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Full text of "Biographie universelle des musiciens et bibliographie générale de la musique"

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BIOGRAPHIE 


UNIVERSELLE 


DES  MUSICIENS. 


TOME  PEEHIER. 

A. 


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BIOGRAPHIE 

UNIVERSELLE 


DES  MUSICIE 

BIBLIOGRAPHIK  GÉNÉRALE 

LA  MUSIQUE. 

PAR  F.  J.  FÉTIS, 


TOME  PREHIER. 


BRUXELLES. 
MELINE,   CANS  ET  COMPAGNIE. 

■■raiHIIIE,    UBkAIBIE    ET    FOnDBBIEi 


DigitizedbyCoOglC 


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AMAMAnvrà 

LÉOPOLD   r 


BOI  DES  BELGES, 


HOMMAGE  RESPECTUEUX 


DE  L'AUTEUR. 


DigitizedbyCoOglC 


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PRÉFACE. 


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Di„i,„db,G(5oglc 


PRÉFACE. 


L*tJ8A.GB  de  rendre  compte,  dans  une  préface,  des  soins  qu'on  ^est 
donnés  pour  bire  un  livre  est  maintenant  bien  suranné,  et  l'on  ne  fiùt 
guère  plus  de  préfaces  aujourd'hui  qu'on  ne  fait  de  livres  qui  valent  la 
peine  de  dire  comment  îk  ont  été  faits.  Toutefois,  nonobstant  l'usage  ou  la 
mode,  je  me  persuade  qu'un  ouvrage  de  l'espèce  de  celui-ci  m'autorise, 
m'oblige  même  à  parler  et  de  son  objet  et  des  moyens  que  j'ai  eus  à  ma 
disposition  pour  l'exécuter;  je  crois  devoir  parler  aussi  des  idées  pré- 
dofloinantes  sous  l'influence  desquelles  il  a  été  écrit. 

Les  esprits  philosophiques  ont  en  général  de  l'éloignement  pour  les 
Grrca  disposés  par  ordre  alphabétique,  parce  que  cet  ordre  n'a  rien  de 
ratiimnel ,  et  parce  qu'il  brise  l'enchaînement  des  fiiits  et  des  idées  pour 
faciliter  des  redierdies  partielles.  De  là  vient  que  la  commission  k  qui 
Texamen  de  mon  ouvrage  fut  confié,  lorsque  je  demandai  son  impression 
gratuite  au  gouvernement  français ,  tout  en  accordant  des  étf^es  flatteurs 
i  l'auteur  et  à  son  travail ,  exprima  le  regret  qu'il  ne  lui  edt  pas  donné  la 
tarme  d'une  histoire  de  la  musique  au  lieu  de  celle  d'un  dictionnaire 
bîagra]rfiique  et  biblit^aphique. 

Je  l'avoue ,  malgré  la  sincère  estime  dont  je  suis  pénétré  pour  le  mérite 
des  bommea  distingués  qui  font  partie  de  cette  commission,  je  n'ai  pu 
partager  leurs  idées  i  cet  égard ,  par  la  raison  très  simple  que  je  travaille 
dqtuis  long-temps  à  une  histoire  de  la  musique  qui  est  absolument  diffé- 
rente .de  la  Biographie  universelle  dee  Muticietu ,  soit  par  son  ensemble, 
nit  par  ses  détails.  L'histoire  de  la  musique  n'est  autre  que  celle  des  faits 
okisidérés  en  eux-mêmes,  de  leur  endialnement  et  de  leur  influence 
réciproque,  directe  ou  indirecte,  abstraction  faite  de  la  vie  et  des  travaux 
individuels  des  artistes  qui  ont  pris  part  à  la  production  de  ces  faits  ou  aux 
àtfdofipeaseaa  de  leurs  conséquences.  Cette  histoire  est  si  ricbe,  que  la 


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X  PREFACE. 

bic^^phie  et  la  bibli(^aphie  oe  sauraient  y  trouver  place  sans  la  sur- 
chaîner  de  détails  fastidieux.  C'est  pour  n'avoir  point  eu  ^rd  à  cette 
distinction  fondamentale  que  Martini,  Forkel,  Buroey  et  Hawkins  ont 
écrit  de  volumineux  ouvrage^  qui  peuvent  élrë  consultés  avec  fruit,  à  cause 
de  l'esprit  de  recherche  et  de  la  sagacité  qui  ont  présidé  à  leur  rédaction , 
mois  qu'on  ne  saurait  lire,  rebuté  que  l'on  est  par  des  hors-d'œuvre  qui 
font  incessamment  perdre  de  vue  l'eochatnement  des  objets  principaux. 

D'un  autre  t>&té,  il  7  a  tant  d'enseignement  à  recueillir  dans  la  vie  des 
hotnmea  qui  ont  tait  l'art  et  la  Bcience»  dans  l'analyse  de  leur  génie  et  de 
leurs  travaux,  qu'on  ne  saurait  qu'imparfaitement  l'histoire  de  la  musique 
si  oette  autre  histoire  curieuse  n'en  était  le  corollaire.  Or,  celle-ci  ne 
pourrait  jamais  satisfaire  à  ses  plus  utiles  conditions  si  elle  n'était  disposée 
flans  l'ordre  alphabétique.  La  forme  logique,  l'enchaînement  chronolo- 
gique des  CsitB  ont  seuls  droit  de  nous  plaire  dès  qu'il  s'agit  de  l'art  en 
lui-même-, mais  à  l'égard  des  hommes,  c'est  autre  chose  :  on  ne  peut  les 
oonnattre  qu'en  les  considérant  isolément.  La  biographie  générale  ne  sera 
donc  Jamais  traitée  avec  succès  que  sous  la  forme  d'un  dictionnaire,  parce 
que  le  besoin  se  présente  sans  cesse  de  recueillir  des  renseignemeus  sur 
UB  savant  ou  sur  un  artiste,  abstraction  faite  de  ce  qui  a  précédé  eu  enivi 
son  existence  :  avec  l'ordre  alphabétique,  ces  renseignemens  peuvent  être 
mis  hnmédialranent  à  notre  disposition,  sans  que  notre  esprit  soit  détourné 
de  (On  objet  par  des  détails  ou  des  considérations  qui  y  seraient  étrangers. 

D'aiUairs,  rien  ne  montre  mieux  l'utilité  de  ce  genre  de  livre  que  le 
bon  accueil  qui  leur  est  fait  en  général.  Tel  est  A  oet  égard  l'empressemenl 
du  lectOirs  à  se  les  procuref ,  que  les  plus  mauvaises  Gompilatiens  )  les 
plus  informes  recueils»  faits  i  la  h&te  et  sans  conadeiioe  comme  sans 
Mvelrf  obtienoeut  presque  toujours  une  sorte  de  succès.  S'ils  ne  rêpotident 
pas  A  ce  qu'on  en  espère,  c'est  à  l'auteur  qu'il  faut  s'en  prendre  :  la  fiHite 
est  dans  l'eiéeulion  de  l'ouvrage,  non  dans  «in  plan. 

Qu'il  me  soit  permis  de  démontrer  qu'à  l'égard  de  la  musique,  mlUi) 
dnses  remplies  d'intérêt  doivent  litiuver  plaœ  dans  un  dictionnaire 
biographique  et  ne  pourraient  convenir  è  une  histoire  de  l'art.  Preaods 
pour  etemple  la  Cactutv  des  instrumeos.  Depuis  la  première  liiT«till6b  du 
eiavtôkt  à  mutlUu ,  par  un  artiste  français ,  dans  lea  {fremièfa  auitto  dti 


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?iÊlÉFACB.  ~„ 

dix-huîtièmefeièdlb,IepiaDbipii  trouve  sob  ôHgine  dans  cet  insbiimeat, 
a  subi  entiton  huit  Cent  cin^UttntB  tAétambrphoSës  avant  d'arriver  i  l'Oki 
perfectioané  où  nous  le  voyons  aujourd'hui  dans  ses  tl-bis  types  priii4- 
dpaux  du  piarte  à  juetië  ou  grattd piano,  du  piithoearr^,  et  diipmno 
vtrtieal.  Or,  dùque  essai,  chaque  transformation  a  été  l'objet  d'une 
étude  partibuliëte  qui  a  dirigé  son  auteur  dans  une  voie  de  théorie  spé- 
ciale qu'il  est  bon  d'examiner  dans  ses  détails,  si  l'on  veut  arrive^  à  utA 
connaissance  exacte  de  la  théorie  générale  des  instrument  è  cordu  et  A 
daviers.  Des  faits  si  variés  et  si  multipliés  ne  pourraient  être  iuiroduitk 
dans  une  histoire  générale  de  la  musique  sans  en  rendre  la  lecttu^  en- 
nuyeuse et  Enligante  :  dans  un  diclioanaire  biographique,  ils  sont  tous  i 
leur  place,  «t  les  lecteur^  n'en  prennent  que  ce  cpii  est  k  leur  usage;  eat 
un  livre  de  ce  genre  est  destiné  à  être  consulté ,  non  à  être  lu. 

Ce  que  je  viens  de  dire  dû  piano,  je  pourrais  te  répéter  pour  loua  lU 
instrumens. 

S'agit-il  de  l'histoire  littéraire  de  l'art,  les  difficultés  se  multiplient  i 
l'infini,  si  l'on  essaie  de  la  traiter  selon  l'ordre  logique  au  lieu  d'ado^itet'  là 
disposition  alphabétique.  Le  moyen  de  surcharger  un  livre  destiné  à  la 
lecture  de  tous  ces  détails  d'éditions,  de  dates,  de  noms  de  lieux,  d'indi- 
cations de  traductions  ou  de  réimpressions?  Cependant  toutes  ces  choseé 
ont  aussi  leur  utilité  dans  l'objet  de  certaines  recherches  et  de  certains 
travaux.  Il  faut,  si  l'on  en  éprouve  le  besoin,  pDilvoir  les  trouver  quelque 
part  ;  et  ce  n'est  que  dans  un  dictionnaire  qu'elles  peuvetit  être  bien  placées. 

H  résulte  de  tout  cela  que  le  but  vers  lequel  je  me  siiis  dirigé  n'a  pu  être 
atteint  que  pat  le  plan  que  j'ai  adopté  :  quelle  que  soit  ma  déférence  poUf 
ropinion  dès  savans  qui  ont  été  consultés  par  lé  ministét-e  français  sur  la 
question  de  l'impression  de  mon  livre,  je  n'bb  reste  pas  moins  persuadé 
que  cet  ouvrage  a  dâ  être  Fait  dans  la  forme  où  je  le  publie,'et  qU'iitiâ 
histoire  de  la  musique,  telle  que  je  la  Conçois,  n'aurait  pas  satisCbit  aux 
conditions  de  mon  travail. 

Après  avoir  rendu  compte  des  motife  qui  m'ont  fait  persister  dans  mtm 
ôilinioB  qu'un  bon  dictionnaire  biographique  des  musiciens  doit  étf«  bon 
seulement  un  livre  utile,  mais  un  livre  nécessaire,  et  qu'il  a  par  sa  ntltute 
une  destinaticm  toute  difEËrente  de  celle  d'une  histoire  dfe  la  dili^l^tië. 


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xn  PBËFACE. 

je  dois  parler  des  moyens  que  j'ai  eus  à  ma  disporition  pour  exécuter 
celui-ci ,  et  des  soins  que  j'ai  pris  pour  le  rendre  aussi  htm  qu'il  m'était 
permis  de  le  faire. 

La  biographie  et  la  bibliographie  de  la  musique  ont  été  l'objet  des 
travaux  de  beaucoup  d'écrivains.  Déjà  dans  l'antiquité  l'on  s'en  était 
occupé,  car  Athénée  nous  a  conserré  les  noms  de  quelques  auteurs  qui 
aTaient  écrit  la  vie  des  cytharëdes  et  des  joueurs  de  fldte  de  la  Grèce. 
Ces  ouvrages  ne  sont  pas  venus  jusqu'à  nous.  Le  moyea  âge  ne  nous 
fournit  rien  en  ce  genre;  mais  &  l'époque  appelée  la  renaUiance,  des 
biographies  et  des  bibliographies  générales  commencèrent  A  renfermer 
des  notices  où  nous  puisons  encore  aujourd'hui  de  précieux  renseignemena 
•ur  les  artistes  et  les  productions  musicales  de  ces  temps  de  création.  Un 
peu  plus  tard  parurent  la  bihUothëque  universelle  de  Gesner  ,  les  biblio- 
thèques françaises  de  La  Croix  du  Maine  et  de  Duverdier ,  et  beaucoup 
d'aub«s  ouvrées  du  même  genre  qui  renferment  des  documens  intéres- 
sans  pour  l'histoire  littéraire  de  la  musique.  La  multiplicité  toujours  crois- 
sante des  artistes  et  des  écrivains  fit  bientôt  naitre  la  biographie  spéciale: 
diaquepays,  chaque  ville,  chaque  profession  eut  la  sienne,  et  dans  toutes 
il  ee  trouvait  des  musiciens.  Enfin  les  musiciens  et  la  musique  eurent  aussi 
des  bii^aphes  et  des  biblic^aphes  particuliers.  J'ai  lu  tout  ce  qu'ils  ont 
écrit;  j'en  ai  tiré  tout  ce  que  leurs  ouvrages  m'ont  paru  renfermer  d'utile, 
et  j'ai  essayé  de  suppléer  à  leurs  omissions  et  de  corriger  leurs  erreurs. 

Le  premier  essai  d'une  biographie  spéciale  des  musiciens  est  dû  à 
Sébastien  de  Brossant  A.  la  suite  de  son  Dit^onoaire  de  Musique ,  dont 
ta  première  édition  parut  à  Paris,  en  170?,  il  donna  un  Cata/ogue  ât* 
jiuUur»  ^i  ont  ierit  en  toute*  tortt*  d»  hngue* ,  de  tempe,  de  paye, 
toit  de  la  mueiqu»  en  générât,  eoit  en  particulier  de  la  mutique  théo- 
rique, pratique,  poétique,  vocale,  wutrumentaîe,  ancienne,  moderne,  etc. 
Pour  former  ce  catalc^e,  qui  ne  renferme  que  les  noms  de  neuf  cents  écri- 
vains sur  la  musique  ou  compositeurs,  avecquelquesobservatioosgénérales, 
Brossard  avait  employé  dix  ans  à  Caire  des  recherches  ;  il  avait  lu  presque 
tous  les  ouvrages  des  auteurs  qu'il  cite,  et  avait  copié  ou  parcouru  plus  de 
quatre  mille  partitions  de  tout  genre.  Lui-même  possédait  une  belle  biblio- 
thèque de  musique.  Un  tel  résultat  pour  de  pareils  travaux  et  de  semblables 


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PRÉFACE.  }aa 

àoaaaeoi  parait  sans  doute  bien  peu  satisliaisant;  mais  l'essai  publié  par 
Brossard  n'était  en  réalité  que  le  pH^romme  de  l'ounuge  qu'il  voulait  exé- 
cuter; pour  comprmdre  ce  que  ce  livre  aurait  été ,  il  faut  lire  les  notesma- 
nuscrites  qu'il  a  laissées,  rangées  par  ordre  alphabétique  dans  des  porl^ 
feuilles  qui  sont  à  la  Bibliothèque  royale  de  Paris.  On  y  trouve  beaucoup 
d'exactitude ,  parce  que  l'auteur  de  ces  notes  ne  partait  que  de  ce  qu'il 
avait  vu,  et  U  examinait  avec  soin,  qualité  qui  a  manqué  k  beaucoup  de 
bOdiopaphea.  J'ai  lait  mou  profit  de  ce  travail  ;  il  m'a  s»vi  souvent  à 
rectifier  des  erreurs  trop  répandues ,  ou  à  me  confirmer  dans  mes  opinitms. 

En  1733,  Jean  Théophile  Walther,  orgauisle  de  la  cour  de  Weimar, 
puldia  un  dictionnaire  de  musique  qui  était  à  la  fois  technique  et  tm^ra- 
phique,  sous  le  titre  de  Biblialiique  musieai»,  ancienne  et  moderne  >  ; 
cet  ouvrage  est  en  allemand,  Quelle  que  soit  l'opinion  qu'on  se  forme 
du  plan  que  Walther  avait  adopté,  on  ne  peut  nier  qu'il  y  a  dans  son 
Uvre  une  connaissance  approfondie  de  l'art,  des  artistes,  de  leurs  ouvrages, 
et  une  érudition  peu  commune.  A  l'époque  où  ce  livre  parut,  il  n'exùtait 
que  peu  de  ressources  pcHir  le  former.  Walther  ne  pouvait  pas  être  cmn- 
pilateur  ;  il  ne  pouvait  parler  ipie  de  ce  qu'il  avait  vu ,  consulté ,  analysé  ; 
car  les  catalc^es  de  Draudius  étaient  à  peu  près  les  seuls  ouvrages  oit 
Ton  pouvait  trouver  alors  des  titres  de  livres  ou  d'oeuvres  de  musique  et 
des  ntHns  d'auteurs.  H  est  fort  remarquable  qu'un  simple  organiste  d'une 
petite  ville  d'Allemagne  ait  pu,  sans  le  secours  d'une  grande  bibliothèque, 
remplir  U  tiche  difficile  qu'il  s'était  imposée ,  lorsqu'il  entreprit  un  sem- 
Uabfe  travail.  Bien  des  omissions  et  des  erreurs,  inséparables  des  ouvrages 
de  œ  genre,  y  peuvent  être  sans  doute  signalées,  et  l'immense  nomen- 
clature de  noms  qu'il  y  &udrait  ajouter  pour  remplir  les  vides  qu'y  a 
laissés  un  siéde  écoulé  depuis  sa  publication ,  le  rend  maintenant  insuf- 
fisant; mais  tel  qu'il  est,  ce  hvre  m'a  été  souvent  utile  :  les  compilateurs 
qui  l'ont  mis  à  contribution  n'ont  pas  toiqours  imité  son  exactitude. 

Un  autre  savant  homme  de  l'AUemagne,  Mattheson,  dont  le  goât  n'était 
malbeureusement  pas  aussi  pur  que  les  connaissances  étaient  étendues,  fot  le 

>  ^lu  wtd neue  mmikalische Bibliathek ,  odernttisikalUches  Lexikon,  darinnen 
Jie  Btutici ,  to  sich  bej^  verschiedenen  Nationen  durck  Théorie  imd  Praxin  hetvor 
gethuK,  eu.  Leiptick,  1732,  în^S". 


îdbïCoOgIc 


■tV  Bfiff'ACE. 

mebûA  «aivsifi  fc[Ui  vafta  iti  Ut%Hi{iti{e  et  là  bll^ntthift  flê  la  «urï^ 

d'usé  fMniët-«  Bpedale.  3a  Baé»  «fM*  ^tv  HftWtpAa/  potU-  ték  iMMrti 
et  thàpitlt,  eDmpûiitnilr* ,  elé.  ■ ,  Ue  cDtltièât  (}ué  cent  ^âratltê-htilt 
uoticAs  dont  les  siljeta  ftUrattat  pâ  t\n  quelquefois  mieux  choisii!  ;  màiè 
Ik  ^lupan  de  eu  betices  »onl  Eûtes  de  tbalb  de  matu«  ^  bien  qliè  1«  style 
âd  bio^ophs  eât  pti  Atte  plds  ti^m.  ^'y  ëï  (tutsé  des  reiUëifpietneil!!  qtié 
J'tiiiKfa  ehti^és  tAltietnèiit  oilleut^. 

Dh  Tolumiueilfle  cetnpilation,  draàs  iaFot>Bt«  de  matériaux  coiiIUsêtneiit 
rtWeidbMs,  min  M  tfiUVM  à  k  h&le  «t  quelquefois  sans  discernetbent,  lilt 
{HibUSe  BOUS  le  titt«  d'Enai  êUr  là  Mûaiqùéi  va  1780,  par  Benjamin  de 
LabiHllei  banquier  de  la  oour,  Talet  de  diambre  de  Louis  XV  et  comptK 
sileur  dé  quelques  opéras  médiocres.  11  y  a  de  tttut  dans  ce  livre,  mais  la 
U^ràphie  y  tioit  surteul  une  place  oonsidéraUe.  Teute  cette  partie  de 
l'auvragb  est  reinidie  de  butes,  d'omissioiu  et  d'ioexacUtudet;  toutelbit^ 
malgré  œs  dé&uts,  des  refudgaerneils  utiles  sur  les  musicieM  français  iff 
treutedt,  et  des  compilations  plus  récentes  ne  dispensent  pas  de  oonsHltâr 
œUalAi  J'ai  oollationné  tous  ses  articles  avec  oeux  que  j'ai  trouvés  daaa 
du  lourceS  {dus  pures. 

Dix  ans  après  la  publication  du  Une  de  Laborde  parut  Ib  pretnitf 
didioânaire  des  muuciens  d'Emeat-Louii  Oet-ber  ' ,  oif  aniete  de  la  très 
pelitb  oour  de  Sondershtkusen)  ce  muncie»  n'était  pas  euTirODUé  db 
ressourœs  aïset  étoidues  pour  un  travail  de  ce  genre;  j'ajouterai  que 
l'instmoticRi  nécessaire  dans  l'histoire  et  la  tbéorie  de  l'art  lui  manquaiti 
Waltber  «  IliisloHen  anglais  de  la  musique  Ha^>rtdas,  et  Laborde  avalent 
élè  ses  guides  dans  Ses  reClKrdies,  et  il  ne  les  avftlt  pas  toujoun  copié» 
aveé  exadtibide.  De  lA  l'immense  quantité  de  méprises  sur  des  nom» 
dlnmme  ou  de  lieu ,  sur  des  titres  d'ouvr^^es,  et  les  omissions  ou  Gfflltra- 
dictions  de  tout  genre  qu'on  trouve  dans  son  livre.  Néanmdns,  en  dépit 
de  toutes  ses  imperfections ,  cet  ouvrage  était  fort  utile  à  l'époque  où  il 
parut  Placé  dans  la  sphère  d'activité  musicale  de  l'AUemagiM  ^  Gerber 


'  GrutuBageeintrEkrenpforU,  woran  tkr  Btchtigsfen  Capellmeùler,  Componù- 
tik,  Matikgekkrtcn,  Tonkotuller,  etc.,  erscheinen  solkn.  HatobonTg,  1740,  bt-i". 

•  BUlarùch'Biographisches  ttxikan  def-  TonkUnslier,  etc.  Leipali^,  l79ft-179î , 
ÎYol.m-S-. 


îdbïCoOgIc 


PÀËt^ACE.  kt 

iiiil  éuto  blw  totMationdànct!  bWc  led  ârUiloI  de  sbfl  t>il7ii,  et  ixtH 
correspondauce  lui  avait  tirocùrê  beaucout»  de  UoUMa  ibtetèsbàQttt  ma 
ses  coiilemporains,  avantage  cotisidérable  qui  lui  a  ftninii  les  tnëyens  de 
dMUiei'  de  l'intèl^t  &  cette  partie  de  son  travail. 

Une  paliencA  à  totile  épreuve,  beaucoup  de  hoûbb  fiti,  et  l'amour  pu^ 
de  9on  art  tachetaient  en  Gerber  le  début  de  savoir  j  et,  si  on  ose  le  dire , 
d'ibtelligeilM  et  de  sagadlé,  si  néceasait^  ddtis  les  tfaraux  semUdbles  4 
ceux  auxquels  il  se  livrait.  A  peiae  ton  Dictionnaire  des  Musiciens  eut-il 
paru  i)ue,  se  ftoameitatit  aux  critiques  qu'oo  en  atait  feiles  et  aux  consdU 
qui  lui  ataieni  été  donnes ,  il  se  remit  au  traTail  avec  une  louable  persi^ 
Mrance  pour  Itdre,  non  comitie  ou  l'a  dit,  une  deuxième  éditidd  de  soti 
litte,  mais  uû  volutnineux  supplémeht  à  la  première.  Celle-ci  tt'étail 
eompbsèe  que  de  deux  volumes  ib-S";  le  alip^lément  en  eut  quatre.  Cc 
nifipléuiettt  parut  eti  1813  * ,  c'est-à-dire  vidgt-detit  ans  aptes  la  premlèM 
publication.  Dahs  cet  inCervalle,  Gerber  s'était  entouré  de  documen$,dèliiKS 
indispensables  pour  des  travaux  tels  que  les  siens,  et  Forkel,  avec  son  im- 
mense savoir,  était  venu  Itii  offrir  uii  puissant  secours  dans  sa  UtUrahire 
génmrat»  de  la  Muiiqtte  ^  Il  est  juste  de  dire  qu'il  mit  à  profit  toutes  ses 
ressources  et  que  son  nouveau  livre  corrigea  une  multitude  d'erreurs  et 
suppléa  ft  de  nomln-euses  omissions  de  son  premier  essai.  Ces  deux  ouirrages 
■otil  inséparables  et  d'en  forment  qu'un.  Toutefois,  bieil  des  etreufs  g&tent 
eacore  cette  seconde  partie  d'un  livre  qui  semble  avoir  été  destiné  à  resteir 
tooiours  défëctueuxj  et  ce  n'est  qu'avec  beaucoup  dé  circonspection  qu'on 
peut  en  Élire  usage. 

Je  viens  de  parler  de  Forkél  :  oelui-lA  fut  un  de  ces  hommes  rares  qui 
meUelit  k  tout  ce  qu'ils  fout  le  cachet  d'ube  perfection  relative.  l.e  premier' 
vohime  de  son  Histoire  de  la  Musique  avait  révélé  l'esisienCe  d'un  tnusiden 
éfudit,  dont  le  mérite  était  supérieur  â  tout  ce  que  l'Allemagne  possédoit  :  la 
LBtératmn  GétiâtaU  de  cet  art  vint  mettre  le  comble  à  sa  gloire.  Non  qu'il 
■'j  eût  à  tepreildTe  dans  les  deux  ouvrages  que  je  viens  de  citer  ;  mais  il 


•  JVeuet  Bislorisch-SiograpkUckes  Lexikon  der  TonhUnstler ,  etc.  Leipiick, 
181M814,4TDl.in.8>. 

'  Mtgemeine  LUteralur  der  Musik,  odef  AhUiUwg  sur  Kenntnis  musikalischet" 
BHcAer,  etc.  Ldptidi,  1792,  in-S". 


îdbïCoOgIc 


xn  PRÉFACE. 

eat  si  difficile  d'anÎTer  directonent  au  but  dana  ks  duMes  nouTclles,  qu'on 
ne  peut  refuser  de  l'indulgence  A  quelques  débuts  radietéspardes  qualités 
réelles.  La  rédaction  de  la  Littérature  de  la  Musique  offrait  de  grandes 
difficultés,  parSe  qu'il  fallait  rassembler  des  aatériaux  disséminés  dont 
aucune  main  habile  n'avait  essayé  jusque  là  de  laire  une  oollection  plus 
ou  moins  incomplète  :  car  on  ne  peut  guère  compter  pour  quelque  chose 
le  mince  Totume  de  Gruber ,  qui  porte  un  titre  à  peu  près  semblable  à 
celui  du  livre  de  Forkel  '.  Celui-ci  a  mis  au  jour  une  immense  quantité 
de  faits  inconnus  jusqu'à  lui,  U  avait  examiné  beaucoup  de  livres  dont  il 
parle,  et  le  plus  grand  nombre  de  ses  notices  ont  le  mérite  de  l'exactitude. 
Sens  doute  parmi  ces  notices  il  en  est  qui  sont  incomplètes  et  quelquefois 
fautives,  mais  il  était  impossible  qu'elles  ne  le  fussent  pas.  Liditenlhal, 
qui  a  publié  une  sorte  de  traduction  ilalienue  de  l'ouvrage  de  Forkel  ' ,  a 
omnblé  quelques  lacunes  et  a  continué  l'aDalyse  des  livres  sur  la  musique 
jusqu'en  iSaâ^mais  il  a  laissé  subsister  la  plupart  deserreurs  de  Forkel 
et  y  en  a  ajouté  quelques-unes. 

Au  moment  où  Gerber  allait  mettre  au  jour  son  nouveau  Dictionnaire 
historique  et  biographique  des  Musiciens,  supplément  nécessaire  k  son 
premier  ouvrage ,  MM.  Choron  et  Fayolle  publièrent  à  Paris  une  espèce 
de  traduction  de  celui-ci,  à  laquelle  ils  ajoutèrent  qudques  articles  de  leur 
façon,  et  des  observatioos  critiques  sur  le  livre  qui  avait  servi  de  base  à 
leur  travail.  Bien  que  le  nom  de  M.  Choron  se  trouve  au  frontispice  du 
Dictionnaire  kittorijue  de*  Mntieien*,  Artittet  et  Amateur»,  morte  ou 
vioan*  (Paris,  i8iO-i8ii,  2  vol.  in-S») ,  ce  savant  a  pris  peu  de  part 
à  sa  rédaction.  Une  maladie  assez  grave  était  venue  le  surprendre  au 
milieu  de  ses  dispositions,  et  l'avait  obligé  d'abandonner  le  soin  de  sa  part 
de  travail  à  son  collaborateur.  Un  seul  morceau  lui  appartient  dans  cet 
ouvrage;  c'est  le  sommaire  de  l'Histoire  de  la  Musique  lui  qui  sert  d'intro- 
duction. Déjà  ce  résumé  bien  fait  avait  paru  à  la  fin  du  troisième  vdume 
des  Prineipet  de  Compotilùm  Jet  école*  ^Iltdie  qui  avaient  été  publiés 
quelques  années  auparavant. 

<  Littemtar  der  Musik,  odtr  j4nleilung  sur  Kennlniss  der  vortiiglicken  masUta- 
lisehen  Bûcher.  Nuremberg,  1783,  56  page*  in-8'. 

*  Ditionario  e  Bibliografia  delta  Masica.  Uilun ,  1 826 ,  i  toI.  in-S". 


îdbïCoOgIc 


PRÉFACE.  xrn 

A  la  séTirité  des  jugemens  portés  par  M.  FayoUe  sur  les  auteurs  dont 
la  recherches  lui  araîent  profité  pour  la  compoaitîoD  de  son  livre,  parli- 
cnlîèremrat  sur  Gerber ,  ou  serait  en  droit  d'attendre  de  lui  beaucoup 
d'exactitude  :  pourtant,  il  faut  bien  le  dire,  aux  fautes  multipliées  qu'on 
rcDGCHitre  à  chaque  pas  dans  le  Dictionnaire  historique  des  Musiciens, 
3  est  Cacile  de  voir  que  cet  ouvrage  a  été  fait  avec  une  ptécipitatioa  qui 
ne  peut  s'accorder  avec  de  pareils  travaux.  Ce  sont  cea  finutes  et  ces 
omissions  qui  font  r^retter,  d'une  part,  que  M.  Choron  n'ait  pu  prendre 
une  part  plus  active  i  sa  rédaction,  de  l'autre,  que  la  pubUcation  de  ce 
livre  n'ait  pas  été  suspendue  jusqu'à  ce  que  le  grand  suppléaient  de  Gerber 
eâtparu. 

LcMig-temps  n^ligées ,  les  sciences  bi<^aphf que  et  biblic^aphique  de 
la  musique  devinrent  tout  à  coup ,  â  l'époque  oOi  je  suis  arrivé  dans  cette 
revue,  l'objet  des  recherches  et  des  travaux  d'un  assez  grand  nombre  de 
musiciens,  et  la  nature  des  livres  qui  fiirent  publiés  dans  la  suite  devint 
de  plus  en  plus  spéciale.  Après  les  biographies  générales  des  musiciens 
vinrent  les  biographies  particulières  de  nations ,  de  provinces  et  d'époques. 
On  alla  même  jusqu'à  taire  un  livre  sur  les  musiciens  aveugles  '  ,  et  un 
aalre  sur  les  médeans  qui  ont  traité  de  la  musique  *.  Les  monographies 
le  multiplièrent  et,  de  simples  notices  qu'elles  avaient  été,  elles  devinrent 
de  gros  livres.  Il  n'est  aucun  de  ces  ouvrages  queje  n'aie  lu  et  dont  je  n'aie 
tiré  tous  les  renseîgnemens  qui  m'ont  paru  utiles.  Ainsi,  pour  compléter  la 
collection  de  mes  documens  sur  les  musiciens  de  l'Allemagne,  j'ai  eu  recours 
au  Dictionnaire  de  Mutigue  de  ta  £at>iire  de  Lipousky  ^,  ouvrage  Eait 
avec  soin,  surtout  en  ce  qui  concerne  les  artistes  des  temps  modernes. 
Le  P.  Dlabacx  m'a  fourni  des  renseîgnemens  précieux  sur  un  pays  où  tout 
est  mnsique ,  dam  son  Grand  Dictionnaire  kittorique  de»  jirtittet  de  la 
Bohême  ^.  Les  musiciens  de  la  Silésie  ont  eu  aussi  depuis  peu  d'années 

>  Die  bUnden  Tor0cunstUr,vonJ.  Ch.  miheltn  KUhaau,  Berïia ,  1810, 1  vol. 
i>-12. 

*  DUsertatiane  di  Siograpkia  musicale,  da  Benedetto  Fiitsi.  Triegte,  1805, 
ia-S*  de  106  pagea. 

^  Bajrerisches  Mittik-Lexikon.  Manich,  1811 ,  1  vol.  in-S". 

*  ÂUgtmeines  hUtorùches  Kimstler-LexUsonJhr  Bœkmen.  Prague,  1815,  3  vol. 


îdbïCoogIc 


xwitt  PRÉFACE. 

leur  historit^aphe,  et  M.  Charles-Jules-Adolphe  ïtoËnana  I«ir  a  consacré 
un  gros  volume  '  rempli  de  laits  curieux  et  d'analyses  bien  faites,  ^ai  lu 
toutes  les  notices  répandues  dans  les  gazettes  musicales  de  Leipsick,  de 
Berlin  et  de  Vienne.  Dans  toill  cela  il  y  a  bien  des  1-editea,  bien  des  erreura 
où  les  biographes  se  sont  copiés  sans  examen,  et  si  les  matériaux  s'ofiireat 
en  abondance  pour  certains  artistes,  il  y  a  quelquefois  pénurie  pour 
d'autres;  mais  ces  notices  ne  m'ont  pas  été  peu  profitables,  parce  que  la 
plupart  concernent  des  artistes  contemporains  qui  ont  été  connus  cle  leurs 
bic^raphes.  Enfin ,  il  n'est  guère  de  mon(^aphie  ou  de  notice  particulière 
que  je  n'aie  consulté  avec  plus  ou  moins  de  fruit,  et  j'ai  vu  tout  ce  qui  a  été 
écrit  sur  J.  S.  Bach,  Handel,  les  deux  Haydn,  Mozart,  Beethoven,  Nau- 
mann,  Qï.  M.  de  Weber,  l'abbé  Yogler,  Fasch,  et  beaucoup  d'autres 
grands  artistes  dont  la  liste  serait  trop  étendue  pour  que  je  la  donne  ici. 

La  biographie  et  la  biblit^aphie  de  la  musique ,  long-temps  obligées 
en  Italie,  n'avaient  pas  produit,  avant  1813,  un  seul  livre  où  Cette  partie 
de  la  littérature  de  l'art  filt  traitée  d'une  manière  générale.  L'ouvrage  le 
plus  ancien  où  l'on  pouvait  trouver  des  notices  étendues  sur  quelques  com- 
positeurs et  chanteurs  de  la  chapelle  pontificale  était  celui  qui  avait  été 
publié  par  Adami  de  Bolsena ,  concernant  la  discipline  du  chœur  de  cette 
<Jiapelle  *.  La  matière  était  neuve  et  ne  pouvait  être  traitée  avec  quelque 
succès  que  par  un  musicien  attaché  à  la  musique  du  pape.  Adami  en  était 
un  des  maîtres,  et  sa  position  lui  offrait  les  moyens  de  faire  un  bon  livre  : 
toutefois  le  sien  ne  satisfait  pas  aux  conditions  de  son  sujet  B  est  devenu 
inutile, oui  peu  près,  depuis  que  l'abbé  Baini  a  donné  des  notices  (^  même 
genre,  mais  plus  étendues  et  mieux  faites  dans  ses  Mémoire»  sur  ta  vie 
et  lee  auvree  de  Palettrina  ^ ,  ouvrage  qu'on  pourrait  dire  excellent,  si  par 
son  luxe  d'érudition  surabondante,  l'auteur  ne  s'était  jeté  un  peii  trop  sou- 
vent en  ddiors  de  son  sujet.  Comme  source  de  renseignemens,  le  livre  de 


■  DU  Ttmkùnsller  Schlesiens,  ein  Beitraeg  sur  Kimstgesckichte  SchUsiens,  w» 
Jahfe960  bis  1830.  Brealan,  1830,  1  vol.  in-S"  de  491  payes. 

>  OssetvaMoni  per  ben  regolare  il  coro  dtlla  cappella  ponlificia,  lanlo  nellefiui- 
xiomordinarie,che sUvord'aiarie.  Roma,  1711, io-J'. 

'  Memorie  storico-critiche  délia  vita  e  délie  opère  di  Giovanni  Pierluigida  Pa- 
lestrina,  cappellano  carUore,  eguivi  composiiore  délia  cappella  ponlificia,ttc.t  Os 
Giiueppe BiUiùi  Roma,  1828,2  vol. iii4'>gr. 


îdbïCoOgIc 


PRÉFACE.  in 

Tabb^  &alni  est  précieux  pour  l'histoire  des  musiciens  de  l'école  romaine , 
(t,  ta  général ,  des  compositeurs  italiens,  ou  m^me  des  musiciens  de  l'école 
gallo-belge. 

A  ces  deux  ouvrages  spéciaux  sur  les  musiciens  de  lltalie  viennetit  se 
joindre  l'Histoire  de  la  Musique  du  P.  Martini  '  et  l'Essai  fondamental  Sur 
le  Contrepoint  fugué ,  du  même  auteur  * ,  dont  les  notes  abondantes  ren- 
fctmeai  une  grande  quantité  de  documens  intéressaos  pour  l'histoire 
liltéraire  de  la  musique  italienne.  J'ai  trouvé  dans  ces  notes  une  exac- 
titude remarquable  dont  Gerber  et  les  auteurs  du  Dictionnaire  historique 
des  Musiciens  n'ont  point  profité.  Les  Mémoires  sur  Martini,  du  P.  Délia 
Talle  ^f  et  sur  Zarlino  par  Ravagnan  ^,  fournissent  aussi  quelques  reosei— 
pwinens  utiles  sur  les  maîtres  de  chapelle  de  Bologne  et  de  Venise  :  je  né 
let  ai  pas  négligés. 

Enfin,  dans  ces  derniers  temps,  quatre  ouvrages  assez  importans, 
malgré  leurs  défauts,  qui  sont  considérables,  sont  venus  augmenter  la 
soaime  des  renseignemens  qu'on  a  pu  rassembler  jusqu'ici  sur  les  musi- 
ciens de  l'Italie.  Le  premier  parut  en  iSia,  sous  le  litre  de  Nouvelle 
TUorie  àe  la  Musijue  *  ;  Gervasooi  en  est  l'auteur.  On  y  trouve  un 
ncueil  de  notices  sur  les  compositeurs,  les  iosthinientistes  et  les  chanteurs 
qui  se  sont  distingués  en  Italie  depuis  le  commen<»ment  du  dix-huitième 
nède  jusqu'au  moment  où  l'auteur  écrivait.  Ces  notices,  qui  forment  prés 
de  aSo  pages  in-8*,  sont  souvent  inexactes  ;  mais  on  chercherait  vainement 
ailleurs  beaucoup  de  faits  inléressans  qui  s'y  trouvent.  Le  second  ouvrage 
a  été  publié  par  l'abbé  Bertini  à  Palerme,  en  i8i4  ;  il  a  pour  titre  : 
BiUùtmaitv  kUtoriee-eritiguê  de*  Èerivamt  de  Mut^e  et  de*  Jriùii* 


■  Storia  délia  nmsica,  eU;.,i/a  F,  Giamb,  Martini,  inBoh^HAi  1757-1781, 
5  ni.  in-i". 

'  Esemplare  ossia  Saggio  fondamehlale  pratico  di  eontn^ipanto  topra  U  caMio 
fttma,daF.G.Martini,inBologna,  1774,  S  rol.hl-4-. 

*  Memorie  storic/ie  del  P.  M.Giov.  Saitisla  JUartini,  min.  cttnv.  tfttpcH,  p^U 
Smoni,  1785  ,  in-S". 

f  Elogio  di  Giuseppe  ZarlUto  di  C/iUjggia ,  célèbre  ristauratore  deHa  mtsfca  net 
mcoloXf^I.   Veneiia,  1819,in-12. 

'  Naova  teoria  di  musica  ricavala  daW  odiema  pratica ,  ossla  metadô  sicuro  e 
fiKS«  M  pratica  per  ben  appreridere  la  ntutica,  a  cui  sifaniia  precedére  varie  notifie 
>lmco-miuicati ftaisaa,  1812,  in-8<'. 


îdbïCoOgIc 


XX  PRÉFACE. 

ttt^ut  «ilibrtt  ■.  Ce  n'eat  guère  qu'une  traduction  du  Dictùmnaire  des 
Musicàens  de  MM.  Choron  et  Fayolle;  mais  le  compilateur  y  a  ajouté  qud- 
ques  notices  assez  complètes  sur  plusieurs  artistes  célèbres  de  lllalie.  La 
Biographie  de*  Mattret  de  Chapelle ,  ChanUurt  et  Cantatrice*  du 
rojfoume  de  NapU*  '  est  d'une  plus  haute  îoiportance,  parce  que  c'est 
un  ou-vrage  original  dont  le  Tond  a  été  puisé  dans  des  notices  inédites.  Les 
parties  utiles  de  ce  lirre  font  excuser  ses  imperfections.  Le  dernier  livre 
de  ce  genre  qu'il  me  reste  k  cilcr  pour  lltalie,  et  le  plus  impariait  de  tous, 
est  le  Dictionnaire  de  Mueique  de  l'abbé  Gianelli  '  ;  celui-là  est  à  la 
fois  technique  et  bic^rapbique.  Ses  maigres  articles,  dont  le  moindre 
défiiut  est  l'insuffisance,  m'ont  pourtant  été  quelquefois  utiles.  Lorsque 
je  consultais  tous  ces  ouvrages ,  je  me  résignais  d'avance  à  tous  leurs  défouts 
en  faveur  du  peu  que  j'y  pouvais  apprendre  :  je  pense  que  cette  dispo- 
sition d'esprit  est  nécessaire  i  qui  veut  travailler  avec  fruit  à  l'histoiie 
littéraire,  tf  qu'3  n'est  pas  de  livre  si  mauvais  qu'on  doive  absolument 
le  dédaigner. 

L'Angleterre  a  eu  aussi  sa  biographie  et  sa  bibliographie  de  la  musique  : 
elle  est  même  assez  riche  en  ce  genre  de  littérature.  Les  Histoires  de  la 
Musique  deBumey  4  ^  de  Hawlans  ^  et  de  Busby  ^  renferment  une  multi- 
tude de  faits  dont  j'ai  profilé  après  en  avoir  reconnu  l'exactitude.  Le  livre 


■  Diùontavt  storico-iiritico  de^i  scrittori  di  miuica  e  de'  pUt  celeiri  artisti 
di  tutte  le  nasioni  si  anliche  che  moderne,  dalC  Ab.  Giuseppe  Bertini ,  Païenne  , 
ISli.iTol.  in-io. 

'  Biagrafia  deglî  uomini  illiulri  del  regno  dilfapoU,  omala  dei  loro  rûpetUvî 
ritralti,  volume  che  condeneglielogi  dei  Tnaestridi  cappella,  cantoriet  eanUmtipiit 
cefcftn,  in  NapoIL ,  1819,  in.4«. 

^  DuUonaria  délia  musica  sacra  e  profana  che  caniiene  la  spiegasione  dette  voci, 
equaitto  diteorU,  di emdiiioae,eec.,è  spettantealla  nuuica,con  alcaneiuttiiiedegli 
atromenti  antichi  e  modérai,  e  délie  persane  che  si  distinserv  in  Italia  e  ne'  paesi 
etranieri  in ipiesta  arte ,  Veoite,  ISOl ,  2  *oI.  in-8*. 

4  A  General  Htstorjr  qfMiuic,from  the  earliest  âges  to  the  présent  periodi  to 
wlùchisprejixed  a  dissertation  on  the  music  qflhe  anctents ,  Londret ,  1776-1789  , 

'  AGeneralHistoryoflhe  science  and  practice^  music, iMnAm,  1776, StoI. 
in-4*. 

'  A  General  Hislory  ofnmsiefrom  the  earliest  times  lotkepretent,  eomprising 
the  lives  qfeminent  composers  and  musical  wrilters ,  Londres ,  1819 ,  2  toi.  in-8°. 


îdbïCoogIc 


PRÉFACE.  XXI 

ifÉdouard  Jones  sur  les  bardes  du  pays  de  Galles  '  et  celui  de  Joseph 
WaOur  sur  les  bardes  irlandais  *  ne  m'ont  pas  été  moins  utiles.  Pour  la 
Im^phie  spéciale  des  musiciens  anglais,  j'ai  consulté  avec  fruit  deux 
ouvrages  qui  ont  été  publiés  sans  nom  d'auteur  et  qui,  bien  que  fort  dé- 
fcdueux ,  contiouient  cependant  des  articles  assez  curieux.  L'un  est  la 
Sùjraphie  mwteale,  ou  Mémoirtt  tur  la  vie  et  h*  ouvrage»  de»  Com- 
fotiteur»  et  de»  Éerieain»  ht  plut  remarquahle»  qui  ont  vicu  dan»  le» 
tmi  dernier»  tiède»  ^.  Ce  n'est  guère  qu'une  compilation  des  écrits  de 
Bnniey  et  de  Ha^kios  ;  cependant  j'y  ai  trouvé  des  additions  assez  consi— 
déraUes  à  ce  que  ces  deux  historiens  de  la  musique  ont  écrit  sur  les 
musiciens  anglais.  L'autre,  qui  a  pour  titre  :  Dictionnaire  de»  Mutieient 
Jtpuit  Pantiquildjutgu'à  ^époque  actuelle  4  ,  n'est  aussi  qu'une  compi— 
Ulioa  à  r^ard  des  artistes  étrangers  à  l'Angleterre  ou  qui  avaient  cessé 
de  vivre  avant  que  le  livre  fût  imprimé;  ce  n'est  qu'une  sorte  d'abr^  du 
Dictionnaire  des  Musiciens  de  MM.  Choron  et  Fayollej  mais  son  utilité 
n'est  pas  moins  réelle,  car  les  auteurs  de  ce  livre  ont  obtenu  des  ar- 
tisles  vivans  de  l'Angleterre  des  renseigoemens  qui  leur  ont  permis  de 
donner  sur  ces  musiciens  des  notices  complètes  et  bien  faites.  Je  pourrais 
dler  aussi  les  recueils  d'anecdotes  publiés  par  Burgh  et  par  Busby,  car  je 
la  ai  lus  dans  l'espoir  d'y  trouver  des  choses  nouvelles;  mais  ce  ne  sont 
que  des  livres  faits  par  spéculation,  remplis  de  redites  et  qui  fourmillent 
d'erreurs  ou  de  négligences. 

Les  Pays-Bas,  d'où  sont  sortis  les  plus  célèbres  musiciens  aux  quinzième 
âieînème  siècles,  n'ont  pas  été  si  bien  partagés  que  les  autres  pays  de 
rEurope  en  bic^aphes  et  bibliographes  de  la  musique.  Quelques  renaeî- 

■  Musical  and  poelical  relieks  of  the  welsk  bards  :  preserved  bjr  tradition ,  and 
mdheniic  manuscripts,  Ac,  17^4,111-61.—  The  Bardic Muséum,  etc.,  formin^lhe 
tecçnd  volume  of  the  musical,  poetical  and  hisioricai  relicks  of  the  -welsh  bards  und 
dnids,elc.,  Londre»,  1802,iit-fd. 

'  Historical  Memoirs  of  the  Irish  Bards,  interspersed  with  anecdots  qf,  and 
Bccatioaal  observations  on  themusic  ofireland,  etc.,  Londrea,  1786,  iii-4°. 

*  Musical  Biograpkyi  or  memoirs  ofthe  lives  and  writings  of  the  jnosteminent 
wmàcal  composers  and  writters  who  havejlourisked  in  the  diffèrent  countries  (jf 
Bmvpeduring  the laslthree centuries,  Londre»,  1814,  2*iil.  io-S*. 

i  A  Dictionaryof  Masicians ,  from  the  etuiiest  âges  to  the  présent  time,tie., 
iMkdm,  1824,2Tol.ia-8o. 


îdbïCoOgIc 


un  PRÉFACE. 

gnemeos  épara  fouroia  par  les  bibUothéoaîres  généraux  ou  profeasionoaux , 
et  les  titres  ou  préfaces  des  ouvrages  de  ces  artistes,  étaient  Â  peu  près  les 
seules  ressources  qui  existassent  pour  écrire  leur  histoire,  lorsque  la  qua- 
trièine  classe  de  l'Iaslitut  des  sciences  et  des  arts  des  Pays-Bas  mît  au 
concours  la  solution  de  cette  question  :  «  Quelt  ont  été  le*  mdritea  des 
Séerlandaù  dont  la  muti^ue,  principalement  aux  quatorzième,  yuin^ 
giime  et  seizième  siècle*  ;  et  quelh  influence  les  artistes  de  ce  pays  qui 
ont  séjourné  en  Italie ,  ont-ils  exercée  sur  les  écoles  de  muette  qui  se 
«ont  formées  peu  après  en  Italie?  »  M.  R.  G.  Kiesevretfer,  de  Vienne,  et 
moi,  nous  occupâmes  de  celte  question  et  foumlnoes  des  mémoires  '  qui 
ont  été  réunis  en  un  seul  volume,  et  publiés  aux  Iraîa  de  l'Institut  des 
Pays-Bas  *.  Je  crois  avoir  traité  alors  quelques-uns  des  objets  principaux 
de  la  biographie  et  de  la  biblit^aphie  des  musiciens  belges  et  de  leurs 
ouvrages  avec  quelque  soin  ^;  pour  tout  ce  qui  avait  pu  échapper  à  mes 
(recherches,  j'ai  profité  des  travaux  de  mon  savant  compétiteur. 

D  est  une  source  de  bons  renseignemens  oi!i  j'ai  puisé  d'abondans  maté- 
riaux pour  ce  Dictionnaire  biogra{^ique  :  ce  sont  les  journaux  de  musique 
publiés  en  Allemagne,  en  Angleterre,  en  France  et  en  Italie.  Les  articles 
biographiques  et  bibliographiques  répandus  dans  ces  recueils  offireot  d'au- 

'  Le  mémoire  de  M.  Kiesevetter  a  obtenn  le  prix  mis  aa  concottrs. 

»  Le  volume  au  ces  deur  ouvragei  oat  éti^  rf onii  a  pour  titre;  Perharuieling  enever 
devraag;  welke  verdiensfen  hebben  zich  de  Nederianders  vooml  in  de  1 4°  >  1 5*  ex  1 6° 
eeuvu  in  hetvak der  toonkunst  verworven,  etc.,  daor  R.  G.  KiesewetterenF.  J. Pe- 
tit ,  behrooad  en  uitgegeven  door  de  vierde  klasse  van  ket  honinklijk-nederlandsclie 
inttittU  van  }fetenschappen  f  Letterkunde en  schoone  Kunslen ;  kmïïUTiam ,  1629, 
ia-i*. 

^  H. lebaronde  Reiffenberg,  profeisenr  Ârunirersité  de  LonTain,a  faitavee  l>eaD- 
coop  de  politesse  de*  ohservation»  critiques  snr  plosienrs  passages  de  ce  mémoire  dan»  une 
Lettre  à  M.  Fétis,  directeur  du  conservatoire  de  musique  de  Bruxelles,  sur  quelques 
particularités  de  l'histoire  musicale  de  la  Belgique ,  qui  aéU  insérée  danaledeoiiime 
Tolame  du  Recueil  Encyclopédique  Belge  (p.  48  et  soiv.)-  Atteint  dune  grave  indis- 
position qaand  ce  morceau  parât ,  je  ne  pas  y  faire  la  réponse  qoe  je  méditais  ;  qaclqnes 
mois  s'écoulèrent  et  je  crus  qu'il  étaittrop  tard  pour  livrer  cette  réponse  à  l'impresaion  ; 
M.  de  Reiffcnbera  la  Iroutera  en  détail  ù  chaque  article.  Avec  beaucoup  d'esprit  et  une 
érudition  peu  commune,  ce  savant  professeur  n'a  pu  éviter  le  sort  des  littérateurs 
qui  ont  voulu  écrire  sur  des  cbosea  étTBDgires  à  leurs  études  :  il  s'est  trompé  en  presque 
tous  les  points  de  sa  lettre  j  mais  c'est  on  léger  ntalbenr  dont  le  consoleront  bctiement 
beanconp  de  succès  justement  obtenus. 


îdbïCoOgIc 


PEÉFACE,  xxin 

tant  ^U8  d'ialérét,  qu'îb  ont  en  général  pour  «bjet  des  artistec!  contempo- 
laios,  et  que  les  délaib  qu'oo  y  Iroure  ont  été  fournis  par  ces  artistes  eux- 
mêmes  ou  par  leur  famille.  Ainsi,  les  trente-dnq  années  de  la  Gazette 
mnûcak  de  Leipsick  ^ ,  les  sept  volumea  du  Journal  de  Musique  publié  i 
Yioute',  les  Gazettes  de  Musique  de  Spire',  de  Reichardt  \  de  Spazier  s, 
de  Kocfa  *,  de  Berlin  ">,  de  Munich  ^,  de  Francfort  s,  VSannonieon  ",  le 
Qiimltrtjf  musieal  Rgmeœ  "  ,  la  Cœeilia  "  ,  VEutonia  '^ ,  le  Journal 
italien  de  musique  /  TecUri,  les  Bibliothi^e*  mu*ieales  de  Mitzler,  de 
Forkel  et  d'Escbstruth,  le  Magatin  de  Musique  de  Cramer,  le  Mutioien 
critiqué  de  Scheibe,  les  Ettctù  hittoriqute  al  critifue*  de  Marpurg,  le 
MutieieH  critique  de  La  Sprée,  et  les  Lettres  critiques  sur  l<t  Musique, 
par  le  même,  les  notices  de  Hiller  çt  beaucoup  d'autres  recueils  du  iqéme 
pore  ont  été  pour  moi  dea  trésors  de  faits. 

Xta  alman^chs  de  thé&tres  pe  in'ont  pas  été  moins  utiles;  j'ai  consulté 
SKC  soin  tous  ceux  qui  ont  été  pu|)Ués  et  que  j'ai  pu  me  procurer.  On  a 
In^  l«tg-terops  dédaigné  ces  répertoires  de  faits,  qui  sont  plus  exempts 
dt^reurs  que  de^  livres  plus  estimés, 

»  4IIvnp«ût«  miuikfiiische  Mitiv^,  Lciptidi ,  BreiUiopr  «t  Pi«tI«1,  l7d8-]833, 

'  AUganeîne  musikaluche  seitung,  etc.,  Tienne,  1817-1825,  7to1.  iii-4*. 
>  iHuUuducAe  naïtettung,  année»  1788-1790,  Spire,  in-4°. 

*  MMsUuIitçitf  WoehçaUilaU,  1791 ,  iji-i".  —  Mn^ikamcke  nw^thscbrifi,  I7fl3 
rt  1793 ,  in-i".  —BeriinUcheinusilialischeMitung,^Tha^  1805,  1806,  in-K 

S  Beilinuche  musikalische teitung ,  Berlin,  1793,  1794. 

*  Awmof  (fer  Tonkunsl,  Erfort ,  1795 ,  in-fto. 

3  Bniûii4içk^ pilgerseiM  MiuiJt4(ûcAe»iliu)f,  Berlin,  Sc|)lmogef,  JSU'ISSOi 
7  Td.  in-4>. 

'  Muitchner  idlgemeine  Musik-seilung,  hentusgegeben  tod  Doctor  F.  Stœpel. 
■afeidi,  in7^1828,  iD-4*. 

*  AUgsmeit^  jaHtik-teittmg,  FraDc&rt,  1828,  îa-f*- 

»  The Harmaaicon ,  ajournai  qfnuaic,  Londres,  ISSS-ISSS,  11  vol.  iil-4*din- 
ifi  en  22  parties. 

■■  liie ipiarleHy  iiuuical  Magazine  tmd Review ,JjimAm ,  1818-18S7,  10  vol. 
i*>. 

"  CtecUia,  eine  xeiuchrift Jiir  die  musikaïische  well,  Hayence,  Schott,  1824- 
lB33,75»ol.  in-8". 

''  Eatonia,  eÏM  hauplsachlich  pcedagogische  Musik-teitschrifl  hetaasgegeben 
wmJaà.  GoUf. pUnUsch,  BresUu ,  1829-1853 ,  8  vol.  tn-S". 


îdbïCoOgIc 


xm  PRÉFACE. 

Dans  tout  ce  qui  précède;  je  n'ai  parlé  que  des  livres  imprimés  qui  trai- 
tent de  la  biographie  et  de  la  bibliographie  de  la  musique  d'une  manière 
spéciale;  mais  ce  n'est  pas  à  l'étude  de  ces  ouvrages  que  se  sont  bornées 
mes  redierdies  pour  k  composition  de  celui-ci  ;  d'autres  documens  m'é- 
taient ofiérts  par  les  bibliothèques  publiques  et  particulières ,  et  j'en  ai  tiré 
une  immense  quantité  de  faits  inconnus  ou  d'indications  plus  précises  que 
ce  qu'on  a  publié  jusqu'à  ce  jour.  En  première  ligne  de  ces  ressources 
nouvelles  je  dois  placer  l'immense  travail  auquel  M.  Befiara,  ancien  com- 
missaire de  police  i  Paris ,  a  consacré  près  de  soixante  ans.  Ce  travail 
consiste  en  recherdies  sur  l'Opéra,  sur  les  pièces  qui  y  ont  été  repré- 
sentées, sur  les  auteurs  et  compositeurs  qui  ont  travaillé  pour  ce  spectacle, 
depuis  son  origine  jusqu'à  l'époque  actuelle,  et  enfin  sur  tous  les  chanteurs, 
danseurs  et  musiciens  d'orchestre  qui  y  ont  été  employés.  A  ces  travaux 
particuliers  de  M.  BeŒara,  exécutés  avec  une  persévérance  minutieuse  et 
un  rare  esprit  de  recherche,  se  joint  une  collection  de  pièces  peu  communes 
ou  uniques,  imprimées  et  manuscrites,  de  réglemeos,  d'ordonnances  et 
d'arrêts  relatif  à  l'Opéra  ou  aux  artistes  qui  ont  lait  partie  de  son  per- 
s(»mel  :  tout  cela  forme  un  ensemble  de  plus  de  vingt  volumes  in-fdUo 
ou  in-quarto;  collection  précieuse  qui  ne  peut  être  comparée  à  aucun 
autre  monument  littéraire,  et  qui  n'a  pu  être  formée  que  par  un  ami 
sincère  et  désintéressé  des  arts  et  des  lettres.  M.  Befiàra  a  bien  voulu  me 
cranmuniquer  ces  richesses  et  me  permettred'y  puiser  à  pleines  mains,  ainsi 
que  dans  dix-sept  volumes  in-4'',  des  recherches  du  même  genre  qu'il  a  faites 
sur  les  opéras  représentés  en  Italie ,  en  Allemagne  et  en  Angleterre.  J'ai 
consulté  aussi  avec  fruit  pour  l'histoire  des  artistes  de  l'Opéra  deux  Tolumes 
manuscrits  d'une  belle  exécution  calligraphique  dont  l'auteur  est 
inconnu.  L'un  est  une  Hittoin  complète  de  tAcctdimit  royal»  de  Mtt- 
eîqite,  vulgairement  f  Opéra,  depuis  ton  établiitement  tn  tannée  1669 
juequei  et  comprit  Tannée  1758.  Très  grand  in-folio.'  L'autre  a  pour 
litre  :  Mémoiret  pour  servir  à  t Histoire  de  t  Académie  royale  de  Musique. 
Uo  voL  iu-i".  Celui-ci  contient  des  détails  très  piquans  sur  les  acteurs 
et  surtout  sur  les  actrices  de  l'Opéra.  J'ai  fait  l'acquisition  de  ces  deux 
volumes  précieux,  à  la  vente  de  la  bibliothèque  de  M.  Boulard. 

Une  autre  histoire  inédite  de  l'Opéra,  par  les  frères  Parlait,  dont  le 


îdbïCoogIc 


PRÉFACE.  zzT 

it  existe  à  la  Bibliolbiëque  du  Roi,  à  Paris,  m'a  été  aussi  de  quelque 
utilité. 

Les  r^iistres  du  Conservatoire  de  musique  de  Paris ,  ainsi  que  beau- 
coup de  pièces  particulières  qui  m'ont  été  communiquées  par  un  ancien 
mfiojè  dont  la  fin  a  été  malheureuse,  m'ont  fourni  des  documens  fort 
exacts  sur  les  professeurs  et  les  élèves  de  cette  école. 

H.  de  Boisgelou ,  qui  pendant  plus  de  trente  ans  fut  chargé  de  l'arran- 
gement de  la  partie  musicale  de  la  Bibliothèque  du  Roi ,  a  rédigé  un 
cilak^e  critique  de  cette  musique.  Parmi  beaucoup  d'erreurs,  de  redites 
d  d'inutilités,  on  trouve  dons  ce  catalogue  des  choses  utiles  dont  j'ai 
profilé,  particulièrement  sur  les  musiciens  français  du  dix-huitième  siècle 
que  M.  de  Boi^lou  avait  connus. 

L'histoire  de  la  musique  de  Dom  Caffiaux ,  dont  l'existence  a  été  long- 
temps problématique,  et  dont  j'ai  heureusement  retrouvé  et  signalé  le 
nnouscrit  ( F".  XaHwiumutieale  de  i85i) y  cette  histoire,  dis-je,  le  meil- 
hnr  ouvrage  de  ce  genre  qui  ait  été  écrit  en  France,  m'a  fourni  de  très 
botu  matériaux  sur  les  auteurs  qui  ont  traité  de  la  musique. 

Plus  de  vingt  ans  employés  à  l'examen  de  tous  les  manuscrits  relatiCi  à 
fnt  musical  qui  existent  dans  les  grandes  bibliothèques  de  Paris,  m'ont 
fourni  un  recueil  très  considérable  d'observations  de  tous  genres  que 
liorais  dierchées  en  vain  dans  les  livres.  Ces  manuscrits  sont  très  nom- 
l)ma  ;  néanmoins,  il  n'ai  est  aucun  sur  lequel  je  n'aie  pris  des  notes ,  et 
j'n  ai  usé  de  même  à  l'égard  des  manuscrits  de  la  Bibliothèque  du  Musée 
britannique. 

11  est  une  autre  mine  de  découvertes  qui  jusqu'ici  n'a  point  été  exploitée, 
et  qui,  seule,  pouvait  nous  éclairer  sur  les  musiciens  des  temps  anlé- 
neurs,  depuis  le  moyen  Age  jusqu'au  dix-huitième  siècle  :  je  veux  parler 
<)»  dépAts  d'archives  où  se  trouvent  les  comptes  et  les  ordonnances  des 
cours  des  rois,  princes,  seigneurs,  églises,  chapitres  et  abbayes.  Le  premier 
j'ii  «1  le  courage  d'entreprendre  le  dépouillement  de  ces  titres  originaux 
pour  en  tirer  des  laits  relatifs  à  la  musique  ;  ce  courage  a  reçu  sa  récom- 
pense dans  la  multitude  de  choses  curieuses  et  intéressantes  que  j'ai 
mcmtrées  :  on  a  pu  se  former  une  idée  de  l'importance  de  ces  décou- 
lâtes par  quelques  articles  que  j'ai  donnés  en  iSSa  dans  la  Sevu«  mwieale 


îdbïCoogIc 


xrn  PBÉFACE. 

fur  la  muBicpje  des  tais  de  France.  Cependant  une  partie  seulement  de 
mon  Iravail  était  terminée  lorsque  les  engagemens  que  j'avais  contractés 
comme  maître  de  chapelle  de  S.  M.  le  roi  des  Belges  el  comme  directeur 
du  Conaerraloire  de  Bruxelles  m'obligèrent  à  quitter  Paris;  heureusement 
M.  Danjou,  jeune  musicien  d'un  mérite  distingué  et  d'une  instruction  peu 
commune,  s'est  avancé  courageusement  dans  la  route  épineuse  où  je  l'avais 
précédé;  il  a  entrepris  l'exploration  de  tout  ce  qui  concerne  la  musique 
dans  les  archives  du  royaume  et  dans  celles  du  palais  ;  c'est  un  service 
important  qu'il  rend  à  l'histoire  de  l'art  B  veut  bien  me  communiquer  les 
résultats  de  ses  travaux  :  je  le  prie  de  recevoir  iù  les  remercimens  sincères 
que  je  lui  fais  pour  son  obligeance. 

Arrivé  à  Bruxelles  et  privé  du  secours  des  dépôts  immenses  que  renferme 
la  capitale  de  la  France,  j'ai  dd  songer  &  tirer  du  moins  parti  de  ma  nou- 
velle situation  :  les  manuscrits  de  l'ancienne  Bibliothèque  des  ducs  de 
Bourgogne  et  les  archives  du  royaume  de  la  Belgique  sont  dune  devenus 
le  centre  de  mes  recherches.  Je  n'ai  qu'à  me  féliciter  d'y  avoir  porté  mes 
investigations,  car  déjA  bien  des  faits  inconnus  jusqu'ici  sont  venus  se 
joindre  à  ceux  dont  j'avais  déjà  fait  une  ample  moissw.  Par  exemple,  j'y 
ai  retrouvé  toute  la  composition  de  la  chapelle  royale  des  princes  gouver- 
neurs des  Pay-Bas,  depuis  son  origine  jusqu'à  la  révolution  brabançonne, 
c'est-à-dire  dans  im  espace  de  près  de  deux  siècles. 

Mqlbsireusement,  ce  que  j'ai  pu  faire  pour  la  France  et  la  Belgique, 
je  ne  puis  l'étendre  aux  autres  pays,  parce  que  ce  n'est  que  sur  les  lieux  que 
de  pareilles  recherches  peuvent  être  faites.  Que  de  choses  ignorées  jusqu'ici 
sur  les  artistes  piiisiciens  qui ,  dans  les  quinzième  et  seizième  siècles ,  furent 
attachés  comme  compositeurs,  comme  chanteurs  ou  copime  instrum^q- 
tistes  à  la  cour  des  empereurs,  des  princes  souverains  de  l'AUeqia^e  et 
dp  Iltalje,  aux  chapelles  des  ^Uses  cathédrales  el  collégiales,  des  diapitres 
et  des  abbayes  de  ces  deux  contrées,  des  rois  d'Angleterre,  d'Espagne  et 
de  Portugal  I  Les  musiciens  espagnols,  par  exemple,  qui  ont  été  cerlai— 
pement  des  hommes  de  grand  mérite  dans  les  derniers  siècles,  ne  sont  pas 
connus,  même  de  leurs  compatriotes.  Leurs  ouvrages,  qu'on  trouve  en 
grande  abondance  dans  toutes  les  églises  et  dans  les  couvens,  attestent  des 
talois  de  premier  ordre  et  un  génie  original  j  mais  on  manque  presque 


îdbïCoogIc 


PAÉFACE.  zxra 

absolument  de  renseignemens  sur  leurs  auteurs ,  et  ces  remeignemens,  on 
ne  peut  les  trouver  que  dans  les  comptes ,  les  rostres  et  les  pièces  origi- 
nales qui  sont  déposées  aux  archives  du  pays.  Trop  long-temps  on  s'est 
borné,  dans  les  livres  derespëcedecediclioonaire,  à  copier  d'autres  livres 
sans  discuter  la  valeur  de  ce  qu'on  y  prenait  :  de  là  ces  erreurs  qui  se 
perpétuent  et  qui  finissent  par  s'établir  si  bien  qu'il  devient  fort  difficile 
de  les  corriger  et  de  leur  substituer  la  vérité.  Il  est  temps  de  puiser  à  des 
•ources  plus  pures  et  de  s'entourer,  autant  qu'il  est  possible,  de  témoignages 
contemporains;  ce  besoin,  si  vivement  senti  de  nos  jours  pour  la  réforme 
de  l'histoire  poUlique,  n'est  pas  moins  impérieux  pour  l'histoire  littéraire. 
Si  je  m'étais  borné  k  consulter  les  auteurs  qui  ont  écrit  d'une  manière 
spéciale  sur  l'histoire  générale  et  particulière  de  la  musique,  pour  la 
oompositioD  de  mon  dictionnaire  biographique,  je  n'aurais  atteint  qu'im- 
parfaitement le  but.  Dans  une  multitude  de  livres  qui  n'ont  qu'un  rapport 
&»t  indirect  avei:  cet  art,  ou  qui  même  semblent  y  être  absolument  étran- 
fera,  on  rencontre  quelquefois  des  taiXa  ou  des  renseignemens  qu'on 
ne  trouverait  pas  dans  les  ouvrages  où  ils  sembleraient  devoir  être, 
Convaincu  da  cette  vérité  par  l'expérience,  il  n'est  pas  de  bibliographes 
généraux,  nationaux  ou  professionnaux,  d'historims  de  la  littérature 
ancienne  et  moderne ,  d'historiographes  de  pays  et  de  villes ,  de  oalalogues 
de  bibliothèques,  que  je  n'aie  consultés,  quand  j'ai  pu  me  les  procurer. 
J'ai  flMt  plus;  car  c'est  dans  la  lecture  même  des  (raités  de  musique, 
dans  les  préfaces,  les  épttres  dédicatoires  ou  dans  l'exaipea  des  coinpo- 
(itions,  que  j'ai  cherché  des  lumières  que  je  ne  trouvais  point  ailleurs. 
Les  bibliothèques  de  Paris,  si  riches  en  ouvrages  relatifs  A  la  musique, 
m'offraient  d'immenses  ressources  pour  ces  redierches  :  je  ne  crois  pat 
exagérer  si  je  dis  que  près  de  quarante  mille  volumes  de  tout  genre  ont 
été  mis  à  contribution  par  moi  pour  éviter  l'imperfection  dans  mon  travail , 
autant  que  cda  était  en  mon  pouvoir.  Possédant  moi-même  une  biblio- 
thèque musicale  de  plus  de  trois  mille  volumes,  je  n'ai  jamais  pu  me 
décider  à  parler  d'un  traité  de  musique  ou  d'une  composition  de  quelque 
importance  sans  l'avoir  lu,  et  sans  m'étre  formé  une  opinion  raisonnée 
de  son  mérite.  Le  nombre  d'anciens  morceaux  de  musique  que  j'ai  mis  en 
parlition  pour  arriver  au  même  but  est  très  considérable. 


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xirm  PRÉFACE. 

B  me  reste  à  dire  uq  mot  aux  érudits  qui ,  peut-être,  cherdieront  dans 
mon  livre  ce  qu'ils  n'y  trouveroot  pas  :  je  m'explique.  Tant  d'erreurs  se 
glissent  dans  les  ouvrages  relalib  à  l'hisloire  des  arts  et  de  la  littérature, 
que  les  boromea  du  métier  n'accordent  guère  leur  confiance  qu'aux  écri- 
vains dont  les  indications  scrupuleuses  font  connaître  leurs  autorités.  Eu 
Tain  montrerez-vous  par  cent  endroits  que  voua  avez  toujours  eu  recours 
aux  meilleures  sources  et  que  votre  exactitude  est  i  l'abri  de  tout  reprodie  : 
si  les  livres  qui  vous  ont  guidé  dans  vos  recherches  ne  sont  douiés  en 
garantie  des  soins  que  vous  avez  pris;  sî  le  periiut  eitandi  ne  perce  de 
toutes  parts  dans  votre  ouvrage,  ce  n'est  qu'à  grande  peine  que  vos  asser- 
tions  se  mettront  en  crédit  Je  sais  cela;  mais  quoi?  A  mon  livre  d^à  aï 
volumineux ,  s'il  eût  fallu  que  j'ajoutasse  partout  les  titres  de  l'immense 
quantité  de  livres  dont  j'ai  remué  la  poudre,  et  que  chaque  article  eût  été 
accompagné  de  son  cort^  d'érudition,  j'aurais  ajouté  un  nombre  de 
volumes  presque  aussi  considérable  que  celui  dont  il  est  composé.  D'ailleurs, 
je  n'aurais  satisfait  quelques  bif^raphes  qu'en  prodiguant  l'ennui  au  plus 
grand  nombre  de  mes  lecteurs,  et  j'ai  voulu  éviter  ce  défaut  dans  un  ouvrage 
qui  vraisemblablement  en  a  beaucoup  d'autres.  Il  faudra  donc  que  mes 
savans  confrères  en  biographie  et  en  bibliographie  se  contentent  de  Quel- 
ques bribes  de  citations  que  j'ai  mises  çà  el  là ,  quand  j'ai  cru  qu'elles 
étaient  indispensables.  Pour  le  reste,  je  les  renvoie  par  avance  Â  tout  ce  que 
j'ai  consulté  d'auteurs  respectables,  el  je  leur  souhaite  à  les  lire  le  courage 
dont  j'ai  fiait  preuve  pendant  bien  des  années. 

Tant  de  soins  donnés  à  un  livre  qui  n'est  qu'une  faible  partie  de  mes 
ouvrages  sur  la  musique,  et  qui  cependant  n'aurait  pu  être  achevé  si  depuis 
long-temps  je  n'avais  pris  l'habitude  de  consacrer  au  travail  seize  ou  dix- 
huit  heures  chaque  jour;  tant  de  soins,  dîg-je,  pourraient  me  taire  croire 
que  j'ai  atteint  mon  but,  qui  était  d'abord  celui  de  la  plus  grande  exactitude 
possible;  maisjesub  si  persuadé  de  l'impossibilité  d'arriver  à  cette  exac- 
titude absolue, otget  de  tous  mes  vœux,  quejenecTob  Â  la  bonté  de  mon 
ouvrage  que  relativement  et  par  comparaison.  Tel  qu'il  est,  je  pense  qu'il 
est  le  plus  complet  et  le  moins  fautif  de  tous  ceux  qu'on  a  faits  sur  le  même 
sujet,  ce  qui  n'empêdie  pas  qu'il  ne  soit  fort  imparfait  et  que  la  critique 
ne  puisse  y  relever  sans  doute  bien  des  erreurs  et  des  omissions.  Cette 


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PRÉFACE.  XXIX 

conviction  eat  ri  bien  imprimée  dans  mon  cs|nit  que,  fatigué  de  ces  ainns 
minutieux  et  de  mon  travail  de  manœuvre  pour  corriger  des  erreurs, 
vérifier  des  dates  et  m'assurerde  la  réalité  de  certains  faits,  j'ai  été  tenté 
cent  fois  d'anéantir  la  cause  de  l'ennui  que  j'éprouvais.  D  y  a  tant  à  faire 
pour  Fart,  me  disaia-je  !  Tant  de  nobles  objets  de  méditations  et  de 
recherdies  s'offrent  à  moi  de  toutes  parts,  et  je  consume  ma  vie  à  me 
faire  le  Mathanasius  de  la  musique.  Loin  de  ranimer  mon  courage,  les 
découvertes  que  je  faisais  venaient  incessamment  augmenter  mes  dégoàts. 
A  c^que  chose  nouvelle  que  le  hasard  me  faisait  trouver ,  je  me  repré- 
sentais l'énorme  quantité  de  celles  que  j'étais  destiné  à  ignorer,  et  cette 
pensée  me  faisait  accueillir  avec  plus  de  chagrin  que  de  plaisir  mes  pauvres 
trouvailles  littéraires  et  scientifiques. 

Telle  était  la  disposition  d'esprit  où  je  me  trouvais  lorsque  je  crus 
entrevoir  les  vrais  fondemens  de  l'art  et  de  la  science  de  la  musique;  en 
un  mot,  de  cette  philoêophie  mutieale,  dont  la  nécessité  était  reconnue 
depuis  long-temps,  mais  dont  les  principes  semblaient  un  mystère  ïmpé- 
n^rable.  Saisissant  avec  passion  les  premières  notions  de  cette  philo- 
■ophie  qui  vinrent  m'éclairer,  je  quittai  tout  pour  me  livrer  en  Ubertéaux 
méditations  qu'un  tel  objet  réclamait,  et  je  ne  pus  prendre  quelque  repos 
qu'après  que  j'eus  en  moi  la  conviction  que  j'avais  eu  le  bonheur  de 
découvrir  la  base  étemelle  non  seulement  de  la  musique  qui  est  à  notre 
usage,  mais  de  toute  musique  possible.  Alors  seulement  je  compris  les  lois 
de  tous  les  systèmes  de  musique  qui  ont  tour  à  tour  imprimé  des  directions 
diverses  â  l'arL  Les  points  de  contact  de  ces  systèmes,  les  causes  de  leurs 
diverfences,  celles  des  transformations  successives,  la  nécessité  d'un  cer- 
tain ordre  dans  la  manière  dont  ces  transformations  s'opéraient,  tout  cela 
■n'apparut  sous  l'aspect  véritable  où  on  doit  les  considérer.  Les  qualités  et 
les  défauts  de  toutes  les  théories,  de  toutes  les  méthodes  me  furent  révélés, 
d  l'histoire  de  toutes  les  révolutions  de  la  musique  ne  me  parut  plus  être 
que  le  résultat  nécessaire  de  quelques  principes  féconds  agissant  inces- 
samment â  l'insu  de  ceux  mêmes  qui  s'en  servaient 

Je  publierai  bientôt,  j'espère,  le  livre  où  j'ai  essayé  de  poser  les  prin- 
cipes de  cette  science  nouvelle  que  j'appelle /a  pAtfo'opAM  de  ta  mutiqnep 
et  je  ferai  bien  mieux  comprendre  alors  en  quoi  consiste  cette  science  que 


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XXX  PRÉFACE. 

Je  ne  peux  le  faire  ici.  Si  j'ai  cru  devoir  en  dire  quelques  mots  Aaua  cette 
ItréEace,  c'est  afin  d'expliquer  pourquoi,  au  lieu  de  a'accroitre,  le  d^oill 
que  m'inspirait  la  hiographie  dei  muticienê  a  tout  à  coup  disparu.  Pen- 
dant bien  des  années  l'eiaclilude  m'avait  paru  être  la  qualité  la  plus 
nécessaire  d'un  livre  semblable,  et  mes  efforts  constaos  avaient  eu  cette 
exactitude  poiirobjetj  toutefois,  rien  ne  me  satislaisait  dans  ce  travail 
mécanique  de  fureteur  de  paperasses,  beaucoup  plus  facile  qu'on  ne  croit, 
pourvu  qu'on  soit  doué  de  patience  et  d'attention.  Je  me  demandais  aouv^it 
quel  bien  pouvait  être  le  fruit  de  mes  minutieuses  recherches^  car  de  trouver 
à  point  nommé  les  dates  de  la  naissance  et  de  la  mort  des  artistes ,  les  titres 
de  lemrs  ouvrages  et  l'indication  précise  des  éditions  qu'on  en  a  faites,  cela 
est  sans  doute  nécessaire',  mais  il  n'y  a  guère  qu'une  curiosité  de  bibliophile 
qui  puisse  y  godter  une  complète  satisfaction.  Il  faut  quelque  chose  de 
plus  pour  des  lecteurs  d'un  esprit  élevé,  et  l'écha&udage  d'une  érudi- 
tion de  bibliothécaire  serait  assez  peu  estimé  de  ceux-ci,  si  elle  n'était 
soutenue  par  une  appréciation  raisonnèe  du  mente  des  artistes  et  dB  la 
valeur  de  leurs  ouvrages. 

Mais  d'autre  part,  qui  ne  sait  combien  d'incertitude  il  y  a  dans  les 
jugemens  qu'on  porte  sur  les  produits  des  arts  ?  Les  thèses  contraires  ont 
été  soutenues  avec  un  égal  succès  sur  presque  toutes  les  questions  qui  sont 
du  ressort  de  la  musique;  Si  impartial  que  veuille  paraître  le  critique, 
son  opinion  ne  peut  jamais  avoir  plus  de  poids  que  n'en  a  en  général  ce 
qu'on  appelle  une  opinion.  En  vain  aura-t— il  lu,  avec  toute  l'attention 
dont  il  était  capable,  les  ouvrages  dont  il  analysera  le  mérite;  il  n'aura  pas 
dans  ses  jugemens  beaucoup  d'avantage  sur  ceux  qui  en  parlent  sans  les 
connaître. 

Si  les  principes  réels  de  l'art  étaient  découverts;  si  tout  ce  qui  a  été  fait 
dans  cet  art  depuis  les  temps  les  plus  anciens  jusqu'à  ce  jour  pouvait  être 
ramené  à  un  certain  nombre  d'idées  radicales;  si,  dans  l'examen  des  pro- 
ductions d'un  artiste,  d'un  théoricien,  d'un  méthodolf^e  ou  d'un  historien 
de  la  musique,  il  était  possible  de  discerner  celui  de  ces  ordres  d'idées 
auquel  appartiennent  leurs  travaux,  et  de  tenir  compte  des  circonstances 
où  ils  étaient  placés  au  moment  de  la  production;  alors  l'appréciation  de 
ces  travaux  et  de  ces  productions  ne  serait  plus  le  résultat  de  certaines 


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PRÉFACE.  xsxi 

impressions  smUmentales ,  ioiais  bien  l'expression  de  la  vérité  absolue. 
Or,  telles  sont  précisément  les  conséquences  immédiates  de  cette  science 
nourelle  que  j'ai  essayé  de  fonder  et  à  laquelle  j'ai  donné  le  nom  de 
phÛMopkie  de  ta  muttque.  Une  fois  entré  dans  les  vdîes  de  cette  philo- 
sophie ,  je  me  suis  senti  tout  à  coup  dèpouilté  de  passion  dans  ihes  Jiige- 
meas,  et  débarrassé  de  mes  préjugés  d'école.  Alors,  j'ai  reconnu  que  J'aval* 
acquis  l'aptitude  nécessaire  pour  apprécier  chaque  chose  à  sa  juste  et  réelle 
valeur;  alors  l'histoire  générale  et  particulière  de  la  musi^e,  de  ses  rêto- 
lutioas,  ou  pIutAtdeses  transformations,  celte  histoire,  dis-je,  s'est  ofifertie 
i  moi  sous  un  jour  tout  nouveau.  L'incertitude  qui  régnait  dans  mod 
esprit  k  l'égard  des  produits  de  cet  art  s'est  évanouie,  et  j'ai  osé  me  dire 
avec  une  entière  conviction  de  ne  pas  me  tromper  :  ceci  est  bon ,  ceci  ne 
Fest  pas;  ceci  est  une  conséquence  nécessaire  de  tel  ordrfc  d'idées  Ou  dtf 
tdies  circonstances ,  ceci  est  une  anomalie  des  causes  productrices. 

Ce  que  je  me  disais  après  que  le  flambeau  de  la  philosophie  de  la 
musique  m'eut  éclairé,  j'ai  cru  qu'il  ne  m'était  pas  permis  de  le  (aire,  et 
que  des  jugemens  émanés  d'une  science  positive  d'appréciation  ne  pou- 
vaient mieux  trouver  leur  place  que  dans  une  hiographie  unioertelle  de* 
muMicietu.  Frappé  de  cette  idée,  j'ai  repria  avec  plaisir  un  travail  qui, 
jusque  le ,  n'avait  été  pour  moi  qu'une  source  de  btigues  et  d'ennuis. 
D'une  inmiense  quantité  d'articles  sans  liaison  j'avais  aperçu  le  moyen 
de  Caire  le  développement  d'une  théorie  féconde  :  c'en  fut  assez  pour  me 
rendre  tout  le  courage  dont  j'avais  betoin.  Non  que  je  voulusse  donner 
Fanalyse  de  tout  ce  qui  serait  mentionné  dans  mon  livre!  D'abord,  cela 
n'était  pas  à  mon  pouvoir;  car  si  j'ai  lu  beaucoup  de  traités  et  d'histoires 
de  la  musique,  si  j'ai  étudié  une  quantité  considérable  de  partitions  et  de 
compositions  de  toute  genre,  il  en  est  aussi  beaucoup  que  je  n'ai  jamais 
vues.  Mais  eussé-je  pu  tout  lire,  tout  étudier,  il  est  des  multitudes  de  pro- 
ductions dont  je  n'aurais  voulu  donner  qu'une  indication  sommaire  et 
matérielle ,  comme  je  l'ai  fait  ;  car  h  quoi  bon  analyser  ce  qui  n'a  exercé 
aucune  influence  sur  les  progrès  ou  les  transformations  de  l'art?  Peut-être 
dira-t-oo  que  j'aurais  pu  me  dispenser  de  parler  de  ces  dioses-li  :  Je  ne 
suis  pas  de  cet  avis.  Il  peut  se  présenter  tel  objet  de  recherche  où  les 
reoseignonens  les  plus*  indifférens  eu  apparence  deviennent  uUlea  :  ce 


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XXX»  PRÉFACE. 

n'était  pas  à  moi  de  juger  du  mérite  de  cette  utilité  éventuelle  ;  j'ai  donc 
dâ  citer  tout  ce  que  j'ai  coonu,  réservant  mes  analyses  pour  ce  qui  a  eu 
du  retentissement  dans  l'histoire  de  l'art. 

Une  difficulté  s'est  présentée  cependant  :  il  s'agissait  du  parti  que  j'avaîa 
à'  prendre  à  l'yard  des  contemporains.  Derais-je  louer  ou  blâmer  les 
productions  d'artistes  dont  la  sensibilité  est  rarement  satisfaite  de  l'élt^' 
et  s'irrite  toujours  de  la  critique?  Les  bit^aphes  prennent  en  général 
pour  devise  celte  maxime  de  Vdtaire  :  On  doit  de»  égard»  aus  vivant; 
on  ne  doit  aux  mort»  que  la  viriti.  Pour  moi ,  qui  pense  qu'on  doit  ]a 
vérité  à  tout  le  monde,  quand  on  croit  la  Bavoir,j'aidilce  que  l'élude  et 
l'analyse  m'ont  enseigné  sur  chaque  chose,  sans  m'informer  du  temps  où 
vivaient  ceux  qui  les  ont  produites.  Tout  artiste,  tout  écrivain  qui  manifeste 
son  existence  par  la  publication  de  ses  ceuvres,  cesse  de  s'appartenir;  il 
court  les  chances  de  la  critique  comme  celles  de  l'éloge.  D'ailleurs ,  il  ne 
s'agit  point  de  sa  personne,  mais  de  ce  qu'il  a  lait;  ce  qu'on  examine,  ce 
qu'on  a  toigours  le  droit  de  considérer,  c'est  l'influence  bonne  ou  mau- 
vaise qu'il  a  exercée  sur  l'art  ou  sur  la  sdence.  Je  sais  qu'on  objecte  le 
danger  des  passions  contemporaines  dans  les  jugemens  qui  ne  sont  pas 
prononcés  par  la  postérité;  mais  j'ai  déjà  dit  que  ce  danger  ne  peut 
exister  que  lorsque  l'on  n*a  d'autres  règles  d'analyse  qu'un  sentiment 
v^e  du  beau  ou  de  certaines  doctrines  emp}rrique8  :  il  disparait  devant 
les  règles  absolues  de  la  philosophie  de  la  musique. 

A  r^rd  des  talens  d'exécution ,  qui  malheureusement  ne  laissent  après 
eux  que  des  traces  fugitives  dans  la  mémoire  de  ceux  qui  en  ont  jugé 
de  auditu,  et  qui  sont  à  peu  près  comme  s'ils  n'eussent  point  existé  pour 
ceux  qui  ne  les  ont  pas  entendus,  j'ai  eu  soin  de  comparer  tout  ce  qui 
en  a  été  dit,  et  laissant  à  part  les  critiques  de  l'ignorance  ou  de  l'esprit 
de  parti,  qu'on  retrouve  à  toutes  les  époques ,  j'ai  totyours  considéré  comme 
un  artiste  remarquable  celui  qui  a  réuni  en  sa  faveur  la  majorité  des 
suffi-ages ,  et  qui  a  excité  de  son  temps  ces  transports  universels  d'admi- 
ration qui  ne  peuvent  jamais  être  le  résultat  d'une  erreur. 

En  général,  on  trouvera  dans  l'énoncé  de  mes  opinions  une  sorte 
d'éclectisme  qui  ne  sera  pas  du  goût  de  tous  les  lecteurs  de  la  Biographie 
univereelie  de»  Muiieien»  :  je  dois  à  ce  sujet  quelques  explications. 


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PRÉFACE.  xxxnt 

Li  munqiie  eit  soumise  h  des  transformations  qui ,  dans  leur  noureauté, 
Mpria  «TCHT  été  l'objet  de  quelques  dissidences  d'opinions,  finissent  pir 
s'éUblir  si  bien,  que  chacune  d'elles,  à  son  tour,  obtient  une  sorte  de  culte 
exclusif  et  devient  la  musique  à  la  mode,  c'ot-à-dire  la  musique  en 
dehors  de  laquelle  il  n'y  a  rien  d'admissible.  Mais  comme  on  se  lasse  enfin 
de  toute  chose  dont  on  fait  un  usage  constant ,  d'autres  formes  succèdent  A 
cdle-U  et  obtiennent  aussi  des  préférences  générales  et  absolues.  A  chacune 
de  ces  périodes  de  l'art,  soit  dans  le  genre  de  la  musique,  soit  dans  le 
mode  d'exécution,  s'attache  une  idée  de  progrés  qui  n'est  qu'une  erreur  et 
qu'une  courte  vue  de  l'esprit  L'invention  ne  saurait  être  en  prt^rès  dans 
le»  arts  :  seulement  l'ordre  d'idées  d'après  lequel  on  invente  peut  varier; 
ai  aorte  que  ce  qu'on  appelé  en  général  jnvjrit  n'est  que  tranafor- 
mation.  A  la  vérité,  chaque  ordre  nouveau  d'idées  a  introduit  dans  l'art 
des  richesses  plus  grandes  sous  te  rapport  de  la  variété  des  efi'ets  ;  mais  il 
n'en  est  point  résulté  qu'on  se  soit  approché  plus  près  du  but  de  l'art,  qui  est 
f  émotion  ;  car  l'émotion  n'est  pas  aujourd'hui  plus  vive  qu'elle  n'était  alors 
que  la  base  de  la  musique  avait  une  forme  différente  de  celle  qu'on  lui 
voit  maintenant. 

D'ailleurs,  remarquez  que  la  variété,  seul  résultat  prt^ressif  qui  aurait 
pu  être  obtenu  par  la  transformation  de  l'art,  est  précisément  ce  dont 
personne  ne  s'est  occupé.  A  chaque  changement  de  forme,  les  formes 
antécédentes  ont  été  oubliées  de  telle  sorte,  qu'on  a  eu  des  efi'ets  d'espèce 
diSËreale  sans  en  augmenter  le  nombre.  Les  formes  anciennes  ont  été 
successivement  délaissées,  et  malgré  les  inventions  nouvelles,  on  ne  s'est 
jamais  trouvé  plus  riche  d'émotions.  Or,  c'est  précisément  en  cela  que  je 
me  trouve  difi'érent  de  ceux  de  mes  lecteurs  qui  pourront  sourire  de  pitié 
en  lisant  les  élevés  que  je  donne  à  des  choses  dont  ils  ne  soupçonnent 
pas  ménw  le  mérite.  A  ceux-là  qui  dans  la  vc^e  de  ta  musique  de 
Rossini  ne  croyaient  pas  qu'on  pdt  en  entendre  d'autre;  A  ceux  qui, 
apr^  avoir  admiré  Paganini  n'admettent  pas  qu'il  y  ait  des  violinisles  d'un 
antre  nom;  A  ceux  qui  tour  à  tour  enthousiastes  d'un  talent,  puis  d'un  autre, 
brisent  sur  l'autel  de  l'idole  du  jour  la  statue  érigée  par  eux  la  veille,  je 
ne  ferai  jamais  comprendre  ce  que  sont  les  beautés  de  tous  les  genres  et 
de  tous  les  temps;  mais  des  esprits  moins  prévenus  et  d'une  .plus  haute 


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31  «rf  PRÉFACE. 

porlAe  comprendront  peut-être  avec  moi,  après  avoir  lu  mon  jip*rpu  pAt- 
ioaophtquado  tkUtoir»  de  ta  tmuique,  que  Terl  est  immense,  et  que  dau 
chacune  de  ses  transformations ,  l'arliale  est  toujours  [wës  du  but  s'il  s'éUra 
autant  que  le  permettent  l'oi^^isation  inteUeotuelle  et  la  seosibilitA  de 
l'homme.  Peu  imporl«il  la  forme  de  ta  pens^  et  les  mojeos  d'imotioa, 
pourvu  que  l'etprit  soil  frappé  et  que  le  oœur  soit  ému. 

Un  ouvrage  de  la  nature  de  celui-ci  n'est  jamais  réellement  achevé 
quand  oo  en  commence  l'impressioe  ;  il  y  reste  toujours  quelque  lacunp  qui 
ne  se  peut  remplir  que  pendant  le  tirage,  et  que  parfois  on  y  laisse  à  défaut 
de  renseignemens.  Ces  lacunes  proviennent  en  général  de  la  difficulté  qu'rai 
éprouve  i  obtenir  des  artistes  qu'ils  fournissent  sur  leur  per«)nne  et  leurs 
travaux  des  notices  exactes.  Peut-éire  la  publicatioD  du  preoiier  volume 
de  la  Biographie  universelle  des  Musiciens  déddera-l-elle  ceux  qui  m'ont 
laissé  jusqu'ici  manquer  de  matériaux  pour  les  articles  qui  les  concernent 
à  me  les  fournir  sans  délai.  Je  les  sollicite,  à  c^  égard,  dans  leur  intérêt 
comme  dans  celui  de  mon  livre.  Les  renseignemens  devront  être  envoyés 
pour  la  France  à  Paris,  au  bureau  de  la  iî«i»u0ffliMÛ!a^j  pour  l'Allemagne, 
chez  MM.  Scbolt,  éditeurs  de  musique,  à  Mayence;  pour  l'Italie,  A  M.Rio- 
oordi,  à  Milan;  pour  la  Belgique,  à  M.  Leroux,  libraire  i  Bruxellet. 

Quels  que  soient  les  soins  donnés  à  l'impression  d'un  dictionnaire 
biographique,  il  est  A  peu  près  impossible  qu'il  ne  s'y  glisse  pas  quelque 
désordre  et  que  l'auteur  n'aperçoive  la  nécessité  de  corrections  et  d'addi- 
tions il  ses  articles,  même  pendant  le  tirage  de  ceux-ci.  De  là  cette  nécessité 
de  Bupplémens  qui  se  fait  presque  toujours  sentir  avant  que  l'ouvrage  soit 
achevé.  Il  y  aura  donc  vraisemblablement  un  supplément  &  la  Bio^afhi» 
univerttlle  deê  Muticîent  t  il  paraîtra  avec  le  dernier  volume.  Pour  le 
rendre  aussi  utile,  aussi  complet  qu'il  sera  possible,  je  prie  les  personnes 
qui  remarqueront  des  fentes  ou  des  omissions  dans  les  vdumes  qui  paraî- 
tront successivement,  de  vouloir  bien  me  les  signaler.  Eu  publiant  ces 
corrections,  je  ferai  connaître  les  noms  de  ceux  qui  me  les  auront  Eouraies. 

Une  dernière  ob'ervation ,  et  je  finis  celle  trop  longue  prébce  :  il  s'agit 
de  l'orthographe  des  noms.  Dans  les  quinzième  et  seizième  sièdes,  ceux 
des  musiciens  ont  été  presque  tous  altérés  de  telle  sorte  qu'il  est  excesai- 
toment  difficile  de  discerner,  dans  la  multitude  de  maaièrM  de  tel  iorire. 


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PRÉFACE.  jxxv 

«Ue  qui  doit  être  préférée.  Des  préfaces,  des  épitres  dédicaloires,  signées 
pu  leurs  auteurs,  ont  été  quelquefois  pour  moi  des  traits  de  lumière  à  cet 
égard  ;  quand  je  n'ai  pas  rencontré  ce  secours ,  j'ai  tâché  de  m'éclaim 
pu  direrses  circonstances  particulières ,  ou  bien  je  me  suis  confonné  A 
Forthographe  la  plus  géoéralement  adoptée.  Cette  sorte  d'incertitude  cesse 
pour  les  noms  qui  appartiennent  à  des  temps  postérieurs  au  commen- 
coneot  du  dix-septième  siècle.  Il  en  est  un  pourtant  qu'on  écrit  aulremea 
qu'il  ne  doit  l'être;  c'est  celui  de  Haudel,  qui,  suivant  l'usage  allemand,  est 
orthographié iTarndlE^  J'avais  suivi  à  cet  égard  l'exemple  de  tous  les  auteurs, 
bnqu'en  iSag  j'eus  l'avantage  de  faire  à  Londres  un  sérieux  examen  des 
miDuscrits  aulc^raphes  de  tous  les  ouvrages  de  ce  grand  musicien  dans 
Il  Bibliothèque  musicale  du  roi  d'Anglelerre.  Tous  ces  manuscrits  sont 
dites  et  signés,  et  partout  le  nom  du  grand  artiste  est  écrit  Bandai.  Cest 
doDC  cette  orti^raphe  qu'il  convient  d'adopter,  et  c'est  celle  que  j'ai 
mine;  cependant  les  premières  feuilles  de  la  BîograpkU  unieertelle  dtê 
Mutieient  renferment  qudques  citations  où  l'on  trouvera  EtBnàtl  au  lieu 
ds  Btmdtlî  dans  la  suite,  j'ai  rectifié  l'erreur. 


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,db,G(5oglc 


RÉSUMÉ  PHILOSOPHIQUE 

fis 

L'HISTOIRE  DE  LA  MUSIQUE. 


If  oim  il  7  a  d'id^  positiTea  dans  on  art ,  plus  il  se  prèle  i  la  transToniutioOf 

ITéUiit  pas  destiné  à  reproduire  par  rimitatioaoertaineiieDsatioiu  connues, 
il  d'7  a  point  de  modèle  aur  quoi  il  doive  se  régler  oî  A  quoi  on  poiue  le 
CMnparar.  Pour  se  forintir  une  opinion  de  ses  produits,  OU  oe  peut  trouver 
qu'en  lui-même  la  règle  desjugemens  qu'on  en  porte,  etc'estlemécounahre 
que  d'en  chercher  ailleurs.  Telle  est  la  musique.  Bien  différente  de  la  pein- 
tore  qui  doane  pour  limite  à  l'imagination  de  l'artiste  l'obligation  d'imiter 
la  nature,  et  de  la  poésie  qui,  dans  ses  ùntaisies  les  plus  audacieuses,  ne 
peat  être  intelligible  que  par  l'analogie  de  ses  pensées  avec  de  cerUinea  idées 
l^érales ,  la  musique  ne  fait  jamais  d'impression  plus  profonde  que  lors- 
qu'elle ne  ressemble  absolument  à  rien  de  ce  qu'on  a  entendu;  lorsqu'elle 
crée  à  la  fois  et  l'idée  principale ,  et  les  moyens  access<Hres  qui  serrent  à  dé- 
Tehqiper  celle-ci. 

A  vrai  dire,  lamnsiqne  est  nn  art  d'émotion  plutftt  que  de  pensée  :  c'est  en 
cela  qu'elle  se  distingue  des  autres  arts,  qui  ne  remuent  le  cœur  qu'aprÀsaroir 
frappé  l'esprit.  Or,  les  émotions  peuvent  se  produira  en  nous  de  tant  de  ma- 
nières ;  elles  sont  si  dissemblables  selon  les  temps,  les  naiions  et  les  individus, 
qu'on  ne  saurait  assigner  de  bornes  A  l'art  qui  les  fait  naître ,  et  que  non 
seulement  les  formes  de  cet  art  peuvent  varier  A  l'inGnï ,  mais  que  le  prin- 
cipe même  sur  lequel  il  repose  peut  se  présenter  sous  des  aspects  très  différens 
à  des  époqoes  et  chei  des  naiions  diverses. 


îdbïCoogIc 


xzxTiii  RÉSUMÉ  PHILOSOPHIQUE 

De  là  Tient  que  la  poésie ,  la  peinture  et  l'art  statoaîre  ont  reprodoit  depiûs 
l'antiquité  jiiHjfii'à  nos  jours  an  certain  noinbre  d'idées  principales,  moins 
considérable  qu'on  ne  serait  tenté  de  le  croire ,  et  sous  des  furmes  plus  on 
moins  analogues;  la  musique,  an  contraire,  a  varié  plus  deTingtfoîsradica- 
lement  dans  sa  conatUation  et  dans  ses  effets  ;  elle  a  été  sonmise  à  des  multi- 
tudes de  transformations  accessoires  qui  semblaient  en  faire  autant  d'arts 
différons  4 

Les  poèmes  d'Homère,  d'Hésiode,  deThéocrite,  dePindareetd'AnacréoD 
ont  enfanté  toute  la  poésie  de  l'antiquité  latine,  du  moyen  Age  et  des  temps 
moderne)  ;  on  en  trouve  quelque  chose  dans  les  productions  du  génie  le  plua 
indépendant.  Homère  et  Virgile  vivent  encore,  même  dans  les  poèmes  du 
SanM  :  les  id^  oréatrioM  de  oaloi-oi  ont  développé  les  idées  de  Hilton. 
La  tragédie  d'Escbyle ,  d'Euripide  et  de  Sophocle  se  retrouve  en  partie  dans 
la  tragédie  moderne;  Shakespesre  lui-même,  nonobstant  l'originalité  de 
ses  conceptions ,  7  a  puisé  des  formes  et  des  idées.  Les  fnbles  de  l'Inde  et  de  la 
Grèce  ont  inspiré  nos  Cibulistes.  Nos  bas-relieft  et  nos  statues  ne  diffèrent  des 
produits  du  ciseau  de  Phidias  on  de  Praiilèles  que  par  la  supériorité  d« 
ceux-ci;  et  même,  à  l'art  des  peintres  grecs,  les  peintres  modernes  n'ont 
guère  ajouté  que  la  perspective  et  le  coloria,  o'est-il<dire ,  les  modifleadona 
de  la  forme. 

Mais  qn'y  a-t-il  de  commun  entre  la  musique  des  Grecs,  celle  des  Hindou, 
des  Chinois ,  des  Arabes ,  la  psalmodie  harmonique  du  moyen  Age ,  le  oontre- 
poînt  des  maitres  du  seiiième  siècle  et  l'art  de  Beethoven,  de  Weber  et  de 
Kossini  ?  Chet  tous  ces  peuples ,  à  tontes  ces  époques,  l'art  semble  n'avoir  ni 
le  même  principe  ni  la  même  destination  ;  l'éabelle  même  des  sons ,  ce  qn'ea 
on  mot  nous  appelons  b^omms,  a  été  tour  A  tour  constitué  de  vingt  manlèrw 
diverses;  l'effet  de  chacune  de  ces  gammes  a  été  de  donner  A  la  mosiqus 
one  puissance  particulière,  et  de  lui  faire  produire  des  impression*  qui  n'au- 
raient pu  être  le  résultat  d'ancune  autre  gamme.  Avec  l'une  ,  rbarmonie  est 
non  seulement  possible ,  elle  est  une  nécesHité  ;  avec  l'autre,  il  ne  pent  y  avoir 
que  de  la  mélodie ,  et  cette  mélodie  ne  peut  être  que  d'une  certaine  espèce. 
L'une  engendre  nécessaïromentla  musique  calme  et  religieuse,  l'oatre  dorme 
naissance  aux  mélodies  expressives  et  passionnées.  L'une  place  les  sons  A  des 
distances  égales  d'une  facile  perception  par  leur  étendue  ;  dans  Tautre,  ces 
distances  sont  irrationnelles  et  excessivement  rapprochées.  Enfin,  rooe 
est  essentiellemeut  monotone ,  c'est-i-dire  d'un  ssh/  ton  ;  dans  Pantre ,  le 


îdbïCoOgIc 


DE  L'HISTOlKE  DE  LA  MUSIQUE.  xxuz 

jtmigti  d'nn  ton  i  nn  àxitre  l'ëUblit  bcilemeot ,  et  la  modalatioQ  7  eit  inhé-* 
raile.  Cbet  dfl  oeruioi  pouplei,  le  rbythme  mmioal  eit  la  produit  de  la 
lioftw;  obec  d'autres ,  il  eat  le  fruit  mtiue  de  la  conititution  de  U  imuique. 

Deceqni  vient  d'être  dit,  il  faut  oonclare  que  c'eat  mal  connaître  l'eMeoce 
de  la  rnutiqu  qne  d'eo  faire  nu  art  d'iniitatîoD  ,  comme  certains  écrirainj , 
on  de  Touloir  assigner  des  limites  à  ses  transf» mations ,  erreur  cummune  i 
bwaooi^)  de  musicieus ,  on  enfin  de  lui  chercher  ea  debora  d'elle-mâme  des 
li^et  pour  en  juger. 

De  TiTea  diaciusioni  se  sont  élevées  à  difEerentea  époques  sar  la  préémî- 
atnoedei  anoieni  et  des  modemei  dunsla  musique,  sur  la  connaissance  que 
ki Grecs  et  les  Latins  ont  pn  aroir  de  l'harmunie,  sur  les  prëféreocei  A  ac- 
corder aux  écoles  musicales  de  l'Allemagne ,  de  la  France  ou  de  l'Italie,  et 
•V  lei  avanlages  on  les  défaula  de  certaiui  systèmes.  Dans  ces  disputes , 
d'suM  maurais  raisonnemens  ont  été  faits  en  faveur  des  diverses  opinions, 
pirca  qu'on  a  voulu  comparer  des  choses  qui  n'ont  point  d'analogie ,  et  paroç 
qs'on  n'a  pas  vu  que  ce  qa'on  attaquait  ou  défendait  de  part  et  d'autre  était 
produit  nécessairement  par  un  principe  ;  principe  qu'il  fallait  chercher  ou 
dans  ta  constitution  priroilive  de  la  gamme ,  on  dans  les  modifications  succès 
ares  qm  7  forent  introduites,  et  qui  ont  fini  par  en  changer  la  nature. 
Arut  tout,  il  fallait  ohercber  quelles  doivent  être  les  conséquences  de  telle 
on  telle  échelle  mélodique  ;  quelles  sont  les  affinités  et  les  rapports  des  sons 
qui  les  composent  ;  enfin,  à  quelles  limites  les  combinaisons  de  ces  sons  s'ar^ 
ritenl.  Alors  seulement  on  aurait  pu  se  faire  une  idée  nette  et  de  l'art  parti- 
colier  appartenant  à  chacune  de  ces  échelles ,  et  des  circonstances  qui  ont 
&ifé  les  artistes  dans  leurs  Iravaui  ;  mais  personne  n'y  a  songé.  De  \k  vient 
qa'en  général  on  n'a  que  des  notions  fausses  de  la  musiqae  et  de  son  histoire. 

Convaincu  de  la  vérité  que  je  viens  d'énoncer,  je  veux  essayer  de  ramener 
cote  bistùre  à  son  véritable  point  de  vue ,  et  je  me  propose  de  faire  con- 
■t^tre  les  causes  réelles  des  diverses  transformations  que  la  musique  a  ëprou- 
fées  depuis  l'antiquité  jusqu'à  l'époque  actuelle.  Dans  cet  aperçu  philoso- 
phique ,  je  me  trouverai  sans  doute  en  opposition  sur  bien  des  choses  avec 
l<*  opinions  de  beaucoup  d'écrivains;  mais  c'est  précisément  pour  cela  que 
fii  pris  la  plume. 

Llnde  est  aujourd'hui  reconnue  ponr  une  des  parties  de  la  terre  qui  ont 
Ulesplos  anciennement  occupées,  et  dont  les  populations  ont  le  mieux  con- 
wvé  l'empreinte  de  lenr  origine  antique.  Les  monnmens  de  l'ancienne  my  tho* 


îdbïCoogIc 


XL  RÉSUMÉ  PHÏLOSOPfflQlIE 

logîe  de  cet  peuples  se  rencontrent  à  chaque  pas ,  et  ceux  de  lenr  liltératiin 

Hcréenoui  iiuiraisent  de  l'éinl  de  leurs  artset  de  leur  civilisatioD  jusque  dam 

les  temps  les  plus  reculés.  L'Indeetlu  Chine,  qui,  dans  les  mcpurs  et  dans  les 

usages  ont  peu  subi  l'influence  des  rëTolutions,  sont  donc  les  deni  pays  par 

lesquels  je  dois   commencer  l'aperça  philosophique   de    l'histoire  de  la 

nusîqae. 

Bien  n'est  plus  difficile  que  de  se  former  nne  idée  juste  d'une  iDasiqoe  dont 
les  ëlëmeus  sont  abitolument  difi'érens  de  ceux  qui  servent  de  base  à  la  mn- 
riqoe  qu'on  a  entendue  pendant  toute  sa  vie  :  les  mueiciens  les  pins  instroits 
mt  beanconpde  peine  il  se  défendre  en  pareil  cas  des  pnjjagés  de  lenr  oreille. 
Un  exemple  prouvera  ce  que  j'avance. 

H.  Villotean ,  ancien  artiste  de  l'Opéra ,  était  du  nombre  des  lavans  qnï 
Riïvirent  le  général  Bonnparte  dans  l'expédition  d'Egypte.  Sa  destination  était 
de  recueillir  des  renseignemens  sur  la  musique  des  divers  peuples  de  l'Orient 
qui  habitent  en  cette  contrée.  Dès  son  arrivée  au  Caire,  il  prit  unmaitredeniQ- 
■iqne  arabe  qai ,  snivaut  la  coutume  de  ces  musiciens ,  &isait  consister  ses  le- 
çons é  chanter  des  airs  queson  élève  devait  retenir:  car,  dans  ce  pays,  l'artiste 
le  plus  habile  est  celui  qui  sait  de  routine  le  plus  grand  nombre  de  ces  ain. 
11.  Villoteau ,  qui  se  proposait  de  rassembler  beaucoup  de  mélodies  originales 
du  pays  oii  il  se  trouvait ,  se  mit  i  écrire  sous  la  dictée  de  son  maître;  et 
remarquant ,  pendant  qu'il  notait  sa  musique ,  que  l'instituteur  détonnait  de 
temps  en  temps ,  il  eut  soin  de  corriger  toutes  les  fautes  qui  lui  semblaient 
être  faites  par  celui-ci.  Son  travail  terminé ,  il  voulut  chanter  l'air  qu'an 
Tenait  de  lui  enseigner,  mais  l'Arabe  l'arrêta  dès  les  premières  phrases  en 
lui  disant  qu'il  chantait  faai.  La-dessus ,  grande  discussion  entre  le  disciplo 
et  le  maître,  chacun  assurant  que  ses  intonations  sont  inaitaquablei ,  el 
ne  pouvant  entendre  l'autre  sans  se  boucher  les  oreilles.  A  la  fin, 
H.  Villoteau  imagina  qu'il  pouvait  y  avoir  dans  cette  dispute  quelque  cause 
singulière  qui  méritait  d'être  examinée  ;  il  se  fit  apporter  un  Eoud,  espèce 
de  luth  dont  le  manche  est  divisé  suivant  les  règles  de  l'échelle  musicale  des 
Arabes  ;  l'inspection  de  cet  instrument  lui  fit  découvrir,  à  sa  grande  sur- 
prise, que  tes  élémens  de  la  musique  qu'il  savait  et  de  celle  qu'U  voulait 
apprendre  étaient  absolument  difiérens.  Les  intervalles  des  sons  ne  se  ressem- 
blaient pas,  et  l'éducation  du  musicien  français  le  rendait  aussi  inhabile  à 
aaisir ceux  des  chants  de  l'Arabie  qu'à  les  exécuter.  Le  temps,  une  patience 
B  tonte  preuve ,  et  des  exercices  multipliés   finirent  par  modifier  les  dispo- 


îdbïCoOglc 


DE  L'HISTOIRE  DE  LA  MUSIQUE.  xu 

ritions  de  son  organe  mnaica)  ,etparlerendre  apte  icomprendreces  gamme! 
étranges  qui  avaient  d'abord  bleisë  bod  oreille. 

Qu'on  juge ,  d'après  cette  anecdote ,  de  la  situation  oà  >e  trouve  uo  homme 
qnî  n'est  que  médiocrement  musicien ,  à  l'audition  d'une  musique  absolument 
nouvelle  p<jur  lui.  Quelle  que  loit  l'attention  qu'il  y  prête,  il  n'en  peut 
•aisir  les  ëlémens  que  d'une  manière  imparfaite.  C'est  à  cette  cause 
qu'il  but  attribuer  les  contradictions  et  l'obscurité  qui  régnent  dans  ce  que 
les  voyageurs  nnt  écrit  sur  la  musique  des  peuples  qu'ils  ont  visités.  William 
Jones,  président  de  la  Société  Asiatique  de  CaloutU ,  et  William  Ouseley , 
nvans  hommes  dont  les  écrits  ont  contribué  puissamment  i  nous  faire  con- 
naître l'Orient,  ne  sont  pas  à  l'abri  de  tout  reproche  à  cet  égard  :  ils  ont 
étudié  avec  une  louable  persévérance  les  livres  originaux  qui  traitent  de  la 
musique  des  Hindous,  et  malgré  la  difficulté  de  les  entendre,  ils  en  ont 
asses  bien  compris  les  choseg  les  plus  importantes;  maïs  lorsqu'il  leur  fallut 
appliquer  ce  qu'ils  avaient  lu  à  oe  qu'ils  entendaient  faire  par  les  musiciens 
hindous,  leurs  idées  se  brouillèrent,  et  ils  ne  purent  éviter  des  contradictions 
de  plusieurs  espèces.  Ce  n'est  pas  sans  peine  que  je  sub  parvenu  à  discerner 
dans  leurs  ouvrages  le  fanx  et  le  vrai.  Quoiqu'ils  aient  dit  tons  deux  que  les 
mélodies  de  l'Inde  ne  diffèrent  de  celles  de  l'Europe  que  par  leur  caractère 
passionné,  on  verra  par  la  suite  que  la  constitution  de  l'échelle  musicale  qui 
sert  de  base  à  ces  mélodies  n'est  pas  moins  extraordinaire  que  celle  de  U 
gamme  des  Arabes. 

Ainsi  que  tous  les  peuples  anciens ,  les  Hindous  donnent  à  la  musique  une 
origine  divine.  Selon  eux ,  Brahma  lui-même,  ou  du  moins  Sereswali ,  déesse 
delà  parole,  ont  inventé  cet  art,  et  leur  fils  Nareda  a  complété  leur  ouvrage 
par  l'invention  du  trina,  le  plus  ancien  et  le'plus  singulier  de  tous  les 
inslmmens  de  l'Inde.  Bientôt ,  quatre  systèmes  de  classi&cation  des  modes  de 
musique  furent  imaginés;  chaque  royaume  de  l'Inde  ancienne  eut  le  sien. 
Ces  systèmes  ou  mabu  avaient  chacun  une  tonalité  propre  qui  donnait  nais- 
sance à  des  mélodies  d'un  caractère  particulier.  Le  plus  parfait  de*  matas 
fut  inventé  par  Bhérat ,  un  des  sages  de  l'antiquité. 

Les  effets  merveilleux  que  les  écrivains  de  la  Grèce  ont  attribués  A  leur 
«Dcienne  musique  ne  sont  rien  en  comparaison  de  ceux  qui  étaient  produits 
par  les  mélodies  antiques  de  l'Inde.  Orphée  apprivoisait  les  animaux  féroces 
Mixaons  de  sa  lyre ,  et  les  chants  d'Amphion  bâtissaient  des  muraille*  ;  mais 
qu'est-ce  que  cela  auprès  de  la  puissance  des  raga*  composés  par  le  dieu 


îdbïCoogIc 


Kui  ASSUMÉ  PHILOSOPHIQUE 

fSëltêd»,  et  par  w  ffimme  i'oH^lM ?  An  miliead'anbeaa  joar,MjA-taiinQ, 
chanteur  fameux  du  temps  de  l'empereur  Âkber ,  chante  ou  de  ces  ragat 
dettinj  à  la  ouit,  et  le  poavaîr  de  la  muaiqno  6«t  si  grand  que  le  auleil  disparaît 
9t  qu'une  obiourîlé  profonde  environoe  le  palais ,  aussi  loin  que  le  sou  do  la 
Toix  peut  s'étendre.  Une  autre  de  ces  mélodies,  le  raga  d'heepuck ,  possédait 
)a  funeste  propriété  de  consumer  le  musicien  qui  la  chantait.  Ce  même  empe- 
reur Akber,  dont  il  vient  d'être  parlé,  ordonna  à  l'nn  de  ses  mosiciens, 
jiomtai  IVaik-Gopaul f  de  lui  faire  entendre  cette  mélodie,  étant  plongé  ju8« 
qu'an  cou  dans  la  rivière  Djemnah  :  le  malheureux  obéit;  mais  à  peine  eut-il 
commencé  l'air  magique ,  que  des  flamraea  s'élancèrent  de  ion  corps  et  le 
réduisirent  en  Aendres.  Un  troisième  chant,  appelé  le  iUaidmulaat  rang, 
avait  le  pouvoir  de  Ctire  tomber  d'abondantes  pluies;  et  l'on  cite  à  ce  sqjet 
l'histoire  d'une  jeune  fille  qui,  exerçant  un  jour  sa  voix  sur  oe  raga,  attira  des 
nuages  de  toutes  parts ,  et  fit  tomber  sur  les  moissons  de  riz  du  Bengale  une 
plaie  douce  et  rairalchiasante.  De  pareilles  traditions  indiquent  l'exis- 
tence tréa  ancienne  d'un  art  chei  un  peuple. 

La  doctrine  de  l'ancienne  musique  de  l'Inde  a  été  exposée  dans  des  livr«t 
Amis  dans  la  langue  sacrée ,  dite  lanscrU.  Quelques-uns  de  ces  livres  ont 
4té  conservés  jusqu'à  l'époque  actuelle  :  c'est  dans  coite  source  que 
sir  William  Jones  '  et  M.  Ouseley  ■  ont  puisé  les  renseignemens  qu'ils  ont 
publiés  sur  la  musique  des  Hindous.  Parmi  ces  ouvrages ,  il  en  est  deux  qui 
paraissent  remonter  à  la  plus  hante  antiquité.  L'nn  ,  sous  le  titre  de  Ragavi~ 
iwtta  (Doctrine  des  modes  musicaux)  a  été  écrit  par  Suma,  qui  fut  i  la  fois 
chanteur,  joueur  célèbre  de  vina ,  poète  élégant  et  théoricien.  L'antre  est 
intitulé  Sangita  Narayana  .-  il  fait  partie  d'une  sorte  d'encyclopédie  connue 
sons  le  litre  de  Devanagari  ^.  La  doctrine  eipoaée  dans  ces  deux  ouvrages 
n'est  pas  identique ,  car  leurs  auteurs  ont  mis  des  difiérencea  assez  considé- 
rables dans  le  nombre  et  dans  la  forme  des  modes  musicaux.  Dans  le  tableao 


'  Or  the  musical  modes  of  the  Bindus  (in  Asistic  researches,  tem.  5,pag.  55, 
ëdit.  de  Londres. 

»  Orienbd  Collections,  Londres  1797,  in-i". 

'  Outre  cet  itax  ouvrages, le  catalogue  des  mannacritsorientanidelabibliothèqneda 
M. lonesfatt  encore  connaitrelei  titres  dequelques  autres  qniont  la  musiquedesHindon 
ponrobjet.  Ce  sont  :  l'Itaga  Darpana,  traduit  da  sanscrit  en  persan  j  2*  Pariataka, 
«a  saoserit}  3*  Saaar  Dhmrpcmi,  traité  de  b  niusiqaavooale}  4*  iSA<nN(-«f-*rms< 
<U  msr  <!•»  tons),  f'oytz  W.  Jonss,  Woiks ,  tom.  6,  pog.  US ,  Loadns,  1799. 


îdbïCoOgIc 


DE  L'HISTOIRE  DE  LA  BfOSIQUE.  XUD 

4e  ow  BodM  qqe  jo  vu»  dannw.  j'ai  euayë  de  lea  accorder  en  oe  qui  conceroq 
lot  ohoaet  Im  plu*  imporlaotea, 

Tool  Iw  anoiena  lirres  sur  la  musique  dea  Bindoos  diTiaent  cet  art  eo 
trou  partiel  appelée!  gana  (chant) ,  vadya  (percoisioD)  et  nitrya  (danse).  La 
pgvnière  renferme  tout  ce  qui  eit  relatif  i  l'ordre  des  sons  et  an  rhf  thme  ;  la 
•Monde  comprend  l'art  de  jimer  de  Inos  les  instrumeiui  la  troisième  est 
reUtire  i  la  pantomime,  à  la  danse  et  à  l'art  théâtral. 

Sus  la  Unpie  sanscrite,  le  mot  ntga,  que  nous  traduisons  par  mode, 
lignifie  eiaotement  «««  fonùtn,  une  affeciion  de  l'ame  :  c'est  pour  cela  que 
Bkérat  dit  qoe  chaque  mode  est  destiné  à  éveiller  une  sensation.  Suivant  les 
traditions  bhnleoies ,  au  temps  de  Crislina  il  y  avait  seize  mille  de  ces  modes  : 
Soro«  asaortt  qu'il  est  possible  d'en  forraor  neuf  cent  soixante  Taiâétéi  dans 
rétepdue  de  l'éoheUe  musicale;  mais  il  réduit  ce  nombre  à  trente-un ,  qui 
aoot  oenx  dont  le  caractère  pardculier  est  le  plus  sensible.  Dans  le  Satigit» 
Aiar^wfM,  la  nombre  des  modes  est  aussi  fixé  à  trente-un,  mais,  ainsi  que 
je  l'ai  dit,  ce  livre  n'e»l  pas  toujours  d'accord  avec  Soma  sur  le  nom  et  la 
lome  de  ces  modes.  M.  Paterson ,  qui  a  donné  une  nolice  sur  la  gamme  oa 
échelle  nuaioale  dea  Hindous ,  dans  les  Mémoires  de  la  Société  Asiatique  de 
Galentta/âie  le  nombre  des  ragas  à  six ,  et  celui  des  modes  secondaires  ou 
wnyiMs  è.trente.  On  verra  par  la  suite  qne  cette  division  est  en  effet  la  seule 
qni  «oit  ndmissible. 

Un  mode  est  une  certaine  disposition  des  notes  ou  des  sons  dont  l'échelle 
noaioale  est  formée.  Comme  dans  la  musique  des  Enropéens  modernes,  le 
nombre  de  ces  lona  est  fixé  è  sept  :  on  les  nomme  sa,  ri,  ya,  ma,  pa,  dka,  ni. 
Le  omn  de  la  première  note  d'un  mode  est  noara,  c'est-à-dire  h  êon  par 
«loellenoe ,  comme  dans  notre  musiqne  noua  disons  tomqut.  La  gamme 
flomplète  d'un  mode  est  appelée  swaro^rama.  Les  noms  des  notes  «a,  Ti,ga, 
m»,  ««}  d4«,  ni,  sont  abrégés  de  iardja,rii^uà>da,gait^uira,  madhyûwut, 
fanchama,  éhttivata  et  nichAda. 

Lw  musîcieni  hindous  divisent  leur  échelle  musicale  en  vingtdenx  parties 
qui  correspondent  è  peu  prèa  à  des  guart»  de  ton;  ces  vingt-deas  parties 
aoBt  di^osées  de  la  manière  «livante  : 

M,        H,       gm,      tua,      fa,     dka,      m,        m. 


Ga  lablaM  mot  fiùt  vwr  ane  différence  importante  entre  la  constitntion 


îdbïCoogIc 


ZUT  RÉSUMÉ  PHILOSOPHIQUE 

de  l'échelle  musicale  des  Hindous  et  celle  de  la  gamme  des  EnropéeDs;  car 
dani  la  première,  l'interralle  est  moindre  du  deuxième  son  aa  troisième, 
et  du  aùième  au  septième ,  que  du  premier  au  second ,  et  du  cinquième  au 
sixième;  tandis  qae  selon  la  théorie  roathëmatiqne,  c'est  prëoiaément  le  con- 
traire dans  notre  gamme.  Et  remarqaes  qae  cette  différence  est  si  considé- 
rable dans  la  gamme  hindoue ,  que  l'oreille  d'un  homme  habitué  à  notre 
musique  ne  pourrait  en  être  frappée  sans  ëprouTer  la  sensation  la  pins 
pénible.  De  très  légères  différences  ont  lien  dans  la  justesse  absolue  des  in- 
terralles ,  eu  égard  aux  affinités  rariablet  de  la  musique  européenne ,  et  nous 
ne  les  remarquons  pas  k  cause  de  la  petitesse  de  ces  différences  ;  mais  un 
quart  de  ton  I  Lorsque  nous  sommes  péniblement  affectes  à  l'audilion  d'an 
clianteur  on  d'un  instrumentiste,  et  que  nous  nous  écrions  qu'il  chante  ou  qu'il 
joue  faux,  il  est  bien  rare  qu'il  ait  détonné  d'un  quart  de  ton.  Qu'on  juge, 
d'après  cela,  de  l'effet  que  produirait  sur  nous  le  retour  fréquent  de  l'allé- 
ratîon  considérable  qui  se  reproduit  deux  fois  dans  l'étendue  de  l'échelle 
musicale  des  habitans  de  l'Inde  ! 

Sema  dit  que  le  quart  de  ton  ne  peut  se  rendre  d'une  manière  sensible  sur 
le  i>ina,  mais  que  les  différences  du  nombre  des  quarts  do  ton  dans  les  înler- 
▼allesde  l'échelle  musicale  influent  d  une  manière  très  sensible  sur  le  caractère 
et  l'effet  de  chaque  mode.  Au  premier  aspect ,  ces  propositions  sont  contra- 
dictoires ;  cependant  elles  n'énoncent  rien  que  de  vrai  ;  car  le  vina  ayant  un 
certain  nombre  de  chevalets  sur  lesquels  les  doigts  appuient  les  cordes  poor 
varier  les  inlonatious ,  le  quart  de  ton  isolé  ne  peut  pas  plus  s'y  fuire  sentir 
que  sur  le  mancbed'nne  guitare  où  le  dotgt  de  l'artiste  prendrait  diTcrses posi- 
tions dans  riatérieurd'unecase:  touslesinstrumensà  touches  fixes  sont  dans 
le  même  cas.  Mais  il  n'en  est  pas  moins  vrai  que  les  cordes  du  vtna  étant 
accordées  d'après  la  théorie  exposée  ci-dessus ,  la  différence  du  nombre 
des  quarts  de  ton  dans  lu  compusition  des  intervalles  doit  eu  effet  imprimer 
i  chaque  mode  un  caractère  p.irticulier. 

Les  six  ragai  on  modes  principaux  appelés  par  Soma  bhaxrava,  malacaf 
triraga,  hindola,  dipaca  et  megha,  ne  sont  pas  présentés  exactement  de 
la  même  manière  dans  le  Sangita  Narayana.  A  les  considérer  avec  atten- 
tion ,  on  ne  trouve  pas  dans  tous  une  différence  sensible ,  et  d'autres  modes, 
qui  ne  sont  pas  prégenlés  comme  princip.iux  par  les  écrivains  hindous, 
s'oflrent  ce|)eDdiint  à  nous  sons  des  formes  peu  analogues  a  ceux-ci.  Guide 
par  d'autres  principes  que  les  antenrs  anglais  qui  ont  essayé  de  nous  faire 


îdbïCoOgIc 


DE  L'HISTOIBE  DE  LA  MUSIQUE.  xlt 

Gonoaitre  ces  modes ,  je  Tsia  les  donner  ici  dans  l'ordre  de  leurs  caraotàres 
distinctiJs  de  tODalîtë.  La  traduction  des  sylbbes  de  la  mnsiqne  de  L'Inde 
que  je  présenterai  en  notes  de  la  moaiqne  moderne ,  n'est  ni  ne  saurait  être 
d'une  exactitude  rigoureuse ,  car  il  n'est  aucun  signe  dans  notre  notation 
qnï  puisse  exprimer  des  interrallea  de  trois  quarts  de  tonj  ces  signes 
edttassent-ila ,  noos  n'en  pourrions  tirer  aucun  arantage,  de  pareils  inter- 
valles ëtant  absolument  étrangers  aux  habitudes  de  notre  sens  musical.  Ce 
n'eit  donc  que  comme  nue  approximation  qne  je  donne  la  tradactioo  des 
gammes  indiennes. 

Les  SODB  qni  ont  le  plus  d'analogie  avec  les  notes  de  la  musique  des  Hin- 
dous appelées  ta,  ri,  ga,  ma,  pa,  dka,  ni,  sont  ceox  que  nous  appelons  la,  ai, 
m,  n,  mi,  fa,  toi.  Ces  notes  se  disposent  de  la  manière  anlTante  dans  le  mode 


idha,  n%,  sa,  ri,  ga,  ma,  pa. 
fa ,  toi,  la ,  si ,  nt,  re ,  mi. 

Les  sfU&bes  écrites  en  caractères  italiques  sont  des  notes  variables  dans 
leur  intonation  :  le  cbantenc  les  élève  on  abaisse  un  peu  selon  le  caractère  da 
chant ,  pour  donner  une  certaine  grâce  à  sa  mélodie.  Cest  nn  effet  original 
^ine  se  rencontre  que  dans  la  constitution  des  modes  indiens. 

Le  modo  bhairava  est ,  comme  on  rient  de  le  voir ,  fondé  sur  une  gamme 
de^dont  le  *t  serait  bécarre.  Une  pareille  gamme  est  absolument  contraire 
àtoates  nos  habitudes  mélodiques  et  harmoniques;  carie  demi  ton  que  nous 
nota  besoin  d'entendre  entre  la  troisième  et  la  quatrième  note  de  tonte 
prome  majeure  ne  s'y  trouve  pas,  et  la  notera,  c'est-à-dire  la  cinquième 
qui,  dans  tonte  gamme  européenne,  est  une  note  d'aplomb  sor  laquelle, se 
but  les  repos  de  mélodie  et  d'harmonie ,  est  variable  dans  le  mode  bkaiwa, 
on  tantôt  élevée,  tantAt  baissée.  Remarquons  encore  que  ponr  compléter  la 
gamme  il  faudrait  répéter  tIAa  à  l'octave;  ûr,  il  n'y  anrait  point  alors  de  note 
teniible  à  cette  gamme;  car,  suivant  la  distribution  des  vingt^deux  trutù  on 
quarts  de  ton  dans  l'échelle  musicale,  U  y  a  quatre  quarts  de  ton  entre 
foetdAa. 

Le  mode  êriraga  semble  au  premier  abord  avoir  plus  d'analogie  avec  notre 
échdle,  car  il  se  présente  sous  l'aspect  d'une  gamme  du  ton  A'ut  commençant 
-I>arla  doquième  note,  ainsi  qu'oa  peut  le  voir  ici  : 


îdbïCoOgIc 


im  RÉSUMÉ  PHILOSOPHIQUE 

t  n<f  M,  ri,  gOf  nu,  pa,  Mm, 
\  sol,  la.  M,  vtf  re,  mi,  /«t. 

Mais  cette  resBemblonce  disparaît  bientôt  lonqu'on  reinarqne  qa'il  y  t 
dans  ce  mode  quatre  notes  [toi,  ti,  ut,  fa)  qui  sont  rariables  et  qai  peareot 
étra  altematÎTement  élevées  ou  abaissées  d'un  imti  ou  quart  de  ton ,  suivant 
le  caractère  de  la  mélodie.  Le  anode  malaea,  qoi  est  composé  des  mÂinea 
notes,  a  plus  de  ressemblance  avec  notre  musique,  n'fayantqu'une seule  note, 
gaoïivt,  qui  varie  d'un  quart  de  ton. 

Le  mode  hindola  offre  une  bisarrerie  qui  se  reprodail  dans  le  cinqaièmS 
mode  principal ,  et  dans  plusieurs  modes  secondaires  :  cette  bîtarrerie  ooii'- 
■iite  à  n'avoir  que  cinq  notes  an  Uen  de  sept.  En  voici  la  diapositioD  ; 

ima,  X  dba,  ni,  sa,  x  ffo* 
re ,   X  fà ,  sol ,  la ,  X  ut. 

loi,  comme  on  le  voit,  il  n'7  a  pas  de  son  mobile,  mais  dans  le  mode  J^ca, 
qui  est  le  cinquième  principal ,  U  7  a  une  note  supprimée  et  deiuc  Tariables. 
Voici  sa  gamme  : 

{ri,  X(ti«,pa,dbe,M{,M* 
■i,x  n,  nd,  &,  «of ,  ta. 

Le  plus  Inians  de  tous  oea  modes  i  notes  supprima  et  Tariables  est  le 
mode  secondaire  auliarij  qui  est  le  trente-troisième.  Telle  en  est  la  disposîtioD 
^s'il  serait  A  peu  près  impossible  à  nnc  intellîgenoe  mosioale  de  fEorope  de 
««prendre  la  formation  d'une  mélodie  avee  le*  élémens  qu'il  renfenne.  Ce 
node  est  trop  oorienz  pour  que  je  n'en  donne  paa  ici  U  gamine  : 

(  éka,  X  sa,  rî,  X  ma,  pa. 
(  fa,  Xla,  ft,  X  re,  mi. 

Le  rixième  et  dernier  mode  principal ,  jtfàjfJbt,  manque  dâna  le  Kne  de 
Soma ,  mais  il  se  trouve  dans  le  JVomyMt*.  Ceit  U  gamme  i»  fm  avec  le  «s 
bécarre ,  comme  le  mode  bhairava ,  maia  sans  note  variaUe.  L'aïameo  dn 
•ystime  de  musique  des  Chinois  me  fournira  l'occasion  de  revenir  atur  cette 
gamme  singulière. 

Hon  intention  n'est  paa  d'aoalTser  iciles  trente  modes  seooadaires  *fV^i* 
raciffma*  :  ce  soîa  serait  inutile  pour  le  but  que  je  veux  attondre ,  et  no 


Cg.lzccbïCoOgIC 


DE  L'HISTOIBE  DE  LA  MDSIQOE.  xitrt 

ponmit  <tae  faire  naîtra  l'ennaî  chm  le  leotenr.  II  me  inffira  de  dire  qoa 
IniT  ezamen  ne  (kit  pas  décoaTrir  ce  qui  lenr  a  fait  dooner  le  nom  de  wtoibt 
teeonJoint,  car  leurs  furmes  sont  somI  originales,  auaii  ri^ificatiTe* qn 
celles  des  modes  principaux.  Pliuieors  offrant  k  la  lénlé  des  gammes  aem> 
Uablea  en  apparence;  ainsi,  snirent  la  nomenolatare  de  Soma,  las  mo^ 
de*  varati,  bhairatit ,  «otisjfAaM,  bengaU,  malavatrif  dkan^ati,  vaêomUy 
gtnulaim,  romaeri,  MM,  cambodi,  ntUà,  aoecà,  et  dètaeri,  semblent 
itra  tons  des  gammes  an  ton  de  la  mineur  sans  note  sensible  {tôt  dièse) ,  k 
rexceptioA  des  Interralles  de  trois  quarts  de  ton  qui  n'existent  pas  dans  notfC 
mnsîqne  ;  mais  an  l^er  examea  fait  voir  que  tontes  ces  gammes  diffèrent 
entre  elles  par  quelque  sDpprassion  de  note  on  par  la  mntatlon  des  sona 
Tanabtes  ;  en  sorte  que  l'effet  de  l'une  est  absolument  diffèrent  de  l'efliit 
d'une  antre. 

Ken  que  les  noms  des  trente-six  modes  soient  semblables  dans  le  lirra  de 
Soma ,  dans  le  Sangita-Naraj/an» ,  et  dans  l'ourrage  d'un  èorÎTaîn  nommé 
MyrMmkhan ,  néanmoint  les  formes  de  ces  modes  sont  très  différentes  cbec 
ces  dirers  auteurs;  ptusieura  gammes  de  Soma  qni  ont  de  l'analogie  ar«o  aoa 
gammes  mineures,  sont  majeares  dans  le  Sattgitm-Jfarojfoiutf  et  les  notw 
nriablea  sont  disposées  d'une  autre  manière  ;  ce  qni  augmente  beaucoup  le 
nombre  des  modes. 

Certes ,  si  Je  me  snis  fait  oomprendre  dans  l'exposé  qne  je  viens  de  ilaift 
des  èlémens  de  la  mosiqoe  des  Hindous ,  le  leotenr  doit  avoir  acquis  comme 
moi  la  conviction  qn'un  art  semblable  est  tout  diffèrent  de  celui  qui  cbes 
noM  porte  le  même  nom  ;  qu'en  un  mot,  c'est  on  autre  art.  Ches  nous  U 
tonalité  est  tout  uniforme  ,  toute  régulière  :  nous  n'avons  qoe  deux  modes, 
Fun  Bt^jenr ,  l'antre  mineur  :  tontes  les  gammes  majeures  sont  laites  sur  le 
mhme  modMe  ;  tontea  les  mineures  se  ressemblent.  Dans  U  mosique  dea 
Hindona  an  contraire ,  las  modes ,  on  si  l'on  veut ,  les  gammes ,  sont  en  grand 
sombre,  et  tontes  sont  différentes  par  qoelqne  endroit.  Enfin  nous  n'avons  que 
iemx  intervalles  simples  d'un  soo  A  na  autre"  :  ce  sont  le  àtmi-ton  et  le  tottf 
les  Hindous  en  ont  on  troisième  (le  trois-quarts-d^ton) ,  dont  il  nous  est 
impossible  de  oomprendre  l'emploi  lyslématique. 

Que  penser,  d'après  cela  des  aRsertions  de  William  Jones  et  deH.Ouselef, 
qni  vantent  la  douceur  des  mélodies  de  l'Inde ,  et  qui  parlent  à  plusieurs  re- 
mises de  l'efiist  agréable  de  ces  mélodies  sur  leur  oreille  7  Sir  W.  Jones  assure 
qall  n'a  point  aperça  de  différence  sensible  entre  la  tonalité  des  modes  Hin- 


îdbïCoOglc 


zLTDi  RÉSUMÉ  PHILOSOPHIQUE 

dons  et  celle  de  la  mniiqae  européenne  ;  il  cite  à  ce  snjet  le  tAnoignage  d'an 
allemand,  prornsear  de  masiqae  établi  dans  l'Inde,  qui,  ayant  accompagna 
nn  joueur  de  vina  gar  Bon  riolon,  n'avait  |ia>  en  de  peine  à  n'accorder  arec 
loi ,  et  celui  d'tin  Anglais,  nommé  H.  Shore ,  dont  le  clavecin  avait  très  bien 
accompagné  la  voix  d'un  chantenr  hindou,  dans  on  mode  majeur,  11  ma 
•emble  que  ces  faits  ne  peuvent  s'eiptïqner  que  par  one  altération  lente  et 
progreuive  de  l'ancienne  conformation  des  modes  de  l'ancienne  mnsiqoe 
indienne.  Les  oommnnications  entre  l'Inde  et  la  Perse  remontent  à  l'an- 
tiquité; elles  ont  pa  exercer  quelque  influence  sur  l'altération  des  modes 
bindous.  Dans  le  conte  persan  intitulé  le*  quatre  Derviche*,  il  est  question 
d'an  concert  où  quatre  musiciens  sont  représentés  jouant  des  préludes  sur 
divers  instrumens  de  musique ,  dans  des  modes  principaux  appelés  per- 
dah*,  dans  des  modea  moyens  {tkobah») ,  et  dans  des  modes  secondaires 
■tant  une  chanson  de  Hafii  dans  le  perdab  OD  mode  an- 
st  en  effet  un  des  modes  principaux  de  la  musique  dea 
i).W.  Jones  nous  apprend  qu'un  musicien  de  l'Hindoustail, 
I  écrit  snr  son  art ,  fixe  à  une  époque  antérieure  an  règne 
de  Parriz ,  l'introduolion  des  sept  modes  principaux  de  la  musiqne  des  Per- 
sans dans  rinde.  Il  fait  aussi  remarquer  que  le  nom  Ai/aya  donnée  un  mode, 
dans  un  livre  sanscrit ,  n'est  pas  indien ,  mais  persan  ,  et  que  ce  n'est  qu'une 
corruption  de  htjaM.  il  y  a  donc  Heu  de  croire  que  l'ancien  système  de  tona- 
lité de  la  musique  des  Hindous  aura  commencé  à  s'altérer  après  l'introductioa 
des  modes  de  la  musique  persane  duns  l'Inde.  D'ailleurs,  depuis  leseiiième 
siècle  ,  les  communications  ont  été  fréquentes  entre  les  habitans  de  ce  paya 
et  les  Européens.  Les  Portugais,  les  Hollandais,  les  Français  et  les  Anglais, 
qui ,  tour  à  tour  y  ont  eu  des  établissemens ,  y  ont  exercé  une  domination  plus 
où  moins  étendne  ;  ils  y  ont  introduit  leur  musique ,  et  pendant  trois  cents 
ans  ont  porté  des  atteintes  pins  ou  moins  graves  à  l'arganiiation  musicale 
des  Hindous  et  à  l'ancien  système  de  leur  tonalité  ;  en  sorte  qu'il  est  vraisem- 
Uable  que  les  signes  caractéristiques  do  cette  tonalité  se  sont  insensiblement 
altérés,  affaiblis,  et  ont  fini  par  ne  laisser  que  peu  d'analogie  entre 
la  musique  des  Hindous  de  l'époque  actuelle  et  celle  de  l'antiquité.  S'il 
en  était  autrement,  si  l'accord  du  vina  était  autrefois  ce  qu'il  est  aujour- 
d'hui, la  théorie  exposée  par  Soma  et  par  les  autres  anciens  musi- 
ciens serait  dépourvue  de  sens  ;  on  ne  pourrait  la  considérer  qne  comme 
un  rêve.  Au  reste ,  je  ne  pense  pas  que  la  similitude  entre  la  tonalité  actuelle 


îdbïCoOgIc 


,db,G(5oglc 


'pi^a^'/a^  not^atla^mn^   te^ 


Le  même  d^u  le  T^érùaUeniodalniLBoU  d«  1*  OrigbuïL. 

2'.  J.-ett*' 


.£€£-Zt^^^a^c^  Vffn&ûM^  éofte^i^       tr^^t^na^' 


pïy^a^ra^ â^ Aeri^ rî^ hay      .ya^fYi^  ^tx^a^ ,pa^z^ti^ 


n^i^£^e^éi^  ^«^  va^  li^/ay       ne  na^  ^a^ motn^a^c^' 


DigitizedbyCoOglC 


DE  L'HISTOIRE  DE  LA  MUSIQUE.  xux 

de  la  nniùqae  des  Hindous,  et  celle  de  la  miuiqiie  enrop^nne  soit  telle  que 
ledit  l'écriTain  anglais  ,  et  je  crois  qu'un  examen  approfondi  y  ferait  encore 
décoorrir  d'assez  grandes  différences. 

W.  Jones  nous  a  appris  lui-même  à  nooi  mettre  en  garde  contre  tes  opi- 
oioiu  relatives  à  la  lonalitë  de  la  musique  des  Hindous,  par  la  traduction  qn'il 
■  donnée  en  notation  européenne  d'un  air  tiré  du  livre  deSoma.  De  son  areu 
cet  air  est  dans  le  mode  kindota ,  qui  a  quelque  analogie  avec  notre  ton  de 
U  mineur ,  sauf  la  troisième  note  qui  lient  le  milieu  entre  »t  bécarre  et  ut 
dièse ,  a  un  qnart  de  ton  de  distance ,  et  avec  la  singulière  suppression  de  la 
deniième  et  de  la  cinquième  note ,  c'est-à-dire  de  m  et  de  mi.  Jones  aTone 
ipe  ces  suppressions  doivent  être  faites  dans  le  mode  kindola.  Cependant , 
dsDi  la  trad  action ,  il  supplée  à  ces  notes  qui  manquent  dans  l'original ,  et  il 
ccril  l'air  en  /«  majeur,  avonant  toutefois  que,  pour  se  conformer  à  l'expression 
Itogonreute  des  paroles  ,  on  pourrait  l'écrire  dans  le  mode  mineor.  On  peut 
TOÎràlsplaiacbe  l^de  musique,  à  la  suite  de  ce  résumé,  fig.  I,cet  air  défiguré 
pir  W.  Jones  ';  la  fig.  3  représente  ce  même  air  dans  sa  forme  réelle.  Il 
ponrra  donner  une  idée  asseï  juste  de  l'ancienne  musique  des  Hindous  ,  à 
faceplion  des  interralles  altérés  d'un  quart  de  ton ,  dont  il  est  impossible 
qne  nous  ayons  d'autres  notions  que  celle  d'un  son  faux. 

Croyons  donc  Paterson  lorsqu'il  dit ,  dans  son  Mémoire  sur  l'échelle  musi- 
csledes  Hindous ,  qu'il  y  a  une  difficulté  à  peu  près  insurmontable  à  noter 
lUnt  notre  musique  les  nmgt  et  ranginea  (mélodies) ,  parceque  notre  système 
De  foornit  pas  de  signes  qui  puissent  exprimer  certains  intervalles. 

En  dépit  des  impressions  désagréables  qne  font  sur  notre  oreille  les 
wdeiines  gammes  de  la  musique  de  l'Inde ,  et  les  mélodies  qui  en  sont  le 
produit ,  nous  pouvons  comprendre  qu'il  y  a  dans  tout  cela  un  principe  par- 
ticnlier  d'art  qui  mérite  toute  notre  attention  :  ce  principe  est  celui  d'une 
npKision  passionnée  qui  a  besoin  d'noe  multitude  d'accens  pour  tous  les 
gmrei  d'affections.  Cest  ce  que  les  musiciens  hindous  ont  très  bien  compris 
^nd  ils  ont  dit  que  chaque  mode  est  l'expression  d'une  passion.  Toutes  ces 
formes  de  gammes  ,  ces  trois  sortes  d'interrallea  simples  ,  ces  sons  variables, 
lei  Dotes  supprimées,  étaient  autant  d'élémens  divers  d'une  langne  passionnée 

'SsIgTJ  tes  efforts  ,  tir  W.  Jones  n'apn  donner  i  la  mélodie  dont  il  s'a^t  le  carac- 
■^  de  la  tonalité  de  notre  ton  de  la  majenr  ;  car  dans  cette  mjrne  mélodie ,  le  rapport 
'«taJditteàrie,  qui  le  fait  sentir  partoat ,  établit  l'idée  de  la  gamine  des  CbiDois,  dont 
Qaerapwlé  p)m  ]oia,  c'eat-i-dire,  d'nne  gamme  dont  U  quatrième  note  est  plusélerte 
sBtt  demi iMi  qa'dk  ne  l'est  dans  notre gtoune  majeure. 


îdbïCoOgIc 


t  '  RÉSUME  PHILOSOPHIQUE 

qui  K  mnlIiplùûeDt  lu  uiu  par  les  aalrei.  Dans  tue  telle  miuiqae ,  les  rap- 
ports ratioimeU  dos  «oat  étaient  nuls  ;  mais  les  accens  expressif  étaient  aboii- 
dans  ;  avantage  qni  devait  l'emporter  sur  tonte  antre  oonsid^ratioii  ohee  un 
peqple  faïuAîqne  et  roloptuenz.  Gardons-nons  done  de  oenaparer  eette  musi- 
qoe  à  la  nôtre,  pour  en  apprécier  les  qualités  on  les  d^uts  :  considé- 
roni-la  eoeUd-méwe,  et  nous  serons  convaincus  que  des  hommes  étran- 
ger! par  lenr  éducation  an  sentiment  de  ces  rapports  exacts ,  ne  pouTaient 
en  comprendre  la  nécessité,  émus  qu'ils  étaient  d'nne  seosibilitë  musicale 
autre  que  la  nàtre. 

Faut-il  que  je  dise  que  des  ^mmes  semblables  à  oelles  de  la  musiqne  des 
Hindous  «ont  absolument  inharmoniques ?  Non  sans  doute;  mes  lecteurs 
l'ont  déjà  deriné.  Qnels  aooords  pourraient  résulter  des  interralles  bicarrés 
qu'on  ï  renooMtreî  Q«els  eoohainemeus  d'harmonie  pourraient  se  ftire  dans 
ces  gâtâmes,  privées  souvent  d'une  partis  de  leurs  notes  natorelles  et  altérées 
dws  d'antres?  Qa  conçoit  qae  rien  de  tout  cela  n'est  possible  aree  de  sem- 
blables élémens.  Ne  nons  étouons  donc  pas  de  voir  Jones ,  Ouseley  et  lea 
antres  écrivains  qui  onl  traité  de  la  musiqne  des  Hindous ,  déclarer  qu'ils  n'ont 
rîeQ  entendu  dans  l'Inde  qui  ressemblât  i  de  l'harmonie  :  cette  circonstance 
seule  me  confirmerajt  dans  L'opinion  où  je  suis  que  les  anciens  modes  bin- 
dous  ne  sont  pas  encore  entièrement  perdus.  Les  chanteurs  s'acoompa^ent , 
il  est  vrai ,  avec  le  vme  ;  mais  cet  instvnmenl  ne  leur  sert  que  pour  jouer  des 
ritonroelles  ou  pour  cbai^r  la  mélodie  d'omenens. 

On  trouve  dans  l'Inde  le  plus  «suiien  exemple  de  notatioD  musicale  qui 
existe  vraisemblablemeut  aujourd'hiù.  Cinq  notes  de  l'échelle  des  sons  y  sont 
représentées  par  les  consonnes  du  nom  de  ces  notes  ;  les  denx  autres  le  sont 
p«r  les  voyelles  brèves  a  et  t.  La  snbslitDtion  de  voyelles  longues  aux  brèves 
donble  la  valeur  de  chaque  note  ;  d'autres  signes  particuliers  servent  à  repré- 
senter des  valeurs  plus  longaes  encMe.  Las  octaves  inférie«res  on  supérieures 
de  l'échelle ,  la  liaiso«  des  notes ,  l'aceéléralion  du  mouvement ,  les  agrémens 
del'exécntiou,  et  le  doigté  da  «mm,  s'expriment  par  des  petits  cerctes ,  des 
ellipses ,  des  lignes  coûtas  ou  évites,  koviionlales  ou  verlioalea ,  placés  de 
diverses  manières.  La  fin  d'an  chant  est  marquée  par  nne  fleor  de  tolos.  A 
l'égard  de  la  mesure  et  du  rhythme ,  ou  les  détermine  par  la  prosodie  poé- 
tique. En  général  la  mesure  diOere  peu  de  celle  de  la  musique  européenne  ;  il 
B,'en  est  pas  de  même  dn  vhylhme  ;  oeloî-ci  est  soumis  à  des  inégalités  qui 
donnmitaHx  mélodies  de  l'Inde  un  caractère  original. 


îdbïCoOgIc 


DE  L'HISTOIRE  DE  LA  MUSIQUE  i, 

La  Chine  est,  aprÀs  l'Inde,  )e  paysodaelroarentles  pins  anciennes  Iradi- 
tkma  et  les  pitn  vieux  monaioena  des  arts  et  des  sciences.  Nous  connaissons 
pea  la  nrasîqne  des  Chinois  ;  oe  qoe  nous  en  ont  appris  les  missionnaires  est 
iBfaffisant.  Toutefois ,  le  peu  de  notions  qae  nous  en  avons  acquises  noDs 
démontrent  que  cet  art  a  été  fait  sur  d'autres  principes  que  les  nôtres  par  ce 
peuple singn lier.  Noosavonsicetëgardle  témoignagedesChinois eux-mêmes. 
Lorsque  le  P.  Amiot  leur  faisrit  entendre  sur  le  claTeclo  et  sur  la  flAte  les 
^as  beaux  morceaux  de  )«  mnaiqne  de  son  temps ,  il  remarquait  sut  la  piiy- 
■oDomie  des  bomroes  les  pins  éclairés  un  air  d'ennui  et  de  distraction  ;  il  ne 
tarda  point  Â  Acquérir  la  preuve  qne  cette  musique  n'avait  en  effet  aocun 
charme  pour  des  oreilles  chinoises.  ■  Les  airs  de  notre  musique ,  lui  dit  on 

■  lettré  ,   passent  de  l'oreille  au  c<eur.  Nous  les  sentons ,  nous  les  compre- 

•  nom  ;  ceux  que  vous  venez  de  jouer  ne  font  pas  sur  nous  cet  effet.  Les  airs 

•  de  notre  ancienne  musique  étaient  bien  autre  chose  encore  :  il  sulSsait  de 

■  les  entiindre  pour  être  ravi  de  plaisir.  Tons  nos  livres  en  font  un  éloira 

■  pompeux  ;  mois  ils  nous  apprennent  en  même  temps  qne  nous  avons  beau- 

■  coop  perds  de  rezcellenie  méthode  qu'employaient  nos  ancêtres  poor 
•:  opérer  de  si  merveîFleuE  effets,  n  Lors  de  l'ambassade  de  lord  Ifacartney 
à  la  Chine,  on  Iiri  tint  à  pen  près  le  même  langage  après  avoir  entendu  ses 


On  voit  que  c'est  partout  le  même  système  :  partout  l'art  est  représenté 
comme  ayant  opéré  des  miracles  dans  l'antiquité ,  et  conmm  ayant  d^énéré 
ensuite.  Le  jésuite  Amiot  ne  pouvait  juger  que  des  sensations  produites  en 
loi  par  la  musique  des  Chinois  modernes,  et  cette  musique  n'était  pas  de 
oatvre  à  lui  plaire.  Il  avait  espéré  convaincre  les  Chinois  de  la  supériorité  de 
celle  qu'il  apportait  de  l'Europe,  et  il  ne  réassit  pas  plus  à  opérer  leur  conver- 
sion à  cet  égard  qne  les  Chinois  à  lui  faire  aimer  leurs  mélodies.  Chaorni  resta 
dans  l'opinion  qu'il  tenait  de  Téducatioa  de  ses  organes. 

n  faut  rendre  JDstice  au  missionnaire  :  il  ne  négligea  rien  pour  s'instruire 
de  cet  srt  si  nouveau  powr  lui,  et  il  se  mit  à  lire  les  livres  qui  traitent  delà 
mosique  ancienne  et  moderne  des  Chinois.  Ces  fivres  sont  an  nombre  de 
soixante-neuf,  à  qnoi  it  fiiat  ajouter  quelques  ouvrages  qu*Amiot  ifa  pas 
coonDs  OQ  dont  il  ne  parle  pas  ;  entre  antres  Pencyclopé^  littéraire  de  la 
Chine ,  écrite  par  Ma-Touan-Iin  en  1319,  oùlontceqni  est  relatif  à  la  musique 
est  traité  dans  la  qiiiniième  section  ,  divisée  en  quinze  livres.  Malheureuse- 
ment Tesprit  philosophique  manquait  au  bon  jésuite ,  et  ses  eoaoaissaoces 


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1.II  RÉSUMÉ  PHILOSOPHIQUE 

dans  la  théorio  de  l'art  n'ëlaient  paa  awes  profondea  pour  le  travail  qu'il  avait 
entrepria.  Il  n'est  pas  certain  d'ailleurs  qu'il  ait  bien  entendu  ce  qu'il  a  la 
daos  les  livres  chinois ,  et  il  y  a  lieu  de  douter  qu'il  aitia  en  effet  tous  ceux 
qu'il  cite.  Quoi  qu'il  en  sait ,  il  envoya  d'abord  en  France  la  traduction  d'un 
ancien  ouvrage  de  Ly-choang-ty  sur  la  musique  ,  puis  il  fournit  on  long  mé- 
moire sur  le  même  sujet.  Le  premier  de  ces  ouvrages  paraît  être  perdu  ;  le 
second  a  été  pablië  dans  la  collection  des  Métnoirei  concemant  Fkiitoire,  iu 
9ci«HCea,  le*  art»  ,  etc. ,  det  Chinois,  par  le»  mistionnaire»  de  Peking  :  il  en 
forme  le  sixième  volume.  J'en  ai  tiré  ce  que  je  vais  dire  de  la  musique  de  ce 
peuple,  ne  conservant  des  fastidieuses  dissertations  d'Amiot  qne  ce  qui  est 
incontestable  et  de  quelque  importance. 

Chez  tons  les  peuples  de  l'antiquité ,  la  mosique  a  été  en  honneur  i  cause 
de  son  effet  moral  ;  de  là  vient  qne  la  plupart  des  l^;islaleurs  l'ont  cooù- 
dërëe  comme  on  élément  de  gouvernement.  Cette  idée  «e  retrouve  dans  l'Inde, 
à  la  Chine ,  en  Egypte  et  dans  la  Grèce.  Les  Chinois  l'ont  conservée  par  tra- 
dition. Cette  tradition  dit  :  La  cotuiaietance  det  (on*  et  de»  »on»  ett  iHiimmtnt 
unie  à  la  tdenee  du  gounemewtent ,  et  celui  qui  comprend  la  tnutique  ett  capeb!» 
de  gouverner  '.  n  En  effet  (  dit  Ma-touan~lin  ),  la  bonne  et  la  mauvaise  ma- 
«  sique  ont  une  certaine  relation  à  l'ordre  et  au  désordre  qui  régnent  dam 
u  l'étal.  Les  trois  premières  dynasties  régnèrent  pendant  une  longue  suite 
u  d'années ,  elles  firent  beaucoup  de  bien  au  peuple  et  le  peuple  exprima  son 
u  contenlementparlamusique."  Lemèmeécrivainditdansuiiautreendroil: 
•1  L'histoire  rapporte  que  lorsque  l'empereur  des  Soui ,  durant  les  années 
Il  K'hai  housng(de681  à  600  de  l'ère  chrétienne],  régla  ce  qui  concernait 
<>  lamatique,  il  consulta  deux  sages,  Bo-Sooî  et  Wan-pao-tcbong ,  sur  ce  qn'il 
•1  convenait  de  faire  ;  le  sentiment  de  Ho-5oui  tut  suivi ,  et  celui  de  Wan-pao- 
«  tchong  rejeté.  Ce  dernier ,  la  première  fois  qu'il  entendît  la  Donvelle  mu- 
K  sique,  s'écria ,  les  larmes  aux  youx,  que  les  airs  et  les  sons  (les  intervalles) 

■  étaient  efféminés ,  dépourvus  d'harmonie  et  dignes  de  mépris  ,  et  il  priait 

■  g%ie  Tempire  tomberait  bienlôt.  Maïs  doitM>n  dire  que  si  le  système  de  Wan- 

■  pao-tchong  avait  été  adopté ,  la  dynasUe  des  Soui  aurait  été  conservée  ? 

■  certainement  non  ;  maïs  nous  pouvons  présumer  qne  ,  quoique  Wan-pao- 
u  tchoDg  ne  fàt  pas  capable  de  composer  un  morceau  de  musique  qui  put 

■  V.  lanoticede  H.  Elaproth  sur  l'Encyclapédie  littéraire  de  la  Chine,  par  Ma-toaan- 
lin ,  intitulée  :  JFèn  hian  thoung  K'hao ,  Paris ,  imprimerie  royale ,  1831 ,  in-S"  ^' 
70  p.  V.  aussi  la  Revue  musictde ,  t.  12,  p.3I6  etsniv. 


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DE  L'HISTOIRE  DE  LA  MUSIQUE.  im 

I  HBTflr  1«  Soui  de  lear  raina ,  cependant  il  avait  aues  de  pénétration  ponr 

i    <  conjectnrer,  d'apràt  le  genre  de  ransique  qu'ils  adoptaient ,  lear  chàte  pro- 

■  diaine ,  et  aons  ce  rapport ,  on  ne  peut  lui  réfuter  une  intelligence  aupé- 

•  Heure  et  miracalente  qai  sarpauait  celle  des  autres  hommea.  n 

Ces  idées  de  l'effet  moral  de  la  musique  et  de  son  influence  sar  la  situation 
politique  des  états  sont  à  peu  près  celles  que  PlatoD  a  exprimées  dans  sa 
r^oblique  et  dans  plusieurs  autres  ouvrages  :  elles  sont  plus  raisonnables 
qu'on  ne  le  croit  communément.  Platon,  ainsi  que  les  philosophes  les  plus 
célèbrea  de  la  Chine  ,  considérait  la  simplicité  des  mœun  et  le  calme  des  pas- 
lions  comme  le  fondement  le  plus  solide  du  maintien  de  la  constitution  et  de 
latranquilUtéd'un  royaume  ond'une  république:  or,  il  est  de  certains  syttèmea 
de  tonalité  dans  la  musique  qui  ont  uo  caractère  calme  et  religieux  et  qui 
donnent  naissance  à  des  mélodies  douces  et  dépouillées  de  passion,  comme 
il  en  eat  qui  ont  pour  résultat  nécessaire  l'expression  rive  et  passionnée  ,  ainai 
que  je  le  ferai  voir  en  avançant  dans  ce  résumé  philosophique  de  l'histoire 
de  la  musique.  A  l'audition  de  la  musique  d'un  peuple  ,  il  est  donc  facile  de 
jogerde  son  état  moral,  de  ses  passions  ,  de  ses  dispositions  à  un  état  tranquille 
ou  rérolationnaire ,  et  enfin  de  la  pureté  de  ses  mœurs  on  de  ses  penchans 
â  la  mollesse.  Qnoi  qu'on  fasse ,  on  ne  donnera  jamais  un  caractère  vériteble- 
ment  religieux  à  la  musique  sans  la  tonalité  austère  et  sans  l'harmonie  conson- 
nante  du  plain-Chant  ;  il  n'y  aura  d'expression  passionnée  et  dramatiqoe 
possible  qu'avec  une  tonalité  susceptible  de  beaucoup  de  modalatioas ,  comme 
celle  de  la  musique  moderne  ;  enfin ,  il  n'y  aura  d'accens  langoureax ,  tendres, 
mous ,  efféminés ,  qu'avec  une  échelle  divisée  par  de  petits  intervalles ,  comme 
les  gammes  des  habitans  de  la  Perse  et  de  l'Arabie ,  ou  avec  des  raultiindea 
d'intervalles  inégaux  comme  les  modes  des  Hindous.  L'inspection  de  la  mu- 
sique d'an  penplepent  donc  donner  une  idée  asseï  juste  de  son  état  moral , 
et  Platon  et  les  philosophes  chinois  n'ont  pas  été  à  cet  égard  dans  une  erreor 
ami  grande  qn'on  pourrait  le  croire  ;  seulement  ils  se  sont  trompés  en  ce 
qn'ila  ont  considéré  comme  la  cause  ce  qni  n'est  originairement  que  l'effet. 
Le  merveilleux  ne  manque  jamais  dans  l'histoire  des  arts  chez  les  pcaples 
ancâens  ;  les  Chinois  en  ont  mis  dans  l'origine  de  leur  système  de  mnsiqne. 
Hoamg-ty ,  disent-ils ,  venait  de  conquérir  l'empire  (  S776  ans  avant  l'ère 
chrétienne  )  et  de  mettre  sous  le  joug  tous  ceux  qui  s'étaient  rangés  sous  les 
étendardsdeson  compétiteur  TcAé-yeou.  N'ayant  plus  d'ennemis  à  combattre, 
il  s'appliqua  à  rendre  ses  sujets  heureux.  Ce  fui  vers  ce  temps  qu'il  donna 


îdbïCoOgIc 


u*  RÉSUMÉ  PHILOSOPHIQUE 

ordre  à  Lynj-ltM  ,  l'an  des  prîncipaiix  pononnages  de  u  cour,  d*  travailler 
à  régler  la  mutique.  L^ng'luM  se  transporta  dans  le  pays  de  Si-jomtg,  dont 
la  position  est  au  iiord>onesl  de  la  Chine.  Là  est  une  haute  monta(pe  où 
croissent  de  beaux  bambous.  Chaque  bambou  est  partagé  dans  sa  longneor 
par  pluaieurs  nœuds  qoi ,  sépara  les  uns  des  auli«s,  forment  nn  tuyau  parti- 
culier. Lyng-lun  prit  nn  de  ces  tuyaux ,  le  coapa  entre  deux  nœuds ,  en  ota 
la  moelle,  souffla  dans  le  tuyau,  et  il  en  sortit  nn  son  fWM'Moit  mp/iuAaaf 
mi  plus  ba»  quel»  ton  qti  il  prônait  lui- mime  Imtqu'il  pariait ,  tan»  Hrt  affecté 
d'avenne  pauion  '.  Non  loin  de  l'endroit  où  Lyng-lun  se  trouvait  ,  U  source 
du  QeuTO  Hoang-ho ,  sortant  de  la  terre  en  bouiHjninant ,  faisait  aussi  entendre 
on  son  ;  or  il  se  tronra  qoe,  par  un  hasard  merreillenx ,  ce  son  était  précisé- 
ment à  l'anîsson  de  celai  que  Lynf;-lgn  avait  tiré  de  son  toyan. 

Le  miracle  ne  s'arrfila  pas  là ,  car  un /ôtm^-Aoangi  (oiseau  qui  s'est  perdu  à 
la  Chine,  comme  le  phénix  chei  d'antres  peuples)  vint ,  accompagné  de  ta 
femelle,  se  percher  sur  un  arbre  Toisin.  Là  ,.le  inàle  fit  entendre  des  sons 
dont  le  plus  grave  était  aussi  à  l'unisson  de  celui  du  tnyau  de  Lyng-lnn  et 
du  ûeave  Hoang-ho  ;  successivement  il  produisît  plusieurs  antres  sons  qui 
formaient  entre  eux  six  demi-tons  parfaits  ;  et  sa  femelle  chanta  à  son  tour 
ùx  demi-toni  imparfaits.  Lyng-lun  n'eut  pas  plus  tAt  entendu  cette  merveille 
qu'il  oonpa  donse  luyaax(  les  Chinois  ont  oublié  qu'il  en  fallait  treize }  à  l'unis- 
son des  donie  demi-tons  fournis  par  la  voix  des  Foung-koamg ,  et  ravi  de  sa 
découverte ,  il  porta  ces  tuyaux  à  l'empereur,  qui  ordonna  que  lea  douse  denn- 
tons  trouvés  d'une  maDière  si  nûraculence  seraient  U  règle  de  l'échelle  mu- 
sicale. On  donna  à  cea  notes  de  la  gamme  le  nom  de  lu. 

Tous  les  chefs  de  dynastie  qui  se  snooédérent  à  la  Chine  donnèrent  des 
•otns  à  la  ransiqoe  de  leur  empire;  mais,  suivant  lea  historiens  da  pays ,  ilycn 
eut  qui ,  au  Ken  de  oontribner  à  sa  perfection ,  en  altérèrent  les  ^ineipes. 
Après  l'eitinctton  des^au,  des  guerres  conttnnelles  désolèrent  l'empire 
les  naurs  des  Tartares  vinrent  se  mêler  à  celles  des  Cbinoii.  Le  pays,  divise 
en  petites  souverainetés ,  ne  conserva  pas  un  système  de  musique  nnifbrnM' 
L'eitinotion  d'une  multitude  de  petites  dynasties ,  et  la  léunion  de  toutes  lei 
parties  de  la  Chiné  sons  la  race  des  T'tm^,  dansrannée618der^vchrétienoe, 

■  Tant  est  larnatnrel  dans  cette  liiatoire,  car  en  raio  loufllersil-aii  dam  an  tujso 
de  bambou  ouvert  aux  deux  boots  ;  il  n'en  sortirait  que  du  vent  au  liea  de  SOd.  t"> 
tuyau  de  cette  espèce  ne  réronne  que  lorsqu'une  de  «es  extrémités ,  taillée  en  biseau , 
est  boudi^  en  partie. 


îdbïCoOgIc 


DE  L'HISTOIRE  D£  LA  MUSIQUE.  lt 

firent  renaître  les  règlea  décQuvertei  par  Lyng-lun,  Parint  les  lettrés  qui 
l'ippliquérent  à  débrouiller  le  chaos  de  l'antiquité ,  deux  savanj ,  Sou-tieoH- 
tunet  Tekang-oueU'^keOM ,  s'occupèrent  de  musique,  llsdonnèrent  par  extrait 
ce  qu'il  y  avaitde  meilleur  dans  les  out rages  des  auteurs  qui  les  avaient  pré- 
cédés ,  et  eo  pATtieuUer  dans  oeux  de  Kùtg^ng,  qui  vivait  vers  l'an  18  de  l'ère 
TuJgaire,  et  de  Liit-U^u-kùau ,  contemporain  et  ami  de  Confuoius. 

Cinq  dynasties  régnèrent  après  les  Tattg  dans  le  court  espace  de  temps 
compris  entre  les  années  907  et  960.  Alors  la  Chine  redevint  guerrière ,  et  la 
miuique  fut  négligée  comme  les  autres  arts  ,  on  du  iDoina  altérée  dans  son 
>7s(ènie  rondamental.  Les  empereurs  de  la  famille  des  Soung  vinrent  ensuite 
réparer  les  désastres  de  ces  temps  de  malheur,  et  s'appliquèrent  à  rendre  à 
Itmuiiqne  son  ancien  éclat.  Il  parait  que  depuis  lors  le  système  de  la  gamme 
b'(  plus  cbangé  et  que  l'art  a  été  rétabli  dans  ses  anciens  principes. 

Le  résultat  de  la  conservation  perpétuelle  d'un  sj^stëme  de  tonalité  ou  de 
il  forme  de  la  gamme  est  l'impossibilité  absolue  de  progrès  dans  l'art .-  de  lA 
Tient  que  In  musique  des  peuples  orientaux,  et  en  particulier  des  Chinois,  est 
ratée  à  peu  près  stationnaire  depuis  bien  des  siècles ,  sauf  quelques  légères 
Bvdificatioos  qu'il  serait  assez  difficile  d'apprécier  aujourd'bui.  Quant  aux 
Kgrets  exprimés  par  les  philosophes  et  les  lettrés  de  la  Chine  sur  la  perte  de 
Il  musique  ancienne  et  des  miracles  qu'elle  opérait ,  il  ne  faut  y  voir  que  cet 
imour  du  merveitleui  qui  existe  chez  tous  les  peuples  et  qui  fait  croire  aveu- 
glément  aux  choses  surnaturelles.  Dans  la  forme  de  la  gamme  on  de  l'échelle 
mélodique  de  la  musique  chinoise,  il  n'y  a  point  de  variété  possible  :  il  y  a 
donc  lien  de  croire  que  celte  musique  est  aujourd'hui  peu  différente  de  ce 
qu'elle  était  autrefois.  Il  est  bien  vrai  que  dans  la  traduction  que  M.  Klaprolh 
1  donnée  d'an  passage  de  la  préface  du  livre  de  Ma-touan-lîn ,  il  est  dit:  ■  Je 
>  parlerai  des  six  mesures ,  et  je  finirai  par  ce  qui  appartient  aitx  huit  ton*. 

•  Je  diitingoerai  dans  chacune  de  ses  particularités  le  mode  Ya  on  da  grand 

•  (  c'eit-i-dire  le  mode  chinois  ) ,  le  Hou ,  ou  mode  étranger ,  et  le  Sou  ou 

•  mode  vulgaire  ;  »  mais  il  n'est  pas  certain  que  ces  huit  tons  dont  parle  l'au- 
lenr  ne  sont  pas  les  huit  sons  de  la  gamme  complète ,  car  on  sait  que  la  plu- 
pnt  des  liltémtenrs  écrivent  ton  pour  «on  lorsqn'Us'agitd'une  note  qoelconque 
de  la  gamme.  Il  y  a  lieu  de  croire  que  dans  ce  passage  le  mol  Am  a  été  pris 
dus  cette  acception  ,  car  le  P.  Amiot  dit  positivement  (Mém.  p.  lB7}qne, 
•oivant  les  Chinois ,  /s  iom  est  hm  son  modifié  qui  a  quelque  durée. 

La  gamme ,  Tonique  gamme  de  la  musique  des  Cfainoia  eal  composée  de 


îdbïCoogIc 


LTi  RÉSUMÉ  PHILOSOPHIQOË 

sept  loni ,  auxquels  on  donne  les  nama  de  koung ,  ckang  ,  kio ,  pien-lché ,  tcké  , 
yu,/)tflu-iowii(r,- ces  noms  de  notes  correspondent  ans  notes  d'une  gamme  du 
(on  de  fa  dont  le  m  serait  bécarre ,  comme  on  le  volt  dans  oe  tableau  : 

(  h»mg ,  ehang ,  kio ,  ;n«MoU ,  Ichi ,  ytt ,  pûm-hmng. 
i    Ca,        ao),      la,        si,  ut,     rë,        rai. 

Les  mots pien-tché  et pien-ioun^ indiquent,  comme  on  vient  de  le  voir  lea 
deux  demi-tonsde  la  gamme;  leur  traduction  exacte  est  ;  gui  «a  ré«oui(ur  tché, 
qui  lerétout  tur  koung.  II  suit  de  là  que  ces  deux  notes  sont  nécessairement 
des  notes  appellatives  d'autres  notes  supérieures ,  et  qu'elles  répondent  à  ce 
que  nous  appelons  dans  notre  musique  des  notes  sensibles. 

Telle  est  la  force  d'appellation  de  ces  notes  dans  la  musique  chinoise ,  que 
pien-tcké  et  pien-koung  ne  sont  jamais  suivies  d'autres  notes  inférieures.  En 
cela ,  la  gamme  de  la  Chine  diffère  doue  essentiellement  de  la  gamme  euro~ 
péenne ,  puisque  celle-ci  n'a  qu'une  note  sensible ,  tandis  qu'elle  en  a  deux. 

Mais  ce  n'est  pas  la  senle  différence  qui  existe  entre  cette  gamme  et  la 
nAtre  ;  il  en  est  ane  autre  bien  plus  remarquable  dans  la  distance  du  trobième 
son  au  quatrième ,  qui ,  au  lien  d'être  d'un  demi  ton  ,  est  d'an  ton  entier ,  en 
sorte  qu'il  n'y  a  qu'un  demi'ton  entre  la  quatrième  et  la  cinquième  note.  La 
forme  de  cette  gamme  donne  à  la  musique  des  Chinois  un  caractère  étrange  k 
notre  oreille.  Cette  forme  se  retrouve  dans  l'ancienne  gamme  majeure  des 
mélodies  écossaises.  Bumey  a  fort  bien  remarqué  cette  similitude  ■ ,  et  le 
docteur  Lind ,  qui  a  résidé  long-temps  à  la  Chine ,  affirme  que  tous  les  airs 
qu'il  y  a  enlendus  ressemblent  aux  vieilles  mélodies  écossaises.  Il  faut  cepen- 
dant remarquer  que  les  Écossais  ont  aussi  une  gamme  mineure,  et  que  les 
Chinois  ne  paraissent  point  connaître  ce  mode  musical  ;  il  est  du  moins  oer^ 
tain  que  le  P.  Âmiot  ne  dit  rien  de  l'existence  d'un  mode  semblable  dans  U 
musique  chin  oise. 

Sonveat  les  deux  demi-tons  pietUchi  et  pien-koung  sont  entièrement  sup- 
primés; dans  ce  cas,  la  gamma  des  mélodies  n'est  composée  que  de  cinq 
notes /à,  soi,  la,  ut^  ré,  ce  qui  leur  donne  un  caractère  étrange.  Il  y  a  dea 
instrumens  qui  n'ont  que  ces  cinq  notes. 

11  est  encore  un  point  par  où  le  système  musical  des  Chinob  diffère  du 
système  européen }  celte  différence  consiste  dans  la  division  de  leur  échelle 

■  A  général  kistory  ofmusic,  t.  1 ,  p.  31. 


îdbïCoOgIc 


DE  L'filSTOlAE  DE  tA  MDSIQOE.  lvii 

ea  doue  demt-toiu  ëgaax  :  d'où  il  rësnlle  qu'Us  D'admettent  point  noa  classi- 
Geatiom  de  tona  et  de  demi-toiu  luajeura  et  minears.  Une  autre  cunséqueDce 
pent  encore  >e  déduire  de  cette  égalité  dea  demi-lons  dans  la  gamme  des 
Chinois,  c'est  qu'il  n'y  a  ni  affloité  réelle  ni  répahion  entre  les  notes  de  cette 
gamme  ;  ce  qai  parait  impliquer  contradiction  avec  ce  que  j'ai  dit  précédem- 
ment de  l'exiateDCe  de  deux  notes  sensible*  dans  l'échelle;  mais  il  est  bon  de 
ranirqaer  que  le  nom  de  note  itntibte  ne  doit  pas  être  pris  ici  dans  lo  senï 
ligonreox  que  noua  y  attachons.  Les  Chinois  interdisent  à  la  vérité  aux  notes 
pûn^eki  et  pien-kaung  la  faculté  de  descendre  ,  mais  par  des  principes  arbi- 
traires et  irrationnels.  Je  ferai  voir  dans  la  saite  qu'il  ne  peut  y  nvoir  de  note 
souibte  réelle  que  dans  la  musique  dont  l'harmonie  est  une  partie  essenlielle- 
nent  conatitutiTe. 

Me  Toici  arrivé  à  cette  qnestion  de  l'harmonie  qui  se  présente  tout  d'abord 
■  retprit  d'an  Français ,  d'un  Italien ,  d'un  Allemand ,  aussitôt  qu'il  s'a^t  de  la 
mniique  d'an  peuple  étranger:  car,  dans  l'état  actuel  de  cet  art  en  Europe,  la 
mélodie  ne  se  conçoit  point  isolée  :  la  simultanéité  des  sons  nous  parait  être 
DM  condition  nécessaire  de  l'existence  de  la  musique.  L'art  tel  que  nous  le 
concerons  forme  si  bien  an  tout  indivisible ,  que  nous  ne  comprenons  même 
pas  la  création  d'une  mélodie  indépendante  de  son  harmonie.  J'ai  déjà  dit ,  eu 
pariant  de  Ih  musique  des  Hindoos  qu'il  n'en  est  pas  de  même  chei  loas  les 
peoples ,  et  qne  telle  peut  être  la  constitution  de  certaines  échelles  de  sons , 
qae  les  saccessions  harmoniques  n'y  soient  pas  possibles ,  bien  que  chacun 
de*  sons  qat  entrent  dans  la  formation  de  ces  échelles  puisse  entrer  dans  la 
compotitioD  d'an  accord.  La  gamme  des  Chinois  n'exclut  pas  absolument  la 
potsibilité  de  l'harmonie ,  mais  tel  est  l'effet  de  la  disposition  de  ses  tons  et 
demj-luns  que  la  plus  grande  partie  des  succession*  d'harmonie  naturelles 
employées  dans  la  musique  enropéenne  ne  saurait  y  trouver  place. 

Le  P.  Amiot ,  après  avoir  fait  une  longue  et  vaine  dissertation  de  mots  sur 
U  question  de  l'existence  de  l'harmonie  dans  la  musique  do*  Chinois  ' ,  finit 
p*r  déclarer  qu'elle  ne  s'y  trouve  pas  ;  cependant  il  se  met  en  contradiction 
avec  Ini-méme  dans  nn  autre  endroit;  car  il  dit,  en  parlant  d'un  instrument 
à  cordes  nommé  le  kin  *  :  u  Dans  l'accompagneraent  qui  se  fait  arec  le  kin,  on 
'  pince  toujours  deux  cordes  en  même  temps.  Dans  le  kin  monté  pour  les  cinq 

'  Hém.  sur  la  musique  des  Chinois,  p.  161. 
•Ibidem,  f.  VI. 


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LTiii  RÉSUMÉ  PHILOSOPHIQUE 

■  toiM ,  les  accords  d'en  bas  se  font  parce  que  le*  Chî>oif  appeUsat  M-Atw»- 
•>  keou,  c'est-à-dire,  par  le  grand  intenalh ,  qui  «it  U  quinte  ;  et  le*  tooord» 
u  d'en  haut  se  f uni  par  le  <Aao-AtweM-ilMti, c'est-à-dire,  ^or /s  jMfsJ  snttniaU*^ 
u  qui  est  la  quarte.  »  Voîtà  donc ,  si  non  de  Iluu-manie  ooniplète  ,  au  nioîos- 
nn  certain  emploi  de  sons  eimul tançaient  enteodiu.  Ce  n'est  pn»  tout.  Les 
Chinois  ont  une  sorte  de  petit  or(;nep(Hrtatif  appelé  c&Mj7,ooinpcMédBtreîie, 
de  dix-neuf  ou  même  de  vingt-quatre  tuyaux  de  bambou.  Telle  est  la  dispo- 
sition de  ces  tuyaux  qu'il  ne  suffit  pas  de  sooSler  dans  le  bec  du  cA«njr  pour 
lui  faire  rendre  des  sons ,  car  ils  sont  perces  de  trous  latéraux  qu'il  faut  bou- 
cher BTeo  les  doigta  pour  les  faire  ràonner.  On  comprend  donc  que  l'instru- 
ment peut  faire  entendre  simultanément  autant  de  sons  qu'il  y  a  de  trous 
bouchés ,  et  l'on  serait  tenté  d'en  conclure  qu'on  pent  eicouter  une  grande 
variéléd'barmonie,au  moyen  de  ce  petit  orgue;  mais  ,  par  l'arren  gainent  des 
tuyaux  eitérieors  et  intérieurs ,  il  n'est  pas  possible  de  faire  résonner  les  tierce» 
majeures  qui  ne  se  lient  pnint  entre  elles.  J'ai  soui  les  yeux  une  note  laurnie 
par  M.  Mund ,  amateur  de  musique  anglais ,  qui  a  voyagé  en  Chine ,  qui  afiit 
beaucoup  d'observations  sur  l'art  musical  dans  ce  pays ,  et  qui  en  a  rapporté 
une  collection  d'instrumens.  ••  Les  joueurs  de  chtiig ,  dil-il ,  ne  font  entendre 
<■  communément  que  des  mélodies  ;  mais ,  dans  de  certains  cas  fort  rares ,  ils 

■  jouent  une  tierce  mojeure  qui ,  pour  une  oreille  européenne ,  n'a  aucune 
«  analogie  avec  le  ton  de  la  mélodie.  Cette  tierce  parait  indiquer  la  repos 
«  de  certaines  phrases.  Par  exemple ,  dans  leur  stugulière  gamme  de  fa  avec 

■  *t  bécarre ,  si  le  cbant  procède  par  les  notes /à, /a,  n,  toi,  s*,  ce  dernier  m 
K  est  accompagné  de  ré  dièse ,  et  cette  tierce  si  dure ,  si  étrange  à  notre 
«  oreille ,  doit  être  suivie  d'w(  sans  tierce.  Jamais  on  ne  leur  entend  Daire  de 
<  liaisons  d'harmonies ,  c'est-à-dire  de  suites  d'accords  ou  d'intervalles.  »  Lee 
liaisons  d'accords  ue  peuvent  se  faire ,  en  effet ,  que  là  où  les  notes  de  l'écbelle 
ont  des  rapports  d'affinité ,  et  l'on  a  vu  que  la  gamme  des  Chinois  n'est  point 
ainsi  faite. 

Il  résulte  de  ce  qui  vient  d'élre  dit  que  l'harmonie  n'est  pas  inconnue  à  ce 
|ieiiple,  mais  qu'elle  nese  présente  à  son  esprit  que  comme  un  ùit  isolé  indif- 
férent à  l'effet  de  la  musique,  et  d'un  emploi  borné  à  quelques  notes  fort  rares. 
La  plupart  des  instrumeas  de  musique  des  Chinois  démonlreut  d'ailleurs,  par 
le  principe  de  leur  construction,  que  l'objet  principal  estchei  eux  la  succes- 
sion des  sons.  C'est  le  pienking,  composé  d'une  certaine  quantité  d'éqnerres 
de  pierre  sonore  appelée  pierre  de  ¥u .  ces  équerres  sont  accordées  d*"* 


îdbïCoOgIc 


DE  L'HISTOIRE  DE  LA  MUSIQUE.  lix 

l'ofdre  dM  «m  de  l'^obellet  et  le  muiioieii  les  frappe  al  ternatiTement  avec  un 
•eol  petit  maillet  ;  oe  lODt  le  cheng-ting  et  le  iouttg-king,  initroraens  du  même 
|(ei]re,fomëi  d'une  réunion  de  olœhei  et  dectoahetteBdediveneedimeDsioD* 
et  intonsCioni ,  et  qu'on  frappe  aussi  avec  un  seul  marteau  j  c'est  le  chat  ou  le 
(igre  de  boia  de  Kleon,  qui  porte  mr  m»  dos  TÏngt-aept  chevilles  sonores  accor- 
dées par  demi-tons  égaux,  et  qu'on  frotte  «ItematiTomeat  avec  une  petite  plan- 
cheUe  pour  eu  tirer  des  sons  ;  c'est  le  koan-ltèe,  eipèco  de  flûte  de  Pan  dont 
les  tuyaux  résonnent  altematirement  ;  c'est  le  noo^  instrunieat  du  raéow 
genre  et  à  tuyaux  inégaux  ;  enfin  ,  c'est  le  tchi,  dont  les  vingt  cordes  de  soie 
sont  mises  en  Tibration  l'une  après  l'antre  par  une  plume.  Le  yo  et  le  ly, 
sortes  de  flûtes  traversières  dont  les  Chinois  font  usage ,  sont  construits  de 
manière  que  le  passage  d'une  gamnie  dans  la  mémo  gemme  transposée  ne 
peut  même  s'opérer  sur  on  seul  instrument,  et  que  les  mnsiciens  doivent  être 
pourvus  d'autant  de  flûtes  qu'il  y  a  de  gammes  transposées.  Le  P.  Amiut  nous 
apprend  que  dans  un  orchestre  composé  de  beaucoup  d'inslrumena ,  on  voit 
souvent  les  mnsiciens  ne  donner  qu'un  on  deux  sons,  auxquels  succèdent  ceux 
des  autres  instmraens  ;  et  ainsi  alternativement.  Dans  les  chants  en  chœur  , 
toutes  les  vmx  smit  i  l'unisson  ou  a  l'octave. 

Si  l'expresnon  passionnée  domine  dans  la  musique  de  l'Inde ,  c'est  le  con- 
traire dans  les  mélodies  chinoises  :  celles-ci ,  graves ,  monotones  comme  le 
peuple  qui  les  a  imaginées  ,  ont  je  ne  sais  quoi  de  vague  et  d'affadissant  pour 
l'oreille  d'un  Européen.  Quelle  que  soit  la  siogularité  des  successions  qui 
réstilteot  de  la  nature  de  la  gamme ,  ^le  ne  suffit  pas  pour  dissiper  l'impres- 
•i<m  d'eanui  que  ces  mélodies  développent.  La  musique  des  Chinois  est  le 
produit  nécessaire  de  l'organisation  et  des  mœurs  de  oe  peuple  :  elle  ne 
peut  être  bonne  qne  pour  lui.  Les  auteurs  do  traités  de  musique  cités  par 
Amiot  >  considèrent  le  calme  et  la  gravité  comme  une  des  qualités  les  plus 
nécessaires  pour  la  bonne  exécution  de  la  musique.  L'un  de  ces  auteurs  dit, 
en  parlant  de  l'art  de  jouer  du  Aïn.-  uCeux  qui  veulent  en  tirer  des  sons  capa- 

■  blés  de  charmer  l'oreille ,  doivent  avoir  nue  contenance  grave ,  et  un  exté- 

■  rieur  bira  réglé  ;  ils  doiv^it  le  pincer  légèrement ,  et  le  monter  sur  un  ton 

■  qui  ne  sott  ni  trop  haut  ni  trop  bas.  ■•  Le  prince  Tsai-yu ,  de  la  dynastie 
des  JUing,  qui  a  écrit  un  traité  de  musique,  dit  ausû,  d'après  un  ancien 
auteur  :  ■  Ceux  qui  veulent  jouer  du  cké  doivent  avoir  les  passions  mortifiées , 

■  Héoi.  sur  la  mus.  des  Chinois,  p.  57. 


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tx  RÉSUMÉ  PHILOSOPHIQUE 

•I  «t  l'amoiir  de  la  vertu  gravé  au  fond  du  cœor  ;  uns  oeln  il>  n'en  tireroot 
■  qoe  des  sons  aterilei  qui  ne  nous  toucheront  pas.  »  Je  ne  crois  pas  pouvoir 
mieux  faire  comprendre  ce  que  peut  être  une  musique  basée  sur  de  tels  prin- 
cipes, que  de  donner  pour  exemples  deux  des  plus  célèbres  mélodies  de  la 
Chine.  La  première  (fig.  8  des  ptancbes  de  musique)  est  composée  dans  le 
S78tème  de  la  gamme  complète;  l'antre  (fîg.  4]n'aqae  cinq  notes.  Beaucoup 
de  mélodies  chinoises  sont  composées  dans  cette  gamme  tronquée  dont  on  a 
àté  les  deux  pien  ou  demi-tons. 

Amiot  a  gardé  le  silence  sar  l'existence  d'rine  notation  de  la  musique  à  la 
Chine ,  comme  sur  beaucoup  d'autres  choses  importantes  ;  plusieurs  écrivains 
en  ont  tiré  la  conséquence  que  les  Chinois  ne  connaissent  rien  de  semblable  : 
c'est  une  erreur  qu'il  est  ban  de  ne  pas  laisser  subsister.  Dans  la  liste  des 
livres  originaux  cités  par  le  missionnaire  comme  ayant  été  les  sources  oà  il  a 
puisé  ses  renseignemeos ,  il  en  est  plusieurs  qui  traitent  spécialement  de  la 
notation  nsilée  pour  divers  instnunens.  M.  Klaprutb  possède  un  de  ces  ou- 
vrages  ;  c'est  un  traité  de  l'art  de  jouer  du  kin,  et  de  la  notation  de  la  musique 
pour  cet  instrument.  Je  l'ai  examiné  avec  attention  ,  et  j'y  ai  reconnu  que 
cette  notation ,  bien  diETércute  du  système  hindou ,  n'est  pas  prise  dans  les 
caractères  de  la  langue  chinoise ,  mais  se  compose  de  signes  particuliers  dont 
l'ensemble  parait  offrir  heaacunp  de  ooraplicaUon.  Sans  doute  le  P.  Amiot, 
rebuté  par  les  difficultés  d'analyse  de  ce  système  de  notation ,  n'aura  pu  ea 
comprendre  le  mécanisme  et  aura  cru  pouToir  n'en  point  parler.  Cela  est 
d'autant  plus  vraisemblable  que  la  notation  du  km  parait  être  particulière  à 
cet  instrument ,  et  qu'il  y  a  lien  de  croire  que  les  Chinois  ont  d'autres  nota- 
tions pour  le  chmy  et  le  ché.  En  présence  de  ces  multitudes  d'hiéroglyphes, 
la  patience  do  missionnaire  se  sera  lassée ,  et  le  courage  lui  aura  manqué.  Il 
est  douteux  que  ces  mystérieuses  notations  soient  jamais  connnes  des  Euro- 
péens, car  le  savoir  le  plus  profond  dans  la  langue  chinoise  est  insuffisant 
pour  en  débrouiller  le  chaos.  A  l'examen  du  traité  de  la  notation  du  km, 
MH.  Klaproth  et  Abel  de  Rérousat  m'ont  déclaré  plusieurs  fois  qu'ils  n'y 
tronvaient  aucune  nnalt^ie  avec  les  signes  de  l'écriture  chinoise  et  qu'ils 
n'y  comprenaient  rien.  Le  temps  m'a  manqué  pour  faire  sur  cet  objet  des 
études  qui  m'en  auraient  peut-être  &it  découvrir  le  mécanisme. 


îdbïCoOgIc 


^■^.^>^-^:^^  {^€:>^ti^i^Sé!^^p^^<;f,^^i^&^'/^^^C€>f:^ 


-^'^'»»<»»«<!*;-î^«é-^^'<_-^*(K^i(*^«asrt  ifytz/i. 


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Di„i,„db,G(5oglc 


DE  L'HISTOIRE  DE  LA  MUSIQUE 
ARTIQUITÉ. 

>ir«QltB  BIS  II 


e  des  Hébreax  a  élé  l'objet  de  disoiusiom  fort  Tires  entre  bean- 
coap  de  savans  et  de  litlératenn  des  dix-septîème  et  dix^hoitiÀme  siècles. 
U^lini  a  recneilli  dans  sod  Trétor  de  l'Anti([uité  *aeré«  nue  partie  des  diuerta- 
tioiu  qui  ont  été  faites  sur  ce  anjet ,  et  en  a  form^  un  très  gros  Tolume  in-folio. 
Tant  de  travaux  entrepris  par  des  hommes  qui  possédaient  une  érudition  pro- 
fonde semblent  promettre  des  lumières  suffisantes  pour  arriver  à  une  con- 
naiwance  parfaite  de  l'art  musical  des  Juifs  ;  mais,  après  avoir  lu  tous  ces 
onrrages  ,  on  acquiert  la  conviction  que  l&urs  auteurs  n'ont  lait  que  de  véri- 
tables logomatdiieS',  des  dissertations  à  vide ,  oà  la  première  chose  qui  man- 
quait était  la  matière  A  disserter. 

D  ne  reste  rien  da  peuple  hébreu  ;  rien  qu'on  livre  sacré ,  un  pays  vide  de 
monameni ,  et  des  iDdividus  épars  iHrlasnrfacedela  terre,  sansliensde  tan- 
ga^  ni  de  mœurs.  Des  arts  qu'il  cultif ait  autrefois  nous  ne  savons  que  ce  que 
nous  apprennent  quelques  phrases  obscnres  de  la  Bible  :  c'est  surces  phrases , 
sur  de  simples  mots  même,  que  Mersenne,  Kircher,  Van  Til ,  Lund ,  Calmet , 
Pfeiffer  et  beaucoup  d'autres  se  sont  consumés  en  doctes  élactdirationa,  pour 
arriver  à  la  conclusion  inévitable  qu'ils  ne  savaient  rien  de  celte  musique ,  et 
pour  mettre  à  no  la  vanité  de  leurs  citations  hébraïques  et  grecques. 

Pouvait-il  en  être  autrement?  Non ,  sans  doute  ;  car  non  seulement  la  plu- 
part de  ces  écrivains  manquaient  de  connaissances  suffisantes  dans  l'art  sur 
lequel  ils  écrivaient,  mais  aussi  ils  s'obstinaient  à  chercher  les  malérianx  de 
leurs  travans  dans  fécrUun  tainie ,  dont  les  expressions  relatives  à  la  musique 
n'ont  point  encore  de  synonymie  certaine.  Ces  auteurs  savaient  bien  que,  pen- 
dant sa  longue  captivité  en  Egypte ,  le  peuple  juif  avait  dà  prendre  des  notions 
de  toutes  choses  dans  ce  pays ,  alors  le  plus  avancé  dans  la  civilisation  de  tous 
ceux  qu'onconnaissait.  Card'imaginer  que,  dans  Icursdéserts,  ces  pâtres  arabes 
eussent  déjà  des  arts  quelque  pen  perfectionnés ,  et  qu'ils  les  eussent  apportés 
chet  les  Égyptiens,  il  n'y  a  pas  moyen.  Mais  à  l'époque  oà  Van  Til  et  Rircher 
et  Mersenne  écrivaient ,  l'Egypte  était  peu  ou  plutôt  mal  connue ,  et  l'on 
n'en  pouvait  tirer  que  fort  peu  de  seconrs  pour  la  musique  des  Hébreux.  Ils 
aimèrent  mieux  se  livrer  an  plaisir  des  conjectures  que  d'attendre ,  delà  con- 
naissance des  faits  mieux  observés  qu'ils  ne  l'avaient  été  jusqu'à  eux ,  des 
lumières  dont  d'autres  auraient  profité.  Qu'en  est-il  arrivé  7  c'est  que ,  de  tous 


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Lzii  RÉS0MÉ  PHILOSOPHIQUE 

leurs  écrîla  il  n'y  a  rien ,  abiolunient  rien  dont  or  paisie  se  servir  ponr  arri- 
ver à  la  Térilé  sur  la  nnuiqoe  de  cet  anciens  peuples . 

Diodore  de  Sicile  dit  que  les  Égyptiens  méprisaient  la  musique ,  et  qu'ils 
la  considëraient  non  seulement  oomme  inutile,  mais  comme  noisible  aux  hom- 
mes. Quelques  historiens  Tenus  après  Diodore  l'ont  ct^i^  dans  cétl«  asser- 
tion ;  mais  le  timoigtage  de  ces  ëcriraîns  est  contredit  par  Hérodote ,  plus 
ancien  qu'eux ,  par  Platon ,  et  par  les  bii^apbes  de  Pythagore ,  qui  nous 
disent  que  ce  philosophe  apprit  des  prêtres  de  l'Egypte  Tarithmétique,  la 
géomëlrie  et  la  musiqne.  A  défaut  d'Hérodote ,  de  Platon  et  de  Pytbagore , 
nous  avons  acquis  la  preuve ,  dans  ces  derniers  temps  ,  qne  les  ^yptiens 
aimaient  la  nrasique  et  qu'ils  en  faisaient  un  fréquent  usage ,  par  la  multitude 
d'instmmen*  qni  figurent  sur  tous  leurs  temples,  par  les  peintures  des  tom- 
beaux des  rois ,  et  par  les  instrumens  mêmes  qui  ont  été  retrouves  dans  les 
hypt^ées. 

Ces  mnnnmens  nous  révèlent  un  fait  non  moins  certain ,  non  moins  inter- 
rewant  ;  c'est  que  Fart  musical  devait  être  dans  un  état  d'avancement  chez  nn 
peuple  qni  avait  conçu  le  système  de  constmction  des  instrumens  que  nous 
y  remarquons ,  qn^le  que  Htt  d'ailleurs  la  nature  de  ion  échelle  musicale.  On 
peut  afBrmer  qne  les  Égyptiens  avaient  porté  cette  partie  de  Tart  beaucoup 
plua  loin  qu'aucun  antre  peuple  de  l'antiquité.  Ce  n'est  qne  dans  ces  derniers 
temps  qu'on  a  pu  acquérir  fai  conviction  de  cette  vérité ,  car  nos  connaissances 
positives  sur  FÉgypte  n'ont  commencé  qu'après  TexpétBlion  française  dans  ce 
pays.  Malgré  les  courageuses  recherches  de  Nordeai  et  de  Pocoke ,  voyageurs 
mstruits  et  oonsciencieux ,  nous  savions  peu  de  chose  concernant  cette  terre 
cUssiqBe;les  viettles  erreurs  de  Rirdieretles  ërndïtes  conjectures  de  Jablonskî 
n'étaient  pas  des  obstacles  médiocres  A  fintroduction  parmi  nous  de  la  science 
des  faits  à  Tégard  dn  royaume  de  Sésostrii.  H  ne  fallut  pas  moins  quo  I* 
gigantesque  entreprise  de  Napoléon  pour  nous  conduire  enfin  dans  nne 
bonneraate,et  poumons  donner  de  meïllenres  notions.  Ce  n'est  pas  qne  l'on- 
▼rage  pnUié  par  DencQ,  ni  nème  la  grande  description  de  l'Egypte  exécutée 
par  les  ordres  du  gouvemaracnt  français ,  soient  sur  toutes  choses  d'une  exac- 
titude à  fabri  êe  tout  reproche  ;  mais  du  moins  ces  relations  ont  mis  à  notre 
portée  nne  quantité  considérable  de  doeumens  d'une  haute  nnportance  igno- 
rés auparavant ,  et  ont  éveillé  la  curiosité  des  voyageurs  qui ,  récemment ,  ont 
complété  nos  connaissances  par  des  ohservations  plus  minutienBes.  Si  qoel- 
qne  chose  peut  nous  consoler  des  dévastations  qne  la  barbarie  européenne 


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DE  L'HISTOIRE  DE  LA  ATDSIQUE.  lziii 

ett  allée  porter  en  Egypte  Rur  àm  monimienB  que  les  liteles  avaient  respec- 
ta ,  c'ett  do  nKHns  U  certitude  de  posséder  i  pea  pr^  tous  lei  Tenseignemens 
que  Doas  povnoas  délirer  sar  let  rncBiin  et  les  artt  d'un  peuple  lingnlier  qui 
tient  ooe  pande  pl*ce  dans  l'iiiitoire. 

Aucune  aB«log)e  s'exiite  entre  les  inttrumens  de  masiqne  des  anciens  ha- 
hiUns  de  l'Egypte  et  oeox  de  l'Inde  onde  U  Chine;  il  suffit  de  jeter  nncoup- 
d'inil  sur  W  fonlptures  des  tunples  et  sar  les  peinlares  des  tombeaux  pour' 
être  conraincD  que  les  systèmes  de  musique  de  ces  contrées  avaient  pour  base 
des  principes  tout  USénnt.  Tout  se  réunit ,  et  dam  le  témoignage  des  écrî- 
Tains  de  l'antiiqiMl^  i  et  dans  les  monumens ,  pour  démontrer  qne  la  harpe 
eil  originaire  de  la  Syrie  et  de  VÉgypte  '.  Cet  instrument  apparaît  sous  di- 
«arses  fonues  sur  les  haa-reliers  qui  ornent  les  temples  ,  dans  les  peintures , 
<l  nèae  duu  quelques  dâiris  qtn  ont  été  retrenvés ,  encore  montés  de  leurs 
cordes,  danA  des  tombeawi.  TantAt  e*e»t  un  trigone  ou  harpe  à  trois  câtés  mon- 
tas de  oordet  obUqnes  ;  U»tôt  c'est  un  corps  semi-cïrcnlaire  dont  les  cordes 
H»l  attachées  Tevticalenient;  tantAt,  enfin  ,  c'est  un  corps  d'instrument  assct 
wablable  à  oeAm  de  notre  haipe,  et  que  des  musiciens  jouent  de  la  même 
itaBière.  Le  Toyagear  Sruce  avait  truu*ë  la  figure  d'un  de  ces  derniers 
iaunntens  dans  na  tonbeaa ,  et  en  avait  donné  an  dessin  fort  inexact  repro- 
dait  par  Bomey  dans  son  histoire  de  la  musique  *  ;  depuis  lors  ,  cette  figure 
et  phisioura  antres  dK,mèa>e  genre  ont  été  représentées  d'une  manière  bean- 
OMç  plus  saliiiaisMite  dans  la  grande  Ihteription  de  FEgypte. 

Pwphyre ,  dans  se  lettre  à  l'Égyptien  Ambon ,  nous  a  fait  connaître  le  nom 
géa^ique  de  ces  harpes  dans  la  langue  égyptienne  :  ce  nom  était  leouomi; 
fteivain  greo  l'a  altéré  en  l'écrivant  #s&>hi>**.  Ce  nom,  feouotm  était  à  l'égard 
dss  harpes ,  ce  qoe  eelni  de  tgr»  était  chez  les  Grecs  :  celui-ci  s'appliquait  éga- 
Iwwsnl  il»  n/tlutn,  àlanMy*,  À  la  tamftwgHa  et  à  plusieurs  autres  variétés. 
Im  aoB»  particuUors  des  Averses  espèces  de  harpes  de  l'Egypte  nous  sont 


'  J'ai  donné  d'amples  éclaircissemens  sur  rorigine  orientale  des  harpes,  dans  on  moi^ 
MM  htstori^ae  inséré  au  deuxième  volume  de  la  Revue  musicale, 

^  On  peat  consulter  4  es  s^jst  des  noUs  intérsisantes  de  Thomas  Gal« ,  sur  le  traité 
det  mystère* ,  de  Jamhlicpie  (  p.  215  ) ,  la  diisertatioa  de  JubUasIû  snr  les  mots  ^yp- 
tKD)  employés  par  les  ^crivoing  de  l'antiqaité  {in  Opuscula,  t.  \" ,  p.  344);  et,  la 
■èwrire  de  M,  Tilloteau  sur  les  diverses  espèces  d'instnimeas  Je  musique  qu'on 
*^nu^ue  parmi  tes  scalptures  ijtd  décorent  les  antiques  monumens  de  l'Egypte. 


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Lxiv  RÉSUMÉ  PHILOSOPHIQUE 

iDConnus.  Nons  laTonawnlement  que  cet  instmmens  étaient  montés  de  cordes 
de  boyaux ,  car  une  harpe  en  bais ,  qui  Cùt  partie  dumusée  ëgjplien  de  Paris , 
avait  encore  quelques  morceaux  de  cordes  de  cette  espèce,  quand  on  la  trouva 
dans  un  hypogée ,  et  on  lui  a  laissé  ces  fragment ,  qui  ae  diffèrent  des 
cordes  modernes  que  par  une  dessication  excessive  qui  les  fait  rédnire  en 
poussière  quand  od  les  presse  entre  les  doigts.  Il  parait  que  ces  cordes  étaient 
faites  avec  des  intestins  de  chameau  ;  c'est  encore  ainsi  qu'on  les  fait  dans  la 
pays  ;  on  leur  donne  le  nom  de  qoU. 

La  lyre  à  cordes  droitesse  rencontre  aossi  sur  les  monumens  de  l'Egypte; 
les  instramens  de  cette  espèce  qu'on  y  voit  sont  montés  de  trois  ou  de  quatre 
cordes.  Âo-delà  de  la  première  cataracte  do  Nil ,  habite  une  popatation  qu'on 
appelle  Baràbras  ou  Berbères  ,  qui  a  conservé  la  lyre  antique  montée  de  cinq 
cordes,  dont  elle  se  sert  pour  accompagner  léchant.  Des  individosde  cette  trihn 
vont  souvent  an  Caire  pour  y  servir  en  qnahté  de  domestiqDes,  et  ils  y  portent 
toujours  leur  instrument  favori.  Cette  lyre  des  Baràbrasest  appelée  ketter; 
les  Éthiopiens  loi  donnent  le  nom  de  Juuar,  et  les  habitons  de  la  basse  Egypte 
la  DommentçytoroA^ari&afyeA,  c'est-à-dire,  ctt&arat^jSanlbnu.  Doit-on  con- 
clure de  l'existence  de  la  lyre  en  ^ypte ,  qu'elle  est  originaire  de  ce  pays , 
d'où  elle  aurait  passé  en  Grèce ,  ou  bien  que  les  Grecs  en  sont  les  inventeurs? 
j'f|voue  que  je  penche  pour  cette  dernière  opinion ,  et  je  crois  que  les  instra- 
mens dépourvus  de  manche  et  à  cordes  droites  sont  originaires  de  l'Occident, 
comme  ceux  qui  ont  des  tables  d'harmonie  et  des  cordes  obUques  le  sont 
de  l'Orient.  Cette  question  n'est  pas  aussi  frivole  qu'on  pourrait  le  croire ,  car 
elle  Uent  à  tout  un  système  de  musique ,  comme  je  le  ferai  voirpar  la  suite. 
Quant  aox  origines  fabuleuses  ,  elles  ne  manquent  pas  à  la  lyre  :  Homère  en 
attribue  l'invention  au  Mercure  grec  ;  Apollodore  en  fait  inventeur  le  Heroure 
égyptien  ou  trimégiste.  Suivant  ce  dernier  écrivain,  le  dieu  se  promenant' 
sur  les  bords  du  Nil ,  après  que  le  fleuve  fut  rentré  dans  son  lit ,  heurta  du 
pied  contre  une  tortue  qui  était  restée  sur  la  terre ,  qui  s'y  était  desséchée , 
et  dont  les  fibres  devenues  sonores  résonnèrent  dans  ce  choc.  Mercure ,  étonné 
du  phénomène,  prit  dans  ses  mains  cet  instrument  naturel  et  le  perfectionna. 
Chez  tous  les  peuples ,  ce  sont  les  dieux  qui  ont  fait  don  de  la  musique  aux 
hamains  ,  et  cet  art  est  le  seul  qui  ait  une  origine  céleste. 

Un  autre  instrument  d'une  forme  et  d'un  usage  remarquables  appartient  à 
l'^fypte  et  à  la  Syrie  :  c'est  celui  qui  est  désigné  dons  les  versioni  grecques 
et  latines  de  la  Bible  bous  le  nom  àepêùJUrion.  Sa  forme  est  celle  d'one  harpe 


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DE  L'HISTOmE  DE  LA  MUSIQUE.  lit 

Irigone  rearenéo  anr  nne  caisM  sonore ,  et  montée  de  cordes  obliqoes  de  mé- 
tal on  de  bofOQx  qu'on  frappait  avec  de  légères  bagnetles.  Ptolémée ,  matbé- 
naticien  célèbre  et  écrivain  grec  sur  la  musique  ',  né  à  Naocralès ,  dans  le 
Delta ,  et  qui  TÎTaît  À  Petase  dans  le  deauème  siècle  de  l'ère  chrétienne ,  a 
donné  dans  ses  Élémens  bannoniqnes  la  figure  de  cet  instrument,  dont  il  s'est 
lerri  poor  la  démonstration  des  rapports  arithmétiques  des  sons  par  les  lon- 
gueurs des  cordes.  II  loi  donne  le  nom  de  canon'  :  les  Arabes  appellent  encore 
les  variétés  dn  psaltérion  da  nom  générique  de  qanon.  Ceot  ce  même  instra- 
ment  qui ,  transporté  en  Europe  par  les  Croisés ,  aa  moyen  âge ,  est  devenu  le 
type  de  l'épinette ,  du  clavecin  et  des  antres  instmmens  à  cordes  et  à  clavier. 
Dans  une  ordonnance  du  mois  de  mai  I  tQX  qui  fait  connaître  les  noms  et  l'em- 
ploi des  mmiciens  ou  ménestrels  de  la  chambre  dn  roi  de  France  Charles  V, 
on  Toit  que  l'un  d'eux ,  nommé  Jebaa  Tonet  de  Rains  (  Reims  ) ,  jouait  du 
iemicanon.  Ce  demi-canon  est  la  petite  espèce  désignée  aujourd'hui  par  les 
Arabes  sonsIenomdesan/iV,  oapitantir,  et  quelquefois,  parcontraction^  j»an- 
br.  De  ces  noms ,  les  Grecs  ont  fait  jua/torton,  et  les  écrivains  dn  moyen  âge 
taUirioH  f  taltèn  et  piiUtère.  Au  chapitre  des  m^nejtrs/f  de  l'ordonnance  snr  le 
ré^ement  de  l'hAIel  de  Louis  X ,  roi  de  Francs ,  dotée  de  1S15,  ou  trouve  un 
Lebome ,  jouenr  de  psaltérion.  Les  Qobtes,  descendans  des  anciens  habilans 
deFÉ^pte,  appellent  encore  ^(^piobarion  un  instrument polycorde  propre  à 
accompagner  la  voix. 

Les  sculptures  qui  décorent  le*  temples  de  l'Egypte ,  les  peintures  des 
tombeaux ,  et  les  fouilles  entreprises  depuis  vingt-cinq  ou  trente  ans ,  ont  fait 
connaitre  l'existence  d'un  troisième  instrument  qni  appartient  aux  Égyptiens , 
aux  Arabes  et  à  difërens  peuples  de  l'Asie  :  cet  instrument ,  dont  la  caisse 
snoore  est  surmontée  d'un  manche ,  est  aujourd'hui  connu  en  Egypte  sons  le 
nom  d'eoud.  Bien  qne  borné  à  on  petit  nombre  de  cordes ,  cet  instrument 
démontre ,  anssî  bien  qne  les  harpes  de  diverses  formes  et  le  psaltérion ,  l'exis- 
(eAce  d'une  échelle  musicale  étendue  chez  les  Égyptiens,  et  le  fréquent  usage 
qu'on  en  faisait;  car  il  offrait  la  possibilité  de  varier  les  intonations  des  cordes 
par  les  diverses  positions  des  doigts  snr  le  manche.  Aucun  îostrnment  de  ce 
genre  n'a  existé  chez  les  Grecs  ni  chei  les  Romains  .*  je  ferai  voir  plus  loin 
que  l'absence  de  cet  instrument ,  et  en  général  de  ceux  qui  sont  montés  de 
beaucoup  de  cordes  dans  la  haute  antiquité  grecque  et  romaine ,  était  la 

'  La  Jîgore  ia  canon  k  trcave  dam  un  manuscrit  de*  élément  harmaniquH  de  Plclé- 
née,  qui  eità  la  Bibliothèiiae do  Boii  Paris,  colé  245  in-fo). 


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LXTi  RÉSUMÉ  PHILOSOPHIQUE 

cansëtiiience  ndcessaire  d'un  système  de  muriopie  tout  différant  da  celai  des 

igYpiieuB  et  des  antres  peuples  tnientanx. 

Les  Égyptiens  avaient  aussi  diverses  sortes  de  OAtes ,  pannî  lesquelles  on 
«a  remanpialt  nne  semblable  à  notre  flAte  traversière ,  ainsi  qne  des  tutm, 
instramenl  de  percntsion  qui  différait  des  crotales  des  autres  peuples  en  ce 
qu'il  était  composé  de  plasiears  tiges  métalliques,  de  diverses  longueurs,  qui 
rendaient  des  sons  dlfférens  lorsqu'on  les  frappait  en  agitant  tout  l'iostroment. 
Je  ne  crois  pas  devoir  entrer  dans  plus  de  détails  snr  ces  OAtes  ni  sur  oes 
Mtres ,  parce  qu'Us  sont  de  peu  d'importance  à  l'égard  du  système  de  rnnsi- 
qae  des  Égyptiens. 

Nous  savons  par  Athénée  qne  Vhyirmile  on  oi^ne  hydrauHqne  fat  invealé 
sous  le  règne  de  Ptoléinée  Évergètes  par  Ctésibios  d'Alesandrie.  Les  rensei- 
gnemern  donnés  par  le  malbémalicien  Héron  ne  sont  pas  assez  olairs  ponr 
nous  faire  comprendre  ce  qne  pouvait  être  cet  instrument,  ni  de  qoelle  ma- 
nière l'eau  servait  è  l'émission  da  son.  Au  reste  cela  est  de  peu  d'importanoe 
â  regard  des  connaissances  musicales  des  Égyptiens  ;  car,  après  la  conquête 
de  leur  pays  par  Alexandre  et  sous  la  domination  de  ses  successeurs,  les  babî- 
tans  de  l'^^pte  perdirent  nne  partie  de  leurs  arts  originaux  :  lea  Grecs  com- 
mencèrent alors  rcenvre  de  leur  dégénération. 

J'ai  dit  qu'avant  les  récentes  découvertes  faites  en  Egypte  dans  les  derniers 
temps,  il  était  à  peu  près  impossible  de  se  former  une  idée  juste  de  la  mu- 
sique des  Égyptiens ,  et  consëquemment  de  celle  des  Hébreux  ;  anjourd'bui , 
cela  est  devenu  beaucoap  plus  facile.  Je  ne  consulterai  donc  ni  les  traduo- 
teun  oi  les  commentateurs  de  la  Bible  pour  savoir  ce  qu'étaient  les  instrumeni 
désignés  dans  la  langue  des  JnUs  par  les  noms  de  ki»nor,  nebel,  minnim, 
michol  et  tckdaiim  ;  je  ne  croirai  pas  plus  ceux  qui  me  diront  que  le  premier  _ 
appartenait  à  une  harpe,  que  ceux  qui  m'assureront  qne  soo  nom  indiquait 
nne  cythare ,  nn  Intfa ,  on  violon ,  et  ainsi  des  autres  ;  car,  à  défaut  de  rensM- 
gneroens  exacts  et  de  monnmens ,  la  fantaisie  seule  pouvait  faire  adopter  l'un 
de  ces  inslmmens  plutèt  que  l'antre.  Tout  ce  que  noas  savons,  c'est  que 
il ifiMor  était  chec  les  Juils  nn  nom  générique  comme  feewdintoaleAaiMMchei 
les  Égyptiens  ;  il  désignait  en  général  an  instrument  de  l'espèce  des  harpes. 
Quant  an  nebel ,  on  ne  peut  douter  que  ce  nom  a  désigné  le  trigone  A  cordes 
obliques  ,  et  qu'il  a  été  l'équivalent  do  nablum  des  Syriens  et  des  Phéniciens  '■ 

*  Ou  peut  voir  sur  ce  sujet  nn  article  ^oe  j'ai  donni  dans  le  deuxième  vplome  de  la 
Sevue  miuieale  {%.  ii,'p.  337). 


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DE  L'HISTOIRE  DE  LA  MUSIQUE.  ixvii 

ISûa  là  se  bornent  nos  connaissances  sor  la  nature  des  instramens  faëbréax  : 
pour  en  savoir  davantage ,  nous  sommes  obligés  d'examiner  ce  qn'étaieat  les 
instramens  chez  les  Égyptiens ,  et  ce  qu'ils  sont  encore  aujourdliai  ;  car  le» 
Juifs  ont  tonl  appris  des  Égyplîeni.  L'historien  Uébreo  Philoa ,  et  Clément 
d'Alexandrie  ne  mettent  pas  en  doute  que  Moïse  n'eôt  appris  la  musique  en 
Égfpte.  Ainsi ,  nous  ne  pouvons  douter  que  le  psaltérion  et  un  instrument  do 
genre  du  luth  n'aient  élë  en  usage  chez  les  Juifs ,  puisqu'ils  se  rencontrent 
snr  tons  les  monnmens  de  l'Egypte ,  et  que  la  plupart  des  penpies  de  l'Orient 
■'ai  servent  encore;  mais  que  l'instrument  à  manche  ait  été  le  ichelatim, 
comme  Prins  l'affirme  dans  son  histoire  de  la  musique  ;  que  magrepka  ou  mi- 
gnpito  ail  désigné,  suivanll'opinion  de  quelques  autres  écrivains  ,  le  psalté- 
rion, c'est  ceqne  nous  ne  savons  pas,  ce  qncnons  ne  pourrons  jamais  savoir, 
n'ayant  pour  noua  instruire  que  la  Bible,  qui  ne  s'explique  pas  et  qui  n'indique 
qne  des  noms. 

A  l'égard  des  traducteurs  et  des  commentateurs  qui  ont  rendu  le  mot 
hébreaw^a&A  par  celui  d'nr^tM,  et  qui  ont  parlé  de  l'existence  du  violon  chet 
les  Juifs,  je  dirai  d'abord  qu'il  n'y  a  aucune  trace  snr  les  monnmens  de 
rf^ypte  de  quelque  chose  qui  ressemble  au  premier  de  ces  instrumens ,  et 
qne  les  conjectures  qu'on  peut  faire  à  ce  sujet  n'ont  aucune  espèce  de  valeur. 
Je  ferai  remarquer  ensuite  qu'on  ne  trouve  rien  dans  l'antiquité  qui  puisse 
faire  croire  à  l'existence  du  violon  ni  d'aucun  instrument  à  archet  chez  les 
peaples  orientaux.  L'archet  est  originaire  du  Nord  et  de  l'Occident  :  si  on  le 
tniuve  aujourd'hui  chez  les  Arabes  et  dans  la  Perse ,  c'est  que  les  Francs  en 
ont  dolé  l'Orient,  comme  ils  en  ont  rapporté  le  lulh  el  le  psaltérion.  Je  ferai 
voir  tout  cela  dans  ta  suile. 

Si  je  me  suis  étendu  longuement  sur  les  instrumens  de  l'Egypte,  de  la  Judée, 
et  de  l'Arabie ,  c'est  que  je  n'avais  que  ce  moyen  pour  faire  comprendre  ce 
qui  me  reste  à  dire  du  système  général  de  la  musique  des  peuples  qui  habi- 
laîent  et  qui  hahitent  encore  ces  contrées.  Tous  ces  instrumens  sont  montés 
d'nn  grand  nombre  de  cordes  ;  ils  indiquent  donc  l'usage  habituel  d'une 
(ichelle  musicale  étendue ,  et  vraisemblablement  aussi  d'intervalles  plus  petits 
que  ceux  qui  divisent  la  gamme  des  Européens.  Ce  trait  est  caractéristique 
dans  la  musique  de  l'Orient ,  et  particulièrement  dans  celle  des  Égyptiens  et 
des  Arabes  ;  mais  ce  n'est  que  par  induction  que  nous  pouvons  parvenir  k  une 
eonnaiitsance  approximative  de  l'ancien  état  de  cette  musiq^ie.  Parmi  la  multi- 
lade  de  débris  que  les  explorations  récentes  de  l'Egypte  ont  fuit  tomber  dans 


îdbïCoOgIc 


txvni  RÉSUMÉ  PHILOSOPHIQUE 

nos  matas ,  il  ne  s'est  Iroard  malhenrensement  aucuns  fragiDCns  île  mana- 
■crits  qai  eussent  la  mnsîqae  pour  objet.  Pas  une  mélodie  n'a  échappé  aux 
ravages  du  temps  ;  mais  il  y  a  tant  d'analogie  entre  les  formes  des  anciens 
inslramens  et  l'état  aclael  de  la  musique ,  snr  le  sol  arrosé  par  le  Nil ,  qu'il 
n'y  a  peut-être  pas  de  témérité  à  dire  que  le  système  ancien  vit  encore  dans 
le  moderne- 
An  milieu  de  l'Egypte  existe  ane  tribu ,  reste  malheureux  et  presque 
îgnorédesanciem  habitons  de  ce  pays  :  cette  tribncst  celle  des  Qobtes.  Dans 
sa  langue  on  a  retronvé  récemment  la  langue  des  Égyptiens  de  l'anliqaité, 
et  l'on  a  pn,  à  l'aide  des  élémens  qn'on  y  a  poisés ,  expliquer  les  monumens 
tracés  snr  les  papyhis  en  écriture  démoiiqne  ou  populaire ,  bien  que  celle-ci 
diffère  essentiellement  par  sa  forme  des  caractères  qobtei ,  dont  l'analogie 
avec  ceux  de  la  langue  grecque  est  sensible.  Or ,  si  le  peuple  originaire  de 
l'Egypte  a  conservé ,  oprès  tant  de  siècles,  sa  langue  primilire ,  malgré  le  mé- 
lange  des  populations  étrangères  an  pays  et  la  longue  domination  de  celles-ci , 
n'est-il  pas  présomnble  que  ce  même  peuple  a  anssi  gardé  le  système  de  sa 
musique  antique  7  II  ne  s'ogit  ici ,  il  est  vrai ,  que  d'une  simple  conjecture  ; 
mais  j'espère  pouvoir  Ini  donner  quelque  poids  par  les  observations  qni  vont 
suivre. 

Quiconque  a  voyagé  en  Orient  et  a  eu  occasion  d'entendre  exécuter  de  la 
mnsiqne  par  des  chanteurs  arabes,  persans  ou  arméniens ,  on  bien  qui  a  assisté 
an  service  divin  dans  \ei  monastères  des  chrétiens  grecs ,  dans  les  églises  des 
Qobtes  ou  dans  les  synagognes  des  Juifs  ;  quiconque ,  enGn ,  A  défant  d'audi- 
tion ,  a  la  avec  attention  l'ouvrage  de  M.  Villoteau  sur  l'état  actuel  de  la 
musique  en  Egypte ,  aura  remarqué  sans  doute  la  multitude  d'ornemens  dont 
les  mélodies  sacrées  ou  profanes  sont  surcbni^ées  chez  tons  ces  peuples.  Ces 
omemens  embrassent  en  général  une  échelle  étendue ,  et  font  passer  avec 
rapidité  la  voix  dn  grave  i  l'aigu  et  de  l'aign  an  grave,  ce  qui ,  an  premier 
aspect,  et  abstraction  faite  des  circonstances  de  tonalité  et  de  division  des 
intervalles  de  la  gamme ,  donne  à  toute  la  musique  orientale  un  caractère 
distinctif  asseï  étrange  pour  l'oreille  d'un  Européen. 

Ces  omemens,  dont  les  peuples  de  l'Orient  font  usage  dans  leur  musique, 
ne  ressemblent  pas  à  ceux  de  la  musique  moderne  qu'on  entend  sur  les  théâ- 
tres de  France  ou  d'Italie  :  ceux-ci  ont  par  eux-mêmes  nne  certaine  forme 
mélodique  qui  se  substitue  à  la  forme  simple ,  sans  altérer  le  mouvement  ni 
la  mesure,  et  les  chanteurs  qni  en  sont  les  plus  prodigues  ne  les  introduisent 


îdbïCoOgIc 


DE  L'HISTOIRE  DE  LA  MUSIQUE.  uix 

dans  le  chuit  qu'à  de  oertaiiu  pauages  et  dans  des  pontions  presque  conre- 
nnes.  Il  n'eu  est  pas  de  même  à  l'égard  des  mmiciena  de  l'Arabie,  de  la  Perse, 
de  l'Egypte  on  de  la  Sf  rie  ;  car  oenx-ci  De  passent  pas  ooe  note  de  la  mélodie 
tans  7  ajonter  de  petits  tremblemens  de  voix  qui  leur  sont  particuliers,  des 
trilles ,  des  groupes ,  des  fragmeua  de  gammes  cLromatiqDes  ascendantes  on 
descendantM,  dételle  sorte  qa'il  est praqtte impossible  de reconmdtre sous 
cet  amas  de  notes  la  mélodie  primitive  ;  on  plutôt ,  il  n'f  a  point  de  mélodie 
primitire  indépendante  de  ces  omemeDs,ceax-ci  faisant  nëcessurement  partie 
de  tonte  espèce  de  chant.  Il  soit  de  U  qu'une  seule  phrase  se  prolonge  quel- 
^wTois  an  delà  de  toutes  les  bornes  raisonnables ,  et  qu'âne  seule  sf  Uabe  est 
soutenue  pendant  plusieurs  minutes  pour  donner  le  temps  au  gosier  du  chan- 
teor  de  s'exercer.  C'est  ainsi  que  les  Qobtes  emploient  plus  de  vingt  minâtes 
à  chanter  une  senle  fois  le  root  alUlnia  :  d'oà  l'on  peut  comprendre  que  leurs 
offices  religieoxdoiventétred'uneloDgueurexcessiTe.  Telle  est  la  iatigue  qu'ils 
en  éprouvent  que  n'ayant  pas  la  permission  de  s'asseoir  ni  de  s'agenouiller 
pendant  tonte  la  durée  de  l'office  divin,  U  leur  serait  impossible  de  se  sontenir 
debout ,  s'ils  n'avaient  la  précaution  de  poser  sous  leur  aisselle  une  longue 
béquille  nommée  «'kai  '.  Platon  nous  apprend  que  les  prêtres  d'Egypte  cban- 
taieut  des  hymnes  sur  les  sept  voyelles  en  l'honneur  d'Osiris  :  le  chant  des 
Qobtes  parait  être  une  dérivation  de  ces  hymnes  de  l'antiquité. 

De  l'usage  constant  d'un  chant  excessivement  orné  est  résulté,  comme  une 
nécessité  impérieuse ,  un  système  de  notation  de  la  musique  absolument  diffé- 
rent cbei  les  peuples  orientaux  de  ce  qu'il  a  été  en  Occident  chez  les  peuples 
de  l'antiquité  et  de  ce  qn'il  est  ches  les  modernes.  Chez  ceux-oi ,  la  mélodie 
étant  originairement  simple,  il  a  fallu  des  signes  pour  représenter  chaque  son, 
parce  que  chacun  de  ces  sons  est  d'une  perception  facile  et  offre  un  des 
élémens  de  la  phrase  j  chez  les  peuples  de  l'Orient ,  au  contraire ,  le  son  isolé 
passe  à  l'ouïe  avec  tant  de  rapidité  qu'il  n'en  est  pas  remarqué,  et  qu'il  se 
confond  avec  d'autres  sons  dans  de  certains  groupes  dont  l'oreille  est  affectée 
comme  si  c'étaient  des  formes  simples.  Une  telle  musique  a  donc  moins  besoin 
de  signes  destinés  à  exprimer  des  sons  isolés  qu'elle  n'en  a  d'une  natation  pro- 
pre à  représenter  des  collections  de  sons  ;  car  ces  sons  collectifs  s'offrent  à  l'es- 
prit comme  autant  de  faits  sonores  qu'il  y  a  entre  eux  de  modes  d'agrégation. 
Cest  en  eflet  ce  qu'on  remarque  ches  les  moines  grecs  de  l'^ypte  ,  de  la 

»  Tillolcau ,  £Vii(  KClael  (le  l'art  miuiical  en  Égyple ,  p.  500,  Odit.  in-8. 


îdbïCoOgIc 


LMX  RE5DMË  PHILOSOPHIQUE 

Palestine  et  de  la  S^rie,  ohei  lei  Arméoieiu  et  ohes  tea  Jaift  orientanx.  Je 
prie  le  leotenr  de  m'accorder  ioi  tonte  ton  attention ,  car  il  s'agit  d'un  fait 
hiitorique  d'aneanei  grande  importance,  que  je  cro\B  avoir  dëoonrert  et  poor 
lequel  je  Tais  me  trouver  en  oppoiition  non  seulement  avec  tout  oe  qu'on  a 
^rit  sur  cette  matière  depuis  des  siècles ,  mais  même  avec  les  traditiou 
répandues  dans  tonte  l'église  grecque  de  l'Orient  et  de  l'Ooeideot. 

Saint-Jean  de  Damai ,  ou  Damascène ,  l'un  des  pères  de  l'Oise ,  qni  vécut 
dans  le  huitième  siècle ,  est  considéré  dans  toute  l'église  grecque  de  l'Orient 
comme  le  restaurateur  dn  chant  de  cette  église,  et  comme  l'auteur  d'un  grand 
nombre  d'hymnes  qu'on  chante  encore.  Mais  ce  n'était  point  asaet  de  la 
portion  de  gloire  qui  parait  lui  appartenir  i  cet  égard  ,  plusieurs  auteurs  ont 
aussi  sui^HMé  qu'il  fut  l'inventeur  de  la  notation  singalière  qui  est  en  usage 
parmi  les  chrétiens  grecs  orientaux.  Il  est  certain  qu'au  nombre  des  traités 
du  chant  de  l'église  grecque  qu'on  trouve  en  manuscrit  dans  l'Orient,  il  en  est 
nn  qni  semble  fort  ancien  et  qui  porte  le  nom  de  Jean  Damascène;  mais  dans 
l'eiplicatinn  des  signes  employés  pour  la  notation  de  ce  chant,  U  n'y  a  pas  un 
mot  qui  puisse  faire  croire  que  le  saint  en  soit  l'inventeur.  Nul  doute  que, 
-trouvant  dans  la  musique  grecque  une  notation  toute  faite  et  d'un  usage  facile, 
il  ne  l'eàt  adoptée,  si  cette  nota^on  eût  répondu  à  la  nature  des  mélodies  dont 
on  faisait  usage  dans  les  églises  et  dans  les  monastères  grecs  de  l'Egypte ,  de 
la  Syrie  et  de  la  Palestine  ;  mais  la  notation  grecque ,  destinée  à  représenter 
ane  musique  simple  et  rhy thmée ,  ne  pouvait  s'appliquer  i  ces  mélodies 
orientales,  surchargées  d'omemeni.  Ainsi  que  je  l'ai  dit,  ces  oraemensda 
chant  sont  un  type  de  l'Orient,  tandis  que  le  chant  simple  et  syllabique  appai^ 
tient  i  l'Occident.  Il  fallait  donc  aux  peuples  orientaux  une  notation  de 
-groupes  de  sons,  comme  il  en  fallait  une  de  sons  isolés  aux  Grecaetaox 
Romains.  Or ,  par  cela  même  que  la  notation  par  groupes  de  sons  était  une 
nécessité  pour  la  musique  de  l'église  grecque  de  l'Egypte  et  de  la  Syrie ,  il 
n'est  pas  vraisemblable  que  cette  notation  n'ait  pris  naissance  qa'au  huitième 
«iècle,  ni  que  ce  suit  un  moine  de  oe  temps  qui  l'ait  inventée.  Je  ne  doute  point 
qu'elle  a  appartenn  à  l'antiqoe  Egypte ,  et  j'ai  pour  garant  de  mon  opinion 
la  similitude  des  signes  de  cette  notation ,  attribnée  faussementi  saint  Jean  de 
Damas,  avec  cenx  de  l'écriture  démotique  on  populaire  des  ancims  Égyp- 
tiens. Cette  similitude  a  échappé  aux  recherches  de  tons  les  historieos  de  la 
musique  :  elle  est  assez  curiense  pour  que  j'en  donne  ici  quelqnea  aperçus. 
Dans  le  système  de  la  notation  dn  chant  de  l'église  grecque,  il  n'y  «  pas 


îdbïCoogIc 


DE  L'UISTOiaE  D£  LA  MUSIQUE.  lxxj 

de  noté*  proprement  dites',  c'eat-i-dire  de  signes  destioës  à  représenter  tel 
on  tel  Mn  d'une  gamine  ;  car  les  Grecs  ne  connaissent  pas  de  diapason  fixe , 
on  de  (on  modèle  aoqnel  se  rapportent  les  autres.  II  est  vrai  qu'il  7  a  un  point 
de  départ  pour  tons  les  chants  qui  peat  être  considéré  comme  la  note  prin- 
cipale de  tonte  espèce  de  cliant ,  et  d'après  lequel  tons  les  mouTemens  de  la 
Toix  se  règlent  \  mais  le  chanteur  prend  ce  son  où  bon  loi  semhie ,  en  raison 
de  la  gniTité  on  de  rd^Sratton  de  sa  Toix. 

lie  son  qui  sert  de  point  de  départ  dans  une  mélodie  ;  celui  qui ,  comme  le 
disent  toiu  les  écrivains  grecs,  est/e  cotKmtncewunl,  le  mSîeu  et  la  fin  de  tout» 
wMMiqit»,  se  représente  par  an  signe  qu'on  nomme  wm.  Or,  le  signe  dece  ion 
ert  d'une  ressemblance  exacte  arec  celui  de  l'ancienne  écriture  démotiqne  de 
rÉ^pte  qui  répond  su  delta  des  Grecs.  Le  signe  oligonf  qui  exprime  une 
ascension  delaToixderinlerralle  d'un  ton,  en  commençant  par l'ûon,  est  l'un 
des  caractères  de  la  lettre  N,  en  écriture  démotiqna.  Voxeia,  signe  de  l'oscen- 
■ion  d'oo  son  supérieur  à  Vtnn,  n'est  autre  que  l'un  des  caractères  de 
la  lettre  K  dans  la  même  écriture.  Le  tovpkUma,  signe  du  mouvement  du 
troisième  son  au  quatrième,  est  l'un  des  caractères  de  la  lettre  B.  Le  petatthe, 
aacenaioa  du  quatrième  an  cinquième  son ,  se  retrouTU  dans  plusieurs  carac- 
tères de  la  lettre  T  de  l'alphabet  démotique.  Le  pdatthon,  exprimant  le 
mooTeaient  ascendant  du  cinquième  au  sixième  son ,  est  exactement  l'un  des 
nombreax  caractères  qui ,  dans  les  papyrus ,  répondent  au  tigma  des  Grecs  ; 
le  double  iMt(«tna,  on  double  mprit,  qui  se  combine  avec  beaucoup  de  signes 
de  l'écriture  démotiqne ,  exprime  l'ascension  du  sixième  son  au  septième.  Le 
signe  da  mouvement  ascendant  de  tierce  est  le  kmtema  simple,  qui  est  un 
fragment  des  caractères  correspondans  dans  l'écriture  démotiqne  à  l'éla,  à 
ÎKtm  et  au  tigma  grec.  Le  mouvement  de  la  voix  descendant  de  I  uo»  ou 
laoîqae  à  la  tierce  iaférieure  s'exprime  par  Vaporrhoi  qui ,  dans  cette  écriture 
répond  i  £  ;  le  signe  du  mouvement  descendant  du  même  son  à  la  quinte 
infërieareétait  l'on  des  caractères  de  B. 

Ces  divers  signes  se  combinent  de  plusieurs  manières  ,  ou,  comme  il  est  dit 
dans  les  papadilu  (  Traités  du  chant  de  l'église  grecque) ,  ta  eampotent  pour 
oqirîmer  d'autres  monvemens  delà  voix.  La  multiplicité  des  signes  composés 
yomx  exprimer  le  même  mouvement  ou  intervalle  n'est  qu'apparente  :  cha- 
cune de  oes  compositions  indique  nn  genre  d'ornement  différent  ajouté  è 
fïntervalle  radical  des  sons  principaux.  Tantôt  c'est  un  fraf^ent  de  trille , 
tantôt  nn  groupe ,  tautèt  enfin  an  traînement  de  la  voix  avec  nn  cerlain  treni- 


îdbïCoOglc 


luu  RÉSUMÉ  PHILOSOPHIQUE 

blement  qui  do  se  rencontre  qae  dans  la  musique  des  prêtres  grecs ,  des 
Juils  et  des  Arméniens.  Ces  différences  n'ont  point  été  saisies  par  M.  Villotaan 
dans  son  travail,  d'ailleors  excellent , sur  la  musique  de  l'église  grecque; 
mais  elles  ont  été  expliquées  d'une  manière  assez  nette  par  M.  Chrisantes  de 
Uadyte ,  professeur  de  musique  grecque  à  Gonstanlinople ,  dans  le  troisième 
chapitre  de  son  Ititrvductùin  à  la  théorie  et  à  la  pratique  de  la  musique  ecàénas- 
■tiqtu  '  ;  et  aussi  dans  le  septième  chapitre  du  même  ouvrage. 

L'analogie  des  signes  qui  servent  à  mesurer  la  valeur  des  sons  de  la  musique 
ecclésiastique  grecque  avec  les  caractères  de  l'ancienne  écriture  démotique 
des  Égyptiens,  n'estpas  moins  remarquable.  Ces  signes,  qu'on  appelle  muetson 
grandet  kypottatei,  sont  le  paraMétikè,  semblable  i  plusieurs  caractères  cor- 
respondansàP;le%ûma,  l'une  des  lettres  qui  ont  la  valeur  du Aa/ipa  grec; 
le  kiliama,  oatre  caractère  qui  répond  an  happa;  legotyon,  autre  caractère 
qui  répond  à  la  Yslear  du  kappa  ^  l'argon,  semblable  &  l'un  des  caractères  qui 
répondent  à  T;  lepegvrma,  exactement  semblable  â  l'un  des  caractères  del'/; 
enfin ,  les  signes  hitniphonon  et  hemiphtkoron  ne  sont  autres  que  la  fleur  du 
lotos  diversement  tournée.  Les  autres  grands  signes  du  rhyihme  et  de  la  mesure 
des  sons  se  composent  des  caractères  dont  il  a  été  parl^  précédemment ,  diver- 
sement combinés  et  tournés  '. 

Après  cette  analyse  sommaire  du  système  de  notation  de  la  musique  ecclé- 
siastique grecque ,  et  la  comparaison  de  ses  signes  avec  ceux  de  l'écriture  dé- 
motique  des  anciens  Égyptiens,  est-il  permis  de  duuler  que  cette  notation  fut 
celle  de  ce  peuple  de  l'onUquité ,  et  que  Jean  Damascène  n'en  est  pas  l'in- 
ventenr  ?  je  ne  le  pense  pas.  Ches  les  Grecs ,  chez  les  Romains ,  les  caractères 
de  l'alphabet ,  disposés  de  diverses  manières ,  servaient  pour  la  notation  de  la 
musique  ;  il  en  fut  de  même  pendant  une  partie  du  moyen  Sge.  Les  livres  de 
chant  des  églises  d'Ethiopie  et  des  prêtres  de  l'Abyssinie  sont  encore  notés 
aujourd'hui  avec  tes  caractères  de  la  langue  amara,  et  l'usage  de  ces  livres 
notés  parait  remonter  aux  premiers  temps  delacbrétiontë;  pourquoi  donc  les 
Égyptiens  de  l'antiquité  n'a ur aient-ils  pas  aussi  fait  usage  des  riches  variétés 

*  On  peut  se  convaincre  de  la  réalité  des  si  m  ilitudea  lignais*  ici,  parla  coinparaisoD 
des  signes  de  la  notation  de  la  musique  ecclésiaitique  grecque,  donnde  par  H.  Vil- 
loteau  {Descript.  de  t'Égypte,  1. 14 ,  p.  381-394 ,  édii.  in-S"),  avec  l'alphabet  damo- 
tiqae  des  Égyptiens,  publiù  par  U.  ChampcUion,  jeune  {Sjrstème  BiérogtjrpH,  det 
anciens  Égyptiens), 


îdbïCoOgIc 


DE  L'HISTOIRE  DE  LA  MUSIQUE.  lmw 

de  leur  alphabet  dëmotiqne  pour  noter  lears  mélodies  7  Ponrqnoi  cette  tio- 
Ution  ne  bq  serait-elle  pas  conservée  dans  la  musique  des  premiers  chrétiens 
orientanx  ?  d'ailleurs,  puisqu'il  est  démontré  que  Jean  de  Damas  n'a  point  in- 
venté les  signes  de  la  notation  roasicale  de  l'élise  (grecque ,  quelle  appareuee 
Ta-til  qu'auhnitième  siècle,  alorsqae l'ancien  alphabet démotiqne  de  l'Égypto 
«Tait  disparu  pourfaire  place  à  l'alphabet  qobte,  dériré  du  grec;  quelleappa- 
rence,  dîs-je,  qu'il  ait  été  rechercher  d'une  manière  arbitraire ,  dans  une  écrî- 
ton:  oubliée ,  les  signes  d'une  notation  qui  aoriût  été  inconnue  jusqu'alors  7 
Nul  doute ,  selon  moi ,  que  cette  notation  s'était  coniervée ,  el  qu'elle  avait  été 
iotroduite  dans  le  chant  de  l'église  grecque  long-temps  avant  loi. 

Et  remarquez  l'importance  de  la  déconverle  de  cette  ancienne  notation. 
De  ce  qa'ell^ne  peut  s'appliquer  qu'à  une  musique  surchargée  de  monve- 
mens  de  toÎs  et  d'ornemens ,  il  suit  nécessairement  que  la  musique  actuelle 
da  relise  grecque ,  et  de  quelques  peuples  de  l'Afrique ,  nous  donne  une  idée 
exacte  de  ce  qu'était  l'ancienne  musique  de  l'Egypte.  Dans  l'exécution  de  leurs 
cbanls  sacrés ,  les  prêtres  grecs ,  les  Qubtes ,  les  Éthiopiens ,  les  Arméniens , 
les  Jnilîi,  parcourent  souvent  avec  rapidité  une  grande  étendue  de  sons; 
cela  coïncide  avec  la  forme  des  instrumens  de  musique  qu'on  voit  sur  les  mo- 
nouieiu  de  l'antiqnité  égyptienne.  Toute  la  musique  de  TArrique  et  d'une  par- 
tie de  l'Asie  lire  son  origine  decelle  antiquité,  et  en  a  conservé  le  caractère  : 
êconteclechantarabe,  léchant  du  laqyr,  la  mélodie  qui  s'exhale  du  haut  des 
minarets  pour  la  convocation  des  Musulmans ,  c'est  toujours  le  même  système 
d'accentuation  et  de  vocalisation  ;  système  qui  se  conserve  encore  dans  son 
caractère  primitif,  et  qui  parait  inhérent  à  ces  vieilles  contrées.  On  verra  plus 
kûa  comment ,  oubliant  leur  propre  musique  encore  rude  et  grossière ,  les 
Croisés  rapportèrent  de  la  Palestine  et  de  la  Syrie  dans  notre  Europe  cet  art 
■i  DODveaa ,  si  séduisant  pour  leur  oreille ,  et  quels  furent  les  effets  qui  résut 
tèrent  de  son  introduction  dans  les  chants  de  l'église  latine  et  dans  les  mélo- 
dies des  Trouvères. 

J'ai  dit  que  la  musique  des  Hébreux  est  néeen  Egypte  :  il  en  est  une  preuve 
qui  n'a  pas  été  remarquée ,  parce  que  persoune  n'a  songé  à  l'origine  antique 
de  la  notation  de  la  musique  ecclésiastique  des  Grecs  ;  cette  preuve  se  trouve 
dans  la  ressemblance  remarquable  de  la  plupart  des  accens  musicanx  des 
JnîDs  orientaux  avec  les  signes  de  cette  notation.  Ces  accens,  sont  bien  dîSe- 
rens  de  ceux  da  chant  en  usage  dans  les  synagogues  de  l'Europe.. 

Remarquons  d'abord  qu'ils  n'ont  aucune  analogie  avec  les  caractères 


îdbïCoOgIc 


Lxxn  .  RÉSUMÉ  PHILOSOPHIQUE 

de  récriture  hébraîqne  ;  tandis  qa'ïla  en  ont  une  très  senùblo  arec  quel- 
ques uns  de  ceux  de  l'écriture  démotique  de  l'ancienne  Egypte.  Par  exemple , 
le  moyijro/',  signe  de  jonction  de  deax>ons,eBt  exactement  le  même  signa  que 
.  ïûl^on  de  la  musique  de  l'église  grecque  et  que  l'on  des  caraotèrei  répondant 
i  la  lettre  N  de  l'écriture  égyptienne  ;  l'accent  tabyr,  ou  brùé,  a  la  forme  d'au 
des  caractères  de  L  dans  la  même  écriture;  i}ar;Aii(ds^)  est  la  mêmecfaoM 
que  Yaporrhoi  delà  notation  grecque  et  que  l'E  égyptien;  }epasar  (smtaw) 
est  le  pelatton  de  la  musique  grecque  et  l'un  des  caractères  de  S  retourné  ; 
pacKta  [exlmueur),  qui  est  on  accent  de  durée  des  sotts,alamémeformequa 
aplé,  signe  de  valeur  dei  sons  dans  la  notation  de  l'église  grecque,  et  que  l'un 
des  caractères  de  M  dans  l'alphabet  démotique  des  Égyptiens  îjetyb  { retoumè  ) 
est  un  des  caractères  de  D  du  même  alphabet  ;  sag^ghadol,  émission  puis- 
sante de  la  Toîz  dans  une  grande  étendne  de  sons ,  est  un  des  caractères  de  T  ; 
enfin ,  tdicha  ghedoia ,  taleha  et  qam$  farah  sont  évidemment  des  fragmens 
et  des  compositions  de  la  fleur  de  lotos ,  comme  les  signas  des  tons  et  de  leura 
mutations  dans  la  musique  ecclésiastique  grecque. 

Que  si  nous  jetons  les  yeux  sur  la  notation  mnsicale  des  Arméniens ,  noua 
remarquerons  aussi  que  les  signes  de  cette  notation  n'ont  point  d'analogie  avee 
les  caractères  de  l'écriture  arniénîenne ,  tandis  qu'il  y  en  a  une  sensible  avec 
ceux  de  l'alphabet  démotique  de  l'antiqoe  Egypte ,  avec  les  signes  de  la  nota- 
tion ecclésiastique  grecque  et  avec  les  accens  musicaux  des  Juifs  d'Orient. 
Un  certain  patriarche  arménien ,  nommé  Jlfetrop ,  passe  pour  avoir  trouvé 
d'une  manière  roiracnlense ,  an  quatrième  siècle ,  et  ces  signes  et  les  chants 
qu'ils  expriment  ;  mai*  tout  cela  sort  de  la  source  commune.  Si  quelques  dif- 
férences se  font  remarquer  dans  la  musique  des  peuples  dont  je  viens  de  par- 
ler, elles  tiennent  au  mode  d'exécution  plntèt  qu'à  l'esprit  de  l'art  :  cet  esprit 
est  uniforme ,  et  malgré  les  altération*  parlieUes  de  quelques  signes  des  nota- 
tions diverses,  celles-ci ,  concourant  an  même  objet,  laissent  tontes  aper- 
cevoir le  type  commun.  Il  y  aurait  lien  d'être  étonné  que  toute*  ces  analc^iea 
eussent  échappé  aux  investigations  des  historien*  de  la  musique,  si  les  con- 
naissances que  nous  avons  acquises  sur  l'ancienne  Egypte  ne  dataient  d'hier. 

Nous  pouvons,  par  induction,  connaître  le  caractère  général  de  l'anciennB 
musique  des  Égyptiens  et  des  Hébreux ,  ainsi  que  le  système  de  ta  notation 
de  cette  musique  ;  les  monumens  nons  éclairent  sur  les  formes ,  les  usages  de 
leurs  inslrumens ,  et  la  composition  de  leurs  concerts  ;  mais  non*  sonunes  dans 
Une  ignorance  complète  à  l'égard  de  l'échelle  musicale  de  ces  peuples  et  de 


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DK  L'UISXOULE  DE  LA  MUSIQUE.  lzzt 

tout  oe  qai  conoarnait  leur  tonalité.  Car  il  ne  faut  pas  croire  qae  lea  hoit 
mode»  dn  chant  de  l'élise  grecque  nons  donnent  une  idée  de  cette  tonalité. 
U  est  Traûemblable  que  cea  mode*  ont  été  formalés  à  l'imitation  de>  anciens 
nodes  grecs ,  mais  tveo  qnelque  altération  dans  leur  caractère  primitif.  Peut- 
être  cetl£  applioaUon  des  formules  de  l'ancienne  musiqne  grecque  à  la  mélo- 
die des  anciens  Égyptiens  ett-elle  la  part  réelle  qae  saint  Jean  Damascène  a 
eofl  dans  la  réforme  da  chant  de  l'église  grecque  ;  quoi  qu'il  en  soit ,  il  est 
flertain  qne  les  noms  de  ces  modes  sont  grecs  (dorien,  Ifdien,  phrygien, 
mixolfdien,  etc.,  etc.  ). 

S'il  reste  encore  aujourd'hui  qnelque  trace  de  l'ancienne  tonalité  de  U 
inuùque  égyptienne ,  c'ea  sans  doute  dans  U  mélodie  des  Qobtes  qn'il  faut 
le*  chercher ,  ainsi  que  dans  les  trois  modes  de  la  musique  Éthiopienne.  La 
(onalilé  de  ces  denx  genres  de  musique  a  beaucoup  d'analogie  :  si  l'effet  en 
est  différent ,  c'est  à  cause  du  mode  d'exécution.  Les  prêtres  abyssins  ont  nne 
certaine  vivacité  d'intelligence  et  d'organisation  physique  qui  se  fait  remar- 
quer dans  toot  oe  qu'ils  fout  ;  tandis  que  les  Qobtes ,  tristes  et  malheureux 
débris  d'un  peuple\légénéré  par  un  long  esclavage ,  portent  dans  toutes  leurs 
•étions  nne  lenteur ,  nne  nonchalance  assoupissantes.  Suivant  les  traditions 
de  relise  éthiopienne,  saint  Yared,  vénéré  dans  le  pays,  aurait  trouvé  d'une 
manière  mlracnleuse  et  par  l'inspiration  du  saint  Esprit ,  les  trois  modes  de 
la  moaiqae.  Cest  rhiitoire  de  Mesrop  et  du  chant  arménien  ;  c'est  celle 
de  loates  choses  chei  les  peuples  de  l'Orient.  Ces  trois  modes  ont  un  carac- 
tère uniforme;  ils  ressemblent  à  notre  mode  mineur  dont  on  aurait  retranché 
la  note  sensible.  Ils  ne  diffèrent  entre  eux  que  par  leur  degré  d'élévation  et 
par  l'étendue  de  leur  échelle.  Ainsi ,  quoique  le  mode  gue»  réponde  à  notre 
Ion  de  la  minenr,  et  que  le  mode  eW  toit  en  «of  mineur,  les  mélodies  de  celui-ci 
cabrassent  one  plus  grande  étendue  et  s'élèvent  plut  haut.  Les  Qobtes  ont  dix 
Ions  on  modes  dont  ils  savent  discerner  les  différences  ;  mais ,  à  l'oreille  d'un 
européen ,  toutes  cet  différences  te  confondent  dans  nne  seule  mélodie.  Le 
aode  mineur  y  domine ,  mais  quelquefois  le  mode  m^eur  s'y  introduit  d'une 
manière  arbitraire,  en  apparence,  et  la  voixs'élevantpeaàpeu  semble réo- 
■ir  plasienrs  tons  ensemble.  Que  si ,  après  qu'une  mélodie  est  achevée ,  on  en 
demande  une  d'un  autre  ton  i  un  chanteur  qoble ,  celle  qu'il  fera  entendre 
produira  exactement  la  même  sensation  qne  la  première  à  l'oreille  de  l'étran- 
ger ,  mais  non  pas  à  la  sienne. 

An  reste ,  il  est  bien  d'autres  choses  en  quoi  se  manifeste  la  différence  d'or- 


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Lxxn  RÉSDMÉ  PHILOSOPHIQUE 

pnisatioii  qai  existe  entre  les  Earopéens  et  les  divers  peuples  duat  il  Tient 
d'être  parlé,  à  l'égard  de  la  mosiqoe.  Qui  croirait,  par  exemple ,  qneleDHiU 
lement  est  considéré  comme  une  beauté  du  chant  par  les  prêtres  grecs ,  par 
les  Arabes ,  et  par  les  babttans  de  la  Syrie  ?  c'est  cependant  on  fait  dont 
M.  Villoteaa  s'est  assnré  lorsqu'il  faisait  en  %7ple  des  recherches  snr  les 
systèmes  de  la  mnsiqne  de  l'Orient.  Le  maître  qu'il  avait  pris ,  pour  apprendre 
le  chant  de  l'église  grecque,  était  un  vieux  prêtre  à  la  voix  maigre  et  trem- 
blante ,  qui  chantait  du  nez  avec  une  sorte  d'aSTectation  et  d'importance.  Dlfjà 
l'élève  avait  remarqué  ce  nasillement  chez  tons  les  chanteurs  qu'il  avait  en- 
tendus au  Caire  et  dons  les  autres  villes  de  l'Egypte ,  ce  qu'il  considérait 
comme  le  résultat  de  l'organisation  physique  de  ces  individus.  11  était  alors 
bien  éloigné  de  croire  que  cet  accent  fîlt  recherché  par  les  Égyptiens  avec 
autant  de  soin  que  nous  en  mettons  à  l'éviter.  Bientàt  il  acquitta  preuve  qoe 
ce  qui  Ini  semblait  si  ridicule  était  une  des  plus  grandes  beautés  du  chant 
oriental  j  car  le  vieux  prêtre  exigeait  toujours  qu'il  l'imitât  en  cela.  Il  s'ea- 
suivit  des  scènes  fort  plaisantes  où  le  maître  se  courrouçait  de  ce  que  sou  étère 
riait  d'une  si  belle  chose. 

Les  Éthiopiens  ont  sur  les  beautés  et  les  solennités  dn  chant  des  idées  qai 
ne  sont  pas  moins  singulières.  Dans  leurs  livres  d'offices ,  chaque  mélodie  est 
notée  en  trois  modes  diSërena  j  le  mbde  le  plus  bas  aveu  peu  d'ornemcni  est 
pour  les  jours  de  simple  férié;  aux  fêtes  moyennes,  leur  voix  s'élève  ellei 
ornemeus  deviennent  plus  fréquens  ;  aux  grandes  solennités ,  les  prètrei 
s'égosillent  et  muItipUent  4  l'infini  les  broderies  du  chant ,  persuadés  que  ta 
musique  est  d'autant  plus  belle  que  la  vois  est  plus  haute.  Dans  l'Abyssinie 
pendant  qu'on  exécute  ces  chants,  on  ne  cesse  de  battre  i  la  porte  des  églises 
sur  une  grande  quantité  de  timbales  qui  font  un  bruit  effroyable ,  et ,  au  de- 
dans du  temple ,  les  prêtres  et  te  peuple  exécutent  des  danses  tumultueuses 
qui  font  partie  des  cérémonies  du  culte.  II  est  facile  de  comprendre  quel  doit 
être  l'effet  du  chant  au  milieu  de  ce  vacarme. 

L'harmonie  a-t-elie  été  l'une  des  parties  constitutives  delà  musique  des  an- 
ciens habitans  de  l'Egypte?  Pour  résoudre  celte  question,  ilfaadrait  avoir  une 
connaissance  exacte  de  la  composi^on  de  l'échelle  musicale  et  dusyslème  de 
tonalité  de  ce  peuple  ;  car  les  affinités  harmoniques  des  sous  dépendent  de 
leur  succession,  et  picecersa.  Toutefois,  à  défaut  de  renseignemens  posilife. 
je  pense  qu'il  est  permis  de  se  prononcer  pour  la  négative  si  l'on  considère 
l'ignorance  de  l'emploi  simultané  des  sons  où  étaient  tous  les  peuples  qu' 


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DE  L'HISTOIRE  DE  LA  MUSIQUE.  lxxvh 

lubltaietit  en  t-gjpto,  i  l'ëpoqae  où  l'annëe  française  en  fit  la  oonqnéle. 
On  a  TU ,  dans  ce  qui  précède,  que  le  caractère  général  de  l'art  mnsical  i'eat 
conserrô  dans  cette  partie  de  l'Orient  tel  qu'il  était  dans  l'antiquité  ;  il  7  a 
donc  lien  de  croire  qo'nne  partie  si  importante  de  cet  art  qu'est  l'harmonie 
ne  se  serait  pat  absolument  anéantie  si  elle  eût  exbté  antrefoii.  Ce  n'est 
pas  aenlement  l'ignorance  de  l'harmonie  qu'on  remarque  cheslesArabea,  les 
Grecs ,  les  Éthiopiens  et  les  Juifs  ;  c'est  incapacité  absolue  d'en  comprendre 
les  effets,  par  suite  de  leur  éducation.  La  réunion  harmonieuse  des  instra- 
mens  dans  la  musique  militaire  des  régimens  français ,  loin  de  charmer  leur 
oieîlle,  leur  était  importune.  II  est  vrai  que  les  peintures  des  tombeaux  et  les 
ccniptnres  des  temples  de  l'Egypte  nous  font  voir  des  harpistes  qui  jouent  de 
leurs  inrirumens  avec  les  deux  mains ,  ce  qni  semble  indiquer  l'emploi  simul- 
tané des  sons;  mais  j'ai  d^à  fait  observer  que  le  système  mélodique  embras- 
sait nue  grande  éteudue  de  sons,  et  qu'il  était  chaîné  d'omemens  de  toui 
genres  ;  en  sorte  qu'il  est  possible  que  l'emploi  des  deux  mains  ait  été  néces- 
saire pour  de  simples  mélodies.  D'ailleurs ,  il  se  peut  aussi  que  les  Égypiiena 
aient  fait  usage  de  Tantiphonie ,  c'est-à-dire  de  l'exécution  des  chants  â  l'oc- 
tave :  ce  genre  d'harmonie  qui,  je  le  ferai  voir,  a  été  connu  des  Grecs  et 
des  Romains ,  résulte  naturellement  de  la  réunion  des  voix  de  femmes  et 
d'hommes  :  les  peuples  de  l'Orient  de  nos  jours  l'emploient,  môme  dans  leun 
concerts  d'instrnmens. 

Pour  achever  de  donner  à  mes  lecteura  des  notions  de  la  musique  des 
peuples  orientaux,  il  me  reste  à  exposer  le  système  de  cet  art  chei  les  Arabes 
et  diez  les  Persans.  Je  réunirai  ce  que  j'ai  è  dire  de  ces  peuples ,  parce  que 
Tanalogie  de  la  musique  de  l'un  et  de  l'antre  est  telle  qu'il  serait  difficile  d'y 
remarquer  quelque  différence ,  si  le  mode  d'exécution  ne  faisait  sentir ,  dans 
la  mnsiqne  persane ,  une  certaine  doaceur  qni  manque  À  l'arabe ,  et  qui  est 
le  résultat  d'une  civilisation  plus  avancée. 

L'histoire  de  la  musique  arabe  a  ses  merveilles  et  ses  miracles,  comme  celle 
de  cet  art  chei  tons  les  peuples  anciens.  De  célèbres  musiciens  arrivent 
jaconnua  à  la  cour  des  sultans  et  des  khalifes  ;  ils  prennent  un  luth ,  excitent 
à  leur  gré  toutes  les  passions  dans  l'ame  de  ceux  qui  les  écoutent ,  les  plon- 
gent dans  le  sommeil,  disparaissent  mystérieusement  comme  ils  sont  venus, 
et  ne  sont  reconnus ,  après  leur  départ ,  que  par  leur  nom  qu'ils  ont  écrit  sur 
le  manche  de  leur  instrument.  Tel  est  l'enthousiasme  des  peuples  de  l'Orient 
poor  la  musique ,  que  pour  donner  une  idée  de  sa  puissance ,  ils  ont  en  tons 


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Lxxrm  RÉSUMÉ  PHILOSOPHIQUE 

recoon  aux  fictioDs,  Cependant,  par  une  contradiction  nianifeite.  In  profei- 

tlon  de  musicien  est  considérée  comme  infâme  parmi  les  Arabes. 

Après  le  système  indien ,  celui  des  Arabes  est  le  ptns  singulier,  le  moins 
rationnel  qui  existe  sons  le  rapport  de  la  formation  de  l'échelle  musicale  et 
de  la  tonalité.  J'ai  dit  quelle  impression  fit  â  l'oreille  d'un  émdit  musicien 
français  le  chant  d'un  Arabe ,  et  comment  il  découvrît  ta  cause  de  la  sensation 
désagréable  que  ce  chant  lui  faisait  éprouver  :  la  division  de  l'échelle  dos 
sons  était  sons  analogie  avec  celle  dont  il  avait  l'habitude.  Cette  échelle,  si 
bitarre  pour  nous ,  si  naturelle  à  l'oreille  des  habttans  d'une  grande  partie  de 
l'AfHque  et  de  l'Asie ,  est  divisée  par  Uers  de  ton,  de  telle  sorte  qu'an  lien  de 
renfermer  treize  sons  dans  l'étendue  de  l'octave,  elle  en  admet  dix-hoit.  Dans 
la  notation  de  cette  échelle,  M.  Villoteau  a  essayé  de  représenter  la  poûtion 
des  notes  par  des  dièses  et  des  bémols  tronqués  ;  mais  ces  signes ,  ou  tous 
ceux  dont  il  se  fût  servi  n'auraient  pu  nous  faire  comprendre  les  |vërita- 
blcB  intonations  de  ces  notes  distantes  par  tiers  de  ton,  car  ces  intonation* 
ne  tombent  pas  sons  notre  sens  musical.  La  succession  dans  la  mélodie  de 
ces  petits  intervalles  ne  produit,  &  la  première  audition,  d'autre  effet  sur 
l'oreille  des  Européens  que  celui  d'un  trainement  de  la  voix;  les  brode- 
ries multipliées,  les  trilles  fréquens,  et  les  petits  tremblemens  da  gosier  des 
chanteurs ,  joints  au  nasillement  dont  ils  fout  un  nsage  continuel ,  comptèteut 
une  musique  faite  pour  déchirer  notre  oreille  et  pour  charmer  la  leur. 

I>es  principes  de  la  musique  arabe  sont  d'uue  complication  effrayante  : 
lesautenrs  des  traitée  originaux  que  nous  avons  ne  paraissent  pas  en  avoir  en 
des  idées  bien  nettes.  Conformément  au  génie  et  aux  habitudes  du  peuple 
pour  qui  ils  écrivaient,  ces  auteurs  afiecteni,  dans  leur  style,  de  certaines 
formes  emblématiques  qui  jettent  beaucoup  d'obscurité  sur  leur  doctrine.  Le 
langage  figuré  est  presque  constamment  celui  dont  ils  se  servent ,  et  ce  lan- 
gage se  retrouve  jusqu'aux  titres  mêmes  de  leurs  ouvrages.  L'un  est  Patin 
coueert  de  fleurt ,  dont  Ut  caltces  renfentent  U*  principu  d»  l'art  tiumcal; 
l'antre,  la  merdeêton»,  oà  vogue  le  vaùieau  de  la  mélodie.  Les  gammes  sont 
des  etrculationt;  les  notes ,  des  moùoiu.  u  La  méthode  que  snirent  les  Arabes 

■  dans  l'enseignement  de  la  mélodie  (dit  M.  Villoteau  ' } ,  n'est  pas  meil* 

■  leure  que  celle  qu'ils  ont  adoptée  pour  la  démonstration  de  leur  système 

■  De  l'Etat  de  l'art  musical  en  Égjrpte,  dans  la  Description  de  l'E^pta ,  t.  SiT 
p.  33  de  l'riit.  in-8'. 


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DE  L'HISTOIRE  DE  LA  MUSIQUE.  uxix 

■  Mnieal.  Le  ityle,  en  pirtte  Apirë,  mi  partie  airople,  de  leur  langage  lecli- 
«  niqoe,  nuit  beanconp  à  le  clarté  dei  idëei,  qui  d'aillenra  loot  noyëea 

■  dans  nn  océan  de  mots  inatilei.  » 

La  diagramme  {énéral  des  ions  de  la  musique  arabe  ae  dÏTlae  en  quatre- 
Tîngt-qnatre  gammei,  dont  lei  formes  sont  déterminées  suiTant  les  règles 
de  certains  modes  appelés  en  général  magimât,  qui  lonl  au  nombre  de 
donxe,  et  qui  répondent  aux  signes  da  zodiaque.  On  désigne  ces  modes  par 
les  noms  de  ratt,  xenklà,  »'chàq,  hogia,  traq,  abouteylyk,  mgr^ittul,  rahiony, 
houMOurk ,  ù/UUm  ,  Aoseytty  et  nâoMa. 

Le  génie  oriental  se  fait  apercevoir  dans  les  moindres  détails  de  ce  système. 

■  Le  rast  (dît  tut  écrivain  arabe],  le  aenkU  et  ro'ohftq  sont  d'nn  tempéra- 

■  ment  oband  et  sec  ;  ils  répondent  à  l'élément  do  fen  et  A  l'humeur  de  la 

■  bile;  en  particulier,  le  rast  appartient  au  signe  dn  bélier,  le  zenklâAceliu 

■  dnlioD,  IVchâqi  celui  du  sagittaire.  L'eraq,  l'hogài  et  l'abousey If  k  ont 

■  le  tempérament  chaud  et  humide  :  ils  correspondent  à  l'élément  de  l'air 
(  et  i  llinmenr  dn  sang;  l'eriq  appartient  aux  gémeaux,  l'bogàz  à  la  balance, 
I  et  l'abooseylyk  au  verseau.  Le  ayrarkend ,  le  rabàony  et  le  bouzourk  ont 

■  le  tempérament  froid  et  humide ,  et  répondent  à  l'élément  de  l'ean  et  à 

■  llinmeur  do  flegme  ;  le  Eyrafkend  appartient  à  l'écrevisse ,  le  rahiony  an 

■  tcorpion ,  et  le  bousoork  aux  poissons.  L'isfiban,  l'hoseyny  et  le  n&oua 
I  ont  le  tempérament  sec  et  froid  :  ils  répondent  à  l'élément   terreux 

■  (pondrenx)  et  à  l'humeur  noire,  et  l'iafahân  appartient  au  signe  dn  taureau, 

■  rhoserny  A  la  Tieige ,  et  le  nioua.an  capricorne.  • 

Semblable  au  système  de  tonalité  des  Hindous,  sous  le  rapport  de  la  variété, 
celui  des  Arabes  est  de  natnre  A  faire  comprendre  jasqa'où  peut  aller  la 
différence  d'organisation  musicale  entre  les  peuples  dlrers.  Les  douie  modes 
de  ce  système  se  divisent  chacan  en  treise  gammes  on  circulations.  Toutes 
ces  circnlatiouB  répondent  à  notre  gamme  de  ta,  mais  dans  nn  ordre  de 
snceession  tel  que  tontes  les  notes  intermédiaires  entre  la  et  son  octare  supé- 
rienre  se  présentent  tour  à  tour  dam  un  état  d'altération  qni  résulte  de  la 
divisûm  de  l'échelle  par  tien  de  ton,  A  l'exceplion  de  la  quarte  supérieure 
(ré) ,  qni  est  immuable  comme  tes  deux  notes  des  exlrémitës  de  la  gamme. 
Telle  est  qnelquefois  la  hicarrerie  des  assodations  sucoessives  des  sons  de  ces 
gammes ,  que  l'oreille  eunqiéeune  la  [dus  dure  ne  pourrait  les  entendre  sans 
on  être  déehirée  ;  et  pourtant  un  Arabe  y  éprouve  un  vif  plaisir.  Pour  donner 
une  idée  de  la  variété  de  ces  gammes  de  ta,  j'en  oiterai  quelques-unes. 


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mx  RÉSUMÉ  PHILOSOPHIQUE 

Dans  les  dôme  premières  gammes  da  mode  o'chaq  ,la,n,ré^la  (oetafe 
lupérieure)  sont  justes  comme  dans  la  gamme  de  la  de  li  musique  enro- 
p^nne;  ut  est  élerëde  deux  tiers  de  ton,  et  mi,  fa,  «0/ sont  tantôt  justes  et 
tantât  baisses  de  deux  tiers  ou  d'un  tiers  de  ton,  oo  luassës  des  mâmes  quan- 
tités ;  en  sorte  qu'on  trouve  quelquefois  dans  la  mémo  gamme  une  note  plas 
liasse  que  si  eHe  était  bémolisëe,  à  c6té  d'une  outre  qni  est  plus  haute  que  si 
elle  était  diésée.  La  treisième  gamme  a  les  cinq  premières  notes  semblables 
i  une  gamme  de  la  mineur ,  le  /â  est  éleré  do  deux  tiers  de  ton ,  et  le*  deux 
dernières  notes  {lol,  la  )  sont  justes  comme  celles  d'une  gamme  de  la  qui  n'au- 
rait pas  de  note  sensible. 

Dans  les  onte  premières  gammes  du  mode  n&otu,  les  quatre  premières 
notes  sont  semblables  à  celles  de  notre  gamme  de  la  mineur ,  et  les  trois  notes 
suivantes  sont  altemativement  élevées  ou  baissées  d'un  ou  de  deux  tiers  de 
ton.  Les  deux  dernières  gammes  de  ce  mode  et  les  dix  premières  du  mode 
aboDseflylc  diffèrent  de  celles-là  en  ce  que  le  si  est  baissé  d'un  tiers  de  ton. 

11  y  a  de  ces  gammes  où  $i  est  baissé  d'un  tiers  de  ton  pendant  que  ut  est 
élevé  de  lu  même  quantité  ;  d'autres,  où  mi  est  baissé  d'an  tiers  de  ton  tandis 
que  fa  est  élevé  de  deux  tiers;  d'autres,  enfin,  où  l'on  trouve  à  la  fois  toi 
bécarre ,  et  »ol  élevé  d'un  tiers  ou  de  deux  tiers  de  ton. 

'  Il  était  absolument  impossible  qu'une  musique  basée  sur  de  telles  gammes 
ne  fût  pas  inhannonique  :  aussi  l'harmonie  est-elle  inconnue  aux  Arabes. 
Leurs  concerts  sont  souvent  formés  de  plasiears  instrumeos^  mais  cenx-ci 
jouent  l'air  à  l'unisson  on  à  l'octave ,  à  l'exception  d'une  sorte  de  basse  qni 
n'est  montée  que  d'une  seule  corde,  et  sur  laquelle  le  musicien  Irotle  l'archet 
A  vide  pendant  que  les  autres  instromens  jouent  l'air,  de  manière  i  produire 
à  peu  près  l'effet  du  bourdon  d'une  vielle.  Dans  la  musique  militaire ,  des 
hautbois  criards  sont  réunis  à  des  trompettes  et  àdes  multitudes  de  tarabonrs, 
de  timbales  et  de  cimbales  ;  mais  on  n'entend ,  dans  cette  musique ,  que  l'air, 
joué  par  les  hautbois  ,  qoelques  sons  éclatans  poaisés  par  les  trompettes  au 
hasard  et  qui  s'accordent  comme  ils  peuvent  avec  le  reste ,  et  par-dessus  tout 
domine  le  bruit  des  tambours ,  des  timbales  et  des  cimbales  qui  frappent 
tons  dans  des  rhythmes  différens.  En  parlant  de  l'effet  de  cette  mnsique , 
M.  Vitlotean  s'exprime  ainsi  :  u  Le  nombre  des  timbales  et  des  tambours  de 

■  diverses  proportions  est  si  considérable,  produit  un  si  grand  tintamare, 

■  l'éclat  des  timbales  est  si  étourdissant ,  le  son  aigre  et  perçant  des  hautbois 

■  pppelés  eamir  vibre  si  vivement  en  l'air ,  celui  des  trompettes  est  si  déclti- 


îdbïCoOglc 


DE  L'HISTOIRE  DE  LA  MUSIQUE.  txi» 

«  r»nt,  que  le  phu  brayxDt  et  le  plos  tumultueux  chariTari  qu'on  potM» 
*  imagiaer  no  donnenit  eoeore  qu'une  fkible  id^  de  l'efièt  gëoéral  qui 
I  rémlta  de  cet  eniemble  '.  »  Inhabile  à  comproDdre  l'effet  harmonien 
dw  accorda  de  la  innsiqne  européenne ,  l'oreille  des  peuples  orientaux  en  eat 
ptOB  tourmentée  que  latiilàite.  «  Lea  Egyptiens  n'aiment  point  notre  mn- 
■  aïque  (dit  H.  Viiloteau)  et  trouvent  la  leur  d^Ucietuo.  »  J'ai  connu,  i 
Pkû,ui  Arabe  qnî  aimait  paiùonnément  la  lUmneUhùe,  et  qui  me  demandait 
looTent  de  loi  jouer  «et  air  snr  le  piano  ;  maia  lorsque  j'essayais  de  le  joner 
avec  son  bannonie ,  il  arrêtait  ma  main  gauche  en  me  disant  :  Non,  paa  nt 
nr-ti;  Faittre  ieuUmmt.  Ma  basse  était  pour  son  oreille  nn  second  air  qni 
rampAcliait  d'entendre  la  HarseillaUe.  Tel  est  l'effet  de  l'édocation  snr  lea 


Il  n'est  pas  donlenx  qoe  le  système  de  monque  exposé  par  les  auteurs 
srabee  ne  remonte  à  la  pins  haute  antiquité.  L'état  des  connaissances  peut 
varier  ehei  nn  tel  peuple ,  mais  non  le  principe  de  ces  connaissances  ;  w  ays- 
lime  n'est  celai  d'aucun  peuple  de  l'antiquité  ;  ce  n'est  donc  point  par  imita- 
tion qu'il  s'est  introduit  dans  l'Arabie,  et  oe  n'est  pas  non  pins  par  succession 
4b  temps  qu'il  a  pu  porrenir  à  l'état  qne  j'ai  essayé  de  faire  connaître.  Un 
Mnblable  système  ne  pOQTatt  qu'être  le  résultat  d'une  sevle  et  unique  oom- 
binais<Hi  ;  une  époqne  s'est  présentée  où  il  semble  qne  ce  système  anntit  pu 
être  modifié  :  ce  fat  celle  où  les  doctrines  des  philosophes  de  la  Grèoe  s'in- 
tiodniairent  parmi  les  Arabes ,  par  l'influence  de  l'école  d'Alexandrie  ;  mais 
on  ne  voit  pas  que  les  musiciens  arabes  aient  rien  pris  de  la  musique  des  Grecs, 
et  l'on  conçoit  qu'avec  leur  organisation  ils  ne  ponraient  en  rien  faire. 

Ce  n'est  pas  à  dire  toutelob  qne  la  pratique  de  l'art  a  toujours  été  an  méms 
deyré  de  perfection  relative  cbes  les  Arabes  ;  îly  a  lion  de  croire  qne  l'époque 
la  pins  brillante  de  leur  musique  fut  antérieure  à  l'établissement  dn  Idiâ- 
Ulat.  Mahomet  proscrivit  ensuite  cet  art  dans  son  QoraA  ;  néanmoins  on  lo 
cnltira  avec  passion  à  la  brillante  cour  des  khalifes ,  et  ce  ne  fut  que  pos- 
lérieorement  eux  dernières  croisades  qne  la  théorie  commença  à  se  perdra 
ctqne  les  musiciens  n'apprirent  plus  l'art  que  par  routine.  Tel  est  l'état  d^gao- 
imoe  où  sont  ces  musiciens,  nommés  Alàtyeh,  qu'il  n'en  est  pas  un  en  Egypte, 
M  Syrie  et  dans  tonte  l'Arabie  qai  possède  les  premières  notions  de  la  théorie 


■  De  Vitat  acUul  de  Cart  musical  en  Egypte,  Aam  la  Description  de  l'Egypte, 
twv.p.  184. 

TOUS    1.  _/" 


îdbïCoOgIc 


uxxa  RËSOHÉ  PHILOSOPHIQUE 

im  ma  Mt.  liO»  mtoït  m  bmia  k  quelques  ohamo»  qnlb  ont  ippritea  da 
NBtHH,  M  an  Jmi  foH  inparbit  ia  quelques  liMrBnMm  \  hnqa'ilatihmMaBt , 
«■  me  faml  ijaûafaer  ■■  la  toudiU  si  la  iDodnUtioa  hhm  ks  brodarlei  «itnt- 
Tagaataa  dont  ils  uiNhaigant  kart  niAadin  ;  «ax-nèoMt  umt  IneapiMw  d« 
répondre  ani  qwitkmt  qa'oa  l«iir  fût  à  oet  ^rd. 

Aa  r«>ta,  il  Mrak  difieile  qn'ilt  appriiaoïit  In  ain  qn'ila  dMBtBBl,  «t 
qnlli  josaMMl  atitraaMnt  q*e  par  raatlne;  ear  il  n'y  a,  ^  il  parait  my 
avoir  jamai»  ea  da  notalMa  mnieal»  dim  ka  Araltea.  Cette  alweww  de 
■ofalicin  a'nt  pa«  an»  4»  ikigakmlBa  lea  noin*  reaiarquablei  d«  ta  moitqtfs 
dacs  pdapb.  Parmi  kt  traités  BUDaaoritt  qsa  les  ancin»  thëoïkkns  noêa 
•dt  UiMéc ,  on  n'en  traorc  aaoaae  trace ,  et  tons  ka  inaskùeaB  qiù  fn«M  In- 
terrogeas sur  ce  SDJet ,  su  Caire ,  par  M.  Villotean ,  lai  dirent  qu'ils  ne  eonnai»- 
aaMnt  nen  da  aemUabk,  Ik  ne  oomprenalent  pas  ntiae  qa'il  f Al  poniMe  de 
inprnimtnr  dea  àosB  par  de*  lignea.  Le  prenkr  qn)  vit  le  maiides  françala 
noter  «n  air  qa'il  arait  (étante ,  at  qui  acquit  la  eonTiclioii  qoe  Tair  était  réelle- 
msotécrit  da  snniife  â  poavoir  itn  nêcoté  par  quelqa'nn  qni  ne  I^nrait 
yatalantondu,  ori«i-Ul,  di8;je,  décria  i  plosiaors  reprises  t^fuitk  iJisrwiOa  f  yiellt 
piarpsiffa  /  Il  parla  de  oe  lùaele  à  ses  oonirèret ,  q«i  Tovlarent  a'asrarev  im 
lait  >  knqk'ik  m  p«r^  an  douter ,  ta  oonclasioD ,  digne  d*an  peuple  isoo- 
Tant  et  avpenrtilieax ,  fut  qu'on  ne  pouvait  arriver  i  un  aMnbkble  rélnHat  par 
dae  nwjalii  notar^ ,  et  qn'il  y  entrait  de  la  magie. 

La*  inainmefu  de  mnslqve  dont  se  servent  aiyonrd'bui  ks  Aralwa,  Men 
qn'ik  MÏAit  d'uw  Gonatraotka  groaôAre  et  négligée ,  décèlent  dans  les  prte- 
dpea  d'aprte  ksqoda  ikont  été  établi»,  un  certain  avancenMmt  de  l'art.  L'eraW, 
•t  divemea  variété»  det  inatruBicna  à  mandtaeti  cordes  pincées ,  tirent  kor 
ari^gM  da  l'Egypte  et  de  l'Arabie.  Lea  eordea  métalliques  dent  eet  iostrv- 
inent  iODt  noiiléa,  etk  pluee  qni  aart  A  lea  pincer  appartknncBt  aasai  «m 
Égyptien» et  tm  AralM».  Transportés  en  Ënrapa  par  le»  Sarrasina ,  «es  inslr»- 
mons  aoBt  davanu»  l'origine  de  ton»  coax  dn  même  ffenra  dont  les  arasioiena 
QUtiàit  osaga  en  Espagne,  en  France  et  an  Italie.  Ainn  reond  eM  devenu  le 
A(t&,  qoiiaontouva'eat  divetaifié  daua  l'amU&afc,  k  ihéofh»  et  U  MmmdtM  ; 
le  iÛMT  a  donné  luissaiwe  k  la  guiÊv,  et  ka  tonbomn  nova  ont  donsé  1« 
man^o^Mw  et  k  co^ucmhm  dea  Napolitaine  :  l'^qillcalion  qn'on  fit  de  k  néon- 
nique  an  système  de  cordes  pincées  de  ces  instromens ,  vers  la  fin  dn  trei- 
rième  siècle ,  oons  a  donné  le  clavecin  et  r^nsMe.  Le  ^non ,  dont  la  caisse  so- 
Boreestnn  trkngle  tronqué  au  sommet,  est  un  instrument  monté  d'un  grand 


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J^BATïSOîr  ARABE, 


-  ma^.-ixermi''- Ala.  ' 


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DE  L'HISTOIRE  DE  LA  MUSIQUE.  uxxin 

nombre  de  cordei  dont  plasieuri  >ont  accordëes  i  l'uniison  pour  chaque 
note  ',  OD  les  fait  résonner  en  tes  frappant  avec  deux  baguettes  légères  et  flexi- 
bles ,  termînéei  à  l'une  dea  extrémités  par  une  espèce  de  tête  arrondie.  Cett 
cet  instrament  qui ,  ayant  étrf  Introduit  en  Earope  par  les  Croisés,  a  pris  1b 
nom  de  lympanon.  Long-temps  après,  on  en  fll  !e  daticorde  en  j  appliquant  Ift 
mécanique.  Toat  porte  k  croire  aussi  que  le  samr  des  Arabes ,  aux  sons  fau- 
qnet  et  criards ,  est  dereau  le  banlbois  européen,  après  qu'on  l'eut  trans- 
porté cbez  nous  de  la  Syrie  ou  de  l'Egypte.  Il  est  bien  singulier  qne  tuutcl 
ces  origines  aient  échappé  aux  luTestigations  des  nombreux  historiens  de  la 
nniique. 

Si  nous  arons  beonconp  emprunté  à  l'Orient  pour  le  ^At  des  omemens 
de  la  mélodie  et  pour  les  inslmmens  de  musique ,  par  oompeosalîoo ,  nous 
hn  aroas  fait  connaître  le  système  dea  inttromens  è  archet  ;  onr  l'archet  est 
originaire  de  l'Occident.  Après  aroir  passé  de  l'Italie  dans  la  Grèce,  la  *iol« 
aélé  transportée  dans  l'Asie  mineure,  puis  dans  la  Perse  et  dans  l'Arabie.  E1I« 
y  est  deTenne  la  ktmangeh  roumy,  dont  on  a  fait  ensoite  direrses  raiiétés  , 
enleurdonnantuncaractère  oriental.  Le  f«M&,  imitation  grossière  do  même 
i^stème ,  a  été  long-temps  après  rapporté  en  Earope  par  les  Croisés ,  j  a  pris 
le  nom  de  mielAe ,  et  enfin  est  derena  le  violon  rustique  appelé  rtbac,  apte» 
■Toir  subi  diverses  modifications  dans  sa  forme ,  la  matière  dont  il  était  com- 
posé ,  et  le  nombre  de  cordes  dont  il  était  monté. 

Je  crois  ne  pouToir  mieux  faire ,  pour  compléter  les  notions  qne  J'ai  don- 
née* du  caractère  général  de  la  musique  de  l'Orient ,  que  de  renvoyer  aux 
exemples  de  quelques  morceaux  de  cette  musiqne ,  placés  A  la  suite  de  ce 
résume  de  l'histoire  de  l'art.  On  les  Ironvera  sons  les  n"*  3, 4,8,  S. 

La  nécessité  de  faire  comprendre  les  différences  du  système  de  tonalité  de 
ces  morceaux  et  de  celui  de  la  musique  européenne ,  a  fait  employer  dans 
lear  notation  des  demi  dièses  et  dea  demi  bémols  pour  certaines  notes.  Ces 
lignes  ne  donneront  sans  doute  qu'une  idée  fort  imparfaite  de  l'inlonalion 
lies  notes  ;  mais  il  en  eût  été  de  même ,  quels  qa'enssent  été  les  signes  dont 
00  se  fût  servi.  Quoi  qu'on  fasse ,  il  n'y  a  que  l'exemple  chanté  qni  puisse 
dranar,  à  noe  intelligence  musicale  de  TEurope,  une  idée  exacte  d'ans 
nmsiqae  basée  snr  l'échelle  musicale  divisée  par  tiers  de  ton. 


îdbïCoOgIc 


uxzrr  RÉSUMÉ  PHILOSOPHIQUE 

AnTIQUITÉ.  — COHTintIA.TI0N. 

«DSIQCB  DES   SBICS    ET   DBS    BONIINS. 

Qu'on  peuple  unuble ,  doué  d'une  Tire  imagiiuition ,  ait  »aai  U  miuiqiie 
et  qu'il  Tail  cultiTée  BTeo  snccii ,  c'est  oe  qui  ne  peut  4tre  mis  eu  doute ,  sur- 
tout si  des  monumens  de  poésie ,  d'éloquence ,  d'architectore  et  de  sculpture , 
nous  rérèlent  l'excellence  de  l'oi^aniMtioo  physique  et  morale  de  ce  peuple. 
LesécriraÏDS  de  l'antiquité  ne  nous  eussent-ils  point  transmis  des  récits  em- 
phatiques des  merreilles  opérées  par  la  musique  des  Grecs,  nous  serions  donc 
portés  i  croire  que  les  Grecs  ont  été  fort  habiles  dans  cet  art. 

Halheureusement ,  il  ne  nous  est  rien  parvenu  de  cette  mnnqae  qui  opé- 
rait tant  de  miracles;  ou  plutôt,  le  peu  que  nous  en  aTons  ne  nous  semble  pu 
justifier  les  éloges  qu'on  lui  a  donnés.  D'ailleurs ,  ai  les  antiquités  de  l'Egypte 
-  nous  font  connaître  l'eustence  en  ce  pays  d'un  système  insiromental  élendn , 
riche  et  varié,  lesmonumens  de  la  Grèce  ne  nous  présentent  que  de  paurra 
lyres  A  six  on  sept  cordes ,  sans  manche  ni  touches  pour  en  varier  les  intoua- 
tiODS,  ou  des  flAtes  si  imparfaites  qu'il  en  fallait  changer  pour  passer  d'un  toa 
à  un  autre.  Point  de  luth,  de  guitare,  ni  rien  de  semblable;  point  d'instrumeoi 
k  archet ,  point  d'instnuneiu  polycordes  tels  que  les  harpes  et  le  psaltérion. 
Quelques  auteurs  grecs  des  temps  de  décadence  font,  il  est  vrai,  meulion 
d'înslrumens  de  ce  genre,  et  parlent  de  la  lyre  de  Phénicie,  du  symtoM, 
qui  avait  trente-cinq  cordes ,  et  de  Yipig<me ,  qui  en  avait  quarante  ;  maii 
après  les  conquêtes  d'Alexandre ,  il  s'introduisit  dans  la  Grèce  des  instmmena 
do  l'Orient ,  qui  y  furent  toujours  si  peu  connus ,  d'un  usage  si  rare  et  si  mal 
approprié  au  système  musical  du  pays,  que  la  plupart  des  auteurs  qui  eu  oot 
parlé  se  contredisent  et  paraissent  n'en  avoir  eu  que  des  notions  très  vaguei  ■• 

■  Arithoène,  àlé^t  Athia6e(De^aot)^h.,Vib.i),AditipteUp/untix,ltpeclù, 
les  magadit,  les  sambuques,  les  trigones,  le  clepsiambe,  le  kindapse  et  Te"- 
RtbconJe  étaient  des  initrumcnsftraDgen.  kfàfci^p/n  ^xfuAa  éfr/tu»  «Oa  yoi'wsat,» 

An  temps  où  Pollux  écrivait  i,  Atliènei  son  Onomastique,  on  ne  connaisuit  gn^  '^ 
instrunieni  que  de  nom  dam  cette  ville  ;  le  grammairien  indique  leur  origine  orientil*- 
(Lib.  4,cap.  9). 

Il  est  trai  que  Platon  dit ,  daai  le  troisième  livre  de  ta  itépnliliqae  :  >  Noos  n'iumni 

■  pu  beuiin  d'inatrumens  i  beaucoup  de  cordes .  ni  de  ceni  qui  sont  propret  à  >0Q*  '" 

■  modei ,  pour  nos  vers  et  noa  chants.  —  Non ,  dit-il ,  cela  me  parait  ainii.  —  ^' 


îdbïCoOgIc 


DE  L'HISTOIRE  DE  LA  MUSIQUE.  ixxxT 

D'antre  part ,  à  l'excepUoD  de  quelques  passages  obscurs  cte  philosophes 

M  de  poètea  qui  ont  donné  la  tortare  aux  commentateurs ,  rien  n'indique 

l'exûtence  de  Itannonie  chei  les  Grecs  dans  les  traités  de  musique  qui  nous 

leileot  d'eux. 

De  cea  faits,  qui  semblent  être  en  contradiction  arec  les  prodige»  attribuas 
aux  effets  de  la  musique  des  Grecs ,  arec  ce  que  nous  savons  de  la  sensibilité 
aitîstiqne  de  ce  peuple ,  et  surtout  avec  la  perfection  qu'il  avait  portée  dans 
d'antre*  arta ,  sont  résultées  de  tItcs  discussions  entre  des  musiciens  moder- 
nes qui  ne  comprenaient  de  la  musique  que  ce  que  leur  éducation  leur  eu 
RTÙt  appria,  et  des érudita qui  entendaient  moins  encore  la  question,  mais 
qui  «vaient  pour  eux  des  autorités  respectables.  Chacun  raisonnait  dans 
Hypothèse  que  la  musique  ne  peut  avoir  qu'un  objet,  qu'un  principe,  qu'une 
li>rme ,  et  personne  ne  s'avisait  que  les  modes  d'action  de  cet  art  sur  l'espèce 
humaine  sont  en  nombre  infini.  Certes ,  la  musique  a  exercé  une  grande 
puissance  sur  les  Grecs  aux  beaux  jonrs  de  la  gloire  d'Athènes  1  Mais  quoi 
élût  son  principe?  comment  agissait-elle?  et  quelles  étaient  les  dispositions 
des  hommes  qui  se  passionnaient  pour  ses  effets  ?  Personne  n'a  songé  à  rieu 
de  tout  cela  ;  en  sorte  qu'après  avoir  In  tontes  les  dissertations  qu'on  a  écrites 
■UT  la  musique  des  Grecs  (  elles  sont  en  grand  nombre  ) ,  on  en  est  encore  i 
•e  demander  ce  qu'elle  était  en  réalité.  Xespère  dissiper  quelques  doutes  à 
eet  égurà,  en  procédant  d'autre  manière  qu'on  n'a  tait  jusqu'à  ce  jour.  Avant 
de  passer  à  l'examen  du  système  musical  des  Grecs ,  je  crois  nécessaire  de 
ciler  qnelqnes  exemples  de  ce  qu'on  a  appelé  leë  pradigeâ  d»  la  mutique  de  ce 
peuple  de  l'antiquité ,  et  de  dire  quelque  chose  de  l'opinion  qu'il  avait  de  la 
destination  de  cet  art. 

Je  ne  mettrai  pas  au  nombre  des  prodiges  opérés  par  la  mnnque  les  murs 
de  Troie  élevés  aux  acceos  de  la  lyre  d'Amphion,  ni  les  animaux  féroces 
adoucis  par  les  chants  d'Orphée  ;  de  telles  fictions  prouvent  seulement  le 
goût  passionné  des  Grecs  pour  la  musique ,  et  l'idée  qu'ils  avaient  de  ta  puis- 
sance. Ce  que  j'ai  à  rapporter  appartient  aux  temps  historiques,  et  les  faits 

•  BOUS  n'aurons  que  faire  de  ceux  ^lû  fabriquent  les  trigones,  les  pectii  et  le*  instra- 
■  men*  à  li«anc«iip  de  rardet  • .  Mais  ce  paaage  ne  prauTe  psi  que  ces  iiutramens  fuuent 
cnployé*  de  ion  temps  ;  il  démontre  pluUtl  qu'ils  n'étaient  pas  utiles  dans  le  lytlème  de 
la  nnsiqne  grecque.  B.etDarq(ioiu,«a  reste,  qae  oùxap*  est  dam  lepaastge  de  Platon 
U  mode  interrogatîf  qa'aacaa  tradnctenr  n'a  rendu,  et  qu'il  faudrait  dire  :  itTcwriMw- 
«oMf  pas  beioin ,  etc. 


îdbïCoOgIc 


uaxn  RÉSUMÉ  PHILOSOPHIQUE 

oui  pour  garant  lu  tfoiivaint  Iw  plai  graves  et  le«  pltu  célèbres  de  la  Grèce. 

Une  iédiUon  Tioleote  ^late  A  Laoëdémone  ;  Terpandre ,  le  ploa  renomma 
dei  oilbarèdes  de  ion  tempi ,  bo  jelle  dsDi  la  place  pnbliqne ,  et  par  ki 
chanti,  parrient  à  calmer  le  peuple.  De  nos  jours,  ce  n'est  point  aioii  qu'on 
dÏMipe  lea  Ansulea. 

Lei  Alhéaiena ,  fatigoëa  de  la  guerre  qn'ila  luiaient  d^ois  loag>tenipi 
aox  babitaai  de  U^gara  pour  la  posiaMion  de  Salamine ,  firent  ane  loi  qui 
défendait,  moi  peine  de  la  rie ,  de  propoter  jamaii  la  conqnéte  de  celte  île. 
SoloQ,  qui  n'approuvait  pai  la  réioiution  qa'on  avait  priie  À  cet  ^ard,  feignit 
d'avoir  perdu  la  raison ,  et ,  dani  une  auemblëe  du  peuple ,  il  prit  la  place  du 
orieur  publia  et  le  mita  cbanter  nne  élégie  décent  vers,  oà  il  exhortait  mi 
0(»npatriotea  à  ne  point  renoncer  à  une  conquête  qui  leur  aTail  déjà  cotlé 
de  grandi  laorifioei.  Sea  accens  émurent  i'aiiemblée  an  ^int  que  la  loi  fut 
immédiatement  rapportée ,  et  que  lei  Athéniens ,  sons  la  conduite  de  Solon , 
triomphèrent  de  leurs  eonemii  et  s'emparèrent  de  Salamine  qnî,  depuis  Ion, 
resta  sous  leur  domination.  Celte  histoire  a  pour  garana  Pausaniaa' ,  Dii^ène- 
LaCroe,  Polfen  •  et  quelques  antres. 

Un  jeune  homme ,  éohaufie  par  le  vio  et  furieux  de  m  qn'uno  Craraie  qu'il 
limait  lui  préférait  on  rival,  excité  d'ailleurs  par  les  sons  d'une  flAte  dont 
on  jouait  dans  le  mode  phrygien ,  voulait  mettre  le  feu  i  la  maiaon  de  ta  mal- 
trem;  Pfthagore,  que  le  hasard  avait  amené  près  du  lieu  do  cette  icéne, 
ordonnai  la  femme  qui  jouait  de  la  flûte  de  passer  au  modo  dorien  et  de 
jouer  dam  le  rhythme  spondaïque ,  rhythme  doux  et  harmouienx;  l'effet  de 
M  changement  fut  subit,  et  U  colère  du  jaloux  fut  i  l'instant  calmée^.  Catien 
cite  une  histoire  à  peu  près  lembbble.  Des  jeunes  gens  ivrei  et  rendus  furieax 
par  une  joneuse  de  fldte  qui  lei  excitait  par  un  air  du  modo  phrygien ,  se 
portaient  à  toutes  sortes  d'excès;  le  musicien  Damon  les  rendit  i  la  i^iioo 
•B  faisant  ebanger  de  mode  *. 

On  oonnait  l'aneodote  citée  par  Plutarque  ^  sur  le  musicien  Antigenide  qui, 
dans  on  repas ,  sut  si  bien  exciter  l'ardeur  belliqueuse  d'Alexandre ,  que  oe 


■  Lib.  t,  Kct.  46,  do  Attic,  G.  40. 
•Strat.,  lib.  1  .C.20. 

>  Boet.  de  Hui. 

4DePIacit.  Hipp.  etPlat,,lib.  6,G.  6. 

■  De  fort.  Aleiand.  2,  p.  596,  é<lit.  Stepb. 


îdbïCoOgIc 


DE  L'HISTOIRE  DE  LA  MUSIQUE.  txxxYii 

perriM  M  jeta  lur  mm  armes  ;  il  le  disposait  à  obliger  les  oonviTfls  lorsque 
rtrUtte  le  calma  par  ua  antre  genre  de  miuiqoe. 

Riea ,  oo  me  semble ,  ne  peat  mieux  faire  comprendra  la  bante  opinion 
im  Greos  en  faveur  de  la  pnittanoe  de  la  masique ,  qu'an  pasMge  de  Polybe 
relatif  à  la  deitraetioo  de  la  rilie  de  GTnaltbe  par  les  Étoliens,  pour  les  paoir 
de  lenr  fërooité.  Assnniment ,  il  n'est  rien  de  moins  poétique  que  le  grfnie  de 
cet  historien,  et  personne  ne  sera  tenté  de  l'accuser  d'avoir  toqIu  donner  nn 
mlirét  ronaneiqae  aux  évdnemens  qu'il  rapporte.  Éerivain  grave  et  sévère , 
il  dit  avec  aimpticilë  oe  qu'il  sait  et  de*  ërénemsns  et  des  causes  qui  les  ont 
Ut  naître.  Je  crois  devoir  donner  ioi  la  traduction  du  passage  dont  il  s'agit  i 

■  Si  Boos  considérons  l'eslime  dont  les  Aroadiens  jouissent  parmi  les  Greos , 

■  aoo  acalonient  par  la  douceur  de  leurs  mours ,  leurs  inclinations  bienfai- 
»  unies ,  et  leur  bnmanité  pour  les  étrangers ,  mais  enoore  pttur  leur  piété 

■  envers  les  Dieux,  il  ne  sera  peut-être  pas  inutile  d'eiaminer  en  peu  de 

■  Mots ,  à  propos  de  la  férocité  des  Gynaithiens,  comment  il  est  possible, 

■  qu'étant  incontestablement  Aroadiens  d'origine ,  ils  se  soient  rendus  si 
1  différais  des  autres  Greea  de  oe  lemps-là ,  par  leur  cmaaté  et  par  leurs 

■  orimos.  Je  crois  que  c'est  pour  avoir  été  les  seuls,  parmi  les  Aroadiens,  qui 
>  se  sont  écartés  des  louables  institutions  de  leurs  ancêtres ,  fondées  sur  ta 
«  nécessité  de  la  musique  pour  tons  ceux  qui  habitent  TAreadie. 

■  L'élude  de  la  musique  est  utile  k  tout  le  numde  :  aux  Aroadiens  elle  est 

■  impérieusement  nécessaire.  Car  on  ne  doit  point  adopter  l'opinion  d'Épbora 
<  qui,  an  commencement  de  ses  écrits,  avance  c^ts  assertion  indigne  de  lui  4 

■  que  la  mutique  tu  l'têt  introduite  parmi  let  hommt»  fiM  ^owr  kê  trowfar  , 

■  4t  pour  let  aéduir»  par  uiuttrted»  ma^M.  Il  ne  fant  pas  non  plus  se  persna- 

■  der  que  oe  soit  sans  raison  que  les  anciens  peuples  de  Crète  et  de  Laeédé^' 

■  moue  ont  préiéré  l'usage  de  la  musique  rbfthmique  de  la  flàle  à  oolni  delà 

■  trompette ,  ni  que  les  Aroadiens,  bien  que  très  austères  dans  leurs  mann , 

*  ont  donné ,  lors  de  la  fondation  de  leur  république ,  une  si  grand*  impor- 

■  tance  k  la  musique,  que  non  seulement  ils  enseignent  cet  art  aux  enfant, 

■  mais  qu'ils  contraignent  même  les  jeunes  gens  de  s'y  appliquer  joaqu'A  l'ige 

•  de  trento  ans  >. 

Plus  loin ,  Polybe  dit  encore  :  u  Nous  avons  rapporté  toutes  cet  choses , 
it  afin  qu'aucune  nlle  ne  s'avise  de  blâmer  les  ooutifmes  des 


'  Poljb.  Hitt.  Lib.  4. 


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RÉSUMÉ  PHILOSOPHIQDE 
«  Arcadiens,  on  qoe  qoelqu'an  des  peaptes  de  l'Arcadie ,  mr  la  fânwe  opi- 
K  nion  que  la  muique  n'est  parmi  enx  qn'nn  amiueiDent  frivole ,  ne  Tienne 
«  à  n^liger  cette  partie  de  lenn  institations.  En  second  lien ,  ponr  engager 
«  les  Cynatthiens  à  donner  la  préférence  à  la  mnsiqne ,  si  jamaii  lei  Dieex 
«  leur  inapirent  le  désir  de  s'appliquer  anx  arts  qui  rendent  les  peapiei 
«  meillenrs  ;  car  c'est  le  seul  moyen  qs'ils  aient  ponr  se  dépouiller  de  leur 
■  ancienne  férocité  '.  » 

Les  antagonistes  des  énidîts,  parprérenlion  on  par  ignorance  de  la  mnsiqQs 
des  Grecs,  ont  tronvé  plat  facile  de  nier  les  faits  qui  viennent  d'être  rapportëi 
qae  d'en  expliquer  le  sens  à  leurs  adversaires  :  mais  nier  n'est  pas  répandre. 
C'était  anx  Grecs  que  s'adressaient  les  écrivains  de  qui  nous  lenooi  en 
anecdotes;  aux  Grecs  qui  poavaient  juger  par  eux-mêmes  de  la  puissance  dei 
effets  de  leur  musique ,  et  conséquemment  i  qui  l'on  n'aurait  pn  en  imposer. 
Il  me  semble  que  celte  seule  observation  est  de  nature  à  dissiper  toui  les 
dontea  à  cet  égard,  et  que  la  réalité  des  effet*  obtenus  par  les  artistes  de  Is 
Grèce  ne  saurait  être  attaquée  par  de  solides  ar^umens.  Au  lieu  d'entrer  dam 
une  oiseuse  contestation ,  cherchons  donc  en  quoi  consistait  un  art  évidemment 
très  différent  de  celui  qui  est  à  notre  usage,  et  dont  la  puissance  sur  les  rousei 
était  peut-être  moins  limitée. 

De  telles  recherches ,  il  est  vrai ,  sont  entourées  de  diffictdtés  fort  épinen- 
•e*  ;  au  premier  aspect  on  serait  tenté  de  les  croire  insurmontables  ;  mais , 
pour  en  triompher ,  il  safSt  d'en  poser  les  diverses  questions  avec  clarté ,  et 
de  iaire  voir  que  le*  erreurs  de  tous  ceux  qui  les  ont  agitées  sont  venues  de 
ce  qu'ils  n'ont  pas  eu  ce  soin. 

Et  d'abord,  je  ferai  remarquer  que,  par  un  hasard  ftcheax ,  aucun  des 
tnùlés  de  musique  écrits  par  des  artistes  grecs  n'est  parvenu  jusqu'à  noia. 
Nous  ne  possédons  rien,  ou  du  moins  presque  rien  de  relatîfà  la  pratique  de 
cet  art;  les  ouvrages  que  nous  avons  sont  théoriques  ou  plutêt  dogmatiques: 
ils  sont  dns  A  des  philosophes,  des  grammairiens  on  des  mathématiciens,  par 
un  seul  à  un  musicien  de  profenion  ;  ce  qui  est  sans  doute  on  obstacle  con- 
sidérable &  ce  que  nous  acquérions  une  connaissance  positive  de  la  musique 
grecque.  Les  hommes  de  génie  qui  ont  inventé  on  perfectionné  les  dit erset 
parties  de  la  musique  grecque  n'ont  point  écrit  sur  cet  art,  et  paraïsieni 
même  avoir  livré  souvent  leurs  compositions  aux  traditions  populaires  an 

•  Poljb.  Hi*t.  Lib.  4. 


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DE  L'HISTOIRE  DE  LA  MUSIQUE.  lxzxix 

lieo  de  le*  écrire.  Tonte  poëaie  ^tait  chantée  par  ces  mastclena  :  or ,  le  chant 
qn'iti  y  appliquaient  était  de  deux  espèces;  i'aue,  traditîopnelle,  secompo- 
•ut  d'airs  appelés  h^mm,  qui  appartenaient  chacan  i  noe  circomtaoue  on  k 
Bnecérëmonie  quelconque,  et  qui  étaient  devenus  populaires  :  l'antre,  souvent 
impronsée ,  n'était  guère  qu'une  déclamation  très  aocentoée  et  rhythmée  qui 
•errait  aaz  poètes  pour  la  récitation  de  leurs  odes ,  de  leurs  dithyrambes  et 
de  leurs  poèmes.  S'il  étiût  nécessaire  que  je  prouvasse  mon  opinion  à  l'yard 
de  cette  demièra  espèce  de  chant  qui  était  l'objet  des  concours  dans  les  jeux 
publics ,  je  le  ferais  en  disant  que  parmi  les  nombreux  maDuscrili  qui  nous 
ODt  transmis  les  hymnes  connues  sous  le  nom  d'Orphée,  celles  de  Callimaqne, 
les  odes  d'Ànacréoa,  et  tontes  les  poésies  lyriques  de  Pindare,  il  ne  s'en  est 
put  trouvé  un  seul  qni  portât  les  moindres  traces  de  la  notation  musicale  de 
Grecs.  Trois  misérables  fragmens ,  l'un  d'une  hymne  è  Callîope ,  par  un  poète 
nommé  iJenw ,- le  second ,  d'une  hymne  à  Apollon,  dont  l'auteur  est  inconnu; 
1q  dernier,  d'une  hymne  à  Némésb,  par  Mésadomès,  poète  qni  vivait  dans 
les  temps  de  décadence ,  sous  l'empereur  Justinien ,  sont  tout  ce  qui  noua 
reste  du  chant  authentique  de  la  musique  grecqne. 

AFégard  des  traités  de  pratique  qui  auraient  pu  nous  fournir  des  exemples 
de  cette  nosiqoe,  j'ai  dit  tout  à  l'heure  qu'ils  sont  perdus  ponr  nous  : 
peatétre  ne  serions-nous  guère  plus  instruits  si  les  livres  d'Aristoclès  et 
d*Héraclide  du  Pont  sur  les  principes  de  la  musique ,  ceux  d'Aristias  et 
de  Hieronyme  sur  la  cithare  et  les  cîtharèdes ,  ceux  d'Enphranor  et 
d*Arehitas  sur  les  ûiltes ,  et  enfin  celui  d'Ëphippe  sur  l'art  d'accorder  ces 
instnuuens  ne  se  fassent  pas  perdus;  car  il  y  a  lieu  de  croire  que  ces  onvrapis 
coolenaient  plus  de  considérations  do  théorie  que  d'exemples  de  pratique, 
bîesi  qu'ib  eussent  été  écrits  par  des  artistes.  Les  Grecs  n'enseignaient  pas 
les  arts  comme  nous  le  faisons  :  ils  chantaient ,  jouaient  de  la  llAte  on  de  la 
cithare  devant  leurs  élèves,  puis  ils  lear  faisaient  imiter  ce  qu'ils  venaient 
de  faire.  Qosnd  ces  élèves  étaient  dereons  habiles ,  on  leur  enseignait  ta 
notation  et  les  principes  théoriques  de  leur  art.  Un  passage  dn  dialogue  de 
Platarque  sur  la  musique  ne  laisse  aucun  doute  à  cet  ^ard  '.  J'ai  lu  quelque 

■  Voici  ce  passage  (je  cite  la  tradnction  de  Burette]  :  t  II  fant  observer,  outre  cela , 

■  qoe l'habileté  en  musique  ne  soffit  pas  pour  en  bien  juger,  car  il  n'eat  pas  pos«ible 

■  qa'on  devienne  parfait  mnsicien  et  excellent  jnge ,  par  l'auemblagc  de  tontei  lei  cna- 

■  naiiUDGet  qui  font  partie  de  la  musique.  De  ce  nombre  sont  la  pratique  des  instrnmens 
«  «C  celle  dn  cbsut  ;  l'exercice ,  qui  donne  la  £nesH  du  seutiuient ,  je  veux  dire  cslte 


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m  ItÉSUMÉ  PHILOSOPHIQUE 

paît  qoa  lu  Grecs  n'aTumt  «ncone  idéo  de  oa  que  noiu  appeloDi  ht  pmt- 
pM  du  deui» .-  un  peintre  préieiitait  i  ion  élire  des  ooaleora ,  des  pineeanx , 
tt  loi  mettait  miu  lea  yaar  nn  Taae ,  nne  fleur ,  on  enAint  ;  dèi  la  première 
leçon ,  il  fallait  imiter  oa  qa'on  voyait  boub  le  rapport  de  la  forme  et  de  la 
eoDlenr.  Un  toiilpteiir  en  niait  de  même.  C'eit  pent-Atre  à  cette  Itabitado  de 
▼eir  la  nature  et  d'en  tdtercher  l'imilaUon  dèi  les  premieri  esuis ,  qu'il  faut 
attribuer  eetta  douoe  molleue ,  cet  abandon  qu'on  remarque  dam  lei  •talun 
des  anciens,  et  qui  est  si  rare  parmi  lea  onvriges  de  nos  sculpteurs. 

Nul  doute  que  oe  se  soit  A  l'anMignement  par  la  méthode  pratique  et 
traditionnelleen  usage  parmi  les  Grecs,  que  nous  devons  attribuer  le  silenoe 
gardé  par  leura  écrivains  sur  les  parties  de  la  musique  que  nous  considérons 
eonroe  les  plus  importantes,  au  moins  sons  le  rapport  des  effets  de  l'art.  Dans 
leurs  ouvrages,  tont  est  spéculatif  on  historique.  Ce  que  nous  y  apprenons 
de  plus  utile  est  relatif  i  la  constrnotioa  de  l'échelle  des  sons,  an  système  de 
tMialité  et  à  la  notation.  Mais  avant  d'entrer  dans  quelques  détails  conoemanl 
ees  auteurs  et  lenra  écrits ,  il  est  bon  que  je  dise  quelque  chose  de  lliUtoire 
sommaire  do  l'art. 

J'ai  dit  que  tons  les  peuples  anciens  donnent  i  la  musique  une  origine 
oéleste,alqDechacund'enialait  honneur  de  son  invention  i  sos  dieux.  Les 
Grées ,  avec  leur  sensuelle  ihéogooie ,  ne  pouvaient  manquer  de  faire  înter- 
vanir  l'Olympe  dans  la  création  d'un  art  qui  faisait  leurs  délices,  et  même 
de  donner  i  ees  divinités  les  petites  pissions  des  artistes.  Uinerve  invente 
la  flûte  simple  ;  alla  an  joue  devant  Junon  et  Venu ,  qui  se  moquent  des 
efforts  qn'ella  bit  pour  souffler  dans  cet  instrument.  Piquée  de  ces  railleries , 

•  npérienca  eu  cet  nsaga  ^oi  conduit  i  l'inlclligeace  de  li  lielle  modulation  et  da 

■  rbythme;  par  dcHOS  tout  cela,  la  science  rhytfamiqne  et  l'IiarinoiiiqQe ;   la  théorie 

•  coDcernantlejendet  instramens,]adictiDaGt  les  autres  partie*  de  la  musique,  s'il  j 

■  en  a  quelques  naet  de'  plus.  ■ 

Bnrett*  a  fait  de*  remarques  trti  Mnsées  sur  ce  paiMge ,  et  nous  apprend  que  de  son 
tempe  le*  maitres  de  muiique  français  suivaient  la  méthode  des  Grecs ,  qui  consistait  à 
mseigner  de  routine  {Ifonipia)  k  joatt  de  quelque  instrument  que  ce  fût,  en  mettant 
atu  élèves  les  doigt*  sur  les  cordes ,  sur  les  trous  on  sur  les  touches  qui  deiaient  rendre 
les  son*  de  chaque  note ,  ce  qui  s'appelait  montrer  à  Jouer  des  ùtstrumeiu  à  la  main  ; 
poison  apprenait  à  lire  la  musiqns  en  jonint  des  mjmesinstrumena;  ce  complément  de 
l'éducation  musicale  s'appelait  youer/iartol'^dire.  Le  maître  errivait  à  ce  dernier 
résultat  en  jouant  avec  tooéliTe,«t  en  l'obligeant  i  l'imiter  note  pour  note,  ou, 
comme  disaient  les  Grecs,  carde  pour  corde  (xfà%iifts)-  Yojeila  note  245  de  Bnretta 
sar  le  dialogue  de  Plntarqoe. 


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DE  L'HISTOIRE  DE  LA  MUSIQUE.  xci 

la  iMmis  se  regarde  daiu  le  cristal  d'une  fontaine  pondant  qa'elle  emboaohe 
sa  flÂle  ;  elle  y  remarque  la  bouffissure  de  le»  joues ,  et ,  de  d<ipit ,  jette  loin 
d'elle  l'instrument  qui  trouble  la  régularité  des  traits  de  son  Tisaga.  Le  diea 
des  jardins.  Pan,  est  i  la  poursuite  de  Sfringe ,  qui  se  «onstrait  par  la  fuite  à 
ses  entreprises  amoarenses.  La  nymphe  arrive  sur  les  bords  du  fiouve  Ladon  ; 
utMo  dans  sa  course,  elle  implore  le  secours  des  Naïades  qui  la  changent 
en  roseauK.  Pan,  aa  désespoir,  ooape  œs  roseaui  d'inégales  longueurs,  et 
en  bit  la  flAteconoae  sous  son  nom,  on  sous  celui  de  sa  maîtresse.  Ainsi  que 
dans  la  bble  égyptienne,  le  Hercare  greo  invente  la  lyre  à  trois  cordes;  il 
la  donne  à  Aiiollon  qui  la  perfectionne  et  qui  s'en  sert  pour  accompagner  sa 
Toix  divine.  Les  mêmes  fables  nous  montrent  Apollon  vain  de  son  savoir  en 
musique  comme  aurait  pu  l'être  un  simple  mortel,  et  rempli  d'an  amour 
propre  irritable  qiii  lui  fit  faire  un  acte  d'horrible  cmaulé.  Hyagnis,  poéte- 
nusicien  qui ,  suivant  la  chronique  de  Paros ,  vivait  i  CélAnes ,  ville  de 
Pfarygie,  1B06  aus  avant  l'ère  chrétienne  * ,  avait  inventé  le  mode  phrygien,  la 
flile  propre  i  jouer  dans  ce  mode ,  et  avait  composé  des  nomes  ou  airs  sacrés 
eu  llioiuieur  de  la  mère  des  dieux.  Plutarqne  ■  dit  que  Hyagnis  tut  le  plus 
■Dcien  joueur  de  flûte;  d'autres  auteurs  prétendent  que  ce  fut  son  fils  Harsyas  * 
qui,  la  premier,  joua  de  cet  instrument,  et  qu'ayant  trouvé  la  flAte  de  Mi- 
nerve, il  apprit  i  s'en  servir  avec  une  habileté  qui  tal  la  cause  de  sa  mort. 
Ayant  rencontré  Apollon  à  Nyse ,  séjour  de  Baochus ,  il  osa  le  dëfler  i  nn 
concours  de  la  Qdtecontrelalyre;  vaincu  par  le  dien,  celui-ci  le  filécorcher 
vif.  Hérodote  dit  que,  de  son  temps,  on  voyait  encore  dans  un  temple  la  peau 
du  pauvre  Harsyai  :  de  tout  temps  les  peuples  ont  aimé  les  reliques  et  n'en 
ont  pas  manqué. 

Si  nous  sortons  des  fictions  de  la  fable ,  nous  trouvons  qu'Olympe  fut  le 
premier  musicien  qui  enseigna  aux  Grecs  à  jouer  des  instrumens  à  curdes.  H 
étaîl  de  Mysie ,  et  parait  avoir  donné  son  nom  À  la  montagne  célèbre  de  ce 
pays.  Non  moins  habile  sur  la  QAte  que  sur  la  lyre,  il  avait  appris  de  Manyos 
i  jouer  de  cet  instrument.  Ari^tote  et  Platon  ont  fait  de  pompeux  éloges  de 
ce  musicien  j  le  philosophe  de  Stagyre  assure  que,  de  l'aven  de  tout  le  monde, 
les  airs  d'Olympe  excitaient  dans  l'ame  des  mouvemeos  d'enthousiasme.  Ces 

<  Epoeb.  10,  Mann.  Oioa,  p.  160. 

*  Plut.  M  DitU,  d»  nuis.  VoycE  U  note  32  de  Burette,  sur  le  paasage  de  Plutarqne 
wlatîf  k  Hyagnis. 

*  Quelques  fcriTains  de  l'antiqnitë  font  de  Marsyas  un  fîh  d'Xagre ,  roi  de  Pliryipe. 


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xm  RÉSUMÉ  PHILOSOPHIQUE 

ain  on  nomea  aTaient beaucoup  de  célébrité  dans  (outei  1«  parties  de  la  Grèoe  : 
le*  plu<  remarquables  étaient  ceux  qu'on  appelait  Polifciphah  et  Das  ckùn  '. 
Olympe  était  poAte  distingué  autant  que  musicien  habile.  H  avait  écrit  des 
élégies ,  des  chants  plaintifs ,  des  cantiques  funèbres  j  entre  autres ,  une  com- 
plainte sur  la  mort  de  Python,  dans  le  mode  lydien.  Il  parait  que  la  musique 
de  flâte  qu'il  avait  mise  sur  la  poésie  de  ces  morceaux  prétait  quelque  peu 
ao  ridicule,  car  Aristophane,  qui  a  donné  des  éloges  à  Olympe,  mais  qui  ne 
ponraît  se  résoudre  A  perdre  l'occasion  de  faire  une  plaisanterie ,  &it  dire  i 
deux  personnages  d'nne  de  ses  comédies  :  Lamentoni-Htms  et  phuront  comwt» 
itmx  /hUet  qui  joutnt  vn  air  d^Olympe;  puis  ils  se  mettent  à  prononcer 
ensemble  un  vers  !amba  composé  de  la  syllabe  fiù  répétée  douze  fois  aveo 
l'accent  grave  et  circonflexe  alternativement ,  ce  qui  forme  xm  miaulement 
plaintif  fort  plaisant.  Aristophane,  dans  ce  passage,  fait  allusion  au  mode 
Ij/Hen,  dont  le  caractère  était  plaintif,  et  dont  Olympe  le  premier  fit  usage 
dans  l'air  élégiaque  qu'il  composa  sur  la  mort  de  Python  *.  Olympe  passe 
pour  avoir  été  l'inventeur  d'un  des  genres  de  la  mnùqae  grecque ,  appelé 
ai^tarmtmique.  Les  deux  autres  genres ,  anxqaels  on  avait  donné  les  noms  de 
diBtowijtM  et  chromatiqM,  existaient  d^à. 

Après  Olympe,  nn  des  anciens  artistes  qui  contribnèrent  le  plus  aux  progrès 
de  la  musique  fut  Thalétas  qui ,  à  la  fois  poète  et  musicien ,  inventa  plusieurs 
rhythmes  poétitpies  et  musicaux.  Il  était  contemporain  de  Lycurgue.  Puis 
vint  Ardiiloqne,  génie  fécond,  élevé,  que  ses  contemporains  estimèrent 
presque  à  l'égal  d'Homère  pour  ses  poésies ,  et  qni  ne  se  fit  pas  moins  admi- 
rer par  M»  talons  dans  la  musique.  Archiloque  vécut  environ  700  ans  avant 


■  Voyei  (or  ces  noms  les  savantes  notes  de  Barette ,  reUtiret  an  dialogue  de  PIo- 
tarque  sur  la  maiiipie. 

*  Il  y  a  des  opinions  trèsdifenes  suTroriginedecemode  dans  lequel  les  Lydiens  oom- 
posaientlear  niviii]ne.Plutar^e,  dans  son  dialogue  inrla  miuiqae ,  et  Etienne  de  By- 
taoce  nomuient  un  eertaio  Toirèbe ,  qaï  l'aurait  appris  des  nymphes  de  la  Lydie,  loug- 
tempf  avant  b  naiuance  d'Olympe.  Ihni  des  poésies  sur  les  noces  Niobé ,  qui  ae  nous 
sont  point  pairenues  et  qui  sont  citées  par  Plutarqae ,  Pindare  attribuait  l'inTeation  dn 
mode  Lydien  i  on  muticien  nommi  Arithippe ,  et  Pollux  (lib.  4 ,  e.  10  )  indique  Is 
nénie  musicien  CAmme  l'inTcntenr  de  ce  mode.  Enfin  ,  d'antrei  teriTaini  ont  rendo  l'in* 
vention  du  mode  lydien  bien  moins  ancienne ,  en  considérant  Hilanippe ,  poite  musi- 
cien ,  comme  le  premier  qai  en  fil  usage.  Ce  Milanippe ,  qui  était  né  dans  l'Ile  de  MéloS) 
l'une  des  Cyclades,  vivait  dans  la  soiiante-cinquicme  Olympiade,  c'eat-A-dire  eoTUOa 
sept  cents  ans  aprta  Olympe ,  qui  était  contemporain  de  la  guerre  de  Troie. 


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DE  L'HISTOIRE  DE  LA  MDSIQOE.  xcxai 

Tèn  ehr^tiaone.  PluUrque  a  foorni  dea  renieifpieineiu  aor  mi  inTentioni 
poétiques  et  miuioalef.  Ou  loi  doit  principalement  des  méthodes  pour  aoooni- 
pagner  sur  les  ùutnimeni  dÏTar*  genres  de  poésies ,  entre  antres  les  rera 
lambiqnes  qui  étaient  quelquefois  déclamés  pendant  qu'on  jonaît  de  la  flAte 
on  de  la  cithare ,  et  quelquefois  chantés.  Archiloqna  fat  anui  l'inTentenr  da 
passage  d'nn  riiythme  mnsical  dans  un  autre,  et  d'un  genre  nouTean  de  mo- 
dnlation. 

L'établissement  de  jeux  publics  où  la  Gréoe  entière  était  assemblée  et  dans 
lesquels  les  artistes  venaient  se  disputer  des  prix  de  poésie ,  de  Sftte ,  de 
cithare  et  de  chant ,  firent  éolore  une  multitiide  de  poètes  et  de  musiciens  ; 
chacun  d'eux  se  distingua  par  quelque  invention ,  par  quelque  perfectionne- 
ment ^onlé  anx  dÏTenes  parties  de  l'art.  Ainsi,  Minnerme ,  joueur  de  flAta 
et  poêle  élégiaqoe,  se  fît  remarquer  par  l'invontion  du  Tors  pentamètre  et 
par  le  rhythme  musical  de  ce  vers;  Xénodame  et  Pratinaa  composèrent  lea 
plus  célèbrea  hyporchèmei  qu'on  entendit  dans  la  Grèce  :  c'étaient  des  air* 
de  danse  qui  étaient  &  la  fois  chantés  et  joués  par  les  instrnmens  ;  Philammon, 
Hésomède  et  Poly mneste  inventèrent  des  airs  ou  nomes  qui  étaient  écoutés 
arec  enthousiasme  ;  Terpandre ,  qui  effaça  tons  ses  rivaux ,  obtint  quatre  fois 
aux  jenx  pf  thiques  le  prix  du  jeu  de  la  cithare.  Le  premier ,  il  arrangea 
des  airs  pour  être  joués  sur  cet  instrument  sans  qu'on  fdt  obligé  de  le  joindre 
à  la  voix  ;  mais  il  ne  put  hasarder  celte  nouveauté  qu'après  avoir  ajouté  deux 
ou  trms  cordes  (le  nombre  n'est  pas  exactement  connu}  à  colles  dont  l'in- 
stniment  était  monté  auparavant.  L'audace  as  son  génie  se  manifesta ,  dans 
cette  circonstanoe ,  par  deux  vers  qui  nous  ont  été  conservés  par  Euclide  et 
par  Strabon  :  Poitr  mm  (  dit-il] ,  prenant  dé$onnaù  en  atenûm  «m  akant  qui 
m  roule  que  ntr  quatre  tant,  je  chanterai  de  nouveaux  kyninet  tur  la  lyre  à 
tept-eordea.  Les  éphures  le  punirent  à  Lacédémone  de  l'enthousiasme  de  la 
Grèce  pour  cMte  innovation ,  car  ils  le  condamnèrent  à  l'amende  ponr  avoir 
vouin  changer  l'ancienne  musique ,  et  le  privèrent  de  sa  lyre  qui  fut  pendue 
à  un  clou.  La  sévérité  des  magistrats  spartiales  n'empèoha  point  que  l'inven- 
tion de  Terpandre  se  répandit;  Cépion,  son  élève,  la  propagea,  et  lu  lyre 
k  sept  cordes  fut  bientôt  d'un  usage  général.  Terpandre  était  de  Leabos; 
beanconp  de  Lesbiens  se  distinguèrent  après  lui  comme  oftharides  aux 
jenx  publics;  le  dernier  de  ces  Lesbiens  fut  Periclètc. 

Après  Terpandre,  le  plus  célèbre  musicien-poète  de  la  Grèce  fut  Lasns 
dUermione ,  qui  vivait  environ  quatre  cent  soixante-dix  ans  avant  l'ère 


îdbïCoogIc 


zoxiv  RESDMÉ  PHILOSOPHIQUE 

ohr4tiflniie.  Il  fiit,  dit-on,  lliiTenleardelapoëûa  ot  da  lamniiqDSdithyram- 
bîqae,  qni  ëlaîl  accompagnée  tnr  la  flàte,  dani  le  mode  phrygien  :  qoelqnea 
■oleun  alteibnsnt  cette  inTontion  à  an  oerlain  ^rio»  da  MitkymtM.  La  plu- 
pAtt  de>  grandi  mBiioiem  de  la  Grèce  étaient  poètea ,  et  les  pragrèi  de  la 
a&wqiM  étaient  presque  loujonn  liés  à  ceui  de  la  poésie.  Cette  nniea  intime 
de  la  ]>oésie  et  de  la  musiqae  cbn  les  Greoi ,  au  temps  le  pivs  bean  de  tear 
gloire  dans  la  cnltnre  des  arts,  et  lorsque  ces  arts  n'avalent  pas  encore  reça 
l'empreinte  ds  goftt  oriental ,  te  fait  atissi  remarquer  dans  les  travanz  de 
Tinothie  de  Milet.  Ce  mnsioien-poàle,  qui  virait  environ  trois  cents  ans  apria 
Terpandre,  Tonlol,  oomme  loi,  faùre  produire  des  modolationa  plus  variées  an 
chant  de  la  poésie  en  portant  jusqu'à  onie  le  nombre  des  esrdes  de  la  cf  thare  c 
depms  Terpandre,  oe  nombre  était  fixé  A  sept.  Audacieux  oomme  l'avait 
été  l«  oitbarède  de  Lesbos ,  Timothée  devait  éprouver  le  même  sort  que 
Iiû  I  lorsqu'il  parut  avec  sa  lyre  nouvelle  devant  les  éphores  de  Lacédëroone, 
œs  terribles  magistrats  le  bliœèrent  publiquement,  et,  par  un  décret  que 
Boèce  nous  a  transmis  dans  le  dur  et  guttural  dialecte  de  la  Laconie ,  ils  le 
eondamnèrent  à  supprimer  les  quatre  cordes  qu'il  avait  ajoutées  à  l'aocicnne 
cithare.  Au  temps  de  Panaaniaa  on  voyait  encore  à  Sparte  un  édi&oe  nommé 
thioÊ,  i  la  voAte  duquel  la  lyre  de  Timothée  avait  été  suspendue.  Dans  le 
décret  ^li  condamnait  œ  musicien-poéte,  il  est  dit  qu'à  l'ancienne  mnsiqnedu 
genre  diatonique ,  il  en  avait  substitué  une  remplie  de  modulations  daus  le 
0eare  chromatique,  et  que  dans  le  chant  de  son  poime  sur  l'aooonchement 
deSémèle,  il  avait  imité,  d'une  manière  indécente,  les  Cris  d'une  femme  en 
proie  aux  douleurs  do  l'enlantement. 

Les  innovations  de  Timothée  appartiennent  i  une  époque  où  les  relations 
de  la  Grèce  avec  l'Orient  devinrent  plus  fréquentes.  Alors  commença  une 
altération  sensible  du  caractèro  original  de  la  musique  des  Grecs.  Timothée 
préludait  à  cette  altération  par  un  système  de  chant  pins  modulé,  par  une 
étendue  pitu  grande  de  l'échelle  des  sons  de  la  lyre;  mail  ce  fut  surtout 
Phrynis,  l'un  des  plus  habiles  eilharèdes  de  l'antiquité,  qui  rendit  sensible 
le  changement  introduit  dam  la  musique  grecque.  Phryuis  fut  aussi  un  de 
ces  Lesbiens  qui  se  distinguèrent  aux  concours  des  jeux  publics  :  il  était 
de  Uitylènci  capitale  de  l'île  de  Lesbos.  Ëmule  de  Timothée ,  il  ne  pot  être 
vaincu  que  par  loi.  Celui-ci  nooi  a  transmis  le  souvenir  de  sa  victoire  par 
deux  vers  conservéi  par  Plntarque  :  c'eit  à  lui-même  qu'étaient  adressés  ces 
vers  où  il  dit  :  •  Que  lu  étais  heureux ,  Timothée ,  lorsque  tu  entendais  l« 


îdbïCoogIc 


DE  L'HISTOIHE  DE  LA  BTOSIQDE.  m 

■  WrMtpiOiliarihBUtoTaài  Tim»lltiuiêMil*imvtAÊt»léfUié$(Mm^, 

■  eê  Joueur  de  dtkan  dont  le  goAt  ionien  *.  ■ 

GobM»^  B'»Bt,  «•[Hr«iBiariAiMNt,qft'iuliBtéiâtniMiean,BBa>liRr- 
■ÎMBDt  ptturiuit  aM  înâÂQitMHi  d»  baato  impOUÊUCm ,  —  mu»  ayyMMit  qaa 
Phtysif  ëuit  «■  JMonr  da  dthKre  dtme  tt  go4t  iomem.  La.  pontiM  d'une 
pwlM  dflt  Um  de  ritais  «nit  lut  mUi»  antre  eUaa  «t  TMaat  dM  ««nav- 
■iatfioM  IréqMDtn ,  «t  T  »oU  &il  ptoétiw  k  foAt  d«s  «rnwHM  nuUipIitffl 
q«t  ditli«f«Q  toirto  ma«H|iw  oricaUle,  ùiui  qaa  1m  diviMOU  de  l'éabde 
— iimW  par  dm  UterraUM  trèi  petits.  De  U  rient  qae  tooi  lec  ^rivaini  de 
FaaBÎeBiie  Grèee  perlent  loi^nrs  de  U  niui^e  ionienne  «omme  d'me  m»- 
siqne  efféminée  et  cbergée  de  Iredons.  Les  éndita  qui  ont  traduit  en  oew> 
mente  cet  aoteon  dau  lei  tempi  modemet  n*ont  nui  oon^trà  à  tontoda, 
parce  qulli  ne  connaiuaient  point  U  raosiqoe  orientale.  JL*eo  oe  qoe  nooa 
UTiuu  de'cettemniiqaeiiln'ya  plui  rien  d'ohacnr  dant lei  paiiaget  dea  an> 
tetm  ffcca  qû  ooooeneat  Pbrjnis  et  TiHwtbée.  Void  qnelqius-iuM  de  cea 

Ariatopbaae,  dan*  u  comédie  dei  AWéM,  Eût  ainii  parier  la  JoMice  inr 
l'éJ  notion  dei  jeanet  gtna  :  *  lU  allaient  ensemble  cdkea  le  jonear  de 
m  cilliare...,  oà ila  amn«naient  à  chanter  l'hyauie  de  la  zadoateblePaUaa, 

■  oaqoelqoeaamcantiqae,  entonnant  lai  ■onatxmCoraéraent  i  Hunnenia 

■  (rnrrangement  det  bdui)  qu'il*  tenaient  de  leurs  ancêtre*.  Si  qoelqn'nn 
m  â*enlre  eox  t'aviaait  de  chanter  d'une  maniète  boofiBinne,  oe  de  mêler 
•  dnna  ion  ehant  quelque  inflexion  de  voix  lemblaUe  à  oalle*  qui  r^nont 
a  s^ioord'hui  dam  le*  airs  de  Phrynis ,  on  1*  l'M*"'^  léTêreBMnt  *.  ■ 

flatarqne  aooaa  oonaervé  des  Ter*  d'une  ownédîa  de  Pbéréorate ,  o&  il  tût 
parler  la  Musique  en  cea  termes  :  u  Mais ,  Phrynis ,  par  l'abus  de  je  se  saia 
a  quel*  ronlemen*  qui  Ini  sont  partionliers,  et  voolant  tronver  dans  le  nombre 
>  de  lept  cordes  douze  harmonies  différente* ,  m'a  totaleaieal  eerrooipae  4.  ■ 
Plue  loin ,  la  Huuqiie  ^«ate  i  a  M^  il  bllaU  an  Timothée ,  ma  chère ,  pour 
«  me  mettre  an  lombeaa ,  aprds  m'aroir  honteosement  déchirée.  —  Qnel  est 

■  dono  ce  Timothée?  —  C'est  ce  roux ,  ce  Hildsien  qui ,  par  mille  ootragea 

1  Caboa  éuit  k  nom  in  père  de  Phrjiui. 

3  Toya  U  noU  58  d*  Boictte  m  le  dialt^ae  de  Plntarqae  rdatif  Jk  U  nasi^at. 

4  ibid.  Note  206. 


îdbïCoOgIc 


xen  RËSUMÏ:  PHILOSOPHIQUE 

•  nooTeBOX ,  et  snrtoat  par  lea  fredom  extraTagans ,  a  mrpauë  ton*  ceni 

«  dont  je  me  plaint.  » 

PbrTDiietTimothéefiirentdonoleiipremieraniariaieiit-poMeiqBialt^rATeiit 
le  oaraotÀre  dé  l'anoieans  maaiqne  grecque ,  et  qni  oommeDoèrent  à  y  intre* 
doire  des  ornement  ëtrangen  qu'ili  avaient  pria  dans  la  mn^îqae  de  l'Orinit. 
Cette  tnn^ormation  de  l'art  eat  lien  enTiron  quatre  cent  cinqnante  ans  avant 
l'ère  chrMenne.  S'il  ponvait  y  avoir  qaelqne  doute  à  l'égard  de  l'origiite 
orientale  de  ces  omemeni ,  ïl  me  semble  qu'ils  seraient  dissipés  par  un  pas- 
sage d'Aristophane ,  cité  par  PIntarqne  et  tiré  d'une  comédie  qui  n'est  pas 
venne  jusqu'à  nous.  Dans  ce  fragment,  où  il  s'agit  d'nn  ninn«ien  nomio^ 
Philoxime,  la  Hosique  s'exprime  ainsi  :  a  C'est  lui  qui,  me  rendant  plus  lâche, 
«  plus  molleet  pins  flexible  qu'un  chou,  m'a  entièrement  remplie  de  fredons 

■  discordans,  trop  aigns,  et  qui  n'ont  rien  que  de  profane  et  de  licencieux.» 
Aristophane  exprime  le  genre  des  omemens ,  des  fndom  inlrodoits  dans  la 
nrasiqneparlemot  nighros  ' ,  mot  grec  qni,  «nïvontle  lexique  d'Hésychins,  si- 
gnifie dé»  onumen»  luperflut  dan»  le  jeu  de»  ùutrumen»  ',  Or,  dans  le  lexiqae 
onomastiqne  de  Pollnx^,  on  voit  que  niglam  était  nne  petite  flûte  égjp- 
tîenne.  Il  me  semble  que  l'nnalogie  est  ici  frappante ,  et  qa'elle  fait  voir  jus- 
qu'à l'évidence  que  les  omemens  dont  se  surchargea  la  musique  grecque ,  au 
temps  de  Timothée ,  de  Phrynis  et  de  Philoxène ,  avaient  été  empruntés  à  la 
musique  des  peuples  de  FOrient ,  et  particnlièrement  aux  Égyptiens ,  ches  qal 
beaucoup  de  philosophes,  de  poètes  et  d'artistes  grecs  avaient  voyagé.  Avec 
ees  omemens  s'introduisirent  les  instmmens  polycordes ,  indispensables  pour 
l'exécntien  d'un  genre  de  mnsiqne  qui  embrassait  une  échelle  de  sons  beau- 
coup plus  étendue  que  celle  pour  laquelle  l'anâenne  lyre  des  Grecs  avait 
été  faite. 

■  ■  Toid  le  taie  grec  t 

^(ttfftwkat  HnfCAabK  te  fioaiwi 
Km  vtf^àpout ,  û<inp  re  tàç  /«fJ^WK  Sttfv 
KâftaToy  fie  taiTe/iéçTwae, 
*  Kiyi^poi,  t€fertii/i»Tx ,  xeptipyei  Kpwfuivx. 
)Lib.4,c.10,Eect.  81. 

II  serait  difficile  de  décider  anjourd'huî  si  cette  flAte  appelée  mg^ro»  par  Pollin 
eat  celle  qui  a  été  appelée  ginglaros  par  d'antres  aoteurs,  et  qui  était  certainement 
une  fi&te  égyptienne.  Sebert,  daas  ion  édilion  de  Pollni  (Francfort,  1608),  a  lolwli- 
lui  ginglaros  i  ni^aros ,  et  il  a  été  imtt4  par  d'aatres  éditeurs  j  mais  les  manutcriti 
et  l'édition  d'Amsterdam  ont  ni^aros. 


îdbïCoOgIc 


DK  L'HISTOIRE  DE  LA  MUSIQUE.  xcm 

Aprèt  Ie>  conquêtes  d' Alexandre  et  l'éiablisMinent  de  lei  aaccesMDrs  en 
t^fU,  le  caractère  priiniiif  de  la  mnaiqne  desGreca  «e  perdit  chaque  jour 
dinnUge ,  et  celnî  de  la  musique  orientale  devint  de  plas  en  plus  dominant. 
Tell  ont  été  les  pmgrès  de  cette  révolution  de  l'art ,  qu'an  buitièroe  siècle , 
moniemeni  avaieitt  passé  dans  le  chant  de  l'église,  que  saint  Jean  de  Damas , 
réfenoiteur  de  ce  chant ,  n'y  trouva  rien  à  changer  sous  ce  rapport ,  et  qu'il 
nt  encore  aqjoard'hui  tel  qu'il  était  alors.  Les  chants  populaires  de  la  Grèce 
uni  aoui  surchargés  de  ces  ornemens,  et  ce  n'est  qne  par  le  caractère  rhyth- 
nii|ae  de  la  |»oësie  qu'on  dislingue  des  différences  entre  ces  chants  et  ceux 
dE  11  Perse  et  de  l'Arabie. 

Deux  époques  essenlielleinen t  différentes  doivent  donc  être  distingoées 
diM  l'histoire  de  l'art  musical  des  Grecs  :  l'une ,  qui  s'étend  depuis  l'expé- 
liiLion  des  Ai^inautes  jusqu'au  milieu  du  cinquième  siècle  avant  l'ère  chré- 
tienne, et  qui  renferme  on  espace  d'environ  huit  cent  cinquante  ans,  appar- 
lieu  à  la  mosiqne  simple  et  tire  son  origine  de  l'Occident;  l'autre,  qui 
«mnueDceTers  l'année  1140  de  l'ère  atlique,  ou  4S70  de  la  période  julienne, 
Hqiû  se  développe  jusqu'à  nous  ,  conduit  par  degré  la  muslqne  primitive 
ilefHiii  la  dégénéralion  jusqu'à  la  iransform-ilton  complète  en  musique  da 
tpiime  oriental .  C'est  pour  n'avoir  pas  fait  cette  diaiinciion  que  les  historiens 
de  11  musiqae  n'ont  pu  concilier  les  contradictions  apparentes  qui  se  rencon- 
■nol  ches  les  écrivains  de  l'antiquité ,  et  qu'ils  ont  fuit  tant  de  dissertations 
i  Tïde.  Pur  l'exposé  historique  que  je  viens  de  faire,  je  crois  n'avoir  laissé 
de  doutes  ni  aur  l'eiistencs  da  ces  deux  époques  ,  ni  sur  les  différences  qui 
diuingnent  les  deux  systèmes  ^e  musiqae.  Le  second  nous  est  connu  :  il  me 
«stei  laîre  voir  ce  qu'était  exactement  le  premier.  C'est  à  celui-ci  qu'appar- 
(innent  les  prodiges  attriboés  à  la  musique  des  Grecs. 

Alurtque  des  multitudes  d'invenleurs  brillnient  dans  la  Grèce  et  faisaient 
wrcher  de  concert  et  les  progrès  de  la  musique  et  cenx  de  la  poésie,  on 
P»rti  avoir  peu  réfléchi  et  encore  moins  écrit  sur  la  théorie  de  l'art.  Pytha- 
gDK  semble  avoir  été  un  des  premiers  qui  lournèrerft  leurs  pensées  vers  let 
tpéculaiions  de  cette  théorie.  Dire  en  qtioi  consistèrent  précisément  sea 
■niau  serait  difficile,  car  il  ne  reste  de  ce  grniid  homme  que  des  tradi- 
lûei  plus  ou  moins  incertaines.  Il  n'a  rien  écrit,  et  les  cuvrnges  qu'on 
)  sUribués  aux  premiers  pythagoriciens,  c'esl-à-dire  à  ses  disciples  immé- 
•''•ti,  «Dut  depuis  long  temps  considérés  comme  apocryphes.  Quoi  qu'il  en 
*>it,  on  ne  peut  nier  que  Pythagure  fàt  un  de  ces  hommes  rares  qui  naia- 


îdbïCoOglc 


jicrui  RËSUMÊ  PHILOSOPHIQUE 

«liqt  pour  écl#irer  leur  siècle  et  lui  iipprimer  une  salutaire  impnlùon .  11  arail 
beaucoup  TOf«([é,  et  coM^quemiiient  beaaooap  apprît;  rentré  dani  h 
patrie,  il  fonda  l'école  de  philosophie  qui  est  connue  sous  le  nom  d'écob 
d'Italie,  parce  qu'il  donna  set  leçons  à  Crotone.  H  y  réTëla  à  ses  disciples 
les  vérités  anblimes  qne  ses  mëditationi  lui  avaient  apprises.  L'une  des  plu* 
fécondes  et  des  plus  vastes  idées  qu'il  coof  fit  fut  celte  d'une  harmonie  géué- 
raie,  soumise  aux  plus  exactes  proportioiu  dans  toutes  les  parties  de  l'oni- 
Ters>  C'est  cette  pensée  de  ta  nécessité  absolue  de  proportions  et  de  relations 
de  nomtirf»  qui  le  conduisit,  en  particularisant  ce  qu'il  avait  d'abord  géné- 
ralisé ,  à  la  découverte ,  qui  lui  est  gëoéralument  attribuée ,  d^  proportiou 
arithmétiques  des  intervalles  des  sons ,  et  de  leur  valeur  numérique.  Nioho- 
maque  d«  Gérase  est,  je  crois ,  le  plus  ancien  auteur  qui  a  parlé  de  celle 
découverte.  Voici  l'histoire  qu'il  rapporte  i  ce  sujet,  dans  son  MvuM 
iArithmiU^M  : 

Pythagore,  dit-ïl,  passait  devant  l'atelier  d'un  foi^eron;  il  remarqua  que 
les  marteaux ,  en  frappant  l'enclume,  taisaient  entendre  la  quarte,  la  quinte 
et  l'octave.  Frappé  de  cettecirconstance,  il  fit  peser  les  marteaux,  et  reconnut 
que  leur  poids  était  dans  les  rapporta  de  trois  à  quatre,  de  deux  à  trois,  et  de 
un  à  deux ,  qui  sont  précisément  ceux  de  ces  intervalles  des  sons.  Il  en  déduisit 
les  autres  proportians  des  inlervalles,  et  forma  de  tons  ceux  qui  sont  comprit 
dans  l'octave  un  système  complet.  J'ai  fait  voir,  dans  un  article  de  la  Rev** 
mtMtco/s,  que  celle  histoire  n'est  qu'une  fable  ridicule  ;  car  non  seulement 
la  réalité  de  l'expérience  est  fort  douteuse ,  mais  fût-elle  démontrép ,  les  poidi 
des  marteaux  n'auraient  pu  fournir  aucun  moyen  de  l'analyser,  cor  ce 
n'étaient  pas  eux  qui  vibraient,  qiais  l'enclume. 

Quoi  qu'il  en  soit  de  cette  anecdote ,  il  est  ceruin  que  le  système  des  rsp- 
ports  arithmétiques  des  sons  s'établit  dans  la  Grèce ,  et  qne  l'honneur  en  fut 
attribué  oupbilosophe  de  Sainos,  vers  le  milieu  du  quatrième  siècle  avant  l'ère 
chrétienne.  Cette  doctrine  était  celle  de  beaucoup  de  musiciens,  lorsqoe 
Aristoxène  de  Tarente  vint  l'attaquer,  et  osa  nier  la  réalité  des  proportioin 
des  intervalles.  Les  r^les  immuables  de  ces  proportions  avaient  conduit 
Pythagore  à  reconnaître  l'existence  de  deux  sortes  de  tons ,  dont  l'un ,  plus 
grand ,  est  dans  le  rapport  de  8  à  9,  et  dqnt  l'autre,  plus  petit,  est  dans  celui 
de  fi  à  10,  Aristoxène ,  qui  avait  appris  dans  l'école  d'Aristote ,  son  maître,  à 
considérer  les  sens  comme  l'origine  de  toutes  les  idées ,  et  comme  les  tonde- 
tnens  de  toutes  les  sciences ,  assura  que  les  intervalles  porportionoels  étaient 


îdbïCoOgIc 


DE  L'HISTOIRE  DE  LA  MUSIQUE.  xax 

fttf  ii^vmtioa ,  <|u«  roreille  wule  jnge  de*  rapports  des  sona ,  et  <m'fllle 
ipwt  qnp  ceifi  qui  font  tous  les  tons  égai)^  eptre  eux-  L«  dUputf  qui 
Htalon  entre  1^  p4irtisQns  d«  Pyttiagpre  et  oeut  d'Anstox«p«  fiur  le|dniil| 
mkmi  m  sur  ceux  de  l'oFeUle ,  pour  l'Appréciation  des  intervalle^  ma- 
W,  cette  dispute ,  dis-je ,  dure  encore ,  et  l'on  n'a  pas  fait  un  pas  veia  la 
Ptiffuii  pins  de  deux  mille  ans.  On  veproduit  aujourd'hui  les  olgeoliAus 
kUHiiatOTB,  et  Tonne  «'entend  pas  mieux  snr  les  conclusions  qu'on  eo 
■la  bases  de  toute  If  musique  moderne  sont  pourtant  dans  cette  que^ 
hiqa'ooJBge  d'après  cela  de  la  solidité  de  savoir  de  ceux  qui  ont  fait  l'ut 

^Maèse,  dont  je  viens  de  parler,  est  le  plus  ancien  éocivain  grw  dont 
Ifesité  lar  la  musique  fit  parvenu  jusqu'à  noua.  Parmi  les  mosicieiu  qui 
^précédé,  ou  Gonitsit  beaucoup  de  noms  d'inveuteurg  dans  la  pratique  ) 
1^  da  ibéoiiciens.  Cela  vient  sans  doute  de  ce  qu'on  r^Oéchit  peu  sur 
fcirttiHi  lemp»  oà  rimagioalion  est  active  :  les  recherches  spéculatives 
PWwtmt  alun  que  l'inTcntiQn  perd  de  sa  ftoondîtë.  Jamais  cette  tnin»- 
p>tND  4es  bculléf  humaines  ne  fat  plus  sensible  que  ohei  les  Greos. 
Mil  leups  d'AriatQxène  les  créations  de  formes  et  de  rh^thmes  dans 
■■^  iTtiqae  et  dans  la  musiqœ  se  suoeédent  avec  une  rapidité  qui  lient 
Pin^u;  mail  à  ^époque  oà  vécut  oe  philosophe,  il  semble  que  tout 
P'Iifai  pour  rimagination  des  poètes  et  des  musiciens ,  et  que  l'invasion 
PfaïAanger  ait  anéanti  l'arl  orjfpnal.  Or,  c'est  précisément  à  cette  époque 
p  nminioe  l'ère  de  la  théorie ,  de  l'histoire  et  de  la  littérature  de  la 

'ti  d^  dit  que  ce  qui  nous  reste  des  écrivains  grecs  sur  la  musique  eal 
ppKnl  dofpnatiquB  et  peu  propre  à  nous  donner  des  notions  des  effets  de 
M-  Cetit  ohser\  atioa  s'applique  surtout  au  traité  des  Éléman»  kmwumifiuê 
*^'*^<>tsu,  ouvrage  écrit  avec  pen  de  clarté,  et  que  l'ignorance  des  copistes 
Vnnpli  de  déBordre  et  de  transpositions.  Nous  n'y  pouvons  puiser  de 
Piéni  que  nu-  |a  constitution  du  Bystème  de  tonalité  et  sur  l'échelle  des 
i  atiu  (^  {apport  même  il  est  inférieur  à  un  autre  ouvrage  écrit  pa^ 
*'"**'^^miien ,  long-temps  après  la  mort  d'Aristoxène.  Sans  oelui-ci  la 
"""w  Mt  lucide  partout,  et  l'on  7  peut  trouver  des  reoseignemens  pini 
W**  et  mieu  exposés  sur  le  système  musical  des  Grecs  que  dans  anoan 
r^  nniga  da  œèms  genre.  C'est  ici  le  lien  de  présenter  un  aperça  de  ce 


îdbïCoOgIc 


c  EÉSUMË  PHILOSOPHIQUE 

Dans  rorigine  do  la  musiqne  grecque,  réohelle  des  ions  n'en  renfermait 
que  quatre,  elle  mode  d'arrangement  de  ces  sons  était  onique;  il  s'appelait 
h  mode  phrygi»*.  Les  Grec*  faisaient  remonter  l'invenlion  de  ce  mode  aa 
temps  de  Hyagnis,  environ  mille  cinq  cent  dix  ans  ayant  l'ère  chré- 
tienne. 

Les  qoalre  sons  du  mode  phrygien  répondaient  aux  quatre  notes  qne  nom 
appelons  mt,  fa,  êol,  h.  Plus  tard  ,  ainsi  que  je  l'ai  dit,  les  modes  dorÛHtt 
tydien  furent  inventés.  Les  sons  du  mode  dorien  répondaient  an i  notes  de  la 
ninsîqae  moderne  m>, /(i  dièse,  w/, /a;  cenx  dumodelfdien  à  mi,  fa  dièae, ul 
dièse,  la.  Dans  ces  trois  modes,  les  quatre  sons  formaient  ce  qu'on  appelait  un 
tétraeorJt ,  c'est-à-dire  une  succession  de  quatre  cordes ,  parce  que  les  quatre 
cordes  de  la  lyre  ou  de  la  cithare  étaient  accordées  à  l'unisson  des  quatre 
notes  de  l'un  ou  de  l'autre  mode ,  suivant  que  les  chants  qne  ces  iostrumena 
devaient  accompagner  étaient  dans  les  modes  phrygien ,  dorien  ou  lydien. 

La  disposition  des  sons  dans  chaque  mode  présentait  un  camctère  dislinclif 
qui  imprimait  aux  mélodies  de  ce  mode  un  effet  qui  ne  pouvait  se  Gtmfondni 
avec  celui  des  mélodies  d'un  autre  mode.  Dans  le  phrygien,  le  demi-ton  était 
entre  la  première  note  et  la  deuxième;  dans  le  dorien,  il  était  entre  la 
deuxième  et  la  troisième;  dans  le  lydien,  entre  la  troisième  et  la  qualriëme. 
Le  mode  dorien  répondait  à  la  première  partie  d'une  gamme  mineure,  et  le 
lydien  à  la  première  partie  d'une  gamme  majeure;  quant  au  mode  phrygien, 
il  n'a  pas  d'équivalent  dans  In  gnmme  de  notre  musique,  mais  il  a  été  conservé 
dans  celle  du  quatrième  (on  du  plain-chanl  de  l'église  romaine. 

On  aurait  peine  à  croire  que  la  musique  d'un  peuple  sensible  et  avancé 
dans  la  culture  des  autres  arts  fut  bornée  à  un  si  petit  nombre  de  sons  pen- 
dant un  long  période  de  plus  de  neufceniB  ans,  si  le  témoignage  de  beaucoup 
d'auteurs  anciens  ne  nous  garantissait  l'exactitnde  du  fiitt,  et  si  Terpandre. 
qui  le  premier  porta  l'échelle  des  sons  Jusqu'à  sept,  n'avait  dit,  dans  les  deai 
vers  que  j'ai  déjà  cités  : 

Pour  moi,  prenant  diâormaù  en  arwifon  un  chant  qui  ne  roule  que  tw 
ytMfra  $on*,  je  chanterai  de  nouvellet  hymnee  sur  la  It/re  à  tept  cordoê. 

Il  ne  faut  pas  dissimuler  poartant  un  jiatsage  de  dialogue  sur  la  musique 
de  Plularque,  où  il  est  dit  qu'Olympe  avait  fait  nsage  de  VHe^acorde;  niais 
cet  Olympe  n'était  vraisemblablement  pas  l'ancien ,  et  d'ailleurs ,  il  se  peut 
que  l'échelle  de  sept  sons  ait  éié  connue  avant  Terpandre ,  et  qu'il  ait  été  le 
premier  à  en  répandi<e  l'usage.  Le  jugement  des  éphores,  conservé  dans  la 


îdbïCoogIc 


DE  L'HISTOIRE  DE  LA  MDSIQUE.  ci 

dinmique  de  Paroi ,  et  lesrera  qu'on  vient  de  voir  ne  laissent  ancan  doute  sar 
ce  dernier  point. 

Nul  doute  que  I»  Grecs  ne  se  soient  renfermés  dans  une  échelle  de  sons 
ti  bornée  que  parce  qu'ils  ne  onnsidéraient  la  musique  que  comme  un  mode 
cuentiet  d'nccentuadon  de  la  poéûe.  lia  crurenl  d'abord  qu'il  éiait  naturel 
de  renfermer  cette  nocentuaiion  dans  l'iiilervalle  d'une  quarte;  plus  lard,  les 
nusiciens  cherclièrent  ta  variété  d.im  les  modulations  de  la  tihx  et  étendirent 
l'ichelle  des  ums  à  sept,  huit,  et  même  un  pins  grand  nombre  de  notes.  Dans 
Furigine ,  le  chant  ëtuit  aussi  borné  à  un  mude  :  c'était  le  phrygien ,  on  le 
durien ,  ou  le  lydien  ;  mais  ensuite  on  apprit  à  pnsser  d'un  mode  à  l'autre ,  et 
Paecentuation  musicale  acquit ,  par  cette  surie  de  mutation  de  mode ,  une 
expression  plus  vive ,  plus  pauionnée. 

Pour  se  représenter  l'effet  de  la  musique  appliquée  à  la  poésie,  lorsqu'elle 
était  bornée  aox  premiers  létracordes  des  trois  modes  primitib,  ilfiiutse 
Mitvenir  de  la  puissance ,  de  la  richesse  ei  de  la  variété  des  rhythraes  de  la 
poésie  grecque.  Celte  belle  puésie,  qui  par  son  accent  et  la  furce  de  ses  rbyth- 
BffisétaitunesOHTe  mélodie,  n'avait  besotn  que  d'élre  soutenue  par  des  acoens 
plat  musicaux  que  cent  de  la  simple  parole.  Que  d'ariificea  dans  le  mélange 
des  modes  et  ditns  les  mulaliuns  de  rhythmet  qui  furent  snccessî veulent  ia- 
Tentés  !  que  d'effet  pour  l'ureille  d'nn  Grec  I 

Quelle  était  donc  la  destination  de  la  lyre  ?  quelle  était  l'iililîté  de  la  flûte , 
lorsque  ces  instrumens  accompagnaient  la  vuix  da  poète  ou  de  l'orateur? 
Le  musicien  quienjouaitse  bornait  à  donner  riuluaaiion  au  chanteur  d'après 
de  certaines  règles ,  aGn  d'empêcher  In  vuix  de  monter  ou  de  descendre ,  on 
pser  lui  fournir,  lursqu'il  en  était  lempSf  un  accent  pathétique.  Réduite  à 
ua  si  pelit  nombre  de  cordes  qu'on  pinçait  nne  à  une ,  avec  une  sorte  de  cro- 
cbet  appelé ^/actre,  la  cithare  ou  la  lyre  ne  poavait  briller  comme  un  inatru- 
Bwnt  d'accompagnement;  ce  n'était  qa'nn  indicateur.  Il  en  était  de  même 
de  b  flûte,  et  nous  savons  que  lorsque  le  chanteur  voulait  changer  de  mode , 
illallait  qu'il  prit  un  antre  instrument.  Chanter  <Ua  ver»  eurla  lyre,  suivant 
i'eiprcMton  poétique ,  c'était  se  dunner  suî-mèiue  on  se  laire  donner  par  un 
mmii^en  tes  iot^inations  des  accens  poétiques.  Lorsqu'un  voulut  donner  pins 
felêt  et  de  variété  à  ces  accens ,  en  sortant  des  bornes  dn  tétracwrde ,  il  fallut 
sjoeler  des  cordes  à  la  lyre,  changer  les  dimensions  des  flûtes  et  augmenter 
le  nombre  de  leurs  trous. 

M.  ViDoteau  a  retrouvé  dans  la  manière  dont  un  Cheykh  accentuait  lo 


îdbïCoOgIc 


tti  RÉSUMÉ  PHILOSOPHIQUE 

premier  chnpifre  da  Qoran ,  ce  chnht  poétiqde  tel  qn'il  devAlf  être  en  ninge 
chez  lei  Grecs.  H  l'a  nutd  avec  soin,  séduit  qu'il  était  par  la  mtélodie  de  ce 
genre  de  déclamatioii  chantée.  C'est  titi  morceâa  curient  que  Je  crois  propre 
A  Ailre  comprendre  ce  qne  je  viens  de  dihe  concernant  la  musique  appliquée 
il  la  poésie  ;  on  le  trouvern  i  lA  fin  èe  ce  résniné  (  fijf .  7  ) . 

Pour  n'avoir  plus  A  revenir  sur  l'usage  f  éel  des  instrQmenB  dan*  l'antiqatté 
grecque  et  romaine,  et  ponr  achever  de  démontrer  que  ces  inttmmens, 
lorsqu'ils  accomimgn aient  le  chant,  n'avaient  d'antre  emploi  que  de  faire 
entendre  j  de  temps  en  (cmpi ,  aux  poèlei ,  aux  orateurs  et  aax  aclenn  comi- 
ques ou  tragiques  les  principales  intonations  de  l'accent  poétique,  oratoire 
on  déclamatoire,  qu'il  me  soit  permit  de  citer  deux  faits  dont  l'autorité  nie 
aemble  irrécusable.  Le  premier  nous  est  fourni  par  Valère  Maxime,  qui  dit, 
en  parlant  de  l'éloquence  de  Calas  Gracchus  ;  «  Chaque  fois  qu'il  haranguait 
k  le  peuple ,  il  avait  derrière  Ini  nn  esclave  habile  dans  la  musique ,  qui ,  san) 
■  être  aperçu,  formulait  les  modes  de  son  débit  par  le  son  d'une  flûte  d'ivoire, 
«  les  faisant  tant&t  plus  élevés  et  animés ,  Untàt  les  rappelant  à  nn  Ion  plui 
k  modéré ,  selon  le  besoin  ;  car  la  chaleur  et  la  véhémence  de  l'action  ne 
h  laissaient  pas  assez  d'attention  à  Gracchui  ponr  qn'îl  se  r^lftt  si  bien  Id- 
*  même  ' .  « 

N'est-il  pas  évident  que  le  s6in  de  cacher  l'esclave  de  Gracohns  cAt  été 
inutile  si  cet  esclave  avait  (kit  entendre  sans  cesse  le  son  de  sa  flàteT  D'ail- 
leurs, le  moyen  de  jnoek-  toute  une  harongne  sur  ta  flûte  pendant  qu'on  Is 
prononce  avec  chaleur  et  véhémence?  ou  plutôt  le  moyen  d'être  véhément  si 
l'on  était  obligé  de  se  régler  sans  cesse  sur  le  son  d'une  flûte  et  conséquern- 
ment  de  l'écouter  constnmment?  Nul  doute  qne  profitant  des  repos,  des 
finales  de  phrases,  l'esclave  faisait  entendre  le  ion  qu'il  convenait  de  prendre 
pour  modèle  de  l'intonation  de  la  voix. 

Voici  l'autre  fait  :  il  n'est  pas  moins  remarquable ,  et  son  antorité  n'est  ps> 
mollis  concluante.  Je  le  lire  des  titres  des  comédies  de  Térence ,  t>û  l'o" 
trouve  et  le  genre  deé  OAtes  qui  servaient  à  guider  les  acteurt ,  et  le  nom  da 


■  QBoti«sBpa<l|)opu1umconeiaiiatugest,saTnnipottsemiuic»arti*  peritoraliabnit. 
^occullèebamei  fislulfl  pranaDtialioDisejo«modo9formal>at,ant  nimitreroissoscu'' 
Undo,  aat  plus  juste  concitatos  reïocando  :  quia  iptum  calor  atque  impetus  actionii 
attentum  hajaace  temperaminli  œstimatarem  eiae  non  patiebator,  (Val.  Max. ,  lib-  °  • 
op.  16). 


îdbïCoOgIc 


Di„i,„db,G(5oglc. 


TBADrCTIOI^  meUTTEïklEKf;* 

giu  eetle  premier  Chapitre  da  Qaran. 


DigitizedbyCoOglC 


DE  L'HISTOia£  DE  LA  HUSIC^E.  cm. 

■anoien  qai  avait  r^^  les  modM  de  la  lUciaoBatioa.  Par  eK«m{ria ,  aa  titre 
ée  l'Andrimine,  on  lit  :  Ftaeciu,  fiU  de  Claudiut,  «•  a  eompoti  (da  VAaArlenne) 
lmmÊd»ip»mriUa/UUMinig«Ue$,  dnittê  ei  gamehu  ' .  Certe>,oaii«  peut  croire 
qoe  le  waa  d«  la  flûte  se  fit  entendre  pendant  taat  le  temps  où  les  aoteart 
pariaient,  car  le  jen  continuel  de  cet  initrument  n'aurait  pu  été  «oins  fati- 
gant pour  l'anditoira  que  contraire  aux  hearoMea  iiupiratioiu  des  aolean. 
D*aiUear*,  pour  peu  qu'on  7  songe,  on  comprend  que  daas  la  rapidité  du 
débit ,  il  avrail  été  à  pen  près  impoaaible  qne  l'acteur  MÎdt  lei  iotonatioM  de 
chaque  mot  qui  lui  auraient  été  dictée*  par  le  moiieieB  ;  l'attention  qu'il  «arait 
été  obligé  d'y  donner  ne  lui  aurait  pas  permti  de  penaer  à  la  scène,  à  an 
fcftea ,  «MX  mouvenena  de  sea  interlocuteurs.  Et  poit ,  le  ton  de  la  âàle  au- 
rait toujoQn  été  en  déaaccord  utoo  celui  de  la  roix,  car  m  aon  aurait  dà 
préeéder  de  quelques  inttans  l'imitation  qu'il  «1  aurait  dà  tàin. 

Ces  considérations  me  semblent  ne  pas  laisser  de  doute  sur  l'uaage  réel  de 
la  Mie  et  de  la  cy  tbare  dans  l'ancompagnement  du  ehanl  poétique ,  du  débit 
onloïre  et  de  la  déclamation.  Cet  accompagnement  se  bornait  à  l'indtoation, 
par  deu  soni  isolés ,  du  changement  d'accent  de  la  roix  qai  ne  chantait  pas 
d'an  ton  lontenu ,  comme  celui  de  noire  musique ,  mais  qui  était  beaucoup 
pint  accentuée  et  modulée  que  notre  simple  déclamation.  Cela  fait  comprendre 
comment  avec  les  modes  prîmitift  bornés  à  quatre  notes ,  on  a  pu  chanter  la 
poésie ,  et  l'accompagner  arec  le  jeu  des  instmmens.  Ainsi  s'expliquent ,  de  la 
manière  la  plus  simple  et  la  plus  naturelle,  des  fait*  qui  n'ont  été  que  mystère 
et  coniradietion  pour  tous  ceux  qui  jusqu'à  ce  jour  ont  écrit  sur  la  musique 
de*  Grec*. 

Il  est  pourtant  une  objection  qu'on  pourra  me  fiiire  et  qni  n'est  pas  sans 
importance  :  c'est  qu'alors  même  que  la  musique  grecque  n'avait  pour  base 
que  les  modes  prioiitiEi  réduits  A  quatre  notes ,  il  y  avait  des  airs  on  nomes  en 
rbonneur  des  dieux  qui  éiuicnt  connus  de  toute  la  Grèce ,  et  qni ,  non  seule- 
ment étaient  chantés  dans  les  lemplei,  mais  qn'on  avait  même  arrai^és  pour 
être  joués  sur  la  fiâte  on  sur  la  cithare  seules  :  je  l'ai  dit  plus  haut ,  en  par- 
lant de*  inventions  de  quelque*  musicien*.  Mais  ces  airs  ne  furent  pas  la 
partie  de  la  musique  des  Grecs  à  quoi  l'on  attribue  les  prodiges  dont  il  est 


'  Modos  fecit  Fîaceus  Gaudiijilius,  tîbiis  imparibus  dextris  et  sinistris,  Tti 
•loDDé ,  dans  le  sitième  lolnme  de  la  Revue  musicale,  trois  articles  sur  ce*  inicriptions 
des  cemédic*  de  T^rence,  et  lar  le*  fldies  des  ancisnt  :  je  la*  oroi*  uttz  corianx. 


îdbïCoOgIc 


on  RÉSUMÉ  PHILOSOPHIQUE 

parlé  par  !«■  ëcnvaina  de  l'aniiquilë  ;  leur  caractère  grave  et  inonntane  «tait 
■erabluble  à  celui  de  noire  plain-chant,  sauf  la  diffirroca  de  l'éufaelle  plus 
étendue  de  celfii-ci.  Un  n»me  greoéiailduncB|»euprèseequeMnilepaii^ 
limguâ,  le  vomi  ertator,  l'ara  mari*  $tella  de  niii  anliphonaires.  Cela  ett  li 
Trai ,  que  ce  furent  ces  mêmes  numes  dunt  m  servit  long-temps  après  laiot 
AnibroUe ,  lorH|ii'il  jeta  let  premiers  fundemens  du  chant  de  l'église  latine , 
ainsi  que  je  le  ferai  voir  plus  loin. 

Pour  le  dire  en  passant ,  c'est  quelque  chose  de  plaisant  que  l'errenr  dei 
tavans  qoi  ont  pris  trois  fragment  de  ces  nonies ,  retrouvés  dans  des  mana- 
■orila,  pour  des  monmnens  propres  à  nous  donner  des  notions  JiutCi  delà 
musique  des  Grecs ,  et  qui ,  sur  cette  supposition,  ont  accumulé  de  faui  et 
miiérubtes  raisonneinens ,  pour  ou  contre  ta  réalité  des  effets  de  cette  mnù- 
qae.  Ces  fragmens  appartiennent  tous  au  mode  lydien ,  qni  répondait  à  notre 
ton  de  mi  majeur ,  aaua  note  lensible.  lU  sont  d'un  temps  où  lu  sjaième  de 
l'échelle  nvnil  reçu  tout  «un  déveluppement.  J'ai  cru  qu'il  était  nécessaire 
que  je  donnasse  un  de  ce»  fragmons  comme  un  spécimen  de  cette  espèce  d'ain 
qu'on  appelait  dot  nomes.  C'est  un  hymne  à  Apollon.  On  le  trouvera  à  la  fin 
de  ce  résumé  sous  le  ii"  8. 

Je  reviens  à  l'exposé  du  système  de  la  tonalité  grecque  ;  après  ce  qui  vient 
d'être  dit,  il  me  sera  facile  d'en  faire  comprendre  les  développement. 

Que  ce  soit  Olympe  ou  Terpandre  qui  étendirent  l'échelle  des  trois  mode*, 
depuis  te  tétracorde  jusqu'à  l'heptucorde  ,  il  est  ceriain  qtie  tes  Grecs  passèrent 
tout  à  coup  de  l'un  à  l'autre  système ,  et  que  tes  instrumens  furent  modifiés 
d'après  ce  changement.  L'uddition  de  trois  sons  au  tétracorde  primitif,  pour 
en  former  l'heptacorde  ,  se  lit  quelquefois  au-dessous ,  quelquefois  au-deMUS 
de  ce  tétracorde,  dans  l'un  ou  Tualre  des  trois  modes  phrygien ,  dorien  et 
lydien.  Lorsque  l'addition  était  faite  nu-dessous,  on  donnait  à  l'heptacorde 
le  nom  doigttim«  graee,  si  cette  addition  avait  lieu  au-dessus ,  le  système 
s'appelait  aigu.  Au  moyen  de  la  répétition  de  l.i  quatrième  note  ,  les  Grecs 
formèrent  deux  tétracordes  dans  chaque  heptacurde  ,  grave  ou  aigu.  Cette 
division  en  deux  aystèmes  ne  se  fil  pas  imraédiaiement  après  qu'on  eut  imaginé 
d'ajouter  trois  notes  à  chacun  des  anciens  niodes,  car  l'addition  ne  fut 
faite  d'abord  qu'à  t'aigu  ;  en  sorte  que  l'échelle  se  trouvii  composée  de  sept 
notes  qui  correspondiiient,  dans  le  mode  phrjgien,  à  mi,  fa,  sol,  la,  «s  bémol, 
utf  ré;  dans  le  mode  dorien,  à  mi, /a  dièi>e,  to/,  la,  st,  ul,  ré;  et  dans  le  mode 
lydien,  àms;/'adièse,so/dièae,^,  m',  H<diè«e,r#.  Dans  les  échelles  de  ces  trois 


îdbïCoOgIc 


frcfffJiff    p   G    <f  C    (f  a    ^    ^   ^ 


U-matt^Z4Sâ. 


iadiu£^met^hrfaUttt/iii-f/laK« 


tUBJciftJumé darmrv Met  /i. 

ptatù  «n^<&  JaUil.Xemitniiiia\ttimt3ËaveUeaiiHMrBt*ni ,  >»yg/wK-i/-  neùa~ei  ■ 


îdbïCoogIc 


Di„i,„db,G(5oglc 


DE  L'HISTOIRE  DE  LA  MUSIQUE.  cr 

mMM ,  les  Grec*  donnèrent  le«  nuins  de  kt/pale  à  la  note  la  plus  grave , 
pariufpaU  à  la  secundo ,  lyekawt»  à  la  troisiètoe ,  miêt  à  la  qualriéine ,  trite 
à  la  iuirante  ,  granité  à  l'uTant-deriiière ,  et  nH«  à  la  dernière  '.  Loraqaa 


■  Je  ne  doit  point  taire  ici  nne  difficulté  con«iHérobl«  qui  a'ett  rencontrée  dans  l'in- 
terprétation de*  noms  grecs  des  noies  d«  l'échelle  miuicale  \  la  diveivité  des  opinions  k 
cet  ^ard  fera  voir  le  peu  de  certitude  qu'il  y  avait  dans  les  connaissances  de  la  plupart 
des  écriraîns  qui  ont  traité  de  la  musique  des  Grecs. 

Tl  r  a  à  peu  près  un  siècle  que  le  docteur  Pcpusch  ,  musicien  allemand  établi  en 
Angleterre  ,  émit  la  singulière  opinion  (dans  un  mémoire  inséré  parmi  )ei  Traruac- 
tioat  philosophiques ,  n°  481 ,  p.  226;  et  tome  10,  part.  1",  p.  261  ,  del'ahrégé  de 
Hirtya)  que  les  Grecs  avaient  construit  leur  échelle  de  musique  de  tel'e  façon  que  le* 
ioterTallcs  des  sons  étaient  eiactement  les  mêmes  en  montant  et  en  descendant;  que 
les  noms  des  notes  nppartenaient  à  l'éclielle  descendante  comme  à  l'ascendante,  et  qne 
lanote  ^rfu/am^anom^Re  nu  ajoutée  se  plaçait  auniti  bien  à  l'aigu  qu'au  grave.  On  pense 
bien  que  l'auteur  d'une  pareille  assertion  n'alléguait  aucune  autorité  en  faveur  de  son 
opinion.  Y  eûl-il  quelque  patsnge  obscur  dont  on  aurait  érayé  un  semblable  système, 
on  n'en  derrait  pas  moins  conclure  que  ce  système  est  absurde,  car  il  est  absolument 
impossible  de  construire  une  écbelle  diatonique  dont  les  intervalles  seraient  partout  les 
skémea  en  montant  et  en  descendant.  J'en  donnerai  pour  preuve  l'écbrlle  du  mode 
Phrygien,  la  plus  favorable  qu'on  puisse  trouver  pour  ce  système. Le  signe  +  dralgnera 
le  demi-ton ,  et  le  signe  —  le  ton.  Voici  le  n.'sultat  des  deux  gammes  ascendantes  et 
descendantes  : 

mi  -)■  fa  —  sol  —  la  —  si  4^  Qt  —  ré  —  mi  .{■  fa. 
fa  4*  mi  —  ré  —  ut  .j-  si  —  la  —  sol  —  fa  4-  mi- 

Long-temps  après  le  docteur  Pepusch  ,  H.  Drieberg ,  auteur  de  plusieurs  oarragea 
allemands  sur  la  théorie  de  la  musique  des  Grecs,  lesquels  !>ont  remplis  des  propositions 
les  plus  BJngulièrea ,  a  repris  dans  l'un  d'eui  (  Die  praktiscke  musik  der  Criechen, 
p.  73et*uiv.)  l'opinion  de  ce  musicien,  tans  citer  son  prédécesseur,  et  a  construit 
pour  la  démonstration  de  son  système  des  gammes  de  prétendus  modes  grecs,  où  l'ima- 
ginalinn  e«t  mise  partout  i  la  place  de  la  vérité.  H.  Drieb<-rg  n'a  pas  pris  plus  que 
Pepusch  la  peine  de  citer  un  seul  pas^inge  des  anciens  écrivains  sur  la  musiquei  l'appui 

Je  possède  un  manuscrit  contenant  un  cours  de  l'abbé  Fryton  sur  la  musique  des 
anciens ,  oik  il  est  dît  que  ce  n'était  pas  en  montant,  mais  en  descendant ,  que  les  Grec* 
nommaient  les  noirs  des  échelles  de  leurs  modes.  L'abbé  Feytou  ne  cite  pas  non  plus 
une  seule  phrase  drs  théoriciens  grecs  en  faveur  de  son  opinion. 

Ces  syslèmessi  hiurres  et  si  contraires  A  tout  ce  qui  est  admis  en  général  concernant 
la  musiqne  des  Grecs  ,  m'ont  porté  A  réflt-cbir  sur  ce  qui  a  pu  leur  donner  naissance  j  je 
crois  en  avoir  trouvé  l'urigine  dans  les  noms  grecs  de  quelques-unes  des  notes  de  l'ëchclle 
des  modes.  Par  eiemple,  la  note  hj-pale,  qui,  dans  l'opinion  commune,  est  la  plus  basse 
après  la  proilamlienomène  ou  ajoutée,  lire  son  nom  de  ûmcK  ou  ini^ntmc  qui  signifie 
Mupréme  ;  il  est  vraisemblable  que  Pepusch  et  Drieberg  et  Feytou  se  sont  persuadés  que 
cette  notedevait  être  au-dessus  des  autres.  De  m£me  nélt  rient  par  contraction  de  W«h 


îdbïCoOgIc 


«n  RÉSUMÉ  PHILOSOPHIQUE 

r^helle  lîit  ^(endafljniqti'à  hait  notes,  «Ile  fffit  le  ttora  d'MAuwfA;  «n  dowu 
eeini  de  parwnèae,  à  la  note  snpMeare  à  la  mtie ,  et  oelle-oi  fat  auine  de  h 
iriàÊ,  de  la  pannit^  et  de  la  nite. 

L'idée  de  l'addition  facultative  au-deisai  ua  au-dessoat  de  l'ancien  létrs- 
oorde,etdaLBdinnon  de  l'échelle  en  deuKijstteieajvaM  et  o^,  produisit 
par  le  fait  une  échelle  de  dix  ions  divisés  en  trois  tëtraoordea ,  an  moyen  de  h 
répétition  de  deux  notes.  Le  tel  r  a  corde  le  plus  grave  composé,  dans  le  mode 
phrygien,  desnotes  correspondantes  à  n,  ut,  re,  tnt,  s'appela  tètracordekypaUm, 
o'Mt-à-dire  (étrecerde  grave;  le  suivant,  composé  des  notes  mi,  fa,  toi,  la, 

le  dernier,  le  pliu  boî;  cependant  la  niteett,  sniTsnt  le  lystème  ordinaire,  la  notels 
plus  baate.  Hais  Boice,  qni  vivait  au  lemp»  où  le  sytlèoie  de  la  masique  grecque  n'était 
point  encore  oabtié  i  Rome ,  s'est  chargé  de  nous  upliqaer  ces  apparentes  contradictions 
dans  un  paNBge  important,  dont  rezisteoce  parait  avoir  été  ignorée  des  écrivains  qui 
viennent  d'être  cités.  On  y  voit  que  le  nom  de  hypaie  a  ilé  donné  à  la  noie  la  plut 
grave  de  l'échelle,  comme  on  donnait  celui  i'kypatos  ani  consuls ,  qui  étuient  les 
premiers  magistrats  de  la  république,  et  à  Saturne,  la  plus  considi^rolile  des  planètes. 
Toutes  les  autres  notes  sont  également  expliquées  dans  ce  passage ,  dout  voici  le  texte  : 
(  In  quibns  (chordis)   bis  quem  gravissima  qnideni  erat,  vocata  est  liypale,  qaan 

■  major  atque  bonorabilior  ;  nnde  Jovein  etiam  Hypaton  vncant.  Consulem  eodem  quo- 

■  que  nnncupant  Domine  propter  eicellentiam  dignitalis,  eaqne  Saturno  est  attributs 

■  propter  tarditataan  motds,  et  gravitatein  soni.  Pariiypate  vetb  seconda,  qaasi  juxta 

■  hypaten  posita  et  colloeata.  Lichanos  tertis  îdcîrco ,  quoniam  liobanos  digitus  dicitnr 

•  qneu  nos  indicem  voeamos.  Grtecus  à  lingendo  lichanou  appellat.  £t  quoniam  in 

•  canendo  sdsam  cbordam,  qnai  erat  tfrtia  ab  bypate,  index  digil us ,  qui  est  licbanst 

■  îavMÏsbitDr ,  idcirco  ipsa  quoque  lichanos  appellata  est.  Quarta  dicitnr  mese,  qoo- 
«  aism  inter  septem  satnper  est  média .  Quinta  est  paramese ,  quasi  juxta  mediam  col- 
«  locata.  Septima  autem  dicitur  nets ,  quasi  dmU  ,  idett  ùi/erior.  lotcr  quamoeten^ 

•  et  paramesen  «st  sexta ,  quK  vocatur  paranete ,  quasi  juxta  neleu  locata.  ParamesB 

•  *er6  quoniam  terlia  «st  a  nete,  eadem  qooqne  vocabulo  trite,  id  est  tertia  nuncor 
>  patur.-  (Boet.  Has.,lib.  I,  cap.  20,  p.  1383;  edît.  Glareani). 

La  passage  que  je  viens  de  dter ,  ce  passage  dont  le  sens  est  si  clair ,  si  positif, 
s'nisUt-il  pas ,  il  y  aurait  une  preuve  encore  plus  péreinptoire  que  Pepusch ,  Drie- 
berg,  l'abbé  Feyton  et  tous  ceux  qui  adoptent  leur  système  sont  tombés  dans  une  erreur 
capitale  à  l'égard  de  la  disposition  des  notes  de  l'échelle  niuûcale  des  Grecs  :  je  la  trouva 
dans  les  tables  de  la  division  do  carton  que  Plotémée  a  données  au  second  livre  de  son 
Traité  des  Harowniqucs  (Wallis,  op.,  t.  3,  o.  13.  p.  86  et  499);  Us  proportions 
arithmétiques  de  ces  tables  ne  sont  applicables  qu'A  l'ordre  adopté  «ominiusÉinent  poor 
la  «oDstructioD  de  l'échelle  des  modes  grecs  ;  il  serait  impessiUe  d'y  trouver  aocoiie 
connexité  avec  l'ordre  descendant. 

Je  «a  puis  entrer  ici  dans  de  plus  longs  développeinens  snr  cetta  qnestioo  |  on  en  troo- 
f<r«  d'antres  dans  moe  Histairc  géomls  ds  la  musique  qui  ne  laisseront  riani  dfairtr* 


îdbïCoOgIc 


DE  L'HISTOIRE  DE  LA  MUSIQUE.  oW 

(trille  liDm  AetHncor^emeion,  o'est-à-dire  dit  miliev;  enSn,  le  tfotiièms  «t 
dernier  eut  celai  de  litracordë  «y nemmeno» ,  on  aapéneaY.  An-deMons  dfl 
réchelle  de  dix  sons ,  une  note  Iht  ensuite  ajoutée  ;  on  lui  donna  le  nom  de 
pmlaMbanomenos,  mot  grec  qtti  «igitifie  précisémeot  ajouté.  De  cette  manière, 
l'ëctielle  fut  composée  de  onie  notes.  Il  jr  a  lien  de  croire  qne  cet  additions 
H>nt  daes  â  Tiniothée ,  et  qnfe  ce  sont  elles  qui  ont  été  came  de  la  rigueur  des 
ma^stratsde  Sparte  envers  lui. 

Si  le  système  général  des  sons  avait  tnnjonrt  Aé  borné  i  ohiè  noteb;  la 
musique  des  Grecs  aatrait  été  sbaceptible  de  bt&taeoup  moins  de  variété  qal» 
éelfe  des  peuples  orientaux ,  lenrs  contemporains ,  itotiobstant  les  différences 
de  constitalinn  des  trois  modes  phrygien ,  dorien  et  lydien  ;  mais  des  modes 
noureanx  s'introduisirent  peu  d  pea  dans  celte  musique  sous  les  nOms  de 
Aiodes  mijpft,  iolie*  et  mijolydien.  La  fontie  de  ces  rtiodes  nouveaax  varia 
plusieurs  Ibis.  D'abord  ils  n'offrirent  point  de  gammes  complëies,  mais  in- 
sensiblement ils  prirent  une  forme  analogue  à  celle  des  aiilres  modes  dont  ils 
étendirent  tin  peu  lé  système.  Touler^is ,  il  n'y  eut  d'augmentation  remalr- 
quable  dans  l'étendue  dn  système  général  db  la  musique  grecque  que  liltv- 
qu'on  ent  imaginé  la  transposition  de  chaque  mode,  de  telle  sdHe  qiie  cM 
modes  se  divisèrettt  «n  mdde  médiain,  qui  était  le  mode  dans  soin  ttin  primi- 
tif, en  tMoJe  grave,  on  trahsposé  A  une  qn&rte  an-dessous ,  qoi ,  tt  cxuse  de 
cette  transposition  recerait  Tépithèle  de  hypo  [inférieur) ,  et  en  modt  aig*,  ou 
transposé  à  une  quarte  au-dessus  du  mëdiaire,  et  auquel  on  njoulait  l'épithète 
de  hyper  (supérieur).  Ainsi ,  le  mode  kypo-dori«n  commençant  par  la  pn- 
riambmnomtlte  on  aj<y»tèe,  avait  l'étendue  d'une  octave  et  une  quarie ,  et  con- 
tennil  les  notes  la  (entre  les  premières  lignes  de  la  clef  de  /b) ,  *t,  wT ,  r4,  mt, 
fk,  toi,  /â>n  bémol  i  «tet  ré;  puis  par  un  artifice  qu'on  appelait  (Ati/mcfâMij 
on  recommençait  1*  gamme  à  la  mtêe  qui  répondait  an  la  supérieur ,  et  l'on 
continuait  l'échelle  dant  l'étendue  d'une  autre  oclave.  De  cette  manière ,  l'é- 
clielte  du  mode  hypo-dorien  renfermait  une  étendue  de  deux  octaves  divisée 
eu  cinq  tétrabOrdes  qii'on  appelait  hyjtàton,  mtmn,  H/nemmenon,  éiexmf- 
mMum  et  hyperbotion.  Les  noms  de  toutes  les  nutes  reiireriuées  dans  ees  denz 
ocUvea  da  ton  de /«  mineur,  tans  note  sensible,  étaient  :  jirM/iimft«MM4tM, 
InfpHt-kypatoH ,  parktfpaUhypaloH,  IûîAmM-A jpAttM ,  \ypate-meufh , park}f- 
pat«-meion ,  iickanoÊ-meton ,  mète,  paramèse,  trit»  dieseugmenon ,  paranèle 
ditMeugwientM,  nèU  dieaeugmenon ,  trite  hyperboléon,paranétohj/perbolitm  et 
net»  AjfjMrèeAoN.  Le  mode  médîaire  on  dorimi ,  qni  oommençait  par  l'njoutée 


îdbïCoOgIc 


onu  RÉSUMÉ  PHILOSOPHIQUE 

[ré,  de  la  clef  i^f»)  *  rëpun Jait  au  ion  de  ré  mineur  de  la  mniique  moderne 
uni  note  lenBible ,  éuit  divîfé  de  la  nténie  manière ,  en  cinq  tétracordet ,  et 
lea  noms  de  se*  notes  ëiaient  le*  mèmea  que  ceux  du  mode  hypo-dorit».  Le 
mode  hyper-dorien  rommençait  à  l'njoutée  {toi,  entre  lea  ligues  supérieurei 
de  la  clef  de  fa),  et  répundoit  à  noire  ton  de  m/  mineur.  Son  élendue  était 
aussi  de  deux  uctares ,  et  ses  diviiiona  étaient  les  mêmes  qu'aux  deux  autres 
modes. 

En  opérant  de  la  même  manière  sur  les  cinq  modes  dorie»,  phn/gien,  lotuni, 
éolie»  et  lydien,  les  Grejcs  ]iorièrent  l'élendue  de  leur  sfttème  ([éiiéral ,  an 
commencement  de  l'ère  chrétienne,  jusqu'à  trois  octaves  et  une  seconde  (de- 
puis /«  grave  de  la  voix  de  basse  jusqu'au  n  aigu  de  la  voix  de  femme  )  >  et  le 
nombre  de  leurs  modes ,  naturels  et  traoKiiosés ,  s'élève  à  quinte. 

Quelques  phrases  obscures  d'anciens  écrivains  ont  fait  croire  à  plusieurs 
auteurs  que  dans  la  jdus  haute  antiquité,  les  Grecs  ont  fuit  usage  d'une  échelle 
divisée  par  intervalles  très  petits  qui  auraient  constitué  uo  genre  de  musique 
auquel  on  aurait  donné  le  nom  d'enharmonique;  et  d'tiprès  le  sens  attribué 
aux  passages  de  ce»  écrivaius,  ce  genre,  1res  compliqué,  et  d'une  exécution 
di£Soile ,  aurait  précédé  l'euiplui  du  genre  simple  appelé  diatoniqu».  Ce  fait 
est  en  coniradictiun  manifeste  avec  ce  que  j'ai  nip|iorié  de  l'hiatuire  de  l'in- 
vention  des  modes,  de  l'a ugra enta tiuB  progressive  de  leur  étendue  ,  et  det 
idées  que  les  Grttct  se  formaient  de  l'art  et  de  son  but.  11  n'est  pas  moins  con- 
traire a  la  marche  de  l'esprit  humain  d'aller  du  compusé  au  simjtle ,  au  lieu  de 
passer  de  celui-ci  au  cuiiiputé  ;  enfin ,  c'est  méconnaitre  rbistuire  des  relations 
de  la  Grèce  avec  l'Orient  que  de  prétendre  que  l'emploi  des  ppiiia  intervalles 
n'a  point  passé  de  l'Égy pie  et  de  l'Asie  dans  l'Occident  après  que  les  histo- 
riens et  les  philosophes  grecs  eurent  voyngé  d^ins  ces  contrées,  et  surtout  après 
les  conquêtes  d'Aiexundre.  La  forme  primitive  des  instrumens  de  niusiquedes 
Grecs ,  et  le  petit  nombre  de  cordes  dont  ils  étaient  montés ,  démontre  même 
jusqu'à  l'évidence  que,  dans  les  temps  reculés,  ce  peuple  ne  fit  usage  que  du 
genre  diatonique,  c'est-à-dire  du  genre  simple  dont  le  système  vient  détre 
développé. 

En  réalité ,  le  genre  enharmonique  ne  fut  employé  à  aucune  époque  dan* 
la  musique  grenue  '  ;  et  le  chromatique,  qui  procède  par  demi-tuns  dans  la 


'oir  d'eDharmonie  parement  mélodiqae;  rharmonia doit  fiûre  iwccfl- 
■e  qu'on  appelle  de  ce  nom  :  Je  ferai  voir  cela  plus  loin.  Cest|>our 


îdbïCoogIc 


DE  L'HISTOIRE  DE  LA  MUSIQUE.  eu 

m^tMlie ,  fnt  le  seul  qni  h  niâla  qiielquefuis  au  diatonique ,  apr^  que  Pftha- 
p>ra  l'eut  introduit  en  Italie ,  au  relonr  de  son  vnyage  en  Egypte.  Je  dis  que 
le  genre  chrumaliqae  le  niôla  quelquefois  au  diatonique ,  pnrce  qu'il  n'y  a 
pas  eu  chei  les  Greca  plui  que  chex  le»  Europëeni  moderne*  de  musique 
diipot^  dan*  le  genre  chrumatiqae  teul  ;  car  une  telle  musique  ne  saurait 
exister,  n'y  ayant  point  de  inccession  mélodique  possible  avec  les  seaU 
ëlémens  d'une  échelle  musicale  qui  ne  procéderait  que  par  demi-Ions. 

Mais ,  si  la  mosïqne  grecque  avait  ce  point  de  contact  avec  la  n6tre,  non- 
obstant les  différences  essentielles  qni  résultaient  de  la  forme  de  oe*  modes , 
elle  était  tonmise  à  un  système  particulier  d'aliération  dans  le  nombre  de* 
cordes  de  ces  modes ,  qui  lui  donnait  un  caractère  absulnuient  étranger  à 
celai  de  la  musique  moderne.  Je  venx  parler  de  la  faculté  qu'avait  le  musi- 
sien  de  retrancher,  dans  sa  composition ,  la  troisième  corde  (Uchanot)  da 
premier  tétraoorde  de  chaque  mode,  et  de  la  deuxième  {paramè$e)»u  de  la 
troisième  [triit]  du  teound  tétrocordc.  Aristoxène  et  Plutarqae  nous  fuarnis- 
lent  sur  ces  relranchemcns  de*  détail*  qui  ne  laissent  point  de  doute  *Mr 
lenr  réalité  '  et  sur  leur  effet.  Nou*  apprenons  d'eux  quo  les  plu*  ancien* 
musiciens  de  la  Grèce,  tels  qu'Olympe  et  ses  contemporains,  usaient  de  ces 
retranchemens  des  notes  caractéristiques  de  la  mëlodio  pour  varier  le  oolori* 
de  la  musiqiie ,  et  qu'en  ôtnnt  de  leur  [ilace  ces  cordes ,  ils  les  élevaient  ou  les 
abaissaient  d'un  quart  de  ton.  De  là  venait  qu'on  donnait  à  ces  cordes  le  nom 
de  cordes  mobiht,  et  aux  antres  celui  de  cordeê  êlablet.  Les  gammes  qui  résul- 
taient de  telles  maialiens  étaient  fort  étranges.  Par  exemple ,  celle  du  mode 
lydien  se  présentait  sous  cette  forme  : 

mi,  fa  diète,  sol,  x ,  si,  x>ul  diète,  ré,  mi. 

Plus  tard  ,  on  retrancha  l'aliéralion  da  quart  de  ton ,  mais  la  suppression 
de  la  corde  naturelle  au  mode  n'en  resta  pa*  moins  constante.  C'eit  ce  qui 
résulte  évidemment  d'un  passage  d'Arisloiène ,  oâ  l'on  voit  que  le  relranche- 
inent  se  faisait  encore  de  son  temps.  «  Il  existe  (dit-il)  auui  une  certaine 


BiToir  point  hit  celte  remarque  qu'on  t'nt  jeté  danabcanconp  demaaTais  raiionnemens 
è  r^srd  de  oe  prétendu  genre  enharmonique  des  Greci. 

