulte sas a0t^
logues, et son ministre Djamaq^k
plus grand philosophe de rcminti
et il se détermine enfin à saajmra
gloire et son ressentiment am k^
soin de l'état. Son Gk Zerîr, ■■
d'instructions secrtees , mar^ kk
télé d'ane armée )usqn*i
de Sy , d*où il i
afsai
LOH
prétexte de traiter de la paix , mais
plutôt pour s*a5surer si Ferokhzad
est son frère. Il le reconnaît effecti-
Tement , rompt les négociations , et
rejoint son armée près d*Halep. Les
Lydiens le suivent de près et viennent
camper en face de Tennemi. Une ac-
tion allait s'engager , lorsque Zerir
s*avançant vers Ferokhzad , le pro-
clame souverain de T Iran, sous son
▼rai nom de Guschtasb , et lui rend
le premier ses hommages. Le roi de
Lydie vient partager Talégresse des
4eux armées , et complimenter son
gendre, qui, après lui avoir juré une
paix éternelle , emmène son épouse
en traversant la Perse au milieu des
acclamations publiques. Lohrasp,
suivi de toute sa cour , sort à la
rencontre de son fils , Tembrasse ,
en pleurant de joie , lui pose le tadj
sur la tête , le béuit , et se renferme
ensuite dans un monastère contigu
au grand temple qu'il avait fondé
à Balkli. I.à, VL'tu d'un habit gros-
sier , il consacra le reste de ses
jours aux bonnes œuvres et aux
exercices de piété. Long - temps
après, les Toiiraniens ayant ravagé le
Khoraçan et pénétre jusqu'à Baikh ,
Lohrasp , en l'absence de son fils
qui avait choisi Istakhar pour sa ré-
sidence, sortit de sa retraite; et, mal-
gré son grand âge, il se mit àla tête
de la garnison, el périt glorieusement
en défendant ses anciens sujets. Ce
prince , à qui les annales fabideuses
de la Perse donnent un règne de cent
vingt ans, est rcgatdé, malgré ses
fautes et ses malheurs , comme un
des plus vertueux monarques de l'O-
rient. On lui attribue plusieurs rè-
glements sages sur la justice , les fi-
nances et la discipline militaire. Nous
avons négligé quelques diOerences
légères dans les écrits des auteurs
•nentâui sur l'histoire de Lohrasp;
LOI e-Ji^
et nous n'entreprendrons point de
concilier les diverses opinions de
plusieurs savants sur ce prince. Nous
remarquerons seulement qu'if est
bien difficile de reconnaître en lui le
Gambpe des Grecs , avec lequel il
nous parait n'avoir aucun rapport ,
tant par le nom , le caractère et les
actions , que pour l'époque et la du-
rée de son règne. A — t.
LOIR ( Nicolas-Pierre ), pein-
tre , né à Paris en i6a4 y ^^t élève
de Bourdon , et préféra arec raison
la manière du Poussin , à celle de
son maître. Il parvint même à co-
pier avec une rare exactitude les
tableaux de ce célèbre artiste ; mais
il ne s'assujétit particulièrement à au-
cune manière. Il se rendit k Rome^en
164^, y fî^ quelques ouvrages esli^
mabies , revint en France , fut reçu
académicien en i663y et obtint de
Louis XIV , dont il peignit à Ver-
sailles l'histoire allégorique souS
l'emblème du Soleil , une pension
de 4000 fr. Sou tableau de récep-
tion représentait Les progrès de la
peinture et de la sculpture sous le
r^gne de Louis XIF'. Il mourut en
1G79 , laissant deux fils qui ne pu-
rent suivre ses traces. Loir avait de
Ufacilité( I ),une sorte de grâce et de
correction : aucune des parties de
l'art ne lui était étrangère; mais son
talent n'était point de ceux qui pla-
cent un artiste au premier rang.
Parmi ses nombreuses productions ,
(1) P«r ■«ito J*na« gaf^r* , il ««injpMtt
r«ii •■ «a «rai jMff iU«M MÛfUti Jmmiï
■a ne ^•'•NCNn* Sf
furent tr««vé«« *S<
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J'aT«*r r«pttrii« an 1
UnU , p«ar ra f«lr« .
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>-*->ar à aaa ataliar , «
sact^aaaal « naa«
• ia lii*— *-«S a«Mi-
du «Uir*
Gi6 LOI
ou remarquait Saint-Paul devant
Sergius. Le tableau de Cléobis et
Bit on, tirant le char de leur mère^
passe pour sou chef - d'uuvre. Il
a grave' à rcau-foile environ i5o
pièces de divers lurmals. — Loir
(Alexis), oifcvre et graveur, frère
du prc'ce'dent , acquit une grande ré-
putation comme graveur,sur;out par
ses deux estampes, du Massacre des
Innocents , d'après Lebrun , et de la
Descente de Croix , d'après Jouve-
net : on fait cas aussi , de sou Moïse
sauvé des eauv , d'après le Poussin ;
de la Chute des An^es , d'après Le-
brun ; de Y Education de Marie de
Médias , de la galerie de Rujjens ;
d'une Adoration des rois, et d'une
Présentation au temple , d'après
Jouvcnet , ainsi que d'une rierge
contemplant le Christ morf, d'après
P| Miguard. On a encore de lui des
eaux-fortes, dans lesquelles on dési-
rerait plus de goiit et de légèreté. Il
mourut à Paris, eu 1 7 1 3, D — t.
LOISËL ( AwTOiwE ), avocat au
parlement de Paris , né à Beauvais
en i53(), fît ses études à Paris, au
collège de Prèles , dont le fameux
Kamus était principal. Il s'attira teU
lement son amitié , que celui-ci le
nomma son exécuteur testamentaire,
et lui légua le quart de son mobilier.
En sortant du collège, Loisel suivit
les cours de langues grecque et la-
tine. Il voulait étudier la médecine;
mais son père l'en détourna , en lui
disant qu^un médecin ne pouvait
jamais être qu'un médecin , tandis
qu'un avocat pouvait devenir prési-
dent et clianceUer. A l'âge de dix-
liuit ans , il fut envoyé à Toulouse,
pour y étudier en droit ; et il y fit
connaissance avec Gujas , (pii l'en-
gagea à ne point quitter l'étude ^du
droit , dont les autres professeurs le
dégoûtaieut par leur mauière bar-
LOf
bare d'enseigner. Loisel suivit Cuja^
à Galiors , à Bourges ,011 il se lia
avec Pierre Pilbou, puisa Paris et
à Valence, où Pithou^ Cu)as et lui
se réunissaient après leur souper
dans la bibliothèque, et y travail-
Itiieut jusqu'à trois haires du matin.
De Valence, Loisel alla praidre ses
dcgi'és à Bourges f et il revint â
Boa u vais, puis à Paris, oii il fot
reçu avocat ; mais personne ne IVid-
])loyait , quoiqu'il lui sejnbldt , di-
sait-il , qu'il eût aussi bienfait que
beaucoup d'autres. 11 se mit ciirz
un prociu*eur, à condition que celui-
ci lui donnerait des causes. A peine
en eut-il plaidé quelques-unes , «pie
Tavocat du roi, Dumcsnil,rayant re-
marqué, lui donna la main de sa
nièce, dont il était tuteur. En i56|,
Loisel fut nommé substitut du pro-
cureur-général; et un de ses beaux-
frères, ayant voulu se défaire de sa
charge de conseiller au trésor, il
la prit, et la garda quatre ans, par
le seul désir qu'il avait de s'instruire.
Eu 1575, il fut nommé avocat de
Monsieur frère du roi , et bientôt
après de Catherine de Médîcis, dr
la maison de Monimorenci , du
cha])ilre de Notre-Dame de Pari»,
et du duc d'Anjou. Lorsqu'il futqucs»-
tiou du mariage de ce prince avec
Elisabeth d'Angleterre f Loisel fut
chargé d'examiner les articles da
contrat. Ne les ayant pas tronrÀ
avantageux à la France, il conseilla
de ne point conclure. Etant à Poi-
tiers en qualité de substitut, il com-
posa son petit poème intitule Fulex
pictonicus , en Thonneur de la fa-
meuse puce de madame Desrocbes.
Lorsque Gujas ajouta au Code Thëo-
dosien , les novelles de quelques
empereurs Romains, Loisel lui four-
nit celles de l'empereur Majorio.
Eu i58o , la peste ravageant Pai» ,
\
LOI
il 5e retira dans une maison qxiïi
avait à Pontoise ^ où il fit des re-
cherches sur les antiquités de cette
yiUe, et il y composa un recueil ,
qu'il intitula Pontoise. Henri III ,
ayant accorde' aux protestants une
chamhre de justice en Gu'ienne,
Loisel y fut nomme' avocat du roi.
11 6t imprimer alors un vieux poème
français ( Fo/. Helinand ). Il pu-
blia aussi un écrit intitule' : Amnis-
tie^ ou De V Oubliance des maux
faits et reçus pendant les troubles,
Paris, iSqS, in-8°. Dans un âge
très-avancé, il fut nommé procureur-
Î;cnéral en la chambre de justice que
e roi envoyait à Limoges; mais les
affaires publiques n*ayaut point per-
mis que cette chambre exerçât ses
fonctions, la nomination demeura
*ans effet Loisel mourut, en 1617,
âgé de 81 ans. Ou a de lui : I. Homo-
noce ou De l'accord et union des
sujets du roi , sous son obéissance ,
Paris , 1593 , I vol. in- ri, avec le
Pé^ igueu r, ou continuation de l'/Zo-
jnonoce. Ce dernier ouvrage contient
deux remontrances , prononcées à
Pcrii;ueux, Tune à l'ouverture de la
rliarabre de justice le 4 juillet ij83,
cl Tautre à la clôture le 10 janvier
I '»84- H. La G ujentie , composée de
liuit harangues, choisies parmi un
grand nombre, qu'il avait pronon-
cées, étant avocat du roi, à la cham-
bre de justice de celle province, avec
celle du rctablissemenldu parlement,
et un extrait du plaidoyer de Tuniver-
>ité, Paris, ifio*), i vol. in-8**. III.
Mémoires des pa} s , villes , comtés ,
t^érhés et évn'ques de Beaui^ais et
/?^flm^fl/ii5, Paris, iG 17, 1 vol.iu-4®.
Os mc'fuoircs sont pleins de rerlier-
rbcs tns- curieuses. IV. Jnstitiites
cnutumirres , ou Manuel de plu-
sieurs et divers '5 refiles , sentences
et prji'erbcs du droit coutumier et
LOI 629
plus ordinaire de ta France. Cet
ouvrage a été imprimé p.oiir la pre-
mière fob , à la un de l'Institution
au droit français de Gui Goauilley
en 1607, I '^^^' ^~4^* Loisel s'en
était occupé pendant quarante ans :
il y a rassemblé et distribué sous des
titres différenSy toutes les régies gé-
nérales du droit français, qui étaient
répandues et dispersées dans les or-
donnances de nos rois, dans nos cou-
tumes, dans les arrêts, dans les an-
ciens pratièiens et dans nos histoires ;
l'on y trouve la décision des ques-
tions les plus douteuses et les plus
controversées du droit français. Cet
ouvrage a eu plusieurs éditions :
ChalHne eq a donné une avec des
observations , Paris, i656, in -8". ;
Launay,avec un commentaire, 1688,
iu-8^. ; Eusèbe de Laurière,avec un
commentaire, 1710^ i^58,eti783>
2 vol. in- 12. Le chancelier d'Agéi^
seau recommande la lecture des Ins-
titutes de Loisel , dans sa quatrième
instruction, ainsi que dom Mabil-
lon , dans son Traité des études
monastiques. V. Lit^re d'obseiva-
tions ecclésiastiques. W. Livre d'ob-
servations mêlées, et particidiè"
rement de quelques droits du roi
et de la couronne. Il s'y trouve un
traité sur la loi salique. VIL Livre
d'observations du droit civil romain
et français. VIII. Les Fies de Ru-
f us y jurisconsulte stoicien, de Du-
mesnil , avocat du roi, et de Pitliou,
avocat au parlement. IX. Pasquier,
ou Dialogue des avocats du parle-
ment de Paris. Ce dialogue contient
la liste des avocats, des années i5!i4
et 1 S99 , avec un indice alphabéti-
que de chacun d'eux , et les princi-
paux traits de leur vie. M. Dupm a fait
réimprimer ce dialogue, dans une
édition des Lettres de Camus, Paris,
1818, a ToL in-8<>. Tout ces ou-
63o
LOI
rragcs , depuis le n*. V , avaient été
rcuiiLs en un vol. in-4''- 9 sous le 1111*6
d* Opuscules divers, par Claude Joly,
ancien avocat au parlement et cba-
noine de Téglise de Paris, qui a
mis en tête la vie de l'auteur, Paris,
iG5a et i656. C'est la même édi-
tion avec un nouveau frontispice.
Il existe un abrège' en latin, de la vie
de Loisol , Paris , i643, in-8®. X.
Des Poésies latines , recueillies en
I vol. , Paris, 1610, in-8®. On lui
attribue un Traité de V Université
de Pariiy et quelle est plus ec-
clési astique que séculière y Paris ,
1587, i"-8o. Un de ses descen-
dants, membre de la Convention na-
tionale, ayant demandé, en 1793,
que ses restes fussent placés au Pan-
théon , un autre député fit observer
que Luisel avait, le premier, publié
cette maxime despotique, si veut le
roi , si ifeut la loi, et la proposition
fut niiauinienicul rejetée. — Charles
LoisEL, son (ils, a laLsséle Tré,sor de
V Histoire générale de notre temps y
depuis i(3io ^jwiquen i6'i8, Paris,
i63(), I vol. in-8<*. L-b-e et D-c.
LOI S Y , ou De Loisy , famille
de graveurs , a subsiste honorable-
ment à Besançon , pendant plus d'un
siocic. — Pierre de Loisy , dit le
vieux , est le premier qui ait exercé
son art avec quelque distinction dans
le comté de Boui*gogue. Il fut nom-
mé graveur des monnaies à Besançon,
charge qu'il transmit à son fils ; on
ne connaît de lui qu'une estampe
représentant l'arc de triomphe , et
quelques petites pièces dans le F'e-
sonlio civitas imjterialis, (Voyez J.J.
CniFFMT. ) — Jean de Loisy , son
(ils , a gravé les estampes de l'ou-
vra «^e dp Jean Terrier , intitulé :
Portraits des S, S, vertus de la
f ier^e , Paris , i635 , iu-4®- ; Be-
sançon, iG()8^ et quelques autres su-
LOI
jets de dévotion. — Piorre de Loist,
dit le jeune, s'applitpia particulière-
ment à la gravure des mëaaflles ;il ob-
tint,en id58, des gouverneurs de Be-
sançon, le privilé^ exclusif pour en
frapper et en vendre dans l étendiic
de leur juridiction. On a de cet artiste
un livre d^ emblèmes , iD-4*. (^0;
les Armmries des chevaliers de l*!!*
lustre confrérie de Saint - George;
des portraits, des sujets jpienx , etc.
-—Claude- Joseph de Loist, sod
fils , a gravé les estampes pour k
armoire de l'archevêque de Besan-
çon, et quelques portraits d'une bette
exécution. W — s.
LOIZËROLLES ( Jeau - Simoh
Av£D de) , ancien conseiller du roi et
lieutenant -général du bailliage de
rartillerie à l'arsenal de Paris, était
né dans cette ville en 1^33. Arrtlé
en 1 793 , il fut conduit avec son
fils à Saint-Lazare. Le 7 thermidor
an 'i*'. ( juillet 1 79^ ) , deux joui
avant la chute de Robespieire ,
l'huissier du tribunal rérolution-
naîre vient k cette prison avec une
liste de victimes ; et il appelle Loi-
zeroUes fik. Le jeune homme dor-
mait : son père , n*hésitant ps i
faire le sacrifice de sa vie pour le
sauver, se présente, est coudait à
la conciergerie , et parait le lende-
main à raudience. Le greffier ne
voyant qu'une erreur dans la diffé-
rence d'âge, suhstitue soixante à
vingt-deux ans , change les prénoms,
et ajoute à l'acte aacctisation ks
anciennes qualités du père, qui est
ainsi conduit à Téchafaud, oè il
consomme , sans rien dire, son hé-
roïque sacrifice, et son 61s est sauvé.
Z.
(1) L« Mnl «iMBj^Uirw'qDsrtta'csMMiu^JtM
contiaat qa« qaalr*-vlMla«MaapM« «1
éâot la d-rnièffa «t ckllM* ■•&
LOJ
LOJARDIJ 1
quitta ta pati c r
gion, en \68 , 1 1 ae rzc
ans. Ses parents le firent emlia
à Bordeaux , pour Itle de Ma( ,
où il monta en secret sur up ua-
Tire anglais qui allait dans V
Lorsqu'il eut passe la Ligne , de :
nenents forcèrent le bâtiment à «
procher de la côte occidentale i-
irique , et d'cuToyer à terre un t
arec un de'tachement dont il i
Bartie : après une absence de ir<
jours', I^jardière et ses compa]
n'ayant pas retrouvé le navire , coer-
ckèrent un refuge sur la col in-
connue qui s'offrait k eux. Le Ga-
f res les accueillirent ; mais bien
mal-entendu coûta la vie aux £
péens. Lojardière , échappe s
comme par miracle , fut Voh\{
soins de ce peuple barbare. Il
contra dans cette contrée des A
et un Hollandais que le bas y
avait conduits. Après deux U
ves infructueuses pour arrivi ]
terre au Ca p , une cnaloupe exp lee
par le gouverneur de cette col ,
Tint les chercher. Lojardière
les Macosses , le i o février i i ,
et il nfioignit sa famille à Dcss
1 690. Il entra comme capitain i
les troupes de l'électeur de B
bourg , et parvint au grade de colo-
nel. Il avait écrit en français la rela-
tion de ses aventures , qui n'a jamais
paru dans cette langue ; elle fut tra-
duite en allemand sur le manuscrit
original, et publiée sous ce titre :
Voyage en Afrique , traduit avec
des observations et des notes rela-
tisses à la géographie et à V histoire
naturelle , Francfort - sur - TOder ,
174^ » ' vol. in-8*^. Lojardièi-c est
le seul Européen qui ait écrit comme
témoin oculaire , sur le pays situé
U long de la côte occidentale d' Afri-
LOK
e3î
que , par 2o<^. de latitude australe :
il était si jeune lorsqu'il fut jeté sur
cette terre, que ses remarques ne
sont pas profondes; elles n^ concer-
nent que les mœurs des Macosses
et de leurs voisins , qui ressemblent
aux Gaf res, tels que nous les connais-
sons à l'est du Cap. E-^s.
LOKMAN, célèbre dansl'bistoirt
ancienne de l'Arabie , tftail de la
tribu d' Ad.OB dit qu'envoyé à la Mec-
que avec quelques autres de ses com-
patriotes y ponr obtenir de Diea de
la pluie , dans une année de séche-
resse, il échappa à la vengeance
céleste, qui extermina toute la tribu
d'Ad. Après la destruetton de sa
tribu , IHea donna le choix à Lokmaa
de vivre aussi lone-tomps que se coa*
serveraient sept fientes de gaielles ,
dans le sein aune montagne dt dif *
ficile accès , m elles seraîeni à l'abri
de la ploie; ou bien autant de teif p
que durerait la vie de sept Tautours
qui se succéderaient sans interrup-
tion. Lokman choisit ce denier par-
ti. On distingue ordinairement ce
personnage d'avec Lokji a» snmom-
mé le sage , dont il est parlé dans
TAlcoran , et que sa sagesse a rendu
très-câèbre dans l'Onent : suivant
l'opinion la plus eommoney ce der-
nier vivait vers le temps die David.
Beaucoup de traits de saa histoire
semblent évideatment enraruntés de
la vie d'Esope; et les Fables que
les Arabes lui attrihueiit , ne sont
autre chose qu'une imitation de quel-
ques-uns des apologues dont ce der-
nier passe pour être l'auteur : rien
dans ces Fables ne perle k carac-
tère d'une invention arabe (i); et.
le style dans lequel elles sont écri-
tes, ne permet pas même de les
(t) C*wl cf •■** f^mmmn IrffaiM In^aiêM*,
mlM à U lêM Ss HMUlM Ss iSiS.
r»3'2 LOK
faire rcmonlpr au premier siècle de
Vhcgire. Si elles ont clc' mises sous
le nom (le Lokman c'est donc uni-
quement , parce que Lokman e'tait
très-renom me par sa sagesse. Mais
ce Lokman surnomme le satre , et
dont il est fait mention dans TAlco-
ran , esl-il véritablement un person-
nage diOërcnt de Lokman Tancien?
c'est ce qu'il est diilicile de détermi-
ner. Les Orientaux attribuent a Lok-
man ic sage une grande longevilc, et
queKpies - uns lui donnent jusqu'à
trois cents et même jusqu'à milL' ans
de vie : celte circonstance pourrait
don lier lieu de penser que les deux
Lokm .M ne sont qu'un seul et même
}X'r<-"i!va^e,quiai)[)artientauxtemps
anciens de l'Arabie , mais dont on
ne saurait fixer là^o d'une manière
probable. Rien ne s'accorde mieux
avec une gr.mde réputation de sa-
gesse d'uis l'enfance des socie'te's ,
qu une vie poussée au-delà des ])orue5
ordinaires , et accompagnée d'une
longue expëiience. Les Fables que
nous avons sous le nom de Lok-
man , sont moins répandues dans
l'Orient qu'en Europe , où depuis
Er]K?nius qui les fit imprimer pour
la première fois en lOiS, on en a
donne une multitude d'éditions. Les
manuscrits en sont peu communs ;
et cela vient sans doute de ce que
ces apologues très^ourts etsaiiSau
cun ornement , ne sont pas du goût
des Orientaux. Ces Fables, au reste ,
méritent peu , par leur rédaction et
leur style , la faveur dont elles ont
joui 5 et il faut ajouter que, maigre le
grand nombre d'éditions qu'elles ont
eues , il n'en existe encore aucune
dont le texte soit exempt de fautes,
(iclle que M. Marcel a publiée au
dire , sous ce titre : Les fables de
Lokman , etc. , avec une traduction
fran5,aise et une notice sur ce fabu-
LOL
liste y an viii ( 1^99 ), iii-4*-^ a êfeê
réimprimée à Paris , 180^,11^11,
augmentée de quatre nooTcttcs fa-
bles. I^ mcilleare édition cft cde
que M. Gaussin a mise au )oor i Piirit,
en 1818, pour rasagedés'élmsdB
collège roval de France. Ob ne sait
pourqtioi ['éditeur de laC traductÎM
faite par M. Gailand du Hammjrmm'
Naméh, ou Fables de Bidpiyâ ÔMî-
tulé cet ouvrage les Contes eiféla
indiennes de Bidpai et de LAmâa.