■  Voyci  à  ce  sujrt  an  fort  bun  article  de  Perne ,  dans  le  quetrième  volume  de  la  Sevue 
matieaUip.  219-228);  c'nt  le  seul  sutrur  qui  a  bien  comprit  cette  question.  Burette 
a  mal  rendu  le  passage  de  PluUrque;  ses  notes  130-133  proureutqu'il  n'avait  pas  saisi 


îdbïCoOgIc 


çx  RÉSUMl:  PHILOSOPHIQVE 

«  Iwta,  cp  q^i  d'ator4  ne  paraît  pa«  évident  à  qu^lqi^oêrUB»  4f  ceqi  <i«| 
t  «altiveiit  maioteDant  l'art  d«  U  miuiquii,  niftii  qMÎ  tt:ar  ^nthlera  I9I  ^ap 
u  ouw  la  ()i>an«.  >'il>  Be  a'oooHpVQt  dec^  chtws  qu'apréi nv^it ivl^amei^ 
■  étudié  lei  prcoti^rei  et  lot  eefiondça  (mélopées)  dea  anpîen^  ni«4pB  '■  » 

La  Baniiiie  réduis  comn»  l«  dU  AriKtuène  (jaas  ce  paua{|« ,  14  préamtvt 
■oDi  cette  fum«,  daiu  le  mqde  lydien  : 

nii ,  f«  A'dM ,  X ,  I« ,  X  ,  ut  diitt,  ré ,  mi> 

Lw  oordei  nfttiilei  n'éUiMit  pa«  let  niêmea  dan*  tou>  Ifla  nmdoa- 

(,'e^«ine«  «ttenlif  4f»  éohellea  des  différées  ntadea,  entière*  ou  inconpl^tf*. 
fait  découvrir  aana  peioo  '^  défauts  d'aualfigie  qu'il  j  a  eutra  ces  ^PWfs  m 
oelles  if»  dem  luudes  de  la  musique  luaderne  ;  aucune  de  «es  ^çtiellea  mélf^ 
diqfief  lie  répondait  ni  i  notre  gamme  du  mode  majeur  1  Qi  »,  V»\\^  dn  mod^ 
Wilteqr.  £n  ftget,  l'hf ptqcord^  pu  ganniedei  lept  notes  de  la  lyr^  phrfgiçniM 
dusy«lMeaiKuélattvu,/Si,  toi,  fa,  «iliétnol,  vt,  ri,  en  sort*  quçle*demi- 
toui  de  cet  tieptacorde  sont  placés  entre  le,  preniiçr  aon  et  |e  d^i^^^^^  •  ^""^ 
\»  QM^Irièqie  et  le  ciu^ui^me  ;  disposition  inpo^noe  d^W  unira  mnsiquOi 
Vtieptacoide  du  mode  dftriep  était:  m* ,  fadièwi  *«h^t  fi>  *'>  '^'  ^'^<'^' 
i|va.it  fwalogie  avec  la  tonalité  fixée  au  moyen  âge  et  qiii  est  cunnue  coqs  le 
mtm  de  tanalilé  ^j^ain-cka^t .-  c'e»t  rini«rmédiaire  entre  la  tonalité  antiqqfl 
et  la  moderne.  A  l'égard  de  l'beplsoorde  du  mode  lydien,  sa  forme  élail  celte' 
ci  :  m*}  fit  di^,  Mol  d,\èae,  la,  n,  titd>êse,  ré.  Ici  toute  analogie  4>"P*rf'* '°*^ 
l^ec  les  gammes  ie^  mo4eB  dn  plaip^chaQt ,  soit  avec  celles  de  la  ntusiqqe 
actuelle.  Il  est  facile  de  comprendre  que  si  l'on  joint  à  ces  ^itparK^  1*  '^ 
tranchement  d'une  ou  deiHj  nptes  de  l'heptaçarde ,  qo^  yariables  en  raison 
iv,  mode  primitif  ou  transposé,  l'analogie  de  la  tonalité  antique  et  ^o  m 
^odeme  s'affaiblit  dç  plus  çp  plus. 

f.a  v^riélé  de^  formes  qiéludiques  étaft  la,  causé,quence  qécesfaii:^  d'un  4T^ 
tènie  dfi  tonalité  tel  que  celui  qui  vient  d'être  e^pufé;  ear,  in4épeBdainni41it 
des  truîs  types  d'ëchelles  primitives  appelées  phrygienne,  dorienne  et  Igdiei*'^» 
qui  avaient  chacun  un  caractère  particulier ,  les  mutations  de  certaine»  cordes 
Hv^s  chaque  |uode  avaient  pour  effet  de  donner  aux  mélodies  des  moItttvdM 
d'aspects  difféftns ,  abstraction  faite  des  innombrables  diversités  que  I* 
riiytbme  y  introduisait  d'ailleurs.  Or ,  l'éducation  manquant  à  notre  oreiUe , 

'  Voyei  Âri»tox.,  lib.  2. 


îdbïCoOgIc 


DE  LHISTOIHE  DE  LA  MUSIQUE.  cxt 

fOf\r  appràùev  A  leur  jo* t^  ytiwx  le>  ël^ineoi  d'ai^  mosiqtifi  ^i  différente  dfi 
U  B^ra,  i\  était  à  peu  prés  iopoHible  que  le*  a^^u^s  qui  ont  ti^ailé  àe  la 
mmique  ^  Grec4 ,  tan^  avoir  priaen  poufid^ratHmc^diff^reoGet  decttnati- 
UlHtB  «t  d'édwation  d^  organe^ ,  ne  tomb^sg^t  pqs  Cltntt4t^elle^>e^t  44M)a  Ifl 
tuix  fm  eawyant  lean  perpétuelles  comparaisoiia  de  oetto  ipusiqqe  avec  cellf 
dei  lepipa  modemea. 

4  ue  considérer  les  mélodies  de  l'ancienue  Grèce  que  so^a  le  rapport  Hç  I4 
cowlitution  de  la  gamme  et  soua  celui  de  la  luccession  des  sons ,  que  de  dif- 
ficulté^ n'y  a-t-il  pas  à  nous  plqcer  daps  les  circonstunces  où  ae  tnluvaieut  le* 
Grecs  pour  aaiair  aussi  biço  qu'eux ,  et  de  la  luéiue  manière ,  les  lois  de  oetta 
wocessiOD?  Si  rpD  veut  avoir  une  idée  de  ces  difficultés,  ij  sof^t  de  jeter  ^n 
conp-d'tpil  sur  l'un  des  fragmens  de  qomes  ou  d  air?  snerés  qui  sopt  parvepi^ 
joiqu'à  nont.  J'ai  dit  qve  ces  Iragmens  ne  sont  point  de  nature  à  faire  con- 
naître la  musique  des  Grecs  ,  parce  que  l'effet  de  cette  noiiqt^e  dépendait 
SDnvent  du  sujet  de  la  poésie ,  de  l'accent  improvisé  du  musicien  qui  la  chan- 
tait ,  de  riiaraionie  rfiythmiquo  des  vers ,  du  mélange  heureux  de  celle  har- 
DODie  arec  le  rhythme  propre  de  la  musique,  enfin  des  circonstances  pùétaieqt 
placés  le  musicien  et  l'auditoire  ;  niais  ces  mêmes  fragmens  peuvent  du  «loîas 
noBs  f«amit  de*  exemples  de  l'enchaînement  mélodique  des  sons,  snivant  If 
système  de  la  tonalité  grecque.  Parmi  eus ,  je  choisis  l'hymne  de  Denys  à 
ipaUoq  1  numtne  élant  celui  doi)t  le  chant  offre  le  moins  d'étrangelé.  Ce  chant 
est  écrit  dans  le  mode  lydien.  Puttlié  d'abord  par  Vincent  paillée  avec  les 
autres  morceaux  qui  nous  restent  de  l'ancienne  muaiqi^e  grepqqe,  d^ns  soq 
Dialogue  de  la  musique  ancienne  et  moderne  (Florence ,  1S61 ,  in-fulioj ,  pqii 
copié  par  ^ttrigarj  dans  son  ^e/on«(Fefrare,  160â  ,  iu-4°), avec  des  multi- 
tude* de  fautes  d'impression ,  et  enfin  donné  d'après  un  autre  manuscrit,  aven 
de*  ren^rgues  d'Edmond  Cbilmead ,  à  la  Çu  de  réditïon  grecque  des  pqésies 
d'Aratna  (Oxford,  I67S,  40-8°),  ce  morceau  a  été  défiguré  dans  ces  divers 
«nvrages,  quant  à  la  forme  tonale  de  la  mélodie.  Depuis  lors  Burette  a  donné, 
d'après  nn  manuscrit  de  la  Bibliothèque  du  Roi ,  de  Paris ,  une  édition  plus 
correcte  de  ces  mélodies ,  en  ce  qui  concerne  la  tonalité  '  ;  mais  il  a  eu  la  mal- 
heureuse idée  de  rhylhmer  le  chant  de  l'hymne  à  Apollon  d'après  la  seule 
prosodie ,  en  l'altsenoe  des  signes  du  rbythme  ron&ical ,  et  de  rapporter  m 


>  Dittertalion  sur  la  mélodie  de  l'ancienne  musique,  dons  les  l^étn,  de  l'Aead, 
det  iiucripl.  et  btlles-leitres ,  t.  v,  p.  169. 


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cxu  RÉSUMÉ  PHILOSOPHIQUE 

rbf  tbme  à  la  mesure  ternaire  de  U  miitîqae  moderne.  Il  a  été  copie  en  cela 
par  Laborde  et  quelques  autres  bistorrena,  qni  ne  voient  jamaia  que  de  la 
muitiqiie  moderne  loraqnlk  a'occupent  de  l'antiqaité  '.  Puia  eat  venu  Boneai 
qui,  dans  son  Traité  delà  MM»r»(p.  138],  a  conservé  la  qaantiië  indiqua  par 
Burette,  mais  i'a  ap|iliqiiëeàla  mesure  à  deux  temps,  et  de  plus  a  complète- 
ment altéré  la  mélodie.  De  tous  les  auteurs  qui  onl  publié  le  fngment  dunl  il 
s'agit ,  Marcello  est  te  seul  qai  l'a  donné  lel  qu'il  est  dans  les  mnnuscrils ,  sauf 
quelques  altérations  qui  appartiennent  peiil-èire  à  l'ancien  coptsie.  Je  donne 
ici  ce  Riorceau  (  voves  les  exemples  de  musique  ]  d'après  le  manuscrit  de 
la  Bibliothèque  du  Roi ,  coté  S4S8 .  in-folio  '.  Il  me  p.irail  plus  correct  et 
plus  conforme  au  caractère  de  la  tonalité  lydienne  que  tous  ceux  d'après  les- 
quels cet  hymne  a  éié  publié ,  bien  que  la  mélodie  des  six  premiers  vers  j 
manque,  comme  dims  Ions  les  autres  mNnaiicrits,elque  la  fin  n'y  soit  pas, 
tandis  qu'elle  se  trouve  dans  ce  que  Marcello  nous  a  fait  connaître  ^.  J'ai  sup- 
pléé cette  fin  pnr  l'eieniple  de  cet  auteur. 

Examinons  avec  attention  ce  singulier  fragraeal  pour  y  découvrir  l'analogie 
de  sa  tonalité  avec  celle  de  notre  musique  :  nous  ne  tarderons  pas  à  acquérir 
la  couviclîiin  que  nos  efforts  sont  vains.  I^a  première  ligne  nous  indique 
bien  noire  ton  de /à  diète  mineur,  mais,  dès  la  secuade  ligne,  le  sentiment  de 
ce  ton  dispnrult ,  et  la  finale  de  cette  phrase  mélodique  ne  nons  fournit  pins 
aucune  indication  positive  d'au  ton  quelconque.  Le  vagae  augmente  encore  à 
I«  troisième  ligne  dont  les  trois  deniières  notes  sont  complètement  étrangères 
aox  tons  de  la  oaàe  ré  mujcitrs  que  semblent  indiquer  les  premières.  Qaniil 
i  la  sujie ,  la  tonalité  y  flotte  sans  cesse  de  manière  à  ne  nous  laisser  jamais  le 
sentiment  d'un  ton  perm.inent,  ou  d'une  modulation  enchaînée  de  Ions  ana- 
logues. 

Ici  se  présente  le  moment  opportun  ponr  examiner  la  question  de  l'eits- 
teace  de  l'harmonie  dans  la  musique  grecque;  question  qui  a  long-temps  di- 


■  Laliorde,  Estai  sur  la  Musique,  I.  1 ,  p.  xvi. 

■  Cet  hymne  se  trouve  nol^  avec  le  ditliyranibe  i  Callîope  et  l'hymne  i  tiémint,  ■ 
la  suite  d'une  partie  du  Traité  de  Mutiqae  de  Bicchiiu  l'ancien ,  qui  n's  pant  ^ 
pobliée  avec  le  rnte,  par  Heilwmids,  bien  que  ce  savant  en  eût  eu  connsitiaDce  et 
qu'il  edt  |inimis  dniis  sa  prérate  de  la  donner  au  public.  II  y  a  une  lacune  danslecbaat 
de  l'hynine  i  Apollon  ;  j'y  ai  suppléé  par  le  manuscrit  n*  5S2I. 

)  TUttretUo ,  Salmo  17,  t.  3<> ,  édit.  Venez. 


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DE  L'HISTOIRE  DE  LA  MïJSIQUE.  cxili 

TÏK  lei  MTBnB ,  et  qu'on  agile  encore  parfois  dans  la  persuasion  qu'une 
nodqne  ne  Morait  être  bonne  ai  elle  ne  latUfait  à  cetle  condition.  Je 
ne  brai  pu  l'analyte  <te  la  querelle  littéraire  élevée  à  ce  sujet ,  parce  qne  ces 
choses  seront  examinées  dans  le  Dictionnaire  aux  artides  des  sarans  et  des 
vtistes  qui  en  ont  traité.  C'est  dsns  la  nature  même  des  cbosea  que  je  yeux 
CMsyer  de  pénétrer,  sans  égard  pour  les  diverses  opinions  qui  ont  été  émises, 
qsel  que  soit  d'ailleurs  le  mérite  de  ceux  qui  ont  pris  part  à  la  querelle. 

J'ai  dit  (p.  lxxxt)  qa'k  l'exception  d'un  petit  nombre  de  passages  obscurs 
de  philosophes  on  de  poètes,  rien  n'indique  l'existence  de  l'harmonie  chez  les 
Grecs  dans  les  traités  de  mosiqae  qni  noos  restent  d'eox,  Cest  nn  premier 
psiat  qu'il  faut  démontrer.  Le  mot  harmonie  n'a  pas  chez  les  Grecs  le  sens 
Kttreinl  qne  nous  lui  donnons  dans  la  musique  moderne  ;  ils  ne  s'en  serrent 
qw  pour  exprimer  l'arrangement  des  sons  qui  se  succèdent ,  en  sorte  que  ce 
Bot  n'a  pas  dans  leur  langue  d'autre  acception  que  celui  de  mélodie  dans  la 
nAtre.  Ainsi ,  parmi  les  traités  de  musique  des  écrivains  ^ecs  que  nous  pos- 
■édons,  aucun  ne  nous  fournit  la  moindre  indication  de  l'existence  de  sons 
iinullanés  ou  d'accords  dans  cette  musique;  cependant  celui  d'Aristoxène  a 
poor  litre  :  Éliwuiu  de  l'harmonie ,  cenx  d'Endide  et  de  Gaudence  le  philo- 
wphe  sont  intilolés  :  Introdnction  à  Pharmomie,  celui  de  Nicboroaqne  porte 
le  nom  de  Manuel  d'karmome ,  et  celui  de  Ptolémëe  a  pour  titre;  Le*  har- 

Un  aoire  aatenr ,  celai  pent-étre  de  tous  les  écrivains  grecs  dont  le  livre  a 
(Nurnons  le  plus  d'importance ,  Aristide  Quintillien  (voyez  ce  nom  au  Dic- 
liooaaire}  ne  laisse  aucun  doute  sur  la  signification  que  les  Grecs  attribuaient 
iB  mot  harmonie  : 

•  Toute  la  science  harmonique  (dît'il)  se  divise  en  sept  parties  ;  la  première 
>  Iraile  des  sons  ;  la  seconde ,  des  intervalles;  la  troisième,  des  systèmes; 
<  Il  quatrième,  des  genres  ;  la  cinquième,  des  tons  ;  la  sixième ,  des  mnta- 
■  lions  (cordes  mobiles],  et  la  septième  de  la  mélopée  (du  chant}'.  ■  On  voit 
^  dans  lout  cela  il  n'est  pas  question  des  accords ,  ou  de  la  réunion  simul- 
tuée  des  sons, 

[iDcien  nous  fournit  aussi  une  indication  précise  du  sens  qu'on  attachait  de 


îdbïCoogIc 


cziT  RÉSDMÉ  PUILOSpPHIQUE 

qpn  Ifit^'^f  4m  u>ot  hariDoqîe  i  Toici  coroipent  il  *'espfânifl  :  ■  pliaqap  pipioo 
(  d'))aT|noi|ip  «It'i'  guider  iq;)  propcp  çaractirp  ;  la  pftrrsi^aqe ,  ROd  «ntboa- 
«  uaspfp;  I4  Ifdieanp,  app  fon  baphigap;  \n  4o|ieane,  B«gr«Tit^,  ^  l'io- 
■  nfetifff) ,  ■«  gai«té  '•  n 

A  l'^S<ir4  d'un  passage  rftt  Traité  de*  lois ,  4^  V\»\m  ^  >  d'nn  fiildrait  d'Âtii- 
tote  *,  4fl  4^»^''  ^et»  4'Hflrflce  4,  et  de  quelques  aatfet  pas^^gtt)  g<oiimH|igB4 
en  faveur  de  l'exist^pce  4^  l'tiarpioiûe  timuttanée  dans  la  piMaiqite  de*  Greci, 
jp  n'en  4iH:uterai  pas  ici  Iq  valeur,  parce  qu'un  te)  pt^nifin  (u'çplraiaeEaitlian 
des  bornp»  de  pe  rétpnté  ;  j^  ipe  contentera)  de  reproper  à  la  4iHflrtatiei>  4e 
ParRlte  ««r  la  #yiMfliK»M  (fo*  l^tmn*  S  où  çs  say^nl  a  dftnP^  4ei  ««plio^tiop* 
foT\  raifQitpables  de  p^q  p^age»,  |{ieq  qu'il  a'ai^  p^a  aperça  têtu  !?■  aig^nei)* 
<fni  I^jli^ipilt  ep  faTfiuc  de  son  opipiot). 

flest  imefilU^t>ei)qi)'flnq'ii  pqint  faitP,et  qai,pqHt-àlra,  anr<><tpi>'^>i'* 
su^q)s(er  le  dqute  sur  |a  question  de  l'emploi  4^  a$oprd>  de  pluùpn)^  *ep> 
siitf ultanét  d^ns  la  niHsiqpe  des  Grpcs  i  c'est  qfie  nous  pe  pps^gns  pmqnï 
riep  de  relatif  à  la  praljqu^4e  V*''*  et  qi)e  tous  les  traités  de  innûque  que  Iw 
écriTqiiis  de  la  Grèce  noua  ^nt  transmis  sont  dogmatiques ,  et  relalîb  Hule- 
roeift  à  |a  formatiop  des  systépfP*!  '"'  >'by  tbpip  et  à  la  POtalion-  Cett«  otgeotioo, 
qa«  je  pie  hâte  d^  faire  pnur  qn'qp  pe  P)P  l'opposp  pqs  plus  tard ,  n'oblige  i 
ab^^4*4'i')^'  '^>  preuves  4'ëfi'^itin°  P^^"  en  phprcfafr  de  plu  concluuWi 
dans  la  nature  même  de  la  musique  des  Grecs. 

I^ux  mots  de  la  langue  grecque  expriment  l'accord  de*  sons  ;  l'un  est  ho- 
mophofiif,  qui  ipdiqqe  l'uvi^io»,  l'accord  bomogine  4e  deus  «opi  semblables, 
ou  d'i^i  plui  grand  nombre.  Un  choeur  de  voix  analogues ,  dliomipes  un  de 


■  Khi  T^i  af/aaut  imitiç  AirfB):iifiin  ii  liin  Tjt  ffir/im  tÀiieKcv,  tïi  Wl'n  n  Ssa^aïy,  tV 
Aa/KK  n  «/nm,  rit  lùwît  n  ■/iaf-jpn.  (  haC.  in  Harinon.) 

vc/ia  Kfm  yijiiaem.  (On  appelle  cadeoce  l'ordre  OU  |a  «uite  da  mopceoipnti  on,  apptll* 
'  harmonie  l'ordre  ou  la  saite  du  chant ,  de  l'aigu  et  du  graie  diversement  coqibioég  et  eo' 
tremélés.)  Plat,  de  Legib. 

'  M»*™' A'  s'f«(  B/ffl  »«  /3«^((,  faapKt  II  XBi  li/>!tx!it  ftrfieif  /«'fof«  i'»  iatftpKt  at»l(  /lim 

«Tj^xïrv  ip/uvita.  (La  musique ,  mêlant  ensemble  des  sons  aigus  et  des  graves ,  des  loai 
qui  ont  de  la  durée  et  d'antres  ^  passent  plus  vite ,  forme  de  ce*  diverse*  voix  nue 
lenle  harmonie.  ) 

4  Sonante  mistum  tibiis  carmen  lyrA  ,  bac  dorium  ,  illis  Barbarum. 

^  Dissertation  sur  la  symphonie  des  anciens  f  dans  les  Mémoires  (k  l'Aça^éBM 
des  inscriptions  et  belles-leUrts ,  t.  4 ,  p.  151  et  suit. 


îdbïCoOgIc 


DE  L'HISTOIRE  DE  LA  MUSIQUE.  «x? 

fenunef ,  dans  leqae)  tont  le  monde  chantait  la  même  raélpdie ,  était  kownt- 
fk»iu.  L'autre  mot  ét«U  qnt^kon^e.  L'antiphoftie  était  J'accprd  def  ^oi^  d'etr 
pècM  ^iftérfjif»  à  l'octave.  Un  chœqr  composé  4'm>«  réupïqp  4«  TOÙF 
fbfiiRiBea  Rt  4p  fpDimps  cliantanF  une  ipârae  mélodie ,  était  nstqrflllefDppt 

Longue  Ist  ÏDstrumens  polfçord^i  oommeqcèreat  à  s'iotroduiFfi  4»  YOti«ot 
dans  }a  Grèce  t  [ilDiieprs  coniet  de  ces  instrupietis ,  et  p^rUcHlièrBipept  ^e 
celai  qu'on  fippelait  nia^qd»,  étaient  accordée»  à  l'uoÏMqn  ou  à  l'optare; 
de  là  Tient  qif'pn  appela  ensuite  magadmrVoction  4'accor4er  dei  vah  Pu  do* 
iBstrifiqeng  eo^eralile ,  inaia  «polfimeot  a  l'imisson  oa  à  l'ootaTo.  ffoua  aTOM 
la  preqFe,  pqr  un  problème  d'Ariitote  ,  qu'aucun  antre  in terralle  appar(^ 
ntut  à  l'espèce  que  nuq»  appeloui  des  conspnoances  ne  s'accordait,  pu  nn 
s'employait  4ans  l'accord  simultané.  Ce  philoBophe  di^  mémo  qq'il  n'f  aTaïï 
gae  l'octave  qui  se  magadisait ,  et  qu'aqc^n  autre  ioleryalle  oonsonuant  do  as 
jouait  qi  ne  se  chantait  eu  CQucert  (PrflbL,  sect.  19,  n"  18).  La  if  mptoniBi  lo 
concert ,  l'harmonie  enfin ,  consistait  donc  cbes  les  Greot  ji  jouer  on  à  ctanteir 
à  ruBÎsspn  et  à  l'octave. 

SqiqmsoiiSi  maintenant,  qu'en  l'absence  de  ces  renseignamens  fourBii  par 
Tantîqnité  e|le-m£|np ,  nous  fussions  obligés  de  découvrir  dansje  pen  qi;t  npiH 
restf]  do  1^  mélodie  grecque  si  elle  a  été  fitite  ponr  former  qn  tout  «rwi  nno 
banuonje  quelconque  :  je  croîs  qna  nous  n'arriverions  pfls  moins  à  npe  con-r 
diision  négative.  Jetons  les  yenx  sur  le  fragm^t  de  l'hymne  io  Dmy^  k 
IpoUon.  Cet  hymne  est  un  de  ces  nomes  ou  airs  sacrés  qui  étaient  populaires 
et  qne  tont  le  monde  chantait  :  on  sait  que  ceg  ain  étaient,  à  cause  de  cela , 
d'une  modolatiqn  plus  simple  et  plut  Tscile  que  les  morceaux  dp  vive  inspiia- 
tion  deMînés  apx  artistes.  Cela  est  si  vrai  qne  toute  l'étendae  de  la  vois,  depuis 
la  note  la  piqs  basse  jusqu'à  japlus  hante,  ne  sort  pas  des  bornes  d'une  sixtfl 
tn^euin  dam  l'hymne  dont  il  s'agit.  La  simplicité  relalivp  d»  chant  est  cpmnn 
on  sait  la  condition  la  plus  favorable  à  l'harmonie  ;  cependant  ici  )es  sncces- 
iîons  mélodiques  sont  toqrroeulées  de  telle  sorte  qu'il  serait  à  peu  près  im-f 
posiible  d'y  ajouter  de  rbarmonte  saps  affecter  l'oreille  dn  retour  fréquent 
detelalions  désagréables.  D'ailleurs,  telle  éfait  la  construction  des  instrumens 
peci  qn'ancan  d'eux  n'aurait  pu  fournir  un  nombre  assez  considérable  de  sona 
différens  pour  former  des  harmonies  complètes  sur  chaque  note  essentielle  da 
la  mélodie  de  cet  hymne* 
Pent>étre  objectera-t-on  que  cette  hannonip  pouvait  n'être  qu'un  aiinplQ 

A. 


îdbïCoogIc 


cxti  RÉSUMÉ  PHILOSOPHIQUE 

accompa peinent  «  U  tierce  :  plnsieurs  aateura  ont  en  elfet  pensé  que  tel 
pooTBit  élre  le  gytlème  d'accords  employëi  par  les  anciens,  et  Baretle  loi- 
même  fl'ett  range  de  cet  avis  ;  maïs  il  a  judicieusement  fait  remarquer  que  û 
TiuaBe  d'une  telle  harmonie  t'eit  établi  parmi  les  Grecs,  ce  n'a  pu  être  qa'à 
une  époque  postérieure  à  celle  où  Tirait  Ariitole ,  puisque  ce  philosophe  dit 
en  termes  précis  que  l'octave  était  le  seul  accord  qu'on  connAt  de  son  temps. 
Or,  il  ne  faut  pas  oublier  que  la  plupart  des  grands  effets  attribués  à  la  musique 
des  Grecs  ont  précédé  la  mort  d'Arîstote  ;  qu'une  transformation  s'est  opéiée 
dana  cet  art  après  que  les  conquêtes  d'Alexandre  eurent  mis  en  relation  con- 
stante la  Grèce  avec  l'Orient  ;  que  la  conséquence  de  ces  faits  incontestables 
est  que  le  principe  de  la  puissance  de  ta  musique  grecqne  était  indépendant 
de  l'harmonie,  et  que  si  jamais  quelques  misérables  accords  de  tierce  se  sont 
introduits  dans  cette  musique ,  ce  n'a  été  que  d'une  manière  si  peu  remar- 
quable, si  peu  dépendante  du  système  de  l'art,  que  de  tons  les  écrivains  qai 
ont  traité  spécialement  de  la  mnsique ,  ou  qui  en  ont  parlé  par  occasion  et  qui, 
tons,  datent  de  temps  postérieurs  i  la  mort  d'Arîstote ,  il  n'en  est  pas  un  qui 
aitditqnelqnecbosedeccitebarmonie.  N'oublions  pas,  enfin,  que  l'harmonie 
ne  saurait  exister  dans  la  mnsique  comme  accessoire;  il  faut  qu'elle  en  soit  un 
des  principes  conslitaiifs ,  on  qu'elle  n'y  entre  point.  On  verra  plus  loin  que 
lorsqu'elle  commença  à  prendre  une  forme ,  vers  le  milieu  du  treiiième  siècle , 
elle  devint  la  dominatrice  de  l'art ,  conséquence  inévitable  de  sa  mnntfestatioD 
au  sens  musical  de  l'homme. 

Il  demeure  donc  démontré  (du  moins  je  le  crois)  que  le  principe  actif  de 
la  musique  grecque  était  purement  mélodique ,  et  que  ce  principe  ne  recueil- 
lait aucun  accroissement  de  force  d'un  accompagnement  harmonique  quel- 
conque. Mais  il  reste  à  découvrir  quel  pouvait  être  l'objet  essentiel  de  cette 
mélodie;  quel  était  son  mode  d'action  principal.  Car,  d'imaginer  qu'il  yavsil 
asses  de  charme  dans  la  succession  des  sons  ponr  opérer  sur  la  vive  imagina- 
tion des  Grecs  de  si  profondes  împreuions  que  celles  qu'on  attribue  à  leor 
musique,  il  n'y  a  pas  moyen.  On  sait,  par  des  autorités  irrécusables  ,  que  le 
seul  changement  de  mode  suffisait  pour  faire  passer  dans  l'ame  des  impres- 
sions diverses  :  c'est  un  fait  contre  lequel  je  ne  veuE  élever  aucnn  doute; 
mais,  en  considérant  que  le  rhytbroe  était  la  partie  la  plus  active  de  la  mn- 
sique grecque ,  et  que  tout  homme  était  alors  sensible  à  son  harmonie ,  je 
suis  conduit  â  penser  qu'il  y  avait  des  rhythmes  attribués  à  chaque  mode, 
en  raison  du  caractère  plus  on  moins  {[rave ,  plus  on  moins  passionné  qu'on 


îdbïCoOgIc 


DE  L'HISTOIRE  DE  LA  MUSIQDE.  cxru 

leur  avait  reconnu.  Quelques  explications  sur  la  nature  de  ces  rhythines  me 
paraissent  nécessaires  pour  donner  du  poids  à  ma  conjecture. 

Le  charme  de  l'harmonie  poétique  de  la  lan([ue  grccqae  est  tel ,  que  lors- 
que cette  poésie  passe  par  la  bouche  d'nn  habitant  de  l'Attique ,  elle  sonne 
â  l'oreille  comme  une  vérilable  musique  ;  musique  d'autant  plus  séduisante 
que  le  caractère  en  est  Tarie  par  des  multitudes  de  combinaisons  d'un  effet 
très  différent.  Disons  un  mot  de  son  mécanisme. 

Dans  nos  langues  modernes ,  il  y  a  des  syllabes  de  durées  diverses  que 
nous  appelons  longues  et  brèves  ;  mais  les  longues  sont  plus  ou  moins  lon- 
gues, les  brèves  plus  ou  moins  brèves,  selon  les  habitudes  de  celui  qui  les 
prononce,  sans  que  l'oreille  soit  précisément  affectée  d'une  sensation  agréable 
oo  déplaisante  :  la  sensation ,  quand  elle  existe ,  a  quelque  chose  de  vagae  et 
d'indéterminé  qui  se  refuse  à  l'analyse. 

Il  n'en  était  point  ainsi  des  langues  de  l'antiquité ,  et  surtout  de  la  langue 
grecque.  Dana  celle^i ,  la  valeur  relative  des  syllabes  longues  et  brèves  était 
si  bien  déterminée ,  que  la  durée  de  la  longue  était  exactement  le  double  de 
la  durée  de  la  brève ,  et  que  celle-ci  ayant  pour  valeur  une  certaine  division 
de  la  mesure  musicale  qu'on  appelle  lempt,  l'autre  devait  avoir  en  durée 
deux  de  ces  temps.  La  règle  de  la  valeur  relative  des  syllabes  et  l'application 
de  celte  règle  à  la  prononciation  des  mots  composaient  une  sorte  de  science 
qu'on  appelait  la  prosodie. 

De  la  combiuaisou  des  syllabes  longues  et  brèves,  on  avait  formé  de 
certaines  formules  qu'on  désignait  généralement  parle  nom  depieds  poétiqueê. 
Ces  pieds  poétiques,  qui  entraient  comme  élémens  dans  la  composition  des 
vers  en  quantité  déterminée,  donnaient  à  ceux-ci  plus  ou  moins  de  rapidité 
on  de  lenteur ,  en  raison  du  nombre  de  temps  qui  formaient  leur  structure. 
Les  r^les  de  la  construction  des  pieds  poétiques  et  de  leur  arrangement 
dans  les  vers  d'espèces  diverses ,  coniposiiient  ce  qu'on  appelait  la  doctrine 
de  In  quantité. 

11  y  avait  des  pieds  poétiques  de  deux  syllabes;  d'autres  de  trois.  Dans 
l'nn,  les  syllabes  étaient  brèves,  longues  dans  un  autre,  alterDativement 
longues  et  brèves  dans  un  troisième,  ou  brèves  et  longues,  ou  composé  d'une 
lonpie  suivie  de  deux  brèves,  etc.  Chacun  de  ces  pieds  se  distinguait  par 
un  nom  particulier  :  ainsi,  celui  qui  était  composé  de  deux  brèves  s'appelait  le 
^tyrr»^;  le  gpondée  avait  deux  longues;  Vianthe,  une  brève  suivie  d'une 
lungue;  le  Irockie,  une  longue  suivie  d'une  brève;  le  dactyle,  une  longuq 


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exnn  BÉSbMÉ  1>HIL0S0PHIQUB 

■oiTle  de  deut  brètes;  l'itnapette,  deux  brèves  stiîrlds  d'ane  longttej  le 

irihraque  avait  troià  brutes;  le  moh»»e,  trois  long;(ies,  etc. 

La  villeor  de  tentps  de  ces  diverses  combinaisons  se  mdrquait  par  des 
faontbmens  de  leVë  fat  de  ftappé;  le  premier  db  ces  moiiTemens  s'appelait 
Uni»  (ëlé«a(ion);  lé  secoild,  tketU  (position). 

La  coHibinatsoa  des  pieds  poëtiqdes  dons  liiS  Tfars  est  quéltiUefols  réga- 
lière,  à  l'ëgard  de  la  mesure  musicale,  et  quelquefois  itrégutiôre.  Par  exCfnple, 
dans  les  hexdmètrea  nommés  atcmanienel  grand  orcAi^o^ufe»,  ainsi  que  dans 
VS  daclyh  têtramètre,  le  dactyle  compose  d'une  longue  et  deùl  brèves  se  pt^ 
lente  dans  lin  ordre  rëgulieÉ-  ;  la  mesure  de  Ces  Vers  est  binaire ,  c'âst-à-dlre 
à  deiit  Ifattips  égatii.  Le  vers  îambique  trimètre  est  composé  de  tambes  plirs , 
o&  la  brève  et  la  lotigue  alternent  dans  uhe  disposition  ubiforme.  La  mesure 
de  ce  vers  est  ternaire,  et  pent  se  représenter  mdsicalemeht  par  (rois 
temps  égaux.  A  l'égat'd  de  la  combinaison  irrégolièl-e ,  soUs  le  ra^fport  de  la 
tneshf«  musicale,  mais  très  l-ëgulière  quant  aa  rbylhme  pdëlique,  dn  la 
ti-Duve  dahs  le  vers  iambique  télramiln,  dans  Ib  »coso»  ou  trimim  bmleut;, 
et  dans  beaucoup  d'autres.  Le  Iambique  tëlraroëtre  est  compdsé  da  tpondit, 
jiied  pdëtiqub  de  deux  longues,  et  de  l'ïambe,  auti«  pied  poétique  d'âne  brève 
Slllrib  d'une  longue,  et  ces  deux  pieds  sont  disposés  daai  ud  ordre  alter- 
natif, en  sorte  ^ne  la  mesure  musicale  de  i;e  vers  est  àKerbatlreinènt  à  deu 
temps  doubles  et  à  trois.  Les  Grec*  et  les  Latins  appelaient  cette  proportiad 
Aytllttiique  de  deux  &  trois  iei^uiallin.  Datls  le  «dnih,  le  vers  ttommebçait  et 
finissait  pdt-  titi  spondée,  et  les  quatre  aatl-es  pieds  du  vers  étalent  des  ïambes, 
fl'où  11  siiit  ^ue  la  mesure  du  commencCitaent  et  de  la  fin  du  vers  était  A  denx 
temps,  et  le  reSte  i  trois. 

Indépendamment  de  ces  rhythnies  mâles  de  proportions  bifaaires  et  ter- 
aaires ,  il  f  en  arail  qui  ne  pouvaient  se  mesurer  que  par  cinq  temptj  *orte  de 
bizarrerie  qUi  ne  tombe  pas  sons  notre  sens  musical ,  et  qu'on  a  qlielquefbii 
essayée  sans  succès  dans  la  musique  moderne.  Tels  étaient  ceux  oA  l'on  &■■*■' 
èhtrer  cbmme  ëlëmend  le  hacckUn,  composé  d'Urie  brève  et  de  dent  loilgiles, 
VantédecKiat ,  fornlë  de  deux  longues  suivies  d'une  brève,  et  enfin  l'am- 
jihiMbcfe,  OQ  la  brève  était  placée  entre  deux  longues. 

Il  y  avait  des  vers  qnl  mahqnaient  d'on  temps  simple  an  double ,  e'est-iJI«' 
d'une  brève  on  d'une  longue,  pour  avoir  la  mesure  nécessaire  au  rhythm'î 
on  les  appelait  catd&cft'guM.  Les  temps  de  tes  valeurs  se  snppléaîenl  par  ^^ 
silences  de  durée  égale ,  uu  bien ,  le  musicien  qui  accompagnait  le  chiinletir 


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DE  L'âtSTOlRE  BË  LA  MUSIQUE.  eux 

me  It  lyre  on  la  flflte,  on  t|ui  s'aficompagndit  lai-méme,  l'elniiltMsit  cet 
ililertàlle  de  tflili[is  pn  une  nitte  de  valeur  ëgalb  aa  tetUps  qaï  itiaDqiiait. 
Gei  euplol  Ab  la  ifrb  et  de  la  flAté  me  paraît  aVgir  ëtë ,  dans  les  beaux  temps 
dH  arts  grée» ,  Iti  iteul  qu'oii  en  a  Ml  Kprës  celui  de  rïndication  dfe  l'ititbnà- 
Llon  po\»  hégler  la  voit  des  chanlAor»  '. 

D'api-Ss  lei  eiftllbationj  qui  tiennent  d'être  données  du  itiëbanîsme  dd 
ifttime  1-hyththiqufe  des  Grecs ,  il  Bte  setnble  qu'il  e»  facile  de  nolis  Torhier 
me  idib  dé  la  diffirenbe  qbi  6iistait  eutfe  ce  tfBtëiue  bt  celai  de  tiotré 
difthiDâ  musical.  Tel  était  lé  riiythme  poétique  de  ce  peuplé,  telle  ëtalt 
riahnoiilé  de  sél  iagëhieu^es  cbmbinaisorii,  telle  était  enSn  la  ptdsstiht»)  de 
W  rHflHtae  anr  la  lensibilitë  dbi  oreilles  accoutamées  â  l'éntébdl-e  âaiis 
inUIM  lèl  nlbdl&batiotll ,  qu'il  absorbait  16  seiltimelit  de  la  mèsnte  parèffiënt 
nOsicalb ,  et  que  la  rëgularitri  de  belle-ci  ne  se  présentait  |)as  éôhima  iiiié 
iïcMilté  6  rblptlt  d'bii  Gi^c.  Dans  iH  muAtque  enropéenrle  actuëllb,  tiU  cdif- 
ttairfe,  ]artl]d'ellé  bit  jointe  à  Itt  poésie,  le  tentimeflt  dé  la  mesnre  musicale 
éMtbb  bblal  da  rhylhmb  poétique,  parce  que  calUl-ci  est  très  faible;  le 
B^nitme  de  la  quantité  n'y  entrant  qnè  par,  lé  Hombrë  àyllàbiqiie  et  par  U 
cAttfr.  Celt«  différence  ttié  parait  fondartieiitalb  et  me  seibble  cdiiGrhler 
iTHDeBlMiélvlniltUctûablbceqUéjtiidltprébédetnmeUt,  savoir:  que,  Sttub 
Ib  ttdm  de  niiUiqiu,  les  Orébs  eiitendrilent  iin  ïUtre  art  qtlé  celui  auquel  Uitlis 
donnons  ce  noitt. 

SU  tùtit  prbllTël-  qtae  le  sedtiiitéUt  du  rhythibe  poétique  domtilait  Ih 
ntUiqne  (^cqua ,  et  qn'il  Aisnit  médie  la  base  de  là  lilusiqiie  inslradientâle  ; 
•Il  bat  en&ti  démbntrét'  que  la  bécessllé  db  faire  sbntir  ce  rbythme  l'empol'- 
till  M-  toute  autre  considéra tibn ,  et  mêtnb  sur  la  Snccésiion  tiiéliidlque  des 
•OBI ,  JK  ferAl  reritar^tler  d'abord  oéa  permùtritiorts  db  boiiibt^ ,  Si  fl-ëqtietilès 
dm  tes  poètes  lyriques  de  la  Grèce  ;  permutaiions  dont  l'effet  était  de  h)mprb 
nucbssë  Id  rlÇf^tdliritë  de  U  ittesure  musicale;  pèi'dlutdiibb  qdl  bèl-aiént 
ianipporUblea  à  rbfélllb  d'fah  falUsiciea  de  nos  jbiirs ,  et  ijui  fitiidiëtit  léS 


'  Ce  qa'aii  ^iént  d«  lire  n'est  ^U'dd  tiperçU  da  tjitiBie  rhythmi^Qe  des  anciens  ;  pour 
^  flui  amplea  détails,  on  peut  lire  te  Htmoire  de  Burette  sur  le  rhytkme  de  i'an- 
'itnae musique  (Mém.  de  l'Acad.  des  inscript.  et  belles-lettres ,  t.  v,  p.  152);  l'ample 
tntail  de  H.  A.  Boeck  sur  les  mètres  de  Pindarc,  dans  la  deuxième  partie  du  premier 
'olnfhe  de  son  excellente  édition  dé  cet  anlfcur  (Leipsick,  lSIl-1821  ),  et,  siÙTant  un 
*ntrt  ijttème.  Ut  Elementa  doctrinœ  metrkie ,  de  Hermann  (Leipsîck,  1816). 


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ax  KÉSDAIÉ  PHILOSOPHIQUE 

dëticea  des  Greci.  Je  dirai  easuïte  qae  c'était  ai  bien  à  ce  rhydime  qne  s'atta- 
chait l'attention  dea  habilona  de  l'ancieime  Grèce ,  dant  leur  poéûe  chantée 
et  même  dans  leur  musiqoe  initrumentale,  que  les  batteura  de  meaure,  appeléi 
podoptopket,  à  cauae  da  brott  de  lenri  pieda,  avaient  l'habitode  de  frapper 
le  plancher  de  la  scène  arec  des  sandales  de  boia  garniea  de  fer,  en  y  joignant 
le  bruit  des  mains  frappéea  l'une  dana  l'antre.  Pour  la  danse ,  on  marquait  la 
mesure  avec  des  coqnillea  et  des  ouemeni  d'animaux  qu'on  frappait  l'un 
contre  l'autre ,  à  peu  près  comme  un  fait  aujourd'hui  dea  castagnettes.  Tout 
ce  bruit,  bien  qu'il  dût  à  peu  près  anéantir  les  mëtodiea  jouées  par  de  faibles 
înatrumena,  était  agréable  à  l'oreille  des  Grecs,  parce  qu'il  marquait  le 
rhythme,  et  que  ce  rhythme  était  pour  eux  la  partie  la  plus  importante  de 
la  muaique.  Chez  noua,  au  contraire ,  où  le  rhythme  est  faible  et  la  mesure 
forte,  chez  nous ,  où  les  formes  mélodiques ,  les  combinaisons  harmoniques, 
\a  variété  des  modulations  et  le  mélange  des  aanoritéa  composent  à  l'audition 
un  plaisir  délicat  et  complexe,  non  seulement  on  ne  veut  pas  entendre  le 
bruit  du  bâton  de  mesure,  mais  les  gestes  mêmes  du  chef  d'orchestre  qui  eit 
marque  les  temps  sont  souvent  importuna. 

D'après  ce  qui  vient  d'être  dit  dea  rhythmea  divers  de  la  poésie  grecqae, 
il  est  facile  de  comprendre  qu'ils  donnaient  aux  vers  plus  ou  moins  de 
rapidité  ou  de  lenteur,  de  douceur  ou  de  force,  et  qu'il  en  résultait  souvent 
.des  images  pittoresques.  Le  mode  musical  devait  être  en  rapport  avec  le 
rtiytlune  poétique.  Si  celui-ci  était  grave  et  majestueux,  le  mode  l'était  aussi, 
et  le  dorien  était  celui  qu'on  choisissait  ;  s'il  était  âpre ,  véhément ,  on  se  ser- 
vait du  mode  phrygien  ;  a'il  était  doux  et  moelleux,  ou  avait  recours  à  l'éolien, 
et  ainsi  des  autres.  Tel  était  le  secret  de  cette  puissance  dea  modes  dont 
parlent  les  écrivains  de  l'antiquité ,  et  que  les  modernes  ont  niée  n'ayant  pu 
la  comprendre. 

Il  ne  me  reste  qu'à  dire  quelques  mots  du  aystême  de  notation  de  la  mu- 
sique des  Grecs  pour  finir  cette  partie  de  mon  résumé  historique. 

Plusieurs  auteurs  et  notamment  Alypiua  ,  aophiate  de  l'école  d'Alexandrie , 
ont  laissé  dea  livrea  où  sont  exposées  les  diverses  claaaifications  des  signes 
qui  servaient  à  noter  la  musique  grecque.  Les  lettres  de  l'alphabet  grec , 
■oit  entières,  soit  tronquées,  droites  ou  couchées,  dans  une  position  directe 
ou  retournée,  composent  cette  notation,  dont  l'invention  est  communé- 
ment attribuée  à  Pytbagore.  Toutefois ,  s'il  est  vrai  que  ce  philosophe  a  eu 
quelque  part  à  l'arrangement  de  ces  signes ,  il  n'a  fait  que  les  modifier,  car 


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DE  L'HISTOIRE  DE  LA  MUSIQUE.  oxxi 

■n  des  ^ciÎTaiiu  grecs  sur  U  miuiqoe  dont  nous  posiôdons  les  écrits ,  Aristide 
QnintUlien ,  nous  a  lait  connaître  une  très  ancienne  notation  qui  était  en 
usage  parmi  les  Grecs  long-temps  avant  la  naissance  de  Pj tbagore.  On  peut 
Ureaur  ce  sujet  de  ourieoseï  diaiertatiuns  de  M.  Perne,  dans  la  Sevue  mvricale. 
Au  premier  aspect,  la  nomenclature  des  signes  dont  Alypius  a  fait  con- 
naître les  conibinaisoDS  pour  tous  les  modes,  cette  nomenclature ,  dis-je , 
parait  offrir  une  complication  effrayante.  Burette  a  porté  à  teÎMe  cent  vmgl  le 
nombre  de  ces  signes  destinés  à  représenter  les  sons.  Mais  M.  Perne  a  fut 
rranarquer  que  ce  nombre  si  considérable  renferme  les  signes  du  genre  chro- 
maliqDe  qui  n'a  jamais  été  réellement  usité  dans  la  musique  des  Grecs  ;  que 
de  tous  le*  modes ,  an  nombre  de  quinte ,  il  n'y  en  avait  que  trois  dont  on  se 
servit ,  et  même  que  le  mode  lydien  diatonique  avait  fini  par  être  à  peu  près  seul 
en  usage  ;  enfin  que  les  signes  de  la  notation  instrumentale  et  vocale  étaient 
difiërens,  en  sorte  qu'un  joueur  de  flûte  ou  de  cylhare  n'était  point  obligé 
d'apprendre  les  signes  de  la  notation  vocale,  et  réciproquement  pour  un 
dianteur.  Il  conclut  de  là  qu'en  réunissant  même  les  deux  systèmes  de  nota- 
tion vocale  et  instrumentale ,  la  connaissance  des  quinte  paires  de  notes  du 
mode  lydien  était  suffisante  à  nn  musicien  pour  l'usage  habituel ,  et  que  c'est 
à  bwt  qu'on  a  porté  à  seite  cent  vingt  le  nombre  des  signes  de  la  notation 
grecque.  Il  me  semble  que  M.  Perne  a  trop  insisté  sur  ce  point  ;  car  de  ce 
qu'un  chanteur  on  un  joueur  d'instrumens  n'auront  besoin,  pour  lire  la  mu- 
Hqne  écrite  dans  nn  seul  mode ,  que  de  connaître  la  signification  d'un  petit 
nombre  de  signes ,  il  ne  suit  pas  qu'un  musicien  instruit  ne  doi  ve  les  connaî- 
tre tons  s'il  vent  approfondir  son  art  en  toutes  ses  parties  ;  or,  il  faut  bien 
avouer  qne  c'est  une  quantité  effrayante  que  celle  de  seite  cent  vingt  signes 
destinët  à  représenter  des  sons.  C'est  d'ailleurs  une  singulière  preuve  de  cette 
simplicité  du  système  de  notation  de  la  musique  grecque  que  d'affirmer  qu'il 
y  avait  ^khim  cent  q»ain~vi»gt-iiis  tigne»  inutiles  sur  le  nombre  de  seiie  cent 
vingt  qne  nous  a  fait  connaître  Alypius. 

Il  est  une  remarque  qui  a  échappé  à  Burette  et  aux  historiens  de  la  mu- 
sique, dans  leur  critique  de  la  notation  grecque  :  c'est  que  l'embarras  de  cette 
notation  résulte  moins  encore  du  nombre  des  signes  que  des  diverses  signi- 
fications de  ceux  qui  ont  une  même  forme  ;  significations  qui  sont  multipliées 
dans  les  différens  modes,  et  dans  leurs  transpositions ,  de  manière  à  jeter  la 
plus  grande  confusion  dans  la  mémoire  des  musiciens.  Peut-être  dira-t-on 
qa'il  en  est  à  peu  près  de  même  à  l'égard  des  noies  de  la  musique  moderne, 


îdbïCoOgIc 


cxzii  RÉSUMÉ  PHILOSOPHIQUE 

qifi  changent  de  tJom  en  raison  de  la  clef  qui  règle  la  mtuiitae  \  mai>  cMte 
objection  aurait  peu  de  solidité ,  car,  dans  notre  musique ,  la  note  de  la  clef 
étant  eoiiDtie ,  toatbs  Ibs  antres  le  sont ,  tandis  que  la  régalarihS  des  dltpbti- 
tions  n'existent  pas  dans  la  notation  grecqne  j  chaque  son  se  troatant  repr^ 
sentrf  tantftl  par  an  signe,  tantôt  par  uti  attire,  tantôt  par  ati  trbislëiutt ,  etc. 
Oo  voit  qu'on  tel  systàme  ne  peut  être  Tante  potir  sa  simplicité. 

La  pliiftart  des  auteurs  qui  but  traité  du  rhylbmb  de  la  musique  de  l'anli' 
qnité«  M  Barede  lut-raéme  ,  bnt  dit  que  les  Grecs  n'avalent  pour  exprimer 
la  mesure  de  eé  rhythme  nae  deux  lettres  {ûlpha  et  beia),  dont  l'ntte  reprtten- 
tait  la  brève  et  l'autre  la  longue  :  c'est  une  erretir  dads  laquelle  Gafbrie  n'bit 
pas  toiUbé;  car ,  dans  son  TVaM  <is  fo  Afiut^nefira^iw,  il  a  fait  connaître 
cinq  slgaea  de  mesure  musicale  qui  serTaieilt  &  marquer  les  combinaisoni 
da  lempa  chei  les  Anciens  i  sans  indiquer  toutefois  où  il  avait  acquis  la  coa- 
naissanoe  de  ces  signes.  Un  livre  inédit  d'un  auteur  anonyme  dn  quatrième 
siècle ,  dont  Meibomins  a  indiqué  l'existence  dalis  la  préface  de  son  éditioll 
grecque  et  latine  du  TraM  de  Mutifue  de  Bacchias  le  *ieax,  et  qae  H.  Perne 
a  fait  connaib^  par  une  notice  lue  à  l'Institut  de  France ,  ce  livre ,  dîs-je , 
qiii  est  un  Irilité  du  thythme  de  l'ancienne  musique  greCqae  i  a  confirmé  la 
réalité  des  signes  dont  GaCorio  avait  parlé ,  en  y  ajoutaill  qoatre  signes  de 
■Uence  qui  se  combinaient  avec  oenx  de  la  durée  des  aona.  ëd  cdlte  partie 
de  leur  notation ,  les  Grecs  avaient  mis  la  èimplictté  qui  manque  aux  signes 
des  sons  ponr  les  ilivers  modes ,  car  tel  est  le  mécanisme  de  ces  eombînaitoos 
que  lea  neuf  signes  dont  il  vient  d'être  parlé  suffisent  pour  représenter  ttfates 
lea  Talents  de  doréfi  ainsi  que  tons  les  silences  qni  peuvent  entrer  commB 
^menj  dans  le  rhythme  poétique  et  musical.  Ces  lignes  sont,  pour  la  valeur 
dei  notes ,  des  lignes  horitontales  simples  et  doubles ,  d'antres  lignes  fornant 
Uil  angle  dé  90  degrés,  le  pi  et  Véta  renversés;  pour  le  silenoe,  le  taèibia 
simple  ou  accompagné  de  traits  boriaontaux ,  l'atigle  et  le  pi  auniioniés  ou 
souscrits  par  l'accent  grave. 

LesâDteursquinonsont  transmis  des  traités  originaux  de  la  mnstqnedesGrecs 
dans  la  langue  de  ce  peuple  sont  au  nombrede  dix-sept.  Le  plus  ancien  de  toos 
estAristQxène;puls  viennent  Euclide,  dont  les  deux  opuscules  sont  attribués 
à  un  certain  Clionids,  dans  quelques  manuscrits  ;  Plutarque,  NicomaqBo, 
AlypiOs,  Gaudence,  Bacchius  le  vieux,  Arlstide-Quintiliien,  Ptolémée, 
Porphyre)  Théon  de Smyrne,  Psellns,  Manuel  fil-ienne,  l'aiionyme  ^oia  traité 
du  rhythme,  Georges  Pacbymères,  Barisiam ,  et  Joseph  Racondyt.  Les  écrits 


îdbïCoOgIc 


DE  L'HISTOIRE  DE  LA  MUSIQUE.  cxxin 

ié  feu  qtaatre  âernlere  n'ont  pas  encore  été  publiés.  Je  ae  Joias  pas  A  oe> 
anUora  Pbilddème ,  dont  roorrage  a  été  décourert  dans  les  raines  d'Herod- 
lanum,  parce  qn'il  a  fait  plutôt  une  satire  contre  la  mnsiqab  qu'un  traité  dé 
eht  «rt.  I!  Tatlt  ajouter  i  bfis  noms  ceut  d'Aristote ,  d'Athénée  qui ,  dans  ton 
BéKfuet  du  SmàHi,  nous  a  fdurni  àb  précieux  docurtibÉis  historiques  sur  l« 
AUlqae;  de  I^aosdtiifls,  dont  la  description  de  la  Grèce  renferme  d'utllea 
fMiielpi&mt»is  silr  quelques  musiciens  de  l'aritiquiié ,  et  enBh  de  Pollnx  et 
d'Hfea^ehiu  i  quij  dans  Ifeurt  lexiques,  otit  ilassi  traité  de  quelques  abjela 
relatl&A  la  totuique.  OuirourWil,  dans  la  BtognpMt  uiUvenalietln  JUmietMtf 
de*  nutseignemeria  sur  ees  lUtenn  et  sor  leurs  ouTtages. 

Le»  Éiohuméns  historiques  qui  poorraient  nous  fournir  qlielques  nutloria 
et  l'irl  muical  dans  l'antique  Ladom  et  dans  l'Ëtrurle  n'existent  plus.  On 
ttit  diâiUteHatit  que  ces  vaiM  élégani ,  connus  long-temps  sbus  le  nom  de 
fféSBt  êMièjum,  sont  de  trâtrill  gtvo.  Les  instruttibils  de  mosjqne  qu'on  toU 
représetiléé  Silr  t»s  Tases  ne  peiitent  donc  nous  fournir  luJjuns  reilseigne- 
mens  sur  l'art  dans  les  tëUps  les  plus  antsiens  de  l'Italie.  Ce  n'est  qne  par 
llidueHon  qn'il  notas  e«  permis  de  présumer  qne  cet  art  a  été  peu  différent 
«do  kt  Latins  de  oe  qu'il  était  chee  les  Orecs.  Les  relations  frëqaentefe  dé 
fitâUfl  moyenne  ateo  Houe,  de  Mlle-oi  avec  la  grande  Grèce  (le  ro^'snme 
4s  Naples),  atec  la  Sicile  et  avec  les  lies  de  l'Iunie,  dès  la  plus  haute  antiquité, 
OM  d&  ddnner  à  la  musique  de«  Étrusques  et  des  Latins  nn  oaraolère  et  de* 
(rtidcipès  à  peu  pfèa  selnblables  à  ceux  de  la  musique  de*  Hellènes^ 

A  r^rd  des  RbAlIns^  la  constitution  militaire  de  leur  Mpubliqoe  ^rail 
Élit  d'etit  Un  peuple  ffitooe  peu  disposé  A  goûter  les  douceurs  d'uo  art  dont 
le*  siccens  ne  remaent  que  les  amet  sensibles.  On  chantait ,  tin  Jouait  dd  la  If  rs 
et  d«  U  dite  éù  pied  dli  PaUsilf  ppe  et  stir  les  bords  de  l'Arno;  mais  les  ri^es 
dn  Tibre  n'étaient  point  hospitalières  aut  musiciens.  Le  nem  d'anfcnn  artiate 
de  oegétlre n'est  pàrretllijilsqil'd  nous  «Tant  IH  temps  desSeipions,  et  beini 
de  FltfccUs ,  r^ulriieur  de  \à  déclamation  des  comédies  de  Térence ,  est  le 
l^eitalér  ^ue  l'histoire  nous  reptile.  Après  la  conquête  de  la  Grèce  et  d'unb 
partie  de  l'Orient,  les  vdlnquears  traiisportèÉ^nt  à  Hflrae  les  art*  et  les  artilteri 
des  |iettt>lès  iélnctiS  ;  non  qu'ils  en  connussent  le  prix ,  mais  partie  qb'lls  lê* 
eeiitidéralenl  comme  des  dépouilles  et  des  tro[ihées  de  vibiaire.  Ce  fet  sboa 
le  edlisnlat  de  Manbus  que  edtfaAencèrent  les  concerts  d'instruttieUs  daris  le) 
Jeai  dn  cirque.  Jtilèa  Célar,  vaste  intelligence  née  pour  tout  eoUnatére  et 
pour  apprécier  tout  ce  qui  est  beau ,  mdtiira  ^onr  lu  mtislque  an  goût  pas- 


îdbïCoOglc 


tixn  RÉSUMÉ  PHILOSOPHIQUE 

ÙODoë  que  n'avaient  pas  ses  coupatrîotei  :  il  aMembla  près  de  lui  de<  mattt- 
tudei  de  musiciens;  Suëtooe  porte  à  dix  ou  douie  mille  le  nombre  de  ceux 
qui,  de  son  temps,  vivaient  à  Home. 

Alternativemeot  protëgéSibaDDis  et  rappelés  par  Auguste,Tibère  et  Calignla, 
les  musiciens  u'eaistèreut  jamais  à  Rome  que  comme  une  vile  peuplade  qoi 
servait  aux  plaisirs  de  la  multitude ,  mais  qu'où  mëprisail  :  bien  diffëceni  en 
cela  de  ce  qu'ils  avaient  été  aux  beaux  temps  de  la  Grèce,  où  l'art  et  les  artistes 
étaient  en  bonneor,  où  toute  la  population  cultivait  cet  art  comme  on  pré- 
sent des  dieux,  où  on  l'enseignait  comme  la  première  des  sciences  dans  les 
écoles  publiques,  où  les  philosophes  en  recommandaient  l'étude  comme 
â*une  chose  utile  au  bonheur  des  hommes.  Cest  sans  donie  à  cette  difierence 
dans  la  manière  de  considérer  la  musique  qu'il  faut  attribuer  l'ignorance  où 
nous  sommes  des  circonstances  relatives  aux  progrès  de  cet  art  chet  les  Ro- 
mains. Pas  un  écrivain  latin  sur  la  musique  n'est  cité  antérieurement  aux 
temps  de  décadence.  La  musique  qu'on  cultivait  à  Rome  était  grecque  ;  les 
musiciens,  Grecs  ;  les  théoriciens ,  Grecs  ;  enfin,  c'étaient  aussi  des  Grecs  qiû 
fabriquaient  les  inslruraens.  Même  an  cinquième  siècle,  après  que  l'empire 
fut  devenu  la  proie  des  barbares,  c'étaient  encore  les  principes  de  la  musique 
grecque  qui  étaient  exposés  par  Boèce,  infortuné  ministre  d'nn  roi  golh,  dafls 
on  ouvrage  remarquable  par  une  excellente  méthode  d'analyse,  et  par  ooe 
pureté  de  langage  à  peu  près  inconnue  au  temps  où  vivait  l'auteur.  Malgré 
la  longue  domination  des  Romains  dans  le  royaume  de  Naples ,  les  traités  de 
musique  qu'un  a  trouvés  parmi  les  manuscrits  d'Herculanum  étaient  en  langue 
grecque  ;  enfin ,-  aucunes  traces  d'un  art  romain  n'existent ,  si  ce  n'est  dans 
une  notation  que  Boèce  nous  a  fait  connaître. 

Il  parait  qu'aucun  système  de  notation  musicale  n'était  connu  des  Romaini 
avant  que  les  musiciens  grecs  eussent  porté  le  leur  en  Italie.  Dire  jusqu'à  quel 
point  on  poussa  à  Rome  la  connaissance  de  ce  système  étranger,  c'est  ce  qui 
n'est  pas  possible.  Tout  porte  à  croire  que  le  mécanisme  de  cette  notation  parut 
difficile,  et  qu'il  se  trouva  quelque  Romain  qui  imagina  d'en  faire  disparaître 
toute  la  complication  en  y  substituant  qninie  lettres  de  l'alphabet  latin 
(depuis  Ajnsqu'ùR);  mais  on  ignore  à  quelle  époque  et  de  quelle  manière 
se  fit  cette  substitution.  Boèce ,  à  qui  nous  devons  la  connaissance  de  cette 
notation  fatine ,  n'entre  à  oe  sujet  dans  aucuns  détails,  J.  J.  Rousseau  a  cru 
que  Boèce  lui-même  en  était  l'inventeur;  mais  il  n'y  a  rien  daus  le  livre  de 
cet  auteur  qui  autorise  une  telle  conjecture. 


îdbïCoOgIc 


DE  UHISTOIBE  DE  LA  MUSIQUE.  cMt 

Dèt  les  quatrième  et  cinqaiÂme  siècles  de  l'ère  chréliennfl,  deux  écri- 
vains avaient  pourtant  écrit  en  latin  snr  la  musique  ;  mais  tons  deux  étaient 
nés  en  Afrique  et  aTaient  fait  leurs  éludes  à  Garthage.  Le  premier  est  oc  célébra 
père  de  l'église  connu  sous  le  nom  d'Angustiu.  Son  livre,  ouvrage  de  sa 
jennesse  et  pen  digne  de  lui ,  est  particulièrement  an  traité  du  rhythme  écrit 
d'une  manière  obscure.  C'est  d'ailleurs  un  ouvrage  tout  entier  conforme  aux 
principes  des  Grecs.  H  en  est  de  même  de  la  partie  musicale  d'une  espèce 
d'encyclopédie  écrite  par  Martianns  Capella.  Le  traité  de  masiqae  qui  forme 
le  nenvième  livre  de  cette  encyclopédie  par  ordre  de  matières,  est  uniquement 
relatif  à  la  musique  grecque  '. 

L'identité  qui  existait  à  l'égard  du  système ,  entre  la  musique  des  Romains 
et  celle  des  Grecs,  se  trouvait  dans  les  formes  des  instrumens  et  dans  leur 
usage.  Tonl  ce  qne  nous  voyons  sur  les  bas-reliefs  de  Rome,  dans  les  pein- 
tures de  Porapefa  et  d'Herculannm ,  et  même  dans  les  loslramena  qu'on  y  a 
déonaverta,  et  qui  sont  an  musée  de  Portici,  nooa  offre  des  ressemblances 
psirlàitea  avec  ce  qu'on  voit  snr  les  vases  grecs  et  avec  les  descriptions  qui  se 
trouvent  dans  Atbénée ,  Pausanias ,  Pollux  et  quelques  antres  écrivains  de  la 
Grèce. 

La  translation  du  siège  de  l'empire  à  Byzance ,  par  Constantin ,  porta  un 
coup  mortel  aux  arts  de  Rome.  Déjà  la  décadence  était  sensible  alors  qne  se 
fit  cette  translation  ;  mais  elle  fut  bien  plus  rapide  après  ce  grand  événement , 
qui  exerça  d'ailleurs  nno  si  funeste  influence  sur  le  sort  de  l'Europe.  La 
dégénération  progressive  des  Romains  avait  préparé  l'asservissement  de 
ritalie.  Le  dernier  des  Romains  avait  été  JEtim ,  vainqueur  d'Attila  dans  les 
plaines  catalauniqnes.  Après  lai  les  hordes  de  barbares  qui  inondèrent  l'em- 
pire d'Occident  enreut  plaldt  à  marcher  qu'à  combattre  pour  établir  leur 
domination  :  tout  périt  dans  leurs  dévastations,  et  la  fuite  fut  le  seul  moyen 
de  salut  qui  resta  aux  artistes  et  aux  savnns.  Athènes,  Constantinople, 
Alexandrie  leur  offrirent  des  asiles  restés  paisibles  jusque  là;  ils  y  reprirent 
le  cours  de  leurs  travaux. 

Ces  faits  expliquent  la  rapide  décadence  de  la  musique  dans  l'empire 
d'occident  à  une  époque  où  le  même  art  était  encore  cultivé  avec  succès  par  les 
Grecs.  La  plupart  des  écrits  originaux  que  nous  possédons  sur  la  mnsiqoe  de 
ceux-ci  appariiennent  précisément  à  ce  temps  de  la  dégénération  de  l'art  en 

<  Vojn  sor  CCS  aolcnrs  les  articles  du  dictionuaire  qui  lait  ce  résumi. 


îdbïCoOgIc 


wxyi  RÉSUMÉ  PHILOSOPHIQUE 

Italie.  Uaù  ioi  aa  présent^  ooe  conûjératioa  trtït  ïippertaBtQ  qiv  «  pduppj 
à  tOM  Inbùtoriei»  de  la  mniiqne  :  U  voici.  Lei  natisns  wytlm  «tiUr^, 
qni  pendant  pins  da  trois  inàclei  fifent  irruptioq  dans  l'-^mpii^  >flQOin,  <«• 
Vandale,  «M  Oothi,  ca»  Lom^rdB,  qui  leBièrpnt  purt^pt  la  drfBqlvtiiWi 
porteront  nne  atteînta  inorteUa  à  la  rouiîquq  greoqne  cvltirpe  iw*  «f 
empimt  nai>  ces  peuples  ^ax-m^nei  avaient  nne  ioii«iqa«  Ami  1a  PQMtJ- 
tDlÎOTi  ^it  toute  différente  ^e  celle  de«  peuplei  vaincHs  par  tim-  Dv)*  o^ 
muMqiw,  il  pe  trouvait  quelques  rudimoDa  d'harmonie  et  un  afst^me  parti- 
enlise  4»  DOtalioa  qnii  par  une  fuiion  lente  ip  mêlèrent  «m  nutffi  da  \'vi- 
cienne  musique  grecque  et  produisirent  à  la  fin  les  élén^ens  de  l'-art  qoQ  itOW 
cttUivons  ai^'ourd'hai.  Je  donnerai  tout  à  l'henné  des  dclaintiHemèoi  ■q>  tput 
cela.  Ûc ,  tandit  que  par  l'effet  néine  dea  atteintes  portas  à  l'anaienne  ba- 
sique de  rOccident ,  un  art  nouveau  se  créait ,  les  Grecs ,  à  l'abri  de  cqf  per- 
turbations, conservaient  leur  •ystèms  linon  intact,  an  moinspau  modifié  dani 
■es  patties  essentielles,  et  n'admettaient  d'innovations  que  dans  le  mods 
d^xdenti^  de  leurs  mélodies.  Cette  époque  de  crise  d'un  f^të  et  de  ■labllitj 
de  l'antre  me  parait  digae  de  (oute  l'attention  des  esprits  observateurs. 

AHTIQCITA.  — COBTIRUATIOir. 

NtllIQDE  DKS  PIDFLES  SEPTINTBIOHACX. 

Le*  pins  anciennes  traditions  ont  bit  connd^rer  les  nfilioni  qvi  b*bit|JH)t 
les  parties  septentrionales  d^  l'Earope  dans  Isa  temps  bistoriqnfM  le*  pl« 
wculés  comme  étant  ordinairement  sorties  de  VOrieel,  c'est-4-dire  4«  I* 
IWse  ;  mais  la  plu»  grande  obscurité  règne  sur  l'épflque  on  eet  in>t3«tMn< 
•nraieut  en  lieu.  Elle  doit  r^moifier  an-deU  des  iiévolutions  dont  le  lOHVwir 
noua  a  été  oonservé  par  l'histoire.  Sans  doute  il  a  fallq  des  oimonstWK* 
eitraordiaairea  pour  déterminer  des  tribus  eatièrei  à  quitter  d'beuDeQiM 
oontréea  pour  aller  habjter  sur  un  sol  inculte ,  couvert  de  foréu ,  de  maré- 
cages ,  et  placé  BOUS  un  ciel  rigoureux.  Celte  marche  est  inverse  dé  R^ 
qu'on  a  vu  suivre  long-temps  après  par  oea  peuplades  deaparsaepientrioniPX) 
oar  elles  quittèrent  alors  leurs  rudes  climats  pour  en  chercher  de  plus  doiiXi  4 
pendant  prèa  de  quatre  oen(s  ans ,  des  multitudes  sauvages  sortirent  de  lenn 
forêts  et  de  leurs  marais  du  Nord,  se  poussant  mutuellement  cputre  le  oo|08(e 
romain  qni  résistait  en  vain  à  leurs  efforts ,  et  qui  finit  par  anccomber. 

Au  premier  aspect,  ces  peuples,  originaire8,dit-on,  de  l'Orient,  «end>le- 


îdbïCoOglc 


DE  L'HISTOIRE  DE  LA  MUSIQUE.  cxxwi 

EiMiU  BToit  dà  GORHirer  1«  arftème  dei  arts  de  leur  pafs  primitif;  pourtant 
il  b'^  Jtlt  point  aimi  ;  oar  s'il  est  vrai ,  comine  raffirmenl  qnelqaea  icrÎTaiiu 
d'aprèf  dm  raiioiunneni  qai  paraiueiit  plaïuiblei;  s'il  «tTrai,  dii-j«,  que 
Inr  raïuiqaa  «t  mtée  dans  les  formes  qaVlle  avajt  anf  temps  les  plus  an- 
daw,  qn  doit  en  conolnio  que  ces  format  ont  ëtë  institarfes  originaîrataflBt 
d'une  maqièra  très  diSKr^le  des  formes  da  la  musique  orientale.  Il  fsnt  donc 
qBs  doi  niroon^anees  extraordinaires  aient  influé  snr  ces  formes  antiques  de 
la  mosiqHC  des  peuples  septeatrionaux ,  si  peu  semblables  sus  systèmes  orien- 
taux, on  que  la  formation  de  ceui-ci  soit  antérieure  aux  émigntions  des 
halntans  primiiib  ds  la  Pane  fli  4^  l'Inde. 

Qw>i  qu'il  en  soit,  je  vais  essayer  de  lâiro  voir  en  quoi  différait  l'anoienne 
mwique  du  nnrd  das  antres  systèmes  dont  il  a  été  parlé  jusqu'ici. 

Oant  ce  qu'on  fient  de  lire ,  il  if'est  parJé  des  peuples  septantrîonanz  que 
«|)lecti««aient  ;  oen'ast  pas  à  dire  pourtant  que  tous  aient  eu  le  mémo  système 
dfl  nusique  :  des  diKrences  asseï  considérables  s'y  taiiaienl  remarquer; 
nais  ces  divers  genres  de  musique  avaient  de  certaines  analogies  qoi  mWt 
déterminé  i  les  réunir  dans  un  même  erticlç. 

I«i  Vaadales,  ancètses  de*  Polonais,  les  Go|lu,  dont  les  Suédois  tirant  leur 
«ripnfl,  Iss  Scandinaves,  anoiani  faabitans  du  Danemarck,  les  Soyihea,  aa- 
jwrd'hiii  connus  sons  le*  noms  de  Russes ,  de  Cosaques  et  de  Tatars ,  ont 
laissé  cbes  leurs  deacendans  d'anciennes  traditions  musicales  qui ,  bien  qu'al- 
térées peut-ètra  par  la  temps ,  conservent  encore  qn  caraotéra  d'originalité , 
une  empreints  locala ,  un  cachet  de  mœurs  sauvages  qu'il  est  impassible  de 
Mécqnnaître.  Beaucoup  d'antiquaires  se  sont  occupés  de  recueillir  les  anciens 
dants  oatîonafti  de  ces  peuples;  tons  s'accordent  à  reconnallrc  leur  origine 
aatiqae.  L'aocent  de  cea  phants,  surtout  de  ceux  dont  l'antiquité  pavait 
■nconteslalile ,  cet  accent,  dit-je,  est  triste;  |eur  monvement  est  lent.  Cest 
Is  géiMMument  de  l'esclave.  Il  est  remarquable  que  chei  tons  ces  peuples , 
l'éebellf  miisicale  seifible  être  foite  pour  le  mode  minenr.  Le  moufement  vif 
1  le  mode  majeur  n'apparnisseut  guère  dans  lepr  musique  que  pour  la  danse 
ei  les  ohwiU  de  guerre. 

Detoua  Isa  peuples  que  je  viens  de  citer,  les  Scythes  sont  le  plus  amMB. 
Leur  nom  est  bé  à  Tbiatoire  de  l^  Grèce.  C'est  par  enx  que  je  crois  deTqir 
commencer  l'axamen  de  la  musique  native  du  Nord. 

Si  l'on  fait  un  sérieux  examen  des  anciens  airs  originaux  des  psysans  russes, 
deux  cboaes  attireront  surtout  l'attention  de  l'ohtervatear  :  l'une  est  la  forme 


îdbïCoogIc 


cxxnn  RÉSUMÉ  PHILOSOPHIQUE 

de  l'échelle  musicale;  l'antre ,  la  cadence  qni  se  présente  presque  toujoan 
d'une  manière  nniTonoe  et  régulière.  Pour  faire  comprendre  ce  qne  j'ai  i 
dire  à  cet  égard ,  je  ne  pais  mieux  faire  que  de  donner  pour  exemple  an  de 
ces  airs ,  sorte  de  Ifpe  qui  se  représente  souvent  avec  des  modifications  plus 
on  moins  nombreuses  sans  altération  sensible  de  la  forme  primitive  (Voyas, 
«nx  exemples  notés,  le  a."  9).  La  ([anime  de  cet  air,  qui,  ainsi  que  je  viens  de 
le  dire,  est  la  base  de  la  plapart  des  airs  russes,  se  présente  aoua  la  forme 
mineure  avec  la  note  sensible  an  grave  ;  elle  est  privée  de  cette  note  i  l'aiga, 
comme  dans  l'exemple  suivant  : 

ao/ dièse,  /a,  m,  ml,  ri,mi,/h,toihém.rTe. 

L'air  que  j'ai  donné  pour  spécimen  de  la  mélodie  russe,  parce  qu'il  est  uo 
t;pe  populaire ,  est  composé  de  denx  parties ,  dont  l'une  est  dans  le  mode 
mineur  et  l'antre  dans  le  ntigeur.  Le  majeur  relatif  est  tout  entier  dans  cette 
gamme  par  In  présence  de  la  note  sensible  au  grave,  et  par  son  absence  i  l'aigu. 
Il  n'existe  pas  on  seul  air  ancien  dans  toute  la  Russie  oà  la  note  sensible  ait  éie 
employée  dans  le  baat. 

Guthrie  (  Mathieu  ) ,  savant  Anglais ,  qui  a  passé  un  grand  nombre  d'années 
en  Russie ,  qui  a  fait  beaucoup  de  recherches  sur  les  antiquités  du  pays,  et 
qui  a  publié  sur  ce  sujet  de  curieuses  dissertations ,  affirme  que  tontes  ces 
mélodies  sont  de  la  plus  haute  antiquité ,  qu'elles  ont  toutes  un  carat^re 
analogue,  et  que  les  paysans  russes  les  chantent  dans  l'intérieur  des  terres , 
où  jamais  l'étranger  n'a  pénétré ,  de  la  même  manière  que  ceux  qui  environ- 
rent  les  grandes  villes.  Il  y  a  donc  lieu  de  croire  que  parmi  ce  peuple  barbare 
qui  n'a  pas  fait  un  pas  vers  la  civilisation,  tout  ce  qui  tient  delamusiquese 
retrouve  aujourd'hui  dans  le  même  état  qu'aux  siècles  les  plus  reculés  de 
l'histoire,  et  que  cette  musique  est  à  peu  près  ce  qu'était  celle  des  Scythes.  La 
suite  démontrera  jusqu'à  quel  point  cette  conjectura  est  fondée. 

Considérons  maintenant  ce  que  j'ai  donné  comme  spécimen  de  la  musique 
de  ce  peuple  sous  le  rapport  delà  cadence  dont  j'ai  dtjjà  parlé.  Ce  que  j'appeJ'^ 
ici  codntcan'est  antre  chose  que  laconlexture  des  phrases  et  leur  terminaison- 
Or,  remarque!  que  cette  contexiure  est  tellement  régulière  dans  sa  modula' 
lion ,  et  que  le  retour  final  à  la  note  principale  est  ramené  dans  un  ordre  de 
symétrie  tel  que  l'harmonie  est  en  quoique  sorte  inhérente  à  oes  formes. 
L'opinion  que  j'émets  ici  pourrait  passer  pour  une  supposition  hasardée  si, 
bien  dîfférens  de  tons  les  peuples  dont  j'ai  parlé  jusqu'ici,  les  paysans  russe* 
n'élaiMit  paa  toi^ours  accompagnés  dans  leurs  chants  par  une  simple  ^^  S""' 


îdbïCoogIc 


c::> 


gn;^S»iEioDiE:;Rii8gJ 


Omft/y 


^trmère^  mesure.. 


'lii/rettt 


îdbïCoOgIc 


,db,G(5oglc 


DE  L'HISTOIRE  DE  LA  MUSIQUE.  oixir 

«ère  hannonïe  sor  leur  violon  nutiqae  appelé  goudok ,  aar  la  goialy,  harpe 
horiunitale,  et  sar  la  gniUrg  à  deax  cordes  appelée  baUàaika.  Ceet  ici  le  liea 
d'examiner  qaelle  pent  être  l'origine  de  cette  harraonie  ;  mais  avant  d'aborder 
ce  tiyet  délicat ,  il  est  nécessaire  que  je  dite  quelques  mois  des  instmmeni 
demasîqne  qne  je  viens  de  nommer,  et  particulièrement  de  l'iDitmmeDt  à 
athet  nommé  goudok. 

Paar  la  première  fois ,  l'arohet  nous  apparaît  ici  comme  nn  type  originaire. 
Si  on  l'a  va  chez  les  Arabes ,  ce  n'est  point  comme  nne  production  de  leur 
pifs,  mais  comme  une  conquête  sur  l'Occident.  L'archet  est,  en  effet,  comme 
je  l'ti  déjà  dit,  originaire  de  l'Enrope  ;  c'est  de  cette  partie  du  monde  habité 
qa'il  eit  sorti  ponr  se  répandre  en  Afrique  et  en  Asie.  J'ai  déjà  dit  qu'on 
n'en  trouve  aucunes  traces  sur  les  moDumeus  de  l'Egypte ,  ce  qui  parait  d^ 
noDtrer  qu'il  n'a  été  introduit  dans  ce  paya  qne  vera  les  quatrième  et  dn- 
qnième  sièclea ,  après  qne  les  barbares  l'eurent  porté  dans  l'Enrope  méri- 
diooale ,  d'oà  il  a  passé  en  Grèce  et  dnns  l'Arabie. 

Qne  s'il  pouvait  y  avoir  quelque  doute  à  l'égard  de  l'ancienne  exiatenoe 
de  Tarchet  et  de  l'instmment  auquel  il  s'applique  dans  les  paya  aeptentrio- 
oanx,  je  ferais  remarquer  qne  le  goudok  a  exactement  la  forme  d'une  mando- 
line, non  échancrée  sur  les  cAtés  ponr  laisser  le  passage  à  l'archet,  semblable  en 
cela  aux  plus  anciens  instrumens  de  ce  genre  dont  les  figures  nous  ont  été 
transmises  par  les  monumens  du  moyen-âge.  Un  instrument  de  ce  genre  est 
représenté  dans  un  mauaicrit  des  premières  années  du  neuvième  siècle  qui 
niitait  autrefois  dans  l'abbaye  de  Saint-Biaise.  L'abbé  Gerbert  en  a  donné 
la  Egare  dans  son  Hiitoire  de  la  Mutique  d'église  '.  L'antiquité  de  ce  monn- 
aient, qni  appartient  aux  pays  septentrionaux ,  nous  fournit  une  des  nom- 
breoses  preuves  qne  les  instrumens  à  archet  sont  originaux  de  cette  partie 
de  l'Enrope.  Quant  à  l'archet  dont  on  se  sert  pour  jouer  dn  gondok ,  il  est  dans 
loale  ta  grossièreté  originelle ,  car  c'est  exactement  un  arc  dont  les  deux 
extrémités  sont  pareilles. 

Le  goudok  est  monté  de  trois  cordes ,  dont  l'aceord  varie  suivant  le  caprice 
de  celui  qni  enjoué  et  le  ton  de  la  mélodie  qu'on  vent  accompagner,  mais, 
en  général ,  la  corde  la  pins  basse  donne  la  note  finale  des  mélodies ,  et  les 
deux  autres  sonnent  la  quiote  de  cette  note ,  redoublée  à  l'octave. 

La  goiuly  ou  Aorpe  horizontale  est  an  instrument  singulier  composé  d'nne 

'De  tMiiùi et tiuaica sacra,  t.  II. 


îdbïCoogIc 


«xxx  RÉSUMÉ  PHILOSOPHIQUE 

planeba  mince  de  lapin  attachée  k  nne  caîise  l^^re.  Elle  est  montée  de  cinq 
cordes,  qni  sont  accordées  da  cette  manière  : 

la,  ut,  mi,  toi,  la. 

Le  iDQsicien  qui  joae  de  la  f^utly  ne  s'en  sert  jamais  que  poar  accom- 
pagner le  chant  des  lentes  niëlodïei ,  on  les  airs  de  danses  qa'on  jone  sor  le 
goudok.  L'harmonie  qn'il  tire  de  «a  harpe,  les  accords  que  le  jonear  de 
geudok  exéoale  parfois  snr  ses  trois  cordes  sont  dignes  de  toate  notre  atten* 
tion  ;  car ,  il  n'en  faut  pas  donter ,  c'est  de  li  que  notre  s^rstème  de  musique, 
eréé  dans  le  moyen^àge  et  développé  juaqn'A  nos  jours  par  de  successives 
transformations,  a  prts  son  origine.  Eiaminons  ce  fait  si  cnrienx,  si  peu 
connu,  et  qui  a  ëehnppé  à  l'observation  de  tous  les  historiens  de  la  musique; 
car,  bien  que  Jean-Jacques  Rousseau  ait  écrit  que  l'Aormeme  eit  une  iHVMtlim 
éet  bvbatvt,  cette  saillie  Ini  était  plut6t  dictée  par  un  mouvement  d'humeur 
dans  la  chaleur  de  la  discussion ,  qae  par  une  connaissance  historique  de  la 
Tulenr  de  son  assertion. 

Tous  les  musiciens  qui  ont  voyagé  dans  l'intérieur  de  la  Russie  et  qni  ont 
assisté  aux  concerts  rustiques  qn'on  entend  souvent  vers  le  soir  k  la  porte  des 
cabanes,  ont  remarqué  que,  sans  être  soutenues  par  une  harmonie  constante, 
les  voix  sont  accompagnées  do  temps  en  temps  d'un  accord  parfait,  exécuta 
»<At  par  UD  initnunent,  soit  par  d'autres  voix.  Cest  an  début  de  la  chanson, 
i  la  cadence  des  phrases ,  et  aux  obangemens  de  mode  que  ces  accords  se  font 
entendre.  Or  ce  genre  d'accompagnement  n'a  rien  emprunté  de  la  musique 
moderne;  il  est  né  dans  le  pays,  et  tout  porte  à  croire  qu'il  y  existe  depnîs 
une  anUquité  tràs  recalée ,  car ,  encore  une  ibis ,  les  paysans  russes  de  l'inté- 
rieur des  terres  n'ont  point  changé  ;  ils  sont  tels  qu'ils  étaient  il  y  a  bien  des 
siècles,  et  leur  civilisation  n'a  point  avancé. 

Cest  moins ,  d'aillcnrs ,  dans  des  témoignages  historiques  que  nous  devons 
chercher  la  preuve  de  l'existence  antique  d'une  sorte  d'harmonie  dans  la 
musique  de  ce  peuple  grossier ,  que  dans  la  nature  mftme  de  son  échelle  mn- 
sicale ,  et  dans  la  forme  de  ses  mélodies.  Celle  échelle  est  tonte  favoraUe  à 
l'harmonie  dont  il  s'agît,  car  son  analogie  avec  la  gamme  de  notre  musique 
moderne  est  sensible ,  et  les  cadences  des  phrases  semblent  fuites  exprès  pour 
qne  des  accords  puissent  y  trouver  place,  tant  il  y  a  de  régularité  dans  les 
terminaisons  sur  la  nele  principale  du  ton.  Oujc  me  trompe  fort,  ou  la  com- 
paraison de  ces  lois  de  tonalités  et  de  ces  formes  mélodiques  avec  les  tonalités 
et  les  mélodies  que  j'ai  analysées  dans  tout  ce  qui  préoèdfl,  sufim  pour  faire 


îdbyCoOgIC 


DE  L'HISTOIRE  DE  LA  MUSIQUE.  cuxt 

eomprandre  pourquoi  csHe«-ci  «ont  înliBmioniqaes  et  poprqaoî  rharmoBie 
Rallie  BatnNlIement  avec  les  antres.  J'ai  cm  devoir  donner  la  d^raonitratioa 
de  cette  auertion  en  pabtiant  la  vieille  mélodie  mue  qa'on  trouvera  i  la 
mite  de  ce  résnmé  (o*  9)  arec  aceompagnement  de  goiulf ,  tel  qu'die  m'a  4lé 
donnée  parBoieldiea,  dont  nous  déplorons  la  perte  récente,  après  son  retonf 
de  Bussle.  Également  frappé  de  l'originalité  de  In  mélodie,  et  de  le  cnnve- 
nanee  tonale  de  l'harmonie,  il  avait  noté  avec  soin  celte  pièee  onrieuse.  As 
reste,  dtaonn  ponrra  essayer  de  placer  un  accorapagnenient  régulier  sur  toutfla 
les  anciennei  mélodies  lentes  du  recaell  falstorlqae  publié  i  Pétenbourg , 
par  M.  Prachta ,  et  de  tous  ceut  qui  ont  paru  depuis  lors  dans  cette  ville  et  à 
HoseoB  ;  on  se  convaincra  de  ta  facilité  qu'il  jni  faire  cette  alliance  de  l'har- 
monie et  des  chants  russes. 

Qoe  les  Goths ,  les  Lombards ,  les  anciens  Danois  ou  Scandinaves ,  et  d'an- 
Irea  peuples  du  Nord,  qui  inondèrent  l'Europe  méridionale  pendant  les  pre- 
miers siècles  de  l'ère  chrétienne ,  aient  en ,  comme  les  Scythes ,  des  notions 
d'une  harmonie  grossière ,  c'est  ee  qui  ne  me  parait  pas  douteux.  Tant  d'ana- 
logie existait  dans  les  élémens  de  la  musique  de  tons  ces  peuples,  ainsi  que 
je  le  ferai  voir  en  traitant  de  cet  art  chez  les  Cambro-Bretons  ou  Welehes, 
les  écossais  et  les  Irlandais ,  qn'il  n'était  pas  possible  que  ce  trait  canicté- 
rùtiquene  leur  (Ut  pas  commun.  Des  preuves  historiques  incontestables  vien- 
nent d'ailleurs  à  mon  appui  dans  cette  importante  question. 

Isidore  de  Sëville ,  qui  écrivait  dans  les  dernières  années  du  sixième  siècle 
on  dans  les  premières  du  sepiième ,  est  auteur  d'un  petit  traité  de  musique , 
oà  l'on  trouve  les  premières  notions  de  l'accord  simnllané  des  sons.  Is  «iim- 
«t^«  harmoniqve,  dit-il,  ett  la  modulation  de  la  voix,  la  concordance  de pht~ 
tioun  $oni,  et  la  réunion  {de  ceux-ci)  '.  Plus  loin  il  divise  cette  musique har- 
■noDÏqneensympAonJe,  qaie3tl'harmoniedesconsonn.')nceB,et  eotAspAmiM, 
qni  est  celle  des  dissonances.  Enfin  ,  dans  le  neuvième  chapitre  de  ce  petit 
ouvrage ,  où  il  traite  des  rapports  numériques  des  sons ,  après  avoir  parlé  de 
In  proportion  de  trois  i  un ,  qui  est  celle  de  la  quinte ,  il  dit  que  de  cette  pro- 
portion ett  née  la  symphonie  (  l'accord)  de  Foctate  et  de  la  quinte  *.  Vmli  done 
deox  intervalles  réunis  dans  on  seul  accord. 


Hirmonica  (musica)  est  modalatio  vocis,  et  concordantia  plarimarom  » 
••ptatio.  (Isld.  Hitpal.  sentent,  de  Musiea,  cap.  6.) 
8x  kec  tri|rian  aascitur  ijBi|ihonia,q(MBdicit«rdiBpaun  si  di«pea|^.  {Ibid.,  cap.  9-) 


îdbïCoOgIc 


czxxn  RÉSUMÉ  PHILOSOPHIQUE 

S'il  restait  quelque  duate  qa'Isidore  ait  vonla  parler  de  l'accord  limaltanë 
dea>oni,dani  leapassagei  qni  Tiennent  d'être  rapporta,  bienqa'it  ait  em- 
ployé le  mot  de  coaptatio  en  parlant  de  leur  harmonie ,  et  qne  oe  mot  soit 
celai  dont  se  sont  aerris  les  antenrs  qni  ont  traité  de  lliamionie  on  da  contre- 
point dana  les  dontiÀme  et  treisième  siècles ,  si ,  dis-je,  il  restait  dn  doute  sur 
le  sens  de  ses  paroles,  je  ferais  remarquer  qa'on  moine  dn  dïziàme  siècle, 
nomme  Hucbald ,  Gni  d'Areuo ,  et  beancoap  d'antres  écriTains  dn  moyen- 
ftge ,  nous  ont  fourni  des  eiemptes  de  la  diaphonie,  on  harmonie  dissonante, 
dont  Isidore  a  le  premier  employé  le  terme  parmi  les  autenrs  latins. 

Or ,  remarques  l'importance  de  ces  premières  notions  de  l'hannonie  dam 
le  livre  d'Isidore  de  Sërille ,  puisque  nous  le*  trouvons  dans  un  ouvrage  dont 
la  date  est  très  rapprochée  de  l'inTasion  des  nations  dn  Nord  dans  la  partie 
méridionale  de  l'Europe,  particulièrement  de  celle  des  Visigoths  en  Espagne, 
et  de  leur  établissement  dans  les  royaumes  de  cette  péninsule.  La  coïncidence 
est  si  frappante  qu'elle  me  semble  digne  de  fixer  l'attention  de  toatmotiden 
érndit.  Sans  doute ,  je  ne  prétends  point  qu'il  y  ait  en ,  dans  ce  qne  les  peu- 
plades du  Nord  connaissaient  de  l'harmonie,  antre  chose  qne  de  &iblM 
rudimens  ;  mais  ces  informes  élémens  d'une  partie  si  importante  de  notre 
musique,  paraissent  avoir  suffi  ponr  donner  naissance  à  un  art  nonvean  ohes 
les  peuples  de  l'Europe  méridionale.  Bien  des  faits  me  restent  à  ^outw  à 
cenx  qne  je  viens  d'énoncer  ponr  donner  plus  de  poids  à  ma  conjecture  : 
ils  se  présenteront  à  leur  place  dans  la  suite  de  ce  résumé. 

Avant  de  poursuivre  ma  liche  i  cet  égard,  je  dois  m'arréter  sur  nne  olyeo- 
tion  qu'on  ne  manquera  pas  d'opposer  au  Eut  historique  établi  dans  ce  qui 
précède.  Eh  quoi  I  dira-t-on,  tous  avetrefnsé  la  connaissance  de  l'harmonie 
anx  peuples  les  plus  instruits  et  les  mieux  organisés  pour  les  arts  qu'il  y  eût 
dans  l'antiquité ,  et  vous  prétendes  que  des  nations  sauvages ,  séparées  dn 
monde  policé  bien  moins  par  leurs  forêts  et  la  rigueur  de  lenr  olimat  qne  par 
la  férocité  de  leur  instinct  et  la  barbarie  de  leurs  mœurs,  ont  possédé  celle 
connaissance  précieuse?  De  telles  idées  ne  sont-elles  pas  contraires  à  tout  oe 
qu'on  sait  de  la  propagation  ordinaire  des  connaissances  humaines?  La  réponse 
à  cette  objection  me  parait  résulter  des  principes  que  j'ai  d^à  posés.  Ces 
principes  sont  qu'il  n'y  a  point  d'art  absolu,  résultant  d'une  base  unique, 
universelle;  que  cette  base  est  variable  comme  les  phénomènes  de  la  sensi- 
Inlilé  ;  enfin ,  que  l'harmonie  n'est  une  condition  de  perfeation  dans  la  musi- 
que qu'autant  que  le  système  de  tonalité  en  fait  nue  conséquence  néoeasaire; 


îdbïCoOgIc 


DE  L'HISTOIKE  DE  LA  MUSIQUE.  cxxxni 

qu'antant  qne  l'hannonie  est  inhérente  aux  formes  mélodiques,  et  que  celles-ci 
le  sont  à  l'harmonie.  J'ai  déjà  fait  remarquer  qu'il  no  saffit  pas  que  le  Tait  de 
la  relation  harmonieuse  des  sons  se  manifesle  à  l'oreille ,  pour  que  la  notion 
de  sa  conTenance ,  ou  pIntAt  de  sa  nécessité ,  frappe  le  sens  musical  ;  la  sensa- 
tion satisfaisante  de  cette  relation  ne  se  développe  qu'autant  qu'il  j  a  con- 
nexion entre  elle  et  le  système  général  de  l'art.  Ainsi  l'idée  de  nécessité 
d'accord  sur  certains  sons  a  pa  naître  chez  les  peuples  du  Nord ,  parce  que 
la  nature  de  leur  échelle  et  les  formes  de  leurs  mélodies  y  conduisaient  natu- 
rellement; d'antre  part,  elle  ne  s'est  point  présentée  à  l'esprit  des  Grecs, 
parce  que  la  beaaté  de  la  musique  de  ceux-ci  dépendait  d'un  autre  ordre  de 
choses  ;  ce  qui  n'empêche  pas  que  la  science  musicale  des  Grecs  n'ait  été 
portée  fort  loin ,  tandis  qu'il  n'y  a  peut-être  eu  chei  les  Scythes  et  le»  Gotha 
qu'un  développement  de  force  inslinctÎTe. 

Je  reviens  sourent  sur  celte  doctrine,  parce  qu'elle  est  nouvelle  et  qu'elle 
est  Traisemblnblement  destinée  à  éprouver  bien  des  contradicliona.  L'éclec- 
tisme en  matière  d'art  est  plus  difficile  à  établir  qu'en  toute  autre  chose. 

Rien  ne  me  semble  plus  favorable  au  développement  de  la  théorie  exposée 
dans  ce  résumé,  et  particulièrement  à  la  confirmation  de  mes  conjectures  sur 
l'origine  de  l'harmonie  européenne,  que  l'examen  de  la  situation  de  la  musique 
ani  Iles-Britanniques  dans  l'antiquité  et  au  nioyen>âge.  Dans  cet  examen, 
j'aurai  à  comparer  trois  systèmes  également  remarquables ,  savoir  :  ceux  des 
Gallois  où  Carobro-Bretons ,  des  Écossais  et  des  Irlandais. 

An  nombre  des  peuples  septentrionaux  les  plus  considérables  de  l'antiquité, 
00  comptait  la  grande  nation  des  Celles,  qui  s'étendait  originairement  des 
bords  du  golfe  Adriatique  jusqu'aux  frontières  de  la  Thrace ,  et  qui ,  dans 
la  suite,  traversa  la  Germanie  pour  pénétrer  dans  les  Gaules,  et  finit  par 
être  refoulée  dans  l'^rmonjue,  ou  Bretagne  française,  et  dans  le  pays  de 
Galles  en  Angleterre,  où  l'on  parle  encore  sa  langue.  Ce  peuple  welcbe 
appelé  par  les  Anglais  Cam&ro-J^refoRs,  paraît  avoir  eu  une  origine  commune 
avec  les  Gaulois  ;  du  moins  est-il  certain  qae  les  habitans  de  la  Basse-Bre- 
Isgne  parlent  un  langage  qui  a  beaucoup  d'analogie  avec  le  leur,  et  qne  ces 
deux  peuples  s'entendent  '.  Dans  la  Gaule  comme  dans  le  pays  de  Galles  il  y 


*  SmvtDt  l'opinion  de  quelques  auteurs ,  XArmorique,  ou  In  Bretagne  française ,  a 
dé  pensée  par  1m  Wdcbcs  qui ,  sous  la  conduite  de  Canan ,  vers  l'aonéq,  384  de  l'ère 
cbrttieuie,  vinrent  s'y  établir. 


îdbïCoOgIc 


ôxxxiv  RÉSUMÉ  PHILOSOPHIQUE 

i  eif  des  prêtres  appelés  iruiiei,  qdi  célébraient  des  tnystères  religieux  Axai 
lés  furets ,  et  des  bardet  oa  prêtres  niustciëas  qui  chantaient  la  gloire  des 
tlêro's.  Mais  II  y  a  cette  diOërence  entre  la  Gaule  et  le  pajs  de  Galles ,  que 
danÉ  ce  dernier  lés  bardes  eiistetit  encore ,  t|ae  la  latlgae  cambriennfl  oli 
celdqile  y  eM  cultivée  dans  la  poësie,  et  que  U  masiqtiè  y  a  cànsâfvé  ton 
caractère  primiiif.  C'eat  qoelqae  chose  de  remarquable  que  cette  succession 
non  interrompue  des  bardes  vrelches ,  depuis  près  de  deux  mille  dtis ,  et  que 
la  conservation  intacte  de  la  langue  et  de  la  musique  celtiqae ,  dans  un  pay i 
qui  fui  long-leibps  soumis  à  la  domination  des  Saxons.  Le  coùité  de  Gor- 
àouaillei  el  le  Devonshire  avaient  aa^I  gardé  leur  langue  et  leur  tnun'qne 
pendant  une  loiigue  snile  de  siècles;  mais  Edouard  Jonéa  a  faU  tùîr,  dans 
■es  recherches  sur  les  bardes ,  que  la  langue  celtiqne  commença  è  s'altérer 
diins  ces  comtés ,  sous  le  règne  d'Elisabeth  ,  et  qn'on  n'y  retronve  pltiS  que 
quelques  mots  corrompus  mêlés  à  la  tangiie  moderne  de  l'Angleterre. 

ftien  de  plas  original ,  de  moins  semblable  A  notre  Ausique  que  la  musi- 
que cambro-bretunne  ;  cejtendant  ce  n'est  pas  dans  sa  tonalité  que  consiste  la 
dissemblance,  car  cette  tonalité,  sous  le  rapport  de  la  coiistrubiion  de 
l'échelle,  a  beaucoup  de  rapport  avec  celle  de  la  musique  mOderne.  Ce  qui 
imprime  aux  mélodies  welches  leur  caractère  étrange ,  c'est  la  finale  dés 
phrases ,  qui  tombe  souvent  dans  un  anlre  ton  que  celui  où  ceS  mélodies 
■emblent  être  établies.  On  peat  voir  des  exemples  il  ta  suite  dé  ce  résumé 
(«tus  les  n"  10, 1 1).  Il  résulte  de  ces  singulières  finales  un  sentiment  de  deux 
tons  diflerens  dans  le  même  air,  qui  a  beaucoup  de  charme  pour  une  oreille 
galloise.  Il  y  a  cependant  un  certain  nombre  de  mélodies  welches  dont  les 
i^ormes  ont  beaucoup  d'analogie  pour  la  tonalité ,  les  cadences  et  les  formes 
finales  ,  avec  la  musique  actuelle.  Edouard  Jones  ,  barde  du  prince  de 
Galles ,  en  a  fourni  plusieurs  exemples  dans  l'onvrage  déjà  cité ,  particuliè- 
rement un  qui  a  pour  titre  :  h  Chant  du  prophète  David.  Il  l'a  tiré  d'un  ma- 
nuscrit du  onzième  siècle,  maïs  il  le  croit  beaucoup  pins  ancien  :  on  te 
trouvera  à  la  suite  de  ce  résumé  (n°  12).  Ce  morceau  est  exactement  dans 
la  tonalité  de  notre  mode  d'u(  majeur. 

L'emploi  de  l'harmonie  n'est  pas  moins  original  chez  les  bardés  frelches 
qae  les  formes  de  leur  mélodie.  Il  serait  à  peu  près  impossible  de  fixer  l'épo- 
que oà  ils  ont  commencé  i  en  adopter  l'usage ,  mais  il  y  a  lieu  du  orolré  que 
les  principes  de  cette  harmonie  remontent  chec  etls  il  des  temps  fort  recnléf . 
D'une  part,  le  soin  qu'ils  ont prisde  conserver  à lèiir tangue,  k  léufiiiéludie, 


îdbïCoOgIc 


y 


/vttAffn  iwi^rmti'  uiK-/»it^tf  >w/iî^>— s. 

Ccta^Jt  »r  roÏi>avi»  .) 


DigitizedbyCoOglC 


Di„i,„db,G(5oglc 


DE  L^STOIRE  DE  LA  M0SIQUE.  cxxxv 

lenr  caractère  primitif,  doit  Tnire  penser  que  ce  n'est  pas  dans  les  temps 
modernes  4(a'iU  ont  paisë  Tasage  d'accompagner  lear  voii  par  la  harpe ,  en 
faisant  entendre  des  accords  sar  cet  instrument;  de  l'aatre,  l'antiquité  de 
celle  harpe  et  du  crtetk,  instrument  à  archet ,  est  constatée  par  de  très  vieux 
mannscrits  en  langue  galloise ,  qui  révèlent  eux-mêmes  des  traditions  popo- 
hîres  très  anciennes.  Les  premières  lois  écrites  sont  celles  de  Dyunwtà  Moel- 
wtirih ,  roi  de  la  Grande-Bretagne  qui  vivait  enriron  4  W  ans  avant  l'ère  chré- 
tienne ;  puis  Vinrent  celles  de  Martia ,  reine  de  ce  pays ,  qui  furent  traduites 
ensinteénsaxonparteroi  Alfred,  et  enfin,  lies  lois  du  roi  ffoioel,  qui  régnait 
vers  TaDoée  WH  ;  celles-ci  renferment  la  pins  grande  partie  des  premières. 
Ces  lois  ont  été  réiniies  et  Iraduttes  par  Wotton  et  Moses  William  ,  sons  1o 
(lire  de  SLegei  WaUica.  On  trouve  dans  leur  recueil  ce  psssa^  ;  £e«  troU 
duite$  inêispensabtes  à  un  ffentiikomme  ou  baron,  sont  aa  Jiarpe,  ion  manteau 
rt««*cX(i^»w.(Leges  Waflicœ,  pag.  SOI.)  Dans  un  autre  endroit,  il  est  dit: 
Trois  ckoie*  eotit  nicefsaire»  à  iin  "homme  dan»  sa  maiton ,  savoir  .■  une  femme 
tertueuse,  un  coussin  sur  M  cftOtse  et  sa  harpe  bien  accordée.  [Loges  WailicO!, 
pag.îJOS.)  Tons  les  anciens  poèmes  wBlchcs ,  contiennent  les  noms  d'une  mul- 
titude de  Joueurs  de  harpe  et  de  crwlh,  qui  accompagnaient  leurs  voix  avec 
ces  instrnmens.  0»  cîle  paniculièremcnt  Cyvnerth,  barde  du  prince  Mael- 
gvn ,  Coiirck ,  musicien  de  Heilyn  ,  David  Alhro ,  Morvydd  et  Cynwrig  Be- 
neerdd,  qui  brillaient  dans  îe  sixième  siècle  parmi  les  joueurs  de  harpe  et 
de  erwth  tet  plus  distingués  ''. 

La  harpe  et  le  crwlh  des  bardes  vrelcïies  sont  des  instrumcns  fort  remar- 
quables dont  la  conformation  indique  un  état  avancé  de  l'art  à  l'époque  où 
lit  ont  été  construits.  Je  croiï  que  la  forme  qu'ils  ont  aujourd'hui  doit  £tre 
tmniiéérêt  comme  étant  celle  qnlls  aTaïent  il  f  a  plus  de  douie  cents  ans  : 
car  elle  est  si  origtriale ,  si  différente  des  harpes  et  des  instruntcns  à  archet 
qui  ont  été  en  usage  dans  le  reste  de  l'Europe  à  différentes  époques ,  qu'il  est 
évident  que  l'imitation  n'y  est  entrée  pour  rien.  La  harpe  ca m bro -bretonne , 
weldie  on  gailiilse.a  trois  Mog»  de  cordes  parallèles  ^  les  deux  ran^  extérieurs 
sont  accordés  à  l'unisson  et  contiennent  tous  les  sons  d'uue  échelle  diatonique 
accordée  dans  le  ton  d'ut .-  cet  accord  i  ï'unisson  parait  avoir  eu  pour  but  de 
renforcer  le  son  quand  cela  est  nécessaire,  et  d'obtenir  de  cerlaios  effets  par- 

'  V.  Edouard  Jones,  HUtoricalaccountoflfx^elshÎM»idt;f.  36. 


îdbïCoOgIc 


cxxxvi  RÉSUMÉ  PHILOSOPHIQUE 

ticiilien.  Le  rang  du  milieu  donne  tous  lea  demi-tons  intermédiaire*  à  cenx 
de  la  gamme  diatonique  ;  en  «orte  qne,  sans  qn'îl  soit  besoin  d'y  appliquer  un 
iD^cnnisme  de  pédales  ,  la  harpe  des  musiciens  welcbes  fournit  une  échelle 
chromatique  complète.  T^es  bardes  se  servent  de  cet  instrument  difficile  avec 
une  habileté  rare  ;  c'est  avec  lai  qu'ils  accompagnent  les  raélodiefl  galloiies , 
modulant  de  fantaisie,  et  conduisant  sonvent  le  chanteur  d'un  ton  dans  un 
autre  pour  les  divers  oonpleb  d'un  même  air.  Ce  sf  stème  de  modalatîon  donne 
à  la  musique  cambro-bretonne  un  caraotère  d'étranget^  dont  on  ne  peut  se 
faire  d'idëo  sans  l'avoir  entendue.  Tout  ce  que  j'avais  appris  à  cet  égard  ne 
m'avait  fourni  que  des  notions  fort  vagues  avant  que  j'eusse  asaisté  (en  18S9) 
à  on  estedvodd,  espèce  de  fête  musicale  des  bardes  du  pays  de  Galles;  là, 
seulement ,  j'ai  pu  comprendre  avec  netteté  la  nature  et  le  mécanisme  de 
cette  singulière  musique ,  avec  laquelle  l'harmonie  paraît  avoir  été  inhérente 
depuis  bien  des  siècles.  Un  écrivain  anglais  (Pennant)  croit  que  la  harpe  vvel- 
che  n'a  eu  dans  son  origine  que  neuf  cordes  en  un  seul  rang  ;  puis ,  dit-il , 
est  venu  le  second  rang,  et  enfin  le  troisième.  Il  cite  a  l'appoî  de  ce  fait  une 
raonodie  sor  Iff  barde  welche  Ston  Eot,  écrite  dans  le  cinquième  siècle.  Si  le 
fait  dont  il  s'agit  est  en  effet  mentionné  dans  cette  monodie,  il  ne  peut  y  avoir 
de  preuve  plus  authentique  de  l'antiquité  de  la  harpe  a  triple  rang  de  cordei 
des  bardes  de  la  Grande-Bretagne.  (  On  peut  consulter  à  ce  sujet ,  £■  Jones , 
Mutical  and  poetùttl  nlick*  ofthe  WeUh  bardt,  les  recherches  du  docteur 
Ledwich  sur  la  harpe  irlandaise ,  jifi  kùloricat  enquity  mpedinif  Ae  peffif 
numce  on  th»  karp ,  par  Gann ,  et  An  hitlorica!  diuortatûm  on  the  Aarp ,  par 
Banting.  ) 

Le  crwih  n'est  pas  moins  antique  que  la  harpe,  et  son  nsage  a  été  certaine- 
ment réservé  è  l'Angleterre  dès  les  premiers  temps  de  l'ère  chrétienne  :  nons 
en  avons  pour  preuve  ces  deux  vers  de  Venantius  Fortunalua ,  évèque  de 
Poitiers ,  qui  écrivait  vers  l'année  609  ; 

Romannsque  lyrS ,  plaudat  tilii ,  harbarns  liarpS , 
GrKcus  Achilliacâ,  CrOlla  brilaima  canat  '. 

Lecrwthest  nninstmpientà  archet,  compose  d'nnecaisse  sonore  en  carre 
long,  évidéedans  sa  partie  supérieure,  avec  on  manche  surmonté  d'une  touche 


•  VeiuaU.  Forum.,  cura.  8,lih,  7. 


îdbïCoOgIc 


DE  L'HISTOIRE  DE  LA  MUSIQUE.  cxxxnt 

dans  ]«  centre.  Il  est  monte  de  six  cordes ,  dont  quatre  sont  pUoëes  sur  la 
liiQche,  et  deux  se  joaeiit  à  vide  en  dehors.  Le  cordier ,  pen  difiërent  de 
cclni  des  anciennes  rioles ,  est  coupe  obliquement.  Le  chevalet,  très  peu 
bombé,  est  posé  sur  la  table  prés  des  ontes,  qui  sont  de  liroples  trous  arrondis. 
I^  forme  de  œ  chevalet  et  l'accord  de  l'instrument  sont  pour  nous  une  source 
de  lumière  à  t'égard  des  notions  d'barmonie  que  les  anciens  bardes  ont  pu 
■Toir  :  car  il  résulte  de  cette  forme  et  du  choix  des  notes  de  l'accord ,  qu'on 
n'a  pu  jouer  de  l'instrument  sans  faire  entendre  deux  ou  même  trois  cordes 
à  la  fois  ,  et  que  ces  accords  ont  toujours  été  des  agrégations  de  quintes  et 
d'octarea.  Cette  nécessité  des  accorda  de  plosteura  cordes  est  encore  démontrée 
par  l'absence  d'écfaancr lires  pour  laisser  passer  l'archet,  ce  qui  obligeait  celui- 
ci  à  se  mouToir  horizontalement.  Les  six  cordes  étaient  accordées  de  cette 
manière  :  la  première  était  à  l'unisson  du  ré  qui  se  fait  sur  la  seconde  corde 
do  violon;  la  seconde,  à  l'octaTe  grave  de  ce  ré;  la  troisième  donnait  à  vide 
l'wi  grave  du  violon  ;  la  quatrième  ,  Vul  qui  se  fait  sur  la  denxième  corde  du 
inème  instrument;  la  cinquième,  le  «o/dela  seconde  ligne  de  la  portée,  à  la 
clef  de  ce  nom,  et  la  sixième,  l'octave  grave  de  cette  note,  c'est-à-dire,  le 
ni  de  la  quatrième  corde  du  violon  à  vide.  Outre  les  octaves  qui  résultaient 
de  l'ensenible  de  la  première  et  de  la  deuxième  corde  ,  de  la  troisième  et  de  la 
qualrième ,  de  la  cinquième  et  de  la  sixième ,  il  est  évident  qu'on  pouvait ,  en 
doigtant  les  cordes  (et  l'on  devait  les  doigter  puisqu'il  v  a  une  tonche  à  l'in- 
strument) ,  faire  entendre  la  quinte  entre  la  première  et  la  seconde  corde , 
c'eit<à-dire,so/,fé,-  la  quinte  entre  la  troisième  et  la  quatrième,  c'est-à-dirè, 
fa,  ut  fia  quinte  ut,  toi,  entre  la  seconde  et  la  troisième,  et  enfin,  à  vide, 
la  quarte  toi,  ut,  entre  In  quatrième  et  la  cinquième.  Or ,  ces  combinaisons 
de  sons ,  très  faciles  puisqu'il  ne  fallait  pour  les  obtenir  que  doigter  un  seule 
corde,  ces  combinaisons,  dis-je,  sont  précisément  celles  qui  constituent , 
comme  on  verra  par  la  suite,  l'harmonie  grossière  de  l'église  latine  au  moyen- 
âge.  Qne  cette  harmonie  ait  été  long-temps  la  seule  que  les  bardes  welches 
ont  connue,  c'est  ce  qui  ne  me  paraît  pas  pouvoir  être  décidé,  bien  qu'il 
y  ait  lien  de  croire,  à  l'inspection  de  la  harpe  dont  ils  se  servaient,  qne 
lenrs  progrès  ont  précédé  ceux  des  antres  musiciens  de  l'Europe  ;  mais  du 
moins  il  me  parait  qu'ils  possédaient  long-temps  avant  le  sixième  siècle  les 
notions  dontje  viens  déparier.  Je  ne  finirai  pas  sur  ce  sujet  sans  faire  remar- 
quer qu'Edouard  Jones ,  barde  welche  lui-même ,  et  qni ,  comme  tel ,  jouait 
delafaarpeet  ducrwth,a  constaté  la  nécessité  de  faire  entendre  l'harmonie 


îdbïCoOgIc 


cxxxyin  RÉSUMÉ  PHILOSOPHIQUE 

et  pluaienn  cordes  lorsqu'on  jou«  de  cet  instrument  '.  Il  dit  même  que  le 
crteth  trimant,  espèce  de  viole  on  de  rebec  â  trois  corde»,  était  moins  estihië 
qae  l'antre  parce  qu'il  ne  pouvait  pas  [^daire  une  liinnonte  aoiri  com- 
plète*. 

S  resterait  i  eiamîtaer  Tinfluence  qae  la  domination  des  Danois ,  des  An- 
gles et  des  Saxons  en  Anf^eterre,  a  pu  exercer  sur  la  musiqoe  des  Welches; 
mais  les  dooumens  nous  manquent  pour  Taire  celte  appréciation.  Tuas  ces 
peQples ,  venus  de  la  Germanie  et  des  bords  de  la  Baltique ,  avaient  rraîsem- 
blaMement  des  notions  dlarmonie ,  conMne  les  antres  nations  s^tentrionalet 
qui  s'étaient  répandues  dans  le  midi  de  fEurope  à  des  temps  antérieurs; 
mais  îl  est  donteuK  qu'ils  fassent  pltis  avancés  dans  cette  partie  de  Tart ,  que 
ne  Tétaient  Ici  bardes  de  la  Grande-Bretagne.  Les  instrumens  de  musique 
anglo-saiOns,  pablïés  par  Stmtt  dans  son  Angleterre  ancienne ,  n'indiquent 
pas  un  état  plus  avancé  de  l'art  que  ceux  des  Wetches.  D'aillears ,  îl  y  a  pen 
de  vraisemblance  qne  la  haine  des  Welc4ies  pont  rétranger,  haine  qni  s'est 
montrée  avec  tant  d'énergie  contre  les  Saxons ,  et  qui  a  fait  conserver  intatie 
la  langue  celtique  sous  la  domination  de  ceai-ci ,  il  elt  ped  vfaisembMIe , 
dis-je ,  que  cette  haine  ait  permis  aux  musiciens  originaires  de  la  lïrande- 
Bretagne,  d'emprunter  quelque  chose  à  leurs  oppresseurs.  A  l'égard  des 
Dam)îs ,  ce  qui  reste  des  traditions  des  bardes  Scandinaves  indique  beaucoup 
d'analogie  entre  leurs  idées  poétiques  et  musicales  et  cdles  des  bardes  wel- 
elies  ;  mais  il  y  a  beaucoup  d'apparence  que  ceux-ci  ont  été  les  inslftuteiin 
des  autres ,  car  les  ne&vîème  et  dixième  siècles  sont  le  temps  de  la  gloire  de* 
bardes  du  Danemark  ^. 


■  KùloHeMl  account  ofthe  Welsk  bards,  p.  115. 

'  iUd.,p.U6. 

3  Onfteot  voir  sur  ee  si^et  la  préface  de  W.  C.  Grimra  ,  dans  son  recueil  intitulé  : 
^lldaenische  Hendenlieâer,  Balladen  und Marcken,  Heidelberg,  1811  ,  in-S*. 

t^eltc  ([uestion  de  l'eiiateDce  de  lliarmonie  cliei  les  liardes  de  Is  Grand e-Aretagoe 
SMfa-iearetnent  1  l'ipo^e  «ù  Vut^  s'en  est  ré^odu  «a  France  et  «B  Italie,  peut  4U* 
affOfée  de  téaaaignage»  qui  seaiblent  irrécoiaUea.  Je  cteis  devoir  «a  citer  ici  opti- 
ques un*. 

Bède  le  Vénérable,  qui  écrivait  dans  la  première  moitié  du  huitième  Eiècle,a  parlé, 
dans  son  hiitoire  ecclétiastlque  de  l'AngleUrre  dn  gtnre  d'harmonie  i  deux  parties  en 
CMAeftnwM  ékn  long-tHipt  en  usage  daHs  le  pays. 

Jew  ids  SaUwiT,  évéfM  de  Cfawtoes ,  né  k  Sdiabary  an  1110 ,  dh ,  dans  sea  Poli' 


îdbïCoOgIc 


DE  L'HISTOIRE  DE  LA  MUSIQUE.  cxxxix 

te  fait  bUtoriqae  de  l'introduction  de  l'harmonie  dans  leS  pafS  occidentaux 
et  méridionaai  de  l'Europe  par  les  babllans  du  Nord ,  est  d'une  telle  irtpor- 
Uncepour  l'histoire  de  la  musique  du  raof  en-âge  et  des  temps  moderbës, 
que  Je  ne  dois  pas  quitter  l'Angleterre  snna  avoif  achevé  l'eiainen  de  tout 
ce  qui  peut  ajouter  de  févidence  A  ce  qui  est  âéji  connu.  Or,  l'Irlande  et 
rBdOMë  ont  encore  â  tné  fournir  des  lumières  nouvelles. 

Llf  Idtidë  a  plus  àe  rapports  avec  lé  pays  de  Galles  que  le  ^esle  de  l*Aa- 
(^eterre ,  pour  De  qui  concerna  les  institutions  des  bnrdes  ;  cëpeniïant  les 
systèmes  de  Oiusique  de  ces  deux  |>artîes  de  l'Angleterre  ont  entre  eitx  des 


dvBdU ,  (]ne  Ik  déehanl  m  double  chant  Jbt  Éti  usage  dit  tes  temps  lei  plus  t^cUléi 
dâmt  les  provinces  eutnèrierutât. 

Girald ,  sornoininé  Cambrauis ,  anciea  bistoriea  anglais ,  s'exprime  d'une  manière 
«ncDre  plus  positive  lorsqu'il  dit  :  Les  Bretons  ne  chantaient  point  à  VunLsoncomnié 
Ut  habitons  des  autres  contrées ,  mais  en  parties  diéffrentes.  Dans  un  autre  endroit 
Btjevt»  -.  Il  est  Rasage  dans  le  paf  s  de  Galles  qu'une  troupe  de  chanteurs  da  peu- 
fU  te  wéitmtte  pour  cktmtar  en  parties  diffUrenitt ,  tpiif  de  loi/tf/ontient  une  har- 
VKMie  agréahUi  mais  ce  n'est  que  dans  le  Nord  que  les  anglais  ont  l'habitude  de 
ce  genre  de  mélodie, 

Edouard  BunEiog ,  dans  sa  bissertation  historique  et  critique  sur  ta  harpe ,  cite  bn 
lliden  mmnctlt  de  l'écble  «elclie ,  près  de  Londr^ ,  qui  contient  des  pièces  de  harpft 
«  karkHMia  dant  la  d*ta  est  fort  recalée,  puisqu'elles  faront  eiécutéas  m  l'annétllOO, 
dan*  niM  auemblee  de  musiciens  welches  convoquée  par  l'ordre  de  GrilFjd  op  Cjnan, 
prince  de  Galles.  En  tête  de  ce  livre,  qui  a  pour  titreiT/ujicaneuBe/vùiefAjOnlit  cette 
notice  : 

■  The  following  manuscHpt  is  tbe  mosiC  of  the  Britons,  as  settled  by  a  congressaf 
•  nieettoj  of  die  raaaters  of  mosic ,  by  order  of  GriSyd  ap  Cyaan ,  prince  of  Walea , 

■  abont  A.  D.  1100,  with  some  of  tbe  msst  ancîent  pièces  of  the  Britons ,  snppased  to 

■  hâve  l>eeD  handed  to  ns  from  the  British  druids ,  in  Iwo  paris  (that  is,  base  and  tre- 
>  ble)  for  tbe  barp.  Iliia  mannscript  was  wrote  by  Robc?t  ap  Haw,  of  ËodwigAn  ih 
(  Atiglesey.  M  Cbarlm  tfie  flrst's  litfie,  some  part  of  it  cApied  tbrn  ont  of  William 

■  Pcaljn's  book.  n  [Le  manuscrit  sifivaht  contient  la  musique  des  Bretons,  comme 
aie  fut  exécutée  à  une  assemblée  des  maures  de  musique  par  ardre  de  Grifyd  ap 
<^rnan,prince  de  Galles,  vers  1100,  avec  quelques  uns  des  plus  anciens  morceaux  des 
Bretons ,  lesquels  sont  supposés  nous  être  venus  des  anciens  druides  bretons,  endtttx 
p^trtiet  {e'itt-à-dln,  la  basse  et  le  dessus)  pour  la  harpe.  Ce  recaeil  a  étiécrlipar 
Robert  ap  Haw ,  de  Bodwigan  d'Anglesey ,  du  temps  de  Charles  I".  Quelques 
parties  de  ce  manuscrit  ont  été  copiées  da  livre  de  William  Penljn.  ) 

Beaneoup  d'autres  autorités  pourraient  être  ajoutées  i  celles  qui  viennent  d'être  citées, 
mais  celles-U  suffisent  pour  démontrer  la  réaUl^  Aet  faits  ^Qé  J'allè^Ë  CD  fanUr  de 
Vorigine  septeitrionale  de  l'harmonie.  ' 


îdbïCoOgIc 


cxL  RÉSUMÉ  PHILOSOPHIQUE 

difiTérences  sensiblei  qui  me  semblent  pgnToir  être  facilement  expliquées  par 
lenr  origine.  Les  premiers  temps  de  l'Irlande  sont  enTÎronnës  de  pins  d'ob- 
(cnritë  que  ceux  de  l'Angleterre  proprement  dite.  Sans  parler  des  fables  qoi 
sont  partout  répandues  dans  l'histoire  primitive  des  penples,  et  qui  ae  trouvent 
en  grande  abondance  dans  celle  des  Irlandais,  sî  noos  entrons  dans  les  épo- 
ques  historiques ,  nous  voyons  une  colonie  de  Milésiens  aborder  dans  le  pays, 
■'en  rendre  maîtresse  et  y  établir  sa  domination  aux  dépens  des  Danoniens, 
premiers  hahitans  de  l'île.  Il  existe  nn  ancien  poème  sur  la  première  batailla 
entre  les  Milésiens  et  les  Danoniens ,  qui  a  été  conservé  par  Kealing,  dans 
son  histoire  d'Irlande.  Toatefois ,  l'établi ssemenl  de  cette  colonie  dliabilans 
de  Milet  dans  l'Hibemie  me  parait  au  moins  donteaz ,  lorsque  je  considère 
qu'il  n'existe  pas  an  mot  grec  dans  la  langue  iriandaite.  Malheureasement 
l'Irlande  ne  possède  qne  des  traditions,  et  les  monumeni  historiques  lui  man- 
quent absolument,  car  le  plus  ancien  ouvrage  écrit  dans  la  langue  du  paysne 
remonte  pas  au-delà  du  dixième  siècle.  Cependant  les  savans  irlandais  asait- 
rentquelenrlangue  originale,  c'est-à-dire  la  langue  erse,  o  conservé  jusqu'à 
ce  jour  ses  formes  et  même  son  orthographe  primitives,  tandis  que  des 
varîalînna  asseï  considérables  se  seraient  introduites  dans  la  langne  cel- 
tique :  ils  en  donnent  pour  preuve  la  facilité  qne  l'on  éprouve  à  entendre  les 
poésies  de  Fei^s  et  des  autres  anciens  bardes  irlandais ,  facilité  qui  n'existe 
pas  à  l'égard  des  ouvrages  de  Taliesin ,  Mabinogi  ou  antres  productions  des 
bardes  welches. 

Une  origine  orientale  semble  exister  dans  une  partie  de  la  langue  et  de  la 
musique  de  l'Irlande  ;  les  rapports  sont  snrtoat  sensibles  avec  les  dialectes 
de  l'Inde.  Ce  fait  a  été  remarqué  par  T.  Warton  ■  et  par  Vallancey  *.  Quoi 
qu'il  en  soit ,  ces  analogies  sont  mêlées  de  formes  empruntées  aux  langues  du 
Nord,  particulièrement  à  l'ancien  danois.  Il  est  nécessaire  que  je  fasse  re- 
marquer ces  mélanges  d'origine  ponr  faire  comprendre  ce  qne  j'ai  à  dire 
concernant  la  musique  des  bardes  irlandais. 

Les  Irlandais  rattachent  à  une  révolution  qui  éclata  dans  leur  pays ,  vers 
l'année  de  la  création  36^9 ,  le  premier  triomphe  de  Tunion  de  la  poésie  et 
de  la  musique.  Tobtaigh  s'était  emparé  du  trAne  de  ion  frère  Let^halre ,  an 


■  HisL  ofEngl.,  poet.  distert.  1. 
>  Collecl.  dertbus,  Hib.  v.  3. 


îdbïCoOgIc 


Di„i,„db,G(5oglc 


ri-f. 


^i-ii:ri^rïr/ci îm^i-rfrirn: 


(CêORNEUL  niBHl£)) 


Di„œ,db,G(50glc 


DE  L'HISTOIRE  DE  LA  MUSIQUE.  oxu 

pnSjndice  de  nu  peut  nereu  Maon.  Ce  jeune  homme  était  aime  de  Moriat , 
fille  do  roi  de  Munater.  L'amonr  in^tira  à  cette  prinoeise  dea  vera  où  elle 
invitait  aon  amant  à  reconquérir  le  royaume  de  aea  ancêtres.  CnfUne ,  célèbre 
barde  irlandab ,  aaiait  la  moment  iaTorable  ponr  chanter  ces  vers  devant  le 
prince ,  qui ,  émn  par  la  paiiunce  de  la  mnaiqae  et  de  la  poéaie ,  prit  la  réto- 
lation  de  toat  faaaarder  pour  punir  l'unirpatear  de  aon  tWkne.  Il  retourna  en 
Irlande ,  raaaembla  aea  amis ,  et,  vainqueur  aprèa  plnsienra  combats ,  il  épouaa 


Le  mélange  dea  peuples  dont  parait  a'Âtre  formée  l'ancienne  population  de 
llrlande ,  a  exercé  aon  influence  anr  les  tonalitëa  de  la  musique.  Je  dia  aea 
tOBaJitéa ,  car  il  en  existe  ploaienrs  dans  la  musique  irlaodaiie.  La  première , 
ataes  aemblable  à  l'échelle  du  mode  majeur  de  la  muaiqae  moderne,  n'en 
diffère  que  par  l'abacnce  de  la  note  aentible.  Cette  note  est  supprimée  dans 
tenta  le*  mélodies  établies  d'après  le  système  de  tonalité  dont  il  s'agit ,  ce 
qui  leur  donne  un  caractère  d'originalité ,  rendu  pins  piqnant  encore  par  la 
finale ,  qui  souvent  se  termine  dans  un  autre  ton  que  celui  de  la  mélodie. 
(  Voyes  à  la  sotte  de  ce  résumé ,  n"  13  ,  un  air  irlandais  composé  dans  ce 
tfstème  de  tonalité.)  Toute  U  musique  conçue  dans  ce  système  est  suscep* 
tible  d'être  accompagnée  d'harmonie,  et  les  bardes  irlandais  l'accompagnent, 
en  efiêt,  aveo  leur  harpe  massive  d'un  lenl  rang  de  cordes ,  dont  l'origine 
est  évidanunent  toute  différente  de  celle  de  la  harpe  welche.  Mais  celte  har- 
DMmie  n'a  que  fort  peu  de  rapports  avec  les  successions  tontes  modernes 
d'accords ,  que  la  plupart  des  musiciens  anglais  et  autres  ont  appliquées  aux 
mènes  mélodies,  depuis  environ  soixante  ans.  Ceux-ci,  méconnaissant  le 
caractère  tout  original  de  ces  mélodies ,  ont  rempli  les  lacones  de  l'échelle 
qui  leur  sert  de  base ,  altéré  la  tonalité  pour  la  ramener  aux  formes  de  la 
Busiqne  moderne ,  et  gâté  les  effets  piquaoa  d'irrégularité  de  rhythme ,  en 
remplissant  des  silences  non  moins  originaux  que  les  formes  mélodiques. 

Ce*  mêmes  arrangeurs  ont  lait  pis  lorsqu'ils  ee  sont  obstinés  il  harmoni- 
ser d'autres  mélodies  irlandlùses  qui ,  par  lenr  conlexture ,  repoussent  tonte 
idée  de  succession  d'accords ,  n'ayant  aucun  mode  déterminé  de  tonalité. 
Les  prétendues  harmonies  dont  ils  ont  accompagné  ces  airs  sont  des  plua 
mauvaises  ;  il  était  impossible  qu'elles  fussent  bonnes.  On  en  peut  juger 
par  l'espèce  de  danse  appelée  Comtul  Irbkin  que  j'ai  mise  à  la  suite  de 
cerésDmé(no  M).  Cet  air  n'a  d'analogie  qu'avec  la  tonalité  du  mode  AAoi 
remt  dea  Indons;  nais,  en  plusieurs  endroits,  cette  analogie  disparait  par 


îdbïCoogIc 


eun  RÉSDMÉ  PHILOSOPHIQUE 

l'apparition  dn  tt  bëmo),  elune  roodulation  dans  le  mode  triraga  tranapoiridet 
méniei  Indoua ,  t'établit  momentanément.  Je  ne  pnla  (roBver  à  cette  mModia 
et«Qx  lira  CofA  Eacnma  et  Gair  OlHack  '  qu'one  origine  orientale.  Oe  fà 
Tient  que  rharmonie  ne  peut  t'j  appliquer ,  tandta  qae  toatet  lea  mëlodfea 
Irlandaise!  d'origine  septentrionale  s'accompagnent  saut  peine  d'aeoorda  ti^ 
gnlien.  Celle  dûlinction  me  semble  de  grande  impuvtance.  Le«  rapporta  dea 
mélodies  de  l'Inde  arec  qaelqnea-nnei  de  l'Iriande  n'ont  peint  échappé  A 
W.  Gore  Onaeley .  Les  Irlandais  diaent  que  lenra  muiioiena  furent  lea  inaUto- 
tenn  dea  bardes  welcfaea  ;  si  cela  est ,  cenx-cî  n'ont  pris  d'eui  ni  la  forme  de 
lenra  inilramena ,  ni  le  système  de  tonalité  dont  je  viens  de  parier.  Il  y  a  lien 
de  croire ,  an  contraire ,  que  la  tonalité  harmoniqaa  a  passé  des  Welehea  aox 
Irlandala,  et  qne  la  moiique  originaire  de  ceui-ci  fat  tout  entière  dana  le 
Bfstème  oriental. 

Un  passage  eurienx  de  la  TopograpMe  i»  rirlimJa  de  Girald  Barry  (ms^. 
nommé  CambrtHtù)  lient  à  l'appui  de  mon  opinion  à  oM  égard.  Ce*  éoriraja 
s'eiprime  ainsi  A  l'égard  dea  muaioiena  dn  pays  i  ■  L'aptitode  de  oe  penpin 
<>  ppnr  le  jeu  dea  instmmens  est  digne  d'attention;  il  a, en  m  genra,  beançonp 
«  pins  d'habileté  qu'aucune  autre  des  qationa  que  j'ai  vues.  La  modulation 
«  n'est  point  cties  lui  lente  et  triste  comme  aur  les  inttmjvenidela  Bretagne, 

■  auxquels  noos  sommea  aocontnméi ,  mais  lea  sons ,  rapiiêê  M  prèotpiU» , 
«  sont  cependant  suaves  et  doux.  Il  est  remarquable  qn'aveo  une  telle  rélocM 

■  des  doigts ,  la  mesure  musicale  est  eonserrée ,  etc.  *  r  Ces  soqs  rapidea  «t 
précipités  qui  n'ètent  rien  à  la  donceur  de  la  mélodie ,  sont  précisément  Iw 
ornemens  multipliéa  de  la  musique  orientale  dont  j'ai  fait  remarquer  t'exla- 
tencechez  les  Arabes,  les  Persans ,  les  Juifs  d'Orient ,  les  Grèce  modarnaa  «1 
les  Arméniens  :  ce  sont  les  signes  caractéristiques  de  tonte  mnsiqne  née  «v 
dehors  des  contrées  occidentales  et  septentrionales.  La  celnt^deoee  du  bM 
qui  noDs  est  transmis  par  Girald  aveo  les  rapporta  de  tonalité  de  e 


'  Pnbliis  par  Joseph  Walher  dans  le  neuTième  appendice  de  ses  Mémoires  hittoii- 
t/ues  des  bardes  irlandais' 

'  Id  mnsicii  instrameatis ,  commendabilem  inTeoio  iitios  gentil  diligentïaai;  in 
qnSnit,  prc  omni  natione  qDsm  Tidimoi,  inconaparahilïter  Mt  initmcta.  Non  anin 
»  hit,  Hcnt  in  Britanniâi  (qnibu*  as«aeti  sutnoa)  instnifluntû ,  tarda  st  naoma  sst 
laadulRtio;  verom  veloi  et  preceps  ,  suavi*  tani«n  Mjncanda  «onoritat.  Hirum,  ^mi 
in  tantA  tam  pnecipiti  digjtorutn  rapiditale  mnsica  serrator  proportio ,  etc.  (  Gjrrald, 
Camb.  T<^>og.Blb.  Distinct.,  5,0.  11.) 


îdbïCoOgIc 


DE  L'HISTOIRE  DE  LA  MOSIQUE.  cxuii 

mëlodîei  de  l'Iriande  «t  de  l'Inda,  et  avec  l'impoiBibllitë  d'harmoniser  ces 
nëlodietd'nne  maniÂra  uli»faiiante,  me  parall  confirmer  avec  force  les  tbéo- 
rÎM  kûtsrfqves  que  j'ai  déreloppéei  prëeëdumment. 

Vof  an I  maintenant  qnel  e«t  le  ayatème  de  la  mnriqne  des  Ëcoaiala  et  quellea 
riranitaBcea  hialoriqaea  pennsl  noK*  édalrer  aup  l'orlj^ne  de  ce  ayalime. 

Lea  liabitans  da  pays  de  Galles,  les  Mandais  et  les  Écossaia  se  sont  lonr 
k  loor  atlribnë  l'bonnenr  d'avoir  été  les  précepteurs  des  autres  peuples  des 
U^'Britan niques,  et  tous  ont  rédamé  le  plus  ancien  nutge  de  la  harpe, 
pMir  Paoeompagnement.  Cette  discussion  me  semble  de  pen  d'intérêt  poor 
rhiatoire  philuaoplklque  de  l'art  musical ,  et  Je  ne  crois  paa  devoir  y  en- 
trer. Je  dirai  senleraent  qao  sous  différentes  formes  ,  la  harpe  pnralt  avoir 
exista  de  tonte  antiquité  chei  le*  peuples  du  Nord,  Celle  dont  les  Écossais  se 
serveieot  autrefois  était  semblable  à  la  harpe  de*  Irlandais ,  et  n'avait  qu'un 
aasl  rangde  eordes.  AnjoHrd^ni,  l'usage  de  cet  instrument  est  A  pen  près  perda 
eiws  les  montagnards  de  l'Écoase  :  la  eomemnse  appelée  hagpipe,  qui  parah 
avoir  ëld  transportée  dans  le  pays  par  une  colonie  de  Scythes ,  est  depaîs 
lonf^lemps  finsti^nment  national  des  Écossais. 

Le*  opinions  sont  diverses  sur  l'origine,  ou  plutftl,  tea  origines  des  hebltan* 
de  t'Eooaae.  Ce  n'est  point  loi  le  lien  d'examiner  avee  soin  cette  qnestion  hia- 
loriqne  ;  je  me  bornerai  à  dire  que  tout  semble  indiqua  dans  le  peuple  pri- 
mitif de  Mil*  ooBirde  septentrionale  na  mélaDge  de  Celles,  de  Soytbea  et 
d'Asiatiques.  Expliquer  comment  de*  Hindoiu  ou  des  Chinois  et  des  barbares 
(el(  que  le*  ancien*  habitans  de  la  Russie  ont  pu  se  transporter  ai  loin  de  diec 
en,  loog-tempa  avant  l'invasion  de*  Romains  en  Angleterre,  serait  mainleoant 
iapo**ible ,  maia  oa  ne  peut  se  refuser  à  l'évidente  existence  d'un  méiaoga  de 
nets  welohes ,  tatar*  et  indoos  dans  la  langue  gaélique  on  l'ancien  écossais.  ^ 

Ce  mélange  d'origine  se  manifeste  également  dans  la  musique  des  mon- 
tagnards de  l'Ecosse.  J'ai  déjà  fait  remarquer  (p.  lti)  la  similitude  qui  existe 
entre  une  gamme  majeure  de  la  musique  de  l'Ecosse ,  l'échelle  musicale  des 
Chiaoit  et  le  mode  hkairant  des  Indous  :  cette  gamme  est  oella-oi  : 
fa,  toi,  la,  *t ,  w(,  ré,  mi. 

Elle  sert  de  base  à  un  grand  nombre  de  mélodies  anciennes  de  l'Ecosse. 

Une  autre  gamme  fort  singulière  existe  dans  la  musique  originale  dea  higb- 
landenoo  montagnards  éaossais  ;oette  gamme,  mineure  quant  à  la  tierce  de  la 
note  principale  dn  Ion ,  est  quelquefois  alternativement  majeure  et  mineure 
quant  à  la  sixième  note.  Voici  cette  gamme  dans  ses  deux  formes  : 


îdbïCoOgIc 


zxLtT  RÉSUMÉ  PHILOSOPHIQUE 

Première  forme  :  la ,  ri,  ut,réf  wû,  fa  dîÀie. 
Demième  forme  :  la,  ri,  ut,  ri,  mi,fit,  lot. 

Quand  la  première  forma  est  employée ,  la  gamnte  n'a  qne  six  notei ,  et  le 
fa  dièee  descend  sar  mi  ou  fiût  un  saat  inférieur  ;  quand  la  mélodie  est  fondée 
anr  la  deuxième  forme ,  fa  monte  à  m/,  et  la  tonalité  eat  alors  contunoM  au 
premier  ton  dn  plaia-chant  transposé. 

Cette  faculté  de  matntîon  d'une  note  de  la  gamme  indiqae  auisi  une  ori- 
gine orienule ,  car  elle  rappelle  «es  modes  à  notes  variables  de  la  mnsiqae 
des  Indons.  La  gamme  dont  il  s'agitseraitconformeaa  mode  AtiMigb  de  ceux- 
ci  ,  s'il  n*y  avait  point  dans  ce  mode  de  suppresûim  de  notes. 

Les  mélodies  de  l'Ecosse  se  divisent  en  deux  classes  :  l'une  très  ancienne , 
renferme  tous  les  aira  originaux  que  les  montagnards  exécutent  de  temps  immé- 
morial ;  celles-là  sont  presque  tontes  composées  dans  le  système  de  tonalité 
résottant  des  deux  gammes  dont  il  vient  d'être  parlé.  L'harmonie  ne  saurait 
être  henreasement  employée  dans  ces  mélodies  entières  ;  quelques  succesaioDi 
mélodiques  y  sont  sealement  sasceptibles  d'être  accompagnées  d'accords;  et 
ces  passages  sont  rares.  De  li  vient  sans  doate  qu'on  remarque  moins  de  pen- 
chant à  l'harmonie  chei  le  peuple  écossais  que  dans  le  pays  de  Galles  et  le 
nord  de  l'Irlande.  Ce  fait  coïncide  avec  l'origine  orientale  des  gammes  qui 
■errent  de  bases  anx  mélodies  de  cette  espèce. 

La  seconde  classe  des  airs  écossais  appartient  à  des  temps  plus  modernes 
et  a  pins  de  rapports  avec  la  tonalité  de  la  musique  de  noa  joars,  bienqaa 
ces  mélodies  aient  aussi  un  caractère  original  qoi  tire  ses  effets  principaux  de 
la  finale  des  phrases,  souvent  inattendae,  et  des  formes  rhythmiqnes.  On  attri- 
bne  généralement  la  composition  des  mélodies  de  cette  espèce  à  Jacqnes  I" , 
roi  d'Ecosse,  né  enl391';  les  antres  sont  des  imitations  qn'onafaites  deoel- 


■  Je  crois  ce  snjet  asseï  intéreaaant  pour  être  aatoiisé  à  donner  ici  un  extrait  d'une 
dissertation  ^  j'ai  publiée  dans  la  Rcme  musicale  (t.  XI ,  p.  26t  et  soir.). 

•  Après  nue  captivité  de  diz-hnit  ans  en  Angleterre,  Jacques  !•',  étant  monté  wt  le 
trdne  de  ses  ancêtres,  sentit  la  néeeuité  d'adaacîr  d'aLord  Ih  férocité  du  caracticc  de 
ses  sujets ,  et  rien  ne  lui  parnt  plus  propre  â  atteindre  ce  bot  que  de  faire  passer  dsnt 
leurs  niœnrg  l'usage  constant  de  la  poésie  et  de  la  moEÎqae.  A  défaut  de  niasicieni  et 
de  poètes  qui  passent  le  seconder  dans  ses  desseins,  il  composa  loi-méme  de  pctiU 
poèmes  et  des  chansons  en  dialecte  écossais  et  tes  mit  en  musique.  La  plupart  de  ces 
poèmes  et  de  cet  ballades  contiennent  la  description  des  usages ,  des  occupation*  et  des 
dirertisseomu  des  Ecossais.  Ces  monumens  cuaieni  de  l'histoire  des  arts  chet  nn  people 


îdbïCoOgIc 


DE  L'HISTOIRE  DE  LA  MUSIQUE.  cxLt 

lo-ii.  Lm  air*  de  cette  espéoe  peaveni  être  harmocia^  aTeo  facilité;  ce  sont 
eeu  qui  (brment  la  pin*  grande  partie  des  recneik  qu'on  a  pabUda  depaia  an 

vmft  dot  Ht  recnaillit  et  publiât  i  EdioilMiirg  en  1783 ,  in-S* ,  moi  le  titre  da 
lNlw;iaâffuu  lie /ocçuM /".  Ce  Tccoeil  e«t  prioédé  d'une  dÎMertation  daiuUqidla 
rUilntpnNiM  l'aaLlienticité  de*  pitces  ^oi  le  composent,  et  accompagné  d'une  dÏMer* 
tatiun  II  mosiqae  écMMÎte ,  où  l'on  démontre  que  Jacques  I"'  fut  rauteor  de  l'an- 
àum  aiuiqae  de  cea  ballade*. 

hratf  a  nfsDBMin*  élevi  dea  doutea  anr  Tantlienticité  de  cet  mëlodiei  anti^Dea  et 
«rbpart  ^  Jacquea  !*■'  peot  y  aTOÏr  eue.  11  me  aenible  qne  ces  doutée  ne  sont  paa 
Mfa.Laploaancieiu  témoignage*  atteatcntdel'habileté  de  ce  prince  dani  laninaiqoe. 
U  (oatianaieur  dn  Schotickronicon  de  Jean  de  Fordun  (  Scotichron.  toI.  IV , 
p>|el3i3),  Hector  Boethini ,  dam  toa  Histoire  eTÉcosse,  traduite  en  dialecte  écoa- 
MjNr  lullauden  (n),  Bochaaan,  dans  mu  ouvrage  inr  le  même  aiyet  {b),  Bile, 
Dmpiki',  et  aprt*  eux  i'éttqne  Tanner,  se  sont  accordés  dans  les  étogea  qn'ila  ont 
iaaH  loz  talens  de  lacune»  comme  mnaicîen.  ■  Il  j  avait  peu  d'iiutmmena  connu 

■  i  Mtte  épo^e  dont  il  ne  jonAt ,  disent  cea  écriTaiu* ,  mieux  ^ue  le*  meilleart  muii- 
<  ôeai  de  son  temps.  Outre  ses  chansons  éeoiMiset ,  dont  U  arait  loi-méme  cmnpoié 
>  h  EoioiqDe,  0  avait  écrit  un  traité  de  Mimea.  ■ 

Dn  puage  remarquable  du  livre  d'Aleiandre  Tasaooi,  intitulé  Pttuieri  durent 
(TtaiM  1646) ,  vicot  i  l'appui  de  ropinton  des  diven  aatenn  qui  ont  attribné  A  Jac- 
fn  I"  TuiTention  ou  dn  moins  le  perfectionnement  de  cette  ancienne  mniiqne  écos- 
ai«.  Taici  ce  passage  : 

•  Km  tncora  posaiamo  cononmerar  tra  nogtri  Jacopo  rè  di  Scoiia,  che  non  pur  coie 
•  ncie  eompoee  in  canto,  ma  trovii  da  se  stesso  una  nnova  mnsicalamenterole,  e 
■MOi,  difiéreutc  da  tutte  l'altre.  Nel  che  poi  è  itato  imitato  da  Carlo  Gesoaldo, 

■  pûcipe  di  Venosa ,  che  in  questa  nottra  etl  ha  illoitrata  anch'  tgU  la  mniica  con 

■  Hne  mirabilî  inveniioni.  ■  (  Lib.  X ,  c.  xxiti.)  Berardi  a  rapporté  tout  ce  passage 
■s  II  Miicellaaea  Musicale,  page  50 ,  mais  «ans  citer  la  source  où  il  l'avait  prit. 

L'spiaioD  de  Bnruey  n'est  fondée  que  *nr  de*  preuve*  négatives.  Son  argument  le 
^«  làrt  consiste  à  dire  que  les  collections  d'anciennes  ballades  et  chansons,  et  parti- 
nbcnniait  celle  que  fit  John  Shirley,  en  1440,  des  ouvrage*  de  ce  genre  corapotéa 
f  Ckiucer,  Gower ,  L jdgate  et  autre* ,  laquelle  se  tronve  parmi  lel  manuscrit*  d'Ath- 
otliOiford,  ue  renfermect  rien  qu'on  puisse  attribuer  i  Jacques  I*',  et  ne  contienneot 
I»  ki  parole*  sane  Us  ain.  Enfin  U  dit  qu'après  avoir  examiné  inutilement  les  ma- 
Wcriti  de  tontes  les  bibliothèques  de  l'Angleterre  pour  ;  déconvrir  d'anciens  airs  no- 
■ù,  3  a  acquis  la  preuve  que  toute  cette  musique ,  jusqu'au  quinzième  liècle ,  a  péri 
{*  Oeneral hislory  ofnuuic-  f  t,  II,  p.  381).  Pour  peu  qu'on  soit  initié  i  l'histoire 
kliliiiératnre  et  de  la  musique,  on  sait  qu'il  ne  faut  jamais  se  hiter  de  conclure  inr 

l*^  ^  Ivwit  ■■]  Unit  tu  fccbl  willi  tK*  iwcrdjU)  jul,  lo  timiy,ta  wonj]  i  tmjFB|  aed  Jabcc  ,  wu  ■«  apfrt 


,db,G(5oglc 


onn  BËauMÉ  philosophique 

ni«)a,I<wiilrtrMt  fort d^^nr^IwrU tradition,  a'wùtmt  plw  o« 'w*  hi 
qtivaÎNdtVnlqwt  linlUirdi,  at  1« MmraBÎri'vo  •&«•  4e jow  «ajov. 

Oa  je  me  trompe  fort ,  oa  la  rëritable  loaroe  du  dumgemen*  importun 
MtrcMu  dm  la  muique  enrepéesBe  aK-moyen  â(4  et  d*  m  traoilbrqHliM 
IiannontqQe  a  été  déconverte  dans  oette  MOlioii  do  nos  Ké«ui4  d«  l%iitolfs 

de  n  faiblea  preaTct.  N't-t-oa  pas  affirmé,  et  Bdtmj  Ini-mlm*  n'e-t-il  pu  imprimé 
911'it  ne  («tait  rien  det  compoùtÏM*  i<^;i)liir«t  i  plotievn  parUea  ie»  treiûime  et  ^t- 
^ini^foe  «èclei?  Cependant  Udéceoferte  imttoidve  depliuLeon  R)iuiiucTit«ettnniia 
donner  w  démenti  formel  i  oette  eisartHm ,  et  Eure  connaître  les  œa^rea  de  beauceop 
deeempotitenrs  dont  k«  noms  mêmes  étaient  ioconDus.  L'opinion  dei  hommes  les  plu 
instrnitii  dans  le*  antiqnilé*  de  l'Boatse  est  ^«e  les  vieoi  airs  ai  cél^res  dan*  e*  pajl* 
XWAervi*  Qjp'e  et  Cold  tmd  Baw ,  ont  été  composés  par  ilBofnei  i«. 

Preaqoe  tontes  les  collections  d'airs  écossais  qa'on  a  publiées  depuis  an  siècle  ont  é(i 
dea  opérationi  mercantiles  dans  leifaelleg  on  a  tartont  cbercbé  à  flatter  Je  goût  de*  con- 
annunetenrsaQ  lien  de  s'attacher  k  censerver  la  pnreté  primitive  de  cee  monamens  d'wq 
art  original.  Jean  Hilton ,  moaieien  anglais ,  fiit  le  premier  qui  fit  imprimer  nn  fir 
écossais  (Cold  and  Saw)  dans  sq  collMtiw  d«  Calchet,  pnUiée  i  I^ndiei  en  1652. 
Cet  ai*  fnt  peu  nmar^  alors ,  <[nai^a'il  toit  on  des  plas  «riginagit  de  la  muiifne 
écoseaise.  Ce  ne  fnt  qq'en  1720  gn'on  commein^  A  distingner  le  mérite  de  ccvmdodiaii 
lorstpieThona*  Dnrfcy  en  eut  introdnit  pinsieurs  dans  son  recueil  intitula  PUU  tofurp 
Melancofy  (Filiales  povr  pnrger  la  mélancolie).  Alors  commeiicèreDt  cet  nom^reniei 
pnhlicatioot  d'airs  écossais  dont  les  recoeils  se  sont  multipliés  de  plus  en  ploi.  AUwn- 
dre  Hnnroe,  musicien  natif  de  l'Ecosse,  demenrant  i  Paris,  fit  praitre  dans  crtte 
ville,  en  1730,  une  colleetioo  d'airs  écossais  arrangés  pear  la  flûte ayec  dee  Ttriations. 
En  1733,  William  Tbompson  publia  une  collection  de  chanEons  écoisatiiee  arec  I* '■>*'' 
Vfoe,  collection  dans  laquelle  les  air*  arigioau;t  sont  coniervéa  avec  aaaei  de  pur^i 
elle  a  poor  titre  Qrpketu  Caledonius.  Trois  antres  lecneila  de  mélodies  écosMiM 
parnrcntensoi|«(1753)  par  les  soins  dcMac  Gibbon,  niaticien  4  EdindKM^jmaisd^ 
la  manie  des  embdlistemens  et  dea  aceoropagnemena  dans  le  système  miuical  mederwi 
afait  altéré  sensiblement  la  pbjsionomie  locale  de  ce*  air*.  Ce  fut  enoore  pi*  ('■ns  M 
grand  racBÛl  publié  à  Londres  par  Francis  Barsanti  ,  mattte  de  chant  italien,  qni| 
pour  qDSter  snr  les  mélodies  les  basses  de  ta  ft^fon ,  corr^ea  beapcoop  do  passages  (pa 
loi  semblaient  être  d'une  modulation  fautive.  La  même  système  a  été  suivi  par  tant  M 
agltres  éditeon ,  et  bientdt  les  marchands  de  masifne,  faisant  de  ces  publications  des 
oljeti  de  par  trafic ,  eurent  des  espèces  d'onmert  mniicieiu,  qni  ne  te  eontemtèrcat  pu 
da  cban|tr  le*  mélodies  originales  im  leur*  arrangemen* ,  mais  qai  eu  firent  même  a 
rimitation  de  la  musique  nationale  de  l'Ecasie,  et  qui  les  livrèrent  an  public  oommad* 
véritables  air*  écossais.  Il  est  peu  d'année*  qui  ne  voient  éclore  quelque  recueil  de  ce 
genre.  Parmi  le*  meilleures  collections  qai  doirent  inspirer  le  pins  de  confiance  >J"^ 
terai  celte  qui  a  été  publiée  en  huit  volume*  io-4<>  à  Edimbourg  en  1S16,  et  U  Sclec- 
liMUifVMScoUUh  Mugtftr  ih»  karp  and  pimo-_fi)ne ,  t»  AmmDmmm  i^'^' * 
publiée  par  J.  Eloois ,  professeur  de  chant  et  de  pîano  i  Édfmbovrg, 


îdbïCoOgIc 


DE  {.lUSTOn^  DE  LA  MOSIQUE.  çf^u 

I.  }p  Mw  qa'nnp  Mlle  tmgine  «it  coointirf  è  tonlM  |ef  i^^  r^ 
ftMliPHtHW  )m  bMii«t  ^iroilm  à^  c*dn  dw  lequel  je  mit  oblige  de  nt  renn 
krw  >w  «m  penqet  i«ot  pn  d'muer  dani  def  (Ur«tppp^ VNi>  flui  wnitrjiinit 
«9 fib^0Vi«  ]|i«|l)nqw  ùuUAqiwbIp.jeffroûaitaToir  dft  f^pei  ponp  érvU*! 
iVriwwv^tl^iUwtûmds  tattalHluMiMiMiMtnùt*.  !•«  pultlwafwo  de  «sa 
Butoir» grfqénla  de  I«  BiD>i4He4cbèr«i»i,j'«ipÂr«f  do p«rl«r )« «ooTWMtR 


IiO  booIuDr  d*  niuvMoité  n'artit  ppint  de  baae  araot  Qoe  |a  loi  di)  Ql)nit 
eAt  A^  prpclâfi^  ;  car  i«  bonheur  des  bommea  ne  MoraU  exister  caiu  l'^galft^ 
d'origÛM  «t  4e  droîM.  Or  i  cette  égilité  ne  te  trouvait  nnlle  port.  £p  Qrient  ^ 
il  a'r  avait  que  dei  d^spotei  et  de*  opprimés  ;  a  ILobu  ,  le  peitpifi  4laif  d"iM 
eu  patfitwiu,  bowniBi  i  pnTÏIiïgea,  eo  plébëiena  et  en  «scUren.  Pana  la  QrèM 
laèote ,  résalitp  q'^it  que  d'iaititution  tooiale ,  et  cette  inalitation  n'eatpè* 
AtU  paa  qs'il  r  eât  des  ilote*  4  Sparte.  U  est  même  certain  qi)0  l'inégalité , 
^t«il  de  droit  dJTio  dan*  ce  payi  de  la  cÎTilitatipu  antique ,  car  qn  y  trouvait 
dfi  fuaillet  dont  l'origine  cëleite  était  insorite  dan*  l'histoire  dm  Diegy. 
L'alité  de  tpn*  1m  boulines  dcTaat  le  orateur  du  monde  >  principe  éternel 
da  libertd ,  eat  dons  une  théorie  fondamentale  de  bonhenr  qui  n'a  sa  BQmvo 
Çiedaos  i'Érangile, 

Pu  malbeoit  cette  eonsolante  tlv^rie  ne  fut  r^Madue  parmi  le*  hoaunet 
que  dan*  le*  cireonatance*  les  moins  favorables  à  sa  manifestation.  La  dégéni^ 
ntkn  de  la  Grèce ,  aprèp  les  conquêtes  d'Alexandre ,  puis  le*  diibaaçbfM  ro^ 
qainas,  enfila  la*  diJTaatatiooi  dw  barbares  qui  se  ruÂreut  sur  l'empirRi  Dp{K>- 
i^nat  d'iasvrmoa  tabla*  obatacles  i  set  efiet*  immédiat*.  Réduit  i  lutter  co^tn 
U  Titdence  de  ses  persécuteurs ,  le  christianisme  ne  put  oSHr  à  ses  prosélitea, 
^s  les  premien  temps ,  que  les  consolations  d'une  antre  rie,  incapable  qn'it 
âait  de  Uor  ^oauver  le  binn-étre  en  celle-ci.  Chose  remaïquahle  t  ipand  vint 
I*  trisasplie  MhvrMi  de  la  fei  ealhoUqae ,  de  oaCte  foi  qui  davail  refimiÈaÉ  la 
aendeetlai  donner  la  liberté,  le m«nde  se  troura  plongé  dans  nnabnilis»»- 
ment  dont  il  n'y  avait  point  eu  d'exemple  jusqu'alors ,  et  fut  soumb  aif  plus 
dar  aiserviasamsntqui  jama>a  ait  pesé  sur  les  hommes, 

Tool  avait  p4ri,imaq«'à  l'eapéranoe  de  1—ap  aeifieurs  j  la  nési^aftliiAB  en 


îdbïCoogIc 


ortVDi  ELÊSCMÉ  PHILOSOPHIQUE 

KTtit  prii  la  plsoe,  Haii  k  rtfaignation,  qui  aide  k  rapporter  la  rie ,  ne  >on^ 
pwnt  à  l'embellir.  Dans  une  telle  ■itaatîoQ ,  le*  art*  n'araient  plu  d'ezî*t«ioe 
poMÎble,  oarili  «onl  let  be>oiaide*ames  active*,  etlestoietréaî^ëe*  tnao- 
qneot  d'aetiritri.  A  cette  ëpoqae  de  d^adation  progreaure  de  l'etpèce  hn- 
maine ,  la  manque  eàt  donc  dnpara  de  rOooident ,  li  l'inatinct  de  •eaiibUiltf 
ndigieiue  qui  de  toat  temps  a  dirigé  ton*  le*  peuple*  n'arait  inspiré  aux 
dirétien*  de  miler  le  chant  A  leur*  prière*.  L'art  n'avait  plo*  rien  A  flaire  dana 
le  monde  ;  il  ae  réfugia  dan*  l'égliae  :  oe  fut  «Ile  qui  le  MiUTa ,  nuù*  en  le 
treniformant. 

Son*  ie  règne  de  Théodo*e,  ver*  l'année  3M  de  l'ère  chrétienne  le*  jeox 
ia  capitole  furent  aboli*  :  ce  fat  comme  le  signal  de  la  dernière  décadence 
de  la  poésie  et  de  la  musique  ;  car  alor* ,  n'y  ayant  plus  d'existence  pour  lea 
artistes ,  il*  s'éloignèrent  de  l'Italie.  Ce  temps  est  aussi  celai  oà  le  chant  de 
IV>ffioe  divin  fut  régularisé  dans  l'Occident.  S.  Ambroise  venait  de  Eaire  eon- 
*lraire  régti*a  de  Hilan  ;  il  voalot  se  charger  lui-même  de  r^lw  la  tonalité 
et  le  mode  d'exécution  de*  hf  mne*,  de*  psanme*  et  de*  antienne*  qu'on  y  r^ 
citait.  Le  pape  Damase  avait  introdait  dan*  l'église  latine ,  en  371 ,  Tniagede 
chanter  le*  psaume*  :  on  ignore  quelle  fut  la  nature  de  la  mélodie  qu'il  y  avait 
adaptée ,  mais  on  sait  que  depiua  lors  cet  usage  l'est  conservé  lan*  interrup- 
tion. Dan*  ce  qui  reste  aujourd'hui  du  chant  ambroisien  ,  on  ne  voit  rien 
qui  le  diatingae  d'une  manière  sensible  de  celui  qui  est  connn  *ons  le  nom 
de  chant  grégorien  ;  mû»  on  sait  q  ne  dans  son  origine,  il  était  trè*  différent  *. 
Amhroi*e  n'avait  alor*  de  modèle  que  dan*  la  musique  grecque ,  car  les  Goth* 
et  le*  Lombards  ne  s'étaient  point  encore  ëtablisdani  le  midi  de  l'Enrope  et 
n'y  avaient  pas  fait  pénétrer  leur  syatème  *eptentriooal.  Le*  historien*  s*a<^ 
cordent  k  dire  qu'il  choisit  parmi  le*  chanta  de  I*  Grèce ,  et  vraisemblable- 
ment dan*  les  nome*  on  airs  sacrés ,  le*  mélodie*  qu'il  appliqua  aux  hymnes 
et  antiennes  de  l'église  latine.  On  dit  aussi  qu'exact  observateur  de  la  quantité. 


■  En  vain  clierclieraît'4n  qoetqne  chate  de  cet  ancien  système  de  chaut  organisé  par 
S.  Ambraise  dans  le  Unt  que  CanuTla  Pai^o ,  prttre  de  l'Jgliae  mAitipolilaiae  de 
Milan,  a  pnblîé  «w*  le  titre  de  La  Begola  dd  ccmU)  ferma  Ambrotiano  (Hilan,  1^2, 
în-4*];  car  la  méthode  de  tolmisatioD  qui  y  Mteiposéeeat  celle  ^*on  attribue  bniaentent 
i  Gui  d'&reuo  ;  les  Ions,  bd  nombre  de  huit ,  y  aont  distingués  en  Rothentiipei  et  pla- 
ganx,  invention  qui  appartient  k  saint  Grégoire  et  qui  date  de  deux  lièdes  après 
S.  Ambrûse;  «afin ,  on  n'y  trouve  aucunes  tiaoc*  de  quantité  fhythmiqne. 


îdbïCoOgIc 


DE  L'HISTOIBE  DE  LA  MUSIQUE.  gxlix 

û  on  oonieiTR  le  rhytbme  autant  qu'A  pnt.  S.  Ângnstin  non*  donne  use 
haute  idée  de  l'exoellenoe  da  chant  de  l'^lUe  de  Mihn  par  lesdogn  quHI  lu 
aooorde  '. 

Ce  D^ëtait  point  atae>  que  S.  Arobroiie  eût  réglé  le  chant  de  aon  égliae , 
3  bUait  qu'il  en  rendit  I'uh^  {icile ,  et  qu'on  en  pAt  apprendre  lei  prineipes 
uma  j  employer  autant  de  lempi  qn'il  en  fallait  pour  ■'initmire  par  la  mé- 
thode des  Grecs  ;  c'ett  oe  qui  le  détermina  i  supprimer  la  division  de  l'éoh^e 
par  lélracordea ,  dont  les  combîaaisons  dans  les  trois  syslèmes  grare ,  mé- 
diaire  et  aigu  n'étaient  pas  aans  difficultés ,  et  â  remplacer  tous  les  modes  par 
ées  échelles  de  quatre  tons  principaux  qui  répondaient  à  ceux  de  ces  modes 
dont  l'nsagfl  était  le  plus  répandu.  Pour  atteindre  à  œ  bot ,  il  renrerma  tons 
•es  chanta  dans  les  huit  premières  notes  des  modes  dorien,fkrggint,  Mù», 
miMoh/dian,  et  en  forma  oes  échelles  : 

Mode  dorien. 

Premier  ton  :  ri,  ntiffit,  toi,  /a,  tt  bémol ,  «f ,  ri. 

Mode  phrygien. 

Denxiime  ton  :  mi,  fa,  toi,  la,  ti,  vt,  ré,  mi. 

Mode  éolien. 

Troisième  ton  :/(i,  tol,la,»ihémo\,  vt,  ri,  mi,  fa. 

Mode  mixoljdien. 

Quatrième  ton  :  toi,  la,  n,  ut,  ré,  mi,  fa,  toi. 

La  note  dominante  des  chants  qui  avaient  pour  bases  ces  échelles  tonales 

était  la  ônqaième ,  c'esl-i-dire ,  la  première  du  second  létraoorde  des  modes 

frscs. 

Ici  se  présente  une  observation  qui  n'est  pas  sans  importance  :  c'est  que 
la  musique  grecque  le  trouya  ainsi  transportée  dans  l'église  latine ,  et  qu'elle 
T  conserva  par  le  rhythme  son  caractère  original  ;  tandis  qne  le  rit  grec , 
établi  en  Orient  dans  les  églises  et  les  monastères ,  adopta  les  formes  des  mé- 
lodies orientales  avec  leurs  multitudes  d'omemens,  en  sorte  que  la  quantité 
prosodique  disparnt  sous  les  traits  dont  ces  omemens  étaient  composés.  Ce 
uit  présente  une  des  pins  singulières  transformations  que  la  musique  ait 


Peut4tre  objeetera-t-on  que  S.  Angostin  dit  positÎTement  qu'Ambroiae 
mit  introduit  dans  son  é^ise  le  chant  A  la  manière  de  l'Orient  ■.  Mais  on 

■Coaf.L.9,c.6. 
*  Lee.  dt. 


îdbïCoogIc 


u.  KÉStJMÉ  PBILOSOPfilQOB 

tembsrall  dans  bne  gWe  en^ar  al  Toa  croyait  qttk  oéUfl  4po<itt«  1«  BUriqod , 
(liat:((4e  d'oraetnelu  de  mauvais  goàl ,  avait  pénétra  de  l'Atie  et  â0  l'Ëtfrp^ 
en  Italie  :  dans  le  pauage  dont  îl  s'agit ,  Angnitin  n'a  hit  alluiîen  qn't  la 
dMden  da  tbam  en  deux  gmnpea  de  ebantenn ,  qol  (faJtAiâHt  entendre 
idteraatiremdttt  les  Tdnets  des  hymnes  et  des  sntiennes.  Cette  m#lbode  de 
>4oitation  arait  dl4  imagina,  lous  le  régne  de  Constance,  par  FltrieR, 
4iéque  d'AetJoche ,  et  les  Grec*  da  quatrième  «ièole  lui  avaient  donné  Ib 
«nt  d^MUipkûfUe ,  d'oi  l'on  a  fait  oHtiplutno  et  antieniu.  De  l'élise- d'A»- 
tteche  Vmttif^otiie  avait  passé  dans  tontes  celles  de  l'Ofient ,  et  Ansolte  dan 
rdgliwdeltilan'. 

Lea  Irruptions  de  tariiaKs  dans  l'intërienr  de  l'emptito  d'oot^Ml  n'avalent 
M  dÉM  lea  f  reaiiers  temps  qne  des  courses  ebtrepriies  ponr  fiUfe  de  bdUn; 
elles  se  tenoinaient  presque  toujours  par  la  retraite  on  la  dispersion  des 
assaillans.  Mais  après  la  mort  de  Théodoae,  les  Go^s  commencèrent  âs'avsD' 
cer  avec  plus  d'ordre,  et  à  fonder  des  dtablistemens  au  sein  des  provîncei 
romaines.  Dans  les  premières  années  du  cinquième  siècle ,  ils  étaient  d^i  en 
possession  de  f  Aquitaine  et  d^ine  partie  de  l'Espagne.  Vers  l'année  47S, 
Odoacre  mit  fin  à  l'empire  d'ucÈident  ;  mais  lui-même  fut  vaincu  quinie  ans 
•près  par  Théedoric ,  fondateur  de  la  monarchie  des  Oitrogoths  en  Italie.  Ce 
roi  n'était  point  an  barbare  ,  car  retenu  dans  sa  jeunesse  en  otage  à  Conilan- 
tinople,  il  avait  recueilli  ches  les  Grecs  des  notions  des  arts  et  de  la  philoso- 
phie. Mais  sa  nation  était  encore  bien  sauvage  :  il  ta  transporta  tout  entière 
de  la  Thraoe  bous  le  beau  ciel  de  l'Italie.  Qne  ce  soit  immédiatement  après 
les  conquêtes  des  Osirogolhs  que  la  transformation  de  la  musique  acoramencé, 
on  que  ce  n'ait  été  qu'après  qu'eus-mâmes  eurent  été  vaincus  par  tes  Lombards, 
c*est  ee  qui  ne  pourrait  être  décidé  maintenant  ;  pourtant  il  y  a  lien  de  croire 
que  la  domination  de  ces  Ostrugnths  ne  tarda  point  i  exercer  son  influenoe 
Borlerhythme  de  Is  parole  chantée,  et  àjeferdelaconfusion  dans  l'ancien 
système  tonal  des  Grecs  inodîfié  par  St.-Ambroise;  car  k  l'avènement  da 
pape  Cr^oire  I"  au  siège  apostolique  (en  B90] ,  U  ne  restait  presque  pltts  de 
traces  de  riiytfame  daiis  l'exécution  des  hymnes  ou  des  antiennes,  et  les  limiias 

'  S.  Is^MdftSéttnetaeÎBÎsManettnéamei  cet  égard  dans  ce  passage;  *  AMi^hs- 
•  nas  Graei  yrietaÉi  esmfasmnint ,  dwbni  cbsris  allaraMia)  «anoiecMâMS,  V"* 
«  dnoSeraphiro.Apad  Latino*  aalem  primo»  idem  bcatiuinta*  Ambroiins  AntiphoiiBI 

■  censtitoit ,  Gnsoornm  eiemplom  imitatus  :  ex  liinc  iu  cnnctîÉ  eMMttii  rtfisBlbat 

■  eaniin  nias  increbait.  ■  (De  Off'.  eccî.,  lib.  1 ,  c.  7.) 


îdbïCoOgIc 


DE  L'BISTOIIll:  DE  LA.  UGSIQUE.  «li 

dHtoM  afftAt  M  dépauéet  par  let  caBÉpotitanrs  dM  ohatiti  U9tis ,  il  iuAl 
éntoa  ton  dlfBoiia  de  1«  dUtiajper  l'on  do  l'aatre.  Tellel  éuimt  )m  iivét» 
tioQi  qna  t'éUblîMement  de*  barturat  «n  Italie  avait  iutrodniteB  dani  let 
chanta  de  l'i^irt,  qu'il  y  a  lien  d«  er«in  qM  Im  plaa  aaoitni  de  ces  chanta, 
par  axempl4  le  T»  Damn  attribué  à  S.  AmbroUe,  ont  entïÂretaient  perdu 
leur  «afftfltèM  prlnitlf. 

Caf^t  en  iMa  obDOMtatiow  que  S.  Grégoire,  appelé  fa  Grand,  «ntotprlt 
une  noarella  réforme  et  des  échelles  tonales  et  du  ixode  d'eiécatieil  det 
riuuiti  de  i'égUaa.  Son  premier  soin  fat  de  rassembler  oe  qui  rastail  dai  au- 
vkBaméa  mélodies  gnoqnea  et  da  celle*  qbi  avaient  été  <MmposéM  fit  9.  Au^ 
brvtaa  s  PaaHff ,  LicantiH ,  et  plnsienn  antres  ;  il  en  Corma  r*nti{riMnalt« 
^i)  appaU  cMiAhiwm  ,  c'est^-dira ,  compote  tie /i^agw^mu^ 

Hait  A  paifie  eat^l  eommenoé  son  travail ,  qu'il  reounnut  l'impoitlbitlté  da 
fédéra  la  tonalité  de  tons  eea  morcMaz  anx  qaatre  éehelles  tonale*  d'Am' 
bfoiaa  ;  car ,  inivaiit  leur  goAt  et  pent<4tre  la  nattira  de  leur  voix ,  les  mu* 
pBtllaan  d'hyamas  et  d'antteonvt  avaietat  ftandii  aoaveat  les  boreaa  de  ttel 
MieHaa.  Orégotra  divisa  dono  ohacan  des  tons  primitih  en  deux,  app^Ktit 
amittMifput ,  les  quatre  tans  deS.  Àmlnoiae,  ttplagiàitm,  les  qaatr«  acttrU 
qn'il  y  qoatahi  Lea  échelh»  dd  ee«i>oi  correspondaient  pour  la  qualité  Sèfe 
■otM  i  ealiet  des  tons  authentiquas ,  mais  elles  oommençaient  A  une  qnaPte 
phM  bas,  at  la  dominante  dn  ton,  au  lieu  de  se  trouver  à  une  qainta  ao-desStls 
de  la  première  note  de  l'échelle ,  n'était  qu'à  uae  quarte  sopériaure;  dié^ 
kcnotion  qui  donne  a«x  tofw  pla^ux  an  oaraolère  tout  diff^ant  des  toM  Au- 
thosMiqMf.  Léa  étbalte  da  oeabail  tons  furent  disposées  de  la  maaièM  mi-» 
TaBta  t 

Piantoftaafaathéntiqw^  i  réy  int,^«>ao/,  lu,  sî bémol, «t, ré. 

Daoïiéaietaa  (plagal)  :  la,  m  bémol,  mt,  ré,wi4,fr,  i$l,lm. 

Troisièraa  tam  (aathaotiqae)  i  mi,fk,toi,  ta,  »i,it,  ri,  mi, 

Qnatriètte  tai  fplagal)  :  si, «#,  réy  au, /&,••/,  lm,»i. 

Gsaq«UnntaB  (aatbenbqac^i^,  se/,  fe^sj,  Mf^  H,  mi,  fit. 

6iztènaten(plagal>i  «f,fé,éH, /ïi>  «W,  Je,  W»  vt. 

&s|HsiMe  ton  (aOttantittw)  :  «/,  Im,  m,  wT,  ré,  im>  fit,  tf. 

ndWéma taè (^agal) i  lé,  afci,  fa,  id,ia,  n,  ^,ri> 

L'échellegénéraledes  sons  oontenasdana  ces  huit  tons  s'étendait  depuis  le 
la  grave  jusqu'au  sa/  de  la  seconde  octave  ;  puur  représenter  ces  sons,  Gré^ire 
amptantà  k  l'éàéiennè  notaUob  latine  les  sept  premières  lettres  de  l'alphiibet; 


îdbïCoOgIc 


CLn  RÉSUME  PHaOSOPHIQUE 

ellM  Inî  lerrirent  comme  Bif(oea  dei  notM  le*  plai  gnres;  pour  ceu 
de  k  deuxième  octave ,  il  employa  lea  mtei«  lettres ,  miûa  en  oBractAtei  ni- 
niucales.  La  notation  du  syttème  grégorieD  fut  donc  diipoiëe  ainiî  : 
La,  M,  ut,  ré,  m.%,fm,  lol,  la,  n,  vt,  ri,  wi,fa,  uA, 
A,  B,  C,  D,  E,   F,  G,  a,   b,   c,  d,   e,    t,    g- 

Quant  i  la  note  n,  qui  dans  le  premier  ton  eat  d'un  ton  plua  bas  que  dut 
le*  autna ,  Grégoire  le  repréiente  par  bémol  dans  le  premier  ton ,  et  par  bé- 
oam  dans  les  autre*. 

Après  cette  réforme ,  le  cfaant  eccléaiastique  fut  appelé  grégorù»,  du  nom 
de  son  régulateur ,  et  m  oonierrainUot  jusqu'au  OBÛèmenAole.  HaisToutB 
de  l'aooompBgDer  par  une  sorte  d'harmonie  fort  imparfaite  ne  tarda  pii  i 
a'introduiredans  l'église.  Il  n'est  pascertain  que  oe  furent  lea  Gotbs  qui  répan- 
dirent cet  usage  dans  les  Gaules  et  en  Italie,  maii  on  ne  pe«t  se  refusera 
révidenoe  des  notions  de  cette  harmonie  qui  s'étaieut  généralement  répaodaei 
peu  après  que  les  Lombards  eurent  vainca  les  Goths  et  se  furent  emparés  da 
Piémont,  du  Milanais  et  d'une  partie  de  la  Toscane.  Ces  Lombards,  déjà  ounnai 
de  Tacite,  habitaient  la  Soérie  avant  qu'ils  en  sortissent  au  sixième  siècle  poor 
&ire  des  conquêtes.  Lenr  domination  en  Italie  dora  plus  de  deux  oenla  sni. 
Pendant  ce  long  espaœ  de  temps ,  ils  répandirent  en  Europe  non  seulement 
les  lisibles  connaissances  d'harmonie  qu'ils  possédaient ,  mais  on  lenr  dat  )s< 
premières  notions  d'une  notation  musicale  qui  fut  certainement  l'origine  de 
celle  dont  on  se  sert  aujourd'hui. 

On  a  TU  que  lea  peuplesdo  Nord  paraissent  aroir  connu,  dans  les  temps  1m 
plus  anciens,  la  méthoded'harnioniser  certaines  noies  de  leurs  ohanacmB  piqia- 
lairesen  quintes  et  en  octaves,  et  qu'ils  chantaient  i  l'unisson  d'autres  passaget 
de  ces  mêmes  airs.  Or,  c'est  précisément  ce  système  d'harmonisation  qu'on 
trouve  dans  quelques-uns  des  premiers  m  onumens  de  la  musique  d'alise  à  pla- 
sienra  vois.  Le  plusancien  spécimen  connu  de  cegenre  d'harmonie  eodésiaa- 
tique  se  trouve  dans.mt  manuacrit  du  neuvième  siècle  qui  a  appartenu  à  Tan- 
cienne  bibliothèque  de  Saint-Victor  ';  mais  on  a  vu  par  lea  passages  extrtilsdes 
ouvrages  d'Isidore  de  Séville ,  que  plus  de  deux  cents  ans  auparavant  la  dû- 
j>A(mwétaitconn«e.  Httobald,  moine  de  St.-Amand,  en  Flandrea,  nous  four- 
nit ensuite  au  commencement  du  dixième  siècle  un  exemple  de  la  diaphonie 

'  Je  ièroi  connaltn  ce  curieux  moicean  dans  mon  Histoire  générale  de  la  mnii^< 


îdbïCoOgIc 


SE  L'HISTOIRE  DE  LA  MUSIQUE.  ouii 

i  qoatre  voix ,  oomposëe  d'one  BDoceuion  noD  interrompue  de  qniol»  d'une 
part ,  et  d'oclares  de  l'antre.  Ce  moine  noni  apprend  aussi  que  la  diaphonie 
était  quelqnefoia  déaignée  par  le  mot  organtnt*.  Presque  toos  les  antenra  qui 
ont  écrit  sur  l'histoire  de  la  mnsîqae ,  ont  tiré  de  cela  la  consëqoence  que 
rbarmonie  n'a  eu  d'antre  oripne  qne  l'introdactian  de  l'orgue  dans  l'Occident, 
et  qfM  VorgaHiâotÙM  du  chant,  comme  on  appels  long-temps  cette  hannonie , 
Tenait  du  mot  oiytmum.  C'est  on  point  historique  qui  mérite  d'être  éclairci. 

Héron  le  mécanicien,  VitruTC  et  Athénée  Dons  ont  transmis  des  descrip- 
tions plot  ou  moins  étendues  d'une  sorte  d'instrument  qu'ils  désignent  sons  le 
nom  à'kydfuiila  ou  d'oryue  hifdrauUq»«.  Héron  et  Atbéaée  attribuent  l'inTen- 
lioo  de  cet  instrument  à  Clésibius,  maihémalicien  d'Alexandrie.  D'autres  écri- 
TaiiM  ont  cm  qne  celai-ci  n'avait  fait  qne  perfectionner  nn  initmoient  déjà 
connu.  It  y  a  peu  de  rapports  entre  les  orgues  hydrauliques  décrites  par  Héron 
et  par  VîtruTe ,  ce  qui  peut  faire  penser  qu'il  7  en  avait  de  plnsienn  espèces  ; 
la  aeole  chose  qui  parait  certaine ,  c'est  que  dans  ces  deux  instrumens,  comme 
dans  d'autres  de  même  espèce ,  l'eau  mise  en  mourement  par  nn  mécanisme 
quelconque,  était  l'agent  de  la  sonorité.  An  reste,  il  ràgnenne  grande  obscu- 
rité dans  ces  descriptions ,  et  les  diverses  explications  qu'on  en  a  données  ne 
■ont  guère  plus  intelligibles. 

Suétone  parle  aussi  d'un  oi^e  hydraulique  perfectionné  qui  existait  i 
Borne  sous  le  règne  de  Néron ,  et  que  cet  empereur  prit  plaisir  d'examiner 
pendant  près  d'unjonr  entier.  11  eiiste,  en  effet,  une  figure  d'instrument  assex 
semblable  à  celle  d'un  orgne  sur  une  médaille  de  Néron;  mais  suivant  l'opi- 
nion de  Hionnet ,  cette  médaille  est  du  nombre  de  celles  qu'on  appelle  cofs- 
tonswUw,  et  qui  datent  de  temps  postérienrs  à  ceux  auxquels  elles  semblent 
appartenir. 

Était-ce  à  l'ioiitation  de  ces  anciens  instrument  que  George ,  prêtre  véni- 
Ijen ,  construisit  nn  orgue  hydraulique  è  Aix-la-Chapelle ,  dans  U  première 
moitié  du  neuvième  siècle,  par  les  ordres  de  Louis-l»-Débonnaire  ou  le  Pîenz, 
suiTunt  ce  que  rapporte  Éginhart?  ou  bien,  son  ouvrage  fnt-U entièrement 
dlavendon?  Ce  sont  des  questions  qu'il  serait  impossible  de  résoudre,  mais 
qm  n'importent  guère.  11  y  eut  aussi  d'autres  orgues  faydranliques  dans  le 
moyen-âge ,  particulièrement  en  Angleterre  ;  mais  on  ne  possède  aucun  ren- 
seipiement  snr  le  système  de  lenr  constmction.  Un  savant,  Albert-Lonis- 
Frédéric  Meîater ,  a  inséré  dons  les  nouveaux  mémoires  de  la  société  de  Gœt- 
tingoe  une  tUasertation  où  il  a  consigné  de  profcmdes  recherchea  sur  les  orgues  . 


îdbïCoogIc 


oiy  ïtÉSlOME  PHILOSOPHIQUE 

hydndIiqaGi,  deaqnslles  il  thalle  qu'on  n'a  que  du  notiofii  fort  Inootaplètoi 
de  ce  fenre  d'instrament.  Let  Mules  concluiioai  auxquelles  il  arrire ,  c'est 
qu'ils  oflyalent  daas  leur  tnëcanlsnte  beaucoup  d'imperfections  q«i  M  mi- 
dâlent  tBfiârtenrs  aux  oi^es  à  Vent,  et  que  l'ean,  «geat  de  leiir  sonorité ,  tf lait 
aussi  celai  de  leutf  destrnotlon. 

Tous  les  historiens  de  la  musique  se  sont  accordés  pour  donner  A  l*org;neiiile 
origine  orientale.  Les  plus  raisonnables  sont  ceux  qui  n'ont  pas  cru  d'après  une 
expression  de  la  Bible  mal  intorprëtëe  qo'il  y  eût  utt  instrument  de  cette  espèce 
parmi  ceux  des  Hébreux.  Cependant,  on  a  allégué  en  fa*enr  de  l'existence  ds 
cet  instrument  dans  U  Palestine ,  ta  lettre  à  Dardanua  attribuée  à  S.  Jérôme 
par  beaucoup  de  manuscrits,  mais  dont  l'authenticité  est  contestée  par  les  meil- 
Itfnrs  critiques.  Cette  lettre ,  où  se  trouvent  les  descriptions  de  beaucoup  dln> 
strumens  de  musique  qui  semblent  être  plutAt  le  fruit  d'nne  itnaginatîon 
fantasque  que  Teipression  de  choses  réelles,  renferme  aussi  l'analyse  obscure 
d'un  orgue  dont  la  chambre  k  vent  aurait  été  formée  de  deux  peaux  d'élé- 
phant,  et  qni  aurait  eu  douce  sonAets  et  quinze  tuyaux.  Cet  orgue  aurait 
existé  à  JéruMlem ,  et  sa  force  aurait  été  telle  qu'à  mille  pas  dé  celte  villo, 
o'est-à-dire ,  an  mont  des  Oliviers ,  on  aurait  pu  l'entendre  ■.  tous  les  ma- 
nuscrits qui  contiennent  celte  lettre  renferment  des  figures  des  diven  initni- 
mens  qui  y  sont  décrits;  mais  souvent  ces  figures  diffèrent  entre  elles  de  telle 
sorte  qu'il  est  fatale  de  voir  qu'elles  sont  purement  de  fantaisie.  Telles  sont 
les  deux  àgurei  de  l'orgne  dont  il  s'agit ,  publiées  par  l'abbé  Gerbert  *.  ïllei 
ne  se  ressemblent  en  aucun  point;  mais,  suivant  la  description,  elles  noat 
point  de  davier,  et  Ton  ne  peut  comprendre  comment  un  faisait  parler  chaque 
tuyau  Ji  volonté,  A  moins  qa'i  chacun  correspondit  un  soufflet ,  ce  qui  ne 
s'accorde  point  avec  le  nombre  indiqué  de  chacun  d'eux. 

Anreate,  jene  veux  point  élever  de  doute  sur  l'existence  de  Toi^e  pneu- 
matique au  quatrième  siècle ,  car  un  passage  du  commentaire  de  &.  Angus- 

■  Primnm  Mnoiiwn  ad  oi^ annni ,  eo  quod  majo*  esK  his  in  sonitn  et  fbrtitadiut  ni> 
mia  compntantnr ,  damores  voiiain  :  de  duobDi  elephantomm  pellibns  concSTOODi  coa- 
ftxn^iW  iH  fer  tia)éecimJùbi^i'uM  sofflatorii  eoit^t/viuatur  ;  pet  ^ttind^ 
mn»a  ik  sanUmm  iaâHêaw,fMw  m  iwedwwsaajfnw  cnsMàfcilf  itartpsii'MtUBpWW"* 
^atia  sise  duhio  teutibiliter  ali^e  et  amplins  aDdiatur  :  lie  fai  H«ii«M  ^  Wf**' 
fOB  ab  Uicmsalani,  nique  ad  montem  Oliieti  et  amplini  sMiittt  audiuAtr  conf* 
batnr. 

"  9i(lkiaKel3làs.Saef:,l.t,  pi.  23  et  27. 


îdbïCoOgIc 


DE  L'HISTOUtS  SiE  LA  HDSIQUK  cvr 

Un  tar  lé  W*  pnnma  *  as  loue  auoao  âonte  inr  h  aénnalisanm  qu'on  nvitt 
aloTB  da  oot  inatranieiit.  On  ■  tàti  autn,  sur  m  sujet,  noa  ^pigrntame  grecqot 
rappert^B  par  Onoaoffl  *,  oà  l'oa  a  om  Toir  U  dMcritititm  d'dn  tfi^us  q«t 
aurait  appartenu  à  l'empereur  JuUen  le  PhitoMphv  onl'ApMMI;  ntiljeerolt 
(p^oa  ■*«■!  Ireiapé  anr  la  oatara  de  l'iintrainenl  doitt  il  *Vftt  â«na  MtM  ^i- 
graniDw'.  Quoi  qa'ii  en  soit,  ai  Voi^irtpneamatlqae  était  ooans  Ml  quatrième 
nèela,  comme  eaàa  paraît  Aémoaui,  ritA  ne  pranr»  que  laq  orl^ins  ftt 
^MM  orientale  q«a  leptenlrionale.  Un  airant  innaloîen  «  Z«rli&A  j  a  dit  qOk 
«at  inslramat  a  famé  de  la  Gr^e  en  Honpie ,  et  qne  ds  là  il  a  été  tMtM4- 
porté  éani  la  BaTÏère*]  on  nevoit  pai  sur  qnetlefciltoriléil  âHranoiMlUti 
D  ett  oeruia  qu'il  7  a  ea  des  er|row  eu  Hongrie  et  eu  Bavière  daoB  det  teinpa 
fan  iwwlia  )  mais  on  ne  tMcre  nnlle  part  la  pmnra  qa'dlw  |  ëulMt  fenMt 

Itd  w  préHnte  \e  moment  d^isutner  il  riniriMlMtlon  de  ti  dlii^flie  M 
FenpkM  siiaaltand  d«  tona  dans  l'nëoinlon  da  ohani  eotdéùaMtqtie  est  ÎA 
à  l^dniidon  des  orgues  dans  laa  égliMi.  Tai  (bit  TOiP  qae  eetie  diaphONifl  AAU 
êéjk  «oaaae  daaa  TEarfpe  méridionale  à  la  fin  d«  riilAore  sifide ,  et  hù  at 
voit  pas  qu'il  7  eût  alors  un  seul  or^e  dans  les  églises  (fliatte,  Aa  ïfMMO  OH 
dTBspaipw.  Il  «M  vrai  qae  Sartlne  parle  ^  d'un  ancien  loniiBie»  dVii^e  qui 
Im  avait  été  donné  par  un  célèbre  fWcteurd'instfnm«n«  de  flotte  Mpèo4,nomm4 
Vinoenio  Cefenna.  Sttlon  lut ,  ce  sommier  aurait  été  oelnl  dtf  t'otr^A  ds  l'aïf 
ei»B0  fille  de  Orado ,  qal  aurait  été  pillée  en  SSO  par  te  patriarcfae  d'iquitée 
F0ppo ,  et  àaat  l'égHse  ptincipHle  aurait  éprouvé  le  même  sort  peu  de  téttipi 
aprèa,  par  lea  détasMiloRS  de  Fortauat  l'Arien  et  de  Lupo,  ddo  dé  Prlotil. 
Snfiaa  eite  foof  ao»  antmlté  tnr  ee  ftii  Benurd  Glaatidiéni  ;  thfeit  M.  dé 
Wimerteldii  ton  Um  rtunai^né  qall  a'a  pas  saisi  te  sws  de  «et  aatMtr  qo! 


'  Orgam  dicuntiir  omnia  instnaMaia  mariwnta  )  MHtatm  l&itt  ittfamuH  iffct- 
iMK^^uodgnmiieettetinflatarfallibiu,  leé  edam ^l^d apUtar  ad teMUèftém  et 


>  In  voc.  Or^anum.  ùtois.  Med.  et  inf.  latin. 

*  Tojd  ma  disBcrtation  sur  la  coanalisaiiM  que  1m  saciens  peuplM  ont  pu  aToir  de 
FM^ue  pneamatiqne ,  dans  le  3"*  Tolaoïe  de  la  Revue  dtusicaltt ,  p.  193. 

4  SoppUm.  Miuicali,  \.  VIU. 

^  Il  jarait  beaucoup  plu*  de  rapports  entre  l'uHge  de  l'or^  si  l'^aniittiiApMBqWe 
par  Isa  pMfks  da  Karé ,  ^nVolfe  ast  iastmaMal  A  le*  siàfbk  fiéMisi  dsa  (hacl . 
kfc,l.TUI,*.S«^ltt. 


îdbïCoogIc 


em  B£SUMÉ  PHILOSOPHIQUE 

Bfl  pUoe  en  580  qne  r^poqw  de  l'érecdOD  àa  patriarohat  de  Grade  ■ ,  et  qne 
le  pillage  de  l'ëglife  de  celte  ville  n'a  en  lien  qa'en  1044.  La  faible  prenra  qne 
Zarlino  avait  ronla  donner  de  l'emploi  de  l'orgne  dana  lea  d^liaea  an  nxitoie 
■ièole ,  ne  sontient  pai  le  pIuB  I^ger  examen. 

Un  antre  ëcrirain ,  PUlina ,  dana  les  vie*  dea  papea,  «  ronlo  démontrer  qos 
l'auge  de  l'orgue  dans  l'office  divin  dnte,  an  pins  tard,  dn  septième  rièole ,  et 
a  cité  i  l'appni  de  son  opinion  denx  rera  dn  Hantonan ,  poète  dn  qninaième 
•îècle*.  Ce*  deux  rera,  mal  1ns  parlai  et  cités  inexactement ,  Ini  ont  semblé 
pronver  que  le  pape  Vitatien  (mort  en  600)  avait  ordonné  que  le  chant  eoclé- 
siaatiqne  fût  accompagné  par  cet  inslmment.  Si  le  Mantenan  avait  vooId  par- 
ler de  Vitalien ,  son  autonté  aurait  été  de  peu  de  poids  sur  ce  qoi  avait  pu  ae 
passer  à  cet  égard  dans  le  septième  siècle  ;  mais  il  ne  s'agit  point  de  ce  pape 
dans  ses  vers  ;  il  j  parle  de  Bonifnee  VII ,  de  Clément  VI  et  de  Sîxie  IV.  Cal« 
Toern'a  pas  cm  d'aîllenrs  que  le  mot  oryeiia  employé  par  le  Hantonan. signi- 
Èkt  dea  orgoes ,  mais  des  initmmens  en  métal  fonda ,  et  il  a  été  snivi  en  od« 
par  Sponsel  dans  son  Bîstoire  de  l'orgne  '  ;  mais  Calvoer  n'a  pas  mienx  In  ni 
entendn  les  vers  du  Mantonan  que  Platina,  et  il  a  pensé  anaù  qu'il  y  était 
question  de  Vitalien  *. 

Des  ramarqnea  précédentes ,  malhenreosement  trop  longues  et  trop  mian- 
tîeases,  résulte  la  preuve  qn'on  s'est  appnyé  sur  de  fausses  autorités  lorsqu'on 
a  supposé  que  Tnsage  de  l'orgue  s'était  établi  dans  l'Europe  méridionale  dès  Us 
nxièma  et  septième  siècles  :  Udiaphooie  y  était  connue  avant  cet  instrument, 
et  le  nom  de  cette  barmonie  grossière  a  précédé  celui  A'oryanum.  Les  annales 
dTginhart ,  ■eorétaire  de  Qurlenugne ,  nous  fournissent  l'indioation  précise 
de  l'époque  où  parut  en  Europe  le  premier  orgue  pneumatique  qui  fut  entendu 
dans  lea  Gaules }  ce  bit  en  7S7  qne  l'empereur  Constantin  Gopronyme  envoya 


■  Bem.  Jtut.  De  origine  uriïe  Fieneti^rui» ,  1.  VU.  . 

■  Platina  a  dénaturé  cet  im  m  Ira  citant  aiuri  : 

Bignint  «djuniit  molli  oonflata  daetallo 
Orgin* ,  quB  tutîi  monaat  id  uora  diebu. 

J^ni'iv  a  été  pris  pour  Vitalien  pirl^latiDa;  mois  le  fait  ert  qos  les  vsrs  dn 

sont  comme  il  •oit  : 

AdJnnxaN  etiam  molli  ocnflsti  matsllo 


>  Orgel.  Btttor.,  p.  48. 

t  Vnci  comment  il  t'axprime  :  Organa  Hiaïiamfiiere  âutnanaita  nauieit  aiitu 
tuUata  f  ^um  fîUdiamu  itt  eecUsiam  inirtMÙucit  (Rilnale  Ecclsm.  P.  II ,  p,689.) 


îdbïCoogIc 


DE  L'HISTOIRE  B£  LA  MUSIQUE.  am 

eel  ioitnuMBt  à  P^pin,  qoi  le  fitplaoer,  dil-«n,  ima»  ï'ighats  da  Siùtt* 
Comaille,  A  Com]^4gii«.  Lei  lùMorieDa  pmtrfriean,  partïnulièremait  l'ancK 
nyina  da  Sâint-GsU ,  et  Areotiiiiu ,  oa  plutôt  Tnrnmair,  o«t  dit  que  ce 
fiu  oe  prinoe  qui  reçut  le  pr^Mnt  de  Cositaotio  :  oeU  eat  de  peu  d'im~ 
portanee  ;  nww  ieor  emor  eat  friuf  grare  loraqu'ili  toot  dei  deccriptioni  am- 
l^tiqimidel'imtniineDtdont  ila'a^t.  Si  l'oa  en  noyait  Tammair,  aolcnr 
des  Annalea  de  laBarière  (mort  en  1834),  œt  orgue  aurait  été  une  grande 
nadiiaa  arec  dm  olavien  pour  lei  main*  et  les  pied*  :  U  est  ëTident  que  l'hii- 
torian  n'a  fait  cette  deaoriplion  que  d'âpre  oe  qu'il  voyait  dana  lea  «Sgliiei  da 
•OB  lemps.  Nui  doute  qw  les  fvemières  oi^aes  i  vent  a'aient  ét^  de  petites 
baltes  portatires,  comme  on  en  voit  dans  quelque*  peinturei  ancienne*  et  daoa 
des  manuacrits  des  doQÙène  et  treisième  siècle*.  Les  petites  dimensioDS  de 
ma  iaslmmens  n'empêchaient  pas  qu'ils  eussent  une  aases  grande  force  de 
son.  J*ai  sous  les  yeux  un  petit  orgue  r^al,  qni  psTolt  avoir  été  construit  au 
qmasiÂBae  siècle,  et  peut-être  au  qaalonièma,  car  le*  peintures  dont  il  estomd 
sont  exëootëes  an  blanc  d'oeuf.  La  largeur  de  la  boite  qni  contient  te  claTler, 
le*  tuyaux  en  enivre  et  le  mécaoiime  de*  soupapes  n'est  que  de  hait  pouces 
enviroD ,  et  sa  hauteur,  de  cinq.  Deux  soufflets ,  dont  les  cavités  lui  serrent 
d'enveloppe  lorsqu'on  veut  transporter  l'instrument,  s'adaptent  à  de  petits 
pMie-veot  saillans.  Les  tuyau,  dont  le  plus  long  n'a  pas  plus  de  quatre  pouces 
et  demi  et  hait  ligne*  de  diamètre,  sont  placé*  dsns  une  position  horisontale. 
Ce  ne  sont  pas  ce*  tuyaux  qui  chautenl  lor*qne  l'ioatrument  est  joué ,  mais 
les  anehes  en  cuivre  qu'il*  contiennent.  Ces  anches  battant  sur  les  parois  de 
lanrbeo,  ce  qui  donne  è  leur  son  une  intensité  dure  et  rauque  qui  surpasse 
celle  de  certain*  orgues  volumineux  composé*  d'une  réunion  de  plusieurs  jeux. 
Ce  curieux  instrument  appartient  au  couvent  de  Berlaimont ,  de  Bruxelles  ; 
on  le  garde  comme  une  précieuse. relique ,  parce  que  la  fondatrice  du  couvent 
(moite  au  seizième  siècle},  en  jouait.  Sons  le  rapport  de  l'histoire  do  l'art , 
c'est  aussi  un  monument  important  destiné  à  nous  faire  comprendre  l'effet 
des  petites  orgues  qu'on  voit  sur  d'anciens  tableaux  et  dam  de  vieux  ma- 


Une  histoire  complète  de  l'oigne  ne  peut  trouver  place  dans  ce  résumé.  Je 
me  bornerai  donc  i  dire  que  le  plus  ancien  orgue  construit  dan*  l'Eorope 
méridionale,  et  dont  on  a  coniervé  le  *ouvenir,  est  celui  qne  Geoigea,  prêtre 
véniiien,afatten  l'année  8S6  pour  le  palai*  d'Aix-la-Chapelle  par  l'ordre  da 
Louis-le-JDâ»onnaîre.  Ce  Georges  pandt  avoir  été  Grec  d'origine }  oe  qui  a 


îdbïCoogIc 


pM»>4ti«coMft]tfti  i  tebUr  fiqiinMB  qna  W  oipn  «(  pêMià  à»  k  OiIm 
dwi  rOooidtBt.  ICaii  i)  «nit  Toy^f^  «a  iUeaiigBe  el  il  as  «arait  pM  iaipw 
àfcU^'ilyahjjpptol— ytfiiBipMiUia  awiIrotUon  de  om  ÏMtfVMm*.  fl 
Ml  Mrtau  qik'^n.  atatriitM  aièsb  il  f  af ait  «■  AUemagna,  da  pina  htfcilat  ba> 
tan»  d'ot^Ht  «1  d«  oagMialM  plu  iaatmiu  qu'avisant  «Bv  la  papa  jaaa  ViU 
fila  «■  STI^  teivait  A  4mo,  ë«4qiio  da  EVaitlas  (as  Bafiètaf  *  !>*'  1*  V>^ 
tfanvfavan  IlaHa  sd  ot){«a  atae  M  aititta  «apa^la  à'n  canairaira  al  d^ 
jeoat*.  9iB>UMpa*la4l'anoiT«adala«Btfaé4«al«deBl««i<A,lapl«aMiw 
ftfU  T  «Et  aa  homIa  ,  et  dont  lai  tofaBi  luttent  «q  Ma ,  ë'Mte  aaala  fiUM. 
Ca  aenitt  Mfi  anmtv  da  oroûe  qu  raaaaiiifMi0BaUMnt  4a  l'aifiifl  qonU  an 
■■rflf****  da  1'^^  ait  pu  4tra  «Mapoatf  d'aaoorda  oamplata ,  akin  mà^9  ifm 
]■  gHMMi^i allai laaiilii  |iai  liiiMirti»aiiadaniiailaa.<ia<|iiiiiliaal  J'iwHaaw  iliJI 
HfcfcalamiMl  adoptéa  dau  l'i^iaa ,  at  qa'dia  aa ait  pfia  la  aoaa  J'iiywiitw  f 
tmw  ilaa  o'rflait  ph»  dittoila  qaa  da  faira  doa  aooorda  tar  la  alaviar  de  «at 
ikatroatetit.  lyabanl  oompoaé  d'aa  aaal  jsa  d'anchaa  affalé  rifûlf  il  a'aafeit 
paiât  da  regiatra,  at  aaa  taaokei  étaient  d'une  talla  dimeaaiua  aa  laiyauf,  qu'as 
ne  ponrait  Bûia  r^aonoer  lea  nalaa  qn'ea  le*  irappaat  à  ooapa  da  poiag.  Il  f 
anit  dana  lot  é^Uea  de  Salnl^hi^  à  Etfcrt , da SaintÉtiraiia  à  HalberaUdt, 
at  da  Saint4aoqaai  A  Uagdaboarg ,  de*  oripiea  doat  la  (daTier,  eoatpn^  d'an 
patit  a^mbaa  da  toaobaa  p(ui  large*  que  la  naia ,  et  eoooaaaa  i  (aaa  paftia 
aapMaara,&'a*i^p«Atre}(Hitf  qoepar  leapaiagsoD  lea  aoodaa*.  Or,  lor»> 
qaale  guet  génétal  da  «liant  ^  or^aNaat  fut  féiéralameat  i^ndo,  oa 
iaaafÎDi ,  na  poaraat  jo«er  plsaicara  natea  à  la  bit  «ar  le  «laaier ,  de  »<aalr 
laaoa  da  plaaiaarB  taytnz  acoordéi  A  la  quinte  et  i  l'ootafe ,  aa  «aria  qiFea 
frappaat  noa  «pôle  toaidie ,  l'organiate  fstaait  irfiooBar  taala  Hunaanie  dû* 
pkoaiqaa,  tf^ikaaiqaa  aa  t^UapbsBiqw  de  oatte  nota ,  aainat  qu'il  f  arait 


'  Bcda»-de-Cdlca  dit»  ^aa»  la.^atrièiac  (wrtie  d«  ton  4ii  ditjacieur  largua,  9*a 
âeorfra  a  forint  dd  élïvei  qai  ■e«onI  tubliten  Allemagne  et  y  ont  fait  proipérérUfae- 
tore  de  l'orgue  :  cette  «uertiim  n'e»t  appuyée  d'aucuoe  antoiîté  BBcienne. 

■  Precamar  antem ,  at  optimmn  organam  cum  artifice ,  qui  boc  moderari  etheUrtal 
«bD*n  BMAoktiaaia  ettaaeiaai  paaatt ,  ad  iaatiatfiaacin  aianon  jjwipliaa  b»Ui  ant 
de&raa,  aat  dundadem  raditiboi  mittat  (Vid.  Baloui  MisccUao,,  lib.  V,  p.  470.) 

>  L'orbe  d'Ualberstadt ,  conatrait  lera  le  milieu  du  ODiième  siècle,  a  été  décrit  par 
Mîcliel  PrKtoriuE  daua  sou  livre  intilalé  :  Syntagma  MusUum  { t.  2,  part.  lit,  p.  95 
■ta  wàr.)  ;  tnaii  Gupird  Calioer  est  entré  datiB  de*  détails  plu*  précit  lor  ce  eaiietu 


îdbïCoOgIc 


DE  fBI^TOIltE  DE  U.  MPSIQDE-  eux. 

dms,  troi»o«qwtn«nr<its  lOr  ch^na  tparJte  ',  I^prviUwQr|fiw  ABa«mt 

^  lioatr*  îtm  «oçard^  à  U  qvipta  et  à  l'qçtaT*  fut  «pyeU  tonttiMm,  IfK  ds^r 
nt4  ewaMive  «t^  oçtni-cî  obUienit  «mvent  l'qrganiitq  à  &4ppw  1»  tamlifii 
«no  d*  (TM  fforowwx <liï  bo»  qu'il  tennit  <Ui»  cluqiw  msiq,  afin  de  pe|iM 
•9  bl«t««r  |)t^^  l'oxereiev  do  w  fQDOtioni'  Quant  «lU  petittw  argpet  porUUva^ 
qim  }e^  nniio^a  ■'fU«oh«i«o(  «H  çorpi  par  dm  covfToint  pf>or  )ea  joutr 
4'i(iW  inain  MwdJB  fn'iU  fnitftieqt  vaouToîr  la  lou^et  de  l'autre ,  \»  diipfllH 
•iom  de  lesp  «Utut  étMenl  bcfincoup  plu*  petite* ,  et  U  maia  étf^dw  poDvùt 
«RtbrwMr  l'oottce  d'une  qRÏotf).  Qa  dofiqait  à  cçt  iiutroDOnt  te  nom  de  i^n^* 
fah.  Ploa  tard ,  en  ajgtfa  dei  jeux  aoQordà  i  la  tierce  à  ceqx  qui  l'étaient  k 
la  quinte  etàriKiUve,eqiorte  que  cbaqpe  touche  fiii«aiteqleoftn«Qaoear4 
complet.  Telle  est  l'origine  de  ces  jeux  singuliers  de  cymioisetde/ôwmtttra 
qu'on  a  conservés  dans  les  orguci  nodttflM ,  et  qui  entrent  dans  la  oompo- 
sition  de  ce  qu'on  nomme  le  pleàh^uu  i  mai»,  par  un  artifice  ingénieux ,  on  • 
absorbé  le  dur  et  détesUble  «Qet  de  rbafnutoiq  diaphonique  du  moyen-âge  en 
construisant  ces  jeux  arec  de  petits  tuyaux  qui  rendent  des  sons  aigns,  et  ea 
les  aceoib^gHaat  de  beaucoup  de  jeux  de  flàies  afioorildA  i  l'octave  qoi  n'en 
laissent  entendre  que  ce  qui  suffit  pour  frapper  l'oreille  d'&ne  ténsAtidll  fagUè, 
indéfinissable ,  mais  pénétrante  et  tiche  d'harmonie. 

Si  J'ai  beaucoup  insisté  sur  ce  qui  concerne  l'Introduction  de  l'orgue  dans 
tïurope  méridionale  et  dans  l'église,  sur  sa  construction  et  sur  son  osagft  prî-* 
milif  dans  l'accompagnement ,  c'est  afin  de  démontrer  que  les  notioAs  d'une 
harmonie  de  certaine  espèce  ont  précédé  l'usage  de  cet  inslfumenl ,  6t  que 
iVl  t  contribué  â  en  répandre  le  goAt,  les  tiees  de  sa  Construction  se  sonl 


'  ■.  Jl,  ().  Kiaeretter  dans  soo  envrage  iatituli  Getchkhie  der  nirnpmivAt  «Içn 
iaïuStcheM  Ojbr  UMserer  heatigen  Musik,  se  prouDoce  avec  force  coutre  l'exiitenoe 
d'algue!  ainsi  coustruitt ,  et  ne  croit  pai  qu'il  y  ait  jamais  eu  d'oléine  sues  liarbare 
pour  supporter  un  histant  lliarribte  elht  d'une  tdle  hannonie.  Ce  straut  fertraitt 
saaiUe «abltM  fulln'y  awit  pas ds  motif  pMr  ^«s  l'oreille  fttt  plw  UaMés  ia  la UtMim 
ptomia  M  ÏVtfiM  que  de  celle  du  cbant.  Quel  eit  le  musicien  de  dos  jours  qui  ptvnH 
flBtendra  une  nusi^e  telle  qu'on  en  trouve  des  eieraples  dans  les  ouvrages  de  Hncbald, 
de  Gui  d'Arcmo ,  et  de  quelques  antres  anleort  du  mojen-Age  ?  Pourtant ,  les  chanteurs 
de  ce  temps  j  pretiaieut  tant  de  plaisir,  et  la  trouvaient  «i  belle ,  qu'ils  la  réservaient 
pa«r  les  dimancba»  «  1m  fttes.  Aprts  e*  que  j'ai  dit  des  praclMmi  de  divaM  peuples 
da«s  la  musique,  i]  ma  p«r«it  démontré  que  rédneation  de  t'aradla  pent  dévalo^w  dst 
goUti  n  difiËreus ,  qu'il  n'y  a  point  de  règles  générales  pour  ses  impieisioDi, 


îdbïCoOgIc 


<ax  RÉSUMÉ  PHE-OSOPHIQOE 

oppoafc  loDg-temps  i  m  qa'il  exerçftt  ans  uloUire  infineDco  inr  le  porfeo- 
tionaenmitdBoetlcifaanDOnie.Toat  porte  àcroin  mémeqoe  In  progrétàa 
celle^  ont  précède  de  long-tempi  ceux  de  l'orgue ,  et  qo'alors  que  let  chni- 
•oiu  mondaine*  A  deux  et  trois  voix  offraient  déjà  des  formes  d'une  kamioaie 
tégaUriiée,  la  mnaïque  d'^liie,  et  par  suite  celle  que  faisait  entendre  roT^ne, 
^it  encore  réduite  aux  gnuaièrea  formulei  de  la  triphonie  ou  de  la  tëtra- 
phonie,  c'eit>A-dire ,  au  chant  ecdéalûtique  accompagné,  note  poar  note, 
par  dai  voix  qui  faiiaîent  aveo  lui  des  suites  de  qnartes ,  de  quintes  et  d'octt- 
Te*.  Tout  cela ,  je  le  sais ,  est  opposé  aux  idées  de  la  plupart  des  faiitorieos  de 
la  musique,  mais  n'en  est  pas  moins  conforme  à  la  rérilé.  M'anticipons  pas 
toutefois  sur  les  dates,  et  acherons  de  démontrer  que  les  fbndemens  delà mn- 
aiqne  de  l'Europe  moderne  sont  d'origine  septentrionale. 

■OTEN-AGE. 

Qwtftnimriow. 
Ds  L4  ttnsigim. 


A  l'exception  de  quelques  signes  particuliers  en  usage  dans  la  musique  des 
Hindons ,  et  d'un  certain  système  de  notation  composé  de  signes  arbitraires  at 
inrenté  par  les  Chinois ,  on  a  va  dans  ce  qui  précède  que  l'idée  de  représen- 
ter les  sons  par  les  lettres  des  alphabets  divers  avait  prévalu  cbei  les  ancieBi 
peuples,  particulièrement  chez  les  Égyptiens,  les  Grec*  et  les  Romains.  Celait 
encore  ce  même  système  que  reproduitait  S.  Grégoire  vers  la  Gd  du  siuème 
aiècle  ;  car  ses  quinte  signes  des  sons  n'étaient  qu'une  modification  de  la  nota- 
tion romaine  ;  modification  importante  pourtant  en  ce  qu'elle  substituait  pour 
la  première  foi*  dans  l'Oocident  la  notion  de  l'octave  à  celle  de  U  division  par 
tétracordea.  ^ 

Maia  tandis  que  ces  systèmes  de  notations  alphabétiques  étaient  en  vigaenr 
dans  la  Grèce  et  en  Italie ,  il  existait  chec  les  peuples  du  Nord  trois  autres 
•ystèmea  de  notation  arbitraire ,  absolument  différons  l'un  de  l'autre ,  et  qui 
ont  ët^  certainement  les  types  de  toutes  les  autres  notations  qui  ont  été  ima- 
ginées dans  le  moyen-âge.  Le  premier  est  le  système  celtiqne;  le  deuxième, 
le  saxon  ;  le  troisième  est  connu  sous  le  nom  de  notation  lombarde.  U.  s'agit  ioi 
d'un  des  faiu  les  pins  ourieox  et  les  moins  connus  de  l'histoire  de  la  musique. 

L'existence  d'une  noUtion  celtique  a  été  ignorée  de  tous  les  historiens 
de  la  musique,  quoiqu'il  y  ait  plusieurs  passages  des  plus  anciennes  poésies 
welches  qui  eu  fassent  mention  ;  mais  on  précieux  monument  de  cette  nota- 


îdbïCoogIc 


,db,G(5oglc 


.Le  x^me^Za  tvt/îeuf  /g£»r  éaiyAr  Mftuiie&  ^aiit'f'a^yui>n'l»'m>^''e^-téiM- 


nnmii^^ecéxffe';e/^i/nf^^ai'/d<mtiàeSè^i/u^eMu^dlef-f^fnA*  dcltt^'' 


^^^Na^yaz''fyxwt>emai^/ff^ttyn^i&'£a^/toâe^ 


E5.2. 


=i3  5i2rmn"\-7nîi  iT5fr3-!3t5!ir1 

(  3  D  1       I  (  t    1   M  (    H  f  (    (  (     0  3"  ( 


^^^,/'ji//i;/;ii/rf""u;,'i. 


Di„œ,db,G(50glc 


DE  L'HISTOIRE  DE  LA  MUSIQUE.  cta 

tion  a  été  contemé  dans  nn  manosorit  qai  a  existé  en  Irlande,  pendant  des 
nèclea  dans  ane  des  fiimilles  des  Caranaghs ,  et  qui  a  été  dëcearert  par  an 
H.  Beaofbrd.  Celui-ci  le  oommaniqua  à  Walker,  qui  l'a  publie  dans  ses  Mé- 
moires historiques  snr  les  bardes  irlandais  (p.  lOB).  Ce  M.  fieauford  croyait 
que  cette  notation  ne  remontait  pas  plas  haut  qa«  le  qnintièine  siècle ,  parcs 
que  les  caractères  de  rëcritore  du  mannscrit  indiquaient  cette  époque  ;  et  il 
pensait  que  ce  ponvait  être  ane  notation  imaginée  par  quelque  moine  pour 
MM  usage  particulier,  ajonUnt  que  ce  n'était  pas  celle  dont  s'étaient  servi 
les  anciens  bardes.  Je  proarerai  dans  mon  Histoire  générale  de  la  musique 
que  son  erreur  est  complète  ,  par  des  déTcloppemens  analytiques  qninepeo- 
rent  trouver  place  dans  ce  rapide  résumé.  A  l'inspection  de  cette  notation , 
il  «t  évident  qu'elle  ne  dérive  d'aucun  autre  système  connu ,  et  qu'elle  est 
orîginBle  comme  la  langue  celtique.  J'en  ai  décomposé  l'échelle  avec  la  tra- 
ducUon  en  notea  de  musique  européenne;  on  la  trouvera  dans  la  figure  1 
de  la  planche  a  qui  accompagne  ce  résumé.  J'y  ai  ajouté  un  exemple  de  l'har- 
monie usitée  ches  les  anciensbardes.  Cet  exemple  est  emprunté  au  manuscrit 
iaat  il  s'agit.  (V.  pi.  a,  fig.  3  ). 

La  notation  celtique  ne  parait  pas  avoir  pénétré  dans  l'Europe  méridionale; 
c'était  en  quelque  sorte  l'écriture  hiéroglyphique  de  la  musique  des  bardes  : 
eox  tenls  en  avaient  le  secret.  Il  n'en  est  pas  de  marne  des  notations  saxonnes 
et  lombardes ,  car  on  trouve  partout  des  mouumens  de  celles-ci.  Bien  que 
différentes  dans  leurs  détails,  elles  paraissent  avoir  une  origine  commune , 
et  il  y  a  lien  de  croire  que  cette  origine  remonte  aux  temps  les  plus  reculés. 
Les  rapports  qui  existent  entre  ces  deux  notations  se  manifestent  par  un  carac- 
lèreprincipal  qui  consistait  à  représenter  les  sons  isolés  par  des  points  dont  la 
position  respective  d'élévation  ou  d'abaissement  déterminait  les  intonations. 
Les  différences  des  deux  notations  ne  se  trouvaient  que  dans  les  formes  des 
signes  destinés  à  représenter  des  groupes  de  sons. 

Le  plus  ancien  monument  de  la  notation  saxonne  qui  m'est  connu  est  un 
antiphonaire  anglo-saxon  accompagné  du  chant  :  ce  manuscrit  de  la  fin  da 
huitième  siècle  a  appartenu  à  l'abbé  de  Tersnn  qui  l'a  vendu  avec  quelques 
antres  antiquités  à  lord  Ersldne.  Il  est  regrettable  que  ce  reste  précieux  d'une 
époque  si  reculée  ne  soit  point  passé  dans  quelque  bibliothèque  publique  où 
les  érudits  auraient  pu  en  prendre  connaissance.  Heureusement  un  autre 
monument  non  moins  important  qui  existe  parmi  les  manuscrits  de  la  Biblio- 
thèque des  Ducs  de  Bourgogne ,  à  BroxeUes ,  peut  nous  censoler  de  l'oubli  où 


îdbïCoOgIc 


cLxn  RÉSUMÉ  PHILOSOPHIQUE 

Gelui-d  est  ënsevcti.  Cet  antre  monument  est  tin  lùantucrit  qui  pohte  la  ddte 
Ae  88S  et  qui  contient  plasieara  oarrâgei  parmi  lesquels  Du  remarqne  ma 
lettre  de  Reginon,  abbé  de  Prnm ,  adressée  ft  Rathbode,  ëvâqne  de  TrèVei, 
et  qui  a  pout  titre  :  Epùhla  de  Armonica  itutUntione.  Bile  est  «uirie  de  l'et- 
posé  des  huit  tons  da  chant  ecclésiastique,  arev  leurs  difllérences  notées  eik 
«aractères  saxons  <.  La  mêtnenotâtionestemployée  dans  le  missel  de  Wormsi 
dont  le  maituscrif ,  du  Aeavlëme  siècle ,  est  d  la  bibliothèque  de  l'Anenil 
à  Paris  %  dans  nn  manuscrit  de  Saint-Martial  de  Llmùges,  qui  tsontieiil,  fntM) 
autres  choses,  une  chanson  latine  notée,  sur  la  bataille  de  Potatenti,  gftgnëit 
par  Charles-Ie-ChaUTe ,  le  S8  juin  84S  ;  dans  plusieurs  mlsselR  et  kfltlpbo^ 
naires  du  dixième  siècle  ' ,  et  datas  Iwaucoup  d'anlres  manuscrits. 

Il  serait  peat-élre  difficile  de  déchiffrer  cette  nbtation  saiotine,  dont  eitetiB 
auteur  n'a  connu  l'origine ,  si  Hucbald ,  moine  dn  ditlème  siècle ,  d'en  avait 
donné  la  clef  dans  une  autre  noution  dont  il  était  inventeur.  U  est  Tirai  qat 
le  passage  du  livre  d'Hucbatd  où  se  trouve  cette  exi^ication  n'eit  paa  lui-mAm« 
exempt  de  quelques  difficultés;  mais  enfin ,  après  7  avoir  employé  qoekp* 
persistance ,  j'ai  réduit  cette  antique  notation  à  sel  élémrau  *  ;  on  en  troavera 
des  exemples  aveo^les  explications  dans  la  planche  h  qui  accompagne  ce  rAnmé. 

Deux  principes  se  font  remarquer  dans  la  notation  saxonne  :  l'un  coasiitt 
dans  l'expression  des  sens  isoléa  de  tontes  les  notes  de  l'échelle  par  dea  polnU} 

■  L'aU)é  GeriMit  a  publié  la  lettre  de  Reginon  dans  u  collection  des  ëcrivaiiu  ecolé- 
Mastiques  sur  la  mQsiqne(t.  1,  p.  250-247),  d'aprËs  deux  copies  ^'il  tenait  de  riU>ë 
Hartini  et  de  Harpnrg ,  et  qui  avaient  été  prises  sur  un  manasci'it  de  Leiptick;  mais  il 
n'avait  pu  se  procurer  l'eiposé  des  tous  en  notation  saionue,  qui  est  la  partie  U  plits  In- 
tërcEsante  de  l'oaTrage  de  Bernon. 
.    >  SrasIeuMSa.in^*. 

»  V.  Gerberti  de  Cantu  et  Mm.  Sac,  t.  2,  pi.  10  et  suiv. 

t  L'abbé  Gerbert  adonné  ce  passajred'Uacbaldà  la  fin  des  Traitas  de  musique  de  cet 
antenr  ,  dans  sa  collection  des  Scriptores  erclesiast.  de  Musica  Sacra ,  t.  1  j  p.  S39t 
ntaia  les  signes  de  la  notation  saioune  paraiiseat  être  figuras  d'une  manière  iatxaot*  dans 
les  manuscrits  dont  il  s'ect  servi.  La  manuscrit  7211  de  la  Biblotbè<]oe  royale  de  Paris, 
où  j'ai  puisé  te  mAinc  [mssagc ,  ne  laisse  rien  à  désirer  sous  les  rapports  de  la  beauté  de 
l'eiécatioD  calligrapbiqae  et  de  l'eiactilnde. 

An  reste ,  il  n'est  point  inutile  de  faire  remarquer  qne  l'abbé  Gerbert  w'a  rien  comprit 
aui  notations  diverses  qu'il  a  citées  dans  son  traita  Dt  Cantu  et  êftuita  Sacra, tiitat 
sacollectiondeBE<»irainsecc]étiastiqoes  sot  la  musique.  Cette  partie  de  l'histoire  de  l'art 
a  causé  bien  d'inutiles  tortnres  aui  écrivains  qoi  s'en  sont  occupés.  L'csp^ce  de  traduction 
qne  Wahher  a  donnée  d'ane  variété  de  celle  notation,  datas  son  Leiique  diplomatique, 
et  que  Forkel  a  reproduite,  est  inexacte  et  insuffisante. 


îdbïCoOgIc 


Sitet*/    Suetty     SmiU^    A«i/.î^  laùBv*.^— 


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ffliixTieimèDie  et  âmàm»  siècles. 


^omiof^Sif  ^u*'deiuti''/,^'ns^rmtfe'ei^/aune/.Ce'i>'*»ituf^du/9WUem€'atMi^ 
J^orv^ite/l^n^fôeaJ^omèofeiM  <fûn^  di^^^ueéa par  ia^rme^  âU^  •tf- 


eli>nl4a^jyfnûu)a4iMtyMd«^/^>uite'pa*'ia'pM'uion'tài'iti^ne  àl^farJ-Aa  «W" 

'  rg.izc.bïCVOOgIC 


DE  L'HISTOIRE  DE  LA  MUSIQUE.  a-xni 

l'uin  dBDB  U  reprëMotalioD  de  certafus  groupes  de  ions  par  des  signes  col- 
lecli&.  Le  premier  de  ces  princif>e<  appartient  à  l'Occident,  l'antre  parait 
iVmpaHrid»  l'Orient  dansleNDrd,àuneëpoqae  très  autdrieQiie  i  celle  de 
l'ioTMioii  dea  peuples  «eptentrioDaux  dans  l'Europe  méridionale.  Quoi  <}u'il  en 
Nil,  le  premier  de  ces  principes  est  devenu  dominant  dans  la  notation  latihd 
thilK)y«i*ft^,  et  dans  celle  qtif  est  maintenant  en  usage  parmi  nous,  et  de 
tota  lei  aignei  repréMUtatifs  de  gtroopea  de  sons ,  on  n'a  coflsefré  dans  M 
bdtatlM  nddeme  que  cent  de  l'ornement  mëlodiqne  appeM  ^raw^e^et  dn  trilk. 
{Tonbliona  pas  de  faire  remarquer ,  toatefois ,  que  bien  différens  des  tt^es 
wHectUI  de  mon  de  la  musique  orientale,  ceux  des  notations  saxonne  el  lom- 
larde  s'étaient  point  destines  à  représenter  des  omemens  du  chant ,  et  qa'ilé 
n'éiaieBt  sourenl  qu'une  manière  idbrégée  et  liée  d'exprimer  par  Un  seul  cli> 
raclère  [^Bsieiui  sons  lyUiMqaes ,  ou  bien  des  signes  de  liaison  entre  deux  en 
plusieurs  som  lents.  Ge  ne  fiit  qu'aux  douùème  et  treidème  siècles  qoe  le* 
s^nes  de  la  notation  lombarde,  modifiés  par  ra4jonotion  de  la  portée,  sei^irent 
qaelqaefbiB  à  représenter  les  agr^ëmens  dn  obant  qti  s'étaient  ilitrodïflt  dé 
IXhîent  dans  l'Occident,  A  la  suite  des  croisades. 

La  notation  dite  lemburde  ■  été  portée  en  Italie  dans  les  dernières  anBées 
du  sixième  sîàde  ou  au  commencement  du  snirant  par  les  Lomkant»  on  Zm>- 
fobardt ,  peuple  rann  de  la  Soérie ,  de  ta  Prusse  et  des  bords  de  la  Btltiqitek 
Cette  notation ,  pen  modifiée ,  s'est  maintenue  dans  l'Allemagne  dn  Nordji»^ 
qa'à  la  fin  du  seiiième  siècle,  et  était  alors  connue  sous  le  nom  de  «oMttM 
oMMMHsrfe.  La  domlnatton  des  Lombards  en  Italie  fat  détruite  en  774  pat 
(^rlemagne;  mtà»  ni  l'écriture  de  ce  peuple,  ni  sa  notation  mu^oale  né 
disparurent  après  eux  des  paya  qoi  avaient  composé  leur  rofuume  ;  les  biblio- 
tbèqœa  de  l'Italie  sont  remplies  de  monumens  de  cette  éoritun  et  de  cette 
«HatiOD,  qui  portait  des  indications  certaines  desjneuvième,  dixième,  onlième 
et  donûéne  siècles. 

Lea  signes  caractéristiques  de  la  notation  lombarde  sont  1 1*  des  points  carrés, 
plas  ou  moins  alongés ,  en  raison  de  la  valeui'  des  notes,  pour  les  sons  isolés  ; 
I*  des  traits  qni  partent  d'nn  point  quelconque  en  s'élcrant  ou  s'abaissant 
f»or  indiquer  le  passage  d'nn  son  à  un  aalre  plus  haut  ou  plus  bas ,  et  d'an~ 
très  aigiMs  qui ,  après  avoir  monté  on  deaoendu ,  retournent  par  une  liaison 
prolongée  au  point  d'oà  ils  sont  partis ,  pour  exprimer  le  passage  d'nn  son  à 
on  autre  et  le  retour  au  premier.  On  trouvera  (pi.  o)  un  exemple  de  cette 
notation,  tiré  d'nn  rouleau  manuscrit  dn  neuvième  siéclequi  est  dans  labJblio- 


îdbïCoOglc 


QLXiT  IlÉSUMÉ  PHILOSOPHIQUE 

diÀqneBarberine,  iRome  ';  j'yaijoiot  latraduotiwi  qoe  j'en  ai  faite  ea  no- 
tation moderne ,  et  l'anal  jw  de  ses  élément. 

L'analo^fl  de  ploneon  formet  de  la  notation  lombarde  avec  odlei  de  la 
notatiOB  aaxonne  est  seniible  ;  la  différence  de  leur  aipeot  tient  prinoqtal»^ 
ment  à  ce  que  les  formes  anguleuses  de  l'ëcritare  des  Lombards  dominent  dans 
la  notation  de  oeiu-d.  Ces  formes  sont  aussi  pins  dëtermiaées ,  moins  vagnes 
qne  les  formes  saxonnes.  Do  U  vient  qu'elles  ont  exercé  plos  d'influenoe  que 
oelles-oi  snr  la  formation  de  la  notation  latine  dn  plaÏD-ohaot,  dont  je  parienî 
toat  à  llieare. 

Les  notations  latine  du  pape  Gr^piire ,  saxonne  et  lombarde  primitives , 
forent  employées  dans  les  églises  de  la  commnnion  romaine  et  dans  les  écoles 
de  mntiqne  de  l'Occident  jusqu'à  la  fin  du  dixième  siècle,  on  vers  Iw  pre- 
mières années  du  ontième.  Chaqne  diocèse,  cbsqae  église,  obaqne  éoole 
adoptait  l'une  ou  l'autre,  suivant  la  fantaisie  on  les  connaissances  parliea- 
lières  de  l'écolAtre  on  du  cbantra  de  la  paroisse.  A  ras  trois  systèmes  princi- 
panx  de  notation  s'étaient  joints  qnelqoes  systèmes  particuliers,  imaginés  par 
des  musiciens  pen  connns  a^jourdlmi.  Le  pins  complet  et  le  meilleur  de 
ceux-ci  fut  imaginé  dans  le  dixième  siècle  par  le  moine  Hncbsld,  Cette  nota- 
tion était  composée  d'un  certain  nombrede  signes  d'invention  qui,  par  leor 
position  droite  on  couchée ,  directe  on  retournée,  exprimaient  des  sons  diven 
graves  on  aigos,  mais  tons  d'égale  valeur,  parce  qu'an  temps  où  vivait  Hncbsld, 
on  n'observait  pins  la  quantité  prosodique  dans  l'exéention  dn  chant  de 
l'église ,  snrtont  dans  les  Ganles  '.  Ce  système  eut  peu  de  partisans.  Hermann, 
•nmommé  Contraet ,  me  parait  être  le  seul  écrivain  snr  la  mnsiqne  qui  en  ait 
parlé,  environ  soixante  an*  après  la  mort  d'Huobald. 

Un  autre  système  particnlier ,  que  je  crois  antérieur  à  oeloi  de  oe  moine , 
a  en  quelque  succès ,  car  on  en  trouve  des  exemples  dans  un  assex  grand  nom* 
bre  de  manuscrits.  Ce  système  de  notation  consistait  à  disposer  un  certain 
liombre  de  lignes  superposées  etdont  les  intervalles  représentaient  les  degrés 
des  intonations  de  l'échelle  des  sons ,  et  k  placer  dans  ces  espaces  les  syllabes 
qui  répondaient  dans  le  chant  à  chaonne  des  intonations.  Ce  système  n'était 
applicable  qu'à  un  chant  qni  n'admettait  qne  des  notes  d'égale  valeur  et  de 
tempségaux.Ontronve  aussi  dans  les  manuscrits  des  exemples  oà  les  lettres 

■  T.  Gerbcrti  De  Canùt  et  Mus'um  Sacra,  t.  2,  pi.  XIII. 

■  T.  Scriplores  Ecclesiatt.  de  Mutiea  Sucra,  t.  2, 


îdbïCoOgIc 


DE  L'HISTOmE  DE  LA  MUSIQUE.  clxt 

de  b  notation  de  Grégoire  sont  diipoiëes  à  dirers  degtét  d'ëlération  dans  des 
eaies  forraëeide  lignes  horiiootales ;  lesantenn  de  oeiexemples  avaient  oa- 
kGé  qne  les  lettres  désignant  elles-mêmes  les  intonations ,  leur  disposition  à 
dirers  degrés  de  hanlenr  n'aj  ontait  rien  à  leur  ralenr  représentatire. 

Après  la  réforme  de  saint  Gr^oire ,  il  n'f  eut  donc  pas  d'uniformité  dans 
la  notation  dn  chant  de  l'église  ;  les  livres  litargiquei  étaient  écrits  d'après 
cinq  on  six  systèmes  différens  qni  n'étaient  compris  qne  par  ceux  qal  y  étaient 
habitués  ;  en  sorte  qne  le  chantre  d'uneégUsesnrailétésonTent  incapable  de 
lire  l'antiphonaire  on  le  graduel  d'où  antre  lieu.  Ce  désordre  augmenta  encore 
vers  la  fin  dn  dixième  siècle ,  car  il  s'introduisit  alors  dans  les  systèmes  de 
notation  saxonne  et  lombarde  des  modifications  qni  en  altérèrent  la  forme 
primitive  de  diverses  manières;  mais  ce  fut  ce  désordre  même  qui  donna 
naissance  àla  notation  moderne. 

Les  hauteurs  respectives  des  points  dans  les  notations  saxonne  et  lombarde 
étaient  souvent  incertaines  par  la  faute  des  copistes ,  ce  qni  rendait  l'exécution 
de  la  musique  fort  difficile.  Dans  le  dixième  siècle  ,  on  imagina  d'obvier  à 
eet  inconvénient  en  tirant  à  une  certaine  dislance  deux  ligues  parallèles , 
auxquelles  on  attribua  la  place  de  deux  notes  principales,  par  exemple  «1 
et^.  Il  n'y  avait  donc  entre  ces  lignes  qu'un  intervalle  de  quarte,  c'eat-i- 
dif« ,  la  place  de  ré  et  de  mi  qu'il  était  facile  de  distinguer.  Les  notes  la, 
ft,  se  plaçaient  au-dessous  de  la  ligne  ut;  toi,  la  supérieur,  se  mettaient 
an-dessns  de  la  ligne /b.  De  cette  manière ,  on  avait  une  natation  de  lec- 
ture facile  pour  une  octave,  œ  qni  suffisait  pour  la  plupart  des  chants  de 

Quelquefois  la  ligne  inférieure  était  attribuée  à  vt,  quelquefois  i  ^^  et 
lorsque  le  ton  du  chant  l'exigeait,  ces  lignes  devenaient  ré,  on  toi.  Pour  éviter 
tonte  équivoque  à  cet  égard,  on  imagina  de  placer  au  commencement  des 
l^eslesleltresC.F,  ouD,  G,  qui  représentaient  les  notes  wf, /a,  ou  ré,  la, 
suivant  le  ton  do  chant ,  faisant  ainsi  an  amalgame  des  systèmes  de  la  notation 
saxonne  ou  lombarde ,  et  de  celle  de  saint  Grégoire.  Ces  lettres,  qui  servaient 
d'indicateurs  au  commencement  des  lignes ,  sont  l'origine  des  chfi  de  la  mt^- 
siqne  moderne.  Quelques  musiciens  ne  tes  trouvèrent  pas  suffisantes  pour 
lever  tons  les  dontes  ;  ils  imaginèrent  de  distiaguer  les  lignes  par  des  couleurs 
différentes;  la  ligue  fa  était  rouge  ;  la  ligne  ut  était  on  verte  on  jaune,  Qael- 
qnefois  aussi  il  n'y  avait  qu'une  ligne  roi^e  pour  fa;  d'autres  lignes  tracées 
par  an  style  dans  Tépaisseur  du  vélin  des  manuscrits  indiquaient  les  positions 


îdbïCoOgIc 


cuKj  fiÉSDMÉ  PHn^OSOPHIQUï; 

dei  auti«B  notes ,  et  ces  notes  étaieot  désignée*  par  de«  leUm  ptaeéw  a«  oqid-^ 
meDcement  des  lignes.  Uo  peu  plu*  tard,  on  rendit  cw  li^^ea  plm  «ewi- 
tiles  à  l'cBil  en  les  traçant  avec  de  l'encre.  Dès  Ion ,  toute*  lea  potllioni  dei 
notes  4tant  d^IermiDëes ,  les  signes  coDectifa  de  sons  cUvart  devinreot  WHni 
vttles ,  l'iuage  s'en  affaiblît  par  degrëi,  sans  disparaître  poiirtant  «ntièreieenl, 
comme  on  le  verra  pins  loin,  et  le  point  carré  de  la  notation  lombarde,  plac^ 
iur  les  lignes  ou  dans  les  espaces ,  finit  par  prendra  la  forme  de  la  note  da 
plain-cbant.  De  U  l'origine  de  la  notation  qui  est  maintenant  en  usag*.  N'od- 
bljoni  pas  de  dire  cependant  que  long-temps  après  que  toutes  cet  amélioia- 
tions  eurent  été  faites ,  on  se  serrait  encorâ  dans  plusieurs  églises  de  Urm 
notés  suivant  les  systèmes  primitib  des  notations  lombarde  et  saxonne  j  cv 
dans  cet  temps  où  les  commonications  étaient  difficiles ,  les  ioTenlioiis  et  let 
perfectionnemens  ne  se  propageaient  qn'avec  beaucoup  de  lenteur. 

yeianen  analytique  de  tontes  les  transformations  des  divers  systèmes  de 
notation  qui  précédèrent  celui  de  la  musique  mesurée  ne  saurait  trouver  place 
dans  le  cadre  étroit  où  je  suis  obligé  de  me  renfermer  ;  mais  ce  qui  Tient  d'en 
êlre  dit  me  paraît  devoir  suffire  pour  l'objet  de  ce  résumé.  Les  lecteurs  qui 
désireraient  plus  de  détails  en  troaveront  en  abondance  dans  mon  Histoire 
générale  de  la  musique.  Il  ne  me  reste  à  traiter  delà  notation  qu'i  l'égard  <)a 
système  de  la  musique  mesurée  :  ce  sera  l'objet  d'une  autre  section  de  ce 
résumé. 

HOTCn-AttE. 

Contimaation. 

nétsodbs  m  solwsatioi'. 

L'examen  de  tons  les  traités  de  musique  qni  ont  précédé  le  oniième  siècle, 
démontre  que  jusqu'à  cette  époque  les  cordes  de  l'échelle  des  sons  n'éuient 
désignées  que  par  les  noms  de  l'ancienne  musique  des  Grecs ,  bien  que  la 
division  de  celte  échelle  par  tétracordes  eût  disparu  depuis  la  réforme  àa 
pape  Grégoire.  Les  écrits  sur  la  musique  de  Hucbald ,  de  Reginon  ,  d'Adel- 
bold ,  de  Bemelin  (voyei  ces  noms  dans  la  Biographie)  et  de  quelques  ano- 
nymes qui  vécurent  dans  le  dixième  siècle ,  ne  contiennent  que  des  noms 
grecs  pour  la  désignation  des  notes  ,  et  ces  écrits  paraissent  destinés  à  ensei- 
gner la  musique  d'une  manière  théorique  plutôt  que  pratique  :  on  n'y  sper- 
çoit  aucunes  traces  d'une  méthode  propre  à  faciliter  dans  des  écoles  publiques 
fart  de  lire  la  musique  et  de  la  chanter.  Un  seul  ouvrage ,  contemporain  des 


îdbïCoOgIc 


DE  L'HISTOIRE  DE  LA  MDSIQOE.  cixvir 

IjoriTaiiu  qne  je  TÎeiu  de  nonuoer,  parait  avoir  été  destiné  à  servir  de  manael 
dtuii  ces  écoles  :  c'est  le  Diali^ue  lur  la  musique  attribué  à  l'nbbé  Odon  de 
ClDDf  ;  toutefois,  les  séries  de  questions  et  de  répunses  qu'il  contient  nepen- 
vent  être  considérées  comme  une  méthode  d'enseignement,  car  on  n'y  trouve 
rieu  qui  puisse  donner  l'inteUigenoe  de  l'art,  ni  en  rendre  la  pratique 
plus  facile. 

Le  premier  inventeur  d'une  véritable  méthode  de  musique  fut  un  moine  de 
l'abbaye  de  Pumpose ,  nommé  Guî^  né  dnns  la  petite  ville  d'Ârezio ,  en  Tos- 
cane ,  vers  la  fin  du  dixième  siècle.  Étonné  de  voir  employer  dans  les  écoles 
de  chant  ecclésiastiqae  plus  de  dix  années  à  former  des  chanteurs  de  chœur 
fort  inhabiles,  il  se  mit  à  la  recherche  des  causes  qui  rendaient  l'enseignement 
si  long  et  ai  imparfait.  Il  vit  bientôt  qu'en  l'absence  du  maître ,  il  n'existait 
ancnn  moyen  d'étude  pour  les  élèves ,  n'y  ayant  dans  ces  temps  barbares 
point  d'instrument  commode  au  moyen  de  quoi  chacun  pât  régler  les  into- 
nations de  sa  Toix.  Le  monocorde,  dès  long-temps  connu  ,  n'avait  servi  jus- 
qae-U  qn'à  faire  des  recherches  spéculatives  sur  les  proportions  de  l'échelle 
des  sons  ;  Gui  imagina  d'en  faire  nn  régulateur  du  chant ,  et  pour  cela  11  en 
constmisit  un  d'une  forme  simple,  indiqua  la  manière  d'en  faire  la  division 
pour  toutes  les  notes  de  l'cchelle ,  et  d'y  placer  des  chevalets  mobiles  destinés 
i  rendre  sensibles  leurs  intonations;  enfin  son  premier  soin  fut  de  rendre 
popnlaire  l'usage  de  cet  instrument  qui  permit  aux  élèves  de  faire  des  études 
particulières  sur  ce  que  le  maître  leur  enseignait. 

Ce  moyen  mécanique  propre  à  donner  de  la  justesse  aux  intonations  de  la 
voii ,  ne  suffisait  pourtant  pas  pour  composer ,  à  lui  seul ,  une  méthode  de 
iolmisalion.  Les  lettres  do  la  notation  grégorienne  représen (nient  bien  aux 
yeux  l'ordre  dans  lequel  les  sons  étaient  disposés  dans  l'échelle,  et  les  signes 
qui  répondaient  à  chacun ,  mais  elles  ne  pouvaient  pas  plus  que  tes  notes  de 
ta  mnsiqoe  moderne  rappeler  à  la  mémoire  tes  intonations  de  ces  sons.  Or , 
le  son  le  plus  grave  d'un  chant  étant  trouvé  par  le  monocorde ,  il  y  aurait  en 
trop  de  lenteur  à  chercher  sur  cet  instrument  toutes  les  antres  notes  de  ce 
chant;  Gui  conseilla  donc  de  prendre  pour  modèle  une  mélodie  connne, 
queUe  qu'elle  fût ,  pourvu  qu'on  la  sAt  bien ,  et  de  comparer  les  intonations 
des  notes  de  cette  mélodie  avec  celles  des  notes  semblables  du  chant  qu'on 
voulait  apprendre.  Bientôt  ces  comparaisons  répétées  devaient  imprimer 
dans  la  mémoire  le  souvenir  des  intonations,  pans  une  lettre  qu'il 
écrivait  sur  ce  sujet  à  pa  moine  de  aes  omis,  il  dit  qu'il  avait  l'babilude  de 


îdbïCoOgIc 


ctxTUi  RÉSUMÉ  PHILOSOPHIQUE 

se  serrir ,  dani  l'école  qn'U  diric;eait ,  da  chant  de  l'hymne  de  uint  Jean- 

Baptiale  ; 

Ut  queant  laiû , 

itestniare  fibrù 

Min,  gMtonun, 

^•iinuli  tuoram 

Sohe  pollcitî, 

Leàni  reatam 

SoDcte  Johannet. 

Les  enfans  de  dbœor  chantaient  cet  hymne  au  commencement  et  i  la  Gq 
de  la  leçon  qu'il  leur  donnait.  Or,  remarques  que  dans  la  mélodie  que  Gui 
avait  choisie  pour  ses  élèves ,  l'intoiiation  de  la  note  s'élève  d'an  de^  sar 
chacune  des  syllabes  ut, nA,  mt,/(i,(i>/,  /a;  les  snccessenra  de  ce  moine  «n 
ont  conclu  qu'il  avait  voalu  désigner  par  ces  syllabes  les  notes  de  l'échelle , 
bien  qu'il  ne  se  aoit  servi  de  ces  noms  en  aucun  endroit  des  traités  de  mu- 
sique qui  nous  restent  de  lui.  (Voyez  Gui  d'Arezso  dans  la  Biographie.)  Tel 
est  tontefois  l'empire  des  préjugés ,  que  depuis  huit  cents  ans  l'nsage  de  ces 
notes  n'a  point  subi  d'interruption ,  et  que  l'honneur  d'une  invention  k  la- 
quelle Gni  n'a  pointpensélui  est  restée,  tandis  que  personne  n'a  songé  à  re- 
vendiquer pour  lui  la  gloire  d'avoir  inventé  la  méthode  d'enseignement  par 
l'analogie,  qui  lui  appartient  réellement ,  et  qui  naguère  a  été  donnée  commo 
une  chose  nouvelle  par  H.  Jacotot,  sons  lo  nom  ^en»eiqttement  umverul. 

Gui  était  destiné  à  noDsfoumir,  sans  le  savoir,  des  noms  qnisont  devenus  po- 
pulaires, car,  suivant  l'opinion  générale,  ce  serait  de  lui  qu'on  aurait  pris  ceini 
de  la  gamme,  parce  qu'il  aurait  ajouté  au-dessous  de  la  note  la  ftius  grave  du 
système  de  S.Gr^oire,  une  note  qu'il  aurait  désignée  par  le  jromma  des  Grecs. 
Mais  lui-même  noua  apprend  qu'il  n'est  pas  l'auteur  de  cette  ai^oncUon,  car 
il  dit  dans  le  deuxième  chapitre  de  son  Traité  de  musique  intitulé  Micrologue: 
*  En  premier  lieu  e*t  placé  le  F  grec  ajouté  par  te»  moderne»  '.  Ce  passage,  et 
un  autre  dont  le  sens  n'est  pas  moins  clair  * ,  n'ont  point  empêché  qu'on  se 
aoit  obstiné  à  décerner  au  moine  de  Pompose  la  gloire  d'avoir  mnenti  lagammt. 
Les  erreurs  historiques  une  fois  établies  sont  plus  fortes  que  la  vérité  appuyée 
de  toutes  ses  preuves. 


<  In  primis  ponatnr  r  gracttm  a  modernis  adjanctum. 
■  Gammi  gnecnm  quidam  ponuat  ante  primam  litteram. 


îdbïCoOgIc 


DE  L'HISTOmE  DE  LA  MUSIQUE.  ctxix 

La  mMiods  de  chant  oa  de  solmisation  inTentée  par  Gui  d'Areuo  parait 
areir  consista  aniquemeat  dana  l'osage  da  monocorde  pour  d^rminer  le 
■on le  plus  grave  d'an  chant  quelconque,  et  dans  t'analogie,  pour  impri- 
mer dan>  la m^oire  l'intonation  de*  loni.  L'objet  qaes'ëtait  proposa  l'anteor 
de  cette  mëlhode,  comme  il  le  dit  en  plosienra  endroits  de  ses  onmiges, 
ëlait  d'abr^r  le  temps  des  études  et  de  readre  l'instractîoQ  pins  Eadla  :  com- 
ment croire,  d'après  cela,  et  snrtoat  d'après  la  justesse  d'esprit  qu'on  remarqne 
dans  ces  idées  fécondes  en  résultats  ,  que  Gui  soit  aussi  l'auteur  d'une  autre 
méthode  de  solmisation  qni  fut  mise  envoie  peu  de  temps  après  lui ,  et  qui 
fut  une  des  erreurs  les  plus  funestes  introduites  dans  la  musique  '  7  Je  m'ex- 
pliqne. 

Vers  le  temps  de  Gui ,  mais  Trûsemblablement  après  lui ,  un  muùcien  in- 
connu imagina  de  substituer  A  la  division  de  l'échelle  par  tétracordes  des 
Grecs ,  et  à  celle  que  Grégoire  avait  faite  par  octaves ,  conformément  à  la 
constitation  des  tons  du  chant  de  l'église ,  une  antre  division  qni  ne  compre- 
nait que  six  notes,  et  qui  fut  appelée,  à  cause  de  ceIa,A«faconls.  Serait-ce  parce 
que  Gui  d'Areuo  n'avait  indiqué  dans  son  exemple  de  l'hymne  de  saint  Jean 
que  six  notes  différentes,  qu'on  en  a  tiré  la  conclusion  qu'il  avait  vouinrëduire  A 
lltexacorde  les  formules  de  l'édielle  musicale, et  qu'il  avait  supprimé  la  septième 
note,  si  nécessaire  poor  arriver  au  complément  de  l'octave,  après  laquelle senle- 
ment  les  tons  et  les  demi-tons  se  représentent  dans  nn  ordre  régulier  comme  ils 
sont  dans  la  première  formule  ?  Cela  est  vraisemblable.  Quoi  qu'il  en  soit ,  il 
est  certain  que  dans  les  écrits  de  Gui  qai  sont  en  manuscrit  A  la  Bibliothèque 


■  J'ai  moi-mJme  contribné  i  T^pandre  cette  errenr  par  nn  artîde  de  la  Sevue  Miui- 
etUe  (t.  II,  p.  385).  DeaxmBniiicritsdet  ouvrages  deGni,  dontraaaappariennà  ]'abb£ 
de  TeruD,  et  dont  l'antre  nt  A  la  Bîbliothèqnedesdncs  de  Bourgogne ,  t  Brnielles,  enfin 
nn  troisiime  dont  le  Mvant  de  Murr  a  donné  nue  notice ,  contiennent  la  main  musicale 
attribnée  k  et  moine  ;  or  cette  main  eit  euentiellement  liée  an  lyttème  de  la  lol  miution 
par  l'heiacorde  ,  et  j'ai  été  pennadé  d'abord  qne  l'opinion  cornmone  sar  l'inrention  de 
ce  rfttème  est  fondée.  Depoit  lors,  la  lecture  attentive  des  ounages  connu  de  Gni 
d'Areuo  m'a  fait  voir  qu'il  ne  e'j  trouve  pas  nn  aenl  mot  qni  se  rapporte  au  sjttème 
dont  il  s'agit.  Le  mannscrit  qui  était  autrerob  i  l'abbaye  de  Saint-Erroul ,  et  qoi,  de~ 
pais  lors  a  passé  dan*  la  bibliothèque  d'Alençon ,  contient ,  d'aprii  la  notice  donnée  par 
Laborde,  de*  ëcritt  âe  ce  moine  que  Gerbert  n'a  pas  publiés  j  mais  sont-ils  réellement  de 
lui?  cela  est  dooteni,  car  j'ai  trouvé  parmi  les  maniucrits  du  Hosée  Britannique  et  de 
l'nnirersité  de  Gand  des  onvrages  qni  loi  sont  attrîbnés  et  qni  ne  lui  appartiennent 
pas. 


îdbïCoogIc 


tm  I^ËSDMÉ  PHILOSOPHIQITE 

loyale  d«  Parii ,  ni  dans  wdx  qtii  oat  été  publié*  p«r  Vthbâ  Ce^Kirt  '  ap  ne 
Iroare  anoane  notioD  ni  dM  nom*  de  aotei ,  ni  de  |a  divition  do  l'échello  «i( 
heaaeordea ,  qî  dsi  conaéquimoas  de  w  biuire  ot  déHioonnabU  >y*tèiiie.  t^ea 
aoeoeateura  iromédiaU  de  os  moine ,  parmi  le«  éoriTaii»  am*  la  iqaaiqne  tola 
qno  Bemon ,  HerauDB  Contraot  et  Guillaume ,  abbé  d'Hirscban ,  i^  parient 
paa  plna  do  oe  ijttàmo  i  et  Jean  Cotlon,  qù  fuuntU  aroir  v^a  pottérisa- 
nvaent  à  lOliO ,  eat  le  plu*  anoien  autour  qui  me  leinble  en  avpir  piirlét 
A  QO  qu'il  en  dit ,  U  tyaute  quq  de  «op  tevpi  lea  Anglaia ,  loi  AUemanda  et 
}bi  Françaif  étaient  lea  leuli  qui  âstent  ntego  do  nom  doa  notaa  utt  rit 
■n,  ete,,  ■ ,  et  que  lea  Italien!  avaient  adopté  d'antrea  aylUb«>  Cette  aaser- 
tion  est  d'autant  plus  singulière  que  dans  les  temps  modernes  lea  Allemfinda 
etlei  Anglais  ne  solfient  que  parle»  lettres,  et  que  les  Italiens  ont  conservé  le 
ryatème  de»  hexacordes  long-tempa  après  qu'il  eut  été  abandonné  par  taui 
Jea  autres  peuples. 

.  Quel  qn'ait  été  l'aotenr  du  lystème  de  la  division  de  l'échelle  ep  hexacordea, 
et  de  la  tolmisation  )>ar  ce  lyslénte ,  il  est  certain  qu'il  introduisit  dans  l'art 
une  des  erreors  les  plus  singulières  que  l'histoire  signalei  et  qu'à  une  méthode 
de  chant  simple  et  facile  ,  il  en  substitua  une  autre  hérissée  de  difficultés  et 
4'embarras.  Si  tons  les  ohanls  avaient  été  renlerméf  dans  l'interralle  de  sir 
notes ,  lit  nouvelle  mélhude  n'aurait  pas  eu  d'inconvéniens  ;  mai*  il  n'en  était 
'pv s  ainsi ,  et  souvent  la  mélodie  descendait  plus  bas  que  la  noie  la  plu*  grave 
^c  l'he^corde ,  on  s'élevait  au-des^u  de  la  plus  haute.  De  là  naûsait  la  nér 
eeaaité  dfl  obanger  aonvent  d'hexacorde,  et  de  passer  de  l'vn  à  l'antre  plu^- 
iieurs  fois  dans  le  coan  d'un  même  chant.  Ces  changemens  d'hexacordes 
furent  appelés  muancet.  Voici  quel  en  était  le  mécanisme. 

LVehelle  des  sons  alors  employés  dans  la  musique  s'étendait  depuis  le  *o/ 
f^rave  de  la  voix  de  basse ,  jusqu'au  mi  supérieur  des  voix  de  feipme  ou  d'en- 
&Dt ,  ce  qui  présentait  une  étendue  de  deux  octaves  et  unp  ii|te,  Qo  divisa 
«elle  étendue  en  sept  hexacordea  dont  le  premier  oonunençail  au  «ci  grave. 


I  Scriptorts  Ecclesiast.  de  Musica  Sacra  polissimum,  t.  II. 

'  Voici  le  pssMge  de  Jean  Colton  qui  se  rajipcrle  A  cette  singalaritj  ;  •  Sei  tout 

■  ityllal)»,  qaas  ad  opna  masicse  asaumliniis ,  diiersx  qniilem  Bpud  diveraos:  rerom 
•  Angli,  PraDcigenn,  Alemanni  ut,  ré,  mi,  Jh,  sol,  la,  Itali  aulcm  alias  bibeot  : 

■  qoas  qui  notse  desiderant  stipulentur  ab  ipsî».  •  (Joh.  (kittonis  TrffCt,  de  Musica, 
;.  1 ,  apnd  Gerberto ,  t.  2 ,  p.  232.) 


îdbïCoOgIc 


DE  L'QISTOIKË  DE  LA  MUSIQITE;.  «wh 

leMcond  •  «f,  le  troiaièjne,  if»,  Ip  quatrièine ,  A  wlaa-deuui  de  ce^^lq 
QÎnqaième ,  k  «^  (ooUve  supérieure) ,  le  aiiième ,  à  fa  (octave  inptfrieuiv) ,  )a 
■eptième,  à  tûl  aigu.  Mais  dans  l'étendue  de  l'éGhelle  divisée  de  Mt(s  naaiéw, 
la  septième  ton ,  qae  non»  désignons  ^^joaFd'bHi  par  U  srllabe  H,  se  présen- 
tait trois  fois,  tRntiSt  à  l'éMit  de  bémol ,  tantàt  à  oaloi  de  bécarre,  snivant  U 
vatiiredea  Uftu  dn  pl(iin>cbaitt i  or,  daiu  le  sysiénie  des  hexaoordep,  il  n'7 
«Tait  point  de  nar»  poqr  uotte  i)p(e,  puisqu'on  avait  réduit  les  sfllabes  app^* 
lativ^  w  voiob» de  <ix ,  o'ost-à-dire.tt^'^i  mt, /a, so/,b. C'est  l'abvutefl 

i»  pet(<i  aeptiènw  note  qui  causait  tous  les  entbairai  de  la  lolipiution  par 
)ipxacorde«,  car  pvnr  remplir  l'ipterTnlIe  qu'elle  laissait  dao>  l'étendue  dq 
l'échelle,  on  n'imagina  pas  de  meilleur  moyen  que  de  changer  le  noqf  dof 
«Qtes,  pùvantle*  ciPC(Ui>taoces,  et  d'appeler  «f  tantdt  «0/,  tantôt /a,  tavtât 
Mti  eit  aorte  que  le  premier  bexacorde ,  qui  commençait  par  so'  ip'afe  t  a«  lifO 
d^étre  aplfiépar  lesayllabwsa/,  la,  n,vt,ré,  mi,  l'était  par  tf^,  n,  mi,  fa, 
«iJ,  lai  le  deQtiàme,  commençant  par  »t ,  était  selfié  par  les  ni^me*  if  Uabe*  \ 
mfio ,  U  troisième,  qui  commençait  par  fa ,  et  dont  les  ontu  «arai^t  dA 
£tre  appeléça,/^,  aoi,  ia,  «bémol,  wf,  ré,  était  «nssisol&é parla* mèfi^ 
Sf||«bMWf«  ré;  mi,  etc.  ;etain8i  desaittres.^a  conséqneaceiné«)tal)1ad'v« 
tel  sriléve  ^  qw  cbaqve  note  avait  trois  nomi  d«nt  il  (allait  l'appcdw  W 
aolfiapt,  •Divaot  les  circonstances  ;  car  lorsqu'une  mélodie  sortait  des  benua 
de  l*bp:(acarde ,  il  U^e\\ ,  avant  que  cette  sortie  eât  Ueu ,  changer  «f  en  /À  ov 
BD  toi,  toleant  on  en /à,  fa  en  w(  ou  en  toi,  et  nommer  les  qutTW  WA^  4'«Bi^ 
œa  changemena.  La  règle  principale  de  ces  raaancei  était  qu'il  fallait  appeler 
les  deux  notes  de  demi  ton  qui  sa  tronvent  entre  m>, /ii,  etn,  u/,  desnomsde 
wi-^,  quand  ces  notes  montaient  <  M  de ^(-«m,  quand  elles  descendaient.Plu- 
nears  fois  depareilscbangemensseprésentaieiit  dans  lecours  d'une  mélodie, 
et  de  là  résultait  une  incertitude  sur  le  nom  qa'il  fallait  attribuer  aux  notes , 
incmliti)d»  dont  a'^ept  pas  toujours  exemptés  le*  cheoteiin  qui  avaient 
Ipgvia  le  pins  d'habitude  par  la  pratique. 

Kap  qne  les  (ammes  d'hexacordes  commençant  par  se/,  par  wt  oq  pv  /« 
ae  twwaaHUnt  toDtef  trois  W,  ré,mi,fa,iol,  la,  elles  n'étaient  pçiintdéù- 
gfiées  de  Iq  fDéqpe  manière  :  chacune  avait  son  no»  particulier,  Ai^Ui  U  canw? 
qui  commençait  par  «I  ne  contenait  point  le  septième  v*n  qtie  nous  appelons 
tii  oa  Iwi  donnait  à  cauae  de  cela  le  nom  d'htifocori»  iufhtrd  ;  la  gamme  qui 
fWBflUeH^t  fvfffr  ***it  V9^'  quatrième  npie  le  a*  bémol,  et  on  l'eppeUÀt 
^acofifi  ttfili  eqfin ,  celle  qui  commençait  par  «0/ «trait  pour  troiaiètne  «etc 


îdbïCoOgIc 


etixii  RÉSUMÉ  PHILOSOPHIQOE 

le  n  bécarre:  on  Idî  donnait  le  nom  A'hexacorde  dur.  De  là  Tient  qn'on  ren- 
contra  sonvent  ches  les  anoienB  antenn  cette  manière  de  s'exprimer  :  ohantw 
par  naturt,  par  bémol,  par  bécarre. 

Pour  aider  à  reconnaître  les  notes  dana  la  aolmisotion ,  on  arait  imaginé  de 
reprësenter  la  poiitiondesnngtBona  de  l'échelle  générale  nir  le  bontdea  doigt! 
et  aor  lea  phalanges  d'une  main  ganche  ouverte  ;  on  avait  établi  an  cer- 
tain nombre  de  règles  concernant  le  passage  d'one  note  à  l'antre ,  saivant  les 
direrBoas,  et  cette  main  se  plaçait  comme  nn  indicateur  aniverBel  dam  toatei 
les  écoles ,  et  dans  tons  les  traités  élémentaires  de  mastqne.  On  diaait  d'an 
homme  qni  connaissait  bien  tontes  ^les  règles  des  moances  qu'il  tavaU  m 
main. 

Tel  était  ce  système  monstmeax  de  division  de  l'ëcheUe  mnstcale  et  de 
sofaniaation  qui  a'établit  dans  le  eonrs  do  onzième  siècle  ,  et  qui ,  malgré  tons 
ses  inconvénient  fnt  établi  en  peu  de  temps  dans  tonte  l'Eorope  avec  un 
anccès  tel,  que  lorsqu'on  voolut  revenir  è  des  principes  plus  naturels, 
nne  résistance  très  active  fut  opposée  auxefforts  des  réformateurs,  comme  je 
le  ferai  voir  pins  loin.  Ce  n'est  pas  un  des  traits  les  moins  lingnliers  de  l'his- 
toire de  la  musique ,  que  celui  du  succès  de  cette  biiarre  et  faosse  méthode 
de  solmisalion  ;  car  les  diffionltés  qu'on  a  tant  de  fois  signalées  dans  le  système 
de  la  musique  actuelle ,  difficultés  qn'on  a,  ce  me  semble,  exagérées ,  ne  sont 
que  des  jeux  d'enfant ,  en  comparaison  de  celles  qni  sont  inhérentes  à  la 
méthode  des  hexacordes. 

MOTBN-AGE, 

ConlinuatUat. 

rOKHATIOH   V'im    STSTRHB   DB    MVStltDB   HBSCBBB. 

J'ai  dit ,  en  parlant  de  la  musique  des  Greos  que  la  mesure  de  cette  musique 
n'avait  point  été  conçue  d'une  manière  abstraite  et  qu'elle  n'était  que  le  ré- 
sultat d'an  sentiment  prosodique ,  et  d'un  besoin  que  le  riiythme  poétique 
avait  bit  naître.  Absorbée  par  ce  sentiment  de  prosodie  et  de  rhythme, 
l'oreille  des  Grecs  ne  comprenait  la  mesure  musicale  que  d'une  manière  ac- 
cessoire ,  et  que  comme  nne  dépendance  immédiate  de  la  poésie. 

Conservée  par  saint  Ambroise  dans  le  chant  de  l'église ,  celte  mesure  ihyth- 
miqne  était  néanmoins  afEsiblie  par  la  perte  de  l'accent  qui ,  bien  moins  sen- 
ùble  dans  la  langue  latine  que  dans  la  grecque ,  s'anéantit  de  pins  en  plus 


îdbïCoOgIc 


DE  L'HISTOIRE  DE  LÀ  MUSIQUE.  olxxih 

lorsque  l'oreille  des  peuples  de  l'Italie  eut  contracté  l'habilade  d'entendre  le 
dur  langue  des  barbares  du  Nord  ;  langage  déponrm  de  oadenee  et  surchargé 
de  sons  guttor aux.  Tellefatlarapïditëdeladëcadenoedaoliant  àœt  égard, 
qu'à  l'époque  de  la  réforme  du  système  musical  par  saint  Grégoire ,  c'est-à- 
dire,  ennron  deux  cents  ans  après  la  mort  d'Ambroise ,  il  ne  restait  presque 
plus  de  tnwes  de  l'ancienne  prosodie  chantée,  et  que  le  réfonoatear 
put  en  faire  disparaître  le  peu  de  ce  qui  en  existait  encore ,  sans  offenser 
l'oreille  de  ses  contemporains.  L'^plîté  des  temps  musicaux  s'établit  si  bitn 
•Ion  qu'il  n'apparaît  pas  nn  signe  de  durée  dans  toat  le  chaut  noté  des  anti- 
phonairea  et  des  graduels  qui  sont  parrenns  jusqu'à  nous,  depuis  le  huitième 
Biède  jusqu'à  la  fin  du  treizième.  L'habitude  était  si  bien  établie  à  cet  égard, 
que  oe  ne  fat  pas  sans  peine  qn'on  en  revint  au  chant  prosodie,  que  beaseosp 
de  pmonnes  éminentes  dans  l'église  crurent  qu'un  chant  de  cette  nature 
n'avait  pas  ta  dignité  convenable  an  service  divin ,  et  que  les  chartreux  s'ob- 
■tinèrent  même  jusqu'à  la  suppression  de  leur  ordre  en  France  à  le  repousser 
et  à  chanter  toutes  les  syllabes  en  notes  égales. 

Mais  une  question  se  présente  .*  question  importante ,  fondamentale  i 
l'yard  de  la  musique  mesurée,  et  qui,  par  une  singolarité  inexplicable,  n'a  6xé 
l'atteation  d'ancon  des  historiens  de  la  musique ,  on  qui,  du  moins,  n'a  donné 
lien  k  aocnne  recherche  sérieuse.  Cette  question  est  oelle-oî  :  N'y  o-t-il 
fotMt  e»  ttu  wtoytn-Age  d'autn  ge»n  de  mutiqu*  que  celui  de  Fèglise  ?  c'est-à- 
dire,  les  peuples  n'ont-ile  eu  de  chants  de  guerre,  d'amour,  de  joie  ou  de  dou- 
leur qui  ne  fussent  dépouillés  de  rhylhroe,  comme  les  mélodies  ecclésiastiques? 
S'il  en  était  ainsi ,  ces  peuples  auraient  été  sans  passions,  oe  qui  n'est  poiiU 
admissible.  Toi  dit  que  dans  les  temps  des  plus  grandes  calamités  du  monde 
ocoidenlal ,  la  mnsiqne  se  réfugia  dans  l'élise  qui  la  sauva  en  la  transformant. 
Hais  les  malheurs  dont  furent  accablés  les  peuples  des  Gaules,  de  l'Espagne 
et  de  l'Italie  forent  adoucis  après  le  septième  siècle.  L'esclavage  régnait  par- 
tout ,  mais  on  avait  perda  le  sentiment  et  l'amoor  de  la  liberté.  Les  serfs  du 
Nord  nous  apprennent  qu'il  y  a  aussi  des  chants  mesurés  pour  l'esclavage ,  et 
nous  devons  croire  qu'avant  qu'il  y  eût  des  troubadours  et  des  trouvères,  les 
Francs  éprouvaient  aussi  le  besoin  de  chanter  leurs  plaisirs  ou  leurs  panes  sur 
nn  (on  plus  animé  que  celui  de  la  prière. 

Hais  qui  me  porte  donc  à  parler  ici  d'une  manière  conjecturale,  lorsque 
des  monumens  d'une  autorité  irrécusable  viennent  à  mon  secours?  ces  mouu- 
mens ,  il  est  Trai ,  sont  restés  jusqu'à  oe  jour  dans  un  profond  oubli  et  ne 


îdbïCoOgIc 


«ttsw  hiSUMÉ  PHIIXMlOPaïQtjÊ 

{Mnitimi  pâS)  tn  ttnmier  Mpèttl,  anAt  un  rapport  immédltt  avM  le  aajM  qui 
u*«cnttpe«n  M  moment}  mail  je  ponwi^'il  me  saffirà  d'en  fkiretane  l^gi^ 
Milfie  poflr  démontrer  lenr  importinoe ,  et  ^obt  faira  nir  qti'ilt  a»u  fem^• 
«iMBDt  la  preure  de  l'exialenoe  d'une  mturiqae  meMrëe  dè«  la  proalèrfl  moî^ 
tié  4h  neUTième  dèsle. 

'  Ud  matiiuwit  qui  a  appartene  aolreroîi  â  l'%llM8«int-Mlirllal  dn  Limo^, 
M  qui  n  trouve  mainteda&t  à  la  BibUoAèqae  royale  de  Paria  («ii»  le  h"  1 184)^ 
«oBlient  (bt.  1S8  *')  une  chaneon  latine  compoaëe  par  Angelbert  aur  ta  ba- 
-taille  de  Fontenai  (m  843).  J'ai  parié  d^à  de  cette  pitee  qui  eat  notée  en 
nDtâtion  téxonne ,  et  qui  a  pour  titre  i  fVnw  de  beSà  y»i  fmt  ««m  AiiAi>- 
«Mte  ■;  Je  croîf  qa'on  ne  -nm  paa  aana  iatdréi  lea  preinien  couplela  de  «tt* 
ofaenaMi ,  le  plua  aadeu  monument  aothentiqBe  de  la  miuiqne  nteauiée  et 
de  k  poéne  duiitée  du  moyen-ige.  (  On  en  troatera  U  mniique  aveo  In  tm- 
-dnotien  notée  è  la  jdwiahe  d.) 

Ânrara  cum  primo  mane 
Tetram  nocteta  diTÏdem 
SaMutiua  non  illad  fuit. 
Sed  SalnrDÎ  doUmm 
De  fratema  rapt*  paee 
GaadctDaemon  impios. 

Bella  clamant  bioc  et  inde , 
Pagna  graris  oritur , 
Fratcr  iratri  moriem  paiat. 
NepOti  ■Tonculas 
Filins  nec  patri  sno 
Ethiliet  ^od  merait. 

Le  rhythroe  de  Ces  vers  est  Celai  du  Tambtque  pur ,  qui ,  par  U  dtaporitidn 
'alternative  de  aei  longues  et  de  »es  brèvea ,  correspond  exaotement  A  la  meatdw 
ternaire  de  la  musique.  La  mélodie  de  la  ohenson  d'Angelbert  De  pent  donc 
Atre  traduite  en  notation  moderne  qae  dana  la  mesure  à  troia  tempt.  RertUtr- 
^et  Ruari  que  par  un  artifiee  de  la  poésie,  le  repoa  anal  de  la  pbraoe  te  pré> 

■  L'abbé  Le  Bceaf  a  publié  les  vers  dé  cette  chanson  dans  son  R  ecueîl  de  plusieurs 
ihtils  pottr  servir  d'iclaircissement  à  l'histoire  de  France  et  de  suppUment  à  la  no- 
lia  des  Oàtdta  (t.  1,  p.  164),  mai*  il  n'a  pn  ta  d^i&«r  la  mDttqne,  et  il  n'a  pai 
Mnpria  l'importaoce  de  ce  monomeat  ho*  le  rapjMrt  de  l'histaire  de  l'art. 


îdbïCoOgIc 


'.(*) 


'    ■J^^J'. 


S     fÀjàx-ur  mÀo  il  urn. 
.    .   ■    y  ■       ^    ^ 

VERSUS  DE  BËLLA  QUAE  FUIT 
ACTA  PONTANETO. 


ruplâ      pa  -  ce        ^audet    Dcmon 


\   )    LittuU.  eu  XaXîtt/  bti.\bax*'  Cl.  eu   luctv»'  tA^^etiiiwuc-'  ^wv  la.  baiM-uX^ 


M  ■    arAlt  filiaitJie  tMt  rAr  p/aav  a 


w  fli-  /«  A^    r/..YX/rj„    tTivluntf. 


Di„i,„db,G(5oglc 


DE  L'HISTOIRE  DE  LA  MDSIQUE.  ctxxr 

■ente  de  trou  vers  eh  trois  Terl.  Ge  genre  de  disposition  rhyihtniqne  a  été 
coniidéré  long-temps  aprèA  comme  une  noaTeauté. 

L^eDÉple  qu'on  vient  de  voir  d'une  mélodie  rhythmrie  par  k  po^ie  n'est 
pas  le  nul  qdi  te  (mare  dans  le  mannacrit  d'où  Je  l'ai  lire  ;  Ort  y  v«it  «umI 
nfle  lauenUtioA  Sur  la  mort  de  Qharies-le-^ante  {Plûnchu  A'anA'}  composée 
dmis  le  neliTième  siècle  et  Dotée  k  la  manière  saxonne  «  morceaa  ainguller 
dont  l'existence  a  été  igtaorée  de  loua  les  historiens  ;  la  complainte  de  l'abbë 
Ho^nMida  mémetemps  et  anssl  notée;  la  chanson  de  Godesohaloh,  iHcotn- 
plainie  de  Latare ,  par  Paulin ,  la  chanson  du  duo  Henri ,  par  le  même ,  et  j 
ce  qui  est  pent-Atre  d'un  intérêt  historique  pins  vif  eoilore ,  on  y  troaVe  anssl 
la  mélodie  notée  des  vers  anapestes  qui  sent  an  premier  livre  de  la  consolation 
philosophique  de  Boèce  : 

O  sUUifm  condilar  oritts , 
Etc. 

et  le  <dianl  de  la  septième  ode  du  quatrième  livre  da  même  ouvrage  c 

BeUa  ijuis  quints  <^ratus  anms 
Vllor  jttrSdes ,  tic. 

Qui  saitai  la  mélodie  mesurée  du  premier  de  ces  moroeanx  où  le  ministre 
de  Théodoric  déplorait  dans  sa  prison  les  misères  de  la  condition  humaine , 
n'estpas  celle  qu'il  composa  lai-méme,  et  ai  nous  n'avons  pas  dans  ces  chants 
de  précienaes  reliques  de  la  musique  de  l'Italie,  sous  la  domination  des  Gollu  7 
Quoi  qu'il  en  poisse  ètre,loni  les  morceaux  que  je  viens  de  citer,  ainsi  qu'une 
chaason  erotique  en  langue  latine  et  notée,  qui  se  trouve  dans  un  antre  ma- 
nnscritde  Saint-Martial  de  Limoges  (  n"  1118  de  la  Bibliothèque  royale  de 
Paris),  fooraissent  des  preuves  irrécusables  de  l'existence  aux  neavième  et 
dixième  ûècles  d'un  chant  mesuré,  rhytbmé,  et  rraisemblablement  populaire, 
qui  était  essentiellement  différent  du  chant  égal  de  l'église  '.  , 

Si  une  opinion  contraire  à  l'existence  d'unelelle  musique  dans  ces  temps  re- 
culés s'est  établie  parmi  tous  les  historiens  de  la  musique,c'est  que  ne  trouvant 
dans  tous  les  traités  de  musique  antérieursaudouzième  siècle  que  des  ouvragea 
relatib  au  chant  ecclésiastique ,  ils  n'ont  pu  soupçonner  qu'il  y  avait  un  antre 


'  Tous  c«s  roorceani  curieux  et  inconnus  seront  publiés  dans  mon  Uigtoire  générale 
de  la  musique ,  aiec  la  notation  saioaae  et  les  tradactioni  «a  notes  modsrnss. 


îdbïCoOgIc 


GLxzTi  BJÈSCMÉ  PHILOSOPHIQUE 

genre  de  miuiqoe  dont  on  n'arait  pu  parlé.  Tout  caqaeGerbert  an 
d'oQTrages  de  oe  genre  ponr  let  deux  premiers  volâmes  de  sa  coUecdoo  a  été 
fidt  par  des  moines  ou  des  abbés  qnî,  par  état,  ne  pDavaient  écrire  qae  lorle 
plain-duDt.  Qa'esl-il  arriTé  de  là?  C'est  qa'on  a  mis  en  doute  l'identité  d'un 
autenrqui  a  parlé  de  la  musique  mestirée  à  une  époqne  où  tous  les  antres  ne 
traitaient  qae  de  la  mutique-plaine.  Cet  auteur  est  Francon  de  Cologne  <,  qui 
fat  écoUtre  de  Liège,  qui  éerirait  déjà  en  lOBB,  et  qui  vivait  encore  en  10S3. 
MH.  Kiesewetter  et  de  Winlerfeld  ns  croient  pas  que  l'écolàtre  de  Liège  Ut 
le  même  qne  l'anteor  des  plus  anciens  traités  de  la  musique  mesurée  et  de 
lltannonie  régulière  qui  sont  parvenus  jusqu'à  noos  :  c'était  aussi  l'opinion 
de  Peme,  qui  croyait  qne  Francon  de  Cologne  avait  dâ  écrire  à  la  fin  da 
douiième  siècle  ou  au  commencement  du  suivant.  Ses  notes  prouvent  qu'ainsi 
que  MM.  de  Winterfeld  et  Kiesewetter ,  il  pensait  qu'il  était  impossible  qne 
dans  le  court  espace  éconlé  depuis  la  date  des  ouvrages  de  Gni  d'Aretio ,  le 
système  de  mosiqne  mesurée  exposé  par  Francon  eât  pa  s'établir  ;  car  celui-ci 
ne  s'en  donne  pas  poor  l'Inventeur ,  et  en  parle  comme  d'une  chose  oonnoe 
avant  loi. 

Elle  l'était  en  effet,  et  depuis  long- temps,  car  la  base  du  système  de  la 
musique  mesurée  ne  se  trouve  pas  dans  la  forme  de  la  notation ,  mais  dans  la 
division  du  temps.  Or,  on  vient  de  voir  qne  si  le  temps  ne  se  divisait  qne 
d'une  manière  égale  et  absolue  dans  le  chant  ecclésiastique ,  il  n'en  éuit  pat 
de  même  dans  le  chant  mondain ,  et  qa'nn  des  caractères  mélodiques  de 
celui-ci  consistait  dans  le  rapport  des  modifications  de  la  durée.  Quant  à  la 
manière  de  représenter  ces  modifications  par  des  signes ,  elle  a  pu  être  d'es- 
pèce diverse  an  moyen-ige ,  antérieurement  an  temps  où  Francon  et  Gui, 
lui-même,  ont  écrit.  Que  si  l'on  eût  réfléchi  sur  les  exemples  d'une  musique 
instrumentale  des  Carabro- Bretons,  fournis  par  Bumey  et  Walker,  musique 
antérieure  au  ODiième  siècle ,  on  se  serait  convaincu  qne  toutes  les  divisions 
du  temps  musical  étaient  déjà  connues ,  pratiquées  et  représentées  par  des 
signes  avant  qne  Francon  écrivit.  Indiquer  avec  précision  Tépoque  oii  les  mo- 
difications de  la  notation  lombarde  appliquées  à  la  musique  mondaine  ont 
donné  lieu  an  système  de  notation  mesurée  qui  a  été  eiposé  par  Francon , 
serait  impossible ,  en  l'absence  de  documens  authentiques  ;  cependant  il  me 


■  Toyei  ce  nom  dani  la  Biograpliio, 


îdbïCoOgIc 


DE  L'HISTOIRE  DE  LA  MUSIQUE.  clxxth 

parait  vraUemblable  que  cette  transformation  s'est  Eaile  au  plus  tard  Ters  la  se- 
conde moitié  du  dixième  siècle,  dansquelque  école  particulière  de  l'Allemagne, 
elqnedelà  elle  s'est  rcpandae  en  Europe  avec  d'antant  plus  de  lenteur  et  de 
difficulté,  que  la  plupart  des  écoles  de  musique  avaient  pour  objet  le  chant 
de  l'élise ,  où  la  diversité  des  valeurs  de  temps  n'était  pas  admise.  Il  ne  faut 
pas  onblier,  dans  l'examen  de  ce  qui  concerne  la  notation,  qu'on  nepeut  établir 
poar  le  moyen-âge  de  règle  générale  d'après  le  contenu  d'un  traité  de  l'art , 
on  l'âge  d'un  manuscrit;  car,  ainsi  que  je  l'aï  dit ,  dans  ce  temps  où  les  com- 
munications étaient  difficiles ,  il  y  avait  autant  de  systèmes  que  d'écoles  ;  là 
oa  était  dans  une  roie  d'avancement;  ailleurs  on  semblait  ignorer  tout  ce 
qui  s'était  fait  depuis  plus  de  cent  ans.  Et,  pour  parler  d'un  fait  des  plus  re- 
marquables parmi  ceux  qui  s'offrent  à  ma  mémoire ,  n'est-il  pas  singulier 
qo'aa  moment  où  la  notation  lombarde,  modifiée  par  les  lignes,  était  en  asage 
dans  nne  grande  partie  de  l'Italie ,  Gui  d'Areizo  semble  n'en  avoir  pas  connu 
d'antre  que  celle  du  pape  Grégoire ,  appliquée  au  même  système  de  lignes 
qui  ne  lui  était  d'aucune  utilité  ? 

On  ne  s'est  pas  aperçu  qu'en  rapprochant  de  noua  l'époque  où  le  système 
de  la  moiique  mesurée  a  été  formé ,  on  n'a  fait  que  déplacer  la  difficulté. 
Avant  qne  j'eusse  fait  connaître  les  compositions  régulières  à  trois  voix  d'Adam 
de  Le  Haie ,  trouvère  du  treizième  siècle  (voyez  ce  nom  dans  la  Biographie) , 
etdea  maîtres  italiens  du  quatorzième ,  lorsqu'on  ne  connaissait  enfin  pres- 
qu'aocnne  production  de  ce  genre,  antérieure  à  1-iSO,  il  était  permis  de 
croire  que  le  système  de  la  notation  mesurée  ne  s'était  établi  qu'à  nneépoqua 
rapprochée  de  celle  dernière  :  mais  comment  croire  que  si  ce  système  n'avait 
pria  naissance  que  vers  la  fin  du  douzième  siècle ,  on  au  commencement  du 
trmxième,  il  y  eût  déjà  en  IStSO  des  musiciens  qui  écrivaient  des  chansons  en 
langue  volgaireà  (roia  voix,  bien  supérieures,  sons  le  rapport  de  l'art  de  lier 
les  diverses  valeurs  de  notes,  à  l'état  des  connaissances  indiqué  dans  les  écrits 
de  Francon  7  La  difficulté  de  concilier  ces  faits  deviendra  bien  pins  grande 
encore,  lorsque  je  ferai  connaître  dans  mon  Histoire  générale  de  la  musique 
le  contenu  de  deux  manuscrits  de  la  Bibliothèque  royale  de  Paris ,  dont  l'on , 
daté  de  l'année  1187,  contient  deux  traités  des  règles  du  déchant  [harmoaie 
on  contrepoint)  alorsen  asage,  partie  en  langueromane,  partie  en  latin,  avec 
trois  morceaux  à  deux  et  à  trois  voix,  et  dont  l'autre  renferme  un  grand  nombre 
de  motets  singuliers  a  deux  voix,  où  l'une  chante  les  paroles  et  l'air  d'une 
chanson  française,  tandis  qne  l'antre  l'accompagne  sur  des  paroles  latines  de 


îdbïCoOgIc 


cLxxTin  &ÉSDMÉ  PHILOSOPHIQUE 

l'anliphonaire  ou  du  graduel.  Je  publierai  auui  des  extraits  d'un  4t)(re  ma- 
nuacrit  fort  iiqportant  quj  4  appartenu  à  l'abbé  de  Taruq,  et  dont  l'arigintl  et 
la  copie ,  fait«  par  P^me,  ^ont  aujourd'hui  dans  ma  bibUotbèqoe.  Ce  traité  de 
manque,  daté  de  1236  ,  contient  tonte*  les  règle*  de  la  musique  mecur^, 
des  motets  et  des  chansons  françaises  à  trois  voix.  Tons  œs  monnmens  et 
beaucoup  d'antres  qne  j'ai  découTerts ,  et  que  je  ferai  co|ioaitre,étahUssent 
d'nne  manière  certaine  la  progression  de  la  moi^iqne  mesurée  et  de  L'art  d'écrire 
à  plusieurs  voix ,  depuis  le  onzième  siècle  jusqu'au  milieu  da  quinsième ,  oà 
la  lumière  comipence  à  luire  pour  tons  les  historiens  de  la  musique. 

Késumapt  tout  ce  qui  précède,je  dirai  donc  que  dès  860,  et  probablement 
anparavant,  il  eiistait  une  musique  mesurée  et  rbythmée  à  l'usage  du  peuple 
et  des  gens  du  monde  ,  tandis  que  le  chant  de  l'église  était  dépourvu  de 
rhylbme  et  de  mesure  ;  que  ces  deux  genres  de  musique  se  sont  distingués  par 
là  jusqu'au  douzième  siècle  j  que  par  l'effet  de  eelte  différence ,  les  progrès 
de  l'art  d'écrjre  en  harmonie  à  plusieurs  voix  étaient  déjà  seniibles  dans  la 
musique  mondaine,  lorsque  la  musique  d'église  en  était  encore  à  la  rude  dia- 
phonie i  notes  égales  et  en  accords  sans  Maisons;  et  conséquemment  qu'on 
n'est  point  fondé  à  nier  l'existence  de  l'une  à  cause  de  l'état  peu  avancé  d« 
l'autre.  Enfin ,  je  dirai  que  de  ce  que  Gui  d'ArezzD  n'a  parlé  ni  des  proportions 
d«  la  mesure  musicale ,  ni  de  l'art  d'enchaîner  les  voix  dans  l'harmonie  des 
sons  simultanés ,  il  ne  faut  pas  conclure  que  Fraocon ,  le  plus  ancien  auteur 
qgi  a  traité  de  ces  choses ,  et  dont  les  ouvrages  sont  parvenus  jusqu'à  noua, 
a  vécu  long-temps  après  lui-  Ce  Francon,  ëcolâlre  de  Liège,  est  bien  le  même 
qaeFrancon  de  Co/oyn« .- c'est  lui  qne  Trithéme  appelle  Theutouteua,  et  ses 
livres  concernant  la  musique  mesurée  et  le  déohant  ont  été  certainement 
écrits  dans  l'intervalle  de  1080  à  1080.  Il  a'j  a  rien  de  solid»  à  objecter 
contre  l'évidence  de  ces  faits. 

Après  cette  discussion,  trop  longue  peut-être  pour  les  proportions  du  résuma 
de  l'histoire  de  la  musique  ,  mais  nécessaire  par  l'importance  do  son  objet, 
j'arrive  à  l'exposé  succinct  du  système  de  musique  mesurée  qne  nous  a  fait 
connaître  Francon. 

Cet  auteur  a  écrit  son  ouvrage  fo«r  qu'il  servit,  dit-il,  d'instmcfsofs  complète 
àl'*uage  deicopUlei  Mise  proposait  de  recueillir  ce  que  d'autres  avaient  dit 
de  bon  et  d'utile  sur  la  musique  mesurée ,  de  corriger  leurs  erreurs ,  et  de 

'  Omnium  notatornm  ipsias  meosorabilis  mosioc  pcrfectiuimam  iustructionem. 


îdbïCoOgIc 


.     DE  L'HISTOIAE  DE  LA  MUSIQUE.  cixxix 

pronTW  la  néowaité  de  oe  qu'il  avait  invanlé  '.  Ainû,  Don  Htk  nurqna  m 
t«mpi  de  progtàt  et  non  de  ortelioD  abiolae. 

La  dé&Dttian  donnée  par  Franoon  da  la  inuiique  merarae  «it  otIIfl-M  t 
«  Xm  muriqite  ineiarable  ttt  U  ehvnt  divM  4an»  h  ttmpt  par  dtê  ttmgmu  tl 
4u  brètm  '.  C'est  d'abord^  conme  on  le  roit ,  la  iiolioa  de  la  toMure  maneals 
lalln  qœ  la  coocevaient  lef  Greci  et  les  Roioaini  ;  c'est  oalle  qu'on  apen^t 
daoa  Im  looTeeaDx  de  mélodie  mesurée  et  rhylbmée  du  n«a«ième  ùèole  que 
j'ai  «ît^es  préflâdeqimsnt  j  cependant ,  un  peu  plus  loin  (chapitre  4*),  FraiMwa 
laU  connaitre  trois  figures  simples  et  principales  de  la  division  du  lonpa  i  oea 
fiyoraa  pont  celles  de  la  laitue ,  de  la  brève  et  de  la  semi'brèTC ,  on  moitld  de 
la  brève ,  quantité  inooDoue  aux  peuples  de  rantiqntte  grecque  et  latin».  Da 
ptos,  la  longue  peut  ^re  doublée,  ou  réduite  m  la  moitié  de  sa  wlear,  m 
angraentée  d'nn  Uers  par  l'adjonction  d'un  point  qui  se  plaoa  aprèa  la  note , 
et  qa'on  appelle  point  d«  perfection.  Le  syslème  de  la  division  du  temps  em 
vilears  binaires,  appelées  impatfaittt,  et  en  valeurs  temairos  Ou  pmrfàite»  f 
les  oombinaisoni  dea  Iroia  sortes  de  durées  ,  et  les  diversildi  de  valeim  qOi 
diitingaenl  les  sifoesipar  suite  de  oes  combinaisons,  remplisfent la  plus  grand* 
partie  de  l'ouvrage  de  Franoon.  Tontes  oes  choses  démontrent  une  transfor- 
mation totale  du  lentiment  de  la  mesure  et  du  rhythme  des  anoieai  en  oalul 
d'une  ineaare  musicale  absolue ,  iudépendante  de  toute  oonditîOB  de  quantité 
poétique.  Cette  transformation  a  été ,  sans  nul  dogte,  aooomplie  dsos  l'inlai» 
vaUedeSSOà  IQSO.  Elle  fut  radicale ,  et  elle  exerça  sur  les  progrès  dei'har- 
monie  et  de  ta  mélodie  une  influence  très  active. 

La  forme  des  notes  de  diverses  valeurs  du  twaps  de  Franoon  n'était  pas 
ronde  comme  celle  des  notes  de  la  musique  moderne  ^  )  la  loofue  et  la  Ivèva 
étaient  carrées  ;  la  première  avait  une  queue  verticale  )  l'autre  n'en  avait  pas. 
La  seini-brève  était  en  forme  de  losange ,  sans  queue.  Cea  figures  de  notes  ne 
sont ,  comme  je  l'ai  dit  précédennoent ,  que  le  résultat  de  modifioatioM  suo- 


■  Proponinnis  ergo  ipsam  mensurabilem  mnsicam  iuh  compcndîo  declatarej  beoe 
dicte  aliomin  am  recunUmus  interponwe,  errores  qaoqbe  destrncre  et  fàgare;  et  si 
fuid  iMvi  a  nobis  invantoro  fncrit,  bonis  rationibus  anstinire  et  proban. 

>  Hensorabilis  masica  est  cantiu  loogis  brevibusqne  temparîbiu  meiuuratns. 

'  On  a  tronvé  dans  lea  manascrits  quelques  rares  exemples  d'ane  notation  en  points 
ronds  qui  se  plaçaimt  aat  des  lignes,  et  non  dans  les  inlerTalles  de  ces  lignes;  mais 
,  particulière  ù  quelque  auteur  iaconna,  n'a  jamais  été  frénéralemmt 


îdbïCoOgIc 


cLXxx  RÉSUMÉ  PHILOSOPHIQUE 

ceuivea  de  la  notation  lombarde.  On  retrouve  anssi  des  traces  de  celte  origine 
dans  les  ligaturei  on  liaisons  de  notes  par  des  signes  de  notation  collectire 
qui  furent  conserr^  jusqu'au  dix-septtème  siècle,  et  qui  sont  on  des  trmts 
caractéristiques  des  notations  saxonne  et  lombarde.  Dans  les  plus  andens 
exemples  de  œs  ligatures  de  musique  mesurée ,  las  formes  prinùtiTes  sont  con- 
■errées;  mais  le  besoin  de  varier  les  valears  dans  les  diverses  combinaisons  de 
ces  durées ,  a  donné  lieu  à  des  modifications  successives  qui  ont  fait  oublier  la 
source  de  ces  ligatures ,  comme  on  a  oublié  celle  de  toutes  les  antres  parties 
de  la  notation. 

Jusqu'à  la  fin  du  treiii^a  siècle ,  il  n'f  eut  dans  la  musique  mesurée  que 
les  combinaisons  de  la  longue ,  de  la  brève  et  de  la  semi-brève  ;  ou  y  ajouta 
ensuite  une  quatrième  valeur  qui  représentait  la  moitié  ou  le  tiers  de  la  dorée 
de  la  semi'brève,  suivant  les  circonstances  :  on  l'appela  «Hmm«.  Sa  figure 
était  celle  d'one  semi-brève  à  laquelle  on  ajoutait  une  qoene.  L'addiUon  de 
cette  qoene  était  faite  d'après  on  principe  différent  de  celui  qui  en  avait  fait 
donner  une  à  la  longue ,  car  dans  celle-ci  la  queue  était  un  signe  d'augmen- 
tation de  la  valeur  de  la  note  carrée ,  et  dans  la  minime ,  elle  était  un  signe 
de  diminution  de  la  note  losange.  Dans  la  musique  moderne ,  une  seule  note 
a  reçu  l'addition  de  la  queue  pour  en  diminuer  la  valeur  :  cette  note  est  la 
ronde,  qui  >e  transforme  en  blanche.  Ala  minime ,  qui  était  la  pins  petite  des 
valeurs  de  notes,  fdt  ajoutée  la  m<M'»madanB  le  qaatonièroe  siècle.  Celle-ci  était 
la  plos  considérable  de  tontes  les  valeurs ,  car  elle  avait  la  durée  de  deux  on 
de  trois  longues,  suivant  les  circonstances. 

La  mesure  ternaire  fut  considérée  comme  la  plus  parfaite  dès  l'origine  de 
la  musique  mesurée ,  et  les  valeurs  qui  entraient  dans  sa  composition  ftirent 
combinées  d'après  le  même  système.  Ainsi  chaque  figure  de  note  était  ou  par- 
faite ou  imparfaite.  Si  la  maxime  était  parfaite ,  elle  valait  trois  longnes  ;  elle 
n'en  valait  que  deux  si  elle  était  imparfaite.  La  longue  pouvait  étreimparfaîta 
lorsque  la  maxime  était  parfaite,  et  réciproquement;  cela  était  de  peu  d'im- 
portance, car  le  nombre  de  longues  qui  correspondait  à  la  valeur  de  la 
maxime  était  invariablement  fixé  par  la  nature  de  celle-ci.  La  longne  parfiùte 
valait  trois  brèves;  l'imparfaite  n'en  valait  que  deux.  Si  la  longue  était  pa>^ 
faite ,  la  maxime  valait  neuf  brèves  ;  elle  n'en  valait  que  six  si  la  longue  était 
imparfaite.  La  maxime  s'appelait  mode  majeur  parfait  si  elle  valait  trois  lon- 
gues ;  mûie  majeur  imparfait ,  si  elle  n'en  valait  que  deux.  La  longue  par&JtQ 
s'appelait  mot/etRinettr par/aA;  la  longue  imparfaite,  mode  mineur  imparfait 


îdbïCoOgIc 


DE  L'HISTOIRE  DE  LA  MUSIQUE.  clxxxi 

La  brève  parfaite  valait  trois  semi-brèves  ;  l'imparfaite  n'en  valait  que  deux. 
On  appelait  la  première,  tempe  parfait,  et  l'antre,  tempi  imparfait.  Quand  la 
brève  ëtait  parfaite,  la  longue  parfaite  valait  neaf  semi-brèves,  et  la  maxime 
parfaite  en  valait  vingt-sept.  La  valear  de  la  longue  et  de  la  maxime  diminuait 
d'un  tiers  à  l'égard  de  la  semi -brève  quand  la  brève  ëtait  imparfaite. 

La  semi-brève  parfaite  valait  trois  minimes  ;  elle  n'en  valait  que  deux  si 
eUe  était  imparfaite.  La  première  était  appelée  prolafvm  majettre  oa  parfaite, 
l'antre,  prolatio»  minetuv  ou  imparfaite. 

On  indiquait  la  perfection  ou  l'imperfection  du  mode ,  du  temps ,  et  de  la 
prolation  par  des  signes  qui  se  plaçaient  au  commencement  ou  dans  le  cours 
des  raorceaui  de  musique.  Quelquefois  la  perfection  ou  l'imperfaotion  acci- 
dentelle des  notes  ëtait  marqaëe  par  lenr  couleur  ;  cela  avait  lieu  lorsque  les 
r^es  ordinaires  de  la  notation  étaient  insuffisantes  ponr  faire  reconnaître  la 
natore  des  figures  de  notes  ,  particulièrement  dans  les  liaisons.  Alors  les  notes 
pentes  en  noir  étaient  toutes  du  mode  parlait,  et  les  ronges  ou  les  noires  vides 
à  leur  centre  étaient  du  mode  imparfait.  Il  en  était  de  même  àl'égard  du  temps 
et  de  la  prolation. 

I)  r  a  bien  de  la  complication  dans  un  tel  système  de  notation  mesurée, 
mais  ce  n'est  rien  encore ,  car  les  règles  générales  qui  viennent  d'être  indi- 
quées étaient  modifiées  par  une  multitude  de  cas  particuliers ,  où  telle  note 
qui  semblait  devoir  être  parfaite  par  sa  nature ,  était  rendue  imparfaite  par 
les  combinaisons  de  notes  qui  la  précédaient  ou  la  suivaient ,  et  réciproque- 
ment. Tel  était  l'embarras  qui  résultait  de  tous  ces  cas  d'exception  ,  que  les 
cbantears  n'étaient  pas  les  seuls  qui  s'f  trompassent;  les  compositeurs  eux- 
mêmes  tombaient  souvent ,  à  cet  égard  ,  dans  de  graves  erreurs ,  qui  sont 
relevées  avec  aigreur  dans  plusieurs  traites  de  musique  du  quinuème  et  du 
•eisième  siècle. 

Tant  de  difficultés  ne  parnrent  pas  assez  grandes  aux  musiciens  de  ce 
temps;  car  ils  ima^pnèrent  d'écrire  cbaque  partie  de  voix  ou  d'instru- 
ment de  leurs  compositions  dans  des  sf  slèmes  difiiérens ,  de  telle  façon  que 
les  notes  en  apparence  les  plus  longues  devaient  être  souvent  exécutées 
rapidement,  tandis  que  d'autres  noies,  qui  semblaient  avoir  peu  de  valeur, 
représentaient ,  an  contraire ,  des  durées  beaucoup  plus  considérables.  Ce 
système  s'appela  celui  des  proportions.  Un  ancien  auteur,  Galbri  on  Gaforio 
(vof .  ce  nom  dans  la  Bif^aphie)  a  donné  des  exemples  de  plus  de  cent  ma- 
■lièrea  dont  ces  proportions  pouvaient  s'établir ,  et  sa  table  n'eat  pas  complète. 


îdbïCoOgIc 


ttxxMn  RÉSUME  PHILOSOPHIQUE 

U  MmfolaU  qae  tout  ces  <icriTaina  de  muBiqae  ae  fauent  proposé  de  rendre 
leur*  ouvra  ((es  Inesëcotablea.  Slngnlarltë  d'aoUnt  plai  remarquable,  qu'il 
était  iropouible  qu'ils  notassent  ainsi  leurs  coni  position  s ,  lorsqu'ils  les  ëcri- 
Tttimt.  Ils  se  servaient  alors  de  la  tobtahtrê,  manière  aimple  de  les  écrire  en 
partition  ;  et  M  n'était  qu'après  avoir  fini  ce  travail ,  qu'il*  se  mettaient 
Fesprlt  à  lo  torture  aSn  de  trouver  des  combinaisons  mystérieuses  de  notation 
pour  chaque  voix.  On  croyait  avoir  atteint  le  comble  de  la  perfection  quand 
on  était  parvenu  à  rendre  douteuse  la  valeur  de  la  plupart  des  notea ,  et  con- 
■équemment  à  nuire  à  la  bonté  de  l'exécution.  Je  ne  me  souviens  pas  qu'aucun 
historien  de  la  musique  ait  signalé  cette  biiarre  aberration  d'esprit ,  bien 
digne  de  remarque  cependant. 

Dans  les  dernières  années  du  seiiième  siècle ,  des  hommes  de  génie  com- 
mencèrent è  comprendre  oombJen  était  ridicule  un  tel  système  de  notation  et 
combien  il  était  contraire  aux  intérêts  de  l'art,  ils  ne  purent  substilner  tout 
A  coup  un  système  nouveaa  de  notation  mesarée  A  celui  qui  était  en  usage , 
parce  que  les  habitudes  dés  musiciens  leur  opposaient  d'insurmontables  oit- 
stacles  ;  mais  ils  renoncèrent  aux  combinaisons  les  plus  difficiles  et  les  moins 
raisonnableB.  Insensiblement  le  système  se  modifia,  et  l'on  en  vint  par  degrés 
i  une  réronne  complète  '. 

Dès  la  fin  du  quintième  siècle ,  il  parait  qu'un  système  de  notation  parti- 
eulière  poor  la  musique  d'orgue  avait  été  imaginé  en  Allemagne.  L'obligatiim 
d'éarire  une  multitude  d'omemens  d'un  mouvement  rapide  ne  permettait  pu 
de  ftire  usage  de  la  notation  ordinaire  ponr  cet  instrument,  ponr  le  clavecin. 
leclavleorde  et  l'épinette.  Deux  systèmes  furent  inventés  pour  satisfaire  i un 
besoin  généralement  senti  .*  l'un  fut  composé  de  notes  rondes ,  blaocbes  ou 
noires  qu'un  écrivait  comme  dans  une  espèce  de  partition  sur  des  portées  de 
six ,  de  sept  ou  de  huit  lignes  ;  l'autre  système ,  qu'on  appelait  la  tMatun , 
était  formé  de  lettres  surmontées  de  signes  de  durée.  L'un  et  l'autre  furent 
employés  floneurremment  pendant  le  seitlème  siècle  ;  mais  celui  des  notes 
finit  par  dominer ,  et  oe  fut  Ini  qui ,  se  mêlant  à  l'ancien  système  de  notation 
mesurée,  finit  par  le  modifier ,  et  par  amener  cette  notation  à  l'état  oà  elle  est 
maintenant. 


■  L'eiposé  de  tontos  les  parties  de  l'ancien  lystim*  de  notatian  metorëe  tersit  trop 
long  poar  trouTer  pisco  ici  ;  j'en  donnerai  une  analyse  détaillée  dans  mon  Histairs  gé- 
nérale de  la  musique. 


îdbïCoOgIc 


DE  L'HISTOIRE  DE  LA  MUSIQUE.  cuzxiu 

noTEn-A.aE. 

Contùiuatwn. 

■  iLOBIl.     CORYKIPOIHT. 

Quand  le  moment  fat  reua  où  le  beioîn  d'une  harmonie  plus  dosoe  qse  la 
dûiphonie  on  l'ofyamum  se  fit  sentir ,  on  commença  par  mêler  ensemble  des 
interrallei  de  nature  différente ,  an  liea  d'aroir  des  suites  non  interrompooi 
d'intemllea  semblables  ;  mais  l'habitude  qu'on  ajait  d'entendre  Vorg»ntnn  fut 
basse  de  la  diSioallë  qu'on  ëpronva  long-temps  à  éviter  les  suocessions  immé- 
diate* de  qaiolfls  ascendantes  ou  descendantes,  dunt  l'effet  désagréable  réiolt* 
d«  la  oeniation  qai  se  manifeste  à  l'oreille  de  Ions  différens  sans  liaison.  Avant 
le  qtdDlième  siècle ,  ees  successions  Ticieuses  ne  disparorent  pas  entièrement 
de  rbarmonie,  mais  elles  derinrent  de  pins  en  plus  rares. 

L'harmonie  formée  de  socoessions  d'interralles  dirers  Jiaralt  aToir  reçu,  dAt 
le  coinmencemcnt  dn  oniîème  siècle,  le  nom  de  dûcanttu,  en  Yienx  français, 
ééekant,  Francon  de  Cologne  est  le  plus  ancien  auteur  chez  qui  ce  mot  se 
rencontre  ;  mais  les  exemples  qu'il  en  donne  et  qui  ont  été  publiés  par  l'abbé 
Gerbert  sont  inînlelligibles ,  à  cause  des  fautes  qni  onl  été  faites  par  le  copiste 
dans  le  manuscrit  dontV>n  s'est  serTi  pour  l'impression  de  t'oarrage.  Quant  à 
Texemple  publié  par  Bnmey,  d'après  un  manuscrit  qui  est  en  Angleterre,  il  y 
a  lien  de  croire  qu'il  a  été  écrit  long-temps  après  Francou ,  car  la  succession 
des  interralles  dans  ce  morceau  n'est  point  conforme  aux  règles  du  déchant 
données  par  lui-même.  Il  est  regrettable  qu'un  beau  manuscrit  des  deux  on- 
nagea  de  eet  autebr ,  qui  se  trouvait  autrefois  à  l'abbaye  de  Lire,  en  Norman- 
die ,  ait  disparu  depuis  la  résolution  française  de  1769  :  11  aurait  vraisembla- 
blement fourni  les  moyens  de  restituer  ces  passages  Importans  de  l'ouvrage 
de  Francon  à  leur  état  primitif.  Henrensement  nons  pouTons  nous  former  une 
opini<mjustedea  premiers  temps  de  l'art  d'écrire  l'harmonie,  par  un  morceau 
de  chant  &  deux  parties  qni  se  trouve  dans  on  manuscrit  du  oniième  siècle  A 
la  Bibliothèque  royale  de  Paris  (in-^'.no  ll39,pag.  79).  Ce  morceau,  écrit 
en  notation  lombarde ,  a  été  inconnu  à  tons  les  hisloriena  de  la  musique  ;  c'est 
le  plus  ancien  spécimen  authentique  d'une  harmonie  quelque  peu  régulière. 
Je  regrette  que  les  bornes  de  ce  résumé  ne  me  permettent  pas  d'en  donner  le 
fac-similé,  avec  sa  traduction  en  notes  modernes,  et  les  analyses  qu'il  mé- 


îdbïCoOglc 


RÉSUMÉ  PHILOSOPHIQUE 
rite  '.  Jedîrni  pourtant  qa'on  y  voit  les  parties  se  mouvoir  par  monTement  con- 
traire ,  et  passer  de  la  quinte  à  l'octave ,  de  la  tierce  à  la  qaarle ,  de  l'anissoa 
àla  tierce,  etc.  L'existence  d'un  commencement  d'art  d'écrire  y  est  évident. 
Depuis  l'ëpoqueoà  ce  morceau  a  été  écrit  jusqu'à  ce  jour,  les  monumenapro- 
grettits  de  cet  art ,  appartenant  à  des  époques  asses  rapprochées ,  sont  par- 
venus jusqu'à  nous  ;  mais  la  plupart  de  ces  monumens  n'ont  point  été  connus 
des  hisloriens  de  la  musique,  qui  se  sont  trop  pressés  de  dire  qu'il  existait  une 
immense  lacnne  dans  l'histoire  de  l'bsrmonie.  On  a  prétendu  que  cette  lacune 
s'étendait  depuis  le  douiième  siècle  jusqu'auquinstème;  mais  déjà  j'ai  publié 
(dans  la  ifetruâ mwn'ca/e ) une  chanson  française  à  trois  voix  composée  vert 
1370 ,  et  tirée  d'un  recueil  qui  contient  plusieurs  morceaux  du  même  genre  ; 
j'ai  fait  connaître  les  noms  de  plusieurs  musiciens  italiens  da  quatoruème 
siÀcle,  et  j'ai  donné  une  composition  à  trois  voix  du  plus  célèbre  d'entre 
eux,  avec  la  traduction  en  notes  modernes;  enfin  j'ai  publié  on  rondean 
à  trois  voix  d'un  musicien  français  qui  écrivit  sous  les  règnes  de  Philippe- 
le-Bel  ou  de  Philippe-le-Long,  c'est-à-dire  depuis  1314  jusqu'en  13S0, 
et  le  manuscrit  d'où  j'ai  tiré  cette  pièce  en  contient  beauconp  d'autres  lati- 
nes et  françaises.  D'autres  manuscrits  de  l'ancien  couvent  de  Saint-Victor 
de  Paris ,  m'ont  fourni  des  morceaux  de  deux  et  trob  voix  de  la  fin  du  dou' 
xième  siècle ,  et  du  commencement  da  treizième  ;  le  traité  de  nausique  du 
treiiième  siècle ,  de  la  bibliothèque  de  l'abbé  de  Tersan ,  dont  l'original  et  la 
copie  sont  maintenant  dans  la  mienne ,  contient  des  motets  et  des  chansons  à 
trois  voix  ;  un  autre  traité  manuscrit  dn  quatorzième  siècle  qui  a  appartenu 
àiî.  Roquefort  m'a  fourni  des  chansons  et  des  canons  à  deux  et  à  trois  voix  ; 
enfin  les  œuvres  manuscrites  du  poète- musicien  Guillaume  de  Machault  ren- 
ferment des  ballades,  des  motels ,  des  rondeaux  et  une  messe  à  quatre  voix 
qui  a  été  chantée  au  sacre  de  Charles  V ,  roi  de  France.  Qu'on  joigne  à  cela 
un  manuscrit  qui  appartient  à  M.  Gnilbert  de  Pixérécourt  et  qui  contient  une 
collection  de  pièces  de  différons  genres  de  Guillaume  Dufay  ,  de  Binchois, 
de  Basnoîa ,  de  Firrain-Caron  ,  et  d'antres  musiciens  qui  vécurent  vers  la  fin 
du  quatorzième  siècle  ou  au  commencement  du  quinzième;  des  fragmensde 
messes  du  même  Dufay  (à  quatre  voix) ,  d'ËIoy,  et  d'autres  qui  ont  été  publiés 
par  M.  E.iesewetter ,  les  traités  de  musique  de  Marchetto  de  Padone,  vn 
manuscrit  précieux  de  Philippe  de  Vitry  qu'on  a  cru  perdu  et  que  j'ai  re- 

<  On  trouvera  tout  cela  dans  mou  Uisluirc  jjéncrRte  de  ta  inosique. 


îdbïCoOgIc 


DE  L^HISTOIRE  DE  LA  MUSIQUE.  clxxxy 

trDBvë ,  on  ouvrage  important  de  Jeao  de  Mûris  sar  le  contrepoint,  qui  n'a 
point  été  pabllé ,  le  manuscrit  complet  des  œuvres  de  Tiactoris ,  que  je  pos- 
sède ,  et  qui ,  tmportnnt  sous  le  rapport  de  la  didactique ,  no  l'est  pas  moins 
par  la  multitude  de  &agmens  qn'il  renferme  de  compositions  écrites  depuis 
le  conunen cément  du  quinzième  siècle  jusqu'en  1474 ,  et  beaucoup  d'autres 
•oarcea  de  renseigneroeos  authentiques  qui  ont  été  inconnues  ou  qu'on  a  né- 
gligées, on  aura  une  idée  de  la  facilité  qu'il  y  a  de  connaître  quels  furent 
les  pitiés  de  l'harmonie  depuis  l'origine  de  cet  art  jusqu'à  ce  quinzième 
siècle  qu'on  a  considéré  comme  le  commencement  de  nos  connaissances  po- 
■ïtires  sur  l'ancienne  composition  à  plusieurs  parties. 

Si  Ton  vent  faire  une  tinalyse  rapide  des  dévoloppemens  de  l'art  d'écrire  en 
harmonie  pour  plusieurs  voix,  on  trouvera  que  chaque  époque  peut  se  dési- 
gner par  les  caractères  sai vans. 

Onmième  tiècle  .- 1°  La  composition  de  U  mélodie  parait  être  indépendante 
de  lliannoDÎe.  Elle  se  manifeste  par  des  chansons  populaires  en  langue  vul- 
gaire on  latine  ' ,  on  par  des  chants  d'hymnes ,  de  répons  et  d'antiennes  sur 

'  La  Havallière  nie  l'ciisteDce  des  cbanaons  en  langue  romane  avant  le  douiième 
«iècle:  Je  n'en  ai  rencontré  aucune,  iil-il  {Poésies  du  roi  de  Navarre,  t.  l,p,  206)  y 
et  tout  ce  qu'on  a  dit  sur  ce  sujet  est  sans  Jbndement.  J'ai  déjà  fait  remarquer  que 
c'est  osset  mal  raisonner  que  de  nier  l'eiigtencc  d'une  chose  parce  qu'on  ne  l'a  pas 
troarte  :  tes  découTertes  relatives  à  l'histoire  de  la  ronsïque  qui  ont  été  faites  depuis 
^  ans  sont  de  natnre  à  noas  mettre  à  l'abri  de  conclusions  de  ce  genre.  Ce  qu'on  n'a 
pat  trouvé  jusqu'à  ce  jour,  on  pourra  le  rencontrer  plus  tard.  L'autenr  de  l'article 
AbaSard,  de  la  Biographie  universelle,  partage  l'avis  de  La  Ravallière  et  assure  que 
le  rhythme  de  la  langue  française ,  alors  an  berceau ,  se  prélait  peu  i  la  douceur  du 
chant.  S'il  fallait  absolument  que  les  langues  fassent  douces  pour  être  chantées,  on 
n'iorait  jamais  mis  de  mélodie  snr  l'ancienne  poésie  des  Canilfro-Bretons  et  des  Ir- 

Lct  auteurs  de  l'Histoire  littéraire  de  la  France  ont  rassemblé  quelques  passages  qui 
démontrent  que  dés  le  oniième  siècle  les  jeunes  filles  entonnaient  ,  après  les  offices,  des 
ebanaoasen  langue  vulgaire,  qni  étaient  cbonti-es  d  la  suite  des  processions,  et  lorsque 
ces  mêmes  processions  s'arrêtaient  pour  prendre  qoelqne  repos  (a).  On  a  une  autre 
preuve  de  l'union  dn  chant  aui  paroles  de  la  langue  romane  dans  les  É pitres  farcies , 
qui  se  chantaient  à  la  messe  dans  un  mélange  de  klin  et  de  Iniigoe  vulgaire  {b). 

Au  reste,  il  eiiste  des  preuves  incontestables  de  l'eiistencc  des  chansons  en  langue 
romane  ,  non  seulement  dans  le  oosième  siècle,  mais  près  de  cent  ans  auparavant  :  si 


îdbïCoOgIc 


OLXXzyi  RÉSUMÉ  PHILOSOPHIQUE 

des  paroles  latines.  LescbansoDs  à  Toixseule,enTi«iu  français,  commâncent 
à  ae  répandre.  Cest  an  trait  caractëristiqae  de  cette  époque  que  la  compod- 
tion  de  la  musique  se  divise  en  deux  parties  distinctes ,  saToir  :  l'invention 
da  cbadt  qui  parait  avoir  été  toojours  dévolue  au  poète ,  et  l'harmonisation 
de  la  mélodie qai  se  &lsalt  après  coup  par  on  musicien.  On  verra  plos  loin 
quelles  furent  les  conséquences  de  celte  divisioD  introduite  dans  l'art  d'écrire 
la  musique.  Il  est  singulier  qu'une  chose  de  cette  importance  n'ait  été  remar- 
qaée  par  aucun  historien  de  la  musique. 

1°  L'harmonie  n'est  qu'à  deux  voix.  Les  successions  de  quinte*  sont  fré> 
quenles  :  il  7  a  plus  ral«ment  des  moovemens  d'unisson  ;  l'octave  se  résont 
habit u«llemetlt  sur  la  tierce  par  mouvement  contraire  ;  la  sixte  n'est  poîntem- 
plofée,  les  successioDs  de  quartes  ont  lieu  quelquefois  en  descendant:  on 
n'en  trouve  pas  d'ascendantes. 

Un  seul  nom  de  compositeur  de  mélodies  appartenant  à  cette  époque  est 
parvenu  jusqu'à  nous  :  c'est  celui  d'Âbailard.  On  ne  connaît  jtisqu'À  ce  joUt 
aucun  des  déchanteurs  ou  harmouisaleurs  de  mélodies  du  même  temps.  Les 

La  BsTalliire  ne  le*  avait  pas  trouvées,  c'est  qu'il  n'avait  pas  bien  cLerché.  Daas  le 
neDvlètne  chapitre  da  Traité  du  chant  olesuré  de  Francou,  it  y  a  deox  passages  nota 
de  cliaoïaas  de  celte  espèce ,  avec  les  paroles  (a).  Le  manuscrit  de  St.-Sattial  de  Li- 
moges (fiibl.  royale deparis,n°  1139)  contient  un  siiajn  en  langue  valgaire.ijuilàisait 
partie  de  l'office  de  St.'Hartisl  (fol.  ii),  une  hymne  notfe  dont  les  couplets  Mot  aller' 
nativement  en  latin  et  en  langue  romane  (fol.  4S),  et  une  bymne  i  la  Vierge  Marie, 
Clément  notée,  qni  est  toat  entière  en  langue  vulgaire.  Tau*  ces  morceaux  sont  dn 
diiièuie  siècle. 

A  l'égard  d'Abailard,  il  se  peat  qa'il  ait  écrit  tantes  ses  chansons  en  langue  latine, 
mais  II  eu  avait  certainement  compote  les  mélodie*,  car  Hélcïse  le  dit  positivement 
dans  une  de  ses  lettres  adressée*  à  son  malbeureni  époux  :  ■  Parmi  les  qnalitéa  qai 
u  brillaient  en  vous  (lai  dit-elle),  il  y  en  avait  deux  qui  me  toncltaieut  plot  que  les 
v  autres,  savoir  les  grice*  de  votre  poésie   et  la  douceur  de  votre  chant  :  toute  antre 

■  Amme  n'en  anrait  pas  été  moins  toncliêe.  Lorsque ,  pour  vous  délasser  de  vo*  eier- 

■  cices  philosophiques ,  vous  composiez  en  mesure  simple  ou  en  rime  des  poésies  aniou- 
•  reuies,  tout  le  monde  voulait  les  chanter,  a  cause  de  la  douceur  de  votre  eipresiioa 

■  et  de  celle  de  votre  chant.  Les  plus  insensibles  eatx  charmes  de  la  mélodie  M 
<  pouvaient  vous  rejiiser  leur  admiration.  >  Cette  mélodie,  dont  parle  Héloîse  était 
certainement  déponîUée  d'harmonie,  comme  tout  ce  que  les  poètes-musicien)  de*  dou- 
tième  et  treizième  siècles  ont  écrit.  Le  chant  était  ensuite  harmonisé  par  d'antres  ma- 
sicieni  de  profession  qu'an  appelait  déchanleun. 


îdbïCoOgIc 


DE  L'HISTOIRE  DE  LA  MUSIQUE.  cuixvn 

e  cette  harmoDiution  BonI  en  petit  nombre  ;  les  seala  qalme  aont 
oonnùs  Bout  cenx  qui  le  trouTeat  dans  l'oovrage  de  Francon ,  et  le  morceau 
k  dent  Toix  da  maoïuorit  n"  11S9  de  la  Sibliothèqae  rofale  de  Paru.  Le 
traité  dn  chant  Uteturë  et  des  règles  du  dfchant  ou  de  l'harmonisation  com- 
poMJ  par  Franooa ,  est  le  seul  ouvrage  de  ce  genre  qui  soit  connu. 

Douaièmt  tiède.  L'iOTcntion  du  chant  des  vers  continue  i  être  dans  les 
atlHbutions  des  poètes ,  A  qui  l'on  donne  à  cause  de  cela  le  nom  de  trouvent, 
tandis  que  celai  de  dêckantew»  est  toujours  donne  aux  musiciens  harmonlsa- 
(eurs.  Dans  ce  siècle ,  la  poésie  en  langue  vulgaire  se  perfectionne,  et  la  com- 
position des  chansons  acquiert ,  sous  les  rapports  poétique  et  mélodique ,  une 
importance  qui  fixe  l'attention  générale,  aux  dépens  des  progrès  du  déchani. 
Ici  se  présente  une  des  époques  les  pins  remarquables  de  l'histoire  de  ta 
mnsiqnQ  enropéenne  ;  elle  m'oblige  à  entrer  dans  quelques  déreloppemehs 
indispensables. 

L'ignorance  et  l'ab  ratisse  ment  des  populations  de  l'Ëarope  ooddentale 
étaient  parvenus  su  demier  degré  vers  le  commencement  du  doniième  siè- 
cle :  un  sommeil  de  mort  s'était  emparé  des  esclaves  et  de  leurs  oppresseurs; 
les  rooinaa  seuls  semblaient  avoir  conservé  qnelque  activité  dans  l'inldligeno»< 
Tost  à  oo»p  les  prédloatioits  de  S.  Bernard  retentissent  an  milieu  de  ce  uoroe 
silence.  Ardent,  impétueux,  fort  de  son  éloquence  et  de  son  génie  pirophé- 
tique,  il  appelle  au  combat  tous  les  hommes  en  élat  déporter  les  armes,  et 
laspaRsaf  à  la  délivranoe  du  tanbeau  de  Jésus-Cbrist  et  des  ohrétiensd'OfieBt, 
ttmhéê  Bons  ta  domination  dn  fanatisme  mosulmaa.  Alors ,  il  7  eut  un  bat 
marqué  dans  la  vie  de  tons  ces  hommes  naguère  condamnés  à  une  inutile 
végétation.  Poar  quelques  uns ,  le  désir  d'acquérir  de  la  gloire  ;  pour  le  plut 
grawl  DoiobM ,  l'aspoir  de  briser  on  joog  insupportable  et  défaire  dn  butin) 
pour  low ,  la  eertltude  du  saint  :  voilà  ce  qui  fit  sortir  d'an  insipide  repos  des 
multitudes  innombrables  et  les  précipita  sur  l'Orient.  Ce  n'était  pas  seulement 
des  hommes  de  guerre  qui  s'éloignaient  des  villes  et  des  châteaux  pour  aller 
à  In  Tem-Saiste  dans  eea  croisades,  c'étaient  aussi  des  dsifs  de  tout*  espèoa, 
dM  poètes ,  des  musiciens  qui  crof  lùenl  ne  faire  qu'un  dévot  et  joyeux  pèle- 
rinage. Ces  derniers  ne  se  doutaient  pas  qu'ils  allaient  chercher  en  Asie  des 
formes  nouvelles  pour  leur  art. 

Ce  fut  pAortant  oe  q«  arriva.  On  a  vu  dana  l'aperçu  hiatoriqtte  da  la  m»- 
■que  des  OHentMux  qhe  rexéentlou  des  mélodies  de  tous  ces  peuples  est  stir- 
chargée  d'omemens  qu'on  désigne  parles  noms  de  triUetf  de  groupes ,  d'ap- 


îdbïCoOgIc 


CLXXXviii  BÉSUME  PUILOSOPHIQOE 

pogiatunt,  etc.  ;  or,  il  n'exùtkit  rien.de  semblable  dans  les  méltMlies  de 
l'Europe,  aTBot  le  douzième  siècle.  Les  poèles-muûcîens  on  trouvères  etle* 
ménestrels  qui  se  croisèrent  paraiuent  avoir  été  sëdaits  par  cette  nouTeaolé 
qui  n'avait  jamais  frappé  leur  oreille ,  au  moins  avec  taut  de  profusion  *.  Lear 
chant  se  modifia  bientôt  sur  ce  modèle ,  et  pénétrant  en  Allemagne,  en  Franoe, 
en  Italie,  y  devint  un  objet  d'enthousiasme.  Les  poètes-chansonniers  on 
trouTères  se  multiplièrent  dans  toute  l'Europe  pendant  les  dousième  et  trei- 
lième  siècles,  et  les  pins  grands  seigneurs  crurent  s'honorer  en  coltivant  l'art 
de  composer  les  vers  et  la  mélodie  d'une  multitude  de  chansons  qoi  nous 
ont  élé  conservés  dans  les  manuscrits.  L'Allemagne  ent  des  ^tattret-chanteun 
qaî  furent  recherchés  dans  tontes  les  cours.  L'Italie  fut  moins  riche  en  frve»- 
tori,  mais  il  y  en  eut  en  abondance  en  France  (  particnlièrement  dans  la 
Picardie) ,  et  dans  les  Pays-Bas.  Tout  le  monde  chantait  et  sorchargeait  son 
chant  de  trilles  et  d'appogiatures.  C'est  ce  que  n'ont  point  compris  ceux  qui 

'  n  eiistait,  dès  le  oniième  siècle,  un  signe  i'appogiature  ascendant  et  descendant: 
ce  signe  était  la  pliijue,  figure  de  note  qni  ressemblait  à  la  longue ,  mais  qnt  avait  la 
^ene  tonmée  d'na  antre  cdtë.  Dans  la  snite,  la  pliqne  se  distingua  par  deux  qneoes 
dont  l'une  était  pins  courte  que  l'antre.  Fraacon  dit  qoe  la  pliqne  est  on  signe  de  di- 
vision dn  même  ion  en  grave  et  en  aign  :  Plica  est  nota  divàionû  tjusdem  sotti  û 
gravem  et  in  aculum;  ce  qni  ne  pent  s'entendre  qae  de  I'appogiature.  II  en  disUngee 
de  dem  espèces  :  l'un  ascendant,  l'autre  descendant. 

Ce  signe  do  simple  port  de  voix  reçut  enanite  une  signification  pins  étendue,  et  de- 
vint l'équivalent  du  trille ,  car  il  est  dit  dans  le  manascrit  anonyme  de  l'abbé  de  Ter- 
san  (du  treiiième  siècle)  :  anlica  plica  erat  simplex  nota  diuisionis  loni;  est  ho£i 
signum  trcTtiulis  vocis.  Ce  passage  c;it  clair  et  positif  :  dès  le  treiiième  siècle  on  faisait 
usage  da  trille.  A  l'exception  de  M.  Peme  ,  aucun  antenr  moderne  n'a  conna  la  véri- 
table valenrde  la  pliqne;  fiarney,  Ra'wkins,  et  Forkel  lui-même,  n'ont  eu  snr  cela  que 
des  idées  vagues.  De  là  vient  qu'on  a  souvent  mal  tradnit  la  mnsiqne  ancienne  qeand 
on  a  trouvé  des  pliques  de  loagoes,  brèves  et  serai-brèves,  ascendantes  on  desoendnnlM, 
surtout  dam  les  ligatures ,  où  elles  sont  fort  difficiles  à  distingner  ;  on  les  a  prises  pour 
des  signes  de  temps. 

Au  reste,  la  plique  n'est  pas  le  senl  signe  d'orneraent  dn  chant  qoi  se  rencontre  dans 
les  anciens  antenn  :  Waller  Odington,  qui  écrivit  un  traité  de  mnsîqne  vers  1240, 
en  fait  connaître  plusieors  qui  sont  absolument  semblables  à  ceux  qni  sont  en  nsagedaas 
l'église  grecqne  de  l'Orient.  Burney  ni  Forkel  n'ont  compris  quel  était  l'emploi  de  ces 
signes.  J'en  ai  traité  en  détail  dans  mon  Histoire  générale  de  la  musique. 

On  voit  que  c'est  postérieorement  â  la  première  croisade  que  les  ornemens  du  cbant 
ont  été  introduits  avec  profusion  dans  la  tnusiqoe  européenne.  Le  goût  de  cette  non- 
veanté  se  soutint  josques  vers  le  milieu  du  dix-huitième  siècle,  où  les  fioritnres  prirent 
nn  antre  caractère. 


îdbïCoOgIc 


DE  L'HISTOIRE  DE  LA  MUSIQUE.  gluxiï 

ootvtMjé  de  tradaire  en  notation  moderne  les  chansons  du  châtelain  de  Coucf 
et  de  Thibaalt ,  comte  de  Champagne  et  ro!  de  Navarre ,  parce  qu'ils  ne  coa- 
naiuaient que  d'une  manière  imparfaite  les  élëmens  de  l'ancienne  notation. 
Lesavant  H.  Peme  eatle  premier  qui  ait  saisi  le  véritable  sens  des  signes  de 
cette  notation  et  qui  l'ait  bien  rendu  dans  son  édition  de  la  mnsiqae  des  chan- 
soiu  composées  par  le  ch&telaîn  de  Goacy  ;  mais  il  n'a  pas  connu  l'origine  des 
omemenade  c»  chansons.  Ce  châtelain  de  Coacy,  le  roi  de  Navarre,  le 
comte  de  Béthnne ,  le  comte  d'Anjou ,  le  comte  de  Soissons ,  Henri  III ,  doc 
de  Brabant,  Adam  de  Le  Haie,  Perrin  d'Angecourt,  Gauthier  d'Argies, 
Audefroi  dit  le  Bâtard,  Gilbert  de  Berneville ,  Blondeau  de  Nesles ,  Colart 
le-BoDteiller ,  Gace  Brûlé,  Bichard  de  Fournirai,  Gauthier  de  Soignies, 
Guilloume  le  Viniers ,  et  beaucoup  d'antres  dont  la  liste  serait  t^op  longue 
pour  trouver  place  ici,  ont  acquis  une  brillante  réputation  par  la  composition 
delenrs  chanaona  :  tons  ont  été  à  la  fois  poètes  et  musiciens  ;  tous  ont  vécu 
dans  les  dontième  et  treizième  sièclea.  Le  nombre  considérable  de  manusorîls 
on  leurs  ouvrages  ont  été  conservés  fournit  la  preuve  du  succès  populaire 
qa'ib  ont  obtenu.  Parmi  tous  ces  trouvères ,  un  seul  paraît  avoir  réuni  aux 
qualités  de  poète  et  de  compositeur  de  mélodies,  celle  de  déckanteur  os 
d'harmoDÎsateur  de  ces  mélodies  :  ce  poète-musicien  est  Adam  de  Le  Haie, 
surnommé  le  bo$*u  iArra»,  qui  brilla  depuis  IS60  jusqu'en  1280  [V.  ce  nom 
danala  BiograpUe). 

Les  nouvelles  formes  du  chant  des  trouvères,  ces  formes  sorohai^ées 
d'omemens ,  ayant  passé  de  l'Orient  en  Europe ,  devinrent  an  objet  de  mode 
jusque  dans  l'église,  et  l'on  vit  tons  les  chantres  broder  au  lutrin  le  chant  et 
le  déchant  des  fêtes  solennelles  jusqu'à  l'extravagance ,  et  transformer  l'office 
divin  en  nue  indécente  cacophonie.  Il  est  facile  de  comprendre  ce  que  pou- 
vait être  la  musique  où  chaque  chanteur  improvisait  non  seulement  sa  partie 
dliarmonie,  suivant  de  certaines  règles  ,  mais  aussi  tous  les  ornemens  que  la 
lantaiaie  lui  inspirait.  Les  choses  en  vinrent  au  point  que  le  pape  Jean  XXU 
se  crat  obligé  de  donner,  en  13SS ,  une  bulle  contre  ces  abus,  u  Cependant 

■  (est-il  dit  dans  celte  balle]  notre  intention  n'est  pas  d'empêcher  qae  de 

■  temps  en  temps,  et  surtout  aux  grandes  fêtes,  on  n'emploie  snr  le  chant 

■  ecclésiastique,  dans  les  offices  divins,  des  consonnances  ou  accords, 

■  fxMifTw  çue  &  cAant  d'iglùeouleplain-chani  conterve  sot*  intégrité  '.  »  A  di- 

<  La  marche  rapide  que  j'ai  tfté  contraint   d'adopter  dans  ce  Résumé,  me  plaoa 


îdbïCoOgIc 


cxc  RÉSUMÉ  PHILOSOPHIQUE 

Tenet  époques  Vaotorite  eccléaiastique  fat  oUigée  de  tét'it  contra  lei  abu  nw 
s'inlro4i|iuieiit  dam  la  mmiqne  d'égliie ,  maU  eei  abpi  furent  4'mo  afn 
nature ,  comme  od  le  verra  dsos  la  suite. 

L'engoaement  ezceesif  qv  se  manifeita  ponr  les  Qrneitieni  de  la  métodiei  n 


aaUgri  mot  itat  mt«  iltaition  embarruMote  vls-i-vii  de*  éraditt  m  motiqiie, 
an  co  qu'elle  ne  me  permet  pas  de  diicater  les  pteoTet  des  lait*  qo»  j'avanoa,  ^aaad 
il*  Hont  oontraÏFM  i  ce  qu'on  croit  coromunément.  Ici  je  qie  troure  dan*  le  Bfimt 
ca«,  et  j'ai  contre  ce  que  je  Tient  de  dire  sur  l'introdoctioD  dea  fioritares  dachaqt 
dans  l'église  an  treizième  et  an  qaatomime  siècles,  l'autorité  de  M.  l'abbé  Baini, 
larant  homme  qni  a  employa  pluiiears  pages  do  ses  Hémoirei  hiiterl^ne*  et  crîtiqui 
HIT  la  vie  ^  les  ourragai  de  Palestria*  à  Tonloir  prenreF  qne  oe*  fiariturc*  da  dbat 
n'ont  point  été  «n  nsage  aiant  le  dix-septième  siècle  dans  la  mnsiqoe  d'église,  et  qaf  ei 
n'est  pas  contre  ces  ornemens  qne  l'autorité  ecclésiastique  a  lancé  ses  anBibèmes ,  mai* 
contre  d'antres  abos  liitarres  dont  je  parlerai  plus  loin.  Or,  je  suis  obligé  de  répondre 
en  quelques  ligfnes  aux  argumen*  de  H.  l'abbé  Baini ,  et  la  difiicnlté  que  j'éproam  est 
d'autant  plu*  grande  qnc  je  d«ït  distingner  ce  qui  est  limdé  dan*  son  apûûent  et  ce  qai 
nel'ast  point. 

Trois  auteurs  dn  dii'teptième  aiècle,Cre«>llia9,daus  son  iM[)';Ffa^i:£'iu(Lutet. Paris-, 
1629,  p.  627),  Gnidiccioni,  dans  une  lettre  datée  de  1637,  et  Doni,  dans  sa  Dis*e^ 
tatioB  tar  l'eicellenee  de  la  mntiqne  des  anciens  (Vtarsnea,  1647),  ta  sont  tier^  eoalfe 
l'aïn*  des  ornemens  qni ,  snirant  eux  s'étaient  introduit*  d«na  la  ntoait^w  d'égli**  dt» 
la  seconde  moitié  dn  seiiième  liède. 

Il  se  tronTait  déjà  quelque  cbose  de  semblable  dans  nn  passage  des  Eléniens  de  nin- 
■iqne  de  Left^vre  d'ÉtapIes ,  dont  la  première  édition  a  été  publiée  à  Paris  en  1496. 
M.  l'aUté  Baini ,  diientant  les  eipressions  de  ce  passage  oà  il  eat  parlé  d'vn  redrable- 
ment  de  célérité  dan*  les  mouTemens  de  la  mélodie ,  prétend  que  oe*  Tedoublemeos  it 
vitesse  ont  été  l'eflFet  du  changement  dea  fignres  de  notes  ,  et  de  l'abandon  de  ta  régnlt- 
risationde  la  musique  par  le  mode,  ponr  passer  à  celle  du  temps,  puis  i  celle  delà 
prolalion.  Il  me  semble  qn'il  y  a  ici  deui  erreurs  graTCs, 

D'abord,  A  l'époque  oà  LefcbYre  d'Etaplos  écrivait,  le*  nradt*  parfait  at  ImpatMl 
étaient  cncAïc  dan*  tonte  lenr  vignenr.  Ce  ne  fut  qne  plut  de  soixante  ans  apri*  qa'il* 
commencèrent  i  être  d'un  usage  moin*  fréquent,  Ban*  Être  toutefois  absolument  tbm- 
donnés.  En  second  lien ,  H.  l'abbé  Baini  paratt  avoir  oublié  que  l'abandon  successif 
des  anciennes  valeurs  de  notes  n'a  point  accéléré  le  mouvement  de  la  mnsiqne,  et  que 
non*  avons  dans  la  musique  moderne  de*  morceaux  en  3/8  qui  tant  plu*  lent*  qo*  4**0- 
tf**  aa  3/4  et  même  en  3/2.  Le*  ancienne*  valeur*  da  mode  n'étaient  plu*  large*  qn* 
«elle*  du  temps,  et  cellet-ci  plus  étendues  qne  celles  de  la  prolation ,  que  relativement, 
mais  non  d'une  manière  absolue.  Ce  qui  le  prouve ,  c'est  le  système  dea  proportions  et 
de  la  liaison  des  notes  où  les  valeurs  étaient  sans  cesse  variables  an  peint  qne  la  figuM 
d'une  longne  avait  quelquefois  minns  de  durée  que  celle  d'une  semi-brève. 

An  anrpluail  estasse*  difficile  de  savoir  à  qnoî  se  rapportent  le*  passages  de  Lefdne 
d'Étaples ,  de  Cresallin* ,  de  Gnidîccioù  et  de  Doni  j  pent-étre  n'est-il  queation  qne  de 


îdbïCoOgIc 


DE  L'HISTOIRE  DE  LA  MUSIQUE.  cxci 

leippi  deq  croisades ,  peut  m  ijéqioulrer  par  lu  exercices  pour  les  diverses 
espècea  de  violes  qu'on  voit  dans  le  traité  de  musique  de  Jérôipe  de  Mora- 
Tie,  porrafe  daté  de  1260.  Là  se  trotivenl  plustears  sortes  de  groupes ,  d'ap- 
pogÏAtlint  et  dfl  trilles,  absolument  identiques  areo  ceux  ds  !&  musicpie 
arabe.  Le  mapqBcrit  de  cet  ouvrage  est  à  la  Bittliothèqne  royale  de  Paria 
(n'  1817,  fonda  delà  SorboDpe}. 

Qa«  s'il  pqnrait  j  avoir  quelque  doute  sur  l'emprunt  de  ces  omemens 
lait  à  ta  nnsiqoe  orientale ,  par  les  croisés ,  je  ferais  remarquer  que  ceux-ci 
ont  rapporté  de  l'Orient  les  instnmiens  qui ,  depuis  le  douzième  siècle ,  ont 
été  cultivés  avec  ]e  plus  de  succès  en  Europe ,  et  que  ces  instrumens  avaient 
même  conservé  leurs  pQms  arabes.  J'ai  fait  voir  tqut  cela  par  des  titres  au- 
thentiques dan«  diverq  articles  delà  fîmtM  muncale  (année  1883).  Il  est  raison- 
nable de  croire  que  le  succès  de  ces  nouveautés  en  Europe  était  fondé  sur  le 
goût  qu'on  avait  alors  pour  ce  qui  vetiait  de  l'Orient.  La  musique  n'est  paa 
d'ailleurs  la  seule  cbose  qui  ait  été  modifiée  par  les  rapports  des  croisés  aves 
les  Musolmans  :  ou  sait  que  les  mathématiques ,  la  philosophie ,  la  médecine 
et  l'astrolt^e  judiciaire  forent  en  quelque  sorie  des  sciences  nouvelles  que 


ctrtaîns  traita  de  tradition  ^i,  A  diierses  époques,  se  sont  inlrodoitt  dans  l'exécution 
de  la  mn«i<{ne.  Ce  qu'il  y  a  de  certain ,  c'est  que  ce  n'est  ni  au  seisième  siècle  ni  mime 
m foÏBBÎtaie  qoi  les  OTnemeiu  se  sont  introduits  dans  l^lise,  nais  bien  dès  la  fin  dn 
UÔHtee,  ou  an  plas  tard  an  eammeiioemnit  da  luiTOBt.  S'il  n'en  était  pw  ainsi ,  l«a 
punies  de  la  bulle  de  Jean  XXII  n'auraient  pviot  de  sens.  Ce  n'est  pas  lliarnionie  qqe, 
ce  pape  veut  proscrire;  il  l'autorise  aux  grandes  fêles ,  pourvn  que  le  plain-chont  con* 
«erre  son  intjgrit^  :  Ul  ipsùis  canlus  {eccUsiasticus)  inUgritas  Ulabata permanent. 
Or,  qn'att-ee  qui  altérait  l'intégrité  da  chant?  La  bulle  noua  le  dit  encore  :  c'était  la 
mnltitode  des  notes  ascendante*  et  descendantes  :  Cum  ex  eaniM  mutllitu^titif  nolanim 
atcensioRet pudicœ ,  descensianesque  temperattB  plaiù  canlus,  tjiùbus  toni  ipsi  dis- 
cemuntur  ab  invicem,  ob/uscentur. 

M.  l'abbé  Baint  asinre  (p.  85,  n"  127)  que  Jean  Luc  Conforti,  adoiis  parmi  les  cba- 
pdaÎBS  ckantaoïs  de  la  chapelle  pontificale ,  le  i  noTembre  1591 ,  fui  le  preoùcr  qaî 
renouvela  le  trille  des  anciens  ,  inconnu ,  dit-il ,  aux  chanteurs  des  quiasième  et  sei- 
lième  sièdes,  et  il  cite  It  l'appui  de  ce  fait  le  témoignage  de  Thomas  Aceti  cité  par 
Gabriel  Bari.  Je  reuTerrai ,  ponr  la  réponse  i  cette  assertion ,  à  la  note  précédente. 

J'anraia  bien  des  obserralioos  i  faire  sur  tout  ce  que  dit  M.  l'abbé  Baini  concernant 
ce  sujet ,  mais  l'espaoe  me  manque.  Je  ferai  seulement  obeerrer  que  tout  les  savavs  qui 
ont  parlé  de  ces  choses  sa  sont  trompés ,  n'ayant  connu  ni  le  caractère  principal  de  la 
musique  de  l'Orient, ni  les  rapports  qui  s'établirent  entre  elle  et  la  musique  de  l'Europe 
dans  les  douiiime  et  treizième  siècles. 


îdbïCoOgIc 


cxcii  RÉSUMÉ  PHILOSOPHIQUE 

nos  ancêtres  empruntèrent  a  l'Orient,  C'est  par  des  traductions  arabes  qne  loi 

ouTTagea  d'Aristote  furent  d'abord  connus  en  Europe. 

n  est  vraisemblable  que  l'attention  publique  ayant  été  excitée  par  la  dod- 
veautë  des  formes  raëlodiques ,  et  surtout  des  omemens  des  oIuuisods  en 
langue  vulgaire ,  on  n'apporta  que  peu  de  soins  dans  le  doniième  siècle 
au  perfectionnenient  de  l'harmonie.  Trois  morceaux  qui  se  trouvent  dans  le 
manuscrit  de  S.  Victor,  cite  précëdemment ,  et  qui  appartiennent  à  la  fin  de 
ce  siècle ,  sont  les  seuls  monumens  de  cette  époque  dont  j'ai  connaissance. 
L'nn  est  un  Aicandit  Ckrùlut  a  deux  voix;  le  second,  un  Sanduêà  trois  par- 
ties; et  le  troisième,  an  AlhlMÎa  à  deux  voix.  Le  second  est  le  pins  andoi 
morceau  à  trois  voix  que  nous  possédons,  et  nous  n'avons  de  notions  de  com- 
positions semblables  antérieures  à  celle-ci  que  par  le  mot  trijdum,  en>plof4 
par  Francon  pour  désigner  une  troisième  partie  supérieure  employée  dans 
l'harmonie.  Ces  morceaux  indiquent  quelques  progrès  dans  le  mouvement 
des  voix  et  dans  le  choix  des  intervalles  ;  cependant  le  principe  de  la  diaphonie 
y  domine  encore,  car  les  successions  de  quintes  y  sont  souvent  employées 
On  y  voit  aussi  des  sauts  de  dissonances  assez  fréquens  ;  mais  le  mouvement 
contraire  est  employée  asseï  souvent  pour  le  passage  de  la  quinte  à  l'octave 
et  de  celle-ci  à  la  quinte  ;  la  sixte  apparaît  en  plusieurs  endroits  comme  une 
préparation  de  la  quinte  ou  comme  lui  succédant;  on  y  trouve  aussi  quelques 
tierces  ;  enfin ,  dans  VAêcendit  Chriêitu  on  voit  le  plus  ancien  exemple 
connu  du  retard  de  la  tierce  par  la  prolongation  de  la  quarte.  Il  y  a  lien  de 
croire  que  les  deux  morceaux  dont  je  viens  de  parler  sont  au  nombre  des 
premiers  essais  qui  ont  été  laits  de  la  substitution  du  déchant  à  la  diaphonie 
dans  le  chant  de  l'église.  On  y  trouve  aussi  les  plus  anciens  exemples  de< 
omemens  de  la  mélodie  pour  l'emploi  de  la  plique. 

Le  manuscrit  qui  nous  a  transmis  les  deux  anciens  monumens  dont  je  viens 
de  parler,  est  d'autant  plus  précieux  qu'on  y  trouve  les  règles  de  la  socces' 
aion  des  accorda  dans  tous  les  mouvemens  de  notes ,  telles  qu'elles  existaient 
i  la  fin  du  douzième  siècle ,  et  que  c'est  le  seal  ouvrage  de  ce  temps  que 
nous  possédons  sur  une  matière  si  importante. 

TretMiàme  tièelt.  La  composition  des  chansons  en  langue  romane,  en 
flamand,  en  langue  teutonique,  est  l'objet  de  l'attention  générale  à  cette 
époque.  Les  troavères  se  mnltiplient  en  France  et  dans  les  Pays-Bas;  les 
maitres-chanleurs ,  en  Allemagne.  Tous  sont  poètes  et  compositeurs  de  m^ 
lodies  ;  aucun ,  jusqu'en  1360 ,  ne  parait  avoir  harmonisé  ses  chansons ,  et 


îdbïCoOgIc 


DE  L'HISTOIRE  DE  LA  MUSIQUE.  exait 

1m  déchanteun  continuent  à  former  une  claiie  particulière  de  mniiciena. 
Idam  de  Le  Haie,  surnomnié  le  bottu  i'Arra»,  tronvère  de  Robert,  comte 
d'Artoii .  mort  vers  1283 ,  semble  avoir  été  le  premier  qnî  a  réuni  lei  talena 
de  poète,  de  compoiîteur  de  lu^lodies  et  de  déchantenr.  Parmi  la  multitade 
de  chansoDR  françaises  que  j'ai  vues  dans  les  manuscrits, jen'en  ai  pas  trouTJ 
une  seule  qui  fdt  hannonisée  par  l'auteur  des  mélodies  antérieure  ment  A  lui. 

Plusieurs  monamensde  musique  mondaîneet  sacrée,  qui  eut  étéiocoDons 
à  tons  les  historiens  de  la  musique ,  mais  que  j'ai  découverts  dans  les  manu- 
scrits ,  offrent  les  moyens  de  suivre  les  progrés  de  l'harmonie  pendant  toute  la 
durée  de  ce  siècle.  J'ai  publié  l'un  de  ces  monumens  dans  le  premier  volume 
de  la  Rtvme  wtiuicah;  les  autres  n'ont  pas  moins  d'intérêt  :  les  plus  anciens 
se  trouvent  dans  le  manuscrit  de  S.  Victor  (n°  813  de  la  Bibliothèque  royale 
de  Paris)  qui  est  du  commencement  du  treitième  siècle.  Là  se  trouve  un 
jiva  Maria,  à  trois  Toix,  où  se  manifeste  dd  progrès  aiseï  sensible  dans 
renchainement  des  parties  ;  les  succesaioas  de  quintes  y  deviennent  ploa 
rares;  enfin,  la  véritable  harmonie  commence  à  nsitre.  On  remarque 
les  mêmes  progrès  dans  deux  autres  motets  i  trois  voix  (  Qui*  imponM 
Urminum  ,  et  Nam  de  peccatû  meo  ) ,  dans  un  BtHtdtoamm,  également  èi  trois 
voix  ,  et  dans  beaucoup  de  motets  à  deux  parties. 

O  manoscrit  précieux  noua  offre  aussi  les  plus  anciens  exemples  conntis 
d'une  bizarrerie  ou  plutât  d'une  moostruosité  qui  parait  n'avoir  pris  nais- 
laBce  que  dans  les  premières  années  du  treiiième  siècle,  ou  dans  les  der- 
nières du  précédent.  11  s'agit  ici  d'un  fait  qu'on  peut  ranger  parmi  les  plus 
cnrieux  de  l'histoire  de  la  roasique.  Ce  fait  vient  à  l'appui  de  l'opinion  que  j'ai 
émise  ,  que  l'arrangement  de  l'harmonie  ne  constituait  pas  dans  le  mayen4ge 
l'acte  de  la  composition ,  et  que  les  déchanteurs  ne  faisaient  qu'airanger  sur 
le  plain~chant  ou  sur  une  mélodie  mondaine  une  harmonie  à  deux  ou  i  trois 
voix.  La  voix  qui  avait  le  chant  de  l'une  ou  de  Vautreespèce,  s'appelait  («>t«Hr 
ou  Unor;  lorsque  la  composition  n'était  qu'à  deux  voix ,  celle  qui  accompa- 
gnait le  ténor  prenait  le  nom  de  dUcant;  si  l'harmonie  était  à  trois  parties ,  le 
ténor  se  mettait  à  la  voix  inférieure ,  la  voix  intermédiaire  s'appelait  moleclu», 
et  la  inpérieure,  (rtj>/um.  Or,  il  arriva  qu'un  déchanteur  imagina  de  prendra 
pour  lenor  d'un  motet  la  mélodie  d'une  chanson  vulgaire,  et  de  l'accompa- 
gner d'un  déchant  auquel  il  donna  les  paroles  latines  du  motet  ;  et  pir  une 
fintaisie  des  plus  ridicules,  il  fit  chanter  par  la  voix  du  ténor  les  paroles  pro- 
bnea  en  langue  vulgaire,  pendant  que  les  antres  chantaient  les  paroles  latinea 


îdbïCoOgIc 


aav  KÊSVMÈ  PHILOSOPHIQUE 

du  motet.  C'eit  ce  qa'on  voit  dant  les  curieux  exemples  da  manoscrit  dont  js 
parle;  car  à  la  «aile  det  moleli  purement  latiiu  ,  on  en  trouTe  trente-cinq  i 
deux  voix  de  celte  cif>èce.  Sur  un  ùnmolatuê ,  le  tenur  chante  :  lAett»  ow  »»■ 
fort  prendrai;  ^ll«  w>»  docebit  a  pour  accompnpiement  :  Je  n'ettoù  mû  m  voh; 
le  motet /Vateo/unAM  sert  de  dëcbant  àla  chanauD  E»  e^ir  d'amour  m*ni, 
et  ainsi  des  autres. 

Qui  pourrait  croire  qD*une  pareille  indécence  a  pu  s'introduire  dans  l'é- 
glise ,  et  s'y  maintenir  pendant  trois  cent  cinquante  ans  environ  ?  C'est  poui^ 
tant  ce  qui  eut  lieu  ;  et  les  choies  en  Tinrent  au  point  que  de*  mutidani 
célèbres  des  quinzième  et  seizième  siècles  écrivirent  des  messes  entières  lor 
une  chanson  obscène ,  faisant  passer  aliernatiTement  le  chant  et  les  paroles 
de  celte  chanson  dans  toute*  les  parties.  Ainsi,  sar  un  Sanctut,  on  un  Imtar- 
«tstutet'j  on  entendait  chanter  £at«e-M«i, ma  «w;  on  bien,  La$,  b«tamf,tu 
m'a*  toitle  ttfovtée  [arros^eJlTuui  les  recueils  manuacrils  ou  imprimés  sont 
remplis  de  compositions  du  même  genre  jusque  dans  la  seconde  moitié  da 
■eiuàme  siècle.  M.  l'abbé  Baini  a  fort  bien  remarqué  que  c'est  contre  cetla 
monstruosité  que  le  concile  de  Trente  a  porté  l'anathème  dans  ses  canons  sur 
l'abus  de  la  musique  d'église ,  et  que  ce  fut  elle  qui  faillit  faire  bannir  à  jamais 
cette  musique  du  service  divin. 

L'origine  de  la  singularité  dont  il  vient  d'élra  parlé  parait  te  trouver  dam 
l'nsage,  qnis'élait  établi  dès  le  doutièine  sièole,  défaire  chanter «uxvoixd'uR 
morceau  de  déchani  dès  paroles  différentes  de  l'oHice  de  l'église.  On  en  irouTS 
denx  exemples,  en  diaphonie  presque  non  interrompue,  dans  un  aotiphonaira 
daté  de  1171 ,  à  la  Bibliothèque  royale  ;  et  le  manuscrit  du  treisîème  siède, 
qui  a  appartenu  à  l'abbé  de  Tersan ,  contient  plusieurs  motets  à  trois  voix ,  da 
même  genre. 

Ce  manuscrit ,  dont  l'original  et  la  copie  sont  maintenant  dans  ma  bibli»- 
tbèque ,  et  qui  contient  quatre  molela  et  trois  chansons  à  quatre  parlies ,  u 
autre  manuscrit  în-4'>  qui  était  autrefois  dans  les  archirea  du  dispttre  de 
Hotre>Dame  de  Paris  (  aous  le  n«  S73 },  et  qu'on  Unure  aqonrd'faai  à  la 
Bibliothèque  royale,  portant  la  date  de  12&7 ,  et  renfermant  trois  motels  à 
denx  voix  et  un  autre  à  trois  ;  enfin  les  motels  et  les  chansons  d'Adam  de  La 
Baie,  dont  j'ai  donné  la  notice  et  un  morceau  en  partition  dans  le  prenie' 
volume  de  la  Revue  musr'co/*  ;  tels  sont  les  rounumens  auibentiqnes  qui  pen- 
Tent  aujourd'hui  fonrnir  les  moyens  de  suivre  les  progrès  de  l'hannonie  pen* 
dant  le  treiiième  siècle.  Si  l'on  en  juge  d'après  les  rondeau  «t  ka  noleto  ita 


îdbïCoogIc 


DE  L'HISTOIRE  DE  LA  MUSIQUE.  pxcr 

BoMD  d'Ami ,  ces  progrès  ont  été  considérables  ;  cependant  il  ne  ^ndraîl  pas 
inférer  des  qaalilés  de  ces  morceaux  que  l'art  était  dans  un  élatd'nrancenient 
aussi  gënëral ,  car  les  motets  et  les  chansons  des  manuscrits  de  Tersan  et  de 
Notre-Dame  sont  inférieurs  à  ceux-là;  les  successions  harmoniques  y  sont 
foOTent  dures  à  l'ureille  et  remplies  de  fausses  relations.  Je  suis  tenté  d« 
croire  qu'Adam  de  Le  Haie  a  fait  un  long  sëjoar  en  Italie,  et  que  la  science  de 
rharmonie  était  alors  plus  perfectionnée  dans  cette  contrée  méridionale  qu'elle 
ns  l'était  en  France  ;  conjecture  sur  laquelle  je  ne  voudrais  pas  tontefuis  trop 
insister ,  car  il  sa  pourrait  que  le  génie  particulier  du  trouvère  d'Arras  fAt 
U  ««aie  cause  des  qualités  qu'on  remarque  dans  ses  ouvrages. 

Il  est  un  fait  qui  ne  doit  pas  être  négligé  dans  l'analyse  de  l'harmonie  da 
moyen-âge,  c'est  celai  du  croisement  des  voit  qu'on  y  remarque  depuis  Is 
douxièrae  siècle.  Ce  croisement  est  si  fréquent  qu'il  serait  souvent  fort  diffi- 
cils  (te  distinguer  la  v<iix  grave  de  l'intermédiaire,  et  celle-ci  de  la  supérieure. 
De  {Mireila  croîseroens  se  trouvent  dans  tous  les  monutnens  de  la  musique 
karsnonîqne  jusque  dans  la  première  partie  du  quinzième  siècle;  ils  devin- 
rent plai  rares  par  la  suite ,  et  la  véritable  position  des  voix  s'améliora  insen- 
siblement ;  mais  ce  ne  fut  que  dans  la  seconde  moitié  du  seizième  siècle  que 
l'art  fat  fixé  à  cet  égard.  Si  l'on  cherche  l'origine  de  ce  défaut  de  disposition 
des  voix,  je  croîs  qu'on  la  trouvera  dans  la  bîinrre  coutume  qa'on  eut  long- 
tempts  de  séparer  l'harmonisation  de  la  composition  du  chant  ;  car  la  musiqus 
■'étant  pas  faite  d'un  seul  jet,  les  formes  du  chant  imposaient  souvent  de  la 
gène  an  miisicien  qui  rharmupisait  ;  ce  chant  n'était  pour  lui  qu'une  condition 
qu'il  s'imposait  pour  faire  valoir  son  habileté,  et  non  l'objet  principal  qu'il 
fsilaît  embellir. 

Une  parait  pas  qu'il  y  ait  eu  dans  le  treiiîème  siècle  demosiqaeécrileàquatre 
parties;  («ut  ce  qu'on  connaît  de  celte  époque  est  à  trois  voix,  il  est  vraiqn* 
dans  le  traité  de  musique  d'Élie  Saloroon ,  écrivain  de  cette  époque ,  il  y  a 
nn  chapitre  curieux  sur  le  chant  à  quatre  voix;  mais,  bien  qu'intéressant  sous 
de  certains  rapports  historiques ,  ce  morceau  n'a  de  rapport  qu'au  cfaant  in^ 
proviaé  qu'on  appelait  chant  sur  U  livre,  et  ne  nous  apprend  rien  à  l'égard  dt 
la  a>ntexture  musicale  de  ce  chant  à  quatre  parties. 

Quelques  ouvrages  importans  sur  la  théorie  et  la  pratique  d&Ia  mosiqoe 
Bietaré«et  de  l'harmonie  appartiennent  au  treizième  siècle^l'un  est  ce  traité 
snoDyme  dwit  il  a  été  parlé  plusieurs  fuis  précédemment,  le  seconda  pour 
ntenr  Waller  Odiogton ,  moine  bénédictin  d'Evesbam,  en  Aoglet^m ,  fid 


îdbïCoOgIc 


ox€rt  RÉSUMÉ  PHILOSOPHIQTIE 

écriTaitrenlS^O:  Jérorae  deMornvieaëcrît  le  troUiàme;  enfin,  Philippe  fo 
Vitry  nous  a  donné  le  qniilriènie.  Tous  ces  ouvrages ,  difierens  dnni  leur 
objet  et  dans  leur  forme ,  renferment  des  documeni  imporians  pour  rhisloira 
de  la  musique  dans  le  treizième  siècle.  Si  donc  cette  époque  estai  mal  contme 
des  historiens,  c'est  qu'ils  n'ont  eu  ni  le  secours  des  plus  imporians  de  ces 
ouvrages ,  ni  celui  des  morceant  qne  j'ai  cités, 

ÇuatorMième  tiéeh.  Il  serait  difficile  d'expliquer  par  quelle  fatalité  tout  ce 
qui  pouvait  porter  la  tumiôre  dans  l'histoire  de  la  musique  aux  époques  in(^ 
ressantes  de  la  formation  de  l'art  moderne  ,  a  échappé  aux  recherches  des 
savansquien  ont  fait  l'objet  de  leurs  éludes;  il  est  cependant  certainqu'ils  n'ont 
pas  connu  les  monumeas  les  plus  împortaiis  de  celte  histoire.  Deux  auteurs 
du  quatonième  siècle ,  Harchelto  de  Padoue ,  qui  écrivait  vers  les  dernières 
années  du  treisième  siècle  ou  au  commencement  du  quatonième ,  et  Jean  de 
Huris,  docteur  de  l'université  de  Paris,  dont  on  a  des  ouvrages  datés  de  1323, 
et  d'autres  de  134S  ,  sont  les  sources  où  ces  savana  ont  puisé  toutes  leurs  con- 
naissances sur  l'état  de  la  musique  au  quatorzième  siècle.  Par  malheur,  l'abbé 
Gerbert ,  à  qui  l'on  doit  la  publication  de  quelques  écrits  de  ce  dernier ,  n'a 
pas  connu  les  plus  imporians ,  et  n'a  point  fait  entrer  son  traité  dn  contrepoint 
dans  sa  collection,  en  sorte  qu'il  a  régné  jusqu'ici  heaucoop  d'incertitude  dans 
les  notions  qu'un  a  eues  de  cette  partie  de  l'art  au  quatorzième  siècle.  J'ai 
retrouvé  ce  Iraiié  de  contrepoint  qui  signale  des  progrès  sensibles  dans  l'ea- 
dialneoient  des  accords ,  dans  le  mouvement  des  voix,  et  dans  le  rapport 
tonal  des  sons.  Le  manuscrit  de  M.  Roquefort,  quiconlient  unautre  ouvrage 
anonyme,  datéde  137K,  ajuulelesrengeignemens  les  pi  us  curieux  aux  notices 
de  Jean  de  Mûris,  et  des  exemples  remplis  d'intérêt  dans  des  chansons  à  deux 
et  trois  voix.  Ces  morceaux  nous  montrent  l'art  déjà  digne  de  son  nom.  Dans 
ce  même  manuscrit  se  trouvent  les  plus  anciens  exemples  connus  d'exercices 
de  vocalisation,  el  de  précieuses  notices  sur  les  iustruraens  de  l'époque,  leur 
construction  et  l'art  d'en  jouer. 

A  ces  documens  imporians  sont  venus  se  joindre  une  multitude  de  morceaux 
contenus  dans  un  mannscrit  du  roman  de  Fauvel ,  qui  est  à  la  Bibliothèque 
royale  de  Paris.  J'ni  publié  un  de  ces  monumens  dans  la  Revue  mutical» 
(t.  XII,  n»  31)  ;  c'est  un  rondeau  à  trois  voix  aussi  remarquable  par  les  furnios 
gracieuses  de  la  mélodie ,  que  par  les  ornemens  du  chant  et  la  conlexture 
barmoniqne.  L'auteur  de  celte  composition ,  inconnu  jusqu'à  ce  jour ,  est 
Jflhannot  Lescnrel  ;  c'est ,  après  Adam  de  Le  Haie ,  le  pins  ancien  musîden 


îdbïCoOgIc 


DE  L'HISTOIRE  DE  LA  MTSIQDE.  exavn 

françaii  qoi  a  compose  la  mélodie  et  l'harmonie  d'un  morceau  de  moii* 
qoe  :  il  écrivait  entre  1314  et  1321. 

Je  dois  à  l'obligeance  des  membres  d'une  société  établie  A  Gand,  poar  la 
eonserration  de*  monuinena  historiqnes  de  la  Belgique,  la  connaissance  qoe 
j'ai  acquise  de  deux  feuilles  de  parcUeroin  qui  contiennent  descbansons  Fran- 
çaises  à  trois  voix ,  du  quatonième  siècle.  Ces  chansons  pruriennent  d'un 
inanuel  de  chsnt  (ffaHdtboeck)  du  monastère  de  Ter-ffaeghen,  en  Flandre. 
L'une  de  ces  chansons  (  Pour  ma  dame  qite  Dieu  gart)  est  un  morceau  non 
moins  intéressant  que  le  rondeau  de  Jehannot  Lescurel  ;  les  ornemens  da 
chant  aont  d'an  genre  difiërent  de  ceux  qu'on  trouve  dans  l'ouTrage  de  ce 
musicien;  mais  l'harmonie  est  moins  châtiée. 

La  bonne  fortune  qui  semble  m'avoir  destiné  k  faire  d'heureuses  décour 
Tertes  pour  l'histoire  de  la  musique  do  quelques  époques  mal  connues ,  m'a 
fait  trouver  dans  la  Bibliothèque  royale  de  Paris  un  recueil  manuscrit  de  cent 
quatre-vingt-dix-neuf  chansons  italiennesà  deux  et  à  trois  voix.  Les  auteurs 
de  cea  chansons  sont  au  nombre  de  treize  et  se  nomment  :  Afaeitro  Jacopo 
ia  BolognOf  Franceaco  degli  organi,  Frafe  Guiglielmo  di  Francia,  Dim 
Donato  da  Catda,  Maeêiro  Giova»»i  da  Firente,  Lorento  da  FirenMt 
S.  Gkerardello,  S.  IVieholo  del  Propotio,  t'Abate  fieettMtoda  Imoh,  DonPa<^o 
Ttnorisia  da  Firense,  Fraie  Andna  et  Gian  Toscano.  J'ai  fait  vuirailleurs  que 
tontes  ces  chansons  ont  été  écrites  depuis  1360  jusqu'en  1430':  leur  méludieest 
souvent  une  chanson  populaire  française  ou  italienne;  j'ai  trouvé  quelques  unes 
de  ces  mélodies  non  harmonisées  dans  les  recueils  des  trouvèresdu  treizième 
siècle. 

Le  trait  de  nouveauté  le  plus  important  dea  compositions  du  quatonième 
siècle,  et  parlicolièrement  des  chansons  italiennes  dont  je  viens  de  parler, 
c'est  ta  syncope,  qui  a  préparé  pour  nne  époque  suivante  de  perfectionnement 
remploi  des  dissonances  comme  des  retards  de  consonnences.  Les  dissonan- 
ces apparaissent  aussi  de  loin  en  loin  dans  ces  antiques  moituroens  de  l'art  ; 
mais  presque  toujours  elles  sont  attaquées  par  des  anticipations  de  conson- 
nancea ,  sorte  de  licence  qui  est  devenue  plus  rare ,  en  raison  des  progrès  ào 
rharmonie  pure ,  et  dont  l'emploi  est  redevenu  fréquent  à  l'époque  aotnelle 
on  l'art  d'écrire  a  beaucoup  dégénéré. 

'  On  peot  voir  dans  la  premier  volume  de  la  Revue  mutieaU  uns  dissertation  sur  las 
■on»  de  ces  mosicieiu,  et  sur  te  temps  où  ils  ont  tica. 


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cxcrm  RÉSUMÉ  PïtILOSOPHIQDE 

I.a  chanson  à  trois  voix  de  Franceico  degti  organî  qae  J'ai  publia  dam 
la  AaeiM  miuicale  nous  offre  le  morceau  d'harmonie  le  pli»  correct  qui  liil  été 
fcrlt  dans  le  qiiatoriïème  siècle.  Le  choix  des  intervalles  qui  entrent  dam  la 
oomposilion  des  accords ,  le  mouvement  doux  et  facile  des  voix  ;  la  rarelé  dei 
successions  de  quintes  ;  tout  enfin  fait  voir  qu'à  l'époque  où  ce  morceau  fat 
rfcrit,  l'art  avançait  rapidement  Tcrs  l'état  absolu  de  perfection  dont  était 
susceptible  le  système  de  musique  alors  en  vigueur. 

Le  quatoniè  me  siècle  nousofTre  aussi  le  premier  exemple  connu  demusique 
à  qnatre  parties:  c'est  ane  messe  qui  fut  chnolée  au  sacre  de  Charles  V,  et  qd 
a  été  composée  par  Guillaume  de  Machault,  poète  et  musicien,  auteur  de 
ballades  et  de  rondeaux  à  deux  et  à  trois  voix  qu'on  trouve  dans  les  maou- 
■crits  2771.  V,  et  7609  de  la  Bibliolhèque  royale  de  Paris,  La  messe  de  Ha- 
chanlt,  bien  qu'inférieure,  sous  le  rapport  de  la  correction  d'harmonie  à  II 
chanson  de  Franceico  degli  organt,  n'est  pas  moins  un  morceau  du  p'ui  haut 
intérêt.  Soit  que  rinexpcrience  dans  l'emploi  <le  quatre  vuix  ait  causé  de 
rembarras  au  musicien  ;  suit  que  les  habitudes  de  Xorganum  dominassent  en- 
core en  France  dans  la  musique  d'église ,  il  est  certain  que  les  successions 
de  quintes  sont  fréquentes  dans  ces  ouvrages,  et  que  l'enchaînement  des 
voix  a  bien  moins  d'élégance  que  dans  la  chanson  de  Jebannot  Lescurel, 
quoique  celle-ci  soit  beaucoup  plus  ancienne. 

Il  est  bon  de  remarquer  que  c'est  au  quatoriiôme  siècle  que  le  nom  de 
contre)>oint  [  contrapunclum)  a  été  substitué  à  celui  de  déchant  {dùcanhu] 
pour  désigner  l'art  d'écrire  en  harmonie  de  plusieurs  voix.  Jean  de  Mûris, 
parait  être  le  plus  ancien  écrivain  parmi  ceux  que  nous  connaissons ,  qoï  ait 
employé  ce  mut ,  et  qui  en  ait  donné  une  déliuiliou. 

Çuinzième  liicle.  Nous  voici  auleraps  oii  l'art  d'écrire  en  harmonie,  abstrac- 
tion faite  de  l'invention  de  la  mélodie,  parvint  à  sa  perfection  relative  par  de 
rapides  progrès.  Ici,  les  inonumens  devieuneut  plus  abondans,  et  les  noms 
d'habiles  artistes  se  multiplient.  ' 

En  130S  lesiégtf  delà  pnpaulé  avait  été  transféré  de  Rome  à  Avignon.  Cat 
événement  exerça  quelque  inlluettce  sur  les.  progrès  de  la  musique  d'église 
en  France ,  car  bonucoop  de  chanteurs  de  la  chapelle  pontificale  furenl  des 
Français  ;  et  parmi  ces  chanteurs  il  s'en  trouva  qui  furent  asseï  habiles  dans 
l'art  de  (McAanter,  c'est-à-dire,  d'improviser  de  l'harmunicsur  le  plaÎD-chant, 
pour  écrire  avec  une  correction  de  plus  en  plus  perfectionnée  des  motets  et 
des  antiennes  à  deux  ou  trois  voix.  Par  uns  singularité  asseï  remarquable , 


îdbïCoOgIc 


DE  L'HISTOIRE  DE  LA  MUSIQDE.  cxtax 

ee  as  fat  cependant  pas  le  raidi  de  la  France  qnt  prodniait  le*  mnnotens 
eâtibrea  da  qualoraième  siècle;  la  plupart  virent  le  jonr  dans  la  Picardie, 
dans  l'Artois, dans  la  partie  de  la  Gaate  belgiqae  qu'on  a  dési[[nëfl  pina  tard 
sons  le  nom  de  Flandre  françmite ,  et  dam  les  Pays-Bas.  LonqfieGrég^oîre  XI 
transporta  de  nonreau  le  «iége  apostolique  i  Rume ,  en  137? ,  la  plupart 
des  musiciens  français  de  la  cbipelle  pontificale  suivirent  la  cour  papale;  de 
U  vient  qae  lescbanteurs  les  plus  distingués  de  cette  chapelle  furent  long;- 
temps  des  Français  et  des  Belges  ,  car  l'exemple  des  premiers  conduisit  beao- 
conp  d'autres  erlisies  en  Italie.  Les  archives  de  la  chapelle  sixlîne  four- 
ntBsent  des  renieignemens  qui  ne  laissent  aucun  doute  A  cet  égard. 

Ceat  un  document  de  celle  espèce  qui  a  fait  trouver ,  par  H.  Fabb^  BaÏBi , 
le  nom  de  Guillaume  Dnfay  deChimay ,  parmi  les  chanteurs  pontiflcanz,  en 
ISSO.  Ce  niuBicicn,qni  devint  ensuite  célèbre  et  qu'on  peut  considérer  comme 
an  chef  d'école,  parait  avoir  perfectionné  quelques  parties  de  la  notation  , 
et  «voir  particulièrement  influé  sur  la  substitution  de  la  notation  blanche, 
i  rancienne  notation  noire  qui  était  en  usage  depuis  le  onilème  sîède.  Béjt 
les  livres  de  Harchetto  de  Padoue  et  de  Jean  de  Muiis ,  nous  mi)n(rent  des 
exemples  de  cette  notation  niélée  è  la  notation  noire  >  ;  cependant  il  parait 
qa'on  en  faisait  peu  d'usage  dans  la  pratique,  car  tous  les  roonumens  de 
mniiqoe  harmonisée  que  j'ai  trouvés  parmi  ceux  dn  quatorzième  siècle ,  sont 
en  notation  noire ,  et  les  ouvrages  de  Guillaume  Dufay  sont  les  pins  aneieu 
oâ  les  notes  blanches  sont  babituelleroent  employées  '. 

Flnsieurs  musiciens  célèbres  Bp|iartiennent  à  l'époque  de  Dufay;  Egide 
Binchois,  Vincent  Faugues,  Êloy  et  Brassart  sont  les  principaui.  Il  serait 
difficile  de  décider  aujourd'hui  quel  est  celui  de  ces  artistes  qui  a  exercé  la 
pins  d'influence  sur  le  système  de  fart,  et  particulièrement  sur  la  notation 
et  rharmonie  ;  car  tons  sont  également  vantés  par  leurs  contemporains  ou 


■|ljjuG.fifaaa\rttj''rd^dapssaD  Histoire  de  la  ronsiqne.tmcidcatstoffatffliiiactlirfer 
efin^Meùcff-^nd/^fdifchfin  oder  urfsrer  !ici)ligcn  Sfusik,  p.  47),qçj;,J^n  ^ejljiri;  ^ 
oonoaissait  que  le*  notes  noires,  dont  Guillaume  de  Machault  Eescnai^  encore  en  1367: 
c'est  une  erreur  ([u'il  a  puisée  dam  ce  qui  BétépublîéparGerbert  desouvrages  de  Jean  de 
M«ris  ;  dam  le  iraitf  du  contrepoint  et  da  la  notation  de  est  auteur,  il  y  a  dca  esesaplai 
ie  fxttation  bI«Dche. 

■  Lep  dët«il|i  biographiqqeg  et  critiqDei  gui  concernent  les  juvans  et  les  srt^s,tfs  ^f^^ 
Blés  dans  ce  résamé  hiitoriqua  ne  pouvant  troaTer  place  ici ,  je  renvofe  une  fois  pogf 
toota  i  I«  Biographie. 


îdbïCoOgIc 


flu  KÉSTTMÉ  PHILOSOPHIQmS 

lenniDcMBêears  immédluts.  Long-temps  ils  ne  furent  connus  que  de  nom  \cu 
le  mérite  de  leura  ouvrages  était  ignoré.  Depuît  pea  d'annéei,  M.  l'abM 
Baini  a  signalé  l'existence  de  plusieurs  messea  de  ces  vieux  maitres  dans  Im 
arcbivei  de  la  chapelle  pontificale  ;  j'ai  trouvé  quelques  morceaux  à  trois  voix 
de  Dufay  dans  un  manuscrit  apparteuant  à  M.  de  Piiérécourt,  et  naguère 
U.  Kiesewetler  a  publié  plusieurs  morceaux  intéressans  du  même  auteur, 
de  Faugnes  et  d'Éluf .  L'examen  attentir  de  ces  raonumens  de  l'art  fait  dé- 
couvrir une  certaine  supérioriié  de  douceur  d'harmonie  et  d'élégance  de 
nouveroent  dans  les  ourrages  de  Diifay;  peut-être  à  ce  titre  peut-on 
considérer  ce  musicien  comme  un  chef  d'école;  car,  de  tout  temps,  il  y  a  eu 
des  hommes  de  génie  qui  ont  été  les  guides  des  artistes  de  leur  époque. 

Les  progrès  de  l'harmonie  furent  remarquables  dans  la  première  partie 
du  quintième  siècle.  Les  ouvrages  de  Dufay  n'offrent  presque  plus  de 
■accessions  de  quintes;  les  accords  consonn ans  7  sont,  en  général,  com- 
plets et  bien  enchaînés  ;  quelques  exemples  s'j  rencontrent  de  re  tards  de  con- 
Bonnances  par  des  dissonances  qui  se  résolvent  régulièrement.  Fluslears 
dissonances  passagères  y  font  des  sauts  de  tierces  :  maisetlesne  tiennenlpsi 
essentiellement  à  la  conlexture  harmonique  ;  elles  remplacent  des  consoo- 
nances  ;  c'est  une  aorte  d'ornement  qui  s'établit  dans  ce  temps  et  qui  s'est 
conservée  jusque  dans  les  ouvrages  des  plus  célèbres  musiciens  du  seizième 
siècle.  Les  écrivains  italiens  appelaient  ces  dissonances  noiet  cAangétt  (wM 
eambiate). 

Deux  nouveautés  se  font  remarquer  dans  les  ouvrages  de  Dulày  :  la  pre- 
mière consiste  dans  les  repos  qui  s'introduisent  de  temps  en  temps  dans  les 
parties,  et  particulièrement  dans  le  sujet  donné  au  ténor,  afin  de  rendre 
plus  sensibles  le  commencement  des  phrases.  Cet  artifice ,  nouveau  alors, 
devint  nne  règle  pour  tous  les  cumpoaiteurs ,  pendant  plus  de  deux  cents  ans; 
il  s'est  même  conservé  jusqu'à  présent  dans  de  certains  morceaux  scientiâquet 
qu'on  appelle  fugue». 

La  seconde  nouveauté  mise  en  vogue  par  Dufay  est  le  canon.  On  appelait 
alors  de  ce  nom  une  règle ,  une  obligation  quelconque  imposée  au  compo- 
siteur, comme  la  répétition  d'une  seule  phrase  à  une  partie,  pendant  que 
les  autres  faisaient  un  contrepoint  ordinaire  ;  celte  répétition  se  faisait,  soit 
en  augmentant  la  valeur  des  notes  à  chaque  reprise,  soit  en  la  diminuant. 
Dans  la  seconde  moitié  du  quatorzième  siècle ,  on  essaya  aussi  d'une  sorte 
de  canon  qui  consistait  à  répéter  exactement  dans  nne  partie  la  mélodie 


îdbïCoOgIc 


DE  L'HISTOIRE  DE  LA  MCSIQTTE.  oof 

d'aae  antre  toU  ,  en  oommençAiit  l'irnîtadoQ  tin  pea  aprè*  l'entrée  de  la 
pruiiièF«  partie,  de  manière  à  furmer  une  harmonie  entre  lea  deax  voix. 
On  tmnve  an  exemple  aiseï  grossier  de  cet  artifice  de  l'art  d'écrire  dans  le 
traité  anonyme  de  musique,  daté  de  137B,don[  le  manuicrit  a  appartenue 
il.  Roquefort;  mais  le  plus  ancien  eisni  régulier  de  cette  nouveauté  est  dana 
le  BentdiciMt  de  la  messe  de  Dufay ,  Ecee  anciUa  domini,  publié  par  M.  KJ&- 
lewetter  '.  Dans  la  suite,  le  canon  a  pris  une  grande  importance,  et  les  mn- 
siciena  de«  quîniième  et  teiiième  siècles  ea  ont  fuit  une  des  principales  oon- 
ditioni  de  leurs  ouvrages. 

A  r^ard  de  la  mélodie ,  Dnfay  ne  parait  pas  y  avoir  attaché  plus  d'impor- 
tance que  les  harmonisa teurs  des  temps  antérieurs.  Ses  messes  sont  toutea 
écrites  sur  des  chansons  vulgaires  ou  sur  quelques  phrases  deplain-chant,et 
l'harmonie  est  le  seul  objet  qui  semble  avoir  fixé  son  attention  ;  mais  dans 
cette  harmonie,  il  cherchait  à  donner  une  allure  chantante  à  toutes  les  parties, 
et  Von  voit  qu'il  y  a  réussi  d'une  manière  étonnante  pour  le  temps  où  il 
a  vécu.  Il  fut  le  premier  qui  conipoia  une  messe  entière  sur  une  chanson  cé- 
lèbre connue  dès  le  quatorzième  siècle  suas  le  nom  de  l'homwe  armé.  Pendant 
plna  de  cent  cinquante  ans ,  un  grand  nombre  d'harmonistes  ont  pris  cette 
chanson  pour  sujet  de  leur  musique  d'église. 

Parmi  les  morceaux  publiés  par  M .  Riesevretter ,  il  y  a  deux  fragmens  d'une 
BMsie  d'È\oj  {Direnttit  ditcipuli)  à  cinq  voix,  dont  cet  estimable  savant  place 
répoqoe  vers  1400.  Je  crois  qu'Éloy  a  commencé  à  écrire  un  peu  plus  lard , 
et  la  perfection  de  son  travail  me  confirme  dans  cette  opinion.  Toutes  les 
CDoditiuns  naturelles  de  l'art  d'écrire  en  harmonie  pure  sont  remplies  datu 
Jeiyrsedecette  messe,  et  l'on  y  voit  que  cet  art  n'a  plus  de  progrès  à  faire  sous 
oe  rapport.  Dans  cet  élat  de  choses ,  une  nouvelle  direction  ne  pouvait  man- 
quer d'être  imprimée  à  l'harmonie  ;  car  le  génie  des  musiciens  avait  besoin 
d'un  aliment  de  nouveauté.  On  trouve  les  rudiinens  de  ce  nouvel  ordre  de 
choses  dans  le  morceau  qui  vient  d'être  cité  :  ils  consistent  en  une  imitation , 
pasunt  alternativement  dans  les  différentes  voix,  d'un  certain  trait,  d'une 
certaine  forme  mélodique  j  imitation  courte  d'abord ,  mais  qui  s'étendit  in- 


<  On  a  cm  long-temps,  et  moi-inémB  j'ai  dit ,  d'après  an  passage  de  Glar^n  trop 
l^;èrement  interprété  (dan*  mon  Mémoire  sur  les  musiciens  néerlsudaii,  p.  16), 
qw  Ock^hem  a  iuTcnté  le  canon  ;  je  ne  comiaisNÙs  olars  ni  le  manatcrit  de  Roquefort , 
■i  le  morceau  publié  par  M.  Eiesewetter. 


îdbïCoOgIc 


cou  RÉSUMÉ  PHILOSOPHIQUE 

•eoiiblement  et  se  mnltiplia  ao  point  de  derenfr  le  trait  oarad^riitîqne  de 
toate  musique  bien  faite.  L'imitation  et  le  canon  ne  se  firent  d'abord  ^a'i 
runitson  ou  A  l'octave,  comme  on  lo  toU  dans  lei  morceaux  de  Dofay  et 
d'Élof ,  cilës  précédemment;  plus  lard  on  en  fil  i  la  quarte  on  à  la  quinte 
•npérieures  on  inrérieures.  Lei  trois  dernièrei  mesaree  du  kyria  d'Ëloy 
(V.  l'ouvrage  de  M.  Kiesewetler  :  Gaichichla,  etc. ,  pi.  xiii)  renfermeat  un 
passage  en  imitation  A  quatre  roii ,  sur  une  note  tenue  dans  nne  cinquième 
partie  ;  c'est  le  plus  ancien  exemple  que  je  connaisse  de  cet  artifice  d'har- 
monie. 

II  n'est  pas  inutile  de  (aire  remarquer  que  dès  la  seconde  moitié  du  qua- 
toriiime  siècle ,  les  ornemens  du  chant  devinrent  pins  rares  dans  la  mosiqae 
harmonisée,  et  qu'ils  disparurent  presque  entièrement  de  celle  qui  était 
destinée  aux  voix ,  dans  le  qainiième ,  car  on  n'j  trouve  presque  plus  d'exem- 
ple de  la  plique;  mais  ces  ornemens  se  réfugièrent  dans  la  mosique  tnslni- 
meniale ,  où  on  les  employa  ensuite  avec  excès ,  comme  le  prouvent  d'an- 
ciennes pièces  d'orgue ,  notamment  celles  de  Sébastien  Wirdong  (organiste 
de  la  fin  du  quinzième  siècle)  qne  j'ai  sous  les  yenx. 

Ce  fat  vers  I4S0  que  commença  le  nouveau  genre  de  mnsiqne  oà  les  ca- 
nons ,  les  imitations ,  les  énigmes  de  toute  espèce  tenaient  lieu  de  (ont  autre 
intérêt.  Cest  à  développer  toutes  les  finesses  de  cet  art  singuliar  que  s'appli- 
quèrent dès  lors  tous  les  musiciens ,  et  l'esprit  de  calcul  usurpa  dans  tuas 
leurs  ouvrages  la  place  des  inspirations  du  génie.  La  force  morale  de  la  nia> 
sique  n'ayant  point  encore  frappé  ces  artistes ,  il  n'était  guère  possible  qu'ils 
fissent  autre  cbose.  L'art  tout  entier  dut  se  tourner  en  artifices  du  même 
genre  ;  de  U  l'origine  du  système  de  proportions  dans  la  notation  qui  pa- 
ralt  s'être  établi  et  développé  vers  le  même  temps  :  cet  art  ne  fut  plus  que 
celui  des  combinaisons  jusqu'à  l'époque  d'une  réforme  mémorable  dont  il 
sera  parlé  plus  loin.  Nul  moyen  d'apprécier  le  mérite  des  musiciens  du  qnîn- 
xiême  siècle  et  de  la  première  partie  d  j  seîiième ,  si  l'on  ne  se  place  ao  point 
de  vue  que  je  viens  d'indiquer. 

Depuis  1420  jusqu'en  1440  on  14S0,  les  mosiciens  qui  paraissent  avoir 
eu  de  la  répalation  sont  Domarto  ou  Domart ,  Barbingant  et  Praylois,  cités 
par  Tinctoris ,  écrivain  du  même  siècle,  dam  ioa  ProportfûB^lfi  im^tit**- 
Les  noms  de  Le  Ronge,  de  Courbet  et  de  Haubert,  sont  aussi  âté»  par  le 
même  auteur;  mais  II  est  impossible  dedéoider,  d'après  ce  ou  il  en  dit,  s'ils 
ont  écrit  avant  14S0  ou  postérietiremeut.  Ce  qui  est  certain ,  c'est  qne  le  petit 


îdbïCoOgIc 


DE  L'HISTOIRE  DE  LA  MUSIQUE.  oom 

nombre  d'eiemplei  de  Domart  el  de  Barbîngant  qu'il  rapporte ,  n'Iodlqaeiit 
pas  de  progrès  aensîbtes  dans  l'art  depuis  Dufaf ,  et  surtout  depuis  6lof . 

Vet-s  le  milieu  du  quinzièioe  siècle ,  la  Belgique  préientnll  I«  spectacle 
d'une  pro^përilé  qu'on  ne  trouvait  pas  dans  les  autres  partie»  de  l'Europe. 
Son  commerce ,  son  industrie ,  renommes  chez  toutes  les  nations ,  élisaient 
régner  partout  l'abondance  et  accumulaient  d'immenses  richesses  dans  les 
mains  des  nëgocians.  Gand,  Bruges,  Anvers  étaient  de  grandes  et  popn* 
lentes  cités  ;  la  poésie  flamande  et  latine ,  la  peinture ,  l'architecture  et  la 
mnsique  y  étaient  en  honneur.  Alors  s'élevèreni  dans  le  pays  des  multitudes 
d'artistes  qui  portèrent  en  France ,  en  Allemagne ,  en  Italie ,  des  lalens  de  tont 
genre ,  et  qui  firent  la  gloire  de  leur  patrie.  Parmi  eux  se  distinguèrent  les 
musiciens.  C'était  un  Belge  qui,  antérieurement  à  1461,  était  premier  chapetaiB 
on  maitre  de  chapelle  de  Charles  VII  ',  et  ce  Belge ,  nommé  Jea»  Ookegham 
oa  Ockef^eim,  fut  le  maitre  des  plus  célèbres  musiciens  do  l'ëpoqitesniTante. 
Un  autre  Beige ,  Jean  TiDctor ,  ou  TinctoHs  ■ ,  ou  le  Teinturier ,  fondait,  peu 
de  temps  après,  une  école  de  musique  è  Nnpies ,  devenait  roattre  de  chapelle 
du  >*oi  Ferdinand  d'Aragon ,  et  méritait  d'être  considéré  comme  le  premier 
théoricien  de  son  temps  ;  enfin  d'autres  musiciens ,  nés  dans  la  Belgique , 
occupaient  des  postes hunorables  à  Rume  ,  è  Milan  ,  et  ailleurs. 

Lea  éloges  qui  ont  été  donnés  et  Ockeghem  par  ses  contemporains  et  par 
ses  élèTcs  funl  fait  considérer  comme  nn  chef  d'école ,  et  comme  Ut 
de  ces  hommes  rares,  qui,  dans  l'ordre  d'idées  oà  ils  sont  placés ,  impri* 
ment  à  leur  époque  un  mouvement  de  progrès.  Dans  ce  qui  nous  reste  de 
ses  ouvr.iges  ,  on  voit  l'imitation ,  légèrement  indiquée  par  ses  prédécesseurs, 
prendre  des  développemens  étendus ,  et  passer  aux  principales  cordes  tonales, 
telles  que  la  quinte  ou  la  quarte.  Le  canon ,  dont  on  a  vu  précédemment  un 
commencement,  acquit  aussi  dans  ses  mains  une  plus  grande  importance. 
Dans  nu  recueil  do  morceaux  du  quinzième  siècle ,  que  Je  possède ,  il  7  a 
nn  eonfildMT  i  cinq  voix ,  écrit  par  Oelteghem ,  dans  lequel  on  remarque  un 
canon  à  trois  parties  fort  bien  fuit.  Ce  musicien  par.-itt  aussi  avoir  été  le  pre- 
mier ,  ou  l'un  des  premiers  qui  proposèrent  des  combinaisons  énigmatiques , 
devenues  ensuite   de  mode ,  cumme  de  certains  morceaux  qui  n'avaient 

*  Taï  prouvé  cela  par  des  documeiu  anthentiqius  dans  le  XU'  volume  de  la  Bmue 
>  Ces!  ainsi  qu'il  a  signi  ses  ouvrages. 


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ocof  KËSUMË  PHILOSOPHIQUE 

point  ie  cMt  et  qui  pouvaient  se  ohnnler  daas  tous  les  tons.  Cette  diroction 
qu'il  imprima  à  l'art,  bien  que  contraire  à  ion  but  naturel ,  contribua  cepen- 
dant &  en  perfectionner  les  formes  scientifiques ,  car  lorsque  l'abus  de  ces 
formes  eut  dispara ,  il  n'en  resta  que  ce  qui  pouvait  ajonter  de  certains  effela 
anx  autres  beautés  de  la  composiiion. 

Les  contemporains  d'Ockeghem,  et  ses  rivanx  dans  l'art  d'ëcrire,  forent 
Antoine  Busnois,  maiire  de  chapelle  du  duc  de  Bourgogne,  Jean  Deroy  on 
Segis ,  Firmin  Caron ,  Jean  Cousin ,  musicien  de  la  chapelle  de  Louis  XI, 
Guillanme  Fauques,  et,  en  Hollande,  Jacques  Hobrecht.  Celui-ci  est  un  musi- 
cien de  premier  ordre ,  dont  on  a  un  excellent  motet  à  cinq  Toix ,  dans  le 
recueil  publié  en  1520  par  Conrad  Peutinger*.  De  ces  artistes,  Ockeghem 
etObrecbt  paraissent  avoir  été  les  plus  habiles,  si  l'on  en  juge  parce  qu'on 
connaît  de  leurs  ouvrages  et  par  les  éloges  de  leurs  contemporains. 

J'ai  dit  qu'un  autre  musicien,  né  dans  les  PafsBas,  Jean  Tioctoris,  doitètra 
oompté  parmi  les  hommes  les  plus  remarquables  de  cette  époque.  On  a  de  loi 
des  messes  qui  sont  conservées  dans  les  archives  de  la  chapelle  pontificale,  i 
Homo ,  et  quelques  fragmens  bien  écrits  dans  ses  ouvrages  de  tliéorie  ;  mais 
c'est  surtout  comme  écrivain  didactique  qu'il  s'est  distingué  et  qu'il  a  exerce 
de  l'inQuence  sur  les  progrès  de  la  musique.Lea  r^les  de  l'art  d'é  crire  qn'on  j 
trouve  font  voir  qu'k  celte  époque  on  avait  des  idées  assez  justes  de  ce  qui 
constitue  la  bonne  harmonie.  Son  livre  intitulé  Proportionah  mwWcM  est  le 
plus  ancien  ouvrage  on  l'on  trouve  la  théorie  de  ces  proportions  de  la  nota- 
tion musicale,  qui  s'étaient  introduites  dans  l'art  vers  la  fin  du  quatortième 
siècle ,  et  qui  étaient  encore ,  au  temps  de  Tinctoris ,  une  source  d'incerti- 
tudes pour  les  musiciens  les  plus  instruits.  Il  en  était  peu  qui  ne  fissent  des 
fautes  dans  ces  proportions:  de  li  vient  qu'il  est  quelquefois  fort  difficile  de 
traduire  l'ancienne  musique  en  notation  moderne.  Les  ouvrages  de  Tinctoris 
■ont  datés  de  Naples,  1478. 

Aux  noms  qui  viennent  d'être  cités,  il  en  faut  ajouter  qnelqnes-nns  de 
moins  célèbres ,  qui  appartiennent  an  même  temps.  Tels  sont  ceux  de  Guil- 
laume Guinand ,  maître  de  chapelle  de  Ludovic  Sforce,  à  qui  Tinctoris  a 
dédié  son  traité  des  altérations  ;  de  Jean  de  Lutin  ,  a  qui  le  même  écrivalB 
accorde  des  éloges  ;  do  Guillaume  Gamier  et  de  Bernard  Hfcart ,  musiciens 


■  Liber  teUctarum  auUiomim  guas  vttlgà  Mutetoi  a/^xUant  sex,  ipUnqtuetgi»- 
tuorvccum.  Angsbonif ,  1530,  in  fol. 


îdbïCoOgIc 


DE  L'HISTOIRE  DE  LA  MUSIQUE.  «et 

;  BDân,  de    Godendach,  moine  allemand  qui  T^ut  en   Italie. 

Des  oi^anistea  d'un  talent  remarquable  se  «ont  fait  connaître  an  quiniième 
siècle.  Le  premier  de  tous  fut  Antoine Squarciatupi,  de  Bologne,  surnomind 
jfntonw  dêgliorgani,  à  cause  de  sod  (aient.  Il  était  au  service  do  Laurent 
le  Magnifique ,  a  la  cour  de  Florence ,  et  déjà  vers  1430  it  était  célèbre.  A 
Tenise  ,  on  trouvait  comme  organiste  de  Saint-Marc  an  Allemand ,  nommé 
dans  les  registres  de  cette  église  Bernard  JUured;  cet  artiste  ',  dont  les  histo- 
riens vantent  l'habileté  ,  passe  pour  l'inTeiileur  des  pédales  de  l'orgue. 