Jamais aucune partie de en apo-
logues n'a été altribnée à LokÛL
S. Df S^T.
LOLLARD ( Waltbeb ) , Véi-
siaix|ue , né vers la fin da tm-
zicme: siècle en AnglcterrCy coBWi-
ça à prêcher ses erreurs en AUenape,
l'an i3i5; enseignant que la aa-
ges rebelles ayaicnt été' injnstewEl
chassés du ciel , et que leurs adfcr-
saires seraient damnés étemeUnai
avec tous les hommes ouï
Îirendre leur délense. Il mépoBk
es cérémonies de l'F^isey i^fiù
l'interrentiondes saints , TulililédH
sacrements , et tournait en ridiak
plus grande liberté aux denx
Suivant Trithème , le nombie deis
disciples , en Allemagne , êliit àt
plus de quatre -vingt mille: fl a
choisit douze , qu'il nomma ses apt-
tres, et qu'il chargea de parcoorir h
Bohème et l'Autriche pooraaDOMfr
pour.
sa doctrine. LoUard fut anàé à
Cologne eu 1 3a'j , par oidre des ia-
quisitcurs , et condamné à mort:!
alla au bûcher, sans témoîgMr it
frayeur ni de repentir. La riff^v
que l'on mit à poursuivre ses ûkàr
pics , loin d'en dimimier k mwhRt
ne fit que l'accroître : les vas s'ea-
fuireot en ÀDgleierrey oà ib se m-
I.OIi LOL 633
iiixTticléRstes,el préparèrent nal. \iv. ix , c)i. xxxv. ) Apres U
ileà seséparerde la commu- mort de Messalioe , Lollia osa bri--
imaine; tandis que ceux qui gurr le dangereux honneur de de-
restes en Bohème, disposé' venir l'cpoiue de Claude. Agrippine
I espriu à recevoir les erreurs l'iriiiiiorta par les inlrif-ues de Pallas ,
iHitss. ( foy. Hi'ss.) W — s. et :ie pardonna poiut à sa rivale:
iLIA-PAULlNA , impératrice elle recourut à un délateur qui accusa
e , petite-fille de ce M. Lollius Lollia d'avoir emploie' de roupaiiln
Isa de son crédit et de ses movens pour séduire l'empereur.
i pour amasser d'immenses Claude hii-mfme lit le rapport de
^ , fut mariée à Memmiut celle aflàtre au sénat ; et Lollia , san.t
> , personna);c consulaire et avair clé enicudiie , fut exilée et dé-
icur de la Macédoine ; mais poiiillcc de la plus grande partie de
a, ayant entendu vanter ses sa fortune : mais .igrippiiie , qu'un
■s, rappela MemmiusàRome, tel jugement ne satisfaisait pas, cii-
igea de répudier sa femme , voya nn trihun dans le lieu de l'exil
l>ousa lui - même solennelle- de LuUia, avec ordre de la tuer (l'an
an-ft), 36dc Jésus-(;iirist). 800,49 de Jésus-CUrist ); el s'élani
me beauté de Lollia ne put fait ap|>uricr sa lilv , elle l'euraina «
ili);ula:ilnctardapasà la ren. dit-on, curieusement, pour s'asisurer
MDs motifs , et lui défendit que celait bien celle de son ennemie.
uruer avec Memmius, comme Néron , dix ans après , permit que
c coiitrarteraucnn nourelen- les ceudrcs de Lollia fussent rap-
ml. Lollia souiiui celle dis- portées dans le tomliran de se» an-
ivec une appareille fermeté, cètres , et qu'on lui érigeât un mo-
il chrrclicr à s'élourdir par niimeni : la conduite de LoUia avait
" '1 elle étiiiait élé extrêmement régulière; ce qui est
Iri's- remarquable dans un siècle aussi
corrompu. W-..
LOLLIES. fojeihxzuEV.
LOLMË ( Jean-Lovis de ),
écrivain politique, né à Genève ,
en 1740) leçiil une éducation soi-
;;nce, et embrassa la professiou d'&-
vocal, qu'il n'eicrça que peu de
temps dans sa iiairie. Il y joua
néanmoins un riïle assez remarqua-
it pour lile , et le premier écrit , qu'il publia
intitulé : Examen des trois points
lie droit, lit beaucoup de sensation.
De Lolrae conçut bientôt le projet
de quitter Genève jiour aller obsér-
ictit ; rllcrt ne ver les coutumes cl 1rs consliUilions
.1 prodigalité d'clals plus puLvvinis. Le goo*'"'^
ii.'iil les biens nientanglais surtout fixa tes re^rd»;
iHôl les dé- il résolut d'eu étudier la con«tiinli(>n
es. « ( llist. cl les princi[i<'i avec nue atlcntioii
w»_ ^. « Je r,-
.éréinoni" pnt'Îiq:
iiper de l'.imîlle; j
, conv>Tle d'émer
|MS
ei'a
ande
c, dit
dans
.. el de
s '[»<■ leur mc'l.n
■e plus brillantes
ieveux.%a};orgc.^
ses br.is , se
,ge I
■sdoi
cnilait
1 t.-1e,
reilles,
iftU eu
ilcliargés;ily eu
.ntcmillionsd^se
1 neuf millions de
sielf.
noir.
il pour
is,é<- .le iii.vti[ier
^int éléein-
que ces ri-
«34 LOL
particulière. Il essaya mâme, dans les
ouvrages qu'il mit au jour , après
son arrivée en Angleterre , de faire
croire à ses lecteurs (p'il e'tait ne'
dans ce pays. L'un , «:rit en anglais,
parut en 1773 , sous le titre de Pa-
rallèle du gomtememerU an^ais et
de l'ancien gouvernement de Suède j
conteïïUMt quelques obsen^ations sur
la dernière révolution arrivée dans
ce royaume, et un examen des caU"
ses qui m^tterU les Anglais en sûreté
contre V aristocratie et la monarchie
absolue. A cette époque, jilusieurs
Anglais craignaient que la constitu-
tion de leur pavs put être de'truite
comme celle de ouède; mais de
Lolme, en opposant la politique de
l'Angleterre au gouvernement que
Gustave III avait renverse , démon-
tra , d'une manière plausible , que ces
craiutcs étaient mal fondées. Son au-
tre ouvrage , qui établit sa réputa-
tion littéraire et politique, est intitulé
la Constitution de ^Angleterre , ou
Etat du gouvernement anglais ,
dans lequel il est comparé à la fois
avec la forme républicaine de gou»
vemement , et avec les autres mo-
narchies de l'Europe, Lorsqu'il pa-
rut pour la première fois , en fran-
çais ( Amsterdam , 1771, iu-8**. ) ,
ce livre fut loué comme une pro-
duction très-ingénieu5e , réimissant
l'oiiginalité des pensées et la justesse
des remarques , à la fmesse de l'ex-
pression. L'auteur a<i;raDdit ensuite ,
améliora le plan qu'il avait d'abord
conçu, et ])ublia la première édi-
tion anglaise» en octobre 1775,
in-8°. On supposa qu'il avait tra-
duit lui-même du français son propre
ouvrage; et sa connaissance apro-
fondic de la langue anglaise devint
le sujet de grands éloges. Mais si le
style général de cette production re-
marquable est comparé avec celui
LOL
de la d 1, it, ans
tn tjO andsra, MM
c( i< I M le corps dt
l'oavrage a été traduit pv obAii^i
sous les yem de rautenr. Il pmb
que celai-ci revint à Genève ven
cette époque^ car SenAier dît fi^
y fut reçu membre da coascSds
Deux -cents , en 1775. Il itfi-
rattre, peu de temps après, isi
Histoire des FlageUamU , 00 Mt
moires sur la Superstiti<m AwiMnr,
1777, in-4®. ( en anglais); c'etfmi
paraphrase du lÎTre de FaUe' B«-
leau : le style n*en est pas cslîar;
et Ton reproche k de IjOlme deiV
voir pas gard^ la mesure cenvcm-
ble. Son attention fut casoile ap
pelée d'une manière plus utile NT
l'union législative de l^An^elaictf
de l'Ecosse : il forma le projet il
donner une seconde édition de tiit
toire de cette mëmorable aiNi;rt
ilécrivit»en 1787 , un essai fort j»
dicieux destiné k servir d'ialrod»
tion à l'ouvrage. L'année suivanfel
publia des ObservmtioÊU reL '
aux I axes sur lesfemêtns , faf
tiques ^et à timpSi sur las
ambulants, etc. ; dles sont i
sens et de jugement. Loisem h
question de la r^ence agita ks i^
prits, il écrivit en I789ydes Mh^
votions sur tembarrms maiimdé
sur la manière ffniif fu nniJieiaSi
procédé à ce sujet» Il émit, das
ce pamphlet, la même opimoa fM
Pitt ;*opinion qui fut •d'ffpli!*' pvl>
parlement , et partagée par h ç«à
majorité de la nation. On croil ^
ce sont-là tous les écrits avinéi P*
de Lolme; mais il a publié damV^
I'oumaux plusieurs lettres , pB*
esquelles nous citerons cdb^,
écrivit sur la question de MVW ■
V accusation { impeachmcnt)CH'*
Jlf. Hastmgs étaU mtmmÊéÊfmh
LOL
'ttiionduparUment. Dans Vt-
Minetit qui précède sa Consti-
I de f^n^iterre, il a dit qu'il
'posait de faire paraître use
in d« Gtwge III ; mail cet
1^ n'a pas été publie'. Oa i(>;DO-
ipoque précise b laquelle il
l'Angleterre; mais il est cer-
|u'il mourut en juillet 1806, a
i Mir le Ruffiberg, cautou de
itz, six semaines avaut l'e'bou-
II qui déirujiil ce Tillage, Peu
lit d'un aperfu rapide et su-
iel du caractère des hommes
I affaires des étals , De l.olme
uninait avec im esprit philo-
^ae et ua ceil scrutateur et pe'-
■L Son ouvrage sur. la Contti-
I d'AngUierre { 1 ) fut d'abord
froidement accueilli des An-
et n'acquit que par degrés la
rite qui l'a placé dans les mains
u ceui qui veulent étudier la
que : ton importance s'est cn-
accnie par la pente de l'esprit
liècle vers le droit puMic.Son
était de faire connaître une for
c ou vemcmen t a lo ri u n ique , q ui
depuis lang-lcmpï l'attention
Uirope , et sur laquelle on avait
Icet peu préciscï.Di: Lulmc re-
Tchc d'abonl les causes delà
ébritannicfue; et pour les faire
rlir avec plus de force dans le
)u qii'il m trace , il compare
overocmenl des Anj^Jab avec
des Français aii^ principales
i(s de leur histoire ; il établit
l'eicdler>cc relative du gou-
■meul Itrila II nique. Après une
M rapide des changements que
n^ues guerres civiles, les riva-
de* rois , des hauts barons et
LOL «31
du peuple , «t la oonfinicB Jm elnùls
des uns et de* auirts , avaleot UiA
subir à la fonn« du gouventemial:
il s'arrjte i la révolution de 168»
qui tiu la eoftslituticii. .Uorailtnhe
de la diTision du pouvoir «n léfps-
laiif et eiécutif , de leurs rappcwt*
entre eux , de la formation de l'im ,
de l'étendue et de* UmilM de l'aam ,
de la liberté indiridodle quant anx
droits de projniélé , de t&nnà et de
locomotion; enfin de la joiliee. Dm
l'eumen de son administration <■
matière civile il fait entrer celui 4a
l'organisa tien des tribunaux, et par-
ticulièrement delacourd'éqnit&La
procédure criminelle amène le dd-
veloppement du jury , de ton ori-
gine , de son existence actnelle , dt
fa faculté qu'ont les accusa d'exercer
un grand nombre de rriensatiome ,
des lois sur remprisonBeneni , et
enfin dea principes qui serrent de
base à l'acie Habeas corpus. Tout
ces objets sont clairement discuta
par de Lolme; mais iwut-éire n'a*
t-il pas asscE fait sentir les impov
fections qu'on reproche encore an
jury , et que M. Rubichon a relevé*
d'une manière si piquante et si on-
Siuale. Après avoir ainii décrit lea
iverses parties de la constitution ,
la manière dont elle* *c balancent ,
et comment la liberté câiérale, U
stabilité de l'état et le bonkeur de*
sujets résultent de leur réadi on réci-
proque et coniinueUe , l'auteur exa-
mine les avantages qui lui sont par-
ticuliers ; et il le* Iroove dans U
division des trois pouvoirs , dâu fe
droit qu'a le peupV de propMer le»
lois ^'il ju^e convenable* , dau U
nécessiiéqu il intervienne daiw«ell«t
qu'il ne propll^l' |ui , dans cède
mcmeiaterveiiliiid jur représentant*
plutôt qu'en ni,is>p. cl a ce sujet il
traite de* dertiuns et du droit da
636 LOL
résistance. Il les trouve encore dans
la liberté' illimitée de tout dire et de
tout écrire , dans celle des deliats du
corps lé(;islatif, dans celle qu'ont
tous les citoyens de prendre une part
active au gouvernement ; dans Tobli-
gation où est le pouvoir exécutif de
suivre la lettre de la loi , et enfin dans
rinulilitc d'une armée permanente.
Lorsqu'il examine le gouvernement
an»^Iais successivement sous sa triple
forme monarchique, aristocratique
et populaire , il le compare toujours
aux autres gouvernements anciens
et modernes connus et ronstilués
selon ces diverses formes. Il semble
vouloir faire résulter de ces paral-
lèles, non-seulement que la su[iério-
rité relative de la constitution qu'il
examine est incontestable , mais
encore qu'elle possède tous les avan-
tages des autres sans en avoir les
vices. Tels sont les objets et l'ordre
dans lequel de Lolme les discute et
les expose avec une haute supériorité
cridées et de vues nouvelles. Son
ouvrage séduit d'abord ; et il semble
t|u'il est complet et irréprochable.
Âlais on sent bientôt que l'auteur
s'est plus attaché à démontrer les
«-iv;iiitages que les inconvéïiiens de
la constitution dont il admirait l'ex-
cellence théorique. On chercherait
cnvain dans son écrit , les obstacles
(pi'elle rencontre dans les mœurs et
l'espiit de la nation, et les moyens
illicites , mais cachés , qui sont em-
ployés pour en éluder l'exécution
dans beaucoup d'occasions impor-
îantes , tels, par exemple , que dans
l'institution des jurys , dans les
élections toujours influencées par la
corruption ; et enfin , dans la véna-
lité trop notoire qui , en assurant
au ministère une majorité constante
dans le parlement , seml)le aussi
pouvoir icule assurer la stabilité do
LOL
Tédiflce politique. Quoi qu'
l'ouvrage de De Lolme
estimé des Anglais. Opei
Whigs lui reprochent de fi
qui devrait être , ou ce qui
être , pour ce qui est. PluM
consultes anglais très-verse
connaissance des lois de k
sont loin d'ailleurs de parta
ses opinions. L'éditeur du
de la Constiiutionduioy tm
gleterrCf par Custance , i]
cité De Lolme comme Tun
vains qui ont développé,
moins de lumières que à
les principes généraux du |
ment , et embrassé dans s(
bic l'économie entière de
tution britannique, ne le
cependant propre à rendre
la connaissance de ces ma
De Lolme montrait en soc:
prit gai , hai"di , d'une féc(
puisable. Peu d'hommes A
favorisés de la nature; m;
tout fait contre lui-même.!
vée est remplie de stnguU
mi lesquelles on peut cite
n'avoir jamais voulu assi
cune séance du parlcmeal
son long séjour à Londres
en fait l'aveu. Il était pr
moyens d'existence; et sa
pécha toujours de sollicit
obtenir. Lorsqu'enHu des
ges éminents tirent des r
dont le but éuit probabk
secourir y il fut impossibl
vrir son domicile ^ pan
changeait fréquemmeut,e
geait aussi souvent de DOi
(f ) !>• Loin* m cté «iv»m«iii a
t«iir il« r£v«m*n du |><kuirra«
teir« coiupar« mu% Conititiillmt
qu'on croit ètro M. Litinyatoa ,
h'i not"! «îont^M par l'cdilrnr.
«iiMininlc* c]nr plufifora-dca vrf
(diit lia •oicnl tond**.
LOI,
Q extcricur , ainsi que
, étaient dcTenus prcs-
its. lin amour exlvê-
idaiice , une passion
lepl™r.,l,iei,.»n
loiir iine siK-télc' iiife-
vdit le plaisir de donii-
(ircril p.isscr une vie
; la pt'iiuric et des liâ-
tes de lui. H avait tra-
. papiers |iublics : c'e'-
poiu-siiivi |»ar les bail-
Diie a (tarder lacliam-
? (jiiiitcr l'AiifîlL'ierre,
reçut quelques secours
des fonds lillci-aires
d). M. d'Israeli a paye
^es plein de senliineal
de De l.olme dans ses
f ailleurs. D — 7. — s.
; \,r l'tievalier Robert
If pa\s dri.icjic, vers
d.-,u.Lildcvij.t ado-
iLirc-;,.fli,i;leFiaii.-e,
,c,-pa,v, .ua Vêles
lurent f.iiles par dau-
es, Apri'S avilir c're
leul au ,sii';;e de Bi'rj;-
r.,t p.r..p,e n,,eveli
ide p,,Mi.. <i,- SON d.i-
rlde M,ie>liicl,l ; f.it
i.viMu à l-..vpediliou
\\eslpl.,dic, eUrçLit
()uadclui:l./;i.Jil:/
[.OM 6I7
<-.';« sur f Vrt nUlitaint, U Haw,
i^fi'j , in-8". 11, Les Âlilitairei aif
JWâ lia Gan^e, i^7o,a«rol, in-B".
111. Hechercbes d aiUiffuitès mUi'
(ai/V£,avec une défense du chevalior
.le Fuiard , Paris , 1770, in-4". IV.
Défense du ehcvauer de Folard,
Uouillon, i77G,iii-8".( r.FoLAaDct
(iL-iscuAHDT. ) V. Recherches sur
les influences solaires et lanairci,
expliquées d'après Moise et la BîliJe
contre les sysiêmcs de Copernic et de
r^ewion ; — surles influences cêlesiet
du magnétisme universel, et sur U
magnétisme animal, que l'auteur
trouve pratique de tentjis immémo-
rial à la Chine; — sur V instrument
dit héliopl , inventif par de Soraaj
pour donner astrono iniquement U
longitude en mer , par le soleil , au
méridien, contre le sentiment de La-
lande; — enfin, sur deux nuij-ent ,
déduits de faits historiques et d'aïu-
loi;ies physiques pvur puîicr, en
pleine mer, de Veau douce et pota-
ble, 4 parties en un'Tol, in-S"., 1 788.
Lcsdeux dernières parties sont moins
systématiques parleur objet, que le*
deux premières , traitées nypothétj-
Ïiement et connues dans les terme»
une mclaphysiquequi fait tort aux
notions de pnysique, mêlées uis
idées de cosmologie ancienne dont
l'auteur s'appuie. M — u j, .
LOMAZZO ( Jeah-Pjiul ), pcio-
ire, et savant italien, né à Milan, le
^G avril i338, d'une famille disiin-
{;uée du bourj; de Louiazio , près de
Oimc , apprit la peinture dans l'a-
leliLT de J. B. de la Cerva, dûcipU
deGaudencefcri.iM. /..,. l,*Mno
el f.ArutNCt ). Lieu- «N.M d.ins l'é-
lude des helles-lrtlre'. , rt -im
uiJin;
m!e. il cld-
mémc tiHi|rt )j p»Jinic et
1.1 piniure: mait pi-nrtre i\r. relie
Tcrite si bien mise i-u honucur dau»
633 LOM
Fëcole lombarde par Léonard de
Yinci f que la connaissance de l'his-
toire, des tnœnrs et des costumes de
tous les peuples anciens et modernes
est ne'cessaire aux peintres , il IVtu-
dia avec une sorte de profondeur ,
et joignit à cette étude celle de la
géométrie et de la physique , prin-
cipalement en ce (pu concerne l'op-
tique. Pour comple'ter ses ëtudes
dans tout ce qui appartient k un vé-
ritable artiste, il parcourut l'Italie,
et en rapporta une grande connais-
lance de la manière des dilTércnts
maîtres , aycc un accroissement d'é-
rudition , et un coût encore plus
décidé pour les belles-lettres. Tantôt
on le voyait peindre à Milan ; et
tantôt il présidait une académie de
savants et de beaux-esprits , qui s'é-
tait formée dans le Val de Bregno ,
près du lac de Gôme. Il fut un de
ceux qui , par leurs compositions
poétiques, aonnèrcnt le plus de cé-
iel)rité à cette académie. Ses talents
en peinture, et la justesse avec la-
auelle il appréciait les productions
des autres artistes, le firent appeler
à Florence par Gosme de Médicis ,
oui l'établit gardien d'une galerie
dans laquelle u y avait plus de qtu-
tre mille tableaux , suivant le témoi-
gnage de Lomaszo lui-même ; ce
qui contribua beaucoup à lui procu-
rer cette vaste connaissance des ou-
vrages de tous les peintres , qui ca-
ractérise ses écrits. Jérôme Cardan
avait cru voir , dans ses calculs d'as-
trolone, que Lomazzo deviendrait
aveugle : et pour cette fois les pré-
dictions de l'astrologue ne furent
point en défaut; car Lomazzo perdit
réellement la vue à Tâge de 3à ans^
fi l'on en croit Argelati ( De Script.
Mediol. ) , Bianconi ( Guida di Mi-
lano ) , et l'abbé Lanzi, oui n'a parlé
que d'après eux. Cependant Oriandi
LOM
( jiheeeiariopUtorico ) ,
même de t753, corrigée
tée par P. Guarienti, ]
Lomazzo ne devînt aven
âge très-avancé , et peu <
vaut sa mort. Mais comi
s'est trompé d'ailleurs s
de la naissance de Loin
fixe à 1 558 , on est fond*
aussi peu exact sur celle
de cet artiste. Une méda
en son honneur , en 1 56*
Selali a vue dans le Musé
e Bréra de Milan , port
mazzo avait alors aj ai
ann. xxiii, MDLX, S
on voyait une colonne q
d'une mer orageuse ne
ébranler , et cette légenc
fulmina avaritiœ conta
nait de peindre ii fresque
fectoire des religieux o
de S, Maria detia Pae\
une copie de la cène d
de Vinci ; et la devise av
me semblerait indiquer
cutions occasionnées pa
de ceux pour lesquels il
cette peinture. On pom
penser que son père, o
toine , désapprouvant le
avait pris , et , se montra
parcimonieux à son ^ar
citait de flchenses traça
surplus, Lomazzo en éi
mage pr l'estime publiqi
tre médaille lui fut dëcen
voyait encore , en 1 74^ •
vant biographe Mazzud
il reçut de ses contempor
moignaces d'estime cC d*
de tous les genres. Les pi
poètes le célébrèrent dans
Sigismond Foliani fit en»
un poème latin ; Bemar
et J. B. VÎBConti lui en «
chac en itdiai; Li
LOM
i Gandini , François Biit-
i". Viscomi , Bernard Bal-
ion Alluni , etc., etc. , le
également dans leuis poé-
lOges étaient *i peu 1e rë-
cDthoiuiasme de circons-
, dam les siècles suivants,
rvnouvelcs par des écri-
judicieus, tels que FoDla-
eloqueit zaùaliana), Cies-
')eUit iiolgar Poesia, vol.
C. it ) , Muriggia ( De
diol. ) , Gtilino ( Teatro ,
P. Bûsca ( De Orif. et
Uoth. Ambroi, ) , Pinclli
^ro), et par tous les Ita-
nt publié des Vies de pein-
rillante imagination , relte
perspicacilé , ce charme
;e , que Baldini trouvait
azzo delà aveugle , attes-
êtait alun dans toute la
; son çcnie , ci par cddm-
Dcur de r.ige. Il supporta
me plus utile aux progrès
ic ne l'aurait e'te' son piii-
jeilUnl en son esprit tout
i compare' des œuvres de
cintres, il dicta le Traité
rc le jiliis important et le
|>let qui ail paru jusqu'à ce
1 en excepter ce recueil de
i de Léonard de Vinci que
lu Fresnc publi
i{i5i,
a-fol.,
e ce crand
'^nj'eî Vi?ici ). Celui de l-o-
iruie'cé dans toute la chré'
un bref de Grégoire XIII,
n privilé};e du roi d'Espa-
(impose de sept livres. Le
raitc des proportions consi-
Q-scuIgmcnl dans \u hom-
LOM OS9
m», mais encore danj les chenox,
et dans les diifércntes parties de l'u-
cbilecture. Au secottd livre, on I'bi^
leur s'occupe des monremeiits ,
comme expressions des affertioni do
l'ame ; la différence avec loquello we
manifestent , au dehors , le* pMiioiu,
suivant les occasionsetlescaradirei,
est détaillée avec beaucoup de fti-
cision. Les couleurs, conaiiUrées co-
tre elles sous le rapport duHtqM,
et dans leur em{doi «oui un rapport
moral et philosophique , forneat le
sujet du troisième livre. La limîire,
ses eflcis directs ou réfléchis nir les
diSérents corps, et la oianière dont
elle doit être oîslribnee ea peinture,
sont exposés d'une fan» tris-ins-
truclive , su quatriène livre. Le da-
![uicme, consacré k la perspective,
ait admirablemenl seUÎr ce fut
gagn»t on pwâcBl les njroM vi-
•uâs, suivant les dislances et ks dif-
férents points de vue. Là, exprimant
son indignation contre ceux qui , dé-
Sositaires de quelques manuscrits
'autrui, s'attribuent ce qu'ils rpuï-
sent, il publie comme étant du Bra-
mante ceux qu'il a de lui sur se«
trois modes de perspective. Dans le
siiièuie il examine l'art de la con-
jtosiiion en peinture, ctceluidcro^
doDoance des choses : rien n'est plut
riche en excellentes doctrines. An
septième, entrant dans le détail d«
compositions historiques et mjtbo-
lo^ques.et considérant tous les étret
qin peuvent entrer dans mm compo-
sition , il indique d'une manière sAn
comment chacun d'eux doit ttrero»
présenté. Partout les csempk* vie»
nent à l'aj^ui des préceptes ; et en
exemples sont lires des ouvra^ da
4i5 artistes en tout ^mn- . cnw et
jugés dans le cours <1(- l'uuvrage. iOa
■ y trouve, dit I.auti, d'excelleulas
■ thriorisSi d« notice* bistorifuM
i
r.oM
e de pli]5, qui n'c\iMe Aam
I été trailuil ru niichis iMr
k.t.onJrPS,ij.Aii,-fol.r.e
-livrcaele tra.l.Plifr..it\Mis,
ic par Hiluirc Patler , sons ec
Cfaité d ' la propurlion na-
et arlificielle des ihasrs ,
se, 1649. i"-f"l. ''vcc figures:
rcs livres n'eut jamais elë
s ; el , a mesure ij'.i" la pcin-
dege'nc're , les jii'iiitrcs , par
raiûinirproprr, ..lit repousse
cnplusrl.<iis l'oubli le traire
a47./u. Ci-|ieiidaiit . [out re c[iii
il de roini\ sur le incir;il de
par I/iii> .>'' el aiiti'cs altistes
tëirll .sur 1,1 peinture , est un
Dt cl.iutlesliiiemfiil fait à cet
;e. 11. /Umt varia dii-ise in
Ultri. Mll,.u. i(i87. in-Zj". ;
I que raiiU'iii' . imitaiil dans sa
appelleut
chi.
■ Ile,
■.■l.,.Weul'li<,iiiieuj.leUi.-u,
'■ur^,'l.s'mm1res.iIesM-ulp-
ldr.:Mrl,ite.les. m. fila di
'ella funiift drIU l/ioe , Mi-
,-..,i', m-',''. ;nuïia;;elir.>.les
■s V'-'-'-- cl l'I^'i-i . '■<■ ''<^il"' J
iiarul lie Me,!!. 1>. V. Idt-tt dtl
0 dAlu ,.HU,r.i . >i,i.i.i,.JS'|,
:cl, ,.i>...-hilii-^na mil.mne .
M dva val de tU.'i^n { par l<
Ion que l'assure Piccioelli qui a fait
connaître cci ouvrage et le suivant ,
sans dire ui le lieu , ni l'aDoée de
leur impression, VIII. Esposiliono
sopra il Iraltalo dtl^ arte délia
piltura. Lazare- Aiigu^aCiR|Ia(r^07.
GoTTA ) , dans ses ^dij^s , res-
tées inanuscriles , à iàS' MusiFum
Novariense, dit qu'il possédait un
cahier de poèmes de Lomazzo , eu
latin et en italien , également iné-
dits. G— N.
LOMBARD ( PiERBE ), surnomma
le Maitre des sentences , était né
au douzième siècle, de pareiiUî pau-
vres et obscurs, dans un bour); de
la I.ombardie pria de Notare. Ses
heureuses dispositions lui mériièrent
un protecteur , et un l'envoya faire
SCS premières études à Bulo^e : it
passa ensuite en France , «vec uaa
leitrcde rccomroandalion He l'cvé-
que de Lucqucs. Phre k l'r'rote de
Reims , par saint Bi^rnard . il y (il
de (grands progrès dans les sciences
qu'on cuilivait à cette époque. Delà,
il se rendit à Paris , attiré pr U
célébrité des professeurs de l'univer-
silc : il se proposait d'y passer quel-
ques mois seuiesneni ; mais le plaûir
qu'il goûtait avec des condisciples,
animes de la mfine ardeur pour
l'élude , le détermina à s'y fixer. On
croit i^u'il est le premier nui ailreçu,
à l'université de Paris , le grade de
docteur. 11 fut pourvu d'une chaire
de théologie, qu'il remplit plusieurs
anuées, avec beaucoup de tiKCèt :
cnlin , il succéda .en 1 1 39 > i Thi-
Umt , évêque de Paris ; et , pendant
le jwu de Icmp% qu'il ocrup* c«
siège important, il se foudiusit avec
beaucoup dv s.-igesse i-t de mndntie.
Il mourut ïr -lu juillet 1 itjrt , et fut
inhumé dam l« ekicur de l'égliK 4c
4'
64o LOM
3» fort intëressantes , de judicieuses
» observations sur la pratique des
V meilleurs maitres,beaucoup d'ëru-
» dition sur la mythologie, sur This-
» toire, les mœurs, les costumes. »
Comme cet ouvrage, trop savant, trop
substantiel pour de jeunes élèves,
pourrait les décourager , Lanzi ne
leur en conseille pas la lecture, a Mais,
» conlinue-t-il , les maîtres avancés
» dans Fart ne peuvent se dispenser
9 de le méditer; et ils doivent en
» faire lire les meilleurs chapitres à
» ceux de leurs disciples qui ont le
D plus de pratique et qui paraissent
» véritablement inspires par le gé-
» nie de la peinture, parce qu'il n'est
» pas de livre plus propre à fécon-
« (1er Tcsprit des jeunes gens en idées
« de peinture pour chaque sujet, à
» les inspirer plus heureusement,
» à les instruire de ce qu'ils doivent
» savoir » Loin de ressembler
aux maîtres qui mettent une si ridi-
cule importance à se faire copier
par leurs élèves, Lomazzo avait pour
maxime qu*un jeune artiste court le
risque de perdre ou de détériorer
5(m lalriit eu imitant les peintures
d'autrui,soit par des co]ùcs,soit par
des calques. Il veut que le peintre
\\>Q à être original, en créant, à lui
seul, dans son esprit, toutes ses com-
posi lions , et (ju'il ne se permette de
copier que les objets de détail. Il
avaitscnti le prix deroriginaiité,dès
r.îgc de viii'^t-dcux ans, lors même
qu'il pcijijnait sa copie de la Cène de
Léonard; car en respectant les per-
sonnages, il s'était permis des varian-
tes singulières dans tout le reste ( i).
Ses conipositioiLS, bien conçues, at-
taclient par la nouveauté même bi-
(t) La Jeicription de ci*Cte copia comparée à
r<>rigiii4l ««i lu à la pafce loA J« VKssat fiiuo-
riqu^ , /■syrpfo^i'{/Hef sur le t énacU ée Ztf'»-
tard d€ f^inci, Milau , Mn, roJ. ia.»-.
LOM
zarre de ses idées. Telle est sa grande
fresque y représentaul un Repas en
maigre f dans le réfectoire des Augos-
tins à Parme, et V Offrande de Md-
chisedech chez les chanoines r^uliers
de Santa Maria délia Passione, a Mi-
lan : la beauté de ce dernier morceau
avait décidé ces religieux à conrn'-
tir le réfectoire en Libliothèqoe ;
mais, depuis leur suppression , ce
local est devenu un collège dedinsf
et de musique. Les autres laUeaux
du même artiste les mieux conser-
vés, sont le Christ au jardin des OU-
vicrs, dans l'église paroissiale de S,
Maria de' Servi, à Milan; cC, dans
celle de St.-Marc de la même villf ,
une f^ierge tenant swr son seim
f Enfant' Jésus qui tend les elejsà
saint Pierre, Les autres peintures de
Lomazzo nesont plus connues ^pir
la notice qu'il en a donnée d»s fis
poésies intitulées : Grotesdu.Sênt
cju'il écrivit lui-même en versiOolEi»
autoriserait à croire qu*il panùtà
un âge avancé ; mais on ne cooiult
pas 1 époque de sa mort. On Toit pir
une édition de ses écrits dirine pir
lui-même, qu'il vivait en i59i;il
tout indique ou'il mourut i la findi
seizième siècle : il était encore ci
réputation vers le milieu du dix-hn-
tième, dans la galerie desgnids
ducs de Toscane, oii l'on moalnit
un très-beau portrait de lui , pût
par lui-même. Ses productions IÎB^
raires sont : L Trattaiodelim Piltt
ra divisa in selle libri, Miiao. f 58|,
in-4«. ; réimprimé, en 1583, a
1 590 , dans la même ville , avec ce
titre : Trait ato delV arte delta jà-
tara, scultura ed architetturmmi
vil, volume in-4<^. de 700 pa»:hl
deux dernières éditions conliaaail
quelques augmentations ; et roi
trouve, dans un manuscrit de liU"
bliothèque de Smith , k Y
• tradui
iii=lai
par
T.onJrp5,i5((8,iii-ful.L
trcatile trail. en fr.inç.iis ,
)jr Hiliiirc Pader , sous ce
lité il ■ la proportion na-
artificielle des ikmes ,
I G4!), iii-fol. nvcc (ipircs :
livres n'oiil jamais tite'
i\ , a mesure iji.e la pcia-
;eiiere , les ])i'iiitrts , par
luiiiir-jiropre, ont repousse
pliis.lai.s l'oobli lcti';iitê
1.1). G'pciidaiil , loul ce (Mil
W iui,.|.v Mir I,^ moral de
I.aiii 11' et autres ailisics
cl.uidcsliiicinrut fait à cet
11. m<ne varie diiise ia
i. Milan, iG87.iii-4". ;
le l'aiitt-iir . imitant dans sa
i\iic la |Jtiii!r« a|i[M;llent
l'iosesrnl'IiuniieindcUièu,
iMiTC'-i. d.-s princes ,des
'-,<Knnn1rcv.drsscLilp-
L-sanliltertes. m. 1,1.1 M
■ciuUi
llimi- ,-ari,- . Cl,:.
,li-He !/«.(• . Mi-
,;nuvras.>Urrd,.s
l.ili;,-i . et <le.lie -
ci,. V. hU-adel
'5H',,
at. \ I.
In, vil -le Hn-^n [ \w- le
Z..v;.it;n,,N..Ul|.rés.|uval
I.OM f.',.i
plusiLiir^ poèiiios eu dialecte loiia'
uais iisîli! îUus celle académie , sr-
lun que l'assure Pîccinelli qui a fuit
cimuïilrc CCI ourrage et te suiTsnt ,
sans dire ni le lieu , ni rinnee de
leur imprc5.iiun. \]II. Espositione
supra II Irattato 49ltarte délia
pillara. Lar.are>Aiigut|j.n,QtJla( /'c,} .
CoTTA ) , dans ses aïkÛUkriis , res-
tées niaiiuacrites , h iùS' Aluta'um
Novariense, dit qu'il possédait nu
cahier de potniea de I^iilUMU , eu
latin et eu ilalicn , égaleuienl iué-
d.tï. G— ».
LOMBARD ( PtKnne ) , sumummë
le Maître des senteiwes , e'iait né
Ail duuMèrae siècle, de {urents pn-
vrcs et olucu», d^ns un bourg de
In l.uitibanlie {vëado Novare. Se>
lienrenses dispos îtiotis lui méritèrent
un jiroterteiir , et on l'envoya faire
ses première* études i Bob^ : il
pasM eiisuïle en France , avec uiio
I,.|l.<Ml.-m-,'im,n,.,l.,iio„ Hv IV*.--
,,,„.. Ir l,:,..l.i.-v M <.,.., l-,.,„|,-.k-
Reims , par saint liemard , d y fit
de (;rands progrès dans les
Ïii'on cn'livait à celle époque. 1
se rendit à P-iris , attiiè p,
, MU.
.iiis la
eforni
u d.-ni
'.. Milan, |->H'.i-l i'iH,| :
I. i(l»7. \ll. AcCiUlcma
nlle ,U Brc^nn , wii >gnl
célébrité des |
site: il se pi II
,|.,.-. ■ ,i
I'-,-";'"''
qiiesmoisseii
lank. [.la,^n-
qu'il goûtait ;:
lïr.C ilr, .
i-otidiiciples.
animes de 1.
ardeur pour
rèliide,le(1<
tcnu^iia il
s'y User. Oa
croit qu'il e-il
le prcdiie
rqm ait reçu.
Je crade de
à l'universit-^
de Pari*
docteur. Il fi
it pourvu
d'ut.echai.-e
de theologi(?.
qu'il renipUt plusieur»
■ bejucou
p Je suee-M :
ennn , il succAla . en i
'.:b,àThU
l],1llt , évêquc
de Pari»
: et , pendant
le peu de U
imps qui
1 oceup ce
sieue import'
ihl,il.el
conduisit a*«G
iH-aucoupde
M'-i^H' et
de modestie.
Il mourut le
XMuaiel
itlio.el fut
iubumi! da»* le cbu^ui
■ de l'rçli»* de
4>
^
64^ LOM
Saint-Marcel , où l'on voyait , ri y a
Suclques années, son tomocau dëcorë
'une epitaphe tres-honoiable (i).
La facnltëdethe'ologie a toujours eu
en vénération la mémoire de ce sa-
vant prélat ; et chaque année elle
faisait célébrer une messe le jour
anniversaire de sa mort. On a de
lui : I. Un Cours de tbcologie sous
le titre 4^:. SmUentiamm Ubri iv ,
Nuremberg, 1474 ('>i); Venise, i477>
1 4B0 , 1 4B6 , in-folio : les premières
éditions sont encore recnercbécs.
Maljjré les erreurs qu'il contient (3),
cet ouvra|;c a joui long-temps de la
plus grande vogue dans les écoles ;
il serait impossible de citer toutes les
éditions qui en ont paru dans le xvi*.
siècle (4 ) : le nombre des commenta-
teurs qu'il a eus est immense. J. Pits
ouPitseus en comptait cent soixante,
Sarmi les Anglais seuls ; l'abbé Racine,
eux cent quarante-quatre, en tout, et
le comlc Saii-Raphacl presque uiiefois
autant. Les deux plus célèbres sont
(t^ C«it« épitaphc porte que P. Lombard mon-
rul le kiii ilttiknlenJei iP^oat ( ao juillet) n64|
■iaUuii lait que Maiiric<> daSiiU)- fut rlu et^uo
d« Paris , en 1160 ^ et la plupart df-a critiqu-s e«
ont couclii que la data de 1164 arait ^té aionléo
à l'épitaplu-. Capendaut !«• rcdactcura daa Mi'
moires de Tréx^oux rourniateut ua antre mojren
du résoudre cette diiliculté. • Me pouiiait*il paa
• 4tre, diaiint-ili, que P. Lombard eût quitté
• l'ipiacoDat , en 1160 ; qu'aloia Maurira de 6al-
• lylui eût luiD^dé, et que Piètre l'étant retiré
• au faubourg Saiiit-AIrtiii-Ijjr euitmoit en iié41
• Ne aoiait ce puiiit inime p«r cette laiaon qu'il
• • *i*? enlcrt<« dans Truliie de Saint-M«rc«l ? e
{Mimotrts de Trévoux , noT. r6^, p. x%\% )
(a) Cirite «édition est cilié non-seulement par
Kaiitaire , mais par S.iuliert m^me , Wstoria
BihUotheiit N>n'hergnsis , Nuremberg ,
1643, iM-B4, pag.iai».
O) l/abb^KaLine, dan« 100 Abrégé d*V hit-
toirr r^cléfiasttque ( tom. » ), lui rlfpr^ch•
iuoqn A vin|>i-Biz errciitaj J-an de Cornuuailiea,
enn .lisciple , ni l'iibbe Juacliim, n'un avaieut paa
tant reniurqu -. Dans un endroit , P. Lombard
oxannincai J«a -<^hr. , comme homme, était uue
personne ou quelque vlioae , Ht il dn ide qiio co
".*'*'* P*« quelque cboco ( r.on ett aiitfuid ).
Celle singulière conclusion lut condamnée par
J« fOiiriU dn Tours, eo ii63, et par le rupc
AI. v,iu.li« m. » #- I r
(4. C*"» ou\ rage fut eiico|;f réîmprimt^plnsieurt
r^Ji» dnii* In dijL-s.>pti^iae ii^cle. I-..-* dernii^ra «ii'
»«•« parjMt être «olie d« Ueuco , 16*-, iu 4*.
LOM
Saint-Tbomas d*Aquin et Estius. Oi
trouvera une analyse très étendue de
cet ouvrage dans Vl/ist. liîtêr. de
France, tom. xii , et dans YHisUde»
auteurs ecclésiastù/.f "par D. Ceillier,
tom. xxiii. Pierre Baudiu ou Ban-
diuus , contemporain de P. lombard,
en avait fait un abrégé, qui est
resté long-temps inconnu ; Chelido-
nius , abbé des bébcfdictius ëcossus
à Vienne y en ayant retrouvé um
ancienne copie , ûi imprimer cet
ouvrage en 1 5 1 9 , iu -folio , avec uae
dédicace à l'empereur Maximilien',
dans laquelle il accuse P. Lomlunl
de plagiat ; mais Terreur où était
Ghélidonius a été reconnue depuis,
et P. Lombard justifie'. IL Guu3é
in psalterium Davidisy Nuremberg ,
1478 j in - folio , première ëdilioa
très-rare j Paris, iSiS, i537, i54i,
in-folio : l'auteur a inséré dans et
commentaire la Glose inierUnémn
d'Anselme de Laon. IIL Commoh
taire sur la Concorde étfongâime,
1483 et i56i , deux éditions otén
dans VJiist. littéraire de Fremt,
IV. CoUectanea in omnes D. Pmli
epistolas, etc., Paris , 1 535 , i537 ,
in-fol. , et réimprime plusieurs foii
in -8^. Les ouvrages suivants SMt
restés manuscrits: Glose surleUm
de Joh ; — Sermons pour les H*
manches et les fêtes de ttamée;
— Deux Lettres ; — une Méthoiê
de théologie;^ et enfin, son Ape-
loj^ie, pour se justifier de raccosatiM
de nihilisme , portée contre lui pir
Jean de Comouailles , l'un de sa
disciples, qui parvint à le faire coa-
damner par le concile de Toun. Oi
peut consulter, pour plus de délaib,
Tiraboschi Istor. letter. , tom. in,
p. 3oi et suiv. , et les PienumtÊd
illustn, tom. r^ W— t.
LOMBARD ( JEAZf-Louis ) , u»
vaut professeur d'artilleiie, nafiit
I,OM
lourgrn iij'iS. Avide d«loure
le cotiiiaissaDCM,iiriit,à i8
;ii doctcjr en philosophie à
site' de Slrasbuui^ : il réuuis-
cullure des sciences niaihê-
s el physiques , celle de la
des lan(;ues anciennes el mo-
de l'archéologie même et de
>rudcnce. Reçu , vers 1 743 ,
au i-onseil aouverain J'Al-
p.irlit pour Paris, oii il em-
iialrc années à se pcrfcclion-
is les connaissiinces qu'il
'quisFs : ce fut au I>out de ce
en 1717, qu'il se fil rece-
)cat au parlement de Meli ,
lequel il pkida plusieurs
ivee quelque dtïtincliun. Il
Il à Metz connaissance arec
d, s^tvanl professeur à l'e-
i-nillerie de celle ville; il
I >nain de sa fille, el la rési-
de sa place, à laquelle il
une ,-r. 1748. Ce fui alors
jcprillatrdducliundes A'ou-
'riiicipci d'artillerie de Bcn-
iiLins.Lun ouvrage que Léo-
■■ 'c(i).