Seitième  êièeh.  De  l'école  d'Ockeghero  sont  sortis  des  harmonistes  qni  por- 
tèrent pins  loin  que  lui  les  recherches  de  l'art  d'écrire.  Parmi  ces  artistes  on 
compte  Agricola,  Antoine  Brumel,  Gaspard,  Loyset,  Compère,  Prioris, 
Pierre  de  La  Rae,  Verbonnet;  i  leur  tète  se  place  Josqnîn  Des  Prei  ou  Des 
Prés,  le  plus  grand  musicien  de  son  temps.  Aucune  nouveauté  essentielle 
ne  signale  les  productions  de  cet  harmoniste  ;  mais  en  restant  dnns  les  con- 
ditions de  l'art ,  (elles  qu'il  les  avait  trouvées ,  il  les  perfectionna  toutes.  Plus 
heureux  que  ses  devanciers  et  que  ses  émules  dans  l'emploi  des  dissonance! 
artificielles,  il  sut  les  enchaîner  de  manière  à  leur  donner  plus  de  douceur. 
Bien  qu'il  se  bornât ,  dans  sa  musique  d'église ,  comme  on  l'avait  fait  jusqu'i 
lui ,  à  harmoniser  le  plus  souvent  des  chansons  vulgaires  ou  des  antiennes , 
il  comprit  mieux  que  les  autres  musiciens  de  son  temps  la  nécessité  d'inventer 
le  chant  de  la  musique  mondaine  et  de  donner  des  formes  mélodiques  et  na- 
turelles aux  différentes  Toii.  Doué  d'ailleurs  d'une  tournure  d'esprit  ori^- 
nile  et  assez  moqueuse,  il  donna  à  ses  chansons  françaises  à  plusieurs  voix 
un  caractère  piquant ,  g.ii  et  même  bouffon ,  qui  était  incouna  avant  lui ,  et 
ce  n'est  que  depuis  la  publication  de  ses  ouvrages  que  le  style  de  la  chanson 
int  distingué  de  celui  de  la  musique  d'église. 

L'époque  qui,  dans  l'histoire  de  la  musique,  porte  le  nom  de  Josquin 
Des  Prés ,  s'étend  depuis  I-(80  jusqu'en  15SS  ^ou  à  peu  près.  Dans  cette 
période,  on  trouve  à  Venise,  comme  mnitre  de  chnpelle  de  Saint-Marc,  De 
Ca-Fcsais  ;  en  Allemagne ,  Sébastien  Wîrdung ,  Henri  Isaac ,  Etienne  Maho, 
Henri  Fink  et  Paul  Hofheimer ,  organiste  de  la  cour  impériale ,  à  Vienne  ; 
CD  France  et  dans  les  Pays-Bas,  outre  les  élèves  d'Ockeghem  qui  viennent 
d'éire  cités,  on  comptait  Êliéser  Genêt,  connu  sous  le  nom  de  Cafpmfnu, 
les  deux  Feum  ou  Fevin ,  Jean  Monton ,  Jean  de  Milleville ,  connu  sous  le 
nom  de  Jean  de  Ferrure,  parce  qu'il  fut  au  service  de  Ilenée  de  PraDce, 
êpoose  d'Hercule  II  d'£st,  duc  de  Ferntre,  Ghiselin ,  Gilbert  Colin,  sur- 


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oon  RÉSUMÉ  PHILOSOPHIQUE 

fUMun^  ChamMull,  compoiiteur  de  U  chnpelle  de>  enfani  de  France  de* 
puUIBSl,  LaarealLe  Blanc,  Jehan  Boys,  Dujardin  an  De  fforlo;  ent^pagw 
•ten  Puringal ,  queiqries  homniei  d'un  grand  mérite ,  parmi  letqneb  on  cite 
A-G<if>  L'histoire  de  la  musique  dans  ces  deux  rojaumea  est  peu  ou  niai 
ooDDue.  Quelque*  indices  soDt  cependant  de  natoKe  &  faire  préannwr  qa'dlo 
doit  être  d'un  haut  intérêt. 

Des  rocueib  manuscrits  ou  imprimai,  dont  les  dates  remontent  à  la  fin  di 
quinzième  siècle  oa  au  commencement  du  soÎTant ,  conlicnnant  des  pièces 
de  tons  les  artistes  qui  viennent  d'être  nomm^  et  de  beaucoup  d'autres  j  car 
tous  les  noms  ne  peuvent  trouver  place  dans  un  résumé  de  l'histoire  de  U 
nasique.  Octave  Petracci,  de  la  petite  ville  da  Fossooibrone ,  dans  les  États 
de  l'Église ,  fut  le  premier  qui  trouva  le  moyen  d'imprimer  la  mnsiqae  ■*«• 
des  caraolères  mobiles.  Il  établit,  vers  ISOâ ,  ane  imprimerie  à  Venise,  oA 
parurent  successivement  des  messes  de  Josqnin  Des  Prés,  d'Obrecht,  de  Bra- 
mai I  de  Jean  Ghiselin,  de  Pierre  de  La  Rue  et  d'Alexandre  jàgricola.  Des 
collections  de  niutcts  furent  publiées  par  le  même  Petrucci,  en  )B03,  et 
dans  les  années  suivantes,  jusqu'en  lt>14.  Chose  remarquable,  la  plupart 
des  pièces  contenues  dans  ces  recueils  appartiennent  à  des  corapositeiu* 
belges  on  français ,  ce  qui  confirme  l'opinion  de  quelques  savans  ,  ooncer- 
oant  la  ao^tériorité  que  les  musiciens  de  ces  deux  natinns  -avaient  pris« 
dans  le  quintième  siècle  sur  ceux  de  l'Italie.  La  nouvelle  industrie  de  P*- 
trucci  fut  bientôt  imitée  en  France  et  en  Allemagne  ;  dès  1606,  on  imprimait 
à  Lyon  un  recueil  de  chansons  françaises;  et  peu  après  il  s'établît  des  impri- 
meries do  musique  à  Nuremberg,  à  Leipsick,  et  dans  plusieurs  autres  villes. 
Le  nombre  de  recueils  de  messes,  de  motets,  de  chansons  à  plusieurs  voii, 
de  madrigaux,  sorte  de  musique  pour  trois,  quatre,  cinq,  six,  sept  et  huit 
imt ,  qui  remplacèrent  tes  chansons  en  Italie ,  et  de  compositions  instrumen- 
tales, qui  virentlejourpendaatprèsde  deux  cents  ans,  en  Italie,  en  Frauee, 
dans  la  Belgique  et  en  Allemagne,  est  immense.  Les  éditions  des  ouvrages 
des  grands  maîtres  se  multipliaient  A  Venise,  à  Rome,  à  Paris,  â  Anveri, 
à  Louvniu ,  i  Munich  et  dans  beaucoup  d'autres  villes.  Ces  ouvrages  s'ii^ 
(trimaient  en  petits  recueils,  avec  chaque  partie  s^arée,  pour  en  resdre 
reneution  fuctie.  La  prodigieuse  quantité  de  ces  recueils  prouve  que  la  mn- 
aique  fut  cultiTée  avec  pasaion  dans  les  seisième  «t  dix-septième  siècles,  et 
que  toates  les  nations  y  prirent  on  vif  intérêt  dans  ces  temps  de  rénovalioB 
de  l'ordre  social. 


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DE  L'HISTOIKE  DE  LA  MUSIQUE.  cent 

A  répoqne  de  l'histoire  de  la  mniique  qui  w  ralUclu  an  DOin  de  Josquin 
Des  Prêt ,  le  beioia  de  fixer  les  principes  de  l'an  se  faisait  sentir  a*ec  une 
force  d'autant  plut  vire  qu'an  grand  nombre  d'individus  se  liTraient  à  l'étnd^ 
de  cet  art.  Par  nalheor ,  la  méihude  philosophique  manquait  anx  ëcriraint 
qnite  cbargeai«it  de  l'exposition  de  ces  principes.  D'ailleara.lasulmiMtioa 
et  la  notation  diaient  établies  sur  un  syslème  box  qui  rendait  leur  analyse 
lonfoe  et  pénible.  Tant  d'incertitude  régnait  sur  l'applicatiou  des  règles  aoz 
cas  pnrticnlieri,  que  les  théoriciens  et  les  auteurs  didactiques  étaient  obligés 
d'emplof  er  la  plus  grande  partie  de  leur*  uavragei  a  dissiper  les  doutes  sur 
OB  sujet ,  et  l'on  perdait  de  vue  l'objet  essentiel  de  l'art  pour  expliquer  des 
énigmes  auxquelles  il  aurait  fallu  renoncer.  Ces  énigmes  avaient  pour  incon- 
Téniant  inévitable  de  taire  naître  des  diTersites  d'opinions,  et  les  éorîvaîna 
perdaient  en  Taines  disputes  un  temps  précieux  qu'il  eât  fallu  employer  i 
poser  les  bases  d'une  science  normale.  Le  ton  de  ces  disputes  avait  toute 
TApreté,  je  dirai  presque  la  férocité  du  moyen-Age;  en  s'éionne  des  injures 
grossières  qui  salissent  les  ouvrages  de  Bunio ,  de  Ramis  de  Pareya ,  de  Ga- 
forw  (  de  Spataro  et  d'Aaron ,  à  propos  de  dissentimens  sur  des  qaestions 
de  tb^rie.  Ces  écrivains  tiennent  le  premier  rang  parmi  ceux  qui  ont 
traiié  de  la  musique  depuis  1480  jusqu'en  15SB.  Leurs  ouvrages  uons 
SMit  d'un  grand  secours  pour  la  solution  dea  difficultés  que  présente  l'histoire 
de  U  musique. 

En  1S37,  un  Flamand,  nommé  Adritn  ffillaerl,  fut  nommé  maître  d« 
chaptillp  de  Saint-Uarc ,  à  Venise ,  et  y  funda  une  écule  de  musique,  d'où 
Mal  sortis  de  grands  artistes  et  de  savans  professeurs,  parmi  lesquels  on 
reoMrque  Cyprien  de  Rore ,  André  Gabrieli,  Claude  Merulo ,  qui  fut  le  plus 
pwid  organiste  de  son  temps,  et  Zarlinu,  le  premier  écrivain  sur  la  musi- 
que qui  a  eu  de  la  méthode  et  quelque  philosophie  dans  l'esprit.  Willaert  « 
jo«i  d'one  grande  célébrité;  les  Italiens,  qui  d'abord  avaient  montré  pea 
featime  ponr  ses  talens,  se  passionnèrent  ensuite  pour  sa  musique  et  lui 
daaiaèrent  U  titre  de  divin.  Postérieurement,  les  historiens  l'ont  considéré 
eeaiine  un  de  ces  hommes  rares  qui  impriment  à  l'art  qu'ils  cultivent  un 
mouTcaieiit  de  prc^rès.  J'avoue  que  l'examen  attentif  que  j'ai  fait  de  ses  oom-! 
positions  et  le  suin  que  j'ai  pris  d'un  mettre  un  asses  grand  nombre  en  par* 
titîon,  ne  m'a  pas  lait  découvrir  de  quui  justifier  une  si  haute  réputation. 
Lea  mélodies  de  Willaert  manquent  soaveut  do  grâce  et  me  paraissent  bien 
inUrieima  en  facilité  à  ce  qu'on  trouve  dans  les  chansons  françaises  à  quatre» 


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Mriii  RÉSUMÉ  PHILOSOPHIQUE 

cinq  et  sis  voix  de  Goodimel  et  de  Clément  Jannequin ,  qui  Tinrent  de 
Ml)  temps.  Son  style  a  de  la  técheresse  et  je  ne  sais  quelle  sorte  de  raidear 
qni  n'a  rien  d'agréable.  A  l'égard  des  formes  de  l'harmonie,  il  ne  me  parait 
y  aTOÎr  introduit  rien  d'essentielleinent  nouveau.  Comme  la  plupart  de  lea 
prëdiScesseurs  et  de  ses  contemporains,  il  n'a  tu  dans  cette  harmonie  qn'na 
trsTaii  d'entrées  saccesiives  des  roix,  dont  les  imitations  et  les  canons  fai- 
saient tous  les  frais,  et  qui  souvent  entraînait  le  secriBce  des  gr&ces  de  U 
inélodia,  pour  satisfaire  à  de  puériles  convenlions  d'école. 

Il  est  cependant  nne  chose  dans  laquelle  Willaert  parait  avoir  été  inrea- 
teur,  d'après  le  témoignage  de  son  ëlàve  Zarlino  ;  il  s'agit  de  la  musique  i 
un  grand  nombre  de  voix  divisées  en  plasienrs  chœurs.  L'existence  de  deox 
.orgues  dans  l'église  de  Saint-Marc,  dès  l'anitée  1490,  semblerait  indiquer 
qne  la  division  de  la  musique  en  plusieurs  choeurs  datait  de  temps  ant^ 
rieurs  ;  mais  nous  devons  nous  en  rapporter  sur  ce  point  i  un  contemporain, 
homme  de  science  et  d'érudition ,  dont  le  témoignage  paraîtrait  suffisant  ponr 
démontrer  que  Ockeghem  n'a  jamais  composé  de  morceau  de  musique  à 
trente-six  parties,  comme  l'affirme  Glaréan  ,  lors  même  que  l'élat  de  l'art 
ne  prouverait  pas  rim|iossibilité  d'une  composition  de  ce  genre  vers  la 
milieu  du  qniniiéme  siècle. 

Après  Willaert,  surtout  à  la  fin  du  seizième  siècle  et  au  commencement 
du  diz-sepiîème ,  les  maîtres  de  chapelle  écrivirent  pour  les  fêtes  solennelles 
beaucoup  de  messes  et  de  psaumes  à  trois,  quatre,  cinq  et  jusqu'à  neof 
chœurs,  chacun  de  quatre  parties ,  et  l'on  cite  plusieurs  d'entre  eux  qui  par- 
vinrent é  faire  avec  heaucoap  de  faciltlé  ces  combinaisons  compliquées  d'ui 
H  grand  nombre  de  voix.  Parmi  eux  se  distinguèrent  parliculièremenl  Paul 
Agostini ,  Virgile  Matocchi ,  François  Berretta  et  surtout  Horace  Benevoli. 
Quelque  mérile  qu'il  y  ait  dans  ces  colossales  compositions,  il  faut  avouer 
qu'elles  ne  répondent  point  à  ce  que  leurs  auteurs  en  espéraient:  car,  indé- 
pendamment de  la  difficulté  de  mettre  de  l'ensemble  parmi  des  choeors  dis- 
séminés dans  une  vaste  église,  à  cause  dn  temps  que  le  son  met  à  parcourir 
l'espace ,  il  arrive  inévitablement  que  tout  sentiment  de  mélodie  s'éteint  dam 
les  moovemens  de  toutes  ces  voix  qui  se  croisent  en  tout  sens ,  qne  l'harmo- 
nie est  elle-même  obscure,  incorrecte,  et  que  le  rhfthme  reste  dans  le 
vague,  surtout  quand  les  diffcrens  chœurs  se  réunissent. 

Les  musiciens  les  plus  renommés  de  l'époque  d'Adrien  Willaert  (époqna 
qui  s'étend  depuis  1536  environ,  jusqu'en  1660),  sont,  parmi  les  lulienj. 


îdbïCoOgIc 


DE  L-mStOIBE  DE  LA  MUSIQUE.  oâit 

Attimaccta  «t  ContUnt  Feita ,  maîlrea  de  chapelle  à  Rome ,  Gonttant  t*orta , 
qoi  appartenait  «  l'ëcole  Ténitienne,  et  Alphonse,  appelé  délia  Viola,  à 
eanae  de  aon  habileté  dan*  l'art  de  joaer  de  la  viole;  parmi  1»  Français, 
on  compte  Ckude  Gondimel,  qui  le  premier  onvrit  k  Roma  nne  éoole  pn- 
bliqae  de  maiiqoe  et  qui  fat  le  maître  de  Palestrina,  grand  artiste,  dont  il 
Mm  bient6t  parlé  ;  Clément  Janneqnin ,  remarqaablo  par  l'origiualité  de  sea 
idées ,  Claude  de  Sermiaf ,  maître  de  chapelle  de  François  I" ,  Archadelt  oa 
Arcadelt ,  qoi  fat  maître  des  enfans  de  chcear  de  la  chapelle  pontificale  i 
Koine,  Jean  Maillart,  Certon,  Moula  et  beaucoup  d'antres;  ches  les  Belgei 
elles  Hollandais,  Clément,  sarnommé  Non  Papa,  Cy^rien  de  Rore,  André 
Peremage,  Hanchicoart ,  Ricbafort,  Jacqaet  de  Wert,  Grëquillon,  Phi' 
BOt ,  etc.  :  en  Allemagne ,  Senfl ,  Walther  et  Jean  de  Clèves. 

Je  crois  aTOir  fait  voir  que  jusqu'aa  milieu  du  seitiAme  siècle  les  formel 
natériellea  et  artificielles  de  l'harmonieont  absorbé  l'atlention  dotons  les  ma- 
sîciena,  et  qu'à  ces  formes,  devenaes  chaque  jour  plus  compliquées,  s'étaient 
associées  des  idées  qu'auraient  dA  repousser  la  raison  et  le  goût,  comme  â» 
prendre  dans  des  chantons  grivuises  des  thèmes  de  musique  religieuse,  et  d'en 
fiire  chanter  les  paroles  conjoiutement  aveo  celles  de  la  messe  on  des  vêpres* 
Dana  la  composition  de  la  musique  mondaine,  parti  cal  lirement  dans  lea 
madrigaux,  les  musiciens  ne  prêtaient  presque  aucune  attention  aa  sens  des 
paroles,  et  souTeut  des  Tcrs  élégïaques  étaient  tournés  en  bonfibnueries, 
par  l'arrangement  qui  leur  était  donné  dans,  les  imitations  de  phrases  qoa 
les  Toiz  faisaient  entre  elles.  Vers  IBBO ,  cet  art  de  combiner  dea  imitations 
et  dea  canons  dans  un  style  fugné ,  avait  été  porté  aussi  loin  que  pouible  ; 
mata  c'était  tout  ce  qu'on  savait  faire.  On  appliquait  ce  style  A  toalo  espioa 
de  musique,  à  l'église,  aux  chansons  de  table,  aux  pièces  instrumentais*, 
aux  airs  de  danse  même.  En  un  mot,  on  avait  épuisé  les  ressources  da 
genre ,  et  le  moment  était  venu  o&  nne  nouvelle  direction  devait  être  impri- 
mée irart. 

Ce  fut  on  mosicien  italien ,  nommé  Giovanni  Pieriuigi  da  PaUttrina ,  qui 
entreprit  de  donner  alors  i  la  mnsique  celte  nouvelle  direction  plus  conforme 
à  sa  destination  naturelle,  et  qui  réussit  dans  son  entreprise  an  point  d'en 
acquérir  une  gloire  immortelle.  Depuis  long-temps  l'autorité  ecclésiastique 
avait  lancé  ses  anathèmes  contre  le  mélange  impie  et  ridicule  des  chansons 
hscives  et  des  paroles  sacrées  dans  la  musique  religieuse.  Dès  143fi ,  le  con- 
oOe  de  Bâle  avait  essayé  de  bannir  de  l'église  oette  aasodation  monstraense  « 


îdbïCoOgIc 


oox  ÎL£S0H£  PHILOSQPHIQPf: 

nuis  ^o»  twseèt'.  On  «  r^p^t^  souveot  depnû  Ion  qne  1m  aboi  de  U  mnaionfi 
tmitp  ypëcifîer  Ipnr  nature  )  avaient  détenaivé  Jq  pqpe  Marcel  II  et  le 
concile  j)e  Tjrenle  A  )>4nnir  tODte  nioiiqae  4e  l'^lûe,  et  de  Ifi  rem- 
placer par  le  plain-çhpnt  j  on  a  dit  aoui  ^e  Pierliii^  de  Pa|«itrina  atait 
pbtenp  da  pape  Ip  raspenHpn  dç  spn  dtoçt,  a'eqgayeant  i  comppcer  une  mewQ 
qrû  KnJt  d'an  atyle  conT^nable  pour  )e  lerrice  divin,  lef  que  c'eit  cette  giénw 
uewQ  qi)!  «t  GOnnne  loqs  1«  nom  de  JHeiH  dit  pape  Jlfarçel}  Giiidïccif^ 
ajonle  iju'aprèf  avoip  entendu  la  ipeMp  de  Fierlul^  ^  Ipi  pèr^i  do  copcîle  dp 
Trente  chan^^nt  d'opinion ,  et  retinrent  I9  décret  prit  à  èlrs  remfn  contrp 
J'qaazedelçmiisi^piedvit  l'édite.  M<  l'abbé  Baini  a  démontré  dans  f^>vé* 
mpirei  sqr  la  vie  et  lea  ouTrages  de  Paleatrijta  (jne  toutei  cet  fuiertioni  mi)} 
mal  fondée*.  Mais  ce  qqi  ne  fanrait  étrR  mif  en  donte ,  c'ei^  Finflaence  dn 
^énie  dn  p«nd  artiite<  Compie  beanconp  de  aei  prédéçeasenra  et  de  mi  cfm- 
temporaina  il  écririt  çpe  mpue  anp  la  chanaon  ie  f'komme  •fm^  ;  cofpma  pnx 
il  en  St  une  dana  la  fonnp  d'une  espèce  de  rictnifire  aa^  bi  gamine  Kt^  réf  mif 
fff  tolf  la^  montante  et  deuxindante }  comme  enjç ,  ep6n ,  il  ^  ipqTent  uup 
de  rimitation  çt  du  canon  j  mais  dl^na  le  noigjbre  ipipieqae  àp  ifîCfM?  ctdi^ 
motetaqniaontaortiad^ftip^inef  ilapr^j^pie  toijjourji  eiiiplcy^  de>  çtf^ 
de  l'église  comme  ■njets  de  tei  compositiona  ;  parfont  il  a  an  imprinier  i  ff 
njui^e  religiense  nn  caractère  grave,  aolepnel  et  dépopîllé  de  pasiioiia  fer- 
Teitrei.  I^  nature  l'avait  d^né  de  l'imtinQt  d'nne  pare  méiose  qqi  lui  ffi^i 
donner  n]^  air  facile  et  chantant  aflx  partfca  4$fC|  givrera  )e»  plga  rempliM 
de  recliercliça  icieqtiB^,^. 

Le  genre  du  m^dn^l ,  qqI  D'afaU  ét^  JVique  ycff  1  IStM)  qi»'ilj»  lî|i'"il  fcf^ 
monij^f  f  1)U  ojn  ^oiça  htbï\*mPt  coijilmé,  priJpQfjra  Içi  ffi|ii)|  4«  Vlf\^fi 
de  Paleatrinji  onç  jpâçe  ^çnc^  et  calmp  ;  la  ni!lq4is  «'y  6t  «•'«njW  (»'  * 
«pnvenançe  à  l'égard  de?  p^TOlçi;  enfin,  (»  grwid  JwiBjnfl  i^lirigM ''Vt  ^"^ 
aon  bat  flj^tnrel.  II  tfit  .«piri  4«w  ceK?  roNte  maty*ll«  pw  no  grti^i  n^ntlm 
de  compoaitears  italiena  parmi  lesqneli  on  remarque  Félix  Anerio,  GiffvwHlr 
Lucaf  X.arwwo  I  iei  ^aeijgi,  et  Borme  Vecclii. 

Pè?  w mwneat .  J'I*»Uff w^wt  iijBg atipériwt» imatitpitubl»  »w  IwynblV 
Zifaiaili,9tleaéi»l£sâfi:Çj(iS>çeï  d«  Yeniao  «e  fircot  ijwwqffw  pfir4ni4r 

■  Âl)QBnm  alif  DarDm  ecdetiatuni ,  ia  ^ilm*  Cr^do  in  nnqi^  Deam ,  ^aod  çft  lynt- 
Iwlum  et  confessio  fidei  nutrK  non  complète  nsque  ad  finem  cantatnr;  sut  praritiO) 
aea  «ratio  dominica   (AMntttitur,  W  in  tcclenis  cimtSente  saculmres  voce  aàiria- 


îdbïCoOglc 


DE  v^mom  ^  u,  wmtft^  «n 

*«B*!W«  l«p«rtDB*«f  *  **e»  flpoqqei  rçpprop^^.  papi  £«1)9  4efll<s  ^  Yf»^ 
dont  je  vispf  de  parler ,  ^ij^r^  Q^JjrJ^l»  ?^  |«n  flPTOB  ^^<^ft  PrfïriçU  ÇÇnjçwfl- 
(lient  $  M  ffiirs  cpnn«itre  ^f  r  )ear  titlçq(  ÇQmiqe  ppgfiitititÇII,  et  p{ir  ^ç^  >^»r<iilNn 
f«!  4e  WiBiHW'tiofl  WP<>PPB«!  J!>«Iïi'il  eWÎ  Cld^^e  Menjl»  s'^H  pi«  nwnf 

^  SP«« WW  4e  WB  m^tM  >Vi|!aer»  d? W  I«  plfl W  fl«  W^tr*  4e  C^ wHr  ^ 

lf(  doctrine  isnijcalo  est  ^zpoi^  d'tj^  wspiôrp  bMBCflyp  plw  r«tioiw4})|l 

Iff^ïÇ  :  *?!»  f«?Ç?^  ^0ÎV(4  do  LflsJBf  Çt  Philippe  4p  ««11 ,  *ll>l  l«  9WV|tlWiF 

*i?P!  ?s*  f s  "»  'f  (™"4  npmtre  d'pîîMftw  atf op  as  »?«»  réTOUHot  ftp  4o«fi; 

f^t  dç  lew  pnçc^-  H  »'çp  f<»»  fV  *e  »*»e  4|  l'^r4  (ja  U  f «M*Ç«»  flwtfflrt 

1 4im>  49  m^wp  t?"??"  qw  «•  wïiv«4«n«  c«H<irfiqï  4»  n«^«  w  wvi^ 

W9 IS  r»t»  4s  VEBfflPflf  ^V^ki  •»  mort  ^*!  Gq»4^(lFi,  V»'  trPftTftïina  %  «wh 

topwfsq  4^1  leii  mfftsfim  4e  la  Swit-Btitti^pon^,  il  ^'j  ^ja  (tluf  49iwi4« 
htruHiTiiBitf  i«mi  lfl^î't«pçfii»,I*^i»H?  ?  4it,4^m  kw  yfïlumiBwn  ^w  mM 
«iW4Wi  99'f)n  hU  i  tieifie  l'il  y  4  f  a  4«  1(>  n<^i«l;^  AQ  Frip  w  ftT«pf  ^A  fi^  4f 
dmôpi*  ï?'i  o'fft  psficienPiiMfl  WA^wre  4p  w  <pw  nii^,  w  W  t*«w  vww 

)«tm!e  4a  l«slWFR  4p<  ||rti|fMFrw«^.jAitlWtt>l««(HTUit  et  Tfilip^ftsfnF 

trfàrw^  i»  Fwfi^  4?«n  I«  jwttRdo  «iwii^  4p  w»«*fflp  »W«  «wf"fî^  *m 

dimte  nna  ficfaenw  inÛuenoe  (ur  la  poêition  det  mnaideni ,  la  rendît  jH^f 

pf^OVm ,  DflW»  à  Unoi  («HM  et  fi?  dfiTdloeiWBpWt  4ç  le»rq  ïtlÇqU^i  Aa 

jtm9*4«  Gbpïl«  lï,  4«  fleqri  "I  ^t  4e  Henri  ï  Y»  Il  fiwopwtiom  frw9M«i 

4l  Cl«|i4*  f^iHi0  ^e{it  c«l)fl4  qiH  «T^ept  t?  voga^  \$  ji^H  4^çi4^ }  f »  U 
|Wrf<»HIP<  «ï'«P  |PW  »PWH4#!t  fSt»»»  iw*ff  t  e«  Clawte  ï^«Wfi  Wl  fW  PM 
W  «MMlIll  Aç4il|ù|W  ;  louif  U  iiûi  ^i  ^  YRlenciçimtes  qù  qj^HHflWl^t  VW^ 

«I«if  A  ii|  F;wo«.  ï>9  CwmtYt  mf^rp  4e  )«  vH)wme4<^  ^^psi  ffl  ^  ^ 
QmnlV.pMwMoiWfwnrDotç^iwlûle  convw^ufj^qvf  mv^Miwi- 

PjMffiit  4«  mit  et  4'MiYfntiim  i)«|u  lâchant. 

Ii'l^if^ffit  «Qpptiit  fflPOTe  qtKlgon  ffc«n4»  ipiuin^iu,  pwwî  lfWi«U  w 

«eqMiVHVÏ  yUifim  >  M  AqgletVT?  i  WilIUni  ^4)  ^nUi*  et  Vwlej  limdiMçt 

«<  ^It  qi  w  4U*iwgmût  p^r  m«  o«min«  panti  dap«Vvtd'4«ri«9,iB«» 


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Oûtn  b^tTMÉ  PHILOSOPaïQOi: 

où  la  grice  et  l'él^ance  des  formes  mélodiques  étaient  inconDuei.  L'Àllema' 
gna  commençait  i  se  faii^  remarquer  par  un  atyle  d'harmunie  et  de  modula- 
tion où  l'on  apercevait  déjà  da  penchant  aux  traniitions  inattenduei  qui 
depnis  a  dominé  dans  la  musique  de  loui  le*  compositenn  de  ce  paya.  Léon 
Hauler ,  grand  moiicien ,  é\èye  d'André  Gabriel!  et  compagnon  d'étadet  de 
l'itlnatre  Jean ,  nevea  de  son  maître ,  e*l  coniïdéré  comme  le  chef  des  mnn- 
oiens  allemands  de  cette  époque.  Le  mérite  de  ses  ouvrages  le  rend  sans  doute 
digne  de  ta  haute  renommée;  cependant  je  dois  dire  que  son  conlemporain 
AdamGnmpehhaimer,  pauvre  maître  d'école  à  Aag8bonrg,me  parait  supé- 
rieur A  lui  sons  le  rapport  de  l'originalité.  J'ai  été  frappé  d'admiration  i  la  vue 
dea  nouveautés  piquante*  que  renferment  les  compoaitions  de  ce  musicien, 
etj'ai  pensé  quelquefois  que  Jean  Gahrieli ,  Claude  Honleverde  et  quelques 
antres  maîtres  de  l'école  vénitienne,  qui  vivaient  à  la  6n  du  seizième  siècle  et 
qui  se  sont  illustrés  par  leurs  invenlion*  harmoniques ,  avaient  eu  connaîi- 
•ance  des  ouvrages  du  pauvre  musicien  d'Augsboui^.  Quoi  qu'il  en  soit,  ce 
D'est  pas  sans  étonnement  que  j'ai  comparé  le  mérite  des  productions  d'Adam 
Gnmpelibaimer  avec  l'obscurité  où  son  nom  est  resté  jusqu'il  ce  moment.  Je 
crois  Aire  le  premier  qui  ait  appelé  l'attention  publique  sur  cet  artiste.  A  Léon 
Hassier  et  à  Gumpeizhaimer  il  faat  joindre  JérAme  Schultie,  organiste  àHam- 
bourg,  dont  le  nom  a  été  latinisé  en  celui  de  Prœtoriut.  Non  moins  distingué 
par  se*  talens  de  compositeur  que  par  son  habileté  dans  l'art  de  jouer  de  l'or* 
goe ,  il  commença  cette  belle  école  d'organistes  de  Hambont^  dont  Samud 
Scheid ,  Henri  Scheidmann  et  Jean  Adam  Reinke  ont  depuis  lors  sontenn  la 
gloire. 

Je  ne  dois  pas  quitter  celle  époque  de  l'histoire  de  la  musique  sans  dire 
on  mot  des  travaux  qui  t'y  firent  pour  obtenir  une  égale  répartition  des  inlw- 
nlles  qui  séparent  les  notes  de  la  gamme.  On  a  vu  (  p.  xcvtn  )  que  les  rap- 
ports arithmétiques  des  sons  ont  été  connus  des  Grecs,  et  qu'on  attribuait  leur 
découverte  1  Pythagore.  On  a  vu  aussi  qu'Aristoxène  a  nié  la  réalité  de  ces 
]^«portioni ,  et  a  posé  en  principe  l'égalité  de  la  division  des  (étracordes 
en  demi-tons  égaux.  Postérieurement  à  ces  philosophes ,  Tbéon  de  Smjme , 
HSdyme  et  Ptolémée  ont  développé  dans  leurs  traités  de  musique  la  théorie 
dea  rapports  numériques  des  sons ,  et  Boèce  a  fait  une  excellente  analyse 
des  systèmes  des  Grecs.  Dans  le  moyen-Age,  Hucbald,  Engelbert,  abbé 
d'Aimont,  et  quelques  antres  donnèrent, d'après  Boèce,  un  exposé  de  la 
théorie  des  Greca  sur  oe  snjet,  mais  tans  y  rien  ajouter;  dau  le  qot- 


îdbïCooglc 


DE  L'HISTOIRE  DE  LA  MUSIQUE.  ooxia 

toni^esi&ole,  Jean  de  Haris  fit  faire  on  grand  pai  à  la  dootrine  du  propor- 
tioni  namërîquea  des  ions ,  en  indiqaaat  la  néceiailë  d'un  tempérament.  ï[  f 
a  des  choses  curiemes  à  oe  sujet  dans  son  SpeaUum  muiicai,  où  il  démonlra 
d'une  manière  aises  élégante  qae  deax  qaartes  majeares,  comme  ul,  fa  dièse, 
et  «oi  bémol ,  *u,  ne  donnent  point  Tootave  joste ,  à  caose  dn  délaat  d'identité 
de  fit  dièse  et  de  ul  bémol. 

Vers  le  milieu  duseiiièrae  siècle,  qaelqnes  musiciens  ërndits ,  préoccupés 
dn  désir  de  retrouver  les  genres  chronalique  et  enharmonique  des  Grecs 
et  d'yopplîqo^r  l'harmonie ,  firent  beaucoup  de  recherches ,  hérissèrent  leurs 
onTrages  de  calculs ,  et  se  livrèrent  entre  eux  à  des  disputes  violentes  ponr 
uns  chimère  qu'ils  ne  purent  jamais  réaliser.  Les  deux  premiers  livres  des 
InttùiUwn»  harmonique*  de  Zarlino  et  tout  son  traité  des  Détnomtratùmt , 
roulent  preiqaeentièremenlsurces  questions.  Dès  IKiSil  avait  fait  construire 
par  Domenico ,  facteur  d'instrument  de  Pesaro ,  un  clavecin  où  les  demi-tons 
majeurs  et  même  les  mineurs  étaient  divisés  par  deux  touches.  Les  recher- 
ches de  ce  savant  musicien  avaient  pour  objet  de  découvrir  une  méthode  de 
calcul  propre  à  donner  l'accord  exact  de  ces  petits  inlervallei  et  leur  appli- 
cation à  l'harmonie.  Avec  des  connaissances  plus  étendues  sur  les  résultats 
de  la  constitution  des  échelles  musicales,  Zarlino  ne  se  serait  pas  consuma 
en  vains  efforts  pour  une  chose  impossible  ;  mais  les  èlémens  de  ces  connais- 
sances n'esislaîenl  pas  de  son  temps.  Il  est  d'autant  plus  excusable  de  s'être 
égaré,  que  de  nos  jours  même  on  n'a  sur  tout  cela  que  des  idées  confuses  par 
robstinaiion  où  l'on  est  resté  d'une  part  à  nier  la  réalité  des  proporiîcns 
DumëriqQes  des  sons ,  et  de  l'autre ,  à  prétendre  qu'à  défaut  de  ces  propor- 
tions ,  la  musique  n'a  qu'une  base  fausse.  An  reste ,  on  ue  doit  pas  regretter 
le  temps  que  Zarlino  a  mis  à  faire  ses  recherches ,  car  elles  l'ont  conduit  à 
trouver  la  première  bonne  méthode  de  tempérament  pour  l'accord  dei 
instroroeni  à  clavier.  Ce  tempérament ,  comme  tous  ceux  qu'on  a  imaginés 
depuis  lors,  consiste  dans  une  répartition  aussi  égale  qu'il  est  possible  des 
diffërences  qu^l  j  a  entre  les  intervalles  mathémaliquement  justes  et  les 
âonxe  demi-tons  contenus  dans  l'octave  des  initramens  à  sons  fixes. 

Dans  le  même  temps  on  Zarlino  s'oGcU|iait  de  la  division  exacte  des  inter- 
valles dans  les  genres  chromatique  et  enharmonique ,  un  autre  musicien 
ae  livrait  à  des  recherches  semblables  à  Rome,  où  il  était  fixé.  Ce  musicien , 
nommé  Vicentino ,  assurait  qu'il  avait  complètement  réussi  au  moyen  d'nn 
instrument  dont  il  se  prétendait  inventeur  et  qu'il  appelait  artiomHhaU),  L9 


îdbïCoOgIc 


âWtët  6%  Ubi  ttUlMMSut  éldit  àUpoti  àé  tUatttâïë  à  dite  e&tdUÂté  âa^  têu 
j&slètie  iblùlilè  I6i  iiltef'VaUél  entiàrtUdUtitUtii  tèpfiahtl^  {làr  ànè  lènlë 
IbUôtië  diâi  les  ihttriâinènB  2  olâviera  ôrdiiiàiréi ,  tels  lé  claVècin  et  l'orgâe  ; 
éâ  lortë  <^ae  fa  âtéié  él  tôt  bémol  éUieht  npréstbié»  par  âebi  (oncliM 
difloréntës ,  ëlâînn  âes  autres.  Des  mstrtiÎDëfii  sëmlilBlilës  ont  j(ij  cdiislhiiU 
à  différentes  reprises  et  long-temps  sprè«  Vicentioo ,  pour  taire  âés  éxpi- 
riéAcêi  qui  fiWt  rien  produit  d^illîté.  L^întenteàr  dé  l'ardceinbalo  étsit 
cependant  cobvaincu  qu'il  avait  retronVé  les  genres  cbromaiiqua  et  entiar- 
moniqaé  des  Grecs  et  qu'il  avait  Imaginé  le  inoyèii  de  lés  appliquer  k  l'har- 
monie modérDe.tlctbyait  âtire  le  seul  masîcièn  qni  sât  ces  choses ,  oe^îloi 
ocGBsiona  nne  qneirelle  àsset  Tire  àf  eo  ùii  antre  artiste  :  te  si^et  dé  la  dis- 
{kdte  Fut  soumis  Jl  l'arbitrage  de  deux  chanteurs  de  la  chàpètlé  pontificale,  et 
Vicentiho  ^ât  condamné.  Le  liiit  est  qu'il  était  dans  uiiè  erfflur  obmplàte 
(bien  qu'il  tUl  nii  savant  musicien),  et  que  non  seulement  il  n'avait  pâ> 
trouvé  la  véritable  enkàrmohA-kânnônique ,  mais  que  les  exemples  qu'il  a 
publiés  prouvent  thème  qu*il  ne  connaissait  pas  le  clironiatique'.  liésélémeô* 
de  ièt  aenÎE  genres  de  musique  n'existaient  pas  de  son  leiupi. 

Ëién  des  recherches  ont  è\é  Failés  postérieurement  A  Zariino  et  1  Vicenlino 
pour  ooneiUftr  les  opinions  des  partisans  dé  là  justesse  propordohnellè  des 
ïntarvâliéi,  et  de  oenk  da  systèihe  égal,  c'ékt-i-dire  de  U  division  ds  l'octive 
«à  doose  dami-toDs  égiux  :  inais  tontes  les  tentatives  ont  éiè  infructueuses. 
à  f  avait  erredr  des  deiix  c6lés  et  chàoim  s'est  obstîiié  dàris  la  sienne.  O'nita 
part,  leh  géomitres  ont  soDteiiu  avec  juste  raison  l'infaillibilité  desexpe- 
nèntos  et  da  oalcûl  &  l'égard  des  proportions  des  iiitet-Taltes  ;  mais  Ils  n'ont 
pas  va  que  lés  proportions  de  chaque  intervalle  n'offi«ht  qiie  des  taita  isolés 
dont  la  réunion  ne  saurait  composer  iine  gamme ,  car  ta  gamme  est  nne  iiir- 
mole  dont  les  éléntens  sont  purement  métaphysiques  qnant  au  système  de 
leur  ordonnance  *.  lU  ont  ara  d'ailleurs  qu'en  dehors  des  instrumeos  i  sou 


;    ■  On  tronvsw  wH»  dis— siiM  traite  i  foai  i  l'arttaU  f^tctiUino,  Jom  la  Biographiii 

■  Sstts  portsr  atteiate  i  la  théarie  <px  fait  considéNr  les  rapports  d«  nomlim  hs 
plus  simplet  comme  exprimant  les  intervalles  les  plai  conionilaDi  A  l'oreille ,  on  poiu^ 
nit  changer  la  podUon  de  ces  ïûtèr^allM  éontenus  ddha  l'oâtkM  el  donner  naiuiinci  k 
«Aeattir*  ganlnit  qui  «elle  ih  la  mdïiquR  etiHipl«ine.  Atui,  après  avoir  AH  ta 
preportîw  éo  1  i  2 ,  pMr  l'aoks**  de  k  tooifne »  «cUt  de  3  i  3,  powaa  qainB.stadls 
da  4  I  5 ,  pair  sa  tierce  majvore ,  il  ne  senU  pas  prouvé  qu'il  Iwdisil  Caire  entre  la 
tODÎqae  et  la  quatrième  note  U  proponiou  3  :  4 ,  car  si  l'on  ïlevaU  dVn  demi-ton  cell« 


îdbïCoOgIc 


DE  L*BtSt01tlE  t)&  LA  MtTSiQtE.  cczv 

fixéri,  léi  liitervàlléi  doivent  être  tdisolliraèilt  jdstea ,  bè  qui  est  iine  emar 
nôii  dîôIds  ôoiiiîdjrablé ,  car,  taivaot  teun  modei  ae  lucoeàsïoni ,  (ei  >ons 
varient  inoeaiammeat  d'îtitdhlitioaâ ,  d'S{)rés  des  lois  qoî  àeront  an  jour  êxpo- 
nSes  dans  un  traité  de  la  philosophie  de  la  musique. 

Les  adTenaires  dès  gâum^reé ,  toat  èâ  se  trompant  à  l'yard  du  ôaloul  qui 
est  tonié  iUr  les  dimeiuiona  des  Corps  ionores  et  sur  tes  nombres  de  vibrations, 
ont  en  l'avAntage  de  concevoir  l'existence  de  la  gamme  coinme  an  produit 
de  oonTtoanOes  m^lâpKysiques  ;  mais  en  admettant  leur  division  de  l'ootave 
en  donse  âenài-toni  Invariablement  égàax ,  ils  se  sont  mis  en  contradictiod 
mamiétie  avec  tea  attractions  ascendantes  et  descendantes  des  sOns ,  délnoti* 
trèei  par  l'expérience. 

Se  ne  reviendrai  plus  sur  ce  sujet ,  parce  que  plnsîeuis  siècles  de  travaux 
et  Ao  disputes  n'ont  pas  fait  avancer  la  science  d'un  pas  6n  ce  qu'elle  a  d'im- 
portant. 

TKUMroa*4Tion  lanuB  os  ls  aosmoi  viss  ls  vih  dd  suuiiia  sncuti  -^ 
IU1SS4HCI  t>i  IL  aHiigoi  DSiMAitniiK. 

Dit  qm  les  oombinaison*  parement  harmoniques  ne  pararent  ploi  sii£- 
santM  ponr  lure  naître  dans  l'ame  de  vives  impressions  de  plaisir  ;  dès  qm 
IsB  nrutiiriiWT  earant  compris  qu'il  y  avait  quelque  ohose  de  pins  élevé  déoa 
Felget  de  l'art  que  ces  oaloals  de  notes  souvent  pénibles  et  quelquefois  paériist 
■i  «e  mit  à  la  recherche  de  ce  qaelqae  ohose,  dont  on  n'avait  pas  de  natinna 
ftétàâatf  «t  chacun  s'aventura  à  clwrcher  des  routes  neuveUat,  ana  ntn 
pdie  que  son  instinct.  Le  besoin  d«  noaveaaté  «e  IJùsùt  aeatif  avwt  4«'«a  s* 


qnatrifcmri  dote ,  de  tnanlhf  à  tUn  le  TApirart  bomlriiiae  de  IS  :  23 ,  tu  ne  &NIt  que 
iilHiih  la  qwHa  dujH»  qei  Mt  coaMnee  dnt  l'aMars ,  «t  k  ftiane  jam  m  tMMi*> 
nUaatoakqMtriimaaatastUMptidoM.  Caurait  la  («mins  dai  Chinois.  Il  «stvriï 
ne  la  quarte  JBSte^  dièl«,  si,  ne  serait  pas  eiactement  dsoa  la  même  proportioa  qoa 
Mt,Jfai  mais,  d'autre  pftn,  la  qaarte  majeure  ulj^  dièse,  serait  meOlenre  que  celle  de 
fi,  st,  dbiit  te  ràppbtt  uttmértqoe  Ht  32  <  iS. 

EaMnaM  M*,  It  JaaUsia  altiolM  des  intsrnlUi  4'aprés  leatt  nppaiu  iHthriiftitae» 
M  ptedùl  ^  dsi  dits  ItoUs  doat  l'agi^tioa  ne  ssaralt  âbnuer  oéossMiTMiMlt  Nlla 
«B  tdie  gamme  pour  réeoltat.  Or,  o'ttt  précisëment  k  cause  de  cela  qae  la  théorie  et 
l'oreille  des  muticicDS  te  sont  de  tout  temps  trouiriiés  en  désaccord. 


îdbïCoOgIc 


oom  BÉSUMÉ  PHILOSOPHIQUE 

Dît  aHnr^  qu'il  ëuit  pouible  de  trooTer  quelque  choM  ie  noarean.  La  dî> 
TenibS  des  directions  qoi  forent  soiviea  alon  par  lea  moillears  artiitei,  fit  ftira 
i  la  inaiiqae  plut  dfl  prop-èi  en  quelques  ann^s  qu'elle  n'en  arait  bit 
pendant  deux  siècles. 

Lea  recherches  qu'avaient  faites  Zarlino  et  Yicentino ,  vers  le  milieu  du 
Miûème  siècle ,  pour  découvrir  un  nouveau  genre  de  musique  applicable  à 
rbarmonis,  on  pour  retrouver cerlaînes  parties  de  l'nrt  des  Grecs,  dont  leurs 
auteurs  De  parlent  que  d'une  manière  obscure ,  ces  recherches ,  dis-je ,  indi- 
quaient que  dès  lors  la  musique  usuelle  ne  sutBsatt  plus  aux  besoins  de 
l'époque.  Cf  prien  de  Rore ,  élève  d'Adrien  Willaerl ,  avait  aoaii  essayé  dln- 
troduire  dans  la  modulation  un  ayatème  plus  varié.  Dans  quelques-unes  de 
ses  compositions,  on  aperçoit  des  traces  de  chromatique,  ou  plutôt  de  aucces- 
uon  de  tons  divera,  car  les  diasonancea  natnrelles,  qui  sont  le  pivot  des 
transitions  véritablement  chromatiques,  n'étaient  pas  encore  employées. 
Bientôt  après ,  Lucas  Mareuiio,  homme  de  génie,  essaya  d'introduire  les 
dissonances  dans  ces  transitions ,  et  réussit  à  trouver  quelques  successions 
heureuses  et  ioallendues  ;  mats ,  soit  timidité ,  soit  qu'il  n'eût  pas  compris  la 
possibilité  d'employer  ces  dissonances  sans  préparation ,  il  en  affaiblit  l'efiist 
en  les  faisant  entendre  d'abord  dans  l'état  de  conso  nuance  a.  Dans  le  même 
temps ,  Charles  Gesueldo ,  prince  de  Venonte ,  donna  au  alyle  de  ses  madri- 
gaux plus  de  piquant  encore  par  leurs  formes  chromatiques.  Doué  d'an  génie 
plus  original  que  celui  de  Mareniio ,  msis  moins  habile  dans  l'art  d'écrire ,  il 
nnit  dans  ses  compositions  beaucoup  de  défunts  Ji  de  grandes  qualités.  Loués 
par  quelques-uns  avec  enthousiasme ,  orîiiqués  psr  d'autres  avec  amertume , 
■ea  ouvrages  n'ont  peut-être  pas  été  considérés  sous  le  point  de  vue  oè  il 
aurait  fallu  les  voir.  Ce  qu'on  ne  peut  nier,  c'est  que  ce  compositeur  a 
deraocé  son  siècle ,  soua  le  rapport  de  l'eipreaaion  pathétique  des  paroles. 

Des  innovations  d'un  autre  genre  furent  aussi  tentées  dans  la  seconde  moi- 
tié de  ce  seiûème  siècle,  époque  des  grandes  choses.  A  diverses  reprises, 
les  instrnmena  avaient  été  admis  dans  l'église  et  en  avaient  été  chasséa.  A  quel 
aaage  étaient-ils  employés?  c'est  ce  qu'on  ne  sait  pas  précisément  :  cependant 
il  y  a  Ueu  de  croire  qu'ils  soutenaient  les  voix  dans  VorgoHum  et  plus  tard 
dau  le  déchaut.  La  composition  de  la  chapelle  des  rois  de  France  pendant 
las  qualonième  et  qniniième  siècles  que  j'ai  trouvée  dans  les  manuscrits  de 
k  Bibliothèque  royale  de  Paris ,  ne  m'a  pu  fait  voir  d'instrumentistes  mêlés 
■ox  ohapelaios  et  aux  chanteurs  ;  cependant  H.  l'abbé  Btini  a  remarqué  aveo 


îdbïCoogIc 


DE  LmSTOnCE  DE  TJL  MUSIQUE.  coxm 

Imaconp  de  JQileue  qae  Im  composilionB  de  pliuieDn  maîtres  dn  qaîndèmo 
«iècte,  el  particulièrement  de  Josquin,  offrent  tant  d'exemples  de  pasuges  qoi 
•ortent  de  l'étendoe  dei  TOtx  ordinaire! ,  qa'on  peut  préaamer  que  beaucoup 
de  ce*  iDoroeaux  ont  été  faits  pour  être  jouéa  par  les  instrumens,  et  qu'on  n'f 
m  ajouté  des  paroles  latines  qu'après  que  la  musique  eut  ëtë  composée.  Toute- 
fois 1  oa  ne  voit  pas  que  l'usage  de  raèler  les  instrumens  aux  TOix  se  soit  établi 
en  France  ni  en  Italie,  à  l'exception  de  Venise,  où  figurent,  vers  le 
milieu  dn  seixième  siècle ,  quelques  initrnmantistei  dans  le  chœur  de  Saint- 
Marc.  On  ne  connaît  pas  de  compositions  pour  l'église  on  les  instramens  soient 
indiqués  antérieurement  à  la  publication  d'un  Tolume  de  motets  à  cinq  et  six 
Toix ,  par  Jean  Domenico  de  Nota,  maître  de  chapelle  de  l'église  de  Yjinnvn- 
aiata  ,  k  Naples  :  cet  ouvrage  parut  en  1 1176.  Il  n'y  avait  |ia8  de  parties  d'or- 
chestre dans  cette  musique  ;  les  instrumens  devaient  jouer  ce  que  les  voix 
duntaient;  de  la  Tient  tjne  toutes  les  productions  du  même  genre  étaient 
éo  êuonan  o  da  cantar*,  comme  disaient  les  Italiens  aux  titrés  de  leurs  ou- 
vrages (à  jouer  et  à  chanter).  Les  dimanches  et  les  jours  fériés,  on  entendait 
les  voix  seules,  on  quelquefois  les  instrumens  sans  voix  ;  aax  fêtes  solennelles, 
les  Toix  et  les  instrumens  se  réunissaient. 

Une  création  nouvelle,  inattendue,  vint  tout  à  coup  changer  ces  disposi- 
tions, et  donner  une  part  importante  à  l'imtmmen talion  dans  la  musique 
vocale,  sacrée  on  profane.  Cet  événement,  qui  devait  changerla  direction  de 
Tut ,  eut  lien  dans  les  dernières  années  du  seiiième  siècle. 

Je  veux  parler  de  l'invention  dn  drame  musical.  La  renaissance  de  la 
véritable  poésie  dramatique  eu  Italie ,  au  commencement  du  seiiième  siècle , 
>e  précéda  que  de  peu  de  temps  l'union  des  vers  et  de  la  musique  dans 
Faction  théiiirale.  Des  ohœnrs  et  des  intermèdes  musicaux  furent  ajoutés 
aux  tragédies  et  aux  comédies  pour  de  grandes  cérémonies  pabliques  on  pour 
des  réjouissances.  Ces  chœurs  et  ces  intermèdes  ne  furent  d'abord  que  des 
madrigaux  chantés  i  plusieurs  voix  ;  en  vain  y  aurait-on  cherché  quelque 
traces  d'expression  analogue  anx  paroles  :  ainsi  que  je  l'ai  dit ,  les  musiciens 
ne  connaissaient  alors  que  les  formes  dn  contrepoint  ;  l'art  n'était  que  méca- 
nique. Aux  noces  de  Ferdinand  de  Médicis  et  de  Christine  de  Lorraine ,  on 
représenta  à  Florence  un  de  ces  drames  mêlés  de  musiqoej  le  sujet  de  celui- 
là  était  la  Combat  iTApoUo»  at  du  Serptnt.  On  sait  quelle  fut  la  magnificence 
déployée  par  don  Garin  de  Tolède ,  vice-roi  de  Sicile ,  anx  représentations 
de  Vjéwint»  dn  Tusse ,  et  d'one  pastorale  de  Traosille.  On  y  avait  introdnit 


îdbïCoogIc 


A»  ihlflndèâea  et  âei  cliifears ,  d&lit  td  j^tuEte  Uàititta  htflt  fi0fti{t6MJ  Ik  Ut^ 
aiijue.  Ces  eisaî»  enhardirent  d'autres  àrtiltéi  k  mettfâ  âli  chaBt  Ijnelqtm 
•èénet  â'bne  pastorste  intitulée  b  Sacrifice ,  îaûèé  à  Tertaïe  Vert  ItSSO,  et 
d'àuirès  scènes  de  tinfortimée  et  (te  /'j^rétAiMO,  qdl  ftatelit  ttjftéi^ttéea  k  U 
luéme  conr.  Toat  cela  était  dans  lé  style  madri^le^que ,  uni  pautoii,  uni 
mélodies  expressÏTea,  mais  de  formé  doiiee  et  gràcieuie.  Dei  îngttiutielii  y 
accompagnaient  le  chaat,  naala  ils  êxécutaleilt  lea  luîmes  {Mrttes  que  lei  Yoix. 

te  goàt  éclairé  des  Uédîots  pour  les  arts ,  la  ptoteotioâ  qa'ils  ItU  ietot- 
daieot,  avaient  tait  de  Florence  et  de  &ome  le  centre  des  gens  de  goAt  èf  dei 
Eommte  le*  plus  distingues  de  lltalîe.  À  FlorJSnoe  était  réunie ,  vers  1)180 , 
une  société  de  nobles ,  de  BsTans  et  d'artistes  parmi  lesqaek  on  remarquait 
Jean  Bardi,  comté  de  Vemio,  Jacques  Gonî,  Vincent  Galilée,  le  poète 
Octave  tUnaccini ,  les  compositeurs  de  musique  Jacques  Péri  et  Jnlei  Cao- 
cini,  ■nmomtnë/eroinaifi,  enfin  firit/io  del  CavaUetv,  grand moiicien,  pour 
qui  U  plaça  d'inspecteor-général  des  artistes  avait  été  créée.  De  fréqueoi  en- 
tretiens avaient  lieu  entre  lesmembres  de  celte  sooiétë  dans  le  but  de  chercher 
lemoyen  de  pedirationner  les  arts ,  partionlièremeni  la  mndqne,  et  t'en  ysigna- 
lait  souvent  les  débats  des  comportions  de  ce  temps,  où  IW  ne  trouvait  guère 
d'autre  mérite  que  celui  des  formes  systématiques  et  mécaniques  du  coutre- 
point.  Tous  ces  hommes  de  génie  et  de  goût  fiompretiaient  la  posiibillij  de 
diriger  Tart  vers  ttn  plot  noble  bbt ,  en  le  faisant  servir  an  développement  des 
monvemens  passionna  de  l'ame.  La  poésie  chantée  des  peuples  de  l'antiquité 
leur  paraissait  être  le  modèle  qu'il  fallait  adopter ,  et  diacan  d'oui  se  livrait  i 
des  rechercliea  sur  ce  injet.  bans  une  réunion  qui  eut  lien  chez  te  comte  de 
Veinio ,  Galilée  fit  entendre  l'épisode  du  ComU  tlgoUti ,  du  Uante ,  tat  le- 
quel il  avait  établi  une  sorte  de  récitatif  accompagné  d'instrumens.  Cet  essai, 
bien  qu'imparfait  encore,  fut  applatodi,  et  Confirma  l'assemblée  dans  set 
idées  star  la  meilleure  application  de  la  musique  k  la  poésie. 

En  1B90,  Emilio  de)  Gav&Uere,  artiste  doué,  comme  je  l'ai  dit,  da  génie 
de  l'invention,  fît  représenter  devant  le  duc  de  ïoscane  une  espèce  de  drame 
musical,  sous  le  titredeîl  Satiro,  et,  U  même  annéb,  il  donna  ta  ï}i^ttra- 
MÙme  di  ^oHo. 

Cne  troisième  pastorale ,  d'un  genre  fort  original ,  fut  représentée  en  ISOtt, 
•OUI  le  litre  de  It  giuoco  délia  Cieea.  Tous  oei  ouvrages  excitèrent  la  plus  rire 
admiration  ;  ils  en  étaient  dignes ,  car  ili  étaient  le  produit  d'une  idée  créa- 
trice destinée  i  changer  la  direotion  de  l'art,  ta  mélodie  était  taible  de 


îdbïCoogIc 


AyQùM ,  «l  hé  ^ttiiViiit  ètft  Mtiiiiddi^  que  (Ujâtts  Bhé  «it>ètô  di  f fibitatif 

mesar^;  maU  elle  avait  de  l'accsot  et  de  l'expreuîon,  D'aillean,  ce  gétlK  d8 

fflwtque  ëutt  retnarqaalite  par  Ib  tfuhtàe  â'iiutmttiedatlott  qui  t'aecom^a- 

puit.  La  compoattion  des  orcheaires  de  œt  premier!  aatenrs  de  niull{|ttb  AH- 
M^qae ,  «Taît  pour  but  ae  varier  les  eâeU ,  bien  que  les  înstrumenl  n*eaueat 
qi^nne  sonorité  faible.  C'étaitniie  grande  guitare  appelée  cAtfaroito,  une  jr***- 
tmt  àreipagnôle,  onltttfa,  aapilitc\MBOm\*tromeniieiefacoipoeoromon, 
^  réditeor  duu  aei  ouvrages  dé  Cavalière,  L'bannonîe  de  ces  initnunebi 
ne  soivaii  pas  note  pAor  note  les  parties  de  éltant ,  et  les  insimmèns  àlisaient 
entenJre  de  temps  en  temps  des  ritoumâtlea.  be  lik  les  variétés  qui  s'intro- 
ùrent  dans  les  systèmes  d'instrumentation,  et  qtû  avant  la  an  du  seîiiéme 
niole  ofiraienï  déjà  beaaoonp  d'intérêt. 

A  la  demande  ae  Jacques  Corsi ,  Péri  Init  en  muiïque  la  bafni,  pastorale 
ào  binnocinî,  en  1694 ,  et  bientôt  après  la  tragédie  If  riqae  de  la  Mort  d'Év- 
ri^wm  t  AàBB  laquelle  il  eat  pour  collaborateur  Jules  Caooini.  Ce  dernier 
oavrage  fut  représenté  a  Florence,  k  IWcasioit  des  nooes  de  lllarie  de 
ilMicia  avec  fienri  IV ,  roi  de  Ifranœ.  I^eri  nous  a  cdnservj  lui-méiike  les 
nom*  des  dunteors qui «xéOutèrent  M  pastorale; FrançoîsïUii,  gentUbomme 
de  ïa  tille  d*Areiio,  repr^ntait  ^minfa,  Anioînb  Brandi,  Anatn,  !Ùelchior 
PalantHitti ,  PÏiMh,  et  Jacques  tiiuati,  jeune  garçon  de  Lnoqnes,  î>afné, 
iwapét  (jorn  jouait  du  olavecin ,  Don  éartia  koiitalTo  du  fXitam%o,  ièan- 
&spfiata  dtà  pib^mA  de  la  tyra  (grande  viole  à  treiie  cordes),  et  Jean  l>api 
^un  grand  1  util.  Claude  Monteverde,  illustre  nlasicien  de  l'école  de  Venise^ 
ijonta  beauconpauzinventiODsdesgrandsartiltes  qui  viennent  d'être  nommés 
lorsqu'il  écrivit,  dans  le*  premières  années  du  dix-«epiiime  siide,  les  opéras 
t Orphée  y  d'jtriatu  et  le  boLIet  Mh  Ingraie.  Ses  riiythmes  furent  plus 
Barqoés  par  le  retour  de  certaines  idées  principales  d'une  manière  périodique  ; 
Ù  donna  naissance  è  l'air  et  an  duo  ;  enbn  son  instrumentation  fut  beaacoup 
ploà  riche  et  plus  variée  que  celle  de  Cavalière,  de  Péri  et  de  Caooini,  et 
Hootererde  sot  adapter  au  oaractère  des  personnages  et  aux  situations  dra- 
matiques les  combinaisons  des  instrumens.  On  en  peut  juger  par  la  composi- 
tion de  l'orchestre  de  XOrfw  : 

t*  Deux  clavecins  jouaient  les  ritournelles  et  l'accompagnement  du  pro- 
lofDO ,  qui  était  dunté  par  la  musique  personnifiée  ; 

)*  Denx  Ifres  oà  grandes  violes  k  treiie  cordes  accompagnaient  Or- 
phée; 


îdbïCoogIc 


OBXX  KÉSUISÉ  PHILOSOPHIQUE 

9*  Dix  detsiu  de  idale  tûsaîeDt  le»  ritoaniflUea  do  rMUfif  qoe  diubôt 
Enridîce; 

4*  Une  (fraode  harpe  double  fleirait  i  racconpagnement  d'nn  cbœor  de 
nymphes  ; 

8'  L'Eap^nnoe  était  annoncée  par  une  ritournelle  de  denx  riolona  françaii 
et  d'un  clavecin; 

6'  Le  chant  de  Caron  était  accompaj^é  par  deux  gaitares  ;  le  chœnr  du 
esprits  infernaax  par  deux  orgaes,  Proierpioe  par  trois  basses  de  viole, 
Plutun  par  quatre  trombones ,  Apollon  par  nn  petit  orgue  de  régale ,  et  le 
chœur  final  des  bergers  par  nn  flageolet,  deux  cometa  ,  on  clairon  et  trois 
trompettes  à  sourdines. 

U  y  avait,  sans  doute ,  qnelqne  maigrenr  dans  la  séparation  de  tons  ou 
inatrumens ,  mais  on  ne  pent  nier  qu'il  en  résultât  de  la  variété. 

Un  tel  enthousiasme  se  manifesta  an  premier  essai  de  ces  effets  variés ,  qM 
Ifli  compositeurs  ne  tardèrent  pas  â  laire  passer  les  violes ,  les  cornets  et  les 
tromboDes  dans  ta  musique  d'église;  on  en  vo|t  des  prennes  certaine! 
dans  quelques  onvrages  de  Jean  Gabrieli,  de  Henri  Schûts,  eC  de  quelques 
antres.  Dès  lors  le  caractère  de  la  musique  religieuse  fut  changé ,  et  peut- 
être  est-il  permis  de  dire  que  celui  qui  lui  convenait  le  mieui  fut  perdu. 
Les  variétés  de  sonorité  des  instmmens  'sont  un  des  moyens  d'expression 
des  passions  humaines ,  qni  ne  devraient  pas  trouver  place  dans  la  prièrs. 
Palestrina  avait  micox  compris  qu'ancon  autre  le  style  convenable  peu 
l'église  et  l'avait  porté  à  sa  perfection  ;  après  lui ,  on  a  fait  de  belles  choses 
d'nn  antre  genre ,  mais  où  il  y  a  moins  de  solennité ,  de  dévotion  et  de 
convenance. 

'  Après  avoir  donné  ces  aperçus  de  la  naissance  et  des  progrès  de  /'mslnt- 
mentatioH  proprement  dite,  il  me  reste  à  parler  d'une  audacieuse  innovation 
qui  opéra  tont  à  coup ,  vers  la  même  époque ,  une  transformation  complète  de 
la  tonalité,  je  veux  dire,  de  l'art  tout  entier.  Les  règles  de  l'harmonie,  depuis 
le  quatorzième  siècle  jusqu'à  la  Gd  dnseiiièmo,  avaient  proscrit  tonte  relation 
demi  contre /il,  c'est-à-dire ,  de  la  note  supérieure  du  premier  demi-ton  ;  avec 
llnférieare  du  second  ;  car,  selonlaméthodedelasolmisation  par  hexacnrdei, 
on  appelait  toujours  M*',  /à ,  les  deux  notes  qui  étaient  naturellement  à  la  dis- 
tance d'un  demi-ton  l'une  de  l'autre.  Ainsi,  la  note  que  nous  appelons  «ne 
pouvait  jamais  se  rencontrer  avec  celle  que  noos  nommons /b,  soît  par  une  sue- 
eesaion  de  deux  tierces  majeures,  soit  par  nn  repos  de  la  tierce  majeure  tol,*i, 


îdbïCoOgIc 


DE  ffllSTOmE  DE  LA  MtSIQUE.  «ta 

tar  la  quinte /a,  ut,  toit  enfin  par  l'harmODÎialion  de  fa  aveo  tt,  qa'on  ap- 
pelait Mt.  Lorsque  ce  dernier  cas  se  présentait  dans  la  oompoiition ,  aveo 
la  réiioioD  dn  cinqQÏème  d^ré  de  la  gamme,  c'était  tonjoars  par  l'effet  d'une 
protongadon  de  note  entendue  précédemment  en  l'état  de  consoonance  *, 
oe  qiù  en  affaiblÏMait  l'effet.  Or,  le  résultat  immédiat  de  la  prohibition  dea 
Nipporta  de  la  note  supérieure  du  premier  demi-ton  avec  la  note  inrérienre  dn 
aecond,  était  qa'il  ne  pouvait  y  avoir  de  note  ««iin&/e  réelle  dans  la  musique, 
conséqaemment,  que  la  tonalité  de  la  musique  actuelle  ne  pouvait  eiister. 
Car ,  remarquez  qu'il  n'y  a  de  note  sensible  que  parce  qu'il  y  a  répulsion 
harmonique  entre  U  quatrième  note  et  la  septième  ;  répalsion  qui  conduit 
Fono  à  descendre ,  l'autre  à  monter ,  en  sorte  que  la  note  sensible  n'aurait  pa 
naître  de  la  seule  mélodie. 

Eh  bien ,  ce  que  la  doctrine  avait  condamné ,  ce  que  les  siècles  avaient 
proscrit,  nn  homme  osa  le  faire  un  jour.Guidé par  soninsiinol,  il  eut  plus  de 
confiance  dans  ce  qu'il  lui  conseillait  que  dans  les  règles  ;  et ,  malgré  les  cris 
d'épouvante  de  tout  un  peuple  de  musiciens,  il  osa  mettre  en  rapport  la 
quatrième  note  de  la  gamme ,  la  cinquième  et  la  septième  :  par  ce  seul  fait 
fl  cr^  les  dbsonances  naturelles  de  l'harmonie,  une  tonalité  nouvelle,  le 
genre  de  musique  qu'on  appelle  chromatique,  et,  oonséquemment,  la  modu- 
iafÛMs.  Que  de  choses  produites  par  une  seule  agrégation  harmonique  I  L'au- 
teur de  cette  merveilleuse  transformation  de  l'art  est  ce  même  Monteverde 
qne  j'ai  signalé  tout  à  l'heure  comme  inventeur  de  noaveautés  remarquable* 
dans  l'instrumentation.  Lui-même  s'attribue  l'invention  du  genre  modulé, 
mimé,  expressif,  dans  la  préface  d'un  de  ses  ouvrages.  Cest  qu'en  effet, 
Taccent  pasdonnë  n'existe  et  ne  peut  exister  que  dans  la  note  sensible,  et 
que  celle-ci  ne  peut  naître  que  de  son  rapport  aveo  le  quatrième  et  le  cin- 
quième degré  de  la  gamme  ;  c'est  que  tonte  note  mise  en  rapport  harmonique 
de  quarte  majeure  avec  nne  autre  détermine  la  sensation  d'un  ton  nouveau , 
sans  qu'il  soit  nécessaire  de  faire  entendre  une  tonique  ni  de  faire  un  acte  de 
cadence ,  et  que  par  celte  faculté  de  la  quarte  msjenre  de  créer  immédiate- 
ment nne  note  sensible ,  la  modulation ,  c'est-à-dire  la  succession  nécessaire 
de  tona  diiEérens,  devient  facile.  Admirable  coïncidence  de  deux  idées  féoon- 


■  Cest  ainsi  ^  1«  quinte  nineure ,  daos  l'âccord  de  siitemajenre  avec  tierce  mineure 
art  employée  par  Palestriua  dam  le  troisiime  lapons  des  matines  de  Jeudi-Saint,  mais 
Mosla  léaaiwi  du  cinquième  degré* 


îdbïCoOgIc 


d«l  î^  i^m^  »»•!«■!  p'SRd  naiwiiM!»»  ww  l«  *w«  T»t  A'^mlim^tb  I 

tonalité  âiiplMa-4fa«nt,^Yfit^Ti'«f>*«>m9tW*ftFliUu¥>!QHr(» 

^e  la  traïuition  :  alor|  \e  ^espin  mf,^  I9  g^^  >  M  ^^t  «>  W  P»(  4Gill 
la  fie  ^  fa  moM^ne  à^  àff^e  e|t  çré^  d'im  vo)  «9VB:  6fw4«  flt  »«Ilftl 
f((r«it  le*  Qoiu^niçef  de  optte  b^Ue  dét^af^rte,  çij:  4sim  In  pnmtM  IWM 
du  dix-Mptiéniq  li^Ie ,  )'eipre>;ion  ^iiDs^iq^g  de  It;  pifiÛgW!  it<4  èjti 
Earrenufi  à  des  eSet^  d'iine  pqiMfgce  f^^  f^Kraiii|)jle  '. 

Qii^J  gue  ^it  ^q  désir  d«  iq^  ^tp^  ^  ^q  lerFqiqpr  ^  ^l^dW  i»  l"»» 

(orpstiom  dfi  1^  mqïiqae ,  jfi  ?dû  fçrçji  ^p  in'«rr^  »t»  i»w  'wbwwte 

îjmWI  «ni  W  WBt  ««ÏSrtdit^  panpj  jnclgUM  tïïBWfll  *>  «HlritSi  P'WWI 
aateon  ont  cm  qa'antërieureinent  Ji  Honteverdq,  \f^  gi^lft  ipiyf^invnt 

pi9Pt  iM^i  «n  eff^t.  îs#PF^4^Bei«wf  d»MoB**THii'4ï«ntMwwi»<  , 

P^BSllJlï»  YicDPtipç  aT«t  finiif  prdlpndR  wHrompr  ^n  fjfijm  fbflW^  ^ 

qB'iicrpyfl't«i»l<>(Ofl  i  c«iai 49>  Pmat  A(aM  qu'on  pwffiw  ï'fiWW^ri, 
fip  a  ^ffnnéMfpf'o»  étudie  l««()][Wp'«*fl»  VqcçmiPt  4?<ï^9ill<'flt4ll«f. 

ççoï  PBpn  q»»  nnt  (Tb  ftt^  ^a  i|  mjwjgjie  (dtfwp^Uw  M(érâ'''W«*i 

^çntqTpi^e ,  fig  asquerr»  I»  p9nri(!ti0D  q^e  I^  T4ritt4))p  «Ittèittf  4»  HPWM  _ 

infi4n|^9P'«xHt9po;^t4pa|toutcfîif}  «r  Ifi»  (pcfiesMonc  (Ni  twin"!^, 

^•Wtes  fmn  m  4ç|  bwwoweB  compqBuntBj ,  ççf  nupeeiiiçRi  «(mt  ^tiiWil*^ 
o'X  lyflBt  JBpifli»  flntfç  elle»  de  réstUBtio^  fléfleissir»  cflwwç  cçïlq  dv^lMâ 
llAfllionique  4p  la  ^Balrièmp  nple  «veo  II  K^iti^iqf),  SoqTBnt  n^  BV. 
^4!(f!nif!  4fi  topi  nqq  li^i  eRtoÇ  ep^  ^ppt  4épJE(itgF)q  {)•{  {;«1|  n^e  ^ 

n»  MBt  p()inf  iflgiqpç^.  Yi<!«Ti^Hf) ,  Kfrp^f >o ,  6^h*14°  i  et  pln*iearf  !«<« 

pnf  ^1^  M>nrtT)ent^  pft)r  ]e  4^iir  4^  pn)4pirp  wf)  iiDQT^dlfl^  dffqt  tU  p'WtM 

tr»i)T^  I?  priaqipa,  Vil  HDt  liffmmq  »T«t  ^t^ ,  (|v«nt  VnntsTffFde ,  m  II  îa 
df  çetiç  ^éçfl»»wM)i  w\  w*»t9  «M  44fwp  frnnpBblMÛnwi  jwww^  4 

fii>Tl4  4<!  loi*  4 

)  M  )•  4iBm»  »B«c«l  *I  «wnfi  4ktm,  H*msA  l«ii)l  (Apw.  VaMtti  »1W 

in-fol.  ),  n*^itpas  d'une excetsiie  nieté,  j'y  RUTeirai*  poar  pronTO-  cette  ■■■^'^ 
Je  citerais  aussi  les  Madrigal!  guerrieri  e  amorosi,  eon  alâmi  opuscaii  «  g^J 
nifl(wiM«ifti(''îfl,  fftf  «mr«Wfl<(  p*c  lirpiri  (pisuf^Jrig  i  e^  tmVi  WW»  ^  n 
Ktinlerçr4»(Jib,  8,  Teniie,  VJ"?»)»  Î638,  ^-J,  ■  j 

>  Dans  loa  Antka  musica  ridotUt  alla  moda^a^pr^lifçl^  \ 


îdbïCoOgIc 


DE  ï.'BîSTOmS  m  U  MPSIQUE.  ooxxm 

M ODUrreF^f,  foî  st^I  Tof^  bien  sperça  let  r^alut^  4e  «on  liqtinufe  tj^ 
}B^të  j  fODi  |e  rapport  4^  l'exprouiaq  draifi^ti^nç ,  n*Qn  Tif  pas  In  coof^ 
gçejtpçf  j^  t'ënrd  de  )a  tonalité.  Attat^aë  aveo  violence  par  q^\mn  %éiét 
défraiean  de  l'ancieiine  doctrine ,  particulièrement  par'Artnti ,  |)  ne  comprit 
|*M  Jf^9ê  199  H*  *4v?<?!i'^*  qi^'il  yeaû.^  ^'anéantir  l'exiitencQ  det  font  da 
rïl§})}  fi^Maitigiie  dan*  la  in(ui<|ae  mondajne.  pn  peat  le  conTaîscre  py 
1*  teçtV'?  ^^  9VSl<lt<?f-4>'iM  defl  préface»  de  lea  ODTfagea,  ^*il  n'avait  pua 
fQf\é  H*  T0^fiii:oetiipportaqto)ùet.  I|  q'^ft  paa  moiai  certai|i,  cependant, 
qn'wMp  Q9B  l^B^oOtÇ  dçsdip^qIlaIlC^BI^tnTelle•  dQwntièmp,deneiiTiâine, 
rt  WtMf  fiC^^^'TT'Pïi  w  fut  introduite  daiuUmnfîqae  de  chanibre  et  de 
ibii^,  ^jg'yçn^plna  depr^ier,  de  aecond,  de  troifîinie  ton,  d'anthen- 
t^ffo  ni  a*  pl^fS!  49Qf  1?  m<>>><Iti9  i  il  y  e«t  nn  mod«  rnajenr  «t  un  mineur  ; 
ea  on  mot,  la  tonalité  ancienne  disparat  et  la  moderne  fut  tfréée, 

ÏS»  tÇ  pï^!»5ts  qp  fvi  pflfieqx  gu»  mç  ïbpoiira  l'ocçfiûpn  dg  di»ip^  Qno 
enpW  4firf3)»<!  pwï^ç  populaire, 

I^ffm^M  ^  C«T}t  ptpqpvite  III1S  OS  parla  do  Vadditiqn  de  la  •çptiènas 
noto  df)  Uffl))!»?  i  \'^n^9STis  ^Uri^q.'  A  Gui  d'Arç^io ,  comme  li  la  gaoune 
Jivyit  jfVffi*  P9  tos  r^ffmtç  A  lix  flotef  dapp  Vnnie  dg  |«  n^nn^e  |  comme 
■i  la  T«atitution  de  la  leptième  avait  pu  ae  faire  d'upg  fntTif4n'  firlntraire.  Qq 
b'H  P»  PPPWnf  9VB  1«  iffé^dl)  in  llienimrde  »'»{  qn'qn  f7;t^ii|ie  de  fol  ' 
■Jifitiofi  içt  non  un  ajTïtënis  4«  liftuiqP?  )  Pf>  o's  pag  T^  davai^la^  quf  rad-> 
Mm  4*wu  i^tiiinç  ifllabe  f)i(¥  «r^  prea^iérea  p'^lait  qfi'Riip  luéthpda  plua 
ntfpi^llp ,  «t  iQOf  l^i  prnitipif  efforts  <{>»  <mt  i*^  fpitp  po|ir  l'inlrQdnire  dans 
Iv  éw^M  90t  pnâ(^  U  tr)H)sl0nwttDB  ra^odl»  d«  >«  tQpalît^  i  v^m  ^''^"'^ 
»'09t  m  dmaw  oaififnDp  4  o^tt^  tonsUt^.  Ap  pmIq,  cett»  i^ivçqtio;!  a  été 
«ttribfHf*  t  twWQgpp  à»  iQDiifiiepf  i  aqi  cela  CQnnie  Wr  d'ADtMa  pointa  4» 
l^îltW»  4«  |a  ifuni^re  >  lïion  dea  «rrapn  ont  ét^  répaq^iffiD  ;  ellea  tfftofA 

D  ])«ndt  W><i«fi4va  wuw^be|gpqi|i,)e  pmpi^r  i^^^iAf  4c &in 

ifiigiez^^n  4f  U  mm»  I91  dî^ol^^t  4b  U  fOlniWltioo  qni  réaplt^jent  dff 
h  mé^tOUlt  *•  lieWAptol  peot^ilr*  mèwp  y  en  ^nt-il  de»  ç(9i  «"««T*^'»* 
MpOfVmwWif  !0^  nSfimnai  «W  V  «piW»  *lîtfliir»  eooiment  tanlût 

VvlMrt  W4I4»»*  >  MmtM  4ntim  4>  K«*<^i  Qa  q.ni  p<in>H  bon  <>«  ^«i""  * 

e'eat  qae  Waelnnt  propOM  en  16-47 ,  de  lubitituer  à  la  gamme  de  aix  aolea 
et  aux  noini  de  {ini  d'^retio ,  »^pt  entre*  aiilabç*  ^'il  ëcrÎTil  :  bo,  et)  di, 
m»  *»#  »f  a  V.  fiç«0  MRTçUs  W<S*o4e ,  qu'^p  tpjlçlA  ^iwq^,  PB  *<'?^ 


îdbïCoogIc 


RÉSITME  PHILOSOPHIQUE 
it  adopUe  dam  qnelqnei  écolet  dea  Pafi-Bai ,  et  prit ,  k  caïué  de 
oela,  1«  nom  de  toiwiiiafion  belge;  elle  n'eut  point  de  taccèi  dans  leiaotrei 
partie*  de  l'Europe ,  et  l'on  contioua  de  lolfier'par  l'ancieiine  méthode  en 
France,  en  Italie  et  en  Allemagne. 

Enriron  cinquante  ani  aprêt  Hubert  Waeirant ,  tm  antre  Belge ,  Henri  d« 
Ptttte',eMaf«  une  réforme  dnmème genre  en  Italie,mai>  «aiuinccèi  :  Waeirant 
n'araitenieignéM  méthode  que  par  la  pratique;  de  Pufte  publia  ion  lyilémfl 
dans  nn  livre  latin  qui  parut  i  Milan  en  1S99.  An  reile ,  ni  à  cette  époque) 
ni  àancane  antre,  lea  Italiens  n'adoptèrent  la  solmisation  par  sept  sjllabes, 
et  lors  même  que  la  tonalité  eàt  changé,  lorsque  des  modulations  mulipUéei 
augmentaient  à  l'infini  les  embarras  de  la  méthode  des  heiacordes,  c'était 
encore  de  celle-ci  qu'ils  faisaient  usage.  Il  n'y  a  pas  TÏngt  ans  qu'ils  ont  à  cfl 
sujet  dea  idées  plus  raisonnables. 

La  bocédisation  de  Waeirantfut  introduite  en  Allemagne  an  commencemmt 
du  dix-septième  siècle  par  Caiwiti ,  qui ,  taisant  le  nom  de  l'inventeur ,  donna 
Invention  ponr  la  sienne.  Il  ne  réussit  point  i  la  mettre  complètement  ea 
crédit,  car  si  les  Allemands  comprirent  la  nécesiilè  d'une  gamme  de  sept 
ions,  ils  ne  tardèrent  point  à  désigner  les  degrés  de  cette  g«mme  par  des 
lettres  au  lieu  de  syllabes. 

Après  Calmtt  vint  Pierre  d'Urena ,  moine  espagnol ,  dont  le  système  fol 
publié  quarante  ans  plus  tard  par  le  fantasque  évéque  de  Vigevano,  Cars- 
mnel  de  Lobkovritt.  Pierre  d'Urena  voulait  aussi  que  ses  oompatriotos 
renonçasse^  à  l'ancienne  méthode  pour  adopter  la  solmisation  par  sept 
syllabes;  il  ne  jouit  point  de  son  triomphe,  car  depuis  long-temps  Uavût 
cessé  de  vivre  quand  ses  idées  fructifièrent.  Il  en  fut  t  peu  près  de  même  en 
France  de  Jean  Lemnire ,  qui  ayant  proposé  d'appeler  xa  la  septième  nota 
affectée  d'un  bémol ,  et  «t ,  la  même  note  i  l'état  de  bécarre ,  eut  bien  de  la 
peine  à  Caire  goâter  son  système  par  quelques  mnsiâens.  La  réforme  ne  se  fit 
pasd'nncoup.Long-lemps  les  deux  méthodes  cheminèrent  cite  à  cète  aveo 
leurs  adversaires  et  leurs  défensenn.  Je  ne  nommerai  point  ici  tons  ceoz  qû 
Toularent  prendre  part  à  la  r^orme ,  et  qui ,  de  bonne  foi ,  se  crurent  roieox 
inspirés  en  substituant  des  noms  de  notes  è  d'antres  noms.  Je  ne  parlerai  pat 
plus  des  ^pntes  littéraires  qui  éclatèrent  à  l'occasion  de  cette  réforme  : 

'  k.  de  Reiffenberg  veut ,  d'aprii  un  aatograplis ,  qu'on  ietire  I>e  Put;  loi  qui  ma 
Rpnwbè  d'avoir  n^Ugè  Paquet,  sait  sans  doute  qne  cet  auteur  a  écrit  fan  4m  Pattt, 


îdbïCoOgIc 


DE  L'mSTOmE  DE  LA  MUSIQUE.  oozxt 

ioatM  oM  qa«rellM,  empraintH  de  la  grosniralé  de  Ungags  det  temps,  «oat 
depaii  Ion  tomMM  dans  on  ji»le  onbli.  Prêt  de  quarante  ans  aprAa  lapn- 
MicaUon  du  ifiUme  de  Lemaire ,  «a  roëiliode  n'était  pai  anoore  lî  biea  Aa- 
blie,  qa'iHi  ne  la  dittingoit  de  l'ancienne  par  le  nom  de  la  yaniaw  du  n. 
De  noareHea  gëorinliom  B'aocDmmiHlèrent  mieux  de  ruMge  de  oeUo 
gamme ,  et  la  lolmiiatîon  par  les  hexaoordea  fut  enfin  reléguée  dani  le  plùn- 
dunt. 

Bemarqnei  que  la  rétiitance  et  le*  dispnte*  ne  Tinrent  que  de  oe  qu'on 
■'•Tait  pat  compris  la  réalité  de  la  traniformalion  de  la  tonalité  aprèa  lea  io* 
Teatiooa  harmoniquei  de  Montererde.  La  aolmiiation  par  la  méthode  dea 
Wxaoordei  était  uns  doute  Ticienae  dans  le  plain-chant;  dans  la  tonalité 
■ouToUe  elle  était  inioutenable.  Penonne  nea'avitadeoela. 

Ce  n'était  point  auei  pour  Montererde  d'avoir  créé  une  tonalité ,  une  har- 
monie, d'avoir  déconvert  l'accent  dei  pasiioni ,  et  d'y  avoirjoint  le  coloria  de 
Unstmmentation  ;  aa  laminenie  pentée  conçut  auiii  la  nécetaité  d'un  rhylhme 
i^nlîer.  A  peine  indiqué  par  lea  prédéceuenrs ,  mâme  dana  la  muiiqoe  du 
drame,  ce  rhythme  n'était  encore  qu'un  besoin  secondaire  pour  la  plopart 
de  ceux  qui  aimaient  l'art  ;  on  ne  le  trouTait  guère  que  dam  ta  dansa. 
Clément  Jannequin  était  i  peu  près  le  seul  qui  eût  trouTé  le  secret  de  loi 
dramer  de  la  cadence  dans  la  musique  de*  toïi.  Mau  au  temps  o&  TÏTait  oet 
artiste ,  le  moment  n'était  pas  Tenu  pour  que  le  mérite  de  cette  nouTeauté  pAt 
(tra  apprécié.  Ce  ne  fut  pas  sans  résistance  non  plus  que  Montererde  parriot 
à  flsiie  triompher  ses  idées  sor  cette  importante  faculté  de  l'art.  Cet  homme 
était  né  pour  les  découTertet ,  mais  chacune  de  tes  conquêtes  loi  ralut  une 
gaerre.  Lui-même  nous  a  conservé  le  souTenir  des  discossiom  qu'il  dut  son- 
tenir  contre  les  exécutans,  lunqu'en  16U  il  fit  entendre,  à  Venise,  dans  la 
maison  de  JérAme  Moxxenigo,  l'épisode  du  combat  de  Tancrède  et  deClorinde, 
emprunté  au  troisième  chant  de  la  Jinuolam  délivrée.  Il  avait ,  dlt-it ,  divisé 
lea  mesures  en  seise  notes  sur  la  même  ialonation  ;  mais  les  insimmentistes 
ne  Toulaient  pat  articuler  tontes  ces  rapides  valeurs  ;  ils  le*  réduisaient  A  une 
seule  percussion  par  chaque  mesure.  A  |^a  fin ,  pourtant ,  ils  furent  obligés  de 
se  oonformer  à  la  volonté  du  compositeur ,  et  après  avoir  entendu  l'effet  de 
ce  rfaylhme ,  ils  STOuérent  sa  supériorité.  Les  autres  musiciens  ne  tardèrent 
point  à  s'emparer  de  cette  découverte  ;  on  en  trouva  de  beaux  eiemples 
dans  le  drame  de  Landi ,  H  S.  ÀlaMtio,  et  dans  les  premiers  opéras  de  Caralli. 
AasAytluneadeHonteTerdeiCes  musiciens  i|ioutèrent  des  rhfthmesnouTeaux. 


îdbïCoOgIc 


Sefitrti  l0fi  )m  img(4n  <!e  0Mt«  parti*  de  )«  «Mii^ns  «Et  M  un  éMM 
]dtti  letita  qmi  c(mt  dM  aatrH  ;  ob  pmt  nèm*  tflrfti«i>  t[«ii  o'ui  dmi  1* 
Afthnie  que  le  gAiie  de«  eompAaitenti  a  nentoé  le  moliu  d«  pqlnaao  )  paît* 
Unt  ftii  ne  petit  nier  qu'an  awei  gnné  bonbM  de  oftmbinalim»  tnt  M 
troaréei.  Halbeamteiiteirt  oUea  m  mm  trop  tbt  femvlée*,  el  I'm  «ah  qu 
la  (Munie  nt  l'ennemie  de  rtma^hutien. 

Après  qne  la  innBique  eut  été  dirigée  vers  son  bot  réel  dans  le  style  e<MA4' 
Moitlque ,  par  Jean  de  PdMtrioa ,  et  nurtotit ,  «pt4«  qae  la  tndanw  drafl»- 
llque  lai  ent  M  imprimée ,  lei  tnbttlitéj  matériéUea ,  lea  etiigisea ,  les  nekéh 
ehta  de  tout  genre  auxquelles  s'étaient  atuebés  let  masieiens  des  quiniltaie 
et  settléme  siècles,  tombArenf  dans  le  dlserëdit.  Le  •ysiftme  almirde  et 
notation  qm  avait  donné  la  ttnlnn  à  tons  ces  mnrieiens ,  système  vt  dN  mal* 
âtndes  d'ezeepttons  rendaient  sonrent  douteuses  la  Taleur  rë^la  des  Botei,  fat 
la  première  chose  qu'on  abandonna  dans  la  pratique.  Quelques  an«)BM 
maîtres  en  expliquèrent  encore  la  théorie  jtisqnes  Tem  le  milien  du  dlt- 
MpUème  ^clo,  mais  on  n'en  tronre  plus  d'exemples  dans  les  eomposlllMi 
qnt  ftnrent  ptiblléei  postérieurement  ft  1010.  Les  signes  repréientalift  des 
longues  dorées  firent  place  I  des  valeurs  moindres ,  pawe  que  là  nrarique 
acquit  plus  de  l^èreté  ;  lea  doubles  croches ,  les  triples  même ,  passèrent  de  ta 
muiique  îtutmmentale  dans  la  TOcale.L'art,  ayant  changé  d'olfjel,  atait  besoin 
de  signet  aualogaes  k  la  nonVelle  destination ,  et  devait  être  débarrassé  de  eeat 
qui  ne  lui  étaient  plus  ntiles.  De  là  vient  qu'après  le  commencement  du  dlt- 
leptlème  siècle ,  tout  l'échafiiudsge  des  modes  et  des  prolations  tomba  de  lol- 
nème  ;  mais  de  nouvelles  ccmbtnaisons  de  mesures  ftirent  Imaginées ,  paret 
que  le  mouvement  poéUque  du  drame  les  rendaient  qnelqaefiria  nécessaires. 
Ainsi  l'on  peut  affirmer  qi^en  moins  de  vingt  ans,  totitM  les  parties  de  la  Biil- 
slqne  enrent  anbl  une  complète  transformation. 

AGEAObBKlTS. 

CoHdiuutmi. 
liTBODigti  DES  «ccobbS  ni  t'a4avoi(is. 


Les  notions  d'harmonie  qui  sont  répandues  dans  leS  traité*  généradl  At 
musique  publiés  avant  le  oomniencement  du  dlx-septtème  riècle ,  ne  laissent 
pas  entrevoir  qu'on  eût  remarqué  l'analogie  des  ftalls  qui  entraient  alots  dam 


îdbïCoOgIc 


DE  L'HtôTOmE  DE  LA  MUSIQUE.  AAkTit 

h  cotfiwtlttoil  ds  Itiantaonte.  Totti  lel  priitspte»  lut  l'empliM  fle  «em 
hftrmaniA  M  t^Miseftt  A  de>  remarque*  sM  I*  natoM  deé  otHitMiti AieM  j 
Mt  IM  uuHlVMUini  de  tt»  intertallM,  et  MX  ioun  tauét  w  Httl^ 
torea.  On  ne  trooTe  pas  aatre  oho*e  dans  les  écrits  de  ZtriUifl ,  l0  pM 
Itratlt  dei  aatetin  abr  Cette  ttattlfere  ;  ni  memB  ûàne  iMitODi ,  qili  wt  publia 
qti'eit  18M  ta  preuilfre  partiH  de  sa  Prarique  de  It  umsiqne^  Oe  Mtmelis  dei 
éeïfvaittt  nir  lei  groupe*  t*ol^  de  pins  de  trbît  «ons ,  qui  ont  ëM  déti^A  MrM 
It  nom  d'MCOt^,  a  fiiit  naltn  pins  d'une  erreur.  Oti  a  erd  qu'uti  uolnM  dl 
rObéMtMica ,  nommé  ttmù  fioéanû,  arait  été  le  premier  qal  M  flU  iMi  | 
robseftWion  d«  ces  gttmpe* ,  et  qn'll  ovalt  été  llnrenteup  d'une  éOttt  du  bfttlè 
hlttrninetitAle,  a^Iée  bute  cohHitM  pour  la  dktlh^er  de  la  bMM  voMle^ 
uA  ift  tntiTalent  patfMs  de*  iuterrupttoui  et  des  silence^ ,  ainsi  qtiK  de  1«  tts^ 
■Mte  dlndiqoer  att-dMios  des  noies  de  cette  hàne  i  (iiir  des  lI^nM  d«  dlV«Nè 
mtore ,  Km  aceord*  qui  detaient  le*  ac(n>mpagi!ier.  Cette  bàste  et  la  tuétUo^ 
tfueeompBgnement  6  rustf^e  de*  Oi^nlstes,  unt,  en  eAet,  Atulni  te  èuJM 
d'une  instruction  apëciale  dont  Viadana  est  l'anlenr,  et  qni  fat  publiée  M 
IflOt  ;  mal*  ce  n'est  pa*  ici  le  lien  de  traiter  la  question  du  droit  de  riUTfes- 
don  qui  a  été  contesté  I  Viadana  ;  cette  qaeatioa  sera  eiamlnëb  i  l'artiefe  et 
eetttuIdea.Ce^  importe,  t:'est  de  hire  remarquer  qu'on  i  confendtt  Cà 
une  Mide  trola  cfatMW  distinctes ,  qnl  loUt  :  la  baate  eoutiilue  j  IM  chiffrM  Ae> 
•peoHs  appUqUA*  i  ftette  liasse  pour  en  Indiquer  l'espèee  atrt  aeeofBpapn^ 
taars,  et  enfin  l'analyse  des  fitits  qui  conrpOMnt  la  teteoce  de  lltànnofijfa,  pour 
ta  dter  Texpression  abrogée  de  ces  chiSïwr  et  le*  règles  de  leur  emploi. 

Cette  «nalrse  semblerait  avoir  dA  précéder  l'inTeRtion  de  la  basse  coallBUe 
H  rnpirtiudon  des  ehiAvs  sur  celle-d  ;  cepefldanf ,  Il  a'en  est  fait  ttlèdtldft 
pKf  nuenn  des  autears  qui  ont  écrit  A  la  fin  da  seitième  siècle  on  aa  cotfc 
meneement  du  dii^septlèœe.  Viadana  a  réclamé  pour  loi  l'intentlMI  de  là 
basse  eontime,  en  IMS,  et  a  dit  qn'II  arait  imaginé  cette  ttotireattté  k  Rome, 
cinq  on  six  ans  auparavant  ;  personne  n'a  contesté  ses  droits ,  ce  qui  AemUe 
proDTer  qu'ils  étaient  fondés,  malgré  les  assertions  contraires  produites  en 
des  temps  postérieurs.  Viadana  fait  voir  que  son  invention  loi  a  été  suggérée 
par  imUmi  phAAt  que  par  «BBl^se,  II  olierehait  le*  nMrfens  d'écrire  de*  flR>r- 
oeaox  de  musique  d'égliae  qui  postent  être  eheetéi  b  nne  seule  partie,  à  denx, 
troî*  ou  quatre,  à  volonté,  en  conservant  une  harmonie  pleine  ,  ion  même 
q^l  n'y  avait  qn^ine  seule  partie  de  chant,  et  il  ne  trouva  rien  de  mieux 
qi^vaabmM  ittrirumealate  et  oofrifaive,  deatteée  à  être  jouée  par  la  mlàt 


îdbïCoogIc 


BËSUMÉ  PHILOSOPHIQUE 
piDoho  d'an  orpnùte  pendant  qae  U  main  droite  rempliauit  lluurmonîe  itt 
«aires  partiel.  N'oublioM  pai  tontefo»  que  Viadana  «  pn  puiter  l'idée  da 
eatto  baiM  dansracoompagaeinent du rétûtatifdet drames d'EmUiodelCaTi- 
Uere  et  da  Péri. 

A  regard  des  chiffrei  placés  ea-de»iu  de*  notes  de  la  basse ,  et  destinés 
à  indiquer  anx  accompagnateurs  les  accords  qu'ils  devaient  exécuter ,  en  les 
débarrassant  de  l'obligation  de  lire  toutes  les  parties ,  ViadAna  ne  dit  ptûnt 
qu'il  en  ait  été  l'inventeur  j  il  n'en  parle  même  pas  do  tout  dans  l'ooTrage 
publié  en  160S ,  et  œ  n'est  que  dans  une  anlre  production  qui  ne  parut  qu'en 
1609  qu'il  en  tait  mention  ;  mais  pluiieura  années  auparavant ,  d'antres  au- 
teurs avaient  indiqué  l'usage  de  ces  chiffres.  De  ce  nombre  sont  Aleundn 
Goidotti,  qui  a  donné  des  règles  sur  la  iigni6cation  de  ces  signeS)  dam  l'sTer- 
tisiement  de  l'espèce  d'oratorio  d'Emilio  del  Cavalière  La  Ri^tpruamlatiimt 
di  anima  a  di  corpo,  dont  il  fut  l'éditeur  en  1600,  «t  Jules  Caocini,  qui 
a  chiffré  la  basse  d'accompagnement  de  son  Evridict  et  de  ses  madrigaux 
publiés  en  1601. 

Certes ,  ni  l'idée  de  la  basse  continue ,  ni  le  petit  nombre  de  chiffre*  et  de 
rignes  qn'on  plaçait  sur  quelques-unes  de  ses  notes ,  ni  même  les  dix  on  douse 
r^les  concernant  l'accompagnement  de  la  basse  sur  le  clavier,  ne  coniti- 
tnent  on  véritable  sjitème  d'harmonie ,  mais  on  ne  peut  nier  que  ce  loit 
Torigine  des  théories  qu'on  a  imaginées  par  la  suite.  Les  musicien*  ilatieni, 
dont  les  méthodes  d'en*eignement  ont  été  de  lont  temps  plus  pratique*  qne 
ratiminelles,  ajoutèrent  peu  decboseanx  premières  indications  de  Guidotti,  de 
Viadana  et  d'Agniurî ,  et  pendant  plus  d'un  ùècle  ils  n'ont  guère  eu  sur  oe 
njet  que  des  tradition*.  Il  n'en  Fut  pas  de  même  en  Allemagne  et  en  Franoa  ; 
U,  des  multitudes  d'ouvrages  élémentaires  sur  l'accompagnement  et  sur 
l'harmonie  ont  été  écrits  pendant  le  dix-septième  siècle.  On  verra  plus  loin 
que  00  fut  mi  Français  qui  le  premier  résuma  toute  l'harmonie  en  oo  système 


AGE  nODEBITE.  —  CotiHnualitm. 

.     BTTUS  UUSnVX  ,  BKAnATiqDB  R  II  COHCIHt ,  a&HS  U  BIX-SmikMI  SltCU.  — 

tcoLis  IX  GXAira.  —  tcoLis  b'ihbtbuhbis. 

Après  l'actirité  d'inventiim  qui  avait  régné  en  Italie  vers  la  fin  dn  sei- 
ùème  dède  et  au  commencement  du  dix-seplièrae ,  il  était  vraiMmblable 


îdbïCoogIc 


DE  L'HISTOIRE  DE  LA.  MUSIQUE.  oazxix 

que  l'art  rettenit  quelque  tempa  sUtionnaire.  Venue  était  alon  la  ville  des 
nomeautA  ;  le  reste  de  l'Italie,  Rome  lartoat,  oonterrait  avec  plus  de  loia 
tel  aociennes  traditiona  classiqnea.Rien  qne lei  componlions  desNanini,  de 
BenevoH ,  et  de  quelques  autres  maîtres  de  l'école  romaine  n'atenl  pas  la 
majesté  simple  et  aolenaelle  des  onvraf^es  de  Palestrina ,  on  y  reconnaît 
ponrtant  le  type  du  style  ancien,  et  l'on  roit  que  la  manière  neuTe  et  piquante 
de  HoateTerde  et  de  Jean  Gabrieli  n'arait  point  tronvé  de  farenr  parmi  les 
compositears  romains.  Genx-ci  repoussaient  avec  persévérance  l'introduction 
derexpression  dramatique  dans  la  ramîqne  d'église  ;  la  seule  innovation  qu'ila 
adoptaient  était  la  multiplicité  des  chœurs,  qui  étaient  uniformément  com- 
poses chacun  de  quatre  parties.  J'ai  déjà  dit  que  Benevoli  parvint  en  ce  genre 
à  on  degré  d'habileté  fort  remarquable  ;  mais  en  mâme  temps  j'ai  signalé  les 
dé&nts  inséparables  des  compositions  de  cette  espèce.  François  Suriano, 
le*  deox  Anerio,  Antonelli,  Abbatini,  Cifra,  Roger  Giovanelli,  François 
Foggia  et  Grégoire  AUegrî ,  furent  les  principaux  compositeurs  qui  aontinrent 
la  gloire  de  l'école  romaine  pendant  la  première  moitié  du  dix-septième 
nècle.  Hommes  de  science  plut6t  qne  de  génie,  la  plupart  d'entre  enx  sa 
distinguèrent  plus  par  la  pureté  de  leur  style  qne  par  la  nouveauté  des  idées  ; 
cependant  Allegri  et  Foggiame  semblent  se  distinguer  des  autres  parles  quali- 
tés d'âne  expression  religieuse  plus  pénétrante,  bien  qu'ils  aient  su  se  défendre 
dea  déJ^Dta  de  l'application  du  style  dramatique  à  la  musique  d'église.  Cest 
à  dater  de  lenr  époque  que  les  formes  de  l'imitation  et  du  canon  oommen- 
einal  i  devenir  plus  rares  et  qu'on  cessa  de  leur  sacrifier  le  sens  des  paroles  ; 
car  c'est  surtout  dans  l'analt^ie  du  caractère  de  ces  textes  sacrés  et  de  la 
moaiqae  que  consista  le  talent  des  maîtres  de  l'école  romaine  dans  la  première 
■uniié  du  dix-septième  siècle.  Il  est  bon  de  remarquer  toutefois  que  c'est 
dans  ce  même  tempa  que  l'imitation  périodique  connue  sous  le  nom  A^fk^t» 
eoaunença  à  se  formuler  telle  qu'elle  existe  maintenant,  sauf  quelques 
modifications  qui  y  furent  introduites  plus  tard. 

Les  écoles  de  Naples  et  de  Bologne  ne  te  signalèrent  jusqu'en  1S80  par 
uocon  compositeur  remarquable.  A  Venise ,  outre  les  deux  Gabrieli  et  Mou- 
lererde ,  on  trouvait,  an  commencement  du  dix-septième  siècle,  Jean  Grooe , 
surnommé  CkwKKtlo,  homme  de  génie  à  qui  l'on  doit  des  formes  oouvellei, 
particulièrement  dans  le  style  bouffe  dont  il  fut  en  quelque  sorte  le  créateur , 
el  qui  fut  enaoite  appliqué  avec  tant  de  succès  à  la  scène  par  ses  aucoesseurs. 
Parmi  le  nombre  immense  de  compositions  qu'on  doit  au  génie  de  Grooe ,  on 


îdbïCoOgIc 


MSWrt;  PHUOSOPHIQire 
e  f  «rtifiwliAwiiwnt  l'œaTcv  qn'i)  ypbUa  tUw  m  ienww  «U4  !•  tUn 
4*  bi  TWdfw  «Htwfl^  .-  tont  ett  orjgiiwl  duni  oe  Feoneil,  i)aqt  U*  parobi 
font  M  4i«l»al«  véoilieR.  Va  M»  «  ùx  Tot^ ,  dùpoié  d«  la  nanière  U  plu 
tngiakvM ,  wiQ  M«(WfwfB  i  qmitra ,  \q  combitt  de  chant  du  nwigaol  e^  d« 
•onomi,  «veokseatflDM  Aa  perroquet,  facétie  4  cinq  tqU  oà  riigm  une 
(mode verra ocuniqM.UeaatOQetle  du  AoMftiMi  nonmoiiureinaniQable, 
h  c^Miiii  da  payiana,  à  oU  toïk,  va  nonwta  fortplaiHot  iotitnU  l»  Jm 
ii  POie,  k  lU  voù,  «afia  lé  Ckam  d*  I'EuIom,  compaùliim  de  grand  n^cile, 
talk»  iont  ka  lÀioaa  qui  conpowBt  cette  wavre  hnlbwte  d'inTrotïm  et  dq 


Groee  fiit  «omï  m  dm  prenùen  oompoaitvon  qù  firent  dna  fimtatM, 
«tpÀM  de  petit  drame  on  plntàl  de  scèna  à  une  aeple  voix.  Ce  genre  de  pifac 
4tait  one  ooof^aanoe  natorcUe  du  •^itème  dramatique  mit  en  vogue  d«p«M 
gMelgnei  «nn^;  mai*  «e  ne  fat  point  a)on  que  ce  genre  de  conqtatitiw) 
aeqoit  la  perfection  doQt  il  était  iiuoeptilile.  Deux  malUrea  kvw  pi»  tard , 
flarkiimi  et  suto&t  IWzaedra  Searlnlti ,  aurent  loi  donner  vfo,  intéril  qw 
aurait  pna  Aé  le  exultât  dea  travanx  de  Un»  prjdmueva. 

B«  général,  en  psat  dire  qq'apr^  l«  Galui^ ,  Pari ,  Cacciù  et  Monte- 
verde ,  ka  innaralioni  partàreDt  plalàt  ter  U  forma  dea  piioea  qie  nu  qoet- 
q«e  point  radioal  de  l'arU  Cett  que  ka  tranffoiraatiow  de  cette  demi^n 
•qièce  dmmt  être  fort  rare*  )  oar  lonquSl  ■'<•  foil  qoelqnSiB*,  eUe  oone 
«■  non* ea«  dump  qa'il  font  oultiver  pendjmt  long-tenpi  pour  en  tirer  teet 
M  qi^il  pont  peodoire ,  et  ce  n'at  qœ  loraqu  U  néeeMÎté  l'ea  foit  «eptir  qM 
de  Bameyat  tranafnnuittow  ae  ■wnifoateal.  Ne  noua  étenn«na  donc  potnt 
aîFnwfoiaGaletto,  «sonn  •»»  k  nuo  de  C«eeâJ,CMti,  Saorati ,  E'ertari , 
SeieU^,  Kannuili ,  et  d'antiea  co«poaitear<  iteliena  qui  tforirinnit  joiqn'en 
lt7S,  ne  perfeotionnèremqua  le*  formas dnréoitatif,  del'air  eldeacbceent 
iana  nm.  ktnduira  de  neerean  dana  fharmonie ,  et  H  nâme  il*  ne  pntft-' 
tdreiit  pas  de  tout  ce  qaï  kur  eTail  dt^  indiqoA  à  l'dgwrd  de  cette  barmewa 
par  k  ifdnie  de  Mentererde. 

An  qnatorsime  nick ,  en  quinalème ,  ae  •ebîèœ ,  akn  que  l'art  OQWÙ- 
leil pletAten ooinbinMMn»  de  loiu  qu'an  oae  vMtabk compentioa, etapf^ 
qne  qnebfnea  grand*  artiilea  \m  eorent  imprimé  one  directia»  plus  COATe- 
naMe,  ka  fomanka  «nknt  to^iear*  wooédé  aux  inTentiona ,  et  ki  mnaicieD* 
a'étaknt  iaailéa  réc^MoqaaaMait.  U  en  fck  de  mène  an  dii-a^j^me ,  «nrtoat 
à  IVgard  de  1»  mmiqne  draHunique.  L'air ,  de  quelque  caseçtire  que  ce  fiAt , 


îdbïCoogIc 


DE  VeiSTOIAB  DB  LA  MUSIQUE.  qqxut 

tecboKT,  IfrMtMUfnAnMt  furent  teUléi  ai»  )»ii4a»pKtron»  MrtaiM  4a- 
fwa  1694  jiHqn'BB  IffJH,  Vldëe  ^naipiik  ^faiU  pniiiuç  loi^oun  rkmaiwe 
d*  I«  BtaM  BUtîAMi  fft  ln>p  »»nv«Bt  «lU  ^taU  «a  lauara  ternaire.  A  l'ia- 
llnBMmtJiUsii  Tu)^  •(  piuaratqoa  d«  Moatenn4s  «rùt  niooédë  ww  iiutror 
PMMUliaD  mifenM  dt  vÏoIm  «t  d»  Tioloni  doat  lu  fuvonpa^eiaeai  an 
reproduisaient  aonvent  iupa  )e  nèm*  geort.  Le  plo*  a»«*eilt  ««Un  i(tatrviwn-> 
talwn  ■»  M  fiùwt  enUqdni  qvo  dam  l«a  ritournelioi  ;  la  ipclodie  oVlait 
Me(Hnpaffn4«  qu  par  l«  «Ureotn*  Uonlaverdq  loi-iR^ef  entraîné  par  l'ezeqi-- 
pla,  MMbU  aroir  ptvdu  m  baureom  iMpiratign*  en  approtdiaqt  da  l'àgfl 
aiir»  ww  il  MwiAft  4  •«•  pnnûiraa  id^  dan*  ion  offén  tl  ritw  d'Uivm 
M*^«<r»«,^£atf«^é*wti«t  lâiliiV«nii«,  atdoaaoekûde/'/iioonMuMÙM 
a  Fagiptm,  JQftë  l'anit^  aoiranto.  Ou  dans  gurrafm  aont  biaa  infarîonn 
MX  prwiian  d«  vUm»  aoMor ,  toiti  l«  rapport  de  l'inTwtioii, 

(tieoiM  liMt^t  aoteot  da  dram*  //  nnta  Ahtiv,  paat  ètra  aoaaîddrd 
•Wlita  1*  pmapBiitwiF  mù  ant  la  tuma»  te  dâfaod»  da  la  formulation  daa  idéaa 
dam  U  pârisda  da  lO&O  à  1660.  Xonfai  lai  par^  da  aon  ouTinge  laat  an* 
(iaaka  *  inapir^  at  paMéw  avec  profondeur. 

Plw  j'aranoa  dana  w  rdaotné  de  l'hiiloira  da  la  niiiaiqHa ,  at  plot  j'éprouvfl 
1«  BdaaaiiiB  d'alMg«r .  paroa  qiw  l'iùaluire  da  l'aat  dan*  lea  t«mpa  BMdavnaa 
lummi  mU»  daa  traran  d«  §ratda  artialei  t  or  oalla>ol  «a  treara  i  aa  plau 
iaa»  laa  aitialaa  da  U  Biognaphie.  La  &n  da  oette  introduotion  biatoriqaa  ■« 
mitliiai»  doKi  qM  daa  «oma  «T«a  une  indioaiioa  aainmaita  dei  modîiftaa*- 
|icaad»l'«rt  opMcaparoaiu  qui  la*  porialwit.  D'aptes  oaa  ciHwidéralbDa,  j« 
■■  Itovaanû  i  dira  qi*a  Ganaaimi ,  miMuian  de  l'iooW  da  Veoiao  i[ai  véo«| 
jM^tampa  A  Jloliwt  parbotioau  lea  foimaa  da  la  oantatoi  oallaa  da  l'oratoii*. 
fit  an  {rina  fréquent  naage  de  rinstrnmentalion  dana  U  noiiqab  4*491114 
fn'aqaOK  d«l  twllM*  qû  l'araiant  prëoddd  %  «t  donna  à  U  nâlodia  ai  «ariio- 
tèn  pnflwraliap  qn'oa  pantoonaidéni  oonuna  la  tfp*^i>*lnids  Itnlli,  (anr 
4«tMv  d*  l'apéM  frantaia. 

Alttcndas  SaariaUîi  Napoltlwn  ■  aldre  da  Caviaaimi  1  porta  plua  baat  qw 
^9m  «alto*  laa  qiulildf  da  alfl^  niodaraa  qui  diatîaguent  laa  prodnotioM  da 
mlq»^.  OoBd  d'oa  (dnie  dminaumant  draaaatiqm ,  d'un  aantinant  profond 
dlMrqwaie  upraaalie  at  d'un  godt  trte  pur  do  ndlodùa  »  fioarlalli  iitt[rtiBaa 
m  iMUTMtaiit  da  pro^àa  an  drawa  lauaiaal  at  à  U  tnuaiqtw  de  oaaoart  par 
I4  baaitfé  da  aaC  ain  et  da  aaii  cantatM.  Juaqu'è  lui ,  tooa  loi  air*  d'opéra* 
toMrt  flfmpatd'ane  vuniàre  unibrrac,  agit  dan*  la  ounduîta  de  la  modulation) 


îdbïCoOgIc 


HÉSmfÉ  PHILOSOPHIQUE 
writ  dani  In  dîipotiUoD  du  pbniea  et  dana  le  retour  dec  idAu.  Scarblll,  «m 
oODtraire,  raria  le  OBractôre  de  ces  morceaux,  le  mouvement,  le  rhythme, 
le  iTilime  d'initramenlation  et  l'harmonie.  Il  fut  l«  chef  de  l'école  de  Naplet 
qui  ne  dale  que  de  lui ,  et  qui ,  par  les  loiM  de  Durante  ion  é\èrro ,  a  produit 
me  longue  et  brillante  sDcoeMlon  de  muaicieni  de  premier  ordre.  Soatlitti 
était  d^à  célèbre  en  1680  ;  il  virait  encore  en  I7SS. 

Le  atf  le  de  la  musique  instrumentale  avait  commenoë  à  prendre  un  euto- 
tire  particulier  dans  la  seconde  moitié  du  seiuème  siècle.  Le  talent  des  grandi 
o^aniites  tels  que  Claude  Uernlo,  les  Gabrîeli,  Gnammi  de  Lucqnei, 
Bariola  de  Milan,  Jacques  Faix  d'Angsbourg,  Bernard  Schmidt,  et  antres, 
n'avait  pas  exercé  une  médiocre  influence  sur  l'importance  que  ce  genre  de 
moiiqne  acquit  vers  1610.  Frescobaldi,  digne  luocesaeur  de  ces  artistes 
célèbres,  porta  pins  loin  qu'eux  les  difficultés  de  mécanisme  dans  l'art  de 
jouer  de  Torgne.  Sa  manière  de  traiter  la  mélodie  fut  aussi  plus  donoe,  plos 
gracieuse,  sonharraonie  pluspiquantedemodnlationsinattendues.  Quant é la  . 
forme  des  pièces,  il  parait  avoir  plutAt  perfectionné  qu'inventé.  Les  toocates, 
leancercori,  les  variations  d'un  thème  donné,  étaient  des  choses  connues  avant 
loi  ;  mail  il  les  traita  avec  un  goût  plus  fin ,  plus  délicat  qu'on  ne  l'avait  lait 
Jusqu'alors,  Beaucoup  d'ouvrages  de  Frescobaldi  ont  été  écrits  spécialement 
pour  le  clavecin ,  et  l'on  voit  que  dé*  lors  le  stfle  de  la  musique  destinée  i 
oet  instrument  commença  i  se  distinguer  de  celui  de  la  musiqne  d'orgue  qui 
devint  plus  simple.  Celte  différence  est  snrtont  sensible  dans  les  hymnes  et  les 
magnificat  écrits  pour  l'orgue  par  Frescobaldi ,  sur  le  chant  de  l'église.  Parmi 
les  grands  organistes  qui  ont  été  formés  par  oet  artiste,  on  remarque  paib- 
oulîèrement  Froberger ,  dont  la  musique,  chargée  de  difficultés  d'exéoutiui, 
rappelle  la  manière  de  son  maître. 

Sans  le  même  temps  oà  Frescobaldi  brillait  à  Rome,  Samuel  Soheidt,  non 
moins  grand  organiste ,  se  faisait  admirer  à  Hambourg,  Ses  compositions  pour 
l'orgue  sont  dn  style  le  plus  élevé.  Moins  ornées  que  celles  de  l'artiste  italien , 
moins  séduisantes  par  la  mélodie ,  elles  ont  pics  de  gravité  et  je  ne  sais  quoi 
d'âpre  et  de  sévère  qui  «mvient  à  l'élise  et  à  la  nature  de  l'inilniment  auquel 
elles  sont  destinées.  La  pin*  grande  partie  de  ces  compositions  consiste  t» 
variations  on  caprices  sur  des  mélo4Ues  de  canliqnes  atlemanda.  Aux  deox 
artistes  que  je  viens  de  nommer ,  il  faut  ajouter  la  grand  organiste  bol* 
landais  Schwelling,  élève  de  Jean  Gabrieti.  Ce  qui  reste  de  ses  compcM' 
tioni  instrumentales  prouve  qu'il  était  homme  de  génie  antuit  qu'habî'* 


îdbïCoogIc 


DE  L'HISTOIBE  DE  LA  MUSIQUE, 
înatmraeiitiste.  II  a  tonné  qoelquai  élires  parmi  letqaeU  on  remarqae  HaDii 
fieheiâmanii. 

Soheidt ,  Frmcobaldi  et  SehweUing  forent,  comme  on  rient  de  le  dire,  tea 
dieftdela  première  époque  de  l'école  de  l'ot^e  et  du  clareoin,  aadix-a^ 
(ième  tièole.  La  seconde  époque  ne  fui  pai  moint  brillante ,  car  elle  eut 
Probei^ffer,  Jean  Gaspard  de  Eerl  et  Scheidmann,  en  Allemagne;  le  pre- 
Buer  des  Conperin  et  Chambonnière ,  en  Francs,  grands  artiites  dont  le 
nérite  n'est  pas  BMet  oonnn  ;  enfin,  Paaqnînï  en  Italie.  Tona  furent  non  (onle- 
nent  des  exéontana  d'une  habileté  prodigieaie ,  mai*  de*  compoiiteun  donéa 
da  gjaie  et  d'une  sôence  profonde.  Telle*  sont  le*  difBculié*  qui  abondent 
dans  laora  oarragei ,  que ,  malgré  l'opinion  générale  sur  le*  progrès  dn  mé- 
eaninne  dans  le*  dernier*  temps,  il  n'existe  aujourd'hui  qu'an  petit  nombre 
d'artiste*  at*n  habile*  pour  le*  exéoater.  L'époque  où  brillèrent  ces  vieux 
maniâtes  et  claTeoini*le*  s'étend  depui*  1840  jusqu'en  167S. 

A  la  troiaième  et  dernière  époqne  de  la  musique  de*  in*tnimen*  à  davier, 
dans  le  dix-septième  «ècle ,  appartiennent  le*  Allemand*  Reinke,  Buxtehude, 
Zact^au,  Paohelbel,  Jean  Christophe  Bach,  et  le*  Italien*  Pollarolo  et 
Antoine  Lotti ,  grand*  musiciens ,  qui  ne  furent  égalés,  dans  le  genre  de 
monqoe  instrumentale  qu'ils  avaient  créé,  que  par  leur*  succesaeor*  Vina* 
eesî  et  Casini ;  ce  dernier  était  élève  de  Bernard  Pasquini,  Dans  ce  style, 
ramoné  A  la  pins  grande  simplicité  et  dont  les  omemena  sont  bannis, 
ily  •  moins  de  modulation*  incidentes,  moins  d'effets  piqnans  d'harmonie 
qie  dans  la  musique  des  claveoinistes  on  organistes  de  l'Allemagne;  mais  il 
f  ligne  pins  de  clarté  et  nn  sentiment  do  mélodie  plus  prononcé.  Déjà ,  dès 
la  aecoode  moitié  do  dix-septième  siècle  ,  la  séparation  des  deux  écoles  ita- 
fiefUM  et  allemande  s'était  fait  tentir  par  ladifférenoedugénie  mélodique,  et 
par  le  penchant  de  la  dernière  â  multiplier  le*  transition*. 

La  musique  destinée  aux  diverses  espèces  de  rioles  était  pen  difiérenle  de 
cMe  qa'on  écrivait  ponr  les  voix  dans  te  seisièrae  siècle  ;  j'ai  déjà  dit  que  la 
ptvpart  des  madrigaux ,  de*  chanson*  à  plusieurs  voix  et  des  autres  pièces 
pabUées  alors,  étaient  données  comme  propres  à  être  jouéessnr  les  initromen* 
ou  à  être  chantées.  Il  y  eut  cependant,  vers  ISSO,  un  certain  nombre  de  ro- 
ennla  de  pièces  ponr  les  violes.  On  peut  citer  ceux  de  Gerveis ,  musicien 
finuiçais  qui  ne  manquait  pas  de  talent  pour  ce  genre  de  musique,  de  Ver- 
mont,  deParenti,  et  de  PhUibtrtJawtbedtfrr.Ea  1B70 ,  Thomas  à  Santa- 
Maria,  moine  esgagnot ,  publia  à  Valladolld  on  traité  de  lamanièrede  oom- 


îdbïCooglc 


KtSDMË  rHIU»OPflIQtIB 


pour  le*  tIoIm  ,  à  trois  et  à  quatre  parties }  les  rà^es  qa'on  y  trdwn  paw  01 

éltiitai  mànm  paar  la»  ttoMMos  de  BiwqM  vDoal^ 

L'habiMé  dOT  otiiui  âMM  l'art  d«  jowv  dM  îAitnuimit  fit  introdiMn,  w 
eemamwxmmâ  4a dia-i^tiian  nMe^  àm  gla*  gr«iidea  difficulté  diuM  h 
■utt«|«e  inatmaitiital* ;  nuMOK  n* TOit pai  qu  l'tiB  eàt  •oUtita^  l'oNgc di4 
viotoHt  m  demi  d«  rUi»  àtau  \m  KMparikwu  «n  ttosMrt.  P«t««t,  «'«it 
hiTM«è  oiBfwWw.k  viole  bAtftfde *  le  bMM  de  TteleetU  «oolm-bww 
ée  fUiÊ  tpfoa  ttoan  indiquées.  CepéndtM,  ilyweitd^dèe  IMM  doi 
anistM  «fid  ê*éMê»i  iitlimgaéê  àam  l'art  de  jener  dq  netw,  eas  «■  oile  i 
0Mt«  épo^at  «B  Olovae-Battlrta  swainainë  M  violimt ,  à  eonea  de  mni  ttlM 
tta  eet  Instrament.  A*  rerto,  il  pM-i^  qw  Wi  Fneçei»  m  diitlnfwiiBnl  p«ltt> 
cnlièrement  coams  vhrilqiitei  dAi  le  eqmmeMeenmal  do  MK-eepliAMe  liè^i 
ll«rteiin« ,  dem  h  voImbImiim  Mantiamim  wminnaU» ,  parle  avee  dloge  dajmi 
MfMt  de  CefMtMlfai ,  toidWTkilo— ,  de  l'eDtbaiiiiewM  Trtéweat  deBw- 
e*n,  de  1j  déHeiteMe  et  de  reipnnira  de  Leaâria  et  de  Feoeaid.  Tou  wm 
aniflM  Tiraienl  en  lUO.  Toatelols  la  Fnnee  ae  tarda  point  A  poidm  la  Mpd- 
rlorttéen  Begetne.  Va  lfl«0,  le  V.  Castaorillari,  Cordalier  defodeM,M 
ialMH  reinercrner  par  ton  Uleot  MÉtaB  vloUoirte,  et  par  1«  bmI^m  tfH 
dérivait  pour  son  lattranent.  L'ai«  d^deetw  de  f/nmàm  difiboliëa  «■  k 
tiolofl  devait  il'e4r  dtd  pohMd  déjà  Ctrt  lein  daM  le  nord  de  rSuope, 
¥en  1079}  wirim  «oit,  danale  lexiqM  de  anriqQedeJea»C«4«EMii WaUhaa* 
qtt'im  antre  Wiittier  (Jean  J^iqan)-,  pnnier  lieliniate  de  la  oomt  de  Siom, 
1  puHM  en  1070  dee  toh0ni  de  tiekttm  aoJa  «vao  aecoinpiisinawnl  d«  baMt 
Mnfhm*,  M  qs*!!  a  domé  e»  MS6  h  auwMga  singbliar.  aoua  le  titn  dt 
ffortuluê  chelicumf  «Mteamt  dca  wtMiea  et  dee  tépénadai  pior  èW»  miMém 
Wr  m  YMec  aebl  à  dovUe ,  tfiple  èl  qoadnple  ocvdaa. 

JtÊn  BaptiMe  BaiMEWl ,  Mve  de  CarteeviUoi ,  eonpefitew  daaaÉtiqe*  «I 
grand  rlatinhte  pOBr  «en  wwpe,  jeidiatingna  par  le  beaa  atyle  de  ad  me^faa 
ImtnttBcntale.  Paratl  kuraeeep  d^atrtree  eewpeailsiwi  de  divara  §rtnee(  en  a 
âv  hH  àei  Simafo  da  eamera  paat  des  vieto»  etbeiia,  puUldae  ea  IHS,  rt 
19  Sonate  m  éM  viàUni  ebttUfimfftf  moe\i9Êé  m*  won  fmif,  elqatikala 
ityle  de  la  nosique  dM  tMinroMO*  è  aNAet.  Baaani  »  d'aiUeon  la  f^n^ 
d^toir  M  le  Aaltre  de  Cofelli,  Htaod  anlrt»,  talent  iMiiiinii  qui,  p« 
raPétAHofi  d«  M»  iddM  et  la  pertetnim  de  mm  Jea  «  ■'«4  ^noé  à  1«  litt 


îdbïCoogIc 


DE  LlUOTOnUB  m  l^  KDSIQUE. 
à*  l'iSools  d«  THdOB,  et  «  uupnpMt  le  taov»  de  hm  itliu  wiiidM  pNg*à«. 

Q  y  ft  liw  de  croiN  qm  dit  U  aeiiièia»  *iè«U  r«tt  (la  obint  était  «Mipii 
d'oae  aMniàre  •jttdaMtiqu  en  IuIm  ,  «t  q«e  daM  tei  iutiM  «|ù  oxirtaieMl 
iRoBwdAaltWO,  oiioa  m  bonudt  pH  à  laUraire  1m âèf •■  daiw  V«H  de  lii« 
et  d'émire  U  nuiaiqiwi.  Gep«B4uit  il  parait  qa'AIaxandM  Galdetli,  de  Bo- 
logM,  Mt  1«  pin  «Boiei)  «utear  qui  a  iKthlié  wa  inaUnotiAn  nu  l'ai^lioa 
dl  dÏTvri  onHMwni  dn  ohaiit,  duw  ww  avcrtiMMunt  «ii  en  tAto  de  /•  itap* 
jrwwifafafB  dl  4HIMM  «4»  •Hli#  d'EilkUio  del  Gewdiare , pabUé an  lUtt. 
Pm  det— yia|wèa,il  y«««t  d^daatorfw  daahaamyniiadei  *Ro»e, 
fli  <Mt  wi  dUMle  r  4hait  éwdii  aTM  «»»  :  Vma»  Ùe*  meiltaHMi  et  dei  plue 
■athT»  fUétaUie  par  Viigile  MaHMdhi ,  cpii  deràrt  nallfe  de  )â  alMpalto 
d«V«lMMli«li  JftU^etqaiaowvtn  lAifl.AagcbBcntoHIii,  qoi  «ntlél* 
#nrd  daw  MUa  éoole ,  «Qw  a  fint  e^oMiltra,  dana  acn  hiitoira  Ae  ta  luariqoe , 
^■ri  <tait  le  «Mide  d'aourtynfrmt  tf^va  j  «eUeiè  mt  fggliy  )  l«paMe|{fferi 
«nw  oniMHts  pa<»  qu'on  e»  t«o  i«  U  tndMtion  ai«e  imtitèi.  VoM  mn* 
■qnt  «'«prinie  loat^^û  '. 

•t  Lm  deolaa  d*  R«B0  oUiyàanil— élàreaAaiqrieTer  dwqiw)of  Mé 
lH»ei  ckMtar  de*  «IteMi  diftaibi,  pou  aeqoérir  dol'eipMflMe^  UMtetw 
hMM  i l'ennioe  da  triU*.  aneMtieavt  paiMya  (Mqàde>),iiManlrat 
Vitm^  im  kUfa,  om «oHe  wz  ntoaliaea  et«umteaa  dn  «Imt,  «n*  1* 
iBwrtiOn  d'w  •ailaeet  dsiaaA  tui  uiraàr,  afin  d'aigaérir  l'aaamvaM  ^oa 
«a  iMaiùt  ajMW  nvMmnwat  iaoeavaDaiU ,  acit  do*  auNolea  èm  tuage ,  aolt  4« 
fcNl,  «kayenx  oo  de  la  bonolia.  Tout  e«U  eatiposûl  reaa|dat  de  la  naatiade* 
Ir'a|wèa-«idiHitfld«fni>MilMéUit««iua«e^4rétadadÉlatbé(wl*;  oadm* 
«ait  vaa  entra  d«Mn-tunva  aa  eaotnTpolBt  aor  le  plaUi-Aaat«  ao» 
hMVa  4  woBTWi  at  i  laettn  en  pmtiqM  Uai%leada  la  oampoaidoii  aar 
la  «aitollo  s  MM  aatrf  i  l'Alada  dea  iMtMa,  et  la  retfa  d«  joor  A  l*eMrat(Mi 
dnoiaTatdiit)  Uaaiip^Bliaii  daqaa^iiapaaawe,  ■atetea  jaiMOMUe,  mé» 
tqnla  «atta  eipln»  da  piège  t  wU«  •«•  pMpKa  idéM.  Tala  dlàiant  )m  aaeroioif 
aaOwirwl»  JQ—t  <4  lei  éUnaa  M  lorlalaM  pM  de  la  HaiaoD,  Qoaat  «al 
«unxâoea  du  dehors ,  ils  coDiîstaieat  à  aller  toarent  clianter  et  écoalav  ta 
■é|W»B  d'«*  éabo  (itailtan  da  la  paata  Aafoliea ,  tib  Moata Maaiq<  poor 
fHa  «Imm»  |i4i(ji«atd4(  ff»  ftopm  atMetta)  »  ahaDle*  im»  pvpque  i&tm 


mUt  part.  ]*,  p.  130. 

^  Twa  dUa«  f4«^  ?<»■ '«nM  la  nwqw* 


îdbïCoogIc 


ït£SUMÉ  PHILOSOPHIQITE 
lei  (olennilà  manulM  qui  m  ftiuïent  dans  Im  ëgliwt  de  Rome;  A  observer 
la  maniAre  et  le  it^le  d'une  multitude  de  grand*  ohaoteun  qui  rivaient  loiit 
le  pontificat  d'Urbain  VIII ,  à  l'y  exercer  et  à  en  reodre  raiton  eu  maître, 
qui  ensuite ,  pour  mieux  imprimer  lei  rëiullata  de  cei  études  dans  l'esprit  de 
Mi  ëlè¥es ,  y  joignait  les  remarques  et  les  BTcrtiasemens  n^eisaires.  » 

n  était  impossible  que  de*  chanteurs  ëlerës  de  cette  manière  ne  devinssent 
pas  de  grands  artistes,  si  la  nature  les  avait  doués  de  quelques  disposi- 
tions :  oo  se  donne  aujourd'hui  moins  de  peine  pour  arriver  au  but. 

Si  l'on  en  juge  par  la  nature  des  oantilèues  qui  remplissent  tontes  les  pro- 
dnetioDs  dramatiques  de  Cac(»m ,  de  Péri,  de  Honteverde ,  de  CavaDî  et  de 
tous  les  maîtres  de  la  premiAre  et  de  la  seconde  école,  la  manière  des  grandi 
chanteurs  du  dix-septième  siàcle  devait  être  plus  expressive  qu'ornée.  Ce- 
pendant ce  qu'on  rapporte  du  talent  prodigieux  de  Balthasar  Feiri ,  de  ' 
Përouie,  prouve  que  lesomemens  étaient  accueillis  favorablement,  ou  plutM 
avea  enthousiasme.  Apr^s  Ferri,  les  chanteurs  les  plus  renommés  de  l'Italie, 
dans  le  dis-septième  siècle,  ont  été  Pasqualini,  J.-B.  Bolli,  Piomnî,  qui 
ofaania  dans  les  opéras  italiens  représentés  k  Paris  par  les  ordres  du 
cardinal  Hasarin,  Forment),  Aiccardi,  Scaocia  et Origoni.  Depuùlafinde 
ce  siècle ,  l'art  4u  chant  a  reçu  de  notables  améliorations ,  et  d'excellentes 
écoles  ont  été  établies  dans  toutes  les  parties  de  l'Italie.  Les  plus  célèbres 
furent  fondées  an  commencement  du  dix-huitième  siècle  et  dans  la  suile 
par  François  PeUi,  à  Hodène,  par  Jean  PaiU,  A  Gènes ,  par  Gasparioi  et 
Lotti ,  à  Venise ,  par  Fedi  et  Amadori ,  à  Rome ,  par  Brivîo ,  à  Hilan ,  par 
François  Redi,  à  Florence,  et  enfin  par  Piatoochi,  A  Bologne.  Napleseut 
aussi  d'excflUfflites  écoles  de  ohant,  dont  Alexandre  SoarlattI,  Dominique 
Gitxi,  Feo  et  Porpora  furent  les  chefs.  De  toutes  ces  écoles  sortirent  pendsol 
prèa  de  cent  cinquante  ans  d'admirables  chanteurs  parmi  lesquels  on  aile 
comme  des  modèles  de  perEeotion  Bemaodii ,  Gafiarelli ,  Elîii ,  Gixiello ,  Hu- 
loli,  Farinelli,  Victoire  Tesi,  Faustine  Bordonî,  Guadagni ,  Guarducd, 
Paochiarotti ,  Marchesi,  La  Gabrielli,  Hingotti ,  De  Amiois,  Aprile  ctCre- 
soentini. 

L'Italie,  dont  le  climat  est  Ikvorable  au  développement  et  A  la  conserva- 
tion de  l'orne  vocal,  a  conservé  pendant  le  long  période  dont  je  viens  de 
parler,  une  supériorité  incontestable  dans  l'art  du  chant ,  on  plotAt  ce  n'est 
qu'en  Italie  que  cet  art  existait;  non  qu'il  n'y  eAt  de  belles  vdx  dans  les  autres 
pays  de  l'Europe;  mais  en  It^e  seulement  il  y  avait  des  éoole*,  de  la  mé* 


îdbïCoogIc 


DE  L'HISTOIRE  DE  LA  MCSIQTIE.  ooxxxm 

Aode ,  niio  almc»pbèr«  de  mnùqae  qui  conconrùant  i  la  formatioa  uni 
BMie  renoareléo  de  ohanlenn  de  premier  ordre. 

Taudii  qu'une  traaiformation  compUte  l'^it  opdnSe  dam  la  miuiqae  en 
Italie,  l'art  ^tait  tombé  dans  ua  état  de  décadence  en  France  etdans  les  Pa^ 
Baa.Tiop  d'i^tationi  politiques  et  religienseï  avaient  boulerersé  cet  contrées 
dans  la  dernière  partie  dn  seisième  sièole  et  an  commencement  dn  dix- 
septième  peur  que  le  sort  des  artistes  n'eât pas  été  compromis,  pourqae  l'art 
B'en  aoaffirit  pas.  Sons  le  r^ae  de  Louis  XIII ,  l'art  d'écrire  était  d^à  pres- 
que entièrement  perdu  dans  la  musique  d'église  ;  le  style  était  de  maarais 
(sAt,  et  les  Bonmonville ,  ainsi  que  l'élère  de  l'un  d'eux ,  Arthur  Auxcous- 
leaoxt  étaientà  peu  prèsles  seuls  qaî  eussent  oonserré  quelques  traditions  de 
récole  de  Palestrina.  La  musique  de  concert  ne  se  compossit  presque  entiè- 
mment  que  d'airs  à  une  ou  deux  voix  avec  accompagnement  de  ihéorbe ,  de 
luth  ou  de  claTecin.  Parmi  les  compositetirs  de  ces  airs ,  Boesset  était  le  plus 


Quant  i  la  musique  dramatique,  elle  n'existait  point  en  France  an  temps 
de  Louis  XIII,  ni  même  aoos  la  minorité  de  Louis  XIV.  Un  essai  qui  anrait  pu 
eoodoire  à  des  progrès  en  ce  genre ,  et  même  donner  l'initiatÏTe  aux  Français 
dans  U  création  dn  drame  musical ,  s'il  y  avait  eu  parmi  eux  quelque  bomraa 
de  géoM,  cet  essai,  dis-je,  fut  sans  résultat.  Il  coniiatatt  en  une  suite  de 
tableaux  entremêlés  de  récits,  de  danse  et  de  musique,  imaginée  par  Baltbasar 
de  Beaujoyeux ,  musicien  piémontais  an  service  de  la  reine  Catherine  de 
Médicis,  dont  l'exécution  eut  lieu  sous  le  titre  de  Satitt  comtgiUf  anx  noces 
do  M"*  de  Vaudemoot,  sœnr  de  la  reine,  et  du  duo  de  Joyeuse,  lavori  do  roi, 
es  IttSI.  La  muiiqoe  de  ce  bsllet  avait  été  composée  par  deux  mnsiciens  de 
la  niBsiqne  dn  roi  et  de  la  reine,  nommés  Beaulieu  et  Salmon.  Après  ce  ballet, 
bien  d'autres  forent  composés  pour  !a  cour ,  et  même  pour  les  corporations 
de  Paris;  mais  ce  n'étaient  guère  que  des  mascarades  avec  des  airs  de  danse 
de  peu  de  valeur.  Les  choses  restèrent  en  cet  éut  jusqu'en  1047,  oà  le  cardinal 
Moxarin  fit  venir  à  Paris  une  troupe  de  cbanteurs  italiens  quijooa  sans  succès 
tm  opéra  d'Orphie.  A  l'occasion  du  mariage  de  Loois  XIV,  on  essaya  encore 
de  ce  genre  de  spectacle,  et  de  nouveaux  chanteurs  italiens  furent  appelés 
en  France  pour  y  taire  entendre  l'ErwIe,  de  Rovetta,  et  le  Xareh,  de  Cavalli  ; 
mois  ils  ne  réussirent  pas  beaucoup  mienx  que  leurs  prédécesseurs.  Ce  nouvel 
easai  ne  fut  poorlant  pas  sans  résnltat ,  car  il  fit  naître  dans  la  tête  d'un  mu- 
i  Canbert ,  et  surtout  dans  celle  de  Lulli ,  l'idée  de  t'opéra  fron- 


îdbïCoOglc 


BtiSDllË  FHILOSOPHIQira 
^Ùê.  Ini^,  tmmé  loti  imam  im  Wlarmmm  kVit'u,  n^nit  p«iiM  m  le  ttttttt 
d'apprendr«  dan>  u  patrie  m  que  o'4tait  qae  U  naéiqu  iranitUpM)  Mm 
Olaat  ■'«Ait  4'^ord  Mralo^  «Q  K«Boa  deu  dw  nOiMi ,  «M  i^ipliMta* , 
dM  diTartiMOMM  de  eoMMia  «t  dw  «in  d«  beltat.  Ce  te4ul  ^ni  «kHvit  lei 
■in  de  duM  6m  JTere^dÉ  CanUi,  et  m  fal  eur  U  mod*le  da  iMMlif  dtt 
ain  et  dee  làmtm  de  eelû-oi,  elnei  qee  en  lea  eentetee  de  Oariarind,  qilV 
liinM  M»  ityle  i  «er  Inop^fM  de  LulU.  <D«iNMér^loli|t>^it>peoe«Bele 
tffa  de  U  maiiqi»  friaçnee,  o'étiâeDt  qne  de  l«  niiiqe*  italiMU»  de  l'nwieÉ 
Myle.  lie  toar  de  Losii  XV  let  edminit  encore,  «Ion  qat  Itt  génie  de  Sm»-^ 
laUi ,  et  pl<H  tud  eetoi  de  Léo,  de  Pergolèee  et  de  ^«tietire  antre»  grandi 
«ttialw  de  lllelîe  eormt  nnpriind  e«  dniae  mweel  plw  de  noevemm, 
pitti  d'expreatioa ,  de  ftn'oe  et  de  Téritdi  Paria  wM  deno  en  opëra  natiOBfel 
4é&uliTea>eBt  ooeatUad  par  LnUi  eo  187S,  e'eal-à^dire  plu  de  qM^e^viUfU 
MU  aprèaqaanulie  «at  joyi  faar  la  pwiMitra  flria  de  w  ipeutealn. 

Aioii  que  je  l'ai  dit ,  la  manque  d'^Use  arait  perdu  ea  France  la  M^MI^ 
do  aeo  al^t  elk  ne  poOTait  jdna  esereer  d'inBnenoe  inr  lea  piogrAa  de  l'M; 
l'dtabliaienMat  de  ropén  fut  done  un  érénemeat  lieemni  en  m  qta'U  mnia* 
Ingeét  delnamaîque.  Oa  lui  det  la  formation  dnmniiei«Md'eMkeatraetdi 
«banteun  qui  u'exiitaiettl  pu  auperavant  ohei  Ici  Franflû.  Ce  n'eat  pu  ^"ii 
a'r  «At  k  Para  qnelqaea  artirtea  diatingn^a  j  le  viewt  Conpcrfn,  HnrdaU*, 
Riebard,  La  Barre,  et  inrtont  Gbambcnnièra ,  4tide«t  d^abika  nlim' 
«■niitu  i  Iti  deux  Ganlhier ,  Hëmon ,  Blanerocbet ,  lea  D«  Bat  et  GdM 
ponnieat  Ultnr  de  talent  ares  lea  meilleur»  Joeeuri  de  Inth  de  l'Earope  { La 
Uoiab,  Piuel,  De  Viaé  M  Harel  brillaient  sur  le  tbéwbe ,  inainmaM  diBnB» 
qai,  malfi^  ea  fiùUe  tmorité,  ëUit  eacn«  «inpleTé  daae  lee  onAtétW» 
pour  rsooompaguement)  Franeiaqoe  Corbeile  et  Valroy  diaieM  rmommtt 
cawme  gulariitea ,  et  la  viole  avait  HoUeman ,  Sainte-ColoinlM  )  DeMt» 
rata  et  Du  Boiaaon.  Hait  de  tan»  oea  talana  ne  réiallaitpaa  la  peaatUHt^  <• 
ibntaar  nta  bon  ordhettf*}  aar  la  plapaK  dH  Joaenr»  d«  vIoIm,  de  vMe 
et  da  bave  qui  ooupo»aient  nèma  ne  qu'on  appelait  Im  hûiuhê  A»  ni, 
diaient  n  ignoraut  qu'il*  étaiaflt  lacapablea  de  lire  la  moriqoa  là  pin»  fttik* 
Quuit  à  l'art  da  <Aant ,  vu  ne  tarait  oe  que  «détail.  Lambort ,  bean-pèfe  i> 
L«1U  et  antenr  d«  joli»  air» ,  araU  da  la  rdpoUlioa  oomme  «urfM  4  eAaNW, 
maia  lui-même  ne  ooanaiwait  de  cet  art  que  quelque»  ornemtm»  qui  AalCBt 
alor»  de  rnede,  et  lea  gea»  du  momie  dtaienl  le»  aeul»  qui  obtinnenl  de  IN 
Itfvw.  UUi  tiA  donc  ehU^  da  fcnnar  aei  maiioaM  d'Mdte»tr«  H  m 


îdbïCoogIc 


DE  L'ËtttdIR£  »K  LA  MOSIQUE.  «atat 

jMMIHtMflil««rU!a«Miltttik<lei^  ((ImAi  Mr^«w  ^^mdità  b 

vastmgaê  i  nolM  «omm  <t«a  Ptli(i«  dn  sttioM  Mrap<eimw  ^  mm 

ythwtelli  d'tH ,  «'crtenfa  pmdimt  le  dUk-«epMn«  tièelê  qo^UM  v4diooi« 

Mmm  Mtf  la  pfogfèa  gtfménMi  de  U  MWiiitHi  ;  peurunt ,  eU«  rsMfeMHtt 

lllMldi  nntf«tfln«  diM  plu  d'an  gMM.  Ast  atgmtWBi  Nuarqwyriw 

fNbtpndtilttàeMtfltfpoqilet  «d«ittj*«i  vM  IwndU*,  11  Am  ^MtW 

«n  dt  BnUstedt,  de  Geoi^^  Muffa t  et  de  HWH  K,vhtin.  Wahhw  HVuit  ^ 

kmàtnapotiieut  potar  le  Yiolini  <]iil  eftt  va  le  Jour  den  la  Oertnatilfl }  ftVRnt 

H,  ku  Sthop  de  HHtnboQif  avait  pabUé,  dô«  1640  et  1S44,  on  newril  de 

fMM,  d*  galUafdei,  d'allemandri,  et  trente  eoAeerta  poitf  ml  irtatrautwt  { 

OiMiU  Becker,  de  la  t&éme  vlfle ,  avait  donild ,  en  1098 ,  de*  unAteï  pont 

'    ttdM.bauede  viole  et  baue  continue.  RlcoUaHaaie,  deRutoch;  BIbW, 

àfthèODiy,  l6  plofl  habtit  de  tttoi  cm  vlrtnoaei;  le  SdMen  Fingef  et 

'    ShMftIbttt ,  A'Attgibon^ ,  firent  anari  paraître  antérieurement  A  IflM  un 

'  un  piod  nombre  d'œnvrei  de  soiiatea  et  de  Mlos  pour  te  violon;  enfin, 

il  nd  n'est  pai  moins  dlg;ne  d*a(leolion ,  les  premiers  qoatnoM  pour  dent 

Ddsiii,  Tilde  et  bnne  ftirtut  publiés  k  Brème,  en  1661^  par  on  ametenr 

■kat  Conrtd  Stencken  *. 

Htvl  Schflti,  homme  AoaA  d'un  gMe  origln&l  et  dSui  MVtrir  profend, 

«IIiliconB&ltre  ft  sâi  compitriotëa,  àèi  la  première  partie  du  dlx-soptléme 

l^fci  nouveauté  d'nu  caractère  dramallqne.  Ces  InnOTationi semblaient 

^conduire  rapidement  les  Allemands  A  la  connaissance  de  l'opdrA,  malt 

,  'Hfbl  i  OBt  égard  de  l'Allemagne  comme  de  la  {"ranee  :  oar  ee  ftit  pat 

•  "Mhitalien  qu'ils  a'instrnisirent  à  appliquer  la  musique  att  drame  ;  4t  dans 

*  Isapi  même  oà  Lnlli  faisait  entendre  à  la  conr  de  Louis  XIV  les  premiers 

;9**)  composés  sur  des  paroles  françaises,  Tbeiles  donnait  à  Hambourg 

ni  IflTS]  nne  sorte  de  drame  musical  fort  imparblt  sous  le  titre  A'Jdam  €t 

Km,  ta  atlamand ,  pain  Oronfe» ,  dans  la  même  année.  Ce  mndcien  fllt 

t  ■Utanite  pu  plnsienr*  antr«  compositeurs ,  parmi  lesquels  OU  remuque 

(■«(è,  Fmok,  Tccrtsch,  et  Cousser.  Mais  tons  Ces  hommea  obscorfe 


;    '  M  M  pent  coniidérer  comme  de  T^itables  qnataors  les  Kaxrcari  à  gmtUro  peUiéS 
'  |*tiBdréGaMeli,CD  1589  à  VeaiM{  cm  pikM  lontdnitjla  des  bntaiùct  de  cette 
'  T^'  D'ulleon  ce  n'est  pas  le  violon  qui  en  jonc  U  partie  snp^ieore,  mais  la  viole  A 
*1w4ei. 


îdbïCoOgIc 


aoL  KÉSVHÉ  PHILOSOPHIQUE 

furent  bientftt  effikoéi  par  l'immortel  Reinharâ  K^iier ,  artUte  iiiblÛM ,  tpà, 
ay«RtT^ndan>U  (olitude, et  n'ayant,  dit-on ,  jamais  enteoda  de manqM 
dramatique ,  trouva  par  une  inspiration  qtontanëe  1m  aooenU  pathëtîqtiM 
qu'il  répandit  en  abondanœ  dani  ton  opéra  de  BatiliiUf  repréwnlé  i 
Hambourg  en  1094.  Cent  aeite  antres  opéras  furent  écrili  par  oet  luwnmt 
de  génie  dans  l'espace  de  quarante  ans ,  et  dans  tons  il  fit  paraître  la  riaheiM 
de  son  imagination.  Le  génie  de  Kaiser  a  inspiré  eelni  de  Handel,  anln 
grand  artiste  dont  il  sera  bientôt  parlé. 

Dans  le  cours  du  dix-septième  siàole,  l'Angleterre  eut  quelques  mnsioient 
distingués  dont  la  réputation  aurait  pu  devenir  européenne  s'ils  enssest 
appliqué  leurs  compositions  à  une  langue  plus  connue  des  peuples  da 
continent.  Bird,  Tallis  et  Morley,  qui  avaient  été  de  grands  artistes  sous  la 
règne  d'Élisabetli ,  eurent  pour  sucoeueun  le  Dr.  Bull,  Batson,  Âmner, 
Ward ,  Pilkington  et  quelques  autres  qui  ont  laissé  des  madrigaux  de  leur 
composition  sur  des  paroles  anglaises.  Ces  morceaux  ne  se  distinguent  point 
par  les  qualités  de  l'inTention  j  mais  on  y  trouve  une  harmonie  asies  pure  et 
même  quelquefois  de  l'él^ance  dans  le  mouvement  des  voix.  Thomas  Tom- 
Idns,  élève  de  Bird,  fut  plutAt  on  contrapuatiste  qu'un  compositeur.  Elwaf 
Bevin ,  homme  de  plus  de  génie ,  n'eut  pas  autant  de  savoir.  Parmi  les  ploi 
habiles  musiciens  qui  vécurent  en  Angleterre  jusque  vers  16K0,  on  remarque 
encoro  Orlando Gibbons ,  Kavenscroft,  WUliamChild,  bon  organiste,  dont 
l'existence  fut  longue  et  laborieuse,  John  Bamard,  KichardDeering,  égale- 
ment distingué  comme  organiste  et  comme  compositeur,  et  Batten,  Les  genres 
d«  musique  que  cultivèrent  ces  musiciens  furent  les  antiennes  pour  l'église, 
les  canons,  les  gletê  et  les  ealekéi,  airs  à  plusieurs  voix  dont  le  style  appar- 
tenait à  l'école  anglaise. 

Des  espèces  de  ballets,  semblables  à  ceux  qu'on  exécutait  à  la  cour  de 
Trance,  furent  aussi  en  vogue  i  Londres  dans  le  dix-septième  siècle.  Tel  étsit 
le  goût  des  Anglais  pour  ce  genro  de  spectacle ,  qu'il  y  eut  plus  de  vingt 
théâtres  dans  la  capitale  de  l'Angleterre,  sous  le  règne  de  Jacques  I",oàron 
en  represenUit.  Il  ne  reste  rien  qui  mérite  d'être  conservé  parmi  toute  la 
musique  de  ces  masjiMs  (  c'était  le  nom  qu'on  donnait  aux  pièces  de  W 
genre).  Les  musiciens  anglais  n'ont  jamais  eu  le  génie  de  la  composition 
dramatique. 

Le  protectorat  de  Cromwell  fut  peu  favorable  aux  arts  ;  la  musique  t 
particnlièroment ,  ne  put  faire  beaucoup  de  progrès  à  cette  époqae  triste  et 


îdbïCoogIc 


DE  L'HISTOIRE  BE  LA.  MUSIQUE.  oani 

aMn.  Le  style  inctniioeiital  parait  aroir  M  eulûri  alors  aveo  plus  do 
aaeei»  qae  les  antre*  genres  de  oompoûlion  ;  car  oe  fut  à  cette  époque  qna 
panneot  les  lantaines  pour  ^Ters  initromens,  de  Jeakioa ,  les  leçons  poar 
k  Tiripnale ,  de  Bail ,  Gibbons  et  Kogen ,  et  le  recueil  de  trios  ponr  nolons 
et  'rioles  de  Hatbien  Look;  c'est  «nsn  au  mAme  temps  qn'appartieiit  la 
poUJcalion  du  cnrienx  traité  de  la  viole  de  Christophe  Simpson,  întitaM 
31«^mMM»  vioUêt. 

Pendant  la  seconde  moitié  du  dix-septième  ûMe  et  sons  le  ripie  de 
Charles  II ,  on  troare  panni  les  compositeurs  les  plus  diitingnés  de 
TAngteterre  Henri  Cook,  Pelham  Hnmphrey,  John  Blow,  Uiohel  Wifb; 
Tndwar,  Tnmer,  et  Bannistar.  Dans  la  mosiqne  d'alise ,  ws  moricienB 
eurent  on  style  propre  qui  jusqu'ici  s'est  conserrë  à  peu  pris  intact;  nuit 
leur  musique  de  chambre ,  vocale  ou  instrumentale ,  a  plus  d'analogie  areo 
le  style  de  la  musique  françaisedu  temps  de  Lnlli  qu'avec  celui  de  la  musique 
italienne  de  la  même  époque.  Un  artiste  d'un  génie  original  se  fit  distinguer 
au  milieu  de  tous  oenx  qui  viennent  d'être  nommés  ;  oe  fat  Henri  Pureell.  Il 
y  a  quelque  chose  de  rude,  de  sauvage  même  dans  la  musique  de  œ 
eoBpositeor  :  il  semble  qa'îl  n'ait  jamais  entendu  d'autres  productions  que 
les  siennes  ;  mais  dans  celles-ci  le  canctàre  de  la  crédtion  se  fait  si  bien 
sentir  partout ,  qu'il  lidt  excuser  les  dé&iuts  de  la  forme. 

Les  écrits  de  Zarlino  sur  la  théorie  et  la  pratique  de  la  moaiqne  «vàicst 
Arîgé  les  esprits  ven  la  méthode  progressive,  dans  l'exposé  des  principe*  de 
l'art.  La  découverte  de  la  réduction  de  l'harmonie  en  accords  isolés  »  et  de 
Il  représentation  de  ces  accords  par  des  ohifEres  et  des  ngnes  placé* 
au-dessus  de  In  basse  ,  vint  ensuite  créer  mie  brandie  nouvelle  de  U 
didactique  musicale,  et  rendre  nécessaire  la  réforme  des  traités  généraux  et 
patticalien  de  l'harmonie  et  de  la  composition.  Dès  1QS8  Galeasio  Sahbatini 
publiait  des  rè^es  ponr  l'emploi  des  accords  sur  chaque  note  de  l'éoheHe 
diatiHiique  dans  l'accompagnement  de  la  basse  continue  sur  l'orgue.  U  ne 
Uat  pas  croire  pourtant  que  ces  préceptes  fussent  exactement  les  même*  que 
ee  qu'on  a  appelé  depuis  lors  la  righ  de  P  octave  ;  car,  nonobstant  lea 
heureuses  innovations  de  Honteverde ,  on  n'avait  point  encore  compris  le 
daangement  qui  s'était  opéré  dans  la  tonalité  ;  et ,  confondant  la  nature  de 
récbeUeavec  une  ancienne  et  viciensemélhodedesolmisation,  ons'obstinait 
à  borner  la  gamme  à  six  notes ,  en  sorte  que  Taocord  caractéristique  de  la 
note  seoaihie  n'apparaît  pas  dans  l'ouvrage  de  Sahbatini.  Cmger,  qui  donna 


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BDun  ^t&mck  FHILOSOPBIQtTE 

■b  MM  «on  é^tu^  «MM^j  Eut  Voit  daM  wi  idéei  orne  ângéUit 
•opfMifBt  Bt»  il  eK>H  t«ui  tnilar,  iaa$  1m  kaitîAaM  ot  nawrièAw  Anfliam 
4ttVK(Hvnit8s,dsr*piAioàtLOD  da  Vkannimd  A  latoiiriit4daplÉik*duMt 
taiiAiè  qn^s*  pluiAIn  SMlrtilt  il  priMBla  4éa  praftentoin  n«diildM 
fn  ne  «pdafiiMi  da  notM  muMm  M  de  tooi^an  diWrwHw.  OeM 
èiniw  s'mI  propégM  jcuqn*  data  ht  MCMdd  partie  dm  distHUptièn»  llMei 
La  théorie  ne  pat  être  diSbarrassëe  d'une  telle  anomalf*  qk'ifrèl  ({M  tt 
■MaiwIioB  p«>  la  ffadiOM  da  tapt  nalei  eut  M  nlbititsée  A  Mlle  des 
IteaésrdiMi  Le  traita  de  FMMonpagBenttit  d«  PorgM  «t  da  alatetdtt,  4é 
LaliiItbTl,  dont  la  pMmUM  édWw  panitwi  1060,  ma  partit  Atnlflprattle» 
Um  tta  eatta  e^èop  «à  11 IW  parie  da  la  vMtAle  gatanM  har&ioàiqtit  de 
là  loaiâitf  tamiwnm,  Jta«qaa«U  lek  WApoiitmiM  ftn  Milient  W^ ,  «t  IM 
éntnlMtl'MilMt  ratuaigWtt. 

t'ai  dit  tpl»  1^  <otit«  de  iStriibo  «al  Hff  1  de  nwdftlek  au  Ktttte*  rf«ivtitt 
fmjf  1»  daiMBièiit  BiAliodlqiM  AbB  principes  de  la  Klenw.  L1»nrtn«lif 
tatàm  de  nita  udttwde  le  flilt  remarqaei- ,  pattienUèveaieai  «n  Ce  qel  «oA" 
mrwt  l'art  tfdoiir*  appalrf  wonptbit ,  dans  lea  onvregM  de  Gei-rtHie  «  Rt>dio , 
Sivoaai  (FMai^re  M  Meonde  partie  de  tapni<wf««  ch  «ihW}M),  L.  PeHH^ 
BeÎMoeiltl)  el  anrteM  BeranU.  Mali  Bt  l'art  d'etiBei(;nef  a'étail  perfeeUdfinéi 
le  lentiment  de  l'hanaMMils  pbre  ^étaît  évidemment  aÉaiUi  Miea  cêl  atitettHi 
ta»  (1  <y  •  lôte  dal  eftcMplM  qu'ils  donnent  stu  beaHx  lhod«t«a  tawtA»  fat 
AmIpom  <esi«  muainei  Le  ooHtMt)9idt  double  ^  tAd  An  lu  «onsidératiw  dtt 
MnV«F«e»eni  dtw  hitervdlM  ds  nnif  ^  el  indiqué  t»r  Zartfato ,  aratt  oaMrt 
iMmoiiTClto  iMRd  dé  fisheiiBea  harmoal<|itM  qdi,  placée  plnt  UM  enttt 
Ma  AaM  lAuftiiMi  «Sl8  qstt  J.  S.  Bach,  Hendel,  Rnjin  ,  Htntrt  el 
Be«dn>M(  a  imdaitd» fraude»  l»Hmlétd^iMdrènS»«rrti  ft  »«s  MHMnai- 
mMi  Ori  utt  qbe  le  ootatnt{K)lHt  double  ïmiriMe  dand  h  poMlbtHM  de  fidfi 
f  (Awr  té^ro^mOM  du  gfave  A  Faigti  et  àts  Vnîga.  en  grave  )tt  fonnH 
Wét»dft(Bn  qui  eoiftpoAêM  entra  ellM  ttti6hatffit>fii«;  Ce  genre  tl«  cosdïinilnHi 
«tmiIM  Mfe  )>l«M  tai^04«trrte  dan*  l'art  tta  diic-tt^ème  nAcle.  Halheunn- 
MmMt  tm  M  t'wl  ihil  ^  M  A  Mtte  éfto^e ,  et  dana  le  tempe  mémo  oA  l'^M 
yaaxA  du  toi»  di>t>t>nd(^  de  l'att  une  partHi  ûés  froides  dni^pmel  qd  t^ 
Àidifent  fbttoduitea  dWA  le  qalntKme  irïâcle ,  oU  M  laissa  ènlrateer  t  f  ttre 
iMitnr  d«  Tidieuies  «o&ditfèua  étrangère*  an  bat  du  la  ionrii}a&.  iinst,  nue 
ipMHdA  paiiHtt  de«  tmrMges  du  Beiratdi  et  de  quetqtte»  autres  adtsun  ei^ 
«  A  donner  TexplicatitMi  d'un  eontrcpoint  4Ïfc  «JppB  dtfnl  il  ftUltt 


îdbïCoogIc 


DE  L«I3T0mE  1^  hfi.  MQSÏQPE.  qt^I^ 

fsa  l«  riiyllima  Ml  laajaRn  bvit^nx,  d'«B  MPti«pa)a«  d-K*  tll  tm*ai,  w 

I  dniR^B ,  d'oB  oratoqwial  »à  I'»h  ^intAnUftit  ca^aj^  flOMU  t 
I  Hwrdi,  d%i  ««In  qui  «'ftd««tt«U  qo*  dm  PQl^l  D^rÇl]  OQ  dOT 
febntihei,  M  i*  cent  aalns  ahoiea  lanUlblM  9W  iii4iiP«Pt  peq  dQ  f^u  |f 
ds  goAt  (Am  m«  ^rà  Iw  avaianl  imaKioéet.  {<#  di^hoMi^piff  «Mff  tt 
Jtntlca  de  eu  foUu ,  et  l'art  fiit  randa  à  aa  vMtaMa  d«rtÏM*Uaii. 

Ce  fht  dans  le  di>-Mp(iè"i*  que  dsa  eipAoM  d'aaeyatfi^Miqf  fHW'illIW 
par  ordre  de  matières  derinreBt  k  la  mfda,  It  Aait  du»  la  natnr*  4m  ifii$Ê 
de  M  teiBpa  de  Tonleir  l'aRiTenaUtd  dea  aoaaaiiuineaa  bb  toKteg  ttoill,  I4 
{mnaier  mirrage  de  ee  genre  fol  pabUë  ea  langue  eipagaole,  A  Haplw  j 
daaa  l'aniite  lfil3 ,  par  Cerone ,  de  Bergame ,  aoof  la  litM  de  £1  JH^I^tt» 
Vidée  d'un  Urre  aenblable  ppéeeonpe  pMoqae  U^e  la  via  dv  aMiitnis 
Heraeime  j  qui  f  retint  plnsîenri  fbla  et  qni  poblia  j^aaiem  ▼oioBua  aoM 
le  tttre  à'tfarmonU  wiittruth.  Le  pi^griplia  Kirohev ,  Uereala  ^  atruf 
ttpagnol ,  et  plnileart  antres  derlraiRi  ont  poMU  d«  en  Imw  qbi ,  mtigii 
lenrt  défimti ,  aont  utiles ,  i  eeeie  dea  sfBteigajpmaiii  qiAh  fifonlisiaat  tut 
TMttt  de  l'art  et  de  la  seisnce  il  T^oqtte  oA  IN  ont  pani> 

A.GE  HODtUdt.  ~  CoHliituaHm. 
VtBvta  Nt«t^-  —  Kffiunoa  H*  nrsTtns  x'uuiDini.. 

Lanmelcpe  drtBiatlqve,  d<nieiiF^itatlaiinaii«  depoif  ICM  jwqu'MUMt 
m  fM  plot  avrètde  dam  sa  marebe  pregreaiive  et  *iapif|rMMrifla  ap*à«  ^pifi 
Searlatti  Iflï  eut  Impritnd  le  oanotèro  de  rigneor  paasiOMide  tpi  lai  tl^n 
qmit  anpanrrant.  Le  gétile  de  ee  grand  htama*  in^ra  eetni  i»  plasimw 
aatree  eompesltenrs  ;  panul  eeox  qol  se  diittagnèreDl  aeit  par  la  Antêm  «i 
fetprenlon  de  la  ndlodie,  B<dt  par  le  pegfcnttwma—nt  de  la  fiHiee  Jei  aiw^ 
dn  rMtatif,  dea  ditedn,  on  de  IHintranunitctloii ,  on  MnÉrqae  €k,  Vf.  Il*n 
bndo,  M.  A.  easparhd,  Lottl,  YahM  Koaal,  Caldweet  iMSaBQArâd.fiWU 
entre  lea  nuitH  de  cei  artistes  qne  les  airs,  origJaalreBWBtctMala,  ■nmtaimt* 
et  pr«sqne  tot^onra  madntéa  de  la  fflême  niairière ,  aeqoireBt  4a  éànlaffe 
nent  et  fiire«t  taries  dans  lein-  coupe  et  dana  lenr  earsolère.  Les  imeé  dtaisttt 
encore  rares  alOT*,  et  l'effet  desrotzn'dtiiitpatcontnut^pMoê^pelwfaellW 


îdbïCoogIc 


«KLi»  RÉSUMÉ  PHILOSOPHIQUE 

Toix  de  bauBS ,  auociëes  à  l'art  da  chant ,  ae  rencontraient  dîffioilemeDli 
De  I&  Tient  qne  les  partitions  de  toaa  lea  antenrs  qne  je  viena  de  dter  lenr 
ferment  nn  très  grand  nombre  d'aira  de  soprano,  et  peu  d'atra  de  ténor  et  de 
baase.  Les  rAles  de  femmes  étaient  sonTcnt  remplis  par  des  castrats,  et  la 
héros  de  la  pièce  était  presque  tonjonrs  anssi  donné  i  quelqu'un  de  ces 
chanteurs  k  Toix  de  contralto.  Le  goût  des  Italiens  éltit  passionné  pour  las 
«rtiates  de  celte  espèce.  Dès  le  milieu  du  dix-septième  siècle  il  y  en  aTsit  de 
oélibres  i  la  tite  desqnels  s'étaient  placés  Campagnola  et  Loreto  Vitlori.  Ceui 
quibrillèrent  an  premier  rang  jusqu'en  1738  furent  Antoine  Païquilino, 
Angelnocio ,  et  Gnidobaldo.  Parmi  les  ténors ,  Antoine  Brandi ,  Balanini, 
Cortona ,  Pistooohi  et  Balthasar  Ferri ,  dont  il  a  d^à  été  parlé ,  furent  con- 
sidérés comme  les  roeilleors. 

"  Ters  la  fin  du  dix-septième  siècle  et  an  commencement  du  dix-boitième 
b  drame  religienx  auquel  on  donne  le  nom  d'oratorio  acquit  une  grande  în- 
portanoe.  Lescommencemens  de  ces  oralorioi  remontent  an  temps  de  la  rqtié: 
■entation  des  mystères  dans  les  églises.  Du  lundi,  sorte  d'bymnes  à  plnueurs 
TÛx  snr  des  paroles  en  langue  Tolgaire ,  et  des  madrigaux  chantés  en  chœur 
composaient  toute  la  partie  musicale  de  ces  pièces  piensesj  maïs  la  véritable 
crigine  des  oratorios  en  musique  n'est  pas  antérienre  à  la  fundalion  delà 
congrégation  de  l'oratoire,  par  St.  Philippe  de  Neri,en  1S40.  Leprenùer 
ooTrage  de  ce  genre  qui  fut  entièrement  chanté  et  accompagné  par  les  inttru- 
mens  est  celui  d'Emilie  del  Cavalière  intitulé  Ra^ireioHtaaùMe  ii  anima  » 
ai  oorpo,  et  publié  è  Rome  en  1600.  Cspollini ,  Msuoccbi ,  Loreto  Vittori 
(le  célèbre  chanteur) ,  Cruciati,  Marc  Antoine  Ziani,  François  Federid, 
Straddla,  traraillèrent  arec  plus  on  moins  de  succès  au  perfectionnement  de  ce 
genre  de  musique  jusqu'au  temps  d'Alexandre  Scarlatti.  Ce  grand  maStre 
imprima  aux  oratorios  qu'il  écrivit  le  cachet  de  cette  puissante  expression 
at  de  ce  style  élevé  qui  étaient  les  caractères  distinctils  de  son  talenL  Ses 
omtenporains ,  Caldara  et  Bononcini  n'igoutèrent  rien  aies  haates  concep- 
tions, mais  le  sublime  de  l'expression  religieuse  me  parait  avoir  été  atldnt 
par  Léo ,  maître  de  l'école  napolitaine,  dans  son  oratorio  de  Sont'  Elona  al 
Calvano.  Après  Léo,  tous  les  grands  composîtenra  des  écoles  de  Naples  et  de 
Tenise  écrivirent  des  oratorios ,  en.  ajoutant  des  développemens  de  formes  et 
d^natnmientations.à  ce  qui  avait  été  foît  précédemment,  maïs  anconnefut 
plus  pathétique  qnene  l'avaient  été  Léo  etSoarlatti.  Aucun  n'atteignit  non  plus 
ila  magnificence,  i  la  sublimité  des  choeurs  de  Handel,  compoaitanr  de  l'éoola 


îdbïCoOgIc 


DE  L'HISTOIRE  DE  LA  MUSIQUE.  ooxlt 

dlemande,  qni  a  écrit  on  grand  nombre  d'oratorios  encora  admira  de  ju» 
joan  ;  mû»  ils  l'amporlireiit  BOOTeot  inr  lui  par  la  charme  de  la  mélodie. 

L'opéra  bouffe  mt  originaire  de  l'Italie.  Il  naqoit  de  l'introdnotion  de  qnel- 
^09  nioroeanx  de  miuique  da  genre  madrigalasqae  dans  des  comë^u  oa 
dans  des  ùtnea  du  seiûème  siècle.  Ce  furent  des  madrigaoxet  des  cansonetlaa 
qu'Alphonse  de  la  Viola  écrivit  en  IStSfi  pour  le  Mcnyfaw  de  Beccari.  C'étaient 
août  des  madrigaux  qu'on  trouvait  dans  la  comédie  des  PaxMi  Amanti, 
représenléeà  Veniseen  1589,  et  dans  plusieurs  autres  intermèdes  qui  furent 
exécutés  dans  cette  ville  jusqu'au  commeucenient  du  dix-septième  siède.  La 
plus  ancienne  pièce  où  la  musique  tint  la  première  place  ,  celle  qu'on  peut 
considérer  comme  la  véritable  origine  de  t'opéra  bouffe  est  YAnfipamauQ 
composé  par  Horace  Vecchi  ;  cette  comédie  lyrique  fut  représentée  à  Venise 
a  1697.  Le  véritable  opéra  bouffe  se  trouve  dans  laFintapaxta,  de  Sacratî^ 
et  dans  Ui  Ninfa  avara,  de  Ferrari }  ces  deux  pièces  furent  représentées  à 
Veniseen  1641.  Vinrent  ensuite  .n/Monmio/CtoeMM,  de  G.B.Mariani(lfiB9J, 
GénUa ,  drammaburineo ,  de  Pislocchî  (1672),  et  beaucoup  d'autres  ouvrages 
du  même  genre.  La  supériorité  des  compositeurs  italiens  dans  l'opéra  bouffe 
n'a  jamais  été  contestée  j  les  musiciens  des  autres  nations  n'ont  été  que  leura 
imitaleurs.  Les  maîtres  des  écoles  de  Naples  et  de  Venise  se  sont  particoliè- 
vement  distingués  en  ce  genre.  Pergolesi,  vers  1780,  Bjnaldo  de  Gapoa, 
Gampi ,  Latilla ,  Guluppî ,  et  beaucoup  d'antres  s'y  sont  illustrés. 

&n  €M>mmencement  du  dix-septième  siècle ,  l'école  napolitaine  prit  un 
essor  prodigieux,  et  se  plaça  à  la  télé  de  toutes  les  autres  par  le  nombre  et  le 
m^ta  des  composîtenra  qui  s'y  formèrent  et  qui  brillèrent  dans  le  drame 
Bosical,  et  dans  le  style  d'église  concerté.  Léo,  dont  il  a  dtyi  été  parlé, 
François  Durante  et  Porpora ,  illustres  élèves  d'Alexandre  Scartatti  et  d« 
Gaetano  Greco ,  Feo ,  Léonard  de  Vinci ,  devinrent  les  cheb  de  cette  éoole , 
d'oA  sortirent  successivement  des  hommes  de  premier  ordre  tels  que  Pergo- 
leat ,  Cafiaro ,  Jomelli ,  Picoinni ,  Sacchini ,  Tnyetta  ,  Higo  ,  Paisiello , 
Cimarosa ,  et  les  chantenrs  incomparables  Giiiiello ,  Farinellî ,  CaffarelU , 
Harchesi  et  Grescentiui.  Tous  les  genres  de  musique  qui  appartiennent  aa 
style  expressif  furent  cultivés  avec  un  égal  succès  par  ces  hommes  de  génie , 
dont  le  mérite  principal  consistait  dans  l'art  d'ajouter  de  la  force  et  de  la  passion 
à  U  poésie.  Les  effets  qu'ils  ont  su  tirer  de  simples  cbangemens  dans  l'arran- 
gement des  paroles  est  vraiment  admirable.  £n  cela ,  comme  en  toutes  les 
autres  parties  de  l'art ,  c'est  toujours  par  des  moyens  fort  simples  qu'ils  ont 


îdbïCoOgIc 


t6ikn  fifiStmtË  PHrLOEOFHiqGB 

cm  â*  pf^mAti  Ifl^nstiSBi  nr  lesH  MDUmpoffaiM.  SMiiaIti  aTiit  «Mi^ 
gnë  t^r  Mtt  luattiiM  qu'a  y  a  «n«  gnDilB  fon»  dnnaliqM  au»  U  «AAitv 
lldll  du  ttxléttft  d^r<  du  itMdflBiibm^iBttoduiM  aux  acoonb  (UmOdui  arto- 
Mlii  tttit^rtlnD  en  «VAit  tint  d'adntnJilM  aftU  i  ■«  nsoaiioan  dévtri^pàieiit 
Wtt«  MMWtltt  ertaUBtt  »  qui  pf  *|H»  la  ddotraTcrta  âd  vëritabU  |«»  «^ 
MtAMVf  ^<<^>'''  ûéUfflê  par  l«  M»  d'*tMMiri7«ei  Le  oMraMèra  atpHHU 
qui  dllHngM  loa»  14  ittU(llqu«  d»  cette  école  ntiulte  da  fréquent  oBiplw  dw  aa- 
Mfd«  alBMjtfê  a«  Cette  Bttbiattttion.  U  ly«èhi*  d<l  l'idole  de  Hapleè  dapni»  1«M 
Jtftqtféù  ITSe  ttftfijtifc  doué  ttfl«  époque  tt^cale  de  l'bbtoipa  d*  l'art . 
fcbflliùè  tèlirt  de  l'éfiola  d«  YÈnl»e  eo  atalt  marqué  une  tpr«a  im  iarealiofti 
ftarftuaiqttfe»  d*  MotltÈterdc.  Ajouion*  qna  wtiteÉ  iM  itermei  dM  pièota ,  Im 
iiH  &  pllirièari  taouVettlettS ,  lé  rondeau,  l'aif  avWehCBur,  la  B<jèïiBOooipoiéa 
■A^tàti  âe  àiVbH  ftarftCtfefe*  éatWmêté»  dhtédwtift  AhHgé»  t  IH  MiM,  qWW«»t 
%t  lèi  fibalê»  ftifëHt  thteiilés  pat  I»lt  ttrilrt*  qili  »tea«efil  d'èiro  natona* .  «« 
qbè  i'tti  ëntittrt  à  quBlqOèÈ  «ta  d'WilW  «ht  qu'on  doH  Ifli  fcoèatttwffaateaai 
jffMihkiièftt  d'ôrtillBIlM ,  Wbstiltii*  atix  riMlwilelIt»  8W»SM  d«  ata^le  aOBB»- 
tttfjjtibABill  dé  U  bAMë  «t  du  ClAfedn. 

tb  ilfie  a'égli»e  cOtieerté  poria  àttHùt»  an  ttïeiit  dH  OfgaBlWW  italieta 

*è»  le  bbUBiebcenifent  ^u  dii^buiUÉtoe  iîècl» ,  patiw  que  l'haiifo  dw  im»"« 

^  ^  réptë»  eh  ttmiqilé  d^ëii  orchëilre  detttlt  prËèqUe  gtitldnl  an  Btfa- 
Dàs  ce  moniëbt ,  Ift  pt^hoîaétictj  daiik  l'art  de  jouer  Ab  l'aifub  d«Tint  le  par- 
iUgéàÊs  AUSUaiicIt;  k'brglid  ^taril  reltë  Ib  seul  itittrtitil«Ut  adMi«  daa»  le* 
téfiipléJt  Jit'aMBtâai ,  l'Atleniagrie  du  ttofrd  eut  toujours  dbs  oi^tlitte*  d"»* 
Hlaift  rMHh]iialt1â.  C'eït  tAati  ^Uti  dans  t'bistolM  d«  l'ftH,  ce  qu'on  «fiA 
A^n  4tté  l'éifel  da  basfiM  flit  toujbtarl  le  ïëMllAt  HécéasalUe  de  quMqat)  <»<■» 
lttatti>f<;tt«. 

L'art  dË  Jdtteï  db  tlaloti ,  M  M  compo^ittofa  dé  U  rimMqne  pmt  éet  biWa^ 
Ifafsnt  cttHUdtik,  t)âbitafit  tlttite  lA  duife  dU  dii-hUltlèmb  mUih,  A^mé  dAM  MAe 
•pùtlttiAim  ««eetidafate.  Il  ^  avàil  pètt  de  Tilles  en  Italie ,  atl  ooHttUCHitealeBt 
d«  <!6  Hksïe ,  oià  t'oh  idë  Vt6wit  quelqufe  Tiollnlsté  distingtnt.  Le  igOA*  éB 
Coi«11U«aSta&itnéi:ëlliide(6iliicesarUst«B;i[Plsé,c'#taitC0ik8tafatthGlaH,ii»ii 
lAèlAl  fêmahtuâblë  éotnlne  ï:oifipbsltenf  qtié  comme  éxélHitanl  ^  I  RSfeiiU. 
'¥*râbiJbiS  Térai^'mi  ;  It  Sologne ,  Jëi'bliie  LAUreiltl  ;  A  RodèUë,  Antbina  VlHK ; 
k  ItlbUa  de  CàiTara ; Cblmè  fèHitli  et  f rahçùi» Ciatatpi j  â  LUcqilM,  LoMMhH', 
'4  CïèWfthé ,  Tlitfbttti ,  doiit  lés  conseils  ftirént ,  dli-on ,  IbH  dHIrt  ka  MWBte 
llithler  SlrâdWàri  pour  U  fhbrlcation  de  sej  ttlstrilmcns  ;  à  f>iitD)ë ,  DlacOplno  ; 


îdbïCoOgIc 


DE  I/HISTOIKS  DE  LA  MUSIQUE, 
i  htfiu,  UiUml  Msnitti.  J»Mpk  HftdiiM  AUmvII,  Tli«iMa  Att»MÛ« 
GbulBa  ÏMiriMi  at  Antoive  ViraMi ,  t<ra«  élèrei  d»  ComIU,  foMot  À  U  Qti» 
dM  nn«DH(«idsgtoi4i  G«Mp«ileUndemwif«éiiutl«imdl]Ul»>âffniniN»l 
■t  LiMwat  êami» >  imltattan  du  iirlBaB  p«i)  ntademM  de  Viv^éi*  Air»M 
Mui  dM  ■rlMle*  d'<M  mérita  rvnurqBible  i  le  dumûr  sol  poUr  éUrM  Gimt-i 
déaitdMllsUlsBlritkil  plein  d«|{*JMa  «1  d'JU^^oM,  et  U  T^ioitto  fn»i 
fM  Qhftbrth. 

Miiif iMHN»4>Mrii  deU  t>raaii^  nwHiddnriJTihMhinnw  tJAokj  le  wrrJrtfc. 
féeofe  penonnifiée ,  fut  Jouph  Twtaii  Sel  toBo«éai«  qOi  muk  «a  ffMaA 
RMHbrsi  flSraalde*  modàlM  d«  plat  graad  wrHtàre  al  fripmijrtll  à  l'idée 
fénénl*  qu'on  «  da  t^at  de  nt  illudrt  fertûto.  fiMqw  Mbi  ifi  iMtM 
iutnt  dfli f ioliaiitM  iMttffwkt  prarmi  aux  im  MRiàn{Éa  Pwqnlta  Bim,  tU 
9aàv,  plmtniamaow  1»  ■**!  lU  i>aKMlHHi>  Paul  iklbMriifaird»  fkewéy 
Pien» KM-diai ,  doFlweiin;  Pflsi>,  d«  Pariit**  F«m«i «  4b  Cnmaka. Gd 
damier  fiÉwe  potar  navMtBqr  dw   ■»■  |iurdM«ifUM  et  déa  Indii  w 

Ii'riosle  pUa4mUiia  du  «isloa  t  fimdda  par  âonii  ^  darist  la  jmiiaâli»  it 
l'tera^e  apiAs  la  nwt  rf«  TaitiDi ,  at  Jors^Bfl  PH|[naw  an  fnt  égymn  la  th^* 
Cn  grand  artùtn  «  «aui  diilhtgaé  oonwM  Konpaaitnvr  i|aa  f  odiiiis  tiirtiairti  « 
a  fawdlHialenw  iM»rei  qat  oM  iié  ttww  aBidég  par  Viotti,  l'na  d'aiact  ^'laAk'J 
On  MMi  fi*éi\«  iÉt0«  toM  MMlx  qui  Vwtl  enMada  l'id^a  da  U  parCMUnal 
VttaM  ItVftietlattM  dis  paHet  de  m  MtMittM  nrtlMa  et  da  MH  «di^inUtt 
Htm. 

M  n«  deti  pM  terttlMWr  la  litte  été  vit^niitM  aéMnm  il«.l'ttalia  ttan  ëtm 
In  «ouM  de  L«««tMU,  de  SmvéMm ,  iMHMbe  «TinTmiiaB  qai  panb  n^éti 
h  ModMa  <i«  Lolli,  db  Fiotiltet  «t  «nfis  dé  l>agMHpj,  tpi^  par  la  Mtaké 
MtgttMndncaftUleDt,  ctMCfMaltda  ptvdif[imMi,i^MtplMétikWH$OW« 
dMW  MapMttîMnvM^fsftdlffiMiitfld»  Mitai  oA  i^élatett  i*ia  #<»  41iteWn 


Onémr  rAttétMgBa-jriMlte  «  pt«d«it  «m  «mdlaliia  Aesjaab  aiaabainiMva) 
mais  lIMJMdek^eAtiéieQlmfM  SfffiSireM.  Sti  ABM«»|}t>e,  kMnUiBMI  d^M 
tawM>Ma  «MtwHMMieUê  M  ifch»  tl«  nwlttlatieBi  dmàmtH  dau  4a«la  la 
WiMittoe  d«B  iHstraibcM  4  elitvler  {  (.  B.  SatA  M  aaidk'Arittfeaw  «iMa  t» 
t}^  ée  èettti  école ,  «â  la  T^alaHtA  du  doigté  toit  «kcrfltia  aax  «KtgeHet 
d«  la  iittAMaien  des  à«mH«  en  èanndnie  pMM.  feu  luHet  1«  m«4«mm 
tMMdl^M  et  K  toMtftM  da  Jm  ,  #Kmm4  aV%e  fie  Wlènt  «tel  >élMtHeaH  )  tt«A 


îdbïCoOgIc 


oaxLTm  EÉSUMÉ  PHILOSOPHIQUE 

donné  nue  antre  direction  à  l'art  do  jouer  du  cUveoin.  Guparini  {wnltarcni. 
M  parmi  les  Italiens  le  premier  qui  formata  les  principe*  du  doigté  de  oet 
ÏDstrament  etde  l'art  d'en  tirer  des  sens.  U  eut  pour  ëlère Dominique  Sosrlalli, 
fils  d'Aleiandra ,  dont  la  musique  est  encore  ai^onrd'hui  classée  parmi  les 
modèles  des  pièœs  de  piano.  Cordioelli,  élère  de  celui-ci,  ent  moins  de 
réputation  que  son  maître  ;  mais  il  ctmserra  ses  escellens  principes  et  las 
transmit  à  démenti ,  qm  est  dovenn ,  dans  U  seconde  moitié  du  dix-huitième 
nèole  rt  an  commencement  du  dix-neurième ,  le  chef  et  le  modtie  de  la 
neilleure  école  du  jeu  brillant  et  chantant. 

■^  Jeau  Sébastien  Baeh ,  dont  le  nom  Tient  d'être  cité ,  fut  ane  de  ces  mer- 
Teilles  qui  n'apparaissent  que  de  loin  en  loin  dans  le  monde  artistique  :  oe 
fut  le  Palettrima  de  l'Allemagne.  Chacun  de  ses  talons  aurait  (ait  la  fortune 
d'an  artiste  ;  il  ent  tous  ceux  qu'un  muiioieu  peut  enTiw,  et  les  porta  an  plu 
haut  degré  d'élévation.  Cependant  il  n'exerça  de  grande  inSuenoe  snr  les 
progrès  de  l'art  dans  sa  partie  que  comme  organiste  ;  car,  bien  qu'il  ait  traité 
presque  tous  les  genres  de  musique  avec  une  égale  supériorité ,  il  cacha  ses 
traranx  et  n'écrivit  que  pour  lui.  C'est  long-temps  après  sa  mort  qae  ses  pro- 
ductions ont  été  connues.  Gomme  organiste  et  claveciniste ,  U  fui  le  plaa 
remarquable,  le  plus  grand  qn'i)  y  eût  jamais  eu  daosaonpafs,  la  patrie  des 
organistes  habiles.  Comme  tel  il  est  resté  le  chef  de  cette  école  allemande 
dont  j'ai  parlé  tont  à  l'heore  ;  ses  élèves  furent  tous  des  artistes  de  haut  mérite. 
Us  répaniUrent  sa  doctrine,  enseignèrent  d'après  ses  principes,  et  acbevèrent 
de  populariser  après  lui  on  ityle  de  composition  et  d'exécution  qui  s'est  maiiH 
tMin  long-4emps  en  grande  estime ,  mais  qui  commence  à  se  perdre.  Les  har- 
diesses d'harmonie ,  les  rencontres  heurtées  de  notes  souvent  étrangères  l'une 
A  l'antre  et  souvent  appartenant  è  des  tons  qui  n'ont  point  d'analogie ,  com- 
posent un  des  oaractères  distiocttla  de  ce  style  ;  mais  ces  duretés  sont  rachetées 
par  de  profondes  pensées  d'une  mélodie  originale,  sauvage  et  mélancolique, 
et  par  un  travail  de  combinaison  qui  démontre  la  plus  grande  force  de  oon- 
oeption.  Ainsi  queje  l'ai  dit,  ce  style  a  pour  résultat  de  grandes  irrégularités 
de  doigté  :  il  est  en  cela  fort  différent  de  celui  de  l'école  de  Clément!. 
.  Charles-Pbilippe-Eumanuel  Bach,  fils  de  l'illustre  Jean  Sébastien,  et  grand 
Busioien  lui-même  ,  parait  avoir  en  du^penchant  pour  le  style  italien  dontil 
a  cherché  l'alliance  avec  celui  de  l'école  oà  il  avait  été  élevé.  Cest  de  cette 
alliance ,  qu'il  a  réalisée  dons  ses  ouvrages,  qu'est  née  l'école  mixte  du  piano, 
Doatbuée  par  Haydn ,  Hoiart ,  Sobobert  ;  école  dont  le  caractère ,  modifié  en 


îdbïCoOgIc 


DE  L'HISTOniE  DE  LA  MDSIQnE.  ,     ogzux 

jemîcrlieDptrdM  emprunt*  biUi  I«  méthode  pnra  de  l'Italie ,  ■'ettrÀomtf 
Muaîte  dini  le  beau  talent  de  Duttek  et  de  lei  élèvet. 

Le  atfle  dramatique  delà  mosiqDealleniftDde  arait  reçn  du  ^nie  de  ELeùer 
et  de  Handel  un  caractère  de  forée  et  d'originalitë  aliralument  ëtranger  aux 
Emnea  de  la  muiiqne  italienne;  mais  ce  style  TigooreuE,  riche  de  tranii- 
tîoiu ,  de  piquante  harmonie  et  d'expreuion  pauioonée ,  n'avait  preique  pas 
d'antre  anie  que  les  thëJitretde  Hambourg  et  de  Wolfenbuttel  ;  cor  bien 
qu'on  jouât  de  temps  en  temps  l'opéra  allemand  à  Bayrealh ,  à  Brunswick,  à 
Dreade,  àLeîpsick,  ce  spectacle  n'avait  pas  d'eiislsnoe  permanente  dans  ces 
viBes,  La  plupart  des  princes  et  des  rois  delà  Germanie  avaient  une  ma- 
iiqae ,  nn  thé&tre  ;  mais  les  opéras  qu'on  représentait  à  leor  oonr  étaient 
en  langue  italienne ,  les  compositears  étaient  italiens ,  les  chanteun  italieni. 
Après  Teleiaann  et  Matheson ,  snocessenra  de  K.eiser,  il  n'y  eut  pendant  pins 
de  trente  ans  ancon  compositeur  dramatique  allemand  qni  méritAt  quelque  at- 
leatim,  parce  qn'il  n'y  avait  pas  de  théâtre  on  il  p^  s'en  former,  ni  qui  parût 
leor  offirir  une  existence.  Pendant  toute  la  première  moitié  du  dix-hnilième 
siècle,  il  n'y  eut  â  Vienne  qne  des  compositeurs  italiens;  c'étaient  Ziani, 
Conti ,  Bononcini ,  Caldara ,  et  d'antres.  Le  goût  de  la  mnsique  italienne  était 
d  général,  que  beaucoup  d'opéras  allemands,  représentés  snr  les  théâtres  de 
Hambourg  et  de  Wolfenbutld,  étaient  traduits  des  ouvrages  de  Caldara ,  de 
Conli,  d'Orlandini,  de  Gasparini,  ou  bien  c'étaient  des  pastiches  formés  de 
Iwdmaox  de  divers  opéras  italiens  :  tel  était,  ffenriok  d*r  ^o^/er  (Henri  l'OÏ- 
sdcsr) ,  qui  eut  beaucoup  de  vi^ue  vers  17%), 

■  Les  compositeurs  allemands  qni  voulaient  écrire  pour  le  théâtre,  étaient  obli- 
gés d'imiter  le  style  italien  s'ils  voulaient  obtenir  quelque  succès .  Le  vienx 
Fnx ,  maitre  de  chapelle  de  l'empereur  Charles  VI ,  fat  contraint  de  suivre  le 
tonent.  Basse,  musicien  d'un  mérite  remarquable,  Gluck  même,  malgré 
rwîginalité  de  stm  génie ,  sacrifièrent  an  goilt  de  leur  temps ,  et  ee  dernier  ne 
rentra  dans  l'individiulité  de  son  talent  que  lorsqu'il  écrivit  ses  derniers  ou- 
TF^ci.  Hosart ,  dont  les  premières  productions  dramatique*  datent  de  177S, 
ne  fut  d'abord  que  l'imitateur  du  style  de  l'école  napolitaine.  Plus  tard ,  oe 
grand  homme  franchit  tout  d'un  coup  l'espace  immense  qui  séparait  sa  pre- 
mière manière  de  la  mnsique  selon  sonOwur  et  selon  son  génie.  Il  y  a  des 
sièoles  d'histoire  de  l'art  entre  les  premiers  opéras  de  cet  admirable  artiste  et  /a 
marùig»  de  Jj'igan,  atDon  JiM»,at  la  flûte  enehiitét.  Après  avoir  subi  Tin- 
e  de  l'Italie  dans  ses  premières  année*,  sou  action  devint  ai  puissante 


îdbïCoOgIc 


nif  HÉ  DM  tvinpértOki  M  lar  Ml  w 
traDiforaiiitioii  de  la  muiiiwt  ittUaAfM ,  )Mr  l'itafibeuw  ^m  nfe  •tafMfn  mm* 
OAnnt  atir  Is  fiai»  ia  fioiiiiil.  Gnidrf  par  bm  laïUaM  t  U  driwvrrtt  Mi  pdu- 
Mnod  d'upRMioii  «I  d'«ffel  ibattooda  ifn  t4iid«  «llkl  U  iFrinaio*  dM  élrfrt' 
tîMM  fttoMduUBs  et  ^eMMifeatsi  dw  intwvBUn  4m  mosHI)  m  pu-  l'hMivu 
«ttt^  qalt  m  fli ,  il  onfai  IsprteaipM  d«  tamvdalMiwi  ilIlRiMe,  «tei  1«  («m 
MUiifMt;**,  porai  4«pHis  lort  à  «■  haM  d«gr4  ^  ééMlop{koaM»t  ^  BwAih 
tva ,  Wabur  *t  BoMinit 

H«Urt  ■  dans  été  le  rMUntaisw  es  l'spfta  ftUonud  ^  al  c'ait  À  M  Ml 
qaa  la  Bl^la  A»  «et  op^  Mt  tadafaMe  d*  ma  asiilanaa  aafail*  |  éHtMÊt 
«ompOulaan  k^  qna  Uréttea  Baah ,  OaimÉa  i  Ortan ,  MidhMeak  )  DittlNi 
n'aralalit  pn  rrfatkùr  à  lui  dahaef  bb  aaruUra  pnprak  Dapm  l'hppafltfaM  et 
ATét*^  rfi  i'V^wv  ai  da  i?(M /«bn ,  NaaiMna ,  ftakbafdl ,  WiBMv  ak  Wsi|l, 
oM  plils  oa  moïM  iraltri  la  itaanièfa  ds  gtnnd  Hwltra,  nwii  la  aart  éa  hori 
MVHgai  «It  anjoard'hai  calai  «Eai  pMdttiM  da  l'initaliaiii  La  dicHiaavMM 
•ÏMM  ■  Va  Maltn  ma  aiodiBcatioo  (rèi  ntnarqaibla  en  aUflo  d«  l'optfta  allt> 
ra«add«B*  FUdié,  da  Baetkwnra,  «I  plu  aseora  dtei  /VeyMMu  atdÉni  Oia^ 
HMdaWdMr. 

La  «lyle  de  la  naiiqna  iutrumeBtale  IWl  aal«i  dmt  laa  tetmm  at  IM  gtti* 
fitoit  let  pto)^  lai  |daa  retBafqnaMBi  aa  lllamagtia,  'reH  l«  «Ittaa  él 
dbt'lMiitiina  kièala.  Oa  fut  «tara  qua  1*  trio,  le  qutaor,  la  qWMsttd  pitMit 
i  pBu  pré*  le  «tractèt*  ^am  kaaiarqaa  d«H  iM  pwièiai  pwdnMillfc  it 
Haydn.  Kobrich,  Agrel,  JeniWëh,  Raritedtir,  Gimarlalm-at  AbalaoéUMM* 
itè»eilt  i  deniiar  dtl  llaaMl  A  oa  gawa  da  pièceii  &mA  ,  KMMiWar  j  VaU- 
MuuiH  i  Sokwiadol ,  Uidiwaeak ,  Taeikr ,  Wsgnurtl ,  Wankal  *t  ttttnitt 
dëraldppètoM  Im  piapaHibtts  éa  Ut  (r*I>hMto,  qiU  d'klMtA  baraéM  A  ifaitM 
^irtka  da  viMan  «  db  Violb  at  de  baua  «  l'aaritÉiit  aaiaita  d'alMa  ba^mmi 
par  l'at^metioa  da*  ioltmaata  t  nat.  Jeso-SapliiU  8MiAartl(ii«  da  I^Wt 
n'avait  paa  pwn  Wntriba4  aox  pM^rta  da  ityls  de  la  tf  uplUMiB  avlmt  ^ 
Haydn  f  «*t  tAprimrf  la  aertna  de  loii  géataj  mata  e^i  i  m  ipMd  mMMa 
qa'appartiant  U  gloita  d'svbfr  bit  ds  tia  genre  de  tUÉsiqtM  lkn%  deé  t>'°* 
Taalei  cano^tinfw  de  l'art.  Hoaart,  Tbaa  plas  tard  «  matiAtt  d'aboKl  «W  I» 
triHioa  da  maUra  dam  la  4iaa(ttor  et  dam  la  lympheKiet  itikia  ion  ieMtj^AtdM 
fiatsiOBDto ,  MUnoollqiu} ,  aa  modifia  I»  oantctèn  par  de*  ItwpitMittM  4**- 
maU^aai.  SaadMvan,  d'abafd  f a*^  pir  la  fMnirie  de  UWMt,  p»tIWllMi*i 
MiMdt»(oMMhM  famtat,  M  tfWMudM  «A»  dont  M  gTMtd«(it- M  la  fM*^ 


îdbïCoogIc 


DE  L'HISTOI^  2m  i.A  MUSIQUE.  wu 

m*a»  Mmtaal  anJDorà'fasi  ia  plu  tV  enthawÎHins,  et  font  la  dampoic  ^ 
08IIK  qai  TcBlaat  auifor  lean  furCMi  dftu  1«  œteie  genra  d«  mmiqna. 

O^BÏi  1m  inocâ*  d«  Liilli ,  I«  goât  Inn^ui  a'^Uit  formiiU  i  o'»tu4  odsi 
de  la  dëolamation  théâtrale  à  l'Opéra,  des  cliangons  et  dm  ain  de  daaM  dont 
telle  awra  aipèM  à»  notitiBe.  A  r«t>4ta  «  il  n'y  arut  qne  la  nHsiq«e  de  Ion 
faadalwir  qki  râdittit  i  l'affat  du  tainfM  |  qMUea  qâa  fnwwt  1m  noBvéaKléa 
^vefaMmllejowri  le  p^iUo  n'avait  d'efUbemiaMae  qae  pftotf  lea  •umgdtde 
IaUî.  Caa^ni,  hwBBW  de  qaelqM  ibénl*,  CDkHa,DMMaeheietbeaBM)H^ 
d'aateM  e'éiaiaW  HMf4i  nr  la  Mtee  et  7  avaieilt  fait  paraitTe  an  auei  gTÉal 
■wnbw  de  prodaelioss  t  naii  tellei  étaiaiU  lea  préventions  ea  taretu  da  si jb 
MWHivagKBpaflour^rMénaMttr,  q«'ilaYavail  e« peur  eas d'anlramoyen 
de  we  JuM  4oeUtw  qa'ea  l'iBitast. 

Le  «eitM6tttt  série  de  dimioatif  de  la  cenUto  italienne,  était  devenee  la 
fUm  à  la  mode  pobr  U  masique  de  chambret  Ce*  oantatîLles  et  les  eaatatet 
de  Baaistiai  d«  Bevnier,  de  Ckirembaolt,  de  Orendtal,  de  Hoaret^  de  Botur- 
ffaaie ,  de  Colin  de  BllneM  et  de  Beaf  ard ,  duitat  daai  le  strie  de  l'aéra  \ 
fl'teb.à-Are  dans  Ik  slf le  dMamd,  •ntienlêld  de  petits  aûrlt  Danè  la  mwiqiii 
dVgUMi  LeUnde  diail  le  naedèle  de  tea*  loi  eecbpasitean  |  «adèle  qai  se 
minlmt  pas  Im  étofOM  qa'o*  lui  a«aerdaitt  «ari  bien  qa'il  y  ail  qaelqbes 
iféea  beareeeai  dans  les  neteta  de  eet  aataor,  leer  Blfle  est  faUde  1  l'bamb- 
nie  aeaei  iacanttetaj  et  te  earaatire  des  ehsan,  trop  analogha  aax  elusara 
daVop^n. 

Blati  Ik  nÉstqae  ibatranseiltalei  la  France  est  qnelqoes  arlisleB  qaiae 
freot  Mdarqser  pendant  le  diz'haitiêna  alàtilé ,  et  celnme  vIHoimm  )  ht 
mm^e  eonpoiilearsi  L'écote  franfaisé  da  vieleB  eAt  aldra  penr  cbeft 
laeiatx,  béeBSM  d'ub  otMM  réel ,  Baptiste  et  Mnaillé.  Frenfois  Gouperini 
■onioiniiié  U  grand,  anccëda  à  d'Ânglebert  ,  claveciDiite  de  Louis  XI V^ 
et  lé  sÉrpaaaa  dans  l'art  d'exécater  lé  mDsiqne  la  plna  ditteileb  £>oa  stylé  est 
mÊÊfxtAmt  da  caraoïère  da  la  aaaSiqnB  de  son  tetiips  «  et  ses  Besàbreiwea  piAoés 
da  «daveefai  ont  de  l'miélegie  avee  les  mélodlea  da  LuIU  ;  likis  biles  sont  ai 
gfaidiai  deritta  aVe»  paratd  )  M  lear  asdrilb  est  en  soatme  ânes  |raad  pour 
iM  ftive  l>Ant|B»t  m^dM  aajoard'hni ,  parmi  )««  modèles  da  genrei  Lb  Bèg»  1, 
Boivin  et  plHÉ  urd  Hâtubatid  ;  Gnlvlère ,  ndmbau  «t  I^taqalit  buretit  de  U 
MfMaiitm  eomne  oi^nittei  et  eottinte  tildveëiitiues.  Db  totu  ces  linisles , 
AMWdtaftt  Mhii  qaîlllit  h  plat  d'ftnagiflHtieii  «t  d«  sittAt,  D'Abord  ««iltib 
pMMIspiCWstl'M^tWbtdëëlâVfeClh,  il  Mmfitti  {tendant «Itiéltituj tettipMlmn- 


îdbïCoOglc 


ccm  RÉSUMÉ  PHILOSOPHIQUE 

donnar  ]a  pratique  de  son  art  pour  la  théorie ,  et  il  était  déji  Tieox  qntnd  il 
donna  son  premier  opéra,  dont  le  style,  plus  nerreax  que  celai  de  Lalli,  plu 
modulé ,  plus  riche  d'effets,  commença  la  réforme  du  go&t  des  Français  dans 
la  musique  dramatique. 

Quelques  représeotations  d'opérai  italiens  donnés  à  Parie,  en  17BS,  con- 
tribuèrent beaucoup  à  biter  celte  réforme.  La  musique  de  Léo,  de  Pergolite 
et  de  Rinaido  de  Capua  tronra  en  France  des  admirateurs  enthousiastes  et 
de  chaods  adversaires.  Les  disputes  avaient  commencé  entre  les  partisans  de 
Lulli  et  ceux  de  Rameau  ;  elles  se  renouTelArenl  pour  établir  la  prééminenoe 
do  la  musique  ultra  mon  ta  ine  ou  celle  de  la  musique  française.  La  jwemiin 
parut  être  vaincue  dans  celte  lutte ,  car  les  chanteurs  de  l'Italie  furent  obligés 
de  retourner  dans  leur  patrie;  mais  ils  laissaient  après  eux  le  souTenirdes 
nouveautés  qu'ils  avaient  fait  entendre  et  le  besoin  de  les  eutendre  encore. 
L'opéra  comique  nsqnit  de  l'imitation  de  cette  musique  légère,  et  ce  fat  lut 
qui  disposa  les  esprits  à  la  réforme  complète  du  grand  opéra.  La  Iransformt- 
tion  de  celui-ci  fut  faite  par  Gluck,  qui,  saisissant  bien  l'instinct  national  pour 
la  musique  dramatique,  créa  la  véritable  tragédie-lyrique  dans  ses  denx  IpU- 
génie,  dans  AUtt»,  et  dans  jtrmide.  L'arrivée  de  Piccinni  et  de  Saccbini  à  Paris, 
et  les  ouvrages  que  ces  deux  grands  musiciens  éorivireo  t  pour  l'Opéra  français, 
n'eurent  pas  moins  d'influence  sur  la  réforme  du  goût ,  quant  à  la  mélodie.  Il 
y  eut  encore  de  chaudes  disputes  entre  les  partisans  de  Gluck  et  de  Piccinni, 
car  les  Français  ont  toujours  disputé  à  propos  de  leurs  plaisirs;  mais  dans 
cette  occasion ,  personne  ne  fut  vaincu ,  et  la  beau  seul  Iriomplia.  IphigènU , 
ÂrmiAe,  ÂlettU,  Didon,  OEdtpe  restèrent  en  concurrence  au  théâtre,  et 
préparèrent  le  goât  français  à  de  nouvelles  transformations  qui  furent 
opérées  dans  la  suite  par  Méhul,  Gbembini,  Spontini,  Rossini  et  Heyer- 
béer. 

L'opéra  comique ,  qui  n'avait  été  d'abord  qu'un  spectacle  de  vaudonlle , 
l'agrandit  par  les  travaux  de  Dnni,  venu  de  Iltalie  pour  naturaliser  en  Franoe 
la  musique  bouffe.  Monsigny,  Pbilidor,  Grétry,  Dalayrao,  perfectionnèrent 
MHi  ouvrage,  et  après  eux,  les  formes  du  drame  mêlé  d«  dialogue  et  de 
musique  furent  modifiées  et  agrandies  par  Berton,  Méhul,  Lesueur,  Cbarubioi, 
Catel,  Boieldieu,  Hérold,  Ânber,  et  quelques  autres  compositeurs. 

Jusquas  vers  la  fin  du  dix-huitîème  siècle,  les  maîtrises  des  cathédrules  et 
des  coil^iales  furent  les  seules  écoles  de  musique  qu'il  y  eut  en  France. 
Elles  produisirent  un  nombre  considérable  de  bons  musiciens  par  la  perse- 


îdbïCoOgIc 


DE  L'HISTOIRE  DE  LA  MDSIQUE.  coun 

vAwBM  dei  ntallrts  et  éet  éAèret  dans  1m  étndei.  Mais  le  début  de  ayetème 
d'enteignoment ,  l'iscrfeiiieat  où  ae  trouvaient  lei  maîtres  de  oea  éoolea ,  ot 
lean  haUtudea  rootinières  empêchaient  que  les  méthodea  ae  perfeclionna»- 
aent,  et  nniaaîent  A  la  propagation  du  goût  de  l'art.  Un  centre  d'actirittf 
manquait  à  rïnatraction  de  la  mnaiqae  :  ce  centre  fnt  orée  pendant  la  réro^ 
lution  par  Tétabliaument  da  conaeiratoire ,  où  dea  oorragea  élémentairea 
furent  fiiita  poor  toatea  les  brenobea  de  renaeigneineDt.  L'élite  dea  moaiciant 
firançaia  et  étrangers  fot  réanie  dans  cette  école.  Le  vénérable  Goaseo,  Grétry , 
ïfartini,  Qiembini,  HéhuI,  Berton,  Letue&r,  Catel,  Boieldîea,  en  devin- 
rent le*  régnlalenrs ,  et  ae  dévoaérent  a  l'enseignement  de  qnelqaea-iines  dei 
bxancbea  de  l'art.  Garât  et  Uengonl  7  portèrent  le  génie  et  la  méthode  da 
dbuuit.  Loa  violinittes  célébrea  Exealier,  Bode  et  Baillot ,  d'antres  instm- 
nwntistea  renommés  s'y  réunirent  et  y  versèrent  le  tribat  de  Isnrs  lomières. 
De  wtte  aaaociation  de  talens  diatingoëa  naquit  une  activité  artistique ,  na 
enthousiasme,  qui  mirent  en  pea  d'années  le  conservatoire  de  France  à  la  léte 
de  tOBtea  lea  éoolea  de  musique  de  l'Europe,  et  qui  produiaireut  une  immenae 
qoantité  de  cbantenra ,  d'inatramentistea  et  dliarmonistea  presque  tons  re- 
marquables. C'est  A  l'aclion  de  ces  jeunes  ^nératione  d'artistes  que  la  France 
eat  redevable  des  immenses  progréa  de  son  éducation  musicale  depuis  qua- 
rante ans. 

Par  les  travaux  de  quelques  musiciens  français  le  système  de  lliarmo- 
me  «t  de  l'art  d'écrire  en  musique  a  été  Tundé  sur  des  bases  rationel- 
)es.  J'ai  déjà  dit  qu'il  y  avait  dans  les  écoles  d'Italie  plus  de  traditions  que 
de  véritable  théorie.  Au  commencement  dn  dix-huitième  siècle ,  tons  les 
traités  élémentaires  d'harmonie,  ou  comme  on  disait  alors  A' accompagnement, 
péeentaient  les  accords  comme  autant  de  Faits  isolés  qui  n'étaient  pas  même 
rattachés  entre  eux  par  la  considération  du  renversement  ;  car,  bien  que  cette 
considération  e&t  donné  naissance  au  contrepoint  donble ,  dans  le  seiiième 
siècle,  on  n'en  avait  point  aperça  les  conséquences  à  l'égard  de  la  génération 
dea  accords.  Rameau  fut  le  premierquidécouvritles  lois  de  cette  génération, 
en  ce  qui  concerne  les  dérivés  des  accords  parfait  et  de  septième  de  la  domi- 
nante. En  cela  il  mérite  la  reconnaissance  des  harmonistes.  S'il  s'est  trompé 
aur  l'origine  dea  antres  accords ,  et  si  dans  son  système  il  a  eu  le  tort  d'ou- 
blier l'influence  de  leurs  successions  sur  la  génération  du  plus  grand  nombre, 
cela  ne  peut  porter  atteinte  à  la  gloire  qui  lui  appartient  pour  avoir  le  premier 
posé  les  bases  de  toute  bonne  théorie  de  l'harmonie.  Eimberger,  musicien 


îdbïCoogIc 


Mm  BES.  PBIX.05.  BB  L'SIST,  DE  LA  MOSIQVE. 

«IlmtnBd  ds  bttXBoeup  da  métit» ,  iperfs!  plas  tard  l'ffriyiBa  riM»  à»  ^m^ 
fHv  antres  Howâi ,  et  m  ttiéotie  IM  perfeMisaorfe  pnr  âatel ,  iUbi  )f  tniU 
(Mtnaonie  qu'il  émlfil  psar  Paiage  da  eoBierratolpe  (  oiAia  es  imimàm  twmh» 
hài-mtmt  dau  dei  erreara  SMet  paTet ,  qiupt  au  mode  d«  féaéNiUim  dsot 
i)  TOBlait  dévri«pp»  le  n^Bltise,  Le«  loia  de  te»  lei  IkMa  qui  «gapaiirt 
1»  »rtMM  d«  Itiwmoaie  oat  ëtë  depaii  \an  (^éCalMiM  «l  twKSnéea  k  la  pki 
gfMide  iltnpHoM  par  Paslenr  de  ee  rimmié ,  dui  «n  tfaité  MvaataiM  p»> 
I^d  il  r  «  eavlvoR  qnlase  mi. 

IDeptilfl  le  eommenoeBieBt  da  dii-haitMiae  ùMe  la  UtlAnrtaM  mulMlt 
a  été  «dtlTée  dans  tonte*  m«  Iwandiea  «v«e  keawwnp  d'aetlftlé  «■  ha" 
He,  en  Allemagne,  en  France  et  en  An^etenre.  Sea  hiMoÎMa  géné>riat 
de  la  moalqae  par  Martini,  Bomey ,  Hawkins,  Porkel  et  Subif,  de*  dta< 
tfonnalm  de  cet  art  par  Brossard,  J.^J.  HentMaii,  Kodi,  Wolf ,  Ba^ff 
Oaitil-XBaae,  Licfalentfaal,  et  beaneorip  d'antres,  des  laultilndM  dMorftf  téhr- 
ttfir  à  la  théorie  dea  sons ,  da  afstème  tonal ,  des  principe*  de  l'art,  de  fhar- 
nonlfl  et  de  la  campositlen  ;  une  laornense  quantité  de  méthode*  pour  toat 
letinitramenSjheaQCoap  de  bîo^aphies  de  masidens,  plnrieora  bOrtiogr»' 
phiei  de  la  niulqne ,  des  écrits  relatift  à  diterses  parties  de  rhiatelre  de  Partj 
des  joaroanx,  des  recaeils  de  critique,  des  pamphlets,  oomposant  nn  répète 
toire  de  littératnre  mniicale  ai  considérable  qu'il  n'en  existe  de  ■erabUMe 
pour  aacan  art,  nï  pour  aucune  science  que  ce  soit.  Pourtant,  il  fiintbia 
que  je  le  dise,  la  philosophie  de  cet  art-science  qn'oa  appelle  lu  «MUt^ 
ayant  manqué  à  la  plapart  de  ceux  qui  en  ont  traité,  après  tant  de  traranx, 
rien  n'est  plus  rare  que  de  rencontrer  des  idées  jnstes  sur  sa  théorie  :  les 
prindpes  naturels  de  cette  théorie  sont  encore  à  poser.  Paniitra-t-îl  enfin 
nn  lirre  qui  remplira  cette  lacune  et  qui  offrira  le  point  de  départ  de  tontei 
les  règles  ?  Je  respôre. 


îdbïCoOgIc 


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BIOGRAPHIE 


imiVERSELlE 


DES   MUSICIENS. 


AABON ,  bIM  da  Sunt-Hartin  de  Co- 
logiie,  naquit  ta  'Eeatie  dang  In  dernières 
uutéet  dn  diiitniB  liècle,  Il  était  jenna 
eoeore  loraqn'il  fît  un  pjlerina^  i  l'ab- 
bajede  Saint-Martiiijbcaiiooiipd'EcoMaia 
Ttsaient  i  cette  époque  TÎiiter  pieniemcnt 
cette  abbaye.  Aarou  y  troara  le  terme  de 
M*  voyafre» ,  et  pen  de  tempt  aprit  «m 
armée  i  Cologne,  il  y  prit  l'habit  do  mo- 
autèrc ,  dont  il  derint  abM  en  1M2.  Il 
n'était  point  al<H«  eitraordinoire  qn'on 
«col  abU  dirigeât  denz  abbaye*  ;  Aaron , 
MO*  SI  foornit  nn  exemple ,  car  pea  de 
tempi  après  qu'il  ent  été  dlevé  k  la  dtf^nité 
d'abbé  de  Saint-Martin,  on  lui  confia  Buui 
la  diiection  de  l'aUiaye  de  Saint-Panta- 
léon ,  de  l'ordre  de  8aint-Benoit ,  près  de 
Cologiie.  Il  monmt  i  l'ège  d'enriron 
Miiantean*,  le  14  décembre  1052.  Un 
traité  De  atiUtaU  contât  vocalit  et  de 
modo  emUandi  attfuepttUlendi,  éttiX  par 
Aarea,  «e  troarait  en  manuscrit  dans  la 
UUiotbèqae  de  Saint-Martiii ,  avant  la 
Npprestion  de  «ette  abbaye.  Tritbème  (m 
tkna.  BiriMig,)  dit  anaei  qoe  ce  nuine 
a  laiwé  nn  liTre  intitnU  Ve  regidù  tono- 
nm  et  jjrmphoiuarum  (V .  Jot^hi  Bart- 
teirm  BMiotkeca  cdomentû,  p.  1 .) 

ÀAAON  (ptBTio),  moine  de  l'ordre 
dn  Porte-croix  de  Jénualem ,  et  ensoite 
cbonoin*  de  Binini,  naqnit  A  Florence, 


vers  1480.  Dans  une  de  ses  épttres  dédi- 
catoires,  il  avone  qoe  h  naissance  était 
trop  obecnre  pour  qu'il  edt  beanconp  d'es- 
péranees  de  fortune.  Profilant  de  la  pro- 
tection  que  le  pape  Léon  X  accordait  i  la 
musique  et  i  ceux  qui  t'y  distinguaient,  il 
se  lÏTra  etec  ardeur  &  l'étude  de  cet  art,  et 
y  déploya  un  zèle  infatigable ,  qui  eut  pour 
lut-méme  d'henreux  résultats.  En  1516, 
il  fonda  nue  école  de  mnùque,  et  l'attacba 
nn  grand  nombre d'élèTCe ,  qui  derinrent 
babiles  sont  sa  direction.  Ses  succès  lui 
Talurott  l'aTaotnge  d'être  appelé  comme 
cbanteur  ii  la  chapelle  de  Léon  X.  Placé 
dans  co  poste ,  il  mt  captirer  et  conserver 
la  fareur  dn  chef  de  l'église.  Lessoiniqn'O 
avait  prit  pour  les  progrès  de  la  musique, 
et  la  réputation  dont  jouissaient  tes  tnt- 
vrBgeg,]ui  procurèrent  l'honneur,  uniqne 
parmi  ses  contemporains,  de  voir  ton  por- 
trait placé  dans  la  galerie  ducale  de  Flo- 
rence, parmi  ceux  des  raosieieni  les  plut 
célèbres.  On  ignore  l'époque  de  sa  mort, 
mais  on  sait  qu'il  «irait  encore  en  1545, 
car  il  publia  dans  cette  année  son  Luei- 
darioin  musica. 

On  connaît  de  lui  ;  1>  Compendiolo  di 
mold  dubbi,  segreti  e  senltnie,  intomo 
alcantojermoefyitirato,  da  moltieccel- 
lenti  consumait  musici  dickiarate;  raC' 
colle  daW  eccetlente  e  teientalo  aulort 


îdbïCoOgIc 


2  ABA 

fratePittro  Âaron,  delV  orcSne de  Cro- 
sachieri ,  e  délia  inclifa  citlà  di  Fùtnte. 
fit  Milano ,  per  Giov.  Antonio  da  Casii- 
glione ,  in  8°  (ssdj  date).  Jeaa  Antoine 
FlamiDia ,  ami  de  l'aateur ,  traduisit  ce 
livre  en  latin  et  le  publia  sons  ce  titre  : 
LibritresdeInstitutione)uirmonicd,edili 
a  Pctro  Aaron ,  Plorentina  ;  interprète 
Giov  .An  t.Flanûiào  Fbroeomeliensi,  Bo- 
nonùe,  1516,  in  8°.  Cet  oavnge  fit  naître 
une  vite  contestation  entre  l'autenr  et 
GaiForio,  qoi  y  tronrait  des  fautes  gros- 
uères  et  en  grand  nombre. 

2°  Tratlato  délia  natura  e  délia  cogni- 
xione  di  tutti  gli  tuoni  jielcantojigurato. 
rmegia,  1525,  in  fol.  Lnborde  cite  une 
deuiième  étiilion  de  ce  livre ,  en  1527,  in 
fbl.  :  je  la  crois  supposée. 

3°  Il  Tvtcanello  délia  musica.  Ve- 
nise ,  1523 ,  1525 ,  1529 ,  1539  et  1562 , 
in  fol.  C'est  le  meilleur  des  ouvrages 
d'iaron,  et  c'est  celui  où  les  règles  du 
contrepoint  ont  été  le  mieux  espoiées  jus- 
qu'à Zarlin. 

i"  Lucidario  in  luusiea  di  alcune  opi- 
nioid  anticke  e  moderne.  Venise  1515, 
in  1«.  Ce  livre  contient  des  éclaircissemcns 
sur  quelques  difficultés  relatives  à  1«  théO' 
rie  musioale  qu'on  agitait  dans  le  temps  oh 
l'aateur  écrivait ,  particulièrement  eu  ce 
qui  concerne  les  proportions. 

On  ne  trouve  daus  Ici  ouvrages  d'Âaron 
qu'on  développement  de  la  doctrine  de 
Teinturier  (Tïncfor);  mais  ilssontprédeni 
parce  qn'il  j  a  mis  beanconp  de  méthode 
et  de  clarté. 

.      ABACO  (STABISTE   FII.1CE   UKI.),   né  A 

Vérone  en  1662,  fut  directeur  des  con- 
certide  l'électeur  Haz.  Emmanuel  de  Ba- 
vière, et  mourut  dans  la  soixante-quatrième 
«nuée  de  son  âge ,  le  26  février  1726.  11  ■ 
pnblié  cinq  œuvres  de  musique  qui  ont 
tous  été  gravés  à  Amsterdam,  savoir  : 
1>  doue  sonates  pour  violon  et  basse  , 
in-4*oblong;  9°  dix  concerts  A  quatre  pour 
l'église  ;  3°  doute  «ouates  pour  deux  vio- 
lons, violoncelle  et  basse;  4"  nue  soiute 
pour  violon  et  basse;  5'  six  concerts  pour 


ABA 

quatre  violons,  alto,  basson,  viDlDneelleet 
basse.  Sou  «euvre  qtutrième  a  été  arrangé 
pour  la  mnsette. 

ABADIA  (nâtâlx),  compositem-  de 
musique  ecclésiastique  et  tbéAtrale,  ett 
né  i  Gènes,  le  11  mars  1792.  llSt  ses  pre- 
mières études  mnsicates  sons  la  direction 
de  P.  Raimondi,  et  les  termina  dans 
l'école  de  L.  Cerro,  sou  compatriote. 

On  connaît  de  lui  nue  messe  à  trais 
voix ,  nne  autre  i  quatre,  avec  orchestie, 
des  vêpres  complètes  et  quelques  motet). 
Ponr  le  théâtre,  il  a  écrit  un  opéra  boufie 
intitulé  :  V Indtroglione  ed  il  CastigO' 
matti,  et  en  1812  il  a  donné  an  tbêAtn 
di  S.  Agostino ,  à  Gènes,  le  drame  qui 
a  ponr  titre /n  Gionmita  (à'.Po/ifteu ,  OHÛt 
U  yaianella  dono/v. 

ÂBAILABD  OD  ABÉLABS  (  nusi), 
célèbre  par  ses  talens ,  ses  ajnours  et  ses 
malheurs,  aaqatteBl079  à  Palais, pstit 
Iioarg  à  peu  de  distance  de  Nantes.  Doof 
d'nn esprit vif,d'one imagination  ardente, 
d'une  mémoire  prodigieuse  et  d'un  goAt 
passionné  ponr  l'étude,  il  posséda  lootss 
les  connaissances  de  ces  temps  barlnres, 
et  surtout  cette  pkUotophi»  scolattiqai 
qui  semblait  alors  renfermer  tontes  les 
scienœs ,  et  qui  fut  si  long-temps  nn  i^ 
stade  aux  progrès  de  l'eaprit  humain.  Dis 
l'âge  de  22  ans ,  sa  réputation  comme  sa- 
vant et  comme  homme  éloquent  elbçait 
celle  des  plus  habiles  professeurs ,  et  Ma 
4cDle  était  devenue  célèbre.  Au  milieu  de 
sessnccès,  it  vit  Hélnse,  nièce  de  Fulbert, 
chanoine  de  Paris,  t'aima  ,  la  séduisit  et 
l'enleva.  Il  la  conduisit  en  Bretagne,  oA 
elle  accoucha  d'un  fils  qtii  ne  vécut  point. 
Abailard  proposa  alors  i  Fulbert  d'épou- 
ser sanièoeen  secret  ;  celui-ci  y  consentit, 
ne  ponvant  faire  mieux ,  mais  il  dîvulgu 
cette  union  :  Bélwse,  sacrifiant  sa  réputa- 
tion aux  volontés  de  son  époux ,  la  nia  avec 
serment.  Fulbert  irrité  la  maltraita,  et 
Abaila; d ,  pour  la  soustraire  A  ses  mauvais 
traitemeos,  l'enleva  une  seconde  fois  et  1* 
icit  an  couvent  d'Ai^mteuil.  I<e  désir  de 
se  venger  conduisit  alors  Fulbert  à  ou 


îdbïCoOgIc 


ABfi 

•eCion  atroce  :  des  geni  ipotUs  entrèrent 
la  naît  dan*  la  chamLre  d'Abailard  et  loi 
firent  inbir  une  matilolÎMi  iofame.  Cet 
attentat  fàt  bientôt  connu ,  et  eon  anteur 
décrété ,  exilé ,  déponillë  de  «m  bioiu  j 
mais  le  bonliear  d'Abailard  était  détruit 
pour  toujonn.  Il  alla  cacher  «a  honte  à' 
l'abbaye  de  Saint-Denis,  qu'il  ne  quitta 
foe  lonqu'il  fat  nommé  abbé  de  S''£ildB« 
an  dic«i«e  de  Vannes.  Il  finit  par  ttn 
nmple  moine  i  l'abbayede  Quny,  et  mon- 
nit  ao  prieoré  de  S'-Marcel  en  1 142 ,  Agé 


Au  nombre  des  talena  d'Abailard  était 
lamniiqueplaTsit  fait  le  cbant  et  le»  paro- 
les de  plnsieur»  chantons,  dont  le  sujet  était 
•et  amonn  ;  il  lea  chantait  arec  godt  : 
Hâmie  nous  apprend  cette  particntaril^ 
dan*  nne  de  tu  lettret.  L'abbé  Dohot  pa- 
rait t'Mre  trompé  en  ditantqne  cet  chan- 
tant étaient  en  françait  ;  Lévéqne  de  la 
Baralliire  a  relevé  cette  errenr ,  dans  le 
premier  Tolame  det  Poésies  du  rvi  de 
Hmiarrt,  p.  266.  M.  Delaulnaje  a  pu- 
blié un  fragment  d'une  de  ces  cbanioni 
dans  tau  édition  dei  lettru  d'BéldUe  tt 
JhaUard,  en  ItUinet  eu  fronçait,  Pari* , 
ïoomier,  1796,  3  toI.  in-j». 

ABBATEZZA  (jiix-ai.ma'rB,)  né  i 
Ktanio,  dan<  la  Fouille,  fers  le  milien 
du  dîi-aeptiinie  tiède,  a  publié  une  tabla- 
ture ponr  la  ^tare ,  tout  ce  titre  :  Ghir- 
landa  divariijimi,  ovvero  intavolatunt 
£  ghitarra  spagnoola  ,  doue  che  da  se 
tUsso  ciascuno  potrà  imparare  eon  gran- 
lËisinut  Jacililà  e  brevità.  In  Milano  , 
oppressa  Lodouieo  MontM,  16pBgesin-8' 
obi.  («ans  date ,  mait  rert  1690).  On  ne 
«onnait  aucuue  particularité  de  la  rie  de 


ABBATIM  (uttotHC  mu»)  ,  coropo- 
•ïlear  de  musiqoe  d'égline ,  naqniten  1595 
A  Tifémo,  tclon  qnelqnes  auteart,  et  k  Cat- 
tello ,  anitant  l'abbé  Baiui  (Memorie  slo- 
neo-eritiche  delta  vita  e  délie  opère  di 
Giav.PierluigidaPaleslrina,t.2,a.  i77). 
Ad  moia  de  jniUet  d«  l'année  1626 ,  il 
fat  Dominé  maître  de  chapelle  de  Saint- 


ABB  3 

Jean  de  Latran  ;  il  occupa  cette  place  joi- 
qn'aa  moii  de  mai  1628 ,  époqoe  où  il 
passa  i  l'égLse  du  JVom  dé  Jésus.  Bn  1645 
la  place  de  maître  de  chapelle  de  Sainte-Ha- 
rie-Majeare  étant  devenue  vacante ,  on  la 
lui  confia  ;  mais  il  l'abandonna  le  5  janvier 
1646.  Peu  de  tempsaprès,  il  fut  élu  maître 
de  Saint-Laurent  lu  DBniBso;le28  lep- 
lembre  1649  il  retourna  à  Sainte-Harie- 
Majeuie,  et  ;  resta  jusqu'au  mois  de  janvier 
1657.  Il  passa  alort  au  service  de  Notre- 
DamedeLoretleetyreita  plusieurs  années. 
De  retour  i  Home  au  mois  ds  mars  1672 , 
il  rentra  pour  la  troisième  fois  i.  Sainte- 
Harie-Majeure ,  et  en  dirigea  la  chapelle 
Jusqu'en  1677.  Alors,  il  demanda  sa  re- 
traite définitive  pour  aller  mourir  en  paix 
à  Caatello.  Il  cessa  de  vivre,  en  effet, 
dans  la  même  année ,  è  l'âge  de  82  ans. 
Les  œuvres  impriméit  de  ce  compo- 
siteur consistent  en  quatre  livres  de  psau- 
mes è  quatre,  huit,  douze  et  seite  voix 
(Rome.Hascarili, 1630  à1635]iciiiq  livre* 
de  motets  à  deux,  trois,  qnatre  et  cinq  voix 
(Rome,  Grignani,  1636  à  1638)  ;  Iroit  li- 
vres de  messes  à  quatre,  huit,  donie  et 
seiie  Toii  (Rome,  Mascardi,  1638  A  1650). 
Après  la  mort  d'Âbbatini,  son  élève  Domi- 
nique de]  Pane  a  fait  imprimer  ses  An- 
tiennes A  vingt-quatre  voix  ,  c'est-1-dire 
douie  tenort  et  doute  basset  (  Rome ,  chet 
le  succcstenr  de  Mascardi,  1677).  La  plu* 
grande  partie  des  œuvres  d'Abbattini  eat 
restée  inédite  dans  les  archives  de  Saint- 
Jean  de  Latran,  de  S"-Harie-Hajeure , 
deSaint-LaurentioDamaso,  et  dnNomde 
Jésus . Cet  oenvret  se  composent  d'antienne* 
k  vingt^atre  voii  :  savoir,  doute  sopranî 
et  doute  contralti ,  de  messes ,  de  psaume* 
et  de  molett  i  qnatre,  huit ,  donte ,  leiie , 
vingt-quatre  et  qnarante-fauit  voii.  Le 
P.  Martini,  dans  sa  controverse  mannicrile 
avec  Thomas  Redi  de  Sienne,  sor  la  réso- 
lution d'nn  canon  d'Animnccia ,  cite  de* 
discour*  académiquet  sur  la  musique,  com- 
posés par  Abbatini,  lesquels  furent  pro- 
noncés dans  let  années  1663,  66,  67  et  68: 
cet  diaconrt  sont  restés  en  manuscrit. 
V 


îdbïCoogIc 


Abbatîni  fat  aussi  antear  d'one  partie  Aa 
grand  ODTrage  de  SiKlier,  intitulé  JtfusuT' 
gia,  oa  àa  moins  eut  beaacoap  de  part  anx 
recherchei  qu'eiigca  c«  trarail.  Âlacci 
(Dramaturgia)  nomme  aassi  ce  compo- 
siteur comme  antenr  d'un  opéra  iotitulé  : 
Del  maie  in  bene ,  lequel  aurait  été  repré- 
MDté  verg  1654. 

ABBÉ  (l')  fils.  Foyet  Làsbe. 

ABDULCADIR  (bkhgiiiO,  écmain 
persan  sur  la  musique  dont  l'oiiTrage  ma- 
nuscrit existe  dans  la  bibliothèque  de 
l'uniTCrsité  de  Leyde.  Il  est  cité  dans  le 
catalogue  de  cette  bibliothèque.  (Catal. 
libr.  tant  impressor.  quatn  manuscript. 
Bibl.publ.  VmversU.  Lugduiio-Batavig, 
p.  453,  n.  1061),  sous  ce  titre: 

yljj^'j  __,«J«_JI   wA-aJIï 

Traité  des  objets  des  modulations,  en 
fait  de  chants  et  de  mesures. 

ABEILLE  (lodis)  ,  pianiste  ,  composi- 
teur ctdirecteur  des  concerts  du  duc  do 
Wurtemberg  ,  naquit  ver»  1765  i  Bay 
renth,  oik  son  père  était  au  service  du 
margraTe.  Il  n'a  dA  son  double  talent  de 
compositeur  et  de  Tirtuose  qu'à  son  travail 
assidu ,  et  aux  chefs- d'œuvre  des  grands 
maîtres  qu'il  avait  pris  pour  modèles  j  car 
il  avait  peu  de  génie ,  et  dès  son  enfance  il 
avait  été  livré  à  lui-même.  Ses  opéras  et  sa 
musique  ïnstnimentHle  ont  eu  du  succès 
CD  AÏlenugoe  ;  ils  sont  agréables ,  quoi- 
qu'ils manquent  d'originalité.  11  a  publié 
les  cumpositioDs  suivantes  : 


1*  Poésies  mêlées  de  Uubner  (Stutt- 
gard,  1788,ia-8o);2<>  deuxième  partie  de 
cet  ouvrage  (Stuttgard,  1793,  in-S"); 
3°  IdjlW  de  Fbrian  (Heilbronn ,  1793); 
4°  Chant  ou  cantate  pour  le  mercredi  des 
Cendres ,  avec  accompagnement  de  piano  ; 
(BDVi«ontiènie(ADgsboarg,  1798);  S»  ra- 
meur «(i'^fcA^,  opéra  en  qnatreacles,  ar- 


rangé pour  le  piano  (Angsbourg,  1801); 
6^  Les  plus  jolies  chansons  qui  ont  para  i 
Stultgard  depuis  1 790,  mises  en  pot-pourri. 


7'  Quatre  sonates  pour  le  clavedn  (Heîl- 
bronn,1789);  8»  une  sonate  «t  neuf  varia- 
tions dans  le  goàl  de  Mourt  pour  le  cla- 
vecin (Heilbronn,1790);  9i>  fantaisie  pou 
le  forlé-piano  (Ibid.);  10"  concerto  pour 
le  clavecin  ,  en  si  bémol ,  op.  S  (Offim- 
bach,  1795);  11»  grand  concerto  en  re  i 
quatre  mains ,  op.  6  { Offembach ,  1793); 
12<  grand  trio  pour  le  clavecin  avec  violon 
et  violoncelle,  op.  20  (Ofhmbacb,  1798); 
13<>  chants  et  élégies  avec  clavecin  (1809); 
14°  Pierre  et  Annetu ,  opérette  en  1809, 
publié  en  partition  depiano,  enl810;15* 
polonaises  pour  piano-fort^,  u>  1  (Ldpsicfc); 
16°  walie  en  forme  de  rondeau,  ponr 
piano,  ii°*let2tLeipitck).  On  trouve  ils 
Bibliothèque  du  Roi,  k  Paris,  aamiserert 
k  grand  chteur ,  en  partition  manoscitte 
(  n-  Vm  320)  ,  composé  par  Abeille. 

ABEL  (CLAHOB  HEjsni)  musicien  de 
chambre  i  la  cour  de  Haimne ,  naquit  en 
Westphalie,  vers  le  roiUen  du  17*  siéclt. 
Ses  ouvrages  ont  été  publiés  sous  le  litie  ; 
Erttlinge  musikalischer  Blumen,  JUe- 
manden,  CouranUn,  Sarabanden,  *■ 
(Prémices  de  fleura  musicales ,  alleman- 
des ,  courantes  ,  sarabandes ,  etc.),  partie 
ponr  violon  et  basse ,  partie  poarfioZa^a 
gamba,  violon etbuse. Le  premier volutne 
parut  à  Francfort  sur  le  Mein  en  1674; 
le  secand  en  1676,  et  le  troisième  en  1677, 
in  fol.  ;  on  y  trouve  son  portrait.  Oa  • 
réuni  cea  trois  parties  dans  une  édition  qai 
parut  à  Bmnsvick  en  1687  ,  ions  ce  titre  : 
Drey  opéra  naisica ,  auf  einmal  ffïeder 
aufgelet ,  sie  eitthiélteit  jillemaïulen,  etc. 
La  musique  d'Abel  ne  se  distingue  par 
aucune  qnalité  remarquable. 

ABEL  (cBàiLU-Farin^ic),  musicien 
GélÈbre  et  le  plus  habile-joueur  de  viola  da 
gamhaée  son  temps, néàC{etfaenenl719, 
apprit  la  musique  sous  la  direction  de  Je*" 
Sébastien  Bach.  Ses  étndes  terminées,  il 


îdbïCoOgIc 


ABE 

cntrd  àaaa  la  chapelle  du  roi  de  Pologne  à 
Dreede,  et  y  demeara  pendant  dû  ani; 
mais  lei  mallieur»  de  la  gnerreayaat  obligé 
cette  coor  à  Tédnîre  «es  dépenses,  Âbel 
partit  eu  1758, et  parconrnt  l'Allemagne, 
dans  on  état  Toiiin  de  l'indigence.  Enfin , 
l'aanëeiiniTaDte.ilBe  rendit  en  Angleterre, 
où  il  put  tirer  parti  de  se*  talens.  Le  doc 
dTork  devint  ton  protecteor  et  le  fit  entrer 
dans  la  mutile  de  la  reine,  avec  deux 
centa  litre»  sterling  de  traitement.  Pea  de 
temps  après,  il  détint  directeur  de  la  cha- 
pelle de  cette  princesM.  Son  séjour  A  Lon- 
dres dura  sans  inteiroption  jos^n'en  1783  ; 
mais  à  cette  époque,  le  désir  de  retoir  son 
&ire,  Léopold'Augnste,directenr  des  con- 
certs dn  dac  de  Schverin,  le  ramena  en 
Allemagne.  Il  se  fit  entendre  à  Berlin  et 
i  Lndwigalost ,  et,  quoiqu'il  eût  alors 
•oiiante-qnatre  ans ,  il  excita  l'admiration 
gcDérale  par  l'expression  et  la  netteté  da 
M»  jea.  Frédéric-Guillaume,  alors  prince 
royal  de  Prusse,  lui  fit  présent  d'une  taba- 
tière fort  riche  et  de  cent  pièces  d'or  pour 
lui  léaiDÏ^er  sa  satisfaction.  De  retoaren 
Angleterre,  il  y  entreprit  de  donner  des 
concerts  publics,  mais  cette  spéculation 
B'ayaot  pas  réussi,  le  dérangeuieut  de  ses 
afliire*  l'obligea  à  passer  quelque  temps  k 
Taris;  il  ne  tarda  point  i  retourner  i 
Londres,  oè  il  mourut,  te  22juiDl787  , 
1  la  suite  d'une  sorte  de  létbar^e  qui  dura 
tnna jours.  Quoique  d'un  caractère  irascible 
et  Itratal,  il  était  bien  re^  dans  la  société. 
Son  principal  défaut  était  la  passion  du 
fia ,  qui  probablement  abrégea  ses  Jours. 

Xics  Anglais  font  maintenant  peu  de  cas 
des  compositions  d'Abel;  cependant  elles 
se  ^istingnent  par  un  chant  pur  et  une 
harmonie  assez  correcto.  Elles  consistent 
en  dix-sept  teuvres,  publiés  à  Londres,  à 
Paris ,  i  Berlin ,  etc. ,  saToir  :  1°  six  ou- 
rertures  à  huit  parties,  op.  udj  2°. six 
sonates  pour  clavecin,  avec  ace.  de  violon, 
op.  deux  ;  3°  six  trios  pour  deux  violons 
DU  fi&te,  riolon  et  basse ,  op.  trois;  i°  six 
ODTcrtnres  à  bnit  parties ,  op.  quatre  ; 
5'  six  sonates  pour  clavecin,  avecacc.,op. 


cinq;  6°  six  solos  pour  flûte  et  basse ,  op. 
six  ;  7°  six  ourertnres  i  huit  parties .  op. 
sept;  8°  six  quartetti,  pour  deux  v.,  alto 
cl  b.,  op.  huit;  9°  six  trios  pour  violon, 
violonc.  etb.,  op.  neuf;  10°  six  ouvertures 
à  linit  parties ,  op.  dix  ;  11°  six  concertos 
pour  clavecin  avec  ace.  de  deux  violons  et 
basse,  op.  onie;  12°  siiquartetti  pour  deux 
violons,  alto  et  basse,  op.  douie;  13°  six 
sonates  pour  clav.  avec  ace.  de  v.,  op.  treiie; 
14°  six  ouvertures  i  huit  parties,  op.  qna- 
tone }  15°  six  quart,  pour  deux  v.,  alto  et 
b. ,  op.  quinie.  On  a  ansd  gravé  comme 
«euvre  quiniième ,  des  sonates  pour  le  cla- 
vecin. 16°sii  triospourdeuxT.  et  b.,op. 
idie  ;  17°  six  ouvertures  i  quatre  parties , 
op.  dix-sept.  Presque  tons  ces  ouvrages  ont 
été  arrangés  pour  divers  instramens.  Abel 
a  écrit  qnelques  morceau  pour  l'opéra 
anglais  Loiv  ta  a  village,  représenté  à 
Londres  en  1760,  et  pour  ferenû^,  1764. 
H.  Jean-Baptiste  Cramer  est  le  meilleur 
élève  d'Abel. 

ABELA  (cHAxLxa),  chantre  et  profes- 
seur de  chant  k  Halle ,  actuellement 
vivant  (1834).  On  •  de  lui  plusieurs  re- 
cueils de  cbansons  à  deox,  trois  et  qnatra 
voix,  à  l'nuge  des  écoles  populaires. 

ABELL  (lEiN),  musicien  anglais,  pos- 
sédait une  fort  belle  voix  de  ténor,  et  fut 
attaché  i  la  cliapclle  de  Charles  11  ,  roi 
d'Angleterre.  Ce  prioce  admirait  son  talent 
dans  le  chant ,  et  avait  conçu  le  projet  de 
l'envoyer,  avec  la  sous-doyen  de  sa  cha- 
pelle Gostling,  BU  carnaval  de  Venise, 
pour  montrer  aux  Italiens  qu'il  y  avait  de 
belles  voix  en  Angleterre;  mais  ce  voyage 
n'eut  point  lieu.  Lors  de  la  révolution 
de  1688  ,  Abell  fat  exilé  d'Angleterre 
comme  papiste.  Il  se  mit  i  voyager  et  i 
donner  des  concerts.  Hattheson  assnre  {in 
Wollkomm.  CapeUmeUler)  qu'il  chanta 
avec  beaucoup  de  succès  en  Hollande  et  i 
Hamboui^.  Il  ajoale  qu'Abell  possédait 
un  secret  par  lequel  il  conserva  la  beauté 
de  SB  voix  jusque  dans  l'Age  le  plus  avancé. 
Abell  était  aussi  un  luthbtefort  distingué. 
Partout  il  recevait  de  magnifiques préseni; 


îdbïCoOgIc 


e  ABi 

mail  il  diujpait  auMitdt  «e  ^'il  gagnait. 
Il  M  vit  i  la  fin  réduit  à  voyager  à  pied, 
avec  Mn  latb  rar  ]e  doa.  ArriTÉ  k  Tano- 
vie,  il  fiit  mandé  par  le  roi  de  Polo^e, 
qui  «calait  l'entendre.  Ahell  s'eicosa  EOoa 
le  prétexte  d'nn  rfaanie.  Sur  cette  rëponae, 
l'ordre  précis  de  ik  rendre  à  la  cour  lai  fiit 
eniojé.  Dèa  qu'il  y  fat  arrivé ,  on  l'intro- 
duiait  dans  une  grande  ulle ,  antonr  de 
laquelle  régnait  une  galerie  où  le  roi  ae 
trouvait  avec  toute  M  inite.  Âbell  fat  assis 
dans  un  fauteuil  qu'on  hiua  au  moyen 
d'une  poulie;  puis  on  Et  entrer  des  ours 
dans  la  Mlle,  et  l'on  donna  le  choix  an 
matioien  d'être  dévoré  par  eux  ou  de 
chanter  :  il  prit  ce  dernier  parti ,  et  l'on 
assure  que  le  trait  de  despotisme  stapide 
dont  il  était  victime  dissipa  sur-le-champ 
le  rhume  qu'il  avait  allégué.  Après  plu- 
sieurs années ,  il  obtint  la  permission  de 
rentrer  en  Angleterre  ;  et  il  témoigna  sa 
reconnaissance  de  ce  hienrait  dans  la  dédi- 
cace qu'il  fit  au  roi  Gailloume  d'une  col- 
lection de  cliansonl  en  diveriea  langues, 
laquelle  Tut  publiée  à  Londres  en  1701. 
le  catalof[ue  de  musique  d'Etienne  Roger, 
d'Amiterdam ,  indique  un  ouvrage  d'Abell 
anus  ce  titre  :  Les  airs  d'Abell  pour  le 
concert  du  Daale.On  trouve  aussi  dans  le 
quatrième  volume  de  la  collection  inti- 
tulée ;  puis  lo  purge  melancolj ,  deni 
airs  de  ce  musicien.  Abell  vécut  fort  vieui. 

ABELTSHAU5ER.  Ou  a,  sous  le  nom 
de  ce  musicien  allemand,  les  ouvrages 
suivons  :  1°  âi  qaatnors  pour  deux  flûtes 
et  deux  cors,  œuvre  premier.  Hayence, 
Schott,  2°  idem,  œuvre  deuiiùme  Ibid,; 
5*  douze  pièces  pour  quatre  cors,  œuvre 
truisiême  Ibid.;  4°  sii  pièces  pour  flûte, 
clarinette,  cor  et  basson,  ceuvre  quatrième 
{Ibid.) 

ABICHT  (JKAV  GEORGE),  théologien 
protestant  et  savant  orientaliste ,  né  en 
1672  à  EtBnigsée  ,  dans  la  principauté 
de  Schvartibourg ,  mort  A  Wittemberg 
en  1740,  ou  ,  selon  quelques  biographes, 
le  5  juin  1749.  Il  remplissait  à  Wittem- 
berg  les  ronctiotis  de  professear  à  l'acadé- 


ABO 

mie.  Peu  de  terapa  avant  u  mort,  il  avait 
été  nommé  membre  de  l'acadéoiie  royale 
des  sciences  de  Berlin.  L'objet  principaldei 
travaux  d'Abicbt  fut  la  langue  hébraïque, 
et  surtout  l'usage  grammatical,  prosodiqoe 
et  musical  des  accens  de  cette  langue.  Sa 
dispute  avec  Jean  Frankc  a  jeté  quelque 
jour  sur  cette  matière. 

Parmi  ses  nombreux  ouvrages,  ceux  qui 
ont  du  rapport  avec  la  musîqne  sont  : 
1*  Aceenùu  hebraXci  ex  tintiquisttno 
usu  leclorio  vel  musico  explieati  [lAp- 
sia ,  1715,  in-S");  2»  Dissertado  de 
Hebrteorum  accentuum  geimino  officia, 
dans  la  préface  de  FrarikH  diacrit.  lacr. 
(i71Q,ia-i'y,5'flndicitBiisusaccenluum 
muaci  et  oratorii,  Joh.  Prankio  oppo- 
Siiœ  {Lipsiœ,  1715,  in-4")  ;  4»  Excèrpla 
de  lapsu  murorum  hierichuntmorwn.  Ce 
dernier  ouvrage  a  été  inséré  par  Ugolini 
dans  son  T/iesaur.  aut.  sacr, ,  t.  Zi, 
p.  837.  La  plupart  de  ces  dissertations  W 
trouvent  aussi  dans  le  Trésor  d'Ikénius. 

Goclten  a  donné  une  notice  de  la  vie 
d'Abicht  dans  son  Europe  savante,  et  l'on 
tronvela  liste  de  ses  ouvrages  dans  les  f%t 
des  théologiens  taxons  de  Michel  Ranst, 
t.  1*',  p.  1 ,  et  dans  les  ^cla  kist,  eccle- 
siasl.,  t.  5,  p.  289. 

ABINGTON  on  ABTNGDON  (  bbhei), 
l'un  des  premiers  chanteurs  et  musiciens 
de  son  temps ,  en  Angleterre ,  fut  d'abord 
organiste  i  l'élise  de  Vels ,  dans  le  comté 
de  Sommenet,  puis  de  la  chapelle  royale 
de  Londres,  où  il  mourut  vers  l'an  1520. 
Thomas  Morus  lut  a  fait  deux  épitaphei 
qu'on  trouve  dans  le  Tkesaur.  epilaph.  du 
P.  Ubbe. 

ABOS  (ii:iiOM8),  compositeur  de  l'école 
napolitaine,  et  maître  de  chapelle  au  coo- 
aervatoire  de  la  Pieta,  vers  1760,  est  connu 
par  ses  compositions  dramatiques  et  sa- 
crées. Parmi  ses  opéras,  on  cite  particU' 
lièrement  celui  de  Tito  Manlio,  «présenté 
k  Londres  en  1756.  Il  a  aussi  donné  : 
1«  Artaserse,  en  1746,  k  Venise,  an 
théâtre  St.-Jean-CbriBastome;2o.^<^ritfRO, 
en  1750;  3«CfWjo,  à  Londres,  en  1758. 


îdbïCoOgIc 


ABS 

LamniiqDed'AboiaijnelqaereMeinblance 
dettyleareccellede  Joroelli;  ton  harmonie 
e*t  pure  et  lea  mélodiei  ne  manqaent  point 
d'éliganoe  ;  mais  rien  n'y  indique  de  l'ori' 
finalité  dans  lei  idées. 

ABRAHAM  (.  .  .  .),  prafessear  de 
clarinette  et  de  aolfîge  Â  Paris,  entra  dans 
lorchestre  da  Théâtr*  des  dUassemens 
eomùfues,  en  1790. 11  ett  mort  temlSOS. 
C'était  une  espèce  d'ouirier  musiaien,  aux 
gages  des  marcliandi  de  musique;  il  arran- 
geait pour  eni  les  ODvertures  et  les  airsdes 
opéras  nonreaui  pour  dÎTeri  instramens. 
n  a  publié  en  ontre  :  1°  Milhodcpoar  le 
T^dgBo&f  (Paris,  Frère)  ;  2°  Méthoàe  pour 
la  clarinelle  (ibid.)  ;  3"  Méthode  pour  le 
bastoa.  \*  nombre  de  recaeib  d'air*  qu'il 
a  arran^  pour  deux  Tioloni,  deni  fldte«, 
deux  clarinettes  on  deux  bassoiu  est  très 
considérable. 

ABRAHAK  {.  .  .  ,),  construclenr 
d'orgoes,  né  en  Bohême,  est  antear  àa 
l'orgue  de«  Cordeliers,  à  Prague, composé 
de  vtogt-ciuq  jeux,  deux  daiiert,  pédale 
et  quatre  soufflets  ;  et  de  celni  de  l'église 
Sain  ('Dominique  de  la  voiiat  TiIle,  com- 
posé de  sobante-onie  jeux,  quatre  cla- 
nua,  pédale  et  douze  soufflets.  On  ignore 
tnqnel  temps  il  Tirait. 

ABKAMS  (mim  et  mutsiss)  ,  deux 
liii  bonnes  cautatricea  anglaises,  qui  con- 
esnnirent ,  arec  madame  Mara ,  A  embel- 
lir le*  concerts  donnés  A  Londres,  en  17iJ4 
et  1785  ,  pour  la  commémoration  de 
H^ndel. 

Hias  Abrams  a  publié  les  ouvrages  sni- 
nos,  qu'on  trouve  dans  le  Catalogne  de 
Larenude  1796  : 1°  trou  chansonnettes  sur 
des  paroles  anglaise*  ;  2'  L'UtU  Boy  blue, 
air  à  trois  Toix  ;  3'  duo  sur  ces  paroles  : 
And  nuistwe part  Ih«  petit  air  quicom- 
menccpar  ces  mots  :£>ii»J(i/i«,etdaDtla 
musique  est  de  Miss  Abrams,  est  deveuD 
populaire. 

ABSfJOSErn-iaiEoDosiiM), ancien  moine 
lîanciscaiu,  né  vers  1775  dans  le  duché 
de  Bei^ ,  maintenant  directeur  de  la  mai- 
am  de*  orphelins  A  K<euigsberg,  On  Ini 


ACC  7 

doit  300  chansons  avec  ïenr*  mélodies,  et 
100  devises  en  canons. 

ABU  NASR  MOHAHMED  BEN  FA- 
RABI.  ToyesFuABi. 

ACAEN  ov  AÇAEN ,  contrapnutiste 
espagnol ,  né  dans  la  seconde  moitié  du 
qniniiiroe  siècle ,  paraEt  avoir  passé  une 
partie  de  sa  vie  eo  Italie.  Ce  musicien  est 
cité  dans  le  Melopeo  de  Cerone,  et  dans 
le  Trattato  délia  natura  e  COgnUione  di 
tutti gli tumâ ,  d'Aaron. 

ACCELLl  (cïaiH),  contrapnntiste  ita- 
lien ,  vivait  dans  la  seconde  moitié  du  sei- 
tième  siècle.  Dans  un  recueil  qui  a  pour 
titre:  De'JloridiVirtuosid'Italiailterto 
librode'madrigalc  a  cirufue  voci,  nuova- 
mente  composli  e  dati  in  lace  (  yenetia , 
Ciacomo  Fîncenii  e  Bicciurdo  Amadirto 
compagni ,  1586),  on  trouve  des  madri- 
gaux de  la  composition  da  ce  mnsicîeu. 

ACCIAJUOLI  (fbilipfz],  poète  dra- 
matique et  compositeur,  né  à  Rome  en 
1637  ,  entra  de  bonne  heure  dans  l'ordre 
des  chevaliers  de  Matta.  Les  caravanes 
qu'il  dot  faire  avant  d'être  décoré  de  la 
croix  de  l'ordre ,  firent  naître  en  lui  une 
telle  passion  de  voyages ,  qu'il  risita  non 
seulement  tonte  l'Europe ,  et  les  cAtes  d'A- 
frique et  d'Asie,  mais  même  l'Amérique, 
d'où  il  revint  dans  sa  patrie  par  l'Angle- 
terre et  la  France.  Le  repos  dont  il  jouit 
alors  lui  permit  de  se  livrer  au  godt  qu'il 
avait  toujours  en  pour  le  théltre ,  et  prin- 
cipalement pour  l'opéra.  11  écrivit  pln- 
sienn  pièces  dont  il  composa  Ini-méme  la 
musique.  La  facilité  prodigieuse  dont  il 
était  doué  lui  suggéra  aussi  la  pensée 
d'être  en  même  temps  le  décorateur  et  le 
machiniste  de  ses  opéras,  et  bîentét  il  de- 
vint ponr  ces  accessoires  l'un  des  pins 
habilea  de  son  temps.  L'académie  des 
Arcadi  Ulastri  l'admit  an  nombre  de  se* 
membres  ,  et  il  y  figura  sons  le  nom  de 
Irenio  Amasiana.  11  moumt  i  Rome  le 
3  février  1700.  Les  opéras  dont  Acciajnoli 
a  fait  lea  paroles  et  la  musique  sont  : 
1"  llGirello,  dramma buHesco per  nui- 
sica  (Hodène,  1675,  et  Venise  1682); 


îdbïCoOgIc 


8  ACK 

tf  La  Dtmira  platata  (Veniw,  1680); 
3»  L'Ulisse  in  Traàa  (VenÎMi ,  1681); 
i«  Chi  è  causa  del  suo  mal,  piaula  se 
stesso,  poesia  d'Ovidio,  e  musica  d'Orfeo. 

ACCORAHBONI  (adodstb),  nj  àRomc 
ters  1754.  A  l'ége  de  28  ans  U  compota, 
povr  le  théâtre  de  l'arme ,  nn  op<!ra  inti- 
tulé :  //  Regno  délie  ^niiuoni,qui  eot  beau- 
coup dâ  laccis ,  et  fiit  ensoitc  représenté 
*W  le*  principaai  thiltrea  de  l'Italie ,  et 
même  A  l'étranger.  En  1786,  il  donoa 
atiisi  i  Rome,  il  Podesta  di  Taffi>  anlico. 
11  quitta  depuis  la  carrière  théfltrale  poor 
s'adonner  ù  la  musique  d'église  ,  et  com- 
poM  DO  grand  sombre  de  messes,  de 
motets  et  de  TËpres,  qu'on  troare  rëpaadu* 
danslaRomanieetlaLombardie.OD  ignore 
l'époque  de  sa  mort. 

ÂCHTER  (p.  DLHicu),  naquit  à  Aich- 
bech,  m  Bavière,  le  10  mars  1777,  Soa 
père,  qui  était  tailleur ,  lui  fit  apprendre 
la  mosiqne  chei  les  bénédictini,  où  il  fut 
reçu  le  13  mai  1798.  Il  prit  l'habit  de  uet 
ordre  le  3  mai  1801 ,  et  mourut  de  phthi- 
■ie  dans  sa  ville  natale ,  en  octobre  1 803. 
11  jouait  bien  du  violon  et  se  distingua 
jani  la  composition,  particnlièrement  pour 
la  iBuiIque  d'église:  en  cite  de  lui  une 
messe  solmnelle  d'une  beauté  remarqua- 
Ue. 

ACKBRFELD  (mand  d*).  Ob  ■  sous 
ce  Dom  plusieurs  œuvres  pour  le  piano, 
eatr'antres  quinte  vtriations  sur  l'air  alle- 
mand -Preut  euch  des  Lebens,  nuvre 
(iiiènie  (Augibourg ,  Gombart). 

ÂCKERHANN  (dobotbïe),  actrice  et 
cantatrice  du  théâtre  de  Uambourg,  na- 
qnit  i  Bantiig  en  1752.  Elle  se  retira  du 
théâtre  en  1778.  Elle  jauit*ait  d'une  répu- 
tation Btseï  brillante. 

ACIŒHHANN  (madàhi),  née  Bacs- 
HAHH ,  cantatrice  qui  brillait  sur  le  théâtre 
de  Kmnigiberg  en  1796  ,  naquit  4  Rdns- 
berg  en  1759.  Elle  ent  beanconp  de  succès, 
principalement  dans  les  premiers  rdles  des 
opéras  de  Uoiart. 

ACKERH  ANN  (d.jiam-chab  lbs-b  ehb  i)  , 
néiZeitienl765,aln,le22octobrel792, 


ADA 

an  concert  donné  dan*  cette  ville  an  profit 
des  pauvre* ,  un  discours  qui  a  été  im- 
primé depuis  Eoua  ce  titre  :  Ueber  die 
foriBge  der  Musik,  ein  Sede  (sur  les 
prérogatives  de  la  musique)  Leipgick,  1792, 
27  pages  in-8<>. 

ACTIS  (L'ÂM^),Piémontais,  membre 
de  l'académie  des  sciences  de  Turin,  vers 
la  fin  du  18*  siècle ,  a  fait  insérer  dans  Ici 
mémoires  de  cette  société  de  1788  —  89 
<TuriD,1790),  des  Observationssurl'écho 
ou  porU-voix  de  l'église  de  Girgenli. 

ADALBERT  (S>),  surnommé  Woiran- 
cus ,  évéque  de  Prague ,  né  en  939 ,  étut 
delafamilleLibicenski,  qui  tenait  nn  rang 
dans  la  noblesse  de  la  Bohême.  Il  fit  ses 
études  A  Magdebonrg.  De  retour  à  Prague, 
il  fat  sacré  évéq  ne,  A  yantvonlu  réformer  les 
mœurs  du  clergé  de  Bohème,  il  en  fut  persé- 
cuté et  se  vit  obligé  des'enfDirAllome,Dàle 
pape  Jean  XT  le  dégagea  de  ses  obligatioDS 
enver«  son  diocèse.  Alors  les  BohémiCDi  le 
redemandèrent  et  le  reçurent  avec  des  dé- 
monstrations de  joie  ;  maia  cet  accord  entre 
l'évique  et  ses  diocésains  ne  dura  pas,  et 
St.  Adalbertfntobligé  des'Aloigner  encore. 
Il  prêcha  la  foi  cadioliqne  aux  Hongrois  et 
aux  Polonais ,  d'abord  A  Cracovie ,  ensuite 
à  Gnesen ,  dont  il  fut  fait  archevêque.  Il 
passa  ensuite  en  Prusse  pour  y  reotidii 
ses  fiinations  apoatotiques  et  eut  d'abord 
des  succès  à  Bantiig;  mais,  ayant  abordé 
dans  une  petite  tle ,  les  habitans  le  percè- 
rent de  coups  de  lance ,  et  il  obtint  ainn 
les  honneurs  do  martyre,  en  997.  BolesIOi 
prince  de  Pologne,  racheta,  dit-on,  soa 
corps  pour  une  quantité  d'or  d'un  poids 
égal  :  c'est  beaucoup  d'or  pour  un  prince 
de  Pologne  et  pour  cette  époque. 

Gerbert,  dans  son  traité  </e  eania  il 
ntusicdsacrd,  t.  1  ,p.3i8,  a  publié  nn 
chanten  forme  de  litanies,  en  langue  cscla- 
vonne ,  dont  il  est  auteur.  On  lai  altribne 
anasi  le  chant  Boga-Bodiica ,  que  les 
Polonais  avaient  contnme  d'entonner  avant 
nne  bataille.  Ce  chant  a  été  publié  dans  U 
Revue  musicale  (t.  4,  p.  202)  rédige ?■'' 
l'auteur  de  ce  dictionnaire,  d'après  de* 


îdbïCoOgIc 


ADA 
latlMDtiqaM  de  deai  Baciani  ma- 
Li  dont  l'un  eiûte  dans  la  cathédrale 
de  Gncsai ,  et  l'aatre  se  troa?ut  dam  la 
fuueiiiebiiiliotbtqDeZatoski,  i  TartoTÎe. 
Il  a  été  aoisi  aairi  ta  notation  moderne 
daat  la  collection  de  chanta  hiatoriques 
polonais  qni  a  ponr  titre  :  Spiayjr  hislary- 
czaes  nuuikou  i  rjrcinami  (Cliants  bit- 
toriques ,  stcc  la  musique  et  des  graTores), 
par  Jnlien  Drain  Niemcerici ,  président 
de  la  société  royale  des  ktais  des  ecjenoe* , 
k  Varsovie  ,  secrétaire  du  royaame  de  Po- 
inte, etc.  (  3*  édit.,  io-8*  de  573  pages. 
Varsoiie,  imprim.  dn  gooT. ,  1819). 

ADAM,  aumorooié  Dorenais,  parce 
qn'il  était  moine  aa  coavont  de  Dorluun 
(  ordre  de  otteanx  ) ,  près  d'Hereford ,  en 
Angleterre ,  Técnt  vers  l'aruiée  1200,  Dana 
e  il  s«  livra  i  l'étude  des  arts , 
»  et  des  lettres ,-  la  mosiquc  fat 
particaUèremeot  l'objet  de  ses  travaoï. Son 
taroir  et  sa  piété  te  firent  élire  aUié  de  son 
monaatère.  Daus  le  tnéme  temps ,  de  TÏres 
discnsaions  selerèrent  entre  les  moines 
et  les  clercs  sicnliers  ;  i  l'oecssion  de  ces 
démêlés ,  Sylrestre  Gyraldas ,  boroma 
éntdH,  mais  esprit  fio1ent,écriTit  on  Tira- 
ient pampLIct  contre  les  moines,  sons  le 
titre  de  J^cuAim  eoelesia.  Il  y  attaquait 
particalièremeiit  l'ordre  de  citeani.  Adam 
prit  la  défense  de  cet  ordre  dass  un  écrit 
intitulé  :  Contr»  Spaadam  Gimldi,  li- 
bmnt  unam.  Il  Tôt  aussi  l'antenr  d'an 
livre  aor  la  mnsiqne  qui  eiiste  encore  en 
mannacritdans  plusieurs  bibliothèques  et 
qui  apour titre  :  Au/imenfamiuicef,/i6. 1 
Joecher  dît  (  Gelekrten  Lexikon  )  que  cet 
ouvrage  est  imprimé.  Je  crois  que  c'est  une 
erreur  {V.  PitMeiu,  Ub.  De  illustrikus 
aagliœ  script.  ;  Henriqaez ,  in  Phtenice , 
A  Carotide  yisck,Bibliot.îcriptor.  sac, 
Ord.  Cisler.). 

ADAH  {de  st-tictob)  ,  chanoine  r^u- 
lier  de  l'abbaie  de  S'-Victor-lès-Paris , 
moamtle  lljnillet  1177;  il  fut  inhumé 
ivas  le  cloître  de  cette  abbaye.  On  lui 
attribue ,  le  chant  de  quelques  hymnes  en 
OM^  dans  l'église. 


ADA 

ADÂH  DE  LE  HALB,. 
Bossa  D'iaais ,  i  caose  de  sa  diflormité  et 
da  lieu  de  sa  naissance ,  fat  l'un  de  ces  trou- 
vèresqui,  dans  les doniième  et  treiiième 
siècle* ,  travaillèrent  à  former  la  langue 
française,  et  répandirent  le  goût  de  U 
poésie  et  de  la  musique.  Adam  parait  être 
né  vers  1240.  U  porU  d'abord  l'habit 
ecclésiaitiqoe  ;  mais  son  humeur  incon- 
stante le  lui  fit  quitter  et  reprendre  en- 
ioite.  C'est  lui  qui  nous  donne  ces  détails 
dans  ses  adieux  k  sa  ville  natale,  intitu- 
lés :  Ctit  li  congiis  Âdan  d'Aras,  pièce 
publiée  par  H.  Méoa,  dans  sa  nouTelle 
édition  de*  fabliaux  de  Barbasan,  t.  t, 
p.  106.  Adam  de  le  Haie  épousa  une  jeune 
damoiselte  qni ,  pendant  qn'il  la  recher- 
chait, lui  semblait  réunit  tons  les  ajré- 
mens  de  son  seie,  et  qn'il  prit  en  aver- 
sion dès  qu'elle  iut  devenue  sa  femme.  Il 
la  quitta,  et  vint  demeurer  k  Paris,  oà 
il  paraît  a'étre  mis  A  la  suite  de  Uobert  II 
du  nom  ,  comte  d'Artois.  Ce  prince  ayant 
suivi,  en  1282,  le  duc  d'Alençon,  que 
Philippe-le-Hardi  envoyait  au  secours  de 
ton  oncle,  le  duc  d'AnJon,  roi  de  Naplea, 
pour  l'aider  k  tirer  vengeance  de*  vépre* 
siciliennes,  Adam  de  le  Haie  l'accompagna 
dana  cette  expédition.  A  la  mort  du  roi  de 
Naples,  en  1285  ,  le  comte  d'Artois  fut 
sommé  régent  du  royaume,  et  ne  revint 
en  France  qu'au  mois  de  septembre  1287. 
Adam  de  le  Uale  était  mort  k  Nsples  dans 
cet  intervalle,  comme  on  le  voit  dans 
l'espèce  de  drame  intitnlé  :  Li  Gieus  da  pè- 
lerin,  attribué  i  Jean  Bodel  d'Arras, 
oonteraporain  d'Adam.  Cesl  donc  k  tort 
que  Fancbet  et  Lacroix  du  Maine,  qui 
ont  été  copiés  par  le  nouveau  dictionnaire 
historique  et  par  la  biographie  universelle 
de  M.  Hichaud ,  ont  dit  qu'Adam  se  fit 
moine  à  l'abbaie  de  Vauxclles  et  qn'il  y 
mourut.  Nous  arons  tiré  ces  détails  des 
observations  préliminaires  que  M.  deHon- 
merqné  k  mises  en  tête  de  l'édition  qn'il 
a  donnée  d'un  oarrage  d'Adam  de  le  Haie 
dont  nous  parlerons  plus  tard. 

Adam  de  le  Haie  sedietingua  partîculiè- 


îdbïCoOgIc 


10 


ADA 


nment  ^lu  le  genra  iù  ta  cbaïuon  ;  il  en 
composait  les  p«ro1ei  et  la  miuigne.  Lea 
mtnatcritidela  Bibliothiqacdu  Bai,  no*6S 
et  66(f<)iidsdeCaDgé)  et  3736(foiidi<le  La 
Vallière)  nons  en  ont  consent  un  grand 
nombre ,  qni  lont  noléei.  Mais  ce  dernier 
mt  enrtout  d'une  honte  importanee  ponr 
l'histoire  de  la  musique  ,  car  il  contient 
•eiie  chHDMDs  i  trois  Toiz ,  et  iii  motets 
dont  Adam  de  le  Haie  est  aateor.  Ce  pré- 
cieoi  manuscrit ,  qni  est  da  commence- 
ment du  quatonième  siide ,  noaa  ofFre 
donc  les  plus  anciennes  compositions  & 
plus  de  deux  parties ,  puisqu'elles  remon- 
tent au  treiEième  siÈcIe.  Les  chaninn*  ont 
la  forme  do  rondetn  ,  et  sont  intitulées  : 
Li  Rondel  Adan.  Lenr  musiqoe  n'est 
point  nne  simple  diaphonie  ecclénastique, 
c'est-à-dire ,  un  assemblage  de  Toii  prê- 
chant par  notes  égales .  et  faisant  nne  suite 
non  interrompue  de  quintes,  de  quarte*  et 
d'octares,  comme  on  en  trouve  des  exemples 
dans  les  écrits  de  Gni  d'Areuo  et  de  ses 
■uccessears.  On  y  Toit  à  la  vérité  des  quin- 
tes et  des  octares  successives ,  mais  entre- 
mêlées de  moQTemeos  contraires  et  de 
combinaison*  qni  ne  manquent  pas  d'une 
certaine  élégance.  C'est ,  sans  donte ,  nne 
musique  encore  bien  grotsièie  ;  mais  c'est 
on  premier  pas  vers  le  mieux ,  un  inter- 
médiaire nécessaire  entre  la  diaphonie 
proprement  dite  et  des  compositions  plus 
perfectionnées.  On  cooccTait  la  nécessité 
de  ces  premières  améliorations  ;  mais 
aucun  monument  n'étant  connu ,  on  igno- 
rait en  quoi  elles  consistaient.  Les  décoo- 
vertes  que  l'auteur  de  ce  dictionnaire  a 
fiutes ,  tant  de  ce  manuscrit  que  de  plu- 
sieurs autres ,  non  moins  iutéressans 
(Yoyet  LiNDiNO  et  Bushois)  ,  sont  donc 
importantes  en  ce  qu'elles  lient  entre  elle* 
les  première*  époques'  de  l'histoire  de 
l'harmonie ,  qni  étaient  enveloppées  d'une 
obscurité  profonde. 

Les  motets  d'Adam  de  le  Haie  non* 
ofirent  aussi  plusieurs  particularités  re- 
marquables. Ils  se  composent  dn  plain- 
chant  d'ane  antienne  ou  d'un  hymne ,  mis 


ADA 

i  It  basse  avec  les  parole*  latine* ,  et  sur 
lequel  nne  on  deux  antre*  voii  font  nn 
contrepoint  flenri,  grossier  k  la  vérité, 
mai*  a*set  varié  :  et,  ce  qui  peint  bien  la 
godt  de  ce  temps ,  c'est  que  ce*  voix  supé- 
rieure* ont  de*  paroles  françaises  de  chan- 
sons d'amour.  Ces  motets  se  chantaient 
dans  les  processions.  Quelquefois  le  motet 
est  établi  sur  un  seul  trait  da  plain-chant, 
qni  est  répéta  dix  on  douie  fois  en  basie 
contrainte,  sorte  d'invention  qu'on  crojlît 
beaucoup   plus  moderne. 

H  me  reste  i  parler  d'un  autre  ouvrage 
d'Adam  de  leHalequi  aurait  dd  suffire  peur 
l'immortaliser  :  cependant  son  nom  a  été 
inconnu  jssqn'i  ce  joor  k  ton*  le*  mnai- 
ciens  !  Je  veux  parler  du  plus  ancien  opén 
comique  qui  existe ,  et  dont  il  est  l'auteur. 
U  est  intitulé  :  Le  jeu  de  Robin  et  àe 
Marion.LeaiI»s.  delà  Bibliothèque  du  Bai 
2736(rond*deLBVallière)et  7604  (ancien 
fonda) ,  nous  en  offrentdes  copie* ,  d'spri* 
lesquelles  la  société  des  Bibliophiles  de 
Paris  l'a  fait  imprimer  en  1822 ,  au  nom- 
bre de  25  exeroplairea,  pour  être  distri- 
bués i  ses  membre*.  C'est  une  brochure 
iu-S'  de  cent  pages.  Les  caractères  de 
musique  ont  été  fondus  par  M.  Firmîn 
Didot.  Cette  pièce ,  où  il  y  a  onae  person- 
nage*, e*t ,  comme  je  viens  de  le  dire,  un 
opér%  comique ,  divisé  par  scènes ,  et  dans 
lequel  le  dialogue  est  ceupé  perdes  chaots. 
On  y  trouve  des  airs ,  de*  couplets  et  des 
duos  dialofrués  ,  mais  sans  ensembles. 
Marion  aime  Bobin  ;  survient  on  chevalier 
qni  veut  la  séduire ,  elle  loi  répond  qu'elle 
n'aimera  jamais  que  Bobin.  L'air  qu'elle 
cbante  dans  cette  situation  n'est  pas  dé- 
pourvu de  grâce.  Ce  petit  atr  a  été  publié 
àamU Revue  Musicale  {t,  I")  avec  un* 
des  chansons  à  trois  voix  d'Adam  de  le 
Haie,  mise  en  partition. 

Cetu  pièce  parait  avoir  été  composée  à 
Haplesvers  1285  ,  pour  le  divertissement 
de  la  cour,  qui,  alors,  était  tonte  fran- 
çaise. H.  Roquefort  l'a  attribuée  i  Jehan 
Bodel  d'Arras  [De  l'état  de  Upoésiejraa- 
çaite  dans  le  douiième  et  le  treitièiM 


îdbïCoOgIc 


ADA 

fâcles,  p.  261),  mtis  c'est  éndem  ment  ane 
cmar,  car  le  maaaicrit  2736  parte  ce* 
mots  en  Me  :  chi  eommenche  li  gieus  de 
Bobin  et  de  JUarion  c'AdaasJist. 

ADAM  DE  FDLDE ,  moiae  de  Fr«D- 
canïe,  aateard'im  traité  sur  la  maiique, 
dont  OD  necoDiialt  qa'uD  seul  manaacrit, 
foiae  trauTe  dans  la  bibliathèqae  deStra»- 
bour^,  et  que  l'abbë  Gierbert  a  inséTé  dans 
•ea  Scriplorei  eecïésiast.  de  mus.  sacr, 
t.  3 ,  p.  329.  Cet  onirage  a  été  aciievé  le 
5  nOTSiabre  1490,  carlBotear  a  consigné 
cette  date  à  la  fin  de  son  liTre.  II  est 
dinsé  en  qoatre  lirres  ;  le  premier,  com- 
posé de  7  chapitres ,  traite  de  l'inTenlioa 
des  diverses  parties  de  l'art  ;  le  second,  en 
17  diapitm ,  traite  de  la  main  masicale , 
da  chant,  de  la  Toii,  des  clefs,  des 
moanccs,  du  mode  et  da  ton;  le  troisième, 
qnieatle  pins  important,  traite  de  la  ma- 
nque mesurée,  et  le  quatrième,  des  pro- 
portions et  des  consonnanees. 

On  ignore  la  date  précise  de  la  naissance 
d'Adam  de  Fnlde,  mais  elle  a  dû  BToir 
Ucnrers  l'an  1450,  car  il  dit,  chapitre 
7"  du  1"  livre,  qn'il  (nt  presque  le 
eonlemporain  da  Gaillanmc  Dufaj  et  de 
Bosnois,  qui  vécurent  dans  la  première 
Moitié  du  IS"'  siècle  ;  et  circa  meam 
dtfoftBt  doclissimi  Wilhelmas  Dufay,  ac 
Antoiùus  de  Bufna,  quorum,  etc.  Il 
prend  le  titre  de  musicien  ducal  au  com- 
menceineut  de  sa  dédicace. 

Glarean  nons  a  conservé ,  dans  son 
Dodécacorde  <  p.  262  ) ,  nn  cantiqoe  A 
qoatre  voix  d'Adam  de  Futde;  c'est  un 
DKircean  fort  bien  écrit,  et  l'an  des  pint 
aneiens  toonnmens  de  compositions  régu- 
lières ùplusieura  parties.  Dans  rj?ncAiri- 
dion  des  chants  religiecx  et  des  psaumes , 
Magdeboni^,  1673,  on  trouvé  aussi,  p.  50, 
le  chant  :  Ach  hulp  my  leidt  und  senlich 
klag,  MU*  le  nom  d'Adam  de  Fulde. 

ADAM  (  i«cis  ) ,  né  vers  1760  à  Hiet- 
tersholta,  département  da  Bas-Rhin ,  eot 
d'abord  pour  maître  de  clavicorde  nn  de 
■ta  paréo*,  excellent  amateur;  il  eut  en- 
suite quelques  mois  de  le^ns  de  prano 


ADA 


11 


d'un  bon  organiste  de  Strasbourg,  nommé 
Hepp,  mort  ver*  1800  ;  mai*  c'est  sartout 
i  l'étude  qu'il  a  faite ,  par  loi-méme ,  des 
écrits  d'Emm.  Bacb ,  de*  œavres  de  Hten- 
del,  de  Bach,  de  Scarlatti ,  de  Schohert  , 
et,  plus  récemment,  de  Clementi  et  de 
Hoiart,  qu'il  doit  la  science  et  le  talent 
qni  l'ont  placé  au  premier  rang  parmi  les 
professenrs  de  son  instrament.  M.  Adam 
a  dans  son  enfance  étudié  sani  mittre  le 
violon  et  Ta  harpe.  11  a  aussi  apprî*  seul 
l'art  d'écrire  oa  la  composition. 

Arriva  i  Pari*  ^  )'&ge  de  dix-sept  an*  , 
pour  Y  en*eigner  la  mnsiipie,  il  débifta  par 
deux  symphonies  concertantes  pour  harpe 
et  piano  avec  violon,  qui  furent  exécutées 
au  concert  spiritael ,  et  qui  étaient  les 
premières  qu'on  erit  en  tendae*  en  ce  genre. 
Depuis  ce  temps,  il  s'est  livré  i  l'enseigne- 
ment et  A  la  composition.  En  1797,  il  fitt 
nommé  professeur  au  Conservatoire  ;  lA,  il 
a  formé  on  grand  nombre  d'eicellens 
élèves  ;  les  pins  connus  sont  HH.  Kalk- 
brenner,  F.  Chanlirn,  Henri  Le  Hoine, 
H»»  Bvà,  Basse  et  Renaud  d'Allen,  qui, 
successivement ,  ont  obteuD  les  premier* 
prix  de  piano  dans  cette  école.  Hérold 
père  et  fils ,  Callias ,  Rongeot.  Breval  fils , 
H"*  Bresson,  et  beaucoup  d'antres,  ont 
Bossi  reçu  de  ses  leçons. 

Les  ouvrages  de  tf .  Adam  sont  :  !<■  onze 
œuvres  de  sonates  pour  le  piano  j  2°  quel- 
ques sonates  séparées;  Z"  des  airs  Taries 
ponr  le  même  instrument ,  notamment 
celui  du /»(  Dagobert,  qui  a  eubeincoup 
de  succès  j  4°  Méthode  ou  principe  géné- 
ral da  doigté,  suivie  d'une  collection 
complète  de  tous  les  traits  possibles  avec 
le  doigté,  etc.  (en  société  avec  I.achnilh), 
Paris,  Sieber,  1798;  5-  Méthode  nou- 
velle pour  le  piano,  à  l'usage  des  élèves 
duConservaloire,  PariSi^^Oi.  Peu  d'où- 
irages  élémentaires  ont  eu  une  vogue  sem- 
blable AceDe  que  celui-ci  a  obtenue.  Près  de 
vingt  mille  exemplaires  ont  été  livrés  au 
public  danel'espaeede  25  ans.  Cette  vogue 
étaitméritéesou*  te  rapport  de  l'eiposédes 
principes  do  doigté,  qui  n'avait  jamais  été 


îdbïCoOgIc 


13 


ADA 


Û  bien  fait.  Une  cin^èine  édition  de  cet 
eairage,  revoe  btcc  soin  par  l'inteur,  a 
6U  publiée  à  Paris,  en  1831);  6"  des 
(jnataara  il'Hajdn  et  de  Plejel  anraagét 
pour  piano;  7"  aa  recueil  de  romaDCSB} 
S'  la  collection  entière  des  Délices  dEu- 
lerpe;  9°  Jonmal  d'ariettes  italiennes  de 
Jt"*'ErBrd.  H.  Adam  a  été  nommé  cheva- 
lier de  la  légion  d'bonneor  au  mois  do 
noremlire  1829.  Il  e»t  encore  aujourd'hui 
char{[é  de  l'enseignement  du  piano  dans  la 
classe  des  femmes,  an  Conserratoire  de 
Paris. 

ADAM  (jLDOLTBB-caABLBs),  fils  da  pré- 
cédent, né  A  Paris  en  1803,  fut  admis 
comme  élève  au  Conservatoire  eu  1817. 
Après  avoir  terminé  ses  études  de  soljège 
et  de  piano ,  il  entra  dans  la  classe  do 
H.  Reicha  pour  y  étudier  l'harmonie  et  le 
contrepoint,  et  devint  ensuite  élève  de 
H.  Boieldien  pour  le  etjle  idéal.  Se*  pre- 
miers essais  de  composition  consistaient 
en  fantaisies  et  airs  variés  pour  le  piano. 
Il  a  écrit  un  nombre  considérable  de  ces 
morceau  snr  des  thèmes  de  tons  les  opéras 
qui  ont  été  représentés  k  Paris,  particu' 
Uèrement  sur  ceux  de  la  Muette  de  Por- 
tki,  d'Anber,  la  Fiancée,  du  même 
compositeur,  GuiUaiane  Tell,  Moïse  et 
le  comte  Orj ,  de  Rossini,  la  Dame 
Blanche,  et  les  Deux  Nuits,  de  Boiel- 
dien, Emmeline,  d'Hérold,  et  beaucoup 
d'autres.  La  même  fécondité  s'est  fait  re- 
marquer dans  les  airs  et  les  morceanz 
d'ensemble  qu'il  a  écrits  pour  beaucoup  de 
vaudeville*  et  d'opérettes  qui  ont  été  repré- 
sentés snr  les  théfltres  du  Gymnase,  du 
Faudeville,  et  des  Nouveautés.  On  peut 
citer  surtout  quelques  morceaux  de  la 
Batelière  et  da  Hussard  de  Felsheim, 
lesquels  ont  obtenu  du  snccè*.  La  première 
composition  de  quelque  importance  de 
H.  Adam  fut  l'opéra  de  Pierre  et  Cathe- 
rine, en  un  acte,  qu'il  fit  représenter  an 
théâtre  de  l' Opéra-Comique  ,  au  mois  de 
février  1829.  Cet  ouvrage,  qui  annon^it 
dn  talent ,  mais  une  facilité  un  peu  trop 
négligée,  a  été  bien  accueilli  du  public. 


ADA 

Daniiowa,  autre  opéra  en  trois  actes,  qui 
a  été  joué  BU  même  tbéltre ,  au  mois  d'a- 
vril 1830,  est  un  ouvrage  plus  important, 
où  l'on  remarque  plus  d'habileté  dans  la 
facture,  et  qni  donnait  des  espérauces  ponr 
l'avenir.  Halheoreusement  le  dédr  de  faire 
vite  sembla  occoper  pendutt  quelque  tempt 
ce  jeune  musicien  pins  qoe  celoi  de  (aire 
bien.  Ses  productions  se  succédaient  avec 
rapidité  et  se  ressentaient  pins  ou  moînl 
de  la  promptitude  avec  laqnelle  elles 
avaient  été  conçues.  Le  Morceau  iea- 
semble,  représenté  i  l'Opéra-Comique,  an 
mois  de  mar*  1831,  le  Grand  Prix, 
opéra  en  Iroû  actes ,  donné  au  mois  d« 
juillet  de  la  même  année,  et  quelque* 
autres  pièces  dont  les  titres  ne  sont  pas 
présens  i  ma  mémoire,  firent  craindreque 
H.  Adam  ne  fût  pas  né  ponr  laisser  des 
trace*  durables  de  son  passage  sur  la  scéM 
lyrique  j  mais  un  nouvel  ouvrage  qu'il  a 
faitreprésenteraathéélrederOpéia-Conw- 
que ,  le  17  septembre  1833 ,  sous  le  titre 
du  Proscrit,  prouve  que  cet  artiste  pen* 
prétendre  i  d'honorables  succès.  11  y  a  11 
de  la  force ,  dn  sentiment  dramatique  et 
plus  de  noaveanté  dans  les  idées  qoe 
M.  Adam  n'en  avait  mi*  dan*  ses  précé- 
dentes productions.  Knl852,  cocompott- 
teur  s'est  rendu  i  Londres  où  U  a  écrit  la 
musique  d'un  grand  ballet  pour  le  théâtre 
de  Covent-Garden. 

ADAM  (cHiELM-raiD^Bic),  orgauiiW* 
Pischbacb  près  de  Biachosawerda,  est  né 
en  1770  A  Zadel,  prè»  de  Meissen.  On  a 
de  Ini  :  1  »  six  pièce*  d'orgue.  Meissen  { sao* 
date)  ;  2"  chants  pour  quatre  ïoii  dl"»- 
mes  (ibid.)  ;  3"  donie  danses  ponr  le  pii"»- 
Leiptick,  Breitkopf  et Hnrtel. 

ADAM  <JiiN-TBà>rHiLB),  mnsiciend» 
chambre  A  la  cour  de  Dresde,  est  né  « 
1"  juillet  1792  k  Tanbenh«D.,F**'" 
Meissen.  Il  s'est  fait  connaître  ^'  jf 
ouvrages  dont  les  titres  suivent  ;  1*  °'^ 
variationsponrlepiano  sur  l'air  allemao. 
Liebes  Maedchen,  kor.  Meissen.Godw^ 
2=  DerLustigeKlavierspieleri.^eeaiM'' 
quarautehuit  pièces,  consistant  en  diver»<* 


îdbïCoOgIc 


AJDA 

dâiuM,  doot  qodqim-anM  à  ^aUemaiDi 
et  douu  nriatiata).  Ibid.;  3°  lix  piice* 
ùiâica{ugaée»fOatl'orgtie,iàid.;i''Surce 
imd  LeichU  Getœnge  tara  Gebrauche 
beint  GoUestUeiule  uad  bei  siitg  umgien- 
gen  { Chaoti  GODrU  et  fscilei  pour  l'uMge 
des  dimanches,  etc. ,  à  qiutre  ifàx^ibid,; 
5°^  doc  Ae,deSchiUer,aTecacconipaf{Qe- 
iDent  de  piano,  ibid. 

ADAM  (D.  viiicBHr)oB  ADAN,  masi- 
deo  espa^ol  qui  vi*ait  à  Madrid  vers 
la  fin  da  18-*  liède,  a  poblîiïen  1786: 
Documentas  para  instntccio  de  niusicos 
y  afficionadof,  que  intentan  saber  el 
arle  de  la  composicion  (lostractùm  pour 
les  mosicieiu  et  amateurs  qui  Tcaleat  se 
lirrer  à  l'art  de  la  coiopoàtioii )  Jn-fdio, 
quatre  feuilles  de  teste  et  dii-nenfd'exem- 

ADA]1BEBGER(.  .  .  .),  canna  «usn 
uns  le  nom  italien  AdamoaU,  naquit  A 
Hunicb  en  1743.  Il  reçat  une  place  gra- 
tuite an  simbaire  de  cette  ville,  et  y 
itndia  les  sdences  et  la  mnsique.Bn  1755 
Valesi  se  chargea  de  lai  donner  des  leçon* 
de  chant;  après  avoir  passé  sii  an*  auprès 
de  cet  liahile  nuttre ,  il  fat  placé ,  à  sa 
reamunan dation ,  comme  premier  ténor 
M  théâtre  de  San-Benedeno ,  à  Venise, 
en  1762.  Il  y  nhtint  tant  de  succès  qu'il 
fol  ^pelé  dans  plasieurg  autres  villes 
d'Italie.  Ce  fat  alors  qu'il  changeason  nom 
fAdamberger  contre  celui  d'Adamonti. 
Eo  J775,  Talesi  fut  appelé  i  Vienne  pour 
y  chanter  k  l'opéra  italien  ;  mais  la  cour 
de  Bavière  n'ayant  point  voulu  lai  accorder 
de  congé,  il  envoya  Adamborger  à  sa  place. 
La  qualité  de  sa  vois  et  son  talent  de  cliail- 
tmr  plnrent  si  bien  au  babitans  de  Vienne 
qu'il  obtint  nn  engagement  fixe.  Cet  habile 
artiste  mourut  à  Vienne  en  1803,  il'àge 
de  60  ans. 

ADAMER.  On  a  gravé  sons  ce  nom 
dooie  menuets  ponr  le  piano,  k  Vienne, 
cbes  Hollo. 

ADAHI  DA  BOLSEKA  (  •.roui  ) , 
maître  de  la  chapelle  pontificale  et  de 
racadémie  des  Arcades  de  Rome,  où  il 


ADA 


13 


était  désigné  son*  le  nom  de  Carielo  Piseo, 
naquit  à  Rome  au  mois  d'octobre  1663.  Il 
fut  d'alMrd  au  service  do  cardinal  Otto- 
bouî ,  qu'il  quitta  pour  la  place  de  maître 
de  chapelle  du  pape.  11  moumt  le  22  juil- 
let 1742,  dans  la  79— année  de  son  Age. 
On  a  de  loi  ;  Q»serva%ioni  per  ben 
regolare  il  corodeicantori  délia  capella 
ponteficia ,  lanto  neile  Jiimioni  ordiaa- 
rie,  che  slmordimirie.Roma,  per  Anlunio 
de  Rossi ,  1711 ,  in  4<>.  On  y  trouve  les 
biographies  et  les  portraits  de  douie  maîtres 
de  la  chapelle  pontificale.  Cet  ouvrage  est 

ADAHI  {unuT-niKiiL),  né  à  Zdnny, 
dans  la  grande  Pologne ,  le  19  novem- 
bre 1716  ,  reçnt  les  prcmièrea  leçons  de 
musique  d'Abraham  Langner;  ensuite  il 
forma  son  talent  sons  la  direction  da 
chantre  Contenins  pour  le  chant ,  de 
Frendel  pour  le  piano,  et  de  l'org'aniste 
Zacchau  pour  la  composition.  Âdami,  des. 
tiné  par  son  père  k  être  nn  artisan  ,  mais 
passionnément  entraîné  vers  l'étude  des 
lettres  et  des  arts,  fat  redevable  aoi  solli- 
citations  deGnnther  de  la  permission  qu'il 
obtint  enfin  de  se  rendre  au  (gymnase  de 
TLom.  Li  il  eut  une  place  de  choriste 
dont  les  émolumens  lui  facilitèrent  les 
moyens  d'achever  ses  études.  Iiorsqn'il  eut 
atteint  l'tge  de  19  ans,  nne  place  de 
oo-recteur  lui  fut  ofiérte  k  Stra^arg  et 
il  l'accepta. 

Le  comte  Dohna  Warteaberg  Leistenau, 
i  qui  il  avait  été  recommandé,  le  chargea 
peu  de  temps  après  de  l'éducation  de  son 
fils.  En  1736  il  partit  avec  son  éliveponr 
Kcenigsberg,  et  visita  l'aniversitéj  ensaita 
il  vécot  dans  la  maison  da  professeur  Gan- 
ther  et  se  lia  d'amitié  avec  Thomson. 
En  1738  il  quitta  Kcenigsberg  et  se  rendit 
k  EaoniU,  où  on  lui  offrait  une  place  de 
eo-reclear.  Il  s'était  déjà  mis  en  route  pour 
s'y  rendre,  lorsque  tout  &  coup  il  changea 
d'avis  et  se  rendit  à  Jena  pour  y  terminer 
ses  études  théologiqnes.  H  y  suivit  les  cours 
de  Reuscbuer,  de  Rachenberger,  de  Ham- 
bcrger  et  de  Stock.  Deux  ans  après  on 


îdbïCoOgIc 


14  ADA 

l'élcva  ■□  grade  de 
l'aiiiiée  suirante  il  retonma  dana  la  rille 
uaUle  pour  tj  exercer  à  la  prédicatioD. 
Eu  1743  il  fut  noramé  co-rcctearet  direc- 
de  musique  à  l'école  latine  de  Landshat. 
Il  occupa  ce  poste  jusqa'ea  1757  où  il 
l'abandoaDa  pour  celui  de  pasteur  de  Sorge 
et  de  Kceninchen,  dan»  la  Pnuie  inéridio- 
lule.  Derenu  pasteur  de  Felckneen  1760, 
il  se  démit  Tolontairement  de  sa  place 
en  1763,  et  fut  ea  dernier  lieu  appelé 
comme  pasteur  à  Pommerwici,  près  de 
Iteustadt,  dans  la  haute  Siléaie.  où  il  mou- 
rut le  19  juin  1795.  Forkel  dit  {Jllgem. 
Ijitter.  der  Musik,  page  147)  qu'Âdami 
mourut  à  Landsbud  eu  1758  ;  il  a  été 
induit  en  erreur  sur  ce  point  ;  mais  Lich- 
tenthal  est  tombé  dans  une  inadvertance 
bien  plus  singulière  à  l'égard  de  cet  écri- 
Tain,  car  au  tometroisième  de  w  bibliogra- 
phie de  ta  musique  (page  199) ,  il  le  fait 
mourir  A  l'époque  indiquée  par  Forkel ,  et 
au  quatrième  volume  du  même  ouTrage 
(  page  30  ) ,  il  indique  la  date  féritable  de 
ton  décit. 

Adami  s'est  fait  coonaitre  dans  le  monde 
musical  pardeniouiragesquine  manquent 
point  d'intérA.  Le  premier  a  poor  titre  : 
yèrnauftigt  gedanken  iiber  den  Dreyfor- 
chen  fFiderschall  vom  Eingange  des 
Aderbachischat  Steinwaldes  im  Keeni- 
greick  Boshmeit  (  Aéfleiions  sur  le  tri  pla 
écho  d'Âderbacli ,  t  l'entrée  de  la  fbrét  de 
Stein  ,  dans  le  royaume  de  Bohème). 
Leignitt,  1750,  ia-4o.  Le  deuii^e  cet 
intitulé  1  Pkilosophuck  miuikalUche 
MhandUmg  -von  dem  goUlich  schoSne 
der  Gesangsweise  in  geUll.  Liedem  bei 
offénllic/ieit  GolUsdUinst.  {  Dissertation 
ph  ilosophico-  musicalesurles  bea  ntés  subi  i  ■ 
mes  du  chant  daDslescantiqnes  du  service 
divin).  Ldpsick,  1755,  in-6<.  On  a  aussi 
d'Adamiune  cantate  publiée  en  1745,  nne 
antre,  en  1746,  et  il  a  laissé  en  manoscril 
qofltone  cantates  de  noces ,  sept  cantates 
poor  divertes  circonstances  et  six  cantates 
religieuses. 

ADAHI  (viDATiEft),  matb«  de  clari' 


ADC 

nette ,  né  vraisemblablement  dam  le  Pié- 
mont ,  a  fait  imprimer  nne  méthode  pour 
son  instrument,  A  Turin ,  chei  les  frères 
Reycend.  Je  suis  tenté  de  croire  que  le 
nom  de  bmille  de  ce  musicien  est  finit' 
Uer,  et  qa' Adami  n'est  que  le  prénom.  Je 
le  cite  d'après  la  bibliographie  de  Lichten- 
tbBl(t.  4,  p.  178). 

ADAHS  (THOMAS),  né  en  1783,  étodit 
la  musique  sons  le  docteur  Busby,  jnqn'l 
l'âge  de  onte  ans.  En  1802 ,  il  fot  nommé 
organistedelachapeUedeLambeth  iCar- 
lisle,  et  conserva  cette  place  jnsqn'en  1814. 
II  fut  alors  choisi,  parmi  vingt-huit  aatret 
candidats ,  pour  être  organiste  de  S<-Panl 
à  Deptford  ,  où  il  se  trouvait  encore  ea 
1824.  Depuis  lors  il  s'est  fixé  A  LondKi. 
T.  Adams  a  dirigé  les  séances  mniicales 
annuelles  de  l' ApoUonicon  ,  depuis  leur 
commenoement,  et  y  a  fait  des  lectures  mt 
divers  sujets  relatif  à  la  musique.  Les 
principales  compositions  de  cet  artiste 
sont;  •  six  fantaisies,  >  publiéesenlSlS; 
»  Scats  who  hae  with  Wailace  bled,  • 
avecdes  variations  pour  l'orgue  (Msjhew); 

•  Adette  fidèles,  •    avec    variatiDiu; 

•  A  rose  trte  injidl  bearing,  avec  n- 
rietioni  j  •  Quant'  è  piii  bella ,  ■  de  Va- 
siello ,  avec  variations  (  ces  trois  demièm 
pièces  cba  Clément!  ) ,  <  Dek  prtmH  • 
et  •  My  j'o  Janet,  •  l'on  et  l'antre  avw 
variations;  ■  six  fugues  ponr  l'oigoe  • 
(Clementi);  o  trois  fantaisies  ponrl'oigae* 
(Hodsoll).  Thomas  Adami  se  proposait  de 
publier  dans  le  cours  de  l'année  1824,  six 
grandes  pièces  pour  l'orgue.  On  a  aussi  de 
\al:Psalmist'snfw  companion,  contai- 
ning  tut  introduction  ta  the  grounds  o^ 
pstdmodj'  (introduction  aux  principes  de 
la  psalmodie), et  A  familiar  introdoclio» 
lo  tJufirst  principUs  o/"  matiefiir  tii* 
use  of  beginners  on  the  ^oM-forU, 
Londres  («ans  date).  H.  Adams  est  un 
nnsicien  de  quelque  mérite. 

ÂDC0CK(J1CQ0E3),  maître  de masiqne 
du  collège  du  roi  1  Cambridge,  naquit  en 
1778  à  Eton ,  dans  le  dnché  de  Buckin- 
gham.En1786ilfnt  admis  comme  cboriit* 


îdbïCoOgIc 


ADD 

de  1«  cbapelle  Saint-Geor^  à  Windtar, 
et  entra  an  collège  d'Eton  où  il  reçut  ion 
éducation  mnsicale  nous  la  D.  Aviward  et 
H.Seiton.Enl797,ilfutélDu>>detc]erci 
laifoe*  da  la  chapelle  de  Saint-George ,  et 
ai  1799,  il  reçut  m  uominatioa  i  la  ffiéme 
place  au  coll^  d'Eton.  Il  qoitta  ces  deux 
emploi*  lorsqu'il  fat  Donmé  clerc  laïqae 
du  rot  A  la  Trinité  et  aa  collège  de  Saint- 
Jeaa  à  Cambridge.  Lea  principalea  corn- 
poeitiotu  d'Adcock  sont  des f/eej,  Mvoir  : 
tnii*  glees  dédiés  à  sir  Palrick-Blake 
(BarchaU);  * Hark,  hoxv  bées,  >  gleek 
quatre  voii  (Pmton);  Welcome  mirth, 
A  tt«t«voiz  (Goulding),  etc.,  etc. 

Adcock  te  propoie  de  publier  dea  prin- 
ôpea  de  chant  avec  trente  solfiai  pour 
l'iMlructioa  des  perwuuiea  qui  feulent 
dtantcr  à  la  prenùéro-Tue. 

ADDISSON(j>«,N),  fils  d'un  mécani. 
cîen  fart  habile,  est  oé  en  Angleterre, 
vert  la  fin  dn  18*  siècle.  Il  débuta  dans  la 
carrière  mnsicala  comme  contre-basse  an 
théAtre  deLirerpool.  Qoelquetcmpsaupa- 
rarant  il  avait  épousé  miss  Willcms,  nièce 
da  célèbre  Ileinolda,  qui  fut  engagée 
cmmc  cantatrice  «a  ttiMtr«  de  Dublin , 
eà  Addiaton  la  suivit.  Deui  ans  après 
•ûitriss  Addisson  débuta  an  théltre  da 
Cotttit-uarden ,  ce  qui  donna  occasion  A 
MO  ntori  de  se  fixer  A  Londras.  Cependant 
il  ne  tarda  point  à  leqtùtter  pour  se  rendre 
àBatfa,  pnûiDoUin,  et  enfin  i  Manches- 
ter, où  il  établît  une  filature  .Halheureuso- 
uent  ses  spéculations  n«  réusaîrent  point, 
a  il  fut  obligé  de  quitter  son  établissa- 
ment  avec  perte,  il  revint  alors  A  Londres, 
oà  il  entra  comme  contre-basse  an  théâtre 
italien.  Peu  de  temps  après,  M.  Arnold 
ouvrit  le  théâtre  appelé  le  Lycée,  et 
Addisson  fat  engagé  pour  composer  la 
musique  de  quelques  petits  opéras,  tels  que 
Mjr  oncle,  Itfy  aarU,  Two  words  or  filetU 
noldumb,  Piee  and  eaty,  etc.  11  a  écrit 
aussi  pour  le  théAtre  de  Covenl-Gardat 
la  musique  de  Bobinet  the  Bandit,  et 
arrangé  celle  de  Boieldieu  sur  le  drame  de 
Sase  ^ Amour,  traduction  du  Chaperon 


ASE 


15 


Rougt.  Outre  cda  il  a  publié  des  airs, 
duos,  glees,  etc.  Il  se  livre  maintenant  A 
renseignement  du  cbant. 

ADELBOLD,  évéque  dTJtrecht,  né  vers 
la  fin  da  10—  giicle ,  d'une  famUIe  noble 
da  pays  de  Liège,  étn<fia  dans  cette  villa 
et  à  Rbeims;  il  devint  l'on  des  plus  savans 
hommes  de  son  temps  ;  sa  réputation  s'ë- 
tant  répandue  en  Allemagne,  l'empereur 
Henri  11  l'attira  A  sa  coor ,  l'admit  dans 
son  conseil,  le  nomma  son  chancelier,  et 
lui  fit  obtenir  l'étéché  d'Utrecht.  Tant  de 
succès,  loin  de  satisfaire  l'ambition  d'Adel- 
bold,  ne  fit  que  l'augmenter.  Il  fit  bng- 
temps  la  guerre  A  Didcric ,  comte  de  Hol- 
lande ,  et  ravagea  ses  états ,  parce  que  le 
comte  avait  refusé  de  lui  céder  l'île  de 
Hervé,  située  entre  la  Meuse  et  le  Waahl. 
Forcé  de  faire  enfin  la  paix ,  il  cultiva  les 
sciences ,  fonda  des  églises ,  et  ne  cessa  de 
travailler  A  la  prospérité  de  son  diocèse 
jutqu'A  sa  mort,  arrivée  le  27  novem- 
bre 1027.  An  nombre  de  ses  ouvrages  se 
trouve  un  traité  intitnlë  de  Musîed  que 
l'abbé  Gerbert  a  inséré  dans  sa  collec- 
tion des  Scriptores  eeclesiast.  de  muskd 
saerâ,  ete. ,  tome  1 ,  page  303.  Le  style 
d'Adelbold  est  plus  élégant  que  celui  des 
écrivains  de  son  eiècle. 

ADELGASSER  (  intoihb  cuiiah  ) , 
ué  en  Bavière  vers  1720,  était  organiste 
et  timbalier  de  la  chapelle  de  Salzbonij 
en  1757.  Déjà,  A  cette  époque,  il  s'était 
acquis  la  réputation  d'un  bon  organiste  et 
d'un  acoompagoatear  habile  sur  le  piano. 
Ses  cumposîtionsluiavaient  fait  anssi  beau- 
coup d  honneur,  quoiqu'on  lui  reprochAt 
d'imiter  trop  le  style  d'Eberlin  son  maître. 
Adelgasser  n'a  rien  fait  imprimer,  mais  il 
a  laissé  dans  les  archives  de  la  chapelle  de 
Salibourg  plusieurs  compositions  impor- 
tantes pour  l'église.  On  ignore  l'époque  de 

ADELUNG  (  JACQUES  ) ,  membre  de 
l'académie  d'Erfurt,  professeur  au  gym* 
nasc ,  organiste  de  l'église  luthérienne,  et 
constructeor  de  clavecins,  naquit  le  14  jan- 
vier 1699  A  Biudersleben ,  petit  vîlUge 


îdbïCoOgIc 


16 


ADE 


pri*  d'Erfart.  Il  commença  ses  étude»  i 
racole  de  Saiat-Andri  da  cette  Tille,  et  y 
TC*U  depuis  1711  juiqu'eu  1713,  époque 
oA  il  paua  an  gymniM  «éostorial ,  qu*il 
fréquenta  jax^a'en  1721.  En  1723  il  alla 
à  l'DniTertité  de  léna,  oà  il  prit  le  grade 
de  profoMar,  après  avoir  MDtenn  uae  thèse 
de  obligationis  vent  luttura  ae  tau.  Sei 
études  musicales  se  firent  sons  la  direction 
de  Chrétien  Reichart,  o:^aniste  à  Eririrt. 
Au  moii  de  janvier  1728  il  succéda  h 
Bnttstett  comme  organiite  à  l'école  Intbé- 
rienno ,  place  qu'il  ocoapa  jugqo'à  sa  mort 
arrivée  le  5  janner  1762.  Il  a  formé  un 
grand  nombre  d'élères  ponr  le  claTCcin  et 
pour  les  langue*  anciennes. 

Il  a  publiélesonvragts  suiTani:  Anlei' 
tung  tu  der  musiktdUchen  Gelakriheit 
thtils  Jtir  aile  GeUhrte,  so  daa  Bond 
tdUrWïssensckaJlenemsehensthàlsJilr 
die  Liebhaber  der  edien  Tonkuntt  liber' 
haupt;  theiUund  sonderiickjhrdie,  sa 
das  Clavier,  vorxuglich  Ueben;  fheilsjitr 
du  Or^  undInslnimen4mochtr  {ÏTitroi. 
à  la  science  musicale ,  etc.  ) ,  Erfurt ,  1 758 , 
in-8<*.  C'est  un  lirre  intéressant ,  plein  de 
Tecbercliei  saTante* ,  et  qui  pronte  qu'Ade- 
long  iTait  de  la  métliode  et  l'esprit  philiv 
■ophique;  mais  le  style  en  est  lourd.  Jean- 
Ernest  Bach  y  a  joint  une  préface.  Le 
maître  de  chapelle  HJlleren  a  donné  una 
Mconde  édition  A  Leipsick,  en  1783,  areo 
quelques  augmentations. 

2'  Masica  mechanica  orgaitadi,  dut 
itl  :  Grùadlicher  Unlerricht  -von  der 
Slruktur,Gebrauehund  ErkaUuitgjfXiC., 
der  Orgeln,  Clavicymbel ,  Clavicordien 
undanderer  Instrumente,  iasofei^eiaem 
Organisten  -van  aolchen  Sachen  et  tvas  tu 
wUsen  nothig  Ut,  etc.  mit  einigenAn- 
merkungea  und  einer  Vùrrede  verschen, 
Wtd  tum  Druck  befordefi  -von  M,  Joh, 
Lorenz  Jlbrecht,  etc.,  Berlin,  1768, 
iBri".  (  Introduction  i  la  construction , 
l'usage  et  la  conservation  des  orgues ,  clave* 
eins,  clavicordes  et  autres  initrumens,  etc. , 
avec  quelques  remarques  et  une  préface, 
par  J.>C,  Albrccht).  Cet  ouvrage,  ainsi  qne 


le  saivant ,  a  été  publié  apréa  la  mort  de 
l'auteur.  On  trouve  dans  la  premifae  prt> 
face  de  celui-ci  la  via  d'Addimg  éor^  par 
lui-même. 

3°  JHusikalisches  xiebengetfint,  dtu 
ist  !  sieben  sur  edlea  Tonhaut  gehorigt 
Jragert,  auf  erkaltenen  Befehi  der  chuT' 
Jurstl.  mai/isitchen  jikad.  niUtUchw 
Wissenschajlen  in  Erfurt,  anfifttgliek  m 
lateiniseher  Sprache  beantwortet  npA- 
gekends  aber  iiu  Deuîsche  iibenetU. 
Beriin,  1768,  in-i",  qnatre  feuilles  it 
demie  (  Les  tept  étoile*  mnsicales ,  etc.). 
Adlnng  dtoisit  ce  titre  sïngnlier  pev  dd 
réponse*  A  sept  question*  qu'on  loi  anit 
faite*  sur  les  intervalles,  at  particoliitonail 
sur  la  natore  de  la  quarto.  Cet  ouvrage, 
comme  on  le  voit  par  le  titre,  fut  d'abori 
écrit  eu  latin ,  et  traduit  eaamte  en  ail» 

Adlung  avait  aussi  éci^t  :  l"  JinMi- 
stmg  sur  General-Bats  (Instruction  sot 
la  basse  continue  );  2°  jàrtvireUung  sv 
itaiiœnischen  Tabutalur  (Instrnction  sar 
la  Tablature  italieune)  ;  3«  ^nwewMg 
fur  Ftuitasie  totd  Fuge  (InstructioD  ur 
h  fantaisie  et  la  fngue  )  ;  mais  m*  trois 
ouvrage*  ont  été  perdu*  dans  un  inoentà 
qui  enleva  i  l'auteur  une  partie  de  *a  nP 

ADENÈS,  méneatrel  attaché  an  service 
de  Henri  111 ,  duc  da  Brabant ,  est  Nuv«at 
cité  par  le*  écrivains  da  son  temps  *on*  1* 
nom  du  roi  jideaèf,  parce  qu'il  était  r* 
des  ménétriers.  Ce  ménestrel  jouait  de  h 
viole ,  car  il  est  r^résenté  tmant  cet  iutnt- 
ment  dans  une  miniature  du  manoscntdn 
TotataioSartheaux  grandi  piedt,qmt^ 
t  la  Bibliothèque  du  Rai,  i.  Pari*  (Suppléa, 
du  fonds  dn  roi ,  n<>  428 } ,  Adenès ,  diw 
nn  de  te*  fabliaux,  non*  apprend  qoe  « 
fnt  le  duc  Henri  III  qui  lui  fit  appreadia 
ton  art: 

Ce  livre  de  CUomadès, 
Rinuy-je  li  roi  Adenèt, 
lléne*trel  an  bon  duc  Henri 
Fui.  Cil  malera  et  norri 
Et  me  iîst  mon  mettier  apprendre  t 


îdbïCoOgIc 


ADR 

DtMi  l'en  TcîUe  gnerdon  itùin 
Akc  m*  une  en  paradù. 

ADOLFATI  (  Ain)%i),  iM^e  de  Bal- 
llwMr  Gatnppi ,  naquit  i  VcDÙe ,  en  1711 . 
n  fit  à  Gtee*  l'etui  d'un  nooTean  genre 
de  moMin  k  cinq  temps,  on  k  dam  tanip« 
in^aux ,  dan*  on  air  de  «on  opéra  d'Ariane , 
qui  dommeoce  par  cet  mot*  :  Se  la  torie 
micondajma.  On  ditqn'il  avait  imité  cet 
efiêt  de  MarceHo.  Il  a  eompoij  lea  opérai 
dont  les  titres  laîvent  :  1  °  ^Wana ,  à  G^nea , 
m  1750  ;  2'  Jdriano  in  Siria ,  dans  la 
même  tiOt,  m  1751;^  La  gloriaed a 
^ùicefv,en1752.LaBiblîatliiqiiednBoi, 
à  Paris ,  pouède  en  inanDtciit  ota  Nisi 
dimûtuu,  k  Toiz  lenle,  et  an  Laudale  paeii 
à  qoativ  Toix ,  de  la  composition  de  ce  mu- 
sicien ;  eofin  on  a  pnblié  sons  son  nom  : 
gei  sonate  a  tre,  einque  e  sei ,  op«ra\', 
Anuterdam. 

ADRASTË  .philosophe péripatéticiea, 
■é  à  Philippe! ,  tille  de  Macédoine ,  fut 
disciple  d'Aristote,  et  Técnt  conséqnem- 
BMnt  an  temps  d'Aleundre,  entre  la  105* 
ttU115*oljmpiadM.  On  sait  qn'il  a  écrit 
UB  tnÙI6  de  musique  en  trois  livres  que 
Porphyre  et  Théon  de  Smjme  ont  cité. 
Get.  J .  \oma*{tie  SciaU.  JUaUiem,  c.  58, 
\  1i),  et  Fahricius,  d'après  ie  témoi- 
gugE  de  Scipion  Tellns  (  Siblîot.  Gnac., 
là,  tfi,  G.  10)  ont  écrit  qu'il  en  existe 
u  manuscrit  su  Vatican ,  et  une  antre 
copie  dans  la  bibliotbique  du  cardinal 
Sùnt-Au^,  d'où  elle  a  passé  depuis  dans 
edle  do  cardinal  Famése,  son  frire.  For- 
kel,  d'après  les  joumani  littéraires  de 
1788  ,  annonça  dans  son  Almanach  mu- 
sical ,  puhlié  l'année  suivante,  la  décou- 
Tcrte  que  H.  Pascal  Ba&i  Tenait  de  faire 
du  traité  d'Adraste  dans  la  bibliothèque 
du  roi  de  Naples,  dont  il  était  le  conser- 
*ateur.  Ce  bibliothécairs  Tenait  de  faire 
eonnattre  sou  intention  d'en  publier  le 
texte  grec  avec  une  TereJon  latine.  Il  est 
asm  singulier  que  H.  Baffi  ait  donné 
comme  une  chose  nourelle  la  découverte 
de  ce  manuscrit,  qui  n'était  antre  que  celui 
dont  Vossios  et   Fabricius  avaient  déjà 


ADR 


17 


révélé  l'ezîatenoe;  car  la  bibliothèque  dn 
cardinal  Famèse  avait  passé  en  la  posses- 
sion dnroi  de  Naples,  qui  l'avait  rendnepu- 
bliqne.  Le  titre  de  l'ouvrage  était  celui-«i: 

hf/mSrai  m  «^mcmiTO»  ip/antân  BcdMT^iff, 

On  s'est  souvent  étonné ,  dans  le  monde 
littéraire,  que  la  publication  annoncée  par 
M.  Baffi  n'eût  pas  été  réalisée  ;  les  savans 
éditeurs  de  la  collection  des  manoicrits 
découverts  à  Hercnlannm  ont  donné  le 
mot  de  l'énigme  dans  une  note  qui  «ccsm- 
pagBa  un  passage  du  traité  sur  la  musique 
dePhi1odème(/^.  ce  nom),  inséré  au  pre- 
mier volume  de  cette  collection.  Ayant 
eiaminé  le  manuscrit  dont  il  s'agit ,  ils  ne 
tardèrent  point  i  reconnaître  qne  le  traité 
de  musique  qu'il  contient  est  le  mime  qui 
est  connu  sous  le  nom  de  Jlfanuei  Brjrenne; 
mais  ayant  remarqué  qu'il  y  est  beaucoup 
parlé  dn  genre  enarmoniqne  qui ,  selon  la 
témoignage  de  Photins  ,  aiait  disparu  de 
la  musique  grecqne  avant  le  septième  siè- 
cle ,  et  dont  il  n'a  pins  été  question  après 
que  Bryenne  eut  écnt,  ils  commencèrent 
à  douter  que  cet  écrivain  fAt  le  véritable 
auteur  de  l'ouvrage  qui  porte  son  nom,  et 
ils  pensèrent  qu'il  appartenait  rédlement 
à  Adraste. 

D'un  autre  cété ,  leur  sonpçon  s'éva- 
nouit eu  considérant  qne  dans  les  trais 
livres  des  Harmoniques  f  il  se  trouve  noQ 
seulement  des  passages  asses  longs  emprun- 
tés à  Théon  de  Smyme ,  mais  même  des 
chapitresentiersdecetanteur,  qne  Bryenne 
y  a  insérés ,  entre  antres  les  chapitres  ii 
et  Ti  qai ,  dans  l'édition  publiée  par  Wallis, 
se  trouvent  pages  377  et  381  :  d'oik 
il  est  démontré  qne  l'auteur  dn  livre 
attribué  à  Adraste  par  le  manuscrit  en 
question  est  postérieur  non  seulement  é  ce 
philosophe,  mais  ansù  k  l'époque  bien  plus 
récente  de  Théon  de  Smyme.  Enfin ,  en 
égard  eu  grand  nombre  de  passages  extraits 
d'Adraste,  de  Tfaéon  et  de  plusieurs  au- 
tres auteurs  dans  le  livre  de  Bryenne ,  les 
commentateurs  de  Philodème  considèrent 
plutôt  cet  écrivain  comme  un  copiste  fi- 
dèle et  comme  un  compilateur  exact ,  qne 


îdbïCoOgIc 


IS 


ADR 


MmiM  lia  tUbridan  qui  isrifut  d^prte 
Ma  pro|lre  (jitine  '. 

PonranrareiliriAdrttte,  jerappOrttfu 
il»  tul  fiut  asaa  remal^iuUc  dté  daoi  ioo 
Ur«  te  HarmoiuqnM ,  dont  il  u'cat  pir- 
tenajiUqtt'àbou*q*M4«fragaMtt(i4Miait, 
■ou  le  âeToa*  A  Porf^yr*,  qui  l'a  rapportÉ 
duu  »aa  commeotaiit  tat  le  traité  de  mV- 
■ique  d«  PhOémée  (  p.t70 ,  «dit.  Wallïs.). 
Cet  taritam  dit  qa'Adnsts  a  fait  incBtioii 
d*an  phteomina  olwerTé  de  Mn  tempt, 
leqlid  mmtistait  ■  £uk  riaonncr  ki  eordea 
d'un  irutrament  ds  miuiqne,  tu  pinçant 
eellM  d'uQ  aatr«  turtrament  fUd  à  «ne 
distance  ateei  ([raadej  il  réiultait  de  oe 
mâan^  detoiu,  ditAdrule,  onauem- 
Ueagr<Bble.  Oa  ne  poarait  aller  pin*  prfo 
de  la  «eienee  da  Itarmonie  t  il  eat  tiogulier 
fne  Ici  miuicieru  greot  n'aient  point  ni 
an-deli.  Qki  lei  modemei,  le  piiéaomène 
dont  il  Vagit  a  été  indiqué  par  Menenne 
dam  ion  traita  del'Airmanie  aniveraiUle, 
«t  Saorenr  {K  ce  nom)  en  a  fait  l'analyM. 

ADRIANI  (rUNçoi*),  compontenr 
italien ,  naqnit  à  Santo-Seraino ,  dana  la 
Hanlie  d'Ancdne ,  en  1539.  En  1593 ,  il 
Art  Bomind  maître  de  chapelle  de  Saint- 
Jean  de  Letran;  maii  il  n'occopa  cette 
place  que  pendant  diz-bnit  moi*  entinin, 
«Ut  mart  le  16  aeAt  1575 ,  k  l'tl^  de 
36  anii  II  fut  inhumé  dana  l'^tiw  des 
Donte-ApAtret,  «t  l'on  pla^  anr  son  tom- 
Iwaa  mw  inicription  bononble  qui  a  été 


ÂD& 

rappbrtéepal'BanaTtsituvMidiiiîa  {Corn- 
pend.  stor.  dtUa  BatiiuM  de'  SS.  XII 
.Àfi.  ).  Ce  mtuioiom  a  écrit  d«i  ptinn»  k 
.qoatre  Toii  qni  ou  été  pnUiét  «ne  t«tt 
de  Jaoqoe*  de  Wert,  tena  <k  titre  i  JdrfaHi 
elJacketPâalnti  vetptiiiiu  wnitHim/et- 
lonan  p*r  afOHMt,  ijûatuor-aoema,  Ve- 
mm,  1567,  in-i".  Gêner  indiqna  dn 
diuuans  i  qnatre  toib  et  dei  meteti  atm 
le  Mn  d'Adriani  (BAI.  te  efU.  ndae., 
lib.  Tir,  Ut.  5). 

ADRIANSENS  (nuMirU.) ,  luUiiak 
ibrt  habile  qui  Tirait  dana  la  tetndE 
maitié  da  16<-*  nècle ,  éUit  né  A  AnTwi. 
C'eat  le  même  mnaicicn  dont  le  nem  ttaa 
nn^lièrement  laliniaé  ert  éorit  Mtulne- 
itms  par  qodqaa  aatenr*,  et  nttme  uir 
lea  titre*  de  tei  oarragea.  Adrianaenia 
pnhlié  deox  initea  de*  pièces  poar  n», 
deux,  troia  et  quatre  laths,  i  qnatit  M 
oiaq  partie»,  amn^rées  d'aprèa  des  compo- 
dtiana  de  Cyprien  Rare  <  Boland  de  Lasio), 
Jadiet  de  Berchem,  Jacqnaa  de  Waert, 
Philippe  de  ]loDa,NeéFaîgnient  et  Hubert 
'Walrent.  Cet  recoeil*  ont  poar  tilie  : 
PraUm  mtigiam  longe  amanùsiimiM , 
cnjas  spaliosissano  eo^at  JMeundUtiMB 
ambitu  (pTwIer  varii  generit  xuâoiMla 
seapkantasÙLs)  comprehenJuntur. . .  .om- 
nia  ad  testadinis  tabulatunm  fidàHtr 
redacta,  per  id  genus  musicet  exjwitKr- 
tUsimum  arfi/kem  Emrmu^m  Hadrit- 
iiium  Anverpktutm.  ^nt.  Pet.  Phah' 


îdbïCoOgIc 


ADtt 
tbu,  \SU,la4a.,ib.  1S91.  La  taklatnre 
amijoy^  Am»  U  notitioii  de  cm  reeueili 
«t  BB  it»  plaa  uiciei»  monameoi  tf|io> 
^jA^n«*  it  la  notation  partieulitre  éû 
iHth.  Dan»  M  dédlcaeo  à  Balthaur  dt 
fiobMBo,  boOrgeini  «t  mafcIiaBd  d'AnTen^ 
AManMnt  dit  qa'tt  a  faîl  nue  f  tode  appr»- 
£iodM  de  la  itiDiiqiie  et  qu'il  a  pontté  l'art 
da  joner,  tMii  <&  fa  gidlare,  comme  l'a 
ditH.de KriSéuI>a^(£flf(neAi)f.  Fetis... 
mf  tptetifats  partUidarités  de  l'kifioin 
musical*  dt  la  Magique,  dani  le  Recueil 
«)u^.  k^,  t.  2,  p.  67  ),  mais  do  Intk 
(dtM*  la  aom  lattD  était  tesludo),  aaari 
Itin  qa'il  était  powible.  Il  s'y  a  rien  qni 
se  loit  *Tai  dans  ce  que  ce  mtuicien  dit  de 
hii-méntaj  ear,  non  «enleinentil  était  éii- 
demment  le  lalhijte  le  pltu  habile  de  ton 
teoape ,  maie  lei  Tirtnaie*  les  pliu  renom- 
més an  commencement  dn  IS"  sièdfe 
anmient  en  qoelqae  pniie  à  jouer  ses 
pièces.  8oo«  le  rapport  de  l'art  d'écrire, 
cette  manque  eit  également  remar^able, 
et  c'eat  Tiaiment  ane  merreille  de  combi- 
naiMii  baimoniqne  qne  la  fantaisie  d'À- 
driwuaia  ponr  quatre  lolhs  sur  la  chanson 
flamande  d'Hobert  Valrant  :  Als  ick 
■miuïe.  La  collection  des  pitcei  de  ce 
IvAiale  célèbre  contieDt  doate  prëlodet, 
ciaq lantaities ,  trente-qnatre  madrigaux, 
cinq  moteta,  dix  cbanaoBS  napolitaines, 
cnq  gagliardeij  neuf  paasamÈses,  alle- 
mandes, coDrantes  et  branles. 

ADRIEN  (uASTiii-JosEpa),  oa  platAt 
AmaKiBiT ,  dit  La  Neuville  oa  Abaiati 
l'tlir^,  naquit  i  Lii%e  en  1766.  Après 
avoir  étndié  ta  musique  à  la  maîtrise  delà 
catbédrale  de  cette  ville,  il  vint  à  Paris,  et 
fat  admis  k  l'école  royale  de  chant  qoi 
avait  été  formée  aoi  menns-plaisirs  par  le 
baron  de  Breteoil.  Le  20  juin  1785 ,  il 
entra  k  TOpéra,  ani  appointemens  de  quinze 
cents  francs,  et  trente  francs  de  gratifica- 
tion par  chaque  représentation.  En  1786 
il  fat  reçu  an  même  théâtre  pour  yjoner 
en  partage  avec  Chér<M  les  rôles  de  bisie , 
tel)  que  ceux  de  rois,  de  grand-prètre,  etc. 
Comme  acteor,  il  obtint  dn  anccèt, parce 


ADH 


19 


qu'il  avait  de  la  ehalenr  at  de  t'intelli- 
gence;  mais  sa  voix  était  dure  et  ingrate. 
Personne,  d'aillenrs,  n'était  ploj  infatué 
qoa  loi  dn  système  de  déclamation  exagérée 
qni  régnait  sur  ce  tbéttre  et  qni  en  éloi- 
gnait quiconque  avait  une  oreille  délicate. 
Adrien  en  fat  la  victime.  Doaé  de  la  con- 
alitation  la  plus  robuste.  Il  ne  pat  néan- 
moins résister  i  cet  crii  perfiétuels;  sa 
tante  se  dérangea,  et  quoique  jeune  en- 
twre ,  il  fut  obligé  d'abandonner  la  seine 
etdeseretirer  en  ISOl.  L'administration, 
de  l'Opéra  le  nomma  alors  chef  dn  chant; 
l'expérience  ne  l'avait  pas  éclairé,  et  11 
enseigna  aux  débutans  les  erreurs  qu'il 
avait  mises  loi-même  en  pratique.  A  U 
mort  de  Latné  {mars  1822),  Adrien  fat 
nppelé  à  remplir  sa  place  de  professeur  de 
déclamation  lyrique  i  l'école  royale  de  mu- 
sique; mais  il  ne  jouit  pas  long-temps  de 
sa  noavelle  position ,  car  il  mourut  le 
39  novembre  de  la  même  année.  Adrien  a 
composé  la  mosique  de  VHfmne  à  la  Fîc- 
iDi'ra  sur  l'évacuation  du  territoire  français 
(vendémiaire  an  3)  et  de  l'bymne  au 
martyrs  de  la  liberté. 

ADRIEN  ( ) ,  frère  du  précédent , 

chanteur  et  compositeur  de  romances,  tt 
k  Liège  vers  1767,  s'est  fait  connaître  à 
Paris,  en  1790,  par  la  publication  itb 
quelques  recueils  de  romances ,  dont  voici 
l'indication  :  1'  recueil  de  romances ,  pa- 
roles de  Bfignier  ;  2'  second  et  troisième 
recueil  d'airs  avec  ace.  de  clavecin,  paroles 
de  Florian  ;  3°  quatrième  recueil ,  id. 
Paris,  1799;  i"  cinquième  recueil,  id. 
Ibid.,  1802.  On  trouve  aussi  une  Invoca- 
tion à  l'Être  Suprime,inus,\qae  A' Adrien, 
dans  le  Secueil  de  ehoTUOiu  et  de  ro- 
mances  civiques,  publié  A  Paria  en  179S, 
Adrien  fut  chef  des  ch(eor«  atl  théâtre 
ïeydean  ,  en  1794,  mais  il  ne  garda  pas 
long-temps  cette  place. 

Un  troisième  Adrien  (Ferdinand),  frère 
des  précédent,  professeur  de  chanta  Paris, 
entra  k  l'Opéra  comme  maître  des  chteors, 
en  l'an  7 ,  et  fut  renvoyé  en  l'an  9 ,  pour 
caoae  d'inexactitude  dans  son  service,  il  a 


îdbïCoOgIc 


so 


AFF 


composé  quelques  pièces  détichées  pour  le 

£GIDin§  (jBAtf),  récollet  espagnol, 
nëàZuiiora,TëcatrenUfiadal3~>  siècle. 
Alphonse  X  le  nomma  goaTerneur  du 
prince  Sancio.  Parmi  set  ouvrages,  on  en 
trouve  an  intitulé  Ars  Musica ,  dent  le 
manuscritestconserrédansia  Bibliothèque 
du  Vatican ,  et  qn^  l'albé  Gerbert  ■  inséré 
dans  sa  collection  d'écrivains  sur  la  mu- 
sique (Script,  ecdes.  de  mus.,  tome  11 , 
page  369). 

AELKEDE  (  S.  ),  disciple  de  saint  Ber- 
nard, né  en  Ecosse,  futélnabbédeRiedval, 
où  il  mourut  le  12  janvier  1166.  On  loi 
attribue  nn  traité  :  De  abusa  musices; 
T.  Combaiia ,  Sibliotfieca  ConcinaUuia. 
Pam,1662,tom.  I,p.  610,  tom.  VIII, 
p.  799. 

£H1NGÂ  (sioKrKoi-GurARn), proies- 
•eur  de  droit  et  recteur  de  l'académie  de 
Gieiuwald ,  né  à  Uollen  dans  le  Mecklen- 
bonrg,  le  3  décembre  1710,  fut  appelé 
comme  professeur  A  Greissirald  eu  1741 , 
et  j  mourut  le  25  mai  176S.  Il  a  publié  : 
Programmata  If  de  choreisjestivis,  de 
musica  insinoneiUaliJèstiva ,  de  hymnis 
Jestivis  antii/iûiale  claris,  de  conviviis 
Jeslivis  cevi  anti^ui.  Greisswald  ^-1749 , 

AFFABIH -WESTENHOLZ  {«•"), 
néeâ  Venise  en  1725,  se  rendit àLubeck, 
en  1756,  avec  une troape  de cbintenrs  ita- 
liens, et  ensuite  à  Schweria,  en  qualité 
de  cantatrice  delà  conr.  Pendant  la  guerre 
de  sept  ans ,  elle  demeura  presque  constam- 
ment A  Hambourg,  ob  elle  obtint  de  bril- 
lans  SUCCÈS  dans  les  concerts.  De  retour  i 
Schwerin,elleyéponM'Westenholi,  maître 
de  chapelle  de  la  cour.  Elle  mourut  dans 
cette  ville  en  1776.  Les  critiques  de  son 
temps  donnent  beaucoup  d'éloges  i  l'égalité 
et  A  l'étendue  de  sa  voix ,  A  la  netteté  de  son 
articDlation ,  et  A  son  goût  dans  l'adagio. 
A  force  de  travail  elle  était  parvenue  i 
vaincre  les  dillîcnltés  de  la  prononciaLion 
'  allemande,  et  chantait  aussi  bien  dans 
cette  langue  qu'en  italien. 


AGA 
AFFILLARD  (micbblL'), 

de  musique  et  musicien  de  la  chapelle  de 
Louis  XIV,  est  entré  an  service  de  ce  prinoe 
comme  taille  ou  ténor,  en  1663,  aux  a^ 
pointemens  de  neuf  cents  livres  par  an,  «t 
a  en  pour  snccessenr  Philippe  Santoni,  an 
mois  de  juillet  1708.  lirécutencoreqiHl- 
qoes  années  après  sa  retraite ,  car  les  édi- 
tions de  son  livre  sur  la  musique  datées  de 
1710  et  de  1717,  ont  été  revues  par  lui. 
Il  a  publié  ;  Principes  très  JaàUs  pour 
bien  apprendre  la  musique,  fut  con- 
duiront promptement  ceux  qui  ont  du 
naturel  pour  le  chant  jusqu'au  point  de 
chanter  toute  sorte  de  musique  propre- 
ment  et  à  livre  ouvert.  Paris,  Ch.  Bil- 
lard, 1705,in-4'>oblong.  Cet  ouvrage  eut 
beaucoup  de  succès ,  car  la  sixième  édition 
parut  en  1710,  A  Paris;  la  septième  et 
dernière  est  de  1717,  in-i»  oUong. 

AFRÂNIO  (....),  chanoine  de  Ferrare, 
naquit  à  Pavie ,  dans  les  dermères  années 
dn  quinzième  siècle.  Albonesio  a  publié 
(  /ntroduclio  in  chatdaicam  lin^ua», 
sjrriacam  atque  armenicam,  etc.  Pa- 
vie, 1539,  in-4°,  p.  179)  la  description 
et  la  £gnre  du  basson ,  dent  il  atlriboe 
rinreulion  A  ce  chanoine.  L'ouvrage  d' Al- 
bonesio est  dédié  A  Afrsnio,  que  quelqoM 
auteurs  ont  nommé  AJanio. 

AGÂZZAR1{augcstii()  naquitàSienne 
d'onefamillenohle,  vers1â78.  Après  avoir 
été  quelque  temps  an  service  de  l'empereor 
Hattbias ,  il  se  rendit  A  Rome ,  où  il  devint 
maître  de  chapelle  du  collège  allemand,  et 
ensuite  maître  dn  séminaire  romain.  Il  se 
lia  avec  Viadana ,  et  adopta  sa  méthode  de 
la  basse  chiiErée,  sur  laquelle  il  a  donné 
quelques  règles  générales  dans  son  traité 
demnsique.  De  retour  dans  sa  ville  natale, 
vers  1630,  il  y  fut  nommé  maître  de  cha- 
pelle de  ta  cathédrale ,  et  resta  en  pessestiou 
de  cette  place  jusqu'en  1630 ,  époque  de  sa 
mort.  On  connsit  de  ce  musicien  les  ou- 
vrages suivons  :  1°  Madiigali  arTiumiost 
a  cirujue  o  sei  -voci,  Anvers ,  1600,  in-4<; 
2''MadrigaUacin4juevoci,coRWtdialogii 
a  sei  voci,  ed  un  pastorale  a  otto  voci, 


îdbïCoOgIc 


AGL 

Anrar*,  1602,  ia-i".  Cra  Mitiona  (ont 
iUliennei;  le  titre  tealement  à  été  change. 
En  1607,  Nicolas  Stein.libniireâ  Francfort 
WT le Meîn, publia  qoarante-qDatre motets 
latiiu  d'Agamri ,  à  quatre,  cinq ,  iii ,  aept 
et  hait  Toix,  imprimés  par  Wolfigan^ 
Rîchter,  in-fol .  On  connaît  aussi  des  messes 
i  qnatre ,  cinq  et  lii  roii  de  cet  anteor,  des 
pnomea  à  huit  voix,  etc.  Une  collection 
d'ovTTflgei  de  sa  composition  a  été  publiée 
à  Tenue,  en  1619,  sens  le  titre  de  Sertum. 
Jbueum,  op.li.Il  faut  que  ce  soit  nnerétm- 
presaion,  car  son  œuvre  seizième  a  été  pnlllié 
dani  la  même  Tille,  en  1613,  sous  ce  titre  : 
Dialo^i  concentas  senîs  octonisque  vo- 
cibus  ab  ^aguilino  Agazuirio  harmonica 
iatronaU)  nunc  primum  in  lucem  editi. 
Opus  decimum  sextum.  fenetiis  apud 
Kcciardtan  Amadinum. 

Aganari  est  compté  parmi  les  écriTsins 
tnr  la  mosique  pour  le  traité  qn'il  a  publié 
sont  ce  titre  :  La  tnusica  ecclesiastica  dove 
d  contiens  la  vera  diffmitiarie  délia  nui' 
n'en  ceme  sciettxa,  non  piic  veduta  è  sua 
nobaïA.  Sienne,  1638,  in-i».  C'est  un 
«UTrage  de  pen  de  râleur.  Quadrio  dit  que 
W  oDTr»ge«  d'Âganari  sont  au  nombre  de 
râigt-aix ,  tant  imprimés.  Le  catalogue  de 
ktnbliothèqne  musicale  du  roi  de  Portugal 
iDiBqaetroiB  lîrres  de  motets  i  quatre,  cinq, 
wa  et  huit  Toii.  Sacrm  cantiones  duaram 
et  triumvoe.lib.  3,  EacharislicuTnmelos 
pbir.  voc.  op.  20,  et  Madrigaîi  armO' 
Ktoti  a  sei  voci,  tons  de  le  composition  de 
ce  maître.  Son  (Burre  qntniiéme  a  été  pu-- 
Uié  SODS  ce  titre  :  Psalnujnim  ac  Magni~ 
ficat  quorum  usas  in  vtsuerUJreqaei^ 
(foreff.  Venise,  Richard  Amadino,  1615, 
in-4«. 

AGELADS  DE  TÉGÉE,  habUe  citba- 
riste,  remporta  le  premier  prix  qu'on  insti- 
tua aux  jeni  pytbiques,  pour  les  joueurs 
d'iottmmena  &  cordes.  Ce  prix  était  une 
coofonne  de  laarier.  Ce  fut  A  la  huitième 
pyUiiade,  cinq  cent  duquante-neof  ans 
avant  J.-C. 

AGLIATI ,  guitariste  de  l'époque  ac- 
toclk,  a  public  pour  son  iiistrutncut  ; 


AGO 


21 

;  2»  Tema 


Sonate,  Milan,  Riccordî; 
d.j  3" 
ibid.;  i''Seivanazioni{Akl 
ekipuà  mimria  ).  MUan,  Artaria. 

AGNESl  (  HAiiB-TnEBÈSB  ),  fille  de 
D.  P.  Agnesi ,  feudatairc  de  Monteveglia , 
et  saur  de  Marie  Gaetane  Agnesi,  qui  pro- 
fessa les  mathématiques  à  Bologne ,  et  quî 
mourut  i  Milan  en  1799 ,  naquit  i  dans 
cette  Tille  vers  1724.  Elle  eut  la  réputation 
d'être  la  plus  habile  davecinîste  de  ion 
temps  en  Italie,  et  composa  beaucoup  de 
mosiquededaTeciu,  qu'elle  dédiai  l'impé- 
ratrice Maris-Thérèse.  On  connaît  quelques 
cantatesde  sa  composition, et  quatre  opéras, 
Sqfanisbe,  Ciro  in  Armerda,  Nilocri  et 
Insubria  consolala  (1771),  qui  ont  eu  du 
succès.  On  ignore  l'époqne  de  sa  mort. 

AGNOLA  (d. -JACQUES),  prêtre  Téni- 
tien,  Técut  dans  la  seconde  moitié  do 
IS*"  siècle.  C'était  un  contrapuntiste  de 
l'ancienne  école,  dépourvu  de  génie,  mais 
possédant  de  bonnes  traditions.  Il  a  com- 
posé beancoup  de  messes,  de  Tépres,  de 
motets,  de  concertos  et  de  sonates  pour  le 
piano,  qnî  sont  restés  en  mannscrit. 

ÂGOBARD ,  archevêque  de  Lyon,  né  à 
la  fin  du  S»'  siècle  au  diocèse  de  Trêres, 
dans  la  Gaule  belgiqne.  H  fut  ami  de 
Leydrade ,  archeréque  de  Ljon ,  auquel  il 
succéda.  Son  caractère  impétueux  l'en- 
traîna dans  la  réTolte  des  enfans  de  Lonis- 
le-Débonnaiie;  maïs  plus  tard  il  reconnnt 
son  erreur  et  s'en  repentit.  Après  avoir  été 
déposé  en  835  par  le  condle  de  ThionTille, 
il  fut  rétabli ,  et  monrut  en  Saintonge ,  le 
6  juin  840.  Au  nombre  de  ses  ouvrages  se 
trouTe  un  traité  de  Corrections  antipho- 
narii,  qni  a  été  inséré  dans  la  BtMiotbèque 
des  Pères, 1. 14,  p.  323. 

ÂGOSTINI  (Lonts),  théolc^en,  prono- 
taire apostolique  et  compositeur  habite, 
naquitft  Fcrrareeu  1534.  Il  futlong-lempa 
maître  de  chapelle  d'Alphonse  II  d'Est ,  et 
de  la  cathédrale  de  Ferrare;  il  mourut 
dan«  M  patrie  A  l'Age  de  56  ans ,  le  20  sep< 
tembre  1590. 

On  cannait  de  lui  :  Messe,  fespri. 


îdbïCoOgIc 


33  AGO 

MomttiiASadriffdietSiaJhnU,  ù  An- 
cona,  preuio  Gior/Faola  Landrini,  1588. 

AGOSTINI  (f&cl),  né  à  ratlarano, 
en  1593,  fut  élève  daBarnardinoNaninï, 
dont  il  époDui  la  fiUe.  Après  aToirétésac- 
cesÛTement  orgaoûte  de  Saiute-Harie  in 
Transteven,  et  maître  de  chaptlla  de 
Saint-LBoreut  ùt  Damasa ,  il  tuacéda  i 
Vinceot  Ugolini  dans  la  place  de  direo- 
tear  de  la  chapelle  du  Vatican ,  le  16  fé- 
vrier 1626.  11  ne  jouit  pas  long-tempi  da 
cette  titnation  honorabU,  car  il  monrut  an 
moi*  da  leptembre  \Si9,  i  l'Age  de  56  an*, 
<t  fat  inhnmd  dune  Végliie  de  S.  Hicbel. 
Pîtoni,  dant  sai  noticea  inanntcritci  inr 
les  maîtres  de  obapelle ,  citéas  par  fiaini 
(ifemor,  ttarko-crii.  délit*  vita  e  delU 
fpere  di  Giov.  Pierluigi  da  Pulestrina, 
t.  II,  p.  i2,  n.  481),  ditqoe  Agoatini 
obtint  la  uhapalla  de  Saint-Pierre  par  niito 
d'un  défi  de  campoaitian  qu'il  adreMeiTTgo- 
lini,  son  eondiscipia,  qui  en  était  le  inailre 
actaali  Ugolini  n'ayant  point  accepU,  le 
ebapitre  le  renvoya  et  donna  ta  place  k 
J^ttini.  M.  Tabbé  Bainiréroqne  en  donta 
cetteaneedotepai  des  motifs  qui  paraissent 
planublas.  Les  auteurs  du  Dictionnaire 
de*  musicien*  (Paris,  1810)  ont  fait  sur 
ce  maître ,  d'apr^  Laberda,  une  cumnla- 
tion  d'erreur*  :  ils  placent  l'époque  de  ta 
vie  Ter*  1660,  et  le  font  mourir  dans  on 
Jge«*BiKé.  HawkioB  {A puerai  history 
tf  music,  t.  i,f.  79),  et  Eorkel  (Hns. 
ffibl.,  t.  2,p.206),  sont  enssi  dans  l'er- 
reur an  le  faisantélève  da  Psleatrina  ,  car 
ce  grand  maître  mourut  en  1594,  un  an 
«près  la  naissance  d'Agostini.  Ce  composi* 
leur  avait  une  fille  qui  a  épousé  Fr.  Foggia, 
son  élève. 

Antimo  Liberatl  a  fait  un  éloge  pom- 
peux d'Agoatini  dqns  sa  le'ttre  é  Ovide 
Penapegi  (p.  27).  Fu  Paolo,  Jgotliito , 
iix-i\,unodepikspiritoti«vivaeiingegni 
clifabiiaavulol^tiuuica  a  itoslri lempi 
inogHigmeredicompositioncarinotiica, 
diconlrappuHti,  e  di  canonii  e  ira  le  aitn 
sue  opère  meravigliosc,Jece  senlire  netla 
btuUica  di  S.-Pklro,  net  lemptf  ch'egli 


AGR 

■vifitmMêtro  dicappeUt  j  dhemmoii^ 
lationi  aijuattro,a  set,  eotto  chorire^, 
ed  alcime  ehe  ti  polaimno  eunlan  « 
pialtro,  ovvero  sei  okoei  mdi  miu* 
dimirtuire  o  SHCrvare  l'amumiu,  oon  is- 
tuporedl  lutta  Roma  ;  e  ae  nott/osse  otop- 
ionelJiOT*  dalla  tua  virililà,avrtbbe  MOg- 
giarmeate/atlû  slapirt  tutto  U  monde  s  » 
tejôsse  lec'Uo,  sipolria  con  raghit  din 
di  lui  !  Consumatus  in  brevi,  explevUleav- 
para  multa.  ht  pape  Urbain  VUI  entrant 
nn  jour  dans  la  basilique  dn  Vatican, an 
moment  où  l'en  eiécutait  ane  raaiiqoe 
solennelle  d'Âgostini ,  &  quarante-bnit 
voii,  s'arrêta  pour  enéoonterl'sfltitfSteii 
lut  si  satisfait  qu'il  salua  l'anlaoi  in  s'iib 
dinant  ver*  lui.  Les  muvra  impriméts 
d'A^tini  sont  ;  lodeui  livres  depsxiunss 
A  qaatre  et  hnit  voix,  Home,  Soldi,  IGlft; 
2°  deux  livres  de  Magnificat  et  d'antiensn 
iane,deniettrois  Toîi,  Borne,  Soldi  16SD| 
3°  cinq  livres  de  messes  k  huit  et  dova 
voix, Rome,  Rd>le«i,  1624,1625,1626. 
1627  et  1628.  Le  P.  Martini  a  pobbé  na 
Agmu  Dei  de  cet  autenr,  t  huit  vsia 
réelles  (Saggio  Fond,  Prat.  di  eaitr.fug. 
t.  2,  p.  295),  qni  est  véritablement  na 
ohef-d'eouvre  de  science.  Agostini  a  écrit 
aussi  un  nombre  considérable  d'onmgM 
4  seiie,  vingt-quatre  et  quarante-bnit  vais; 
■nais  tontes  ces  productions  sont  restées  sa 
nannscrit;  elles  se  trouvent  en  granl* 
partie  dans  leaaroliiTes  de  la  maisen  Cor- 
aini  oUaLungara,  et  eu  partie  a  la  basi' 
lique  du  Vatican. 

A.  Adami  da  BoUena  a  donné  la  notica 
et  lo  portrait  de  ce  maître  dans  se*  Osttr- 
vationiper  ben  ngalara  il  comdetcam- 
tori  délia  cappella  panteficia.  Hswkias 
a  reproduit  le  portrait  dans  le  tome  4*  ds 
son  Sitloire  de  ImimuM/ue, 

AGOSTINI  (riBaaa-siMOH),cb«tslia- 
de  l'éperon  d'or,  né  à  Home,  ver*  16S0, 
fut  maitre  de  cbaptlle  du  duc  de  Panne- 
Il  a  publié  CanlMla  a  voce  M  hasto  t^, 
Ilome,1680.  Dans  la  méme'année,ilabit 
représenter  i  Venise  un  opéra  deta  comi"»- 
sition ,  sous  le  titre  de  Ilratlo  délie  Satin*. 


îdbïCoOgIc 


A£OST|N|  (  MU  )  était  pmiièn  ein- 
tatric*  au  thMtre  de  Floranca,  dani  l'an- 
ge 1777;  elle  m  dittingw  4'anemaniira 
particolière  avec  ApiJe,  dan»  lapera  da 
Ovjo,  par  Borghi. 

AGRELL  (jum),  mailrc  da  chapcUa  i 
HnremlMif ,  né  à  Lœth,  dam  la  Gotliie 
orieiUtla,  étudia  la  mniiqne  at  les  bellei 
leltre*«ag}innaiedeIiabiepiiiBetàUpial. 
Il  pMM  i  CutcH  en  1723 ,  es  qualité  d« 
muaicieB  de  la  cour,  et  j  reita  pendact 
TÎDft-deiu  aju.  Eu  1746,  il  fot  appelé  4 
Kurembcry  pour  j  occuper  l'eraploi  de 
maître  de  dupeltc,  qu'il  auuem  jutqa'à 
«a  mort,  aniiée  1*  19  janvier  1769. 

On  «  grava  la*  oovngea  saivana  da  sa 


!>  Sei  tia/omie  itfuailro ,  âoivialiao 
pritmo,  t^BOadû,,  vif^n  e  cembalooviolw^- 
eeiia'caneontidacuccia,  trombe,  abû«, 
JlmiU*tloicielravtrtt,adUtituttt,  opérai, 
KnrKtnibeigtia'Sol.ii''  T^caneerti  acem- 
iala  abitligato  cm  dm  violitU  e  vùdon- 
ctUo,  opéra  % ,  Nnremberg;  3°  Tre  con- 
ctrtà  a  ctmi<dç  ûbbligato,  due  violini, 
vmWa  «  vioiancâi/o ,  opéra  3 ,  Niuemberg  ( 
4*  Trccaneertia ceir^alo  ohbligalo,  daa 
riotùii,  aito  viola,  violonceih  e  botta 
lifitno,  opaia  i ,  Nnreoalwrg }  5"  1^01101» 
a  9ioUito  tolo  0  ctmbah  o  violoiuxUo^ 
Voremberg  j  60  Co/tcerio  a  eemiaia  obbli- 
gato,  due  violini,  vida  e  violoncello, 
Noreenberg,  1761,  in-fol.  7"  Sonata  a 
du»,  cioi  cembaloobbligato  t  t/wtrfiero 
o  viàdiao,  Karemlierg,  1762,  in-i"; 
9^SaiuitaadM,cioè<xmbalvobbligiUoe 
tnniertiero,  Nurembc^,  1765,  ia-i'\ 
9>  Men  conpanirtc*  tda»  a,fiauU>  ira- 
cwuo  e  cembah,  NoremWg,  1764.  Oa 
trouve  ausai  en  nanuMirit  dan*  le  magaiin 
d«  Breiikopf  :  l"  Tre  cpncerti  a  tMntialo 
obbiigalo,  due  violini,  viola  e  boito,  ra- 
colla  primai  2°  Id.  rvcolta  secondas 
"àfld.  racdta  Urutf  4*  Id,  récolta  ^uartai 
S**  Sei  f  ouate  a  viotino  solo  »  basaot 
&■  Dut  concerti  a  violina  conctrl.,  dm 
violini,  viola  e  batto  ;  7"  Sei  ànfonie  a 
dim  violiM,  viola  ebatio,  cou  cond,  ad 


AG&  S3 

lA.  B> Siitfonia, id.;  9'Partitaadiu^dt>- 
Uni,  viola,  ba$so  e  comi;  10°  Sonataper 
cembalo  taloi  !!■  Concerto  a  eembala 
obbligaio,  due  vialiai ,  viola  e  hastot 
IS'  Sonata  a  violina  solo  col  bossa. 

ÂGfilCOLA.  (naooLPKi),  profeueur  de 
plûlosopliie  à  Ueidelbcrs,  né  1  Baffein,. 
village  à  deux  milia  de  Groaingue,  en  1 443 , 
fnt  l'on  de*  hontmea  qni  conlribvèrmt  le 
plu*  i  la  restenratian  d«a  *cieiiCM  et  dec 
lettre*.  Son  nom  propre  était  Suétmaim- 
Il  Andia  tons  Thomas  A'Kenpi* ,  et  appnt 
laphilMi^hiesaiic  TIiéodoiadeGoia,  dam* 
un  voyage  qn'il  fit  en  Italie.  Da  retoiu 
dan*  le*  Pay*-Bai,  en  1477,  il  fnt  envoyé 
à  la  caur  de  l'eraperenr  comme  fjndio  da 
la  ville  de  Groningne ,  et  nommé ,  en  1462^ 
pro&isear  k  Heidellw^,  au  il  monmt  la 
15  octobre  14B5.  11  était  à  la  bia  bon 
peintre ,  poète ,  mnaicien ,  et  savant  philos 
sopba.  Il  chantait  et  t'acoompagnait  avae 
lelalb;onlnidoitlainD*iqQsde  plunenn 
de  *es  chanson*  boUandaitei ,  i  qnatre  voix. 
On  saitansaiqa'ilooepérallacmftmetioB 
de  l'orgne  de  Groningne.  Parmi  «et  écrits , 
rccneillis  k  Cologne  sons  ce  titre  :  Ji.  jâgrir 
eoltB  lucubrationes  aliquot  lactu  tËgnis- 
timtm,  etc.,  1539,  denz  vol.  in4>,  on 
tronve  de»  notes  sur  le  traité  de  mnsi^na 
deBoèce. 

AGBICOLA  (uuitih),  duntre  '  et  di< 
lecteor  de  nuuiqne  k  Magdebourg ,  naquit 
i  Seran,  en  Silétie,  dan*  l'année  1486. 
Dès  son  enfance ,  nn  goût  passionné  pour 
la  mutique  te  manifesta  en  loi  et  le  porta 
à  *e  livrer  avec  ardenr  i  l'étude  de  aet  art, 
tans  négliger  tontebii  le*  langnat  graoque 
et  latine,  daadeiqaellesilacqait  onarare 
instraction.  Né  de  paréos  pauvres,  il  fut 
obligé  de  pourvoir  de  benne  beare  i  son 
«oistenoe.  ^rs  la  fin  de  1510,  il  partit 
pour  Hagdebonrg ,  où  il  donna  d'abord  dei 
le^n*  particnliire*  de  mnsiqne  ^  de  litté- 
rature. Quatorae  ans  après,  eVft-i-dire 
en  1524 ,  la  grande  école  lutbérienne  de 


»<l<i'il4i 


îdbïCoOgIc 


34  AGR 

csfte  tSle  fiit  établie;  le  mérite  g&à«le- 
'  ment  reoamin  d'Âgricola  le  fit  choisir  poar 
j  occuper  la  place  de  chantre  ;  il  Ibt  donc 
k  premier  qui  remplit  ces  fonclioi»  dani 
'cette Tille  depnî»  la  réform^ioii.  II  paraît 
^ne  let  émolumeiu  de  la  place  étaient  fort 
médiocret ,  car,  apr^  TsToir  occupée  pen- 
dant lingt  ani,  il  écrivait  i  an  de  set 
élèves ,  en  1544  :  *  Après  SToir  employé 

■  tons  mes  eoiiu  à  «ont  faire  faire  quelques 

•  progrès  dans  la  musique,  pendant  de 

■  iongaes  années ,  je  me  roit  dant  la  né- 

■  eessité  de  voni  prier  de  loUiciter   vol 

■  parens ,  ou  ceux  qoe  cela  regarde,  d'ap- 

■  porter  quelques  chapgemeus  i  ma  posi- 

•  tion ,  et  de  me  retirer  de  l'état  de  gâae 

•  où  je  lao^s ,  en  augmentant  mon  trai- 

■  tement;  car  il  est  écrit  :  toute  peine 

■  ffl^nte  «dAunc.  ■  Il  termine  ainsi  l'épitre 
dédicatoire  de  son  traité  de  Masiea  ùutni- 
meMalis,  qui  est  adressée  i  G.  Rbaw,  de 
Wittenhei^  :  aA  Hagdebonrg,  dans  la 
«  maison  du  vertnenx  et  honorable  Ahl- 
«  mana,  qni,  pendant  long-temps,  m'a 
(  prodigué    les    Mcours    les   plus    géné- 

■  reni.  ■  On  ignore  ai  les  réclamationa 
d'Àgricola  eurent  le  snccès  qn'il  en  espé- 
rait, mais  on  sait  qn'il  exerça  le  professorat 
jusqu'à  ta  mort,  qui  ent  lieu  le  10  jan- 
yier  1556. 

Malgré  les  deroirt  multipliés  de  sa  place , 
il  fut  un  des  écrÎTains  les  plus  laborieux 
et  les  pins  distingués  de  ton  temps;  ses 
travanx  font  époque  dans  lliistoire  de  la 
mosiqne.  Il  fut  le  premier  qui,  dans  la 
musique  instrumentale,  abandonna  l'au- 
cienne  tahlatnre  allemande  pour  la  nota» 
tion  moderne  {V.  Hattheson  in  Eluvaip- 
Jorte,  p.  124).  Ce  ipii  mérite  surtout 
d'être  remarqné ,  c'est  que ,  nmobstant  la 
peu  d'enconragement  qu'il  reçut,  jamais 
son  tèle  ne  te  démentit  et  jamais  ses  tra- 
vaux n'en  souffrirait.  Ce  ^'il  savait ,  il  le 
devait  an  travail  le  plot  obttiné,  à  une 
persévérance  sans  bornes;  il  n'avait  même 
point  è  sa  diapcsition  le  secours  des  livret , 
qui ,  à  celte  époque ,  étaient  rares  et  trop 
uiivrs  pour  lui.   Il  dît  lui-même  (  vers  la 


AGft 

fin  de  M  Musiea  inttrvmentaUs)  :  s  Que 

•  le  lecteur  Tenille  bien  lo  rappder  ce  qw 

•  j'ai  déji  dit  dans  la  préface  du  Trtùlé 

•  de  la  musiqaejigurée  ■■  jamais  personne 

•  ne  m'a  dimué  une  seule  leçon ,  toit  théo- 
«  riqne,  soit  pratique,  soit  de  cbant  figuré, 
(  soit  de  musique  inttrumoitale.  Tout  ce 
(  que  je  sais ,  je  le  dois  premièmnent  i 

■  Dieu,  qui  dittriboe  ses  dont  comme  il 

■  lui  plaît  ;  ensuite  à  un  travail  asùdu ,  k 

■  nn  sèle  infatigable,  à  moi  seul  enfin, 

■  secouru  de  la  frrice  de  Dieu  ;  c'est  pour- 

■  quoi  il  fondrait  m'appder  un  nmsicim 

■  ùiR^.  Il  n'est  pas  étonnant ,  d'après  cela , 
t  queje  reste ansti  loin  desgrandi  maîtres.» 

Voici  lei  titres  des  ouvrage*  qn'on  doit 
à  ce  lavant  inbtigahie  :  1°  MeUntùe  seho- 
iastica  sub  hararvm  bUervaUis  decait- 
tartda,  Hagdebonrg,  1512, in-S'.Cest an 
recueil  de  chants  destinés  è  être  chantés  par 
les  enfans  des  écolet  pendant  lenn  récià- 
tiont.  i.'Miuka  iitstnaneittalis,deaudt, 
darin  des  Fundament  und  AppUcation 
der  Finger,  als  FloeUn,  Kruniphmr- 
ner,  Zinken,  Bombard,  Schatnuxat, 
Sackpeife,  etc.  {Musique  instninienule 
aUemande,  etc.),  Wittenbo^,  1528,  in-S*. 
C'est  un  traité  des  instrumens  qoi  étaient 
en  usage  en  Allemagne  an  temps  d'Agn- 
eola ,  et  de  la  manière  d'ea  jouer  ;  ouvnge 
important  pour  l'hiitoire  de  l'art,  tt dent 
la  rareté  est  malheorensement  eicetnve. 
La  seconde  édition  fut  publiée  A  Wittea- 
berg ,  en  1545 ,  in-S».  Elle  est  aussi  nn 
qoe  la  première.  3"  Musu:a  ^uralil, 
Wittenberg,  1529,  in-S".  Ce  Imité  de  II 
routiqoe  figurée  est  en  allemand ,  bien  qu* 
let  premiers  mots  du  titre  semblent  iixli' 
qncr  un  Bvre  latin.  Gruber  cita  oM 
deuxième  édition  de  cet  ouvrage ,  datée  dl 
Wittenberg,  1532,  in-S".  On  ne  coDipread 
pas  que  Licfatenthal  ait  cm  (  BibUeg.  deU* 
miutMjt.  lV,p.l57)  que  ce  livre pMt 
*tre  le  même  que  celui  dont  le  titre  «ili 
car  il  n'y  a  pat  la  moindre  analogie  entre 
la  matière  de  l'mi  et  celle  de  l'autre.  4'  r» 
den  Prt^rtioaiims  vuie  die  SilbeM  i»  <** 
/i/olen  IVirken  (Dca  proportion»  et  dataw 


îdbïCoOgIc 


AGR 

e  im»  la  noUtton),  Wittenberg:, 
G.  KImw,  uni  date.  5"  Kurz  Deutsche 
MuMca,  mit  63  sckonen  hMichenExem- 
peln,invUrSUmmenverfasU,  gebessert 
mit  8  Ma^iUficat ,  nach  Ordnung  der 
FIJI  Thon.  (Hosiqae  allemande  abi^g^ , 
arec  Miuiita4roî*  beaux  eiempln  A  qnatN 
Toix,  etc.)  Witteûberg,G.  flhaw,l528, 
donse  fenOlei.  6°  Budimenla  nuisices, 
tjuihtu  caaeruii  artifiûium  comp^idiosiS' 
lime,  compUxam pueris una cunt  mono- 
chordi  ditnensione  traditur,  Wittenberg, 
G.  Kbaw ,  1559,  troii  feuillet  et  demie 
in-8'.  La  seconde  éditieD  de  ce  petit  ou- 
Trag«  fUmentaire  a  élt  publiée  «oiu  ce 
titre  :  QuœtUonea  valgariares  in  musi- 
cant,  pro  Magdeburgenxù  scholee  pueris 
digesta.  Item  de  recto  testudinis  colla 
exarteprtJtatOfdetonorurh/ormatiane, 
ma»ocAonio,aeleùtionumaccedentibus, 
ltMgàdM>UT^,apud3f.Lotthenan,15i'i, 
•^f«trille«etdemieiD-8°.Fwliel(^/igern. 
LiOer,  der  musik) ,  «t  Licb  tenthal  {Sibliog. 
délia  iiau.)  ont  era  à  tort  que  ces  deux 
MTTaget  «ont  dJIKrens ,  et  ont  commia  une 
aatre  faute  en  dijant  qa'ili  ont  été  rénnis 
dansleliTTesuiTant.  1"  Duolibrimiaices, 
eseompeitdiumartis,etillusliia 

.'  scripli  à  Mart.  jtgricola,  si- 
lew  aoraoiensi,  in  gratiam  eorum  ^ul 
il  idttila  Magdeburgensi prima  élément» 
erUs  discere  incipiunt,  Wiitenlierg,  1561 , 
^BXban»  feuilles  in-8°.  Les  deux  ouTrsget 
qui  ait  été  rétinis  dans  cette  édition  sont 
le  traité  des  proportions  et  lea  rodimens 
de  n  Dsiqiie .  B"  Scholia  inmusicamplanam 
Wavxslai  de  Itava  Domo,  ex  variis 
musicorum  seripUspro  Magdeburgensis 
teMm  Tyrombtis  cotUcta,  Wiltenbeif , 
1540,  m  feuillea  iD-8>.  Cette  date  da  com- 
■Moitaire  de  Martin  Ag^icola ,  sur  le  traité 
<fe  plaiD-diant  de  Wenceslaa  de  Nenhani , 
est  indiqué  par  Gerber  dans  son  DouTeau 
dictionnaire  des  musiciens.  Forkel  et  Lich- 
Icnthal  assnrent,  an  contraire,  que  l'on- 
Tnge  ett  tans  data.  On  attribue  aussi  A 
Kartîn  Agricola  :  1"  Libellas  de  octo  ta- 
Monm  composUione ,  in-8o,  en  «en; 


AGH 


25 


9»  Georg.  TTefrmi  caationes  cum  melodiîs 
MartiiU  jé^icolœ  et  Pauli  Scholenrat- 
teri,  Zirickan,1553. 

AGSICOLA  (alezandsi),  contrapun- 
tiste  dn  16°  siècle,  naquit  dans  lea  Pays- 
Bas  ,  et  lut  engagé  an  service  de  Philippe , 
roi  d'Espagne.  II  mourut  dans  la  soiian- 
tième  année  de  son  Age.  Sébald  Heyden, 
dans  son  traité  de  Arte  cancndi,  cite  les 
compositions  d'AgriooJa  comme  des  mo- 
dèles de  style. 

AGRICOLA  (itiit),  coDtnpantîste  du 
16o  siècle ,  et  maître  de  mnsîqne  m  Gym- 
nase d'Auguste,  i  Erfnrt,  a  publié  de  sa 
composition  ;  1°  Motetten  mit  i,  5,  6,  S 
utid  Ttiehr  Stimmen,Nureaiberg,  1601. 
2,"  CanlionesdepnBeipuisJeslispertotam 
aniwm,  qiùnque,  sex  et  pliavmim  ■vocum, 
Nnremberg. 

AGRICOLA   (  WOLFOtltO-CBBUTOrHK), 

oompositenr  allemand,  Tirait  rert  le  milieu 
du  17*  si^e.  Il  a  publié  â  Wortibouig 
etiCologne  nnecoUection  de  hait  meuci, 
sousletitredei^<ucici(^nuuicai^,165l, 
în-4<'.  ComeiUe&Benghemffiibl.  math., 
p.  2)  cite  un  autre  ourrage  d'Agricola 
intitulé  Fasciadus  variamm  cantiomani 
c'est  nue  collection  de  motets  k  deux ,  trois , 
quatre,  cinq ,  six  et  boit  Toii. 

AGRICOLA  (caoMau-iovM),  né  le 
25  octobre  1643,  A  Grossen-Fera,  village 
de  la  Thuringe ,  oà  son  pèt«  était  ministre , 
commeuça  sea  études  en  1656,  A  l'école 
d'Eisenacb  ;  en  1662 ,  il  passa  «a  collège 
de  Gotba ,  et  étudia  ensuite  k  Leipsidc  et 
i  Wiltembe^.  Il  fnt  élevé  dans  catte  ville 
an  grade  de  professeur,  après  avoir  soutenu 
nne  thèse  publique  sur  dirn^  sujets. 
En  1670,  il  fnt  nommé  maître  de  chapelle 
à  Gotha,  et,  peu  de  temps  apris ,  il  publia 
nnœnvredesa  composition,  intitulé  :  J/it- 
aikaliscber  Nebensbatden,  elliehe  Sona- 
ten,  Pnvludien,  Mlemanden,  etc.,  mit 
Ifiolinen,  2  FioUn,  undGeneral  bast., 
Holhanseu,  in-fol,  {les  Heures  musicales , 
consistant  en  plusieurs  sonates,  préIndes, 
allemandes,  etc.,  pour  deux  violons,  deux 
violes  et  basse  continue);  en  connaît  aussi 


îdbïCoOgIc 


3Q  AQR 

ml/uiif»mi  atehrçrerm  Stmmengtsetat 
(  Actes  de  contrition  et  chants  poof  la  C9P|- 
mwnion ,  Ji  ciaq  et  un  plu  grand  noniltre 
aapcniM),  Gotlia,  1675,in'4<i2*  .fo- 
twUrt,  PrasIuJien,  AUetnanden,  Cburan- 
toa,  baiUle  <u0rtawuische  ArilfioDMU», 
piândei,  ailQHiandM,  etc.,  ila^nçaiia), 
l»,  a>  et  3'  parties ,  Gotba ,  1675 ,  iu-fol. 
3*  DeHUaiut  gmsliUAe  Madrigalien  von 
iive^  bù  sechtsUmmen ,  Gotfaa,  1675  « 
û-f«l. 

Agrieola  «it  nort  à  GoUm  ,  an  meis  4q 
fivrier  1676,  dau  U  tmle-troiiième  anata 
deionftgt. 

AGRICOLE  (iKAN-puîtiiiic),  eompoû- 
teiir  an  Mrtioe  de  la  mot  d«  Proate, 
naquit  A  Dobtt*cbeo ,  dani  le  daohé  d« 
Gotha,  le  1  janvier  1720.  Loin  de  contra- 
rier legodt  qu'il  montrait  ponr  lamaûque 
«t  peur  les  scienoes ,  son  pèra  Ini  procnra 
Im  BiojeBS  de  1e«  développer  en  l'envoyant 
à  l'aniTeniti  de  Leipiick.  hk,  il  se  livra  à 
l'élnde  de  la  philosophie  et  de  la  jonipru- 
denoe,  en  même  temps  qm'il  développait 
•es  taleas  naturels  pour  la  mosiqoe,  sous 
la  direction  de  Jean*  Sébastien  •Bach, 
£n  1741,  il  Mrendit  k  Berlin,  o&  il  acquit 
en  peu  de  tempe  la  répnUtion  d'nn  orga- 
nffle  habile.  D  y  eontinaa  sh  étndes  de 
wmposilioD,  an  moyen  de«  leçons  qu'il 
reçot  da  Quanti.  Lu  premières  prodnc- 
liona  d'Agricola  lurent  des  moroeanz  A6- 
tacbés  ponr  le  cbant  et  ponr  les  instin- 
mens.  Ce*  moroeani  eurent  du  snooii  et 
le  Grant  connaître  de  Frédérîe  11,  qui  la 
cW^  da  composer  pour  le  théâtre  da 
PoUdam,  en  1750,  Il  Filotofo  eonvinto, 
•péra  bonfle.  L'année  suivants,  0  écrivit 
pour  le  même  théitre  La  Jticamatrica 
diveiuitM  damma.  Cn  *oyaf;e  qu'il  fit  1 
Dresde  dans  l'antomne  de  1751 ,  lui  pr»- 
cnra  l'occasion  d'entendre  II  Gro  licorne- 
tcmlo  de  Basse.  Le  ilyle  de  ce  maître  lui 
plut,  atilTadopta  dans  leionvragc*  qu'il 
éeri  vit  ensuite. De  retouri  Berlin,  Ûépeusa 
la  oéUbe  oantatrice  Holtenî,  penr  qni  il 
écrivît  le*  pnoiier*  lAles  de  «es  opdnu. 


4GR 

£nl75a,  il  fit  npr«(enlarXZJlt;Mft|)ni, 
qui  eut  peu  desuceès.  Cet  ouvrage  futtaifi 
de  C/e^,  en  1753,  da  II  T'OapU)  gÀ- 
more,  en  1755,  da  Pticke,  an  1756, 
à'AchitleiaSciro,  m  I753,tti'ffi§eim 
tn  TaunViB,  en  1765.  A  la  mort  de  Grapo, 
qui  eut  lieu  en  1759,  1*  mi  de  PnisM 
désigna  Agricole  pour  loi  sucoéderdafiilB 
place  de  mettra  de  chapelle.  Il  iponrat 
d'bydropisie  le  12  norembia  1774.  (Mit 
ses  opéras,  Âgricola  «  beanoatip  écrit  pou 
l'églisa;  mais  le  psaume  vingt-unième,  qa'il 
composa  sur  la  traduction  de  Cranter,  tft 
le  seul  œorceaa  da  ca  genra  qu'il  ait  bit 
imprimer.  Tout  «e*  aotres  wvracet  de 
musique  sacrée  sont  reaté*  en  manuKrit. 

Agriocda  t'est  distingué,  oontBtierivtia 
■nr  la  musique ,  par  ptuiaors  raertetni 
détacbé*  qui  ont  été  inséré*  dans  le*  X^ 
très  Critiques  de  Harpnrg,  et  dons  U 
J$iblialhèque  géadraU  lU  U  Utiéralm 
qlUnuinde.  On  croît  qu'il  a  pris  part  il* 
rédaction  de  la  TMorie  des  beaux  arts  de 
Suiier;  mais  oola  n'eet  pas  piionvi.  U  (*t 
plus  certain  qu'il  4>  aidé  Adlung  dans  la 
eomposilion  da  la  Musiea  mvcham*- 
&tfiu,  on  a  de  lui  :  l"  dens  lettre*  ••"• 
le  nom  d'Olibria,  dan*  le  Musicien  CM- 
que  det  rives  de  U  Sprée;  %'  Togi  JM- 
tungtitrSingkwistausdem  itaiiMtdm 
Sbarset*  mit  Jrwerkungen  (  Blémea*  <k 
l'art  du  chant ,  par  Tosi ,  traduit  da  lllf 
lien,  avec  des  noUs),  Berlin,  1757,  iB-4°i 
3°  Saieachienmg  der  Fra§s  i  «w  ài» 
Vorv^  der  Mélodie  Jiir  der  BarmOM 
(Eiamea  de  U  quMtion  :  de  la  piéCérenM 
de  la  mélodie  nu  l'barmoBie  ) ,  dan*  1* 
Mugasi/t  musical  de  Cramer. 

Agricola  était  un  musician  instruit  qui 
écrivait  correctement ,  et  qui  trouvait 
quelquefois  4e*  mélodies  agréables,  mai* 
qni  manquait  d'originalité  et  qu'on  ne  pMt 
considérer  que  comme  un  imitateur  dn 
maîtres  italiens  de  ton  tempa. 

AGBICOLA  (auuKTTA  ■milu^sol' 
ruft),  épouse  du  précédent,  fut  cnntatrice 
de  r<^érai  Berliu,  oà  die  entra  en  1742. 
Pospota,  Ilaita  et  Salimbcni  furent  sm 


îdbïCoOgIc 


AÙT 

maiut»  de  chut.  Dui  n  cuqaaotiinM 
liai»,  ella  ohnottit  eacora,  d'onc  manière 
étaniunte ,  des  ain  de  bravonra ,  tant  ea 
ittiian  qu'ea  allemand.  Le  docteni  Bornej 
dit  que  UHMi  arait  nne  N  gruide  étendue 
qa'elle  allait  depni*  le  la  an-deBiouB  det 
portto ,  jutqQ'an  ré  ai^u,  avec  nue  lono- 
riU  pui«Mnte  et  pare. 

AGRIPPA  DE  NETTESHEIM  (cojl- 
■«t4Ji-Ba«ar),  mMecin  et  philotophe, 
Ufait  A  Cologne,  le  H  Mptemkre  1486. 
San  eaprit  et  mio  émditioa  lui  ac^aireot 
«negraode  réputation;  mai*  ton  barnenr 
ehagrine  loi  Gt  bcancaup  d'ennemii,  et  «a 
carrièro  fat  toqjoun  ajpiée.  Il  fut  luocet- 
■inment  aoldat ,  profettear  d'hébreu  i 
Dole  et  à  Londret,  de  tbéolagia  ji  Cologne, 
à  Parte  et  i  Turin  ,  «yndio  et  orateur  A 
iMatx,  1518,  médecin  i  Lyon,  cbaHéde 
Iranca ,  A  came  de  ion  attachement  an 
Monétable  de  Boui^n ,  emprûonné  A 
Braidba ,  ponr  ton  traité  de  la  Philoto- 
fkietteculU,  et,  rentré  en  Brance,  arrêté 
de  newrean  pour  aïoir  écrit  contre  la  reine 
nwre;  enfin,  remîj  en  liberté,  il  alla 
netrir  dan*  tm  hdpital ,  A  Grenoble , 
■  1535,  Agé  de  49  ana. 

Dana  «on  traité  :D»  oecalld  Philoso- 
fiàâ,  libri  1res,  dont  il  y  a  de  nombrente* 
Miiioni ,  et  une  traduction  ^nçaÎM  par 
Utuiev,  La  Haye,  1727,  2  vol.  in-S", 
il  parle ,  an  ohapitre  U~'  dn  premier 
Inre,  de  natsicef  vi  al  efficacid  m  homi- 
nam  affectUm* ,  qud  conclUuidis,  qud 
udandi*.  11  traite  anui  de  la  muiiqne 
*  an  1 7"*  chapitre  de  «on  liïre  :  De  incer^ 
tàadme  et  vanUate  seùiUiarum,  Paria, 
1531 .  in-8-. 

AGTHE  (cBiBLis-cnaïmii),  organiite 
dn  prince  d'Anhalt-Bembonrg ,  naquit  i 
Kettatadl ,  dani  le  comté  de  Hansfetd , 
«n  1739,  M  nonrat  A  Ballcnttedt,  le 
27  naienbre  1797.  II  te  distingua  comme 
Mmponteur  dramatique  de  1784  A  1795; 
les  opéras  qu'il  a  écriti  «ont  :  !■  jéconcius 
et  Ojrdippei  2°  Daj Mllchmiadchen  (la 
Lailièra  )  ;  3'  Martin  fellen  ;  i"  Erwia 
et  Mlmre,  S'  le*  dirertiiaeinens  de  Phi- 


40U  :»? 

Umoa  «t  Banois  { 6°  Der  Spie^ritttr  (La 
Cbeialier  dn  miroir)  qai  fut  repréienti, 
en  1795  ,  A  Ballenstedt ,  par  une  troupe 
d'amateurs.  En  1790,  Agthe  publia  aussi 
trois  sonates  pour  piano  chet  Breitlcopf ,  A 
Laipsick  ;  enfin  l'on  connaît  de  ce  compo- 
siteur un  recueil  de  chansons  imprimées  à 
Dcssauen  1782,sotu  ce  titre:  J9ertfor;gen, 
Mfillag,  JbeaduiKi  Nackt  sur  Clavier 
und  Gcesang  { Le  matin ,  In  mjdi ,  le  târ 
et  la  nuit,  atc.) 

AG0ÂDO  (demis),  guitariste  rmomin^, 
est  né  A  Hadfid  «n  1784.  Après  aroir 
appris  les  principes  de  la  musique,  il  passa 
sous  la  direction  d'nn  moine  eaps^nol  qui 
lui  apprit  A  jouer  delà  guitare.  Habile  dana 
l'eiécatîoo  des  difficultés ,  H.  Aguado  lÎM 
nn  beau  son  de  la  guitare ,  et  joue  de  oet 
instrument  dansson  rentable  caraotAre. 
Ku  18S0  a  publia  A  Barcelone  one  Vé. 
thode,  sons  le  titre  de  Eecuela  de  guilarm, 
qui  a  été  traduite  depuis  Ion  en  fraofaia 
«t  qui  a  paru  AParis,  obei  Simon-Richault, 
m  1827.  H.  Aguado  s'est  flié  A  Paris  de> 
pois  1836,  et  y  donne  des  leçons  de  goi- 
tarc.  Il  a  publié  peur  son  instrument  t 
1'  DtHae  walaet  f  ttmn  1",  Paris 
«t  Hayenoe,  Schottj  2°  Quatre  pièce* 
d'étude,  aurre  2*,  Paris,  Meîsaonnier ; 
3°  Troii  rondeaux  brillans ,  sUrf.}4''Hait 
petites  pièces ,  œurre  3* ,  âid.  ;  5*  Six 
idem,  ibid. 

AGUJARI  (lucbèce),  snmemméeJU 
Bastardella,  née  A  Feirara  en  1743 ,  ma- 
riée A  Parme  en  1780  areo  Joie{A  Colla , 
maître  de  lacoDr.etmortele  18  mai  1783. 
L'étmdae  de  sa  voii,  surtout  dans  l'aigu, 
la  pureté  de  son  intonation,  la  beauté  de  sa 
vocalisation  et  «on  habileté  dans  la  mnsi- 
que,  la  placent  parmi  les  virtuoses  lesplni 
habiles  de  son  siècle. 

Dans  le  camoTal  de  1774,  elle  fut  très 
applaudie  an  grand  tbéltre  de  Milan  dan* 
nn  opéra  séria  intitulé  //  Tolomeo ,  mis  on 
musique  par  Colla,  et  se  distingua  [^ut 
encore  dans  une  cantate  du  même  maître 
qui  fut  exécutée  dans  un  brillant  concert 
an  palais  de  ToauMUo  Mariai. 


îdbïCoOgIc 


28  AHL 

AGTTLIERA  (riiisTnir  dk),  «mpoii- 
tenr  et  oi^uiiite  è  Sangoue,  ni  ren  la  fin 
àa  16™*  siècle,  a  publié  de»  magnifieat 
k  quatre ,  cing ,  lix  et  hait  voix ,  dam  le* 
hnittoni  de  l'^lÏM,  Saragosse,  1618. 

AGUS  (henki),  profeasear  de  musique , 
Dé  en  1749,  entra  au  conterratoire  de 
inniiîqne  comme  maître  de  solfège ,  le 
16  thermidor  an  3 ,  et  mourut  an  moit  de 
floréal  tn  6.  Il  paraît  qn'il  avait  d'abord 
résidé  en  Angleterre ,  où  on  publia  deux 
cBOTre»!  de  aa  composition ,  savoir  :  X"  Sii 
aoloi  pour  violoncelle,  op.  l";  2"  Six 
idem,  op.  2~",  QDGli|ne)-nnB  de  ses  on- 
vrages  ont  été  publiés  à  Paris.  Ou  cite 
particnliérenient  nn  (eutto  de  trios  pour 
dnii  violons  et  basse,  et  nnsoU%ge,qniD'a 
p«int  en  de  sncoès.  Agusaanstiécrit  pln- 
•ieurs  leçons  pour  le  solfîge  du  conserva- 
toire. Ce  musicien  manquait  de  gotit  et 
d'invention ,  et  ta  science  obsoure  n'avait 
rien  de  correct, 

AELE  (Jiiir-BODOLFBB),  né  i  Mul- 
Iiaïuen  le  2i décembre  1625, Ibt envoyé, 
en  1643,  i  l'univertité  de  Goettîngue,  oi 
il  étudia  pendant  denz  ans  sons  J.-A.  Fa- 
bricins.  De  li ,  il  alla  en  1645  à  l'univer- 
■iléd*Erfurt.  11  n'y  était  que  d^uit  an  an, 
lorsqu'on  établit  dans  cette  ville  l'école  mu~ 
■icale  de  Saint-André,  dont  la  direction 
lui  fat  confiée.  En  1649,  l'organiste  de 
l'église  Saint-Biaise  de  Mulhanien  étant 
mort,  Able  obtint  m  place.  Quelques  an- 
nées après ,  il  fut  nommé  conseiller  et  enfin 
bourgmestre.  11  mourut  en  1673 ,  k  l'âge 
de48Bns.On  a  de  lui,  1"  Dialogues spi- 
riimlsàdeux,  trois  et  iptatre  voix,  tlt., 
première  partie,  Erfurt,  1648;  2»  sa  mé- 
thode de  chant  intitulée  Compendium  pro 
tenaiU,  Erfurt,  1648 ,  tn-8<'.  Son  fils  en 
donna  une  seconde  édition  en  1690 ,  avec 
de*  notes  historiques  et  critiques ,  et  la  troi- 
aième  parut  eu  1 704  ;  3°  trente  sinfonies , 
paduanes ,  allemandes,  etc.,  i  trois, 
qnatreetcinq  instrumens,  Erfurt,  1650; 
A'  Thuringisc/un  Liut-garteru,  contenant 
vingt-sii  fleurs  spirituelles,  depuis  trois 
jusqu'à  dix  voix,  Erfurt,  1657;  S"  Pre- 


AHL 

mière  dilalH  d'airs  spiritaelt,  i  niie,  den ,' 
trois  et  quatre  voix ,  Erfurt,  1660 ,  îa-fol .; 
la  seconde  diuine,  à  Hnlhaaian,  1662, 
in-fol  ;  la  troisième  et  la  quatribne  daui 
les  années  suivantes,  en  pareil  format; 
6<>  C^tces  complètes  pour  toutes  lesfét(t 
de  l'année,  quatorre  pièces  à  une,  dem, 
trois ,  quatre  et  huit  voix ,  avec  des  ritour- 
nelles pour  quatre  violes,  Mulhauseo ,  1 662; 
7°  Motels  pour  tous  Us  dimanches  de 
l'année,  au  nombre  de  cinquante,  ènne, 
denx,  trois  et  quatre  voix,  Mnlbauien,  1 664, 
in-fol.  ;  S'  Dix  chants  religieux,  i  cinq 
et  huit  voix,  Hulbausen,  1664,  in-4*; 
9*  collection  de  motets  intitulée  :  Die 
neu-verfaste  ehor  Music,  k  cinq,  six, 
sept,  huit  et  dix  voix,  Mnlhausen,  1668; 
10*  on  petit  traité  latin  intitulé  :  Depro- 
gressionibus  consanantiarum ,  et  un  autre 
petit  traité  allemand  sons  ce  titre  :  Srevis 
et  perspiaia  introductia  in  artem  musi- 
corn,  dos  ist  htrtte  Anieitung  zu  der  lie- 
blichenSing-hmst(iiattiietion  abrégée  sur 
l'art  du  chant),  HnUianaen,  1673,ia-8°, 
denx  fenilles  et  demie. 

AHLE  (  iiÂH-oaOBOEs  ) ,  £ls  (h  précé- 
dent,né  à  Mulhauaen,  en^650,  fat  orga- 
niste à  l'église  de  Saint-Biaise ,  et  sénateur 
de  cette  ville,  où  il  mourut  le  1"  dé- 
cembre 1706,  A  l'4ge  de  56  an*.  11  était 
encore  écolier  à  l'aniverùté  lorsqu'il  fat 
désigné ,  à  la  mort  de  son  père ,  pour  lui 
succéder  dans  la  place  d'oi^;anittedeSaiot- 
Blaue.  n  était  poète  distiagné ,  et  fut  con- 
ronné  en  cette  qualité,  dans  l'année  1680. 
Aille  peut  être  mis  au  nombre  des  écrivaim  ' 
les  plus  fécond*  de  son  temp*,  car,  de- 
pui*  1671  jusqu'à  sa  mort,  c'est-à-dire 
pendant  trente  ans ,  il  fit  paraître  chaque 
année  un  ouvrage ,  soit  théorique ,  soit  pra- 
tique sur  la  musique.  Malheureusement, 
l'incendie  qui  éclata  k  Holhausen  eu  1689 
en  a  consumé  une  grande  partie;  oeiii 
mêmes  qui  ont  été  publiés  poatériearemeBt 
k  cette  époque  sont  maintenant  fort  rares. 
Il  avait  en  cinq  fil*  et  trois  fille*  ;  nuis  il 
survécut  à  tons  ses  enfans.  Il  a  publié  un 
traité  théorique  intitulé  :  Unstruthinite, 


îdbïCoOgIc 


AIB 

<iJermusHu>litchtrGartenliut(Ja.T4ia  des 
^Tertiueiiien*  miuîcaiu  ) ,  Holhaasan , 
1687 ,  MX  feoilles  iD-8° .  Ed  1690,  il  donna 
U  woonde  édition  de  la  méchode  de  chant 
de  MB  pèra,  A  UqaeU«  il  ajonta  de*  note* 
Littoiiquei  et  critique*  trit-estiméet.  11  fit 
paraître,  en  1695,  son  dinlogue  du  prin- 
temps; en  1697,  le  dialogue  de  l'été; 
eu  1699,  celai  de  l'antomne,  et  eu  1701 , 
cdoi  de  l'hiver;  tous  ayant  pour  ohjet  les 
régies  de  la  composition.  11  publia  aussi 
une  snite  de  dissertations  snr  la  musique 
et  de  pièce*  instrumentales,  sons  le  nom 
de*  Kiues;  celni  qui  est  intitulé  Clio, 
formant  la  première  partie ,  parut  en  1 676} 
CaUiope  et  Erato,  en  1677;  Euîerpe, 
en  1678î  Thalk,  Therpsicore,  Melpo- 
mène  et  Polymnie,  en  1679;  Uranie  et 
^poUoa,  en  1681  :  tous  furent  imprimés 
i  Mulbanien ,  in-i".  Ils  contiennent  des 
cbants  A  donie  et  i  vingt  voix.  Enfin  on  a 
desaoofflposition:l'>iVeueieAn^ùf'icAfi 
AndachUa  mit  enae  imd  twee  vokal-und 
aine,  twee,  drejr,vierinstrumaitalSlini- 
men  zudem  Batso  conlmuo  gesetzt,  Hul- 
bnaen ,  1671  ,  in-4°  ;  2°  Instrumentalis- 
ehcr  FnJiliagsmusik ,  Enter  Tlieil 
(Hsui^e  iustromentale  du  printemps), 
ikid.,  1675,  in-l";  Zweiler  TheU,  1676, 
iD-4*  j  3"  Anumtkigei  sehn  ■vierstimmige 
■vM-di-gamba  ^(e/e(dii  pièces  agréablesà 
quatre  parties  pourlaviola-di  -gamba)  ^id. , 
1681,  in-4';  4'  Dr^  neue  vierstimmige 
BUlieder  (trois  nonvellet  chansons  à  quatre 
»(rii>}5"  Ftinfsckœae  Trosllietier  (cinq 
helles  chansons  de  Trost). 

AHLEFELDT  (  li  comtesse  d'  ) ,  qui 
Yiraitencoi«enl812,ac«mposé,enl793, 
la  musique  d'un  opéra-ballet ,  intitulé  Té- 
Umaque  et  Calypso ,  publié  i  Altona  et  à 
Leip*ick,enl794,  in-4o,  en  extrait  pour 
le  piano. 

AIBLINGEK  (jo9EFB-Gui>iu)),Dédans 
la  haute  Bavière,  vers  1775,  maiti«  d« 
chapelle  adjoint  au  ci-devant  théâtre  de 
l'Opéra  Italien ,  de  Mnnich  ,  a  vécu  long- 
temps en  Italie.  Lorsqu'il  était  dans  ce 
pays  il  publia  i  ICilan,  chei  Rîccordi,  une 


Aie 

Pastorale  pour  l'orgue .  U  a  écrit  pi 
morceau  de  musique  d'nn  bon  style  et 
s'est  fait  connaître,  c«mme  compositeur 
dramatique  par  Sodrigues  et  Ckimine, 
opéra  en  trois  actes.  Lorsque  le  bel  onf  rage 
de  Gluck,  Iphigénie  en  Tauride,  fut  mis 
en  scène  à  Munich ,  pour  H"°  Schecbner 
(maintenant  M"*  Wuigen},  M.  Aiblinger 
ajouta  à  la  partition  originale  une  grande 
scène  pour  cette  cantatrice  :  ce  morceau , 
dit-on ,  ne  fut  pas  jugé  indijpie  d'être  en- 
tendu près  de  la  belle  mnsique  du  créateur 
de  la  tragédie  lyrique. 

AICH  (aoDEFBoi),  chanoine  régnlierde 
l'ordre  des  Prémontrés ,  qni  vivait  Ters  le 
miLeu  du  l?*"*  siècle,  a  fait  imprimera 
Angsbourg  :  Fructus  ecclesiasticus  trium, 
quatuor  et  t/uinque  vocum,  duorumvel 
Irium  însirum.  cum  secundo  choro. 

AICHELBDRG,  virtuose  sur  la  maa> 
doline,  fiiéàVientke.  On  a  de  loi:  1°  Pot- 
pourri  poor  mandoline  ou  violon  et  gui- 
tare ,  cenvre  I"  ,  Vienne ,  Haslinger  ; 
2°  Variations  pour  mandoline  ou  violon  et 
guitare,  œuvre  2*,  ibid.;  3°  Nocturne 
concertant  pour  mandoUne  on  violon  et 
guitare,  (Buvre  5',  ibid.;  i'  Variation* 
concertantes  pour  mandoline  on  violon  et 
guitare ,  tenvre  4* ,  iiiid. 

AICHINGER  (cRBooiRE),  prêtre  et  or- 
ganiste de  Jacques  Fagger,  baron  de 
Kirchberget  Weissenhoru , à  Angsbourg, 
naquit  vers  1565.  En  1599  il  alla  A  Rome 
pour  se  perfectionner  dans  la  mnsique ,  et 
son  retour  i  Angsbourg  eut  lieu  vers  1601 . 
On  ignore  l'époque  de  sa  mort.  On  a  de 
lui  les  ouvrages  suivans  :  1°  Liber  1  sa- 
craram  canlionum ,  quatuor,  quinqueet 
oclo  -vocum,  cum  madrigales ,  Angs- 
bourg, 1590;  2"  Lib.  2  sacrarum  can- 
tionum,  quatuor,  quinque  et  sex  ■vocum, 
cum  missd et  magnificat  necmtn  dialogit 
oii^uo/j  Venise,  15  95;  ^'Sacracanliones, 
quinque,  sex,  septem  et  octo  vocum, 
dédiéesan  chapitre  de  la  cnthédrale  d'Augi- 
bourg,  Nnremberg,  1597;  4>  Triciiàa 
Mariana,  Deux-Ponts,  1598;  5"  Divina 
Laudes  ex  JloHdis  Jacobi  Pontam  eX' 


îdbïCoOgIc 


M  ÀIG 

cerpUe,  trium  wxnan,  AnplHiui^,  16(tt; 
0°  yksperlùuim  Flrpnis  canticum,  con- 
ntbtot  eh  aa  magnificat  I  gîi  voix,  lUdié 
au  pHncs  Jeta  Adim ,  abbé  de  Kempten, 
Anglboni^,  1003;  7"  Qkirianda  di  eivf 
tonelte  spirUtudi  a  Ow  voei,  Angiboai^, 
16M  ;  8"  J'euéicu^  sacrarvm  hariao- 
ttMruni,qualuorvoeitm,  DillÎDgen,lG06{ 
9*  SoUnutiti  eorporit  C^risti  in  sacrificia 
misMt,  et  in  e/nsdem/esH  officits  ae 
puMieis  proceasiot%ibia  decantari  solila, 
Aogtboa^,  1606;  10*  Oantiones  eeele- 
siaslicte,  Ires  et  quatuor  vocum ,  euM 
basM  gentndi  et  eontiiuio  m  atum  orga- 
Histanm,  DilUngen,  1607j  tifi,'.  Cet 
0DTTa[[«  e«t  remarqaable  en  ce  qu'il  est  le 
premier  on  les  mots  A«  basst  continue 
■pparaÏMent;  aosù  a-t-il  fait  nittre  du 
doate  SDT  rinTCDtion  de  Viadana  (Toyn  ce 
■om).  11»  Urgirmlia  i  laudes  F'wg.  Mo' 
rite,  eompiexa  et  çuinis  vocihus  modu- 
iata,  Dillingca,  1606,  in-4*;  12°  Odarim 
leclissinut  en  mellilisslmo  D.  Bemardi 
JiAilo  dtliirata  modisque  mnaicispardm 
tpiatUOr,partimtriitmvocum,i  Francfort 
«t  Aagsbourg,161 1 ,  in-4°  ;  1 3°  Cbrona  eir- 
ckaristica  dudntm  eltriumvoeum,  Angs~ 
boDrg,  1611,  \tk-if;  U'  yalmra  ChrisH 
a  D.  Berhnardo  satutata,  tribus  et  qaat, 
VOeSms  musicte  f/e^ec/a,Di11iDgen,  in-4°; 
15'  Lacrymm  B,  Urginis  et  Joannis  in 
Christam  à  cruee  deposilum  modis  mu- 
$icis  exprtssœ,  Aagsbourg,  iii-4°  ;  16*  Li- 
turgica,  siiK  sacra  officia  adomnesfestos 
quat.  VOc.,  Aagsbonrg,  1593,  în-16.  Le 
catalt^e  de  la  bibliothèque  musicale  da 
toi  de  Portugal  Jean  IV  indique  bomî 
une  collectioa  de  motets  i  trois  et  quatre 
Toix,  d'Aicbinger ,  sous  ce  titre  :  Quercus 
Dodonea. 

AIGHERfutesiBBiT),  compositeur,  né 
tB  Autridie, et  virant  iTienne,  s'est  fiiit 
connaître  an  tbfâtre  en  1826,  par  mn 
ftrce  intitolée  la  Fenêtre  secrète,  et  a 
donné ,  en  1 829,  on  opéra  qui  a  pour  titre 
le  Plan  d'atlatjue,  au  théâtre  de  la  porte 


AIM 

de  Carynthie.  Précédemment  H.  Algaer 
avait  publié  i  1"  Quintetto  pour  pinno , 
Jbae,4tltaelvioloncelie{tBMl),l'mat, 
Diabelli;  S*  Missa  tfnaUmr  voeian  totn 
in  canone.  Vienne,  Haalingeri  3*  iSïx 
chants  pour  quatre  voix  d'homme, 
Vienne,  Artaria. 