LOM
613
cpai
783. s,
r l'iincijiCid'artilU-
tr.i.lnili di' r;illcni.iiid, avec
:-.Dijon ell'dri>. Jomherl,
iS. Celle li.iduclion jianitsi
Ker
u.qiii.
ail a
de fnirc pa-siT ilans notre
e travail ilc IWhius et d'Eu-
il abanJoniia son onvra''e.
|>luN. I.uinb..rd ajouta au
.adurli.iu d<s .\owAk-s ex.
■> lailrs à Ifotwich [-i)
■•naU,rle^-,-ilt.-.f.i„,lialei
des boulets , el telle d'un extrait de
la Dissertation d'Kuler sur l'expU-
cation des phènomt-nes del'iiir{i')i
il y joignit aussi d'excelleules noies.
En \',^Q, lorsde réiablii.iemeni de
l 'école d'ariillerie d'Autonne, Lom-
bard y fut envoyé pouryoccupemna
cliaire de professeur; placequ il rem-
plil avecdistiuctioo.jusqu'Âsa mo'rl,
anivée le 1". avril 170^. C'était
pour donnera ces écoles un cours de
malhématiqncs, supérieure («lui de
Camus, que, d'apreïledcMr du cou-
viruement , Loiobai^ sv»! com-
posa un Traité de géométrie, i\nitil
reste iriédit. le cours de BMOUlayaQt
été a);réc'. Il fui chargé tuf le minis-
tère de se réunir, en ijlio, a son con-
frère BrackeuhoHer , de Strasbourg,
pour substituera» cours de Bexout,
en ce qui coui^rac U inariuc , ds*
applications reUiïvej à l'itrltllerie.
Quoiqu'un tel li^re fût fort ulile ,
fiezoul iulcrvinl pour proléger son
ouyraj;e ; et Louiliard , gpri-ji un tra-
vail infructueux de plus d'un an,
eut le désagrément d «voir mécou-
teniéBezoul.et d'^lreaiiandonuédu
ministre. Revenu à si chaire, il mit
h profit son ei|kéricnce el 1rs con-
uaissances profondes ; il publia , en
1787, en un vol, iu-S". , de» TahUs
du tir des canons et des obuiîers t
on trouve dans cet ouvrage e»liin|!
le résultat des épreuves faites i 1"^-
culu d'Auionue. en i-]\ili. sur ip
tir des bombe» avec le canon, et sur
les portées des mortier». Le savant
professeur, ayant embraue' le parti
de la révolution, voulut la servir
par un ouvrage qui fui alon ir^
utile: il fit imprimer, en 170-). pour
tr M'rvlrrdcsranonnirrsvuluiitdire*,
une Instruction sur la manauvrt et
6;4 I^ûM
le tir du canon de bataille , Dole ,
in-B^. iig. Ce fut au milieu de ses
travaux que Lombard tcriiiiua sa
carrière, à Auxonne, occnpe'derim-
pressioii de son Traité dumous^ement
des projectiles , appliqué au tir des
bouches à feu ; cet ouvrage uc parut
qu'eu Tan V, à Dijon, i vol. iu-8®. ,
fig. TiOiub'U'd , très -savant dans les
iuatl)émati(]ues et dans tout ce qui
concernait bon c'tat , réunissait plu-
sieurs connaissances très - variées ,
parlait plusieurs langues , écrivait
clé^ainment,s'e\priruaitavec facilité,
et u'ét.iil étranjijer ni ;à la littérature,
ni au dessin, ni à la musique. M. A>
manton, membre de l'académie de
Dijon, ]>ublia, en i8o'i,dcs Recher-
ches lfio<j^nîphitjiies sur Lombard ,
in 8'\ , d(î 48 pagivs. D — b — s.
LOMnARl) ( CLAUDr-Arrroi'VE ),
cirmu'y;icn, naquit à Dole en Fran-
clic-Conité, en i^^i. Ses parents,
quoique peu riclics, lui firent fnre
quelques éludes , après lesquelles ils
le mirent chez un chirurgien de la
ville , pour apjirendre un art qu'il
devait un jour exercer avec taut de
distinction. 11 fut bientôt en état de
se présenter pour faire parlie de la
communauté des maîlres de Dole;
mais ceux-ci , clFrayés peut-être de
rascendant qu'il ne manquerait pas
de ]>rcndre sur eux ])ar des talents et
par une aclivilé qu'ils ne pourraient
égaler, mirent à sa rcVr])lion tant
d'obstacles , et lui susiiîinent dans
le cours de S(;s épreuves tant de dif-
ficultés , qu'il les récusa tous, et alla
se faire examiner à Besançon , où il
trouva des juges éclairés , exemj)is
de passion et d'intérct, qui, après
des actes publics sévères, l'adiiiin-nt
à l'unanimité. II devint ensuiîe clii-
rurgien en chef de Tliospice ciNil de
Dole. Lombard eoucJMiruI, en l'-'-fi,
k racadcuiio royale clo cliirur«^ie, cit
LOM
obtint Taccessit. La question éLut
celle-ci : a Comment Voir par i^t
V diverses qualités^ peut-il infuer
» dans les maladies ckîrur^icale> ,
» et quels sont les mojrens de le
» rendre salutaire dans leur trâitt-
» ment .^u Ea 1 779, il remporta Ir
premier prix sur ce sujet : « Exp->
» scr les effets du mouTemenl et tii
» repos, et les îndicatioiis suinit
» lesquelles on doit eu prescrire IV
» sage dans la cure des mal^di.*)
» chirurgicales. » Cette sa vante com-
pgiiie le nomma j en 1*^80, Tua Jj
ses correspondants ; et il en denrt
associé regnicolc pou d*a nuées apri «.
Des troupes ayant e'Ie' rassemblM
sur les cotes de Normandie, Lod-
bard fut nomme cbirurgien n cL*f
de cette petite armée; et , après u
dislocation, ou lui conféra le titrr di
chirurgien -major de rbôpilal niii-
taire de Strasbourg. Il y delintafir
sa Dissertation sur Vlinportancein
évacuants dans la cure des plmes ré-
centes, suivie d' Observations sarU
complication du vice vénêrieB H
scorbutique , in-8«. , StrasLoar;,
1 78J. Cet éciit, le premier qu'eut f^t
imprimer Lombaixi , fut censuré pir
le docteur Dekonie j rédacteur ili
journal de médecine iniliCaire , \^
quel, vain et préteu lieux lui-micf,
ne sut ])as assez ménager cette doi2-
ble faiblesse chez l'auteur , qui td
déclara la guerre-, et ne lui e'par^
ni les reproches de toute espèce,
ni même les personnalité ; car Loa-
bard était violent, irascible, et M
convenait jamais de ses torts, ni di
ses erreurs. Cette critique hâta h
publication d'une autre dîs5erU!i«
f.iisaut suite à la première, surlT'
t m lé des évacuanis dans la cwre /tf
tumeurs , plaies anciennes^ Mddns,
etc., Strasboni-g, 1783, in-è^.Jc
j 4 o pages. Ct second oiiTr<i|*e éeliaf-
LOM
s altaqiiK de Debome , quoï-
le fut lus exempt d« défaula;
e crîiiqiie craignît de renoLive-
:■ litlte dans laquelle son irre-
ialile iidvcrsaire l'eût de aoa-
rcduit au silence. Lombard,
ce genre d'escrime , était re-
I.OM
045
■ P*'"
,1 opini,
L fertilité' de sa
. Il eut de longues et de vive*
les littéraires , judiciaires et
, avec les ine'decius cl les chi-
iis les plus estimés de Slras-
; el siiD animositêelaitcsci-
ftilrctcuiic par lui médecin ap
; |)]iis irritable
t <|L<C
Utrapl.,
^uc Lomtkinl, aux lajoiils du-
n rendit louternis justice, ne
e rarement appelé par les Al-
i pour li's traiter , et qu'il
rouliiK' dans ^oii liôpiial , et
les niiliraiies de la garnison.
lia, en i ^Wi. iN-8". , un écrit
■ lililê et l'abus de la cnm-
m et les pro; riétés de Veau
et rhaude dan\ Us maladies
^kalei. l'ji 1790, il mît au
rsde eliimrf^ie pralitjue
,ala<lie
r/e-t dajts cet uuïia|;c qu'oi
.,iv avec .pirlleapiclr il Irai
l-.,.I,l.niMl>.ildriil n
'jm-
„',;rn.h,.fdcr,.rme
edu
In. li.quep.ude.
ain-
■UMi-. Il rrnira dai»
son
rr.ido à s.. luNiolh,
[■que
jiipaiiou» fdvuriic»,.
lllC
remit à écrire. Il Tu paraître, en
1-])^, une Instruction sommaire
iur l'art des pansements, à l'usage
des étudiants en chirurgie des &ûpi'
laiix inilîiai' es, inS". de 163 pag,;
et l'année suivante il donna la Clini-
que chirurgicaU relative aux plaiet,.
P'>iir faire suite au livre précèdent .
iii-^". Les produclîous de Lombard
suut rrinanjuablu par la beauié tv*
po graphique. El>s n'ont point élé
reciierchées avec assex d'empressé-
mejit;età peine quelques eonlempo-
rains les connai.-wut-îis aujourd'liui,
quoiqu'on uc puîu'c leur refuser le
raci-iie de présenter des choses neu-
Tcs , et de reproduire de» doclrines
saines et luioinruscs. Après aroir c^
suyé plusieurs attaques d'apoplexie,
il ne lit plus que languir sans me-
avril iSii. dans' une m» son de
campagne près de Parw. P, et L.
LOHBAJtO { JtiK-GfiLLAUiŒ ),
cousciller de cahinct prussien , n^
àllcrlinvcrs 1767 ,d'uue famille de
réfugiés français , pauvre et obs-
cure , reçut néanmoins une éduca-
tion asseK foignée. Il cultiva la poé-
sie française , et fil , dans fk jeu-
nesse, des Iradurlions useï lieu-
reu'ies de quclqiU's morccaus d'O*-
sian et de Virgile. Ce faible m^
rite lui v^lui un emploi subaltenia
dans le cabinet particulier de Vïi-
déric-lc-Graud , auquel il avait iidret-
ié quelques épitre». Si les uinisirea
furent peu de chone anus ce prince,
ou doit |>enser qu'un commis, dont
toute l'orcupalion était de tran»crir«
Ats lettri's cl îles piJices de cbancel-
Ici'ie , ite pouvait Jlre un ]>er*Otl-
i>aj;e inil>or(anl. Cependant ce filt
daiit celte place i[iie Lonitunl (>rit le
gm'il et la r(iun.JL>san< e des graudu
a)r.irc». Apii-< l.i murl deFréJéiic U,
iiu cspi'it agriùblc et uuc grande Et-.
e\6 LOM
cil i te de mœurs , joints à des coti-
naissancrs en politique, au'il avait
le talent de faire bien valoir , atti-
rèrent sur lui l'attention de Frédé-
ric-Guillaume Il , prince ennemi
du travail, et qui aiinêiit pardessus
tout à recevoir des opinions toutes
faites. Lombard devint, comme il
le dit lui-même dans un de ses
ouvrages, un demi-fcvori y et fut
nommé secrétaire du cabinet. D.ins
ce poste important, loin de se péné-
trer des obligations nouvelles qui
lui étaient imposées, il ne cessa pas
de faiie des ytrs qui couraient les
salons, et dV'criredes lettres rimces
au roi et au\ ministres. Admis aux
plaisirs et au\ intrigues de Rietz et
delà comtesse de Lirlilenau, il eu
contracta les goûts et les habitudes.
Enfin 11 mort de Frédéric - (inil -
laume II , et la disgrâce de la com-
tesse, vinrent renverser Sii fortune.
Le nouveau roi Téloigna des a (l'a ires ,
et le soumit à des épreuves sévères ;
mais cette ilisgr-^ce aura peu : la dis-
crétion de Lombard, son dévoue-
ment, et plus encore peut-être ses rap-
ports avec Haugvsrilz (i), triomphè-
rent de tout, et il finit par ubtenir la
confiance entière de son jeune niaitre
(le roi ijotufl ), qui Tcleva à la place
de con5eillcr-pnvé. Lombard avait,
dans le cabinet, la p. rtie des affaires
étrai.gères , c'est-à-<lirc qu*il était
chai-géde mettre sous les yeux du mo-
narque tout ce qui lientà la politiqiie
extérieure. Elevé dans la doctrine
que la Pnisse ne doit jamais combat-
tre sous des drajieaux opposés à la
France , il subordonna toute sa poli-
tique à ce système; et c'est ce qui Ta
fait consi lerer comme un des plus
ardents piomoteurs de la longue
(i) LniDib.ii-i. prun«a ** rr(oiiiidi<»«iii« à
'AT'*** "" •••f«"««iit Tâppi-li r •l-ii*i.trjiiu
•■ iBoS, pourr^ppoMi aupiiucod«llaiileab«rf.
LOM
neutralité dans laquelle la Fruitse
persista jusqu*«î la fin de i8o(>. mal-
gré le parti des femmes et de la jeu-
nesse qui voulait la guerre. Ses en-
ncmLs ont poassc l 'ani m osité jusqu'à
dire qu'il s était vendu à la France.
Quoi qu'il en soit , la pierre fut ir-
solue malgré les conseils de liom-
bard. Lorsque les desastres de l'ar-
mée Prussienne robligëreut a sVIci-
gner , il se vit en butte à la funur
populaire, dans plij^ieurs villes ou il
passa : à Slettin,la populace lecouvrit
de boue , et on le traîna en prisoi
pr ordre de la reine ; mais le roi le
fit mettre en liberté. Depuis celte épo-
que il n'eut plus aucune part an
affaires : après la paix de Tilsilt, il
fut nommé sécréta ire-pcr]>etucl dt
l'académie de Berlin , dont il était
memlre depuis plusieurs années. >'ê
avec une constitution faible qu'il oe
ménaj;e<iit , ni dans Je travail, ni dau
les pIaL»irs, il atteignit de bonne
heure le terme de sa vie. L'aflertioi
de poitrine dont il euit attaqiié , fit,
dans Tannée 1811, des progrès si
rapides, que les médecins lui con-
seillèrent de quitter le ciel rigoureux
de Berlin. Après avoir séjourné quel-
que temps à Montpellier , il vint i
Nice, ou il mourut le a8 avril 181a.
L'auteur de la Galerie des carac-
tères prussiens (vol. in- 12, Paris,
1 808 ) trace de lui le portrait sui-
vant qu'il dit extrait d^in méiDoixv
particulier. « 1^ conseiller du cabi-
» net, Lombard y est phvsiquemeot
» et moralement énervé. Ses connais-
» sauces se bornent à la littérature
» française ; les sciences plus solides
» étudiées par l'homme cTéta tel par
» le savant , n'ont jamais occupe cet
» homme frivole. Initié de bone
» heure aux orgies de Riet* et de la
«comtesse de Lichtenau, il prit
• part à leurs débauches , qui ékorf-
crence pt
il. C'est ds
lur le bien et pour
ms les mains faibles
pires d'un
ibel-es|irit de basse
iction , do:
Il le père fut prni-
;i]'im ro
iié, qui joint à la
ak, le délabrement
iqiw ; d'iii
1 hebé.e, qui perd
LOM tOM «47
1 moralité , à la place de entretenait une correspondance sur
c parfaite des objets de liiléralure et d'êru-
diiioo. II eut aussi l'aTantage d'être
remarque' du pape Benoît XlV ; pt
ce pontife, qui cultivait lui-mJme le*
lettres d'une manière si brillante , M
plut à l'encourager. Après la sup-
pression de la Société', Lombardi
coDtinuad'habiter la maison profesM
des jésuites à Venise, dont il était le
Liiiliolhêcaire ; et il y mourut le 9
les mains d'un boni me pareil mars 1791. On lui attribue: T. Aoli-
c troure le maniement des af- z:e spettaïUÎ al capiloU) di ferona,
iclrangcresdela Prusse, dans Rome, 1753. II. fila delta B.
:>rriude qui osi sans exemple jtngela Merici di Bretcia , fonda*
l'histoire moderne. « Cepor- tricedellacompaeitiadiSta. O'sola,
ansdutite exagère, doit être Venise , 17S1. III. fila délia B.
é à l'irritation qu'avait pro- Ciovanna Bonomo, monaca Bene-
1 Prusse , à l'époque où il pa- ditUna , Rassauo , i-jSS. On doit
position pe'nime de ce pays; encore au P. Lombardi des éditions,
ndnDionrroyailqiielcs mau- 1". de deux Dissertations du P. J.
nseils <lc Loroliard étaient une Lue Zuueri , l'une sur une médaille
nrip.'jlrs raiiscs. D'Iiniraigues d' .Vitale Philadelphe, et l'autre sur
parle' fort ma] (le Uii,d;iiis son une mcdailte de Fau.iiine , Venise,
lenl d'un cha/iUre de Piil}he 1747 ,in-4''. ; — 1\ des Epislol»
sur le mont .-illios , i8o5. Oil diversas , pir Geor|;e Stobée ,
I auteur l',i liairé .iver éj;;iid, évalue de Laiifaach, Venise, 1749 ;
('i;ii il'iiri oiivi';i(;p irililiilc : — 3". de la f'o/fifiiîioiM , poi^me de
mu p'inr sen'îr à l'bii- Louis AUmanni,ibid., 1751 ; — 4».
iex années iSii'i, i8o(> cl àuCarrinedn père Sajjramoso, ib.
Jfiiès aiir l'iusiiins par un 17(14; — 5". et enfin àe Disserta-
(l'oru. extraites de l'ouvrage de Be-
noît XIV , De Canorûsatione sanc-
forum. LeP. Lombardi a laissé eonia-
niiscrit des corrections et des addi~
lioru importantes pour le grand A'c-
lionnaire de la Crusca, W — s.
LOMBAHI- l'iir.ni ), pi.iïnir.
né à Paru en ilîi't, rtiiiiia le ilm-
sin à l'école dr Voiirt : aprrs avoir
exerce dans rrrir rapilale le laleui
de la grariirc, il *e rrndil à Lon-
dres, oii il travaillj d'abord pour
1rs libraires; iii.m.i il a surtout Irè^
bien grave U purirjjl. Son burin est
vigoureux, ri lun df^Min correct, -Son
portrait é^cstra de ChaïUs 1".,
rrrlemp,-!,!, I
■IBAHDl J.noMf
).[.l.iMo.
.lien, né a \év»m
MIS rlie/, le- j<^iiil
-S. .Ses laleiil. lui
e de 1,1 pliinail .1.
> de l'IuLc, avec
ic.et pro-
. ilidheuls
-s boinmes
lesqucb il
G 18
LOM
(Vaprès Van Dyck,fst fort rare, et se
vend fort cher, Tartisle ayant subs-
titué, lors de la fin tragique de ce
prince, la tête deGromwcUà celle
du roi. On a de Lombart une Suite
de i^ Portraits y d'après Van Dyck,
assez estimes , dont deux d'hommes ,
et dix de femmes , connus sons le
jiom des comtesses de Van Dyck; un
second Porlrait du Protecteur^ avec
LOM
mat. Lombert y a joint une vie da
saint martyr , assez cxacrc , et des
remarques instructives. I^a chrone-
lo{;ie des lettres est due en partie à
Ant. Lemaitrc.Ill.LaCi£eile Dieu,
de salut Augustin^ P^ris , 167^1
1 693 , a vol, in-8**. , avec des noies.
I/abbe' Goujet eu a donne une ëditioa
avec des remarques et la vie dn tra-
ducteur , Paris , i ■;; 37 ^ 4 ^o^- "»->*•
son page, d'après Walkcr, ainsi que^ IV. Les Princifyes de lavieckré'
le Portrait de ce peintre , celui de tienne , par le cardinal Bana, Paris,
Lnfond, gazetier ne Hollande , ceux
de la duchesse d^l'ork et de Samuel
Morelarul , tous deux d'après Loly.
Cet artiste a grave aussi plusieurs su-
iols d'histoire, parmi lesquels nous
citerons, la Ctme, et la Natisnté,
d'après le Pt)ussin, le Saint Michel ,
d'après Raphaël, la fierté assise
sur un trvne , d'après Anu. Girra-
che, etc. Après un long séjour en
Angleterre , il revint à Paris , où il
mourut en 168'^. P — s.
LOMBERT(PiKRRrO , traducteur,
ne' à Paris, s'était applique à rélude
de la jurisprudence, et avait été reçu
avocat au parlement ; mais il ne fré-
quenta point Icbarreau , et se contenta
d'aider de ses avis lcs|)ersounesquile
consultaient. Son goAtpour la retraite
se fortifia encore parscï) li.iisonsavec
les pieu\ solitaires de Porl-lloyal.
11 reuoura aux srienoes piH)f.nies ,
jtour se livrer entièrement à l'e'tude
des Saints-Pères ; et il entreprit de
donner de meilleures tra<luctions de
Irurs principaux ouvrages. Ce fut
dans cette utde occupation qu'il passa
le reste de sa vie ; il mourut à
Paris vers 1710. Les traductions
qu'on a de lui sont : 1. ],' Explication
des premiers chapitres thi Cantique
di's Cantiques , par saint Bernanl,
P.»ris, 1 670, in -tî**. IL Les OEuvres
de saint (ivprien , ilml., lO^a, '?. vol.
in- 4". ] Uouea , 1716, même for-
pai
1G8 1 . V, Les Commentaires de St."
ytugustin , sur le sermon dr la Meor
ta^ne , Paris , i683 ; ibid. , 1701 ,
in-iB. Tor.tes ces traductions sont
estimées. Cependant Baillet [Jugjtm.
des savants ) reproche à Loral<rl
d*etre tombe' dans le défaut d'.VbUn-
court , qui prête quelquefois ses peu-
S(H.\s aux auteurs qu*îl traduit, et
s'applique seulement à les faire par-
ler IVaiivais. W — s.
LOiMKlER ( jEAif ) , philo «^
hollandais ,- ne en iG36 à Zntpheo,
où son père remplissait les fonctions
du saint ministère , suivit les leçons
di'S jïlus cc'lèbres professeurs d^\^
lema^ne et de Ilollande , et se dis-
tiug la dans tous ces cours par soi
assiduité et sa pénétration, llre^tf
ensuite les ordres sacres , exerça le
paslorat à Deulschan , et fut rappelé
en 1O74 À Zutphcii, pourendihgtr
rt'glise. Les curateia-s de l'académN
de cette ville le nom nièrent, en 1(186,
à la chaire de belles • lettres et de
philosophie, qu*il occupa avec beau-
coup de distinction , et sans cesser
de veiller aux intérêts de son trou-
peau. Lomeier mourut à Zutphen ,
le \i dec. i0ç)9. Ou a de lui : L Dt
Bihliothecis liber uttgularis , Zot-
phen, i(i6<); u^ édition aïKmailéei
Ltrecht, i(>8o, 1 vol. in^. Jcoa-
Aiidre' Schmidt Ta réimprime à b
$uiie du lÎTrc de Mader : X^c A-
LOM
lUothecisatq archivis. (Voy. J. J.
MiDEfL ) Cet ouvrage est divisé en
i|uiDze chapitres, dans lesquels Tau-
leur traite de l'origine des biblio-
t\ iLèques ; des m oycns employés avant
Moïse pour conserver la mémoire
ées faits importants ; des biblio-
.. ihèques des Hébreux, des Cbaldéens y
des Arabes , des Phéniciens et des
Eîxyptiens ; de celles des Grecs, des
R>j mains ; des Chrétiens , avant ,
pendant et après les siècles de bar-
iKirie ; des bibliothèques les plus cé-
lèbres de l'Europe , et des autres
parties du monde; de certains ou-
vraçcs dont on ne connaît qu*uu seul
exemplaire ; des talents et des de-
voirs d*un bibliothécaire ; de la si-
tajtiuu , de U dis|)osition et des or-
nemciits d'une jjililiotiùque; et enfin
des infectes qui rongent les livres et
Krs nitinuscrits. La partie de cet ou-
vrage qui concerne les biLliolhèipies
des ant icns , est la pins ruiicuse.
Le Gallois a tire du livre de Lonieicr
le Traité des plus belles bibliit-
thiques de l'Eun pe , mais sans le
nommer ime seule fois. ( f^oyez
Gallois. ) II. Epimenidcs sive de
vrterwn gendliitm lust^atiombus
sjntapna , Liiecht, iGSi , iii-40. j
deuxième édition , corrigée et aug-
mentée , Zutphen , i-joo , in-4°. ,
(ig. Cet ouvraj^e est plein de re-
clierches curieuses et intéressa nies.
III. Dienun ç^eiiialiiun sii^e dis.^er-
iat, philolo^irarum décades duce ,
Deventer , i(j<){ et i(m)() , a vol.
in-8<*. Les trois prrmirrs chapitres
d I premier volume contiennent des
Dissertations sur la philosophie des
anciens Scythes; — sur les quatre
i;randes monarchies ; Lomeier s'é-
loigne de l'opinion commune des
théologiens , des historiens et des
< lironoloj;islcs ; — sur une jKîtile
ti^ure d'Ilurpocralc, conservée dans
l
LOM 649
le cabinet de J. Smetius ; — sur
Tétymologie du nom de Tërence et
les personnages les plus célèbres qui
l'ont porté chez les Romains ; —
sur les sept sages de la Grèce ; — sur
les diverses manières de prier , indi-
quées par saint Paul y etc. Le qua-
trième chapitre renferme des re-
marques critiques sur le Nouveau Tes-
tament grec d'Etienne Gourcelles.
Dans le cinquième. Lomeier cherche
à concilier les passages des évangiles
de saint Marc et de saint Jean , sur
l'heure à laquelle le Sauveur expira;
et , dans le septième , il explique le
passage de saint Mathieu ( v. 1 3 ) >
où les apôtres sont appelés le sel de
la terre. Les Dissertations que ren-
ferme le second volume routent : la
rcmière , sur la ville de Zutphen ;
a seconde intitulée , Philopatoi\,suT
l'amour de la patrie, et les citoyens
qui se sont honorés par leur dévoue-
ment pour leur pays : l'auteur y
examine ditlerentes questions qui se
r-ittachcnt à son sujet , teles que
l'ingratitude des anciennes répidili-
ques , l'ostracisme , la sentence de
J.-C, que nul n'est prophète dans
son pays, etc. La septième contient
des recherches sur la coutume des
jiifs de délivrer des prisonniers aux
fêles solennelles. La huitième traite
des sligmates , et la neuvième des
seribes. Op doit encore k Lomeier
une erlitiou de V Af^onistica sacra de
Jacques Lydius , Zutphen, 1700,
in- 1 > , avec des additions. W— s.
LOMÉNIE ( ÀMTOiNrDE ) , sei-
gneur Je la Ville^ux-Clcrc»,éUit(ils
de Martial de Loménie , greffier du
conseil, qui fut tué à la saint Barthé-
Icmi, en i57'i. Henri IV nomma le
fiLs aml»assadeur k Londres, puis se-
crétaire d'état, pour le dédommager
de ce funeste événement. Antoine de
LoDMÛiie s'ac^uitU toujours ayeo
65o LOM
zH^ et talent des missions qui lui
furent confiées , et il mourut , en
i638, à rage de 78 ans. Il le'gua à
la bibIioth(*que du Roi 34o volumes
de manuscrits , qui forment un re-
cueil précieux de pièces historiques ,
connu sous le nom de Manuscrits
de Brienne. Z.
LOMËNIE (HEifRj- Auguste de),
comte de Brienne , fîb du prece'-
dent y naquit à Paris en i5g4: il
obtint y des Fâge de vingt ans , la
survivance de la charge de .sccre'tairc
d'e'tat , que remplissait son père. En*
162^^ il fut nomme par Louis XIII ,
capitaine du château des Tuileries ;
et , deux ans après , il fut envoyé' en
Angleterre, pour dresser les articles
du mariage de Henriette de France
avec le prince de Galles. Il accompa-
gna ensuite le roi au siège de la Ko-
chelle , et dans sqs voyages d'Italie
et de Languedoc. Après la fameuse
journée des dupes, en iG3o , il fut
chargé de persuader à la reine mère
( Marie de Médicis ) de ne point
s'abandonner à son ressentiment ; et
elle se repentit , mais trop tard , de
n'avoir pas écoute' ce sage conseil.
Le comte de Brienne , c^ant à ses
ennemis , se démit , en i643 y de sa
charge de sccrctaire-d'élat ; mais il
ne tarda pas d*clre replace avec le
même titre à la tête du département
des affaires étrangères. Il se con-
duisit avec prudence et fermeté pen-
dant les troubles de la minorité;
obtint , en 1661 ,1a permission de
résigner sa charge à son fils aîné
( Louis-Henri de Loméuie ) , et mou-
rut en i6()6. Son Oraison funèbre,
prononcée par le P. Sénault de l'Ora-
toire, a été imprimée. Le comte de
Brienne a laissé des Mémoires conte-
nant les événemenis les plus remar-
Suables des règnes de Louis XIII et
e Louis XIV ^ jusqu'à la mort du
LOM
cardinal Mazarin ( 1661 ) ,in-fol.;
c'est de ce recueil qu'on a extrait Ici
Mémoires du comte de Briemie,
pour sentir à ^instruction de set
enfants, Amsterdam, 17199 I7a3,
3 vol. in-12. On y trouTe un gnod
nombre d'anecdotes et de fûts ci-
heiix , racontés avec beaucoup de
franchise. L'éditeur y a fait des ad-
ditions qui remplissent le traisint
volume, et fétendent )U5<pi*a rméi
i68t. On a encore du comte de
brienne : Béponse nux Mémém
du comte de la Châtre ; die a clé
insérée dans le Recueil de dtvmu
pièces curieuses , etc. , Golo^
( Elzevir), 1664 y in-ia yetdmsli
Conservateur , juillet 1760 : c'ol
une apologie de la reine-mire , d
la justification de plusieurs repro-
ches que la Chdtre avait adresses «
comte de Brienne. On conserve À !■
bibliothèque du Roi, ses LettraH
Négociations, Vf — i.
LOMEME ( Louis-Hefu k),
comte de Brienne , fils ainëdD fiké'
dent , né en i635 , eut , à Vàgtk
seize ans, la survivance de la c£aqi
de secrétaire d'e'tat au départeaai
des aflaires élrangëres que pOMédfll
son père , et fut »it conseilWd^M
la même année. Désirant cosmîM
les mœurs des peuples et lecaradbc
des ministres avec lesquels il aval
un jour à traiter , il se mit à vojt-
ger dans les diflerentes coms df
l'Europe. Il apprît la langue al^
mande à Maiencc , et parcowvl k
Hollande , le Danemark et la SbUl
H fut chargé, dans ce dernier ftpt
de complimenter, au nom du riidl
France , Charles Gustave « sv fli
mariage avec la princesse de Wt
stein. Il poussa ses courscijMfsii
Laponie et en Finlande, aaailli
rendit en Pologne, et alla
plusieurs souverains de T
I,OM
lalie. De retour Aans sa pa-
'('S UDF absence de plus de
», il ropanit à la cour de
IV , avec une prande variété
iji-^<iatires très-propres à le
iniére.isdut. Le roi l'emmena
à Fi»i(.irabic , oii il reuiplit
tiiiiis àe secrétaire d'ctal au
; de re prince. I,e comte de
, son prre, accablé d'années
rniiti's, obtint, troisansaprès,
rtission de se démelire oe sa
de secrelaire d'étal, en fa-
luelques'mois. Siirlafindela
nnée, loulc la cour fut exlrf-
I e'ionnce de le voir descendre
haut ranf;. pour se retirer
coURre'R.ilion de l'Oratoire.
'neiuriit fut diversement iu-
' dans le monde. Les uns
lièrent à la profonde douleur
psHenlit de la mort de sa
, nile de M. de Cliavicny,
ired'éUitsonsLumsXIlI.et
m;iit P|ierdument; les autres,
:sie s'ctrfit trouvée compro-
ce n<ù av.ûl porté le roi à lui
lire iPirèremcnt de se dé-
de ja clurni". C'rsi a quoi il
jsion dans se> M.^moires ou
.que M. a.- l'érelixe , maii-
joncui' jiiM|u'a lirlter tous les
lies qii.iiid il perdait . l'avait
^, îiii ruinle de Brienne ,
.unpe,./;/oH. .(Juoiqu-ilen
la vérilé de celte anecdote ,
I.OM
€5i
;arHer la
I dans tOra
, dcF
on de sa fa'ite. Il reçut le
,!'rI.ided.-l-LTi(iire-S,iinle,
istiquc . sous les liiliiles pio-
i du scmioure Je ^aîul-Ma-
doire , où il avait ftiri u r&idence.
i>a ferveur, qui s'était soutenue peu-
cl^tTit plusieurs années, se refroidit
culiu ; et elle fut remplacée par ud«
pasMon toute profane dotit il se seti~
til épris pour une certaine dame que,
ilans l'histuire secrète du jansétiisme,
il appelle une dixième Muse , doat
il f tait fou , et pour laquelle Ufaisait
des vers de gaLmlerie. CuMe^Vwn
le jeta dans un tel délire , et lui 6t
commettre tant d'cxtraTa|;aDceï,qna
le régime de l'Ornloire se vil force,
ail eummeorement de 167a, de lui
sipiiilier l'oi-dre de sortir île la roD-
gre^ation, À cause de sa mauvais»
loniluile. Peu de temps après, il re-
prit le goût des voyages, et se laisu
etilratuer ft de nouvelles folies. Il
.l'exHari
; Mlt
de lui dêrlarer sa passion. I,ouis
XIV ,à qiii cell'- priiircvie ru p.rta
ses plaintes. '■f| ( ■< I n'i-eiiift
de revenir à Paris. Ou renferma d'i-
bord dans deui maisons de Béné-
dictins, successivement, sans qu'il
devint plus saf;e. Il fallut alon le
confiner ii Sairl- Lazare. Pendant son
séjour dans cette prison, l'ardeur
avec laquelle il se livra aux quesliona
du jansénisme , acheva de lui faire
perdre la tète. La raison ne lui re-
vint qu'an bout d'un grand nombre
d'années. Ce rétabli ssement qui coo-
traeiait les projets de sa famille , M
le rendit pas d'abord à la société. On
iiaraissait décidé à lui laisur finir sec
jours parmi les fous de Saint-Laur^
mais ayant recouvré sa Ubertéaprit
dix-huit ansde détention, le premier
Uiaçc qu'il en fit fut de porter plainte
au l'oi contre les injustes proeedéi
de ses parents. L'iolerdiclion dont
il était frappe, fol ..o«iiùi k-vée. U
honte de se ri'mritilrrr dans le monde
'apris tout ce qui lui éuit airivri.
«î LOM
Tobligeade vivre dans la retraite. Il
finil par se retirer, en i6g6, dans
Fabbayc deGhâteau-Landou,dont un
de ses parents c'iait abbc', pour y
passer chrétiennement le reste de ses
jours ; et il y mourut le 1 7 avril
1698. Les ouvrages imprime's du
comte de Lomenie , sont : I. Ludo-
vici Henrici Lomenii Briennœ co-
mitis régi à consiliis^ actis et épis-
tolis itinerarium ; Paris , 1660 ,
in- 1 2. ; 1 66':i , in-8®. , e'dition revue
par Charles Patin, augmentée, et
ornée d'une carte ge'ographique faite
par Sanson. Cette relation de son
premier voyage est écrite d'un style
vif, laconique, pur etdégant. II. De
Pinacothecd siid , Paris, i66a ,
in-8*>. C'est une description en vers
et en prose de sa galerie de tableaux,
adressée en forme de lettres à l'am-
bassadeur du prince d'Orange. Le
style de cette description a les mê-
mes qualités que celui de l'ouvrage
précédent. III. Recueil de Poésies
chrétiennes et diverses ( de divers
auteurs ) , Paris , 1 67 1 , 3 vol. in- 1 a.
Ce recueil formé par M. de Lomenie
fut attribué à Lafonlaine qui en avait
fait l'épitre dédicatoirc au prince de
(]onti , à la prière duquel Biienne en
composa aussi l'avertissement. IV.
Les Institutions de Taulère , tra-
didtes en français, Paris, i665,
in- 12 ; i(>(i8, iii-8**. V. La Vie et
les Révélations de Sainte Gertrude,
etc., Paris, iG^S, in-8**. , sous le
nom du P. Mege. La préface et le
cinquième livre sont de Bulteau. VI.
Poésies diverses, latines et francai-
ses. Ce recueil, publié par (iomber-
villc, contient quelques pièces d'un
très-bou goût. C'est sans foiulenieut
(fue Chapelain avance que Benjamin
Priolo et le P. Cossart y avaient la
iiieilleiire part. VII. Remarques sur
les règles de la Poésie française.
TXJM
qu'on trouve à la suite de U Tw-
wlle Méthode latine de Port-Rovd^
septième édition iu-8^. Chàlon a îtr
séré ces remanjues prcsqiK entiers
dans son Traité aids relies de h
Poésie française , sans dire m il
les avait puisées. On a consem
quciques-unsdes manuscrits deM.di
Brienne : i ^. Relation de ce qm«
passa au mariage de Louis T/^,«
Fontarabie,in.'ïo\io^ annonceedm
le catalogue des livres de Boit-
sier. Sfc<*. Commentaires sur le J, Kr
avec des Explications mondes at
français, 1 vol. in-fol. , qoiébioC
dans le cabinet de Martin Kh
de Fanièrcs. 3«. rie de JY, S. J.-C.,
tirée du Now^eau Testament, ifaii.
4^. Remarques sur tllistoirecriiifâ
du vieux Testament de K SimaUf
ibid. Ces trois ouvraçes fnmtli
fruit de sa retraite à Saiol-Ma^ôrr*
5<>. Mémoires de L^ H. de Lomaitt
comte de Brienne , d-deçoat p-
sonrùer d'état , et maintenaiâ fri»
sonnierà Saint- La zare ^ eotànmt
plusieurs particularités imporiaiUt
rt curieuses, tant des ajjfmret ^,
négociations étrangiresquedoMtk
royaume , qui ont passé par JV
mains, aussi bien que des iatrifH^
secrètes du cabinet dont il «eu CM-^
naissance depuis Van i643 jiK
qu'en 168:1 inclusivement, îinbL,
(i<>. Poème sur les fous qui éuàiat^
enfermés à Saiàt-Lazare ( dans k-.
cfticl il ne s'est pas oublie lui-nteVi
Pendant le séjour que le coatt di«
Brienne fit à Saînt-Blagloîit cl '
Saint-Lazoïre , ce qui coiupml
espace de vingt-riiiq ans, il s*''
occupé à recueillir des exlrub
sonnés des anciens Pères ^ des
les de Baronius et du Corps 4m
c'inon, à traduire en français!
poètes et historiens latins , cC à4
poser des traités sur diflemlei
I.OM
'dus SCS iuauu«rrii5 furent
i k sa mort. Il ne s'en est
■ que des fragments plus ou
eudus dans les cabinets des
Le plus singulier est l'ffii-
reprise avec l'abbêCassaciie,
latade de prison à Saint-
Cet abbé clani mort lors-
t: hisluirc n'en était encore
n (tu Iroisicrae livre , M, de
? didlogiie , sur un tun plai-
sntirii;ue , afin , disait-il ,
ses lettciirs ijno la se'che-
p ni,itii;res aurai! pu degoil-
dialu(;ue enli-e le duc de
qui veut se leliiei- à Porl-
;t Lanrelot qui l'instniit snr
ilc qu'il doit V tenir , est le
uanl. Il est tien écrit j la
■ en est très-delicaie. C'est
ndruil de l'ouvrage qui ait
ili'; les caractères y sont
liiijrL'inle d'une imagination
rieÙlcs surlesTlierde cé!îc
libre, avec lesquels il avait
rn,.p de ii ■ ■■ ■
.avî'!"^
ii.qi
u'il a
e lui
de
oiidireut ces dt
T— L..
ÉMK DE BRIKNNE
K-CuAHLEi DL). .ai-dinal ,
urt. Ayant cedé
droit (l'iiiucssc ,
fie
l Surliu,
,M,e Mrv ^iRnala plusieurs
loiw lia.sar<U-f>. Tuniof..i*
e Uriciiuc t'ul f>it prîlre^
I.OM fl-.H
et il rc^ut le bonnet de doctciir
le 8 mars l 'j.'ïa ; l'arclievcque da
Rouen lui dunna des lettres Ha
grand -vicaire. On croit qu'il redi-
cea, avec Turgol, qui portait alors
Te petit collet , l'écrit intitulé Z«
Conciliateur ou Lettres d'un ec-
cUsiastiaue à un magistrat, 1744 ;
écrit qui roulait 6nc les dilTcreuds
ciiti'c le cierge' et le parlement , et
Joui Naigeon , Condorcct et Dupont
de Nemours ont donne succcssive-
tnetit des éditions. L'abbé de Brienoe
était aussi fort lie' avec Morellet . et
même avec d'AJemberL En 17 j8,
il fit le voyage de Rome , et fut con-
claviste du cardinal de Lu vues , lor»
de l'élection de Clément XIII. Le 17
août )^6o, il fut nomméévê^fue de
Condom, Il occupa peu de temps ce
siège , et remplaça M. Dillon , à Tou-
louse, le 1 février 1 763. M. dcBHeii-
De avait la réputation d'être adminis-
trateur, et on loue son gouvernement
sons le rapport temporel. Une épi-
zoolic arrivée dans son diocèse, en
1774)'"' ^i^""' occasion de montrer
sa générosité , et en mjme temps »e>
soins ponr exciter les largesses de*
personnes opulentes. En 1776, it
ouvrit à Lévigaac une maison oiï
les fdles de parents nobles reçu-
rent une étlncation convenable.
Ce Tut à lui que Toulouse dut dt
proliler, pour le transport de ses
uiarcbandiscs , du canal Caramao ,
auquel il réunit la Garonne avant sa
sortie de la ville , par un canal qui
conserve encore le nom de Brienne,
Par lui tous les pauvres eurent uni
ressource as.surée dans les filaturct
de coton qu'il avait établies sous U
dirertioa des Meun de la charité.
L'iiôinial fut doté, et des lits furent
fondés par »es Ur"ess«;eiiliM il fit, à
l'école militaire, les frais de l'edu-
ntioD d'un grand nonbr* d'Aèvei.
654 ^OM
Son administration spirituelle fut
mclee de Lien et de mal. Il rétablit
dans son dioccsc, en 17G8 . l'usage
des conférences ccclé!»ias'.|ues;on n'en
put tenir, il est vrai,qii*un ])elit nom-
bre, et Tarchevêque n'y prut pas. Il
condami.a par un mandement du 26
août 1770 y un livre publié k Tou-
louse par l'abbé Aiulras , sous le
litre d'Histoire générale à V usage
des collèges , liyrc qui n'était cuère
qu'un abréj;é de VÈs:iai sur l His-
toire générale (le Voltaire. On voit
Sarsa Correspondance combien ce
ernier fut mécontent de cette con-
damnation : mais d'Alem1>ert prit,
auprès de lui , le |)arti du prélat ; et
dans ses lettres des 4 <*t u i décembre
1770 , il dit que l'archevêque a fait
tout ce qui était en lui pour éviter
cet éclat , mais qu'on bu a forcé la
main , et que dans sa place il n'est
pas le maître de s'abandonner tout-
à-fait à son caractère et à ses prin-
cipes. M. de Bricinic établit à Tou-
louse un petit séminaire ; le 5 no-
vembre 1781, il tint son synode
diocésain, où Ton s'occup.! principa-
lement des j)ortions congrues , et
des secours à accorder aux ecclé-
siastiques vieux et infirmes. On prit
sur CCS deux objets des mesures qid
paraissent bien entendues. L'arche-
vêque fit aussi des règlements sur
quid([ucs autres matirres. Si de son
diocèse nous le suivons sur un plus
grand thcàlre , nous le trouvons
emplo\é dans les affaires les plus
importantes de son temps. Il eut le
.secret de se faire nommer de toutes
les assemblées du clergé , y acquit
même de rinfluence , et fut, dans
relies de 17OJ, de 1770 el de 177-5,
chef du bur'MU de juridiction. Ghar-
g**' , eu C(ms«'([uenre , des mesures à
prendre ou à suliiciler pour le sou-
tiju de la religion contre des atU-
LOM
ques sans cesse renaissantes , il
plus occupé d'arrêter le zèle <
collègues que de provoquer de
règlements. C'est sans doufe
suict que d'Alembert écrivait .
taire , le i5 août 177 5 : Ar
ferait bien des soit i '.es si qu<
éi^ifues raisonnables ne l'
choient. On eut un excni]i!e
légèreté avec laquelle ce prela
tait les affaires , dans le rappo:
fit le 'j5 mai I7G(), sin* le r
d'Ulrecht; rapport plein d'i
titudes manifc*stcs sur les f.ii
qui donna lieu aux parlisai
concile d'attatpicr l*auleur avec
tage. En 1770 , il fut reçu à
demie française; et Voltaire é
à cette occasion le 11 juin
lembert : On dit que vi*Ui nnr,
nez pour confrère Vart-hex't^
Toulouse , qui passe pour un
de V Are façon, très-ifien dise
par vous. À la mort de M. d(
mont f archevêque de Paris ,
question de lui donner M. de I
t)our successeur: un parti non
e portait à celte place; m
répugnances du roi et les re|
tations dos personnes pieuse
cour prévinrent ce coup. ( i ;
rêt du conseil l'avant nomi
17(50, membre dune comr
pour la réforme des ordres re!
il en devint bientôt le pnnci|
seur. On Taccuse d'avoir ezi
divisions dans les monaslêr
avoir souflé l'esprit d'iusubi
tion , et d'avoir contribué
goûter de leur état des homn
Tespi-it du siècle en éloiguail
eu plus. Beaucoup de mon
/i^ VoTe* le» Lfitrrt secrèt^n amr Tè
de la r^'-'ifioi et d» eJrrg^ de F^mtte^, «
• IIS âbhrft lie HeitmoMl et «flAnty, t*9i
vA<)iie il^ roiiloua* J «M «iMlg«4 «MM 1
c«lm de la philosophie ;
son plan avec persevé-
religieu\ les plus zélés
^iiés par lies cbangemeots
les plus relâches éuient
e grâces el d'emplois, el
c Ictlres de cachet étaient
pour autoriser des régie*
traires , et pour saper à
l'elat monastique. Les
du cierge de 177a, de
1780 , se plaigurrcut de
suiirJs; et quelques par*
lètue reprochèrent à la
n de s'arroger une auto-
ive , et (le n'avoir su que
tandis qu'elle avait été
conserver. On peut ïoir
rd les remonCrances du
de Paris , du i o février
le rc<ini»il<>ire de M. Du-
nreur-gcnerai au parle-
iideaux , du pmnier mars
)rclievci|iie de Toulouse
.siiiiseMsiNemeiitkToiip
V ordres rclîgieui
ion. Sa qualité de
pour
I.OM fiJS
nobles et généreuses , ses lïaUona
avecdes amis prompts k l'eialler , lui
avaient doODc' une grande célébrilA
On le rilait comme uDCvâqocadmi-
iiiïtratcur , soi1c de mérite dont OB
:LiçaiI i, fuire plus de cas
i propres a un évèj
ill'ordi
n,"
evÉque
établi
•né a
aljLavc
M.<i
lis
rlui-mèrue.etsclildon-
iïerjieul .relies de B4,se-
:Mois..ac, deMoLcilles,
iiidrillc , de Saiut-Oueu
pair ; il |j lit Mipprimer,
m. Ci'pen-
*dc.
prélat. Sou esprit .
jii r.irilecl bnlliiile, ;
les Utiriu , ses anùi
résidait {tas tr«p
rigoureusement. A chaque change-
rocot de ministère, ua parti noin-
Iii-cuxlepoussailala tétedesaflâirei.