ÂlGDlMO  (  llLnNIDÀM  } ,  snrhotnmj 
Sreseiano,  de  l'ordre  de*  frères  mtoears 
de  rObserrance ,  naquit  Tcrt  le  miliea  do 
wûième  aiècle,  au  cbitetn  def^i  Oni 
vecchi,  dans  leienTiroiM  de  Bresse.  Uftat 
élè*e  de  Pietro  Aaron,  el  publia  les  oo- 
Trages  tnirans  :  La  illuminata  di  tutti  i 
tuoni  di  cantojirmo,  emt  alamibellU- 
titni  seereti,  nond'aiùvifMixrittà^yt- 
Dise ,  1562 ,  in-4o  ;£■// te«0rt>  iUumùtdfo 
di  tutti  i  tuoni  <U  canto  Jfigurato,  eon 
alcuni  bettissimi  seereti ,  non  da  altHpik 
sériai,  nuovamente  composto  delR.  P-  H- 
taminaioAjguino  Breseiano,  in  ftnitia, 
pressa  Gio.  fariseOf  1581,  in-4».  Crt 
ODTTBge  e«t  dédié  an  cardinal  IriHÛs  d'Esté. 
Après  le  frontispice,  on  troure  le  portrait 
de  l'aotenr.  Les  ouTra^  d'Aiguino  sont 
fort  rares,  même  en  Italie.  Le  detuiinM 
ne  pent  être  coniidéré  qa«  comme  une  se- 
conde édition  remaniée  du  premier.  Leur 
rareté  est  an  reste  lenr  mérite  le  plut  réd , 
car  ces  beau  lecret*  que  lea  titres  pro- 
mettent ne  sont  qne  des  moyens  asseï  peu 
certains  pour  reconnaître  les  tons  du  plein- 
chant  à  rintpection  des  mélodîa. 

AlHON  (rAKPBILE-LterOL»-F>lIfÇOI9), 

né  à  risle ,  département  du  Vaadoie,  le 
4octobrel779',  rebâties  premières  levons 
de  musiqaede  son  père,  Esprit  Aimon, 
violoncelliste  attaché  an  comte  de  Hantuu, 
ministre  de  Danemarcï.  Léopold  fit  des 
progrès  rapides ,  et  i  l'tge  de  dix-sept  am 
il  dirigeait  l'orchestre  du  théAtre  de  Bar- 
seille.  11  s'appliqua  alors  à  l'étude  des  par- 
titions des  meilleurs  compositenrs  italiens 
et  allemands  :  elle  loi  tint  lieu  d'un  eoors 
de  composition  plus  sévère.  Lorsqu'il  K 
crut  suffisamment  iostroit ,  il  écrivit  vingt- 
II-*) 


îdbïCoOgIc 


^latra  qtwtwn  paor  deax  TioImU ,  alCD 
etliaue,ct  dewi qtdntettii  poar  deniiio- 
kni,  Aeu  altM  et  TMloBG«Ue{  sn  de  MB 
ienâert  a  é»é  grvré  i  Péril,  dm  Jttn«t, 
«Mi  qM  TÏn^-im  qoataon. 

Bb  1S17,  H.  Ainloii  alla  «afixeriParii 
dtu  U  dawam  d«  w  lînar  A  la  profetrion 
da  «•■ipofhvar  dramatique.  Son  ojtéra  dia 
Jamx  FloraiL*,  m^h  à  l'acadiinie  royale 
de  miul^iieaa  eommenoement  de  1 81 8,  fat 
njwéanité  an  moii  de  nOTembre  de  la  tnéffle 
aBnëCi  Lamiulqiiedecet  onrrage  fut  troa- 
Téa  &jl)le  et  AéttnéB  d'orif-inalîté.  Â  l'on- 
Tertam  hxOyituuisedramaiiijue,  en  1 821 , 
radninirtratHm  de  ce  théfltre  «'attadia 
M.  Aimen ,  ea  qualité  de  chef  d'orcheatre. 
C'est  (leadant  la  dofée  de  son  serrice  <ja'il 
a  composé  de  Jolis  airs  de  TStideHIle  qui 
aont  demiDs  populaire!  :  celui  de  Michel 
et  Giristine  a  en  i  juste  titre  une  togue 
peu  commnne.  En  1822,  &  la  retraite  de 
M.  Baodron ,  chef  d'à rchettre  da  Théfttre- 
Français,  M.  Aimon  lai  sQccéda.  Après 
aroir  rempli  cet  fonctions  pendant  plu- 
tienra  années,  il  y  a  renoncé. 

n  aécrit  pourTOpËra,  f^elUda,  ea  cinq 
actes ,  paroles  de  M .  de  Jooy  ;  Abufar,  en 
tnns  actes;  Aleide  et  Omphale,  et  tes  Che- 
nu9i(e.î;pourl*0péra-Coinique,  les  deux 
figaroSf  paroles  do  Harttnelli;  ces  ou- 
trées n'ont  point  fté  représentés.  Les  coiA- 
poehioas  mosicales  qn'il  a  pnliliées  sont  ; 
1*  Qtiintelto  pour  deai  violons,  deux  altos 
et  vioIoDcelle ,  Paris ,  Janet  ;  2°  trois  qua- 
toors  ponr  deni  violons,  alto  et  basse, 
aam  4«,  Paris ,  Hanry  ;  3"  trois  idem.y 
œnTrefi*,  Paris,  Momigny;  4"  trois  ùfem,, 
gpTTW  7',  8»,  9*,  Paris ,  Hentz  ;  5"  trois 
M^ein^  leavres  43',  46',  Paris,  Pacïni; 
6°  trois  îdem,  œnrre  47'r  Paris ,  Janet  ; 
7*  trois  û&m,  livre  4 ,  Paris ,  Frey  ;  8>  trois 
nooveani  Idem ,  livres  5-8 ,  ibid.;  9°  Con- 
certino  ponr  le  violoncelle ,  Paris ,  Pa- 
cini;  10^  Récréation  pour  denx  violon- 
eelles,  cor  et  piano,  Stid.;  11°  Solo  ponr 
la  clarinette  avec  ace.  de  quat  aor  ou  piano , 
Lyon ,  Arnaud  ;  12°  Premier  et  deuiième 
concertM  ponr  le  basson,  Paru,  Frey; 


AR£ 


JU 


13«  QuMor  ponr  la  plaiio ,  Pàrn ,  tfactnt  ; 
14"  Plosiears  «avrea  de  trios  et  de  dttok 
pour  le  riolon  ;  19*  Doot  ponr  ^taTe  tt 
Ttolon,  liv,  1-3, Paria, Gaveasii 

M.  Aîmon  t'est  ansat  fUt  eonualtre, 
conlme  écrivain  sur  la  mnsiqne ,  par  las 
oBTTagee  dont  les  titrw  «nfvetit  ;  I"  Gwa- 
haissanées  prélïmiDaîres  de  Harmonie  ^  on 
BoUvdle  méthode  ponr  apprebdi«  «H  trta 
peu  de  tetnpa  i  connaître  tons  les  aeeOMb , 
Paris,  Frey,  1813,  en  trente  petite  «am 
loni  in-I3;  2°  Étode éiéhieiilaire  de  l'har- 
monie ,  on  nouvel  letnéthodepoor  apprendra 
en  très  peu  de  temps  à  connaître  ton«  les 
accords  et  lenrs  principales  résolations, 
oQvrage  agréé  par  Grétry,  Paris ,  Frey.  Ces 
deux  titres  semblent  indiquer  le  mSme  on- 
vrage;3<>  Sphère  harmonique, tablean  des 
accords ,  une  fènille  grand  raisin ,  Paris, 
Collinet,  ISS7;  4°  Abé<!édaire  masical, 
principes  élémentaires  à  l'usage  des  élèves, 
un  vol.  in-12,  Paris,  Hachette,  1831. 

AJOLLA  (FRANÇOIS),  inQsicien,  né  i 
Florenr*  dans  les  dernières  annéesdu  qnîil- 
lième  siècle.  Paccîanti  qai  lui  a  donné  nne 
place  dans  son  catalogue  des  écrivains  il- 
lustres de  Florence ,  dit  qoe  AjoUa  fut  ap- 
plaudi en  Italie  et  en  France  j  il  ajoote  que 
ses  compositions  imprimées  lui  ont  procaré 
une  hrillatite  réputation  ;  mais  il  n'indique 
ni  les  titres  de  ces  oavrages,  ut  le  lien,  ni 
la  date  de  leur  impression,  et  Negri  n'eii 
dit  pas  davantage  dans  son  histoire  dès 
écrivains  florentins  [Isloria  de' Fiorenlmi 
scritlarif  p.  181  ). 

A'KEHPIS.  Sons  ce  psendooime,  on 
trouve  parmi  les  manuscrits  de  la  biblio- 
thèque Bodléienne,  i  Oïford  (n»  1957. 15), 
dans  la  bibliothèque  de  Saint-Marc ,  i  Ve- 
nise ,  et  dans  quelques  antres  grandes  col- 
lections ,  un  livre  qui  a  pour  titre  :  LSier 
de  musica  ecctesiastica.  Ce  titre  est  allé- 
gorique, et  l'ouvrage  dont  il  s'agit  n'est 
autre  que  le  livre  ascétiqne  de  l'ImilaO'on 
de  Jésus-Christ,  attribué  à  Gerson  par 
quelques  bibliographes  modernes. 

A'KEHPIS  (flouent),  organiste  de 
Saiate-Gndole  &  Bnuelles ,  vers  le  milieu 


îdbïCoOgIc 


dn  17*  ùidt ,  ■  publié  lea  mmiget  rai- 
Tan*  de  u  oompoiition  1 1'  Sjrjophonia, 
uniiu ,  tbiorutn  et  trium  vioUnorum , 
Anren ,  1641 ,  in-fol.  ;  2°  SyntphonuBf 
unùu,  duorum,  trium,  quatuor  et  quin^ue 
iaîtrumtniantm,  adjuncta  quatuor  iif 
ttntmenlontm  et  duaramiXKUm.,  nf.i', 
ibid,  1647,  in-fol.i3'  Sjrmphonùe,  urtius, 
tbicrmtt,  trium,  quatuor  et  quinque  in- 
atrumentorum ,  adjuncta  quatuor  iiulru- 
meatorum  etduarumvocum.,o^ .  5',ibid,, 
1649 ,  ia-fbl.  ;  4°  MUsib  et  Motetta  octo 
vocum  cum  basso  eontùiuo  ad  organum, 
ilid. ,  1650,  ia-i";  5'  Missa  pro  de- 
JiutctU  octo  tiocum.  Cet  ourrage  eiisUit 
en  maniMcrit  dam  Ift  maison  de  Jean  Ti- 
ton ,  on  plntdt  Tichon ,  maître  de  diapelle 
de«  princes  gonvenieim  de»  Payi-Bai, 
ainii  qu'on  le  roit  par  un  inTentaira ,  daté 
dn21  août  1666,  qniae  troaveauxarchi- 
TadnrojanraedelaBelgiqueiiBroiellet. 
AEEROÏD  (siMDBL),  né  dans  le  comté 
dTorli,  vers  le  milieu  du  17'°' siècle,  a 
composé  la  musique  de  qudques  chansons, 
qui  ont  été  insérées  dans  la  collection  an- 
glaise intitulée  Théâtre  ofmusic,  publiée 
k  Londm  en  1685 ,  1686  et  1687. 

ALA  (jEiH-BiFTiSTs),  compositcur  et 
organiate  de  l'égliie  des  Servites  i  Hilan, 
né  k  Honia ,  dam  le  Milanais ,  vers  la  fin 
du  16~*  siècle,  mourot  à  l'âge  de  32  ans; 
H.  iietbet{Neues  hUt,  biogr.  Lexikonder 
TonAunJt^r^  dit  que  ce  fut  en  1612;  mai* 
cela  parait  peu  vraisemblalile ,  car  la  date 
de  ton*  ses  ouiragts  est  postérieure  i  cette 
époque. 

Il  a  publié  :  1"  Camorutte  e  madrigali 
a  duevoci,hh.  I,  Uilau,  1617,  in  fol.  ; 

,^0}aceriiecctetiastici,auna,due,  tre 
e  quatlro  voci,  lîb.  1,  Hilan,  1618; 
lib.  2,  Hilan,  1621;lib.  4,  1628.  On 
ignore  la  date  du  troisième  livre;  3°  jir- 
rnida  abbandonata,  madrigal  à  qnatre 
Toik,  et  l'Amante  oeeulto,  air  à  une  et 
deux  voix ,  Hilan,  1625 ,  iu-fol.  ;  4°  Pro- 
tummusicumvariiscantiomim  sacranim 

Jloscuiis,  AtiTera,  1634,  in-4*',  cinq  par- 
lies.  Ce  sont  dea  motet*  k  nne,  deni,  trait 


ALA. 
et  quatre  Toix  avec  bave  oontiane.  On  y 
trouve  anwi  des  motet*  de  quelques  aotna 
auteoT*  tds  que  George*  Mesta&t,  Jaoqnti 
MoUet,  et  Uoiry  Libert  Gneeii. 

ALAB.D  (LAM$UT),tIiéoli^en protes- 
tant et  poète  Laurent ,  naquit  i  Creapé , 
dans  1«  Holstein,  le  27  janvier  1602.  Apri* 
avoir  adievé  set  étude*  dtnt  le*  éodea  de 
sa  ville  natale  et  an  gymnue  de  Haoïboaig, 
il  alla  en  1621  i  Leiptick,  où  il  obtint  la 
place  de  précepteur  d'un  libraire  fort  ricbe, 
nommé  Henning  Grost,  Set  travaux  da 
préceptorat  ne  l'empêchaient  point  de  eol- 
tiver  let  lettres  avec  ardeur,  et  tes  suooè* 
furent  si  brillans  qu'il  obtint  en  peu  de 
temps  le  grade  de  bachelier,  et  que  le  lin- 
rier  poétique  lui  fut  décerné  dans  le  coon 
de  l'année  1624,  par  Hathien  Hoe,  théolo- 
gien de  la  cour  de  Dresde.  Ce  début  loi 
promettait  une  carrière  facile;  néanmoiiu 
iljéchoua  dans  le  projet  qu'il  avait  eu  d'Are 
professeur  de  philosophie  à  Tnaivertité,  et 
cet  échec  le  détermina  k  retourner  cht* 
lui  ver*  la  fin  de  la  même  année.  En  162S, 
HolgerRotenbrantt,  sénateur  du  roftiiiH 
de  Danemarck,  envoya  Lambert  Aliidi 
l'université  de  Sera,  en  qualité  de  goaver- 
neurdeson  fils;  mais  il  ne  garda  pas  loi^ 
temps  ce  poste,  car  peu  de  mois  après  il 
obtint  le  diaconat  i  l'église  de  Crempé,  pois 
il  fut  collègue  de  sou  përe  jusqu'en  1630. 
11  avait  atteint  l'âge  de  28  ans,  lorsque  le 
roi  Chrétien  IV  lui  accorda  la  cure  de 
Briinsbuttel,  an  village  de  Ditbmsrre  cor 
1'Elbe.IIéUitdgédepInsde70an*,lortqa'îl 
cessa  de  vivre  le  29  mai  1672. 

Lambert  Alard  avait  été  marié  trois  fois, 
la  première  eul626,la  seconde  enl654,et 
la  dernière  en  1658.  De  ses  trois  femme*  )1 
avait  en  seiie  enlans  dont  qnelqDes-uni  ae 
sont  distingués  dan*  les  icicnce*  et  les  let 
très.  Lui-même  fut  un  savant  homme  qoi 
te  fit  remarquer  également  comme  profénd 
théologien,  comme  philologue  et  comiae 
poète.  De  norabreni  ouvrages  ont  été  pu- 
blics parlui  on  laisséseu  mpnnscrit  ;  parmi 
let  premiers,  on  en  reiiiarqae  nn  relatif  è 
la  mtuiqoe  et  qui  a  pour  titre  ;  De  vetena» 


îdbïCoOgIc 


ALA 

musied  liber  lùtgidaris.  In  fine  accessit 
Psetli  sapientissinti  musica  ,  e  grteco 
M  ialiaum  sermonem  translata.  Sump- 
t&as  Henningi  Grossi  jun.  Schleu- 
singia,  excusas  tjrpis  Pétri  Fabri,  1636, 
10-4".  Les  reclierches  dont  cet  ouvrage  est 
rempli  âémoDlrent  que  son  antenr  poué- 
dait  une  tradition  pea  commime,  mais  en 
même  t«mp>  il  fournit  la  prenre  qu'Alard 
eonnaiseait  peu  l'art  lur  lequel  il  écrivait. 
Tin^nenf  chapitres  composent  tout  le 
lÏTre.  Le  premier  renferme  diverses  défi- 
nitions et  ita  éloges  de  la  musiçpie  tiré* 
d'Aristote,  de  Platon,  d'Isidore  de  Sérille 
et  de  Censorin.  Au  second,  l'aatenr  eia- 
mine  qnel  est  l'objet  de  l'art.  Le  troisième 
est  relatif  finx  diriiious  de  la  musi^e 
nûtant  la  doctrine  des  anciens.  An  qua- 
trième, la  musique  est  considéra  dans  ses 
rapports  avec  la  phy  sique,]amélaphysjqae, 
rutronomie  et  l'arithmétique.  AnsaiTBnt, 
Tautenr  la  considère  dans  ses  rapports  avec 
r^hique  ou  la  philosopliie  pratique  j  au 
siiièiBe,  avec  la  médecine  et  la  théologie, 
et  enfin  sa  septième,  avec  la  poésie.  An 
huitième  ,  Alard  examine  les  diverses  opi- 
nions des  écrivains  de  l'antiquité  sot  la 
nécessité  de  savoir  la  musique.  Les  cha- 
ptbes  neuvième  et  dixième  sont  relatifs  à 
la  mosique  instrumentale  ;  le  oniïème 
Ij^te  des  intervalles  ;  le  douuème ,  des 
modes  ;  le  quiniiÈme ,  des  effets  de  la  mé- 
lodie; le  seiiième,  on  de*  plus  cnrieu,  de 
la  puissance  qn'a  la  mnsiqne  de  chasser  le 
dènton;  les  dii-septième ,  dlx-hnitièmc, 
dii-nenviême ,  vingtième,  vingl-unième, 
vingt-deuxième ,  vingt-troisième  et  vingt- 
quatrième,  des  diverses  dispositions  mo- 
rales que  la  mniique  fait  nailre  chei 
lliomme;  le  chapitre  vingt-cinquième,  de 
la  mosiqne  profane  et  divine;  les  suivons, 
de  la  corruptiondc  l'art,  du  meillenrusage 
qu'on  peut  en  faire,  et  des  inventeurs  do 
la  mnsiqne  dans  l'antiquité. 

La  version  latine  du  traité  de  mnsiqne 
dePtellus  donnée  par  Alard  est  ta  meilleure 
qu'on  ait  de  cet  opuscule,  dont  le  mi^rite 
at  d'ailleurs  fort  médiocre  :  on  la  préi^ 


à  celle  qm'Elie  Tinet  a  pnhliée  à  Paris, 
enl557,in-8". 

ALAR1(.  .  .  .),  flûtiste  du  théâtre  de 
la  Scala ,  a  lait  imprimer  deux  ouvrages 
de  sa  composition ,  Le  premier  consista  en 
deux  thâmes  variés  pour  la  fldte ,  Milan , 
Bertuui,  et  le  second  en  trois  thèmes  éga- 
lement variés ,  ibid., 

ALARIDS  (BiLAiw  VERLOGE ,  connu 
sons  le  nom  d'),  né  i  Gand,  vers  1684, 
vint  i  Paris  dans  sa  jeunesse  et  fut  i^lève 
de  Forqueray  pour  la  viole.  Ajant  été 
admis  dans  la  musique  du  roi  comuie  vio- 
liste ,  il  occupa  cette  place  pendant  pla- 
sieurs  années.  Vers  la  fin  de  sa  vie,  il  le 
retira  dans  sa  ville  natale,  oà  il  est  mort 
en  1734.  il  avait  écrit  la  musique  da 
Ballet  de  la  Jeunesse,  qni  fut  refu  k 
l'Opéra  en  171S ,  mais  qui  n'a  jamaii  été 
représenté. 

ALART  (.  ■  .  .),contiapnntigte  fran- 
çab  du  16°**  siècle.  On  trouve  un  motet 
de  sa  composition  dans  la  collection  publiée 
à  Venise,  en  1549,  sous  ce  titre  :  Fructus 
vaganbir  per  oràem ,  excellerttissim. 
auctortim  diverses  modal,  lib.  1.  C'est 
sans  doate  ce  même  Alart  ou  AlUrd  qui 
figure  comme  musicien  de  la  chapelle  dn 
roi  de  France  Louis  XII,  dans  an  compt« 
de  dépenses  faites  pour  les  obsèques  de  ce 
prince,  lequel  se  tronve  aux  archiTcs  du 
royaume,  lettre  K,  n"  322. 

ALBANEZEou  D'ALBAN£SE,sopra- 
niste ,  élève  d'un  des  conservatoires  de 
Naples,  Tint  i  Paria  en  1747,  &  l'âge  de 
16  ans.  tl  fut  immédiatement  engagé  à  la 
chapelle  du  roi ,  et  devint  premier  chan- 
teur aux  concerts  spirituels,  depois  1752 
jusqu'en  1762.  Il  est  mort  en  1800.  Les 
ouvrages  les  plus  connus  de  sa  compositioD 
sont  les  suivons  :  1-  Airs  à  chanter,  pre- 
mier, deuxième  et  troisième  recueils,  Paris, 
sans  date,  Jn-4'',  obi.;  2°  Les  amusemens 
de  Melpomène,  i"'  recueil  d'airsà  chan- 
ter ,  mêlés  d'accompagnement  de  violon , 
de  guitare,  et  de  pièces  de  guitare ,  par 
MM.  Albanèseet  Cardon,  Paria  (S.  D.), 
in-4°i  3°  Sixième ,  septième  et  hnitièine 
3 


îdbïCoogIc 


u 


ALB 


recueils  d'aira  aroc  accompa^emeot  de 
violon  et  hatae ,  in-i",  obi.  ;  4'  Lu  soirée 
du  palais  royal,  nouveau  recaeil  d'airs 
■TM accompagnement  de  clavecia,  iD-4*} 
5*  Rwneil  de  dnei  et  d'air»,  arec  ^yniplxi- 
nie,  et  sani  «ccompagnaRiGnt ,  in-fbl. j 
6*  Ranieil  d'ain  «t  de  duM  I  Toii  ^galei , 
■Teobuse  coDtinne,  mo-tn  11*",  Paris, 
fai-i'>(  ?■  Soirées  du  boU  d«  Boulogne, 
nranau  Rcneil  d'aira,  de  chanson*  et  daoi 
^nrle  claveda,  avec  ane  aricAte  à  grand 
mchMtn  et  one  pièce  en  pantomime,  Paria, 
ixt-i",  obi.  ;  B*  Recueil  de  dDod  k  raie 
épAe»,  n>manee(,bninetle«et  une  cantate 
de  Pergolèse  (  Oifeo) ,  tant  avec  aceompa- 
gMrDeot  de  darecin  qae  de  Tiolons,  alto 
et  batte  chiffre,  PbH«  <S.  D.),  in-fol.) 
9°  Les  petits  riens,  nouTeau  trcneil  de 
dianaons  et  romances  avec  accompagne- 
ment depiano,  Paris,  in-4<>  ;  10°  Romances 
en  diilogae,  «tcc  accompagnement  de 
piano  et  violon  ;  11"  Homances  de  Soie- 
tnonde,  imprimée  en  canictètet  mobiles 
trOllTier. 

ALBANI  (MiTiiM),  babile  fabricant  de 
TioloDi  dans  le  Tjnil,  vécut  vers  le  milieu 
dn  l?"  siècle.  Gcrber  cite  de  loi  nn  vio- 
lon qni  portait  inti^rienrcment  ces  mots  : 
Matthias  Jlbaraisfecit  in  Tyml.  Bul- 
sani,  1654.  Il  était  qae  ce  lathier  paraît 
parvenu  à  nn  Sge avancé,  et  qa'il  s'était 
établi  â  Rome,  car  on  connaît  deai  de 
les  violons  qai  ont  apparteon  à  François 
Alblnoni  de  Milan ,  et  dont  l'un  porte  la 
datede  Home  1702,  et  l'antre  celle  de  1709. 
Peat-Mr«  aussi  s'agil-il  d'nn  fils  de  celui 
^i  est  l'objet  de  cet  article.  Albani  fut 
nu  des  meilleurs  élèves  de  Steiner  A  qni 
l'on  a  quelqaefais  attribué  tet  inslru- 
mens. 

ALBERGANTE  (ettorb  secohoiko ) , 
théologien,  orateur,  poète,  naquitAOmega, 
terre  du  Milanais.  U  enseignait  les  belles- 
lettres  BU  collège  de  Saint-Jules  vers  1636. 
De  }à  il  passa  à  Rome,  où  il  fat  secrétaire 
du  cardinal  Palotla,  et  ensuite  de  Pichi, 
arclievéque  d'Amalfî.  II  fut  ensuite  rap- 
pelé dans  sa  patrie  par  l'évéqne  Torniclio, 


ALB 

qoilefit  viÉlteurde  son  diocèse.  11  moamt 
le  10  octobre  1698. 

Enlr'autres  ouvrages,  11  a  publié  i  Pnn 
btema  academico  sopra  la  musica.  Canio, 
1656.  On  a  aussi  de  sa  coraposition  :  Can- 
zonelU  spirituali,  Tertetti,  che  si  can- 
tano  neila  eùlà  d'jtntalfi ,  Naplea ,  16U . 

ALBERGATI(riBBi>cAPACBLLi),comte, 
d'une  très  ancienne  maison  di  Bologne, 
vivait  vers  la  fin  du  17»  siècle  et  au  com- 
mencement du  IS"".  Quoiqu'il  fût  senle- 
meut  amateur,  il  est  compté  panni  les 
compositenrs  distingués  de  son  temps.  D  a 
composé  plusieurs  opéras,  entr'  autres  Gli 
Jmici,  en  1699,  et  II  Principe  selva^ 
en  1712, 11  a  publié  aussi  le»  ouvrages  sei- 
vans  1  1'  BaÙetti,  correnti,  sarabande, 
egighea  vioîino  eviolone,eonU  seconda 
viollno  a  heneplacito,  opéra  1' ,  Bolo- 
gne, 1682,  réimprimé  en  1685  ;  ^Sonate 
a  due  vtolini,  col  basso  continao  per 
torgano ,  ed  un  altro  a  beneplaàto  per 
tioHia ,  0  violoncello ,  opéra  2> ,  1683  ) 
3°  Cantate  mondi  a  voce  sola,  op.  S", 
Bologne ,  16S5  ;  t'  Messa  e  salnù  coif 
certati  ad  una,  due,  tre  e  quatlro  voa, 
con  stromenli  obblrgali  e  ripieni,  a  bene- 
placita,a^.  4»,  Bologne,  1687}  5" PtoW 
armonico  composta  dl  dieci  sonate  aa 
tamera,  a  due  vioUnî,  e  basso,  con  vio- 
loncetlo  obbligato ,  op.  S' ,  ihiA. ,  1687) 
6°  Cantate  dacameraavocesola,of,6', 
ibid.,  1687;  7"  Gioifc,  oratorio,  Bolo- 
gne ,  1688  i  8»  MoUtti  e  anb/one  Ma 
B.  M.  y.  a  ■voce  scda  con  stromenH, 
op.  8* /Bologne,  1691  ;  8"  Concertivari 
a  tre,  quattro  e  cin^ue,  op.  9>,  Modèoe, 
1702i9"  Cantate spiriùiali ad ima,ib 
e  tre  voci,  con  stromenti,  op.  10*,  M»- 
dène,1702. 

ALBERGHI  (lOHACB).  En  1788,  ou 
exécuta  i  l'iîglisc  de  Lngo  des  vêpres  sons 
cenom.  En  1790,  un  ténor  dn  roétnsnom 
se  faisait  remarquer  à  Dresde.  Celui-ci  se 
trouvaitii  Naples.  Il  parait  y  avoir  identité. 

ALBERIC,  moine  de  Moni-Cassin,  rt 
cartlinal,  né  â  Trêves,  vers  1020,  viScat  1 
Rome  depuis  1059.  H  est  mort  dans  U 


îdbïCoOgIc 


ALB 

même  Tiile  en  1106,  Parmi  hi  terjti  on 
traoTe  un  dialogue  De  Musiea,  liont  le 
OMiiaicrit  te  coruetre  dans  la  bibliothèque 
da  frère*  nuDean  de  Sainte-Croîi ,  A  Fin- 

ALBERICi  {*iiniiE>ioEEFfl),  poète  et 
compcMÏteiir,  ne  A  Orriette,  TÎTait  au  com- 
mencement Aa  18~«  litcle.  Il  a  fait  im- 
priiner  de«a  composition  l'Etilio  diAdamo 
tt  lUEva  dalparadisa  terrestre,  dialogo 
perttuisicaatjuattrovoci,  Orfictte  1705, 
in4. 

ALBEIlS(j....],  on  cannait  sont  ce  nom 
hnil  marcliea  de  parade  et  quatre  pas  it- 
donblëa  pour  le  piano ,  Hamboar^ ,  Cmnc. 
ALBERT  (li  caAND),  é«éqne  de  ftaiis- 
bonne  et  icholaatiqae  célèbre,  de  la  famille 
de* comte*  deBo1sl«dt,  naquiti  Laoingen, 
en  Sonabe,  Ter»  l'annte  1193.  Il  fit  se* 
premières  ëtodes  &  Paiie ,  et  ne  tarda  pas 
A  inrp««»er  tons  ses  condisciples.  Le  Do- 
minicain Jordanas,  qnî  fut  on  de  ses  mal' 
trca ,  le  décida  à  entrer  dans  l'ordre  de 
Saint-Domintqne  en  1221.  L'étendue  de 
H*  connaissances  lui  fit  confier  nne  chaire 
de  pbiioMpbie,  et  il  se  rendit  &  Paris  poor 
yetplïqner  la  physique  d'Âristote.  Eninite 
il  alla  k  Cologne  o&  il  fiia  sa  résidence.  Il 
fat  élexé  sQccessivement  à  la  dignité  de 
prorinctal  de  son  ordre ,  en  AIlemagTie ,  et 
■rtréque  de  Ralisbonne;  mais  il  quitta  son 
i^tàtt  BU  beat  de  troi:  ans,  pour  retonmer 
dans  sa  retraite  de  Cologne ,  où  il  mourut 
en  1280 ,  Sgé  de  87  ans.  La  force  de  son 
gtoie  et  ses  nombreuses  connaissances  re- 
levèrent beaDconp  au-dessus  de  son  siècle  , 
et  il  serait  an  premier  rang  parmi  lu  phi- 
losophe* s'il  fdt  né  dans  un  temps  plus 
bTorableau  déreloppement  de  ses  facultés. 
On  le  coniidère  comme  le  plus  fécond  po- 
Ijgrapfae  qui  ait  existé.  Une  partie  de  ses 
leuTres  a  été  recoeillie  par  le  dominicain 
Pierre  Jamni,  et  publiée  à  Ljon,enl651, 
en  21  toinmes  in-fol.;  on  y  trouve  un 
tnnlé  De  Mutica,  et  un  commentaire  sur 
les  problèmes  d'Aristote  concernant  lamu- 

ALBERT  r,  duc  de  Bafiêre,  fil*  de 


AL6  M 

Henri  Guillaume  IV  et  de  Harie-Jacqnet, 
fiUe  du  niargrare  Philippe  de  Bade,  naquit 
le  29  février  1526.  Ayant  succédé  à  «on 
père  le  6  mars  1550,  il  gouverna  la  Bavière 
pendant  vingt-nenf  ans ,  et  mourut  A  Mnnid 
le  24  octirfire  1579.  Ce  prinee,  dont  Tédn- 
calion  avait  été  soignée,  possédait  det 
connaissances  étendue*  pour  son  temps.  H 
fut  un  protecteur  lélé  des  arts  et  des  let- 
tres ;  la  mnsiqae  et  la  peinture  fhrent  par- 
ticulièrement encouragéei  dans  ses  étala 
pendant  son  règne.  Le*  pins  célèbre*  mnsi- 
cien*  belge*  du  16"  dèele  fnreot  appelés 
i  sa  cour  ;  A  leur  tête  il  trint  phcer  Rohn4 
de  Lassus ,  pour  lequel  il  avait  une  prédi- 
lectioD  particulière.  Ce  fut  aussi  ce  prince 
qui  fonda  la  belle  galerie  de  tableani^'oa 
admire  encore  aujourd'hui  k  Hnnich.  Il  j 
aeoviron  cinquante  ans  qu'on  découvrit  paè 
hasard  dans  les  murs  du  château  ducal 
des  armoires  secrètes  qui  étaient  restée* 
incoonnes  jusqu'alors;  l'une  de  cesanmoE- 
re*  contenait  un  cofire  en  fer,  fermé  de 
plosieurg  serrures  qu'on  ne  put  ouvrir  qo'ea 
les  brisant ,  et  l'on  y  trouva  une  grande 
quantité  de  beau  manuscrits  sur  vélin, 
ornés  de  peintures  magnifiques,  reliés  eft 
velours  et  enrichis  de  fermetures  du  pIU 
beau  travail  en  or  et  en  vermeil.  Ces  ma- 
nuscrits avaient  appartenu  au  duc  Albert, 
qui  lesavait  faiteiécu  ter  parles  artistes  la* 
plusbabilesdesontemps.Laplupartétaient 
des  livre*  de  tournois  et  d'armoiries  de  la 
maison  de  Bavière,  mais  parmi  cm  setrou- 
vaient  quelques  volâmes  qui  contenaient 
des  teurres  musicales  de  Lassns,  ornées  de 
peintures  d'une  grande  beauté  et  eiécntées 
avec  beancoop  de  luie.  On  trouvera  k  l'ar 
ticlede  Lassua  (Roland  de)  une  descrip- 
tion de  ces  manuscrits ,  dont  l'existence 
prouve  le  goât  passionné  que  le  duc  Albert 
avait  poor  la  musique, 

ALBERT  (HENRT),compcsiteur  et  poète, 
naquit  k  Lobenstcin  ,  dans  le  Voigtiand , 
le  28  juin  1604.  n  étudia  d'abord  la  juris- 
prudence à  l'uniTersilé  dn  Lcîpsick ,  et 
ensuite  la  musique  à  Dresde.  En  1626,  il 
se  rcnditàKienigsberg,o£k  il  obtint  en1631 


îdbïCoOgIc 


86  ALB  ALB 

Dne  placed'oi^nute.  Il  citRiort  dans  cette  AK<enigïl>erg;en1657,  àLdpiic;en  1659, 

Tille,  lelOocuJire  1651.  Parmi  Icscaoli-  danslani£iiieTille;enl676,iK<znlgaberg; 

quc(  qu'on  chante  encore  en  Prusse,  il  «'ca  et  enfin,  a  Leipsick.en  1687.  Mattfaesaa 

trauTe  qaelqnet-ans  qoi  ont  été  composés  cite  anssi  dans  v>a  Ehrempforte  (p.  107} 

par  Albert  j  ou  cite  entre  autres  celui-ci  :  un  traité  de  contrepoint  manuscrit ,  soot 

CqU  des  hintmeU  und  der  Erden.  Se*  ce  titre  :  H.  Jlberli,  IraetaUis  de  modo 

ain  Hcrés,  qui  ont  para  d'abord  en  sept  cOJ^iendicontrapuncla.Q-a^TéMuatiip» 

parties  séparées ,  ont  en  na  incc^  prodi-  cet  oDTrage  n'est  qn'nn  extrait  des  préfaces 

^enx ,  et  le  méritaient.  Reicbardt  assure  de  ses  sin  nacrés.  Albert  a  été  indiqué  loos 

que  tontes  ses  mélodies  sont  excellentes,  le  aom  d'jilberii  dans  le  premier  £«xicM 

Tel  était  l'empressement  qu'on  mettait  i  de  Gerber,  et  dans  le  Dictionnauv  Bitté- 

se  les  piocnrer ,  qa'nn  grand  nombre  d'é-  r'ujue  de  HH.  Choron  et  Eaj aile, 

ditions  pnt  k  peine  suffire  à  l'acidité  du  .    ALBERT  (jiui-rB^iaic),  orgaaistede 

pnblic,  et  que  malgré  les  privil^es  qui  la  cour  de  Saie  et  de  la  cathédrale  de 

araient  été  accordés  i.  Albert,  par  l'empe-  Hersebourg,  né  à  Tonningen ,  dans  ledo- 

reor,  le  roi  de  Pologne,  et  le  prince  de  ché  de  Holstein,  le  II  jaurier  I64Î,  fit 

BraDdebourg ,  il  s'en  fit  dem  contrefaçons  ses  premières  études  an  gymnase  de  Stral- 

i  Dansig  et  k  Egenigsberg ,  du  rivant  de  snnd.  Il  y  rencontra  le  maître  de  chapelle 

l'anteor,  lequel  se  plaint  amèrement  de  Vinccnio  Albrici,  que  la  reine  Christine 

cette  spoliation  qui  le  privait  de  la  seule  de  Suéde  avait  amené  d'Italie,  quelque 

Kssonrce  qu'il  eût  pour  vivre.  Après  la  temps  auparavant,  et  dont  les  ouvrages 

mort  d'Albert,  plusienrs  éditions  de  ses  éveillèrent  en  lui  le  godt  de  la  musique, 
ùrt  sacré*  forent  encore  publiées ,  et  Ani-         Après  avoir  fait  an  voyage  en  France  et 

broise  Profe  les  inséra  dans  le  recueil  de  en  Hollande ,  Albert  se  rendît  k  l'académie 

méhidie*  qu'il  publia  i  Leipsick  en  1657 ,  de  Rostock  ,  oà  il  fit  on  cours  de  théologie 

in-So.UalgTé  toutes  ces  réimpressions,  ces  pendant  deaians,etoà  il  prêcha  mjmepla- 

mélodie*  sont  aujourd'hui  fort  rares ,  et  il  sieurs  fois.  La  faiblesse  de  son  organe  l'o- 

est  presque  impossible  de  s'en  procurer  un*  bligea  d'abandonner  la  théologie ,  et  il  se 

mempUire  complet.  La  première  édition  livra  à  l'étade  de  la  jurisprudence.  Après 

pamt  sous  le  titre  de  Forêt  poetico-miui-  cinq  ans  d'étndee  A  l'tmiversité  de  Leipsick, 

eaie  ou  recueil  d'airs  religieux  et  mon-  il  fut  en  état  de  soutenir  deux  thèses  pn- 

dains,  pour  chanter  avec  accompagne-  bliques.  La  jurisprudence  ne  lai  fit  cepen- 

ment  d'orgue  portatif,  de  manichoide ,  daut  pas  oublier  la  musique,  et  il  se  per- 

de  théorbe,  etc.  Première  partie,  K(e~  fectionna  dans  cet  art,  par  les  leçons  de 

nigsberg,   163S,   sept   feuilles   in-folio,  WerncrFabriciiu, organiste  de  l'église  de 

réimprimée  en  1642 ,  dans  la  même  ville.  Saint-Nicolas. 

])euxième  partie,  ibid.,  1643,  sept  feuilles  Se*  talens  Ini  mérilèrenl  l'attention  de 

in-fol.  La  préface  de  cette  seconde  partie  Chrétien  I,  duc  de  Saxe,  qui  le  nomma 

contient  de  bonnes  règles  d'accompagné-  oi^aniste  de  la  conr  et  de  la  chambre,  et 

.ment  en  neuf  paragraphes.  La  troisième  l'appela  en  cette  qnalité  à  Uersebourg, 

partie  k  paru  à  Kccnigsberg,  en  1644,  sept  avec  promesse  d'avoir  soin  de  sa  fortune, 

feuilles  in-fol.  On  j  trouve  une  bonne  pré-  Albert  accompagna,  peu  de  temps  après, 

facesurl'exécutionmasicale.  Laquatrième  le  duc,  dans  nn  voyage  qu'il  fit  i  Dresde, 

partie  est  datéede  1645;  la  cinquième,  de  11  y  retrouva  Âlbricî,  son  premier  maître, 

1646}  la  sixième,  de  1647  ;  la  septième,  de  qaivcnaitd'amverde France,  pour  prendre 

1648}  et  Iahtutième,aparuen  1650, avec  possession  delà  charge  de  maitre  de  cba- 

nnedoubletabledcsmalières.Leshuitpar-  pelle  que  l'électeur  lui   avait  conférée, 

tics  réunies  ont  éte  réimprimées  en  1653,  Albert  prit  de  lui  des  leçons  r^olières, 


îdbïCoOgIc 


ALB 
tiDf  de  composition  que  de  ctaTecin ,  et  le 
f^compeiua  magnifiquement.  Â  son  retcnr 
de  Dresde,  il  ae  livrai  la  compoutiou ,  et 
feririt  beancoQp  pour  l'église,  l'orgue  et 
)ec]aTecin;inais  aaCDiidesesoiivragËBn'a 
Hê  pnblié.La  BibliotlièqDe  da  Roi,  A  Parii, 
possède  en  manascrit,  an  Libéra,  A  «pâtre 
parties  de  la  composition  d'Âlhert.  Walther 
cite  arec  éloge  un  recueil  de  dooie  ricer- 
eariyawt  l'oi^e,  de  ta  componition.  Par 
laite  d'ane  forte  apoplexie ,  Albert  devint 
paralytique  dç  cAl^  droit,  ce  qui  te  mit 
bon  d'état  d'eiercer  la  rauuqtie ,  pendant 
les  donze  dernières  années  de  sa  vie.  II 
moarat  le  14  join  1710,  igé  de  69  ans. 

ALBEBT  (jMH-FK^iaic) ,  reclenr  A 
NordbaDsen  dans  la  seconde  moitié  da 
18>°  siècle,  a  fait  imprimer  ane  disserta- 
tion Eor  la  nécessité  de  joindre  la  masique 
tm  études  littéraires,  sous  ce  titre  :  De 
Jaaatda  urlis  musicce  Conjuncthne  cam 
literamm  studio  ,  Nordhaaten  ,  1778 , 
une  feuille  et  demie,  in-i". 

ALBERT  {M»'  ivcdstihe),  connue 
d'abord  sons  le  nom  de  H"'  Uîmm,  avant 
qu'elle  edt  épousé  Albert ,  danseur  de 
rOpéra ,  est  née  à  Paris,  le  28  août  1791. 
Admise  d'abord  comme  élève  poar  le  sol- 
fegc  aa  conservatoire  de  musique ,  le 
ISTendëmiairean  10,  elle  devint,  au  mois 
de  fêrrier  1803,  élève  de  Plantade  pour  le 
diant;  le  premier  prix  lui  fut  décerné 
l'année  suivante.  Les  leçons  qu'elle  a  re- 
^e«  deCrescentini,  lorsque  ce  grand  chan- 
tear  fut  attacbé  i  la  mnsiqoe  de  Napoléon, 
ont  achevé  de  former  son  talent,  et  d'en 
faire  nne  cantatrice  distinguée.  Enl806, 
elle  a  débnté  à  l'Opéra  avec  snccès  et  a  été 
attachée  au  théâtre  de  la  cour  et  A  la  cba- 
pdie  impériale.  Fatiguée  par  le  répertoire 
de  l'Opéra ,  la  voix  de  H-»-  Albert  a  perdu 
de  bonne  heure  nne  partie  de  son  éclat  et 
de  it  jostesse ,  et  qnoiqne  jeune  encore, 
elle  s'est  retirée  de  l'Opéra,  et  n'a  conservé 
qae  son  emploi  A  la  chapelle  du  roi. 

ALBBRTAZZI  (ALEXjtNDBB),  composi- 
tenr  et  professeur  du  piano ,  né  en  1783  A 
Stagna ,  dans  le  Parmesan ,  reçut  les  prc- 


ALB 


37 


mières  notions  de  mosique  A  Parme  du 
P.  Gins.  Valeri ,  carme  milanais,  et  passa 
ensuite  sous  la  direction  de  Pr.  Eortunati 
poor  le  chant  et  le  contrepoint.  Ses  com- 
positions ponr  l'église  sont  estimées;  on 
connaît  aussi  de  lui  un  opéra  intitnié  GU 
Amanli  ramingki,  et  beaucoup  de  mo- 
■iqne  de  piano.  Il  est  maintenant  fixé  A 

ALBERTI  (iosKni-iii.TBiBa),  né  A  Bo- 
logne vers  la  fin  du  l?'*^  siècle ,  fut  vîoti- 
niste  à  l'église  de  Saint-Pétronne  de  celto 
-ville,  et  académicien philharraoniqoe. lia 
publié  eu  1713,  concert!  a  jci,  œnv.  1"; 
et  ensuite  12  sinfonie  a  Quattro,  du* 
violitti,  viola,  violoncello,  ed  orgatto. 

ALBERTI  (doiunique),  amateur,chan- 
teur  habile  et  compo8ileQT,naquitA  Venise, 
dans  les  premières  années  dn  IS»"  siècle. 
Il  fut  élève  de  Bissi  et  de  Lotti.  Après 
avoir  terminé  ses  étude*,  il  voyagea  en 
France  et  en  Espagne,  et  trouva  dans  ce 
dernier  pays  le  célèbre  Farinelli,  qn'il  . 
étonna  par  sa  maotère  de  chanter.  Ce  vir- 
tuose se  félicitait  de  ce  que  Alberti  n'était 
qu'on  amateur;  car,  disait-il ,  j'anrais  en 
lui  un  rival  trop  redontable.  En  1 737 ,  il 
mit  en  masiqne  VOlimpiade,  Il  avait 
donné  A  Vienne,  en  1733  ,  Gaiatea.  11 
mourut  A  Rome,  fort  Jeune  et  fort  regretté. 
D  avait  composé  trente-six  sonates,  d'nn 
genre  neaf ,  qu'on  n'a  pu  retirer  des  maina 
d'un  particulier  de  Milan  qui  en  était  pos- 
sesseur. On  a  cependant  gravé  A  Paris  huit 
sonates  de  sa  composition  sons  le  titre  : 
OCto  sonate  per  il  cembalo  solo  ,  del 
signor  Domenico  jélberti,  dilUtùaite, 
cenv.  I".  On  prétend  queles  sonates  que  le 
chanteur  Jossi  a  fait  gravera  Londressoua 
son  nom  «ont  S  Alberti. 

ALBERTI  (jEÀH-tUTHiED),  violiniste 
italien ,  vivait  an  commencement  dn 
18~"  siècle.  On  a  gravé  de  ta  composition  : 
Concerli  a  cinque  per  ehîesa  e  per  ca- 
méra, Amsterdam,  1713,  in-fol. 

ALBERTI(F*iNçois),néAFaenia,vera 
1750,  vint  à  Paris' eu  1783,  et  s'y  fixa, 
comme  proftaseuT  de  guitare.  Il  y  a  publié  : 


îdbïCoOgIc 


sa  ALB 

1*  7>vtf  daos  pour  guitare  et  violon, 
OUTnil*',  Paris,  1792;  2- SecueU d'airt 
ehoûis  et  air  de  Malbrough  varié  pour 
guitare,  CMtra  2> ,  Pari» ,  1792  ;  op.  2*, 
Bola^a ,  1715.  Dani  le  catilogne  de  mu- 
tile (1«  Jowph  BenioD,  i  Venise,  imp. 
<n  1818,  on  trouve  (p.  4)  un  oun-age 
Bianiucrit  qui  «  pour  titre  :  Priaeipjeon  le- 
%iom  perla  chîtarra,  gramntatica  prima. 
Il  est  vraisemblable  que  l'autear  de  ces  prin- 
cipe* «tt  le  même  quaFrinçoiiAlberti,  ce 
qui  pourrait  faire  croire  qa'iloitretonrnéen 
Italie.  —  On  connaît  incore  deui  musiciens 
AatxntnH^lberti.  Le  premier,  Innocento 
MUterU,  compositeur  et  directeur  de  mu- 
■JqaedelacoardeFerrare,  quiriiaitTen 
1700,  et  dwit  ks  oavragei  ne  sont  pas 
eonDiii  {  vofei  Superbi  apparata  degU 
uomini  iUust.  délia  città  di  Ferrant, 
p.  131))  le  second,  P(e(n>  j4/6erfi,  dont 
ontroiiTedan(lecata1ogaede  Roger  d'Ams  ■ 
UTàttainad);  Sonata  a  tre,a«Ji.j.  1". 
ALBERTINI  {raiNçais),  prêtre  flo- 
rantin ,  doctenr  en  droit  canon ,  et  célèbre 
antiqnair« ,  né  vers  la  fin  du  15™'  liède , 
floriswit  en  1510.  A  cette  époque  il  se 
rendit  à  Rome,  où  il  fnt  chapelain  dn  car- 
dinal de  Santa  Sabina.  Parmi  sas  ouvra^; 
an  oompte  ud  traité  De  musica,  qoi  est 


ALfiBRTlNI  (loicACB),  Milanais,  com- 
positeur de  musique  inatro mentale,  vivait 
Mat  le  rigne  de  l'ampereor  Léopold  1",  k 
qm  il  dédia  on  tauTre  de  doaie  sonates 
pour  violon.  Cet  oovraga  à  été  publié  à 
Vienne,  en  1690. 

ALBERTINI  (lotcuix),  compositeur 
italien  et  maitre  de  cbapelle  du  roi  de 
Pologne,  était  i  Varsovie  en  1784.  Les 
«péris  de  m  composition  les  plas  connus 
sont  :  1*  Circe ,  représenté  i,  Hambourg, 
•D  1785  ;  î»  Fïrginia  ,  opéra  leria  , 
Rome,  1786.  Albcrtini  écrivait  encore  en 
1790 ,  pour  les  divers  théâtres  d'Italie. 

ALBERTCS  VENETUS,  dominicain 
qui  vivait  dins  le  16-»  siècle,  est  cité  par 
1«*  PP.  Quétif  et  Echard  {Script,  ordin. 
prMiicat.,  tome  2,  p.  126)  comme  auteur 


ALB 

d'nn  Compendim»  de  arU  muàcea,  qui 
est  resté  mauoscrit.  Il  est  vraîsemUaUe 
que  son  nom  était  ^/^rti,  et  sapatnt, 

ALBE5  (c.  w.),oa  connaitsouaesnoin 
un  recueil  de  danses  k  grand  orduilre, 
Hanovre,  Bachmann. 

ALBESPY  (....),  daritkettisle  ina.- 
çais ,  fut  «tUché  vert  1795  i  l'orcfaestte 
du  théâtre  de  la  Cité  i  Paris.  On  a  de  loi  : 
PremierconcerlopourlaclarineUe,Vui*, 

ALBI ,  musicien  de  la  chapdle  de 
Louis  XII ,  roi  da  France ,  dont  1«  nom 
figure  dans  nu  compta  da  dépense  faites 
aui  ditèqaes  de  ce  prince ,  qui  se  trouve 
aux  archives  dn  rojanme,  lettre  K,  n*  5ii- 
ALBICASTRO  (himki),  dont  le  vni 
nom  était  Weiisiubdio  ,  naquit  en  Suisse 
vers  la  fin  du  17-*  siècle.  Il  tervit  en 
Espagne  dans  la  guerre  de  la  snccessioR. 
lia  publié  A  Amsterdam,  chei  Roger, les 
ouvrages  suivant  :  1°  Sonates  à  trois  fU- 
tics,  op.  I*^}  2"  Quinis  sonates  i  violon 
seul  et  basse,  op.  2';  3°  Sonates  pour  vio- 
lon ,  violoncelle  et  basse,  op.  3°  j  i'  Sonstst 
à  trois  parties,  op.  4*;  5°  Sonates  à  violos 
seul  et  basse,  op.  5°;  6*  Idem.,  op.  6'; 
7*  ConcerhM  i  quatre  parties,  opaa  7°; 
8*  Doute  sonates  a  trois  parties,  opéra 8*; 
9*  Sonates  pour  violon  et  violoncelle. 

ALBINONI  (tuohas),  compositeor  dn- 
matique  et  habile  violioisle ,  né  k  Venise, 
dans  la  seconde  moitié  dn  dix-scptiéDW 
siècle,  a  écrit  ua  grand  nombre  d'opéru 
qui  ont  été  presque  tous  représcutét  dans 
sa  ville  natale.  Les  circonstances  de  sa  vie 
sont  ignorées ,  et  l'on  ne  sait  pas  mâma 
quelle  Intla  direction  de  ses  études  comme 
initrnmentiste  et  comme  compositeor. 
A  l'égard  dn  mérite  de  ses  ouvrages ,  l'us- 
men  que  J'ai  fait  de  quelques-unes  de  ses 
partitions ,  m'a  démontré  que  son  style  ot 
sec ,  ses  idées  fades  ou  triviales ,  et  l'eipres- 
sion  des  paroles  de  la  plupart  de  ses  opéras 
à  peu  près  nulle.  Cependant  ses  composi- 
tions ont  eu  da  succès  dans  lenr  nouveauté. 
Onconnaitde  lui  :  1°  Zenobia  regina  di 


îdbïCoOgIc 


ALB 

Patmerini,  16fii}  >  //  Prodigio  àelV 
ianoccasia,  1695  ;  3°  Zenone,  imperalor 
d'Orienté,  1696;  4"  Tigrant,  re  d'Ar- 
matia,  1697;  5°  RadamUto,  1698; 
6"  PrimUlas  I,  ndiSoemica,  1698; 
;•  riagratUudine  ciuUgala,  1698; 
8"  Diamede  puiùto  da  Aicide,  1701; 
^ïlngaanoiaaocente,  1701  ;  10°  l'Arte 
iagara  coa  Varie,  1702;  11»  ta  Fede 
lragUinganm,l707;ï2''Jstarte,1708i 
llfUTradimetttotradito,  1709;  lioCiro 
rkoaosciato,  1710;  15°  Gi(utùi0(i  Bo- 
logne), 1711;  16°  i^rirannoEroe,  1711; 
11'  Le  gare  generose,  1712;  18°  Eu- 
meue,  1717;  19»  Il  Meleagro,  17l8j 
iO-Amordi^figlionanconosciulo,  1716; 
îl»  Cieomene,  1718;  22°  G/i  £ccw« 
(&^  geioiia,  1722;  23°  Ermmgarda, 
1725}  24"  Mariaiuia,  1724;  25°  /.no- 
Jicea,172ij2Q'Anligonoiuiore,  1724; 
il'Scipionenelle  Spagne,  Ylli  \  28°iJi- 
i^«  abbcatdonata ,  1725;  29°  Alciiia 
ddiuadaJRit^iero,  1725;  30°//  TVion/o 
dArraida ,  1726  ;  31°  l'Incostanza 
fchemita,  1727;  32°i,«gn"ieWa,  1728; 
35°  //  Concilia  deipiaaeU,  1729;  34°  /'/«- 
/a/e/to  (fc/«*ii,  1729;  35°/<itteiî(W(irt 
«wra,1728i36°5/a(ira,1750;37°G/( 
Strala^emmiamorosi,  1730;  38°  Ele- 
tia,  1730;  ZO-Ardclinda,  1752;  40°  C/i 
arvenimenii  di  Suggiero,  1732;41°Ca/i' 
daUde,175iii2''Ariamene,  1741.  Je 
traave  dam  les  notes  mauuecrilcs  de  feu 
H.  De  Boiigelon,  qa'Albiaoai  avait  dcji 
toit,  ea  1690,  conJoiDlcoieut  aiea  Gas- 
parini ,  un  opéra  SEngelberta  qui  fut  joué 
4  VcoIm. 

Albiaoni  a  écrit  aussi  beaucoop  de  mu- 
liqaa  itutrumeutale.  11  montrait  plui  de 
talent  en  ce  genre  ijae  dam  l'opéra,  et  l'on 
remarque  dans  set  tonales  et  surtout  dam 
utbaUelU  dacamera,  un  certain  charma 
et  oua  bonne  facture  que  a'auratt  pas  dds- 
•Toué  Corelli.  Ses  principaux  ouvrages  de 
masic|ue  pour  les  instrumens  sont  :  1°  Due 
e  dieci  tonale  a  tre ,  op.  1";  2°iSmj/o/u« 
tt  *ei  e  selle,  op.  2<,  Venise,  1700; 
IfiJiiecieduebaUeUiossiasonalcdaca- 


ALB 


80 


meraalreyO^.^'\i''DouiecoiK^lsàsix 
instrument,  op.  5°  ;  5°  Douze  concertos 
pour  Jiaulliois  et  violon,  op.  7°;  6-  Doiœ 
ballets  pour  deux  violons  ,  violoncelle  et 
basse ,  op.  S'  ;  7°  Douze  concerts  à  deux 
hautbois,  alla,  violoncelle  et  orgue, 
op.  9". 

On  connait  aossi  de  ce  musicien  :  Doittf 
cantates  à  voix  seule  ei  basse,  op.  4"; 
et  Traltimcnli  da  caméra ,  consistant  e^t 
doue  cantates  À  Toixseale et  basse,  op.  6*. 

ÂLBINUS ,  i!crirain  latin  sur  la  mu- 
sique, qui  est  cité  par  Ca«!<iodore  { i^e 
Siscipl.,  p.  709,  id.,  Varis,  1588),  atqui 
conséquemment  vécut  antérieurement  an 
seiiième  siècle.  Cassiodore  lui  donne  le  titre 
A- illustre  i  yirnuignificus].  h  Ht  <iu6  h 
livre  de  cet  auteur  n'existait  pas  dans  les 
bibliothèques  de  Rome,  mais  qu'il  Tarait 
lu  avec  attention  dans  sajeunesse.  Au  reste, 
il  parait  que  l'onvrage  d'Atbinni  n'était 
qu'un  abrégé  tic  la  science  de  la  musique , 
bit  d'après  Boèce. 

ALBINUS,  Qom  som  lequel  qnelqne» 
écrivains  du  mojen  âge  ont  cité  Aleuitt 
(r.  ce  nom). 

ALBINUS.  Un  maniucrit  précieox  qai 
se  trouve  dans  la  Libliothèqne  de  l'univ^r* 
ûté  de  Gand  (n°  171 ,  in-f<il.),  contient 
divers  traités  de  musique,  parmi  lesquels 
on  en  remarque  un  dont  l'anteor  est  ano- 
nyme,  et  qui  a  pour  litre .-!)«  diversis  mo- 
ttociiordis,  tetracordis,  pentacordis,  ex- 
tacordis,  eplacordts,  oclocordis,  etc., 
ex  quibiu  diversaformantur  inslntmenta 
musica ,  cum  Jîguris  inslrvmeniomm. 
Ce  traité  des  iustrumens  à  cordes  en  usage 
au  qualoniôme  siùcte,  contient  la  descrip- 
tion et  les  6gures  de  ces  instrumem.  Au 
nombre  de  «euici  se  trouva  une  viole  i 
quatre  cordes,  dont  l'invention  est  attri- 
buée à  un  certain  Alliiiius.  Qael  était  cet 
^/^iRUf,  en  quel  temps  vivait-il,  etquella 
fut  sa  patrie?  Voilâtes  questions  que  je  m« 
suis  faites ,  mais  sans  pouvoir  les  résoudra, 
il  y  a  peu  d'apparence  que  ce  toit  Alcuin 
qu'on  a  voulu  designer  comme  l'inventeur 
dccclimtruineutgCtilcst  moinsvraisem- 


îdbïCoOgIc 


40 


ALB 


blabla  encore  qu'on  aif  vooId  parler  de 
l'ancien  Albums  dont  parle  Cassiodore. 

La  TJole  dont  l'inTention  est  «ttribufe 
1  Alblunt ,  ■  la  forme  d'une  guitare ,  et  set 
qnatre  cordes  k  vide  TeofermeDt  l'étendue 
d'aae  octave.  Elles  sont  accordées  de  la 
manière  snirante  :  ut,  re,  sol,  ut.  L'bq- 
teur  anonyme,  en  nooi  faisant  connaître 
le  nom  de  rinTCnlenr  de  cette  viole ,  a  oublié 
celui  de  l'instromeut.  Voici  comment  il 
•'exprime  :  AliudquoquetetracordomAl- 

himis  compostât  i/uod. vocavit,  etc. 

On  se  «errait  de  l'archet  pour  joner  de  la 
■viole  ;  cet  accessoire  est  en  effet  placé  prèe 
de  l'iustrnment  dans  la  figure  du  manu- 
scrit; mais  par  une  BJugnlarité  remar- 
çnable,  la  viole  n'a  point  de  toucbe. 

AlBINUS  (REENABn),  dont  le  vrai  nom 
était  Weiss,  fils  d'un  bourgmestre  de 
Bessau,  dans  la  province  d'Âuhnlt,  naquit 
dans  cette  ville,  en  1653.  llétudia  succès- 
aivement  A  Brème  et  à  Leyde,  et  prit  le 
grade  de  docteur  en  médecine  A  l'université 
de  cette  demièi«  ville.  Après  avoir  voyagé 
en  France ,  en  Flandre  et  en  Lorraine ,  il 
vînt ,  en  1681 ,  occuper  une  cbaire  de  pro- 
fesienr  k  Francfort-enr-l'Oder.  11  y  fit 
preuve  de  tant  de  talent  et  de  ccnnaiuances 
dans  son  art,  qu'il  jouit  bientôt  d'une 
grande  réputation.  11  devint  le  médecin  de 
l'âectenr  de  Brand^urg ,  qui  le  combla 
dlionnenrs  et  de  richesses.  Après  avoir 
rempli  ses  fonctions  successivement  auprèa 
de  plusieurs  princes  de  cette  maison,  il  se 
rendit  i  Leyde ,  en  1702,  et  y  professa  la 
médecine  JDBqu'A  sa  mort,  arrivée  le  7  sep- 
tembre 1721.  Au  nombre  de  ses  écrits  se 
troBve  :  Dissertatia  de  taronùda  miré 
vi,  Francfort ,  1691 ,  ia-ifl. 

ALBIOSO  (MiRto),  prêtre  et  chanoine 
de  l'ordre  du  Saint-Esprit ,  naquit  i  Nasï 
en  Sicile ,  et  mourut  i  Païenne ,  en  1686. 
n  était  poète  et  bon  mnsicien.  lia  publié: 
Selva  di  canzoni  skiliani,  Palerme, 
1681 ,  iu-8'. 

ALB0NES10(TBM^E).r.  AuBBocio. 

ALBRECHT(jEAN-M*THiEn),orgaDitte 
de  l'église  de  Sainte-Catherine  k  Francfort 


ALB 

sur  le  Mein,  naquit  A  Aniterlidiringen,ca 
Tbnringe,  le  1"  mai  1701.  WittM, 
maître  de  chapelle  à  Gotha,  loi  donoa  les 
premières  leçons  de  musiqne.  Ses  études 
terminées,  il  voyagea  en  France ,  où  il  eot 
occasion  d'entendre  les  premiers  oi^anistes 
de  ce  temps ,  tels  que  Calvièrc,  Harcband, 
Daqnin,  etc.,  dont  il  adopta  la  manière. 
Ce  fut  au  retour  de  ce  voyage  qu'il  eat 
sa  place  d'organiste  à  Francfort.  Lessnccès 
qu'il  d>tint  furent  tds  que  l'on  te  décida 
A  lui  faire  construire  un  nouvel  orgue  de 
quarante-huit  jeux,  par  le  célèbre  Jetn 
Conrad  Wegman,  de  Darmstadt.  Aucnna 
composition  d'Albrecht  n'a  été  imprimée, 
mais  on  connaît  plusieurs  concertos  pour 
clavecin,  avec  accompagnement,  qui  ont 
été  fort  applaudis  dans  leur  nouveauté. 

ALBHECHT  (rniH-cniLuniB),  doc- 
teur et  professeur  en  médecine ,  A  Erfurt , 
né  dans  cette  ville  en  1703,  fit  ses  étndet 
aux  universités  d'iéna  et  de  Wurtemberg. 
11  a  fait  imprimer  A  Leipsick,  en  I73i  : 
Tractafuspkjsicus  de  effectihus  nuukes 
in  corpiu  ammatum,  in-S".  Hililer  a 
donné  une  notice  détaillée  de  cet  ouvrage 
dans  sa  Bibliothèque  musicale,  tome  4, 
pag.  25-48.  Albrecht,  nommé  professeur 
1  Gottingne ,  y  mourut  le  7  janvier  1736. 

ALBRECHT  (  jEÂM-iAnaanT),  poète 
couronné,  chantenr  et  directeur  de  musique 
Ar^liseprincipaledeHulbanse,  enTbu- 
ringe,naquitAGoermar,  prèsdeMnlfaaute, 
le  8  janvier  1732.  Philippe  •  Christophe 
Rancbfust,  organiste  dans  cette  ville,  loi 
donna  les  premières  leçons  de  musique 
pendant  trois  mois.  Il  se  rendit  ensuite  à 
Leipsick  pour  y  étudier  la  théologie,  et 
en  1758,  il  revint  A  Hulhante,  où  il  ob- 
tint les  deux  charges  ci-deitns  moition- 
néei,  qu'il  garda  jusqu'A  ta  mort,  arrivée 
en  1773.  Albrecht  est  également  recom- 
mandable  comme  écrivain  didactique  et 
comme  compositenr.  Ses  ouvrages  publiée 
tont  :  \'' Sl^aniSendscreiben  mit  tusal- 
zen  und  einer  f^orrede ,  2"  au/liige 
(  Lettres  de  StelTani  avec  des  additions  et 
nneprérace,  deuxième  édition),  Hnlhante, 


îdbïCoOgIc 


ALB 
1760  ,  ia-^".  Cette  édition  de  la  tra- 
duction que  .Werckmeuter  avait  faite  de 
l'onvrage  da  StefEinî ,  intitaié  :  Quanto 
eerUiia  hahbia  da  suoi  principj  la 
musica,  eit  prëférable  à  la  première. 
2f  Grùndliche  Einleiturtg  in  dU  Anfangs- 
Uhren  der  Tonkujut  (  Introdnction  roi- 
Mnnée  «oz  principes  de  la  muiiqne  ) , 
Laonenralta,  1761,  iii-4o,  136  page»; 
3°  UrtAeil  in  der  Streiligkeii  twiichen 
hermMarpur^undSor^iJagtnKotstii 
h  dispute  entre  HH.  Marpurg  et  Soi^), 
dtDt  let  eMaii  de  Harpurg  (  B^trteg.  ) , 
ton.  5,  pag.  269;  i"  Kurze  Nackrickt 
vott  dem  Zusiande  der  Kirchenmusik  in 
MHkausea  { Coarte  aotiee  sur  l'état  de  la 
Buique  d'alise,  k  Halhaose),  dans  le 
Béraerecoeil,  t.  5,  p.  387;  5"  Abhond- 
baig  Uher  die  Frage  :  ob  die  Musik  bejr 
deat  GoUesdienst  tu  dtddeit  odermcht 
(DÎMertation  sur  cette  qoestiou  :  la  ma- 
tigae  peut-elle  être  tolérée  dans  le  service 
diriu?)  Berlin,  I76i,iii-4«,  4  feuiUeii; 
6>  Abhaadlung  vom  Basse  der  masik 
(Dissertation  snr  la  mnsique  de  Basse), 
Frankenliansen ,  1765,tn-4'>.  Âlbrecht  a 
été  l'éditear  des  deux  onvrages  d'Âdelong  : 
Munca  mechaniea  orgiuuedi ,  et  Sieben- 
gtttim(F'.  Âdelang);  il  a  joint  one  pré- 
face an  premier,  arec  une  notice  sur  la  TÏe 
d'Adeionj.  Ses  ccmpositions  consistent 
«■  :  ]•  Cantates  pour  le  «ingt-quatrième 
dimancheapréslaPenlecAte,  poésie  et  mn- 
nqoe  d'Âlbrecht,  ]75Sj  2<-  Passion  selon 
les  érat^élistes,  Mulbanse,  1759,  in-S'; 
S*  Mutikalische  aufhmterungjiir  die  An- 
fisngerdes  Klaviers  (Euconrageoieutinn- 
sical  pour  les  clavecinistes  commençaas), 
Aagibourg,1763,in-8°;4''^uiiAti/ifcAe 
■dttfnuiSerung  in  kleinen  Klavier  slUcken 
ti>u{oifen(En*conrageinent  musical  ccnei- 
stant  en  petites  pièces  et  odes  pour  claTCcin) , 
Berlin,  1765,  in-i». 

i.LBBECHTSBERGER  (jean-oeorges), 
savant  bamtoniste  et  organiste  habile ,  né 
à  Kloslemeuboarg ,  pelile  ville  de  la  hassc 
Autriche,  le  3  février  1736,  entra  fort 
Jeune  au  i^pitre  de  ce  lieu  comme  eulant 


ALB 


41 


de  clianir.  De  U  il  passa  à  l'abbayede  Htallc, 
où  il  fat  chargé  de  la  direction  d'une  école 
gratnite.  Honn,  organiste  de  la  conr,  lui  . 
enseigna  l'accompagnement  et  le  contre- 
point. Derenn  lui-même  profond  organiste, 
après  plusieurs  années  d'nn  troTail  asiidn , 
■1  fut  appelé  en  cette  qualité  à  Raab ,  pnis 
A  Haria-Taferl ,  et  enfin  à  Mcelk ,  où  il  de- 
meura pendant  donie  ans.  Les  ouvrage* 
qu'il  pnblia  dans  cet  intervalle  ayant  pro- 
pagé SB  réputation ,  et  la  place  d'oi^oiste 
de  la  cour  de  Tienne  étant  devenae  vacante, 
il  fut  désigné,  en  1772,  ponr  en  remplir 
lesfonctionE.  Vingt  ans  après,  onlenomma 
maStre  de  chapelle  de  l'église  cathédrale  do 
SaintÉtienne. 

L'académie  musicale  de  Vienne  t'admit 
au  nombre  deses  membres  en  1793 ,  et  celle 
de  Stockholm ,  en  1 798 .  Ce  savant  bomrae 
est  mort  à  Vienne ,  le  7  mars  1809,  et  non 
en  1803,  comme  on  l'a  écrit  dans  le  dic- 
tionnaire historique  des  masiciens( Paris, 
1810  ).  Âlbrechtsberger  avait  éponsé, 
en  1768,  BosalieWeisB,  fille  de  Bernard 
Weiss ,  sculpteur,  et  en  avait  eu  quinze 
enfana,  savoir  :  neuf  fib  et  six  filles.  De 
ces  qninie  enfans ,  doue  sont  morts  en  bo* 
âge. 

Ses  meilleurs  élèves  sont  :  I'  Beethoven  ; 
2°  Jos.,Eybler,  premier  maître  de  chapelle 
de  la  corn-  de  Vienne  ;  3»  Jean  Fnss ,  mort 
Ik  Pesth,  le  9  mars  1819;  4°  Gœnsbacher 
(Jean),  qui  »  snccédé  i  Preindl  dans  U 
place  de  maître  de  chapelle  de  Saint- 
Etienne;  5°  J.  N.  Hummel,  maître  de 
chapelle  dn  duc  de  Saxe-Weimar  ;  6*  la 
baron  Nicolas  de  Krnfft,  morti  Vienne, 
le  lôavril  1818;  7"  Jos.  Preindl,  maître 
de  chapelle  de  Saint-Étienne  et  de  Saint- 
Pierre,  mort  à  Vienne,  le  26  octob.  1823; 
8'*Ie  chevalier  Ignace  de  Seyfried,  mattre  de 
chapelle  et  directeur  de  l'Opéra  de  Tienne; 
9>  et  enfin  Joseph  Weigl ,  compositeur  et 
directeur  de  l'Opéra  de  Tienne.  Haydn, 
Beethoven  et  tous  les  grandi  musiciens  de 
rAilcmagne ,  avaient  la  plus  hante  estime 
pour  Âlbrechtsberger,  qui  était  également 
reconmuindable  comme  écrivain  didac- 


îdbïCoOglc 


«s  ALB 

tiqua ,  eomnw  orgaoUte  et  comne  compO' 
■iteor  de  mniiqDe  lacréa  et  itutrameotale. 
Le  nombre  dei  onvraget  sorti*  de  m  pi  nme 
ni  iramense.  Le  prioce  Nicolas  d'Ester- 
batj'-GalRiitba  possède  en  maauierit  les 
niivaus  :  1*  Vingt-six  messes,  dont  dix> 
Heaf  sont  avec  acoompagnement  d'oraho- 
tre,  ane  iTeo  orgne,  et  six  à  qnatrefoîi, 
0  capella;  %"  Quarante-trois  graduels; 
3°  TniDte-qaHtre  olTerloirH  ;  4*  Cinq  it- 
pres  caniplùtea;S°QuatreL  tanies  ;  6°  Quatre 
psaumes;  ?•  Qaatre  Te  Deum;  8"  Deui 
veni  Sancte  SpiriUu;  9"  Six  motets; 
10»  Cinq  Salve  Regina  ;  1 1°  Sii  Jve  Re- 
gina;  12°  Cinq  Aima  Sedemplorit  ; 
13"  Deui  Tantum  £rga  ;  14*  Dîi-hnit 
bymnes;  IS"  Un  JlUluia;  là*  Dii  mor- 
ceaui  tell  que  de  Prf^iatdis,  Introïls, 
leçom  dea  Ténèbres  et  répons  ;  17-  Ora- 
torios :  le*  Pélarios  de  Golgatha  ;  l'Inven- 
tion do  la  croix  )  la  naissance  da  Christ  ; 
Applauau*  musicut  ;  Oe  nativUate  Jesu  ; 
SepassioneCkrisli;  ISoNeaf cantiques; 
19*  Un  petit  opéra  allemand  ;  2a>  Qna- 
rnnte  qoatoors  fogoéi,  navres  l";  2',  5', 
7',  10»,  11-,  16»  et  19";  21"  Quarante- 
denx  sonates  en  qnatoon ,  «envves  14° ,  1 8', 
20%  21-.  23-,  24-  et  26";  22'  Trois  so- 
nates en  donbles  quatuors,  maTre  17"; 
33°  Trente-huit  qointettis  pour  deoi  vio- 
lon* ,  deux  violes  et  baise ,  œnvre*  3*,  6', 
9",  12-,  15«,  22%  25*  et  27-  ;  24*  Sept 
Mituors  ponr  deux  violons,  deux  violes, 
violoncelle  et  contre-basse;  25°  Vingt-bnit 
trio*  pour  deux  violons  et  violoncelle; 
Sa»  Troise  pièces  dëtacbéei  telles  que  léré- 
nodes,  nocturnes  et  di  vertiiGBmen*  ;  27°  Six 
concertos  ponr  divers  ÎDstrumeni,  tels  que 
lepiano,labarpe,  l'orgue, la  raandolineet 
le  trombone;  28oQuatre*ympbaniesâ  grand 
orchestre.  Les  ouvrages  qu'Albrechtsbergcr 
a  publiés  sont  les  gnivans  :  1°  Fugues  pour 
l'orgue,  usuvre*  4«,  5»,  6»,  7%  8%  9', 
10%  U',\&;M'etU';PrHudt3pour 
l'orgue,  œovtes  3*,  12°  et29«;  Fugues 
pourUpinno,<BaTTet  1",  15',  20"  et  27"; 
J}Lc-hml  qaaUiors  pour  deux  violons , 
ailo  et  b<u<0,  œuvres  2°,  19<  et  Sl°;  6'm; 


ALB 

MXtaorspow.deuxvkJonsjdeuxvkUs, 
violotKeUe  et  coatre-basse ,  ouvres  13* 
et  14*;  Conceçto  léger  pour  le  elavecùt, 
avecaccon^tagnementdedeuxvkloiistt 
basse.  Vienne;  Quatuor  pour  claveebt , 
deux  violons  et  basse.  Vienne,  1792; 
Six  duos  pour  viohn  et  vidoHcàh, 
Leipsick ,  1 803  ;  Quintetto  pour  trois  vio- 
lons, altoetvitAtmceUe;  Sonates  à  deux 
chœurs ,  pour  quatre  violons ,  deux  altos 
et  deux  violoncelles ,  Vienne ,  Risdl. 

Les  ouvrages  élémentaires  d'Albreobls- 
berger  sont  ;  1"  Griindliche  Arrweinmg 
tur  composition ,  mit  deutlicken  und  ans- 
Jiihrlichen  exempeln ,  uim  seibs  unter- 
richte  erlaOlert,  und  mil  Anhange  .•  von 
der  Beschnffenheitund  anwendaugaUer 
Fetsl iiblic/ien  mus.  instrumente,  Leip- 
sick, 1790,  iii-4°.  Une  nouvelle  éditîM 
dEoetoavrageaétépubliéelLeipiick,  cho 
BràlLopfetHcertel,1818,in-8'>.H.Cbor«D 
en  a  donné  ane  tradaction  française  som 
ce  titre  :  Méthode  élémentaire  de  compo- 
sition, etc.,  enrichie  tlun  grand  noutbrt 
de  notes  et  d'édaircissemens ,  Pan* , 
1814,  2  Tol.in-8°.  llyaeuiiMdeuxitBC 
édition  de  cette  traduction.  Biea  que  ia4> 
tbodique  et  orné  d'exemple*  a«a«i  puMOUBt 
écrits ,  ce  livre  n'est  point  i  l'abri  de  tant 
reproche.  L'aatenr,  en  chsrcbant  la  cob- 
cision ,  est  tombé  quelquefois  dans  b  sèobe- 
rei*e  et  l'obscurité.  Les  partie»  le*  }du 
difficiles  delafufroe,  tellesque'ar^oflJC 
et  les  contresujets ,  n'y  sont  qu'cAleurfes, 
et  les  exemples  ne  sont  point  asseï  variés. 
Néanmoins ,  tel  qu'il  est ,  il  mérite  l'estiiac 
dont  il  jouit  en  Allemagne.  Il  a  rempUcc 
avantageusemcDtle  Gradus  adParnassim 
deFui,  qui,  ba.'é  sur  la  tonalité  dnplaia- 
cfaant ,  s'éloigne  trop  du  système  modems. 
Par  les  soins  qu'Albrechtaberger  a  mil  i  1* 
rédaction  de  ses  exemple*,  il  a  évité  le* 
ddfaotsdu  Traitéde  £r>y!^uede  Harpurg, 
qui  n'est  propre  qu'ù  enseigner  le  style  ia- 
AivriienVaX.^"  Kurxgefasste  Methadede* 
Gen£raié(u.ciaË'rfe/7ien(Mélhodeibréjée 
d'accomp.ngncmcnt), Vienne.  1792;  3*Ab- 
viertchuU  Jiir  Anjaitger(,^a>\e  du  clave- 


îdbïCoOglc 


ALB 

cinpour  le*  cotumençaiu),  Vienne,  1900; 
i'  Jusweichungtn  aas  C  dur  und  C  moU 
indieiibungen  Dur-undmoU-Tiene  (Pai- 
ugei  dei  toni  d'ut  majeur  et  d'ut  mincar 
iaai  tous  les  tons  majeure  et  mineurs). 
Vienne,  Leipsidc  et  Bonn.  La  dcuiièmc 
partis  de  cet  ouvra^,  intitulée  Inganni 
Trugschliissejiir  die  Orgel  oder  Piano- 
Forte,  contient  toutes  lei  feinte»  démodu- 
lation. La  troisième  partie  a  pour  titre  : 
Vaterrickt  aher  den  Gebmach  dsrver- 
miaderten  undùberm,  InUmallea  (  In- 
Umction  eur  l'usage  des  iatervalles  ang- 
mentiis  et  diminués),  Leipaick,  tête».  Le 
diCTalier  de  Ssyfrïed  a  publié  une  édition 
complète  des  œuire»  théorique»  d'Al- 
brechtaherger,  sous  ce  titre  :  /.  G.  Al- 
breckuberger's  sammtUche  SchrifUn 
ûber  Generalbass,  Harmonie-Lehre,  und 
Taoielxkiaut  lam  Selbstiuiterrkhte , 
Vienne,  Antoine  Strauas,  3  vol.  in-8°, 
Hos  date. 

ALBUICI  (tihckht),  compoiitcar  et 
erganûte,  né  à  Rome,  fut  d'abord  au  ler- 
vice  de  Chriatine,  reine  de  iiaède,  et  ae 
tranrait  àStral6uiidsnl6€0.  Delàilpassa 
à  Dresde ,  comme  vicc-maitrc  de  chapelle 
de  l'électeur  de  Saxe,  Jean  Georges  11, 
pNte  qu'il  occupait  encore  en  1664.  Cette 
chapelle  ayant  été  réformée  i  la  mort  de 
l'âectenr ,  Albrici  se  rendit  à  Leipsick,  où 
il  devint  organii  te  de  l'église  Sain  [-Thom  as. 
En  1682,  il  fut  appelé â  Prague,  comme 
diicclenrdemusique.  11  mourut  dans  cette 
ville  quelques  années  aprùs.  Ses  composi- 
tions  connues  sont  :  l^'  Te  Dcam  ù  deux 
chœurs ,  deux  violons ,  viole,  violoncelle, 
basson,  quatre  trompettes,  trois  trombones 
et  timbali»  ;  2°  Kjrie  k  huit  voix  ;  5°  Messe 
à  huit  voiij  i-  Symbolum  A'icœam  à 
qnatrevoii,  trompettes  et  timbalesj  5" Le 
ecnt  cinquantième  psaume  à  quatre  voix 
•TOC  trompettes  et  timbales  ;  G°  Conc.  mo- 
oeantur  cuiicla  sursum.;  1"  Conc.  anima 

ALBUZZl  TODESCniM  (TriEiiÈsE), 
célèbre  cantatrice ,  dunt  la  voix  était  un 
beau  contralto ,  naquit  à  Uilaa  ;  elle  fut 


AtC  48 

long-tempsau  service  de  la  conrdeDres^, 
où  elle  chantait  les  premiers  tiXet.  Elle 
est  morte  dam  cetle  ville  pendant  la  guerre 

ALCIHAS  ZUnBNlCS,  jonenr  de 
trompette  dans  l'antiquité.  Son  nom  nous 
est  parvenu  dans  une  inscription  rapportée 
par  Moratori  (Nov,  Thesaur.  vet.  inscr., 
t.2,p.936)ilavoici: 

ALCIMAS 

ZMVRMIVS 

TVBOCANTIVS. 

ÂLCUAN  ,  poète-muiicieD ,  naquit  i 
Sardesd'unpËre  nommé  Damât  on  Titare, 
et  fut  mené  dans  son  eiJfaDca  i  Sparte,  oà 
il  fut  élevé  dans  un  quartier  de  cette  ville 
nomméMessoa,  te  qui  l'a  fait  passer ponr 
Lacédémouien.  On  croit  qu'ila  vécu  depuis 
la  vingt- septième  jusqa'à  la  quarantième 
olympiade.  Iléraclide  de  Pont  assura 
qu'Alcmsn  fut  dans  sa  jeunesse  esclave 
d'un  Lacédémonicn  nommé  Agésidas  ; 
mais  qu'il  mérita  par  ses  bonnes  qualité 
de  devenir  raffrancbi  de  sou  mailre.  Il  fut 
excellent  joueur  de  cithare,  et  cbanta  sea 
poésies  au  son  de  la  llûte.  Clément  d'Aleiait. 
drie  lui  attribue  la  composition  de  la  mu- 
sique destinée  aux  danses  des  cbtenrs. 
Atbùnée  dit  que  ce  ninsicien  fut  un  det 
plus  grands  mangeurs  de  l'antiquité.  Sob 
tombeau  se  voyait  encore  i  Lacédémont 
au  temps  de  Pausanias. 

ALCOCK.  (jeih)  ,  docteur  en  musique, 
né  il  Londres  le  11  avril  1715  ,  entra  i 
l'âge  de  sept  ans  comme  enfant  dccbœurà 
ré>;tise  de  Saint-Paul,  tous  la  direction  do 
ClukiDg-,  et  loraqu'ilcn  eut  atteint  quatona 
on  le  plaça  comme  i:lèvc  sous  Stanley  qni , 
bien  qu'il  u'etit  alors  que  sejte  ans,  était 
organiste  des  églises  de  Saint-André, 
d'HuUiorn  et  du  Temple.  En  1757,  Aleock 
devint  organiste  de  l'église  d«  Saiot-Andrd 
à  Plymouth,  dans  le  Devonshire.  Cinq  ans 
aprps  son  arrivée  dans  ce  lieu,  il  fut  invita 
à  prendre  possession  de  la  place  d'orga- 
ulile  de  Itcuding,  où  il  se  rendit  an  mois 
dejaiiTierl742.CuUttil'or{|uiiislederéglis4 


îdbïCoOgIc 


44  ALC 

cathédrale  de  Licbtiield  ëtint  derenue 
Tacante  en  1749,  on  la  réauît  i  Relie  de 
premier cbaatre  et  de  maître  dadiiBar, en 
faveor  d'Âlcock  ;  mai»  en  1 760  il  le  démit 
de  la  place  d'organifte,  ainsi  qae  de  celle  de 
maître  de  chiear ,  et  ne  conserva  que  celle 
de  premier  chantre.  Il  s'était  fait  receroir 
bachelier  en  maaiqoe  k  Oxford ,  en  1755  ) 
dix  ans  aprt*  il  prit  se*  d^rés  de  doctear 
i  la  même  nnirermté.  Le  reste  de  la  longue 
carrière  de  cet  homme  rwpectahle  s'écoula 
tranquillement  à  Lichtfield,  où  il  est  mort 
au  mois  de  mars  1 806 ,  Agé  de  91  ans.  Il 
n'avait  cessé  jmqn'aa  dernier  moment  de 
rempUr  avec  eiactitade  les  devoirs  de  sa 
place,  qnoiqne  le  doyen  de  Lichtfield  l'edt 
invité  plosieurs  fois  b  prendre  quelque  re- 
pos. Pendant  son  séjonr  à  flymonth,  il 
araitpahlléjûfut'tejf/e  leçons  de  piano, 
et  doute  chansons;  ce»  ouvrages  furent 
suivis  de  six  concerts  pour  divers  instru- 
mens ,  d'une  luite  de  psaumes  .  antiennes 
et  hymnes,  composés  pour  les  enfans  de  la 
charité,  et  d'une  collection  d'anciens 
psaumes  i  quatre  parties ,  le  tout  puhlié 
k  iteading.  Une  collection  de  trente-six 
antiennes  de  sa  composition  parut en1771. 
Vingt  ans  s'écoulèrent  entre  cette  publica- 
tion et  celle  de  son  Harmonia  Fesli,  col- 
lection de  canons, airs  et  chansons.  Âlcocb, 
ayant  recueilU  cent  six  psaumes  de  divers 
antenn,  les  arrangea  à  quatre  parties,  et 
les  publia  en  1802  sous  le  titm  de  Har- 
numjr  of  Sion.  Outre  ce*  ouvrages ,  les 
caUloguei  de  Preiton  et  de  Cahusac  in- 
indiquent  encore  les  snirans  :  1<>  Te  Deam 
atidJubilaU;  2°  Magnificat  et  nunc  di- 
miais,  1797;  3"  Slriie  ye  Seraphie 
Uosts ,  kjrmn  for  Ckristmas  Day; 
4*  Trois  trios  pour  deux  vicloits  et  basse. 
ALCUIN,  écrivain  célèbre  da  8°«siicte, 
né  an  Angleterre  dans  la  province  d'Tork, 
fut  disciple  de  Bède  et  d'Echert,  archevêque 
d'Tork.  Après  avoir  été  diacre ,  il  devint 
ahhé  de  Canterbury.  Charlemagnc,  ayant 
en  occasion  de  le  voiràParmc,  l'engagea  i  se 
fixer  en  France.  Il  lui  donna  les  abbayes 
de  Ferrières  et  de  Saint-Loup ,  le  lit  son 


ALD 

anraAoier,  et  prit  de  loi  des  lei^  de  ee 
qu'on  appelait  alors  la  rhétorique,  de  dia- 
lectique et  des  autres  arts  lîhérani.  Dans 
la  suite,  il  lui  donna  encore  l'abbaye  de 
Saint-Martin  de  Tours.  Alcnin,  devenu 
vieux,  désira  se  retirer  de  la  cour;  il  de- 
manda son  congé,  qu'il  n'obtint  qu'en  SOI. 
Alors  il  se  dépouilla  de  tous  ses  bénéfices, 
et  se  retira  dans  son  abbaye  de  Sainl-lltr- 
tin ,  où  il  monmt  le  19  mai  80i ,  âgé  de 
près  de  70  ans.  Ses  œuvres  ont  été  reeueîl- 
Ues  par  André  Duchéne,  Paris,  1617, 
in-fol.  ;  et  Froben ,  prince  abbé  de  Saint- 
Emmerande,  en  a  donné  une  édition  beau- 
coup plus  ample  à  Ea^sbonne  en  1777, 
2  vol.  in-fol.  On  y  trouve  nn  traité  De 
sepl'm  artibus  liberalibus  .•  cet  ouvrage 
est  incomplet,  il  n'en  reste  que  la  rhéto- 
rique, la  dialectique  et  une  partie  de  ta 
logique  ;  ta  musiqne  et  le»  autres  partie» 
■ont  perdues.  On  y  trouve  auisi  un  traité 
séparé  De  musica. 

ALDAT  ( ),  nom  d'une  famille  de 

musiciens ,  qni  a  en  de  la  réputation  en 
France.  Alday,  le  père,  né  à  Perpignan, 
en  1737,  fut  d'abord  secrétaire  d'un  grand 
seigneur,  qui  le  mena  en  Italie.  Li  il  ap- 
prit èjonerde  la  mandoline.  Ayantacqnil 
ott  certain  degr^  de  force  sur  cet  instru- 
ment, il  vint  »e  fixer  A  Paris,  où  il  en 
donna  des  leçons.  Il  eut  deux  fil»  qai 
naquirent ,  l'nn  en  1763 ,  l'antre,  l'année 
inivante.  Ton*  deux  furent  violinlstes.  Le 
premier,  consn  sons  le  nom  i! Alday 
l'aùté,  se  fit  entendre  avec  quelque  succès 
an  concert  spirituel,  en  1787.  Ter»  le 
même  temps  il  publia  sa  première  $yt- 
pkonie  concertante,  en  ut,  pour  deux 
violons  et  alto,  Paris,  Sieber.  Cet  ouvrage 
fnt  suivi  d'une  autre  symphonie  concer- 
tan/e,pour  deux  violons,  qni  fnt  exécutée 
par  Atday  et  par  son  frère  au  concert 
spirituel.  Celle-ci  a  été  gravée  h  Am»- 
Icrdam ,  chei  Rummel.  Alday  s'est  fiié 
à  Lyon  ver*  1795,  et  s'y  est  fait  mar- 
chand de  musique.  Il  a  public  depuis  cette 
époqne  un  œuvre  de  quatuor»  pour  deux 
Tiolons ,  alto  et  basse  (  Paris ,  Pleyel  ) ,  et 


îdbïCoOgIc 


ALD 
ia  airs  Tariéea  avec  accompagnement  da 

Le  frcre  de  cet  artiste,  coanu  uns 
le  nom  iîAlday  le  jeune,  fut  un  tÎoIÎ- 
aiite  beaucoup  plui  habile  que  l'atné.  Il 
pane  posr  avoir  reçu  de  le^ns  de  Viotti, 
^t  il  avait  adopté  la  maniirG.  11  ae  fit 
cateudre  anc  succès  au  coucert  spirituel 
JBS^'eD  1791 ,  époque  où  il  passa  en  Ân- 
lleterre.  En  1806,  Alday  a  été  nomnrf 
daecteuT  de  musique  i  Edimbourg.  On 
Ignore  a'il  vit  encore.  Ses  concertos  de  rio- 
loD  ont  eu  un  succès  de  Togae  dans  la 
DoaTointéj  mais  ils  sont  mainteuent  ou- 
bliés. Ceu»  qu'il  a  publiés  sont  :  1"  Pre- 
mier concerto,  en  n,  Paris,  Imbault; 
S*  Deuxième  ûfent,  en  «i  bémol,  et  troî- 
fiiiH  idem,  en  la,  Paris,  Sif^  ;  Z'  Qna- 
liième  idem,  en  re,  Parii,  Imbault.  On 
HWTiilt  aussi  de  ce  Tioloniste  :  deux  ccnrrea 
de  Vuos  pour  deux  violons ,  Paris ,  De- 
Coinbe,dcs  Mélanges  pour  deui  violons, 
Paris,  Leduc,  des^îrj  variés  pour  violon 
et  tdto,  Paris,  Imbault,  et  des  Trios  pour 
deux  violons  et  basse,  Londres,  Ltf  enu. 

ALDEaiNDS  (cosub),  compositeur 
tnisM  qui  florissait  Ter«  le  milieu  du 
16"  siècle,  a  publié  ;  LFII  hymid  sacn 
fasOfor,  fuinçueef  M.r  voc.,  Berne,1553, 

ALDERWELT  (l.  i.  yan),  pianiste 
boUandals,  né  k  fiotterdam  vers  1780,  a 
publié  pour  son  instrument  :  1>  Sonate , 
Rotterdam,  Plattuer;  2"  Pot-ponrri  sur 
des  thémea  connus,  ibid.;  3"  Variations 
anr  l'air  hollandais  :  Daargiag  een  Pater, 
Amsterdam ,  Stenp. 

ALDHELH ,  £ls  de  Eentred ,  et  nereu 
d'Inas,  roi  des  Saxons  occideataui,  fut 
élcié  dans  le  monastère  de  Saint- Augustin 
deCanterbury,  derintabbédeMalmesbory, 
et  ensuite  évéqoe  de  Sherbum,  aujourd'hui 
Sdiibary.  Il  mourut  le  20  mai  709. 

U  avait  composé  des  chansons,  Can- 
tioues  Saxonicœ ,  qu'il  était  dans  l'usage 
de  chanter  lui-même  au  peuple  pour  lui 
fiûre  godter  la  morale  qu'elles  contenaient. 
^ii'!tbatfpecaniuetmuticdsacrd,X.  1, 


ALD 


45 


p.  202)  nous  a  conservé  nn  échantillon  de 
ses  compositions,  qu'il  a  tiré  d'un  manu- 
scrit du  9"  siècle. 

Guillaume  de  Halmesbury  a  écrit  la  vie 
d'Âldhelm  ;  elle  se  trouve  dans  lea  jtcla 
S.  O.  Benedict. 

ALDOVfiANDINl  (miM-WToiHB- 
tihcbht),  académicien  philharmonique  et 
maître  de  chapelle  honoraire  du  duc  de 
•  Hantoue,  naquit  à  Bologne  vers  1665.  On 
a  de  lui  les  ouvrages  suivant  :  1«  Dafni, 
A  Bologne,  en  1696  ;  S»  Gl'  inganni  amo- 
rosiscoperti  in  villa,  k  Bologne,  en  1 696  j 
3"  Arnor  toma  in  cintjue  al  cinijaanta , 
ovvero  Nox%'  dlà  Flippa,  e  d"  Bedetle, 
opéra  comique  dans  le  patois  Bolonais, 
en  1699  j  4"  Le  duc  Auguste,  à  Bologne, 
en  1700;  5"  Pirro,  k  Venise,  en  1704; 
Ô'Lafortezza  alcimenio,  k  Venise,  1699; 
7'  Cesare  in  Messandria,  Aaplei,  1700; 
8"  Semiramide,  1701  ;  9°  ItreRivalial 
soglio,  A  Venise,  en  1711.  On  connaît 
aussi  quelques  ceuTret  de  musiqne  sacrée 
et  instrumentale  de  sa  composition  :  le 
premier,  sons  le  titre  Armonica  sacra, 
contient  dix  motets  A  deux  et  trois  voii , 
avec  violons,  Bologne^  1701,  in-fd.  ;  la 
deuxième ,  Cantate  a  voce  sola,  Bolo- 
gne, 1701,  in-4'>  oblong;  le  troisième, 
intitulé  Concerti  sacri,  Bologne,  1703, 
in-fol.,  consiste  en  dix  motets  A  roiz  senla 
avec  denx  violons  ;  son  teuTre  5*,  composé 
de  sonates  A  trois  parties,  a  été  gravé  A 
Amsterdam,  sans  date.  Enfin,  Âldovran- 
diui  s'est  rendu  recommandable  par  l'ora» 
torio  de  S.  Sigismondo,  dont  la  poésie  a 
été  publiée  sons  ce  titre  :  S.  Sigismondo, 
re  di  Borgogna ,  oratorio  consecrato  aW 
Eaùnenliss.  e  Rei>erend.  Principe  il  sig, 
card.  Ferd.  d'ddda ,  dignissinut  legato 
di  Bologna,fatto  rappresentare  da'  si- 
gnori  notlari  nelfaro  civile  di  Bolagna 
nella  loro  sala  magni/icamenteapparala, 
in  occasione  délia  générale  processions 
del  saniissinto  sacramento  délia  parrO' 
chiale  di  S,  G.  Eatlisla  de  RR.  Monaci 
Celestini,  poesia  del  sig.  Gio.  Battista 
Utontif  notaro  coUtgiato,  musica  del 


îdbïCoOgIc 


46 


AL1> 


aig,  Gùutfipe  jiUovrandini,  maestro  di 
cappella  di  onore  del  screnissimo  Duca 
di  Maniova ,  il  dl  primo  di  giugno  1704. 
ALDHICH  (hbkiy),  doyen  de  l'église  du 
CbrUt  k  Oxford ,  naquit  i  Westmeintler 
en  1647.  11  fit  ses  premlËrea  Andes  dam 
cette  TÏUe,  «HU  le  docteur  Richard  Busbf  j 
en  1662  il  fut  admis  m  collège  d'Oiford , 
où  il  prit  les  degr^  de  maltre-it-arti,  !■ 
3  avril  1669.  II  entra  ensuite  dans  les  or. 
dres  flt  derint  profeaieur  an  collée  d'Oxford , 
cbanoina  de  l'église  du  Christ,  et  enfin  doc- 
teur an  théologie.  Il  mourut  le  14  décem- 
]>rel710.  Au  milieu  de  tous  m*  traraui, 
il  cultiva  la  musique  avec  inccès.  11  avait 
rassemblé  une  nombreuse  collection  des 
Oiuvrei  des  plus  célèbres  compoBiteur9,teU 
^oePalestrina.Carissimi,  Vittoria,  etc., 
Mr  leaqnellet  il  arran)^  les  paroles  an- 
glaîiei  des  psaume*  et  de  beaucoup  d'an- 
tiennes, 

11  avait  fi>rmé  le  projet  d'écrire  pi  nsienra 
traités  tOT  la  musique ,  et  avait  jeté  tes 
idées  dans  pliuicun  dissertations  renfer- 
mées en  deux  recueili  manuscrits,  qoi  ont 
été  déposés  daos  la  bibliothèque  du  collège 
du  Christ  à  Oxford.  En  voici  les  titres 
d'après  Bnmey  :  1»  Theory  nforgan-bidt- 
ding,  in  which  are  given  the  mensures 
and  proportions  of  its  several  parts  and 
pipe*  {Théorie  de  la  construction  de  l'or- 
gue, etc.);  2" Principles o/ancient greek 
mutic  (Principes  de  l'ancienne  musique 
grecque  )  ;  3°  Memorandwnta  made  in 
reading  ancient  authors ,  relative  lo  se- 
veral  parts  of  masic  and  its  effects 
(Extraits  des  anciens  auteurs ,  relatifs  aux 
diverse!  parties  de  la  musique  et  de  ses 
effets);  4"  Uses  lo  which  masic  v/as 
appliedby  the  ancients  (  Usages  auxquels 
la  musique  fnt  employée  par  les  anciens); 
5"  Epithalamium;  6"  Excerptafrom  Pèra 
fitenestrier;  proportions  o/instrumenli  ; 
exotic  mutic  (Extraits  du  Pire  Henestrier; 
proportions  des  instmmens;  musique  exo- 
tique); 7'  Argument  of  ancient  and 
modem  performance  in  mim'c  (Compa- 
raiton  de  l'exécution  mosicale  ancienne  et 


ALE 
moderne  )  ;  8"  Tlieary  of  modem  musical 
instruments  (Thiiorie  des  in.strumeiu  de 
musique  modernes);  9°,  10"  et  11°,  i^ifO; 
12°  JUiscellaneous  paptrs  cancerning 
différent  points  in  the  iheory  and  pmc- 
tice  o/ music  (Papiers  divers  concernant 
dilTércns  points  de  la  théorie  et  de  la  pra- 
tique de  la  musique);  13''  On  the  caa- 
truction  o/tha  or^on  (Sur  la  conetrnetion 
de  l'orgue  )  ;  14°  Fragment  ofa  treatise 
on  coiaiteijjoint  [Fragmens  d'un  traité  de 
contropoint  ) . 

Le  docteur  Aldrieh  a  composé  plnsienn 
offices  pour  l'église,  et  nn  grand  nombre 
d'antiennes  qui  sont  resUes  en  manuscrit, 
et  dont  l'académie  de  musique  ancieune, 
do  Londres,  possède  une  grande  partie. 
Dans  le  Pleasant  musical  companion, 
imprimé  en  1736,  on  trouve  deux  mor- 
ceaux de  SB  composition ,  l'un  :  Hark  the 
bonny  Christ-Church  Bells;  l'antre  in- 
titulé ;  A  Smoking  Catch ,  pour  être 
chanté  par  quatre  hommes  fumant  lear 
pipe,  d'une  exécution  difficile,  et  d'un 
effet  piquant. 

ALDRIGHETTI  (  âhtotne-locii  ) ,  fil> 
d'AIdrigbetto  AldHghetti,  médecin  et  phi- 
losophe ,  naqnit  à  Padone  le  22  oct.  1600- 
11  fut  professeur  de  droit  à  l'université  de 
Padoue,  et  mourut  le  24  aodt  1668.  Parmi 
ses  ouvrages,  on  trouve  :  Raggualia  dî 
Pamasso  Ira  la  musica  e  la  poesia, 
Padoue,  1620,  in-4°. 

ALEMBERT  (jkxf-le-rokd  d')  ,  philo- 
sophe et  géomètre  célèbre,  naqnit  i  Paris 
le  16  novembre  1717,  et  fut  exposé  sur  les 
marches  de  Téglisc  de  Saint-Jean-le-Rond, 
dont  on  lui  donna  le  nom.  On  sait  main- 
tenant qu'il  devait  le  jour  b  madame  de 
Tencin,  célèbre  par  son  esprit  et  sa  beauté, 
et  ù  Destouches,  commissaire  proviacisl 
d'artillerie.  Son  pire ,  voulant  répars* 
l'abandon  où  il  le  laissait ,  Ini  assura 
1200  livres  de  rentes  peu  de  jours  après») 
RDisaance.  Les  études  dans  lesquelles  on  le 
dinjeo  ovaicnt  pour  but  de  lui  faire  em- 
brasser une  profession  honorable,  telle  que 
celte  d'avocat,  ou  de  médecin;  il  lesessaja 


îdbïCoOgIc 


ALE 

iMiUa  dcDX  ;  ttiaii  wn  génie  te  destinMit 
MI  matbfDiatiquet ,  qu'il  iipj>rit  mqI  ,  et 
«uqDcUes  il  doit  m  gloire  la  plos  aolide. 
Set  tnivani ,  qai  Ini  valarenl  l'entra  des 
icadémie*  des  iciencee  de  Paris  et  do  Ber- 
lin, de  l'Académie  françaiia,  et  de  preaqna 
toatei  les  société*  «avantes  de  l'EDrape, 
n'étant  pas  de  l'objet  de  cet  oavrage,  noua 
liions  le  considérer  teolement  soui  le  rap- 
port de  rinfloetice  qu'il  eut  sur  la  matiqoe 
m  Pra&ce. 
■  Ranieia,  >  dit  H.  Cboroa,  ■  avait 

•  poblié  «n  1722  son  traité  d'harmonie, 
<  qni  ne  fit  pas  d'abord  beancoap  de  bmit, 
<■  parce  qu'il  était  In  de  peu  de  personnes. 

>  D'Alembert,  géomètre  prvfood,  A  qni 

•  l'an  devait  la  solution  dn  problème  des 

•  cordes  vibrantes ,  entreprit  de  mettre  les 

>  idée»  de  Rameau  A  la  portée  deslectears 
«  ordinaires.  En  1752 ,  a  publia  les  élé- 

•  roeos  de  mnsiqae  théorique  et  pratique, 

•  et  donna  l'apparence  de  l'ordre  et  de  la 
'  clarté  à  Jta  tjatime  essentiellement  vi- 

•  deux.  Ce  sjrtèrae,  qui  a  retardé  le»  pro- 

•  grts  de  la  musique  en  France,  y  est 
«  aajoard'bai  rejeté  par  les  bons  théori' 
«  citna.  »Çet  onvrage  a  en  quatre  éditions| 
la  p^mière  a  paru  soui  ce  titre  :  Élémeru 
de  nuui^ue  théori^ae  et  pratique,  suivaTU 
les  principes  de  M.  Rameau ,  éclaircis , 
déveioppés  et  simplifiés,  Paris,  1752, 
m^>.  Ob  en  trouve  l'analyse  dani  le  Her- 
enre  de  mai  1753.  La  seconde  édition, 
■lamentée  de  quelques  éclaireistemeni , 
fnt  publiée  i  Paris  en  1762,  1  vol.  in-S. 
ta  qnatri^e  est  de  Lyon',  1779 ,  1  vol. 
in-fi.  Mirpourg  en  a  donné  une  tradocliou 
allemande  sous  ce  titre  :  Sjrstemaficke 
Einleilang  in  die  miaikaUscheSetthinst, 
nach  den  Lehrstelien  des  herrn  Ra- 
iiteaa,tais  demFranxcesischenilberselzt, 
Wid  mit  anmerkungen  •oermehret  von 
F.  JV.Marpurg,  Leipsick,  1757,in-4". 

On  a  aussi  de  d'Alcmbert  :  l"  Recher- 
ches sur  la  courbe  que  forme  une  corde 
tendue  mise  en  -vibration,  dons  les  raé- 
noires  de  l'académie  de  Berlin,  ann.  1747 
et  1750  j  %'  Rtchtrche»  sur  Us  vibrations 


ALE 


47 


dès  cortUs  sonores  avec  un  sitppt^enl 
sur  les  cordes  vibrantes ,  dans  ses  opus- 
cules mathématiques  (Paris,  1761  etaB> 
nées  suivantes),  tom.  1  et4;  3*  Sur  la 
vitesse  du  son,  avec  trois  supplémena, 
ihid.,  tom.  5.  Dans  ses  Mélanges  de  lit- 
tiratare  et  de  philosophie,  5  vol.  in-124 
Amsterdam,  1767, 1770  et  1773,on  trouve 
an  Traité  sur  la  liberté  de  la  musique. 
Cet  opuscule  a  été  réimprimé  dans  Ici 
Œuvres  philosophiqaes ,  hisloriques  et 
littéraires  de  d'Alembert,  Paris,  Bas- 
tion, 1805,  IStoI.  iii-S°,etParis,  Bos- 
sange  frères ,  5  vol.  in-8*.  D'Alembert  i 
fait  insérer  dans  le  Mercure  dn  mois  de 
mars  1762,  une  ieHre  à  M.  Rameau, 
pour  prouver  que  le  corps  sonore  ne  nous 
donne  et  ne  peut  nous  donner  par  lui- 
même  aucune  idée  des  prt^ortions.  Cet 
opuscule  est  rempli  d'une  bonne  et  saine 
critique  sur  l'objet  en  question. 

ALëOTTI  (iiApriELL&-iROEnTa),  reli- 
(Tieose  angnstine,  née  dans  le  duché  da 
Ferrarc.  M.  Guarini  (Istoria  délie  ehiest 
di  Ferrant,  p.  576  )  et  F.  Borsetti  (liistt 
gymn.,  Ferrarc,  p.  11,  tib,  5,  p.  461), 
disent  qu'elle  a  fait  imprimer  des  motets 
et  des  madrigaux  dont  ils  n'indiquent  ni 
la  date,  ni  le  lieu.  Il  est  vraisemblable 
qu'elle  était  de  la  famille  de  Jean- Baptiste 
Aleotti,  célf'bre  architecte  et  ingénieur,  et 
que  le  nom  XArgenta,  joint  au  sien,  est 
celui  d'un  bourg  du  duché  de  Ferrare, 
d'o6  cette  famille  était  originaire. 

ALEOTTI  (vicTOim) ,  seconde  fille  dn 
célèbre  architecte  Jeau-Baptitte  Aleotti, 
naquit  vers  1570.  Dès  l'âge  de  cinq  ans, 
elle  montra  de  grandes  dispositions  pour 
la  musique.  Elle  assistait  aux  leçons  qui 
étaient  données  à  sa  sœur  par  Alexandre 
Milleville ,  et  son  talent  naturel  se  déve- 
loppa si  bien  dans  celte  audition,  qu'à  l'âge 
de  six  ans  elle  jouait  déjfi  fort  bien  d'une 
espèce  de  clavecin  qn'nn  appelait  alors 
jérpicordo.  Convaincus  de  la  bonté  de  ton 
orgsntsation  mnsirnlc,  ses  parens  la  con- 
fièrent aux  soins  d'Uercule  Pasqnino ,  qui 
lui  iit  faire  de  rapides  progrès  dans  le 


îdbïCoOgIc 


48  ALE 

cbant  et  dm*  1«  contrapoiot.  Aa  bout  de 
dem  anï ,  Fafqnina  conseiDa  de  l'en* ojrir 
mu  oouTcnt  de  ViUi,  reuomnié  ponr  let 
étude*  mngicalGS  ;  elle  y  eotra  en  efiét ,  et 
prit  tant  de  godt  k  )a  vie  monMtiqae  qn'elle 
Toulnt  temÙDer  usjoan  daoi  ce  convent. 
Son  père  a  fait  imprimer  un  recaeil  de 
Tingt-nne  piècei  qu'elle  avait  compotëea 
■ar  de*  «en  de  Goarini ,  seras  le  titre  de 
Ghirianda  tU  madrigali  a  ijtuUtro  voci, 
yeai»,J595,Jn-4'. 
.  ALESSANDBI  (lASriu  d'),  maître  de 
diapelle,iié  JiNapleseD  1717,  eat  connu 
par  la  musique  de  plasieors  opéras,  parmi 
lesquels  on  cite  Otlone,  qui  fut  joné  k 
Teni)eenl7iO. 

ALES5ANDRI  (pbuci),  né  à  Romeen 
1742,  fut  élevé  dan»  les  conservatoire*  de 
Naple*.  U  était  fort  jeune  lorsqu'il  se  ren- 
dit A  Tarin ,  où  il  fut  attaché  pendant 
deux  ans  coinine  dsTeciniste  et  composi- 
teur, n  vint  ensnite  à  Paris,  et  y  demeura 
quatre  an*.  Dans  cet  intervalle,  il  donna 
su  concert  spirituel  quelques  Enorceani 
qui  furent  applaudis.  De  retour  en  Italie 
en  1767 ,  il  y  écrivit  Topera  A'Ezio  pour 
Vérone ,  ensuite  II  Matrinumio  per  con- 
corto,  dans  la  même  année,  k  Tienne;  et 
an  commencement  de  1768 ,  l'Ar^niino. 
Peu  de  temps  après,  ayant  épousé  une 
cantatrioe  nommée  Guadagni ,  il  partit 
avec  elle  pour  Londres,  où  il  donna,  en 
1769,  La  Moglie/edeU  ,  et  //  Se  alla 
cacàa.  En  1773,  il  fatappeléi  Dresde 
pour  y  composer  VAtaore  t<Adato,  11  alla 
ensuite  k  Pavie,  où  il  écrivit  Creso,  en 
1774.  RappeU  h  Londres,  il  y  composa 
pendant  l'année  1 775  La  Sposapersiaaa, 
Laliovilà,  et,  en  société  avec  Sacchiui, 
LaGmladùia  ùicorle.  De  retour  en  Italie, 
il  donna  succesiivement  Calliroe,  à  Uilan, 
en  1778;  Fenerv  in  Cipro,  dans  la  même 
ville,  an  carnaval  de  1779;  jitlalo,  à 
florence,  en  1780  ;  Il  vecchio geloso ,  k 
Hilan,  en  1781  ;  Demofoonle ,  i  Padoue, 
en  1783;  //  marilo  geiow ,  àLîvourne, 
en  1784;  Jrtaserse,  à  Naples,en  1784; 
/  Punfi^i  gelasi,  i  Paleime,  en  1784; 


ALE 

/  duefratelii,  k  Caisel,  en  1785  ;  LafiOn 
principessa,  A  Fcrrare,  en  1786.  Imioé- 
dialemeut  après  avoir  écrit  cet  ouvrage, 
Alessandri  partit  pour  la  Russie  dans  l'ei- 
poir  d'éLre  engagé  comme  corapositenr  de 
la  cour  ;  mais  il  ne  réussit  point  dans  soa 
dessein,  et  il  fut  obligé  de  donner  iPéten- 
bourg  des  leçons  de  cbant  pour  vivre.  H 
retourna  en  Italie  ver*  la  fin  de  1788  at 
oomposa  pour  le  théâtre  de  Vienne  Poppt 
Mosca.  L'aunée  suivante  il  alla  k  Berlin, 
et  eut  le  bonbeur  d'être  nommé  par  le  tn 
de  Prusse  second  maître  de  chapelle ,  au 
appointemens  de  3,000  thalera.  Le  snceis 
éclatant  qu'obtint  son  opéra  II  ritomo 
d'UUsse,  en  1790  ,  an  grand  tbilUe  d« 
Berlin ,  sembla  justifier  cette  lavenr.  La 
pièce  qu'il  fil  représenter  ensuite  k  Pot*- 
dam  fut  l'opéra  honffe  intitulé  :  La  Corn- 
pagnia  d'optra  tn  Nanchino ,  dont  le  su- 
jet était  une  satire  amère  du  personnel  da 
théâtre  royal  en  1788 ,  et  des  cabales  qui 
s'y  tramaient.  Cet  ouvrage  loi  fit  beaaeo^ 
d'ennemis ,  qui  se  vengèrent  en  faigaat 
siffler  son  Uario ,  qui  lut  représenta  an 
grand  tbéitre  de  Berlin  en  1791.  DsW 
s'en  tinrent  point  li.  La  critique  berlinoiia 
atlaqoa  d'abord  avec  violence  FiUttri, 
auteur  de  libretti ,  et  décbira  ensuite  la 
musique  d'Alcssandri.  On  fit  rassortir  la 
faiblesse  d'invention  de  cette  mnsiqne, 
la  raonotonie  des  récitatib ,  la  maniète 
Uche  et  incorrecte  qu'on  remarque  dans 
les  chtEOn,  etc.  Quant  A  ce  qui  se  trou- 
vait de  bon  dans  ces  opéras ,  on  prétendit 
qu'AIessandri  l'avait  pillé  dansleeenvrafcs 
des  autre*  compositeurs.  Ces  attaques  lét' 
térées  produisirent  leur  efiet  dan*  l'été  ds 
1792;len)i  retira  au  compositeur  le  poèoM 
A'Alhoin,  qui  lui  avait  été  confié  pour  ea 
faire  la  musique,  et  lui  donna  son  congé 
sons  égard  pojr  rengagement  qu'il  avait 
contracté.  Accablé  de  chagrin  par  sa  dis- 
grâce, Alessandri  quitta  Berlin  dan*  le 
même  temps;  on  ignore  ce  qu'il  est  deveno 
depuis  lor*> 

ALES5ANDR0  ROMANO ,  *umoinmé 
dàla  yiola,  k  cause  de  aoa  habileté  in' 


îdbïCoOgIc 


ALE 

cet  mitraillent ,  fat  rà;u  cchoim  ctuntour 
â  U  cbapdie  dn  Pipe  en  1560.  D  l'Mt  Ait 
coDiiaHra  par  de*  tnoteU  et  dei  dtanioiu 
i  pluùeiin  Toix,  et  a  écrit  aatri  pour  di- 
nn  inttnimen*  et  particulitrement  pour  la 
viole. Plnneandeseacampoutioiu  tetna- 
TCflt  dan*  la  bibliothèque  royale  de  H  Dnich . 

ALESSANOHO  (louis),  compotiteiir 
de  moiî^ne  «acrée,  né  à  Sienne  en  1736. 
En  1786  il  fut  uominé  maître  de  chapelle 
i  la  eatbédrale  de  Sienne,  oà  il  monrut  le 
29  janrier  1794.  U  a  écrit  beanconp  de 
mewei,  de  Tâpre»  et  de  motet*  qui  «ont 
estimé*  en  Italie. 

ALESSI  (JB») ,  mattre  de  chapelle  de 
la  cathédrale  de  Fi«e.  On  troore  à  la  Bi- 
bliotbéqne  do  Roi ,  t  Paria ,  «ept  motet* 
manQ*eriti ,  à  qnatre ,  cinq  et  *ix  voix , 
•on*  le  nom  de  cet  aatenr. 

ALEXANDER  STHFHONIARCHA  , 
oontrapuatiïte  qni  Tifait  an 
ment  dn  1 7"  liicle ,  a  bit 
ifotteetonan,  quiiupi. 
cwn,  lit,  III,  Franefort-mr-Ie-Mein , 
1606,  in-1*.  Son  nom  véritable  n'e*t  pa* 

ALEXANDER  on  ALEXANDRE  (lo- 
nr  a) ,  noloncelliate  k  Doiibotii^  en  1 800,  a 
poMiépoor  Min  initroment  ^l'OixTariat. 
poor  le  violoncelle  ateo  ace.  d'an  violon  sur 
TairO  meinl/ehr,ete.;2°  Ariette  avec  *ept 
variât,  pour  violoncelle  et  violon,  et  tîi 
variât,  ponr  violoncelle  et  violon  *nr  l'air 
allemand  Miehfiuhtn  nuiiie  Fmiden; 
"S^Amveisuttgflir  dus  violoacell  (Inatmc- 
tion  ponr  le  violoncelle),  Leîpeîak,  1801, 
gr.  ia-A".  M.  Lichtentbal  cite  an  oavrage 
(oos  le  nom  de  Joieph-Aleiandre,  et  son*  ce 
titre  :  Anieituitg  %um  vitAoncdî  spielen, 
I.eip*i(i,BreillcopfetHaertel,1802,infol. 
J'ignore  li  c'est  une  autre  édition  dn  même 
ouvrage,  on  l'il  f  a  senlement  erreur  de 
titre  et  de  date.  4'  Air  avec  trente-*ii  va- 
riatiani  pn^reisive*  ponr  l'étude  du  vio- 
loncelle avec  la  doigté  et  dillih«ntea  clefs, 
nocomp.  d'nn  violon  et  d'une  basse ,  Leip- 
•i«i,  1802  ;  5>  Pot-pourri  pour  violoocdle 
av«c  accompagnement  de   violon,  Ibid. 


ALG  4» 

ALEXANDRE,  mosieîen  grec,  né  k 
Cythèreipassa  presque  toute  sa  vieâEphise, 
Ce  fat  lui  qui  compléta  le  nombre  de*  c<h^ 
des  dn  ptaltérion.  Vers  la  fin  de  sa  vie, 
il  Mniacra  ion  instrument  dan*  le  tem[^ 
de  Diane  (Toy.  ^(Ai&i^,  1.  4,  ch.  24). 

ALEXANDRE  (cnAiLu-cDiLUnin), 
profeeienr  de  violon  k  Pari* ,  ver*  le  miliea 
du  16™*  siècle,  a  donné  k  la  Comédie 
italicDDe  le*  opéra*  comiques  snivans  : 
l'Geor^etGeorgette,  enl764;2<>i> 
petH-maÙr»eitprovince,t3i  1765;  ï"  L'es- 
prit ibt  Jour,  en  1765.  On  connaît  aotal 
-délai  plusienr*  teavre*  de  musique  instn^ 
meotale  ^  parmi  lesquels  on  remarque  *ix 
duelti  pour  deux  violon* ,  ouvre  8.  Paris, 
1775.  En  1755,  il  fit  recevoir  A  l'opérab 
Triompke  de  l'oTiauir  conjugal,  ballai- 
.opéra ,  et  en  1 756,  £a  a»i^te  aïi  Jfc^, 
dont  il  avait  compo*é  la  nnuiqae  ;  mai*  ce* 
ouvrage*  n'ont  jamais  été  représentés. 

ALFARABI.  Fcy.  Fiuai. 

ALFORD  (jBUi) ,  musicien  anglai* ,  Ti- 
vait  i  Londrea  ver*  le  milieu  dn  16~>  *itde. 
Il  donna  nne  traduction  da  traité  de  ma- 
■iqoe  d'Adrien  Le  Roy,  ions  ce  titre  ; 
J  Briefe  tatdEatye  Instruction  to  Uama 
ihe  tabUture,  to  comducte  and  dispose 
the  haitdx  unia  Ihe  Iule.  EngUshed  fy 
J.  A.  with  a  au  of  the  Iule.  London , 
1568,  ia-ifi.  Quelque*  année*  apris,  il 
parut  nae  autre  traduction  anglaise  do 
même  ouvrage  (Voy.  Ke  (F.)- 

ALFRED,  surnommé  le  PhUost^he, 
savant  Anglais ,  jooit  d'une  grande  répn- 
tation  dans  le  13"*  siècle ,  en  Fiance,  en 
Italie  et  en  Angleterre.  Il  a^'ooma  long- 
temp*  k  Rome,  et  retoarna  dans  ta  patrie 
en  1268,  k  la  *nite  dn  légat  du  Pape.  II  y 
monmt  pen  de  temps  après.  Parmi  ses  ou- 
vrages, il  s'en  trouve  nn  de  aatsica,  qtû 
est  resté  manuscrit. 

ÂLGAROTTI  (funçois),  né  è  Venise 
le  II  décembre  1712,  fit  ses  études  sou* 
le*  célèbre*  professeurs  Eustache  Hanfredi 
et  Fraaçoi*  Zanotti ,  qui  lai  firent  faire  de 
grand*  progrès  dans  le*  mathématique* ,  la 
géométrie,  l'astimiomie,  la  philosophie  et 
4 


îdbïCoogIc 


•0  ALG  AU 

U|iky*iqne;ila*«UM)M«uéiil'étnd«de*  nwldftiUM¥il]«Mtala,le29nutl733. 
UngaM  grec^M  et  ktiM)  m6»  il  rétuit         ALIÂHI  (rUMfou),  babile  vîoIbiukL- 

teqMlitéld«H«wl,ilalittitoit«ar«tdk  litto,  »é  i  PIummm.  Soi  pire,^étùt 

{AfloMipbe.  n  ta%  \it  d'uùtU  arao  T«I-  ^«ww  twlan  m  cotta  viUa,  loi  doniM  ds 

«riw^FMddtieh-GwndtBtlwMltlwi*-  JuaM^MuadM  lognu  da  auuiqw  tt  di 

mu»  alM>fei  de  Mh  t«mpc>  VMtri*  Ui  rialM|  M*UrMOBMiMaatn*uUf«mi 

AnfifnletHn  da  Mibta  âk  MTtUM  de  fil««*ttt  lU  (rudea  diifOMliou  pMir  le 

PrtiNe  ]taar  lai  |  mM>  frirt  et  Imh  limai  TieloaiNlle ,  il  le  oandnieit  A  hrae ,  «à  il 

dhM,k  AtMiiAkml»eIlMi,et«tefraUlr  Je  Ittit  «mu  k  dûection  ^  Giu.  SovdU, 

delWdnfalUnte.llmMuvtdephi&Me  dbfi«f«M,  «lare  ^wsicr  wlMOelUik 

àfteil*3nwnl764til'Ég«deâAut.  «a  eerme  d«  du  f «diatad.  Aprieenf 

Wfôii  M*  MViaBat,  ^  MBt  lu«teM>,  ànnim  futim  À  cette  éc*h,  il&teMN- 

•ntrtim  iSb|;Jo  ««piSa  f 'C^tni  ài  «m»-  défilai  ■<■■  ce^iwdeiylBi  hihilw 

^àili.  LitwuMB,  1?63)  ÎK^,  157  ^,  profewean  lor  iinii  liiiiliiiiiiirt  ,  et  nriat 

CctMm^aMMÎMpriMédnurtditiMt  AlaM  dau  aa  patrie,  oè  il  «acapa  la  ^aea 

èa  aeh  ttam  pukiîét  A  LÎtMiim  «b  1763,  éi  pTeaûer  noIaDcelle  an  tkMtre  at  i  ïi- 

4TClt<ta'6*tdaaB«(nideBel-lin,  1?71,  ^Im.  Il  j  ttaniu  mijdb»  au  iBaiids 

8Mti*4%atdaMk3^TCliMHdeGdIe  mî  ISlSt 

JkTvatM,  I?9l>^l7g4)  17  rel.  ia-«>.         ALIANI  twvia),  fils  du  ptMdcnt, 

CbaaUlka  1%  tiadtatt  en  ArMi^  «Ma  m  ptaatitt  iMaa  M  dirédaBr  de  l'onèeitn 

titn  \  K*rti  -tar  i'Opétv>  Pam,l?73,  delaviUeet  dntbâttrade  Vi«>«BB«,MtBé 

in-8';  et  Ha^M  a  doBnJ «M  ttadaCtioD  k  Plaiaaaoe «■  1789. 
maanMedani  ka  ff';0eAnkfCiBAm  MuA-         Qaai^'il  B'ait  étudàf  le  tîoIm  ^h  «au 

HbMa  «Ite  MM*  MtraifiHifihHaier,  la&ediaa  de  aoa  yère ,  m«  dà^oaibou 

tamt»  3-,  p.  3$7,  M  dan  ITaffwdiai  <de  aataNUaa  loâ  firent  /aire  dci  fnp**  •■ 

■  etm  aaaéet  p.  l'— 12.  rapides ,  qa'i  l'Age  de  18  ans  il  aaniuit 

âLGKUUNN  tVuir^tS  mttâaenat  déjà  lai  (mAaMM  «U  Hil«a}A  BO  ou  U 

pBèMaltMBaad,  f<««it  far*  la  fia  da  lO-  «nila  l'adoùmtiaai  da  fnblie   dau  lat 

atètb.  Oa  ttmaaft  lia  lai  dea*  eaviagai  eahewUqa'ildaaaaAVaniaeet  AViaaai; 

îl4trifc    1"    Bpkenuridet   kjmitonân  il  ^tâat  altra  daaa  cette  doniÈze  tilk 

tecl»titulleon»n,odef^iiithekuVlm-  l'amphi  ei-daHa  éMnoét 
ifiesm^ttfimMiiliokexMMertH  (CItaMa         ILIFAX  (uakif^.  Oa  tnwveaeaik 

célestei);  ilt  eU  «W  imMiA  A  flaaAeaaig.  Boinatc  eetaatanr,  A  la  BiUMtlièfaa  da 

AKitiUlv*  At^MSt^niMMi),  Mm-  M^  A  Pariât  «>  <AW  Jawewaw  A  qnrtre 

l^ariuwr  «t  «<g«iri*te  de  k  caririA«le4e  ton^  Aa  yartitiM  wigisak.  Il  y  aenlB 

BrtMAi,  taUfnît  «a  cette  YÛh  en  l€SS,  Étvif  deh  anyWa  de  «a  aaaa  q«  w*aitAia 

VtBnlk«li«nl7*«itcle,UaéjoBn>apeA'  &da  17»  lâiole. 

daat  ^dqvei  auMriw  t  Touat ,  oA  il  fit         ALINOVI  ^Mava}»  antuwiilaat.  ^  A 

HftvMnUtm  ttiMde«K«F«ra«tatttBUa:  ParaM,  leS?  a^*e«aWe  I7W.  Ayrto afair 

%»L'A>Mf'di'Cia%ioperUptitrim,^il  maliti  it»  b Jka-ltliitt,  il  a'-i^Ufaa  am 

fMm^nfeHaomMtVMte.  Leietam-cat  cBtboanaaiBe  A  rAwda  4e  la  tanaifac  asvi 

tant  de  Togoe  qa'on-k  Mprit  l'uMetB-  b  direetiaa  ^  &am.    Fiwtaiwti,  aM 

*«Ht  «Q  AëAtre  de  Yeniaa,  dittîaotiea  fort  «anqMtrâete.  Il  ■  cd^kmA  liiwufuf  'de 

rare<efe  ItaKe.  La  DNmièreaiii^rèredaat  «nniiqoe  JaaTrawmUlr  et  vcealct  «aeiAe 

-Alghki  yietA  deai  k*  denièna  aaaéea  rîrinfaaii  ipi'in  tmair  lai  imMmwiïl  ia>» 

de  M  lie ,   loi  «oquïreM  é  Breaeia  le  fireaque  te««  le*  mag^aii^  d'Italie.  U  a'eal 

ttom  de  aeint.  Il  «e  ae  iiuuiiiawit  '^«e  hé  -Atm  m  patrie,  «A  il  «a  Km  A  im- 


îdbïCoOgIc 


ÀLK. 

iLlPRANDI  (uuiRD),  ni  to  Tm- 
cane,  «u  cmnnKncemeBt  in  18"*  ûèdt, 
fat  dVhwd  eoBpoHtMr  île  1«  ehcmJire 
It  dnwtMn  im  caaemtt  de  la  twor  de 
Inlèttt.  n  derist  «unité  n*ttn  ^  diepiUe 
^k  mtoe  «inr,  penrla^oalle  U  OBwfw 
lltaptatinnaiii  i  Blithfidat»,  en  173ât 
i^Ml%«kM,  ea  ellemend,  en  1739;  Sm» 
iHMÛ,  en  17iO.  —  Aureini  {Bnaerdf, 
Cle  d«  pideMMt,  fiit  «n  haWIe  Tic4e*- 
«Qitle  «a  Mrriee  de  le  oonr  deetofale  de 
Ibniah,  «A  U  M  trMtnit  «»een  e*  17B6. 
17tS,  U  Bveit  H>li4 


p««r  /«  «ûrf«  ^a  gamba,  eemiee  an  le  dit 
dne  le  Dietie«Mii«  de* 
frti  U  preraUre  <ditlM  da  Lexilun  de 
>.  B.-L.  G«ber. 

AUQDOT  <jrtu«),  dit  Moqiitr,  m»- 
«îea  •«  Mrriee  de  QMriette  de  Sareie, 
kmmt  de  Leui  ZI,  iftàt  146Î  jneqa'ea 
UAB .  n  xwqf ut  dene  le  eeafe  de  eetu  datw 
wâin  annie.  Sea  appoiatanau  itaieat  de 
72  lirm  tauraeii  (i3Sfr.64o.HHTantU 
idear  de  la  limtaimub  i  cette  ^poqa^. 

ALUN  (cBAKua-TAumiir),  ni  k  Pa- 
ri*, ««  DMâi  <U  diaenlirelSlB,  mentm 
dèe  aes  piwnière*  anBtes  la*  di«{NMkloH 
Ita  pis*  raMarqaabla*  pMV  k  mm^ae. 
Adini*  eoBine  iUw  av  conavratoira  de 
Varia,  il  j  datint  la  piaoïier  pris  de  wol- 
fige  i  rige  de  7  an*  et  dent.  Dan*  le 
alfn*  tampa  Q.  «siewia  an  publie  ne  air 
waïi  de  Kade  mai  le  riolmi  j  mai*  dana  le 


AU. 


ffl 


pt<Hite  dam  l'Mude  du  piase ,  *eai  la  & 
veetioB  d*  11.  Zinmemaii ,  ne  Ibraiit  pai 
«aint  npide* ,  ear  fl  était  i  pàae  igt  de 
10  eas  lenqvB  1«  premier  prix  de  cet  En- 
atminent  hî  Int  dteenié  dao*  an  eoneotin 
poUîe.  Deitan  Gtie  de  ■.  Doorlen  pour 
Hef  monte.  Il  porta  dena  Tétade  de  cette 
•denee  ITieiuenae  Mf aniaatjon  dont  la 
■atvre  l'arvait  deoé,  et  pour  la  tnniltme 
M*  il  f«t  Trinqnenr  de  tes  ritaoz  d*ni 
rCoole  qni  avait  M  le  théâtre  de  set  antre* 
awoè*  s  le  premier  prhc  loi  fat  accerdé  en 
19M,  K.  Zimmenra,  f«î  »itt  fiât  ton 


piani*t«,  lu  donna  enaaite 
de*  leçan*  de  «mtrqw&it  et  de  lugne,  al 
e*  tpt  eemiiia  élira  de  ea  prabiaenr  qu'il 
pamt  an  ]83I  an  oeacan*  da  iftand  p*ia 
de  llnatitnt  «t  qn'il  j  ebtint  ane  mantioa 
InnOMUa.  Depnialefsaejenueaatiitaa'est 
lirai  i  la  eompeettiim  pe«7  ae«  inttMnunt 
et  à  rantaignara«Dt  da  piana.  II  a'aat  fait 
entendre  avee  anceto  daea  plwiaim  ee» 
eerta,  netaauBcnt  i  l'an  de  etac  dn  wa- 
•amtabe,  eè  il  a  «léanti  an  cooaarl*  da 
aaewapedUea  daw  la  »«i*on  de  1851. 

M.  Alkana  poMiéjaaqa'i  oaJoarOiSd) 
le*  prodaetieat  dent  le»  titrei  «edmit  i 
1*  Ltt  OmiUbiu,  variatioMt  peur  le  piaaa 
Ma.JMnuUanch«t,  Part«,8ddep 
(infer  ;  If  Tariatiou  tar  le  tUma  da 
J'OmfCrdaBteAeltfS'Conearta  pmv  le 
piano  B*ee  aeeoiapegnement  d'ereheitn. 
11.  Alkm,  eyant  fàil  an  *p]m«  i  Landfaa 


■  oorragea  de  «a  eoBpaaltîia  paor  aaa 


ALLACCI  (lioir),  en  latin .^UarAu, 
naqoit  en  15S6,  daai  111a  de  Chie,  de  pa* 
reiu  grée*  adiiaBiBttqaes.  Dti  Vàfe  da  9 
en*  il  fut  imeDé  en  Cataire  ponr  j  com- 
mencer ta  étndei,  qu'il  alla  finir  à  Rome. 
Ce  fnt  un  des  pin*  sarui*  Uttératenrt  ds 
17»  titde.  Le  pape  Or^oire  XV  Tem- 
ploja  en  dÏTeraes  cireonHance*.  Ko  1661 , 
il  fnt  nommé  biMlotliécalre  da  Vatiean.  Il 
nonrat  an  mois  de  Janrier  1669 ,  1^  de 
83  ans.  feo  d'hommes  ont  écrit  Bolanttpte 
loi  :  cependant  on  asaare  ^11  se  sertH  do 
la  même  plame  pendant  garante  ans ,  <t 

r  l'ayant  perdne,  il  fut  prts  d'en  plenrer 
ebagrin.  H  a  donné  nn  eatolo^e  de 
tons  les  drames  italiens  représentés  depaii 
la  renaissance  de  Ii  poésie  dramatique  Jus- 
qu'en 1666,  y  compris  le*  opéras  :  le  litic 
de  cet  oum^  est  Drammaùirgin  divisa 
Inteltelndici,  Rome,  1666  ,  tn-12  :  une 
nonrelle  édition  de  ce  eatalo([ae  fnt  pnbliée 
4  Venise  en  173S  ,  arec  dn  correctiont , 
de*  augmentations  et  )■  continuation  jos- 
^'en  1755,  tons  le  titre  de  Drammdfur^^ 
aeerueîuia  e  eantiimalajïno  «II'  anno 


îdbïCoOgIc 


n  ALL 

1735.  Pavl  Vnhtt  ni»  aiusi  nu  eamgt 
d'AIltcci  {Th«ai.  Firor,  enuOt.,  p.  1537) 
«NU  I*  titre  :  De  Melodis  Gracomm, 
mai*  il  ne  dit  pu  l'il  a  été  imprimé. 

ALLATIUS  (lh).  f^tyy^  Au.àcci. 

ALLEGEANTE  (hiduii»),  cuita- 
tiÎM  iUlienne,  élire  de  Holibauer,  mattn 
<le  chapelle  A  Htnlieiiii,  parut  pour  Upre- 
mitre  foii  inr  le  tliéltre  A  Veaiw  ea  1771, 
et  aprtt  avoir  ckanU  car  plntienn  antrei 
diéttrcf  d'Italie,  M  nndiït  eu  Allemagne 
en  177i.  Elle  eontinna  k  chanter  ft  Has- 
baimat  A  Ratiibonne  juqn'en  1779.  Alon 
dk  ratoonta  k  Tenite,  et  aprta  t'y  être  bit 
antadre  but  le  théAtre  de  SainuSamoel 
pendant  le  camaral ,  elle  alla  en  Angle- 
terre en  1781.  Deux  ani  aprèi,  elle  M 
rendît  k  Droede,  oè  l'électenr  l'engagea 
moyennant  mille  dncatt  d'appointemcni. 
On  ignore  l'époquepréciee  d«  fcn  denzième 
voyage  i  Londrei ,  mail  on  tait  qu'elle  y 
chanta  dan*  lea  oratoireien  1799.S«toîz 
était  doace  et  pore,  mai*  man^nait  de 

ALLEGRI  (osiooiBz),  prAre  et  com- 
poritenr  do  la  famille  dn  Corrège ,  naquit 
i  Rome  *eN  1580.  H  fut  éUve  de  Jean 
Harie  Nanini,  arec  Antoine  Cifra  et  Pierr«' 
Françoi*  Talentinî.  Un  bénéfice  lui  ayant 
Aé  accordé  dana  la  catUédrale  de  Ferme , 
a  fiit  d'abord  attaché  à  cette  églite  comme 
«hantenr  et  compocitenr.  Ce  fat  pendant 
M  temp*  ^'il  pnblia  ae*  concert*  k  deux, 
Iroit ,  et  quatre  Tois ,  «t  «et  voteta  i  deux , 
troia,  qnatre,  cinq,  et  aii  toïx.  La  ré- 
putation qne  loi  firent  c«*  onnage*  loi 
procura  llionnenr  d'être  appelé  par  le  pape 
Urbain  TIII ,  qni  le  fit  entrer  dan*  le  cel- 
1^  de«  chapelain*  chanteon  de  la  cha- 
pelle pontificale  ,  le  6  décembre  1629. 
11  y  retta  jtuqa'A  ta  mort ,  qni  arrixa  le 
18  liiTrier  1652,  et  fnt  inhumé  k  Sainte- 
Marie  in  Fallicelta,  dam  le  carean  dn 
eollége  des  chanteur*  de  la  chapelle  do 
Vatican.  André  Adami  {Osservai,  perben 
regoi,,  etc.,  peg.  199)  dit  qn'Allegri 
était  d'une  bonté  rare ,  fort  charitable ,  et 
qn'il  Tiiitait  chaque  jour  le*  pHaonnien 


ALL 

ponr  leur  dittribuer  tout  1m  teooon  doat 
il  pouTait  diipater. 

Lee  DDTragei  imprimé*  d'AUegri  Mnrt  : 
l"  Il  primo  libro  di  eonceHi  a  du»,  trt  « 
fiMUn>i)oci;aame,Soldi,I618;S*fl 
seconda  libro  di  concerti  a  dae,  trt  * 
quattrovoci  ;  Rome,  Soldi,  1619  ;  3*  Gn- 
gorii  jiUegri  Bomani  Pîrntana  ecdetim 
ben^iciatiMoteetaduarum,tràaii,tf»»r 
tuor,  t/uiiufiUf  texvoeum,  liber  jmmuti 
Rome,  Soldi,  1610.  4.'  Moitcia  duanam, 
trium,  tpmtuor,  tfaiit^ue,  texvoeiuK,  Ubtr 
«edoMÙtr;  RooM ,  SoUi,  ISll.QnelqMi 
moteu  d'AUegri  ont  été  aoaai  inaéréi  ptr 
Fabio  Coetantini  dan*  le  rccoeU  qai  a 
pour  titre  :  Scelia  di  motetd  di  diverti 
eccdUntissimi  mttori  a  dae,  trt,  ipialtro 
e  antpie  vocii  Rome,  .1618.  Un  gnnd 
nombre  de  compoaitiona  inédit**  de  ce 
mniicien  célèbre  *e  tronTent  k  Komedaai 
le*  archirea  de  Sainto-llarie  m  f^alUcdlOf 
et  dan*  le  ccdlége  de*  chapelBin*  du»- 
tenr*  de  la  chapelle  pontificale.  M.  l'iUé 
Baini  dte  particnliËrement  nn  motet  et 
nne  me**e  k  boit  TOia  ,  ChrisUu  resw 
gens  ex  mortaU.  Enfin ,  denz  coUectiou 
précien«es,  qni  le  trourent  dan*  le  coll^ 
romain  ,  et  qui  ont  ponr  titn  :  fora* 
nuuica  taera  ex  bibUotheea  Jlùump- 
tiana,  juuu  D,  J,  ^ngeli  dtait  <à 
Alttmnpt  coUeeta,  renllermait  pln*iean 
oompo*ition«  d'AUegri , 


TTogca  lort  ranarquablea  dont  Kircbor 
a  tiré  on  moroean  qu'il  a  publié  dan*  h 
jfit«itfsû(t.  1,p.  487). 

Hai*  c'ect  aurtout  an  Miterere  A  Janx 
cb(enn,ranè  quatre  Toiz,  l'antre  i  ciaq, 
qni  ae  cban te  i  la  chapelle  Siztine,  i  Recae, 
dam  la  «emaine  lainte,  qn'Allegri  doit 
la  réputation  dont  il  jouit.  Ce  MiMrtrt 
e«t  un  de  cet  morceaux  dont  on  na  wb- 
prend  paa  FeSet  A  la  lecture,  A  cause  d«  la 
grande  simplicité  qui  j  règne;  mai*  3 
existe  dan*  la  chapetls  pontificale  une  lra> 
dition  d'exécution  eicellente,  qui  en  fait 
resaortir  le  mérite,  et  qni  loi  donne  un* 
teinta  reUgiciua  et  «xpretaiTC  dont  m  m 


îdbïCoOgIc 


ALL  ALL                     S3 

fÊot  M  faire  d'idfa  taiu  l'avoir  entenda.  note*,  ni  *e  traiumettre  ■ntrement  qnt 

La  répntatioD  dont  joniMait  ce  morceau  par  l'exemple.  Le  Saint  Pire,  qui  n'ente»' 

Favait  en  quelqoe  tarte   fait  eoniidérer  dait  rien  A  la  mmiqDe,  ent  beanconp  de 

coiiunetacré:ilitaitdéféndnd'enprendi«  peine  A  comprendre  comment  le  même 

ea  d'en  donner  copie  loui  peine  d'excom-  morceaa  ponrait  produire  des  e£Eèta  ai 

BBnication;  cependant  le»  fondre*  de  l'é-  difiiérenaj   cependant  il  ordonna  à  «on 

|iiien'oi)tpointefrrajéIeacuricDi.Mourt  maître  de  cbapelle  d'écrire  la  déloiH;  on 

Fa  écrit  pendant  qu'on  le  chantait }  le  l'envoya  i  Tienne ,  et  l'emperenr  en  lut 

docteur  Bntaej  enohtint  une  copie  à  Rome,  tatiafait. 

etU  publiai  Londrea,  en  17?1;  M.Oio-  Poar  eempléter  l'hiatoiie  du  Wûerena 

na  1\  iaiiti  dant  McolUctiondtt pièce*  d'AIlegrî,  on  croît  deroir  donner  ici  on 

Je  ntusi^ae  religieuse  tfuis'exécutentloiu  extrait  de  la  notice  de  t'aU)<  Bainî  ani- U 

lettouàBame,  duranilaseitiaînesaitUe.  chronologie  du  Miterme  qti'on  a  iJuntéa 

leiiiémeprofeaMiiràfaiteiécnter,eul830,  i  la  chapelle  Siztine  (Hémoina  nir  Palea- 

ka  aix  premièrea  «trophes  et  la  dernière  de  trina).  Cette  notioe  contient  qnelqnet  faiU 

ce  Miserere,  dani  lea  eoncerla  apirituela  curieux  qu'on  eberdurait  fainement  ail- 

de  l'i&itîtntion  royale  de  manque  reli-  leura. 

gieuae  qu'il  diri^  :  lea  amateura  qui  auit-  Deux  rolumea  mannicriti  dei  archif  ea 
tnieot  à  cet  concerU  ont  pu  m  faire  une  de  la  chapelle ,  cota  150  et  151 ,  renfer- 
idée  de  cette  ccmpoaitioa ,  qui  n'aïaît  ment  tout  lea  ^ùerarvqni  ontétéchan- 
jamaïa  été  entendue  à  Paria.  téi  dant  la  cbapelle  pontificale  depuis  Ici 
L'anecdote auiraota prouve juaqa'Al'éTi-  temps  les  pin*  reculé*,  A  l'eioeptian  dn 
dence  que  la  perfection  d'exécution  qn'il  y  premier ,  qai  fat  chanté  en  faux  bourdon 
trait  nntrefoia  dan*  la  chapelle  Siitineest  en  1514,  son*  le  pontificat  de  Léon  X,  et 
îndtspenaableponrfaiteTaloirlelftferBrs  qui  ne  fut  point  jugé  digne  d'entrer  dana 
d'Allogrî.  le  recueil. 

L'empereur  Léopold  I",  grand  amateOT  En  1517,  Conjtant  Festa,  qni  renaît 

de  mnaiqae ,  en  avait  fait  demander  nue  d'étie  reçu  ebantenr  de  la  chapella,  éeririt 

copie  an  Pape  par  son  ambassadeur  A  fiome,  deux  venets  dn  Miserere,  l'on  A  quatre 

poar  l'uage  de  la  chapelle  impériale  :  elle  voix,  Fantre  A  dnq.  Ce  jSiterere  ert  le 

loi  fut  accordée.  Le  maître  de  la  chapelle  premier  qu'on  trouve  dant  le  recueil.  La 

pontificale  fut  charfjé  de  faire  faire  cette  deniiènie  eit  de  Louis  Deutice ,  gentil- 

oojne,  qui  fut  envoyée  A  l'empereur.  Plu-  hom  me  napolitain,  auteur  de  due  diahghi 

ÛBKn  grand*  chantourt  du  siècle  ae  tron-  délia  musica  ,  wia  délia  teorica ,  l'altro 

nient  alors  A  Tienne  :  on  lea  pria  de  délia  praliat,  ete.  Naplet,  1533.  Ce  JUi- 

eoopévcr  A  Faéoation  ;  mai*  malgré  tout  serere  e*t  alternativement  A  quatre  voix  et 

leur  mérite,  comme  il*  ignoraient  la  tra-  A  cinq.  Le  troisième,  dont  il  n'y  a  que  deux 

dition  ,  le  morceau  ne  produisit  d'autre  TBnetsAqaatrevDix,ett  deFrançoisGuer- 

eflet  que  celni  d'an  faux  bourdon  ordi-  lero  de  Siville.  Tiennent  ensuite  deux 

■aire.  L'empereur  crut  que  le  maître  de  versets  du  Miserere,  l'un  A  quatre  voix, 

chapelle  avait  éindé  l'ordre  et  envoyé  un  I'BatreAcinq,parFale*trina.Lecinqnième 

antre  Miserere;  il  s'en  plaignit,  et  le  Jfûerere,  dont  il  n'y  a  qne  deux  versets, 

prétenda  ooopable  fut  chassé,  sans  qn'on  Fnn  A  quatre  voix,  l'autre  A  cinq  ,  est  de 

voaldt  entendre  *a  justification.  Enfin  ce  Théophile  Gargano ,  de  Gallese ,  qui  fut 

pauvre  homme  obtint  de  plaider  lui-même  agrégé   an    coll^  des   chanteurs   de  la 

«  cause ,  et  d'expliquer  A  Sa  Sainteté  que  chapelle,  la  1"  mai  1601.  Le  sixième 

la  maniire  de  chanter  ce  Miserere  dans  Miserere,  composé  de  deux  verseti,  l'on 

■a  chapelle  ne  pouvait  s'exprimer  par  des  A  quatre  voix ,  l'antre  i  cinq ,  est  de  Jean 


îdbïCoOgIc 


M  ALL 

Vnnçoii  Aneri*.  Ftlke  Annio  ctt  l'anMiir 
da  «eplième,  qui  Mt  alternatiremetit  A 
quatre  at  i  cinq  voix.  Cet  «nteiir  ert  1« 
prabtier  qui  ■  iorit  la  deraisr  tcmM  A 
Benf  TOii.  Le  hnitiiitie  Miterere,  fort 
iniliriciir  anx  |ir£o<dAii ,  c«t  d'un  aotenr 


falettrisa,  eI,*dMRu  mmtiaiifiti ,  ares 
l'addition  dn  dernier  venet  i  neuf  Toix , 
par  /«an  Marie  Nanini.  Le  dixième  J)f^- 
nrtff  i  qoatre  mù,  areo  le  dernier  T«nel 
i  hait,  ert  de  Saute  Naldinl,  nMuia  agr^ 
ak  cdl£ge  det  ehanteoM  de  la  cbapelle,  la 
S3&MeiDlml617.  Leeuième,  àqturtra 
«ais,aT*o  ledviilamnetàbtdt,  ett  d« 
Bovar  Giarandli,  airrCgdila  olup^la  le  7 
aTrill599.LedoQiitme,alteniatirameMA 
fuatn  at  à  oinq  TMKi  atac  le  dernier  Kraet  à 
mnf,  art  DcJai  de  GrtgiùH  Alle^,  L'omis 
d'éoin  dM  MiSÊrÊrt  pour  la  dtapella 
Siktns  «eiaa  dta  u  munent,  parce  qtU 
«aliit  d'AIbfri  Ait  Xnmti  A  bcao  qu'en  M 
cmt  pat  ponrolr  frire  mieni.  C^mtdant 
fl  la  aorrigta  I  plntienn  repriMa,etat 
ahangM  plntionn  foii  l'ordre  det  partît! 
pour  ditenir  det  efiéta  mâlleon  :  il  fiil 
éonhe  rwa  «t  perfitelionB^  par  pimieon 
^Mnttrara  et  eompotitcan  de  la  chapelle , 
^  y  ajoutèrent  tant  tm  qn'tU  enutnt  la 
^u  prapra  k  n  tendre  roéention  aatif 
fUtaata.  C«  moraeaa  ta  chantait  dant  lat 
matiltéei  en  mercradîM  dnTeadredf  MiUt. 
Le  jetidl  on  trait  l'aMjfe  de  chanter  UnUU 
le  ifiwnm  daïelloe  Awrio,  tantM  celid 
de  Santa  Haldint. 

fies  In  Iwantét  dn  Miserere  d'AUegrl 
dUloit apprécia,  plaionfpronraitd'en- 
Ani  i  aiAmter  la  antre*. En  lèSO,  on  obtint 
d*Aleiandre  Scarlatti  qn'il  m  torîrtt  nn 
■ontean  pour  1«  terrfce  de  la  chapelle; 
mail  la  eotnpoihion  ne  jnitifia  point  tont 
M  qn'on  attendait  d'on  tel  malt»  :  D  fbt 
cependant  adopté  par  reapcct  panr  la  répu- 
tation de  ton  antenr ,  et  exécnlé  le  jendt 
taint  alterna tlvement  atac  eeni  de  Santa 
llaldini  et  de  Felicc  inerto.  En  1714, 
Thonnt  Bal,  maître  de  chapelle  db  Tatt- 
On ,  écririt  un  noureao  J/ÏMTV»  en  denx 


AU. 

veraeu ,  altemativemant  i  pâtre  u  I  da) 
i^ii,  arec  le  dernier  i  hnit,  cnr  la 
plan  de  oeloi  d*A1)e([rij  et  cette  compoiilioa 
fbt  troDTJe  tî  belle  que  dèi  Ion  on  eetta  de 
chanter  let  Miserere  de  Feliee  Anerie  et 
de  Scarlatti ,  et  qa'on  n'eifaata  plu  qne 
ceux  d'Allegri  et  de  Bai,  dani  lei  trait 
tnatibtodea  ténibree,  depnii  1714Jniqn'B 
1767.  En  1708,  Joteph  Tartini ,  efltbta 
Tioliniita,  fit  don  i  la  chapelle  d'an  Mise- 
iwnt  de  ta  OMnpoaltim,  alternatirenenti 
alnq  toiielàqnatre,  arec  le  dernier  rtr- 
ael  i  hnit;  la  mnaiqne  «tait  diftrente  à 
ehaqne  veraet.  Ce  Miserere  fnt  aixMà 
la  mémo  année  ;  mail  II  ne  pnt  tontedr 
la  eomparaiion  aT«c  eenx  de  Bat  et  d'AtIa» 
fri,etflitt(!Jetépoartonjonra.  En  1777, 
Patqnala  Fiuri,  i  la  demanda  dei  dtan> 
•ntrt  de  la  ehapdle,  compotà  nn  noarean 
Miserere,  arec  tont  les  veraett  diflUrait, 
al tematire oient  1  quatre  et  i  eïnq  roii ,  tt 
let  deux  dernien  versett  k  neuf;  il  eut  le 
même  tort  qne  cela!  de  Tartini  ;  eu  nrtt 
que  depnit  1778  juiqa'en  1820  let  Mist- 
fert  d'AU^  et  de  Thomai  Bai  furent 
aeula  eiécotét.  A  la  demande  de- Pie  Yll, 
II.  l'abbtBainla  écrit  on  noufcnu  Afiienrt 
«n  1821;  cette  enmpoiEtian  a  Aé  jngM 
dipw  d'itre  dianUe  ahematitement  avec 
Beîlet  det  deux  andeiu  CMDpotHean. 

Que  û  l'on  eontidire  le  moroetn  qui  a 
lUt  la  célAprM  d'All^ ,  on  n'y  ranar* 
qnera  ni  traitt  taillant  de  mélodie ,  ni 
harmonie  piquante  et  nonrdle,  ni  cîbH 
inconnot  an  tampi  o*  tirait  l'anteor;  mât 
nne  teinte  de  trittmae  prafimde  répaodM 
lar  tout  l'enrrage,  nne  eacdlente  otdao- 
nance  det  toii  et  le  rbythme  bien  eadenté 
det  parolet  n'en  fiint  pat  molnl  un  del 
morceaux  let  pltu  ori^naus  de  fépoqM 
OÙ  il  parut,  et  celui  pent-4tre  qui,  malgré 
ton  apparente  timpUcité,  renferme  le  p)M 
dedifficuHét  pour  l'etécution.  An conoert, 
dan*  nn  talon ,  la  plupart  de  cet  bmlél 
pattent  tnaperçuet,  mail  A  Fégliie,  et 
tnrtovt  an  Vatican,  ca  n'est  pnt  aant  An»- 
tîon  qu'etlet  peurent  être  entendue*. 

ALLBCRI  ^usiQttK) ,  Gompoihear, 


îdbïCoOgIc 


ALL 
mi  A  Vmm,  diu  la  HM&da  mntîé  te 
20«*  litele,  Ait  fch  iiiahN  dt  ckipdle  da 
labMQl^ZawMM,  laSHril  1610,  at 
asospa  wtw  p)*M  jn^n'i  la  fin  da  16B9. 
Ca  iBatioiMi  fat  on  dci  pMaiiwt  ^m  iuu 
•  il  Mit  Itt  putÎM  d'iiutranam»  qui  de^ 
vaient  aoeompagnar  la  dwat  dau  an  if*a 
Uana  dlAfoit  da  acloi  dea  roïz}  laii  piaa 
■afar  oaaat  an  oa  ganra  art  dani  fonTrage 
^i  ■  panrtltra  >  Madi  fuot  uipraasit  m 

ALLEGRl  (luv-BiniRB),  campaai. 
iMir  ainqiaaùtei  Aniffaana,patila  villa 
Ab  l'eut  Ténitien ,  «itaéa  entra  laa  rinina 
im  OMaatdaCUwKpOFilapQUU  i  daua 
naotala  i  nix  aaala,  aTae  daux  nalona  at 
bMH,  MTN  1",  Taqùe,  1700,  In-fol. 

ILLEfiai  (b.  niiu»n),  ai  à  Tbrauw 
la  18  joillat  1768,acta<JlaiMat  maltra  da 
aaii^pa  an  aéninaiNda  ettta  villa,  et  mal- 
tra 4a«kapdle  da  aaint-llitkal.ll  estéUra 
d«  piM  L .  Braeaioi .  SaiBiuiqae  abmda  en 
Metib  iUgani ,  aea  chanta  Mat  «laii  et 
■pfMMb  et  aei  modulatima  iMonoMa.  La 
ueaae  de  requiem,  k  quatre  Toii  et  i  grand 
wUiiBtia  qn'U  a  cempeeée  pour  let  ol»è- 
I  Martini  Ini  a  fait 


ALLBTl  (M 


*),< 


DpM 


riUdiai 


ALLBN  (ateaiM»),  «orlraln  anglaû  d« 
la  fin  du  17**  Ntolc,  qni  n'aat  conna  que 


I,m<lrea,  1606 ,  ip-8*.  La  4oBt«w floMd 
•^■frt  attaqaé  qadqnaa  paaM^**^  ^  ^'"^ 
^am  dea  AitimaA'*^*û>Ht  upon  AUeni 
tê^ay  on  tin^itg  ofptalmty  ate. ,  Len- 
drM  ,  1600,  .Ulan  répandit  «ne  aigreor 
tetta  tm  pampUet  qni  avait  paar  titra  : 
A  briûf  vUmBooHim  of  an  euay,  to 
fro^aitf^efpialiiu,*t.,from  Df. 
gittfd  tAmntadfenîoiu ,  andJU,  Mat*- 
iMirV  imw««,  LondMi,  1696,  ïd-IS. 
Cette  querelle  te  termina  par  nue  ripante 
aareaiie  i  AlUn  par  nn  ieriraÏB  naamé 
Biebard  Claridca,  aoM  aa  titia  :  Jn 
«M#MMPlo  KekM^AUett'tOM3^,vnulk- 
aaioH  mnd  appmMx,  Londm,  1«97, 


do  17~*  liMa,  et  mdtre  de  etiapelle  de  la 
«atbfdrala  de  Plaîeanoe  ,  dent  il  eziiU  aq 
anvraga,  dan*  la  hibliethiqBe  dn  roi,  aeot 
a*  titre  i  Terta  liira  JelU  campotUioni 
âaan,  la  Tarloma,  la  iforelim,  U  TiH 
joo^,  a  ia  Zi'ioiUe  <&U«  £.  A'. ,  Bologaa, 
G.  Henti,  1668,  int4*. 

AIiLISON  (ucaiBD),  prafeiiBiir  de  mvn 
■Iqna  i  Londtea,  dn  tempt  de  la  laina 
Bliaabetli,  U  fnt  l'un  dea  di>  antanie  qni 
BeapMrent  A  la  eompailtlan  de  la  miuiqn« 
det  peaumea  inupitmés  i  I^adre»,  par 
TbomaiEtte,  an  1594,  iu-8*.  Ilaauai 
publié  aJpardment  :  The  psalmes  e/Doftd 
In  nttUr,  Ae  /Atiiu-Jomg  beëimg  Ihm 
çommon  tuaa  to  b*  tmig  tind  plaid  up»n 
tkalula,  orpkaryon,  eittam»,  or  boMr 
viol,  êmwvlly  w  altog»A«er,  tka  tin* 
gingparU  to  be  tUAer  ténor  or  treebl*  to 
the  irutnonanU,  aeeordùtg  to  the  naturg 
^tke  wfjreat,  orforjbure  iiOfcaSfWitk 
teanes  thort  itautes  in  the  end,  ta  whieh 
Jbr  thé  matt  part  ail  th»  psalmet  may 
ba  tuaaily  Mung,  for  tha  tua  (^auek  at 
are  of  nuan  tkiît,  and  whoM  laymirç 
Uatt  tenretk  to  praetUe,  Laadraa ,  inr 
fcl.,lS09. 

iLLIX(.  .  ,),  aeatbteteticien,  eaéMp 
Buicn  et  anpiîdea  qai  vivait  1  Àk  an 
Prevanaa,  mm  le  miUea  dn  17*>*  tiid». 
n  fit  nn  tqudette  qui,  par  nn  mieaninM 
ead>i,  Joaait  daU  gaitare.Bonnat,  dan»  Mm 
Hitteiradela  IIiuiq«e(p.8S),  rappeeta, 
use  Uetalpetregjqaede  la  fin  de  ee  «avaaC. 
U  plafatt  an  eon  de  «oa  squelette  une  gai- 
tare  accordée  i  l'aoiuaa  d'ooe  anti*  qu'il 
tenait  lai-aséma  dau  au  maîna,  et  pltfait 
lea  doigta  de  l'amoBate  an*  la  mendia  ; 
pois ,  pa*  nn  tempi  calma  et  ewein ,  lia 
faaétoea  et  la  pprta  étant  anvartae ,  il  ee 
plaçait  (Une  un  aein  de  la  «Cambra,  at 
Jouait  tnr  aa  gaiara  daa  yaiaegei  qaa  le 
eqndetU  répétait  tor  la  aiame.  n  y  a  lien 
da  areire  que  l'inatrament  réaouait  i  la 
wanitra  daa  harpee  éoiienMa,  et  que  k 
néouiaene  qui  faimit  moavoir  lai  dmgla 
du  agaataUe  n'ttait  paar  ritn  dana  U  pro< 


îdbïCoOgIc 


09  ALM 

dnction  An  MMU.Qnai  qu'il  en  toit,  m  con- 
cert étrange  csnia  de  b  mmenr  permi  ]m 
population  tapentitieiua  da  la  ville  d'Aix  ; 
le  panTTe  AIlîi  fut  accmé  de  magie ,  et  le 
parlement  fit  ioitmire  Eon  procèt.  Jugé 
par  ta  chambre  de  la  Toornelle ,  il  ne  pat 
bire  comprendre  qne  l'effet  merreilleiu  de 
■on  antomaten'étaitqnelaTétalntion  dW 
j»ol)léine  de  mécaniqoe.  L'arrêt  du  parle- 
ment  le  coadanma  i  être  pendu  et  brûli 
en  place  publique ,  arec  le  squelette ,  com- 
plice de  Mi  lortiléges,  et  la  sentence  fut 
vUcutée  en  166i,  i  la  grande  satiibction 
de  tootlee  bommet  d^Tots. 

ALHEIDà  (utTOina  m),  maître  de 
cLapeUe  de  la  cathédrale  de  Porto ,  en 
Portugal,  ver*  le  milieu  du  !&*•  eitde, 
naquit  dam  cette  Tille.  Un  de  *ei  outrage* 
imprimes  est  iotitnlé  :  La  Bumana  earça 
abnaada  el  gixaid  martyr  S,  Laurtnùo, 
Cdimbre,  1556,  iD-4<>.  Hachado  <  Bibl. 
Inùt.  2 , 1 ,  p.  197)  fait  beanoonp  d'éloges 
da  se*  taleui. 

ALHEIDl  (ruNuno  de)  ,  prêtre  por- 
togais  et  compositeur,  né  k  Lisbonne,  fit 
profession  eo  1636  dans  le  monastère  de 
Saint-Tbomas ,  et  derint  en  1656  visiteur 
de  son  ordre.  11  est  mort  k  Lisbonne  le 
21  mars  1660.  Son  maître  de  composition 
fut  DuarteLobo,  LesprincipaosonTrages 
de  ce  musicien  sont  :  1"  Lameniafoem, 
Respontorios,  e  Miserons  dos  Iret  q^ia* 
(ta  quarto,  quiiUa  e  settajeira  da . 
toMla,  en  Ks*. ,  dans  la  bibliothèque  de 
Saiut-Tbomas  ;  2'  Muta  a  dote  voies, 
dans  la  bibliothèque  du  roi  de  Portugal. 

ALKENRiEDER  (ceàrlu),  virtuose 
sur  le  basseot  né  è  Cologne  vers  la  fin  du 
18»  siècle ,  a  perfectionné  la  constmction 
de  son  instrument  par  nne  nouvelle  dis- 
positiim  acoustique,  et  par  l'addition  de 
plusieurs  cle&.  Le  basson  de  cet  artiste  eit 
armé  de  qniose  clefs,  qui  ont  pour  but  do 
faciliter  le  passage  de  certtines  notes  k 
d'autre* ,  et  de  les  rendre  plos  justes, 
M.  Almenrader  a  écrit  nn  petit  outrage 
dans  lequel  il  a  exposé  se*  principes;  il  est 
intitolé  1  Traité  sur  U  perfictwimement 


ALS 

dttbauM,M>»edeuxlahleaax.%iiipmMt 
SchoU,  1824,  in-i*.  L'ouvrage  est  écrit  tB 
allemand  et  en  francs.  H.  Armeradcra 
publié  aussi  plusieurs  (eanes  de  mnsiqu 
pour  son  instrument,  parmi  lesquels  m 
remarque  des  thèmes  variés ,  de*  duos  peur 
denx  bassons,  et  particnlièroment  :  1*  Pot- 
pourri  avec  orchestro ,  muvre  3".  Mayence, 
Schott  fils  ;  2^  Variations  avec  violon ,  alta 
et  violonceUe,  mnvre  4>.  /W;  3»  Deux 
duos  pour  deni  bassons ,  nuTre  10*.  liid; 
i'  Des  Hautes  LeMe  SUutde  (les  der- 
nières Icfons  du  logis  ) ,  avec  accompagne- 
ment de  piano.  Ibid. 

ALHERIGHI  01  BIHENO  (lossn), 
musicien  de  la  chambre  du  Landgrave  de 
Hesse-Darnutadt ,  publie  k  Nnnmberg, 
en  1 761 ,  Jet  jonote  i&i  cornera  pour  deoi 
Tiolons  et  basse,  op.  1". 

ALMETDA  (cuuss.nuiQou).  ne- 
liniate  et  compositenr' an  service  dn  ni 
d'Hspagne ,  né  i  Bni^os ,  a  écrit  deoz  a» 
ne*  de  qoartettis  poor  denx  violons ,  site 
et  basse ,  dont  Pleyel  a  fait  graver  le 
deuxième  i  Paris,  en  1793. 

ALOVISI  (jiÀH-umsTi),  minevrcok- 
ventnel  A  bachelier  en  théologie  à  Bologne, 
naqoit  vers  la  fin  du  16-o  siècle.  11  e 
publié  :  1<  Motectaftstomm.  lotùu  ojuh, 
^quatre voix, Milan ,  1587, in-4>i  20 On*- 
Uxtas  nuuicos,  motets  k  deux,  trois  et 
qDatrevoix,TeQiM,  1626,in-4o ; 3<>  Cœium 
AormonKiini,  messes  àqnatre  voix, Venise, 
1628,  in-4<>;  4"  CdesiMi.  Pamastiaii, 
mot^,  litanies  et  cantique*  k  deux ,  trois 
et  quatre  voix  ;  5'>  f^elitis  aureum,  litawM 
de  la  Viei^  i  quatre ,  cinq ,  six  ,  sept  M 
huit  voix  i  6*  Corotta  sleUarum,  meletti 
i  qoatre  voix,  Venise,  1637.  On  tronve 
aussi  de*  motets  d'Alovisi  dans  la  coUcctÎM 
d'Ambroise  Profe. 

ALOYSIUS  (j«*jt-eirTwt«),  F.  huf 

TISint. 

ALSCHALABI  (MonAxian),  Arabe 
d'Espagne ,  auteur  d'un  traité  de  musiqae 
queCassiri  (Bibl.  Arabico-Hisp.  Esctiriale, 
2, 1.  p.  527,  art.  MDXXX)  indique soos 
titt\U«:Opmdelù:itomiaicorum»%stmr 


îdbïCoOgIc 


a,  torum  scilicet  impri 


et  apo- 


logiain 

fMcv  per  ea  tempora  apud  Arabo*  Bis' 
pamu  obtitmere,  qumque  ad  Iriginta  et 
MHum  ibidem  eaumerat  auctor  diligeniis- 
amua,  qui  iibnim  taum  Abu  JaeobO' 
Jàt^h  ex  aiimomhiihantnt  natione.  Bit- 
pan»  Uuie  repj  exeunte  Egira  amto 
618  dedicavit. 

ALSTfiD  (juK-muui),  ne  i  Herbom , 
itB»  le  eontU  de  Nutao ,  eo  1588 ,  pro- 
&Ma  d'abord  la  pbiloiophie  et  la  théoloffia 
duu  u  patrie  ;  mail  dana  la  suite  il  alla 
k  WduemlMHirg  en  TranajUanie ,  où  il 
mnplit  paiement  le»  fonctions  de  profe»- 
Mor.  UyiiioarqtenI638,àrtgede50Baa. 
n*  tnité  de  la  miuiqae  dana  ton  livra 
jatituli  :  Scieidiamm  omnium  Encyclo- 
pcedia,  Herbora,  1610,  in-i',  ràmprimd 
arec  de  graDdet  angineatatioiu  i  Herliora , 
1630,  S  *ol.  in-iblio,  et  i  Lyon ,  16i9. 
Oa  troore  nn  EUmentaU  masicum  dana 
aon  Etemeidate  matkemalicum.  Franc- 
fart,  IGlljitiri'.CelEUmenlaUmusi' 
eu»  est  dixisé  en  deoi  livn*  :  I  ■>  ife  JIftuf  ca 
limplici;  2°  lie  Musica  harmonica,  et 
RiD[dit  treiie  feailles  in-i".  Le  8'  lirre  de 
m  AdmiroTidorum  maihemaliconim  cet 
ainai  conaacré  i  ia  ntoaiqne,  La  première 
édition  de  cet  oarrage  parut  i  Herbora, 
en  1613,  iu-12,  et  la  Moonde  à  Francfort, 
Di  1623 ,  in-4°.  L'Elementale  musiatm  a 
été  tfvdnit  en  anglais  par  Jean  Bircbeuaba, 
aan*  et  titre  :  Tempban  maji'cuntj  or  the 
wnttical  ^rn^is  of  the  ieamed  andja- 
moHS  Jokaimes  ■•  Henricus  Alstediua  ; 
htiag  a  compendium  of  the  rudiments 
boA  efthe  mathematicat  and  practieal 
part  qf  musik  ■•  ofwhich  tub/ect  not  anj 
book  û  exlaat  in  the  englith  tangue, 
JiûtAfidfy  tnuuùued  oui  ofthe  laUrtf  by 
JiAtt  Birckaishaf  London,  1664. 

ALT  {....},  Mcrétatre  d'état  i  Glogan, 
ta«  la  finda18"uicle,  fot  nn  amateur 
lé  comme  riclonîste  et  comme  com- 
r.  En  1790,  il  a  publié  cW  Hom- 
md,  A  Berlin,  trait  quatoort  pour  fldle, 
*ialoaet  batte. 


ALT  «7 

ALTEHBUBG  <iiicul),  compoùtmr 
et  prédicateur  à  Erfort ,  naquit  t  Troecb- 
telborn  en  1583.  Nommé  en  1606  paiteur 
A  IlTeTtgehcfen  et  i  Harpacb ,  prêt  d'Erfurt, 
il  rcTÎnt  en  1610  dam  le  lieu  de  ta  nai»- 
tance,  où  l'on  trooTe  encore  son  portrait 
auprès  de  roi^:ue;  enl621,ilaUa  exercer 
le  paslerat  i  Grotaen-Sommerda  ;  et  enfin 
en  1637,  il  fut  appelé  A  Erfort  en  qualiti 
de  diacre ,  et  l'année  suivante  il  fiit  éleré 
A  la  dignité  de  paiteur  de  l'église  de  Saint- 
André.  U  mourut  dans  ce  lieu  le  12  fé- 
Trier  16i0.  On  connaît  de  lui  les  compo- 
litions  tnirantea  :  1<  Dos  53"  kapitel  des 
Jesaîas,  angeheengt  :  BemhariU  passio 
tua  Domini  Christi ,  mit  achl  Stimmen 
Componirt  (Le  53'"*  chapitre  d'isaïe ,  etc., 
*hBitïoii),Erfurt,1608,in4<";ï<"ffocA- 
tât  motleten  von  sieben  Stimmen  (Moteta 
A  sept  voix  ponr  lea  jours  de  noces),  Erfurt , 
1613;  Z'MusikalischerSchirmundschild 
der  Biirger  und  Einwohner,  oder  der 
55  psalm  mit  seehs  Stimmen  (  Abri  mn- 
lical  et  bouclier  du  boui^;eots  et  dn  citadin, 
ou  le  SS"»*  ptanme  i  tii  voii),  Erfort, 
1618}  i'  Kirch-und  Baus-gestenge  mit 
Jiinf,  secht  und  ackt  Stimmen.  1 — 4  tb, 
(CliButs  d'églite  et  de  chambre  A  cinq, 
■izet  hoit  voii,  quatre  parties),  Erfort, 
16V>~162l;5*Jntradenmitsechs  SUm- 
men,  wekhe  zufterderat  auf  Geigen, 
Lauten,  Instrumentai  und  Orgelwerk  ge- 
richtet  siad,  etc.,  Erfurt,  1620,  iu-i"; 
6°  Caniiones  de  adventu  Domini  nostri 
Jesu,  qainque,  sex  et  octo  vocibus  cor»- 
posita,  Erfurt,  1621,  in-4'>i  7"  Musi- 
kalische  Weihnachts  und  new  Jahrs 
zierde,  etc.,  zu  -vier^neune  Stimmen, 
Erfurt ,  1621  ;  in-4"  ;  8<"  ///  und  If^th. 
Mutikalischer  Fest-Gesœnge,  mitfiinf, 
vierzehn  Stimmen,  Erfort,  1623. 

ALTENBtIRG  (jsih-bbkbst)  ,  firtoose 
snr  la  trompette,  compositeur  et  écnTain 
didactiqoe,  naquit  à  Weiasenfela  en  1734. 
Son  père,  J.Gagpar  Alteiiburg,  trompette 
de  la  musique  particulière  do  prince  de 
Weisseofcls ,  fut  lui-même  nn  artiste  fort 
distingué  aur  son  instrument.  Après  atoir 


îdbïCoOgIc 


M 


ALT 


uùM  k  la  iMtaino  de  Malpbqmt,  S  n- 
tOomt  en  AUem^^ne ,  et  fit  admirer  ttt 
taleni  par  lea  roi*  de  PrtuM  et  de  Pologne, 
dans  le«  eontt  de  Gotha,  de  Bayrealh, 
d'Antpacb,  de  Stattgard,  de  Caiiel,  de 
Brantwick ,  de  Schwrâin ,  de  Strélits-Son- 
derliatueo ,  et  dan*  le«  TÎUe*  de  Hambeui^, 
NarembeiY,  etc.  Le  roi  Frédéric-Angarte 
lai  fit  propoier  d'entrer  i  wn  lerTice  aTCe 
000  thalert  d'appointement.  Il  mourat  en 
1761.  l'exemple  dn  père  fit  naître  rânia> 
lation  dn  fila.  Celui-ci  ne  ae  contenta  point 
d'atenler  atec  lubileté  tm  mu  initra- 
ment ,  et  de  campowr  An  piice*  pour  deux, 
^tre,  lis  et  Imit  trompetU»;  il  écHril 
encore  le  traiU  hiaterique  et  pratiqae 
^'on  cHe  comme  ce  qa'il  y  a  de  nieil- 
leDT  anr  la  trompette  et  tnr  lea  Umbalet. 
Cet  onnage  ett  inUtnlé  :  yertach  eùier 
jinleitiwg  tur  heroiach-miuikaliscken 
rtomptler  und  PaTikenkiaut  ;  zur  tne/t- 
rtren  Aafiiahme  derselben  Hiitariseh, 
Aeorttish  imd  pratisch  betchriehtn  und 
mil  Exempeln  eriaOtert.  Zwei  Theile 
(Tnitihiitorique,théorii]aeetpratiqneam- 
la  trompette  Iiérdca-mtuicale  et  aur  la  tim- 
bale, etc.).  Halle,  cLei  Hendel,  1795, 
123  pagea  in-4*.  La  première  partie  de  cet 
«Dvrage  eat  hiitorique;  la  «econde  eit  re- 
latlre  i  l'art  de  jooer  de  la  trompette.  Le 
livre  eat  termina  par  on  concerto  poor  sept 
trampcttea  et  timbalea. 

ALTMAN  (d*)  ,  (rr^Ger  de  la  chambre 
tmpfriale  de  Brealan,  an  commencement 
dn  18~*  liËde,  a  écrit  nn  CompetuHam 
musicum,  on  înitruction  abi^;ée  nir  la 
Ikaaae  conlinuej  mala  on  ignore  li  ce  \mt 
■  été  imprimé. 

ALTMÏÏTTER  (MAaixim),  bahite  can- 
tatrice et  acMce,  née  à  Iniprack  le  19  dé- 
cembre 1790.  Son  père  éUnt  pugé  k 
Kanich ,  oft  il  établît  nne  fabriqoe  d'étofCea 
de  aoîc ,  elle  l' j  nilTit ,  et  l'y  adonna  à 
TétadiB  du  tbéltre  et  de  la  mnitque.  Elle 
eut  ponr  prcfeMeur  de  cbant  le  mahre  de 
chapelle  FrançoiiDaDii;  et  loraqneceloi-ci 
paaaa  an  lerrice  dn  roi  de  Wurtemberg ,  eDe 
re^t  dei  le^Ds  da  componteor  P.  Winter. 


ALY 

Ce  flit  la  cAttre  actrice  Marianne  Li^^ 
la  dirigaa  dana  l'art  théitrat.  DViireUM 
diapoaitioiia  déreloppéea  par  cei  hiMba 
mattrei ,  une  belle  Toix ,  lea  aranlagea  de 
la  tailla  ot  de  la  figure  loi  Talorent  dèi 
ae«  débnti  de  grandi  ineoia.  Son  preinis 
rdle  Jnt  celui  d'Elnre ,  dana  Topera  de  dtn 
Juan  doMeiart.  Dii  1805,  elle  fut  atta- 
chée comme  chanteuaeilaconr  de  Knm<&, 
où  elle  ae  tranvait  encore  en  iBlt. 

ALTNIKOL  (...),  organiate  i  Rasm- 
benrg ,  en  Saxe ,  élire  et  gendre  de  J .  S*b. 
Bteb ,  Tirait  encore  en  1738 ,  et  JMÙiarit 
de  la  réputation  d'nn  dea  meUleura  «r* 
ganiatas  de  aen  tempa.  Le  calalo^  da  - 
Breiticopf  indiqua  nn  magni/lcal  et  ^n- 
aieun  eantatea  à  gnaA  orebeatre  da  aa 
compoaition. 

ALYIHARB  (d').  royw  Dilthubi. 

ALTPIIT8,  auteur  grec  qui  a  écrit  for 
la  mnaiqve  et  qu'on  croit  aroir  été  on  «»- 
phiate  de  l'école  d'Alexandrie.  0n  poKage 
d'Ennapiui,  dana  la  ne  de  lambliqna,  a 
&it  croire  qne  l'antenr  dent  il  a'agit  étui 
eonteniporain  de  ce  dernier,  et  coméqnitt- 
ment  qu'il  rivait  loua  le  p^ne  dt  l'empo' 
reur  Julien  (Tay<x  Henrsina  amuH.  ad 
Aristox.  Iftehom.  Mjp.,  p.  186);  mali 
Il  n'est  pai  prouTé  qne  cet  Alypini  loit 
l'écriTain  anr  la  niuiique.  Casaîodore  ae»' 
Ue  sTeir  cm  qne  cet  auteur  Tirait  avant 
Euclide  et  Ptolémée,  car  il  hit  l'énnmé- 
ratîon  de  cea  autenn  (i»  Mutiea ,  dreM 
fin.)  dans  cet  ordre  :  Quant  apudOfrtteM 
Mypbts,  Bueiydes,  PtoUmugas,  dot, 
■elbemtus  n'a  paa  plaeé  l'époque  de  la  vit 
d'Alypiniavant  Bnclide,  mnis  il  a  era^'il 
était  aDUrienr  à  Ptolémée  (ûi  Lit.  Leetm 
henev.  ante  Llh.  I.  de  Mas,  Ari^i, 
Çuintil.)  \  mai*  Hen  n'autariae  cette  eon- 
jàetare.  Tont  porte  i  etnire  qu'Alypina  n'a 
pas  vécu  dana  nne  antiquité  recalée ,  ear 
Caasiodore  est  le  premier  éorivain  qâ  l'ait 
dté.SEAlypiuiettlemêmedont  Bmapina 
a  parlé ,  il  éUît  ai  petit  de  Uille  qn'Q  n*- 
aemblait  à  nnnain;  mais  c'était  hdImmbbk 
de  beaucoup  de  mérite  :  SumntMi  dût*' 
nndi  artifex,  ilaturd perpugiUa  àut*r 


îdbïCoOgIc 


ALY 

pygttu^.  Emu^iu  ijmrta  ^*il  tUH  né  k 
Aleundrie ,  et  ^"îl  mourut  en  cette  vills 
iuu  sn  â^  «Tancée. 

LeliTTe  d'Alypiiuapatir  titra  :  EînefVf^ 
^HxaV ,  e'Mt-i-âite ,  Introduction  à  la 
Mmâiqm.  On  le  tronre.  en  maniucrit 
duM  Û  plupart  dei  grande*  bibliothèqnet, 
cl  pArticolitremetit  dani  la  bibliothèque 
njiâleileParit,  où  ilj  en  a  ploiienn  co- 
^ea.  Cet  oarrage  fat  poblié  ponr  la  pre- 
ailftra  foia  par  J.  Menrùoa,  d'après  an 
■HHiworit  de  Scallger ,  aiec  lei  traité*  de 
muique  d'Arîatozioe  et  de  Ilichomaqaa 
(V.  oeanoou),  son»  ce  titre  :  ArUtoxenas, 
JHeho>nachiu,Afypùu,  auetoresmusicei 
mMkfMutimi  kaeUmis  non  edid.,  Ladg. 
Brtar.  1616 ,  ln-4«.  Cette  collection  a  été 
fAiBpriiiiée  dam  le*  maTret  da  Heartitu , 
t.  6,  p.  475.  D^  Galilée  (Vincent)  arait 
donné  le*  table*  d'Aljpiai  {Dialogo  délia 
Mtuha  antiea  e  modema,  Ftorenta, 
1581 ,  p.  92-94  )  ponr  le*  modes  hypodo> 
'  rien ,  hypapbr^en ,  bypolydîen ,  dorien , 
jriifygien ,  lydten ,  miielydien  et  byper- 
mizolydien,  dana  le  genre  diatonique,  arec 
WM  Tetaioa  italienne ,  et  la  tndaction 


«ea  ai^ea  grec*  en  notation  moderne  ei- 
prîmée  par  de*  lettre*.  Meibomins  en  ■ 
4aaiié  sne  antre  édition  ixat  ion  recneil 
de*  AnOifUa  masicte  aaetons  septem, 
Amaferdam,  Elterier,  1652,  Sfol.  in-i', 
et  y  «  joint  nne  traduction  latine  et  des 
Botei.  La  venion  de  Meibomina  a  6t^ 
ajoutée  BB  texte  dans  lea  œarrea  de  Henr- 
aîna.  Lea  manoscrili  dont  Heibomint  l'eat 
aerridanisoD  édition  ponr  la  correetiondn 
IcxteaontcelDi  de  Scaligerqai  avait  lerrii 
■enraitia,  deax  autre*  de  t'nnivenité  d'Oi- 
ftrd  prévenant  dea  collections  Bodléienne 
et  Barocienne ,  et  enfin  une  cofiie  d'un 
mannacrit  de  la  bibliothèqne  Batberinne 
qni  lui  fut  enrojée  par  Léon  AIlacci.^Lo 
jtonito  Kinher  a  auai  publié  lea  signes  de 
la  notation  de  la  mosiqne  giecqae  donnée 
par  Alypiua,  d'aprè*  un  manuscrit  du  col- 
lège de  son  ordre,  à  Reme  {Mumrgia,  1. 1, 
p«5i0){  nui*  dana  cette  partie  de  son  livra 
cMaoH  duH  presqoe  tonlea  lea  astres ,  il 


ALY  M 

■  porté  beancoap  de  désordre.  Le*  aigna* 
du  genre  enharmonique  ont  été  supprimés 
par  lui,  et  les  autres  runrmiUent  d'erreurs 
et  do  transpositions.  Le  F.  Martini  possé- 
dait une  version  latine  du  traité  de  mu- 
sique d'AIjpin*,  par  Hermann  Groserins  : 
elle  avait  été  écrite  de  la  main  d'Hercnle 
Bottrigari.  L'auteur  de  ce  dictionnaire  a 
bit  une  traduction  française  du  mémeou- 
TTage ,  et  Ta  accompagnée  de  dîuertation* 
et  de  nombreuses  notes.  Cette  traduction, 
accompagnée  de  la  traduction  dea  signesen 
notation  moderne,  fait  partie  d'un  travail 
étendu  qui  n'a  point  encore  vu  le  jour. 

IToui  n'avons  paa  le  livre  d'AIypins  oom* 
plet.  Cet  auteur  n  intitulé  son  ouvrage 
inlrodaetiaa  à  la  musique,  et  a  divisé  lea 
parties  de  cet  art  en  sept ,  qn'il  énnmèra 
ainsi  :  1°  les  sons;  2>  les  intervalles}  3* 
les  lystèniea  ;  i°  le*  genres  ;  5'  les  tons  ; 
6»  les  mutations  ;  7°  la  composition  da 
chant.  Or ,  ponr  que  le  titre  répondit  i 
Touvrage,  il  bgdrait  que  celui-ci  contint 
Dne  eiposition  de  toutee  ces  partie*  ;  mais 
il  ne  nous  reste  que  la  cinquième,  c'e»t-à* 
dire,  le  traité  des  tons.  Bien  que  noua 
ayons  k  regretter  les  autres ,  collet  n'en 
est  pas  moine  prétùense  ponr  nous,  car  elle 
nous  fait  connaître  le  système  complet  des 
signet  de  la  musique  grecque  dans  tons 
le*  tons  et  dans  les  trois  genres  de  cette 
masîqne,  bavoir  ;  le  genre  diatonique ,  le 
chromatiqne  et  l'enharmonique ,  Ces  signes 
■ont  diOtreni  de  ceux  qui  nous  ont  été 
conservé*  par  Aristide  Quintillien  (Y,  oe 
nom  ) ,  parce  que  ceux-ci ,  comme  l'a  fort 
bien  remarqué  M.  Perne  (V.  Sevu*  musi- 
cale,  t.  3) ,  appartiennent  è  une  époque 
antérieure  k  Pythagore.  Meibomins  qni 
n'a  point  fait  cette  dietinction  et  qui  • 
essayé  de  corriger  ces  deox  auteurs  l'iut 
par  l'autre,  a  tout  brouillé  et  a  porté  baan- 
Mup  de  désordre  dans  cette  partie  de  l'his- 
toire de  la  musique  ancienne. 

Burette ,  qui  avait  en  la  patience  da 
compter  lea  signes  de  la  notation  de  la 
musique  grecque  indiqués  par  Alypius, 
en  faisait  monter  le  nombre  6  seize  cent 


îdbïCoOgIc 


M 


ALY 


vingt,  et  d«paU  Un  il  Mait  k  pea  prêt 
GonvenD  qu'il  fallait  apprendre  la  iîgDÎfi- 
citioQ  de  celte  immense  quantité  de  signei 
pour  décbiOïer  le*  intoDatioi»  de  cette 
■UDsiqne;  roaîi  H.  Peroe,  dam  on  savant 
mémoire  lu  en  ISISilaclaMC  deibeaai' 
arti  de  l'Institut,  a  démontré  qn'oa  était 
daog  l'errear  à  ce  sujet ,  et  a  réduit  i  un 
noraLre  beaucoup  moîits  coniidérable  le* 
note*  qu'un  cbantcar,  nn  jcaeiir  de  ci- 
thare ou  de  fldte  était  tenu  d'apprendre 
(f  .  l'article  Peme  et  la  Sevue  musicale, 
t.S,4,5,6et.uiTaDs). 

A  l'égard  de  la  Talear  des  si^e*  d'Âly- 
pioi  exprimée  dans  la  notation  de  la  mn- 
■iqoe  moderne,  Galilée  est  le  premier  an- 
teur  qoi  en  a  donné  la  traduction  { Dia- 
logo  delta  musiea  ariiiea  c  modema , 
p.  95) ,  d'après  la  synonymie  établie  par 
Boëce(^.ce  nom).  Leméroeauleur  ayant 
publié  {Loc.  cit.,  p.  97)  qoatre  morceaux 
de  poésie  grecque  «ccorapegnés  de  note* 
du  mode  lydien ,  telles  qu'elles  sont  indi- 
quées par  Alypios  ',  Hercule  Bottrig[arî, 
qui  a  écrit  nn  commentaire  de  tout  l'on- 
vra^  de  Galilée  sur  un  exemplaire  de  ce 
lÎTre  qui  a  passé  depuis  en  la  possession 
du  P.  Hartini,  tradoiiit  un  de  cet  mor- 
ceau ,  qui  est  un  hymne  à  Némésis ,  en 
notation  moderne  d'après  la  synonymie  de 
Boëce  :  cette  traduction  a  été  publiée  par 
le  P.  Martini  (Stor.  délia  musica ,  t.  3 , 
p.  362).  C'est  d'après  le*  mêmes  principes 
qu'Edmond  Cbilmead  {f.  eenom)  a  donné 
une  traduction  de  trois  de  ce*  morceauien 
notation  de  la  musique  moderne,  d'après  un 
manuscrit  d'Oiford ,  i,  la  suite  de  l'édition 


AAU 
grecque  dee  Phénomènea  d'Àntu  {Oxoml 
ttheatra  Schéldotuaao,  1672,  in-S°), 
Enfin  Burette  {V.  ce  nom)  en  a  publii 
aussi  une  tradnction  dan*  la  mène  nota' 
tien,  d'après  le  manuscrit  grec  de  h 
Bibliothèque  royale  de  Pari*,  coté  3221 
(y.  la  dissertation  de  Burette  sur  la,  Ui- 
lopée  de  l'ancienne  muiique,  dan*  lerni^ 
moirei  de  l'académie  de*  il 
bellei-lettre* ,  t.  5).  Quelque*  di 
existent  entre  ces  diTer*e*  traduetiont  4a 
mêmes  morceaux ,  mats  elle*  ne  réenllaot 
que  de  la  difiérence  de*  signes  de  la  nn- 
sique  grecque  de*  divers  manuscrits.  Ainsi 
que  je  vient  de  le  dire,  ton*  Us  moroeani 
dont  il  s'agit  ne  présentent  que  U  tradM< 
tion  de  U  notation  du  modo  lydianj  mais 
H.  Peme,  s'appnyont  aussi  sur  l'antofité 
de  Boece,  a  donné  U  râleur  des  signet  de 
tous  les  modes  dans  les  trois  genres  {y.  la 
Bévue  musicale,  t.  i,  5  ,  6  et  siÛTani}. 
M.  F.  de  Driebei;g ,  d'après  d'autre*  prin- 
cipes, a  préeenté  dans  son  traité  de  la  nui- 
sique  pratique  dei  Grec*  (Die  praklitche 
musik  der  Grieehen,  Berlin,  1821,  p.  76 
et  sniv.  ) ,  un  système  de  traduction  des 
•ignei  d'Alypin*  absolument  difEirent  ds 
celui  des  antenrt  cité*  précédemment.  Ces 
deux  systèmes  présentent  une  quetti» 
fort  délicate  qni  ne  peut  être  eaaminée  ici  i 
je  U  traiterai  ailleurs  dan*  tous  U*  dére- 
Uppemen*  qu'elle  exige.  ^ 

AHADEI  (pBiLiFPB),  compoaitenr  dra- 
matique ,  né  i  Bqgio ,  en  1683,  a  donné 
iKome,  en  1711,  Teodasio  U  giavoM. 

AHADOAI<jo>BrB},  élèrede  Beraacchi. 
a  donné  i  Borne,  en  17  OZ,  Il  Martiriodi 


1  u  p»)U  IjiifH 

CK«>M).  QlH>lq>'[I 

PtUinapaMii  iMB^an  Borcoai  dau  ■•  Pi 

liImnmU  (Lib.  6.  Dtt  tmnUr  V^nlitKl  ptM 


Hb.M.c.  10, p.  BM.)  <-Alil 
Bnuniid,  iittuU  II  MtUnt,  4k 


B),        lUqHSiS.Si]iiUn.piihdi|wR<l«MniiH.  fon 
di        Buldw  l'nidiUdiibapsIjinpW.  BaiMHifû'  ' 

liTH  d>        inlïlnuBI.  «ipiifiH  cnlmim'a  psarnilbi»  J  m 


îdbïCoogIc 


AMA 


6t 


imiiÂdrUuto,  oratorio.  Le*  érénemeni  de 
b  ne  de  ce  compositeur  ne  wmt  point 

AHALAIRB,  Rimommé  SjrmpbasUu, 
k  cause  de  Km  ffMt  pour  la  nuuiqiK,  né  ■ 
Meta  Tsrt  la  fin  da  8*  riiclo ,  fat  d'abord 
diacre  et  prttre  de  l'élise  de  cette  rille , 
enaaite  directenr  de  l'fcole  dn  paliit  sont 
I.MÙi- le- Débonnaire,  abbé  d'Bornbac, 
cboréréqne  du  diociae  de  Lyon ,  pnis  de 
edni  de  Trèrei ,  ok  il  monrut  en  837.  Il 
eet  anteor  d'un  onvri^  intîtnlé  :  Je  Or- 
dùte  Antiphonarti,  de  l'ordre  de  l'Ânti- 
pbonïer ,  inséré  dans  la  Bibliotlièque  des 
Pères,  1. 11,  p.  980.  H  tâche  d'j  concilier 
le  rit  romain  aTec  le  rit  anglican.  Il  ent 
■me  discussion  aiec  Agobard ,  arcfaer^que 
de  Lyon ,  qnll  accusa  d'avoir  innové  dans 
le  citant  ecclésiastique.  Hartîai ,  Slorùt 
delLimiuiea,it,  d'après  loi,  MH.  Choron 
etFayidle,  ont  confpndn  eet  Amalai  rearec 
FcrUmat  Amalaîre,  qni  ritait  daai  le 
ménie  temps,  et  qui  fat  archevêque  de  Trê- 
ves, après  aroir  été  moine  du  Hadeloc. 

A]lANTOÏ((cL&DDa-nicoLAs),  conseil- 
ler de  préfecture  dn  département  de  la 
CAte-d'Or  ,  membre  de  plusieurs  acadé- 
mies ,  ert  né  à  Tillers-les-Pots  ,  près 
fAmonne,  le  20  janvier  1760.  An  nom- 
bre de  ses  trevaax  littéraires  et  philologi- 
faes  sa  troava  nne  Uttrv  à  Jf ,  Chardon 
it  la  BochetU  contenant  des  ielaircissa- 
mtens  calabu  sur  le  véritable  lieu  de 
ivUeaMce  du  calibre  orgtaùtU  L.  Mar- 
ûkiou^,  etc.  (Extraits  du  Magasin  Encyclo- 
pédique, aodt  1812),  Paris,  Sajon,  1812 , 
B-S*>  M.  Amanton  a  donné  aussi  dans  sa 
jeanetse  :  Apothéose  de  Rtaneau,  scènes 
tyriqoes,  musique  de  M***  (Deval),  Dijon, 
Gansse,  1783,  in-S». 

AMATl,  fiuniUe  de  luthiers  établie  i 
Crémone,  dès  la  première  moitié  du  16* 
âbiAe,  s'est  rendue  célèbre  poar  la  bonne 
qualité  des  ïnstrumens  qui  sont  sortis  de 
«es  ateliers,  pendant  l'existence  de  pla- 
nenn  générations.  II  y  a  lien  de  croire 
qae  les  anciens  Amati  (André  et  Nicolas) 
{ofcnt  les  promien  ibiUeni  qui  fabriquè- 


rent des  violons,  i  l'imitation  des  luâilers 
français  et  tyroliens ,  dont  Kertin  et  Dnif- 
fbpragcar  paraissent  avoir  été  les  pins  ha- 
biles {r.  ces  noms). 

AHATl  (AHDBiE} ,  frire  atné  de  Nicolas, 
travaillait  d^'i  en  1551 ,  car  il  eiisUit 
vers  1789,  chn  le  baron  de  Bagge  une 
viole  moyenne,  appelée  par  les  Italiens 
viola  baatarda  ,  qai  portait  son  nom  et 
cette  date.  Quelques  années  après,  André 
s'associa  arec  son  frère  et  commença  i  fa- 
briqner  des  violons  de  grand  et  petit  pa- 
tron qui ,  en  pea  de  temps ,  procurèrent  i 
ces  artistes  ane  répntation  brillante.  Leurs 
basses ,  dont  on  ne  connaît  quW  petit 
nombre,  et  qui  sont  en  général  d'nn  grand 
patron ,  ne  méritent  que  des  éloges  pou 
le  beau  fini  dn  travail  et  la  douceur  de 
Charles  IX,  roi  de  France ,  grand 
de  musique,  chargea  les  frères 
Amati  de  la  confection  des  instramens  de 
sa  chambre  :  il  parait  qu'ils  forent  tons 
construit*  par  André  ;  ces  instrnmens  cou- 
iiiataient  en  vingt-qoatre  violons  dont  donw 
étaient  de  grand  patron  et  dooie  plus  pe- 
tits, six  violes  et  boit  basset.  H.  Cartier, 
qoi  a  va  deoz  de  ces  violons ,  affirme  que 
rien  ne  surpasse  la  perfection  de  leur  tra- 
vail. Ils  étaient  revêtus  d'un  vernis  à 
l'huile  d'un  ton  doré  avec  des  reflets  d'nn 
brun  nrageétre.  Sur  le  dos  de  l'instrument 
on  avait  peint  les  armes  de  France,  com-  . 
pesées  d'an  cartel  renfermant  trois  ûeai» 
de  lis  inr  un  champ  d'ezur ,  entourées  dn 
collier  de  saint  Michel  et  surmontées  de 
la  couronne  royale  fleurdelisée  et  suppor- 
tée par  deux  anges.  Deux  colonnes  entou- 
rées de  liens  en  ruban  blanc ,  avec  la  de- 
vise justice  et  pitié,  étaient  placées  aux 
deux  cdté*  des  armoiries ,  et  étaient  aussi 
larmontées  de  conrennes  royales  que 
portaient  des  anges  ;  la  téle  de  ces  ïnstru- 
mens était  décorée  d'une  sorte  d'arabes- 
qnedorée,  d'un  godt  fort  él^ant.  M.  Car- 
tier et  H.  de  Boisgelon  conjecturent  quele* 
violons  de  grand  patron  étaient  destinés  A 
la  Tuasique  de  la  chambre  et  que  les  an- 
tna  sernieat  pour  Ici  baU  des  petiti  ap- 


îdbïCoOglc 


M  AHA 

partameiu  de  U  ooar.  An  net» ,  ît  «rt  bea 
de  remtr^wr  que  les  Tialoni  n'ont  junaû 
lerri  dent  la  clupelle  de  ChacUa  IX ,  wr 
ce  n*eit  qae  hiu  le  rifp^  de  Lonù  XIT 
<|iii  le*  intrunciu  et  perticnliiivnent  lei 
TioloDt  ont  été  introduit*  dam  U  nnùqui 
de  la  cbBpelle  dei  roii  de  Frtvce.  L'épo- 
qoe  de  la  mort  d'André  Amati  n'est  pai 
connne. 

AK  ATI  (stcou^ ,  frère  dq  ptdotdent , 
cet  particnlièrement  connn  par  «et  escel- 
lentM  biuet  de  riele.  Toatce  portent  M* 
neo),  et  let  dates  où  elle*  ont  été  faite*  iV 
tendent  d^ni*  1568  jnacp'en  1586.  J'en 
lu  ro  deux ,  dont  l'nne  était  de  cetta  pre- 
mière année  et  l'antre  da  la  («conde.  La* 
table*  étaient  fort  pen  iMmbiea,  alla* 
étaient  verniat  i  l'huile.  On  croit  qne  Ni- 
cola*  Aniati  anrvécut  iaon  frèra  André.Il 
a»  &tit  pai  eanibndra  m  luthier  araa  un 
entre  Nioida* ,  l'an  da  •**  patita-nereu. 

AMATI  (  unoini  ),  fil*  d'André ,  n«  à 
Crénwne  ren  1565,  inccéda  A  son  pv*  et 
fiit  qnalfne  temp*  aaiooié  de  «on  frira 
Jitiâm,  dont  il  le  aépani  «nniite.  Antoine 
arait  adopté,  le*  patroni  d'André ,  mai*  il 
6brifna  nu  nombi*  plni  coniidérable  da 
petit*  riolon*  que  da  grand*.  H.  Cartier 
potaèda  un  da  oenz-ci  qui  a  appartenu  A 
Benri  IV ,  ni  de  France ,  *t  qni  porte  le* 
Bonu  rénni*  d'Antoine  at  da  tir&iat  :  e<C 
inftnunent  e*t  nna  rareté  bittoriqne  dn 
flatgttad  prix.  Son  patrtneat  de  la  plo* 
gnait  dimemian  :  le  filet  qni  l'entonre 
Mt  an  écailla.  Son  Teraïi,  i  llinile,  eM 
brillant  aonme  da  l'or.  La  tabla  inféricnra 
•(t  déooréa  de*  annMriaa  da  Frase*  et  da 
Kavarre,  entanréai  «la*  ordre*  de  Saint- 
Mkbal  et  dn  Saint-Saprit  qae  aormonte 
la  oonraone  de  France.  De  diaqne  «Até  da* 
«moîria*  ae  tr»a*«  la  laMre  fl  énwiUée 
4'oMtnB*r,  et  paiaemécdant  ic*  jambaga* 
da  flenre  d*  lit  en  or.  Cet  B  e*t  travereé 
par  la  main  de  juatiee  et  le  loeptni,  et  nae 
CMiMHUM  aantenne  par  une  épée  aenble  te 
paaer  ^Hn*.  Ans  coin*  de  ta  table  d'har- 
atonie  tant  an*ai  da*  flenre  de  li*  en  u*, 
*  mu  Im  «oUhm  m  tnnn  là  %Mdi 


AMA 

Mmri  IF,  par  la  gréée  i»  Dimt  ni  A 
France  at  tU  Ifavmrt,  Cet  imlmmeat 
porte  la  date  de  1595. 

Le*  petit*  violan*  d'Antoine  Amati, 
d'une  qualité  da  ion  danee  at  awJliUi*, 
n'ont  pn  Mia  aurpaité*  aeoa  aa  rapport. 


a  pan  dlntennté.  Antotae  eWeha  t  bal*» 
car  l'exignité  dn  pattett  et  le  paa  d'âéia- 
tbn  de*  édiaaea  par  U  hauteur  et  rétwdaa 
dei  Tedtee.  Let  épniiaeon  da  la  tdda  aeat 
acnuidétable*  an  aantia,  et  Tont  n  dûai- 
snant  pra)|[Te*ti*e«ent  jnequ'ana  eile^ 
mité*  dan*  tante  l'étendue  da  la  cîreenB- 
ranoe.  La  cbantardle  tn  la  aecande  dai 
iutmmMa  de  «et  ertiata  Tend«nt  un  aan 
brillant  at  argantitt  ;  la  tmiaitBa  ait  maat 
leuie  at  *alantéa,  eaaia  la  qnatriiae  art 
Aibla.  On  attribue  (taéralanent  ce  défaut 
A  l'aliaaiiee  de  prupartioiu  entra  laa  épai*> 
teun  et  la  eapaeité.  Ponr  y  pertar  tcnUe, 
■ntant  qn'il  ect  en  leur  pouvoir ,  le*  hr&Ieri, 
da  ne*  jour*  à  qni  l'on  eonfia  ee*  inetrar 
mena  ponr  le*  monter,  élèrant  ■anvant  u 
pen  pin*  le  dieralet  ven  la  quatritme 
qu'il*  ne  le  &nt  aux  TÎolaii*  de  Btnditaii 
atdaGuamari  (^.  ce*  naM*  ], 

On  connaît  de*  inatmmena  qui  portnt 
la  nom  d'Antoine  Amati  d^nia  15B9Ju*- 
qn'an  1627.  Dana  le  cal*lafne  de*  inab*- 
maMd'Albittoni,dellilaa,pddiéenl791. 
il  ae  treuveit  plniiewra  TÎolat  datée  de 
1591  à  1619.  M.  Cartiar  a  m  une  baM 
qu'il  croit  être  de  l'un  de  eea  artialea,  am* 
ponvoir  indiquer  paécdaémant  leqMl ,  qù 
arait  appartenu  i  Loni*  XIII.  EUa  était  A 
plw  frand  patran ,  enlièramaat  paraeaiée 
de  â^ra  de  li*  en  or ,  avea  daa  aiuiaifiMi 
la  ligne  da  la  balance,  dans  LL  aaîaaa  dei 
A  dos  et  le  chiffre  XIII  eouninné. 

AMATI  (jdMMm),  &«n  paanéd'AntaiM, 
eammença  d'abard  A  barraQIar  arae  a*ini-ei 
et  l'an  aépara  «prè*  »'4tra  marié.  Canae 
lui ,  il  était  éUve  da  aen  pèn.  n  M  aetiat 
pa*  tonjenca  «omne  aan  frèra  A  la  fcpn- 
durotion  de*  modèlea  trmoé*  par  la  mil 
Amati,  aar  an  cannait  de  loi  den  patnM, 
4nU  l'n  «t  plDi  8iud  qoi  «en  d'^dré 


îdbïCoogIc 


et  d'Antoiae.  tt  plupart  dit  vwImii  Jmali 
de  grand  patr«B  Mnt  de  Jérdmt,  i,  I'mb*^ 


pndU  d*  MB  frire  poor  le  fini  da*  iB«tr»> 
sau  qa'il  a  fabnquà  Mol,  naît  MiMain», 
il  l«î  était  MTéricnr. 

IH&TI  (nicolu),  fik  de  J^jona,  Tirait 
neere  en  1692,  maU  était  alan  fort  ègi, 
U  ne  bnt  pai  ta  conJbadr*  avec  Nicolu, 
Urad'Aadré,  U  «IwDgaa  panda cbatcanx 
faMMi  et  aux  pfoportioM  adoptéet  dam  m 
fiHmUet  let  écliMai  de  aai  Tielëni  aont  la*- 
liMMt  ploa  Uawta,  Lee  traiaitea  et  ^m- 
tiièaM  coidaa  aaot  «scelhnttt  dan*  im 
TiolaBa  de  fnnd  palion,  la  ckantcrtUe 
aaww  tùi ,  mnii  la  aeconde  ett  *M*«Bt 
— lala,  priMci|nlcMBnt  an  «i  et  à  IW.  On 
croit  fne  l'abaisKinent  préeipiU  de  l'jjnii 
•eor  de  la  table  ver*  Ici  flaaea  cet  U  aaoM 
de  ce  dé&nt.Qooi  qn*il  en  toit,  «e*  ioilru- 
mena  aent  fart  recherché*  et  ne  atat  pai 

AMATl  (jonn),  parait  avoir  été  de  la 
même  fiunille  foe  oenz  doot  il  Tient  d'être 
parlé.  Il  Tént  à  Bolegne  an  csmmcnca- 
vat  da  17"  ùicle  rt  fabriqua  de*  Ti^W* 
«t  de*  haate*  qu'on  tmure  ca  petit  naislae 
dan*  le*  cabinet*  de*  corienz.  Se*  inttra- 
Ben*  «ont  remii  A  l'IinUe  gomim  ton* 
ceux  de*  Anuti ,  at  lenr  qualité  de  aan  e*t 


Je  ne  toninew  pa*  ce*  notice*  inr  cette 
ianûlle  d'artiite*  mu*  rapporter  une  anec- 
dote qui  n'eat  pa*  connne,  et  qai  ne  ataoque 
pa*  d*inléf4t.  Ven  1786«iides«eiidBiitd(« 
*~-*^  ae  préeanta  i  Orléani  cha  MM.  La- 
pât pire  «t£It  Intliier*  de  cette  fille,  de- 
t  i  traTaïllcr,  Le»  Tiolon*  qu'il 
escitèreat  radmiration  de  le* 
patrana ,  seait  lenqu'il  fot  qnettion  de  le* 
Ternir,  il  ne  «oolot  jamai*  eompeaer  aon 
Tcmi*  enfirtenee  de  qn  que  ce  fut,  diiaat 
qne  c'était  un  «ecret  de  famille  qu'il  ne 
lai  était  pa*  pemùadediTD]fiier,etplaUtl 
qae  de  «'eB  dewaiur,  U  préféra  quitter 
fatclier  et  mime  la  ville.  On  ne  tait  ce 
fu'ïl  Mt  doTOu  di^uit  Ion. 


AHB  «f 

JUf  ATtrS  ^TixcuT},  oaplntdt  AHATI, 
docteur  «a  théolofie,  «t  aaUre  de  chapelle 
k  Païenne,  aaqnit  i  Cimmina  eu  Sicile,  le 
6  jauTier  1629.  Aprét  aveir  fait  ««•  étude* 
an aéminaireda Païenne,  il  devint  nuitre 
de  chapelle  de  la  cathédrale  de  crtta  ville 
<■  1665.  On  connaît  da  lui  le*  compoù- 
tien*  dont  la*  titre*  loÏTcnt  :  I"  Sacri 
concerti  a  due,  trc,  ^ualtto  t  ciiufue  «wc^ 
COn.  una  meu»  a  tre  t  quaitro,  lib.  ]■, 
«y.  1",  Païenne,  1656,  in-i»;  2'  Mttsa 
«  taltni  di  v€tpro,  t  oompieUt  a  quaitro 
e  cinque  voci,  lib.  l",  op.  £■,  ibij.,  1656, 
în-l°|  3<>rZM«n«,opera,  Aquila,  166i. 
AmatM  crt  mort  A  Paierie,  le  29  juil- 
let 1670. 

AMBLEVILLE  (oublu  d'),  jémile 
de  la  maiion  profeiie  de  Qcrmoat,  à 
Pari* ,  floriaiait  dam  la  première  ntoitié 
du  17>"  aiicle.  U  a  écrit  pour  l'églite  : 
1*  Octoruuium  tacnam  teu  caaliaim 
htata  fîrginù  per  diversat  eceUtÙB 
tonot  decaïUabtn,  Pari* ,  Ballard,  1634  ; 
2°  Barmoiùa  tacra  teu  vetpena  ùi 
die$  tum  domimcOM,  tum  Jetlat  U)tms 
mum,  um4  cum  titUtd  ac  iiituùù  beMa 
Fîrgfnit  stx  vocibui,  Paria,  Ballard^ 
1636 ,  in-4<.  Outre  le*  ptice»  eoentiennéc* 
dau  le  titre  de  ce  dernier  ouvrage ,  en  y 
trouve  aoui  platieur*  hfiuaa ,  le*  quatM 
antâeaoe»  di  la   Vierge  et  un  Domine 

AM BaOGH)  (Tn^ù),  chanoine  re- 
lier de  Saint-Jean  de  Latino ,  al  l'un  de* 
plu*  célèbre*  odeotalûtc*  de  l'Italie ,  était 
de  la  fâjniUe  de*  oooitea  d'AIbanète,  tem 
de  la  I^melline,  prèi  de  Paria.  Il  naquit 
dan*  cette  ville  en  1469.  A  peine  Igé  de 
15  an* ,  il  parlait  et  écrivait  avec  facilité 
le*  Tangne*  italienae,  latine  et  grecque. 
En  I5I2,  il  ae  rendit  4  Borne,  où  le 
dnquiinie  oncile  de  Latran  avait  attiré 
beauco^  de  religieux  arientaui,  Maronites, 
Éthiopien*  et  Sjrieus.  H  ««ait  cette  ocoa- 
lion  pour  apprendre  leur  langue;  il  eti 
*avaitdii 'huit  qu'il  parlait  avec  autant  de 
facilité  qa(  la  aienne.  U  nonnit  a  1540^ 
danj  M  71*  ano^ 


îdbïCoOgIc 


«4 


AMB 


-  An  nombre  de  sa  onTragei  m  trouve  le 
Ulinnt  :  IiUroductio  in  chaldaïcam.  Un- 
guam,  syriacam,  et  decem  alias  linguaa, 
eharaderunt  diversonan  alphabela  cir- 
citer  quadraginta,  et  eorumdeminvicem 
tonformaiio ,  mysliea  et  cabalUtica 
quampbaima  tcitu  digna,  et  descriptio 
ec  strmdjicmm  phagoti  ji/ranii,  PiTie, 
'1559,  in-4«.  Il  y  donne,  pag.  179,  U 
figure  et  U  deicription  du  luiMin,  ou 
fagat,  dont  il  ittribne  l'invention  i  na 
certain  Arranio ,  dunoine  de  Ferrare ,  qni 
était  MU  ODcle. 

AHBROISE  (s.),  ëféqae  de  Milan, 
naqnit  en  340.  Son  père  était  préiét  d«* 
Gaule*;  loi-méme  gouTemait  la  Ligoiie, 
qnaftd  le  peuple  de  Milan ,  touché  de  w» 
TCrtua,  l'élat  d'une  voix  uiiaiiime  pour 
remplacer  l'é* éque  Aoience ,  qnoî^'il  Ht 
à  pane  chrétien.  Il  ne  fut  ordonné  prêtre 
et  sacré  éréque  que  plntienrs  jour»  après 
M  promotion.  Ce  fnt  Inî  qui  conTcrtit 
saint  Augustin  A  la  fbi  catholique,  et  sa 
fermeté  se  signala  dans  le  refus  qu'il  fit 
d'admettre  l'emperenr  Théodose  dans  l'é- 
gUie ,  jusqu'à  ce  qu'il  eAt  fait  pénitence 
'du  massacre  de  Thestalonique.  Il  mourut 
en  397,  i  l'âge  de  57  ans. 

Jusqu'à  saint  Amhroise,  le  chant  de 
Féglise  n'avait  point  reposé  sur  des  prin- 
cipes fixes  ;  il  paraît  que  ce  fut  lui  qui ,  le 
premier,  en  régis  les  formes.  Saînt.Gr^ 
goire ,  qui  gouTema  l'église  depuis  591  jus- 
qu'en 60i ,  réforma  le  chant  ecclésiastique 
et  SB  notation  ,  d'où  est  venn  le  nom  de 
chant  grégorien  qu'on  donne  généralement 
•u  chant  de  l'église  romaine.  Ce  chant  fut 
adopté  dans  toutes  les  ^tiset  d'occident, 
à  Voception  de  celle  de  Milan ,  qni  se  sert 
encore  du  chant  ambroisien.  Saint  Ani- 
hroiie  avait  conservé  quelque  rhythme  au 
.chant  de  son  églisej  mais  insensiblement 
ce  rhythme  s'est  e&acé,  et  il  n'est  plus 
Cicile  aujourd'hui  de  signaler  de  dURrenca 
sensible  entre  le  chant  ambroiùen  et  le 
chant  grégorien.  Un  prêtre  saTBnt  de  la 
cathédrale  de  Milan ,  nommé  Camille  Pe- 
rego,  a  fkit  de  profofidei  recherche*  sur 


AMB 

les  traditions  et  le*  règles  do  dunt  aM 
broitien,  et  les  ■  consignées  dans  un  lîvM 
qni  a  ponr  titre  :  Segola  del  ea»lo  Am- 
brosiano,  Milan ,  1622,  in-4*.  Cet  ouvrage 
estprédenz  par  son  objet. On  attribue  com- 
munément à  saint  Ambnrise  le  TeDtvn 
qui  se  chante  dans  les  solennités  del'églist; 
maïs  tont  porte  A  croire  que  ce  chant  lui  «si 
postérieur  de  plusieurs  siècles.  Il  est  plu 
sdr  qu'il  est  l'auteur  de  qn^qnes  Birtrei 
chants  de  l'église ,  particDliiKmatl  des 
snirans  :  l"  Mttme  rtrum  etmdUor; 
2"  Deus  Creator  omnium  ;  S»  Feià  r^ 
demptor omnium;  i'  Splendcr pattnm 
glanai  5>  Confort  patemi  lumimtf 
6°  O  lux  tenta  trinitas.  Ces  chants  sent 
encore  en  usage  dans  les  églises  de  KilaB 
sdon  leur  (orme  primitÉve ,  si  l'on  en  cnit 
la  tradition. 

AMBR0SCH(iosE»-cHiBut3),pTemw 
ténor  au  tbéttre  national  de  Berlin ,  naqnit 
en  1759  A  Crumau ,  en  Bohême.  U  fit  sn 
études  musicales  i  Prague  sous  la  direction 
de  Koieluch  l'otné,  débuU  an  théâtre  de 
Bayrentfa  en  1784  ,  et  se  fit  entendre  lar 
les  théâtres  d'Hambourg ,  d'Hanorre  et  dt 
Vienne  jusqu'en  1791 ,  où  il  se  rendit  1 
Berlin.  11  y  obtint  de  grands  succès  tant 
A  cause  de  la  beauté  de  sa  Toii  que  par  ss 
Tocalisatïon  pure  et  l'eipression  de  m 
chant.  Outre  son  talent  cooime  diantenr, 
Arobrosch  possédait  anssi  ceini  de  la  omn- 
potitionj  on  connaît  de  Ini  diverses  pn»- 
ductions  dont  voici  le*  titres  :  \*jtmbmfeh 
und  Bœheim  Jreimaurer-Ueder  mit  me- 
lodien,  2  th.  (Chants  ma^nîquES  avse 
mélodies, par  A Dibrosch  et  Bmheim)  Berlin, 
1795  j  2"  Freundchafllichef  Trinklied 
wiliesorgt  voll  edler  Freude  (ChansoM 
de  table,  etc.)  Berlin,  1796;  3*  Znvr 
Lieder  ah  ich  auf  nteiner  Bleiehe ,  und 
Jech  Klage  hier,  etc.  (Deux  chansons,  de) 
Hambourg,  1796  ;  i'  Sechg  lieder  ml 
verandungen  Jiir  die  singftimme  (Sii 
chansons  avec  variations  pour  la  vois) 
Zerbst,  1797,  26  pages  in-folio;  '6*  Bo- 
rnante des  pagen'aus  Figaros  Hoebsàt 
(Rontancc  du  page  de*  noces  de  Figan, 


îdbïCoOgIc 


AME 

fost  là  gniUre  )  1800.  AirJinMch  «tt 
mort  i  Berlin ,  le  8  septembre  1822. 

AMBBOSIO  (....),  maître  de  chÉpellede 
ngliiad'OrtMia,  petite  ville  de  l'Abnizie, 
naquit  è  Crémone ,  dam  lea  dernières  an- 
néea  du  16"  ntde.  11  a  fait  imprimer  de* 
madrigaux  A  qaatre  toÏx  ,  en  1656. 

AME  (-.•},  on  a  aoui  ce  nom  une 
méthode  de^fiâte,  Paris,  Frère,  sans  date. 

AMÉDÉE  (rstHçois) ,  fila  naturel  d'Au- 
dÎBot,  aneien  actaur  de  la  Comédis  ito- 
Uoine ,  et  fondatear  du  thédtra  ^i  a  porté 
MB  nom ,  est  né  à  Pari*  le  2  octobre  17S4. 
Le  13  plnnose  an  VIII,  il  entra  au  con- 
■ertatobe  de  miuiqne.  Bière  de  M.  Qitel 
pour  lliarmonïe  et  de  H.  Baillot  pour  le 
Tial<ni ,  il  fdt  loDg-tempi  répétit«ar  da  ce* 
deux  maître) ,  et  fat  nommé  profenear  de 
aolf^  dans  cette  école  en  1816.  Sout  le 
nom  d'Adrien,  Ainédée  «  composé  et  ar- 
laogé  U  mntique  d'un  très  grand  nombre 
de  mélodrames  pour  le  tk£Atreder.^nitigit- 
Comâfue.  Due  absence  i  peu  pris  totale 
d'imagination  seEaitaperceroir  dans  toulei 
ces  productioiu  ;  mais  l'aatear  avait  le  bon 
«prit  de  se  servir  auasi  souvent  qu'il  le 
pouvait  de  fragment  désœuvrés  de  Haydn, 
.de  Hourt  et  de  Beettoven ,  pour  supplter 
au  génie  qui  loi  manquait.  Pendant  long- 
tcmpa,  Amédée  a  joaé  l'alto  k  Vordiestrede 
rOperaetauxconcertsducoaservatoire.il 
art  mort  i  Paris  an  commencement  del833. 

AMENDOLA  (losxra),  n«  i  Païenne, 
rampositeur  dramatique  qui  a  joui  de 
^pelque  réputation  vers  1760,  a  fait  re- 
yéaenter  dans  le  conr*  de  cette  année ,  i 
Drekte,  un  opéra  bonfEi!  intitulé  II  Be- 
gtiarbei  di'Caramauia.  U  parait  qne  cet 
«arrs^  avait  éU  déjA  représenté  en  £spa- 
foe,  en  1776. 

AHERBACH  (ifuB-mcoLÀs),  savant 
amtrapnntiste  allemand ,  est  cité  souvent 
psr  les  écrivains  du  16~*  siècle,  mais  seule- 
ment ions  ses  prénoms.  Dans  sa  jeunesse,  il 
iDontra  de  grandes  dispositions  pour  la 
musique ,  et  les  développa  avec  le  secours 
dequelquwlMMumaîtres,ou  perdes  voyages 
qu'il  fit  eu  diverses  parties  de  rEorope. 


AMI  es 

En  1571  il  occupait  la  place  d'organiste  & 
l'église  Saint-Thomas  de  Leipaick.  Amer- 
bach  fut  le  premier  organiste  allemand  qui 
fit  imprimer  on  recueil  de  pitces  pour 
l'orgue,  en  tablature.  Cet  oarrage,  qui  est 
fort  rare,  quoiqu'il  en  ait  été  fait  deux 
éditions,  a  paru  sous  ce  titre  :  O/^  oder 
Instruments  TtdfulatuTf  wi  nMzîiches 
BUc/ilein,  inwelchen  nolhwendige  Erk' 
Itvrun^derOrgeloder  Instrument  Tabu- 
&(ir/-,  etc.,  (Tablature  pourroigue,onTrage 
utile  qui  contient  les  explications  néco- 
saires  pour  la  tablature  de  l'orgue  et  d'au- 
tres instmmens,  etc.),  Leipsick,  chex 
Jacques  Berwalds  Erben,  1571 ,  vingt-six 
feuilles  in-4°  obi.,  sans  pagination.  La 
deniième  édition  «  été  publiée  i  Nuremberg 
en  1583 ,  iu'i».  A  la  fin  de  la  préface  de 
cet  ouvrage,.  Amerbacb  annonce  qu'il  en 
publiera  un  plus  complet,  dont  il  a  déj& 
(dit-il)  rassemblé  les  matériaux  :  on  ignora 
s'il  a  tenu  sa  promesse. 

Un  antra  artiste,  nommé  Antoine  Amer- 
bacL,  était  organiste  dn  duo  de  Brunsirick, 
i  l'époque  oà  vivait  Ëlte-Nicolas. 

AHEYDEN  {cbbistophi),  composîtear 
de  fteote  flamande,  était  contemporain  de 
Roland  de  Lassos.  On  a  imprimé  de*  ma- 
drigaux de  sa  composition  dans  le  troisième 
livre  de  madriganx  h  cmq  voix  de  Lassos, 
Venise ,  cliei  les  fils  d'Antoine  Gar- 
dane,  1570. 

AMICO  (utHOim  ni),  dominicain  et 
Gompositenr  pour  l'église,  né  vers  la  fin 
du  16-»  siècle,  à  Noto  en  Sicile,  a  publié  : 
Maletti  a  due ,  tre  e  tjuattro  voei,  Hes- 
sine,   1621,  in~i*,  première  et  seconde 

AHICONI  (inTOiHi),  compositeur  na- 
politain ,  s'est  fait  connaître  par  qoelqnea 
opéras,  parmi  lesquels  ou  remarque  l'in- 
termède La  Grolta  del  Mago  Merlino, 
r^résenté  à  Rome  en  1786.  Amiconi 
manque  d'imagination,  et  son  style  n'est 
qu'une  imitation  de  la  manière  de  Paî- 

AMIOT  (lb  piBi),  jésuite  et  mîssioa> 
naire  i  la  Chine,  né  à  Toulon  en  1718, 


îdbïCoOgIc 


60  AMI  AMI 

l'eit  fait  cannattre  par  des  travaux  iiir  In  avec  Min  on  l'apw^ît  foa  ton  antnr  bV 

BDtiqoilés,  riiistoireet  letartodesCbinois.  vait  ^e  det  idée*  Tiguas  otncamast  U 

11  armaàMacao  en  1750,  et  A  Pékin  la  mntiqne  pratiqua  deaCbiaai*!  M  ft'ilnV 

22  août  1751.  Ujéhulia  avec  ardeur  iea  vaittnémepadtelii&aravanBdBiijitiiM* 

languît  chinoiie  et  taUre,  et  apri*  ploi  particnlianda  notation  qûpaniiMatétie 

ig  quarante  ani  de  travaux  tur  but  ce  qui  «o  ou^  |)Mur  chaque  initruMMl  Am  w 

concerne  le  peaple  aingnlier  ctxi  lequel  peuple,  Il  ne  dit  pai  on  mot  de  oetfa  m^ 

il  était  en  nuMion',  il  moarat  à  P^in ,  tière  inUr«Maiile,  et  àtat  les  lea^  détaili 

«nl79i,  âgéde  76  an».  Je  ne  parlerai i<i  qs'il a  dMuiét  mt  let  dÎT«n initrtiHani,il 

que  de  Ml  onin^ei  relatif  i  û  mnûquf  ■  oublié  prâcilémeat  de  traiter  dei  pria- 

desChinoia.  upei  de  lenr  consbmotûn,  et  de  laitr 

Le  père  Aaaint  avait  traduit  nn  tntiU  étendoe.  Du  traita  vântaUeaMnt  utile  et 

■or  la  mnaiqae  par  t^Koattg-ii,  miniatre  initnietif  de  la  tanâtpe  de*  Chinoii  art 

d'état,  et  Diemlire  4a  premier  tribunal  de*  anoorai&ire.  H.  KlapraHmouBapprùt 

lettré* ,  qui  a  pour  titre  :  KoK^o-kwg-  neui  mettre  e*  gtrd*  eoatie  le  pen  d'exao- 

fcJtoueK,  o'e*t-i-dire ,  OomautHaire  tur  tjtode  du  père  Aniot  dani  nne  analpe 

U  Unn  ^aswfmt  touchant  ta  nuuifue  piquante  de  la  parapbraae  qull  avait  pn- 

(fe«  oJKun»  ;  il  envoya  ■occeotivenient  le*  blite  comme  nne  traduction  de  YÉioge  dt 

cahier*  de  *a  traduoti<M  k  H.  de  Bongain-  la  vilie  de  Mouiden, 
ville ,  lecrétaire  de  l'académie  de*  intcrip-         LichtentJial  indique  {BMiogr.  AU* 

tiou*,  qqi  le«  dépaaa  i  la  BibUotbèqn* dv  autsica,  t.  3,  p.  i3)  d'apria  un  aitîdb 

Roi.  En  1775,  il  envoya  aniû  deux  copie*  dn /oumaif/i^/ap,  (Man,  17S0,  t.1, 

nuuin*cHt«t  d'n« inéoaire  »nr  la  ranoique  part.  3(  p.  5i5)  nne  vcmon  eqwpMle 

de»  OÛnoi*!  l'un  i.  M.  Bertin ,  miniitre  rt  de  la  tradootiMi  fran^ua*  da  traité  de 

aecrétairç  d'état,  «t  l'antre  à  M,  Bignon,  ttuiqm  de  Ly-Koang-ti  par   le   père 

biUiotliécaire  de  la  Bihliathèqne  da  Roi.  Amint ,  ton*  et  titre  :  îtmtona  toin  I» 

Cet  ouvrage  fut  publié  p^  le»  •oisa  de  nuuù»  de  lot  Chineieaf  Xadrid,  /a*- 

J|'abbéRont»ier,  qui  raccompagna  de  notai,  pnnUde  B*jrloy'Z^xero,n9û.1tai^ 

«on*  le  titre  de  -.UétncUre  sur  la  mmi^ue  ee*  indication»  lî  précuei,  j'avow  qne  je 

ths  CkMQif,tentatU!'*iui^iiemoJtrMet;  doate  de  l'exiatenoe  deoeline,  eartoola* 

£et  OHvnge  fatta»  le  Hxièow  lolnme  d*t  le*  tecberoiM*  qae  j'ai  iait  Aùre  i  Madrid 

MémoirMconcenumtrhûtoire,lassci4m'  a'ont  pu  es  faire  déeenvrir  im  aanl 

eet,le*arU,flc.,iles0Hm'ù,P>xia,'l78O,  jitîit.  Latraduotionapnélrebitc,  nai» 

,}5  ToIt  in-4*.  On  en  Inave  dea  oiemplair**  il  e*t  * raiaemblaUa  qn'eU*  n'a  peint  pan. 

«vea  un  titre  pajrtioolicr,  qui  en  fait  nn  U  ett  d'aillcnr*  donteux  que  ce  »oit  l'a»- 

«nvroge  téptré.  Os  a  qeaté  an  ntCina  va-  vraga  de  Ly-Koang-ti  qni  ait  ét4  tfadait 

iim«  VJ\£ftai  tur  les  pierres  fûnorvide  «a  eapaguol;  le  titre  indique' plntftt  nne 

la  Chine  qui  n'eit  pas  da  père  Amïet.  traduotion  da  mémaiie  d'Amiot  dont  il  a 

ïorkel  a  donné  un  piWade  ce  livre  dane  été  parlé  précédemment.  11  ett  an  re**et*è* 

■on  almaoMh  moaicAl  de  17M>  pag.  233  fAcheui  que  la  traduction  d'Amiot  *o  *«it 

— 175.  Bwnarqnon*  en  paiiant  que  l'abbé  égarée;  cor  il  ett  otrtaînqn'dleu'emta  pot 

Rooeiier,  avec  *oa  idée  fixe  de*  proportion*  é  la  Bibliothèque  du  Roi  de  Franet ,  Ûa 

muiicalei  et  de  la  progreuion  triple,  n'a  qu'elle  y  fût  i  l'époqme  oA  l'abhé  Rnwnitr 

BJoBté  an  mémoire  d'Amîot  que  de*  nota»  fut  chargé  de  la  poUieatiaa  du  Mémoire 

pédantes,  dontrutililé  eat  nulle.  tarU  musique  de*  C/tiMoit,f  9Îu{iieeiijû- 

Le  travail  du  jésuite ,  »oo»  nne  appn-  ci  en  a  donné  l'onalyte  dan*  ce  ménaoire. 

lenoe  d'eiactitode  rigonrenec,  ne  doit  être  Quelque*  mannacrit*  d'Amiot  aa.  tronvetit 

coDïolUqn'aTec  défiance,  en  en  l'éladiant  ygnni  ceai  de  cette  hflJielbiye ,  mtia  ce 


îdbïCoOgIc 


Mot  k«  uhien  de  l'onrrage  poblU  ot  {|liel- 
fOM  appendices  da  pen  d'inUrét. 

L'atilcur  de  ca  dictlani>air«  a  eitrait 
d'una  QorrMpondaiiM  inidita  d'ÀDiiot  avec 
le  minuif*  Bartia ,  qnî  a  appartena  i 
X.  Narem,  libnira  d«  Pari»,  ane  lattn 
fint  lonyae  et  fort  inUrananle  ooiiGeraaiit 
la  lUtricatîoa  da  lo,  TulgaiRmonl  appelé 
tam-UuHf  at  l'a  pnblîie  dan*  la  premier 
tiJiunailelBite[>uemM«kai«(p.365).Cetto 
lettre  contient  tom  let  détaili  néenwîrM 
pour  fiiira  oonnattce  lei  pRMédëi  de  la 
fabrieatiDa  da  oét  inrtrumeiit. 

AMHfiafiACHBR  (at(»i<wGiti>Aiii)), 
elianteltr  à  Nordllngoe  an  aanmenoecient 
da  1S~*  «iiele,  a  pnblid  :  Kune  Wtd 
GrOniSiche  Anweittaig  uir  vocal  lifusik, 
4lnftrw:tioa  abrite  lor  la  moti^  to- 
«aIe),SnreniWj[,  1717,  in-8". 

AMJfON  (inToms-BuisB)  Tyrolien,  et 
aoiDpoiitenr  au  serrice  de  la  conr  de  Ba- 
vière, dans  le  16**  nèele,  meniutme 
3590.  Il  a  publié  le»  obTrage*  «niten»  : 
!•  Sacra  CmliMuê ,  k  <pnatn  ,  cinq  et 
n  Toix,  Hunicb,  1540)  !•>  Kurte  MoUt- 
lanvon'mer,JilnfwtdteehtStùnmen, 
ea^  versckieJata  helligBn-Ftttlage  ga- 
rieAtet  (Hoteti  coDrti  i  qoatte,  cinq  et  sis 
Toiz,  peur  1m  fdtae  dei  diteri  «aiote), 
Monieh ,  lS5i ,  iii-4°  j  5°  Sacrm  Canlio- 
nés,  k  quatre,  cinqetslxroix,  aree  pln- 
lïeun  bjBMa  ponr  1m  grande*  fétM ,  Mo- 
nieh ,  1590,  ia-i';  4"  Messe*  brttet ,  à 
quatre  toLi,  Hoakh,  1591,  ih-fel.  j  9* 
■etsee,  k  qaatK,  cinq  et  «il  f  oii,  Mnidcli, 
1593,  111-4''.  Cet  trois  deraien  outragée 
ont  M  împriméa  après  la  mott  d'Amtnon, 
par  lea  wnne  d'Adam  Berg ,  imprimeur  de 
Manich.  Lipcwsky ,  dans  son  Dfrtion* 
iiaîre  des  Monetens  bararoia ,  place  l'épo- 
qne  de  la  mort  d'Amman  en  1614;  maie 
il  cet  miaernblable  que  c'est  ude  erreor  ) 
carflte  serait  écDtiIésoiiatile-quatORe  en* 
entre  la  pnblicatitm  de  son  premier  oa- 
Tra^  et  cette  époque. 

ABIHON  {tolfcano),  magister,  Bpa- 
Uié  à  Francfort,  en  1583,  un  litre  de 
ctntûpKS,  imprimé  d'an  cAté  en  {dlemand, 


AMO 


or 


et  de  l'antre  en  latin ,  et  précédé*  des  airs 
qnî  appartiennent  k  chacnn  d'eux.  Je  croii 
que  c'est  la  deuième  édition  de  ce  même 
Jirre  qui  a  para  dant  la  même  villa ,  en 
1606,  io-U,  sinu  ca  titre  i  PtalmoJù, 
germamiea  et  laiina  qua  pncipum  caàh 
lion*s  il*  Uraque  Ungna  paribiu  vtmibik 
rylhmkis,  et  ilsdem  idrvqnt  muHeHe 
abjue  cOncentAtu  retUkat, 

tanr  à  Bosliaini ,  en  Francttdiê ,  a  fait  In- 
sérer dans  le  no  1 1  da  Joamal  deé  Satins 
de  BatiibraiiK  une  diiseruHea  hitltdlèe  t 
Hms  im  ewigen  Leètn  wtrUicA  aine 
vortreflicht  Miuik  »&y  (  Qtie  dans  la  rie 
Aamelle  il  'f  a  réellement  One  Hiti*!^ 
exeelleota  ).  Hittler  ■  dontié  cette  pieee 
dan*  le  tome  3>  de  sa  Bibliothèque  Mtul^ 
ealofp.  581. 

AMMON  {Mitatca-cBa^Etf),  matleleii 
k  Hambourg,  «stiudiqnB  dèru  l'AlmaDACih 
Théâtral  de  Gotha,  pour  1791  «  oomtM 
oompoiltenr  d'an  petit  opéra  iittkalA  t 
DAt  neua  Rotenmddche»  (La  nenvelle 
Bosière). 

AMHON  (jÊiH).  Fc^»  Atton. 

AHNBK  (lain) ,  re; a  bachelier  en  niil- 
•lqaeeB]6l3,  détint  e«ilit«  nrganllle  k 
Londres,  et  maître  des  eaAns  de  Chtenr 
de  l'église  d'Elf.  D  a  poblié  :  Sacnd 
Hjrmns,  ofthreéJbuTyfiveaHd  sùtpaHs, 
Jbr  voices  tUtd  violé,  Londrei,  1615, 
io-4*  (AyUnes  saoréS|  è  trois,  qoetrcj  elnq 
et  sii  parties,  pour  les  veii  et  les  tieles). 

AHODEI  (cAtiLDEj,  codipesllenr  et 
maître  de  masique  de  plasieurs  ^lltes  de  ' 
Itaples,  naquit  i  Sciacca  en  Sicile,  et 
moarut  à  Naples  eu  1695.  11  a  pnblié  : 
CanlaU  a  voce  sola,  libroprimo,  e  opent 
seconda,  Naples,  1685,  io-4'>. 

AHOFORTIDB  (jeih).  fo^etTOLitut, 
(Jean).       . 

AHOIBEB,  11  7  a  ni  deai  cjtharèdel 
de  ce  nom ,  qui  forent  célèbres  tons  denx. 
Le  pretnjer  ,  appelé  l'Ancien  ,  titait  k 
Athènes  et  habitait  près  da  théâtre.  Aris- 
lias,  dans  ion  Traité  des  Oftharides , 
cité  par  Athénée  (  Uv.  14 ,  c.  4) ,  dit  qae 
5" 


îdbïCoOgIc 


88  AHO 

toate*  le*  foU  ^'it  (orUit  de  cba  loi  ponr 
■lier  dianter  daiu  le*  tociétée ,  il  gagnait 
nu  talent  atlù/ue,  Plutarqiw  (in  Zen.) 
prétend  qa'il  fnt  contemporain  de  ZénoD, 
îi'Mtre  Ainoibée,  aDi|iiel  Athénée  donne 
Je  gituii  éloge» ,  vivait  ait  temps  de  cet 
écrÎTaiii ,  et  eonaé^emment  moi  le  r^ne 
de  Harc-Anièle,  *en  160. 

AHON  (jauf-UDaB),  compoiitenr  alle- 
mand, naquit  A  BamLerg  en  1763,  et  ie 
lirra  de  tMime  heore  a  l'étade  de  U  mU' 
nqae.  Ii«  première  cantatrice  de  la  cour, 
U"*  Fraca«ini,  loi  donna  de*  leçoot  de 
diant,  et  Banerle,  aattre  de*  concerta, 
lui  enieigna  k  jour  da  Tiolon.  Ayant 
perdn  «a  toU,  U  vonlnt  apprendre  A  joaer 
du  cor.  Fnnto,  dmt  il  fit  la  connats«ance, 
enconregea  «ei  efforts ,  et  le  prit  avec  Inî 
dans  «e*  voyage*  en  Allemagne  et  en 
france.  En  1781,  îLi  vinrent  A  Pari*, 
«à  Amon  prit  de*  leçon*  de  Sacchini. 
En  1783 1  le*  deux  artitle*  parcoom- 
MDt  le*  direne*  prorince*  de  France,  et 
l'année  anÎTanta  il*  le  rendirent  A  Stra»- 
boDTg  pour  commencer  leur  rojage  en 
Allemagne.  Sncceuivement  il*  Tisitèrent 
f  T«ndbrt ,  Atcfaaffenbourg  ,  Ldpuck , 
Dresde ,  Berlin  et  Vienne ,  où  ib  firent  nn 
■éjour  at*ei  long.  Amon  aecondait  Panto 
et  dirigeait  l'orchettre  dan*  se*  concert*. 
Parfont  sa  jeoneue,  «e*  talent  et  son  e*prit 
lui  firent  des  amis  :  pins  tard  il  *e  plaitait 
4  •«  rappeler  l'amitié  de  Hiller  de  Leip- 
aick ,  de  Reïchardt,  Dupont,  Uaack  et 
Mara  de  BerLn,  de  Haydn,  Hoiart,  Wan- 
ImU  et  Hoffmeister,  de  Vienne.  La  société 
de  ces  hommes  célèbre*  augmenta  tes  con- 
naissances A  forma  ton  goAt.  La  faiblesse 
de  ta  poitrine  le  força  d'abandonner  le  cor, 
■on  instrament  fovori  :  il  le  remplaça  par 
le  fiolon  et  le  piano ,  tnr  lesquels  il  £t  de 
rapides  progrès.  Bu  1789,  il  fnt  nommé 
directeur  de  musique  à  Heilbronn,  où, 
pendant  trente  ans ,  il  dirigea  le  concert 
des  amateurs.  En  1817,  il  accepta  la  place 
de  maitre  de  chapelle  du  prince  de  Waller- 
*tfin,  A  la  conr  duquel  il  tcnoina  ses  jours, 
le  29  mus  1825. 


AMO 

Amon  a  consacré  la  plus  grande  partM 
de  u  vie  i  U  campositùm,  et  a  produit  nu 
nombre  conridérabte  d'ouvrages,  dont  une 
partie  est  restée  ta  manuscrit.  Ceui  qu'on 
a  imprimés  consistent  en  duos,  trios, 
quatuor* ,  quintettit,  symphonies  et  mtr> 
cbes ,  ponr  divers  inttmmeni ,  et  en  s<^ 
uates,  variations  et  ezereieea  pour  le  piano, 
deux  mettes ,  cantates ,  airt  détaché*  « 
eanionettes  italiennes,  etc.  Il  a  écrit  aaKt 
deux  opéras,  parmi  Ie*qneU  ou  remarqua 
U  Sultan  Wcanpoa,  qui  •  eu  peu  d« 
*nccè*.  Peu  de  tempi  avant  ta  mort,  il 
cooipo**  une  messe  de  requiem ,  et  té- 
moigna le  désir  qu'elle  flit  exécutée  à  K* 
obt^uet,  et  la  chapelle  de  WallersteiniB 
rendit  i  *et  t«u.  Parmi  *e*  compositioas 
inédites,  on  remarque  vingt-sept  morceau 
de  musique  instrumentale,  et  un  Setjuùnt 
allemand.  Amon  était  nn  directeur  d'or- 
chestre expérimenté  :  il  dirigeait  avec  b 
Tiolon ,  et  accompagnait  bien  le  chant  an 
piano.  11  était  bon  professeur  de  chant^ 
jouait  de  presque  tout  les  instmmens,  et 
avait  parttcntièremeut  un  talent  atia  i^ 
marquahle  sur  le  violon.  Le  nombre  dl 
bons  élève*  qu'il  a  formés  ponr  le  pitno, 
la  harpe  et  la  guitare  est  considérahle.  Il 
a  laissé  en  mourant  une  veuve ,  quatre  fil* 
et  une  fille.  L'alné  de  ses  fils  (Ernest)* 
publié  des  variations  ponr  la  fldte  (en^tfJ), 
arec  orchestre,  Offembaeh,  André. 

Voici  la  liste  des  principaux  ouvrtgM 
d'Âmon  :  1"  Symphonie  à  quatre  parties, 
couvre  30*  (entib),  Bonn,  Simn)ck;2* 
Symphonie(en  mi  majeur),  csavre60*, 
Hsjence ,  Scholt  ;  3"  Six  pièces  ponr  mu- 
sique turque,  muvre  40",  Ofiémbach,  An- 
dré ;  i'  Sept  pièces  idem  (suite  de  I'outts 
40)  cBnvT«57>,i6ù/.;5'' Six  variations  pour 
le  violon  avec  orchestre ,  teuvre  50» ,  Zu- 
rich, Geb.  Hug.;  6*  Trois  quatuors  facile* 
pour  deux  violons ,  alto  et  basse ,  ouvre 
il3',  Offembaeh,  André;  7"  Trait  triei 
pour  violon,  alto  et  basse,  auvreS*,  Paru, 
ïleyel  j  8"  Walses  pour  deux  riolont  * 
basse,  Offémbach  ,  André;  9°  Duos  ponr 
violon  et  alto,  œuvre  1",  Paris,  Jinct) 


îdbïCoOgU: 


AMO 

lO*  TbCma  connu,  Tarie  ponr  le  riolon 
avec  piaoo,  œnvr«  116*,  Hanoira,  Bach- 
mann;  11'  Premier  concerto  pour  l'alto, 
■eoTTc  lO* ,  Pari*,  Pleyel;  12°  Trois  qua- 
toors  pour  alto  concertant ,  œovre  15< , 
ûtteiahack,  André;  13'  Larghetto  et  deos 
tIiémeiTariéapoDra1toobIigé,Tio1on,altoet 
TÏoloncdle ,  cenvre  115' ,  ibid.;  14"  Con- 
eerto  ponr  la  fldte  (  en  sol  ) ,  teaTre  44* , 
ibid.  !  15*  Qainletti  ponr  fldte  et  cor  obli- 
ge, violon,  alto  et  basie,  lanTre  110°, 
n^  1,  S,  3,  ibid.;  1&>  Troii  quatuors  ponr 
la  fldte,  œuvre  39",  AngBlioarg.GonilMrt; 
17*  Troia  idem,  (earre  42*,  Offemltach, 
André;  18°Troi£  idem  concertant,  Œurre 
92*,  Bonn,  Simrock;  19>I>e«ixqaBtaon 
ponr  la  clarinette,  navre  106*,  (frii/.;  20<> 
Quatoor  ponr  le  hantboi» ,  «eavre  109° , 
ibid.;  21*  Théine  varié  pour  1«  cor,  œuvre 
35"  ,  Bonn ,  Simrock  ;  22"  Troia  qnatuort 
ponr  le  cor ,  œuvre  20*  ,  OlFembach , 
André;  23"  Troia  idem,  œuvre  109°, 
ibid.  ;  24>  Divertiuement  ponr  guitare , 
violon,  alto  et  riolancelle,  œavre  46°, 
ibid.  !  25°  TroÎB  sonate»  pour  piano  et 
g^oitare,  «eavre69°,ifi^,;  26°  Trois  aéré- 
nadea  ponr  piano  et  guitare ,  «eavre  123*, 
ibid.;  27*  Gtncerto  poor  le  piano ,  œavre 
34°  ,  Mayence ,  Schott  fili  ;  ÎS-  Trois  lo- 
natea  avec  flûte  obligée  et  violoncelle, 
œuvre  48°,  Zurich,  Hng.;  29»  Trois  trio* 
pour  piano,  violon  et  violoDceile,  csavre 
58*,  Bonn,  Simrock;  30°  Troia  tonatei 
pour  le  piano,  avec  violon  et  violoncelle, 
œnvre  76* ,  Majence  ,  Schott  ;  31°  Troia 
aonates  ponr  piano  et  violon,  œuvre  11*, 
Offembach,  André;  32*  Troit  idem,  œu- 
vre 19*,  ibid.f  3>  SoDBtai  périodiqaea 
avec  fldte,  œnvrea  55°,  59*  et  71*,  ibid.  ; 
34"  Troia  lonates  avec  fldteobligée, œavre 
92*  ,  Hanovre ,  Bachmann  ;  35°  Sonate 
pour  harpe  à  pédalea  et  flûte  obligée , 
œuvre  95°,Bonn,Sim  rock;  36°  Sonate  pour 
piano  A  quatre  maina,  œuvre  67°,  Hayence, 
Schott;  37"  Deni  aonatei  idem,  œavre  99°, 
Oflémbacb,  André;  38"  Trois  aonates  pour 
^no  aeul ,  œuvre  63*,  Kajence ,  Schott  ; 
39*  Troia  aonatinea  facilea,  œuvre  68° , 


AMP  69 

Bonn,  Simrock;  40"  Sonatea  périodiqnea 
ii/.,Œavm70°et83°,  OlFembach,  André; 
41°  Dii-hait  cadences  pour  le  piano ,  oeu- 
vrea  22°  et  33* ,  ibid.  ;  42"  Doue  pièeea 
ponr  le  piano,  œnvre  72*,  Ha  jence,  Schott; 
43°  Air  aonabe  varié  pour  le  piano,  œuvre 
78°,  Bonn,  Simrock;  44°  Air  national 
autrichien  varié,  œnvre  91°,  Hanovre, 
Bachmann  ;  45°  Six  variations  sur  l'air 
allemand  SoU  ick  dana  Steriea,  Ma  jence, 
Schott;  46°  Sii  chansons  allemandes  avec 
piano,  œuvres  26*  et  33*,  Offembach, 
André;  47°  Six  i(£em,  œnvre  36,  Bonn, 
Simrock;  48°  Six  idem,  œuvres  43°,  51*, 
53*  et  54°,  OiTembacb,  André;  49°  Six 
idem,  onvres  62°  et  64°,  Hayence,  Schott; 
50"  Neuf  idem  faciles ,  œuvre  89° ,  Augs- 
bonrg,  Gombart;  51°  Trois  quatooracon- 
certans  pour  le  violon ,  œnvre  92* ,  Bonn , 
Simrock. 

ASfOROS  T  ONDEANO  <  doh  raur- 
Cisco) ,  colonel  directeur  de  gymnase  nor- 
mal militaire  et  civil ,  et  dn  gymnaae  spé- 
cial des  aapeurs-pompiers  de  la  ville  de 
Paris ,  né  A  Valence ,  en  Espagne ,  le  19 
février  1770,  aintrodnit  Tétude  de  la  mu- 
sique dans  l'établissement  qu'il  dirige,  11 
a  publié  :  1°  CarUit/ues  religieux  et  mo- 
raux, au  la  morale  en  duuuom,  à  Vw' 
sage  des  ertfans  des  deux  sexes,  Paris , 
1806 ,  in-16,  avec  1a  musique.  2°  Lettre 
de  M.  Amoros  à  la  société  pour  l'in- 
struction èUmenùdre ,  sur  le  recueil  de 
cande/uet  qu'il  a  publié,  et  sur  l'école 
de  chant  de  ton  gymnase ,  Paris,  1819, 

AMPQION,  Tbébain,  fut,  adon  Ho- 
mère, fils  de  Jupiter  et  d'Antiope.  Ce  fut 
loi  qui ,  ditHtn ,  bAtit  le*  mars  de  Thébe* 
aux  aoDS  de  sa  lyre.  M*"  Dacier  a  remar- 
qué que  cette  fidile  doit  être  postérieure  an 
temps  d'Homère,  qai  n'en  parle  pas.  Pla- 
tarque  (de  nuisicd)  Ini  attribue  l'invention 
de  la  cjlbare.  Amphion,  suivant  Pansa- 
nias  {lib.  9,  c.  5.  )  acquit  sa  grande  répu- 
tation de  musicien  ponr  avoir  mis  en 
vogue  le  mode  Iydi«n,  qu'il  avait  ap- 
pris de  Tantale,  dont  il  épousa  la  fille 


îdbïCoOgIc 


ro 


ANC 


Niobé,  ot  pour  arair  ajouté  trois  oordc* 
nODvellet  aaz  qnatro  cordes  BDCisiutN  d« 
la  lyre  ea  de  la  cjthare. 

AMTOT  (jÂCQDis) ,  célèbn  tndactenr 
de  PlnUrqoe,  et  préeepteor  de  Gbarlea  IX 
et  de  Henri  III,  naquit  A  Helan,  le  30 
octobre  1515.  Apri*  arair  été  profeMear 
de  grec  et  de  latin  A  l'uniTeriité  de  Parii, 
il  lot  BOmnié  grand  aamAnier  de  Char- 
k*  IXgCDiploi  qu'il  conBcrratotu  Henri  III, 
•on  laeeeMeor.  Il  obtint  anssi  l'éréché 
(t'Aoïerre,  où  il  moorut,  leS  fArrier  1593. 
On  a  de  Inï  la  tradoetion  du  traité  de  Pln- 
tarqoe  inr  la  mnii^ne  ;  cette  traduction  m 
troirTedanil'éditioD  daonTrctdeoepoly- 
|[raplie  donnée  en  1783-87  par  G.  Brottier 
et  TanTÏlIier*,  U  toI.  in-S",  et  dana  celle 
de  Clarier,  Pari»;  Cnuac,  1801-1806, 
XStoI.  in-S*.L'éditeiir  de  cdie-eiya Joint 
la  tradoetion  de  Barette. 

AKÂCXEa  (F .-!.)•  On  oonnaft  (Oni  ce 

rick,  Pelm]  3°  Quatre  marches  pour  le 
piatto,  Leipalek,  Hoffindater}  3°  Cha»- 
sont  allemanJea  aveo  aeoompafftemeHt 
de  pkmo,  1*  et  2»  reeneili.  Leipnok, 
PeteM. 

ANCHBR88N  (  àmoiaits  ),  médecin 
danoii  qnl  Tivait  à  Copenbagoo  as  eont- 
nencoment  da  18**  aiècle,  a  publié  une 
Jîwertation]ntitnlée:iJeniei/ieii(JORe/>er 
musicam,  permiisu  sapeHonim  primo 
àisserit  Jiugarius  Jnckeraen ,  defen- 
dente  prastantissimo  philoiopkke  Bae- 
eaUotr.  Jano  Pétri  Stormio.  In  emdi- 
tono  coUegii  Medici ,  d.  27  Jwtiî , 
aimo  1720.  Copenhagne,  12  pages  in-4°, 
La  teccnde  partie  de  la  thète  parut  en  1 7  2 1 , 
wiu  ce  titre  :  Qaomodo  mtitiea  ih  cor- 
pore  agit  etviresexeril.il  deraity avoir 
nae  troiaièma  partie  ;  j'ignore  aï  die  ■ 

ANCINA  (  jEAn-jvTzitiL),  éréqnc  de 
Salaïae ,  né  &  Fouano  en  Piémont ,  h  19 
octobre  1515,  étadia  d^bord  la  médecine 
et  fat  docteur  et  profeMeor  en  eette  science 
û  Turin.  En  1574,  it  se  rendit  A  Rome, 
oùit  étudia  taUiéu)ot;iu,ctrn  miïuie  temps 


ANC 

la  mnsiqne  qall  cnltiralt  dès  sa  jenneut. 
Après  aroîr  été  ordonné  piAre,  il  (ht  en- 
Toyé  A  Naples  ponr  y  enseigner  la  théolo- 
gie; Clément  VIII  le  nomma  ensuite  éré- 
qoe  de  Hoodori,  et  enfin  éréque  de 
Saluase  en  1602.  Ancina  a  fait  imprimer 
des  cantiqnes  de  sa  composition  bous  ce 
titre  :  Teiaplo  armonica  délia  B.  Ver- 
gine.  Prima  parteatre  voei.  Rome  1599, 
bi-i'. 

ANCOT  [nkv) ,  né  A  Bruges ,  le  22  oc- 
t^re  1779 ,  a  commencé  ses  étadn  muii- 
eales  dans  la  maîtrise  del'église  S. Donat, 
en  cette  ville,  laua  la  direction  de  l'abbé 
Cramtne  et  de  l'organiste  Tbîenpond.  11  n 
rendit  eosnite  A  Paris,  où  il  reçat  des  lofinu 
de  violon  de  Rodolphe  Kreutzer  et  d« 
K.  Baillot.  Rodolphe  et  Catel  furent  sM 
guides  pour  l'étndc  de  lliarnionie.  De  re< 
tonrA  firngea  an  mois  de  nui  1804,  il  s'y 
est  filé  depuis  lors  et  s'y  est  livré  A  l'ensei- 
gnement dn  violon  et  dn  piano.  Quelques* 
■net  de  ses  compositions  ont  été  publiées, 
mais  \e  plus  grand  nombre  est  encan 
inédit;  on  y  remarque  :  1'  quatre  con- 
certos pour  le  violon,  aveo  orebestre) 
2°  trois  quatuors  ponr  deai  violons,  alla 
et  basse  ;  3*  deux  messes  A  trais  vati,  avec 
accomp^ement  d'orgne;  4°  Eceepanis 
à  qnatre  vaii  et  orchestre  ;  5°  deux  O  sab- 
taris  à  trois  voix  avec  aceempagnement 
d'orgne  obligé.  6*  six  Tantwn  ergo  A  Inù 
etquatreToii,  avec  orgue  obligé;  7°qnatre 
^ve  Maria  A  quatre  voii  ;  S'  quatre  ain 
variés  pour  le  vidon,  avec  ordiestre; 
9°  Divertissement  militaire  ponr  scTse  in- 
stmmens;  10°  deax  onvertures  en  btr- 
moaie  pour  quimw  instrument  ;  11°  deux 
lantaiiiei  en  harmonie  pour  qnioïc  instru- 
mens  ;  12<  un  air  varié  en  bnnnonie  panr 
quinze  instramens,morecanqnîaremponé 
le  prix  au  concours  de  la  ville  de  Gand , 
le  10  aodt  1823  ;  13*  bntt  pas  redanbléi 
en  harmonie;  14°septiralsesenharmoDie} 
I5i>dcui  marches  pour  quinieinstrumeni; 
16*  marche  funèbre  composée  pour  le  ser- 
vice du  maréchal  Lanncs,  dnc  de  Uonle- 
bcllo. 


îdbïCoOgIc 


ANC 

AHGOT  (iu«),  fili  da  pr^oédoit,  ni  b 
Brngw  la  6  jnill«t  1799 ,  eut  pour  matin 
ie  violon  «t  de  piano  ton  père,  depuis  l'âge 
de  lû  uujiuqa'i  dix-hoit.  Il  araitl  peine 
atteint  ta  douiiëme  année  qnand  il  d&ata, 
dan*  lea  ooocertt  de  la  ville  gai  'étaient 
donné*  aatbiltre,  par  le  doDuème  concerto 
daViotti  poor  le  -riolMi,  et  par  le  troitième 
da  Sittbdt  ponr  le  piano.  Qoatre  au  aprèt 
U  écrÎTit  nm  premiec  concerto  de  rioloD 
qu'il  dédia  i  Bodûlplia  Krenlaer,  et  eninite 
MO  premier  ooncerto  de  piano,  dont  il 
effiil  la  dédicau  1  H.  Pradlur.  En  1617 
il  alla  i  Pari*,  où  U  fut  admit  an  Conter- 
vatoire  de  muicpia.  H.  Prttdher  j  dorint 
Ma  profetMor  de  pitaa ,  et  H.  Berton  lai 
danna  det  leqon*  de  eompotHion.  Daoé  dei 
plut  benrentet  diapoaltiani,  il  aurait  pn  te 
flMar  dan*  on  rang  élevé  parmi  lea  JeonM 
•rtittaa  de  ton  temps ,  naii  det  patiion* 
ardente*  ne  1«  permirent  pat  da  donner  i 
te*  étndei  tonte  la  térérilé  dédrable.  Six 
année*  apri*  *en  ttdnittion  an  Conterva- 
taire,  il  quitta  Pari»  ponr  te  rendre  à  Loin 
dre*.  L±  il  al>tbt  le  titre  de  directenr  et 
de  prefeuenr  de  l'Àthénée  et  «lui  da  pia- 
niata  de  la  dodbeaae  de  Kent.  Tont^ia  il 
ne  parait  pai  qn'il  f^At  tatitftil  de  m  tilna- 
timi,  car  il  t'éleiipiB  de  U  capitale  de 
l'Angleterre  en  16Z5,  et  'rojagea  en  Bel- 
gique pendant  qndqne  tempt ,  pnif  alla 
te  Ater  i  Boologne,  où  il  ett  mort  le 
5  juin  18». 

La  ftcondilé  d'Aneot  pourrait  patter 
pour  merreillenae  ù  ton*  ee*  tnwnga» 
mimt  été  écrits  arec  lotn  ;  car,  ayant  I 
peine  atteint  l'Ige  de  trente  ant,  11  avait 
bit  imprimer  plot  de  deux  cent  vingt^inq 
mnea,  qni  ont  été  publiée  i  Pari*,  i  Lon- 
drea  et  en  Allemagne.  On  n'Indiquera  id 
queeeuiqnilolont  fait  le  pin*  d'honneur. 
1«  Coaeerto  ponr  le  violon ,  Pari*,  Jouve  ; 
>Omcefta  peur  le  piano,  Paris,  LeduO} 
3*9en«tet  ponr  piano  seul,  iMiTrw4*,  10* 
et  18*,  Pari*  ;  4*  Plusienn  fantaiaic*  ponr 
le  piano,  avec  orchestre  j  5"  ifl  Tempête, 
fanlairie  pour  pianoicnl,  Londres  ;6»^0«- 
ragaa,   idem.,   Parts,   Naderutann.   Ce 


ANC 


71 


MoroeaU  ett  une  de*  mrilleurea  produc- 
tion* d'Ancot  j  il  a  en  on  tnccés  de  rogne. 
7°  Nocturne  pour  piano  «t  violon,  œuv.  8*, 
Paris,  A.  Petit j  8"  Deux  anbades  pour 
piano  et  violon,  ouvres  32'  et  35',  Paris, 
Dnfant  et  Dabd*  ;  g*  Grande  sonate  poor 
piano  et  violon, œnvrelj*,  Paris,  A.  Petit; 
10°  Huit  fantaisies  ponr  piano  i  ^atre 
maint  tout  let  titres  de  la  Légireté,  V At- 
tente ,  AtHie ,  Marche  grecque ,  les 
Charmes  de  Londres,  Marche  liûipie, 
Marche  dMine,  r^  Y  Immortel  Laurier, 
Paris  et  Londres  ill'IJne  multitude  d'airs 
variés  pour  piano  tenlj  12<  Cinq  concerto* 
pour  le  vTolan,  avec  orchestre;  13»  Trente- 
six  études  pour  le  piano ,  Paris  ;  1  i*  Douze 
fiignee  ponr  l'orgue,  première  et  deuxième 
mite,  S4d.  ;  15*  Amiliaoale  départ  pour 
lit  g«errv,>oéne avec  orchestre,  chantée  par 
X.  Begret  A  l'Opéra  de  Londres;  î6*MaHe 
Saiart,  scène avee  orchestre;  17" La  t^so^ 
lutioatimUle,  iiem.;  IB*  La  philosophie 
éCAnacréon,  idem.;  19»  Six  oavertnret 
à  grand  orchestre ,  exécutées  k  l'Opéra  de 
Londres  et  dédiées  t  Rossini;  20*  Grande 
]rfèce  de  concert ,  dédiée  an  roi  det  Pays* 
Basj  XI'  Plusieurs  recaeils  de  romancei 
gravé*  è  Paris  et  A  Londres. 

ANCOT  <  Lonn  ) ,  né  i  Braget  le  3  juin 
1803,  a  reçu  de  *on  pire  des  leçons  dé 
mntiqne,  de  violon  et  de  piano,  depuTj 
TAge  de  cinq  ans  JnSqn'A  sa  dii-^eptitme 
imné«.  Après  avoir  voyagé  en  Prance ,  en 
Italie ,  dans  let  Pays-Bas ,  en  Ecosse  et  en 
Angleterre ,  il  t'arrêta  I  Londres  où  il  fut 
Bonuné  pianiste  du  duo  de  Snssa.  Quelque 
temps  aprèa  11  alla  1  Boulogne  où  il  se  livra 
A  l'enseignement  du  piano;  depuis  lors  il 
s'est  fixé  A  Tours.  Jusqu'à  ce  jonr  il  a  pu- 
Mié  quarante-sept  ouvrages  qui  ont  été 
gtnvét  i  Edimbourg ,  A  Loudm  et  A  Paris 
ehei  Petit  et  Scbonenberger.  Cet  oomposi'' 
tions  consistent  en  tonates,  fantaisies,  alM 
varié* ,  pièce*  A  quatre  nains  pour  piano, 
(ngnes ,  éludes ,  cencertos ,  ouverture*  t 
grand  orchestre,  romance*  <«  aoeturnei 
ponr  me  on  deux  voix ,  avec  accompagne" 
ment  de  piano. 


îdbïCoOgIc 


ra 


AND 


ANDERS  (bxhu)  ,  organûte  de  l'égliia 
prÎDcipole  d'AtnsterdaiD ,  naquit  en  Alle- 
DUgae  vert  1690,  et  l'éublit  en  Hollande 
ea  1720.  Il  y  a  publié  dei  woetes  pour 
troit  et  quatre  ÎDitramens  wat  ce  titre  : 
Sjrmphoaia  adroductorùe,  trium  et  qua- 
tuar  mstrumentarum ,  opéra  1"  et  2* , 
Amsterdam,  chez  Eleaie  Enol,  saiu  date, 
in-fol.  obi.  Chaque  «euvre  contient  douu 
■onatet  :  elles  sont  fort  bonnet. 

ANDEaS  (o.  X.),  Ultératenr  innsicien, 
né  à  Bonn,  fera  1790,  a  fait  de  bonnes 
études,  dont  il  fait  aujourd'hui  nu  usage 
utile  dans  des  rechercbet  philologiques  sur 
riiittoire  littéraire  de  la  muaique.  Établi 
i  Paris  depuis  quelqaei  années,  H.  Aadert 
s'y  occupe  presque  sans  rellcba  d'une  non- 
Telle  édition  de  la  littérature  générale  de 
la  DiDsique  de  Forkel,  ou  pluljt  d'un  on- 
Tiage  entièrement  neuf  sur  le  même  sujet, 
ainsi  que  d'nn  Dictionnaire  de  Musique, 
rar  le  plan  de  Walther,  c'ett-i-dire  d'un 
Ii?re  qui  reniérmera  les  articles  tecbniqut* 
de  l'art  et  des  biographies  de  musiciens. 
Ces  ODTrages ,  eiécnt^  avec  un  esprit  de 
recherche  peu  ordinaire  et  dei  soins  con- 
sciencieux, seront  sans  doute  d'une  grande 
utilité  et  contiendront  beaucoup  de  choses 
nouTellea  et  intéressantes,  H.Âodersafait 
insérer  quelques  articles  dans  la  Gaiette 
mnticale  de  Leipsîcfc  j  nn  morceau  intéres- 
sant snr  l'histoire  du  violon  a  été  donné 
par  lui  daui  le  a."  56  du  recueil  périodique 
intitulé  GirciZta  (p.  247  et  257).  Eu  1831, 
il  a  publié  à  Paiit  une  brochure  in-6>  sou* 
ce  titre  :  Nicolo  Paganim,  sa  vie,  ta 
penonne  etifuelques  mots  sur  son  secret. 
M.  Anden  a  donné  auui  quelques  article* 
dans  les  anuéea  1831 ,  1832  et  1833  de 
la  Aecue  musicale,  ka  mois  de  mare  1833 
il  a  été  nommé  employé  de  la  Bibliothèque 
du  Roi  pour  la  conaerration  et  la  mite  en 
ordre  de  la  partie  musicale. 

ANDEaSON  (ja&H),  compositeur  de 
musique  écossaise,  est  considéré  par  quel- 
ques personnes  comme  sans  rirai  en  ce  genre 
depuis  le  temps  d'OBwald.  U  est  mort  & 
Inremess,  en  1801. 


AND 

ANDRADB  (juR-inousra) ,  eompttw 
tenr  de  romances  et  professeur  de  chant, 
est  né  i  Bayonne  en  1 793.  Admis  comnw 
élère  au  conservatoire  en  1817,  il  y  a. 
reçu  des  leçons  de  chant  de  Garât  et  de 
Ponchard ,  et  a  obtenu  le  premier  prix 
en  1820.  Ou  a  publié  de  aa  ccmpositioa 
beaucoup  de  romances  et  de  noctamea 
parmi  lesquels  il  en  est  plutieurt  qui  ont 
obtenu  do  succès. 

ANDRÉ  DE  CORINTBG ,  mutiden- 
poète  cité  par  Platarqae  dant  son  dialogua 
sur  la  musique ,  avec  Tyrlée  de  Kantioée 
et  Thrasylle  de  Phlionte,  au  nombre  de> 
musicienï  grecs  qui  ee  sont  abstenus  da 
l'emploi  du  genre  chromatique,  de  la 
multiplicité  des  cordes  et  de  plusieurs  an- 
tres choses  vulgairement  usitées  dans  la 
musique.  (  f,  la  note  140  de  Burette 
snr  ce  passage  de  Plutarque,  dans  les 
Mémoirts  de  Vaeadimie  detinscriptiona 
et  belles-lettres,  t.  8). 

ANDRÉ  (rvu-iuai£),  jésuite,  né  A 
Chateaulin  eu  Bretagne  en  1675 ,  professa 
les  mathématiques  i  Caen,  depuis  1726  jus- 
qu'enl759,  et  mourut  le  26  février  176i, 
à  l'Age  de  89  ans.  On  a  de  lui  nn  Traité 
sur  le  beau, Vuu,  1741,  in-12,  dont  le 
quatrième  chapitre  ett  consacré  an  beau 
musical.  lie  bon  jésuite  ne  tait  de  qnoi  il 
parle.  Son  livre  a  eu  six  éditions ,  et  a  été 
rénni  à  la  collection  de  ses  eenvres  en  5  vol. 
in-12,  qui  a  été  puhliée  apris  sa  mort. 

ANDRE  (cHxiiiiM-cniiLKs),  en  alle- 
mand jdndrâ,  naquit  i  Hildborghantesi, 
le  20  mars  1763,et  fut  d'abord  secréuiitt 
du  prince  de  Waldect,  à  Arolsen .  En  1785, 
on  le  nomma  conseiller  d'éducation  à 
Scbnopfenthal,  dans  le  duché  de  Gotha. 
Trois  ans  après ,  il  établit  dana  ce  lien, 
conjointement  avec  Salimann ,  una  mai- 
son d'éducation  pour  les  jeunes  demoiad- 
lei.  En  1790,  il  se  aépara  de  son  ancien 
associé ,  et  transporta  son  établissement  à 
Gotha.  Ce  fut  dans  cette  situation  qu'An- 
dré écrivit  tes  nombreux  ouvrages  tur  l'é- 
ducation ,  et  particulièrement  ses  Promc' 
nades  utiles  pour  tous  les  jours  de  l'ait' 


îdbïCoOgIc 


AND 
Hée,  à  Viuage  des  parms,  Bnmtwick, 
1790-1797,  4parUea  iti-8».  Dhh  l'niie 
dci  quatre  partie*  de  cet  ownge ,  Taoteur 
i  traita  de  l'art  de  Jouer  du  piano  a?eo 
tant  de  clarté  et  de  préciuon ,  qu'oo  peut 
affirmer  qu'il  n'est  point  de  livre  où  let 
principei  philoiopbiques  de  cet  art  soient 
mieaz  expoiéa.  André  eit  nusii  l'anteur 
d'un  opuKole  intitulé  :  Sehreiben  an  einen 
Frmatd  Uber  das  musikalUche  Drama, 
Thir%a  tmd  ihrer  Sokne,  (  Lettres  i,  nn 
uni  rar  le  drame  muaical ,  Tkina  et  ses 
fit)  Ëiienacb,  1783,  trois  fouiUea  in-S». 
André  a  été  nommé ,  en  1798 ,  directeor 
dd  établi&Mmeni  ecdésiastiquei  de  Briinn. 
B  oocnpait  encore  ce  poite  eu  1815. 

ANDBÉ{iiA)c),iiéàO(Femhac)),  le 28 
nan  1741 ,  fut  d'abord  deitiné  aa  com- 
merce par  M*  parent,  gni  étaient  fabri- 
cana  de  wieriea  en  cette  ville.  En  consé- 
^nence,  ils  ne  lui  firent  point  étudier  la 
>av*iqDe,et  le  jeune  André  que  ion  godt 
aitrctnait  vers  cet  art ,  n'eut  ponr  tout 
MCODFS ,  juqn'à  l'Age  de  douze  ans ,  qae 
Ica  am  d'un  de  ses  petits  camarades,  qui 
allait  i  Francfort  prendre  des  leçons  de 
tmIou  qu'il  lui  transmettait  i  son  tour.  Il 
apprit  aussi,  sans  maître,  i  toacher  du 
da*eciii|  et  le  lirre  de  cboral  de  Emnich 
loi  servit  à  étudier  l'art  de  l'accompagne- 
ment. 

Josqa'i  l'âge  de  vingt  ans,  André  n'a- 
vait composé  que  des  pièces  fugitives  de 
triant  ou  de  musique  instramenlale  ;  mais 
se  trouvant  i  Francfort ,  vers  1760,  ily 
entendit  des  opéras  comiques  français  et 
des  opéras  bouffes  italiens,  qui  lui  donnè- 
rent l'idée  de  travailler  pour  la  scène.  Son 
premier  onvrage  en  ce  genre ,  der  Tapfer 
(le  Portier) ,  qui  fut  représenté  à  Franc- 
fort ,  plut  par  la  gaité  et  le  naturel  qui  ; 
régnaient.  Son  succès  détermina  le  célè- 
bre Gietbe  à  confier  an  jeune  compositeur 
■OD  opéra  d'Z'rwin  et  Elmire.  André  le 
mit  en  musique  avec  le  même  gnccès.  Ces 
deux  ouvrages,  ayant  été  représentés  peu 
de  temps  après  à  Berlin,  réuuirent  si  bien 
qne  lear  amteur  fut  appelé  dans  cette  ville 


AKB 


n 


ponr  J  diriger  le  grand  théâtre.  Audri 
vendit  alors  sa  fabrique  de  soieries,  et  t» 
rendit  iBerlinavecsafemmeet  sesenfani 
ponr  y  prendre  possession  de  cette  direction , 
et  ponr  apprendre  l'harmonie  et  le  contre- 
point, dont  il  n'avait  point  encore  fait  d'éto- 
de  régulière.  Li ,  il  fit  la  connaissance 
de  Harpurg ,  qui  le  dirigea  dans  ses  tra> 
vaui  scolastiqnes. 

Durant  le  temps  qu'il  passa  i  Berlin , 
André  composa  nn  asseï  grand  nombre 
d'onvrages  pour  le  théâtre  qu'il  dirigeait. 
Il  resta  plusieurs  années  dans  cette  ville, 
et  probablement  il  s'y  serait  fixé  pour  tou- 
jours s'il  eût  pu  y  transporter  une  fonderia 
de  caractères  et  une  imprimerie  de  musi- 
que qu'il  avait  établies  &  Offembach  en 
1774;  mais  n'ayant  pu  l'introduire  âBer- 
lin,  i  cause  du  privilège  de  Hummel,  et 
ses  affaires  ayant  été  mal  conduites  en  son 
absence ,  il  prit  ,  en  1784 ,  le  parti  de  re- 
tournera Offembach,  ponr  diriger  lui-même 
uueeatreprise  qu'il  considérait  comme  plus 
avantageuse -que  la  direction  du  théâtre. 
Le  snccès  répondit  aux  espérances  d'An- 
dré, et  son  établissement  devint  nn  dea 
pins  considérables  de  l'Europe,  en  ce  genre. 
Lui-même  en  dirigea  tontes  les  parties  et 
leur  donna  tant  d'eitension  qu'il  finît  par  y 
employerjoarnell  émeut  pins  de  cinquante 
ouvriers.  Une  attaque  d'apoplexie  l'enleva 
à  sa  famille  le  18  juin  1799. 

Les  opéras  dont  André  a  composé  la 
musique  sont  :l°Z)er  l'oser  (le  Portier); 
2"  Erwin  et  Elmire  ;  3"  ffenog  Michel 
(le  duc  Hicbel);  i"  Der  aile  Erv^er  {I'a^ 
moureui  suranné]  j  5°  Peter  und  Banne- 
chen  (Pierre  et  Jeannette)  ;  &<  Der  Fiirst 
ùiAiecAfe/iG/ouie  (le  prince  dans  tonte  sa 
splendeur);  ?■>  Laura  Jioieli;  8°  Claudine; 
9^1' Jlchimiste  ilotes  Grâces -.W"  Dot 
tarlarische  Geietz  (la  loi  des  Tartares); 
1 2°  J9ffiî /^r(ei/ew/'e/er(la  fête  de  la  paix)  j 
I  Z'Die  Schadenfreude  (l'envie);!  k''Kur%e 
t/iorheit  ist  die  bette  (la  pins  courte  folie 
est  la  meilleure)  ;  IS"  Das  Wiakert  heer 
(l'Armée  furibonde)  ;  16°  Elmire,  réduite 
pour  le  clarecin  en  1782;  17°  DasjiutO' 


îdbïCoOgIc 


9* 


AND 


mat  (t'Aatamate);  18*  Def  Barbier  vôn 
Bagdad  (le  Barbier  de  Bagdad  );19'Le 
vieux  homme  libre;  20»  Arlequin  penv,- 
quier,  pantomime  ;  21«  Belmont  et  Con- 
stance ;  22°  Quelque  chose  doit  nous  sur^ 
vivre  ;  23"  Mtuîqae  poar  la  tragédie  de 
Machbeth;  2J*  idem  pour  le  roi  Lear  ; 
25°  DifcrtisKRieiii  pour  divenea  cîkod- 
tlauces.  Ses  ouvrages  détachée  consiatent 
en  Irois  sonates  pour  le  clavecin,  avec 
violon  et  violoncelle ,  op.  l.Offemliach, 
1786j  chansons  avec  accompagnement 
dejblie  ou  violon,  alto  et  basse,  troii 
parties,  Oflémback,  1795;  Léonore  de 
Burger,  romance  ponrle piano,  dont  ila 
été  publié  cin^  éditions;  les  femmes  de 
feinsberg,  pour  le  piano;  ariette  pour  le 
Barbier  de  Séville.  Halgré  let  occnpatîons 
multipliées  d'Andri,  il  m  passait  peu  da 
temps  sans  qu'on  itt  paraître  quelque  nou- 
vel oOTrage  de  u  composition.  L'année 
ménie  de  m  mort,  iltrafaillaità  nn  opéra, 
dont  il  afaît  tiré  an  rondeau  qui  fut  im- 
primé dans  l'Almanach  tbéâtral  de  Gotba, 
en  1796. 

Le  stjle  de  ce  musicien  n'a  rien  de  re- 
marqnable,  toit  sons  le  rapport  delà  nou< 
veanté  des  idées,  soit  sons  celui  de  l'bar- 
iDonîe;  mais  ses  mélodies  ont  dn  naturel , 
de  la  grâce  et  plus  de  gaieté  qn'oa  n'en 
tronre  communément  dans  la  musiqne 
allemande.  U  y  a  beanconp  d'analt^e  en- 
tre la  maniire  d'André  et  celle  de  Ôitters 
de  Dittersdorf. 

ANDBE  (jBAH  ihtoihe)  ,  fils  du  précé- 
dent ,  est  né  i  Oflêmbach ,  le  6  octobre 
1775,etnonA  Berlin,  en  1776,  comme 
il  est  ditdant  le  premier  Leiikon  de  Gerber, 
et  dans  le  Dictionnaire  des  Musiciens  de 
HH.  Cboron  et  fayolle.  Les  biographes 
allemandsaasurent  qn'André  n'était  %é  que 
de  deoi  ans  lorsqu'il  montrait  déji  d^ea- 
renscs  dispositions  pour  la  musique.  Les 
premières  leçons  de  violon  et  de  piano  lui 
furentdonnéesABerlin.danslc  temps  où  son 
père  d  i  rigeait  l'orchestre  del'Opéra .  L'art  dn 
chant  lui  fut  enseigné  par  le  ténor  Marscb- 
baum  ,  et  il  y  ât  des  progrès;  à  l'âge  de 


Asny 

hmtmi  n«af  ans  il  olwiiMit  tna  go^M 
justesse  de*  airs  tort  difficiles.  De  i^txa 
i  OfEembach ,  qntnd  son  père  alla  le  flin 
définitivement  dans  cette  ville ,  André  sa 
livra  avec  ardeur  i  l'étude  du  violon  et  dn 
piano;  il  y  prit  aussi  des  leçons  d'barmimïa 
et  d'accompagnement ,  et  le  ehanteor  Hi- 
ghetti ,  qni  passa  qnelqm  temps  i  Offem- 
bach  en  1786 ,  lui  fit  contracter  de  boute 
beore  fbabftnda  de  décbiffiwla  parthioa. 
L'année  suivante ,  il  (ut  confié  mtx  aains  d* 
Ferdinand  Fmniel  pour  acbarer  ses  étiidti 
de  violon  ;  denx  annéas  de  leçons  de  ee  mal* 
tre  le  rendirent  hsbila  auroet  instranMol. 
Ses  premières  composition*  avaient  été  des 
symphonies  qu'il  écrivait  pour  des  concerta 
d'amateur*  ;  mais  le  premier  ouvrage  qu'il 
avoua  fiit  une  sonate  de  piano  avec  accen- 
pagnement  de  violon,  compoaée pendant 
on  voyage  qu'il  fit  à  Manfaeim  et  k  Stm- 
bourg  avec  son  père.  En  1789,  ilretoana 
k  Manheira  pour  y  continuer  set  étodwde 
violon  aous  la  direction  de  Frtniel  :  il  y  fat 
nommé  premier  violon  a^oint  du  tbéltn 
de  la  cour;  mats  l'année  suivante  il  firt 
obligé  de  retonmer  k  Offembach  poar  y 
diriger  le  commerce  de  musique  de  son 
père,  qni  voyageait  en  Saxe.  Ce  fbl  ausi 
dans  la  même  année  1790  qu'il  resnpiitici 
fonctions  de  cbef  d'orchestiv  an  spsoiade 
dirigé  par  Bossmann  :  il  n'était  alon  Igi 
que  de  seiie  ans. 

La  grande  quantité  d'ouvragée  tortis  d« 
Blplnme  lut  avait  déjA  donné  une  habitude 
d'écrire  qu'il  est  rare  de  posséder!  cet  Ige; 
toutefois  cette  habitude  pratique  ne  lui 
parutpassnffîsantejilsentitla  nécessité  de 
faire  des  études  plus  sérieuses,  et,en  1792, 
il  retourna  i  Hanheim  pour  &ire  nu  court 
d'harmonieet  de  contrepoint  sous  la  direc- 
tion dnmaitredechapelleyallmeister,  qui, 
en  moins  de  deoi  ans,  le  roi  t  en  état  d'écrite 
correctement.  I>epnis  1793 jusqu'en  1796 
il  passa  son  temps  alternativement  entM 
le  commerce  de  mnsique  et  l'étude  de  son 
art.Ilétait  dans  sa  vingtième  aonéequand 
il  partit  ponr  l'université  de  léna ,  e6  il 
resta  jusqu'au  printemps  de  1797.  Aprt» 


îdbïCoOgIc 


AND 
avoir  voyigA  qnd^  tempt  dm  le  nord 
<le  l'AUemigne ,  il  retoama  A  Oflèmbacli 
an  1798}nMuil  n'jreftapaiIoDg'teinpi, 
•t  daai  la  même  année  il  entreprit  nn  «e- 
mnd  rayage  miuicil  i  Majrenee ,  Cobleoti, 
Bona ,  Colegne  et  Wecel.  La  mort  de  «on 
père  le  rappela  i  OKmltach  ea  1799,  et 
dia  ce  moment  il  te  lirrt  sériensemeiit  A 
•on  commerce  de  musi^e.  ce  ^ni  ne  l'eut- 
péel»  pat  tootefoie  de  faire  encore,  dans  le 
ootirt  de  cette  année ,  une  grande  toamée 
miuieale  par  Wiirtibonri; ,  Noremlierg, 
Erlangm,  Ratiabonne,  Ângiliourg,  Hn. 
nich,  Salibourg,  Passan,  LinietViennej 
il  rerint  i  Offembach  par  Pragne,  Dresde, 
AllenlMaïf,  léna,  Weimar,  Gotha,  Er- 
Airt  et  Senderhaïuen.  II  dnt  i  ce  Toyaga 
b  MnnaiaMnce  dea  compotitean  lea  plu 
eéltftreiderAllemagne.PendantaonséJDDr 
A  Vienne,  il  aciieta  de  la  Tcnre  de  Hozart 
la  oollaction  de  manucrits  tpï  arait  été 
luMée  par  c*  grand  anittc.  Le  dernier 
fvyage  entrepria  par  André  entlienenlBOO: 
fl  te  rendit  en  Anfrleterre  en  passant  par 
Caaael,Goettingne,Banovre,  Oamboni^, 
CnaLaven,  et  retint  par  la  même  rente. 
Depoulortil  n'a  cessé  de  s'occuper  do  la 
compoiition   et    dn  commerce  de  ma- 

La  liste  dea  oUTrages  de  sa  composition, 
qui  ont  été  imprimés  depni 9  1788  jns^n'â 
ce  jonr,  se  sompose  de  Tingt-nns  symphonies 
pour  l'orchestre  (Hanheim  et  Offèmliaiji}, 
Irob  concertos  de  Tiolon,  sept  concertos 
pour  dÎTert  instrnmens  à  vent,  plnsicnra 
recoeils  d'harmonie  ponr  la  musiqne  mili- 
taire,  deux  messes ,  Mmaldo  et  Alcûia, 
opéra  (1799),  sept  navres  de  ^natuors 
ponr  deux  Tiolons,  alto  et  basse,  six  œu- 
vres de  «goates  de  piano ,  des  sérénades 
pour  orchestre ,  des  danses  idem ,  des  fan- 
taitiea  et  det  airs  Taries  pour  plusienri 
ïnstrmnens,  des  cantates ,  des  romanceset 
detchansons.  Lamnsiqncd'André  manque 
d'invention,  maisellc  est  agréable,  et  l'har- 
monie en  est  assct  purement  écrite.  Sa 
maison  i)e  commerce  de  musique  est  au 
rang  des  plmconsidérablcsdarAllemagne. 


AND 


?S 


EnlBSSM.  Andréa  annoncé nn traitj 
général  de  la  musique  sons  le  titre  de  Zehr- 
bach  der  TonJcunst,  en  six  Tolames  grand 
In-S*.  Le  premier  Toinme  a  para  an  mois 
de  juillet  de  la  mâme  année.  Il  est  relaUf 
A  la  science  de  l'harmonie  et  contient  nna 
instrnctionsDrloconstraction  désaccords, 
leur  emploi  A  denz,  trois  ,  quatre  et  nn 
pins  grand  nombre  de  parties,  les  rigles  de 
la  modulation  dans  les  tons  majeurs  et 
mineurs ,  une  instmction  sur  l'ancienne 
tonalité,  la  mélodie  et  l'harmonie  dea 
chorals,  avec  de  nombreux  exemples.  Le 
second  volume  renferme  la  science  do  con- 
trepoint simple  et  double,  l'imitation  cano- 
nique et  la  fugue.  Le  troisième  est  destiné 
ft  la  mélodie  et  A  la  rhythmiqne.  Le  qua- 
trième doit  traiter  de  la  musiqne  instru- 
mentale ;  le  cinquième ,  de  la  composition 
dn  chant  ;  le  sixième,  du  style,  de  la  forme 
des  divers  genres  de  musique,  de  l'emploi 
des  Toix  et  dea  înttramens. 

ARDREA  STLVAHUS.roTPsSiLY*. 

ANDREA  (i(icoij.s) ,  prédicateur  A  Pi- 
thea  en  Laponie  au  commencement  dn 
1 7"'  siècle,  a  publié  nn  Riluale  Ecclesia, 
Sloclbolm ,  1619 ,  in-i».  On  trouve  à  la 
Bibliothèque  du  Roi,  A  Paris,  un  livr«  de 
cet  auteur  sous  ce  titre  :  Libella  musici 
concentus  miisœ,  S  tockhol  m ,  1 6 1 9,  in-i", 
qui  n'est  probablement  que  le  même  ou-» 
vrege  cité  sons  nn  autre  titre  par  quelqnei 

ANDREA(oKVPBBiD')po£lenapalitaîn,  ' 
florissait  vers  1630  ;  il  mourut  vers  1647. 
Crescemhini  et  Quadrio  le  mettent  an 
nombre  des  meilleurs  poètes  dn  17"'  siè< 
de.  Outre  ses  poèmes ,  il  a  écrit  des  dis~ 
cours  en  prose  sur  quelques  sujets  de  phi- 
losophie: Disconi  in  prasa,  che  sono 
dellabellezzajdeiramicizia,JeU'amore, 
délia  musica,  etc.  Naplea,  1636,  in-4<>. 

ANDREA  ,  récollet,  né  A  Hodène,  vi^ 
vaitvcr9lafîndu17°»siècle.  Hapnblié 
un  traité  du  plaîn-chant,  sous  ce  titre; 
Canto  armonico,  o  canto  ferma  ,  Mo- 
délie,  1690 ,  iu-l".  Cest  u»  des  meilleur* 
ouvrages  qui  ont  été  faits  sur  cette  ma- 


îdbïCoOgIc 


?e  AWD  AND 

titre;  nulbenKaioneiit  U  ett  d'une  rareté  dam  raatomne  delà  méineumé«£en»^'. 

exccMÎTe.  £q  1790,  aa  même  théâtre,  Saidt,  on- 

ANDREINI  <i5âBblle),  née  4  Padono  torio,  Iljinto  cieco,  et  La  priacipessafi' 

en  1562, eotnnegranderépnUtion  comme  losofa.  Appelé  l'année  loiraDtei  Madrid, 

cantatrice.  Elle  jooait  bdisÎ  fort  bien  de  il  ;  écrivit  Guslavo  re  di  Suetia ,  pois  il 

plusieDra  instrumeni ,  et  elle  joignait  i  revint  à  Naple*  pour  y  composer  aon  ora- 

cet  talent  celui  delà  poésie,  qui  la  fit  re-  Urnoitla  passions  di  GiesuChristo.Sa^ 

ceToir  à  l'académie  dû  Intenti  de  Padone.  dernier  onrrage  f ot  la  Giovaana  dAmo  ; 

Elle  demeara  long-terops  en  France,  et  il  l'écrÎTitpoDr  legrandlbéAtredeYeniie. 

mourut  A  Lyon ,  d'une  faosse  candie ,  en  Çnoique  dans  la  fleur  de  l'Age ,  il  cent 

160i.  d'écrira  pour  le  théâtre  vers  le  même  t«npi, 

ANDBEOZZI  (oÂETANo),  compotitenr  et  acToua  i l'enseignement.  Parmi  sesélk- 
de  musique ,  né  i  Naples  en  1763 ,  fut  ■  tgs  il  comptait  les  princesses  de  la  famille 

admis  dans  sa  jeunesse  au  conserratoire  rojale,etparticulièrementcelleqni,depDii' 

de  la  Pietà  dei  Turchini,  et  acheva  ses  lors,  est  devenue  duchesse  de  Béni.  8n 

études  musicales  sons  la  direction  de  Jo-  vieillisMnt.ilcessad'étrerecherchécomma 

Dielli,  son  parent.  Se*  premiers  ouvrages  proreasenr;  et  il  devint  fort  pauvre.  L'et- 

fnrent  des  cantates  à  voix  seule  et  des  duos  poir  de  trouver  des  secourt  dans  la  mnni- 

pour  deux  soprani  et  baise.  11  n'avait  que  ficence  de  lou  ancienne  pupille  l'amena  k 

KÎie  ans  lorsqu'il  sortit  du  conservatoire  Paris  en  I82S  ;  il  ne  fut  pas  trompé  dans 

pour  aller  à  Rome  composer   an  théâtre  sanattente,maisilnejoaitpaslong-teinpl 

^rgeniina  son  premier  opéra,  intitulera  des  bienfaits  de  la  princesse,  car  il  manmt 

morte  di Cesare  (en  1779).  En  1780, il  au moiide décembre  1826,  au  momentoA 

écrivit  //  Sajazet,  pour  le  Ihé&tre  royal  il  se  préparait  à  retourner  i  Neplet.  An- 

de  Florence ,  et  dans  la  même  année  il  fat  dreoui  était  un  musicien  de  peu  de  génie 

appelé  à  Livoume  pour  y  écrire  i'O/int--  et  de  pen  de  science;  mais,  comme  lapin- 

piade.  Ses  autres  opéras  sont  :  jigcsilao,  part  de  se*  compatriotes,  il  avait  nnecer- 

en  1781,  au  théâtre  S.  Senedetto  de  Ve-  taine  facilité  et  du  naturel  dans  sa  mélo- 

nise;  Teodolinta,  dans  la  même  année  ,  dîe.Quelques-nnsdesesairaontétéchanléi 

à  Tnrin;  Catone  in  Ulica,  en  1782,  &  avec  succès  dans  leur  nouveauté. 
Hi]an,etdantla  même  année , /i  (non/o  ANDBEOZZI  (imhi),  épouse  du  pté- 

dÂrsace,  à  Rome;  laFergine  delsole,  cèdent,  naquit  à  Florence  en  1772  d'one 

i  Gènes, en  1783,  ^/ige/ica  e  ^e(/oro,  famille  distinguée,  nommée  De'  Santi. 

dans  la  même  année,  A  Venise.  Quelques  En  1791,  elle  débuta comme;>rïnui(A>nn« 

■uccé*  qu'il  avait  obtenus  le  mirent  en  ré-  au  théétre  de  la  Pergola,   dans  sa  ville 

putation  vers  cette  époqne ,  et  des  propo-  natale ,  et  sncceesivement  elle  se  fit  enten- 

sitions  lui  furent  faites  pour  le  fixer  i  la  dre  dans  plusieurs  grandes  villes  dllalie. 

cour  de  Russie  ;  il  s'y  rendit  en  178i  et  En  1801  elle  fui  engagée  an  théâtre  de  la 

écrivit  dans  la  même  année  i  Pétersboui^  cour  A  Dresde  et  y  eut  des  succès.  H~*Paer 

la  Dido  et  Ciasone  e  Medea.  De  retour  devait  lui  succéder  ;  elle  voulut  aller  l'en- 

cnltalie.il  publia  A  Florence,  en  1786,  tendre  A  Pillniti,  et  elle  partit  enefbtpoor 

tix  quatuors  pour  deux  violons,  alto  et  cette  ville  avec  un  amateur  de  Dresde  le 

basse.  L'année  suivante  il  écrivit  f^rj^ûw'a  2  juin  1802.  Après  l'opéra,  les  deux  voya- 

pour  le  théâtre  Argentina,  à  Rome.  Le  geurs  voulurent  retourner  A  Dresde,  mai* 

peu  desuccts  de  cet' ouvrage ledéterminai  nn  des  chevaux  *e  cabra,  versa  la  voiture, 


ir  A  Naples  où  il  donna  des  leçons  et  le  choc  fut  *i  violent  que  H"*  Andreom 
de  chant.  En  1789, ilécrivitponrlethéA-  resta  sans  vie  sur  la  place  ainsi  qot  sob 
tre  Saint-Charles  Sofronia  e  Olindo ,  et     compagnon  de  voyage. 


îdbïCoOgIc 


AHDBIGHETTI 


..).  r. 


ANDBOT  (iLi»T-ÀDOcsrB),  nagoit  i 
Puii  en  1781.  Admît  eu  1796  daru  dm 
dawe  de  «oU^e  du  conaervatoïre  d«  mu- 
(iqiM,  il  remporta  en  1802,  dans  cette 
4col«,  le  prix  de  contrepoint  et  de  fngue, 
et  en  1803,  le  grand  pix  de  compoution; 
décerné  par  l'Inttttat.  Arriré  à  Borne,  il 
M  livra  i  l'itode  «Tee  «rdenr,  et  Guglielmi, 
alon  maître  de  chapelle  du  Vatican, 
charmé  de  ton  lèle,  le  prit  en  (d&ction  et 
bû  donna  de*  conieili.  Androl  compOM 
■m  morceaa  de  miuîqne  dVgliae,  qoî  fbt 
cxicnté  k  Borne  deoi  la  Kmaïoe  «tinte  de 
ISOi.L'admiDistrationd'andeithéttreide 
cette  TÏlle  Ini  demanda  an  opéra  pour  l'au- 
tomne ;  il  l'écrivit  ;  mail  un  travail  obitiaé 
avait  altéré  *a  santé,  et  il  monnit  an  mo- 
ntent où  il  venait  de  terminer  cet  onvrage, 
la  19  août  1804,  avant  d'avoir  atteint  m 
ringt-troiaième  année.  Fea  de  jonn  avant 
ta  mort,  il  avait  oompoeé  on  de  Profiatdis, 
qu'on  a  eiécnté  en  ton  bonnear  i  la  céré- 
nonie  religiense  qoi  ent  lieu  an  moit  d'oo 
tobre  1804,  dant  l'égliie  de  taîut  Laurent 
Ùt  iMcma,  A  Rome.  On  a  fait  ane  grande 
réputation  i  Androt  dans  le  conaervatoire 
de  miuiqae  de  Paris  ;  j'ai  vu  aet  onvraget 
et  n^  ai  rien  trouvé  qoi  jnstilîAt  cette  ré- 
putation :  ton  ttyle  est  lourd ,  et  il  me 
parait  tnanqoer  absolument  d'imagination . 

ANEAD  {■iBTHEi.Biii),  mnticien  qui 
rivait  A  Lyon  vert  le  milieu  da  16*>*  si^ 
de,  a  bit  imprimer  de  m  composition  : 
1'  CkatU  natal,  contenant  sept  noeU, 
un  choHt  pastoral  et  un  chant  royal, 
avec  un  mjrsikre  de  la  nativité  par  per- 
tOHnaget;  composé  en  imitation  iieriale 
et  musicale  de  dûrerses  chansons,  ne- 
eueiUi  sur  l'écriture  sainte  et  d'icelle 
illustré,  Lyon,  1539,  in-S»;  2>  Genethliac 
musical  et  historial  de  la  conception  et 
nativité  de  Jésus-Christ,  par  vers  et 
chants  dioers,  etc.,  Lyon,  1559,  in-8°. 
11  te  pourrait  que  cet  ouvrage  ne  fût  que 
la  deuxième  édition  dn  premier, 

AfiË&lO  (7XUCI  ) ,  contrapiutliite  de 


ANE  77 

l'école  romaine,  naqnitiBomevertlSÔO. 
Après  avoir  fini  ses  études  musicales  tout 
la  direction  de  Jean  Marie  Nanini,  il  devint 
mettre  du  musiqne  au  collège  anglais  de 
Borne,  pais  il  passa  an  servicedu  cardinal 
Âldol>raadini.  A  la  mort  de  Palestrina, 
le  pape  Clément  Vlll  le  nomma  compo- 
aiteur  de  la  chapelle  pontificale  :  son  instal- 
lation ent  lieu  le  3  avril  1594,  comme  le 
prouve  un  passage  inséré  dans  le  jonmal 
de  la  chapelle,  par  le  secrétaire  Hippolyte 
Gamboocî  da  Gubbio ,  rapporté  par  l'aMté 
Baini ,  dans  ses  mémoiret  tar  la  vie  et  les 
ouvrages  de  Palettrina  (t.  1 ,  p.  244).  Les 
compositions  de  felice  Anerio  sont  :  1> 
Trois  livres  de  madrigaux  spirituels  k  cinq 
voiz.  Borne,  Gardane,  1585 j  2°  Deux 
livres  de  concerts  spirituels  A  quatre  voix. 
Borne,  Coattino,  1593;  3*'  Le  premier  livra 
d'bymnes,  cantiques  et  motets  A  huit  voix, 
Yenise,  Vincenti,  1596.  Cette  production 
cet  dëdiéeiClémentTllI.Ânerio  remercia 
le  S.  Père,  dans  son  épitre  dédicatoire,  de 
l'avoir  nommé  conpositear  de  la  chapelle 
apostolique ,  et  reconnaît  devoir  cette  ft- 
vear  i.  ta  protection  du  cardinal  Aldobran- 
dini;  4°  Le  second  livre  d'hymnes  et  de 
motets  à  cinq,  six  et  fanit  voix,  Bome, 
Zanetti,  1602;  5°  Le  premier  livre  de 
madriganx  k  tix  voix,  Venise,  Amadino, 
1590,  et  Anvers,  1599;  6°  Le  deuiiéma 
livre  de  madriganx  k  six  voix ,  Bome ,  Za- 
netti, 1602;  7"  Responsori  perla  setli- 
manasanlaf  atreequattrvvoci,Roiae, 
Zanetti,  1603;  8"  Guu(Wteaeafre,fuaKr(> 
voci,  Madrigali  spirituali  a  tre,  ifuaUro 
voci,  lib.  4,  Bome,  Zanetti,  1603.  On 
a  aussi  imprimé  à  Francfort- sur-le-Mein, 
en  1610,  Camumi  a  quattrovoci,  Quel- 
ques motets  et  psaumes  A  huit  voiid'Anerja 
sont  insérés  dans  les  trois  collections  pu- 
bliées par  Fabio  Costantini ,  k  Naplet , 
1615,  et  i  Rome,  1616  et  1617.  Ob 
trouve  aussi  nn  sonnet  A  huit  voix  dn  même 
compositeur  dans  Ici  Sonnetli  nuovi  de 
Fabio  Petnmi,  Bome,  1609.  Dans  le 
mbue  recueil  sont  deux  sonnets  en  l'hon- 
ncor  d' Anerio  :  l'un,  mit  en  muiqiie  par 


îdbïCoOgIc 


n  ANK 

LéooaMHoUart,  huom  pardci  :  FçliC4 
orach'Or/iotichiamaiYaattt,  par  Jean 
Cavaccio ,  fivo  Felice  or  Ira  quett'antri, 
atc.  Lef  camptuitioiu  ïnidiUa  At  Feliot 
Anorio  m  oaïuerrent  ian%  Ita  archiva  dt 
SaînM  Marie  in  FaîliceUa,  k  1«  baillique 
da  Yaticao ,  «t  i  U  oliapdla  pontificale. 

ANERIO  («utf'taançou),  frère  puln4 
da  précédent,  né  k  Bome,  fera  1567 » 
fut  d'abord  maEtre  de  chapelle  de  Sigia* 
mand  1}1,  roi  de  Pologne,  ptiia  de  la  oa* 
tbédraU  de  Vérone.  De  U,  il  fut  appelé  i 
KooM  pour  y  remplir  la  plaee  de  maître 
da  miuiqae  da  aé/nioaire  romain;  il  fat 
cninite  maître  de  oliapelle  de  la  Madima 
de  Mtmtii  enfin,  en  1600,  il  obtint  la 
même  emploi  k  Saiut-Jean-do-Latraa ,  où 
il  retta  jnaqn'en  1603.  On  ignore  l'époqaé 
de  «a  nMrt.  Jean  françoii  Anorio  ert  on 
au  premiert  compoaitenn  iuliena  qai 
oient  fait  uiagc  da  crochi* ,  da  doubici  et 
de  triplea  crochet,  partiovdiÈrement  dam 
•a  Sd^v»  Am(mica. 

L«a  œntret  de  m  compocitenr  iont  i 
i'Itlibro primo  fie' moUUi  a  imof  lùtea 
tre  voci,  Home,  Bobletti,  1609;  2>  Il 
libro  seconda  de  moletti,  cou  le  letaide 
e  le  qtiaUra  mil/âne  maggiori  dopo  il 
'vesperso,  ttaelteeottovocl,  fiome,  1611; 
3>  U  Ubro  teno,  con  le  lelaitie  a  quatira 
ivoei,  Rome,  1613;  A"  U  ld>ro  tjuario, 
eto.,1617)  5*  i/ /(fin)  fuûtto,  etc.,  1618  ; 
€fi  Sacri  eoneemliu  tfuabior,  quirupief 
texvocihutwMeiimb(utoadorgannm, 
Home,  1619  {  S»  Ghirlanda  di  saere 
TOte,  moteui  a  cinque  vûei,  Rome,  Soldi, 
1615;  7'  SeUv  armonica  dove  si  eott- 
tengon  moUUi,  madrigali,  ctuuoneUe, 
di^ogkii  ari*  a  una ,  doi  {tin) ,  tre  et 
Quattro  voci  coa  bateo  per  orgaito, 
Rome,  1617}  9°  Diparti  muticaii,  tna- 
àrigaUadwui,d»te,  tit,  ifuatlro  VOci, 
Rome,  1617  ;  10*  Aniffone  «  sacricon- 
eerii  per  Mita,  dMte,  Ire  voci,  Boime,R«- 
Jiletti,  1613;  11°  Libro  de'  reiponiori 
per  il  Natale,  aire,  tpiattro,  otio  voci, 
Rome,Bd>ktU,  1619;  12»  Liirodelle 
ieioMe,  &eeie,HBnotti,  1626;  l^HeSM 


ANK 
da'  morti,  Rome,  1620;  14-  Lilm  de 
salmi  a  Ire,  tpiattro  voci ,  Boim,  Ko- 
bUtU,1620;  15"  Il liiro primo  A' ma- 
drigali a  cirujue  voci ,  Teuln ,  Gardant , 
1605  ;  16»  Il  libro  dalle  gourde  «(«■ 
wdate  per  sonare  nel  eembaio  e  lÎMlOt 
VeniM,VinMati,  1607;  ly^Z/UiAlM. 
ço/tdo  de'  madrigalitt  tàmiflK,  stt  vodf 
ad  una  e  oUo  voc't  Vcolie,  Tincoiti, 
1608  i  18"  Lu  recreaaiohe  crmonia», 
madrigali  a  una ,  due  voci,  Teniae,  CaN 
dBae,1611;  19'  Teafro  armomco ^tiri- 
tualedimadngaliacinque,  teifUtteé 
Otto  wni,  compotti  dal  rev.  D.  Fra»- 
cesco  Anerio  romano ,  ejatti  itnpritiun 
da  Ona.  Griffi,  cant. pont.  inltanut,pef 
Gio.  SatlUta  SobleUi,  ût  1619.  On  mit 
dont  cet  ooTrage  na  dialogne  i  itx  roii, 
inùtuléllFigliuolprvdigo,  et  b  omnv 
tion  da  saint  Paul,  à  buil  tOEx,  oA  it 
troQTe  on  combat  pour  iM  TOix  et  1«  in* 
«trament,  digne  d'étrsenoote  admiré  qirèi 
deux  tiédet,  dit  l'abbé  Baini.  20°  Ditâoge 
pailorale  a  tre  voci  con  l'iolavolatiam 
di  cembaJo  e  dd  liulo  in  ramé,  Roma» 
Verorio,  1600. 

Qoel^net  noteta  de  Joan  Françini 
Anerio  ont  éli  intérêt  daoi  treii  colleo* 
tion»  pabliéea  par  Fabio  CottaotiBi  •ont 
lea  titres  tnivana  i  1°  Salmi  a  otto  di 
diversi  eccelUnlittiim  autori,  Ni^b», 
G.  G.  Ctirlino ,  1615  ;  ^  Fari  moletti  « 
due.  Ire,  Quattro  voci,  eto. ,  Rome,  Z»' 
netti,  1616;  3°  Alcuni  motetU  a  otf 
voci,  etc.,  Rome,  1617.  Lamn^qu  dn 
tonnet  :  DestatiApoUo,  il  itto  tfdendoe 
fia  guida,  etc.,  ^i  te  trame  dant  b  col- 
lection de  Fahio  Petraui  i  Sonetd  nuovi 
di  FabioPetroMi  Romano,  topra.  U  ville 
di  Fratcati,  e  altri  posU  in  mutica  a 
ciM/Ut  voci  da  diverti  eceellenti  mundf 
eon  wio  a  otto  infine,  Rome,  Roblettii 
1609,  eat  anisi  d'Anerio,  Enfin,  on  pe«t 
citer  Micore  :  Gemma  mmticaJe,  dove  ti 
coniefigono  madrigali,  etc.,  potti  in 
musica  dal  tig,  Giov,  Domenico  Puliae- 
chi,  etc.  j  eon  aleimi  matelti  m  una  voté 
^Giov.  Fnmettco  Anerio,  tiouktjl&ld. 


îdbïCoogIc 


L«  TOgDe  ettrasrilmuM  ^'olitint  ta 
iiMMe  du  pape  Hareel,  compwéa  par  Pakc 
trina,  et  la  diffieollé  de  l'nécuUr  eo  qnel- 
^■M  endroiu  i  aii  Toix,  tella  qu'elle  ëtait 
tente,  détarmiua  J.  F.  Aoerioi  les  réduire 
i  qnatre  toîx  pour  en  faciliter  l'aiéoDtiaii  : 
ellefntlmprim^daiiicei^tatiponTlapre- 
miire foii  en  1600,iAotne. En  1626,  U  en 
parat  nue  antre  édition  avec  deox  antres 
menée  de  Palettrina  et  one  d'Anerio,  low 
ee  titre  :  ifetse  a  tfuattro  vocl.  Le  tre 
prmm  tld  Patestrùtaf  eioi  i  Isle  eoiifes* 
ter,  ame  nomùie,  a  di  papa  Marceila 
TÎdotta  M  quattro  da  Gioo.  FrancesCù 
Aaerio  i  e  la  ipàarta  deila  baOaglia 
deW  istesto  &iar.  jPnm,  Anerio.  Cm  a 
haïao  eoHtÏMioperianare,  In  Soma ptr 
Paalo  MtuoUi,  1626,  adUUruadiLuea 
Ânfoaio  SaUi.  Il  y  a  des  éditioni  de  ce 
r«niefl  datéei  de  Ao>M,  1639,  1689,  et 

AIfFOfiSI  (vucAi,),  né  Ten  l'an  1736 
dana  le  reyanme  d*  Naplei ,  entra  fort 
jcaiie  comme  élève  au  conserratoire  de  la 
PiMÀ.  U  7  étudia  d'abcrd  le  riolon;  mai* 
Mn  goAt  pour  la  corapoùtion  lai  fit  abaib- 
donno'  ion  initrameat  :  il  *•  mit  wiu  la 
direction  de  PioeiiiDi,  alon  nu  de*  maltrei 
le*  pin*  rcnommta  de  l'italio.  Le  proféa- 
•enr  prit  md  élève  en  ai^tion,  et  loi  pro- 
cura un  «DgBgeuiciit ,  en  1771 ,  pour  le 
dié*trciieUei7(mnie,ftBome.DilJRilaTÙt 
donné  è  Teniae,  en  1769,  l'opéra »«ri*ax 
de  Cajo  Mario,  qui  n'avait  pas  réuaai;  il 
ao  fut  paa  ^n*  benreax  i  mn  début  è 
ILeoM,  ear  «on  opéra ,  dont  le  titre  était 
/  Hsùmari,  tomba  i  plat  i  la  première 
itpiéMjtation.  Héanmoin*  il  obtint  on 
aatn  engagement  l'année  luirante,  et 
çBoiqu'il  ne  réosalt  pa*  mieux,  an  troiaième 
ecem  loi  fut  accordé  pour  1773  :  cette  fott. 
Mm  triomphe  (ut  complet,  et  depui*  la 
homieJUle  de  Piccinni,  jouée  treîie  ans 
auparavant,  jamai*  opéra  n'avait  excité  un 
mtlwa*ia«ne  temblable  i  celai  que  fit 
it^ti*l'IncogitUapenegiàtata.¥\ut,Kan 
cann*  contribuirent  A  procurer  i  cet  ou' 
Trage  labriUante  réputation  ^'il  eut  alor*} 


outre  ion  mérite ,  qui  était  réel  et  qu'im  ne 
pouvait  nier,  il  eut  l'avantage  d'être  repré- 
ienU  dani  on  temp*  où  les  enaerol*  de 
Picoinni  chercbaient  fiartont  un  riva]  digne 
de  lai  être  opp«*é  et  qui  pdt  contrdw- 
lanoer  la  favedr,  tau*  exemple,  dont  oe 
maître  jouissait.  Ili  eiagérteent  le*  qua> 
litéa  du  talent  d'Anfbaii  afin  de  diminuer 
oelnî  de  Picdnni,  Non  tatiafaits  da  inoeia 
qu'il*  avaient  procuré  à  l'autaur  de  j'/n- 
COgnita,  ils  firent  aller  aux  noea ,  l'année 
luivante ,  «on  opéra  bodfb  de  la  la  Jini» 
Giardiniera,  ouvrage  médiocre,  tandii 
qne  celui  de  Piccinni,  caibpoié  dan*  le 
Même  temp,  fnt  outragemement  aifilé. 

Il  eit  pénible  d'avouer  qn'Aufoaai  ae 
prêta  i  touta*  cas  maucBuVrc* ,  et  qu'il  paya 
de  la  plu*  noire  ingratitude  celui  qui  lui 
avait  facilité  l'entràe  de  la  carrière  qu'il 
parcourait.  Lui-même  ne  tarda  point  à 
apprendre  i  set  dépen*  qu'il  faut  *t  mé- 
fier de  rfaumenr  capricieuse  des  Romaini, 
car  aprè*  k*  applaudissamena  qui  furent 
encore  prodigué*  A  ion  Geltuo  ùi  GmentOf 
en  1775,  il  vit  tomber  son  Olimpiade 
l'année  suivante.  Let  détagrémens  qu'il 

dèreut  1  quitter  Rome,  et  c'est  de  ce  mo- 
ment qu'il  écrivit  ponr  let  principaux 
théâtre*  de  l'Italie.  En  1780,  U  vint  en 
f  ranoe  i  l'adminiatration  de  l'Opéra  uint 
l'ocoatian  de  mu  s^out  à  Pari*  pour  fidre 
jouer  son  Imxmnuc  perséaUée,  qui  avait 
été  parodiée  par  Kechefort  sau*  te  titre  de  { 
t'Inftutle  de  Zamora,  et  qui  fut  repttf- 
aentée  en  1781.  La  musique  légère  de  net 
opéra  ne  résixta  point  i  l'exéentioa  lourd* 
«t  monotone  de*  chanteurs  français  de 
cette  époque.  On  avait  donné  précédem- 
ment an  même  théâtre  des  traduction*  de 
planeurs  antre*  opéra*  composé*  par  loi, 
savoir  ;  le  CunaLrindueret  (aodt  1778), 
la  Jardinière  sappotée  (novembre  1778)^ 
le  Jaloux  à  Véprewe  (1779),  et  le  Ma- 
riage par  supercherie  (septembre  1779), 
Dégodlé  d'une  méthode  de  chant  qui  n'é- 
tait composée  que  d'éclat*  de  voix  et  da 
cris,  AnJbni  quitta  Paris  et  se  rendit  A 


îdbïCoOgIc 


80  ANF 

IiondrM,  ràîl  était  appelé  comme  direc- 
tear  At  la  moaiqiu  da  théAlre  italien.  Il 
remplit  cet  fonetioiu  jluqu'ea  1783. 
L'Allemagne  réclamait  m  préteace  :  il  »*j 
rendit  et  écririt  pour  let  tbéétret  de  Pragne 
et  de  Berlin  //  Trionfo  dArianna  et  II 
Cavalière  per  j/more. 

Son  retour  dan»  m  patrie  fnt  marqué 
par  nn  'opéra  Iwaib  intitulé  :  Chi  cerca 
trova  ,  qni  fat  repréienté  i.  Florence 
en  1784.  Après  avoir  écrit  dam  plniieun 
•UtTEB  TiUn  de  Tltalie ,  il  retourna  i 
Borne  en  1787  j  li  il  donna  qoelffoci  ou- 
traget  dont  le  loccis  lui  fit  oublier  «et 
ancienne*  diaffracca.  Enfin  ,  fatigné  da 
ihéltn,  il  dérira  poar  h  retraite  nne 
place  de  maître  de  chaprlle  dam  nne  dm 
église*  de  Rome ,  et  il  obtint  la  lurviTanoe 
de  Caaali  i  $aint-}ean  de  Latran,  an  moii 
d'août  1791.  Au  mois  de  jnillet  de  l'an- 
née anivante ,  il  entra  en  poasenion  de  ■• 
place  ;  mais  il  ne  le  conserra  qu'un  petit 
nombre  d'année* ,  car  il  monrnt  A  la  fin 
dBfémerl797. 

La  r^atation  d'Anfosti  a  égalé  celle 
de*  plui  grand*  mattresde  son  temps;  ce- 
pendant on  ne  peot  nier  qu'il  ne  «oit  in- 
fïrienr  A  Geluppi ,  i,  Piccinni ,  à  Paisiello 
pour  l'ioTention ,  et  l'on  ne  peat  expliquer 
l'éclat  de  set  snccis  que  par  l'air  naturel 
et  facile  qni  régnait  dan*  aei  mélodies ,  et 
rartont  par  cette  magie  de  la  coupe  ita- 
lienne  qni  cooriate  dan*  nn  keurmix  re- 
tonr  de*  idée*  principales.  Mai*  lea  pro- 
duit* d'an  art  ne  TiTent  pas  long-temp* 
s'il  ne  t'y  trouve  de  la  création  ;  de  U  vient 
qne  la  moaigue  d'Ânfoesi  a  vieilli  pin* 
vite  que  cdle  de  ses  émules.  Grand  nom- 
bre  de  morceaux  de  Boranelli),  de  Pio- 
cinni ,  de  Sacchini  et  de  Paiiiello  aéraient 
encore  entendu*  avec  plaisir ,  il  en  eat  peç 
d'Anfoui  qui  ne  fissent  naître  l'ennoi  ;  ai 
un  mot,  cette  mosiqae  n'a  en  pour  elle 
que  la  mode  :  son  tempi  est  passé  pour  ne 
plu*  revenir. 

Le*  opéras  d'Ânfoiii  les  plu*  connus 
aont  :  1°  Cajo  Mario,  1769,  i  Venise; 
2"  La  CkmmM  di  TUo,  Aome,  17ô9j 


ANF 

3«y.  f^HMon,  Rome,  1771;  i* llfia- 
rone  i&'Jtoccit,1772,àRoiiwetlDmie; 
S'rincogititapenegiâùita,  iitmt,Wl; 
6*jiiUigono,  Veniee,  1773i7*J)«w- 
foonte  ,  Rome  ,  1773;  8*  Lncio  Mi,  | 
Veniae,  llli;9'  LaJûOaGiarJhkK, 
Rome ,  177i  ;  10>  //  Gdom  in  Ornai», 
^otae,W5-,l\''  LaCotOadmainùiHt, 
1775  ;  IS»  L'Jvan,  1775;  13<  UMk 
eBo<irigooUtCoitan%ainÂnu)Tt,\Tlfi\ 
U->LaPetcatnceJhdele,  1776;15*£'» 
limpiada,  Rome,  1776;  16"  Il  Carim  ^ 
inditcreto,  1778;  17o  Lo  Spoto  diif¥-: 
rato,  1778;  18"  Cleopaira,  Milan, IJj!) 
19*  Il  Mairimonio  po"  ingaimo,  fait 
1779;  20°  La  Forta  délie iùmm,}^ 
lan,  1780  ;  il-  I  Fecchi  Buriad,  hm. 
drea  ,  1781  ;  23°  /  flofgialori  /tik^ 
Londres  ,  1782  ;  23°  Jrmida,  1;Q 
U"  Gli  Amanli  canuii,  Dre*de,ljSI 
25°  Il  Trionfo  djriana,  Progw,  lîft 
3S*Ileat'aiiereperAniore,ierha,l'<i 
27»  Chi  cerca  Irova,  Florence,  US 
28°  La  Fedava  scaltra ,  Cajtd-NiiM 

1785  ;  29°  La  Fiera  deU'  JsceKÔ» 

1786  ;  20"  L'Imbrt^tio  delU  tre  jp 
Padoue ,  1786  ;  31°  La  Paaia  de'  i 
losi,  fabrianoetRome,]787;32'ae 
Rome,  1787;  33°  jU  FUIaneUaàSt 
rito,  Rome,  1787;  3i°  BidoiU!  M 
dmtata,  Naple*,  1785;  35°  Artam 
Rome,  1788,  36°  L'OrftauUa  om 
<wta,  Venise,  1788; 37°  LamagaGt 
Rome,  mH-i'Sii'  LeGeUaiefortau 
Bellune,  1788;  39*  La  GmeUa  oi 
il  Baggiano  deliuo ,  1769,  A  Hn 
1°  Zenoiùa  in  Palmira,  Florence,  171 
41°  ItsyUe,  1791  ;  il'  Il  Zottico  ii 
fiTito,  Dresde,  1792;  ^'L'Amena 
in  Olandai  U'  La  MtUilda  rùroiia 
Ai"  Gli  AnigianiiiÔ'  Il  FigUnûl  f 
digo,  cantate. 

Aufosai  a  écrit  pour  l'église  ia  a 
»ea,  des  molet*,  des  antienoes,  de. 
cite  particulièrement  parmi  cet  ouirt 
un  Laudate  pueri  et  nu  LaudaU  Jen 
lem,  à  grand  orGlie*tre,  qax  sont  d'iu 


îdbïCoOgIc 


ANG 

ANGEBSH  (wiunui),  mallre  de  dia- 
pdk  à  KempUn ,  «'«rt  fait  amiultn  par 
la  prodncUoiu  dont  Toici  le*  titm  : 
1*  AndaïUs  avtc  six  variations  pour  U 
piano,  amm  1",  Anfciboai^ ,  Gombart. 
2>  ykspara  solemnespro  chorislam  civi- 
Jâtu  qaam  ruralibtts  ab  organo,  canla, 
alto,  tenare,  basse  et  orchestra.  Op.  2. 
lempten  ,  DanLeimer.  3<  fem  creator, 
iptatuor  voc.  et  orchestra.  Op.  3.  ibûi, 

ANGEœUHT  (rauitr  i>')  poite  et 
miuicicn  françai»  du  treiiUme  liède,  fat 
attache  an  terrice  de  Charlei  d'Anjoa, 
Irère  de  «aiitt  Louû.  Il  accompagna  ce 
prince  en  ProTence  qnaûd  il  alla  épouser 
U  fille  de  Bérenger.  Il  ic  ftlicitc ,  dana 
nne  de  ms  chansons ,  d'aroir  qniLté  ce 
pap ,  ^'il  n'aimait  pas ,  ponr  reTcnir  à 
Paris,  où  demeurait  sa  dame.  On  trouve 
oou  diaiisoQi  notées  de  sa  composition 
dans  on  manoscrit  de  la  BibliothèqDe  du 
Koi  {n°  66,  fonds  de  Cangé } ,  et  sept  daos 
UD  autre (65,  m£mefbi>ds).Uii manuscrit, 
qui  a  appartenu  au  marquis  de  Paulmj, 
en  contenait  vingt-cinq. 

ANGELET  (cbsbliwuhjois),  ne  i 
Gand  le  18  noTembre  1797,  eut  pour  pre- 
mier mallre  de  masique  son  pire ,  profes- 
teor  en  cette  ville.  A  l'Age  de  7  ans ,  il  se 
fit  entendre  sur  le  piano  dans  on  grand 
concert.  En  1614,  il  se  présenta  k  Wette. 
rea  à  un  concours  onvert  pour  la  place 
d'organiste  :  il  obtint  cette  place ,  et  one 
médaille  loi  fot  décernée.  Ensuite  il  se 
Tendit  i  Paria,  où  il  entra  comme  élève  au 
conservatoire.  Do  né  d'heureuses  dbposi- 
tioos,  il  fit  de  rapides  proférés  comme  pia- 
niste, sons  la  direction  de  H.  Zimmerman, 
et  le  H  décembre  1822  il  obtint  aa  con- 
cours le  premier  prix  de  piano.  Ce  fat  à  la 
suite  de  ce  concours  qu'il  fut  nommé  répj- 
titetir  pour  son  instrnmeat  dans  la  même 
éa^le.H.Dourlealnî  enseigna  ensttîterhar- 
tnonic  et  l'accompagnement ,  et  set  études 
mniicales  se  terminèrent  par  an  cours  de 
composition  où  il  fut  dirigé  par  l'anteur 
de  ce  SictionDaire  biographiqne. 

Angelet  avait  de  rorigitudité  duu  la 


ANG 


6L 


idée*,écrivut  avecëléganee  et  puMté,et  tont 
semblait  loi  présager  nne  brillante  carriira 
comme  compositeur,  lorsqu'il  quitta  Paris 
pour  se  fixer  i  Bnuelles ,  où  il  *e  livra  A 
l'enseignement  du  piano.  Une  sauté  chance- 
lante et  les  fatigues  du  professorat  ralen- 
tirent alors  l'eiercice  de  son  talent  de 
compositenr,  et  set  prodactions  devinrent 
plus  rares.  Le  21  Juin  1829 ,  Angdet  fut 
nommé  pianiste  de  la  conr  par  le  roi  Gntl- 
lanme.  Une  maladie  de  poitrine,  dont  il 
avait  les  sympt4mea  depuis  long-tempa, 
finît  par  le  faire  descendre  an  tombeau  ; 
il  expira  i  Gand,  le  20  décembre  1832, 
i  l'Age  de  35  ans.  Les  ouvrages  de  sa  com- 
position qui  ont  été  publiés  sont  :  !■ 
Harcbe  variée  pour  piano  seul,  op.  l**, 
Paris  i  2'  Huit  variations  et  polonaise  sur 
l'air  FUlettes,  méfiec-^vûus,  op.  1",  ibid,; 
3°  Grand  trio  pour  piano ,  violon  et  vio- 
loncelle, oeuvre  3°,  Paris,  Ledac;  4°  Air 
portugais  varié  pour  piano  seul ,  op.  4* , 
Paris,  Padnij  5*  Symjdionie  à  grand 
orchestre  (couronnée  k  im  concourt  ouvert 
i  Gand) ,  op.  5* ,  ibid.  ;  &•  Fantaisie  sur 
l'air  Ses  Cuisinières  IGuemadier),  pour 
piano  seo! ,  op.  6* ,  ibid. ,-  7°  Fantaisie  et 
variations  snr  l'air  Depuis  long-temps 
j'aimais  Adèle,  ponr  piano  et  violon , 
op.  7*,  Paris,  Leducj  8°  Divertissement 
pastoral  pour  le  piano  i  quatre  mains, 
op.  8',  ibid.;  9>  Caprice  snr  les  plus  jolia 
motifs  de  l'opéra  Sobin  des  Bois,  de  We- 
ber,  pour  piano  seul,  op.  9*,  Paris;  10* 
Fantaisie  snr  les  chœurs  et  la  valse  de 
Babin  des  Bois,  op.  10*,  t6ûf.;ll<'£'.i^n- 
gelus,  de  Bomagnesi,  divertissement  villa- 
geois ,  orage  et  variations  pour  piano  et 
violon ,  op.  11° ,  ibid.i  12"  Mélange  tur 
des  motils  favoris  de  l'opéra  de  Spobr 
Zémire  et  Atar,  pour  piano  seul,  op.  12*, 
ibid.;  \^  Les -Favorites,  deux  valses  ponr 
le  piano,  ibid.;  14°  Fantaisie  et  variations 
brillantes  pour  le  piano  snr  nn  air  mili- 
taire, op.  14',  Bruxelles;  15°  Mélange 
snr  des  motifs  favoris  de  Guillaume  Tell, 
deAossini,  op.  15* ,  ibid.  ;  1&>  Grande 
fitataîde  et  rariations  brillantes  sur  la 
6 


îdbïCoogIc 


82  ANG 

tyroUenn*  Amita  BonAeardttê  nvoir, 
op.  16*,  ibid.j  ]7*  Hondtaii  brillant  «nr 
la  karcarola  i»  Pra  Dùuioto  pour  le 
piano,  ^.  17')  ibid./  "i^" La Lit^xAdiiK, 
lMraiiiiBf[a  i  8a  HaJMttf  la  roi  dM  Belgm; 
19*  Aux  kravet  morta  pour  la  patria, 
ohaM  gaerricT]  SO*  Bonheur  d aimer, 
mnancei  Xi"  Réues  danu^r,  Idem. 

ANGELI  (Li  t.  riANÇois-ujtBiB  ) ,  ooi^ 
ddierda  consent  de  Rivotorto,néiAHi>e, 
fat  régent  à  Péroaie  et  è  âhïm,  pranneial 
de  M  pTOrince,  et  inpérirar  de  «m  ordre 
an  coavent  d'Auiw  pendant  quatre  ani.  Il 
Wfalt  encore  en  1693.  On  a  de  lai  :  Som- 
nuaio  del  cantrapunto ,  1691 .  Tero ,  qai 
cite  cet  onvrage  {Musico  Teslore,  p.  230), 
a'indi^a  point  le  tien  de  l'impreMion. 

ANGELI  (ciOTiMNi)  dit  Lesbina,  eê- 
libre  chanteur,  naqnit  A  Sienne  en  1713. 
Dèi  M  jenneue,  il  fut  an  service  de  laconr 
4e  Portugal,  où  U  olitiat  de  grands  mccèi. 
Aprta  qoelqoeg  aventaree  périlleoMs ,  il 
rerint  dans  u  patrie ,  où  il  prit  les  ordre* 
minears  ponr  >e  retirer  dn  tb^itre.  Sa  Toit 
était  pnre,  pénétrante  et  d'ano  grande 
étendue;  le  caractère  principal  de  wa 
talent  était  rexpression.  Il  moarat  le  lOfé- 
nÎCT  1778. 

ANGEIO  (li  t.),  aLbé  da  monaitèra 
de  Sainte-Marie  de  RivaliUi,  tcts  la  fin 
du  14'"  liède,  ftit  le  pranier,  ou  dn  rnoim 
Tan  des  premiers  maître»  de  la  cbapelledn 
pape,  MHS  le  pontificat  de  Boniface  IX  : 
cela  eit  démontré  par  on  pBMage  da  teata- 
ment  da  cardinal  Philippe  d'AIeaçon,  daté 
dn  11  aoAt  1397  ,  dont  Toici  la  tenenr  : 
Pneienlibus  ibidem  venerabili  pâtre  do- 
mino  jingelo  Jbbale  monasUrii  S.  Ma^ 
fiœdeJtivaldismagistra  cappellte  D.N. 
Papa  prwdicti  (Bonirace). 

ANGELO  SA  PICITONB,  franciscain, 
né  dans  la  petite  ville  de  Piccighittone , 
près  de  Crémone,  d'où  lui  est  venu  son 
noni,  fat  nommé  procureur  général  de  ion 
ordre  en  1541.  On  ignore  l'époqne  de  sa 
mort.  II  est  compté  parmi  lei  organistes 
célèbrei.  On  cannait  de  lui  :  Fior  aitgelico 
di  musica,  nuovamentc  dal  S.  P.frate 


AKG 

AHffio  (b  PicUau,  eonvexituda  deU' 
ordin»  minore,  organisla  pntcUrittùM, 
composU),  Tennia,  1547 ,  in-4*> 

ANGELO  (micbil),  aepraniiU,  né  I 
Bologne,  vers  la  milieu  dn  18>*  tUala, 
était  «n  1786  aa  aarriee  da  l'él«teaT  dt 
Bavière,  «mme  ohantaor  da  m  diaprila. 
n  Jonait  lea  rdlea  de  primo  mutiao  n 
grand  tltélb«  de  Hunioh. 

ANGELONI  (lodis),  littérateur,  nf 
vert  1770  k  Fmslnone,  dans  l'état  romain, 
vint  i  Paria  en  1806,  et  après  plnsleon 
années  de  séjour  employées  en'reoberdm 
dans  lea  bibliothé^ne* ,  publia  un  votune 
JD-S*,  sona  ce  titre  :  Sopra'la  ^ilta,  k 
opère,  ed  il  sapere  di  Gtddo  iÂntto, 
reitauratore  délia  gelenza  e  deU  arte 
musica,  Paris,  iei1,in-8>  do  US  page). 
Bien  qne  rempli  de  divagations ,  et  écrit 
d'an  atjle  pédantesque,  cet  ouvrage  w 
recommande  par  nn  travail  consciencim 
et  par  la  bonne  foi  de  Tauleur.  H  sM 
divisé  en  quatre  ebapltres.  Le  premier  a 
pour  objet  d'écltircir  toutes  les  questiou 
relatiies  à  la  personne  de  Gui  d'Armo; 
c'est  le  maiUenr.  L'totear  de  ce  diction- 
naire avait  fait  en  1809  et  1810  des  tn- 
vaux  assez  étendus  sur  le  même  acrjrt  i 
M.  FayoUe,  qui  préparait  tlon  leDictioa- 
naire  historique  de>  musiciens  qu'il  a  publié 
avec  M.  Choron,  lui  fit  de  vivra  initinca 
ponrqn'il  lai  cédflttons  cet  matériau,  dont 
il  ne  fit  pourtant  aucun  usage  après  qn'ili 
furent  passés  en  sa  possession .  I^pois  ton, 
Ha  ae  sont  égarés;  pent-étre  eat-il  permit 
de  croire  qu'ila  sont  tombéaentre  lesmiioi 
d'Angeloni  et  qu'ila  ne  lui  ont  pas  été  ino- 
tilea. 

Le  aecond  chapitre  contient  FantljK 
des  ouvrages  de  Gai  et  l'eiamen  de  qnel- 
quu-nni  dei  manuKritt  qoi  noua  en  n>- 
tentj  te  troisième,  la  discussion  des  opi- 
nions diversel  inr  l'utilité  de  la  réforme 
opérée  par  ce  moine ,  et  sur  les  invention* 
qui  tui  appartiennent  ;  le  quatrième  traite 
de  son  savoir.  Angeloni  n'avait  pas  une 
connaiasance  aulfitante  de  la  muaiqoe 
pour  traiter  des  questions  ri  délicttcs, 


îdbïCoOgIc 


AïKa 

éEddl  de  l>  plupart  iet  éeriTtina  qn!  l'en 
Mat  ocedpét.  Poor  être  en  état  de  eom- 
piwttdre  bien  ]«•  onvrafM  de  Goi  d'Arcuo, 
■1  font  ponéder  i  fbnd  la  coniuisianca  da 
la  innsiqae ,  d«  Mm  liittaire,  et  aTwr  Itt 
tant  ce  qn'OB  a  toit  avant  et  aprè*  loi. 
Attgeleai  ett  mû  done  admiration  Mm 
beracs  poar  t'homme  dont  il  écrit  la  Tie, 
at  nir  la  bî  de  traditions  metiMngèrei  il 
loi  accorde  nne  moltttnde  d'ioTentiont 
BBqndlw  Gni  n'a  jamaii  Mtngë.  Le  litre 
cat  terminé  par  denx  lettrée  de  Gai ,  déjà 
publiéei  par  Baroeini ,  par  H abillon  ,  par 
l'alAé  Gerbert  et  antrei ,  mai*  a*ec  qoel- 
qoe*  eerrectiont  du  texte  d'aprèi  lea  ma- 
nnaeriti  de  la  Bibliotliè^e  dn  Rot. 

Ang«1oui  B  foit  BDsii  parattoe  i  FariÉ 
plotieiira  antrea  ooTragei  qui  n'out  point 
de  rapport  aTéc  la  mniiqne ,  et  qni  curent 
pea  de  aaecêa.  Il  n'était  pont  henrcux  j  la 
pedtioB  pi^caire  l'obligea  k  paaier  en  An- 
{letenc  ven  1820;  on  ignore  ce  qa'il  est 
derena  depoia  cette  époqoe. 

ANGELDCCI  (imoelo),  fabricant  de 
eordea  de  bojaui,  naqnil  i  Naplea  au  com- 
mencement da  1  S»*  aièele,  et  moarut  dans 
cette  TÎlIe  en  1765.  11  contriboa  beaaconp 
i  perfectionner  le*  prodttita  de  ce  genre 
d'indottrie ,  dana  leqoel  les  Napolitain» 
ODtconsenénneaapériorité  intODteatable, 
particnlièrement  ponr  les  cbanterellet.  Ce 
fut  AngelDcci  qni  décoamt  que  les  moutons 
de  sept  ou  huit  moia ,  élerét  et  nourris  sur 
lea  montagnes ,  fournissent  des  boys  ni  d'nne 
qualité  fortBOpérienre  6  ceni  des  mêmes  ani- 
manz  plu*  jenues  on  pins  lieaz  et  nourris 
dans  les  plaine*.  H  employait  constamment 
plnsieun  personnes  pour  chercher  des  in- 
teatâns  choiiàs,  et  atait  plus  de  cent  on- 
Trien  sous  sa*  ordres  poar  la  fabrication 
des  cordée.  Le*  meillenrs  onvriers  étaient 
tira  par  lai  d'une  petite  fille  de  l'Abratte, 
nommée  SaU.  Ân^locci  atait  fermé  ans 
Bocîété  ponrraagnentation  desafobriqoe; 
nais  elle  fut  de  courte  durée  parce  qu'il 
s'élera  un  proc^  entre  les  co-aisociés,  lequel 
danna  lieu  à  plusieurs  écrhi  asseï  eurienx 
•nr  la  fabrication  de«  cerdea  de  boyanzi 


AKO  Si 

On  tnmte  des  détails  intéresmns  sur  ce 
pn>cés  dan*  le*  NiMveUes  d'Ittûie,  de 
Tolkmann,  tome  8 ,  pi^  208 ,  et  dans  la 
Ga%ette  musicale  de  Spirt,  année  1789^ 

ARGERMETBR  (lUR-toNici),  né  i 
Bildin  dans  la  Bohême ,  Ters  la  fin  dil 
l?"*  sitele ,  était  nn  des  pi  us  bablles  râ* 
linistet  de  la  chapelle  impériale  dans  Iet 
année*  1723  à  1727.  On  a  de  lui  plusienr* 
concertos  de  rtolon ,  qui  sont  resté*  en 
manuscrit,  et  qui  partent  ponr  sonscrip- 
tion  :  Aulhore  Johaniu  Ignato  jinger^ 
mejflw,  Bokemo  Bilinensi.  H  y  a  lien  de 
croire  qn'Angermeyer  était  frère  ou  dn 
Moins  parent  de  Jean  Adalbert  Anger- 
meyer,  peintre  célèbre,  né  comme  loi  à 
fitidin.  il  fat  nn  des  rieliniites  de  l'or- 
chestre qui ,  en  1723 ,  exécuta  i  Prague , 
l'Opéra  de  Fax,  CoitantaeFbrtetia,  an 
coBtonnement  de  l'empereur  Charles  TI. 

AHGERSTBIN  (isiB-cnaaLM),  prédi- 
eateur  à  Bretlo  w  ,prês  de  Stendal,  tctsI  788, 
ftit  aupararant  arganlgte  i  Stendal.  Il  a 
écrit  plusienn  compositions  poar  le  cla- 
tecin ,  qui  sont  restées  en  manuscrit  .Commft 
écriiaÎD  didactiqae ,  il  est  connu  par  on 
•nrrage  intitulé  :  TkeoreHsch  praktiîcht 
Anweisung,  Choral -gesanffe  nickl  nut- 
richtig,  sondem  auch  scheen  spielea  za 
lemen  (Instruction  théorico-pratiqae  pour 
léchant  simple,  etc.)  Stendal  1800, in-6'. 
C'est  nn  fort  bon  ouvrage,  utile  k  tons  le* 
organistes  des  églises  protestante*. 

ANGIOLINI  (iBAH-raéD^mic),  compo- 
aiteur  de  musique  instrumentale,  né  à 
Sienne,  a  passé  quelque  temps  à  Berlin, 
»er*  1787,  et  y  a  publié  quelques-nns  de 
se*  onirages.  De  U  il  s'est  rendu  è  Pétera- 
bourg  ,  en  1791 .  En  1797  il  est  revenn  en 
où  il  s'est  filé,  n  Tivait  encore 
1812.  Ses  ouTrage*  imprimés  sont  : 
l*  Sonata  per  eembato  con  Jiauto; 
2"  Vàriationi topra  il  daeCfo.-  Pace  caro 
mio  sposo,  nelV  op.  Cosa  mm,  percem- 
balo  ;  3"  Trois  sonates  faciles  pour  la 
harpe,  avecjlille  adlib.,  Berlin,  1792j 
i"  Sonata  seconda  per  cemhalo ,  cou 
^auto,BtrUii,l79iiB'Sixvarlati<mt 


îdbïCoOgIc 


84 


ANC 


JacUes  pour  la  harpe  ou  pUoto^orU , 
Bran*wick,  1797)  &•  Jrie  aus  dem 
Sotmtagskinde .-  ich  sage  ts  doch  immer, 
mit  Veranderungenjar  die  Harfeoder 
dtu  forU-piano ,  lAc.,  BrnuBwick,  1797. 
OnaîinpriiD<iLondra«;eal788,  sixduot 
pour  deux^flûtes  ou  violons,  tout  le  nom 
d'Angiolini. 

ANGLEBERHE  (jbi5-fieue  d')  ,  lec- 
teur et  proreaseoT  de  droit  à  l'uniTeraité 
d'Orléooï ,  et  eiuoite  conuiller  aa  léait 
de  Hilan,  «>t  mort deas  cette  ville,  en  1521 , 
par  «dite  de  l'eiplogiaii  d'un  magaiin  i 
pondre.  On  s  de  loi  :  Homo,  seu  philoso- 
phas, qui  de  divind  hiunandque  justitid 
dissent  et  de  ipsd  quoque  juris  civUis 
tcientid,  Sermo  dejartund  in  Plutar- 
ehum  ubi  deJbrUmd  Gallorum,  sermo 
de  pace,  sermo  de  musicd  et  saltationt 
€X Lucitmo,  etc.,  Paria,  1518,  in-^o, 

ANGLEBËRT  (iein  hinm  d'}  ,  clave- 
cinirte  de  la  chambre  de  Lonia  XIV ,  « 
publie  i  Paris,  en  1689,  un  onvrage  inti- 
tulé :  Pièces  de  clavecin  avec  la  manière 
de  les  jouer,  diverses  chacones,  aaver- 
tures,  et  autres  airs  de  monsieur  de  Lulljr 
mis  sur  cet  instrument,  queltfues  fugues 
pour  l'orgue,  et  les  principes  de  l'accom- 
pagnement. Livre  premier.  Dan*  la  pré- 
jàce,  il  ftUDonfiiit  no  aecood  livre  de  cet 
pièce*  ;  je  ne  croi»  pat  qu'il  ait  parn.  Le 
•tjle  de  d'Anglebert  a  moins  de  grâce  que 
celui  de  Cb«aiI)onniiTea(/^.  cenofti),  mail 
M  mnuqneeat  écrite  avec  beaucoup  de  pu- 
reté et  de  aaToir.  Cea  qualitéa  ae  font  re^ 
marquer  sortont  dana  lea  fugues  et  dans 
an  contrepoint  i  quatre  parties  pour 
l'OTgae ,  qai  sniTcnt  les  pticc*  de  claTe- 
cin;  les  meilleurs  arganiitct  alleinandt 
et  ilalicaa,  contemporains  de  d'Augleberl, 
aoraient  pu  te  faire  honneur  de  cea  mor- 
ceaux. Long-temps  ou  a  cru  que  Corelli 
avait  été  le  premier  compotitenr  qui  edt 
rarié  Les  /olies  iCEspagne ,  et  même 
quelquea  peraennes  ont  dit  qu'il  était  l'au- 
teur de  cet  air  i  mais  le  recueil  des  piècea 
de  d'Anglebert  contient  vingt-deux  varia- 
tions  SUT  le  même  thème,  et  la  folia  de 


ANG 

Corelli  n'a  été  publiée  que  dana  l'ouvre  5* 
dont  la  première  édition  parut  ai  1700. 
Un  beau  portrait  de  d'Anglebert,  peut  par 
Miguard  et  gnvé  par  Termeulen,  est  es 
tète  du  livre  de  ce  mudiden. 

ANGLEDI  (....).  La  Biblioâiique  da 
Roi  à  Paris ,  poiside  àt  tnanuacrit  des 
Toccates  ponr  l'oi^e ,  de  la  compotitioe 
de  cet  auteur ,  sur  lequel  on  n'a  d'ailleurs 
aucuns  renseignemens. 

ANGLERIA  (cumu) ,  moine  fniui»- 
cain,  né  A  Crémone.  Il  fut  élève  de  CUnde 
Merulo ,  et  moumt  en  1630.  Il  a  pubUé  : 
Jtegole  del  conùappunto,el  délia  musicale 
composi*ione,  Milan ,  1 622 ,  in-i*.  Col 
nn  ouvrage  médiocre  dont  la  rareté  fait 
tout  le  mérite. 

ANGLESl  (domiriqub),  musicien  an 
service  du  cardinal  Jean-Cbarles  de  Tos- 
cane ,  a  composé  la  nmaiqne  d'un  opéra 
intitulé  La  serva  nobile ,  qui  fut  repré- 
senté i  Florence,  en  1729.  Cegt  tout  et 
qu'on  connaît  de  lui. 

AKGRISANI  (CBULU),  dianteur  ita- 
lien, né  AR^^o,  vers  1760,  se  fit  entendre 
aur  plusieurs  théâtres  d'Italie,  et  le  rendit 
ensuite  A  Tienne,  où  ilapnbliél'jeiROl- 
turni  «  tre  voci,  soprano,  tenore  e  basso, 
coW  accompagnamenio  di  cembalo , 
Tienne,  1798;  2<>jein0(/urai,etc.,op.  2", 
Tienne,  1799. 

ANGSTENBERGER  (ificuiL),  né  1 
ReichsUdt  en  Bohême,  le  2jaovier17l7, 
fut  dans  «on  enfance  on  très  bon  contnl- 
tiste  du  chiBur  de  l'église  des  chevalios  de 
la  croix  (  Kreuihermïirclie) ,  k  Prague.  Il 
avait  beaucoup  d'aptitude  pour  les  sciences, 
particulièrement  pour  la  musique,  et  it  le 
serait  distingué  dans  celle-ci  s'il  ne  l'eAt 
négligée  pour  remplir  lea  devoirs  de  son 
eut.  En  1738,  il  était  enti^  dans  l'ordre 
des  chevaliers  de  la  croix ,  et  il  pronoofa 
set  Tttux  le  1*' janvier  17i3.  Ensuite  il 
fut  pendant  treiie  années  chapelain  1 
Carlsbad,  puis  doyen  de  la  même  ville, 
pendant  onie  autres  années.  En  1768  il 
passa  k  l'églite  de  Saint-Charlet,i  Tienne, 
en  qualité  de  Commandeur,  et  Kroplitkt 


îdbïCoOgIc 


ANI 

faietioiu  àe  cette  plam  jiui|D'en  1789, 
époque  de  h  mort,  Aiigiteiiber([er  écriTit 
dint  M  jenncMe  beancoap  de  muûqae 
d'églùe,  dans  le  style  de  Lottï;  eUe  est 
rettée  en  DiannKiit. 

ANIMUCCIA  (iitH),  né  à  Floreoce  aa 
eonnnencement  da  16'*>  siècle ,  oa  i  la 
findu  IS*"*,  fut  un  des  plus  anciens  maltrei 
de  lecele  italienne  dont  les  compoiitions 
*e  firent  remarquer  par  ane  harmonie  plus 
iMMUTie ,  un  dessin  de  voii  plus  élégant  et 
nn  caractère  mdodiqne  mieux  adapta  aux 
paralea  qne  les  prodactiont  du  maîtres 
flamands.  Dam  sa  jeanease,  il  se  lia  d'a- 
mitié avec  wint  Philippe  de  Neri,  qui 
fonda  lacongrégationderoratoire  en  1540, 
à  Rome ,  et  i  qui  l'on  attribue  cemmané- 
mcnt  l'inrention  du  drame  sacré  aaquel 
on  donne  le  ncm  d'oratorio.  Animuccia 
était  dcTena  le  pénitent  de  Philippe  :  il 
composa  ses  Laudi  on  hymnes  à  plusieurs 
parties,  qu'il  allait  chanter  chaque  jour 
BTCc  sa  amis  à  l'oratoire,  apri»  le  lerman, 
et  ce*  Ltaidi  derinrent  l'origine  de  l'ora- 
torio proprement  dit.  Ad  mois  de  jauvier 
1555 ,  il  fut  nommé  mahre  de  la  chapelle 
da  Vatican  :  il  en  remplit  le*  fonctions 
jnaqn'à  la  fin  de  oiars  1571 ,  époque  où  il 
cessa  de  virre.  Poccianti  [Calai,  Script. 
JPÎoretU,,  p.  101),  a  placé  l'époque  de  sa 
mort  en  1569  ;  mais  c'est  one  erreur  :  car 
Pierre  Louis  de  Palestrina  succéda  immé- 
diatement k  Animuccia  dan*  la  place  de 
maître  de  la  chapelle  du  Vatican,  au  mois 
d'avril  1571 ,  comme  on  le  voit  par  les 
archives  de  cette  chapelle,  et  par  la  notice 
mannscrite  des  contra puntistcs  et  des  com- 
positenn  de  musique  par  Joseph  Octare 
Pitoni. 

On  a  pnlilié  de  ses  compositions  ;  1°  Il 
prùno  libro  di  madrigalî  a  tre  voce ,  con 
alcuaî  moletti,  e  madrigali  ipirituali, 
Rome,  per  il  Dorico,  1565  ;  2*  Il  primo 
libro  di  messe  a  rfualtro,  ciaque  e  sei 
voci ,  Rome,  per  g/(  eredi  de'  Dorici, 
1567  ;  5"  //  primo  libro  de'  madrigali  a 
qualtro,  cia^ae  e  sei  voci,  Venise,  Car- 
dane ,  1567  ;  4°  Libro  delli  magiUficat  a 


ANI  8S 

tjuattro  voci,  Rome,  per  gli  eredi  dei 
JJorici,  1568  j  5«  //  seconda  libro  délie 
laudi  ove  si  conlerlgono  motetti,  salmi, 
ed  allri  volgari  e  latini  fatti  per  l'ora- 
torio di  S.  Girolamo,  jnentre  quivi  dimO' 
rava  S.  FUippo,  e  V jirùnaiccia  era  il 
maestrodi  cappella,  Roma,  per  gli  eredi 
del  Blado,  1570.  On  voit  par  ce  titre 
qu'Animuccia  avait  été  maître  de  chapelle 
de  l'oratoire  avant  de  passer  au  Vatican, 
c'ett-i-dire  antérienrement  A  1555.  lie 
P.  Martini  a  inséré  dans  son  essai  fonda- 
mental de  contrepoint  fn^é  (P.  1,  p.  129) 
nn  Agniu  Dei,  i.  m  voix ,  de  la  messe 
Gaiidea  in  Ccelis,  et  nn  autre  Agnus 
(p.  181)  do  la  messe  ad  Cœrtam  agni 
providi ,  tous  deux  extraits  du  recueil  de 
meuet  d' Animuccia ,  cité  ci-dessus.  Le 
maître  de  chapelle  Reichardt  possédait 
deux  messe*  mannscrite*  de  ce  composi- 
teur ;  l'unepour  deux soprani,  alto,  tenore 
et  basse;  l'antre  pour  deux  soprani,  alto  et 
baryton  :  elles  étaient  vraisemblablement 
tirées  du  même  recueil.  Il  parait  qo'Ani- 
mnecia  a  composé  des  messes ,  des  hymnes 
et  des  motets  postérieurement  aux  publi- 
cations qni  viennent  d'être  citées ,  et  que 
cet  ouvrages  sont  restés  en  manuscrit 
dans  la  chapelle  du  Vatican  ;  car  on  lit 
dans  nn  Censuale,  mannscrit  de  la  même 
chapelle,  l'ordre  suivant ,  signé  par  le 
chanoine  Cenci ,  et  daté  du  23  décembre 
1568  (f.  Baini,  JUem.  stor.cril.  délia 
vita  e  délie  op.  di  Giov.  Pieri.  da  Pa- 
lestrina, t.  2,  p.  104,  n»  552)  :  R.  Mo. 
fincenio  Bago  pagkerele  a  Mo.  Gio- 
vanni Animuccia,  maestro  dei  caniori 
délia  cappella ,  scadi  venticintjue  di 
moneta,ffuaUsottoperlafaticaespesa, 
che  ef^i  hafatto  in  comporre,  e  scrivere, 
efare  scrivere  a  sue  spese  l'infrascritli 
inni,  motetti,  e  messe,  che  di  nuovo 
pernostra  comnùssione  icli  ha  cohfosto 
HBT.  FRESENTE  iMso,le qualterono neces- 
sarie  in  cappella ,  e  che  sono  secondo  la 
J'orma  del  concilio  di  Trenlo,  e  deW 
offivo  novo,  che  io  ve  lifarà  boni  aUi 
conti  vostri.  NoU   délie   compotiiioni. 


îdbïCoOgIc 


f»  ANï  ANU 

l'iimo  Anns  «d  HMtrM ,  /xr  la  f)w  même  antcnr  met  m  doute  ^  PmI  AbI- 

tirttgetima,    l'ùuio  délia    Tnui^figiux^  muccû  «it  éU  frèn  de  Jean  ;  maii  Foo- 

fionej  cUufite  imù  deile  Ferie,   l'iana  eianti,  quiéuît  contempnrBin  deandeni 

Eioltet  ecelum  in   ia/io  natalU,   l'iano  mtuicmi» ,  dit  poiîtirement  duu  ws  m- 

Deui  tooroin  militom  m  Umo  ut  aupra,  talogue  det  écriveit»  florentiiu  ,   qu'ib 

tiiaio  SalTcto  flerec  meit jrum  »  toita  itaîent  frère*  :  Paulut  Anbmiecia  laada- 

ut  fupra.   Vn  motetto  a  quattro  voei,  lùtimi  JoatmisfraUr,  miaicus  vemOù- 

perla  vigUia  di  Natale  qwindo  passa  it  simus ,  tuadrigaUs  etmoUUot  minttiM- 

Papa.  Vn  motetto  a  ànque  Puer  lutiu  vitale refertosposleris  tnuitmitit.{Ctti}, 

ttt  Dobis  per  il  giorno  del  capo  d'aano.  «ctipt.  Florent,  p.  143.)  L«  méine  anteor 

Un  motetto  a  se*  per  la  mattùia  itogai  dit  qaePauI  Animncoie mourut  en  1563. 

tantiperquaado  passa  il  Papa.  Va  mo-  On  trauTC  dant  1«  catalogue  de  b  biUie- 

tetto  aquattroXtiuiaillamperçuatuio  Ib^ue  mnticaledeJean  IV,  roi  de  Partn* 

passa  il  Papa.  Va  ihno  fiinltet  colam  g«l,  l'iadicatioii  d'nti recueil  de  raadrigau 

londibiis   m    toito   ordiaario  ,    tm  iaao  dece  miuicienBOtuce  titre: //(fc^idano, 

Ut«  CanfeiHr  in  ioao  ut  supra,  l'inao  madrigali  a cinque,  lik.  S. Un  de ««•■•• 

|«iu  oorona  rà^tun  ia  tono  ut  siipra,  driganz  a  été  insM  parmi  ceoi  de  Boland 

i'iaao  Ato  mari*  ateUt.  Vna  messa  a  de  LaMtu,  publié*  à  Venite  parGardtM, 

einqu»  deUa  madùnna.  Due  messe  a  en  1559;  un  autre  madrigal  de  ta  eonip»- 

f«4t(7«  diMa  madoniia.  Di  casa  li  %5  lîtiou  a  été  placé  par  le  mérae  Gtrdme 

dideeembre  1568.  Oaspar  Cinâus  eau-  dans  ton  recueil  de  1559.  Dani  la  collée- 

eus  et  ntagister  eappellt».   La   rapidité  tiandemotet«impriniéeàyeiiite,eul566| 

prodigîaaw  qn'Animnccia   avait   mise  k  on  en  troaie  on  d'Animuceia;  enfin  An- 

Mmpoier  ton*  le*  ouTra^énnaBérésdaBi  toine  Barré  •  publié  k  Hilan,  eu  15SS, 

eelte  note  a  de  quoi  frapper  d'élonneaieat}  un reoneilde  motet*,  qni  contient  qnglqoM 

ear  toBt  cela  a  dA  ètro  Ût  en  cinq  moi*,  piiceid  a  même  maître;  ce  recueil  a  peu 

pniaqoe  ce  Up*  de  temp*  ï'élait  aeulement  titre  :  Liber  primus  âfusarum  cum  qa»- 

Aoonlédepui*  la  bulle  donnée  par  le  pape  tuor  vocibus ,  seu  sacrœ  cantiones ,  tfVM 

Pie  T  pour  la  referme  da  bréviaire  et  de  tadgo  motetta  appellant. 
l'offica,  en  exécution  du  décret  du  concile  ANJ08  (dionimo  ims),  compoiitear, 

dcTrsnte,  juiqa'i  la  date  de  la  note  qu'on  barpitte  et  virtuose  «nrla  viola  da  Gamba, 

vient  de  lire.  La  fioondité  a  toujonra  été  naqnit  ji  Liibonne  et  entra  en  1656  dani 

ttne  fnalité  diatinotiTe  de*  eompositenra  l'ordre  det  Hiéronimitw ,  an  monastère  de 

italien*.  Belem.  Ily  mourut  le  19  janvier  1709. 

ANfHUCCIA  (  riei.  ) ,  frère  du  préo^  Il  a  laiasé  en  manuscrit  lea  onvragei  mi' 

dent,  fut  un  de*  plu*  habiles  contrapnn-  van*  de*a  compodtion  ;  1*  EeqKMSCriot 

tifta*  du  *eiiiènM  siècle.  Pitteni  affirme,  paralodas  asfestasdaprinteiradatt»: 

dans  sa  notice  manuserita  des  eontrapon-  S*  Psalmos  Â  vesperas ,  e  Magnificat  i 

titte*  et  du  eompositenrs ,  que  œ  musicien  Diverses  Missas ,  FUkaneicos  et  Motel- 

fut  mattre  de  ebapelle  de  Saint  Jean  de  tes.llL»c\t»Ao{Bihlioth.Lusit.t.\tp.'îWt 

Latrandepoii  1550jnsqD*en  1555,  et  qu'il  dit  que  ces  compositions  existent  dans  le 

socoéda  è  Rubino.  Il  7  a  errenr  dan*  cette  couvent  de  Belem. 
•ssartion,  carie  maltrade  oette  ebapelle,  AN1LEIIT3  (oaisuH  n'),  f.Hkimxn. 

en  1552,  était  Bernard  Luppacbini ,  qsi  ANMER  {.  .   .   .),  musicien  anglais rt 

eut   pour  loceessear,  en   1555,   Pierre  oompositenr,  éprouve  pendant  la  dorée 

Iiooii  de  Falestriaa.  Aoimncda  ne   fat  du  protectorat  le*  eflèt*  de  la  persécntioo 

maître  è  Saint  Jean  de  Latran  que  depuis  dont  les  arts  avaient  été  l'objet ,  et  vécut 

le  moi*  (te janvier  1550 jusqu'en  1553.  Le  dans  la  retraite;  maisi  fa  restaoratioa ,  il 


îdbïCoOgIc 


AMN 

ftrintt  la  «ar,rt  (bt  dviiombn  du  mn- 
fidau  qai  compotèrent  la  cbaptUft  A» 
ChariM  II  aTM  Tndur,  Henri  Lawei, 
floui  PumcU  ,  Hnmphnj,  Blow  et  Wiw. 


ANNE-AMILIB ,  piueeuede  Pnuw , 
Mnir  da  Vriààne  II ,  naquit  le  9  novembre 
1713.  ElèTa  de  Eirnbei^er,  diractear  de 
M  miiaiqBS,  elle  acquît  auei  d'habileté 
pour  compoMT  lor  la  cantate  ds  Ramier , 
la  mort  da  Jému,  noa  snuiqaeqai, dit- 
on  ,  dùpota  la  prix  i  ceUe  de  Grann, 
Kimbw^r  en  a  insirë  on  elumr  dan*  ton 
art  da  la  eompoiition  pore  {Kuiut  det  rei- 
M»-*aAM  )•  Ce  morceau  ett  éorit  d'un 
ftyla  mtà»  et  nerveus,  et  l'on  y  troUTS 
plot  de  eonnaiManM  dae  diien  artifîcea 
da  aoBtrapeiDt  qa'il  n'eit  donné  ordinai- 
ïcoient  i  une  femme  d'en  poaaéder.  Un  trio 
pBBP  la  TÎolon,  placé  dans  le  même  on- 
TMga,  preave  «an  talent  dam  la  compo* 
lition  inatramentala.  A  ce»  oonniiiunoea, 
alla  joignait,  anrtout  dans  m  jaaneaae, 
ua  habileté  rare  tor  le  claveciB.  Cette 
priMaaN  eit  morla  i  Berlin,  la  30  man 
1787.  Bile  avait  raaaembM  naa  Ubliotht- 
qae  de  motiqne  qai  contenait  le*  oDTrage* 
maBoaerita  et  imprimés  lec  pin*  rarea , 
tant  don*  la  ikéorie  et  Tbiitoire  qne  dant 
lapNlique.Onyremarqnait  rartoatlacol- 
leetH»  complète  dea  tenvre*  de  /.  S.  Bach, 
AtHmndel,  de*  anciens  maltree  de  l'école 
allemande  tel*  qoe  L .  BasUr,  J.  Kuhnau, 
D.  KetUr,  Hanàlùu ,  Jgrieola,tAc„t,t 
kaouTngeedei grandi  w^nà»U»D.Bux- 
tehude,N.  BrunsfitJ.  Cf.  Jtseher.Cett» 
prédenae  collection ,  efiinée  40,000  éous 
de  Pnuae  (160,000  francs),  a  élélV^ 
parle  teitament  de  cette  prlncetMauGym- 
naie  de  Joacbinuthal  i  Berlin,  afec  lei 
portraîU  de  J.  8.  Bach  et  de  Kirnberger, 
peinte  par  LtMCwaliy. 

ANNE-AMALIB ,  dncheaM  de  Saxe- 
Weimar,  fllle  do  dao  Cbarks  de  Bmn  iwiek , 
naquit  A  fimnawlck  le  24  octobre  1739. 
Douée  de*  pins  benreotes  disposition*  ponr 
la  nosique ,  dk  se  liTra  a* eo  ardeur  à 


ANS  87 

l'étgde  de  cet  art ,  d'abord  soiu  la  dÎTMtioit 
de  Fleiieber,  et  enioite  sons  celle  de  WolGF, 
maitre  de  chapelle  à  'Weimar ,  qai  loi  en- 
seigna la  composition.  Son  travail  asaidn 
la  mit  bienlAt  en  état  d'écrire  nn  oratorio 
qoi  fut  exécuté  par  la  chapelle  An  dno  ds 
Weimar,  en  1758,  et  d'an  petit  opéra 
intitulé  Erwia  wtd  Blmire ,  représenté 
en  1776,  et  dont  Lena  a  fait  l'yoga  dani 
le  Meroare  allemand  (mai  1776,  p.  197>. 
C'ett  an  godt  éclairé  de  cette  princeasa  qm 
lethéAtre  de  Weimar  est  redevable  da  la 
splendeur  où  il  parvint  ver*  1 770 ,  et  de 
l'exécution  parfaite  qu'on  y  remarquait. 
Blte  est  morte  i  Weimar  le  12  avril  1607. 

ANNE-DEN-TËX  (cobjcsilli).  F<^e% 
Tax. 

ANNIBALE,  surnommé  Patavinus  tn 
Padovano,  parée  qa'Jl  était  né  i  Padoue, 
fut  un  des  plus  grands  organisteado  16" 
litcle ,  et  en  même  temps  le  pins  habile 
joueur  de  luth  et  de  clavecin  de  sou  temps. 
Tincent  Galilée  en  fait  un  pompeux  éloge 
dans  *on  dialogue  sur  la  musique  et  dan* 
son  Ftvnimo.  Il  n'était  Agé  qne  de  25  an* 
lorsqu'on  lui  accorda  la  place  d'organiste 
de  l'église  St.'Marc  de  Venise.  Il  en  rem- 
plit les  fonctions  pendant  pins  de  50  ans , 
et  vivait  encore  en  1560.  On  a  de  Inî  : 
l'IMier  primiis  moiellortim  quoique  etsex 
«ocum,  Veni«el576. 2°  CiinfioneffiM/uar 
vacum,  Venise,  1592.  3>  SfaMgaii  a 
cinipie  voci,  ibid.  1583.  Il  est  vraisem- 
blableqne  ce  sont  dea  réimpreasiona  d'édi- 
tions plus  ancienne*. 

ANNDNCIACAH(ns.iiçois-«*BBiBLii'), 
oordelier  du  grand  couvent  de  Lisbonne , 
ué  en  1679,  a  publié  un  traité  de  plain- 
chnnt  sous  ce  titre  :  jtrte  de  Canlo-chao, 
rtmniidaparao  utodos  rtligiososFrw*- 
cûcanos  ohtervantex  da  Santa  ProvinCM 
de  Poràigtd.  Lisbonne,  1735,  )n-4*. 

ANOBA  (loairs),  de  Venise,  a  oemposé 
la  musique  d'un  apéra,  intilolé  An  S»- 
uerw,  qui  fut  représenté  dans  «a  patrie , 
en  1744.  Les  partiontarités  delariedcM 


ANSALDI  {cmo-iHHOCEfiiE},  domi' 


îdbïCoOgIc 


68  ANS 

nicain ,  né  i  PkÎMiu»  le  7  mat  1710,  fit 
Ml  étudn  chis  les  jjraite»  et  devint  un 
lidlénùte  babîle.  En  1750  il  fut  nommé 
pnrfeueur  i  l'anivenitë  de  Ferrare. 

Dans  son  enfance,  il  conrot  nn  très 
grand  danger,  m  mère  étant  allée  arec  lui 
en  pèlerinage  k  Lodignane ,  on  Tenait  de 
mettre  les  cheraDi  à  le  Toitare  pour  re- 
tonmeri Plaisance;  mais  les  rênes  n'étaient 
point  encore  attachées.  Ansaldî  saisit  le 
moment  où  sa  mère  et  le  cocher  étaient 
ëhûgnés ,  ponr  monter  snr  le  si^  et 
chasser  les  eheratti,  qui  s'enfnirent  a  tn- 
Ters  les  champs  et  jetèrent  l'enfant  dans 
une  prairie,  où,  benrensement,  il  ne  se  fit 

An  nombre  de  ses  onvrages  se  tronve  le 
■nÎTant  :  Dejbrensi  judaorum  Buccina 
commenforùu,  Briziie,  1747,  in-4°.  C'est 
on  fort  bon  lirre  où  U  matière  est  traitée 
ifond. 

ANSALDI  (nAMçois),  né  A  Verceil, 
en  1785 ,  est  élève  de  Pietro  Sassi ,  md 
oncle,  qui  en  a  fait  nn  habile  rioliniste. 
Ayant  été  nommé  directeur  de  la  chapelle 
duroidePortogal,  ilest  passéateelaconr 
A  Rio-Janeiro,  où  il  réside  maintenant.  11 
■  composé  pliuienrt  concertos  de  tiotoa, 
qui  sont  restés  en  mannscrit. 

AHSANl  (oioTÀiTHi),  Dé  à  Rome  vers  le 
milien  dn  11"'  siècle ,  fnt  on  des  meîl- 
lenrs  ténors  de  l'Italie ,  et  non  nn  sopra- 
niste,  comme  ou  le  dit  dans  le  Dictionnaire 
des  Hosiciens  de  1810.  En  1770  il  passa 
en  Danemarck,  oà  il  se  fit  entendre  avec 
■QCcès.  En  1782  il  chanU  A  Londres,  et 
«n  1784  i  Florence.  Après  avoir  paru  sur 
let  théilres  principani  da  l'Italie,  il  se 
retira  A  Naples  A  l'Age  de  près  de  50  ans, 
et  s'j  livra  i  l'enseignement  du  chant.  II 
Tivait  encore  en  1815.  Les  qualités  par 
lesquelles  ce  chantenr  se  distinguait,  dit 
Gervasoni  (  Nuova  teoria  di  musica , 
p.  84),  qui  l'avait  entendu  plusieurs  f<Hs , 
étaient  une  sûreté  d'intonation  fort  rare, 
nne  grande  puissance  d'expression ,  et  la 
plut  belle  méthode  de  chant ,  soit  bodi  le 


ANS 
rapport  delamlsedaToiXftoitMmiedin 
de  la  vocalisation. 

Ansani  s'est  aussi  diitin{[iié  comme 
compositear  de  musique  de  chambre,  et 
l'on  a  de  Ini  plusieurs  morceanz  de  très 
bon  stjle ,  entr'autres  de*  duos  et  des  trias 
pour  soprano  et  ténor  avec  basse  continue. 
On  ignore  s'il  «it  encoi*.  Gerber  dit 
(JV^EuejZ^r.jqu'onareprésentéèFlotence, 
en  1791,  un  opéra  de  sa  composition  inti- 
tulé la  l'engeance  de  Minos. 

ANSCHUTZ  (sti..-jBAK-OB0KGBs),  pss- 
teur  A  Pélerwits  près  de  Scbweidniu.dant 
la  SUésie,  naquit  le  2S  février  1743,  fnt 
nommé  pasteur  en  1773,  et  mourut  le 
28  février  1807.  Il  a  inséré  quelques  ar- 
ticles sur  la  musique  daiu  les  journaux  de 
la  Silésie.,  particulièrement  des  réflexiMis 
sur  le  clavecin  (EtwM  liber  dos  klaiiier 
und  piano  forte). 

ANSCHUTZ  (1.-1..),  masicienallemand 
actnellemeut  vivant  snr  qui  je  n'ai  pu  me 
procurer  d'autre  renseignement  que  la  liste 
de  ses  ouvrages.  On  a  publié  de  lui  :  1*  Sii 
chansons  allemande*  (  Sechs  deuUd» 
Lieder) ,  Bonn  ,  Simrock  ;  2°  Trois  chaa-' 
sons  allemandes  et  nne  française ,  îbid.  ; 
3°  Deni  airs  italiens  et  allemands  pour  It 
Toii  d'alto,  ibid.  ;  4°  Dos  btumlein  wun- 
derschoeit  (La  jolie  petite  fleur),  ibid.{ 
S"  Quatre  chansons  allemandes,  ibid.; 
G'IUiapsodische  Geteenge,  versucb  tiner 
musikaliscken  Déclamation,  open  8, 
Augsbonrg,  Gonibart;  ?■■  Trois  chants, 
paroles  de  Gmthe,  Leipsick,  Breitkopfet 
Haertel;  8<  H^er  kau/i  liebesgûtler ,  de 
Gtethe,  Bonn,  Simrock;  S»  Walses  àneut 
parties  pour  l'orchestre,  livre*  1°',2«  et  3% 
Bonn,  Simrock  ;  10>  Idem.  A  dix  parties, 
livre  4°,  ibid.;  11'  Marche  des  francs- 
maçons  en  harmonie,  A  treize  partie*,  en 
partition ,  ibid.  ;  12>  La  musette  de  Nina 
variée  pour  le  piano,  Leipsick,  Breitkopf 
et  Hxrtel;  13'>  Huit  allemande*  pour  le 
piano,  livre  1",  Augibourj^,  Gombart} 
li"  Walse*  ponr  le  piano,  livre* 2*  et  3*, 
Bonn,Simrock}15°/t/em.,livre4',tW>; 
1&>  Hymne  maçonnique  poor  trois  voii  A 


îdbïCoOgIc 


ANS 
dcMur ,  aree  deux  Tioloni ,  alto  et  nolon- 
eelle ,  en  français  et  en  allemand ,  ibîtl. 

ANSCHUTZ  (  IHRHT  -  OHSÀBDT  -  SA  - 

umoh),  doctenr  en  philosophie,  prolêueDr 
de  l'école  boDi^eoiu  et  oi^aniste  i  la  noa- 
Tdle  égliie  de  Leiguick ,  est  né  en  1800  i 
Lanter  pré*  de  Snhl.  Il  est  anleor  d'un 
traita  de  motique  vocale  (Schulgesanbuch) 
qui  aët^pnbliéàLeipsick,  en  deux  partiel 
in-S".  On  a  anaai  d'Emett  Antchuti  nn 
rec(wildechanMiuallEmandei,iBuvrel", 
qui  a  para  i  Leiptick  en  1625. 

ANSELME  DE  PAKHE  (eioioi), 
écrirain  tar  la  moiique,  ne  fat  conna  jua- 
qa'i  ce  moment  qoe  par  ce  que  Gaforio  en 
a  dit  en  ploueart  eadraitg  de  ces  oarrages. 
ForluI  parle  d'Anselme  dans  »a  Itttëratnre' 
miuicale  (p.  487),  maïs  d'une  manière 
vague,  et  «enlement  d'après  les  indications 
de  Gaforio.  Le  P.  Aiïà,  bibUothécaire  de 
Parme,  fait  l'éloge  d'Âmelme  dans  se* 
Memorie  degU  scrittori  e  letUrati  par- 
mi^ùini,  et  déplore  amèrement  la  perte 
d'an  dialogue  snr  la  mDsiqne  qn'il  arait 
<crit.  E.  GerbtT{Neuei  Lexik.der  Tonk.) 
croit  qœ  cet  Anselme  est  le  même  qa'An- 
lelme  Flamand ,  musicien  du  due  de  Ba- 
TÎëre,  qoe  Zacconi  (Pratdea di Musica , 
part.  Il,  ch.  10)  considère  comme  le  pre- 
mier autear  de  l'addition  de  la  septième 
tjllabe  de  solmitation  aux  six  premières 
de  rbeiacorde  de  Gui  d'Areuo.  Gerber  ne 
l'était  point  sourenu  qu'Anselme  de  Parme 
ayant  Técu  antérieurememt  i  Gafforio, 
c'est-4-dire  vers  le  miliea  du  IS"'  siècle, 
n'a  pu  être  l'Anselme  dont  parle  Zacconi, 
poîiqne  celui-ci  reçut  dans  le  même  temps 
qn'Hobert  Waelnot,  c'est-à-dire  vers  le 
milien  da  16°"  siècle.  Tons  les  dontei 
qui  s'élevaient  sor  cet  écrivain  sont  main- 
tenant dissipés  par  la  découverte  que  l'abbé 
Pierre  Haiincbelli  ,  bibliothécaire  de  la 
Bibliotbèque  Ambroisienne ,  a  faite ,  en 
1824,  da  manuscrit  de  son  ouvrage  De 
Harrnonia  £alogi.  Les  circonstances  qui 
donnèrent  lieu  i  cette  découvErte  sont  aisa 
curieuses.  Un  des  amis  dn  savant  biblio- 
thécaire ,  ^tant  entré  dons  la  boutiqne 


ANS  89 

d'un  épider,  remarqaa  que  le  marchand  , 
ponr  envelopper  ce  qu'il  venait  d'acheter, 
déchirait  une  page  d'un  livre  in-folio  dont 
la  couvertore  était  déjà  arrachée;  imagi- 
nant que  ce  volume  pouvait  mériter  un 
meilleur  sort ,  il  en  fit  l'acquisition  et  le 
montra  i  l'abbé  Mauncbelli,  qui  en  re> 
csnnut  anaaiUlt  la  valeur,  et  qui  le  dépoea 
à  la  Bibliothèque  Ambroisienne  ,  où  il 
existe  actuellement.  Cette  copie  des  dialo- 
gues d'Anselme  parait  avoir  appartenu  k 
Gaforio,  car  on  trouve  à  la  fin  ces  mots, 
d'une  antre  main  que  le  reste  du  manu- 
scrit :  LUfer  Franchiai  GaJbrilimdensU 
miuiae/>rofe^soris,mediolanip/tonasci, 
he  P.  Afi%  (Memorie  degti  scrittori  « 
letterati  parmi^iani ,  t.  it,  a."  lxivii, 
p.  155  et  suiv.)  appelle  Anselme  Giorgio 
^nselmi  Seniors ,  en  fait  un  professeur 
de  mathématiques ,  né  k  Parme ,  et  assure 
qu'il  titait  mort  avant  1443.  Tout  cela  est 
conformeau  titre  de  l'ouvrage  dont  U  vient 
d'être  parlé ,  car  il  commence  ainsi  : 
Prœstantistimi  ac  clarissimi  musici, 
artium  medeeinatfue  ac  astrologiœ  con- 
tumatissimi  Anselmi  GeorgU  Pannen- 
sis,  De  musica  dicta  prima  balnearum. 
Comme  on  le  voit  par  ce  titre,  Anselme 
élait  à  la  fois  musicien  habile,  médecin  et 
«stranome,  on,  comme  on  disait  alors, 
attroîogue.  Sans  le  catalogue  des  œuvres 
de  ce  savant  ,  qui  se  sont  perdues ,  le 
P.  Afi^  cite  de  Rarmaiàa  dialogi.  Ces 
dial^ues ,  dit- il ,  se  font  entre  l'auteor  et 
une  personne  illustre  de  la  maitiHi  de 
MossL  Dans  le  fait ,  on  voit  dans  le  ma- 
nuscrit dont  il  est  ici  question,  que  cette 
personne  porte  le  nom  de  Pietrode  Subeis, 
qui  est  la  traduction  latine  de  Rossi.  Due 
courte  dédicace  qui  suit  le  titre  de  l'on* 
vrage,  démentie  que  ce  Pierre  de  Basai 
avait  été  le  mécène  et  le  prolecteor  d'An- 
selme; la  voici  :  Magnifico  militidamino 
et  benejactori  meo  optimo  domina  Petro  , 
Jtubeo ,  Georgiiu  Anselmus  satulem  et 
recommendatiotiem.  Disputationem  nos- 
tram  de  harmonica  celesli  quam  Cor- 
tenx  sepUmbri  proximo  t/t  balnàs  ka~ 


îdbïCoOgIc 


M  ANS 

bMPMU  wwfafl(Mi  Imjtutu  hië  bitor^itit 
md  H  mitto.  Qua»tiim  tamê»  reeolert 
vabà  j  tfuateiuu  quod  trrabm  aitt  )U> 
gUctian  JùerU  pro  arbitrio  emettdes. 
Volé,  iatêgerrimt  haroi  s  et  Parma  idsi 
aprilU,  liSi.  Âinù,  m  fiit  dau  tetpr»' 
mien DwU  daraiiDtel434  que c«t  aamg* 
fat  terniui.  C'ot  uns  dei  époqna*  loi  pltu 
JatfamniitM  da  l'hitbtira  dt  la  muiiqDe, 
L'abbé  MaBuelialli  crût  qat  loi  baini  da 
CoTMM ,  dont  il  «at  paiU  dani  eatta  d4di< 
UM,  MHot  astral  qaû  MOI  de  LoCqnc*. 

L«  maniuorit  d'Aatalme  eat  eoaipoai  da 
87fBuiUeUin-fol.n«itdinaiantrau  dit- 
lertationi  on  dialagnn  dont  Toici  Ica  titre*  t 
l'  De  Hamuuûa  eelestii  2°  De  Sm^ 
mionia  ùutnan«HtaU  i  3"  D»  Marmottia 
camtaiiii.  Nul  donteqoalea  deux  demicn 
dialogoet  n'ofi&ent  beaacoap  d'int^rM,i 
eauM  de  l'époqne  oA  ilt  ont  ité  écrtti  j 
malheiireaaanieDt ,  preaqne  toD«  le*  exem- 
plei  de  mmiqae  Rianqaent ,  et  In  portéet 
^  avaient  Mé  pr^pai^  toai  vide*. 

AN8ELHB  DE  FLANDRE  ou  VLA- 
■AND,  (ju'oaamalipTopoicoofondaaveo 
le  précédent ,  fat  attaché  comme  mniicien 
an  Krrîce  du  dnc  de  Bavière,  rerg  le  mi- 
lien  dn  16**  liècle.  Zacconi,  dam  la  Pra- 
HcadiMusica  (part.  ti.Iib.l,  c.  10), 
dont  la  Mconde  partie  a  été  imprimée  en 
169S,  amire  qne  M  mnticien  entreprit  de 
Mmpléter  la  gamme  en  nommant  si  la 
•eptième  note  bécarre,  et  to  la  même  note 
affectée  d'an  bémol.  IVun  autre  oAté,  Mer- 
lenne  {Quett.  in  Gtnes.,  p.  1623  )  cite 
Pierre  Haillart,  lequel  affirme  qu'on  Fla- 
mand anonyme  avait  propoié  l'addition  de 
pamlle*  ïjIIiThs,  ven  1547.  Il  eat  im- 
pouible  de  décider  maintenant  »'il  l'agit 
d'Antelme  on  d'Hubert  Waeirant ,  auquel 
on  attribue  anui  cette  invention .  An  rette, 
il  ett  bon  de  remarquer  qae  pluiieurs  au- 
tenrt  ont  proposé  de  tembUMet  additiens 
.  août  d'autretnomt{^.  Waeirant  (Hubert), 
De  Putte  (Henri) ,  Calwitt ,  Uréna  (Pierre 
de)  Caratnael  de  Latkawitt;  Hitiler  (Da- 
Did)  et  Lemaire  (Jean).  On  peut  auni  voir 
lei  articki  Gibel  on  Gibelitu  (Otbon),  «t 


ARS 
BaHtleA  (J«a-H«ri).  On  toem  u 
paaiaga  relatif  A  Auielne  Slamand  dani 
ïea  NotiMi  nt  lei  éerivaint  de  Bolegne , 
par  Fantuiti ,  t.  5,  p.  544,  d*  5.  Il  t'agit 
d'ona  iMtre  qui  fut  éorite  «a  1745  par 
Françoit  Fmedi,  de  Sienne ,  à  nn  maître 
da  cbapelle  de  Homa,  oon  ami,  pour  avoir 
ton  avii  inr  la  maillaor  lyitime  de  wlini- 
latûn,  HVMf,  de  oelni  de  Gui  d'Areno,  ev 
de  oelni  d'Antelme  Flamand.  Il  dit  qtM 
le  P.  Fanito  Fritalli ,  mettre  de  ebapetle 
de  la  cathédrale  da  Sienne  avait  intrôdaît 
M  dernier  syttime  dant  «on  éMie  pubh- 
qW]  mail  que  tout  lea  profetaenn  da  la 
ville  le  bitmaient  et  rejptaicBt  m  «yitèB» 
de  aolmisation.  Cette  qneitiou  avait  mu- 
levé  dee  ditcuMions  dant  tout  le  paji  : 
c'eft  è  propot  de  cei  diaousûoni ,  oik  Inî- 
méme  était  intéretié  par  nn  éeril  qu'il 
avait  publié  lar  cette  matière,  qne  Pravedl 
écrivit  H  lettre.  Il  t'était  pnwoncé  contra 
la  noDvelle  méthode  de  lolmiiatieB ,  M 
tout  rempli  dei  préjugée  de  h  nation,  U 
avait  conclu  en  faveur  de  la  tolmitatùn 
ancienne ,  condamnée  par  la  nature  même 
de  la  tonalité  moderne.  Voici  le  leite  du 
passage  dont  il  a'agit  :  Atteto  che  il  Bev, 
Sig.  D.  Fausto  FritelU,  novelio  maetiro 
£  cappella  di  questa  metropoUtaita ,  inr 
trodusse  nella  sua  pubblica  scuol*  l'uto 
di  solfeggiare  seconda  il  metodo  dÀn^ 
selmo;  un  cavalière  tfaîto  lignaggio,  eha 
ha  moUo  intéresse  m  tjuesto  pariieo- 
lare,  senUndo,  che  ijuesta  innovaùoM 
veniva  rigetUUa  imanimamente  da  taUl 
i  profkssoH  di  qteesta  città ,  /nijhce  l'a- 
note  commendarmi  di  mettere  in  oeai» 
il  mio  sentimento.  A  contemplaiionepoi 
de'  varj  mieipadroni  ed  amici,  la  puh- 
blicai  colle  stampe,  e  dai  medesimi  ne 
sonostate  mandate  délie  copie  itt  disent 
cHtà  per  sentire  le  opinioni  dei  piit  perUi 
Bell'  arie.  Intanto  che  eglino  sbuMa 
attendendo  le  risposte,  io  per  mia  p»rU 
ricorro  ail'  oracola  dei  P.  f^.  M.  JK.  pf 
sapere  çuale  iMbe  essere  il  mio  dettiM. 
Per  ùxnto  mi  son  preso  l'ardire  dinvit^ 
^iene  wut  copia,  assiema  coti  umi  dit 


îdbïCoOgIc 


AHT 


ANt 


M 


mttieuroMdoi»  chê  dtUa  tua  groMSit' 
tima  rispotta  diptnderà  ic  dovté  eoH' 
lUuvuv  a  nà  œl  teriaia  impegno  ove 
mi  trotio,  P*rcià  prtgo  vivamenta  la 
P.  y.  vaUrsi  sompiacert  dirmi  cou 
baia  àtgenuilÀ  S  tuo  parera,  accià  passa 
daiU  virtuatutime  auionvoli  lae  Ltru- 
ùani  ric9v«F4  ^tulli  awertimeaU  ckm 
slùmerù  piit  eo^aooroii  ai  mei  pratenti 
ÏMUrtsti,  ristÂitu4imo  Jiptmkre  dalU 


ANSELMI  {*"),  oompMitaiir  Italien 
da  IS^ifièela,  x'nt  oonnii  que  par  nn 
npén  întitiili  /  Irt  Preteudtnti,  ^  a  éU 
npt^teatë  i  Lodi,  en  1786. 

ANSILÏNB  (iMMiKi),  muriden  fran. 
çai*  qui  rirait  T«n  le  nilien  du  16»  tibcle, 
Hait  wfïaji  dani  la  ohapella  de*  «DfaiH 
de  PraRoe ,  «ou*  le  f^oe  da  Françoi*  [*• , 
«1  1534,  nûiant  un  compte  de  la  maiton 
deeeipriiiiwa,quift]iitenl538(ll.  11, 
ï.  540,  lappl-dalabibl. dorai deFraoM). 

ANTAO  on  ANTOINR  DE  8ANTA 
KLIAS,  carme  portupait,  sacpiit  i  Li»- 
bonae  ven  1690.  Il  paua  une  partie  de  u 
«  daiu  1m  poMeuioiK  partogaise*  «a 


Amériqtie.  Après  mto  ratenr  eu  Enropt , 
H  entra  aa  eourent  da  ion  ardre,  i  Li»- 
iNHiiie ,  oA  ton  liabileté  dani  la  composi- 
tion et  sarla  harpe  le  6t  Doionier  maître 
de  chapelle.  Il  mennit  «n  1748.  SesMui- 
positioiu ,  qoi  eontiftent  «n  T»  Dewn  k 
quatre  ch<enn ,  ripons ,  meuee ,  ptaamee, 
hymnea ,  et  cantate  ponr  l'anniverMire  de 
la  naïuanee  da  rei ,  aant  conaerrte  daiu 
la  blbliothtqne  de  aan  moDait^re. 

ANTEGNATi(eaiTi»io),i^Ubrae<ni- 
■tnictntr  d'orbes,  né  i  Breseia  ,  rivait 
ion  1580.  Il  a  cmutroH  IVifiie  de  la  ca- 
thédrale de  u  patrie ,  et  fat  aidri  dans  cet 
oarrage  par  son  fils,  qui  est  l'objet  de  l'ar- 
ticle tairant. 

ANTEGHATI  (coniriirr) ,  fils  do  prê- 
chent, naquitàBrescia,  veralemilieo  da 
1(H*  siècle.  Il  fttt  habile  constructeur 
d^w^oes ,  et  célèbre  ofgoniste  A  la  cathé- 


dnb  da  ta  patrie.  Il  «acnita  aette  plaoa 
JDsqn'en  1619 ,  oA  «ne  apoplexie ,  dont  Q 
fat  trtyft ,  le  raadit  impotent  jasqn'à  sa 
mort ,  qui  n'arrira  qne  qoelqties  anoAea 
après .  Les habitansda  Brescia,  pour  récom- 
penser Ks  talens  et  la  pnreté  de  set  mcears, 
loi  firent  une  pension ,  On  tnava  son 
é\o^  parmi  le*  Blogi  tsloHci,  d'Octava 
Ecasi,  p.  500. 

Il  a  publié:  1'  Canioià  a  quaUro, 
Utto ,  dm,  Irt  e  Quattro  lihri ,  Teaeùa 
per  Aless.  Vincmti;  a<  Messe  e  motetU 
aduee  fna  ehori,  Veottia,  pressa  Bart. 
H^ni  ;  3*  Matetd  t  lettuiie  a  tre,  V»- 
nmia ,  Bart.  Hagni  ;  i'  Messe  e  sùtfmtia 
a  alto,  Venise,  Bart.  Hagni;  5*  IiuU 
d'àUavolatura  tTorgano,  Teniae  ;  0*  I'^a- 
tegnata  bttavolabira  diricereale,  Venise, 
Barth.  Ha^i  ;  7*  L'^rte  orgixitica^  tnt- 
OM,  160»;»' Moiald  a  imvoci,  Venue  i 
9*  MMetli  e  messe  a  dodiei  in  tre  ehori, 
Venise,  Allés.  Vineenti  ;  10*  Onfutuu  da 
sonore  a  quatiro  e  oUo  voci,  Venise, 
1619.  Ses  quatre  livres  de  chaqMini  A 
qaatre  voix  furent  réimprimés  i  Venise. 
en  1621. 

ANTE8   ( ),  mécanicien  anglais, 

rivait  è  Londres  ver*  la  fin  dn  dii-hui- 
tième  siècle.  En  1801  ,  il  conslmisit  on 
pnpitre  mécanique  pour  nn  qnatuor,  i^, 
an  moyen  de  la  pressim  d'one  pédale,  tour^ 
nait  les  pages  de  la  mnsiqne.  Des  infon- 
tiens  da  même  genre ,  mail  différente*  par 
le  mécanisme,  ont  été  publiée*  depuis  lors. 
(VoTci  Paillet,  Puirocheet  Wafper). 

ANTHirPE ,  muicien  grée,  è  qni  Pin- 
date  (in  Plut,  de  musica)  et  Pelluz  (lib. 
4,  c.  10,  sect.  78)  ont  attribué  l'inventioa 
du  mode  lydien,  que  d'autres  ont  donné 
i  Hélanippide  (Voy.  ce  nom],  et  quel- 
ques uns  h  Torréhe. 

ANTIER  (Huia),  néei  Lyon,  en  1087, 
rint  i  Paris  en  1711 ,  et  débuta  prcB«|ue 
ansritAt  è  l'Opéra ,  où  elle  jona  pendant 
ringt.neaf  ans.  CéUit,  dil-on,  nnaictrice 
eicetlente,  et  l'en  vante  la  manière  dont 
die  jouait  les  rftles  de  magicienne  dan*  le* 
opéru  de  LoUi.  Klle  mourut  i  Pari*  k  3 


îdbïCoogIc 


99 


AMT 


iàeembrt  1747.  Cs  fat  «Ue  qui  connmiii 
le  moréclul  da  Villan ,  U  premiire  fbû 
qu'a  alla  à  l'Opéra  «pré*  U  UuUle  da 

ANTIGÉNIDE ,  jouor  da  fldU,  naquit 
i  Tfaèbet ,  en  Béotie.  11  apprit  la  muiiqoa 
■OBI  la  direction  de  Pbîloiène,  poète-mu- 
noien,  dont  il  derint  le  Joneor  de  ilûta 
ordinaire.  Périclit  le  chargea  d'eiueigner 
cet  initrutnent  à  Alcîbiade.  U  était  en- 
tlioiuiaste  da  son  art,  moiu  pour  lei 
•pplauditsemeot  ^'il  lui  proenrait,  que 
pour  l'art  lui-même;  car  il  avait  pour  le 
goAt  de  la  multitnde  on  méprit  qu'il 
lAchait  d'iiupiror  i  sei  élèves.  Il  dit  un 
joar  i  l'un  d'eux,  qui,  bien  que  fort  habile, 
éUit  peu  applaudi  de  l'anditoÎTe  :  Joues 
pour  Us  muses  et  pour  moi.  On  rapporte 
k  ce  iDJet  l'anecdote  toivante  :  un  joneor 
de  flAte  ay antété  fort  applaudi  par  la  peu- 
ple, Antigénide,  qni  n'était  pas  encore 
urti  de  l'hj^icène,  dit  ansaitAt  :  ■  Ponr- 

■  quoi  donc  tout  ce  bruit  ?  Certes ,  il  faut 

■  qu'il  j  ait  ici  quelque  choM  de  bien  man- 

■  Taii  dan»  ce  qu'on  a  enlenda;  l'il  en 
(  était  autrament,  cet  homme  n'aurait  pa« 
s  mérité  tant  d  applaudissemeni.  ■  Il  est 
bon  de  remarquer  qn  Athénée  attribue  ce 
propM  k  Atopodore  de  Fhliaae  {Deipno- 
s<^h.,  lib.  XIV).  Antigénide  fit  k  la  flate 
dea  cbangemeiu  utiles ,  en  perfectionna  U 
structure,  et  augmenta  lenombre  des  tron*. 
Apulée (ùi  Plorid.,sect,  i),  prétend  qu'il 
fat  le  premier  qui  trouvale  moyen  de  joœr 
■nr  la  même  fldio  dans  les  cinq  modes 
éolien  ,  ionien  ,  lydien  ,  phrygien  et 
dorien.  La  supériorité  de  son  talent  était 
bien  reconnue ,  si  l'on  en  juge  par  ce  mot 
d'Epaminondai ,  qu'on  voulait  effrayer  en 
Ini  annonçant  que  les  Athéniens  envoyaient 
contre  lui  des  troupes  équipées  d'armes  de 
noDvelle  invention  :  Anti^nide,  dit-il, 
s'affUge-l-il  lorsqu'il  voit  déifiâtes  nou- 
■veUes  entre  les  mains  de  Tetlis  ? 

ANTINOHI  (louis),  né  k  Bolope 
vers  1697 ,  fut  l'un  des  plus  habiles  chan- 
teur* da  commencement  du  IS*"  siècle.  11 
B  voix  de  ténor  pore,  péné- 


ANT 

trante,  et  joignait  i  oet  avantage  one  mé- 
thode aicellente.  Il  fut  agagé  pavr  le 
théltre  de  Londres  dirigé  par  Eandel,  et 
y  débuta  avec  succès  en  1726. 