L'assemblée des notables lui foumit
l'occasion de satisfaire son ambîiioik
Il y siégeait dans le bureau de Hua.
sieur , et fut uo des çlus ardents à m
plaindre des dissiiutions et dcsabui,
et à crier contre l'admiuislriilioit àm
Calouiie. Ce contrôleur-général îat
<:o»ge*die'; el aprê; quelques hésita-
lions du roi, qui persounellcmeni tw
(goûtait pas Varchevéque , celui-a
fut déclare chef du conseil des
finances. Sou fiiiT. li- (i>Jiilr de
BricllUC , fut f.ill riMUl-lli' ili' Il
guerre. C'était au commencemeni de
mai t^H^. On aurait pu croire qu'ua
homme qui aspirait depuis si lonc-
temps au ministère, a*ait IravailU
la f'y prc'parer , et qu'il V apportait
des pians , des vues cl aes moyuu.
L'archevêque, au contraire, uîiu
bientôt voir sa légèreté , son ioMiffi-
sauce et son embarras. Une MuladH
grave vint ajouter aux difiicnhéi
de sa position ; il eut recaurs ponv
se guérir à des remèdn prompt* et
vifs , et bien des gens crurent qn
sa tête eu avait élc affectée. Ce qui
est certain, c'est qu'il ne montra
point, peudant son ministère, le»
talents qu'on avait cm remarquer en
lui. Indécis et pusillanime , u flot-
tait sans dessein , avançait sans pru-
dence, reculait sans li'iiineiir. cum-
proiuellait l'autoiiif royale lur d«
UuMis dtmarckai , m uouu ùam
656
LOM
la fermenta lion des esprits. Aux
débats de rassemblée des notables
succédèrent ceux du ])ar1ement.
Les magistrats demandent la com-
munication des comptes du trésor
et les états - généraux ; les espiits
s'échaufïènt ; le 6 août 1787 , le
roi tient un lit de justice pour l'en-
registrement des édits du timlire et
de la subvention tenitoriaie : le
parlement proteste ; le i3 août il
s'oublie , dit M. Sallier ( 1 ) , et dé-
clare que les édits ne sauraient priver
la nation de ses droits. Dans fa nuit
du i4 au i5, les magistrats sont
exilés à Troyes. Les autres cours
montraient le même esprit dans lenrs
délibéralioTis ; la même fermentation
les environnait au dehors. Le ^']
août , le parlement, réuni à Troyes,
réitéra la demande des étals-géné-
raux , en déclarant que la conduite
du ministère tendait à réduire la
monarchie en despotisme. Ce mi-
nistère taxé de despotisme recula
bientôt ; il abandonna ses édits , et
le parlement revint avec les hon-
neurs du triomphe. lia séance royale
du ^4 novembre 1787 ne fut pas
moins funeste aux intérêts de la
cour. Le roi y porta deux édits ,
l'un qui créait un empnmt de 4'2o
millions , l'autre qui réglait Tétat
civil des protestants. L.i dignité
royale reçut plus d*une atteinte dans
cette séance. Le duc d'Orléans pro-
testa , et fut exile ; les conseillers
Fréteau etSabbatier furent mis dans
une prison d'état. Le parlement pro-
testa contre l'curegistremenl forcé;
cependant il accueillit l'édit sur les
protestants , qui leur accordait l'exer-
cice des droits communs à tous les
autics sujets , et qui prescrivait les
(i". ^nnmî^s frar\efj''S dpuitff' rommen-'e"
LOM
formes à suivre pour constater le::^
décès. lie 4 janvier 1 788 , le par-
lement prit un arrêté h-irdi: soi
exil fut décidé , mais les tcltres dr
cachet furent révoquées. Trois ^^
montrances, préseutées succKsiri*-
meut , ne furent que le prâudc «^
la séance et de Farrétë cfu 3 nui,
où le parlement rappelait cr qt*'!!
appelait les principes fondarant-
taux de la monarchie , on plutôt des
prétentions aussi nouvelles qaVvi*
gérées. L'exaltation des magblnb
était extrême; deux d'entre eux m !it
arrêtés dans le pilais même. LrS
mai , Ht de justice pour publier 5i\
lois difrérenles. On créait de fpnk
bailliages , et Ton réduisait le |arl^
ment à une grand' chambre et a uc
chambre des enquêtes. Une cm
nléni- re était c'tablie , et tiat, fe
le lendemain , sa première léiin^
Mais les protestations se sooodê-
rcnt , la justice n*étail pins rciir,
les parlements de province! iw-
tai(;nt celui de la capitale, b m-
blesse les secondait , les ffA-
hommes bretons dënonçaint In
ministres , des émeutes ërhiaîat
en plusieurs endroits , le soalK^
ment des esprits e'iait extrême. Dm
cet état umversel «l*agitalioii , Tu-
chevéque de Toulouse s*ékaît bit
donner le titre de ministre praôprf
comme pour suppléer par un noaifr
fusant à la faiblesse de ses momL
1 fut nomme dans le inêmetmpi
l'archevêché de Sens, racanl par h
mor du cardinal de Liiynes 'i).U
i5 juillet' 1788, il fit rendre n «•
(1) n obtint P«ur coa4)«t«ar , ••■
Pitifre-Frciiroit Marcel a* Li«in«uî* Jv
p^ va 176 *'. {•r>'ionigr jk Rnm*, 1» iS
1^83 . lAiit le tilrr d arihevionc «l» TV.
• i>^i« llV^c«on oiicUtf«r|( |« ifircar. H
ne à nart par U tribuaal liialiuii»
Frtrii, ir 10 mai I?v4 • 1» véa» ÎMff^l
dame ]sluab«lli. !.« comte de Htiwwmtjî^
l'archevèqH», deux Battes 4« ■■aAU.A
CaàUjr la AU* , pcriraat •■
lom:
1 conseil, par lequel^ apris
annonce lès éUU - généraux
le mois de mai sai*ant, il invi
scorpset les particuliers à pre-
' des reusei pie menu sur leur
ilioB. Cet appel imprndeiit ne .
proroqucrde nombreux écrits,
lans , des systèmes et des déli-
ions. Le â août , un nourel
du coD^il abaotloona la cour
■Tc , en mainttaant les grands
•);es, cl annonça de rechef
ats - «éneraus. t#e i6', l'àat
Bsor obligea de suspendre le»
lenrs. Le principal ministre ne
ffiir plus long-temps contre les
es qui s'èieTairat de.. toutes
; il lut renvoyé le 34 aoiît, et
!a place à Necker. La joie po-
rc éclata dans la capitale par
Émonstrations les plus morti-
s pour l'archevêque. Afin de
isoler , la cour le combla de
I : on lui donna dos abbayes ; le
imand.i pour lui le chapeau de
îal. Pie VI répugnait à revêtir
pourpre un homme dont [a re-
n'avait pas eu beaucoup à se
Louis XVI insista par uu sen-
t de utfiiérosilo confurme à la
de son caractère; et le t5dé-
re , l'archevêque de Sens obtint
iprau. Il cil apprit la nouvelle
e ou il se trouvait , ajant pris
ite d'Italie à sa sortie du mi>
. Il voyagea dans ce pays ;
LOM
637
repnrer un peu sa repulaiiont mait
il se sépara dans celle occasion de
ses collcRucs , prêta le strinenl , fi
ne prit plus que le titre d'cvéque du
JéparieoiealacrYuaDe, apri» avoir
Tvtmi' l'évèché me trop oli tain de U
Haute-Garoune , qui lui fut olliul
par les éleoleuri de ce déparlcmnit. .
Cependant deux des nouveaux e'^-
qiies conslitutiaiiocU ^'étani adrcasc'x
à lui pour avoir l'iustilulion rano-'
riiqtip , il ne voulut poiiil %e prftcF
à CCI acie de scliisinc. 11 écrivit au
pape U a3 novcmlre tjt)» et lo
3o janvier suivant, «Ou d issaycr de .
jtisiirier sa couduiie; son mande-'
ment du carême de 1791 , tendait
au mjme huL Pic VI lui dunoa des '
conseils salutaires dans un IirtTdu.
•a3 février 1791 , dont la fublica- >
liuu blasa beaucoup le cardinal. Le '
iti mars suivant il écrivit au aouve- .
rain p»nl>Iè pour donner uddmis- '
sioD du cardiiialat ; et î! autHmtc
celte résoluiioB par utic lettre pubU-
M. de Muatmorin , nu des
luiiiistrcs du roi. Le pajio acccpti
" démission dans le " ;.•..;— -t-
ils
a Fra
-l'aller
[ Roi
s le
.11
le i^i(n , et s'occupa de payer
lies qui ('talent couside'rables ,
-r le iioinlii'c de ses bénélices.
rifia pour cela une partie de la
bibliothèque qu'il avait formée
nds fr,,is I /'../. Lnint ). La
ItntJon riviledu dcrpé . pililiéc
■i(î septembre, le déclara décliu d«
sa dignité, et de plus suspens a eavm
de son serment et de la part qii'il
avait prise au schisme ( / ûjet, Vél- ,
locution du pape à ce suïet, daus la
collectMu d,e ses brefs ): celte r.on- ,
iluiie de M. de Briennc ne le f arMlit '
point ilr^ fureurs révotuiiounaim.
1 1 fut arrêté it Sens le y novtmliM .
i^tti. et mis dans les (iriaous ia
cette ville: il obtint ensuite d« res-
ter t\ttt lui. Un peu plus lanl
on vint l'arr^rr de nouveauté! (o
IciidcBuio on le trouva mort dans
«ou ht; ce qui a fait croire qu'il avait
bJlé luî-nfinc la tin de tes )oura ,
eu prenant du poiMin. Mais cet
cvéoemeiil s'explique sulUsammeilt
jur le détail des cLrcflDstaacM. Im
C58 LOM
soldats (pli Tinrent pour l'arrêter,
lui ayant donné jusqu'au lendemain
pour le conduire en prison , passè-
rent la nuit chez Ini à Doire : écbauf*
fës par le vin y il leur prit enric d'al-
ler rcfveiller le cardinal , et de le
forcer à manger avec eux. Il leur
repr^"nta yaineraent qu'il ne sou-
pait point; ils le contraignirent à
premf re sou repas , puis le maltrai-
tèrent. La |>eiir el les coups qu'il
avait reçus , joinis au travail d*une
digestion péuibie , lui occasionnè-
rent une artaque d'apoplexie fou-
droyante. C^c'taitlc 1 6 février 1794.
Telle fut la (in d'un prélat qui avait
reçu en parlage de l'esprit , des ta-
lents et des qualités. Son malheur
fut d'élre entré dans un état pour
lequel il n*était pas fait , et de s être
lié avec des hommes dont les prin«
ripes devaient lui être suspects. Ou-
tre ses ra]>ports et discours insérés
dans les procès-verbaux des assem-
blées du clergé , il a publié une
Oraisonfunèbre du Dauphiriy i ']66,
in - 4°. — Son frère cadet Atha-
nase - Louis - Mario de LoMEifis ,
comte de Briennc , lieutenant-géné-
ral , devint ministre de la ^erre en
J787. C'était un militaire sans
expérience et un administrateur mé-
diocre. Il forma cependant un con-
seil composé d'ofliciers distingués,
et d*où il sortit d'assez bons règle-
ments. Le crédit de son frère qui l'a-
vait porté au ministère avant cessé ,
il fut remplacé par M. de la Tour-
du-Pin, resta en France après la
chute du trône, et périt en 1 79^ sous
le fer des bourreaux révolutionnai-
res, à Tilge de soixante-quatre ans.
•—Un autre frère, le marquis de
i>HrK.>irf£ , colonel du régiment d'Ar-
tois, avait été tué à r.ittaque du Col
de l'Assiète, le 19 juillet 1747. ( K,
BiifcLS-MLE, IV, 107. ) P— «— T.
LOM
LOMI ( Baccio ) , peintre ,
Pise , vers le milieu du
siècle , fut le chef d'nne école im
sa famille a produit les maSum h
plus distingués. C'est à Rome et da
l'école de Taddée Zuochcri,^
apprit la peinture : il fut clitr|i è
terminer VHisloirt itEsihgr , f$
Augustin GhirUndo avait coHi*
cée dans le Campo-Santo de Piicll
CiJuratfmemefU dû la f^ierg$ p
l'on voit chez les chanoinci éeii
Srimatiale , est peint arec n ftt
e sécheresse. C'est le taUenà
maître -autel de Saint - Laarat à
Pise , qui l'a mis au rang des
leurs artistes. On reconnaît, daaiMl
ce qui reste de lui , la manière deM
maître , et celle de Sanfi di Itef
dont il avait beaucoup ébaSà li
ouvrages. — Aurelio £oki ,
du précédent , et son élèTe ,
à Pise, en i556 : s'étani
fort jeone à Florence , il
les leçons du Bronano , et pttp^i
à la manière de ce maître , «■
grands tableaux qui se mwiit
encore dans la primatiale deBM,
et qui représentent, Tun ^ la iM-
vile de JésÊU ' Christ , tum^
V Adoration des jtfiiggi.
Gènes ne manquât pas de
liabilos à cette époipie, Lôan H
appelé dans cette TiUe, et ckii|i
de plusieurs travaux impoftMrtii
parmi lesquds on dte k DesotiÊi^
de Croix qu'il Gt pour le mah»
autel deSainte-Blariede la PiiiTi
ainsi que la Eésurret^iam et le Jl^»
eement dernier^ pour Notre^JluH
de Carignan. Apr£i son retour à It*
me , il 7 peignit les-fresques dt h
chapelle de Samte-Marieiii F'mttkd^
la, ainsi qu'un fort bean tafaloM^
l'/^iiom/^tion. ABologne,à Lnufit
à Florence , il laissa de nonfob
preuves de son Ubileté; maïs c'tfl
LOM
èasa su irill« utale , qn'il
son taleot. 11 peignit k fres-
isle Cïmpo-SaDto, une partie
ttoire d^Assuénu , aTcc des
sts et des bas-reliefs en clair-
Daai l'élise du Dôme , il
trois tableaux à l'huile : cduî
lire autel , repr^entant la
on de l'atfu^è~nê, une Cir-
Dfl , et un tutre trait de la Tie
is - Chiist. Le Saint- Jerâiite
peint au Cainpo-Santo , ett
ses meilleures productions,
warde comme un des cheb
oie de Pisc. II mourut dans
■ille , en iGti. — Orau9
rère du prà:e'dent , fut suraom-
iirriLEScui (i). ( fofM ce
om. XVII, pae. i o3. ) — Ar-
LoMi , fille <r Horac« Genti-
natjuit à Pise , en 1 5i)o , et fat
i elcTe de son père. C'est sur-
fs le portrait qu'elle se distin-
le y a même surpassé Gentiles-
ais clic ne n.<gligca poiat l'his-
;t l'on a d'elle plusieurs Irès-
lorceaux en ce penre. Elle re-
> leçons du Cuide, et lil une
particulière du Dontîniquin.
onnaît dans tous ses ouvrages
ureuse imitation de ces deux
maîtres : ou estime surtout
iip u n Saint -Jean- Bapi îsl e en-
, q'i'elle composa pour le duc
Torre, \ Napics, et un Mar-
! saint Janvier eiposéauj: bê-
l'ellepei^niipour la cathédrale
lï/.oles. On voit dans la galerie
rencc un de ses tableaux, qui
Lo:\r
659
rcprfeenle la Mort d' ïfolapheme :
il c5l remarij'iahle par le naturel
de la composition, la force de l'ex-
Ë-cssion , et la beauté des draperies.
nfin, V aurore qu'elle avait peinte
pour la famille Arrighctti, de Flo-
rence, est un de ses plus beaux ou-
vrages. Elle peignait avec perfec-
tion les fleurs et les fruits , et elle
n'était pas moins dislingue'e par les
churmesdesa lîcure. En i6iS,ella
épousa P. Aiit. Scbiattesi; mais elle
conserva le nom sîius lequel eHe s'rf-
laii fait connaître, et mourut  Na-
ple5,vers 1645. P— g.
LOMMIUS ( JftsSE ) , l'uD des
plus habiles médecins du seiiii:m«
siècle, était né â Buren, bourg du
duché de Gneidre. Son ptre Van
Lomm(car le nom de Lomoiius est
une latinisation , selon l'usage de
res temps ), était greffier de cd
bourg ; il fit faire d'excellentes
études à Josse. qui devint profond
dans la connaissance du grec et du
l.itia . et qui alla étudier la médecîtio
à Paris , où il se fit remarquer d«
tablir
Tournai , «
il
%l:.\!.
*cqoil
une haute renommée comme prati-
cien , et fut nommé pensionnaire dt
cette ville; mais appelé de tous cdM[»
par les malades , et ne pouf aut sof-
tire atix voyages jpic la eonfUnce
publique l'obligeait incessamment
d'entreprendre, il fixa son domicile k
Bruiell«,vers 1557. Ses écrits sont
a'ts^i remarquables sous le rapMrt
des principes , que sous celui d'un
style élégant et précis , et d'une lali-
iiiie' iIoDt la pureté l'a fait comparer
à OItc. I. Comnuintarii lU tuendd
priMum libntm dt Bm
lUrd ^tirtUi ComeUx CtUi , in-
.LouTjiii, i!^SS.H. Obitrmatio-
ntntdiditiiiivjBUMtnt,iitS^.,
66o LOM
Anvers , 1 50o. On ne trouve nulle
part décrit avec autant de laco-
nisme et d'exactitude , tin [aussi
grand nombre de maladies : ce talent
rare a valu à Lommius le surnom de
Peintre des maladies. Il exccUait
sous le rapport du diagnostic. Ce
dernier ouvrage a eu pliLs de douze
éditions , soit en Hollande , soit
en Allemagne, soit en France, soit
en Angleterre. 11 a été traduit eu
français sous le titre de Tableau
des maladies , où l'on découvre
leurs signes et leurs événements,
Paris, 171a, in-ii, par J. B. LiC
Bcrthou. Cette traduction , fort bien
écrite, est estimée et recliercliée.
( F, aussi Lkmasciukr. ) IH. De
curandis febrihus continu! s, liber ,
Anvers, i5G3, in-8*\ On a rcimi
tous les ouvrages de Lommius sous
le titre A* Opéra omnia^ Amster-
dam, 17!.'), 'i vol. iu-i'i. F-R.
LOMONOSOFF ( Michel- Vassi-
i.iEviTCH ) , célèbre poète russe ,
Erofesseiir de belles-lettres , inem-
re de Tacadcmie de Saini-Péters-
Lourg , honoraire de celle de Stock-
holm et de riustitut de Bologne, na-
quit eu 17 1 1 , d'un simple pécheur,
à Kolmogory. Il passa les premières
années de son enfance a aider son
père dans son métier, qui seul four-
nissait à Tent retien de toute la fa-
mille. Des qu'il sut lire et éciire,
avantage qu'il ii'acrpiit pas sans d'as-
sez, grandes dillicultcs,il prit un goût
vif pour les livres: à peine cut-ii en-
tendu chanter dans une église les
fisauines de David, qu'il fut saisi de
a ]>his vive admiration pour les
grandes images dont ils sont rem-
plis; leur poésie, si souvent sublime,
lui iii découvrir qu*il était né [loèle
lui-même. Il lut la lUble plusieurs
fois avec enthousiasme, et courut
le d«:»ir d% pouvoir célcbrcr^ a «oa
LOM
tour, les merveilles de la création.