ANTIQUIS  (j»N  d')  ,  maître  de  cha- 
pelle à  l'église  de  SBin^Nicolas,  k  Bari, 
dans  le  royaume  de  Naples,  florisaait  dau 
la  seconde  moitié  du  16»  siècle.  On  B  de 
lui  :  l"  yUlanelle  alla  Jfapolelana  a  tre 
■voci  di  diverti  musici,  raccolle  da  Jo.  de 
Antivols,  con  alame  délie  sue,  Ve- 
nise, 1574,  in-8o  obi.  ;  2»  Madrigtdi  a 
quattro  voci  con  un  dialogo  a  ollo,  Ve- 
nise, 1584,  in-4<>  ;  5<>  //  primo  libro  di 
cantonelle  a  due  lyoci  da  diversi  autori 
diBari,  ibid.,  1584.  Ce  recueiL  est  inté- 
lessantparco  qu'il  fait  connaître  plusienra 
compositeur!,  nés  k  Bari,  on  dans  ses  en- 
virons ;  en  voici  les  noms  :  Simon  de  BtJ- 
dis,  Elienne  Felis ,  Muiiio  Estrem, 
Fabrice  Eacciola,  Jean  de  Marini,  Jean 
François  Gliro ,  Jean  Baptiste  Pace, 
Jean  Donat  de  Lav<^,  Jean  Pierre 
Gallo,  Nicolas  Marie  Pùsiolis,  Jean 
François  Capsarti ,  Nicolas  FïncerU 
Fanelti,  Tartfuin  Papa,  Ficlor  de  Helùt, 
Jean  François  Paiumbo  ,  Jean  Jac- 
ques Carducci,  Jean  fincent  Goltiero, 
Boraee  de  Martino ,  Joseph  di  Cola 
Janno,Domini^ue  dello  Bfansaro,  Donat 
jtnloine  Zatuuino,  Jean  François  Fio- 
lanti  et  Pomponio  Nenna. 

ANTOINE  (rERDiHÂHD  D*},  Capitaine  an 
service  de  l'électeur  de  Cologne,  vers  1770, 
fut  habile  violiniste  et  claveciniste.  Mar- 
purg,  Eimherger  et  filepel  furent  ses  maî- 
tres de  composition ,  et  son  goAt  se  forma 
dans  un  voyage  qu'il  iit  en  Italie.  D^nb 
1780  il  a  mis  en  musique  les  opéras  sui- 
vani  :  1"  Il  mondo  alla  roveraa  ;  î"  Dos 
tartarische  geseU  { la  loi  de«  TaHares  )  ; 
3°  Dos  nuadehen  in  EichthaU  (ta  fille  de 
la  vallée  aux  chênes)  ;  4*  Otto  der  Schiit* 
(Othon  l'arcber),  1792  ;5>  Der  FUrst  und 
sein  Folk  (le  Prince  et  son  peuple  ) ,  opé- 
rette; 6<>  Eade  gut ,  ailes  ^(  bonne  fin, 
tout  est  bon  ) ,  opéra  en  deux  acte*,  1 794  ; 
7>  CkiBon  de  la  tragédie  de  Ltmaâ4a.  Il 


îdbïCoOgIc 


ANT 
•  fiùt  aiuii  !•  manque  d'un  prolt^e  de 
Cramer ,  et  composé  ^elqoei  tymphonie* 
et  <leiqiutaondeTioloii,daaslamaiii^ 
da  Haydn. 

ANTOINE  (aEini],  connu  tons  le  nom 
de  Cnix ,  naquit  i  Hanheim  en  1768 ,  et 
vînt  i  Munich  en  1778 ,  arec  sa  mère ,  la 
famense  actrice  Francislia  Antoine,  Titt 
AmlMrger.  Il  fut  d'abord  deitîné an  théâtre 
et  reçDt  de(  leçons  de  sa  mère.  Il  pamt 
souvent  «nr  le  théâtre  de  la  conr  dans  les 
rdlei  d'enfant.  Hait  bientAt  il  étndia  la 
musi^oe  et  reçut  des  leçons  de  P.  'Wïoter, 
alors  mosicien  de  la  cour.  Sa  mère,  pour 
■cherer  son  éducation  moticate,  le  mit  pen- 
dant deni  ans  1  l'ëcole  de  Lfopold  Hoiart, 
iSalibonrg.  EQl786i1  paewiau  service  de 
l'électeur  de  Trêves ,  il  Cohlenti;  mais  il 
quitta  cette  cour  pour  voyager  en  France 
et  en  Hollande.  Après  aroir  été  quelque 
temps  an  service  du  comte  de  Bentheint  à 
Sleintort,  il  y  épousa  la  cantatrice  Joenna 
Fontaine  et  partit  avec  elle  pour  Munich , 
en  1 791  ;  il  y  fut  placé  comme  violjniste  à 
lachapelleélectora]e,etymoQrutenl809. 
On  connaît  de  lui  quelques  compositions 
manoscrites  pour  le  violon. 

ANTOINE(uHUT),frèreduprécédent, 
naquit  i  Manbeîn  en  1770.  Il  apprit  le 
baulbuis  du  musicien  de  la  cour  Eam. 
En  1786  il  passa  an  service  du  prince 
électoral  de  Trêves,  à  Cohlenti,  et  y  acquit 
la  réputation  d'un  artiste  habile.  Haïs 
lei  troubles  de  la  gnerre  et  le  changement 
de  gonvemement  ayant  obligé  le  prince  A 
réformer  sa  musique ,  Antoine  chercha  un 
antre  moyen  d'existence  et  fut  nommé  col- 
lecteur de  la  loterie  royale  k  Munich ,  où 
il  se  trouvait  en  1812. 

ANTOLINI(fbirço)s),  professeur  da 
rlarinetteàMilan,  néâMacerataenl771, 
a  écrit  un  petit  ouvrage  utile  aux  eompO' 
aiteur«,  sous  le  titre  de  La  relia  maniera 
di  scrivere  per  il  clarinetto  ed  atlri  ttrO' 
menti  dijiato ,  con  sei  lavole  contenuli , 
oltre  vary  esempi  dimastrativi,  eziandio 
le  due  scale  4el  darinelto  piii  chiare  e 


ANT  M 

complète  délie  conutami.  Optra  tdSii- 
sima  prùtcipalmente  ai  compositori  di 
mxisica,  non  che  a^  esercenti  in  essa 
trattati,  MiJano,  délia  tipograf.  di  Can- 
dide BaccineUi,  1813,  62p.  tn-8>. 

ANTON  (coNaan-rarforaiti),  jté  k 
Lauban,  le  29  novMnbre  1716,  aiaaigna 
d'abord  lea  sciences  morales  et  politique* 
dans  l'université  de  Wittemberg,  et  devint 
en  1780  professeur  de  langues  orientales 
dans  la  même  université.  DansaajenneMO, 
il  s'était  livré  à  l'étude  de  la  musique ,  et 
le  goAt  qu'il  avait  conservé  pour  c«t  art  lui 
fit  diriger  ses  travaux  sur  des  objet*  qui  y 
sont  relatifs,  et  particulièrement  sur  ta  mu« 
siqne  des  Hébreux.  On  a  de  lui  ;  1°  Dit- 
tertatio  de  métro  Hebrwona»  antiqao, 
Leipsick,  1770,  in-i»;  >Findicia  dispu- 
tationii  de  métro  Hebraorum  antitfuo, 
a  dubitationibtu  virorum  doetontm , 
ibid.,  1771,  in-8<>;  5>  Pars  seconda, 
ibid. ,  1 772 ,  in-8>  ;  i»  A^eraocA,  </te  3fe/a- 
die  und  Harjnonie  der  alten  hebraischen 
Gesange  und  Tonslucke  tu  entùffern, 
einBeytrag  uir  Gesehichte  der  hebraie- 
chen  Musik,  nebst  einigen  Finkenfèr  die 
hebraischen  Gramtiuiliker,AiuUgeriaid 
EimstsUichter  des  alten  TetlaiMnls  (ta 
mélodie  et  l'barmoaie  des  anciens  chanta 
hébrû'quea,  etc. .  essai  sur  lliiitoire  de  la 
mnaiqne  des  Hébreu,  etc.),  première  par- 
tie, dans  le  répertoire  doLttératnre  biblique 
da  professeur  i'au'ufftora.  l,IéDa,  1790, 
in-4",  pag.  160 — 191  ;  deuiième  partie, 
dan*  le  mémeoovrage,  t.  3,  1791,  pag.  1 
—81  ;  5«  Ueber  dat  JUangelhaJle  der 
Théorie  der  Musik  :  ein  kurter  ^uftalz 
(  sur  l'imperfection  de  la  théorie  de  la  mu- 
sique) ,  dans  le  journal  musical  de  Uei- 
cbardt,  page  133;  6<>  Ueber  die  JUafik 
i/er.S'Z<nvn( sur  ta  musique  des  Slaves), 
dans  te  Magasin  musical  de  Cramer,  1. 1, 
page  103i;  7*  Salomonis  Carmen  meli- 
cum ,  quod  caniicum  canticorum  dicitur, 
ad  metrum  prtscum  et  modos  musicot 
revocavit ,  recensait ,  in  ■aernacidatn 
transtaiit,  natif  criticis  atiisçue  iilu*- 
tmvU,  etghssarium  addidit  Coar.  Gottl. 


îdbïCoOgIc 


M  aut 

«rfUBR,  Wittembeq  al  I^ptick,  1800, 
ICI  page*  on-S»- 

ANTONSLLI  (inoRDio)  ou  ANTI- 
MBLLO,  nédani  la  teoou^  moitié  du  16*> 
tiècla,  tM  compoùtenr  et  matlre  de  cha- 
^lle  de  l'tgliie  ëpiteopale  de  BéDéveot, 
dan*  la  rayauBie  de  Naplei.  II  a  pnblM  i 
Rome  aa  Iii>re  de  moteti  à  qoetra  nis* 
m  1604.  Sn  160S,  AntobetU derint  nul- 
tre  de  U  ckapeUe  de  Saint-Jean  de  Latraii) 
t  R«M ,  mail  D  ne  eaneenra  cette  plaea 
qu'une  annfe,  ce  qni  peat  porter  à  croire 
qn'il  HKwmt  an  eammeneement  de  1609. 
Ileot  ponr  laeceaiear  Jaeqnet  BenincaMi 
L'abbé  Balni  cite  de  oe  muicien  de*  mo- 
telti  qoatrecfaœuriqa'ilcoDÛdèraeomDia 
dei  eonpotitiaM  nmarqnablea. 

ANTON!  (<itOTiH«i-iATTisTi.i)iaii), 
erfanlfte  de  S,- Jacquet Kajear  i  Bologne, 
etHadéroicienphilbarmDiiîqae,  *ef«  1650. 
It  a  publié  :  ïtitavolaUtra  nuova  di  carU 
vertttU  per  laid  H  taoniper  l'orgaiw. 
Cet  •arTage  eit  cité  par  Jean  Kricger, 
dani  la  préfaee  de  se*  Musikaliseke  pai^ 
fien;  mai*  il  n'en  indlqne  pat  la  datai 
Antrnii  a  ferit  p«ar  le  théâtre  de  Bologne 
JUde,  qui  •  été  repréwnté  en  1679. 

ANTONII  (MRao  beoi,!)  mettre  de 
dMpelle  de  l'égliK  de  S.-iétienne  t  Bc 
legiw  et  aoidéoiicieD  pbiUiarmoniqne ,  flo- 
riHait  nn  1680.  Il  a  piblié  finit  onme 
de  rangiqoe  praiiqne,  parmi  iHqnelï  m 
diitiagoe  l'ceaf  re  5"' ,  moi  ce  litre  :  iH- 
cercale  a  vUAlno  solo  e  violons  o  c<m- 
Ujimb,  Bologne;  l'tntTrfl  ?■■•,  eentenatlt 
m  moteti  i  veii  lenle,  arec  Ttolon  on  riole 
et  violoncelle  obligé,  Bologne,  1696;  et 
l'(MTTe8~*,  eompeié  de  trois  moMespear 
deni  eoprani  et  baïae,  atec  aceompagne. 
tnent  de  detn  violoni.  An  litre ,  aprte  le 
nom  de  l'antenr,  on  troBre  cee  mot*  : 
Moiettro  di  cappella  di  S.  Oiovaimi  in 
Monte,  n  parait,  d  aprèi  cela ,  qn'il  était 
pttié  de  la  ntaltrin  de  S.-Étienoe  &  cdle 
de  S.-Jean  dn  Hsnt. 

ANTONIO  DEGLI  ORGANt.  ro;re» 
BqviaeiiLtiri. 

ANTONIO  0>  maicieB  tàd^ta,  m- 


ANT 
qnit  à  llanan  dana  la  prentitre  mritii 
dn  l?"*  iîèole.  n  perelt  qn'il  avait  c«Mé 
de  virre  en  16B0.  Hingitoii  (in  Sîblioth. 
Sicula,  t.  2,  p.  69)  dit  qa' Antonio  était 
antenr  d'an  onvrage  intitnlé  Glhara  aep- 
temchordamm;  maie  il  ignorait  li  c'était 
un  livre  théorique  on  pratique. 

ANTONIO  ("'),  Tielinirte  italien,  ri* 
*ait  an  commencement  dn  18"'  ùède. 
On  •  graré  de  la  cwnpoùtion  :  Premier 
livre  de  Sonates  pour  viotan,  Anuter- 
dem,  1726,  in-fol. 

ANTONIOTTI  (ourou),  né  dan>  le 
Hilanaii,  en  1692,  demenra  pendant  qnd' 
quM  année*  en  Hollande,  oà  il  publia,  en 
1736,  ion  premier  enrrage,  compoeédc 
doDM  u>aate«  ponr  le  TioUncelle  on  la 
viola  di  gamba.  Il  le  rendit  eninite  à 
Londree,  où  il  réiida  pendant  pln«  de  vingt 
an»,  il  avait  écrit  en  iulien  nn  traité 
d'harmonie  et  de  contrepoint,  qn'il  fit  tra- 
dnire  en  anglai*  et  qni  fnt  publié  «ou*  oe 
titre  :  L'^rteArmonica,  ora  Treatite  «m 
the  composition  aftnusic,  in  three  b«oks, 
■wiih  an  introduction  on  the  history  »nd 
progrès*  of  music ,  front  ils  beginning 
lo  this  tinte.  W^ritten  in  italian,  and 
translatedintoengtisk.Lonir^,  1761, 
in- fol.  2  vol.  Ce  livre  n'ent  point  de  anecèi; 
Antoniottï  était  peu  instruit  des  matlitet 
qu'il  voulait  traiter.  Dans  sa  vieillesM,  il 
reloumfliMilan(ïeral770),  et  y  présenta 
au  P.  Giov.  Sacchi  son  problème  sur  la 
possibilité  de  faire  entendre  k  la  fois  tonte* 
les  notes  de  la  gamme  dans  une  barmonie 
qui  ne  bleise  point  l'areille;  ce  qni  tttt 
approuvé  par  le  P.  Sacchi  et  par  on  moine 
de  l'Observance,  babîle  contrapuntiste , 
nommé  le  P.  Jean  Dominique  Catenaci. 
Ou  sait  que  YeStt  dont  il  s'agit  consiste 
dans  le  retard  de  plusieurs  consonnences 
«nr  nn  mouvement  ascendant  de  plasieart 
antres  conionnaDces.  Antonietti  est  mart 
i  Milan  en  1776. 

ANTONIDS  (JOIES),  constractenr  d'or- 
gnes,  né  vers  le  milieu  dn  16"  siècle,  a 
fait  en  1565  un  orgue  de  55  jeux  ponr 
l'église  de  Ste-Harie  à  DsnUifr ,  dent  Pre- 


îdbïCoOgIc 


ANT 

lariu  itonne  b  diip(»itiDB  dtu  »•  Sjn- 
lagai.  Mu.,  t.  3,p.  162. 

ÀNTONIUS  (jau-uBUm),  obuttcw 
«t  "";■■*"•  i  firinie,  ni  i  Dhmii  •  Ml  «h- 
tiar  d'un  petit  lim  JlénMHtùr*  inthnlA  i 
Priiteipia  mutùnt,  BtêaM*  1743,  iii-8>, 
4  ftiiillw  et  demie. 

ANTONÏ  (fUMfeif-JMira),  TÎoaire, 
diraeleor  du  obteor  de  la  HtliédralB  de 
Muiuter,  et  profiueiir  da  tniulque  an 
gjraaut  de  la  mtme  ville,  y  e«t  nt  le  1" 
téiTOT  1 790.  Fili  de  JoMpb  AdUdj  ,  or. 
gaoirte  de  la  oathédrala  de  Hmuleri  il 
apprit  de  «on  père  let  prindpee  de  la  mo' 
nqae  et  £t  d'aillanra  debeonee  élndet  dant 
la  leieaoei  et  dani  le*  leafoca  anoieDDea 
et  modemN,  qai  lai  oDt  él4  fort  otilct  pear 
I«t  onvrafe*  qu'il  a  entrepris  et  pitUiée. 
K.  Antonj  eit  antù  an  boa  organiite.  H 
■  terit  beaucoup  de  motiqne  d'jglîse  telle 
que  du  meaae» ,  ebarali,  au  BupplËmcnt 
■m  mélodiei  de  Vertpoell  atee  aocem- 
pafBement  d'orgwt  rte.  On  loi  doit  de* 
quataon  pottr  le  tiolon ,  da«  Mnatei  da 
pian» ,  et  le*  cantate*  Pk  Muse,  de 
X.  L>  Nadermann,  et  Wtr  apaimet  dot 
£ogeK ,  du  eomie  de  Slolberg ,  avec 
orcbertra.  Camme  écrÎTain  aar  la  manqna, 
H.  Aotony  pwrtde  nn  talent  tiM  remar- 
quable. Il  eal  aoteur  deplutiennonTragea 
qoi  taéritMit  d'être  comptée  parmi  ce  qa'oB 
poeiMe  de  meillenr  en  leur  genre.  Le 
premier  a  pour  titre  i  jlivhalogisch~ 
liùérgUchet  Lehrbuek  des  gregurmni- 
aeheii  KirchengetaHgetmil  vortùglicAer 
JUickstkktau/dié  rmmitchea ,  iwinsler- 
Mchen,  andenslijîktglnischen  Kirckeit- 
gesang--wmten  (Traité  arohëoli^iqDe  ot 
litBTgiqiHdo  diant  grégorien, elo.),HaD>- 
Ur,  1829, 1  vol.  in-4°  de  244  pagei.  Cet 
aarilent  oarrage ,  rempli  d'ans  éruditioa 
rare,  art  diriai  en  deni  partiec  i  la  pia- 
mière  eat  rebtita  i  l'hirtairo  et  i  la  tbfo- 
rk  do  plain-diant  )  la  aeconde  traita  de  la 
pratique.  Toot  lei  d)jett  important  du 
ebant  eoclédaftîque  tont  traités  arec  beau- 
coup de  a^aeité  et  de  tar  oir  dani  la  pra- 
nùtre  partie ,  qui  ea«tiflat  risfl-buit  cba- 


ANT  W 

pilTM  )  la  leeonda ,  qui  n'es  laulènne  que 
quatre ,  ett  un  traité  raeeinet  dn  plaia- 
obant.  J'itère  m  catle  dernière  partie 
n'eat  pu  la  mime  ebaaa  qni  eit  indiquée 
dani  le  PaniheùH  der  Tênktoteder,  da 
Fr.  Baaimann  (p.  8),  aeat  la  litn  de 
SUftkueh  far  dm  Getangmmeniekt. 
HatamanH  cite  totganra  d'tma  maniera 
inaamplète  4t  inaiaete. 

Le  aecond  ourrage  de  H.  Antonj  eat 
intitulé  I  ûetchicMicÀaDmvtatùmgdBf 
SnUtekung  uitd  FervoUhmuiUtiuig  der 
Orgel,  nebsl  timgeit  tpeeieUen  Nmohneh" 
tan  MerveneAiadK*  Or^lwerlre(BMp^ 
aliien  biatoriqua  de  l'origine  et  do  perfe»- 
tionnement  de  l'ergae,  lairie  da  qndqMt  ' 
noticea  ipéeialee  de  différant  otjnet  célè- 
bre*), Huniter)  Coppenratb,  1832,ln-fl*. 
Ce  livre  eit  reeoro  m  andable  i  canae  de  l'éru- 
ditiou  aelide  qni  y  règne  >  Il  me  lemble 
fort  topérienr  A  l^irtelre  de  l'orgne  pu- 
bliée aatrefeit  par  Sponiel.  L'oarrage  ett 
eampoté  de  dénie  ohapitrea  ranfarmé*  eti 
SlOpagei. 

APEL  (raÏDdam-AtioDm'VaBBiHAini), 
dectenr  en  droit  A  Leipaiob,  naqnit  dani 
oetta  Tille  la  8  juUIrt  1708.  Il  a  pvbllé 
qaelqaet  dinertatient  tetatlTes  1  la  mBi]> 
que  dam  lei  joumani  allemands  j  en  «olai 
let  titres  :  1*  ToHUnd Pkrke  JiAtuidlling 
ahutùc/Mt  bthalts  { Diiserlation  aeona- 
tique  tur  le  ion  et  la  coviear),  dam  la 
Galette  mniioale  de  Ldptiefc,  1"  année , 
page  IS^im.^-Miuik  md  IMclammiion, 
bey  Gelegenhml  der  preUim/gabe  det 
JhuitœsUchen  NatioJtalbitHMs ,  nihe 
d'artioleedan)let9*,  10*^  11>,  IS*.  1> 
et  14°  numéros  de  la  quatrième  année  dd 
même  journal.  3*  Veber  mutikalitoh» 
Mekandliatgdir  Oaisler{iBT  la  tiahevaMt 
mniical  de  l'esprit) ,  dani  le  Hareore  all^ 
mand  publié  par  Wieland,  aotobra  1800. 

APELL  (DiTia  A.  n') ,  eonaeiUar  privé 
dn  prince  de  Heiia,  membre  de  l'académie 
royale  de  mniiqne  de  StocUoIra,  de  l'acn* 
demie  philharmonique  de  Bologne,  et  da 
le  société  dei  Arcades  de  Rome,  aant  le  nom 
da  FiUaw  Tmdaridt,  est  né  i  CmmI  en 


îdbïCoOgIc 


M 


APE 


175i.  TTo  godt  passioDiié  pour  la  mDïîqoe 
loi  fit  étndier  cet  art  dè«  son  enfonce,  seul 
etianimaltre,  et  aonaasidoitéle  CQnilaisit 
en  peu  de  temjM  i  joner  dei  sonates  et  de* 
eoncerto)  tnr  le  piano.  Ce  ne  fat  qu'à  l'Age 
de  dii-IiDit  ane  qu'il  prit  des  leçons  de 
Weifel,  œuiicien  de  la  conr  :  il  alla  en- 
■atte  i  l'académie  de  Rinteln  ;  il  y  apprît 
l'harmonie  ions  la  direction  de  rorjranisle 
■iiller.  Plas  ses  idées  se  déreloppaient, 
pins  son  déair  d'étudier  la  composition  de- 
Tenait  rifj  &  son  retonr  à  Casse],  il  se  con- 
fia au  soins  de  deni  bon*  mosiciens  de  la 
conr ,  Rodwald  et  Brann  lejenne,qai]iii 
firent  faire  des  progrès  dans  la  science  da 
contrepoint ,  et  il  termina  ses  études  soiu 
la  direction  d'an  or^pniate  habile  de  lacoar, 
nommé  Kenner.'Versl780,  il  commença 
à  essayer  ses  forces  par  quelques  canionet- 
tes  de  Métastase ,  qu'il  mit  en  musique , 
et  par  de*  compositions  instrumentales. 
En  1786,  il  euToya  une  cantate  intitulée 
la  Tempcsta  k  l'académie  phiUiarmonique 
de  Bologne,  et  sur  l'eiamen  de  cet  ouTrage, 
il  fnt  reçu  membre  de  cette  société.  L'aca- 
demie  da  StohholmlnienToyaenl791  on 
diplôme  d'académicien  ;  et  le  pape ,  i  qui 
il  avait  fait  présenter  une  messe  de  sa  com- 
position ,  loi  ëcrÎTit  une  lettre  flatteuse  en 
1800,  et  le  nomma  dieralier  de  l'éperon 
d'or.  Or  a  délai  les  composition*  impri- 
mées  et  inédites  dont  les  titres  soiTent. 
PoDB  L'iOLisa  :  1°  Messe  solennelle  dédiée 
an  pape  Pie  Vil,  ISOOj  2°  Le  psauma 
Ijtaidaie  domiiutm ,  â  grand  orchestre; 
3°  La  psaume  Beati  omnes;  i"  Un  amen, 
fugne  à  deux  Toii;  5"  Un  Tantum  ergo; 
6-  Cantate  rdigiense,  1795.  Poitb  lb 
XB^Taa  :  7'  La  cletnensa  di  Tito,  opéra 
séria;  8»  Tancride,  opéra  français;  9'L'A- 
■  mour peintre ,  opéra  français;  10°  jtsca- 
fn«  «( //4ne ,  drame  allemand ,  représenté 
ACassel«nl797;  11"  Prologue  musical, 
1797;12<>  Musique  pour  le  drame  de  J!f«r^ 
mannd'Unna,  1801  ;  13<>Ch<Enrpourle 
Jttgement  de  Salomon  ;  14"  Jnacréon; 
15"  Plusieurs  cbcBor*  à  grand  orchestre; 
l&>Euthji7KetLjTi*,  ballet  représenté 


APO 

aCaisel  en  1782;  17«  Renaad  dans  la 
forêt  encAïuitâ, ballet représeatéiCassel 
en  1782  ;  18°  Vingt-qnatre  scènes  et  un 
pour  difltrentes  voii ,  arec  grand  orch<»> 
tre.  Plniienr»  de  ces  morceaux  ont  étéim- 
priméi  i  Londres,  i  Oftembach  et  à  Spir^ 
19*  Six  duos  pour  soprano  et  contralto 
avec  accompagnement  d'orchestre.  Podb 
LA  CBAHBBi  :  20°  Trois  cantates  de  Méta- 
stase, La  Tempesta,  la  Gelasia  et  la 
•Sciua,  i  grand  orchestre;  21°£ej(«ige, 
cantate  pour  un  jour  de  fête;  22°Cantate, 
Âk  no/  l'aagusto  sguardo ,  dédiée  i  la 
reine  de  Prusse  ;  23°  Six  canzonettea  de 
MétasUse,  imprimée*  en  1791  ;  24°  Tre 
Caiaonelle  con  viola  e  basso  ;  25°  La 
Parteraa,  duettino  a  due  soprani  et  basso 
continuo;  26° Recneil d'airs  italiens, fran- 
çais et  allemands  ;  27°  //  triortfo  délia  nw- 
sica,  cantate  à  grand  orchestre;  28° Trois 
symphonies  i  grand  orchestre,  1763; 
29°  Trois  quatuors  pour  deux  violons ,  alto 
et  basse,  1784;  30°  Douie  nocturnes  pour 
instrumens  i  vent;  31°  Six  polonaises  1 
grand  orchestre;  32°  Six  marches  pour  la 
garde, Cassel,  1806.  En  1824,  M.  d'Âpell, 
a  annoncé  une  continnation  da  action- 
naire des  Musiciens  de  E.L.  Gerher;maîs 
il  a  renoncé  i  cette  entreprise. 

APHRŒ)ISE(.  .  .  .),  maître  de  mu- 
sique dn  chapitre  de  Saint-Sernin  de  Tou- 
louse, a  composé,  en  16S4,  la  mnsiqne 
de  l'ouTerture  de*  Jeui  Floraux. 

APLIGNY  (MLBoi  n').  r<t>ye%  Pilboi. 

APOLLINI  (sxLTiTOB) ,  vé  i  Venise, 
ver*  les  première*  année*  da  18"  siècle, 
fat  d'abord  bnrhier.  Une  organisation  beor 
reose  le  rendit  compositeur  sans  avoir  lait 
d'études  musicales.  Aumoyen  d'on  violon, 
dont  il  jouait  médiocrement ,  il  composa 
une  quantité  prodigieuse  de  barcaroUt, 
qui  le  rendirent  célèbre  dans  sa  patrie.  Ses 
sncci*  l'enhardirent ,  et  le  portèrent  i 
écrire  trois  opéras,  qu'il  fit  représenter 
i  Venise  ;  ce  sont  :  1°  Fama  deW  onore, 
délia  ■virlii,  en  1727;  2°  Metamorfoti 
ûdiamorosi,  1732;  3°  Il  pastorfido,  en 
1739,    mauvaise    pièce,    qtii  n'a    rien 


îdbïCoOgIc 


APU 
d*  eoaunnn  anc  l'onTrag»  d«  Gnarini. 
iPOLLONl  (Lm  cazTÂuu  juii),com- 
pMteor  diMnatiqne,  uë  à  Akim  tert 
1650,  eftcoonnptrtroîiopëruintitaiMa: 
La  Don ,  osMÙi  ta  Selùavo  Begio,  VAr- 
pa  et  L'jtttiaga  :  Ht  eurent  beauconp  de 
loceèa  dans  lenr  DOUTeanlA. 

APPIANI(j(M»B).eieeUeDt  contralto, 
né  à  Milan,  vers  1712,  fut  élère  de  Por- 
pora ,  et  débuta  en  1 73 1 ,  dant  VArminio 
de  Haue.  Il  ett  mort  à  Bologne ,  en  1 7il, 
i  l'eDlrte  d'niio  carrière  qui  MmLlait  de- 
TOÎr  ttre  brillante. 

APPOLONL  (  itks  },  compoaiteur  de 
madri^nx,  né  i  Areuo,  vert  1576,  a 
publié  :  Madrigaîi  a  cinque  voci,  Ve- 
nÏM,  1607.  Waltber,  Gerber  et  le*  aa- 
leun  du  dictionnaire  dos  musiciens  (Pa- 
ru, 1810)  ont  pri*  le  mot  jtrttino ,  qui 
indique  le  lieu  de  la  naiuauce  dAppoloni, 
pour  le  nom  de  l'auteur. 

ÂPBILE  (josuh),  contraltiite  habile, 
né  dan«  le  royaume  de  Naplet,  ver»  17d6, 
billa  dès  1763  comme  primo  musico  sur 
le»  tbéAtre*  principaux  d'Italie  et  dAUe- 
magne ,  tel»  que  ceux  de  Stottgard ,  Mi- 
lan, florence  et  enfin  de  Naplei,  où  il 
10  fixa.  Le  doctenr  Borne;  le  vit  dans 
cette  Ti]leenl770,ctlai  tronva  la  roix 
Jàible  et  io^le  ,  mais  une  intonation 
BÛre,  un  trille  excellent,  bcaacoop  de 
fodt  et  d'expreaiion.  Aprile  était  tri»  bon 
pro&Meur  de  chant  :  il  fat  l'un  des  mai- 
troa  de  Gmarasa.  Il  vivait  encore  i  Naplet 
en  1792.  Aprilcaécrit dos  camonetle»  qui 
«mt  été  publiées  en  Allemagne  et  à  Loo- 
drea,etdesKiirégei  qui  con  tiennent  d'eicel- 
leiu  exercice!  ponr  le  cbant.  Ces  solfèges 
ont  été  imprimés  i  Londres ,  chei  Brode- 
rip,  eti  Paris,  chet  Carli. 

APULÉE ,  philosoplie  platonicien,  na- 
quit an  2^'  siècle,  vers  la  fin  du  règne 
d'Adrien,  à  Madaure,  ville  d'Afrique.  Il 
commença  «on  édocation  i  Curthage ,  put» 
ae  rendit  A  Athènes  où  il  fit  nue  élude 


TONB   I. 


AQO  07 

profonde  de  la  langue  grecque,  de  la  philo- 
sophie de  Platon,  dea  beaox-arls  tt  parti- 
culièrement de  la  musique.  DAthïneail 
alla  à  Borne,  où,  comme  il  leditlai-méinc, 
seul,  sans  le  (oconn  d'aucun  maître,  il 
apprit  la  langue  latine  avec  beaucoup  de 
peine.  Il  snivit  qncdqne  temps  le  barreau, 
pois  voyagea ,  revint  i  Home ,  et  enfin 
retourna  dans  sa  patrie  où  il  il  se  maria 
et  vécut  henreui.  Les  ouvrages  authenti- 
que»  d'Apulée  que  nous  possédons  «ont  : 
1°  La  fameuse  Métamorphose,  counoe 
sous  le  norn  de  VAtic  d'or;  2*  Son  Apo- 
logie; 3°  Quelques  fragmens  de  harangues; 
i"  Quelques  livres  de  philosophie  :  il  est 
douti'ut  qu'il  soit  l'auteur  de  plusienra 
autres  qu'on  lui  attribue;  le  plus  grand 
nombre  de  ceux  qu'il  avait  composé*  est 
perdu .  Parmi  ceux-^  se  trouvait  un  traité 
de  musique  qui  existait  encore  au  temps 
de  Cassiodore,  car  celoi-ci  le  cite  comme 
l'ayant  lu  (De  art.  ac  dUcipl.  libérai. 
lilUr.  cap.  y,  ubi  de  ntusica,  p.  706). 
Dana  les  fragmens  de  harangues  appelées 
les  J'iorides,  Apulée  traite  de  la  qualité 
des  modes  muiicanx  sous  cc«  titres  : 
Musici  toni  Asium  varium  (Op.  Omn. 
Francf.  1621,  p.  342).  AeoUum  simpUx 
(ibid.);  Doriumbellicoium  {'AiiA.^i)^ 
Lydùait.  queridum  (157,  251,  3i2}; 
Probantur  tuba  rudore,  Ijrra  cottceitiu, 
tibia  qucestu,  baecina  tignifiealu (557)^, 
AQUAPENDENTE.  t^cyes  F&aaicio 
SX  AqokrtmÉXt*. 

AQ0AVIVA  {anDai-MÀiBiao),  duo 
d'A  try,  prince  de  Teramo,  dan»  le  royaume 
de  Naples,  naquit  en  1456,  et  moomtà 
Conversano  en  1528.  Admirateur  pas- 
aionné  de  Plutarqne,  il  a  consacré  une  par- 
tie  de  sa  vie  k  l'étude  de  cet  écrirain ,  et  a 
écritdeui  ouvrages  dans  lesqueb  il  soutient 
qne  les  fondemens  de  tontes  le»  science* 
divine»  et  humaine*  sont  contenna  dans  le 
traité  de  la  vertu  du  philosophe  de  Cbé- 
ronée.  L'nu  est  intitulé  :  Commentarius 
in  Plutarchi  de  virlate  morali,  lib.  1, 
Naples,  1526,  in-fol.  Les  chapitre*  li— 
33  traitent  (pécialemeut  de  la  mosiqnai 


îdbïCoOgIc 


98  ABA 

l'antFA  a  pour  titre  :  lUutlrùmt  êl  ««fui- 
titùiimùnat ditputationum lit.  it,  t/id- 
hiu  omats  divirut  tapisntiai,  prasertim. 
Mtimi  motUratricia,  musict»  attfue  lutra- 
togia  urcana,  in  Plutarchi  Chmronei  <U 
virùiU  morali  praeeptianibta  ncoiidUaf 
etc.,  HdoH^li,  1609,  ia-^".  Ce  demi«r 
ait  fraùemblableiBeiit  une  réimprcuion. 
Matthtwcn  (ait  le  ptui  grand  éloga  de  cet 
onTTage  dan*  la  préface  de  son  Euai  sar 
l'Orgue  {p.  40).  OotraDM  le  cootena  de* 
35  diapitrc»  do  livre  daa*  la  Littérature 
Miuicale  de  Forkel ,  p.  70. 

ÂQUIN  (d').  Fà^*  DA<iDiir. 

AQUINDS ,  dominicain  fiié  en  Suide, 
adm  Trithtme  (  De  Scriplor.  eccltaUtsI. 
p.  396),  et  en  Sonabe,  li  Ton  en  croit 
J.  QiMtifet  Jac.  EcbtrUùt  Script,  ordin. 
prœdicat.).  J'ai  In  quelqae  part  que  et 
■notne  était  né  an  Iwurg  de  Scbiriti  en 
SnitM,  et  non  pa»  en  Soiube  comme  le  dt- 
MDt  Forkel  et  Geilier.  Qnoi  qn'il  en  soit, 
il  vÎTsit  eu  119i,  époqae  où  Trithime 
4eriTait ,  et  il  a  composé  d'iprèi  le«  prin- 
cipes de  fioëce  do  traité  De  numeronan 
tl  sanorum  proportitmibta ,  lib.  1.  On 
iginore  «'il  a  été  imprimé. 

ARAGONA  (d.  nnao),  Flmntin. 
Benrdi  et  Broward  <Dict.  de  Hu .  p.  369) 
eiteat  une  Ittoria  Arntoniea  d'nn  anieur 
de  ee  nom  :  il  est  vraitemblable  qu'elle  est 
testée  manuscrite. 

ARACIEL(ii'),mnucieneapag:no1,  né 
en  Ettramadure,  s'est  lirré  dam  la  jen- 
Mrtc  è  l'étode  da  riolon  et  du  piano  Mut 
la  direction  d'an  moine  qni  lui  a  anui 
cnKÏgné  rbarmonie  et  le  contrepoint.  De- 
pnii  loRg-tempi  M.  d'Araciel  s'est  fixé  en 
Italie  oà  il  a  publié  les  oatrages  diftat  les 
titres  goÎTcnt  :  1*  Dae  tjiMilelli  ptr  stre- 
Itala  a  due  violini,  viola  e  viûloncello, 
Hilan ,  fiiceordi  ;  2>  Quarante-bnit  valseï 
tariées  ponr  le  Tiolim ,  ibid.  ;  3«  Tre  ter^ 
uttiadusodiserematapervioli/to,  viola 
echitarra,  ibid.; i*Seiwaltereon coda 
per  piano Jbrle,  lii\»n  ,BtTtatii. 

ARAJA  (raiHcora) ,  compositenr  dra- 
natiqne,  né  I  Naples  en  1709,  datait 


daoa  la  carrière  da  tbéitre  par  l'epén  de 
BerenicCf  qui  fut  représenté  en  1730  dsni 
un  cUteaa  appartenant  an  fraud  doc  de 
Toscane,  aitoé  près  de  Florence.  L'année 
sairanta  il  fit  représenter  h  £oma  Amûr 
régnante,  et  Locio  Fera,  i  VeaÎM,  ea 
1735.  Appelé  i  PétMvbonrf  en  1735,  U 
ê'j  rendit  areo  une  troupe  de  cbanUnts 
italiena,  et  composa  ponr  la  cour  les  opéras 
anivani  :  1*  Abiatare,  en  1737]  2o  Smi- 
ramide,  en  1738  ;  3"  Scipionei  i'  Artuets 
S'Seleueo,  tn  17 ii;  6»  Betlero/ûnlei 
7"  Alessandro  nelle  IndieiButtiaaglitlm 
ericoMolata,  Hoscan,  1712.  En  1755, 
il  fit  la  rootique  de  Céphale  et  Procrit, 
le  premier  opéra  russe  qui  ait  été  écrit. 
Après  la  rqtrésentatîon  de  cette  ptècs, 
l'impératrice  fit  préaent  an  eomposilear 
d'une  libeline  estimée  500  roeblea  d'ar- 
gent (2.100  francs).  Le  dernier  opéra 
composé  en  Russie  par  Anja  fut  un  draM 
russe  ponr  le  mariage  du  prince  impérial 
Pierre  FédéroviU.  Apièa  aroir  amassé  di 
(grandes  richesse* ,  il  retourna  en  Italie  ea 
1759,  et  se  fixa  è  BologcM,  eà  ilTéoutdani 
la  retraite. 

ARAILZA  (aoioMM  s').  F',  fioront. 

ARALDI  (MtcHL),  membre  de  la  classe 
de  pbjsiqne  et  de  mathémattqne  de  l'I» 
ititnt  national  italien,  élabli  par  NspoUaa. 
Araldi  était  né  A  Bologne  vers  1779.  Da 
donné,  dans  la  première  |)artiedadeniiiMt 
volume  de  cet  institut ,  i^ne  «aalpa  de  h 
tbéorie  du  son  de  Laphce  et  4e  Biot,  sMt 
le  titre  de  Esame  dl  un  articolc  ddk 
leoria  del  suono,  presentnUi  ai  15  «■ 
geriTtaio  1808. 

ARANDA  (nau.'  sissi.  n') ,  moine  it» 
lien ,  qni  litait  dans  la  seconde  moitié  de 
IG"^'  siècle ,  est  cité  arec  élege  par  Pr^» 
rin»  (SynUg.  Hua.  t.  3 ,  p.  2é3t,  tomme 
composilcnr  de  madrigaux.  11  ■  publié  i 
Madrigali  a  Quattro  vœi,  Venise,  l571i 
in-4°,  oblong,  C'nt  prabaUcmeat  le Méae 
recnei)  qui  a  été  réimprimé  à  HelatstwJl, 
en  1619,  in-foUo,  avec  un  madrigal  de 
Tbomas  W'elkea ,  musicien  anglais. 

ARANDA  (HâTHO  db),  h 


îdbïCoOgIc 


AKB 
gao\ ,  qM  la  CaUla^e  de  !■  LîLlûtLèqqe 
du  rot  de  Pi»liig«l,  Jean  IV,  iudiqne 
«Miai*  auteur  de*  det»  ^uvragei  tuirafif  : 
l*Z>HOâ»fa<^<  CanioUuno;^Tnu:ttuiç 
4ê  CflOlo  rnmitirmbife  y  contrapunlo  ; 
mu*  il  M  bit  pa*  conp^îtr*  l'îl*  «ant  ûn- 
ptimét  on  mannaeiiu. 

AKADXO  oo  AKAUJO  (iuji;ois  h 
«ouiA  d'),  daraiiiicaiii  espagual,  iua 
d'uie  famille  noble  et  aïKNeone,  fat  d'abord 
sifaBiitedeSaiDt-SalTadiw*  Utille,puù 
prolMiear  k  Salamanqiu,  et  «n  derniar 
U««  Mque  de  Ségovie.  Il  raeurut  le 
13  janvier  1663.  AÂtooie  cite  un  tni^ 
da  miui^  da  cet  aatcur  (in  BlUialh. 
Sûp.  Jppend.,  tente  2,  page  322) ,  aou 
W  titre  :  Musica  pmtlca  y  tktorîea  de 
orgvita,  Alcala  de  Henarei,  in-fol.  ;  Ha- 
Aaào  {in  Bitllalh.  Lluil.,i.i,  p.l56i 
lui  attribue  ansii  un  eoTrege  intitaU  : 
FaeiJtadOrgaaka,  Aloaia,  1626,  ia-W. 
Ferlai  et  Gerber  ont  cm  que  cet  deux 
titre*  indiquaient  deiu  lirtet  différeD* , 
«aia  je  tmure  dani  le  oetalc^e  de  la 
kîfaliotliiqae  da  roi  de  Portogal ,  lea  deux 
titiet  Bité*  par  Ântoaio  et  Hacfaadd  réunù 
en  un  muI,  indJ^oant  conaéquemment  un 
Mul  ourrage  qui  cet  intitulé  :  Tientoj 
lUseufto»  da  ituUÛM  pratica  y  theoHca 
iittittiladojiusidtad  organica.  Arauxo  elt 
autenr  d'uu  autre  traité  de  muiique  qui 
porte  ce  titre  :  Caios  mondas  de  la  nui- 
sica.  II  10 trouvai  la  faibliotlièque  royale 
de  Lisbonne,  aiqii  que  qnelqu«peéne»du 
même  antenr. 

ARBBAU  <TBonioi),  nam  «on*  leqnel 
a  éU  publié  un  livre  singulier  intitulé  : 
Orekétographù ,  et  Traielé  m  formé  de 
dialogue,par  lequel  toutes  personnes  ptm- 
foU yaedemeal  apprendra  et  pratùjutr 
rhonatiU  exercice  des  dancês,  Langre», 
Jeui  dePrtys,  1589,  in-d*  de  lOifeoil- 
ktt.  Il  y  a  des  eiemplairca  de  cet  onrrege 
•ana  date  ;  il  y  an  a  d'antrsi  aatai  qui  ne  sont 
pat  d'une  aeconde  édition ,  mais  dont  on  a 
changé  le fiontiipice;  ceux-ci  ontpoarlitre  ; 
Orehétographie ,  milkode  et  théorit  en 
firm»  d*  dfêeouK  et  dm  tMatia*  pair 


ARB  «» 

apprttidn  à  dtiaier,  heOtrt  le  ùatt^ûm, 
an  toiUe  toHe  et  dinervilé  de  battOiM., 
Jouer  duJîfn  et  atrigoi ,  tirer  dea  anMs 
etetcrinur,  avec  autre*  kotmttes  escer- 
w»esfar%  oonvanahtes  à  Injauneue^  et4. 
Langrat,  1596,  inyi».  Tfaeinat  krhma.  «rt 
un  pMadonyne  ;  It  TérltabU  antenr  de 
Xorchésographie  est  Jean  Tabonrot ,  ofi- 
oial  d«  Langres,  Tsn  la  fin  dn  16"*  lilcle. 
OalreuTtdinasan  recueil  biancaupd'ai» 
arigtn«ni  français,  et  l'on  y  Tttit  qne.la 
plnpart  de  ces  airs,  ^rès  aiair  aerti  ponr 


dont  Tabearot  donne  kt  parolea. 

ARBUTHHOT  (ii  ttooTana  jBM),m»- 
deoin  qm  eut  quelque  célébrité  aona  le 
ftgH  de  la  reine  Anue,  éUit  fila  d'un 
tnembre  du  dergé  d'ÉoMse,  allié  de  fort 
près  i  la  noble  tâmille  de  oa  nom.  Il  fit 
lea  étadea  i  Innitenilé  d'Aberdeen  et  y 
prit  ses  degrés  de  dwteur  en  médeoint. 
Ayant  été  nommé  médecin  ordinaire  de 
la  reine  Anne  en  1709,  il  tiit  bieatAt  après 
reçu  membre  du  coI%e  de  médecine ,  et 
■dmia  i  la  soctéW  royale  de  Londres.  Vers 
la  fin  de  M  rie,  il  te  relira  ft  Uamptteed 
et  y  maurut  le  27  férriar  1735.  On  a 
publié  divers  oposculet  du  docteur  Ar- 
bulbnot  sont  ce  titra  :  Mitcellanaotis 
Works,  Glatcffw,  1751,  S  relûmes  in-8*. 
Outre  ses  talens  eomme  médecin,  m  doc- 
teur poMédait  des  connaitsancea  met  étea- 
dne*  en  mniique,  et  l'on  a  de  lui  diverses 
antiennet  insMes  dani  un  reevàl  pnblié 
par  le  docteur  Croft  en  1712.  Amisinoère 
de  Uaudel  et  son  partitan  le  plot  duud , 
11  écrivit  plusieurs  pamphlets  <A  il  pre- 
Biit  Tireraent  la  défense  de  ce  grand  com- 
positeur dani  les  qoerelles  qu'il  eut  k 
tontenir  peur  ses  entreprises  de  tbédtras  : 
ce*  pièces  ont  été  insérées  dans  le  premier 
Tolnme  de  ses  Misceilanées .  La  première 
est  intitnlée  :  Le  diable  ett  déchatné  à 
Saint-James,  ou  relation  détaillée  et 
véritable  d'un  comhat  terrible  et  san- 
glant entre  madame  Faustina  et  madame 
Cutîoni,  ainsi  que  d'un  eomhut  opinidtre 
entre  M,  Boaeki  el  Mi  Palmerini,  et 


îdbïCoOgIc 


100 


AAC 


ait|SK  Je  quelle  numiin  Settesùio  t'ett 
4Hriuaiié,a^uiUél'Opémetchanfedaiu 
la  chapelU  de  Henlejr.  Peu  de  temps 
■prii,  il  écTÏTit  un  Mcood  maufeile  it 
l'oocflMon  de*  diipntet  stm  Sencnno,  wm 
M  titre  I  tHarmoiàe  ea  révolu,  épttre  à 
Gtcrge*-Frédéric  Handel  par  Hurioth- 
nuiAo  Johiuon  Biij. 

ARCADELT  (jacqdu)  ,  dont  le  nom 
■•t  fndqaefoii  artliographié  Archadet , 
Arkad^,  Harcadeit,  od  jircadet,  na- 
qoît  dmi  let  Payt-Bai  vert  Ici  denlièret 
•snta  dn  qaiuièine  nècle,  on  bd  t»mmea- 
oement  do  leitième.  Waltha  {tn  Miuika- 
lùcha  Ltxikon)  dit  qu'il  fiit  élère  de  Joi- 
qnin  de  Prés:  cela  n'cit  pat  TiBiaernblable, 
nr  il  ne  paratt  pa*  que  Jotqain  dirigeât  une 
école  de  mntiqne  i  l'époqoe  où  Arcadslt 
aumît  pa  receToir  de  ee*  leçon*.  Ce  qni 
a  pa  donner  lien  k  cette  soppotitioB ,  c*eit 
que  pliuiear*  anteun  mt  déttgné ,  on  ne 
tait  pourquoi ,  ce  mmicien  loii*  le  nom 
i'Arcadet  Gombert,  ce  qni  l'a  lait  con- 
iondre  aTCC  Nicole*  Gombert,  réritable- 
nent  élère  deJo*qatn.  Qnoi  qu'il  en  aoit , 
Areadelt  fut  nn  de*  plu*  «aian*  muiieien* 
de  *on  temp*.  Ven  1536 ,  il  ae  rendit  en 
Italie ,  et  «e  fixa  i  Rome ,  oA  il  deriat  mat- 
tie  de*  entan*  de  duenr  de  Saint  Pierre 
dn  Vatican  j  mai*  il  n'oocnpa  ce  poète  que 
depni*  le  moi*  de  janvier  1539  jiuqn'i  la 
fin  du  moia  de  noTembre  de  la  même  amiée. 
Le  30  décembre  1540  il fot  ap^géaa  col- 
l^e  de*  olupdain*  chanteur*  pontificaoi; 
en  1544  il  parvint  «u  grade  d'abbé  camer- 
lingoe  de  la  même  chapelle ,  dignité  qa'il 
oonierrait  encore  en  1549,  comme  on  le 
Toit  par  le*  jonmani  mannEOrit*  de  la  cha- 
pelle pontificale,  Dne  lacnne  qni  exiite 
dan*  ce*  joamanx  pendant  le*  année*  1550, 
1551  et  1552,ne  permet  pa*  de  donner  avec 
préci*ion  la  date  de  l'époque  où  il  quitta  la 
dkapeJle  pour  entrer  an  «errice  du  cardinal 
Charte*  de  Lorraine,  duc  de  Gniie.  Onpent 
ooire  tontefoi*  qu'il  ne  ('attacha  an  car- 
dinal qne  lortqne  celui-ci  fut  envoyé  à 
Borne  par  U  conr  de  France,  en  1555 , 
p«iir  engager  le  pape  Paal  IV  i  entrer 


AKC 

dans  nue  alliance  contre  l'Autriche.  La 
noavelle  *îtuitii>n  d'Arcadelt  le  cooduint 
à  Pari*,  oA  il  termina  VTai*einhlaUement 
ae*  jour*.  Le*  compontiont  de  cet  *ntenr 
*ontle**niTBnte*  ;  1°  Troïi  livre*  de  me**** 
i  troi* ,  quatre ,  cinq  et  aept  imi ,  Pari* , 
Adrien  Le  Roy,  1557.  Un  livre  de  tni* 
de  cet  mesaee,  è  qi)atreetcinqioix,Bélé 
réimprimé  à  Pari*  en  1583 ,  in-4o  ;  2*  // 
primo  libro  de'  madrigali  apUi  iioci,  V«- 
niie,  1538j  3-  Il  seconda  libro  de'ma- 
drigali  etc.,  Veniae,  Antoine  Gerdane, 
1539.  Le  premier  livre  de  ce*  madrigaoi 
a  été  réimprimé  k  Venite,  par  Tincemo 
Biandii;  en  1540.  Bnmey,  qui  a  donné 
OD  madrigal  en  partition tirédece  premier 
livre  {Hisloiy  ofmusic,  1. 111 ,  p.  303), 
cite  une  édition  de  1545.  Ce  livre  com- 
meoceparle  madrigal  ;  Il  biancoedokt 
cigno.  Pitoni,  dan*  «e*  notice*  mBnD*erit«* 
'*Dr  le*  contra  puntiste*,  faitt'élogeduity]* 
d'Arcadelt  dans  le  genre  madrigalcaque, 
où  il  paraît  avoir  été'fort  habile.  Ce  bio- 
graphe dit  avoir  vu  tnii*  livre*  de  madn- 
ganx  du  même  aotenr,  ton*  imprima  vei* 
le  même  temp*  ;  il  «emlile  croire  qu'il  net 
a  pu  fait  davantage  ;  cependant  le  Catalo- 
gne de  la  bibliothèque  musicale  de  Jean  IV, 
ni  de  Portugal ,  indique  lecinquiinK  livre, 
mais  tan*  date  et  tans  nom  de  lien.  J'ai  va 
citer  quelque  part  :  Madrigalt  a  ifuattro 
vocidimesstrJrkadat,  Venise,  1575, 
in-t'.C'estprobableraentune  réimpresniwii 
Doni ,  dan*  la  libreria  (port.  nit.  fol.  64) 
fait  mention  de  cinq  livre*  de  madngani 
de  ce  tnaiiavxi.  i"  L'excellente  tktcho»- 
MHM  miu(ca/M,  Lyon,  1572.  La  deniiè**e 
édition  de  cet  «envre  a  para  dans  la  méoN 
ville,  en  l587,in-4'>.  Fotkd  (Jl^m, 
Litler.  derMoiik,^.  130)etLichtenth»l 
(Biographia  di  Buuka,  t.  III ,  p.  170} 
ont  rangé  cet  ouvrage  parmi  le*  livre* 
théoriqaei ,  quoique  ce  ne  toit  qu  nn  i** 
cueil  AcciMBmat.S'Chaïuoitffrançauei 
àpluaieurt  parties,  Lyon,  IS86.  On  trouve 
«utsi  de*  chansons  franç«i*e*  d'Arcadel* 
dan*  le*  recueil*  publié*  par  Nioola*  A* 
Chemin  et  par  Adrien  Le  R>y,  n 


îdbïCoOgIc 


dus  le  Dixâme.  livre  A  ehtmtotu  à 
fHOfrp  paiiU*  composées  par  pluà^ars 
oMtieim,  P«rii,  1552,  in-i'  i^l.  NicAlu 
Dd  CbonuD*  £ii£ii,  cm  trouve  in  dkftmOEu  à 
tNÙ  voix  d'Areadelt  dans  on  recneil  ptiUid 
i  Venue  en  1565,  in-4°,  knu  ce  titre: 
AdrùmiWîf^iar{WiUMrt),C^rUiiùde 
Bore,  Archaddt  et  Johannis  Gero, 
cantù^tet  trium  voaim,  aliaaue  madri- 
galia  tritona  diversonim  auctonim. 

ARCHANGELO,  coinpauteDr  de  mosi- 
)ae  d'élite  an  16-'  riide,  né  &  Louto , 
vécut  à  Briien ,  don*  le  conrent  de  Saiat- 
Eaplwffl,  de  l'ordre  de  Mont  Canin.  Pm- 
•erin  (Apparat.  Sac.  1. 1,  p.  114)  cite  un 
de  ica  onvrages  moi  ce  titre  :  Sacra  «m-' 
tioiuti  ce  Mint  dei  inetett  pour  lejonr  de 
Noël  et  U  Kmaiiie  Minte,  Veniae,  1585. 

ARCBESTRATE,  motiden  «rec.  On 
%«m  le  lieq  de  sa  naiaaaDoe  et  le  temp  où 
il  ■  Téen;  laaii  on  uit  ^o'il  «tait  écrit  un 
lyailé  mr  let  joueurs  dejlûie  (Athénée, 
li».  14,  c.  9),  foi  n'cat  pai  Tenu  jaiqn'i 
noua.  Jenewiioà  Laborde  (qui  cite  Athé- 
Bée)  a  pria  qn'ArcBertrate  était  né  i  Syra- 
enae  et  fnt  disciple  de  Terpsion  :  il  n'y  a 
pH  nn  met  de  cela  dani  Athénée. 

AaCHI  as,  {amecu  joneor  de  trompette, 
tA  h  HyUa  en  Sicile,  fnt  conronné  anz 
jens  OIyiDpiqDe),dansle»Oljnipiadea97, 
98  et  99.  Pollni  nons  a  coD*erT<  une  épî- 
gTamme  d'Ardiia»,  dans  laqaelle  il  dédie 
nne  itatue  k  Apollon,  en  reconnaisunce 
de  t»  qn'il  afait  joué  de  la  trompette  pen- 
dant troii.joars  aux  jetu  Olympiques,  sans 
Mrooipre  aucan  Taitseaa,  quoiqu'il  sonnât 
d«  tonte  sa  force. 

ABCSISa  OD  ARCEEK  (juk  l*),  md- 
tntpontiste  dn  16*>  sitcle,  était  né  i 
Doolens ,  dan*  la  Picardie ,  ainsi  qne  le 
prORTe  nne  Ordomutnee  pour  le  reigie- 
ment  de  Vkoittl  de  moiueigneur  le  duc 
de  Bourgoigne,  laquelle  se  tronve  dans 
les  ttrchives  dn  daehé  de  Boargogne  qni 
ont  été  séparées  de  celles  du  dach<^  de 
Brabant  et  transportées  à  Lille.  Cette  pièce 
se  troBie  an  tToisième  Tolnme  îles  r^le- 
noM  de  TbAtçl  de*  dnct.  On  y  voit  q« 


ARC  101 

l'Archier  fiit  an  lerrico  du  dnc  de  Boor- 
gogne;  mais  l'ordonnance  ne  porte  point 
de  date  précise. 

Un  oompte  ile  dépenses  relatites  aux 
funérailles  de  Fra«goU  l",  roi  de  Fnuoe, 
eu  1547,  pnUié  dan*  la  Hevue  mnstealo 
(1832,  n"  31,  p.  £43),  prouve  que  mettra 
Jean  l'Arcbier  on  LÛclwr  «tait  «lors 
chantre  de  la  chapelle  et  de  ]a  chambre.  Il 
est  Traisemblabte  qneles  avantages  accordés 
alors  anz  musiciens  de  la  cour  de  France 
l'avaient  déterminé  A  quitter  la  musifoe 
dn  doc  de  Boai^pgne;  mai*  on  n'a  peint 
«ocore  découvert  de  document  qui  indique 
l'époqu  précise  de  ce  changenmit  de  posi- 
tion. Le  non  de  l'Archer  ne  se  trouve  pas 
parmi  les  musiciens  de  la  chapelle  de 
François  I" ,  dan*  le*  compte*  de  1532  et 
de  1533. 

Il  ne  fant  pa*  confimdre  Jean  l'Archer 
on  l'Archier  avec  nnautremnsicieaniHnmé 
Pierre  Archer,  qni  ligure  dans  un  compta 
de  la  chapdle  de  François  1«,  pour  l'année 
1532,  tiré  d'un  manoscrit  da  16"  siècle, 
appartenant  à  la  Bibliothèque  dn  Bai,  k 
Paris ,  et  qui  ■  été  publié  par  H.  Castil- 
Bleie,  dans  *on  livre  intitnlé  Ckapdie 
Htiuique  des  itois  de  France.  On  voit  par 
ce  compte  que  le*  appointeraen*  de  ce 
ehanire  de  la  chapelle  étaient  de  300  livres 
tournois  et  qu'il  avait  en  cette  année  une 
gratification  de  75  livres,  en  tout  375 
livres  tournoi*  on  environ  1467  fr.  50  C. 
de  notre  monnaie  '  ,  *omme  cenudéroUe 
pour  cette  époque. 

On  trouva  des  spécimen*  dn  savoir  da 
l'Archier  dans  les  Sacr.  Cànt,  quinque 
■voatm,  publiés  à  Anvers  par  Tilman 
Susato.en  1546  d  1547, 

ÂRCHILOQCB,  poète  et  musicien 
grec,  né  à  Paro*,  l'une  des  Cyclades,  paraît 
«voir  vécu  entre  la  xt"«  et  la  sutii"» 
olympiade.  Il  était  fils  de  Téléside  et 
d'une  esclave  nommiSe  Enipo.  Doué  de 
talens  extraordinaire*  ,  la  honlé   de  son 


îdbïCoOgIc 


IDV 


ARQ 


aaat  nHSgilah  pat  mallieareamiieiit  1» 
bMat^  d*  m>»  eiprit,  «t  lai-ratme  ■  pris 
loin  de  nons  instruire  de  pliuiDun  cir- 
cMirtaiioudou*ieqtu  foBtpend'honneQr 
à  MQ  owavUra  et  i  ms  naon.  Ba  plante 
dtait  rafcuublt  i  se*  ennemii  et  m^e  t 
■N  amis  qu'il  dtebirail  par  amasement  : 
tlDt  de  licence  détermina  leg  LacédJmo- 
ilïna  i  loi  ÎDtsrdiK  l'entrje  de  leur  payi 
et  k  défendre  la  leotara  de  >ei  onTra^i, 
H  Art  taé  dant  un  contlwt,  att  ne  soit  à 
qudla  ««cation,  par  an  eertais  Calloodls, 
atirnionmé  Corei ,  qni  ne  fit  ce  roenrtr* 
que  ponr  o»naer«er  ta  vie.  Lu  înTentiona 
qat  nntarqne  {De  Musicâ)  attribue  A 
ArdiitoqiM  aont  :  1*  Le  rhylhme  dea  tri- 
mètres;  S*  Le  Passage  cTim  rkythrn» 
dant  un  amtre  ftan  ge/uv  différent;  ?■> 
La  paracataloge  (  détordre  dans  l'arraO' 
({toment  de»  sons  et  dans  le  rliythme);  i- 
La  manière  tfadapUr  à  tout  cela  le  fêtt 
dts  instrumeni  à  cordes  ;  3*  Les  Èpodes; 
6«  iw  Tiirwnitrei;  7»  Le  rhjrthnte  pro- 
or«i<itie;  8»  Leprosodùujue;  9»  L'Élégie; 
iO"  L'Extension  de  Vïambique  jusqu'au 
péanépibats;  11»  Celle  de  t  héroïque  JuS' 
^'au  prosodiaque  et  au  erétiffue;  lî" 
L'Kcécutionmusicale  des  vers  ïambiques, 
dont  les  uns  ne  jHuil  que  se  prononcer 
pendant  le  jeu  des  insinanens  et  dtmt 
les  autres  se  chantent. 

ARCHITA  S ,  philosophe  pythagoricien, 
■aqait  i  Tarente,  dans  la  grande  Orice 
(anjoard'hnr  le  royanme  de  Naplet),  et 
fut  le  contemporain  de  Platon,  arec  qui  il 
M  tronra  i  la  conr  de  Denp ,  tyran  de 
Syrncase.'  Ce  flit  loi  qui  uutb  la  rie  à  ce 
philoMiphe,  qaeDenySTo  niait  faire  moarir, 
par  nne  lettre  qa'il  écrîiit  à  ce  prince. 
Porphyre  et  Théon  de  Smyme  disent  qn'il 
«  écrit  ait  traité  snr  les  harmoniqaes  et 
un  antre  sur  les  fldtes  ;  cet  deux  ouvrages 
■ont  perdus. 

ARCONATl  (le  pire) ,  né  i  Sarnano , 
vers  1610 ,  entra  fort  joonc  dans  l'ordre 
des  cordeliers  appelés  Mineurs  conven- 
tuels. Après  avoir  fait  de  bonnes  études 
musicales ,  il  écrivit  pour  l'église  uim  grasda 


ABS 

quotité  de  iMtaet,  de  vtprM'frtfàatM  ' 
moTotanx  da  maHqiie  qni  Ml  tnmyait  «i 
manuscrit  dans  labihtiothéqDedaMnTMlt 
de  Saiut-FnBçeia ,  A  Bologne.  Nomtni 
naîtra  de  ohapallc  da  ea  Mavant  en  1653 , 
il  soccéda  ifaws  catte  plaoe  au  P.  Ouido 
Montilbui  ;  mai*  11  ne  la  garda  qae  peu 
d'années,  car  il  moumt  enl637  :  son  »»• 
eattenr  fdt  le  F.  Françeii  Paatarini; 

AUDALB ,  joinor  de  fldte ,  était  fila  da 
Vnleain ,  telon  Pauaoias ,  et  auquit  à 
Tréiint ,  ville  dn  PéloponèM.  Flntar^ 
(rfe  Éfnsicd)  dit  q«'U  réduiait  en  art  la 
naiiqHpaarlesfidMs.  Pline  {lib.  7,  o.  56) 
attribue  k  nn  TréaËnMa  ,  qu'il  aonma 
Dantamu,  la  manière  d^eeompagner  le 
chant  par  les  âdtet  (  CïMi  tiiiis  ttuwrt 
voce  Tnetenku  Dardaïuu  btsHtmt)\  c* 
patsagetenifale  se  rapporter  i  Ardale,  c'est 
pourquoi  Métiriao  et  le  père  Hardoniu  ont 
rcmarqné  qu'il  fallait  substituer  jtrdalu* 
i  Dardanaa ,  dont  anenn  antre  éorivaîa 
de  l'antiqaité  ne  parle.  Il  y  a  dans  le  ban- 
qoet  de*  sept  sagesdePlutarqnaan  Ardale 
de  Trétène ,  jonenr  de  flûla  et  prêtre  de* 
Mutes  ;  mais  il  ne  imt  pat  le  eonfbndre 
avec  celui-ci  qoi  est  beaocmp  pins  aneten. 

AItSiBIIANI0(jnLB3-cAi>},  WlaiMit, 
maître  de  dwpelle  et  organitto  de  l'^Uai 
Saint»<llarte  ddla  Scaia  et  de  Aul»> 
FedeU,  i  Milan,  mourut  dant  cette  tiUa 
en  1650.  On  a  de  lui  daa  UoMs  impri- 
més i  Milait  ea  1616,  et  de*  f  lOstr-SiiiB** 
ift)M,pn)tUétenl6aH. 

AAfiNA  (ioskph),  oompoûtcnr  Mapol»- 
tain,  né  an  oommaaoement  du  18"*  «aole, 
a  mis  en  musique  Achille  in  Sâroy  vepr4> 
■enté  i  Rome  en  1738,  Tigrane,  k  Veoiae, 
1 741 ,  Alesscatdro  in  Persia ,  à  Londrsa  * 
1741 ,  Famace,  k  Rome ,  174£. 

AHENBBRG  (■*■),  écrivain  Allesnmd, 
qui  n'est  connu  qoc  par  nna  disavrtatiia 
latine  sur  ta  musique  des  ancieni ,  naéréa 
dans  le  nenvième  volame  des  JtfMcaUa- 
nies  de  Leipsick. 

ARBSTI  {rt^MARo) ,  organiaU  de  l'i- 
gll^a  métropolitaine  de  Bologne,  et  •<•• 
MtlÎMcn  pkilbaiflMnifne,  Miqvit  à  %»• 


îdbïCoOgIc 


AAE 

la)pi ,  nn  la  fin  ds  !?■■  •ikk.  Oa 
OMiitÉltdeliii  iMOftérM  vaifvut  Crû^^to, 
àE«mn,eB  1710;  Ingnnno  tivi/ue, 
Briagn*,  1710;  2»  Eiûgaut  dUciiAta, 
«n  1710,  i  Bologne;  3'  Qufanta  wi  M- 
flWKta  eolUt  erudella,  i  Veniw ,  en  1712; 
<•  J/  bion/ô  di  Pallade  m  Jrvadia ,  k 
B*l(!(n«,  en  1716.  Fintuui  {Scritlori 
BotogneM)  dit  qa'ArtÉti  a  cewé  de  tirre 
■Tut  1719,  au  au  plut  tard  daiule  coon 
de  nette  année, 

IBBTIN  (oui),  ybxe»  Gdi. 

IRETIN  (cauiTOMB.  ukov  d' )  « 
koniM  Mnnt  et  dùtiagné  daiu  lu  Mien* 
cei ,  Ua  ut*  et  U  littérature ,  né  le  2  dé* 
eemlm  1773  ■  logoUtMil ,  fut  uomiBé 
conMiller  de  cour,  A  Honiob  m  1793.  En 
1795 ,  M  l'enroyi  eamme  commiHaire  k 
Wetilarien  1799,  il  fut  ftit  conieiller 
dit  U  direotien  provinciale  anprte  de  la 
dépnlatian  de  droit  publie ,  i  Honieb ,  et 
in  1804 ,  biUiatliécaiKi  delà  eonr. C'était 
■n  pianiate  lubile  et  un  Dompoiiteur  de 
ipriqaa  mérite.  On  a  de  lai  une  mnae  et 
une  (jmplionie  qui  ont  été  ciécutéet  par 
rordteatre  do  la  oaur,  et  qui  ont  oblano 
fcauBeeop  de  tueeèt.  II  a  fait  imprimn' 
M  1810,  par  le  précédé  litbograpbMpe, 
deux  reewib  do  chanioM  allemandet  de 
■a  eompeeitio» ,  «ni*  U  nom  d'Augiuta 
hmuOi.  Le  baron  d'Aretin  aat  mort  k  Mb- 
niek  en  1822. 

Voyea  U  Barfin;  aaWRte,  de  KL  Bader, 

1. 1 ,  ^  55. 

ABETINO.  Voyw  Awoutn. 

ARETINDS  (t-aui.),  eompaattau-  de 
auei^ue  d'égliia  qui  TÎTuit  daat  la  Mconde 
veitU  da  16"*  liiole,  eat  «non  par  lei 
n^Ti^Ci  dent.mioi  lei  titra  :  1°  Sespo»' 
aana  heMomodiB  sameltr,  ae  natalU 
BmmM,  Te  Dmm  e(  B€ttedielu*  tfaotMor 
«oc. ,  Tentée ,  1567  ;  t*  .S'ocra  rttpoMto- 
rwi,ele.,  Venita,  I57d,iD'd<>.  H  eat  rrai- 
we^dable  qne  la  «om  A'jiretinat  ne  fat 
éanné  è  ce  conpoehaur  tfmt  pour  déai^nw 
■■  patrie ,  qui  était  Arena ,  « iUe  de  U 
Tuecane;  wn  fdritable  mm  de iwnilla  «tt 


ARG 


103 


ARBVALO  (riniTiao),  éortrain  e*pa- 
gnol  qui  u'eat  conon  que  par  l'oaTragv 
ViVi»ii\,:HjrmnodiaUispamcaadcantus, 
îaUmtatis ,  métrique  leges  revocata  et 
aucta .  Prœmittilurdissertatio  de  Hjrmnit 
eccletiasticiSr,  eorum^e  corrtctione  , 
altjue  oplima  consUtatione.  Bonus,  es 
tJTOgraphia  Salomonianee  ad  divi  igna- 
tu,  17S4,  ia-4<'.  Je  présnme  que  œt  au- 
teur e«t  un  dn  Jéiuite»  espagnob  réfugiéa 
iAame,  aprùalenreipulsion  de  l'Espagne. 

ARGËINTlLL(cHiBLU  d')  ou  d'Abcsn' 
TIU.T,  contemporain  d'Arcadelt,  fut  comme 
lui  cbanteoT  et  compositeur  de  la  chapelle 
pontificale  danj  la  première  moitié  du  ■ei>- 
liinie  siècle.  L'abbé  Baini  le  range  parmi  let 
motiden*  flamands  qni  brillèrent  alors  en 
Jlelie;  mais  il  est  plus  «raiiieniblable  qu'il 
était  de  la  Picardie,  où  il  existe  det&millei 
de  ce  nom.  On  tronie  quelques  motets  de 
cet  auteur  dans  les  recueils  publiés  en  Ita- 
lie antérieureraent  i  1550. 

ABGENTINI  (iTiKNirB),  moine,  ba- 
chelier en  théologie  et  maître  de  chapelle 
de  l'égliie  Siint-ElieoDe,  à  Venise,  naqoit 
k  fiiœini  vers  1600.  Il  a  fait  imprimer  : 
1*  Muta  trium  vocum ,  Venise,  1638  ; 
i"  Salmi  canctriati,  iliid.  1636. 

AKGIES  (eiuTaiu  o") ,  poêla  et  musi- 
cien du  tmiièma  siècle ,  était  de  la  mai- 
son d'Argies  en  Picardie.  Le  manuscrit  de 
la  bibliothèque  du  roi,  coté  7222,  conticat 
Ttngt-nna  chanaeits  notée*  da  sa  caatpa- 
ntioD. 

iBGTfiOPTL&<iBta),  litléi«l«w  et 
mnaiciea  grec ,  néà  Censtantinople  en  1 404. 
Al'époqneoi  Amuratllfitlesiégadeoetle 
ville ,  il  s'en  éloigna  et  alla  s'établir  à  Flo- 
rence en  1430.  U  y  doaua  des  lapons  de 
sa  langue  maternelle.  La  perte  ayant  ra- 
vagé l'Italie,  Ai^ropyla  en  fut  atteint, 
•t  il  mourut  a  ftame  en  1474 ,  k  l'Age  de 
70  ans.  U  a  laissé  vn  volume  de  dtauts 
A  voix  tenle,  *om  le  titre  de  ifimodia , 
que  Gérard  Votsiae  asaure  exister  dans  la 
bibliothèque  du  roi  de  France  <  D»  Eût. 
Gïwe.,U,.  4,  p.  493);  mai*  jnM  l'y  ai 
point  Uràté. 


îdbïCoOgIc 


ARIANUS  (luw  T.) ,  tcrÎTain  àa  16" 
liècle,  qai  a  publié  on  livre  intitulé  ;  Isa- 
goge  )niM.;>oef.,Errart,15ei,in-4''.Oii 
n'*  aiicaDt   reaidgiiemeDi   mit   cet  aa- 

ARIBON ,  gcolastique ,  qu'il  ne  faut  p«i 
coufondre  »vec  l'éféque  de  Frliingne  dn 
même  nom,  naquit  probablement  dans  lea 
Payi-Bas,  -ren  le  milieu  du  oniième  aiècle, 
car  il  a  dédié  un  traité  de  musique  dont  il 
Mt  auteur  à  Ellenhard ,  évfqne  de  Frisin- 
^e ,  mort  en  1078  [Hd.  C.  Meickelbeck 
in  Hist.  Frising.).  L'ouvrage  d'Aribon , 
intitulé  Masica,  atnne aorte  decommen* 
taire  lur  quelques  points  de  la  doctrine  d« 
Goi  d'Âreuo  ;  l'abbé  Gerbert  la  inféré 
dans  sa  collection  dei  écrivains  ecclésiasti- 
ques sur  la  musique  (t.  £,  p.  197-229). 
La  préface  avait  été  déji  publiée  par  le 
P.  Pei  </«  Tkes.  anecd.,  t.  6, p.  222). 
Une  de*  partie*  le«  plus  utile*  de  l'ouvrage 
d'Aribon  ett  celle  qui  a  pour  titre  :  UtUis 
expoiitio  super  obscures  Guldonù  sen- 
tentlas.  Les  passage*  dont  il  s'agit  (ont 
tirés  dn  micrologne  de  Gai;  Âribon  anrait 
fn  en  augmenter  la  liste ,  car  le  moine 
d'Areuo  est  certe«  nu  des  écrivains  sur  la 
musique  du  moyeu  Age  le«  moins  intelli- 
yiblei;  ajontont  qoe  «a  latinité  est  fort 
incorrecte  et  «bonde  en  barbarismes.  Le 
livre  d'Aribon  nons  founùt  encore  une  in* 
dieation  qui  mérite  d'être  remarquée  dam 
le  chapitre  de  son  livre  qui  s  pour  titre  : 
De  diiliru:tionibtu  ctuUuum,  et  eur finales 
dieanlurac  superiorea.  11  y  cite  nn  passage 
de  Gai  qui  n'eiiste  ni  dans  les  ouvrage*  de 
oe  moine  publié*  par  l'abbé  Gerbert  dans 
sa  collection  de*  écrivains  ecclésiastiques 
■or  la  musique,  ni  dan*  les  manu*crits  de 
la  bibliothèque  royale  de  Paris  que  j'ai 
e«n*ultés;  ce  qui  semblerait  indiquer  que 
non*  n'avons  pas  tons  le*  écrit*  de  Gui 
d'Areuo,  ou  dn  moins  qu'il  j  a  des  lacunes 
dans  ceux  qui  sont  venus  jusqu'à  nou*. 
Yoici,  an  reste ,  le  pa*sage  dont  il  s'agit  : 
Quaitwis  princ^ia  ,  pnesertim  tamen 
fines  JitlinclUmum  sunt  considerandi , 
ifui  prtBcipm  debenl  finales  répétera, 


ABI 

ut  dommu  Guida  dicens  ■■  •  Item  ot  id 

•  principalem  vocem,  ideat,  finalempeu 

•  omnes  distinctiones  durant  ;  boc  tamen 
■  rarins  invenitur,  quam  crebrios.  >  (Voy. 
Gui  d'Arei,%o), 

ARIETTO  (SIMON),  célèbre  violinista 
qui  vivait  au  commencemesit  dn  dix>sep- 
tiéme  siècle,  naquit  i  Terceil,  Après  avoir 
été  pendant  qnelqne  temps  an  aerrice  da 
duc  da  Mantoue,  il  revint  dans  u  vilk 
natale ,  et  de  là  passa  i.  la  cour  du  duc  de 
Savoie,  en  1630>  Arietto  est  le  premier 
violiniste  qni  aoit  mentionné  comme  rir- 
tnoie  dan*  l'histoire  de  cet  iustnunent.  11 
eut  deux  fiU,  François  et  Simon,  qui, 
qncique  fort  habile*  sur  le  violon,  n'éga- 
lèrent point  Icnr  père. 

ARIGONI  (lUM-iicQiiBa),  composi- 
teur dn  I7>*  siècle ,  et  membre  d«  l'Aca- 
démie Fileulera,  dans  laquelle  il  était 
connu  sous  le  nom  de  VAffetUioso,  ■  pu- 
blié 1  Venise,  en  1623,  de*  madrigaux  i 
deux  et  troi*  voix ,  de  *a  compotitioD.  On 
connaît  aussi  dn  même  anteor  :  Conccrti 
da  camem,  Venise,  1655. 

ARION  ,  poète  et  joueur  de  cithare,  irf 
i  Héthymne,  dans  l'île  de  Lesbos,  fut,  dit 
Hérodote,  l'inventeur  dn  dithyrambe,  rt 
composa  plusieurs  hymnes  fameux.  La 
mémo  historien  et  AnlugelLe,  d'aprè*  lui, 
disent  qu'il  acquit  de  grande*  rictiesaa 
par  la  beauté  de  son  chant  et  de  ae*  ven , 
dan*  nn  voyage  qu'il  fit  en  Italie  et  en 
Sicile.  Ce  fut  au  retour  de  ce  voyage  qae , 
l'étant  embarqué  pour  aller  i  Corinlbe 
sur  nn  vaisseau  de  cette  ville,  le*  mataleta, 
tenté*  par  se*  richesses,  prirent  la  rétolo- 
tion  de  le  jeter  A  la  mer.  En  vain ,  il  s'ef- 
força de  les  fléchir  ;  toat  ce  qu'il  put  ob- 
tenir, fut  qu'avant  de  se  préciser  dan* 
le*  ondes,  il  prendrait  ta  lyre,  et  chan- 
terait qnelqne*  élégie*.  On  connaît  le  fMt 
d'Aulugelle  et  des  poète*,  qni  ont  dit 
qu'un  dauphin,  attiré  par  le  ciiarme  de  sa 
voix,  le  reçut  sur  son  dos,  et  le  porta  jus- 
quau  cap  Ténare  (aujourd'hui  cap  Mata- 
pan)  ,  dan*  le  Péloponèae.  On  dit  antai 
qu'Arion  fut  inventeur  des  cfamun  et  dsi 


îdbïCoOgIc 


ARI 

4«nM«  en  rond  :  qnelqnet-nns  prétendent 
jae  cette  înTentian  e>t  dne  il  La  tas. 

ARIOSTI  (attilio),  dominicain ,  na- 
quît A  Bologne  tots  1660 ,  et  «'adonna  de 
Iwnne  benre  i  l'étnde  de  la  mnaique.  tl 
p«raR  qu'il  obtint  nne  ditpenae  dn  pape 
^i  l'eiemptiit  dea  devoirs  de  son  état,  et 
loi  permettait  de  ac  lirrar  à  la  compoaition 
dn  ouTragei  de  théilre.  Aprèt  aroir  ter- 
miné se«  étadei ,  il  écritit  ponr  le  tbëAtre 
de  VenÎM,  en  1696,  l'opéra  de  Z>a/ne,ie 
Zeuo.  Deni  ans  apri»,  il  fot  nommé  mattre 
de  chapelle  de  l'électrice  de  Brandd>onre. 
L'anniTcnaire  dn  mariage  da  prince  Fré- 
déric de  HesieXkise]  arec  la  Gïle  de  l'élec- 
trice,  donna  lien,  en  1600,  à  des  f^es 
Imtlantes  où  l'on  représenta  un  intermèdq 
d'Arioatî,  înlituté  la  Fesla  d'Imenei,  i. 
la  maison  de  plaisance  de  la  princesse , 
près  de  Berlin.  Dans  cet  ooTrage,  ainsi 
qae  dans  ceox  qui  lai  succédèrent  immé- 
diatement, Ariosti  imita  serrileinent  le 
«tjledeLnlli;  maisdans  sou  opéra  d'^/j'j, 
n  changea  de  manière ,  et  se  rapprocLa  de 
celle  d'Âleiandre  Scarlatti ,  sans  pouvoir 
jamais  en  avoir  nne  qni  lui  Tût  propre.  Au 
iMut  de  quelques  années  de  séjour  k  Ber- 
lin ,  il  ref  ut  une  invitation  ponr  se  rendre 
Ji  Londres,  où  il  arriva  en  1716  :  il  y 
obtint  des  succès  assez  brillans  dans  son 
Coriolan  et  dans  Lucius  Férus  .■  on  en 
imprima  même  les  partitions  entières , 
distinction  jusqu'alors  sans  eiemple  en  An- 
gleterre. Hais  à  l'arrivée  de  Handel  dans 
ce  pays,  ses  faibles  rivant  Bononcini  et 
Ariosti  perdirent  la  faveur  da  pnMic ,  et 
leurs  pâles  compositions  disparurent  de- 
vant les  cenvres  de  ce  grand  musicien. 
Ariosti  finit  par  tomber  dans  an  état  voisin 
de  la  misère ,  et  fut  obligé  de  publier  par 
souscription,  en  1728,  un  livre  de  can- 
tatet  de  sa  composition ,  qa'il  dédia  au  roi 
Georges  I*'.  Heurensement  ces  sortes  d'en- 
treprises sont  ordinairement  conronnées 
par  le  succès  en  Angleterre  ;  celle-ci  pro- 
duisit un  bénifice  de  près  de  mille  li- 
Tra  sterling.  Peu  de  temps  après , 
Arioatt  partit  pour  l'Italie  et  m  retira  à 


ARI 


105 


Bologne.  On  ignore  l'époqne  de  sa  mort. 

A  ses  talens  comme  compositeur,  Ariosti 
joignait  le  mérite  d'être  bon  violoncelliste 
et  habile  eiécntant  sur  la  viole  d'amour. 
A  la  sixième  représentation  de  Vjémadit 
de  Handel ,  il  exécuta  nn  morceau  aur  la 
viole  d'amonr,  instrument  alors  inconnu 
en  Angleterre,  et  le  charme  de  l'instru- 
ment joint  i  son  talent  excita  nn  enthou- 
siasme général.  Il  était  d'nn  caractère  doux 
et  affable,  mais  c'était  nn  homme  de  peu 
de  génie.  Toici  la  liste  de  tes  composi- 
tions connues  :  1>  Daphne,  en  un  acte, 
1696;  2-  Enfle,  Venise,  1697;  3« 
la  Madré  de'  Maccabei,  k  Venise ,  en 
1704  ;  4o  La  Festa  d'Imenei,  Berlin , 
1700;  5"  Atjs,  Lutienbourg,  1700;  6» 
tfabacodonosor ,  Vienne,  1706j  1' La 
pih  gloriosa  Jîttica  dErcole,  Bologne, 
1706;  8°  ^mor  (m  JVwiMci,Vienne,1708i 
9«  Ciro ,  Londres ,  1 721  ;  1 0"  Le  premier 
acte  de  Mutius  Scevola,  ibid. ,  1721; 
ll"OïnW<in,ihid.,  1723;  ViP Tespasien, 
ibid.,  1724;  M-JrUtserte,  1724;  U- 
Dario,  ibid,,  1725;  15"  Lucias  rems, 
Londres,  1726;  16°  Tenione,  ibid.,  1727; 
17°  Cantates,  and  a  collection  oflessons 
for  the  viol  d'amore,  Londres,  1728, 
18*  X  Radegonde,  Begina  di  Fmncia, 
oratorio,  1693. 

ABISTIAS,  musicien  athénien,  a  écrit 
nn  Traité  des  Cylharèdes  (Athénée, 
liv,  14,  c.  4)  qui  n'est  pas  venu  jusqu'à 

ARISTIDE  QUINTILLIEN,  l'un  des 
auteurs  grecs  dont  les  écrits  sur  la  mnsiqne 
sont  parvenus  jusqu'à  nous,  est  plus  connu 
par  son  livre  que  par  les  circonstances  de 
sa  vie.  On  ignore  et  le  lien  et  la  date  de  sa 
naissance.  Heibomius  a  cru  devoir  la  fixer 
i  la  ccxxiv<°*  olympiade,  sous  le  rè^e 
d'Adrien,  époque  où  vivait  Plutarqne; 
mais  d'après  la  doctrine  qu'il  a  exposée 
dans  son  ouvrage  et  qui  est  celle  de  la  plus 
ancienne  école  grecque,  d'après  la  pureté 
de  son  style,  enfin  d'après  sa  dévotion  ans 
Dieux  dn  paganisme ,  l'abbé  Reqoeno 
(Saggi  ad  ristahUmoUo  deW  arU  at' 


îdbïCoOgIc 


109 


ARÏ 


iHOidM,  t.  1 ,  ^.  2,  e.  10)  cDDelot  qu'il 
a  vécu  Hias  le  r^^  d'Aiigatte,  oa  la  com- 
itienoemcnt  du  suivant.  Qaoi  qu'il  en  *oit, 
il  ett  certain  qa'il  esl  poiUrieur  i  Cicéroa, 
car  il  cite  Mt  orateur  dam  son  traité  de 

mnliqae  ;  ïrtf  mDnIî  ti  aJi.tiit  iWtr:,  jwc'  tlv 
it  twf  raàp'rjtt  m  païuâm  nfîmxKc  tW  mi 
/uwmit  ^vTn.  (f,  Ariït.  Quint,  ex  Wil. 
Heib.  lib.  2,  p.  69).  Heibomiai oonjet^tara 
BDgiî  qu'Ariitide  Qaintillien  véoat  anté- 
riearement  i  FtolérnêB  parce  qa'il  parle 
du  lystème  dea  treiie  mode* ,  établi  du 
temps  d'Aristoiine,  et  qui  fut  enauile  porté 
JQiqn'à  quinie,  lani  faire  auoane  mention 
de  la  rcdbction  du  syatïme  i  rapt  modea 
qui  fut  faite  plus  tard  par  Vtaiimée.  Cette 
coniidérition  ne  paraît  pas  oaucloante; 
mais  il  7  a  d'autres  motifs  pour  croire 
qu'Aristide  Qui ntil lien  est  antérieur  t  Plo- 
lémée  :  Meibomius  ne  les  a  pas  aperçus. 
n  est  an  reste  remarqaable  qu'aucun  au- 
tGor  de  l'antiquité  n'a  parlé  de  cet  écrivatii . 
Ii'ouvrage  d'Aristide  n'a  qn'nn  titre  gé- 
néral qui  en  indique  peu  la  nature  ;  ce 
titre  est  m/il  /mrajf  [Sur  la  musique).  Ce 
traité  est  difiié  en  trois  livres  :  on  le  con- 
sidère avec  raison  comme  ce  qui  nous  reste 
it  plus  clair  et  de  plus  satidraisant  sur  la 
musique  des  Grecs  ,  bien  qu'il  soit  plulAt 
théorique  que  pratique ,  BÏusi  que  la  plu- 
part des  traités  de  l'art  musical  qui  nous 
sont  venus  de  l'antiquité.  A  l'égard  de  la 
doctrine  eiposée  par  Aristide  sous  le  rap- 
ivision  de  récbelle  musicale, 
rorme  à  la  théorie  des  nomlire* 
■e.  Je  crois  donc  que  le  P.  Mar- 
impé  sur  le  seiis  des  paroles  de 
lorsqu'il  a  dit  qu'Aristide  a 
le  premier  livre  de  son  ouvrage 
le  ton  en,  deux  demi  tons  égaux,  mais  qu'il 
■e  conforme  à  la  doctrine  de  Pythagore 
dans  le  troisième  livre  '.Voicile  texte  grec: 
ii-/tr  ti  mma ,  ri*  m  fit  kMtIa  wa  ifàjà*  j;/nv. 


AAl 

â«/M  a,  M  fûAi't  */Mi  Ail}*  )ic>M  ivflt»3m.Tt! 

/m  nv  AiRwn^Mn  Uytc  irtii  mtfÛH.  Tm 
Akh'vci,  vuwl»(.  T«!  a  imamii,t  é^mimi. 
TvvH  A',  i  îwrfbt  :  J'appelle  raitom  Itt  rap- 
ports qu'ils  ont  (les  interralles)  entre  aix 
selonleaombre.  Lesiialerwà\et)ÙTatiaii' 
nels  sont  ceajc  daiUotirte  peut  rejidrvrtà- 
son.  C'est  ainsi  ijue  ta  quarte  est  dans  U 
rapport  de5:  i  [  ratio  superlerlia  )  ;  que 
celuideUquinteestdetiZiiutMtesqiâtl- 
tera)  ;  celui  de  l'octave,  de\:%  {ratio  du* 
■fit);  et  que  celui  du  ton  est  dt  8:9(ratia 
superoctava).lleitévideDtqiMleF.Hartini 
n'a  pas  donné  atset  d'alleution  au  sens  de  M 
passage.  Il  eat  Traiqn'AriatideQniatillien 
ajoute  plus  loin  :  ht  iiiântiii/uiiirTrtâ/nH 

V/J('wm  wù  mn.  wiftns  tf,  m  «'(  ™«.  «•(■<'  f 
iftimit,  etc.  :  Ensuite  il  en  est  (des  inler. 
lallea)  qui  sont  pairs,  et  d'autres  impairs. 
Les  intervalles  pairs  sont  ceux  qui  peu- 
vent être  divisés  également ,  comme  It 
demi  Ion  et  le  ton  ;  les  impairs,  ceux  qui 
se  divisent  inégalement  comme  les  dièsçs 
ternaires ,  etc.  Hais  l'auteur  a  eu  en  voe, 
dans  ce  passage,  certaine  classification  dd 
Intervalles  plntdt  que  la  loi  de  leurs  pro- 
portions. Tout  le  reste  de  l'ouirage  prouva 
d'ailleurs  que  la  doctrine  de  Pytbagore 
était  celle  qu'Aristide  avait  adoptée.  Je  ne 
dois  pas  oublier  de  dire  qu'Aristide  Quin- 
tillien  a  exposé  d'une  manière  plus  claira 
qu'aucun  autre  auteur  les  principes  dn 
rhythme  de  l'ancienne  musique  grecque. 
Le  texte  du  traité  de  musiqoe  d'Aristide 
Quintillieu  a  été  publié  par  Heibomios, 
dans  le  deuxième  volume  de  sa  collection 
intitulée  :  Antiquœ  Musica  auctores 
(Amsterdam,  Elievier,  1652, 2  vol.  in-4°)i 
it  y  a  joint  une  version  latine  et  beaucoup 
de  notes  critiques  et  grammaticales.  La 
manuscrit  dont  il  se  servit  poar  cette  pu- 
blication avait  appartenu  i  Joseph  Scaltgn 
et  était  ensuite  passé  dans  la  bibUothèqnc 

•  ikll'  sp«J,  il  liim  lint ,    |«llBda  A  fWpill*»  *^ 

•  iDtnnlli.  BfU  •'idiiloi*!  il  lifUBii  Piltitiins  :  {Met- 
iiw',  ilirr.  MU  -miU:  T.  3,  (.  7,  p.  SIS.) 


îdbïCoogIc 


lut  AAI                     t07 

dd  Ldde  1 11  lui  fiit  oommaniqiié  pu  Da-  Michaod.  Ce  «avant  dit  q<le  l'^ditioo  du 

iliel  Heiotiita.  Heibomiiu  dit  dans  sa  pt^'  Une  de  c«t  dcriTain  donnée  par  Heibomios 

ftceqn'it  eanfrontacBmaonicrit  BTecdeoi  est  la  meitleura  :  il  avait  oublié  ija'il  n'y 

agtK*,  l'un  de  la  bibliolhêqDc  du  collège  en  a  pas  d'aatre. 

de  la  HadelaiDB ,  a  Oxford,  l'antre  de  la  ÂRISTOCLÈS  ,  ëcriVain  grec  eur  la 

BibliBthèqn»  Bodléienne,  eollationné  par  nm^iquc,  cité  par  Âlhénée(lil>.  14,  C.  4), 

GiMrd  LaagbaiD  )  enfiu ,  Saumaise  lai  n'est  connu  que  par  ce  qu'en  dit  ce  com- 

tmvj»  d*  Paria  divers  jiaisaget  rectifiés ,  pilatcar.  11  avait  composé  un  Traité  sur 

ainsi  qoa  dei  exemples  de  nittation  tirés  les  chœurs,  et  un  autre  sur  la  musique, 


liSS  et  usa  iu-fol.  de  la 


iBjusquà 


Bibbelhèqae  da  Roi ,  irarli,et  Allacct  ARISTOCLlDE,fameuijoueurdeflllt« 

tni  oiroya  auui  de  Eome  lea  mêmes  pas-  «t  de  cylbare ,  descendant  de  Terpandre , 

«gel  et  le*  mêmes  exemples  de  natation  fat  le  mattrc  de  Pbrynis  {fi^ex  ce  nom), 

^'il  avait  copiés  dans  un  manuscrit  de  la  H  rivait  du  temps  de  Sériés. 

Bibtiothtqae  B«rii«rlnne.    L'identité  des  ARISTONIQUE,  musicien  grec,  né  ft 

tntaa  dans  les  iioDa  manuscrits  aurait  Irgos,  demeurait  dans  l'ile  de  Corfon,et 

it  édaiter  Heibomius  svr  la  nécessite  de  fut  contemporain  d'Ântiocbus.Hénecbme, 

haétadierancsoinpouren  saisir  le  sens;  cité  par  Athénée,  dit  que  l'art  déjouer  d« 

mn»  arrM  en  pins  d'an  «adroit  par  des  lecytliare8imple1uiestdd(Yoy,^/A(^n^e, 

difficultés  qn'il  ne  pouvait  surmonter,  il  ]ir.  Ij,  c.  9). 

se  paiwiada  légèrement  que  ces  passages  ARtSTOTE  ,  le  plus  célibre  et  le  plus 

jTaient  <té  eorrompui  par  les  copistes ,  et  savant  des  ptiilosopbes  grecs,  naquit  k 

H  leor  (ubstitna  des  corrections  qui  sont  Stagyre  (maintenant  Libanova) ,  ville  de 

ratABt  d'errenn.  Ces  manuscrits  (dit-il)  la  Macédoine,  dans  la  première  année  de 

MÊ  napportentde  telle  sorte  l'un  à  l'autre,  lu  iciï""  olympiade.  Nicomaque,saD  père, 

iftt'U  n'etl  pas  dl^ile  Je  wnr  qu'ils  dé-  Ctait  médecin  du  roi  Amintas ,  aïenl  d'A- 

maaUitt  tous  de  la  mime  source  '.  Et  dans  lexandre.  A  l'Age  de  dix-sept  ans,  il  passa 

an  antre  endroit  U  dit  aussi  :  Tous  ces  sous  la  discipline  de  Platon ,  dont  il  suivit 

mtumscrils  ne  m'ont  servi  qu'à  me  prou-  les  leçons  pendant  près  de  vingt  ans.  Après 

per  que  partout  oit  il j' a  desjâutes;  elles  la  mort  de  son   mnStrc,   Aristote  quitta 

jon(  anciennes.  '.  Préoccupé  de  l'idée  de  l'académie  pour  se  rendre  auprès  de  Phi- 

•ea  faatet  prétendues ,  il  a  changé  le  sent  lîppe,  qui  lui  confia  l'éducation  d'Alexan- 

é»   plnsieBTS   phrases   importantes  ,  et  ■  dre.  Le  philosophe  avait  atteint  sa  qna- 

mlwtitQé  i  un  exemple  curieux  d'une  no-  rante- septième   année  lorsque  le  fils  de 

tMîoattiaaacieonedela  musiquegrecque,  Philippe  monta  sur  le  trAne  de  la  Hacé- 

1m  aiytiai  ploa  modernes  de  la  notation  doine  :  après  cet  événement  Aristote  re- 

A'AlyjlfDl.  Il  fant  lire ,  sur  ces  altération*  tourna  a  Athènes,  où  il  enseigna  au  lycée 

éa  toM  d'Aristide  Qnintîllien  par  MeibO'  pendant  treiie  ans.  Sa  faveur  auprès  de 

]uîas,lesremarqnesfDrtsBTantesquePerne  son  royal  élève  ne  diminua  jamais.  Non 

a  Ait  ÎBsirer  daili  le  troisième  volume  de  seulementceluî-cifitrétahlirà  sa  demande 

U  Bevtte  musicale  (p.  181-491).  la  ville  de  Stagyre,  qne  Philippe  avait  dé* 

11  n'est  pas  inutile  de  relever  ici  nae  traite,  mais  il  fit  d'énormes  dépenses  poor 

tnadvertance  singulière  échappée  à  Clavier  procurer  k  son  maître  les  moyens  de  pé- 

daas)'articl«snrAristideQuintil)ien qu'il  nélrerdans  les  secrets  delà  nature.  Ayant 

a  donné  dans  la  Biographie  universelle  de  atteint  l'âge  de  soixante-trois  ans,  Aristote 


îdbïCoOgIc 


108  ARI 

ceaH  de  TÏTre,  la  troisièmf  moés  Ae  la 
csiT"<>  olympiade;  en  monrant  il  laiua 
■on  école  soiu  la  direction  de  Théophraïte, 
•on  «Iè«e. 

La  philoMiphie  fondée  par  Ariitote  est 
connae  lotu  le  nom  de  philosophie  pé- 
ripatéticienne. Ce  n'ett  point  ici  le  lieu 
d'eiamîner  m  doctrine,  ni  d'anslyKr  les 
nombreui  ouvrages  qu'il  a  laiisés  mr  pret- 
qne  tontes lei  branchradei  icience», encore 
moins  de  considérer  l'inflaence  que  les 
lirrei ,  Tenus  de  l'Orient ,  ont  eiei«é  sur 
la  direction  des  étodei  européennes ,  pea> 
dant  bien  des  Eiècles;  il  ne  doit  être  parlé 
que  de  set  trnTaoi  relatirsi  la  musiqae.  tFn 
liomme  doué  d'un  savoir  uniTerael  comme 
Arittote  ne  pouvait  négliger  cet  art  à 
une  époque  où  tonte  la  GrÈce  en  faisait 
l'objet  de  lea  étndes.  Dîi^^e  Laerce  nans 
apprend  en  effet  qu'il  avait  écrit  an  livre 
sur  la  mnaique  et  un  antre  onvrage  sur  les 
concours  de  masiipe  des  Jenx  Pythiens. 
Ce*  productions  sont  perdnes.  PorpLyre  a 
eomerré  dans  son  commentaire  sur  les  Har- 
tnoniqaesdePtoléméenn  fregmen  t  du  tra  i  U 
de  l'oDie  d'Aristote.  Antoine  Gogavini  a 
donné  noe  version  latine  de  ce  fragment  à 
la  snite  de  sa  traduction  des  Êlémens 
harmoniques  d'Aristoiène  et  dn  traité  de 
musique  de  Ptolémée.  La  dii-neuvièma 
lection  des  Problème!  d'Arîstote  est  rela- 
tive à  la  mosiquB  ou  platdt  i  l'acoustiqne  ; 
on  trouve  ces  problèmes  dans  les  diverses 
éditions  des  œuvres  complètes  du  philoso- 
phe, et  particolièrement  dans  celles  de 
Paris  de  1619  et  de  1639 ,  3  vol.  in-folio. 
On  ena  donné  des  éditions  séparées ,  l'une 
avec  nne  traduction  latine  de  Gara  et  d'A- 
poni,  Venise,  1501,  in-folio,  l'antre  avec 
un  eomntentaire  de  Louis  Septali ,  Lyon , 
163S,in-tol.  Le  pins  ancien  commentaire 
sur  les  problèmes  d'Arîstote ,  est  celui  qui 
a  été  fait  par  Albert  (le  grand)  [l^ayesot 
nom).  Pietrod'Albano  en  ■  aussi  donné  un 
très  ample  sous  le  titre  de  Expositio  pro- 
bletaatum  (sic)  ^ristotelis  ;  cet  ouvrage  a 
été  imprimé  i  llantoneenl475,  in-folio. 
Ce  qui  amccroe  la  mosiqoe  y  e«t  traité 


A&I 

d'one  manière  fort  étendue  dans  la  see- 
tion  XIS,  Chabanon  a  donné ,  dans  le  46* 
Tolnme  des  Hémuires  ds  l'académia  de* 
inscriptions  et  belles-lettres  de  Paris  nne 
traduction  fran^se  des  problèmes  d'Ari*> 
tote  relatifs  i  la  musique,  arec  un  com- 
mentsireoùilatâchéd'enéclaircîtleieiu, 
en  général  fort  obscur.  Les  trois  mémoire* 
de  Chabanon  s'étendent  depuis  la  p^28S 
jusqn'A  355.  (Voj.  Chabanon).  François 
Patriito  a  essayé  de  démontrer  dans  son 
traité  Deila  poetica,  dectt  istorùde , 
deçà  dispulata  (Fcrrare,  1586,  in-i*) 
qne  ces  problèmee  ne  sont  point  ToaTrege 
d'Arîstote.  Les  cbapitret  3 ,  5 ,  6  et  7  de 
la  Politique  du  pliilosopbe  traitent  ant« 
d'objets  relatifs  à  la  musique. .  Enfin  oa 
trouve  dans  la  Poétique  dn  menu  autear 
des  passage*  aiseï  étendu*  sur  la  mnsîqne 
théâtrale. 

AHISTOXÈNE  ,  phUotophe  p^paté- 
tîcien ,  naquit  a  Tarante  dans  la  cxi** 
olympiade  ,  c'est-i-dira,  enriran  324  au 
aTantJ.-C.Spintharus,sonpira,luidoDna 
le*  premières  notions  de  la  musique  et  de 
la  philosophie.  Aristoiène  passa  ensoit* 
sons  la  direction  de  Lamprui  d'Erytbres, 
puis  il  entra  i  l'école  de  Xénophile  de 
Cholcis  ,  philosophe  pythagoricien.  Enfin 
il  devint  le  disciple  d'Aristote,  A  qui  il 
resta  long-temps  attaché  ;  mais,  irrité  de  oe 
que  ce  philoso[die  arait  désigné  Théo|AnsM 
pour  son  successenr ,  il  calomnia  la  mé- 
moire de  son  mattra ,  et  mnitra  dè*-len 
cette  basse  jalousie  dont  il  a  dooni  de* 
preuve*  en  écrivant  la  rie  de  plosienn 
grands  hommes,  tek  qne  Pytbagare,  Ar- 
cbitas,  Socrate  et  Platon.  On  ignore  l'épo- 
que de  ta  mort. 

Il  nous  reste  de  lui  un  Traité  des  M- 
mena  harmoiwfues  ,  en  trois  livret  (ij" 
Kf/àtMiM  fw;(i('(n),  dont  on  tronve  des  om- 
nuicrits  dans  presque  toute*  les  grandes 
liibliothèquea.  Le  premier  qni  publia  1* 
texte  d'Aristoxène  a*ec  des  note*  fut  Jeaa 
Heursius  ;  il  y  a  joint  les  oarraget  de  Ni- 
clramaqne  et  d'AIy|Hus  ;  cette  collection  a 
pour  titra  :  Jriitoxenus,  Nichomadm, 


îdbï  Google 


ARl 

Jljrpius ,  auelores  miuices  antit/uîssimi 
haetenusnon  edili,  Lugdani  Bataf  oruin, 
1616,  iD-4<>,  On  B  réinipriiaj  le  texte  «t 
lei  nota  imnt  Ici  novrea  de  ce  philologue, 
tMD.  6,  p.  341  et  iiiir.ietrDDy  ajoÏDt  la 
TCnton  de  Heîboiiiiiu.  Antoine  GogaTini 
■  pnblU  nne  Teraion  latine  auei  niédiocre 
dn  élément  barmoniquei  d'Aristoiène , 
arec  le»  barmoDiqDea  de  Ptolémée,  etc., 
■ou  ce  titre  •^Arisloxeiii  antiquû,  kar- 
numicorwit  elementorum  lihri  très.  Cl. 
Ptolemtei  harmonieamm ,  seu  de  musica 
UbrillI.  Venetiisj  1562,  in-4<>. L'édition 
eoniidérée  comme  la  meillenre  da  traité  de 
mwiqae d'Aristoiène  eat  celle  qnia  été  don- 
née par  Meïboinias,  daaa  sa  collection  de 
•eptaatenngrecsiurlamntiqne,  intitulée: 
j/nlii/tuB  rtuuicce  auctoresseplem,  Amete- 
bdami,  1652,  i»  2  vol.;  toatefoii  cette 
édition  est  bien  imparfaite  ;  on  j  troDve  do 
désordre  dans  le  texte,  et  Heibomius  n'a 
pas  toujonrs  saisi  le  sens  de  son  anteur 
dans  sa  version  latine.  H  y  a  joint  des  no- 
te* et  une  préface. 

Leteited'Ariitoièiwa  été  Tort  altàré  par 
d'ignonuu  copiâtes.  Heibcmios  a  fait  ob- 
■errer  que  la  fin  da  chaque  livre  manque; 
mais  il  n'a  pas  tu  que  l'introd  action  de 
Fonvrege  a  été  déplacée ,  et  qo'on  l'a  mise 
dans  le  conrs  dn  second  livre;  enfin  il  n'a 
pas  TQ  qu'une  antretrangpositiona  eu  lieu 
dans  le  premier  livre,  ot  un  passage  du 
second  est  cité  comme  une  chose  connue. 
Ceit  Wallis  qui ,  dans  ses  notes  sur  Pto- 
lémée ,  a  fait  ces  reuiarqnes  ;  elles  ont  été 
répétées  par  Reqneno  { Saggi  sul  ristabit- 
mento  delî'arte  armoiiiea,t.  1,  p.  221), 

J.  B.  Doni  avait  indiqné  dans  son  traité 
de  Prvstant.  mus.  vêler.  1. 1  de  set  <bu- 
vrei,  lib,  II,  p.  136,  des  fragment  des 
jéUmens  rhjrthmiques  d'Aristoiène,  d'a- 
fth»  on  manuscrit  de  la  bibliothèque  du 
Vatican  ;  il  en  avait  même  commencé  la 
traduction.  L'abbé  Horelli ,  savant  hiblio- 
tbécaire ,  a  publié  ces  f  ragmeos ,  en  1 786, 
d'après  ce  manuscrit  et  un  autre  de  la  hi- 
bliotb^que  de  St.-Harc. 

Athénée  cite  qnclqnef  ouvrages  d'Aris- 


AKI 


10» 


toxine  qui  ne  sont  pat  vennt  jusqu'à  nous  : 
l'un  était  un  TraiU  des  joueurs  dt^te , 
mifi  teAvân;  le  second  traitait  des  fldtes  et 
des  antres  instrumens  de  matique  sous  le 
titre  de  v/t  tmiSuim  o^vuv)  le  troitièma 
était  un  traité  de  musique,  différent  des 
Elénwns  harmoniques  du  même  anteur  j 
il  avait  pour  titre  :  mfi  /uuioiît.  Ce  livre 
traitait  non  seulement  des  diverses  parties 
de  l'art,  telles  que  la  Métrique,  la 
Shytkjnique ,  l'Organique ,  la  Pftétiqua 
et  rSjrppocritique ,  mais  encore  de  l'his- 
toire de  la  musique  et  des  muiicieni.  C'est 
de  celui-U  qne  Plutarque  parle  dans  son 
dialogue  sur  la  raniique,  lorsqu'il  fait  dira 
i  un  des  interlocuteurs  :  >  Suivant  Arts- 

■  toxine  (  dans  son  premier  livre  sur  la 
>  musique)  ce  fut  sur  le  mode  lydien  qne 

■  l'ancien  Olympe  composa  l'air  de  fldie 

■  qui  exprimait  une  lamentation  snr  la 
•  mort  de  Python.  ■  Le  dernier  oavraga 
d'Aristoiène  relatif  A  la  musique  était  un 
traité  de  l'art  de  percer  les  fldtes ,  <iifl  <ai)w 
TfUTiof.  Les  écrits  de  cet  ancien  auteur  ont 
été  cités  avec  éloge  par  Eudide,  Cicéron, 
Vitrnve,  Plntarque,  Athénée,  ArisUde- 
Quintillien,  Ptolémée ,  Boèce  et  plniieurs 
autres.  St.  Jérôme  a  dit  aussi  en  parlant 
de  lui  ;  Et  longe  omnium  doctistimas 
Arislaxenus  mustcus,  et  A  nlugelle  (Noct, 
Atticar.  lib.  IV ,  c.  XI  )  i  Aristoxeimt 
musicas  vir  literalum  veterum  diligen- 
lissimui.  Il  est  remarquable  que  de  tons 
le*  musiciens  dogmatiques  grecs  qui  sont 
venus  jusqu'à  noQS,  Aristoxine  est  le  seul 
dont  Plutarque  fait  mention. 

Les  Étémens  harmoniques  qne  le  temps 
nous  a  conservés  ne  sont  pas,  contme  on 
pourrait  le  croire ,  un  traité  de  cette  partie 
de  la  musique  qu'on  désigne  aujourd'hui 
sous  le  nom  d'harmonie;  if/itaÎK ,  chei  les 
grecs,  signifiait,  ainsi  qn'Aristoiéue  le  dit 
en  plusieurs  endroits  de  son  livre,  l'ordre 
mélodique  des  sous ,  le  système  inr  lequd 
le  cbant  était  établi.  Avant  d'écrire  cet 
ouvrage,  Aristoiène  avait  donné  son  his- 
toire de  la  musique  et  des  anciens  mnsi- 
cieni,oàilét«bliMaitque  ceux-ci  divisaient 


îdbïCoOgIc 


pas  va  qae  les  proportion»  de  chaque  ia- 
terralle  sont  des  faits  isolés  qui  ne  peavent 
concourir  i  la  formation  de  la  gamme  ni 
fonder  nne  tonalité,  tandis  qne  les  mosi- 
ciens  ont  ignoré  la  loi  de*  alTinîtéB  de  sons, 
qni  seule  poayait  les  faire  triomplier  de* 
rési  stances  de  lears  adrersaires. 

four  priocipe  fondamental  de  ton  sys* 
tème  de  musique,  Aristuxène  établit  qoe 
l'oreille  est  le  seul  jngedes  intervalles  har- 
moniques. Pythagore  vonlait  que  l'homnie 
edt  à  prim'i  k  conscience  mathématiqn* 
des  rapports  de  ces  intervalles  ;  Â  ristoiènc, 
■uivant  la  doctrine  deson  maître  Aristote, 
ne  loi  accorde  que  la  faculté  de  s'en  in- 
struire par  l'eipéncDce.  Didjroe  (V.  c« 
nom),  écrivain  grec,  avait  composé  du 
livre  fort  étendu  sur  ces  deux  systèmes  op' 
posés  :  cet  ouvrage  est  malheureusement 
perdu;  ilneuousenreiteqnedesfragmens 
conservés  par  Porphyre.  Quoi  qu'il  en  soit, 
la  doctrine  d'Aristoxène,  sous  le  rapport 
de  l'égalité  des  demi-tons,  est,  comme  on 
Tient  de  le  voir ,  tout  empyriqne  ;  elle  ne 
p«Ut  avoir  d'autre  base  que  le  jugement  du 
lenf  musical  instruit  par  l'expérience  ;  il 
Mt  donc  asseï  singulier  que  ce  théoricien , 
■près  avoir  rejeté  les  calculs  de  Pythagore, 
ait  eu  recours  lui-même  aut  chiOres  pour 
dinontrer  cette  égalité  des  demi-bins,l>as« 
4*  t«at  inh  s^fltme ,  et  dt  pi w  {«'il  ««4 


AflM 

produit  lar  ce  snjet  qne  des  mImI*  fau 
qui  ont  été  victorioasement  réfutés  par 
Plolémée  (Harmomc,  iib,  I ,  c.  IX) 
et  par  Porphyre  (  CominMit.  m  Plokn. 
p.  298 ,  edil.  Wallit). 

AristoiËne  dit  en  plnsienit  endroits  d« 
tes  Élément  harmaniifuôs  (lif re  pMuerl 
que  personne  avant  lui  n'«v«it  oo&lidértli 
musique  sous  le  même  point  de  vue  qne  lai, 
et  n'en  avait  traité  da  la  mfoip  muièrt| 
il  fait  connaître  sa  pensée  à  oat  égard  m 
disant  que  tous  les  auteurs  qui  avMwt  écrit 
sur  cet  art,  ne  l'avaient  considéré  que  uns 
le  rapport  harmonùfua,  o'esl-A-dire,  qat 
selon  l'ordre  des  inlervalle*  calcnlés  pra- 
portionnellement.  Il  ne  fant  pas  creln 
tontefois  qn'ea  établissant  one  doctriat 
tout  eipérimentale  et  de  sentiment,  M 
musicien  pUloiophe  ait  traité  de  l'art  Stal 
le  rapport  de  la  pratique  (  ce  n'est  qu'u 
écrivain  dogmatique  dont  le  livre  ne  oeoi 
fournit  presqu'aucuns  renseigneraeai  sar 
ce  qu'il  nous  importerait  de  saTinr  coD> 
cernant  la  musique  de  l'antiquité.  A  vrti 
dÎK,  aucun  des  nnteara  grec*  ne  noos 
instruit  ^  cet  égard ,  et  les  livre*  dettisJ* 
i  enseigner  la  pratique  de  l'art  ne  *e«< 
pas  parvenus  jusqu'à  nous. 

J'ai  dit  que  le  livre  d'Aristoxène,  td 
qu'il  a  été  publié  plusieurs  fois,  porte  dit 
marques  évidentes  de  l'altératioD  du  text* 
et  d'un  grand  désordre.  Parmi  tous  les 
manuscrits  niitans  dans  le*  grande*  U^ 
btiotlièques  derËuropectqniaontconnuft 
il  n'en  est  aucun  quipuisseaideràrétaUif 
cet  ouvrage  dans  son  état  primitif  :  preaqn* 
tous  sont  de  la  même  époque  et  scmblMt 
venir  de  la  même  source.  Une  dea  plus  >in< 
gulièrea  transpositions  qu'on  y  remarqua 
est  celle  de  l'iotroduciion ,  où  le  trouva 
l'énumération  de*  diverses  partie*  de  l'n- 
vrage,  et  qu'on  a  placée  dans  le  second  ]iv)t> 

On  peut  consulter  avec  fruit  sur  cetaa* 
teur  Is  savante  dissertation  de  H.  G.  L. 
Mahne,  intitulée  :  Diatribede  jirittosxM 
phUosopha  peripaUiico ,  Jlnultlodamii 
1793 ,  in-8° ,  et  le*  Leclicnts  Jlticti  i» 
%.  t.  hvM,  Ujia,  1809,  io^. 


îdbïCoogIc 


ARH&ND  (H"*  AMwtHis),  mdU- 
tric«  connue  «ont  le  nom  de  M"°  Arroanil 
I'«tn<e,uéeiParû,  ea  1774,  a  débuté 
A  l'^n  CMniqoe  dani  la  lalle  Favart, 
■a  mou  de  jnia  1793,  M  fut  reçge  «ooîé- 
Uira  iên»  la  mime  antféfl.  Elle  chanta 
avec  looci*  A  c«  tbéAtre  jusqu'il  la  réaoion 
dtt  lociétairei  avac  1m  eomédieut  du  diM- 
trc  Fejdaa ,  eu  1601 .  Alon ,  elle  paMa  i 
l'Opéra ,  et  d«baU  i  oe  théfttre ,  le  8  get^ 
mina]  an  ix  {29  rnan  1801),  dam  te  râle 
d'ji/tligona  d'OEdipe.  Elle  «'elt  retirée  h 
1"  jantkr  1611.  M"*  Armand  pottédaft 
ua*  f0Ù  MUOMelfortMnent  timbrée  ;  elle 
arait  de  l'éuergie  et  produwait  de  lefiitt 
dans  ]«•  morceauE  d'eutemble  ;  mail  H 
TocaliMtîon  manquait  de  léjfèreté,  ot  hu 
infaHiaticui  n'était  pa*  to^joan  d'une  jua- 
tame  irr^rodiable. 

AAMAND  (josirtME),  nièoe  de  U  pr4- 
cédante,  et  Ma  i\itr«  pour  le  cbtnt,  a 
débaté  à  l'Opéra,  k  16  férrier  1806  dani 
/;»%(!«<;  en^u/ù£!.£Dl813,elleép«uu 
Félix  Caiot ,  profeateur  de  piano  i  Paria. 
Ayant  été  réfonnée  le  1"  janvier  1817, 
die  fat  engagée  an  tbéâlro  de  Brozellei , 
etellef  achantéjutqn'ea  1826,  époque  ok 
die  s'cit  retirée. 

AflHONlST  ("*),  ïirtooM  aur  un  in- 
strument de  MU  inveution  qu'il  a  nommé 
Boltharnionika  (Harmonica  de  boi»)  ; 
cet  inatTHinent  n'nt  autre  que  le  Claqi^' 
baU  ou  écbelette  de  morceaux  de  boia  dur 
et  maore ,  originaire  da  l'Inde  et  de  la 
CUne ,  dont  on  tire  dea  une  en  frappant 
lea  barreaai  avec  un  petit  maillet.  11  n'cit 
ordinairement  compote  que  de  aoni  diato- 
nique! d'aprèi  Féchclle  mnricale  des  Cbî- 
noi*  :  M.  Armonitt  a  fait  le  sien  wt  une 
échelle  diromatiqne  de  deux  octaTei.  Il  ea 
joue  BToc  DDo  dextérité  merïdlleDse  eteié- 
cate  lei  paMaga  lei  pini  difficiles.  Crt  ar- 
tiste cet  fixé  à  Petenlioai^.  Je  présume  que 
le  nom  «oua  lequel  il  eat  connu  eut  an  m- 
briqoet  qui  lui  a  été  donné  i  cause  de  wn 
talent,  et  qu'il  rat  Anglais  d'origine. 

ARH5D0BF  (âhdb^),  oi^anisU  de 
l'église  du  Commerce  à  EiAirt,  na^ait  A 


ABM 


lu 


HoUheq,  te  6  septembre  1670.  Apris 
avoir  fini  wn  cours  d'études  latines ,  il  le 
lirra  A  la  jurisprudence ,  dcriot  organiste 
df  Saint-André ,  et  ensuite  de  l'église  da 
Commerce,  il  remplissait  les  fonctions  de 
«etU  dernière  place  lorsqu'il  mourut,  le 
31  juin  1699,  i  l'Age  de  28  au.  II  a  lais^ 
«a  manosarit  un  recneil  considérable  4e 
compositions  poor  l'église. 

ARNACO  (l'abbé  PXANfou),  né  A  A^^ 
bignan,  près  de  Carpeatrss,  le  37  juillet 
1721 ,  entra  de  bonne  keuie  dans  l'état  ap- 
déiiustique.  llTintiPariseul752,et fat 
pendant  quelque  temps  attaché  an  prince 
Leais  de  Worteroberg  qui  était  alors  au 
aenice  de  France.  En  1765,  il  obtidt  Vab- 
baye  de  Grandobarop  ;  dsns  la  suite  il  eat 
la  place  de  lecteur  et  bibliotliécaire  de 
Vonsiear ,  et  la  surriraue  da  la  piano 
d'historiographe  de  l'ordre  de  St-I.asare  : 
il  mourut  A  Paris  k  2  décembre  1784.  U 
avait  été  re^n  membre  de  l'Académie  4m 
inscriptions  et  belles>l«tlres,  an  1762,  flt 
de  l'Acwlémie  flwnfaise,  le  15  mù  1771. 

L'aUié  Arnaud  joignait  à  baaaooap  d'is- 
structioa  nu  godl  très  tif  pour  les  beaw^ 
arta.  Il  fat  un  chaud  partisan  de  Glaek, 
et  prit  part  t  la  guerre  moaicale  entra  Ut 
gluciistes  et  Iti  piccânistes.  Le  Etrpt^ 
Hsrmootel  et  qaiiqnea  antres  litlératears, 
qui  s'étaient  mis  A  la  Itta  de  ceux-ci ,  tans 
savoir  pourquoi ,  tronrirent  dans  l'ibM 
Arnaud  un  aniagoniita  redetrtable,  qui 
■rett  sur  eux  l'srantage  d'entendre  la  qstse- 
tiou.  H  écrivit  pour  cette  querelle  qud- 
quel  brocliorei  enonyaMi  et  plusteon  ar- 
ticles  dans  le  Journal  de  Paria.  On  ne  psat 
reprocher  A  l'abbé  Arnaud  qned'avoir  nalé 
jusqu'A  l'ex^ratioo  l'utilité  de  la  déela- 
matiea  lyrique,  et  d'avoir  aiéCDUm  k 
charme  de  la  mélodie. 

Voici  la  Uite  de  sea  éoriU  qui  eat  It 
musique  pour  objet  :  ï*  Lettrm  tur  la  m»- 
tiifue  à  monsieur  U  oomit  de  Cayimtf 
Paris,  1754,  ia-S»  36  pag.  (^.  Joora.  des 
Sar.  de  1754,  p.  175).  Cette  lettre  a  été 
insérée  par  Laborde  dans  sou  Essai  sar  lu 
Baasique,  t.  5,  p.  551 .  Arteagu  au  ■  i»wai 


îdbïCoOgIc 


113 


AR5 


one  traditctioD  iulienne  dans  Mt  Sivolu- 
%ioni  del  leatro  musicale  italiana,  t.  3, 
p.  243  ;  2"  Réflexions  sur  ta  masùjue  en 
général,  et  sur  la  musitfue  française  en 
parliculier,  Pari»,  1754,  in-12j  S'Qnel- 
quea  morceaDi  dani  les  fariitis  Litté- 
raires, pnUiéa  en  sociétt  arec  Soard, 
Parii,  Lacoinba,  1768,  4  vol.  iii-12. 
Léon  BoD<]ouipiibliéle*ma*rMeoinplète* 
de  l'abbé  Arnaud,  b.  Parii,  en  1806, 3  tdI. 
in-8*.  On  y  tronfe  Ici  morceanz  tniTaot 
relatif  à  la  muiîqoe  :  tome  1",  Lettre 
MF  la  miuiqiie(à  M.  deCaylo»);—  Let- 
tre anr  un  ouTrage  italien  intitulé  :  Il 
leatro  alla  moda  ;  lone  2 ,  Euai  anr  le 
mélodrame  on  drame  lyrique.  —  Tradnc- 
tion  manuscrite  d'un  lin«  tnr  l'ancienne 
mntiqne  ehinoiM.  —  Lettre  i  M"»  d'Aogni 
et  ila  comtestedeB...,  inr  l'Iphigénie  de 
Glnck.  —  La  soirée  penJne  i  l'Opéra.  — 
Lettre  d'un  ermite  de  la  fbrét  de  Sénart , 
«Tec  la  réponse.  —  Lettre  an  P.  Martini , 
avec  la  réponte.  —  Profeuion  de  foi , 


inaïqae. 


n  amatear  dei  beanz-arti ,  i 


M.  De  la  Harpe.  —  Lettre  .ur  llphigéme 
en  Tauride  de  Gluck.  La  plupart  de  eea 
morceam  avaient  été  pabliéi  précédem< 
ment  dans  le*  Mémoires  pour  servir  à 
rhiitoire  de  la  révolution  opérée  dans  la 
musique  par  M.  le  chevalier  Gluck. 

AANADD  (piuaE) ,  violiniste  k  Paria, 
dam  la  leconde  moitié  dn  18~<  sitcle ,  y 
a  fait  imprimer  trois  teurres  de  quatuor* 
ponr  deux  *iobnt,  allô  et  basse,  depni* 
1782jnsqn'en  1787. 

AENE  (laoHifADcniTiM),  docteur  en 
muiiqne,  ent  poor  père  un  tapissier  de 
Londres,  et  naquit  an  mois  de  mars  1710. 
Dettiné  par  se*  paren*  i  la  profeuion  d'a- 
vocat ,  il  fut  mis  an  collée  d'Elan  ,  ot  ses 
étndes  se  ressentirent  de*  distractions  qne 
lui  causait  déjtjon  penchant  pour  la  mn- 
«que.  Cepencbant  devint  bientôt  nue  pas- 
non  iniurmontable,  et  malgré  le*  obstacles 
que  loi  opposait  «■  famille,  il  parvint  i  se 
livrer  i  l'étnde  du  violon  soos  la  direction 
^  Festing,  à  celle  dn  clavecin  et  de  la 
ooiDpOMtiou.  Son  premier  essai  fat  la  mu- 


ARN 

lique  d'une  &rc«in  titillée  TbmTftiunA,  on 
l'Opéra  des  Opéras,  représenté  sur  le 
diéfttre  de  Haymarket,  en  1733.  En  1733, 
il  fit  jouer  son  opéra  de  Cornus,  qui  Ht  ' 
considéré  en  Angleterre  comme  une  axA- 
lente  production.  Ame  ent  du  moins  la 
mérite  d'y  mettre  un  cachet  partïcnlin, 
et  de  ne  point  se  borner ,  comme  tons  la 
compositears  anglais  de  cette  époque,  i 
imiter  Purcell  ou  Handel. 

Vers  le  même  temps,  il  épousa  Cécile 
Tonng,  élève  de  Gémiaisni  et  cantatrice 
distinguée  dn  théfitre  de  Drury  Lane. 
En  1744,  il  fut  attaché  comme  compo- 
siteur au  même  théâtre.  Depuis  lors, 
jusqu'en  1776,  il  donna  plusieurs  opéra* 
qui  eurent  presque  tons  du  succès,  et  qu 
le  méritaient;  car  si  Ton  ne  trouve  point 
une  grande  originalité  d'idées  dans  le*  pra- 
dQction*deÂrae,  ni  beaucoup  d'eipressioa 
dramatique,  on  y  reconnatt  dn  moins  de 
l'élégance  et  du  naturel  dans  le*  chanta, 
de  la  correction  dans  l'harmonie,  et  des  dé- 
tails  agréables  dans  les  accompagnemen*. 
Se*  airs  ont  quelquefois,  il  est  vrai,  un  peo 
de  la  raideur  qui  semble  inséparable  de  la 
langue  sur  laquelle  il  travaillait  ;  mail  il 
les  adoucissait  autant  qne  cela  se  pouvait 
par  un  heureux  mélange  du  style  italien  et 
desmélodiesécossaises.  En  somme.  Âme «st 
le  musicien  le  plu*  remarquable  qn'ait  pro- 
duit l'Angleterre  dans  le  18-*  siècle  :  il 
■  composé  aussi  des  oratorios ,  mais  il  nt 
fut  pas  si  heureni  dans  ce  genre  de  compo- 
sition qu'au  théâtre.  11  ne  pouvait  en  tSA 
lutter  sans  désavantage  contre  la  répu- 
tation de  Handel;  car,  outre  qn'il  n'avait 
point  la  fertilité  d'invention  de  ce  grand 
homme,  se*  chœurs  sont  d'une  fatblesM 
que  ne  comporte  pas  cette  espèce  de  drame. 
Halgré  l'admiration  des  Anglais  poor 
Handel,  leura  bic^apbe*  ont  essayé  de 
démontrer  que  le  pende  «accès  des  ortltorios 
de  Arne  a  été  causé  par  l'infériorilé  des 
moyens  d'exécution  dont  il  pouvait  dispo- 
ser, comparés  A  ceux  de  son  modèle.  Ame 
est  mort  d'une  maladie  spasmodiqoe ,  le 
5  mars  1778. 


îdbïCoOgIc 


ARN 

Voiïd  11  lùte  d«  te»  onTrages  :  I"  Ro- 
sainonde ,  ta  1733  ;  2»  Opéra  des  Opé- 
ras, 1733;  3«  Zara,  1736;  4"  Contas, 
1738,  griTé;  S»  The  blind  Beggar  ôf 
Bethntd  Green  (  Le  Mendûnt  aTeugle  de 
Bethnal  Graen  )  ;  6<>  Fall  ofPkaeton  (  La 
Chute  de  Phaëton);  7'  King  P^in'scam- 
paignlhtCamptgaeàa  roi  Pépin),  1745; 
8°  Don  Saverio,  1749;  9"  Temple  ôf 
Dulness  (Le  Temple  de  la  Paresie),  1745  ; 
10>  Britannia,  1744;  11'  ElUa,  1750; 
12°  Cimona;  1  S'  Artaxercet,  1 762,  grari 
en  parLllion  ;  14°  Elfrida  ;  15°  King  Ar- 
thur (Le  Eoi  Arthur);  16°  The  Guardiaa 
ouiwitted  (Le  Tatear  dopé),  1765,  gravé 
en  pariition  ;  17°  The  Birtk  of  Hercules 
{L»  NaisMOce  d'Hercnle),  1766;  18° 
AchiUes  iapelticoals  (AcLille  à  Scyros); 
19*  Thomas  andSalfy,  gTniéeafartilion; 
20*  The  Choice  of  HaHequin  (  Le  Clioii 
d'AHeqoÎD)  ;  21°  Sjren  (La  Sjrene)  ;  22» 
TheLadiesfroUck  (LeiFeoiinesgBgliar- 
de«),  en  1770,  graié  en  partilioa;  23° 
L'Olympiade,  opéra  italien.  So  oratorÎM 
«ont:  ^//«</,  1746;  JuAïA,1764,r/ip(i>- 
PorUmtmth,  gravé  à  Londres.  Il  a  fait 
graver  «aiii  pour  la  chambre  1°  CoUnand 
i>Aœ&e  (Colin  et  Phébé),dia[ogae,  1745; 
2*  Ode  on  Shakespeare  (  Ode  inr  SbaLe- 
tpeare)  ;  3*  Song  in  the  Fairy  taie  ;  4* 
TIteOracleartheResolverqfijuestions, 
with'Sipagesofsongs,  VlGi-jS" Maydajr 
(Le  premier  JoDr  de  Mai);  Û^Ninebooks 
qf  seleet  english  songs  { Neuf  livret  de 
chansons  anglaise»). 

Madame  Arne ,  époa»e  du  compotiteDr , 
était  eicellen  le  cantatrice,  et  brillait  dans 
te»  opéra»  d'flandel  :  elle  e»l  morte  ver» 
1765. 

ARNE  (mCHEL) ,  fils  da  précédent ,  na- 
quît i  Londres  en  1741.  Ses  dispositions 
ponr  la  maaique  se  développireot  sî  tdt, 
qu'à  l'âge  de  dix  ans  il  eiécatait  sor  le  cla- 
vecin les  leçons  de  Handet  et  de  Scarlatti 
afecnne  rapidité  et  une  correction  snrpre- 
naDlea.  Eu  1764 ,  il  donna  en  société  avec 
Battiibill,  au  tbéâtre  de  Drurj  Lane, 
l'opéra  A'Alcmena,  ^  n'eut  aucun  s  accès, 


ARN 


lia 


et  The  Pays  taU(Le  Conta  de  Fée»),  qui 
fut  mienx  accneilti.  Optton  fut  joné  en 
1767  :  c'eit  le  meilleur  ouvrage  de  Michel 
Ame,  qai  en  écrivit  encore  ploaieurs, 
mais  qui,  vers  1780,  eut  la  folie  de  quitter 
sa  profession  pour  se  livrer  à  la  rechercha 
de  la  pierre  philosophale  ;  il  fit  mémecon- 
■traire  à  Chelsea  un  bfltiment  qui  loi 
servait  de  laboratoire.  Hais  ayant'été  mini 
par  les  dépense»  que  lui  occasiona  l'objet 
de  ses  recherches,  il  rentra  ce nrageosement 
dans  la  carrière  de  la  maaiqoe  et  écrivit 
de  ]>etites  pièces  pour  le»  tbéltrtt  de  Co- 
vent-Garden,daVaaibaUetdaEane]aghi 
ileit  mort  vers  1806. 

ARNEST ,  premier  archevêque  de  Pra- 
gne,  veiïle milieu  do  li"»  »iicle,  composa 
ver»  l'année  1350  un  chant  en  langue  bo- 
hème, avec  la  mu»iqae,  en  rhonneur  da 
saint  Wencesla».  Ce  chant,  dont  les  pa- 
roles sont  la  traduction  àtt  Syrie  Eleison, 
ae  chante  encore  dans  le»  églises  de  la  Bo- 
hême A  la  fêta  de  saint  Weocealas.  Ârnett 
moorut  le  30  juin  1364 ,  et  fut  inbam« 
dans  le  monastère  des  chanoiuea  régn- 
liera  de  Sainte-Marie,  qu'il  avait  fondéi 
Glati.  Bergbauer,  dans  sou  FroLomartyra 
J.Joa/WMA'epomuc.,t.l,p.lû2,  dit  qu'il 
eïifllc  dans  l'église  cathédrale  de  Pragna 
nn  bean  manuscrit  sur  vélin,  en  six  »»- 
Inmes  grand  in-folio,  qui  contient  nne 
collection  de  messes,  de  séquences  et  do 
motets  notés ,  et  qui  a  été  eiécnté  aux  dé< 
pens  et  par  les  ordres  d'Araeit  en  1363. 
An  premier  volume  de  ce  manuscrit  oa 
trouve  l'écnsson  des  armes  d'Amest,  qui 
consiste  en  un  cheval  hlancdanann  champ 
rouge,  avec  cette  inscription  :  AnnoDa- 
nàni  kccclxiii.  Dominus  Amestus  Pra- 
gensis  EcclesicB  primus  Archiepiscopat 
fecit  scriiiere  hune  liirura,  ut  Domini 
canonicieoutanturinEcclesiapreiiicta. 
Obiit  auUmpredictus  Dominus  Amestut 
An.  Dom.  hccclxit.  Vltima  die  mentis 
Junii,  Ci^us  anima  reijuiescat  ta  paee. 
Amen,  Le  portrait  d'Amest  a  été  gravé 
par  Mathias  Greischer  et  inséré  dans  l'on- 
Trage  qui  a  pour  titre  :  Ai  Egesz  Fila- 


îdbïCoOgIc 


lu 


ARN 


gatlevs'  Csudtdattu  Bolthgtages  StiU 
Meptintk  Rovidedenfol  Ut  Ereiieti,etc., 
qai  ■  été  pnblU  i  PragD«,  en  1690,  ia-4<>, 
«Bxdiprat  dn  prinoa  Piol  Biterliuy. 

laMIH  (l.  a.  t.).  On  tnHtTe  mm  m 
■om  UBaiaiU  d'articlw  *ar  !«•  air»  popn* 
lÛTM  {f^M  ViAksliadem)  dau  la  Gautu 
HBsicale<leBerliBdal805,ii°*ïO,  SI, 
t2,  23  et  26.  Aocnn  reud^meiit  oa 
m'cit  pairenu  lor  cet  écriTain. 

IBNKIEL  (ncMiuna),  fat  d'altord 
plitenr  i  Apenrade ,  daat  le  Sleiwick ,  «1 
nenrut  en  1713,  larintendaDt  deiégliMi 
Intb^riennet  da  Unlttan,  Il  a  beaDcoop 
écrit  SOI  l'histoire  dn  Hord.  An  nombre 
de  lit*  onTragei,  «e  troDTe  tin  traité  de 
l'nHge  dei  cors ,  prÏDoi paiement  dans  la 
RtBsiqoe  sacrée ,  qu'il  écririt  an  sajet  d'un 
ear  en  or  tienvé  le  20  juillet  1639  h  Tan< 
4em,  en  Danemark,  et  sur  lequel  pln- 
tiaura  saTsn*  ont  écrit  des  disscrtatiani 
{Fïd.  Oi.  Worma  da  jiureo  cornu  Da- 
Miw).  Le  titre  de  l'onTrage  de  Arakiel  esti 
VomGebrauch  derHtemtr,uuonderheit 
fopn  GotUtdierui»,  16S3 ,  in-4o.  Il  ;  a 
joint  ont  préface  historique  inr  le  chant 
ae  l'église. 

ARNOLD  ov  ARNODLD,  surnommé 
h  Fielleux,  c'est-A-dire  le  joueur  de  tîo- 
len  * ,  ti«a*ère  dn  treitième  siicle.  Le 
mannicrit  7222  de  1*  Bibliothèque  dn  Roi 
nous  a  conserré  deux  de  ses  chansons ,  qui 
■ont  notées, 

ARNOLD  oo  ÂRNOLT  DE  PRUG  ov 
•»  BRUCK ,  contrapnntisle  du  eeiiiime 
»tcle,est  cité  arec  éloge  par  Hermann 
Ftnck  dans  sa  Pmctica  musica.  Hans 
Walther  a  introdnit  on  cantique  de  la 
composition  da  ce  maître  dans  son  Canlio- 
nale,  qtii  fat  imprimé  en  1544>  On  tronie 
aussi  dans  la  bibliothèque  rojale  de  Hn- 
nich  des  chansons  allemande*  dont  il  a 
composé  1b  mosiqae  et  qai  ont  été  impri- 
mées en  1534;  enfin  un  manascrît  de  la 


ABH 

même  bibliathèqne,  eoté  47 ,  caatient  des 
messes  latines  dont  il  est  anteor. 

ARNOLD  (d.),  sumamméi'ïiuirfnw, 
paroe  qu'il  était  né  dans  les  Pays-Bas ,  ftit 
nn  bon  eamposilenr  da  l'école  belge,  an 
eommencement  dn  dii-septiéme  sUele.  Il 
a  fait  imprimer  i  1*  MiuingaU  »  cnfM 
voci,  Diltingen,  1608,  iB-4*j  l'Siefirt 
tunajavet,  messe  è  sept  voix,  ibid. 

ARNOLD  (o«0BQM},«rganit(«  de  l'évê- 
que  de  Bamberg ,  naqnit  dan*  le  Tjnl , 
ver*  le  milieu  dn  dix-septième  siècle, et 
fut  d'abord  organiste  i  Inspruok.  □  s  pu- 
blié l«a  ouTragea  suifan*  i  1°  CbntUMinR 
sacranaa  de  tempore,  op.  1 ,  in-4*  )  1* 
7Vv<  Motettoa  de  nomine  Jetu,  op.  2, 
in-4°;  3°  Canlioaet  et  Soitetiœ,  uno,  duo- 
bus,  tribus  et  quatuor  violÎMf  accomo- 
data  eum  basao  gênerait,  opus  3,  OBsi- 
ponti,  16S9,in-fol.;  4°  Sacmnmt  can 
HonuiH  de  tempore  et  sattetit  quatuor, 
guint/ue,  sex  «(  septem  vocîhiu  ae  instm- 
ment,  concert.  OEniponti ,  1661 ,  in-4*[ 
S*  Psalmi  iiesperlini  quatuor  aut  dwbiu 
■uoeib.  et  duohut  violinis  eaacerlanlibiit 
vel  teptem,  decem,  quindecim  ad  plad- 
tum,  Bambergte,  1667 ,  in-fol.  ;  6<>  Tru 
missœ  pro  defuactU  et  alla  Uudativm 
quatuor,  quinque,  teptem  voeib.  et  tri- 
bus  -vel  quatuor  violinis  adpladlum, 
Bambergn,  1676,  ia-4o;  7' MittaniM 
quatern.  cum  aovem  vocibus,  I*  pars., 
Bamberg»,  1673,  in-fol.  idem.  %  pars, 
1675,în-fbl. 

ARN(K.D  {niM) ,  premier  trompette  de 
l'électeur  de  3aze ,  au  milieu  dn  17"  siè- 
cle, a  composé,  en  1652,  pour  les  noc«i 
de  Georges  I" ,  une  sonate  k  quatre  trom- 
pettes qui  B  été  imprimée  k  Dresde,  dans 
la  oitme  année. 

ARNOLD  (HicBsirnsimi),  habile  or- 
ganiste de  l'église  Saint-André,  k  Erfort, 
naquit  â  Erfurt,  en  1682.  Ses  ]^ud(i 
d'orgne  pour  des  chantssîmpIesoDleuuM 


H.  Doqnrfon ,  p.  lOT  ei  let.) 


îdbïCoOgIc 


ARN 

gnnde  répalation }  on  ne  cioit  pu  qa'il 
In  ait  fiait  graver. 

ARNOLD  (iBAM-cioiGu) ,  oiganiiU  4 
Slisl.vmlemiliradD  18»  liicle,  ■  fait 
fi«t«»iNiir«iiilt«iYi  •»  1761t  (l"^  ^i*» 
panr  cliTCcin  et  violon. 

ARNOLD  ((ânbsl)  ,  dootenr  an  miiii* 
qw ,  nâ  à  Londres  lt>  10  aedt  1740 ,  re^jut 
Ict  pramièM*  U^oa  de  rauiqae  d'an  inD-< 
tmax  naatmi  Gâtas,  alor*  maitre  dea 
OifwM  de  la  «liapella  royale,  et  larmina 
K*  étadea  dans  cet  art  «oiigIsdDvteui-Narea, 
C«ct  doDC  i  teri  qu'on  a  dil  {Dict.  kist. 
dw  U¥S.,  Paria,  1610)  qu'il  éuii  AUe. 
mand ,  et  qu'il  «mit  éU  élète  de  Bandai. 
ApvineAnwldent-il  atteint  l'ige  de  lingt- 
cinq  aoa  qu  il  îvi  engage  par  le*  diractaura 
4a  Coeest-Caiden  k  Iraiailler  pour  leur 
tfcéltre  I  i)  débuta  pai'  le  petit  opéra  cavAi 
qa«  intitalê  i  Maid  qf  tAe  Mill  (  la  Fîlla 
da  MiiBlin).  Le*  éloges  qui  furent  dcuinéa 
i  aa  Biiuiqua  le  déterininèient  à  a'eiener 
aar  on  aratono ,  et  il  écrivit  The  ctirt  of 
SaÈd  (la  Quémen  deSaiil),qui  futeiécuté 
an  1767  ,  et  qui  lui  fil  une  grande  répa- 
UtàMi  en  Anglatarre.  A  eclui-«i  guocéda, 
damsl'aanéeiuiTanle^&ûae/ecib/eii  1773, 
0  dMoa  T^e  Prodîgat  Som  { le  Fila  Pro- 
digue).et  ep  1777,£aJM(i(/'rBcr(on.Dant 
les  intarvalles  qui  séparent  ces  productiDua 
i!  âtla  musique  de  plaaieuraspêraa.farcea 
«t  pMntamiinas.  Alamort  du  daotear  Narea, 
qmi  cot  lien  au  connaDoenieBt  de  1783, 
Arodd  lui  iKoéda  dam  la  place  d'orga- 
aUl«  du  rai ,  at  de  cempoaitenr  de  la  oha' 
pelle  rejale.  Cei  emplois  rofaligèrcnt  i 
fcrïi*  um  grand  DombM  d'offices,  d'an- 
tieBne*  et  de  psaumes ,  qui  sont  fort  sn- 
péiienrai  wa  antres  «nvragat,  bien  qa'ils 
aoiaat  meiiu  eonDua.  L'année  suîraaia  il 
fnt  oboiai  comme  soBs-directcor  de  la  mn- 
aJqoe  de  Weatminiter  pour  la  eomméma- 
ration  de  Handel.  Ca  fut  anHi  Arnold  que 
le  roi  d'Auglelerre  cliargea  de  diriger  la 
magnifiqoa  éditian  deafcavreidecegrand 
mnsioiea.qui  fui  pnbliéeà  Londresen  1786, 
36  val.  in-fbl.  Il  eut  le  tort  de  ne  pas  don- 
ner «Ha  da  Kiinii  i  cette  éditù>i,«td'j 


AAN 


lia 


laisser  ane  multitude  de  fautes  qui  la  âé- 
parent,  et  qui  font  préférer  souvent  l'an'* 
cienne  éditioa  donuée  par  Walsb  ,  aous  let 
yeax  de  Handel.  Ven  la  fia  de  l'année 
1789 ,  l'acadiimie  de  musiqoe  anaieuM  la 
namina  son  directeur  :  il  a  conserré  eetle 
place  jusqu't  w  mort.  Celle.«i  fiit  Iiltée 
par  une  ahnte  qu'il  fit  an  TSulanI  prendre 
un  Vnit  dans  sa  bibliothèque  j  il  ae  brîst 
k  genou  et  nonobstant  les  soin*  qo'on  loi 
prodigna ,  il  cessa  de  vivre  le  23  oohdira 
1802,aprèsaioir1anguipeQdantplusd*BM  ' 
année.  Se*  restes  furent  déposée  à  Tabbaji 
de  Westminster ,  et  le*  choristes  da  oetla 
abbaye  ae  réunirent  à  ceni  de  Saint-PaBl 
et  de  la  cbapelle  royale  panr  dianteri  *•■ 
obsèques  on  sarries  fnnèhre  conpMé  par 
le  doetaBr  Calcatt.  Ds  pareils  Itoonenra 
prouvent  la  baute  estime  que  les  Anglais 
ont  poni'  les  taleDs  d'Arnold  )  tau*  leora 
biagmpbei  s'accordent  en  eOet  pour  vanta* 
le  mérite  de  ses  producUons  i  ué«nmoin« 
j'avoue  qu'en  eiamiuaat  ceux  de  set  on- 
vriges  qui  OQt  été  gravai,  je  n'y  ai  rioi 
troufé  qui  pAt  jostifier  les  élogea  qn'qii 
lenr  a  prodigua.  Le  elianl  en  est  comman 
et  dépourvu  d'élégance  g  la  qualité  qui  m'y 
a  paru  la  plu  remarquable  est  la  pureté 
d'harmonie. 

Le  doetenr  Atnold  a  ceapoai  sept 
oratorios ,  cinquanie-oinq  opéras  anglais  , 
outra  un  grand  nombre  de  paotomimet, 
edea,  i^rénadaiet  farces.  Parmi  sas  opéras 
et  pantomimes,  les  snivans  sent  les  pins 
cannas  :  l"  Maid  of  (Ae  MUl  (U  Fille 
da  Koolin)  a  Covent-Garden,  1765} 
i.'Jtotmiiandiapéca^ibid.,  1767;  S-Ï-Ac 
Airfnut,  farce,  îAûJ.,  1770;  i' Motkw 
Shipton  (la  mère  Sbipton) ,  pantomime  , 
i  Bay-Harkel,  1770;  5-  foi>-»-/aw 
(le  gendre),  farce,  ibid,  1779;  Qf-  Fin 
and  ffalerO»  Feuetl'Ran),  opéra  ballet, 
&id.,l7SÙi7'fnddingrtight(\*tiwiàa 
Noces),  ftroe,  ibid.,  1780;  8<>  SUferlku*- 
/tard  (le  Pat  d'argent),  farce,  <iiid..  1781j 
9°  Dead  ÎM  live  (  le  Mort  vivant  ) ,  opéra- 
Bomique,  ibid.,  1781  j  10°  Ciui^  ttfJn- 
Muâia  (le  CUUmb  d'Andalousie) ,  «f»éra- 


îdbïCoOglc 


110 


ARN 


conii<iue,  b  CoTml~Gard«n ,  1782;  II» 
GreUia-Green,hne,  Hay-Market,  1783; 
12*  Sont  th«  Slipptriïa  Ptotonfle  qui 
CAort),  force, ihid.,  1784;  13"  Peeping 
Timt,  opéra-comique, ibid.,  176i  ;  14* 
Bere ,  there ,  arut  evetyv/kere  (Ici ,  li  et 
partout),  ibid. ,  1784;  15'  Two  to  one 
(Detiz  i  un),  opéra-comique,  ibid.,  1785; 
16»  Tark  tutd  no  Tark  (  Turc  et  point 
Turc),  opéra-comique, tbid,1785;17*i'i^ 
^/■(^(««/«(leSiégedeConrwte),  opér*- 
comiqoe ,  ibid.,  1786  ;  18*  Inkle  and 
Tarieo,  opéra,  ibid.,  1787  ;  19^ Enragtd 
masician  (le  MaMcien  enragé),  iotermède, 
a»id. ,  1788  ;  m- Battu  of  Eexham  (la 
Brtaille  d'HeibMD  ) ,  opéra .  ibid.,  1789, 
t\»NewSpain  (la  Noarelle  Eapogne); 
qȎra,  1790;  ^' Basket  Maker  l^e  Fai- 
*ear  de  corbeille»),  intermède,  1790; 
Î5"  Sumrtder  of  Calais  (  la  Prise  de  Ca- 
laii),  ibid.,  1791;  24*  BaHtquin  and 
Faustus,  pantomime  A  Covenl-Garden  , 
1793;  25'ChUdren  in  tke  woorf(Les  En- 
faDidana  le  boit),  intermède  ,Haj-Market, 
1793  ;  26°  Juld  R<Ain  Gray,  intermède, 
Aid.,  1794;  27"  Zorimki,  opéra,  ibid., 
1795;  Mounlaineers  (le»  Montagnard») , 
ibid.,  1 795;  29»  WAopor*  (Ae  rerfoning- ' 
((Jai  paiera  l'écol?)  intermède,  ibid.,  1795; 
30*£<K>e  andMonejr  (Aroonr  et  Argent), 
ftrce ,  ibid. ,  1795  ;  31"  Baunien  Day, 
intermède,  ibid.,  1796;  32"  Shipwrcck, 
Opéra-comiqne ,  i  Drury-Lane,  1796; 
^  Italiati  Monk  (  le  Hoioe  italien  ) , 
opéra,  A  Haj-Harket,  1797;  34"  Falso 
fl»d7>Be(leFaaiet]eVrai),ibid.,1798; 
35"  T/irow  phjrsic  to  tke  dogi  (Jeter  let 
remède»  au  chiens),  farce,  1798  ;  'X'Cani' 
iK>-JritonJ,opéra,ibid.,1798;37"Aei'iew 
(la  Renie) ,  farce,  ibid. ,  1801  ;  38°  The 
Oi«air(leCorMure),  ibid., 1801  ;  39°  ^e- 
Uran  Tar  (le  fiem  Matelot),  op.  com. 
à  DnuT-Lane,  1801  ;  40"  Sixij-third 
letter  (!>■  soiiante-troîsième  lettre),  farce, 
Ana;-Market.Oali-ecela,Amo1d8  laissé  en 
manoscritaoe  grande  qnantilé  de  musique 
Hcré«,  nn  traité  de  la  bsue  coolinne,  et 
il  a  fait  pna  doou  «attrict  de  MiutM  «t 


AKN 

de  piices  pour  le  piano.  On  connaît  antti 
de  lui  une  collection  de  chan»ans  intitulée: 
jlnacreontic  songs,  duels  and  glees, 
liondres,  1788.  1^  portrait  d'Arneld  a 
été  gravé  dan*  la  Biûgraphieal  Magaùne, 
en  1790. 

ARNOLD  (vuDtHAKi)  ) ,  babile  ehtn- 
tenr ,  né  i  Tienne ,  yen  le  milien  da  18" 
siècle,  potaédait  nne  belle  Toii  de  tenor. 
Il  brilla  sur  le  théâtre  de  Riga  en  1796, 
et  »accesaivement  lur  ceoi  de  Hambourg, 
de  Berlin  et  de  Tanorie. 

ARJJOLD  (lONACK-BUnST-FEBDIIllIls), 

doctear  en  droit  et  aiocat  k  Erfort,  naquit 
dan>  celte  Tille,  le  4  airil  1774.  Iladonaé 
an  cai:alagne  de  compotitenri  dramati- 
que» dans  l'Almanacb  de  Gotbade  1799, 
où  l'on  trouve,  parmi  beaucoup  d'erreu» 
et  de  uégligence» ,  qnelqoe»  détails  inlé- 
res»ana.  On  croit  qu'il  est  auui  riuteur 
des  notices  sur  Moiart,  Haydn  et  ploaienn 
antres  grand»  masiciens,  publiées^  Erfort, 
en  1809,  et  recneillie»  en  deux  volumei 
in-8".  Enfin  il  a  fait  paraître  un  aisctboa 
ouvrage  sons  ce  titre  ;  Der  angehende 
Musikdirector,oderdieEunstein  Orches- 
ier  tu  Bilden,  etc.  (Le  Directeur  de  Ko- 
sique,  ou  l'art  de  diriger  un  Orchestre), 
Erfurt,  1806,  in-8°.  Dans  ce  livre,  diriié 
enl6ch«pitres,  i]  donne  nne  idée  générale 
des  fonction»  d'an  directeur  de  musiqae, 
ds  la  préparation  et  de  l'exécatiou  d'un 
morcean,  dei  répétitions ,  de  In  dispoôtiiMi 
d'nn  orcbeatre ,  de  la  mctnre  et  de  la  ma- 
nière de  la  battre ,  de  l'apression  et  de  la 
précision  de  In  direction  dans  les  diven 
genres  de  masiqn«  d'alise,  d«  concert,  dt 
l'opéra,  du  ballet,  etc.  Arnold  est  norti 
Erfurt,  le  13  octobre  1812  :  il  avait  akn 
le  titre  de  conseiller  privé  et  de  secrétaire 
de  l'université  de  cette  ville.  Ootie  tes 
travaai  dans  la  littérature  musicale,  eu 
lui  doit  anssi  quelques  roman*. 

ARNOLD  (jEiN-GODiFBOi),  composi- 
teur agréable  et  virtuose  sur  le  violoncelle, 
naquit  le  1"  février  1773,  A  Niedemball, 
pré»  d'Oefaringen,  où  son  père  était  encer* 
mnltre  d'école  eulSlO.  Après  «nir  ler- 


îdbïCoOglc 


miné  Mt  Aada  ël&neittairea ,  Arnold  m 
livra  ^cl(ui*eiuei>tila  inD>iqQe,au  piano 
et  inrtoDt  an  violoocdle,  poar  lequel  il 
avait  un  godt  pauionoé.  Dé«  l'Age  de  10 
aos ,  il  canuit  déjà  l'étoaneDaeDt  de  eeni 
qui  rentendaient  jooer  de  ce  dernier  in- 
itmment;  maij  tlyavait  sipeademoyeni 
de  développer  aea  dispMitioDS  naturelln 
dana  le  lien  qa'il  habitait,  que  ton  père 
aedécida  à  l'envoyer,  en  1785,  i  Liingelua 
pour  y  prendre  des  leçons  da  masicien  de 
la  fille.  Ce  mosicien  était  an  bomme  dur 
qui  aonmitlejeuneAmoldi  une  disciplina 
ai  «évère  qoe  sa  santé  en  futaltérée  et  qu'il 
neierëtablit jamais  parfaiLement.  Au  mois 
de  mars  1790,  il  entra  cbei  son  oncle 
Frédéric  Adam  Arnold ,  musicien  de  la 
conri  Wertheim.  Li,  il  eut  occasion  d'en- 
tendre souvent  de  hùoat  masique  eiécntée 
par  on  orcbestre  choisi,  et  son  talent  sor 
le  violoncelle  y  prit  de  nouveaux  develop- 
pemens.  Pour  compléter  son  éducation  ma- 
aicale ,  il  prit  des  leçons  d'harmonie  et  de 
coœpoiitioD  d'uD  bahile  cbantenr  et  oi^- 
nïste  nommé  Frankenstein.  Ses  progrès 
ibient  rapides ,  et  il  fui  bientAt  en  état 
d'écrire  des  concertos  de  violoncelle  qui 
enrent  beancoup  de  succès,  non  seulement 
A  Wertheim ,  mais  dans  toutes  les  villes 
où  il  se  fit  entendre  dans  le  conrg  de  set 
Toyajet.  Au  mois  d'avril  1795,  il  se  rendit 
en  Suisse  pour  y  donner  des  concerts  j  mais 
A  cette  époque  la  guerre  désolait  ce  pays , 
et  Arnold  ne  réassit  point  dans  son  entr»> 
prise.  Le  soccè*  d'un  second  voyage  qu'il 
fit  par  Wetterslein  et  Nordlingen  ne  fat 
pas  màllenr.  Mécontent  de  sa  position , 
Arnold  se  rendit  à  iUtisbonne ,  où  il  fit  la 
connaissance  de  Willmana,  violoncelliste 
célèbre,  dont  il  reçut  des  leçons  pendant 
quelques  mois.  Son  talent  s'accrut  encore 
dans  le  voyageqa'ilOt  eal796en  diverses 
parties  de  l'Allemagne;  mais  ce  fut  surtout 
à  Berlin  et  h  Hambourg  qu'il  atteignit  i 
]a  perfection  sous  plusieurs  rapports. 
L'avautsge  qu'il  ent  d'entendre  Bernard 
Bomberg  pendant  près  de  deux  mois  le 
conduisit  à  tétirmer  quelques  défaut*  qu'il 


ARN 


117 


avait  remarqués  dans  son  jea.  En  1797, 
il  se  rendit  à  Francfort- lUr-le-Hein ,  et  y 
fut  attaché  à  l'orcliestre  du  tbéAtre.  Il  se 
livra  alors  i  l'enseignement,  et  y  eut  on 
grand  nombre  d'élèves  pour  le  piano  et  le 
violoncelle.  Il  arrangea  beaucoup  d'opéras 
en  quatuors  poor  violon  on  fldte,  composa 
des  concertos  pour  plusieurs  îustrumen*, 
particnlièremeut  ponr  la  fldte  et  pour  le 
piano.  Pour  son  iosti'nment,  il  écrivit  aussi 
heauconp  de  solos ,  duos  et  trios ,  dont  la 
plus  grande  partie  fut  imprimée  à  Bonp, 
A  Francfort  et  à  Ofièmbach.  Outre  ces 
compositions,  il  voulut  aussi  traiter  le  genre 
de  la  symphonie.  Se  première  production 
de  cette  espèce  fut  exécutée  avec  succès  : 
sa  mort  prématurée  l'empêcha  de  terminer 
Issecoode.  Il  y  avait  neuf anuéeiqn'il  était 
établi  A  Francfort  lorsqu'il  fut  attaqué 
d'une  maladie  de  foie  qui  le  conduisit  aa 
tombeau,  le  26  juillet  1806,  A  l'Age  de 
34  ans.  Parmi  les  compositions  d'Arnold 
qniontété  imprimées,  on  remarq  ne  l*Cin^ 
concertos  pour  le  violoncelle ,  le  premier 
en  ut,  le  second  en  toi,  le  tivisième  eaja, 
le  quatrième  en  mi  majeur ,  le  cinquième 
en  ne,  tons  gravés  à  Ofiembacb,  ehtt  André; 
2"  Une  svmphouîe  concertante  pour  deux 
flûtes  avec  orchestre,  qui  a  eu  beaucoup 
de  succès,  et  qui  a  été  gi-avée  i  Boou,  cbes 
Simrock  ;  3<  Sii  thèmes  avec  variations 
ponr  deux  violoncelles,  op.  9,  A  Bonn{ 
4>  jéndanle  varié  pour  fldte  avec  denx 
violons, al  toet  basse,  llByence,cheiSchott{ 
S"  Vingt^natre  pièces  faciles  pour  gui- 
tare, Hayeace,  Schott;  6*  Duos  faciles 
ponr  gnitare  et  flûte,  Hayence,  Scbott; 
7*  Marches  et  danses,  ibid, 

ARNOLD  (cBiaLu),  né  en  1796  A 
Francfort-su r-le-Meiu  ,  est  fils  du  pré- 
cédent. Élève  d'André  et  de  Volweiler, 
il  a  acquis  dn  talent  comme  pianiste  et 
comme  compositeur.  Dès  son  enfance , 
ayant  déjA  une  habileté  fort  rare  snr  le 
piano,  il  voyagea  pour  donner  des  concert* 
et  se  fit  entendre  avec  snccès  A  Tienne , 
A  BerLu ,  A  Varsovie  et  A  Pétersbonrg, 
A  Cracovie  le  droit  de  bourgeoisie   toi 


îdbïCoOgIc 


IIB 


ARN 


tai  aceordd  purs*  qu'aa  pjril  it  sa  vie 
il  (aoTi  oelle  d'un  Jeane  bomme  qui  m 
aojait  dnnt  la  Vietule ,  en  t'y  jetant  tout 
babillé.  A«aat  de  «e  rendre  i  Pâtenboarg, 
il  avait  jpoutd  H"*  Kiotiog,  cantalrice 
diiiin^ée  et  fille  d'un  iacteui'  d'iuUm- 
neni  qni  Jooit  de  quelque  céljbritd  en 
Allemagns.  Il  demeura  plaileanann^ 
dan«  cette  ville,  mais  il  fat  obligé  de  l'aa 
Soigner  parce  que  la  (iDté  de  «a  femme 
Mullrait  de  la  rigaenr  du  climat  de  la 
Anuie. 

Arnold  a  publié  de  sa  coraptnitian  :  !<■ 
Dn  eicelleot  eeituor  pour  le  piano  j  2'  De* 
aooaMi  pour  le  piano,  ntiTre*  3*  et  5*, 
Offeœbach,  André;  3*  Sonate  pour  le  piano 
nrw  accoropagnement  de  clarinette  et 
baiM,  antre  7*,  ibid.  i  i*  Divertiuentent 
poarpianateul,ii**letX,aavral2*etI3*, 
Berlin ,  Behleainger  ;  5'  Rondeau  pour  le 
piano,  oji.  14,  ibid.i  6°  Tbtme  polonais 
arrangé  en  nndean,  op.  15  ;  7*  Tariationa 
■nr  un  ibéme  original  ^  op.  16;  8*  #7pe 
HtHii  If  an  rondeau  pour  piano  et  rio- 
lanoelle,  Leipiîck,  Ptters;  9*  Kondcdetto 
•u  divertiMement,  n>4)  10*  Concerto  pour 
lo  piano  aveo  orcbesir«,  op.  17  «  Berlin, 
Christjani}  II"  Valses  favorites,  Berlin, 
GroohenicbBett.  La  tnusiqna d'Arnold  eat 
d'une  ezéoDtiondiffiolIci  llestaussianlenr 
d'nne  néthode  pratiqua  pour  le  piano 
[Pratische  KlavienchuU) ,  qui  «  été  pu- 
bliée à  OOèrobacb ,  cb«  André.  Ud  opéra 
intitulé  Tdepka,  de  sa  composition,  doit 
être  représenté  sur  le  théitre  de  Kœniy- 
lUdt,  i  Berlin. 

ARNOLDI  (iiAn-ooiiaiD),  recteur  ft 
DarmsLiidt  cl  ensuite  profesiear  d'antro- 
nomiè  k  Giesicn,  naquit  en  1658  k  Tran- 
bacb-sur-la-Mo»elle ,  et  oiouml  i  Gferaen , 
le  22  mai  1733.  11  a  publié  ud  opnscule 
relatif  i  la  nintiqae  raa«  ce  titra  sînga- 
lier  t  Mutila  AlexlkahM,  deelaihatia' 
nibas  aliifuot  solemnibm  m  fine  examl- 
HÎs  vemaculii ,  Horœ  dtux  pameriiiiana 
d.  f^Martii,  A.  1713,  Oomniendanda  au- 
diiorv*  ciemenleiffiventes  ei  benevotot 
tibi  tiêbmisn  txvral  iiUeretdeMt  llhut. 


ARM 

PaniagOgU  Damutmttàd  KMtan,  •(«. , 
Darmsladt,  12  pages  in-4*. 

ARNOLDT(oi»>*>),  canitmotenr  d'tr- 
gnes ,  vivait  i  Prague  vers  la  Sa  dn  17"* 
aièole.  En  16Si ,  il  fit  deni  potitifa  pov 
le  prince  de  Lobkowiti ,  dont  l'nn  tiists 
enoore  dans  la  chapelle  de  Loretta  t  Prague, 

ARNONl  (Gati.i.aoHu) ,  eompositanr  «t 
organiste  de  la  cathédrale  de  Hilau  vn 
15B0,  a  publié  I  1>  MEign{/!eA(,i quatre, 
Cinq,  sii,  sept  et  bnit  vois,  Milan,  1595 
(Z'.  Iforigia ,  IfobUbidiUitano)!  1>II 
primo  libro  de'  Màdrigati,  Teniee, Ri- 
chard Amadino  ,  1600,  in-i*.  Dans  le 
Hergameno  Pamatto  de  1615,  on  trauve 
un  morreaD  de  sa  composition.  Quatre  im- 
tett  è  sii  votx  d'Arooni  ont  été  insérés  dais 
le  Promfttkarittm  Miulemm  d'Abraham 
Schad  :  le  premier  ^xurgat  DeMs)  ttt 
dans  11  pramièi'e  partie;  le  second  (CWit- 
iubo  DomiHum)  t*l  dans  la  deuién)ï;le 
tivisiéme  (/n  labiû  meis)  et  le  quatriène 
iDomùu  Deai)  se  treavent  dans  la  qua- 
trième partie  1 

ARNOT  (sTOBBs),  écrivain  écossais  ^ 
Téont  dans  la  seconde  moitié  du  18>"  kii- 
ole.  On  lui  doit  uue  hlslotn  d'âdimboorg 
(HUtory  of  Edinburgh),  Londrat^  1779, 
{n-l»),  dans  laquelle  il  y  a  des  renseigné- 
mens  intéresiani  inr  la  musique  nalianala 
de  l'Kcosse. 

ARNOULD  (HiDKLatiiB-aoFUia),  ac- 
trice de  l'Opéra,  naquit  i  Paris,  le  14  (tTriv 
1744 ,  rne  de  Bélhis; ,  dans  le  uiaisM  ft 
dans  la  chambre  oA  l'amiral  de  Caliguy 
avait  été  tné  le  jour  de  U  St-BarlhdMd. 
Elle  débuta  le  15  déoembre  1757 ,  1  l'Ige 
de  13  ans,  et  obtini:  beaooonp  de  neOtt  : 
depuis  cfl  temps  jusqu'en  1778,  époqui  de 
aa  retraite,  elle  fit  loi  délices  des  hibituét 
de  ce  spectBole.  Les  débuts  de  son  chant 
étaient  ceux  de  l'école  détestable  du  tempe 
ob  elle  vécut;  mais  sa  voii  touchante  et  set 
expression  vraie  étaient  de*  qualité*  qui  lui 
appartenaient ,  et  ce  sont  elles  qui  lui  va- 
lurent le*  éloges  de  Garrick ,  lorsque  ce 
grand  acteur  l'entendit.  Les  rttles  qni  ont 
bit  *•  répKiMian  awit  otu  de  TMUn, 


îdbïCoOgIc 


AAQ 
taaa  Cm$tari  à'I/Miê,  dant  Dm'dMàu  » 
«I  A'IpAigAti»  tn  JultJa. 

M"*  Amoald  ne  ftit  p»  maim  oélibr* 
par  te*  bon»  inoti  que  par  tes  taleni  ;  pret- 
4}m  tow  uat  brillan* ,  mai*  le  pliu  grand 
■ombre  ett  d'oa  cynUme  qai  ne  permet 
pM  de  let  citer.  Ed  roici  qne]qne«-niu  qui 
■'ont  pe*  ce  défaut.  Une  dame  qai  n'était 
qtMJoUetaplaiipait d'être i^iédée  parie* 
•niau  1  ■  Eh  I  ma  chère,  lai  dit  H»'  Ar- 
aotid ,  û  *aiu  ett  ai  facile  de  le*  éloigner  | 
TOU*  n'aret  qaù  parler.  ■  Une  actrice  liot 
joser  an  JBDf  le  râle  i'I^ùgAùe  en  A»^ 
Ude  étant  ivr*  t  ■  C'est  Iphig^ole  en  Cbani- 
pagne,  dit  H"*  Amoald.  ■  Qaelqu'iiD  lui 
MiMitrait  OM  tabatière  lur  laquelle  oh  avait 
réoMi  le  porinkit  de  Sallf  et  celai  da  due 
de  ChaiHDl  t  •  YoiU ,  dit^lle ,  I»  recette 
■t  la  dépente.  >  Elle  eit  morte  en  1803. 

ARNOULT  DE  GRANDPONT,  néiiet- 
treldela  ooar  deCfaarlei  V,  roi  de  Fronce, 
éèait  an  aertîM  de  oe  prince  en  1364,  aioii 
qu'on  le  Toit  par  un  oompte  du  moii  de 
tnai  deoette  annte  (Manmerit  de  la  Bihlio- 
tUqBeduaoi,cetéF,SiOdaRDppléraent). 

ARNULPflE,  magiiteri  Saint^illee, 
dwu  le  I5">  liicle,  a  écrit  on  petit  traité  t 
S»  tUffènntiû  et  genaribug  caaionoK, 
que  l'ihbé  ûerbert  a  inaéré  dant  ta  colleo 
lion  dee  Écrifaina  êoclétiaatiqoet  lur  la 
Matîipe,  t.  3,  p.  316e 

ARQUIBR  (jotara) ,  né  h  Tonlonte,  en 
17Ô3,  étudia  la  motique  i  Marteille ,  et 
}  fit  de*  progrès  npidet.  En  178i ,  il  en- 
tra an  ^éâtre  de  Lyon  pour  y  jouer  ds  la 
baau.  Qnelqnet  année*  aprèt.  Il  fut  nommé 
chef  d'orchAtre  an  théAtra  du  Parillon  A 
Marteille.  Bn  1789,  il  mit  en  mutlquc 
DaphttU  et  Horteiue,  du  commandeur 
de  St-Priett  :  cet  opéra  fut  représenté  A 
MarteiDe.  Pen  de  tempt  aprèt,  it  rint  A 
Park  et  fat  tacoeuirement  chef  d'orchettre 
d«  théAtrM  Helière  et  Hontaniier,  oA  l'on 
}aaait  alort  l'opéra  eomiqoo  et  let  paro- 
die* italienne*.  Il  compou  posr  le*  petits 
théâlre*  de  Paris  :  1'  Le  Mari  corrigé  ; 
2°  L'Hâlellerie  de  Sananoi  3"  L'Her- 
milage  da  Pjrrinéa;  i*  Les  dmx  petit» 


ARA 


lie 


TnnAtiàatav.  llrefitanssi,  ponr  le  théAtie 
des  Jennes-ÉléTet ,  quelqaet  air*  et  lea 
accompagnement  de  la  Fée  Ur^e.  De 
retonr  à  Marteille ,  oà  il  reprit  sa  place  de 
chef  d'orchestre  an  théitre  du  Parillon,  il 
teotapotiles  Pirates,  Montroteet  Zitae^ 
et  le  Becood  acte  da  Médecin  Taro,  qui 
fat  prétenté  A  Feydean  ,  mai*  refnsé  par 
les  comédien*.  Arquier  ett  mort  la  moi* 
d'octobre  1816. 

ARRUENinS  (Luraini) ,  néèïïpul, 
ver*  1680,  toccéda  A  ton  père,  ea  1716, 
dans  la  place  de  ]H«re*senr  d'hiitoire  A 
l'aniTertité  de  ta  ville  natale.  11  a  fait  Im- 
primer :  Ditsertatio  de  primis  mutic9 
inventoHbui,  Upeal  1729,  in-8*. 

ARKIAGA  ()ua>cBaiso5T4iii  h),  né 
à  Bilhao  en  1808,  montra  dèt  ion  enfono* 
les  plot  heoreute*  ditpoailion*  ponr  la 
antique.  Il  apprit  le*  premier*  principaa 
de  cet  art  pretque  tant  maître,  guidé  par 
ton  génie.  Saat  aroir  ancune  oannaitsanca 
de  l'harmonie,  il  écririt  un  opéra  eipagnol 
où  le  trouraient  des  idée*  ehannantet  et 
tontes  Driginole*.  A  l'Age  de  13  ans,  il  fat 
envoyé  A  Pari*  ponr  y  faire  de  térieuta* 
étudet  au  oonterrataire  de  Paria  ;  il  y  de- 
vint élire  de  M.  Baillât  pour  le  Tioleo,  at 
de  l'autenr  de  ca  diolionnaire  pour  l'har- 
monie et  le  contrepoint,  au  moi*  d'octobra 
1631.  Se*  pn^rè*  tinrent  du  prodige; 
nain*  de  trois  mois  loi  tuffirent  ponr  ao- 
qnérir  une  connai*aaDce  parfaite  de  l'han- 
moDÎet  et  BU  beat  de  deux  année*  il  n'était 
ancune  diiUcullé  da  eonlrepoint  et  de  la 
fogue  dent  il  ne  te  jouit.  Arriaga  avait 
reçu  de  la  nature  deui  facnlt^i  qui  te 
rencontrent  rarement  chei  le  même  ar- 
titte  :  le  don  de  l'inTCntion  et  l'aptitude 
la  plut  complète  A  toute*  le*  difficulté* 
de  la  tcience.  Bioi  ne  prouve  mieux 
catta  aplitade  qu'une  fugue  è  huit  voit 
qa'il  écrivit  inr  Ut  parole*  du  credo, 
et  viiam  venturi  e  la  perfection  de  ce 
morceau  était  telle  qoe  H.  Cherubini,  li 
bon  juge  en  cette  matière,  n'hésita  pa«  A 
le  déclarer  an  chef- d'ouvré.  I>es  classes 
de  jiépétitioH  pour  l'harmoniB  et  h  oontr^ 


îdbïCoOgIc 


190 


ARR 


point  ayuit  ëU  ëbJilici  aa  conienratoire 
ta  1824,  Ârrioga  fat  choisi  comme  tépé' 
titear  d'une  iei  ces  clauei.  Le»  progrèi  de 
oe jeune  artiste  dans  fart  déjouer  da  violon 
ne  furent  pat  moins  rapides  :  la  natnre 
ratait  organisé  pour  bien  faire  tont  ce  qui 
ett  du  domaine  de  la  musique. 

Le  besoin  de  produire  le  tourmentait , 
comme  il  tonrmente  tout  homme  do  génie. 
Son  premier  onTrage  fnt  un  œnrre  de  trais 
fnatnors  pour  le  violon  qni  parut  à  Paris, 
en  182i,  chei  Ph.  Petit.  Il  at  impossible 
d'imaginer  rien  de  plus  original ,  de  pin* 
élégant,  de  plo*  parement  écrit  que  ces 
quatuor*  qui  ns  sont  pat  attei  connus. 
Cbaqueiôii  qu'ik  étaient  exécutés  par  leor 
jeune  auteur,  ils  excitaient  l'admiration 
de  ceux  qui  les  entendaient,  La  compo- 
sition de  cet  DQTra^  fut  tuiTÏa  de  celle 
d'une  oaTerlore,  d'une  symphonie  i  grand 
orchestre,  d'une  messe  i  quatre  Toix,  d'an 
Salve  Regota,  de  plnsieor*  cantates  fran- 
çaisea  et  de  quelque*  romances.  Tons  ces 
ouvrages,  où  brillent  le  plus  beau  génie  et 
l'art  d'écrire  poussé  aimi  loin  qu'il  ett  poa- 
■ible,  sont  restés  en  manuscrit. 

Tant  de  trarauz  fait*  avant  l'Age  de 
18  an*  avaient  tans  doute  porté  atteinte  A 
la  bonne  constitution  d'Arriiga  ;  une  ma- 
ladie de  langueur  se  déclini  A  I*  fin  de 
1825  :  elle  1e  conduisit  au  tombeau  dans 
les  derniers  jours  du  mois  de-Ëirier  de 
l'année  suivante,  et  le  monde  musical  fnt 
privé  de  l'avenir  d'un  homme  destiné  i 
contribuer  puissamment  A  l'avancement  de 
son  art,  comme  tes  amis  du  jeune  artiste 
le  furent  de  l'ame  la  plus  candide  et  la 
plus  pure. 

ARRIGONI  (curies),  né''ft  Florence, 
dan*  le*  preratèiet  années  du  I8>*  siècle, 
fnt  un  de*  plus  habiles  lutbittet  de  son 
temps.  Le  prince  de  Carignan  le  nomma 
•on  maître  de  chapelle,  et,  en  1732,  il 
fht  appelé  à  Londres  par  la  sociÉlé  des  No* 
blet,  qui  voulait  l'opposer  i  Handel  avec 
Porpora ,  mai»  Arrigoni  n'était  pas  de  force 
à  Intler  avec  cegrand  musicien.  11  a  donné 
i  Londm  ton  opéra  de  Fernando,  en 


ART 
1734;  et, en  1738, U  fit  i 
Vienne,  ton  Eslher.  On  manque  de  ren- 
sur  le*  dernière*  année*  de  n 
l'époqne  de  ta  mort. 
AETEAGA  (rfTiBNMi),  jésuite  espagnol, 
né  A  Madrid,  était  fortjeune  lort  de  lasup- 
pression  de  la  compagnie  de  Jésus.  11  te 
retira  en  Italie  ,  et  fut  nommé  membre  da 
l'académiG  des  sciences  dePadone.Il  vécut 
long-tempi  A  Bolt^ne ,  dans  la  maison  da 
cardinal  Albergati,  Le  P.  Martini,  qu'il 
connut  dans  celte  ville,  l'engagea  A  tra- 
vailler A  seiRévo1ations]duthéAtremosical 
italien,  etlui procura lesecoursdesanom- 
brense  bibliothèque.  Arteaga  se  rendit  en- 
suite A  Rome,  où  il  se  lia  d'amitié  avec  le 
chevalier  Axara,  ambassadeur  d'Espagne 
à  la  cour  de  Home ,  qu'il  snivît  A  Paris.  11 
mourut  dans  la  maison  de  son  ami ,  le  30 
octobre  1799.  On  a  publié  A  Bologne,  en 
1783  son  ouvrage  intitulé  :  te  Bnicàt- 
xioni  del  teatro  musicale  italiano  ,  dalla 
sua  origine,Jino  alpretaite,  2  vol.  in-S*. 
A;ant  refondu  entièrement  ce  livre,  qu'il 
augmenta  de  sept  chapitres  an  premier 
volume ,  et  d'un  troisième  volume  entière- 
ment oeuf,  il  en  donna  une  seconde  édi- 
tion A  Venise  en  1785 ,  en  3  vol.  in-8°.  H 
y  en  a  en  une  troisième  édition,  dont 
j'ignore  la  date,  et  que  je  ne  connais  qoe 
par  l'avertissement  d'one  traduction  iran- 
çaise  fort  abrégée  qni  parut  A  Londres ,  en 
1802,  tousce  libe  :  Les  révolutions  d» 
thédire  musical  en  Italie ,  tUpuit  son 
origM  Jusifuà  nos  jours,  traduites  et 
abrégées  de  l'italien  de  Dom  Ârieagt, 
in-S» ,  102  pag.  Cet  abrégé  a  été  fait  par 
le  baron  de  Rouvroo,  émigré,  français. 
Lichtenthal  ne  parle  pas  de  la  troisième 
édition.  E.  L.  Gerber,  et  d'après  lui, 
HM.  Choron  etPajoUe,  disentqnelelivrt 
d'Arteaga  avait  eu  cinq  éditions  en  1790:. 
je  crois  que  c'est  une  erreur ,  et  qu'il  n^ 
en  a  jamais  eu  que  trois.  Une  tradootiMi 
allemande  a  été  publiée  A  Leipsick  en  1 789, 
en  2  volumes  ia-8°;  cette  traduction  ett 
du  doctenr  Forkel ,  qui.  l'a  enrichie  dt 
beaucoup  de  ootei. 


îdbïCoOgIc 


ABT 

L'anTnge  d'Arteag^  ett  le  pliu  impor- 
tent qu'on  ait  écrit  au  les  réToIatioos  ia 
tJbéltre  mniictl;  c'eatlcMnloùrontrooTe 
de  l'érndilioD  s>ni  pédântiime,  de«  aperçus 
fini  lant  prétention,  nn  esprit  pliiloiopliî- 
qoe,  do  godt,  DU  itjle  élégant ,  et  point 
d'ecprit  de  parti;  il  lerait  à  désirer  (pie  ce 
lirre  fdt  traduit  en  françaisj  car  on  ne 
peut  conaidérer  comme  nne  traduction  1« 
maigre  extrait  dont  j'ai  parlé. 

Arteaga  a  laiué  en  maniucrit  un  on- 
TTage  italien  intitulé  Del  ritmo  sonoro, 
e  del  Htma  mata  degli  arUicki,  disser- 
taxioiti  Vil,  dent  il  avait  confié  ]a  tra- 
duction i  GrainTÏIJe,  autenr  d'nne  tra- 
dnetïon  médiocre  du  poème  d^riarte  aar 
}a  mneiqne;  ce  dernier  était  au  tiers  de 
l'entreprise  lorsqa' Arteaga  cessa  de  vi- 
TTe.  On  arait  annoncé  dans  les  journaux 
qne  le  neveu  du  chevalier  Aura  se  propo- 
sait de  publier  le  manuscrit  original, resté 
entre  ses  mainsj  mais  il  n'a  pas  tenu  sa 
promease.  1)  avait  déjà  été  qoettion  antre- 
ibis  de  publier  l'ooirage  A  Parme  avec  les 
caractères  de  Bodonij  la  révolution,  qui 
avait  fait  de  l'Italie  le  thélti'e  de  la  guerre, 
(BSpendit  cette  entreprise  littéraire. 

ARTBHANIO  (jolis-c^ik),  organiste 
et  mettre  de  diapelle  i  Milan ,  mort  en 
1750,a  pabliéplnsieurs  recueils  de  motets. 

AETHUR  AUSCOUSTEAUX.  rtyf. 
Adscodsteadx, 

AATHANN  (je'bohi)  ,  un  des  meilleon 
iacteors  d'orgue*  de  la  Bohême,  naquit  à 
Pragoe,  dans  la  première  moitié  du  dii- 
tq>tième  siècle.  D'après  les  ordres  de  l'aLbé 
Norbert  d'Ameloxen,  il  construisit,  eu 
165i ,  l'excelleot  orgue  du  collège  des 
Prémontrés ,  sous  l'invocation  de  Saiut- 
Norbert,  dans  le  Vieui-Prague. 

ARTOT  (  joiern  ) ,  né  à  Bruxelles  le  4 
ftnier  1815,  eut  pour  premier  maître  de 
■nnsiqoe,  son  pèie  qui  était  premier  cor 
an  théâtre  de  cette  ville.  Dès  l'âge  de  cinq 
■m  Artot  solfiait  avec  facilité,  et  en  moins 
de  dii-huit  mois  d'études  sur  le  violon ,  il 
fut  ni  état  de  se  faire  entendre  au  tbéAtre 


ART 


121 


dans  un  concerto  deT iotti.  Charmé  par  les 
benrenses  dispositions  deceteufiut,H.Sael, 
alors  premier  violon  solo,  se  cha^eadeles 
développer  par  seg  leçons ,  et  peu  de  tempe 
après,  il  t'envoyai  Paris.  Artoty  fut  ad- 
mis comme  page  de  la  diapclle  royale,  et 
lorsqu'il  eut  atteint  sa  neuvième  année ,  il 
passa  sons  la  direction  de  Krentter  atné, 
pour  l'étude  du  violon.  Cet  artiste  distingué 
le  priten  affection  et  lui  donna  souvent  des 
leçons  en  debars  de  la  classe  du  conserva- 
toire. A  la  retraite  de  Kreutzer,  qui  eut 
lien  en  1826,  son  frère,  Auguste  Krentier, 
le  remplaça  etn'eutpas  moins  de  bienveil- 
lance que  son  prédécesseur  pour  Artot. 
Celoi-ci  venait  d'accomplir  h  douùème 
année  lorsque  le  second  prix  de  violon  lui 
fat  décerné  an  concours  dn  conservatoire  : 
l'année  suivante  il  obtint  le  premier.  Alora 
D  quitta  Paris  pour  visiter  son  pays  :  il  lo 
£t  entendre  avec  succès  è  Braieltes,  et 
quelques  mais  après ,  ayant  bit  un  voyage 
àliondrea  ,  i)  n'y  fut  pas  moins  heureux, 
et  de  bruyans  applaudissemens  l'accueil- 
lirent chaque  fois  qn'il  joua  dans  les  con- 
certs. Depuis  lors ,  Artot ,  de  retoor  i 
Paris ,  fut  attaché  aoi  orchestres  de  plu- 
sieurs théâtres  ;  mais  )e  désir  de  se  faire 
connaître  le  fit  renoncer  à  ces  pluces  pour 
voyager  dans  le  mididela  France:  partout 
il  a  eu  des  succès.  11  a  écrit  des  qastuors 
pour  le  violon  et  un  quintette  pour  piano, 
deux  violons ,  alto  et  basse  ;  mais  il  n'a  fait 
imprimer  jusqu'à  ce  jour  que  deux  airs 
variés  pour  le  violon ,  qui  ont  para  A 
Paris,  chei  Mcisaonier. 

ABTUFEL  (dimieit  dk),  domiuicsin 
espagnol ,  qui  vécut  dans  la  seconde  moitié 
dn  16"*  siècle ,  a  écrit  un  traité  du  plain- 
chaut,  intitulé  Canio  Llano,  Talladclid, 
1572,  in-a-. 

ARTDSI  (jiin-mabib)  .  chanoine  re- 
lier de  St. -Sauveur ,  né  A  Bologne ,  floria- 
sait  vers  1590.  Se»  éludes  avaiealélé clas- 
(iqnes  et  sévères  ;  de  lA  vient  qu'il  fut  nn 
antagoniste  ardent  des  innovations  tentées 
de  son  temps  dans  l'harmonie  et  dans  la 
tonalité  t  innovations  dont  il  ne  comprit 


îdbïCoOgIc 


tBB  AKZ 

ipé»  ploi  la  pottte  qoe  ottis  ^  tu  MaitBt 
le»  avteiiMi 

n  •  pnb1i<  :  1°  JHb  del  eontrappuMe 
ridoOo  in  tavelé  tVtai»,  1586,  io-fal.) 
!■  Seconda  parla,  nella  quuU  ii  trait» 
ddV  uUle  «d  tuo  MU  disiontuiûe ,  T«^ 
■iH,  1969,  in-fo).  La  tMwnda  étlittoa  da 
oat  oDvrigea  pam  an  1598.  Jian  Gaipard 
3>v«(>  le  père ,  l'a  traduit  en  allemand  , 
mai*  M  tradnctioa  n'a  [Wi  été  Imprimée. 
5'  L'^rtaiti,  ovVBM  ÂIU  iinperfe»%ftmi 
delta  ntodema  maslea,  ragio/tamenti 
dU€ ,  net  ipudi  ti  rapona  di  motte  eote 
uUli,eitee9starie  agii  madertU  composi- 
torit  VeniM,  1600,  in-fol.  i"  Second* 
ftartt  deW  Jrtusi ,  délie  imperfetxioni 
delta  modemamuiica,etts.,\taim,\605, 
in-(bl.  AKuitatUqnediDtoet  outrage  lea 
innovalion*  de  Glande  Honlevcrde,  qui 
nbalt  d'introduire  l'uuga  de  la  Mptiènte 
•t  de  la  nenviinie  de  la  déminante  nu 
yr^raticiU ,  ainti  qne  )e«  retardt  de  plu*- 
•leur*  ceawtiDanMt  k  la  fols  :  uta^  qui  a 
hé  fnnette  I  la  tonalité  du  plain-^haut, 
mais  qui  a  donné  naiesaoee  Ji  la  musique 
tnodeme.  9°  Impresa  del  nudto  R.  M. 
Glestffb  Zartlno  diChio^a,  già  mats- 
tv  di  cappdla  deU  '  UiuslrUilma  gignorim 
areMsua,  dichiarata  dal  n.  D.  Glm>. 
Marta  Jrtmi,  Sologne,  1604 ,  in-4*.  6<> 
Oonsidenaiàni  ntuticali,  Veniae,  1607, 
lti-4>.  Il  y  ■  dta  UToir  dam  le*  écrit*  d'Àr^ 
tnii ,  tnai»  on  y  tradve  peu  de  ration  et  de 
ptiiloMipliiei  La  loi  sDprCrae  pour  Ini  était 
la  tradition  d'école,  et  de  ee  qu'on  n'avait 
poa  fait  uMge  de  cMlainei  ■uecearioni  bar- 
moniqnes ,  il  ^ocToait  qu'on  ne  poUf  ait  le* 
•fflpiajer.  An  rHta  «on  meilleur  onnage , 
Mlui  qni  peut  être  encore  oanEnII4  «tr 
(Tuit  pour  rtiiitoire  de  l'art  d'écrire  en  uin- 
•ique ,  eit  «on  traité  du  contrepoint  :  mal- 
heureusement le*  nemplatree  m  août  fort 
rare*. 

ABZBEROER  (....)■  On  tronve  sou*  ee 
nDm,dan«la  ii<*°  année  de  la  Gatette  mn- 
■ieale  de  Leipiick,  p.  481 ,  une  proposition 
d'OB  perfectionnement  e**entiel  dan*  la 
cmutraolion  de  li  galtan  {ywsch*^  ut 


ASC 

tiMrtFtttnàiefWnfMttiena^imkm 
der  Guitam). 

ASCHÉNBRENIf  BR  (caRrimn-nani), 
maître  de  chapelle  dn  dnc  de  llGrwbonrg , 
naquit  an  Tieui  Stettin ,  le  Z9  déeemtûe 
1654.  Son  père,  qni  était  musicien  dan 
Mtte  ville ,  aprè*  atm^  été  maître  de  eha- 
pelle  A  Wolfeubilltel ,  lai  donna  les  pre- 
mière* notieUs  de  la  musique.  A  l'tgede 
14  ans.'il  reçut  de*  leçons  de  Ji  Bdittit 
ponr  la  composition.  Peo  de  temps  aprïi, 
il  perdit  «on  pire)  mai*  il  en  relreata  u 
neond  en  Sehntx ,  qni  l'ennya  1  Vienae, 
en  1 676,  pour  psr&tctianDer  «on  talent  lar 
le  Tiolon  et  la  Oompotitian ,  looi  la  diiee- 
tion  dn  maître  de  chapelle  André  Antoine 
Schnieliar.  Lorsqu'il  se  crut  asseshalnlc, 
il  chercha  à  «asurer  son  sort  par  ses  talens, 
et  entra  en  qnalité  de  TÏalinîtte  à  la  cha- 
pelle dn  duo  de  Zeiti,  en  1677.  Il  M  ps» 
■ridait  oette  plaoa  qne  depuis  qaatr*  aM 
lorsque  le  duc  mDnrnt,  et  b  chspellsfat 
supprimée.  As<di«nbr«nmr  alla  A  Wolln- 
bfitlel,  et  y  aeqnit  la  bienTeillanee  da 
Rasenmâller ,  qai  le  fit  entrer  an  ssi^ 
rioe  de  son  maître;  maîa  1  (teina  fU-il 
de  reteni-  A  Kdts,  OÙ  il  était  allé  i^sc- 
dier  sa  famille,  qu'il  apprit  la  mort  de 
flosenmnller,  et  en  même  temp*  la  décla- 
ration qne  le  dnc  ne  voulait  pomt  Mf- 
meuter  sa  cbapelle.  11  resta  sans  emploi 
deni  ans  A  Zeiti  ;  enfin,  en  1683,  il  fut 
nommé  premier  violon  du  duc  de  Herse- 
bonrg.  Cette  époque  scnlile  avoir  été  la 
ploB  henrense  de  sa  vie.  En  1693,  il  m- 
treprit  nn  second  voyage  i  Vienne,  flon 
talent  diait  Jbrmi;  Il  joua  dn  violon  de* 
vont  l'empereur  et  lui  dédia  sis  sonites 
pour  cet  instrument.  Ceprincefnt  si  satis- 
fait de  cet  ouvrage  qu'il  lui  donna  nos 
chaîne  d'or ,  avec  une  somme  assa  farte. 
Cependant  son  eiiatenee  était  pi^caiie,  <* 
il  éprouvait  beancoap  de  diffietiltés  i  M 
placer  d'une  manière  oonveaahie;  enfin, 
en  1695,  il  retourna  è  Ztiu  en  qnaUté  ds 
directeur  de  musique,  emploi  qu'il  con- 
serva jnsq  n'i  son  tiniiiéme  voyage  i  Vienae, 
«n  1705.  U  vioit  i  Mtajwqu'en  17I3, 


îdbïCoOgIc 


ifw^  «A  Q  Ail  mninké  nuhr»  de  alit- 

pelle  da  dac  de  Keradtenrg.  Qoelqiw 
■raDtsgeaM  que  pardt  itt*  u  position,  il 
ht  obligé  de  ne  retirer  an  bout  de  tii  ut 
(1719)  à  IéQa,i]'<leede65»Di,ponr  j 
paater  le  rtctc  de  Ml  joart,*D  moyen  d'une 
modique  peuisii.  Il  rnoorot  dam  nette 
tilleJelSdteeiabre  173S. 

On  Ignere  ai  let  wnetcs  da  Violon 
q«'As«betilircitn«r  a  dédiée*  i  l'eraiwenr 
•Ht  été  publiée*  ;  tuait  on  eoiiDatl  d«  loi 
an  anvra^  qaî  a  pour  litre  1  Gatt  und 
tiôch*ebJreadB ,  bettehend  in  Sonaton, 
PrtBimditH  ,  Allemanden  ,  Cumnten , 
BaletteH)  JrieK,  SarabanteA  mit  drei, 
vigr  and fùhf  If iltmen ,  nebit  dent  baiio 
NWf&tNo  (Plaiilii  det  noeeset  dei  niréei, 
•oMeilabl  dci  Mnatei,  prélade*,  alleman- 
ée«,  eenrantes,  balleta,  aif*  i  troii,  qnitn 
et  dnq  partiel,  aTeébasMGODtinne),  Letp- 
tick ,  1673.  Corneille  à  Bcagbem  {Bibl. 
ttsAt,  p.  300)  cite  ane  eeeonde  édition 
dacetanira)^,  datée  de  Lelpsidi,  1675: 
il  en  a  para  une  traiiième  i  Inaproek , 
«1 1676. 

A8BB  (ANliaii),  fldtitU  habitat  naqait 
ven  17S9,  i  Lisbnrn ,  daiu  le  nord  de 
rtriande.  Su  parcBi  l'eaTOyèreat  d'abord 
dam  am  école  prit  de  Woolwicb,  en  in- 
gleierre  j  oh  il  apprit  In  premier»  principes 
delarunjiqaeet  derartdejoDerdutiolon, 
-Maitloraqn'il  eut  atteint  l'ige  de  12  aui, 
la  perta  d'HB  procèa  rainent  obligea  h 
famille  t  le  rappeler  anprèt  d'elle.  Heu- 
mMoient  le  comte  Bebtlitek  ,  colond 
ballandiii  la  sertiee  d'An^^taterre ,  vint 
Yfaitrt  l'académie  de  Wealwleb ,  il  tit  le 
jeaHe  Aihe  en  lariDes,  tenanr  daaa  séi 
maini  aa>tlré  dcHppel  et  apprit  lerajet 
da  tan  eha^rÎB.  Tooctié  de  um  déietpoir, 
leeottiteprlt  de*  informatlrtoi,  éerint  aot 
p4u«U,  et  finit  par  «e  chaîner  de  IVnfant 
qa'îl  emmena  arec  lai,  d'abord  A  Hiaorqae 
et  eiuaiteen  Bapagne,  en  Poria^l,  en 
France,  en  Allemagne,  et  enfin  en  Hol- 
lande. Le  comte  avait  en  d'abord  l'inten- 
tion de  faire  du  jenne  Ailie  son  homme  de 
eaaftaiMat  et  A*  lai  deoner  mU  édoeotion 


Asa  m 

gearenablé)  ttaîi  1m  diipaddon*  da  dat 
aafant  ponr  U  mneique,  et  partîoaliira- 
BeUt  pour  la  flûte,  décidèient  tonpintee- 
teOr  i  lut  laitser  anitre  ton  penchant  el  i 
Ini donner  deimtttret.  Atheaoqaitenpea 
d'annéet  nne  grande  habileté  *ur  la  fldta  : 
il  fut  l'an  dei  premier*  qai  firent  niage 
■BrcetinitrDment  des  clefs  additinnnellea. 
Le  désir  de  faire  connaître  son  talent  le 
porta  alors  ik  qnitler  son  liienfaitenr  :  il  ae 
raodit  i  Broielle*,  où  il  fut  succetsîva- 
ment  attaché  i  lord  Tarringtoa,  i  lord 
Dillon,  et  enfin  i  l'Opéra  de  celte  viUe. 
Vers  1782 ,  il  retoorna  en  Irlande ,  ett  U 
fut  engagé  comme  fldtiste  lolo  aox  ooa- 
certt  de  la  Rotoade,  à  Dublin.  Sa  répa> 
tation  ne  tarda  point  i  s'étendre  jasqu'i 
Ifondret.  En  1791 ,  Salomon ,  qui  Tenait 
d'attirer  Haydn  i  Londres,  et  qai  reniait 
former  an  orchestre  capable  d'eséenter  les 
grandes  symphonies  écrites  par  cet  iliostre 
compoiitear  poar  le  concert  d'Hannover- 
Sqoare,  se  rendit  i  Dublin  poar  entendre 
Ashe,  etloifil  an  magacfiqaeengegement. 
Ildébuta,  en  1792,  an  deoiiôme  concert 
de  Salomon,  par  an  concerto  manoscrit 
de  M  composition.  Dereno  en  peu  de  temps 
le  flûtiste  i  la  mode,  il  fat  de  ton*  les 
concerts.  A  la  retraite  de  Hoozani,  ilde- 
Tiot  première  flâte  de  l'Opéra  italien,  et 
en  1810  il  Bnccéda  i  Haanini  comme  di- 
recteur des  concert!  de  Bath.  Cette  entra- 
prise,  qu'il  conserra  pendant  dooie  ans, 
fat  prodnctite  Ich  premières  annéeij  mais 
les  dernières  furoit  moins  benreoses,  et 
Ashe  finit  par  y  perdre  une  somme  con- 
sidérable. Il  rit  dans  la  retraite  depuis 
1822.  Ancune  de  ses  compositions  pour  la 
fldie  n'a  été  gravée  :  on  dit  qu'il  s'occupe 
en  ce  inoment  de  lenr  publication.  Il  a 
épousé  une  cantatrice ,  élère  de  Rauttini , 
devenue  célèbre  en  Angleterre,  sons  le  nom 
de  M»  Asbe.  Sa  fille,  pianiste  habile,  s'est 
fait  entendre  avec  snccès  en  1821,  dans 
lés  concerta  de  Londres. 

ASHLET  (iBiN),  haalboïste  de  la  garde 
rDyaleanglaise.Tiraità  Londres  Ters  1780. 
Alacottunémotation  de  Handel,  tal7S4 , 


îdbïCoOgIc 


1S4  ASH 

il  joua  le  banon  donble  {CotUraJàffoUo) 
que  Huidd  «Tait  fait  faire,  et  que  per- 
•ooiie  n'aveit  pa  joner  jiuqn'elors.  Il  m- 
coadaauui  le  directeur  Balei  dans  le  cboix 
des  mnsicieiu,  et  eat  après  lui  k  direction 
des  oratarÏM  pendant  eept  ans.  On  ignore 
l'époque  de  sa  mort, 

ASHLET  (o^heràl),  fils  du  précédent, 
fnt  l'nQ  des  Tiolinistes  les  plus  distiog-ués 
de  l'Angleterre.  Ce  fat  sons  Giardini  et 
ensuite  sons  Barthelemoa  qu'il  apprit  i 
jouer  du  riolon ,  et  il  parrint  h  un  tel  de- 
gré dliabiletéqoe  Vîotti  le  choisit  plusieurs 
lois  pour  joaeraTeclui  ses sjmphonies con- 
certantes. A  la  mort  de  son  pire ,  Âsbley 
lui  snccéda  comme  directeur  des  oratorios 
deCorent-Gardeo,  conjointement  avec  son 
Irère  Charles.  Il  n'a  rien  bit  imprimer 
de  se«  compositions.  Il  est  mort  près  da 
Londres  en  1818. 

ASHLET  (jEiv-iicQDEs),  frère  du  pré- 
cédent, fut  organiste  i  Londres  et  profes- 
seur de  chant.  L'Angleterre  lui  a  l'obli- 
gation d'atoir  formé  des  chanteurs  habites 
tels  que  H.  Elliot,  C.  Smilh  ,  M<"  Vau- 
ghan,  H*"  Salouion,  etc.  Ashley  n'est  pas 
moins  recomiDundable  comme  compositeur 
tpt  comme  professeur  ;  élère  de  Schrœter, 
n  possédai!;  des  connaissances  asseï  éten- 
dues dans  la  musique.  On  a  de  lui  les 
onrragea  euirans  :  1°  Twdveeasyduetts 
Jbr germanjlule j  etc.,  Londres,  1795; 
2*  Sonatas  for  the  piano  forte,  op.  2j 
Z"  Six  progressive  airs  for  the  piano 
forte.  Ashley  a  dirigé  le<  oratorios  de  Co- 
Tent-Garden  conjointement  avec  son  Irère, 
k  qui' il  a  peu  survécu. 

ASHTON  (bcgbu),  musicien  de  la 
chapelle  de  Henri  tu,  roi  d'Angleterre,  a 
composé  quelques  messes  k  quatre  Toix 
qui  se  trouvent  dans  une  collection  d'an- 
cieune  musique  A  la  bibliothèque  de  l'uai- 
Tcrsilé  d'Oiford. 

ASHWELL  (tbouas),  compositeur 
anj{lais,Técut  sous  les  régnes  d'Henri  Vil, 
d'Edouard  VI ,  et  de  la  reine  Marie.  On 
trourc  qoelques-iinst  de  ses  compoûtioiu 


A5I 

pour  Téglîie  dans  la  Bibliothèque  delMde 
de  musique  d'Oiford. 

ASHWORTH  (cft»R),  ministre  non 
conformiste,  naquit  à  Northampton,  en 
1709.  Ses  parens  le  mirent  d'ahord  ea 
apprentissage  chei  ua  charpentier;  mais 
ayant  manifesté  du  go4l  pour  l'étude ,  oa 
le  fit  entrer  dans  l'académie  du  docteur 
Doddrige.  Après  qu'il  eut  terminé  ses 
Gonrs ,  il  fut  ordonné  ministre  d'une  cod- 
giégation  de  non  conformistes  à  Darentrj, 
et  peu, de  temps  après  il  succéda  au  doc- 
teur Doddrige  dans  la  direction  de  son 
académie.  Il  est  mort  à  Daventryeiil774, 
Agé  de  65  ans.  On  a  de  lui  :  1"  ItUroduc- 
tion  lo  the  art  oftiaging  (Inlroduction  1 
l'art  du  chant) ,  dont  la  seconde  édition  a 
été  publiée  i  Londres  en  1787;  2°  Ci)ZI«- 
tion  qf  lunes  and  anthems  (Collection  de 
cantiques  et  d'antiennes). 

ASIOLI  (BOMirAca),  né  i  Corn^gia, 
le  30  avril  1769,  commença  i  étudier  la 
musique  de*  l'âge  de  cinq  ans.  On  oi^ 
niste  de  la  coUégiale  de  San-QairiH. 
nommé  D.  Lnigi  Crotti,  lui  donna  lespre- 
raiènis  leçons  ;  mais  la  mort  lui  ayanteoleTé 
aon  maître ,  il  se  trouva  livré  i  Ini-mém* 
avant  d'avoir  atteint  ta  hoilième  année,  ce 
qui  n'empêcha  pas  qu'il  écrivit  A  cet  1(S 
trois  messes,  vingt  morceani  divers  de 
musique  d'église,  un  concerto  pour  la  piano 
avec  accompagnement  d'orchestre,  deu 
•onates  A  quatre  mains  et  un  concerto  ponr 
le  violon.  11  n'avait  pris  cependant  jw- 
qu'alors  aucunes  leçons  d'harmonie  on  de 
contrepoint.  A  dix  ans,  ïl  fnt  envoyée 
Parme  ponr  y  étudier  l'art  d'écrire,  «a 
comme  on  dit,  la  composition,  sous  Is 
direction  de  Morigi.  Dcni  ans  après,  il 
allai  TenUeetydonnadenxGoneertsdani 
lesquels  il  fit  admirer  son  habileté  sur  le 
pianoet  sa  facilité  à  improviser  de*  fugues. 
Après  quatre  mois  de  séjour  dans  cette 
ville,  il  retourna  A  Correggio,  oA  il  fat 
nommé  maître  de  chapelle.  Asiolî  étsità 
peine  dans  sa  dii-huitième année,  et  dïjl 
il  avait  écrit  cinq  messes,  vingt-quatit 
aati«<  morceaux  de  musique  d'^Uie,  deu 


îdbïCoOgIc 


ASI 
oarertnrei,  onu  airs  délacfaét,  dea  cbteors 
poar  la  Clemenza  di  Tito,  deux  inter- 
DK4ia,  la  Gabbia  de  Pa*si  et  il  Satto 
diProserpiaa,  ane  cantate,  la  Giojapai- 
tonde,  an  onitario,  Giacobbo  in  Gataad, 
trois  opéru  bonflèi,  la  FblubiU,  la  Con- 
tamina vivace,  la  Ditcùrdia  teatraie, 
BD  diTertiuement  ponr  violoDcells  avec 
accompagnement  d'orcheitre  ,  deni  con- 
certM  pour  la  fliltc  ,  an  qaatuar  pour 
Tiolon,  flAte,  cor  et  baue,  nn  trio  poar 
mandoline ,  violon  et  baue ,  an  di?ertiBse- 
ment  ponr  basson ,  arec  accompagnement 
d'orcheiire. 

En  1787,  Aiioliie  rendit  i Tarin,  oà 
il  detneara  neof  an*.  II  -j  écrivit  neuf 
cantatei  qui  depnis  onl  pins  contribué  i 
le  faire  connaître  STantageaiement  que 
bma  tes  onvra^  précédens.  Ces  cantates 
sont  :  La  Primavera,  Il  Nome,  Il  Coiuî' 
^io,  Il  Ciclope,  Il  Complimenta,  Quella 
eetra  pur  tu  set,  Pinano  e  Tisbe  et  la 
Scusa  .*  tons  ces  ouvrages  sont  avec  accom- 
paigaement  d'orchestre;  la  Tempesta,  qui 
depnis  lors  a  été  publiée  parmi  ses  ooc- 
tames  est  avec  accompagnement  de  piano. 
Ajioli  a  aussi  compoié  dans  la  mËme  ville 
deux  drames ,  Pinunagfione  et  La  I^esta 
d'AUssandro,  deui  ouvertnres,  vingt 
petits  dnoi  et  doue  airs  avec  accompagne- 
ment de  piano ,  des  canons  à  trois  voii , 
neuf  airi  détacbés  avec  orcbestre,  sii  noc- 
tûmei  i  cinq  voix  tans  accompagnement , 
deux  nocturnes  pour  trois  voix  et  harpe , 
un  duo ,  nn  trio  et  qnatre  qaatnora ,  uns 
aérénade  pour  deni  violons,  deux  violes, 
deni  fldtes,  baHon  et  basse,  doue  sonate* 
ponr  le  piano,  eofio,  Gustavo,  opéra-seria 
en  deox  actes ,  pour  le  thdfttre  royal  de 
Turin. 

fin  1796,  Asioli  accompagna  la  mar- 
quise Gherardini  i  Venise;  il  y  resta  jus- 
qu'en 1799,  époque  oA  il  alla  s'établir  i 
Hilan.  Trois  ans  apria,  le  vice-roi  dn 
nyanme  d'Italie  le  nomma  son  maitre  de 
cbapclle  et  censeur  du  conservatoire  de 
nnuiquedejlilan.  Lors  du  mariage  de  Na- 
poléon avec  Xarie-Louiie,  en  1810,  AsioU 


ASI 


12S 


vint  à  Paris;  j'eus  l'occasion  de  le  con- 
naître k  cette  époque  et  de  me  convaincre 
qu'il  était  bomme  aimable  autant  qne 
musicien  de  mérite.  Il  conserva  tes  places 
jusqu'au  moîi  de  juillet  1813.  Alors  il 
désira  te  retirer  dans  sa  ville  natale,  où 
il  continua  d'écrire  jusqu'en  1820.  Depuis 
ce  temps  il  a  renoncé  à  cultiver  la  mitsiqne 
et  a  vécu  dans  le  repos. 

A  Hilan  il  a  écrit  deux  cantates ,  // 
DiAio  et  La  Mtdea  ;  une  scène  lyrique 
avec  orchestre;  un  sonnet  (la  Campanadi 
Morte)  pour  ténor;  deni  duos,  doute  air*, 
les  stances  CAtama^iB&t/nfor  pour  ténor; 
on  dialogue  entre  l'Amour,  Halvina  et  la 
Mort  ;  on  sonnet  (in  QueW  età)  ;  une  ode 
anacréontiqne  i,  la  lune  ponr  ténor  avec 
cbœnrs;  une  sérénade  pour  deux  violons. 
Hâte ,  deux  cors ,  viole,  basson ,  basse  et 
piano  ;  une  symphonie  (en  fa  mineur)  ; 
une  Ouverture  ;  une  sonate  pour  piano  aveo 
basse  obligée;  une  sonate  pour  harpe,  le 
cinquième  ucte  d'un  ballet,  et  Gnna, 
opéra-icria  en  deux  actes,  pour  le  théâtre 
de  la  Seala.  II  a  aussi  arrangé  l'oratorio 
de  '&a-j Ad,  la  Création,  pour  denz  violons, 
deux  violes  et  denx  basses. 

En  qualité  de  directeur  de  la  musiane 


d'Italie,  Asiolif 


composé  vingt* 


italiens  et  vingt-trois  autre* 
:  musique  d'église,  deux  can- 
tates et  une  pastorale  à  quatre  voix  pour 
le  théttre  de  la  conr.  Comme  censeur  dn 
conservatoire  royal  de  Milan,  il  a  écrit  i 
l"  Principj  eleme'ntari  di  mtisiea,  adot- 
tati  dal  B.  Conservatorio  di  JUSano,  per 
le  ripetisioni  giornaliere  degli  alunni/ 
con  tavole.Mdano,  Miusi,  1809,  47  pa- 
ges in-S"  (en  forme  de  dialogues),  Iib 
seconde  édition  de  cet  ouvrage  a  été  publiée 
dans  la  mirae  ville  en  1811 ,  la  troisième 
iGénes,  en  1821,  la  quatrième  à  Milan, 
chei  Giov.  Biccordi,  en  1823.  One  tra- 
duction française  de  ces  élémens  a  para  1 
Lyon  cbet  Cartanx,  sons  ce  titre  :  Gnun- 
maire  musicale  ou  théorie  des  piiacipei 
(&  musique ,  par  demandes  et  par  rém 
pontet,  adoptée  par  le  contervatoùv  de 


îdbïCoOgIc 


IM 


ASl 


IffiLfn  pour  tbuUvcUon  de  t»i  ilhoat, 
traduite  de  l' italien ,  1819,  in-S",  avae 
daiue  plaacbM.  Une  deuiième  édition  da 
cette  tradaetien  •  pam  en  183S,  eka  la 
arfinitditcnr.C.C.  fiiittBN-apDbliéaiuii, 
W  allenand,  one  tntdaatian  libra  du  livra 
d'iiwli,  ohaSchatt,*  MaTBBee,  «n  18t4. 
\tt  mérite  da  Mt  ooTraga  ooniiste  dam  la 
concision  et  la  clarté.  3"  L'MlUvo  al 
Ctndtaia,  Milan,  Riocardi,  in-fblio  obi. 
Ce  livre  ^mentaîre  ut  i&yité  en  trala 
partie*  i  le  pramièn  oantient  dei  leçanida 
cl««eciB,laMMDdEir>i|«del'BceoiiipB^e- 
Bteat  de  la  haua  chiffrée,  la  troiiitme  eft 
on  petit  traité  d'harmeoie  avec  des  initrus- 
tiOBï  p»uT  l'aoconipegneinent  de  la  parti- 
tien^  S"  Primi  elemenli péril canto,ea» 
dieci  arietim  ittrwltive  per  otuUare  tH 
iNMMgniM,  Milan,  Riccardj.in-iâl.ebl. 
4°  Sleauntiper  il  coittrabaiso,  cou  wta 
muav»  nuutiera  iH  digitare,  Milan,  Rio- 
•ardi,  18i3,  in-folie  abl.  S»  TraUato 
d'«rmoniaed'acconipagnamento,m\tn, 
Riocardi,  1813, 139  page*  in-folio.  Atioll 
a  (Bivi  dam  cet  oavre^  la  doctrine  da 
V.  Valotti  IDF  lu  venterKmeni  dliei^ 
moaie,  lliéorie  irralionnelle  qni  avnit  déjà 
tu  déveli^pée  par  le  P.  Sabbatini  dans 
aoD  tMÏté  de  la  btiât  chiffrée,  et  qni  sera 
te^nrt  rejetéc  par  tout  bon  harmoniste , 
Mr  on  j  admet  le  rëiolation,  repcnuée 
par  rardlle,  des  disaonnaneei,  non  par  le 
■WDTenient  des  notes  diincnnantes  ellei- 
tnémei,  inait  par  cdlei  qni  leur  servent 
de  soutien.  6*  Dialoghitid  trallalo  d'an- 

di  composiiione  e  daecampàgnamenlo 
del  rtgio  conurvatorlo  di  musica  il* 
Xilano,  Milan,  Riccordi,  18U,  95  ptiget 
ia-S». 

Dans  les  coaapeiitlons  sérianses ,  Arioll 
•  naBqni  de  feree;  maii  dani  Isa  aira  et 
lea  daos  avec  aceompagnement  de  piano. 
Il  t'est  fait  nne  répoUtion  méritée  par  l'ei- 
prcsBioQ  et  la  graee  de  ses  mélodies.  On 
pcat  considérer  see  oaTrBg«s  en  ee  genre 
«eaime  le  type  des  iwctiirves,  que  beao- 


ASP 

d'ans  maDiire  plot  on  maisi  beoMaN. 
Comme  théoricien,  11  n'a  rien  inventé) 
mais  la  natare  l'avait  doué  d'na  seprit 
métlwdiqne  et  de  l'art  d'exposer  avec  elarlé 
ce  qa'il  Hvait  i  aa  sont  ea  goalitéi  qw 
brillent  sartaat  dens  les  aaf  ra^  éUmiKi 
tairas  qn'il  a  publiée.  La  repae  dent  H  a 
joni  dans  le*  qninse  on  saiie  dern>èi«i  nn 
aéet  de  *a  vie  lai  a  pe-raii  d'acbeTtr  aa 
traité  de  oontrepoiot  qu'il  avait  eomoMeeé 
depoiï  longtemps,  et  aaqnel  il  a  donné  la 
litre  de  II  Maettro  di  campariûaaet  ea^ 
▼rage  destiné  à  fain  snila  à  aan  tnili 
d'harmoDie.  M.  Riccordi,  éditear  de  mai 
sfqnei  Milan,  l'est  chargé  de  se  publication. 

Asioli  a  wsié  de  *i«re  à  Corrcgfia,  1* 
36  nui  1832. 

ASPELMàTER  on  &8PSLMETEB 
(pBàHçoii) ,  mnsicieo  et  eompaeitear  aa 
service  de  l'en pcrenr  d'Antriebc,  mortt 
Vienne  le  9  aoAt  1786,  l'eHfait  ceanaHft 
par  les  oatngei  laivans  :  1*  Her  Kindtr 
der  natmr  (le*  Enfani  de  la  natare)  ;  Z°  Ltr 
StMrnt  (l'Orage)  )  3"  P^gmaiMM;  i*  .iga- 
mamnonveng^, balletjSoZa  LmandM» 
i/ia'ton;,  ballet;  &> I  MonSpagmuii, 
idem.  Il  a  oompasé  anssi  Six  dmoi  pair 
vhloit  et  vialoaeelle ,  six  triot ,  wa 
ijuaUioTê  pour  violon ,  et  dix  êiriiuutu 
pour  de*  iaetnanenâ  à  vent. 

A8PERl(DMiii.E),néeétta«eeal807, 
a  éladié  la  mntiqne  dis  sea  premières  un 
nées ,  et  a  acqnii  da  Uleat  dans  l'art  dn 
cbent  et  sur  le  piana.  Elle  a  refadasIefeM 
d'harmonie  et  de  compositioa  de  Fiiia- 
vanti.  En1827elleaécrit  ponrletbéàtrt 
yklle  on  opéra  intitnlé  Le  JweHtHre  di 
Mua  giomiitaj  qni  a  été  repréienté  le  13 
mai.  Le  pnblic  a  si  bien  aoeneilli  celte 
première  production  de  sa  plame  é  II  pr^ 
mière  représentation  et  anz  snlTules, 
qn'tlle  a  été  obligée  de  quitter  plnsieon 
&is  le  piano  peur  se  présenter  sur  I*  seèae. 

ASPLIND  (....),  savant  soédou,  qui 
Técatvemle  milieu  do  dix-hnilième sitel*) 
a  publié  une  dissertation  intitulée  i  B* 
BorologUi  MuKM'AHtamttlii ,  UpM)> 
1731. 


îdbïCoogIc 


AST 

ASVUhh  ^  OBMGU  ) ,  jauni  pinùta 
anglais,  né  en  1813 ,  escitait  l'admiration 
de  leg  compatriotea  de»  Tige  ^  huit  aat, 
par  le  brillaot  et  le  fini  de  ton  eiéciitioni 
Bien  ^oe  m  vain  fdt  trop  p«tit«  pour  ant- 
brauer retend aa  de  l'octaTe,  iljoaaitlM 
eompotitioni  leapliudifficilcadeBiunmel, 
de  Motclielè*  et  de  Kalkbrenner  sana  en 
nlentir  le  moaTen^nt ,  et  dam  l'iniegtioii 
dea  «Qteare.  Telle  était  l'heuraïue  organii 
aalien  du  jeune  Aspail  qa'çQ  pourait  aap^ 
rer  de  le  voir  se  plaoar  dd  jogr  parmi  In 
pianiatet  lei  plu*  diitingnéi ,  mail  nue 
maladiedepaîtrinel'aMnduit  an  tombean 
lonqn'îl  entrait  A  peire  dana  aa  dia-buii 
tîime  année.  11  est  mort  A  LcamlDgton  le 
20  aodt  1832,  et  h*  obaèqaea  ont  élé  faitea 
à  Nottingham  deux  jonr*  apria. 

AS&ENSIO  (noM  càiLo) ,  prol^Mcnr  de 
piano ,  né  à  Madrid ,  ven  1786,  g'eat  fixé  1 
Palarnie,  en  Sicile,  où  il  a  publié  en  1815  > 
Scuola  per  btn  tuouare  il  piamo  /aHe, 

AS£M AÏEH  ()»ii),  arganitte  1  Saltr 
bonrg  et  eniuite  A  la  cour  de  Vienne,  t'eat 
fait  connaitre  par  quelque*  ouTertuTes  at 
pu  de*  pièce*  poar  la  dtatecin  qui  ont  été 
|r«véea  A  Vienne. 

ASTABlTTi  (itHvisi),  compoiitear 
dramatiqaa  ,  né  i  Napte*  ver*  1749,  ent 
nne  graude  répntation  en  Italie  et  rénaait 
en  diflercn*  genre* ,  mai*  principalement 
dan*  l'eipresBioD  des  tituations  comiquss. 
Dan*  le  coar*  da  aept  annén ,  il  écrifit  pin* 
de  qnalone  opérai  ;  ceini  de  Circé  »l 
XJfy*se  entnn  (uoai*  prodigieux,  non  len- 
lement  en  Italie ,  mais  anaii  en  Allemagne, 
oà  il  fut  reprétenU  *er*  1787. 

On  connaît  de  lui  i  La  Conlasaa  £ 
Bimbinpoli,  1772;  I  yisiotuiri,  1772|' 
Fttuste  d'Aoïor» ,  o  lajarsa  non  tifa, 
ma  ti prova  ,V}Ti;  Il  Marito  che  atm 
ha  mtaglie,  1774;  /  Fiiotofi  immaginarif 
17S9.  La  ConUttina;  Il  Principe  tpom- 
driaco,  1774}  La  Critiea  teatralc,  1775) 
//  Mondo  délia  Lima,  1 775  ;  Xa  Damma 
immagitiaria ,  1777 ;  L'Isola di  Btngoli, 
1777;  Jrmida,V77;CiKee  UUsst, 
1777:  JficoUilo  bella  vi(a,  1779.  Ban* 


AST 


la? 


l'antomsa  de  1791 ,  il  dmnq  A  Teniie  : 
/  Capprici  in  oKore,  et  an  carnaial  da 
1792  //  Mtdico  Parigino,  dan*  la  mén» 
Tilte.  Gerber  { Ifeue»  Siagr,  Lt^.  d«r 
Tonkwull.)  cite  ansai  do  cet  auteur  :  £*| 
MoUna^^l^,l,^.  bnfla, 1783,4  lUfana) 
//  Diveriiioêi^o  w  oampagMi,  op.  ba^, 
1783 ,  A  Dr«de;  Il  Frtuuxsv  bittofto, 
op.  bnSa,  1786,  ibid)  Il  PamuMv*, 
1793,  A  Berlin. 

La  manière  de  m  aonipoailear  la  np- 
procba  dfl  celle d'Anlbaii,  etl'on  peatdiM 
qu'il  a  le*  niAmea  ^wlitét  et  Isa  «Amea 
défauts.  La  conpa  de  sa*  air*  et  de  *e*  maih 
caaiu  d'eniemUc  est  benreusa)  *ea  aooam* 
pognemaostont  asseipart,  niais  trop  nus) 
aet  chants  s«nt  gracieu,  mai*  il*  mt»* 
qnent  d'originalité, 

ASTON  (Bi)eDU),argani*teanglait*BW| 
le  règne  de  Henri  VUI,  antenr  d'an  7!i 
Iteiaa  A  cinq  voiz ,  qni  eat  maintenant 
dan*  lahibliothèqoedacoll^demntlqn* 
d'Oxford, 

ASTOHGA  (LB  Biaoïi  ■*).  néenaictla. 
vers  la  fin  dn  I7»*  liècla.  Ait  «a  granda 
faveur  A  la  eonr  de  l'emperanr  Léopald. 
En  1726,  il  fit  reprJ«eoter  A  Tienne  In 
pastorale  de  ili;^,  dont  il  avait  oompoié 
la  niuiiqoe.  Après  avoirété  aDcceaiivement 
en  Eapagne,  en  Portugal  et  A  Livonrae, 
il  *e  rendit  A  Londres,  oà  il  demeura  doua 
ans.  De  là  il  alla  en  Bohème,  et  enfin  à 
Breslan ,  où  l'on  eiécnta  aa  paatarale  da 
Dt^a*  aveo  «ntant  de  snccès  qu'elle  e» 
Rvait  en  A  Vienne.  Parmi  ae*  nombreoaai 
oompotilioni ,  on  ne  peat  citer  que  laa  soi- 
vante*  :  1°  Stahat  mattr,  qui  fnt  «itenté 
A  Oiford,  en  1753,  et  qni  obtint  beanmnp 
d'applandissemen* ;  2'  Dajhe,  opéra,  en 
1726;  5*  Cantate,  Quaitdo pento ,  elc.| 
4»  Cantate  :  Toma  Jprile  ;  5*  CanUto  t 
la  tfuesto  cor.  Boroey  loue  dan*  eea  eao- 
tate*,  qui  passent  pour 4tre  te*  meiUearea, 
lagraee  et  la  simplicité  de  la  compaaition. 
6*  Cantate;  Cloriuda,  f'ia  t'ornai,  tita. 
7"  Cantate  :  Palpilar  già  sento  il  cor. 
Reicbardt  posséduil  quelque*  mqrceaoi 
inédit*  de  la  çompotilion  d'A«t4rga< 


îdbïCoOgIc 


138 


Asn 


■  ASTRUA  (iiimiB),  excellente  cnU- 
trice,  néeà  Graglia,  pris  de  Verceîl ,  en 
1733 ,  débaU  ma  grand  thJAtre  de  Turin 
en  1750,  et  joaa,  dans  la  même  année, 
■ux  nocet  de  Ticlor  Âmédée ,  le  rAle  de 
prima  donna  dana  l'opéra  de  La  VUtoria 
d^InUneo.  Elle  passa  ensnite  eu  lerrice 
de  la  coar  de  Berlin ,  qu'elle  ne  quitta  que 
pour  retenir  i  TdHd  ,  où  elle  est  morte  en 
1792 ,  à  l'âge  de  pri-a  de  soixante  ans. 

ASDLA  {jBAH-HAiiB)  ' ,  prêtre  et  com- 
positenr  pour  lVgliie,né  a  Térane,  flo- 
rittait  len  1570.  Ses  compositioni ,  en 
contrepoint  sur  le  plaïa-chant ,  sont  dans 
la  manière  de  Constant  Porta  :  le  style  en 
e«t  très  par.  11  a  publié  :  1"  Introitus  et 
Alïeîuja  mùsantm  .,omnium  majorum 
soletinitatum  totias  anni  super  canlu 
piano,  quatuor  vocum,  Venise,  1565  , 
10-4";  2°  FaUi  bordoni  sopra  gli  otto 
tttoni  ecctesiaslici,  ed  alcuni  4'  M.  Fine. 
ilu^o, Venise,  1575,  1582,  1584,  et 
Hilan ,  1587  \  3°  respertina  omnùtm  so- 
Itnmitatum  psalmodia  duoque  B,  Ftrgi- 
nis  cantica  primi  toni ,  cum  quatuor  vo- 
cibus,  Venise,  1578 ,  in-i°  ;  4"  Messa  a 
Quattro  -voci ,  Venise,  1586,  in-4' ; 
5°  Canliones  Sacra  quatuor  vocum,  Ve- 
nise, 1587,ia-4o;  &*  Madrigali  a  due 
voci,  aecomodati  da  cantar  injïiga  di- 
versamente  sopra  unaparte  soUi,\em»e, 
1587,  in-4*;  7' Dua  MUsib  et  decem 
ttacrte  laudes,  trùan  vocum,  Veniee, 
1589,  in-^o;  8°  Messe  sopra  gli  otto 
tuoni  ecclesiastici,JAiï»ix,1590 iÔ-CanlO 
fermo  sopra  le  messe ,  inm  ed  altre  cose 
ecclesiastiche  apparlenenti  a  suonatori 
d'organo  per  Hspondere  al  coro,  Venise, 
1596  ,  1602  et  1615.  Les  autres  ouTraget 
d'Asnla  dont  les  titres  suivent  «ont  îadi- 
qnéi  par  divera  autenrt,  maie  sans  date  et 
tani  indication  dn  lien  de  l'impression. 
1 0°  Misse»  qualuorvoctan,  lib.  II;  1 1  <  Sa- 
cro  sanclm  Dei  laudes  seu  motettos  octo 
vocum;  12' Salve  Begina,SeginaCœli  a 


ATB 

Quattro ,  e  motetli  a  otto;  13*  Lammla- 
tiones,  Benedictus,  etc.,  a  set;  14°  Ma- 
drigali  a  sei;  15°  Sacra  canliones  qua- 
tuor vocibus,  lib.  11  :  16»  îfova  omnium 
solemnitatum  vesperlina  psalmodia  sex 
vocum;  17'  Très  Missa  sex  vocum, 
lib.  I  et  II  ;  1 8°  Duplex  camplelorwm  et 
quatuor  antiphona  quatuor  vocum  ; 
IQ'  Le  f^ergine,  madrigali a  frv,  lib.  I; 
20*  Missa  octo  vocum;  il"  Miua 
pro  defunctos,  tribus  vocibus  ;  22°  Psal- 
mi,  kjrmtti  et  Te  Deum  quatuor  vocum; 
23°  Conytletorium  et  atttiphona  sex  vo- 
cum; 24"  Nova  vespertina  psalmodia, 
aclo  vocum;  25"  Lamenloiioni  a  tn 
voci;  ^è' Complétas  octo  vocum.  Le  P. 
Martini  a  donné  qnelqoes  morceaux  d'A- 
Bula  dans  sou  Essai  sur  le  contrepoiat. 
Le  Père  Paolucci  a  anssi  inséré  on  gridod 
du  même  auteur  dans  la  preroièie  partie 
de  son  Arte  pratica  di  contrappanlo, 
Asula  fat  on  des  maîtres  qui  dédièrent  sa 
recueil  de  psanme*  à  cinq  voix  k  Palts- 
triua,  CD  1592,  ponrjni  marquer  la  hnia 
estime  que  se;  talent  leur  inspiraient. 

ÂTEÉLARD  ov  ATHELHARD,  maint 
bénédictin  de  Bath ,  en  Angleterre,  tirait 
•ons  le  règne  de  Henri  1,  vers  1200.  lient, 
poDj^e  temps  où  il  técut,  des  connais' 
sances  étendues,  qu'il  augmenta  par  ses 
toyagies,  non  senlement  en  Earope,  mais 
en  Egypte  et  en  Arabie.  Il  écrivitun  traité 
des  sept  arts  libéraui ,  qnî  comprenaient 
la  grammaire,  la  rhétorique ,  la  dialectî- 
qae,  la  musique,  l'aHthmétiqoe,  la  (vo- 
métrie  et  rartronomie.  Ayant  appris  l'ara- 
be, i]  traduisit,  de  cette  langue  en  latin, 
le  Traité  de  géométrie  d'Eaclide ,  connu 
BOUS  le  nom  d'Élément,  et  non  les  ÈU- 
Tnens  harmomques  ie  cet  tjxtenr,  comin* 
Laborde  {Essai  sur  la  mus.,  t.  3,  p.  567), 
Forkel  {Jlfgem.  LUter.dermusik,  p.  488) 
et  les  auteurs  du  Sictionuaire  ]|iitori(]ii* 
des  Musiciens  (Paris,  1810)  le  diiect. 
Les  bibliothèques  des  collèges  du  Cbrist  et 


1  nufiu,  d'Abn^m  Sclud,  «I  Tim  Iramq*^- 


îdbyCoOglC 


ATH 
ie  k  Trinité  i  Oxbrd  pouèdent  lea  ma- 
BDtcriu  des  onnages  d'AlhiUrd. 

ATHÉNÉE ,  Rramioairien  çreo ,  uqnît 
i  Naocrati*  ea  ^ypte ,  Ten  l'an  160  de 
l'ire  ml^re,  «oiu  le  règne  de  Marc-Aa- 
rile  ;  il  Tirait  encore  whu  celai  d'Aleiindre 
Sévire,  l'an  228  :  c'eat  tout  ce  qu'on  uit 
de*  pwtiealariU*  deUTte.  O^doit  AAtbé- 
aitt  une  compilation  qoi  ■  pour  titre  :  les 
Bti/mosophistes  oaleBanquetdes  savanaj 
elle  noua  ert  parvenae  preupie  complète, 
i  l'eieqrtion  dea  deoz  premiers  lî ares,  qne 
netu  n'aTooa  qn'en  abrégâ.  Cet  0Drra(re««t 
précieux  par  le*  reusei^emem  qu'il  fonr- 
nit  aur  une  moltitude  d'objets  de  l'anti- 
quité ,  particolièrement  sur  l'biatoire  de  la 
mmique  det  greca ,  le*  écrirain*  qui  ont 
traité  de  cet  art,  I«  initramena,  leur 
nsap ,  la  cluuuont ,  eto.  11  e*t  diriaé  en 
qainae  liTra.  Dan*  le  premier , il  cet  traité 
delà  musique  et  de*  chanaon*  dans  le*  fe«- 
tîna  ;  le  qnatrième  contient  des  renseigne- 
loraia  aurqnelqae*  inatrumens  de  musique, 
le  quatonième  traite  dea  jonenrs  de  flûte; 
de*  cliaosons,  de  l'uLilité  de  la  mosique  et 
delà  danse,  desinstmmens  de  tout  genre. 

Le*  manuscrits  d'Athénée  «ont  en  petit 
nombre ,  ce  qui  est  d'antaot  plus  fâcheux 
que  le  texte  a  été  conEidérablement  al- 
téré dan*  ceux  que  nous  possédons  :  de 
là  Tient  que ,  malgré  les  travaux  de  quel- 
que* Barans ,  nous  ne  possédons  pas  encore 
BDe  édition  d'Athénée  qui  soit  comptè- 
tement  salislaiiante  :  la  mnllenre  est 
cdle  qui  a  été  douitée  par  Jean  Scbveïg- 
hcenaer,  sous  ce  titre  :  Athenœi  Deipnosa- 
pkistte  a  eodicibus  manuscriplis  emert- 
davU  etc.,  StrasboBi^,  1601-1807,  li 
Yol.  in-8*.  On  peut  cependant  consulter 
«naw  arec  fruit  l'éditiou  donnée  par  Ca- 
taobon  en  deux  rolames  in-fol.  Les  cinq 
premier*  Tolamei  de  l'édition  de  Schveig- 
bttDser  contiennent  le  texte  grec  et  laver- 
mm  latine,  les  neuf  autre*  renferment 
le*  notes  et  les  tables.  Parmi  ces  notes, 
celle*  dn  qnatrième  et  da  quatoriième  li- 
Trea  sont  intéressantes  pour  l'bistaire  delà 
mnaiqne.  L'abbé  de  KaroUes,  qui  u'eo- 

TOU  I. 


ATT  139 

tendait  pat  le  grec ,  a  donné  une  mauTaisa 
traduction  française  d'Atliénée,  d'après  la 
Tersion  latine, Paris,  1680,  )n-4'>.  Lefeb- 
Tre  ds  Tillebrune  en  a  publié  une  autre 
ou5  Tolumes  in-i=  (Paris,  1785-1791)  : 
celle-ci  est  peu  estimée  des  saTans.  En  ce 
qui  concerne  la  mnsique  ,  il  est  érident 
qnele  traducteur  ne  saisissait  pat  toujonra 
le  sens  du  texte  original. 

ATTAIGNANT  (  ptEKaa  ),  imprimeur 
de  Paris ,  dans  le  16™*  siècle ,  parait  avoir 
été  le  premier  qui  ait  imprimé  dans  cette 
riile  de  la  musique  arec  des  caractère* 
mobiles.  Ceux  dont  il  se  serrait  aTaient 
été  grarés  par  Pierre  Hautïn,  graTenr, 
fondeur  et  imprimeur  de  Paria ,  qui  en  fit 
les  premiers  poinçons  en  1525.  Pierre  At- 
taignant  paraît  en  aroir  fait  l'essai  dans  le 
premier  livre  de  motels  â  quatre  et  dnq 
voix  de  divers  auteurs  qu'il  publia  en  1527| 
in-8°  oblong,  avec  des  lettres  gothiques. 
Dix-neuf  antres  livres  de  cette  collection 
parurent  à  des  époques  plus  on  moiuséloi- 
gnéea  jusqa'eu  1556.  Leur  collection  forme 
cinq  volumes.  Cestun  recueil  précieux  ponr 
l'histoire  de  la  musique  française  :  on  y 
trouve  des  compositions  de  roaistre  Gosse, 
Nicolas  Gombert,  Cbodin ,  Hesdin ,  Con- 
silium.Certon,  Rousée,  Mouton,  Hotti- 
net,  A.  Momable,  G.  Le  Hoy,  Mancbi- 
court,  Gnillanme  Le  Heartenr,  Vermont 
l'alné,  Ricbafort,  H.  Latson,  l'Héritier, 
Lnpi,  Lebmn,  Wyllart,  Feuin ,  L'Eu- 
fitnt,  Honlu,  Verdelot  ,G.  LonTet,Divi- 
tis ,  Jacquet ,  De  La  Fage ,  Longueval , 
Gascogne,  Briant  et  Paisereau  [foy.  ces 
noms).  Le  litre  de  chaque  livre  varie  en 
raison  de  son  objet.  Par  exemple  te  sep- 
tième'livre,  qui  contient  vingt-quatre  mo- 
tets pour  le  dimanche  de  l'Avent,  la  Nati- 
vité,etc.,  a  ponr  titre  :Jt/ujcca/MnMtef/0.t 
quatuor,  quinque  et  sex  -oocum  modulas 
Sominici  adventûs,  nativitatisque  ejus , 
ne  sanclorum  eo  tempare  occurrentiur» 
kabet.  Parisiis  in  vico  Citharx ,  apnd  Pe- 
trum  Attaingnant  (aux  antres  livres,  ^f- 
biignant,  excepté  au  oniième  où  il  y  a 
aiuii  AUaingnant  )  tmisux  caicogra- 


îdbïCoOglc 


180 


ATT 


^Aum  pr^>e  sanclerum  Cotau  et  Stf 
miani  tentplum,  cum  gnUia  et  privUegio 
christîanitsintij'raricorum  B^is.  I<fl  titre 
do  hoûiènie  livre. e^t  ;  JfX  musicelet  mo- 
teUot  qualaor ,  çuitftiua  vtl  4tx  vocum 
modidos  liobet,  M^ate  decembri  1534,. 
Parimf ,  etc.  Onte  litrsa  4»  chanioiu 
fronçiiiHs  à  quatre  p^ie»,  par  le*  mtroei 
auteun ,  ont  été  auui  pu}ili^  à  la  mémt 
^HMjue  par- Pierre  Attaigaant,  «n  4  fol. 
ip-S"  obi.  Le  preniiiT  livre  eit  daté  de 
1530  ;  mais  ce  doit  itrt  nue  réimpresiioD, 
car  dani  l'exenplaire  qui  eat  i  la  Bihlio- 
ttièquedu  Roi(a<>2689,in-8°  V).  lenea- 
Titme  liTTC  porte  la  date  de  1529,  et  le 
cinqnième  e*t  de  152S.  Lei  liire*  2* ,  3< , 
4"  >  €*  et  6*  ne  sont  pa«  data.  Voici  le 
titre  du  cinquième  lirre;  Trente  et  quatn 
ehonsoM  nuuicales  à  quatre  parties  im- 
primées à  Paris  le  XXHl'  jour  de  jaU' 
viermU.  r.C.XXf^UI  par  Pierre  ^tlai- 
pmnt,  demourant  ea  la  me  de  la  Barpe 
prit  l'élise  Sainct  Cosme,  detquelies  la 
table  ientifjrt.  Les  nomi  dei  aateun  de 
cet  clianioDi  ne  K  trooTeii  t  ni  duiB  ce  lÎTre, 
ni  dans  le»  deuiième,  quatrième ,  liiième, 
buitiècDe  etneavième.  Le  oDiième  livre  ne 
(patient  que  des  chansonB  de  Clément  Jan' 
Qeqnîn;  en  Toiei  le  titre  :  Chansons  de 
Maiftre  CLémetit  Jtutneqiûn,  noufelle- 
metU  et  correctement  imprimées  à  Pari» 
par  Pierre" AUeifftant  (sic),  demmirant  A 
la  rae  de  la  Barpe  devant  le  bout  de  la 
I3tf  des  Mathurins  près  l'église  de  Saiact 
Cetme  (i>anadate).Leschanson« contenue» 
dans  ce  i«caeil  cent  det  pièces  plu*  déie-, 
loppiesqneletantres^ceiont  :  l'iechant 
dm  Oyieanx  {Réi>eill^t-w>us)i  Sp.  La  guerre 
{Écoutiez,  écousiei);  3°  La  Chaut  (Gen- 
tilt  veneurs)  ;  4<  L'alouette  (  Or  sus,  or 
sut);5''Laspovrecœur(V,  Jannequin)^ 
11 T  a  atusi  deux  recueils  de  motets  i  qua- 
Veet  cinq  partiel  imprimés  par  Âttaignant 
et  qni  *ont  difTérens  de  ceux  qui  ont  éU 
cit^s  précédemment.  Le  premier,  sans  date 
et  sans  noms  d'auteurs,  a  ponr  titre  :  Mo- 
tet*  nouvellement  imprimés  à  Paris  par 
Pierre  Jttaiffumtx  demeuraniàtarueda 


ATT 

la  Barpeptit  St.  Canne;  le MeMdûrti* 
tnlé  :  Xll  moleit  à  quatre  et  cimf  voue 
composés  par  les  authews  cy  desaûtA% 
eâcripls,  nagMtres  imprimés  à  Paris  pa^ 
Pierre  Jttaignant,  demourmnt  ilarm 
delà  Barpe  prié  l'égiise  de  SaiiiclQ>sme. 
Cereeneil,datédMcalendeid'oclolKlS19, 
Mntient  de«  aompMitioiu  de  Gasnbert,  dt 
Clandin  (Claude  de  Sermirr.  V.  ce  nom), 
de  On  Croe ,  de  Vonton ,  de  Dorle  «t  di 
Peslouget. 

Il  est  remarquable  quel'iii^trimev dent 
il  l'ai^it  dans  cet  article  a  ortliagraphiA 
son  nom  de  diverse*  manièn*}  sar  mi 
reeneils  en  tnmve  Attaignmnt ,  JUain- 
gnant  et  Mteigmmt.  Ce  peu  d'euetitttdt 
dans  l'ortlMfraphedes  nom*  s'ett  repreduit 
depnis  le  moyen  Ige  jusqu'an  «onmenoe- 
Bcnt  du  dii^septième  siècle. 

Atteignant  imprimait  «acoreen  1543, 
car  il  a  publié  dam  cette  année  un  lÀm 
de  daneeries  à  six  parties,  par  Consi' 
/ûim,  1  vol.  in-4<'obl.t  mais  il  araiteaNf 
de  vivre  en  1556 ,  car  è  cette  époque  se 
Alt  sa  veuve  qui  poblia  plasienn  livM 
de  piècK  de  violet  A  cinq  parties,  par  Ger> 
vaise  {Foyr.  ce  nom). 

Les  caractères  de  mnsiqne  des  éditiou 
d'Atteignant  ont asaeids netteté)  moisili 
n'ont  pas  l'élégance  de  ceux  dont  s«  serri- 
lent  i  peu  près  de  son  temps  Adrien  Le 
Boy  et  Hobert  Ballard;  ceux-ci  avaient 
été  gravés  en  1540  par  Gaillanme  Le  Bit 
gravenr,  fondeur  at  imprimenr  à  Poil 
<Voy,  Le  Bé\.  Les  livres  de  inasiqiK  ■■»• 
primée  par  Atteignant  aant  d'nne  nrM4 
excessive. 

ATTET  (ti.Lv) ,  amateur  de  nnsiqoe  i 
Londres,  an  commencement  du  17^*  tiè< 
de ,  a  publié  :  Thejirst  book  ofeffretvf 
fourparts  with  tablalurejbr  iMe  tête, 
sa  made  thaï  ail  the  paris  me^  be  plai4 
logel/ier  with  the  lute,  or  om  wtffM 
■vith  the  lute  and  baas  viol,  LradiaS) 
1622,  in-fol.  (Premier  livre  d'airs  i  qua- 
tre voix  en  toblatori  de  lutk.  de  telle  sort* 
que  tontes  les  parties  peavsot  être  siée»- 
tée*  enaernblfl  BToe  k  lolb,  M  ckantées  par 


îdbïCoOgIc 


ATT 

mu  Toù  «VM  lewmpigiieneat  âa  Intli  at 
de  baMe  de  viole,) 

iTTWOOD  (THOMAt),  compoiiUiu 
anflaii ,  £U  d'an  charboonier  ,  naquit  ^ 
1767.  A  l'ftfe  de  neufatu  il  entra  comoH 
eafant  de  ahiew  i  la  chapelle  royale ,  et 
commenta  ton  Vacation  moiicale  «oat  le 
diocleiir  Nare*  et  «nu*  aon  locceuaar  la 
doctenr  Ayrton.  Apre»  aroir  fv»6  cinq 
ant  dani  celte  école,  il  eut  occaaion  de 
chanter  devant  le  prince  de  Galle* ,  qui  la 
frit  août  la  protection ,  et  l'enToja  f  tadigr 
i  Naplca  la  componti«a  et  le  cbaot,  Sea 
naltrea  furaqt  Pliilippe  Ciuqae  at  Latilla. 
De  Naptea  il  alla  A  Vienne,  où  il  re^t, 
diit-an,  dei  canacili  et  de»  leçon*  de  Hocart, 
jetfqu'm  1786.  De  ntonr  en  Angleterre , 
il  Tut  attaché  i  la  mnaiqne  particulitre  d« 
princfl  de  Gallea ,  puii  il  devint  maitre  da 
■anaiqiw  de  la  dacfaaM*  d'York  et  de  la 
M  da  GaUe*.  En  1795,  H.  Att*ood 
a  h  Jouet  dan*  l'amplai  d'organiite 
d«  Sain^Paul,  al  «n  1 796  il  okint  la  plaoa 
da  evmpoaitnir  da  la  chapelle  rojale  ,  en 
lanpbeament  da  S.  Dvpnii,  décédé.  Enfin 
il  ■  jtéadnii  ea  18âl  «unOM  mambra  de 
)t  dMfielle  paiiiBBlitre  d«  itoi,  k  Brighton, 

Parmi  l*a  nombreux  opéra*  qo'il  a 
forita  peor  la  théttre,  leeplaa  canniif  »ant 
cen-ci  t  1°  Priioner  (la  Priwanier  ) ,  A 
]>niry-Una,  en  1793;  2°  Adopud  CkUd 
(l'Enfant Bdoptif),ibid.,  1793;  3<>  Caer. 
navtm  castU  {le  Cliâteau  de  Caernavon) , 
Ha7-N*rkat,  1793;  i-  Poor  SaiioriU 
pauvra  lUtabt),  Covont-Garden,  1795  ) 
&°iSDM^I^r({IeBCoittrekandien),  Dnuy* 
Lane,  1796(  6<>Jtfoii(A  o/UietiUe  (l'Eaf 
bonehara  do  Nil),  Covent-Gardea,  179S| 
7'  M  Jltiy  al  Rome  (on  Jour  i  Rama), 
d«Teiti«iamanl ,  Covent-Garden,  1798) 
^CaMlleofSorealo  (leCUtcan  de  Sa. 
NMo),  ap.  con.  ,  ^-Xarket,  1799) 
9>  Magia  Oak  (te  CUne  magiqne) ,  paa> 
tamime,Cov«Bt«ard(n,  179&;  10*  OU 
C!la(AM-Jla>(IeTieui  Marchand  d'EabiU), 
intMmcde,  idem,  1799;  11°  Sed-Crot4 
MaighU  (leaCbcvalier*  de  la  Cnûx-Rau^), 
BtïfMvkrt,  17W(  12°  S,  Dtwid'i  d^ 


AtTB 


181 


<]0  jour  de  Saint-Dand),  Arca,  ISOA; 
15°  True  fritnd»  (lei  Vrai*  Amia),  1  Co- 
vant^arden  ,  1600.  Ootre  cet  onvragaa, 
H.  AttWBod  acompoaépliuieartaaTreada 
BUiatea  pour  piano ,  et  de*  leçon*  progret- 
aivaa  ponr  cet  inibramM* ,  qui  ont  été 
gravées  chca  Clemanti ,  i  Lonfoe.  Il  A 
éerit  aoaii  beanoonp  de  manqua  fé^liaa 
ponr  le  «orice  de  la  obapella  royale ,  at 
notamment  l'antienne  a  vae  ohau  r  et  «r«ke^ 
tre  poD  r  le  oomvnaement  du  roi  Geo  i^etl  V, 
qni  eat  d'nne  beauté  remarqaable.  M.  Att- 
waod  te  diatingna  entre  le*  maiieieBa  an- 
g'Iais  pir  un  i^leplaiadegedtetdeparetét 
m  aHuiqiia  a  de  la  fei«e,  de  reipratijm)  «t 
de  Vt&x.  It  att  rioheui  que  le  toi  da  l'AiH 
^etaire  tait  ti  paa  favorable  k  la  munquav 
qu'un  arli*te  ai  digtingné  aeit  obligi  da 
renonocr  à  laoarriire  de  glaireqn'il  aurait 
pn  parmnrir  ponr  t»  lirrer  uniquement  A 
l'enteignement. 

ATYS  (...),  créait, néèla  Kartiniqoa 
an  eommenoemant  du  18**siè()Ie,  a  eem* 
paaé  tix  Kmitetpourlajldie,  enformt 
tt»  eom>«rsaiioA ,  dont  la  partitian  manuk 
awite  t»  tnmve  i  la  BibliMhéqna  du  Koi( 
A  Pari*. 

ATZE  (rafo^ie),  mutieien  né  en  Alla- 
magna,  était  arganîttai  Bml au  vert  1815; 
^nit  lort  il  a  qnitté  cetu  ville  pour  alla- 
an  Runie ,  aà  il  att  enmre  (163S).  Atie 
estuDartittadiitingné  comme  organftte  et 
comme  pionirta  ;  il  a  Aiit  admirer  partout  la 
délicateiae  et  la  précition  de  «on  jen.  On  a 
de  lui  ;  1*  Polonaiae  ponr  le  piano,  Lejp- 
aick,  Hoimeitter;  2°  Dm  poor  piano  at 
TÎ^on ,  iBuvre  2*  ;  3*  Polcmaise  ponr  h 
piaDo,iauvre9*,BerKn,Fontert4>Granda 
polonaise,  dédiée  i  M"  Amalie  KorefÎM; 
Dretlaa,  Fertter  et  Uofimann,  tennc  10^ 
6'  Pot-pourri  p<mr  la  piano,  eeuvre  ll"^ 
ibid. 

AUBER  (nAMin^nÀaçon'BSFai*),  aé 
tCoen,  le  S9  janvier  1784,  dans  un  voyage 
que  lea  parent  firent  ea  cetU  ville,  eitfil* 
d'un  marchand  d'eatampei  de  Pafii,  dont 
la  aitnation  était  aiaée,  Doaé  det  ^na 
hennaaei  diiqiQiition»  pou-  la  motiqu», 
9* 


îdbïCoOgIc 


18» 


ATJB 


M.  Anlier  étudia  d'abord  cet  art  comme 
un  objet  d'agrément.  Après  avoir  apprît  h 
joner  da  piano  mu  la  direction  de  Ladur- 
BCT,  il  fut  earoj6  i  Londrea  poor  y  soivre 
la  prolcuion  da  commerce;  maû  bientAt 
d^odté  d'un  état  pour  leqoel  il  ne  »e  «en- 
tait point  né,  il  rerint  i  Pari*.  Accueilli 
dUM  la  monde  avec  plaitir  i  canse  de  ion 
talent  et  de  wn  etprit,  il  commença  i  le 
jàire  connaître  par  de  petitei  compoiitiont 
tellet  (pue  dea  romancei  :  qnelijaea-iiaei 
de  ceUei-ci  eurent  mi  inccèade  vogue. Un 
trio  poor  piano,  Tiolon  et  violoncelle,  qu'il 
pnUiarenlemëme  temps  à  Paris,  fit  voir 
qu'il  pouvait  traiter  avec  talent  la  muû- 
que  inetrumentale.  D'autrei  ouvragei  plu 
soiuidérablet  vinrent  bientôt  augmenter 
M  réputation  parmi  le»  vtiitei.  Il  était 
lié  d'amitié  avec  le  célèbre  violoncelliita 
Laraare  ;  celui-ci  avait  un  ityle  tout  par- 
ticulier dana  sa  manière  de  jouer  de  la 
iMsae,  et  il  désirait  le  propager  par  un 
genre  de  muti^  qui  loi  fût  propie  ;  mai* 
par  une  aii^ularité  qu'il  serait  difficile 
d'espliquer,  il  n'avait  pas  une  idée  mélo- 
dique ni  un  trait  dans  la  tête  qu'on  pdt 
employei;  dau  nn  morceau  de  mosiqne. 
A  sa  prière,  M .  Anber  écrivit  tous  les  con- 
oertcs  de  basse  qni  ont  para  sou  le  nom 
de  ce  virtuose ,  et  même  qoelques  autres 
qui  S4>nt  reatés  en  manuscrit.  Le  pnblio 
urojait  que  oes  concerto*  étaient  de  I^- 
mare;  mais  tons  les  artiste*  savaient  qu'ils 
étaient  dus  au  talent  de  H.  Aober.  lie 
caractère  original  de  cette  musique  pro- 
duisit une  asset  vive  sensation  dans  le 
monde ,  et  l'on  prévit  dès  lors  que  le  jeune 
oompositeor  1  qui  on  ]a  devait  se  ferait 
on  joor  nne  brillante  réputation.  Vers  le 
même  temps,  H.  Aober  écrivit  un  con- 
certo de  violon  qui  fut  exécuté  an  con8er>< 
vatoire  de  musique  de  Paris  par  H,  Haxa*, 
et  qni  obtint  nu  brillant  succès. 

Le  désir  de  travailler  pour  le  tbéltre  Ini 
■Tait  déjà  fait  remettre  en  musique  l'an- 
cien opéra  comique  intitulé  Juiie,  avec 
accompagnement  de  deux  violons ,  deux 
■ItM,  violoncelle  et  contrebasse.  Cet  oa- 


ÀUB 

vrage,  qui  renfermait  ptnsienn  n 
charDiBQs ,  fut  représenté  sur  nn  théltre 
d'amateurs  k  Parie,  et  reçut  beaucoup 
d'applaudissemeoe.  Peu  de  temps  spiès, 
M.  Auber  écrivit  pour  le  petit  théfltre  de 
H.  de  Caraman,  prince  de  Cbiroey,  un 
autre  opéra  avec  orcbertre  complet,  dont  0 
a  tiré  depuis  lors  plusieurs  morceaux  pour 
ses  autres  onvroges. 

Halgré  ses  succès,  qui  jusqu'alorsavaient 
été  renfermés  daos  le  cercle  d'un  certab 
monde  d'artiste*  et  d'amateurs,  H.  Aober 
s'apercevait  quesesétudesmusicalesavaient 
été  ÎDCompUte*  et  que  le  savoir  lui  mau- 
quait  dans  l'art  d'écrire  ;  il  voulut  achever 
son  éducation  sous  ce  rapport ,  et  se  lina 
i  de*  travaux  sérieux  soua  la  direction  di 
H.  Cherubini.  Ces  études  terminée*,  il 
écrivit  une  messe  A  quatre  voii  dont  il  a 
tiré  depuis  la  prière  de  son  opéra  de  Is 
Muette  de  PortUri.  En  1813,  il  fit  son 
début  en  public  par  un  opéra  en  un  acte 
qu'il  fit  représenter  au  théâtre  Fejdeiu 
Bou*  le  titre  du  Séjour  militaire.  Ctt  ou- 
vrage ne  justifia  pas  les  eapéranoes  que  le* 
premiers  estais  de  H.  Auber  avaient  lait 
naître;  on  n'y  tronvait  rien  de  la  grâce  et 
de  l'originalité  d'idée*  qni  avaient  hil  ap- 
plaudir se*  premières  productions.  Un  repos 
de  plusieurs  années  suivit  cet  échec ,  et  le 
compoiiteur  semUait  avoir  renoncé  i  une 
carrière  où  l'attendaient  de  brillau  succès, 
lorsqu'un  dérangement  de  fortune  et  la 
mort  du  pèrede  M.  Auber  obligèrent  cdni- 
ci  à  chercber  des  ressources  pour  son  ens- 
tence  dans  l'eierdce  d'un  art  qui  n'avait 
été  pDurlui  jusqu'alors  qu'an  délasseoMnt- 
En  1819,  il  fit  repi^senter  A  l'Opéia-Caoù* 
que  le  Testament  et  Us  BitleU  doux, 
opéra  en  un  acte.  Cet  ouvrage  fut  moin* 
heureux  encore  que  ne  l'avait  été  le  pre- 
mier essai  public  dea  talens  de  H.  Auber. 
Déjil'on  accuMut  de  partialité  et  de  juge- 
mens  de  coterie  les  éloges  qui  lui  avaieat 
été  prodigués  ;  mai*  bientôt  le  compositeur 
te  releva  par  la  Bergkre  chdlelaine,  opéra 
en  trais  actes  qui  fut  joué  an  même  tbéêtn 
dans  les  premien  moi*  d«  1820.  Dm  idée* 


îdbïCoOgIc 


AUB 

origioalei ,  de  la  milodie ,  nue  ÙMlramea- 
tAtion  élégante  et  des  intentions  drama- 
tiqnes  diatinguent  cet  onvrage,  qai  obtint 
un  «accès  complet ,  et  qn'on  peut  consi- 
dérer comme  le  premier  fondement  de  la 
brillante  répqtation  de  »on  antenr.  Emma 
ou  la  Promesse  imprudente,  opéra  en 
troii  acte*  ,  joué  en  1821 ,  acheva  ce  qne 
la  Bergère  châtelaine  avait  commencé , 
et  dèt  lort  H>  Auber  ne  connut  plus  qoe 
detsoccèg. 

Daiu  le»  deux  ontrage*  qui  vieonnit 
d'être  cité*,  ce  compositeur  s'était  livré  A 
rindividoalité  de  sesidées,  et  avait  fait  en- 
tntdic  une  mniiqne  dont  le  style  lai  était 
propre.  Mais  &  cette  époque  commença, 
en  France,  le  grand  saccis  des  opéras  de 
]lauini,et,  comme  beaucoup  de  biusiciens, 
U.  Auber  modifia  sa  manière  en  y  intro- 
doisant  quelques -a  nés  des  formules  dn 
style  dn  maître  de  Pesaro.  Ses  mélodies 
cessèrent  d'être  expressives  et  se  sarchar- 
gèrent  d'omemens  et  de  traits  qui  n'é- 
taient pas  toDJoars  d'accord  avec  la  posi- 
tion et  le  caractère  des  personnages;  en 
Ha  mot ,  il  se  soumit  au  godt  du  moment 
aa  lien  d'imposer  le  sien  :  il  voulait  des 
snccèa,  et  il  était  plus  facile  de  les  obtenir 
ainsi  qne  de  les  devoir  à  soi-même.  De 
remploi  constant  de  certains  moyens  d'ef- 
fet adoptés  par  H.  Aaber,  devait  résulter 
une  certaine  roonotonie  de  style  qui  est 
en  efSrt  le  mal  radical  des  opéras  de  ce 
compositeur  qui  ont  succédé  i  Emma  et 
à  la  Ser^re  chdlelame,  bien  que  ces 
ouvrages  renferment  des  parties  fort  re- 
marquables qui  dénotent  an  talent  dts- 
tingoé.  LeicesUr,  en  trois  actes  (1822)  ; 
la  Ifeige,  en  trois  actes  (1S23);  le  Con- 
cert à  la  Cbur{1824);  Léocadie,  en  trois 
actes  (lS2i);  le  Maçon,  en  trois  actes 
(1825);  Piarella,  en  trois  actes  (1826), 
laPiaitcée,  entroisactes  (1828),i^^a' 
i>ÙMl/(I,  en  trois  actes  (1829),  contien- 
nent beancoop  de  morceani  fort  Jolis  et 
souvent  appliqués  à  la  scène  d'une  manière 
très  spiritnelle.  Presque  tons  les  petits  airs 
on  couplets  de  ces  ouvrages  sont  d'une 


AUB 


183 


élance  et  d'une  grâce   remarquable*. 

Ce  qui  manque  au  talent  de  H.  Anber, 
c'cat  la  force ,  la  passion.  Presque  jamais 
il  n'a  réussi  dons  les  situations  qui  exi- 
geaient de  la  puissance  dramatique.  Léo' 
cadie,  le  Maçon,  Fioreila,  offivnt  de  cea 
situations  oA  le  musicien  n'a  su  faire  da 
l'eflèt  qu'avec  du  brait  :  l'expression  da 
cceur  manque  dans  tout  cela.  Pourtant  il 
est  jatte  de  dire  que  le  compesiteor  a  été 
plus  heureux  dans  la  Muette  de  PorÛà, 
grand  opéra ,  qui  a  été  joué  t  l'Académie 
royale  de  Musique ,  an  commencement  de 
l'année  1828.  Li,  il  y  a  aussi  de  forte* 
situations  qui  ont  été  saisies  et  bien  ren- 
dneg.  De  là  vient  que  cet  ouvrage  est  con- 
sidéré t  juste  titre,  en  Allemagne,  comme 
le  chef-d'œuvre  de  H.  Auber,  On  y  tronve 
d'ailleurs  une  variété  de  style  qui  n'existe 
pas  dans  les  opéras  sortis  postérieurement 
de  sa  plume.  Dans  le  Philtre,  jolie  baga- 
telle jouée  au  mâme  théAtre  dans  l'été  de 
1831,  M.  Auber  s'est  trouvé  dans  la  nature 
de  son  talent,  et  sa  manière  spiritnelle  s'y 
est  reproduite  avec  avantage.  Le  Dieu  et 
la  Btyradire  et  le  Serment,  faibles  pro- 
dactions  de  sa  plume  trop  hAtîv^  ont  suc- 
cédé à  ce  petit  ouvrage,  etoûtplutAt  porté 
atteinte  &  la  réputation  de  leur  auteur 
qu'elles  ne  l'ont  augmentée.  On  espérait 
qu'il  se  relèverait  par  Gustave  III,  grand 
opéra  en  cinq  actes,  dont  le  sujet,  traité 
avec  beaucoup  de  talent  par  H.  Scribe, 
offrait  au  compositeur  des  aitnations  dra- 
matiques d'un  caractère  varié  et  favorable 
k  la  musiqne  ;  mais  cet  espoir  a  été  crod- 
lement  déçu,  car  jamais  M.  Auber  n'a 
été  aussi  faible.  Si  l'ouvrage  a  obtenu 
quelque  succès  ,  ce  n'est  qu'an  luxe  du 
spectacle  et  k  l'habileté  de  l'entrepreneur 
du  tbéfltre  qn'il  a  été  dû.  Chose  rare  dan* 
un  opéra ,  le  musicien  est  resté  cette  ibit 
au-dessons  du  poète. 

M.  Anber  se  propose,  dit-on,  de  te  re- 
lever de  cet  écbec  dans  un  opéra  comique 
qni  doit  être  bientôt  représenté  :  il  est 
borame  en  effet  A  prendre  sa  revanche  ai 
son  onvrage  est  don*  le  genre  léger ,  pour 


îdbïCoOgIc 


a>4  AUB  ADB 

loqttd  la  natOM  iscdU*  Vtvrit  fidt ,  et  Ia>8«  de  248  pagea).  On  j  tronn  ptwp» 

mrtmit  «'il  a  àmné  à  w  futara  let  mEiu  rintérCt  da  roman  :  l'antrar  «'y  montre 

aicaaiatrat.  Quelqaefaù  m  eompothenr  a  artiste,  el  il  y  a  de  la  poésie  dana  ton  style. 

»katé  de  aa  facilité  (A  »*e«t  un  peu  trop  J'ai  tiré  de  son  lirre  tout  ee  qui,  dam  cet 

kùai  aller  aayiir/Mvjfo.  On  court  mail  article,  concerne  M  personne  et  us  Ou- 

Il  fcdi  ki  diânow  de  la  fortune  et  eellei  n-ages. 

4'iuie  durable  nnORimëe  i  celle-ci  n'est  Le  père  d'Aulierlenluî  enseigna  les  prê- 
ta rtaMifenie  qae  d'an  par  déroaement  i  miers  élément  de  la  masiqae.  A  Tige  it 
Fart.  Malbearcasametit  M.  Aaber  a  eoa-  6  ans,  il  se  mit  &  apprendre  senl  i  jour 
'Mat  «TMti  1  MB  amit  qu'il  n'aime  point  dnnoloa,da  piano  et  da  violoncelle;  mali 
adoî  qni  lui  a  procaré  tant  d'avantagiei,  aes  paréos  le  destinaient  k  être  institatenr 
•É  qns  sa  raiaon  Mule  triomphe  de  ses  dé-  et  organiste ,  et  tout  ce  qui  poDTait  le  dé- 
godli  Wsqn'il  écrit.  Cela  est  d'autant  pins  toumerde  ces  proressions  lui  était  interdit. 
flalteniqH  ion  talent  est  réellement  fort  Lorsqu'il  eut  atteint  saquatoniènieannje, 
tàltiaffui,  et  qu'areo  plos  d'amour  pouf  fl  dut  aider  son  père  dsni  ses  leçons  ;  rnsis 
Il  tnutique  il  Borait  pu  trorailler  ponr  la  ton  penchant  décidé  poar  la  musiqne  loi 
poatérité.  inspirait  du  dégoût  pour  l'état  auqnelon  le 

Jkui  oBTragM  de  H.  Auber  qtti  ont  étd  destinait.Tersce  même  temps,  le  Tioliniste  . 

iMi  pféoédemtnent,  il  faut  ajouter  is  Ti-  Kensleprit  enamitiéctluidonnsdesleçonl 

tmle,  opéra  Boroiqae  joué  tans  saee^  en  de  son  instrument  '.  ces  leçons  et  les  repré- 

1U6;  hndâme  en  Espagne,  écrit  en  tentations  de  l'Opéra  de  Stnttgard ,  où  on 

nciété  avM  fiénid  (déMmbia  1813]  pour  lai  avait  permis  de  se  rendre  qaelquefi^, 

la  reteor  da  dao  d'Anganlame  à  Paris ,  et  déreloppèrent  ses  heareoset  dispotitioni 

fnelqœt  autre*  bagatellee.  jxnir  l'art  musical.  Les  aroaleoTs  de  ma* 

Ah  aoit  de  mai  1825 ,  H.  Anber  a  Aé  aique  de  Constatt  lui  fournirent  l'occasfon 

BMnTilé  cberaliet  de  la  légion  dlKmnear ,  d'entendre  de  bonne  musique  et  de  forma 

et  l'aoadéi^ie  des  beaai-irts  de  l'Institut  ton  godt,  car  il  y  faisait  sa  partie  dans  les 

Ta  admis  an  nombre  de  tes  membres,  an  symphonies  et  les  antres  belles  prodaetioni  . 

ttoit  faTrU  1^29.  de  Haydn  et  des  grands  maîtres  de  cette 

AUBERLEN  (saiiiiel-oottlob),  direc-  époque.  Cette  circonstance  lui  procnra  la 

tnr  de  musique  et  organiste  de  la  csthé-  connaîssanced'EnBlen,TirtuoEedeIachaDi- 

^led'Ulm,  naquit  le  23  noTembrel758,  bre  da  dnci  Slnttgard,  qai  lui  donoa  dei 

à  Fellbach,  pr«i  de  Stdttgard,  ot  son  pire  leçonsdeTiolon.  ArigedeSDantilserenilit 

Itaitlnstitntenr.  Bien  qoelariedea artistes  A  Hnrrhtirdt  comme  précepteur  dam  nne 

iwit  SOUTentagit^jilesIpeud'eatreeuiquï  maison  particulière.  Ce  fut  là  qu'il  ^cnnt 

aient  Connu  le  malheur  comme  Auberlen  et  ion  premier  air  :  il  le  fit  eiécater  i  Téf\i^ 

patent langnidanannétatmisérableaussi  par  un  de  ses  élèfes. 
kng'temps  qne  lui.  Sa  ne  écrite  par  lui-  Après  dcut  années  de  t^'onr  dani  «et 

même  oiFre  na  tableau  toucliant  des  tribn-  endroit,  il  retourna  chet  son  pèn  ;  mais  il 

lations  auxquelles  il  fut  en  butte,  et  da  ydemeura  peu  de  temps,  parcequ'ilobUn* 

Wurage  qu'il  mit  i  eorohatlre  sa  maaraise  la  permission  d'aller  1  Zurich  pour  y  l** 

ftrtune.  Cet  ourrage  a  été  publié  A  Dlm  ,  miner  ses  études  musicales.  !I  parti'  P*" 

en  1824,  BOUS  ce  titre  :  SamMl  Gottlob  cettetilleen  1782,  etil  y  troura  lerioli' 

AaberienÈ  nutsikdirtktor  und  organU-  Kiste   Henri  Ritter ,   qui  lui  donna  d» 

ten  am  MBnster  in  Vlm,  etc. ,  teben,  leçons.  Unemaladieqnicondnisilsonp*'» 

MeinungenundSchiksale,vonikmaelba  au  tombeau  le  rappela  à  Fellbach,  iA<» 

^Sûhreiben  (Vie,  opinions  et  aventures  de  espérait  k  fiier  comme  institntcnr  ;  ■" 

BinÉadGetllobAuberlen,eto.,unvolume  11  résista  i  toutes  les  instauces  qf 


îdbïCoOgIc 


AUB 
ttttat  MUi  k  M  nytt,  M  b  !*•  Joillat 

1784,  il  ictoarna  A  Zarich.  Il  avait  «Ion 
iÔ  àai.  Dtnt  la  mimt  anaée  il  ripooM  une 
jcaoe  fille  qui,  aiBii  qat  lui,  ne  pouMait 
vitB.  11  orot  ponroir  tubrenir  aux  dé- 
pciiMi  «ocMioadM  par  u  nonTelle  potition 
mm  wojm  de  «wocerb  j  il  se  mît  A  voyager 
«t  râita  Saint-Gall ,  Ceaitance ,  EaTenv- 
bourg,  Liadan  et  qoelqnet  autrei  Tlllea. 
Une  maladie  de  la  remme  ne  loi  permit 
pai  d'aHer  jiuqu'à  Aofilwarg  et  Hunicli, 
«Dama  il  an  avait  le  projet.  Il  retourna 
•knci  Zuriob,  dontleséjoarnelaifutpa» 
^ÉTOnUe ,  oar  il  y  trouva  peu  d'ilèvea  et 
Mentit  il  eat  dee  dettet  qai  l'obligèrent  i 
■ollieiter  nna  place  dani  la  chapelle  de 
Stattgard.  On  ne  lui  oBt'it  que  celle  de 
Muanménir*  ;  il  l'accepta  dana  l'etpolr 
é'tm  pmchain  avanoamait)  mai*  l'avan- 
tage le  plaa  réel  qu'il  retira  de  m  trane- 
lation  don»  cette  ville  fnt  d'y  recevoir  de* 
IcçoDi  d«  eompo«ition  de  Poli,  maître  de 
«Ikapalle  dn  dae.  Hslbenreuiement  il  n'en 
profila  pae  long-tmaps ,  Car  ne  tonchaot 
aoenn  traitement,  et  n'ayant  qn'nn  petit 
oambre  d'élètei ,  il  ne  pnt  ntbvenir  roi 
heMin*  de  la  ftmille.  Bïentdl  il  eut  dn 
«httea ,  et  n  situation  fat  telle  qn'il  te  vit 
obligé  d'abandonner  à  sei  créanciers  le  pea 
^n'iï  possédait,  et  de  qaîtter  Stutigard  A 
pied ,  MHS  vétemens  ,wns1inge,sau9arg:ent, 
«mmenant  avec  lui  sa  remme  et  son  fils, 
qiQi  tous  deux  étaient  tnalades.  Auberlea 
pont  d'un  style  pathétique  In  scènes  de 
désefpeir  qu'il  y  eut  entre  IdÎ  ,  sa  Temme 
et  son  tnAnt,  aprts  ce  départ  précipité. 

Il  vécut  quelque  temps  dans  nne  misère 
profonde,  sans  pouvoir  trouver  d'emploi 
vtik  pour  sw  taleni  ;  enfin  une  place  fort 
peb  lucrative  de  directeur  de  musique  k 
Zefiogen  se  préMnta ,  et  11  en  prit  posses- 
non  au  mois  de  janvier  1791 .  A  son  mince 
traitement,  il  joigrnit  le  produit  de  quel* 
qun  levons  de  piano  et  de  pluaieun  uior* 
ceani  d'harmonie  pour  clartnettn,  flAtn, 
bauans ,  cor*  et  trompettn ,  qu'il  écrivit 
pour  nne  soôélé  d'amateunt^Cn  morceaux 
dirent  en  snccèe  et  furent  cause  qu'on  lui 


AUB 


18S 


ilemMida  troll  tympbonin  A  tT*"^  ^'' 
«bestre  pour  U  mime  société.  Cndcmièrei 
«ompositions  tiennent  le  premier  ran^ 
panni  ses  ouvrages. 

Après  neof  mois  de  léjoar  k  Zofingen, 
Anbeiien  fnt  appelé  comme  directeur  de 
musique  A  Winterthur.  LA,  il  écrivit  us 
cantates  Éloge  de  la  Poésie,  Éloge  de  la 
Muaii}ae,  pour  ViUction  d'an  bourg- 
mestre, son  oratorio /a  Fête  des  Oirétlens 
sur  le  Goigotha,  dn  airs,  des  duos,  des 
morceaux  de  musique  instrumentale ,  et 
en  1796,  nue  messe  solennelle  qui  fnt 
considérée  comme  un  tiés  bon  ouvrage. 
L'invasion  de  la  Suisse  par  In  armén 
frao^isn  le  priva  tout  A  coup  de  sa  plaiJe 
et  de  ses  moyens  d'nistence,  après  sept  aii< 
Déndetranquillité.  Il  partit  au  mois  dejnili 
179S  pour  Essiingen  et  son  eiistence  fbt 
linée  de  nouveau  aux  agitations  d'une  vie 
précaire.  Il  crut  trouver  un  terme  A  set 
maux  lorsqu'au  mois  de  mars  de  l'année 
1800  il  entra  an  service  de  la  dncbetie  de 
Wurtemberg  ;  mais  U  ne  Jouit  pas  long- 
temps dn  avantagn  de  cette  position,  car 
la  duchnse  partit  pour  Tienne  lors  de 
Feutrée  des  Français  dans  le  Wurlembei^. 
L'hiver  suivant  une  place  de  professeur  de 
musique  au  séminaire  de  Bebeatiausen , 
près  dcTubinge,  devint  vacante;  quoi- 
qu'elle fût  insuffisante  pour  sn  besoins , 
Âuberleu  l'accepta.  Ce  poste  lui  fcumit 
l'occasion  de  travailler  A  l'amélioration  db 
l'état  de  la  musiqne  A  Tubinge,  et  il  réus- 
sit si  bien  dans  *n  trsviui  qiie  la  ville 
manifnta  l'intention  de  lut  donner  nn 
supplément  de  traitement;  mais  il  n'eb 
eut  jamais  rien.  Après  sept  ans  d'une  il- 
tuation  asset  misérable  dans  cette  ville,  il 
partit  le  i  novembre  1807  pour  Scbat 
fouse,  où  il  venait  d'ftre  appelé  comme 
directeur  de  musique.  H  y  trouva  de  bons 
amateurs  dont  il  augmenta  le  nombre  par 
ses  élÈvn.  Ces  msourcn  lui  suggérèrent 
le  projet  d'établir  de  grandes  fêtes  musi- 
cales dans  la  Suisse,  et  ses  efiorts  forent 
couronnés  par  le  succès.  La  première  réu- 
nion eut  lieu  à  Lucerne,  le  Z7  juin  1808. 


îdbïCoOgIc 


136 


AtTB 


Od  n'y  compUit  que  qnatK-Tingt-hoit 
artistes;  mais  tout  étalent  de  bons  i 
cieos  et  Yetlet  de  la  mnsiqae  répondit  aux 
soins  quAnberlsn  avait  pris  poor  l'or- 
ganiser. La  seconde  fête  fnt  indiquëepoar 
l'anaée  suirante,  A  Zorich,  et  la  troisième, 
i  Scbafibose.  Depnis,rasBociatioa  des  ma- 
giciens de  la  Suisse  a  été  dans  nne  pro- 
spérité toDJonrs  croissante.  Pour  loi  donner 
delà  consistance,  ÂuWlcR  fonda, enl816, 
une  école  de  chant  choral ,  qui  a  pris 
ensuite  aoe  grande  extension,  et  écririt 
ponr  cette  institation  nnc  méthode  et  des 
mélodies  A  qnatre  voix ,  ainsi  qoe  des  odes 
et  chants  sacrés  de  Gellert,  trois  caliiers  de 
cbants  solennels ,  et  plusieurs  antres  re- 
cueils de  chants  A  plnsienrs  Toii,  qui  ont 
été  tons  imprimés  A  Scliaffonse,  en  1816 
et  1817.  DéjA,  en  1809,  il  avait  établi  nn 
.théâtre  d'amateors  où  ses  élères  jonaient 
de  petits  opéras  :  c'est  poor  ce  IhéAtre 
qo'il  écririt  te  Jour  de  naiisance  d'une 
JUére. 

Enfin  le  moment  dn  repos  vint  ponr 
Anberlen  :  le  6  jnin  1817  il  fnt  nommé 
directeur  de  musique  et  organiste  de  la 
cathédrale  d'Ulm,  place  honorable  et  avan- 
tageose  qu'il  occupait  encore  en  1824, 
époque  où  il  écrivit  les  mémoires  de  sa  fie 
dont  il  a  été  parlé  précédemment. 

Outre  les  ouvrages  qui  ont  été  cités,  on 
«onnatt  aussi  de  sa  composition  :  1°  Vingt- 
quatre  cbaniona  allflmandei  avec  aceom' 
pagnement  de  piano,  Hnlbronn,  1799; 
2"  Secks  ■moderne  karacteristiscke  ffal- 
aer/iir  clavier  {Six  valses  ponr  le  clavecin 
dans  le  style  moderne) ,  1" ,  2'  et  3'  re- 
cneils,  œuvre  7*,  Angsboui^,  1799;  3° 
Vingt-qnatre  allemandes  et  contredanses 
pour  ledaiecin,  ibid,,  1800  j  i^Euler- 
pens  0[}feram  Aller  der  Graiien  {Offran- 
des d'Enterpe  sur  l'autel  des  Grâces), 
1'*  suite,  1801^5"  Doue  allemandes  pour 
piano-forté,  op.  8,  Leipsick.  Auberlen 
avait  annoncé  en  1786  la  publication  d'un 
journal  de  musique  sens  le  titre  de  Porle- 
Jeuille  musical  .■  il  devait  renfermer  des 
pièces  de  chant ,  de  clavecin ,  des  notices 


AUB 

biograpbiqnei ,  dei  anEcdotet  et  det  u- 
ta  a  rien  paru. 

AUBËRT  (jAcqnu),  surnommé  le 
yieax,  violiniste  delà  chambre  du  rai, 
de  l'Opéra  et  da  concert  spirituel ,  entra  à 
l'académie  royale  de  mnsiqoe,  en  1727, 
et  fut  nommé  chef  det  premien  riolom 
en  17iS,  et  vers  le  même  tcmpa  mrin- 
tendant  de  la  mnuqne  du  duc  de  BanrbMl. 
An  mois  de  moi  1 752,il  se  retira  de  l'Opéra, 
et  il  moumt  A  Bellerille  près  de  Paris ,  le 
19  mai  1753,  et  non  en  1748,  conunele 
ditLabarde(EssBisnr la  Musique),  nien 
1758,  comme  l'affirment  les  aatenrs  du 
Dictionnaire  des  Musici^w{fxTit,19iVi^, 
Anbertaécrit  pour  l'Opéra  la  musique  det 
ouvrages  suivans  ;  1°  Lu  Paix  triom- 
phante, 1713,  ballet  non  représenté; 
2°  Diane,  divertissement,  en  1721,  en 
société  avec  Bourgeois  ;  5°  Le  ballet  de 
vîtigt'quatre  heurejS ,  1 722  ;  4^  La  JteÎM 
des  Péris,  paroles  de  Faselier,  1725; 
5'  LafSlechampélrtetguerriire,  1746. 
Il  reçut  360  livret  ponr  prix  de  la  muH- 
que  de  cet  ouvrage.  On  a  aussi  d'Aobert 
Le  ballet  de  ChanUUy ,  cantate,  in4*, 
obi.  Paris ,  1728 ,  et  trois  livret  de  sona- 
tes ponr  le  riolon ,  gravée»  A  Parti ,  tans 
date. 

AIJBEBT(louis),  fils  aioédn  pi^oédeot, 
né  le  15  mai  1720 ,  entra  comme  violiniiU 
A  l'orchestre  de  l'Opéra  ,  en  1 731 ,  A  l'ige 
de  11  ans,  et  quelques  années  apiét  aa 
concert  spirituel.  An  mois  de  teptemhie 
1755,  il  obtint  la  place  de  chef  des  pre- 
miers violons  de  l'Opéra ,  place  qu'avait 
occupée  son  père.  C'est  en  cette  qualité  qu'il 
était  suppléant  de  Chéron  pour  battre  la 
mesure;  il  conserva  cet  eoiploî  jusqu'en 
1771 ,  époque  de  sa  retraite.  11  vivait  »- 
core  en  1798 ,  et  jouissait  d'une  penson 
do  1 000  fr.  sur  la  caisse  de  l'Opéra.  Aubert 
a  publié  sii  livres  de  solos  pour  le  violon , 
six  livre*  de  duos ,  deux  concertos,  et  qud- 
ques  antres  ouvrages,  tous  gravés  i  Pans 
sans  date.  11  a  écrit  pour  l'Opéra  :  1°  !•* 
musique  d'un  pas  de  deux  dan»  I'kW  « 
l'Espagne ,  de  \' Europe  galante,  à  la  re- 


îdbïCoOglc 


ACB 
prÎM  d«  1755.  Ce  morcMa  a  étd  iatiré 
don*  on  Une  de  symphooies  i  ^itre  par- 
tie* dédi  j  A  la  marquiae  de  Villaray  et  pu- 
blia en  1756  j  i"  La  muiiqDe  d'an  pai  de 
<ii,  ajouté  an  dernier  acte  de  Roland,  ea 
1755  ;  5"  Une  cbaconiw  dans  AlcUmne , 
ma  1756. 

ADBEai  (L'iBii  jiiN-LODis),  frère  du 
précédent,  né  k  Paris,  le  15  février  1731, 
DMtrt  dana  la  même  ville ,  le  10  novembra 
1814,  a*eit  fait  connaître  par  qadqae* 
onTragei  de  littéralnre ,  an  noinbre  dea- 
qneli  se  timiTe  nne  Bdfutation  tuifie  et 
détailla  des  principes  de  Ht.  Bousseau 
de  Genève,  touchant  la  musique  fran- 
çaite ,  adressée  à  lui-m&ne ,  en  réponse 
à  sa  lettre,  Parii ,  1754,  iii-8<>. 

AUB£RT{"'*),plQiconnogaiu  la  nom 
XAuberti,  était  Tioloocelliite  k  la  Comé- 
die italienne, et  monrot  i  Paris, enlSOS. 
n  a  poLIié  :  !■>  Six  «olo*  ponr  le  riolon- 
celle ,  op.  I ,  Paria  ;  2°  Six  duos  pour  le 
même  ùutmroent,  op.  2,  Ibid. 

ADBERT  (riuM-PBiHçois-oitviBB), 
né  i  Amieiu ,  en  1 763 ,  apprit  i  la  mal- 
triae  de  cette  ville  1m  premier*  élément 
delamiuîqae,  et  parvint  par  ton  tratail 
et  lans  la  «econrt  d'ancau  maitre  à  joner 
fort  bien  du  violoncelle.  Élant  vma  k 
Parii,  il  entrai  l'oTcbeitrede  rOpéra-Comi- 
qve,oà  il e«t  resté  pendant  vingt-cinq  niu. 
11  a  publié  deox  méthodes  de  violoncelle, 
et  il  fut  le  premier  en  France  qui  fit  suc- 
céder na  bon  livre  élémentaire  pour  cet 
inatrnment  aoz  onvraget  insnOisans  de 
CnpiaetdeTillière.  lia  de  plni composé: 
1°  Trois  quatuors  ponr  deux  violons ,  alto 
et  bosse,  op.  1,  Zurich,  1796;  2°  Trois 
idem,  op.  2;  3*  Trois  doos  poar  deux  vio- 
Joacelles,  op.  3;  i,"  Trois  idem,  op.  5; 
5'  Traii  idem,  op.  6;  6°  Trois  idem, 
op.  7  ;  Études  pour  le  violoncelle,  snivies 
de  trois  duos  et  de  trois  sonates ,  op.  8  ;  et 
enfin  bnit  livres  de  sonates  pour  le  même 
instrament.  H.  Olivier  Âobert  a  publié 
nne  brochure  de  44  pages  in-12,  sons  ce 
titre  :  Histoire  abnigée  de  la  musique 
ancietuteet  moderne,  ou  réflexions  sur 


AUB 


187 


ce  qu'il  a  y  de  plus  probable  dans  Ug 
écrits  qui  ont  traita  ce  sujet,  Paris,  1827. 
Dans  l'introduction  de  ce  petit  ouvrage, 
l'antenr  dit  qu'il  n'a  pu  se  décider  à  garder 
en  portefeDille  ce  fruit  de  vingt-cinq  an- 
nées de  recherches  et  de  réflexions  I  C'est 
beaucoup  de  temps  employa  pour  peu  de 

ACBÉRYDU  BOULLET  (ntuniirT- 
Louis) ,  né  i  Temenil  (  département  de 
l'Eure),  le  9  décembre  1796,  ent  ponr 
premier  maître  de  musique  son  pire  qui 
était  bon  musicien.  Al'ige  de  5  ans  il  était 
déji  assez  instmit  pour  lire  toute  espèce 
de  moiiqneilivre  ouvert  i  à  10  ans  il  était 
assez  habile  sur  la  flûte  et  sur  le  cor  pour 
jouer  sur  ces  instruroens  des  concertos 
difficiles.  Après  avoir  reçu  quelques  leçon* 
d'harmonie ,  il  écrivit ,  A  l'Age  de  11  ans , 
des  marches  et  des  pas  redoublés  qui  furent 
exécutés  par  la  musique  de  la  ville,  Ea 
1808 ,  H.  Aubéry  du  Boulley  fnt  envoyé 
A  Paris  pour  y  continuer  ses  étude*  mosî- 
eales.  Il  eut  d'abord  pour  professeur  de 
composition  H.  Bomigny  ;  ensuite  Héhul 
et  enfin  H,  Cberuhini  perfectionnèrent  ses 


que  ayant  été  fermé  en  1S15 ,  H.  Aubéry 
du  Boulley  retourna  à  Vemeuil  où  il  te 
maria.  Rempli  du  plus  vif  enUiODiÏBsme 
pour  la  musique,  il  saisissait  alors  loutet 


de  coopère 


étaient  donnés  par  les  artistes  et  les  ai 
tenrs  dans  les  villes  qui  environnent  Ver- 
neuil ,  telles  qu'E  vreus  ,Vernon, Dreux,  etc. 
Jusqu'en  1820,  la  musique  n'avait  été 
qn'un  plaisir  pour  lui;  mais  A  cette  épo- 
que, il  en  fit  SB  profession.  Ualgré  la 
multiplicité  de  ses  occupations,  il  trou- 
vait le  temps  d'écrire  ;  c'est  ainsi  qu'il 
fit  en  1824,  la  musique  d'un  opéra  inti- 
tulé :  Les  Amans  querelleurs,  qui  fut 
Kçu  à  rOpéra-Comique,  mais  dont  l'au- 
teur des  paroles  retira  le  livret  pour  l'ar- 
ranger en  vaudeville  qui  fut  joué  sans 
succès  au  gymnase.  H.  Aubéry  du  Boul- 
ley écrivit  aussi  dans  le  même  temps 
beaucoup  de  mutiqae  instrumentale  qui 


îdbïCoOgIc 


118 


ÀCB 


fant  Am  AilUrta»  AiUmara  dt  Pari*. 

Um  nuladis  de  poitrine  dont  lea  *yinp~ 
MoMt Paient gnvei  obligèrent  K.  Aubéry 
da  Bonllej  i  renonoer  i  reBMigaement  d« 
la  muiqne ,  «i  1 8X7 ,  t  m  retirer  i  la 
etmpafne  (A  Grocbol*  prit  de  Verneail) , 
«t  i  a^  livrer  i  l'agricnltiire.  La  noarelle 
direction  qu'il  venait  de  dooner  à  sa  vie  ne 
Ini  fit  oependant  point  oublier  la  moiiqne. 
n  conMcra  ie«  loiiin  A  la  rédaction  d'une 
méthode  d'enteignement  qu'il  publia  en 
1830,  «oni  le  titre  de  Grammaire  imi- 
tleale.  L'ei^anisation  deU  garde  Dationale 
datu  toata  la  France  lai  fournit  è  cette 
tpoqne  l'occasion  de  former  i  Verneuil  un 
oarpi  de  muiiqua  militaire  de  iO  n 
et  de  ranimer  le  goAt  de  la  population 
pour  l'art  musical.  L'heureux  casai  qn'il 
■tait  hit  en  cette  circonstance  de  na  nié> 
lliode  d'enieigncment  Ini  loggéra  l'espoir 
d'en  faire  une  application  utile  jusque  dan* 
lea  meindrca  Tillagct,  et  le  hameau  qa'il 
k^ite  fut  le  premier  oAil  en  fit  l'essai.  Sa 
persérértncea  été  couronnée  par  le  snccès  ; 
des  corps  de  musique  de  cuivre  on  d'bar- 
inonie  ont  été  Buccessivement  organisés  à 
BrManil,  ConcIies,  Honancourt  ,  Dam> 
Tille ,  dans  lea  bourgs  de  Breasolles  et  de 
TiI]éreB-sur-Eure,et  enfin  dans  le  petit  vil- 
lage deGrosbois ,  o6  il  y  a  maintenant  une 
dCellente  musique  composée  de  deni  bu- 
glea,  dix  clairons,  quatre  trombone*,  on 
buccin,  OD  ophieléide  alto,  deux  ophi- 
cléides  basses  et  trois  caisses  i  timbre;  de 
■impies  pajisns  sont  devenus  des  artistes. 
Cest  tin  service  réel  rendu  â  l'art  et  aux 
populations  que  cette  propagation  du  goAt 
de  la  rousiqne  et  des  connaissance*  qui  j 
Mot  relative*. 

Le*  cebvres  musicales  de  M.  Anbéry 
du  Boullcy  se  composent  de  sonates  pour 
piano ,  marche*  et  pas  redoublés  fonr  le 
même  instrument ,  «euvres  I",  4° ,  6*  et 
8*,  Pari*,  H™*  Jotf  ;  de  ail  quatuors  pour 
piano,  violon,  flûie  et  guitare,  centres 
56* ,  66* ,  72»  ,  74' ,  80*  et  82- ,  Pari*, 
Aîchault;  de  sept  duos  pour  piano  et  gui- 
tare ,  (TOtra  31%  38%  46*,  52*.  67*,  78* 


et  81,  IbiJ;  de  trob  trio*  poar  pisM) 
contralto  et  guitare,  «nvras  33*,  54*  <t 
83* ,  itid.  r  d'nn  qnintetto  penr  Adta , 
piano,  violon,  alto  et  guitare,  aBVTe76*, 
ibid.;  d'un  septuor  pour  violon,  alto, 
baisa,  SAtB,  oot ,  darinctt*  et  goitar*, 
nnvrc  69*  ,  ibid.  ;  d'une  grande  «értaid* 
pour  deux  violent,  alto,  baste,  flAte, 
deux  clarinettes,  deux  con  et  basioH, 
outre  46°,  ibid.f  d'une colléation de pi^ 
ce*  d'harmonie  contenant  soixante  meiw 
CBanx  ,  publiée  en  dix  livraisons  (omaM 
les  «ovres  45* ,  47- ,  49* ,  51* ,  53* ,  55», 
57-,  59-,  61*  et  65*,  i*W.i d'nn  ncoâ 
d'harmonie  composée  pour  être  aémtfe 
militaire*,  «otra  68*,  tUd.f 
de  cinq  cahiers  de  oontredanse*  pour  iriana 
et  guitare,  ibid,  ;  de  tnris  rcconls  dceoa- 
tredanset  en  sont  harmonique*  poar  gnK 
tare  seule,  ibid.f  de  plusîenre  OMivre*  ptin 
gnitare  tcnle,  deux  guitares,  guitar»  et 
fldte  au  violon,  ibid,;  de  lapera  de* 
Ajtians  querelleurs  arrangé  en  quatuor 
pour  flftte,  violon ,  alto  et  baise,  et  de 
l'outertare  du  même  opéra  1  grand  or- 
chestre, oeuvres  44*  et  58*,  ibid.;  de  beto- 
conp  de  romances  avec  accompagnement 
de  piano  ou  de  guitare ,  Paris ,  ■■•  Jolf , 
,  Janet  et  Richeutt;  d'un* 
ipléteetsimplifiéepourtagni- 
42*,  Paris,  Richinit;  enfin 
Grammaire ntiuicale ,  1  vol.  in-S*, 
imprimée  avec  les  caractère*  de  mndqoe 
de  H.  Durerger,  Paris,  Richault.  On 
peut  voir  l'analyse  de  cet  ouvrage  dan*  le 
9"*  vol.  de  la  Bévue  musicale, 

AUBIGNT  (  D'EUCELiRitnEK  O.  Dem 
sœars  de  ce  nom  ,  filles  d'nn  major  tu  ser- 
vice du  prince  de  BesseXatsel ,  se  sont  fait 
remarquer  par  leur  talent  de  cantatrices , 
i  CoblenU,  en  1790.  Elles  avaientété di- 
rigée* dans  leora  étude*  par  Sale* ,  mattre 
de  chapelle  de  l'électeur  de  Trêves.  L'aînée 
possédait  une  belle  voix  de  soprano;  la 
plus  jeune  (Nina)  avait  une  voix  de  con- 
tralto fortement  timbrée.  Les  deni  «««urt 
exécutirent  en  1790,  dans  de*  eoneeri) 
public* ,  te  StohtU  maur  da  Rodewatd ,  et 


méthode 


îdbïCoOgIc 


t'y  flraot  ilvetnent  applaudii*.  En  179S, 
elle*  étaient  A  Catsel  et  j  ftimeat  l'orne- 
ment du  cODCert  d'Hnateon.  A  celte  épo- 
qm,  l'ahifa  époasa  H.  Hortlig,  membre 
da  conriitolK  de  BSckebonrg  ;  Nina  saint 
n  stmir  daui  ce  Kea,  et  actiefa  de  p«rfec- 
tiotuier  uni  talent  dam  fa  aolitbde.  Elle  j 
Viraît  beorenie  lorsqu'elle  fit ,  en  1S03, 
Im  connaissance  d'nne  dame  qni  te  faisait 
{laMer  ponr  une  comtesse  anglaise,  M  qoE 
lai  offi-it  de  remmener  à  Londres ,  et  de  te 
lii«T^T  dis  frais  da  rodage  et  de  «on  en- 
tretien. Nina  d'Aubigny  se  laissa  sédnir« 
et  partit  arec  elle. Mais  A  peine  farent-elles 
■irivée*  i  lear  destination  <pie  lapHtendne 
Ëomteste  atona  qu'elle  n'avait  aucun  droit 
i  porter  ce  titre ,  et  qu'elle  était  hors  d'état 
d'offrir  aaeims  secours  à  sa  compagne. 
Cette  déclaration  était  nn  coup  de  fondre 
pour  la  jeone  cantatrice ,  qni  se  trooTait 
aana  restoaree  dans  nn  pays  étranger. 
Tonteroîs,  ses  Uleni  tinrent  la  tirer  d'em- 
iMnras.  Elle  donna  des  leçon*  de  chant,  et 
finît  par  s'attacher  à  une  famille  riche,  en 
^alité  d'institutrice.  Le  chef  de  cette  ft- 
mille  était  nn  des  principaux  agens  de  la 
Compagnie  des  Indes  ;  ses  affaires  l'ohligé- 
Rnt  i  aller  s'établir  à  Bombay ,  et  Nina 
d'Anbigny  l'y  accompagna.  On  ignore  ce 
^'elle  est  deTcnno  depuis  lors.  On  a  sons 
le  nom  de  cet  artiste  :  !■  Airs  allemands, 
Italiens  et  français,  Aogsbonrg,  1797. 
9"  Veber  das  Leben  and  due  charnctef 
des  Pompeo  Sales  (Sar  la  rie  et  le  carae- 
ttre  de  Pompeo  Sales),  dans  la  S"<  année 
de  ta  Galette  musicale  de  Leipsick ,  pag. 
S77-384.3*  Vdivr  die  Aufmerksamkeit, 
dîe  Jederdem  Sœnger  schaldig  ht  (Sur 
ratteniîon  qu'on  doit  au  chanteur)  ,  dans 
la  même  Gawtte  musicale,  3"*  année, 
pag.  75B.  4*  3fein  Liebttngfwart,  Piatto 
(MoR  motniTor{,;n>ui0),ibid.,p^.8OO. 
B'Bnefan/fatatiaebtrden  Gesang , 
ait  Bejbrd*naig  der  kaussliehen  GlBck- 
teliglieit  dçs  gemlligen  f^ergnllgtiu.  Eln 
Bandbuck  filr  Freunâe  des  Gesnngs  die 
skh  selbst,  oderjBa-  Mlitter  itndEniehe- 
rinnen,  die  iArv  Zveffinge  JUr  dtete 


Atn» 


tM 


Kimit  hïlden  tluechtm  (Lettrw  t  Nttali* 
snr  le  chant ,  considéré  comme  réhlcola 
da  bonhenr  domestiqne ,  ete.  ) ,  Leiptick , 
Vois  ,  1805 ,  gr.  in-8°  aTee  5  planche*  da 
musique.  Ces  lettres ,  écrite*  d'un  styla 
fort  agréable,  sont  au  nombre  de  31  ;  elle* 
eeuliennent  d'eioellentes  obserradon*.  Oa 
en  a  publié  nne  seconda  édition  améliorée 
I  Leipsick,  en  18U,  gr.  in-8*. 

AUBINSDESEZANNE,  poMeet  mi- 
licien français,  TiTaitrer*  I260.Ontrann 
deui  chansons  notées  desa  composition  dan* 
deux  mannscriu  de  la  Bibliothèque  dn  Roi, 
n-  65  et  66 ,  fonds  de  Cangé. 

AUDEBEnT(rieBHK),  chantre  i  dériiaM 
(contrapnntiste)  de  la  chapelle  de  Je«B 
dXIrléans,  depuis  1455  jnsqn'en  1467, 
ani  appointemeni  de  24  livres  toumoit 
(140  francs  88  centimes),  snivant  n» 
compte  de  la  maison  de  ce  prince  (  Han» 
tcrit  de  la  Bibl.  dn  Roi ,  F.  540,  suppl.). 

AUDEFROl-LE-BATABD ,  ttouvén 
da  13"  siècle,  dont  ontrouTo  une  chan- 
«on  notée  dans  an  manuscrit  de  ta  Biblio- 
thèque dn  Boi,  è  Paris,  n'  66,  fonds  de 
Cangé,  etseîte  romances  dans  m  antre 
manuscrit  coté  722t. 

AUDIBERT  (....) ,  mettre  de  mntEqu 
de  l'acadéniie  da  roi,  i  Lyon,  naqnit  A 
Ail,  en  Provence,  au  commencement  ds 
I8><  siècle.  Tt  apprit  les  élémens  de  It 
musique  comme  enfant  de  chieur  an  che- 
pitre  de  St. -Sauveur,  desa*ille  natale,  et 
fut  dans  cette  école  le  condisciple  de  l'abbé 
Blanchard.  Son  éducation  finie,  U  alla 
l'établir  i  Toulon ,  où  il  fut  pensionné  dn 
concert.  11  parait  qu'il  ne  quitta  cette  Tille 
que  pour  prendre  possession  de  sa  place 
de  roattre  de  musique  de  l'académie.  Dans 
nne  lettre  qu'il  écrivît  an  ministre  d'Ar- 
genson ,  en  1746 ,  on  voit  qu'il  avait  sept 
enfans,qneratnédesesfils,  Igéde  17ani, 
était  musicien,  et  que  lui-même  faisait 
subsister  sa  famille  au  moyen  des  leçon* 
qa'il  donnait.  Dans  un  mémoire,  dont  il 
sera  parlé  tont-A-l'heurc,  et  qui  est  joint  i 
la  lettre  déjà  citée ,  il  dit  aussi  qu'il  est 
emnapta-diffUnnt  owrages  enplntieurt 


îdbïCoOgIc 


Ua  A0F 

genres  tpt'il  a  éanités  aupubUc  dans  Uâ 
provinces.  Cet  ouTrag««  sont  depuis  lon([- 
tmnpt  tombé»  dam  l'oolili ,  et  le  nom 
d'Andibert  serait  aujoard'hai  parfaitement 
incouaa  û  lei  r«chercliet  de  ]  auleor  de  ce 
dktian&aire  se  loi  «raient  &it  décoamr 
m  fait  qvirecommaadece  muticienàrat- 
tentirai  det  historieni  de  l'art  musical. 

Dana  on  recueil  maanscrit  qui  «e  troDie 
k  la  BiUiotbèqne  royale  de  Paris ,  parmi 
bi  Uttcs  imprimétjioiu  le  uninéro  V .  1 840, 
aont  contennï  une  lettre  écrite  par  Audi' 
Iwrt  au  millilitre  des  affaires  étrangères, 
■D  mois  de  février  1746  ,  et  an  mémoire 
■nr  un  cliiffre  mnaical  de  son  inTeotian 
fms  Vasage  de  la  diplomatie.  Selon  lui , 
c«  chiffre,  dont  il  donne  un  exemple  duu 
un  morceau  de  qninie  portées,  devait  jtre 
i  l'altri  de  tonte  eiplicatioD  par  ceoi  qui 
a'en  pouMeraient  pas  le  secretj  néanmoina, 
•on  exemple,  ayant  été  loumii  h  l'analyse 
danilesbnreanxdesa&aires  étrangères,  fat 
déchidM  avec  facilité ,  et  les  élémens  de 
•on  chiffre  furent  d^agés  méthodiquement 
par  l'employé  chargé  de  ce  travail.  Sans  lai 
aYouer  qae  son  secret  n'en  était  plus  nn, 
le  ministre  Ini  répondit  qu'il  possédait  déjà 
plotieDrs  chiffres  du  même  genre,  qneces 
chiffres  n«  ponraient  être  considérés  que 
comme  des  chose*  carieuses ,  et  qu'on  n'en 
pouvait  faire  usage  dans  les  apédîtions 
bahitnelles.  Dans  le  fait ,  le  grand  incon- 
Téoient  de  l'invention  d'Aadibert  consistait 
en  M  qne  cbaqne  signe  ne  représentait 
qu'une  lettre  de  l'alphabet ,  ce  qui  rendait 
l'opération  da  la  traduction  fort  langue. 
L'analyse  de  ce  chiffre  musical  a  été  donnée 
dans  te  26*  numéro  de  la  cinquième  année 
de  11  Revue  musicale. 

AUDINOT  (  NicoLU-MittÀBn) ,  acteur 
de  la  Comédie  italienne ,  né  i  Nancy,  vers 
1730,  est  morte  Paris,  le  21  mai  1801. 
Le  3janvierl764,ildébDtadanBlesrAles 
,  de  basse-taille,  qu'on  appelle,  dans  le  lan- 
gage des  coulisses  réles  à  tabliers.  Ce  fut 
lui  qui  jona  d'origine  le  Maréchaljerraat, 
dePhilidor.  Quelques  dégoûts  qu'il  épruura 
de  la  port  de  ses  camarades  l'obligèreat  à 


.  AUF 

•e  retirer,  en  1767.  Il  se  rendit  alon  i 
Versailles  ponr  prendre  la  directûm  da 
théitre  de  cette  ville;  mais  il  ne  la  garda 
qne  deu  ans,  il  revint  i  Paris  en  1769. 
Depuis  sa  retraite,  il  détirait  se  veogir  de 
JaComédie  italienne;  pour  satisfaire  ce  dé-  , 
sir,  il  loua  une  loge  à  la  foire  Saint-Ger- 
main ,  et  y  plaça  des  marionnettes  on  m- 
médiens  de  bois  qui  imitaient  la  tonmorl 
et  le  jeu  de  tes  anciens  camarades,  La  noo- 
veaulé  de  cespectacle  et  la  rewrmhlance  des 
personnages  piquèrent  la  curiosité  publi- 
que; let  marionnettes  attirèrent  la  fonle. 
Le  SQCoès  enhardit  Andinot ,  qui  fit  bltii 
lur  le  boulevard  du  temple  le  théâtre  Je 
l'uimhigu-Comi^ue,  dont  il  fitronvertut 
an  moit  de  Juillet  1769,  et  qui  changea  ses 
marionnettes  contre  des  enfant.  Il  mit  tu 
le  rideau  cette  inscription  :  Sicul infantes 
audi  nos.  Le  snccès  de  ce  noaveau  specta- 
cle fat  tel  qu'Audinot  se  vit  obligé  d'agran- 
dir sa  salle  en  1772.  Ce  fnt  alors  qu'os 
commença  A  y  représcster  de  grandes  pai^ 
tomimes,  qai  ont  fiùt  la  fortune  de  l'ca- 
treprenenr. 

Andinot  a  composé  les  paroles  et  U 
musique  du  Tonnelier,  opéra-comiqnt 
qui  fut  représenté  au  théâtre  italien,  b 
28  septembre  1761,  et  qui  n'obtint  point 
de  succès.  Quêtant  y  ayant  fait  des  dutn- 
gemens,  etCosseo  ayant  corrigé  quelqua 
déiéctnotitét  de  la  musiqne,  l'ouvrage  fat 
remit  au  tbéttre ,  le  16  mars  1765,etftit 
dès  lors  vivement  applaudi.  Audinot  fat 
aussi  l'antenr  dn  programme  et  de  la  mu- 
sique d'nne  panlamime  qui  fut  jouée  avee 
tuccès  i  son  théâtc«,  en  1782, août  letitra 
de  Dorothée. 

AUFFHAN  (JOSBFR-inroiifi-xi.ni4, 
mattre  de  chapelle  i  Kempten ,  ver*  U 
milieu  du  18"<  siècle,  a  puhlié  troit con- 
certos pour  l'orgne  sons  ce  titre  :  Tripba 
Conceatus  harmonicas,  Angsbourg,!  754, 
in-fol.  E.  L.  Gerber,  et  d'après  lui  le* 
auteurs  du  Dictionnaire  historique  de* 
Musiciens  (Paris,  1810)  sont  tombés  du* 
une  erreur  singulière  sur  ce  musicien  :  ils 
en  ont  fait  un  maitre  da  chapelb  du/VMC? 


îdbïCoOgIc 


AUG 
Campidon,  parce  «jn'on  lit  an  titra  de  «m 
«urnge  ;  Pr.  Campidon.  Music.  Chor. 
Praf.  Campidona  est  le  nom  latin  de 
Kempteo. 

AU9SCHNEITER  (HRorr-i.HToiHB), 
mahra  de  cliapelle  A  Piuav ,  ven  la  fia 
dn  17"*  riicle  et  aa  commencement  da 
18"'.  11  ■  poblij  ;  1»  Concors  diteordia, 
imprirat  à  Nuremberg,  en  1695,  consii- 
tant  en  ui  onrertnret  ;  2°  Dideis  Jidiam 
harmonica,  eoniiftant  en  sonatea  d'alise 
à  huit,  1699,  in-folio;  3<>  Veip^ra  so- 
lemnùtinua,  rpiatuor  vacibaj  concertan- 
tibtu ,  duobiu  violiw  et  duabus  violù 
mteestariis  ,  quatuor  ripUn,  pro  plena 
ehoro,  vMone  eam  dupUcibaaao  cor^ 
tàmo,  duobua  eîarinu  comceri. ,  op.  5, 
An^tboorg,  1709,  in-folio;  i' Maudtg 
qaiitque,  contenant  cinq  mMMS  mIcd- 
nallea,  ep.  6,  AngtboDrg,  1711,  in-folio; 
5*  Daodata  offèrtoria  de  veaerabUi  sa.' 


AUG 


141 


vioiùùs,  duebusviolit,  cum  dupUce  basso 
et  daohtts  trombonis ,  op.  7  ,  Pasaair , 
1719;  &■  CjrmbaUim  Davidû  vesperti- 
mmtf  teuvetperaprofesUviudJbus,  etc., 
^natnorvocAus,  quatuor  violinû ,  dua- 
bui  WOËJ,  cum  duplice  basso,  duobut 
htaitb,  intonogailieo,  etduobuxclarùtùf 
•^.  8,  Panaw,  1729,  in-folio. 

AUGEE  (ykvi.),  gurintendant  de  la  mn- 
ai^oe  de  la  chambre  dn  roi ,  et  maître  dea 
coneeiia  de  la  reine ,  rempliuait  cei  fonc- 
tiona  arant  1629  ,  et  en  était  encore  en 
potaiion  à  l'époque  de  «a  mort,  le  24 
mu*  1660.  Cambefort,  larintendant  et 
Biaitra  ordinaire  de  la  chambre  du  i«i, 
^ponw  M  fille.  Anger  a  compotd  pour  la 
CooT  la  moiiqne  du  Petit  et  grand  baUet 
de  la  Doutàrikre  de  BUlebahauit,  en 
1636,  rt  celle  d'nn  antre  ballet  intitulé  Le 
Sérieux  et  le  Grotesque,  en  1627. 

AUGESKT  { losarn  ) ,  dominicain  W- 
Ume,  naqnit  à  Iglen,  le  26  noxembre 
1745,  fit  iei  études  dans  cette  ville,  entra 
dant  aoD  ordre  k  l'âge  de  16  ont ,  et  pro- 
nonça ses  tcbuz  ,  le  27  août  1763.  11  fat 
cotuita  cnT«j4  à  Pilten ,  cwniae  piofc*- 


Kor  de  latinité  au  ccdlége  de  cette  villt 
et  comme  prédicateur.  Aageakf  fat  nu  des 
harpistes  les  plui  habiles  de  son  temps,  et 
se  fit  remarquer  par  le  brillant  et  la  déli- 
eatewe  de  ton  jea.  11  s  compoeé  plauaar* 
ooncertos  poar  la  barpe  qoi  sont  resta  ett 
roanoserit.  En  1776,  il  fat  appelé  an  coo» 
rent  de  son  ordre ,  à  Prague  :  il  parait  f 
avoir  terminé  ses  jonrs. 

ÂDGITSTE  (iutLB'iioroLD) ,  duc  de 
Saie-Gotha,  né  le  23  notembra  1772, 
mort  le  1 7  mai  1822,  a  composé  qnelquea 
cfaantcst  arec  les  mélodies.  11  en  •  inséré 
deux  dans  le  recœil  qu'il  a  iôit  imprimer 
sous  le  titre  de  Kjrllenion. 

AUGUSTIN  {miu»),  un  des  plu 
grands  hommes  entre  les  docteurs  de  l'é- 
glise, naquit  i  Tagaste,  petite  lille  d'AIri> 
que,  le  13  novembre  354,  sons  le  rign* 
de  l'emperenr  Constance.  Ses  parens,  qoi 
désiraient  qu'il  fdt  savant,  le  firent  étu- 
dier  &  Madaure  et  i  Carthage.  Ses  progr^ 
f  u  rent  rapides,  mais  la  jeonesae  fut  orageuse . 
Après  avoir  professé  l'éloquence  k  Tagasta 
et  A  Carthage ,  il  se  rendit  i  Rome  et  peu 
de  temps  apr^iHilan,  où  il  venait  d'étra 
appelé  coDune  profeaseur.  Ce  Ait  U  qu'il 
entendit  les  sermons  de  saint  Ambroise,  et 
qu'il  se  convertit  k  la  religion  chrétienne. 
11  ne  tarda  point  i  quitter  tontes  ses  occa> 
pations  pour  suivre  sans  obstacle  U  carrière 
religiease  où  il  était  entré ,  et  il  retourna 
en  Afrique,  où  il  fut  nommé  éf£que  d'Hip- 
pone.  Il  se  troava  A  plusieurs  conciles  et 
combattit  avec  éclat  les  manichéens,  lea 
donattstes,  les  pélssgiens,  et  tontes  lea 
antres  sectes  qui  s'étaient  fiirmées  dana 
letqaatrième  et  cinquième  ûècles.  Il  mon* 
rpt  à  Hippone,  le  28  oodt  430 ,  pendant 
que  cette  ville  était  assi^ée  par  las  V«n« 
dahM. 

Parmi  les  écrits  d'Augustin ,  on  trouva 
nn  traité  de  Musica,  en  six  livres,  qni  « 
été  impHmé  k  Bile ,  en  1521 ,  in'4' ,  et 
que  les  bénédictina  ont  inséré  dans  leur 
édition  de  ce  pire  de  l'égliiC,  en  11  vo- 
lumes in-folio  (Paris,  1684).  On  le  trenve 
•osii  dau  la  pitmiira  édition  da  aes  «a- 


îdbïCoOgIc 


140  AUG  AlHt 

ne*.  Bile,  1569,  io-iclio.  Ca  mNiI  en  prwiler  âilitto  i  U  «wr  da prànt  da h 

Tain  qn'en  cbtroherait  dsai  Mt  outti^  Toor-et-Taiit ,  t  EatitbooMi  nujoit  i 

im  MDMi(ii«iii«iit  poiitifi  lur  la  mtuiqiifl  Yenùt,  en  1741,  el  mounit  an  1B09.  Ok 

dalVpoqoe  où  vivait  AufEiutin;  ceuvaut  vante  le  fini  de  ion  jen,  et  «ortf  Dt  le  WB 

kamiM  y  traita  peu  de  l'art  mniical  oa  pur  et  atgentin  qaHl  tirait  dl  mn  ioibo- 

Ini-^nAoïe.  Dam  la  pramiar  livre  il  donna  iBant, 

■M  définition  de  la  miuiqoa  et  l'aUacbo         ADLAGIilEIL  (utrçmn),  ynùttev  M 

Il  dinantrer^na  lei  aoUoni  qui  nom  aa  fditaur  àParia,  eatnéi  Xanoa^nefltaiN^ 

Bvont  noDs  vienneat  direetament  d«  la  Alpai),  en  1800.  Ooni  ap  jaanaaae,  il£l 

nataraetpràilRblefnentAtonteélDde.  Le*  i  Harieilla  dei  Andei  de  latiait^  (t  da 

aatratlivrMoatplajderappartBurbytlinie  philMoplùe  quina  VtiinpËGlMrfBtpatdaH 

at  an  mètre  qu'i  la  matiqua  proprttnant  livrsr  i  mo  godt  pour  la  n>M)f [■«•  fini 

dit*.  En  idsnmi,  la  tnitri  demiuiqnad*  tard,  il«e rendit  i  Paria, atttitnanoMHn 

Mint  Ivgottin  art  un  oovrage  faible  at  vatoire  comme  4lèv«  d*  la  olaifa  d'orfWt 

pea  digoe  de  son  auteur.  Il  paraît  qu'il  loua  la  direction  de  M.  Benoitt.  Ce  bmAii 

■Vn  avait  pat  lui-néma    ooe   idée  ibrt  loi  &t  faire  nn  conrt  d'baroionie  et  d*!^ 

avantageua,  car  il  an  fait  une  critique  compagoemaiit.  Joaqne  là,  H.  AnlafWt 

ai**i  tjfire  dan*  aeo  épttre  i  on  de  h*  n'avait  coniidéré  la  mnùqoa  q>a  oa»M 

a«ii,  nommj  Memorioi,  qui  loi  avait  de-  sa  délaHement  à  d'aolra*  Iraraiu  ;  SWI 

mandi  M  traité  (An^nat.  op.,  t.  2,  Epirt.  i  dater  de  cette  ëpoqo*  il  abandonna  taoht 

101 ,  p.  i«7 ,  idit.  1684).  Il  dit  qu'i  la  aai  autm  Mode*  pour  a«  livrtv  A  l'an»»- 

Titiié  il  a  fcrit  tii  livrei  »r  la  partie  de  goement.  Apre*  ploaienn  année*  d'aHr> 

la  manqua  qui  concerne  le  tempa  et  le  oicede  la  noDTalle  profaaaim,  il  s'ait  ftit 

mavamaDt,etqu'il  M  propoaait d'en  faire  éditanrdemnsiqae,  Miln  pnkMqndqan 

MCDia  tix  antrei  tur  lei  toni  at  let  modei,  ouvrage*  de  ta  compoûtiôn ,  parmi  hf 

Bai*  que  Hemoriua  le  repentirait  de  ion  qneli  on  remarqua  i  1*  Métbade  éUnata* 

enipr«a*aaient  A. le*  avoir  demand^E,  tant  taire  pour  le  piano.  Cette  »Mbod*  aa> 

ît  le*  trouverait  ennuyeux  at  difficile*  i  an  peu  de  temps  tnna  édîtioBa  HKoa(*iv*< 

entendre.  Il  ajoute  que  le  tiiième  livre  ett  ment  amtiioréei  at  angneatiB*.  2*  ItM 

en  quelque  «orte  le  réaamé  des  cinq  antrei,  variation*,  rando*  et  mélange*  poar  I* 

qtti  na  valant  pa*  la  peina  qu'on  lea  Hm,  piano  Hir  de*  ai»  d'opéraa  et  de  balUb, 

et  qni  n'avaient  point  pin  même  i  ion  cber  environ  quime  recneilt  |  3°  Tr«*  mtt  va* 

fili  Julien.  rié*  i  quatre  maint;  i»  De*  noonl*  d* 

H.  l'aUté  Angalo  Kqo,  «avant  bibli»-  eontradanta*  pour  ploiieor*  inttrumw*} 

lliécaire  du  Vatican ,  a  pnblid ,  «n  18S8 ,  S"  De*  romanea  pour  une  et  deu  vmi( 

dant  le  treiaitme  volume  de  *ei  Scriptomm  S'  De*  fani-bourdooi  romains  et  parifiiai 

veleruM  nova  colUctià  e  yaliciutù  eodi-  Atroiavoii,  i  rn»agedea*<minaire)«tda 

mbusedila,  p.  116  (troi*itme  partie),  nn  m11<g«*;  7"  O  SalularU ,  Atraiivmi;8> 

abrégé  du  trait*  de  musique  de  saint  An-  Domine  saluumftK  regem,  à  trai*  veit. 

jpMtin,  fiiît  par  on  auteur  anonyme,  *on*  9»  Deux  messes  brève*  i  troia  vw. 
It  titre  de  PmceplaaHismusicœcolUctM         ADLEN(i«iii),  wntrapnntista,  dsnl 

exIibrUtex^urelujiugutlinideMiuica.  la  patrie  a'eit  point  connue.  Il  vivait  1 1* 

Cet  abrégé  e*t  diviié  en  vingt-un  cbapi'  findn  15"  titeleet  anoomnieDMmaDtda 

très;  il  parait  avoir  été  l'ait  dan*  nntemp*  16»«.  Petruoci  a  in»*ré  de*  motels  de  s* 

rapproché  de  eelai  où  l'ouvrage  complet  eompolition  dans  la  collection  qu'il  a  p» 

a  été  écrit,  car  le  manuscrit  où  H.  Maje  bliéeeoasletitrede  JfateHiacinfHaM*^ 

l'a  découvert  ert  fort  anoian.  Vanité,  1505. 

AU«DSTOHELU  <iuii;oi*«&Ttaii^         AUUBTTA  (mua),  wtt»  d*  «he 


îdbïCoogIc 


Aua 

|id)t  do  prîaoe  ia  BtlTedfK ,  dani  !■  pi«- 
■ûèiwQHHtiédu  ]S*^nic)e.  adounéfiiff, 
opéraiirkai,  A  ïLome,  BU  1728,  et  Onui'o, 
iTcnifa,  an  ]748.  Quelqnai  inorurau, 
il  »  iBuif  lu  ont  ixé  ituértt  dam  le*  ia- 
tvisMe*  Jl  Giocatore  et  //  Maa^ni  di 
Miuiea,  qui  wt  iti  ropréiaiiUB  à  Pwni, 
«1732, 
iDLNlY  (vBAH(oi»-aaini  ds  i^.Fcy. 

iOHAKN  (niit>taic»]inu) ,  oom- 
fMitcw  qui  TÎTait  1  Hamboiirg  TBn  1789, 
Mutd«iitl«m4inat«n)p*oi^Di*ta  adjoint 
dui  l'oM  de*  églùw  de  ottte  ville.  Ûd  a 
d«  ki  Iw  oDTrsfrM  sDÎvsai  :  Choralbuck 
fur  dat  nmu*  Hamburgisch*  Gttan^ucà 
(Liira  da  musique  simple,  etc.),  Uam- 
Iwarg,  1787,ia-4>;3oirocAMt{JMMtoi« 
M  JPwwffifjwiy  (Caatata  d«  now  pou 
cUvKin),  Bamboarf,  1787)  3°  Oiler- 
Onuorium,  met  «Utêr  4opfHUr  héiiig^ 
ûa  KLtvMmuttuge  (  Oratorio  pour  la  ftta 
i»  PlqDH,  etc.),  Hamboa^,  1788; 
i'  Au  iiMta  Basfiwnadehmt  (la  nooTelta 
^iiie),  opéra  comique  an  deux  acta  , 
Hamlxta^,  1789.  Oa  trouve  dana  le  c»- 
Ulogae  de  Traeg  A  Viaime  (1790),  tut 
Nvnga  d'IulFman  manuacrit  intitulé  i 
Dm  Hochenauer  Schiffgetchr^ ,  fur 
t^  Singstimtne» ,  swei  viol,  et  batto. 

ADHANN  (....)  cbanoine  i^guliar 
ioiDODaft^  de  Saint-floriaii  oi  Ântri- 
«ke ,  naquit  en  figtifuia  van  la  milieu  dn 
Ifh'tiide.  11  vivait  encore  en  1795.  On 
le  conûdèra  comme  ou  bon  oompositenr 
d*  muique  d'^liM ,  et  l'on  tKUiie  dosa 
ploiieurt  4flitu  de  l'Antriclie  dea  meuM 
M  de*  motet*  dont  il  cft  auteur. 

AUBiNT  ( ) ,  Kcond  Mua-maltn 

delà  manque  delà  chapelle  d«  Françùf  1", 
ni  de  France ,  fut  nomme  i  cet  emploi 
(a  15i3.  Set  appointeroeni  étaiMit  d« 
tnU  cuUt  iitv^  toatTiois  (environ  dii- 
uit  oanti  franti).  Le  premier  aoua-ntaltra 
de  la  chapelle  était  Gaude  de  Sermity.  A 
f^ard  de  la  place  de  premier  maitre  de  la 
«hapcUe ,  elle  éuût  remplie  par  U  card»- 
BaldaToncBon,  ^ti  n'était  point  rnnùo 


ATOL 


141 


«en,  tt  qni,  oontéqoemoitnt  s'était  eàai^ 
d'aaeanet  Ibnctioni  relatiTceilamntiqne, 

AURÉLIEN  ,  moine  de  Béocné  en  Moa- 
tier  Saint-Jean,  eu  diocète  de  Langraa, 
vivait  ver*  le  milieu  dn  S»*  liède.  U  a 
écrit  nn  traité  demniiqna,  dîviié  en  vingt 
cbapitrci,  qu'il  dédia  i  Bernard,  aUiéda 
ion  rncBattère ,  par  doux  é]ritna  dédien» 
tairet,  l'une  au  coamenoamont,  l'aotn  k 
la  fin  da  twa  ouvrage. 

Sigebert  et  Tntbéme,  trompée  pv  la 
mot  latin  RMomanêis  qui  «et  en  téta  d« 
l'ouvrage,  ont  cru  lire  Rtnutuif,  et  onf 
fait  d'Aurélian  un  clerc  de  l'égiiK  ém 
Reine.  Il»  ont  ét^  c«pié«  en  cela  par  tew 
lea  bio^phea.  Un  mannacrit  dn  16** 
Héele,  qui  ett  le  plu*  ancien  qu'on  con- 
naît du  traité  d'Anrélien,  m  trouvait  à 
l'abbiye  de  Saint-Amand  avant  la  révolu^ 
tion  de  1789.  L'abbé  Gerbart  a  iaiéré  ett 
ouvrage  dam  le  premier  volume  de  tac 
SeripUtttt  eecietiaslieije  mtuiea,  d'aprèa 
un  manutcrit  da  U  bibliothèque  Laaren- 
tioane  de  Florence.  Let  bénédictin*  Maia 
tenneet Dnrandavaientdéjl publié  le* dem 
épltret  dédioateir«a  et  l'épilogue  daoattaité 
ivuWaFeWvm  Sc/yit.«tnioiuiM.Àitt,, 
Parii,  1724, 1. 1,  p.  123-135). Latraitd 
d'Anrélien  ne  concernant  que  le*  bu*  da 
plain-olunt ,  et  ne  contenant  rian  tor  la 
Qinûque  metnrée ,  ni  enr  l'harmonie  ou  la 
CMitrepoint ,  qni  n'eùttaient  point  encore, 
on  qoi,  dn  moin»,  ne  faiiaient  qua  4a  nâk 
tre,  ett  d'un  intérêt  médioen  ponr  llùta 
taira  de  l'art. 

AÏÏSISICCHIO  ( ),  compoaiten» 

de  l'école  romaine ,  mort  jeune ,  fut  maître 
deekapelledeSaint-JacqDatdtaEipeignolt, 
i  Borne.  Il  a  baaneeup  écrit  pour  l'^liae. 
OuB  donné  *  Londm,  en  1758,  rspéra 
i'^Ualo,  dam  lequel  on  avait  introduit 
plutieor*  moreeani  de  «■  cooipotitica. 

AUKNUAHHER  (m—),  pianiite  di». 
tinguée,  i  Tienneen  Autriche,  a  publié 
ponr  ton  instrnment  let  ouvrage*  dont  lea 
titre»  «nivent  '.  1*  Variation»  tnr  un  tbéma 
an  toi,  Vianna,  Mollo;  2*  Tariatiotu  mr 
Bii  tUna  hnayiai*,  Viaw,  BaïUa^fv) 


îdbïCoogIc 


144 


AUX 


3*  Tariatioiu  lar  un  air  Ae  Nina,  iiid.  i 
4*DîxTariatioiia  sa  r  l'air  allemaDd  Omein 
liber  jiuguitm ,  ibid.;  B"  Neuf  T«ri«tion» 
>nr  Dntbémeeii  ifo^.  Tienne,  Artaria. 

AUXaiVE  (jACiîDi».FSABçoia  n') ,  l'im 
dei  meillear*  tlirea  de  Jantonch ,  poar  1« 
Twlon ,  naqnit  en  1758,  A  Saint-Qaentiu, 
département  de  l'Aisne.  11  joignaitides  md* 
pan  beauconpd'axpreuton  dani  VAdegio. 
Malheareiiienient,  il  devint  «onrd  à  l'âge 
èe  35  an»,  et  c«t  accident  ne  loi  a  pa* 
penni*  de  réaliier  tontra  \ta  etpérancei 
fne  IM  dibnU  avaient  donnée*.  Se*  coiii- 
poMticHis  renfin'niait  de*  cEtant*  gracieni. 
Oolre  ploiiear*  coneertm  pour  son  inttrn- 
raent ,  il  a  fait  graTor  pliuieura  œurres  de 
dno* ,  dont  l'on  e«t  dédié  k  Krantier.  Plo- 
■ienn  onvraget  pour  le  Tiolon  de  «a  com- 
position lont  restés  en  maniucrit.  Il  est 
BMii  i  Mo.ns  en  Belgic[ae ,  ea  mois  de  dé- 
cembre 1824. 

AUVERJAT  (j.  l'},  maître  de  mosiqna 
de  l'église  des  Innocens,  A  Paris,  dans  la 
seconde  moitié  da  l?***  siècle,  a  composé 
beancoap  da  mniiqne  d'église.  Il  ■  publié  : 
1"  Musa  isle  confessor  quatuor  vactbus, 
m-fol.,  Paris ,  Robert  Ballard  ;  2o  Misia 


in-fol . ,  U]id.  ;  3°  MUsa  â  gforiosa  Do~ 
mùut,  quatuor VoeibuSf  in-fol.,  ibid.;  i' 
Misâa  lu  et  Peints,  quitu}ue  vocibus, 
ia-bA.,  ibid.;  5'Missa  ne  moreris,  qiiùt~ 
gue  vocwn,  in-(ol.,  ibid.;  6°  Missa  con- 
fitmhor  Domini,  qui/ique  vocibus,  in-fol . , 
ibid.;  l'MissaJundamenta  ejus,  quinque 
■vocibus deeanlandie ,  in-fol.,  ibid, 

AUXCOnSTEAUX,  on  comme  l'écrit 
Annibal  Gantes  ,  HAUTCOUSTEADX 
(uTBon  on  AKTDs),  naquit  en  Picardie, 
sniTant  le  même  auteur  {Entretiens  des 
musiciens),  vers  la  fin  du  16"  siècle.  0a 
ignore  en  qae\  lieu  il  fit  eet  études  maii- 
cales;  pent-étre  fut-îl  élère  de  Jean  Va- 
lentin  Boamonritle,  qui  avait  éUbli  nne 
bonne  école  de  composition  à  la  collégiale 
de  Satot-Quenlin ,  en  1615.  Qnoi  qu'il  en 
amt,  il  fbt  d'abord  cbanlenr  à  l'église  da 
Noyom,  ainsi  que  le  ftmin  va  compte  de 


AUX 

cette^lisepoarrannéel627qnisetreave 
à  la  Bibliothèque  d'Amiens.  Après  avmr 
occupé  ce  poste  pendant  un  petit  nombie 
d'années ,  it  fat  appelé  i  Saint-Qonitin 
pour  y  prendre  possession  de  Tonploi  de 
mahre  de  mnsiqne  de  la  collégiale.  Il  dia 
ensuite  k  Paris ,  et  après  j  avoir  poUié 
quelques  morceaux  de  musique  d'église,  il 
fiit  nommé  maître  de  la  Sainte^apelte  : 
ses  eDvienx  prétendirent  qu'il  ne  tenait 
cette  maîtrise  que  de  la  iaveur  du  premier 
président  du  parlement  ;  mais  on  ne  pent 
nier  qu'il  ne  fut  digne  de  sa  place,  car  ses 
ouvrages  tiennent  le  premier  rang  parmi 
le*  productions  de  l'école  francise  de  set 
temps.  Aoicoosteaux  rivait  encore  «n 
1655  ;  il  publia  cette  année  deox  recueib 
de  noëls  et  de  cantique*  spirituel).  On 
connaît  de  ce  compositeur  ;  1*  Psaiad 
aliquot  ad  numerum  nuuices ,  quatuor, 
quimpte  et  sex  vocum  redacti ,  Paris , 
BaUard,  1631 ,  in4<> obi.;  2*  HeslaDge* ée 
chansons  à  six  parties  (Dédiés  an  piemier 
président  Holé),  Paris,  P.  Robert  Ballard, 
1644 ,  in4o  ;  3°  Qoatrain*  de  Matbiea  mi* 
en  musique  i  trais  voix ,  selon  l'ordie  d«a 
doaie  modes,  Paris,  Robert  Batisrd,  1648, 
in-4°;  4*  Suite  de  la  première  partie  da 
quatrains  de  Mathieu  i  trois  voii,  selon 
l'ordre  des  douze  modes,  ibid.,  1652, 
in-4°  obi.;  5°  Noels  et  cantiques  gpirito^ 
sur  les  mj^tères  de  N.  S,  et  ear  les  princi- 
pale* fltesdelaVierge.  Premier  et  deuxiènta 
recueils,  ifiit/.,  1655;  Jtfissa primi Umi, 
Paris,  BaDard,  in-fol.  ;  7°  JUissa  seemS 
toni,  quatuor  vocum ,  Paris,  Btllard, 
in-fol.  Max.,  1643.  Une  deuxième  éditioa 
de  cet  ouvrage  a  été  publiée  par  le  même 
imprimeur,  en  1658;  8"  Missa  terliiUia, 
quatuor  vocum,  ibid.,  in-fol.;  9*  ifisst 
quarti  toni,  quatuor  voeum,  ibid.,  in-fil-i 
10°  Missa  quinli  toni  quatuor  vocuM, 
ibid.,  in-fol.;  Il"  Missa  iex1iloia,qvif 
quevocum,  in-fol.,  ibid.;  12'  missa  sep- 
tint  toni,  quinqae  vocum,  ibid.,  in-fol-; 
13°  missa  octavi  toni,  quinque  vocuin, 
ibid. ,  in-fel.  ;  14'  Messe  Quelle  beauté, 
âmorUit,  idiiqparti«,ibid.  ,tB-f(J-; 


îdbïCoOgIc 


AVE 

15*JtfiM<i  laus  angelomm,  i  lîx  parties, 
ia-M.,  MJ.;  16°  Magn^ats  de  tous  iet 
AMW,iq(iatrep«rtia,  ibid.,  in-foLatUot. 
C«  qs*  j'ai  Ta  <l«  la  mmiqoe  de  Auxcoa»* 
Imdx  prOQTa  que  c'était  on  moiicien  in- 
rirait  qui  écrivait  arec  plnt  de  pureté  et 
d'année  qoe  la  plapart  det  maitra  de 
ditpella  françait  de  «on  temp».  Deux  mor- 
eNBZ  de  M  eompotition  que  j'ai  mis  en 
pirtitioa,  ponr  juger  dn  mérite  de  l'auteor, 
n'ont  bit  croire  qu'il  avait  étudié  le«  on- 
Tragea  dea  anciana  maitrea  italien*. 

ATANZOLINI  (j^ohb),  compeaitcor 
qai  vivait  an  coramencemeut  da  17" 
nkle,  a  publié  i  Salmi  coneertaU  ad  otlo 
voci.YtùiM,  1623. 

àVELLA  (JBAM  D*),  franeijcain  d'an 
nunuutire  de  Terra  di  havora,  a  pablié  : 
Segote  di  muiica,  divise  in  cinque  trot- 
loti,  Roma,  1657,  io-lblio.  F.  Toppi, 
fiiblioth.  Napol. 

AVENÂHIDS  (»iLi»B),  er^niitet 
AIlealMKirg,  naquit  à  Lichtenitein ,  eu 
1553.  E.  Gerber  cet  tombé  dan*  une  sin- 
fulière  inadvertance  A  propoi  de  ce  mnii- 
eien;  !I  le  fait  fiU  de  Jean  Avenarioa,  qni 
nt  né  en  1670.  Philippe  Avenarin*  a  po- 
Iilié  on  recoeil  de  motets  loai  le  titre  de  ; 
Canlianes  sacras,  tfmrupie  vocum,  Na- 
norfwrg,  1572,111-4°. 

Ce  nom  A'Avena/ius  ,  qni  est  donné 
par  ka  biograpbet  k  quelques  anciens  ma' 
tieien*,  a  bien  l'air  d'être,  suivant  l'oiage 
dis  16-*  et  17'"  siècle*  ,  la  traduction 
latine  du  véritable  nom  aUeniand;  pent- 
t^it  Liebhaber. 

ATENARinS  (lUTann),  en  dernier 
lieu  prédicatenr  i  Stùnlucb  ,  naquit  i 
Eisenach ,  le  21  mars  1625  ;  fit  ses  études 
1  Cdwurg,  i  Marbonrg  et  A  Leipsick  ;  fut 
Dommé  chantenr  de  l'école  luthérienne  de 
Sclinulkalde ,  en  1650  ,  et  prédicateur  i 
Steiabach,  en  1662.  Il  monrnt  le  17  avril 
\Wi.,%t^»i€t  (Hess.gel.Geiehicht)  cite 
<U traité  DemusicaA'B  cet  auteur,  qui  est 


AVE 


tu 


AVBNAKiUS  (iXkV),  fil*  do  précédent, 
Mollit  t  Steinbacb,  en  1670,  il  commEuça 

TON!  I. 


ses  études  i  Heiunngen  et  i  Anutadt  ;  en 
1688,  il  alla  k  Leipiick,  où  il  fiit  Bommé 
magister;cn  1692,  il  passa  A  Berka,en 
qualité  de  prédicateur  ,  et  en  1702 ,  k 
Schmalkalden  comme  diacre  ;  enfin  ,  en 
1723,  il  fut  appelé  A  Gert,  où  il  mourut 
lelldécen)brel736.  Ses  ouvrage*  publiés 
SMit  :  1"  Sendschreihen  an  M.  Gott/r. 
Ludovici,  von  den  hjrntiwpais  Benne- 
bergensibus{if^jek^.<àoUh,  Lodovid, 
sur  les  cantiques  de  Hennebei^,  1705, 
io-i");  2"  Erbaadiche  LiedeF^Predigteit, 
Bber  vier  Evangeiiscke  Steii-und  Troit- 
LietUr  (CLansons  édifiantes,  etc.),  Franc- 
Ibrt,  1714 ,  iD-8«. 

AVENARIDS  (tbohu),  dont  le  nom 
allemand  était  JToierniann,  naqoitA  En- 
lenbourg ,  A  trois  lieue*  de  Leipsick ,  ver* 
la  fin  du  16~*  tiède,  lia  fait  imprimer  A 
Dresde ,  en  1614 ,  une  collection  in-i"  son* 
le  titre  suivant  ;  HorticeUo  wmut/iiger 
Jroeticher  imd  trauriger ,  neuer  amo- 
ritcher  Gesangtein,  etc.  (Chanson*  joyeu- 
ses ,  triste* ,  amourense* ,  avec  de  joUa 
teitei ,  non  aenlement  pour  le*  voix ,  mais 
pour  tontes  sortes  d'instrnmen* ,  A  quatre 
et  cinq  parties ,  composées  et  publiées  par 
Thomas  Avenarin* ,  d*EuIenbonrg ,  Poet. 
mus.  studiosux,  cnno  fit  IVDICIVH 
(c'est-A-dire  1614).  Hatheiona  pnbliédani 
son  Ehrenpjorte  (p.  12  et  soiv.)  l'épttre 
dédicatcire  de  ces  chansons  :  elle  est  en 
stjle  bnrlesqne,  mêlé  de  latîn  et  d'alle- 
mand ,  A  peu  près  dans  le  goât  des  &cétie* 
de  la  cérémonie  du  Malade  imaginaire, 
k  l'exception  de  l'esprit  qu'il  y  a  dans  celles- 
ci.  L'aoteur  de  cettedédicace  ne  parait  pas 
avoirécritdetrop  bon  sens.  Voici  un  échan- 
tillon de  ce  morceau  biiarre  :  Avenarin* 
parle  de  son  onvrage  et  de  la  résolntion 
qu'il  a  prise  de  le  livrer  an  public  quoi 
qu'il  en  puisse  arriver.  ■  Je  veux  (dil-il) 
•  laisser  faire  maintenant  mon  premier 

■  ^aalemcunque  musiea  industrie  el  so- 
(  lertim  sallam  in  publicum ,  et  confier 

■  -oela  venlis  ubi  in  porta  Ttaida  male- 
•tjidus  timet  pericuia,  ignorant  par  où  il 
(  doit  narigaer  et  faire  voile  pour  arriver 

10 


îdbïCoOgIc 


14« 


AVI 


■  i  bon  port,  «nfia  p«r  oAîlHdoitbiur- 

•  dar ,  (oif  anl  l'adage  /acte  t  aUa ,  k  la 

•  graoe  de  Diaa.  •  £i  la  mâriu  da  la  ma- 
âqaa  d'Avanariat  équÏTaiit  i  m  praae ,  <e 
doil  étn  qnelqtM  ohoM  da  joli. 

AVENTINUB  (jeih  TBCRNM ATER, 
^atoonnuMiulc  nom  d'),filB  d'un  caba- 
latiar  d'Abentperg  en  BavUra,  naquit  daiia 
Mtte  vilta  <u)  li66.  Apr^  avoir  étadii  à 
IngnlttadtetAPari*,!]  iereDditt  Vimu, 
at  eEtuite  i  Cracotie,  oà  it  enwigna  la 
graeetlM  maihématiqnea.  Eq  1512,  il 
ht  appdd  i  MunicA  par  le  duo  de  Ba?ièra 
pour  plaider  i  l'Adaoation  de*  jeuaetduca 
Loaii  et  Emett.  11  compo«t  en  latin ,  par 
l'ordre  de  cea  prince) ,  lea  Annales  de  Sa- 
piire,  qui  ont  fait  *a  réputation  cemme 
hiitoricn.  11  *ëcnt  célibataire  jutqn'àl'lge 
detoixante-quatreaiia,  m  maria  alert  ,fil 
VA  manTait  eboîz  et  mourot  de  chagrin 
quatre  ana  apria ,  le  9  janner  1534.  Jé- 
rmna  Zléfler  a  ioaaé  h  * ie  en  t«te  de  la 
preniUve  édition  de  ua  AmuUùmi  Boio- 
pniN,  publiée  an  1554,  in-folio.  Gtmme 
^erivain  aurla  mniiqne,  il  a  publié  :  Su- 
éimenlanauicatjAmditiiufi,  1516, in-4*. 

AVIANDS  (niH) ,  ov  AVIANIUS ,  né 
i  Tbandorfr,  Tillage  à  trait  lienea  d'Erfnrt, 
fut  d'abard  recteur  d«  l'école  de  Ronne- 
benrg ,  pris  d'Altenbanrg ,  eoiuite  pattenr 
i  MnnicIi-BercMdorff,  et  enfin  lurioten- 
dant  ABiienlMif  ,oà  ilett  mort  en  1617. 
On  a  de  lui  nn  lirre  intitulé  :  Ittigogeit 
tmuiav  Poetiem,  Brfnrt,  1581,  in4-. 
11  a  Uiaié  en  mannierit  un  recneil  de  trai- 
té! anr  de«  qneationi  de  mniique  beaucoup 
]d»  impiHlana  que  aon  livre  imprimé  j 
Waltber,  qui  ■  tu  ce  recneil  aotographe, 
fy  qu'il  était  à  peu  pré*  illiiible.  Lei  ob- 
jet* traitéi  par  Ananua  dan*  m*  écrit» 
■ont  lea  anivau*  i  l"  Musiea  practica 
v«Au ,  M  doeebil,  pUrosqme  iltos,  ipd 
ntor£e)u  retiitere  oHtitpi/iJabronmt ,  et 
Id  gOMU  atitt  prœeepta  velittt,  non  asie- 
qui  ttunen  aemper  senlaitiam  quant  de~ 
findtatt;  î"  CompendiumveterismuaKOi 
praetiea i^"  ContpendiammusietemoAt- 
ttttint  novuiH  ;  4°  Sckolee  mutka,  quibtts 


AVI 

explkMHtitr  CMueiiMiUtiaiùtii^tlmÊiot 
mtodtdativa  nova  atgut  ùuegm  t  &•  Pn- 
gymiuumalM  ludi  Boitdeburgamtû  i  7* 
Cantar,  sea  ùubvelio  eona»,  fùehorQ 
pneficiiintur ,  ut  in  ohmm  catiu  par»- 
tiortt  évadant  1  S"  Critkiu  in  tant»  tNf 
rûlate  cMilianiun ,  fwv  probanda,  fia* 
imprahandm ,  4fua  qmbtu  praffwandm 
tint,  osUndtnt;  9*  Dûputatio  de  par- 
fectittinta  atm'itaie  tUtUo  Oriandi ,  MU 
tjiid  tpeclan  qmà>€  numi&m  dirigm  J0- 
beat,  qui  pnettantem  tmivitaU emntilt- 
namritcompOfiluratilÇfJIfluieapatli- 
ca  absoluCe  et  miiaaait  Iradita  ;  Il  '  A^ 
tificiMm  conigendi  depravatat  eantiié- 
nas,  ut  ad  veritatem  quandatn  praxiMÊ 
revoceitbtr  t  repreAendetur  ibi  quonoH- 
dam  eodem  in  génère  temerUm*  dipra^ 
vantium  quod  eorrigere  tutpiciebant; 
12*  Aliquol  tami  telectanm  auttionMM 
quatuor,  quin^ue,  sex,  taptmn  et  otU 
voeibui  compositenwt,  n»c  aiUa»  unquâm 
exprestammi  1 3<  Ali^mot  lomi  nUit  ei  ■■ 
MOfiaquadammetAodOBXtiuUiithVfUh 
niia  tmfvitmt  dcrivatarum.  On  Toit  p*r 
k  date  de  l'épttre  dédicatoira  du  reowil 
d'Âvianut ,  adreaaée  an  nugijtrat  da  N*- 
ranberg ,  qne  cet  outnge  a  été  acbné  ■■ 
mm»  d'Mb^n  1588. 

ÂVICENNE  ,  ou  eorrcoteneat  EBN- 
SlNA(&>on-iLTnocau),naqaitran9S0, 
i  Afebanah ,  bon^  dépendant  de  Cb jna  t 
dont  wn  pire  était  genvemenr.  Arieinae 
aat  le  plu»  célébra  de*  mëdecio*  Arabe*' 
Il  commença  «e*  étndea  i  Bokbara  dé*  l'Ip 
decinq  an* ,  et  apprit  en  peu  da  terapt  1(* 
principe*  du  droit ,  le*  bdle«-l«ttT«*t  1* 
grammaire, at  tantôt  leibran^ee  de* e*c- 
naisianoe*  cultivée*  de  «on  teropi  :  U  Mé- 
decine fut  particolièroment  l'objet  de  •■ 
étnde*  ;  elle  devînt  la  tourea  d«  aa  ^dnt 
de  ta  finlune  et  de  •*•  malbmr* ,  car  Kib- 
moud ,  tilt  de  SébektégUTn ,  oanqnérat 
célèbre,  ayant  voulu  l'attirera  n  co^> 
et  Avicenne  ayant  lefnaé  da  tV  mdr*,  il 
fat  forcé  de  l'enfuir  du  royanme  de  Sa*" 
riimoà  il  Betranvtit,«t  d'errer  dacoatiét 
en  cintrée,  comUé  partent  d'bannm*  * 


îdbïCoOgIc 


AVI 

toujoiirt  pourtniri  par  !■ 
Muelw  TictoricoM  «t  I«  raMcntiment  àt 
lldiiiioad.  A  la  mortds  m  prince,  il  alla 
ft  If  paban ,  et  ila-Eddaulak  qui  y  r^ait 
la  combla  da  Uenfaiti ,  et  l'élen  à  la  di- 
fsIM  é»  viur.  Un  de  mi  «claret ,  qal 
vmilait  l'empinr  de«e*ricbe*Mi,  l'empoi- 
MwM  «*ec  une  forte  doM  d'opium  ,  ot  il 
meurat  en  1037  A  Hamadao ,  oa  U  avait 
Mmompagné  Aln-Kddaulafa.  A*ic«iiiie  a 
kaalKoop  éerit  nir  U  médecine,  la  mMa- 
pfay*i<|«i«  rt  la  philiMophie  ;  on  peut  Voir 
det  dJtaiti  nir  tw  onvragei  dana  lei  re- 
ChUi  de  biagraphiea  )  il  n'eat  mentionné 
ici  que  comme  anteur  d'un  Traité  de  mit' 
tique  en  laayae  arabe ,  qu'on  IrouTe  àaat 
plnaiaanbtbliotbèque*,  et  notamment  dani 
odUde  Layde.  T.  Cal.  Libr.  tant.  impr. 
tjmammiuuucr.Bibl.piM.Ludg.Balav., 
p.  453,  n**  1059  et  1060.  Le  titre  de  cet 
•■vrage  aat  (impleroeot  : 

Traité  âe  musique. 

ATILA  (nioMia  Lovia  virroaiA  n'  ), 
eompoeitenr  espagnol  qui  *  irait  vers  la  fin 
dn  16"  ûhdt ,  a  publié  un  ouvraf^e  de  «a 
«ompMition  nu  ce  titre  :  Moltcla  fetto- 
mmlotlujaiuiici^nconuiuutisanelorum, 
quatuor f  quimfue ,  tex  cl  oelo  vocibu»  , 
aonw,  1585. 

AVILES  (lunuBi.  LEITAH  DE),  oon- 
pomtenr  portngtii,  né  à  Portaligre,  fut 
mabra  de  chapelle  A  Granada  Tcrs  1625. 
On  troore  l'indication  deplaaieDr*  meaiea 
mannaoritea  de  ta  rampotition  à  huit  d  A 
taiae  toîi,  dana  la  Catalogne  de  la  biblio- 
thc^nn  dn  roi  de  Portugal  (  y^jr.  aniai 
«M^ado ,  mu.  Lusit.,  t.  3 ,  p.  294). 

ATI30N(ciiBiB*),  mosicien  anglaia, 
ipM  l'on  croit  être  né  A  Newcattle,  oà  il 
enorça  la  prcléwion  dnrant  lente  ta  rie. 
La  ISjoidet  1736,  il  fut  nommé  orga- 
aiate  de  l'églbe  de  St.  Jean  de  celle  ville; 
■MM  •«  moi*  d'octobre  anÎTant  il  quitta 
mU«  place  rt  dnint  srganiatc  de  Saint- 


AVI 


Itf 


Nicidai.  En  1748,  l'orgoe  ^e  6t.  Jaan 
ayant  «igé  dei  rtparation*  qui  rnrentat- 
timéet  160  livrai  iterling ,  A  vison  offrit  d« 
donner  100  livret  pour  cet  objet ,  A  la  con- 
ditloD  qu'il  leraït  nommé  organlilc  ponr 
toute  ta  vie ,  avec  det  appointetnent  de  20 
livret ,  et  qu'il  aurait  le  droit  de  te  faire 
remplacer  ;  ton  oflVe  fut  acceptée ,  et  l'un 
dg  tet  filt ,  nommé  Charles ,  fut  ton  sup> 
pléant.  En  1752 ,  il  publia  :  An  ttsaj  on 
musical  expr«ttion ,  London  ,in-I2(Bt> 
tai  tnr  l'eapreteion  raniicale).  La  teeonde 
édition  parut  1  Londrei  en  1753  ,  iii-8*^ 
avecdei  cbongement  et  quelque!  addition!, 
entre  autret  une  Lettre  à  l'auteur  sur  la 
musique  des  anciens,  qu'on  sait  malni»> 
liant  avoir  été  écrite  par  le  docteur  Jortjn. 
Aviton  Mutient,  dant  toa  ouvrage,  qiM 
Harcelle  et  Gemlniaiiî  tont  tupérieur*  A 
Handel  :  assertion  fort  ettraordinaire ,  ait 
moini  qnant  an  tecond ,  et  qni  devait  dé* 
plaire  beaucoup  en  Angleterre  j  auHi  pamU 
il  dam  U  même  année  un  petit  écrit  Inti* 
tnlé !  Femarks  on  M,  Avisons essajr (Mt 
musical  expression,  dant  lequel  il  att 
traité  d'ignorant,  qui  a  eu  betoin  d'en* 
ployer  la  plume  d'autmi  pour  écrire  ion 
livre.  Oncroit  en  effet  queledoeteorBrown 
et  Hason  l'aidèrent  dant  la  rédaction  da 
aon  essai.  Ces  remarque*  sar  l'onvraga 
d' A  vison  sont  du  doclenr  Uayet,  profeC' 
■eur  de  musique  A  OiTord.  Aviion  fit  nna 
réplique  i  cet  remarque*  qui  fut  ÎDléréa 
dans  la  leconda  édition.  La  tnitiéflie  ■ 
été  publiée  k  Londre*  en  1775 ,  in-S'. 

Aviton  avait  été  élève  de  Geminiani, 
qui  coniervB  todjourt  beaucoup  d'eatime 
pour  lui,  et  qai  alla  même  le  viriler  A 
Newcaiitle.  La  prédilection  qn'il  avait  ponr 
le  ityle  de  ton  maître  le  lui  fit  adopter 
eiclusivement  dans  te*  propre*  comptai' 
tiont ,  qui  contittcnt  en  deui  œuvrât  de 
tonatei  pour  piano ,  avoc  acoompagnenmit 
de  deni  violon* ,  et  quarenla-quatre  «)»- 
certM  pour  virien.  Il  publia  par  sonterip» 
tionleaPtaDmctdeHaToella.aveedesparo* 
les  anglaisée.  Aviton  mourut  *  Newcastle, 
le  10  mai  1770,  et  eut  pour  « 


îdbïCoOgIc 


148 


AYR 


comme  oifuiîtte  de  St.  Nicelu,  «m  filt 
Édooard ,  qai  mourut  en  1776;  wn  autre 
fils, Chérie*,  qni  lai  soc4;édadanaIa  place 
d'organiile  de  St.  Jean,  donna  u  démit- 
lion  en  1777. 

ATONDÂNO  (riBuz-AMToiiti},  Wo- 
linîite  et  compouteur,  ne  A  Naplct  an 
commencement  da  1  S"'  liicle ,  ett  conna 
par  deni  opérui  1'  Berenkt  et  II  monda 
neUa  Luna,  un  oratorio  intitulé,  Gioa, 
n  di  Giuda,  doute  sonates  pour  violon 
et  ba$te,  op.  1,  Amtterdam,  1732,  et 
quelque*  duoi  de  violon  et  bane ,  graf  et 
en  AUeroagne  et  k  Parit. 

ATOSANI  (oipio),  ors"nitle à  Tia- 
dan«,  petite  ville  du  Mantonan,  vert  le 
milieu  du  17»uèele,  a  publié  ;  l*tfe«M 
a  tre  voci,  Tenite,  l&45i  2°  Satmi  « 
compiita  concerta  a  cirujoe  iioci, 

AXT  (piiDiaic-ikHDiL),  né  i  Stadt- 
Um,  en  168i,  fut  d'abord  chanteur  i 
XiBnigtéeTeri  1713,  et  ensuiU  (en  1719} 
k  Frankenhaaien,  où  il  mourut  en  1745. 
Oa  publié  tout  le  titre  A' Année  musicale, 
nn  onvre  de  vingt-cinq  feuillet  pour  le 

ATRTON  (■dmohd),  docteur  en  moti- 
que ,  naquit  en  1 734 ,  i  Itipan  dam  le  du- 
ché dTork ,  où  ton  père  eierçait  la  ma- 
gittratnre.  Destiné  par  lei  parent  à  la 
carriÈrc  eccléùattique ,  il  fut  placéau  col- 
lège du  lieu  de  ta  naitiance ,  où  il  pana 
cinq  année*  j  mai*  ayant  montré  de  grande* 
diipotition*  pour  la  mutique ,  on  le  confia 
■DI  ioin*  du  docteur  Narei,  alors  orga- 
nitte  k  la  cathédrale  d'TorIc.  Il  était  en- 
core fort  jeune  loraqa'il  fnt  nommé  orga- 
ni*te  et  recteur  du  chœur  de  Southwell. 
il  résida  plusieort  annéet  daui  ce  lieu,  et 
a*y  maria  i  une  femme  de  bonne  famille , 
qui  le  rendit  père  de  quùue  enfant.  En 
1764 ,  il  te  rendit  i  Londres  où  il  venait 
d'être  appelé  comme  muiicien  de  la  cha- 
pelle royale.  Peu  de  tempi  aprèt  on  le 
nomma  looi-maEtre  de  chant  à  la  cathé- 
drale de  Saint-Paul.  Eu  1780,  il  devint 
mattredes  enfant  delà  chapelle  royale,  et 
qnatrcaniaprèt  l'uniTertité  de  Cambrigc  lui 


AZk 

conféra  lei  degré*  de  docteur  en  mutique. 
En  1764  il  fnt  l'un  det  directeur*  de  la 
commémoration  de  Handel.  Il  te  retira  de 
1*  chapelle  royale  et  de  tout  te*  antie* 
emplai*enie05,etmoumteol808.  Se* 
re*tet  furent  dépoté*  k  l'abbaye  de  Weit- 
mînitcr.  Le  docteur  Ayrton  a  écrit  bean- 
ccnp  de  muiique  d'églite  qui  n'eeteuinne 
qu'en  Angleterre.  Un  de  ici  filt,  homme 
d'esprit  et  de  beaucoup  d'inatmction  paM* 
pour  avoir  été  le  rédacteur  principal  da 
journal  de  musique  connu  tout  le  nom  de 
lAe  Sarmonicon,  qui  a  commencé  k  pa- 
raître en  1823 ,  et  qui  a  fini  dans  le  court 
de  l'année  1833. 

AZAiiS(riBau-mciiiTH),néenl743 
i  Ladem,  village  du  Languedoc ,  prit  dt 
Carcationne ,.  entra  de  très  bonne  beote, 
Gomma,  enfant  de  chtenr ,  i  la  cathédralt 
de  cette  ville.  Vert  l'Age  de  quinie  ans,  il 
fat  placé  à  Aucb,  comme  loni-maltre  da 
mutique,  dant  l'église  métropolitaine.  A 
vingt  ant,  on  le  choisit  pour  diriger  nn 
concert  d'artistes  et  d'amateun  qui  venait 
de  s'établir  à  Marseille.  Deux  ant  aprtt ,  il 
vintA  Parii.fil  exécuter  plutieurt  motetsau 
concert  spirituel,  reçut  de*  contei]*deGo*> 
tec  et  *e  lia  d'amitié  avec  l'abbé  KouMcr. 
I.e  collège  deSortxe  «'élevait  à  cette  époque; 
Gosiec ,  i  qui  le  directeur  de  cet  étahlitie- 
ment  avait  demandé  nn  maître  de  mun- 
que ,  lui  adressa  Auut  qni ,  avant  de  te 
rendre  k  sa  deitination ,  t'arrêta  qnelqMt 
moit  A  Toulouse ,  où  il  ëpooia  H"*  Lépine. 
fille  d'un  facteur  d'orgue ,  célèbre  dant  le 
midi  de  la  France.  Fixé  à  Soréie,  Aiûi  y 
passa  dii-sept  ans.  En  1783,  il  quitta  ce 
lieu  pour  se  rendre  A  Touloute,  où  il  con- 
tinua de  se  livrer  A  l'enseignement  et  i  U 
composition  de  la  musique  d'églite.  11  ett 
mort  dans  cette  viUe,  en  1796,  Agé  de  53 
ans.  En  1776,  il  avait  publié  nne  Méthode 
de  musique  sur  un  nouveau  plan,  à  l'itMgt 
det  élèves  de  l'école  militaire,  in-12.  U 
a  fait  paraître  autti ,  en  1780  ,  doute  to- 
nales pour  le  violoncelle,  tix  duos  pour 
le  même  instrument,  et  tix  triât  pour 
denziiolont  etbatac.  Outiecet  ouvrages, 


\ 


îdbïCoogIc 


a  a  Uiud  m  manucrit  on  p«aà  nombre  liqne.  D#jA  il  avait  jet^  gnelqnet-niMt  de 

de  mené*  et  de  meteU  dont  «on  fili  a  perda  cei  idées  dan*  le  grand  oavnge  qai  rient 

le*  partition!  pendant  la  premitre  rérola-  d'être  cité;  nwit  depuis  lortilleoradonné 

ttonfrançaiM.  beaaconppltu  dedéreloppenienldaiisiuM 

AZAiS  (ruui-BVÀCiNTBi),  fils  dn  fri-  lérie  de  lettres  qn'il  a  adressées  an  rédac- 

cédmt,  est  né  i  Sorte,  te  l"'Qiars  1766.  tenr  delà  Jteuuemufiea^jetqni  ont  paru 

Admis  dam  l'école  militaire  decetterille,  dans  les  n**  37,  38,  40,  42,  46  rt  49 

il  y  fit  de  bonne*  études;  pais  il  entra  dans  (1651)  sons  le  titre  X Acoustique foTtda- 

la  congrégation  de  la  doctrine  chrétienne  mentale.  La  théorie  exposée  dans  ces  let- 

^'il  abandonna  ponrderentrseerétairede  ties  n'a  rien  de  commun  avec  celle  de* 

ïéréqne  d'Oleron.  D'abord  partisan  de  la  physiciens  :  elle  est  tonte  d'invention. 

TéToIntîon  de  1769  ,  M.  Auus  en  fut  ai'  H.  Aiaïs  pose  en  principe  que  l'effet  d« 

nûte  l'nne  de*  TÏctimes.  Condamné  k  la  la  mnsiqne  composée  dans  divers  aystème* 

déportation  par  le  tribunal  d'Albj ,  après  dépend  du  rapport  de  cet  systimes  aveo 

le*    événemen*   dn   16   fractidor,  il  fut  l'organisation  de  ceux  qni  en  écontent  le* 

•bligé  de  se  cacber  ;  ce  fat  dans  l'hospice  prodaits  ;  il  en  donne  poor  prenre  l'ennnî 

des  Scenrsdela  charitédeTartiesqn'ilalIa  que  ferait  naître  anjonrd'hai  nn  opéra  de 

chercher  nn  asile.  11  parait  qne  dans  la  Lolli  ou  de  Campra ,  tandis  que  cette  mn- 

iditude  de  cette  maison ,  ses  méditations  siqne  excitait  l'enthousiasme  des  Français 

le  condnisirent  i  poser  les  bases  dn  S^s-  an  temps  de  Lonis  XIV  ;  il  n'faésito  point 

fème  uniwertel  qni  depoii  lors  lui  a  pro'  à  déclarer  qne  la  rantjqae  de  Rossini  qui 

curéuDeéclitante renommée.  Devenn libre  nons  canse  anjourd'hoi  d'agréable*  sansa- 

par  la  réforme  du  jugement  rendu  contre  tions  n'aaraient  pu  seulement  été  san* 

lut,  il  se  retira  iBagnières  pour  se  livrer  charme  pour  les  contemporains  deCampra 

à  la  rédaction  de  son  lystime.  Vers  1805,  on  de  Lnlli,  mais  qu'elle  lear  aurait  même 

il  vint  i  Paris  oà  il  essaya  l'effet  de  ses  semblé  insupportable.  Sans  contester  ce* 

idées  sur  le  public  par  nnonvrage  intitulé:  uiertiaus,  on  voit  qne  M.  Aiaïs  a  pria 

Essai  sur  le  monde  .-il  avait  alors  pris  de  l'effet  de  l'éducation  pour  celui  de  l'oi^a. 

quarante  ans.  Cette  première  publication  nisation;  car  il  est  certain  que  les  Françait 

lui  fut  ntile  et  lui  procnn  snccessivement  n'étaient  pas  autrement  organisés  an  dix- 

les  emplois  de  professeord'Iiistoire  et  de géo.  septième  siècle  qu'ils  le  sont  anjonrd'hai. 

graphie  an  prytannée  de  Saint-Cyr,  d'io-  D'ailleurs  il  n'est  pu  vrai  qne  toute  mnsi- 

spectenr  de  la  librairie  i  Avignon  et  cnsnite  que  du  dix-septième  siècle  soit  insnppor- 

i  Nancy ,  puis  enfin  de  rectenr  de  l'aca-  table  à  des  oreilles  du  dii-neaviéme  ;  pins 

demie  de  cette  dernière  ville,  en  1815.  La  d'nn  essai  fait  de  nos  jours  ont  pronvé  le 

seconde  restauration  le  prira  de  cet  cm-  contraire. 

ploi.  Depuis  lors  retiré  i  Paris ,  où  il  con-         En  aconstiqne  M.  Auù  commence  par 

tinneses  recherches  sur  l'application  deses  nier  que  le  son  soit  le  produit  de  l'air  vi- 

priocipes  de  philosophie ,  H.  Aiaïs  a  pris  brant ,  et  il  élève  d'assa  juste*  difficulté* 

part  ani  débats  politiques  par  la  publieo-  contre  cette  théorie  de  tons  les  physiciens, 

tiou  de  plosieors  brochures.  Jusque  li ,  rien  de  mieux,  car  la  différence 

II  n'est  point  de  l'objet  de  ce  diction-  des  timbres  et  la  diversité  de*  iatonatian* 

naire  de  faire  l'analyse  des  principes  de  la  qui  se  propagent  i  la  fois  dans  l'air  et  qui 

yérilé  universelle  que  H.  Aiâïs  a  exposés  aboutissent  concurremment  A  l'oreille  dosi- 

dans  sou  Cours  de  philosophie  générale,  nent  beancoap  de  prcdwbilité  i  l'eiistenot 

qni  parut  A  Paris,  en  1824,  8  vol.  ia-8*;  de  la  matière  du  ion  dans  les  corps.  Mal- 

jeneveuxconsidérerici  ses  idées  qnedans  heureusement  H.  Auiïs  ajoute  que  «le* 

Iran  rapport!  btcc  l'acoustique  et  la  mu-  ■  divers  sons  prodniu  en  mtuK  temps  *e 


îdbïCoOgIc 


IM 


AZA 


■  cMnUiMnt,  NiJpaKDtiddiinantpaTlear 

■  MmbinuMB  naiiUDc*  i  dei  mm»  doih 

■  TMtut.  Qm  poarrait-oa  enleodra  (dit-îl) 

■  par  dM  ribrationi  tirieaam  qui  m  omn- 

■  Untrmient ,  w  tëparsnient ,  donntraient 
«  naitMDU  i  dM  TÎbntioDi  nouTelle*  ?  ■ 
Ob  ne  Mit  ca  que  c'ot  qu'un  (on  produit 
ptrd'antrM  (oniqoi  ncombiBant,  Miépt- 
i«nti«lc.;ile*t*raiteml)libleqiiell.  Auï* 
entend  par  11  lesaccordi  ;  maii  na  accord 
■'«•t  point  un  MO  ;  c'rat  nne  rénnion  da 


An  rMta ,  ce  n'ctt  pai  11  Icplna  enrienii 
b  Tojdi  Selon  la  doctrine  de  la  yirité 
univertalU,  nne  force  uniTerielle  d'ei- 
panaion  produit nneprojectionrnyDnnanta 
de  fluides ianores,Inmineni ou électriqoea 
en  raieon  de  ta  nature  du  corp*.  Tout 
cotpi  do  natore  et  de  dimenaiona  qoelcon* 
<(nea  ert  ettentiellement ,  coiHtamnient 
pénâtré  de  cette  iôreo ,  qui  tfnraille  aant 
ce**a  A  étendre  indéfiniment  bon  de  lui- 
ménetoDleM  lubetance.  Cette  extennen 
Indéfinie,  dont  l'effet  in^ritable,  ai  elle 
M  rencontrait  paa  d'obftaclea,  aarait  la 
diewlntien  rapide ,  initantanéc ,  oelta  et- 
teniien  indéfinie  eit  modérée,  retardée, 
balancée  à  l'égard  de  cbaqne  corp«,  par 
Teipaniiini  éf^lcment  indéfinie  de  toua 
les  corps  qui  l'an  rira  nneot  ;  i  l'égard  du 
Hoide  aonore,  lorequ'an  coi^  est  élasti- 
que, c'eit-l-dire  loreqn'il  est  constitué  de 
mentira  i  ponroir  sans  se  briser,  réagir 
contre  nne  perentsion  ■ccidenlelle ,  il  sa 
preate  d'abord  sarlui-ménie,  ilseoondeuse 
■n  gré  de  cette  percusiioa  dis  le  second 
iartant  ;  il  se  dilate  an  d^ré  méote  où  il 
Tient  d'être  condensé;  par  cette  dilatation 
eTpBnsife,)Iegilfnrles  corps  enrironnans 
qui ,  par  lenr  etpansion  coalisée ,  lui  ont 
donné  sa  deniilé  habitnelle  ;  il  tend  t  lea 
écarter:  moisceoi'Ci,  qui  sont  élastiques 
comme  lui ,  réagissent  i  lenr  tour  contre 
sa  r^otioD,  se  mndenieat ,  proroquent  de 
sapartoDedilatationDonrelIeqaesait  nne 
noarelle  condensaiion....  En  nn  mot,  oe 
corps  élastique  est  soumis ,  par  la  seul  acte 
d'UM  percaiHOB  iut«iitaBée,  i  une  vi- 


AZP 

brmtion  «ontinoa,  o'est4*dire  k  une  allar* 
native  de  condeoiation  et  de  dilatatioa. 

Les  corollairet  de  cette  tbéorie  sont  b- 
oi)es  A  déduire;  mais  M.  Ata'is  a  em  de- 
voir lenr  donner  beanoonpd'aitansiondiiia 
les  six  lettres  qu'il  a  insérées  sot  le  mtee 
sQJet  dans  la  JlMwe  nouieuh.  Dm  d«e 
choses  les  plui  curietuet  de  oesdérdepptt- 
rotns  est  l'idée  de  globules  qui  l'échappent 
des  oorps  sonorat  à  chaque  ribratieu  pou 
arriver  jusqu't  l'oreille  ponr  se  mettre  en 
équilibra  avec  les  globnles  qu'ellv-iDirtM 
exhale  lorsqu'elle  ribra.  Il  eapliqne  aneiiit* 
comment  1rs  rapports  aridimétjqnea  dea 
globoira  produits  par  plnsienr*  sana  don-' 
nent  la  seniatien  dt  oonsonnanM  oa  de 
dissonance.  A  toutes  nos  hypotUeea ,  il  ■• 
manque  que  la  démoastration  f  mais  k  l'air 
de  conviction  qui  régtw  dans  le  lainage  da 
11.  Aials,  il  est  facile  de  voir  que  lea  dé< 
moastrations  n'ajouteraient  rien  ana  filartda 
dont  son  esprit  est  illuminé. 

AZOtAftfil  (FUNfois),  maître  de  cbn- 
pclleé  Malte,  vers  1«  milieu  dn  16»slèclef 
a  écrit  beaucoup  demuaique  d'église^  mais 
il  est  pin*  connu  pu-  un  traité  de  compo* 
(itîon  qu'il  publia  «i  17dO  sons  ce  titre  i 
//  miaico  pratico.  Framerj  an  a  desiaé 
nne  traduction  française  intitulée  t  L» 
taïuiciem  pratique,  om  Uçoitt  qui  eondui' 
tent  let  éihve*  dans  l'art  du  contr^uAU, 
en  leur  enseignant  la  maitiirt  d»  com>> 
poser  eorrectemtnt  toute  eqtiee  da  nic- 
tit/ue,  Paris,  Leduc,  17S6,  deox  volumet 
in-S",  l'un  de  teite,  l'autre  d'eiemptai. 
C'est  un  ouvrage  nédiocra,  où  le*  euoi- 
ples  sont  faiblement  conçus  et  mal  écrits, 
H.  Choron  en  a  donné  une  édition  pins 
commode,  dan*  laquelle  il  a  intcroallé  kt 
exemples  au  milieu  du  texte,  Paris,  18U, 

AZPlLÇnETA(MA>Tt]t  d'),  surnommé 
Ifiuiarrus,  juriaeonsulte  fameux,  prélre 
et  chanoine  régulier  de  l'ordre  de  saint 
Angnstin ,  de  la  rangrégatien  de  Bonee- 
vaui,  naquit  à  Verasoin,  dans  la  Navarre, 
en  U91,  et  monrut  1  Borna  en  1586. 
Parmi  set  ttomLieitt  écrit*  est  nn  traité  A 


îdbïCoOgIc 


AZZ 

mutie»  et  cantu  Jigurato ,  qu'on  trouTe 
d«D*  Iti  deux  éditinna  de  te*  anTm  im- 
prim^i  LjMi,  1597, et  Venise,  1602, 
tii  Toi,  ia-M.  On  a  4aui  i^imprim^  A 
flame,  en  1783 ,  dd  petit  oorrage  de  m 
cocnpo*ition  intitalé  :  Il  SUenxio  neces- 
tario  netl'  altare,  nel  coro  ed  alln 
laoghi,  oveticanUmoidiviniu^Ki, 

ÂZZARITI  (...),  profeueur  de  musique 
k  Naplet ,  l'ett  fait  connaître  par  un  ou- 
m^  intitulé  :  Elemenli  pratisi  di  nui' 
iiea,  Naplet,  Trani,  1819,  iii-8<>. 

AZZIA  (àlex&hdbe  d'),  né  i  Naplet, 
mi  1765,  fut  attaché  en  qualité  de  poète 
ttadvctenr  de  libretU,  au  théâtre  italien 
établi  i  Pari),  eu  Van  ix,  par  M>'<  Hontan- 
*ier.  On  a  de  lui  :  Sur  le  rétablissement 
du  tMdlre  JBoaffbn  italien  à  Paru,  Paris, 
1801,  deux  feuilla  ia-&'.  D'AuiaMtmort 
i  Ptrit,  en  1604.  Cm  lui  qui  avait  été 
en  Italie  pour  y  raMemUer  la  tnrape  qui 


AZZ 


101 


prodniiit  une  si  i 
Matrimtmio  Segrelo  .-  on  y  remarqnait 
H*°  Strinauccbi ,  Nouari  et  Hafianelli , 
alors  te  meilleur  booSé  de  l'Italie. 

AZZOLINODlBKaKAaDINOOELLA 
ClAJA  (lidbkht),  chsTalier  de  l'ordre  da 
Saint-étienne ,  né  à  Sienne,  le  21  mù 
1671 ,  ae  distingua  comme  organiste,  et 
fut  un  très  bon  compositeur  ponr  l'église. 
A  ces  talens  il  joignit  le  mérite  d'être  le 
plus  habile  conairucteur  d'orgue*  qu'il  y 
eût  de  ton  temps  en  Italie.  Son  plus  bel 
ODTrage  est  l'orgue  qu'il  acheva,  en  1733, 
ponrt'églisedeschenliersdeSaiot-Etieiine 
de  Pige,  înstramenl  magnifique  qni  excite 
encor«  l'admiration  des  connaissenn.  Cet 
orgue  a  quatre  claviers  et  plu*  de  cent  re- 
gistre*, dont  quelque«-uns  sont  de  l'inven- 
tion d'Anolino.  On  ignore  l'époque  de  la 
mort  de  cet  artiste. 


îdbïCoOgIc 


Di„i,„db,G(5oglc 


,db,G(5oglc 


,db,G(5oglc 


buuacllj:;». 
heline,  cans  et  compagnie. 

iimiuiB,  LuiitiiB  n  roRDun. 
1837 


D„fe,db,G(5oglc 


,db,G(5oglc 


AVERTISSEMENT. 


Di„i,„db,G(5oglc 


~i,c=i,,CoOQ 


,db,G(5oglc 


,db,G(5oglc 


AVERTISSEMENT. 


Quels  que  soient  les  soios  donnés  h  an  ouvrage  tel  que  celui-ci, 
pendant  l'impression,  il  est  impossible  qu'il  ne  s'y  trouve  pas  quel- 
qaea  lacunes  :  les  unes,  parce  que  les  artistes  mettent  de  la  négli- 
geoce  à  fournir  les  renseignemens  qui  leur  sont  demandés  sur  leur 
personne  et  leurs  travaux  ;  les  autres ,  parce  que  n'ayant  pu  trouver 
de  matériaux  snffisans  pour  rectifier  des  erreurs  trop  souvent  répé- 
(éci,  l'auteur  est  obligé  de  continuer  ses  recherches  et  de  renvoyer 
certains  articles  à  un  supplément. 

La  Biogra^ie  universelle  des  Musiciens  aura  donc  un  supplément; 
inconvénient  inévitable  des  dictionnaires  historiqnes.  Ce  supplé- 
ment sera  de  peu  d'étendue,  et  tout  porte  Jt  croire  qu'il  n'augmentera 
pas  le  nombre  de  volumes  annoncés. 

Je  saisis  l'occasion  de  cet  avertissement  pour  renouveler  l'invita- 
lioD  que  j'ai  faite  plusieurs  fois  aux  artistes  connus  par  des  publi- 
cations, de  vouloir  bien  me  faire  parvenir  dans  le  plus  bref  délai 
les  docnmens  nécessaires  pour  la  rédaction  des  articles  qui  les 
concernent.  Les  points  sur  lesquels  je  désire  être  éclairé  sont 
ceux-ci  : 

I     1"  Les  noms  et  prénoms  ; 

I     2»  Le  lieu  et  la  date  précise  de  la  naissance; 


îdbïCoogIc 


TM  AVERTISSBHENT. 

50  Les  écoles  où  Ton  a  étudié  l'art  ;  le  nom  des  maîtres  qui  ont 
dirigé  les  études; 

4<*  Les  places  qn'oD  occupe  ou  qu'où  a  occupées.  Les  époques 
où  on  y  a  été  appelé  ; 

5c  Les  ouvrages  publiés  ou  iuédits;  les  dates  et  les  lieux  de  leur 
pnblicatioD  ou  de  leur  composîtiou. 

Les  paquets  contenant  les  xenseigaeaiens  derront  être  remis 
cachetés  avec  la  suscription  :  à  M.  F&is.  maStre  de  ehapeSe  du  roi 
des  Belges,  à  Paris,  chez  H.  Michel,  agent  général  des  auteors, 
rue  neuve  Saint-Marc ,  n"  i,  ou  adressés  an  Conservatoire  royal  de 
Musique  de  Bruxelles. 

Pour  ritalie.lespaquets  seront  remisa  Milan,  chez  H.  Biccordi, 
éditeur  de  mnsique;  pour  l'Allemagne,  chez  HM.  Schott  fils,  à 
Mayenee. 

'Je  prie  aussi  les  Musiciens  érudits  de  vouloir  bien  me  faire  con- 
naître les  erreurs  on  omissions  qu'ils  remarqueront  dans  mon  livre. 
Leurs  noms  seront  mentionnés  aux  rectifications  du  supplément. 


îdbïCoogIc 


BIOGRAPHIE 


UNIVERSELLE 


DES   MUSICIENS. 


B&ASE  (  FESDisiND  ) ,  pianiste  et  com- 
poiitenr,  né  le  13  iTril  1800  â  Hendcleer, 
prit  de  Halbersladt ,  a  ea  paar  maîtres  de 
piano  et  de  eompositian ,  Qummel  et 
Fr.  Schneider.  11  a  d'abord  rempli  les 
fonctioiu  d'arganitte  et  de  dïrectenr  du 
cbœnr,  k  l'église  principale  de  Hallwrstadt. 

Dans  ces  derniers  temps  il  s'est  fiié  à 
Wolfenbiittel. 

On  a  pnblié  de  sa  composition  :  1°  Sii 
chansons  allemandes,  op.  1.  Leipsiclc, 
Breitliopf  et  HKrtel.  2°  Six  polonaises  pour 
le  piano,  op.  Z.lbid.  3°  I"RondeaapoDr 
le  piano  mêlé  d'na  thème  de  CherubiDÏ , 
op.  3.  Berlin,  Trantwein.  i"  Grandes 
Tariations  lai  an  thfme  original,  op.  i. 
Hayence ,  Schott.  5°  Sept  chansons  alle- 
mandes ponr  voix  de  soprano,  op.  5. 
Berlin ,  Trautireio.  6°  Grande  sonate 
p(mrlepiBno,op.  6.  Leip$ick,Br.  et  Hecf- 
tel.  7°  Odeon,  recneil  de  nonvelles  com- 
positions  pour  le  piano.  1°'  volnme.  'Wol- 
fenbiittel,  Hartmann.  2"  sol. Ibid.  8»  Va- 
riations et  rondo  sur  l'air  allemand  : 
JVocA  tinmal  die  Schcene-Gegend,  op.  9. 
Ibid.  9»  .Amusement  ponr  le  piano, 
op.  10.  Ibid.  10°  Donie  walscs,  op.  11. 
Leipsick  ,  Ilofmeister.  11°  Sonatine  , 
op.  12.  Wolfenbiittel ,  Hartmann. 

BABBI  (  chmstofbe)  ,  maître  des  con- 
certs de  VÉlecteoT  de  Sue ,  naquit  à  Cé- 


line en  1748.  Il  étndia  le  violon  tons 
Paul  Alberghi,  élèïe  de  Twtini;  ce  fot 
en  1780  qu'il  entra  an  service  de  l'Élec- 
teur. 11  a  composé  des  concertos  ponr  la 
violon,  des  symphonies  poor  l'église  et  l.t 
chambre ,  des  qoatuors ,  des  dnot  ponr  lu, 
Qûte,  et  nne  cantate  ponr  le  claTccin,  pn- 
bUée  k  Dresde  en  1789. 

BABBI  (gbscorio)  ,  né  aussi  i  Césène, 
éuit,  fers  1740,  un  des  premiers  ténors 
de  l'Italie.  En  1755,  il  fnt  engagé  ponr 
le  théâtre  de  Lisbonne,  et  il  Ini  fnt  pajù 
pour  deai  années  d'appointemens  24,000 
crosades  (132,000  francs.)  BeUré  dans 
sa  ville  natale  en  1777 ,  il  y  est  mort  dans 
an  flge  avancé.  Babbi  excellait  dans  le 
chant  expressif. 

6ABB1NI  { MiTTEo ),  l'nn  des  premierg 
ténors  de  l'Italie ,  naqnit  i  Bologne ,  dans 
la  seconde  moitié  dn  dii-haitième  siècle. 
En  1785,  il  éuit  engagé  an  théAtre  de 
Vienne;  qnalreans  après  il  chantait  i  ce- 
lai de  Venise,  et  dans  le  carnaval  de  1792  , 
■1  ent  beancoap  de  snccès  sur  le  théitra 
niyal  de  Berlin,  dans  l'opéra  S^ieui  in- 
titulé il  Dario.  Après  avoir  paui  prit  ds 
dix  années  dans  let  prindpalet  villes  de 
l'Europe,  il  retourna  en  Italie  et  chanta  k 
Hilan,  au  caniaval  de  1602,  dans  l'opéra 
de  Niccoliai  /  Manlii  et  dans  /  MisUti 
£^eiuûu,  deHayr.  Pende  temps  après,  il  te 
1 


îdbïCoogIc 


2  BA6 

retira  àa  thfitre.  On  croit  qu'il  lit  encore. 
BABELL  (wi-i>tiH)  )  Sh  d'un  moticien 
qni  joDÛt  da  bouon  aa  théAtra  de  Dnuy- 
I.aue,  naquit  Ter*  1690.  Il  leçut  la  pn- 
nièret  leçons  de  maiiqae  de  aon  père ,  et 
deriat  eninile  élèTe  de  Handel.  Matheaon 
Assure  qu'il  iorpatBa  son  maître  comme  or- 
jjauiste.Stm  mdritelefit  hommtr  organiste 
«le  l'églis*  d«  All-dalIoirÉ  (Bretd-Stnet) , 
et  musicien  particulier  de  Georf[es  I*'. 
Sni  premier  essai  dans  l'art  d'fcrire  con- 
■iata  en  levons  d«  claTOcia  sur  les  airs  de 
Pyrrhus  et  de  qnelqnes  autres  opéras  de 
Handel.  Les  pièces  de  clavecin  qu'il  fît  sur 
les  airs  du  Binaldo  sont  excellentes,  et  si 
dilBciles  que  p«n  de  personnes  ont  pu  le* 
jouer  après  lui.  Ses  antres  compositions 
fiobiisteat  en  :  t'  Doute  tolosptfur  Violon 
OU  hmdbois  I  1'  Douse  salos  pùur^fldte 
aUeiHattde  ou  hautbob , o^.  2;5*6Con- 
terlos  pour  des  petites  Jldlei  et  des  vio- 
tons.  ÉabeUmonmt jeune, en l^SîjOj'ant 
Iwanconp  abrégé  tes  jonn  ^  lott  Inteul- 

BABNIGG  (AVTOiHk),  iti  i  TmU 
le  10  novembre  1794 ,  en  ce  moment  pre- 
mier ténor  an  tbéitre  royal  de  Ortsde. 
Jl  a  reçu  son  instruction  musicale  dans 
l'écola  de  Vienne  j  malbenreusement  ce 
fut  dans  un  temps  0&  l'art  du  chant  était 
enseigné  en  Allemagne  d'une  manière 
fort  imparfaite,  et  lorsque  les  habile*  clian- 
tenrs  de  lltalie  ne  t'étaient  point  encore 
fait  entendre  dans  la  capitale  de  l'Antriclie. 
Se  U  vient  qne  Sabnigg  s'est  tonjour*  fait 
remarquer  par  la  beauté  singolière  de  sa 
voix  plutdt  que  par  la  pureté  de  «a  mise 
de  voix  et  de  sa  vocalisation.  Depuis  quel- 
ques années  une  altération  sensible  se  fait 
sentir  dan*  son  organe,  et  l'on  doitanjonr- 
d'bni  considérer  sa  carrière  comme  ter- 
minée.   ^ 

TJoa  Sonate  i  quatre  mains  pour  le  piano 
a  été  gravée  à  Viemie  sous  la  nom  d« 
Babnigg. 

BACCEUt(,  ...),  musicien  italHm, 
TÏnl  en  France  au  mois  de  juillet  1766^ 
avec  sa  femme  ipxi  venait  d'être  engagée 


BAC 

par  Colatio  ponr  jouer  les  premièrei  amou- 
reuse* à  la  comédie  italienne.  En  1770, 
il  écrivit  la  mu*ique  d'nn  opéra  comique 
deCailLava,  intitnlé  le  Nouveau  Marié, 
ou  les  Importuns.  Cette  musique  fut  god- 
tée.  En  1779,  le*  pièces  italiennes  ajwit 
été  abandonnées ,  Baccelli  retonma  en 
Italie  avM  sa  femme  i  on  IgnOr*  ce  ç[n'Q 
•st  devenu  depuis  ce  temps, 

BACCHINI  (BiiroiT),  savant  littérateur 
et  religieux  bénédictin ,  naquit  à  San  D«- 
nino,  dans  l'eut  de  Parme,  le51  aoAt  1651. 
n  fit  ses  études  à  Parme ,  et  entra  dans 
l'ordre  de  S.-Benott ,  en  1668.  Ayant  élé 
nommé  secrétaire  de  l'abbé  de  S.-Benott, 
i  Ferrare ,  il  alla  successivement  avec  cet 
abbé  i  Venise,  à  Plaisance  et  à  Pavie.  De 
Mour  à  Parme ,  il  te  lîtrs  ateo  ardeur  i 
des  études  sérieuses ,  et  apprit  le  grec  Ct 
rhébreu.  Ce  ftit  peu  de  temps  «pris  qall 
oommença  lepnblicatioii  dajdnrnalcouiK 
soQs  Is  nom  de  Gûihiafe  (Ai*  LeOenOi 
^llatla.  Il  mourut  à  Bologne  le  1"  sep- 
tembre 1721 ,  âgé  de  70  ans.  il  était  de 
presque  tontes  les  académie*  d'Italie,  rt 
prenait  dans  celle  des  Arcade*  le  nonl 
i'Sreho  Panormio.  On  trouve  si  Tk, 
écrite  par  lul-ibéme,  en  latin,  tome  M 
du  Giomale  de'  Letterutt,  année  1723. 
Parmi  Kt  nombreux  ouvrages,  oïl  rtlIMr- 
qne  le  suivant  :  SUtronimJiguris  ai  dif- 
J'erentid...obsislri romani  e^glemcom- 
numieatam  dissertalio,  Bologne,  1691 , 
in-i".  Cette  dissertation  ne  fut  tirée  qui 
50  exemplaires,  et  l'autear  en  envoya  un 
à  Jacques  Tollin*,  qni  la  fit  réimprimer 
i  Utrecbt,  en  1696,  in-i",  avec  des  notes 
et  une  petite  dissertation  snr  leméme  siyet. 
Le  titra  de  cette  seconde  édition  est  :  De 
sisiriSf  eorumaue  Jîguris  ac  diffèreittid' 
Forkel  dit  {jihgeoieine  LiHeratur  der 
Musit,  f.  86)  qne  la  dissertation  ia 
Bacebini  fut  d'abord  écrite  en  italien ,  et 
que  Tollius  la  traduisit  en  latin.  Elle  tété 
insérée  par  GrteTios  dans  son  Th*saMtvt 
aiUiquitatum  romanorum ,  t.  6,  p.  iOf, 
et  par  Ugolini  dans  le  Tikesaunu  anti- 
tjuitabtnt  tacraruBi,  i.  32.  lietraviU  (fc 


îdbïCoOgIc 


BAC 
fimwliiAI  UisM  bMucUnp  i  déltrfer ,  tntm» 
aODi  le  rat)|>ort  de  l'^adition.  Quant  i  It 
partie  mnileale ,  tout  y  est  raperficiel  i 
riateac  n'y  enUttdtit  rien. 

BiCCHICS ,  mmominé  tè  vieux,  éctl- 
Tain  gttc,  aateur  d'un  ttaité  db  itaïui- 
qne.  On  ignore  qnel  fat  le  lien  de  ••  naii- 
«ance  et  eu  qnd  tetHpe  il  rtcnt;  on  uil 
Mulebient  ^n'il  ëcrivit  pottérienrtmeut  t 
niwraaqne,  car  il  le  nomme,  alnil  qUË  Di- 
djme,  dans  la  définition  du  riijthue.  L'on* 
THge  de  Bacchiiu  tat  au  dialogne  êor  U 
mtuî^e,  ihtittild  Bi'nyaW  tn/i  firim*ît 
{InrrotbatioH  à  la  htiu^be).  Cett  une 
s«rte  de  ntannet,  pu  interrogationi  et  rf- 
pODNS ,  qui  lemble  avoir  été  dettini  É  dei 
«eules  poblIqQei.  De  ton*  lea  litres  lor  la 
mujlqne  qoa  la  Grecs  nott»  ont  laiuél,  <w 
lai-ti  est  le  meidi  pNtentieniement  ai- 
Tant,  fct  c'eit  le  teol  qu'on  peut  «ansidi^rer 
MUme  un  Inité  de  mntiqoe  pratiqne^ 
La  qWMtioni  ùmt  poiCa  BTec  uettetC ,  et 
iKs  totales  sont  en  général  orartes  et 
prfclsu. 

On  tlvnte  IVibvnige  de  Bacchins  th  mai 
uuiCTlt  dàu  presque  tontes  1h  gtandei 
bIbllothftqdH  de  l'Kurtpe  :  dam  la  tibtio- 
tiieqaé  royale  de  PiHs  il  y  en  h  sona  les 
bnmJTM  2456, 2458,2460,  in-Ibl.,  2532, 
itx-i' ,  3027 ,  in-fol.  Le  teite  de  Baccbini 
fut  pobllS  pour  U  premitre  foil  par  le 
P.  Mersenne,  dons  ses  QtuÉstiones  txleàer- 
rfmatnGenesim {tarit,  1623,  in-fol.), 
btt  Ton  est  fart  étonné  de  la  troUTer.Dai»  la 
mfane  année,  P.  Sorel,  célèbre  idipriffleur 
âeParit,en  donna  une  Tenion  latitaeenon 
jtcUtrolnineîli-8*,  qnitat  de»entt  fort  rare. 
Ou  ttoUTe  une  Ibrt  mantaise  traduction 
fïinçaiie  dn  même  atfngn  dans  le  Traité 
de  l'HûtUtonie  tm&trstUe  que  ttersenné 
àphbUéi  Paris,  eb  1627(1  Tol.in-Bo); 
HtU  h  p«hldooyilie  du  sieur  tk  Sermes. 
■tibomlus  a  iuaéré  le  teite  de  Bacchtos 
dans  m  collection  des  CeriTaiti»  £tecs  sut 
là  iHosl^de  l^MftçuK!  Himica  auetoni 
teptem.  Amsuhdamî,  1632,  în-4«, 
S  toi.),  et  l'a  accompagné  d'une  nouvelle 
vertion  latine  et  de  notes.  Dant  ta  pré- 


BAG  3 

face  qui  I  d  mise  en  t^e  de  eet  ontra^  da 
Baccbius ,  il  parle  d'un  manuscrit  de  Sca-' 
liger  qui  contenait  nb  fragment  de  cet  au- 
teur, considéré  par  Ini  comme  inédit ,  et 
qu'il  promettait  de  publier  Hteo  nn  traité 
dn  rfiytltmé)  égnlement  inédit,  d'un  auteur 
grec  inconnu  '•  Remarqiion*  en  passant 
qu'il  était  aiseï  aingalier  qne  Ueibomioa 
edl  remis  i  tan  antre  temps  la  publication 
de  la  aeconde  partie  de  l'enTrage  dont  il 
donnait  albri  la  pramièrej  car  oa  qu'il  ap- 
pdait  m^ti%imia  n'était  en  rè^té  qu» 
la  seconda  partie  Ida  oa  mima  euTragei 
An  surplosi  Heibomîus  n'a  pat  tenu  sa 
parole  {  le  ft«gment  de  Baecbiul  A\  pas 
été  mit  anjouT)  etit  en  a  été  de  même  da 
trsJt<  anonymh  da  Hiythme  mnslcalt 
Depuis  l'époque  où  le  laTint  critiqoe  écri-* 
tuil,  le  ntaURScrit  de  Scaliger  unit  pesié 
dans  la  céltbre  biUiotbèqne  de  MeemunD, 
et  il  était  retté  ignora  de  tout  le  m<«de, 
pendant  cent  saixaiUe-l£x  atit,  Iwsqu'en 
1624  eehe  biBliodièqne  fbt  mise  t»  tenta 
publique  I  J'acqnilitien  dn  minnscrit  grc* 
fhtlîite  pat  nu  Anglais;  *M^  sait  ofe  qu'il 
est  détenu  depnik  ce  temps. 

HeoreUsemetat,  parmi  la*  maailsoriU  de 
UUbUoUièque  tvyikle  de  Paris  quieenticB- 
nttt  le  traité  de  musique  da  BaecUna ,  il 
en  eH  un,  coté  2458,  in-ibl.  «  qni  renferme 
Il  seconde  partie  de  cet  outnge,  et  qû 
pomettra  qnelqbe  jour  de  donner  ananon- 
telle  édition  oomplète  de  l'mùne  da  eet 
antentt  La  icaoude  partie  doot  il  s'agit 
occupe  dana  ce  manuscrit  six  pages  is-Mt 

le  ne  tenutnenl  pu  cet  article  hana 
ftire  MHnirqaet  qu'il  était  pen  enct  de 
dire,  eomibelleibodiliu,  qnsoettt  SMonde 
partie  êUit  absblttmeut  inCdltOt  car  h 
ntaurtise  traduetion  frtnçkitt  dB  Tttt- 
tenné  a  le  mérite  dttn  compUiei  tl  «at 
trdsemUnbte  que  bé  moine  t  eu  oénttua- 
lance  do  manuscrit  i>A  U  i  tM  U  sHoude 
partie  de  l'ttbttage  de  fiaCeUttl  paatMn- 
reinent  à  la  publicatlM  dn  texte  gne  ^*il 


nratdarlijUimtitl 


■nauto  di  M.  Vwn 


îdbï  Google 


4  BAC 

a  faîte  dam  k»  Qoestions  snr  la  Genèse. 
PerMone  n'a  remarqaé  cette  difFérence  en- 
tre la  traduction  de  HerMone  et  le  texte 
pnblid  par  Hcibomitu  ;  Laborde  leol  a  ea 
conoaissance  de  cette  tradactkui. 

BACCI  (piBBBWACQirEs),néiP<ro<ue, 
Tsra  le  milieu  do  dii-septième  siècle,  a 
composé  la  musique  d'an  opéra  inlttulé 
jibigaiî,  reprëBenté  à  Città  délia  Pieve, 
CD  1691.  Le  style  de  Bacci  a  de  l'élégance, 
pour  le  temps  où  il  écrirait.  On  trouTe 
A»aaYAbigialMaù.i(pensaaquest'hora), 
gui  est  d'une  remarquable  beauté. 

BACCI  {douisiqui),  mort  le  27  jan- 
vier 1549 ,  à  Crémone ,  sa  patrie,  fat  l'im 
des  plus  grands  chanteurs  de  son  siècle. 
Loaig  Cantelli,  cité  par  Arisi  (Cremon. 
Letter.,  t.  11,  p.  451),  dit  de  loi  : 
Dominiciu  Baccus,  quo  aller  nonJuU 
pnettantior  ciere  viros,  turbamtjue 
aecendere  eantu,  et  ad  magis  graphies 
acribendum,  o£itt,etc. 

BACCIONI  (josbfh),  l'on  dei  hait 
membres  ordinaires  de  la  section  masicale, 
dans  la  classe  des  beaux-arts  de  la  société 
italienne  des  sciences,  belles-lettres  et  art*, 
et  l'on  des  maîtres  de  chapelle  du  collège 
Au  professeurs  de  ransiqne  de  Florence, 
DaqaildanscetteTÎUe,  eul763.  Il  a  beau- 
coup travaillé  pour  l'église ,  et  ses  compo- 
sitions sont  estimées;  elles  sont  restées 
mannsorites  ,  suivant  l'usage  d'Italie, 
En  1 S07,  il  a  publié  à  Florence  nu  Traité 
de  l'art  du  chant,  qui  «  eu  beaoqpup  de 


BACCUSI  (biftoltte), moine iUlien, 
du  16™*  siècle ,  fîit  maitre  de  chapelle  de 
la  cathédrale  de  Vérone,  vers  1590.  Cer- 
retto  assnre  tpi'ii  composait  déjà  en  1550. 
Je  crois  qna  c'est  une  erreur.  Baccosi  fut 
Tin  des'premiers  musiciens  qui,  pçnr  sou- 
tenir les  Toix  dans  la  musique  d'église,  y 
joignît  des  instraraens  qui  jouaient  i  Vu* 
niasondes  voix.  Lee  ouvrages  dans  lesquels 
ïlaintroduit  cette  uonieanté  sont  intitulés: 
1"  HippoljrtiBaccusii ,  eccl.  cath.  Fera- 
nsp  musicœ  magistri,  missa  1res  tum  viva 
voce,  tum  omni  inslrumentorwn  génère 


BAC 
cantalu  accoinodatissima ,  atm  oeUr 
■vocibus.  Faiel.ap,  Ricciardam  jimadi- 
num,  1596.  2°  Hippol.  Baceusii,  eccl. 
cath.  VeroRCE  rmuices  prtufecli  PsalitU 
omnes  quia  S.  Rom.  ecclesiainsolenmi- 
tatibus  advesperoî  decarUari  salent  cum 
duobus  magnificat,  tum  viva  voce,  tum 
amnis  instramentonim  génère  cantalu 
accamodatissimi,  cum  octo  vocibus,  ruine 
prinuan  in  lucem  editi,  Venet. ,  ap.  EiC' 
ciard.  Amadinum,  1597.  Les  autres  pro- 
duction) de  Baccnsi ,  sont  ;  1"  Madrigali 
a  sei  voci,  lib.  I  et  II ,  Venise,  1604  (ce 
sont  de*  réimpressions);  lib.  III,  Ibid., 
1579,  in-4oi  lib.  IV,  1587;  2-  MadH- 
gali  a  tre  voci,  lib.  1,  Venise,  1594; 
lib.  II,  ibid.,  1597;  3°  Moletti  a  cinque, 
seie  ottovoci,  Ibid.,'1585,'m-i'';i'  JHesse 
a  quatlro  voci,  Ibid.,  1587  j  5°  Messe  a 
cinque,  sei  e  otto  voci,  Ibid.,  1589; 
G'Salmi  spezzali  a  quattro  voci,  Ibid., 
1594;  7"  Salmia  cinque  voci,Ibid.,1602. 
Le  P.  Martini  cite  un  recueil  de  motets 
(Saggiojbndam.  pral,  di  contrap.,  p,  74, 
t.2),  dédiés  Pales  trina,  par  plusieurs  con- 
trapnntistes,  au  nombre  desquels  se  trouve 
Baccnsi;  ce  recueil  a  été  publié,  en  1592. 
Lnclcner  a  aussi  donné  quelques  morceanc 
de  ce  musicien  dans  ses  Mutetce  sacra,  qui 
ont  paru  en  1590;  enfin  on  connaît  encoro 
de  Baccuai  ;  Begulte  spirilualis  melodite, 
seu  Liber  spirilualium,  caniionum , 
Anvers,  1617,  Je  crois  que  c'est  nne 
deoiièm  e  édition  -On  trouve  quelques  pièces 
de  Baccusi  dans  le  recneû  publié  par 
André  Pevernage,  sons  le  titre  de  ifnri 
monia  céleste  di  diuersi  eccellentissimi 
musici  (Anvers,  Pierre  Phalèse,  1595, 
iQ-4° ,  obi .  ) ,  dans  la  Sjrmpkania  Ange- 
lica,  collection  publiée  par  Hubert  Wael- 
rant  (Anvers,  Pierre  Fhalèse  et  Jean  Bel- 
lero,  1594,  in-4« ,  obi.) ,  dan» la  Afe/<KÛ« 
Ofympica ,  recueillie  par  Pierre  Phillips, 
musicien  anglais  (Anvers ,  mêmes  éditeurs 
et  même  année) ,  dans//  Trionfa  di  Don, 
r«caeil  de  Hadrigani  publié  A  Venise,  pat 
Gnrdane,cn  1592,etàAnveri,parPhalèse, 
en  1596,  dans  le  Paradiso  musicale  di 


îdbïCoOgIc 


BAC 


e  cansoru  a  citufue  vott 
(ADven,  Pierre  Phalèse,  1596,  in-i') ,  et 
daiu  pltuienrs  autrei  recaeîlt  da  mâme 
Senre. 

BACFAHE  (viUKTiN),  latbiste  dn 
IG"*  lièck,  né  en  Hongrie,  a  polilié  : 
1*  Tabidalure  4u  luth;  i"  Harmonia: 
Truuicte  m  luum  testudinis.  Cracovie, 
3565,  in-i^.  U  «e  paorrait  que  ce  miuicien 
SAl  le  pire  da  foivaDt,  liien  que  let  nomi 
(aient  termia£i  de  manière  diiFérente, 

BÂCFART  (jiin),  célèbre  joaeor  de 
lotb,  naquit  en  Hongrie,  &  la  fin  da 
16"  uède.Betardaiiuéré quelques  pièces 
de  (a  corapoNtion  dam  ion  Thésaurus 
harmonieux ,  publié  en  1603.  Lea  ëréne- 
jnenidela  fie  de  cet  artiste  «mtioconnna. 

BACH ,  nom  d'une  famille  Olnstre  dans 
l'histoire  de  la  mntiqne,  de  laquelle  sont 
•ortis,  pendant  pris  de  deui  cents  ans,  une 
ibnle  d'artistes  du  premier  ordre.  Il  n'y  a 
point  d'autre  exemple  d'une  réunion  de 
lacultfg  aussi  remarquables  dans  nne  leale 
famille.  Le  chef  de  celle-ci,  nomme  Weit 
Bacb,  fut  d'aliord  boulanger  à  Presboarg. 
Force  deaortîr  de  cette  fille,  vers  le  milieu 
da  16™'  siècle,  i  cause  de  la  religion  pro- 
testante qu'il  professait ,  il  se  retira  dans 
nn  Tillage  de  Saie-Gotba ,  appelé  Wech- 
mar,  et  s'y  fit  meunier.  Là,  il  se  délassait 
en  cbantaut  et  s'accompagnaut  avec  nne 
^tare.  Il  avait  deux  fils,  auxquels  il 
communiqua  son  godt  pour  la  musique, 
et  qui  commencèrent  cette  suite  non  inter* 
rompue  de  mnaiciens  du  même  nom  qui 
inondèrent  la  Tharinge,  la  Saxe  et  la 
Franconie,  pendant  près  de  deui  siècles. 
Tous  furent  oucbantreade  paroisses, on  or- 
ganistes,ou  cequ'onappelleen  Allemagne 
musicieru  de  ville.  Lorsque ,  devenus 
trop  nombreux  pour  vivre  rapprochés,  les 
membre*  de  cette  famille  se  furent  disperséi 
dans  les  contrées  dont  je  viens  de  parler, 
ils  convinrent  de  se  réunir  nne  fois  cbaque 
année,  à  jour  fixe,  afin  de  conserver  entre 
eux  une  sorte  de  lien  patriarcal  ;  les  lieux 
choisis  pour  ces  réunions  forent  Erfurt, 
Eitenach  ou  Âriutadt.  Cet  usAgc  se  per- 


BAC 


rs  le  milieu  du  IS''*  siècle, 
:  l'on  vit  juaqu'A  cent  vingt 


pétaajnsqnei 
et  plusieun  f( 

musiciens  du  nom  d6  Bach  réunis  au 
même  endroit.  Leurs  (livertissemens ,  pen- 
dant tout  le  temps  que  durait  leur  réunion, 
consistaient  nniquement  en  exercices  de 
musique.  Ils  débutaient  par  nu  hymne  reli- 
gieux cbanté  en  chœur,  après  quoi  ils  pre- 
naient pourtbémesdes  chansons  populaires, 
comiques  ou  licencieuses ,  et  les  va- 
riaient en  improvisant ,  à  quatre ,  cinq  et 
six  parties.  Ht  donnaient  A  ces  improvisa- 
tions le  nom  de  Quolibets.  Plusieurs  per- 
sonnes les  ont  considérées  comme  l'origine 
des  opéras  allemands  ;  mais  les  quolibets 
sont  beaucoup  plus  anciens  que  la  première 
rénnion  des  Bach ,  car  le  D.  Porlul  en 
possédait  nne  collection  imprimée  i  Vienne, 
en  1542.  Un  autre  trait  caraclëristique  de 
cette  famille  remarquable  est  l'usage  qui 
s'y  était  introduit  de  rassembler  en  collec- 
tion les  compositions  de  chacun  de  set 
membres }  cela  s'appelait  les  Archives  des 
Bach.  Charles-Philippe-Emmanuel  Bach, 
possédait  cette  intéressante  collection  vert 
la  fin  du  IS-^o  siècle.  Ellea  passé,  en  1790, 
dans  la  possession  de  H.  Georges  Pcdchau, 
amateur  i  Berlin,  On  trouve  une  généalogie 
complète  des  Bach  dans  l'ouvrage  de 
Eorabinsky  intitulé  :  Beschreibwtg  der 
Kœnigl.  Ungariscken  Haupt-Prey  und 
Kreenungstada  Presburg.  (  Description 
de  Presbonrg,  capitale  de  la  Hongrie), 
t.  1 ,  p.  3.  L'arbre  généalogique,  a  été 
aussi  publié  dans  le  n»  12  dé  la  Gtielte 
musicale  de  Leipsick ,  année  1623. 

BACH  (huis),  fils  aine  de  Weit  Bach, 
fut  musicien  et  fabricant  de  tapis  à  Wech- 
mar.  Il  mourut  en  1626,  laissant  trois  fils, 
Jean,  Christophe  et  Henri ,  qui  furent  des 
musiciens  habiles.  On  ignore  quels  furent 
les  prénoms ,  les  fonctions  et  la  pottérilé 
dn  second  fils  de  Weit  Bach. 

BACH  (juir),  fil*  atné  de  Haut  Bach 
de  Wechmar,  naquit  dan*  cette  ville, 
en  1604.  Aprit  avoir  terminé  tei  études 
musicales  sous  la  direction  de  son  père,  il 
fut  appelé  à  Erfurt ,  oik  il  fat  employé 


îdbï  Ci  oog  le 


e  BAC 

comme  moiielm  ia  iiu»t.  Ba  1664  g  il 
^îtta  Erfm^  pour  tller  l'établir  k  Galha. 
Qaelqmu  compotiliont  qu'il  a  laiudat  ta 
manotcrit  donnent  una  bante  idte  de  ton 
mérite,  nenttroîa  filinomniéi  Jean-Chré- 
tien ,  3tKa.-Ègide  et  Jmd- Nicolas,  qnl 
furent  aimi  de*  tnnricieni  diitiag^ét. 
Jean  Bach  monrat  en  1673,  i  l'âge  At 
69  ans. 

BACH  (cHKisTom) ,  deouème  fila  de 
Bans  Baeli  àa  Waolimar ,  naquit  en  crtta 
ville  en  ]6)S.  Aimi  qne  loa  frère  aîné ,  il 
te^nt  de  ion  pèrg  tonte  «on  initractiDn 
mmicalej  mi  Âade*  terminée!,  il  alla  le 
iîier  è  Eiienacb,  oà  il  obtint  IVisploi  de 
tHusiciem  de  eour  et  de  ville.  Organlate 
dirtingné ,  il  a  laiuë  qnel^et  pièces  ponr 
1  orgue  qui  existent  dans  les  arcbiTei  det 
Bach,  Il  monmt  en  1661 ,  laiuant  trois  fils, 
nommés  Georges-Ctudstophe ,  Jean-Âm- 
bniise  et  Jean-Christophe. 

BACH(Biirai),troiattmeflls  de  Jean  Baeli 
ds  Wechmar ,  et  petit<fi)s  de  Weit  Bach , 
naquit  i  VechmaT,  le  16  septembre  1615. 
8on  père  loi  enid^a  les  premiers  principe! 
de  la  mnsi^ne,  et  l'envoya  ensnila  ecm- 
pléler  Mn  instruction  à  £rhrt ,  cfaei  son 
oncle  Jean  Bach  l'abé.  Bn  1641 ,  il  fiit 
nommé  eiganiste  à  l'église  d'Arnatadt. 
Le  comte  de  Schwarabonrg-Amstadt, 
ckarmédestalensdDJeaneBacfa  , l'envoya 
en  Italie,  poar  qu'il  s'y  perfectionnAt,  et  sa 
chargea  de  la  dépense.  Apria  avoir  passé 
deux  ans  dans  cette  contrée,  il  rerint  à 
Amstadt,  où  il  reprit  sa  place  d'organiste, 
qu'il  occupa  pendant  cinquante  aru.  Il  eut 
le  plaisir  de  voir ,  avant  de  mourir ,  ses 
deux  fils  (Jtan-Cbrigtophe  et  Jean-Michel) , 
plusieurs  petit8-fila,et  vi  ngt-hni  t  arrière-pe- 
tits-fila,cultÎTanttons  la  musique  arec  plus 
on  moins  de  snccii.  11  mourut  à  Arnstadt, 
le  16  jniUet  1692,  Agé  de  77  ans.  Les 
compositions  de  ce  musicien  consistent  en 
piieei  d'orgue  et  en  musique  aimple  ponr 
dea  cantiques  ;  ellea  sont  restées  en  mann- 
■crit. 

BACH  (jBiir-^iDs),  deniième  fils  de 
Jean  Bach  d'Errurt,  né  «n  1645,  «accéda, 


BAC 

en  qualité  de  mnsieien  du  sénat  d'Bcfurt, 
à  son  pire,  lorsqqa  oclui-ci  altas'itablir  ^ 
Gotha.  Il  devint  aussi  par  la  saite  orgaaiit* 
de  l'église  de  Saint-Michel ,  i  Erfurt.  ]1  ^ 
laissé  quelques  oompositkms  pour  l'église, 
eonservéei  dans  Us  àrohif e*  des  Baoh. 

BACH  (aaoïiau-cinuTotBs) ,  fils  doé 
de  Christophe,  «t  patit-fils  de  Hans  Btd, 
naquit  à  Bisenfcb  en  1643.  Ses  étude!  ter- 
minées, il  obtintla  plaoa  de  chantre  et  dt 
compositeur  à  Sohneinfurt.  Im  arebiTM 
des  Bach  contiennent  un  motet  allemind 
de  sa  composition  snr  le  texte  i  SùAe  WM 
AiM  und  LieUiek,  etc. ,  ponr  deux  tenait 
et  basée,  aree  accompagnement  d'wi  vi>- 
Ion ,  trois  violée  da  gtimia  et  bosse.  11 
mourut  en  1697,  laissant  trois  filt ,  Jeta- 
Valentîn ,  Jean-Cbrétien  et  Jean-Geoiftt. 

BACH  (jxiH-Àniaoux) ,  £b  Aa  Christo- 
pbe ,  naquit  i  Eisanach  en  1645 ,  et  ana- 
oéda  b  son  pire  dans  la  charge  de  moai- 
cien  de  eour  et  de  ville  au  même  lieo. 
n  avait  un  frère  junieaa  (  Jean-Christa- 
phe),  mnsioien  de  coar  i  Acnatadl, 
avec  lequel  il  ayait  tant  do  restemblanei 
que  leurs  femme»  mimes  ne  pouvaient  Ici 
distinguer  que  par  la  ooalanr  des  vélemsnb. 
Leur  voii,  leurs  gestes,  leur  hnmenr,  Isu 
style  en  musique ,  tout  dtait  ahiDlQmeat 
semblable.  Ils  avaient  l*nn  pc^r  l'intsa 
l'amitié  la  plus  tendre.  Si  l'un  d*  dem 
était  malade ,  l'autre  éprouvait  bientAl  II 
même  mal  ;  enfin  ils  manmrent  4  tris  pan 
d'interrelle  l'on  de  l'autoe.  Ces  deni  frïrci 
eicitirent  l'étonnement  de  tous  cens  q«> 
les  connnrent.  Jean'Ambroiae  avait  aa 
talent  distingué  eomme  organiste  j  mais  sa 
gloire  la  plus  solide  est  d'avoir  denné  la 
jonr  à  l'immortel  Jean-Sâtaetien  Bach. 

Jean-Christophe  Bach ,  qu'il  ne  fant  pti 
confondre  «ven  le  fils  ataé  do  Henri,  fat  le 
troisiimefilsde  Christopbe,nBqnit  en  1 645, 
à  Bisenach,  et  mourut  i  Amsiadt  en  1694. 

BACH  (jxkN-CHaiSTOPna) ,  fila  aîné  de 
Henri,  fut  an  des  plos  grands  mnsioMM 
que  l'Allemagne  ait  produit*.  Il  naquît  I 
Arnstsdt  en  1643.  Si  l'on  s'en  rapporte  à 
l'oraison  funèbre  qne  J.-G.  Olearius  fit  de 


îdbïCoOgIc 


BAC 

Haui  Bubt  0  parait  qa'il  fit  la  hdI  miltM 
de  ta*  £]■  poiu  tout  oe  qui  concems  U  ma- 
ùija».  Aa  rMta ,  iMO-rCbrâtoplM  étudia 
la  pfinttpai  de  Ma  art  nte  la  plu  con- 
atante  applicaticm  jiuqa'i  l'iga  de  22  au, 
et  dirdoppa  lea  beareniea  facnltis  par  la 
travail  le  fini  obrtini.  En  1665 ,  il  fat 
■ppeU  A  Btunach  pour  y  osonpar  la  plaça 
d'orftaniite  da  la  oanr  et  de  U  ville.  Il  en 
vanplit  lo&nctioiujiuqD'àHiDart,^ 
ont  lieu  la  31  mm  1705 ,  o'ert4-dire  pen- 
dant tvcnta-Iiuit  aiu.  Dans  eat  intarvalla 
il  fit  de  hoat  mniicieiu  de  au  troii  fili , 
Jaui'Niaola*,  Jean-Chiiitoplie,  qoi  donna 
dfi  laçens  de  moiiqoe  i  E  trnrt,  Hatnbenrg , 
Batterdam  etenfin  en  Anglsterre  reril  731, 
at  Jeta-Sfiiéna ,  qui  monmt  en  1731 , 
à  MnlbanM,  où  il  ëtait  organiste  de  l'égliM 
de  Saint-BUîse.  I)  ent  anstî  on  qaatritma 
fili  tmaaai  JeaniHidiel ,   qni  moomt 

Laa  crairagei  de  Jean-Cbriitoplie  fiaeh, 
ndigoent  dan*  lenr  antaor  nn  talent  de 
piamier  ordre.  Original  daai  Kt  mdodiei, 
éntagiqne  et  pénétrant  par  wn  harmonie) 
il  «et  tnrtODt  remarquable  dan*  m  oon- 
•  Tocalai.  Lm  archÏTe*  dei  Bach 
notât  i  dôme  Toiz  qa'il  a 
éerît -rar  eaa  parole*  ;  St  Erhub  tkh  ew 
Jïra((;o*e*t  nn  norMan  de  la  plus  grando 
liaanté  ;  en  n'y  aperçoit  patl'embarra*  qui 
aambla  deroir  rétnlter  d'nn  ■■  grand  noni- 
kra  devoii.  Un  antre  molat,  éerit  en  1684, 
UBtient  aoaaî  de*  efiirt*  naaft  qtù  loi  ap- 
fartienneut.  ReiohaTdt  rit  A  Hainboni^  on 
morceau  de  mutiqns  d'églîae  i  cinq  voix , 
de  Jcao-Chriitoph*  Battb  ,  daté  de  1676  i 
il  n'en  parlait  qu'arec  admiration.  Le*  aa- 
iN*  ennage»  qn'on  oite  de  M  mniidot  r*- 
mavqnaUe  iont  :  1*  Un  motet  k  ringt^^en 
Taù  pou  la  ftta  de  taïnt  Miebal  ;  1*  Dn 
motet  i  hnit  Toii  en  d«QX  abonn,  écrit  en 
167};  5*  Un  motel  i  quatre  toiz,  eam- 
poaé  an  1691  ;  4*  Un  antre  motet  k  quatre 
TMI  ;  5*  Un  lolo  d'alto,  aree  aeeompagne- 
roent  d'an  violon ,  trai*  viole*  da  gamba 
et  batte  oODllnue. 

Comme  oi^anitU,  Jean-Christophe  Bach 


BAC  7 

était  n  raag  dei  plu  halûUt.  St«  daigla 
et  ia  tète  araiant  nne  ti  greada  fuilité  à 
traiter  l'barmiuts  pleine,  qu'il  ne  jonait 
guiie  qo'é  cinq  partie*  réelln.  Fo^l 
(dau  la  vie  da  J.-S.  Baab),  dit  qu'il  a 
vn  à  Hamboai|[  dei  pièeat  d'oagoe  de 
]can-Chri«taphe  qai  lot  ont  para  Itra 
de*  Hodile*  de  atjle  et  de  fbraa  barma- 
niqne.  B.-L.  GoÂar  piwiédnit  bnit  mw- 
eaaux  dn  mime  campo«iteu>  qui  taatU 
ttaient  en  préluda»  varié*  at  fqgné*  poos  dea 
eborals.  An  re*te,  Mi  tnmve  en  Allemagne 
nn  eue*  grapd  nombre  de  piioe*  qni  por> 
lent  le  nom  da  Jean-Chrittaphe  Baeh) 
mai*  il  ne  fiint  p»  la*  attribuer  l^èremeat 
à  eelni  qni  eit  l'objet  de  cet  article ,  eaa 
beancoap  de  membre*  de  oette  famillo 
ntraordinaire  de*  Baeh  ont  an  le*  mémee 
prénoms  i  outre  Jeaa-Chri«t^he,  fil*  da 
Cfariftophe  et  frère  jamaan  de  J*an-Am- 
brei«e,  il  y  a  ani  1"  JmW'Clmttofihe f 
daoïiime  £!■  de  celui  dont  il  l'agit  iei  ; 
2*  Jaan-Gimtopha,  fil*  de  Jean-Chriito* 
pbe,  etpetit-fil*  de  Chriftophe  (  né  Ml  168S, 
mort  en  1737  ),  S»  Jutat-Chruto^hé,  fila 
de  Jaan-AmhaoiM,  et  frbe  atoé  dn  &neiix 
Jean-Séba(tien,4'Jeini-C&rûtopA«,fil(do 
Jean  Égide,  et  petit>fili  de  Hani  Baeh  de 
Wacbmar  (ni enl685)  ;  5-  Jeam-CkfiHO' 
plu,  fili  de  Jean-Chrétien,  at  petit-fil*  da 
EaB*(Dén  1673, mort enl7S7);  6>Am. 
Ckrislopkê ,  fil*  dn  frire  aîné  de  Jean~ 
Sébastien,  7>JiMM-CAnfMpAa,deuiièraii 
fila  de  Jean-Sébagtien  j  '  6°  et  enfin  Jean . 
Chn*topha,fl]B  de  Jean-Nicolas  et  petits-fil* 
da  célèbre  Jean-Chrittapfae,  dont  il  vient 
d'être  parlé.  H.  P.  Naoe  a  ptÂlié  i  lidpaick, 
chei  Hofmeiiter ,  neuf  motets  en  oh<ear, 
delean-CfariitopheetdeJean-llichelBeeh. 
Ce*  motets,  divisé*  en  troi*  reeneil*  ont 
paru  tons  ce  titre  :  IX  MoleOenJbr  Sût- 
gechore.  Ils  fiint  pertie  d'âne  celleetioB 
de  musique  d'élite  de  diflirens  temps  et 
de  direr*  peuple*,  qui  avait  été  entreprise 
par  l'éditeor. 

BACH  (jEix-iacaEi),  demièroe  fil*  de 
Henri,  et  frire  dn  précédent,  fnt  organiste 
et  greffier  du  bailliage  de  Amte-Gsbren, 


îdbïCoOgIc 


8 


BAC 


daniU  prindpaniédeSclKiranboarg^Saii'- 
■lenhituen ,  pri*  de  la  forêt  de  Thnriage. 
Vatnme  ton  frère  Jean-Christopbe ,  il  fot 
eicellent  compoutear  de  muaiqae  d'fglUe. 
Iiei  «rchiTes  des  Bach  cootienneut  dÎTere 
motet!  de  u  compoiîtloQ,  dont  Toici  l'ia- 
dication  :  1°  Un  inolet  à  cinq  voix  lor  le 
texte  :  Jch  fVeiss  dois  mein  Erlteser 
(Jeaai)  que  mou  lauvnir,  etc.)  i  S*  Un  au- 
tre motet  pour  Mpnino,  arec  accompagoe- 
iDent  de  cinq  ioBtrammi  et  orgae,  snr 
ratparolea  :  Aehwie  tenhlich  }Vart,  etc.  ; 
3»  Un  trcûiime  motet  à  cinq  Toii,  com- 
posé en  1699  sur  ces  paroles  :  Dos  Blut 
Jesu  (Le  Hog  de  Jéaiu  ,  etc.)  ;  i»  Auft 
Losst  wu  der  Herra,  solo  de  contralto 
avec  accompagnement  de  quatre  instrn- 
inens,  5°  Nun  kab  ick  uberwunden 
(Je  triomphe,  etc.) ,  motet  i  boît  TOix  en 
deux  choMin,  cumposé  en  1679j  6*  Herr, 
JVenn  icknur  dickhabe,  etc.,  motet  i 
«ràfToii.E.-L.Gerber,  possédait  soiiaote- 
Aawt  préludes  fugues  pour  des  cantî- 
Hut»,  composés  par  Jeaa-Hichel  Bach} 
ilj  sont  passés,  depuis  la  mort  de  ce  biogra- 
jihe,  dans  la  bibliothèque  de  la  société  des 
amis  de  la  musique ,  k  Vienne.  Quelques 
motets  de  Jean-Hicbel  Bach,  ont  été  pu- 
lilié*  par  S.  Nane',  dans  le  recueil  dont  il 
a  été  question  dans  l'article  précédent. 
On  ignare  les  dates  précises  delà  naissance 
L-tde  lamortde  Jeau-HichelBach.  Une  de 
se*  filles  a  été  la  première  femme  de 
Jean-Sébaitim. 

Un  troisième  fils  de  Henri  Bach,  nommé 
Jtan  Glinther,  a  été  aussi  mosicieD,  mait, 
)ia  s'est  pas  éleré  ao-dessut  de  la  mé- 
diocrité. 

BACH  <)BiK-HicoLU),  fils  aîné  de 
Jean-Christopbe,  naquit  i  Eisenach , 
le  10  oclobre  1669.  En  1695,  il  fut  nommé 
ot^aniste  &  Jcna,  où  il  établit  une  fidiri- 
<|ite  de  clavecins.  Vers  la  fin  de  sa  vie,  il 
se  retira  dans  sa  ville  natale,  où  il  monrut 
en  1738.  Il  a  composé  des  suites  de 
pièces  ponr  l'orgne  et  ponr  le  clavecin  qoi 
prouvent  qu'il  avait  un  grand  talent  comme 
orgaaiftertwmmecompoûteQr.  En  1787, 


BAC 
il  se  trouvait  dans  ie  magasin  de  Breitkopf, 
i  Leipsick  ,  na  motet  Ms.  ft  deux  chceurs 
sur  le  texte  ;  Merk  ouf  mein  Hen,  etc., 
qai  était  l'ouvrage  de  ce  musicien.  Jean- 
Nicolas  Bacheutdeni  frères  qui  eiercèrrat 
aussi  la  profession  de  musicien  :  l'on, 
nommé  Jean-Christopbe,  demeura  d'abord 
i  Erfurt,  puis  à  Hambourg,  ensuite  i  Hot~ 
terdam  et  enfin  à  Londres ,  où  il  est  mort; 
l'autre ,  nommé  Jean-Frédéric ,  fot  orga- 
niste de  Saint-Biaise  à  Hiilbansra.  Un 
troisième  frère  de  Jean-Nicolas ,  nommé 
Jean-AIicbel ,   mourut  dans   son  enfance. 

BACH  (iBiN-BERNMD),  fils  d'Égide,  na- 
quit à  Erfurt,  le  23  novembre  1676. 11  fat 
d'abord  organiste  de  l'église  des  Négoûans 
dans  sa  ville  natale  j  de  là  il  passa  k  Hag- 
debonrg,  en  1699,  pour  y  remplir  les 
mêmes  fonctions  ;  enfin  ,  en  1703,  il  soo- 
céda  i  Jean-Christophe  Bacli,  dansb  place 
de  musicien  de  la  cour  et  dans  celle  d'or- 
ganiste de  l'église  Saint-Georges,  A  Eise- 
nach. H  est  mort  dans  cette  ville,  le 
11  juin  1749.  On  a  de  lui  d'excellens 
préludes  pour  des  cantiques  ,  et  de  bonnes 
ouvertures  dans  le  style  français  de  son 
temps.  Une  de  ces  ouvertures  A  cinq  par- 
ties se  conserve  dans  les  archives  des  Bacb. 
Une  fant  pas  confondre  ce  Jean-Bernard, 
avec  un  autre  Jean-Bernard  Bach,  orga- 
niste A  Ordruff,  qui  moumt  en  17i2,  et 
qui  Était  neveu  de  Jean-Sébastien ,  et  fils 
de  Jean -Christophe,  frère  a!né  de  ce  célébra 
compositcnr.  Adlung,  dit  de  celui-ci  qoe 
ses  ouvrages  sont  en  petit  nombre,  mai* 
qu'ils  sont  excellens. 

BACH  (jsiN-Louis),  né  en  1677,  fut 
maître  de  la  chapeUe  dn  duc  de  Saio-Hei- 
nungen,  et  mourut  en  1730.  C'était  un 
bon  compositeor,  comme  le  prouve  une 
cantate  d'église  de  sa  conipositim  s»''  '' 
texte  ;  Eswird  des  Berm  Tagkantmm, 
alteinDieb  înderNachl,  eU.,  pour  qua- 
tre voix,  deux  violons  et  basse;  elle  a  ét^ 
écrite  en  1710.  Dans  la  généalogie  des 
Bach ,  on  ne  B«t  A  quelle  branche  de 
cette  fiuuille  célèbre  ce  musicien  <pp»f- 
tient. 


îdbïCoOgIc 


BAC  BAC                      9 

■       BACH  (jbin-s^butieh)  ,  nn  des  pins  leva  mm  pitU.  11  ne  put  le  reeoiiTrer  qa'à 

pvnds  maaiciens  de  l'Allemagne,  et  peut-  ]■  mort  de  Jean-Chmtophe  qui  arrira  pea 

être  le  plus  grand  de  tous  ,  naquit  le  de  temps  aprè). 

21  mars   1685  à  Eiienach,  où  md  père,  Jean-Sébastien,  seToyant  abandonné  i 

Jean-Ambroise,  était  musicien  de  cour  et  loi-méme,  «e  rendit  i  Lunebonrg  avec  im 

de  ville.  Il  était  à  peine  âgé  de  dix  ans,  deseacamaradesd'étadenomméErdmann, 

^and  il  deriut  orphelin;  prifé  de  rei-  et  tous  deni  s'engagèrent  comme  choristes 

aonrces,  il  fat  obligé  de  chercher  nn  asile  i  l'église  de  Saint-Hichel  de  cetteTille,  et 

■après  de  son  frère  atné ,  Jean-Christophe  j  saivirent  le  coart  d'études  du  gymnase. 

Bach,  oi^niste  k  Ordruff ,  qni  Ini  donna  Tonrmeaté  du  désir  de  se  fortifier  sur  le 

les  premières  leçons  de  clavecin.  Son  heu-  ctaiecin  et  eor  l'orbe ,  le  jeune  Bach  n- 

reuse  organisation   pour   la   muEiqae   se  cherchait  avidement  les  oocasions  de  voir 

manifesta  bientdt,  et  la  rapidité  de  ses  pro-  et  d'entendre  tout  ce  qai  pouvait  hâter  ses 

grès  sai^ssa  tout  ce  qu'on  pouvait  espé-  progrès  dans  aon  art.  Plosieors  fois,  il  fit 

ler.  Ne  tronvant  pas  dans  la  Tsusique  le  voyage  de  Hambourg  poor  j  entendra 

qu'on   lui   faisait  étndin  de  difficultés  le  célèbre  organiste  J. -A.  Bnnken;  il  vi- 

qu'il  ne  pût  vaincre  en  peu  de  temps,  elle  sita  aussi  la  chapelle  du  duc  de  Celle  qui 

loi  devint  bientôt  insoflisante.  Les  com-  était  composée,  en  grande  partie,  d'artistes 

positenrs  les  pins  célèbres  de  ce  temps-là ,  français.  De  Lnnebourg  il  se  rendit  i  Wei- 

pourleclaTecin,éta)entFroberger,Fiscfaer,  mar,  où  il  devint  musicien  de  la  cour  en 

J.-G.  de   Kerl,  Pacbelbel,  Buxtehude,  1703,&l'âgededii-hnit  ans;  mais  l'ennui 

Brunhs,  Bœhm,  etc.  Le  jeune  Bach  avait  qu'il  éprouvait  d'être  obligé  de  jouer  du 

TCmarqué  certain  livre  qui  contenait  pin-  violon  à  l'orchestre  au  lieu  de  loucher  l'or- 

aieurt  pièces  de  ces  auteurs  et  que  ton  .  gue,  et  le  désir  qu'il  avait  de  cultiver  son 

frère  cachait  avec  soin  ;  sou  Instinct  mu-  talent  snr  ce  dernier  instrument ,  loi  firent 

sical  lai  en  avait  révélé  le  mérite;  mais  quitter  cette  place  dans  l'année  suivante, 

quelles  que  fussent  set  instances  auprès  de  pour  celle  d'organiste  de  la  nouvelle  église 

■on  frère  ponrqu'il  lui  prêtât  celivre,  elles  d'Amstadt. 

furent  toujours  sans  «accès.  l>e  désir  de  L'aisance  qne  lui  procura  ce  nouvel  em- 

poeséder  ce  trésor ,  devenu  pins  vïf  par  lo  ploi  le  mit  en  position  d'acquérir  les  on- 

refus  qa'il  éprouvait,  loi  suggéra  la  pen-  vrages  des  meilleors  organistes  ,  et  de  les 

•ée  de  chercher  i  se  le  procurer  par  la  étudier  soos  te  double  rapport  de  la  com- 

ruse.  L'objet  de  ses  souhaits  ardens  était  position  et  de  l'eiécution.  La  proiimité  où 

renfermé  dans  une  armoire,  fermée  seule-  ilétaitalorsdeLubeckledétermiuai  faire 

ment  par  une  porte  en  treillb  ;  les  maint  plusieurs  fois  À  pied  le  voyage  de  cette 

de  reniant  étaient  asseï  petites  pour  pas-  ville,  pour  y  entendre  le  fameux  oi^niste 

ser  i  travers  les  mailles  ;  il  parvint  à  rou-  Diétricht  Buxteliude ,  dont  il  admirait  les 

1er  le  livre,  qui  était  couvert  seulement  en  œuvres.  Lejeudece  grand  artiste  eut  pour 

|>apier,  et  à  le  tirer  dehors.  Bach  résolut  lui  tant  de  charme  qu'il  se  décida  à  passer 

alors  de  le  copier;  mais  ne  pouvant  j  tra-  secrètement  trois  maïs  â  Lnbeck  pour  y 

Tailler  que  la  unit  et  n'ayant  point  de  étudier  sa  manière.  DéjA  les  talens  de  Bach 

chandelle,  il  fut  obligé  de  le  faire  à  la  étaient  connus  et  le  faisaient  rechercher; 

clarté  de  la  lune,  et  il  s'écoula  près  de  plusieurs  villes  de  la  Saxe  et  du  Palatinat 

■ix  mois  avant  que  celte  pénible  tâche  tût  se  disputaient  sa  possession.  En  1707  ,  il 

remplie.  Enfin  il  était  en  possession  de  accepta  la  place  d'organiste  de  l'élise  de 

cette  eopîeqni  lui  avait  coûté  tant  de  peine,  Saint-Biaise  i  Miilhausea;  mais  ayant  fait 

rt  il  commençait  i  en  faire  usage  en  secret  un  voyage  à  Weimar ,  l'année  suivante , 

lorsque  son  frère  s'en  aperçut  et  la  lui  en-  pour  y  jouer  de  Voi^ue  devant  le  doc 


îdbïCoOgIc 


10  BiO 

Hinurti  «w  U]«qt  7  mm  m%  d'H^in-* 
tioa,  ^Uplw  4'o^m>ùtii  di  !■  cpuT  IiH 
lut  offerte  aor-le-champ.  Db  t«lt  incoit, 
Ipin  da  dirainnw  ib  M  l'unuior  df  l'^tv^ 
9t  du  tuiùlt  "S  ftUaient  qiia  racoraltra  rt 
qœ  lui  ftin  ditirar  d'attainiln  plut  prèi 
îa  U  iwrfKtian.  Oatr*  ie>  Andu  connue 
«igRBtm,  il  «Tait  «atrapni  da  grand*  if^- 
vau  po|iT  ^oqndrô  da  profaqdai  connait- 
tnaem  dut  rhasnoiua,  et  il  ioriMÎt  bwu- 
cayp  ipit  pttar  l'qrf  oa  ■  wit  ppur  J'ëgliw. 

$e«  efforts  fa»ai|t  Técompentvt  an  17X7 
par  M  BfliaiiMtîan  i  la  plaoa  da  maître  dea 
aMCFrttdndaadaNVeipaar,  Z«olian,hal)ib 
aagaBida  h  Balle  «t  maître  d>  Handal , 
ntoomt  van  cetia  époqos  :  m  plaoa  fat 
gfiàrta4B«eli;ilu£teDteiidra,  poQr  jw 
tifiar  la  aboîx  ^'on  avait  fait  de  lui  ;.Kiai* , 
par  dei  motift  qat  na  «ont  point  aonni^i  il 
n'aoMpta  pu  cette  plaw. 

3aui-Sâw«tiaa  Baoh  «rait  atteint  u 
tiento-dBauème  année;  wn  talent  était 
dani  tonte  »  Arc*,  et  l'illentgoe  retan-i 
tiiiait  dnbmit  de  eaa  mwè»,  loncpie  Lonia 
Vamband,  célébra  e^aiate  frauçai*,  alora 
exilé  de  Parii ,  arqva  i  Qntda  et  charma 
tMte  la  Mw  d'Angntta ,  roi  de  Pologne, 
par  aoQ  jeu  brillant  et  léger.  Le  roi  ofirit 
i  Mt  aatiil*  dat  appoinlomena  oomidiratilei 
PMT  le  déterminer  i  w  fiiw  i  Draadej 
nuii  Tolqmiar ,  maître  dea  ooncaru  de  la 
oonr,  qvi,  TiaiHmblalilaiRent  était  jalonz 
de  la  favanr  aaiuante  de  Warcbandi  et  qni 
oMinaiiiait  la  inpiriarité  de  Bach,  cençnt 
la  projet  d'établir  antre  eea  denz  artiataa 
«ne  lutta  dutt  le  rétnltat  devait  être  déi- 
afanligei»èrorganîtte£i«nfaii.  Il  invita 
done  Jean-Sébaitien  1  u  rendre  à  Uroida, 
et  aWpreaM  de  loi  procnrer  l'oocaiion 
d'eatandra  MircbaDd  an  «eoret.  Bach  ae 
rendit  joatioa  et  propoM  *ar-le-ohamp  nn 
défi  k  celui  qu'on  lui  prétantait  oomma  si 
radonteUe,  l'engageant  i  iaiproTiwr  nr 
let  thémaa  qna  Varcband  lai  prëwnteràit, 
k  la  eondition  qne  t'épreave  lerait  réoipro- 
qna.  Vareluiid  aaoepla  eatte  propoiîticn , 
et  le  lien  da  rendea-veai  fat  fixé,  avec 
l'agrément  dit  rot.  An  joar  convenu ,  une 


IrilUnta  iMi^té  «a  réunit  aim  U  ooipie 
Harahal,  niiniitre  d'éta^.  fiaoH  ne  «e  fit  pu 
attendre  { il  n'en  ft>t  pa*  de  ntéme  de  hb 
4nt«goniite.  Apria  nn  long  délai ,  ou  ea^ 
vaja  chet  Ini ,  et  l'en  apprit  avec  étonne^ 
ment  qu'il  était  parti  la  jour  même ,  hu 
prendre  congé  de  penonne,  Bach  joatdaoa 
MoI  et  improiÎM  loog-tempi,  anr  lei  tUi 
met  qu'il  avait  eatenda  traiter  par  Itan 
ohand,  «T<o  n»t  admirable  féoondûé  d'idén 
et  nn*  perfection  d'oéention  ^'awon 
antre  ne  poitédait.  II  fqt  comblé  d'éli^, 
niait  en  dit  qn'il  ne  regiit  point  un  cadeu 
da  centlonii  qoe  le  roi  lui  avait  dettitté.tioi 
qu'on  ait  pnjanuiaaipliqner  cette  eircMi 
stanca.  Lu  biographei  «UeaBandi,  qui  m 
oonnaiitent  Maroband  qne  par  la  réputa* 
tion  dont  il  ajoni,  s'étendent  aveo  complti- 
tance  inr  la  gloii*  dont  Baob  te  couvrit  en 
cette  occauon  ;  mait  on  ne  peut  oonaidirar 
le  pnyet  dt  mettre  en  paralUla  l'etgaaiita 
fraqf^ii  areo  oe  grand  maiioien  qne  oamme 
noe  iiunlte  qu'en  faifut  k  oelai-ci.  U  ta 
peut  que  Marchand  ait  en  oa  qu'on  appelle 
une  eiécntiop  hrillanti ,  mail  lat  «onpiH 
titiont  lont  mitérablea.  On  n'y  trouve  qaa 
det  idéei  cea)mnnat,nne  harmonie  luhl*, 
Uohe ,  incorrecte  ;  ton  i^noranoe  du  ityla 
fqgué  ett  compléta.  Telle  était  ton  iaft- 
riorité  *  l'égard  de  Bach  qu'il  n'ait  pu 
lAr  1  malgré  ta  faite  précipitée ,  qn'il  l'iit 
bien  tantie,  et  qu'il  «it  ooropnt  tout  la 
danger  de  ta  poiition. 

Baeh  était  revenu  dapnia  pan  k  Waiintr 
quand  la  prince  LéopoUd'Anhalt^Cnthaa, 
grand  amateur  de  motiqna ,  loi  offrit  la 
plaoe  de mattra de  ea chapelle;  ilentraim- 
Tuédiatêmant  en  postattion  de  oet  emploi  rt 
le  garda  pendant  prit  de  lii  année*.  Do- 
rant cette  époque  il  fit  nn  tacond  ««Tage 
k  Hambonrg  (veri  17âS]  pour  y  voir  an< 
core  une  foii  Reinken,  alora  preiqaB'wnt»- 
naire  ;  il  y  toucha  devant  lui  l'orgue  da 
l'égliie  de  Sainte^tharine ,  et  improviia 
pendant  plnt  d'une  heure  d'une  miniire 
li  sublime  tur  le  oboral  ^a  fTiuf^flàtua 
Babylotu ,  qno  la  vianz  Briufcen  Ini  dit 
avec  atlendrittement  i  J*  ax^aûqua  «*' 


îdbïCoOgIc 


BAC 

JaUét  ro'Hmf 

A  h  roart  da  Koluua,  m  1733 ,  Btch 
fat  Bopint  dii*cUi)r  da  mtui^t  k,  l'-écola 
de  SuDt-Tbooiu  da  Upiick  i  m  fat  wn 
dttrnicT  elmiigfiiatot  da  paiitiaa.  Il  g«rd« 
cette  place  jui^a'ft  h  wort-  Yen  la  mlata 
teinpa,  ia  due  da  WaiMoifela  le  mbubm 
maître  banorairedeM  cbapelle,  et  en  1736 
il  rafnt  le  titre  da  compoûtew  dn  mi  de 
Pnlofiia,  élfottor  da  Sait.  DapnU  Mpt  401 
Q  était  i  Latpùck  lonqoa  «on  dnuiènie  fili, 
Chatlae-Pbilippa-BiQinanualt  eatrt  bu  mt- 
«ice  de  Srédérie  II,  roi  da  Pnute.  La  r6> 
pntation  da  Itan-Sikaitien  nmplitHÎt 
alon  tente  l'AUemafCQa  ;  FrMJrie  eipnme 
pluienn  Sm  la  dé«îr  fo'U  afiit  de  le  Toir, 
et  Tenlot  qa»  ton  fil*  l'aDgigaàt  à  veniri 
aa  cenr  ;  mail  Badi ,  alori  aocabli  da  tra- 
«api,  ne  duina  pai  d'abord  lieaiicaap  d'at* 
tcntiqa  aaz  Icttrat  de  CbaHai-Pbilippc- 
Entmaunel  j  enfin,  aes  laltiet  de* lurent  Û 
preiMuitea  qu'il  *c  Hài»  à  feîre  oe  voyage, 
et  en  17i7  il  m  mit  en  note  aveo  iod  filt 
aîné,  Cuilbcme » Briedmeen .  ïrédério 
«veit  tent  laa  aura  on  coooart  eu  il  jouait 
qoel^MiiBorceani  lar  la  fldte  1  an  marnant 
va  i)  «liait  Mmmenoar  oaa  Mncerto ,  nn 
effieiarlnîapperta,»niiBntl'MB^  laliate 
det  étrangère  errivéa  i  Veatdam  dam  la 
joaméa.  Ayant  jeté  le*  yaox  deuni ,  il  ta 
tonnaa  eari  le*  nnucians  et  s'écria  :  JHu- 
simrs,  la  vieux  HacA  €st  ici.  ÂnuilAl  la 
flAle  fnt  mite  de  oété,  et  le  vùux  Bach, 
■an*  awiir  pu  quitter  *a*  babitt  de  rop^, 
fat  eendoit  an  palaii.  La  mi  ,  ayant  re- 
noncé i  t^U  concert  pour  oa  uir,  pTopoia 
A  Jaan-SébaBtiaa  d'euayer  le*  piano*  de 
Silbarmann  qni  aa  troavaient  dant  pla- 
aîenrs  tallaadn  palai*)  let  mnticieni  la* 
anirirent  de  cbambie  ea  ebambre,  <t  Bach 
improriae  mr  chaque  inttrament  qn'il 
rencentre.  Enfin  il  pria  Frédéric  de  Inî 
donner  nn  injet  de  fngne  ;  il  le  traite  de 
vauiire  i  tûio  nattre  l^dmiralien  parmi 
ton*I*a  mnaicien*  qai  étaient  préteni,  qnoi- 
qn'il  ne  l'eût  point  préparé.  Étonné  de 
l'bahileté  qu'il  icnait  de  montier,  le  mi 


UQ 


11 


Ini  demanda  nw  fpgna  jt  M  IM'tîw  i  ^ 
man^e  i  Uqnalle  il  Mlic^t  i  l'iMtent  tWf 
lu  t^fmç  gn'il  l'était  cboisi  liù-|pé|ne. 
Frédério  délirait  jogar  de  ion  tUent  d'uri- 
gaiwte  ;  la  joor  aaifant  Bach  iiqproiîia 
nr  toni  lei  orgnu  de  Pottdam  comme  il 
avait  joaé  la  Teille  lov  taD<  le<  piaqoi  da 
Silberâienn.  Apréa  loa  mI^h^  A  I<aîpiiclF 
il  écririt  nne  fogna  k  troii  partici  nu  le 
tbéme  du  mi,  on  ricerean  k  li^,  quelqnei 
canoRi  KTic  l'inicriptifla  :  Thamalû  FtgU 
tMomtiawt  pmhvum;  fi  y  joignit  vu 
trie  popr  1«  flAte ,  I«  Tiolcn  >t  lo  baue ,  M 
il  dédia  le  tont  A  Frédéric  loai  ce  titaa  : 
Mutikalùckçs  0/jfer  {Ofiande  mmieal^. 
Le  layaga  de  Jeaq-Sébaitîan  Bteb  i 
Berlin  fut  le  damier  qu'il  ^t.  Ii'aidear 
qu'il  portait  an  traTail ,  et  qni  aonvant  i 
dani  M  jeenaiM,  lu)  arait  fait  p«Mr  d» 
nniti  cntiirei  i  Vétade,  aiait  altéré  tu  rv#  ; 
l'affaiblitiemeot  de  cet  oi^aa  aOK^ent* 
beannwp  dani  ua  demiÙM*  an^iai ,  et  U 
céeité  fiait  par  doTanir  preiqne  wmplMa. 
Quelque»  amif  qui  afaiaat  coofitnc*  dwu 
riiabileté  d'un  ocnliita  aoglait,  arrivé 
récapuDen^  é  Leipaiok,  le  déternûnArent  à 
taatei  l'opéralian  ;  elle  roenqaa  deqx 
foii,  et  mm  teolmest  Baeb  perdit  «ntiéra- 
ment  la  Toa,  mail  m  ceattitntiwt,  }»• 
qa'alan  ligonraoM,  fat  altérée  par  le* 
Maffranan  et  le  traitement  qu'il  loi  fallut 
sabir .  S«  laaté  déclina  pendant  prèi  d'oa  aH) 
et,  U  30jiuUit  J7S0,  il  atpira  den«  h 
•etxaBte-fiviéme  année.  Pii  jawa  avant  m 
mort  il  recDDVTa  lent  t  coup  l'oi^  de  «et 
yaox.  Il  voyait  di*tinoteewtt  et  poavatt 
(Dpportei  la  lumière  du  jour ,  mail  quel- 
que* haarei  apréi  il  fat  frappé  d'oae  atta- 
que d'apoplexie  luivia  d'une  fiivre  inflam' 
matoire  qui  l'enlera  en  pan  de  tempa  à  m 
famille  et  au  monde  mniioal.  Cet  bomrae 
célèbre  l'était  marié  deux  fbii }  la  premiire, 
il  avait  épooié  la  fille delean-Hicbel  Baeb  j 
da  M  première  femme  il  avait  ea  Mpt  en- 
fuii,  delà  danxiàue  tr<ûe,  en  tent  vingt, 
onie  fili  et  neuf  fille*.  Ton*  *at  fib  mon- 
birent  d'hcurcnseï  diipoaitiam  poor  la 
mutique,  et  toui  furent  muiicica*  de  pnh 


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IS 


BAC 


fiaaion ,  mail  gafll([iie»-unt  >enl«inent  pri- 
rent un  rtng  diitin^é  dans  leur  art. 

A  des  talent  extraordinaire»  Bach  nnîs- 
loit  loates  les  qnalitéi  sociales  :  bon  pire, 
bon  époaz,  bon  ami,  il  montrait  pour 
tout  ce  qai  l'entourait  une  bienveillaoce 
Tare  et  ane  facilité  de  caractère  toujoars 
^le.  Tout  amatear  de  masiqae,  quel  qae 
tût  un  pajl,  était  bien  reçu  dans  sa  mai- 
(OD,  où  l'on  exerçait  fhospitalilé  d'ane  ma- 
nière noble  et  généreuse.  Cependant  il 
n'était  pas  riche,  car,  bien  ^e  ses  emplois 
iossent  lacratifi ,  sa  famille  était  ai  nom- 
breuae  qu'il  ne  pouvait  faire  d'économies. 
D'ailleors,  quoiqu'il  jontt  de  l'eitime  et 
tnéme  de  l'amitié  de  pinsienn  princes,  il 
ne  son^  jamais  i  en  tirer  parti  .^kar  ta 
fortune.  Uniquement  occopé  du  soin  de 
periéctionuer  son  talent  et  des  progrès  de 
son  art ,  ne  chantant  que  pour  les  Muses 
et  lui,  selon  l'expression  d'an  ancien ,  il 
n'était  pas  propre  k  ces  petites  manienTres 
dont  la  plupart  des  artistes  sarent  main- 
tenant si  bien  se  servir  pour  lenravantaj^. 
Son  talent  prodigienx  d'exécotion  aurait 
pu  l'enrichir  s'il  eût  voulu  voyager,  mais 
il  dédaignait  les  snccès  populaires  comme 
les  faveur*  de  la  fortune  ;  les  élo^  des 
«onnaiiaeurs  avaient  seuls  droit  de  lui 
plaire,  et  il  préférait  i  tout  les  donconrs 
d'une  vie  retirée  et  laborieuse.  Malgré  sa 
grande  supériorité  sur  les  antres  musiciens, 
il  était  fort  modeste.  Quand  on  lui  deman- 
dait comment  il  était  parvenu  k  posséder 
aon  grand  talent,  >  En  travaillant  beau- 
conp,  disait-il;  tons  ceux  qnî  vendront 
travailler  de  la  même  manière  y  parvien- 
dront comme  moi.  ■  il  semblait  compter 
poor  rien  le  génie  extraordinaire  dont  la 
natnre  l'avait  doué. 

La  renommée  de  Bacb  f  nt  immense  pen- 
dant sa  vie;  toatefois  on  peut  affirmer  aa- 
jourd'bni  qne  ce  grand  homme  n'a  point 
été  connu  de  ses  contemporains.  Ils  avaient 
reconnu  qu'il  était  le  pins  habile  des  orga- 
nistes, le  plus  étonnant  des  improvisatenra, 
le  pins  savant  des  m  nsidens  de  l'Allemagne. 
Set  liigQea  étaient  poiuîdéiées  comoe  lei 


BAC 
plni  belles  çni  enssentété  écrites  poot  l'ot- 
gncoupoorle  clavecin; onyaTiitrecuma 
l'mnvred'ungénie  profond  et  hardi  diotiui 
genre  qui  semble  exclure  l'invention,  et  Fgii 
s'était  persaadé  qne  c'était  U  tonte  li  piil 
de  gloire  qui  lui  appartenait  dini  am  art; 
part  immense,  et  dans  laquelle  an  troa* 
Tait  de  quoi  satisfaire  l'ambition  de  plu- 
sieurs artistes.  Cependant,  ce  n'était fa'iat 
faible  partie  de  ses  titres  à  l'admiralioa  de 
lapostérité.OnTÎentdeledira,Jeui-Sâ«i- 
tien  Bach  ne  travaillait  que  pour  loi  et 
pour  nn  petit  nombre  d'hommes  éclaira: 
qnand  nn  ouvrage  était  terminé,  il  loi 
suffisait  d'y  avoir  mis  la  dernière  main,  A 
de  l'avoir  fait  aussi  bon  qu'il  le  posTiit 
pour  qu'il  fdt  satisfait  ;  alors  la  partiliu 
de  cette  muvre  était  ensevelie  par  loi  dsu 
nn  profond  oubli.  Delà  vient  qDe,loB|- 
temps  après  sa  mort ,  ses  grandes  coBip»- 
sitions  pour  l'église  étaient  ignorées;  deli 
vient  encore  qu'on  était  généralemeot  pv- 
suadé  que  le  genre  fugué  était  à  pen  pria 
le  seul  dans  lequel  Bach  avait  acquit  one 
grandesopériorité. Enfouis  dans  la  carieuM 
collection  connue  sons  le  nom  XJrchiiKS 
des  Bachfia  dans  la  poossière  de  qo^qnci 
bibliothèques,  des  cbefs-d'muvre  oàle  géait 
du  grand  musicien  avait  laissé  loin  deniin 
lui  toiu  ses  contemporains,  k  l'oceptioa 
de  Handol ,  et  devancé  sei  snccessenn  diai 
l'invention  d'une  multitode  de  dtasetiM' 
portantes  dont  on  a  fait  honneur  t  d'M- 
très  depuis  lors,  ca  cbefs-d'cauvre,  dis-jc, 
qu'un  beuKux  hasard  a  fait  découvrir  Je- 
pnis  peu  d'années,  ont  révélé  i  TEorepe 
étonnée  l'existence  d'un  talent  prodigtou 
jusqu'alors  inconnn  dans  ce  même  Bsd, 
dont  les  autres  talent  avaient  fiùl  1  sliU' 
ration  du  monde  musical.  DansFOrofons 
de  la  Nativili  de  Jésus-Christ,  qui  eûne 
entre  les  mains  de  M .  Poelchan,  de  Beiliit 
et  dan  g  1  a  Passion  d'apris  Saint-Matiûa, 
publiée  k  Berlin  par  M.  Schleeinger,  Bsdi 
semble  avoir  voulu  laisser  aux  sièdei  fu- 
turs la  preuve  la  plus  éclatante  de  la  pnti- 
sance  de  son  génie.  La  force  du  réciUliF, 
dont  on  «  fait  honneur  ii  Gluck,  se  tunn 


îdbïCoOgIc 


BAC 
portée  dans  ces  deux  onmga  an  plus 
IiBut  de^  de  perfeclioD.  Le«  mélodiea 
sont  DcaTct,  arigiiulei,  expreitive*  lur- 
tout,  et  lupërienreineat  adaptées  eox  pa- 
nilea.  Jamait  l'art  de  faire  monfoir  on 
grand  noiobre  de  toix  et  d'inttromeiu  ne 
fut  porté  )i  loin,  et  ce  ^  frappe  d'une 
admiralion  iiréiittible ,  c'est  que  tmle 
cette  complication  eit  évidemment  conçne 
d'un  kdI  jet,  Lea  effeti  d'instrumentation 
sont  ai  variés  dans  ce»  compHuitiona,  et  sont 
si  remarqualileaiqu'on  a  peine  i  comprend  re 
comment  Bach ,  qni  long'temps  a  Técn 
dans  des  petites  villes,  et  qui  avait  pen 
d'occasions  d'étudier  les  instrameos,  a  pa 
ai  bien  les  connaître ,  et  devancer  son  siècle 
dans  l'art  de  les  employer.  La  belle  messe 
en  mnsiqae  en  ti  minenr  dont  il  y  a  quel- 
ques copies  en  Allemagne,  et  la  multitude 
de  cantates  originales  qui  se  trouvent  i 
l'école  de  Saint-TliomasdeLeipsick ,  bril- 
lent par  des  beautés  d'un  ordre  aussi  élevé 
dans  des  genres  diQérens.'Et  tout  cela 
clait  inconnu  de  ceux  mjmes  qui  profes- 
saient la  plus  haute  admiratiou  pour  le  mu- 
olcien  extraordinaire  formé  de  tant  de  qua- 
lités ,  de  génie  et  de  talent  !  Yoili  ce  qui 
peut  donner  la  plus  haute  idée  de  cet  artiste 
anrnatnrel. 

Comme  organiste  et  comme  virtuose  sur 
le  clavecin,  aucun  de  ceoz  qui  l'avaient 
précédé  et  qni  l'ont  snivi  ne  l'ont  égalé  : 
ce  qui  le  pronve,  c'est  que  ses  ouvrages , 
gui  n'étaient  pour  loi  que  des  badïnages, 
présentent  de  si  grandes  difHcnltés,  que  les 
plus  habiles  pianistes  ne  les  cousidirent 
que  comme  des  études  pénibles  qui  leur 
coûtent  beanconp  de  travail ,  et  qu'ils  ne 
peuvent  les  joner  que  dans  des  mODvemeni 
lieaucoup  plus  lents  que  ceux  ot  Bach  les 
exécutait.Tous  ses  doigts,  également  agites, 
se  prêtaient  aux  combinaisons  du  doigté. 
Ses  pieds  mêmes  s'étaient  accoutumés  à  des 
mouvemens  si  rapides  qu'avec  eux  il  jouait 
sur  la  pédale  de  l'orgue  des  difficultés  que 
l>eaucoup  d'autres  n'aurai  eut  jouées  qu'avec 
peine  au  moyen  des  mains.  A  ces  qualités 
il  joignit  tm  godt  exquis  dans  le  mélange 


BAC 


la 


des  registres  de  l'oi^ae  et  dans  les  eSèts 
qu'il  savait  en  tirer.  Quand  il  essayait  un 
de  ces  instrumens  ponr  la  premître  fois,  il 
jugeait  avec  promptitude  de  sas  qualités  et 
de  ses  défauts ,  et  savait  éviter  d'employer 
les  jeux  dont  l'eflét  n'était  pas  satisfaisant. 
Son  expérience  et  ses  connaissances  posi- 
tives dans  les  détails  de  la  construction 
d'un  orgue  le  faisaient  souvent  choisir 
comme  arbitre  ponr  la  réception  et  la  vé- 
rification des  instrumens  de  cette  espèce, 
nouvellement  établis.  11  en  était  de  même 
pour  l'admission  des  organistes  aux  places 
vacantes.  Il  portait  dans  ces  examens  l'at- 
tention la  plus  scrupuleuse  et  l'impartialité 
la  plus  sévère.  Cette  sévérité  Ini  fit  quel' 
quefois  des  ennemis  de  ceux  dont  il  blessait 
les  intérêts  ou  l 'amour-propre }  mais ,  s'il 
était  sans  pitié  pour  la  médiocrité,  nul 
plus  que  Ini  n'était  admirateur  du  véritable 
talent.Lesouvrages  de  tous  les  grands  com- 
positeurs étaieutrassemblés  chei  lui,  et  il 
avait  la  plus  grande  estime  pour  Fnx, 
Eeyser,  CÏddara,  Reinlen,  Basse,  les  deux 
GrauD,  Telemann  et  Handel.  L'un  des 
chagrins  de  sa  vie  fut  de  n'avoir  pas  vu  ce 
dernier.  Uaudel  fit  trois  voyages  à  Halle, 
sa  ville  natale,  après  qu'il  se  fut  filé  en 
Angleterre;  maïs  ces  deux  grands  artistes 
ne  purent  parvenir  i  se  réunir.  Le  pre- 
mier voyage  eut  lien  en  1719  ;  Bach  était 
alors  i  Cmlben.  Aussitût  qu'il  fut  informé 
de  l'arrivée  de  Handel,  il  partit  ponr  s« 
rendre  auprès  de  lui,  mais  Uandd  avait 
quitté  Uallele  mémejour.  La  deuxième  fois 
que  cet  homme  célèbre  retourna  en  Alle- 
magne, Bacb  était  malade  à  Leipsick^ea 
troisième  voyage  de  Handel,  en  1752, 
Bach  n'était  plus. 

Le*  caractères  distinctib  des  composî- 
tiona  de  Jean-Sébastien  Bacb  sont  une 
originalité  soutenue ,  un  style  élevé ,  un« 
teinte  mélancolique ,  une  mélodie  souvent 
biiarre,  sauvage  même,  mais  sublime  ;  une 
harmonie  fréquemment  incorrecte,  mais 
pleincd'e£fet.Souventondiraitqn'il  choisit 
à  plaisir  des  thèmes  ingrats  ou  baroques 
qui  inspirent  d'abord  iJos  d'étonnement 


îdbïCoOgIc 


14 


BAG 


qbe  de  plnistr  ;  mais  m  fertile  Imaginhiion 
siit  hienUt  y  Introdolre  du  nsaontix» 
ifiottEDdaes  dont  It  dtarme  a'empare  de 
l'eiécntaat  aa  de  l'andltear.  Sun  cBracUre 
■frleni  le  portait  aa  atyle  grara  et  •érïre  j 
Ma  fonctions  de  maltK  de  chapelle  et  d'or- 
ganiate  ne  loi  laiuérent  d'ailleurs  pai  le 
temps  d'en  cultlter  d'autrd.  Set  habltndei, 
ton  édncation  mdiicale  et  m  vie  KiMé 
l'araient  renda  ifuetuible  tu  mfrite  de  la 
ffituiqnedhmatlquei  iltf  altti  peu  d'eatitilB 
pour  ce  genre  qu'an  moitient  de  partir  ponr 
Il  capitale  de  la  San,  o<l  11  «lait  foajanra 
invité  aux  IpecUcln  de  la  conr ,  11  disait 
ordinairetoent  i  sob  flli  atné ,  GaiHaame 
Friedmann ,  coApagnoit  habituel  de  set 
voyagea  ï  Jllont  entendre  les  chanson' 
nettes  de  Dresde.  Il  travaillait  beaucoup 
Ml  ouvrages,  ^  terenait  aouvent,  et  y  fai- 
sait de  nombreuses  variantes  :  de  1A  vient 
qn^  n'est  pas  tare  d'en  trOnver  des  copies 
fort  dilEirentes.  Sa  ffcondiU  «tait  prodi- 
gieuse; anasi  le  nombre  de  aci  onvragea 
est-il  Fort  considérable.  Il  est  mine  dou- 
teux qu'ancbu  tunsicien  ait  écrit  autant  qne 
fni,  Ûalheurettie [tient  on  iniprltaait  pett 
de  innsique  en  AlleitiagUe  de  son  temps; 
set  compositions  restaient  en  manuscrit; 
fl  les  donnait  i  Ma  élévH  qui  let  cotlser- 
vaieuf  pKdeuMotGdt  ;  ufeii  après  leui* 
mort  elles  passaient  en  d'aUtrei  mains ,  et 
tout  porte  ï  croire  qa'il  s'en  est  égaré  beaU' 
conp  qui  pent-étre  ne  se  retrouTcront  plot. 
Qaelqaes  artistea  et  amateurs  tAit  se  sont 
mis  tla  recherche  de  ces  précieoi  t«tes  du 
plus  grend  des  musiciens,  et  ont  fait  con- 
naître sacceasivement  des  cheft-â'nuvre  qd 
doivent  fai ré  désirer  la  prompte pnblicktion 
de  tout  ce  qui  s'est  conservé  des  prodnctlona 
de  oe  beau  génie.  Les  onvragu  qui  Ont 
para  josqn'i  ce  Jour  sont  :  1"  Ctapief- 
tibutigen,  hestehehd in  Pntlttdttn,  Alle- 
manden,  etc.  (Biercices  pour  le  clavcéin, 
consistant  en  préludes ,  allemandes  ,  éou- 
rantes,  sarabandes,  gigues,  menuets,  etc.) , 
œuvre  premier.  Leîpsicl,  1728—1731, 
liisaites  in-folio oblon g.  2»  Clavier-tibun- 
gen,  etc.  (Exercices  pour  le  clavecin} 


BAd 

deaiiètne  partie,  bontistrinl  tb  tlti  ConeéM 
dans  te  godt  Italien  et  une  ouverlate  dans 
la  manière  française ,  pour  un  clavecin  à 
deoi  claviers),  publiés  par  Christ.  Wdgl, 
i  Nuremberg.  3'  Ctofier^MungeA ,  ett. 
(Exercices  ponr  la  tiavecla  ou  air  avto 
plosienra  variations).  Cette  treisiène  partie 
des  eiereicea,  publiée  par  J.  Sdiftblert 
A  Celle  en  Thuringe ,  ft  été  Mimprimée  à 
Zurich ,  ehet  Niegell ,  uu  m  tiUe  i  Âif 
àtw  enMte  vnrfatimsi  Les  miauiM 
immeuiea  du  génie  de  Bach  »e  Ktnmvtiit 
dans  cet  tif  Varié;  La  plapatt  dei  vâHé- 
tioUs  sont  en  caount  à  dinrt  intervalle} 
<m  y  trouve  les  recherches  d'harWonie  les 
plus  compliquées,  et  aoe  abondance  de  ttlé- 
tifs  qui  dénotent  l'Imagination  la  plos  It- 
conde.  4*  DaS  fVohttempérirle  Ctanel' 
{te  dttttctn  hieti  Umpérë,  consistant  eu 
qnarante-buit  préludes  et  autant  de  fngoet 
dans  tons  les  tons  majenn  et  mineurs), 
collection  Souvent  réimpritnée  A  Leipsiek , 
A  Zurich,  à  Ofiïnbach,  ft  Paris,  etc.  Quid- 
qne  ranpll  d'incnrrvctiona  et  de  bitarre- 
t\ta,  cet  eavrage  n'eh  est  pas  moins  UBf 
dea  plos  étonnantes  productions  mUsltiaM 
dn  dix-bnitièUie  siècle.  L«s  }ir«lades  Sont 
tous  exeellens  ;  quant  aut  fugnet ,  mal^ 
les  défauts  qni  viennent  d'être  signalés,  OU 
y  treaVe  ulie  abondance  d'idfea  pCn  com- 
mune, des  modulations  iuattendnes  et  d'nU 
grand  eSfet,  et,  ce  que  Bach  seol  i  su  faiivt 
les  fegues  à  trois  on  qaitré  parties  obll- 
servent  le  même  nombre  jusqn't  la  flll, 
quels  quesoientlesbhstacltt  du  doigté.  Cet 
ouvrage  est  presque  le  seul  de  Badi  qui  soit 
généralement  connu  en  France.  5*  ifasi'^ 
kalttbhes  Opjkt'  (OOrande  mtulcsle) ,  df^ 
diée  k  Frédéric  il,  ni  de  PniMa,  t»aié^ 
bant  une  fhgue  A  trois,  an  rCcert«H!  A  lil^ 
plosieura  canoni ,  et  hU  triti  pour  fldte, 
vitdon  et  basse  ;  le  tout  sur  nn  uénie  choilt 
par  le  roi).  Leipsiek,  1747,  in-fbl.  0"  Stx 
sonates  pour  le  danctn  apea  itceompa' 
gnementde  viûtonohligé.  Zutich,  Ni^î* 
1800 ,  in.fol.  ;  compositiob  d'un  style  sé- 
vère, mais  admirable  sons  tons  le*  rapportât 
Les  sonates  sont  en  général  deus  II  gttre 


.dbïCoogIc 


fiAC 

tbgûé  i  itiBl$  fiach  a  in  JeUr  an  li  ^and 
nombre  ilAéa  profond»  et  nenrei  au  ini< 
hea  du  trsTail  scientifique,  qne  eu  fngnei 
n'ont  rien  de  la  «jcheresM  dn  fetirt,  ht» 
adagiof  (ont  remplU  de  mélancolie  )  l'nn 
d'eux,  inrtoDt,  en  ji  mineor,  e«t  d'uti  dftt 
irréautiltte.  te»  antre!  prodnctiDU  de 
Bach  pontleclatecinetle  claTieorde  étaient 
mtéei  InCditee  jilsi|Q'i  m  mort,  et  mtme 
prti  deaoiunte  ans  après,  lorsqne  Kttbnal, 
Miteni-  de  mnsiqne  ft  Lei^ck,  entreprit 
feu  donsn'  une  édition  complète  dont  il 
à  twrn  plnslenn  cahiera,  mai*  qui,  mallten' 
^«ueitaelit,  n'a  pu  iU  uherfa.  Yoid  la 
lîtte  de  ce  qoi  en  a  pam  :  1*  J^xxûU  ; 
S>  Qidttxe  itwttuiotu  ou  peUtei  pièces  ; 
3*  Quùae  symphonies  à  trois  parties  ; 
ifiSxenices  pour  le  clavecin,  mnTre  pre- 
mier ,  slk  inites  ;  5°  Fantaisie  chromati- 
tjue;  &>  sut  peliU  préludes  pour  les 
commençons  ;  7'  Fantaisie ,  n<>  1  ;  S»  Six 
aaiutpoor  le  clavecin,  appelées  les  petites 
wîtesjhutçaises ,  n""  1—6  j  9"  Jria  can 
variaxiorù;  Hf' Lé  clavecin  bien  tempera, 
première  et  d«tuiime  parties;  ll>Oran(&^ 
Jidtes,  dites  suites  anf^aises,  contenant 
dei  pièces  de  différens  (Cnrei. 

Let  compositiims  pour  l'oigne,  de  Jean- 
0ëb«iticnBacli,  tontinnomliralilei;  on  n'en 
■imprimé  ^ocelles  dontles  titres  snirent  ; 
l"  Fbrspiéle  Hber  Kircheltgesang  (  Pré- 
luda  poor  des  hyinnei  et  de«  cintiqnei, 
à  deoz  dariert  et  pédale).  Leipsick,  qnatra 
partiel  In-fid.  Ces  préludes  sont  le  cfaef- 
d'cBUire  du  genre.  Le  mélange  des  dariera 
y  ett  traité  avec  tant  d'iiabileté,  les  chantt 
clioral*  ^  sont  *ariéi  avec  nne  telle  pnis- 
aaMede  génie  et  une  imagination  siféoonde, 
qn'on  pent  affirmer  qn'il  n'eiiitfl  aticane 
composition  de  la  même  espèce  qui  poisse 
soutetiîr  la  comparaison  a*ee  eellfl-Ii. 
2"  Sechs  Chorale  Von  vêrsc/uedener  ^rt 
aufeiner  Orget,  mil  iwo  Clavieren  und 
Pedal,  etc.  (Sii  préludes  de  clittor  pour 
l'oT^ne ,  i  ilenz  clariers  et  pédale).  Leip- 
sick, in-fèl.  3°  Einige  kanoniscfte  Ve- 
rtenderungen  Hberdas  ffeyhnacktslied! 
Tom  Himmd  hoch,  etc.  (Çadqnn  rorin- 


BAC 


10 


tions  en  cations  sur  la  eàntiqoH  :  foM 
Bimmel,  ete).  Mumnbei^,  sansdate,  in- 
fbl.  4«  Seehs  Trios/Ur  awo  Clapiers  mit 
Ptdal  (Six  irioi  pour  deux  olariers  et  pé' 
dale}.  VienM ,  1801. 5<-  Sechs  Praludien 
und  sechs  Fagth  mit  Pedal  (3ii  pré* 
Indes  et  ait  fkgne*  arec  pédale).  Vienne^ 
Steiner.  6*  Pnaludien  and  Fugen  Ubef 
dsn  Ifamant  Bica  (PréInde  et  foflw  sor 
le  nom  de  Bach) ,  n'  1.  Leiptick ,  Brrit- 
kopf.  11  0(1  donleu  qne  cette  fogne  toit 
dt  Jean-Sébastien Bacb.  7<>  Fogne,  h*!, 
Aid,  S"  P^rstimniigB  Chorat-Oisamg» 
ttt^iwoSjrslem£ËUjttmmmgetogenf9i£t 
(Cantiques  à  qnatra  voit ,  arMngét  penr 
l'orgne,  pabliés  par  Cb.-Pb.-Em.  Baeb)  i 
mlleetion  bien  mpérienre  a  tant  ee  ^'dd 
a  fait  daas  le  même  gtnre.  Le  prediier  to- 
Inme  parut  en  1766  et  le  (eoond  an  1768 1 
il*  contiennent  ensemble  quatre  cents  mor- 
ceau. On  a  donné  nita  deuxième  édîtion 
i  Leiptick  en  quatre  partie*  in-i°)  la  pre- 
mière fut  publiée  en  178i ,  et  la  demièn 
en  1787.  Lea  exemplaires  de  ocs  detax  édl- 
tions  sent  derenoB  trè*  rares  et  «ont  fort 
teoliehihéï.  M.  Haslinger,  de  yienDa,« 
récemment  commencé  la  pablicttian  dee 
ceuTrcs  oompltlea  paar  IWgoa  de  J.-8ébat- 
tien  Bach.  Les  antres  compoiitiona  inltra< 
mentales  de  m  grand  mnaidea  qni  ont 
été  puUiées  «ont  :  J*  Die  Xunst  der  Ftiga 
(L'art  de  la  fngoe  à  qoaln  parties)  :  o'Mb 
nn  TecHÎl  de  fugue*  à  trois  et  à  quatre  par- 
tie* sur  nn  seul  tliéme.  fiack  composa  oH 
oorrage  pour  diaieer  l'ennui  qui  l'aëcablail 
lorsqu'il  fkitderenn  aTCnglt|»«d«atèrama- 
ladie  l'empéoba  d'acheter  la  fagne  finate 
4ui  a  été  gratée  dan*  l'eut  d'inpeiActian 
où  il  l'a  lalsaée.  L'ourraga  **t  terminé 
par  deux  iugnea  penr  deux  clavenina  sar  le 
inéme  thème  varié  s  ell«  sent  d'un  grand 
idftt.  La  pnmièFe  édition  de  ottte  démîèH 
jirDdnctiotl  du  frand  arliiU  n'a  pahi  qu'en 
1 75S  ;  mais  elle  arait  «té  presque  entière- 
dient  gravée  par  wa  fils  pendwit  qall  ri' 
Ti  Jtencere.  Marpnrg  avait  joint  a  l'édilioil 
originale  une  eicellenle  préface  qo'an  â 
Kl  pprimée  dtu  lei  édltien*  ««btéquentit. 


îdbïCoOgIc 


16 


BAC 


La  deuxième  aétépobliéeiParit,  enlSOl, 
obei  Plejel.  Neegeli  en  a  fait  paraître  postë- 
rieorement  à  Zorich  nue  autre  édition 
fort  foignée,  dani  laqnelle  il  a  fait  grarer, 
avec  la  partition  originale,  let  pièce»  qu'elle 
contient  arrangées  poar  le  piano.  2°  Trois 
sonates  d'étude  pour  le  violon ,  Bonn , 
Simrock;  Paris,  Decombe.  Cet  osTrage 
renfenne  des  morceau  écriti  presque  en 
entier  à  trois  parties  réelles  poar  un  Tiolon 
Knl.  L'aotenr  de  cet  article  biograpLiqoe 
posséda  le  manmcrit  original  de  cet  dQ' 
TT«ge.  3°  Six  sonates  ou  études  pour  un 
violoncelle  jo/o.OEaTreposthame.  Leîp- 
sick,  Probit.  i"  Qnelqnes  fagnesponr  le 
claTeciaetroi^DedaiulaGauffemiuiciiZe 
de  Leipsick.  5°  Plosienrs  pièces  dans  ua 
journal  Morgue  pablié  à  Hanheim ,  chet 
Oeciel ,  en  1850. 

DeiinnomliraLles  compositions  religien- 
MS  de  Jean-S&astien  Bacb,  il  n'a  été  im- 
primé jnsqu'i  ce  JonrqDe  les  ontrages  sni-. 
Tans  :  \' Missaaquattrovoci,^violini, 
•viola,  i_fiauti  ed  organo,  n°  1 ,  en  /a  ma- 
jeur. Bonn,  Simrock.  2°  Missa  a  quattro 
voci,  2  violini,  viola,Jlauti,  trombe  ed 
organo  a'  2,  en  toi  majeur.  Ibid,^  Ma- 
gnijicat  à  cinq  voix  et  orchestre,  Ibid. 
i*  Missa  à  8  voci  reali  e  4  ripieni,  col 
accomp.di  due  orchestre.  Leipsick,  Breit- 
kopf.  5"  Deux  motets  à  huit  voix,  ea  par* 
iitàOA.Ib.&o  Motet  allemand  à  huit  voix, 
en  parti^on ,  snr  le  texte  :  Jauchiet  dem 
Jferm  aile  ff^elt.  Leipsick,  Kollmann. 
7*  L;  11 7*  psanme  A  quatK  Toiz  et  orches- 
tre.en partition. Leipsick, Breitkopf.  8" Le 
149*  psanme  i  quatre  loii.  Berlin,  Trant- 
Teio.Qo  Cantate  à  quatre  toi i  et  orchestre 
sur  le  texte  :  E  in  J'este  Surg  ist  imser 
GcU.  Leipsick,  Breitkopf.  \G°  Litanies  à 
fuafrevoijc,  en  partition.  Bonn,  Simrock. 
11°  Motet  à  quatre  voix ,  sur  le  teite  : 
Herr,  deine  Jiugen.  Ibid.  12°  Hotet  A 
qaatre  voii  :  Ihr  werdet  weinen.  Ibid. 
13*  Antre  motet  à  quatre  voix  :  Da  Hirte 
Israël.  Ibid.  14°  Motel  A  quatre  Toix  : 
Herr,geke  nichtins  Gericht.  15°  Cottes 
Zeit    ist    die    allerbeste    Zeit.    Ibid. 


BAC 

16*  Grosse  Passionsmusik  nach  dent 
Evartgelium  Matthei  {La  Passion,i'tpi» 
l'éTBDgile  de  saint  Mathieu,  poar  dcni 
clianr*  et  denx  orckestrea).  Berlin,  Schle- 
singer.  L'une  des  plus  vastes  conctptiom 
musicales  qui  aientTalejoarest,sini  nol 
doute,  cet  ouTrage  qui  est  resté  inconnu 
pendant  près  d'un  siècle  après  que  Bach 
Teat  composd.  On  ne  peut  considérer  sans 
laplos  vive  admira  tionrintroduction,  dans 
le  stjle  fugaé,  où  deai  ckœnrs  A  qaatie 
Toii  et  deux  orchestres  se  meuTcnt  arec 
élégance  et  facilité  dans  des  formes  scien- 
tifiques et  compliquées,  pendant  qu'un 
troisième  cLnmr  de  voix  de  Mprani  Gût  en- 
tendre on  choral  A  l'unisson  d'on  monvo- 
mcnt  large  et  simple.  La  manière  dramt* 
tique  et  neuve  dont  Bach  a  su  employer  le 
chœur  comme  interlocuteur  n'est  pas  moins 
digne  de  remarque.  Le  récitatif  est  d'one 
rare  beauté  de  déclamation  ;  les  mélodies 
aont  d'une  mélancolie  pénétrante,  remplies 
de  nouveautés  et  de  hardiesses;  enfin  l'in- 
siramentation  offre  des  combinaisons  va- 
riées qui  prouvent  que  Bach  avait  mieux 
compris  les  ressources  des  instrameas 
qu'aucunaat  re  compositeur.  17°  Ptufioru- 
musik  nach  dem  EvangeUum  Johannis 
(La  Passion,  d'après  l'Ëyangile  de  saint 
Jean,  pour  quatre  voix  et  orcliestre.)  fier- 
lin,  Trautwein,  1831,  in-fol.  18°  Grande 
messe  à  quatre  voix  et  orchestre,  en  si 
mineur.  Zurich,  Neegeli. 

Il  serait  fort  difficile  d'indiquer  aujoar- 
d'huiles  titresdetoosleioavragesde  Jeaai 
Sébastien  Bach  qui  sont  restés  manuscrilSt 
On  a  TU  ci-dessus  que  ce  grand  musicien 
s'occupait  peu  du  soin  de  les  répandre,  et 
qu'il  les  donnait  souvent  A  ses  élèves  sans 
en  conserver  de  copies  pour  lui-même,  lli 
sont  aujourd'hui  disséminés  dans  les  cabi- 
nets de  quelques  artistes  on  amateurs  en- 
thousiastes de  son  génie;  mais  on  ignorcsans 
doDte  l'existence  d'cm  grand  nombie  de  pro- 
ductions de  ce  graud  homme.  Parmi  ses 
compositions  pour  le  clavecin  et  ponr  l'or- 
chestre, on  connaît  en  manuscrit  il'i'eux 
concertos  de  f'ivaldi  arrangés  avec  «C- 


îdbïCoOglc 


BAC 
compagnemenl  de  deux  vMons,  alto  et 
baxse.  2°  Pliuienri  soDStea  btn  accompa- 
gnement de  violon ,  do  fldte ,  de  baue  de 
fiole,  etc.  3'  FloHieart  concertoi  ponr  tïo- 
lon,  fldte  d'amoar,  trombe,  lath,  viole  da 
Gamba,  avec  accompagnement  d'orcheatre. 
4'  Quatre  coacerUo  pour  leclBrecin,BTKRc- 
compagnement  de  pltuienn  instrnmeni. 
Le  premier,  en  /^mineur,  at  fort  bean, 
5'  Deux  cortceitos  pour  deux  clavecins , 
avec  accompsf^ement  de  deni  violon* ,  alto 
et  baaie.LeitylB  da  premiers  vieilli,  maii 
le  deuxième  eat  d'ans  grande  manière  ;  il 
y  a  mi  dernier  allegro  qni  est  do  pins  bel 
efiét.  0°  Deux  concertos  pour  trois  cUt' 
vecins  avec  accompagnement  de  dcaz  vio- 
lant, viole  etbasie.  Ilyaunart  prodigieax 
dana  cei  compoaitioas  o&  non  seulement 
let  trois  clavecias  sont  concertant,  mais 
oà  les  accompagneroens  concertent  aassî. 
7°  On  concerto  pour  quatre  clavecins 
concertons,  avec  accompagnement  de  giia> 
tre  înstrnmensi  cordes.  6°  Cinq  préludes 
et  fugues  pour  le  piano.  9"  Qainie  fantaî- 
aies  ponr  le  même  instrument.  10*  Fugue 
à  six  parties  en  ut  minenr  pour  le  clave- 
cin. 11°  Faga  canonica  Tn  epîdiapenle 
poor  piano  et  violon  obligé.  12°  Hait  Uiot 
pour  clavecin ,  violon  ou  flûte  et  basse. 
13°  Trois  ouvertnres  en  ut ,  en  r^ ,  et  en 
«i  minenr,  ponr  dix  instramens.  li>  Sym- 
phonie en  nf  majenr ,  ponr  cnie  instm- 
mens.  15*  Sjrmphonie  concertante,  pour 
deux  violons,  eu  ré  minenr,  arec  accom- 
pagnement d'orchestre.  16°  Concerto  pour 
le  violon,  en  la  mineur,  avec  accompa- 
gnement d'orcheitre.  17°  Six  suites  pour 
le  violoncelle ,  sans  accompaguement. 
1 8°  Neuf  variations  ponr  le  clavecin ,  sur 
■nr  un  thème  en  ut  mineur,  19*  Deux 
tn'tu,  l'un  ponr  deux  âdtes  et  basse,  l'an- 
tre pour  Bâte  ,  violon  et  basse.  Ils  sont 
toiu  deux  en  sol  majenr.  20°  Symphonie 
concertante  pour  hautbois  et  violon,  avec 
accompagnement  de  deux  violons ,  alto  et 
basse.  21°  Trepartite  a  liuto  solo  (Trois 
caprices  pour  Je  lutb  ).  Les  compositions 
de  J.-S.  Bacb  pour  l'orgue  ,  dont  on  «  let 


SAC 


17 


indications ,  sont  :  22°  Six  sonates  pour 
deux  claviers  et  pédale  obligée.  Bach  les 
composa  ponr  son  fils  atné  ,  Goillaume 
Friedmann.  23*  Environ  douie  grands  pré- 
ludes et  fugncB  détachés ,  avec  pédale  Mi- 
gée.  24*  Suit  toccates ,  préludes  ,fantai- 
sies  et  fugues ,  en  nn  recneil,  25°  Deux 
Jantaisies  et  une  toccate.  26»  Sept  trios 
pour  deux  claviers  et  pédale,  27°  iSï* 
cantiques  variés  avec  pédale  obligée. 
28'  Quatre  trios  pour  deux  claviers  et 
pédale.  29°  TJn  recueil  de  cent  quatone 
cantiques  variés ,  pour  un  et  denx  clavier* 
avec  pédale  obligée.  Tous  ces  oarrsges  se 
trouvaient  à  Leipsick ,  dans  le  magasin  ds 
fireitkopf ,  en  1787.  La  collection  la  plus 
complète  des  compositions  inédites  de  Bach 
ponr  l'orgne  était  celle  que  possédait  Kit- 
tel  ,  élève  de  ce  grand  homme ,  et  orga- 
niste à  Erfurt.  Après  sa  mort  elle  fut  mal- 
henrensement  disséminée.  Cette  colleciion 
se  composait  des  ouvrages  dont  les  titres 
snivent  :  30°  -ffeuf  toccates  avec  pédale 
obligée,  dont  une  en  ut  majeur  et  nneen 
ut  mineur,  une  en  r^  majenr,  trois  eajhf 
une  en  sol  majenr  et  deux  en  sol  minenr. 
31°  Quatre  Jantaisies ,  dont  une  à  cîn^ 
parties,  etune  fugue  en /a  mineur.32°Paf- 
toreUafiir  die  Orgel.  53°  Sieercarek  six 
partiel  réelles ,  en  ut  mineur.  34°  Recueil 
de  différentes  pièces  suivies  de  trois  pré- 
ludes et  de  trois  fugues  en  ré,  eaja,  et 
en  sol,  35°  flngt-deux  Jitgues  et  autant 
de  préludes,  dont  six  enu^  majenr,  deux 
eu  ut  minenr ,  une  en  ré  majeur ,  une  en 
r^  minenr,  trois  en  mi  minenr,  une  mja 
mineur,  nne  en  sol  majenr,  trois  en  la  mi- 
nenr ,  une  en  si  l>émoI ,  nne  en  si  minenr, 
et  nne  avec  finale.  36°  Caprice  suivi  de 
dixjagues.  37*  Treiîejitgues  avec  pé- 
dale obligée,  dont  denx  en  ut  minenr,  nne 
en  ré  mineur,  nne  en  mi  majenr,  nne  ea 
Ja  majenr ,  nne  en  sol  minenr ,  et  nne  en 
la  majenr.  38°  Trois  sonates  pour  d^tx 
claviers  et  pédale  obligée,  39*  Trois  con- 
cerlos  pour  deux  claviers  et  pédale  obli- 
gée, en  ut  majeur ,  en  la  minenr ,  et  en 
ré  tnineiir.Beancoap  d'antres  pièoea  m  trou- 


îdbïCoOgIc 


■  16 


BAC 


TeBt«ntreletmiûu(U  qnelqoei  organîtla 
ollemaiid*,  mail  il  leraitdifBcîle  d'en  foor- 
nir  rindiottion  préaÎM.  Les  oavragw  ma- 
Bucritt  de  mtuiqDfl  d'^liM  lont  eaoan 
plu  BsmLreiu.  L'etMÏ  ipà  a  été  fait  ni 
AUemagpw  de  qoelques-onei  de  ou  con- 
potitioni  y  a  fait  décooTrir  de*  beaatëi 
d'au  ordre  rapërienr ,  et  a  acWé  da  dé- 
montrer qoe  Jean-Sébaatian  Bacb  fat  le 
mniicien  dont  da  génie  le  plu  paiuuit  et 
le  plu  élerd  de  l'éule  alleoiande.  La  lût* 
de  ces  ooTtaget  w  compou  de  1*  Cinq  «é- 
riei  conplètet  i'bjnaue ,  d'aotiennet  et 
de  motett  ponr  tou  lei  dimancbei  et  lei 
jttet  de  l'année.  2p  Un  oratorio  ^rv  Unt' 
pore  nativitatit  Christi ,  divué  en  troif 
partiel ,  pour  quatre  toù  et  orchestre. 
3>  Trois  Passions,  différentes  de  celles 
qnî  ont  été  publiées  sor  les  textes  de  saint 
Hatbiea  et  de  saint  Jean,  i"  Deni  JUag/U- 
cat  i  qnatre  voii.  5*  Une  messe  solen* 
nelle  en  ti  mineor,  i  denz  cboors  et  deux 
orchestres;  composition  admîrahle  aoos  le 
rapport  de  l'expression  et  de  la  noaTcanté 
de*  idée* ,  comme  sou  celai  de  l'ioitra- 
mentation.  Cette  messe  et  la  Passion  *»- 
Ion  teint  Uatlùea  sont  peaUâtre  le*  con- 
ceptions  musicale*  le*  plus  fortes  qu'il  y 
ait  dan*  la  mnsiqoe.  &■  Mess*  ta  la,  i 
quatre  toîi,  deux  Tiolons,  trait  trompettei 
et  orjoe,  7'  Qaatrc  messes  allemandes  k 
quatre  Toix  ,  deox  Tioloot ,  alto  ,  flAte* 
et  orgoe.  8"  Antre  messe  allemande  A 
qnatre  ti»x  ,  deux  violon*  ,  alto  ,  deux 
haathoig  et  orgae.  9°  Messe  latine  à  qua- 
tre Toix  ,  deox  violons  ,  un  oor  ,  deux 
trompettes  etorgue.  10*Me*seA  oinqvoixf 
deux  violon*,  deox  alUn,  tu  oor  et  or^ ne. 
II'  SancUu  k  qnatre  roix ,  deoi  violons , 
un  hauthoit ,  alto  et  oiyne.  12'  Sanctus  h 
qaatro  voix,  drax  tÏoIqu,  deox  hautbois , 
deox  oors  et  otffot.  IS"  Antre  Sanclus  k 
quatre  voix,  deux  violon*,  alto,  drax  haut- 
l>oi«,  deux  con  et  orgna,  14*  DeDx'antrM 
SanctMu  i  qutre  voix,  avec  divers  aecom- 
pagaemeu.  15»  Beaneoup  de  motet*  alle- 
mand* et  latins ,  avec  aocom  pagne  nent 
d'orobettr*  on  non  accorepagnfs,  16*  Plo* 


BAC 
de  cent  cinqoante  eanla tes  d'Oise  i  quatre 
voix,  avec  accompagnement  d'orcbestiet 
Les  manucrit*  originaux  de  la  plupart  ds 
cet  cantates  existent  A  Téoele  da  Ssint- 
Thomas,  A  Leîpsick.  Quelque*  mtuidmi 
érudits  avaient  une  aotion  vagua  de  l'ed- 
■tenco  de  ce  précieux  dépdt  que  le  battrd 
a  Hait  retrouver.  Le  direoteur  de  muuqM 
Millier  a  profité  de  ortta  bcorente  décoi* 
verte  pour  faira  exécuter  quelquet-nni  dt 
ces  morceaux,  teit  A  l'église,  soit  dans  d« 
GOBoertt  partiouliert  { ils  ont  exché  la  pin* 
vivo  admiration  parmi  las  musioïau  qal 
le*  ont  entendus.  M.  AochliU  s'est  expriâé 
en  oes  termes  lur  le  mérite  de  om  ourra|<i, 
dans  la  doqnièma  année  da  la  Guttta  nu- 
sicBled*Leipiick(p.lA7)i  ■Ceoxqmn 

■  connaissent  pas  cet  oompotitiou  pr»- 
«  fendes  et  sublime*  ne  peuvent  sa  flttltt 
•  de  connaîtra  le  talent  de  Bach,  car  allM 
<  sont  les  meilleurs  de  «M  onnagM ,  rt 

■  pont  ainsi  dire  la  quintessence  de  un 

■  génie.  Elle*  renferment  de*  traits  i 
i  plùns  de  foroe  et  d'expression  qu'il  ot 
t  impossible  de  lei  ealettdre  sans  étii 
«  ému.  ■  l?"  Un  air  pour  lopraao  sor  ca 
paroles  i  Jueh  nût  gedtmtf^Un  tehvé- 
chan  SaiUn,  etc.,  aveo  aceompagMMat 
de  viole  d'amour,  violen  conoertant,  dsn 
violons,  alto  et  basse.  1 8«  Un  drame  tériaK 
intitulé  ]  Dv  JScenigin  »k  ehrta  (A  llM* 
neur  de  la  reine}.  19"  Qutre  ctntiW 
pour  de*  fltei  particulières.  SO*  Tras 
canUtaa  funéraires.  SI"  Deux  eantttesee- 
miqae*.  22'  La  dupuU  d*  PMbaftii 
Pan,  cantate  à  deux  voix  avec  oroboM. 
23"  Enfin  pluieart  mortieanx  pour  if» 
naissanoes,  des  noeta,  de*  Cites  di  vil- 
lage ,  etc.  La  plupart  de  ce*  eavragoi  ff 
Mnt  dispersée  i  la  mort  de  l'auteurt  U* 
service*  annuelt  fiirwt  partagés  entra  m 
61*  alnt*  1  GuîllaanM  Smdmann  *a  *>' 
la  plu  grande  partie,  parée  qu'il  peavait 
en  faire  usage  dau  la  [^aoa  qu'il  oeanpiit 
alors  A  Halle  g  maU  tout  oola  te  trenvaw 
core  divisé  après  sa  mort  et  après  edl*  dl 
son  fièf«,  CharleB'Philippe-Smmaiwel. 
Ces  cinq  miitc*  d'auéti  eoo^èUi  f* 


îdbïCoOgIc 


BAC 
r^ltt^  ranrenMuent  oripnû^nneiit  plal 
à$  donn  ccnto  moroeatn. 

Un*  partie  da  la  (wllaction  da  Charle»- 
VlùUppe-EiniDaniMl  a  paué  d«u  la  blblio» 
lUqne  particnlièra  de  H.  Puloliau ,  «ma- 
tent éiùaiiéf  qui  âameara  A  Berlin.  Lei 
imx  aoUtctioiu  le*  plna  comidënblei 
qu'on  ocpimaiiN  avjrard'bni  det  oamgH 
ta  gnni  bomm*  dont  il  l'sgit  dans  cet 
Éitieh  nnt  i  1*  Celle  qa'im  Ironva  dani 
la  Ubliotbèqiie  de  l'éwle  de  3«]nt-TlMiiMf , 
A  Irfdptkk  ;  elle  Ht  oomposée  de  cani  ean- 
tttet  i  tpuXn  veîi,  nte  accompagnsment 
d'onbettn.  S*  CeUe  qui  a  M  donnta  par  la 
^nteiae  Amélie  de  Prtuae  au  fiymnaN  de 
JeacUnisUial,  *  BerUn.  Od  7  treore  tiDgt- 
trae  cantatei  pour  l'égllie ,  i  qaMn  rmi , 
dont  tine  aveo  aecompagaeinent  de  dochu 
abligM;  detot  metae»  à  dnq  tihi,  aree 
MoompagnetiHBt  de  ploiieaft  inrtninieiu; 
Ohé  mené  i  dent  ehaora  et  dettx  etolie»- 
tM  (e'dt  «etla  qttl  a  él^  publiée  par  Breit- 
kopf  )  ;  tnte  Pastbm  poor  dm  ebtean 
(pnbllM  i  BerUn  par  Sdilealnger);  tin 
Satiettu  à  qtutre  loii,  aree  aeeompagne- 
neatj  m  motet  A  quatre  Toii ;  le  motet, 
Jau  meiHj'mmd,  I  rinq  toîi  ;  qoatre 
notetiibaitToii;  one  fa^uei  qnatreToùi  ; 
ttne  cntâte  atee  rédlatif,  air,  dnoi  et 
cbtBOr,  Ob  peut  joger ,  par  le«  détaili  qtii . 
Tfennent  fttre  donnég,  de  la  prodigieoM 
fteondhé  de  Jetn-SAw»tien  Bach  ;  téooa- 
iilé  d'abtaat  pieu  étonnante  qne  xt  em- 
ploEi ,  tel  to^agn ,  ki  éljfres ,  et  la  soii» 
qa'digeait  sa  famille  ]nî  enleraïent  qm 
partie  de  son  tempi;  mais  e'ert  prédiéraent 
on  dei  caraetdrea  do  ^ni«  qne  cette  ftd- 
Kt^  de  produire  an  milieu  daoIntaclM  qui 

BACH  (GDatiovs-Fatutvinn),  fils 
atoé  de  Je«n-Séba(tien ,  naquit  i  Wdmar 
en  1710.  n  apprit  de  iMnne  benre  la  mn- 
•lq«e  tona  la  direction  de  son  Illustre  père, 
qai  prit  plaidr  i  caTtiTcr  tes  benreniea 
dispositions.  Tl  rei^nt  aussi  quelques  leçons 
deGrannroIné,  alors  mahre  des  concerts  i 
Hersebourg.  Jean-Sdiastin  Bach  ayant  éti5 
Bominé  directear  de  masiqne  A  l'école  de 


BAC 


10 


Saint-Tbomda,  à  Leiptick,  en  I7S3,  Goil. 
laïune  Friedmann  profita  d«  cette  oiroon* 
itance  pour  suitra  les  aonn  dornniversiti, 
tt  l'adonna  pirticnliArement  avea  ■rdeui' 
A  l'étnda  de  le  juriiprndenoa  «t  des  matliA- 
matiqnei,  dans  losqiwllw  il  dnint  fut 
babile.  En  1733,  il  fat  appel»  A  Drttda, 
«omme  ot^anlrte  de  l'égliw  de  Sainte- 
Bophie  j  mais  il  parait  qu'il  &e  fardt  cetM 
placeqnepen  d'années,  et  qu'il  tmintchaK 
tonpèrojdontilfnlleeompagnondeTopi* 
m»  plusieurs  ocaaiioiu.  Nommé  en  1747 
direclaur  de  nratiqw  AI'^Um  Ntrt^Dame 
de  Halle,  11  ae  nadit  daoa  etlta  nlla  oi  Q 
te  fixa  pandart  ling;!  ans.  Ce  long  téjour 
lui  a  Ait  dohBar  tadTeat  le  nom  de  Baek 
de  Hatte.  En  1767,  il  qultu  s*  plaee^ 
sans  motif  apparent ,  et  féent  tans  empM 
d'abord  A  Leipsiek ,  ensuite  A  Brnndrick , 
en  1771,  A  Ooettingue  en  1773,  et  enfin 
A  Berlin ,  et  il  rooamt  dans  une  extrAme 
misère,  le  premier  juillet  1784. 

Un  génie  heureui  et  des  étude*  profondea 
avaient  fait  de  ânillanme  Friedmann  Bach 
le  plus  grand  organiste ,  te  |)ldi  haUle  fn- 
gulsle  et  le  ploi  sef  atrt  raustciea  de  l'Alle- 
magne, après  ion  père.  (An  daredn,  dît  le 
«  doctenr  Forliel,  son  jeu  était  léger,  brll- 
•  tant  .cbarmant;  A  l'orgue  soh  style  était 
■  éleré ,  solennel ,  et  saistssaft  d'un  respect 
I  retiglenj,  ■  ■albenreusemcnt,  H  aimait 
A  iiiiproTiser  et  éerÏTait  pen  ;  mais  ce  qu'il  a 
laissé  est  marqué  au  coin  da  génie  et  de  la 
sdence  la  plus  profimde.  On  a  lien  de  s'é- 
tonner qu'arec  destalens  d  remarquables , 
cemoddenait  eu  d  peu  de  bonbenr  qu'il 
dt  été  réduit  A  dTre  des  secours  de  ses  amis 
pendent  les  dernières  années  de  M  TÎe, 
qnoiqnll  n'edt  accon  de  ces  vices  bontenx 
qui  conduisent  qndqnefds  les  aitlsteiAla 
misère.Mals  il  arail  un  caractèVeoplniAtre 
et  sombre  qnl  rendait  son  oifflueree  dlffi- 
dle  ;  il  s'irrhait  da  peu  nicoè*  de  sa  muri- 
que ,  dent  le  caractiie  életC  a'étdt  Mioé 
que  par  les  connaissenn,  et  dédiîgfiait  de 
UiTt  des  démarches  ponr  tirer  parti  de  se* 
tdens.  Cen*est  qoedepnîssa  mortqn'il  aété 
epprédé  i  u  juste  Tolenr,  et  qne  tes  omn- 


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M 


BAC 


^oDt  M  redierchfe.  On  a  de  laî  :  1"  ma 
sonate  pour  clavecùii'Riile,  1739  ;  2°  jû 
sonates  pour  clavecin ,  Dresde,  17i5; 
3*  trois  sonates  avec  aecampagaement 
de  violon,  ceuvre  2*,  Ânuterdam ,  Hnm' 
iDel  ;  i'  six  sonates  pour  clavecin  seul , 
ibid;  5",  OrgeUt&cke ,  Pneludien  and 
Aigen  (  Pièce»  d'or^oe ,  1",  2"  et  3*  »ni- 
tM).  Leipùck,  Bnùtkopf.  Il  a  laiué  en 
juauoMrit.'l'*  Foniharmonitcken  Dr^y- 
klange;  2"  qnatone  polonaiaet;  3°  huit 
petttet  fagnet  pour  l'oTgoe }  i'  concot  de 
ckTCciii  i  Imit;  5'  concerto  de  claTCcia 
i  4  ;  6°  cptatre  fngaet  pour  l'o^ae  i  deux 
cUnen  et  pédale  ;  7°  deux  sonatei  poor 
deux  cUTecioi  gobcctUdi  ;  8*  an  Avent  à 
quatre  voix;  9*  nDemouqne  complète  pour 
la  peotccAte  aree  orcheatK  et  arg;ae. 

BACH  (cMÀaLM'FBiLipn-uiiuiiniL), 
draxième  fils  de  Jean-Sébastien ,  naqnit  k 
'Teimar  le  H  mars  1714.  On  le  désire 
ordinairement  par  le  nom  de  Bach  de 
■Betiin,  parce  qn'il  demeura  dans  cette 
ville  pendant  ringt-aenf  ans ,  Il  fit  ses  pre- 
inières  études  de  moii^ae  i  l'école  de 
JS^Thomat,  k  Leipsick.  Son  père  le  prît 
«Oiuîte  sous  sa  direction ,  et  loi  enseigna , 
peadaut  }dnsieurE  année* ,  le  cUtocùi  et  la 
composition.  Pendant  ce  temps ,  il  fit  i 
l'amTertiU  de  Lapiick  un  cours  de  jn- 
nq>radenu  qu'il  achoTa  à  Francfort  sur 
l'Oder.  Il  fonda ,  dant  cette  dernière  nlle 
une  académie  de  musique,  dont  il  eut  la 
direction,  et  ponr  laquelle  il  composait 
dans  les  solennités.  En  1738 ,  il  se  rendit 
A  Berlin  pour  y  professer  la  musique ,  et 
deux  an*  après  il  entra  au  lerrice  de  Fré- 
dérîc-le-Grand,  qui  venait  de  monter  sur 
le  trAne.  Il  conserra  cet  emploi  Jusqu'en 
1767,  où  il  alla  k  Hamlwnrg  comme  direc- 
teur de  musique  pour  y  remplacer  Tele- 
manu.  Avant  ton  dé^rt,  la  princesse 
Amélie  de  Prnste  lui  conféra  le  titre  de 
maître  de  sa  chapelle,  en  récompense  de 
.te*  service*.  Ce  n'est  pas  tan*  beancoap 
.d'obstacle*  queCli.-Fb.-Em.  Bacb  parvint 
i  s'aSrancLir  de  l'espèce  d'esclavaije  où  il 
.était  A  la  coor  de  Pnitte,  pour  ce  transpor- 


BAG 

ter  i  Hambooif  ;  ptuiienn  loit  il  mit 
demandé  ton  congé  sans  poovûr  l'alttc- 
nir  :  on  te  contentait  d'eogmenter  set  sp- 
pointemen*.  N'étant  pat  né  prasiieB ,  il 
semble  qu'il  devait  être  libre  de  m  tnni- 
porter  où  bon  lai  semblait  ;  miit  il  l'ëtsit 
marié  i  Berlin ,  et  dans  les  otage*  despo- 
tiques de  ce  temps-lA,  sa  femme  et  set  en- 
faus  ne  pouvaient  qnitter  la  Prusse  tiesla 
permission  d  n  gonveraem«at  dontilsétsient 
les  tujet*.  Le  touvenir  de  m  qu'il  iTsit 
soufiért  en  cette  occasion  lui  rendit  n 
chère  la  liberté  dont  il  jouissait  k  Hsn- 
bourg,  qu'il  ne  voulut  jamais  quitter  cette 
TUIe ,  quels  que  fusent  les  avantages  que 
lui  offraient  pi  niieurt  princes  d' A  llemsgne, 
pour  l'attirer  A  leor  service. 

Le  docteur  Bumey  le  connut  en  1773; 
il  jouissait  d'une  honnête  aisance,  maiimw 
de  toute  la  considération  que  méritait  Ki 
talent.  Accoutumé  comme  on  l'était  9 
Allemagne  au  style  savant ,  harmoniem, 
mais  pini  on  moins  lourd  des  compouleOM 
decepayi.lamusiguedeCb.-Ph.Em.-Bacli, 
pleine  de  nouveauté,  de  grAce,  de  légèreté, 
et  qui  s'éloigUBÎt  de*  forme*  sdentifiqtut, 
ne  fut  pas  estimée  ce  qu'elle  valait,  et  ce 
n'est  guère  qu'en  France  et  turtoat  a 
Angleterre  qu'on  sut  apprécier  tout  loe 
mérite.  Cest  cependant  ce  même  stjle, 
perfectionné  par  Haydn  et  Hoiart  ,  <p 
depuis  a  charmé  toute  l'Europe.  L'inju*- 
tice  de  tes  compatriotes  fit  long-tempi  la 
'  tourment  de  Bach ,  qui  avait  le  tentioteat 
de  ton  talent  :  ■  Mais ,  disait-il  A  Bunef, 
depuis  que  j'ai  50  ans,  j'ai  quitté  toute 
ambition.  Je  me  suis  dit  :  vivons  tu  rs- 
pos,  cardemainilfaudranuttoirsetne 
voilà  tout  réconcilié  avec  ma  position. 
Cet  artiste  habile  mourut  A  Hamboarg, 
le  lidécembre  1788.  U  eut  deux  fils,  doot 
l'un  suivit  1b  carrière  de  la  juritprudoM*, 
et  l'autre  celle  de  la  peinture  :  ce  sont  Ict 
premiertmembretdelafamilledesBachqu 
ne  se  sont  point  livrés  Al'étnde  delà  man- 
que. Bach  possédait  unebellecoUectioB  de 
musique  ancienne,  de  livre*,  d'instruiuens 
a  de  portraiUdemasioieas:elle  fut  vendue 


îdbïCoOgIc 


BAC 
m  1790,  et  la  catalogoe  en  Ait  imprimé 
aoiu  ce  titre  :  feneichniss  des  nuuika- 
lùchat  Nachlatset  des  vettorbenen  Ca- 
peltmeisters  Cart .  Phil.Emmtuiael  Bach  • 
Bambou^,  1790, 142  pa^  in-S».  On  y 
tnare  une  notice  de  le*  compogiticnu  im- 
piiméet  et  manaicritet  ;  elle*  coiuijtent  i 
]■  ta  deax  cent  dix  mIm  pour  clarecin, 
eompotà  depuis  1731  jniqn'en  1787, 
dont  70  sont  reftée  en  nuuafcritj  2'  otn- 
quante-deux  concerto*  ponr  le  claTecîn  et 
orchettre,  compoià  de  1723  à  1788,  dont 
neof  «eulemeut  ont  été  imprimés  ;  3°  qoa- 
rante-fept  trioa,  partie  pour  claTecin  et 
partie  ponr  flûte  violoa  et  lutse ,  desqneli 
■nagirteft  tout  encore  inédit!  ;  4"  dii-hut 
tymphoniei  à  grand  orcbettre,  compoeées 
de  1741  i  1776  :  on  n'en  ■  imprimé  gno 
cinq;  S'doQieMnateipoDT  clavecin  obligé 
arec  accompagnement  deplaaihnra  inttm- 
naît ,  dont  trois  lealement  ont  été  pa- 
bliées;  6* dix-neuf  soIm  poordiTeninitim- 
mens ,  tels  qoe  flâte ,  hautbois,  riola  da 
giamba ,  harpe ,  etc  :  on  n'a  imprimé  que 
deux  de  cet  pièces  ;  7'  trois  qnatnora  ponr 
clavecin ,  flAte,  alto  et  basse ,  composés  en 
1788  ,  et  encore  inéilitt  ;  8°  tue  foule  de 
petites  pièces  pour  divers  instruments,  im- 
primées et  manuscrites;  de  pins,  en  mano- 
acrit:  un  Magnificat,  composé  en  1749; 
nn  Sancbu  i  aa  feni  crtalor;  vingt-denx 
cantates  et  motets,  composés  de  1768  à 
178  8}  quatre  serrices  ponr  la  fétedePflqœs, 
amiFMteenl756, 1778 et  1784 ;  nnser- 
Tiefl  pour  la  CUe  de  Noël ,  en  1775  ;  nenf 
cbaorsrdigienxaTec  orchestre,  de  1771  k 
1785  ;  trois  serrices  ponr  la  fête  de  Saint- 
Michel  ,  1772, 1775  et  1785  ;  cinq  motet* 
(ans  instramens;  une  antienne  à  4  TOii; 
nn  ^men ,  idem  ;  une  cantate  de  nooea , 
esi  1766  ;  nn  chcenr  italien  ponr  le  roi  de 
Soède,  m  1770;  nne  canUle  ponr  nna 
naissance,  1769;  denx  oratorios,  1780  et 
1783;  denx  sérénades  ;  une  hymne  de  nais- 
aanceo)  deux  parties;  dix-sept  pièces  ponr 
des  installations  deprédicatenrs,  de  1769 
A  1787  ;  deux  musiques  de  Jubilé,  toute* 
deux  en  1775  ;  une  cantate  pour  ténor,  btcc 


BAC 


SI 


OTchertre,  en  1772';  Selma  :  cantRte  peu 
soprano,  avec  orchestre ,  1776;  cinq  airs, 
avec  orchestre  ;  qnatre-TÏogt-qoinxe  chanta 
imprimés  et  manuscrits  A  une  quantité 
considérable  de  ebanti  simples  on  chorals. 
Le  nombre  des  ouTrages  que  Bach  a  publiés 
depnis  1731 ,  par  la  voie  de  l'impression 
on  de  la  grarare ,  se  monte  A  plus  de  cin- 
quante ;  en  voici  l'indication  :  I.  Ponr  lo 
chant  :  1"  Melodien  su  Geliertt  geittli' 
cAenZutet&m  (mélodies  pour  les  cantiques 
de  Gellert).  Berlin,  1754.  Cet  onnage  eut 
en  1764  sa  cinquième  édition.  2*  Odeit 
.(lunniiuflgiRecaeil  d'Odes),  Berlin,1761. 
3'  Aniumg  tu  GeUerU  gMstlichen  Oden 
(àppendîx  aux  odes  rdigiense*  de  Gellert). 
Beriin ,  1764  ;  4-  une  fonle  d'airs  et  dn 
chansons  dans  les  recneil*  de  Grvf ,  d« 
Krana,  de  Lang,  de  Brdtkopf  et  antres  on- 
nages  périodiques.  5'  Phiilis  et  Tircis  , 
cantaU.  Berlin,  1766;  t-OerWitihuad 
die  GaaU  (t'kéte  et  les  coniTts) ,  Berlin , 
1796  ;  7'  les  psaumes  de  Cramer,  Ham- 
bourg, 1774  ;  %'  Die  IsraliUn  ta  der 
fVtisten  (  les  Israélites  dans  le  désert  )  , 
Oratorio ,  en  partition,  Hambonif,  1779; 
9*  Sanclus  à  denx  chmnrs  ,  en  partition, 
Hambourg ,  1779  ;  10*  Sturms  geisliiche 
getœrtge  mil  melodien  (cantiques  de  Stnrm , 
mis  en  musique),  Hambourg,  1779.  La 
second  volume  du  même  ouvrage  a  para  à 
Hambourg  en  1781;  11"  BUi^toki  Mor- 
getigcsang  am  SehœpungsfosU  (Hym- 
nes du  matin,  pour  la  Ûte  de  la  créa- 
tion, par  Elopstock) ,  en  partition ,  Leip- 
sick,  1787;  12"  denx  litanies  é  huit  voix 
m  denx  choeurs,  Copenhague ,  1786; 
15*  BammUrs  Aaferstthtmg  und  Him-* 
melfahrt  Jesu  (  la  résurrection  et  l'ascen- 
sion de  Jésus,  par  Bamler),  en  partit. 
Leipsick,  1787;  II.  Ponr  le  clavecin: 
14>unmennetàmain> croisée*,  Leipsick, 
1731  ;  IS»  (ix  sonates ,  dédiées  an  roi  de 
Prusse ,  Norembei^ ,  1742  ;  16*  concerto 
ponr  clavecin  m  ré,  Nurembeif ,  1745; 
17'>nn((/.,en»6^>noI,ti(W.,1753;18<>uz 
sonates,  Berlin,  1753  ;  19o  dix  sonates, 
dan*  les  (Bnvra  mêlée*  de  Haffiier,  Nnnai- 


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sa  BAC 

kTf,m!Sell750]SO«deBx  MiuUtrt 
une  fufae  duu  la  rMoail  il«  Brcitkopf , 
1757  et  1758  )  SI*  hm  fugue  à  dem  par- 
tiel p«nr  elareoin ,  dani  le  reeaeil  de  fa- 
^etdeHarpo^.  BerlÏB,  175B;  IS*doDu 
petttt  moroeiaz  pour  elavaein ,  Berlia , 
1750  ;  25*  tîi  wnetei ,  avec  dea  Tariaote* 
dam  les  repriiei)  il  y  a  joint  nu  pré&M 
nr  eu  Tarkntei.  Berlin ,  1759.  Il  y  «n  # 
«a  uns  denxlèBie  édition  «n  1785  ;  U»  liz 
•onalea,  Berlin  ,  1761  ]  15*  «ix  «•nalci, 
0id.f  1761  j  16*  eotictrto  «■  mi  majeur, 
ibid.,  1763]  S7*  troiiMiiatiim,  av*e  aoon- 
pagneaent  de  1764  i  1765 ,  iaaprimtM 
séparément  ;  19*  liz  aonates  heileg ,  Leip- 
ncï ,  1765  ;  19*  Jtoeneil  de  piioee  ponrle 
claTeclD ,  Berlin ,  1765)  30*  donu  pedla 
norcetni  à  l'oM^fe  dei  eommançens ,  fn- 
ïnierreeaeil,  Berlin,  1705  j  31*  demiimo 
recaeîl  dei  inéinet,  Ibid. ,  1768;  32*  m 
sonates  i  l'ura^  des  dama* ,  1770.  H  y  ■ 
ea  deux  éditions  de  cet  oiiTTa{^ ,  l'nne  gra- 
vai Amsterdam,  l'autre  impriméfl  i  Riga  ; 
33°  douze  petites  pièces  i  deux  et  trois  par- 
ties, Hambonr^,  1770;  H"  SttisIkaUaches 
yUlerity  (Wlanges  de  tnnilqne),  Ham- 
Iwnrg;  1771  j  35'  sii  wncertoi  hcilee, 
■vecaccorapagnemena,  ibid.,  177S;  36*  six 
•ouates  pour  elarecin ,  Tiolon  et  Tiolsneelle, 
Berlin,  1776;  57*  troii  sonates ,  avec  ao- 
compagnement  de  Tiolon  et  TÎoloneelle 
preniierreeaciI,Leipilck,  1776;  38*  qua- 
tre sonates,  s&iif.  Denxième  recueil,  Ldp* 
BÎck,  1777;  59*  six  sonate*  pour  le*  cob- 
naissenrs,  Leipsîck,  1779;  40<>deniième 
recueil  de*  mJmes  ,  Leipsick  ,  1760  ; 
41<>  troitlicae  idem,  ibid.  1783  ;  42*  qua- 
trième Idem,  ibid.  1785  ;  43*  cinquième 
Idem,  ibid.  1785;  44*  sbième  recneO 
idem,  afee  des  Ikntaisie*  libre*,  ibid,, 
1787;  45°  Sonata  per  il  eembalo  solo. 
leipùck,  1785;  III.  Pour  dirers  instru- 
meni:  46°triiipourTiolon,  enutmiaeor, 
«Tec  dea  obterratlon* ,  luiTl  dNin  antre  trio 
poorflAte,  TÎolon  et  basse,  Tfnrem])erg, 
1751;  47*  symphonie,  en/niminenr,  pour 
demt  riolons,  alto  et  basse ,  ibid.,  1759; 
48*  tpaXn  symphoniei  à  grand  orchestre , 


Laipaid^  1786;  4»<Pr«b<A3  «mImuM 
per  tnifpuia.  Berlin,  1700,  graadia'U. 
IT.  ieril*  Mr  la  mnsiqu  :  50*  MiitftH 
ttMem  doppêUm  OomU-apuiut  indertkUm» 
Voit6TMeleHtumaek»mahMedieSÊgd» 
dm/oH  au  witten  { liât  pour  eosapossr  n 
eontMpoint  donhleiroctaT*,  danmsniTei 
sans  en  mnnattr*  Us  règles) ,  1757,  dtai  le 
tratsîèms  volume  des  essais  d«  Hirpoiji 
SI*  Fertuek  aeber  di»  waftn  Àri  îu 
Klmvtêria  apieUn,  mllJSxempelnioidM 
ProbttUckeit  il*  6  Sonaten  <  Basai  rar  la 
vrafe  manière  de  tooshsr  da  elanoin,  a?«a 
deavempleset  18  modileaanaii  tenati^. 
B«rlin,1751,la-4-.Svolnine.LadsniièM 
édition  da  cet  OMllent  ooTrage  a  M  pa- 
bile*  b  Leipsiek ,  an  1782,  la  ti«i«tlni«i 
1787,Iaqaatrièm<enl797.1liinnapeiBt 
mienx  IMndiffiranee  o&  l'en  sst  «n  Fr|M* 
Bnrleepngi>è*delaBaiuiqne,qMrah*HM 
d'aoeiradnctMB  de  aa  livre,  batoeoap  ploi 
important  qna  son  titre  ne  l'anuanos.  U 
second  Tolome  iwntient  d*exeellaBs  priaal- 
pe*  d'cMompagnemant.  On  a  pohlîé  qod- 
quel  ODTragei  pesthoma*  de  Baeh  k  Birili 
et  à  Leipiick ,  wnsistant  prindpaInBSBt 
en  musique  de  ohant  et  de  elaneb.  Im 
arehlvea  des  Baeh  qui  étaient  en  la  pas*» 
non  de  Charles-Philippe-EmmanMdsat 
passé  t  aa  mort  dan*  la  eol  leetùm  ds  H.  Fol- 
ehan. 

BACH  (jBiv-KBtnn) ,  mattrc  de  ob- 
pelle  dn  doc  de  Saie-Weîmar,  i  Bittoacb, 
naquit  dan*  cette  TÏtle,  le  28  Juin  171S. 
n  demeura  six  ans  i  l'école  Saint-TbotBSI 
de  Leipsick ,  et  k  l'anirenité  de  U  «tes 
TÎlle.  Il  y  étudia  la  Joriipmdence,  et,  de 
retour  i  Elaenaeh ,  il  y  eiercala  profashn 
d'aToctt.Haisilparatta'étreinrtaatoceapé 
delà  mutique,  car,  en  1748,  il  fat  donné 
comme  adjoint  i  *on  père  (  Jean-Beraard, 
dont  il  a  été  parlé  cî-deanis  ) ,  dana  la  place 
d'oi^aniite  de  l'église  do  Saint-Geotga- 
n  moamt  k  Eiaenack  rers  1781 ,  avec  le 
titre  et  la  pension  de  mettre  de  cbap^> 
On  a  publié  de  sa  composition  :  1*  jbntM- 
lung  ausseriesenerFabeln  mit  Mào£» 
(Reeaeil  de  &bles  choisie*  misée  en  no- 


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BAC 
ihjM),  Ifvnnibei^jl'tniiaMatUiponp 
dnMÎn  mo  liolon ,  ibid,,  1770 ,  in-foK 
3*  deux  Uvn,  ibid.,  1773.  8ei  mItm 
«ompotïtient  tont  rotéw  en  mumicrit  : 
ellM  eoniistntmaueqiiutîtédepMamet; 
dnn  Magnificat;  dmix  urrices  poar  la  Pat- 
■ÛB  ;  deux  caotatai  i  qoitre  Toix  et  orche«- 
tH  ;  Due  grande  miuiqae  fnnAre  pour  les 
(Awi^ee  du  dao  Emeet-A  ngafte-Coiistaatm 
de  ^x»-WeîmaT ,  de*  ehanient ,  et  quel- 
qnea  ■ynphoniei  oompo*^  poor  le  terrice 
&  la  ONT  k  hi^aelle  U  «tait  attaché.  On 
lù  doit  «ntei  la  préface  de  la  premiira  édi- 
•tion  del'otitrage  d'Adelang,mtituM3ftuf- 
kalitehe  Celahrtheit.  Son  fili ,  exceOent 
aT;(«niit4,lDiaeiiecédédanaieiplBeetd'or- 
ginlrte  et  d'arooat  de  la  eoor. 

BÂCH(xiiN-eaaisTorHx>niD^ic) , 
]ini*ièraefilsdeJean-Sél>a(tieii,néàLdp- 
dek,  en  1731,  Madia  d'abord  le  droit  i 
l'imif  enhé  ds  la  TÏUe  natale,  mai*  bientdt 
abandonna  cette  acience  ponr  la  miuiqne 
<p^  aimait  arec  panion.  Set  bearenKi 
âbpMÎtianB  et  lea  leçoni  de  ton  père  en 
firent  m  compoôtenr  babile  et  on  pianiit* 
dittlngné.  Giarmé  de  ki  tateni ,  le  comte 
da  Scbaomboarg ,  grand  amateur  de  ma- 
aîqne ,  le  nomma  ton  maître  de  chapeDs 
et  loi  donna  de*  appointement  de  1000 
tbalen  (enTÎron  5750  tr.).  Lw  dcToira 
de  sa  place  robllgeoient  i  eompoMr  det 
cantatei  et  dei  ontorio»  ponr  tonte*  les 
fttea  de  la  petite  conr  de  Bilcfcd)oiu^  ;  du 
rerte ,  fl  joaiuait  d'nne  exlrtence  douce  , 
tranquille, et ponvaitieliTrer aux  IraTanz 
qa'il  affictionnait  sant  être  troobli  par  nn 
■errioe  fatigant.  Unei'éloigDaqn'imeteale 
foi*  de  U  réaldence  dn  comte  de  Scbaum- 
bonrgj  ce  fut  ponr  faire  btcc  ion  frère ,  Jean- 
CbrèlienBach,nnfeyagede  qnelqneamoia 
i  Londret.  De  retour  A  Biickebonrg,  il  y 
monmt  le  26 janTÏer  1795  ,d'Qne  infla  mma- 
tion  de  poitrine, laisuntaprès  lai  la  répu- 
tation d'un  artittedittlngué  etdWEiamme 
reipectable.  On  ne  troare  point  dan»  «es 
compotïtîont  le  fen  i^ai  dirtingne  celle»  de 
«es  frères  Cbarlea-Pbiltppe-Emmannel  et 
Guilbame  Friedmann  ;  mais  elles  se  font 


SAC 


SS 


remarqner  par  la  force  de  llmmonieet  par 
l'babileté  arec  laqnelle  le  style  fugoé  y  est 
traita.  Bach  aimait  son  art  arec  pasiion  et 
s'en  occupait  tans  ceaae  :  jotqn'A  m  mort, 
il  conterva  l'habitude  de  conMcrer  tonlet 
te»  matinéet  A  la  composition.  Set  onTra- 
ges  sont  en  grand  nombre ,  mais  on  n'en 
connaît  en  manutcrit  que  deux  cantates 
d'église,  Pjrgmtdion,  cantate  théâtrale  , 
deux  coneeriot  ponr  le  piano,  nn  trio  ponr 
ûtte,  fiolon  et  basse,  nn  autre  trio  ponr 
deni  vloloni  et  bute ,  et  nenf  airs  avec 
OTchettre.  Cet  productions  te  trouvent  dans 
les  Annales  de*  Bach  qui  tont  anjonrd*hni 
en  la  possession  de  K.  Poelchan.  Il  n'a  ét< 
graTé.dBlacofflpositiondejMn-Cbristopbe- 
Frédéric  Bach ,  que  det  sonates  isolée* , 
dans  les  mélange*  de  mnsiqne  (  Musica- 
lUche  fielerUy),  le*  cantique»  de  Vanter 
(JHiaiter's  geisUiche  Liider),  dont  la 
deuxième  livraison  a  paru  en  1774;  six 
qnatuort  ponr  flûte,  violon,  viole  et  batse, 
gravé  A  Hambonrg;  Ino,  cantate  arran- 
gée pour  le  davecin,  en  1786  ;  HiuicaUt' 
ches  yeberutunden  (Amoiement  de  mn- 
(ique,  collection  de  petites  pièce*)  :leprenuer 
cahier  a  paru  en  1787  et  les  autres  dons  lea 
années  snivantes ,  jugqn'en  1791  ;  et  six 
quatuors  ponr  le  violon,  A  Londret,  eo 
1785.  Les  sonates  faciles  ponr  le  clavecin, 
et  la  cantate  V^méricaine,  que  Gerber 
attribue  à  Jean-Christophe-Frédérîc,dans 
son  ancien  Lexique  ,  appartiennent  A  ton 
frère  Jean-Chréticn .  L'éponse  do  Bach  était 
cantatrice  A  la  conr  du  comte  de  Schanm- 
boaif. 

BACH  (  fUH-caa^iixn  ) ,  onûème  fik 
de  Jean-Sébastien  ,  naquit  A  Leipsick  en 
1735.  Iln'avait  pat  encore  quîmeani lors- 
qu'il perdit  ton  père  ;  ca  malbeur  l'obli- 
gea de  se  rendre  A  Berlin  cbei  son  frère 
Ch.-Pb.-EmmanaeI,ponr  l'yporfectionner 
mx  le  clavecin  et  dsint  U  compotition.Se* 
prcfrès  étaient  aeuible* ,  *t  déjA  quelques 
ones  de  ses  productions  avaient  étéremar- 
qoées  du  public,  lorsque  la  connaissance 
qu'il  fit  de  quelques  canUtricet  italiennes 
fit  naître  en  lui  le  désir  de  visiter  Htalie. 


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34 


BAC 


U  quitta  Berlin  en  1754 ,  et  le  rendit  & 
lIilaD,o£i,pea  de  temps  aprèa,  ilfnt  nomma 
organiste  de  la  cathédrale.  On  ignore  les 
motifs  qnilai&reot  quitter  cette  «Ûle,  mais 
il  est  certain  qu'il  se  rendit  k  Londres  eu 
1759.11  n'y  fui  pas  long-temps  sans  être  fait 
mosicien  de  la  reine ,  et  peu  après,  maître 
de  sa  chapelle.  En  1765,  il  fit  représenter 
son  opéra  d' Orioae,  ossiaDiana  vendica  ta, 
OQTragequi  fit  «ensation  par  quelques  beaux 
airs,  et  des  efiels  naaTeanz  d'instramens 
b  rent.  C'est  dans  cet  opéra  que  les  clari- 
nettes furent  entendues  ponr  la  première 
fois  en  Angleterre.  Son  tnccis  dans  cet 
opéra  fixa  son  sort  à  Londres,  oà  il  demeura 
jusqu'à  sa  mort ,  gai  eut  lien  en  1782.  Il 
fit  cependant  un  voyage  à  Paris,  Ters  1780, 
mais  il  resta  peu  de  temps  dans  celte  rille. 
Sans  avoir  la  puissance  d'inrention  et 
la  richesse  d'harmonie  de  son  père ,  ni  la 
variété  d'idées  et  la  profondeur  de  sou  frère 
Cbarles-Pbil  ippe-E  mmannel,ChrélienBach 
fut  cependant  nu  des  musiciens  remarqua- 
hlesdu  dix-huitième  siècle; et  teb  sontles 
avantage*  de  la  carrière  dramatique ,  qoe 
son  nom  et  ses  ouvrage*  ont  été  hten  plus 
géoéralement  connu*  queceuxdecesdenz 
grands  artistes.  Se*  airs  sont  fort  beaux,  et 
plnsieurs  ont  joui  d'nne  grande  célébrité. 
Son  chant  n'a  point  de  caractère  qui  lui 
soit  particulier;  il  se  rapproche  beaucoup  de 
la  manière  des  maîtres  italiens  de  l'époque 
oà  il  écrivait,  et  surtout  de  ceux  de  l'école 
de  Naples^mais  il  a  du  brillant,  de  lafaci- 
lité;  ses  mélodies  sout  favorables  aux  voix, 
et  les  accompagnemens  en  sont  élégans 
et  d'un  bon  efiét.  Bach  a  eu  le  mérite  de 
donner  aux  ain  d'opéra  un  effet  plus  dra- 
matique en  De  ramenant  point  après  l'allé- 
gro le  mouvement  lent  du  commencement, 
comme  l'avaient  fait  tous  les  compositeurs 
italiens  qui  l'avaient  précédé.  Les  opéras 
les  plus  connus  de  Chrétien  Bach  sont  : 
l<>ai(one,Hilau,  1758,  et  Londres,  1764; 
2°  Orione,  Londres ,  1763  ;  3°  Zanaida, 
dansia  même  année;  4* iîerenice,pasticcio, 
avec  des  morceaux  de  Basse  ,  Galuppi  et 
Ferradîni,  1764j  5"  Adriano  m  Siria , 


BAC 

1764;  6»  CarattttcOf  1767;  7»  rotin- 
piade,  1769;  S'Etio,  9"  Orfeo,  1770; 
10°  Temistocle;  1I«  Siface;!!' Luào 
Silla;  13°  La  CUmenta  di  SeipioMi 
14"  Gioas  re  (A  GûuAij  oratorio  15*  j/oM- 
dis  des  Gaules,  ea  5 octet,  gravé iParis. 
Cet  ouvrage ,  entrepris  sur  la  denuode  des 
directeurs  de  l'Opéra,  fut  représenté  en 
1779,  et  le  manuscrit  fut  payé  lO.OOOfr. 
par  l'adminiitration,  soivant  le  compte  des 
dépenses  deI779il780.L'à/w7ie  de  Bach 
fut  traduit  en  français ,  en  1781,  et  r«^ 
i  l'Opéra  dans  la  même  année  ;  mais  il  n'a 
pas  été  représenté.  Ses  antres  compositiou 
pour  le  chantconsistent  en  oaSalveBegiitii, 
un  Magnificat  i  deux  voix  et  orchestre , 
et  nne  cantate  intitulée  Die  Amerikor 
nerina  (L'américaine) ,  Dresde. 

Bach  a  eu  aussi  de  la  célébrité  pour  si 
musique  instrumentale  qai  se  compose  de 
quinze  symphonies  à  huit  înstrn  meus;  une 
symphonie  concertante  ponr  plnsieurs  in- 
strumens  ;  dix-huit  concertos  pour  clave- 
cin avec  accompagnement;  six  quinletlis 
ponr  la  flûte  et  le  violon  ;  trente  tries  on 
sonates  pour  le  clavecin ,  violon  et  basse  ; 
nne  sonate  à  quatre  mains  ;  nne  pour  deox 
pianos  ;  six  trios  pour  violon  ;  douie  soottes 
pour  clavecin  seul  ;  six  quatuors  pour  vio- 
lon;deui  quintettis  pour  piano  ,flûte,  haut- 
bois, atto  et  violoncelle,  et  un  quatuor  penr 
piano,  deux  violons  et  basse.  Tonte  celte 
musique  est  facile  à  jouer  ;  c'est  ploldt 
à  cet  avantage  qu'an  mérite  de  la  compo- 
sition qu'il  faut  attribuer  les  succès  qn'elle 
a  ohtenns. 

BACH  (cictLB),  épouse  du  précédent, 
née  A  Uilau ,  en  1746 ,  d'nne  làmille  nom- 
mée Grossi,  fut  cantatrice  au  IhéAlre  de 
Londres  depuis  1767  jusqu'à  la  mort  de 
son  mari.  Elle  n'était  pas  jolie  et  n'avait 
aucun  talent  comme  actrice ,  mais  le  tim- 
bre de  la  voix  était  si  agréable,  son  into- 
nation si  Juste,  son  expression  musicale  si 
naïve  et  H  pénétrante ,  qu'elle  faisait  ou- 
blier ces  défauts.  La  perte  de  son  époux  loi 
fit  quitter  Londres  pour  retourner  dans  sa 
patrie. 


îdbïCoOgIc 


BAC 

BACH  (jeik-xlib),  maître  deoiiuigae 
et  iatpecteur  da  gymnase  de  Sdureinrort, 
5f[itiniUllé«oleQaelleinentle29  mai  1743 
il  a  laiué  quelques  corn  position  b  ponr  l'é- 
glûe  qui  lont  reitéei  en  maDoscrit. 

BACH  ()ii.R-HiCHEL) ,  surnommé  le 
/eiine,.fat  d'abord  cliBnteari  Tonne,  ters 
1768  ;  mais  entraîné  par  le  goût  <le$  voja- 
ges,  il  résigna  ta  place,  et  Toysgea  en  Hol- 
lande, en  Angleterre  et  en  Amérique.  De 
retour  en  Alleniagne  ,  il  étudia  pendant 
qaelq&e  temps  à  Gmttingue  ,  en  1779,  et 
•e  £ia  ensuite  à  Castrov,  dans  le  duché  de 
MecUembourg ,  où  il  exerçait  encore  la 
profeision  d'arocat  en  1792.  Ses  ouvra- 
ges M  compowut  de  6  concertos  aisés 
pour  le  clavecin ,  op.  1.  BeHin,  1770. 11 
a  aussi  publié  un  ouvrage  intitulé  :  Kurze 
und  sjrstematischt  Anleilîutgtum  Gene- 
ralbasSfUndderToakunstubwkauptmit 
Exempeln  erlautert,  tum  lehrert  und 
lernen  entworfen  (Instruction  systéma- 
tique pour  apprendre  la  basse  continue  et 
la  muaiqUG  en  général ,  avec  des  exemples 
pour  ceux  qui  veulent  enseigner  et  pour 
ceoiqui  veulent  apprendre).  Castel,  1780, 
ia-4<'. 

BACH  (GciLLici»),  fils  de  Jean-Chris- 
tophe-Frédéric,  et  pelit-fils  de  Jean-Sébai- 
tjen,  naquit  en  1754  à  Bîickebonrg,  où 
*im  père  était  maître  de  chapelle  du  comte 
de  Schrambourg.  11  séjourna  d'abord  quel- 
que temps  à  Londres  chex  son  oncle,  Jean- 
Qirétien-Bach,  par  les  soins  duquel  il 
acquit  du  talent  dans  la  musique.  De  re- 
tour en  Allemagne,  il  composa  nne  cantate 
qui  fait  exécutée  à  Mindeu  en  1789,  en 
présence  do  Frédéric-Guillaume  II.  Cette 
composition  plut  au  roi,  qui  accorda  k 
1  auteur  la  place  de  timballier  dans  la  nou- 
velle chapelle  de  la  reine,  en  1790 ,  et  eu. 
■oite  celle  de  musicien  de  la  chambre. 
GuillaumeBachidontlefiUestaujourd'hoi 
le  seul  rejeton  Tirant  de  l'illustre  famille 
de  son  nom ,  a  rempli  ces  emplois  pendant 
près  de  40  ans.  Les  ourrages  de  sa  corn* 
position  qui  ont  été  publiés  sont  :  1'  la 
cantate  dont  il  ■  été  parlé  ci-dcwns ,  et  qui 


BAC 


as 


iparuionsletitrede  Joie  du  peuple  devoir 
son  roi  bien  aimé,  avec  accompagnement 
de  clavecin.  Buckebonrg,  1790.  2*  6  ao- 
natei  pour  clavecin  et  violon,  ouvre  pre- 
mier, Berlin,  1788.  3'  trois  sonates  pour 
clavecin  et  violon ,  op.  2.  Berlin ,  1790. 
4°  6  sonates  pour  le  clavecin  seul ,  op.  3. 
Berlin,  1796.  5" Deutsche  undfraniO' 
sische  Lieder  { chansons  allemandes  et 
françaises],  Lnpsick. 

BACH  { k.  wiLHELM  ) ,  né  â  Berlin  vers 
1786 ,  est ,  li  je  suis  bien  informé,  fils  da 
Guillaume,  et  petit-£ls  de  Jean-Christophe. 
Fiédéric.  Cependant  H.  Wilh.  Chr.Mnlter 
affirme  (UefterjicA'  einer  Chronol.  der 
Tonkunstf  t.  2,  page  304)  que  cet  artiste 
n'est  pas  de  la  famille  desBacli.  Quoi  qu'il 
en  soit  ,  um  talent  dons  l'art  déjouer  de 
l'oi^ue  le  rend  digne  d'être  le  descendant 
de  ces  grands  artistes.  M.  A.  W.  Bach  est 
organiste  de  l'église  Sainte-Marie  à  Berlin, 
et  directeur  des  concerts  du  roi  de  Prnise. 
Il  a  publié  plusieurs  ouvrages  de  sa  com- 
position pour  le  piano  et  pour  l'orgne , 
parmi  lesquels  on  remarque  :  !■  Diver- 
tis»ement  pour  le  piano ,  Berlin ,  Lichke  ; 
2°  Fantaisie  pour  le  piano,  op.  3. ,  U/id. 
3°  Fantaisie  et  fugue ,  eu  ut  mineur  op. 
4.  ibid.  4°  Variations  sur  l'air  ;  An  Alexis 
sendich  dich.  ibid.  5°  Variations  sur  un 
thème  original,  op  6.  Leipsick  ,  Frobst. 
6°12Grandes  variations  sur  l'air  :Ge«fem 
abend  war.  Berlin.  7"  Marche  de  Jul>el 
ponrlepiauo,  op.  7,  ibid.  8° Pièces  d'or- 
gue consistant  en  piéludes ,  fugues ,  cho- 
rals variés,  etc.;  quatre  suites.  Leipsick, 
Br.  et  Haertel.  9°  FanUisies ,  préludes  et 
fugues  pour  l'orgucj  Berlin.  lO"  Chants  i 
voix  seule  avec  accompagnement  de  piano, 
op.  3.  Berlin.  11°  Der  praktische  Orga- 
ni>(  (l'Organiste  praticien,  contenant  un 
recueil  de  divers  préludes,  chorals,  fugues 
et  autres  compositions  ) ,  dirisé  en  trois 
parties.  Berlin  ,  Trautvrein.  12"  Pièces 
d'orgue  pour  le  concert ,  supplément  k 
l'Organiste  praticien,  ibid. 

BACH  (osfVALo) ,  professeur  de  chant, 
dont  l'origine  egt  ignorée,  et  qui  n'est  connu 


îdbï  Ci  oog  le 


M  BAC 

qoa  ptl  U  «hattoB  qua  Ck.  X.  Aa  WdMr 
a  bile  à'tm  aamg»  Ae  la  eompoiitioa  qui 
a  pour  titre:  Leçon*  de  ehant  pour  nus 
élèves.  Saliboorg,  1790,  3  parti» in4*. 

BA.CH  ( niN-OEOioa).  Oa  troare  uiu 
M  nom  DU  sextuor  pour  piano ,  haut- 
bois,  violon,  violoncelle  et  deux  cors/ 
cniTra  troiaiÙBM  ,  gravé  à  Ofienbach ,  ohei 
Andrd. 

BACH  (BSNKi-iBHAita),  doetrar  «n 
BideeiDe  et  au  pbiloiophie ,  eit  nd  i  Ober- 
Seliraddclorf  daiu  le  comté  de  Glatt,  en 
1791.  Son  édncatîon  moiicale  fat  eem- 
nenoje  an  gjratat»  de  cette  ville.  Bach  ae 
rendit  enaaite ,  en  1811,  à  l'oniTeraitd  de 
Breelan,  et  y  terraint  le*  étade^.En  1913 
il  partit  ponr  Vienne ,  et  devi  «nt  aprèi 
il  alla  i  Berlin ,  ok  il  aelieva  Mi  eonn  de 
médecine.  Cemine  eompoiitenr  et  comme 
pîtniite  il  poutde  nn  talent  diltingnJ  ; 
mai*  il  «'est  fait  remarquer  principalc- 
ment  par  nnlirre  qu'ils  publié  «oui  ce  ti- 
tre ;  De  musiees  effectit  in  homine  sano  et 
agro.  Berlin,  Fred.  Stark  ,  1817 ,  in-8". 

BACHAUS  (niH'Lonis),  erganiste  de 
Sainte-Hai^erite  et  de  l'église  da  Ctottre , 
k  Gotha ,  Tirait  en  1758.  II  étodia  la  eom- 
poailion  khh  le  maître  de  chapelle  Stcelul. 
On  le  range  parmi  le*  bons  eomposltenn 
pour  leoIaTBcin. 

BACHI  (  JBkir  Di  ) ,  eomposilear  fran- 
4jab  da  16*  aiècle ,  dont  Jean  Hontantu  et 
Obrid  [f  ettbert  ont  publié  des  motets  dani 
leur  Thestutnis  Musicus ,  lïoremberg  , 
1564, 1. 1. 

BACHINl  (tvi!odo»)  ,  néàHantoae, 
vmla  fin  da  16~*  siècle  on  dans  les  pre- 
mières années  da  17'*,  fat  cordelier  an 
conTent  de  cette  ville,  docteur  en  théologie, 
et  maître  de  chapelle  de  l'archiduc  d'An- 
iricbe,  duc  de  Mantone.  LeP.  DeTilliers  de 
SaiDt~Étienned)t(Biblioth.Carmelit.,t.2, 
col.  793)  que  Bacbini  a  écrit ,  ver»  1636, 
un  traité  De  Musica,  qui  est  Traiaembla- 
blement  resté  en  roannscrît  ,  car  ancun 
bibliographe  n'a  cité  cet  onrrage.  Forkel 
«i  Iiiohtentbal  n'en  ont  en  connaissance. 

BACHMANN  (  pb.  ).  Lichtenlhal  (/>». 


BAC 

%ion>  B  Bihiieg.  Mla  mmle;  t  S,  p.  19) 
cite  Mina  e«  nom  aaadiiiarlali(nJ>i«^ 
tibut  mtuioes  ùt  eorpore  Aiuuim,  in^. 
mtt  k  Leipiick  an  1734.  N^  t-t-Q  pi 
quelque  erreur  dana  cette  eitatiw!  Uns- 
aemblanoe  da  nom    avec  Quétisa-Loiii 
Baohmann  (  T.  oe  nom  ) ,  U  pnsqne  û-     i 
militade  de  titre*  entre  l'ouniie  de  idai- 
ci  et  ofini  de  Fr.  Badimaas  pauniiatli 
fidre présumer,  bien  que  Idiraetlairii    ; 
de  l'impretsien  soient  dîffbens.  innrie,     , 
ilesteiaclenientpOMiUeqnedeBilNBM    i 
dn  ntéme  nom  aient  écrit  ,fnrleinlmsn-    | 
jet,  deoiouTrageaMuade*  titresipeapiii    '■ 
identiques.  i' 

BACHl[ANN(cBuuS't«*ns),luUi  i 
nthier  et  masioien  de  la  ohamlne  di  ni  i 
dePrutse,  naquit  A  Berlin  en  1716.  Ceaw 
instramentitle ,  il  ae  diatbjpuit  pv  m 
talent  sur  la  fiole  ,  mais  c'est  sorlHt  ï 
commeluthierqu'il  mérited'étreplatév  ; 
rang  des  artistea  le»  pin»  rneninnwid^ilMi  \i 
Ses  instramens ,  et  particnlitreamt  w  '' 
TÏolons  et  se»  violes  sont  fort  tectocU  i 
en  Allemagne.  Il  e*t  l'inrenlear  to  lA^  i 
villes  A  vis  pour  la  eontrdiasfe  ;  ianaliM  ; 
qu'il  appliqua  par  la  saite  ans  vielonedlei  . 
et  même  aux  violons.  II  iiMgim  UM 
vers  1780  une  espèce  de  guitare  k  diW  : 
qui  portait  vers  la  droite  de  la  uU«  v  . 
mécanisme  au  moyen  dnqnd  on  UhA  i 
frapper  le»  cordes  par  de  petits  marteau.  - 
CetinstrunMmt  entpeudaïueoèa.blTw  : 
Bachmann  re^t  son  dipUme  de  \vààa  ^  . 
la  cour.  Cinq  ans  après  ,  il  fonda,  on- 
jointement  avec  Ernest  Benda,  le  MMst 
des  amatenn  de  Berlin ,  qui  eut  nne  ai*- 
tence  brillante  et  qni  ne  finit  qn'en  17!'' 
lorsque  Bachmann  fut  devenu  trop  vim 
pour  y  donner  ses  soins.  Cet  artiste  «â- 
mable  est  mort  à  Berlin  en  1800 ,  k  Tip 
de  84  ans.  H  ent  deux  fil»  qnl  forent  no- 
siciens  de  la  chapelle  du  rai  de  Pnnse. 

BACHUANN  (  cBULLOTn-CEHsnn' 
GDiLBEUfiSE  ) ,  épouis  de  Charles  IiOOit 
Bachmann ,  fut  depuis  1779  cantatrice  da 
concert  des  amateurs  de  Berlin ,  oA  (Jls 
chantait  encore  en  1797.  Lors  de  l'oé» 


îdbïCoOgIc 


BAC  BAC                      97 

tàiaitVotgtonomùtvléLamorttk^^fu  Ur,  M ntira  1«  compoùliM*  qn'il  ^ti* 

(  de  Gnnii  ),  elle  j  diaiita  1m  ioIm  ,  cou-  nait  à  ort  iutittit,  DÔpaii  lora  ,  il  i  *6ea 

joîiitwiwnt  nte  omUiii»  Schiok.  EU*  élût  diDi  U  NtraiteA  MuclithU  ,  compout 

«oui  «ampUe  parmi  kt  pnmiera  nrtniMM  toiyoun ,  tortont  duii  Is  iljle  Maléiititii 

da  ficriia  rar  la  eUTMtin.  Ls  otUlo^ne do  que,  nutit  pablianl  peu  da  cLmc.  Lm  oq- 

Belljtal)  indiqua  qodqoai  chiinonidaM  TragMdeMcampotiUonqDiaiit  éUimpri* 

eompautioiit  met  Mot  :  l'DenztonatMpourlaolanein, 

BACHIUNN  (  »  9.  soTi  ),  nliyian  Tienna  ,  1786.  2*  CollectioB  de  patila« 

prtooDtré  à  MirohUial  en  Ântridia ,  aa-  pîioat  poar  le  même  initnunent ,  SpÎM , 

quit  la  ISjaairt  175i  i  KitMnbaaMn,  1791.  S*  Sonata  peur  le  pUne,  Hmiieh, 

.  h»  natnre  l'aTait  doné  de  dlipaailiom  n  ]S00.4'FiieRtponrreifaa,Spire,179S. 

heofaniia  poor  la  mntiqna  qn'à  l'ige  dt  Parmi  tM  ooTiagat  resUi  en  Buutnterit , 

9  au  il  IntU  areo  la  jeone  HoMrt  «nr  le  on  remarque  pluienn  mauet  dont  ka 

jûaneunaétreTainovpar  lui.  H  était  déjà  quatre  derniteet  tant  éorltea  dtM  la  «lyla 

parrana  «lora  A  jouer  oorreotamant  plu  da  rijooreox  ,  ope  cantate  rdigianaa  ,  nna 

dauoenU  OMreaaax  difficile!,  panni  kt*  |rande  fymphonia  ,  troi*  qoatuort  poor 

qnaU  la  tronvoient  Att  piAow  et  dai  fagnei  dm  tioIou  i  alto  et  baïae ,  troii  «onatoi 

do  JeainSéliaitien  Bach.  Soi  parana ,  qni  poor  la  piano  et  qaelqnee  fopat  poor 

la  dettinaimt  &  l'état  acoléûaaUqae ,  le  î'ori^. 

finnt  entra  de  iMnne  lieore  an  monaitira  BAGB1IANN(  oomoi),  orgonirteda 

doi  liénédictini  de  Kittanlunian.  11  n'y  gaint-Nioola*  à  Ztitt ,  naquit  k  Bemita, 

troma  point  de  reuoBrcei  ponr  continuée  Tillago  toUiu  de  oatle  ville  ,  Je  iS  mari 

•M  élndw  mntieolaa  ,  naii  eela  na  l'em-  1763.  A  l'flge  de  15  ans  ,  il  fut  admit  ft 

pédia  pat  de  eommeoeer  à  compotcr  pont  l'école  de  Ztiti  où  l'organiite  Ireeh  loi 

îepiaiu),bi«nqu'iln'eAtpailMpNmîèrei  donna  det  Icfoni  de  piano  et  dluraMUiie. 

jMtiont  de  l'art  d'éerire.  11  ttntait  le  bo-  Aprit  aroir  employé  environ  lept  annitt  à 

eoin  de  (Inttmire  dant  le  oentrepoint  ;  ton  l'étnda  de  la  roniique  ,  Badunonn  etia  jn 

déair  fat  latitbit  lortqn'il  fat  tnroyé  cbcs  ici  forçât  dant  la  eompotition  par  qaelqiMC 

lee  préoMNiti^t  de  Marehthal  pour  j  {aire  aenatei  de  piano  )  malt,  oontidénmt  eotn- 

•ea  nomiat ,  car  il  tnara  dont  1b  Ubli»-  bien  il  Ini  rottait  à  acquérir  de  cannai». 

théqna  dn  menaatère  une  riche  colleetion  oancet  ponr  écrire  oorreelement ,  il  prit , 

d'oavragai  tliéoriqaet  et  de  comporitiont  en  1785  ,  In  rétolntion  de  ae  rendra  i 

d«  m«illa«rt  maltret ,  qu'il  a»  mit  i  étn-  Le^tieh  ponr  y  étudier  A  fond  la  contiv» 

dieraKoperaéTéranM.L'arriTéedn  mettre  pmnt  et  let  bcUet-Iettrei.  A  cette  époque 

deeliapelieKoailIarclitlialIslfeamiteB-  let  oompoeitioni  de  KoMluch  et  let  qnoi 

tuite  l'ocoation  de  perfeetionner  ton  édn-  tnora  de  PlejeljoiiiMaient  d'une  Toguedé> 

eatienrouticaU.6ctétnd«a  dent  la  théorie  cidéei  Bachmann  te  paitionna  pour  ca 

na  lui  avaient  point  fait  négliger  ton  ta-  genre  de  mutique  et  t'en  fit  l'imitatear  ; 

lent  d'eiéentîon  lor  la  piano  et  il  aToit  ae-  il  ne  tarda  pat  cependant  i  t'en  dé^Alar 

qoit  une  gnnde  liabilaté  dant  la  maniera  aprit  qa'il  eut  entendu  loi  onvraget  de 

de  Bach  non  tenletnent  comme  pianiite,  Haydn  et  de  Mourt ,  d  ce  fat  ce»  deux 

mdi  comme  organitte.  Ayant  été  nommé,  grandt  irtitict  qu'il  prit  pour  modilat.  Il 

en  1786,  manÂre  de  la  toeiélé  mnticale  paita  plutienrt  annéei  k  écrire  dot  qna* 

établie  par  Hoffmoitter,  il  prit  l'engage-  tnon  et  dot  lympltoniat  dent  leur  itylo. 

mmit  de  «empoter  plimenrt  moroeanx  ponr  Set  amit  amquelt  il  let  foitait  entendre  , 

cette  tocdété  ;  maît,  ayantété  mécontent  de  applandittoient  i  «et  efibrU ,  an  lieu  de  lui 

In  pnblication  de  tea  deux  premièret  lo-  faire  remarquer  qu'il  y  a  peu  de  gloire  k 

natoi  de  piano  ,  il  rompit  atee  Uoffmd»-  etpérer  dont  l'imitation  dei  meiUeura  ctto- 


îdbï  Google 


38  BAC 

m  ;  nuit  ajint  quitté  Lcîpiîck ,  en  17£>0, 
pour  K  rendra  i  Dre«de  aaprèt  de  Nen- 
mann  ,  il  trouva  dans  ce  compoiitenr  on 
jdge  plne  léfèi*  qoe  hi  amis ,  et  il  com- 
mença A  comprendre  qu'il  resterait  toU' 
joon  fort  Idîd  de  Haydn  et  de  Hoiart, 
parrtnt-il  A  imiter  aiuii  eiacterocnt  qae 
poatible  leur  manitre  laTante  et  pare.  Hi 
née  no  tentiment  «ïf  du  Itean  en  mmî- 
qoe,  Bachmann  était  d'éponrTv  d'imagi- 
natioD  et  de  génie  ;  il  fallait  qu'il  imitât 
qnelqaW  :  ce  fut  Nanmann  qui  deriot 
fon  modèle,  et  aprit  aToir  aimé  patsiou- 
néroent  la  mtuîqne  instnimenlale ,  il  en 
vint  i  adopter  le«  préjugea  de  ce  compoM- 
teur  contiece  genre,  et  i  se  penoader  qu'il 
ne  pent  être  eipreisif.  La  «implicite  da 
•tyle  de  Kanmann ,  de  Weigl ,  de  Salieri , 
'  de  CimaroM  et  de  Tiocenio  Martini  devînt 
l'objet  de  set  préférences ,  et  c'est  dans  cette 
manière  qo'il  écrivit  depnii  tort  la  plapart 
de  ses  oaTrage*.  La  nécessité  d'obtenir  une 
position  fixe  Ini  faisait  solliciter  depuis 
quelque  temps  la  place  d'organiste  &  Zeiti  : 
il  l'obtint  en  1791  ,  et  depuis  lors ,  il  n'a 
pins  quitté  cette  ville.  Le*  ouvrage*  de 
Bachmann  se  diviseut  en  plusieurs  classes; 
Toici  l'indication  det  principaux  :  Orriau. 
1'  PhatUm  et  Naïde,  en  un  acte  ;  2<  Don 
Silvio da  Rosalpa ,  en  deux  acte*,  arrangé 
ponr  le  piano ,  Bmnswick ,  1797  ;  3"  Or- 
pkée  et  Euridice,  en  deux  actes ,  Brnns- 
wîck  ,  1796  ;  i"  Cantate  sur  la  mort 
d'Orphée,  Bmnswick  ,  1799.  La  mélo- 
die de  ces  composition*  est  gracieuse  et  na 
manque  pu  d'expression  ;  mais  on  y  trouve 
peu  d'invention.  Ballum  et  cnAMsoas  : 
S'  Poésies  légères  de  Hattbisou  et  de  Ja- 
cobi  mise*  en  musique  ,  Balle  ,  1795  ; 
6o  I.'J^(rj^e,baIladede  llatthiton,Vienne, 
Riedt;  7*  Doue  chansons  allemandes,  ceu- 
vre  sixième ,  Offenbacb ,  André  ;  S'  Hiro 
et  Litmdre ,  ballade  de  Bitrder ,  OOén- 
bacb ,  1 798  ;  9>  Complainte  d'une  jeun» 
file,  de  Schiller,  Angsbonrg  ,  1799; 
lO"  Léonard  et  Blondine,  ballade ,  Leip- 
aick,  Breitlcopf  et  Haerlel  ;  W'Léonore, 
iHdlAde  de  Biirger,  Vienne ,  Eiedt  ;  12« 


BAC 

Ari<m,  ballade ,  Bonn ,  Simroclc  ;  13*  i>ie 
Burgschaft  (la  Bourgeoisie),  ballade  da 
Schiller,  Vienne,  Rîedt  ;  14<>  Laplainude 
Cérès,ieSc]sil\er,ibid;l5'  DieSchiackt; 
ibid;  !&>  Ballades  de  Goethe  ,  Leipsick  , 
Sfihnel  ;  17*  Doute  chansons  allemandes , 
œnvre  Tingt-denxième.  Vienne,  Edcr; 
18*  Six  chansons ,  op.  25,  Vienne,  Riedt; 
19°  Six  ode*  allemande*,  op.  53,  ibid.i 
20*  Six  chantons  allemandes,  op.  45, Ber- 
lin ,  Dunker  ;  21<>  Six  idem ,  op.  51  , 
Leipsick  ,  Hoflineister  ;  22*  Six  idem , 
op.  59  ,  Worms  ,  Kreitner  ;  23*  Trais 
morceaux  de  Bochliti,  Leipsick.  Mnsi- 
qui  iHSTBDMBHTiLKj  H''SyinphonKpoiir 
l'orchestre  ,  op.  2  ,  Ofiénhach  ,  André  ; 
25<Deaxù/.,  œuvres  neanèmeetdixiimt, 
Bmnswick ,  Spehr  :  ces  compositions  sont 
très  faibles  ;  San  Deux  quatuors  ponr  deox 
violons,  alto  et  basse,  ouvre  troisième, 
Ofièubach ,  André  ;  27°  Deux  ùfein ,  op.  5, 
ibid.  !  28«  Trois  idem ,  canne  septième , 
Vienne  ,  Eder  ;  29*  Deux  idem  m  toi  A 
en  mi-béiHol,  op.  8,  BruDtwick,  Spdr; 
30*  Un  idem,  op.  32,  Leipsick,  Breit- 
kopft  et  Haertel  ;  31°  Un  idem,  op.  57, 
Worms,  Kreitner;  32°  Un  idem,  dédié 
A  Haydn,  Ângsbourg,  Gombart;  33*  Quïn- 
tetto  pour  piano ,  flAte ,  violon ,  alto  et  vie- 
loucelle ,  op.  42,  Vienne ,  Eder  ;  i^ffeax 
trios  pour  piano ,  violon  et  viobueelle , 
Brnnswick,  Spdir;  35*iS'oniiieponrpiBne 
et  violon  obligé  ,  op.  4  ,  Oflenbtch,  An* 
dré  ;  36*  Andante  pour  piano  et  violon , 
tiré  dala  Symphonie,  op.  9,  Brunswick, 
Spehr  ;  37°  Sonate  pour  piano  «t  violon 
obligé,  op.  23,  Vienne,  Eder;  38*<SwmU 
pour  les  mêmes  instrnmens,  op.  24,  ibid-t 
39°  Sonate  pour  piano  à  quatre  maint, 
op.  41  ,Bonn,  Simrock;40°iSonatepDnr 
piano  seul ,  op.  21,  Leipsick,  Bicîtkopfj 
il' Sonate  idem,  op.  36,  Vienne,  Bitdt; 
42°  Six  petites  pièces  idem ,  Leipsick , 
Breitkopf  ;  43°  Doiae  pièces  favorites , 
Vienne,  Eder;  44°  Sonate,  ibid.;  45°  Une 
idem  ,  n*  76  dn  Journal  de  Hnsique, 
OfTenbadi ,  André;  46°  Deux  sonates 
Dresde,  BiUcherj  47<>  Doiae  dansa  et 


îdbïCoOgIc 


EAC 

tnudiat ,  op.  58  ,  Wonns  ,  Rreitner  ; 
48*  Six  pièca  d'oEgne,  cBovre  trente-qua- 
tritme  ,  Leip«ick  ,  Breitkopf  et  Haertel  ; 
49*  Doute  idem,  Letpsick,  HoffmeitUr. 

BACHMÂNN  (cRiriTiBH-Lonii  ) ,  méd«- 
eÎB,  Dé  i  Schvarti  prêt  de  HenneWg ,  ë(a- 
dia  il  rgniiertitë  d'Erlang ,  en  1785 ,  et  y 
£t  imprimer,  dans  la  mime  année ,  un  on- 
vnge  iD'4°,  intitolé  :  E/ilwurf  zu  vor- 
leswtgen  iUier  die  Théorie  der  Miuik , 
iluofem  sic  Liebkabern  dertelben  nat/t- 
wendig  vnd  ràUzlich  est  (Idée  d'un  coan 
de  théorie  de  la  mDÙqae ,  en  tant  qo'elle 
est  néccwaire  et  utile  am  amatenri  de  cet 
art).  Gerber  (Biogr.  Lex.  der  Tonkunst' 
1er)  ditqoece  n'est  qu'une  copie  fidèle  de 
la  diMettatioB  du  docteur  Forkel  sur  le 
même  sujet.  Od  a  aussi  da  m£me  aatenr  : 
DUsert.  Inaug.  medîca  de  EffecUbiu 
musiae  in  hominem.  £rlang ,  1792. 

BACHHAÏER.  On  a  moi  ce  nom,  qui 
est  probablement  celui  d'un  musicien  au- 
tridiien,  trente-six  airs  nationaux  arraugét 
pour  deux  clarinettes ,  deux  eors  et  deux 
iMtMDS,  imprimés  k  Vienne,  chei  Steiner, 

BACHHEISTËR  (incis),  doctenr  en 
théologie,  profesaeuret  surintendant  à  Ro»- 
todc ,  naquit  à  Luneboorg  le  13  octobre 
]530,etnKiarutiBogtockle9jailletl608. 
On  •  de  lui  :  OratiodeLuca  Lossio.  Ros- 
tock  1562. 11  prononça  cet  éloge  du  musi- 
cien Lossins  le  jonr  où  il  prit  possession 
de  sa  chaire  de  théologie, 

BÂCHSHlDT(iJ4T0iNi),  compcsiteuret 
Tirtuose  sur  le  rioloa ,  naquit  à  Hoelk  en 
Antriche ,  vers  1709. 11  fut  pendant  quel- 
que temps  inipecteur  des  prisons,  dans  sa 
fille  natale;  mais  il  abandonna  cet  emploi, 
et  se  mit  k  Tojager.  Partont  il  ditint  des 
applaudissemens  ponr  son  talent  extraor- 
dinaire sur  la  trompette,  dont  il  savait  tirer 
des  EODS  qui  semblaient  ne  pas  appartenir 
A  cet  instrument,  il  fnt  enfin  placé  k  la 
chapelle  du  prince  de  Wurtibourgj  mais 
il  ne  put  y  rester  lonj^-tempi ,  le  «on  de  son 
■lUtrnment  ayant  caosé  det  raaui  de  nerfs 
à  la  tante  du  prince,  Bachsmidt  fut  obligé 
âc  quitter  ce  serricse  et  fat  récompensé  mtb 


BAC 


Sd 


gnifiqnement.  Il  se  rendit  de  U  &  Eich- 
sladt,  où  il  fut  placéà  la  cbapelledn  prince- 
éféqne  (Jean-Antoine  III).  Bachsmidt  j 
ayant  acqnis  une  ^ande  habileté  snr  lo 
violon,  fat  employé  par  le  comte  de  Strar 
soldo,successeQrdaprinoe^Téqne,  comme 
premier  violon  de  sa  musique ,  et  peu  d« 
temps  après  comme  direclenr  de  ses  con- 
certs. Il  commença  alors  i  se  livrer  avec 
ardenr  i  la  composition  et  k  l'élode  dea 
onvragei  des  meillenrs  maîtres  «nciena 
et  modernes.  Ses  premiers  essais  ayant  en 
dn  succès,  le  prince  d'Eichstadt  l'envoya 
en  Italie  pour  se  perfectionner.  A  son  re- 
tour dans  la  résidence,  le  prince  le  nomma 
directeur  de  sa  cbepelle.  Il  composa  alors 
plusieurs  opéras  allemands  et  italiens,  qni 
furent représentésAkcour  etsurlethéitre 
de  la  ville;  sa  mnsiqne  d'église  lai  acqnit 
snrtont  nne  grande  réputation.  11  a  écrit 
beaucoup  de  messes,  vêpres,  Ulanies,  etc., 
dont  les  (wpies  mannscrites  se  sont  répan- 
dues. On  connaît  aassi  beancoop  de  sym- 
phonies ,  de  qnatoors ,  de  concertos ,  de  sa 
composition,  mais  il  n'a  été  gravé  que  six 
qnatuors  de  violon ,  et  an  concerto  poor 
hautbois,  deux  violons,  alto,  basse  et  deux 
cors.  Son  stjle  rappelle  celai  de  GiaaD. 
Bachsmidt  devint  avengle  quelques  années 
avant  sa  mort,  qui  arriva  vers  1780. 

BACILLY  (benkihi  db),  prêtre,  né 
dans  la  Basse -Normandie,  vers  1625, 
n'Était  pas  nn  compositeur  bahile,  comme 
on  l'asBnre  dans  le  dictionnaire  historiqne 
des  masiuieni  (Paria,  1810)  ;  il  avait  as 
contraire  fort  peu  de  pratique,  quoiqu'il 
ne  manquât  pas  d'une  sorte  de  génie  na- 
turel. Il  a  pnhlië  :  1°  Recueil  des  plut 
beaux  vers  qui  ont  été  mis  en  chuAt, 
avec  le  nom  des  auteurs,  tant  des  airt 
que  des  paroles,  Paris,  1661, 2  val.  in-12. 
S,'  Bemarques  curieuses  sur  l'art  de  bien 
chanter.  Pari» ,  1668 ,  in-12.  3"  Premier 
et  deuxième  recueils  d'airs  spirituels  à 
deux  parties,  par  feu  M.  de  Basilly  (sic), 
Paria,  1692, 2'"»  édition,  i'  Premier  et 
deuxième  recueils  d'airs  bachiques,  Vt- 
ris,1677,in-8<>i^l.,2Ȏdition.  Forkel^ 


agitizedbyCoOglC 


80 


.  BAC 


d'aprèi  ta  caUlogne  fort  mal  foil  qni  se 
troBTC  dam  rbiitaire  de  l'Optn  du  pré- 
lidait  Darey  ds  NainTÏHe,  a  fcrit  (Jll- 
gemeine  Litterabtr  der  Musik,  p.  509) 
Dt Samya,ii\\tTi&t  Bacilljr-.hKbxeaihû. 
le  copie  areaglément  en  cette  circon- 
Haïuw  {Biogmphia  délia  inusiea,  t.  4, 
p.  142),  mmme  il  le  fait  preaqne  fanjoori, 
et  reproche  t  E.  L.  GerlwT  d'avoir  écrit 
de  Sacilfy  d'apris  l'aatorité  de  Laborde. 
Laborde  et  Gerber  ont  nommé  l'antenr  de* 
Mmarqaet  cnriciiset  par  «on  térilalile 
bom,  et  PoHtel  et  Lichteathal  ont  été  In- 
duits en  erreur.  Toicî ,  à  cet  égard ,  des 
tenseignetnens  dont  je  prantia  l'exacti- 
Inde.  L'onmge  de  Bacf Uy  fot  d'abord  im* 
primé  «ans  nom  d'aotenr ,  sons  ce  titre  I 
Bentartjues  carietuei  sur  l'art  de  bien 
chanter  et  parlietdiirement  pour  ce  qui 
ttgarde  le  chant  JroHçais.  Paris,  Bail  trd, 
1668,  In-lZ.  Dans  la  même  année  le  fron- 
tispice da  lirre  tnt  changé,  et  l'on  y  ajoata  : 
par  te  Sr.  B.  P.  B.  La  titre  de  ta  deoiîème 
édition,  qni  parut  à  Paris,  en  1671,  in-12, 
tha  G.  deLoyne,  est  le  même  qoecdal-cl, 
arec leslettres initiales'.  I.a  troiiième édi- 
tion est  intitalée  :  L'art  de  bien  chanter  de 
M.de  Saci//7-.Parig  Claude  Bagetrt,1679, 
In-lZ.  Le  frontispice  de  celle-ci  fnt  encore 
chaogé  dans  la  même  année ,  et  Badtlj  y 
aJoDti  nne  défense  de  ton  lirre,  dont  il  aroit 
été  fait  nne  critique  anonyme.  L'oorrage 
ainsi  remanié  porte  pour  titre  :  L'art  de 
bien  chanter  de  M.  de  Bacilly,  augmenté 
d'un  discours  qui  sert  de  réponse  à  la 
critique  de  ce  traité.  Paris,  cliet  l'antenr, 
1679 ,  iD-12.  Enfin  la  quatrième  édiUon 
est  intlttilée  :  Traité  de  la  méthode  ou 
art  de  bien  chanter  par  M.  de  B'". 
Paris,  Gnill.  de  Layne,  1681,  in-12. 

B&CK  (p.  coinin) ,  naquit  en  1749  k 
Hdgerioch.  En  1770  il  entra  dans  l'ordre 
des  bénédiclins  k  Ottobeuera,  ait  il  raoo- 
mt  en  ISIO.  Ses  étodes  de  mosîqtte  ont 


BAC 

etébitesiZwrifitten,  lOUsP.-EmMt  Vct> 
braucb ,  emnilet  OtlobeQerasonsP.-Pran- 
^is  ScheitKF,  et  enfin  sons  IfEobaiier.  D  i 
composé  beaucoup  de  masse*,  litanies,  ete. 
Parmi  se*  compositions,  on  cannait  aussi 
nn  opéra  de  Joseph,  dont  le*  joamtot 
allemands  ont  vanté  le  mérite. 

BiCRHAUS  (lEAN-L.);  T.  BacbsoS. 

BACKOFEN  (j.-o.-BBinti) ,  compoii- 
tenr ,  littérateur  et  virtnote  lor  11  hûps, 
le  cor  anglais,  la  clarinette  et  U  flUe, 
vinitt  norembergen  1803,  etnafuitt 
Dnriach  en  1768.  En  1780,  il  fbtenvoyé 
Il  Itnrembeif ,  avec  deux  de  ses  frtres ,  poof 
y  étudier  la  musique,  la  peinture,  U  littfr 
ratnrc.  il  apprit  en  peu  de  tempe  le  fran* 
^is ,  l'espaçai  et  l'italien ,  et  derint  ht- 
bile  pdntre  de  portraits.  Ses  maîtres  dt 
musique  forent  Grober ,  pour  la  couposi* 
tiou  ,  et  Birckmann  pour  les  instrunOU. 
Enl789  .Backofenétaitdfji  compté  panai 
le*  bons  clarinettistes,  et  le*  royage*  qa'il 
St  alors  aogmentérent  beancoap  sa  répn- 
tation.  Rentré  à  Nuremberg  en  1794 ,  H 
se  mit  i  étudier  la  flilte  et  détint  bienitt 
Tondes  premiers flAtistes  de l'Allemiffae. 
Haisc'esttartoutcomme  harpiste  et  comme 
virtuose  sur  le  oor  anglais  qu'il  s'est  disUo- 
ffii.  Après  a* olr  royagé  pendant  ploslenii 
tannées,  il  s'arreu  AGotba  en  lSOS,«t 
rerint  A  Nuremberg  l'année  idrante.  On 
■  de  sa  composition  :  1*  Seiie  tariatiani 
sur  l'air  :  Ah  I  vous  dirai-}e,  maman, 
ponr  la  harpe  1  crochets.  Leipsick,  1779; 
S"  Sonate  pour  la  harpe,  arec  ace.  de  vio- 
lon, ibtd.,  1798;  3*  Concertante  pour 
harpe,  cor  de  batsette,  et  rioloDcelle; 
4°  Concertante  pour  faarpe,  alto  et  rioIoB- 
Gclle;  5'  Treize  variations  pour  la  harpe, 
sor  l'air  :  Ach die lieher  Augustin,^., 
Op.  41,  Leipsick,  1801  j  6*  Premier, 
denxléme  et  troisième  cah  ien  de  pièces  pov 
laharpe,  /Uif.  1799-1802;  7>^/>/e(&uv 
ttan  Harfenspiet  mit  eingettrtuien  A- 


îdbïCoOgIc 


BAC 
merhotgen  ùberden  Bon  ierHarft  (lo- 
atmction  tax  l'art  de  jooer  de  la  haqw, 
•rtc  de*  remarqaet  inr  la  coDitroction  de 
tsA  initrament} ,  Leipsick,  1S02  ;  8>  An- 
v^tung/iir  die  JKlarvutU  md  dus  Bat- 
seûtom.  {Uéthodepaar  la  clarinette  et  le 
cor  de  bauctte),  d>id.  1803  i  9*  Couocr- 
tant*  pour  deux  clarinettts;  10°  Qaintnor 
pour  cor  dabauette;  11"  Premier  recueil 
pooT  la  barpe ,  arec  la  doigta  indiqué ,  ft 
l'oMge  de»  oomiiMnçaiii.  Da  plu ,  en  ma- 
Diucrit  i  1°  Te  Dam  breff  2"  Kiuiqiie 
poor  rasTartora  da  tliéitre  de  Nuremberg  j 
3°  Scina  da  MitaiteM  ;  i'  CbAnt  funèbre 
pov  la  mort  d'on  Franc-Haçoo,  A  quatre 
Toiz  ;  5*  Troit  oonoartM  pour  car  de  baa- 
aatte  )  6"  Grand  conoarto  peur  la  baipa  i 
pédalai  70  l^nintatto  ponr  la  cdarinetta; 
8°  Plonaon  pièce*  d'bannonie  pour  denl 
cUrinettaa,  deux  om  et  deux  ba*Moi. 
En  1806,  Backofen  a  Ut  Bammd  mnûcint 
d«  la  cbambre  i.  la  eau  de  Getha.  Deux 
da  aa*  frèrea  mit  anui  «nbnMé  la  prefta- 
«ion  da  muicwn.  Le  promier,  EnMtt, 
Bé  A  Daurloob  en  1770,  était  premier  bat- 
aoB  an  thUti*  de  Noremberg,  an  1803) 
l**eeond,  Godefreid,  né  aimi  k  Doorlacb, 
en  1771 ,  jonait  la  preniire  clarinette  an 
nUse  tbéltre,  dani  1*  méraetcmpi. 

BACON  {«>i»>),franoitcaiiianglaii,na> 
qahiIlcba*tar,danileiiomtédeSommer- 
aet,  en  1214. 11  étndia  d'abord  i  Oiford, 
pob  A  l'oniTanité  de  Parie,  où  la  répnta- 
tion  de*  pofaweiin  attirait  dei  diaoiplei 
da  tontet  le*  partie*  de  l'Europe.  Kerenii 
«n  Angleterre  en  1240,  il  y  entra  dan* 
l'ordre  de  Saint  Françoii  et  alla  te  fixer  i 
Oxford,  OÙ  il  ('7  livra  A  l'ëtnde  de  la  pbj- 
■î^ae.  La  satnre  Tarait  dooé  d'au  génie 
qoile  porta  A*'éle*aran-denm  de  ton  (iècle 
at  A  iàiradaadécovTertaqnilBi  ont  mérité 
l'admiration  de*  nation*  éclairée*  et  le* 
pvnéentioai  de  «m  oontemporain*.  U  mon- 
TOt  A  Oxford ,  Tcn  1292.  As  nombre  da 
*et  éerita  te  tronre  nn  traité  De  valor» 
muneet,  qni  a  été  inaérée  dan*  aon  OpuM 
majiu,  Londrei,  1733,  în  fol.  Un  manu- 
Kiit  da  14*  ùtcU  de  la  bibliothèque  Am- 


BAC 


81 


brouenoc  de  Hilan,  coté  fl.  47 ,  in  fol., 
contient  nn  petit  traité  de  muiiqoe  de 
Koger  Bacon,  •ou*  ce  titre  :  Opiuculum 
valdi  utile  de  musicd.  Ce  traité,  difisé 
par  cliapitre* ,  l'étend  depoi*  la  page  43 
josqu'A  la  57*.  Il  ne  contient  rien  qaî  le 
diitingoe  dea  écrits  de  len  temp*  mroette 
matière,  irezception  de  ccttoqnedionauea 
oorieoaa  :  Quomodà  pul4us  sive  arUriat 
niuica  moveatUWf  de  ncundo  verv/>ro- 
nùfsiamt  quotnodà  natura  miuicta  in 
pulsu  ittveniatur,  êieut  dicuat  Oalittuu 
et  Avicena,  C'ettcettemémeqocitionqai, 
depnii ,  a  foomi  an  médecin  Marqnet  le 
iDJet  d'an  ]in«  tingoliar  (toj.Hàjiqoit). 
BACON  (  rauçois)  de  Veralam,  célèbre 
chanoelier  d'Angleterre,  né  en  1560,  mov- 
rat  en  1626.  Cet  bomme  de  génie,  l'u 
de  ceux  qui  ont  le  pla*  contriboé  aux  pro- 
grèi  dei  KÎencM  natorellea  par  la  pbiloeo- 
pbiepontiTeqn'ilyaiutradiiitetatraîté  de 
plasieon  objet*  relatif*  A  la  prodnolion  et  A 
la  propagation  de*  ion*  dan*  le*  deaxîAme 
et  troiùèmo  centurie*  de  ion  importent 
oofrage  intitnlé  Sylva  sjrlvanim,  titt 
kittoria  naUuvlit.  Ce  lirre  le  troUTO  dant 
ae*  cenTre*  cemplètei  imprimée*  A  Frano- 
Ibrt  en  1665,  in  fol.,  pag.  754. 

fiACON  (aioflutn  MAOxaHtii),  liltératenr 
et  muioien  anglai*,  nctadlement  ment 
(1835)  t  l'est  fait  conoattre  aTanlageaie- 
mat  par  la  publication  d'nn  écrit  pério- 
diqne  relatif  à  la  iqatîqne,  intitulé  i  The 
Quarieiij  mutieal  Hagtuine  and  Be- 
iriew,  dont  le  premier  numéro  a  été  pu- 
blié au  moi*  de  janTier  1818.  Ainiï  qne 
l'indiqno  «on  titre ,  cette  reroa  derait  pa- 
rahre  de  troi*  en  troia  moi*  par  oabion 
qoi,  étant  rénnii,  formiient  de*  folomet 
d'enriron  550  page*;  mai*  le  pnUioation 
n'a  été  régnlière  qne  dant  le*  pmnièreaan- 
néea,  et  dan*  le*  demien  tamp*  le*  nnmé- 
ro*  ont  paru  pré*  de  deux  am  aprè*  l'épo- 
qoe  indiquée.  Le  dixième  TOlnne  •  été 
complété  en  1830.  Aimi  que  la  plupart 
dea  liTTCt  anglai*  qni  traitent  de  la  mn* 
liqne,  le  QuarUriy  nuuical  3fagatine 
cit  auei  luperfieiel  en  M  qui  ooiicariMlei 


îdbïCoogIc 


83  BAD 

partien  principale!  de  l'art,  et  en  même 
temps,  dtffas  «ur  des  questions  de  peu  de 
Talenr;  cependant  cet  écrit  périodique  n'est 
pia  dépourm  de  mérite.  M.  Bacon,  saîrant 
l'asage  anglais ,  ne  s'est  pas  fait  eonnaitre 
commets  rédactear  dn  Quarlerly  musical 
Magazine,  mais  il  a  pabliésaostonnom  UD 
traité  da  chant  extrait  de  son  recueil  pé- 
riodique, sous  ce  titre  :  EUmentsofvocal 
science  being  a  philosoph  ical  enquirjr  inlo 
tome  oftke  priaciples  ofstTiging  (  Lon- 
dres, Baldwiu,  Cradock  and  Joy ,  1824, 
ia-l2).  Cet  ouvrage  est  écrit  sons  la  forme 
de  lettres,  qui  sont  signées  dans  le  Quar- 
teify  musical  Magazine  da  pseadonyme 
de  Timolheas. 

Eq  1721 ,  le  projet  d'ane  encyclopédie 
de  mnsiqae  fut  fait  à  Londres  :  elle  de- 
TÙl  former  deox  Tolames  grand  in-4°. 
Clémeati,Bisbop,leDr.Crotcb,H.  Âdams, 
et  ^elqnea  antres  ranticiens  et  littérateura 
y  devaient  fournir  des  article*,  et  la  rédac- 
tion générale  de  l'oaTTOge  devait  être  con- 
fiée i  H.  Bacon,  qai  en  pnblia  on  prospectus 
bien  fait  dans  la  même  année ,  en  ane 
demi-fenille  in-^",  du  format  que  devait 
avoir  l'encyclopédie.  Cette  eatrepriie  ne 
s'est  pal  réalisée.  M.  Bacon  habite  ordinai- 
Temcnt  dans  une  maison  de  campagne  à 
Cossey ,  près  de  Nonricb ,  et  non  loin  de 
Londres. 

BADENHAUPT  (BnuAHn),  directeur 
de  musique  i  l'église  de  Gluksladt,  dans 
la  Nonrège,  vers  le  roitieu  du  dix-septième 
siècle,  a  fait  imprimer  dans  cette  ville, 
en  1674,  nnoQvrage intitulé  :  Choragiunt 
Melicum,  qui  renferme  quarante  morceaux 
de  musique  sacrée  i  trois  voix ,  deux  vio- 
lons et  basse. 

BADER( ),  Dé  vers  1794,  est 

considéré  comme  un  de  meillenrs  ténors 
de  l'Allemagne.  Depuis  plusieurs  année* 
il  chante  an  théâtre  royal  de  Berlin.  Son 
début  dans  la  carrière  dramatique  eut  lien 
en  1814,  an  tb£«tre  de  Brunswick ,  alors 
dirigé  par  Klingemann.  Deux  ans  après  , 
il  obtint  nn  congé  pour  aller  se  faire  enten- 
dreè  Berlin.  Sa  voix  et  son  talent  comme 


BAE 

acteur  n'avaient  point  encore  acqnis  leur 
développement;  néanmoins  les  représenta- 
tions où  Bader  se  fit  entendre  furent  antint 
de  triomphes.  Son  engagement  achevé  i 
Brnnrwick,  il  en  contracta  on  i  Berlin  qui 
l'a  filé  dans  cette  ville.  Comme  la  plupart 
des  chanteurs  allemand*  ,  Bader  manqua 
d'une  éducation  vocale  basée  sur  une  benne 
mise  de  voix  et  sor  unméeanismepratiqae 
de  la  vocalisation;  maisle  timbre  de  ta  voii 
est  de  la  plus  belle  qualité  ,  et  son  accent 
a  beaucoup  de  pathétique  et  d'eipreisioa. 
Comme  acteur,  il  a  d'ailleurs  beaucoup  d'ia- 
telligence ,  de  chaleur  et  de  force.  Son  genre 
est  le  drame ,  et  les  rûle*  qui  lui  ont  fait 
le  plus  d'honneur  sont  ceni  d'H^t/o/nr,  dans 
YEurianthe  de  Weber,  de  JLicinius  dans 
la  Festaie,  de  Corfei  et  de  Maszamdlo. 
11  compte  beaucoup  d'admiratears  panni 
les  habitués  du  théâtre  royal  de  Beriio  , 
mais  les  partisans  de  la  mosiqoe  italienne 
loi  contestent  le  titre  de  chanteur  et  pré- 
tendent qu'il  ne  mérite  ses  succès  qae  par 
son  jeu.Halhenrensetnent  son  oi^ne  vocal, 
fatigué  par  l'énergie  de  son  action  drama- 
tique, perd  chaque  jour  de  sa  puissanceet 
de  sa  pureté  ;  tout  annonce  que  Bader 
arrive  au  terme  de  sa  carrière  artisdque. 

BADIA  {  cbuiles-idodstih)  ,  composi- 
teur ,  né  à  Tenise ,  était  au  service  de  la 
cour  de  Vienne  au  commencement  dodii- 
huitièmesiècle.  Ses  ouvrages  «ont  :  1»  JV«r- 
ciso,  i.  Vienne ,  1699;  2'>  la  Ninfa  Jpolto, 
Vienne ,  1700;  3-  la  CorUcelesle,  orato- 
rio  pour  la  fête  de  SBinteCatherine,170Si 
Amore  niuol  somigliansa,  1702;  il  Pro- 
fetaElia,  oratorio,  à  Venise,  1720;  Gies* 
nel  Prestano ,  oratorio ,  en  1730.  On 
connaît  aussi,  de  sa  composition ,  T'/i^uO' 
armonici,  collection  composée  de  don» 
cantate*  à  voix  seule  et  clavecin,  gravée 
tans  date  et  sans  nom  de  lien. 

BAECKER  (cuiMiK },  né  à  Berlin,  ven 
1790 ,  fut  amené  fort  jeune  en  franeepsr  • 
H-»  de  Genlis ,  qui  en  fit  son  élève  de  pré- 
dilection ,  particulièrement  pour  la  harpe. 
Elle  lui  enseigna  à  jonerdecetinstrumcnt 
d'après  son  système ,  qui  consistaitii  iàii* 


îdbïCoOgIc 


BAS 

n,  dn  petit  doifft  de 
chxpe  nuùn,  ce  qui  eat  contraire  SOI  prin- 
cipei ,  on  li  l'on  vent  aux  Labitndet  <tet 
harpiftee.  Qnoi  qn'il  en  soit  k  l'^fard  de* 
•TABtage»  de  ce  ayitÉDMiilett  certain  qn'il 
réoMÏt  complilement  dam  l'fdncation  de 
M.  C.  Blêckar,  doné  par  la  natitre  des  plue 
BenrenMs  dispoeitions  et  d'une  volnbilité 
de  doigt*  jusqu'alors  sans  eieniple.  Vers 
1808,  M-Baicker  débuta  dans  le*  concert* 
et  se  fit  applaodir  par  lebrillant  et  la  net- 
teté de  son  jeu,  ainsi  qne  par  la  beantédeg 
sons  qo'iltirait  de  son  ÎEutTiuneiit.  Hélait 
alors  igé  d'cnTiron  dii-hoit  ans,  et  n'était 
connu  dans  le  monde  que  sons  le  nom  de 
Casimir.  Après  de  brillans  snccès ,  il  cessa 
tant  à  coup  de  paraitreen  public, et  rentra 
donsVobsôiritd  de  la  vie  privée  ,  mettant 
autant  de  soin  è  se  faire  onblier  qu'il  en 
STait mil naguèreftse faire  connaître. Plus 
de  dii-hnit  ans  l'éconlèrent ,  et  un  petit 
nombre  d'artiste*  avaient  senis  conservé  le 
souvenir  du  talent  de  H.  Baëcker,  lorsqn'en 
1829  il  vintiéveiller  l'attention  du  public 
par  l'annonce  d'an  cours  de  harpe,  dont  le 
prospecta*  indiquait  la  mise  en  pratique 
dan*  l'enseignement  de  cet  instrnment,  du 
sntèmede  M"*  de  Genlis,  devenu  celui  de 
son  élève.  J'ignore  qnel  fot  le  succès  de  ce 
cour* ,  mais  je  sais  que  depuis  ce  temp* 
H,  Baëclur n'a  point  cessé  de  se  livrer  à  l'en- 
MÏgnenientdelabarpe.  Au  moi*  d'avril  de 
cette  année  (1855),  il  a  donné  un  concert 
A  Parisij'ignore  quel  en  a  été  le  résultat. 

Dans  le*  concerts  où  il*'e*tfait  en  tendre, 
M.  Casimir  Baëcker  a  joué  quelques  mor- 
ceau composés  ou  arrangés  par  Ini  ;  il 
parait  avoir  gardé  cette  mnsiqne  pour  lui 
même,  car  je  ne  crois  pas  qn'il  en  ait  été 
rien  publié.  Tous  les  catalogues  deFranee 
et  de  l'Allemagne  sont  muets  à  cet  égard. 

BAEHR  {nkv)t  maître  des  concerts  dn 
duc  deVeissenfcIs,  naquit  en  lâ52i  Saint 
Getn^es  snr  l'Ems,  bourg  du  comté  de  Kle- 
Tenballer,  en  Autriche.  Ses  parens,  qui 
prafessaient  la  religion  protestante,  étaient 
pauTrea ,  et  hors  d'état  de  rien  faire  ponr 
î'édncation  de  leur  Jïls  ;  des  moines ,  pos- 


BAE 


SS 


seuenn  de  la  tngnenrie  catholique  o&  il 
était  né,  se  cbar^èrent  de  aon  entretien  et 
de  son  instrnction,  dans  l'espoir  de  le  faire 
changer  de  religion.  Lorsqu'il  fnt  tgé  de 
dit  ans,  on  l'envoya  an  convent  des  bénédic- 
tins, k  Lambach.  Il  y  fit  de  si  rapides  pro- 
grès dans  les  lettres, les  sciencee  et  la  mn- 
*iqae  ,  qu'il  put  être  admis,  le  20  octobre 
1670,  au  gymnase  poétique  de  Hatisbonne. 
Il  s'était  rénni  dans  cette  ville  i  ses  paréns, 
qui  avaient  dA  s'y  retirer  à  cause  de  lenn 
opinions  religieuses.  Il  y  resta  plusieurs 
années.  Le  magistrat  de  Ratisbosne  lui 
fournit  enmiite  le*  moyens  d'aller  étudier 
la  théologie  k  l'université  de  Leipsick; 
mais  il  y  resta  peu  de  temps  parce  que  sa 
belle  voii  de  ténor,  »od  talent  sur  le  violon 
et  sur  le  clavecin,  enfin  son  mérite  comme 
compositeur,  le  firent  appeler  k  la  chapelle 
dodue  Auguale  de  Saie.  Après  la  mort  de 
ce  prince,  il  fut  nommé  maStre  de  chapelle 
de*  concerts  dudnc  Jean- Adolphe  de  Vei*- 
lenfels.  Atteint  d'une  balle  k  la  chasse  dn 
sanglier,  il  est  mort  au  mois  d'aoât  1700, 
âgé  de  quarante-huit  ans. 

Baehr  estplosconnocomme  écrivain  polé- 
miqne  que  comme  compositenr.  PIni  pé- 
dant encore  que  savant ,  il  a  porté  dans  ses 
disputes  littéraires  l'onbli  de  toute  conve- 
nance.Ses  ouvrages  consiitent  en  pamphleta 
assec  courts,  qnoiqneleititresen  soient  fort 
long*  :  en  voici  la  liite.  Ursus  mumuirat, 
dos  lit  !  Ktar  und  dtutlicher  Eeweits, 
vreleftergestalten  Herr  Gotlf.  Fockerod, 
Seetor  des  Gymnaài  illastr-  «i  Gotha, 
inseinemdenJOaug.  des  abgewichetuit 
1696  Jahret  htrausgegeiienen  prognan- 
mate  der/Hasik,  und  per  consequeas  de- 
nen  von  derselben  dependirtnden  xu  viel 
gelhan  (L'Ours  murmure,  ou  preuve  claire 
et  évidente  de  l'ignorance  de  H.  Godefroi 
Tocke«^t,etc.).  Weimar,1697,  in-8-, 
il  pages.  Cette  diatribe  est  dirigée  contre 
on  programme  intitulé  :  Considtalio  IX 
de  cauendafalsa  mentium  intempenUa- 
Tvm  medecma;  sive  abusu  musicanim 
exercitiorum,  sub  exempta prmcipumr»' 
manorum,  par  G.  Vocherodt,  recteur  i 


îdbïCoOgIc 


BAE 


fi«Ua.  RmIu  «e  lérigqi  lai-mlma  mu*  Ii 
■OBI  i^Urmit,  parM  qot  «doi  de  Mmàhw 


U.lMlH)i 


ntlMd< 


To<i](VMlt  ayftMl  diftnda  ipn  BpÎBMn  dut 
■B  aatK  ferit  intituli  i  Màsbitmak  dew 
JhyarKUiisU,  iiuenJarheU  Jan  Muaik. 
(iimi  dei  baiu-«rlt ,  et  naUminait  de  !« 
mmiqae),  Baebr  l'attequa  plu  TÎalnnaient 
ousn  déni  nne  aatire  qu'il  intitola:  Fulpet 
vuIpinaluK,  Lut  Wlder  List,  od»r  d\» 
musikalùehe  Fuchsjagd  (  ht  M[iai<d  «t 
prit,  ïDje  eODtre  rate ,  on  la  chaut  miui- 
cale  BUS  ranirdi.  )  Weiwenfeli ,  1697, 
în-io,  13  feuillet.  Cette  dispute  deana  «n- 
Core  lien  i  d'antrea  pamphlet!  de  Baelit' , 
■OiqqeU  il  doDU  l«f  titm  d*  Unsut  tal- 
tôt,  Urtus  tiimitphat,  etc.  Lei  aalreton- 
vra^  de  ce  mmicieii  eotit  :  1*  BeUum 
wuuieum,  oderatusikalUeherKHeg.Vâ- 
mar,  1701 ,  in-4«,  4  feaillM  1/S.  2^  ifuù- 
kalisehe  Discurse  âarck  die  Prineipia  der 
Philosophie  dedueirl ,  «te,  Nurembe^, 
1719,  in-S",  ai6  page*.  Cet  oumgt, 
comme  an  Toit,  a  été  publia  long-tsnip* 
après  la  mort  de  l'avtenr.  Baebr  a 
•B  manoacrit  un  traita  de  oonpoiitii 
titali  :  Schola  phonologica,  atu  Tracta- 
tu  doetrituUi*  de  eompotitîoma  hama- 
jûea,  qui  a  M  en  la  paiMiiion  de  Ha- 
AeMin.  Cdiiî-ei,daiit  le  uraelira  siait  de 
Tanalofie  avec  edui  de  Baehr,  a*inra  qn* 
ee  mouoiaa  4tait  gai,  qn^l  était  recbarobé 
i/ÊMÊ  la  mond*,  et  ^oe  *ei  ovTrage*  partant 
l'MipraiBte  de  la  )4r4aîtj  de  aou  esprit. 
(V.  liallMaon ,  Onm^éigt  tirter  Ehrao' 
^Art.,  p.  IS.) 

BAUlfiBaBi).On  a  graT^ua*  msom 
trô*  due*  p«ar  dau  TÏelon* ,  ehe*  Breil* 
brpf  et  Haeitel ,  i  Leipaîek. 

BABÛMANN  f ■■««),  Tirtaeie  «ar  la 
cUriBette,  e*t  né  i  Pot*d(ro  le  14  fémcr 
178i.  AlV  dell  am ,  il  fat  adni*  à»a$ 
l^iaole  de muiique  militaire  de  eette  nlle,  et 
y  coiamtaça  loa  ddncation  mgucale.  Plu 
taid, lient  le  baBbeardereceveirdeile^ns 
dn  cilittire  clerinettiat*  Beer,qiu  loi  fit  hirfl 
<kMpide*pregi4«  du*  l'aride  JMurd*  Mm 


■Edli^ifa  da  •aniet  militaiN,  *è  il  «lail 
*Bgagi,  lai  UitatMot  pea  de  tampi  i  imr 
■MT  A  tel  «todct.  Kli  de  toldat,  il  «ait  dt 
dvqt ,  *aiTaat  la*  lai*  de  wa  pay* ,  hUiI 
loi-aièaa ,  al  aaaana  tel ,  d>l^  de  taici» 
fier  **o*  ca*i*  aai  peiiobani  aui  aigtiiM* 
deapoUqnet  de  mb  état.  Pendant  dix  tu , 
loi,  qoe  la  natoN  et  le  travail  «nicat  fiil 
un  de*  artiste*  le*  plut  remarquibln  1* 
•oo  tampi,  fat  abligé  de  hi*e ,  tomut  m 
(impie  miaceuvre  de  nuuqne,  1*  term* 
de  clariaettiile  ordinaire  dan*  1*  preBiM 
bateillonde  la  garda  royale  daPnui*,*! 
wlni  de  première  eltriaett*  de  U  ■&• 
Hqnednroi.  Le*  éréoeiaeiu qu  tunNat 
la  bataille  d'Iina  loi  rendirent  la  liberté) 
il  en  profita,  quitta  *■  patrie  «t  ••  iMdit 
en  Barière,  oà  il  fat  placé  ea  1806  diai 
la  ma*iqae  de  la  coar.  Sd  1818  il  fit  n 
preraier  ^oj»gt  dan*  la  Sniaie  et  le  niéi 
de  la  France ,  et  partout  *on  talent  euila 
renthoosiaerne.  De  retonr  en  Mnnioh,  il  J 
apprît  1*  réorganieatioa  de  la  chapell*  di 
roi  de  Pmtte,  et  crut  devoir  «ffirir  d'y  ■•• 
1-  prendre  dn  tervioe  ;  mai*  tei  propotiti*** 
n'ayant  pat  été  aceeptée* ,  *t  lib*rtélui  tdt 
déânitivement  acqnite.  En  1811  ChariM- 
Marie  de Weber allai  llnuieh,pociT;doft- 
nar  dea  ooncerti  ;  BaermanD ,  dont  U  M** 
pMÎtenr  edmireit  le  grand  talent ,  ••  l>* 
areolni  d'une  étroite  amitié  ,  et  an  dttiiil 
trois  coaeertot  de  elariDolte  ^1  Au*** 
oompeté*  expressément  pour  lui.  Ptadeat 
r*atomnfl  de  la  même  année  e**  artitlH 
firent  eniemble  on  *eyaj[fl  de  eoMerta,  rt 
«e  firent  entendre  à  Gotha  ,  Wiiaur, 
Dretde.PragneetBerlin.Bn  1815  ilriiil* 
pour  la  première  fois  la  capitale  dsl'Aa- 
tricbe;  ton  talent  y  euîta  l'cntlioatiasM* 
oomqit  oda  étui  BivÏTé  daat  tonte*  b* 
Tille*  qnel'artisto  avait  viaitée*.  Dcaiaot 
après  il  fit  un  voyage  en  Italie ,  et  nuift 
l'indilTérance  dethabitaaide  cepeftpaa* 
la  mnaîque  JDttromentak ,  il  obtint  p*^ 
tout  de  brillant  «aooéi,  partioalièMiMiil^ 
Venite,  où  il  donna  un  eaaeart  qoi  M 
dirifé  peur  fiyfaler.  Arrivé  i  Pari*  Rf*  h 


îdbïCoOgIc 


BAE 

fi*  «k  1817  ,  il  JF  dMU  dM  MUtlti  HM 

M"*  CabJtai,  at  l'y  fit  ntcndra pluiaw* 
Ml  Jm»  \m  tmaataU  àa  la  Mnaine  winte. 
On  y  ■dniralalMlIaqiialiUdMiont^'il 
tirait  de  Kiniiiitniiiicnt, la  brillant  da  iob 
mieatiam  at  l'éléganca  da  lan  itjla  j  mais 
Oitta  adminliai  fat  lUritt,  car  m  na 
aanfca  peint  k  fiiar  M ,  Bawnanii  à  Farii, 
patti  MrTlT  4a  nsdàla  au  jannci  gea*  <pù 
te  llTraicHl  à  Vitaà»  da  la  olarinetta  dana 
la  CauMrralMrf.  D^aia  aatte  époqna, 
H.  Bacrnaanafait  plaaanraaatrat  TojR< 
gaa ,  aaeaailtaat  jMrtoot  daa  tlmoigwtgaa 
dHalMt  pour  aaa  baan  talent  ;  le  preiniar 
à  Dfeide,  ot  1819)  l'aBDia  auivanta  i 
]jandf«i ,  oA  il  Jtait  a|ipaU  par  la  taciAé 
pUlbammùque,  an  1821  à  TienBaj  eu 
Ifôl  «t  ISÛ  on  Rnaiia  et  en  Folognc, 
«fia ,  EB  1827 ,  à  Berlin,  Copenhague  et 
Hambanrg.  Toatt  l'Allamagna  le  eoniid^ 
dapdia  loof-tamp)  eamme  on  modile  da 
perfaetiea  dani  l'art  de  joaar  de  la  clari- 
nattc.  I^f  CMnpaahioni  qu'il  a  païlléei 
aont  aa  nomlire  d'aaTÎran  treBta-dnq  an- 
Traa.  (b  "j  remarque  plaiianra  conwrtai 
et  aaMartinoa ,  partiealiireiiient  «ea  an- 
Tfa>  U,  I?  at  iS,  public  à  Lnpaick,  obea 
Biaitkapf  et  HaerUl  ;  dei  «ira  variéi  aree 
aaokaatre,  aoTre»  18 ,  10,11  at  Xd ,  Ben>, 
SÏHiaek,  Parii,  Gambara,  Ij«psî«k,  Hef- 
veiitar,  at  Br.  etHaerld  ;  deefknlaiiieaet 
4a»  aenale*  ano  orcheitra ,  «aoTTca  S6  et 
31  }  i»»  qnintettia  panr  clarinette,  ètax 
«iolon* ,  alto  et  vialonodle,  cesTree  19, 
3S  et  23 ,  Leipii«k ,  Br.  at  Haartel  ;  dea 
qnataert  panr  clarinette ,  Tiolon ,  alto  et 
Itaaae,  (Barre*,  18  et  15,  Laipaick,  Br.  et 
Haertel ,  Hayence  ,  Soliott  ;  dea  dnoe , 
ftade*  et  Mloe. 

BAERHANN  (oiatu) ,  A4tfl  do  p4- 
cèdent,  ni  comme  loi  i  Patadam,  raçat 
aoBsi  eon  Macation  muiieale  dani  l'ioele 
de  moaiqn*  militaire  dei  grenadien  da  la 
prde  royale.  Aprèt  aroir  leni  long-temps 
coBiine  mattcien  dam  tin  bataillon  de 
cette  garda,  il  fiit  nommé  premier  baaao- 
niate  de  la  obapalle  dn  roi  de  PnuM.  On  a  de 
cet  artitteim  BTtiele  qui  a  ét^  publié  dani  la 


AAA  M 

Gaaette  nnaiaBla  da  Latpaiek  (ann.  M*, 
aal.6Dl),taatMiitK:  UalwÂitJfaùw 
luuà  BigentktMichIttit  été  f^goU, 
uebar  MÏiun  Qebraitekmlt  mIo  mut  ofv 
chatte  imstrmmaiU  (Snr  la  natapa  et  lea 
pMpiAéa  du  baaami ,  lur  fan  mage  oomma 
iDilrament  de  solo  et  d'orduatra).  Cet  ar- 
ticle artpaa  diraloppé. 

Bi£RWALD  (riin^Jaie-Rumi).  Il  « 
para  dans  cas  deraitrea  aanJea,  aou  ec 
nam,  onabraehBredeqQatNfesille*,q|]lt 
'^r  titre  I  Dû  ReuMteK  Brfimduiigam  wul 
f^eràttterwigeit  tm  dit  auuiialiâcka» 
InétnimanleM ,  totvokl  ttùiêit-aU  Mm< 
imlnanvtUa ,  ms^oiuhrt  det  MarUt 
fimno  imd  tutderêrtaïUniiutmmvtU^. 
(  La»  plus  MKiralles  inaentioai  et  lea  dea- 
«iara  paifeetisanainens  dea  initnmeni  da 
naiique,  aie.).  QuadUabonrgat  I^ipsick, 
God.  fiasse,  1833,  in-8>,  aiaa3pUnobaa 
con tenant  77  figarei. 

BAGATELLÂ  (i>To»a) ,  ntf  k  Padaa», 
rers  le  milien  da  IS"*  liiola ,  a  Jorit  im 
apamila  intitulé  i  Ihgoie  per  Im  eatUtf 
aioiM  de'  viaiùti ,  viole ,  vioiimcelli  a  viot 
Imù,  UanoriupMtetttataaW  AoatUwù» 
dalle  jcienu,  Uttened  arli  diPadotm, 
hI  eoneorêo  del  pnmîo  deU'  arti  deW 
miMo  1783.  Padoua,  17B6,  U  pa^ea  gr. 
in-4',  areo  2  plaocha*.  La  trar ail  de  Baga* 
tella  Biait  été  fait  pour  on  eoncoura  pra^ 
posé  par  l'aDadlmia  de  Padooe  ;  il  obtint 
le  prix  et  fut  poblié  aui  dépens  de  l'aaa- 
dénia.  Il  y  a  dans  cet  Dnrrage  qoelqaaa 
préoaptas  atilea  pour  la  coDkruelion  dat 
instrnmans  à  archet,  pniaée  dans  le»  pn. 
portions  da  Stradirari  et  de»  aatra  habilaa 
latbiert  da  l'école  de  Crémone  ;  mais  il  eat 
k  regretter  que  l'antenr  da  mémoire  ne  Inl 
ait  pas  donné  pla*  de  dévrioppemao». 
L'optucula  da  Bagatalla  a  été  tradait  an 
allemand  par  fiehatua,  »otu  ee  titrai 
Veber  den  Bau  der  flolùie,  BraUolM 
uxd  f^tolancall.  Leipii^,  Eilhnel,  1606, 
in-8». 

BAG&TTI  (laAifOia),  eiaallad  aom. 
pwitaiir  et  organiite  i  Sainte-Harie  délia 
Parla,  k  Saint-Victor  atau  Saint-Sépnlcra 
3* 


îdbï  Ci  oog  le 


%\ 


80  BAG 

i  Milan,  ren  le  oommeneement  dni  ?■'*  ùh- 
de ,  ■  publié  deux  œuvre*  de  motets,  aimi 
qae  Aa  mesiee  et  dei  punniet.  Piccinelli 
qui  non»  bit  connittre  ce  miuicien  dans 
■on  Ateneo  de  Leitemti  Milartesi , 
(p.  199) ,  n'indiqne  ni  le  lien  ni  k  date  de 
CM  publication*. 

BAGGE  (cHiBLEt-ekiruT,  baron  de), 
diambetlan  da  roi  de  Pmue,  Tirait  k  Farii 
Ter*  1783.  Amatear  pasaionné  de  lamtui' 
qoe,  ilrecbercbaitlet  artiitei,  leur  oarrait 
la  boDrte ,  le*  accneillait  chei  lui  et  appré- 
ciait bïenlenrtalent.Malheurenaeroent  il  ne 
OMuerrait  paaleméiae  tact  lonqa'il  l'ap*- 
*ut  de  loi.  II  arait  appris  i  joaer  dn  vio- 
lon ,  et  qooiqa'il  jouAt  faoi,  il  croyait  être 
de  la  première  force.  Dan*  cette  peraoa- 
':  aion,  il  invitait  la  plupart  des  i'ioIini*tes 
qn'ilccnnaituît,ceoxmfmeqnîjoaiMaient 
de  la  pins  brillante  réputation  ,  i  prendre 
de  ses  leçons  \  et  lorsqu'ils  Ini  objectaient, 
poor  te  débarraiser  de  se*  importonité»,  la 
nécessité  d'atiliier  le  tempa  pour  virre ,  il 
leur  of&ait  de  Ie«  payer  pcar  qu'ils  derins- 
Mut  ses  élèves.  Ce  ridicule  loi  fit  donner 
le  nom  de  FnmeaUu  du  violon,  L*eiDp»> 
reor  Joseph  11  lui  dit  nn  joar  :  Baron, 
Je  n'ai  jamait  entendu  personne  jouer 
du  violùn  comme  vous.  Ontre  son  godt 
poor  le  violon ,  il  avait  aosii  la  manié  de 
composer  ;  ilafail  ^ver  à  Paris,  en  1782, 
un  concerto  que  S.  Krentier,  alors  fort 
jeune,  exécuta  avec  beaucoup  de  raccés, 
«t précédemment  (enl773) ,  six  quatuor* 
conwrtani  poor  deux  violon*,  alto  et  baue, 
navre  1.  Ontronve  aussi  dans  le  catalogue 
de  Wetspbal ,  marcband  de  musique  A 
Bambou^,  l'indication  d'une  lyraphonie 
1  huit  parties,  de  la  compoaition  do  baron 
de  Bagge.  II  est  mort  i  Paris  ,  en  1791. 
Hoffoiaon  a  fait  du  baron  de  Bagge  le  au- 
jet  d'un  conte  où  l'on  tronre  le  eacbet  de 
ion  talent  original. 

BAGLIONI  (Loois) ,  de  Milan ,  fils  de 
François Baglioni ,  masicien  delà  chambre 
i  Ludwigsborg ,  et,  depuis  1770,  un  de* 
meilleurs  violinistes  de  la  chapelle  du 
dnc  de  Worlemberg ,  a  corapoié  la  musi- 


BAG 

qnc  de  TVincnicf e  ,et  de  fa  CuingueOe  ^Qf* 
mande  (1777) ,  qui  ont  été  reprétenté»  k 
l'Opéra  de  Stnttgard.On  connaît  aussi  da  et 
muncien:  EtereiùperUeanto.lSbAtt. 
Milan ,  Riccordi. 

BÂGLlTI(Gi0BOES),eémiTe médecin  et 
profeucQT  de  la  Sapienee  à  Borne,  meml»* 
de  la  Société  Boyale  de  Londres  et  de  cdle 
desCurieux-de-la-Nature,  naquitiKsgtN 
eu  1663 ,  et  monmt  à  Borne  en  1706,  i 
l'âge  de  trente-huit  ans,  épu)i£  par  le  tra- 
vail. 11  a  publié  une  dissertation  De  ^w- 
tOTnia  ,  marsu  et  ^ietibus  tartntaUe, 
Borne  1695.  GUb  a  été inaéiée ensoitedaai 
la  col  lection  de  ses  œuvres,  intitulée  -.Opa* 
omnia  medicO'praetica  et  anatomi», 
dont  il  y  a  eu  des  édition*  i  Lyou  en  170i, 
1710,  1715,  1745;  à  Paris,  1711;  i 
Anvei*,  1715iiBflle,  1737;lTeoiH, 
1754  ,  et  enfin  nne  dernière  donnée  pir 
H.  Pinel,  avec  detcorrectioni,  des  nota 
et  nne  préface,  Paris,  1788,  2  vdI.îb-S'. 

L'abbé  Bertini  (  Dition.  star.  ait. 
degli tcrittoridi miui£a,etc.,t.  l,p.73)) 
cite  nne  traduction  italienne  de  la  dine^ 
tation  de  Bagliri ,  sou*  ce  titre  :  Ditttr' 
tazimie  tugU  ^^Iti  délia  mutica  ndll 
maiattie  occagionate  dalla  morsicatart 
délia  taraatola,  Rome,  1696.  Ouii  m 
morceau,  Baglivi  établit  comme  des  iiiti 
irrécusables  et  les  effets  de  la  morsort  it 
l'araignée  connue  sou*  lenomdetunuiAiIi^ 
et  ceux  de  la  musique  poor  la  guériaon  *a 
mal .  Il  cite  i  ce  lujet  plusieurs  expériento 
qui  Ini  paraitsent  déciiirea  ;  maïs  Serio, 
professeur  de  médecine  A  l'Dniverùté  it 
Naples,aattaquéavec  vivacité laiéalit^ile 
ces  expériences ,  dans  se*  Letiaiù  acadt- 
miche  delta  Taranlola  (Naplea,  1741); 
pladenri  savans  médecins  «e  sont  nagii 
de  son  avis ,  tandis  que  d'autres ,  tdi  f» 
Kakler,  Staroste,  Mojon  et  LicbtenthiJ, 
ont  adopté  les  idées  de  Bagliri. 

BAGNACATALLO.On  connaît  »wm 
nom  un  magnificat  à  huit  voix  r^l»i 
sans  initrnmens ,  en  manuicrit. 

BAIIN  (t.-g.),  claveciniste, qui rin» 
1  Berlin  en  1790 ,  a  publié  dans  cette  fUl* 


îdbïCoOgIc 


BAI 

tÛMMUtea  ponr  le  cUTccm,  aamt". 
BAI  OD  BÂT  (thoius)  ,  aé  i  Ci«val- 
euore ,  an  territoire  de  Bolo(^,  daiu  la 
Mconde  moitié  dn  dix  -aeptième  siècle ,  ht 
pendant  pi  DsiearB  annëea  ténor  de  la  cha- 
pelle da  Vatican.  Le  19  novembre  1713 
il  fatâa maître  delà  même  chapelle  (kIou 
uujourui  manotcrit  cité  par  l'abbéBaiiii), 
corne  itpib  antico  e  viriuûso  délia  cap- 
peUa.Ilnejonit  pat  long-lempt  deHan- 
iKar  qtie  lui  araient  mérité  tes  longt  kt- 
TÎcei,c«r  il  moonit  le  22  décembre!  714. 
Un  «eol  oDTragBBsnffipoar  (aire  la  répu- 
tation de  Bsi;  mais  cet  ooTrage  cet  no  chef- 
d'onvre  dam  ton  f^re.  Treiie  miserere 
«raient  été  écriti  pour  le  terrice  de  la 
chapelle  dn  Vatican ,  pendant  la  temaine 
tainte ,  mail  nn  lenl  avait  réuni  tom  le* 
mfinget  et  était  eiécnté  chaqae  année  , 
depoia  près  d'nu  siècle  ;  ce  miserere  était 
celui  d'Àllq^.  A  la  prière  da  collège  det 
chantean  delà  cbapel  le  pontificate,Thom  sg 
Bai  en  écrivit  on  noaveao ,  dpnt  let  versets 
tant  alternativement  i  5  voix  et  à  4  ,  avec 
le  dernier  à  8. 11  y  soivit  A  pen  prêt  exacte- 
ment le  plan  da  miserere  de  Grégoire  Al- 
legri  ,  mais  en  y  introdoicant  (pielqnes 
modifications  bien  conçaes.La  mélodie  de 
ce  morcean  est  fort  simple,  mais  d'an  etyle 
élevéet  sublime,  llfuttronré  si  beaaqa'on 
l'adopta  iDT-le-champ,  et  qn'îl  fat  eiécaté 
chaque  année  dans  la  chapelle  da  Vatican, 
sans  tntermptioQ,  concnrreinment  avec  le 
niMerered'AllegTi,ja9qa'en  1767.  En  1768 
on  estajann  nouveau  miserere  deTartini, 
qui  ne  parut  pag  digne  de  ce  grand  mnsi- 
deii;et,  l'année  suivante, onreprïtcelui  de 
Baijuiqa'enl776.I'lDBtardon  voulnLeié- 
CDterau  nufereredePosqnale  Pitarij  mais 
ce  morcean  épronva  le  même  sort  que  celui 
deTartini,  et  depnii  lors,  on  n'a  cessé  de 
chanter  chaqae  année  le  miserere  de  Bai, 
H.  Choron  a  publié  ce  morceau  dans  sa  col- 
lection demnsiqne  sacrée,  qoi  se  chante  &  la 
chapelle  pontificale  pendant  la  semaine 
«ainte.  Le  Catalogne  de  la  musique  de 
H.l'abbé5Bntini,deRorae,  indique  d'autres 
ompocitiaiu  maniucritet  de  Bai;  elles  con- 


BAI 


37 


gistent  en  une  mesae  à  cinq  voix  tnr  la 
gainnie,eten  motets  à  cinq  et  i  bnitvoii. 
BAIF  (JEAH-4NT0INEDE),  fils  deLaxaTode 
Baïf ,  naquit  à  Venise  en  1532.  Au  lien  da 
gnivrc  la  carrière  diplomatique  dana  la- 
quelle il  eât  pu  rènseir ,  par  sa  naiggonce 
et  set  talent,  il  aima  mieux  se  livrer  exclu- 
sivement à  la  poétic  I  il  ne  fut  cependant 
qu'un  poète  médiocre,  dans  la  manière  de 
Bonsard.  En  1570,  il  obtint  dé  Charles  IX 
des  lettres -patentes  pour  l'étahlittement 
d'one  académie  de  poéiie  et  de  mutiqoe  , 
qui  ne  put  se  tonlenir.  Il  monmtâParis, 
pauvre  etonblié,  le  19  septembre  1589, 
Indépendamment  de  set  poésies,  ilapnblié 
quelques  ouvrages  relatifs  à  la  musique  ; 
en  voici  let  titret  :  1'  Instruction  pour  . . 
toute  musique  des  huit  divers  tons ,  en 
tablature  de  Luth ,  Vai'is  15..,  în-fi»  ; 
2"  Instruction  pour  apprendre  let  tabla- 
ture de  guiteme  {guitare) ,  Parit'lS..  ; 
Z' Douze  chansons  spiritaelles,  parties  et 
musique,  Paris,  Adrien  Le  Roy,  1562, 
10-4°  ;  4"  Premier  et  deuxième  livres  de 
chansons  à  quatre  parties,  Paris,  1578, 
1580.  Les  auteurs  du  Dictionnaire  dea  ' 
musiciens  (Paris,  1810-1811)di»entque 
Baïf  fut  secrétaire  de  Charles  IX  :  je  ne 
trouve  cette  assertion  confirmée  nulle  part. 

BAILDON  (lOaiFB),  musicien  anglais, 
a  fait  graver  ane  collection  de  chantons 
anglaites  intitolée  :  The  Lawrel,  a  new 
collection  of  english  songs,  Londres  , 
1797  j  2°  Ode  toconlentmenl.  Londres  , 
sans  date.  3»  Love  in  a  village,  en  société 
avec  Bamsrd,  1763. 

BAILET  (  ahsblmb),  muucten  anglais , 
qui  vivait  vers  la  fin  du  dix-huitième  siècle, 
a  publié  un  onvrage  intitulé  :  ^  practi- 
cal  Treatise  on  singing  and  plajring 
wilhjust  expression  and  real  élégance. 
i  Traité  pratique  sur  l'art  de  chanter  et  de 
joueravecélégance  et  expression),  Londres, 
1771 ,  in-8".  C'est  nn  livre  de  pea  de  va- 
leur et  qui  ne  contient  que  des  préceptes 
généraux  assez  vulgaires. 

BAILLEUX  (Antoine),  profctsenr  et 
marchand  de  mutique  &  Paris ,  était  «un 


îdbïCoOgIc 


8$  BAI 

eAmpositear.  Onada  ItiîleiaDVTa^dsnt 
]m  iitm  taitent  1 1'  Lt  Bouquet  de  i'A- 
MiWf  ciDiatille  \  3"  Six  Symphonies  à  i 
fMrlieg,Vari»,l756;Z-'3iélhodeiiechant, 
ttra,1760,in-tol. ii"  SixSjrmp?KniM  à 
grmndarcheitre,  1767}5°  Méthode  raison- 
nés  pour  apprendrai  jouer  daTia]on,avM 
le  doigté  d«  cet  inAroment,  et  le*  différea* 
•f  rémeni  dont  il  ett  imceptible  ;  précédce 
dea  pfindpet  de  la  mauqlie.PRrii  1779,  in- 
lol,  La  même  OBVrageaété  reproduit  arec 
un  autre  titre,  comme  une  nanveDe  édi- 
tion) en  1798,  6°  LespeliU  concerts  da 
Paiit  j  7"  Soffiges,  pour  apprtndre/aci- 
lenlerU  la  miuùfu»  vocale  et  instrumen- 
tal*,  Parii,  1784  ;  8°  JoamaldarUtUs 
ilaliennei,  dont  îl  a  para  dix  année*. 
Bailleuieit  mort  t  Parii ,  en179I. 

BAILLOIf  (PIHHI-JOSBFR),  maHre 
ordiBtirtdalamiuiqueduducd'AigDiUon, 
lÏTiit  i  Paris  vers  û  fin  du  dii-huitlème 
aiècde.  On  a  de  loi  :  ifounelletiMtodede 
gmSian  selon  le  tjrsième  det  meilieurt 
ûuletirt,  contenant  les  mtfymt  les  plut 
daiit  tt  tet  plus  aisés  pour  apprendre  à 
■  accompagner  une  voix,  et  paivenir  à 
Jouer  tout  ce  qni  est  propre  à  cet  instru- 
ment,Van%,  1781.  Bâillon  a  «uMir«dig« 
on  journaldeviolontat  l^  Muse  lyrique, 
journal  d'ariette*  iTeo  acoemp.  de  harpe  ou 
da  piitare,  depai»  1773  jusqu'en  1764. 

BiILLION](>f  .oiovlHNi),  mécanicien, 
né  à  Milan  ,  a  inTcnté  fin  or^  mécaniqna 
d'oM  GOnetruotion  iert  in^niense  pODr 
être  placé  dadl  kt  jardin*  de  la  Tilla  de 
Leinate ,  qui  apparWIiftit  A  la  oomteaBe 
VfiCeati.  La  deacription  de  CM  iutru- 
Blent  a  été  donnée  par  l'Inrentenr,  dan*  le 
Oiomaltde'  LeHeraUd'Italia,  Tom.  X , 
art.  Xt,  p.  489-496.  Cette  detoiiptiona 
peur  titre  t  Machina  pneamatica ,  iit- 
ventata  da  M.  G.  BailUoni  ,fatXa  dar- 
diae  deila  eecellenlûsima  tignora  fit- 
conlif  per  le  deli*it  delta  sua  vitltt  di 

BA[LL0T(pIUM-MABII-FRAHfOIS   &■ 

ULU  ) ,  un  de*  plo*  célèbre*  violini«tef 
fM la FraiuM ait  praluili,  ertoéàPauf, 


BAI 

prie  de  Pari* ,  ta  1"  aetabn  1771.  S«i 
pèra ,  Btecat  an  parlement  da  Pari* ,  affait 
été  envoyé  en  1708  oiqnaltU  de  proewwH 
du  rai ,  à  Ajaccio  en  Carie ,  oi  il  af  ait  s« 
«a  oanoilier  l'Mtime  et  l'aSaetioa  généralat 
De  retour  en  Fmce,  en  1771,  UélabUt  à 
Paiif  nciema)t«)d'édiK<tien,*tpI«taMt 
i  Pari*,  on  peniionuatpaor  l'enaCigneaMKl 
de  la  j  nriiprudenea.Dèi  l'iga  le  plas  teadf^ 
Baillât  annon^  de  rarea  dJiporitiOBi  fhmt 
lamniiqne,  itleTioIon  a* aittani d'aMnùt 
potiT  loi  qu'il  parvint  à  jonar  tor  cM  i» 
■trnm  entplulieBr*  ait*  lan*  lea  avait  appria. 
Ver*  l'Age  de  «ept  an* ,  on  lui  doma  poBr 
premier  naîtra  Palidori ,  Florentin ,  ipà 
avait  peu  da  moyen*  d'eaéeutioni  maia  qoî 
ne  manquait  pa*  d'enthottaiÉima  et  qmï  | 
chaque  jour,  parlait  iw»  élève  de  l'Ilalia, 
Enl780,BaillotétaatreTenBi  Paria <te« 
■e*  parent* ,  ton  prOfanenr  de  violes  ht 
Sainte-Haria ,  artiite  &abçai*  dOÉt  la  aéga 
aévérlté  lai  donna  ot  goU  de  r«HBetât«<ia 
et  de  la  nettalé  qn'on  ranianjne  dasa  mk 
jau.  Btillot  n'a  peint  oublié  ce  ^'il  daiti 
*«n  naîtra,  ••»  aerapportj  il  an  eamerre 
encore  de  la  recoiutaiiaanee.  Une  aireen- 
atanca  ïnaltendiM  vint  exercer  tout  k  co«f 
abrteaprogrèlanainfloeMeremarqiMUeet 
prolongée.  Il  s'avait  que  dix  aaa  loraqv'ea 
la  ooiidniait,  en  178S  ,  aacoDeort  aptri- 
tnel  qai  *a  donnait  alon  au  palai*  da*  Tni- 
lerie«,daii*  l'eadroit  qu'on  appelle  anjoor- 
dltai  la  salle  des  Marichaax  r  >1  y 
entendit  liuaieule  foi*  TiotHdaMaetbril- 
lant*  début*.  San*  avoir  pn  prder  à  cet 
Age  ancnn  *oavenir  poattif  ni  dn  taanaat 
joué  par  Yiotti ,  ni  dn  caractère  de  aoM 
talent ,  il  lui  reata  de  cagt-aod  artiste  nae 
telle  împreaiiaB ,  ([be  d^  e*  raoaaent  il 
devint  l'idéal  de  sa  pensée  i  M  qm  lai^ 
temp*  apr^  ,  habitant  det  contrée*  éÛ> 
gnée*i  Viotti  était  tonjoanpoaf  laileai»- 
dèledela  perfection  qo'il  vonlaitatteiodia, 
maisi  *amaniére.LabaiardBe]aiftnirwt 
quevingtansBpTËsrocciasiaade  l'entendre 
de  nouveau  et  de  tavolr  atiftns'iUlIaitr«> 
trouver  en  lui  lehéroiqQe  son  ima^natiab 
s'était  créé;  oa l<tt  alan  ^w  frappé  ttà- 


îdbï  Google 


BAI 

«ittpnuif  et  tint  i  U  fou  li m^Ntseux, 
U  Béeria  :  J*  le  ctvjraU  AehitUf  nutit 
e'*Mt  Agumemnon. 

Ba  1763  BiUlst  pHtit  arec  «a  hmiU» 
ftmt  Butia ,  ira  ton  père ,  nominj  sabcti- 
tat  dn  procanar  général  an  CMfiueil  nipë- 
riaorde  CorM,  monrut  qoelqnet  «emaioe* 
aptèf  Mm  arriréa.  H.  de  Boocheporn  ,  in- 
tendant de  cette  lie ,  loDcbé  de  la  pénible 
poàtioti  de  MfainiUe,qBi Tenait  de  perdra 
ion  «cul  appui,  offrit  A  la  Teuve  de  leohar- 
ger  de  l'édacation  de  lonfili.  IU'atXKiaà 
■M  enfant  et  l'eiiToya  arec  eu  i  Rotne,  où 
iliRttèrtattreiie  mois. U,BailIoteDt  peur 
trRtièiBa  et  dernier  maître  de  rialon  Pol- 
luii ,  élire  de  Nardini,  qai  dani  tet  leçoiu 
ne  eeitait  de  dire  à  nn  eléve  ^^  Bisogn» 
ipéanan  l'arw  (II  fautétendre  l'arehel, 
éhlr^  le  JSB  )  )  obligation  qni  lympathi- 
nil  à  mcTTcille  itcc  l'enthantiasInC  excité 
dnM  l'aine  da  jenna  disciple  p«r  la  rae  dn 
Capitola.  Pendant  ion  téjonr  à  Home,  Bail- 
lât, Agé  léuleraent  de  treiie  aha,  le  fit 
eatewlrt)  au  eanversatioiu  du  cardinal  de 
Bmua  et  A  l'Aoadémle  de  France ,  dont 
Lngttnét  étaitdireclew.Leeéldire peintre 
Daridt'jtroaraitalen.  Deretenr  enCone 
dani  l'année  I78S ,  Baillot  ae  rendit  bien- 
lAliBayoline,  habita  pendant  Cinq  an* 
■ItematiTetncBl  celte  Tillt,  Pan,  Ancbel 
laa  Pyrénéei  ^  a'oeenpant  peu  de  mnnqoe  i 
et  aoendipagnUit  H.  de  Bonohepom  dani 
tewte»  eea  toOrnéeé ,  en  qualité  de  eeeré- 
taire.  Cependant ,  tenjonn  pasiionné  pour 
le  rlelen  j  il  profitait  de  toui  lea  ÎMtani 
àm  lomr  pour  t'eieroer  dant  la  aslitade  de* 
bm  et  des  montagaei. 

Lea  inteodancei  ayant  été  lappriméo , 
BaîUotTinti  Parie  auinoiideférrierl791, 
riaelttd'y  tlMTclierprorâoireinent  detret' 
ak«r(M  dans  an  talent.  Présenté  iViotti, 
il  rétenna  par  li  larifenr  de  son  exécution. 
Le  edibre  maître  loi  offrit  une  place  dans 
rorcheitredaUiéitreFeydean.où  lesadmi- 
raklea  chanteurt  italien!  de  l'opéra bouffad 
jouaient  altematiTenieal  avecropéra  fran- 
fWt  Baillot qùnait d'autres pitijMD'w 


edpUMtteplaMqotteiaiMrairenient,  C'en 
altna  <]n'il  M  Ua  d'oua  tendra  amitié  ateo 
Boda,  qni  était  le  obef  des  «eoonds  ridoni 
de  oei  orchestra.  Après  y  être  resté  cinq 
moisf  il  quitta  le  théitre  parce  qn'il  obtint 
nne  place  qs'il  solitcitait  au  ministère  dea 
finanecs,etlamaiique  redevint  pour  lui  ca 
qu'elle  arait  été  loog^temps,  c'eit-à-dire  un 
délassement  aU  lieu  i'tin  une  profèsslonj 
Dix  années  s'éeaulèrent  dans  l'eierciee  de 
set  fbuclionian  ministère  des  finances,  cl 
ce  serrioe  ne  fbt  interrompu  que  par  l'appel 
di  Baillot  comme  Tolontaire  de  la  premier* 
réqnisitien .  Cet  appel  le  oonduisit  pendant 
TÏugt  mois  A  l'armée  des  eâ  tes déCherboni^. 
EaI795  le  hasard  lui  fit  découvrir  les  com- 
positions de  Corelli,  Tartini,  Geminiani, 
Locatalli,  Bach  et  Handel,  qui  loi  ataiant 
étéittconnaes  jnsqne-li;  il  en  fit  sa  prin- 
cipale étnde,  etil  y  retroura  toute  l'histoire 
dn  riolon.  De  retour  de  l'armée,  il  se  fit 
entendre  poor  la  première  fois  en  pnbb'e 
comme  artiste,  dans  le  li*  concerto  de 
Tiotti ,  au  concert  de  ia  maison  Wenid  , 
me  de  l'Échiquier,  Le  snceès  qu'il  y  ol»> 
tint  fixa  sur  lai  l'attentinn  générale,  et 
dis  ca  monteut  commeiiça  sa  réputation, 
qui  alla  grandissant  chaque  jour  qnand 
on  l'entendit  exécuter  ses  propres  cou- 
certosaui  concerts  de  la  ruedeCléry,dK 
théâtre  Lonrois  etda  tbéltre  de  la  Tidoirt. 
Le  23.  décembre  1795  ,  il  fat  admil  ait 
nombre  des  membres  dn  conservatoire  de 
mnsique ,  pour  y  occuper  temporairement 
la  place  de  Ilode,alors  enroyage.  Cetnf-ci 
l'étant  fixé  ensuite  en  Knsiie  ,  Baillot  fut 
nommé  titulaire  et  remplit  les  ftnetioni 
de  profctseur  de  riolon  depuis  l'ouTertore 
des  clasaet ,  qui  n'eut  lien  qu'nn  p«n  plut 
tard,  jusqa'i  ce  moment.  G'ett,  je  crois,  A 
cette  époque  qu'il  faut  reporter  les  étndea 
d'harmonie  qu'il  a  faites  sous  la  direction 
deCatel.  Plus  tard,  il  a  pris  des  leçons  de 
contrepoint  de  M.  Reicba  et  de  Chernbiui. 
Lorsque  le  eenserrafoirc  dB  Paris  iat 
déflnitirement  ccnilitué,  et  qw  tous  les 
genres  d'études  y  furent  mis  en  aottrité  , 
nne  twuTcUe  canièra  l'OKrrkAtTantBdl' 


îdbïCoOgIc 


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BAI 


bt,  n  était  appelé  à  y  fonder  iui«  école  de 
viol  ou  dontlea  conditiaiii  princlpalesétaient 
de  relu  mer  ce  qu'il  y  aTsit  de  meilleur  dans 
lei  auciennea  écoles  italienne  ,  allemande 
et  françaiie.  Gavinièg,  vénéraLle  chef  de 
celle-ci,  descendait  alors  dans  la  tombe,  et 
laissait  à  ses  jeunes  successeurs  la  mission 
de  créer  par  éclectisme  un  nouTel  ordr« 
de  choses.  La  nécessité  de  l'unité  d'ensei- 
gnement se  faisait  sentir  pour  toutes  les 
braiIcheB  de  l'art.  Le  comité  du  conserva- 
toire comprit  la  position  où  il  se  trouvait  k 
cet  égard,etilarr£tadans  une  de  ses  séan- 
oes  que  des  ouvrages  élémentaires  pour  le 
tolfcge  ,  le  cbant,  t'harmonie  ,  la  compo- 
sition et  tous  les  instrumens  seraient  rédigés 
parquelques  professeurs, après  que  les  b«9e« 
du  travail  anraient  été  posées  ea  assemblée 
générale.  Rode  ,  Kreutzer  et  Baillot  «e 
réunirent  donc  pour  former  nne  méthode 
de  violon;  mais  si  grand  que  fût  le  mérite 
des  deux  premiers ,  les  éludes  classiquesde 
Baillot ,  set  habitodes  de  méditation  et  sa 
facilité  i  s'exprimer  en  tenues  élégans  et 
précis,  lui  daoDaîentDD  avantage Kconna 
SOT  «es  ooUaboratears ,  pour  la  rédaction 
d'an  tel  ouvrage.  D'on  cocamnn  accord,  il 
fut  convenu  ^e  ce  travail  lui  «enût  départi, 
et  c'est  a  cette  résolation,  digne  d'aussi 
grands  artistes ,  qu'est  dil  le  beau  monu- 
ment qui  fut  «Ion  élevé  par  leconservatoire 
  l'art  du  TÏoloD. 

Qu'il  me  soit  permis  de  rappeler  ici  on 
de  mes  souvenirs  qui  se  rapporte  à  cette 
époquede  la  vie  de  Baillot.  Depuis  peu  de 
mois  j'étais  élève  do  conservatoire  lorsque 
leministre  de  l'intérieur Chaptal  vint  poser 
la  première  pierre  de  la  bibliothèque  et  de 
la  grande  salle  de  concerts  de  cette  école. 
I^acërémouiefutsQiried'nii  concert  .Arrivé 
depuis  peu  de  ma  province,  tout  était  uoa- 
vean  pour  moi  ;  toutefois  ,  bien  que  fort 
ignorant  ,  je  comprenais  par  instinct  la 
possibilité  dubeau  et  j'apercevais  Jusqu'où 
il  pouvait  aller.  Aussi  dols-je  avouer  que 
lorsque  j'entendis  Rode  jouer  a  un  concert 
de  madame  Grassini  son  septième  concerta, 
bien  que  je  fosse  cliarmé  par  ce  jeu  si 


BAI 

él%ant,  si  pur,  si  brillant  et  ri  jeune  ,  je 
ne  fus  point  étonné.  J'avais  compris  d'a- 
vance que  pour  jouer  du  violon  avec  per- 
fection, il  fallait  en  jouerainsi. Mais  j'éprou- 
vai dans  le  même  temps  deux  sensations 
auxquelles  je  n'étais  pas  préparé ,  et  dont 
l'ébranlement  est  encore  présent  i  ma  pen- 
sée. La  première  fut  causée  par  l'audi- 
tion de  Ylphigànie  en  Tauride  de  Gluck  ! 
Je  ne  connaissais  pas  Gluck  !  Malheureux 
que  j'étais  l  Sa  musique  ne  ressemblait  à 
rien  de  ce  que  j'avais  entendu  auparavant; 
c'était  un  monde  nouveau  pour  moi ,  et 
plusieurs  mois  se  passèrent  avant  que  je 
pusse  songer  k  antre  chose.  Eh  bien!  nne 
émotion  d'un  genre  aussi  neuf  pour  mon 
ame  fut  celle  que  je  ressentis  à  la  séanc« 
dont  je  viens  de  parler,  lorsque  j'enteodia 
Baillot  jouer  un  trio  (c'était  on_/à  mineor, 
je  m'en  souviens  ) ,  accompagné  par  Rode 
etparDeLamare.  La,  je  compris  toutà 
coup  que  le  violon  peut  être  autre  choae 
qu'un  instrument  bien  jooé ,  et  soua  l'im- 
presûon  dea  accens  passionnés  de  l'artiste 
qui  m'inondaient  d'un  plaisir  iDconnit,  je 
me  As  tout  d'abord  l'idée  de  sa  mission  et 
de  son  avenir;  mission  qu'il  a  remplie  dans 
toute  son  étendue;  avenir  qui  s'est  réalisé 
tel  que  je  l'avais  préva. 

Nommé  chef  des  seconds  violoos  de  la 
mniique  particoUère  dn  premier  consnl 
Bonaparte  ,  le  20  juillet  1802  ,  Baillot 
occupa  enanile  la  même  place  dons  la 
chapelle  de  l'empereur  Napoléon.  Ad  mois 
d'août  1805,  il  se  décida  i  snivre  l'exemple 
de  Rode,  de  Boieldleuetde  quelques  antres 
arlistes  français  qui  s'étaient  rendus  en 
Russie;  et,  d'après  l'invitation  du  célèbre 
violoncelliste  De  Limare  (V.  nt  nom)  , 
qui  lui  avait  donné  rendex-vous  à  Vienne, 
il  partit  pour  Moscou.  L'Europe  était  alors 
en  paix;  mais  à  peine  Baillot  avait-il  atteiat 
les  frontières  des  pays  étrangers  qae  la 
guerre  éclata.  Commencée  àAusterliti, 
elle  n'eut  de  terme  qu'à  ta  bataille  de 
Friedland  ;  et  l'ezi)  de  Baillot  en  Russie , 
qui  suivant  ses  projets  ne  devait  être  que 
d'une  année ,  K  piolonget  au  delà  d»  trais 


îdbïCoOgIc 


BAI 

Bttt.  De  tons  1m  artistei  vaytgeun,  il  «at  le 
■en]  ^TÛaittraTCnJ  deux  fois  l'Earape  mik 
ponroir  donner  un  concert,  poorsaivi  qa'il 
était  par  de  graves  événement  |H>1itiqiie»  et 
par  leon  résnltatt.  Arrivé  à  Vienne  dan» 
une  saison  déjA  avancée,  il  nepatyretter 
qne  douze  jours ,  et  n'eut  que  le  tempi  de 
voir  Haydn ,  Salieri ,  Beethoven  ,  et  d'y 
MTKT  la  main  de  Chernbiui ,  <jni  était  allé 
eompoKr  «on  opéra  de  FanUca  dans  la  ca- 
pitale de  l'Antriche. 

Arrivés  à  Moscou  an  moia  de  novemlire 
1805 ,  Baillât  et  De  Lamare  y  donnèreot 
de  briUans  concerts  qui  tenaient  de  laféerie, 
A  l'époqoe  raéroe  de  la  bataille  d'Austerliti 
dont  onignoraitl'isiue.Sdie  séances  de  qna- 
tnoreetdeqnintettissaivirent  cet  concert» 
et  furent  fréquentées  avec  beancoup  d'inté- 
rêt par  plus  de  deux  cents  sontcriptenrs 
principaux.  Chacune  de  ces  séances  avait 
lî«B  altonMlivement  dans  le  palais  d'un  des 
dôme  premier*  souscripteurs.  Un  concert 
pour  la  noblesse  fut  donné  dans  nue  salle 
de  gigantesques  proportions  ,  où  se  réunit 
on  auditoire  de  quatre  mille  personnes. 
Rode  ayant  quitté  Saint -Pétershourg  an 
commenoement  de  1808  ,  alla  rctronvrer 
sea  deni  amis  A  Moscou.  A  cette  époque  la 
placedechef  d'orchestre dn  Grand'TbëAtre 
d«  cette  ville  fnt  ofièrte  A  Baillot,  qui  ne 
l'accepta  pas,  et  qni  ne  larda  point  A  partir 
pour  Saint-Pétersbonrg  avec  Min  com  pagnon 
de  voyage.  Boieldien ,  alors  maître  de  cha- 
pelle de  l'empereur  Alexandre  les  accueillit 
en  frère.  Les  deux  virtuose»  se  firent  en- 
tendre A  l'Ermitage  devant  l'empereur , 
puis  i]  jouèrent  au  Grand-ThéAtre,  an  coq- 
oert  de  la  noblesse.  D'asseï  grands  avan- 
tages semblaient  devoir  les  £ier  dans  cette 
capitale  de  la  Russie;  mais  Baillot  ne  poa- 
vant  se  décider  a  être  plus  long-temps  éloi- 
gné de  sa  patrie  et  de  sa  famille  qu'il  ché- 
rissait ,  refusa  de  remplacer  Eode  dans 
l'emploi  qu'il  avait  occupé  A  la  cour,  et  se 
mit  en  muta  pour  la  France.  On  concert  fut 


BAI 


41 


donné  A  Riga ,  un  autre  A  Vîttan  par  lea 
deni  artistes,  qni  trouvèrent  dans  cetteder- 
niére  ville  et  àStalgen  la  plus  noble  et  la  plus 
cordiale  hospitalité  chei  M.  de  Berner,  dont 
lafîUe  possède  nn  grand  talent  sur  le  violon. 
Après  une  absence  de  plus  de  trois  ans , 
etquatre  mou  après  son  retour  de  Russie, 
Baillot  reparut  en  pnblic  le  17janvierl609, 
dans  un  concert  qu'il  donna  A  l'Odéon. 
Rode,  dont  l'éloignement  avait  été  beau- 
coup plus  long,  s'était  fait  entendr^pour 
la  première  fois,  dans  la  même  salle,  orne 
jours  auparavant.  L'efEét  produit  par  ces 
deux  artistes  fut  différent.  Bien  qu'admira- 
ble par  sa  justesse,  lefinidesonjeuet  son 
élégance,  Rode  pamt  avoir  perdu  quelque 
chose  de  sa  chaleur  dans  le  long  séjour  qu'il 
avait  fait  en  Russie  ;  Baillot,  an  contraire, 
en  conservant  tout  sou  feu,  tonte  sa  sensi- 
bilité, montrait  plus  de  délicatesse  dans 
son  exËcntion ,  et  son  archet  avait  acquis 
plus  de  variété.  Son  succès  fut  complet. 
En  1812  ce  virtuose  fit  un  voyage  de  six 
mois  dans  le  midi  de  la  France  et  donna 
des  concerts  A  Bordeaux ,  Bayonne ,  Pan  , 
Tonlonse,  Montpellier,  Marseille,  Avignon 
et  Lyon.  De  retour  A  Paris  ,  il  songea  k 
réaliser  la  pensée  qu'il  avait  depuis  quelque 
temps  de  fonder  des  séances  de  musique 
instrumentale,  dan*  le  genre  du  quatuor 
et  dn  quintette,  pour  y  faire  entendredans 
une  progression  de  styles  les  diverses  tran»- 
formations  imprimées  A  ce  genre  de  mnti- 
qoe  par  le  génie  si  dilKreut  deBoccherini, 
de  Haydn ,  de  Hotart  et  de  Beethoven.  Ce 
projet ,  dont  l'exécution  devait  rév^er  en 
Baillot  un  immente  talent  qu'on  ne  lui 
connaissait  point  encore  ,  fat  réalisé  en 
1814 ,  et  la  première  de  ces  séances  eut 
lien  le  12  décembre  de  la  même  annte. 
Depuis  lor*  il  en  a  été  donné  chaque  hiver 
un  certain  nombre  de  semblables  ■ .  Baillot, 
considéré  comme  un  exécutant  de  solos  , 
était  sans  doute  un  grand  rioliniite  ;  mais 
sa  supériorité ,  sous  le  rapport  dn  méca- 


po(^  di  MU.  Biillt 


Dt  i  l'iltg ,  Di       TuUb. 


îdbïCoogIc 


4» 


BAI 


uiloM  le  plu  Hvaat  qu'il  y  edt  «n  Sorsp*) 
fuit  oiM  quaUUqoi  MpotiTutMre  ap[vé' 
ciiB  ||M  fnr  hh  p«tit  nombra  de  Codiiu«< 
«mnid'aillciiri  CM  Donnai  Meonttlcaana- 
UoTi  iMpIuteRthoïKiiiitMda  wn  UletittM 
UTaient  pu*  qu'il  j  Bvut  eu  toi  un  antre 
Ulent  pinj  grand  «noora,  taienl  ran,uBi- 
que,  dirai-ja,  ^si  lai  faisait  preodra  autant 
de  maaières  qu'il  j  aTail  de  atyloa  daul 
la  moifqu  qn  il  eiéeulait.  Le  tamp*,  loin 
d'afiaftlir  lelte  faenlU  tinn,  oa  plnldk 
Buiqae  ,  n'a  bit  que  la  défaleppar  en 
Baillot ,  «t  M  teoMbilité  muaioale  tentUe 
aToiracquti  abaque  jour  plui  d'émise. 

Leimalbanr»dflIaFranMeaI815anieiit 
fait  fermer  le  oenterTateire  au  noii  de 
jnilltt  de  oette  aoB^  i  ces  Iritte*  circou' 
itaaee*  dritermiDèrent  BaiUot  6  TOjager.  Il 
prit  M  roHte  par  la  Belgique  et  donna  de* 
OMtcerti  à  Brotallat,  i  Liège,  à  Botterdam, 
àAmtlerdam  ,naDeillaDt  partout  de*  tteu' 
giH^ei  d'admiration  pour  son  beau  Ulant. 
ArriTi  i  Landrei  au  moi*  de  iéctinibn  ^ 
il  y  l«t  nqa  membre  de  la  âotMé  philbur- 
inaalqa«>  Selon  Tuage  itabli  en  Angle- 
terre ,  il  dirigea  Ica  conCert*  et  mivaU  d<i 
■oIm  dani  cei  même*  eoMoert»  A  Leioeiter) 
Birmiagham  ,  LinrfKwl ,  Hanchestu  et 
Londrei  ,  i  la  aooiété  philharmonique. 
Apriadii  moiid'ebteDee ,  il  revint  i  Pari* 
iamà  l'Mde  1816.  Nommé  premier Tislon 
*t  rielon  »elo  A  l'Académie  royale  de  muai- 
qne  (l'Opéra)  au  moia  de  Dorimlira  18S1^  il 
demanda  et  obtint  eh  1825  qB*  sea  fano- 
tion*  iM*eDt  restreinte*  à  oellea  de  l'sécn- 
IMD  d«  sele*.  Les  «okeerts^iritueladon- 
Méi  i  rOpèra  dMi*  les  auifes  1832,  23  et 
a  fWent  dirigés  par  Ini.  L'admiaiatratieR 
de  l'Opéra  ayant  été  depuée  par  eutreprisa 
k  M.  Véron  ,  au  moii  de  juin  1851  ,  a» 
spéenlatrar  supprima  la  place  de  pramiw 
violon  aoloj  et,  aprè*  dizan*  dt  serriee  , 
Baillot  cessa  se*  fonetioBS  le  l*'iiaTemltre 
de  la  mime  années  Dès  l'année  1825  il 
arait  tenu  la  plaoe  de  premier  violon  de  la 
chapelle  do  roi ,  au  sacre  de  Charles  X  , 
en  l'absence  deKrentier  ;  il  reçot  la  nomi- 
nation définitive  ii  cette  place  en  1827> 


BAI 

Troîsaa* après, la  révélation qùéelaUaa 
mois  de  juillet  ayant  amené  nn  chanf»- 
ment  de  gouvernement  et  de  dynastie,  la 
chapelle  se  trouva  sapprimée  d*  fut;  nuit 
en  1332  M.  Paer  fat  chargé  d'orgaai- 
•er  la  musique  particulière  du  roi  Looit- 
Philippe,  et  Baillot  fut  comprit  daoi  eetle 
organisation  comme  chef  de*  seoBadt  vis- 
ions. Dans  l'étéde  1S33,  ilafaitnnvoytf* 
en  Savoie,  en  Piémont ,  en  Lomhardie  , 
en  Suisse,  et  a  donné  di*  concert*  i  Ly»B, 
Chambéry,  Aii-les-Bains,  Lautanneel 
Genève.  Partout  son  admirable  laleM  a 
excité  le  plus  vif  enthousiasme,  etoevoyi^ 
a  été  pou  lui  nu  véritable  trwm^i 

Au  moment  oit  cette  notice  est  éorite , 
BaiUot  vient  de  mettre  le  aemblelitt 
gloire  par  la  publication  d'uM  naavdla 
méthode  qu'il  ■  rédigée  et  qui  a  para  tom 
Iclitreder^riiAivûtoR.Let  bornes  d'ans 
notice  telle  que  eril»-Gi  n 
de  donner  l'analyse  n 
travail  )  je  renverrai  pettr  seHé  analyM  1 
œlle  qni  a  été  laite  dans  la  Aeciie  ntWBob, 
au  mais  de  mars  1835  «  et  je  me  homann 
k  dire  que  de  tout  le*  UvTes  élérnsntairté 
qui  ont  été  fait*  stir  l'art  de  jouer  det  ii* 
itrumens,  wlni-lâ  eat  le  mieux  posé,  b 
raitlu  écrit  t  le  plu*  prvtuyani  el  le  plil 
utile.  Par  cette  publication ,  Baillât  «o» 
sdide  cette  bdle  et  Mvaote  école  fiflDÇMe 
dnTiolan,qQi  Im  est  redevable  d'une  grand* 
partie  de  ea  gloire ,  qui  cause  l'admimiM 
det  étraogert,  et  qui  a  peuplé ImorclMflttt 
d'une  multitude  de  virtuoseaj 

Danttont  ce  qni  |>réoMe,  Baillotn'a  M 
considéré  que  son*  le  rapport  desmitalMrt 
d'eiécutlon  ;  comme  eompositenr  d*  ntt' 
siqiM  pour  «on  Instrament  il  ne  ne  partR 
pM  qu'on  lui  ait  teodn  jiNtiee,  ni  que  tti 
ouvrages  irient  été  ettiméi  à  leor  josie  n- 
leur. Son  ftylecfl,  en  général, grave  oap» 
sionué ,  et  l'on  y  vcrit  que  l'artirte  ■  iM)>at 
dietehé  h  pkire  par  dea  taerificM  sa  goH 
du  poblieqa'è  sstisraire  aes  penobMH  ipà 
lont  toujours  éleréa.  De  là  vient  le  repro- 
che qu'on  a  quelquefois  fait  à  l'artiste  de 
de  charme  daw  n  BwiqM  ^ 


îdbïCoOgIc 


BAI 

dy  meltN  delà  biiarrerie.  Cette  prélendoe 
biumrMD'estqoede  l'originalité qnipeii^ 
èln  ne  l'est  pas  produite  dang  nn  tempi 
farorable.  La  difficulté  d'exécution  de  la 
■inHqBi  de  Baillât  a  pu  nuire  aaisi  a  ion 
SBCOit.Rev£tuid*lBTéhjinenceetdelaKiu- 
pleMede»onBrchet,el1eétaitrendDeci]mnM 
•lie  avait  été  conf aej  mai*  il  y  a  li  pea  de 
TMliniAw  capable*  de  aentir  et  d'exprimer 
*îiui,^a'il  a'eit  point  étonnuit  que  le  dé- 
c«ttra§mMnt  m  Mit  emparé  de  la  plnpari 
d'entr*  tta  q^and  iUonteiMfé  d'imilerle 
naltMi  Di  toiN  1m  moroeaDi  Mioposéï  par 
Bailkt,  iMainvariésmitceiil  quiontété 
leniewt  comprit  et  qai  ont  oblena  le  plot 
de  p«|>B}eritd.  Parmi  m*  auTraf[ei,  oau  qnî 
Mit  étl  ffraTi*  wnt  :  1°  Quinte  trioi  pour 
detn  tlOloti*  et  bMM  j  S«  Sii  duoc  |war  desi 
Tirions  I  3*  DsuM  caprices  «o  itudes  pour 
vlôlan  ae«l  |  4°  Neof  eoncmio*  )  5°  Um 
■jtnphBuie  caneertante  pour  d(tai  «iolons, 
nvet  «ftàeatre  oit  acooinpagneaieDt  da 
|M«M;  6*  Traitesin  Taries  areo  orcliestrei 
0M  qmtaor,  «a  leolement  Ttolen  et  basse 
7>Treis  boelumes  en  qalotetteg  ;  8"  Treil 
rttftwtej  dont  on  avec  Mardine,  moroean 
rtanaiBI  «t  de  l'effet  1<  plus  hevreui  ; 
9°  Tnis  qnataon  panr  deoi  Ttelon* ,  ait* 
et  bàoa  I  10°  Une  mnate  ponr  piano  «t 
violon  ;  11*  Un  addgia  suirï  d'an  rondo  ; 
11°  Dit  ssBTenir;  15°  Vingt-qBatfe  pi^ 
IvdA  déni  tons  les  tons.  PI  uiieun  édition  s 
Ht  CCI  advra^  oM  été  faites  en  FranM  et 
•■  AllenafB*.  Les  compdsitioni  inédite* 
MQt  «die*  dont  le*  titres  swTsnt  :  1°  Vingt- 
^Hitre  eaprieu  on  étades  dans  tans  les 
ton*  et  MiiTUit  leurs  dirers  car*fctirei,,poBr 
frira  snitei  l'Ârtda  vmfonf  2>  Undiiième 
cvnoerta;  5^  PlutteoM  fantaiiles  t  4°  Un 
BeUro;  &<■  Phmtar*  âks  vafiés;  6°  Que)^  Ms 
imme«ai  délaabé*. 

CAnmetorlTaÎB,  Baillala  pabliédoilH- 
ihade  d«  viola»  adoptéspur  lecottserva- 
tcH/v,  STee  lloie  et  Krcutier.  La  première 
éditim  de  «et  onTrafc  a  parb  an  magasin 
de  Biilsiqae  da  eenserfatoin  |  Weijxm- 
bruck  en  a  donné  nhe  antre  à  firuiellet  j 
flifattt ,  de  MsTnee  «t  P<Mn  t  da  Ltiptkk 


BAI 


43 


eo  ont  publié  des  tndQotioni  allemandet 
d^ts  lesquelles  on  a  sappriiné  les  eiercî* 
ces;  Brcitkopret  et  Haertel.deLeipsick) 
Lisolike  et  Scblesiogcr  «  de  Berlin ,  Uos- 
linger ,  de  Vienne ,  et  Bsrra  ,  de  Pragua , 
en  ont  donné  des  traductions  complète*  ; 
Enfin,  André  ,  d'Ollenbacb,  en  a  fait  pa- 
raître une  édition  en  allemand  et  en  frait^ 
fait,  fiolla  a  fait  nne  traduction  italienne 
dumémeouTrage)  elles  paru  k  Turin  chei 
les  frères  fiejoend.  S'^AAoïie  de  violon- 
celle adopta  par  le  conservatoire ,  par 
Levasiear,  Catel  et  Bandiot ,  rédigée  par 
Baillet  ;  Pari* ,  imprimerie  da  conterva- 
toïN ,  in  loi.  Peten,  de  Leipsicli,  a  donné 
nne  tra  dnotio  n  al  lemand*  de  cetta  methodej 
'^  l'Art  du  violon,  nouTclle  metbade. 
Paria  ,  1835  ,  In-fol.  4°  RappoH/aU  au 
tOaeervaloire  tur  l'orgue  expreuff  de 
M.  Grenié,  Paris,  1812, nne  feuillein-8>; 
S"  Rapport  sur  an  nouveau  chronomètre 
présenti  au  conservatoire  par  M.  Des- 
préaux. Pari*  ,  1613 ,  une  demi  feuille 
in-ia-iÔ"  Notiee*arGrélry,Paris,18I5, 
iB-8°  ;  l9  Notice  tur  J.-B.  Fîotti ,  né  en 
1755  à  Pontaneto,  en  Piémont,  mort  à 
Londres,  le  3  mars  1824.  Paris  1815  , 
une  feuille  iB-8e;  8°  Baritier  (i)iction.dei 
Aoenymet  t.  3  ,  p.  137 ,  n-  15495)  et 
H.  Quérard(La  france  littéraire,  1. 1 , 
p.  156 }  attribuent  A  Baitirt  la  rédaction 
d'un  écrit  qui  aparu  tout  ce  titre  :  Recueil 
depHees  à  opposer  à  divers  liielles diri- 
gés contre  le  conservatoire  de  musique  , 
PhiIs,  1803.  in-4°.  9°  On  a  aussi  de  ce 
laborieux  artistedeui discour*  inr  le*  tra- 
tAdi  du  wn*ervatoire  au  distributions  des 
prii  en  1812  H  1813;  cet  morceaux  «a 
joBt  t«inarqa«r  par  1*  mérite  d'un  itjle 
élégant  et  facile. 

BÂILLOD  (lodh  db),  musicien  fran- 
flis,  reçat  ité  leçons  de  vialsn  de  Capron , 
pni*  se  rendit  en  Italie  pour  y  perfection* 
ner  tbn  talent.  A  Milan  il  fat  aitaché  sa 
théâtre  da  ta  Soala  comme  chef  d'orcbee- 
tre ,  et  le*  entrepreneun  da  ee  théitre  le 
chargèrent  d'écrire  la  musique  de  plusieurs 
baUita.  Le*  prinoipuix  oaTr8|«  ù  m 


îdbïCoOgIc 


44 


BAI 


genre  am^clt  3  a  traraillé  «ont  :  l"  Ai^ 
dromacca  e  Pitro,  représenté  en  1777  ; 
2*  L'Amaalegenerosaf  dantla  même  an- 
née j  3"  ApoUa  placato,  1778  ;  4°  Calipso 
abbandonata,  id.  5"  Mirta,  1783  ;  6oLa 
Guinguella  inglese,id.;  7°  La  Zingara  ri- 
eoaosciuta^id.iè"  Giulio Sabino,eoJ7Bi) 
9»  lodovico  a  niora ,  1786  ;  lO"  Jmore 
maestro  di  scuola  ,  id,  ;  11>  //  Popola 
d'ArgaJesleggiante ,  id.  ;  12"  Fologese , 
id.  ;  13°  Guatimoz'ui  o  la  Conquista  del 
Messicf>,l7S7  fli'  Il  primo  viaggialorv, 
id.;  15' Il/anfardmililart:,  id-slG'IdiU! 
Auari,  id.  ;  17"  Il  JUalrimanio  per  eon- 
corm,  1788;  18°  Guillelmo  TeU,  1797 ; 
K'iMcio  Giimio  BnitOf  id.;iSi'  La  Dis- 
/atta  diJbderumo,  1809.  Une  partie  de 
ce  dernier  ouvrage  est  de  Capuiii. 

BAILLT  (henhi  de),  aor intendant  de  la 
moiiqae  du  roi  Lonii  XIII ,  en  1625  , 
moomt  le  Î5  aepterobre  1639.  O  compon 
plofieura  motets  ponr  la  chapelle  dn  roi , 
entre  anIresiAiA^r,;2uniin(iqnieutqneU 
qne  r^patation.  Bailly  a  écrit  ansii  quel- 
quei  ballets  et  des  dirertiiaemens  pour  la 

fiAILS  (n.BSKiTo),  directeur  de  ma- 
thémati^a  de  l'académie  de  San-Per- 
nando,  et  membre  de  l'académie  royale 
espagnole  d'histoire,  sciences  natnreltes  et 
arts  de  Barcelone,  naquit  dans  cette  ville 
en  1743.  Il  a  donné  nne  tradoction  espa- 
gnole des  leçons  de  clavecin  de  BeoMtirîe- 
der,  sous  le  titre  de  Leceiones  de  claue  y 
principios  de  harmonia.  Sairii ,  1775, 
in-4'. 

BA[NI(L*nBSi)T),  compositeur  né  à  Ve- 
nise, fut  élève  de  Gaetano  Carpani,  maître 
de  chapelle  de  l'église  del  Gesli,  k  Rome, 
et  fut  lui-même  maître  de  chapelle  i  Ve- 
nise, pnisde  l'église  desDouie-ApAtres,  à 
Home,  de  la  cathédrale  de  Terni ,  et  enfin 
de  Rieti,  où  il  moumt.  Il  a  beaucoup  écrit 
pour  l'église.  L'almanach  de  Hîlan  le  cite 
comme  ayant  écrit  plnsieDTS  opéras,  depuis 
1785  josqa'en  1788 ,  mais  les  titres  n'en 
sont  pas  connus.  Un  Stabat  pour  deux  te- 
non et  imtijA  des  motets  A  trois  parties, 


BAI 

composé*  par  Laurent  Baini,  sont  k  Aonw 
dans  la  bibliothèque  musicale  deH.  l'abbé 

BAINI  (l'aib^  josira) ,  neveu  dn  pré- 
cédent, est  né  à  Rome,  en  1776.  De  bonnes 
études  dans  les  arts ,  les  lettres  et  la  théo- 
logie préparèrent  ce  savant  homme ,  dès 
sa  j'eonesse,  A  remplir  avec  distinction  ses 
fonctions  sacerdotales ,  et  à  prendre  nne 
place  anssi  honorable  parmi  les  écrivains 
SUT  la  mnsiqae  qne  parmi  les  compositeors. 
Après  avoir  reçB  de  son  oncle  ,  Laurent 
Baini  ,  de  bonnes  înstmctions  prélimi- 
naires dans  les  diverses  parties  de  l'art,  et 
particulièrement  dans  le  contrepoint,  nii< 
vant  la  doctrine  de  l'ancienne  école  ro- 
maine, H.  l'abbé  Baini  devint  l'élève  et 
l'ami  de  Joseph  Jannaconi ,  en  1802.  Peu 
de  temps  après ,  il  fnt  admis  comme  cha- 
pelain chanteur  dans  la  chapelle  pontifi- 
cale. Sa  belle  voix  de  basse  et  ses  profondes 
connaissances  dans  le  plain-chant  et  dans 
la  upsiqne  ecclésiastique  lui  procnrèicnt 
sans  peine  l'entrée  de  cette  chapelle  célè- 
bre ,  dont  il  devint  ensuite  le  directeur. 
Francis  Kandler  aeiprtmé  avecelMlenr, 
dans  son  travail  intéressant  sur  l'état  de 
la  mnsiqne  k  Rome,  son  admiration  et 
pour  le  bel  organe  rocal  de  H.  Bainï ,  et 
pour  la  manière  simple  et  savante  dont  il 
dirige  le  chcenr  des  cbantenrs  pentificau . 
Comme  compositeur  de  musique  d'église , 
il  ne  mérite  pas  moins  d'éloges.  Bien  qu'il 
n'ait  rien  poblié  de  ses  oavrages  en  ce 
genre ,  il  n'en  est  pas  moins  connu  et  re- 
nommé en  Italie ,  particnlièrement  A  canae 
dn  mérite  de  son  Miserere ,  c«mposé  pour 
1eservicedelachapeIleSiitine,parordre  . 
dn  pape  Pie  VII  (  V.  au  l"  vol.  de  cette 
Biog,  univ.  des  Stusiciens  une  notice 
BUT  les  divers  Miserere  qui  ont  été  com- 
posés ponr  cette  chapelle  ,à  l'article  âllm- 
GRt).  Ce  morceau,  écrit  et  eiécatéponr  la 
première  fois  en  1821,  est  le  snil  qui  ait 
pu  soutenir  la  comparaison  des  Miteren 
d'Allegri  et  de  Bai  i  il  est  eiécnté  tdtona- 
tivement  avec  ceux-ci. 

Coffimeécrifwn  nirla  Buttiqne,  M.  l'ahbi 


îdbïCoOgIc 


BAI 

Btini  a'ect  pkeé  fort  hant  par  ki  di- 
Tcr*  oamget ,  inrtoat  par  la  monogra' 
phie  de  Palutrina.  Son  premier  écrit  fnt 
une  hrochnre  intitulée  :  Lettera  sopra  il 
ntotetto  a  t/uatbv  cori  del  Sig,  D,  Mar- 
co Saitùuxi,  prtmialo  delV  academia 
JfapaUone  in  Lucca,  l'anno  1806,  conte 
lavon  di  geitere  nuovo.  Il  y  fait  retaor- 
tir  l'erreiir  de  l'académie  ,  qui  caniidérait 
oomme  an  genre  nenf  de  cooipoiition  le 
motet  t  qrutre  cliiBnrs  de  H.  Santncci  , 
tindit  ^'îl  eiiate  nn  nomliTe  considérable 
demoteti,  demeswaet  depuninetiseite, 
Tingt ,  Tingt-qnatre ,  trente-denx  et  même 
qnuante'liait  Toii  écrit*  dans  le*  Miiième, 
dix-*eptîème  et  dii-hnitïime  lièclet ,  par 
Haaaaini,  Antonelli ,  Agoatini,  Pacelli , 
Talerio  Bona  ,  Saretta ,  Benevoli ,  Abla- 
tini ,  Beretta ,  Piloui ,  Jannaconi ,  Bal- 
laliene,  et  beaaconp  d'autre*  comporitmrs. 
Le  denxième  ooTrage  relatif  à  la  miiù' 
qne ,  composé  par  BI.  l'ablié  BbIdî,  a  pocr 
titre  :  Sa^o  sopra  l'ideatità  de  ritnU 
iHUsicale  e poetîco.  Firerae,  dallasiant- 
peria  PiatH,  1820,  76  page*  io-S".  Le 
aarant  directcnr  de  la  chapelle  Sixlîne  a 
écrit  cet  opoicule  eo  réponse  W  seize  ques- 
tion* qui  Ini  avaient  été  proposée*  par  le 
comte  de  St.-Lea  ,  frère  de  l'empereur 
Napoléon.  C'est  le  prince  loi-méme  qui 
a'est  fait  l'éditear  de  la  brochure ,  et  dan* 
le  temps  où  il  publiait  Toriginal ,  il  en 
faisait  une  traduction  française  qni  pamt 
■ons  ce  titre  :  EmiU  sur  l'identité  du 
rfylkme  poétique  et  musical,  traduit  de 
l'ouvra^  italien  de  M.  l'abbé  Baini,  par 
le  comte  de  St.-Leu.  Florence  ,  Piatti , 
1820  ,  in'8''.  L'opaicule  dont  il  s'agit 
brille  partant  d'une  érudition  solide ,  d'un 
profond  saToir  ;  des  idées  très  beureoseï 
abondent  dans  les  solutions  des  diverses 
gnestions  qui  avaient  été  adressées  à  l'an- 
tenr  j  cependant  je  ne  pais  partager  l'opi- 
nion de  Sandler  lorsqu'il  dît  qoe  M.  Baini 
a  prouvé  jusqu'à  l'évidence  que  le  rhjlhme 
des  poète*  grecs  et  latins  e*t  absolument  le 
même  quecelni  des  compositeurs  modemet 
dan*  toute  rEnrope  civilisée.  Dans  te  ré- 


BAI  46 

lomé  de  Iliistoire  de  la  rounqne  placé  en 
tète  de  cette  Biographie  des  Mo^icieiu,  j'ai 
indiqué  plosieura  irrégularités  muticalec 
de  quelques  formes  métriques  de  la  versi- 
fication grecque  et  latine ,  et  je  me  trouve 
d'accord  k  cet  é^gard  arec  les  savans  criti- 
ques Hermann  et  Boeckj  mais  je  n'ai  pu 
entrer  dam  les  discnsiions  qui  auraient  été 
nécessaires  pour  démontrer  quelerhytbme 
poétique  des  anciens  absorbait  quelquefoia 
le  sentiment  du  rhythroe  musical ,  et  qu'il 
était  alors  en  opposition  avec  celui-ci  :  eea 
discussions  se  trouveront  dans  mou  histoire 
complète  de  la  musique ,  et  feront  voir  que 
la  proposition  de  I.  Baini  est  trop  géné- 
rale. 

Le  travail  le  plus  important  de  ce  ma- 
sicien  érodit  est  celui  qu'il  a  publié  sur  la 
vie  et  les  ouvrages  de  l'illostre  compositeur 
Jean-Pierre-Louis  de  Palestrina  ,  sous  ce 
titre  Memorie  storico-criliche  delta  vita 
e  délie  opère  di  Giovanni  Pierlaigi  da 
Palestrina^  cappellano  eanlore,e quindi 
compositore  detla  cappella  pontificia  , 
maestro  di  cappella  délie  basilic  fie  vati- 
cana,  lateranease,  e  liberiana,  deltoil 
Principe  délia  musica.  Roma ,  dalla  So- 
cieta  Tipagrafica,  1828,  2  vol.  in-4». 
L'esprit  de  critique  littéraire ,  l'érudition, 
le  savoir  musical ,  et  la  conoaisiance  par» 
faite  des  styles  brillent  partout  dan*  cet 
ouvrage  et  en  font  nn  des  plus  beaux  mo- 
numens  de  l'histoire  de  l'art.  Le  très  petit 
nombre  d'erreurs  qui  s'y  trouvent  (  quel 
écrivain  est  absoluuMnt  à  l'abri  de  l'er- 
reur ?)nesaDraiten  diminuer  le  mérite.  Le 
désir  d'approfondir  tontes  les  question* 
qu'il  touchait  en  passant,  a  souvent  con- 
duit H.  Baini  dans  de*  développemens  qui 
font  perdre  de  vue  l'objet  principal  :  in- 
convénient qui  serait  grave  si  les  mémoi- 
res historiques  ponvaient  être  considérés 
comme  un  livre  destiné  A  être  lu  d'une 
manière  suivie ,  mais  qui  s'afiàiblit  si  l'on 
considère  que  les  ouvrages  de  cette  espèce 
sont  destinés  à  être  consultés  plutdt  que 
las.  Au  reste ,  H.  l'abbé  Baini  paraît  avoir 
aperçu  le  reproche  qu'on  ponirait  lui  faire 


îdbïCoOgIc 


M  BAI 

A  oe  njet ,  car  il  «  Tëtnmd  les  principanx 
érinemena  de  la  TÎe  d«  Palettrîna  à  la  fin 
dadeiiiItiDeTolnnitdesoii(iaTrage(p.372- 
Sfl3).  La  plupart  in  objets  ÎDtërMsaiu  de 
liiittoire  de  la  mniiqDe  ItalieDiw  dana  ]« 
seiilème  et  dii-aeptlime  sièclei  toDt  éclair- 
eli  par  l'antear  dea  Hémoiret  liiatoriqiies 
rt  criti^et,  dam  de  loa^ea  et  aarantea 
notes  rjpmdaes  an  nombre  de  659  danï 
les  deai  Toluraet  de  cet  ooTi-age.  Les  it- 
^atres  de  la  chapelle  pontificale ,  In  mf- 
■noiresmnnascritsde  Pitoniaarleacompo- 
aiteura  de  l'école  romaine,  et  les  anciennes 
compositions  des  maîtres  belges  ,  italien! 
et  espagnols  <{iu  eiiatent  dans  les  archives 
de  la  cbapelle  Siitine ,  ont  fonrni  i  cet 
écriTiin  des  docomens  «nthentiqnes  qui 
ne  ponTaient  Mro  oonnna  qne  d'un  chan- 
teur de  la  cbapelle  pontificale ,  et  qai  don- 
nent un  prix  inestimable  an  travail  de 
V.  l'abbé  Bain).  Bien  supérienr  dans  l'em» 
ploî  qn'il  a  su  fclre  de  ces  matériani  à 
Âdaml  de  Bolsena  (  V.  ce  nom  ) ,  il  en  a 
discuté  la  valeur  avec  nne  rare  sagacité. 
On  déaire  qoclquefois  nn  pen  plus  de  phi- 
losophie dana  les  idées  de  H.  Saint  ;  jamais 
pipa  de  savoir  ni  de  bonne  foi. 

L'admiration  sana  bornes  et  JDSteoient 
méritée  que  H.  Baini  professe  pour  Jeao- 
Picrre-Lonls  de  Palestrina  Ini  a  fait  con- 
sacrer nne  grande  partie  de  sa  vie  i  mettre 
en  partition  les  narres  complètes  ,  pn- 
bliéas  on  inédites ,  de  ce  grand  compoaî- 
tenr,  poor  en  donner  une  édition  soignée. 
Pour  n'être  point  eJTrayé  par  l'immensité 
d'an  tel  travail ,  il  a  fallu  être  animé  d'un 
pnr  amonr  de  l'art  comme  l'était  l'antenr 
des  Hémofres  historiques  et  critiques.  A  la 
fin  dn  deuxième  volume  de  cet  ouvrage  il 
a  donné  une  liste  de  toutes  les  compositions 
qui  entreraient  dans  une  si  belle  collec- 
tion. Halheurensement  il  y  a  pea  d'espoir 
de  voirréali^rle  projet deM.  l'abbé BainI, 
Ce  digne  eccIéBJaatiquc,  esclave  des  devoirs 
de  son  état ,  a  porté  atteinte  A  sa  robuste 
constitution  par  des  travaux  multipliés , 
particulièrement  par  ceux  de  la  confession. 
Lei  dernières  nsarelles  qui  me  sont  par- 


BAS 

▼ennea  de  Kome,  donnent  da  sérteua  In- 
qniétndea  snr  la  santé  de  cet  homme  si 
respectable  et  si  savant. 

BÂIN7ILLB  (...),  oi^nlste  i  l'é- 
glise principale  d'Angers ,  vert  le  nilies 
dn  dix-huitième  siècle,  a  publié  t  Nou- 
velles pUces  tt orgue,  eompoaéea  tuw 
diffgrenstons,  Paris,  lîW. 

BAIR  (  ANTOINE  ) ,  faetenr  d'e^net  i 
Munich  ,  a  construit  cetnl  dn  couvent  de 
Attl,  composé  de  seiie registres,  et,  eal749, 
celui  de  l'ancien  couvent  de  Scbaftla^, 
composé  de  vingt-deux  registres. 

BAITZ  {jEÂN-AHDnri-HiXTMAHir),  ban 
eonatructeur  d'orguea  t  Utredit ,  mennC 
pen  de  jours  avant  la  dédicace  d'an  a»a- 
▼et  orgue  qu'il  avait  &St  k  Zieriksée  en 
Hollande,  et  qu'il  avait  fbii  le  SO  décem- 
bre 1770.  Cet  OT^ne  est  un  setie  pieds  an- 
verts  ,  à  qnaranté-gii  jeux,  trois  alavien 
A  la  main,  un  de  pédale,  et  neuf  iouiBets. 
La  montre  est  en  étain  fis  d'Angletana. 
Outre  cet  orgue ,  qui  a  ooAlé  19,500  tent 
de  Hollande  ,  il  a  construit  :  l"  edul  de 
Benschop,  positif  à  un  seul  elavierf  2*  ce- 
lui  de  la  grande  église  de  Qorinchem  {  en 
175S  )  ,  seite  pieds  ,  trois  claviers,  pé- 
dale ,  trente-deux  jeux  ;  S*  celui  de  l'é- 
glise des  Hennonitet  k  Dtrecht  (  en  1765  ), 
positif  de  dix  jeni  avec  nn  seul  davier  ; 
4*  celui  de  Wnrden  (  en  1768  ),  sebe 
pieds,  denx  claviers ,  pédale  et  vingt-sept 
jenx  ;  5°  celni  de  Tsselsteyn ,  i  denx  cla- 
viers ,  pédale  et  seite  jeux  ;  6>  ceint  de  Té- 
gliee  francise  de  Hensden  ,  à  neuf  jeux  j 
")••  celui  de  Oosterhout ,  de  huit  pieds  et 
seiie  jenx  ;  8*  enfin  celui  de  Tilburg,  de 
liait  pieds  et  onic  jenx. 

BAKER  (ledoctbok),  pianiste,  vicAI- 
niste  et  compositeur,  naquit  à  Eieter ,  en 
1768.  La  sceur  de  sa  mère  lui  donna  les 
première*  le^ns  de  musique  et  de  piano. 
  l'âge  de  sept  ans ,  îl  jouait  déji  les  pièces 
de  Hondel  et  de  Scarlalti.  Vers  le  même 
temps  on  lui  donna  pour  maltrea  Hugnes 
Bond  et  Jaduon ,  alors  organiste  de  l'é- 
glise cathédrale  d'Eicter  :  il  prit  aussi  des 
leçons  de  Ward  pour  la  violon.  Quand  il 


îdbïCoOgIc 


BAZ. 
art  atttinl  m  Hx-f^imt  naJe  U  tjtdtt» 
Bwtn  poar  ■!)»  Ji  Lan^rw  ,  où  fl  ht  lO- 
tmÊÊUi  daat  )•  mUMn  ds  comte  da  Dibrige. 
Ut,  it  perfcctisniui  H*  talwni  Mai  )m  Ic^ni 
dfl  Gramei  la  père  et  4e  Doitek.  Ayant  M 
■omnté  wg«Bi(ta  i  Suford ,  il  *■  rendit 
^•■•oelira,MiJI  r^ildf  eBMra.VenlSOl, 
il  ■'«t  Aiit  rvonoir  deoteor  ta  mniiqas  i 
Osbrd.  Se*  eompeïillsHS  eensiiteiit  en 
4emt  «KiTTH  de  uniate  de  pfaao ,  publia 
i  Londre*  )  traii  daee  i  (jnetre  maini  ;  )i( 
•Httaanw  i  qoatra,  cinq  et  lii  Toli  j  fcn- 
%t^m'paaiVargae  ;  l'Ormgf  «lia lempél»; 
glees  k  troii  et  quatre  loii  j  dnw  i  deiii 
v»i>  )  l'oBrertnra  et  lat  air»  de*  Oaffhes, 
^mtiueDMat  refrimmté  à  Cvren  t^a  rden, 
a4  beanooup  de  oencertoe  ponr  violeii ,  de 
dm( ,  et  d'air*  nyié»  pear  piioe. 

B1U.NI  (  B.  eiiaiBi.),  compeaitenr 
^i  virait  i  Faao ,  Tin  la  fin  do  1 7—  liè- 
«U,  ■  eoBipoeéla  muiqtM  ponrlapriM 
d'habit  d'une  religieaM ,  cl  l'a  fait  impri- 
mer aent  ce  Utve  :  Sacre  Ohhmuw  ,  Fano, 
1083,  i>-4<>. 

KÂLÂHD  (  JBAN  ) ,  habile  jouear  de 
lath ,  T«n  la  fin  du  1 6"<  eiiele ,  dcait  Be- 
•ardi  ■  iaifré  qaelqaei  nicei  dani  son 
3iie*mrYu  Harmtmieut. 

BALBASTRB  (oLArua),  n«  à  Dijrn  le 
8  dieenbre  1789,  arriva  k  PaiH  le  16  oo- 
tsbre  1750,  Il  y  fol  aecueilli  par  Ramean, 
BMi  compatriote  et  son  ami ,  qui  Ini  donna 
deele^ni.  Son  début,  an  conrertïpiritoel, 
M  fit  le  21  mari  1755 ,  par  nn  concerte 
d'orgue  qui  fut  fort  applaudi, comme  on  le 
voit  par  le  Mcrcnre  d'avril  de  cette  année. 
Balhattre  fat  reçu  organiste  de  l'église  de 
S.-Rocb ,  en  survivance  de  Landrin ,  or- 
ganiate  da  roi ,  le  26  mars  1756,  et  com- 
poia  pour  cette  parolste  se*  noëb  en  varia- 
tions ,  qu'il  eiécnte  tous  les  aue  k  la  meue 
de  minuit, jutqa'en  1762.  A  cette  époque, 
rcTcbevéqne  de  Paris  lai  fit  défendre  de 
toucher  l'orgue  à  la  meue  de  minait .  et 
pareille  dtf^se  lui  fut  faite  en  1776  pour 
am  T^  Heam  delà  veille  deS.-ltocb,paTce 
qu'Os  attiraient  trop  démon  de  dansl'églite. 
Heça  organittodc  l'égliM  de  Puis  en  1760, 


BAL  4T 

fl  ohtint  uuti  le  hrevet  d'oi^anltte  et  Kor- 
siBUK,  en  1776,  et  conserva  cet  emploi 
JDsqn'è  la  révélation.  BaDwstre  est  mort 
i,  Paris  le  9  avril  1796.11  passe,  en  France, 
poxr  avoir  imaginé  le  premier  de  faire  or- 
ganiser le  piano,  invention  qnl,  diton,  fat 
eiécatée  par  Giquol,  hcteur  d'orgues  re- 
nommé; mais  elle  est  plus  ancienne.  On  a, 
de  Balbast  re  les  compoiitions  dont  les  titres 
suivent  :  1*  plusieurs  concertos  d'orgrie, 
niiiiiaterita;  2' un  livre  de  pièces  de  claue- 
cin,  Paris,  sans  date;  ^°  quatre  suites  de 
Nafls  avec  variations,  Paris,  sans  datej 
4°  un  {ivre  de  quatuors  pour  le  clavecin 
avec  accompagnement  de  deux  -violons, 
une  basse,  et  deux  cors  ad  tibilum.Toa» 
ces  ouvrages  sont  écrits  d'un  stjle  lâche  et 
Incorrect. 

BALBl  (MARa-ÀRTom),  moine  vénitien, 
est  autenr  d'un  petit  traité  dont  le  premier 
titre  est  ;  Begala  brevis  musicœ  pmctl- 
eabUis  cum  quinque  generibus  propor- 
tionum  practicabilium,A  le  second  ;  Qui 
commenza  la  nobel  opéra  de  prattica 
musicale,  ne  la  quale  se  tratta  tutte  le 
cosea  la  prattica  pertinente,  facta,  corn- 
pilala  e  ordinata  per  Jrale  Marco-An- 
lonio  Bolbi,  veneto.  L'existence  de  cetou- 
vrage  •  été  ignorée  de  tons  les  bibliogra- 
phes. Bien  qae  le  premier  litre  soit  en 
latin ,  l'onvrage  est  écrit  en  asseï  manvals 
italien .  Il  est  imprimé  «n  caractères  gothi- 
qaes ,  et  ne  contient  qne  7  finiillett  oa  14 
pages,  *aas  date,  lieu  d'impression,  ni 
nom  d'imprimenr.  An  reste,  sont  le  rap- 
port de  l'art ,  c'est  on  ouvrage  sans  va- 

BALBl  (Lonia),  élève  et  imtUtenr  de 
Constant  Porta ,  né  i  Venise,  vivait  vers 
1578.  I!  a  pablié  des  messes,  des  vêpres, 
des  compiles,  des  motets  et  des  madrigaaij 
entre  autres  ,  Cantiones  eccleslasticœ , 
Venise  1576.  Le  eaUlogae  de  la  bîblioth^ 
que  du  roi  de  Portugal  indiqqe  quelqneg 
autres  onTrages  de  cet  auteur  :  1°  Eccle- 
siaslicarumcantionum  i  vocum;  2°  Eo 
clesiastici  concent.  1-S  voc.,  liber  1, 
Bodencbati  ft  inséré  quatre  motets  A  8  voix 


îdbïCoOgIc 


48  BAL 

de  ce  mnnden  duu  Mt  tV>riUfpi  musUd 

Portensis. 

BALBI(LAVHVT),amateiir,néeii  Italie, 
et  boD  Tioloacellute ,  ■  pabUé  In  mayrta 
fàyanf.V' Sonata dacama^i,  a-uiolino, 
vùdoncelloeconlinuo;  2°  soaaleaviolino 
solo  e  continua  ;  3°  sonate  a  due  ■violini 
e  violoncello.  Toutes  ces  compoiitiotu  ont 
étigTkiéea  A  Amsterdam,  saut  date. 

BALBI  (icmàce)  ;  ou  a  pnbllé  »oa»  ce 
nom  en  Allemagne,  Tert  17S2,  qaeJqact 
ariettes  avec  accompagnement.  On  pré- 
sume qu'elles  sont  d'un,  ténor  qui  chantait 
4  Lisbonne  en  1756. 

BALBIN  (10BIISI.1W) ,  jétuite  hongrois, 
né  à  Emuggrati  en  1621 ,  a  écrit  de* 
Mùcellaa.  RegniBokem.,  o&ildoiuiedes 
détails  intéreisantB  sur  la  constraction  et  la 
disposition  d'un  grand  orgue ,  élevé  dans 
l'église  métropolitaine  de  Prague  en  1757; 
dans  un  antre  endroit  (  vol .  3  )  il  traite  des 
cloches  des  égbses  de  ta  Bohême.  Balbin 
est  mort  en  1688. 

BÂLDACINI  (ANTOïKi-Lons),  violo- 
niste itaben,  qni  virait  vers  1720,  a  pu- 
blié doiae  sonates  à  trois  parties,  Amttef- 
dam ,  sans  date. 

BALDAMCS  (...)0n  connattscos  ce 
nom  ie»  sonatines  pour  lepiano  àquatre 
mains,  teavre  premier.  (  Hamboorg, 
Crant),  etdenx  chansons  (ZiÎBifer)  âdenx 
TOii  avec  accompagnement  de  piano , 
(Berlin,  Cosmar). 

BALDASSARI  (mxkbi:),  compositeur, 
né  A  Rome  dans  le  diz-ieptième  siècle,  a 
écrit  à  Brescia ,  en  1 709 ,  nn  oratorio  inti< 
tn1é  :  ^pplaasi  eterni  dell'amore  maiù- 
Jestato  nel  Tempo. 

BALDBNEKER  (oldakic),  musicien  de 
cour  et  violiniste  à  Ha jence ,  a  publié  i 
Francrort,  vers  1784,  six  trios  cancer- 
tans  pour  violon ,  viole  et  violoncelle. 

BALDENECRER  (jim-BEaNARD),  vio- 
liniste et  pianiste  Sié  A  Francfort  snr  le 
Hein,s'ettfaitconnaitre,  depuis  lecommen* 
cément  dudix-ncavièraesièc1e,paTdiverKt 
compositions  pour  le  violon  et  le  piano. 
Set  ouvrages  les  plus  connu*  sont,  1°  Trois 


BAL 
dnoa  poDT  deu  violon*,  op.  1 
André.  2°  Polonaise  pour  le  piano,  aovn  2, 
Francfort,  Fischer.  3'  6  Trios  pour  vîbImi, 
alto  et  baste ,  OSenbich,  André.  4*  Prit- 
naises  pour  le  piano  ,  œuvres  4  et  6, 
Francfort  ,  Hoffmann  et  Donst.  5°Pola- 
naise  enr^mineurpour  le  piano,  Maynee, 
Schott.  6°  Le  Cercle ,  divertissement  «a 
trio  ponr  violon,alto  et  violonoells.  Ams- 
terdam,  Stenp.  7"  Thâme  varié  pour  le 
piano  ,  op.  7,  Francfort,  Hoffinann  et 
Dnnst.  8''Tltéaie  varié  poor  le  riolon,aT(e 
aoeomp.  de  violon  et  de  violoncelle,  Bonn, 
Sirarock. 

BALDBNECKER  (  xicotu  ) ,  vraistm- 
blàblemoit  frère  dn  précédent,  a  poUit 
plosienn  imvie*  de  «mutei  et  de  soIm 
poarle  piano,  parmi  letqadao 
1*  Variatioas  sur  les  titémei 
«SQvresSet  7,  Hayence,  Schott.  S'Vanft• 
tioassnr  lethémei/d,  ci  daremlamano, 
op.  8 ,  Lnpsîck ,  Peters.  3<  Variations  sur 
nn  thème  original ,  op.  9,  Leipaick ,  Br. 
et  Haertel.  4*  Sept  variations ,  œuvre  10. 
Hayence,  Schott.  5«  Troie  sonates  poor  le 
piano ,  avec  ace.  de  violon ,  op.  11,  iiùL 
6°  Trois  i^m,  op.  12.  ibid.  7"  Grande 
sonate,  œnvre  13,  Leipsîck,  Br.  et  Hwld, 
8°Troissonatesprogressivca,op.  14,i&.d° 
Grande  sonate  poorptano  aenl,  op .  15,  Ltip- 
sick,  Peters.  10°  Sonate,  œuvre  17,  Othf 
bach,  André.  11°  Variations  snr  un  thèoM 
original,  op.  18,  ibid.  12°  Grande  soniU 
avec  Bcc.  de  violon ,  op.  19.  13*  DooH 
chansons  à  vaiEieale,avec  ace.  depiaM. 

BALDI  (JEAN)  organiste  i  Pittoie,  lé 
dans  cotte  rille  vers  la  fin  dn  18*  siècle, 
Cit  considéré  en  Italie  comme  un  des  meil- 
lecrs  élèves  de  Philippe  Gheravdeschi.Baldi 
a  composé  beaucoup  de  mnsiqne  pour  le 
violon,  des  messes  et  des  psaontes.  Best 
actuellement  vivant,  dans  sa  ville  natale. 

BALDI  (douiniqor),  la  Bibliothèque 
du  Roi  possède  des  cantates  italiennes  oia- 
nnscrites ,  sous  le  nom  de  cet  antenr. 

BALDlNI()ifi>éMB),pioféssenrdei!âte, 
né  à  Vérone,  a  vécu  à  Pari*  dans  la  pre- 
mièremoitiédul7*siècle.OaagraTédaiii 


îdbïCoOgIc 


BAL 

cetta  villa  nn  lÏTTe  de  MiMtei  pour  niM  SAta 
fCnla,  da  m  conpotitioii. 

BÂLDaATI  (u  riu  Bikm^nn), 
cordalier  iulien ,  a  yiea  dan*  la  prtmiètc 
iaoitit)lul7>iUcla.LaBi]>liotbèqueduIloi 
poMidedeeetaoUDr:  l'Une  oieHcATuigt- 
qnatreTMi,  ta  nianiucrit; 2°  de»  mateUà 
cinq  et  1  lix,  «nasi  en  manaKrit. 

BALDDCCl  (Mi.atB),  caoUtrice,  née 
i  Ginet  eu  1758,  avait  nne  Tois  d'one 
étendue  extraordinaire  ;  mai*  ion  exécu- 
tion était  incorrecU,  et  md  chant  déponrra 
dVtpreuion.  Elle  chantait  lea  rAlea  de 
prima  donna  à  Veniie,  en  1778.  An  car^ 
MTal  de  1779,  elle  était  i  HiUn,  où  elle 
chanta  atec  tnccès  1«  rûlei  de  CaUiroe, 
dan»  l'opéra  de  Felice  Alewandri,  et  de 
Cle^talra,  dani  celoi  d'Anfoui. 

BALDDS(B>airÂBDiH},oapIutAtBiiDi, 
abbé  de  Gua»ta'fa  ,  dan*  le  Haatonan  , 
naquit  k  0ibino  dans  l'élat  de  rEgli»e,Ie 
6  jain  1553,  et  mourut  le  lOoctobre  16l7. 
On  a  de  ce  ££cond  écrivain  prêt  de  cent 
ouTTSigM,  dont  une  partieett  inédite.  Parmi 
ceni  qui  ont  été  imprimé»,  on  remarque 
uaLexicon.  mlrw>ianiim,sai  de  veriiorum 
vUruvianonun  ilgnificatiane  { Venise  , 
1594)daus  lequel  il  cxpliquetouilealer- 
me*  de  mnsique  conteaos  dan»  le  traité 
d'architecture  de  Vitrare.  La  description 
de  l'orgue  hydraulique  de  cet  auteur  a  mis 
à  1«  torture  Baldt ,  comme  tous  le»  autres 
commenta  te  un. 

BÂLÈSTRA  (BiiHOMo),  compositeur 
ilalieD ,  virait  au  commencement  du  diz- 
■eptièaie  siècle,  J.-B.  Bonometti  a  inséré 
ploaieur*  psaume*  et  motets  de  Balestra 
doDi  M  collection  intitulée  :  Pamassus 
auuicttsFerdinaadmus,  pukliéeca  1615. 

BALETTI  (suHs-BiccoeoHt),  connue 
«MIS  le  nom  de  Rose  BaletU  ,  cantatrice 
distinguée,  naquit  à  Stultgard  en  176S. 
Au  moi*  de  novembre  1788,  elle  débuta  an 
concert  spûritnel,  à  Paris,  et  elle  entra 
immédiatement  après  dans  la  troupe  des 
BoulFons  du  théâtre  de  Monsieur.  Sa 
Toiz  était  douce ,  «a  Tocalisalion  parfaite 
et  son  expression  louchante  :  aussi  oblitit- 


BAL  4* 

die  le  pin*  beau  tueoi*  parmi  le*  amatni* 
(  alors  en  petit  nombre  )  qui  fréquentaient 
ce  théAtre.  Yen  1792,  elle  retoonui 
Stuttgard ,  où  elle  devint  cantatrice  de  la 
ooor  du  due  de  Wurtemberg. 

BALH0RN(Loiiis-ODiLLÀnNB),nédans 
le  duché  de  Holsteiu ,  mourut  le  20  mai 

1777.  Il e*t  auteur  d'un  ouvrage  intitulé: 
Prvlatio  de  phonascis  velenim ,  vocù 

Jbrmandm  cmuervandaijue  nuigitOis, 
Altona  et  Hanovre,  1766,  in-4*.  Il  j  a  de 
l'érudition  dans  cet  écrit;  mais  il  n'y  k 
gnère  que  cela;  l'oateurlaissevoirichaqua 
instant  qu'il  était  étranger  A  la  matière 
qu'il  traitait.  11  a  au  reste  ce  rapport  avec 
ton*  les  savans  qui  ont  écrit  sur  la  mnsi- 
que des  anciens. 

BALlNO(*i«i«iHii.-rK>-nBii)  *ni^ 
nommé  U  Bologjiese,  parce  qu'il  était  ni 
à  Bologne,  fut  élève  de  Pislocchi ,  et  l'aa 
de*  meilleurs  lenor*  de  son  temps.  Appelé 
A  la  cour  de  Portugal  pour  y  éire  premier 
chanteur  de  la  chapelle  rojale  ,  il  roonnit 
à  Lisbonne ,  Ig  12  aodt  1760. 

BALIiABENE  (obéooibb),  né  A  Rome, 
dans  la  première  moitié  du  dii-buitième 
siècle,  est  mort  dan*  la  même  rille  rera 
1800.  Il  *'e«t  fait  connaître  du  monde  mu- 
sical par  une  mesae  coropo*ée  du  Kyrie  et 
du  Gloria,  à  qnarantc-hnit  -voiz , diTi*ée« 
en  doute  cbcenr*,  chef-d'œuvre  de  patience 
et  de  savoir,  [.a  cour  de  Portugal  ayant 
fait  demander  k  Pniquale  Pisari  ,  par  soa 
amhaisadeur  è  Rome,  un  Z'JXi'i  A  seite  voix, 
en  quatre  chœur*  réels,  ce  DixU  fut  essayé 
dan*  l'égl  i«e  des  Don  se-ApOlre*par  cent  cin- 
quante chanteur*  ,  et  on  profita  de  cetta 
occasion  pour  essayer  aussi  l'onvrage  de 
Ballabene,  dont  l'effet  ;>arutohscur;  tneoft> 
vénient  inévitable  dans  de*  compositian»  si 
compliquée*.  D'ailleurs,  des  masses  chan- 
tantes beaucoup  pljs  considérables  auraient 
été  nécessaires  pour  rendre  sensibles  les 
rentrées  de*  parties  de  chaque  chteur.  En 

1778 ,  la  place  de  maître  de  chapelle  de 
Saint-Pierre ,  de  Rome ,  étant  devenu* 
vacante  par  la  mort  de  Jean  Castantî  , 
BalletMne  se  mit  sur  les  rang*  pour  l'obte^ 


îdbïGoOgIc 


IfO  ft&t 

qic  t  n*ù  M  fui  inlMn»  Bomu  tfa'tm 
clioÏNt-  M>  l^bbiSantlni  poicMecn  maua'- 
icrit  un  ffixil  A  Miu  voii,  de  Balltàena , 
BU  autr»  Oixità  huit,  de*  mnut  et  d«i 
tnoUt*  i  cinq,  la  <Scfi(enc*(/«rCaM(-^M- 
gWJw  i  quatre  ,«t  un  ^<n«n  i  qualfe.  On 
peut  obtenir  du  mim»  amateur  d«t  «apiet 
de  la  gritode  mcMO  i  quanmle^linit  voii, 
iBojrennant  le  prii  de  dii  éou*  romaini. 
BAL>LàRD|  famille  d'imprimenra  de 
musique  qui  pendant  pria  de  deux  lièclei 
eut  en  quelque  (oile  le  monopole  de  l'im* 
preuionde*  livri»  de  musique, en  Fritnce. 
IfCi  divers  privili<gn  qui  sucecssivEment 
furent  aceordéa  1  cette  famille,  peuieot 
lire  ooniid^n!)!  comina  I«  eauie  la  plut 
puisante  de  l'étutElalionneim  dans  lequel 
nA»  ce  genre  d'impreiiLen,  jusque  dam  la 
leeende  muitié  du  18>"  siicle.  iiC*  carao- 
Urt*  dont  M  terriiieiit  lea  BillanI  avaient 
étéftravjt  en  1540  par  Guillaume  le  Bé; 
«n  1750 ,  ils  t'en  servaient  eneere  aprèi  y 
•t«ir  ejoulé  seulement  quelques  si|;nc« 
devenus  iiidispeuiinbles.  Chaque  fuis  qu'un 
tj'pograplie  voulut  inlroJuire  quelque  per- 
fectionne ment  deni  celle  pirtie  do  l'art  , 
les  Ballerd  s'j  oppo*6rent  ,  en  vcriu  de 
leurs  privili'get,  et  la  cour  soutint  Ivun 
prétentiont.  KiJiert  Ballard ,  clief  de  la 
famille  ,  fut  pourvu  de  la  charg«  de  seul 
imprimeurde  la  miuique  «le  la  chambre, 
thtipelU  «l  menus  plaisirs  du  roi,  con- 
jointement avec  Âdrien-le-Roy  ion  beau- 
ttirt,  par  lettrei  patentes  de  Henri  H  ,  en 
date  du  16r£*.1552.  Cbarlei  IX  confirma 
lenr  priviMge.  Ils  imprimèrent  en  socidté 
l*Lelivred«r<if>ia(i(re  i/e  Gai (enu  {Gui- 
tire)  d'Adricn-ie-Roy ,  in-4<>  1561  ;  2>  les 
Putuntci  de  David  em  vers,  par  Marol, 
ave*  la  musique,  l5€2,in-8°.  £a«  amtres 
d»  f/Kolatdela  Grotte,  1570,  in-S*,  et 
Iteaueonp  d'autre*  eoIlKtion*. 

BALLARD  (  eiBR»),  (ils  dn  piMdent, 
fut  maintenu  dans  la  charge  de  son  père 
par  llenri  lit  et  Henri  IV.  Ajant  fait  près 
de  cinquante  mille  livres  de  dépenmpnur 
l'acquisition  des  peinons  et  des  malricei 
4»  Le  B4,  wffline  teoniM,  pour  m  temps, 


LMbXinu  T*MinfKMk  «K  1>I  leMriM 
des  lettres  pateatn  m  1033.  hrail  lai 
oUfNgBs  qu'il  iinprimt,  onnmanjuânt 


musique  parClaudin  le  Jdu  ne,  Idl5,ln4*; 
et  Airt  de  différent  anUan ,  ms  en  (i^ 
hlatundelàik,  1617,  jn-i*. 

BALLABU  (  aoBesT) ,  fils  de  Pkm , 
fut  pourvu  de  la  même  ehaf^  de  seul  [in> 
primeur  du  roi  potir  la  musique,  par  k^ 
tr«s  patentes  de  Louis  Klll, en  date  daSi 
octobre  1659.  Il  fut  su  ceci  live  ment  j(i|t 
consul,  administrateur  dn  hdpitaDi.et 
lyndlo  de  la  clinmhre  dci  libraires, depill 
1652  Jusqu'en  1657. 

BAl,LARD{cbai3Toi>Bt),riltdeItiAat, 
fut  confirmé  dans  (ci  attributions  de  IN 
pères,  par  lettres  patentes  de  Lotus  XIT, 
en  date  du  11  mai  1675. 
B  A  LI.  AR  D  {jiiif 'BjieTtsTB-CBBinortt), 
fils  du  précédent,  obtint  les  mêmes  prén- 
gatives  que  ses.nncdtres,  par  lettres  patol- 
Ici  de  Louis  XIV,  en  date  du  5  octolm 
1695.  Il  a  beaucoup  imprimé,  tant  a 
ouvrages  théoriques  que  pratiques.  Il  niM* 
rut  avec  le  titre  de  doyen  deigrnadijupi 
consuls,  en  1750. 

BALLARD  (cBaTSTOrns-ix;iH-rMi>;-)i 
fils  de  Jcnn-Baplistc-Chriitoiihe,  obtint  il 
Louis  XV  des  Icltrci  patentes  canfirnU- 
titei,  en  date  du  6  mai  1750.  Il  maont 
en  1765,  laissant  un  fiti  nommé  Piem- 
Robert-Chritlophe  ,  qui  obtint  aniti  del 
lettres  patentes  de  Louis  XV ,  en  date  da 
20  octDbrcl763.Tonïce«privilég(Bi>nt«é 
abolis  depuis  lors.  La  famille  des  BalIsH, 
qui  s'était  montrée  si  peu  déiireute  i» 
faireftire  d«  progrès  ii  l'impression  de  II 
musique  ,  parce  qu'elle  avait  pour  elle  h 
favcurdus  gens  en  place  et  unelungucpi»- 
session  du  nionnpote,  lut  attaquée  dsniMS 
intérêts  par  la  gravnre ,  et  ne  put  joutenii 
long-temps  sa  dan^reute  concurrence.  Ce- 
pendant, «ans  inventer  de  nouveau  «jttèiol 
pour  la  compDiittoii  des  caractères,  il  aurait 
été  facile  de  rajeunir  les  formes;  mais  1» 
Batlard  s'obstinèrent  i  con  server  leurs  osU* 
{otliiiaeB.Ea  vain  Founiier  et  De  Gtndit 


îdbïCoOgIc 


«■  Frwec,  AalmiB  ih  Ctitr»  t  TtnMe,  tt 
Bnilbil>ft'il>eip*idi|  voyaient  Itnndibrii 
«MironnJt  ptf  la  luceàt,  la  fantilU  d«t 
^llaidtfitra  de  «on  prj«ildg«,  erutpon- 
ifir  M  npo«cr  tur  lui  du  totu  4e  m  Tot' 
t«M  I  eelta  fprlan«  £l«it  déjifn^nlit  plu- 
•wunanntcaavRnllonivolulioiiquiKQilit 
i  ebfcun  la  lihtHi  d«  Mui  inilwflrit. 

BiLLAUOTTI  (riAMfoii),  muticieo 
italwt  qui  vivait  i  la  fin  du  dii'irplièmo 
|ii«Ie,  «compoid  la  musique  dV/cNM/ea 
^icUmii  iTAnutra ,  coruainlcment  avta 
Cbarki  PolloniU  et  Françoii  Cntparini, 
Cet  apdra  ■ëUrepréwnbit  Vi;niHcn  1699. 
Ball»ratti  a  ier\l  auisi  Âriovisto,  «vm 
Parti  «t  Hatiii  (Milan  1699]  t\  IJmaiM 
imftiwte  (VeiiLW,  17U.) 

BALMÈaBUE  LAlSSEHENTfaa». 
Ucutoif-HHi*),  né*  Paris,  le  9  mti 
1739.  aat  mort  i  Dmicd  ,  le  8  nurembra 
1800.  Il  cultiva  louTàlMir  la  musique,  let 
lallrM,  la  ckimi«,  les  malliJmaliquu.  elda- 
rint  vicc-pTMdïntdel'acailémiediifinueD, 
U  eut  de*  ralalioiu  aTco  J.-J.  UotisMiaa  , 
d'Alemlitrt ,  Diderot  at  Tullaire,  écrivit 
)•  livret  da  quelque*  opéra»  comiques ,  et 
poUia  uDe  T/iéork  de  U  mutnjiu,  Paria, 
1764.  in-i".  Vtt  aulaursdu  JPwfion/Ku'rw 
ik*  mutieÙM  (Paris  16I0)ont  remarqué 
•»«  jualnte  qna  cclt*  théorie  est  aiaan* 
tHlIementTicicuse,  l'échelle  de sansy  étant 
jl«fldé«ii)r)a gamme  du  eoret  delà  tram, 
pctte,  qui  estrausie  '.  Cet  ouvrage  futca- 
p«»4apt  approuvé  par t'aoailémie  de  Raueni 
■uù*  on  «ait  qua  de  pareilles  appraWioai, 
Mcerdéeg  par  dei  lavani,  étraDg[cr>  à  la 
■ausiqnc,  Mut  de  peu  de  raluur.  {Voj.  le 
JmiTR.deiSa>aiils,piim.l765,p,S9]-520.) 
Jasard,  dianoine  réj^ulier  de  S"-Ceae- 
T>c*«,  •'Mtemparé  du  tyaiéme  da  Salli^ 
it  r«  dévelBf pé.  (V.  Juinard.) 

BiLLlONI  (jiEao)ie),  cnmpoiitenr  it*- 
lia*  du  MiûéiM  siiala ,  de  qui  l'on  trouve 
inu  matetià  sis  veii.dant  lai  FtoHUgii 
muêiù  P«rl4HM  da  Badenchati. 


ui* 


n 


aaniatriM,  tké«  à  Milan.  *erf  ta  fin  du  di^ 
huitième  siècle.  Daiiée  d'uaf  (ris  belle  xm 
deewilrallo ,  d'une  Hnsibilii4pniroiidB,  at 
paMâdBHt  uiM  VMalismiaa  parbit«i  «II* 
fut  accuaillie  avw  amlwvaiasina  partaitt 
où  elle  M  fit  anttadr*.  Vare  1807  elU  fut 
angagés  comme  première  cantatrioe  &  1* 
cour  du  prince  Euginc,  Tioc-roi  d'[ul>*> 
Appelée  A  Pari*,  A  l'occasion  du  mariai 
de  Napuléon  Bonaparle  avec  Hati;  Louiff, 
arcItiducbessed'Autriclie,  elle  fut  surprjia 
par  un  temps  alTreux ,  sur  le  H ont-C«ni|  | 
saaanléen  futddraniiée;  lemal  augm^ot* 
pendaut  son  séjour  en  France.  On  eru| 
que  l'air  de  l'Ilalie  lui  rendrait  la  santé  [ 
mais ,  de  retour  à  Hilan.  elle  ncM  rétablit 
point .  et  enfin  clic  mourut  le  9  aodt  I  Slp, 

BALTAZàaiNl  ,  musicien  italien, 
connu  en  France  sons  le  nain  da  Bsw 
jojreux ,  fut  la  mi^illeur  violon  de  fwi 
tcrnps.  Lemarédial  de  Brissael'amcnada 
Piémont, en  1577,  àla  reine  Catherine d« 
Jlédicis,  qui  le  nomma  intendant  d«sa  mu- 
sique, et  son  premier  valet  de  chambre, 
Henri  111  le  chargea  de  l'ordonnance  de* 
fèLcs  de  la  cour  ;  il  s'acquitta  loDg-tçntpf 
do  cet  emploi  avec  intellij;enG«.  C'c*|  lui 
qui  conçut  le  plan  du  iprvtacle  dramatV' 
que  mêlé  de  masique  et  de  danse  qu'il  » 
fait  imprimer  tous  le  titre  de  Baliet  cçnA 
çue  de  la  rxijrne-,  Jaict  aux  nopcet  Jf 
Jtf.  U  duc  de  Jojreuse  et  de  made/noit^lf 
de  yauiiemont,  rempli  de  diverset  rfa- 
vises ,  mascarades ,  chansons  d*  nuifi- 
tfue  et  auti-es  gentilUtses.  Taris  ,  Adrien 
l.e  Ro;  et  Rbkrt  Ballard,  I5R2,  in-i*. 
Toulefoia  la  mutique  de  cette  pivce  ne  fut 
pas  composée  par  lui ,  car  il  dit  dani  ** 
prélace  que  Beaulieu  et  Jfnùtre  Ai/mp^f 
musiciens  de  la  chambre  du  roi,  furait 
chargés  d*  cette  partie  d*  l'ouvra^. 

BALTZâR  (  TBouu  },  né  i  Lubtcfc 
dans  la  première  moitié  du  17"*  siècle, 
fut  le  premier  virtucwe  sur  la  violon  ^u'oa 
CDlendii  en  Angleterre.  Arrivé  i  Londrap 
aiil65S,Daltiar  n'y  resta  pas  long-teropij 
il  se  rendit  ii  Oiford  où  il  séj'oo 


îdbïCoOgIc 


It»                     BAM  BAN 

denx  ani.  Avant  qu'on  l'eAt  entenda  dan*  mt  la  nDiii[tie  françaiM  ayuit  lUniof  II 

la  Grande-Bretagne,  un  horloger  de  ce  gnerraentreletparliuDideoetteiiiuîfM 

paye ,  nomm^  David  Mell ,  j  passait  pour  «t  ceux  <le  la  miuiqiie  italienne,  cet  di»- 

le  pla*  habile  Tioliniite.  La  préTcntioa  putet  le  teminèrent  par  l'eipiilrion  dei 

anglaise  opposa  cet  horloger  pendant  qoel-  boalToni.  Lejeune  Bambini  resta  rn  Frum 

qoetempsâfialtUT,  maislaïupérioritéin-  et  continuâtes  études  soos  Bord«iuiK«t 

contestable  decelut-ciRnitpsr  l'empoTter.  ArgDde,dont1emiuTaisgaûtet  l'igogrince 

A  la  restauration ,  Baltiar  obtint  la  place  gâtèrent  Traisemblablement  les  hcnteuM 

de  maStredes  concerta  de  Charles  II ,  mail  ditposilionsdecet enfant,  caraprisivoirM 

Q  ne  jouit  pas  long-tempg  des  avantages  de  tin  prodige  dans  ses  premières  anota.il 

cette  poaition  ,  car  son  intempcrance  le  ne  devînt  qa'nn   homme  médiocre.  Stn 

conduisit  an  tombeau  dans leiiioisdejuil-  eiistence  i   Paris  ne  fut  que  celle  d'oa 

let  1663.  Bnrncjr,  qui  possédait  une  col-  maître  de  clavecin.  On  a  de  lui  lesoamga 

leetiondeses  compositions,  assure  qu'elles  dont  les  titres  snivent  ;  \'  Let  Amantidl 

renferment  du  diflicultés  qu'on  ne  trouve  village,  m  1774,-  2"  JV^i(;flMe,enl776, 

dans  aucun  des  ouvrages  composéi  de  son  tous  deux  A  l'Opéra -Comique  3>  Les/our- 

temps  ponr  le  violon.  Un  œuvre  de  sonates  beriet  de  Matlairin;  4°  l'jimûur  ttm. 

pour  viole  à  six  cordes ,  violon  ,  basse  de  porU,  anx  Beaajolois  ;  5'  huit  caavrei  i» 

viole  et  basse  continue  pour  le  clavecin ,  sonates  de  piano  ;  6°  un  ouvre  de  Uiat 

composéparBaltiar.exislaitaatreroisdaus  pour  vidon,  alioetbaase.  7' Méthode 

la  collection  do  Brilton  (V.  ce  nom  ).  pour  le  piano ,  avec  Nicolay,  Paris,  l«- 

BAHBERGER  (SABINE  ET  ivE},aŒnrs,  fol.;  S»  Six  rpixphonies  k  4;9°i>elâ:t 

nées  dans  le  midi  de  t'Allemagnc  ,  lont  airs  pour  le  piano-forte ,  i 

d'agréables  cantatrices  qui  ont  obtenu  des  gnement  de  violon,  in-folio  oblong. 

IDCcès  au   théïtre   de|>nia    quelques  an-  BANCHIERI  (loaiBit),  né  1  Botof» 

xécs ,  particulièrement  dana  le  genre  qu'on  vert  1567,  fut  d'abord  moine  olivetain, 

appelle  opérette.  L'ainée  (Sabine)  après  organiste  de   saint  Michel  ûi  Boseo,d 

nvoirchantéquelquetempsiWunbDurg.â  devint  ensuite  abbé  titulaire  de  son  o^ 

Francfort  sur  le  Hein,  et  à  Berlin,  an  dre;  il  mourut  en  1634.  C«  moine  l'cit 

tfaëAtre  de  K(cnigst«dt  ,  a  été  engaf^  A  distingué  par  des  compositions  sacréesM 

Cassel.  Eve,  née  en  1811,  et  beanconp  profanea  d'nn  bon  style,  et  part*  pnblita- 

plus  jeune  que  M  sœur,  a  débuté  A  Berlin  tion  de  plusieurs  ouvrages  didaciiqMS. 

(  Kœnigsladt  )  en  1828.  Sa  voix  «  paru  Voici  la  liste  de  ses  productions  1»  plai 

douce,  son  jeu  eipressif  et  son  aspect  amnnm  \' La  Pattia  senile)  ragpaU' 

agréable.  m«n(t  vaghi  e  ddettevoli,  compoili  e  daS 

BAHBINI  (rritix) ,  né  à  Bolc^ne  vers  in  Luce  colla  musica  a  3  voci,  VenÎMi 

1742,  vint  en  France  en  1752  avec  une  1598,  in-4<>,  Cologne,  1601 ,  in-i°,  «t 

troupe  de  comédiens  italiens,  dont   son  Venise,  1627, in-i°;  Z'  Lo  studio diltl- 

père  était  directeur.  Après  avoir  séjourné  Uvoledi  A,  Banchieri  a3  voci,  naoM- 

^elqne  temps  A  Strasliourg ,  cette  tronpe  tnente  con  vaghi  argomenli  e  spassevaU 

vint  A  Périt  où  elle  représenta  les  inter-  intermedii  Jiorita    daW  Anjipartuitto, 

médct  it  Pei^lise ,  de  Jomelli,  ttd'aa-  commedia  musicale  del  Oratio  yectU, 

très  maîtres  célObres  de  cette  époque,  sur  Cologne,  1603, in-4'>;  3"  Jtfat/nt^go/iafn, 

le  théâtre  del'Académie  royale  de  musique.  op.^ii'SalalaiioneloretaneaottOWei, 

Bambini,  alors  âgé  de  neuf  ans,  tenait  le  op.  i  j  5°  Fantasia  ocantonette/rancttt, 

clavecin  et  mime  composait  quelques  airs  persaonare  nel  organo ,  ossia  altrostn- 

deseccndsrAles,qu'onintroduisaitdanslet  mento  a  qualtro;  6*  Tirsi,  FUieOen, 

iiitermèdes.  La  lettre  de  J.-J.  Rousseau  madrigalia3,lib,5',7'(iin*oMaOti 


îdbïCoOgIc 


BAN 

8*  Sinfimte  eceUstastiehe  ossia  canto- 
Mttejrancete  per  iuonart  e  eantare, 
a  4,  op.  16;  9*  Coneluiioni  nel  suono 
delTor^ano ,  novellamente  tradoUe  e  di- 
IiKidaCe  in  scrillori  nuisici  ed  organUti 
Ctlebn,  op.  20,  Sologne,  1609,  in^"; 
10  La  carlella  di  mutîea  f  Veaiit,  1610, 
b-i"}  11°  Brevi  e  primi  docamenli  ma- 
ncaii,  VcDiie ,  1613 ,  ia-i»  ;  12"  Duo  in 
tOBtrvppunîo  sopra  ut,  re,  mi,  fa,  lol,  la, 
TenÏM,  1613,  in-4>;  13*  Duo  sparlili 
tdcotttrappurdo  in  corHîpondenza  Ira  gti 
dodiàmotii,e  otio  tuorU,topra  Uqualisi 
praticailmelado  difugareleeadeatecoa 
lotie  le  risoliaioTÛ  di  seconda ,  quarta , 
tjmata  diminula  e  seltima,  con  le  di  loro 
duplicate ,  etc.  Tinise,  1613,  ia-i«; 
13*(bii)  Esempio  di  componere avarie 
tioei  lopra  un  basso  di  canto  fernui,  cke 
fieda  eon  leparli  in  mano  effello  di  vago 
eonlrappanto  alla  mente,  VeDiiCiVicenli, 
1613.  li"  CaHetlina  del  canto  ferma 
grtgoriano.  Bologne,  1614.  La  Cartella 
di  nmsica  et  la  Cafiellina  ont  été  réoni«s 
amuieul  et  mime  ODvrage  boiu  ce  titre  ; 
Cartella  miuicale  del  canlo  fgurato , 
firnto,  e  contrappunlo ,  tema  impresa 
ampUata.  Venaia,  1614,  in-)4°i  15'  Di- 
ftctûrio  Afonastico  di  canto  ferma  per 
vo  délia  eong;regaùotte  Olivelana.  Bolo- 
giw,  1615.  £•  L.  Gerber  cite  cet  ourrage 
•Mucttilrelsliu  :Directoriumcantusmo- 
noftici  de  pneparalione  admistam  et  de 
BMdalatiûne  organi.  11  est  TratsemLlable 
^'■1  a  prii  ce  titre  traduit  dsnt  i]ae1qDe 
l>ibliolbé<faire  monaitique,  et  que  ce  n'est 
pu,  comme  il  le  dit,  le  litre  original.  La 
deuitme^tion  a  para  à  Bologne  en  1622 
■ODS  ce  titre  :  Il  Cantore  Olivetano  ; 
16*  Mitse,  motelte  con  un  basso  et  due 
tenori,  lib.  1,  op.  24;  17"  Moderna 
pratica  musicale  pradolta  dalle  buone 
osseniaxioni  degli  antichi  musici  all'alta 
pralico  delli  composilori  modérai,  Ve- 
Miit,  1613.  Une  deuxième  édition  a  élt 
Fnblié  dans  la  m4aie  Tille  en  1617.  Cet 
«an-age  eit  un  des  premiers  oïl  l'art  de 
dût&O'  U  l>uu  pour  l'accompagnement  a 


BAN 


08 


iAitaiégité  ,\%*  La  Barcadi  Feneùaa 
Padua,  madrigali  a  3  voci,  Teniie, 
1623;  19°  Misse,  salmi  e  lelanie  a 
3  wxi,  Venise,  1625 ,  iD-4''  ;  20°  Misse 
acinquewKi,  Venise,  I625;2ï"  Ge- 
melli  Armonici,  Motteti a  2,  Venise, 
1625;  22°  Il  Principiante  fanciuUo , 
Venise,  1625  ;  23"  //  FîHuoso  ritrovato 
academico,  cancerti  a  2,  3,  4,  «f  5 
stromenti,  Venise,  1626;  \i' La  fda 
Panciulla,commedia  esemplare  (en  prose) 
con  musicale  inlermedi  apparenli  e  inap- 
parenli,  Bologne,  1628;  et  1629,  in-6°, 
obi.  25"  Leilere  armaniche,  Bologne, 
1628;  26»  Dialogi,  concentus  et  ^m- 
phoniati  ■vocibus  decantandis,lTigoïttadt 
1629,in-4°;27"  Trattenimeati di  vUla. 
concertait  a  S  voci,  Venise,  1650.  Les 
collections  de  messes  et  de  motets  de  Dom- 
fi-id  coBtienaent  plusieurs  pièces  de  Ban~ 
chieri.  Ce  moine  étuil  aiusi  poète  et  ■ 
compost  plusieurs  comédies  qn'il  a  publiée* 
sons  le  nom  académique  de  Camilla 
Scaligeri  délia  Fratta. 

BAN  D£LLOM(LDiai),cé]èbr«  poète  et 
compositeur,  néà  Rome,  et  virant  actaelle- 
ment  en  cette  ville ,  a  eu  pour  maître  de 
contrepoint  un  moÎQenommé'e  P.Teofilo. 
Pour  le  chant  et  l'ciprcssion,  il  s'est  &it 
îmitateardEZiogBrelli.KaDdleradjtdelui, 
danssa  dissertation  sur  l'état  actuel  de  la 
musiqaei  Itome;  «  Nous  considérons  B«a- 

•  delloni  comme  nngéniepour  lapoétieconi- 

■  meunbeau  talent  pour  la  musiqne.Poite, 

■  il  crée;  musicien  il  arrange  avec  goât  .Set 

•  ouvrages  sont  tous  d'après  les  règles  de 
«l'art, et  prouvent  unegrande profondeDr 
(dejugemeat.i  Le  mdmecritiqueajoute, 
dans  un  autre  endroit  :   •  Bandelloai  rit 

■  très  retiré,  et  regrette  en  philotuplie  le* 

•  erreurs  de  son  époque,  qu'il  cbltiesoitr 
•vent  fort  poétiquement  dans  sea  satire*. 

•  Son  dernier  poème  inédit,  dans  le  genre 

•  didactique ,    SuUa   musica    odiema  , 

•  contient  tant  de  passages  plein*  d'esprit, 
(tant  de  portraits  piquBu*  dei  composi- 

•  leurs  de  dos  jours ,  qn'il  méritersit  hien 

•  les  honneur*  d'une  traductiim.  •  Lac 


îdbïCoOgIc 


»  M1>ï 

BMflIrarei  eom{Msl(i«n«  Sa  U.  B«nrleIItmi 
Mn  t ,  d  i  t-ofl ,  qu  «lij  QCi  tonn  cts  de  Pé  t  r*  rque , 
iet  aeU*nduTsMG,etquel<]ue«mi>n»iUï 
ia  Dantt  ^u'il  ê,  mit  en  mutiqni:,  stm 
aMompagnemvnt  de  piano  «ii  de  divera 
«uUm  iiulnimcn*.  8m  Pregfiiere  a  Dio, 
psur  ti«iB  roix ,  ont  M  publiées  i  Naplea. 
Oq  aonnatt  «nui  ilfl  W  poit«-cempoiit«Dr 
na  TanlumSr^,  un  hymne  ï  Sainte- 
Agnèt)  des  rncBM»,  decmotetaet  dMpsau- 
mH  pMr  pluiieuN  voii  et  orchealre,  nlnii 
(|in  de*  canlile*  ,  leoi  le  nom  i'Aiiotd 
ndfra/îjpour  diflïrciitea  voiiaveccliaun 
«t  fntlrarnenv.  On  r«(nan|ue  parmi  cellet- 
el  JlMsie,  Pyrtime  et  T/iiibé,  l'amour 
«I  PijrcM,  Clilemneslre  et  Egisthe , 
Im  Caasandra  et  Jgamtmnon.  Tous  CM 
•avragei  sont  danï  la  bibliothèque  inuiii- 
Mle  de  H.  Talibé  Sautbi ,  k  Rome. 

SANDKSiLl  (dàvid),  profesutir  de 
chant  au  eontervaloire  royal  de  Parti ,  est 
M  t  Milan,  ver*  1785.  Apréa  anlr  fini 
•M  éiadea  muifealea,  il  ddbuta  dans  l'été 
de  1806  au  tlifatre  Curvnno  de  m  ville  na- 
tole  Mmme  buffo  tenore,  emploi  l\>rt  rare 
•I  ^ui  Tal  en  quelque  mrtE  er^  pour  lui.  Je 
<TMaqaae'a»tdau9ro|iérBd'OFgitano  tiiM 
«/•ducii//«<T^piirw<i«qu'ilae  fit  en  tendre 
pMir  la  pre<ni«ra  fois.  Apr«i  ee  début , 
BMdonlichanUdanidifl'ùrenieBvIlleiJiif 
^u'tn  1811 ,  où  il  revint  t  Hilon  pour  y 
JMwr  pendant  lu  naisou)  du  print«;np*  M 
da  raian  ÛM\n  Carenno.  Peu  de  teiupt 
■pT*«  il  quitta  la  icène  pour  m  lirrer  A 
rentaigpatnent  du  alunt ,  et  il  fQtnominé 
pro&iaeur  de  cette  partie  de  l'art  mnweal 
as  OBBacrvatoira  de  Milan.  Dam  oclte  û- 
toation,  pluaieun  eantatrioai,  qui  depuis 
lera  ont  acquii  da  la  réputation,  divinrent 
aea  éXkrtt.  Bien  qii*  H .  Bsndvrali  ne  pardi 
plu»  aur  la  thélire,  il  lo  fainait  entendre 
qDalqut-roiB  dana  dn  conoert);  o'eit  ainsi 
qu'en  1817,  il  clianla  dnnidei  Académirs 
le  1 1  et  le  IS  avril,  L  laScala,  et,  lu  7  mars 
1819,  au  m«(iie  théâtre. 

Coniulté  par  H.  le  lieomte  de  Laroehe- 
feucault  sur  le  clioix  d'un  bon  maître  de 
^BBt  ilalkn  pour  le  eonaernloit*  de  Paria, 


BAÏT 

Itusîtti  tndf  i(TM  M .  Bandenlî.  Ca  «AMbH- 
aalre  fat  envoya  k  Milan  pour  traiter  iWg 
lui  ;  des  avanta>ea  eonticlérablei  lui  fureal 
aMQréa  et  il  tint  «'établir  1  Parii  au  cen- 
mencementdel8S8;  mail  II  réTolallmtt 
juillet  IBlO  vint  ensuite  ebanger  M  p»4> 
tion  et  l'oblige  4  ffdamer  par  lt«  Min 
judicialrM  l'eiéeution  dM  engigeiaeii 
qu'en  avait  prie  aTrte  lui  |  capeodmi  ili\ 
jamais  mtsé  »««  fonrtioril  de  maltn  h 
ohnnt  BU  eonserfaiolre.  Comme  oompNi- 
tenr,  H.  Bandemli  a'est  ftll  eMnitir«|Mt 
iAritltt  itnliaMp»rt<^rMO,fMli»i 
Hitnn,cl>n  Rlcordi. 

BANHl  (aioaoi-B«i«niih  eanUtita 
eonnue  en  France  «ans  le  nom  de  Jailli, 
naquit  i  MonticeUi  tt'OiiginM,  dint  II 
Parmesan  ,  vers  17S6  ,  et  mourut  I  Bêb- 
^elelS  février  1800.  Suivant  nue airtta 
epinion,  elle  serait  né«  en  1757  d  Cnm't 
dans  la  Lombardie  vénitienne.  Ijlbnuti, 
l'aenduect  l'accent  de  ta  vnixenlîrenlBBe 
cantatrice  du  prnmier  ordre.  De  TitiMt, 
■ncienentrvpreneurde  l'Opéra  etllefidilea 
«oir,  en  1778,  prts  d'un  caffi,  sur  le»  S» 
lerards,  une  voii  dont  Vaeeent  leA«iijw. 
C'était  Brigitt  Bandi  :  il  lui  j;llii<a  un  lom 
dîna  la  main,  et  lui  dit  dtf  venir  le  lenlh- 
maiii  matin.  Elle  Tut  etactc  au  rente- 
vous.  Après  avoir  entendu  deoi  fois  un  atr 
de  bmioure  de  Sacchini,  elle  le  chtaU 
admirablement.  De  Vismes  l'en^*»»  w^ 
le-champpour  la  troupe  de  l'Ope ra-Bof^t 
rt  la  fit  dïbnter  par  un  air  qu'elle  du»*» 
entre  le  sccnnd  et  le  troisième  acu  i'if^ 
génie  en  /iululei  aon  succès  fui  proJl" 
gicui ,  A  dùa  ce  moment  commenfi  peu' 
elle  une  nouvelle  carrière.  Tour*  font  tHt 
abrillé  sur  lei"  prinetfiaux  iWâlres  del'Ia- 
ropc.  En  1 780 ,  elle  alla  t  Vienne;  it  U 
i  Florence  i  ensuite  à  Milan,  i  Veni<«,t 
Naples  et  k  Londres ,  où  elle  ehinia  trtc 
le  rnéme  suerès  pendant  neuf  années  eo«- 
sdeutives.Bn  1786  elle  cliHntailaTwCr» 
oentini  au  théâtre  delà  Seala  de  Hilin.ct 
ce  fuEpourelle  que  Salratotr  Rlapeli  écrivit 
dans  celte  saiion  ton  Ipermeslra.  Daai 
l'M4  de  17N ,  dta  <fcuU  an  mta*  <W- 


îdbïCooglc 


B&N 

tnrflUa8£<n>nMdeQag1î«lmi.  Bafin, 
■BMfMfil  «t  an  printcmpi  i»  1805 ,  dt« 
H  ût  tolcndre  avM  Ifarcheti,  GaeUna 
CriTtlIt  etKnighi  lurla  mlmeioène  ;  «Ile 
■'éuitpliualori  que  l'ambre  d'elle-indine  [ 
M|Wn<l>Dt  alla  iuit  eatar»  écaoléa  avoe 
^iitr.  Après  h  mert  on  ouvrit  ion  corpi 
fma  oanaaltra  la  aavio  da  la  puluancs 
Htraardinaire  da  ta  voii ,  et  l'on  crut  pon- 
taÏT  l'allrihuar  au  ntlnma  wniiH^nibla  da 
MipiunioD*.  Lai  auteurs  du  Diationnafre 
dM  HutidefM  (Pari*,  1810)  ant  ftit  deux 
artialM  ia  Baméi  et  da  SanU. 

BiNDlNIliHea-MAiia),  n< i  FlorMiee, 
bis  Hpiambra  1720,  fut  l'un  de*  litté- 
rtteura  h»  plu*  «avant  du  10*  aitcle. 
iprèi  avoir  fait  tet  éludei  clirt  )««  jétuitet, 
âttlitra  eiitilremaniaïui  reoliercliea  rela- 
tiiM  i  l'hittoire  littéraire.  An  milieu  do 
M  travaua,  il  fit  un  >x>yage  i  Vienne,  un 
«Stre  i  Roma,  at  il  prit  dam  oatlo  der- 
aièn  tille  le)  ordm  ecclétlattliiues.  En 
17S8,  il  fut  pourvu  par  l'Empereur  d'un 
«awnicat  A  Plorenea  at  do  In  place  de 
Ubliothtoaire  cncliefae  la  bibliothèque 
Lautanlivnnepleontet'va  ce  dernier  emploi 
jUMfu'l  ta  mort  arrivée  en  1800.  Pftr  ton 
tHlament  il  a  (anii  une  maixon  d'Ciluca- 
(ian  publique,  et  a  eoniacré  le  Rtte  de  ton 
bien  A  direra  aclci  de  bienfaiiance.  Parmi 
M  «erila ,  on  diitingiie  eeui-ci ,  rvlotira  A 
rbltloire  A«  la  mniique  ;  l"  Dissetiatio 
éttallMCioitibutvelerum,  qui  a  éli!  int^rée 
dau  la  tome  V  dea  «uvres  de  Meuriius, 
S*i>e  vilà  Bt  tcripiit  Jaan,  Bapt.  Donil 
Pmtridi  florttilint,  libri  f,  adnotalioni- 
hu  Ulattrati,  aceedU  ejusdem  Donii  lit- 
kruHiini  eomitufcium  nune  primant  in 
taetinttlilum ,¥)ortnee ,  l7S5,in-rot.  Je 
na  Mil  su  Forkel  d  trouvé  que  cette  dit- 
afftition  tiir  la  vie  et  let  écrits  de  Donl 
tM  en  daui  Volumei  infalio  ;  Lichtentbsl 
a'a  pat  manqua  de  le  copier  en  cela. 

BANEUX  (....),  né  i  Parii ,  vcnlSOO, 
aété  admit  au  contervaloire  comme  élève, 
et  y  a  reçn  det  leçons  de  M.  Duuprat  pour 
la  cor,  Aprèi  avoir  termine  tet  étudet ,  il 
(bI«M  a  rardiaaln  4a  G jmnate  drama- 


tiqva  MTnma  pMmiw  cor,  et  it  1A  «tt  patsf 
i  rOpéra-Comtqaa  en  1825.  Il  t'ett  fait 
connaître  comme  compotileur  par  une  ^nn- 
taitie  pour  eor  et  piano ,  publiée  A  Farit, 
chci  Janet  et  Colelte. 

BANFI  {  JOLIS  ) ,  InlhitU  né  à  Milan , 
dint  la  première  mnliié  du  !?■*  siècle, 
était  filsd'unmédecindecelle  ville.  Ayant 
perdu  son  père  dans  ta  jeunette  ,  il  fat' 
obligé  da  se  rifugier  cbei  ion  oncle  Carlo 
Franeeaco  Banfi.qaî  lui  apprit  ijoner  da 
Inth.  Des  niïairei  de  famille  ayant  obtigA' 
Jules  Danfl  1  faire  un  voyajre  en  Espagne  , 
(on  vaiisran  fut  pris  par  un  corsaire,  prèi 
det  cdtea  de  la  Catalogne ,  et  lui-même  fat 
conduit  A  Tuuit  et  vendu  comme  etclave. 
D.ins  celle  titUHlion  il  se  souvint  qu'un 
franciscain  lui  avait  dit  qu'étant  eiisii  et- 
clave i  Tunis,  il  avait  obtenu  ta  liberté 
en  jouant  du  luth  devant  le  Bcy.  Banfi  de- 
manda k  itre  prétrnié  à  ce  jirincc,  et  A 
entrer  è  son  service.  Son  etpoîr  ne  fut  point 
di^u ,  car  il  devint  bientôt  le  favori  da 
Bey.  Profilant  de  la  liberté  dont  il  jouit- 
(«it,ilse  mit  1  étudier  la  fortiliuation  dei 
places  et  rarlilterie.  Après  qui'lquet  an< 
néet  de  t<5Jour  it  Tunis  ,  il  obtint  de  soa 
maître  la  permission  de  faire  un  vnyagt 
en  Italie,  d'où  il  pas»  k  Madrid.  Le  roi 
d'Espagne  ayanl  été  informé  des  cnnnalt- 
lancet  que  pottùdait  Bnnfi  ,  le  nomma  in- 
génieur el  ensuite  lieutenant-général  d'ar- 
lillerie.  Waltlierdit qu'il mouruti  Madrid 
dans  celle  position  élrvée.  Avant  d'entre- 
prendre SCI  voyages ,  Banfi  avait  publié  un 
traité  de  l'ort  de  jouer  de  la  guitare,  loul 
ce  titre  ;  Il  maestro  di  chitarra  ,  Mi- 
lano,  1635. 

BANISTER  (jB*i<),  violinitte  et  di- 
recteur de  lu  cha|ielle  de  Charles  11 ,  roi 
d'Angleterre,  naquit  dans  la  paroisse  dff 
Saint-Gilles ,  près  de  Londres ,  vers  1630. 
Son  père,  musicien  au  service  de  cette  pa- 
roisse ,  lui  enseigna  les  premiers  principe* 
de  la  mntiquc  (  en  peu  de  temps  il  devint 
un  habile  viulinitte;  le  roi  d'Anglelerra 
l'envoya  en  France  è  te*  frais ,  [Mur  qu'il  y 
perbcUeuAt  ton  Uleot.  A  ton  ntonr  U  bit- 


îdbïCoOgIc 


M  BAN 

Bommé  membre  de  la  clupelle  royale , 
mail  il  perdit  celte  place  pour  aroir  dit 
deTaiit  le  roî  qae  le  talant  dm  Aoglai*  iur 
le  rioloa  était  inférienr  à  Celui  dei  Fran- 
faii.  Dbdi  celte  litoatioa  ,  il  chercha  i  ti- 
rer parti  de  ion  talent  en  fandant  chei  lui 
des  loiréee  de  musique,  et  une  école  A  la- 
quelle il  donua  en  1676  le  titre  pompeoi 
i'jieadémie.  Banitter  a  mil  en  mnsique 
rOpJra  de  Circi ,  qui  fut  repréienté  an 
théitre  de  Dorset-Gardert ,  en  1676.  On 
a  aoasi  det  airs  de  *a  compoiitioD  insérés 
dans  les  eollecliona  de  aoa  temps  ,  et  plu- 
aieura  morceaui  pour  le  violon.  Il  mourut 
le  3  octobre  1676,  et  fut  inhomë  i  l'ab- 
luie  de  Westminster. 

BANlSTEa  (  iBAïf  ) ,  surnommé  le 
Jeune ,  fili  du  précédent ,  né  à  Londres 
Ten  1663,  apprit  à  jouer  du  violon  sous 
la  dîrcclioQ  de  son  père.  Ayant  été  admis 
comme  violiniste  au  ihéAtre  du  Dmry- 
Lane,iIcDnserTacetempIoijasqu'eol72Û, 
époque  où  il  fut  remplacé  par  Caritonelli. 
Il  est  mort  en  1725.  On  a  de  lui  des  ca- 
prices variés  pour  violon ,  inséré»  dans  la 
collection  intitulée  Diuision  fioUni  il  a 
aassi  publié  un  collection  de  musique  de 
diffêrens  caractères  composée  par  loi  et  par 
Godefroy  F inger. 

BANNER  (eichard),  savant  ecclésiasti- 
que anglais,  docteur  en  théologie  A  l'uni- 
vertité  d'Oiford  ,  naquit  vers  la  fin  du 
17"  siKcle.  Il  a  fait  imprimer  un  dis- 
cours d'ioaugn ration  qu'il  avait  prononcé, 
■ous  le  titre  de  Masick  at  Worcetler, 
Londres,  1757,  in-8<>. 

BANN1ERI<ihtoike),  né  A  Rome  en 
1638,  fut  amené  très  jeaDcAParis.Ilétait 
laid  et  contrefait,  mais  doué  d'une  des  plus 
lelIesToix  de  Jty^rano  qu'au  eut  jamais  en- 
tendues. Ayant  eu  l'honneur  déchanter  de- 
Tant  Anne  d'Autriche,  mère  de  Louis  XIV, 
cette  princesse  le  prit  en  afFection  et  le 
combla  de  bontés.  Pour  prévenir  la  perte 
de  la  voii,  Bannieri  engagea  un  chirur' 
gien  k  loi  faire  l'opération  de  la  castra- 
tion. Celui-ci  n'y  consentit  que  soos  la 
M  d'un  secret  inviolahle.  Qudques 


BAP 

année*  après ,  l'on  s'apeTent  qu'an  lien  de 
moer.Ia  voix  de  Bannieri  embeBiMait  toaa 
lei  jours ,  et  l'ou  décanvrit  enfin  qndle  en 
était  la  cause.  Cela  vint  auxoreilleedaToi, 
qui  l'interrogea  pour  savoir  qui  lui  avait 
fait  l'opération  :  Are,  lui  ditBannierijyoi 
donné  ma  parvle  tfbonnew  de  ne  poîitt 
le  nommer ,  et  je  supplie  votre  majetti 
de  ne  pat  m  y  contraindre.  —  Tu/ait 
bien ,  lui  ripaadit  Louit  XI  f,  car  Je  le 
^rait pendre ,  et  c'eit  ainsi  que  je  Jerai 
traiter  le  premier  t/ui  s'avisera  t^eom* 
mettre  une  pareille  abomination,  Lerot 
voulait  d'abord  chasser  le  chantenr  ;  mut 
il  lui  rendil  ses  bontés  ,  et  ne  lot  accord* 
la  retraite  que  lorsqu'il  eut  atteint  l'ige  de 
soixante  dix-ans.  Bannieri  en  véoatenoore 
plus  de  trente ,  et  mourut  en  1710 ,  Igé 
de  cent  et  deux  ans. 

BANNDS  (jiàii-*i.BUT),  profeiMar  de 
droit  AHBrlem,verslemilieudul7*'*siècIe, 
aécrit  un  petit  traité  sur  la  musique,  inti- 
tulé -.XUssertatio  Epislolica  de  musicdna- 
tara,  origine,  progressa  eldenique  studio 
bene  instituendo  ,  ad  incomparalniejn 
virum  Petntm  Scriferiam  .Harlem ,  1 634, 
in-12.  On  trouve  ausii  ce  petit  ouvrage 
dans  la  collection  intitulée  :  Gh.-Jo.Fbtvi 
et  a  liorum  dissertatioiûbus  destmdiis  beat 
inslituendis,  165S  ,  in-12<>,  et  dans  le 
recueil  des  épîtres  de  Grotius  et  autrei  ao- 
teurs ,  Amsterdam,  1643  ,  in-12,  p.  666. 
Bâcler  (Bibliogr.  crit.,  p.  509)  dit  que 
Bannus  est  auteur  d'un  traité  intitalé 
Delicias  Musica  veteris;  mais  il  n'iadî- 
qoe  pas  le  lieu  où  il  a  i\à  publié  :  l'eiit- 
tence  de  ce  livre  est  an  moins  douteuse. 

BANWART  (jACQDu) ,  compoùteor  , 
nj  en  Suéde  au  commencement  du  17^* 
siècle ,  fut  maître  de  chapelle  i  la  cathé- 
drale de  Constance.  Il  est  mort  pen  avant 
1657.  On  connaît  de  loi  i  1°  TeuttcA  mît 
neu  Componirea  Sliicken  und  CouraMen 
gemehrle  Tafel  Musik ,  von  î,  5,  *. 
Instrumenten.  Constance,  1652,  in-4*j 
^'IMoietiB  sacne  exTkesaaroMusieoJac, 
Banwarl,  von  1,2,3, 4,5,  6,7,8, 9, 10, 
Il  Siitamea, mit  iJUpienù.CoasIana, 


îdbïCoOgIc 


BAP 
1661  ,ia-4<>.La  b3>liiit}itqaa  da  Roi  poMèda 

Svoeibus,atlditaunaaUSoverè  IS  cum 
triplieibatso  ad  orgaitum,  lib.  1  et  2, 
OtiuUnM,  1657,  in-4>.  Cet  oam^  ctt 
îadiqné  au  titre  comme  l'cauTre  premier 
(poitliDm«) ,  on  cinqiiidme  de  l'aatenr. 
Anenn  mérite  ramarqnoble  ne  distingue 
CM  meuet:  cependant  il  y  en  aone  A  troi* 
«iuBttn  qoi  e*t  curienie. 

BAPTISTÂ  (JBAH),  eompolitear  de 
iBBiiqne,  Tirait  lera  1550.  On  tranTe 
fuelqne*  moroeanideia  compositian  dan* 
l'oaTTage  d'Ammerbach  intitulé  :  Orge/ 
adtr  buIrumenUn  Tabulalur  (Tablature 
ponrorgue  et  antrei  initramciu) .  'Leipiick, 
1571 ,  in-bl. 

Un  antre  noticien  da  même  nom ,  qni 
TÎnitdang  !a  premiâre  moitié  da  18i"ti^ 
de,  a  composé  pliuienn  (BOTrei  de  lonatca 
defldle  qai  ont  éU  gratH  â  Paria. 

BAPTISTE  ÂNET,  dit  BÀpnsTx,«iten 
f  rance  la  répatatiou  à'itn  le  plai  habile 
TÏoliniate  de  ion  temps.  Il  avait  reçu  des 
kçKw  de  Corelli,  qai  lui  arait  enadgné  à 


BAR 


07 


de  geni  pouvaient  faire  alon.  Lorsqu'il 
vintiParii,  il  fut  r^ardé  comme  an  pro- 
dige, et  oda  ne  paraîtra  pal  étonnant,  û 
Von  te  rappelle  l'état  de  faibleue  où  était 
■lora  lamuiiqueinttrumentaleenFrance. 
On  Manre  qoe  Bapliato  fat  l'ao  de»  pre- 
mieriTioliniiteiqnijoBèrenliur  la  double 
c«rde:celan'ettpa«eiact.  Cefut  TenI700 
qu'il  tint  i  Paris  :  il  passa  depuis  lora  en 
Pologne ,  où  il  est  mort ,  ^ef  de  la  mu- 
■iqne durai,  llapubtiéi  Paris,  l'j'anatef 
de  violon ,  1"  ,  2> ,  3* ,  livres  ;  2>  Deux 
fiùtet  depiicetà  deux  muselles,  (Bomi; 
3*Siiduos  pour 2  muMllea,  lenvre  5. 

BAPTISTE  (u>Dis-*LiuT-F>iD^ic), 
boa  f  iolinitte  et  compositeur  pour  ion  iu- 
■tmmeDl,  naquit  A  Attingeu,  eu  Souabe  , 
la  B  aoAt  1700.  A  l'âge  de  traii  ani ,  il 
auivit  son  père  A  Darmitadt  ;  et  il  y  reita 
JBsqn'A  ce  qu'il  edt  atteint  sa  l?»*  année. 
Ses  loyages  l'amenèrent  A  Paris  en  1718  ; 
jpMM  la  musique  française  ne  fiit  point  da 


■on  godt  ;  et  il  partit  pour  l'Italie,  qn'il 
parooarut,ainsiquepluiieuraaatr«spaysde 
rEurope.Enl723iIse  fixai  Cassel.oùa 
sefitmattrededanse.Ona  de  lui  il'Donsa 
sotoB  pour  le  violon  ;  2'  Six  solos  pour  lo 
TioloDcelle;  3*  Six  trios  pour  haulbois  et 
basse;  4<>  Plus  da  trente-six  solos  pour  la 
basse  de  Tiole;  5*  Donie  concertos  pour  le 
même  inetrom^nt  ;  6*  Six  sonates  pour  U 
flûte  traversière  :  ces  dernières  ont  été  pn- 
Miéei  A  Augibourg. 

BARBANT(eEiBLBs),mnsicien  anglais, 
fut  organiste  de  la  chapelle  dn  comte  Ha>- 
laiig ,  ambassadeur  de  Bariére  A  Londres, 
enl764.I.esca[alogaes  des  marchands  de 
mnsiquade  Londres  indiquent  Ira  ourrages 
snivanideiB  composition  il"  Symphonies  A 
grand  oreheitre ,  ouvre  5  ;  2'  Un  livre  de 
trÛM  de  violon;  5*  Un  auvre  de  trios  de 
elavedn;  4<  Un  cenvra  de  duos  de  fldte  j 
5°  Deux  sonates  pour  clavecin.  On  connaît 
aoiii  de  lui  en  manuscrit  :  Hj'miti  Sacri, 
^ntipharue ,  en  partition. 

BARBARINO  (  ■inToi,OHEo),oompoai- 
tenr ,  né  A  Fabiano ,  dans  la  Marche  d'An- 
cine,  et  qui  fut  nommé  II  Pisarino,  a  f\t- 
hiiéitt if adrigali a  cinquevoei,  Venise, 
1609,  et  Madrigalialrevocida  cantarti 
nelclavicembalo.  Venise,  1617. 

BAltBARO(DiHrBL),patriarcbed'Aqai- 
lée,  et  l'un  des  descendans  de  Françoîa 
BarbarOjCéUhrelitlérateurdalS^*  siècle, 
naquit  A  Venise  le  8  février  1513.  Il  fit 
ses  études  à  Padoue,  et  s'adonna  partioa- 
lièrement  sus  mathématiques.  Ayant  été 
reçu  docteur  de  la  faculté  des  arts,  en 
1540 ,  il  retourna  A  Venise  ,  et  vers  1548 
il  fut  chargé  d'une  ambassade  auprès  du 
i«i  d'Angleterre,  Edouard  VI.  En  1550, 
on  le  nomma  coadjuteor  du  patriareba 
d'Aquilée ,  et  ,  dès  ce  moment ,  il  prit  la 
titre  de  Patriarche  élu.  Barbare  est  mort 
A  Venise, le  12  avrill570.  Il  a  donnéune 
trad  ucl  ion  i  lai  i  enne  de  V  i  truve  sous  ce  titre: 
/  diecilibri  deWarçhitetlura  di  if.  FUru- 
wio,  tradMttti  e  commerUalifVeoue,  1556, 
in-fol.  Il  y  en  a  nne  seconde  édition  ,  qni 
est  la  pins  estimée ,  Venise ,  1567,  ii>'^*> 


îdbïCoOgIc 


Oq7*'^'^"T'*1<r>^  i*^**  Rirla  miiu<IM 
du  «ncicni.  £o  1567  fiarbaro  a  doniU  i 
VraiM  d'aqtrei  cemm^nlaim  latin*  nr 
Titrnva,  m<ral.dan>le»qu«l««alniuvad«t 
note*  jmpgrtontM  aur  U  13*  cliapitra  du 
10*  livre ,  qui  traita  d«  l'oifue  lijilrau- 
liqae.  Le  pire  Martini  cita  autii  Jalui  on 
traita  JDtituU  :  DelUt  muëica,  qui  «atmiU 
manuacrit,  (  loy.  Su»,  dttln  amma,  >•  J< 

BARBELLA  (iminfUBt.},  aé  i  NapUl. 
epmmcnga  Oiude  du  l'wUn  à  lis  an*  et 
demi ,  Mui  la  djreciioti  d*  mr  pin,  fna- 
foia  BarHU,  Apr^  la  mort  d*  otlui-oi , 
Smmanuvl  rc^ut  d«a  conaeili  da  Zagii.  Pat< 
(alino  Bioi  ,  tXin  de  Tariinl ,  lui  donoa 
fniuita  dea  lefoni  pandant  pluiiaurt  an* 
tiiH.  LeprefTiiermaitnidaoonli'epoinlda 
Barbclla  fm  Hiahal  Gabhiisna  ;  fuu  il  da< 
vint*IAv«  da  Lm,  qui  diMit  ta  plaiaan^ 
tant  >  Nan  p4r^>iatle,  Barbeli»  è  wi  vers 
MÙtû  eh*  NOR  M  Hi*nU  (Si  ca  n'aat  paur 
la  mu>ii]iie,  Barbella  eat  on  Ana  qui  ne 
ait  rian),  M  davint  liabile  lidlnlita,  et  fit 
f uelqwH  élèrti  parmi  Isaqoala  an  diuiiijfiM 
Âainiondi.  Barballa  fut  grand  pnrtiaan  du 
fjltitna  hartnauiqiw  da  Tartini ,  qn'il  na 
•amprenait  pai>  Il  maarut  i  NapUt  en 
1775.  On  a  publii  Ici  ouTngn  MÛTana 
da  aa  aonipoiiiian  :  I"  Six  duoi  paur 
ihiumiBlens,  Leniitt,  wiiadata^loiSùc 
Wm(«  p&uf  vieit» ,  I.mdr«*  ;  3>  Si» 
illuU  pwr  via/an ,  «p.  S ,  Pari*  ;  4n  Six 
Aêu  pour  vialoKcelle  ,  ap.  i  ,  Paria. 
B«rn«f  a  ini^ri  dant  le  Iraitiima  Toluma 
4ê  *on  liiiteir*  générale  de  la  niniii](M 
(p.  961)  QM  piioi  aliarnMnta,  A  daubla 
■«rda ,  da  ca  fiiiliniite  j  alla  a  pavr  lilre  : 
TfM*  manu»,  per  pmtdtr  tonna.  On  a 
fravi  cUa  Lauia,  à  Paria,  troia  navrai  da 
iuas  pour  «dut*  Wo/dmj  ,  lOBt  la  Bom  da 
BarlH-lla. 

BABBERBAIT  (HanDatir-imsara- 
MbTnaMi }  t  né  A  Pari» ,  U  li  noranibra 
1799 ,  a  m  admit  au  conierMloira  la 
U  aoAt  UIO ,  at  y  a  Tait  loatea  lea  audea 
iiuiicalei,dapuiileiolfïgeel  lefiolonjua- 
^'è  la  OMipiwitiaa.  1|.  Baiaha  a  dU  aaa 


nwttra  ia  «Mtrapglnl.  Au  MQostn  k 
rfniiilat  da  Franc* ,  en  18U.  U.  Ba^ 
naa  a  oblaau  I4  pramjar  grand  prU  U 
4;ompoiiiiM  muiiealapourlaeintitalRti* 
tuléa..^fn^&>re/,qiiirutaté«uUaJi(ni>l 
orchaatre  la  4  oelobra  da  la  mtmt  annfh 
Aprii  aTdir  Toyagd  tn  Italie  at  an  Alla- 
■lagna ,  comma  panaiaBDaira  du  ftHinm 
stment ,  M.  Berhereau  eat  rannu  t  Parit* 
oii  il  a  élé  cboiti  paur  ehef  d'arehtMfa  du 
iJMira  é»t  Ifauuoautét.  11  j  a  {kit  nka- 
teapluiieurt  oofarlurai,  ataeoiopaif  una 
partie  de  In  muiique  da  l'opara^paitiMàa 
qui  fut  rapr^wmt  j  a  ca  ihéiti* ,  au  maii  di 
navembre  1831 ,  loai  ce  tit«  t  i.ef  Sfia» 
riUê  da  PlofMca.  Dtpuii  Ion  il  a  éaril 
U  mutiqiie  d'un  opjra  comique  qui  «I 
Nf  u  d  qui  doit  être  joué  bianitt. 

BABBET  (Aaaiaa),  mnaidia  Awifiii 
qiii  Ti*a>t  van  la  Hn  du  16"  iiiala,a  pft 
blij  un  traité  de  inuaiqua  taua  et  lUni 
Mxtmp/mira  du  douu  lanâ  de  U  ima- 
fwa ,  el  d»  iear  natmra.  Anter*,  IfiWi 

BABBETTI  (inu-«dtia),  lulhirtth 
Padiua,  a  publié  danaeatto  rille,  en  ISU, 
on  «urri^B  intitulé  I  Tabnl»  titttim  i»- 
Udmnmrim  haxaeofdt»  tt  haptaelardm, 
in-4*.  Ce*t  une  métfaMie  da  daijté  p«» 
Ici  deui  luth*  i  «ix  et  A  sept  eotdM  qd 
étaient  encore  en  nia^  du  tempe  de  IW 
leoT.  Le  portrait  de  Barbeiti  o«  Aiiietta 
le  treuvaau  commanoement  deoet  euvr^a. 

BARBIEfll  (Lscin).  H.  l'abbé SMittaf, 
de  Bema,  (MCféda  en  manuierit  de*  meMl 
h  ail  aoii  et  dai  ptaumet  é  b«h ,  latl  ** 

BARBINOANT,  contropontiiieqntt^- 
eutdant  la  première  meitié  du  13**iiéeiei 
et  dont  Tinoter  parle  an  plualeun  efidraid 
de  m  «uvragsi.  Il  y  a  lieu  de  eroire  ftll 
était  né  dam  la  Picardie ,  car  teuW  lu 
terminaisani  de  nom*  en  gant,  A  neia- 
brentMâ  cette  époque,  appartieimeni  par- 
ticulièrement h  cette  province.  Bariiingaet 
fut  la  loceeMcur  immédiat  de  Diifay  etda 
Binchoii ,  et  le  contemporain  de  Dornart. 
Juiqn'A  M  meneat  Ja  n'ai  riaa  traaré  dii 


îdbïCoOgIc 


■■  fnt|ia«nt  (art  CMr« , 
aumuné  )Mr  TiK«l«r> 

B*BBION(iMT*ait),M« 
faii,par«lla*«ir  <téoa  dam  ItoManann- 
Bmt  éa  lfr*>  liètl*.  Il  ■  (wmrM«4  qatl> 
fOM  ftluatoni  franfaiwi  à  qaatn  partÏM 
'ijoi  M  tiwnnt  âaiw  Un*  ooUcctioB  ma- 
muerite  de  aoiv|M«itlon(  Je  Bctta  Mpèc» 
^pnlMMiit  1  la  reine  dea  Franfali.  Les 
Aialm  eompB«)tcan  i»  iw  rmueil  tant  ht 
Oakdre ,  Sandrin ,  Jaaat^nui ,  Hoiwdil*, 


BAKBOei  <  taïAS ),nék  Àreire .  cm 
Bartugal  ,  étadla  i  FlnrenM  taiu  Aap 
MtiiAII,ctaIla  en*ail4àB«)am*iiq«BpfeA> 
«b«  poaaeuùin  de  la  duîred'éleqiwnee,  qa'U 
•nucTï!  pMidant  £0  ani,  La  roi  da  Vof 
•««•I ,  Jean  III ,  le  d»iina  eninite  Mmmt 
fréaept»mr  i  lei  deux  frèrat.  Il  ett  iiiott 
•a  1510,  «t,  Hlon  d'aatKi,  en  1530.  Od  a 
^  lui  vn  eii*nige  Intitolf  t  Sjpemttria^ 
Wville,  1510 ,  in^<,  dani  lequel  il  Iraile 
éê  la  gémépttioa  des  tons. 

BABCA(iLii«Hl>ai),  de  U  cMi^g*. 
tien  daaioaleichrélianiiH,  profeueurAreri- 
fha  de  droit  natarel  al  rdeial  ù  l'DnivtrtJU 
4h  Padom ,  at  mambrt  de  rasad^mM  de 
cette  Tille,  naquit  k  Bergame  Is  16nnr«in> 
hMl741,etm«nruti  Padoua,  la  13  Juin 
]Sli.  ^an  premier  ouvraga  Mlatifi  la 
tbana  da  la  maxiqua,  a  four  titre  t  Naoiù 
|«w«mi  tatUdivUianiMi»  ragiotû  dt^i 
imtmitaUi  dt'tmmi,  Btr^amn ,  1781 ,  i'. 
Il  publia  cniiùl»,  àtriM\et  Ei»aU  teioniifir 
fMN  ûl  lUlérairM  lie  lacaiUmi*  de  «etle 
«ill«(T.  I.  17il6,tii-4*k,  BRinirMirode 
intJluM  3  iMlroiiutione  ad  um» 
w,  qu'il  avait  lu  i 
»*aMddMa.tel3  jan*iDel783.  U  janaijec 
la  (htoie  du  pèra  Valetli  \.S«^  êcimti- 
fin  «  iMttr.  Ml'  0tailerma  di  Padcmm, 
Vvm.  I,  p.  365  *<-  418).  H  para»  que 
Barea  fcrivit  une  luîtc  de  inëinoirei  aur 
■Etta  noutella  théorie  da  Valalti ,  car  ton 
làtgraplM  ,  le  pn&tieui  Gin.  Hairani  da 


tm/a  ôta  la  niîime  q»  «riéla  Om  1« 

héritiefidl  l'aatonr.arai  h  tkM:  Miaté^ 
rim  Mita  dtllm  ■mmd  téoHa  Ji  «iw*M 
(y.  Orail«iw  rtcitala  luIU  fltnm  «M* 
fHte  del  P.  D.  •iitttandra  Bmn:a,mg,,  U 
di  U  givgita  18U.  B«r)[amo  ,  Stamperia 
HaUli,  1814,  8°).  Qn  aalre  miamn 
mahuicrit  intituli  :  Mmiaria  htiorm«  h 
«tatoaUtmitdtUamoMka,  te  troataattlta 
1m  )n«ln*  du  maiire  de  cbapalle  SinMa 
Hayr,  i  ficrgaine.  Ce  dernier  ouirageavalt 
UA  4orii  parerdredumliittliwilariBitruai 
tien  publiqtta  ,  mmi  la  (wtTewMBUBt  «U 
Jiapolâan, 

BAACA  (r»np«ia),  moinaPertugliti 
Hquiti  £va»,  danihi  premitrei  an>éat 
du  17<**  tiùnl*.  II  cuira  dans  l'ardre  daa 
chaoBtnca  r^ulien,  au  mouaiUra  dalaatf 
les  saints,  à  Palmcla  ,  m  1625 ,  et  devint 
maître  de ebn polie  de  md  enuvFnt,  en  1040. 
Il  a  tieaoooup  écrit  peur  l' jgliaa.  Tom  Me 
ouvrages,  reitû  en  nianUMril,  italcul^M 
U  bihliwthèqne  du  roi  de  Porlugal ,  aralit 
le  traniblemenl  de  terre  qui  df  If  uieil  Is  vilk 
dei,i*benae,  en  1753. 

BARCICKT(A.<i.),pian(*lapalona)(aa' 
tueltcmani  tivant.  a  publié  i  Vienne,  ohai 
Ti\k\K\\\,àfiu\  Fantniai«â  polwMttfpotr 
f«^.'n«,ii>1,an(o/minMir,  n*S,  en  ri. 

BÂREO  (  V. } ,  guitariti*  italien  ,  flié  i 
Tienne,  a  puldid  pour  ton  initrument  Isa 
pu*rage*danl  le*  lilretiulvent  ;l>U{uu)aaB 
pDurdeoiguiiaret,  op.  l.Vitn»e,  Arlaria; 
2°  CeprÎDt  brillant  pour  deui  gultarta  , 
op.  2.  Vianet,  Weigl;  3"  11  AcoHaiaee  pour 
deux  guitarea ,  »p.  3.  Viean«,  BariBann  { 
4»  12  l.apndiar  pour  deux  gutlara,  op.  4. 
Vienne,  Diahelli. 

BARDl  {iE*ii),  MiTite  At  Venûa,MM« 
flnrenlin,  vivait  dani  la  dernière  nwiii*  im 
16"'  siècle  ,  et  «e  distingua  par  te*  Ulent 
et  Ht  GonnaiiMBcet  dam  Ica  lettrti ,  dini 
lesKitiieeitt  dantlMart*.  lldliilMdiilire 
da  raoadtinit  (le  la  Cruiea ,  al  da  mIU  det 
Mfrati  de  Flartnoe.  L<  pape  ,  CIA- 
MMit  Vlli si'ttptwlai ftvina ,  el  U  ^  «• 


pin>lilîi;i1  ifn'tii  ISÎS  ,  4jBnat 


,db,G(5oglc 


00 


BAH 


macttrodi caméra.  lkiai,ita»  toaTnàié 
<b  la  Miui^iu  Ûtédtrale  (  Hanca  iw 
Bica,  t.  H,  p.  23)  loi  attribue  rhonneiir 
d'afoir  Tait  naître  l'idée  d«  l'opéra  «n  ma- 
■qiie.llamt  établi,  dao8  m  maiion,  dm 
aorte  d'académie,  où  l'on  s'occapait  ipécia- 
lemeDt  de  cet  objet.  Let  premien  etiait 
forent  bits  A  «a  priire  par  Finctni  Galilée 
tt  Jules  Caceini  (tojm  cei  nom»).  II  k 
réunit  enniiteAP.  Stroxû  et  i  Jacques 
Corti  pour  {aire  compoMT  le  premier  poème 
régulier  frOlt.Rinuecini,  qui  fnt  roiien 
miuiqne  par  Jacqoei  Perï(Toyei  ce  nom). 
On  trouva  dan*  le*  cenvret  de  Doni,  tom.  S, 
p.  233  —  2i8,  nn  petit onvragedeBardi 
jnlitolé  :  Diseorso  mandata  da  Gim. 
de  Bardi  à  Giala  Caecim  detto  Ro- 
mono,  4opra  la  musica  antica  e'I  canlar 
bene. 

BARDI  (j^bomb)  docteur  en  théologie 
«t  an  médecine ,  naquit  à  Repallo ,  en  Sar- 
daipia  la  7  mara  1603.  En  1619,  il  entra 
obet  le*  Jéaoites ,  mail  ta  maoTarie  aaaU 
Tobligea  d'en  lortir  cinq  ans  apr˫.  11  alla 
i  Géoe*  oà  il  fit  denoutellet  étudea,  et 
«prèi  j  aroir  été  oommé  doctenr  en  théo- 
lo^e  et  en  médecine ,  il  fut  appelé  à  Pite , 
pour  7  occuper  la  cbaire  de  philoaophie  k 
l'aniTeraité.  En  1651  il  le  rendit  A  Aorae, 
où  il  exerça  la  médiciiie  jnaqu'en  1667. 
Bardi  eat  auteur  d'un  traité  dout  Toici  le 
titM  lingulier  :  Jtfajica  medica,  magica, 
TttoralU,  consona  ,  dissoaa,  eurativa , 
cathotica,  ratianalis.  Selon  la  Biographie 
uniTenelIc  ,  cet  ouvrage  serait  reité  m ann- 
Mril  :  mais  Oldoin  (j/therueum  Ligusli' 
ciDn,p.238)  ditqa'ilfut impriméARome 
enl651.Forkel,  d'aprtiWalther,acruque 
cet  auteur  était  fili  de  Jean  Bardi ,  comte 
de  Vemio  :  c'est  une  erreur  que  Liohtentfaal 
•copiée. 

B  ARD0N{Diin)«4.^.  Djtininri  BiHDON. 

BARETA  (rodmâho)  ,  musicien  de  Is 
cathédrale  de  Crémone,  naquit  dans  cette 
TÎUe  en  1581.  Il  a  publié ,  1*  //  primo 
Ubrodt'madrigaliàciiujue  voci,  Venise, 
1615,  in-i-i  2'  //  seconda  librv ,  Ibid , 
1615  ,  in-4. 


BAR 

BABETTI{  losBFB  ),  littérabmr  et  poète 
dnl8»  uèclc,naquit  ATurin  le22mart 
1716.  A  prit  avoir  ioj^[é  pendant  quel* 
ques  années  en  Italie,  il  se  rendit  k  Londres 
au  mois  de  janvier  1751,  arec  le  projetd'y 
être  directeur  de  l'opéra  italien ,  et  mou- 
rut dans  cette  ville  le  5  mai  1789.  n  a 
publié  :  Account  of  the  maattert  and 
aistams  ofluâf.  Londres ,  1768,  iii-8°; 
On  y  trouve  des  détails  sur  l'Opéra  séria 
et  l'Opéra  biiffa.  Cet  ouvrage  a  été  traduit 
en  français  par  Fréville  soui  ce  titre  :  Les 
Ilaliens,  ou  mœurs  et  coulâmes  iTJlalie, 
Paris,  1775,  in-12.  11  y  en  a  an«ii  une 
traduction allemandeintituléei  Beschrà- 
bung  der  Sitlen  and  Gthrauche  in  Italien . 
2panies)n-8o,BreslaD,  1781.Lefrèra 
de  Baretti ,  professeur  de  mnaiqne ,  vécut 
à  Turin  ,  et  a  publié  six  duos  pour  violen- 
celle, qui  ontété  gravé*  A  Paiis,  vert  1770. 

BARGAGLIA  (sctrnm),  violiniste  ou 
plntAl  violiste  napolitain  dont  parle  Ca- 
retto ,  et  qui  vivait  dans  la  seconde  moitié 
du  1&*'  siècle.  On  a  de  loi  un  nnvre  da 
muiiqneinitrnmentaleintitnlérT'raftiuu- 
menti  ossia  divertimenti  da  suonare,  Tfr 
niie,  1567.  C'est  dans  cet  ouvruge  qu'ca 
trouve  pour  la  première  fois  l'emploi  du 
mot  concerto, 

BARGES  <Airrom),  maEtre  de  chapelle 
alla  Casa  grande  de  Venise,  a  publié  : 
Ilprima  libro  de  viilotea  quattro  vad, 
coniatallrocanzon  dalla  Gatina,VejÙK, 
1550 ,  in-4<>.  C'est  un  recueil  cnrieox  pour 
le  style  des  aira  de  ce  temps. 

BARGNANI  (oniTto  ) ,  né  i  BrcMÙ , 
vers  le  milieu  du  16'>  siècle,  fut  orga- 
niste de  l'église  principale  de  Sai6.  On  « 
imprimé  les  ouvragea  de  sa  compoeitioD 
dont  les  titrée  suivent  :  !■>  CnnsonafteA 
quattro  eotta  voci,  Venise,  1595.  II.  Mo- 
ietlial,  Z,  3,  4,  Venise,  pressoBarto- 
lomec  Magni.  III.  Sfadrigali  a  cijujae 
voci,  Venise,  1601. 

BARIOLA  (  ocTÂTi  ) ,  compoeiteor  rt 
■organiste  distingué  A  l'élise  délia  Ma* 
dona  di  S.  Celso  A  Klan,  a  publié  dan* 
cette  ville  :  I.  Bicercate  per  siumarlor'^ 


îdbïCoOgIc 


BAH 


«1 


gaiio,159S\\l.  Caprieei,ovç«roùa>aoni 
ai,libH5, 159i.  Le  itylo  d« ^ariola  a 
bemeoap  d'inalogia  aree  celui  do  Ckada 

BARILLI(MiMiMici),n^  Bondini, 
«■eeUinte  ODUtriee,  n'mit  jamaït  para 
•nr  aucan  thMtre  d'Iulie  lonqn'clte  M- 
haUkl'C^ra  Buffàdt  Paris,  en  1807, 
■TCO  le  ploi  grand  tnccèt.  Sa  Toii ,  qaot- 
tjae  peu  timbra ,  était  d'ane  pareU  admi- 
TaBle  ;  la  TocaliMtion  <lait  parfaite  et  le 
fini  de  mu  chant  é{[aleit  ce  qa'on  a  en- 
teadu  de  mieux.  Jm  muI  défaut  qu'on  lui 
reprochlt  était  de  manquer  un  peu  de  force 
dam  la  morceaux  d'eiprestion.  Elle  ect 
morte  A  Paria,  il'ige  deSlani,  le  25oc- 
tobre  1813. 

BARILU,  mari  de  cette  eantatriceélait 
un  bouffe  fort  plaisant,  mail  dont  la  Toix 
était  lourde.  IlajonéèPiriiprè«dt20  an- 
nées. Dam  lei  demiera  tempa  dew  vie,  il 
éUit  r^iuear  du  Tbéltre  Italien.  Né  en 
1761 ,  il  débuta  an  tbéAtre  Lonrint ,  en 
1805  ,  par  le  rdle  du  comte  CosmopoU 
dans  ta  Locandiera,  de  Farinelli.  Le  rdle 
ixBeilarota  écrit  pour  Ini  par  Fioravanti, 
dan*  /  Ftrtuosi  amhulanti ,  Ini  fit  bean- 
coap  d'honnenr  par  la  *erte  comique  qu'il 
y  mh.  Sel  deroièrei  années  furent  ponr 
lai  an  temps  de  donleor.  Âprts  la  mort  de 
M  femme ,  deu  de  ses  fiU  loi  forent  enle- 
vé* en  peu  de  temps  par  une  maladie  de 
ptulrioe;  ilsecaisa  la  jambe  le  17f£Trier 
1824  ;  k  peine  remis  de  cet  accident ,  il 
fut  frappé  d'apoplexie  le  26  mai  luirant. 

BAHLAAH,  moine  de  S.-Baiile,  qui 
se  rendit  célibrepar  sa  leiince  et  ses  héré- 
sie* ,  dans  1*  première  moitié  du  14"  siè- 
cle ,  naquît  i  Seminara ,  dang  la  Calabre 
nltérienre.  11  était  fort  jeune  quand  il  prit 
l'habit  religieni  ;  auparavant  il  se  nom* 
mait  Bernard,  et  il  quitta  ce  nom ,  en  en- 
trant dans  le  cloître,  pour  celui  de  Bar' 
laam.  Le  déiir  de  s'instruire  le  détermina 
à  passer  dans  l'Orient;  il  y  adopta  la  doc- 
trine de  l'église  grecque,  et  écrivit  pour 
elle  contre  l'église  latine  ;  pnis  il  en  &t  ab- 
jniatîon  et  lentia  dans  la  communion  ca- 


tholique. Ses  disputée  tbéologiqnet  n'ayant 
point  de  rapport  arec  l'objet  de  ce  livre , 
on  n'en  parlera  pu ,  et  l'on  se  bornera  i 
dire  qu'il  obtint  de  l'emperenr  Andronie 
Pabbaye  do  S.-Sauveur,  par  le  crédit  de 
Jean  Cantacniéne,  en  1331 ,  et  que  CM- 
mentTllenommaévéquedeGerad,  dana 
le  royaume  de  Naple* ,  en  1348.  Bien  qna 
l'époqae  précise  de  m  mort  ne  soit  pas  eoi»> 
nne ,  it  parait  cependant  qu'il  avait  cessé 
de  vivre  au  rai>ii  d'aodt  1348.  An  nombre 
des  «crita  de  Barlaam  on  trooTa ,  non  des 
scoliei  sur  les  livres  des  harmoniques  de 
Plolémée ,  comme  Gesner,  dans  sa  Biblio- 
thèque ITaiverseIte,Âdelung,  dans  ton  Dic- 
tionnaire des  Savana,  Walther,  Forkel, 
Liebtentbal  et  d'antre»  Tout  dit ,  mab  nn 
commentaire  sur  trois  chapitre*  du  second 
livre  de  cet  autenr.  Ce  commentaire  ,  qui 


'nr/pHfit,  est  à  la  Bibliothèque  royale  de 
Pari*,  parmi  le*  mannscrita  grecs,  sont 
lenaméfo23Sl,  in-fol.  Walther  et,  d'aprèt 
lui ,  Forkel  et  Lichtenthal ,  diaent  qne  ce 
oommentaire  a  été  publié  i  Venise ,  maù 
sans  pouvoir  indiquer  la  date  de  l'imprea- 
sion  ;  je  n'ai  vu  citer  nulle  part  celte  édi- 
tion ,  et  je  la  croia  supposée. 

BARHANN  (lam-iirTiaTi) ,  prieur  de 
l'abbaye  de  Weingarten ,  dan*  la  Forêt 
Noire,  et  ensuite  professeur  et  prieur  i 
Hof,  naquit  i  Immenstadt,  le  premier 
man  1709 ,  et  mourut  i  Hof,  le  16  avril 
1788.11a  publiénn  ouvrage  de  sa  compo- 
ailion ,  loua  ce  titre  :  ChriH-Katolitckes 
Kirchengesan^ach  naek  dot  GedanJstK 
des  gekrmnten  Propheten  am  95tleit 
Psalm,  esrten  Fers,  ouf  aile  Jahrt%eUeit 
und  Gelegenheiten ,  in  anmuthigeit  M»- 
lodien  angestimmt  {  Livre  de  chant  do* 
^lisea  catholique*,  etc.)Âugsbonrg,  1760, 
in-4-. 

BARHANN  (  j...  r...),  BaSMinùle  et 
flûtiste  à  Halle,  a  publié  diven  onnages  de 
sa  composition  :  1°  Trois  duos  pour  deux 
dates,  œovre  premier,  Leipaick,  1798; 
2°  Trois  idem,  tenvra  deuxième,  Ibid} 
3"  Trois  dnos  pour  violon  et  «i 


ng.izccbïCjOOgIc 


^M«  |>Mr  Tiolnn  <t  «Ita ,  pp.  6,  H  Trait 
Uam,  «p.  7,  OAnbich ,  1?»  i  5-  Traû 
4Mf  fmiT  4m  fldiM ,  Dp.  A ,  1903. 

BAKNAKD  (itàH)»  dwnMiie  miwNt 
dt  l'/^lm  de  Siint-Paul ,  i  Lwidm ,  TSrt 
k  mÛm  du  dit-Mpttime  Mtel* ,  «  pvUié 
■M  MllidiM  pt^icBM  d'IijrmoM,  d'an- 
tlMnaa ,  H*  pritrM  «t  d«  rtpMU  i  plv 
tiMN|ia>lta,  ptr  Im  Biutfni  M«ipo>Ueun 
w^i»  Ihllit,  Paivoni ,MaH*ri  GHat, 
O,  Oihboms,  W.  UMndy,  Woo^tm, 
Mat»m ,  Booptr,-  Ty* ,  Wa^ku,  Whit», 
MmU,  et  Wmnl.  CoUe  «ollaclion  •  pour 
tiirti  Th*finti>ooii<fi«itaûdclmrdi 
V"*!»,  ciMuitimg  af  services  «rj«»> 
ihemt,  siic  a*  are  now  nMd  m  lAa  ea- 
tktdrmt  umd  eoUegiulet  ekurcltes  ofUtiê 
Kin^am,  mever  iit/ofe  /triiUed,  «m. 
ii9n<lret,  1641.  MallMureuMiiMBl  alla  • 
éU  im|»rimit  to  partie*  liparéM,  main* 
tCHnt  diMémÎDéta,  «(  l'an  croit  qu'il  M» 
nit  inpoMikla  d'en  e<impl4ler  un  eicm* 
fUtra,  lit  plat  aamplal  «tt  celui  dcTëgliat 
i'&rciùrt,  mai*  il  y  Dtaaqua  la  parti*  4m 


BiKNSS  (ioavrf),  tMoloei»  et  plitla- 
lo{[ue,iiii{uiuLMtdr«il«10janfierlô5i. 
fia  éUidi:!  dMU  Ici  langttM  grecque  et  la* 
lia*  furwit  brillant**  et  «ea  progTéir*pid**> 
£f«vé  k  rnniranil^  de  Canibriild',  il  7  fut 
■Monmé  jiTofetHar  de  gnc  en  169S-  11  se 
■Mwquaitpai  d'ïniBgiiutînn,et  (a  Fntïmoira 
dtait  pradi|pcu«*j  mai»  il  ritait  dipourro 
4a|[adtatdeoriti<]ue.  Delà  viaat  que  mat 
(■1  rtndiliaa  qui  y  «tr^pendiw,  te*  édl- 
tà*Nt  d'aatauim  preea  Mat  aujourd'hui  p«« 
MtiBriri.DantMin  Euripidffftfrr/NiâjÇM* 
«Moki  MM«,  Casbridge,  1684,  ia-fol.) 
«a  OMm  sBe  diHertatino  («r  la  mMiqaa 
faënique  dai  Gr«e« ,  et  tnrlei  Ma  ai^eant» 
que*  du  drame  dca  anciens.  Barnès  ntaaiat 
«Cambndga.leSaoût  1713. 

BABNCTT  (iBia) ,  fil*  d'un  maraband 
d*  dinntani  ^  Laiidrei .  aaquit  i  Bedrort 
«a  1802.  Dci  dinpodlMMi  pr^cooe*  paur  la 
IMtiqu*  et  nue  vaii  dont  l'étendue  était 


».  AnaU ,  alM  diMMnr  fo  IMtN  dt 
Prnr/tLiot,  ^luicaliariM  de  twtMtrtot. 
tÎM.  M  qui  la  fit  dtftwlw ,  ta  UXi,  m 
MQ  ihMire,  liant  l'opéra  intitulé  1  Tkf 
Skiifwm:k{\^  Haulnp))  LcilMttfH 
Haraett  aUiat  lafit  eniager  paur  TaHé* 
ulvania  oomfn*  ptrmirt  Mprana  i1«bi|i 
tarfo».  fin  1815,  laiitira«|riK«deCo>aiV 
Garden  l'ansafèrent  pov  dcui  aiw)  raai» 
biantAt  «pria  il  perdit  la  Toia.  «t  fut  «bU|4 
de  H  litrar  unlwifMMnl  i  ta  natiqw 
iBatruinentaU,  faut  la  dtrf«li««  d«  Km 
fui  lui  donna  dat  l«^a  à»  piaaa  at  <U 
oontpaaition.  |l  a  pultli4  dcpw*  qualfiiai 
«nnéai  :  1'  Haaa*  tiali:riqcll«  n*  1  <  tn  frf 
mineur  j  2"  Mena  h*  2,  «n  lU;  }■  Da  (ohuw 
de  méludies  ruues;  4"  l'Iuiirvn  WwaUt 
de  eluaien*  (C/*»  et  C«teAM)|  if  flo- 
•icMn  aoioe*,  dont  mIIo  A'Jbnkun 
G»  Trvia  tértoade*  daiu  le  atjl*  «iMaal  | 
1*  De*  air*  et  di«  duaa  itali«na|:a  pluaitun 
racaajlt)  fh  D«ui  iNiTerturaa  à  grand  ar> 
aliettrai  9*  Un*  fugua  à  daoi  vui  p*W 
(Mwrat  bail*  ;  10*  Oai  *Dawttt .  dat  fuguit 
•tdet  Tirfationa  pour  f<iuo  [  11*  Hoa  ia* 
troduoUon ,  un  randa  et  un  air  p<wr  !'«< 
péradu  Mendiant  {Btggv^  1 12*  Irait  Tll- 
let  britlanlet  pour  la  vi*|oa  )  13°  aMTef 
(aiiie  ftonr  flilu  lur  un  air  de  Haïail. 

BA&Nl  <  »M>i.u) ,  oanpaailaur  «t  ka* 
bilaflelonMlliita,  aat  aéiCAiiM,  la  U 
janvier  1762.  Aquatoneana,  il eanneail 
Vétudc  du  violoncelle,  hhu  1*  d)r?a(i*n  4* 
apo  graud-p^ ,  David  AuncbaUi.  Il  rqtf 
enwila  pendant  troi*  mai*  da*  l*fani  tt 
Jotepb  Cadsi,  cbaiMM  delaealbAdnkda 
Cime,  i  vinf  t-ais  aa*  U  quitU  aa  villa  nk 
laie  peur  aller  raapUear  la  mcohI  «(Qle» 
•tlla  an  grand  tbéilnda  Milan,  oà  H  mU 
boit  an^aa  ckaa  le  aamta  imbaaaii,  fi*" 
teetauF  Salaire  da*  artitte*.  Aprta  U  Mrt 
dn  premier  vialonealla ,  arrivéa  an  1701 , 
■I  jmja  le  «Wa  ou  grand  tbé«tn.  En  I?», 
il  *«  mit  laai  la  diredian  da  Mlnaja  paar 
l'ilude  de  la  campotitiiM.  Il  £t  plaaiaai* 
qualuora  en  Italie,  et  vint  oniuite  k  PaMi 
«A  il  le  fixa  en  1^02.  L'année  tuivantafl 
daoM  ua  onaoert  «I  Ibditn  OIibH^i 


îdbïCoogIc 


BAft 

•I  JMi  w  «nwrU  it  iHHmtMu  i»  h 
bMlpoiiltoti.  De  1M4 1 1609, 11  a  publU  i 
l4  Dmu  iMmim  d'ilN  iutini  svn  variH* 
tiom  pour  Tiolon  et  violoncelle  j  S"  Six  duot 
^■tTM*B«tviol«nMllB)3<'SutriM|Kmr 
lkil*it,altoat«WonRill«|  ^^Troùieuvrci 
da  ^tiHon  jiour  deux  violon*,  alto  ei  >■<»• 
IwiMiUjS*  Douù  urletlMiMlieiiitM;  6"  8i> 
romaote»  franfakcs.  M.  Birni  •  écrit  la 
naiiqua  d'uft  oçita  qui  Tut  repréiénU  au 
diMtn  tvjdMM ,  Mt  1BI I ,  Ml»  le  tiire  de 
Étltuird,  ott  le  Fi^re  pur  Supercherie, 
^i  m  riuaùt  pai.  Cet  artiaU  nt  dfpiiil 
ylnitear*  annén  violonceltûte  à  l'OpJra 
lUlim. 

BAItON  (»iiB»-tBiferaiLB)  .célèbre 
liilhiitE,  naquit  k  Brestau,  la  X7  Tevrier 
1699,  at  n«ii  en  1665,  comme  te  dit  Liih- 
taathal.  De*  md  enranee,  il  montra  on 
gndt  panlenné  pMir  la  mmique,  parlicu- 
litrarnCBI  pour  rinstrumeol  laquel  il  dut 
attaiiitCM  Willanta  réputation.  Un  Bohé- 
mien, nammé  Xohatt  lui  donna  In  pr^ 
mières  Ic^ns  lurcet  inttmmenten  1710. 
Il  rnéqneotajt  alori  ]et  cnura  du  ^mnaia 
de  6>*.-ÉlJ!abeili,dons  sa  ville  natale.  Plu 
tard  il  alla  étudier  le  droit  et  la  plitloio- 
phie  i  l'uniTertité  de  ].H)iaick,  pniti  i 
Halle,  i  Cœthen,  Bvhailx,  SoaMd  et  Ku- 
doliladl.  Eii  1720 ,  il  w  r«tidit  i  ]<-na ,  où 
il  a^journa  deai  ans.  Ce  Tut  là  qu'il  com- 
metiça  t  k  faire  connaître  par  son  talent 
nr  te  Indi.  Au  commencement  de  Tannéa 
ITtl,  îltemitiTojiBer.atlaiCaaiel,  aft 
îljnaademil  le  Landgrave,  puiii  Futde, 
i  Wnribourg,  1  Nuremberg  et  i  Rali^ 
limne.  Partout  il  noita  l'étonnement  et 
radmiration.  Ite  retourà  Nuremberg,  il  y 
demeura  pour  J  faire  imprimer  ton  trnilé 
du  luth,  en  1727.  Le  12  mai  deVannéa 
anvante  II  reçut  u  nominalion  de  luthiste 
da  la  cour  de  Saie-Gnlha,  en  remplue^ 
ment  de  Meusel ,  mort  le  27  inar«  1727, 
d'une  chute  de  cheval.  Baron  ne  jouît  des 
avautagei  de  m  nouvelle  position  que  pen- 
dant cinq  années,  car  le  duc  deSaie-Goiba 
étant  mort  en  1732,  dea  réformes  furent 
npériet,  et  l'titiale  douna  m  démiMÙm. 


SA&  m 

Peu  da  temps  j^rèi ,  Jt  fut  appelé  è  lla»^ 
nach,  comme  membre  de  la  eheptile.  lij 
tetta  jusqu'en  17S7,  épeqtie  oàttH  rendit 
i  Berlin.  Il  n'alla  pas  dlrcetcment  ihiu 
cette  ville ,  oar  i)  n'y  arriva  qu'à  la  fin  da 
l'année,  ayant  pris  saraute  par  Merieboaif , 
Cathen  et  i]ue1quea  autres  petite*  caun  oA 
ily  HVaitdeichapcIlcsorgaiiitée*.  Parftnt 
enâni  Berlin,  Baron  Tut  préientéaa  rai ,i]oi 
l'engHgeBCommethéorliiate.ll  n'avait  point 
da  tliéorhe;  on  lui  aocerda  la  ]«rm(ftîom 
d'nllffr  à  Drcade  pour  en  chercher  on  qui 
lui  Tut  cédé  par  Veiaa ,  connu  par  (on  ta» 
lent  *ur  cet  initrument  et  iiir  le  luth.  Ce 
▼oyage  contribua  t  perfeclionncr  le  gnftl 
de  Bpron,  car  non  «eulement  H  eut  le  plaU 
air  d'ïDtendre  Weisa ,  mai*  il  trouva  k 
Dresde  une  réunion  de  InthiitesdintinguA 
tels  que  Horer,  qui  était  aler*  au  aerviee  d* 
l'électear  de  Kayence,  Kropfgana  et  *« 
aasnr,  tous  deni  élève*  de  Wci*«,  et  Bel- 
graliky,  Cireaaaii'n  de  naisiance,  qui  d'k- 
bord  s'était  distingué  eomme  pendoriue , 
et  qui  a'd lait eniuite  livré  A  l'étude  do  luth, 
sou*  la  diraoïien  du  même  mallr«.  Ga 
^"T'Se  fiit  le  dernier  que  fit  Banm ,  de  (•• 
tour  à  BerUa  il  ne  a'oeoupa  plus  que  da 
mn  aerviee  1  la  conrel  de  ac*  recheralie*  Mt 
diverse*  partiatda  «en  art.  Il  meunitdBin 
cette  ville  le  12  avrU  1760. 

Ce  lutbiite  célihro  a  ierit  nna  grandt 
quantité  de  muiiquepour«oninitnimeal| 
ae*  prineipaua  ouvrages  en  ce  genre  (atttt 
l'SeipartiimàliiUosolo.  Troi*  rccmik 
de  cea  piècee  *«  trouvaient  en  manuaarlt 
dict  Breitkopf,  k  Leipeiek,  dana  l'annda 
1761;  f,' Sonate  M  dut  liutii'i*  Six  OiM 
ponriiUk,  viototi  et  vioiamceUr,  premier, 
deuxième  et  trainièma  recnals.  Ce*  cempo» 
aiiions  eiisteiont  aussi  en  manaBerit  daaa 
le  magasin  de  Breitiopf ,  m  1764. 

C'est  principalement  eenune  éerieaU 
snr  la  musique  ijue  Baron  est  mainteMot 
onnnu.  Les  ouvra^  qu'il  a  publiée  sent  I 
1*  Bistoriteh-tlieoretitek  und  prmklitcMa 
Vitlenachung  det  ImtlntmeiU  «/«r  £•«*(• 
teti,  ete.  (  Bediercbes  histOTique*  ,  tUori- 
^oea  et  fiatiqaet  inrle  lotli,  etc.)  HaMafe> 


îdbïCoOgIc 


«4 


BAS 


lof.  J«Mi  Fnd.  Rôdqer,  1727,  in-S» 
4e  218  f*gt». 

O  livre  ert  do  det  meillenn  et  it»  plu 
inUraueiu  qu'on  ait  pablié  lur  llùjtaiie 
«tia  pritique  des  iaitriuneDS,  La  premiire 
pertiee*t<liTi»éeeDBept  chapitra  où  il  eat 
traité  (chap.  1  et  2.)  do  nom  et  de  l'ori- 
fîae  da  luth,  fcbap.  3)  de  la  diCTéreece 
de*  inilruiaeiu  qa'oa  désigne  en  géndral 
loculenom  ieLulh,  et  de lenra  qualité*; 
(chap.  i)  de  quelle  manière  le  Inlh  cet 
parvenu  en  Italie;  (chap.  5  )  eomment  Je 
intb  a  été  porté  en  Allemagne  par  lee 
franc*  ;  {clûp.  6)  dei  inaltre*  célèbre* 
qui,  à  différentes  époqne*,  se  «ont  diitin- 
gaét  par  leur  talent  sor  le  luth  ;  (  chap,  7  ) 
de*  célèbre*  fabrican*  de  latiu,  et  en  quai 
ooa*iite  la  beauté  des  instromens  de  cette 
espèce.  La  seconde  partie  de  l'ooTrage  de 
Baron  eipose,  en  six  chapitre*,  la  manière 
da  jooer  dn  luth.  2<>  Un  supplément  à  ce 
trarail  a  été  publié  par  Taulenr  dans  le 
deniième  volume  de*  Estais  hintoriquet  et 
critiques  de Marpnrj  (p.  65-83) ,  sou9  ce 
titre  :  Beitnege  lur  Hislorich-Theore- 
titchen  und  pmktitchen  Unlersuchung 
der  haute  (Estais  de  recherches  hlstori- 
quet-théorique*  et  pratiques  sur  te  luth). 
5*  Bamn  a  complété  son  traïaîl  sur  cette 
matièieen  publient,  dans  le  même  vnlame 
de*  Essai*  de  Marpurg  (pie.11'9-123)  un 
petittraitédn  système  dejenotationduloth 
et  dn  tfaéorlw,  intitulé  :  Abhaitdlung  von 
dem  Notensyslem  der  Laute  und  der 
Théorie,  iojibriss  einerAlikandlung  von 
dtr  Mélodie  (  Essai  d'une  dissertation  sur 
la  mélodie),  Berlin,  1756, 61  page*  in-4°  : 
bon  ouvrage  sur  une  matière  intéressante. 
5*  Zufaltige  Gedanken  ueber  versckie- 
deae  Maltrien  (  Pensée*  sur  divers  objet* 
relatifs  è  ta  musique  } ,  dans  le  deuxième 
volumede*Ei*«isdeMarpnrg(p.l24-144). 
Baron  traite  dan*  ce  morceau  de*  qualités 
naturelles  d'un  maître  de  chapelle  et  de 
•eadevoir*.  6»  Une  traduction  allemande  de 
1Î Essai  sur  le  beau  de  J.-M.  André  ,  *on* 
ce  litre  :  f^ertuck  ueberdas  Schane,  etc. 
Altenboorg,  1757 ,  in-S*.  ?•  Une  Uaduc- 


BAR 

tioa  du  27ùcourr  MT  rAamuMÛfda  Gni> 
set ,  intitulée  :  Fou  dem  UtaÙm  Aàd 
und  dem  Nuiaen  der  ifusik.  Btriit, 
1757. 

BAaOTlirS  (KiTiox) ,  chanteur  iYi- 
glise  Saiat-Uartin  de  Cologne,  au  «h»- 
niencenientdQl7>>*sièele,a  pubUéiAun 
coneenliuS  voc.,  suivis  d'une Kesseetd'n 
Magnificat.  Cologne  ,  1622. 