Il voulait aussi retracer les hauts
faits de Pierrc-le-Grand , qui avaient,
dans ce même temps , produit sur
lui une très-forte impression : il cher-
cha donc à comiaitre les règles dt
l'art des vers. Ayant appris qu'il
existait à Moscou un ctablissemect
où l'on enseignait les langues grecque,
latine, allemande, française , et les
belles-lettres, il déserta la maison pa-
ternelle , résolu d'aller demander
dans cette ville l'instruction dont il
éprouvait un besoin impérieux. Ea
1734, on le fit sortir de l'école de
Zki'îkonospasL » pour le placer pliu
avantageusement à racadêmic des
belles-lettres; et deux ans après, 01
l'envoya en Allemagne achieTer mi
études. De Marbourg, ville considé-
rable de la liesse, où il avait, pendint
quatre ans , travaille' avec ardeir,
chez le baron de WolflT, à la chimie^
à la lithologie, à la minëralogpe,
etc., il pssa ou Saxe; et là, sons U
direction de Henckel, il vit les foal-
les qu'on faisait dans les mines di
Hartz, et du pays de Bnmswid,
etc. En 1741 , il se rendit à Saiit-
Pétersbourg. Quoique liiTé esscntU-
lement à sou goût pour les sdenod
et les langues , u ne négligeait pas U
poésie. Ce fut à cette e'pocpwqa'il
composa sa première ode sur la m
toiredePultava : quelque tempsapiif,
il en publia plusieurs autres atec ■
égal buccès. Admis à parlager les tn-
vaux de l'académie, il fol noani
directeur du c^ibiuet mine'ralocMK,
et , l'année suivante , adjoint deTao-
démit' pour les sciences chiraiqaact
minéral ogiqucs. En 174^ , illotaf-
pelé, par un oukase du sénat, ad
fondions de professeur de chiw:
six ans tiprès , l'impératrice BÎB'
])('l1i lui donna le rang de comcdl'
de collège. Eu 1 75:1 , il reçut k p i
tOM
*»!«(;* «cliKif de monter une fabri-
que de verreries en tout genre, mais
principalemcut enf^raitif dcTCireel
Objeti semLUbles. Lonianosoli'syant
^itl le premier a faire dan» son pays
«le* fleures en mosn'iqiie, on le char-
pM d eie'cuter un grand talileau des-
tiné à rappeler les actions celèhrcs
At Pierre- le-Gra ad. Il n'y employa
que de» maieriaiix et des ouvriers
rosses, inventant, pour mettre à exé-
cution ce ubieau , des compositions
Chimiques, ainsi que diOerenies ma-
china d'une si énorme dimension,
qir'oo n'en avait jamais vn de sem-
dIbUu. Le i3 février 1751 , l'ai»-
demie lui ouvrit ses portes avec ac-
clamalioii : le i4 février i7fM>, il
fui élu directeur général du [;yuiiiaM
et de l'université. Sans naissanee,
uns fortune et sans ajipui, l.iinio-
oosnlTnc dut qu'à son génie et à sun
savoir, les distinctions et les hon-
neurs de toute es|)cce qui lui furent
deVolus. Sa passion pour les scien-
\'Ves loi avait fait éprouver , en Alle-
magne , toutes sortes de privations :
pris par des enrôlenrs sur les fron-
tières de la lSaic, il était devenu
soldat malgré lui, avait couru plus
d'une fois le risque d'être fusille ,
et ne s'était sauvé qu'à travers mille
dangers. Il finit par être rrc'é con-
seiller d'étal , en 17(14 1 et mourut
cinq mois après, le 4 avril 1765. Son
convoi funclire se lit avec la plus
grande magniriccnre. et il fut enterre
aiirouveiil de Si .-Alexandre Ncwskv,
flut frriis de Oatlieriiic II. Ajou-
tant à louli-.s ses connaiuances celle
des l.tii);ues mortes el vivantes , il
traduisit en rns.se divers ouvrages ,
riitrraulre^, plusieurs sur la physique
expeiimeiitalc: il entreprit aussi d'é-
rrire l'iiisloire am'icuiie de sa na-
ti'>ri ; ri le volume qu'il publia ,
ré^iili.it de rcciicrclics prot'oudci.
T.OM Mt
lui lïl le plus i^rand liooneur. Il rst
regardé par ses compatriotes comme
un génie créateur , et comme le pi^re
de la poésie russe- Ouvrant le pre-
mier la carrière , il osa rimer dans
une langue qui paraissait des plus
ingrates pour la vcrsiOcation : il
rendit celte tancue plus polie et
Slusriehc tout-à-la-fois;il lui donna
e l'éclat et de rénerrà. Ou a de
lui deux Toliunes d'odes sacrées et
profanes , qui jouissent d'une haute
estime , mais oii il parait qu'il »
mielquefois outre les qualités ei les
défauts du genre. Il a composé des
cantiques, des psaumes, des hymnes
et d'antrek pièces de vers. Le jxiènte
de la PètréUU , en deux chatiis. est
un de ses plus beaux titres de j^loirc.
Il a encore publié une très-bonne
Gramm^re russe ; un Cuurs da
rhèloriijM à l'usage des initUiUs ;
uu £sstù abrège mepfysiifue el da
mètallarpe; et deux tragédies : Ta-
mire el Sèlhn , el Ûemvphoon , tra-
dniics par Papadopiuilo , dans le
Thatrc de SoumaroUR' : relui-ci
qu'on appelle le Racine du A'ord,
était jalouxde la réputation que Lo-
in on osolT s'était acquise comme j>oè-
le; il cherchait toutes les occosious
de le rabaisser, cl ce fut un grand
triomphe tiour lui , de voir le publie
faire peu de cas des premiers essais
dramatiques de l'auteur dont il re-
doutait la rivalité , et même les ou-
blier promptemenl. On a traduit en
dilTérciilcs langues la plus grande
partie des ouvrages de Lomonusoli':
sa Grammaire.Qisan HisttÀre abrè-
^reile liusûe mit paru eu allemand ;
celle-ci a été traduite de cette langue
en français, Paris, i^lk). in-r-Ji^W
Meilifalions du ioiretilanialin sur
e&i
LOM
se , fut traduit par Im-méme en lalîn.
LomouosoiTctait en correspondance
avec presque tous les savants de
l'Europe , ses contemporains. Sa bi-
bliothèque et ses manuscrits fiu-ent
achetés , à sa moit , par le prince
Grégoire Orloff. L'amiral Schichkoff
a e'crit un précis de la Vie de cet
homme extraordinaire^ qui suffirait
lui seul ( dit Levcquc ) pour illustrer
un siècle entier. L — p — e.
LONG ( Thomas) , théologien an-
glican , né à Exeter en i G'2 1 , après
avoir cte' pasteur de village, obtint, à
la restauration, une prébende dans la
cathédrale , et la perdit à la révolu-
tion de 1688 , parce qu'il refusa de
prêter serment au nouveau gouver-
nement. Il mourut en 1 700. On a de
lui grand nombre d'ouvrages de con-
troverse théoiogique, et quelques li-
vres histon«]ues; voici les principaux :
L Essai sur Vusage de V Oraison do-
viinicàU , dans le culte pulflic ,
Londres , i658, in-8^ IL Défense
des premiers chrétiens relativement
à l'obéissance à leur prince, contre
les calomnies d'un lisfre intitulé Vie
été Julien l'apostat, Londres , i683,
in-S*». III. Histoire de tous les com-
plots papistes et fanatitpies , etc.
contre la relicion établie et le gou-
vernement, ibid. 1684, in-8°. IV.
Recherches exactes , modestes et
fidèles du docteur ffalker , sur
l'auteur de Z'Eikon Basilikc , etc. ,
prouvant que cet ouvrage est sorti
de la plume de Charles l^^. E — s.
LONG ( Roger ), astronome an-
glais, ne le '2 février i()8o, mort le
iG décembre 1770, fut maître du
collège de Pcnibroke , professeur
d'astronomie à l'université de Cam-
bridge, et rertcnr de Cherryliinton
cl de Bradwcll. C'était un homme
dVspril, de savoir, et singulièrement
iudusli-ieux. Il avait cumtriiil , eu
LON
1 765 , dans une des salles du conége
de Pcmbrokc, une sphère ou plu-
tôt un globe céleste de dix- huit piedi
de diamètre, dans lequel plus de
trente personnes pouvaient être as-
sises commodément. Il a donne' lui-
même la descriiition deœtte machine
où les constellations visibles à II10-
rizon de Cambridge sont dessinén
dans rintéricur ; on y voit le codia-
qiic , les orbites des planètes, etc.:
le tout se meut au moyen d'une ma-
nivelle. Il parait que c'est la plv
grande machine de ce genre qu'oa
ait exécutée en Europe : les gl<diesde
Gottorp n'avaient que once pieds et
ceux de Goronelli douze. ( Fiii^ez
Lalande , BihUogr. astr^ • p. 33o. )
On lui doit aussi un gros traite' d'as-
tronomie et quelques opuscules. L
LONG ( Edouard) , historien an-
glais, naquit en 1 784, à Saint-Blave ,
en Comouailles. Etant allé à la Ja-
maïque , en 1757 y pour recueillir la
succession de son père , le gouver-
neur de cette colonie , qui était soa
beau-frère , le prit pour secrétaire.
Il fut ensuite nommé jiigede la cov
d'amirauté : sa mauvaise santé le
força de quitter llle en 1769; et il
mourut le 1 3 mars 1 8 1 3 , au chiten
d'Arundel Park en Sussex. On a de
hd : I. Histoire de la Jamm^,
Londres, 1774, 3 vol. in-4'. Le
séjour de Tautcur dans cette colo-
nie , et les emplois qu'il y avait
occupés , l'avaient mis à mrme de
se procurer des matériaux ahoo-
dants. IL Des Jtomans et autni
écrits d'un genre léger. III. Lettrts
sur les Colonies, 1775, in-8».,
et autres brochures politiques fv
l'esclavage des nègres et le con-
merce du sucre. 11 fut éditeur des
Mémoires du règne d?Ba$sa-Ahadi,
roi de Dahomey , avec une notice
succLiicle sur la traite des nègres, pv
't Mvm», Londres, i^Sg. t Toi. în- lion, ^tanl Mtez récenta , ti\t con-
9°. , trvduil en fr^uçdis. — Jean naitre i'état moderne de c«& ]>eupls-
Lvpr; , «oy*t;eur anplaiï, «'timbur- des, bien dimiuuees de -ce qu'elles
^UH , eu 176S , puui' k Cïiuda , et e'iaient autrefoU. Le» rocabulaires
rciU tepl ans chez un marchand (jn'il douue de leurs diveredî^lecteK
de Mualreal pour y apprendre le bou[ précieui, et il esl k rtaKlicr
tançais et la langui- des &auva(;cs, qu'on ne les ait pas uasétèi, dam la
coDiiaîssauce indispensable à qui- traduction française. E — 3.
GQnque entreprend la traite des LONG ( Jacq. Le ). ^. Lëlocs.
pdleleriM. Au commencement des I>ONGCHAMPS(PitMii: Dt ). de
nottililés avec les Américains des racwléiitic de la Bochrilc, uatguît
Etats-Unis , en 177^ , il entra cum- tirobalileuent dans celle vdie , vuri
Bic volontaire dans un parti d'In- le DÛUeo du dix-buitiètne siècle : il
diena, et paua ensuite dans nn régi- embrassa l'élat ecd ésias tique , ou
BuuiangUis.Cctiesiluaboa l'ennuya prit du moins le titre d'^U», et
bijcntot ; il partit pour la mite au- vécut toujours dans la medktcii-
deU de« lacs, en 1777, et fut adopté te. Pendant la révolution , il resta
camnwCri^eparuuetribudeTcLip- étranger aux aHàires ^llb^lu^s , et
piouaBs,t|ui[uidonnalenouideCas- mourut A Paris , le 3'i avril 181a.
lor. Après avoir passe, à dilTereiues On a de lui : I. Muittg'îda, ira);edie
reprises, six ans dans les pays si- eu trois actes, «763, ia-13; ce
lues autour dn Uc supérieur , il re- drame , aues mal ourdi , eut axs«t
vint en Aii|;lulerre en 17S3. L'année Lien versili^ ; l'auteur n'avait pas
•uiiante, d rctouijid au Oiiada , mis sou nom A su jiii-ce, «nus duule
éch.nu.uuy. ,.,■„,.., ,i.|.,;. |M,„. ,|,,-,i,„.i.,„ri,..i„,„,t„,,i.
ca 17^^71 n'ayant rappoile' de ses daugerà déclamer contre les jesui-
lougues courses quele souvenir qu'il tes qui venaient d'£tre ckaases de
en consigna dans ses Fojages d'un France. IL jivenlum (f tua iema
interprète et commerçant indien, homme , pour servir à l'kisUM e tta
décrivant Us mirurs et Ui coutumes l'Amow, \-^^, la-i-x. IlL Mé'
des Indiens <le l'Amérique septen- moires d'une reUgieute , I76<> ,
irionaU, Londres, 1791, 1 vul in- a vol. in-ia. IV. TMetm Mitta-
4°. Zimmermann les traduisit eu al- ri/jur det gens df tetlrvs , uu Abrégé
lemand , et y ajouta imc introduction chronolo-^iifue et criiiqae de l'his~
relative au Canada , Brunswick., toire de la UtlértHun française ,
1791, I vol. in-8°., caries. M. BiU Cunsidéiée diuts sel diaeriei rèfn-
lecoq en a donne une traduction tulions .depuis tvniuigimtfuufu'au
sous ce titre; Voyages chez diffê- dirJvUtième siècle , f}t'yi- 1770 ,
renies tuUions sauvages de l'Ame- G vol. in-ia. Ce n'eal au 'un abr^
riijue sqilenliiunaln , Paris, an ï ArV HiiU-ireliUérait%delaf'reMX,
(17'jl]. I vol.in-8", avec une carte, p.ii les l>eMedirtin> (/'o^caRjvtT) r
Le^ détails donnés par Long sur les elle n'y ci>l |ia> cttr'e une teide fois,
peuplades iudie unes ne sont pas aussi LuuKrhamps n'a pourtant pat na^lig^
complets <{ue ceux des vuya^-curt d'ijidiqiier , par Jci notra , les soiir-
frriiivdiii SI') cuur>es ne se sont pas rei uu aulontM de c« ^u'il dit r mai»
•teiulues aussi luiuj tnais m nîft- il a pour cela cuiiic le* cilatioua
f mI»s d.ins rouvr'ifîc (1rs bc-nodic-
tisii ; cl rinniiir ces s.ivanis rclipjiciix
vv Mi!!f ]M.s al 1rs aii>i!rlà (tu trei-
ziôim- sirrlo , cVst aussi là que s'ar-
ivt<» I.tJîij^rliainps. Son tivi>ail ik.»
fonvifiil pas aux j:;(ms<lii monde, cl
nr» sudîl |»is aii\ j;nis dp l(Mlrrs. V.
JCit'f(it's d, • .'^/- •iu'i'Ci\ \ rad ni f os, i " '■ *>.,
ii-8".; <'»*tU* traduction du j.'lus \id<"
.•^ioDuc' d/'s (•li'|;i'u|u»îs latins , est en
prose : dans le temps tjuc Talibe'
Lo):«;ehanij»s travaillait à I\iris à
1-1 traduction de Properee, son frcro
sVn occ'ijMÎr ailleurs. To sort les
«Aant réunis , leiu' surpiisc fut p\-
trcuîe de v. ir que, sans s Vire corn
inu'iique leurs projets . ils avaient
f:»rM)e la lucine enl reprise : ils nii-
lenl leur tra\.:il en commun , et
<on^ inrciît cependant de ne nommer
(!'»'ini lr.',i!:irlf';:r. I/abhc Loul;-
cuamps a\ :it l.îisse' en liane (|uel-
i\\\vs pass.'i;.'ts (ju il deSes j>e'r;;it de
pmrMiir rendre, eiifre autres, le
< •UMmeiicemeut de lVlc;;ie xvdu n'".
livr:^ f i> me fchcintt! nox ù mihi
t\t'uHd'.il etc. } Knrcuirai^e' par le
>'ir<>''.s de son tiavail , il traduisit
t. ml sans e\rej>iinn , dans la non-
* ■■'t'.* t'di'i''n q :'il df^iina sous ce
li ■' : /■./e/j/.'s //.* Pn*:n'rr(f , //vr-
r- '.r.\ il./fis ioiift' L'ur intc'-'^fi'.x' ^
t\'ci: des notes inUrin'clfilWt'S du
Ir • !i' tt dr Iti mylhoI'i}\if' de l'an-
li ar. I iSci » , •). vol. iii-iS''. CiCl ouvraj:;e
il saus (i.îilrejii le ]diis l«e.'ru titre
U.Î.Tiii'c lie r.iwîe-.ir : les aiMitions ,
in»les et cuir '"fions îï.'j .•^^.•lil■c> an
ci»:u])le.r»e>r! «Ii- la siTi-i-ne e.Jiliuu ,
.' 'lîit (k* r.ililH* ïioncr|i..?!)j:s .seul;
V " cî.j:.s pillai IMS emlic ils il i'aiit
• ".■..iiir lUe Pr..p: rc(^ c^t \'\i\ d'a-
^''I ■ l'i,' r;'!idi!. \ I. h]lf''-h'.- dt'. Ti'
••/'«■ . l-iduiles eu ])r(ise , l''70,
\\ I •". \ II. 'i'is.'ni.r i:.if,ii l!,i1r des
^* l . 1 1 .' "i '
' f
Loy
tre vartles du monde, îtS*, 3 vol.
in-i'i , réimprimes en 1^8*5 , et en-
core en 1787 , si toutefois les exem-
plaires , sou:> ces trois dates , ne <ont
pas la même édition avec de^ fn.u-
tispiees diilerents.O livre v>i onUii-
depuis lonp; temps. I.onp^r.liamps a
aussi travailh* à la ISouvcHv iMir,-
th((/ue de campagne. — L'n aiîtr*;
LoxiCHA.MPS , son rdiilemjHT.ii.M .
fut se(!r(*!aire de Vullaire , .n-ii-!
I7"iu, et mourut vers f^j».. Il .1
lai.s.se des notes ou mc-ïnoires >uv |.i
vie littéraire et juivro de r;ii;i*"jr
iV.Jlzirc. Ces notes , mises en orJie
et rédigées par INF. Decroi\ , nunt
point encore clé publiées, Wiiis k
seront prochainement. — Mouli-r
Di: Lo>'c.(:n.*MPS, mit en \crv h
Ct'Hie de Madame de Grallj;zr'V ,
17 "il, in-i'>. A. B — T.
LOXiKl'IERRF- ( Hii.Aiiit-Bir..
N\r.î) OF, lU.cji I T.r.v.vL , h.iron i>r ,
né à Dijon en iO.M) , eut de iMir.nf
heure , pour Tétude , une p^'>^if.l!î
tnVvive, que son père se phil a
serouder; ce fut lui , dit - on , qui
re'ij;ai;ea à traduire on vers fran-
çais (|uelques - uns de ces jw-cl.*
j;n (S cpi'il s'était rendus familier*.
tri-N - i«'uhe encore , iJ pulijia 4«
ti'adiK lions d'Anacreon , de S.jjiiio ,
de 1 lieocrîle , de Jîîon et île Mus-
cl>ns,qui prouvaîi»nt plus d'amour
pour les anciens que do talent po'ir
iu)iler leurs hautes, et .ittin-n-ît
à railleur une épij;ra]nnie de .l.-Iî.
Kousseau , où il était comparé à ce*
premières fidèles ^
()ui roinItAttaient iii«i|u'aii trAPaa
l'uni l'.cB %<iilfa iiiiniiM'cI c<
OtriiiB-MiCmoa uj (.uiii|)rruAi«nt pat.
I/cj ij^ramme «vst injuste : les nut^s
dont ces traductions sont arcompa-
j;?îe'«'s , ]r«iuvent que Loncepicrrc
» ,.i..j »i liait et .sentait a.ssez iiieij m^s
»takuij. (Jii en lroi;vc uuc liuuvtiifc
edansua Discours (]u'il mi- remplie nrnnicrcdicesplacMchcE
trUs anciens, Paris, 1G87, leduc ilt-Berri. A— g— B.
. AyaDt traduit Us Iniculi- I.ONGHI (Luc ) , peiiiUv , ne k
;recs, il vouliil composer lui- lUveimc en i^o"} , excella dans le
dans ce f^enre, tl aoiinn e.a portrait. VasBn,(iui prétend l'aToir
, un Recueil â^idyUes , qui cul dirige parsescoiueils, regrette qu'il
ï moÎDS de succès que ses imi- n'ait poîut flB|ucnlé les écoles, où il
s. De là il passa l'ui geiirc dr^- auriilt pu agrandir son style , et de-
Lie,cequirit direcucurcàT.-B. Tenir un artiste du premier rang.
eau : On voit par les ouvrages nombreux
Si I. ..ji. i™iMi.. ^"''' a f-"'*, !«"«■ 1» >'i''^ de Raren-
■:.'• dtaiiii. ne, ou <[u il a exécutes pour 1 egliae
"bi™*'i*' '■■"''I''*' de Saiut-BeuoSt de Ferrare, pour
'*"'îîmtr."o"t'.''''""' l'abbaye de Milaii etc., quesacompo- >
silion a encore quelque chose de U
ma au théâtre Mèdée , Sésos- manière anti<[ue : cependant elle se
Electre : Médre mnlc y est rapprochedusIylenioderne.dansMi
Dialf;ré ses nombreux défauts , derniers ouvrages; et quoique Vasarî
que le rôle principal est bhl- attribue ces propres à se« conseil*,
et propiT à faire valoir les rien n'y resseiable au faire do ce
IIS naturels d'une Mctrice en re- maître. Dans tous on trouve une
on. .Çeiiurn'j tomba dès la pre- Virrge et l 'Enfant- Jésus , accompa-
repre'sentation , comme le lé- gués de i^n.tieurs Saints , et d un
le une épi^rarnuK' de It.ieine , Ange d'une liraute céleste. Il mourut
vnil pcii|.^-tre i>!.n i]r mpii,(j;e- k- ri août 1.I80. — Barbe Lowcni,
i l'aiiltur . p'xir avuir élc mis sa lille, et François Loncnl , frère
i .iii-(IosMi> (II' (lurni'iilr, dans de cette dcraière, s'adounèrentiegâ-
MlIilcMnrriTpsdcuMr.i^iiiues. lemcnt à la peinture, mais avM
ici'pinie . (lit Voltaire , imita moins de succès. — Pierre Lonau ,
;iui-l('-> ^icrt d.iiissi's lra};('dies, d'une autre famille, n^ à Venise,
11- iiii'liiit jioiiit l'aiiioiir à ses ru i7Q'2,fut élève de Balestra et
Is SI' vires <'i trrrilil<-.s ; mais de Ci-espi . et déploya surtout un
.i.ilK'siiiiii.i ihiiisl.i prolixité talent original dans ses peinturef
lii'iii M,ij]iiiiiri>, ri clans le de Mascarades et de Conversa-
' il'-i ii'in ri iriiiii'i^iir , et ne tii/m , cl dans les Pajsages dont
l'^al.i |iiiiiii iliNs la beauté il a urué la plupart des palais da
'clurniion , <|iii f.iil le ;;rand Venise. — Alexandre Ln^cel, son
île dis puèd's. » l.uiisepierre fils, né en 1 7^.1 , se diatiiigua dans
Il .1 Pal. s , le ;■ rnar. 17'*! , le porlnît et la graïurr à l'eati-
j"i.iiriin,as>e/.^r.„»lef..rtuite forte. lM;v d<- Joseph Nocari, U
iir •'iiNsiileialiou iiersoiiiidie fut emiiloyé par la plupart ilcs UO*
:ra.>,le eiK'ure : il .>^aiI éle bics de VeuiM! , dont il fil les por-
ili'nr dn eomie de Tmijuiise, traits. Il <ulliva en même temps la
dur de Charlres . depuis ré- gravure; cl , en 1763. U publia nn
eiilin s'Tre^iireilcs eixMinan- Volume ii!-f»liu, conlcnanl la Vie
N rt -eiilillinuiiiie rudiiiairc des jir.r.Ue.s d'histnire de l'ccole
dcruicr juiiiti , ^yixi avoir Vénîtieunc de »uu Mcctr , et Uurs
($GG
LON
portraits graves à l'cau-forte. Les
iiutircs ^ont roflimrs avor sérlic-
rcsso; et on l'arrusc raêiiip d*avQÎr ,
par un motif de jalousie , omis
celles (1c plusieurs artistes distin-
gues : il n'a point oublie d'y nie! Ire
son pro])re portrait , 'ni d'y parler
de lui d'une mauit're fort avanta-
geuse. Lou'^iii a gravé d'après son
père (pîelrpies sujets de genre. P-s.
LOMilN , noniuie par les anciens
auteurs Cassitts Loni;inits, et Lnn-
giniis Ct'wi.'ts , était neveu du rhé-
teur Phroi:toiid'Kinèse, que quelques
criti([i(r*s fnit iiîal à propos eoufondu
avec (/ji'tielius Fruiton , cc'lMjre or.v
teur latin , et l'un des précepteurs
de l'î-'npereur M.ir«'-\ irMe. On ne
-sait ri eu q-'clli» ville, ni en quelle
anui'e T^'»n<;in vif lejour. T.es uns ont
cru ipTil riail svrien , parrequeson
on' II» cl.iit s\rieu : les autres, qu'il
ctaif !!(' iLins AllièiM'S, parrequeson
oiulc y ensi<i.»n,Ml la rlietnriqiir et la
graïuiuiire. (^'n deux opinions sont
innrlainrs : s'il faillit opter , n(uis
ch(;isiri<Mis l.i prcniitTo. ()uant à
l'époque à laquelle il appartient, les
circonsfaucesilcsa vie la deter minent
clairenirnt;ii l'un peul, sans craindre
ïîe se tronip<T , placer sa iiais<.uire
v«Ts le eoinnieuceiufut du troisième
siècle. Il nous apjUTiid lui-même que,
dans sa j>reuiière jeunesse , il arcom-
paj^'u.i ses panants dans <le longs
voyaj^es , où il trouva l'occasion
de visiter tous les hommes qui s'c-
t. lient fait un iioui dans |.-| philoso-
phie. Il s\i| tacha ]>artii-ulièrcment à
Orii^èric et Aniuioïiius Saccas , qui
et, lient alors les chilV. du platonisme,
cl il e''Miuta long-temps leurs leçons.
Oîiauil il crut s. m clucation achevée,
il jKiilit pn'ir Athiîîes , où il ouvrit
une école i|e jdiilosophie , scion les
uii-i , el e'e^t le seiilinicnt le |>lus pro-
luhlej d'auîrc/. disent de Liranim.iire;
LOîT
et cf mot alors ro m prenait les!
lettres et la critique, .lean de ^
dans ses notes sur Hrrniogfn»'
que fiOngin , tout entier à hcs e
n*avait pas le loisir de perfecti
ses ouvra[;es ; qn*hald!e jii^
formes du stvie, il avait lui-;
peu de talent pour bien écrire
le compare à cet oiseau, don
parle dans l'Iliade , qui ,
• Pour set priita eiicor* lan* pl'air*e
• Ya chtrchor U p^tur* , «i auppMtc U
Cette assertion manque pei
d'exactitude. Les titres nom
des écrits de Longin pn
au moins que ce n'est pas ic
qui lui manquait. Domine sacs
par une extrême facilite, et prc
besoin de produire, il dc p
s'assujétir au travail Ic^uî . [
cl froid de la correction. G-rwi
si le Traité du Suldime est >«
sa ]ilume , on voit qu'il
quelquef<)is se soumettre au s
Iierfectionner un e'crit dont U
e charmait. Mais Jean de l
ainsi que toute l'antiquité ,
avoir ignon* que Longiu fût ï
de cette brillante production,
attribue généralement , et .«an
teslation ,les Philidopies^ va
cucil d'observations mêlées di
rature el de critique; — des P
mes et solutions homériques ci
livres; — quatre Livres des mo
dans Homère , ont plusieurs «
cations; — deux Recueils alpl
quesdes mots du dialecte attic
un Lexique des mot.sdWntiniii
d'Iléradéon ( cet Héracleoa
sans doute quelque poète ditîi
obscur ;; — des Scnulies suri
miel mtHrique d'Héphestion; -
Hhétoritpic; — îles Remarque*
rhéi<»ri/[ue d'Hermogèue ; — uf
leeiioii dfs noms des ptHipIe
des Obscrvatiouii kur le dÏKut
liO»
cisUiciies contre Mîiliu ; — uiw
Tlatiou sur cette quesliua :
min est-ii philosophe ? > —
Commentaires sur la préface
'imée de Platon et sur le Plie-
1 — diflercDts Traités sur les
upes , la ÙB des bicus et dei
t, la justice seloa Platon, LiUne,
lées , riostinct naturel; — une
je Lettre à Amelius sur U pbi-
ikie de Plutin ; — un Discours
lié Odénat, et qui, probable-
: contenait ou la vie ou l'clt^e
énat , roi de Palmjre , et mari
I cclcbre Zcnoliic. De tant d'é-
el de nlusieiirs atilro, saut
e , dont les titres ne nous ont
■te conserves , il ne nous reste
nielipies frai;inents des Scbolies
lepbeslioD; la préface dn traite
Fini ; quelques eadrutU de la
«rique enfouis dans celle d'Ap-
; un pasuge du livre de l'ame ,
ic portion de lettre a Porphyre.
aujourd'hui une question de
ir s'il fdut ajoiilcr à celle liste
raite du Sublime oratoire, que
■diteuri modernes ont publie
le nom de Denjs Lonein :
lef d'<EUvrc de bon sens , d éru-
ion «t d'éluqiiFDce u , selon
iressionileBoiteau, quîenafaît
traduction , excellente en quel-
partics , et le plus souvent fort
igée. ■ Lougiii , dit-il , ne s'est
» contenté île nous dimnerdes
éceplcs tout secs et dépouillés
imcnients. En traitant des beau-
■ de l'élocutioD , il a employé
ites les finesses de l'élot.ution,
, CD parlant du sublime, il est
- même très-sublime Ca-
iiboti apjiellc ce livre un livre
ir. > Les meilleures éditions
e livie prc^iieui sont celles de
ius(.<x,.il,,WPe»rce(i7'4)>
loru*ti7<xjJ,deToup£i77l*),
LOin 007
avee d'excellentes notes de Huliii-
li'-iiius;eu(iu, celledu VVcitiu( ],«ipE.
iSaij ) ,quienniieutluverMonlaiina
de Monis , toutes les noies de l'édi*
lion de Toup, celles de l'éditeur (et
de celles-là, l'importance est mé-
diorre), quelques ootmes remarque!
de M. liait , des dissertations , unt
utile colleclion de variauUs. Par-
mi ces variauies , il en est une dont
l'importaoccctt ciirf me. I^ titre da
m.inuscrit de Paris, qui, de tout
ceui que l'on connaît , est de beau-
coup le nliis ancifai, et celui à'na
Ri.)uuscrit du Valiun , oK'reiit ir^
nettement ces mots : &iu<riiOT k
AurriKor, c'esl-à-dirv.t'e/^ntjoa
i/e jU>h^ i'i ; cl l 'em barras est aug m rni4
par le iDanuscril de Florence qui o«
)<orie ni l'uu ni l'auire nom, niaU
AriONmor HEpt r>turi . c'esi-a^lire ,
IJu Suhlime , par un anoryriiu. liât
premiers éditeurs ont omis absolu-
nio.,ipaiuiieuéRli8euceir.ei.plicablo,
h- petit mut intermédiiiirr un , et uul
fait l'allianrr imui .-ouimuoe <k Jeux
ke, M. Amati, l'appuyant de cette
variante et delà bizarrerie insoUte de
ce nom , veut que le Traité du Su-
blime soit, ou de Denys d'Hali*
carnasse , ou de Lonôn ,et de Denys
plutdt que de Lon^n. Il ne penie
pas qu'au siMed'Aiiréliai on écrivit
avec tant de goût et de pureté , d'un
style >i noble et si viril : il a|oute que
Cëcijiut , contre lequel le traité ett
diiiae , euil ( onli m iHiraiu delteiiTH
d'llali<'-aniaMc; qu'il n'est pas pro-
bable que l.iinf^u ail pu rroire ncres-
»4ire dr réfuter un ouvrage de rhé>
torique publié druï sirtlraavuit liÔ.
li demande si rctte juiii unitersolle
dont il esl parle dans le traité, m
1i'0tive:)ulenipkd'Aurélieii.llubMm
que Quintilies cite souvent «usciiUc
608
LON
CienlinsrtDcnys; qnoraulrur nVm-
plniclc l<Miioigtiai;i'(i'aiirnn eiTÎvain
posloriour au sutIo crAu|»ii.sip. ]|
iiisis(<: Ijcaiiroiij) sur oc que, vers la
fin de ri)uvraf*o , raiitciira introduit
1)1) philosophe réel ou imaginaire
qui n'«:i;n'tlP la liln-rtf' prnliu>,avec
uru* sciisihilitt* si profonde, <jrje vo.
ifiorce^u n'a pu rtre oVrit que |)ar un
liomnie qui avait v«'Vu dans un clat
lii»re, <»u qui au moins avait vu quel-
<,' le om1)rc do lilunli' : rirconstaïuTS
(pli m' cunvicniHMit en auruntr ia^^on
à liOïK^iu, (oiiteniporaind'Aureiien,
mais qui peuvent ron venir à Donvs
c'ontempiuaind'Auguste.lIdit encore
que Suidas , dans sa liste des pro-
ductions de ]iOnp;iu, ne parle pas du
traite (hi Suldinie; que l'autJMir cite
tleux livres de sa farun sur la coni-
posiiioH des mots , et que nous en
avons un sous ce litre |)armi lesoui-
Wi's de Denys ; <pie cette disjonctive
ou indifjue peut-être que Lon^in lit
un ahre}:;e de l'ouvra j»e de Denys ,
et qu«' c'est ainsi que l'on lrou\e
diu.s les manuserits , par un ano-
Jiymr m: par Zt,simc , par Dion
ot par \ iphilin , par Cornélius 3V'-
pns ou par Prohus. iM. ^Veiske est
lorl eiu'anle par ces ar;;umf'nts. Kn
< îlct . il ne eonroil pas <jue Tauteur
t -ipalilr dWrire lui si ni lile traili*,
.'il p!» s\il)ai.s>('r à fiirc (!«> seliolies
.s!u II(>|)|i(>sti«ui,ou à recueillir S' ( lu'-
JiH-nl \\v<. nom^ dt- peuples , ni ad-
î.'ir.r, connue il Iflail ([uclquepart ,
li'slxleet lay^r.i\ite(h'Pl')liu. Pour-
t Mit i! ne pi'iil croire avec M, Amali
OM'- D-nx.s d'llalic.irnas>c s<ut Tau-
î ur «le ce livre : son slvle, sa ma-
1 ; rc de composer, n'ont rien de la
^îM'Nc, de l'eiLit <pii luille dans le
'•i..iîedii Mil)liii?e. || .rimo miiiiv
1 aiiiiliiipp -1 nri I) nvs de I er;.inM* ,
« •Htcnir.nrain trAu-u^îi' , el d(»!jl
t^'^aljuij <i lyuc Je t.iieiit cuniiiic
LON
rlictcur ot comme ecrivai
devons convenir qu'il estd
altsolument impossihle d
que leTraité du sublime .soi
j;in : t'uitefois il semMo jvr
de le donner à Denvsd'llaiir
ouàDenysjlePerjianir.uij.itt
écrivain du sièrle «l'An;:»!
trouve dans le rhapifn- >f\<
]»assaf;e fort rcmanjiuliL'.q
transcrirons d*a]»ri< la Ir-
trèii-fIdMe de lloileau : « ïo
V leur des Juifs . *.\\\\ nVl'if
» homme ordinaire. <iv»nli
» conçu la j^randeur e! ]\Y
« de Dieu , l'a exprimtpvlj
» sa difîuite', au coiiinip! •''
» ses lois , [>ar ces juroK-
» iht : Que la lumièiesf]t
» la lumière fut faite : i^u
» se fasse , et la terre ùii
Eoileau a soutenu la s:iu!iii*
passade contre UuetctLcrlf
ce n'est pas ici ce qui nous i
Nous deiuanderons a M. A
croit serieusenieut que les h
lussent , au trin{)S de Dinv
connus , assez répandus, pt
rhéteur ^ree v allât puivn
I >l es . M a i s Li in};i n , au * iitl
lien, a pu citer Moïse: il vi
un temps où les philosopL-
iVeqîUMnmeut aux pri>fs
docteurs du christ ianisPU
forces de liiv et d'eïuiii
vres de cette relij;ion non
les pro|;rès devcuaicut, ^
jour , plus alarmaiiUk jh^u
pourra objecter que ce fvi
interpole' : mais il Taiir^i
doute par un chn*tien : «*!
tien n'eût -il donne \ "M»'
faible eloj;e île n'etiv jM-»
ordinaire? 11 irciit pas.ii'
si^ne la (ienèsc par le liin
lois de "M'Mse. LcvKrc a
le passade a clc ajoute a]
giD Idi-mêroe , qui ,
vers la fin d« sa vie
tlmyre , voulut , pour
e , citer un passage de
Qobie était juive (i),
Lre le tëmoignage de
,qui pourraient faiett
très-«Jairés , et <iue
:cusés d'avoir en ceci
-élite. Au reste , cette
faitpasàlouteslesdif-
loai pus à toutes les
en est une qui uoits
is grande force : c'est
: dans ce traite' le nom
I Au-
iitlcratcur, ce phîlo-
, doul Eunapc a dit
eut , qu'il était une
•ivaale et un musée
: néglige' de montrer
lition et de lecture
Ms un seul exemple
blimc liors des pages
la haute littérature:
poètes et les orateurs
•i écoles récentes de la
île, ne ponvait-il pas
idèles frappauls d'en-
Tchc et d'afTcctatioii ?
. semble considé-
le
I, nous ont jetés dans
ncerlitudc sur le vé-
Deuys ou pour Lon-
l^S fifif)
D'ici 1b les cilitcni's ijui réimprime-
ront le Trniié du Sublime, devront,
CD bonne et saine criliiiuc , mettre
djns leur titre , par Denjs (lu sur
Lungin. Au reste , bien que cette in-
certitude diminue les droits de Lon-
gin à l'admiration de la postérité ,
comme critique et comme écrivain ,
sa vie politique, sur laquelle aucuh
nuage ne s'elÈve , suffira pour cou-
siicrcrsa mcmoiie. Après avoir passe
de lougues années dans Athènes , et
public les nombreux ouvrages que
nous avons indiqua , il fit un voyage
en Orient, oii il ^tail appelé' par Ze-
uobie , reine de Palmvre , qui , cn-
ricujc d'apprendre la liUeratnre
grecque , voulut avoir pour maître
le premier criliuuo de «ou leiaps,
l'homme qui, de l'aveu Général, pas-
sait pour i'oracJc infaillible du goût.
Aprïs la mon d'Odenat , Longiii
devint le principal ministre de U
reine, et l'aida de su conseils dans
la lutte glorieuse qu'elle soutenait
cuuirc les armées d'Aurélieu. Après
de loups cll'orts , cet empereur par-
vint à se rendre maître de Palmyre ]
cl il déshonora sa victoire par If
ïii|iplire de Lougin , qu'il accusait
d'.ivoir dicté à la reine une lettre in-
soleuir. Celle lettre que l'on peut voie
dans Vopiscus,ou daus la prcfaco
de Boileau , est noble . lière et digo*
d'uue reine. Si Aurelicti eut ité un
ennemi geuéreuSfbicu loin do Je pU7
nir, il aurait dQ admirer le ministro
courageux qui avait fait parler h M
souveraine ce langage plein de digni-
té'. Longin souftrtt la mort arr<; une
grande intrépidité, eousolaut lui-nUi-
ine ses .imis qui (ileuraient »i)r uufl
destinée si triple et »i peu méritée.
lti<-n ne parut aluUIre la grande aine,
pas m£me l'ingratiliule deZènobîe,
qui , pour se conrilier la cléMenrt
(lu vaiiu{ueur, «1 faire crotn à tuu
1
07^ T^OS
iimoeenee , aTait rejeta snr ses plos
fidMes serviienn , et particulière-
ment siir Loncin , tout Fodieus de
la guerre qu'elle avait ose soutenir
contre les armes romaines. Ainsi
Sérit ce grand homme, en Fan n']3
e J. G. fi — ss.
LONGIN ( Flavius Longinus) ,
d'une famille patricienne, fut envoyé
par l'empereur Justin le jeime , pour
remplacer I*9arsès dans le gouverne-
ment de ritalic. Ayant d^rque'àRa-
vennc, au commencement de Tannée
5(>8 , il fixa sa -résidence en cette
ville , pour être plus à portée de
recevoir des secours de Gonstanti-
nople, en cas d'invasion des Bar-
bares. Il af!ècta de s'éloigner en tout
de la conduite de son prédécesseur ,
prit le titre à^exarque , réservé
jusqu'alors aux gouverneurs d'Afri-
que, supprima les anciennes charges,
et en créa de correspondantes avec
des titres diffcrents , éloigna des af-
faires publiques tous ceux qui avaient
eu part à la confiance de Narsès, en
nn mot n'épargna rien pour étendre
et affermir son autorité ( i ). Longin ,
à pinc arrivé , eut à se garantir des
attaques des Lombards ; en consé-
quence , il fit fortifier Ravcnnc et
quelques autres villes de la Vénélie,
où il plaça des garnisons : mais Al-
bo'in , chef des Lombards , traverse
les Alpes , dont Longin n'avait pu
faire garder les défilés, pénètre dans
rifalie , s*cmparc d'Aquilée , de
(i) E)I« t>t«itprcpqiia illimiié*, tt ■•■ m
• eiirt l'accnireat «ncarf». La condilion dea
■nvcea*
i«saT-
qiici, dit Saini-Marc, fut rail* d«i aairapat
•pii« In roit da Parta : maia ila Mairni trtbntal-
n». 't pouvatnt t rira révoquai. / wtf^r. cArom
de i'Hist, d Julie, I, iW. )
LON
Yicence, et de plusieurs at
laissées k la garde de Icun
il partage à ses soldats le
Tenaient de conquérir , et
tète son neveu Gisnif , q
litre de duc de Frioul
enfermé dans Ravennc av*
Soldats, se bornait à gai
Srovince et le duché
'une invasion. Cepend
des Lombards, au mili
conquêtes , tombe sous
d'un assassin , que sa (v\
monde avait elle-même ar
Alboïpt. ) Rosmonde y cr
vengeance des Lombards
de un asile à Longin, e
auprès de lui , emnirna
chiide, son nouvel époui
les trésors d*Alboïn. Lcn
des charmes de Rosmonde
pose sa main et le trône i
cette femme ambitieuse
présente à Almicbilde a
empoisonnée ; mais celui-
ressenti anssitôt les efièts d
force Rosmonde d'avaler!
la liqueur , et ils exmrent l
Longin s'empare des trà
buin, et les envoie à Feint
lui témoigna sa reconnai
augmentant ses revenus i
torité. Gependant l'eiarqu
vaut point de secours de
ndple , ne pouvait s'op|
Lombards, dont la puissai
missait chaque jour, l
Maurice le rappela en 58
ma en sa place Smaragdc
la réputation d'être pin
Depms cette époque This
de parler de Longiii.
nv Dtr VIlfGT-QUATBlEMS VOLUME.
MMMMMMMMfMA%WVMAMMIW«MMIMAMfWftMMWIMW
IGNATURES DES AUTEU
DU VINGT-QUATRIÈME VOLUME.
MM.
MM.
Barait».
. Bluchot,
, A U G K R .
Abel-Rémusat.
II. Au m I FRET.
Barbier jeune.
BeH> ARDI.
BoiCdARLAT.
BhAUCllAMr.
BoCuL'iJ.
Boisson. \ nE.
Bkaimki'.
Cattlal-(>ali.f.ville,
CaDLT-Ga âiCOL'AT.
PlLF.ET.
Castlllam.
. Co(,>ULBERr DE TàIZT.
I . C L ^ I E r .
I. Dubois ( Luiii» ).
Del LAC,
Deitixo.
3« DE.S(.li\KlTP:fl,
DtVAL ( Urnri. )
Dr I/ai l> aie.
p. Delatlack.
Dlsportls-Bo.hcheroit,
DUVAU.
l, DcVILLB.
Decboix.
(. De /.os DE LA ROQUBTTI.
Etriks.
Fourrier.
G E > r. K .
CvLLL05 ( Aimé ).
L-T.
M — D j.
M— É.
M — Gif.
H — kt. Hivrt.
J — B. Jacob -KoLB.
L. LEFBBTBB-GAUCflT.
I.I — B — B. LàBOUOBBIB.
L — o. Léo*
L — P— B. HlPPOLTTl DS LAPOflCn*
L — s — B. Làsallb.
Lbdbo.
LicuT.
MicHAUD jetmei
MoHJIBBQOi.
Mabroh.
p — c — T. Picot.
P— B. Pohcs.
P et L. Pbbct et Làubsvt.
P. P. P. PRéT08T(Picrrf).
P— s. PiBiks.
Il — D — V. Renauldist.
R — L. Db Rossel.
s. D.S-«T. SlLYBSTBB DB SACT«
S. M — H. Saimt-Martiv.
s — R. Stapfbb.
s. s — I. SlMOHDK SlSMOVDt*
St. s— b. Sàirt-Scub.
St — T. Stassàrt.
Tabarauo.
Ustbri.
VllfCBirs-SÀlVT-LAUtMT«
walcb.bvabb*
Wkim.
ÀDOuyine*
Auonyï
T— D.
U-i.
V. s. L.
W— R.
W— •.
Y.
n
<|«r.
I
ij. I/EDO,\ LlBRARY