BARRÉ  (iicraïKa),  musicien  françaii, 
s'établit  à  Borne  ver*  1 550 ,  et  *' y  Rt  remir- 
qner  comme  compositeur.  En  1555,il*«> 
vritnue  imprimerie  de  mnsiquedant  cette 
ville ,  et  y  publia  //  primo  tibro  Mie 
Xuse,acinquevoci,  madn'galididiveni 
au/Qn'.Ce  recueil  cou  Lient  des  conpositiaDS 
d'Arkadett,  de  Vincent  Buffo,  de  Jacquet 
Berchemetd'Ântoine  Ban^. 11  parait  qa'u 
personnage  de  huut  rang,  nommé  Omjiio 
yîg'di,  lui  avait  fourni  les  moyens  d'élevtr 
son  imprimerie ,  car  il  s'exprime  *iiw 
dan*  son  épltre  dvdicatoire  :  Leprîmi^ 
deliecose  meritamenU  si  spellano  a  qudlo 
ch'è  deU'origine  e  principio  dî  délie  OM 
cagione....  Da  taie  esempio  çonferauUo, 
vengo  a   consagrare  le  primiUe  dtU» 

mia  stampa  a  voi AcceUaU  adiBr 

i/ae eon  lieto  votlo  qaesli  nuovifruli£ 
variatigtuti,perckklemiefortwie£aK>i 
cran  nulla,  etc.  Dans  la  même  année  1555 
un  second  recneil  fut  publié  par  l'iinprî* 
merie  d'Antoine  Barré,  sons  ce  titre;  Priino 
lUiro  délie  Muse, a  4  voei,  madrigali  ariou 
di  Antonio  Barré,  e  allri  divers!  autori. 
Les  noms  des  auteurs  sont  Antoine  Barré, 
Alexandre  RuITo  ,  Vincent  Buflo,  Jce»- 
Dominique  de  Nul*  ,  Lerma,  LnpacchiiMi 
Vincent  Ferro,  Lamberto  il  CaldarïM, 
Jules  Fisco  ,  Paul  Animuccia  et  GhislsiB 
Dankerts.  Parmi  des  milliers  d'ouvré*  ds 
musique  imprimé*  dans  te  16-*»iècle, 
l'abbéBaini  n'a  pat  trouva  un  teulcahierqai 
portitle  nom  de  Barré,  postériettrementi 
1555  ;  mais  il  y  a  à  la  Bibliothèque  dn  Roi 
à  Paris  an  recneilqnidémontrequeceinB- 
ticien  avait  quitté  Bome  et  s'était  éubU 
imprimeur  de  uiu*iqueA  Milan.  Cereeoeil 
afoar\iiTt:L3>erprinmsMusanmw» 


îdbïCoOgIc 


BAR 

quatuor  vocibus  seu  sacrœ  canthnes, 
quat  vidgd  motella  appeîlant.  Milan, 
A.  Barré  1588,  in^".  Cette  collection  con- 
tioit  29morceauxd«Pa1egtr)na,  d'Orlande 
Iiusni,  de  Clémeat  Nonpapa,  de  Cyprim 
Bore,  delienna,  de  Haillart,  d'Adrien 
Willaert ,  de  Paul  Ânimoccia,  d'Annibal 
Zoilo,  de  IiUpi  et  d'Horace  Vecchi.  M.  fiie- 
Kvetter  cite  Ant.  Barbe,  dans  son  H^- 
moire  aur  les  musiciens  néerlandais  , 
d'après  un  recaeil  de  chanscns  publié  à 
LooTBin ,  par  Tilmann  Sasato ,  eu  1544  : 
cet  artiste  n'est  antre  qu'Antoine  Barré. 

BARRÉ  (l^ohabi>)  ,  contrapontiste  dn 
16"*  siide,  naquit  â  Limoges  et  se  rendît 
i  Rome,  où  il  entra  en  qualité  de  chan- 
teur i  la  cbapeDe  pontificale  ,1e  13  juillet 
1537.  Il  fnt  on  des  chanteurs  apostoliques 
que  le  pape  envoya  au  concile  de  Trente  , 
en  1545,  pour  donner  lenr  avis  sur  cequi 
eoncemaît  le  chant  ecclésiastique  et  la 
muiqne  d'église.  Ces  chanteurs  furent 
Léonard  Barré,  Jean  Le  Cont,  JeanHont, 
Simon  BartolinîdePérouae,  Pierre  Orden- 
nex ,  Antoine  Loyal  et  Iron  Barry  ;  ils  se 
troDièrent  à  la  première  session  du  concile, 
le  13  décembre  1545.  Une  maladie  épidé- 
miqae  s'étant  déclarée  è  Trente,  plusienrs 
chantenrsapostoliques  retournèrent  à  Rome 
précipitamment;  mais  Barré,  Le  Cont, 
Ordcnnei,  Bartolini  et  Loyal  restèrent  Â 
lenr  poste,  et  suivirent  le  concileà  Bologne, 
en  1547, quand  ilfnt  transporté  dans  cette 
ville.  Quelques  motets  de  Barré  qui  ont  été 
pnbliës  par  Gardane  de  Venise  ,  dans  son 
recueil  de  1544,  prouvent  que  ce  masi- 
cïen  était  fort  instruit  dans  sou  art.  Pln- 
sietira  messes  et  des  motets  de  sa  composi- 
tion se  conservent  en  manuscrit  dans  la 
lûbliothèque  de  U  ehapelle  pontificale.  Le 
contrapunt  iste  cité  sous  le  nom  de  Léonard 
Barre  on  Barra  par  M.  Kiesevelter,  dans 
son  Mémoire  sur  les  mnsictens  néerlandais, 
est  le  même  que  Léonard  Barré ,  dont  le 
nom  a  été  défiguré. 

BARRE  (cBABLU-HiHRi  DB  Li),  clave- 
cinîttede  la  reine,  épouse  de  Louis  XIV, 
occupait  cette  place  en  1669.  Ou  a  de  ce 


BAR 


63 


recaeil  intitulé  :Andens  airs 
d  chanter  i  deux  parties,  arec  les  deniièmes 
couplets  en  diminutions.  Paris ,  Ballard, 
1689 ,  iu-4<  obi. 

BARRE  {mcHsi,  DE  la)  ,  compositeur 
et  flûtiste  célèbre  de  son  temps ,  naquit  à 
Paris  vers  1680 ,  et  monrut  dans  la  m£me 
Tille  en  1744.  Il  était  fils  d'an  marchand 
de  Bois.  En  1700  ,  il  donna  à  t'Opéra  Le 
Triomphe  des  arts,  et,  en  1705,  La  Véni- 
tienne.  On  a  aussi  detui,  1°  Trois  livres  de 
trios  pour  la  flûte,  imprimés  à  Paris,  in-4*; 
i"  Treize  suites  de  pièces  à  deux  fldtes  , 
idem,  in-4o  ablong;  5°  Sonates  pour  U 
flate  avec  basse,  œuvre  4j  4°  Recueil  d'aira 
à  boire ,  à  deux  parties ,  1  vol.  in-4i>  obi. 

BÂRRËTT  (ieah),  maître  des  enfans  de 
cbieur  de  l'hApital  dn  Christ,  A  Londres  , 
et  organiste  de  l'église  de  S.  Mary-at- 
Hitt,  vers  1710  ,  fut  élève  dn  D.  Blow. 
Plusieurs  de  ses  chansons  ont  été  insérées 
dans  la  collection  intitulée  :  P&ls  io  purge 
melanc/ioly.  On  connaît  délai  l'air  agréa- 
ble Janthe  tke  lovely,  qui  a  été  introduit 
dans  l'opéra  du  Mendiant. 

BARRIÈRE  { ),  violoncelliste  fran- 
çais, u  joui  d'une  brillante  réputation  à 
Paris,  vers  1740.  Il  avait  déjà  publié  deux 
livresde  sonates  pour  le  violoncelle  lorsqu'il  ' 
■partit  pour  l'Italie,  en  1736,  dans  le  dessein 
d'j  entendre  Franciscello  et  de  perfection- 
ner son  talent  par  les  leçons  de  ce  grand 
maître.  De  retour  à  Paris ,  en  1739 ,  il  fit 
graver  son  troisième  ceuvre  de  sonates  où 
l'on  remarqua  les  progrès  que  son  goAt 
avait  faits.  Son  quatrième  ceuvre  renferme 
des  solos  pour  le  violoncelle;  le  cinquième 
est  composé  de  sonates  pour  le  pardessus 
de  viole,  et  le  sixième  ,deconcertsponr  le 
clavecin. 

B  A  RRIËR  E(^TlEHHE-BEltN&ltS-iaS»)  , 

né  à  Valeuciennei  an  mois  d'octobre  1749, 
se  rendit  à  Paris  à  l'âge  de  donu  ans ,  où 
il  prit  des  leçons  de  violon  dePagin ,  élève 
deTurtini,  et  eut  pour  mnitre  de  composi- 
tion ,  Philidor.  Après  s'être  fait  entendre 
au  concert  Spirituel ,  il  fut  l'un  des  violi- 
niâtes  solo  de  ce  concert  et  de  celui  dei 
5 


îdbïCoogIc 


98  BAK 

AmaUnTi.  En  1 801  il  joui  tmo  tynphoiu* 
CftnwrtADtc  avtc  H.  Laranti  xm  ooncerl 
de  la  Mlle  Olf  mpiqua.  Il  a  oompoM  plo- 
lieurs  œurrea  de  quatuors,  4t  ijmphimÎM, 
im  tries ,  de  duoi ,  de  concertoi ,  qui  ont 
4U  gravit  i  Parit. 

BABRINGTON  (oàiHEs),  né  i,  Londret 
fDl727,fitM*étudfli  i  l'unlTcnitë  d'Os- 
£>rd  et  au  colléga  du  Temple.  Aprèi  aToir 
Ait  un  oonr*  de  droit ,  il  deiint  greffier  I 
BritUil.  An  mois  de  mai  1731  ,  il  fut 
iwminé  niaricbal  de  la  chambre  hantt  da 
l'amiraulé ,  et  euccetttvement  seer^lairs 
im  aflaire)  de  rbûpîtal  de  Greenvich  , 
jofe  de«  comté*  de  Merioneth ,  de  Caraar- 
ren,  d'Auglesey,  second  juge  de  Chuter, 
et  enfin  comtniïiaire  des  munitions  à  Gi- 
braltar. Il  est  mort  le  11  mars  ISOO,  Agé 
de  73  ans,  membre  de  pluiieari  sociéti* 
MTantes  et  préiident  de  celle  des  Ânli- 
qoaiies  (le  Londres.  Parmi  les  pièces  <]a'il 
%  fait  paraître  dans  les  Transactions  pliilo- 
topbiqiies,  on  trouve  {t.  60,  p.  54}  une 
letlre  sur  Motart ,  sans  ce  titre  :  jfccount 
qf  a  very  remarkable  young  musician 
(Notiee  sur  un  jeune  musicien  très  remar- 
quable). Il  a  inséré  aussi  nn  petit  ouTrage 
intitulé  :  Expériences  sur  le  chant  des 
citeiutx,  dans  tes  mUceilanées ,  publiés 
àLondresenl7SI,in-4<>. 

BABSANTI  (FiÂHfois),  oé  à  Lacques 
Yen  1690 ,  étudia  d'abord  à  l'université 
de  Padoue;  mais  il  ne  tarda  point  à  aban- 
donner ses  ^tndes  pour  se  livrer  é  celle  de 
la  musique.  £n  1714  il  se  rendit  à  Lon- 
dres ,  et  entra  à  l'Opéra  comme  flâtiste. 
Pendant  son  s^oui  en  cette  ville ,  il  pn- 
blÎH  :  1'  Six  solot  pour  flûte  aveo  accom- 
pagnement de  basse,  1*'  livre }  2°  Sii  solot 
idem,  2°  livre  ;  5°  Sii  sonates  pour  deul 
Tioloni  et  baisa  tirées  des  lolos  de  Gemi- 
niaai.  Après  plusieurs  années  de  résîdenoa 
A  Londres  ,  Sarsanti  accepta  une  place 
Incrative  qui  lai  fut  ofTerta  en  Ecosse.  Il 
profita  de  son  séjour  dam  co  pays  pour  ra*. 
lambler  aoa  grande  quantité  de  cbansone 
populaires  auqueUcB  il  fit  des  basses.  Vers 
1750  f  il  ntoartia  à  Londres,  L«  i 


BAA 

état  de  tel  afEiiret  l'obligea  i  talliàteroM 
plaot  à'allo  dam  l'orcbcstn  de  l'Opéiaet 
dans  oelni  du  Vauxball ,  qooi^'il  fttdijt 
fort  Agé.  Ver*  le  mémo  tempe  il  pnldit 
doatt  concertât  pour  violan ,  et  lia  ais- 
lieniut  dans  le  style  de  Paleitrine  ;  mil 
cet  outrages  ne  lui  offrirent  que  defsiU« 
ressources  ,  et ,  veri  le  fin  de  ■■  vil,  il 
tomba  dans  une  misère  proFande,  On  ignsN 
en  qaelle  année  îl  monmt. 

BARSOm     (tBOMil-OlSMSD-fOt- 

TVni  ).  né  i  Florence  la  4  septembre  t7Mi 
fut  appelé  en  1809  par  la  reine  d'Âtrorit, 
infante  d'Espagne,  alors  iCampi^ne,  peur 
remplir  auprès  d'elle  et  de  tes  eDfaniIll 
tbnctionideprofesseurdepianoetde  ehtst. 
Cette  princesse  ayant  été  reléguée  i  loM 
par  Napoléon ,  H.  Barsottl  s'éUblitlNiM, 
où  il  fut  nommé  organiste  et  maître  di 
chapelle  de  la  cathédrale.  En  1815 ,  ils* 
rendilillarteille,etcinq  ans  après  ilyfeDll 
nne  école  de  chant  pour  les  femmes ,  et  a> 
enseignement  de  mnsiqoeaa  collège reyil- 
En  1831  il  proposa  au  maire  de  la  villedi 
Maneille  l'établtsiement  d'une  écele  gi» 
tnite  de  musique  ;  son  projet  fut  godti, 
l'école  fut  fondée ,  et  îl  en  fut  nommé  H- 
reeleur.  H.  Barsotti  eit  auteurdet  ourrt^ 
saiveni  qu'il  a  publiés  :  !•  L'air  du  7^- 
rolient ,  varié  pour  le  piano ,  ï'ee  toc»» 
pBgnement  de  violon  et  basse  ;  2*  Air  va- 
rié en  fa  ,  avec  accompagnement  de  violoa 
et  baise  ;  3°  Di  tanti  palpitl,  varié  pour  b 
piano  ;  i'  Let  Poliet  d'Eapagnt,  air  le 
Corelli ,  varié  ;  5°  Six  noctnruet  1  i^* 
voix  ;  6'  Domine  salvum  fae  rtgeai ,  « 
trois  voix  et  chceur,  avec  orclieslre  ;  7'Mr 
thode  de  nutsiifue  k  l'niagede  l'école  gn- 
traite  de  Hartnlle.  Plusieurs  cempDsiiisBi 
du  même  artiste ,  parmi  lesquelles  M(  es* 
mette  k  trois  voix  aies  chceurs  et  orebM- 
tre,  sont  encore  inédites. 

BARTA  (josipn),  eompoiitear,nén 
Bohème,  fut  d'abord  organiste  tPragrtt, 
et  établit  ensuite  sa  résidence  è  TienM , 
où  il  écrivit  pour  le  théâtre.  Seiopértite 
plus  connus  sont  loBa  iit  nieht  S"'  " 
nttken  (U  est  difficile  de  oonseiUer  ici), 


îdbïCoOgIc 


BAR 
opéralt«,  1780;  2«  Il  nureato  di  MaU 
wumtOt,  e[i.biifft,Ti«ine,1784i  "b'Dtr 
aMieha  TagUw/uter  (le  Jonrnalitr)  opé- 
tttt»,  ibùl.,1795ii'Diedoiinemde  Lé- 
gion ,  opintt*  to  1  actw.  On  i  auiti  <la 
loi  lit  qnatuora  paor  t  tioIoim  ,  alla  «t 
làwi ,  op.  1  «t  6,  qgatn  conocrtotâsola- 
TMÎn  ,  d  dutlli  à  du*  tarant, 

BARTALI  (amtoirk)  ,  maître  de  efaa- 
P«llfl  dfl  l'«q]|Mt«ur  ,  A  Vienne,  ter*  1680, 
puaajt  ponr  l'an  dn  }iln*  liabilM  compo- 
âtntt  de  ton  teropa.  Il  a  pnbliidcatrioi 
panr  di*ert  inatranteni  lont  M  titra  i 
nmsaurKs  mtuiciK  trium  irutrurntnlo- 
rwn ,  Dilllngae  ,  1671 ,  in-fol.  et  dm 
■ymphealM  i  3el  14  partiel  mu  m  titre: 
PrPtIllmim  luavittiraa  tonatarum  tuavif 
ttmMmmquianuncprimaedilione  In  Ger- 
matti»  prodierunl,  cum  tnbu*  et  quatuor 
ùutnunmtis  redaetee.  1672,  ia-i"  obi. 
■an*  nom  de  li«v. 

BART£I  (j^aoHB) ,  moine  angtiitiii , 
»6  éi  Areuo ,  fut  général  de  ion  ordre ,  i 
Kome  aa  commencement  du  17"*  (ièole. 
Ha  fait  imprimer  1m  outrage*  «uiiana  i 
!■  Kegpontor.fer,  5,6e/  Sabh.  major. 
Btbdom.iparib.voc.,  Venite  ,  1607} 
i^Mlstead  Otto  voclconbaiso  conlinao. 
Rom«,  1608;  S*  Il  primo  librv  de  ricer- 
mH  a  due  voeif  4*  U  seconda  libro  degll 
eencerti  a  due  voci,  accomodaliperiao- 
nart  eon  ipialiivoglia  stromentOf  coït  la 
parie  continua perl'organo.  Borne, 1616. 

BAnTEL(rHAHçoi«-cON«AD},  doctenr 
en  phitoMpbie  et  proremear  de  matliéma' 
tiqoes  transcendantes  à  l'école  modèle,  et 
entuita,  pendant  le*  annéat  1780 — 82,  à 
l'nnivenité  d«  Pragne.  En  1784  it  fnt 
appelé  t  Olotiiti  pour  remplir  Im  mlmca 
fonetioDi.  Ll  ,  il  l'appliqua  ipéeiatement 
A  la  otécaniqDe,  «t  te»  recherchei  le  con- 
daïiîrent  à  la  déeoaverte  d'un  barmooica 
t  clatier,  d'une  eipèca  nouvelle ,  doat  il 
JoDatt  avec  beaucoup  de  d(ïtii'aleMe,degodt 
et  d'expreuion.  Lorsqu'il  crut  n'avoirplut 
âncon  perfcctionnenient  à  fairt  i  cet  in- 
atrament,  it  le  porta  t  Vienne ,  en  1798, 
eto)  ât  pttent  aa  eablnct  dM  ariade  eetta 


BAR 


tf 


Tille.  Peu  de  tempa  après  il  écrivit  la  det< 
oription  de  son  barmonic*  et  la  fit  impri- 
mer BOUS  ce  litre  :  Ueber  deit  Mechanù' 
mus  meinerTaften-Harmorûca  (  Sur  le 
mécanisme  de  mon  barmonioa  4  olavîtr  ). 
Braon,  1700,  ia-8°.  Poitériauremont  4  U 
pnblicsttoa  de  cet  écrit ,  Bartel  a  tU 
nommé  recteur  de  l'uni (eriité  d'Olmiitt  , 
et  l'empereur  ,  en  témoignage  de  ta  tatU- 
factiou  pour  lu  travanz  de  ce  uvant  ^  K 
augmenté  ton  trailenient  en  1804> 

fiABTH  (  cni^Tiu»>iAKD«t.  ) ,  né  i 
Gtancha ,  dant  le  comt<  de  Schtanborf  ^ 
an  1 755,  fut  l'un  de  plm  grandi  Tirlnoifa 
de  ion  tempt  tur  le  hanlboii.  Il  reçut  daa 
leçons  du  célèbre  Jcan-Sébailien  Bach ,  aa 
gjmnaie  de  St.  Thomat ,  à  Leiptick.  An 
sortir  de  cette  école,  en  1753,  î[  entra  aa 
service  delà  petita  cour  de  RudoJiladt,  qu'il 
quitta, en  1762  ponrane  place  de  muticiaa 
deUchambreduducdeWeimar.Enl768, 
il  s'attacha  au  prince  de  Ueoklenbourg , 
et  enfin,  en  1772,  il  fut  admit  k  ik 
ehapelle  dn  Landgrave  de  Hetie-Caisal , 
avecnntraitement  dt  huit  oenti  riadallen 
(environ  de  mille  écut  de  France)  {  mai* 
1  l'avènement  du  dernier  Landgrave  (aa 
1786),  lettbéfttn»  franfaii  et  italiens 
a^ant  été  congédiés,  Barth  pasta  4  la  cha- 
pelle do  roi  de  Danemark  aux  même*  oon* 
ditioni.  On  lui  doit  pluiieurs ooncertoi  dt 
hautbois  fort  brillani  pour  le  temp*  où  il 
ont  été  écrits,  Le*  trois  prcmien  ont  iVt 
publié*  à  Copenhague ,  le  qaatriàine  4 
OiTenbaeb  ,  cbct  André,  le  cinquième  (va* 
vra  13)  4  Leipaiok,  ohei  Brailkopf  «t 
Haerlel.  Au  nombre  de  tti  «utrct  compo- 
titions,  on  ramarqueil*  Rondeaa  suit**, 
pour  hantboii ,  avec  orchettre ,  oeuvra  10( 
/frù/.  2*divertittemantpourliautbots,dau 
violoni,  viole  et  batte,  «uvre  8;  Ib./  3°  Pot> 
poorri  poar  hautboi*  et  piano,  taavreO, 
Offenbaeb,  André;  4"  Sonatai  poar  pians 
*t  bautboii,  Hanovre,  Erutohwita;  5*  8ii 
écottaiiet  pourpitno,  Copanbagua,  Lote; 
6<  Grande  symphonie  pour  inttnimtnt 
4  vent,  OSénbach  ,  André  {  7°  Ouvartura 
poar  «rcheatre,  (SatrtlS,  Ibid.  Barth 
5. 


îdbïCoOgIc 


68  BAR 

Mt  mort  à  CopenKagne  le  8  jnîltet  ]809, 
avec  le  titre  de  nnuîcien  peniionnaire  de 
la  chambre  dn  roi. 

B  A  RTH(f  .  -r  ■)  LirPI-CfllBLES-tHTOINE)  , 

£U  du  précédent ,  né  à  Cassel ,  ea  1773, 
•accéda  i  un  père  dans  la  place  de  Iiau- 
binite  de  la  chapelle  rayale  i  Gipenhagne. 
11  a'nt  livré  aoui  à  la  compoiitioD,  ett'eat 
fait  connaître  par  deux  recneila,  l'un  de 
duDMtu  danoiae»  ,  l'antre  de  chansoDi 
allemande*  ,  pnbliéi  i  Copenhtgae,  etpar 
u  concerto  poor  flAte,  pahliéàLeipiick, 
•hei  Breithopf  et  Hsertel.  Parmi  us  onTra- 
gn  inédits,  on  compte  plnûenn  concertos 
pour  haolbois,  d'antres  ponr  flâte,  et  nne 
symphonie  concertante  poor  deux  cors. 
Le  rot  de  Danemark  a  nommé  Barth  dt- 
rectenr  de  sa  mosiqne  d'harmonie. 

BARTH  ( ) ,  nevea  et  élère  de 

Charles  Stamitt ,  né  en  177i ,  jona  i  la 
conr  de  Turin,  à  ï'tge  de  hnit  ans  ,  des 
concertos  de  violon  et  fit  naître  l'admira- 
tion dea  amaEenTs ,  par  la  hardiesse  et  le 
fini  de  lonjenimaisplus  tardilne  réaliia 
pas  tes  espérances  qu'il  avait  données. Après 
avoir  été  nu  prodige  dam  son  enfance  ,  il 
ne  fot  ^'un  artiite  médiocredans  la  force 
de  l'âse.  Il  a  pabliéi  Rotterdam,  en  1795, 
des  pots-pourris  pour  deux  violons,  n"  1 , 
2  et  3;  un  pot-pourri  pour  violon  seul,  et 
on  pot-ponrri  pour  piano  et  violon.  On 
croît  qu'il  est  mort  vers  179S. 

BARTHEL  (jEAH-cBiifTicH) ,  or^raniste 
de  la  conr  à  Altenbonrg,  naquit  A  Plauen 
le  19  avril  1776.  Une  réunion  de  circon- 
stances heureuses  favorisa  le  développement 
de  ses  dispositions  ponr  la  mnsique.  Son 
père ,  qni  aimait  beaucoup  cet  art ,  lai  fit 
prendre  à  l'âge  do  cin(f  ans  des  leçons  de 
piano  du  célèbre  organiste  Rœiler.  Denx 
années  après  il  lai  donna  nn  maître  de  vio- 
lon. Lesprogrès  de  l'enfant  forent  si  rapi- 
des qn'il  excita  l'admiration  de  If oiart ,  à 
Tige  de  douie  ans ,  dam  nn  concerto  de 
piano  qu'il  exécuta  cbei  lechantenrDoles, 
à  LeipMck.Feo  de  temps  après,  il  entra  à 
l'école  de  Saint-Thomas  de  cette  ville  ,  et 
MOI  la  directiondeHilleret  de  l'organiste 


BAR 
Goerner  il  acquit  nn  talent  remarqoalils 
sar  le  violon  et  sar  l'orgne.  11  n'était  Igè 
qnedequatoree  ans  lorsqu'on  loi  offrit  dm 
place  d'oi^aaiste  j  à  seiie  ,  il  fnt  nomiBé 
directeor  des  concerts  de  la  conr  de  Sdue- 
neboQi^,  larla  recommandation  deHiller, 
Quelque  temps  après  ,  Bartbel  retournai 
Leipsick  pour  continuer  ses  étodes  ;  mais 
dcDX  aos  s'étaient  à  peine  êcaaléiqaaodil 
fut  nommé  directeur  de  musique  i  Greit. 
Ce  fut  dans  cette  ville  qu'il  commença  i 
donner  des  preuves  de  son  talent  par  set  com- 
position s  pour  l'église  et  pour  lescoDcectl. 
Il  se  fit  aussi  admirer  par  son  eiécatiim 
gavante  sur  Torguc.  Après  avoir  pass^plo- 
BÎeurs  années  i  Greii,  il  entreprit,  d'après 
les  conseils  de  son  ami  Brand  ,  on  vojsgc 
musical  en  Allemagne.  Dans  les  grauda 
villes  où  il  se  fit  entendre  il  donna  une  li 
haute  idée  de  son  talent ,  qu'on  lui  offrit 
lapIaced'organistcdelacouràAllenbonrg, 
devenue  vacante  par  la  mort  dn  cél^ 
Krebs .  élève  de  Jean-Sébastien  Baeh.  Il 
prit  possession  de  cette  place  en  1S06 ,  (t 
ne  l'a  point  quittée  depuis  lors.  Barthell 
btancoap  écrit  pour  l'ég-lise  :  on  cite  psr- 
ticnlièrement  une  suite  de  cent  qostre 
psaumes  à  quatre  voix,  une  cantatepoar  le 
jour  dePâques,et  nne  grande qaantitéde 
piècesd'orgue  ;  mais  aucune  de  ces  produc- 
tions n'a  va  le  jour.  On  n'a  publié  de  M 
composition  qu'un  recueil  de  dii-hailil*a- 
ses  pour  le  piano  ,  sons  le  titre  de  Flore 
musicale  (  Musîkaliecbe  Flora  ) ,  et  doue 
valses  poor  leméme  instrument,  Làpsick, 
Eollmann. 

BARTHÉLEHON  (r.  hipfolttk),  eon- 
positeur  et  violiniate ,  né  à  Bordeaux  en 
1731,  se  rendit  à  Paris  fort  jeune  et  coni- 
poaa  ponr  le  théâtre  italien  nn  petit 
opéra  intitulé  :  te  Fleuve  Scanumdn. 
£n  1766  il  alla  à  Londres  où  il  fit  repré- 
senter son  opéra  de  Pélopidas,  qni  eut  na 
si  grand  succès ,  que  Garrîck  alla  trouver 
l'auteur  sur-le-chsrap  ,  et  loi  proposi  ds 
travailler  ponr  son  théâtre  i  mais  craignant 
qu'il  ne  pilt  composer  sur  des  paroles  an- 
glaises ,  il  prit  uneplnme  et  se  mit  iécrirt 


îdbïCoOgIc 


BAR 

de*  vert  pour  an  air ,  afin  que  Bartbele- 
moa  l'y  eierçdt.  C«lai-ci  regardait  par- 
desMii  l'épaDle  de  Garrick ,  et  JcrÎTalt  en 
même  temps  ta  musique  de  l'air.  Le  grand 
acteur  s'élaut  levé,  remit  le  papier  à  Bar- 
thélemon,  en  loi  disant  \Tenez,monsUur, 
•voilà  mes  paroles  ;  à  quoi  le  musicien  ré- 
pondit :  Tenez,  monsieur,  voilà  ma  Tna- 
jifue.Une  telle  facilité  causa  l'admiration 
de  Cairick  ,  qui  proposa  à  Barthélemoa 
de  composer  la  musique  de  la  farce  inlitn- 
lée  :  A  peep  behind  the  curlain ,  et  qni 
promit  de  faire  ta  fortane  ;  mais,  loin  de 
tenir  Ea  parole,  il  refusa  même  de  lai  payer 
la  somme  d«nt  ils  étaient  convenus ,  quoi- 
que la  pièce  edt  en  103  représentations. 
En  1770,  Bartfaélemon  devint  chef  d'or- 
cbestre  du  Wauihall.  Pendant  les  quatre 
années  siiivantes,il  fit  représenter  le  Juge- 
ment de  Paris;  la  Ceinture  enchantée , 
M  (en  1771)  the  lHaidofthe  Oaks  (La 
fille  des  Chênes);  mais,  dégoâté  par  les 
tracasseries  que  lui  faisaient  éprouver  les 
dircctenrs  de  spectacles ,  il  prit  le  parti  de 
Tojagar  en  Allemagne  et  en  Italie ,  où  son 
talent  comme  vioUniste  lui  procura  des 
succès.  La  reine  de  Naples ,  à  qui  son  jeu 
avait  plu  ,  lui  donna  nue  lettre  pour  ta 
MEDr,  Harie-Aiiloioettc;  il  eut  l'honneur 
delà  remettre lui-mêmeà  Versailles;  mais 
il  ne  resta  pas  loog-temps  en  France.  Un 
engagement  avantageai  lui  fut  oDért  pour 
Dublin ,  «t  il  s'y  rendit  en  1784  avec  sa 
femme,  cantatrice  fort  habile  qu'il  avait 
époosée  en  Italie.  11  est  mort  à  Londres 
en  ISOS.  Outre  ses  opéras ,  il  a  publié  : 
i' Concerti  a  vialino  principale. hùadrea^ 
2°  Six  duos  pour  deux  violons  ,  œuvre 
huiliènie,llrid.i^''Six  quatuors  pour  deux 
■viulons ,  alto  et  basse;  i" Petites  leçons 
pour  lepiano. ,  Iliid.  ;  5°  Préludes  pour 
l'orgue ,  o^.  11 ,  Ibid.;  6^  Trois  leçons 
pour  le  piano,  dans  le  style  des  plus 
grands  maîtres,  Ibid.;  7"  Une  le- 
çon dans  le  style  de  Sierkel,  Ibld. , 
iSÙO;  S"  Duos  pour  deux  violons,,  Ibid., 
1800. 

BARTBÉLËUY  (jeak-jacques)  ^  abbé, 


BAR  69 

grand  trJwmer  de  Si-Hartîn-de-Toors,  lé- 
crétaire  généraldes  Suisse*  et  Grisons,  etc. 
naquit  i  Cassis,  près  Aubagne,  Ie2û  jan- 
TJer  1716.  Apre*  avoir  fait  de  brillante* 
études,  dani  lesquelles  il  apprit  presque 
enmémetemps,  le  latin,  le  grec,  l'bébren, 
le  syriaque,  le  chaMéen,  l'arabe,  le*  ma- 
thématiques, l'astronomie,  etc. ,  il  se  ren- 
diti  Paris  en  1744,  où  il  *e livra  i,  l'étude 
de  la  numismatiqae  sons  les  conseils  de 
Gros  de  Bote,  alors  garde  du  cabinet 
des  médailles.  En  1747,  Barthélémy  fat 
nommé  à  l'Académie  des  inscriptions, 
en  rem^ilacement  de  Burette,  mort  dans 
la  méroe  année.  Nommé  successivement 
memlire  de  la  société  royale  de  Londres  et 
de  celle  des  Antiquaires  de  la  même  ville , 
il  parvint  en  1753  i  la  place  de  garde  du 
cabinet  des  antiques ,  vacante  par  la  mort 
de  Bote.  Ayant  fait  un  voyage  en  Italie 
pour  des  recherches  relatives  à  sa  place ,  il 
fit  iRomelaconnaissanceduduc  de  Choi- 
seul,  alors  ambassadeur  de  France,  qui 
conçut  pour  loi  l'amitié  la  plus  vive,  et 
qui ,  parvenu  au  ministère ,  s'occupa  con- 
stamment du  soin  de  sa  fortane.  L'Acadé- 
mie française  le  reçat  dans  son  sein  en 
1789 i  mais  la  fortnne  qui,  jusqu'alors, 
lui  avait  été  favorable,  l'accabla  bientdt  de 
revers.  Privé  de  vingt-cinq  mille  livre»  de 
rentes  par  la  révolution ,  il  fut  réduit  aa 
plus  étroit  nécessaire,  et  mourut  acca- 
blé d'infirmités  le  30  avril  1795 ,  Agé  de 
79  ans.  11  a  publié  :  Entretiens  sur  l'état 
de  la  musique  grecque  -vers  le  milieu  du 
quatrième  siècle  de  l'ère  vulgaire,  Paris 
1777,  in-e<>.  Cet  opuscule ,  écrit  avec  élé- 
gance, et  contenant  des  notions  asseï  eiao- 
tes  sur  la  musique  grecque  A  l'époque  que 
l'auteur  a  choisie ,  «t  extrait  de  son  grand 
ouvrage  intitolé  :  Voyage  du  Jeune  jina- 
charsis  en  Grèce,  et  y  a  été  refondu  dans 
toutes  \fi  éditions  qu'on  a  faite*  de  ce  livre. 
Sur lafoi  d'une  mauvaisecompilationinli- 
talér  Bibliographie  musicale  de  la  Fran- 
ce, Lichtenthala  attribué  iBartbélemy  DU 
livre  qui  a  pour  titre  La  Cantatrice  gram- 
,e{c..- jamais  le  tavant  acadérai' 


îdbï  Ci  oog  le 


70 


BAR 


eïsn  n'a  longi  à  uns  prodiu^oa  ié  oatto 

BARTHEZ (riob-ioMm) ,  ojléltrt  phy 
dalo^tto.profeHenrhonBraireddaficnlU 
dtniéde<iln«da  HoMpelliiT,  midccin  oon- 
■alUnt  deN*polfan  Boniparta,  membra  i» 
la  l^gian-d'honnturttauociédel'lnititul, 
Mipiitt  Montpellier  la  11  dtc«nLrel734. 
n  fit  MB  étude*  il  Narbcmnc,  oà  ràidalt 
WD  pire,  ingfntear  du  Ltoga^doo,  poi*  i 
TonlauM ,  et  fut  reçu  tii  1 753 ,  docteor  en 
ttiderine  i  !■  faeulU  de  Montpellier.  Il 
menrat ,  1  Paria ,  d'une  fièTre  maligne  Is 
15  octobre  1S06.  On  ne  parlera  point  ici 
d»  tèt  traTanx  tur  la  mëdecine,  qui  n'ont 
«utnn  rapport  aree  l'objet  de  ce  dJclion- 
naira,  mai*  d'nn  onvrajre  poalbanie  publié 
f»t  le*  aoina  de  H.  Barthei  de  Marmorit- 
ra,  Mn  frire,  intitulé  :  Traild  duBeau, 
KrJi ,  1807,  in-8*.  On  y  troave  un  cha* 
^tr«  tria  coriens  tntitoK  :  Nouv^leê  ra- 
ehtrcket  turla  déeltunalion  th  édtrale  tUt 
tmcitnt  ûrectel Somairu.Yoy.leHàgu. 
Snc  jolopéd  ique,aixitmeannde,t.V,p.  S09< 

B&aXUOLDY  (aALOHOHl.On  troare 
MM  es  nom  dana  la  Gaaatte  niuicale  de 
Berlin  (an.  1805.  n"  5)  on  artiole  inti- 
tvlé  1  V*lérJtn  yolktgestwgderSicilio' 
Ite*  fSnr  le  obant  populaire  dea  Sioilieni.) 

BABTHOLIN  (oAiriaD).  filide  Thomaa 
Bartbolin  ,  médeoin  du  roi  de  Danemark, 
■aqnitiCapenbegiMcn  165i.  Il  futauiai 
4ootaar  en  médeoini  et  profcueur  d'ana- 
tomie.  On  a  de  lui  beaucoup  d'ourragea  au 
■OMbn  deiqneli  le  trouTe  un  traiU  D«  Ti- 
hUt  VtUnun,  et  «anim  utu,  libri  Int. 
Bmnt,l677,iD-8'fig.CeliTre,querBatenr 
MmpMal  l'âge  de  32  ana,*tt  rempli  d'éru- 
Aitien ,  mai*  entièrement  dépearro  de 
oritiqoa,  et  à  peu  près  inntile  pour  l'hii' 
•nrede l'art. Uyena  une aeoonde édition, 
Amalerdam  ,  WeUlein  ,  1679,  în-lS; 
Gnavioi  l'a  anili  inaéré  dana  le  tome  ô  de 
wa  Thetaur- antiq.  ronu»».,  p.  1157. 

BARTHOLIN  {iiAn-rain^ic) ,  praiea- 

■  Os  p«l  csiihJIii  Ji    lUnnail  Ju   Liirmirt,    i, 
M.  Bnari.  snor  I»  dinn«  ^diiioiu  d~  in»  ncigiii.l.  » 
H>,dikMi<i)->Miaga,  ff  1*« 


BAR 
aaorda  mathimatiqaea  et  aiMiiaarlueM- 
eialoire ,  i  Copenbagae ,  naquit  dani  wUe 
lillele  27  novembre  1665.  Aprèt  ttair 
fini  aea  étudea ,  il  voyagea  en  Bollanda, 
m  Angleterre,  en  France  et  en  Italie.  De 
Ktour  dana  ta  patrie ,  il  prit  potsattiandn 
place*  dont  il  eit  parlé  ci-deaiiu,  et  It 
livra  1  dt*  traTaux  littéraire*.  Il  rnoorot 
1*  30  mai  1708.  Parmi  le*  onrragei  da  m 
wtmpotilioD  qui  ont  été  impriméi  aprttn 
mort,  OD  remarque  i  DUserlatiodtSmJ» 
permusicam  curalo.  Copenhague,  174S. 
fiiRTBOLINl(oaioMno),  on  pluUt 
BarlAlini ,  oompoiitaur  né  à  Sienne,  vn 
la  fin  du  aeiiièmeaiiclc,  eat  indiqua,  pv 
le  catalogue  de  Pa*torir{llunich,  1653), 
oomma  auteur  de*  ouvrage*  luivini  '• 
l"  Meste  concertate  a  5-9  vocii  >M»- 
iellia  1,2,3-8  voci,  conbattocontinuo; 
3'  Camonetlc  nd  arie  alla  roituaia,  ' 
3  iMxl,  tout  imprimé*  à  Vanité.  On  troun 
quelque*  motel*  de Burtitolini dan*  leital- 
kction*  publiùei  i  Anver*  chet  PhaltM. 

BARTHOLOMAEDS  DE  GUin'- 
VILLE,  demandait  do  la  famille daiaMi- 
tea  de  SuOèlk,  et  fut  moine  fnncitçaia.ll 
dcrîrit,  *era  1366,un  traité  DeprvprMâ^ 
bus  rtrum,  qui  fut  traduit  en  fraofalipv 
nn  moine  nommé  Jean  Corbichen ,  itM 
ranQéel372,ctenangIai*parJeanTreTiii, 
licairede  la  paroiue  de  Berkeley,  en]39l. 
Hawkina  >'e*t  trompé  loraqu'il  a  dît  (Bit- 
toiystflhe  tcienee  tutdpractiee  ofi'i'^ 
<T.  Il,  p.  lX3)qu'il  paraît  que  l'original* 
été  publié  k  Harlem ,  en  1485.  Le  lim 
imprimé  dan*  cette  rUIe,  en  1485,^ 
iaoque*  Bellan-l,  e*t  une  tradnetiea  b*)- 
landaiw.  Le  plua  ancienne  édition  eOBBSe 
du  texte  latin  de  Bartbolomé,  avec  WK 
date  certaine, eat  celle  qoi  a  été  imprinrft 
en  1480  (infol.  gothique) ,  par  Nloali* 
Pialori*  de  Benaheym  (ou  plutôt  Benthcta> 
Tille  du  duché  de  Heaae-Darnuladt)  ' 
Maroâeinhardt,  de  Strubouif,  *aRiiiM 
de  rille  '.  Dans  ca  livre  de  Ci  propiiéU 


p.«3MH. 


nppUwnl 


îdbïCoogIc 


BAA 

du  chotu,  Bartholomé  trait*  d'otie  ma- 
aiir*  anet  Jtendua  de  la  trompette,  de  la 
fldu,  do  chatamMii ,  de  la  (ariiLnque,  da 
la fjmpbonie ,  de  l'harmonie,  daa  timba- 
ki  ,  de  la  eythare,  do  pialtérioo,  de  U 
lyn,  dMCjnibalea.duiittreatdMrlMhM. 
Hawkins  a  coosnlté  cet  OUTra^re  pnar  wn 
hùtoire  de  la  mnif^UC  ,  et  a  citi  de  longs 
pauaget  de  l'ancienne  traduction  anglalM 
<t.  II.  r.279t288). 

BARTH0L0I1AED9  (i  «««■<:«  arfniN), 
littérateur  qni  TÎTait  ren  la  fin  du  17» 
ritelt,  a  publia  nne  diuertation  qoi  a  poor 
titre  :  Sunhis  tte  sono  judlcaitê.  Jeaa  , 
1^0,in-i*.  D'apri*,  une  note  qo*  je  trente 
dana  le«  papier»  de  Perse ,  il  parait  qu'il 
('agit  dan*  cet  onfrage  d'une  expérience 
mtoof  elée  de  noi  joun  pour  rendre  tensi- 
UMaoi  sourdale*  vibrations  dctioni  par  le 
Boyen  d'un  conducteur  métallique  appayé 
mr  la  poitrine. 

BARTHOLOHEI  (  ahoe-michbl  ).  On  a 
toni  ee  nom  :  Table  pour  apprendrefaci- 
lamâtil  i  toucher  da  Thiorbe,  Paria  , 
Ballard,16a9.iti-4«obl. 

BARTLETT(iEiii),  musicien  qui  Tirait 
an  commencement  du  17*"  siècle ,  a  pn- 
blîé  un  recueil  de  sa  composition  intitolé: 
-rf  book  ofairet  wUh  a  tripUcitie  ofmw 
jfc*e ,  wkertoflhejirt  part  is  for  ihe 
bile  or  orpharhn,  and Ihe  viol  da  gamba 
tatd  4  parts  lo  sing.  The  second  is  for 
Irebles  lo  sing  lo  ihe  Iule  and  viole.  The 
tkird  part  isjbr  ike  Iule  and  voyce,  and 
Oit  viole  da  gamba  (  Litre  d'airs  avec 
vti  triple  arranf^ement  de  musique,  saroir: 
la  premitra  partie  pour  le  luth  ou  orpha- 
rion ,  la  ba«se  de  viole  et  quatre  parties  da 
«bant^la  M-c«nde,  poor  des  toIi  de  dessus, 
le  luth  et  latiole;  la  troisième,  pour  le 
luth,  le*  Toiietlabassedetiole), Londres, 
1606,in-fol. 

BABTLBHAN(ie*r),  chanteur  cétihre 
en  Angleterre ,  était  doué  d'une  très  belle 
Toii  de  basse.  Il  fut  élève  do  D.  Cooke ,  et 
enfant  de  chffiuril'abbaycde  Westminster. 
Ce  fut  aux  anciens  concerts  d'Hannorer' 
Sqnan  qn'il  fit  h  répatatîon.  Postérienre- 


incDt  n  darint  co-propriétaire  *l  l'un  dét 
directeur*  de  cet  établiatement.  II  eit  tnort 

«nieso. 

BâRTOLI  (laiir-BJkfmTt),  Mmpati' 
tenr  italien  i>u  16°»  aièele.  Le  «atalo^ 
da  la  bibliothèque  musicale  du  roi  dePai>- 
tagal  iadiqne  sous  oa  nom  t  Madrigoll  a 
einqae  voci,  lit.  1  )  mais  Bans  date  ai  nott 

BARTOLI  (DjtnrKL  ),  catant  jésuite, 
né  4  Ferrare  «i  1608 ,  mort  à  Rome  lé 
13  janvier  1685 ,  a  publié  on  livre  trèl  «l- 
lieui  intitulé  i  Del  suano  de'  iremwi  «r- 
monki  «  delV  udito.  Tratttiti  If.  Borna 
1679,  in-4<.  La  seconde  édition  est  de 
BolofDe.lSSO,  in.4<> ,  et  la  troisième  de 
Rome,  1681,  in-i*  >.  11  y  examine  les  eflùti 
du  son  dans  l'air  et  dans  l'eau.  Le  chapi- 
tre 7  du  second  traité,  qui  liaite  des  salles 
parlantes,  est  fort  intéressant;  U  y  décrit 
les  salle*  de  Usnloue  et  de  Caprarola ,  qui 
excitent  rëtoonement  de  toutes  les  par* 
tonnes  qui  visitent  ces  lieux.  La  disserta- 
tion de  Bartholi ,  dent  ou  trouve  un  lon^ 
détaildans  la  Lillératnre  musicale  de  For- 
kel  et  dans  In  Bibliographie  de  la  musique 
de  Lichtenthal ,  est  insérée  dans  le  troi- 
sième volume  des  lEuvrea  de  cet  autenr. 

BARTOLINI  (BàKTaoi.oinE),  l'un  dea 
plot  grands  chanteurs  du  commencement 
du  1S° siècle,  naquit i  Faenu,  vers  1Q85. 
11  fut  élève  de  Pitlocchi  et  do  Bemacchi. 
L'époque  la  plus  brillante  de  ta  vie  fut  de- 
poit  1720  jutqu'à  1730.  Il  était  alon 
au  service  de  l'électeur  de  Bavière. 

BARTOLINI  (tihcmt),  habile  sopra- 
niste,  brilla  au  théAtre de  Catselen  1792. 

BARTOLOCCI  (loit*),  religieux  de 
l'ordre  de  S.-Bemard ,  et  professeur  de 
langnchébratqneaueollégedela  Sapieilca 
A  Rome,  naquit  en  1613,  i  Célano  dam 
l'Abruue.  Après  avoir  été  attaché  A  la  bi- 
bliothèque du  Vatican,  eu  qualité  d'orien- 
taliste, il  devint  abbé  de  Nra  ordre  et  mou- 
rut d^apopleiie,  le  1"  novembre  1687. 


îdbïCoOgIc 


7» 


BAR 


Dans  »a  Biblioihètfoe  Rabbînique,  Rome, 
1675,  iTol.  in-folio ,  on  troars  :  1"  De 
Psalmonan  Ubro,  PsalmU  et  musicis 
iaslrumentis ,  part,  ii ,  p.  184;  2"  De 
Sebrœonim  musica ,  brevis  dUseriat, , 
part.  IV,  p.  427.  Cet  deux  diisertattona 
ont  Été  inséras  dam  le  Thesaur.  anlitjui- 
tat.  tacrarum  dUgotûii,  t.  52,  p.  457. 
On  y  tronre  atusi  daiu  le  in£me  Tolome , 
p.  679,  Excerpta  ex  bibliotheea  rabbi- 
nkaJulii  Bartholoccii  de  voce  Sela.  Il  y 
a  peu  d'utilité  i  retirer  de  tout  cela. 

BÂRTOLOMEI  (intoime),  dit  Jfaunce, 
premier  violoa  et  directeur  de  l'orchestre 
delà  Tillaet  du  théâtre  do  Parme,  naquit 
m  cette  ville  en  1760.  Il  commença  ses 
étude»  trè>  jeane ,  à  Tarin,  dans  l'école  de 
Pugnani,  et  le»  termina  à  Parme,  lous  la 
direction  de  Morigi.  Lesltaliens  lui  accor- 
dent beaucoup  de  talent.  On  connaît  de  lui 
des  tolos  pour  son  instrument,  qui  sont 
restés  eu  manuscrits.  Il  viiait  encore  eu 
1815. 

BARTOLUS  (âhaham),  magister  à 
Altenbonrg,  né  A  Benten  en  Uisnie,  est 
■nteard'un  ourrage  intitulé  :  Musica  ma- 
thematica  dass  Ut  i  dus  Jiaidamenl  der 
Aller  leibsteinKunstdei Musica  (La  mu- 
ii^e  matbémaUqne  qui  est  le  fondement 
dutODl-aimable  art  de  la  musique).  Âlten- 
bourg,  1608,in-4<>,  obi.  del74  p.  Le  li- 
tre indiqué  par  Forkel  et  par  Lichtenlbal  : 
BaschreU/ung  der  Instruments  Magadis, 
oder  Monockords  (Description  du  Uaga- 
dis  ou  Honocborde)  n'est  que  celui  d'un 
second  frontispice  ajouté  A  rouvrBg[e  avec 
la  date  de  1614. 

BARTSCS  (FaANçotS'XATiER),  clare- 
ciniste  A  l'orchestre  du  théâtre  national,  à 
Vienne ,  vers  1797 ,  a  mis  en  musique  les 
opéras  dont  voici  les  titres  :  l"  Victor  luid 
Beloise  (Victor  et  Héloïse}^  l'DasBexea- 
gerickt  (Le  jugement  du  sorcier). 

BARUCU  (m.),  pianiste  établi  â  Vienne, 
s'est  fait  connaître  par  les  productions  dont 

iGrtibilimm,   <iii1l«i»d,    >i,i.l£>  gro»!   voit. 


BAA 
les  titres  suivent  :  !■  Variations  et  polo- 
naise (en  r^}  sur  un  thème  original. 
Vienne ,  Diabelli  ;  2°  Valses  brillanles 
pourle  piano ,  œuTre  2* ,  Vienne ,  Cappi{ 
3'  Introduction  et  variations  sur  la  po- 
lonaise Javorite  d'Oginskif  œuvre  3°, 
Vienne ,  Mechetti. 

BARUZZI  (u .) ,  professeur  de  musique 
A  Milan  ,  a  publié  quelques  compositions 
ponr  divers  ingtrnmeni,  parmi  lesquelles 
on  remarque  :  1»  Variations  pour  la  Bdte 
sur  Dehlcarif  venile,  ajcc  deux  violons, 
alto  et  baise ,  Milan ,  Riccaidi  ;  2°  Diver- 
timentoper  S  piano-forte  ad  usa  di  grand 
■vali.  Ibid.;  3°  fantasia  con  variasioni 
sopra  la  cavatina  del  Crociato.  Ibid. 

BARVpHONDS  (HEMai),  dont  le  nom 
allemand  était  Grobslimm  ' ,  naquit  à 
''Wernigerod ,  vers  1584 ,  et  fut  musicien 
de  villeA  Quedlimhourg  :  on  n'a  point  d'an- 
(res  renseignemens  anr  ce  savant,  de  qui 
l'on  a  plusieurs  ouvrages  relatifs  A  la  mu- 
sique. Ces  ouvrages  sont  :  l»  PUjadtt 
musica  quœ  in  cerias  lectiones  distri- 
butai  prœcipuas  queestiones  musicas  dis- 
culiunt,  et  omnia,  quœ  ad  Iheoriam  per- 
tinent, etc.  llalberstadt,  1615  .  în-8<  de 
96  pages.  La  deuiième  édition  de  ce  livre 
a  paru  A  Leipsick,  eu  1630,  avec  des 
augmentations.  Lipetàas{Biblioth.  philos. 
p.  975)  indique  une  édition  qui  aurait  été 
publiée  A  Copenhague ,  en  1615  ;  je  pense 
que  cette  édition  est  supposée.  Les  pléiades 
de  mnsiqne  de  Baryphonus  sont  sept  divi- 
sions, dont  chacune  renferme  sept  questions 
sur  sept  objets  tels  que  sept  dissonances, 
sept  consonnances ,  etc.  On  comprend  que 
ces  nombres  sont  arbitraires  et  que  l'auteur 
les  a  établis  pour  justifier  le  titrequ'il  avait 
choisi.  On  peut  voir  dans  le  Lexique  de 
Walther ,  dans  la  Littérature  musicale  de 
Forkel,  et  dans  la  Bibliographie  de  la  mu- 
sique, par  Licbtenthal,  le  sommaire  de 
tout  l'ouvrage  ;  2"  Itagoge  musica,  Mag- 
debourg,  1609,  Forkel,  oipié  par  Lîch- 


îdbïCoOglc 


BAK 

tenthat,  présume  qne  c«  lirre  cité  par 
Lipenioi  est  le  même  qae  celui  qui  est 
îndiqaépurDraDdiiis,  danssaBililiothèqne 
classique  (p.  1609)  sous  ce  titre  :  Ârs  ca- 
Hendi,  aphorismis  saccinctis  descripta  et 
notis  philosopkicU  ,mathemalicii ,  phjr- 
ticis  et  hisloricîs  illustrata,  Leipstek, 
1630,  in-j"  :  eu  sorte  qne  celni-ci  n'en  se- 
rait qae  la  deniiime  édition.  Baryphoaiu 
arait  composé  beancoup  d'autres  onrragcs 
dont  la  pobtication  aurait  pa  être  utile  i 
canse  do  cboii  de  leor  sujet ,  mais  qui 
mathearensement  paraissent  avoir  été  per- 
dos.  PrKtorius  en  a  donné  le  catalogue  tel 
qu'il  est  ici,  dans  son  Sjrniagma  musicum 
(t.  3,  p.  227).  l"  Exercitationes  karmo- 
nicœ,  ijuibus  omnia  tam  ad  theoriam 
quam  adpraxin  musicam  necessaria  per 
aphorismos ,  Iheorcmata  et  problemala 
aervask  et  dUaetdé  expediuntur  ;  2'  Dia- 
tribe de  musicaArlusia,  ex  tabulUJoan. 
Mariœ  Artutii  collecta,  latine  reddila, 
eiemplis  illuslrata  et  publici  juris,  in 
usum  et  gra  tiam  Germanieorum  italîcam 
lingttam  non  callentiumjacta.  Cette  tra- 
duction latinedu  traité  do  contre-point  en 
tableani  de  Jean  Ârtusi  cet  le  moina  re- 
gret tablcdetonslestraTanideBa  ryphon  u  g , 
parce  qne  noosaionsrorJjjinal.  3*  Diiser- 
iatio  de  modis  nuisicis ,  è  velerum  et  re- 
centiorum  tam  Gnecorum  quant  Latino- 
rum  et  Italorum  monumenlis  excerpla, 
et  in  lucem  édita  in  gralîamphilologorum 
etmuaices  anuinfi'am.  Cetouvruge  aurait 
pu  être  d'un  grand  intérêt  s'il  «ùt  été 
exécDté  suivant  le  plan  indiqué  an  titre. 
4»  Isagoge  musico-theorica ,  exjitnda- 
mento  mal/iemaiico  coram  ralione  et 
sensu  Judicium  proportione  et  mono- 
ckordo exercenlibuî prodiicta  ingratiam 
Pétri  Conradi  ffiiiaCmi.  Peut-être  cet 
ouvrage  eit-il  celui  qui  a  été  publié  a 
Hagd^Murg  en  1609.  5'  Logistica  ma- 
sica,  ùt  qua  usus  pioportionum  in 
addendis ,  subtrakendis ,  copulandis , 
eompamndis,  isquiparandis  intervallis 
synoptice  ob  ocutos  ponitar.  6°  Iiagogc 
muticaEnctidis,  cura  notis.  Prstorius  ne 


BAR 


78 


dit  pas  si  cette  traduction  latine  du  traité 
de  musique  attribué  à  fiaclide  était  la 
TersioQ  pobliée  A  Venise ,  en  1497,  par 
George  Valla ,  on  si  c'était  celle  du  jésuite 
Posserin,  on  enfin  si  Barypbonns  en  araît 
fait  une  nouvelle.  7°  Arithmologia  kai^ 
manica,  in  qua  s>xiVh;  tam  numervrum 
harmonicorumprimorum  etradicalium, 
quant  inter  se  composilorum  etsecunda- 
riorum  et  tetriariorum  tabetlares  in  cort- 
stituendis  intervallis  simplicibas,  compo- 
sitis,prohibitis,diminutisetsaperfluiiob 
oculos  ponuntur.  ë*  Consonantiarampro- 
gressionei,  quce  adquosvis  animi  affectas 
exprimendas  accomodatœ ,  etc.  9"  Pro- 
gymnasma  melopoêlicum  in  riaJiitn  et 
r/maitf-.iini  tribatum.  10°  Calalogus  mu- 
sicorum  tant  priscorum  que 
11°  Historia  veter 
musicorum  è  sacris  lîtteris ,  grtecis  et 
latinis  monumentis ,  atque  philosopka- 
rum f  philologorum,  musicorum  ethislo- 
ricorum  scriptis  collecta,  et  publici  Juris 
fada .  1 2°  Exercilaliones  IF  de  miuica 
vocali;  de  musictt  instnanentali  ;  de 
musica  invenloribus  ;  de  musica  usa. 
13"  Monochordi  in  diatonico,  chroma- 
tico  et  enkarmonico  génère  descriptio. 
14°  Spicilegium  musicum ,  in  quo  quœs- 
tiones  musicorum  pnecipuee  per  theore- 
mata  et  problemata  succincte  et  nervosè 
discutiuntur. 

BÂSANIEA  (HAaTin),  mathématicien 
Et  musicien  ,  qui  vivait  i  Paris  vers  la  fin 
du  16^'  siècle ,  a  fait  imprimer  on  livre 
intitalé  ;  Plusieurs  beaux  secrets  tou- 
chant la  théorie  et  pratique  de  la  mu- 
sique. Paris ,  1584.  Cet  ouvrage  est  de  la 
plus  grande  rareté. 

BASCH  (sigishond),  professeur  de  phi- 
losophie ,  né  à  Jnlinsboui^ ,  dans  la  Silé- 
sie  ,  le  3  septembre  1700,  mourut  le  2 
avril  1771.  Il  fut  successivement  co-in- 
specteoriCbristianstadt,  en  1730,  orcbi- 
diacre ,  membre  du  consistoire ,  premier 
prédicateor  de  la  cour  et  snrintendant 
général  à  ilÊldbourgbaQsen  ,  en  1732, 
pou  occapa  Ici  mêmes  places  à  Weiaiar , 


îdbïCoOgIc 


•n  175S ,  et  j  joignit  lei  fooctioiu  d'in* 
ipecteur  da  ([^mniiM.  Od  a  de  lui  un  li- 
vre de  choral*  et  la  préface  da  litre  înti' 
tnU  ;  Aon  Der  Spi-acke  des  Senens  im 
Siagen  (  Le  langage  du  cœur  dans  le 
chant),-  imprimé  en  1754. 

BASEGGIO  (Loasnzo),  uéi  Veniae,  a 
compote  la  miuiiiatieMquii'Oci  del  caso, 
Veniie  1712 j  et  Laomedonte,  Venise, 
1715. 

BASSENGE  (égide),  roaitre  de  chapelle 
i»  l'archiduc  Halhiai  et  dn  roi  de  Polo- 
gDB,  naquit  à  Liëge,  dan*  la  premiÈre 
moitié  du  16°"  siècle.  On  connaît  toai 
■en  oom  :  Motectorum  quuujue,  tex  et 
veto  vocum  liber.  Fïeruue  AutU'im 
MMCudebaf  Leonh.  Formica,  1591. 

BASILI  (d.-fmhcmco),  né  à  Përonse  , 
Mrs  le  milieu  du  17"<  siècle,  fut  msilre 
il  ebapelle  da  l'église  neuTO  de  celte  ville. 
En  1698,  il  écrivit  pour  l'académie  de* 
Vnitsoni  aadruae  qui  fut  exécuté  loui  le 
litre  de  Sanla  Cecilia  Fergine ,  eL  peu  de 
lempiaprèsanors  toi  re  intitulé  ;/^i]rf  in. 

B&SILI  (D.-ÀKDRS),  compositeur  de 
l'école  romaine ,  fut  roattrc  de  chapelle  de 
l'église  de  Lorctte,  vert  le  milieu  da 
18"*  liicle.  11  a  beaucoup  écrit  pour  l'é- 
glise. Je  possède  huit  meaiei  k  qnalre  voit 
de  ce  maitre,  en  manuscrit,  et  deni  thuil 
voit.  Dans  la  bibliothèque  musicale  de 
l'abbé  Sanlini,  i  Borne,  en  IrcuTC  cinq 
nlTertoires  A  trois ,  quatre  et  cinq  Toii ,  de 
Batili ,  deni  Chriaba  faeUis  tit,  k  qua- 
tre, un  MUerere  i  huit,  et  nn  autre  1 
dix.  Le  JUiienre  i  huit  a  été  publié  i 
Leipsick ,  ches  Breitkopf  et  Haertel,  sous 
ce  titre  :  Miserere  a  oilo  -voci  concer- 
taCi  cou  repiena  ed  un  vertello  a  tedici 
voeï  reali,  senza  aeeon^tagnameiUo, 
Basiti  eit  mort  en  1775. 

BASILI  (ratnçois).  on  Bisili  ,  filt  du 
précédent ,  est  né  A  LoTette,en  1766. 
Ayant  perdu  son  pire  h  Tt^  de  nenf  an* , 
il  fut  condait  4  îlome,  et  *•  livra  à  des 
étades  de  musique  qu'il  termina  sons  la 
direction  de  Jannaconi,  savant  composi- 
teur de  l'école  roDutine,  Jmat  encore,  il 


BAS 

obtint  une  place  de  maître  de  chapelle  i 
foligno  ,  ce  fut  alors  qu'il  commeofa  k 
écrire  pour  le  tbéilre.  Son  premier  oa- 
vrageen  ce  genre  fui  le  cantate  i'Ariaa» 
a  Teseo.  11  fut  suivi  de /a  Locandieraf 
farce  qu'on  représenta  avec  succèsi  Borne  ; 
puis  Basili  écrivit  poor  Florence  les  opé- 
ra* d'Achille  et  de  II  ritomo  d'Olyua. 
A  Veniie,  il  lit  représenter  A/iligona  f 
qui  fut  bien  accueillie.  Quelque  tempt 
après,  il  quitta  Foligno  pour  la  place  da 
maitre  de  chapelle  de  Macerata.  C'ert 
vers  ce  temps  qu'il  écrivit  pour  Vmist 
l'opéra  boulTe  intitulé  AddaUarti,  dont 
le  succès  fut  brillant,  et  l'Union»  mal 
pentata  ,  farce  qui  fut  moint  heureuse. 
En  1788,il  donna  A  Milan  La  beUa  inco- 
gnilai  il  parait  qne  cette  compeeition  plat 
'■ni  babitani  de  Hilan,  car  Batili  fulck- 
suile  engagé  pour  écrire  dans  cette  villa 
Lo  StravaganU,  qui  réntsit  médiocro- 
ment,  et  //  DUsipaîore,  qui  n'eut  pas  nw 
chance  beancoop  plus  beorciue.  Quelqw 
temps  après ,  le  compositeur  te  maria  ares 
nne  femme  riche  dont  il  eot  un  fils  et 
cinq  lillet.  Sa  noavelle  fortune  lui  fit 
qnitter  la  profetsion  de  la  musiqoe ,  et  cet 
art  ne  fut  pliu  ponr  loi  qu'un  délatt^ 
ment.  Des  chsgrins  domestiques  l'ayant 
ensuite  obligé  de  te  séparer  da  *■  femme, 
il  dut  rentrer  dans  sa  première  carrièn, 
et  la  place  de  maitre  de  chipella  da  la 
Sanla  Cata ,  de  Lorelte,  qu'avait  oeenpét 
■on  père  ,  étant  devenue  vacanta,  il  l'ac- 
cepta. Son  retour  A  la  musique  fut  tignaU 
par  deni  opérai  l'Ira  d' Achille ,  et  l'Or- 
fana  egixiane ,  qui  furent  applaudît  avec 
chaleur  i  Venite.  Itaura  e  BiedarA», 
qui  fut  joué  i  Borne  peu  de  temps  aprèl , 
n'obtint  qne  trois  représentât  ion*  ;  ver*  la 
même  temps,  il  écrivit  aussi  son  oratorio 
Il  Sansone.  Appelé  i  Hilan  dans  l'année 
1818 ,  il  7  fit  représenter,  le  Î7  Janvier  , 
an  opéra  dont  le  poème  était  de  Romani , 
et  qni  avait  ponr  titre  ;  di  lUtnetir  le 
XI  août  snivaot  il  donna  aussi  an  théitr* 
de  la  Scala,  Il  Califo  e  U  ScHiava, 
foim  dn  méma  antear.  Outre  eei  evmp». 


îdbïCoOgIc 


BAS 

stîmi  dramatiquei ,  Baiili  a  aasn  écrit 
plaide tingt  RieHU,de(mDteUet  d'autrei 
Mirraget  da  tBO*itjaa  à,''if;]M ,  parmi  lu- 
queltm  remarque  mm  dimm  de  Seqaiem, 
■*M  orcheatre,  qui  a  été  aicaUe  daoi 
l'iglit»  dM  DoDia-Apdtrea ,  n  Rama ,  pour 
lMob«èijiicsâeJaDDacani,le  23  mari  1816, 
En  1827 ,  H.  Baiili  a  été  nommé  centeur 
da  Mnaarratoire  impérial  d«  maiiqDe  de 
]lilan>  On  ■  grnri  quelqaet-unes  da  «et 
eompotitiona  parmi  leaqacllea  on  remar- 
que :  1*  Une  fugue  pour  le  piano,  Uilaa, 
Ricardi  ;  2°  TTne  lonate  pour  la  mime 
initrament,  Ibid.f  3°  Deux  tagtttt  idem , 
Ihid.  ;  4f  jtve  Mari»  a  tre  voei  e  piano 
ArU,  Leipiiek,  fireïtkopf  et  Batrtel; 
S'  Kjrria  a  Quattro  brève,  colf  aceomp, 
Ji piano,  Ib.iG"  Offertoirt  à  quatre  voiti 
Cf  argue,  Ibid.  On  Ironve  daaa  la  biLlio- 
Uièque  de  l'abbé  Sinlini ,  i  Home ,  dix 
offertoiret  k  deui ,  troii  et  quatre  ?oii,  et 
det  titaniei  k  quatre  et  b  huit.  Dam  le 
Maouel  de  la  littérature  niuiicale  de  Wbiit- 
\iBg(HandbuchdermiuikalitchenljUU- 
ra/ur,  2*|*  édition),  on  a  indiqué  mu»  le 
aem  d'André Baiilî  qnelquea  compositioua 
tpix  appartiennent  i  Françoii. 

BA5SAMI  (j»N },  oompMiUnr  italien , 
«dcBl  au  commencement  da  17°  aitcla. 
Bodenchati  a  inséré  on  motet  à  bnït  vdîi  , 
delacomposition  de  Bassani,  itnttta  flo- 
rtUgii  musici  porteniii. 

BASSANI  {ji«H->*t>TiSTi),nélPadoae 
vm  1657,  fut  élère  du  père  CaitroTillari, 
ou-deliar.  11  fut  d'abord  maitre  de  chapalle 
de  l'églita  catliédrale  de  Bologne,  de  l'aca- 
démie dal  Philharmonique!  de  eetta  Tille, 
•teniaite  maître  de  chapelle  iFerrare  et  de 
l'académie  delta  morte.  Ses  compositiong 
nligieii>Bi,dramatiqueii  et  initroroentalea 
lui  aHUrent  une  place  diatinguëe  parmi  lei 
jtloa  habile*  mniicien*  de  aon  tempi.  Il 
Art  aUMÎ  grand  viotiniate,  et  eut  pour  élère 
la  fameux  Corclli.  Sei  ouTragei  furent  pa- 
Uiéade  1680  à  1703  :  il)  ae  composent  de 
rix  opérai  rt  de  trente-un  (euvrea  de  mn- 
aiqnereligieuseetiDitrtimentale.  Voici  Ici 
titrei  de  lei  opérai  :  falaride,  tirwtna 


BAS 


96 


d'jigrigente,  k  Teniie ,  en  168i  |  Jmv- 
rosapreda  di  Paride,  Bologne,  1684; 
Jllarico,  re  de'  Goli,  Ferrare,  1685;  Gi- 
jievra,  infanta  di  Scaizia,  Ferrare,  1690; 
Jl  Contedi  BackevUle,  Pistoie,  1696;  La 
JUorte  delusa,  Ferrure ,  1696.  Set  autre* 
ourragei  lont  il<>  Jo/rafe  da  caméra,  ciot 
balletli,  eorrenli,  gigke  e  sarabande  a 
violino  e  violone  owcra  fpiiietta,  con  il 
tecondo  violino  a  beneplacito,  opéra 
prima,  Bologne,  1693.  C'est  une  réim- 
preiiion.  2"  L'armania  dtlte  Sirène, 
cantate  amorose  muticali  a  voce  tola, 
op.  2",  Ibid.,  1692,  in-4"  ohl.  in  partit,/ 
S'Cantatea  vocesola,  op.  3',  BidogiM, 
1698,  in-i"  obi.  ;  i"  La Moralilà  armo- 
nica,  cantate  a  dite  e  tre  vaci,  op.  i'  Ib., 
1700,  in-i"  ohl.;  3°  Dodici  sonate  a  due 
violini  e  basto,  op.  5*.  Cet  ouvrage  «at 
excellent;  le  stjle  en  est  noble,  pathétique, 
et  la  facture  élégante  et  pure.  6°  jéffetti 
canari,  cantate  ed  ariette ,  op.  6*,  Bolo- 
gne ,  1697,  in-l"  obi.  in  partit.  ;  7"  Eca 
arnwnica  délie  mrise,  cantate  amorose  a 
voce  sola,  op.  7;  Ibid.,  1693,  in-4»abl. 
in  partit,  ii"  Met  nsacri  armonici  in  mo- 
tetti  a  voce  sola  con  violini,  op.  8', /A., 
1696, 10-4";  9"  Armonici  Enluiiasmi  di 
Davide ,  owero  Salmi  cancertati  à  quat- 
tra  voci ,  con  violini  e  suoi  ripieni ,  eon 
altri  salmi  a  due  e  tre  voci  e  violini, 
Venise,  1695  et  1698,  in^";  lO-  Salmi 
di  compietaa  tree  qualtra  voci,  con  vio- 
lini e  ripieni,  op.  10",  Ibid.,  1691,  in-4''; 
II*  Concerti  sacri ,  molelli  a  una,  du», 
tre  e  quattro  voci  con  violini  e  tenta, 
op.  10', Bologne,  1697,  in-4o;  H- Mo- 
tetti  a  voce  sola  con  violini,  op.  12',  V«- 
nise,  1700,in-4°,wpar(i(.,-13-.rfrni(Wi« 
/ettive,  osiano  molelli sacrt a  voce  sola, 
con  violini,  op.  13',  Bologne,  1696,  in-4*; 
1 4>  Amorosi  sentimenli  di  cantate  a  voce 
.to/a, op.  14>,  Venise,  lâ9S,  in-4* obi.  ài 
partit.;  15*  Armonichefantatie  di  cait- 
taie  amorose  a  voce  sola,  op.  15*,  Ibid., 
1694,  ia-4*  in  parlit.i  16*  La  Muta  ar- 
monica,  cantate  amorose  muiicali  a 
voce  tolUf  op.  Ifi*,  Bologne ,  1695,  in-4* 


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7« 


BAS 


ùhï.;  17°  La  Sirena  amorosa,  cantate  a 

■voce  sola  con  violini,   op.  17",  Venise, 

1699,  in-i";  18"  Tre  messe  coneertatea 
qualtro  e  cinque  -voci ,  cou  violini  e 
ripieni,  op.  18*,  Bologne,  1698,  m-4°; 
19°  Languidezza  amorosa,  cantate  a 
w>cesola,op.l9^,Ibid,,l69S;i(i'3Iessa 
per  gli  dejunti  a  quattro  voci  con  viole  e 
ripieni,  op.  20,  m-i';Ibid.,  1698; 
21°  Satmi  coneertati  a  due ,  Ire ,  tjuatlro 
e  cini/ue  -voci  con  ■violini  e  ripieni ,  op. 
21',  in-i%  Ibid.,  1699;  22»  Lagrime  ar- 
monicke,  ossîa  il  Vespero  de  defunli,  a 
Quattro  voci,  con  violini  e  repieni,  op. 
22-,  Venise,  1699,  in-é";  23"  Le  notte 
tugubri  concertale  ne' responsori  dell'uf- 
Jizio  de  morti,  a  qualtro  voci  con  viole 
e  ripieni,  op.  23.,  VeDise,  1700;  in-i"; 
Zi'  Davide  armonico ,  espresso  ne'  salmi 
di  meszo,concerla(ia  duee  trevaci,  con 
•violini per  tullo  l'anno,  op.  2i*,  Venise, 

1700,  10-4°  ;  25°  Complelori  correnli  a 
qualtro  voci  concertais  ,  con  violini  e 
ripieni  a  beneplacito ,  op.  25",  Bolof^De, 

1701 ,  in-4''  ;  26»  Jntifone  sacre  a  voce 
sola  con  violini  per  tullo  l'anno ,  e  due 
Tantum  ergo,  op.  26",  Ih.,  1701,  b-4°; 
27°  Moletti  sacri  a  voce  sola  con  vio- 
lini, op.  27',/A.,  1701,  in-4°j  28''  Can- 
tate amorose  a  voce  sola,  op.  28-,  in-4°, 
oil.  inpartit.,  Bologne,  1701  ;  2°  Corona 
di  Jiori  musicali,  ossia  XXI  f  arie  a 
voce  sola,  con  due  violini,  op.  29",  Bo- 
logne, 1702;  30°  Cantate  amoroseavoce 
sola  con  violini,  op.  âl',  Bolt^ne,  1705. 
La  Bibliothèque  du  Boi  possède  qnatre 
messes  à  quatre  et  cinq  roii ,  ainsi  qae 
des  motets  et  des  antiennes  de  cet  antenr, 
le  tout  en  manuscrit. 

BASSANI  (  jEaowE) ,  compositear  dra- 
matiqne  et  habile  contrapnotiste ,  naquit 
é  Venise,  icrs  la  fin  du  V—  siècle. 
Il  a  composé  beaaconp  de  messes ,  de 
Téprcs,  de  Tnot«ts,  et  quelques  opéras, 
parmi  lesquels  on  remarque  II  Bertoldo, 
représenté  à  Venise,  en  1718,  et  VA- 
mor  per  Forza ,  dans  la  mûme  ville, 
en  1721.  Batsaoi  a  joui  de  la  léputa- 


BAS 

tton  d'un  très  babile  maitre  de  chant. 

BASSI  (m.),  secrétaire  du  prince  de 
Condé,  membre  de  la  société  des  Amateurs 
fondée  et  dirigée  par  Gosiec  ,  a  publié  un 
pamphlet  sur  l'opéra  italien  que  Léonard, 
coiffeur  de  la  reine,  avait  essayé  d'établir 
i  Versailles,  avant  que  ce  spectacle,  qu'on 
appelait  alors  Les  Bouffons ,  fût  établi  k 
Paris  à  la  foire  Saint- Germain.  Cette  bro- 
chure a  pour  titre  :  Lettre  adressée  à  ta 
société  Olympique,  à  l'occasion  de  l'O- 
péra Bouffon  italien  établi  à  f^ersaUUs. 
Paria,  novembre  1787  ,  24  pages  (Voy.  le 
Mercure  de  France,  1787,  ii°  51). 

BASSI  (NICOLAS),  eiceUent  bonlle 
cbautant,  et  le  dernier  qui  ait  possédé  la 
tradition  de  l'ancienne  école,  naquit  i 
Kaples  en  1767.  Après  avoir  fait  de  bril- 
laus  débuts  à  Venise ,  en  1791 ,  il  chanU 
à  Milan,  l'année  suivante,  et  y  fut  si  bien 
accueilli  qu'il  fut  rappelé  dans  cette  ville, 
enl793,1794,1808,1810,1816etl820. 

11  setrouvaità  Paris  enl808, et  chanta 
avec  beaucoup  de  succès  dans  //  Mar- 
co Antomo,  de  Pavcsi.  Il  est  mort  k  Vi- 
cence  ,  le  3  décembre  1825.  Plosienrs  re- 
cueils d'ariettes  italiennes  ont  été  publia 
i  Vienne  ,  à  Paris  et  à  Hilon,  sous  le  nom 
de  Anjji.-j'ignore  s: ces  tnorceaui  ont  été 
composés  par  le  cbanteor  qaiest  l'objet  de 
cet  article. 

BASSI  (cabolike),  cantatrice  napoli- 
taine ,  née  vers  1780 ,  obtint  de  brillans 
succès  qu'elle  devait  à  la  beauté,  an  volume 
extraordinaire  de  sa  voii,  i  lajustesse  ex- 
quise du  ses  intonations,  et  à  la  pureté  de  sa 
mise  de  voix  et  de  sa  vocalisation.  Elle 
débuta  à  Naples  en  1798;  puis  elle  chanta 
i  Venise ,  à  Gènes  et  dans  quelques  autres 
villes  de  l'Italie ,  recueillant  partout  des 
témoignages  d'admiration.  Au  carnaval 
de  1820,  elle  joua  à  Milan  au  théâtre  de 
la  Scala ,  dans  l'opéra  de  Bianca  e  Fof 
liera,  que  Bossini  écrivit  pour  elle  et  pour 
M<*' Cam  pores  i  ;  mais  alors  elle  avait  beau- 
coup perdu  de  l'éclat  et  de  la  flexibilité  de 
sa  voii.Pcu  de  temps  après,  elle  se  retira 
dB  théâtre. 


îdbïCoOgIc 


BAT 

n  y  >  en  doni  le  même  temps  nne  antre 
cantatrice  nommée  Caroline  Basai ,  qui 
chantait  an  théAtre  Be  deMilan  ,en  1S13, 
et  an  théttre  Carcano,  en  I8U.  On  l'ap- 
pelait la  MitoRoise  pour  la  diitiogoer  Ae 
la  Napolitaine.  Elle  était  née  en  eOet  â 
Milan. 

SASSmON  (rsiLippE),  contrspnntiste 
da  15*"  siècle,  dont  Ottavio  Petrucci  de 
Fouembrone  a  inséré  des  messes  dans  sa 
prédeose  collection  intitulée  :  Missts  di- 
persoram  auctorum,  Venise,  1513,  ia> 
folio.  li  y  a  lien  de  croire  qne  ce  musicien 
était  français.  , 

SÂSTAEtDËLLA  <la).  Voy.  AcojAti. 

BASTËRIS  (cAiETAN-roupEE),  chau- 
lear  célèbre ,  né  a  Bologne ,  fut  au  scriice 
du  roi  de  Sardaigne,  depuis  1730  jus- 
qu'en 1740. 

BASTIDE  (lEAH-FSAHçoisnB),  né  k 
Marseille,  le  15  mars  1724  ,  est  mort  à 
Milan,  le  4  juillet  1798.  Il  a  publié  des 
Varièlés  historiques ,  littéraires ,  ga- 
lantes, Paris,  1774,  2  part,  in  8°.  Dan» 
la  seconde  partie  on  trouve  une  Lettre  sur 
Us  grandes  écoles  de  musique,  où  les 
it  jle*  de  Lulli ,  de  Pergolèse  et  de  Uandel 
sontanalysés. 

BASTINl  (vinceht),  compositenriu- 
lien,  vitait  vers  le  milieu  du  16'  siècle  ; 
il  a  fait  imprimer  :  Madrigaliaseii/oci, 
op.  1'.  Venise,  1567. 

BASTON  (iosqoin),  corapositeor  fla- 
mand, qui  vivait  en  155ti,  époque  où 
Guichardin  écrivait  sa  Description  des 
Pays-Bas.  On  l'a  quelqnefoi»  confondu 
«Tec  Josqnin  des  l'rei.  Saiblingcr  a  placé 
quelque»  motets  de  Baston  dans  sa  collec- 
tion intitulée  ;  Conceittus  mus.  quatuor, 
octo  voc,  Âugsbonrg,  1545,  in-j".  On 
trouve  aussi  un  moict  de  sa  composition 
dans  la  collection  publiée  i  Louvain , 
en  1559. 

BATAILLE  (CAIHIEL),  luthiste,  qni 
vivait  a  Paris  au  commencement  du  17~' 
aiècle ,  a  publié  des  airs  mis  en  tablature 
de  luth  ,  premier  livre ,  Paris ,  Ballard  , 
1608 ,  in>4°.  Le  deuxième  livre  a  pain  en 


BAT 


77 


1069  ;  le  troisième ,  en  1611 ,  et  le  qua- 
trième,en  1613.  IlcomposB  en  société  avec 
Gnedron ,  Handuit  et  Bodiet ,  le  ballet 
dansé  par  Louis  XIII  en  1617,  le  ballet  sur 
la  dernière  victoire  du  roi  en  1620,  et  plu- 
sieurs autres ,  qui  furent  exécutés  dans  le> 
appartemens  du  Louvre.  Bataille  ent  le 
titre   de  luthiste  de  la  chambre  de  la 

BATEK  (nn&v),  nommé  aussi  par 
quelques  écrivains  Henricus  de  Malinis, 
parce  qu'il  était  né  i  MaUnes,  vivait  vers 
la  fin  dn  13*  siècle,  comme  il  parait  par 
la  lettre  qu'il  écrivit  à  Gujr  de  Oainaut , 
trésorier  de  la  cathédrale  de  Liège,  qni  fut 
élu  évéqne  d'Dtrecht  en  1501.  Baten  fnt 
docteur  en  théologie  et  chancelier  de  l'uni- 
versité de  Paris ,  et  ensuite  chanoine  et 
chantre  de  la  cathédrale  de  Liège.  On  a  de 
lui  Spéculum  Divinorui»  et  Naturalium 
qaorondam ,  Uss.  qni  était  avant  la  révo- 
Intiou  française  dm  les  chanoines  régu- 
liers de  Sl.-Hartin  à  Louvain  ,  et  à  l'ab- 
baie  de  Tongerloo.  Cet  ouvrage  est  dirisé 
en  dix  livres  ;  l'auteur  y  traite  de  la  musi- 
que  et  des  principales  questions  de  la  phi- 


BATES  (jeah)  ,  musicien  et  bon  orga- 
niste anglais,  naquit  en  1740  à  Halifax, 
dans  le  duché  d'ïork.  En  1784  il  fat 
chargé  de  la  direction  des  oratorios  exécu- 
tés à  Westminster ,  à  l'anniversaire  de  la 
mort  de  Bandel ,  et  il  continua  ce  service 
pendant  plusieurs  années.  Ce  fut  lui  qui 
organisa  aussi  le  concert  de  musique  an- 
cienne ,  en  1776 ,  et  il  le  dirigea  jusqu'en 
1793.  Comme  compositeur,  Bâtes  est 
connu  par  un  opéra  intitulé  Pkamaces , 
et  par  les  opérettes  suivant  :  1"  Thealri- 
cal  CandidaUs;  2"  Flora,  or  Hob  in 
the  fl'ell;  3°  Ladfs  Frolic.  Il  a  écrit 
aussi  plusieurs  ceuvres  de  musique  vocale 
et  instrumeutale ,  dont  on  n'a  publié  qne 
six  sonates  pour  le  piano,  Londres, 
Clemenli,  Bâtes  est  mort  le  8  juin  1799, 
avec  le  litre  de  dîtecteur  de  l'hdpilal  de 
Greenwich, 

BATES  (sara),  épouse  du  précédent, 


îdbïCoOgIc 


79 


BAT 


cantatrÎM  oeellente,  eoanae  en  17Si  ion* 
lenamdeHÏMHâTTOpifDtéliTedeBacchini. 
Elle  étudia  aa»i  avec  «on  mari  le  ityle  de 
Handet;  elle  chantait  fort  bien  les  on- 
mge»  de  ce  maître.  On  Tontait  beaucoup 
M  prononciation,  qu'on  comparait  A  celle 
d«  Garrick.  Le  docteur  Burney  dit  que  U 
TOii  était  pure  et  éteodae ,  sa  TocalliatiaD 
britUnte ,  et  qu'elle  joignait  A  cea  avanta- 
ge* beaucoup  d'eipreHion  dramatique.  On 
■  graré  ion  portrait,  d'apràa  Angelica 
Kauffinann. 

BâTESON  (  TDOUÀS  ) ,  organitte  de  1'«- 
gllte  cathédrale  de  Chester ,  en  IflOO,  fut 
nommé, eu  1618,  organiateet  mattre  dei 
enfuna  de  chceur  de  la  Trinité  A  Dublin. 
Vers  leméme  temp»  il  prit  >ee  degréi  de  ba- 
chelier en  mntiijue,  A  runiTenité  de  la 
même  ville.  Il  a  publié ,  en  1614  ,  un  re- 
cneil  de  madrigaux  lous  ce  titre  :  English 
ntadrigalsjbr  iJiree,four,  fuit  and  tût 

BATHE  (gvillivub),  d'à  ne  famille  an- 
cienne et  considérée  en  Irlande  ,  naquit  k 
Dublin ,  en  1564,  Il  commença  sei  étudec 
dam  celte  ville  et  lei  acheva  i  Oxford.  A. 
l'Age  de  trente  ans  ,  il  abjura  le  proleatan- 
tiame  dans  lequel  il  était  né  ,  quitta  son 
pa;s,  et  le  fit  jésuite  en  Flandre,  vers 
1596.  Aprèa  avoir  vovagé  quelque  temps 
en  Italie  et  en  Espagne ,  il  fut  nommé  di- 
recteur du  lémiiiaire  irlandais  de  Sala- 
manque,  et  mourut  &  Madrid,  le  17  juin 
l«U.Dans  sa  jeunesse  il  publia  :  A  brie/a 
introduction  to  tbe  true  art  ofmuslcke, 
wherein  are  set  downe  exact  and  easïc 
rulesfor  îuch  as  seeke  bat  to  know  the 
trueth,  tvith  arguments  and  their  solu- 
tions, Jbr  such  as  seeke  alto  to  know 
tke  reason  oflke  trueth  :  wfiick  rules  be 
meanes  wherehy  any  by  his  owne  in- 
dustrie mayr  skortly,  easily,  and regu- 
larly altaine la  allsuch  things  as  to  his 
arte  dot  belong;  etc.  By  W.  Bathe, 
itudent  at  Oxenjbrd  {Courte  introduction 
aux  vrais  principes  de  la  musique,  etc.) 
Londres ,  1584 ,  ïa-i-  ;  une  seconde  édi- 
tion de  cet  ouvrage  a  para  lotu  ce  titre  : 


BAT 

À  brit^  ititnduetlom  ta  lia  atUtf 
tOHg,  eaneemlng  tkê  praetie*  (Owrtf  m- 
trodixtion  à  l'art  du  chant,  te.)  Lmi- 
dres,  (an*  date.  Thomi*  Este,  i  qui  I'm 
doit  cette  édition  ,  j  o  fait  dw  eomoliMi 
et  des  changement. 

BÂTHIOLI  (FBiHÇOIs),0Dp)BtitBl- 

TTOLi,  guilarista  iutien  flié  i  TicoM.Il  a 
fait  Imprimer  plaiiean  ouvrages  da  M 
composition,  parmi  lesquels  on  remtrqMI 
1*  CoDcert'pcIonaiM  pour  guitate  aVN 
quatuor  ,  «eovre  troiaième,  Vtenai,  Dia- 
belli  ;  S*  Doute  valses  pour  une  oa  doB 
guiUres,  œuvre  quatrième,  Ib.t  3*  G>«x>* 
variation  lor  l'air  allemand  Jn  JUtis 
send'ich  dich,  pour  dût*  «  guitara,  op.  S , 
Ibid.;  4"  Pot-pourri  pour  guitai«,  flfttt  rt 
alto ,  op.  6 ,  Ibid.;  S"  Ronde  d«  chiiH , 
op.  7 ,  ibid.;  6°  Une  mélbode  de  goitDf 
avec  une  introduction  sur  le  obantifo- 
bliée  en  allemand  wns  ce  titn  -.  Gûtâf- 
schute  nebtteiner  kunen  Anleibmgvim 
Sing,  Ibid.  Une  espèce  d'abrégé  de  «l  «• 
vrage  a  été  pnblié  chei  le  même  édittnra 
allemand,  français  et  italien.  li  paraîtrai 
H.  Barthiolis'estretiréiTeniieverslBM. 
BATrSTIN  (jBAH-BAmsTa  nvi<%* 
non  stock).  Allemand  d'origine,  né  i 
Florence ,  connu  sons  le  non  de  «ntfKw, 
fut  ordinaire  de  la  musique  du  dnc  d'Or- 
léans et  de  l'Opéra ,  et  mourut  A  l'arit  k 
9  décembre  1755.  11  fut,  avec  LabU,  k 
premier  qui  joua  du  violoncelle  A  l'Opéia- 
Louis  XIV  lui  accorda  une  pension  potf 
]e  fixer  en  France ,  il  en  obtint  une  avtM 
de  500  francs,  le  15  décembre  1718, Mt 
le  produit  des  représentations  et  des  bsH 
de  l'Opéra,  pour  en  jouir  pendant  tout  k 
temps  o6  il  demeurerait  A  Paris.  Il  s  AH 
représenter  A  l'Opéra,  MiUagre  (170SÇ, 
Mimto  ïaféeCïin),  PolUon  (17!6|. 
Ses  autres  oavrages, billets  ou  opér»,ofll 
étéécrits  pour  la  cour,  et  n'ont  pas  été  reprf- 
sentéi  A  Paris  ;  ce  sont  :  L'Amour  vengé, 
Céphale,  Thétis,  ou  la  Naissance  dJ' 
chille,  Neptune  et  Amymone,  Proser- 
pine,  Diane,  Flore,  Heraclite  et  D^mo- 
crite.  Philomite,  Ariane,   Us  JMo 


îdbïCoOgIc 


BAT 

tetenaiM$,  térié»,  Man  jçltmx,  l* 
SKnmeil  da  l'jtmow,  /m  Trottbl**  da 
t'JmtMT.  On  a  ■nui  quatre  llfrei  d«  can- 
tltc*  iê  M  Mm|)Mllloii ,  pobtiëi  «D  1706, 
1906 ,  1711  tt  171i  )  aioti  qu'an  rceneU 
d'air!  iwarMU. 

BATKA  (tiDiant) ,  père  de  plusienrt 
moileleiu  aTantageiisenient  coddiu  ta 
AUeiaagnet  pMtiilait  lui-même  des  con- 
Baitiancei  peu  commann  en  mutiqoe.  Il 
Aait  né  à  Llichau ,  en  BohAnie  ,  en  1705, 
tut  nommé  directenr  de  mniiqoe  à  pla- 
■lenre  égliies  de  Prague,  et  moarat  dam 
wtte  Tille  en  1769.  Il  a  laicsé  cinq  fila , 
àont  la  plupart  viraient  encore  en  1800. 
(Toy.  ci-detfoai.) 

BATKA  (wincisLis),  mnaîcien  de 
chambre  de  réréqne  de  Breshu,  &  Joan- 
nîiberg ,  né  à  Prague  le  14  octobre  1717, 
Aalt  an  eieellent  ténor  et  jouait  fort  bien 
du  baMOn.  On  a  de  lui  des  concerloi  poar 
cet  insimment  qnl  lont  resté)  en  mana- 

,  BATKA  (mastih)  ,  Tirtuoie  nir  le  tIu- 
lon  ,  succéda  i  son  pire  dans  ta  place  de 
dîreetenr  de  musique.  Il  est  mort  i  Pra- 
goe  en  1779.  II  ■  laissa  en  manuscrit 
pluMeart  concertos  et  des  éludes  pour  le 
Tiolon. 

BATKA  (Micwii),eicellentTiolimste, 
dC  le  29  septembre  1755,  ïirait  encore 
1  Pra^e  en  1800.  On  ne  connaît  rien  de 
n  composition. 

BATKA  (  1HT01HE  ) ,  haltile  cbanteur , 
né  le  21  novemlire  1759,  dcTint  masi- 
cien  de  cbamtre  de  l'évftjne  de  Breslao  et 
Tirait  encore  en  1800.  Sa  voix  était  une 
baase  dn  plus  beau  timbre. 

BATKA  UtAV) ,  fils  de  Micbel ,  né  i 
Pragne  rcr*  1791 ,  est  un  pianiste  dislln- 
goé,  qui  s'est  fiié  A  Pesth,  en  Hongrie. 
On  connaît  sous  son  nom  :  1*  Rondino 
ponr  le  piano  sur  un  motif  de  Spohr, 
Pealb,  miler;  2>  Sii  rariations  poor 
piano  «t  violoncelle  sur  l'air  allemand  : 
Pmr  fTinden  dir,  tbid.;  S"  Des  recueils 
de  danses  hongroises ,  de  valses  et  de  qua- 
drilles, Ib.j  4'  La  marche  nationale  hon- 


BAT  ro 

^*e  ponr  It  piano ,  Ihid.  i  5>  Qualqoea 
Liederoa  chantons  allemandes. 

BATON  (aaaai),  connu  tout  le  nom  de 
BdtonVatné,  né  à  Paris,  rers  1710,  eut 
vert  le  milieu  do  IS**  siècle  ,  la  réputa- 
tion d'un  virtuose  snr  la  musette ,  qui  était 
en  vogue  i  cette  époque  chei  let  Fran^i. 
Il  a  fait  graver  i  Paris  trois  livret  de  so- 
natit  et  deu2  lirrei  de  duos  pour  eetinttni- 

BATON(cRiai,u),  ianiommé/«/wtfra, 
rirluose,  autant  qu'on  peut  l'être,  sar 
l'instrument  appelé  vitlU ,  en  donnait  des 
le^nt  à  ParJt,  vers  le  milieu  du  18*  *I^ 
de.  11  prit  la  défense  de  l'ancienne  mu- 
sique française  contre  les  attaques  di 
J.-J.  Routteau ,  dans  nne  brochure  de 
trente-six  pages,intituléei£'raffl0n(At  l» 
lettre  de  M.  Sousteaa  sur  la  musique 
française ,  Paris  ,1754,  in-8".  C'est  uoa 
des  meillenres  pièces  qu'on  ait  publiée! 
dana  cette  controverse  :  elle  eut  deux  édi- 
tions en  peu  de  temps  ;  la  première,  publiée 
en  1753  ,  est  ennnj'me.  Bâton  a  donnj 
aussi  un  mémoire  lur  la  Vielle  dans  le 
Mercure  de  France ,  œlobre  1757,  p.  143. 
Ses  compositions  pour  la  vielle  sont  ■ 
1* Suites  pour  deni  vielles,  muiettei,  etc. 
op.  1,  Paris,  1733,  in-fol.;  2"  Pièces  pouf 
la  vielle,  op.  2;  S"  Amusement  d'une 
heure,  duos  pour  denx  vielles,  op.  4, 
in-fol.  sans  date.  Blion  est  mort  en  1758, 
Il  s'était  occupé  long-temps  de  perfection- 
nemens  qu'il  voulait  introduire  dans  la 
construction  de  la  veille.  On  voit  dans  le 
Mercure  de  France  {sept.  17S0,  p.  153), 
qu'il  avait  augmenté  l'étendue  de  son  cla- 
vier el  qu'il  y  avait  ajouté  les  notcs_^dièse, 
la  et  la  bémol  graves ,  qni  ne  se  trouvaient 
pas  dana  les  anciennes  vielles.  Deux  ani 
après,  il  inventa  une  autre  viellequi  avait 
rétendue  de  la  flûte,  et  sur  laquelle  on 
pouvait  imiter  le  coup  de  longue  de  cet 
instrument  et  le  coup  d'archet  du  violon 
(Voy.Merc.deFr»nee,juinl752,p.l61). 
Cest  de  cet  instrument  qu'il  a  donné 
l'analyse  dans  le  Mercure  de  1757.  Son 
mémoire  a  poar  titre  :  Mémoire  sur  la 


îdbï  Ci  oog  le 


vùlls  en  D-la-ré,  doTu  lequel  on  rend 
compte  des  raisons  qiù  ont  eTigagé  à  la 
Jàire,  et  dont  l'extrait  a  étiprésentià  la 

BATT£N<iDsiBii),  oifwmte  et  vicaire 
du  cliœnr  de  Saint-Paul,  à  Londret, 
œr^  cet  emptois  Mita  let  r^^e*  de  Char- 
Im  !■'  et  de  Charles  II ,  c'eit-à-dire  de 
16i0  i  1680.  C'ër«it  an  bon  barmonirte 
de  l'ancienne  école.  Pliuïcaro  de  se*  ui- 
tiennes  ont  Aé  iiuérëet  dans  la  collection  de 
Btraard. 

B&TTBVX(cBiitLEs),  chanoine  hono- 
raire de  Reims ,  et  l'an  des  ptni  sarans 
hommet  de  France  dans  le  18°  siècle,  na- 
qnit  le  7  mai  1715  à  Allend'hiiy,  près  de 
Rutns.  En  1730,  il  vint  Â  Paris  où  il 
enseigna  les  humanités  et  la  rhétariqus 
aai  collèges  de  Lisieux  etde  Nararrc ,  poia 
la  philosophie  grecqne  et  latine  au  collège 
royal. H  fut  adinisi  rAcadémie  des  inscrip- 
tions en  1734,  et  k  l'Académie  française 
en  1761.  11  est  mort  d'une  hydropisie  de 
poitrine  le  1  j  j  nillet  1 7  80 .  A  u  nombre  de  se* 
ouvrais  on  compte  celui-ci  :  Les  Beaux- 
arts  réduits  à  un  seul  principe ,  Paru, 
1713, 17i7  et  1755,  in-12,UTre  quia  été 
réuni  depois  k  son  Cours  de  belles-lettres, 
Paris,  177J,  5  toI.  ia-12.  Le  principe 
auquel  l'abbé  Balteui  ramène  les  arts  est 
l'imitation  de  la  natare  ;  principe  fécond 
en  apparence,  mais  vagaeet  depen  d'uti- 
lité lorsqu'on  lient  à  l'application ,  surtout 
enmusiqne,  de  tous  les  arts,  le  moins  po- 
sitif. Son  objet  n'eat  pas  dSrailer,  mais 
d'émouvoir  ;  malheur  an  compositeur  qui 
en  cherche  le  secret  dans  des  déclamaliona 
académiques,  au  lien  de  le  tronrer  dans 
son  ame.  An  reste ,  il  est  arrivé  k  l'abbé 
Batloux,  comme  A  tons  les  savans  qoi  ont 
écrit  sur  la  musique ,  de  prouver  i.  chaque 
page  qu'il  n'en  avait  pas  la  plus  légère  no- 
tion. On  a  cependant  beaucoup  loué  son 
ouTrage.Ilyen  a  eu  quatre  traductions  alle- 
mandes, parmi  lesquelles  on  distingue  celle 
de  C.  G.  Ramier  et  celle  de  J.  A.  Schle- 
gel  (toj.  ces  articles).  On  trouve  dans  les 
cttois  de  Harparg,  t.  1,  p.  273,  325, 


BAT 

quelques  pièces  relatives  an  tystlBe  t» 
Batteoi ,  par  Gaspard  Rneti  et  Ombeck 
(voy.  ces  articles). 

BATTIFBRAI  (looia),  composiien 
italien,  qui  vécut  an  commencement  di 
17o  siècle,  est  auteur  de  messes,  depM»- 
mes ,  de  motets ,  de  litanies  et  d'un  Salut 
r^ùia,  qui  sont  indiqués  dons  lecatalognt 
de  PastorIF,  imprimé  en  1633. 

BATTlfËRRO  (s.-D.-LODis),  nutti* 
de  chapelle  à  l'églisa  deOa  Spirilo  Simlù 
de  Ferrare ,  naquît  i  TJrbino ,  ven  la  ta 
du  17*  siècle.  Il  a  publié  d«  sa  compNi- 
tioaioatericercariaciatfue  eseiso^elU, 
Ferrare,  1719. 

BATTISHILL  {joKÂTBiH),  fils  Xn 
procareur,  naquit  a  Londres ,  an  moûoe 
mai  1738.  Vers  l'Âge  de  oeuf  ans,  on  It 
plaça  parmi  les  enfans  de  cbanr  de  StiiA- 
Paul  ;  il  y  fit  ses  études  musicales  sans 
Savage,  et  devint  nn  des  plus  habiles M- 
ganisles  de  l'Angleterre.  Après  sa  sortie  dt 
la  maîtrise  de  Saint-Paul,  il  fut  nommi 
claveciniste  du  thtitre  de  CoTeut.GardE9, 
et  organiste  des  églises  de  Saint-Clémenti 
d'Easi-Chean,  do  Ckrisletdt  JVewgate- 
SCreel.  En  176i  ,  il  composa  p«nr  11 
théâtre  de  Drury-Lane  un  opéra  intitulé: 
Alcmena,  qui  ne  fut  pas  bien  accueilli  da 
public ,  quoique  la  musique ,  dit  le  docleu 
Busbj ,  en  fût  eicellente.  Cette  pièce  ^ 
8niviedeJ'Aeri/wo/"ffecate{Lesmjrtèiw 
d'Hécate),  drame.  Vers  le  même  temps, 
il  se  livra  aussi  à  la  composition  de  la  mn- 
siqne  d'église,  et  fit  nn  grand  nonto 
d'hymnes  et  d'antiennes  A  plusienrs  voii. 
Ses  chansons  lui  procurèrent  onegranas 
réputation  dans  sa  patrie  :  il  mi  pablis 
deux  collections  à  trois  et  à  quatre  VM 
eu  1776.  BattishiU  avait  déjà  obleoi, 
en  1770,  le  prix  de  la  médaille  d'or,  dé- 
cernée pour  ce  genre  de  composition  pir 
la  société  musicale  des  nobles  de  Thaickid- 
House  S.  JamesStreet.  Il  avait  épaoïé 
miss  Davies ,  célèbre  cantatrice  de  Coveat- 
Gatden;  mais  elle  monrot  en  1775,  ^ 
fiattisbill  se  livra  dès  ce  moment  i  da 
eicèi  d'intempérance  qat  allérèieot  ta 


îdbïCoOgIc 


eonatffDtîai  et  qm  le  firent  tomber  duu 
UmépnÈ.  nMtmortiIiIin^on,le10dé- 
oembre  1801.  On  dit  ^e  te»  onrraget  ae 
ÎMt  TOMTtjpet  par  de  la  Tignenr  d'har- 
monie, et  une  grande  jaiteste  d'eipreuion. 
Smitli  a  intéré  plnùenn  de  ms  antiennes 
dm  «on  Harmonia  tuera, 

BATTISTINI  (lÂCQDu),  mattre  de 
diapetle  de  l'église  catbMrale  de  NoTare, 
dani  le  Hilanaia,  a  pnbli^  :  1'  Matetti  sa- 
eri,  op.  1",  Bologne,  1698,  in-4«;  %' Ar- 
jtumie  sagre,  Bologne,  1700,  op.  2, 
in-4<>.  Cet  «Barre  conaitte  en  douze  pièce» 
i  une,  deux  et  troi*  Toix,  arec  on  sons 
lioloiia. 

BATTON  (D^lBl^&LlunDM),  né  le 
Sjanrier  1797,  i  Paris,  où  «on  pire  était 
ftbrieant  de  flean  artificielle* ,  entra  an 
moie  â'octobre  1806  dana  one 'cluae  de 
tolf^ ,  au  conaerratoire  de  muiiqae ,  et 
ptsia  enioile  i  l'étode  da  piano,  an  moia 
dejnillet  1807.  Qaetqnu  années  aprèi  il 
fnt admis  dans  nne classe  d'harmonie,  et, 
enfin  il  denntrélèredeCherabinipODrle 
contrepoint.  En  1616  il  ae  présenta  au 
ooncoon  de  l'Institat  de  France  et  y  ob- 
tint le  deuiième grand  prizdetHnnpMitian 
mnaicale;  l'année  snivante,  le  premier 
grand  prix  lui  fnt  décerné  pour  la  cantate 
de  La  mort  d" Adonis.  Ce  prix  donnait  & 
M.  Batton  le  titre  de  pensionnaire  dn  gon- 
Temement,  et  le  droit  derojager  pendant 
cinq  ans  anx  frais  de  t'élat,  en  Italie  et  en 
Allemagne.  Avant  de  qoitter  Paris,  il  fit 
repréfenter  an  théâtre  Fejdean  (en  1816) 
nn  opéra  comiqoe  en  trois  actes ,  intitulé 
Im  Fenétrt  secriîe.  Le  tojet ,  dn  genre 
,de  In  comédie ,  était  peD  f«Ti»«ble  k  la  mn- 
■tqoe  ;  cependant  M.  Batton  nit  faire  re- 
marqner  dans  cet  onrrage  d'hearecue» 
dieposition*  pour  la  composition  drama- 
tïqae  ;  on  y  troarait  nne  harmonie  pure 
et  correcte ,  et  le  sentiment  de  la  scène  s'y 
&ii4ut  apercevoir.  Arrivé  k  Rome,  lejenne 
eompoaîtenr  s'y  livra  k  des  travaoi  striens 
«t  teritit  des  moreeaox  de  musique  reli- 
giense ,  nn  oratorio  et  qnelqnei  pièces 
de  musique  instrnmenlqle.  A  Hnnich ,  il 


Bat 


8t 


fat  invité  &  composer  nne  symphonie  et 
d'antres  onvrage*  poor  la  société  dea  con- 
certa de  cette  ville.  De  retour  k  Paris, 
vers  1823,  H.  Batton  fat,  comme  la  plu- 
part des  jeones  compositeurs  français, 
obL'gé  de  frapper  long-temps  k  la  porte  des 
fàisearsde  livrets  d'opéras  pour  en  obtenir 
nn  ;  enfin  il  eut  celui  d'J?fAe/wtnii ,  drame 
en  trois  actes,  d'an  genre  sombre,  qni  ne 
fiit  point  beareux.  La  musique  de  cet  ou- 
vrage était  digne  d'estime  par  sa  facture, 
mais  sa  teinte  était  trop  uniforme;  elle 
manquait  d'efièt ,  quoique  l'instrnmenta- 
tion  edt  da  l'éclat.  Le  6  février  1828, 
H.  Batton  fit  représenter  an  théâtre  Fey- 
AeaaLe  Prisonnier  d'état,  opéra  comiqne 
en  un  acte  qui  n'eut  pasde  succès.  Un  moia 
après  onjona  an  même  tbéStre£e  Camp  du 
drap  li'ar,  ouvrage  en  trois  actes  que  ce  com- 
positeur avait  écrit  en  sociétéavecHH.  Ri- 
faut  et  Lehome.  Il  ne  fnt  pas  pins  henreux 
cette  fois  que  les  précédentes ,  et  le  dëgodt 
de  la  carrière  d'artiste  sembla  g'emparer 
de  lui  A  la  suite  de  ces  échecs.  C'eit  sana 
doute  à  ce  dégadt  qu'il  faut  attribuer  In 
résolution  que  prit  H.  Batton  de  succéder 
k  son  père  dans  le  commerce  des  fleura 
artificielles.  Cependant,  il  tenta  un  der- 
nier essai  en  1832 ,  et  cette  fois  il  fat  plua 
henreux ,  car  le  drame  de  La  marquise  de 
Brinvitlers,  qu'il  écrivit  en  société  avec 
Auber ,  Carafa ,  Hérold  et  quelques  antres 
musiciens  fnt  favorablement  accueilli  du 
pnblic ,  et  fournit  k  M.  Batton  l'occasioa 
d'écrire  un  beau  finale  et  qaelques  autres 
morceaux  qnî  ont  prouvé  que  des  circon- 
stances favorables  lui  ont  manqué  seule- 
ment pour  se  faire  nne  réputation  plus 
étendue.  Depuis  lors  il  n'a  écrit  qu'un 
petit  opéra  pour  le  canavat  de  1835;  cet 
ouvrage  a  été  mis  en  répitition ,  nais  n'a 
point  été  représenté. 

BATTU  (p.),  violiniste  et  compodtenr, 
estnéi  Paris  en  1799,  Admis  comme  élève 
au  conservatoire  de  musique,  dans  de* 
classes  préparatoires,  il  devint  ensuite 
élève  de  Rodolphe  Krentxer ,  et  après  avoir 
achevé  ses  études  musicale*  d'une  manière 


^dbïCooglc 


89  BAT 

|>rillaDte,  il  obtint  le  premier  prix  dATÎn* 
Ion  an  coocoun  4e  l'année  1822.  Depni* 
lonK.  Batta  t'ut  lait  entendre  du*  pln- 
lienra  concerts  et  toojoius  aveo  lacciit 
Parmi  Ira  élèves  de  KreuUer ,  il  eft  nn  d? 
ceux  qoi  ont  le  moint  oopij  la  maaiire  de 
Irar  maître.  Après  être  dereno  lucceiÛT»' 
ment  l'an  de*  vision*  de  l'orcheitre  de 
l'Opéra  et  de  la  chapelledu  roi ,  H.  Battu 
a  ^té  privé  de  ce  dernier  empluî  pw  U  fi- 
Toiqtion  du  moi*  do  juillet  }S30. 11  a  fuît 
gnr^  qnelqnei  ouvrage*  de  u  compoii" 
tifin ,  entre  autT«t  :  1°  Concerto  pour  la 
vi9laa,<«ntre  l«,Parit,Ba(icé;  ScTnùi 
iv-ç*  CODcerlane  pour  deax  TÏoloni,  op.  S, 
1^14'!  S"  Deuiième  concerto,  miTnS', 
parii,  ïr'ej;  4°  Thème  varié  ponr  le  vio- 
lon, avec  «rche*tre,  Ibid.;  5>  Qnelquet 
rgmincM  avec  accompagnement  de  piaao., 

SAU  (r.).  CalTiauzcite  wni  ce  dddi, 
44>UionliisloireniaBaicri(edelBniuiiqne, 
qn  écrivain  françaii  qui  vivait  en  1754. 
Tl  dit,en  parlant  de  cet  auteur:JV0iuat>(}na 
<fe  lui  un  petit  traité  Je  mtuitfue  théorique . 
Je  ne  connaia  paa  d'antra  indioaticn  de  cet 
onTroge. 

BâUCK(M...i....),OTganitteiLnlwck, 
a  pnblié  k  Bambourg  i  ]•  Musikalitche» 
Andenkenjtir  Klavier  and  Cetnng  (Sou- 
Tenir*  niuiicanz  pour  le  clavecin  et  ponr 
U  diant) ,  1799i  2°  ÂUtîuia  de  Haadel 
arrangé  pour  l'orgne,  enivie  d'une  fogua 
1  troii  partie*,  Ibid.,  1799.  Il  **t  auiti 
aolenr  d'un  manuel  dliarmome ,  par  do> 
mandei  et  réponeci,  intitulé  :  Juleitung 
sur  KeniUnUt  dtr  Bannonie  in  Fragan 
m4-datwortta,  als  Handbuch,  Lvibeck, 
Vichelten.  18U,  i  feuille* etl/3  in-4>. 
■Aucun  exemple  de  mnuque  n'accompagne 
le  texte ,  mai*  dan*  la  leaonde  édition  ,  pu- 
bliée à  Leipaiek,  «a  1618,  le*  ezempUa 
ont  été  ajoutée. 

BAUD  ( ....  ),  iMbitanl de  Tertaillei,  a 
inventé  ver*  1796  uM  macbina  propre  A 
^briquer  de*  corde*  de  *eie  lorw,  dsiti- 
nées  à  remplacer  celle*  de  bojani  dan*  la 
monture  de  la  barpe.  de  la  guitare,'  et 
inteMdnTioloBi^rallo,  t(dariBl«< 


celle.  {1  dépua  '«•  étdintiUaai  4a  w 
oorde*  à  l'Inttitot,  et  Gaatec  fit,  « 
l'an  Tii  (  1798),  un  rapport  à  la  c1im4« 
beau-arti,  o^  il  «it  dit  qi»  an  tfttim 
pcuvcnlM  lubttitner  avec  avantage  i  tilhi 
de  bojani ,  pour  la  barpe  et  la  |ai|*r*, 
maie  qu'elle*  «ont  moine  wamt  lei  )• 
ÎBitrumcni  A  archet.  M.  Bmd  a  fait  Im- 
primer unehrochure  de  47pagei,intitDU*! 
Observations  sur  lit  oordet  à  iMslnmmt 
de  jruuiifae,  tant  de  beurau  qu»  dt  tili, 
suivies  d'une  lettrt  dit  eilojreu  GestM  N 
citoyen  Baud,  du  tvppert  et  cHoym 
Gosseo  à  l 'Ims  tHu$  n^lionalsur  UsoiriH 
de  soie  du  citoyen  Baud,  et  Je  l'êMtfwlt 
du  procès-v§rM  de  l'IiutUut  MVmal, 
VereailUs ,  ]  8Û3 ,  in-$<>.  Soit  i  eaaai  U 
préjugé  qui  lait  repowter  *a  f  renée  tooM 
innovation ,  toit  que  le*  inoonvénien*  i» 
oee  cordée  en  balaoçaeaent  let  aveaimeit 
il  ne  parait  pa*  qu'on  en  ait  jarnaii  U 
usage.  En  1810,  M.  Bend  eouniit 11'*)*- 
men  de  l'Inititut  un  violau  oanitruit  iiM 
un  eyitème  de  propartion*  partieuliiie*' 
dont  la  table  n'était  pal  barrée,  pareefM 
l'auteur  de  cet  estai  coniidérait  la  b»N 
eomnM  un  obetecle  aui  vibration*  linfll* 
dinelei.  Le  rapport  de  l'Institut  ne  fat^ 
favorable  i  oatle  intention  { il  a  été  !>■ 
primé  dans  la  mauvaise  compilatieB  ^ 
César  Gardeton ,  intitulée  i  BibliogrefUt 
musicale  d»  la  Franoe  et  de  l'ArMgir. 
(Pag.  348etsulv.) 

BADDE  DE  LA  QnABBIÈ[l8,UM- 
Ttr«,  vivait  ven  lo  milieu  dn  13" hM*' 
Le  manuscrit  n<  66  (fond*  de  Cangé)  Jel> 
Bibliothèque  du  Roi ,  contient  deui  ebii' 
■oniBotéeedasa  eompoeitien.  LaBofdsN 
nte  deai  aatree ,  t.  3,  p.  313. 

BAUDERON  (imuiai) , sieur  deBMii 
V.  Sénecé. 

BADDIOT  (cn*aLM-iiKi6LH),vi*l«' 
œllitta,  *é  i  Naney,  le  29  mars  1773r 
reçut  des  leçons  de  Janson  l'atué,  et  «•»■ 
oéda  k  son  maître  comme  prefetiear  M 
eaaservatolra ,  en  1802.  Peu  de  teoifl 
aprèe  son  entrée  dans  Mlle  école ,  U  W 
shargi  d«  Jain,  «tw  Lnuiw,  ■■* 


îdbï  Ci  oog  le 


BAU 

B4dMde  de  vjriracdia  qui  fat  rédige*  |wv 
Biillot.  H.  Btudiot  qui  tTiit  on  emploi 
■a  BÎsittùre  itt  flnancM ,  fut  da  neinhre 
éa  pMbiKDra  qui  eoiiHnèr«Dt]eDripla> 
Me  an  emaerTatoire ,  leriqne  cet  ^ubljt* 
imcKtfutriorgaiil>4,(Bl816,iini>leiiam 
Mtole  'Vf/e  d»  mutit/ue,  et  il  y  joif^nil  1« 
titre  de premienioloncelliilelacltepelleda 
rej.  la  182fi,  il  dtmanda  et  obtint  ta  re- 
traite de  prefetaenr  àa  coDMrTatoire  avee 
nM  pmuoa  pear  lei  aoejeBi  tenicei.  Db> 
jraia  Ion,  il  a  fait  plnsienn  Toyaget  en 
France  poor  7  doBoer  dei  eencert*.  Lei 
OQTTtgei  de  «a  composltioii  qu'il  a  publîéi 
■ont  :  1*  Dem  concerto*  pour  le  Tiolon- 
edle,  Paris,  Frey  ;  S*  Deux  coneertinot 
pour  le  mime  inBlmment ,  cenvrei  diii- 
SeaTMmeet  »ingt-deniième,  Pari»,  Pleyelj 
5*  Trio  pour  »iolon,  alto  et  violoncelte  , 
op.  S,  Ibld.;  i*  Deux  CBuTrei  de  dooï  pour 
deux  TioloDcelIn,  op.  5  et  7,  Ibid.j 
5*  Pat-ponrri  pour  Tioloncelle ,  avec  ac- 
Gompagnement  de  quatuor  ,  Paris,  Frey; 
S*  Troi»  fantaisie»  pour  Tialoncelle  avec 
accompagnenient  de  pisno ,  op.  12 ,  Paris, 
Plejdjî'Trois  idem,  op.  20,  tb.;  8»Troi» 
Soctnrnel  pour  Tioloncelle  et  harpe,  PiHg, 
Pacini  ;  9"  Deux  auvres  de  lonatei  pcnr 
violoncelle  avec  accompagnement  debasse. 
Pari»,  Plejel  et  Nadermann;  lO-Dc»  trioi 
pour  piano,  violoncelle  et  cor,  et  poor 
piano,  barpe  et  violoncelle;  11' De»  tbé- 
ncf  variés  pour  violoncelle  et  piano; 
12°  Une  nouvelle  méthode  de  violoacalle, 
Paris,  Pleyel. 

BAOnOlN  DES  âCTIEX  otr  DES 
AUTELS, poète  et  musicien  rrani;a{s,flo- 
rissalt  ven  1250  (Voy.  la  Bibliothèqoe  de 
La-Croïi-du-Haine).  On  trouve  anechan- 
SOD  notée  de  «a  composiilon  dans  un  ma- 
Doscrit  de  la  Bibliothèqoe  du  Soi  {n<>  65 
dofondideCangé). 

BAUDOIN  ou  BAUDOTN  (sost),  con- 
trapuntitlc  français  qni  virait  dans  la  pre- 
xuière  moitié  du  lô""  siècle.  Uparell  qu'il 
fat  attaché  A  la  chapelle  pontificale  en 
qoalité  du  chanteur.  Dans  les  archives 
de  cette  chepells  h  tiouTcnt   qaclç[uet 


BAU  M 

■DMHi  manoseritrt  da  u    tonpMitiM. 

BAUDRËXEL  <ifliLUfB-ite4|DEa),daa. 
teur  m  théologie ,  et  curé  de  KaulTbaarg , 
fTi»  d'Qlm,  naquit  A  Flet,  dans  la  Sooabt, 
vert  1635.  Après  qu'il  eot  achevé  la  cson 
da  Mi  Aude* ,  l'électeur  ,  danl  il  était  b 
sujet ,  l'envoya  à  Rome  pour  y  apprandn 
la  composition.  De  retour  dam  ion  pays, 
il  fiit  ponrTn  da  sa  cure,  et  employa  I0 
loisir*  da  sa  place  ieompoier  pour  l'égliat. 
<hi  a  de  lui  1 1°  Primliu»  muticalu,  cnu 
tbientet  Te  Deum,mist<u,nifui*m,atplat^ 
tas  texàttcim,  de  eomnuuilrjmnqutêtt^tf 
voc,  conten.ctmi  duo  viollnit,  etc.,  Oln^ 
1664,  in-4*;  1'  PtalmiveapértMda  À* 
miniea,  de  B.  yirgine.^potlolUeiJIutit 
loliusanniilnpiimUeiteoiuuUtnMtlttrt», 
Col(^e,1668,  In-i*. 

BAUDRON  (AHToiHB-tASBnr),  fn^ 
nier  violon  do  Théâtre- Prançal*,  «I  t)4  i 
Amiens  le  16  mai  1743.  Après  avoir  flilt 
ses  élndes  au  collège  de*  Jétnitea  de  celta 
ville ,  il  vint  A  Paris  ,  et  prit  des  leçMs  d* 
Gsvini^i  pour  le  violon.  En  1765,  ilentrt 
a  l'orchestre  du  Thédtre  Français,  et  en  d»- 
TiDtIecheren17e6.  En  1780,  il  composa, 
A  la  sollicitaijon  de  Larlve,  la  nouvelle 
musiquedaP^'^nifi/ionde  J,-J.  Roasiean, 
Il  a  fait  aosii  les  airs  du  Mariage  de  Ph 
garo,  A  l'exception  do  vandeviHe  de  la  fin, 
qui  est  de  Beaumarchais,  et  œnt  vinfft 
morceaux  de  difTérens  caractères,  pour  dei 
tragédies,  entr'autres  la  musique  do  Ire^- 
efème  acte  d'Atbalie.  Les  ouvrage*  de 
M.  Baudron  n'ont  pat  été  publiés.  Cet  ar- 
tiste estimable  s'est  retiré  en  182S,etl<t 
comédien*  français,  en  considération  de 
set  longs  services,  lai  ont  accordé  une 
pension  égale  à  la  totalité  de  ses  ap]Kiint«- 
men*.  Il  a  cessé  de  vivre  en  1834,  A  l'Age 
de  91  ans. 

BAUEE  (josïfb),  maître  de  chapelle  it 
l'évéque  de  Wflrriboarg  dam  la  seconde 
moitié  du  18~*  siècle  ,  a  pablié  A  Hfta> 
bciin,del772  A 1776,  cinq  œuvre* de  qui- 
tuors  pour  piano,  fldte,  violon  et  b«**«. 
Sa  fille,  Catherine  Baoer,  pianiste  dll- 
tînguée ,  a'eti  (ait  connalUe  par  troit  «»•- 


îdbï  Ci  oog  le 


84 


BAC 


net  d'airs  nrijt ,  publié!  i  OJEenbacb  , 
dwi  André,  et  par  deux  recueils  de  daiuet 
■llenuiadet  et  de  wiIk*  ,  ^  ont  pont  i 
Munich ,  ches  Falter.  Née  i  WiiTtibonrg 
en  1785,  elle  ■  eo  pour  maître  de  piano 
et  de  compoûtion  le  maître  de  chapelle 
Sterkel. 

BAUER  (***),  conaeiller  de  cour  do  roi 
daPnuw,  Ten  17S6  ,  m  fit  remarquer  i 
cette  époque  par  l'invention  de  deux  pia- 
noa  d'eipèce  particulière.  Le  premier,  ap- 
pelé crescendo,  était  vertical,  de  forme 
pyramidale,  arait  hait  pieds  et  demi  de 
hauteur ,  trois  pieds  de  largeur ,  dix-bnit 
pouces  d'épaisseur  ;  son  clavier  avait  cinq 
octaves  d'étendue ,  et  trois  pédales  ser- 
ntient  i  modifier  le  son  par  gradation  ,  et 
anssi  à  transposer  de  deux  ou  trois  tons  k 
volonté ,  en  imprimant  nn  monvement  an 
davier.  Le  piano  de  la  «econde  espèce  s'ap- 
pelait r<^al  crescendo.  Il  avait  la  forme 
d'un  petit  piano  de  quatre  pieds  de  lon- 
gnenr.  Des  tnyani  de  jen  de  fldte  se  trou- 
vaient sons  nue  partie  du  clavier  de  cet 
instrument.  Baner  s'est  fait  snssi  de  la  ré- 
putation par  ses  horloges  à  musique.  Le  roi 
de  Pmsse  lui  en  acheta  one  pour  le  chA- 
tMO  de  f  otsdam  en  1769,  et  l'impératrice 
de  Russie  en  paya  une  3000  roubles. 

BADER(cnusosTOME),  habile  constmc- 
tenr  d'orgues,  naquit  dans  le  Wurtemberg, 
A  vécut  an  commencement  du  18™*  siè- 
cle. Cet  artiste  est  signalé  par  Adelong 
{MuiÙM  mecharûca  orgaruedi,  p.  276) , 
comme  antenr  d'an  perfectionnement  im- 
portant dans  la  constraction  de  l'orgue. 
Avant  lui ,  les  soufflets  qni  fournissaient 
le  vent  i  cet  instrument  étaient  de  pe- 
tite dimension,  et  l'on  ne  soppléait  i 
leur  insuffisance  qu'en  les  mnltipliant. 
■ait  outre  l'inconvénient  de  la  néces- 
sité de  plusieurs  socfflenrs  pour  le  ser- 
vice de  tous  ces  soniOett ,  il  était  im- 
possible d'ohtenir  de  la  petitesse  et  de  la 
multiplicité  de  cem-ci  nn  sooffle  ^1  et 
nne  pression  constante ,  en  sorte  que  le 
▼aot  n'arrivait  souvent  aux  tnjani ,  par- 
tionlièremeot  aux  jeux  de  flûte ,  que  par 


BAU 

par  secoosset.BtnernLftitui 
cet  uden  système  de  sonfOerie  dti  nof- 
flet*  plnagrands.  Le  prentier  esui  qn'il 
fit  de  cette  amélioration  fbt  appliqué  tit 
réparation  de  l'orgue  de  la  cttUdfsk 
d'Dlm ,  où  seiie  sonfDets  forât  rempUoti 
avec  avantage  par  huit  autres  pks  grandi 
et  plus  pniasans. 

BAnSRSACHS  (cnimii-riibiaK), 
virtuose  sur  le  cor  de  bassette  tt  uak 
violoncdle  ,  naquit  i  Pegnitx  le  4  jim 
1770.  La  guerre  qoi  éclata  en  1790  leï 
fit  perdre  nne  place  qn'il  oocapsit  diu 
nne  petite  cour  de*  bords  du  Rliin ,  tl 
l'obligea  d'entreprendre  nn  voyage  du 
diverses  petites  villes.  En  1796 ,  il  psitil 
ponr  Tienne ,  d'où  il  alla  ensuite  m  Hsa- 
grie  et  k  Venise.  De  refour  dans  si  pstiil 
en  1802,  il  entra  dans  nn  corps  de  ma- 
que  militaire ,  en  qualité  de  hantboïtte.  D 
a  écrit  beaucoup  de  ronsique  ponr  le  M 
de  bassette  ;  elle  est  restée  en  nuniuait 

BAUERSCHHIDT.  Il  y  a  eu  den 
frères  de  ce  nom ,  qu'on  désignait  leilt- 
ment  par  les  dénominations  d'ai/té  (t  et 
cadet.  L'on  d'eux  fut  d'abord  nultn  de 
chapelle  do  margrave  de  Bade-Baden.  Oa 
croit  qne  c'est  le  même  qni  vint  i  Fmi 
vers  1784,  et  qni  y  publia  six  quitosn 
ponr  deux  violons ,  alto  et  hasie,  et,  [M 
de  temps  après ,  six  trios  pour  harpe,  pisse 
et  violon.  L'antre  s'établit  en  Buiùe,* 
se  trouvait  encore  à  Pétenbon^  en  179t- 
n  parait  qoa  depuis  lors  il  est  reveno  n 
Allemagne ,  où  l'on  a  imprimé  deei  ••- 
vragea  de  sa  composition  :  1*  .^ni*»* 
Joiiori  varié  pour  piatio ,  1 797  j  !*  '* 
lieder  ma  klavier  begleibojg  {Six  àw- 
sons  avec  accompagnement  de  daveosh 
Heilhronn.  On  a  aussi  sons  le  m&ne  «■ 
Six  grandes  symphonies  ,  Paris ,  ia^ 
sans  date. 

BAUHANN  (iiAN-coDSFaoi),  put"' 
de  l'église  de  la  nonvelle  ville,  i  SduW- 
beig ,  vers  1760 ,  a  écrit  nn  petit  onnip 
intitulé  1  Schediasma  historico-cJieelo- 
gicum  de  hjrmnis  hymnopais  veleriid 
recenli&rU  tcclçsite  veraaUjucchrità'' 


îdbïCoOgIc 


BAU 

Ha  religionipromovendaacpropagttnda 
àtservittiUbits  i  Brème ,  1765  ,  iii-8* ,  54 

BADHBACH  (n^iiic-AUGusTE),  com- 
pontenr,  ëcxifain  aor  la  mnsiqae,  né  en 
1753 ,  mort  i  Lcipsick  le  30  noremlire 
1813,  fut  nommé  cherd'orcheatre  dn  tbéA- 
tre  et  Hamlmnrg,  en  1778.  Ne  troorant 
pit,  an  milien  de  l'eiercice  de  mi  fonc- 
lioiu,  le  temps  néceiaBire  pour  «e  livrer 
i  te»  traTanx,  il  donna  m  d^mifiion  en 
1789 ,  et  M  retira  i  Lcipsick ,  où  *■  vie 
loQl  entière  fut  conucrée  i  l'art  qa'il 
limait  avec  pauion.  Le  premier  œavre  de 
Hcompoiition,  qniaétépuklié,conaitteen 
•il  sonates  poar  le  piano  (Gotha,  1790). 
ftvmi  ses  antres  oanages ,  on  remarie  : 
\*Six  duo*pourdeuxviolon4,Sfin,'i  79 1  j 
3*  ^ir  à  trou  notes  â&  J-.-J.  Rousseau, 
aiitc  vingi-quativ  variations  pour  c^ 
vtein,  violon  obligé  et  violoncelle ,  Ber* 
liDetLeipsick,1792;  i'^  Choix  d airs  et 
de  chantons,  Letpsîck,  1793;  5°  Sus' 
mchet  Falkslied  mit  80  veranderun- 
gtn/iir  Clav.,  Gotha,  1793  (Air russe 
arw  mnqDante  variations);  6*  Lyrische 
Gedichte  tum  singen  bejrm  Klavier,  Leip- 
«k ,  1793  ;  >  Theresiens  Klagen  iiher 
deit  Tod  ikrtriot^iicklichen  Sfutler  Ma- 
rie jdntoTiette ,  eine  Kaniale  am  Fortt- 
piano  su  siagen,  mit  einer  Kiipftr  Van 
Sotmcesler  {Complainte  de  Thérige  snr  la 
mort  de  sa  mère  infortuuâe,,  Marie- Antoi- 
nttte,  cantate  avec  accompagnement  de 
piano),  Leipiick,  1794;  %"  Alphonse  mid 
Zaide,  etc.  (Alphonse  et  Zaïde ,  duo  avec 
accmnpfgnementde  piano  iqoa  tre  mains), 
LdpsiGk,1794;9<>£,e.S'onget£eAg/âre{M, 
Paris,  Imbaolt,  1795;  lO"  Mana-There- 
lia  bejr  ihrem  Abschiede  von  Prankreich- 
(Harie-Thérèse  quittant  la  France,  ron- 
deau pour  piano),  Leipsick,  1796; 
11°  Duetli  noltumi,  eon  ace,  di  piano, 
Leipiick  1 798  ;  1 2°  Gesange  am  Klavier, 
premier  et  deniièmerecaeil,  Gotha,  1798; 
13»  Trois  rondeaux  pour  le  piano,  1798; 
14*  Air  italien  :  Ombre  amené ,  avec 
accompagnement  de  piano,  violon  obligé 


BAU  Sff 

•t  violoncelle;  15*  Variations  sur  on  allé- 
gretto ponrdeoiviolons,  Leipsick,  1799; 
16°  Etadei  poar  la  guitare ,  consistant  en 
seiM  prélodei  daiis  le*  tons  majeurs  et  mî- 
nenrs,  vingt-quatre  pièces  pt^ressives, 
sii  variations,  deux  romances ,  deux  ain, 
Leipsick.  Banmbach  a  écrit  les  articlea  de 
musique  du  Dictionnaire  des  Beanx-Artf 
qui  a  paru  k  Leipsick  en  1794  son*  ce  ti- 
tre :  Kungefassles  Handwoerterbtich 
ueber  die  schanen  KùnsU.  La  musique 
de  cet  auteur  se  fait  remarquer  par  un  ca- 
ractère de  profondeur  et  de  grave  pensée. 
Banmbach  était  clément  hahib  sur  le 
piano  et  sur  la  mandoline. 

BADMBEBG  (.  .  .  .}.  On  connaît  mu 
ce  nom  :  1°  Six  trios  pour  deox  flAte*  *t 
basse,  op.  1  ,  Amsterdam ,  1783  ;  2*  Six 
qnatnors  pour  deux  violons ,  alto  tX  buW) 
op.  2,  Berlin,  1784. 

BAUMËISTER  (  oEOBas-omsu) ,  as- 
sesseur à  Glogau ,  est  au  nombre  des  plu 
habiles  pianistes  de  la  Siléaie.  11  naquit  i 
Gierlib  le  27  octobre  1800 ,  et  rei;nt  lea 
premières  leçon*  de  musique  de  son  père. 

11  étudia  ensuite  le  piano  et  la  tliéorie 
de  la  composition  tau*  la  direction  de 
11.  Schneider ,  organi*te  à  Dresde.  Ayant 
ét^  envoyé  i  l'université  de  Breslan  ,  il  s'y 
lia  d'amitié  avec  Schnabd  et  participa  k 
ses  cimcerts.  A  Berlin,  il  Ait  membre  de 
la  société  de  chant  dirigée  par  Zdter  jus- 
qu'en 1821 ,  où  il  reçut  sa  nomination 
d'assesseur  k  Glogau.  M.  Hoffiuann  (Die 
Tonkitn3UerSchlesiens)î»H\'i\o%«  àatA' 
lent  de  cet  artiste,  de  son  habileté  dau 
l'improvisation,  et  de  s(m  goût.  Banmeia- 
ter  k  publié  ;  1°  Grand  rondeau  pour  le 
piano,  Breslan ,  Foerster;  2°  Denx  valae* 
et  an  cotillon  ponr  le  piano ,  Ibid. 

BADMGAERTEN  (eoTMiuf  nx),  con- 
seiller provincial  du  canton  de  Gnsi- 
Strehliti ,  en  Silésie ,  naquit  à  Berlin ,  le 

12  janvier  1741.  Il  avait  été  d'abord  ca- 
pitaine an  régiment  de  Taueiaien'InJiuf 
terie,  en  garnison  A  Breslan ,  d'où  il  passa 
à  la  place  qui  a  été  mentionnée  cï-dessiu. 
Baomgaerten  est  connu  pu  U  composition 


îdbï  Ci  oog  le 


88  BAU 

ttpTéaenticn\775;i*^ndromède,l775; 
S'  L«  tombeau  dit  Muphti,1779,  Ce  lont 
4a  fatblM  compotitioni  dam  la  manière  da 
DittartdorlF.  Baamgnarten  avait  fait  Mt 
Made*  au  Gymnata  de  Cologne ,  dtait  en- 
■BÎte  inlr^  eamme  ■aat-Iieotenant  dans  oit 
léglment  de  lancian ,  avait  tii  fait  lîante- 
■ant  «n  I7â8,(t  enfin, avait  été  fait  coit- 
■ullir  d'état  i  Breelaa,  en  1770. 

BAUHGARTEN  (oaoaou),  obantre  et 
autlra  d'école  i  Landsberg  sar  la  Warta , 
nrt  le  milien  du  17"  liicle,  «t  auleor 
d'an  traité  de  msiique  intitulé  :  Sudi' 
jiunta  musicei  ;  Kurte  jeJock  griindlîch» 
atmieiàiag  «w  J^urttl-Muaik ,  furnMni' 
hck  dtr  êludiftnden  jugend  lu  Landt- 
ètrg  an  der  f^arlha  tum  BeHen  vos  get- 
«ln«&en»  Berlin,  I673,in-8%2<«ditioD. 
On  ignore  la  date  de  la  première. 

BAUHGARTEN  (  csables-fiiIdImc)  , 
Ȏ  en  Allemagne ,  vert  le  milieu  du  18"* 
tiècle,  était  baHoniite  au  thtiltre  de  Co- 
Vent-Gardan,  ALondrai,  vers  1784.  En 
1786,  il  cbmpota  la  muniqae  d'an  opéra 
•nglait,  Intitulé  :  Robin  Hood,  qui  fut 
■«ça  du  publie  avec  de  grand*  appleudi»- 
MoMMu.  On  a  publié  en  Allemagne ,  sous 
le  nam  d«  Baamgvrten  (J.-C.  F.) ,  un  re* 
«oeil  de  ohaDlt  à  voie  unie  peur  de*  éoolei 
4*  eampagne. 

BADHGSRTNEB  (luv-urrun), 
hiliilt  violoneelliale ,  né  k  Augiboni^ ,  de 
Jean  Banmgnrtner,  fldtiite  de  la  chapelle 
du  priaee-évéqge  ,  paua  la  plut  grande 
partie  de  «a  JavnciM  A  vejaBier.  En  177d, 
ilMattiljaHayejdeDxaniaprti,  t  Ami* 
Urdin.  Il  fkit  eniuite  appelé  i  le  cha- 
pelle rayalé  de  Stockholm ,  mail  1*  froid 
rigoureut  dé  ee  paya  l'obligea  bientôt  1  la 
qaitter.  AprM  avoir  •éjoamé  ^elque 
tempi  A  Hambourg  et  A  Vienne,  il  m  fixa 
•hSn  A  Eicbitadt ,  où  il  moumt  de  phthy' 
lie  le  IS  mai  178S.  Baumgaertner  e  pu- 
blié :  Imttvciioit  de  mosit/ue  ihioriijae 
tlprvtitfue  saf  l'otage duviotoneelle,  La 
Haye,  1771 ,  in.4-.  On  a  auisi  de  »  cem- 
^ïtioit  :  1*  Quatre  miKertos  pour  h 


BAU 

vioIoncelU  avec  orcHttlrt  ;  l*  Six  niai 
avec  Irente-cinç  eadeacts  dont  lent  1h 
tons  .■  cea  ouvrages  loot  rettét  ta  hmw 

BAUMGA£aTNER  ( ),dirHl«v 

de  mnaiqne  d'une  tronpe  d'actean  ami»- 
lana ,  a  oompoaé  la  mntiqo*  dt  Ptriéi  ri 
Andromède,  opttt  allemand  qui  a  W 
représenté  eu  1780.0a  neMitritodepIll 
■ar  cet  auteur  aï  lur  tu  ouvragM.  OtI 
aoMt  eoua  ce  nom  an  recueil  da  lii  dita* 
ion*  allemandet,  en  deoxe^ier*,  Majme, 
fiohott. 

BAQMULLER  (losin),  né  n  17W1 
Manheim ,  acquit  beaucoup  de  talent  m 
le  violon ,  par  le*  loina  de  Franfoii  Sda- 
menauer,  mnticien  de  ta  eour  de  Uuaté. 
Bn  1800,  il  obtint  la  plaw  dapnmiarn»- 
leo  A  l'orcheatre  de  cette  eoar> 

BADR  (cHULBs-iLix») ,  profaNeorà 
faar^e  et  de  piano ,  ett  né  à  Tuan,  en  1711)) 
■en  p4ra  et  la  mire ,  qui  tout  deux  J» 
naient  dea  If^os  de  cet  deui  initraaw 
dani  M  ville  natale,  lui  doDBLTeat  hi 
premièrM  noliona  demnsiqoe  vocale  et  la- 
■tmmenlale.  Venu  A  Paris  i  l'Age  de  KÎe 
an),  H.  Baur  devint  éltve  da  H.  HaJr 
tnann.  Bn  1 SSO ,  il  «'ett  rendu  A  Uaitm 
o&il  a'ettfiié  comme  prefesienr d«  bitTd 
SescompotitionieoBsUtanl  cnfrwinA^ 
tes  pomrla  harpty  «avrel";  IrnlMMi 
ttovn  S*;  Recueil  d'ain  pOOT  (e  «t^ 
instrument)  daos  pour  harpe  et  ^*^t 
nuvre  5" }  qaatttart  pour  clavttin,  tA" 
loH  et  batse;  duos  pour  harpe  e(jW' 
Il  ett  annai  antear  dea  deni  livrée  ^  ^ 
Bat»  pour  le  violoncelle. 

BArSTELLKR  (iBiH-CâHkttt),  <* 
Aonnalt  soaa  ce  noM  :  1"  Bit  (riAt  fW 
violon,  hautboia  et  tioloncrile,  hf-  ti 
Amiterdam,  l729i  2*  8ii  «onalei  ^ 
deux  (lillei,  violoncelle  etorglie,  «t-^'> 
3"  Six  snite*  pour  le  clavRln,  eompaW» 
de  Bonatet,  aiciliennea,  capricea,  gi(»* 
el  mcnucU  ;  4"  Si»  trio*  pour  flôle  ;  5' OW 
concerti  a  sele  mite  stromeini,  Aufl-i 
due  viol.,  alto,  -violone.  e  cembah. 

BAYERini  (ramçois),  conbep""''* 


îdbï  Ci  oog  le 


BAT 

it^in  qol  TÎtkit  lan  la  milkn  dn  15*  si^ 
de,  «t  la  premier  qui  mit'en  mniiqaa 
UMMpiM  de  drame  qai  avait  pour  titre  : 
Lm  eonUtfiione  dl  tan  Paolo.  Il  fut  r«> 
jnéterAi  k  Home  poar  b  premitre  fois  eu 
1440.  CetODTnge  eit  perda. 

AStDttprd)  de  pareai  fran^ii ,  en  1776. 
SoB  Dsm  d*  fatnille  <uit  Ckangmn.  Te- 
nu fort  Jeau  en  France ,  elle  j  reçnt  nnfl 
édaMtion  brilliata,  apprit  la  masiqaa, 
devint  bonne  pianiate,  et  prit  dea  leçoni 
éa  ««mpotitioD  de  Grétry.  Boni  n  direo- 
tim  ,  cil*  écririt  la  moifqae  d'an  op^rc 
qvl  n'a  point  ^té  repréMnlé ,  «t  oelle  d'un 
mélodrame  qui  fut  joué  i  Paria  areo  quel- 
qM  iBoeii.  Quelqutf  romans ,  de  joliea 
comédies ,  et  dn  réiaméi  liiitoriques ,  ont 
fth  oonnattre  araiita^aicment  H"*  de 
■tm  dini  la  littérature.  An  nombre  de 
•faprodnctionaeitune  Histoire  de  la  mu- 
j^iM(Paria,  Audet,I823),  dont  il  a  été  fait 
tou  tiragct ,  l'un  fn-12,  l'aotreîn-lS.  Ce 
fetlt  earra^  fait  partie  d'une  collection 
«mnae  wu»  le  iiem  A' Encyclopédie  dtt 
Joints.  M.  Augnste  Lewtld  a  donné  noa 
trfld  action  allemande  de  oa  livre  >odi  le  ti- 
tre :  Getehiekle  derMiuikJ&r  Freunds 
and  Fihreref  dieser  Kiirtit,  Nuremberg, 
■tnbenairikrr ,  in-fl*,  1825.  Connue  d'a- 
Jiord  août  le  nom  de  M"*  de  Saint-Simon, 
■■•  de  Bawr  a  épongé  en  lecondea  noces 
an  gentilhitfflnie  nuic,  qui  fut  tué  en  1809 
par  la  nae  d'ane  leurde  charrette, 

BATiRT  (codstiio-  a.  u.)  ,  miulclen 
à  OEdinber([  prés  d'Osnabruck,  a  publié 
'  an  t«eueil  de  chansona  avK  accompagne- 
aient  de  piano,  tons  e*  titre  :  Cetange 
■von  Groninger  mit  Mnsik  J&r  Klavier, 
Oinabruck,  1799,  îo-fd. 

BATER  (  AHDari  ) ,  oi^aniMe  d«  l'église 
«lAhédrale  de  WUnbourg ,  naquît  à  Ge- 
«eubeim  en  1B10.  Doné  d'one  fort  belle 
mil  dans  ton  enfance,  il  fat  admis  i  l'école 
At  l'hdpital  de  Wtlnboarg,  ob  il  fit  de 
grandi  progrès  dam  la  musiqne.  A  la  mort 
At  forganigte  de  la  cathédrale ,  H  loi  sac- 
«éda.  BicntAt  il  se  fit  reaur^ou  par  une 


BAt  87 

aéoiltfon  brillante ,  tine  p*nie  prtfon- 
denr  d'harmonie ,  et  un  stjle  élevé  et  la- 
lennel.  A  l'époque  du  couronnement  de 
l'emperenr  Français  I",  il  fit,  i  Franc- 
liirt,  la  connaissance  de  Wagenseil ,  qui 
vint  le  voir  i  Wiinbon^ ,  et  qui  l'ayant 
entendu  déployer  toutes  la*  resaoarces  de 
•on  talent  snr  Tot^ue ,  fut  obligé  de  coa- 
venir  qu'il  était  nn  des  plus  grands  orga- 
nistes de  l'Allemagne.  Cet  habile  homme 
mourntiWilnbDUrgent7i9,  n'étant dg« 
que  de  39  ana.  Halheareuseoient  ses  coib- 
posiLions  n'ont  point  été  imprimées ,  et  u 
sont  perdues, 

BATER  (jÀCQOEi),  excellent  organlite 
à  Katlenberg,  en  Bohême,  remplissait 
déji  ses  fonctions  *nl7S3,  et  virait  encore 
eu  1807.  Ce  musicien,  qui  a  écrit  beatt- 
conp  dt  pièces  d'orgue,  restées  en  ma- 
noscrit ,  avait  réuni  une  bibliothèque  de 
musique  fort  riche,  t>h  l'on  trouvait  let 
ouvrages  les  plus  rares  concernant  la  théo- 
rie et  l'histoire  de  l'art.  . 

BATER  (  ÀNToiHB  ),  pianiste  et  compo- 
siteur, né  en  Bohème  et  vivant  actnelle- 
Dient  i  Prague,  a  publié  un  grand  nom- 
bre de  morceaui  pour  le  violon  ,  In  fldte, 
le  piano  et  U  guitare.  Ces  compositiooa 
consistent  principalement  en  variations, 
danses  caractéristiques ,  walse* ,  etc. 

BATLT  (anselm),  tons-doyen  de  la 
chapelledoroi  d'Angleterre  vers  la  fin  da 
18*  siècle ,  a  fait  Imprimer  un  livre  inti- 
tulé: The  alliance  of  music ,  poelry  and 
oralory  (L'alliance  de  la  musique,  de  la 
poésie  et  de  l'éloquence)  Londres,  1789, 
in-8*,  590  pages.  C'est  nu  ouvrage  de  pea 
de  valeur. 

BATR  (oiotCBs),  virtuose  tnr  la  fldte, 
né  en  1773,  deparens  panvrri,  k  Boeroisch- 
brad ,  dans  la  Basse- Autriche ,  reçut  les 
premiers  principes  de  mniiqne  dans  l'école 
de  chant  dn  couvent  de  HeiUgenkreutt, 
k  quatre  lieues  de  Vienne.  Jeune  encore, 
il  obtint  l'emploi  de  secrétaire  dan*  oné 
seigneurie  du  pays  ;  mais  il  ne  larda  point 
k  quitter  cette  place  pour  se  livrer  eiclu- 
aivement  à  Vétnde  de  U  fldte ,  pour  laquelle 


îdbï  Google 


88  BAZ 

il  avait  mi  ^dt  iorincible.  Set  progris 
farent  rapides.  En  1803  ,  itëuit  emplojd 
comme  flûliite  iaat  ua  th£Alre  de  Tiennei 
peu  de  temps  après,  il  entreprît  on  voyage 
en  Suisse  par  l'oaest  de  l'Alkmagoe ,  pois 
3  *e  rendit  A  Saint-Pétersbourg  par  Tar- 
aovieet  Riga.  Après  nnséjoDTdBquelqdei 
«nniies  dans  la  capitale  de  la  Russie,  il  te 
fixa  à  Kreminieck,  dans  la  Podolie,  où 
itt  avantages  loi  étaient  oiFerts  comme 
profeiaeDr  de  flâle.  Le  désir  de  reroir  ta 
patrie  le  ramena  A  Vienne,  ea  1810.C'est 
alors  seulement  qa'on  commença  à  con- 
naître le  talent  de  cet  artiste ,  et  qn'on  ad- 
mira l'artifice  par  lequel  il  parvenait  à 
produire  des  sons  doubles  sdt  son  instro- 
ment.  Les  compositions  qu'il  publia  depuis 
oette  époque  ont  mis  le  comble  A  sa  répn- 
tation  ;  telle  était  l'habileté  de  Bajr  dans 
l'art  de  jooer  A  deoi  parties  snr  nne  seule 
fldie,  qu'il  soutenait  on  son  dans  le  baat 
de  l'instrument  pendant  qu'il  exécutait 
des  passages  rapides  dans  le  bas ,  soit  par 
d^rés  conjoints ,  soit  par  sauts ,  et  ses  sons 
étaient  k  volonté  forts  on  doux ,  coulés  ou 
détachéSiCette  découverte  parut  si  extraor- 
dinaire ,  quedes  commissaires  lurent  nom- 
més A  Tienne  pour  en  vérifier  la  réalité  : 
Leur  rapport  ne  laissa  aucun  donte  A  cet 
égard.  Quelques  personnes  ont  attribué  A 
Bajr  l'invention  de  la  flûte  recourbée  qui 
descend  jusqu'au  sol  bas ,  et  A  laquelle  on 
adonné  le  nom  àePanafilon  on  Panaylon; 
cependant  un  lactenr  d'instramens ,  de 
Tienne,  nommé  M.  T'rejr/er,  est  généra- 
lement considéré  comme  l'inventeur  de 
celui-ci,  qu'il  a  peut-être  seulement 
perfectionné.  Bayr  est  mort  A  Tienne, 
en  1833>  Ses  compositions  gravées  con- 
tïstent  en  plosienrs  concertos  pour  la  flûte, 
des  solos  et  rondeaux ,  deux  caprices ,  qua- 
tre polonaises,  plusieurs airsvarïés, douze 
Isendler ,  cent  un  exercices  sur  la  gamme, 
et  une  volumineuse  méthode  pour  la  flûte. 
Touscesonvragesontété  publiés  A  Tienne. 
BAZZANI  (FBAfçois-MABiB),  maître  de 
chapelle  de  la  cathédrale  de  Plaisance, 
Tcn  le  milieu  du  17*  siicle,  jouissait  de 


ton  tempe  de  la  réputation  d'nn  bon  cona?- 
positeur  pour  l'église  et  pour  le  tfaéitre.  H 
adonné  les  opéras  soivaus  iV'  L'ingtaato^ 
représenté  A  Parme  en  1673  ;  Il  PtàtaOs 
di  Tarsia,  Bologne,  1680. 

BAZZIATELLI  (l.  a.  n.  e.),  compo- 
siteur italien  qui  vivait  vert  le  miUeo  du 
17'  siède ,  a  bit  imprimer  plusieurs  na- 
vres de  messes  et  de  motets,  parmi  lesquels 
on  remarque  ceux-ci  i  1"  Ylll  Juafstimr' 
mige  MUsen  (Huit  messes  A  cinq  voix)  , 
Cologne,  1668  ;  2>  MUsœ  octo  bmvAm , 
JaciUs,  suaves,  etc.,  Cologne,  1669,in- 
fi>l.  Cet  auteur  n'a  point  mi*  ton  nom  A 
ses  ouvrages,  mais  seulement  ses  lettres  ini- 
tiales :  c'est  le  catali^ae  de  Francfort, 
{ automne  de  1668)  qui  nous  l'a  fait  tau.^ 
naître. 

BAZZINO  (minçois),  grand  tbéarbiata 
et  compositeur,  né  vers  1600  A  Lovero  daiw 
l'état  Vénitien.  11  fit  ses  éludes  musical» 
au  séminaire  deBergarae, sous  la  directiiua 
de  Jean  Cavaccio,  et  fut  ensuite  nomini6 
oi^aniste  de  l'église  Sainte-Harie-Majenrtt 
de  la  même  ville.  De  li  il  passa  an  serrioa 
du  duc  deModéne,  puis  A  Vienne,  et  enfin, 
en  1636,  i]  revint  A  Bergame ,  où  il  moB- 
rnt  le  15  avril  1660.  Ses  ouvrages  con- 
sistent en  sonates  pour  le  théorbe ,  et  cm 
camoneUek  vDixseole.Ilaaussicompoaé 
la  musique  d''un  oratorio  intitulé  :  Ltt 
rappreseatazione  di  S.  Orsola. 

BAZZINO  (siTiLi),  frira  aine  du  pi^ 
cèdent ,  et ,  comme  lui ,  compositeur  or- 
ganiste, mourut  eu  1639.  U  a  fait  impri- 
mer :  1*  Messe,  moletti  e  ditdoghi  » 
cinquevoci  concertati;  l' MoUUi auiuSf  . 
due,  tre  e  tfuattro  voci,  lib.  1  e  2; 
3''Jlfesse  e  salmi  a  tre  concertatî;  4*  Arie 
diverse. 

BÉ  (  oviLUOHE  II  ) ,  graveur  de  carac- 
tères, fondeur  et  imprimeur  AParis,  vera 
le  milieu  du  16'  siècle,  a  gravé  vers  15iO 
et  eu  1555  'deux  sortes  de  caractères  de 
musiqneet  une  suite  de  caractères  pour  la 
tablature  de  luth.  Le  premier  de  cet  ca- 
ractères, quiétaitengrossemosique,  était 
lait  pour  imprimer  en  une  seule  fois  lei 


îdbïCoOgIc 


SEA 

UotM  et  la  porU*.  Cdui  de  1555  Aah  dit- 
foté  de  maaière  A  impiimer  le  mnnqiM  en 
deux  tinget ,  l'oii  pour  le»  note* ,  l'ulra 
peor  la  portée.  Cette  portée  n'était  pu 
4'nne  teale  piiee,  inaij  m  compotait  na 
mojeo  de  filet*  et  de  cadrat».  On  trenve 
dei  jpecimtn  de  cm  denx  Mite*  de  urac- 
l£rei  dant  les  Observatiant  de  Gande, 
pin  et  £li ,  tur  U  traité  kUlonipie  et 
critigue  de  Foumier  (p.  28).  Le  premier 
a  été  employé  par  Adrien  le  Eoy  et  Robert 
Ballard.  Le*  poin^tni  et  lei  matrices  de 
oe*  deux  caractères  ont  pasié  par  la  tnita 
dant  l'imprimerie  dei  Ballard  où  ils  exis- 
taient encore  en  1766. 

Le  Bé  eut  on  fils  nommé  Gnillanme 
comme1ai,etqai,  comme  lui,  fnt  fondeur 
et  imprimetir.  Far  un  inTentaire  de  sa 
fonderie  qu'il  a  fait  lui-même  et  qui  a  été 
àié  par  Fonruier  dans  sou  Traité  histo- 
rique et  critique  sur  l'origine  et  les  pro- 
grès des  caractires  dejbnle  pour  l'im- 
pression de  la  musiipte,  on  Toit  que  les 
poinçons  et  les  matricei  de  la  fonderie  de 
Nicolas  Bacbemin  poui  la  mutiqDe,  et 
graTés  par  ce  même  Dactiemin  et  par  Ni- 
colas de  Villiert  et  PliiUppe  Danfrie, 
étaient  passé*  dans  la  lienne.  Ces  matrices 
et  ces  poinçons  existaient  dans  l'imprime- 
rie de  Foomier  l'alné ,  en  1765. 

BEALE  (  )UH  ) ,  pianiste  anglaii ,  né  fc 
Londres,  vers  1796,  est  élère  de  Cramer. 
En  1820 ,  il  fbt  nommé  membre  de  la  so- 
ciété philharmonique,  où  il  avait  sonvent 
exécuté  des  pièces  sur  le  piano.  C'est  lui 
qai  a  proposé  le  ^and  concert  qni  a  été 
donné  à  Londres  pour  l'anniversaire  de  la 
naissance  de  Haurt,et  il  y  ajoné  un  duo 
ponr  deux  pianos  avec  Cramer.  H.  Beale 
a  été  nommé  professeur  de  piano  de  l'école 
Boiyale  de  Husique  de  Londres.  Parmi  tes 
compositions,  on  remarque  snrtont  deux 
rondeanx  pour  piano,  sur  un  air  anglais 
{Willgreat  lords  Mid ladies)ytt  sur  un 
air  deCarafiia. 

BEALE  (WILLIAM),  compositeor  de  ma- 
drigaux ,  de  glees  et  d'antre  musique  ro- 
aU,  est  né  i  Londres  T«ra  1790.  Son 


<daeatîou  s'est  bite  i  la  maîtrise  de  West- 
minster ,  où  il  a  été  enfant  de  chcnir. 
En  1813,  il  a  obtenu  le  prix  de  la  coupe, 
décerné  par  la  Société  des  Hadriganz.  11  a 
publié,  en  1820,  une  collection  de  madri- 
gaux et  de  glees  (  diansoos  )  qni  jouissent 
d'une  grande  réputation  en  Angleterre. 

BEANON  (Li.HBUT  m),  chanteur  de  la 
chapelle  pontificale,  à  Borne,  Ters  1460, 
est  cité  comme  un  compositeur  fort  habile 
par  l'abbé  Baini.  Nous  ignorons  s'il  existe 
encore  quelqu'une  de  ses  compositions. 

BEATTIE  (JAMXS)  naquit  le  5  norem- 
bre  1735,  i  Laurencekirk ,  en  Ecosse.  Fils 
d'un  simple  fermier,  il  ne  dut  qn'i  se* 
talens  la  considération  dont  il  a  joui  en 
Angleterre  et  dans  sa  patrie.  Après  avoir 
fait  ses  premières  études  dans  le  lieu  de  la 
naissance,  il  concoomt  ponr  une  bourse 
au  collège  Harschal  i  Aberdeeu ,  et  l'obtint. 
Il  y  resta  quatre  ans  et  prit  ses  d^rét  & 
l'tge  de  18  ans.  Successivement  il  fut 
nommé  maitre  d'école  A  Fordoun ,  profes- 
seur i  l'école  de  grammaire  latine  d'Aber- 
deea ,  et  professent  de  philosophie  au  col- 
lège Harschal.  La  donteur  qnjl  ressentit 
de  la  perte  de  deux  fils ,  dont  Ton  mourut 
en  1790,  tgé  de  22  ans ,  et  le  second  en 
1796,  Agé  de  15  ans,  altéra  «a  santé  et  le 
fit  se  retirer  entièrement  du  monde.  Dans 
les  trois  dernières  années  de  sa  vie ,  il  ne 
sortit  point  de  sa  chambre  et  presque  pat 
de  son  lit.  U  est  mort  le  8  aoAt  1803. 
Beattie  est  auteur  de  deux  onvrages  qui 
concernent  la  musique  ;  l'un  est  intitulé  : 
Essay  on poelry  andmusie,  as  thtjraf- 
fect  the  mind,  dont  la  première  édition 
parut  A  Edimbourg  eu  1762,  in-8>.Oi  en 
a  une  bonne  traduction  française  sons  ce 
titre  :  Essai  sur  la  poésie  et  sur  la  mu- 
sique ,  considérées  dans  les  affections  de 
l'ame,  Paris,  an  ti,  in-8°.  Le  second 
ouvrage  de  Beattie  est  son  Essai  sur  la 
Ttature  et  l'immutabilité  de  la  vérité  (Es- 
says  on  the  nature  and  immutahUity  qf 
trutk,  etc.,  in-4"),  auquel  il  dut  princi- 
palonent  sa  réputation.  La  première  dis^ 
MrtfltioatraitefpéGialfineiit  del«  mi^i^. 


îdbïCoOgIc 


90 


vtx 


Unt  IVtAlMtHMi  tllemandfl  da  om  iaa 
eiMi(*p«niiLei[MioL(nl7M,iii>8*. 
Fwkel  en  ■  donné  ou  «mIjm,  dut  m 
Mibiiothèquâ  crUi^ut  d»  mtuiqn»,  tau.  S, 
f,  Sil-355.  Une  édition  de  eut  deux  en- 
ingM,  rénnii  i  qiul^M  aatrM ,  a  été 
publiée  à  Bdimboorf ,  en  1776.  Abioln- 
ment  ignorant  lur  le  méMniimB  de  l'art, 
Buttic  émat  capmdant  qutiqaea  vuet  at- 
■M  finM  an  parlant  de  la  miuiqne  )  il  a  dn 
■oini  la  mérita  du  bb  pai  répéter  tnu  le* 
lieox  eommaDi  qui  ont  été  débité*  tar  m 
tnjet  par  le*  phtlotophei  de  ton*  lea  1^  , 
•t  d'avoir  TU  qne  la  matiqoe  n'eit  pas 
antniiellement  nn  art  imitatif.  M.  Forba 
a  publié  t  édimboury  en  1S06  ;  jtccotml 
ef  iha  life  and  writùtgt  of  i>*  Jamat 
MmUm  (  Histoire  de  la  vie  et  de*  écrit* 
it  Jawinet  BeaUie} ,  i  Tel.  in-i>. 

BEADCQAHPS  (rtnai-raÀiiooi*  GO- 
DARD DB),  littérateur  médiocrCj'nééPa* 
ri*  Ter*  1699 ,  e*t  mart  dani  cette  tIII*  en 
1761.  On  a  da  lui  demi  ouTrs^  intitu- 
lé* :  tUchtrchts  sur  lei  ihidîret  de 
Fnme»,  dtpuit  W&l  jiuijuà  présent, 
Vari*.  1755  ,  3  vol.  in-lSj  S*  BiUiothi- 
ifM  d**  thédtm,  couUnaïuU  catalogua 
alphmbili^m  des  piicts  dramatiques, 
op^nu  fuuvdids  et  opérafcomiques ,  le 
ttmpt  d»  Imr  rtpré*«nUtion ,  avec  det 
Mmtdott  Mr  le*  pièctt,  let  auUurs, 
Uê  muticiatu  et  U*  aaleirs ,  Pari* , 
17U. 

BBiDJOTEU}t.  VejH  BiLvuAMin. 

BBADLAIGNB  on  BADLÈGNE  (■*■. 
M^iiMi),  iDDiioicn  françaii,  était  mrant 
d«  chnar  t  la  cathédrale  de  Mar*ai]le  en 
1S59,  loraqu'il  dédia  é  la  raine  Catherine 
da  Médiin*  de*  Moite»  mit  en  musique  à 
tfmMn  p«r1iet,  qui  forent  imprimé*  i 
Lyon  par  Robert  Graatan  ,  aTCO  de*  ca- 
raetèrot  d'an  ^re  nouveau  graré*  pai 
M  typographe,  in-lS,  obi.  Beaulaigne  n 
pnblié  un  aecond  uoTte  dan*  la  même  an- 
née, ««npoté  da  Chansons  noitvdles 
nUiti  en  musique  à  quatre  parties, 
Lyon ,  cbet  le  même  imprimear ,  in-12 , 
oÛ.  On  troDTC  qnelqne*  motet*  de  ce  ma* 


BEI 

tieîen  dam*  It  TAmoww  Mukuf  j  ydW 
à  Norembarg ,  en  1564. 

BEAULIEU  (Bsittcn  *a  aonj,»* 
h),  poète  et  Borician,  né  k  Amim,  vi- 
vait aa  1300.  On  a  pln)iean  chinisnl  »• 
tée*  de  aa  eompoiitton. 

BBAULIBn ,  monoien  da  la  ebanbn 
de  Henri  m,  roi  daFranUiien  IJgO,* 
oompoié  une  partie  delà  mauqae  du  ballet 
dont  Baltaiariai  avait  fait  le  prograniM, 
pour  la*  noo**  da  due  de  JoyeuM.  Celle 
matiqua  e«l  aiaei  parement  écrite.  Beu- 
]i*u  arait  «n  Salmoo ,  autre  muiieieii  île  k 
(war  de  Henri  III,  pour  collabonitïur  dut 
la  composition  de  cet  oovrage.  H  y  a  liM 
da  cTslre  qoe  oe  maiicien  ett  le  tnémeqae 
Lambert  </eflMiifieH  dont  il  eitparlédiai 
une  lettre  da  l'empereur  Rodai phell  iNt 
ambasiadcnriParii.Au^Buibeek.iNOill 

■  avon*  ippHj ,  dit  oe  prince ,  qnc  It  ni 

■  de  Franee  ,  mort  depnii  pen  de  tenpi, 

■  aTaitiMntervioaanbaitlited'imcnii 
(  admirable  cl  qni  ('aecompa^îtiorlt 

■  le  lutb ,  nommé  Lambert  de  Beialiei. 

■  NoD*  Toai  prfoni  de  faire  d«  rechefthM 
«  pour  découvrir  cet  homme  et  de  l'cnj»- 
(  (fer  pour  notre  cour  i  dci  condltitu 

■  honnête*  et  Juitet  •  (  T.  Divi  XoJti- 
phi  II,  imp.  Bpitosla  iiwdiitt ,  p.  SlO). 
La  conjecture  formée  d'apré*  cette  lettre 
cet  rendu*  vraifemblable  par  ce  qne  tà 
Balthiiar  de  Beaujsyeai  dan*  M  deterip- 
tion  da  ballet  comiqat  de  la  Boytt 
(p.  16);  ■Aa-d«çt  et  delt  de  léariqneMI 

■  (de*  che**ai  marin*  )eaUy*ntdciut»- 

■  tr«a  chaire*,  en  l'aue  de*quellB*  !'•*■ 
«  *eoit  le  aieur  de  Beaaiien ,  repréteatut 

■  Glanca* ,  appelé  par  le*  potte*  diM  fc 

*  la  mer  :  et  en  l'autre  la  dimoyièlledé 

*  Beablieoaonetpaate,  tenant  no  luth  O 

■  *a  main  ,  et  repiéacntant  aillai  Téthyit 

*  ladénsede  la  mer,  etc.  *  Or,le<!h*at 
de  Glancnï,  qui  est  à  la  pape  19,  e«t  feri* 
pour  nne  baiic.  D'apréi  cela  ,  fl  eit  pré- 
(umable  que  le  véritable  nom  de  BtanM 
était  Lambert,  et  fae  eoivant  un  ueftB 
us^qui  *ub«igtait  encore  an  10'*itcl<i>' 
le  déiijnaltpar  celui  da  lien  deMnalD*B«< 


îdbïCoOgIc 


BEA 

BEAUI1IB0  (  XVITOBO  on  SBCTSIl  Dl)  , 

né  dan*  un  villag*  dn  Limontin ,  dont  il 
prit  le  nom ,  sTait  appris  la  mDaiqne 
dani  ton  enfao»;  «jsnt  perdu  «et  pareni 
fort  jeune ,  il  trouva  des  reiaource*  dant 
cet  art.  11  fut  d'aberd  organiste  de  la  ca- 
t^iédrale  de  Lcetoure ,  en  Gaicogne  ;  pnii 
il  t'atlaolia  comme  moticiea  à  nne  troupe 
de  comédieni  ambuliiiii.  On  sait  qa'îl  était 
i  Ljon  en  1636  j  peu  de  temps  aprèi  il 
^ilU  let  comédiens  it  m  fit  pr Jlre  eatho- 
Ûqae;  mais  ayant  embrassé  les  opinions 
4e  Calrin ,  il  se  retira  à  Centre  et  devint 
ministre  rifarmé.  Beauliea  a  mb  eu  mo- 
«qiii  nn  recueil  de  clianions,  qui  a  été 
isipriroé  sous  le  titre  de  Chrétiennet  ri- 
famuamet ,  1646,  in-S".  On  ignore  l'é- 
poque de  sa  mort ,  maïs  il  parait  par  U 
4ate  d'an  de  lee  ooTraget  qu'il  livail  encore 
«11665. 

BK&DMAVIELLE  (...),  câèbrebasie- 
laille  du  tampi  de  [iulli ,  fut  l'an  des  ac- 
tein  arco  leequels  ce  grand  musicien  on- 
irit  Mm  tbéltre  de  l'Opéra,  en  1673; 
Iulli  trait  fait  venir  Beaomarielle  du 
Làngoe^  ,  pour  remplir  net  emploi.  Ce 
flhanleur  «st  mort  1  Paris ,  en  1688. 

BEAUlBSNIf.    (  BIHKIBTTE-ADILAÏDI 

TILLABD  DE),në«le31aDAtl758,débuU 
A  l'Opéra  dins  SUvw,\*  27  novembre  1766. 
«t  fut  rcfoi  peu  de  tempe  aprii.'Lei  opé- 
rai 4«  Ctuter  *i  Polluxet  A'fphigéitie  en 
:àulkk  fhrent  ueni  oh  elle  bHlIa  le  plus. 
Bllt  se  retira ,  arec  une  psniion  de  1500 
franu  ,  le  !•'  mai  1781.  Peu  de  tempe 
Iprie,  «Ile  devint  la  femme  de  Philippe  , 
Ktear  d*  la  Comédie  ilalienne.  Elle  était 
tefineMmieJeaneetBvaitappriirharmonk 
R  racoMipagaenieot  nos  la  direMien  de 
dMieat.  On  lui  doit  la  musique  des  Sa- 
tarUtih» ,  DU  TibuHa  »t  DétU ,  des  iVtee 
greeifatx  et  rvnMûlM  qu'on  repréMnU  A 
l'Opéra ,  en  178i.  Ella  avait  écrit  ansii 
Armcrioli;  mais  cet  enviée  n'a  jamais  été 
fepr<*enté.  Elieest  morte i  Paris  en  1613. 
BBAUMONT  (  ntsm*  gillu  ,  mmib 
kfc),  ebambrier  de  France,  éponia  en  pre- 
nÙm  »oeei  Gertrade,  fille  «toéedeRanil 


^%&, 


»1 


de  Soiisont,  et  d'Alix  de  Dmuc.  Il  moa- 
nit  en  1220.  On  trouve  nne  cbanwn  ni>* 
tée  de  sa  composition  dans  un  manuscrit 
delà  Bibliotbèqne  du  Boi ,  coté  n"  7222. 

BEAirUONT  (sADNiBa  Dt).  Ou  connaît 
ions  co  nom  un  opnscule  intitnlé  :  Lettre 
sur  la  musique  ancienne  et  moderne  f 
Paris,  1713,  in-13.  Dans  cette brochun, 
il  est  particulièrement  traité  de  l'opéra , 
et  la  musique  de  Eomean  y  est  sacrifié* 
&  celle  de  Lulli. 

BEADPLAN  (iicin^sDK),  poète  et  com* 
poiiteitr  de  romances,  né  à  Paris,  ver* 
1794 ,  s'est  fait  connaEtre  par  de  joliei 
compositions  légère* ,  telle*  qne  de*  chu- 
lonnette* ,  dei  nocturnes  et  des  romances. 
Qnelques-nnesontende  la  vogue.  Parmi 
celles-ci ,  on  remarque  particulièrement 
l'Ingénue,  Y  Enfant  du  régiment,  D«r- 
met  mes  chères  amours ,  etc.  Le  15  no- 
vembre 1830,  H.  de  Beauplan  a  fait  re> 
présenter  an  tbédtre  de  la  rue  Ventadonr 
un  opéra'Cnmiqne  en  deux  aclei  son*  le 
titre  da  VAmatooe,  On  dit  que  l'instra< 
mentation  de  cet  ouvrira  a  été  faite  par 
H.  Niedermejer.  M.  de  Beanplan  cultive 
la  musique  en  amateur,  ayant  passé  la 
plus  grande  partie  d«  sa  vie  dans  lei  en* 
plais  de  radminiitratioa. 

BEACPUl  (....),  fameu>atiaut».contr« 
de  l'Opéra ,  son*  l'administration  dg  Lnllî , 
était  élève  de  oe  grand  mosicien,  et  débuU 
en  1672.  On  ignore  l'éiioque  da  *■  mort. 

BEADYAHLET-CHARPENTIBK 
(jxtH-i«cQUEs],  né  à  Abbeville,  an  1730, 
était  organiste  A  Lyon ,  leraqne  Jean-Jaq- 
quei  Bousieau,  passant  par  eette  villa, 
l'entendit  il  le  félicita  lur  lea  talens,  qu'il 
juge*  dignes  de  ta  capital*.  H.  de  Hent*? 
ut,  arobevéqne  d*  Lyon  et  ahbé  de  âeinfr- 
Yictor  de  Paris ,  lui  fit  donner  l'o^a*  de 
eett*  abbaye ,  dont  il  vint  prendre  poesei- 
■ion  en  1771.  Daqiiin  éUnt  mort  l'annte 
suivante ,  nn  concourt  fut  oarert  pour  loi 
donner  nn  inccnsenr  dans  l'emploi  d'or> 
ganiiie  de  Siint-Panl  1  Chirpontier  ,  qnf 
•'y  prétenta,  l'emporta  sur  tous  set  rivauK 
et  fut  nenuBé.  U  Ait  «uni  I'ok  dat  ^tie 


îdbïCoOgIc 


D9 


BEA. 


oi^iiihU*  de  NotrcDame.  Son  sort  était 
fixé  de  la  nuDÎère  la  plas  Lrillante ,  lors- 
que la  sobTersion  da  cnlte  catholiqDc  le 
priva  de  sea  places  d'organiste  de  Saint- 
Paal  et  de  Saint-Victor,  eu  1793  ;  le  cha- 
grin qu'il  tu  conçnt  te  conduigit  «i  tom- 
liean,  an  mois  de  mai  1794.  Après  la  mort 
d'ArDiaod-LouisCoDperiD,  Charpentier  fat 
cousidM  généralement  comme  le  plosha- 
bile  organiste  français  ;  cependant  on  ne 
tTonve  point  dans  sesoavrages  de  quoi  justi- 
fier cette  réputation.  Les  pins  connus  sont  ; 
1"  Pièce*  d'orgue ,  Paris ,  in-fol .  ;  2°  So- 
nates de  claTecin,  op.  2  et  8j  3*  Ain 
Taries  pour  piano,  op.  5  et  12  j  4°  Fognes 
pour  l'orgne,  op.  6;  S"  Trois  Magnificat 
pour  l'orgue,  op.  7  ,  in-fol.  ohl.;  6"  Deni 
concertos  pour  clavecin,  op.  10.  Son  Jour- 
nal d'orgue,  qui  parut  en  1790  (Paria, 
Le  Duc),  est  composé  de  donie  numéros, 
dont  Toici  l'indication  :  I'  Messe  en  mi 
mineur  ;  2^  Sit  fugues  ;  3>  Deux  Magnifi- 
cat; i"  Messe  en  ré  mineur  ;  B"  Quatre 
hymnes  pour  la  Circoncision,  l'Epiphanie, 
la  Purification  et  l'Annonciation;  6°  Messe 
royale  de  Duraont  ;  7*  Quatre  hymnes  ; 
6°  Plusieurs  proses  pour  les  principales 
fêtes  de  l'année;  9°  Deux  Magnificat,  arec 
on  carillon  des  morts  au  Gloria  Patri; 
lO-  Messe  en  sd  mineur;  11»  Deux 
Magnificat  OÙ  l'on  tmuTe  des  noeb  variés  ; 
IS"  Trois  hymnes ,  celles  de  Saiut-Jeen- 
Baptiste,  de  l'Assomption  et  de  l'Avant, 
avec  quatre  grands  chœurs  pour  les  ren- 
trées de  processions. 

BEAUVARLET-CHARPEWTIER  (Jic- 
qnxs-iuniE  ) ,  fils  du  précédent ,  est  né  i 
Lyon  le  3  juillet  1766.  lient  pour  maître 
de  clavecin  et  de  composition  son  père,  à 
qui  il  succéda  dans  la  place  d'organiste  de 
Saint-Panl ,  après  le  rétablissement  de* 
églises.  11  a  fait  un  grand  nombre  de  pièces 
de  clavecin  el  d'orgue ,  parmi  lesquelles  on 
remarque  :  1°  Victoire  de  l'armée  d'Italie, 
ou  bataille  de  Montenotte,  Paris,  1796; 
2°  Airs  variés  i  quatre  mains  pour  le  cla- 
vecin, 1799;  3°  La  bataille  d'AuslerliU, 
1805}  4°  La  bataille  d'Iesa ,  1807;  S-Mé- 


BEC 
thode  d'orgue ,  suivie  de  l'office  complet 
des  dimanches  et  d'un  Te  Daim  pour  les 
solennités,  etc.,  etc.  H.  Charpeutier  a 
donné  aussi  au  théâtre  des  Jeunes  Artistes, 
en  1802,  Gervais,  ou  le  Jeune  Jveugle, 
opéra  eu  un  acte.  Dansles  dernières  années 
de  sa  vie ,  il  fut  organiste  de  l'égliseSamt- 
Germain-des-Prés.  Vers  la  fin  delS33,il 
a  cessé  de  vivre. 

BECCATEL  LI(j«AF-vi<i«çois),Floren- 
tin,  fut  maître  de  chapelle  à  Pralo,  petite 
ville  de  la  Toscane.  H  fit  paraître  dans 
le  33°  volume  du  journal  de'  LetteraSi 
d'Italia ,  une  disserUtion  snrun  prohlèms 
singulier  qui  consistait  à  tTonver  le  moyen 
d'écrire  un  morceau  de  musique  pour  des 
■nstmmens  accordés  de  diverses  manières, 
en  sorte  que  chaqoe  partie  pdt  être  janfc 
à  une  clef  quelconque  sans  désignation.  Ce 
morceau  à  pour  titre  :  Parère  topra  i 
problema  armonico  .•  Jàre  em  concerto 
cou  pih  slromenti  diveraamente  tuxor- 
dati,  e  spaisare  la  compositioae  per 
qualsivoglia  inlervallo.  On  a  aossi  du 
même  anleur  ;  1"  Lettera  eritico-mutiea 
adun  suo  amico  sopra  due  di^oUàntiia 
Jiicoltà  imuica ,  da  tm  modemo  autore 
praticata.  Dana  le  supplément  duJoDmil 
des  Lettrés  dltalie ,  tom.  3,  année  1726, 
p.  1-55,  une  critique  de  cette  lettre  parut 
sons  ce  titra  :  Parère  del  sig.  If-  H-  * V* 
la  lettera  crùko-mtuica  del  sig-  C«WI. 
JPrancesco  Beccatelli  ,_fiorentiiU>.  Beoca- 
telli  y  fit  nne  réponse,  et  l'intitula  :  Jl^- 
posla  alparere  scrilto  da  N,  S.  îqp«  ^ 
lettera  critico-musica.  Cette  réponse  fut 
insérée  dans  le  mAma  journal  et  dans  le 
même  volume,  p.  67-85.  Une  autre  dis- 
sertation a  paru  dans  ce  volnmesor  l'uss^ 
dn  bécare  dans  la  musique  moderne  (A^ 
plemential  Gioruale  de'  letteraU  if/W- 
Ktom.  3,  Venise,  1726,  in-à',p.4«)- 
Le  père  Martini  possédait  aussi  une  Spif 
gazione  sopra  la  lettera  crUico-nmiica, 
en  mannscrit.  Parmi  le»  ouvrages  inédits 
de  Beccatelli,  on  trouve  :  1»  Doamot 
e  regole  per  imparare  a  suonare  il  fc»W 
continua  !  2»  Sposaww  délie  tmtid» 


îdbïCoOgIc 


BEC 
doUrineJe^antietdgrecielattiiii^'Di- 
visiane  àd.  moaûcordo  secmtdo  Pita- 
gora,  e  Tolonieo ,  n«i  generi  £ato7Ûco, 
cTXimtitieoed  enarnumico.  Voy.  HartiDi, 
Stor.dimtu.,  t.  I,p.  449. 

BECeLLI()iiLBS-c^M),  littératcoret 
poète,  naquit  i  Vérone  en  1683.  Aprta 
■Toir  fait  let  £tade«  chet  tea  jéanitea  de 
cette  ville,  il  entra  dans  leur  eocîité  ;  idbû 
en  1710,  il  manifesta  le  déùr  d'en  sortir, 
et  il  en  obtint  l'aotorisation.  Pins  tard ,  il 
M  maria  et  te  livra  à  l'enseignement.  II 
Aait  dis  Académie*  de  Vérone,  de  Bo- 
logne ,  de  Hodène ,  de  Padoue ,  et  il  fonr> 
nitaait  à  tontet  de*  mémoires  et  des  disser- 
tation*. II  moaratan  mois  de  mars  1750, 
Parmi  ses  nombreox  oan-ages ,  on  compte 
deox  morcesDi  relatifs  à  l'Académie  phil- 
liarmoniqne  de  Vérone  ;  le  premier  a  ponr 
titre  :  1°  l-ezione  nell  academia  Jitar- 
iHonica,  Vérone ,  172S.  D  paraît  qne  ce 
•imt  des  lectures  faites  dans  cette  acadé- 
mie par  l'aatenr.  Le  second  onvrage  est  on 
dialogne  intitulé  :  De  JEdibus  academiœ 
philarmorùceB  t^erortensis ,  ejasdemgue 
masea,  Verane,  1745,  in-4'>. 

BÊCHE-  Trois  frères  de  ce  nom  étaient 
attachés  à  la  mnsiqoe  da  Roi,  vert  1750. 
L'alné,  qni  était  doué  d'ane  fort  belle 
Toix  de  baate'Contre,  était  chanteur  à  la 
chapelle  royale;  il  s'est  retiré  Ter*  1774, 
après  plus  de  Tingt-ciuq  années  de  lerrice. 
11  était  inatmit  dans  tont  ce  qui  concer' 
naitsonart,  et  c'est  en  partie  snr  les  notes 
^'il  avait  remises  à  Laborde,  qne  celni- 
ci  a  composé  son  Essai  sur  la  vuisique. 
Ire  plni  jenne  fut  un  de*  compilateart  dn 
aolfège  d'Italie. 

BËCK  (oAVtD),  habile  constructeor 
d'orgues,  vivait  àHalbenladt en  1590.  Son 
premier  onvrage  fut  l'orgue  de  l'église 
Saint-Hartin  de  cette  ville;  mail  ce  qui 
astnra  surtout  sa  réputation  fut  l'orgne  de 
relise  du  cbâtean  à  Groningne ,  qu'il  en- 
treprit eu  1592,  anqnel  it  employa  neuf 
tmviiers ,  et  qu'il  acheva  eu  1596,  Cet  on- 
Tiage ,  qni  fut  examiné  solennellement  et 
reçu  par  cinqnante-troi*  des  plus  cétèbrea 


BEC  08 

oifanîitei  et  conitmctenn  d'obus  del'Al- 
lemagne ,  est  composé  de  cinquante-nenf 
jeux,  deux  claviers  et  pédale,  et  acoAté 
dii  milleécns  de  Hollande;  somme  énorme 
pour  <e  temps,  Werckmeister  a  décrit  la 
cérémonie  de  la  réception  de  cet  orgue  dan* 
nn  écrit  spécial  intitulé  :  Orgaruim  Gnt- 
rûngense  redivivum,  etc.,  Qnediinbourg, 
1705.  in-4'>  (F.  WercknteUUr). 

BECK  (michbl),  professeur  de  théologie 
et  de  langues  orientales  i  Clm ,  né  dans 
cette  ville ,  le  24  janvier  1653 ,  a  publié 
une  dissertation  De  accentuum  Hebrao- 
rum  usu  musico,  léna,  1678,  in-4«. 
Elle  a  été  réimprimée  dans  le  Thésaurus 
theotog.  philotog.,  etc, ,  Amsterdam, 
1701 ,  sons  ce  titre  ;  De  aecenùium  asu 
et  abusu  musico  hermeneuCico,  Beck  a 
composé  cette  dissertation  pour  défendra 
l'antiqnité  des  accens  musicaux  des  Joifa 
contre  les  attaque*  de  Bofalius,  qui  pré- 
tendait qu'il*  étaient  inconnus  des  anciena 
Hébreux.  Il  avoue  cependant  que  ces  ac- 
cens varient  de  signification  entre  les  Joift 
aUemandSfitaliens,  espagnohetportagaia. 
An  reste ,  ces  deox  aavans  manquèrent  de 
docnmens  anthentiqaes  ponr  traiter  cette 
question,  qui  pourrait  être  examinée  au- 
jourd'hni  avec  quelque  succès. 

BECK  (fliicbabd-chulis),  musicien 
aHemand,  vivait  A  Strasbourg  vers  le  mi- 
lieu du  17*  siècle,  n  a  fait  imprimer  ; 
Erster  Iheil  neuer  Allemanâen,  Bailet- 
terijArienf  Gigusft,  Couranien,  Saraban- 
den ,  mit  xwej  Fiolinen  und  einen  Bats 
(Première  partie  de  nouvelles  allemande*, 
de  ballets ,  d'airs  ,  de  gigues ,  courantes  et 
sarabandes  poar  deux  violons  etbasse)| 
Strasbourg,  1654. 

BECK  (jB«N-THiLiF»),  musicien  alle- 
mand du  17°  siècle,  a  fait  imprimer  : 
AUemanden,  Giguen,  Couranien. ,  wid 
Sarabanden  aiifder  fiola  da  Gamba  «h 
streichen  -von  Eilichen  Accorden  (  Alle- 
mandes ,  gigues ,  courantes  et  sarabande* 
pourlavioleda gamba),  Strasbourg,  1677. 

BECK  (godefhoi-josefb),  né  i  Podie- 
brad,  en  Bohême,  le  15  novembre  ] 723 , 


îdbïCoOgIc 


94 


BEC 


fbt.dani  M  Jeaneau  tu  eicen«itor{^nliU 
i  l'égllte  Saint-Egide ,  de  Prague ,  et  plu 
tard  derint  un  bon  ctiantenr,  en  toi'i  de 
baue.  Aprèi  bto[t  fait  ses  étndes  dam  la 
Yille  natale  et  i  Pragne  où  11  termina  xm 
coitra  da  philosophie;  il  entra  dans  l'ordre 
dei  dominiotlnB ,  puis  se  rendit  «n  Italie 
M  1732,  et  «^joDrna  ^elques  années  k 
Bologne  et  A  Rome.  De  retour  dan*  sa  pa- 
trie, il  y  fat  nommé  proreatear  de  phito- 
lophie  A  l'uniTersilé  de  Prague,  et  enfin 
lupérienr  et  prorlncial  deion  ordre.  Sarant 
musicien,  il  écrivit  Iieancoap  de  masiqoe 
d'église  et  dans  le  stjle  initramental.  Au 
nombre  de  ces  ouTrnges ,  on  citï  une  grande 
tymphonle  qa'il  composa  en  1766  et  ija'ii 
âé4ia  A  l'archevéqae  de  Prague.  Celui-ci 
te  chargea  de  toute  Is  dépense  de  l'eiéca- 
Ijon.  Beck  moDrnt  &  Pragn«  le  8  arril 
1787. 

BECK  (jIjkN-EBEBBAKD).    foj'et  tJJX. 

BGCR  (  L^oNiBD }.  Foxes  Beckk. 

BECK{friiiçois),  né  en  Allemagne, 
en  1731 ,  entra  au  service  de  Ig  cour  de 
Uanheita  vers  1770 ,  et  se  rendit  A  Paris, 
fuis  alla  s'établir  i  Bordeaux,  et  y  devint 
directeur  du  concert ,  Ters  1780.  C'était 
un  campositenr  fort  babile,  qui  aurait  pu 
se  faire  une  brillante  réputation  s'il  eût 
TOulu  se  fixer  k  Paris  ;  mais  il  n'était  point 
aiguillonné  par  le  beioiude  renommée,  et 
toi)  indilférence  sur  ce  point  allait  même 
jusqu'A  l'eicès.  Il  eu  résulta  qu'il  produisit 
peu ,  quoiqae  ta  carrière  ait  été  longue ,  et 
que  sa  fortune  en  souffrit  autant  que  sa 
féputation.  11  est  mort  àBordeaux,  le 31 
décembre  1609 ,  dans  un  âge  avancé.  La 
quatrièmeclatsederinsti  tut  l'avait  nommé 
Ma  correspondant.  En  1776 ,  il  ptiLIia 
quatre  œuvres  de  symphonies  de  sa  com- 
position, chacun  de  sii  symphonies.  En 
J793 ,  il  £t  exécuter  un  concert  spirituel 
TmSlaliat qui  fut  très  applaudi.  Le  2  juil- 
let 1789,  il  fît  représenUr  sur  le  théâtre 
<U  Nonsieur,  Pandore,  mélodrame;  cet 
ouvrage  tut  peu  de  succès.  La  partition  a 
été  grarée.  On  coonait  atusi  de  lui  un 
Glorn  et  bil  Credo  qui  tont  excclleoi.  H 


BM 

«  laissé  BB  miassarit  det  qutaon  fou 

violon  et  des  aanatet  d*  piano. 

BECS  {tiiitLi.kxnn),  tt«  A  CarlAam 
dans  le  duché  de  Hess«-Cassel,«ll7M,  i 
publié  en  1787,  dans  un  alnuieh  dala 
Besse,  un  essai  fntitnlé  i  Elwattàv£e 
J/iui*(Bat;atelle  sur  la  musique). 

BECK  (caHÉTiBH-»<iiifiic),  eonf^ 
teur  et  pianiste  A  Kirckhelm  vers  la  findt 
18*  siècle,  a  publié  les  ouvrages  sniiaU, 
de  sa  composition  :  l'Deux  sonates  poork 
davecin  i  quatre  mains,  Spire,  1789| 
2«FantaislespourleclaveciD,Dretde,l791j 
5*Concertoponr  leclaTCcIn,enjf  Moisi, 
avec  accompagnement,  Spire  1792;  4*  Ht 
menuets  i  quatre  mains,  HellbronnetOt 
fenbacb,  1794;  S*  Concerto  avec  aecompt- 
ment  de  deux  violons,  alto,  basse,  dent 
fliltesetdeui  eors;  Hayence,  Scholt;0*9fl 
pièces  faciles  à  quatre  mains,  lbid.;1'^ 
variations  faciles ,  Ib.;  8*  Doute  vartatimi 
sur  l'air  God  sa  ve  the  king,  tbid.,  et  d'il)- 
très  morceaui.Gerber  a  attrihuéiChrétien* 
Frédéric  Beck  le  mélodrame  de  Pandorf, 
qui  est  de  François  S^ck. 

BECK  (losapsA) ,  née  Scbeefer,  canta- 
trice allemande,  élève  de  madame  Wead> 
ling ,  débuU  en  1788  an  théAire  de  Mu- 
beim ,  comipe  première  cbanteuse.  Elle  J 
resta  josqu'en  1797,  époque  oùellep*s|i 
i  Munich.  On  vante  l'étendue  da  ta  Toli 
et  la  hardiesse  de  son  exécution.  Les  prf 
miers  rûles  des  opéras  de  Voiart  étaient  cful 
oh  elle  brillait  le  plus. 

BECK  (rnioERic-ADOtrHi),  répétîtev 
du  corps  royal  des  nobles  cadets,  A  Berlint 
actuellement  vivant,  u  publié  un  petit 
ouvrage  intéressant  sont  ce  titre  :  Pr. 
Martin  Luther's  gedanken  ueber  die 
Muiik  (Idées  de  Martin  Luther  sur  la  mu- 
sique), Berlin  et  Posen,  E.  S.  MettleT) 
1825 ,  in-8",  XXVIII  et  î  15.  Ce  Ii»re  «t 
rempli  d'une  érudition  solide. 

BECKE  (leokabd),  musicienAréglJir 
de  Notre-Dame  i  Naremberg,  naquit  dans 
mte  ville  en  1702,  et  mourut  «n  1769.  H 
joaaitsupériearementdDhauthoii  d'amour. 
11 A  composa  des  PartUç  pour  soi  iaitm* 


îdbï  Ci  oog  le 


It  «t  bMM  Aê  iÙ1«,  ipà  Mwt 


fi£CKB  (iKAH-unUTi),  Git  du  pré«A. 
dml»  cl  DOo  ««a  f(ir<,  Mowif  le  dtwnt 
]«  wteara  ia  Dktivnnairt  Aa  MitsU 

à  NurfoiBws  le  24  *aat  17i3.  Soa  pira 
Iv  dunti  deilefoiudeetaTMinidatbaDt, 
da  Iwuoa,  de  flûte,  et  lui  fit  faire  hs 
itudei  prêt  de  lui.  Après  «loir  aoluft  ** 
|>|ti)iiM|ibi«  I  le  jeniK  Ikcke  «mVawa  l'Aat 
■lilitaire,  ta  i76â|  et  obtint  ane  place 
d'adjudant  pria  du  fald-mar^lial'liaut*- . 
mutt  baron  de  Rodh ,  pandant  Ja  gnaire 
(U  f^t  ani.  Aprèi  la  gucrn ,  il  fit  i  avaa 
a«n  (iofral,  «a  voj«ge  è  Smttgard,  «t 
pendant  MO  *<|joqr  en  ««tu  ville  il  prit  dea 
l«f0ai  de  flûie  du  profaMcar  Suiobanl. 
£nl7M,  il  partit  pour  la  SuiiK  et  paua 
l'bivar  i  Heenbogrg.  Ayant  perda  iob 
gteéral  «D  ]7fi6 ,  il  quitta  le  lef  vica  at  M 
rendit  i  Munich.  Il  obtiot  de  m  faire  i»' 
uadnda  prince  électoral  Huimilienlll, 
a  qui  ton  j«D  plut  beauBoup ,  et  qoi  la 
plaça  dantia  chapelle.  Dans  le  DtJmetam pi 
il  aa  rendit  prêt  du  célèbre  Windiing ,  afin 
de  perfiKtianeer  tous  lo  direotion  ton  ta* 
l«nt  eur  la  (lllta.  Becka  paMa  boit  meia  k 
Vanhaim  aaprès  de  oet  arrïile.  De  retour 
à]lunich,il  prit  datlaçant  de  compétition 
d«  Jotepli  Hiebl ,  et  conirocaça  k  publiât 
t«  euvragca  pour  la  fldte.  Ten  1780, 
Badie  était  compté  parmi  Ice  ploi  habitat 
âlltittei  de  l'Allemagne,  at  tee  cotnpoii- 
'JaBa,partienliàrenuDt  let  eonoertoa.^taiant 
reobvrchéi. 

BECK£N  (FaÉMfaic-ÂDCirtn) .  Ona  toot 
M  nam ,  un  recoril  da  cbanaoni  intituli  t 
Stmuitlmg  Sehemtr  LitiUr  mit  Xeio- 
Jùa,  Fraaafort.  1775. 

BBCKEK  (nuvaicH  oa  niiuT),  *ioU- 
BÙteelcainpMiteardDiénBtdeHBraboarg, 
Tan  la  milieu  do  17*  liècle,  a  Tait  Jmpri- 
mer  i  I*  Sonattn  fÛr  1  violin,  1  viol 
di  garnie  und  den  Geneml-Bass ,  lilnr 
Chmrmllitdtr  (Sonatet  ponr  un  riolon,  nne 
TÏde  da  gamba  et  le  baue  oontinne,  lor 
te  cntiftiM) ,  Hunlnar^,  1608}  1*  Djs 


tmuiMitchê*  Friihliagt'Friickt»  Sttt»- 
hend  iRi^ituid/ùtif  tlimmtgerituitnt- 
mMi^l-lmrmmit,  mist  dêm.  9. 0.  {i^ 
fruits  du  prinlempt  miu'cel,  couiataAt 
enbariBODia  ùntrananula  I  troil,  quatre 
«t  cinq  parliN ,  avaa  la  bwaa  coiitin«). 
Hambourg,  1668,  in-fbl. 

BECKEa  (JUH),  organiite  deU«aw 
A  Cattel,  né,  le  I»  tsptembra  172$, 
A  Helia  pré*  de  octte  ville,  ett  lOMt 
an  1803.  11  avait  étudié  la  compaab- 
lion  i  Cauel  tout  la  direction  da  Suât- 
Set  oarragti  pour  réalité  tant  nombrtqs , 
nait  il  ne  lei  a  pat  publiée.  Ou  «oanalt 
eeulcfficnt  wue  ion  nom  nn  lirre  da  ea»- 
tîquet  intitulé  :  Ckoraibuek,  au  dtm  b^ 
tUn  Htssitchen  re/anUrttn  Qtmmitdm 
einigt  Jiihrfe»  vtrbtéttfUn  Cftnngi 
incAa, Cattel, 1771, fn4*. 

BECKEK  (caiiLU-UDii),  né dant  m 
village  de  la  SaM ,  es  1756,aété  w^aDÙta 
k  Nordheim ,  et  s'est  fait  connaitra  par  It* 
pUTragei  suivant  :  l'Jrieîl^i  und  Lîàder 
um  Ktavitr,  Gottingne,  178A,  in-A*; 
S°  Idem,  2*  et  B>  StcuMiU;  S-  FI  iMÂar 
dtr  J'reiMdschaJi  und  Litlt»  gtwidmU, 
wtUKtavier,  op.  16,  Offeabacli,  1802; 
i,'  Andante  avec  dix-huit  variation», 
Oflènbaob,  kuité;  S"  Six  tbIicb  pour  le 
piano ,  Ibid.;  6°  Doau  préludei  pour  IW 
gae ,  HT8C  ou  tant  pédalet ,  Ibid.  Bb«1m» 
«tt  mort  en  1612. 

BECKHANN  <»ui-FBiad«ic-nd«- 
raiLK) ,  organiste  de  la  grande  é^iae  da 
Celle .  né  en  1737,  att  mort  i  CetU  la  U 
avril  1762,  dant  la  cinqBBatô-aiaiiaa  a^ 
née  de  ton  Age.  Cet  artieta  fut  un  dat  plua 
babilee  pianitlta  du  IS"*  iitda  :  il  enA- 
lait  tDTtont  dans  rimprevteation ,  oA  9 
montrait  nne  grande  bibileté  à  faire  ntaga 
du  cantrepoint  dauble.  Lct  oompoiitioni 
^'il  a  publiées  tout  i  1°  Trois  «nUrtM 
poor  ta  clavecin  ,  jveniére  parti*,  Hafla> 
bouif,  1 760;  2o  Troie  ùf.,  deuxième  partia, 
Ibid.,  1770;  3>  Trait  caneartot  ponr  la 
clavoein,  Beriin,  1779;  A>Ti«aû<Mi, 
Ibid.,  1780  j  5*  Sic  tonalaa  pnf  le  cU> 
•màa,  oBTia  S*,  Oui,,  17M)  6*  fi^ 


îdbïCoogIc 


96 


SËC 


ponr  Is  clamcin,  Hamhoiirg,  1797.  En 
1782,  il  fit  reprétenter  i  EamlMiai^  l'o- 
fén  de  Lucas  et  JearuuHe ,  q«i  fat  bien 
âccoeilli  par  le  pulilio. 

BECKWITH  (jzm),  docteur  en  mnii- 
qoe,  et  o^aniïte  de  la  cathfdnde  de 
Saint-Pierre  A  Nonrich ,  né  k  Oxford,  cet 
mort  Ter*  1820.  H  avait  été  élèrede  Haye», 
et  devint  habile  organiste  et  théoricien  in- 
ttniit.  n  a  fait  insérer  dans  le  premier 
Tolnme  dn  Quarteriy  musical  Jteview 
(p.  580)  quelques  initractiona  fort  sim- 
^t»  inr  l'acconipagneinent  de  la  baate 
cbiSrJe.  Ses  onvrage*  publiéa  lont  :  So- 
nates pour  le  piano ,  Londres ,  Clementi  ; 
2*  Six  antiennes,  Ibid.;  3°  D«s  ^ee* 
et  chanaon»,  Loudrei,  Gonlding;  4°  Con- 
certo pour  l'orgue,  cenTre  i*  ,  Londrea, 
1792.  Le  docteur  Bcckirith  a  été  le  mattrs 
de  Vangban ,  l'an  des  plni  habiles  chan- 
teurs de  l'Angleterre  ponr  la  mnsiqoe 
d-église. 

BECQUIÉ  U'-H.),  né  A  Paria  en  1800 , 
entra  comme  élère  an  conserfatoire  de 
mosiqoe  dans  une  classe  de  solfège  A  l'Age 
de  dix  ans,  pois  fut  admit  comme  élire  de 
M.  ToloD  pour  la  flilte ,  et  enfin,  après  la 
retraite  de  celui-ci ,  termina  ses  étadea 
tous  la  direction  de  M.  Goillon.  Une 
qualité  de  son  charmante,  nne  netteté 
prod)|[ienee  dans  l'exécntion  des  traits,  et 
nne  élégance  de  style  fort  remarquable  pré- 
sageaient A  ce  jeune  homme  une  brillante 
carrière  d'artiste.  En  1822  il  obtint  au 
concours  du  conserratotre  le  premier  prix 
de  flâte.  Après  avoir  été  pendant  qnelquea 
années  flûtiste  dans  nn  petit  théAtre  de 
Paris,  il  devint  en  1821  première  flAte  de 
rOpéra-Comiqne.  Ses  anccis  dans  les  con- 
cert* l'avaient  déjA  placé  très  haut  dans 
l'opinion  publique,  quand  nne  maladie 
inflammatoire  vint  l'enlever  A  l'art  et  A  (e* 
ami* ,  le  10  novembrel825. 11  n'éuit  Agé 
que  de  vingt-cinq  au*.  Non  moins  distin- 
gué comme  cnmposilenr  ponr  son  instru- 
ment que  comme  exécotant,  il  mettait 
dan*  ses  ouvrage*  dn  goût  et  de  la  grAce. 
On  connaEt  de  Igi  ;  l"  Grande  fimtaiaie  et 


Tariations  pour  la  flftte,  arec  orclustH, 
sur  l'air ///lient,  bergère,  Parii,  A.  ?»• 
tit;  2>  Rende  i^Emma,  variée,  itUai, 
Jïùj.;  3*  Air  nouveau  varié  pour  piaooet 
fldt«,  i^ù/.;  4*  Airvarié,  ti&Bi,cBQvts 
2"* ,  Paris ,  Frère  ;  S"  Les  regr^ , 
grande  fantaisie  pour  fldte  et  piano ,  oa- 
VTB  12*  ;  6*  Fantaisie  sur  divers  moti&le 
Rossini  ponr  flûte  et  piano,  ceovre  13™; 
7' Fantaisie  surTaïr  éooasaisdela  Ame 
Blanche,  couvre  posthume,  Paris,  Ph.  Pi- 
tit.  Cette  fantaisie  fut  composée  pendait 
.  lea  répétitions  de  l'opéra  de  Boieldiea. 

Le  frère  atné  de  fiecquié ,  élève  da  ce»- 
servatoire  pour  le  violon ,  et  violiniste  qai 
futattaché  inccesBivementaoxorchestrale 
divers  tbéAtres  de  Paris,  a  publié  planom 
ouvrages  pour  son  instrument ,  entre  SB- 
tres  nne  fantaisie  ponr  piano  et  TiolaD,im 
air  varié  avec  accompagnement  de  ricloa, 
■Ito  et  basse,  œnvre  2™',  et  nnantrtan 
varié  avec  qnatnor. 

BECZWARZODSKT  (umnn-Fail- 
çois),  organiste  excellent,  né  A  ivnf 
Bun*glen  en  Bohême ,  vers  1758 ,  fat  d't- 
bord  attaché  A  l'église  de  Saint- Jaeqoeil 
Prague,  vers  1777.  De  lA  il  se  rendit  1 
Brunswick ,  où  il  devint  organiste  de  l'i- 
glise  principale ,  en  1788.  Dix  ans  apt^i 
il  se  trouvait  A  fiamber^ ,  sans  emploi ,  tl 
enfin,  en  1800,  il  demeurait  A  Berlin. 
On  ignore  s'il  vit  encore.  Ses  oanages  1» 
plus  connns  sont  :  1"  Concerto  ta  fa  poal 
le  clavecin,  avec  accompagnement,  (SB- 
TTC  1",  Ofienbach,  1794  j  2-  Concwti 
en  rondo  pour  le  clavecin,  op.  2,  Aû'-j 
1794  ;  3°  Trois  *anate*  pour  piano,  op.  I, 
Berlin ,  1797  ;  4"  Concerto  pour  piano,  ■ 
fa,  op.  6,  Bmnsirick;  5"  Nœhe  ùt 
Geliebten  mît  ktofierbegleitimgiG^^ 
sixngeamKlainer,  pr«nier  recueil,  0^^ 
bach,1799;  7-Die  Wiirdt  der  Fraiien{U 
mérite  de*  femmes),  avec  accompagnoMat 
de  clavecin,  1800;  8°  Ûesange  b^ 
Klavier,  deuxième  recueil ,  1801- 

BÉDARD  (JiAN-sArTKTi),  violiniitff 
né  A  Rennes ,  en  Bretagne,  vers  1765,  (<■< 
d'abord  premier  violon  et  naître  de  mi* 


îdbïCoOgIc 


SED 


Vt 


■ique  an  thélini  it  cette  tille.  En  1796 , 
il  tint  à  Paris ,  où  il  M  fiia.  11  rat  mort 
'  Tcn  1815.  Let  oOTreges  ija'S.  a  publia 
sont  :  1"  Deoi  gymplionies  à  grand  or- 
chestre;  2°  Un  duo  pour  harpe  et  cor; 
3'  Plosiean  mites  d'baimonîe  poar  des 
iostramens  k  rent  ;  4°  Dea  daot  pour  denz 
riolon*,  ŒnTresS', 3',  i',  28",  53'et  58'} 
5°  Soitei  de  duos  ponr  nn  violon  seul,  on 
mnnière  agréable  d'eiercer  la  double 
oorAa  ;  6°  lUtbode  de  TÎolon  coarte  et  ia- 
Ulligiblc,  Paris,  Le  Ddc,  1800  ;  7°  Des 
conûedanses  et  des  valses  poor  l'orchestre  ; 
8'  De*  airs  variés  et  des  pots-paarris  ponr 
le  violon,  fiédard  a  écrit  aossi  poar  la 
fldte  et  poar  divers  antres  inslrnmens  i 

BEDE,  surnommé  le  vénérable,  na- 
quit en  672,  près  de  Weremonlh,  dans 
le  diocèse  de  Dorliam ,  en  Angleterre ,  et 
Int  élevé  an  monastère  de  Ssint-Panl,  i 
Jarrow,  dans  leqael  il  passa  toute  sa  vie. 
Il  fut  ordonné  diacre  i  l'Age  de  dii-neuf 
ans,  et  prêtre  à  trente.  On  croit  qu'il  mou- 
rut dans  son  couvent ,  en  735,  û  l'Age  de 
MÏMote-lrois  ans.  Dans  l'édition  de  ses 
iBurm  publiée  i  Cologne,  en  1612, 
8  vol.  io-fol.  ,  on  trouve  denx  traités  de  • 
ransii^ne ,  dont  l'un  est  intitulé  :  Musica 
^uadrala  teu  mensiirala,loiae  l,p.251, 
le  eecond  :  Musica  iheorelica ,  tome  1, 
p.  344.  fiuruey,  et  Forlicl  d'après  lui,  ont 
fait  remarquer  qne  le  premier  de  cen  écrits 
doit  être  d'un  aatenr  plus  moderne  qoe 
fiède.  (Tof  ex  Burney,  A  gênerai  kislory 
qfmusic,  et  Forkel  ,^%em.  litter.  der 
Masik,  p.  117).  11  n'est  cependant  pas 
démontré  qu'il  n'existait  pas  de  notious  de 
la  musique  mesurée  chei  les  peuples  du 
nord  ,  dès  le  8*  siècle.  Remarqooiis  en 
passant  que  dans  son  Histoire  ecclésiasti- 
que f  dont  il  j  a  plusieurs  éditions ,  Bède 
fait  meulion  d'nne  harmonie  à  deuz  par- 
ties ,  en  conscnnances ,  dont  il  y  avait  des 
exesnples  en  Angleterre ,  de  son  temps. 
Les  deux  ouvrages  snr  1s  mnsiqnc  attri- 
bués à  Bède  ont  été  réunis  sous  ce  titre  : 
f^eneraliilis  Bedie  de  lHusicâ  libri  duo , 

TOME  II. 


BMUea ,  Herrag ,  1565,  in-fbl.  Cette  édi- 
tion ,  ezcessivement  rare ,  a  échappé  aux 
Kcfaercbes  de  tetts les  biographes;  H.  Bru- 
net  n'en  a  point  en  connaissance,  et  Tan- 
ner n'en  a  point  parlé  dans  le  catalogue 
étendn  des  ouvres  de  Bède  qu'il  a  donné 
dans  sa  Bibliothèque  briUnniqoe.  It  en 
existait  autrefois  nu  exemplaire  dans  le 
cabinet  de  lecture  musicale  établi  par 
Auguste  I^  Duc ,  où  je  l'ai  vu  ;  jo  croia 
qu'il  a  passé  depuis  lors  dans  la  Bibliothè- 
que de  Choron.  Le  livre  est  mentionné 
dans  le  catalogue  (in-l")  de  ce  cabinet  de 
lecture.  On  trouve  dans  le  haitième  vo- 
lume des  Œuvres  de  Bède  nn  opuscule  in- 
titalé  ;  Inlerpretalto  vocum  rariorum  in 
P salmis ,  quibus  instrumenta  musica  vel 
aliee  species  singulares  denotantur. 

BADESCHl  (fisl),  snrnomroé  Paole- 
sia,  castrat  et  cbanteur  do  premier  ordre, 
naquit  i  Bologne,  en  1727.  Son  premier 
maître  fut  le  compositeur  J.  Perti.  Ea, 
1742  il  entra  au  service  du  roi  de  Prusse, 
et  reçut  des  le^ns  de  Francis  Benda.  H 
resta  constamment  attaché  k  cette  cour 
jusqu'à  sa  mort,  arrivéele  12 février  1784. 

BEDFORT  (AaTBDB),  chapelain  de 
l'hSpital  de  Haberdasfaer  A  Hoiton ,  na- 
quit   Tiddenham,  dans  le  comté  de  Glon- 
cester ,  en  septembre  I66S.  11  reçut  de  son 
père  les  premiers  élémens  des  sciences,  et 
fut  envoyé  en  1684  au  coll^  de  Braien- 
Nose ,  à  Oxford ,  pour  y  continuer  ses  étu- 
des  ;  il  s'y  distingua  bienlSt  comme  orien- 
taliste. £n  1688  il  reçol  les  ordres  mi- 
neurs des  mains  du  docteur  Brompton , 
évéque  de  Gloncestcr,  et,  vers  1692,  ayant 
été  ordonné  prêtre,  il  fut  nommé  vicaire  de 
l'église  du  Temple  à  Bristol.  En  1724,  il 
fut  appelé  comme  chapelain ,  à  rhêpital  de 
Haberdasher,  k  Hoiton ,  et  il  occupa  cette 
place  jusqu'à  sa  mort ,  arrivée  le  15  sep- 
tembre 1745.  On  a  de  lui  :  1«  The  tem- 
ple ofmusick,  Londres,1706,  in-8",  réim- 
primé sous  le  titre  de  Essay  on  singing 
David" s psalms ,  Londres,  1708,  in-8°  j 
une  troisième  édition  angmentée  a  paru 
sous  le  titre  de  The  temple  qf  musick,or 
7 


îdbïCoogIc 


w  Bsn 

oft  etiaf  Art  m^ûi  itf  iingH*t  fM 
ptalntt  ^  David  M  ïkt  ttruptjt^  be/bnà 
fAe  Bàb^lotUttit  enptMiy ,  ett.  (  Le  tem^ 
pie  de  la  Oiuslque,  DU  Bitat  sur  Ih  msniêN 
de  chanter  lei  ptBntnel  énm  le  teniptï  j 
■Tant  la  caplivité  de  Bah^lonë) ,  LondHM  i 
in-S'>, 17 II;  H* The gnaldbasvofUiusftk 
(Le  grand  aba«  de  la  Mnlique),  LondrH, 
17II ,  Ih-S'.  Cet  ouvruge  elt  tennlh«  )<af 
nnGloria,  t  quatre paHitï,  delA  conlpMi- 
lion  de  Bedfcrt  ;  I  II"  Scrfpttire  chhinotog)- 
demorutraied  by  aslronomlcal  cattutai^ 
lions,  etc.  (La  chronologie  de  l'ÉcHlurë 
prouvée  par  des  calcult  astronomiijuet], 
Londres,  1730,  in-lol.,  il  -j  traite  :  1>  Of 
the  maslc  of  the  Grteks  and  ffebitws 
(Delà  musiquedesGreniet  des  Hébreut); 
2"  Oftht  mustc  and  services,  os  pèrfbr^ 
med  in  Ihe  lemple  (  De  la  musique  et  do 
•errice  qu'oti  eifcalait  dans  )e  teiiiple). 
Toj«  luf  cet  ouvrage  The  présent SlaK 
qf  the  republicfc  of  leliers,  Londres, 
1730,  in-S»,  p.  335;  IV"  The  eXcel- 
leney  of  divine  musick  (L'excellence  dé 
hmusique  divine),  Londres,  1733, in-e<. 
Ce  dernier  outrage  est  indiqué  par  le  ca- 
talt^e  des  livres  imprimés  du  Unsée 
bHUnnlque,  Londres,  1815-1819,  8  vol. 
In-S".  Je  le  soupçonne  d'£tre  plulAt  un  li- 
vre ascétique  que  musical. 

BBDOS  DE  CELLES  (  doh  fbaIiçois)  , 
l)énédlctin  de  Id  eongn^gotion  de  Saint- 
Haar,  membre  de  l'Académie  des  sciencet 
de  Bordeaux  et  correspondant  dé  l'Âcad^ 
niedeS  sciencésdeParit,  né  à  Caux,  dio- 
cèse de  BetlerS ,  en  I706 ,  entra  dans  son 
ordre  a  Toulouse,  dans  l'année  1726.  Il 
est  mort  le  in  nOTemhre  1779.  On  lui 
Joil  ;  L'aH  du  fadeur  d'orguetf  Pari» , 
1760-1778 ,  quatre  parties  en  3  Tol.in-P". 
Cet  DUTTOge  impnrtftnt  fait  partie  de  U 
Qitlecllon  des  arts  et  métiers,  plibliée  pai" 
l'Académiedeitclences.La  quatrième  par- 
tie contient  une^ifto'rvdiir^fée  de  l'Or- 
gue, qui  a  été  traduite  en  allumand,  pa^ 
Wolbeding ,  aoua  ce  titre  :  tCarsgefassle 
GeschiclUe  der  Orgel ,  Berlin,  lîgî, 
in-4*.  Oa  muta  de  D.heimvn  Examen 


éfe  Tottt-s  ,  qtli  I  paHi  «tta  te  isTcM  M 
Fratti!e(JBilrlR-lTfl£,p;lfS3),etSHt«H 
trIldllHfbh  kllétnlndé  <te  J.'Pf.  ft|rilll)l 
a  éti  iniét«  dahs  l«  UMba  nUcAonMM» 
piniadi  d'Adliih^,  p.2S7.  BatWtfHtoé- 
qnei  attina  bibllt^phea  ushtCM  ^  li 
tEtltablO  kutéur  itl'Jrt  anfimuftttl* 
guei  ett  bD  bénétliclili  de  Stinl-GMttiï' 
del-PrM,nomtii«,Aiin-fVttKf.JfWMf^ 
qui  était  ne  I  BHançoti,et  i|U{  rnoOiHI  in- 
^rj ,  pr«l  de  Corbeil ,  le  19  arri)  \19J. 
Cette  asserlimi  faVstpbittt  fhiidée.  ctrji 
{wsiede  une  lettl^  ititO|tripbfe  de  B.  BeM 
dft  Cellts  i  tin  M.  Natitotitille ,  dstte  d> 
17  septembre  1763  ,  où  il  dit  ;  •  &  hW 
a  pas  sans  heancoap  de  fatigue  ;ii(  }t 

•  peak  recueillir  tout  lU  matérieut  qui 
■  mesout  nécessaires  pour  fkiie  lé  Tftilt 

*  de  Id  facture  detoi^eSiJem'eaKc^ 
I  sans  relâche,  » 

BEECKE  (icNAck  Dï),  capItstiwllW 
cien  régiment  de  dragons  de  Hotwntsltm, 
gentilhomme  de  la  chambre  et  de  la  rt* 
rie,  ensuite  directeur  de  la  mnsiipeii 
prince  d'OEtting-Wallerstein,  Tôt  us  W 
plus  habiles  clavecinistes  deson  tMii|H.n 
se  lia  d'amitié  avec  Gluci,  JomelU.ji 
fntsùn  maître  de composition,etW.i.t^ 
iart ,  avec  leqnel  il  joua  un  concerto  • 
pianoi  quatre  mains,  sncourohneinentS 
l'Empereur,  à  trancfort.  Il  est  m^i 
'Wallerstein  au  commencement  domoit* 
janvier  l803.  Partni  tes  compositioni.»" 
remarquele*  opéras  donl  les  titrtssUires'j 
1»  Claudine  dt  flila  Èianca,  H" 
Vienne  en  \1U;'i?  DU  ff*<!i«fc«(«' 
Tcndangesji  S"  JCagen  uber  den  Toài^ 
grosseA  Sangerin  Manette  voh  tH^ 
(Air  funèbre  sur  ta  mort  Je  la  JW* 
canUtrice,  Nanelte  de  tîiucV),  itnprinrf» 
Augsbonrg  en  17??  ;  i'  &er  bmvt  J(«* 
(L'bonnéle  homme)  de  Bu^^er,  pi'' 
itfljenceeh  1784.  3a  mn=ique  inilra>nw 
taie  se  compose  de  Six  sonates  pOià'  «* 
vecin,  taris,  1Î67;  2»  Quairelrioip^ 
le  clavecin,  IbiJ.,  \1&7  ii^Sixsff^ 
nksà  huit  parties!  *"  Sixsjrnfl>o^* 


,ti 


îdbï  Ci  oog  le 


BI!X 
■Cff  S'  aVdis  qimttrortpom-JîdU,  «/o- 
fan,  n/toM  i(tMeili«t«l",BpiTe,I791t 
6»  Tnh  idoh.  \\it*  £•,  lUd. ,  1791; 
7*  AHctIe  krcc  quinte  nriatMni,  Hnil- 
Itrann  ,  1797(  «•  Air  met  dii  variitiobi 
pskt  ^tvcefn,  Aiipb»aif ,  1796.  Outre 
«dit  il  ■  compOMi  m  1794  hm  artterie 
teUtuté;  Die  Attfermhmig  fétu  <Lb  ré- 
Wncetim  de  J^u),  et  aMgramle  quti- 
IM  de  Ihntiqbe  pour  le  ditUt,  iTCeaceailt- 
^É^ement  de  pito6. 

BKELin  [t.  k.  K.)>  erganiateeteoRt- 
poeitenr  i  Dnentet- ,  en  Halleade,  tVr»  le 
tnflfiHi  dn  18»  afècte,  a  publié  en  1762, 
une  Mllectim  de  chinratii  française)  a*ec 
h  Une. 

BEER  (losspÉ),  dontlenetn  eat  écrit 
tftrhpar  quelques ■nteor»  allemands,  ua- 
^it  le  18  mai  174i  à  Grilnvald  en  Bo- 
bMte.  Lea  première)  levons  de  muïtqaelni 
fiihent  dimnéei  par  Un  mattre  d'école  de 
lltfeiaau,  nomlné  KUf^.  A  l'A^  de 
14àbS,  il  s'engafTEa  dan)  lea  trritipel  de 
l'empfenut- ,  mai»  bientAt  il  quitta  et  ser- 
TÏce  pniar  entrer  A  celui  de  la  France,  et 
r  fit  i^e1i]tiet  cBrtipagnet  comme  irotnpette 
pendant  la  guerre  de  aept  àht.  Le  baurd 
rayant  t»j)duit  à  Parfa,  il  j  entra  danila 
lhtiaii]dB  du  duc  d'Orléans.  Ce  fut  a  cette 
epMjUe  qu'il  commença  â  te  titrer  ilVtnde 
de  la  clarinette;  en  pen  de  tehipa  il  devint 
kni-  bet  instrument  le  plus  habite  artislo 
^nll  ;  eût  en  France.  Son  talent  le  fit 
dioîsir  poUf'  cbef  de  la  muaiquedetgtrdiiS 
en  corps ,  et  pendant  vingt  ans  il  en  rem- 
plitlet  Tonctiona.  En  1788,  il  quitta  le 
ïerTice,  et  après  arolr  visité  la  Hollande 
et  l'Italie,  il  ae  rendit  en  ttosaie  où  ton 
talent  eitraordinaire  excita  l'ail  mi  ration. 
De  retonr  i  Prague  en  1791 ,  il  ;  donna 
tan  concert  le 28  mora  de  cette  année,  et  y 
(^tint  les  pliu  brillana  anccis.  11  partit 
ensuite  ponr  la  Hongrie,  revint  i  Pra- 
gne  en  1792,  pour  le  couronnement  de 
l'empereur  François  11,  et  y  cicita  l'en- 
tbouaiasme  dans  les  concerts  qu'il  donna 
A  celte  occasion.  Appelé  à  Berlin  pen  de 
temps  après,  en  qualité  de  mailre  de* 


Mncerta  du  ntl  de  Pmse  f  11  y  testa  ja^ 
qu'en  1808  ,  oAil  TobUt  revair  la  eapitab 
de  la  Boliéme.  L'année  d'apri*  il  retavM 
è  Berlin,  «A  ilett  mort  en  ISll.ParraOK 
hu  plus  bast  degré  du  talent ,  fiatr  n'a 
commenné  1  se  faire  cannaRre  qa'i  an  tge 
eb  les  artistes  Jouitseni  hnbilnellcmcBt  da 
toute  leur  renommiée;  mai*  la  tienne  W 
tarda  point  alort  i  sa  répandre  dans  taata 
l'Earope.  Il  n'avait  point  eu  de  nadèla, 
iear  arnnt  lai  l'art  de  joner  de  b  darinette 
Itait  en  quelque  aorte  dans  tan  eniues, 
et  l'on  peut  dire  que  ce  IVit  lai  qui  cria 
cet  instrument,  dont  il  ant  corriger  léi 
imperfections  à  force  d'habileté,  i'ie  fnl  lui 
qui  y  ajouta  la  cinquième  elef  ^  oar  la  ela- 
rinelte  n'en  avait  aupararant  que  qualn. 
Ayant  reçn  des  leçoHa  de  clariBetta  t  Pa- 
ris ,  il  tut  d'abord  le  son  qu'od  peut  app^ 
ler^^n^ab,  dont  la  qualité  est  paissaat» 
et  Toluraineuie,  ntais  auquel  en  peut 
reptiicber  de  la  dureté.  ILcommunfqna  ea 
son  i  son  élève  Michel  Toat ,  connu  ptrt^ 
culièrement  aoua  le  nom  de  Michel/  at 
considéré  comme  le  chef  de  l'école  franfain 
des  clarinetliatea.  C'est  ce  mCm«  son  qui  i 
pnipagé  par  Xaviet'  Lefebrro,  élèW  dB 
Hicliel,  dans  te  conservatoire  de  Paris,  k 
prévalu  parmi  le*  aniatea  fi«nçaia.  Bcer, 
paasant  en  Belgique  ponr  se  rendra  as 
Hollande,  eut  occasion  d'entendre  A 
Brnielles  SchwaHi,  maître  de  mnsl^ 
du  régiment  de  Ssuniti;  c'était  la  ptv- 
mière  fuia  que  la  douceur  du  aon  allemand 
frappait  son  oreille;  il  en  fut  charmé,  et 
aa  Téaolation  fut  prise  è  l'instant  de  tra- 
Tiiller  à  la  réforme  de  son  talent,  Sonl  ca 
rapport.  En  moins  de  six  mois  d'étudet  il 
parvînt  à  joindre  à  son  admirable  netteté 
dana  l'eiéculion  des  dinîcultée,  et  i  ao& 
beau  style  dans  le  phraeé  d'eipresaion ,  la 
moelleuse  qualité  de  aon  qai  n'eat  pua  un 
de  ses  moindre»  titres  de  gloire ,  et  qu'il  a 
Uantmis  1  son  élève  M.  Baermann.  Béer 
jouissait  du  rare  avan(a[;e  de  ifght  aa 
TC>' pi  ration  Btre  tant  de  facilité,  qu'aocune 
marque  eilérieure  dt  fatigue  ne  paraissait 
BUT  sa  Cgure  pendant  qu'il  exdcatait ,  aoit 


,db,ti(50glc 


100  BEE 

par  VtaiAtat  it*  jooet ,  toit  pirk  iwigenr 
da  Uint.  Enfin ,  tant  d«  qaaiiltt  compo- 
Mieut  reniemble  de  «on  talent ,  qu'il  ett 
permi*  d'affirmer  qa^il  fat  en  ton  genre  nn 
dat  aitiitei  le*  plut  remarqDablE*  qn'ait 
produits  rAllemagne.  On  coonalt  pea  de 
morceani  de  M  eompoaition  ;  Breitkapf  et 
Haertel  n'ont  pablié  de  lai  qu  nn  concerto 
pour  la  cWiiwtte  en  si  .•  on  troave  chex 
IJaderman  à  Pari*,  Sii  duoi  pour  deux 
oUrineltes  qui  portent  fon  nom;  un  air 
«Tcc  aept  *ariatioiu  to'ites  par  lui  est  amù 
dans  lei  rnaiiu  de  qnelqoei  artiilet  «i 
AUemagoe, 

BEER.  f^i^.Sni. 

BEER  (oMcoHo  t»Tu).  f^ojr.  min- 

BEETHOVEN  (lodu  viii),  illustre 
oMopotitenr  dn  19*  siècle ,  fat  un  de  ce* 
bomote*  rare*  dont  le  nom  est  le  signe 
caractéristique  de  toute  une  époque  d'art 
et  de  science  ;  aiirle  de  pbénomÈne  dont  la 
Aatore  eat  aTore,  et  qui  n'apparaît  qne  de 
loin  en  loin.  De  tel*  hommes  ne  *e  font 
pa*  toujours  connaître  pour  ce  qu'ils  sont 
dès  leurs  premiers  pas,  comme  l'imaginent 
les  gens  à  préjugé*  ;  leur  furce  d'invention 
ne  sa  manifeste  pis  dès  lenn  premiers  e*- 
MÎs ,  et  ce  n'eat  pas  pour  eoi ,  comme  on 
le  croit  communément ,  nne  condition  né- 
cessaire de  leor  génie  que  de  se  faire  pres- 
«entir  an  berceau.  Le  génie  est  fantasque 
parce  qu'il  est  le  génie  :  son  altare  n'est 
point  nniforme;  tanlât  il  se  révèle  d'une 
manière,  tantât  d'nne  antre.  Parfois  il  se 
montre  tout  d'abord  plein  d'audace  et  de 
fougue;  aillenr*  on  le  voit  le  développer 
lentement ,  on  même  languir  long-temps 
comme  engourdi  par  la  paresse.  Cbez  Mo- 
urt,  faible  enfiint  bégayant  à  peine,  il 
avait  fait  nne  irruption  violente;  il  pnratt 
an  contraire  que  chei  Beethoven ,  non- 
obltant  les  traditions  les  plus  répandues, 
le  génie  ne  sembla  point  affecter  de  spécia- 
lité dans  ses  premières  années  ;  car  H.  Ba- 
den ,  de  Bonn,  qui  fut  le  compagnon 
d'enfance  dn  grand  artiste,  et  qui  fréquen- 
tait ^rec  loi  les  écoles  primaires ,  rapporte 


qoa  ce  fut  en  tuant  de  violaice  que  le 
pire  de  Beetlioveu  parvint  «  Ini  foire  coot- 
meneer  l'étude  de  la  musique,  et  qu'il  j 
avait  peu  de  jours  où  il  ne  le  frappit  pour 
l'obligeràsemettre  au  piano.  Ce  fait,  qui, 
par  la  lonrce  dont  il  tient,  semble  mériter 
toute  croyance ,  est  en  opposition  fornwUe 
avec  ce  qae  rapportent  Je*  biogra^tcn, 
particulièrement  H.  de  Sejrfried ,  dons  sa 
notice  placée  en  tâte  del'édition  des  étude* 
de  Beethoven  sur  l'harmonie  et  le  contre- 
point ,  et  Schlosser ,  dans  sa  Biographie  de 
ce  grand  musicien.  Cependant,  M.  Baden 
s'accorde  avec  ces  écrivain*  sur  la  rapidité 
des  pni|[rè*  de  Beethoven  :  après  que  ici 
premiers  d^odts  eurent  été  vaincus ,  il  se 
prit  de  passion  pour  l'art  qu'on  l'avait 
obligé  d'étndier,  et  s'avança  A  pat  de 
géant  dans  une  carrière  oii  la  contrainte 
seule  avait  pu  le  conduire.  Que  serait-il 
advenu  «i ,  lai*«é  libre  de  tes  détermino- 
tioni ,  il  edt  en  le  loisir  de  se  choisir  Ini- 
méme  nn  avenir?  Question  singulière  oA 
l'imagination  pentaborder  lei  soppoaitiont 
les  plus  étranges. 

L'origine  de  Beethoven  a  donné  lien  i 
des  conjectures  et  A  des  bruits  mal  fiindét. 
Les  anteors  du  Dictionnaire  de*  Uusicieni 
(Paris  1810)  diient  qu'on  a  cru  qu'il  était 
fili  naturel  de  Frédéric-Guillaume  II,  nû 
de  Prusse  ;  mai*  le  fait  c*t  que  *on  père, 
Théodore  Van  Beethoven,  était  un  ténar 
de  la  chapelle  de  l'électeur  de  Cologne. 
D'autres  ont  affirmé  qu'il  était  HoUandait 
parce  que  la  particule  fun  eat  jointe  i 
ton  nom.  Ce  qui  est  le  plos  vraisemblable 
ùeet  égard,  c'est  que  le  père  de  Beethoven 
était  originaire  de  Haeitricht ,  où  il  existe 
encore  quelques  familles  du  nom  de  Van 
Beethoven.  Quoi  qu'il  en  soit,  l'illustK  ar- 
tiste naquit  i  Bonn,  sur  le  Rhin  ;  mais  il  j 
a  eu  jusqu'ici  de  l'incertitude  sur  l'année oA 
il  vit  le  jour.  H.  de  Seyfried  dit  que  ce  fut 
le  1?  décembre  1 770;  Gerber,  Scblosser,  le 
CoHversalioni-Lexikon  et  tous  les  autres 
biographes  disent  que  ce  fat  en  1772,  sant 
indiquer  le  jonr  précis.  Beethoven  a  lon- 
jeursditqii'il  était  né lelSdécembre  1772, 


îdbïCoOgIc 


BEE 

tt  ittribntit  l'acte  iMptùtaire  portant  la 
iitt  da  17  [Ucembre  1770  é  un  frère  aîné , 
mort  en  bas  tge.,  it  qui  se  serait  appelé 
loaii,  ainsi  que  lui.  H.  de  Seyfried ,  qai 
9  m  connaiwance  de  ce  fait  et  qui  le  rap- 
porle,  n'en  persiste  pas  moins  i  fixer  la 
iilt  indiquée  précédemment  comme  la 
Riitable,  mais  il  oe  nous  fait  pas  con- 
lajtre  les  motifs  de  sa  conviction  à  cet 

Je  puis  dissiper  tous  les  doutes  à  ce 
njet,  X.  Simrock,  de  Budd,  ayant  bien 
iddId,  à  ma  prière ,  faire  d&ns  les  registres 
de  cette  ville  des  recherches  dont  les  résul- 
tili  (ont  :  1'  que  le  célèbre  compositeur 
lom  van  Beethoven  est  aéle  17  décem- 
bre 1770;  2°  que  le  frère  aîné  dont  il  par- 
Isit,  et  qoi  s'appelait  aussi  Louii  était  né 
Is  1  avril  1769 ,  est  mort  le  8  dn  même 
ont;  3°  qu'il  n'éUit  né  aucun  enfant  du 
nom  de  Beethoven  en  1772;  i'  que  les 
litres  cn&QS  de  Théodore  van  Beethoven 
n\itàIficolat-Jean,aile2octobrel776, 
Âme-Catherine,  née  le  23  février  1779, 
«l  Français  -  Georges  f  né  le  17  jan- 
vier 1781  '. 

Beethoven  était  igé  de  cinq  ans  lorsque 
wiipèrelui  enseigna  les  premiers  principes 
it  la  musique,  pois  il  lui  donna  pour 
nailre  de  piano  l'organiste  de  la  cour, 
Tiader  Bden.  Les  appointemens  de  Théo- 
dore Tan  Beethoven  étaient  trop  peu  con- 
liilérsbles  ponr  qn'il  pût  payer  les  leçons 
fui  maître  ponr  scd  fils  ;  mais ,  vérilable 
mille  par  son  désintéressement ,  Vander 
iin  l'ofirit  de  lai-même  ponr  donner  des 
Icfont  i  celai  dont  il  ne  prévoyait  point 
ikrrt  la  renommée  future.  11  ne  poorait 
•Norder  que  peo  de  temps  aux  éludes  de 
<tt  enfant ,  mois  le  travail  excessif  que 
nlui-ci  était  obligé  de  faire  suppléait  i 
ruuuffiiance  des  leçons.  Une  année  s'était 
1  {ctne  écoulée  dans  ces  études  pi^limi- 
uiret,  lorsqu'un  goût  passionné  ponr  la 


BEE  101 

motique se  développa  toutà  coup  en  Beet- 
hoven ;  dès  lors ,  au  lien  d'eiciter  son  ar- 
deur, il  devint  en  quelque  sorte  nécessaire 
d'en  arrêter  l'élan.  Ses  prog^  tinrent  dn 
prodige. 

En  1782,  Vander  Edenmoarat;  il  fat 
remplacé  comme  organiste  de  la  cour  par 
Neefe,  hom  me  de  talent,  que  l'électeur  Hail- 
milien  d'Autriche  chargea  du  soin  de  conti- 
nuer l'éducation  musicale  de  Beethoven;  car 
déjà  cet  enfant  avait  fiié  sor  loi  l'attention 
publique ,  quoiqu'il  n'edt  atteint  que  m 
douiiëme  année.  Neefe  ne  tarda  point  A 
discerner  le  génie  de  son  élève  ;  il  comprit 
qn'il  devait  l'initier  saqs  délai  aoi  grandes 
conceptions  de  Bach  et  de  Handel ,  an  lieu 
d'épuiser  sa  patience  sur  des  compositions 
d'un  ordre  inférieur ,  ainsi  qne  l'avait  fait 
Vander  Eden ,  qni  semblait  ne  s'être  pro- 
posé que  de  développer  le  talent  d'exécution 
de  l'enfant.  Les  sublimes  onvrages  des  deux 
grands  hommes  échanfièrent  l'imagination 
du  jeune  artiste,  et  lui  inspirèrent  une 
admiration  qui  ne  s'est  jamais  affaiblie ,  et 
qui ,  vers  la  fin  de  sa  vie ,  ressemblait 
encore  à  une  sorte  de  cnlte.  Son  habileté 
k  exécuter  ces  difficiles  compositions  était 
déjà  si  grande  i  douie  ans ,  qn'il  jouait 
dans  nn  mouvement  très  rapide  les  fugues 
et  les  préludes  du  recueil  de  Jean-Sébastien 
Bach ,  connn  sous  le  nom  du  Clavecin 
bien  tempéré.  Déjà  nn  irrésistible  instinct 
l'entraioait  vers  la  composition.  Des  varia- 
tions sur  une  marche ,  trob  sonates  poor 
piano  seul ,  et  quelques  chansons  alle- 
mandes furent  les  fruits  de  ce  besoin  pré- 
coce de  produire.  Nulle  connaissance  des 
règles  de  l'harmonie  n'avait  été  donnée 
jusque-là  à  Beethoven  ;  les  incorrections , 
l'incohérence  des  idées ,  les  brusques  ma< 
dulalions  et  le  désordre  régnaient  donc 
dans  ces  ouvrages ,  qui  furent  publiés  à 
Spire  et  à  Hanheim  par  les  soins  de  Neefe. 
Pins  tard,  Beethoven,  choqaé  de  leurs 


f»i>LUi ,  bj«a  ^^  H  toi  i 


,db,G(5oglc 


109  BEE 

dértata, le*  dJMToaa , et  nt  r«M>iinat  pon* 
ton  premier  ouvre  que  ers  trioi  de  piano 
gtaréak  Vienne.  Ploshabilei  cette ipoque 
de  H  lie  ilan*  l'art  d'improviier  que  dam 
celui  d'écrire,  il  mettait  dam  se»  fanlai- 
■îet  likrt*  une  richeiee  d'imagination  qni 
frappait  d'Monnement  tous  ceux  qui  Tea- 
tcndaient.  Gerber  (  Neues  Lex.  dtr  Ton- 
Atf»w//er)  rapporte  que,  bien  jeune  encore, 
il  e>cita  l'admiration  du  composilaiir  Jun- 
ker,en  improvisant  devant  lui,  iCologne, 
■HT  un  thfme  donné.  Un  antre  eiemple 
beaucoup  plus  remarquable  de  eon  talent 
en  ce  genre  est  celui-ci.  En  1790  il  fit 
nne  eonrte  ncuriion  &  Vienne,  ponr  j 
entendre  Moiart,  dont  il  aimait  passionné- 
ment ta  mnsique ,  et  pour  qui  on  lai  avait 
donné  des  lettres  de  recommandation.  Sur 
ce  qn'on  lui  en  disait  dans  ces  lettres, 
Hoiart  invilB  Beetlioven  A  se  mettre  an 
piano,  et  celui-ci  se  mit  A  impronKr; 
mais  le  gnnA  artitte  l'écouta  avec  indiffé- 
rence, persuadéque  ce  qu'il  entendait  était 
appris  de  mémoire.  Piqué  de  c«  dédain , 
le  jeune  homme  pria  Hotart  de  Ini  donner 
nn  tbéme. —  •  Soit,  dit  tout  bas  le  maiire; 
mais  je  vais  l'attraper;  ■  sur-le-champ  il 
nota  un  sujet  de  fugue  chromatique ,  qui , 
pris pqr mouvement  rétrograde,  contenait 
on  cantre-suJRt  pour  une  duuble  fugne  ; 
Beethoven,  bien  que  peu  avancé  dans  la 
■cieuce,  devina  par  instinct  le  piège  qu'on 
lai  tendait.  Il  travailla  ce  tbéme  pendant 
trois  qaarts  d'heure  avec  tant  de  force, 
d'originalité,  de  véritable  génie,  que  son 
auditeur,  devenu  plus  attentif  et  confondu 
par  ce  qu'il  entendait,  se  leva ,  et  retenant 
BS  respiration,  finit  par  passer  sans  bruit, 
sur  la  pointe  da  pied ,  dans  la  pièce  voi- 
une ,  où  il  dit  à  demi  voit  i  quelques  amis 
qui  s'y  trouvaient  :  ■  Faites  attention  i  ce 
jeune  homme!  Vous  en  entendret  parler 
quelque  jour,  s 

Beethoven  ne  montrait  pas  moins  de 
talent  naturel  pour  l'orgue  que  pour  le 
piano  ;  l'électeur  songea  i  le  donner  pour 
■BoeeiMnr  i  Neefe ,  et  lui  accorda  d'abord 
(en  1791  )  le  titre  d'organiste  honoraire 


TSSt; 

de  la  oonr  ;  pais  il  lui  dnnai  na*  pennei 
pour  aller  à  Vienne  achevei  se*  étnld 
moficalei  sons  la  direction  de  loieph 
HajdQ.  C'tuit  en  1793  ;  fieetbovea  iuit 
alors  Agé  de  plut  de  vingt-deui  las;  U 
possédait  un  talent  orignal  d'eiiicutisa, 
et  son  génie  annonçait  déjà  sa  puisisaN; 
mais  il  n'avait  que  dea  notions  coaAiMidB 
l'art  d'écrire.  Haydn  vit  dn  prenier  OHf 
d'ail  tont  ce  qu'il  y  avait  è  faire  FM|t 
compléter  ses  études  de  eootrapoint,  à 
peine  ébauchées;  mais  ïl  ne  pnt  te  «k» 
ger lui-même  dece  soin,  car  bienUt ipill 
il  fut  appelé  à  Londres  pour  y  composH 
les  douse  grande*  symphonies  qai  «ut  m 
plus  beaui  titres  de  gloire.  Il  confia  dsnc 
le  jeune  artiste  aux  soins  de  son  ami  11 
maître  de  chapelle  Âlbrechisbergn,  ilm 
le  plus  savant  professeur  de  l'Allemifnt. 
C'est  quelque  chose  de  onrieui  et  de  dipe 
d'observatiou  que  la  singulier  spactaclsdl 
l'imagination  la  pins  hardie  et  la  plai 
Antatque  livrée  au  rigorisme  tcolailifai 
du  musicien  le  plus  positif  et  le  plus  «értn 
qn'ii  y  eût  alors  A  Vienne.  A  viogt-degi 
ans ,  avec  une  éducation  musical*  nul 
faite  et  la  fièvre  d'invention  dam  leeov, 
ou  est  pen  propre  i  se  livrer  sans  réws 
A  des  éludes  didactiques  telle)  qnecclleJl 
contrepoint.  Une  méthode  eslbétiqoe  * 
rationnelle  eût  été  la  seule  qu'on  e4l  pi 
employer  avec  succès:  malfaearensemeal, 
au  savoir  très  réel  d'Albrechtsberger  il  * 
joignait  peu  de  philosophie.  Sa  métlwile 
élait  toute  traditionnelle  et  empirique  K 
connaissait  bien  l'autorité  de  l'école,  msii 
il  lui  était  difficile  de  trouver  par  ^sa^ 
lyseles  bases  de  celle  autorité.  Il  appli^o* 
donc  i  Beethoven  ses  procédés  ordioiiM 
d'élndes  progressives;  procédés  eieelloUi 
qnand  il  sont  employés  i  former  det  éU- 
Yes  d'un  Age  fort  tendre,  mais  qai  oat 
besoin  d'être  modifiés  dans  l'éJucitise 
d'un  homme  de  vingt  ans.  Rien  de  (hci 
carieoi  que  de  voir  dans  les  éludes  d'bs^ 
monie  et  de  conlrepoint  de  Beethovea, 
qui  ont  été  publiées ,  le  combat  d«  st  p*^ 
•éréienee  A  apprendre  1<«  r^Ies,  at  ^  M 


îdbï  Ci  oog  le 


ùwniltaticin  qai  ]9  porte  #  In  qifreinjre, 
&Qtl  ptpcli^nt  1«  cnndujwit  cep^ndiut  a'i) 
fu-ntcisFii-ittifi^ue^,  et  Imi  ïhîI  en  mille 
w4''(>iM  ^9  K*  auvragç)  q^  i|  ama'n  i  t'en 
tcrTir;inaîselletlui  résUtsient,  parcequ'i] 
^nit  fonDiencd  i^jd  4  connaître  leur  aé- 
ctRÛne  et  4  If  mettre  eit  pratique. 

Xk»  )m  pT»n)Ùr*  t«n^  4«  Mn  léjonr 
4  Tianne,  |(èetbo«eit  i\M  p^rliculiereiqent 
)m  yeu4  di|  pntilic  luf  lui  par  tan  Mient 
4*HécqtioQ  et  d'irtipraviutian  i  il  puaatt 
alen  poor  un  pieniate  4e  la  pnmiin 
fsm,  «t  l'eu  dieait  qu'il  n't(?ait  point  de 
nnl-  Hw  ift  lei  der!>ièrft  voita  iv 
dii-kuiiiiine  «Ma ,  il  l'ea  préienU  <ia 
foi  Uvi  4igHC  de  Ifftter  i(vw  lui  :  ce  rÎT«l 
était  Woelfl,  gui  depnii  Ion  eatfcnn  A 
9mû  ,  eà  ton  talent  n'a  iié  apprteté  qu 
pa*  un  petit  nawlin  de  coQDaiiKurt. 
Vncï  comment  M-  de  Sejfried  l'etprime 
à  l'dgard  de  cette  ri?alit4.  >.  Ou  vit  m  re- 
SOBteler,  an  quelque  Mrte,  l'ancienae 
^aeMlUfran^t*edei  (àlnckifteietdeiPio- 
çinnt.ij.  _  et  lei  Dornbreui  ameteun  de  la 
ville  inpiriala  Mdiriliranten  deiu  campt 
enaernù.  A  la  téta  dea  pertiian*  de  Beat- 
haeep  fi|orait  le  digne  et  aimable  prinea 
lia  liiabneiLy  ;  l'un  de*  pin*  aidant  pro- 
taetcun  de  Wotliljlait  lebaran  Raymond 
da  Waaibr,  dont  |a  cbartnanle  vUla  (li^ 
taé*  i  Grnnbarg  prài  du  cbltean  impi- 
nal  de  Scbaobtiina  )  offrait  i  tout  let 
artijtM  na lient ui  eu  itranftn  ,  pendant 
la  balle  ttiton ,  une  retraite  délïoieaie,  eà 
ilttrauTtient  aerueil  plein  de  franchiie  et 
jauittanee  d'une  liberi<  précieute.  C'ut  U 
qne  l'intiMteante  rivalité  det  deux  athlè- 
te* proonra  louvent  de  vivei  jouitsancet  i 
BBS  toaiélénembreuta,  mait  choÎMe.  Cba- 
eon  d'eux  y  apportait  let  compoiitiena  let 
plu  ■enrellet  ;  cbacan  d'aui  l'y  abandon- 
naît  (eut  rétarre  aui  inipirationt  de  ta 
Terre  entiatnanta  ;  qnelqutroii  ili  it  met- 
taient en  même  lempi  à  denx  pianot,  et 
improTÏtairnl  allernallTement  aar  un 
Uiéme  réciproquement  donné ,  on  bien  ilt 
eaécutaient  i  quatre  maint  an  caprice , 
qnî,  tiIVaeiU  pu  l'écrire  à  menue  qu'il! 


ifl  parqpmient,  flitrait  p))t«tii  wm  dpnta 

If  ne  longue  eilstence. 

(  Sqiib  le  rapport  He  )'bebileté  itifeanî- 
qne,ileAtélédif[icilc,iniposiiblopeut-i;tre, 
d'adjuger  le  palme  A  l'un  det  rivaux  :  et 
cependant  la  nature  srait  traité  bien  favo- 
rahlement  WoelQ  ,  en  lui  donnant  dei 
niain;  d'une  grandeur  ai  prodigieuie,  ga'i{ 
atteignait  de|  diiièmct  aoui  facilemeot 
que  d'autre*  peuvent  efphrawer  de>  octa- 
Tca ,  et  qu'il  pouvait  exécuter  det  den« 
meint  de  bngi  panaget  é  cet  jnlervalla  , 
avec  In  rapidité  de  l'écleir.  Dans  le  fau-r 
taitif,  Beethoven  annonçait  dèe  lort  ton 
penchant  an  tomhre  et  au  myttérieus. 
Quelqueroit  il  h  plongeait  dant  une  larga 
et  pifittante  harmonie,  et  abri  il  «emblait 
avoir  dit  adiea  à  la  terre;  ton  etprit  avait 
brité  tout  tet  lient  ■  aeeoué  toute  eipice  d* 
joitg  ;  il  t'élerait  triomphant  dent  let  ré- 
gioot  de  l'air.  Tout  à  coup,  ton  jeu  bruit- 
aait ,  temblable  &  une  cataracte  écnmanta, 
et  l'artitte  ferçail  ton  îoitrument  A  ren- 
dre dei  tont  étrangetj  pui)  il  redevenait 
calme,  n'exhtlaut  plut  que  dea  ton-» 
pirt ,  n'exprimant  plu*  que  la  trittesie) 
enfin ,  ton  ame  reprenait  l'euor ,  échap- 
pant i  toutes  les  paNiont  humainei,  pour 
aller  chercher  lA-haut  de  purct  coawU' 
tient,  et  t'enivrer  de  pieuw*  mélodie»,  * 

Cette  hardiette  de  conception  qui  brillait 
dans  let  impravitationt  de  Beethoven ,  ÏI 
ne  la  mettait  point  encore  en  utaga  lort- 
qu'il  écrivait.  Non  qu'il  manqull  d'origi- 
nalité, car  il  y  en  a  certei  beaucoup  dana 
te*  trio*  pour  piano  ,  violon  et  violoncelle, 
et  dant  tet  premièiet  tonatet  de  piano; 
mait,  placé  comme  il  l'était  hhii  l'empire 
d'une  admiration  tant  borne*  pour  let 
ouvrage*  de  Hoiart,  iltubiteait  1  ton  inin 
l'influence  de  ce  penchant ,  et  contenait 
l'élan  de  ton  individualité  dam  le*  bornes 
poiéet  par  le  godt  exqoii  de  ton  modèle. 
Cet  entraînement  à  l'imitation  qui  te  ma- 
nifeate  dant  le  génie  le  plui  audacieux  ett 
moint  rare  qu'on  ne  pente,  è  l'aurore  du 
talent.  C'est ,  tan*  doute ,  è  la  conviction 
de  o«t  entralnanent  o&  il  «'était  trouvé 


îdbïCoOgIc 


104  BKE 

dai»  les  onrra^  qui  Tiennent  d'être  citëi 
et  intii  ses  premiers  ^atoora  ,  qo'il  faut 
attribuer  le  djgoAt  qne  montrait  Beetho- 
Ten ,  verg  la  fin  de  »a  vie ,  ponr  ce»  pro- 
ductions. Va  artiste, qni le TÛitaenlSSS, 
aotii  apprend  qne  ce  dégoAt  allait  goorent 
jusqu'à  lui  donner  de  l'homear  quand  on 
loi  parlait  avec  éloge  de  ces  ouvrages.  Il 
n'aimait  qne  ceux  oA  il  avait,  dans  ses 
dernières  années,  donné  nne  libre  carri6re 
à  tontes  les  fantaisies  de  son  imagination 
{The  Rnrmonicon  f  volamell ,  partie  I , 
page  10). 

t>a  gnerre  qui  troublait  l'Allemagne,  et 
la  mort  de  l'électeur  de  Cologne,  en  1S01 , 
pritèreat  Beethoven  et  de  l'espoir  d  nn 
établissement  à  la  coar électorale,  et  delà 
pension  qui  Ini  fournissait  depuis  long- 
temps des  moyens  d'existence.  Ces  événe- 
men*  ajontèrent  à  sa  tristesse  babitneUe  , 
et  son  dégadt  de  la  société  s'en  augmenta. 
Ses  dispositions  à  la  solitude  avaient  com- 
mencé i  se  montrer  dès  1796,  époque  où 
îlsentitles  premières  atteintes  de  la  surditi 
^i  résista  i  tons  les  genres  de  traitement, 
qni  alla  «'augmentant  sans  cesse,  et  qui 
finit  par  le  priver  absolument  du  plaisir 
d'entendre  de  la  musique.  Ses  deux  frères 
l'avaient  suivi  à  Tienne,  et  s'étaient  char- 
gés de  tous  les  détails  de  la  vie  commune, 
Ini  donnant  toute  liberté  de  ne  s'occuper 
que  de  son  art.  Dans  un  leslament  qu'il 
fit  en  1802,  en  faveur  de  cet  deux  frères , 
va  voit  que  le  désespoir  s'était  emparé  de 
loi  depuis  le  funeste  accident  qui  le  pri- 
Tait  de  l'ouïe,  qn'U  fuyait  le  mondeparce 
^'il  n'osait  avouer  sa  tnrdité ,  et  qne  plu- 
aieuri  fois  il  avait  été  près  d'attenter  i  tes 
jours  ,  pour  mettre  fin  i  ses  souiFrances 
morales.  Son  infirmité  lui  paraissait  nn 
désbonneor  pour  nn  musicien;  il  avoue 
que  le  pins  vif  chagrin  pour  lui  était  d'être 
forcé  d'en  révéler  le  secret.  L'arlseul  m'a 
retenu,  di[-il  dans  cet  écrit  qne  H.  de 
Seyfried  nous  a  fait  connaître  ;  il  me  sem- 
blaitimpossibledei/aitterle  monde  avant 
d'avoir  produit  tout  ce  que  je  sentais  de- 
voir produire.  C'tst  ainsi  que  Je  conti- 


nuai cette  vie  misérable,  oki  (ienmf- 
sérable,  avec  une  organisation  si  ner- 
veuse  qu'un  rien  peut  mejaire  passer  de 
l'état  le  plus  heureux  à  l'état  le  plus  pi-- 

Cependant  la  réputation  de  Beethwti 
commençait  à  s'étendre  |  ses  boni  oa- 
Trages  de  musique  instrumantale  étaiiat 
déjà  entre  les  maint  de  tons  les  artistisel 
des  amateurs  distingués.  L'auteur  de  ces 
ouvrages  s'était  lie  avec  Salieri,  et  svtit 
puisé  dans  ses  entretiens  avec  lai  des  îa- 
structions  sur  la  musique  dramaliqH. 
Tousses  amitié  pressaient  pour qn'il écri- 
vît un  opéra  :  il  céda  enfin  à  leursinstsi- 
ces.  Sonleithner,  conseiller  de  régence,  m 
chargea  d'arranger  pourletbéitredeVieoK 
Léonore ,  d'après  la  pièce  française  oite 
autrefois enmusique par Gaveaiu.  Beetks- 
ven  prit  alors  un  logement  dans  te  théUit 
même  et  se  mit  an  travail  avec  cette  aidnr 
qu'il  portait  dans  tout  ce  qni  tenait  1  Fart, 
objet  de  son  amour.  Cette  époqne  de  sa  rie 
est  celle  où  l'individnabitité  de  son  tsleat 
commença  a  te  développer  avec  foice.Cri 
opéra  de  Léonore,  plus  connu  nudale- 
nant  sons  le  nom  de  Fidelio ,  et  qni  jnil 
aujourd'hui  d'une  immense  renomniée,  at 
réussit  pas  dans  la  noureauté.  L'exècotiM 
pire  qne  médiocre ,  ne  put  Gsire  comprta- 
dre  les  choses  profondément  sentie»  (« 
abondent  dans  cette  originale  production, 
qui,  d'ailleurs,  sous  le  rapport  de  tt 
marche  scénîque,  n'était  pas  k  l'aïrt  de 
tont  reproche.  Plus  tard,  Beethoven éai- 
vit  pour  le  théâtre  de  Prague  une  nouieU' 
ouverture,  moins  difficile  quelapremièff: 
elle  n'a  été  pnhliée  qn'aprèt  ta  mort,  i* 
première  représentation  de  Léonore  av»» 
été  donnée  en  1605.  Le  rapprocbeaust 
progressif  du  tliéttre  de  la  goerre ,  et  «• 
fin  l'occupation  de  Vienne  par  les  Fran- 
çais ,  n'avaient  pas  peu  cootriboé  ao  nw- 
vais  snccès  do  cet  ouvrage.  Dans  le  w«« 
de  l'année  suivante,  les direclenrsdBlba- 

trc  de  Karnthnertkor  choisirent  Fidd^ 
pour  une  représentation  à  leur  bénéfi» 
L'ooTiage  prit  alors  la  forme  qu'il  »  '"»'''' 


îdbïCoOgIc 


tmuit.  Originairenient  en  trou  acte* ,  il 
Alt  réduit  en  deux ,  et  fat  précédé  de  t'oa- 
nrtnre  en  mi  majeur  qoi  a  pris  la  place  de 
«Ile  de  LéoKore.  Celte  ooTertara  n'était 
pa*  achevée  le  joor  de  la  première  repré- 
iCDtation  de  cette  reprise  ;  il  y  fallut  sup- 
pléer par  celle  des  Ruines  djithines. 
Dans  ce  remaniement  de  son  opéra,  Beet- 
koren  composa  la  petite  marche  si  origi- 
nale du  premier  acte,  les  couplets  dn  geô- 
lier et  le  premier  finale;  mais  il  £t 
diiparaltre  on  trio  plein  de  mélodie  (  en 
mi  bémol  majear),  et  nn  délicieux  dno 
ponr  Toix  de  soprano  arec  violon  et  violon- 
cdle  concertant  {en  ut  mijenr}  qui  ae  sont 
jaa  dana  la  partition  qn'on  a  publiée.  Fi- 
tUlio,  les  onverinres  et  entr'actn  des 
Mmaes  d Athènes,  de  Promélkée,  de 
Coriolan  et  A'JSgnujnt ,  sont  tout  ce  qne 
Beethoven  a  écrit  pour  le  théâtre.  En 
1823,  il  travaillait  cependant  a  na  opéra 
de  dfelusine,  dont  la  poésie  était  de  Grill- 
paner,  mais  il  parait  n'avoir  pas  continué 
«e  travail. 

De  1805  à  1808  l'activité  da  génie  de 
Beethoven  prit  un  grand  essor ,  car  .c'est 
A  cette  ëpoqoe  de  sa  vie  qn'il  écrivit  L^o- 
nore,  l'oratorio  dn  Christ  au  mont  des 
Oliviers,  lea  symphonies  héroïque,  pas- 
torale,  et  en  ut  minenr;  les  concertos  de 
piano  en  sol,  en  mi  bémol  et  eu  ut  minenr, 
et  »es  plus  belles  sonates  de  piano,  entre 
antres  les  trois  sonates  dédiées  k  l'empe- 
Ttnr  Alexandre.  Les  symphonies  et  les 
concertos  furent  exécutés  dans  des  con- 
certs donnés  &  Vienne  au  bénéfice  de  leur 
aatenr.  Lni'inéme  Jooa  les  concertos  ;  il 
fat  accompagné  par  on  excellent  orchestre 
dirigé  par  M.  de  Seyfried.  Ces  concerts 
étaient  la  source  principale  de  son  revenu, 
«ar,  malgré  son  activité  de  production  , 
il  tirait  peu  de  chose  de  la  vente  de  ses 
ouvrages;  en  cela,  il  partageait  le  sort  de 
]«  plupart  des  grands  compositeurs  qui 
ont  véca  en  Allemagne.  Sou  existence  était 
précaire.  Délaissé  par  la  cour  impériale, 
qui  montrait  pour  les  compositeurs  Aile- 
loands  la  mCmc  indifférence  que  Frédéric  II 


BEF  lOS 

avaitfaitvoir  autrefois  ponr  les  Ittténteun 
prossiens ,  il  n'en  recevait  ancune  sorte  de 
pension  ou  de  traitement.  Cet  abandon  le 
détermina  k  accepter,  en  1809,  la  place 
demaitredechapelleduroideWestphalie, 
JérdmeNapoléon,qoi1uiétBitoffeTte.Cefat 
alors  qne  l'arcliiduc  Rodolphe  (depuis  lors 
cardinal  archevêque  d'Olmnti),  le  prince 
de  Lobkowiti  et  le  comte  de  Kinsky,  réso- 
lurent  de  conserver  k  l'Autriche  l'homme 
illustre  qni  en  était  la  gloira ,  et  firent 
dresaer  nn  acte  par  lequel  ils  aunraientan  • 
célèbre  artiste  noe  rente  annuelle  de  qua- 
tre mille  fiorini,  ponr  qu'il  en  jouit  toute 
sa  vie,  jusqn'à  ce  qu'il  eAt  obtenu  nn  em- 
ploi  d'une  somme  égale  {ilnel'eatjamai*); 
sous  la  condition  de  consommer  ce  revenu 
dans  les  limites  du  territoire  Autrichien, 
et  de  ne  point  entreprendre  de  voyage  aana 
le  consentement  de  ses  mécènes.  Emu  par 
ce  témoignage  de  l'admiration  qu'il  inspi- 
rait, vaincu,  enchaîné  par  nn  sentiment 
de  reconnaissance ,  Beethoven  renonça  à 
ses  projets,et  se  fixa  pour  toojoors  i  Vienne, 
Duplutdt  au  joli  village  de  Baden,  A  cinq 
lieues  de  cette  capitale  ;  car  il  y  passait  la 
plus  grande  partie  de  l'année.  Li,  il  se 
promenait  quelquefois  des  jonrnées  en- 
tières, seul,  et  dans  les  lieux  les  pina 
agrestes  et  les  plus  solitaires  j  il  composait 
eu  marchant,  et  n'écrivait  jamais  une 
note  avant  que  le  morceau  dont  il  avait  le 
plan  dans  sa  tète  ne  fût  entièrementacberé. 
Isolé  du  monde  extérieur  par  son  infir- 
mité ,  la  musique  n'existait  plus  pour  lui 
qn'an  dedans  de  lui-même.  Sa  vie  artisti- 
que tout  entière  était  renfermée  dans  ses 
méditations ,  et  c'était  troubler  le  seul 
bonheur  dont  il  pat  encore  jouir  qne  de  le* 
interrompre.  De  là  vient  que  les  visites 
l'importunaient ,  A  moins  que  ce  nefussent 
cellcsd'untrès  petit  nombred'amis  intimes. 
A  la  vue  d'un  étranger ,  sa  figura  pranait 
un  caractère  sombre,  inquiet,  souffrant 
même.  Si  quelque  circonstance  dissipait 
cette  impression,  alors  il  devenait  affec- 
tueux ,  simple  et  cordial ,  gai  mémei  sur- 
tout si  ]'(tt>  !i'<(vait  pas  l'f  ir  d'élre  trp|) 


îdbïCoOgIc 


MonpM  4i  H  w^H  et  *>  Vw>  If  t^mi  ttm 

loi  dam  RM  ceruina  littnt;  Ptr  «of 
^etlion  indiscrète ,  un  contei)  daiioi  pnur 
H  gutrjsqn  ludiuticiit  foift  l'élaigopr  i 
jaoïait  de  l'iniprudiint  qui»  jetait  h^Nrdi. 
Il  iTait  dcai  goilti  duminani,  m  plnU( 
deux  panioDt  i  Mlle  de«  lUmiiUgaiNeu  et 
«alla  da  U  promenade.  A  painc  avait-il 
découvert  nn  I<vcment  qni  lui  conreoait, 
1  peine  ■';  éiait-il  éiabli ,  ^'il  j  trouvait 
foel^oe  choie  qui  lai  déplaiuit;  il  n'a* 
uit  peint  da  repiM  qn'il  ne  l'eât  quitté. 
Pen  de  meii  aprit,  l'apératiDn  d'na  niw< 
«aau  djmdnagament  rsco  tu  menait.  Tout 
lei  jaan ,  apcia  tan  dJner ,  qni  était  fiii 
4  une  benn.  il  partait  ponr  ta  promenade. 
Quelle  quefdt  la  »aitoD,  quelque  tempiqu'il 
£t,  lefreid,  le  chaud,  la  pluie,  la  grêle, 
nen  ne  piurait  l'arrêter,  et  U  falMit  k 
fr^nd*  pai  diiu  foii  le  tonr  de  la  «ille, 
a^i)  était  à  Vienne,  ou  de  longneecfcnraioQ* 
danila  campagne,  B'iiêtiitiBitdeii.  C'était 
aloTt  que  u  verve  était  le  pln«  ardente; 
le  inouremeat  de  lei  jambea  était  utile  i 
l'aotivité  de  wn  génie.  Ses  Tréquentet  pro- 
menadei  l'aveient  fait  ccmnallre  de  toui 
les  bibitant  de  Vienne  :  tont  le  ipouda 
dirait  en  le  voyant  :  foUà  Btuthoven  I  uq 
■entiment  d'admiration  pour  »un  luhlime 
talent  avait  pénétré  jnique  dan*  le«  claMet 
le*  moins  élevée*  ;  tous  les  passan*  i« 
rangeaient  avec  raspeet  pour  ne  pa*  trou- 
bler tes  méditations,  dans  sas  course*  si- 
Jencieuses  ,  et  l'on  vil  nn  jour  une  troupe 
it  diarlionniers  s'arrêter  sous  le  poids  de 
lear*  lonrdi  làrdeani,  jusqu'à  ce  qu'il  fût 
Mlle. 

Beethoven  ne  se  maria  point;  H.  de 
Sejfried  dit  même  qu'on  ne  lui  connut 
ancun  atlachemenl  de  ccear.  L'antenr  de 
cette  BiogrAphte  se  souvient  cependant  que 
Voelfl  lui  a  parlé  d'une  dame  cbei  qui 
Beethoren  allait  bod vent  dans  sa  jeunesse, 
et  qn'il  aimait  beaucoup,  sans  lelni  avoir 
jamais  dit.  Il  paraissait  être  ému  de  ja- 
lousie quand  des  prripos  galans  étaient 
adressés  i  l'objet  de  son  amonr  ;  le  piano 
devenait  alon  la  confident  de  (es  pensées 


ff  r^atiiii  l'impreitian  4ti  ma(*  k  m 
cwur  >  ««il  un  ng^rd  de  U  i*m  «t  qu^ 
qnet  mQtiliienvejll^ns  ranien^jim^  l«  hIm 
dans  ion  ame ,  t\  t^jtaieitl  laceédur  lu 
doncei  nflodifs  auf  ipres  awiN  de  n 
Tcrie  pastiopnée.  Plq*  tard,  il  t'iwkitw 
àponudércF  la  Cimille  du  s«i  ffirei eeouH 
la  (ienna ,  et  lorsqu'il  ne  lui  teitt  qi'u 
neveu  (Charles  Beetbqren),  il  l'tdopii,  m 
charge*  lui-même  de  «oq  Mutation, «tk 
fit  son  héritier.  Ce  jeune  biunina,  qui  •■ 
maaqaaitnid'iiistrnctioani  deméhta,lu 
donna  du  chagrin*  qu'il  lupfHtrtaaMtuat 
patieucequ'un  n'auctit  point  ■ttendDed'11% 
earact^re  tel  que  le  lièn. 

tt  opns^tutioD  phjrsiqne  de  Beatk*^ 
était  rohuat*.  Sa  taille  était  majenne,  it 
la  cbarpente  oateuie  de  se*  membni  ef> 
frait  l'image  de  la  force.  Jamais  il  a'araît 
été  malade,  et  jamais  il  n'aurait  en  bewia 
de*  médecins ,  *i  l'infirmité  qui  lUiqii* 
din  Ini  l'oegane  de  l'ouïe  ne  l'avait  tili|é 
deteconfieràleuE*  soias.  Cependant,  v«i 
les  dernières  années  de  sa  vie,  u  nfUf 
veuse  organisation  s'altéra  viiibleineal, 
tt  bienlêt,  il  ne  fut  plus  possible  de  as 
pas  apercevoir  des  sjroptime*  d'hydrepi- 
siequi,  sereprodnisant  ideiêpoqueiplai 
rapprochée* .  finirent  par  ne  laisser  aona 
espoir  de  conserver  la  vie  an  grand  arliite. 
Vers  la  fia  de  1826 ,  le  mal  devint  plu 
graee.  Les  désordres  du  neven  de  Bceili» 
van  lui  avaient  bit  intimer  par  la  police 
de  Vienne  la  définie  d'habiter  dans  cctU 
ville.  Résolu  de  faire  entrer  ce  jcuae 
homme  dans  un  régiment ,  l'illustre  eem- 
posileur  quitta  la  campagne ,  le  5  déceo- 
I>re,  poursuivre  les  détails  de  cetteaAin; 
mais  ,  arrêté  dans  sa  route  par  le  maersii 
temps,  il  fut  obligé  de  passer  ta  nuit  dsu 
nne  misérable  auberge  où  i)  fui  saisi  d'na 
rhume  violent.  L'inflammation  des  peo- 
mons  devint  tris  ardente ,  et  lorsque  le  ma- 
lade arriva  è  Vienne,  sa  sîtnatioD  était 
telle  que  tous  «es  ami*  prérirent  le  mil- 
heur  dont  iU  étaient  menacés.  A  petne  la 
toni  eat^elle  ce«*ê,  qu'il  fallut  avoir  i«- 
covn  à  de  douloaratue*  opérAtioBi  feat 


îdbï  Google 


l'hydropiti*  :  etiet  affaib)ir«nl  rapidement 
}n  Torco  deBetlhoven,  et  le  26  mare  1827, 
ce  grand  homme  eipira,  à  sii  i^eurea  du 
matin.  Malgré  se*  vives  goufTrance» ,  il 
monlfa  heaucoap  de  téréaité  d'ame  pen- 
dant le*  dernier)  moÎR  da  m  fie.  Larequ'il 
LITait  i]ue1qne  irUclie  â  tes  miui ,  il  re- 
vit Dornire,  particulièrement  l'Odyasée, 
Mfk  livre  favpri ,  o»  qoelqueg  ramant  de 
V«ller Scott,  ^u'il  limait  arep  paigipu. 
IfOniqtie  iM  fftTCM  affaiblies  ne  lui  permt- 
f«nt  plut  de  se  livrer  à  ce*  distractions, 
Q  K|roi!T"it  mcore  de  temp*  eo  Icmpi 
^Èttf  d'àW^eponT  montrer  »•  réugoation 
4  la  fin  dont  il  était  ineqticé.  Deux  jours 
af^t  |R  mart,  il  4i*ait  en  tooriant  i  te« 
«npi*  le  conKJ)ler  Brcuning  et  H-  Schind- 
Icf  :  fltiuifilCiapiiei,  conwà'nifiaita  eit- 
lloe  ^nrt  vjve  inquiétude  parait  avoir 
to^Tmeaté  Beethoven  dan*  m*  dernièret 
yiqte*  :  il  craignait  le*  emharrat  d'argent 
pptir  Ml  vieillesse,  alars  qu'il  ne  pourrait 
ylni  ^jo^ter  i  Hn  revenu  par  le  travail  da 
^  pluqie.  On  a  vu  préc^emment  qua 
l'arct(iduc  Kodolphe,  le  prince  de  Lobko- 
^t*  et  le  ç«mte  de  Kiu^7  'ui  avaient 
aauré  qn«  penuon  que  U.  de  Se^Tried 
porte  i  la  Minmede  quatre  mille  florins; 
mais  Streicher ,  célèbre  facteur  de  pianoi 
de  Vienne ,  â«rivanï  (le  28  mars  ISS?)  i 
M.Slumpffi  deLondrea,  pour  lui  nonen- 
•tr  la  mort  d«  Beetboven ,  induit  le  pro- 
dail  des  peniious  rjunie*  i  la  modique 
Munina  de  lept  cent  vingt  florin»!  H.  de 
fie^rried  et  Streicher  étaient  tout  deni 
«ui*  intimes  de  l'illuitra  compositeur;  il 
j  a  donc  lieu  de  l'étonner  qn'il  y  ait  ani 
■ï  grande  différence  entre  leur*  évaluation* 
de  |0M  revenu ,  et  qu'ils  nous  obligeai  à 
■Mourir  a ui  conjecture*.  Si  fieelboren  oa 
ncevait  de  se*  pnitsans  ami*  qu'une 
•eosma  de  *cpt  cent  vingt  florins ,  com> 
nani  eroire  que  pour  one  *i  mi*érable 
distence  il  ait  renoncé  aux  avantage*  con- 
■Jdérablesqui  lui  étaient  offert*  à  la  cour  du 
roi  de  Westphalia?  Si  sa  pension  était  de 
quatre  mille  florin* ,  somme  considérable 
pow  nu  vie  aaiù  lisaple  et  modetie  ija» 


la  sienne,  d'oà  pouvaient  nqilie  fm  inqqié: 
tndes  sur  son  avenir?  Elles  étaient fiepeif- 
dant  si  puissantes ,  qu'il  t'adresi^  en  1 826 
4  la  société  philharmoniqiie  de  Loodre» , 
par  l'entremise  de  UoscbplMi  pour  fo  ai-, 
tenir  une  avance  de  100  livre»  «terling, 
iur  le  produit  d'un  concert  quj  devait  élr^ 
donné  à  son  béoénce-  Cette  aprnmc  lui  |ut 
envoyée,  mai»  le»  journaui  révélèrent 
la  démarche  de  fiecihureu  ,  et  te»  amî)  en 
furentaflligé»  autant  ^ue  le  reste  4e*  babî- 
taoi  de  Vienne ep  iiit  ble»»é,  par  amoor^ 
propre  national.  \ie  mécontentement  n 
changea  pTctqne  en  indignation  quand  on 
sut  qn'après  sa  morl,  on  axait  tamri 
dans  un  vieqi  coiFre  qui  appartenait  i 
l'artiste  des  billet»  de  banque  faisant  tBr- 
lemhle  prè»  de  10,000  florin»  (envïroa 
35,000  franc») ,  outre  les  cent  livras  ster- 
ling de  la  société  philharmonique  qui  s'y 
trouvèrent  aussi,  et  tan»  j  comprendre 
125  ducattquiluiétaientdoi  par  un  grand 
(cignenr  pour  divers  ouvrages ,  et  le  pro- 
duit de  plu»ieuTS  compnsiliani  qui  lui 
avaient  été  demandées  par  de*  éditeurs, 
entre  autre»  un  qniqtetlo,  pour  Dia- 
belli ,  da  Vienne,  dont  les  deux  premiers 
morceaux  étaient  achevés.  On  neptnt  voie 
dans  les  inquiétudes  de  Beeihoveo  et  dans 
ladémarchequ'ellesluiiuggértrent,  qu'na 
exemple  de  ce»  hiiarreries  qui  signalèrent 
toute  sa  vie.  A  l'égard  de  l'incertitude  inr 
la  valeur  réelle  de  la  pension  qu'il  rece- 
vait, elle  reste  eutièra;  ce  n'est  qu'à 
Vienne  que  le  lait  pourrait  être  éclaircï. 

Jamais  l'inlérél  qu'inspirait  un  *i  grand 
bomme  ne  se  manifesta  avec  tonl  de  Ibrce 
que  pendant  sa  dernière  maladie.  L'in- 
quiétude  était  »nr  tous  les  visages  ■,  uoe 
foule  immense  obstruait  les  abords  de  ton 
logement  pour  apprendre  d«  ses  noavellcs  ;  ' 
les  plu»  grands  personnage*  *•  lsi*aient 
inicrira  1  la  porta.  Le  bruit  du  danger 
qui  le  mena^it  s'était  répandu  avec  rapi- 
diléj  il  parvint  bienldt  à  Weimar  oà  te 
trouvait  llummel ,  qtii  partit  à  ]'in»tant 
pour  Vienne,  dans  le  dessein  de  se  récon- 
cilier aveo  fiaetboven ,  qui  s'était  bmiilU 


îdbï  Ci  oog  le 


106  BEË 

avec  lui  qml^tiet  aanëes  anparaTant.  En 
entrant  dsn«  la  chambre,  Hummel  fondit 
enlarmei;  Beethoven  loi  tendit  la  main, 
et  ce*  deui  hommes  célèbres  ne  le  séparè- 
rent que  comme  deux  tendres  amia.Aprèa 
le  moment  fatal ,  nne  conaternatiou  géné- 
rale se  répandait  dans  la  ville.  Plus  de 
trente  mille  persounes  snivirent  le  convoi 
fdnèbre;  parmi  les  hait  maîtres  de  cha- 
pelle qni  portaient  le  drap  mortuaire ,  on 
remarquait  EjMer,  Weigl,  Hummel, 
Gyroireti  et  Seyfried.  Trente-six  artistes  , 
an  nombre  desqaels  étaient  les  poètes  Grill- 
paner  et  CastelU  portaient  des  flambeaai . 
Le  regitiem  de  Hoiart  fut  eiécaté  poar 
Im  obsèques  dans  l'église  des  Auguitint , 
ainsi  qa'un  liymna  de  H.  de  Seyfried.  Les 
reates  da  grand  homme  furent  déposéa  au 
cimetière  de  Vbaring ,  près  de  Vienne ,  et 
peu  de  temps  aprèg ,  un  monument  fut 
éleré  sur  sa  tombe. 

On  ne  connaît  que  deox  élève*  formé* 
par  Beethoven  :  le  premier  est  l'arcbidnc 
Rodolphe,  qni  possède  un  talent  remar- 
quable comme  pianiste  et  qui  *'egt  exercé 
avBC  quelque  succès  comme  compositeur; 
le  second  est  Ferdinand  Ries.  Beethoven 
était  pen  propre  i  diriger  nne  éducation 
musicale;  trop  préiKcnpé,  trop  impatient, 
il  ne  pouvait  suivre  les  progrès  d'un  élève 
dans  un  ordre  méthodique. 

Bien  qu'il  fdt  ègé  de  vingt-quatre  an* 
lorsqu'il  publia  tes  trios  de  piano ,  violon 
et  violoncelle ,  qa^îl  a  considéré*  comme 
son  premier  œuvre,  Beethoven  a  laissé  un 
noaibn  considérable  d'ouvrages  de  tout 
genre.  Son  activité  productrice  pourrait 
être  considérée  comme  un  prodige  si  l'on 
ne  savait  qn'isolé  de  la  société  par  l'acci- 
dent cruel  qui  commença  à  le  priver  de 
l'ouïe  ver*  1796 ,  il  a  dû  renfermer  toute 
son  euRtence  dan*  la  composition.  Le  Ca- 
talogne de  ces  prodnctioos  renferme  trente-  ' 
cinq  sonates  pour  piano  seul ,  treize  ceuvres 
de  pièces  de  difFérens  caractères  pour  cet 
instrument,  telles  que  des  andante ,  fan- 
taisies ,  préludes ,  rondos  et  danses  ;  vingt 
^fPV  variéi  pour  piano  «eol  j  TÎngt-dcu 


antres  thèmes  variés  pour  le  piano ,  avec 
accompagnement  de  violon ,  de  violoncelle 
on  de  Hdte;  nne  sonate,  deox  thèmes 
variés  et  des  marches  pour  piano  k  quatre 
mains;  dli sonates  pour  pianoavec  accom- 
pagnement de  violon ,  six  duos  pour  piano 
et  violoncelle  ;  six  trios  pour  piano ,  violon 
et  Tioloncelle;  un  trio  pour  piano,  clart- 
neCte  et  violoncelle;  un  quatuor  pour  piano, 
violon,  viole  et  violoncelle;  nn  quiotetto 
pour  piano,  hautbois,  clarinette ,  bastoix 
et  cor  ;  sept  concertos  pour  le  piano ,  le 
premier  en  ut,  le  second  en  si  bémol ,  le 
troisième  eu  ul  mineur ,  le  quatrième  en 
«{mineur,  avec  violon,  violoncelle  con- 
certant et  orchestre  ;  le  cinquième  en  «âl, 
le  sixième  en  ré ,  et  le  dernier  en  mi  bé- 
mol ;  une  fantaisie  pour  piano ,  avec  chmur 
et  orchestre  ;  cinq  trios  pour  violon ,  viole 
et  violoncelle  ;  une  sérénade  pour  violon  , 
flûte  et  alto  ;  dix-sept  quatuors  pour  deux 
violons,  viole  et  violoncelle;  trois  qain- 
tettis  pour  deux  violons ,  deux  violet  et 
violoncelle;  nn  septuor  pour  violon,  viole, 
violoncelle,  clarinette,  basson,  cor  et 
contrebasse;  nnseitaor pour deoz  violons, 
viole,  deux  cors  et  violoncelle;  denx  ro- 
mances pour  violon  et  orchestre,  la  pre- 
mière en  sol,  la  deuxième  en  fa;  m 
concerto  pour  violon  et  orchestre;  sotzante- 
qnatone  pièce*  pour  le  chant  avec  accom- 
pagnement de  piano ,  parmi  lesquelles  on 
remarque  la  cantate  H Adélaïde,  l'Invita- 
tion à  la  walse,  des  romances,  des  chan- 
sons ,  des  airs  i  boire ,  des  canons ,  dt  U 
cri  de  guerre  de  l'Autriche,  chant  natio- 
nal composé  en  1797  ;  douie  morceaux  de 
chant  pour  nne  on  plusieurs  voix  avec 
orchestre,  dont  une  scène  et  air  :  Ah!  per- 
fido;  le  chant  intitulé  Germaaia,  trois 
suites  d'airs  écossais,  une  marche  et  un 
chceor  des  Saines  d'Athènes;  le  trio 
Trentate,  empi ,  iremate ,  et  an  chant 
élégiaqae ;  denx  messes  à  quatre  voix, 
chœur  et  orchestre ,  la  première  en  ut 
(œuvre  86),  la  seconde  en /^  (mnvre  123); 
l'oratorio  Le  Christ  au  mont  des  (Xiviers; 
nne  cantate  dramati^ae  (L'instant  gto- 


îdbïCoOgIc 


BEE 


le» 


rùux)  ;  FùleliOf  opéra;  Egmmtl,  mélo- 
druDe  ;  neaf  «ynphoDiu  pour  wdiCBtre  , 
la  première  eo  ut  (tenvrc  21),  la  âcoxième 
en  ri  (  team  36  ) ,  la  troigièine  en  mi  bé- 
mol {héroïque,  annt  55),  la  quatrième 
enji'liémol  (œuvre  60),  la  doqoième  en 
ul  rninenr  (cearre  67),  la  lîiième  en^ 
{patloraU,  leavK  68),  la  Eeplième  en  la 
(an?re  92),  la  faoilièraeen/n  («nrre  93), 
la  neavième  en  ré  minear,  otcc  cbœnr 
(ceDTre  125);  La  victoire  de  Wellington 
à  la  bataille  de  yittoria,  lymphonie 
militaire  à  deoiorchedrci  ;  dix  ouvertures 
k  grand  orcbeitre,  mtoît  :  de  Pramétkée 
(ceaTre  43),  de  Coriolan  («oTre  62), 
A'EgmoiU  (  auvre  84  ) ,  de  Léonore  (  cea- 
vre  87),  de  Pidelio,  dei  Buinesd'Athines 
(teoTre  113) ,  Nahmens/exer  (De  la  fite 
patronale,  (envre  115),  du  Boi  Etienne 
(œnTrell?),  Weike  des  Hauses  (De  ta 
dédicace  da  temple,  œuvre  124),  ca- 
ractériitiqoe  (œuvre  138);  œnvrei  déta- 
chéet  poor  orchestre ,  qui  consistent  en 
deux  menneti,  des  danse»  allemandes, 
deni  valses  et  le  ballet  de  Prométbée  ;  aa 
trio  pour  deux  haatliait  et  cor  anglaii 
(lEnvre  66),  nn  Kitoor  pour  deux  clari- 
nettes, deux  cors  et  deui  bassons,  une 
pièce  en  harmonie  complète ,  nu  morceau 
ponr  qnatre  trombones,  et  ane  marche 
ponrmusique  militaire.  Qaelques  ouvrage* 
«TSienl  élé  commencés  par  l'illostre  com* 
positenr  et  n'ont  pn  être  achevés  avant  sa 
mort;  parmi  ces  fragmens,  on  remarquait 
le  plan  d'une  dixième  symphonie  (nn 
allegretto  en  mi  bémol,  publié  i  Tienne, 
chei  Artaria,  a  été  pent-étre  extrait  de 
cet  oatrage) ,  un  oclnor  pour  denx  clari- 
nettes ,  deux  hautbois ,  denx  cors  et  denx 
bassons ,  nne  harmonie  à  huit  parties  eu 
si  bémol ,  dont  la  partition  a  été  publiée 
cbei  Diabelli,  à  Tienne.  Les  deai  premiers 
inorceaoïd'nn  quiotetlo  pour  deux  violons, 
denx  violes  et  violoocelle,  acquis  par  le 
mime  éditeur;  un  rondeau  pour  piano  et 
orchestre,  Tienne,  Diabelli;  trois  quatuors 
pour  piano,  et  quelques  autres  i 
ntrans  importans.  On  a  trouvé  i 


le*  mannicritt  de  Beethonn  du  grand 
nombre  de  marceaox  inédits,  la  plupart 
écrits  dans  sa  jeanesse  et  qu'il  avait  con- 
damnés à  Taobti.  Les  manuscrits  auto- 
graphes de  ces  compositions  ont  été  acqoii 
à  des  prii  très  élevés  après  sa  mort.  Enfin 
nne  immense  quantité  d'étndes  de  Beet- 
hoven sur  le  contrepoint  et  l'harmonie  a 
été  remise  parson  acquéreur  H.  Hasiinger 
à  H.  de  Seyfried,  avec  toutes  letnolesqae 
Beethoven  avait  écrites  sur  ces  étude*; 
l'éditeur  en  a  fait  un  choix  qo'il  a  pnblié 
soog  ce  titre  :  Ludwig  van  Beethoven  s 
Studien  ira  Generalbasse,  Contrapuncte 
und  in  der  Compositions  Lekre,  Vienne, 
T.  HoslJDger,  1831 ,  1  vol.  in-80.  L'édi- 
teur  y  a  joint  un  supplément  qni  contient 
nue  notice  biographique ,  quelques  anec- 
dotes ,  quelques  lettres  de  Beelhoven  i  sel 
amis,  l'inventaire  de  ses  manuscrits  et  de 
ses  livres ,  quelque*  poésies  allemande* 
dont  Beethoven  est  l'objet,  le  catalogue 
systématique  de  ses  œovres  et  quelques 
antres  pièces.  L'auteur  de  ce  Dictionnairo 
Biographique  des  Mnsicicos  a  donné  nne 
traduction  francise  des  Etudes  de  Beet- 
hoven ,  avec  sa  biographie,  des  notes  criti- 
ques et  nne  prérace,  sons  ce  titniÉtud^ 
de  Beethoven,  Traité  d'harmonie  et  de 
composition ,  Paris ,  Maurice  Schlesinger, 
1833,2  vol.  grand  in-8<'. 

Les  œuvres  de  Beetboven  peuvent  être 
classées  en  plusieurs  catégories  dont  cha- 
cune indique  nne  transformation  progres- 
sive de  son  génie.  D'abord  enthousiaste 
admirateur  de  Mozart ,  il  ne  pot  échapper 
il  l'elTet  de  cette  admiration;  efiét  qui  se 
manifeste  toojonrs  cbet  les  hommes  les 
plus  originaux  et  les  mieux  disposés  ponr 
l'invention  ;  je  veux  parler  de  cette  imita- 
tation  plus  ou  moins  sensible  des  formes 
du  modèle  de  |ierfectionadoplé  par  le  jeune 
artiste.  L'originalité  des  idées,  quand  elle 
est  accompagnée  de  jugement  et  de  recti- 
tude, éprouve  le  besoin  de  se  produire 
sous  des  formes  intelligibles.  Or  l'art  de 
créer  des  formes  nouvelle*  et  d'une  facile 
perception  ne  peut  être  que  le  fmit  de 


îdbïCoOgIc 


ilÔ  BEE 

t^i)§r%lce ,  IkkAU  que  l'dpbt^  ie  Viitk 
ià'at  ([(l'une  prodactlon  de  riniiinct.  Au< 
cnn  etivrtge  dtirable  ne  r#»ultera  de  cei 
Ipst^ul  initinclifi,  li  la  rorme  ne  rient  t 
leii^ktcODr«,ct,coU»e<]neni[neni,  %i  l'eï- 
t>Criinice  ne  Im  ihet  en  râleur.  Si  l'eipé- 
YtèAce  pTopn  n'est  fti  enfcoré  tcquise ,  il 
fkut  aralir  recourt  i  celle  d'un  maître; 
c'est  ce  tjta'arait  Tait  Mozart  en  prenant 
th.-PIl.-Ëm.  fiach  pour  ion  modèle  dsnt 
tet  première*  compsaitionii  pour  le  piano,  et 
balte  dans  sa  musique  dramatique;  c'est  ce 
^ae  fît  i  son  tonr  Beethoven  ,  en  marchant 
sur  Id  traces  de  Hoiart.  Ainsi ,  malgré 
l'originalité  incontestable  des  idées ,  les 
It-ios  de  piano,  violon  et  basse  (ccovre  1), 
tes  sonates  de  piano  seul  (cBUvre  2,  7  et  10), 
Itt  sonate*  de  piano  et  riolon  (  leuvre  1 2), 
les  trios  de  violon,  riole  et  basse  (icuvres 
3,  Set  9),  et  les  quatuors  de  violon  (œu- 
vre 18),  rappellent  dans  let  dispositions 
et  dans  les  formes  le  type  du  stjle  Hoiar- 
tistc ,  bien  que  diverses  nuances  d'indivi- 
daalilé  plus  prononcée  se  fassent  remarquer 
en  avançant  Jusqu'à  l'œuvre  IB.  Dans  la 
symphonie  en  ut  (œuvre  21),  cette  nuance 
devient  plus  vive,  le  scherio  de  cette  «ym- 
pbonie  est  déji  de  la  fantaisie  pure  de 
Beethoven.  Plus  énergtquement  sentie 
cncDre,  la  richesse  d'Imagination  du  com- 
positeur ee  montre  avec  éclat  dans  le  quin- 
tette en  ut  pour  riolons,  violes  et  basse 
(ouvre  29) ,  et  dans  les  belles  sonates  de 
piano  avec  violon  fœuvre  30).  La  sympho- 
nie en  ré  ^œurre  36)  est  nne  composition 
moins  remarquable  par  l'originaUté  des 
id^  que  par  le  mériie  de  la  facture  ,  qui 
est  très  grand.  C'estdans  celte  symphonie 
qu'on  aperçoit  paar  la  première  fait  cet 
admirable  instinct  des  dispositions  instru- 
mentales qui  donnaensniteaui  symphonie! 
de  Beethoven  un  coloris  li  varié ,  si  rigoa- 
reut  CI  si  brillant.  Hais  c'e»t  surtout  daj» 
la  triiisième  symphonie  {héroïçiit,  su- 
rrc53  )  que  le  génie  de  l'artiste  se  mani- 
fette  par  le  caractère  absolu  de  la  création, 
U,  tonte  réminiscence  de  formes  nnté- 
rienresdùparait;  le  compositeur  e*t  loi] 


soii  tndlridURlité  w  po»è  ime  mJHKj 

ion  œurre  devient  le  type  d'ohe  Cpoqne  9è 
l'histoire  de  l'Art.  Le  temps  Où  tteethoVU 
conçut  le  plan  de  Ëét  ouvragé  Femdnti 
i  1 80t.  Il  éUit  certainement  twii  Allemand 
et  attaché  de  «ear  an  gourernéinent  dt 
r&iitrichei  mais  comme  poite,  ëoihrirf 
homme  d'imagination ,  il  n'anît  po  s'em- 
pécber  d'admirer  le  génie  de  Napoléon;  Il 
se  l'était  représenté  comme  un  béros  répn^ 
blicain ,  et  la  puissance  réunie  en  lui  ai 
désintéressement,  à  l'amonr  puï  dé  Ik 
patrie  et  de  la  liberté,  en  faisaient  i  scfe 
yeui  l'homme  modèle  des tempsrooderne». 
C'est  dans  ces  dispositions  qu'on  assoie 
qu'il  commença  i  écrire  sa  lympbonsa 
héroïque;  il  élait  décidé  Ji  lui  donner 
le  nom  de  Bonaparte,  quelque  dangtt 
qu'il  y  eût  i  le  faire  dans  un  pays  où  et 
nom  devait  rappeler  des  temps  d'bumi* 
liation.  On  dit  encore  qne  le  second  mor- 
cean  de  cet  ouvrage  était  acherjet  que  eê 
morceau  n'était  autre  que  te  colossal  débat 
du  dernier  mouvement  de  la  symphonie 
en  ut  mineur ,  quand  un  de  ses  amit  en- 
trant un  jour  dans  le  cabinet  de  Beethoven, 
et  tenant  an  journal  Â  la  main,  lui  annonça 
que  le  premier  consnl  venait  de  se  faîra 
nommer  Empereur.  Stupéfait,  Beethoven 
garda  le  silence,  puis  il  s'écria  :  <  Al^ 
Ions,  c'est  nti  ambitieux  comme  tons  lel 
antres.  •  Sa  pensée  (Jiangea  alors  de  di- 
rection ;  i  l'héroïque  mouvement ,  il  snli*- 
stitila  la  marche  funèbre  qui  forme  aujour* 
d'hui  le  second  morceau  de  sa  lympttoniei 
et  ao  lien  de  la  simple  inscription  de  «oa 
ouvrage,  Bonaparte,  il  mit  celle-ci: 
Sinfonia  eroica  per/etteggian  il  sowe* 
mre  d'un  grand  aomo.  Boa  héros  lu 
semblait  déjé  descendu  dans  la  tombe  ;  an 
lieu  d'un  hymne  de  gloire,  il  avait  heaoin 
d'un  chant  de  druil.  Le  grand  morceau  «m 
ut  fit  peu  de  temps  après  naître  dam  b 
tête  de  Beelhoven  le  pn^et  de  U  lyinpk»- 
nieen  nt  mineur. 

La  seconde  époqne  de  Beethoven,  qnÎM 
marqua  si  bien  par  la  symphonie  béroîqiM^ 
KnTeïOH  oae  périoda  d'eariroo  dix  «ni  s 


îdbï  Google 


JMtltBt  1t<tDtUa  Q  ScHTit ,  Obtn  «H  Cd' 
ti4^,  )a  «JfiKttbililiM  %a  a  bëmdl.  Eh  ilf 
fiiinëtlf,  H  ^Sftthiie,  Im  bèknt  ^Ulttibrt 
de  rœuTre  59,  l'bpéra  de  FlAlio,  Yba* 
WHa»«  de  OonMtxH ,  let  b«llM  sonltM  da 
{tUna  etij&  Wibeùr,  en /a  iiitk  tttoMi 
lilibetat-,  let  itoodtrtot  de  pidna  eb  lt(,  ed 
«M  H  M  M  béttiUl,  1«  concerto  de  violon, 
hMttliOr  |lott(-dettl  violoHi,  viole,  deoi 
eort  et  vidlodetlle,  el  td  premièm  ttiMse. 
TbU  Cd*  M  ,  éh  g«n«»l ,  fahilï  sur  uii« 
fluiuilte  lii)K  ei  pleine  ib  liR)-dieMe« 
mail  renfermée  daot  le»  berne»  lli<««  par 
le  gtiHt ,  )nr  nh  VW  Rfeotiment  d'analogie 
dtiu  l'hdrtnanie ,  tt  pat-  te  bestiid  de  net- 
teW  dlnl  la  pensée.  A  la  mthit  ëpoqai 
appiiHient  «mii  l'oMtoHo  du  Christ  ai 
tMnt  Hei  Mvhrs;  Inaii  niit  iiirte  de 
S<në  qui  ke  fit  tolivent  lentîr  dans  H 
éDni|Mi)it))ni  vocale*  de  Beethoven ,  quand 
UvoalaitetnpIojerlejfbrtnetsciéntiGquel, 
k  jeté  mir  tet  ouvrage  je  ne  sai)  quelle 
Mnte  de  rroidenh  qui  nuit  à  aon  mérite, 
maigri!  lét  bellei  idée!  qtd  s'y  trouvent 
rëpandtiet. 

tl  parait  que  l'habitltion  de  fieetliDren 
&UeampBgtibrutplaicanitanteaprè«1811 
qu'auparavant,  et  qu'A  cette  époque  II  » 
livra  dansiei  promenades  solitalret  et  dan* 
II!  «ilencê  de  ton  cabinet  A  de«  étudel 
biitoHqnea  et  philosophîquet  qu'il  n'avait 
^'ébauchées  jusque  U.  Sel  lecture*  de- 
Tintant  fréquentes ,  et  chaque  jour  il  con- 
çut daventh^la  néceuité  de  «a  renfermer 
cofhmeartitte  dans  une  dispoiiijon  d'idéa- 
lit é  indépendante  de  toute  cominnnicalion 
teléMeUre.  Intensibleinent ,  et  uni  qu'il 
t'en  apcr^l,  lei  étudei  philosophique! 
âttniiemit  1  ta  idées  qm  légère  teinte  de 
îD^tticIlnle  qui  le  Hpandit  juique  lur  sel 
Ddtrtgei ,  toihme  bti  peut  le  voir  par  Kl 
dertaieH  quatuor*  ;  sbns  qu'il  ;  prît  gardé 
kdill ,  ton  originalité  perdit  quelque  chosb 
de  Ul  IpootHnéilé  en  devenant  sysléma- 
tiqafej  letbot-nei  dan»  leiqucllïs  il  l'avait 
Ktenuejdt  qu'a  Ion  furent  renvenjet.  Le» 
Hdilel  dei  RiSmes  pensées  furent  poas«éel 
Jnt^'à  l'excii}  le  déTeloppement  da  lujet 


BEE  111 

qu'il  avait  bboiil  alla  qtttlqoefbii  julqu** 
ladingetion;  la  pehiée  mélodique  devint 
ffloini  nette  l  ineinre  qu'elle  ïtait  pin 
Hvense  ;  l'harmonie  fnt  empreinte  de  plttt 
de  dut-etét  et  sembla  de  jour  en  jour  td^ 
moigner  de  l'affiibliatement  de  la  mémain 
det  tout  g  enfin,  Beethoven  afEeeta  Al 
tl-dntet-  dei  forme*  nouvelle!,  tnoiiu  pat 
l'eUet  d'une  soudaine  iniplration  qne  p«M 
latitrai^e  am  conditions  d'nb  plan  mS^ 
dilé.  Let  ouvragi^  faiti  dans  bette  direc- 
tion des  idéeg  de  l'artiste  compoieot  (t 
troltiètae  période  de  sa  vie,  et  ta  demiM 
manière.  Cette  manière  le  fhlt  déjl  remil^ 
quer  dam  la  symphonie  en  la,  dan*  Il 
trio  de  piano  Cn  si  bémoi  (oeuvre  97),  et 
dans  let  cinq  demièrei  lonatet  de  piand* 
beaul  oDvragei  6i  la  tethtne  det  ^ualitA 
l'emporte  sur  lei  dïfauU;  elle  arrive iiod 
dernier  terme  dani  la  grande  meue  en  ré, 
dans  1»  dernitrea  ouverture»,  dan!  Id 
symphonie  avec  chreur,  et  inrioot  danl 
let  quatuors  de  violon  («uvrei  127,  13(H 
131,I3ïett33).  • 

Âinii  qd'on  vient  de  le  voir,  lei  prd^ 
ductiont  de  Beethoven  »e  partagent  eà 
Iroi*  clasie*  qui  marquent  autant  dedireoi 
tian«  particulières  de  son  esprit;  Beethoveà 
n'estimait  pas  tei  ouvrages  de  la  première; 
il  n'aimait  pas  qu'on  en  parlAt  avec  éloge) 
et  croyait  de  bonite  foi  que  ceui  qui  lêl 
vanlaient  étaient  de»  ennemii  rjui  n'agit^ 
laient  ainsi  que  dani  le  dessein  de  dépré^ 
cier  le»  autre*.  Une  telle  disposition  d«pt 
prit  n'eit  pal  lans  eiemple  parmi  lei 
grands  artistes,  quand  il*  s'éloignent  de  U 
jeunesse.  Ifohobstant  ton  opinion  t  i^ 
égard ,  il  n'en  est  pet  moin»  vrai  qoi 
beaucoOp  d'ouvrage*  appartenant  i  là 
première  péHode  de  l«  vie  artiitiqne  d< 
Beethoten  renferment  d'admirable!  bead- 
tés.  Les  composition* de laseconde  périodb 
sont  celles  où  le  grand  mnsicien  a  montrC 
la  plus  grande  force  d'invention  réunie  k 
la  connaissance  la  plus  étendue  de  la  pe^ 
fcctionde  l'art.  Cette  périodes'élenddeputt 
l'œuvre  55  jusqu'à  Treuvre  M.  Au  com- 
ffiencement  de  la  tmlsiéine  période]  M 


îdbï  Google 


113 


BEE 


featét  ^pronn  nne  dernière  trantlônm* 
tioa  (|Di  alla  k  déreloppant  de  p1ai  en 
plu  JDtqa'è  Mn  dernier  onTrage.  Fias  il 
•vançait  dam  cette  noDTelle  carrière ,  pins  , 
il  cbercbait  t  faire  entrer  dan«  son  art  des 
choK*  qni  sont  hon  de  son  domaine,  et 
pins  le  sODvenir  de  l'objet  intime  de  cet 
art  s'aOaiblisiait  en  lui.  L'analyse  qne  j'ai 
faite  ATEc  soin  des  ceavres  127  k  135,  m'a 
démontré  que  dans  ces  dernières  produc- 
tions ,  les  nécessités  d^  l'harmonie  s'eSa- 
çaieat  dans  la  pensée  devant  des  considé- 
ration* d'nae  antre  nature.  Oa  le  lui  a  - 
reproché  qnelqnefois  Tera  la  fin  de  sa  ïie 
dans  des  critiques  qui  parvenaient  jusqu'à 
lui;  on  dit  qu'alors  il  s'écriait  en  se  Irot- 
tant  les  mains  :  <  Oui  ,  oui ,  ils  s'étonnent 
«et  n'y  comprennent  rien,  parce  qu'ils 

■  n'ont  pas  trouvé  cela  dans  nn  livre  de 

■  basse  générale  !  ■  Dans  nn  autre  temps, 
il  défendait  avec  énergie  les  doctrines  de 
ces  livres  d'école,  et  ses  élndes  sont  rem- 
plies d'oipressions  de  confiance  dans  les 
règles  qu'on  j  trouve.  Ces  deux  opinions 
«  différentes  représentent  deux  systèmes 
contraires,  et  renferment  toute  l'higtoire 
de  la  transformation  du  génie  de  Beet- 

Ce  qni  distingue  les  compositions  de  ce 
grand  homme,  c'est  la  spontanéité  des 
épisodes  par  lesquels  il  suspend  dans  ses 
beanz  ouvrages  l'intérêt  qu'il  a  fait  naître 
pour  lui  en  substituer  un  autre  anui  vif 
qu'inattendu.  Cet  art  lui  est  particulier,  et 
c'est  i  lui  qu'il  est  redevable  de  ses  plus 
beaux  succès.  Etrangers  en  apparence  a  la 
pensée  première,  ces  épisodes  occupent 
d'abord  l'attention  par  leur  originalité  ; 
puis ,  quand  l'efFct  de  la  Sur|iri3e  com- 
mence â  s'aflaiblir ,  le  compositeur  sait 
les  rattacher  i  l'imité  de  son  plan ,  et  fait 
voir  qne  dans  l'ensemble  de  sa  composition, 
la  variété  est  dépendante  de  l'unité.  Beet- 
hoven joignait  à  cette  rare  qualité  le  sen- 
timent intime  de  l'effet  d'une  instrumen- 
tation qui  ne  resgemlite  à  celle  d'aucun 
autre  auteur.  Personne  n'a  possédé  aussi 
bien  qne  lui  l'art  de  remplir  l'orchestre  , 


et  d'oppoaer  des  sonorités  i  d'antres  sono- 
rités. De  U  vient  qne  TefFet  de  ses  grandi, 
ouvrages  surpasse  en  puissance  tout  m 
qu'on  avait  fait  avant  lui. 

Quelle  que  soit  la  diversité  d'opinion* 
sur  les  ouvrages  de  diverses  périodes  do  la 
vie  de  Beethoven,  il  eit  un  point  tut 
leqnel  tout  le  monde  sera  éiernellemont 
d'accord  :  c'est  qne  l'auteur  de  cesouvragei 
mérite  d'être  compté  an  nombre  des  plus 
grands  artistes,  et  de  ceni  qui  par  leor 
génie  ont  le  plus  contribué  au  développe- 
ment de  lear  art. 

BEFÂNl  (li  t.  isiDoii),  grand  corde- 
lier,  né  à  Rome  vers  1740  ,  fut  agrégé  à  la 
chapelle  pontificale  en  1788,  et  nommé 
ensuite  maître  de  chapelle  à  l'église  des 
Douie-ApAtres.  Il  a  composé  pour  l'église; 
ses  ouvrages  sont  restés  en  manuscrit. 
M.  l'abbé  Santini  possède  de  cet  aatenr 
des  messes  i  huit  voix,  nn  dîxil  i  huit, 
un  Benediclus  à  huit,  nn  Salvum  mtfac 
A  huit,  des  messe*  k  quatre,  nn  Beatiu 
vtr  i  six,  beaucoup  d'études  sur  les  tons 
du  plain-chant,  et  quelques  canons. 

BEFFARA  {lodis-framçois),  né  à  No- 
nancoort  (Eure),  le  23  août  1751,  i  rem- 
pli les  fonctions  de  commissaire  de  polica 
i  Paris,  depuis  1792  jusqu'en  1816 ,  et 
s'est  retiré  des  aiïaires  à  cette  dernière  épo- 
qne.  Outre  divers  travaux  inléressans  sur 
Molière  et  Regnard,  dout  ane  parties  tài 
imprimée,  M.  BeHara  a  fait,  pendant  cin- 
quanle  ans,  d'immense*  recherche*  sur  les 
théâtres  lyriques  de  la  France  et  de  l'é- 
tranger, particulière  ment  sur  l'Opéra, 
sur  les  auteurs  etsur  les  compositeurs  de* 
opéras,  ballets  et  divertissemens  qni  j  ont 
été  repré^ntés ,  sur  les  acteurs ,  danseur* 
et  musiciens  de  l'orchestre.  Ellessonl  con- 
signées dans  les  ouvrages  dont  le*  titM* 
suivent,  lesquels  sont  en  manuscrits  et  ne 
peuvent  être  considérés ,  en  l'état  où  il* 
sont ,  qne  comme  d'eicellens  recueils  de 
maiériaui.l"  Dictionnaire  de  V Académie 
roT-a/effemutifue,  contenant  l'histoire  do 
sonétablisiement,ledétail  de  ses  directions 
et  administrations ,  des  pièces  représentéet 


îdbïCoOgIc 


nr  MB  tUàtro juqa'A  préHnt,  lei  diction- 
aaimdci  auteoTt  dea  parolea  et  de  la  raïui- 
^,aKGUliitedelennpiicM,7tol.iii-4°, 
«Tcc  7  antre*  Tolamea  ,  auui  ia-i"  ,  d'or- 
donnances et  de  réglemem  (or  ce  apecta> 
de;  2*  Dictionnairt  alphabétique  des 
acteurs,  actrices,  danseurs  et  danseuses 
de  l'AcadémU  royale  de  nuaique,  3  toI> 
in-fal.  —  3°  Tableau  chronologique  des 
rqfrésentations  Journalières  des  Iragé- 
£es  lyriques,  opéras,  ballets,  depuis 
rHahlissement  de  l'Académie,  en  1671, 
Jastfa'à  présent  ;  4°  Dictionnaire  alpha- 
béliqtie  des  tragédies  lyriques ,  opéras , 
ballets,  pantomimes,  non  représentés  à 
l'Acadénûe  r<^ale  de  nuisique;  aniri  da 
Dictionfuùre  des  auteurs  des  paroles  et 
des  compositeurs  de  musique,  avec  la 
liste  de  leurs  pièce»,  5  ni.  in-fol.| 
5*  Dramaturgie  lyrique  étrangère,  ou 
Dictionnaire  des  opéras,  cantates,  om- 
torios,  etc.,représentés  et  imprimés  dans 
lespays  étrangers,  depuis  la  fin  du  15* 
siècle,  avec  des  notices  sur  Us  auteurs 
desparoles  et  les  compositeurs  de  la  mu- 
sique, 17  Tolamu  in-i*.  Les  soioi  qm 
M.  Bd&ra  a  porté*  dans  l'examea  des  re- 
gùtret  de  biptdme ,  de  marUf^  et  de  dé- 
cès ,  ^osi  qoe  dans  les  titres  dei  archivet 
da  département  de  U  Seine,  donnent  i 
«on  travail  on  caractère  d'antbenticité 
inëcasable.  H.  Be£&ra  a  rassemblé  nne 
collection  notobretue  et  complète  non 
•ealement  de  toai  le»  poèmes  d*opéras  qai 
ont  été  représentés,  mail  dea  diTeraet  édi- 
tions qni  en  ont  été  données  ;  te  catalogue 
de  cette  collection  (orme  un  toI.  ia-i', 

BEPPROT  DE  MIGMY  (louis-akl), 
pin*  canna  sous  le  nom  de  Cousin- Jacques, 
BéALaonenl757,estmortàPaTia,enieiO. 
Dominé  par  son  pencbant  i  la  bizarrerie,  ce 
littérateur  n'a  dA  le  inccès  éphémère  de  la 
plupart  de  lea  pièces  de  théitre,  qo'i  la 
nngalarité  des  titres  et  des  aujets.  Il  en 
faisait  les  paroles  et  la  moaiqne  ;  mais  il 
n'avait  gnère  plus  de  talent  dans  qq  genre 
qaa  dan*  l'autre;  anasi  tant  cela  est-il 
déjà  tombé  dans  l'imbli.  Les  pièces  dans 
tom  II. 


BEG  118 

iMqoelIei  il  a  mis  de  la  mnsîqne  de  m 
composition  sont  celles  dont  les  titres  ani- 
Tent  :  1'  Les  ailes  deV  Amour,  dirertis- 
sement  en  nn  acte ,  1786  ;  2'  L'SisloirA 
universelle,  ofén  comique.  1789;  3°ifï- 
codkme  dans  la  Lune ,  en  trois  actes  , 
avec  dea  ariettes,  1790.  Cette  pièce  ent 
191  représentations  en  13  mois  ;  J"  La 
Club  des  bonnes  gens,  opéra  comique, 
1791  ;  5»  Les  deux  Nicodèmes ,  opént 
comique,  1791;  S"  TouU  la  Grice, 
opéra  comîqne,  1794  ;  7»  La  petite  Jfa- 
netie,  opéra  comique  en  deni  actes,  re- 
présenté an  théitre  Feydean ,  le  19  fri- 
maire en  T  ;  8°  Tarlatutu,  empereur  de 
rile  rerte,  folie,  bélise , /arec,  comme 
on  vaudra  ,  en  trois  actes,  svec  nne  on- 
vertore ,  des  eotr'actes ,  des  chceors ,  dea 
marches,  des  ballets,  des  cérémonies,  da 
tapage,  le  diable  ,  etc. ,  1797  ;  9*  Jean- 
Baptiste,  opéracomiqneen  on  acte,1798; 
10>  Madelon,  comédie  mêlée  d'ariettei, 
1800.  Beffroy  de  Reign;  a  publié  aaisi 
nn  recueil  de  chansons  intitulé  :  Soirées 
chantantes  ,  ou  le  Chansonnier  bour- 
geois,  Paris,  1805,  3  volumes  in-8°  ^ 
et  les  Romances  de  Berquin,  mises  en 
musique,  Paris,  1798,  denx  volamei 
in-8'. 

BBGER  (laukmt),  fils  d'an  tanneur 
de  Heidelherg,  naquit  le  19  avril  1653. 
n  étadia  d'abord  la  théologie,  mais  il  l'a- 
bandonna poDT  se  livrera  l'étude  du  droit. 
11  fut  succeuivement  bibliothécaire  de 
Cbarles-Louia,  électeur  Palatin,  et  con- 
setUerde  Frédéric  ■Gnillanme,  électeur  da 
BranddMHirg.  B^er  monrat  Ji  Berlin  ,  la 
21  avril  1705,Agé  de  cinquante-deux  ans. 
Dans  son  T/iejouruj  Srandenburgicus  se- 
lectus,  Cologne,  1696,  in-fol.,  continnéea 
1699,  et  augmenté  d'un  troisième  voinma 
en  1701 ,  il  traite  de*  instramens  de  mu- 
sique des  Grecs. 

BÉGREZ  (riiaai-ioif  An),  né  à  Nunnr, 
en  Belgique  le  23  décembre  1767 ,  entra  . 
à  rSge  de  ail  ans ,  A  l'église  cathédrale  de 
Saint-Aubin ,  comme  enEint  de  chteur. 
Quelques  années  après ,  il  vint  II  Pans ,  et 


îdbï  Ci  oog  le 


lU  BBH 

fiit  Mf a  »n  coBtamtoira  de  mniiqu  dani 
une  clute  de  violoD ,  le  17  floréal  an  xii} 
îl  liit  «oui  atUchi  comint  liolinirti  i 
Torchtctre  dn  Théâtre  iulieo;  mail  u 
Toii  éUat  deTeane  on  iénor  «un  bean , 
il  akandonna  le  riolon ,  cl  eotra  an  pan- 
■ûmnat  du  eontertatoire ,  où  il  derial 
élèT«deG«r«l,  aDmoiad'octobrelSOe.Em 
1614,  il  obtint  le  premier  prix  de  chant, 
daiu  cet  ^labliaiemeat ,  et  an  1 815  il  dé- 
bat! à  l'Opéra  dant  Armlde,  Jnaeréon, 
et  le*  Bayadhret.  Vers  la  fia  de  h  raéni« 
année ,  H.  Watert ,  alort  propriétaire  dn 
Tbédtredu  Roi,  à  Londret,  l'engagea,  «t 
Bégret  débata  A  ce  thélire  comme  premier 
ténor;  il  y  «**  rct^  attaché  jnaqa'en  1821, 
où  il  a  quitté  la  carrière  dramatique  pour 
renteifnement.  Il  a  publié  pltuiean  pièeea 
détachée*  ponr  le  cbanl. 

BEGDE  (vicoLu-iMTOtHB  LE),  wg^ 
■lit*  de  Tégliie  de  Saint-Héry,  naquit  à 
LaoB  en  1630.  Il  fut  nommé  o^niete  dn 
TOI  par  quartier ,  à  la  mort  de  l'abbé  de  la 
Barre,  en  1668,  et  rnoorat  i  Parte  le  6 
jnillet  1702.  On  dit  qu'il  m  faiaait  aider 
par  an  de  te*  élirct  pour  embrauer  k  la 
iiM  une  grande  partie  dn  clavier,  ca  qni 
donnait  à  icn  nécntion  un  effet  eilraordi- 
naire-:  c'ett  on  conte  puéril.  Le  Bé^e  a 
publié  :  1*  Pihets  d^orgue,  \",  2*  et  3* 
livre* ,  Parii ,  1676  ,  in-4° ,  obloag  | 
1»  PièceM  pour  le  davecm,  Paria ,  1677, 
io-4*,  oblong.  La  Bihliothèquo  dn  Boî 
poMtde  de*  Magmfieat,  ittpiictf  d'orgue 
de  t*  oompoiîtioa ,  en  manuicrit,  et  de* 
airt  i  deux  et  IroU  partie*  avec  U  batte 
eonlùme,  Paria,  1678,  in-4*.  Tout  cela 
«atlbrt  médioero. 

BEHM(»oMai),Béen  1621  i  Lmt. 
mérita,  en  Bohême,  entra  chei  le*  jéiaite* 
en  1636,  à  rige  de  15  «ni.  11  7  enieigiu 
fac«E)nveBMftt  loi  Humanité*,  la  pbilaM- 
pbie  ,  ie*  matbéraatiqnes  «t  la  théologie. 
11  mourut  i  Znaym  le  7  DOvembre  1666. 
On  a  de  ]ai:  Propotitionet  malhenuilic»- 
imuwgicat,  Prague,  1650,  in  -  i'.  Cett 
an  recueil  de  curiositéi  inr  l'acouitique. 

B£HA(Mmu-B9noLnB),ooBipMiteur 


manuett,  de*  paaiepîcdt,  atcpaardia 
rialoni  et  batie ,  Leipii^ ,  1703. 

BEBBBN8  (i.-i.),  e^anida  de  T^ 
dai  Orphelin*,  h  Hambonif ,  «t  diiwlNr 
d'nne  éeole  de  ehant  attaché*  à  ertt*  inrf- 
tation ,  actuellement  viiant.  Il  l'crt  U 
connaître  par  quelque*  eanpo*iti*Bt  dut 
le*  titm  luÎTent  :  ]o  HéUdîa  ohaiali  fT» 
herrlich  ttraUt  derMorgiultr»,  *w 
cinq  barmoniesdilDrente*  pourl'oigaiH 
ponr  quatre  loii,  Hambonrg,  Cimj 
2>  Donhia  dieeur  lar  nn  ehwal  arMW 
fognt,  Ibid.i  3"  Pluwenr*  wenall  M 
diant*  i  plotieura  toii  ,  avec  on  nm» 
eom  paiement  d«  piano ,  Mbid.i  4*  Tn* 
cbanMni  alletnande*  avec  acoonpap** 
mint  de  piano ,  nurre  6* ,  iàid. 

BBIBSEL  on  BBYS8EL  (k>dm*4i 
oenteiUer  An  archidoM  d'Autriche, «*- 
leur,  po*le,JBri»«)n*ulle  «t  pbil««»P' 
Téont  k  Aii-la-Chapell*  depuii  147*1»- 
qa'en  1494.  Parmi  act  onvragM,  «•« 
trouve  un  intitulé  ;  lUalogus  atl  Bv^ 
laum  BaHMnim  De  optûno  gvf*  ""^ 

BEKUHB  (ooTTLOi-pa^AK'O'"^ 
LAVHa),  prédieatenri  Vt^Werf  ,«*»> 
ven  lafindu  18'  aiiele,  •  publié  mnlim 
intitulé  :  ndier  die  KirchtM-m^n^ 
(8nr  le*  mélodklde  l'égll*») ,  B*l><.  I^' 
in-8» ,  154  pagM.  Ot  ouvrage  (*  «* 
lent,  «t  l'un  d«  plu*  Imtrwlifi  qa'«P* 
•èdesnr  celte  matière. 

BBLDOHANDIg  (hommcmo),  «<  ■ 
Padooe,  était  an  1422  proff«en/  d*P^ 
iMophie  dan*  cette  ville.  On  a  di  lu  M 
ocmmentairM  lur  Jean  de  llarii-  W  " 
oempotent  de*  onvragee  mivaiu ,  q»*  f*" 
tent  ton*  la  date  o4  iU  furent  teraf»*' 
I.  Oompeiulium  tntctaùu  precA^ '^' 
tmmeRturabilu,  1408.  H-  ^P'^^ 
contra  theorieam  partem ,  SÎM  f^ 

1410;  III.  Om/WMCMOwWw*'"*- 
dum  luUkomm,  1411.  IV-  '»«**' 


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BEX< 

wmtivm  pUmm  itt  gratimm  magUtri  Jit- 
tpmii  da  Ponlevieo  Britciani,  1412) 
T.  ih  contrapaneto ,  lil2.  Cm  divan 
•nvnget  le  trouvent  à  Puloua,  en  mauQ- 
Mritj  ]«  pire  Martini  an  poatjdaît  Att  m- 
pÏM.  Il  art  rqrctulile  que  l'abbé  Garfiert 
a'ait  pai  cru  devoir  faire  entier  la  ovtt»- 
gw  ie  BeldomaDdii  dan»  la  collection 
d^ntean  mr  U  motiqne ,  pour  le  leut 
natif  que  l'autenr  n'ilait  pai  eoeléiiatti- 
qaa.  La  MnnaitMnee  de  «et  onvragM  «»• 
Tait  d'u  liant  inlérét,  non  A  caïue  dei 
diacBMioni  de  l'auttnr  lor  la  partie  ipJCD- 
lative  de  la  mniiqD*  Iraitte  par  Harcbetto 
d«  Padooe,  maji  parce  que  cet  auteur 
était  Miitemporain  de  Dufaj,  de  Bincboia, 
«(qu'il  appa  rtientànnedet  époque*  leiplai 
inportantei  de  l'hirtoire  de  l'art.SeiouTrB' 
§ci  «ont  intermédiairei  entre  ccox  de  Har- 
eiheitodePadDuertdeJeBnTitictar.il  se* 
lait  curieui  de  «avoir  quelles  diffëreneet 
il  pMivall  7  avoir,  en  1412,  entra  la  muû- 
qumetnrée,  luivint  la  doctrine  de*  Ita- 
lien*, et  le  lytitma  de  ce  genre  demniiqne 
ptrfitctioiiné  par  Dafay, 

fiBLBIl  (àhtouts  dc)  ,  chanoine  régn- 
Itar ,  né  i  Evora ,  en  Portugal ,  ver*  1620, 
fitt  miltre  de  chapelle  et  eniaiie  prieur  de 
len  ordre  à  Eipinhero,  veri  1667.  11  eit 
nort  en  1700,  dans  le  monattire  de  Be* 
lain>  Se*  compotition*  >e  trouvaient  en 
nanuMtrit  dam  la  Bibliothèque  dn  roi  de 
ParlDgal ,  en  1755;  elle*  eoniirient  en  ré- 
pan*,  ptanmoi,  lamentation*  et  mûtrtn 
i  quatre,  einqet*iscfaaur«,  deqaatrevoii 

BBLFODR  (7IM),  littératenranglaii, 
TÎfait  i  Londrat  dan*  le*  première*  an- 
née* d«  19-<  litcle.  On  lai  doit  une  tra- 
dnetion  anglaiaedo  poème  de  Yriarts  *nr 
1«  manque  i  elle  a  été  publiée  avec  luxe 
typographique  wm*  ce  titre  :  Miuie,  a 
dijaelù)  poem ,  Jroi»  du  tpmnUh  qf 
TriarU,  Londret,  1811 ,  (r.  in-8>. 

BELIN  (jtBAH),  chantre  t  déofaaat , 
a'ait-i-dire ,  luniicien  oontrapnntiite ,  da 
la  cbapelU  du  roi  de  France  Pbilippe-le> 
Mf  était  «a  Ntvie*  da  oe  prinee  en  l'an- 


ÏOBU  XI» 

Két  1313,  «onma  le  prouva  DR  ample 
d**  dépBn*e*  de  1«  mai*oa  rejala ,  daté  da 
oetta  année  (Ht*,  de  la  Biblioth,  du  Roi, 
coté  F  540  du  inppléroent). 

BELIN  (  CDiLLiDui) ,  éuit  ténor  de  U 
ehapelle  du  roi  de  Franoa  Frantoii  l» , 
tnirant  on  état,  dreiséen  1547,  du  drap 
noir  livré  ponr  le*  robe*  de  deuil  anx  obai- 
qnet  de  ce  prince  (Hit.  de  la  Bibliothè- 
que dn  Boi ,  F  542).  Ce  Guillaume  Belin 
ett  vraiwinblableinent  oelni  fat  l^borda 
appelle  Bettin  (Guillanme),  qni  fut  cha- 
noine d*  la  sainte  Chapelle  t  Pari*,  et  qui 
a  mi*  en  masiqne,  i  quatre  partie*, £m 
eantUfuA*  de  la  BibU ,  mit  an  versfran' 
fis,  par  Lancelot  de  Carie ,  évique  d4 
Jb'e(,P8Tii,Adrieai^Rar.l560,in-8*,obl. 

BEMN(jt[LiBM),nëauHan(,Ten1550, 
fnt  un  de*  ploi  babi le*  joueur*  de  lathds 
«on  tempi.  11  a  publié  :  Motett ,  cluM' 
tons  MtJantaUies  réduilet  en  lablatart 
de  luth,  Parii,  Nicole*  Du  Chemin,  1556, 
Ce  muiicien  vivait  eneoreaa  Han*  enl584< 

BEL10(jB4ii},  ndATréTiMeo  1806, 
a  compote  la  muiiqua  d'un  opéra  térieiu 
intituléilianca  e  Fernando,  dont  l'Acadéi 
«tW  Filodramaliça  de  M  ville  natale  a 
dunnéunerepréientB[ian]e31  mars  1827. 
L'auteur  du  libretto,  le*  chanteur*.  Ici 
musicien*  de  rorcheitre ,  le  décorateur  et 
le  machiniste  étaient  auMÎ  de*  hthitans  d« 
Tréviae.  Par  eicè*  de  patrintitme ,  Ie« 
•pectatenr*  applaudirent  avec  eniboo' 
liatme  et  l'onvraKe  el  (on  eiécntion. 
Koin*  heurcDi  à  Veni*e,  H.  Belio  y  fit 
repréeenter  en  1829,  aa  Uiéltra  San-Be- 
nedelto,  un  opéra  intitulé:  //  Barbierf 
di  Gkeldria,i\ti\  futoutrageatement  sifflé. 
Depoii  cette  époque,  il  paraît  avoir  r». 
nonoé  à  la  carrière  du  ihéétre. 

BELKE(rarfDtfaic-AOODaTi}oaBBLÇKS, 
eélèbre  tromboniste  et  compotîtegr,  eit  M 
èLucka,  daneleduchédeSateAltenboorg, 
le  27  mai  1795.  Fil*  d'un  muiician  d4 
ville,  et  dealinéè  remplir  le*  même*  fono- 
tions ,  il  dut  apprendre ,  loivant  l'utag* , 
A  jouer  de  tons  le*  in*tramen*.  Hait  le  cor 
fot  celai  qu'il  «embla  d'abord  préttrer. 


îdbï  Ci  oog  le 


ut 


"BEL 


D^i ,  i  l'Age  i»  taae  mua ,  il  M  dittingiiut 
par  Mm  habileté  A  jouer  da  cet  inatraraent, 
qaand  il  fat  oKigi  d'apprendre  i  jooer  da 
tromliona-baue,  parce  (pi'il  n'y  avait  point 
de  tnunboniite  dant  m  ville  natale.  A 
défont  de  mtuiqae  pour  le  trombcme ,  «m 
père  loi  fit  jooer  dei  étadca  et  del  «oloi  de 
iMWon  ;  il  en  réaolta  pour  lui  qu'il  apprit 
à  jouer  de  ton  ingtrament  arec  plm  de 
déUcateueqa'on  ne  l'avait  fait  jniqa'à  lai. 
A  l'Age  de  leiie  aiu ,  il  remplaça  U .  Sachte 
comme  mnûciea  de  ville  i  Altenboorg. 
Ad  ret«ar  de  cet  artiite,  Belke  le  rendit  à 
Ldpnck  pour  y  acbever  mi  étadet.  Ca  fut 
dana  cette  ville  qu'il  m  fit  entendre  ponr  la 
première  ioii,enl81S,dani  on  concert  pu- 
Mtc.Hyexécataunpct-poorripoarletroni* 
bone,  compote  par  C.  H.Heyer,<tfit  naître 
lepluBvif  étonnementparion  talent  extra- 
Ordinaire.  Pen  de  tempi  aprii  il  entreprit 
Mn  premier  voyage  avec  ion  frfre ,  flûtiste 
distingué.  lia  *e  firent  entendre  avec  snc- 
cèa  A  Heratbour^ ,  Halle ,  Deatau  et  Ber- 
lin. Arriva  dani  cette  dernière  ville,  il  y 
Int  nomm^  muiicien  de  la  chambre  du 
roi.  Ce  fut  U  que  Ch.  H.  de  Weber  l'en- 
tendit j  le  compositeur,  émerveillé  de  son 
talent,  l'engagea  b  te  rendre  k  Dresde  ;  il 
y  arriTBan  moia  de  mars  1817.  Weber 
lui  offiit  une  place  dans  la  chapelle  da 
ni ,  mais  Bdlie  ne  cmt  pas  devoir  accep- 
ta. Il  continua  ses  voyages,  et  réparât 
en  1821  à  Berlin  oil  il  se  fit  entendre  sur 
Ucorâpisloru  de  StoeUel.  En  1824  il 
donna  dea  concerts  à  Leipsick;enl828,  i 
Dresde;  en  1830,  k  Breslan,  Vienne  et 
Preaboorg.  En  1 852 ,  il  entreprit  un  non- 
vean  voyage  avec  son  frère  et  visita  le* 
court  de  Brunsirick ,  Hanovre  et  Copen- 
bagne.  De  retour  ABeriin  par  Hambourg, 
il  parait  s'être  enfin  fixé  dans  la  capitale 
de  la  Pmsie.  Il  t'y  est  fait  partïculière- 
inent  admirer  en  exécutant  dam  l'église 
S*<Han),  avec  le  directenr  de  muiiqne 
Bacb,  des  morceau  concertant  pour  trooi' 
boneet  orgue.  Le  premier  essai  de  ce  genre 
de  musique  a  été  lait  en  1827  par  cet 
deux  «rtûtet,  Od  connaît  de  Bdke  despièoet 


beila  pour  le  piano ,  det  mittieni  cl  te 
«aises  (Leiptick,  Hambourg  et  Berlia); 
une  grande  quantité  de  danses  ponr  le 
même  instrument,  un  reoneil  de  chiati 
poDT  quatre  voit  d'homme*,  tm  cinm 
pour  le*  mêmes  voii ,  six  duot  ponr  dnn 
trombooes,  «tuvre  50,  dno  concerttat 
pour  deux  trombones-basse, op.  55,  dam 
études  pour trombone-basteavec  la  gamiM, 
op.  43,  concertino  ponr  trombone,  op.  40, 
étudei  poor  trombone,  anvre.lS.  Ptrmi 
«et  antn*  onvragei ,  rettét  en  manatcnt 
jniqn'i  ce  jour,  on  remarque  :  1*  Futsiôt 
pour  trombone  et  oi^oe ,  exécutée  i  pMt- 
dam ,  le  5  juin  1834 ,  à  la  fïta  mnsicalej 
2°  Concerto  militaire  pour  tromLoH  et 
orclieatre  ;  3*  Pot-pourri  sur  dei  tin  de 
J}on  Juan  et  de  Jesionda  ;  4°  Adtgi*  It 
londean  pour  deux  trombones,  aiécdlé 
en  1832  avec  U.  Sdiveiaer;  5°  Adigii 
ponr  deax  trombonea  et  orchestre. 

BELKE  (cnaiTiKN-coDarioi),  fiin 
dn  précMeot,  né  le  7  janvier  1796, Ht 
coniidéré  comme  un  de*  bons  flfltislitdt 
l'Allemagne.  Après  avoir  fait  tes  pienùtn) 
études  de  matiqne  sou*  la  direction  il 
son  père ,  il  te  rendit  A  Berlin ,  oà  il  pnl 
de*  leçons  de  H.  Schrteck,  premièrtMit 
dn  théâtre  royal  et  de  la  cbambie  du  ni. 
Dan*  un  voyage  qu'il  fit  avec  sonptn,! 
fat  atteint  d'une  a*te*  langue  maladie  ^ 
l'obligea  detntpendre  ses  travaux.  En  1S19 
il  obtint  une  place  de  seconde  flâle  à  Tir- 
cbettre  de  Leip*ick ,  et  il  profila  de  M 
séjour  en  cette  ville  pour  appraidre  la 
r^Ies  de  l'harmonie  sons  la  directioa'* 
M.  Teinling  ,  directeur  de  l'école  ^ 
St-Thoma*.  Quelque*  voyage*  qu'il  A 
entnite  avec  son  Crire  l'ont  bit  conoill'* 
•vant^entement.  Une  maladie  plm  be* 
gne  et  plu  donlonrenie  qne  la  preiaii)* 
l'obligea,  en  1832,  i  se  retirer  i  Locb} 
mais  sa  santé  étant  rétablie,  il  a  acc^ 
en  1834 ,  la  place  de  fldte  solo  dau  It 
maiique  du  duo  Frédéric  d'Altenboorf* 
On  a  gravé  de  *B  composition  un  conoow 
pour  flûte  et  orebaatre  ou  piano ,  de*  •** 
nations  au  sn  thème  de  Ch.  Jl.  de  W<lfff 


îdbyCoOglC 


BEL 


117 


Berlu ,  ScUnînger  ;  mu  fonUine  pour 
ildte  et  orclmtre ,  deuK  miTrci  de  ca- 
piica ,  trou  daoi  pour  deiu  flfltet,  un  dt- 
TertUwment  pour  fldte  «t  orcbettre ,  «ùui 
qne  ^nnears  tatre*  ouTragei. 

BELLASIO  (?aiil)  compoùunr ,  né  à 
Ténme,  dan»  le  16<  tiècle ,  a  fait  îm- 
princr  de*  madrigani  «on»  ce  titre  :  Il 
frima  libro  délia  Fiamella  a  Iree  qual- 
ùv  voci,  Venue ,  1679,  in-8".  On  troure 
aoui  de»  madrigan  de  cet  aoteor  dam 
une  collection  qoi  a  pour  titre  :  Dolci 
offelUs  madrigali  a  ctnque  voci  di  di- 
verti ecceUenti  nuuici  di  Borna ,  Rome 
et  Teoise,  1568,  ia-i'.  Le  titre  de  cet 
OBTiage  fait  Toir  qne  Bellasio  a  dû  étn 
employé  à  Rome  dans  quelque  églite ,  loit 
comme  chantenr,  toit  codudo  maître  de 
chapelle, 

BELLERHANN  (coHttutiii) ,  poae 
hnréat  et  recteur  i  Hinden,  ni  à  Brfart, 
en  1696,  j  étodia  la  jorisprudence,  <t«'j 
exerça  en  même  tempi  A  la  compoaitiou, 
an  latb ,  A  la  viole  da  gamba,  au  Tiolou 
et  à  la  flûte.  On  a  de  loi  un  ouTrage  inti- 
tulé :  Programma  in  quo  Pamassus  nui- 
sarum  voce,Jidibus,  tibiisque  resoaans  ; 
tive  musUet,  divinœ  artii,  laudes,  di- 
vente  species,  tingularet  effecUu ,  at- 
qu£  primant  auctorta  succincte,  pne- 
staittissimique  meloptcUe  cum  laude 
enarranUtr ,  etc.,  Erfnrt,  1743,  in-4«, 
aix  fenilla.  Hitaler  a  donné  nne  analyse 
très  détaillée  de  cet  ouvrage  dans  sa  Bi- 
bliothèque moiicale,  t.  3,  p.  559-572. 
Bellermann  a  compogé  nn  opéra  italien 
A'Ittifile,  un  grand  nombre  de  cantates, 
TÏngt-quatre  euîtes  pour  le  luth  ;  trois 
concertos  pour  la  flAte  ;  Iroii  idem ,  pour 
le  haalboii  d'amonr  ;  dix  idem ,  pour  cla- 
vecin aiec  accompagnement  de  violon  ;  six 
■>aTerture$;  liz  sonates  ponr  ÛAte,  viole 
da  gamba  et  clavecin;  enfin,  huit  ora- 
torios dont  voici  le»  titre»  :  1"  Die  hinun- 
îiachenHeerskaarenf^  Les  année»  céleste») , 
en  lliôil' Derreiche  Mann  und arme 
Lazarus  (Laiare  et  le  Riche),  en  nn  acte, 
1731  ;  3'  J>as  ouf  tin  la  mi  sich  cndi' 


gendo  WoMUiat  des  riches  Mannes, 
en  deux  actes  ,  1735;  4d  Die  Jllmacht 
in  der  Onmacht,  oderdiejreudenreiche 
Oeburt  Jesu  {  La  tontA-puiiMnce  dam 
la  faiblesse,  on  la  naiatance  joyense  de 
Jésus-Christ),  en  quatre  actes,  1734; 
5'  Der  vertome  Sohn ,  en  deux  actes , 
17Z5  ;&•  Der  inderJufèrste/umgtrium- 
phirende  Jesu  (Jésus  triom^iant  dans  sa 
tésnrrectiDn) ,  en  quatre  partie» ,  1734  et 
1735;  7'  Die  siegende  Schieuder  der 
heldenmiUhigen  Davids  (La  fronde  victo- 
rieuse du  vaillant  David  ) ,  en  quatre  ac- 
tes ;  8*  Die  Sendung  des  heil.  déistes  mit 
Ckorcelea  und  gudea  Erwegungen  (  La 
mission  daSaint-Eiprit),  en  quatre  parties, 
1735. 

BELLERHANN  (iiàN'IOachim),  né  & 
Erfnrt  le  23  septembre  1735,  fit  se»  études 
dam  sa  ville  natale  et  à  Gottingve.  Ter» 
1 783 ,  il  fit  nn  TOyaf^e  en  Russie.  De  re- 
tour dam  ta  patrie,  l'année  tnivante,  il  fut 
nommé  proEessenr  de  ihétdogie  et  de  phi- 
losophie ,  directeur  du  Gymntie ,  membre 
de  l'Académie  des  sciences,  etc.  11  cnltî- 
vait  la  musique  et  était  bon  pianiste.  On 
ignore  s'il  vit  encore.  Parmi  ses  ouvrages , 
on  trouve  celui-ci  :  Bemerkungen  Uber 
Bussland  in  Biicksicht  auf  Wissenckaf' 
len,  Kunst,  Religion  und  andere  merk- 
ivurdige  Ferhceltnisse  (Observations  sur 
la  RuDsie  som  le  rapport  des  sciences,  arts, 
religion ,  etc.),  première  partie ,  Erfnrt , 
1788.  On  y  trouve  des  détails  sur  la  mu- 
sique des  Rosses ,  les  inslmmens ,  lenra 
chant»  nationaux  et  leurs  dantes. 

BELL'HATER  (vmoxt),  compositeur 
et  organiste,  naquit  à  Venise ,  ver»  1530. 
On  connaît  de  lui  ;  1^  Madrigali acimjue 
eseivaci,  lib.  1,  Venise,  1567,  in-8»; 
2'  Madrigaliacin(fuevoci,ytnue,'157S, 
in-4°.  Le  Catalogne  de  la  Bibliothèque  du 
roi  de  Portugal  indique  «n»si  le»  onvraget 
suivam  de  la  composition  de  B«Jl'HaTer  : 
!■>  Madrigali  a  quattro  e  cinque  wxi; 
2*  Madrigali  a  tette  voci.  Dam  une  col- 
lection qui  B  pour  titre  :  Corona  di  dodici 
wnefU  di  Gio.  Baltista  Zaecarini  aU^ 


îdbï  Ci  oog  le 


116 


BEL 


grWM  Aicktita  di  Toêcana ,  potta  in  tiat- 
tien  d»  dodici  aeeeUentusimi  aulori  a 
einquevoci,  Vtnise,  iageCardant,  1586, 
teiroDTe  IttODatAS'  AitaiteU'  Oceanla 
vaga  auront ,  qui  a  ^té  mû  en  mntiqve 
par  Biir  Harer. 

BELLEVILLB  («"•).  f^.  Onr  (W») 

BELIJ  {idiOMi),  oompotiteor  italien 
4u  Ifl*  (iècle,  n'eat  connu  que  par  dci  ina- 
drigaui  i  rinq  voit  qui  ont  été  intéréa 
daai  la  eolleotion  intilolée  :  De'fiori^ 
virlMOti  d'Italin,  il  tenoUbro  de'  ma- 
drigali  a  ettuftie  voct  nuovameitle  COm~ 
posU  «  dali  in  lue» ,  Vaaiw ,  1586. 

BELLl  (isLia),  chanoine  minenr  i 
IiODfpano,  fut  maître  dccbapelleàVégliie 
calhédrale  d'imola,  dam  l'iStat  de  l'Églito, 
•a  eommenoement  du  17* «iècle.  Il  parait, 
par  le  lilr«  d'un  de  m»  ouTraget,  qu'il  fut 
enraite  oMttre  de  chapelle  t  Teniie.  Or  a 
d«  lui  lea  outrage»  luivan*  ;  1*  MUsat 
ipiinque  voeum,  Veoise,  1597;  S»  Com- 
pieU,  anliftme  «  letanie  a  cintjiu  voci, 
COn  faUi  bordoni;  3"  Compieta,  mo~ 
telli,  letanie  «  ouo  voci,  fixlti  bordoni 
m  due  chori  spettaii,  Teniie,  1605; 
4'  Smimi  a  Otto  voci,  con  basto  continua, 
Trniae,  1615;  S*  Concerto  d'élite  ideuz 
et  troii  loiii  Francfort,  1621.  Boden- 
chati  a  nairt  quatre  inolet«  de  Belli,  à 
■il  et  I  huit  Toii  daoi  «et  FloriUgU  mu- 
eiciporttnti*. 

BELI>l(ji&ii),M>prBDiite  qui  ent  beau- 
coup de  Imputation  vert  le  milieu  du 
18*  siiele.  Il  «tait  i  Dresde  en  1750, 
époque  où  Hawe  dirigeait  l'Opéra.  On  dit 
qu'il  arrachait  dei  laroiei  i  tous  lei  ipec- 
.  tateon  dan*  l'air  de  rOljmpiaile  :  Consola 
ilgenitorv.  Ce  cbanteor  e*t  raort  A  Maplei 
Tert  1760. 

BELLI  (LAiiBi-TintHiio),  dianoine 
ie  l'égliie  cathédrale  et  mallra  de  chant 
do  •éminaire  de  l'éréché  de  Tuaculano, 
■  fait  isiprimer  on  ouTrage  qni  a  ponr 
titre  :  Disserlasione  sopra  li  prtgi  del 
cmUo  gngorinno,  e  la  necestità  che 
hanno  gti  ecclesiaslici  di  saperto.  Con 
U  ngoU  piinciptUi  e  pUt  imporUnti  per 


èene  t^rmderlo,  ladêiMUmaniM  pfmA- 
carlo,  ed  i*  *mso  ancora  comporrê, 
Frairali ,  1788, 4°  de  XXVIU  ttîôO  pag. 

BELLIN  (ODiLLàOKc}.  roy.  Brmh. 

BELLINI  (TiNciHT),  auUqnaira  ctoon- 
ierrateur  du  Mutée  de  Ferrare,  naquit  i 
Gambolago,  le  32 juin  1708.  En  1737, 
il  devint  paateuT  i  Cauana,  et  qnelqnaa 
anaie*  aprèi  il  pUM  è  Ferran ,  s4  il 
occupa  pendant  vingt  ana  le*  place*  dont 
il  Tient  d'être  parlé.  Il  eat  mort  dan»  cet» 
ville  an  mois  de  février  1783.  An  nombie 
dei  diiaertatioDi  qu'il  a  fait  imprimer  la 
tronTC  celle  qui  ett  intitulée  :  Dell'  «m- 
tica  Lira  Ferrarese  di  Mareheti», 
delta  volgarmente  Marcketana,  Vvt- 
rare.  1754. in-4'. 

BËLLlNl  (tikcift),  compositeur  Art- 
matique,  né  le  3  novembre  1802  A  Ca- 
tane,  ville  de  la  Sicile  ■ ,  entra  foK  jeune 
comme  élève  au  conaervatoire  de  muaiqw 
de  Naplea.  Apre*  avoir  apprie  i  jouer  de 
quelque!  inatramena,  et  avoir  étudié  lea 
principe*  du  chant,  il  eut  pour  mettre  de 
contrepoint  Tritto ,  pais ,  eprè)  la  mort  de 
cdui-ci ,  Zingarelli.  Ce  que  lui  apprirant 
ces  maître*  gt  réduit  k  peu  de  cho*e  ;  car, 
depuii  long'temp* ,  le*  étude*  muaicak* 
août  fort  mautaitea  en  Italie,  rt  anrtont 
iflaplea.  D'aiDeur*  Zingarelli,  qui  po^ 
•èded'asiet  bonne*  tradition*  derancienne 
école,  prend  peu  d'inlérét  ani  élève*  dt 
conaervatoire  cnnRéa  A  te»  aoint,  et  ne  leur 
donne  que  de  rarea  leçon*.  Bellini  doit 
donc  être  conaidéré  plutAt  comme  un  Blt^ 
aicien  d'inatinct  qni  a'ett  formé  lui-méoie 
que  comme  l'élèved'une  grande  école.  Se* 
meilleiirei  étudr*,  oomme  celle*  de  Mer^ 
codante ,  ont  conaisté  dana  la  lecture  de 
quelques  partitions  de  bona  maître*.  Api4* 
avoir  puhliéù  Naple*  quelques  petite*  com- 
position.i  pour  divers  instrnmenitela  que  In 
fldte,  la  clarinette  et  le  piano,  M.  Bdlinï 
yfitconnaltreune  cantate  inti  tuléc/fntèiw, 
quinte  ooTcrturea  et  aymphome*,   tnia 


îdbïCoOgIc 


BEL 


lld 


itprm  doB^Mm  ,  àma  Dlxit  Dombms , 
tr*û  itMMM  et  d'aatrM  morceans  d*  mu* 
â^fl  rdigMaMi  Son  premier  opéra , 
JMëOn  m  Si.lvina,  fut  repréienti  enl83i 
tor  le  petit  thUlre  Aa  Collège  royal  de 
BtUiqtw  ;  deux  ans  aprè*,  il  donna  aa 
tbMtnSBint-CfaerlelfMftcaeGe/TUuufo. 
Cet  pmnitrea  pnNluotioiu  firent  r«roar< 
^ner  le  talent  da  jeun*  oompoèitenr  et 
firent  nattn  des  dp^ancM  pour  Tateiiir. 
La  Nooè*  de  Biaaca  *  Gemando  lui 
proenra  nn  «ngagement  pour  te  tliéitre  de 
U  Soala,  k  Milan,  an  1827,  aTantage 
qa*ofatient  rareoient  on  mojioien  i  eoa 
dâMit,  car  let  maltret  la  pliu  oélibraa 
ont  «anvent  ^cril  lenn  premien  ouvragea 
panr  de(  prtitea  villca ,  et  ce  n*eit  qu'aprâ 
avoir  acquit  quelque  renommée  qu'il* 
ttaÎHit  appela  à  aompwer  pour  lei  théi- 
tni  de  primo  carleUo. 

Lt  fortana  «emblait  tendre  la  nain  i 
Bellini  en  Ini  offrant  aniti  ponr  l'axécu- 
tioudaueoDvrageeletmeiUeunohanleare 
4a  l'Italie;  ain*i,  ponr  le  Ptra^,  qui  fut 
repréeenté  i  Hilan  en  1827,  «t  qui  fixa 
ioraon  antenr  l'attaotion  da  monde  mu' 
Hcal ,  il  Bul  la  bonheur  de  trauTer  an  Ru- 
Unilelalent  lepluianeloguaau  caractère 
mélodiqnedurdie  principal  de  MO  oBTrage. 
D*autre*  ùrconitanoei  la  •Bcondaiant  anui 
dana  ion  début.  La  vagne  aans  exemple 
^'avaient  obtenue  pendant  prie  de  qninis 
•Di  la  pfoduclioni  du  g^nie  de  Kouini  ; 
Twage  immodéré  qn'on  en  arait  fait,  ro- 
prodoieant  de  cent  maaièrai  diSërmtea  lei 
nélodiat  da  ua  ouirage* ,  enfin  l'iocon- 
*t«nc«  du  godt  du  Italien*,  qoi,  apri* 
«voir  élevé  de*  «Utnei  an  gi^nia  d'un 
«rtiila ,  briie  le  lendemain  le*  idole*  qa'il 
anoentait  la  teille,  tout  cala,  di*-je,  te- 
eondait  Beliini.  Homme  d'eeprit,  il  mt 
pnfitar  det  ciroonitance*  faTorabla*  qui 
s'ofFraienti  lui.  Ilcompritqne  l'imitation 
dD*tyledeRo*«ini,  dani  laquelle  t'étaient 
jolé*  Paocini ,  HercadanU ,  Carafa  et  Do- 
Biutti ,  dan*  **•  premien  ouvrage* ,  n'était 
plna  de  (aiion,  puisqna  le  public  com- 
it  k  éffoorer  1*  —àM  i»  M  Myle, 


milgté  l«i  beautéB  de  premier  ordre  qoa 
le  maître  j  atait  prodiguée*.  Soit  iottinct, 
■oit  réAeiion,  il  eentit  qu'aprè*  tant  ia 
cImms*  brillantM ,  une  manière  aimple, 
«ipre**iTe,  et  analt^ne  an  caractère  dra- 
matique de  la  maiiqne  françaiae  lirait  06 
qn'on  pourrait  oiFrir  de  plut  nonvean  h 
l'oreille  d'un  auditoire  italieo  ,  et  ce  fat 
ioui  l'influence  de  cec  Idée*  qn'il  écrivit 
•on  Pirata,  Le  raccèi ,  looertain  à  la  pre- 
mière reprétentation ,  fat  éclatant  le  lot- 
demain,  et  la  pièce  Jit  Jurear,  «oÎTant  le 
langage  mité.  En  1828,  la  Straniera  fat 
accueillie  aiec  enthon*ia*nie  au  grand 
tbéltre  de  Hilan.  M»*  Herie- La  lande, 
Gonaidéréei  cette  époque  comme  une  de* 
meilleure*  cantatrice*  de  l'Italie,  etTam- 
burini  ebaotèrenl  dan*  cet  onrrage ,  et 
contribuèrent  1  «on  suoeèt.  Dé*  oe  moment, 
Bellini  fixa  l'attention  générait  de  ritaliej 
/  Capuleti  ed  i  Moitlaecki,  représenté*  k 
TeniM ,  et  lu  Sorutambala,  écrite  à  Hilan 
ponr  M»  Pa*ta,  ajoutèrent  i  »a  réputa- 

On  reproebait  cependant  A  Ballioi  de 
re*ierrer  le*  forme*  d*  la  plupart  de*  mor- 
ceaui  de  *e*  onirage*  dan*  de  petilee  pn- 
portioni,  et  d'écrire  ion  initrumentatiMi 
avFC  négligence.  11  parut  être  «etuible  k 
cette  critique,  et  dans  son  opéra  di  JVOfViuif 
il  agrandit  sa  manière  et  donna  plut  de 
nerf  h  son  style.  Cet  onvraga ,  écrit  pour 
Hilan ,  n'eut  d'abord  qu'nn  tnceèe  incera 
tain ,  mai*  il  *«  relera  eninîte  jnsqn'i 
exciter  l'entboutia*me.  L'admirable  talent 
dramatique  de  H"*  Malibran  n'a  pa*  pea 
oontriboé  k  la  vogue  dont  il  jouit  mainte- 
Dtat  en  Italie.  Dans  Béatrice  Tendu,  qui 
a  auivi  Norma ,  le  oom  positeur  a  été  moina 
benreux  {  mai*  déjt  il  avait  réMilu  de  por- 
ter ton  talent  dans  d'autre*  climat* ,  et  de 
fitnder  en  France  tnr  des  bâte*  «olide*  et 
*a  fortune  et  *a  renommée.  Arrivét  Péris 
en  1833,  il  étudia  d'abord  le  goAt  dee 
babitani  da  cette  grande  ville,  poia  il 
alla  à  Londres  pour  j  diriger  la  mite  eu 
*cène  d'un  de  se*  ouvrage*.  De  retour  à 
Suit  en  1834,  il  y  «  écrit  /  Ftuitaia 


îdbïCoOgIc 


130 


BEL 


pour  le  théAtra  Italien  de  mtte  tïU*.  La 
iortime  dont  Bellini  a  été  car«ué  jatqa^à 
ce  jour,  lai  tonrit  encore  en  ixtteoccuion 
en  lui  fonmissant  la  réunion  la  plni  latii- 
Jaiiante  de  clianteun  qu'il  Boit  pouible  de 
réunir.  Rubini,  Tainbnrini ,  Lablacfae  et 
H"'  Griai  sont  en  efiet,  cfawtna  en  leor 
genre,  des  talent  de  premier  ordre.  Toute- 
foia  (i  les  cliantenn  «econdèrenl  bien 
l'anteordea  Purilani,  celni-^i  eut  attui  le 
mérite  de  placer  ce«  cliant«iirs  dani  *on 
ouTTige  de  manière  i  le*  présenter  tons 
l'upect  le  plus  aTantagini. 

Bellini  arait  compris ,  depuis  qn'îl  itait 
i  Pari*,  que  le  public  français  ne  se  pas- 
lionne  pas  ponr  deni  en  trois  morceau , 
et  qne  pour  réostir  avec  lui,  il  faut  lui 
o&ir  des  ouTragea  bits  avec  plus  de  soin 
que  la  plapart  de  cens  qn'on  représente  en 
Italie.  De  U  «ient  que  les  Puritains  of- 
frent nne  compcsition  plus  complète  que 
*e*  antres  opéras.  On  y  trouve  pins  de 
Tariété,  nue  instrumentation  plus  élégante, 
des  formes  plai  développées.  Il  s'y  est 
fjlissé  encore  bien  des  négli^uces  dans  la 
manière  d'écrire,  des  modulations  qui 
a'attachent  mal  ensemble,  mais  le  progrès, 
Mns  le  rapport  de  l'art ,  est  incontestable. 

Aujourd'bDi  Bellinï  écrit  nn  grand  ou- 
vrage ponr  le  tbéltre  de  Saint-Charles ,  de 
Naples ,  et  nn  autre  ponr  l'Opéra  de  Paris. 

BELLISSENS  (  ucseht  ) ,  né  a  Aii , 
en  I69i,  devint  maître  de  chapelle  de  l'é- 
glise de  Saint-VictoF  de  Marseille,  et  mou- 
rut dans  cette  Tille,  en  1762  ,  k  l'âge  de 
6S  ans.  La  Bibliotfaèqne  du  Roi  possèdo 
de  lui  les  manuscrits  autographes  de  mo. 
têts  à  grand  chmur  :  1*  Nisi  Dominus  ; 
2°  Beatua  vir;  3°  Laujale  pueri.  Le 
Aûi  Dominus  a  été  exécuté  an  concert 
spirituel ,  eq  1750 ,  et  y  a  été  applaudi. 

BELLHANN  (cHiBLM-ooDsraai),  TJr- 
tnose  snr  le  basaou,et  facteur  d'instromens, 
i  Dresde ,  naquit  à  Schellenberg ,  petite 
vUle  de  la  Saxe ,  le  II  aodt  1760.  Élève 
de  son  père,  ancien  ouvrier  de  Silber- 
mann,  il  apprit  dans  sa  jeunesse  les  priu- 
<ipet  de  U  oonstroction  dei  pianos ,  pois 


BEL 

il  entra  dana  les  atdiera  de  Tmtblolli  ^ 
fadeur  d'orgoes  de  la  cour  de  Dreade. 
Déjà,  il  avait  reçu  qnelqnes  leçons  de  l'oi' 
ganisteDoni,i5cbeIlenbeTg,  ponraf^ren- 
dre  à  jouer  dn  piano  ;  pins  tard ,  il  prit 
du  godt  ponr  le  basson  et  il  devint  dfrve 
de  Schmidt,  de  Dresde,  ponr  cet  instru- 
ment. En  17S3,  Bellmann  établit  dans 
cette  ville  nne  fabrique  de  pianoa  qui  ac- 
quit de  la  célébrité  ven  la  fin  dn  18*  aïo- 
de.  Ses  instrumens  étaient  resMmmà 
pour  la  solidité  de  leur  constmction;  aea 
pianoi  k  qnene  furent  particnliironcBt 
considérés  comme  ^nx  en  qualité  à  ceux 
de  Scbiedermaier  ,  de  Nuremberg  ,  alora 
un  des  plus  célèbres  &ctenrs  de  l'Allema- 
gne, n  ajouta  à  quelques  uns  de  ce*  iustn». 
meni  nn  clavier  de  pédale  de  deux  octavei, 
dont  la  note  la  pins  basse  descendait  i 
i'ut  de  seite  pied*  qn'on  trouve  «njo&rd'hnï 
dans  les  piano*  de  six  octave*  et  demie. 
Les  grands  progria  de  la  facture  des  pia- 
nos depuis  vingt-cinq  an*  ont  fait  oublier 
les  initromeus  de  Bellmann,  qui  e*t  mort 
i  Dresde ,  vers  1816. 

BELLOC  (  TBÙi»  GIORGI  ),  canta- 
trice distiugnée,née  à  HilBn,de  parena  fran- 
çais ,  débuta  an  printemps  de  Fannéo  1804 
au  théâtre  de  la  Scala,  de  cette  ville.  Sa 
voix  était  un  mosso  soprano  de  pen  d'é- 
tendue,  mai*  d'une  qualité  de  son  tri* 
pur  ;  son  accent  était  en  général  expressif 
et  touchant.  L'un  de  set  rAles  de  dâmtt 
fut  la  Nina,  de  Paisiello  ;  elle  y  fut  ap> 
plandie  avec  euthouliBime  ,  et  son  anocèa 
lui  procura  un  engagement  pow  U  saisoB 
suivante  au  même  théAtre.  Engagée  en- 
suite  à  Paris ,  elle  y  brilla  dans  le  mias 
opéra  de  Paisîello  où  elle  avait  commencé 
ù  se  faire  connaître;  puis  dans  la  Cota 
rara,  dans  la  Griselda ,  et  dans  qud- 
qoes  ouvrages  qnî  avaient  alort  la  vogne. 
De  Paru,  elle  alla  A  Venise ,  i  Gtees ,  et 
enfin,  A  Milan,  où  elle  chanta,  «u  carna- 
val de  1807,  avec  la  Sessi,  David  père  et 
Binaghi  dans  VAJelasia  ed  AUramo,  de 
Mayr.  Elle  fut  aussi  engagée  ponr  les  an- 
trea  mïkiu  de  cette  année ,  «a  tbjtin  te 


îdbïCoOgIc 


BEL 


1»! 


ht  Soda.  Houini  écririt  ponr  elle,  ponr 
Haibiidli  et  poar  Philippe  GiaUi ,  h  Ve- 
lÛK,  en  1812,  Vlngannajorbataio,  et , 
en  1617,  à  Milan,  la  Gazza  ladra. 
U"*  Belloc  afiéctionnait  antant  la  Tille 
natale  qoe  lea  habitans  de  celle-ci  l'ai- 
maient. En  1821,  elley  chanta  tonte  l'an- 
n^,  pniM  elle  reparut  an  printemp»  de 
l'année  tniTante,  k  fit  entendre  pendant 
toutesleaHisonidel823,  et  anprintempi 
de  1824.  Depai»  1828,  elle  a  qdltj  le 
tltéitre  aprèt  j  aroir  parcoura  une  longue 
earrière  qoi  ne  fat  marquée  que  par  dee 

BELLOLI  (  LODis  ),  né  à  Caitel-Franco 
dam  le  Bolonait ,  le  2  fërrier  1770 ,  Tir> 
tnoie  BUT  le  cor ,  et  proléueur  de  cet  ÎQ' 
ftniinent  bq  coniercataire  royal  de  Milan, 
en  1812.  En  1790 ,  il  fat  admii  comme 
premier  cor  an  concert  royal  de  la  cour  de 
Parmej  à  la  mort  do  duc  Ferdinand  ,  il 
quitta  cet  emploi  ponr  prendre  celai  qui  est 
désigné  ci-deuns.  Gervasoni  dit  qu'il  avait 
nn  lOQ  très  par,  et  aneeLécntîon  brillante. 
Il  a  composé  one  grande  quantité  de  mu- 
■îqœ  initmmentale  ;  ses  concertog  de  cor 
jcHÙMent  d'une  belle  réputation  en  Italie. 
Dans  l'étéde  1803  il  a  compc»é  la  innBÏqne 
des  deux  ballets  :  Il  trionfo  di  f^tlelUo 
Massimo,  et  La  Distrutione  di  Pompe- 
jtmo,  pour  le  théttre  de  la  Scala ,  à  Mi- 
lan. En  1804,  La  Morte  di  Tipoo-Saib, 
ftEliazardespota  delta  Servia;  en  1806, 
'  SqfonUba  et  uindromacea;  en  1815,  Le 
^aventure  di  Aroldo  Uprode.  Belloli  a 
laissa  en  manuscrit  une  niéthodede  cor  pour 
l'nsage  du  cOQSeiTatoire  de  Milan.  11  est 
BiOTt  dans  cette  (ille  lel7uo*embFel8I7. 

BELLOLI  (iDOnjTiM),  né  à  Bologne, 
comme  le  précèdent ,  et  peut-être  son  pa- 
Tcnt,  a,  comme  loi,  cboisi  te  cor  pour  son 
întnunemt.  Il  a  écrit  plusieurs  morceaux 
de  mosiqne  instrumentale ,  et  a  composé 
la  moaqne  de  quelques  ballets  dont  les  ti- 
tre* sniTent:  l"  En  1816,  A  la  Scala  Ae 
Milan,  Bauna  ed  Jgildo ;  wx  printemps 
de  1821 ,  La  prêta  di  Babilonia  et  La  ■ 
mwrUdi  Ettore;  au  printemps  de  1822, 


Brilannùo;  an  mois  dejoinlSKj  jidt- 
laide  di  Gaitclino. 

BELLONI  (iobifb).  Le  Catalogne  de  U 
Bibliothèque  dn  roi  de  Portugal  indique 
son*  ce  nom  l'onvrage  suirant  :  p'espertim 
omnium  soltmiâtaUim  PsaJnU  cum  ma- 
grùjtcat  qiûnque  vocuta,  op.  4. 

BELLONI  (  FiBHai  )  ,  né  i  Milan ,  fut 
professeur  de  chant  au  conserratoire  de 
St-Onuphre  à  Naples,  puis  vint  i  Pari*  vers 

1800.  Il  écririt  dans  cette  ville  la  musique 
des  ballets  La  Reine  de  Carthage,jou6 
an  théâtre  de  la  Porte  Saint-Martin  ,  en 

1801,  et  des  Pisislratides ,  en  1804.  Ou 
ignore  si  c'est  à  l'antenr  de  ces  ouvrages 
qu'on  doit  une  Méthode  de  chant ,  qui  a 
été  publiée  k  Paris,  chez  Pacini,  en  1822. 
'  BELOSELSKT(LiPiiHCEii:i»iiDaE), 
néà  Fétersbonrg,  en  1757,  est  mort  dan* 
la  même  ville ,  vers  la  fin  de  1809. 11  fut 
dans  sa  jeunesse  ambassadeur  de  la  cour 
de  Russie  à  Tarin,  ensuitei  Dresde.  Pift- 
tecteur  éclairé  des  arts  et  des  lettres,  il  fat 
tont«  sa  vie  l'ami  des  Français,  dont  il  cul- 
tivait le  littéralnre  avec  succès.  Il  a  été 
en  correspondance  avec  J.-J.  Bonssean, 
Marmontel  et  quelques  autres  littératenn 
célèbre*  ;  Voltaire  lui  a  adressé  des  verl 
flatteors  sur  ses  poésies.  Âmatenr  pas- 
sionné de  mosiqne ,  il  a  publié  sur  cet  art 
un  petit  Davrage  intitulé  =  De  la  n. 
en  Italie,  La  Haye,  1778,  in-8*.  On  a 
attribué  la  rédaction  i  Marmontel ,  peut- 
être  à  cause  des  injures  qu'on  y  trouve 
contre  Gluck.  11  y  est  dit  que  ce  grand 
homme  est  un  barbare  qu'il  eût  fallu  ren- 
voyer dans  les  Joréts  de  la  Germanie  ; 
que  ceux  qui  l'applaudissent  sont  des 
barbares;  qu'il  a recuU l'art  d'un  siècle  i 
qu'il  n'a  ni  chant  ni  mélodie  ;  qu'il  met 
toute  son  expression  dans  le  bruit,  et 
ses  majrens  dans  les  cris ,  etc.  Soard  a 
fait  nne  fort  bonne  critique  de  cette  bro- 
chure dans  nne  Lettre  anonyme  sur  l'ou- 
vra^ de  M.  le  prince  de  Beloselskjr,  in- 
titulée .-  De  la  musique  en  Italie  { Toyei 
Journ.  Encyclop.oct.1778,  p.  305-318). 
Forkel  à  ratda  compte  de  ce  petit  «avrage 


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Juin  KbUotUqw  oritiqBt  A%  s 
t.  3,  p.  312. 

BEliTZ  (Diiun-ittTHiaiiL),  docteur 
m  méieoiat  i  Neiutadt  Eberavalde  dam 
U  ou>]reiiDe  Htrclie ,  enT«ja  à  rAcadémia 
dw  (oiucw  d*  Bcrlia,  en  1763,  une  DU- 
seriation  tmr  le  ton  et  aur  t'ouk'e ,  qa'ïl 
■  bit  itoprimer  en  tllemand  ,  (ont  ce  ti- 
tre 1  jtbhandlang  vom  Schalle ,  wta  er 
titUteket,  fortga/iel,  ins  Ohr  wirkt,  und 
Vfû  tùr  Empfang  des  Schallet ,  Krajt 
deriniurlichtJi  Struklùr  des  Ohr»,  etc., 
Berlin,  1764,  in-4%  139  page».  Ce  id4- 
aeire  obtint  le  prii  prapoié  par  l'Acadé- 
■nie  de  Berlin.  11  «  été  inséré  dans  le  re> 
«oeil  de  cette  académie^  Beit*  eat  mort  aa 
mois  de  décembre  1776. 

BÉIIETZaiSDBB( ),  né  dam  nn 

Tillage  de  I'AImc»,  en  1745,  embraua 
d'abord  l'état  ecclésiastiqae  et  prit  l'habit 
de  l'ardre  de  Saint-Benoit.  Mai*  bienUt  le 
désir  d'être  indépendant ,  un  goAt  pat- 
noimé  pour  les  scicncei,  et  particulier»- 
ment  pour  la  masique  ,  le  firent  rentrer 
dans  le  monde.  Il  se  rendit  à  Parii ,  ns 
Hcbant  trop  ce  qu'il  allait  j  faire,  mais 
GonKant  dans  l'areoir  comme  on  l'est  dans 
li  jenneMcIl  paraît,  par  le  témoignage  de 
Diderot,  que  l'instruction  de  fiémetirie* 
der  était  étendue,  car  ce  philosophe  origi- 
Bal  dit  en  parlant  de  lui  ■  :  «Ce  jenuo 
bomme  me  fat  adressé,  comme  beaucoup 
d'autres;  je  loi  demandai  ce  qu'il  MTait 
faire.  —  Je  sais  ,  me  répondit-il ,  les  roa- 
Ihéraatiquei.  —  Arec  les  matbématiqam 
TOUS  roQS  fatignerei  beaucoup ,  et  roni 
pfnerei  peu  de  cbosCi —  Je  tais  l'bistoire 
tt  la  géographie.  —  Si  les  parens  se  pro- 
posaient  de  donner  une  éducation  solide  i 
letin  eofans  ,  rous  pourrie*  tirer  parti  de 


tiles 


is  il  n'y  a  pas 


de  l'eau  à  boire.  —  J'ai  fait  mon  droit  et 
j'ai  étudié  les  lois.  —  Avio  le  mérite  de 
Grotius  ,  en  pourrait  ici  mourir  de  faim 
an  cmn  d'une  borne.  —  Je  sais  encore  uns 


[>.  IM  HHur,,  MiU«  i»  ttài ,  U». 


ehnaa  qtla 
pajs,  la  masiqoe  |  je  tonuhe  paitabltiMid 
du  claTCcin  ,  et  ja  oroii  entendre  l'him*. 
nie  mieui  que  la  plupart  de  ceui  qui  l't». 
saignent.— Eh!  que  ne  la  diiiei-TOiudaBt? 
Cbn  un  peuple  friroie  oomme  aslû-«i,lH 
bonnes  études  M  minent  t  rien  { tts«  lu 
arts  d'agrément ,  on  arrire  à  tout.  Xta- 
«ienr ,  tous  «iendrei  tons  les  soirs  k  «t 
beuras  et  demie;  vous  maotrerei  i  a» 
fille  on  peu  de  gé<^8pbie  et  d'hiMin  i 
le  reste  du  temps  sera  employé  au  clanni 
et  à  l'harmonie.  Tons  trou  fera  toUs  as» 
Tert  mis  tons  le*  jour*  et  k  tous  les  rsyss, 
et  comme  il  ne  suffit  pas  d'Atn  nearri, 
qu'il  faut  eamre  être  logé  et  réto,  je  tm 
dimaerai  cinq  cents  lirrcs  par  an;  t'ot 
tout  ce  que  je  puis  faire. — VoiU  omh  p*" 
mier  entretien  avec  M.  Bémetirltder.  * 
Les  liaitoni  de  celui-oi  airee  Didsfst  !■ 
procurèrent  un  moment  de  TOgne;  espU- 
ksopbe  assura  qu'il  comptait  panai  M 
élèves  Het  bommei  et  dai  fémnwi  du  pi*- 
mier  rang,  des . musiciens  par  état,  it 
hommes  de  lettres ,  des  philosophes ,  éM 
jeunes  personnes,  etc.,  ete.  Il  ja  qad> 
que  apparence  que  «ette  prospérité  ns  te 
pat  de  longne  dorée  ,  car  BémeUriefa 
s'éloigna  de  Paris,  en  1783,  peu  t'« 
aller  é  Londres ,  où  la  fortune  ne  Is  iisîls 
pas  mieux.  H  y  vivait  encorcen  1SI6;<n 
oa  sait  ce  qu'il  est  de*enn  depuii  Isn ,  ti 
s'il  a  cessé  de  TÎrra,  w  qui  est  naiseaUf 
ble. 

Je  ne  sais  si  Bémetsrieder  était  mM& 
en  droit,  en  histoire  et  en  matbémaliqoM; 
mais  assurément  il  était  très  i^ranl  m 
musique ,  car  il  n'eiiste  rien  de  plni  pbt 
ni  de  plus  mal  écrit  que  les  Meniplts^ 
musique  des  ouvrages  qu'il  a  publif*  * 
la  théorie  de  l'harmonie, Les  éloges  donaJI 
par  Diderot  à  son  système  d'iurmoaiti 
prouvent,  comme  l'analyse  qu'il  enaftils, 
le  danger  de  parler  de  oe  qu'on  n'enta* 
pas,  lors  même  qu'on  est  doué  d'on  «sf" 
snpérienr.  Bémetiriedar  avait  écrit  M 
principes  en  dialogaea  pour  les  !«{«■* 
{«'il  donuiit  A  la  fille  d«  pUlMtfbi) 


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BÉH 


U8 


Didnvt  entnprit  d'en  hlrt  un  livri,  at  m 
cbàrget  de  I«  rédaction  de  celui  qui  parot 
MU  le  litre  de  Leçons  de  clavecin 
*t  prùtàpeM  d'harmonie.  Il  ne  fit ,  dit-il , 
«litre  chc*e  que  de  corriger  le  mouvait 
fivnçait  tudetifue  de  l'auteur  de  cet  dia- 
laguM  ;  mai»,  quoi  qu'il  diu,  il  j  mit  cer- 
tainainant  le  cachet  original  qui ,  teul ,  a 
procnrà  qoelqueiucoèi  aui  LeçotuJecla- 
vecia ,  et  qu'on  retrouTe  dan*  tonte*  N* 
production*.  Ce  qui  le  prouve,  c'eet  qne 
ton*  lei  autres  livret  publi<t  eniulte  par 
Bèmctxrieder  ne  renferment  que  dn  gali- 
matio»  inintelligible.  Au  reste  ,  il  ait  bon 
de  dira  qne  ca*  lirrei  n'eurent  une  tarte 
de  inccèi  que  parmi  let  gêna  du  monde; 
parwqn'il  était  alon  de  mode  d'aioir  l'air 
de  t'occuper  de  théorie  de  mubiqua,  tant 
y  rien  entendre  :  quant  aux  muiicient,  ilt 
n'enient  jamaii  la  rooindra  ettime  pour  la 
fiitraiderei'bénédjctia. 

Bémetsrieder  a  présenté  sont  toatea  let 
format  us  «bacuret  idée*  tnr  la  théorie  de 
l'harmonie  et  eur  la  tonalité,  et  la  litte  de 
set  écriti  eit  élendoe.  La  Toid  k  peu  prêt 
complète  :  1>  Leçons  de  clavecin  el  prin- 
cipes d'harmonie,  Parit,  Blnet,  1771, 
iii-4*.Celirre,dontlet  exemples  de  mutiqoe 
bODi  imprimés  avec  let  caricttrct  deFoar* 
nier,  a  été  traduit  en  etpegnol  par  Bail* 
(V.  ce  nom);  2°  Lettre  en  réponse  à  quel- 
ques objeclions  sur  les  Leçons  de  clave- 
cin, Parit ,  1771 ,  in-8<>.  Je  croit  que  cet 
écrit ,  cité  par  Forkel  et  par  Lichtenthal 
n'ett  autre  que  celui-ci,  daut  on  a  mal  co- 
pié le  titre  :  Lettres  de  M.  Bimeltrieder 
à  MM'" ,  musiciens  de  profession ,  ou 
Réponse  à  quelques  objections  qu'on  a 
faites  à  sa  méthode  pratique,  sa  tliéorie 
et  son  ouvrage  sur  l'harmonie ,  Paris, 
1771,  in8°j  ^'Lettre  à  M.  le  baron  de 
S"",  concernant  les  dièses  et  les  bémols, 
Parit,  1773,  in.8'  ;  4°  Traité  de  musique 
concernant  Us  tons,  les  harmonies,  les  ac- 
cords et  le  discours  musical,  Parii,1776, 
în-8'>  Une  deuxième  édition  de  ce  liireaété 
pnbliée  en  1780,  tout  ce  titre  :  Discourt 
tMmi^m  mr  l'vngïM  dct  ton*  d*  l'oc* 


tav»,  tur  ta  naissance  des  deiim  modes, 
sur  les  dièses,  sur  les  bémols,  et  sar  la 
formation  des  harmonies,  in-8*.  Une 
traduction  anglaise  de  cet  oarraga  da  Bd- 
metirieder,  par  GifEard  Bernard,  a  para  k 
LoDdret ,  en  1779 ,  in-4'  ;  5*  Basions 
sur  les  leçons  de  musique,  Paiit,  1778  | 
in-Se}  6°  Nouvel  essai  sur  l'harmonie , 
tuile  du  traité  de  masique ,  Parit,  1779, 
in-S".  Cet  ourrage  reparut  aree  un  nou- 
veau frontispice  «n  1781 ,  comme  one 
nouvelle  édition;  7>  Le  ToUranlitme 
musical,  Paris,  1779  ,  in-S*.  Calta  bro- 
chure de  32  pages  a  pour  but  de  faire  oaa- 
•er  les  disputes  des  Oluckittea  et  des  Pic- 
einnislet,  et  de  prouver  qu'il  j  ade  bonne 
mniiqne déplut  d'un  genre;  S*  Exemples 
des  principaux  élémens  de  la  composition 
musicale,  addition  au  nouvel  Essai  sur 
l'harmonie,  Parit,  1780.  in-S"  \  9°  New 
tessons  for  harpsichord ,  frenck  Mtst 
englisk,  Londres,  1762,  in-8°.  C'est  une 
traduction  anglaise  occouipagné*  du  teita 
françaia  det  Leçons  de  clavecin  rédigeât 
par  Diderot  ;  Bémeltrieder  la  publia  dam 
l'année  même  de  son  arrirée  en  Angleterre, 
nia  reproduisit, enanglaiaaeulement,soDs' 
le  titre  de  Mtisic  mode  easj'  for  every 
eapacitjr  (  La  musique  rendue  (àcile  A 
toutes  les  intelligences),  Londrei,  1785  , 
in-4°i  lO'Précis  des  talent  du  mutlcien, 
Londrei,  1763, in-S*.  Daut  la  méms  an- 
née une  traduction  antjlaiiede  cet  ouvrage 
parut  é  Londres  sout  te  tilrodeiVeW'tva)' 
te;  II"  Ncvv  guide  to 
i  maître  i  chanter),  L«i> 
dre9,1787i  1 2°  ^rto/'/antng  (Art  d'accord 
lee  initrumens  à  clavier  ),  Londres ,  17..; 
13*  A  complète  treatise  of  music ,  Lon- 
dres ,  leOO  ,  io-4>.  Dam  cette  mulUtode 
d'écrits  dettioét  i  mettre  an  vogue  de* 
idées  faaiset  sur  la  tonalité  et  tur  l'bar- 
mania,  Bémetiriedrr  montro  nne  ignorance 
oemplite  de  ce  qa'on  avait  éqrit  avant  lui 
sur  cet  matières  ;  cspendaut,  à  l'entandre, 
on  croirait  qu'il  avait  étudié  tous  les  sja- 
tiraes ,  qu'il  en  avait  constaté  let  défauts , 
■t  la'il  n'y  iTÙt  qw  Ini  «[oi  lAt  eaaMi  k 


of  teaching  n 
einging  (Nou 


îdbïCoOgIc 


134 


BEN 


vérité,  car  fl  ait  modutement,  duu  te* 
Bdfiexions  sur  les  leçons  de  musique, 
page  20  :  «  Si  on  vent  comparer  mon 
traité  avec  lea  liirea  Crao^t ,  allemands , 
ita}>etis ,  latin»  et  grec*  tpî  l'ont  précédé 
vu  la  miuiqae ,  oa  verra  qne  j'ù  fertiliaé 
UD  terrais  inculte  et  négligé.  • 

Sémetirieder,  qoi  parait  avoir  été  tour- 
menté par  la  manie  d'écriK,  a  pablié  plu- 
sieurs brochures  sur  de*  sujets  de  pbitoso- 
jitiie  et  de  morale ,  parmi  lesquels  on 
remarijDe  :  1°  Plan  d'un  club  pour  les 
philosophes  de  Londres,  et,  avec  très  peu 
de  modifications,  pour  toutes  Us  grandes 
villes  du  monde  :  essai  philosophique 
sur  une  nouvelle  manière  de  tuerie  temps, 
Londres ,  1784 ,  in-i»  ;  2=  New  philoso- 
phicat  thoaghts  on  man ,  Divinity ,  our 
moralideas,  religious  v/ar,  révolutions, 
and  the  gtdden  âge  (  Nouvelles  pen- 
•ées  snr  lîomma  ,  la  divinité ,  nos  idées 
morales,  les  guerres  de  religion  et  l'Age 
d'or),  Londres,  1795,  in-i";  3»^  new 
code  for  Gentlemen,  Londres,  1805, 
in-8<>. 

BENCINI  <FiBBiiK-rACL),  compoiitenr 
distingué  pour  l'égUbe,  dans  le  stjleafr- 
compagne,  fat  nommé  maître  de  la  cha- 
pelle Sixlioe,  à  Eome,  lel"  mars  1745, 
et  occupa  cette  place  jusqa*à  m  mort ,  qui 
eut  lien  le  6  joIUet  1755.  Ses  composi- 
tions se  trouvent  en  manuscrit  dans  quel- 
ques églises  de  Borne ,  et  particnlièrement 
dans  les  arcliives  de  la  chapelle  Siitiue. 
H.  l'abbé  Santini,  de  Rome,  possède  de 
cet  auteur  :  1°  Deux  Te  Deum  à  quatre 
voixj  2°  L'hymne  de  la  Nativité;  5°  Des 
psaumes  et  des  motets  avec  ou  sans  instra- 
meiu;  i'  Les  psaumes  Seati  omnes  et 
Lauda  Hierusalem,  i  cinq;  5*  Hnit 
psaumesà  huit,  et  an  il/«t  às«âse,  avec 


Il  y  a  ea  nn  antre  compositeur  du  nom 
de  Bencini  (Antoine),  dont  on  connaît,  en 
manuscrit,  des  messe*  et  des  psaumes  i 

BENDA  (FatKçois),  maître  des  concerts 
du  roi  de  Prime  et  fondateur  d'une  école 


BEN 

de  violon ,  en  Allemagne ,  naquit  à  Althe- 
natka,  en  Bohême,  le  35  novembre  1709. 
A  Tige  de  sept  ans  il  commença  l'étads 
delà  musique;  en  1718  il  entra  connM 
sopraniste  à  l'église  de  Saint-Nicolas ,  ds 
Prague.  Le  roi  de  Saxe  ayant  donné  Tordra 
de  chercher  dans  la  Bohème  nn  sopraniste 
ponr  le  service  de  sa  chapelle ,  le  choix 
tomba  sur  Benda,  gni  se  rendit  i  Drcada 
et  qui  fut  bien  «ccneilli  par  le  maître  de 
la  chapelle.  Après  avoir  passé  dix-hoït 
mois  dans  cette  situation ,  il  loi  prit  bn- 
taisie  de  retourner  i  Pragne ,  mai*  ta  bdle 
voix  et  ton  aptitude  cooune  muicien  la 
rendaient  si  ntite  an  service  de  la  chapelle 
qu'il  ne  pat  obtenir  de  congé ,  et  qu'il  im 
pot  recouvrer  sa  liberté  que  par  la  {aite. 
n  90  cacha  dans  nnl)atean  qni  le  conduint, 
i  Pima ,  mais  il  ne  pnt  aller  pins  loin , 
car  on  l'avait  suivi  dans  cette  ville  ;  il  J 
fat  arrêté ,  et  on  le  ramena  à  Dresde.  La 
voy^  qu'il  venait  de  faire ,  le  froid  qu'il 
avait  enduré ,  et  peut-être  aussi  la  crainte 
dont  il  fut  saisi,  lui  firent  perdre  tout  k 
coup  sa  belle  voix  de  soprano ,  et  dès  lort 
on  ne  mit  plus  d'obstacles  i  son  départ. 
De  retour  APrague,  il  recouvra  la  voix, 
qui  se  changea  en  contralto,  et  ott  avan- 
tage  le  fit  admettre  an  séminaire  dei  Jé- 
suitesenl723.  Ses  premières  compositioni 
datent  de  cette  époque  ;  son  premier  essai 
fut  un  Salve  regina.  Peu  de  tempe  «pris 
l'avoir  écrit ,  il  retourna  chei  tes  parettt  ; 
mais  il  n'y  resta  pas  long-temps ,  et  la  né> 
cessité  de  paurvoir  b  son  existence  le  fit 
s'engager  dans  une  troope  de  musideu 
ambulans.  Parmi  cenx-ci  se  trouvait  un 
juif  aveugle,  nommé  Lœbet,  violiniste 
fort  habile  qni  devint  le  maître  et  le  mo- 
dèle de  Benda.  Fatigné  bientôt  de  sa  via 
vagabonde,  celui-ci  retourna  à  Prague 
et  y  prit  quelques  leçons  du  violiniite 
Eoniesek.  Lui-même  se  mit  i  travailler 
avec  ardeur  A  perfectionner  son  talent. 
Tour  i  tour  il  passa  ensuite  au  tervîce  dn 
comte  d'Chlefeld ,  dn  feld-maréchal  Hon- 
tecncali,  et  dn  baron  Andler,  Cdui-ci 
l'emmena  à  Hermanit^dt  en  TiantjlTanie) 


îdbïCoOgIc 


«&  il  rata  pendant  nn  an.  Le  Aià  devoir 
la  capitale  de  l'AiiMelw  lai  fit  quitter  cette 
position  j  en  «rriTant  i  Tienne  il  entra 
cbei  la  marqoii  de  Lonirille,  aoibatsa- 
denr  de  France.  LA ,  il  eut  le  bonbenr 
d'entendre  le  célèbre  TÎaloocellîite  Fran- 
dacello ,  et  d'en  receroir  de*  oonieili  qui 
eurent  la  plu  henreiue  infloence  >nr 
nn  talent.  Une  auociation  «'étant  formée 
entre  Benda  en  troii  antres  artittei  nom- 
mé* Ciarth,  Uoekli  et  Weidoer,  ili  m 
mirent  en  Toyage  et  m  rendirent  en  Po- 
logne. Arriréi  k  YarionG ,  iU  M  mirent 
an  HTriee  dn  Staroite  nanioirsky,  qni 
clHÛut  Benda  pour  Min  maître  de  chapelle, 
Aprèi  a*oir  paué  deux  ani  et  demi  A  la 
cour  de  ce  aeigneor,  il  la  quitta  pour  en- 
trer dan*  la  chapelle  dn  roi  de  Pologne, 
Angnite.  La  mort  de  ce  prince  le  laisia 
bientôt  un*  place,  et  l'obligea  d'aller  h 
Dreide  ponr  y  tronver  de  l'emploi.  Là,  il 
rencontra  le  célèbre  compositeur  Quanz , 
qni  l'engagea,  en  1732,  ponr  leterviee  dn 
prince  royal  de  Pmue ,  Frédéricll.  A  eoa 
arrÏTée  k  Bappin ,  il  y  tronva  le  maître  de 
conoertf  Jean -Théophile  Graon ,  frère  da 
eélclve  campœitear  de  ce  nom,  Grann 
était  alors  le  meitlenr  rioliniite  de  l'Alle- 
.  magne;  Benda  avoua  qu'il  n'avait  jamaii 
entendu  d'artiste  qni  loi  eût  fait  autant  de 
ptaiair,  surtout  dam  l'adagio,  et  qn'il 
arait  tiré  nn  grand  enseignement  de  ce 
qu'il  lui  avait  entendn  joner.  Sa  noSTelle 
position  Ini  procura  aussi  l'avantage  de 
prendre  des  leçons  da  Qoana  pour  l'har- 
monie et  le  contrepoint. 

Lb  traitement  que  Benda  recevait  dn 
prince  royal  de  Prusse  fut  beaucoup  aug- 
menté quand  Frédéric  monta  sur  le  trdne. 
Ses  deux  frères  George*  et  Joseph  Benda 
furent  aussi  admii  dans  la  chapelle.  Dans 
cette  situation  heureose  et  tranquille,  l'ar- 
tîite  ne  songea  pin*  qn'A  perfectionner  sou 
talent  et  à  consacrer  sa  vie  entière  k  ton 
art.  Tant  de  soins ,  de  travaux  et  de  per- 
sévérance furent  couronnés  par  les  pin* 
brîUana  snccés,  et  Benda  parvint  à  nn  de- 
pi  de  perfection  inconna  jusque  li  aux 


BEN  130 

vioUniitet  de  l'Allemagne.  Dspnis  qua- 
rante ana ,  il  était  mcmbro  de  la  mnsiqne 
du  roi  de  Prusse ,  loreqn'en  1772 ,  il  suc- 
céda i  Graun  l'atné  comme  maître  de* 
concerts  ;  mais,  quelques  années  après ,  sa 
santé  *e  dérangea ,  il  fat  obligé  de  cesser 
son  service ,  et  il  monmt  d'épuisement  i 
Fotsdam,  le  7  man  1786,  à  l'Age  de 
*oizante-seite  ans,  Bnmey  dit,  dans  son 
Voyage  mnsical ,  que  la  manière  de  ce 
virtuose  n'était  celle  d'ancnn  antre  violi^ 
niste.  Iln'avaitcDpiéniTartini,nîSonus, 
ni  Teracîni ,  mais  il  avait  pris  de  chacun 
ce  qui  avait  le  pins  d'analt^e  avec  sa  ma* 
nière  de  sentir ,  et  de  tont  cela  il  s'était 
fait  un  style  particulier.  11  excellait  sur- 
tout A  rendre  les  traits  à  l'aign  avec  un  son 
pur  et  moelleux  quoiqu'il  les  jonât  dans 
un  moQvement  très  rapide.  Ses  élèves 
furent  nombreux;  ib  répandirent  en  Alle- 
magne ses  traditions ,  qui  ont  été  connues 
jusqu'au  commencement  du  dix-neuvième 
tiède  MUS  le  nom  i'école  de  Benda.  Le* 
plus  distingués  d'entre  eux  onlétéson  frère 
Joseph ,  ses  deux  fils ,  Kœrbits ,  Bodinns , 
Fischer,  Teîchtner,  RamniU,  Bnst  et 
Matthes.  Benda  avait  aussi  formé  ponr  le 
chant  ses  deni  filles,  épouses  des  matirea 
de  chapelle  Reidiardt  et  Wolff,  et  la  *o- 
paniite  Faolino.  II  a  composé  près  de 
cent  Bolos  ponr  le  violon ,  un  grand  nom- 
bre de  concertos  et  plusieurs  symphonies  ; 
tons  ces  ouvrages  sont  restés  en  mannscrit; 
on  n'en  a  pnblié  que  onie  solos  pour  le 
•violon,  nn  salo  pour  lajlâu,  des  étndea 
on  caprices  pou  rleviolon,œnvrepaithnme, 
livre  I  et  II,  et  des  exercices  progressifs, 
liv.  III.  Le  portrait  de  Benda  a  été  gravi 
par  Polte ,  en  1796,  et  ensuite  par  Lan- 

BENDA  (JBÂD),  frère  cadet  de  Fran- 
çois, musicien  de  la  chambre,  dn  roi  de 
Prosse,  né  A  Altbenatka,  vers  1714,  fit 
ses  études  musicales  A  Dresde,  et  vécut 
dans  cette  ville  jusqu'en  1753.  Conduit  à 
Berlin  par  ion  frère,  François  Benda,  il 
y  obtint  une  place  à  la  chapelle  royale} 
mais  il  y  nionrut  an  commencement  M 


îdbïCoOgIc 


IM  BSN 

17n ,  1  rage  deSS  ans.  Il  ■  laiu«  «n  ma- 

anterit  trvia  MneertM  i»  *ial«a ,  d«  m 

BBNDA  (jiwmPH) ,  aé  k  Althenitlia ,  m 
17X4,  Klon  l'Ai manack  ni(uioal  ds  Rd- 
chardt,  et  m  1715,  tdon  d'antraa,  nie- 
cédi  1  «on  frère,  Françoia  Benda.daiu 
l'emplai  de  mattre  det  c«Daerti  dn  roi  de 
PratH.  Il  arait  été  d'ahont  admii,  comme 
vieliniite,  permi  les  mtuiciens  de  la  clum- 
hn  de  ce  monarqae,  en  17iS.  An  oom- 
■neBeement  da  r^no  do  FrJdéric-Gail- 
lanme  II ,  h  pension  fut  réglée  à  800  éeuM 
de  Pruue ,  maia  te  roi  actuel  l'a  réduite  à 
S00>  Joseph  Benda  nt  mort  à  Berlin 
en  180i,  dans  la  SO*  année  de  ion  Age. 
Quoiqu'il  ait  lieaucoup  écrit,  ROCiine  d« 
•SI  oompoiilions  n'a  été  gravée. 

BENDA  (oBoiau),  troisième  frère  de 
Francis  Benda ,  naquit  i  Jnngbonslaa , 
en  17X2,  Bon  père ,  simple  tisserand  dans 
M  villa^,  fut  son  premier  mettre  de  mn- 
dqae  et  loi  enseigna  i  joaer  du  luatboit. 
D  •«  lirra  anni  1  l'étude  du  violoo  et  dn 
piano,  et  devint  d'une  foroe  remarqnable 
aur  Ma  inslrumen*.  Bn  1740,  lorsqna 
Francis  Benda  appela  près  de  lai  sa  fa- 
.  mille  à  Berlin ,  Georges  perfectionna  sei 
ttleni  inr  le*  beau  modèles  que  lui  of- 
fraient les  artiitn  de  la  capitale  de  la 
Prniae.  Admis  dan*  Il  chapelle  dn  roi, 
comme  second  tioton  ,  il  eut  de  fréqnmtea 
occasions  d'entendre  les  composition*  de 
Grean  et  de  Hasae ,  et  de  former  son  godt 
snr  leur  modèle.  Ce  fut  i  pen  près  I*  aenle 
édncation  musicale  qn'il  re^nt  comme 
compositenr,  ctr  il  ne  voulut  jamais  se 
donner  la  peine  d'étudier  le  contiepoint, 
ni  même  l'harmonie.  La  place  de  maitre 
de  chapelle  du  duc  de  Saie^olha  étant 
devenue  vacante,  en  1748,  par  la  mort 
de  StoelMl,  Benda  l'obtint  et  qnitu le  ser- 
vice du  roi  de  Proase.  Le  d<ic,  Frédéric  III, 
était  nn  amateur  passionné  de  roosîqua 
d'église  ;  il  demanda  beaucoup  de  Hessee, 
de  Passions  et  d'Hymnes  à  son  noovean 
mallre  de  chapelle;  le  talent  déployé  par 
Bendt  dans  cMonna^  révéla  i  l'Allema- 


pw  feriftsme  d'an  aitiata  im  miiim.  ïtm 
prinee  fut  ai  aalisrait  de  ee*  prodvetiaBS 
qu'il  consentit ,  en  I7M  ,  au  vojap  qeaa 
Benda  voulait  ftire  en  Itali«,  et  qo'il  •■ 
paya  le*  frai*.  Déjà  la  oompwHeBr  éInC 
connu  par  aea  belles  sonalet  et  sa*  eanear- 
to«.  Il  jona  l'an  de  Mnx.oi  i  la  cmif  im 
Mnnich  lortqn'il  partit  poar  l'italia ,  «t 
l'électeur  lai  donna  una  belle  montra  d*«r 
en  témoi^age  de  M  saticfaction.  Arrivé  à 
Venise .  Benda  conrul  au  théltre,  preaai 
par  le  besoin  d'entendre  de  la  mnsiqiM 
italienne.  On  jonait  on  opéra  bouffis  i» 
Galuppî.  Acmniamé  comme  il  l'était  i  In 
m'isique  forte  d'harmonie  et  ridie  de  m^ 
dulation*  ,'  le  compositenr  allemand  ne 
compritpa*  le  mérite  dea  mélndiea  simplai, 
natarelle*  et  spirituelle*  de  Gai up pi,  et  mm 
dégoAt  ponr  cette  musique  devint  si  fert 
qu'il  ne  voulut  pas  rester  dan*  la  Hlk 
jusqa'i  la  fin  de  II  représentation,  et  qu'A 
•'enfuit  malgré  lea  représentatioM  du  dl- 
recteur  de  musique  Buat,  qui  l'avait  aa- 
oompagné  dnn*  son  voyage.  Rnst,  miam 
disposé  que  Benda  i  godter  le  charme  et 
la  musique  italienne ,  non  seule mea< 
éeoota  la  pièce  jusqu'à  la  fin;  mai*  y  re- 
tourna ton*  le*  soirs.  Étonné  de  et  persé- 
vérance, Benda  ronint  encore  tenter  une 
épreuve ,  et  prit  enfin  le  parti  d^lW 
entendre  encore  cette  musique  qni  lui 
avait  Unt  dépla  d'abord.  CeHe  feîa,  fl 
y  découvrit  un  charme  qui  te  captiva  jut- 
qu'à  le  faire  assister  à  toutetle*  wpréeea- 
tations.  Derenu  enfin  passionné  peur  kl 
formes  italiennes ,  ri  s'en  servit  pour  m^ 
difiersa  manière,  qui,  depuis  lors,  prit  le 
caractère  îtalo- germa  nique  qu'elle  a  eott- 
serve  dan*  tontes  se*  productions.  Arrivé  è 
Rome,  Benda  y  écrivit  nn  morceau  d'égliw 
ponr  l'anniversaire  de  la  naissance  dn  dne 
de  Saie-Gotha;  ee  morcean,  mnsHléré 
comme  nn  de  aea  meUlenrs  ouvrage* ,  n^ 
point  été  publié. 

De  retour  à  Gotha  ,  en  1766 ,  Benda  J 
écrivit  ses  opéras  de  Xinlo  rieoitoteùM 
et  de  II  buoH  mafito.  Ces  ouvmge*  fiirent 
«oiviB  d«£A  fbin  d»  vUIage,  petit  epén 


îdbï  Google 


mn 


itr 


•WiifVit  ia  tfkUei;  spira  rffinx) 
àï Ariane  àlfaxas,  dooiiranM} de  MétUm, 
Am  Bitelutvit,  d«  Pjrgmmtioit,  ntooodrtme 
dfl  EMHwa}  4e  Rom^  atJulieUe,  di  Lm 
laitarUr*,  de  ZiNCm  et  Barbt,  o^ét* 
«MiiqQe ,  et  de  l'Enfant  trouvé.  Aprà*  la 
hrilUat  lacete  de  toaU*  cet  eempwitioiu, 
Benda  joaueûl  de  le  pin*  belle  ri putetioB 
«t  dn  tort  le  plu  dem  à  U  eour  de  Galbe; 
eependantil  quitU  tout  k  oonp  eetle  belle 
pMÏtioa,  reaaoça  eu  douM»  cenU  thalart 
^  tnitrnienl  qu'il  nUTBit  chaque  année, 
•t,  MB*  mime  damender  de  peniion  peur 
e«  leiip  lerviMi,  il  l'enfuit,  en  1778,  k 
HaraboiiFf ,  où  Sehroeder  lui  confia  la  di- 
tMtieada  l'oraheilre  de  *on  théltre.  Bien- 
tM  fatigué  de  la  dépendanee  où  le  maltait 
•en  Mrtiee,  il  m  rendit  i  Vienne,  *';  fit 
«nlendre  avec  luooèe  dau*  an  concert, 
n'y  Ttent  peint  heureax,  et  prit  enfin 
le  parti  de  retourner  4  Gotha ,  où  il  prie  te 
prinee  de  lui  pardonner  m  faute.  11  an 
Kful  deux  oenta  tLalert  de  peuejon  an- 
nnelte  ;  le  locoeiieur  de  ce  prinoe ,  le  due 
Au^ite  de  Saie-Gotbe,  y  ajouta  deui  oente 
entrée  tbalere.  Alon  Benda  le  retira  t 
Gee^ntbal ,  agréable  Tillageltroiilieoea 
die  Gotha ,  et  ;  employa  lei  loiiir*  de  m 
eolilude  k  raHembler  tous  le»  morceaus 
qn'il  arait  écrite  pour  le  piano ,  dane  le 
deaaeiD  d'm  donner  une  édition  eom- 
plMe. 

Bn  1781  (  dee  prapmitiene  lai  forent 
jahecpear  te  rendre  i  Pari»,  où  l'on  venait 
de  traduire  ton  opéra  iC Ariane  à  Naxot  ; 
il  M  ee  décida  qu'avec  peine  k  ce  voyage, 
pnree  qu'il  avait  atteint  ea  Miientième  en- 
■et}  mai*  le*  iuiUDcet  devinrent  eï  pree- 
iantee  qu'il  accéda  enfin  aox  offre*  qui  lui 
étaient  fàitee.  Il  dirigea  loi-méme  la  mise 
en  teéne  de  ton  ouvrage ,  meie  il  m  repen- 
tit enauite  deMcondeeeendance,  la  pièee 
n'ayant  point  eu  de  anooés.  De  retour  à 
Georgenthal,  il  lemblait  t'y  plaire;  maie 
tmit  k  eoap,  par  un  de  cet  eapricee  dont  la 
vie  offrit  de  nombreu  eiemplei ,  il  alla 
demeurer  k  Otdruff ,  m  Tatigaa  «unité  de 
•one^Joor  dans  cette  ville,  et  m  retira, 


H  1788,  i  RanBebonif ,  eu  il  sprima, 
qaatreaat  aprèa,  l'ennui  qui  le  ftévnreit 
dent  nne  wrte  d'élégie  en  mn>ique  eeanM 
tona  le  nom  de*  Plainte*  de  BeiuU[Bem' 
da't  Klagen).  Faligoé  du  monde  et  de  lni> 
même ,  il  alla ,  pen  de  tempe  aprè* ,  obei>< 
eber  une  tolitnde  k  Kae«iriti,aà  il  mourat 
le  6  novembre  1795 ,  i  l'Ige  d'environ  73 
ani.  Dani  aee  derniirei  années,  ton  art, 
avait  poarlni  ei  peu  de  charme,  qnelore- 
qn'onla  prenait  d'entendre  quelque  ertitta 
distingué,  il  répondait  i  Une  simpteJUn^ 
me  procure  plus  de  jouistancea  que  tout» 
la  nuieique. 

Benda  aimait  beaucenpleeplaitirtde  ta 
tabla  ,  ttmblable  en  cela  k  JomeUi ,  Ua»- 
dal  et  Gluck.  Lorsqu'il  compotail,  il  écri- 
vait fort  vite,  mai*  il  paitatt  la  plut  grande 
partie  du  tempe  dan*  une  vague  rêverie  qal 
l'empécha  de  produire  eutaut  qu'il  anratt 
dd  le  faire  dam  nne  carrière  aasti  loagne 
que  la  tienne.  On  voit  dant  *e*  lettrée,  pu* 
bliée*par  Sehlicht^roll,  qu'il  méditabeen- 
coup  ven  la  fin  de  m  vie  tur  l'immertalitt 
derame,i  laquelle  il  ne  itroyaît  pas.  II  y  a 
lieu  de  penser  que  ton  oceur  était  lee  entani 
quêta  léto était  fantasque.  On  rapporte  lor 
lui  TanecdotB  suivante.  Sa  famine  venait 
d'eipirer  dans  *e*  bras;  k  peine  eut-ella 
rendu  le  dernier  soupir,  que  fienda  n 
précipita  tur  son  piano  et  eberclia  k  expri- 
mer sa  douleur  par  des  modulaliont  mé- 
lancoliques; maia  bientAt,  préoccupé  de 
«et  aocoessioni  d'accords,  il  oublia  l'objet 
de  ton  improvisation,  et  lorsqu'un  domee- 
tique  vint  lui  demander  s'il  fallait  envoyer 
des  lettres  défaire  port,  il  entra  dtaiLla 
cbembrede  s«  femme  peur  la  consulter  aur 
ce  sujet ,  et  ee  ne  fut  qu'en  apercevant  le 
corps  inanimé,  qu'il  le  souvint  da  mal- 
benr  qui  venait  de  le  frapper. 

Benda  avait  re^n  de  la  nature  dee  idée* 
mélodiques  rempliet  de  gréce  et  d'eipre»- 
tion  ;  bien  qu'il  n'eût  point  fait  d'étudet, 
ton  harmonie  est  en  général  pure  et  eop- 
recte  ;  tout  ce  qu'il  a  écrit  est  d'un  carae- 
téregracieui,  et  lei  ouvrages  ont  tei^enra 
été  entendaiavecplaitirjiiéaimMiiiieleea- 


îdbïCoOglc 


ISS  BEN 

dietdel'inTeiitionyinaiiqne,  etc'Hticda 
qn'il  but  ■ttiibiier  le  profond  oubli  où  ces 
prodiKtîoM  «mt  déjà  toTubée».  Parmi  cet 
eofDpoâtiDDt,  celle*  qoi  y  oat  éU  cDnudé< 
lëea  comme  le*  meilleares  toot  :  1°  L'oii- 
vertun  d Ariane  ;  2"  Un  chœor  de  Mi- 
dée;Z'>het  Plaintes  iTAmjntte  sur  la. 
fuite  de  Lalage,  cantate  compoiée  en 
1744,  dans  laJEnneuede  Tantenr  ;  4o  Pln- 
lieDTt  morceanx  de  mmiqae  d'^lisej 
5"  Ode  inr  la  mort  de  la  dnchetM  de 
Saie-Gotha,  époose  de  Frédéric  III, 
morceaa  qui  fnt  enniite  exécuté  poor  la 
mort  de  Leasing  ;  6°  Plasieun  tcènei  et  un 
cLtEur  de  Bornéo  et  JuIieUe-Oo  a  publié, 
de  la  compoaition  de  Benda  :  1  °  Sei  sonate 
perUcentbalo,  Berlin,  1757;  Z»  Plaintes 
d'jimyjite sur la/aite  Je  Lalage,  Ibid.i 
1744  ;  3°  La  Foire  de  village,  opéra  c»> 
miqoe  réduit  ponr  le  piano,  Leipnck, 
1776  i  4«  fTalder,  opéra  >wieqx ,  GotU, 
1777;  5*  Ariane  à  Jfaxos,  duodrame, 
Leipâck,  1778.  Ddc  édition  pins  complète 
de  la  partition  de  cet  onTrage,  Ibid., 
1781  ;  &>  Midie,  Leipûck,  1778;  l^U 
Bûcheron ,  opéra  comique,  Ibid,,  1778, 
8*  Pygmalioa,  monodrame,  Leipoick  , 
1780;  9°  Jhméo  et  JulielU,  partition  ré- 
dnite  pour  le  piano,  Leipiick,  1778; 
10°  Denx  concertos  ponr  le  claTccin ,  arec 
accompagnement  de  deux  tioloni,  viole  et 
bute,  Leipiick,  1779;  11»  Collection  de 
dififéren*  morceanx  pour  le  piano ,  1** ,  2< 
et  3— <  snite.  Gotha  et  Leipsick ,  1780  et 
1781;  12*  Collection  d'airs  italiens,  par- 
titions réduites  pour  le  piano  ,  Leipiick , 
17B2j1Z'Airselduos  de  la  Loitartare, 
mélodrame,  ponr  piano  et  violon  ,  Leip- 
sick,  \19Q;li'>Céphaleetl'Aurore,na- 
tate  de  Weiis,  avec  accompagnement  de 
deiiiflâteg,deniTioloii«,  viole,  rioloncelle 
et  piano ,  Leipaick  ;  15°  Les  Plaintes  de 
Benda,  cantate,  avec  accompagnement  de 
deux  flûtes ,  deoi  violons  et  basse.  Parmi 
les  composition!  inédites  de  Benda ,  on  rc 
marqne  plasîenn  année*  complète*  de 
moaiqae  d'église ,  de*  pièces  de  circon- 
Bfamce ,  de*  symphonie* ,  de*  tonttes ,  de* 


Ci^certot  de  piano ,  et  le  mdodnune  Al^ 


BENDÂ  (rRiDiaic-attiLunu-anni), 
fil*  atné  de  François ,  naquit  i  Potsdam  , 
le  15  juillet  1745.  Digne  élève  de  sod  pira 
pour  Je  violon,  il  lut  admis  an  nondrre 
des  musiciens  de  la  chambre  dm  rm  de 
Prusse;  mais  ilse  distingua  surtout  comnae 
claveciniste  et  comme  oompositeur.  ^b 
1789,  il  écrivit  ion  opéra  allemand  d'Or>- 
phie,  pour  l'impératrice  de  Ku**ie,  qui 
lui  envoya  la  grande  médaille  d'or  qa'elle 
avait  fait  frapper  pour  l'inangoration  de 
la  Btatne  de  Pierre  I".  Q  reçal  ansti  dtt 
Paul  I"  nne  lettre  flattense,  datée  du  26 
novembre  1796,  avec  une  botte  d'or  émail- 
lée ,  comme  récompense  de  qnelqae»-ans 
de  ses  OQTrsges  qn'il  avait  envoyés  i  ca 
monarque.  Son  oratorio  die  Jùnger  (  Le 
Disciple],  qui  fat  exécuté  à  Berlin,  en 
1792,  fut  très  applaudi.  Oatre  am  Or- 
phée, qni  fut  publié  en  partition  pour  le 
piano,  on  a  encore  de  sa  composition  : 
1°  Six  trios  pour  deux  violons  et  basse  , 
op.  1  ;  2o  Deax  concertus  ponr  violon  et 
orchestre ,  op.  2  ;  3°  Trois  trios  pour  cla- 
vecin, violon  et  basse,  op.  3;  4* Trois  «w 
certes  pour  la  flûte ,  op.  k  ;  5*  Trio*  poor 
clavecin,  op.  5;  6°  Sonate  i  quatre  mains, 
op.  6  ;  7°  Sept  sonate*  séparée*  pour  cla- 
vecin on  harpe  ,  avec  fldie  on  violon  et 
basse,  publiées  i  Berlin, de  1788  A1793; 
8°  Un  lolo  pour  fldte  et  basse,  1792; 
9°  Les  Grâces,  cantate,  avec  accompagne- 
ment de  piano,  Leipdck,  1792;  10*  Six 
concertos  de  violon  i  cinq  parties,  en  Mu; 
11°  Six  mIos  de  flûte  en  Mis;  12°  Die 
Jiinger  am  Grabe  (  Le  disciple  an  tOiih> 
beau),  oratorio. 

BENDA  (cHULES-naaiuim-nLMc),  fila 
cadet  de  François,  naquit  A  Potsdam,  le  S 
mai  1748.  Élève  de  sou  père  pour  le  vie- 
Ion;  il  fut  celai  qni  approcha  le  plus  de  ta 
belle  manière  dans  l'eiécation  de  l'adagio. 
Comme  presque  tous  les  membre*  de  sa 
famille ,  il  fut  musicien  de  la  chambre  i* 
roi  de  Prusse.  11  a  écrit  qudqnesMlM  ftm 


îdbïCoOgIc 


SEN 

BKNDA  (FBinifMc-LOots),  £li  de  Geor- 
gt»  Benda,  naquit  à  Golha ,  en  1746.  De- 
Tenu  habile  «ar  le  TÏolon ,  il  fat  nommé 
cbef  d'orchestre  du  petit  théâtre  de  Scyler, , 
en  1776.  Qoatre  an»  après ,  on  l'appela  i 
Hamlwnrg;  pour  y  prendre  la  direction  da 
tbéAtre.  Il  f'j  roaria  avec  niademoiselle 
Hieti,  cantatrice  célèbre  ,  connae  depai* 
(OUI  le  nom  de  madame  Benda  ,  fit  avec 
«UeuiiToja)^i  Berlin  eti  Vienne,  et  en- 
tra, en  1783,  an  service  du  duc  de  Heck- 
lemboorg,  avec  nn  traitement  de  mille 
<CDS  de  PrsMC.  De  U  ,  il  patsa  k  Ktenigs- 
berg  ,  en  1789,  comme  directenr  dei  con- 
certs; mais  il  ne  jouit  pai  long-temps  de 
cet  emploi ,  car  il  mourut  le  27  mars  1792  , 
à  l'Age  de  46  ans.  Ses  compositions  Us  pins 
connue»  sont  Tl"  Le  Bfirbier  de  Séville, 
opéra  représenté  i  Hamboai^ ,  en  1782  ; 
%•>  Trois  concertos  de  violon ,  I^eipsick , 
1779;  3'  Trauerkanlale  au/ der  Tod 
des  Senogt  von  Mecklenburg  (  Cantate 
/unèbre  sur  la  mort  du  duc  de  Hecklen- 
bonrg),  1785  i  i-  Das  Fater  unser,  Kan- 
tafe  (LePaternoster),  1783j  5'DerTod, 
EantaU  <La  mort,  caoUte).  1788  ;  6»  Die 
Seligion,  Kantate,  1790;  7°  Le  Ballet 
des  Fous,  en  1787;  S"  Die  Veriobung 
(Les  fiançailles),  opérette,  eu  1790, à  Ete- 
ni([iberg;9»XonMe,opi!retle,enl791,graïé 
en  partition  de  piano, Kœuigsbcrg,  1791  ; 
10«itfiin"«:Aen(Manon),opéretle,enl762, 
i  KœnigsWg.  Cest  son  dernier  ouvrage. 

BENDA  (ISKEST-FR^DEIIIC},  fils  de  Jo- 

seplrBenda,  naqaiti  Berlin,  en  1747,  et 
entra  dans  la  musïqae  du  roi  de  Prusse , 
après  avoir  aclievé  ses  études  musicales. 
En  1770,  il  dirigeait,  conjointement  avec 
Bachniann  ,  le  concert  des  amateurs  de 
Berlin,  qu'il  avait  fondé.  Tout  annonçait 
en  loi  nn  artiste  du  premier  ordre,  lors- 
qo'il  fut  enleré  i  ses  ami»  par  une  fièvre 
ardente,  leSI  man  1778,  dans  la  trent«- 
tiniètne  année  de  son  4ge.  Le  concert  ho- 
nora ta  mémoire  par  one  musique  funèbre 
solennelle.  Il  a  fait  imprimer  en  1769,  A 
IidpBick,  nn  mmoet  avec  variations  pour 


BEN  129 

BETtDÀ  (mniiiz).  Toyei  Hsnn. 
BENDA  (F^Lix) ,  né  i  Skalska  en  Bo- 
liéme,  ver»  le  commencement  du  18*  siè- 
cle, est  compté  parmi  les  plus  grands  or- 
ganistes de  l'Allemagne.  11  toucha  d'abord 
l'orgue  des  Servîtes  A  Téglise  de  Saint- 
Hichel  i.  Prague ,  passa  ensnite  cbei  les 
frères  de  la  Uiséricorde ,  dans  la  mémo 
ville,  et  y  mourut  en  1768.  Il  a  laissé  eu 
manuscrit  beaucoup  d'oratorios,  de  messes, 
de  litanies,  mais  il  ne  paraît  pu  qu'on  an 
ait  rtenimprimé.  Segers  avouait  quec'était 
i  Benda  qu'il  devait  ses  counaissance*  mu- 
sicales et  son  talent  comme  organiste.  Ses 
principaux  oratorios  sont  :  V^L' Innocence 
accusée  ou  le  Sauveur  du  monde,  com- 
posé en  1760  ;  2°  La  douloureuse  mère 
de  Dieu,  en  1761}  3*  Le  crucifiemertt, 
1762. 

BENDELER  (jEtn-miLim) ,  chantre 
an  collège  de  Quedlimbourg ,  naquit  i 
Riethnoidhausen ,  village  près  d'Erfurt , 
vers  1660,  et  mourut  d'une  apoplexie  fou- 
droyante dans  l'église  de  Quedlimbourg, 
vers  1712.  On  a  de  lui  le»  ouvrage*  sui- 
vans  :  Melopϔa  prattica  an  sich  hallen 
allemusikalischeEifmdungenz-warau^ 
gewissemaass,etc.  (Hélopée  pratique  ou 
méthode  sûre  pour  s'instruire  dans  les  con- 
aaisiances  musicales),  Nuremberg,  1686, 
in-fol.  J'ignore  si  cet  onvrage  est  le  même 
que  celui  qui  est  cité  par  Wallher,  et,  d'a- 
près lui,  parGerberetForkel»ouscelitre; 
jierarium  melopteticum ,  Nnremberg , 
1668 ,  iu-fol.  de  hait  feuilles.  Cest  peut- 
être  une  nouvelle  édition  du  livre  précé- 
dent; peot-étre  aussi  ne  s'agit-il  que  d'exem- 
plaires difTcrens  de  la  même  édition  dont 
on  a  changé  le  titre;  2"  Organopaia, 
oder  Unlenveisiing,  vie  eine  Orgel  nach 
ihrenHai^stucken,alsMensurirea,Ab- 
theilung  der  Laden,  sufaU  des  Wïndes, 
Slimmungoder  Temperalur,efc.,  Franc- 
fort et  Leipsick,  sans  date,  mais  réimprimé 
k  Mersebourg,  en  1690,  in-4"  deiii  «Nul- 
les. Une  nouvelle  édition  a  paru  A  Franc- 
fort ,  sous  ce  titre  :  Orgelbaukunsl  (L'art 
dn  factïQT  d'oipie.),  1759 ,  mi4»  j  5»  Di- 


îdbï  Google 


lao 


fon  An:  de  triomphe  musical  (  Eliren- 
pforte  ipi)-}-  h^^  ouvrages  de  BentlclEr 
prouvent  que  leur  auteur  avait  plus  cje  n- 
Toir  que  decrîtiqae  et  de  philosophie  dast 
la  l£Ie. 

BENDELER  (salomon),  fils  du  prdcé- 
der)t,  cl  basse-contre  de  |*  chapelle  et  de 
la  chBmbre  du  duc  de  Brunswick ,  naquit 
à  Quedl  imbourg,  en  1683.  Son  père,  ayant 
reconnu  ses  licurenseB  disposition*  pour  la 
musique  et  la  hcauté  de  sa  voix,  Iqî  donna 
les  premières  le^ns,  et  eut  lieu  d'être  sa- 
tisfait des  projjrès  de  son  fili.  Partena 
i  l'âge  de  puberté,  celui-ci  acquit  gn 
timbre  de  voii  si  fort  et  si  pénétrant, 
qu'aucun  autre  chanteur  n^  put  lu' 
être  comparé.  Quelle  que  fût  l'étendue 
d'une  église,  cette  voti  prodigieuse  se  fai- 
sait enlendre  également  partout ,  et  sero- 
Uait  ébranler  |a  voûte.  Bendelcr  fit  an 
voyage  en  Angleterre  ,  où  ou  {ui  offrit  de 
grands  avantages  ;  piai»  il  préféra  une 
place  k  l'Obéra  de  Ilambonrg.  Il  y  obtint 
le  plus  grands  succès,  ainsi  qu'à  Leipsick 
et  i,  Brunsvic)i.  Dans  un  voyage  qu'il  fl(  k 
Danttig,  il  toucha  l'orgue  de  l'église  prin- 
cipale. Après  avoir  préluijé ,  il  déploya 
tout  k  coup  la  force  de  sa  voix  ét(innante, 
pn  bruit  soudain  qui  s'éleia  dans  l'église 
inlerrompit  l'oIEce  et  le  cbanlenr  :  la 
femnte  d'im  4's  principaux  sénateurs, 
énouvantée  par  celte  ïoii  terrible ,  Tenait 
daccciucher  hpnreusement  d'ttp  fils,  Sop 
mari,  to|irmenté  de  Iq  gont'^,  fut  si  trOfiS' 
porté  de  jaip  ^  cette  nouvelle  qu'il  se 
trouTf  ^nérj  ipr-le-champ.  Instruit  d4 
nom  de  cel(ii  4  qui  i)  devait  ce  double  bon- 
heur, il  invita  Qcn<|eler,  avec  une  société 
nombreuse,  au  repas  du  baplfme,  et  mit 
sur  son  assiette  une  lomrpe  de  trois  cents 
JDcati,  «a  {ni  exprim^at  «t  rçconmii- 


Mpcapour  le  serrice  qu'il  vniiit  jslni  rtn- 
dre.coinnte  accoucheur  et  comine  médteia. 
Cette  aventure  fit  connaitre  BeBdeln,(t 
lai  oOTrit  l'entrée  de  toutes  les  soci^.  Ce 
MUgulier  chanteur  est  mort  en  1731. 

BENDEa  (JACQUES) .  né  i  BecbtliNm, 
près  de  Worms,  en  1798,  comniençsl'f 
tude  je  la  musique  i  l'âge  de  ciriqiDi, 
tous  la  direction  dcUœssfr;  Ofganikifà 
cet  endroit,  ipris  aroîr  appris  pen^ld 
quatre  ans  è  jouer  do  pi^DO ,  Bcndet  rt^ 
<)cB  leçons  de  violon  de  son  p^rei  IW*'' 
alla  A  Worms,  où  H.  ÀKuldiscb.niitH 
de  mqsiqne  de  la  ville.luienseignaijaaet 
de  plusieurs  initrumens  et  loi  d<iRq*q«l- 
ques  leçons  d'harmonie.  Lei  progr^  k 
éender  sur  In  clarinette  furent  n pidd,  A 
bientôt  il  fut  considéré  Cflrome  (ip  «W- 
nettisle distingué,  pe  retoqr  à  BecbtMPi 
Bender  reprit  se*  éludes  d'hinDome,  it 
CommensH  k  écrire  qqelqncamerceant  |mi 
les  insirumens  4  vent.  A  l'âge  de  vin|t-a 
ans,  il  entra  comme  chef  de  mnsiqoeilw 
le  31"»  régiment  d'ipff|iitene'i'""jsiiM 
de»  Pays-Ras.  Après  dix  années  dejerri* 
il  se  relira  dans  ja  petite  ville  de  Saint-S>- 
oolBS,en  Be1gique,ep  qu  alité  de  4irMliQtdt 
musique ,  et  y  organisa  la  société  pbill)i> 
moniqua.  Appelé  à  Anver»,  *n  1833,  f«f 
la  société  royale  d'harmonie ,  ilaél*(4«;* 
des  fonction*  de  chef  4'oreheitre  d*  «(W 
sociélé.et  depuis  lors  il  s'eslfiiédia»«W 
ville.  M.  Bender  a  arrangé  plusieMi  ««■ 
vertures  en  harmonie  qi'lilaire,  etit*" 
posé  des  fantaisies,  des  pots-poprTIi ft 
des  orchestres  d'instrum^Rf  4  ^W'>^ 
que  des  concertante*  pour  di*cn  i"'''^ 
mens.  QuElques-ons  de  ces  morceMf  «t 
élépubliésparMa.SchoUfil(,di:ll«pWi 
les  autre»  sont  restés  en  mapu^cnt. 

BENDEP  (  TALEHTis  ) ,  frère  CfWj» 
précédent ,  e*t  né  à  Bec|it(it!ioi ,  efl  1™' 
A  l'âge  de  si»  ans,  i|  entra  dapt  T^ 
de  l'orgapiîte  Mœwer  pour  y  «ÏP"^' 
dre  le*  premier*  principe*  de  I»  '•'*■ 
que  j  puis  il  reçut  de  »on  père  quelqW"''' 
çons  de  violon  ;  mais  il  abandonna  ti»'* 
cet  instroment  ponr  l'étude  de  Jaflâl^** 


îdbïCoOgIc 


i}  fit  d«  npid«i  progria.  Lortqne  son  frire 
«TJDt  d«  Worm»,  Valentin  étudia  ]a  cla- 
rinette *oni  M  direction.  La  nature  l'arait 
ptctiaulièremoiit  destioé  à  cet  instramijDt, 
fUr  lequel  U  «cquît  en  pea  de  tempi  un 
iagri  ia  fprce  remarquable,  jkprèt  avoir 
vojagj  arec  jRpqne*  Bender ,  poqr  donqer 
de*  CQDcerf*,  il  entra,  en  Ï819,  comme 
clarinWe  solo  daniilfl31*régi:il«n'  li  in- 
fanterie de*  PeysBas,  dont  son  frère  était 
eitft  ie  qiuiique.  I)  n'occupa  cette  place 
qut  pendant  dji-huit  a\o\t  ;  aprè*  ce  te^np* 
i)  paiia  an  Kr^ice  de  France  comme  cbef 
de  mufiqiieda^l'!'*  régiment  de  ligite.  et 
£t  en  cette  qualité  U  campagne  d'Etpagne 
ie  1S33;  pDÎe  il  qnitlfi  eon  régiDienl  qui 
deiait  passer  au  coloniei,  pour  entrer 
dam  le  50*  ;  ipaU  il  occupa  pen  de  i^mpa 
cette  pUoe,  ayant  Hà  appelé  à  Paria  oit  on 
lui  proftoM  l«  direction  d'un  corpf  de  mu- 
liqaequ'on  devait  arganifer  en  Égjpt«  pour 
le  wvice  du  Yicg-rqi.  Jl  n'aReepIa  ppint 
le*  prapa»ilian>  qui  lui  forent  faites  i  ce 
|tye(,  et  il  ae  rendit  A  Ânverti  en  1836, 
cpmmedireclfur  de  |a  «ociJté  d'harmonie. 
A  l'époque  de  la  rdvolntian  de  1830,  il 
prit  nn  engagement  comme  cl|ef  de  toa^i- 
qittdopjlol"  régiment  d'infcnter'eWe*; 
dent  années  après,  il  a  ilé  charge  d'orga- 
tûttr  le  beau  corpi  de  iDuaiqne  da  r4gi- 
tnentdef  gnîdea  rojeui,  dont  il  ett  an- 
jaurdlini  le  directenr.  H.  Bender  poiaèda 
Vo  hil  )iean  talent  fur  la  clqriflçtte ,  et 
Viérite  d'être  ceoipté  parmi  lea  virtoo«ea 
inr  cet  initrument.  Il  a  compo^  plnaicun 
moroeaui  de  muiiqne  militaire ,  et  l'on  4 
rra*d  de  Ini  troi«  airi  rariéi  ponc  la  clari- 
nette, arec  accompagnement  d'instrumeni 
avant,  Raria,  A.  Petit. 

BENDINELLIIauquste),  chanoiiM  ré- 
galiec  de  Latian ,  naquit  i  Lucqnes ,  T«ra 
iS5Û.Bonaneinllecite(Afu.pni(.>p.  Ut 
c.  12.)  Mietse  nn  babile  contnpnatiite , 
et  donne  tin  canon  i  guatre  de  ta  co^npiH 
fition  an  titre  de  ion  UuMcien  pratique' 
On  a  de  Bendinelli  :  1°  Canlioaes  sacne 
auimjue  voc.fVeniïejlSSS  ;  2°  Canliones 
sacrte  quinque  voctan ,  Francfort  (ur  le 


SBN  281 

Kein,  1G94i  in-4*;  3°  CaatUmts Mcrm 
qualuar  vocum  ,  Ibid.,  1604,  in-4*> 

BENSUSI(FBiiirnia),n£à  Sienne,  ven 
la  fm  dn  16°>«  litcle,  a  publié  :  Ctfwnf 
novç.  di  halU  a  quattro,  da  stmarv  t 
Cantore,  Milan,  1609. 

BENECKEN  (EBEoiaic  ioicrabpt),  nf 
verf  1760 ,  fut  d'abord  candidat  de  théo- 
logie A  Wenniqgien,  et  obtiat,  Teral79P, 
la  place  de  prédicateur  k  flopncberg  prêt 
de  Qanovrc,  où  p  ett  mort  e|)  18)8.  Il 
t'eit  fait  connaître  pfir  nn  reQqej)  d'airi  ef 
de  fi*  menuets  pour  le  pi^no ,  HanoTrp , 
1787.  Il  a  publié  aptai  :  4irt  ti  ntOf 
feau^  de  di{ffir9ni  camclifvs,  H«na|rre| 
17â9.  Bofin,  on  a  de  lui  de«  cbanta  «toc 
accompagnement  de  pi^no,  qui  qpt  été 
publiés  d^m  la  t»tmt  «Ul<  4  diU'éfwtef 
épofiue}. 

BEDIEDICT  on  PGNQIT,  inrqitipiirf 
t'jtppentelieit ,  parce  qn'il  élait  né  i  Ap- 
peuietl, en  Suis»  ,  fut  un  dw  plu»  grande 
compesiteun  du  commencement  du  IS*^* 
(iécle.  Presque  toua  lei  auteur^  oqt  gardll 
le  silence  enr  lui ,  et  cependant  ^  l'on  pn 
juge  par  nna  eip^  de  déplpratton  i  qu«-  , 
tre  pertiea  «nr  la  mort  de  lot<|niu  det  Préf, 
tap[>artée  par  le  docteur  BnrnFf  (  A  géné- 
ral flittary  of  mn*.  t.  ii,  p.  315),  il  y  eqt 
peu  de  contrapunt'tte*  de  ion  tempi  ausii 
babilet  que  lui-  Ce  morceau,  intitulé: 
Monodia  '«  Sosquinum  n  Pralo,  tnu^- 
comm  principtn} ,  cet  excellent  de  ton* 
poini».  liCa  imitationa  y  sont  élégaute^  et 
preuécs,  l'harmonie  est  pleine  et  cprivclfli 
et  la  tonalité  douce  et  naturelle-  Qn  tronta 
dcf  mutete  de  fienedict  den|  Ip  repneil  d« 
Salbinger,  intitulé  :  Coacentm  qtialtigr, 
quinque,  stx,et  ocio  «qc.i  Augattonrg, 
1545 ,  in-4'' ,  et  dani  celni-pi  ;  Lifter pri-, 
mut  tiçclesifttUçQnunGHvUanwiVm^f'V 
vfKum ,  ydgç  tnofe'a  voççM ,  Uhi\  fx 
iie,t^,  quam  aovQ  t«tnimtttia ,  ob  cq/ti- 
mû  qtâbwque  hujmaiitftii  ntMKff  fW»' 
positttrwa ,  Anven  ■  1533. 

BE^EnICT.  ^07-.  Docis. 

BEMEDICT  (leLU),  eompoiitenr  et 
pianiste  distingné ,  eat  né  à  Stnitgard  ^  le 


îdbï  Google 


132  BEN 

SJdécemIirel804,  d'une  famille  ûraâîte. 
Penduit^'il  saitrait  let  court  du  gymnase 
deM  TJlleoatale,  odIuî  donna poor  maître 
de  piano  Looit  Abeille ,  pianiste  distingua 
et  mettre  de*  concerta  du  roi  de  Wurtem- 
berg. Se»  progrèt  furent  si  rapides,  qu'à 
rige  de  doute  ans  il  était  di<ji  considéré 
comme  nn  virtaoïe  inr  son  instrument. 
Il  possédait  aussi  quelque*  connaissance* 
d'harmonie.  Son  père,  banquier  fort  riche, 
ne  mit  poiat  d'obstacle  au  développement 
de  *on  talent  pour  la  musique  j  il  exigea 
■euleraent  qu'il  acherit  se*  études  dan*  les 
]ao|[aM  anciennes  au  gymnase  de  Slutt- 
gard.  Elles  furent  terminées  en  1819 ,  et 
dan*  cette  même  année  le  jeune  Benedict 
fut  euToyé  A  Weimar,  où  il  reçut  des 
leçons  de  Hummel.  En  1820,  tl  alla  t 
Dresde,  où  il  devint  l'élève  de  Ch.  H.  de 
Veber  pour  la  composilian.  Weber  qui 
traTaillait  alors  i  son  Frvyschilts  et  è  son 
Ofénd'Euryanlhe,  étaitarrivéà  l'époqne 
]a  ptusbrillantedesa  carrière. Une étraite 
amitié  unit  bientM  le  maître  et  l'élèvej 
elle  s'accrut  encore  dans  let  royages  qu'ils 
firent  ensemble  ï  Berlin ,  i  Vienne  et  en 
plusieurs  autre*  lieui ,  pour  asaister  aux 
première*  représentation*  de  ce*  outrage*. 
A  Tienne,  Benedict  fit  la  connaissanco  de 
l'entrepreneur  de  théâtres  Barbaja,  Sur  la 
recommandation  de  Weber,  il  fut  nommé, 
en  1823,  directeur  de  mnsiquede  l'Opéra 
allemand  de  cette  rille,  mais  deux  an* 
•pria  il  quitta  cette  place  pour  faire  avec 
Barbaja  un  grand  voyage  en  Allemagne  et 
eu  Italie.  Arriré  i  Naples ,  l'entrepreneur 
lui  confia  la  direction  de  la  musique  d'un 
de*  théâtres  qu'il  administrait.  Benedict 
continoa  d'occuper  ce  poste  après  la  re- 
traite de  Barbaja.  Depoii  lor*  ce  jeune 
artiste  •  fait  un  Toyage  i  Paris,  oà  il  sem- 
blait vouloir  te  fixer  ;  mai*  cbangeant  en- 
■uite  de  projets,  il  e*t  retourné  en  Italie. 

M.  Benedict  *'est  fait  connaître  avanta- 
geotement  comme  compositenr  de  musique 


instrumentale ,  et  l'est  exercé  avec  qndfu 
succès  dans  l'opéra.  Pianiste  très  diitii- 
gnê ,  il  joint  l'élégance  et  la  dtrté  i  k 
chaleur  d'inspiration  lorsqu'il  eiécnle  II 
mnsique  des  grands  maîtres  on  ItsioïK. 
Set  (Buvre*  ponr  le  piano  cooiiitent  m 
nn  concerto,  un  concertino  m  la  tii- 
mol  pour  le  même  iostrument,  nann- 
dean  brillant  arec  orchestre,  nu  lO- 
na(e  pour  piano  et  violon ,  (navre  1",  «M 
sonate  ponr  piano  seul ,  tearre  2 ,  et  ui 
autre .  muvre  4,  un  rondetu ,  iNvre  3,  * 
des  thèmes  de  Rossini  et  de  Belliû  vuià. 
Tous  ces  ouvrages  ont  été  publié*!  Leir- 
sick ,  k  Vienne  et  i  Naple*.  Comme  Mf 
poeiteur  dramatique,  il  •  donné  à  Nipics, 
en  1828  et  1829,  Ernesto  e  GiovaiU, 
opéra  bouffe ,  et  Les  Portails  à  Goa.Ct 
dernier  ouvrage  a  été  joué  è  Sluttgird, 
en  1831.  Cet  opéras  ne  *ont  fo*  fa 
e*SBi*  du  talent  que  H.  Benedict  ptmtn 
déployer  plus  tard.  11  a  eu  le  tort  J'y  tte- 
cher  un  peu  trop  l'imitation  de  la  ntoMt 
italienne;  mai*  lorsque  le  tempi  **n 
donné  à  tes  idées  nn  coloris  individod,  il 
y  alieude  croire  qnele  succès  coaroBiicn 
ses  travaux. 

BENEDICTUS  A  S.  JOSEPHO,  wn- 
positeur  de  musique  d'église,  cacao  « 
France  sons  le  nom  du  Grand  CarM, 
naquit  A  Nimégue ,  en  16i2.  Son  nen^ 
famille  était  Buns.  Après  avoir  fiitMt 
VŒUX  dans  l'ordre  des  carme*  déch*ntirti 
ilderint  organiste  du  courent  de  BsiniM', 
village  du  Brabant  septentrional ,  prb  ^ 
Bois-le-Duc  ■,  et  plus  Urd  il  fut  mf 
prieur  du  même  monastère  où  il  nioanli 
en  1716,  à  l'âge  de  74  an*.  La  motif* 
de  ce  moine  a  en  de  la  réputation  daaiM 
nouveauté ,  et  la  méritait  A  canie  de  U 
darti  et  de  la  simplicité  dn  *tyle.  S« 
premier  navre  contient  de*  leM*t 
Litanie*  et  Motet*  A  quatre,  cinq  et  M 
voix,  avec  accompagnement  de  viol*"»* 
et  orgue  ;  il  a  paru  a  Ajivert,  en  16™f 

JdH.JiHpl>a(<(B<r^|iilndMialoiHJa  »■•■"■'" 
BtntdiiUu  1  S.-JnHfk»  Cmrm.  •«nB"-'«""f 
ptitr  it  trgnIjU. 


,db,G(5oglc 


BEN  . 
în-4°}  roavre  â"'  ett  intitulé  ;  Encomia 
tacra  musica  decantanda  und,  duabus, 
tribus  vocibus,  et  uno-guinque  inslnun., 
Utrecbt  1684,  in-i'^  l'œuirre  8>,  composé 
de  wnates  pour  deux  violons,  Imsm  da 
TÏole  et  balte  coatiaoe ,  a  ponr  titre  :  Or- 
pkeus  Elianus ,  Amit«rdam,  Roger,  in- 
fiilio,  MO»  date.  Benoit  de  St-Joseph  corn- 
pou  léchant  derofTice  divin  ponr  diverse* 
provincei  de  l'ordre  des  carmes  d<!clia[is«ég, 
et  fit  iniprimer  on  Processionate  novum 
iAnf«rs,eiil711. 

BENEDICTUS  (jeih-iaftisti),  on 
platdt  Bbhbdetto,  mathématicien  da 
]G>  siècle ,  né  i  Venise,  mournti  Turin , 
«u  1590,  dans  la  goiiantième  aanée  de  son 
Ige.  De  Tbou  en  parle  avec  éloge  { Hist. 
tnm.  V,  lib.  99,  p.  102).  Il  a  écrit  des 
Speeidationes  mathematicœ  etphjrsicœ, 
oà  il  traite  de  la  masiqne  tbéorii]ue.  On 
troQTeaatsidansla  BibliolbèqnedeTnrin 
un  traité  Hsi.  De  Optica,  Musica  et 
Machinis, ioot  il  est  l'auteur. 

BENëLLI  (i)>TOHio-rsBEeBino),néle 
5  septembre  1771  i  Forli,  dans  la  Ro- 
maine ,  reçut  dans  sa  jeunesse  une  éduca- 
tion musicale  qui  développa  rapidement 
M*  heureuses  dii positions  pour  lu  cbant, 
pais  il  passa  dans  l'école  des  P.  Martini 
et  Hattei  où  il  acquit  nne  instruction  so- 
lide dans  le  contrepoint  >.  En  1790,  il 
débuta  an  théâtre  Saint-Charles  de  Naples, 
comme  premier  ténor;  sa  Toii  était  de 
qualité  médiocre ,  mais  son  habileté  dans 
l'art  da  chant  était  considérable  ;  elle  lui 
procura  ce  qu*on  peat  appeler  un  tuccés 
d'estime.  Les  troubles  dontle  royaume  de 
}Jap1es  fut  le  théâtre ,  dans  les  derniire* 
années  du  18*  siècle ,  n'étaient  faroraliles 


aria  r 


s'éloi- 


gnaient, et  Benelli  luivit  leur  exemple.  Un 
en^a^^ment  lui  était  oITert  pour  le  théâtre 
iUlieo  de  Londres,  ilTaccepta,  en  1798, 
débuta  dans  la  même  année  et  fat  accueilli 
avec  faveur.  En  1801,  des  conditions  plot 


BEN  13a 

•Tantageates  lui  forent  ofiértes  ponr 
Dresde  ;  il  se  rendît  dans  (xtte  ville,  et  y 
resta  attaché  au  théâtre  josq n'en  1822.  II 
était  alors  Agé  de  cinquante-un  ans,  et 
chantait  devant  le  public  depois  trente- 
deui  années.  La  perte  totale  de  ta  voii 
l'obligea  &  demander  sa  retraite ,  et  nne 
pension  lui  fut  accordée  par  le  roi. 

Pendant  leteropsoù  Benelli  avait  été  aa 
théâtre ,  il  s'était  fait  connaître  comme  un 
compositeur  habile,  particulièrement  dam 
le  style  d'église  {  mais  let  ouvrages  qui  lui 
firent  le  plut  d'honneur,  furent  son  excel- 
lente méthode  de  cbant  et  les  solfèges  dont 
il  donna  plntieurs  éditions  pendant  ton 
séjour  à  Dresde.  Depnit  long-temps  anssi, 
il  était  un  det  collBlMiratenrs  de  la  Gaiette 
Musicale  de  Leipsick,  et  il  y  avait  fait 
insérer  plntieurs  articles  qu'on  avait  lus 
avec  plaisir.  Après  sa  retraite,  il  obtint 
de  Spontini ,  d'être  attaché  i.  l'Opéra  de 
Berlin ,  en  quaLté  de  profeteeur  de  cbant  ; 
il  en  remplit  les  foncliont  jnsqn'cn  1829. 
Il  aurait  pu  conserver  plus  long-temps  les 
avantages  qui  y  étaient  attachés,  si  ton 
caractère  tracassier  et  jaloux  ne  l'avait 
porté  à  attaquer  avec  violence  Spontini , 
dont  il  avait  reçu  des  bienfaits,  dans  des 
Lettres  critiques  sur  divers  sujets  de 
musique ,  qu'il  fit  insérer,  en  1628,  dans 
la  Gaiette  Musicale.  C'était  comme  corn, 
potileur  que  l'auteur  de  La  f^estale  était 
devenu  l'objet  de  sa  satire,  et  l'opéra 
A'Olympie  était  celui  qa'il  avait  choisi 
comme  but  de  sa  diatribe.  Malheurense- 
roent  pour  lui ,  il  avait  écrit  antrefois  nne 
analyse  louangeuse  du  même  ouvrage; 
Sponiioi  ne  négligea  pat  cet  incident ,  et 
pour  montrer  la  mauvaise  foi  de  ton  anta- 
goniste, il  fit  réimprimer  let  denx  opi- 
nions  si  dilTérentes,  en  regard  l'une  da 
l'antre.  Le  coup  était  accablant;  Bellini 
futeontraint  degarder  le  silence,  et  bien  tdt 
il  reçut  sa  démission.  Le  téjour  de  Berlin 
ne  lui  était  plot  permit  désarmais;  il 

d<l>  UBIJ  Jd  p.  KiHiiu  »  loi 


îdbï  Google 


134 


BEN 


l'élol^*  de  cette  Tille  ayec  et  famille; 
alla  d'abord  i  Dresde,  où  sa  pension  lui 
avait  iti  eomtivée ,  puis  ae  retira  i  Boer- 
niclieii,  ilani  les  monlagnes  du  Harli ,  en 
Saie,  y  Tient  dans  dn  étal  ïoisin  de  la 
gêne ,  él  monrot  de  chagrin  et  de  regret, 
Ie6  aoâl  1830.  Comme  chanteur,  comme 
profeMenr,  comme  critique  et  comme  com- 
pogi  teur,  Ëenelli  possédait  un  mérite  incOD' 
teatablej  l'Allemagne  conscrie  uri  souve- 
nir d'eslime  pour  sestdlens.  On  a  delui  les 
onvrege»  dont  le*  titres suitent  :  l'Sonale 
pour  piano  i  quatre  main»,  Oresdc.H'Isclier; 
2"  Rondeau  pour  piano  seul,  /i./S"  Pater 
nosteri  cinq  toii,  sans  accorapagnemcnt, 
Leipsicb,  Breitkapf  et  Uaertel;  4°  Salée 
Jtegina  k  quatre  ïoii  et  orcliestris ,  Ibld.; 
5"  Stahat  Mater  quatuor  vocibàs  canlan- 
tilus  et  inslruhteniis ,  Leipsick,  Probst; 
6*  Ària  pabr  vaii  de  topràilo  arec  fldte  ou 
liolon  eipiàho,  Dresde,  Hilsblier  ;  7<>Ca- 
^atine  avec  piano  et  fliUe  ou  violon  ad 
libitum,  op.  3",  fterlin,  Schlesinger; 
8*  Duettino  ;  Mio  generoso  Augusto, 
avec  piano,  op.  30,  Vieniie,  Leidesdorf; 
9*  It  Giorno  Nalalido,  cantote  i  cinq 
toiz  avec  piano ,  Berlin ,  Trautwein  ; 
lff>  Qualre  nocturnes  à  quatre  voix  (en 
italien  et  en  allemand  ) ,  Leipsick ,  Breit- 
kopretBaertet-  11-  l*lusiéu»  airs,  ron. 
deaai ,  scènes  et  caratiues  pour  lè  cliaut , 
puhliëi  à  Vienne,  Berlin  et  Leipsick; 
iS'tJoemJtbodede  chant  en  allemand  sous 
ce  titre  :  Gesanglehre,  oiîer  gnindliche'r 
Vnterricht  zurÈrlernungâes  Gesaiiges, 
Âresde,  l8l9,  t"*  édilioh;  la  première 
édition  de  cet  ouvrage  avait  étf  publiée 
dans  la  même  ville  en  italien;  elle  était 
intitulje  :  Megole  per  il  canto  Jlgaralo , 
O  siaho  precetti  ragionali  pèr  apprenderb 
i principii  di  musica ,  etc.  Riccordi ,  de 
Vilaii,  k  réimprimé  le  teite  îtalieii  avec 
lea  eiercices  decbnot.  En  1S24,  Benelli  a 
publié  dans  la  Gazette  Musicale  de  Leïp' 
liclt  det  remarques  intéreasanles  sur  la 
voix  {Semerkungeit  ueber  die  Slimme, 
a"  12,  13,  14),  qui  concernent  le  cbant 
naturel  et  musical ,  la  laegae ,  la  décla* 


BEN 
mation  et  YengaslrisnU  on  art  da  nntri- 

BENfeSCB  {josèpb) ,  Tlolloisle  rt  com- 
positeur ,  est  né  en  1793  k  Ëstt^ha,  tn 
Moravie ,  où  son  pèrË  était  directeur  ia 
cboiar  de  l'église  et  professcdr  de  rtiilsi^. 
A  rage  de  einq  ans ,  11  re^ nt  les  çiinAim 
leçons  de  vibloii  ;  sott  ikU  et  m  htHtmMl 
dispositions  lui  firent  faire  de  li  hifldd 
{trogris,  gn'â  peide  Sgé  de  hntt  iiU,  Il 
eicllait  déji  l'adrolratidii  de  eeu  qd 
l'enlendaient.  Quand  11  eut  atteint  M 
dbbilème  annéb,  tl  Ibt  eoioyéi  ïaitijt 
de  Préntonttés  d'Iglaa ,  pour  7  Diirt  ta 
étade»  scieotlfiqiiet  et  liitéralrei.  Ses  pi; 
reos  le  destlnaieUC  ft  renseignement;  Si 
l'envbjèi^nt,  en  l8lâ,  eomme soat-itiitM 
dans  l'école  ptiblique  de  Pdtitsch  |lrèi  dt 
Cieslau ,  OÛ  son  oiicle  était  iiiltituleur.  k 
désir  qu'il  avait  de  se  distilisuer  Juil  la 
musique  liii  rendait  cette  siludtion  iniap- 
portablè  ■.  il  la  quitta  et  î'eh  alla  è  Ticnai 
pour  y  prendre  des  leçons  ié  vidlon.  HT 
eut  pour  maître  Schlesinger ,  hotWf 
blement  coonh  par  gdn  talent  i  iitatli- 
cuter  le  quatuor.  Après  Uti  an  de  siJMrl 
Vienne,  Benesch  entra  dans  l'orclMiW 
du  baron  Zinnieg ,  dont  la  troupij  i'v- 
tistes  jouait  alternativement  des  «pérui 
Bude  et  1  Presbourg.  Dans  cette  defai*<* 
ville ,  il  eut  occasion  de  coiiliattre  li  d]»- 
taine  de  cavalerie  de  Praon ,  qUi  lui  pro- 
posa de  se  charger  de  riductlionartielifM 
de  son  fils,  le  jeune  Si^ismond,  ioot^ 
talent  ptécoce  a  eicilé  l'ëtoûnemeiit  tl 
toute  l'Europe,  et  dont  la  fin  a  (téiip* 
maturée.  Ters  là  fin  de  1819 ,  lé  dmIM 
et  l'élève  commeiicèrent  A  voyager  el  t« 
faire  entendre  dans  des  concerts,  «T»'"' 
en  Hongrie,  pnis  en  Allemagne  ft énlu- 
lie.AprèsHïoirété  quelque  tempiiTriott. 
ils  visitèrent  Venise,  Padoue,  TicM«t 
Vérone,  Mantoue,  Crémone,  BreKÏi, 
Milan,  Pavie,  Plaisance,  Hodéneri Bo- 
logne. Benescb  mit  i  profit  ce  voï>g*.l* 
dura  plus  d'un  an,  pourperfectionaer»» 
talent  et  acquérir  des  conniisiioM»  p* 
étendoes  dans  U  musique  *n  général' * 


îdbï  Ci  oog  le 


BEÎC 

Bolo^e,  qoelqan  didieultà  larrlnrent 
entre  lui  A  la  famille  de  ^raun ,  il  «'en 
•éptra  et  reloorna  iTrieste,  où  tes  amii 
lui  conieillèrent  dg  se  fiier.  Hais  le  con< 
fris  de*  DionarijD»  da  Rord  i  laybach  , 
qui  «'oarrit  alors ,  le  détermina  à  te  rea- 
dre  dam  celle  ville.  La  connaisMnce  qu'il 
j  fit  de  ^Del^ues  personnage»  palirang,  le 
détermÎDa  k  se  rendre  i  P<!lerabaurg, 
en  1822,  en  passant  par  Vienne.  Son  ta- 
lent aiait  alors  acquis  tout  «on  dévelop- 
pement,  et  Benesch  ftail considéra  comme 
Dn  des  premiers  violinisies  de  l'Allemagne. 
Dans  soa  voyege,  il  connut  à  Pesih  la  fille 
del'aioctit  Frocb,  en  devint  amoareDi,  et 
renonça  k  sOil  projet  d'fmigralion  pour 
r^pouser.  Ce  IVitalorsqUedes  propositions 
lai  furent  faites  poQr  accepter  la  place  de 
violon  solo  et  de  directeur  d'orchestre  de 
la  tociité  pliil harmonique  de  Leipsickj 
l'engagement  deiuit  être  fait  pour  sii  an- 
nées :  il  f  sonscrivit.  Vers  là  Un  de  1 S2S, 
il  retourna  à  Tienne,  dans  l'espoir  d'y 
tronvèl'  un  emploi  pour  le  reste  de  ses 
JDori;  inais  ce  De  fut  qu'en  1832,  qu'il 
obtint  Dneptace  dans  11  chapelle  impériale, 
aprèsavoir  donné  des  preuves  de  son  talent 
dans  plusieurs  concerts.  Benesch  est  aussi 
Tecommandable  comme  professeur  et 
comme  direcleor  d'orcliestre  que  comme 
eiéc niant.  Il  s'est  fait  connaître  par 
plusieurs  compositions  pour  le  violon , 
parmi  lesquelles  on  remarque  :  1'  Deui 
polonaises  pour  violon  principal  avec  ac- 
compagnemeot  de  deux  violons,  viole  et 

p.  Hiriini  •  dix  I.  f^fWw  qiK  BnntU  •oii  pu^  d< 
r^I«<l'U(f>l>D<<l*<u<'ll'<i*  Brrurd  n»iiii  I  E«-pt. 
o«K|ia  TondtA,  prit,  df  Norrap.,  1.  II, p.  IZlJ.Tli 
did  rnnfM  d>  AaUu  Lilwnli  dli»  u  klllT  1  Odi» 
T'nifp  :  ;i  •  M  ttpii  n  c^.  p»  Bani-J  (  J  (ntral 
B'H"J  •fmoih  )  ,  I.  J.  p.  K2S  )  >l  p"  l'iLL^  B.^(ni 
(nilMn.  Af  K  ami.  dtUm  mmiica)  i  ivpndail  Lilf- 

nprHWi>«lll.><ltnidOlu>Pm>prEi,r-^'2B)-H<" 
CI  tMaiMiltfr  r>l  tu-  d'Dtollii.  M  s-'  »l.i.fl  «■■ 


BEIf 


ISA 


basse,  œovres  6  et  7,  Tienne,  Hasslinger 

et  Leidesdorf;  2=  Grau  ' 

on  thème  original ,  avec  quatuc 

Tienne,  Trentsenskj;  3"  Tar 

nn  chœur  favori  du  Crociato,  avec  qua- 

tnor,  op.  12,  Vienne,  Arlarla;  i"  Taria- 

tions  concertantes  pour  piano  et  vinlun, 

Vienne,  Leidesdorf;  3°  Quatre  cliansona 

allemandes,  Mayence ,  Zinimermann. 

BENEVENTO  DI  SAN  RAFFAELE 
{le  comte),  directeur  royal  des  études  i, 
Turin  et  vîoliniste  eiccllent,  s'est  fait 
connaître,  comme  compositeur,  par  six 
duos  deviolon  ,  (jravéa  â  Londres  en  1770) 
et  ensuite  à  Paris ,  et  comme  écrivain  par 
deux  Lettres  sur  la  musique,  insérées  dans 
la  Raecolta  degU  opuscali  di  MdanOp 
tom.  28  et  29. 

BENEVOLl  (Boaici) ,  fils  naturel  do 
duc  Albert  de  Lorraine,  et  célèbre  com- 
jHisileur  et  contra  pu  ni  iste  du  17°'*  siècle , 
né  â  Rome,  en  lt)02,  eut  pour  maître  da 
composition  Vincent  Ugolini.  Quelques 
auteurs  ont  dit  qu'il  devint  ensuite  éJëve 
de  Bernard  Nanini  ;  mais  cela  est  au  moins 
douleui  ■.  Après  avoir  terminé  ses  étude* 
musicales ,  Benevoli  oblint  la  place  de 
maître  de  chapelle  k  Sainl-Loais-des- 
li'rançais  ;  mats  il  ne  la  garda  pas  long- 
temps parce  qu'il  fut  appelé  au  service  de 
l'archiduc  d'Autriche.  De  retour  k  Rome, 
il  reprit  ses  functlunsdc  maître  Je  rbapclle 
i  Saint-Louis.Le23  février  I6i6,  il  passa 
en  qualité  de  maître  de  chapelle  à  Sainte- 
Harie-JUaJeare;  maia  il  n'y  reita  pas, 


^lU.iCHi   J'opiilillllU  di-lll  InAlura,!  cal 
>  Inupn  fit    flDidl ,  ■■pgltiw  •  |Btii  41 


,db,G(5oglc 


136 


BEN 


car  le  7  novembre  it  la  mèiae  an- 
née il  taeeiia  i  Virgile  Maiioccbi  comme 
maître  de  la  chapelle  du  Vatican.  11  en 
remplit  lea  fonctions  jusqu'à  sa  mort,  qui 
ent  lien  le  17  juin  1672.  Son  corps  fat 
eiposé  publiquement  et  on  l'inhuma  i  l'd- 
gliM  del  Sanlo-Spirilo  in  Sassia.  Pen- 
dant ion  i^jour  i  Vienne,  dans  les  année» 
1643, 1644  et  1645,  Benevoli  publia  pla- 
(ieurs  recueils  de  motett  et  d'oiFertoires  ; 
mail  ses  meillears  ouvragei  sont  ceni  qu'il 
tcririt  après  «on  retour  i  Borne.  Ce  qui 
caraclériie  le  talent  de  cet  habile  maître, 
c'est  l'art  d'écrire  ponr  nn  grand  nombre 
de  voix  avec  une  élégance  dont  ce  genre  de 
composition  neparalt  pas  ansceptible.  Pres- 
qne  toutes  les  messe*  tont  écrites  i  quatre, 
cinq,  six,  huit  et  même  doute  chœurs,  qui 
•ont  disposés  avec  une  adresse  remarqiia- 
ble.  Ses  fugues  ne  consistent  guère  qu'eu 
atloqaes ,  et  ses  réponses  sont  lonjours 
>4etles  ;  mai)  le  premier  de  ces  défauts  est 
la  coniéqaencedn  genre  qu'il  arait  adopté  j 
le  Hcond  fut  celai  de  tous  le*  maîtres  de 
■on  temps,  et  tient  an  système  de  tonalité 
alors  en  osage.  Beneroli  est  le  modèle 
qa'on  doit  proposer  à  ceux  qui  venleat  es- 
Mjer  leDTt  forces  dans  des  compositions  i 
grand  nombrede  voii.Ses  oarrages  se  con- 
serrent  en  partie  dans  les  archives  de  la 
basilique  dv  Vatican,  et  en  partie  dans  la 
Bibliotbèqne  de  la  maison  Corsini  alla 
lungam.L'àbhé  Bainiya  vnbeancoopde 
mesaei  idunie,  seize,  et  vingt-quatre  voix, 
des  psaumes  &  boit,  seiie  et  vingt-quatre 
Toix,et  des  motets  et  offertoires  A  quatre, 
•ix ,  huit ,  dix ,  donie,  seiie,  vingt-qnatre 
et  trente  voix.  Burnej  cite  nne  messe  de 
Benevoli  A  six  cbnursoa  vingt-quatre  voix 
réelles,  qai  surpasse ,  dit-il ,  tout  ce  qu'on 
connaît  dans  le  même  genre ,  et  une  autre 
tneese  ponr  doute  soprani  obligés.  Le  ca* 
talogue^  Breitkopf  (1769)  indique  soni 
le  nom  do  Benevoli  :  Missa ,  fyrie  cum 
gforia,  credo,  sanctus ,  agniu ,  :'n  dîlu- 
vio  nudlanim  aifuarum,  à  quatre  chceuri 
réels  et  orgue.  Le  P.  Martini  a  publié  le 
Christe  de  cette  mesta  <lana  le  deniième 


BEN 
volume  de  ton  Traité  du  contrepoint  fa- 
gué,  page  122>  Le  mime  catalogue  cite 
aussi  :  Sanctas  et  dona  nobi%  paeent  A 
quatre  chœurs  réels ,  deux  violons,  alto, 
deux  hautbois,  deux  trombes,  timbales, 
violoncelle  et  orgae;  les  inttrnmens  ont 
été  ajoutéi  par  un  musicien  allemand  mt»- 
derne.  La  Bibliothèque  de  l'école  royale 
de  musique,  de  Paris,  possède  anssi  ane 
messe  è  qaatre  chteurs  réels,  intitulée  !  Si 
Dciispra  nabit ,  qais  conCra  nos  f  chef- 
d'œuvre  d'élégance  et  de  facilité  dans  on 
genre  ingrat  et  difficile.  L'auteur  de  ce 
dictionnaire  en  a  publié  le  Kyrie  »  la  fin 
de  la  première  partie  de  ton  Traité  du 
contrepoint  et  de  la  fugue ,  Paris,  1824, 
detu  parties  in-fol.  Entiu,  le  P.  Paolucci 
a  inséré  des  fragment  d'ouvrages  de  Bene> 
voli  dans  le  troisième  volume  de  son  Arte 
pratica  di  cantrapunto.  Benevoli  est  le 
premier  musicien  qui  ait  fait  le  tonr  de 
force  presque  incroyable  d'écrire  une  messe 
i  quarante-huit  voix  réelles  en  donsc 
chœurs  :  cette  meste  a  été  chantée  à  Rome, 
dansl'églitefantu-^ariajo/inilffnerva, 
par  cent  cinquante  professeur*,  le  4  aoAt 
1650;  la  dépense  de  cette  exécution  fat 
faite  par  Dominique  Fonthia,  notaire  di 
caméra.  Cet  exemple  n'a  été  imité  depuis 
lors  que  par  deux  contra  pu  ntistes  ;  le  pre- 
mier fut  Jean-Baptiste  Giansetti ,  et  le 
second,   Grégoire  Ballabene  (  Vojei  ces 

BENINCÂSA  (JACQUES),  chanteur  de  In 
chapelle  pontificale ,  k  Rome ,  fut  fait  di- 
recteur de  cette  chapelle,  en  1607,  et 
mourut  en  1613.  On  a  de  loi  des  motets 
A  cinq,  six,  hnit  et  douie  vois,  qui  ont  étd 
publiés  i  Rome,  en  1607. 

BEMNCAS&  (joAcm»),  batte  chan- 
tante de  l'Opéra  de  Dresde,  naquit  i 
Pérouse  en  1784.  Après  avoir  reçu  une 
bonne  éducation  mnsicale  danata  patrie, 
il  se  fit  entendre  avec  succès  sar  quelques 
théâtres  de  l'Ilalie.  Il  te  rendit  en  Alle- 
magne où  sa  belle  voix  de  basse  le  fit  enga- 
ger à  l'Opéra  de  Dresde.  Il  ne  quitta  plut 
cette  ville  et   resta    toiyours  attacÛ  i 


îdbïCoOgIc 


rOpéra  italien  juiqu'i  u  dùtolotion.  Il 
«•t  mort  dam  cette  ville  an  mois  de  jan- 
Tier  1835. 

BENGRAF  (jeih)  ,  mattrede  piano,  qai 
Tirait,  en  1791  ,k  Pesth,  en  Hongrie,  a 
pnblif  Ie«  aaTraget  suivans  de  la  composi- 
tion :  1"  Hait  dirertisMmenB  ponr  le  cIr- 
Tecin,  VicaDe,  1786;  2°  Ballet  hoDgroii, 
Ibid.  ;  5°  Douze  danses  hongroievs  pour  le 
clavecin,  Ibid,  1791;  i' Vanazioni di di- 
versisoggcitiperil-oiolinoconvioloncel' 
lo;  5°  KirefienMusik  im  Klavierausmge; 
6"  SinngedicktaufJosephund  Friedrich, 
pour  piano  ;  7"  DieSegligkeitderLieben- 
dcn,  ponr  piano;  %'  Deux  quatuors  pour 
clavecin ,  deux  violons  et  violoncelle. 
Le  roaftre  de  chapelle  Reichardt  potséduit 
anMi  nne  meaw  en  partition ,  dat^  de 
1777,  ton»  le  nom  de  Joseph  fiengraf. 

BENlNCOm  (jtMGB-MiBiE),  composi- 
tear  ,  né  è  Breicio,  le  28  marn  1779,  n'é- 
tait Agé  ^e  At  trois  ans,  loTT^n'il  suivit 
k  Parmesan  père  ^ni  venait  d'être  nommé 
secrétaire  dn  dnc  souverain  de  cet  état. 
Là ,  il  fut  placé  â  l'Age  de  cinq  ans  eoua  la 
direction  de  Gbîretti,  poar  la  cnmpasilion, 
et  de  Bolla,  pour  le  violon.  Ses  progrès 
furent  si  rapides  qa'il  fut  en  état  déjouer 
devantle  duc  de  Parme  on  concerto  de  vio- 
lon ,  avant  d'avoir  atteint  sa  bnilième  an- 
née. Satisfait  du  talent  de  cet  enfant ,  le 
dnc  Ini  envoya  le  lendemain  une  montre  à 
répétition.  A  la  mort  de  son  père.Benincori 
fut  placé  dans  un  collège  par  les  ordres  du 
prince,  et  ses  études  de  musique  furent 
interrompues  pour  celle  des  langues;  mais 
déjà  l'art  avait  pour  Ini  tant  de  cbarme 
([u'il  dérobait  en  secret  qael'jucs  heures  à 
aon  sommeil  pour  se  livrer  an  travail  sur 
le  violon.  Instruit  de  cet  acte  de  dévoue* 
ment  et  de  persévérance,  le  duc  de  Parme 
ordonna  ipae  Benincori  fût  rendu  aux  soins 
de  Bolla;  pnisillefitvojagerdanslemidi 
de  l'Italie  et  Ini  fit  donner  des  leçons  de 
composition  par  quelques  bons  maitres  au 
nombre  desquels  on  compte  Cimarosa.  Le 
prunier  ouvrage  de  quelque  importance 
qu'il  fit  entendre  était  nne  messe  ^u'il 


BEN  137 

composa  à  l'Age  del4  ans.  A  dix-sept, son 
éducation  musicale  élait  terminée.  Il  par- 
tit alors  ponr  l'Espagne  avec  son  frère 
a!né,  comblé  des  bontés  dn  prince  ;  ce  fut 
en  1797  qu'il  quitta  l'Italie.  Malheureuse- 
ment les  deux  frères  se  virent  pende  temps 
après  obligés  d'avoir  recours  à  leurs  telens 
pour  vivre  à  cause  de  la  faillite  du  négo- 
ciant qui  avait  en  dépât  lenr  petite  for- 
tune. Ils  donnèrent  des  coocerts  pour  vi- 
vre; mais,  atteint  par  la  fièvre  jaune, 
Benincori  l'aîné  succomba,  et  son  frère, 
resté  sans  appui ,  retourna  en  Italie ,  où  il 
fit  représenter  un  opéra  de  Nileli  qui  fut 
bifu  accueilli,  et  qui  n'eut  pas  moins  de 
succès  lorsque  l'auteur  le  fit  représenter  i 
Tienne.  Arrivé  dans  cette  ville ,  Benincori 
fut  introduit  auprès  de  Hajdn,  et  entendit 
exécuter  les  quatuors  de  ce  grand  compo- 
siteur, lise  passionna  si  bien  ponr  ce  genre 
de  musique,  qu'il  n'en  écrivit  plus  d'an- 
tre, et  qu'en  peu  d'années  il  en  produisit 
quatre  œuvres ,  dont  le  premier  fut  dédié 
i  Haydn. 

Vers  le  commencement  de  1803,  il  se 
rendit  iParis,  où  ses  quatnors  avaient  été 
publiés.  II  espérait  que  cet  ouvrages  le 
feraient  connaître  avantageusement  et  lui 
feraient  obtenir  un  poème  d'opéra.  II  en 
eut  un  en  effet  dont  il  écrivit  la  musique, 
et  qui  fut  reçu  en  180i,  par  le  comité  de 
l'Académie  royale  de  musique,  sous  le  litre 
de  Galatée  ou  le  Nouveau  Pygmalion, 
mais  qu'il  ne  put  ensuite  faire  représenter. 
Le  temps  s'écoulait,  sans  qu'aucune deseï 
espérances  se  réalisât;  il  n'eut  d'autre 
ressource  que  de  donner  des  leçons  de 
chant,  de  violon  ,  de  piano,  d'harmonie  et 
de  composition  :  malgré  la  multiplicité 
des  choses  qu'il  pouvait  enseigner ,  il 
eut  beaucoup  de  peine  i  trouver  des  élè- 
ves en  nombre  sulEsant  pour  vivre.  En 
1807,  il  tenta  un  nouvel  essai  pour  se 
fonder  nne  fortune  et  une  renommée  par 
le  théâtre  ,  et  il  écrivit  un  opéra  sérieux 
intitulé  He'sione.  Cet  ouvrage  eut  le 
même  sort  que  le  premier  :  on  le  reçut, 
mais  on  ne  le  joua  pas*  Fatigué  par  lei 


îdbïCoOgIc 


i3d 


BEN 


obiUclei  qa'ofl  op]»o>«it  I  Wl  eflbrU ,  Be- 
nineotl  sembla  renoncer  àai  espértncei 
qu'il  ataîl  ptacéea  dans  ia  renommée  fu' 
tare;  il  te  rëaigna  à  In  hdceasitd  de  n'Jtre 
ijn'on  doonenr  de  leçons.  Ce  ne  fut  qne 
lonj-tempS  aprit  qo'Il  parvint  enfin  k  Taire 
jouerquelqneablueltesirOpëre-Comiqac; 
moi»  alori  la  fervpnr  dé  la  jenne&ae  était 
pailéeje  di*^Ût  et  lentiui  étaient  venus, 
et  l'art  iTàlt  perdu  pourliii  ce  charme  qui 
donne  la  vie  aui  «eatres  de  rdrliile.  Les 
opérettd  qde  Benincorî  fit  représenter  en 
ISlS.ioDiletiti^  ici  Parents  d'un  Jour, 
en  1818,  soûl  celui  de  ta  promesse  de 
Mariage  ou  U  Détour  au  hameau ,  efîfe 
16  janvier  1819,  mdi  celui  des  Époux 
Indiscrets,  ne  rébssirent  point ,  et,  par  lé 
chagrin  qu'il  en  prit ,  lu!  tnireht  dam  Is 
*èin  le  ^rtne  de  la  maladie  dont  il  mourut 
pen  d'années  bprès.  Une  circoditanCti  inat- 
tendue sembla  pourtant  le  nnîmer.  Ni- 
eololsouard,  hiori  en  18tS,  avait  taUsé 
impirrait  l'opéra  de  la  Lampe  merveil- 
leuse, grtoA  ouTTige  par  lequel  ilc^pérdit 
et  mettre  le  scdiu  t  U  réputation.  Les 
deiii  pretnier*  actes  seuls  de  cet  opéra 
^lliient  loDt  ce  qu'il  avait  laissé  ;  béni  a  cori 
fut  chargé  de  Tiiire  têa  troii  autres.  11  tra- 
vBtlId  avec  irdear,  mit  l'opéra  ed  état  d'^ 
tre  représente  ;  et  en  surveilla  \ti  premli- 
re«  répétitions,  Hail  la  maladie  de  poitrine 
dont  il  était  atteint  avait  hit  de  rapides 
pTOfftH  ;  Ks  forces  étaient  épuisées  ;  la  fa- 
t&lilé  qui  le  poursuivait  dans  sa  carrière 
drfimatiqne  île  lui  [lermlt  pas  de  jouir 
dé  son  triomphe  :  ail  semaines  avant  la 
repréaentatioa  ie  l'ouvrage  dans  lequel  il 
avait  mil  tontel  ses  espérances  (le  30  dé- 
cembre 1821],  il  etpira  à  BtlIeTille,  près 
de  Pari).  La  Lampe  merveilleuse,  repré- 
séntéele  6ilévrier  1822,  obûai  na  brillant 

Homme  dVsprit  et  de  goût,  Benincorî 
•tait  de  la  rralcbeUr  dans  let  idées  ,  mais 
il  ne  parait  pas  avoir  été  doué  dn  génie 
dtamatiqoe.  Bien  inférieur  k  Ini-méme 
dans  les  opéras  qa'îl  a  bit  jouer  en  France, 
il  n'a  bit  frit  la  portée  de  son  talent  que 


(Uni  usquataan.Cenx-cînérilalMiiftos 
plus  connut  qu'ils  ne  sont ,  car  li  l'on  n'f 
trouve  pat  l'art  infini  de  Haydn,  la  pasiioa 
de  Hoïart ,  ni  surtout  la  vigourease  penlée 
de  Beelbaven  ,  il  est  poaHaot  certain  ip» 
ce  sont  de  charmantes  compotitiiins,briI' 
laritesd'éIégance,degrlceetdepaTïié,di«t 
)e  siytene  ressemble  à  celiii d'aucun  de  ca 
grands  artistes. Les  deai  premiers  suim 
de  ces  quntncrs  furent  composés  et  puliUil 
en  Allemagne,  puis  réimprimées  I  Parti. 
Pea  de  tcmpd  aptàa  sOb  arrivée  daai  cMta 
tillCi  Benlncori  y  lit  paraître  les  aarm 
5',  4'  et  3'.  Son  œuvre  6"  ,  composé  4 
trios  pour  piano,  est  Inférieur  k  ces  aum> 
gea;  tes  ietivres  7*  et  8*,  qui  lenftrninit 
chacun  (rui>  quataOrs ,  dnt  été  publiés» 
1809  et  1811.  Beniricoriavuit écrit  »tr^ 
fois,  en  Italie,  des  messes,  deslitaniâitt 
])lQsieurt  opérât  ^ul  sont  restés  «a  muiii- 
scrit.  On  a  gravé  quelles  aîn  desopém 
qu'il  a  fait  jouer  an  théâtre  Feydeaa,  taiii 
les  partitions  n'ont  pal  été  publiées.  U 
part  de  travail  de  Benincorî  dans  Mef» 
ou  la  Lampe  tnerveilleuse,  <{u>tatJiiiM 
plus  heureux,  consiste  dans  les  trois  Jcr- 
niert  actes,  dans  la  marche  qUi  lermiiieli 
premier ,  dans  les  deniièmc  et  qualriiM 
tcènei  et  dans  une  partie  du  dcraiercboor 
dn  second. 

BÉIf  ISE  (...),  mn!>icien  de  la  «na^ 
die  italienne,  ne  s'est  fait  conniitre  1« 
par  la  munique  des  divertitscmeni  eaM 
comédie  intitulée  î  Caroline rmgicwoK, 
qui  fut  jouée  pour  ta  première  bit  H 
2juillèt  17«. 

BENNET  (iKtn),  compositeur angbi), 
vécut  A  la  fin  du  IS'siécleetaucDinn»»- 
cément  du  17'.  Quoique  doué  d'un  méiif 
fort  rare,  il  ne  parait  pas  avoir  él*  •"•' 
ché  au  service  d'Elisabeth  ,  ni  k  Vta^ 
uniTersité.  Set  madrigaux  sont  bien  écrUii 
l'harmonie  en  est  correcte  et  les  imilstna" 
élégantes  et  bien  serrées.  II  a  fait  impii- 
mer  :  Madrigah  ta  fourvoyées  (ïtiln- 
gaui  a  quatre  voii),  Londres,  1599.  C« 
recueil  contient  dix-sept  pièce»;  Hs'lù' 
en  a  inséré  une  dons  le  troitiéme  volnaïc 


îdbï  Ci  oog  le 


BEN 

dé  «on  Blsioire  de  lu  musique.  On  troUTO 
•QMiundesetmadrigaaidans  la  collection 
intitulée  :  Le  triomphe  d'Oriane ,  el 
qnelqaes  air»  de  té  composition  dans  I'od- 
vnge  de  RtieDicroft  <]ai  a  ■poox  titre  :  A 
brief  discourse  of  true  (bat  Heglecfed) 
ast  ofc^ùràeteriUng  the  éegrees  fy  their 
per^tion,  irhperjkcli'&n,  und  éiminU' 
tîim  fh  ineasnfàbte  masieke,  ngnlnjt 
t/ie  Mwtrtdrt  prùctîct  and  voitont  tff 
thèse  (W*ej  {Petit  dhswHiM  «Br  \'ti»àpi, 
maintenint  négli^,  de  ditertniner  lèi 
temps  de  \à  uiaii^aé  lbet>ur^;  |)Br  leor 
perfection,  imperfectioci,  diruittlitioii,  etc.) 
Loadm,  16U. 

BENRET  \ta6iii5),  orgaittate  de  Ih 
cadièdrute  et  de  la  cliapelle  fpiicopate  db 
St-Jean ,  k  Ghichester ,  dait»  la  tecondo 
moitii  dn  18>  siicle ,  i  n^a  «on  éducation 
mnstcale  parmi  Iti  eftfàns  de  chnar  de 
Salisbury ,  soQs  loiepli  Corfe.  Set  princi- 
panx  otlrra^  lont  :  1*  TJde  introduction 
à  l'art  da  cbtnt  {j^n  IntrvdMlion  to  the 
art  ofsùigin^,  Londres,  Wni  date;  Sacred 
melàdiei ,  recadl  dliytnuet  et  d'antiennes 
ftil  avec  choix  et  discernement  ;  5'  Catht- 
Jral SelectioiiS ,  consisWtit eO  inlienUCi, 
cottimandemènsdeDien,  ckahtsetpriïri». 
Cm  dirersn  pobti cations  but  bbtenR  du 

BENNET  (wiiiMM),  profr«««ir  dfe  mtt- 
siqne  et  organiste  i  IVglite  St. -André  dii 
Pljmooth ,  ni  né ,  en  1767 ,  i  Coombln- 
teigrehead  prè*  de  Teignmoath.  Les  ftt- 
micTt  ptincipet  de  la  mtislqae  Inl  fnrtnt 
âneigttia  i  Exeter  par  Bond  et  Jackson , 
tons  deux  bons  mosicieus.  Il  Ait  ensntle 
enroyi  A  Londres,  ponr  y  terminer  lei 
ëtndei  MUS  la  direction  deChrétten  Bacb, 
et,  «prêt  la  mort  de  ce  compoutenr,  il 
pUM  tom  cellfe  de  Scbroeter ,  le  premier 
qui  répondit  l'iuagfe  dn  piano  en  Angle- 
terre, et  qat  le  suûtitDi  an  clateciil.  Let 
Andes  de  Benn^t  étant  terminées,  il  ref  nt 
une  invitation  de  s'établir  i  Plymoutb ,  et 
peu  de  temps  Bpris  son  arrivée  dans  celte 
ville  (en  1793),  il  fut  nommé  organiste  de 
l'église  de  St.-Andté.  il  est  considéré  an- 


BEN 


139 


joflrdiini  comiilC  l'un  des  plaï  habiles  ini' 
proTiiateors  de  l'Angleterre  sor  l'orgue. 
Ses  compositions  consistent  en  rrois  io- 
hates  pour  le  piano;  Vn  eonceïio  pour 
h  tnéme  instrument  avec  Orchestrei 
Deut  divertissemeAs ,  tdeiii;  Dcui  re- 
cueils d'airs  él  de  glees  ;  ï'ivis  duos  pour 
detac  pianos;  Vne  marche  et  une  an- 
tienne ponr  le  couronnement  du  tvi 
Georges  ly;  Vn  hymne  poHiigait  avic 
■variatioAs  ;  Vn  âir  des  amoart  des 
angei  avec  variatlahi  ;  Dent  dntfeS 
ain  variés.  M.  Bennet  a  dd  publier  aussi 
deul  onvrages  voluminfeui  et  importaiis  : 
Ibn  est  la  Cûllection  dé  ta  musique 
d^Iise  d'Angleterre  en  partition,  à 
l'usage  des  cathédrales;  l'aatre,  und 
Nouvelle  collectioa  des  psaumes  à  qua- 
tre  parties,  avec  accompagn'emeM  d'ot^ 
gue.  Outre  Cela,  11  à  composé  beaucoup 
d'Ouvertures  ,  de  TagUes  et  de  caprices 
pour  l'orgae,  qui  ne  sant  pas  encore  im- 
primils. 

BËNNEt  (  SÀDHDKits  ) ,  o^^aniste  1 
Woodstocl,  dans  le  Comtd  d'Olford,  feit 
liiort  d'une  maladie  de  langnéur,  en  1809, 
fort  jenne  encore.  Il  a  l^it  ittiprimer 
quelques  pièces  pourle  piano  ;  et  plusiedrs 
tfecueils  d'airs  et  ieglees. 

&ERDI3T  (»HiHÇDis),  compositeur,  ne 
k  Hantes  le  lO  septembre  1795,  a  reça 
dans  ta  ville  natale  les  premières  le^nl 
de  musique  et  de  piano.  Âjabt  perdu  Sel 
parens  dans  sa  jeunesse,  il  se  rendit  k 
Paris,  en  1811 ,  et  fut  admis  an  canscr- 
vatoire  de  malique  comme  élève  de  Catel 
pour  rbarmcuie,  et  de  H.  Adam  pourle 
piano.  Ses  progrès  fdrent  si  rapides  ijn'il 
obtint  an  concours  de  la  tnéme  année  le 
premier  prix  d'harmonie.  Le  [iretniar  prix 
de  piano  lui  fut  décerné  en  1814.  L'année 
suivante  II  Fut  couronné  aui  conconrs  de 
ritttlitnt  de  France  pour  ta  composîtiott 
de  la  cantate  i'Enone,  qui  fut  eiécnléé 
eh  séance  publique  le  5  octobre  1815.  Ce 
triomphe  lui  assurait  le  titre  et  les  avan- 
tages de  pensionnaire  du  gouvernement 
JhUtçais.  Il  t>u1It  bientât  après  et  passa 


îdbï  Ci  oog  le 


140 


BEN 


trois  anaim  à  Borne  et  i  Naplei  aux  fraia 
ie  l'Éui.  De  retour  dans  m  patrie  au 
cominenceineut  de  l'année  1S19,  il  obtint 
presque  k  toa  arrirée  la  place  de  premier 
organitte  de  la  chapelle  do  loi,  qui  avait 
été  mise  au  coacourg  après  !■  mort  de 
Séjanjetpeade  temps  après,  il  Fut  nommé 
profeigeDr  d'orgue  au  coaiervatoire  de  Pa- 
ris, où  il  est  encore  en  cette  qualité. 
En  1621 ,  M.  Benoist  a  fait  représenter  su 
théâtre Fejdeau  nn  opéra  intitulé:  Félix 
et  Léanore,  qui  a  eu  quelques  représen- 
tations ,  et  dont  ta  partition  a  été  gravée. 
Gimme  organiste  et  comme  proresseur 
d'orgue,  M.  Benoist  est  un  artiste  d'uii 
mérite  Ir^s  estimable.  11  possède  bien  l'art 
d'accompagner  le  pisin-cbant  et  d'impro- 
Tiser  des  fugues  sur  on  sujet  donné.  Sou- 
vent il  a  mérité  les  opplaudiasemens  des 
musiciens  de  la  chapelle  du  roi  pour  son 
talent  en  ce  genro.  11  a  écrit  plusieurs 
compositions  pour  l'orgue  et  le  piano,  qui 


BENOIT  (AncBB),  maître  de  musique, 
delà  cathédrale  de  Charlres,  en  17i3,  a' 
composé  des  motels  qni  ont  été  exécutés 
dans  la  chapelle  du  roil 

BENSËB(. . .),  pianiste  et  compositeur, 
Tirait  k  Londres  de  1780  i  1790.  On  a 
de  lui  les  ouvrsges  suivons  :  1°  Sonates 
pour  piano  et  violon ,  œuvre  1  ,  Londres, 
Clementij  2°  Six  sonates.  Idem ,  œuvre  2; 
Ô"  Sonates  k  qnatre  mains  pour  le  piano , 
anrre  5°  ;  i'  I>e^ns  et  nu  duo  pour  le 

BENVENUTI  (hicolas),  maître  de 
chapelle  de  la  cathédrale  de  Pise,  est  né 
dans  cette  ville  1«  10  mui  1783.  Il  se 
livra  A  l'étude  de  l'orgue  sous  la  direction 
de  son  père,  maître  dechapelle  delà  même 
cathédrale  ;  la  lectore  des  auteurs  classi- 
t|ues  devint  son  unique  occupation ,  et  le 
succès  couronna  sa  persévérance.  On  a  de 
lui  :  1°  Six  messes  A  quatre  et  six  ?oii 
avec  orchestre  ;  2°  Des  vêpres  complètes  ; 
3°  //  ratto  di  Proserpina,  cantate  k  trois 
Toii  avec  des  chœurs ,  exécutée  sur  le 
t)iéAtTe  je  Pise,  en  18Q6  j  i'  Aiianna  e 


BER 
Tesea,  k  Pise  en  1810;  5.  //  WeHer, 
farce,  sur  le  même  théâtre,  en  1811.  Dans 
le  genre  instrumental ,  il  a  écrit  doose 
symphonies  k  grand  orohestre,  des  sonates 
pour  piano,  des  variations,  des  sonatea 
pour  l'orgoe,  etc. 

BÉRÂRD  (jeân-baptistb),  né  en  1710, 
débnU  comme  ténor  è  l'Opéra,  an  com- 
mencement de  l'année  1733,  ne  réassit 
pas  et  fnt  renvoyé  k  la  clêtore  de  Pdqaes 
de  la  même  année.  Au  mois  de  septembre 
suivant  il  entra  k  la  Comédie  italienne,  y 
fut  plusbeoreoi',  ety  resta  jusqu'en  1736 
ot  il  fi)»  rappelée  l'Opéra.  Hameau  écririt 
ponrlni  unrdle  datn  Les  Indes  galantes ^ 
mais  il  y  fut  sifflé,  et  le  compositenr  se 
vit  obligé  de  donner  le  râle  A  un  autre. 
Cependant  Bérard ,  qui  était  bon  mnsiciei), 
élonna  le  public  par  la  manière  dent  il 
chanta,  enl  737 ,  i  une  représentation  qn'oik 
appelait  la  CapUation,  il  fnt  applandi  , 
et  depuis  cette  époqne  jusqu'en  1745  ,  où 
il  quitta  la  scène  pour  se  livrer  à  l'ensea- 
gnement  du  chaut,  il  fut  bien  accueilli 
dans  les  rdies  qu'où  lui  confia.  Il  jouait 
Lien  de  la  guitare,  du  violoaceUe  et  de 
la  harpe.  On  a  de  lui  un  livre  intitulé  : 
L'art  du  chaiU,  dédié  à  madame  da 
Pompadour,  Paris,  1755,  in -8».  Cet 
ouvrage  n'est  pas  sans  mérite.  Bérard  mou- 
rut k  Paria ,  le  !•'  décembre  1772.  Il  «ut 
nn  fils  qni  fut  pendant  plusieurs  années 
premier  Tioloncelle  de  la  Comédie  ita- 

BEB&RDl  (  AHGELO),  naquit  an  Itaa^ 
de  Sainte  -  Agathe ,  dans  le  Bolonais ,  vers 
le  niilieii  du  17"  siècle.  On  voit  par  le 
titre  de  ses  Raggianamenli  auisicali,  qu'il 
était ,  en  1681 ,  professeur  de  composition 
et  maitre  de  chapelle  de  la  cathédrale  de 
Spolette.  Précédemment,  il  avait  rempli 
les  mêmes  fonctions  k  la  cathédrale  de 
Viterbe.  En  1687,  époque  où  il  publia  ses 
Documenti  armonici  ,i\  était  chanoine  de 
la  collégiale  de  Viterhe,  et  vers  1693,  il 
fut  nommé  maître  de  chapelle  de  la  Basi- 
lique de  Sainte-Harie  in  Traastevere.  II 
dit  dans  la  préface  de  lei  Docummli  «r- 


îdbïCoOgIc 


BER 


141 


monici  qn'éUnt  iéjh  clianoiiie  et  malt» 
de  chapelle  ,  il  étudia  le  contrepoint  tom 
Marco  Scaccbi ,  ancien  inillre  de  chapelle 
du  Toi  de  Pologne.  Let  oavrsget  théorîqDes 
de  cetanteursont:  I.  Saggionamenli mu- 
ftci/i,  Bologne,  1681,  in-S*;  H.  Docu- 
me/Ui  armonici,  Bologne,  1687,  m-i", 
livre  impartant  par  son  objet  et  par  la 
manière  dont  il  eit  traité.  Cet  onrrage  eit 
diriaé  en  trnis  livre*  :  le  premier  traite  de 
dÏTeive*  espèce*  de  contrepoint*  et  'de  la 
fngoe;  le  *econd  ,  de*  canon*  et  des  con- 
traint* donblet  k  l'octare ,  i  la  diiîËme 
et  A  la  doDiième;  le  troiûtme,  de*  dis- 
Mnanec*  par  retardement  {Ugatun)  et 
de  leur  rétolutioa.  Il  e*t  i  regretter  qn'aa 
savoir  réel  que  montre  Berardi  dans  l'ei- 
poté  de  la  doctrine  acolastique  de  son 
temps ,  il  ne  *e  joigne  pai  plus  de  méthode 
et  de  philosophie;  111.  MisceUanea  musi- 
cale, divisa  in  trcparti,  Bologne ,  1689, 
in-i".  Dans  la  seconde  partie  de  ce  livre, 
on  trouve  le*  règles  du  contrepoint  simple 
1  deux  Toii,  et  dan*  la  troisième,  celle*  da 
contrepoint  6  trois,  et  de  la  fugue  selon 
les  tons  du  plain-chant  ;  IV.  Ârcani  ttiu- 
ticali,  Bologne,  1690,  in-i°,  dialogue  de 
trentcdeoi  page*  «nr  quelque*  composi- 
tions artificieuse*,  telle*  que  les  Canons 
en  écrevisse,  les  Duos  à  retourner  le 
livre,  etc.;  V.  IlPerche  musicale,  owero 
staffetia  armonica,  Bologne,  1693,  in-4o. 
Cest  une  *nite  de  lettres  en  réponie*  i 
diverse*  questions  qui  avaient  été  faite*  à 
l'autenr  sur  plusieurs  point*  de  la  muM- 
que.  Lesonvrages  de  Berardi  forment  une 
époque  remarquahle  dans  l'histoire  de  l'har- 
monie. Depuislesionovationa  introduite*, 
dnns  l'harmonie  et  dan*  la  tcnalité  par 
Honteverde,  le*  principe*  sévère*  de  l'école 
Tomaine  avaient  sooIEert  des  altérations 
t[m ,  devenant  chaque  jour  plu*  sensibles, 
imprimaient  k  toute*  les  parties  de  l'art , 
et  particulièrement  k  la  tonalité,  une 
direction  nouvelle.  Cependant  le*  deui 
Nanini,  Benevoli  et  leurs  élèves,  quoiqu'il* 
enasent  adopté  des  formes  plus  modernes, 
CMuerraient  encore  duu  lenn  compoii- 


tîons  quelque  chose  de  la  pnreté  de  ftjle 
dontPaleatrioa  et  se*  contemporain*  avaient 
donné  l'eiemple;  mais  Â  l'époqaeoù  Be- 
rardi  publia  *es  Documenti  armonici ,  il 
semble,  qu'on  avait  méconnu  le  but  des 
études  musicales;  ce  n'était  plu*  i  la 
recherche  de  mouvemena  élégaus  et  purs 
dans  l'accord  de*  voii  qu'un  s'appliquait, 
mai*  à  celle  de  *uhtilitéB  puériles,  tel* 
que  les  contrepoint*  alla  %oppa,  perjt- 
diati,  ^un  sot  passa ,  etc.,  dont  le*  ou- 
vrage* de  cet  auteur  sont  remplis.  Quoi  de 
plu*  ridicule,  de  plus  opposé  au  véritable 
but  de  l'art  que  ces  forme*  de  convention 
où  les  compositeur*  s'imposaient  la  loi  de 
n'employer  tantôt  que  des  notes  blanche* , 
tantdt  des  notes  noires  seulement ,  ou  de 
répéter  d'un  bout  &  l'autre  d'un  morceau 
de  musique  le  même  trait  à  une  partie, 
pendant  que  les  antres  suivaient  le*  règle* 
de  l'harmonie  ordinaire,  ou  bien  encore  de 
*'iDterdire  l'emploi  de  certaines  note*  de 
la  gamme  ou  de  certain*  intervalle*?  Ca 
*ont  cependant  ce*  mêmes  formes  de  com- 
potitions  dont  Berardi  eiplique  les  règle* 
très  sérieusement,  H  faut  l'avouer,  toute- 
fois ,  ces  défauts  qui  appartiennent  an 
temps  ou  il  vécut,  sont  racheté*  par  le* 
lumières  qu'on  peut  puiser  dans  *e*  ou- 
vrage* sur  deux  ohjets  importans  de  l'art 
d'écrire;  ohjets  qui  ont  exercé  l'influence 
la  plus  heureuse  sur  les  progrès  de  la 
musique  moderne.  Le  premier  eat  le  con- 
trepoint double ,  dont  l'invention,  bien 
qu'antérieure  i  ce  siècle,  puisqu'elle  est 
clairement  indiquée  par  Zarlino  et  déve- 
loppée parCerone,  n'avait  cependant  pas 
acquis  tous  les  perfection nemen*  qu'on 
remarque  dans  le*  ouvrages  de  Berardi  ; 
l'autre  est  l'art  de  moduler  la  fugue  par  la 
mutation  de  ta  réponse  an  sojet,  invention 
qui  a  substitué  le*  fugue*  tonales  et  libre* 
i  la  fugue  réelle.  Je  le  répète,  Berardi 
n'e*t  pas  l'inventeur  de  ce*  choaas,  mai* 
ile*t  le  premier  qui  en  ait  exposé  méthodi- 
quement les  principes  et  le  mécanisme. 
Sou*  ces  rapports,  il  doit  être  considéré 
comme  im  det  écriniiu  dont  les  on*r>gei 


îdbï  Google 


14?  'm- 

pDt  la  plu  d'iqiparttnce  pour  l'kittoin  ie 
l'art.  Comme  coinpoiit«ur ,  on  connaît  de 
loi  :  LibrilredimoUtUadue,  ln,qitaim 
voci,  Bologne,  Uanti,  1665. —  Duetibri 
Ji  offtrtorii  concfriatt  «  (ùi«  9  Irt  VOCi, 
Boliig:ne,  UonU,  USO;  1<  Stitmi  nwr 
certaU  a(re  tiocJ,lib.  1  <t  3,op.  44|5| 
Bologne,  1668,  in'4*)  2'  Psnlmi  vttper- 
tini  {cum,  S0isf9  fiMtiO'' voc.)  <ip>  IX| 
Bologne,  16^2,  m.4«. 

BERAtipiERE  (n»c  di).  inqtiaicn 
Ertiis«i«,  qi^i  ïi»iit  «"  cumH'Micaniwt  iln 
17*  lièclq,  a  fait  imprimar  {4  ca/n^f  A 

«(e*, Paria, ISQS.in-K 

BEdKIGUlEa  (a»«QiT  TUMamui), 
j|dtii;e  t\  oontpQtil«ni  pour  f<tn  tnttro- 
mant,  naanit  l«  3l  ^wmbre  1782,  i  U- 
d«rouiM  ,  départf  ment  d»  Vaudufe  ,  oi- 
4fltent  le  ooiqtat  V^naïaun.  Doq4  da 
ditpoultaiu  henteuie*  pour  la  musique,  il 
apprit,  lant  U  aacoq»  d'aucun  maitrq,  la 
fldia ,  le  violon  et  la  huK-  Sa  famille  1« 
dettinait  an  barreau;  maii,  damin#  par  tua 
goût  poqr  l'art  musjpal,  il  quitte  bmiqna- 
ment  a^n  pays  natal  au  moii  d'oclubia 
tSOS,  «int  i  Pari',  où  il  entre  an  conwr- 
Tetoire  dant  la  çlaMe  de  IIAte  4°  Wnnder- 
licb  I  et  eniTit  en  mine  tempe  iin  coun 
d'barmoqie  nua  la  direetinn  de  H.  f*T- 
taa.  Depuia  pinûean  annéaa,  il  faiMit  u 
profcHion  de  (a  mmiqne,  lonqa'en  1^13, 
il  (ut  oontraint  de  quitter  Paria  par  inita 
do  d^ret  qui  ordonnait  une  lerée  de 
200,000  bommei.  En  1815,  il  entra  dane 
lee  gardes  da  corpt ,  inivit  U  conr  i  Gand 
9tk  (onrctooriPari*.  Anmotidenofeia- 
kre  de  la  mime  annfe  ;  il  obtint  one  lien- 
tenanoe  dan*  la  légion  de  l'Ain,  qni  l'or- 
ganiMtt  A  Bonrg  ;  mail  iâtigné  de  l'4tBt 
vilitaîre  et  dteirant  ae  lÎTrer  de  nonrean 
i  la  oartière  mnûoale)  il  donna  »a  démi>' 
aion,  en  1819,  et  revint  à  Parif,  oA  il 
éponia,  en  1823,  Mlle  Pion,  l'une  de*  plnt 
liabilci  harpiitea  de  la  capitale  .C'est  anrtoot 
comme  compoiiteor  pour  U  fidte  que 
M.  Berbiguier  a'eat  &it  an  nom  recom- 
mndable.  Sea  mviagci  pour  cet  inrtni- 


nent  sont  derenoi  duriqsef ,  et  te  aoat 
iDCc4d4  avec  une  ffcondili  rare.  Ce  n'eit 
pa*  seulement  en  France  qu'ils  ont  oblaon 
oainccèt  flatteur,  car  les  catalognta  d'Ail» 
niagne,  où  ils  figurent  tous,  prouvent  qn'ila 
j  jouissent  d'au  estima  mlritie.  U.  Be»' 
itigaiera  publié  jutqu'i  ca  jonr  :  1* Quinaa 
livras  de  duos  ponr  deni  fldtca  ;  ft*  Denz 
liiresda  dues  pont  B4te  et  violon  {  5°  Sis 
grandi  sqloi  oa  études  pour  la  flAta  ; 
i'Dixooncertaaponrlemémainatnineat) 
5"  Sept  livrai  ds  sonate* ,  aveo  accompa* 
gnemant  i«  baate  oa  ilto ,  â*  Dne  m^ 
tltodeponr  tafldta;  7')  Suit  ihlmesrariéa 
avec  aocompagnetnent  de  piano  on  occhea* 
tre;  8*  Sii  airi  de  divers  aulenrs  Tnridi 
ponr  la  flAta  aveu  piano  on  ordieatra  ; 
Q*  Six  livres  de  trios  pour  tioiii  flûtas; 
10°  Un  livre  pour  degx  fiâtes  et  oit*; 
11*  Un  idlens  pour  fldle,  violon  et  alto  ; 
12°  Plqsieurs  suites  de  dnos  facilas  pooe 
deni  flûtes;  13*  Un  grand  duo  concertnat 
pour  fldta  et  piano  |  14*  BnfÎD ,  plniicara 
fantaisies,  romances  at  ain  variés  avee 
|iiaoo,  et  des  suites  d'airs  d'opéras  amw- 
gés  en  dno  pour  deux  fliltei. 

BEflCSLLI  on  BEHEELIfl  (lurpin), 
aopraniite  qni,  vers  1720,  se  trouvait  à  la 
cour  de  Dresde.  Sa  voix  avait  nna  éteadve 
prodigieuse,  car  elle  oommençait  i  Vutmm- 
dessoni  de  la  portée  et  allait  joiqn'A  sa 
dii-buitiime^ .Toutefois  il  chantait  in4- 
dioorement,  ce  qni  n'emptcha  pat  fa'3 
n'eût  2000  gainée*  d'app«Hntemai8,  A 
Londraa,enl738. 

BERCHEU  (jtCQiixa,  oucacrto  eu  tà.- 
ean  ) ,  un  des  plus  babilea  comp«iite«Ta 
du  16*  liècle,  naquit  en  Elandra  an  coo»- 
manoement  de  ca  sièda,  et  brilla  d«  153S 
i  1560.  On  ^DN  si  le  nom  4a  iavkém 
iaX  le  sien  propre ,  ou  sHI  lepritdnliea  de 
ta  naîisanoe,  Bereken,  près  d'Anmra.  Laa 
Italiant  Vappelient  g  aelqntfoi*  Jac^met  et 
Uantout  {  Giadietto  di  Nantua  } ,  paroi 
qu'il  résida  long-temps  dans  cette  ville.  B» 
dermann  (  dans  la  Descriplions  de|  Baya- 
Bas)  dit  qu'il  vivait  cnoore  aq  1580.  Sea 
•BTragat  let  plot  connu  toat  1 1*  Aiat^ 


îdbïCoogIc 


seconda  e  leno  Ubra  Jel  eapricch  H 
Jachetto  Serchem,  con  la  musiea  da  fut 
eompaîta  sopra  le  ttanze  del  Parioto, 
Itov^mente  slampati  e  dati  in  luce,  Ve< 
Dite,  Gardane,  1561,  in^*,  obt.  Cetu 
édilionekt  Itientiiintii'JWoleUiaçual' 
tro  voci,  Veniw  ,  15i5  ,  in-i«  ;  3»  XU- 
svtexvoçum,  Pari»,  1557,  in-fol.  tan. 
Xa  BiUiothfqqe  royale  de  Honich  potride 
«nui  tn  niapuerit  Trois  mettet  à  cinq 
vaùpiai^.  2.]deceipiuiQieQ.0n  tnan 
dt»  inoteU  et  det  madrtgaoz  d(  Bei^beiii 
daot  Im  recntil*  ipiraq*  :  }■  Motetti  del 
Frmtit ,  m.  1 ,  c  2 ,  Vwiie  \  S-  ^ior  di 
moutli,  Veni(e ,  J539  ;  3°  IKotetii  trium 
vocvni  aplurib^  mthof^vtccpipositi, 
giiarum  nomina  {(in{  ■■  JacàetVi  Uoiv 
lei,  Constantin^  Pesta ,  ^drifnus  W~U- 
giitinins ,  V«nise,  1S45  i  i"  J^olcUi  del 
iAibirofto  a  cfnguf  voci,  Veftîte,  1554 , 
5°  De  diversi  aulhori  il  primo  libfo  ^' 
madrigali  q  tjnaUrv  voci  a  note  nègre  , 
Venise,  1563,  in-4°,  obi.;  6°  H  primo 
lilfro  délia  musa  a  cinque  voci.  Siadri- 
gaU  di  diversi  aulhori,  Eome,  1555, 
Aoloine  Barrd,  in-4°.  Oa  «oit  dant  U  prd- 
iace  diftfoiu^tne  IJTre  dei  pioutneii  qua- 
tre Toil  d'iBippoijte  Baccoij  {Vérone, 
1 594 )iqi)e  Cachet perctiem  acompos^et 
publia  de«  puume^  k  ^nalre  toîs  ;  je  n'ai 
point  d'an^Te  repaejjiieiiteitt  anr  cet  feif 

TW. 

BËRCRZAIHEE  {woLTVifo),  con^pq- 
sitear  olIepaDd ,  vivait,  ven  le  qiitiea  dn 
là*  iiècle,  et  a  publié  ;  ^qerorvm  hjt^' 
norummodfilatianes  ifuinqueeUtxvoc^- 
ifu,  Hunicli,1564. 

fiERENS  (c.) ,  ronneien  k  Hamboqrff , 
aclnelleiQeDt  Tirant,  a  pnbjié  de*  trio>  et 
det  daoi  pour  la  ildte,  dfi  air*  Terié*  pORr 
la  yioloD ,  deq  fopate*  poor  le  piapo,  dea 
pota-poarri*  pour  diier*  iiigtn<ineiii ,  et 
4e*  centredanH*  pg «r  rorcbetlra.  ToQtf* 
ec*prodi4c(iqni  ont  ité  imprimée*  à  Bam- 

BE(lENT(siKoii),iésDile,tideiiPniBse, 
en  1585,  entra  dan*  ton  ordre,  en  1600, 
j  «iKif|iu  la  philotcfbie  et  la  tUologie, 


et  devint  onniile  GOafe«*ear  ia  princ# 
Alexandre  de  Pologne.  Il  nt  mort  k  Brani- 
becg ,  recteur  do  collège  de*  jéxiilei ,  1* 
16  mai  1649.  On  a  de  ta  campoiition  ; 
X"  Litania  de  nomixe  Jesu,  1638 ,  et 
Litqniade  B.  firg.  Maria,  1639. 

BEREZOSKT.  moiicien  mise,  ni  en 
Ulrsine,  Tcrt  1725,  fut  compoûteur  d« 
la  cbapfUe  de  l'impératrice  Catherine  II , 
depqii  1763 juiqu'ei)  1767. Dant  oepea  de 
teoipa  il  compa*!  pouf  cette  chapelle  de  U 
matique  d'angrore  neuf  et  original  qu'on 
qécuie  encore  1  rt  qpi  eft  admirée  de* 
4traiigerB  qui  Tiaîteqt  )«  Rauie.  Bfrefatky 
etl.mort  dapt  nn  Age  pea  aranc^tn  mo- 
ment o^  il  ta  diipotait  i  tf  rendre  eo  Ita- 
lie. On  a  publié  1)1)  Palar  sofler  de  H 
compétition,  iqi(f|treToii,LeipficlF,Brcit: 
kopf  et  Kaertel. 

BEBG  (. . . .).  Ce  matici^n  n'eit  conon 
qnp  par  le  catalogue  ie  Preiton  (Londref, 
1797),  qui  indique  m* ouTragei.  11  iwralt 
■voir  été  allemand  de  naittance ,  et  orga- 
niste dani  l'une  de*  églite*  de  f^ondret.  11 
a  publié  :  1'  Deux  livret  de  duot  de  (iù\f\ 
2°  Dii  fantaitiïi  pour  l'orgue,  op. 2;  3°  So- 
nate* pour  le  piano;  op.  3;  4°  Idem ,  Op. 
4{  5"  Idem,  op.  5;  60  Idem,  op.  6j 
7'  Duot  poqr  deux  con,  liv,  1  et  2;  le 
Plumier  livre  a  été  publié  en  1770; 
%o^uit  livres  de  chansons  anglaisai 
9°  Caprice*  popr  l'orgne ,  «uvre  8'. 

BEBG  (co|»tD},  profeiseor  de  piano, 
i  8tT**I>ourg,  actuellement  vivant,  fat 
a<Jmi*  cpmmf  élève  au  contervalpire  de 
mutique  de  Parjq ,  vers  180t>,  puit  voya- 
gea en  Allemagne ,  avapt  de  ae  Hier  dana 
la  ville  où  il  rétide  ptaintcniipti  [1  t'eat  fait 
connaître  par  de*  compotitioni  pour  \9 
piaqo,  parmi  Iftqaellei  on  r^qarguq  : 
1°  Premier  concerto  pour  piano  «t  orcbei* 
tro,  parii,  SctiDneql>er4[er ;  2°  Denxièmv 
idem,  ceqvre  21'",  Offenbacb,  André; 
3'  Grandet  variation*  tur  la  marche  d*-^- 
Une,  avec  oicheatre ,  4ugibo(irf ,  Genir 
bart  ;  i'  Rondeau  favoti  pour  piano  et  or- 
chestre, œuvre  24  ,  Ofienbach,  7lndr4; 
5°  Sonate*  ponr  k  piano  «t  violon ,  c^n- 


îdbïCoOgIc 


144  BER 

tre  9,  25et25,Pam,Paciiii,  Janet , 
Eicbaud  ;  &>  Dao  arec  irarialions  pour  deux 
pUnoi,  cenvre  12,  VicoDe,  Hasslinger; 
7°  Troii  grands  trioi  pour  piaoD,  *ioloaet 
TiDlDncell«,{euvre  11,  Ib.;  8>  Deux  Iriot 
idem,  œuvre  16,  OfFenbach,  knàii; 
9»  Trois  triai  idem,  op.  20,  Bonn,  Sim- 
lOck;  10>  TroLi  quatnon  pour  deux  tIo- 
]ons,  viole  et  basse,  (BUTre  26,  Pari»,  Pi- 
cioi  ;  11°  Sonates  pour  piano  Mal,  œavKt 
5et30,  Paris,Pacini,  et  Hayeuce,  Schott; 
12°  Des  fantaiiies  et  des  rondeaux  pour  le 
mjineiustrameat;  13°DeiTariationspour 
piano  et  violon ,  ou  pour  piano  seul ,  et 
qaelqaes  autres  cooipositioni  moins  >(n- 
portanles.  H.  Berg  a  publia  dans  l'écrit 
périodique  intitulé  :  Cœcilia  (  t.  5,  p.  89 
etsniv.) ,  nn projet  demétbode  rationnelle 
de  musique  appliqnée  bu  piano,  sont  ce  ti- 
tre :  Ideeit  lu  einer  ralionalerdher  Mé- 
thode der  Musik  mil  ^nwendung  auss 
C/acûrj/nW. Après  qaelqnei  considérations 
préliminaires  sur  la  potîtion  respective  de 
l'élève  et  du  maître ,  il  y  traite  des  causes 
qui  retardent  en  général  les  progrès,  de  la 
mesure,  de  l'écartcmentdea  intervalles  sur 
le  clayier,  du  doigté,  etc.  Daus  la  seconda 
section  de  son  trarnil,  il  examine  la  mar- 
che de  l'enseignement  en  général ,  les  pro- 
cédés appliqnable*  k  l'instruction  particti- 
lière  de  chaque  élève  ,  la  diapoiition  des 
objets  dans  la  leçon,  les  eiercî'ces  de  l'é- 
lève, etc.  Ce  petit  onvrage  de  H.  Berg  ■ 
été  imprimé  i  part,  et  publié  chez  Scbott, 
k  Hajence,  in-S'',  en  1827,  avec  une  pré- 
face de  H.  Godefroi  Weber. 

BERGAHASCO  (irchanoelo),  contra- 
puntiste  italien  du  16*  siècle,  fut  vraiMm- 
blabkment  ainsi  nommé  du  lieu  de  sa 
naissance ,  Bei^ame.  On  ne  connaît  de  ce 
maître  que  des  madrigaux  qui  ont  été  insé- 
ré* dans  la  collection  intitulée  :  Dolci 
affetli,  madrigaliacinquevocididiversi 
eccellenti  musici  de  Borna,  Rome  et  Ve- 
nise, 1568,  Ce  titre  fait  voir  que  Berga- 
masco  devait  être  employé  comme  chan- 
teur on  ciHnme  compositeur  dans  quelque 
^li*e  de  Rome. 


BÈBGEB  (uroii),  miuicien  anliqne  Aa. 
prince  de  Wurtemberg ,  naquit  A  Dolaen 
en  Hisnie,  tcts  1580.  On  a  de  lui  ;  Har- 
monite  sacrœ  4,  5,  6,  7  et  8  vocibus  cou- 
ciasjtdœ ,  etc.,  Augsbourg,  1606 ,  io-i"; 
2°  Teutsche  weltliche  Trawer  undKlag- 
lieder  mit  A  Slimmen  (Chants  fauèbres 
et  lamentables  i  quatre  voix),  Angaboorg, 
1609  ;  3°  Threnodim  AmatoriiB,  dos  Ut 
newe  TeutscheweldickeTrawerundKlag 
Liedernach  artderwelllichenflUtmet- 
len  mil  iStimmen,  Aagsbourg,  1609. 
Trois  motets  de  cet  auteur ,  â  six  et  i  fanit 
voix,  ont  été  insérés  dam  les  J^loritegii 
musici  ponensis  de  Bodenchali. 

BERGER  (juM-ODiLLÀciii  de),  pro- 
fcssenr  d'éloquence  k  Wittemberg,  con- 
seiller aulique  de  l'électeur  de  Saxe 
Aagnste  II,  roi  de  Polngtie,  naquit  A 
Géra,  et  maorot  le  38  avril  1751.  On  >  de 
lui  ;  1°  Disseriationes  academica  varii 
or^men  f  I,  efc.j  G  uelferbjti,  1720,  in-i". 
C'est  un  recueil  de  trente-deux  diacanrs , 
parmi  lesquels  le  22*  contient  l'éloge  d'aa 
musicien  nommé  Jean  Hlich ,  dianteur  à 
Willemberg;  2*  Eloquentia  publica,  Leîp- 
sick,  1750,  io-i',  recueil  de  discours, 
dont  quelques  uns  contiennent  des  détails 
relatifs  à  l'histoire  du  chant  de  l'égliae, 
et  i  la  réforme  que  Luther  y  apporta. 
Le  17°  est  intitulé  :  De  Martini  LulAeri 
Tuerilo  evangelicam  instaurationem  hâtai 
poitremo  qua  disciplina  ioeri  canltu 
emendatur;  le  18"  j  De  Martini  Luthcri 
cura  musicakjrmnodia  sacra  :\e  19*  :  De 
Martini  Lulkeri  hjrmnis  ad  prt^utga' 
lionem  religianit  eniendatra  utilibas  ; 
le 20*  :  DeMartini  Lutheri  hymais  ta- 
crisabin'itfua  censura  iiindicaUs.UX.  De 
Ludis  olympiis  programma,  instromat., 
aead.  p.  867.  Les autenrada Dictionnaire 
desUn9icieni<Fam,  1810)oiitétéindaiU 
en  erreur  par  E.  L.  Gerher,  en  plaçant 
l'époque  de  la  mort  de  Berger  en  1706. 

BERGER  (je*h-ahtoinb),  or^niste 
de  la  cathédrale  de  Grenoble,  né  en  1719, 
mort  en  1777,  trouva,  par  ses  roédita- 
tioni,  le  Mcret  de  produire  sur  l'é^aette 


îdbïCoOgIc 


«t  le  claTeciii  In  effets  in  cresctndo ,  êa  A  Berlin,  «t,  frappa  de  k  beanté  de  «es 

moyen  d'aoe  mécaniqne  qne  l'on  mettait  conupoaitloDa  et  ia  talent  qu'il  poetédajt 

en  jeu  parla  presMondogenon.  En  1762,  comme  pianiste,  il  l'eiiga^  à  l'accooi- 

il  vint  à  Paris  poar  toamettre  sa  décoa-  pagner  en  Russie  aTeo  Klengel,  qoi  était 

TBrte  à  l'Âcadimie  des  sciences ,  qni  l'ap-  anssi  devenul'élève  da  grand  artiste.  Ber- 

pronra  et  lai  en  donna  des  certillcatsj  il  geracceptacetlepropositionaTeereconnais- 

la  fit  annoncer  par  SDascription  dans  les  sance ,  et  partit  poar  Saint- Pétersboorg. 

jonmaoi ,  mais  comme  on   se  bornait  1  Partout  il  se  fit  entendre  sons  le  patronage 

l'admirer,  il  ne  jngea  pas  b  propos  de  la  de  sonillustre  mettre,  et  partant  il  eieita 

pnblier.  Il  paraît  même  en  aroir  détruit  l'admiration  des  connaissears.  A  Pfters- 

josqn'aux  moindres  traces,  car  ton  fils  ne  bourg  il  se  lia  avec  Field  et  Steîhelt.  L« 

tronra  rien  apris  sa  mort  qtii  eAt  rapport  jen  sage  et  pnr  du  premier  exerça  sur  sod 

A  cette  ioTention.  L'épinette  veiticsle  du  talent  nne  influence  henrenle,   soai   la 

pire  Hersenne  lui  avait  suggéré  l'idée  rapport  dn   mécanisme.  Son  séjour  en 

d'ajouter  un  clavier  i  la  harpe  ordinaire ,  Rusaie  fut  de  nii  années.  Danx  cet  inter- 

mais  Fnque,  ouvrier  allemand  qui  tra-  velie,  il  se  maria  à  une  jeune  fille  qtù 

Taillait  pour  lui ,  lui  enleva  sa  raécaniqoe  était  sa  fiancée  dépôts  rcnfancc  ;  mais  il 

et  sas  plans.  H.Dieti  a  reproduit  de  no*  eut  le  malheur  de  perdre  et  sa  femme  A 

jours  cette  invention  dans  le  Cfaui-^drpe;  l'enfant  qu'elle  Ini  avait  donné,  et  sa  dia- 

nuis  elle  n'a  point  eu  de  succès.  position  à  la   mélancolie  et  i  rbnmear 

BERGER   (josiru).    rayes    Mohtz-  noire  s'en  augmenta.  En  1812,  il  quitU 

SsacM.  Saint-PéterEbourg ,    où   l'on   dit   que  se* 

BERGER  (lodis),  pianiste  et  compo-  jours  étaient  menacés  par  des  enncmia 

sitcm-,  est  né  i  Berlin,  le  18  avril  1777.  particuliers,  et  il  se  rendit  i  Stockholm, 

Son  père ,  architecte  employé  par  le  gon-  où  il  se  lia  d'amitié  arec  M*"'  de  Staël,  il 

vemement  prussien,  ayant    perdn  son  s'yfitentendreavecauccèij  maisl'hnmeur 

emploi,  dut  quitter  Berlin ,  et  se  rendre  cbtgrine  qui  le  tourmentait  ne  lui  permit 

dans  la  petite  ville  de  Templin ,  où  Bei^[er  pas  de  s'y  fixer  ;  il  ne  tarda  point  à  s'em- 

passa  son  enfance.  Plus  tard  il  fut  envoyé  barqner  pour  Londres  où  il  retronva  soa 

A  Francfort  sur  l'Oder.  Après  avoir  fait  ancien  maître,   Clementi.    Les    concerta 

dans  cette  ville  des  études  musicales ,  il  qu'il  y  donna  le  firent  connaître  avaala- 

*1Ib  a  Berlin ,  où  il  apprit  la  théorie  de  la  geusement ,  et  ses  amis   lui  procurèrent 

composition  sous  la  direction  de  Goerrlich,  des  élèves  dans  les  màllenre*  maisons, 

dont  les  lumières  devinrent  bientét  insuf-  Berger  demeura  dans  cette  situation  jus- 

fisantes,  ses  progrès  ayant  été   rapides,  qu'en  1815,  époque  où  il  retourna  A  Ber- 

En  1801,  il  se  rendit  à  Dresde,  où  il  lin,  après  une  absence  de  dunie  années, 

espérait  de  terminer  ses  étndes  sous  Nau-  Depuis   ce  temps  il  s'est  filé  dans  cetta 

mannj  mais  il  n'arriva  près  de  cet  artiste  ville,  et  t'y  livre  tant  relAche  à  l'ensei- 

qu'au  moment  ot  il  rendait  le  dernier  gnement.  Une  paralysie  nerveuse  du  brai 

soupir.  Il  exprima  le  chagrin  que  lui  fai-  droit  ne  lui  permet  plus  de  se  faire  enten- 

taît  éprouver   cet   événement    inattendu  dreen  public,  depuis  plusieurs  années. 
dans  nne  cantate  funèbre  dont  le  mérite  Les    connaisseurs    considèrent    depuis 

fot  vivement  senti  parles  artistes.  Il  avait  long-temps  Berger  comme  nn  artiste  d'un 

«tort  le  dessein  d'obtenir   une  place  de  talent  très  élevé,   toit  comme  virtuose, 

maître  de  chapelle ,  mais  son  espoir  ayant  soit    comme    compositeur.    Son    talent 

été  déçu,  il  se  retira  à  Berlin  où  il  vécut  d'eiécDtion  était  moins  remarquable  tout 

en  donnant  des  leçons  de  piano,  démenti  le  rapport  dn  brillant  que  tous  celui  de  la 

renlendit  en  1804,  t'poqoe  de  son  voyage  pureté  et  del'eipression. Sa  manière  était 

TOUE  II,  10 


îdbï  Google 


144  BIÏR 

Juge,  jrudioM  et  plnns  d'inipirideD. 
Sm  él^e*  Im  fini  NmirquUM  wiit 
KM.  Félii  MtndriMhm  et  W.  TraidMrt. 
Oa  rwiiBT^nfl  dans  m  compositioiu  I« 
«•Twsttn  de  grandeur  et  da  large  harm»- 
bU  qiii  M  prodoiiMt  dut  wi  iniprovt- 
utieii»  lort^'il  pouédait  tonte  la  pnù- 
MBe^de  son  ez^cation.  Ses  principanx 
•avragea  sont  ;  1°  One  «onate  pathétii{ae 
ea  ul  mineur  ponr  piano,  aune  l", 
Iifliptick,  PËters;  2°  D'antre*  Mnatei, 
oaYrei  9, 10  et  1 8,  Berlin  ;  3*  Une  ioiiat« 
pour  piano  k  qnatre  mains,  oenne  15, 
Berlin,  Lane;  ^'  Prélades  et  fognee, 
op.  S.Berlin,  ScUesioger; 5" Préludée  àitt 
te^iMiOp.  8,i£.;6°DovuEtnde»,ap.ll; 
Bamlmarg,  Christiani)  7°  Rondeanpat- 
loral,  Ibid.;  8°  Toccate  en  fbrme  de 
nudean ,  Leipsick,  Breitkopf  et  Haertel; 
9>  Des  airs  rassea  et  norrégiens  variés; 
10*  DiTers  recueils  de  cliants  i  ploaienrs 
Toîi,  Berlin,  Hamlxiurg  et  OfFenbacIi; 
11*  Hnit  recueils  de  cbanta  à  Toix  senle, 
■Tee  accompagnement  de  piano,  publiés  à 
OfEenbach,  cbei  André;  12*  Troitmarclies 
nilitairea,  op.  16,  en  harmonie,  publiées 
eBpartitionàBerlin,cIieiI>Iinejl3«  Trois 
marches  d'inbnterie ,  ponr  musique  mili- 
taire ,  Ibid. 

BBRGIER  (incous),nBqiiitàReims, 
le  1"  mars  1567  ,  selon  la  Biographie 
aniverséUe,  et  en  1557  suivant  Bayle, 
Moréri  et  Niceron.  Il  fit  ses  études  i, 
l'université  de  cette  ville,  et  fut  ensuite 
précepteur  des  enfans  du  comte  de  Saint- 
Sonptet,  grand-bailly  de  Termandois. 
Ayant  été  reçu  avocat ,  il  fut  nommé  pro- 
Jêneor  de  droit ,  puis  syndic  de  sa  ville 
natale;  cette  demltre  ^arge  l'ayant  obligé 
à  faite  quelques  voyages  à  Paris ,  ponr  les 
intértU  de  ses  concitoyens  ,  il  s'y  lia 
d'amitié  avec  Dupuy,  Pereisc,  le  Père 
Serseune ,  et  le  président  de  Bellièvre.  Il 
moumt  k  Grignon ,  maison  de  campagne 
de  cet  illustre  magistrat,  le  18  aodt  1623. 
lie  nom  de  Bergier  est  connu  principale- 
ment par  son  histoire  des  grands  che- 
jiùits  4e  tempire  romain,  le  Père  Her- 


senne  ait«(U  lui  (Gi 
a.  i.  r.  21),  uo»  ditaartatiM  intitulée  Je 
Modit  musids,  d»  voett  Aumon*  «ifiB 
sotii prastaiOUt ,  qnin'a  pointétiiapri- 

BBRGOBKOMlER  (ctTatun),  n^e 
Leidner,i  Vienne,  eal753,  était,  eBl770, 
au  serrioe  de  l'impératrioe  Maris-ïliérèae, 
sons  le  nom  de  fr^indlar,  et  ohaatatt 
comme  prima  donna  dans  l'opéra  terim 
et  hiiffii.  £Ile  avait  pris  le  nom  do  8ahÎM^ 
1er  de  son  bean-frtre,  directeur  de  l'éeels 
depeinture,  (|ni  l'avait  devée  et  placée  «■ 
théâtre  de  U  «nr.  Eu  1777,  elle  *e  m»~ 
ria ,  et  prit  le  nom  sons  lequel  elle  fig«r« 
ici.  Engagée  an  théâtre  italien  de  Bran*- 
«ick,  elle  y  chanta  depuis.  1780  joe- 
qu'en  1783 ,  époqne  où  elle  patn  an 
théltre  National  de  Prague ,  que  le  comte 
de  Nostiz  venait  d'établir.  Elley  est  morte 
au  mois  de  juin  1788,  Igée  seulement  de 
trente-cinq  ans.  Cette  cantatrice  a  jool 
d'une  grande  réputation. 

BERGROT  (oLAus),  savant  suédote, 
né  k  Heldnge,  vers  la  fia  da  17*  liMe, 
ht  aussi  bon  luthiste  et  professeur  de  iira- 
sique  àUpsal,  vers  1717.  Il  a lUt  inti- 
mer nne  dissertation  intitulée  :  Extrcitham 
academicum  instrumenta  nuuica  tevUtr 
delineans,  quod  consentiente  tanjMss. 
Facult.  Philos,  in  Keg.  Acad.  VpMf 
Uensi,  sub  pnesidio  ampliss.  et  edeberr. 
■viri  Mag.  Johannis  fallerU,  Math. 
Prof.  Reg.  et  Ordin.  pro  honoribas  pAfc 
losopkicis  publieo  brniamm  examùti 
modeste  submiltit  S.  K.  3f.  AUamms 
Olavus  O.  Bergrot,  Belsingus,  in  ÂiJ. 
dut.  MaJ.  ad  d.  7  Die.  Anitt  1717. 
ITpnl,  1717,  34  pages  in-IS.  Vigpttn 
quelle  est  la  nature  de  cet  onvrlge. 

BERGT  (cHBifTiBN-ntBDDOinr^-io- 
ODSTK  ) ,  organiste  de  l'église  Saint-Pîen« , 
à  Bautien ,  né  A  Oebersn ,  près  de  Pre^- 
berg ,  le  17  jnin  1772 ,  fit  de  si  rendes 
progrès  dans  ses  études ,  et  particu1ib«- 
roent  dans  les  langues  anciennes ,  que  son 
père conçutle projet delefaire  entrer  dans 
l'état  ecclésiastique  ,  et  qu'il  le  mit  fort 


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JMM  MMra  diu  Véoel»  i»  la  Craii 
(JD«uis-jeAiiie) ,  à  I>r«fd«.  Aprèt  ^  avoir 
aA««4  tu  homanitét ,  il  alla  à  Leipiick , 
ea  1790 ,  pour  y  «tudier  la  théologie,  «nî- 
Tait  la  dëtirda  iw  parent.  Jiwqae-U,Ia 
n'avait  été  poor  loi  qn'un  délas- 
nit  ]  il  Jmiait  ih)  piaao  «t  no  pea  de  TÏo- 
Biaii  Mnleraent  comme  peut  le  bire  on 
ir  qui  ae  donne  tpa  pen  de  tempa  h 
MtMdade  l'art.  Cependant  lee  eonnaissaaeei 
dan»  la  théologie  cemmençaientiétre  ataec 
Aendnei  poor  ^'ït  edt  le  temps  d'airiater 
i  dM  ooneerti  publies  qui  dëfeloppèrent 
wm  fait  pour  la  mntiqne.  Son  penchant 
poorcetartdeTiat  sÎTif,  qn^il  résolut  d'a- 
Madonner  la  théolc^e  pour  s'y  lirrer  sans 
résarre.  L'orgaa  était  l'initrnment  qu'il 
préfibnit;  û  en  étadia  le  mécanisme  arec 
penéférance ,  et  se  procora  des  lirres  de 
Aéorie  poor  apprendre  les  règles  de  nur- 
monie  et  de  ta  composition.  Halhearease- 
ment  0  avait  perdn  beaacoap  de  temps  ; 
fige  de  la  heîllté  éUJt  passé ,  et  ce  ne  fiit 
pas  sana  peine  qu'il  parvint  h  produire  set 
pTcmlera  ouvrages.  Ce  Tat  en  1801  ,  c'est- 
ft-dire  i  rige  de  £9  ans ,  qu'il  fit  paraître 
quelques  chanions  allemandes ,  trois  aon*- 
tea  pODT  le  piano ,  et  un  petit  intermède 
intitulé  List  gegen  list  (Rote  contre  ruae) 
qui  flit  publié  en  partition  cliez  fireitkopf 
etRaertel.  Comme  organiste,  il  s'était  Tait 
remarquer  en  jouant  avec  un  talent  dîstîn- 
fat  tm  plnaienn  orgnes  de  Leipsick  j  sa 
réputation  ne  tarda  pas  &  s'étendre,  et 
Torgae  de  Téglice  principale  de  Baatiea 
InifDt  confié  en  1802.  Peu  de  temps  après, 
Q  (ibtint  In  places  de  professeur  da  sê- 
nùnaire  et  de  directeur  de  la  société  de 
diant. Depuis  lors  il  a  eu  de  grands  succès 
dans  l'enseignement,  ayant  formé  bean- 
ttnip  d'élèves  distingués.  Les  onvroges 
qu'on  cottustt  de  lu!  sont  :  Pour  l'iglise. 
1*  L'oratorio  de  la  Ptusion,  en  trois par- 
tiea  (texte  d'Aoger);  cet  ouvrage  a  été  pu- 
blié sons  letitre  de  ChrUtus  durck  Leiden 
verharlicht,  en  partition ,  chei  Hofmeîs- 
ter,  à  Ldpsick.  n  est  écrit  pour  quatre 
Toiz  pnncipalet ,  chaur  et  ordiettie.  Cett 


BER  147 

l'«BurT«  1(K*  de  hutenr  ;  S*  Hymne  :  9o 
^»«it  der  aoiute  Strahlett,  à  quatre  voix  et 
orchestre,  op.  17,  Ibid.;  3"  Hymne  de 
PIqnes  :  Christus  ht  erstanden,  à  quatre 
voix  et  orchestre ,  oavre  1 8 ,  Ibid.  ;  4fl  Te 
Devm,  i  quatre  vcni  et  orebestre,  en  la- 
tin et  m  allemand,  op.  19,  Ibid.;  3*  Gd^ 
lectîon  de  chants  religieux  pour  soprano  , 
alto,  ténor  et  basse,  sans  accompagne- 
ment, première  suite,  Ibid,;  6*  L'an- 
denne  mélodie  da  cantique  ;  Herr  Gott 
dich  loben  wir,  avec  nn  antre  texte ,  ar- 
rangée pour  quatre  voix,  quatre  trombo- 
nes, trompettes,  timbales  et  orgue.  Par- 
tition ,  Ib.  La  pinpart  de  ces  compositions 
ont  m  exécntées  dans  lea  égliies  d'Alle- 
magne, et  y  ont  produit  beaàcoup  d'eflbt. 
Pour  le  thédtre  ;  7'  Laura  et  Fernando, 
opéra  en  trois  actes  ;  6*  Die  ffunderkur 
(La  Cure  merveillense),  en  trois  actes  i 
9*  List  gegen  list  (Ruse  contre  rose),  in- 
termèdeen  un  acte;  10* Ertvin  et  Bbnirf 
(deGathe),  opérette  en  un  acte;  II*  Do^ 
Stœndehen  (La  Sérénade),  îutermèdej 
12*  La  Fétt  de  l'anniversaire  de  la 
naissance  du  poète,  vaudeville  avec  dei 
airs  nouveaux  ;  15°  Milgefithl  (  La  Sym- 
pathie) ,  vaudeville  avec  des  airs  nouveaux. 
Pour  l'orchestre.  11*  Symphonie,  œu- 
vre 12  ,  Leipaick ,  Hofmeister }  15*  Sym- 
phonie concertante  pour  clarinette  et  bas- 
son ,  anvra  fi»".  Pour  lu  chambre  t 
16*  Trou  goDBtes  pour  piano ,  violon  et 
vldoncelle,  œuvre  1*',  Leipsick,  Br,  et 
Bacrtel  ;  l?"  Six  danses  allemandes  pour  le 
piano,  op.  II,  Leipsick,  Hofmeister } 
18*  TariatioDs  sot  God  save  the  King, 
pour  le  piano,  Leipsick,  Peters.  18*  Deux 
recueils  de  chantons  allemandet  pour  pla- 
aieors  voix,  aveo  accompagnement  de 
piano,  ouvres  7  et  15,  /&jW.;  20*  Air  pour 
voix  de  aoprano ,  avec  choeur  et  accompa- 
gnement de  piano ,  Leipsick,  Hofmeittêr  ; 
21*  Cantate  de  nocea  pour  quatre  voix , 
avec  accompagnement  de  piano,  op.  20  ; 
22*  Boit  tnitet  de  trios  pour  soprano ,  té- 
nor et  basse  ,  avec  accompagnement  d« 
piano,  Leipsick,  Petert;  23*  Le  Congé, 
10' 


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148  BER 

dunion  à  Toà  Mule ,  avec  accompagne- 
ment de  piano.  Ce  morceaa  ,  qui  a  obtenu 
on  «accès  populaire,  a  ël^  pablié  dam 
tontM  les  grandes  filles  de  rAllemagne. 
Le  (leroier  ourrage  de  Bergt  est  on  petit 
écrit  qai  a  pour  titre  :  Etwas  tum  Choral 
uuddessen  Zubehoer  (Qaelqnes  motsiar 
lechaot  choral  et  sur  ce  qui  s'y  rattache), 
poor  l'usage  des  sëminaires ,  Leipeick  , 
Eummer,  ia-So,  1832. 

BERINGER  {HATEam)  ,  chanteor  i 
WeieicRiboarg  en  NorlgniTiBO  commence- 
ment dn  l?»*  siècle,  ■  publié  nu  Traité 
élémentaire  de  l'art  du  chant ,  soos  ce  ti- 
tra :  Musiea,  das  ist  die  Sïngkunst,  der 
lieben  Jagend  tum  Besten  in  Frag  und 
AiUwort  verfasst,  Nuremhei^,  1605  , 
ia-i".  Une  deaiième  édition  améliorée  de 
cet  ounage  dans  la  même  TÏlIe ,  en  1610, 
deoi  partiel  io-i*.  ' 

BÉRIOT  (CBÂKLIS-ADODSTB  Dl),  TlOli- 

nisle  célèbre,  iiiadeparcnsnoblea  et  d'ane 
famille  ancienne  et  considérée  ,  est  aé  i 
LoDTaÎD  le  20  rérrier  1802.  Orphelin  dès 
l'Age  de  nenf  ans,  UtrouTi  dans  H.  Tiby, 
professear  de  musique  en  cette  ville,  nn 
tuteur,  un  second  père  et  mt  maître  qoL 
s'occopa  arec  lèle  de  développer  ses  heu- 
reuses dispositions  poar  la  musique.  DéjA 
il  était  parrena  A  un  certain  degré  de  force 
inr  te  violon,  et  ses  progrès  avaient  été  ai 
rapides  qu'il  put  se  faire  entendre  dans  le 
concerto  de  Viotli,  en  ta  mineur  (lettre  U), 
avant  d'avoir  atteint  sa  neuvième  année,  et 
qu'il  y  excita  l'admiration  de  ses  corapa- 
triotes.La  natarea  donnéà  DeBériot  lesen- 
timent  d'une  exqnise  justesse  d'intonation 
qni  s'est  unie,  dans  son  jeu,  à  an  godt  na- 
tnret  plein  d'élégance.  Doué  d'à  illeurs  d'un 
esprit  méditatif,  et  n'ayant  aucun  modèle 
qu'il  pût  imiter  dans  ce  qui  l'cntoarait,  il 
cherchait  en  lui-même  le  principe  du  beau, 
dont  il  neponvait  avoir  de  notions  que  par 
l'action  spontanée  de  son  inJividualité. 
Cest  peut-être  ici  le  lieu  d'examiner  ce  qni 
a  pu  donner  lieu  au  bruit  qui  s'était  ré- 
pandu, qu'il  avait  été  l'élève  de  Jacotot, 
Ce  fait,  aceréditépar  l'aatenrderfn/ei- 


jiuinen/URMvrMi,  et  parlesdtdarttÎMU 
de  DeBériot  lui-méme.eiige  qndqucteijili. 
cations.  L'attention  générale  des  hslntii» 
de  la  Belgique  était  fixée,  depuis  pli- 
aieurs  années,  sur  le*  résultats  qm  pSTsis- 
saient  être  obtenus  par  la  méthode  de  Js- 
cotot  ;  les  progrès  en  tonte  chose  teoaieni, 
disait-on,  dn  prodige.  De  Bériot  vanlU 
savoir  quels  avantages  il  pourrait  nlÎRr 
pour  lui-même  des  procédés  de  celte  mfr 
thode;  il  eut  des  entretien*  avec  mq  ia- 
TCnteur,  en  n'en  apprît  guère  qoe  dm 
choses,  savoir,  que  la  persévérance  triom- 
phe de  tons  les  obstacles,  et  qu'en  (éaéni 
on  ne  vent  pas  sincèrement  tout  ce  ^'«a 
peut.  Le  jeune  artiste  comprit  ce  qu'A 
y  avait  de  vrai  dan*  ce*  propaiitisu,  4 
son  intelligence  sut  les  mettre  k  pnfit. 
Voili  comment  De  Bériot  futl'élèTedeJK»- 
tot;  il  ne  pouvait  pas  l'être  aatremenl,  Mi 
il  n'est  pas  certain  que  celui-ci  fdl  dp 
ble  de  juger  si  le  violiniitejooait  jiute» 
faux.  Quoi  qn'ît  en  soit,  nne  heoRVe** 
ganisation  morale  et  physique,  oac  édnes- 
tien  bien  commencée,  et  le  travail  lenucoi 
réglé  ne  tardèrent  point  A  condoire  DeBé- 
riot josqu'i  la  possession  d'un  tsloil  t* 
remarquable,  auquel  il  ne  manqniil  [Jot 
que  le  contact  de  beau  talens  d'ssM 
genres  ponr  acqnérir  du  fini,  is  m*' 
donner  dans  tontea  se*  parties,  et  prcidie 
nn  caractère  déterminé. 

De  Bériot  avait  dix-neuf  ans  lorsfi'3 
qnitU  sa  ville  natale  pour  se  rendre  à  h- 
ris;  il  y  arriva  vers  le  comoMncemeiit" 
l'année  1S21 ,  et  son  premier  toia  futde 
jouer  devant  Viotti ,  alors  directeur  * 
l'Opéra.  Après  l'avoir  écouté  avecitW- 
tioo,  ce  célèbre  artiste  lui  dit:  •Vos) 
.  avez  nn  beau  style  ;  otlachet-Mu»  1  k 
.  perfectionner;  entendes  tous  lei  bo(M» 
.  de  talent  j  profite»  de  tout ,  et  n'inù- 
■  tel  rien.  <  Cet  avis  semblait  impli^' 
celui  de  ne  priinl  avoir  de  millr*i  * 
pendant  De  Biîriot  crut  devoir  p»^ 
des  leçons  de  Baillot,  et  il  entra  «a  Ces- 
servatoirv  dans  ce  dessein  j  mw*  j'  * 
tarda  il  s'apercevoir  que  déjà  «n  '*''" 


îdbïCoOgIc 


BëR 
avait  DD  canctère  propre  qu'il  aérait  ilif- 
ficile  de  modifier  sana  qae  ion  originalité 
en  aoaffrit.  Il  ne  resta  donc  que  pca  de 
moii  dan*  le*  clasaca  do  Cooaervatoire , 
rentra  Mua  >a  direction  personnelle,  et  bien' 
tjt  il  ae  fit  entendre  avec  un  snccèi  bril- 
lant dam  quelques  concerts.  Ses  premien 
airt  *arifs,  compoùtiona  pleines  de  grflce 
et  de  nooveantj,  parafent  et  augmentèrent 
aa  réputation  oaisMDte.  Sa  manière  de 
les  circuler  y  ajoutait  un  charme  ineipri- 
tnable.  Toas  ceux  qo'il  a  publiés  sont  de- 
venus le  répertoire  habituel  d'un  grand 
nombre  de  violinist«. 

Apria  avoir  brillé  à  Pans,  De  Bëriot 
partit  pour  l'Angleterre  où  il  oe  fut  pas 
moins  bien  accueilli ,  sartont  daus  Jei 
Tof  agei  subséquens  qu'il  y  fit.  A  Loudiet 
et  dans  quelque*  autres  villes  de  la  Grande- 
Bretagne,  il  donna  des  concerts  où  son  beau 
talent  se  fit  applaudir  avec  transport.  En- 
gagé à  diversesrepritea,  pour  jouer  ao con- 
cert philharmoiuque,  il  le  fut  aussi  ponr 
quelques-uns  des  Meetings  on  Tétet  rousi- 
calei  qui  se  donnent  ■unuellement  dans 
les  principales  villes  de  l'Angleterre.  De 
retour  dans  sa  patrie ,  ricbe  d'une  renom- 
mée déji  brillante,  il  y  fut  présenté  au  roi 
Gnitlaume,  qui,  bien  qu'il  aimât  peu  la 
musiqoe,  comprit  la  nécessité  d'assurer 
l'indépendance  d'un  jeune  artiste  qoi  pro- 
mettait d'bonorer  son  pays;  il  lui  accorda 
nue  pension  de  2000  florins ,  avec  le  titre 
de  premier  violon  solo  de  aa  musique 
particulière.  La  révolution  de  1830  a  privé 
De  Bériot  de  ces  avantages. 

Dqjuis  treiie  ans  que  le  talent  de  cet 
artiste  a  commencé  à  se  faire  connaître ,  il 
s'est  agrandi  par  degrés,  et  maintenant  il 
est  arrivé  au  point  de  pouvoir  être  consi- 
déré comme  celui  qui,  dans  le  solo,  réonit 
le  plus  de  conditions  nécessaires  pour  at- 
teiudrea  la  perfection,  bien  qu'il  s'y  trouve 
moins  de  hardiesse,  d'originalité,  et  qu'il 
inspire  moins  d'ëtonnement  que  celui  de 
Paganini.  La  critique,  qai  ne  perd  jamais 
■es  droits,  a  reproché  autreruia  i  De  Bériot 
de  joindre  un  peu  de  froideur  ù  i»  parclf  j 


BER 


148 


celte ciiliqnelniaété  utile, car maintanant 
la  chaleur  et  la  vigueur  d'archet  ne  sont  paa 
moins  remarquable*  dan*  son  jeu  que  la 
justesse  et  le  goût.  On  se  plaignait  «iissî 
que,  bornant  l'essor  de  son  talent  à  com- 
poser et  i  joner  de*  air*  varié*  ,  il  *e  ren- 
fermait dans  un  cadre  trop  petit:  il  s'est 
en corejustifié  de  ce  reproche  en  composant 
des  concertas  qu'il  a  fait  entendre  dans 
quelque*  concerta,  et  dans  lesquels  il  a  dé- 
ployé des  proportions  plus  grande*  de 
conception  et  d'eiécotion.  Le  dernier  de 
ce*  concertos  est  plein  d'originalité.  De- 
reno  l'ami  de  la  célèbre  H->  Halibran,  De 
Bdriotavoysgéavecelleenitalie,  en  Angle* 
terreet  dans  la  Belgique.  Les  fréquente*  ou- 
caaionsqn'il  a  eue*  d'entendre  cette  femme 
inspirée,  paraissent  avoir  exercé  la  plut 
heureuse  influence  eor  son  talent.  A  Na- 
ple*,  où  il  **est  fait  entendre  dans  un  con- 
cert donné  an  théAtre  St.-Cbarle* ,  il  a 
obtenu  un  *ncoè*  d'enthonsiaame  fort  raro 
clin  le*  Italiens  ,  car  cette  nation ,  pas- 
sionnée pour  le  chant ,  n'accorde  que  pen 
d'attention  aux  iostrnmen*. 

Les  ouvrage*  qne  De  Bériot  a  publié* 
jusqu'à  ce  jour  *ont  :  1*  Sept  thèmes  cri- 
ginaoi  variés  pour  le  violon ,  avec  accom- 
pagnement de  quatoor,  de  piano  ou  d'or- 
chestre ,  Paris  ,  Tronpena*.  2"  Trio  *ar 
de*  air*  de  Bobin  lies  bois  (  FreyschilU), 
pour  violon  ,  piano  et  violoncelle,  op.  4 
Ibid.  3"  Air  varié  pour  la  voix  ,  compote 
pour  H"*  H.  Sonntag ,  IbiJ.  i'  Fantaisie 
pour  piano  et  violon  sur  le  chiKir  des  dra- 
peaux du  Sié^  de  Corintke,tD  société  avec 
Tb.  Labarre,  Ibid.  S°  Fantaisie  pour 
piano  et  violon  sur  des  motifs  de  l'opéra 
de^ot.ie  ,  avec  Labarre,  Ibid.  &>  Dix 
études  ou  caprices,  op.  9,  Ibid,  On  connaît 
de  lui  trois  concerto*  avec  orchestre.  H 
écrit ,  dit-on  ,  en  ce  moment  an  opéra. 

BERLIN  (juHDXRixL),  organiste  dit- 
tingné,de  lacathédratedeDrontheim,  en 
Norvège ,  naquit  â  Hemel ,  en  Prusse ,  en 
1710.  Après  avoir  acquis,  sous  la  direc- 
tion de  son  père ,  une  grande  habileté  dan* 
9un  art,  il  alla  s'établir  à   Copenhague, 


îdbï  Ci  oog  le 


IW  BER 

«1 1730,«t7daiiinirij(iifa'«nl737,oA 
il  fat  app«U  ft  Drontheim ,  comme  orgm- 
aijla  I  charg*  qa'il  oecap*  juiqu'l  u  mort, 
arrifée  en  1775.  On  a  da  Ui  dos  élémeu 
da  BDii^pMca  Duoi*,  mu  oe  titre  :  Mu- 
tikmUkt  eltmanUr,  «Ucr  aitleiding  td 
Forst^nd  paa  da  Fterst»  tittge  t  Musi- 
km.  DrontLdm,  1742,  ia-i*.  Uoe  in- 
doctîon  aUomtnde,  iatitnUe  i  Ai^imgt- 
gnatd  der  Miuik  mm  Gebrauch  der 
Anfmnftr,  a  para  an  1744.  Berlin  ■  aaiti 
foUij  «ne  laBtraetioa  Mir  la  toaométrie, 
fOOi  e«  titre  :  AnitiUotg  %ur  Tonomt- 
ffie,  oArwia  mai*  durch  SUlfe  derlo' 
garitÂimitchea  Progrettians  recknwig 
d»  tagmt  aiuU»  gUichâwahtnde  mtuilca- 
iiteha  I^mperatmr  Iticht  und  btdd  aiu- 
nekrmi  kmn  ;  itehsl  einem  Unterrichta 
voit  dem  17S2.  erfmndtnen  and  vitg*- 
réeAMtn  Moitoehordum ,  Copenhagao  M 
I.dpiidc,1767,ia'8*,de48  pagM.  Sat 


•MBtet  pear  la  daTCciii ,  Angiboorg, 
17Sl,etaiMMtialepa«rlamlBeiiutm- 
atent ,  rett^  ioédtts. 

IBKLIOZ  (bBctor),  aompMÏtaar,  ettné 
i  te  C«ta-8t.-AndN  (Taire),  en  1803.  Filt 
d'an  médeoin  ie  qoelqne  répotatioa  daiia 
tepaytqa'il  habita,]!.  Berlioi fat caToytf 
A  Parii ,  afri*  aroir  acbsTë  m*  étndei  dt 
«dUga ,  pour  y  lalm  lei  «cniri  de  l'éoDla 
Aedntt.  11  HTait  alortpea  deckotedala 
nmii^Mi  la  flageolet ,  et  je  enta ,  U  g^oi- 
Itre ,  AaiMt  le*  lenlt  instramens  dont  il 
■tt  qMifaai  notioni.  Cependaat,  qaoî- 
^a'U  tel  aion  prt*  de  tiit^t  anl  ,  et  qn'il 
Ht  i  peiM  d<cb!ffrer  ^IqoN  notes ,  tl 
ftltepaUieniié  poar  cet  art  qu'il  oonnaii- 
Hitti  peu,  etpluiennfoiiilaTait  envaia 
•npplK  te*  parent  de  permettre  qa'il  se 
Urrlt  eiclaiiTement  iw  cnltnre.  An  sein 
de  la  capitale  des  am,  il  était  difficile  qat 
■k  pauion  ne  l'accrdt  pa«  aa  lien  de  l'Hein* 
4n.  Elle  eterça  bientÂt  >nr  lai  Unt  d'em- 
]pire,  ^'{1  abandonna  t'jtade  da  droit  poar 
entrer  an  conBemtoire.  Irrité  de  voir  «on 
autorité  mécoonne,  son  père  lé  priva  des 
ne^iu  d'Oittence  qv'U  loi  «mit  fournit 


joaqoe-U,  et  M.  Berlioi  n'eut  plu  d'idn 
reaNorce  que  de  le  faire  admettre  eoBu 
chocbtc  aa  théltre  da  C^iwiom  dnaïu- 
tûfue.  n  Tonlait  être  componteor ,  mut 
poor  arrirer  i  ion  but,  il  toulût  preolit 
la  rente  la  plu  courte  et  non  la  plu  itit. 
Apprendre  i  jouer  du  piano,  inttraiMBl 
presque  indispensable  pour  iutruirs  liar> 
BBoniquement  une  ordlle  quin'apmntW 
formée  dans  TanfaDoe,  faire  des  étodN  di 
lactare,  acquérir  qndqneconnsÎMtBMJ» 
■tjle  propre  des  direrses  écoles  et  des  ait- 
'très les  plos  célèbres,  tout  cela  loi  psniH 
sait  trop  long.  D'ailleors ,  la  madqng  fà 
se  produisait  d'une  maniire  Tsfae  itu  tt 
téta  na  ressemblait  i  rien  de  teot  mIs. 
L'histoire  de  l'art,  il  la  commenfdt  1  Isi, 
atf  sauf  la  muiqœ  da  la  Fuudt  di  %fttr 
tini,  dent  la  soBTenir  aa  rattachait  k  m 
premiire*  imp«*tiens ,  il  ooanaisssit  fd 
de  chose  des  caurras  las  plot  reaommj», 
et  n^eatiaiait  yuère  ce  qu'il  eoBuisuit) 
aar  il  j  trouTait  trop  de  saioîr ,  et  p 
atses  de  cette  i&dépcudanoe  et  de  estis  ia> 
diridualité  de  pensée  qu'il  se  flattut  ^ 
posséder. 

Arec  de  tdlas  dispocitiou ,  il  a'j  i 
guère  d'études  possîUes  f  aaisi  n'sa  élA 
que  i^  ttiauTetsea ,  paree  qu'il  Iss  UmÏ 
aree  dégodt  et  qu'il  n'en  comprentît  ptl 
la  but.  BientM  fatigué  du  joug  qu'elles  i» 
poeaient,  il  sortit  de  l'éoirfe  oè  il  anitl 
peine  entrera  qudqnS  ohoae  des  pnsM 
de  l'art,  et  libre  enfin  de  toute  géas,  il  i^ 
■alut  de  n'avoir  plus  d'aatraindtrtqKW 
propre  expérienee. 

Linbabitude  d'écrire  était  «dis  a 
H.  Beilioi,  et  ses  idées  étaisat  à  énfr 
gètae  an  fonnet  oonnuas  de  la  umî^i 
que  le  premier  ouvrage  qu'il  fit  «bM^ 
parut  absolument  inintelli^ble  i  Mai  ;• 
l'eiécntèrent  et  4  cens  qui  I'ent«idii«t> 
C'était  une  imtaat  qoattv  nnt  aw  eh«« 
et  orobestre.  CoBTaincu,  taatefiiii ,  i»^ 
rtalité  de  aa  mission  mutieale.  il  ■■  N' 
latisa  peint  ébranler  par  les  pIsiNBlCl* 
que  fit  naitre  sa  prodaction  ,  et  M  fM*^ 
vérante  vueution  te  remit  i  l'atîta  ■»•■ 


îdbï  Ci  oog  le 


tf^mr.  Va»  ouiertaro  At  fTauerUy ,  au 
autra ,  d'an  drame  appelé  hes  Pratict- 
Ju^t ,  un  Concert  de  Sjlphes,  mw  ^m- 
phtMiefantastùiue,  une  oaTertoN  de  la 
Tempête  de  Shakespeare,  de*  icène*  dn 
^atut  de  G(bUw  ,  det  Mélodies  de  Hoore, 
mar^orant  tour  i  tour  laronta  qn'il  von- 
hit  toivre ,  et  le  parti  pm  de  mu  imagi- 
aation.  Sa  penaé*,  d'abord  iacertaioe , 
olMcure  pour  lui-même ,  finit  par  <e  deiti' 
IMT,  et  l'on  y  put  voir  qat  Itt  pauioiu  vio- 
I«utcaydoi&inaient,qule  génie  delà  mélo- 
die y  était  étranger ,  et  qae  IMuttiuct  des 
effet*  d'initrameu»  était  le  don  le  plni 
préoiavz  dont  U  natare  aTaitdoDéM.  Ber- 
lÎM.  Prodigne  envere  loi  de  ce  cAU ,  elle 
ne  loi  Avait  pas  donné  la  iag«M  nécea- 
MÔMposp  ne  point  abuar  de  tet  dana>  Dca 
eBet»,  louijoan  det  albti  !  vailà  ce  qoe  Toit 
M.  Borlioi  dan*  la  moaiqDa  ,  et  l'on  peut 
■ffinaer  qn'ili  eompoaent  Isa  traJi  quart* 
d(  k  nenne.  H  cet  jaate  de  dire  qn'il*  lont 
aontant  henmu ,  al  qn'il*  le  •«raient  en- 
aara  pla*,  *i  lenr  anloiT  en  ménageait 
l'niage.  Qaant  an  plan ,  je  n'en  «ai*!*  pas 
l'Mnfcra  dwu  ta  qne  M.  Berlio*  a  publié 
jttaqu'à  ce  joDT.  Bien  différent  en  oala  de 
BeatboTtn,  dont  il  t'ot  wurent  étayé  pour 
•Booaer  le*  écart* ,  il  ne  paraît  pa*  «Toir 
corapri»  l'utilité  d'an  certain  ichrar  pé- 
riodiqn*  det  idée* ,  et  lorsqu'il  le*  répète , 
c'ett  d'une  manière  oniforme  et  monotone. 
8e*  rare*  mélodie*  sont  déponrme*  de  mè- 
tre et  de  rhythme,  et  sou  harmonie,  a**em- 
blage  bitarre  de  ion*  peu  fait*  pour  *e 
rencontrer,  nentéritepaïlonjouracenom, 
O'aiUenn ,  le  charme  manque  dans  tont 
eiie ,  parce  que,  tout  entia  i  ta  penaée , 
H.  Berlioi  ne  tait  point  l'art  d'en  suspendre 
le  conrt  par  det  tpitodei  inattendus,  oomme 
l'ont  fait  de  tont  temps  les  bemmes  d'un 
génie  original,  et  plus  ^e  tout  entre, 


L'opinion  qm  vient  d'être  émise ,  bien 
qne  partagée  par  nn  grand  nombre  de  mu- 
aideni  instruit* ,  n'est  point  unanime ,  et 
Je  ne  veux  pa*  loi  donner  plus  d'sntorité 
tpieu'eo  mérite  mon  proprejugemcnt.  Se- 


BER  161 

Ion  moi,  cequa  faitM.  Bcrlùa  n'appartient 
pa*  A  l'art  que  j'ai  l'habitoda  de  ooniidéiar 
comme  la  ma*iqne,  et  j'ai  la  oertîtode 
la  plus  complète  qne  le*  conditioac 
de  cet  art  Ini  manquent.  Haie  il  eat 
potaible  qne  j'apprécie  mal  la*  qualiUe 
qn'il  po**ède ,  on  même  que  je  ne  le* 
aperçcMTe  pa*  da  tont.  Il  iaut  bien  qne 
d'antre*  1m  «tant  comprlte*  pnitqn'aÛee 
excitent  en  eux  une  vive  admiratim  fow 
ce*  même*  chose*  qui  me  eantent  de*  saa- 
aatioDS  désagréable*.  Ceux  dont  je  parle 
•ont  de*  jennea  gen*  qne  le  besoin  d'au 
transformation  de*  art*  tourmente,  qû 
•'agitent  ponr  la  réaliaar,  et  qni  me 
voient  pat  qne  le  principe  numque  A  lawr 
aotreprite.  Le*  admirateur*  pattioaué*  de 
M.  Berlios  sont  det  peintret,  det  poète*, «a 
général,  de*  hommes  étiugers  è  la  moai- 
qne.  Entre  eux  et  netit ,  muicien* ,  le 
tamp*  aenl  pourra  prononcer.  Il  est  trop 
tdt  ponr  apprécier  la  réalité  de  U  miaaieft 
de  M.  Berlioi  j  douia  an*  enrireo  ••  mt 
éconlés  depni*  la  produetion  de  (a*  pr^ 
mier*  c*iais  :  nn  temp*  égal  Mt  enceia  aé- 
eeecaire  pour  que  •■  plaça  lui  •*!!  taù- 
gnée. 

Plnsieurt  fins  il  t'ett  préienté  eox  eaa- 
cours  de  l'institut  de  France  ponr  y  dis- 
puter le  grand  prix  de  compmition  musi- 
cale; en  1828,  le  second  prix  Ini  fat 
déoemé  ;  deux  an*  aprèt  il  cditint  le  pt** 
mier.  Cette  foi* ,  c'est  au  bmit  dn  eanea 
da  jnillet ,  rt  lorsque  le*  boulet*  allaient 
frapper  le  palaia  des  arts,  câ  il  était  en- 
iermé ,  qn'il  trouTa  ••■  inspiration*.  La 
mjet  de  la  scène  qu'il  «nnpota  dans  eette 
ciroonstance  était  Sardanapale.  Cetta 
canUte  lot  eiécntée  le  30  octobre  de  h 
même  année ,  i  la  aéance  publique  de  l'A- 
cadémie de*  beaox-arl*.  Parti  pour  lltalie 
tA  l'appelait  ton  titre  de  pensionnaire  du 
gouvernement ,  M.  Berlio*  y  resta  pen  da 
temps,  parce  que,  dans  *a  disposition  d'ee- 
prit ,  l'Italie  n'avait  rien  à  lui  dire  en  ma- 
*ique.  Il  n'alla  même  pas  en  Allwnagne  , 
comme  t'exigent  les  réglemens  de  l'Intti- 
tnt ,  et  le  d^  de  suivre  le  plu  qn'il  l'A- 


îdbïCoOgIc 


ISS  BER 

tait  trtci  Ifl  ramenR  bieotdt  k  Paru.  Oe- 
pui*  c«  temps  (1852)  il  a  donné  Iwancoap 
de  concerta  où  un  nombreux  orchestre  • 
fait  entendre  *et  compositions.^ 

On  a  publié  à  Paria ,  chef  H.  Schleiin- 
ger,  div««ei  compotitioni  de  H.  Berliot, 
«avoir  :  1*  Scènes  de  Faust,  de  G<ethe , 
aTCC  accom paiement  de  piano  j  2°  Mila- 
dies  de  Hoore,  idemi  i' Sjrmphoniejan- 
tatlUfue,  arrangée  pour  le  piaoo,  par 
M,  Lisll.  H.  Berlioi  g'eit  fait  écrivain  lur 
la  nmaigue  et  a  donné  de»  articlea  anr  cet 
art  dans  plusieurs  joornaai  politiques  et 
dans  la  Gatetle  musicale  de  H.  Schlesin- 
ger.  Il  est  Aujourd'hui  rédacteur  an  Jour- 
nul  des  Débats.  En  1833 ,  il  a  épousé 
Miss  Smilhson,  actrice  qui  a  en  du  sncoès 
k  Paris,  lorsqu'on  y  établit  un  théâtre  an- 
glais ,  vers  1827. 

BEBLOT  (H"-  loMt.),  professeur  de 
piano  à  Paris  ,  est  née  dans  cette  Tklle 
en  1 802.  Fille  d'un  peintre  qui  était  atta- 
ché comme  nolinbte  A  l'Opéra-Gtmique, 
elle  fnt  destinée  i  la  musique  dés  son  en- 
fance, et  placée  an  conservatoire  comme 
élève.  Elle  y  re^ nt  des  leçons  de  piano  de 
M.  Pradfaer,  et  y  obtint  an  concours  on 
premier  prix  pour  cet  instroment.  Elle  a 
publié  environ  quinie  aiivrei  qui  consis- 
tent principaleiuent  en  airs  variés  et 
Antaisiei  sur  des  thèmes  anglais,  alle- 
mands, snr  la  tyrolienne  de  H"'  Gail,  la 
ronde  SSmma,  de  H.  Auber ,  les  air*  d« 
la  Dame  Blanche,  etc.  Tous  ces  morceaux 
ont  été  gravés  i  Paris. 

BEALS  (jxAN-araoLFai),  organiste  et 
compositenr ,  naquit  A  Alach ,  près  d'Er^ 
fort,  le  8  mai  1758.  A  l'Age  d«  huit  ans 
il  prit  Att  leçons  de  piano  et  de  violon  de 
Krenuniiller,  et  Wecbmar  Ini  donna  des 
leçons  de  chant.  En  1771 ,  il  entra  an 
gymnase  d'Errort ,  et  se  lia  d'amitié  avec 
quelques  élivea  de  Eittel  qui  lui  ensei- 
gnèrent  k  jouar  de  l'orgue.  Reichard ,  rec- 


taor  da  gymnase  et  organiste  de  l'épias 
dnCommerce,  loi  donna  ensuite  de*  leçons 
d'harmonie  et  de  composition.  Nommé , 
en  1780,  oi^niste  A  Nttda ,  dans  la  Tha- 
ringe ,  il  y  a  passé  le  reste  de  ses  jours.  D 
a  composé  des  morceaux  de  musiqris 
d'église  pour  tontes  les  fêtes  de  l'année  , 
des  oratorios ,  des  cantiques ,  des  aymplio- 
nies,  des  sonates  A  quatre  mains  pour  le 
piano,  et quatre-vingt-seiie variations sor 
un  air  allemand.  Tous  ces  ouvrage*  «ont 
restés  en  manuscrit.  11  a  publié  A  Leîp- 
nck, en  1797,  Trenle  mélodies  natioiuUes 
pour  le  piano.  Un  second  recueil  devait 
snirre  le  premier ,  mais  il  n'a  pas  para. 

BEHHDDO  (iiui),  moine  fraaeîseun 
A  Eioja  en  Andalousie  ,  né  A  jitsigi  «n 
Bmtique,  a  écrit  :  Ltbro  de  la  declarm- 
cion  de  intlmmenlos ,  Grenade,  1555, 
ia-i'.  La  seconde  édition  a  parn  A  Oasona, 
en  1599,  ia-i".  C'est  un  livre  &rt  curîeox 
et  fort  instructif  sur  les  inatrumena  d« 
seiiiéme  siècle  ;  il  a  en  outre  anjoard'liDÏ 
le  mérite  d'une  rareté  excessive,  mênie  «a 
Espagne. 

BEUNABEl  (josirn-niacDu),  savnnt 
compositeur  da  l'école  romaine,  naquit  A 
Caprarola ,  bonrg  des  États  de  rËgliie.  O 
eut  pour  maître  dans  l'art  d'écrire  Hoiaee 
Benevoli.  Ses  études  étant  terminée*,  il 
remplit  d'abord  les  fonctions  de  maître  de 
chapelle  à  SaLot-Jean  de  Latran,  depoi* 
le  mois  de  décembre  1662  jusqu'A  la  fia 
dn  mois  de  mars  1667.  De-U  il  p>«*a  «a 
service  de  l'église  Saint-Louis  det  Fraii- 
fais.  A  la  mort  d'Horace  Benevoli ,  «on 
maître,  le  chapitre  du  Vatican  le  nonaa 
«DU  snecessenr,  comme  maître  de  la  ce»- 
pelle  Giutia,  le  20  juin  1672{  maU  a 
n'occupa  cette  place  que  peu  de  temps,  car 
Jean  Gaspard  de  Kerl  ayant  quitté  le  ser- 
vice de  la  cour  de  Munich  en  1673,  k 
prince  électoral  de  Bavière  appela  Bemaba' 
pour  lui  succéder  ■.   Arrivé  dans   cette 


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^oiir,Û-jiarmtl'opinia.ùta\Az  Lacon-  . 
quùla  det  vello  d'oro  in  Colco,  qat  fut 
i«prétenU  en  1674,  et  la  même  année  La 
^abrica  di  Corone.  En  1660 ,  il  donna 
aoMi  :  Il  Litigia  del  cielo  e  délia  terra, 
ctmcîliato  dalla  félicita  di  Baviera.  Il 
moonit  à  Munich ,  en  1690 ,  à  l'iga  d'en- 
«inm  70  ans.  Set  meillean  élève*  gont 
Angoitid  Ste&ni  et  Jo«epli-Antoine  Ber- 
•uibei,  un  fili.  On  con*erve  dana  les  ar- 
cIÙTa  de  la  haïiliqne  dn  Vatican  det 
nMMa,  dei  paanme*  et  de*  ofiért«irei  i 
quatre,  hait,  donce  et  teite  voii  compoiéet 
par  ce  maître  :  ce*  campoiitions  icnt  iné- 
dite*. Pea  d'onTiageidetacompoiitioDont 
Aé  publié*.  Je  ne  connaît  queceoidont  le* 
titre*  loivent  :  l"  JUadrigali  a  cinque  e 
«i  *tc(,  VeniM,  1669  ;  2"  Opus  Molet- 
tanm,  Hanidi,  1690.  Cet  outrage  n'a 
éU  publié  qa'aprèt  la  mort  de  l'antetir.  Un 
«utre  recueil  de  motet*  de  Bernabei,  i 
troii  et  k  quatre  toii ,  avec  ou  BaDi  inatm- 
■nent,aparaaua«îàAm9terdara,enl720t 
în-fol.  La  inutique  d'églùe  de  ce  compo- 
•itenr  appartient  A  l'école  du  *t;le  con- 
certé ,  qui ,  parmi  le*  nultrea  tomain* , 
•accéda  au  *tjl«  pur  et  (éfére  de  Pale*- 
trina.  La  facilité  de  Bernabei  i  traiter 
Axa»  ce  atjle  le*  compotitiona  à  grand 
nombre  de  partie* ,  égale  presque  celle  de 
Benetoli,  Je  possède  un  Dixil  de  ce  grand 
maître ,  pour  hoit  voix  réelle*  avec  inetra- 
meui,  compote  i  Kunich,  en  1678  j  ce 
morceau  peut  être  conudéré  comme  un 
cbeM'ouTre  «d  ton  genre. 

BEHNABEI  (jotEFs-iNioniB),  fil*  dn 
précédent,  naquit  4' Rome,  eu  1659,  et 
fui  élère  de  *on  père  avec  lequel  il  alla  i 
Munich.  U  compoia  pour  cette  cour  le* 
opéras  luirao*  :  Alvidain  Abo,  en  1678; 
£«011  in  Italia,  1679;  Ermione,  11  juil- 
let 1680  {  Niobe  rtgina  di  Tebe,  1688  ; 
l.agloriaJetteggiaate,  18  JBnTierl688. 
Apre*  la  mort  de  wn  père  (en  1690),  il 
fut  nommé  directeur  de  la  chapelle  du 
prince  électoral,  et  en*Dile  conseiller  de 
ce  prince.  On  a  imprimé  le*  ourragei  sui- 
vant de  «a  composition  :   1«    Orpheus 


BER  163 

ecclesiattieus ,  coniiitant  en  plntieon 
met*ea,  Aogsbonrg,  \G9i;i' Mista m, 
cum  quatuor  vocU/iu  ri/i.  Vienne,  1710, 
in-fol.  Le  père  Martini  a  inaéré  dans  ton 
Essai f<MdamenUd  pratique  de  contre- 
point Jiigué ,  t.  2,  p.  127,  un  Agnus  Dei 
à  qoatre  roii,  de  cet  auteur,  et  p.  251 
aaAve  Reginac<elorumkte^t,i'a  même, 
remarquable  par  un  triple  canon  fort  bien 
fait.  J,  A.  Bernabei  est  mort  à  Mooich, 
le  9  mars  1732. 

BEaNABEl  <vinckht),  tecond  fiU 
d'Hercule,  naquît  A  Rome,  en  1666,  tt 
fut  élève  de  ton  père.  On  connatt  plosieurt 
opéras  de  ta  compotîtion ,  parmi  lesqueb 
on  remarque  celui  d'Heractio,  représenté 
i  Munich ,  en  1690.  Il  a  fait  représenté' 
Buisî  à  Vienne  :  Gli  accident*  d'amore, 
ver*  1689. 

BERNACCHIUhtoik),  célèbre sopra. 
nitte,  né  i  Bologne,  vert  1700,  t'est 
fait  une  grande  réputation  comme  cban- 
tenr  et  comme  prafesseor.  Élève  de  Pittoo- 
chi,  il  patta  plusienrs  années  chez  cet 
habile  maître,  qui  l'asenjettit  à  de  longs 
exercices  pour  assurer  la  pose  de  la  voix, 
l'émitsîon  du  son  et  le  phrasé.  Ses  pro- 
grès juttifièrent  le*  soins  dn  profetteur  ,  et 
ton  apparition  tnr  le  théjtre  produisit  un 
efièt  ti  extraordinaire ,  qu'il  fut  appelé  le 
roi  dAs  chaaleurs.  Son  premier  début  eut 
lieu  en  1722  ;  peu  de  temp»  après  U  entra 
an  lervioe  de  l'électeur  de  Bavière,  et 
ensuite  a  celui  de  l'empereur.  En  1730 , 
il  fut  engagé  par  Handel  pour  le  théâtre 
qu'il  dirigeait  k  Londres.  Ce  fut  vert  cette 
époque  que  ce  grand  chanteur  changea  ta 
manière,  et  qu'il  fitentendre  pour  la  pre- 
mière foi*  les  trait*  de  chaut  auxquels  les 
français  donnent  le  nom  de  roulades.  Ce 
aouvean  ttj le  eut  un  succès  prodigieux  et 
entraîna  tous  les  chanteurs  dans  uoeroute 
nouvelle,  malgré  les  cris  de*  partisans  de 
l'ancienne  méthode ,  qui  accutaient  Ber- 
nacchi  de  perdre  l'art  du  chant.  Hartinellî, 
dantton  Dictionnaire  d'Anecdotes,  dit  de 
lui ,  qu'il  avait  sacrifié  l'ciprcssion  au  dé- 
tir  de  montrer  ton  habileté  dans  l'c^ilcu- 


îdbïCoOglc 


IM  BER 

tioa  iUt  poMB^  kt  ploB  difficile.  Alg»- 
ntti  MmUc  oonfinner  cejngamwit,  daiu 
Wo  E«Ht  (or  l'opéra ,  en  dûuit  qu'il  était 
l'antmr  dw  abui  qui  m  gli*aèrent  alon 
iUbi  I«  okaot.  J.  J.  EonuMa  aiMre  même 
(Oiet.  At  Hu.  )  qoe  Piitoochi,  ajant  an- 
UiHluuaaiioiaBdère,  a'ëcmi^A/na^ 
htimux  fiM  je  snûl  je  t'ai  appris  à 
vhtmUr,  et  tu  veux  jomer.  Quoi  q«'il  aa 
Mit ,  la  AéÙT  ift  pnqiagw  m  nouvelle  ma- 
nière ,  engagea  Beniaccbi  i  ntanmer  éb 
Italie,  ren  1736,  poar  y  fonder  nne  dcole 
it  ohant ,  d'oA  «ont  Mrti*  RafF,  Âmadori, 
Muieiiii ,  Gaardoooi  et  uns  fimlo  d'antres 
nrtwMei.  Il  n'eit  pai  iauiile  de  faire  ob- 
atr*er  qnc ,  OMofattant  l'opinion  d«e  icri- 
vaina  qui  oU  attribua  i  Bamaoohi  l'in- 
vantion  des ^ivgAqgf  on  rouUuka,  il  ne 
iit  qoe  remettre  en  nwge  dea  tnita  qoi 
«Taiant  été  amployti  dèa  le  «eiaifema  liècle, 
•Tant  qao  la  miaiqoe  da  tbéUi*  eât  pria 
«B  caractèra  parement  eipreeùf ,  et  qB*il 
lenr  donna  aenlenteat  nna  fbraw  plna  dé- 
Ttloppée  et  plat  analegna  al  ovactire  de 
la  maaiqoe  istintmetiule. 

BERNARD  (S.),  n«r>>t  •»  ^O^l .  » 
tUIage  de  Fentaina  en  Bou-gogne.  Aprèe 
VHÂr  fait  ds  brillantea  étndn  dani  l'nni- 
venitéde  Paria,  il  pranon^  ta*  toniz  dau 
kdotticdaCtleaBi,  et  pende  tempe  aprèe 
fl  fat  nommé  aU>é  de  Clefmoi.  En  1140, 
Il  anitta  an  concile  de  Ses*,  at,  plein  d'na 
■èle  ftn^Moz ,  et  pent-étre  d'enrie  mnlra 
le  malhenrenz  Abailard ,  il  proToqoa  ta 
emdamnation  arec  cfaaiear.  Cbargé  par 
Engine  111  de  préchn  nne  croisade,  il  s'en 
acquitta  arec  tèle,  rt  tat  déterminer 
Lenit  TU  i  se  creiier,  malgré  les  ans  de 
6ager,abbé  de  Sain  t-Denis .  Bernardmonnit 
le  20  arril  11S5,  aprit  arvir  fimdé,  tant 
ta  France  qo'en  AHemagne  et  en  Italie, 
eenteoiiHotemaisons  de  l'ordre  qa'il  arait 
Institué.  Il  est  antenr  d'nn  petit  oorrege 
■nr  le  chant  ecclésiastique  Jntitnié  :  De 
conta,  seu  COfrectione  aaiiphoitarii ;  on 
le  tranve  dans  le  tome  second  de  l'édition 
desegnavres  donnée  par  Mabillon.  L'abbé 
Geri>ert  l'a  aosti  tstéré  dans 


«EU 

dea  ÉcriwMHt  eeeUtiaiii^im  #w  taw- 
ti^ue,  tome  II,  p.  aââ-3J7,  bmiIsIÎir 
da  Tonale,  Toya,  sur  cet  ean^  k 
obMTrationsdeHBbillMi,  tomell,  p.6}l, 
de  l'édition  de*  anrras  da  8.  Bcniaid.  Os 
peut  eonsnltar  anasi  L'Uttain  lioéreat 
dt  S.  Bentard,  par  D.  CaéasDMl,  h- 
ris,  1773,  in-4*,qni  ibmiele  trnatat 
Tolnme  de  THistoire  littéraire  da  laEiwi^ 
par  les  Bénedktin*.  L'oanage  da  S.  Bw- 
aard  est  de  peu  d'importance  pota  lUtan 
da  chant  ecolésiastiqse.  Il  y  tnile  la 
tons  SORS  la  fbroia  du  dialogue.  Ilial^w 
■Btenrsoat  mis  eBdonteqoa  catoputrie 
soit  rdeUament  ds  S.  Bw«ard> 

BERNARD  <  ûiut  h  né  i  Orite 
dans  la  16>  siècle,  a  écrit:  Jribw«>- 
die  méthode  poar  apprefJit  idimm 
«nmittiqueftexu,  JebaiiPetit,  1511, 
in-8o.  Il  y  a  CD  donx  aatraa  éditiaoï^M 
Um,  l'nM  pobliéa  i  Ofléaas  ea  l«li 
■B  i»,  «t  l'antre  i  Geal?e ,  n  1570. 

BERNARDI  (iniiiia) ,  mattn  di<èi- 
pdb>  de  la  eBUié<bala  da  VinM,  <t 
maître  de  U  musique  daa  mmUiw«b> 
{diiUiarmoniqnas  da  la  même  TÏUe,  asfal 
▼ers  U  fin  da  seicièam  tii<dB.  n  *H^Ml> 
d^près  le  titra  d'nn  lirre  da  issnHMii 
imprimé  i  Salsbeotg  en  163d, qu'il  M 
•lot*  chanoine  et  maître  da  cb^elledslin- 
thédraledaoMIadenùère  Tille,  car  oaylili 
■prés  son  nom  t  Omomàms  sa  St^Kvi* 
0dlfivet  wtid  MetropoUtatm  eedeàm  » 
Atlibut^.  Cependant  MameMU  (A> 
scnUoriintalia)tt(}a»ATK{Sur.  erf. 
WogM/iouia,c.l70M  178a^.«Mm. 
t.  Vil)  n'en  disent  rien.  On  a  d*  Btnu'i 
tin  petit  traité  démentaire  de  waponli* 
intitulé  ;  Porta  musietde  per  la  fcofe  ■ 
principiaMe ,  eaii^fiu:Uebtwilà,eltm- 
^Ula  d^U  paifette  regol»  dd  eoefe- 
panto  «feu  iiUrodotto.  Yéroae,  1615,  «»■ 
4°  de  20  pages.  La  eecoade  éditisB  «pM 
A  Veni»  en  1659,  in  4".  Cet  oBtnp 
•  le  mérite  de  la  clarté  et  de  U  concino- 
fiemardi  promettait ,  dans  sa  piéft«  i  * 
donner  nne  seconde  partie,  quiaortit««^ 
(nu  les  règles  des  divers  eeatnpNif 


îdbyCoOgle 


dNUM,  ceHN  dis  modn,  dsi  tempi  et 
^pro1«tieni,ate}  maû  il  na  ptratt  pM 
^'it  «h  ttnn  m  promeue.  Le*  otnpon- 
tîoni  d«  ca  nuitn  «ont:  l' Madrigali a 
fMBttn>,1611;2<  MadrigaUatei,lib.l\ 
S*  /i&nt,  M  fre ,  ^.  1  op.  5;  it"  foimi  a 
ipmUrv  I  op.  ij  t*  Il  aeeondo  libra  de' 
madripdi  a  einqae,  VenÎK,  1616,  iV4*) 
t^MisM  *^»attroeeinqaevoci,op.Ôi 
S»lmi  a  eùi^ue  voei,  op.  7  {  B*  (kmctrU 
aetukimiel,  lib\  1,  cp.  8  ;  9*  Maibigali  a 
cèifM  ■muU,  Itt.  S ,  ojf.  9.  lO"  Il  teno 
VàrO  di  Mu£igàli  a  eiit^ve  voci,  eon- 
e»rtmd  coM  un  hatto  cotaùunperswtan, 
op.  10  Teuu ,  1616,  «-<<>[  11*  jr<nM- 
ffkfi  «  Mi,  Ii6  S,  <9>.  11  )  IS;  Mtutrigali 
aâmutnym.y,  {9>.  11/ 13*  «Afri- 
j«fi  *  imijlib.  3 ,  eip.  13 ;  14*  Salmi  a 
Otto  vocf,  «p.  li;  15*  Jfûn  a  etto  voci, 
lia.  1;  16<>/<fe>n,l(».  1;  17*lfo(«Ki^ 
Miboarg,  1634,  iii-8>)  18<>tïhpA.  iTsm- 
k*rdi  «t  ofiBTMM  nuMiti  ^mtujtu  voc, 
MM  fi.  e. ,  Ah«  ,  1619.  Le  style  de  et 
«•Hpwi  Mir  eH  1  wud  et  maBqoe  d'é1^iie«. 
^AH AROl  (niHçou),  nrHoané  Se. 
awcM) ,  UHao  toproKo  exoelleat ,  <w- 
qsit  A  Simne  Tcn  1660.  D««i  d'une  nû 
{MoAnBt» ,  ^la  ot  finible  ,  d'une  into* 
bMIm)  pnn  et  d'ut  trille  eicellent  ,  il 
Mttimi«f«  A  fonder  m  rtpoUtûm  Ten 
I7l5  ]  <{V1U!«  *ni  Bprtt  il  Aeit  U  «erTiM 
4«  là  coord*  Dmde.  Hudel  vint  l'y  éw 
fi/Êt  l'MDit  M)vanl« ,  et  l'eng*^  poar 
MB  tbiltra  iTW  dee  «ppoistenenta  de 
fidBM  eenlt  lima  iterling ,  qui  fuient 
porta  eatalte  jaiqv'à  trois  mille  gninéei. 
Uy  dâl■laeIll731,duu^op4r•deJAl- 
eAM  Satpol»,  tno  un  inocii  ^i  ne  m 
étt^aitii  point  fmdnnt  les  aeaf  antiM 
^'tlyntt*;  ratis  a'^unt  broaillé  BTee 
Haadel,  enl730,  oeIiii-cl  l'doi^a  de  l'O- 
pin  ,  A  I0&  prapre  d<sanint«ge  ,  et  mal- 
gré lei  iwtanoe*  dt*  grands,  qni  TMlaieat 
eonsenw  ce  grand  chaulcDr.  Senetiao  de- 
■Konit  i  Florcaceen  1739,  etycban- 
tm  ,  qanqM  dtji  TÎeai,  «n  doo  anc  l'iin- 
péiaûiw  Harie-Tbérite  ,  alors  Arduda- 
clieMe  d'&atnobe.  Qa  ifnora  r^po^ne  de 


BB&  ISf 

M  mert.  La  maniira  de  Senenad  était  h». 
aie  snr  la  ûmpUciU  et  l'exprenion. 

BERNARDI  (  aiarwoioid  ) ,  matin  de 
^pelle  do  rai  de  DanenaA  ,  et  aMdé* 
mieian  philharmoniqae  de  CopenhagM  , 
floriMaitTcrs  1730.  IKuîtni  en  Italie 
•t  l'y  tranTait  encore  en  1686,  cemate  en 
1«  Tsit  dsni  le  titra  d'un  de  te*  OBTraget. 
Oatoaamitdtl'aixl'DodiciSotiaUaviO' 
lùto  solo  e  continua ,  2' Sonate  »  tn  , 
dra  -violiiU  t  violoneeBo  co*  il  baêto  per 
Vorgano ,  op.  S.  Bologne ,  1606  ,  in- 
bl.  On  troDTe  dans  la  bibUotU^any^ 
A  G^ienhagne  de*  oapricM  et  dat  «)■- 
••rtM  de  M  eompotitian. 

BERNARDI  (F.),  fldtiite  ittlin  ,  fizi 
à  Vienne  depuis  plnsiean  aiméet ,  y  a  pv 
Uié  enviran  vingt  ouTret  poer  son  initni~ 
iMnt ,  parmi  ktqaels  en  Mmarqie  i 
!■  Concerti)  poor  fldte  et  orchestre,  »p.  1; 
1°  Quataor  en  r^  ;  3>  Sept  «ane*  de  va- 
tietions  sur  diffifrens  thème*. 

BBRNARDINI  (  ifiiuLLo  ) ,  eonpoti- 
tenr  dramatique,  qni  a  obtwa  de*  snoeès 
eo  Italie,  principalement  dans  le  genre 
Imnfiê,  aaiiait  A  Capoue,  vers  1792,  et 
Ait  oonna  généralement  >ods  le  ocm  de 
Marcello  di  Capua.  8es  opérai ,  «a  nom- 
bndedix-nenf ,  sont  les  luÎTans  :  1"  L'I- 
tola  incttHtmta  ,  1784 ,  A  Péronse  ;  !•>  L* 
Jinta  Sposa  oiamtgse,  1784,  A  Rimîni} 
3*  Li  tn  Orfèi,  vUemwtto,  1784,  A 
Rome;  4*  Le  Donne  éisbettehe,  oiHk 
fAntiqaario  fanatico  ;  S'  il  Conte  di 
Mrtation,  1785  ;  ^  H  Barotte  afcma, 

1785,  A  Rome;  7«  Le  ftattim  ita^^i, 
1788  ,  A  AHwbo;  8*  li  fimte  d'ttcqaa 
gtaHa,  ossla  il  Trionfb  délia  Patûa,k 
Rome,   1787;   9*  Il  Brato  fortuHato, 

1786 ,  A  CitlU  Teechia  ;  10"  OU  amanU 
«on/ôjt,  1788  ;  11*  La  donna  di  aptrito, 
1788,  A  Rome;  It>  La  Jbita  Oalatea , 
I7t9,  kJiap}e»;  l'S' ta  Fiera  diPMipo- 
poli,  en  1789,  A  Rome;  14"  L'^lima 
the  siperde  h  ta  sperania ,  1790,  A  Na- 
ples  ;  14<>  n  Pizzarro  in  Peru,  1791 ,  A 
fi».ç\et;\&>  L'ÂmoreperMagia,  1791; 
11"  La  donna  bÏMarra,  1793,  à  Tienne  ; 


îdbï  Ci  oog  le 


IM 


BËR 


18>  L'^Uegria  in  compagma ,  1794 ,  à 
Veniie;  19^  La  statua  per  puntiglio.Let 
oavnge*  de  Bemardiai  ont  eo  dn  mccès 
danaleurDODTCButé,  particutitrement  daai 
le  itj\t  boufFe ,  oit  il  rénisisaait  micDi  qno 
dini  la  lérieiiz  ;  cependin  t ,  on  ne  peut  le 
ooouilërer  comme  un  artiste  de  génie,  car 
il  n'a  rien  invenU ,  soit  dans  les  formes  de 
la  mélodie,  toit  dans  lerhjthnDe,wiitdans 
l'harmonie. 

BEBNABDT  DE  VALEBNES  (lc  vicom- 
tt  léuouiKD-ioaiPH),  membre  de  pluaî^uri 
Miciét^iBvuitei.néàBonnien,  prtsd'Apt, 
le  ISoctobre  1763,  s'est  livré  iTec  ardeur 
à  la  ranuqoe,  dés  ta  jeunesse.  Il  joue  dn 
TtoloQ ,  et  a  composé  des  duoi  ;  des  trios 
coDoertans  pour  cet  instrument,  dei  ou- 
Tcituret ,  dee  symphonie*  et  un  opéra  en 
jia  acte  {Antoine  et  Camille  ) ,  au  nom- 
bre de  Tinjt-buit  (Duvret,  dont  le  premier 
a  iU  gravé  &  Harteitle ,  et  la  plupart  ilei 
■Btretà  Paris.  Tout  cela  estau-desscui  de 
la  critique,  sous  le  double  rapport  de  l'in- 
vention et  de  la  factore. 

BERNASCONI  (indu^  ) ,  fils  d'au  offi. 
cierFrançai»,  naquit  à  Harseilleen  1712  >, 
dan*  nn  voyage  que  ses  pareaa  firent  en 
cette  Tille.  A  celle  époque  les  officiers  re- 
tirés du  service  miUtaire  ne  pouvaient 
eiercer  le  commerce  en  France ,  wnt  per- 
dre  leurs  droits  A  la  pension  ;  le  père  de 
Bemaiconi  détirant  tnirre  cette  carrière  , 
alla  se  fixer  i,  Parrae.  Bematconi  montra 
dès  son  enfance  du  talent  naturel  pour  la 
musique  ;  on  la  lui  fit  apprendre,  et  ses 
progrès  furent  rapide»,  lldutbientdtther- 
cher  des  moyens  d'eiistence  dans  an  talent 
qui  ne  lui  arait  été  donné  que  comme  un 
délassement.  Son  père,  ayant  essuyé  dee 
rerers  dans  son  commerce ,  en  raoarut  de 
chagrio ,  et  le  fils  fut  obli^  de  donner  det 
leçons  de  musique  pour  vivre.  11  ee  livra 
avec  ardeur  i  l'étude  de  la  composition  , 
L-t  donna,  en  1741  ,  son  premier  opéra,  k 
Venise,  tous  letitre  à'AletsandroSevero. 
Il  alla  ensuite  à  Bome  et  dans  pluiieun 


BBR 

autres  TÎllet  dltalie ,  poor  y  écme  du 
opéras,  et  partout  il  vit  t'accrattre  m  im- 
putation. Lorsqu'il  rerlut  i  Parme,  ta 
1747  ,  il  j  épousa  la  fille  d'oa  capiuiat 
autrichien  ,  venve  d'an  valet  de  cbaolR 
dn  prince  de  Wurteraberg.  EUesvtitiiH 
fille  de  son  premier  mariage,  nominte  Jj^ 
toitia;  Bematconi  lui  donna  des  IcfouJa 
chunt,  et  lui  fit  acquérir  un  beta  Ulnl 
en  qaelqaetannées.  Il  avait  faitpiécjde*. 
mentun  toysfte  i  Tienne,  où  il  avait  toit, 
en  1743,  l'opéra  intitulé  La  Nii^ 
^/Ki//o;  l'année iuivante  TerwUKie,* 
eninite  Jntigone,  qat  eurent  beanuef  de 
luocè).  En  1754,  il  ce  rendit  i  Monidi, 
etydonna  Bajazet  et  l'OiiofogaUdaS* 
Gloria.  L'année  suivante,  l'électeorllui- 
milien  III  le  nomma  mettre  de  àiMfàk. 
Sa  femme  étant  morte  en  1756,  ilien- 
maria  l'année  suivante  avec  CathniM* 
Loew qui  vivait  encoreà MunichenlSIl- 
n  en  eat  une  fille  nommé  Josepha,i^ 
quelle  il  n'enseigna  pat  la  musique ,  im 
la  crainte  qu'elle  ne  te  livrât  è  Ueairi*» 
du  théâtre  comme  ta  Meur.  Bm*"» 
monrnt  i  Munich,  le  24  janvier  17», > 
Uge  de  72  ans.  Les  opérai  qu'il  a  <**■ 
posés  poor  la  conr  de  Bavière  tontB^adi 
lel2octobre  1754;  Adriano,  115S\JI^ 
aandro,  1755;  Didone  abbanian^i 
1 756;Agetmondo,176Q;Jrtiiftne,n^ 
YOlimpiade,  1764;  DemofimU,  l76Si 
E/idimione ,  1766;  la  Clemeiaaé  IB», 
1768.i)enie(no,  1772.11  y  écririHWi 
en  1754,  la  Beudia  Uherata,  m»» 
qni  eut  beaucoup  de  succès.  On  s  J«  Wi 
beaucoup  de  mestet ,  de  vêpres  et  de  tiU- 
nies  en  manuscrit.  Ce  eompotitei"  *** 
oommandable  par  la  pureté  de  •»  ■*!" 
et  la  sagesse  de  set  dispositions  ;  nisii  il  i' 
froid  et  manque  d'invention. 

BERNASCONI  (*«ro«i*),  bdl'-^hj' 
précédent ,  débuta  k  Vienne ,  «n  I'»i  ' 
par  le  rile  d'^fcM/equeGlDcl'»"'"»''^ 
posé  pour  elle.  Depuis  lors ,  elle  «"eit  »* 
entendre  sur  plueienn  grand 


:t  à  l'Opéra  do  Londres;  pii 
a  recueilli  des  applaudiMCment. 


ihéJlr»^''- 
irtw'^ 


îdbïCoogIc 


BER 


197 


BERNBUN ,  prêtre  qoi  virait  im»  h 
11"  ùMe ,  a  écrit  an  petit  traité  Cita  et 
■veru  divisitme  MonockonU  m  dùttonico 
génère,  dont  le  Hu.  m  cooterre  m  Vati- 
«an,  parmi  ceoi  de  la  reine  de  Snide. 
L'abbé  Gerbert  l'a  iiuéré  dani  mc  Scrip- 
tores  Ecclesîastici  de  Mitsîca,  tome  1. 

BERNER  (AHDai) ,  riolinitte  et  compo- 
ntenT  attaché  i  la  chapelle  électorale  de 
Bonn,  na^it  en  Bohême,  en  1766.  Neefe 
diiait  de  loi  qu'il  poHédait  on  talent  re- 
marquable ,  qu'il  irait  nn  bon  maniement 
d'arcbet ,  et  qu'il  exécutait  avec  aiianee 
In  pliu  grande!  diŒcallét.  Cet  artiite  est 
mort  a  Bonn  ,  le  5  aodt  1791.  U  a  écrit 
de*  ijmphonie»  pour  t'orchestre ,  dei  con- 
certo* de  violon ,  et  d'autres  oarragM  qui 
■ont  resté*  en  manntcrit.  Le  catalogue  de 
Westphall  (de Hambourg),  daU  de  1773, 
indique  nue  ijmphonie  concertaute  pour 
deni  cors  ,  en  mi  majeur ,  de  la  compoii- 
tiou  de  Berner. 

BERNER  (iuitt) ,  fiUe  de  Félix  Bemer, 
directenrdutbéttredeBrnclc  aurlaHarr, 
don*  le  Steieriiwkt,  naquit  le  7  mara  1766 
it  Hondcan ,  en  Suiwe ,  et  fut  destinée  i 
la  »eène  aUemanda  dés  l'Age  de  cinq  ans. 
Elle  ent  ponr  maitTi  de  chant  Gespaeri- 
liOnqa'elle  joua  à  WiinbooTg  avec  k«  pa- 
rent, aa  Toii  extraordinaire  plut  tant  an 
prince,  qu'il  résolut  de  l'envoyer  eu  Ita- 
lie pour  lui  faire  étudier  atec  soin  l'art  ia 
chant,  dans  le  dessein  de  la  placer  ensuite 
auprès  de  lui  comme  première  chanteuse  j 
mais  la  mort  de  ce  prince  dérangea  tona 
ces  projets.  Elisa  Berner  se  rendit  arec  sea 
parens  i  Ratitbonne ,  où  elle  épousa  ,  en 
1782,  le  chanteur  Jean  Népomucèoe 
Peierl,  avec  qui  elle  se  rendit  A  la  cour  de 
Jluuich.en  1787.  Sa  voii  pure  et  pénétran- 
te, sabonnevocaliiation  et  sou  chant  plein 
d'eipression ,  lui  procurèrent  l'aiantage 
d'être  nommée  première  cantatrice  de  cette 
Conreul796.AyantperduBon mari, elle  se 
remaria  an  mois  de  novembre  1801  avec 
Francis  Lang  ,  professeur  de  musique,  i 
Hunicb.  Elle  chantait  encore  en  1811  an 
théâtre  de  cette  ville. 


BERNER  (rainiCaic-GoiLUna),  né  i 
Breslau  le  16  mai  1780,  éuit  fils  de  Jean- 
Geor^  Berner ,  premier  organiste  d« 
l'église  Ste-Elisabetb ,  homme  d'un  carao> 
tère  violent  et  sévèi«  qui  ne  rendit  point 
heureuse  l'enfance  de  ton  fils.  Dès  l'Age 
de  cinq  an* ,  celoi-ci  commença  l'étnde 
de  la  musique  dan*  la  maison  paternelle. 
Ses  progrès  furent  rapides,  car  avant 
d'avoir  atteint  ta  septième  année ,  il  était 
en  état  de  chanter  A  l'églite  le  premier 
dessus  dans  les  compositions  de  Haste ,  de 
Grann  et  de  Hiller.  A  neuf  ans  il  exéonla 
dans  un  concert  public  un  concerto  de 
piano  qui  futapplaodij  i  treiieans,  on  la 
nomma  organiste  adjoint  de  son  père.  Otk 
ne  le  destinait  pas  A  n'être  que  musicien , 
et  te*  parens  songeaient  A  en  faire  un  pré- 
dicateur; mais  il  ne  montra  jamais  da 
godt  décidé  que  pour  ion  art.  Cependant 
sa  facilité  d'apprendre  lui  fit  acquérir  sans 
peine  q  uel  quet  counaissan  ces  dans  1  es  I  ettrtt 
et  dans  les  sciences.  Vers  l'année  1794,  il 
fut  placé  sous  la  direction  de  Geherne, 
maître  de  musique  du  chmur  de  Saint* 
Mathieu ,  considéré  à  cette  époque  comma 
le  musicien  le  plut  instruit  qui  fdt  à 
Breslan  dans  la  science  du  contrepoint  et 
de  rbarmonie.  Ce  digneartista  voua  A  ton 
élève  nn  sentiment  d'affection  paternelle 
qui  ne  se  démentit  jamais.  Vers  la  fin  da 
sa  vie.  Berner  se  rappelait  encore  avec 
attendrissement  les  heureuses  années  qu'il 
avait  paisée*  près  de  son  maître.  Pendant 
le  temps  où  il  était  occupé  de  ce*  étude* 
théoriques,  Reichardt,  bon  instrnmentista 
dcRreslau,  lui  enseignait  A  jouer  du  vio- 
loncelle, du  cor ,  du  basson  et  de  la  cla- 
rinette. Comme  pianiste  il  acquit  une  sorte 
de  célébrité ,  et  fut  considéré  par  Charlea- 
Marie  de  Weber  comme  un  des  plut  ha- 
biles artistes  en  ce  genre  qu'il  y  edt  dana 
la  Silésie.  A  teiie  sns  il  obtint  une  place 
de  ciarioeiLiite  au  tliéfltre,  et  la  conserva 
pendant  huit  années.  Il  employait  la  plut 
grande  partie  de  l'argent  qu'il  gagnait  dant 
ï'ciercice  de  ta  profession  A  l'acquisition 
delivTfSjpour  augmenter  tes  connaissances 


îdbïCoOgIc 


I.  Le  ttjle  im  r«f«  qa'il  arait 
apprit  4e  M»  père  était  petit ,  metqoia  «t 
AauH)  mak  aprèt  arairentendnleeâ^M 
(iigfiita  Nîealay  de  Gm-liti  at  YûM 
Vogler  (■>  1801),  it  ebasgea  ta  maoi^ 
.  «toitrt  aiaaenthaïuiaMiadamiréooIe  da 
Bach  «tdaKiralierger.  Tert  la  mkaa  Unpa 
Wmiû,  ayant  vitilé  Breelan  et  a'y  Aaat 
bit  enteadre  daiu  plaiicnre  caacarti ,  dé- 
fiât 1*  nodtia  qna  Bamtr  m  propOM  d'imi- 
ter VÊT  le  piana. 

Bu  IMi,  CbaTlea-llarie  de  Wd»ar  Ail 
mtmmt  dlraetenr  de  miuiqM  da  tbMtra 
de  Bmlan  ;  vers  le  m4me  tempe  le*  frèree 
Piaii  arriTèmit  daiu  cette  fille,  y  donitfc- 
MBt  dee  MBeert»  et  y  t4]onn>lreBt.  LHoti- 
nité  da  oea  artifle*  avec  Bamer  eicîla  dani 
l^Bedeaelai-d  kd  enthaaiiame  neuTeaa 
at  hita  U  développencnt  de  k*  hcnltée 
■ntiealee.  Cbaqne  jonr  marquait  let  pro- 
frti  dam  quelque  partie  de  wa  art.  Dana 
lea  annéei  aairaBtea  U  mntnbua  à  l'Ma- 
MîMement  de  plailean  neîMa  dent  l'eb- 
jet  était  de  rendre  U  mnsiqae  floriisanta 
daM  la  Silésk,  et  Beaeflarti  pour  atteindre 
à  ee  bot  ne  forent  pot  îafructaeoi. 

Vers  1111,  le  eélèbre  profeseenr  Zeher, 
^Berlin,  fut  chargé  d'aller  iBresUaponr 
draiaer  un  catalo^e  de  ton  le«  onTragea 
de  mmiqne  ^i  ament  été  trouvée  dant 
lea  bibHotlitqnei  det  coorens  loppriméf, 
(i  ftire  un  rapport  anr  l'état  de  la  moil- 
qne  en  Slléaie.  Le*  dem  artiste*  qu'il  di»- 
tingna  d'abord  furent  Berner  et  Si^nabd. 
Sur  «on  rapport,  il»  forent  appelés  i  Beiu 
lin  ponr  y  prendre  eonnaîiuuice  de  la  né' 
tbode  d'aiieigneinent  de*  aiaMa*  Tocale*, 
miae  en  pratiqne  par  Zelter,  afin  qu'il* 
pnaaent  fonder  i  Brealaa  nne  éoole  du 
même  genre  que  la  nenne.  Cette  cireon- 
(tance  fut  farerable  i  la  réputation  de 
Berner,  en  lui  feomiisant  l'ooCBBÏon  de  m 
ftîre  entendre  comme  organiste  derant 
une  ataemblée  d'artiete*  et  d'amateur*  dis- 
tingués ,  dan»  l'égliie  de  la  garnison.  La 
GatetteKuticale  de  1S12  (n°  23)  a  i«nda 
témoignage  du  talent  qu'il  déploya  dant 
eette  drcootlanee.  Bamar  qui   ayait  t«- 


tnwfd  i  Barlia  acw  tMtan  lai  Wév, 
fat  préaaaAé  par  lui  i  MufalMi  M  1  h 
&nille  Mendelaolin  q«i  1  VceaaiUÎMBt  nu 
«se  vive  et  sineira  kienniUaaea. 

DaretMU-iBrealaa.llynpntMMedH 
de  aa  plaaa  d'erganifta  da  SaiatoiUNM, 
al  ae  mit  aveo  SdinaM  an  tMtiîl  fNr 
r*atée«li(m  dea  plan*  n 


inftiluteurt  pretaatan*  Aitét*Ui,«lB*m 
en  fatnMnn»éledlr«etenrd»aiMiqai.Gilb 
place  ]'obligaaitian*«igBerkcl)*Bt(kMl, 
ï'eifaaet  l'hamMia  t  eent  ditM  IMM. 
D»  plo» ,  oomma  diraetaar  dtHanfa»,  9 
dorait  ans»!  wnieigatr  le  «haat  i^fûmUt 
à  an  gMnd  noeabre  d'éltra*  ;  *■  Mm* 
étaient  aa-deasn»  de  sa»  taromfhjnfm, 
et  »oaf  est  U»  lui  oanaalaat  da  pasn  ■■ 
ditpeiitïoni.  Dan»  aea  ■««>«•*  d*  )mt, 
il  «'oceapalt  i  rédiger  la  eatabfo*  M  b 
mailquede*  oeuMiti.  GetfaTail,«tHilli 
an-delà  de  mille  articles  ,  a  aMé  l> 
éloges  deaoMuiaisaean.  LaMUdeitnt 
•a  passa  dan*  aea  travanz  et  daHcM* 
la  corapoeitbB.  Ilyarait  peudeBabril 
ne  produisit  qaelqve  ooTrage  paar  tWp^ 
le  piano  ou  le  cliaat.  Dan»  les  dtraitm  M" 
nées  de  ta  vie,  sa  santé  ae  dta^o* 
manière  i  dfwner  de  térieue*  inqaitaM 
i  aetamïa,  atle  principe  dVneniii*d>*« 
poitrine  te  manifetta.  £UeIee«ndaUlM 
tombeau  le  9  mai  1817,  i  l'ige  de  17  « 
Ainsi  qu'il  arrive  souvent  dant  kl  <>"■* 
dies  de  cette  espèce ,  une  mélaneolie  ^ 
tuelle  l'éloigna  de  U  «oetété  ot  il  "■* 
toujours  été  lien  accueilli ,  et  afc»  • 
»M  ami»  le»  plna  intimet.  Il  ne  ^"J" 
qu'intrigue*  et  contpintian»  «mm  ■  * 
pntation,  contre  ae»  onvragea,  et  se  ptf«* 
dah  qu'il  n'était  entouré  que  d'au!»» 
dévoué*  t  sa  perte.  Au  commenccfflOl* 
Tannée  même  de  sa  mort ,  il  oofrit  M 
ctenrsartoDssegchigrini  aupoèttS»a"* 
derreit ,  et  celoi-ci  fiit  li  tancW  ^  * 
triste  situation  de  son  esprit,  qtt'3  ^"^ 
ie  sujet  d'une  él^e  publiée  d*ni  n*  17*" 
recueil  intitulé  i)ejJTai«/îw«MÙ(I'''"' 
de  la  maiion) ,  sons  te  titre  de  ^  tt*'* 


îdbïCoOgIc 


d»  Manmr.  Dm  ttilynt  Diafiiiflqiut  fn- 
i>Mt  ftitM  à  Mt  utifta.  S^Bobd,  Vu- 
{•airt»  KoUar,  ton»  1m  rauicMu  et  1m 
iUvca  da  •^miiiaira  «t  4e  l'nttiTcniU  M 
rtanùpant  ponr]Bir«adralH  demien  ban* 
Mtm ,  et  poor  «featcr  im  iMnMnti  de 
mtuiqoe  i  wn  muToi  tua&n.  Lm  oorpa 
d*  Biiuqiu  de  eû^r^iroai  âûsaient  «OHi 
partia  du  cortège. 

Bernei'  est  nna  dei  gloire*  de  la  roail' 
que  moderne  en  Slléaie  j  non  qn'on  poùte 
le  oeneidérer  comme  un  de  cet  hommet  de 
gtnie  qui  impriment  nn  monfement  de 
tramforaiation  on  de  pn^rèa  à  lenr  art  ; 
mail  n  avait  des  connaît lancei  étendnea , 
■m  initinct  dn  beau  était  pnr,  et  *'il  ne  h 
reocootrait  pai  de  qualités  tranacendan- 
ta  dans  ie«  pTodoctions ,  on  ne  peut  nier 
qn'dlM  ne  fussent  marquées  da  oachetda 
godt  et  dn  savoir.  A  l'orgue,  il  impronsait 
toajonn,  ne  se  préparait  même  pat,  et 
aimait  qn'on  Ini  donnAt  des  thèmes  poop 
montra-  ton  liabUeté  à  let  dérelopper .Par- 
mi >M  élires  les  pins  diitin^foés  on  compte 
KceUer,  son  succetsenr  comme  or^raniste , 
Zdllner,  et  surtout  Adolphe  Heste ,  consi- 
déré anjonrdlmi  comme  un  des  premiers 
organistes  de  l'Allemagne.  Set  composi- 
tions sont  nomhrensei.  En  Toici  l'aperça. 
Sea  premières  productions,  qni  contitteot 
en  cantiques  latins, suites  dedantet,  mar- 
diM  et  dirertissemens,  écrits  depuis  1792 
jnaqu'en  1796,  ne  peuvent  être  contîdérét 
^e  cemme  de  faibles  essais  de  sa  jeunesse, 
Zn  1799,  il  écririt  nne  pièce  dliarmODie 
«nnu  mineuret  une  élégie  de  Jules  dcTa- 
renL  En  1801,  ses  compositions  commeu' 
cèrent  1  prendre  des  formes  dignes  d'être 
considérées  comme  des  productions  d'art. 
Beaneoup  de  ses  ouvraget  sont  restés  en 
manuscrit  :  ceux  qni  ont  été  publiés  sont  : 
1'  DiTertissement  pour  violon  et  orchestre 
(BOTfe  13 ,  Breilan ,  Foerster;  2<>  Concerta 
pour  la  flâte,  op.  17,  Zbid.;  3°  Deux 
rondos  pour  piano  et  orchestre,  auvreaSI 
et  23,  Ibid.;  i'  Des  variations  pour  piano 
seol ,  sur  différant  thlmot ,  tenTrM  9,  1?, 
14,  16,  18,20,  22  et 24, /&ûf.; 5° Trois 


BER  in 

oahien  da  polanaisM  «t  de  nJtat  Ualae  et 
vins ,  nu.  !  6>  Dm  piéhidw  fimlat  panr 
l'o^a ,  Ibid.  I  7"  Cantate  sur  dM  paralM 
allemandes  de  B.  G.  B&rda,  à  quati«  vaû 
et  orehMtre ,  Ibid.  ;  S»  Petite  eantata  re- 
ligieuse ponr  quatre  voix  d'homme  at 
orchestre ,  Ibid.;  9°  L«  e«nt  einqaantièma 
psaume,  ponr  qnatre  vrax,  avec  on  tans 
OTchntra,  Breslav,  LtnaWt.  CW  la 
meilleur  ouvri^  de  Berner;  10*  HymtM 
des  allemands,  avec  orchestre,  Bretlaa, 
Fterslart  11°  Offhutde  sur  l'auM  de 
lapatrie,  de  Kapf,  pour  deux  sopnnl, 
ténor  et  baste,  avec  ■ccempagnemMit  de 
piano ,  Ibid.  ;  12°  Six  ohanls  al  trait  oa- 
nous  {faciles  pour  trois  voix  d'homme , 
avec  accompagnement  de  pian»,  op.  19, 
Ibid.;  13*  Trois  chanti  pour  deux  seprani, 
ténor  et  basse ,  arec  piano  obligé ,  op.  2S, 
ibid.;  11*  Quatre  chants  k  qnatre  roix 
d'homme*  pour  rAlmanaah  des  Snsea  da 
la  Silétie,1827j  1 5*8ix  recueils  d*  chanson* 
allemandet  k,  voix  teule,  avec  accompagne- 
ment de  piano ,  Ibid,  ;  16*  Hymne  alle- 
mand (^DerHerriat  Gott),  pour  qnatre 
voix  d'hom  met ,  avec  accompagnement  d^- 
ttrumens  i  vent,  nuTre  posthume,  Bici- 
lau,  Cnni.  Parmi  1m  ceuvret  laéditM  de 
Berner,  on  remarqvennintermèdecomique 
intitulé  Le  matire  de  chapelle,  des  va- 
riations pour  flAte  avec  orcheatre,  de* 
variationt  et  des  divertissement  pour  cla- 
rinette et  orcbettre,  plurieurt  ouvertura 
pour  l'orchestre ,  dont  nne  pour  t'inango- 
ration  de  laSociétéMusicale  del'IIniveraité, 
le  vingt-deuxième  psaume  pour  deux  ténors 
et  deux  basses,  ds*  chants  à  huit  voix 
réelles,  de*  Variations  pour  l'orgue,  une 
théorie  de  la  combinaison  de*  jeux  de  cet 
instmmcnt,  nn  Te  Deam  avecorcbMtre, 
un  Offerto'uv,  un  AUeluia,  àe»  chants 
mafoniques  en  chcenr,  trois  chœnrt  pour 
nne  tragédie  d'UIland,  nne  outertnre  à 
grand  orchestre  pour  le  drame  de  BennOf 
et  beaucoup  de  pièces  détachées. 

BERNEVILLE(oiLL»xaTDi),  trou- 
vère du  13~*  siècle,  naquit  i  Coortrai ,  en 
Flandre.  Il  florÎMsit  avant  l'an  1260,  car 


îdbïCoOgIc 


180  BER 

il  fut  «tUché  an  «errica  de  Henri  III,  iac 
d«  Bnbtuit  qai  monrot  dam  cette  ann^. 
Ce  prince  lui  a  adressé  une  cfaanion  qui 
ComiDcnce  par  ce*  mati  :  Biau  Giliebert 
s'il  vos  "grée,  elc.  Giliebert  noas  apprend 
dans  une  de  >ei  chaniODs  qo'il  aima  Béa- 
trii  d'Andenarde,  quoiqu'il  avoae  qu'il 
fillt  marié.  Le  maunscrit  de  la  Bibliothèque 
du  Roi ,  «otë  7222,  contient  quinze  chan- 
tona  not^  de  la  composition  de  ce  trou- 
viie;deuz  mannscrita  de  la  même  biblio- 
thèque <65  et  66 ,  fonds  de  Cangé)  non* 
en  ont  conBcrrè  six  autres. 

BERNHARD ,  anmommé  l'AlUmand, 
en  le  T«iUoaii/ite,  par  beaucoup  d'auteurs 
ancien*  ,  est  considéré  eu  général  comme 
■jaot  inrmt4  lea  pédalei  de  l'oi^ae  à  Ve- 
nise ,  Tcrs  1470.  Les  mêmes  auteurs  qui 
parlent  de  Bernhard,  disent  aussi  qu'il  fnt 
organiste  de  Saint-Marc  de  cette  rille.Or, 
le*  listes  des  organistes  des  deux  oi^es 
de  cette  église,  qni  existent  dans  se*  r^i- 
très,  et  qui  ont  été  publiées  en  dernier  lien 
par  H.  lie  Winterfeld  dans  son  lirre  sur 
l'époqne  artistique  de  Jean  Gabrieli,  nous 
indiquent  deux  artistes  dunom  de  Bernard 
qui  ont  été  attachés  àr%litedeSaint-Harc, 
cnqualitéd'organistes.  Le  premier,  appelé 
Maestro  Bemardino ,  fut  nommé  k  cette 
place,  le  3  avril  1419  ;  il  eut  poor  snc- 
cessenr  Bernardo  Mured ,  le  15  avril 
1445.  Ce  nom  de  Mured  est  probable- 
ment dénaturé  ;  mais  il  est  Traisembla- 
Jble  qu'il  cache  le  véritable  nom  de  l'artiste 
dont  il  s'agit  daascet  article,  et  qaecelnî 
de  Bemkard,  n'était  qu'un  prénom. 
Quoi  qu'il  en  soit,  il  paraît  parles  Éloges 
que  ses  contemporains  ont  donné  i  celai 
qni  porlait  ce  nom,  que  son  mérite  fnt  dis- 
tingné.etqn'il  doit  être  compté  parmi  le* 
meilleurs  organistes  de  son  temps.  A  l'é- 
gard de  l'invention  das  pédales  de  l'orgue 
qu'on  lui  attribue,  aucune  réclamalion  ne 
s'est  élevée  jusqu'à  ce  jour  sur  sa  réalité. 
Heu  intention  n'est  pas  de  la  mettre  en 


doDte  1  cependant  je  crois  devoir  fiierl'ai- 
tention  de*  historiens  (iitnrs  de  la  MDiifis, 
et  particnlièrement  de  l'orgue,  toMiifuI 
qui  pourrait  faire  prétomer  qoe  U  pn- 
mière  idée  de  ces  pédales  renwnte  i  ait 
époque  beanconp  plus  recalée  qaecdlttt 
Bemhard  vécut. 

n  existe  une  chronique  flamande,  toile 
de  131811350  parNicolas  De  Clerd,dM 
laquelle  ou  trouve  un  passage  en  vers  soi  n 
îtcttatAevielUsoarubdAei  (vidtide«e 
temps),  nommé  Louis  fan  Faibeke^ 
à  cause  de  sa  profession ,  est  déiigaf  iim 
lea  vers  aoua  le  nom  de  fedelaert  '.  Ct 
Loaia  Van  Valbeke,  né  au  beurg  de  Tit- 
beke en Brabant,  vécutaoualedac  JtanD, 
de  1294  à  1312.  Dea  Roches  me  pudl 
avoir  été  le  premier  qui  a  eu  coDuimce 
da  passage  en  vers  qui  y  est  relilif;  i  a 
a  lait  le  sujet  d'une  dissertation  qai  et 
insérée  parmi  le*  mémoires  de  l'Acide 
deBruxellea(t.5,p.  525).  Voidoeum: 

In  deser  tyt  sterf  menschdje 
Die  goede  Vedelaere  Iiodewje 
Die  de  beste  va*  die  voor  dien 
In  de  -werelt  ye  was  ghesien 
Van  makene  ende  metter  banJ 
Van  Vaelbeke  in  Brabant 
Alsoe  vasby  gbenant 
Hy  iras  d'eerste  die  irant 
Tan  stampien  die  manieren 
Die  men  noch  boert  antieren. 

Dans  le  mot  sUimpien  qni  selnieiti 
l'avant-dernier  vers  de  ce  passage,  A^ 
indique  nne  invention  particnlière  i  I""' 
de  Waelbeke  ,  Des  Roche»  a  cm  «ûr  li 
preuve  que  la  première  idée  de  l'inroi™ 
de  l'imprimerie  lui  appartenait,  rspf*' 
tant  ce  mot  à  l'italien  stampart  l^mjÀ- 
mer);  en  sorte  que  l'invention  de  *•  '"' 
qui  a  changé  la  condition  des  bonnnOi  ^ 
monterait  A  nne  époque  antérieure  lli*' 
néel312,  et  aurait  en  son  berceands»!* 

'uit  an  imlnmiiBl  niiliqi»  el  ixinifr,  Mf'K'' 
Jl  ^U  qn'sB  If  prhil  v*Jil  «  biuiiit. 


,db,G(5oglc 


BtabiBt.  Dei  Bochet  t  tradnit  i 
paiH^  de  1i  chronique  flamande 

•  ce«  tcmpa  moDrut  de  fa  mort  i 

■  i  loiu  les  hommes ,  Lonit,  cet  eicdleot 

•  failCiir  d'iniImmeiUf  le  mnllenr  artitte 

■  ^'on  eut  *n  jtuqne  Id  dans  l'unirers, 

■  en  fait  d'onvrages  méchaniqoe*.  Il  était 

■  de  Taelbeke  en  Brabaiit,  «t  il  en  porta  le 

•  nom.  n  inTent«4a  manière  d'imprimer 

■  (stampien  )  qui  eit  préwniemeDt  en 
a  OMge.  ■  PJasieart  aateur»  ont  attaqué 
cette  interpréta  lion  de  Des  Roches  j  mail 
Breitkopf,  qni  s'est  rangé  parmi  ses  adver- 
Miits,  ■  donné  une  explication  fort  ridicnle 
àe  et  fuufe{iaiaMn  Essai  sur  l'origine 
Jel'in^rimerie),  lorsqu'il  a  cru  ;  Toirque 
Van  Yaetbebe  avait  inTcnté  l'art  de  frap- 
per la  mesore  avec  le  pied.  Qni  ne  lait 
qii«  l'nsage  de  marquer  ainsi  la  mesare 
aittait  dans  Tantiquilé,  et  qu'il  y  avait 
mime  cbei  les  Grecs  et  les  Romains  des 
chaiissaret  de  bois  et  de  métal  dont  se 
■erraient  les  chefs  des  chnurs  ponr  Kndre 
lemonvement  plos  sensible? 

Qu'on  réfléchisse  à  la  profession  de  l'iu- 
Tcnteurdoutil  est  parlé  dans  la  chronique 
de  Nicolas  de  Clerck,  et  A  l'analogie  du  mot 
attui^ntn  avec  le  verbe  stampen  (  presser 
avec  le  pied),  et  l'on  verra  qoeTeiplication 
la  plus  probable  est  que  LouisY an  Y aelbeke 
avaitinventé  l'art  dejoner  d'un  instrument 
avec  les  pieds.  Or,  il  n'est  pas  d'instru- 
ment de  son  temps  auquel  cet  art  ait  pn 
s'appliquer,  si  ce  n'est  à  t'argue.  Peut-être 
eit-il  donc  permis  de  penser  que  le  facteur 
â'instmmeDS  brabançon  avait  tronvé ,  dés 
la  fin  du  treitième  siècle  on  an  commen- 
cement du  quatonième,  le  principe  du 
ntécanisme  des  pédales  qui  ont  complété  la 
•ystème  deTorgae,  et  en  ont  fait  un  instru- 
ment de  si  grande  ressource.  Ceci  d'ail- 
lenrsn'dterait  ricnàla gloire dcBemhard, 
car  l'organiste  de  Satnl-Harc  pouvait  n'a~ 
TOir  point  eu  connaissance  de  l'invention 
do  luthier  flamand.  Bernhard  Harcd  a  eu 
ponr  successeur  Baptiste  Bartolamio  ,  le 
22  septembre  1139. 

BRRMIARD  (cimisTorns)  ,  mnîtrc  de 
tom  II. 


BER  161 

chapelle  k  Dresde,  naquit  k  Daniig,  en 
1612.  Son  père,  qui  était  marin,  perdit 
toute  SB  fortnne  dans  un  naufrage,  et  ne 
lui  laissa  d'antre  resiourceqne  d'aller  cher- 
cher de  l'iustmction  dans  l'école  gratuite 
de  chant  de  sa  ville  natale.  Dn  jour  il 
chantait,  suivant  nn  ancien  usage  du 
nord,  avec  nn  de  ses  camarades,  k  la  porte 
do  docteur  Straucb,  qui  lui  demanda 
quelle  étaitsa  famille,  et  quels  étaient  ses 
projets  pour  l'avenir.  Sur  sa  réponse  qu'il 
était  panvre  et  qu'il  avait  un  vif  désir  da 
faire  des  études,  le  docteur  lui  promit 
son  assistance,  l'envoya  au  collège,  et  lui 
fit  donner  des  leçons  de  musique  et  da 
chant  par  le  maître  de  chapelle  Balthasar 
Erben.  Les  progrès  de  Bemhard  furent 
rapides ,  et  en  pen  de  temps  il  fut  en  état 
d'être  admis  A  lacbapelleavee  des  appointe- 
mens.  Son  protecteur  le  confia  ensuite  aui 
soins  de  Paul  Sjrfert,  organiste  de  Dantig, 
qni  Ini  enseigna  les  principes  de  l'harmo- 
nie, Dans  le  même  temps  il  continuait  ses 
études  dans  la  théologie  et  le  droit;  mais 
tontes  ses  pensées  étaient  toarnées  vers  la 
musique ,  et  son  désir  le  plus  vif  était  de 
pouvoir  aller  achever  ses  études  dans  cet 
art  à  Dresde.  Le  docteur  Strauoh  sonscri- 
vit  enfin  k  ses  vtanx  et  lui  donna  des  let- 
tres de  recommandation.  Erben  l'adressa 
ausaiau  maître  de  chapelle  Schîilti,  qnile 
fit  entrer  à  la  chapelle  du  roi  comme  con- 
tralto. ScliiiltE  lui  enseigna  les  règles  du 
contrepoint  et  lui  apprit  k  écrire  dans  le 
style  de  Paleslrina.  Sa  voix  d'alto  ayant 
été  transformée  en  ténor  ,  l'électeur  l'en- 
voya en  Italie  pour  s'y  perfectionner  dans 
l'art  du  chant ,  et  ponr  y  recruter  des 
chanteurs.  A  Rome,  Bemhard  se  lia  d'ami- 
tié avec  Carissiroi  et  tons  les  grands  artis- 
tes de  cette  époque.  11  écrivit  dans  cette 
ville  deux  messes  à  dix  voit  et  antant  d'in- 
strumens,  dont  la  pureté  de  style  eicita  , 
dit-on,  l'étonneroent  des  Italiens.  Obligé 
de  retourner  à  Dresde,  il  emmena  avec  lui 
deux  des  meilleurs  sopranistes  de  l'Italie  et 
quelques  autres  bons  chanteurs.  L'élec- 
teor  fut  si  satisfait  de  ce  premier  voyage , 
11 


îdbïCoogIc 


1» 


SEA 


^'il  Ob  Ht  fatre  tut  ahtre  immédiatemcat 
pif  Btnibard,  ^t  j  chercLer  i  compU- 
tet  le  chaor  italien,  et  pour  st oir  un  mat' 
tre  de  clupeD^.  Ces  tatmes  artigtc»  qui 
mitât  recherché  m  firenr  eo  Italie  ponr 
^'il  !<■  fit  entrer  daot  la  chapelle  élect»- 
nJe ,  eDiupirèrent  contre  ion  repos  iha 
<fiCOs  T  titrent,  et  lui  causèrent  ttat  de 
diSgriiu ,  qn'il  fat  obligé  de  «'éloigner  àt 
Dtûde, et  d'accepter  nneplace  de  cbsntra 
i  Eamboa^.  Cependant  l'électear  ne  le 
Tif  i^loigner  qn't  re^^et,  et  ne  loi  accorda 
ta  démiuion ,  qDe  sur  la  promesie  qn'il  re- 
viendrait prii  de  lai  à  SB  demaDde.  Aprèi 
«voir  dirigé  la  mDsii|ne  pendant  dix  ana  ft 
Hamhoiirg,  Bemhard  fut  rappelé  par  l'é- 
hcteor  Jean  Georges  III,  à  la  conr  de 
Dresde ,  pour  y  enseigner  la  mnsiqne  aux 
deorprioces  leanGcorgesIV  et  Frédéric- 
Aupute.  L'artiate  avait  peu  de  penchant 
i  accepter  1m  offi«s  rpii  lai  étaient  faites, 
mtàt  l'électeur  y  Joignit  la  place  de  maitr« 
de  chapelle ,  et  cette  fureur  le  décida  ù  re- 
tourner dans  la  capitale  de  la  Saie.  Les 
avantages  qn'on  lai  avait  assurés  étaient 
■UktniteioeQt  de  llOOthalers  (4125  fr.); 
ses  deoz  fils  fareot  placés  i  l'université 
aux  frais  de  l'électeur.  Ses  grands  travaux 
l'avaient  tût  connattre  de  toute  l'Allema- 
gne, et  loi  avaient  fait  une  brillante  ré- 
patatton.  U  vécat  encore  dii-hoit  ans  A 
Dresde.  Leli  novembre  1692,  il  mourat 
dans  cette  ville,  k  l'âge  80  aas.  Oatre  les 
deox  messes  ^ni  ont  été  mentionnées  pré- 
cédemment, et  qai  sont  restées  en  mana- 
■crit ,  on  a  de  Bemhard  :  1°  GeUlUches 
Sarmonien  ente  Theil,  bestehendin  20 
Jeutschen  Komerteitjfdri,^,  i  and  5 
Stimmen  (  Harmonie  sacrée  consistant  en 
vingt  cantates  allemandes  ponr  deoi,  trois, 
qoaln  et  cinq  voix),  Dresde  1665,  in-i"  ; 
2*  Prudentia  Prudentiana,  Hamboni^, 
1669,  in-lbl.  Cest  une  hymne  en  langoe 
latine,  traitée  dans  les  trois  contrepoints 
doDbIesàroctave,àlB  dixième  et  i  la  don- 
ûème,  avec  de  grands  développemens. 
Coromeécriraîn  sar  la  didactiqae  del'art, 
Bemhard  mérite  aossi  d'être  menlionné. 


Le  maître  dé  chapelle  StdBhel,  it  OoUis, 
a  possédé  an  traité  de  corapcnitiou ,  U- 
visé  en  soiiante-troîs  chapitrO ,  dotit  il 
était  anteur,  et  qnl  était  intitulé  :  IVsc. 
talus  cornpositionis  augmaiialui.  !n- 
kel  en  possédait  one  copie ,  rt  siiit  et 
entre  an  antre  ouvrage  de  Benditrd,  ii- 
visé  en  vingt-neuf  chapitres ,  et  qui  ifsil 
ponr  titra  :  Ausjhhrîkhtr  BeHchI  «i 
dem  Gtbraiieh  der  Consonauai  mi 
Dissortamen,  tiehst  einem  jtnfiangvo» 
dem  doppelten  tmd  vieifachen  ûwW- 

BERNHARD  [cojtiicai-CBmTOMi), 
excelleut  organiste  et  claveciniste,  ni  i 
Saalfeld  vers  1760,  se  tronvùt  i  Gnttb- 
gneen  1783,  et  y  publia  l'annéemiis* 
trais  sonates  et  un  prélnde  pour  le  àtl^ 
cin.  n  partit  ensuite  pour  Mosceu,  niil 
est  mort  en  1787,  k  l'âge  de  ïin(t-Kf' 
ans.  Use  faisait  surtootreniarqnerpirli 
perfection  de  son  jeu  dans  l'exécnlin^ 
ouvrages  de  Jean-Sébastien  Bach. 

BERNUOLD  (jbah-baltbasu),  p*- 
fessenr  de  théologie  an  commeocemat  ds 
18*  siècle,  a  écrit  on  petit  traité  de  11 
mnsiqoe  d'église,  qne  Hitiler  1  îs)^ 


dans  sa  Bibliothèque  de  mitsii]iu,  !•)< 
p.  233-371. 

BERNIA  (VINCENT),  Inûiiste  et  vm^ 
sîteur,  né  à  Bologne,  virait  TOS  HW- 
Besard  nous  a  conservé  dans  wn  JfoW 
Parlas  (Part.  !M,  p.  32  et  47),  un*  »" 
cala  cromatica,  un  Ricercare  siff"''' 
ré,  m(,/û,  joi,/<»  et  une  pièce  iniilnli 
Le  Coq  et  la  Poule  (Gallus  etGsnii»)t 
de  la  composition  de  Bernia. 

BERNIER  (  NICOLAS) ,  né  t  Hm»! 
le  28  juin  1664,  mourut  i  tais,  k 
5  septembre  1734.  Il  ftit  d'abord  nistW 
de  musique  de  la  Ste^hipdle ,  et  enstûlt 
de  la  chapelle  du  roi.  Étant  allé  1  K«>"' 
pour  y  étudier  son  art  avec  plus  Je  fiait 
qu'il  ne  pouvait  le  faire  en  Franc*,  " 
désira  se  lier  avec  Caldara,  qui  >«>»><> 
alors  d'une  asset  grande  réputatim.  Os 
raconte  à  ce  snjet  une  anecdol*  <p 
sentblc  n'être  que  la  copie  d'une  «nW, 


îdbï  Google 


BER 

onmaiie  i  (Itax  peintl»  d«  l'antiqniU, 
et  I  Michel- Ange.  Oo  dit  qae  ne  tronTant 
d'entre  moyen  de  t'întrodiiiTeclieiCaldara, 
il  K  présenta  i  Ini  comme  domesti^ne ,  et 
flit  admit  «n  cette  qualité.  Un  joar,  ayant 
tnmê  nir  le  bureau  de  ton  maître  nn 
morctan  qne  ce  compoaiteur  n'avait  point 
terminé ,  Bemier  prit  la  plume  et  l'echeTa. 
C«tt«  aventiire ,  dit-on ,  les  lia  de  Taniitlé 
Il  ploR  intime.  Bemier  passait  pour  te 
plus  habile  compositeur  de  son  temps. 
Cependant  son  style  est  froid  et  lonrd ,  et 
M  manière  est  incorrecte  comme  celle  de 
tons  les  compositeurs  français  de  c«tte 
épo^.  On  a  de  cet  antenr  :  1«  Motets  à 
grand  chœur,  !•'  et  1*  livre,  Paris,  in- 
folio  ;  i*  Motets,  livre  posthume,  mis  an 
jour  par  Lacroii  ;  5'  Cantates  françaises, 
Utre»  1  â  7,  in-foUo  ;  4"  Deux  Motels  et 
na  Salve  Èegina,  mannacrits,  k  la  JBi- 
btlothèqne  dn  Roi.  Bemier  «Tait  compris 
la  supériorité  des  mnsiciens  italiens ,  et  il 
•TBlt  pour  haLitnde  de  dire  t  tous  le« 
jennes  compositeors  :  jtllei  enltalie;ce 
n'est  ifue  là  que  vous  pourret  apprendre 
votre  métier. 

BERNOUÏ,  Allemand, fut  moine  béné- 
dictin â  l'abbaye  de  Saint-Gall,  et,  selon 
\e  père  Va.  {Thés,  anecd.  nov.,  t.  1, 
part,  ni  )  de  l'abbaye  de  From  ;  il  dcTÎnt 
ensuite  abbé  de  Beichnan  en  Sonabe,  en 
latin  Âugiœ,  d'où  Ini  est  venu  le  uom 
i'jfugiensis.  On  fixe  l'époipie  de  sa  mort 
an  ?  juin  1048.  II  fut,  comme  tons  les 
sarans  du  moyeu  Age,  poêle,  rbftear, 
philosophe  et  musicien.  L'abbé  Gerbert  a 
inséré,  dans  ses  Scn'ptores  eccles.  de 
Sfus.  t.  II,  p.  61-117,  quatre  oUïragea 
de  Bemon  sur  la  musique,  qu'il  a  tirés 
d'nn  maunscrit  de  la  Bibliothèque  de 
TiinÎTersilé  de  Leîpiick;  ils  sont  intitulés  : 
1"  Musica  seu  prolagus  in  tonarinm; 
2"  Tonarias;  3"  De  varia  psalmorum 
atifue  cantuum  modutatiane  ;  4°  Decoa 
sona  tononan  diversitate.  Ou  n'y  trouve 
rien  d'important. 

BERNODILLI  (ieah),  professeur  de 
mathématiques  et  de  physique  à  Bâie ,  et 


BER 


IM 


l'undesplus^ndrigéorn  ètr«t  de  >en  temps , 
naquit  k  Bâle,  le  27  juillet  1067,  H 
mourut  dans  la  même  ville  le  2  jaiiner 
1747.  n  fut  de  toutes  les  sociétés  savante* 
de  l'Europe.  On  trouve  dans  la  5*  partie 
des  mémoires  de  l'Académie  des  Science! 
de  Pétershonrg  (1732)  une  dissertation 
dont  il  est  auteur ,  et  qni  est  intitulée  ; 
Ei^ndungen  von  dem  Sekwunge  det" 
ausgestrectfien  Chorden,  vpenn  diesel* 
ben  mil  Gewtchten  von  versefiiedenef 
Schwere,  aber  in  gleicker  Entfermtng 
beschweret  sind  (Découverte  des  vlhra- 
dons  des  cordes  fleiibles ,  etc.  ) 

BERNODLLI  (nArnsL],  célïhre  géo- 
mètre, né  A  Groningue,  le  19  fetrier  1700; 
Ses  études  se  tournèrent  d'abord  vert  It 
médecine ,  dans  laquelle  II  prit  le  p^&e 
de  doctcnr;  mais  son  génie  l'entraînait 
vers  les  mathématiques,  dont  sdu  père, 
Jean  Bemoniti,  loi  avait  donné  des  lé* 
çons.  H  fnt  appelé  i  PétershAurg  pour  j' 
euseigner  cette  science  ;  malt  en  1795,  Â 
revint  dans  sa  patrie,  oftil  obtint  d'ahdrd 
une  chaire  d'anatomle  et  de  botanîqnei 
puis  une  de  physique  i  laquelle  on  réunit 
une  chaire  de  philosophie  spéculative.  Il 
fnt  des  Académies  de  Berlin,  de  Saint-' 
PétershoUT^ ,  de  ta  Société  Royale  de  Lon- 
dres ,  et  associé  étranger  de  l'Académie 
Royale  des  Sciences  de  Parit.II  eit  moH  ft 
Bâle,  le  17  mars  17S2.0n  luidoitpInsletM 
dissertation)  relatives  à  l'acoustique ,  sa- 
voir :  1  "Beckerchesphysiques,  mécaniqUtS 
et  analytiques  sur  le  son  et  les  tons  dit 
tuyaux  d'orgue  différemment  cOnsMtUS 
(Hem.  de  l'Acad.  Roy.  des  Sciences,  l7S2, 
p.  431-485);  11°  Recherches  sur  ta 
coexistence  de  plusieurs  espèces  de  vi- 
brations dans  le  même  corps  sonore 
(VoyeiHém.  de  l'Acad.  de  Berlin, 175S 
et  1 765,  Kl  Nov.  comment.  Acad.  Petrop. 
tom.  XV  et  XIX).  II  a  proposé  une  elpU- 
cation  ingénieuse  de  la  production  des  tonS 
harmoniques  ;  mais  Lagrange  a  démontré 
qu'elle  n'est  pas  fondée. 

BERHOCILLI  (  jicquas) ,  fils  du  pré- 
cédent, géomitre  etmembre  de  l'AcadémiC 
11" 


îdbï  Ci  oog  le 


164 


BER 


des  Seîeacet  de  P^tNiboorg,  •  inaéré  d«iit 
les  actM  do  cette  Acadëroie  (1787),  dd 
Essai  théorique  sur  les  vibrations  tUs pla- 
ques élastiijues  rectangulaires  et  libres. 

BEROALDO  (raium),  duoe  famille 
noble  de  Bologne,  naquit  en  cette  ville, 
le  7  décembre  1453.  A  l'Age  de  dii-nenf 
ans  il  établit  one  £co1e  de  belles-tettie» 
à  Bologne,  paît  t  Parme  et  A  Milan.  Il 
fht  rappelé  dan»  sa  patrie,  ponry  occuper 
une  chaire  de  belles-lettres  A  l'université  j  il 
conserva  cette  place  toute  sa  vie.  Il  mourut 
le  15  juillet  1505.  On  a  de  Ui  un  discourt 
întitaié:  De  lau Je  musices,  Bâle,  1509. 

BEBR  (FBin^aïc),  virtnose  sur  la  clari- 
nette et  sur  le  basson,  est  né  A  Hannbeim, 
dans  le  grand-dncbé  de  Bade ,  le  17  avril 
1794.  Après  avoir  servi  en  France  ,  son 
pire,  Jacob  Berr,  excellent  musicien,  alla 
l'établir  A  Frankenthal  sur  le  Rhin ,  A 
deux  lieues  de  Worms ,  et  j  enseigna  la 
musique.  Il  donna  A  son  fils,  alors  Agé  de 
six  ans,  des  le^ns  de  violon  ;  plus  tard  il 
le  contraignit  i  joner  de  la  ilAte  que  le 
jeune  musicien  n'aimait  pas,  mais  qui  lui 
facilita  dans  la  suite  l'étude  du  basson,  son 
instrument  de  prédilection.  Il  étudiait  ce- 
lui-ci avec  tant  d'ardeor  et  de  persévérance 
que  souvent  la  iàtigue  lui  causait  des  dé- 
faillances. La  sévérité  de  son  pire  obligea 
le  jeune  Berr,  Agé  de  seite  ans ,  A  le  quit- 
ter, ponr  prendre  du  service  dans  le  ZO"' 
régiment  d'infanterie  française ,  qui  était 
A  Landan.  Six  mois  ipris ,  il  remplaça  le 
maître  de  musique  qui  s'était  retiré  et  qui 
le  désigna  comme  son  snccessear.  Se  trou- 
vant dans  la  nécessité  de  faire  une  étude 
particulière  de  la  clarinette,  parce  que 
c'est  sur  cet  instrument  que  se  règlent  les 
corps  de  musique  militaire,  Berr  y  appli- 
qua ce  qu'il  savait  snr  le  violon ,  jouant 
sur  celui-ci  avec  expression  les  passages 
qn'il  ne  rendait  que  d'une  manière  impar- 
faite sur  la  clarinette,  et  se  proposant  tou- 
jours pour  modèles  le  josteise,  l'égalité  de 
son  et  les  nuances  qu'il  obtenait  avec  l'ar- 
cbet.  C'est  par  cette  comparaison  conti- 
nuelle du  violon  et  de  la  clarinette  que 


Berr  est  parvenu,  avec letempe,  A  la  délica* 
teste  et  au  fini  qu'on  admire  mainlenaDt 
dans  son  jeu.  Son  régiment  ayantélé  en- 
voyé en  Espagne,  dans  le  cours  de  l'année 
1810,  il  fit  toutes  les  campagnes  de  la 
guerre  de  la  Péainaule,  et  ne  rentn 
en  France  qu'en  ISU.  11  alla  alors  e* 
gflmiion  A  Amiens  ,  puis  ,  apiés  la  ba> 
(aille  de  Waterloo,  it  fut  envoyé  A  Douai, 
enl816.  L'auteur  de  cette  Biographie  était 
alors  oi^aniste  dans  cette  ville.  Berr ,  qm 
JQSqne-IA  avait  écrit  d'insUnctla  musique 
qn'il  arrangeait  ou  qu'il  composait,  prit 
de  lui  quelques  leçons  d'harmonie.  A  cette 
époque ,  le  basson  était  l'instrument  qo'il 
jonaitde  préférence,  et  tel  était  son  talesit 
sur  cet  instrument ,  qn'A  l'exception  de 
Hann,  autrefois  premier  basson  de*  vt- 
chettres  d'Amsterdam,  celui  qui  écrit  cette 
notice  n'avait  jamais  entendu  d'artiste 
qn'on  pAt  mettre  en  parallèle  avec  loi.  An 
commencement  de  l'année  1817,  le  régi* 
ment  où  Berr  dir^eût  la  musique  s'éloi- 
gna de  Douai;  il  profitadccettecirconstuMC 
poor  aller  A  Paris, où  il  obtint  enl819  on 
engagement  comme  chef  de  musique  da  2* 
régiment  suisse  delà  garde.  HettantAprofit 
son  séjour  dans  la  capitale  de  la  Fruioe , 
il  reçut  des  leçons  de  compoMtion  de 
H.  Reicba.  (Test  vers  ce  temps  que  Berr 
commença  A  négliger  le  basson  ponr  la  cla- 
rinette. Une  qualité  de  ion  douce  et  nioël- 
leuse,  une  oreille  délicate  et  une  intelli- 
gence parfaite  qni  loi  faisaient  corriger  les 
défauts  de  cet  instrument,  un  goût  exquis 
et  un  talent  naturel  d'expression,  t^ 
étaient  les  avantages  de  l'organisation  de 
Berr,  ponr  devenir  on  clarinettiste  de 
premier  ordre  :  le  travail  fit  le  reste. 

En  1823,  one  partie  de  U  garde 
royale  ayant  reçu  l'ordre  de  se  ren- 
dre en  Espagne ,  l'artiste  ne  voulut  pins 
retoorner  dans  ce  psya ,  et  donna  sa  dé- 
mission. A  cette  époque  la  santé  de  Gam- 
baro  ,  première  clarinette  du  théAtre  ita- 
lien de  Paris ,  commençait  A  se  déranger; 
le  mal  devint  chaque  jour  plus  grave: 
enfin  l'artiste  fut  obligé  de  cotser   son 


îdbïCoOgIc 


Wrrice ,  et  Berr  Ini  taceéà»  coranw 
preffliùre  clarinette  solo.  C'est  âepoîs 
ce  temps  que  sa  répntatîon  a  toajoars  été 
grandisMnt ,  bien  qa'il  ne  se  sait  fait  en- 
tendre quefbrt  rarement  dans  les  concerli. 
n  ne  loi  afallu,  peur  être  considéré  comme 
le  premier  ctarinettitte  de  France ,  qae  la 
perfection  qo'il  a  mise  dans  les  ritournelles 
et  datii  les  trait*  de  clarinette  répandus 
dans  les  opérai  da  répertoire  dn  théitre 
italien. 

Non  moins  recommandable  comme  coro- 
positear  de  mosiqne  poar  tes  instramena 
à  Tent,  B«T  s'est  fait  en  ce  genre  ane 
brillante  répatalion.  On  sait  qa'eo  ^néral 
cette  espèce  de  mnsiijQe  est  é^lement  fai- 
ble de  conception  et  de  facture  ;  le  godt  a 
presque  tonjonrs  raanqné  â  ceoi  qui  en 
ontécrit.  Hienx  inspiré,  Berra  composé  des 
•olos  de  clarinette  et  de  basson  dignes 
d'entrer  en  parallèle  btcc  ceux  des  meîlleors 
■■listes  pour  les  iastmmens  i  cordes  ;  ses 
morceamdemQsiqne  militaire  penrentson- 
tenir  la  comparaison  de  ce  qu'on  a  fait  de 
miemen  Allemagne.  Par  mi  ses  nombreuses 
prodncttoDS ,  on  compte  500  morceaui  de 
mariqne militaire,  40  suites  d'harmonie  , 
tirées  de  divers  opéras ,  deux  concertinos 
ponr  le  basson ,  quatre  airs  variés  pour  cet 
instrument,  sept  airs  variés  pour  la  clari- 
nette avec  accompagnement  d'orchestre , 
d'harmonie,  de  quatuor  on  de  piano  ,  nn 
divertissement ,  deux  concertos ,  dii-sept 
fantaisies  ponr  piano  et  clarinette ,  de* 
duos  ponr  deux  clarinettes,  une  petite  mé- 
thode poar  cet  instrument.  La  plupart  de 
ces  ouvrages  ont  été  publiés  i  Paris,  t 
Mayence,  d  Leipsiek  ,  etc.  Berr  a  mainte- 
nantsoos  presse  nne  méthode  ponr  le  trom- 
bone, une  méthode  d'ophictéide  et  une 
méthode  de  basson. 

Depuis  long^-temps  on  regrettait  qu'on 
arrtïrte  si  distingué  ne  fât  point  appelé  à 
perfectionner  en  France  l'école  de  la  cla- 
rinette ,  en  général  défectueuse  en  ce  pays; 
A  l'époque  delà  mort  de  Lefebvre  lejeune 
<1831),  les  vœux  des  amis  de  l'art  ont  en- 
Jînété  entendus,  et  Berra  été  nommé pro- 


BER  I9i 

fessenr  de  clarinette  an  coniervatoire  de 
Paris,  n  y  a  fait  adopter  l'usage  allemand 
de  l'anche  en  dessous,  qui  offre  les  moyens 
de  bien  nuancer.  Eu  1S53  ,  il  a  été  choisi 
comme  première  clarinette  solo  do  la  mu- 
siqoe  du  roi  ;  et  en  1855  ,  il  a  été  fait 
chevalier  de  la  Légion  d'honnear.  Depoia 
plusieura  années  il  est  chargé  de  la  direc- 
tion du  corps  de  deux  cents  musiciens  qui 
donne  des  concerts  d'harmonie  aux  fête* 
publiques.  Deux  frères  de  Berr  se  sont 
fait  remarquer  comme  des  artistes  distin- 
gué*. Le  premier,  Heori  Berr,  né  en  1798, 
est  nn  tromboniste  de  la  première  force  ; 
il  est  chef  de  musique  du  36*  régiment  ;  la 
plus  jeune,  Philippe,  néen  1804,  estélève 
de  Frédéric  pour  la  clarinette,  grand  mu- 
sicien, et  chef  de  musique  dn  li*  riment 
léger. 

BERRETTA  (fmkçois),  néi  Eome 
dans  la  première  moitié  du  17*  siècJe,  fut 
chanoine  de  l'église  S.  Spirilo  m  Sastia, 
Au  mois  de  septeEnbre  1678 ,  il  snccéda  i 
Anteine  Haiiioi  dons  la  place  de  mattre  de 
chapelle  de  la  basilique  dn  Vatioan ,  et  en 
remplit  les  fonctions  jusqu'à  sa  mort ,  qui 
eut  lieu  le  6  juillet  1694.  Les  composi- 
tions inédites  de  Berretta  se  conservent 
dans  les  archives  de  cette  basïljqne  ;  die* 
censistenl  en  Messes ,  Psaomes  et  Motets  a 
seize  et  vingt-quatre  voix  réelles ,  divisées 
en  quatre  et  six  chœurs.  Caifabri  a  inséré 
de*  psaumes  de  ce  compositeur  dans  la 
collection  qu'il  a  pobliéeen  1683. 

BERRËTAm  (luB^Liiir)  surnommé 
FiesoU,  compositeur  dn  17'  siècle,  fut 
moine  de  l'ordre  des  Uiéroniroîtes.  On  a 
imprimé  de  sa  composition  i  Misse  e 
Salmi,  Venise,  1656. 

BEBTALI  (amtoihb),  maître  de  cha- 
pelle de  l'empereur  d'Autriche,  né  à  Vé- 
rone en  1605,  occupa  ce  poste  pendant 
qnarante  ans.  On  a  la  date  précise  de  sa 
naissance  par  cette  inscription  placée  an 
bas  de  son  portrait  :  jEtalis  sua  59  ann. 
et  7  mens,  in  octobr.  1664.  On  croit  qu'il 
rivait  encore  en  1680.  II  a  fait  représenter 
A  Vienne  plusieurs  opéras  parmi  lesquels 


îdbï  Google 


IflV  BEA 

•B  vMMrqw  il'  Il  tv  Gilidoro,  f avala 
immma&M,  1659;  1°  Gli  amori  d'A- 
foUo  CM  CUiia,  1660.  Se*  antres  cam- 
poHtkiBi  WDt  :  1°  Thetaurwi  rn^uiciu 
ttiunt  iailrwtuiUoruii*  f  DUlingue,  1671, 
ûi</alia  ;  2°  Sopatet  i  dam  Tioltma  et  Baiw  i 
î»  MisM,  i^rU  tf  dut  soprani,  alto, 
Uiwre  e  basM,  due  violùti,  due  viole  ed 
crgoHOf  4*  SttontUa  «  iwe,  dot  violûti, 
vialadi  gamba,  due  comeUi ,  fagotta , 
tra  tromi.3  5"  Magnificat  a  çu^itro 
vooi. 

6B&TANI  { tiuo  ),  nd  i  Breuia,  dana 
la  pmDtiniBDUii dq  16>  «ièolt,  fat  mai- 
tn  ia  ohapfUa  de  la  cathédrale  de  cetto 
TiU«;  nuiaajaiit  éprooTJ quetqoet  d^AU 
(Ubim  patri*.  il  W  rendit  i  la  ooor  dii|duo 
Hjtlia|U«deFaiTan.  CapriDaeraccDeilUt 
«t  fnt  «i  tatiifait  de  ses  talents  ,  qu'il  loi 
fit  pi^stot  d'ttn  «oUior  de  einq  œnts  iaus. 
L'cmyanoT  Hodolplia  l'appela  ensoite  au- 
piii  de  lai ,  nais  fiertani  préf&a  entrer 
Wt  awvioe  de  VéTiqae  de  padone.  Il  tev- 
■ÙHattjonra  A  Bratcja,  tnlfiOO,  dam 
■■  àfo  *V4nc4-  Berlani  a  Leancoop  écrit  , 
waia  an  n'a  imprimé  de  m  composition 
^dai  «mneta  i  cinq  vob,  Venise  1586et 
1609,  et  des  msdrigatuâ  6  Toii,  livre  pre- 
mier ,  Venise ,  prtaiO  Sartholomeo.  Un 
4a  em  madrigana  a  été  inséré  par  Hnlieit 
Vacliaut  dans  la  reeuil  qu'il  ■  publié 
aons  le  titre  de  Sjrmpkonia  angelica. 
Annn,  f  ierra  Pfaaltse,  1554 ,  in-i"  obi. 
Iiea  colleetiotu  intitoléei  II  Laura  verda 
(Vaoise,  Gardant,  et  ÂnTari,  Piure  Pha- 
lise,  1 591  )  et  II  trionfa  di  Don  (Venise , 
Gardane,  1596 ,  et  Aanrt,  PiemPbalise 
1601) ,  renforment  quelques  autie*  ma> 
drîgaui  de  Bertani.  On  trouve  auasi  un 
aannet  é  cinq  voix  de  sa  oompesition  dans 
la  collection  qui  ■  pour  titre  :  Corona  di 
dmSei  iOjmeUi  di  Gio.  Batliila  Zueea- 
rmi  alla  grau  duehesta  di  Toscama, 
f«sta  in  musiea  da  dodici  ecceilentiâ- 
simi  auUui  a  cin^ue  vocL  Venise ,  Gar- 
dane, 1586. 

BBRTADT,  BEBTHADT,  ov  BER- 
TAPLT  (....),  Itmdatear  da  l'école  de 


noIancellQ  de  ïranoe,  naquit  à  Vl]w 
ciennea,  dans  les  premiirea  anoéet  da 
18'  siècle,  voyagea  en  Allemagne  dans  ii 
jeunesse ,  et  reçut  des  leçons  de  basse  de 
viole  d'uu  Pobémien  nommii  Bxaeca.  Q 
devînt  d'une  grande  habileté  aw  cet  iattn- 
ment,  mais  il  y  renonça  daaa  la  suite  ppv 
le  violoncelle,  qui  Tavait  séduit  pu  U 
puissance  de  ses  sons  et  par  son  laife  c*- 
ractèri  dana  le  chaut.  L^  Tuad'nn  aolo  in 
Fraociscello  décida  de  sa  nouvelle  vuca' 
tion.  Son  talent  effasa  hicotAt  «etoi  de 
tons  tes  rÎTBUf ,  et  lorsqnHl  anira  à  Parih 
on  le  considéra  comme  on  prodige.  Ce  fiit 
en  1 739  qu'il  parut  pour  la  première  fins 
an  concert  spirituel ,  et  qo'il  y  «tcîta  ra4- 
miration  dans  un  concerto  de  sa  compa»' 
tioi).  {I  ne  «e  passait  pas  d'annéaoA  goit 
le  presstt  dfl  m  faire  entendre  dana  eaU* 
inititotîon.  CefDaox,  qui  était  son  eooleai- 
porain,  dit  dans  son  Histoire  delà  Hnsi^ 
(Hu.  de  la  Sibltfltb.  Boyale  de  P«rk)  { 

*  Arec  un  talent  ottraordinaire,  il  sV  pis 

*  oeloi  da  faire  sa  fortnne;  c'ett  issra  b 

■  propre  dei  bomotes  à  talent.  Une  maC' 
s  dote  qu'il  a  souvent  racontée  Isi-snéBM, 

■  va  faire  cimnaStre  son  g^tie.  Tandis 
f  qu'il  jauiuflit  à  Pari*  de  U  ^ire  d* 
(n'avoir  ancnn  i%b1,  un  awbasaadaar, 

*  ami  de  la  moiiqDB,  l'engagea  i  Tenir  fiûrt 
(  les  délices  d'une  nombrensf  eompagai» 

*  qu'il  avait  essembUa.  {la  nuaieieB  fla**- 
<  plaiiant obéit  :  ils«préaepta,ilja«ie,il 
s  enchante.  L'amhawadenr  aatît^  ba 
«  fait  donner  huit  lenis ,  et  dowta  ordae 
«  de  le  wnduire  i  son  logis  dani  toa  p»- 
s  pre  carrossa.  JUrUolt,  «eoMble  4  oMc 
«  politesse ,  mats  ne  crojaqt  pat  *ai  talaw 

*  ataei  bien  récompensés  par  an  ^4awt 
s  si  modique ,  remet  lee  huit  lenis  «n  en- 
1  cher  en  arrivant  chei  lui ,  pew  U  painC 

■  que  celui-ci  avait  eue  de  le  rreoniinfce. 

■  L'ambassadeur  le  fit  venir  OM  aatn  Uà, 

■  et  teobant   la  généreùté    qn^  nnil 

■  faite  t  son  oeober,  il  lui  fit  «oeaptaraaM 
%.  lents ,  et  wdaona  qn'em  la  reaandnictt 
(  encore  dans  sa  voiture.  Le  eeelm',  fni 
«t'attendait  i  de  nenvdlee  larfeaaat , 


îdbïCoogIc. 


BSB 


IW 


•  ainoçut  iéjà  U  main,  mût  Bertanlt  loi 
(  dit  :  Moa  apai ,  je  t'ai  payé  pour  deux 

•  fois,  *  L'opinion  ett  unanime  gor  cat 
artiste  et  l'on  ne  p«Dt  donter  ija'il  ait  poi- 
ttiÈ  nn  talent  de  prenaier  vdra  pour  son 
(empi  )iiialbeaTenaemeot  son  mérite  était 
terni  par  an  pencliant  immodéré  pour  le 
^ ,  défaut  anei  eommno  aux  peintres, 
am  poittt  «t  inrtout  aux  musiciens  de 
«*tta  époque. 

Bartant  wt  considéré  A  ja»te  titre  comme 
le  fondateur  de  l'école  da  lioloncelle  en 
Enwm  I  car  il  a  eu  pont  ^lèvet  Capit ,  lei 
4au  JaaioDt  «t  Uoport  Vaine,  qui  ont  pi^ 
pa^  M  belle  manière  de  chaoter  et  la 
biUa  qoalitj  de  ion  qu'il  tirait  de  l'initru- 
nwot.Onlit,  dans  le  Qictionnatrt  desUo- 
ûsiens  de  Ctioron  et  Fayolle,  que  Daport 
!•  jtBBB  fat  auwi  son  élève  ;  o'est  une  er- 
NRT ,  oar  Louia  Duport  était  né  i  la  fin  de 
rBQnéel7i9,et  BerUatettmortenl756. 
Saport  est  son  frÈre  pour  maître. 

On  troqie ,  dans  Isa  anciens  catalognes 
4MiditearadBniiisiqaede  Paris,  l'indica- 
tion ^  quatre  concertas  de  violoncelle 
n>p|im^i  par  Sartant  et  qui  furent  eiécn- 
t«(  pa»  lui  an  concert  spirituel.  11  y  a 
qsittu  ans  cniiron  qu'un  concerto  pour 
Mt  instrument  a  été  publié  i  Paris  chw 
Bew  Joare  i  j'ignore  ti  c'ect  one  nouvelle 
iditian  d'nn  da  m*  anùen*  concertoa.  Ber- 
Ukut  avait  aoaii  composé  trois  Unes  de 
aoitatas  pour  violonoclle  «t  Wm  qui  ont 
iU  (raves  i  Pari*, 

WfiTEZfiN  (lALTtMtt),  prolésMur  de 
dunt,  ni  an  lulie  de  parens  belge*,  a 
pnUiiaReme,  en  1780,  un  livre  inti- 
UiU  :  Primcifi  detla  mtuica,  io-I2.  Dans 
U  mime  aonAe  il  m  rendit  à  Londres,  oà 
il  publia  une  BOavalle  édition  de  mb  livre 
M 1781 ,  nn  veluBa  in-S*  da  cent  qnatro- 
viugt-tniis  pages  avec  dii-huit  plancliaa. 
Bcrtaaea  avait  destiné  ion  livre  aui  jenuea 
g«B«  qui  oommencant  l'kodc  de  la  musique, 
isaielaraéthodeélémeutaiTeynianqBe.C'eft 
{dnUt  nn  recneil  iian  estimable  de  bannes 
uhetTtatiens  erttiqoa  athutariques  sur  les 
points  les  piM  importans  de  la  tbéoiie  mu- 


sicaleqn'nn  traiU  demwique,  Ony  ttoRva 
dusavoireldaréradition,  Berteun  parait 
avoir  aperçu  les  défauts  de  ton  ouvrage,  oaa- 
(idéré  commf  licie  élémentaire ,  ear  il  tm 
Ht  anabrégé,réduitan«priacip«tUeplM 
Utiles,  qu'il  publia  en  italien  et  en  anglais 
sous  ce  titre  :  Exlraet  i^ftk»  vMrk  ««ti- 
tled  Principles  t^  nwwk  fr)'  Salvadar 
SerUxen,  Londres,  178i3,in-S''  de  qua- 
rante-six pages  4  demi  cqlonnes,  avec  quatn 
planches. 

BEHTHATIHE  (....),  riolinista  diati«- 
gué,  dirigeait  l'orclieslTe  dit  ooncart  tpî- 
ritnel  vers  1783}  il  passa  as  thtltn  de 
l'Opéra-Comique ,  ver*  1789,  en  qualité 
de  premier  violon.  Cet  artiste  avait  Cut 
qne  étude  sérieuse  et  saivia  des  muma 
classiques  des  anciens  violinistes  îlalîeM 
et  fran^ii.  Samaniire  n'était  pas  grudo; 
mais  son  jeu  était  par,  et  11  m  faisait  par- 
ticulièrement remarquer  par  une  rare  jna- 
teue  d'intonation.  Il  a  lbm>é  quelquii 
bons  élèves ,  parmi  lesqnal*  on  remarque 
U.  Grasset,  aneien  obef  d'orebestre  de 
l'Opéra-BuSa.  lia  publiée  Paris  :  1<>  So- 
nates d»  luoJtw,  dans  ia  stylt  d»  LeiH; 
i*  Six  solos  pour  U  violon,  tip.  tj^-  Six 
duos  de  violon,  méUs  de  peliU  tùr», 
«uvreS";  4'  SontOea  da  violon,  op.  4*; 
&"  CoMcerlo  de  violon f  op.  S*}6'  S>yim- 
phottie  concertante  pour  deux  vwUiu, 
ep.  6*  ;  7>  Sonates  de  piana,  mwo  w>- 
eompagiument  de  violon,  vf.  7';  8*  Six 
petites  sonates  pour  le  clavecin,  op.  8*, 
En  1791  Bertbaume  sertit  de  fMnaaavac 
beaucoup  d'émigrés ,  et  s*  rendît  d'abevd 
it  Entin,  dans  le  grand-daekë  d'Olden- 
bourg, oà  il  devinl  maître  dea  ooneerta; 
quelques  années  après  il  S*  Aia  i  Saba^ 
Pëtersbourg,  oA  il  fol  parenicr  «iolan  de 
la  musique  particulière  de  l'empesuar.  D 
mourut  en  cette  ville  le  20  mars  I80S. 

BERTHET  (ma»),  mnticien  in» 
^isda  17'  siècle,  et  prafeateur  de  abaat 
j)  Paris ,  B  publié  i  Leçons  de  miuiçlte  OU 
exposition  des  traits  Us  plus  néeetsaint 
potir  apprendre  à  chanter  sa  partie  à 
livre  omvrt,  Paris ,  Ballard ,  1695,  iit-8*. 


îdbïCoOgIc 


les  BER 

«bloDg.  Cette  édition  eat  la  deazièine. 
J'ignore  qnelle  eit  la  date  de  la  première. 
Cet  oavTage  n'a  gne  quelques  ligaes  de 
teitei  le  reate,  renfermé  dan»  qaarante- 
sept  page»,  cooiiste  en  exemples  noté». 

BERTHOLDO  (sfiridio)  ,  contrapan- 
tiite  et  organiste  du  16°  liècle,  a  publié 
de»  Toccale ,  ricercari  e  canzotd  fran- 
cese  in  tavolaUira  per  l'orgaao ,  Venise , 
1591 ,  in-folio ,  et  Madrigali  a  cinque 
voci,  Venise,  1561  et  1562,  eu  deux 
recueils. 

BERTUOLUSIDS(viKC(NT),arganiate 
au  eerTice  des  rois  de  Pologne  et  de  Suède, 
au  commencement  du  17<  siècle,  a  fait 
imprimer  de  sa  eompoiition  :  Canlïones 
sacng6,7,8ellQvoc.lib.Yecâie,  1601, 
in^". 

BERTI  (  CHARLES  ),  mûtre  de  cbapelle 
de  l'église  delta  Nunùata ,  i  Florence , 
Tera  la  fin  dn  16'  siècle ,  a  fait  imprimer 
de  sa  composition  :  Magnificat  octavi 
tOtti  quinque  -vae.,  FloreDce,  1593. 

BERTIN  (t.  D£  la  doo^),  n«  à  Paris 
vers  1680,  fat  maître  de  claTccin  de  la 
maisoD  d'OrlëaDS ,  et  organiste  de  l'église 
des  Théatins.  Vers  1714 ,  il  entra  i  l'or- 
chestre de  l'Opéra  comme  Tioliniate  et 
pour  y  jooer  du  clavecin.  En  1734,  il 
prit  saretraiteetfut  peneiouDë.  Il  a  donné 
an  tbéitre  de  l'Opéra  :  !■■  Airs  ajoutés  à 
l'opéra  iTjttys,  de  Lulli;  2"  Cassandrt, 
en  société  aree  Boovart,  en  1706j3°  Dio- 
mède,  en  1710;  4"  ^/aa:,  en  1716;  t"  Le 
jugement  de  Pdris,  en  1718{  &<■  Lesplai- 
sirs  de  la  campagne.  On  a  aussi  deoz 
livret  de  canlatilles  de  sa  compotitioD, 
Pari» ,  Ballant ,  sans  date,  fiertîu  Mt  mort 
âPari»eDl745. 
-  BERTIN  (jBiN-BOHOaii),  actenr  de 
l'Opéra  conna  son»  le  nom  de  Serlia 
Dillojr,  fut  d'abord  enfant  dcchoenr,  et 
débuta  dans  les  rdles  de  basse -taille, 
le  25  novembre  1792,  dans  Castor  et 
PoUux.  On  l'admit  comme  premier  dou- 
ble peu  de  temps  après ,  et  il  continua  son 
serrice  en  cette  qualité  jusqu'au  1°' jan- 
vier 1817,  époque  deia  retraite.  Ilacom* 


BER 

posé  de»  measeï ,  de*  motets,  et  a  amugé 
en  deux  actes  la  musiqoe  SArvire  tt 
Évelina,  pour  la  reprise  de  cet  ouvrage, 
en  1820. 

BERTIN(H'l-LOinsB-*FGi!Li<)iiE),néele 
1 5  janvier  1 805  anx  Rodiea  ,prit  deBiivrt,i 
quatre  lieue»  de  Parts,  puisa  de  bonne  benre 
Iegoûtde»art»dsns»afamiIle,aùles  ptin- 
très,  les  moaiciens  et  lesgensdelettrtslci 
plut  oéièbres  venaient  avec  plaisir  parce 
qu'iliy  étaient  accneillia  avec  cordial tté.Li 
peÎDtnra  fixa  d'abord  son  attention;  mais 
ne  considérant  l'art  que  dans  ses  rétoltatt, 
elle  ne  voulnt  commencer  à  l'appren- 
dre qu'en  faisant  un  tabtean ,  et  pour 
la  première  leçon  on  fut  obUgé  de  Inî 
donner  une  toile  et  des  pinceaux.  Celle 
méthode  lui  réussit.  Hais  bientdt  son  pen- 
chant pour  la  peinture  ta\  eflacé  par  un 
goût  passionné  pour  la  musique.  Ella 
jouait  du  piano  et  posiédait  une  voii  de 
contralto  pleine  d'énergie.  L'anteor  de 
cette  Biographie  fut  appdé  pour  lui  don- 
ner de*  leçons  de  chaut.  Les  pttt^rte  de 
l'élève  furent  rapides  et  développerait  da 
plus  en  plus  son  goAtpour  la  muiiqœ  dra- 
matique. Elle  brûlait  du  désir  d'écrire  m 
opéra  ;  mais  il  n'entrait  pas  dans  sa  tooi- 
nare  d'esprit  de  commencer  pour  cela  pv 
apprendre  TbaraHinie  ni  le  contrepoint;  3 
fallut  lui  enseigner  à  écrire  des  ain ,  de* 
morceaux  d'ensemble  et  des  ouvertmt* 
comme  on  lui  avait  montré  i  &ire  de*  ta- 
bleaux \  méthode  originale  qne  le  prafta- 
tear  lui-même  n'était  pas  Hdti  d'esiayer. 
H"'Bertin  écrivait  ses  idées  qui,  isaeswi- 
blement,  prenaient  la  forme  do  moroem 
qu'elle  voolait  faira;  l'harmonie  se  régu- 
larisait de  la  même  manière, et  Hnativ- 
mentstion ,  d'abord  essayée  d'instinct  et 
remplie  de  ferme»  insolites ,  finissait  par 
rendre  la  pensée  du  jeune  compositeur.  En 
procédant  ainsi ,  il  se  trouva  qu'on  jour  un 
opéra  en  trois  acte* ,  dont  le  sujet  était 
Gui  Mannering,  était  achevé.  Quelque* 
amis  te  réunirent  autour  du  piano  et 
essayèrent  cette  production  néq  d'nue  ma- 
nière si  singulière;  ils  y  (riHivèrent  ce  qui 


îdbïCoOgIc 


y  éUÎt  en  effet ,  de  l'originaliU  <pà  M- 
jénirait  qoelqaefDi*  en  bUarrerie,  inaû 
sortent  on  Kutimait  énergique  dtt  iitue- 
tion)drainati((aeB,qa'iIétaitiurprenantde 
troarer  dani  une  femme.  A  mesure  qn'on 
«a*ait  miem  cette  masiqoe ,  dont  l'aéca- 
tioa  était  difficile ,  on  y  déconvrait  de» 
effet*  qu'on  n'anit  pas  aperçai  d'abord. 
On  Toalat  l'enteadre  arec  tau  le»  acow- 
Mum  qui  pouvaient  en  donner  nne  idée 
cami^ète  :  un  petit  th^tre  (ut  «leré  dant 
nne  mutc,  à  la  campagne,  un  orclwftre 
fnt  rauemMé ,  et  le*  effet*  qu'on  entendit 
furent  dénature  à  étonner,  malgré  le*  irré- 
gnlarité*  de  forme»  et  d'barmonie  qni  au- 
raient pu  o&ir  nue  large  partàta  critique. 
Ce  *occè*,  car  c'en  était  nn ,  décida  de  la 
vocation  de  M"*  Berlin.  Elle  écrivit  avec 
plu*  de  promptitode  et  de  liWté  nn  opéra 
comique  de  H.  ScTÎhe,  qni  avait  ponr  titre 
Le  Lot^  graa,  et  qni  fut  représenté  au 
théAtre  Feydan,  le  10  mar»  1827.  Cet 
ouvrage,  dont  la  partition  a  été  gravée  à 
Pari*  chei  Schleainger,  fnt  joué  pluiieur» 
foi*  de  mite  et  fnt  ensoite  monté  dan» 
plntiear*  ville*  de*  départemen*.  Quoiqu'il 
yaAtpload'baliitudedefoiredan*  LeLoup 
Garou  qae  dant  Gui  Mantienng,  il  y 
avait  moin»  d'effet  dan*  la  mutiqne,  parce 
que  le  genre  de  la  piioe  n'avait  aucune 
analogie  avec  la  manière  de  lentir  du  com- 
positeur. M"*  Bertin  *e  retrouva  bien  pi  d» 
dan»  le  cercle  de  *ea  idée*  quand  elle  en- 
trqtrit  d'écrire  ponr  le  théâtre  Italien 
on  opéra  de  Famt,  o&  tonte  l'énei^e 
de  UNI  «me  put  s'eibaler  è  rai*e.  Cet 
ouvrage  fnt  repréoenté  au  tbéltre  Pavart 
la  8  mar*  1831.  Bien  qne  son  eiécntion 
ait  été  médiocre ,  on  a  pn  jnger  qn'il  rcn- 
ftrmait  des  oboies  profondément  sentie» 
et  souvent  eipriméet  d'nne  manière  oriffi- 
nale.  La  partition  de  Faust,  réduite  pour 
le  piano,  a  été  gravée,  à  Pari»,  cbet  Schle* 
■inger.  M"*  Bertin  n'a  pas  reculé  devant 
nne  entreprise  plus  grande  et  plus  diffi- 
cile encAre ,  car  elle  vient  d'écrire  un 
opéra  en  cinq  acte»  sous  le  titre  de  Nolre- 
I}anKdeParit.  U.  Victor  Uugo a  extrait 


BE31  169 

Ini-méme  le  livret  de  cet  tenvre  <le  son 
roman  connu  sons  le  même  titre.  L'onvrage 
doit  être  représenté  il' Opéra  dans  le  cours 
de  l'année  1836. 

BEBTINI  (sALVAToa) ,  né  à  Païenne, 
en  1721,  eut  ponr  premier  maître  de  mu- 
sique P.  Ponnoto ,  père  du  célèbre  profes- 
seur de  médecine  de  ce  nom.  Après 
avoir  fait  ses  études  jusqu'à  la  logique,  il 
fbt  envoyé  an  conservatoire  de  la  Pieti ,  à 
Napte* ,  oà  il  apprit  l'accompagnemEnt  et 
le  contrepoint  sous  la  direction  de  Léo.  Il 
resta  huit  années  dans  cette  école.  En 
1746,  Léo  roonrot;  Berlini  était  alors  ftgé 
de  vingt-cinq  an»  et  venait  d'achever  ses 
études  musicales.  La  place  de  maître  d« 
chapelle  de  la  cour  de  Saint-Pétersbourg 
loi  fnt  offerte;  mais  la  crainte  de  porter 
atteintei*ansalut,enaIUnt dans  unpaya  ' 
hérétique,  loi  fit  refuser  les  avantages  qn'il 
aurait  pu  en  retirer.  La  place  fut  donnée 
h  Manlredini.  De  retour  i  Palerme,  Bertini 
écrivit  pour  le  théâtre  de  cette  ville  quel- 
que» opéra»  qui  furent  bien  accueillis  par 
le  public.  Ses  succès  lui  valurent  la  place 
de  maître  delà  chapelle  royale,  en  rempla- 
cement de  DaridPerei,  qui,  dans  ce  temps 
fut  appelé  i  Lisbonne.  Après  avoir  fait  nn 
voyage  A  Rome  et  1  Naple»,  pour  y  préti- 
der  à  la  repréaen  talion  de  quelques-uns  de 
se*  ouvrage* ,  il  revint  i  Palerme  et  ne 
s'occupa  plus  qu'i  écrire  des  messes ,  des 
psaumes,  de*  oratorios  et  d'autre»  compo- 
sitions pour  l'église  ,  parmi  lesquelles  on 
distingue  particulièrement  sa  messe  de 
Requi^Bi  composée  pour  te*  obsèques  dn 
roi  Cbarlet  111 ,  en  1790 ,  un  miserere  i 
deux  clneurSjpcurle  service  de  la  chapelle 
royale,  pendant  la  iemaine  »ainte,  et  un 
autre  miserere  i  quatre  voix  pour  le  ven- 
dredi dn  carême.  Bertini  est  mort  à  l'Age 
de  73  ans,  le  16  décembre  1794.  On  a 
gravé  A  Londres  Sonate  per  il  cembalo  e 
violino,  op.  1>,  sons  le  nom  de  oecompo- 

BERTINI  (l'àibe  josxra),  lîl»  du  précé- 
dent, naquit  A  Palerme,  vers  17S6.  De- 
venu maître  de  la  chapelle  royale  ^n  Sî- 


îdbïCoOglc 


Ifp  vsa. 

tâU ,  Il  tVilwuu  i  U  aampoùlicKt  daai  k 
Uyh  ^'^Um,  et  éarivît  un  grand  noniliw 
da  mwHi  «t  da  idpm.  U  ■'«•(  &ût  connaî- 
tre aDMi  par  la  pnhHcatîon  d'un  livre  ûti- 
tituU  :  DivioBorio  Storico  fiilico  (ttgU 
icriaaiidinuaica,f titrait,  1814,  pe> 
lit  û-i*,  4  Tolainta.  La  plv  grande 
partie  de  oat  WTrage  eat  pnUée  dam  le 
Dictioattaira  des  UuskiMt  de  Choron  et 
t'ayeUe;  oepandant  an  y  tronva  quelque! 
arrêtée  wiginaginirleeraaticieni  italient, 
qoi  ne  Hnt  pat  diponrnu  d'intérêt. 

BBRTmi  (....),  nt  i  TouK  ren  1750, 
laçnt  Mn  tdacation  mosioale  i  la  oatk^ 
dfale  de  cette  «il)e,  et  obtint  pen  de  tempe 
•prèi  la  eortia  de  la  mattriee  U  place  de 
inallra  de  nuilqiM  de  la  coUé^le  do 
Mani.  Fendant  le  tempt  où  il  ocoapa  cett* 
plan,  il  ierivît  ploaienn  meute  et  baan- 
conp  de  notât*  qoi  unt  reit^  en  mann- 
■erit.  En  1780,  il  *e  rendit  t  Ljan,  eetaya 
de  ea  fiur  dan«  quelques  rillei  dn  Midi, 
pnii  M  rendh  i  Paiia  pendant  U  ré* oln- 
tion  et  y  donna  des  legon*  de  piano  et  de 
mntiqne  focale.  Yen  1811,  il  voyagea 
dont  la  Belgiqne,  en  Hollande  et  dani 
l'Âllemaf  no  da  llbin  ptar  y  faire  eotea- 
dn  «en  jenna  fils  Henri  Bertiui ,  déji  re- 
marqnabUpartontalentd'exécntion,  quoi- 
que lûen  jenne  encore.  M .  Bertini  a  M*ti 
de  TÏTra  peu  de  tempi  aprts. 

BBRTiM  (Hi(oir-Auan(Ti],fiUdnpni- 
oédent,  pianiite  habile,  naquit  ù  Lyaa,  le 
S  juin  1780. Lee  fmniiresltçonidsiniui- 
•  que  lui  fnrent  de«n4e>  par  Mm  fim.  Bn 
1793,  il  quitta  Paris  ponra]ler  i,  Londres, 
•Ail  refatdeele^Qidepiaaoctde  eompe- 
si ti<m de  CtemontipeBdaattixans. De  retour 
«Paris,  an  1806,il  s'est  faileutendr*  dans 
ksconcerUdDthMtTeLgnrois,anl807, 
etapnblidjutqa'enlâlSplBsieareffiunee 
de  sonates  poor  piano ,  des  fàntaiiieB ,  des 
rondeana,  ata.  En  1817  il  fit  griTei  la 
mnaiqne  d'un  ofén  întitnlé  ie  Prince 
if  occasion ,  qui  OTait  été  refaii  par  les 
CMoMiensdu  théAlreFeydeau.Geteunage 
fnt  confié  i  Garcia  ponr  qu'il  ea  flt  la 
musique,  et  cette  drcoDitance,  affligeante 


pour  ranaur-pTOpK  duH,  tttim<  Il  ik 
termina  k  s'éloigner  de  Parik ,  tt  t  mi» 
dia  en  Italie.  Pendent  plnsieun  anéisil 
a  vécu  i  Naplet ,  eu  il  donnut  im  legm 
de  piana-  U  *>t  maintenant  i  Loaim. 

BEftTlNl  (nwu»,  ErtiedufiiMlMl, 
n4  le  28  octobre  179S.  i  Lendiat,  *Am 
pire  t'était  établi  dcpni*  qu^qua  Um/f», 
quitta  cette  «illa  k  l'é^  da  si(  nwii,  Mal 
i.  Paris.  C'est  dans  cctu  fille  qa'ii  nft 
las  pfemièrea  legnni  de  musi^w.  D  <al 
•usuita  ponr  maitn  da  plsao  lea  frin, 
qui  Ih)  a  comntnniqoé  les  taaàtmt  p» 
•ipas  dn  dogté  de  démenti.  Qneédaflii 
beoransM  diipcaitions  natmellai,  ilfitje 
M|ùde*  progrès  et  aoqnil  on  Min^  Ma- 
gué  à  H«  âge  où  la  |dnpait  d«  srtiM 
aent  enoave  au  éléanena  de  leur  édaattÎH. 
A  dooae  ans,  il  fit  on  T^rege  dansles  fiqi' 
Bu,  en  Hollanda  et  en  AUamsgM  pw 
y  donner  des  ooncarts.  L'aattnr  ds  oUt 
Biegraphie  le  rencontre  é  BraieUaB,  ■ 
1811.  Déjà  lebnllantde  lonaiécDlin» 
ottait  l'admiration  des  eenuisHUi-  te' 
dant  ce  voyage  d'art ,  il  continuait  it  M- 
Tailler  a*ee  aaw  aona  la  direction  i»  M 
pii«.  De  retaor  à  Paria ,  il  y  fit  an  ttusk 
ccmpoaitM ,  pnii  il  te  landil  n  ie^ 
ttne  et  en  Écdmo  aà  il  téjaoma  qodf* 
temps.  Bn  1821,  H.  Bmtini  l'vibli 
Paris  et  ne  l'en  Mt  ékégné  BoMvtMla^ 
quepoor  donner  det  aonccrtsdsMlts* 
partuneni.  Également  MsaarqiuUasMW 
eompesîtenr  et  oomBO  nttnate,  il  |W 
placé  an  ran^  dea  premian  altistes  n  M 
genre.  Son  talent  d'nécwtÏMt  appaili^ 
plntdl  i  i'éoola  mixte  dent  Hannn^  * 
la  type  qa'i  l'école  actuelle.  H  jiM  ■<■' 
sigeste  et  phroa»  area  la^enr,  stisM- 
nonca  tonteftis  an  brillant  qnt  «t  iMsk 
natnre  de  l'inetnimcnt.  Camase  esafM* 
tour  il  mérite  une  mon  tien  partisalilNi 
poDT  avoir  sn  rédater  à  l'antntnesewt  ■ 
Il  mode ,  et  l'étra  &>t  un  style  gien  ^ 
s'allie  fort  bien  avec  dta  fcrmet  péledî^ 
atharmanlqoeed'ungadtfinetdéliMi-l 
a  félin  Iseanoenp  de  taatpe  k  H.  BtfiW 
pearMraoennn  etappiéôéàtt  ji^**' 


îdbïCoOgIc 


l/tVi  MB  coongp  a  pertÉTdnr  dan*  U  i'awpkeeiaUtvUe  La  Fotif  nifppiéf, 

OIbU  lia  U  fcella  et  bonne  moiiqae  rtçoit  de  Stroui ,  qoe  ll*rgiierit«  Bertolaw  W 

•^}aiud'biiii*r<CQm]>«iiMpairMtinieqtM  ^«nrtoatrewBrqner.  OpnaDqac  derep- 

Ih  «onquiMort  et  ]a  pi)b)io  mâme  «ccfi)--  Kigneineai  lot  l'ëpoqae  où  die  qoittf  le 

ibst  è  Mi  onmgei.  Set  pTodootiaiu  «ont  tbéltre ,  et  tar  celle  de  h  mort, 

n  MmbMi  de  pin*  de  «est  oHiTrea  fr«*<t.  BERTOLOTTl  (looiu),  péq  i  Jtolofiie 

On  y  remarque  i  1°  Siitrip*  pont  piane,  en  1740,  y  apprit  le  claoeoia  et  l'art  4n 

rialw  et  Tioloncells;  3°  Cioq  gjréaides  cbant.  Après  aTnir  phantd  for  plaiiean 

paur  piass,  «n  qoataor  ;  3"  Troi*  intnon  ;  théâtre*  d'Italie ,  aile  pawi  i  e«  1 760 ,  a« 

«nnaget  Buelleu.  at  qoi  lont  daiM*  an  lervice  du  duc  Clément  de  fiarièra.  Qnol- 

nay  dei  meilleDrei  obam  de  ne  genre  par  qqet  auBëe*  aprèa  elle  fit  iin  rayage  A 

|aa  avtiitet  ]  4'  Va  noiullo  poor  piano  et  t*"^  ^  principales  eaari  de  l'JUleniagna. 

diXM  ilutniaMQ»  i  Teatg  S' Le  rudi-  EUe  chanta  avec  un  Mccès  axtraerdinaire 

lM>t  A  pianûtti6f>  Quatre  inite*  d'i-  ^l'Opéra  de  Berlin,  41a  IJaye,  etc.  Aprit 

tate  fiwvaat  JOÛ  mcniMax;  7*  On  ca-  b|inortdnd(icClénient,>rriTéBaiil770, 

hiar  d'Andta  k  qoatn  tpainag  8°  Vingt-  tUe  fut  miMi  la paqmn.  Cette cantatriw 

ewqétnd«»cafactëriatiqut;9*Vinft'einq  e*t  morte  i  Mnmoli,  en  179S. 

gaandacapriaei.aBcainpItemt  dtti^tadaa  QESTOLIJSI  (viacBaT),c<ui>potitauri 

flctaetiriitiqnat.  La  plu  grande  partie  da  si  à  Mantaoe,  rert  la  fin  du  16°  NËele .  a 

eeaaa*ngM  a  étipabliée  par  LeoMine,  i  publié:  Sacrarumeaniiamimôf  7,  8,  e( 

Buia,  mai*  il  an  a  éU  fait  de*  dditiont  10  vocibiLt,  lib.    1.  Bgilencltati  a  placé 

dami  lee  principale*  ville*  de  l'AIteinigne.  deux  de  ce*  motet*  dan*  aa  mllaotion  inti- 

Id'l'ngrandiiombfedefandean,  fanlai*  tulte:  PlorUegii  miuwi  Portiuii. 

liaa,  oapeieatatdifettiHemenaponr piano  BSHTON  ( FisUB-HoaT»),  ni  i  Pari* 

«aul,  graiii  A  Pari* ,  i  Bnuellei ,  à  Ldp*  en  1727,  art  mert  dau  U  mina  «ille 

àck,iVieM|#,*to.)lloQMnriati«u»ur  pp  1780.  A  l'igc  de  ii:t  an*,   il  liiait 

da*  IUm**  originans  et  »ur  d*«  air»  oon-  la   muùqve  i  premièra  toc;  k  donia, 

yna.  In  1S33,  H.  Bertini  a'a*t  ataocU  i  la  il  arait  H^  compoii  de*   motali  qa'oa 

pnUicatioB  d'wi  opTraga  périodique  inti-  eiéantait  é  la  cathédrale  de  Scnli*.  Qoat' 

laU  Mtugrdo^éiSepiatmêt^m  tk  l«  nm-  que*  année*  aprài  il  entra  i  l'^liM  Notre- 

jàfHa,  doat  la*  iraillaa  rénniaa  aal  braaé  Dame  de  Pari* ,  pour  y  eh«nt«r  la  Lai*a- 

n  valmna  i»4*.  La  partie  litténiia  et  taille.  Sa  17U,  il  débnU  *  l'Opéra  aà  il 

Uafauiioa  d*  aetia  compilation  était  Sutl  resta  deni  an*  ;  n'ayant  pn  Tainon  aa  ti- 

Mal  ipla,  mai*  M.  Bertini  n'y  a  pnt  part  aaidité,  il  partit  ponr  Haraeilla  at  y  jooe 

'■^■M  par  quelque*  joli*  moraMU  de  piano  1**  r4l**  de  ba(*a  en  aaeond  pendant  d*«a 

fa'ily  a  bit  tnaérar.  Catte  cntrepriae  n'a  luirMannée*}  mail  ayant  enanita  ranonté 

paant  été  eantinnéa.  au  tUétre ,  il  alla  i  Bordaana ,  en  qualité 

BBftTÛLA(iun-iiiwiiix),caaipe*i-  de  chef  d'webeetr*.   A  eette  époque  il 

lanr  italien  qni  vieait  an  ceiamenoaMent  aammeaça  i  écrira  dea  air*  da  balleta  qsî 

im  13*  néala.  11  a  publié  :  Salmùaoiaipm  earmt  baanMnp  da  toeet*,  ce  qui  la  dé- 

vmei,  Venitt ,  1639,  et  Stmaim  pér  UJà-  taraina  é  «a  fixer  i  Bordeaux  et  à  y  mn- 

gêUa •  hatto cffutinmo ,  Ibid.  plirleifcnotionsd'argaaiiitadedeaaéglia** 

BGBTOLAZZI  (MaiovuiTi),  «anta-  at  d«  diiecUor  da  eoneart ,  (an*  renaiMtr 

taéee  italieiniB ,  fiucait  partie  de  la  troap*  i  ta  plaoa  da  cbaf-d'arehe*tie  de  l'OpéM. 

da  flaBédîaaa  italiaM   qna  le   aardinal  La  place  d*  chaf'-d'aFclieatre  de  l'Opéra  de 

Haaam  fit  *<Ki>  i  Pari*,  en  16iS,  et  qni  Paris  étant  daveuae  vacante  par  la  mort 

jaMJnaqa'aaX&SSirUttaldaPrtit-Bour-  de  Boyer  (en  1755),  Bertoa  se  préaenla 

ban.  Ce  fut  dau  le  ebant  dn  prele^oe  an  concoors ,  et  l'emporta  tar  ***  rirau. 


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179 


BER 


Rd>el  et  Fnncaar  ayant  demandé  leor  re- 
traite en  1767,  Triai  et  Berton  obtinrent 
l'enlrepriiede  l'Opéra;  mais  deux  an>  après 
ils  dentandèrent  la  résiliation  dabaîl  qu'ils 
avaient  fait  i  lenn  rigqoe*  et  périh,  ce 
gai  leur  fut  accordé  :  il«  restèrent  cepen- 
dant directean  da  ipectacle  Sfec  Dau' 
Tergne  et  JoliTeaa  jiuqo'en  1774.  Alort 
BertoD  fat  nommé  adminiitrateur  gé- 
néral en  snrriTance  et  conjointement 
arec  Rebel.  En  1776  1rs  commissaires  des 
Henus-Pliisirs  s'étant  chargés  de  l'Opéra 
ponr  le  compte  da  roi ,  Berton  obtint  en- 
core le  titre  de  directenr-général  de  ce 
spectacle.  Ce  fut  alors  qu'il  parrint  i  hin 
rendre  nn  arrêt  do  conseil  qui  fixait  sa 
pension  pour  l'atenir,  A  tout  événemeut. 
Cette  circonstance  fut  hearense  pour  lai , 
car  Devismes  ayant  obtena  l'enlrcprise  de 
l'Opéra  ponr  son  compte,  en  1778,  Berton 
prit  sa  retraite  avec  la  jouissance  d'nne 
pension  de  8000  fr.  Déjà,  en  1767,  il  en 
avait  ea  nne  de  1000  francs,  comme  ancien 
mattredemasiqne.et  une  antre, enl772, 
comme  compositeur.  A  la  retraite  de  De- 
vismes, il  redevint  encore  directeor  de 
rOpéro ,  en  1780  ;  mais  ceUe  rentrée  lui 
fut  fatale.  A  la  reprise  de  Castor  et  Pol- 
lux,  qui eat  lien  le 7  mai  de  cette  année, 
il  va  al  at  diriger  loi-même  l'exécation  ma- 
sicale,  mail  la  fttigne  qu'il  en  ressentit 
Ini  caosa  nne  maladie  inflammatoire  dont 
il  monnit  sepi  jours  après.  En  1768,  il 
avait  obtenu  la  larvivanoe  de  De  Bury 
comme  chef  d'orchestre  de  la  chapelle  du 
roi;  il  devint  titulaire  de  cette  place 
en  1775.  Précédemment  il  avait  été  admis 
comme  violoncelle  de  la  chambïe ,  en  dé- 
dommagement de  ce  qu'il  avait  batta  la 
mesure  i  tous  les  grands  spectacles  de  Ver- 
tailles, sans  recevoir  de  gratificatian.  Ber- 
ton possédait  i  un  haut  degré  l'art  de 
diriger  nu  orchestre,  et  ce  n'était  pas  un 
petit  mérite  i  l'époque  où  la  plupart  des 
symphonistes  étaient  dépourvus  de  talent. 
11  fut  te  premier  qoi,  sous  ce  rapport, 
dDiiiiu  l'Impulsion  vur,  un  meilleur  système 

d'exêcntion ,  et  son  talent  fut  d'un  grand 


leconrs  an  génie  de  GInck ,  pour  opérer 
dans  l'orchestre  de  l'Opéra  des  r^fi^nes 
devenues  indispensable*.  Ce  fut  sous  son 
administration  que  cet  artiste  et  Piccinai 
furent  appelés  à  Paris,  et  que  s'opéra  la 
grande  révolution  de  la  musique  diamatï- 

Comme  compositeur,  Berton  a  donné: 
]«  Deucalion  et  Pyrrha,  opéra  eu  dnf 
actes,  en  société  avec  Giraud  (1755); 
i?  Quelques  morceaux  dans  Ut  F&u 
yéaitUnnei,  en  1759  ;  3*  Chtsnrs  et  airs 
de  danse  ajoutés  à  l'opéra  de  CanùlU, 
musique  deCampra,enl76l;4' J^ronne, 
paroles  de  Honicrif ,  en  1768  ;  5*  Cbcson 
et  airs  de  danse  pour  YIphigAûe  en  Tarn- 
ride,  deDesmareb,en  1766 {  G*  3yMe, 
en  société  avec  THal ,  an  mois  de  n«vent' 
bre  1766  ;  7-  Théonu,  en  société  avec 
Trial  et  Granier,  au  mois  d'octabrel767; 
8"  jimatiis  des  Gaules,  de  Lulli ,  refait 
ensociété  avec  La  Borde,  Xni^Q"  AdiU 
dePonthkuyVfVi  1«  même,  1773;  10>Jtet 
iérophon ,  de  Lulli ,  arrangé  pour  la  coor, 
en  sociéU  avec  Granier,  1773;  \\'  Issi, 
du  même ,  arrangé  pour  la  oonr ,  dsuu  la 
meute  année;  12<>  Les  divertiisemess  dt 
Oylhère  assiégée,  de  Gluck,  en  1775; 
£nfin ,  Bertona  ajonté  plosieur*  moroeaus 
aux  opéras  de  Castor  et  de  Dardanut,  de 
Hameau,  entre  autres,  la  ChacoDe,  qoi  a  eu 
quelque  célébrité  soui  le  nom  de  CAo- 
coae  d£  Berlan.  Ce  muaicien  a  parti^ 
avec  quelques  autres  artistes  le  soupçoftÂe 
n'étra  pas  l'auteur  des  ouvragei  éaaaêt 
sons  son  nom ,  malgré  le  témoigiufa  de 
Francraor ,  qui  l'avait  suivi  duu  ton*  «• 
travaux.  La  veuve  de  BertMt  obtint  nne 
pension  de  3000  franc* ,  et  son  fil*  en  ent 
nneaotrede  150O  francs,  parbrevet  dabs- 
reau  de  la  ville,  en  date  du  22jtiiUet  1 780. 

BERTON  (uxnai-HOHTur) ,  fils  du  pt^ 
cèdent ,  est  né  A  Paris  ,  le  17  septembru 
1767.  Dès  l'ége  de  six  ans  il  apprit  la  na- 
sique;  i  qainie,  il  entra  comme  «iolon  à 
l'orchestre  de  l'Opéra.  La  pieraièra  aanée 
(I782)il  ne  fut  que  «urDUméraii«,mai« 
un  an  oprcs  on  l'admit  comme  titulain. 


îdbïCoOgIc 


Son  premier  maitre  de  campMÏtion  fbt 
Rey,  cbef  d'orcliestre  de  l'Opéra,  qui  ne 
partit  pu  aperceroir  Ica  htareaie»  dispoii- 
tioni  de  sonéliK;  Sacchini  fat  ledeuièmej 
non  qu'il  ait  enseigiifi  i  M.  Berton  le  mé- 
caniime  du  contrepoiot  on  de  l'harmoaie, 
mail  il  loi  donna  des  conseils  inr  la  dis- 
position des  idées  mélodiques ,  sqt  la  mo- 
dulation et  la  condoile  des  morceani  de 
musique  dramatique.  Ce  genre  d'éducation 
dans  l'art  d'écrire,  peut-être  un  pea  )d- 
perficid  ,  était  le  teol  que  lejeane  compo- 
■itenr  p4t  receroir  j  car  je  ne  crois  pis 
qu'il  jedtalorteaFrance  an  seul  homme, 
à  l'eiceptioD  de  Gossec ,  qui  e&t  des  coo- 
naiiuDces  réelles  dans  la  théorie  dn  styk 
scolastique  ;  et  même  il  n'est  pas  certain 
que  Gossec  eut  des  idées  nettes  i  cet  égard. 
Quoi  qu'il  en  soit ,  entraîné  comme  il  Té- 
tait par  on  penchant  irrésistible  vers  la 
miutqne  de  tbéttre,  M.  Berton  ne  pouTait 
avoir  de  meilleur  guide  que  Sacchini.  Une 
partition,  alors  nouvelle,  fixa  mu  attention 
<t  devint  «on  modèle  dans  l'art  d'écrire  : 
c'était  la  Frascatana  de  Paisiello  ;  il  y 
puisa  le  penchant  i  la  simplicité  qui  est 
coniidéré  comme  un  des  caractères  distinc- 
tîft  de  ton  talent.  Animé  du  désir  de  se 
ftire  connaEtre,  il  parvint  i  se  procurer  un 
livret  d'opéra  dont  le  titre  était  :  £a  itonte 
invisible,  et  il  en  composa  la  muaiqne, 
■aïs  i  peine  cet  ouvrage  fut-il  achevé  qu'il 
éprouva  l'inquiétude  la  plus  rive  sur  le 
jugement  qu'on  en  porterait.  Une  dame, 
qui  coniuissait  Sacchini,  se  chargeade lui 
luettre  sous  les  yeux  la  partition  dn  jeune 
mnsicien.  L'artiste  célèhre  j  ayant  trouvé 
le  germe  dn  talent ,  demanda  k  voir  l'au- 
teur, le  roMura  contre  ses  craintes,  et 
l'engagea  i  venir  travailler  chei  lui  tous 
les  jours.  Kn  1786,  H.  Berton,  alors  âgé 
de  dii-neuf  ans,  lit  entendre  set  première 
ouvrages  au  concert  spirituel;  ils  consis- 
taient en  oratorios  ou  cantates.  L'année 
suivante  il  donna  sou  premier  opéra  i  la 
Comédie  italienne  ,  tout  le  titre  des  Pro- 
messes de  mariage  :  cette  l^re  produc- 
tion fut  foïoraliJeincnt  accueillie.   PIu- 


BEA  178 

tienn  ouvrtgM  succédèrent  rapidement  à 
M  premier  estai ,  et  confirmèrent  les  etpé- 
rancet  qu'avait  fait  naître  le  talent  de  leur 
autenr  j  maii  le  premier  opéra  où  m  ma- 
nière individuelle  commença  k  se  destiner 
fut  celui  dont  H.  Fiévée  lui  fournit  le  li- 
vret, et  qui  avait  pour  titre  Les  Sigueurt 
duclottre.Onj  remarqua  particulièrement 
un  chnur  de  nonnes,  de  l'effet  le  plus  comi- 
qneet  le  tnieui  senti.  A  l'époque  où  parut 
cet  ouvrage,  l'effervescence  révolutionnaire 
iuiprimait  aux  arts  une  direction  analogue 
aux  idées  énergiques  du  temps.  Hébnl  t 
Cherubini  venaient  de  faire  entendre  un 
genre  de  mnsiqoe  empreint  de  cette  éner- 
gie, à  laquelle  la  grâce  était  pent-étre  un 
peu  trop  sacrifiée.  Il  était  diflicile  que 
M.  Berton  ne  cherchât  pat  i  tatit&ire 
lei  besoins  du  moment  dans  tes  compoti- 
tioDs  ;  mais  en  suivant  la  route  nouvelle,  il 
ne  se  fit  pat  le  copiste  de  cenx  qui  l'avaient 
tracée,  et  le  développement  de  ton  indivi- 
duilité  resta  le  constant  objet  de  ses  tra- 
vaux. Ponce  de  Léon,  dont  il  avait  fait 
la  livret  et  la  musique,  Montana  et  Sté- 
phanie, et  le  Délire  furent  les  «eavret 
principales  de  cette  période  de  ta  vie. 

Le  conservatoire  de  musique  de  Paria 
ayant  éU  organisé  en  1795  ,  H.  Berton  y 
fut  appelé  comme  professeur  d'harmonie. 
Nommé  en  1807  directeur  de  la  musique 
de  l'Opéra  italien  qu'on  appelait  alors 
YOpera  bttffa,  il  en  remplit  les  Ibnctiont, 
jusqu'en  1*809.  Ce  fut  pendant  sa  direc- 
tion qu'on  entendit  â  Paris ,  pour  la  pre- 
mière fuit,  tea  JVoxie  di  Figaro,  que  Ho- 
lart  avait  écrites  vingt  ans  auparavant.  Ce 
chef-d'œuvre  commença  ta  réforme  du  goAt 
de  la  musique  eu  France,  et  fit  compren- 
dre A  une  population  ignorante  de  l'art  le 
charme  que  les  richettes  d'harmonie  et 
d'inttrumentation  pcavent  ajouter  â  de 
belles  mélodies.  A  sa  sortie  du  Théitre 
italien ,  M.  Bertan  obtint  »t  nomination 
de  chef  du  chant  de  l'Opéra  j  il  garda  o*tte 
place  pendant  que  Picard  dirigea  l'O- 
péra ,  c'est-à-dire  jusqu'à  la  fin  de  1815. 
An  mois  de  juin  de  cette  année  le  nombre 


îdbïCoOgIc 


iU  ËER 

it»  riieinliKi  de  U  section  3e  miui^e  de 
rinttîtat  ayant  Hé  pbrté  k  six,  »a  lien  de 
mis,  M.  Berton  fbt  désigna,  atec  Cstel  et 
CheroLini,  ponr  compléter  ce  nomlire. 
Peu  de  temps  «prit,  le  roi  le  fit  chevalier 
de  la  légion  d'honneur.  La  dégoi^anîsation 
da  eonierfatoire  avait  ét^  la  laite  de*  re- 
nrsdeU  France,  en  1813;  l'annJesai- 
tante ,  l'intendance  det  Henns-Plaisirg  dn 
roi  le  rëtablit  sQr  de  nootelles  bases ,  et 
n.  Berton  y  lîit  appelé  comme  profeasenr 
de  composition  et  commemembre  dajory 
d'eiamen.  Depuis  lors  il  n'a  cessé  de  rem- 
plir les  fonctions  de  ces  places, 

Linstînct  de  la  scène  se  fkit  remarquer 
dans  toQtei  les  bonnes  productions  da 
M,  Berton;  il  est  un  des  traits  distinctift 
de  son  talent,  complété  par  tine  certaine 
originalité  de  mélodie,  d'harmonie,  de 
ttodolation  et  d'instrumentation.  La  ma- 
Siqne  de  cet  artiste  à  un  caracttre  d'in- 
divldnalité  si  bien  prononcé  qu'elle  ne 
laisse  Jamais  de  doute  snr  le  nom  de  son 
auteur.  Ce  n'est  pas  cependant  qu'elle 
n'offre  qu'un  type  unique;  Montano  et 
SléphanU ,  le  Délire  et  Mine  présentent 
des  variétés  de  systèmes  très  sensibles. 
Dans  ces  onvrages,  M.  Berton  a  su  colo- 
rer sa  pensée  de  la  manière  la  plus  conve- 
nable atu  situations.  On  voit  un  exemple 
fort  remarquable  de  son  benrense  facilité  à 
cet  égard  dans  l'opposition  dn  style  orien- 
tal dont  te  premier  et  le  dernier  acte  A'jf- 
tlne  »ont  empreints,  et  delà  fralchcnr pro- 
vençale dn  second  acteda  même  ouvrsg'e. 
MalheUreufement  l'artiste  à  qni  l'on  doitces 
estimables  productions  n'a  pas  tonjoufsmig 
le  même  soin  ani  osnvres  qui  succédèrent 
BUt  opéras  qui  viennent  d'être  nommés  ; 
la  négligence  se  fait  apercevoir  dans  un 
grand  nombre  de  ses  ouvrages.  D'ailleurs, 
lorsque  vint  le  temps  oô  l'imagination  eut 
perdu  ion  activité,  M.  Berton  ne  sut  pas 
s'arrêter  ;  il  continua  d'écrire,  accordant 
trop  de  confia  nceaoi  priM^dés  de  l'art  et  i 
l'eipérience.  C'est  ainsi  que  ses  derniers 
Anvrages  n'ofirent  guère  que  des  réminis- 
cences aflàiblies  de  ses  anciennes  prodnc- 


lions.  UmtaMà  et  Sl^kànit  «t  dgAté 
depoil  long-temps  comme  le  ehef'a'teoVtv 
de  cet  artiste  ;  je  crois  qu'il  n'y  a  pas  motet 
de  mérite  dans  U  Délire  et  dans  Jim, 
ouvrages  écrits  dans  des  genres  difijreni. 

La  liste  de  tontes  les  pradacttont  de 
M.  Berton  est  fort  étendue  ;  celle  qu'm  vi 
lire  renferme  tout  ce  qui  est  de  quelque 
importance;  l"  Absaion,  oratorio,  an 
concert  spirituel,  en  1786;  2*  Jep/M, 
idem;  3°  David  dans  le  temple,  ùftnt; 
4"  Les  Bergers  de  Bethléem ,  id.  ;  5'  La 
gloire  de  Syon ,  Id,  ;  &>  Marie  de  Sèf^ 
mtturj, cantate;?"  Orphée  dansUsboU, 
id.  Tons  ces  oavrages  ont  été  aéoutfi  U 
concert  spirituel  jnsqu'en  1790;  8*  £t 
premier  navigateur,  en  1786,  op^  tt 
un  acte,  inédit  ;  9*  Les  pnmessts  et 
mariage,  opéra  c/)miqne;  en  1787;  tO»£« 
Dame  invisible  ou  l'Amant  à  Véproi^, 
en  1787;  11*  Cora,  opéra  en  trois  aeta, 
répëU  généralement  i  l'Âcadéoiie  royale 
de  musique,  en  juilla  1789,  et  dont  la  f«> 
présentation  fut  empêchée  par  les  troubles 
révolnUonnaires  ;  12"  Les  hrOuUleties, 
opéra  comique,  A  U  Comédie  italieflne, 
en  1789;  15*  Les  deux  sentinelles,  en 
un  acte,  an  même  théâtre,  en  1790; 
14°  LfS  rigueurs  da  clottrt ,  ta  desi 
actes,  1790;  15"  Le  nouveau  ^Astai, 
en  on  acte  ,  1791  ;  16»  Les  deux  tmu- 
lieulenans  ,  en  un  acte,  1791  ;  !?•  iîlB- 
^ne ,  en  trois  actes ,  au  théAtre  teydera , 
en  1792;18<>^^^<i,enanaote,179X; 
I9<>  Tyrtée,  en  deui  actes,  parole*  tt 
Legonvé  jonvragequi  fut  répété  générale- 
ment à  t'Opéra ,  maïs  qui  n'a  point  M 
joué;  20°  Ponce  de  Léon ,  tt»  trois  actes, 
paroles  elmusiqucde  H.  Berton,  an  théâtre 
Favart ,  en  1791  ;  21"  Le  souper  de/O' 
mille,  en  deui  actes,  en  1796;  22*  te 
dénouement  inattendu,  eanuBCU,  1798; 
75"  Montana  et  Stéphanie,  ai  tnAttt^tt, 
1799;  24"  L'Amour  bizarre,  ea  on 
acte,  1799;  25"  Le  Délire,  en  un  acte, 
1 799  ;  25"  (bis)  La  nouvelle  au  camp  (« 
rOpéra]  eu  un  acte ,  1799  ;  26"  Legraitd 
deuil ^  en  un  acte,  1801  ;  27*  Le  concert 


îdbï  Ci  oog  le 


BER 


m 


m,  en  BU  aeto ,  1M2{  U*>fàt*, 
ftbu dà  GotoMêe t  m  troit  «ta,  1803) 
20*  £m  XcmaHce,  en  oA  acte,  1804  t 
iO-Pelia  M  nrdikan,  en  na  kctc,  1800; 
31"  Le  FàitseM  amiral,  1805  ;  ^l'Les 
mmit  garf&iu,  en  un  acte,  1806  ;  35°  £« 
ehMûlier  da  Sétumgte,  en  trou  actes  , 
1807;  a*  mionefûfs  madame da  Séit- 
gnii  eu  tm  acte,  1807;  35*  Fnut^ixe 
dt  nrix,  en  tooil  aclet ,  1809  ;  SS"  Le 
ehmrme  de  la  voix,  en  nn  acte,  1811j 
57«  L'etdèvement  dea  Sahines  ,  ballet  en 
troi*  aelea ,  1811;  S8-  La  victime  des 
Mit  (en  toelM  anc  Nicolo  I«onard  et  So- 
lij),eu  deniactet,  1811  ;  59o  L'enfant 
prodipte,  ballet  en  trois  actes,  1812; 
40*  f^aienlin  ou  te  Pajsak  romaneapie , 
Udenz  aetca,  1813;  4IO  L'Oriflamme 
<t  l'Opéra  ) ,  en  on  acte  (en  socJMé  avec 
Mâiol,  Pmt  et  Kreatcer),  1814;  42* 
Iihtarenx  rttoM-,  ballet  en  un  acte  (btec 
PB«ni*etKrautffir),1811  ;  i^-Lesdieux 
rtitaix  (i  ropéra),  en  tm  acte  (arec  Span- 
tini,  PerenûetSrenlier),  U'Féodorott 
ie  Batelier  du  Dim ,  eA  tm  aele ,  lB16t 
45-  Xoger  de  Siede  ,  en  tmi»  actes  (*  1*0- 
p*t«),  1817;  46»  Corisandre,  en  troi» 
actes,  an  tbiâtre  Fejdeau,  en  1820; 
47»  Firptde,  en  iroii  actes  (  A  l'Opéra) , 
enl825;48>£ef  JfoiMfueteirej,  en  on 
acte ,  i  Fe7<Ieaa ,  en  1824  ;  49*  La  mère 
et  lajUle,  en  trois  actes,  paroles  de  Da- 
paty,  non  représenté  j  50"  Les  petits  ap- 
partemens, ai  nn acte,  1827;  51"  jrf/we, 
reine  de  Goiconde,  ballet  en  trois  actes 
<anc  Dusaaon),1823;  52»  Èlanchede 
Frovenee  (A  l'Opéra) ,  an  mois  de  mai 
1821  (en  société  a*ec  BoieldieuctCbcm- 
binî);  SS»  Pharamond,  jnin  1825  (avec 
BoieldienetKrentier).<hi  connaît  ansside 
H.  Berton  :  54*  Airs  et  récitatifs  dans  le 
Lahoareur  chinois  (à  l'Opéra),  en  1813, 
55'  Trasibuîe,  cantate  eiécntée  an  théâ- 
tre Oljaipique  ,  en  1804;  56"  Thésée, 
grande  cantate  exécutée  à  Brnielles ,  en 
présence  de  Napoléon;  57»  Le  chant  du 
retour,  «pria  la  campagne  de  1805; 
SB"  Plosieiua  lecneils  de  cancns  ji  trois  et 


i  ^tn  Toii  ;  SO*  Vna  grand*  qvaMlté  d» 
romances  ;  60*  Dn  rrstime  général  ^har- 
monie, composé  d'an  Ârin  gén^logtifaK 
det  accords ,  d'an  Traité  d'harmonie 
ba4é  sUr  V mitre  généalogitpie ,  et  d'un 
Dietionnain  des  accords,  farit ,  1815 , 
4  vdl.  fn-4'.  Dans  ce  s^tèue  ,  M.  Bertan 
écarte  la  loi  de  l'analogie  desaoeords  par  la 
similitudede  leursfenctlons  ,el,n'admetta  nt 
qoe  la  considération  du  reoTersement,  ftfl 
autant  d'accords  fonda meniaot  qu'il  y  a 
d'accords  directs  ;  théorie  dont  le  melndre 
déraal  est  de  multiplier  sans  nécessité  les 
termes  techni^nes  d'une  nomenolature 
embarrassante.  Qn'on  imagine  ce  qne  a'est 
qa'on  dictionnaire  d'accords  renferiné  dans 
plnsienn  centabes  de  pa^  in-4*!  X.  Ber- 
tan s'eat  Tait  connaître  ansti  eomme  écri- 
Tain  par  la  rédaction  de«  articles  de  masi- 
goeduj(Hirnallittéraireintitnlét'^M//a, 
etdejilosienrsautresjonmaiii.  lia  pnMié 
anssiqnelqaes  brochures  parmi  leaqnallea 
on  a  remarqué  :  De  la  musiqae  mécaiti^ma 
et  de  la  musique  philosophique ,  Paris  , 
1622,  24  pages  in-8>,  écrit  dirigé  conlro 
la  Yogoe  des  opéras  de  Houini ,  et  Épitr» 
à  toi  célèbre  compositeurfrançais  {Boiel- 
dieu), précédée  de  quelques  observations 
sur  ta  musique  mécanique  et  sur  ta  mu- 
sique  philosophique,  farii,  Alexis  Bp' 
merf ,  I62S ,  48  pages  in-8o.  Les  articles 
de  mnsîqne  de  l'Encyclopédie  publiée  par 
M.  Coortin  ont  été  rédigés  parM.Bcrton, 
A  qni  l'on  doit  aussi  beaaconp  de  rapports 
sOr  diieri  objets  relalilà  k  cet  art,  lus  A 
l'Académie  des  Beani-Arts  de  l'Instilnt  ; 
enfin  il  a  été  chargé  de  rennr  les  défini' 
tiens  des  termes  de  musiqna  dn  Diction- 
naire de  l'Académie  Frau^ae,  ^  est  en 
ce  moment  sons  presse. 

BEBTOR  (FaARçois),  fils  natiml  dn 
précédent  et  de  H"*  Maillard ,  aotriee  de 
l'Opéra,  est  né  i  Paris  te  3  md  1784. 
Admis  au  conservatoire  comme  élève, 
en  1796 ,  il  en  sortit  après  huit  années 
d'études,  et  se  livra  A  Vensrignement  ia 
cbent.  Les  premières  compositions  qni  le 
firent  connaître  étaient  des  romances  et 


îdbï  Ci  oog  le 


176  BEB. 

de*  nukrccanx  détacbft  pour  la  chtnt  et  le 
piuM.  EdI610,  il  doDna  an  théâtre  Fey- 
deait  1'  JUoniieur  Dabosquets,  opéra  oj- 
migae  en  no  acte  qai  eot  peu  de  *ucc^i 
2*  Jeune  et  FîeUle,  en  on  acte ,  fat  repré- 
leatéen  1811.  Datu  la  même  année  Ber- 
ton  donna  i  l'Opéra  NinetU  à  la  Cour,  en 
deuzactei,  dont  il  avait  refait  la  mosigae- 
Ea  1820,  il  fit  repréMnter  au  tbéitre 
Fcfdeao  Les  Caquets,  petite  pièce  en  on 
•Cte  qui  méritait  d'aroir  plos  de  inccèa 
qu'elle  n'a  liteau.  Nammé  profetieDr  de 
vocalisation  au  conter vatoi re ,  en  1821  , 
Bertoa  rempliiuit  se»  fonctioni  avec  lèle 
et  intelligence,  lorsqu'il  fat  privé  de  son 
empIoi,avecpliuieDnBDtreBprQfeweim,  i 
lafinde  1827.  Atteint  dn  choléra  au  mois 
dejainl832,  ilmourat,  apris qœlqae* 
heure* ,  de  cette  affrense  maladie.  Peu  de 
temps  après  «a  mort, on  ■  représenté  èl'O- 
péra-Codniqoc  un  ouvrage  en  naacteqn'U 
avait  en  portefeuille,  soiu  le  ttam  du  C&f- 
Uau  etlcurbi. 

BERTONl.  rayet  Tnaiin. 

BERTONI  (fhdihihd),  maître  de  cha- 
pelle au  conservatoire  des  MendicarUi  à 
Venise,  naquit  dans  la  petite  lie  de  Salo, 
en  1737.  Apre*  avoir  étudié  la  compocition 
fou«  le  père  Martini ,  il  devint  oi^;anist« 
k  la  chapelle  de  Snînt-Harc,  et  ensuite 
professenr  an  conservatoire  des  Incurables 
i  Venise.  Le  nombre  considérable  de 
messes,  de  motets  et  de  morceaux  de  ton! 
genre  qu'il  a  composé  lui  avait  déji  prO' 
enré  de  la  réputation ,  lorsque  son  Orfeo, 
représentée  Venise,  en  1776,  excita  le 
plus  vif  enthousiasme  et  consolida  sa  re- 
nommée. Il  fnt  appelé  sept  fois  i  Turin 
poury  composer  l'opéra  de  la  saison.  Son 
Arntide,  son  Quinlo  Fabio,  représenté  t 
Padoue,  en  I778,et  SonTancreiA,  eurent 
le  pins  grand  succès.  En  1779,  il  passa  en 
AnglelerreoA  U  donna  quelques  ouvrages. 
On  trouve  une  lettre  de  Bcrtoni ,  datée 
du  9  septembre  1779 ,  dans  la  Suite  des 
entretiens  sur  l'état  actuel  de  t'Opéra 
de  Paris,  où  il  déclare  que  l'air  :  L'es- 
poir renatt  dans  mon  cœur,  est  de  sa 


composition,  et  qu'il  l'a  écrit  i  TarinpNr 
la  Girelli,  dans  l'opéra  de  TiDerède,nt 
ce*  paroles  italiennes  :  So  chedal  dd£- 
seende.  Gluck  n'a  fait  aucoiK  réponse  1 
cette  lettre  ;  cependant  personne  os  Hop 
i  la  réclamation  de  Bertoni,  et  ne  CMtate 
l'air  i  l'autenr  ïlphigàw  en  ïaariit. 
Onignon  l'époque  de  la  mort  de  Bottai: 
on  sait  seulement  qu'il  vivait  cncm 
en  1800,  retiré  dan*  sa  patrie.  Toiàli 
liste  de  ses  compositions  les  plus  codiiki: 
1°  Oratio  e  Curiatio,  en  17J6;  I*  l* 
Fedova  accorta,  1746;  3*  O^dHi, 
représenté  dans  le  palais  Labia,  i  TaM; 
4"  Ipermestra ,  1 748  ;  5»  i<  pucalrià, 
1752;  6"  Gwwro,  175Z;7' la  Moi; 
1754;  8-  Le  ficende  amoma,  11(6; 
9'  La  bella  Gimmetta,  1761;  10°  .in» 
inmusica,  1763;  U- Achille  ia  Sm, 
1764;  I2<>  L'InganTuUore  infpmoâU, 
1764;  13-'  L'Olimpiade,  1765;U*ftà, 
1767;  15"  L'Isola  di  Calipso,  csnltt 
décntée  i  Venise ,  devant  l'empemir  h 
leph  II ,  BU  palais  Rettonica ,  par  col 
jenne*  filles  tirées  de*  quatre  owMn» 
toires;  16«  AUssaiidro  neW  Indit,  \1^ 
17'  L'Anello  incardato,  1771;  18-  i^- 
dronwca,  1772;  19°  Orfeo,  iTli] 
20-  Aristo  e  Ternira,  1771;  ïl'  Tdt 
maco,  1777;  22°  Quinto  Fabio,  177Ï; 
S3'Armida,  1778;  24-  Tanere^AI^, 
^'  Anaserse,178Q;2G'EunuMe,nii, 
27"  un  MlnArtaserse,  1788;  ÏS*!** 
ieli,  1789  ;  29»  Ifigenla  inAutidt,  1790, 
j)  Trieste;  50°  Joas,  oratorio,  3 l'&u"»^ 
id.;  32»  David  pemlenU.ZtMii^ 
aussi  exercé  dans  la  musique  initranO' 
taie,  et  l'on  a  gravé  de  sa  conpositiM: 
1°  Set  sonate  per  il  cembaloeoniK':^ 
op.  1,  Berlin,  1789;  2°  Sei  qiuaWi* 
due  violini ,  viola  e  violoncello ,  V(*ii«i 
1792  j  3°  Sei  sonate  a  cemhdo  solo.  * 
aaoBti  de  lui  deux  scènes  :  l*.Si^rfi>i* 
me  stesso,  ec.,  c.  2  ti.  2  ob.  2  cor.  w* 
e  b.  2<'Rondo,  La  Vergindla. 

BERTRAND  (nonwrci),  nw"»»  * 
l'abbaye  de  Charaai,  dans  le  P<"«*' 
vivait  ver»  Ja  fin  du  9»  siècle,  n  «Wm*»» 


îdbïCoOgIc 


poème  latin  tar  la  mutîqM ,  ^'on  troiif  a 
lia  Bibliothèque  du  Roi,  *oa(  le  n"  3976, 
et  dont  Vêhbé  Lebeof  a  parlé  le  premkr 
{Secueil  de  divers  écrits  pour  servir 
Sécliûrcisseinent  à  l'hitloire  de  France, 
tom.  2|.p.  99  )>  Ce  poème  eit  on  éloge  de 
fart  ;  l'anteur  regrette  senlemeat  qu'il  soit 
trop  difficile  i  apprendre. 

BERTRAND  (ANToiNmos),  mnsiinen 
trè«  reDommé  de  son  temp»  ,  naquit  i 
FontBDgei ,  en  Avvergne ,  dans  la  première 
moitié  do  16'  siècle.  On  ■  de  loi  Les  son- 
nets ou  amours  de  Sonsard,  i  qaatre 
Toix ,  Paris ,  1576  et  1578,  1"  et  2'"  U- 

BËRTCCa  (lEUi-aioiiou),  docteor 
en  droit  A  Kiel,  naqnitle  19  juin  1668, 
A  Helmersbaasen ,  en  Franconie ,  et  fat 
d'abord  conseiller  i  Zittaa.  Lors  de  son 
înstallatianiruDivenitédeKîel,  en  1695 
il  soatint  nne  thèse  snr  l'Opéra,  qni  fat 
cnsDÎte  imprimée  sous  ce  titre  :  Disputa- 
âo  inaug,  de  eo  quod  justum  est  circa 
ludos  tcenicos ,  operasifue  niodemas, 
dictas  vulgà  Opent,  Kiel,  1695,  in-4*. 
"Walther  assure  qa'on  a  donné  nue  seconda 
^tion  de  cette  dissertalion  A  Nuremberg , 
1696,  itt'i'j  l'existence  de  cette  édition 
est  au  moins  doDteufe .  Vers  la  fin  de  1695, 
Bertuch  prit  da  serrice  comme  aadilenr 
et  quartier- maître  dans  l'armée  danoise, 
et  après  45  ans  de  serrice  sons  trois  rois 
de  Donemarck ,  il  obtint  le  grade  de  géué- 
ral-major  de  caialerie.  Il  vivait  encore 
en  1739,  et  écrivait,  le  19JDin  de  cette 
année,  une  lettre  A  Hattbeson,  que  celui-ci 
«  dtée  dan*  son  Ehrenp/orte  (p.  29). 
Bertqcb  jouait  dn  violon  et  composait. 

BERTUCH  (<:eiaLESTOL»*a),oreB- 
uîstederéglise  de  Saint- PierreùBerliniUéi 
Erfnrt,ver9l730,  est  compté  parmi  tes  plui 
babile*  de  l'Allemagne.  Élève  d'AdIang, 
il  re^nt  de  ce  inaitre  la  tradition  de  la 
manière  de  Jean-Sébastien  Bach,  dont 
il  jouait  admirablement  les  compositions 
sur  l'orgue.  Vers  1777,  il  ii«ita  pour  la 
dernière  fois  sa  fille  natale ,  et  retourna 
ensuite  à  Berlin ,  où  il  moornt  en  1 790. 

TOME  it. 


Le  docteur  Bnme^,  qui  entendit  Bertuch, 
en  1776 ,  dit  qu'il  était  le  plus  babile  or- 
ganiste de  Berlin,  etqn'il  imprOTisatt  Ibri 

BERWALD  (jiAH-FazD^aïc),  ué  k 
Stockholm,  en  1788,  est  fils  d'un  moHcàen 
de  la  cbambreduroideSuéde.Apriiw  âgé 
de  trois  ans,  il  montrait  les  plu*  benrenses 
dispoulioDs  pour  la  musique.  Son  père 
lui  fit  présent  d'un  petit  violon  et  com- 
mença i  lui  donner  des  leçon*  sur  cet 
instrument.  Après  Ireiie  mois  d'une  appli- 
cation soutenue ,  cet  enfant  extraordinaire 
fntenétal  de  paraîtreen  publicet  d'exéco-  ' 
ter  nn  adagio  avec  on  sentiment  nmf  et 
simple  qui  eicita  l'admiration.  Pen  de 
temps  après,  lejeuue  virtuose  fit  un  voyage 
en  Suède  et  en  Norvège;  partout  il  recueil- 
lit des  appliudissemens.  A  son  retour  à 
Stockholm,  il  commença  à  s'essayer  dao* 
la  composition ,  et  se  livra  A  l'étude  da 
piano.  L'année  suivante  il  entreprit  ua 
nouveau  voyage  en  Danemarek,  et  se  fit 
entendre  i  Copenhague  devant  le  roi,  Dne 
maladie  dangereuse  fit  craindre  quelqiH 
temps  pour  te*  j'onrt,  et  sembla  devw 
mettre  nn  terme  i  le*  succès  ;  mais  i  peine 
rétabli ,  il  es*«ya  te*  forces  dans  la  com- 
position d'nne  symphonie  oà  les  trompettes 
et  le*  timbale*  jouaient  nn  réleconsidérahle. 
L'abbé  Vogler ,  qui  s'inlérettait  au  jeune 
compositeur,  lui  fit  apercevoir  les  Taules 
principales  de  son  ouvrage,  et  les  correo 
tions  qui  furent  le  résultat  de  ses  conseils 
rendirent  la  symphonie  asseï  bonne  pour 
qu'elle  pût  être  eiécutée  publiquement, 
en  1797.  L'auteur  de  cette  production 
précoce  était  &gé  de  neof  ans.  L'Académie 
Royale  de  musique  de  Stockholm,  pour  en- 
courager Bcnrald  ,  lut  fit  don  d'une  mé- 
daille d'or.  Le  14  octobre  de  la  même 
année,  lejeune  musicien  donna  un  concert 
et  fit  voir  dans  t'exécolion  de  deux  con- 
certos une  habileté  qni  tenait  du  prodige 
On  admira  la  pureté  de  son  maniement 
d'archet  et  son  eipresiion  dans  l'adagio; 
*■  symphonie  fut  exécutée  de  aouveait 
dans  ce  concert,  à  la  suite  duquel  il  fi( 
12 


îdbïCoogIc 


17t  BES 

ut  gnhd  *•>?*((*  ano  *(»  P^-  ^B 
noit  d«  Buin  1798,  ila  n  troaTaitnt  à 
fiwnl-PMinboDrg;  Moscou,  Kiga ,  et 
quel^et  Butrt»  Tillei  contidérablei  de  !■ 
ftoMie  et  de  la  PologiH  forent  viaitéei  par 
MU.  BannM  m  fit  entendro  siiiitits  A 
SttnigAeif,  Dantig,  Berlin ,  Dreede, 
T«|rfil>,  et  H  rendit  4  Leipiick  ten  la 
£Bd«l'un««1798;U,  il  mit  la  dernière 
main  à  une  deuxième  symphonie  qaû 
Toulait  dédier  i  la  reine  de  Suède.  En 
1799,  il  prit  la  renie  de  Slockholm  par 
Bambou^.  De  retonr  dant  sa  patrie,  il 
n^  «ncore  dw  leçons  de  l'abbé  Vogler 
}iendantqnelqtie«  années.  En  1806 ,  on  Ini 
donna  le  litre  do  mosicien  de  la  cliambro 
dnroi.LeagrandséTénentCDs  detagoerre, 
qnia^tèrentl'EDrope  ven  celte  époqne,  ne 
Inï  perraÏKnl  pas  de  rëallserle  projet  qu'il 
■Tait  de  Tiaiter  les  pays  m  JTidioQani  ;  ce 
BC  ta%  qu'en  1817  qa'il  put  faire  ce 
Toyage.  ApTèsaToirparcourn l'Allemagne, 
D  se  rendit  en  Italie,  puis  revint  en  Suède 
]>ar  la  France,  la  Hollande  et  le  Dane- 
atarck.  Depuis  1819,  il  ne  »'e«t  plus 
éloigné  de  Stockholm.  Les  jonmani  de 
l'Allemagne ,  paTticulièrenient  la  Gaiette 
MWicale  de  Leipsick ,  ont  accordé  des 
ék^CBà  Bertrald  comme  riolînisteet  comme 
eompotitenr.  Toutefois  il  ne  parait  pas 
^'il  ait  rfalisé  les  hautes  espérances  que 
ttê  débuts  précoces  «Tsient  données.  Les 
y>dipB  de  l'en&nceserëBQlTent  rarement 
Mgtnnds  bommesdans  l'Sge  viril.  On  a 
fnblîe  de  la  compositien  de  cet  artiste  ; 
2*  ^^tuor  ponr  deni  violons,  slta  et 
lMme,B*l,  Copenhague,  Lose;  Z"  Trois 
^ennises  ]>oar  piano  et  vioton,  op.  1 , 
■erKn,  1798;  5»  Sympbonie  pour  Tor- 
di(ab«,  Berlin,  Hammel,  1799;  4° Trois 
^natnon  pour  deux  violons,  alto  et  basse, 
Berltn,  1600;  5*  Grande  sonate  pour 
piano  et  Ttolon,  op.  6,  Leipsick,  Breit- 
kopf  rt  Haertel  ;  6*  Introduction  et  rondo 
pour  piano,  Copentagne,  Lose  ;  7"  Quatre 
cbaosont  françaises  avec  accompagnement 
île  piano, /£itl. 

BÉSàRD  (  JBAit-  BifTiSTB) ,  habile  Id- 


thiite ,  né  i  Besançon ,  dans  U  MSNk 
moitié  dn  16-  siècle ,  e  publié  ;  1>  TU- 
taitrut  hamuttùctts,  Cologas,  1603,  i» 
fol.  C'est  nn  recneil  des  meilleani  pièm 
deluth  de  son  temps.  On  y  trouve,  ils  bt 
nn  petit  traité  snr  la  manière  d'étiAet 
«et  tnstrament;  2*  Isago^  in  o/ftn 
lestudinariam ,  das  ist  .•  Dnlurick  té- 
berdas  Kunstliche  SaUenspitldtrlm- 
Hn,  Augsbonrg  ,  1617,  in-feli«.  Crt 
otivrageestonedeoi  iènie  édition,  sbj»«- 
tée,du  traité  sur  le  loth,par  Bé(aid;5*JK>- 
vusparlus,  sive  concertatioHtt  miuk», 
Augsbourg,  1617.  Recueil  de  ïinjt-qarte 
pièces,  dont  douze  pour  le  lutb,  et  WM 
poar  deux  instrritnens  de  cette  espice. 

BESSLER  (sAMCBi),  fils  da  recteark 
l'école  évangéliqnc  de  Brieg,  en  SilMe, 
naqoit  dans  celte  ville  le  15  déwniltt 
1574.  Après  avoir  terminé  sraétri»,* 
fut  nommé  chantre  du  séminaire, en  iSw, 
puis,  en  1605,  recteur  du coll#g«toft- 
Esprit  iBrealan.  Il  moumtd'nne'''^'''' 
épidémiqne ,  le  19  juillet  1625.  SaW 
positions  pour  l'église  se  eonserveatteesi* 
dans  la  bibliothèque  Saint-Beroirii».  ' 
Breslan.  En  voici  les  titres  ;  1'  Conaim 
ecdesiastico-domesticas  (obsDSOOi'di- 
giensespour  l'église  et  la  maison, eLfctW 
de  chorals  k  quatre  Toiï,  1618,™"* 
de  vingt-bnit  feuilles)  ;  ï°  CUhara  S» 
dicœ  psnlmorum  selectioram  pro  rfo***! 
pro  Augtisto  aaspicatoqtte  ^ugiun»"" 
Bojemoram  régis  Frederici  I,  Wr'B'' 
îaviam  SilesiiE  metrc^olin  ingiW" 
adom.  et  kumil.  dedicatus  a  S.B.,i^> 
3'  Ant.  Scandanelli  Servit.  Eltcm 
Saxon.  Augusti  quondam  capell»^'^ 
giitri  muslci  pnest/iniissimî  Piusio  (U 
passion  de  Holre-Seigncur  suivant  !'*'<■■ 
giIedeSaint-Jean,augmentéedel»'Ml'' 
ccenr ,  1621  j  4-  Bymnorum  et  ïVe» 
diaruni  Sanclœ  Crucis  in  devOtia'»  t^ 
sionis  J.-Ch.  Dei  el  hommes  coimoU- 
rationemfasciculus,  a 

nelodinq^cla,î6nttii 


il5IÎ 


(  Le    seul    ouvrage    que    cite 


Gerbcli 


5''  S.  B.   Gaudu  Paschalis  J--<A-  «" 


îdbï  Ci  oog  le 


ài^i  in  gfonottM .  resiarect,  ejut  lœtam 
eeltbrationem  relatio  hUt.  a  quai. 
Evang.  coniignalit  et  mal.  karm,  ador- 
m*ta,  1612;  6°  Threnodiarum  Sanctœ 
Cntcis  in  solulferam  patsianem  Dom, 
mottri  J.'Ch.  recardationem  eonlinuatlo 
heat.,  1612;  7-  Hjntnoram  et  Threix. 
S.  Crvcit  in  tacratiitirjiam  Pauionii  ac 
mort.  J).  X.  J.-Ck.  recordat.  meladîa 
^tet» ,  1614  ;  S'  DUiliarum  meiuatium 
mj^mtas  harmonicut  feretdU  teltctio- 
ribiu  bênediciionem  et  gral.  act.  rtjertut 
(Tûigt-nnUDédiailé  etgricesde  table, 
è  quatre  toïz  ,  1615);  9>  Petitet  chan- 
•MMMcrfci  ponr  la  ftte  de  Noël ,  à  quatre 
TÙi,  1615. 

Tnnrodna  oompOM  en  l'honneur  de  ce 
laborieai  aaleur  la  dUtiqae  sniTsnt  : 

Le  Tiite  cadet  de  S.  Besler,  Simon  Bet- 
1er,  fût  chantre  è  Strehien;  c'était  un 
miuicien  estimable.  En  1620,  it  fal  chan- 
tre à  LiigniU,oùil  mournlen  1638. 

BESNECSER{jEÀN-iDiM),  docteur  en 
droit  et  profàsear  i  .Prague ,  an  commen- 
cement da  17*aiècte,  passait  pour  l'un  de» 
fliu  grands  organistes  de  son  temps.  I) 
touchait  l'orgue  de  l'église  de  la  Sainte- 
Croix  i  Prague,  où  l'on  trouve  encore  ao* 
jonrd'huî  beancoQp  de  se*  composition» 
pour  l'église,  en  manuscrit.  Son  style  est 
dans  la  manière  de  PalestriDa. 

BESOZZt  (  ALEXANDBB  ),  fils  allié  de 
Jospph  Bnoui,  musicien,  naquit  à  Parme 
«n  1700.  11  se  livra  de  bonne  heure  k  l'é- 
tude du  hautbois  ,  et  acquit  une  grande 
habileté  snr  cet  instrument.  Vers  1730, 
îl  passa  au  service  do  roi  de  Sardftigne,  et 
devint  premier  hautboïste  de  sa  chambre 
et  de  sa  chapelle.  Lorsque  le  docteur  Bur- 
ney  le  vit  en  1772,  il  avait  plus  de 
SoiiaDte-onieaog,etnéanmoins,iljauaiteh- 
oore  do  baulboia  avec  nnc  perfeclion  rare. 
II  ne  s'était  jamais  marié,  et  vivait  dans 
nne douce  intimité  depuis  plus  de  quarante 
ans  avec  son  frtre,  Jéràtae,  célibataire 
comme  lui.  La  conformité  de  leurs  goAts 


BES  179 

était  telle  qu'ils  se  vétïssaient  eiaelement 
de  la  même  manière.  Depuis  leur  entrée 
au  service  duroi  de  Sardaigne,ils  n'avaient 
quitté  Turin  qne  deux  fois  ;  l'une,  ponr  nn 
Mjage  fort  court  à  Pari*,  l'autre  pour  ra- 
voir le  lien  de  leur  naissance.  Leur  posi- 
tion était  fort  aisée  :  ils  avaient  maison  de 
viUeet  de  campagne,  et  toutes  drui  étaient 
ornée*  de  fort  bons  tahlevoi.  Alexandre 
est  mort  i  Turin,  en  1775. On  a  gravé  de 
lui,  tant  i  Paria  qu'i  Londres,  gii  leuncs 
de  trios  et  de  solos  pour  violon  et  poor 
banthoia. 

BESOZZl  (IHTOIHE),  frire  puîné  d'A- 
lexandre, naquit  i  Parme,  en  1707.  Il 
devint  premier  hautboïste  de  la  conr  de 
Dresde,  en  1740,  et  se  trouvait  encore 
dans  cette  ville  ,  en  1772,  lorsque  le  doc- 
teur Bumejy  arriva.  Aprt*  la  mort  d« 
son  frère  Alexandre,  il  se  rendit  auprès 
de  lérAmc  à  Turin,  et  y  mourut  en  1781. 
Ses  compositions  poor  son  instmmeBt  sont 
restées  inédites. 

BESOZZl  (irfnoME),  né  A  Parme ,  en 
1715,  s'adonna  à  l'étude  du  basson,  snr  le- 
quel il  acquit  un  degré  d'habileté  égal  k 
celui  de  ses  frire*  sur  le  hautbois.  Sa  lon- 
gue habitation  avec  Alexandre  (  Voyei  d- 
dessus  ),  et  les  études  qu'il*  firent  ensem- 
ble ,  leur  donnèrent  à  tous  deux  un  fini 
d'exécution  qu'il*  n'auraient  peut-être  pas 
ea  s'ils  eussent  travaillé  séparément.  Ils 
avaient  composé  ensemble  de  la  mniique 
pour  hautbois  et  basson,  uniquement  con- 
sacrée à  lenr  usage,  et  qui  n'a  point  été 
publiée  après  eux.  Jéréme  est  mortpen 
Je  temps  après  sou  frère  Antoine. 

BESOZZl  (OÀETiii},  le  plus  jeune  des 
qnatre frère*, naquit  A  Parme, en  1727.11 
entra  d'abord  au  service  de  la  cour  dcNaplea 
comme  haulbDiVte,  de  lâ  il  passa  A  celle  de 
France,  et  enfin  i  Londres,  oà  il  se  trou- 
TBit  encore  en  1793.  Quoiqu'il  eAt  alor» 
68  ans,  il  étonnait  par  la  précision  de  son 
jeu  et  le  fini  de  son  exécution.  Il  ne  parait 
pas  qu'il  ait  fuit  imprimer  ses  concertos. 

BESOZZl  (cHifti.E9),fils  d'Antoine, 
naquit  A  Dresde,  en  1745.  Élire  de  son 

ir 


îdbï  Google 


ISO  BES 

père  pour  le  hautboii ,  il  le  mrpaua  en 
habileU,  et  deriot  le  rival  deFisclier.  Le 
docteur  Borney,  qai  l'eDtendit  ea  1770, 
fat  charmé  delà  beautf  du  «ou  qu'il  tirsit 
de  son  instrument.  On  ignore  r^poijne  de 
M  mort.  Je  pouide  deux  concertas  de 
liautboia  de  cet  arti(t«  :  ils  «ont  inédîtt. 
BESOZZI  (jEkOMB) ,  filt  de  Gaëlan,  et 
commeloihaullKMsle,  entra  aa  service  du 
roi  de  France  vers  1770.  Le  docteur  Bur- 
ney  qui  l'entendit,  en  1772,  au  concert 
ipirilnel ,  vante  son  style  et  sa  qualité  de 
son.  Il  est  mort  à  Paris,  en  1785,  lais- 
sant un  fils ,  qoi  a  £té  flûtii>te  i  l'Opéra- 
ComiqHe. 


BESSEL  (*.  H.  s.  ■.  de)  ,  amateur  de 
mntiqoe  A  Lingen ,  à  la  fin  du  1 8'  siècle, 
■  publiédanicettevillc:  1*  Concerto  pour 
ie  clavecin,  avec  orchestre,  1790,  in- 
folio; 2°  Doute  menuets  et  trios  pour 
clavecin ,  1 791 ,  in-4'';  3'  Six  nouveaux 
menuets  et  trios  pour  clavecin,  avec  ac- 
compagnement de  deux  violons,  deux 
fûtes,  deux  cors  et  basse,  1793;  in-4'. 

BESSEB  (t.  o.  ) ,  organiste  è  la  collé- 
giale de  Notre-Daroe,  et  i  Saint-Paul 
d'Halberitadt,  vers  la  fin  du  ]8<>  siècle. 
On  a  de  lui  ;  1"  Odea  mil  Meladien  (odes 
en  mosiqae),  1779;  2°  Die  Fruhlings 
F^er  (La  ftle  du  printemps),  1783; 
3°  KlavierstHckefùr  Anfacnger  (  Pièces 
pour  le  clavecin  A  l'usage  des  commen- 
^ns),  premier  cabier,  1784.  On  connaît 
aussi  un  oratorio  de  sa  composition  inti- 
tulé^(/iiffM£rvi'(ic^A(Le  réveil  d'Adam), 
1795,  Hss. 

BESSON  (cABsiiL-Diis),  maître  de 
chapelle  du  couvent  des  Cormes  déchanssés 
de  Madrid,  vers  le  milieu  dn  17*  siècle. 
Le  Catalogne  de  la  BiLliothèque  du  roi  de 
Portugal  Jean  IV,  indique  an  traité  de 
composition  par  cet  auteur ,  intitulé  : 
Compendio  de  musica  ;  mais  il  ne  fait  pas 
connaître  s'il  est  imprimé 

BESSON  (oâiKiEL),  violiniite  et 
positcuT,  vivait   ù    Paris 


BET 
ment  du  18*  siècle.  H  y  a  pdblté:  Amu 
sonales  à  violon  seul,  1"  livie,  in-fel. 

BESTES(DODiFaor->ufBST),rona(« 
meilleurs  oi^nistes  de  l'AUemagiie ,  ai- 
quit  à  Berka ,  près  de  Weida ,  le  7  ftnitr 
1654.  Jean  Winten  ,  organiite  de  la  Mt 
à  Altenbonrg,  lui  donna  les  premiin 
leçons  de  clavecin.  Bn  1690,  Bestei  M- 
céda  i  son  maître  dans  son  emploi;  i 
mourut  en  1732,  après  avoir  occupé  cctlr 
place  pendant  quarante-deux  ans.  L'a 
n'a  rien  imprimé  de  ses  cont positions. 

BÉTHlSt  (JBAN-UDUKT  m),  acl 
Dijon,  le  1"  novembre  1702,  fiit  pF 
fesseuT  de  mnsique  i  Paris ,  et  se  fit  «a- 
naître  par  un  onvrage  intitulé  :  £7*- 
sition  de  la  théorie  et  de  la  pratùjme  à 
la  musùfue,  suivant  les  nouvelles  dioat- 
vertes,  Paris,  1754,  in-S".  H  y  a  ev 
seconde  édition  de  cet  ouvrage,  Paris,  176!, 
in-4'>.  L'auteur  y  expose  la  théorie  it 
l'harmonie  selon  lea  principes  de  IUbob, 
mais  il  fait  voir  que  ces  principe  >U 
souvent  en  contradiction  avec  la  ynàipt- 
Tontefois  ses  exemples  sont  mal  écrili,  t 
nes'élèveut  pas  au-dessos  de  l'école  fia- 
çaise  de  son  temps.  Hattheson  a  &il  as 
critique  de  cet  ouvrage  dans  sou  fi*' 
ultra,  p.  465-471.  Dans  U  Biogt^ 
Universelle  on  attribue  à  Bethisy  la  nt- 
sique  d'uu  opéra  intitulé  :  L'enlivtmoâ 
d'Europe.  On  a  aussi  de 
Le  transport  amoureux  et  Le  voiagefjx, 
cantatitles,  Paris,  in-fol.  sans  i 

BÉTHCNE  (LE  c<mn  db), 
musicien  français  da  12'  siècle.  Une  à^' 
xon.de  Hugues  d'Oisy,  qni  loi  est  adiewti 
semble  prouver  qu'il  avait  acceai| 
Philippe- Auguste  en  France,  à  aon  r 
delà  Terre-Sainte.  On  connaît 
sons  notées  de  sa  composition  :1e  Hss.  723 
delà  Bihliotbèqne  du  Bol  en  contient  t^ 

BETTINI    (iTIBHNE). 

fomonno  parce  qu'il  avait  été  boabii{^ 
futuncontrapontistedistingoédu  IS"»» 
cle.  11  eut  pour  maître  Goudimel ,  et  f* 
condisciple  de  Jean  Aoimuceia 
trina,  d'Alexandre  Merlo,  et  de  Je« 


îdbïCoOgIc 


BET 

M«ieNanJiu.ScicoiDpa«itioni  lontrettéei 
en  maniucrit. 

BETTINI  <cinoLAifo),  compMibmr 
italien ,  vivait  dans  la  première  moitié  du 
17*  liècle.  Il  a  publié  des  meuea  A  cinq 
VOii,  Venise,  1647. 

BETTiNI  (ui>io),MvantjéiDiteiU- 
lien ,  né  à  Bologoe ,  le  6  février  1582,  fut 
profeiMur  de  morale,  de  philotophie  et  de 
matfaématiqDet  au  collège  de  Parme.  Il 
mooruti  Bologne  le 7  novembre  1657.  On 
tronve  beaucoup  de  choKS  relativEt  k  l'a- 
coDttique  et  i  la  partie  mathématique  de 
la  miui(|ae  dam  les  livre»  intitulés  : 
I"  Apiaria  universa  phUosophix,  ma- 
thwnaticcB,  in  ^uîbus  paradoxa  et  nova 
pleraqae  mackinanienta  ad  usui  eximios 
tradueta  tifacilUniU  demoiutmtionibiu 
conjirmata  exhibeniur,  Bologne,  1641- 
1645,  3  vol.  in-fol.  ;  2"  Euclides  expU- 
eatus,  Bolojpie,  1642  et  1645  ;  ouvrage 
^i  fait  suMi  partie  du  précédent;  Z''^ra- 
riuntphUosophiœmalhemalicœ,  Bologne, 
1648,  iD-8-. 

BETTONML'iMEiÀATBOLOui),  «avant 
italien ,  a  publié  nn  recueil  de  diuerU- 
lioiu  MU*  ce  titre  :  Ouervationi  sopra  i 
ialmi,  Bergame,  Locatelli ,  1786,  2  vol. 
in-8°.  La  giiième  dissertation  dn  premier 
Toinme  traite  de  la  muiique  de»  anciens , 
et  particulièrement  desUébr«ai,au  tempt 
de  David  et  de  Salomon.  La  septième  dis- 
KrUtion  est  aussi  relative  i  des  objets  de 
mnsique  et  bui  instrumens  des  Hébrsuz. 

BBTTS  (iktbdb),  violiniste  anglais, 
naquit  dans  le  comté  de  Lincoln ,  vers 
1780.  Son  frère,  fabricant  de  violon»,  A 
Londres,  l'appela  près  de  lai,  et  loi  fit 
donner  les  premières  le^ntparHindnursb, 
vialiniste  médiocre  ;  mais  après  quelques 
mois  il  ent  le  bonbenr  de  passer  sous  la 
direction  de  Tiolti.  II  reçut  aussi  des  le- 
^ns  d'Eley  et  de  Bussel  pour  l'harmonie. 
On  le  compte  maintenant  parmi  les  plus 
babilet  professeurs  de  l'Angleterre.  Ses 
meilleur»  onvrsges  sont  -.  1<>  Trois  sonate* 
pour  piano  et  violon;  2°  Un  duo  pour  deux 
pianos  \  3°  Recueil  de  duos  pour  violon  et 


BEU  161 

violoncelle;  i*  Becveil  de  duoi  facile» 
ponr  violon  et  alto  ;  5'  Sonate  pour  piano, 
violon,  obligé  et  violoncelle  acf  Ubitum; 
6*  Divertissement  pour  piano  et  violon; 
7*  Andanle  ponr  violon  obligé,  second 
violon ,  alto  et  basse.  Betts  a  aussi  arrangé 
en  quinlelto  l'ouverture  de  l'HoMme  de 
Promithée,  par  Beethoven. 

BETZ  (sDtiHHa-jicoBiHi),  connue  sons 
le  nom  de  H'°<  Jangert,  née  i  Aogibonrg, 
en  1745,  y  prit  des  leçons  de  musique  de 
J.  G.  Seyfert ,  et  devint  une  cantatrice 
excellente.  Vers  1768,  elle  passa  an  service 
de  la  cour  de  Hunicli ,  en  qualité  de  pre- 
mière chanteuse  des  concerts ,  et  y  réunit 
tons  les  suffrages.  Elle  vivait  encore  i 
Mnnich  ver»  1811. 

BEUF  (ji'H  LE).  Voy.  Lebiup. 

BEUHHDSIUS  (ri^uiatc),  né  k  He- 
nertian,  était  correcteur  k  Dortmund, 
en  1575.  (h  a  de  lui  :  ErolCTnatum  mu- 
îica  libri  duo ,  ex  optimU  hujus  artu 
teriptoribus  iiera  persptcuaijue  methodo 
descripti,  Nuremberg,  1551,  in-8».  For- 
kel  n'a  pas  eu  connaissance  d«  cette  édition 
qni  est  k  la  Bibliothèque  Saiarine.  Il  y  a 
des  éditions  de  cet  onvrage  datéea  de  Nu- 
remberg, 1573,  1580,  1585  et  1591, 
toutes  in  8* .Celledel585  est  accompagnée 
d'une  préface  de  Jean-Thomas  Freig,  rec- 
teur k  Altorf.  Toutes  ces  édition»  sont  éga- 
lement rares.  L'ouvrage  de  Beurhosin* 
n'est  pas  sans  intérêt  ponr  l'histoire  de  la 

BEDTLER  (jBtN-aEonoas-HBnABn), 
correcteur^  l'école  de  Mnlbausea,  a  publié 
en  1788,  cbet  Breitbopf  et  Uaertel,  k 
Leipsick,  des  Conversations  musicales 
pourlepiano,  en  deux  parties.  Ilarrangea 
ensuite  à  quatre  parties  d'anciennes  mélo- 
dies chorales  du  17*  siècle,  sur  lesquellei 
Demme  avait  mis  de  nouvelles  paroles. 
Après  avoir  sonmis  ce  travail  au  savant 
organiste  Umbreit,  il  le  publia  sons  M 
titre  :  Nouveaux  cantït/ues  de  Demme 
sur  d^ excellentes  mêlons  anciennes,  ar- 
rangées avec  accompagnement  de  piano 
ou  orgue,  Gotha,  Bedur,  1799,  ia-i?. 


îdbï  Ci  oog  le 


16» 


BEV 


On  a  auui  sons  le  nom  de  Beatler  dm 
MetutU  brillant  pour  Je  piano,  Leip- 
ùck,  1800. 

BEDTLEa  (ï.),  mmicien  delà  chambre 
de  la  eoDr  de  Bavière  et  virtaose  sur  le  piano, 
«otDellenieiit  vinnt,  a  publié  plasienrs 
moroeBDi  pour  oet  iuitrument,  parmi  lei- 
qoel»  on  remarqae  :  1°  AUegrello ,  Ber* 
lin  ,  GraboiischuU  )  2°  Pot-PonrH,  op.  7, 
Hanieb,  Falter;  3°  Six  variât  ion  b  et  coda, 
•p.  4,  lbid.s  i"  Six  variationi  et  roodo 
■or  DD  (liéme  orignal,  op.  6,  Ibid.i 
5"  Neuf  ohanMoa  allemandes ,  Ibid. 

BEVERIM  (raAifçois).  milicien,  n6 
VTUMmblablement  i  Rome ,  vera  le  mîlien 
dn  quiuième  «iècle,  e«t  cité  comme  auteur 
de  la  niDïique  d'une  eipèee  d'opéra ,  on 
plalAt  d  nn  Mystkre  dont  le  lajet  éUit  la 
aoDTenion  de  Saînt'Paul.  Ce  mystère  fut 
lepréaeDtJ  i  Home,  en  1480,  par  ordre  dn 
etrdinal  Bapbeël  Riari.  Boonel  (Uiitoire 
de  la  rBnNi|ae,  tom.  1 ,  p.  256)  et  Bian- 
kcnbuif ,  dent  le  aupplémeot  k  la  Théorie 
det  beani-arta  de  Sulier  (t.  2, p.  457) 
diient  qae  cette  pibce  a  été  chantée  d'na 
koutA  rantre,etMfondentiDrnn  paasage 
de  l'épllre  dédieetoîre  de  Jean  Sulpicius , 
anteur  de  la  pièoe ,  au  cardinal  Riari ,  où 
11  e*t  dit  ^ae juaqn'alon  on  n'avait  jsniaïl 
entendo  A  Rome  ane  aernblable  eiécalion 
m  forme  de  chant.  La  queition  reete 
néanmoini  indéciie.  Qooi  qu'il  en  aoil ,  il 
Mt  certain  que  la  maiiqos  de  Beverîni  a 
ddétre  dans  le  stjle  du  contrepoint  d'église 
de  son  temps. 

BEVILAQUA  <ii.)>  fidtiate  «t  virtuose 
loi  la  guitare ,  est  né  en  Italie ,  et  a  vécu 
leng-temps  A  Vienne.  Plus  de  wiiantc 
(M vreg  de  musique  portent  son  nom;  parmi 
■es  productions,on  remarque:  1°  Trois  duo* 
eoncertans  pour  deai  flAtes  ;  S"  Troia  trios 
pourdeni  clarinettes  et  baison,  3°  Qua- 
taor  pour  guitare ,  violon ,  iTûte  et  violon- 
eelle,  op.  18  j  4'  Nenf  variations  ponr 
guitare  et  flâte  sur  l'air  :  La  Biondina  ; 
5*  Tariationi  sur  un  sir  allemand ,  pour 
{oitare  et  flûte  on  violon,  op.  63  ;  6°  So- 
nalepoarpiaDeetflAtctenjoi),  op,  63. 


Ton*  le*  autres  onvragea  de  1.  Berikfii 
consistent  en  duos  ponr  guitare  et  fllte, 
piano  et  violon  :  îIsontétégrsréilTMtiK 
et  à  Rome.  Les  aotears  de  la  noareUa  a- 
eyclopédie  rausicale  publiée  1  Stallftrj 
disent  qne  les  production)  deeetirtiitt 
portent  le  cachet  de  ooooaifslDQei  ulîda 
en  musique.  L'undesesdernien  minapt 
est  une  Méthode  de  gtutar*.  On  o'i  plu 
rien  imprimé  de  H.  Bevilaqaadtpuiillt?. 

BEVIN  (iLWAi),  babile  compMitnt 
anglais ,  vivait  vers  la  £n  dn  rigot  Stf 
liiabeth.  Il  était  du  pajt  de  GalIta.TiUii 
fnt  un  ma  Etre  de  oompositioa ,  (t  l'ai 
ponr  SDCcesseur  dam  sa  plaw  1  UchipcQi 
rojale.en  1589.Pende  tempiapri«,ilb 
anui  nommé  organiste  de  la  cathédraltdl 
Bristol;  maïs  il  perdit  ces  dem  tnpliiil 
en  1637,  parce  qu'on  déeaovritqa'il  étal 
de  la  communion  romaine.  Oa  tXMK 
dans  la  collection  de  Banurd  planMn 
services  d'église  composé*  par  Bnia.  ■*■> 
l'ouvrage  qui  •  fondé  la  répatatiDn  dt  M 
musicien  est  un  traité  de  conipotitioa  la- 
tituté  :  A  brie/and  tkort  ialroSae&» 
to  the  art  of  musicke ,  lo  Uach  ho*  k 
make  discanl  ofall  proporlioiu  ihai  «« 
in  use  .■  very  MCeitatyfor  ail  tuct  « 
are  desirous  lo  attaine  to  hnowltdff» 
the  art,  andmayby  pracUce,ifOaj^ 
ling,  soon  be  able  to  compose  ail  *"* 
of  canons  thaï  are  usual,  by  thtiti- 
rections,  oftwo  or  Ihree  parts  in  *<i 
upon  a  plain  song  (Courte  introdncli»' 
l'art  de  la  musique,  etc.  ) ,  Londrei,  1^1 
în-4i>de  152  pages.  On  y  trouve  deJ  r*(B 
pour  la  construction  de  toutes  In  «sp^ 
de  canons,  avec  des  eiemples  ja*!*'* '" 
parties.  La  collection  de  musique sserM* 
Boyce  contient  aussi  on  service  en  ri» 
neur ,  de  la  compositios  de  Berin. 

BEYER{iEÀir-sAMiiii;),uéa&>tha,ia> 
1680,  fut  d'abord  chanteur  i  t'éwle* 
■Weissenfels,  et  ensuite  directeur  de  «"^ 
qne  i  Frejberg,  où  il  demeura  depuiilTl» 
juaqu't  sa  mort,  arrivée  en  1744.  D  ■'>* 
fait  connaître  également  comme  «inp*'>' 
tenr  et  comme  toivain  didadj^ne.  S" 


îdbï  Ci  oog  le 


BEY 

principaiu  oaTragM  lODt  :  1°  Prima  U- 
mate  mtuiaa  vocalis  ^  ttass  isl  kurse, 
laicktc,  gri'mdtiche  und  rkkiige  Anwei' 
tMng,  wia  du  Jugend,  to  wokl  in  dea 
i/ffientlichea  Schulen,  als  auch  in  der 
Privat-injbrmalion ,  ein  nutsikaliichea 
fokalstlick  wokl  und  richtig  singen  su 
Umen,  oum  Siiriette  kann  tinCerrichtet 
vferdeKfm  itun  terschiedUckenCanonibus, 
Fugen,  Soiiciniis ,  Biciniis,  Arien  und 
0Ùtem  Appendice,  worinnen  AUerhand 
imUùùsehe,  JranKBsische  und  italta- 
miache  Termini  musici  su  fmden,  etc. 
(lutrodoction  courte,  facile,  foaâamenUla 
•t  eiacla  i  la  musique  vocaU,  eto.),  Frey- 
Wg,  1703,  14  feaillc3in-4*.UDc  seconde 
édition  t  i\i  publiée  dant  le  mAmefurroal  k 
Ovcade,  en  1730,  mai*  réduite  à  la  moitié 
pwla  ■upprcuiaadeseiem)>le9  decanoiia, 
è»  fagncs ,  etc.  ;  %"  Musikalischer  Vor- 
TtUh  neit  varUrUrJett-ch  oral  -Gettsnge  , 
mafdem  Clavier,  in  Canlo  und  Batso  , 
ata»  Gabraueh  towohl  b^m  offentlicheit 
GoUasdieast,  als  liebliebiger  Haut-Att- 
dachl  { Haf^aiiu  louueal  de  nouTeam 
diaata  limples  rariés,  pour  topraao  et 
buM ,  etc.  ) ,  première  partie ,  Freyberg , 
1716,  iii>4'>;  deniitme  partie,  1719  { 
troisième,  idem,  1719}  3°  Geiillick-mu- 
aikuliteht  Seelen  Freude ,  bestehend 
ont  72  Concert-Aritn  von  2  vocal  und  5 
umUrtchiedlicken  instrumental  -  Siim' 
men,  ouf  aile  Sonn-und  Fett-Tuge  im 
gebrauchen  (Huiiqua  epirituella  d'un  ami 
intime ,  cousiitaut  en  toiiante-douie  airt 
MmortODS  ponr  deux  voix  et  cinq  iostro- 
ncM,  etc.),  Freyberg,  1724,  iD'4<>. 

BBYER  (....),  phjMciefl  ,  Allemand  de 
n""T"".  domiciliée  Parii,  y  inventa  on 
inltruraent  composé  de  lame»  de  verre 
frappéM  par  des  narteaus  ,  daut  la  forme 
dVn  piano,  «t  qui  fut  appelé  Glait-chord 
par  Franklin.Dn  pianitlenommé  Schunck 
1b  joua  en  publie  pendant  quinze  jours,  an 
mim%  denaTembre  178S.Cet  iuitrument  i 
éié  nnployé  arac  svcoca  i  l'Opéra,  dans 
le«  Mysthres  d'isis,  ponr  remplacer  U 
,  C'e*t  oe  néme  inatra- 


BEY 


IS» 


ment,  dépouillé  de  son  claTÎer ,  at  ^«ppé 
par  nn  aimpl*  mortean  de  lî^e ,  qui  %  dt4 
Kuda  popalaire  depnit  qoelqoM  annia»,  k 
Pari). 

BEYLE  (Lonit'iLEXxtniM-cijii],  an- 
cien auditeur  au  eouieil  d'état ,  eit  né  i 
Grenoble  fera  1783.  Doné  de  beaocoup 
d'esprit,  et  surtout  d'un  esprit  original,  il 
fit  dans  M  jeunesse  d'oues  bonne*  étodet^ 
poia  »e  rendit  à  Paris,  où  il  obtint  me 
placed'auditeurauconteil  d'état, en  1807. 
Quelque  temps  après,  il  fut  ooToyé  m 
mitsion  dam  le*  prorince*  illyrienoM ,  at 
pendant  pluùeura  année* ,  il  fiia  utt  lia* 
bilation  à  Triesle.  Lorsqa'il  était  dont 
Dette  ville,  Je  livre  intéressant  de  Jowpli 
Carpani,  intitulé  :  Le  Saydine,  ouvert 
lettere  su  la  vita  e  le  opère  del  oelebrg 
maestro  GiiueppeIIajrdn,}idtwabtiaaa 
1m  mains  I  il  le  traduisit  en  français  tt 
b  publia  sous  le  pseudonyme  da  Bombât, 
M  eofls  le  titre  da  ;  l^Uret  écrite*  ée 
Fienne  en  Auiric/it  tur  le  célèbre  coi»- 
posileur  Joseph  Saydn,  ttùviei  d'uic 
vie  de  JUaiart,  et  de  contidérmtiont  sur 
Métastase  et  i'élat  préserUdela  musique 
en^ninceeten/ld^K.  Paria,  Didot,  1814, 
un  vol.  ia-S"  de  460  pages.  Cette  traduc- 
tion, acLevée  à  Londres,  fut  ell»-ménie  Utr 
duite  ea  anglais  quelques  années  après.  ]> 
titre  de  la  version  anglaise  est  :  Lives  i^ 
Baydn  andMosarl,  in  a  séries  qfletlers; 
Imiislaledjrom  Ihejrenck,  London,  Hur- 
ray,  ISUiin-SDdsiSSpages'.Lcpl^iat 
était  trop  évident  pour  que  Carpanj  gardAt 
le  silence.  11  attaqua  le  plagiaire  pteodu- 
nyme  avec  force  et  vivacité  dan«  deui  let- 
tres écrites  deVienne.les  15  etSOaoûtlSl  7, 
Haipaïuteniiuitla  Xuûifa  série  detGit>n- 
nale  deW  iialiana  leUeratvra,  t.  X, 
PadoYfl,  1816,  pag.  124-140,  «ac  te 
titre  I  Lettera  due  deW  autore  délie 
Haydine,  Giuseppe  Carpani  milanattf 
al  sig.  Aletsandro  Cesare  Boaibet,Jrtair 
cese ,  sediceate  autore  délie  tuadetixeat 


MwtpwfHOMtJidé«»g«h«. 


Bgnbtn(L.B,a.).la 


îdbïCoOgIC 


184 


BEY 


A  oea  lettre*  étaient  jointe*  itt  dédara- 
tiona  de  Salien ,  Wetgl,  Frieberth,  da 
eoiueiller  de  légation  «aïonue  Griain^r, 
et  de  H"'  Eunbeek ,  portant  qneCarpani 
était  ]e  téritable  antcur  des  Haydine,  et 
ipit  l'nuTre  de  Bombet  n'en  était  qu'âne 
(impie  tradaclion.  Quelqnes  journaai  lit- 
térairei -de  l'Allemagne  reprodaisirent  la 
Hclamatisn  de  Carpani ,  et  le  Journal  de 
Paris  en  donna  on  extrait  au  moii  d'oc- 
tobre 1817,  arec  do  itérions  désagréa- 
ble! pour  H.  Beyle,  qui  n'euaya  pas  de 
répondre  i  ces  attiqaes,  et  qui  ne  repro- 
daiait  pat  moins  son  livre  aiec  le  titre 
de  fies  de  Haydn  ,  Mozart  et  Mé- 
tastase, Paris,  Deiannay,  1817,  io-8". 
Cette  fois  H.  Beyle  avait  changé  le  p»ea- 
donyme  de  Bombet  en  celui  de  Stendlial  : 
ce  dernier  eat  dit-on,  le  nom  d'une  dota- 
tion que  l'ancien  anditeur  aurait  reçue 
■otrefois  de  Napoléon.  M.  Quérard  a'eit 
Xtom'^  {Aan%  la  France  littéraire  ,i.  1", 
p.  323) ,  lorsqu'il  a  considéré  le»  Lettres 
éeritet  de  FieimeA  les  Vies  de  Haydn  et 
de  Hoiart  comme  des  ouvrages  différena. 
Il  n'a  pa*  connu  non  pins  le  véritable 
titre  de  la  première  édition. 

Lorsque  les  troupes  fran^aieet  éracnè- 
Tent  les  provinces  lUyriennet,  M.  Beyle 
revint  en  France.  La  restauration  l'ayant 
privé  de  son  titre  et  de  son  emploi  d'audi- 
teur an  conseil  d'état ,  il  voyagea  en  An- 
gleterre, puis  en  Italie,  écrivit  an r  cette 
dernière  contrée,  sur  l'amour,  sur  la  pein- 
ture, et  sur  quelques  antres  sujets,  des 
ouvrages  qui  piquèrent  la  cnrioaité  par 
leur  audace  et  leur  cynisme,  et  qaijos- 
tifiaient  le  succès  passager  qu'ils  obtinrent 
par  quelques  pages  empreintes  de  talent. 
Tous  ce*  livres  forent  publiés  à  Paris ,  où 
l'autenr  s'était  retiré,  écrivaol  dans  les 
jonroaui  français ,  et  faisant  l'office  de 
correspondant  de  qoelqnes  journaux  sd- 
glais.  Carpani  semble  avoir  été  destiné  i 
être  imité  ou  copié  dans  ses  travaux  par 
U.  Beyle,  11  avait  fait  insérer  dans  les 
journaui  d'Allemagne  et  d'Italie  ,  de- 
puis 1818  jusqu'en  1822,  diverset  lettre* 


BEY 

sur  Rotsini  et  sur  quelque*  compadtean 
de  l'époque  actuelle,  particnliérement  sur 
Tancredi  et  sur  Frtysehùtz;  ces  l^trei 
ont  été  réunie*  depuis  lors  avec  qnelqon 
antres  morceaux  du  même  antenr ,  soos  le 
titre  de  Le  Bossiniatte  ossia  Lettere  iMCt- 
sico-leatrali  (V.  Carpani).  Or,  H.  Beyle 
publia  en  1823  une  Fie  de  Rossini(9ain, 
Booland,  deux  parties  in-S"),  qu'il  !•■ 
produiait  l'année  suivante  comme  nue 
deuxième  éditionavec un  nonvean  titre.  Gb 
livre  ,  mis  au  jour  gons  le  pseudonyme  de 
Stendhal,  renferme  une  grande  partie  in 
opinions  exprimées  par  Carpani  sar  T'om- 
credi,  de  Boseini,  sur  Fr^schâli,  de 
Weber ,  sur  Otello,  et  sur  beaucoup  d'aB> 
très  productions  de  l'école  rnodeme.  Le 
reste ,  particulièrement  la  partie  biograpU- 
que ,  a  pour  base  des  anecdotes  recueillïei 
à  la  légère  par  l'auteur,  et  quelques  faâa 
épara  dans  de*  almanacbs  de  spectàelea 
publiés  i  Venise  et  à  Hilan.  Tout  cela  ett 
rempli  d'inexactitudes.  Qoant  i  la  forai 
de  l'ouvrage,  on  y  remarque  ce  désordre 
^e  H.  Beyle  a  mis  dans  toutes  ses  pro- 
ductions et  qui  semble  inséparable  de  M 
manière.  Les  contradictions  y  fôormil- 
lent  j  les  éloges  et  les  critiques  y  sembleat 
dictés  par  le  caprice  plutdt  que  par  une 
théorie  quelconque  de  l'art;  enfin,  ca 
dépit  de  son  godt  apparent  pour  la  noo- 
veauté ,  on  y  voit  qne  M.  Beyle  a  des  h»- 
bitodes  et  des  affections  pour  les  soavenïn 
de  sa  jeunesse.  Le  professeur  Wendt ,  quî 
a  publié  i  Leipsick,  enl82i,  une  trada«- 
tion  allemande  du  livre  de  H.  Beyle,  ea 
a  corrigé  les  inexactitudes  dans  les  note* 
dont  il  r«  accompagnée.  H.  Beyle  ert 
mai  ntenantconsul  de  France  à  Civitta-fee- 
chia. 

BETSSELIDS  (joDOcns),  coaseiBn 
impérial,  philosophe,  orateur  et  poète, 
néi  Aii-la-ChapeUe,  vécut  de  1<54  i 
1494.  Au  nombre  de  ses  écrib ,  Tritbénè 
(  De  Script.  Ecoles.,  p.  595),  place  m 
dialt^e  De  optimo  génère  n 
lib.l. 

BEZEGDI  (avoe-uicbu),  compo 


îdbïCoOgIc 


BU 

et  bon  Tiolinute,  ni  1  Bologne,  en  1670 , 
nul  à  Paris  Tcri  1684,  et  derint  chef  de 
la  iniuic[ae  de  Fagon,  inrintendant  des  fi- 
nancei.  Il  ent  le  malheur  de  se  caaser  le 
bras,  et  Mn  protecteur  lai  assora  une  exis- 
tence aisée,  mais  qui  ne  le  consola  ja- 
mais de  sou  accident.  Il  monrut  en  1744. 
On  connaît  de  lui  :  Sonate  a  violino  solo 
e  t)ioloncello  a  basso  contiimOf  op.  1*, 
Amsterdam,  Roger,  in'fol.oM.,  et  online 
de  pièces  de  clatecin. 

BUNCA  {...),  maître  de  chapelle  k 
Naples,  naquit  eu  cette  Tille  «n  1788. 
Artiste  sans  g^nie,  il  a  donné  plasieora 
opérai  qui  sontdéji  oubliés;  on  n'a  le  non 
qne  d'un  seul ,  Zoraide  e  Corradino. 
De  18t5i  1825,  flafaii,  comme  chanteur, 
on  long  voyage  artistique  en  Allemagne, 
en  Angleterre  et  en  France;  mais  il  n'a  pn 
rénatir  k  tefaire  remarquer. 

BlANCHl  (fiebbe-aktoikb), composi- 
teur, né  è  Venise,  vers  1430,  fut  d'abord 
chanoine  régttlïer  de  Saint-SanTenr  dans 
cette  fille,  et  ensuite  chapelain  de  l'archi- 
dnc  Ferdinand  d'Autriche.  On  a  de  lui  : 
llprùno  tibro  dette  canzoni  Napoletane 
■  a  tre  voci,  Venise,  1572 ,  in-S".  G.  Alhe- 
rid  dit  (  Catat.  brève  degi,  itlutt.  e  fam. 
Scritt.  f'enet.  p.  77)  qu'un  autre  ouTrage 
de  Bianchi  a  été  publié  i  Venise,  TCfs 
1605,  mais  il  n'eu  indîqne  ni  la  nature 
ni  le  titre.  Enfin  on  a  de  loi  :  Sacri  con- 
centus,  octo  WKibiu ,  tum  vives  vocis, 
Uim  omnium  instrumentorum  generi  de- 
canUmdi,  Venise  ,  1609,  in-4''. 

BIANCHI  (AMDii),  né  à  Sanaua ,  dans 
le  pays  de  Gènes ,  vers  1580 ,  fut  d'ahord 
mnsicien  au  sernce  d'un  noble  Génois 
nommé  Carto  Cibo,  etensuite  organiste  de 
la  collégiale  de  ChiaTari.  Il  a  fait  impri- 
mer divers  ouTrages  de  sa  composition  ■■ 
!•  Molettie  Messe  a  ollovoci,  Veuise  , 
1611,  'ia-i-,%°MoUUiaduE,treetfual- 
Uv  iioci,  Anvers,  1626,  in-4'.  Ce  der- 
nier ODvrage  doit  être  une  denxiéroe  édi- 

filANCHl  (lOLBS-CBSiK),  compositeur 
îulicndn  17* siècle,  «publié  :  Motettidc 


BU 


188 


Seala  firgine  a  una-ciiuptevoci,  e  Mitsa 
a  qaatlrovoci,  Venise,  1620.  Une  seconde 
édition  a  parn  i  Anvers,  1637  ,  in-4o. 
Od  lit  an  titre  de  celle-ci,  1537,  mais  c'est 
évidemment  une  fànte  d'impression  ,  car 
on  trouve, Ala  suite  des  motets  de  Bianchi, 
des  litanies  à  su  voii  deCl.  Monleverde. 

BIANCHI  (cBaiSTorBB),  compositénr , 
né  a  Borne  au  commencement  du  17°  siè- 
cle, a  fait  imprimer  dans  cette  ville  ,  vers 
1650,  une  sorte  de  traité  de  composition 
sons  ce  titre  :  Tavota  d'imparare  afor- 
mare  pttssagi  efughe ,  ed  intavatii  per 
il  liulo,  gravicembalo ,  violone  et  viola 
da  gamba  {yid.  Mersen.,  lib.  l.Deln- 
strum.  harm.  Prop.  7). 

BlANCHl  (eusIbi  ),  en  latin  Blancus, 
cordelier,  entra  fort  jeune  dans  son  ordre, 
an  couvent  de  Hodène.  Il  était  né  i  Milan , 
vert  le  milieu  do  17'"  siècle.  Argelati 
et  Picinellt  vantent  son  savoir  dam  les 
longues  hâiraïque ,  grecque,  allemande, 
française  et  espagnole,  ainsi  que  dans  le* 
mathématiques,  l'architecture  et  l'astrono* 
mie.  On  croit  qu'il  est  mort  vers  1725. 
An  nombre  de  tes  ouvrages  se  trouve  le 
suivant  ;  Begole  per  fabricar  un  orga- 
œtto,  cke  anco  è  gravicembalo ,  quaU  a 
Jbrta  di  ruote  da  per  se  tuona  due  O  Ire 
ariette.  Argelati,  qoi  indique  ce  livre 
{Bibl,  Script.  Mediolan.,  t.  2,  2>]part. 
col.  180.  B.),  ne^t  pas  connaître  s'il  est 
imprimé. 

BIANCHI  (hik),  compositeur  de  mu- 
sique instrumentale,  né  è  Ferrare,  vers 
1660  ,  vivait  encore  i  MiUn  en  1710.  Le 
catalogue  de  Roger,  d'Amsterdam,  indiqw 
les  ouvrages  snivans  de  sa  composition  : 
1°  liodici  sonate  a  ire ,  op.  1 ,  in-folio  ; 
2°  Sei  concerti  da  chîeta  a  Quattro  stro- 
menti,  op.  2;  3*  Sei  sonate  a  tre,  op.  3> 

BIANCHI  (ratHçois).  compositeur  dra- 
matique et  maître  de  chapelle  à  Crémone, 
naquit  dans  cette  ville  en  1752,  et  selon 
Reicbardt,  à  Venise.  Le  même  auteur  pré- 
tend qu'il  devint,  en  1784,  vice-maître  de 
chapelle  de  l'église  Saint- Amhroisa,  ù  Mi- 
lan, et  directeur  det  chtrar*  m,  tl)é^tre 


îdbïCoOgIc 


tM 


BU 


da  U  Scala.  Il  rint  i  Fuû,  sa  1775,  et  y 
fot  itUelid  cmnme  clavedaute  an  théâtre 
IUlMD,i>ùildoiuia,  daai  la  même  onnie, 
£a  réduction  de  Paris ,  ca  on  acta ,  et 
L«jaortm4trié,€al777.Tni$B,maprè», 
il  quitta  fon  emploi  ponr  aller  compoMT  k 
FlareuM  l'opéra  de  Cattor  e  Pollux,  tpù 
réoaait.  Cet  ouTrage  fat  anivi  da  II  trionjb 
dtllapacu,  à  Veniae,  en  1762;  3<  J)«- 
mo/oonie,  1783  {  A'  JiltKe,  1783) 
SfOijo  Mario,  àNaplea,  MU;6f  Bn- 
MH/0,àTiirïn,  178i{  7°  La  caccia  d'En- 
tieo  ÏV,  i  Vesiee,  17SJ;  8<>  Aspard* 
principe  Batiriano,  IIH.  à  Rome  ;  9°  U 
MedotiU,  i  Be^ia  ,  en  1785.  C'eat  dani 
cette  même  anoée,  1785,  qn«  Biandii  fut 
appelé  i  Yenite  ponr  y  oocnpar  la  place 
d'orfanitte  de  Sûnt-Harc;  10*  //  Dii«r- 
lên,  è  TeniM,  en  1785.  Cet  on*raga 
avait  Mé  éeritponr  Pacohiarottî,  qal  parut 
BOT  la  Kène  arec  l'faaLit  de  aoldat  françaie, 
ce  qni  déplat  tant  aux  Vénitiens,  qu'il* 
rafoaèrent  d'Mitendre  l'onTraffe  jaiqa'an 
knt  ;  mail,  pan  de  tampi  aprii ,  la  da- 
eheue  de  Caurlende ,  panant  par  TeniM, 
détirn  d'entendre  cet  opéra,  qn'on  joua 
pnr  aondetoandance  ponr  elle,  et  dont  la 
■insiqBe  eieita  de  tel*  Iranjporti  d'admi- 
ntien ,  que  l'eniraga  devint  1«  farori  da 
même  pnUie  qui  Tarait  d'abord  rejeté. 
Il*  LavOlanelUmpila,  an  1765;  12- Pi- 
rvma  «  Titi*,  en  1786  ;  13°  La  Ker^ 
tklSoUjtn  1786,iVeniH!;  U'ScipioiM 
JJriemno,kSaf\u,  1787;  IS»  LaSec- 
cAla  mpita,  1787;  16' LOrfoMO  delU 
Chiiut,  k  Taniae,  1767;  17'  PUorro,  à 
Taniaa,  1788;  18*  Mtumtio,  è  Naplca, 
1788|  19*  JUitandro  nelC  Indie,  k 
K««eia ,  1788;  20>  //  ritratto,  k  Naplea, 
1788)  il*  L'In^tseatram^KU,  1769, 
k  Balagnet  S2<>  //  Calto,  1789,  à  Bnuda, 
t3>  La  morfe  di  Giulio  Cesare,  1769,  a 
Venitei  U'  L'JrmiHio,  1790,  k  Flo- 
rence; 25*  La  Dama  bvuarra,  à  Roma, 
1790)  Ut*CVt/aCbfi7io,ft  Rame,  1791) 
S7*  Jgar,  oratorio,  i  Veniie,  1791; 
M»y«M,  oratorio,  1791;  29"  IlfaOo 
jtalroli^,  179%;  50*  Lacmprieiotarwf- 


BU 

twAda,  1793;  31<>  L'Olandut  in  r,. 
Hetia,  en  1794;  32*  Lo  StrwagaiiU, 
1795.  Vcn  1796,  Rianchi  sa  rtnlit  1 
Londrea,  où  il  écriiît,  en  1797,  Z«m> 
bia;  daua  la  même  année  il  doua /«M 
de  Castro,  ponr  H*  Billington,  et  ennila 
Acis  0  GalaUa,  La  Seminaude  bt 
écrite,  en  1798,  pcar  la  ugnorn  Btnti,  it, 
l'année  «nivanta,  Biauctii  d«DDa  Itt- 
/v^,lemeillenr  dcaesonnagei,  Ltityk 
de  ce  compoBÎlenr  ett  graciaui ,  nuûi  a'i 
rien  d'oiiginal.  Ce  n'est  qn'nne  inûCatiin 
da  la  manière  de  Paiticlla  et  dt  celle  ^ 
CimaroM.  De  tout  aee  opéras ,  la  uel  f« 
ait  été  repréawté  t  Paria  ait  La  FiUf 
nella  rapita,  joué  d'abord,  an  1790, M 
tbcàtre  de  Monuenr,  et  repris  en  ISOl  <l 
eu  1607.  BUucbi  avait  écrit  an  triiU 
théorique  (or  la  mutiqne,  qn'il  eanfsi 
Paris  pour  Mre  soumis  k  l'eiameids  U- 
cépède,  de  Gingnené  et  de  H.  ds  Pniiy, 
lorsque  la  paix  d'Amiens  eat  euTirt  hi 
cornu  nnicalian*  entre  la  France  etTia. 
gleterre.  Maie  la  guerre  étant  larltpwst 
d'être  déclarée  de  nonvean ,  la  nssautnl 
fat  renvoyé  à  son  auteur.  Cet  oaTra|«  i  M 
confié  par  sa  venrc  (anjonrd'hni  H*' l>>i^ 
k  l'éditeur  du  Quaiierlx  miuletd  Banit'i 
arae  la  pcrmissioud'en  publier  des  olniM) 
qui  ont  para  en  eflàt  dans  oejanmil,*! 
commençant  an  vol.  II,  pag.  33.  BÎspbh 
eat  mort  A  Bologne,  le  24  septetnbr*  I^U- 

BIâNCHI  (iDXiflO),  Bé  1  Bergaae,  pn- 
mltr ténor  delà  basilique  de 8alute-M*ri«- 
Majenre  de  eettc  ville.  Ce  chaaMr  hl 
estimé  pour  la  pnreté  da  «m  bieMli«e, 
et  l'eipreuionqu'il  mettait  dousetichuL 
II  a  chanté  avec  eticcts  sur  lea  prÎMÎptit 
tbéétres  derilalie  et  de  l'étranger-EalTSI, 
il  se  fit  entendre  avec  beaucoup  de  Ncei), 
k  Vienne ,  dans  l'opéra  :  La  morU  £ 
Cleopatra,  en  eoneurrcnceavec  RobÎBsBft 
et  deni  ans  apr^i  k  Bologne,  dans  La  marU 
di  Semiramide,  avec  Crescentini.  U* 
maintenant  retiré  et  ne  chanta  pins. 

BIANCHI  (MCQuis),  cbanieor  iiJi" 
et  profixwnr  de  cbanti  Londres,  fosl^i 
«tait  né  à  Amm,  en  1768.  D  'M  Ait 


îdbïCoOgIc 


BIA 

WDiuttre  comaM  competiUiir  par  1m  oa- 
VMget  mîfani  ;  1»  Set  daeiti  a  soprano  a 
contralto  con  ace.  di  cemb.,  op.  1, 
LonJret,  1799;  2*  •S'01  contoaette  eon 
aee.  di  arpa  o  cembala,  i^.i,  Ibid.; 
3»  The  eelebrated/aghe  in  II  Coiuiglio 
imprudente,  Ibid.  ;  i"  Ode  i^ton  Ihe 
kiMg's  providenUal  protection  Jrora  at- 
Mtatination ,  IdOnAm ,  1600;  5»  ArietU 
italienne,  op.  i,  Vitone ,  1603.- 

BlAKCRl  (iiiTOiRE),cbaiitcarrtcom- 
{Miitaiir,  naquit  à  Milan  en  17S8,  cl  y  fit 
dci  dtadu  de  cbant,  d'barmoDie  et  de 
Mntrepobt.  Aprèt  avoir  cbanU  k  Gdnea , 
A  HaDOvre  et  A  Parii  aiec  loi  boaflôni  da 
tkédtre  de  Moniiear,  il  entra  an  lertioeda 
prince  de  NBstBu,en  1793,  et  l'année  (ui< 
Tante  il  alla  d  Berlin ,  où  il  fut  engage  an 
thMtre national.  Ne  connaiwunt  la  langue 
allemande  qne  d'une  manlire  imparfaite  , 
Bianehi  ne  joaa  que  dani  de  petits  in- 
IwmMei  italinu  tels  qne  l'Avaro,  Il 
maestro  di  cappella ,  de  Hajdn  ,  Il  Cal- 
solaro  de  CimaroM,  «t  quelrjnet  aatrei 
DQTTagea  «einblablet;  maiscea  piicei,  écri- 
tet  dan>  le  atyle  limple  de  la  matiqaeita- 
Henné  de  oetteépoqne,  enrentpende«accil 
iuu  une  ville  où  l'on  était  aneoutumé  A  la 
manitre  vigoareuM  de  Yie»\a  allentande  , 
M  Biancbi rompit  eon  engagement,  aprèt 
avoir  fkit  représenter  son  opéra  à'Alcine, 
le  10  février  1791.  Il  fut  ploa  henreaz  k 
Bambonrg  en  1797,  et  peu  de  temps  après 
il  alla  à  Breslaa ,  oli  il  jotia  les  mêmes 
tBlermtdes  qa'â  Berlin  et  à  Hambonrg.  H 
jfitjouer  an  petit  opéra  de  m  compoiition 
inlilalé  1  Fiîeno  e  Clorinda;  pan,  en  1 798 , 
il  TÎtila  Dresde,  Leipsick  et  Brunswick. 
A  a  commencement  de  l'année  1800  11  re- 
tourna  en  Italie;  depuis  lors  on  ignore  ce 
qa'il  est  devenu.  Outre  les  denx  opéras  qni 
ont  été  cités  précédemment,  on  connaît  de 
sa  composition  ;  î"  Douie  chansons  fran- 
çaise*, Berlin,  1795;  2°  Douie  chansons 
frinçaiies  avec  piano,  Hambourg,  1796; 
3*  Étrennes  pour  les  dames,  doote  chan- 
Bona  italiennes,  aTsc  piano  et  {[aitue, 
Bambou^,  J?98. 


BIA 


19V 


BI&NCHI  (ÏLiooaaa),  teaor  de  qœlqnB 
mérite,  a  commencé  k  chanter  sur  le* 
théitrea  d'Iulic,  en  1799.  En  1803,  il 
obanU  an  tliéjttre  de  la  Scala,  i  Milan , 
pendant  toutes  les  saisons.  Engagé  i  l'Opéra 
Italien  de  Paris,  il  éponsa  dan*  cette  tiUs 
Mlle  Crespi ,  prima  donna,  d'une  beauté 
aapérieure  à  son  talent.  De  retour  en  Ita- 
lie, il  fat  engagé  pour  le  printemp»  «I 
l'automne  de  1809  A  la  Scala  de  Milan. 
En  1812,  il  «tait  A  Ferrare  où  Howni 
écrivit  pour  lui  an  rôle  dans  son  Ciro  in 
fa^i/ofun.  Au  carnaval  de  1814,  ce  eoQt>  ' 
positeur  écrivit  encore  pour  Ini  dana  tan 
AurelioTioin  Palmira,Vt,eD  1819,  daat 
Eduardo  e  Crislina,  A  Vanité.  Quet^uot 
années  après  cette  dernière  époque,  Biancfai 
a  quitté  le  théAtre. 

BIANCUIISI  (dohidiqui),  célèbre  lu- 
thiste du  16<  iiécle,  fut  appelé  oemmn- 
nément  II  Rossetto,  parce  qu'il  était  roia. 
Set  compotiliont  pour  la  luth  ont  été  pn- 
Uiéet  «OUI  le  titra  de  Inlabolainra  di 
lauta,  Venise,  in-4.  oU. 

BIANCDINI  (pBANçott),  savant  italien; 
naquit  A  Vérone  la  13  décembre  1662.  Il 
fit  set  étndes  dant  ta  patrie  et  k  Bologne, 
«t  fut  refu  docteur  en  ifaéologia  A  t'uni< 
venité  de  Padoae  ;  puis  il  te  fiia  A  Home, 
en  1688,  et  fut  pourvu  de  pluiienra  oano- 
nioals  et  béndfioes  par  les  ptpet  Alcian- 
dre  VIll  et  Clément  XI  t  ce  dernier  le  fit 
ton  eamérier.  innocent  XIII ,  qui  tucoéda 
A  Clément  XI,  nomma  Bianohiai  référon- 
daire  des  signatiiret  pontificalet  et  prélat 
Intime  ou  dooiettiqne.  Il  partagea  pracque 
toute  ta  via  entre  set  travaux  sur  l'attro- 
nomie  et  l'étude  de  l'antiquité,  tlnehjdra- 
pisie  causa  sa  mort,  le  2  mars  1729.  On 
a  de  ce  savant  uni  dissertation  pMthunia, 
imprimée  par  les  soins  deJoseph  Bianehini, 
son  neveu,  intitulée  :  De  tribus  genenbm 
tnslrumentorum  itutsic/e  velermn  orga~ 
nicœ ,  Itonie,  1742,  in-4".  ft»  y  trouve 
quelques  recherches  curieuses ,  mais  tA 
l'érudition  brille  plnt  que  le  savoir  en 
musique. 

BIANGBINI  ((lUf-B&rnsn),  «omp«i- 


îdbïCoogIc 


18S  BU 

tenr  deni(iriqned'é(1ife,fut  nommé  md- 
tre  de  chapelle  de  Saint-JeaD-de-Latrao , 
an  mois  d'anil  1684,  et  en  remplit  le* 
fonctioni  joiqu'A  «a  mort,  qui  en  lien  an 
mois  de  wptembre  1708.  Ses  ouvrages  qni 
coruiitent  en  measet  et  motets  i  quatre , 
cinq ,  sii  et  hait  roii.  Mat  inédit*. 

BIÂNCIARDI  (raiNçoig),  néàCasola, 
château  de  Sienne,  dan*  la  seconde  moitié 
dn  16"  »ite\e ,  fat  académiciea  intronato, 
et  mattre  de  chapelle  de  la  cathédrale  de 
Sienne.  LePireUgurgieri  Auolini  (/'om/w 
Santii,  part.  2,  tit.  22,  n'  7)  assure  que 
ce  musicien  roournt  à  l'âge  de  trente-cinq 
ans.Seipnncipaiiionvragessont  :  1°  Trois 
livres  de  motet:  i  quatre,  cinq,  sii  et 
huit  Toil,  Venise,  Gardane  ,  1596  -  1607  ; 
2'  Quatre  liTres  de  motets  à  deni ,  trois 
et  quatre  voix,  avec  orgne,  lS99-I6û8j 
S'Troi)  livres  de  motets  sans  orgue,  Ve- 
nise, Gardane,  16O0;  i"  Deux  livres  de 
messes  à  quatre  et  huit  voii ,  sans  oi^ne, 
Venise,  Gardane,  1604-1605;  5°  Salmi 
a  qualtro  voci ,  Veaiie ,  1604.  Pittoni, 
dans  ses  notice*  mannscrites,  snrles  con- 
tra pan  tistes ,  dit  que  Bianciardi  fnt  on 
organiste  très  habile.  Banehieh  [Moderrta 
pratiea  mmicale,  Venise  1613)  cite  aussi 
ce  maître  comme  un  des  premiers  auteurs 
<pii  ont  écrit  sor  la  basse  continue ,  et  le 
nomme  i  cet  ^ard  conjointement  avec 
Louis  Viadana  et  Âgaturi.  Voici  com- 
ment il  s'eiprtme  :  Ludovico  yïadaaa, 
Pmncesco  Bianciardi  e  Agoslino  Agaz- 
xari  soavissimi  compositon  de  nostri 
lempi  !  hanno  ifuesli  doUamente  scritto 
il  nwdo  che  deve  tenere  l'orgamsta  in 
sonare  rellamenle  sopra  il  basso  conti- 
nuo,  seguente,  O  barilano,  che  dire  lo 
vogliamo.  On  ignore  qnel  fnt  le  titre  de 
l'oarrage  de  Bianciardi  dont  Pittoni  a 
parlé  dans  ce  passage. 

.  BUNCONI  (jB4N-Loc:s),  philosophe  et 
iDédecÎD,  naquit  à  Bologne,  le  30  sep- 
tembre 1717.  Ayant  été  reçu  docteur  en 
médecine ,  en  1742 ,  et  membre  de  l'insti- 
lut  de  Bologne  ratinée  suivante ,  le  land- 
grave  de   Hene-Dannstadt ,   prince  et 


BU 

évéqoa  d'ÂugslMnrg ,  l'appela  auptès  i» 
lui,  en  qualité  de  médecin.  Bianconi  rots 
six  ans  dans  cette  cour,  et  se  readit  s  cdle 
de  Dresde,  en  l750,  où  ADgntlelll.ni 
de  Pologne ,  le  nomma  conseiller  adifw, 
l'admît  dans  son  intimité,  et  rmptoji 
dans  diverses  missions  importsatei.  Es 
1764 ,  ce  prince  l'envoya  i  Rome  en  i]»- 
lité  de  minbtre  résident.  II  monnilral»- 
tement  i  Péroase,  le  1"  janviet  1781. 
Bianconi  adressa  4  bob  ami,  le  ci]âit 
marquis  MafFei ,  Due  lettert  difiiica,  T^ 
nise  ,  1746,  in'4*,  dans  lesquelles  iltnile 
délia  divena  velocità  del  laono.  ïïna- 
traît  en  allemand  de  cet  oposcole  ■  pan 
dans  leMagatin  d'Hambourg,  lom.  1E| 
p.  476-465. 

BIBEB  (FHARçois-Rmai  ni),  iasp 
tranchant  et  maître  de  chapelle  deTstib- 
véque  de  Saliboarg,  naqoit  vers  I63Bi 
Wartenberg ,  snr  les  frontières  de  Is  Bs- 
héme.  Virtuose  sur  le  violon ,  il  dnm 
par  son  talent  l'emperenr  Léopold  l'']  l*" 
l'anoblit  et  lui  donna  nne  cbaine  ^c- 
Le*  princes  Ferdinand-Harie  et  Hsiiai- 
lien-Emmannel  de  Bavière  ne  le  tiailinal 
pas  moins  bien,  et  l'attachèrent  ilenrew. 
Cet  artiste  mourut  i  Saliboorg,  en  ™^t 
k  l'Age  de  soixante  ans.  On  a  pnbli^k) 
ouvrages snivans  de  saca[iipositioa:l*3>i 
sonates  pour  le  violon  avec  basse  cootisM, 
Salsbonrg,  1681,  in-fol.,  gravé;  a-Tufi- 
cinium  sacrv-prqfanum ,  cootittsat  ■ 
douze  sonates,  i  quatre  et  cinq  piftie, 
in-fol.;  3"  Harmonica  art^ioio-a/io" 
in  sepUm  partes  vel  partitas  ditliiMt> 
ponr  trais  înstrumens,  Nuremberg,  i>^)"-i 
gravé  ;  4*'  Sonates  duos  tam  arts  ^W" 
aulis  servientes ,  partie  9,  SsUw'fîi 
1676,  in-fol.;  S"  Vespera  lonpores  «^ 
breviores ,  una  cam  lilards  Laurttami» 
ifuatuorvocibus,  duobasviolia.  etd*^ 
violis  ia  concerto.  Jdditis  qwUuorvoO' 
bus  in  capelld,  attfue  tribus  IrombMi 
exripienis  desunundis  adlibium,^^ 
bourg,  1693,  in-fol.  Le  portrait  de  Bibct* 
été  gravé  eu  Allemagne  lorsqu'il  étaildu» 
sa  trcate-siiiime  année, 


îdbïCoOgIc 


BIE 

BIDEAïï  (soMiniQirB),  violoncelliste 
•a  Ihéïtre  lulien  de  Parie ,  fut  élève  de 
Triklir,  premier  violoncelliste  de  la  cour 
tieelorale  de  Dresde ,  aoquel  il  a  dédié , 
en  1809 ,  dei  airs  variés  et  dialogoés.  Ses 
antres  ouvrages  consistent  eo  six  dnoeponr 
Tiolon  et  rioloncelle,  op.  1  et  2,  Paris, 
1796,  nue  symphonie  i  grand  orchestre, 
n>  1 ,  Ibid.  ;  trois  grandi  diverti ssemens 
Goncertana  pour  violon  et  violoncelle  j  une 
grande  et  nouvelle  méthode  nûsonnie 
pour  le  violoncelle,  Phtib,  1802;  nn 
thémevarié  pour  violoncelle  avec  orchestre,  - 
on  air  écossais  varié  avec  qnataor;  des 
doos  focilei  poor  deui  violoncelles,  et 
^dqnei  autres  productions  do  même 
genre. 

BIDON  (••■■)i  compositeur  français,  vi- 
Tait  vers  la  £a  Au  15''°  siècle  on  au  com- 
mencement du  16°.  Il  fut  chanteur  de  la 
chapelle  pontificale,  sons  Léon  X ,  comme 
on  voit  par  ces  vers  macaroniquea  de 
Théophile  Folcngo,  connn  sous  le  nom  de 
Merlin  Coccaie  {Macaron,  lib,  25.  Pro- 
phelia), 

O  FvIb  Bido,Cirpnlm,SilviqH4Br(Hffr» 


BIECHTELEB  (benoît),  Tut,  au  com- 
mencement du  IS»*  tiède,  professeur  an 
couvent  de  Viblingen  ,  près  d'Ulm  ,  et 
passa  ensuite  en  cette  qualité  dans  la  col- 
légiale de  Kempten.  Parmi  les  ouvrages 
qn'il  a  publiés,  on  connaît  les  suivans  : 
l"  Six  oiesseï  brèves  ,  dont  one  ponr  les 
morts,  in-fol.  ;  2°  Fox  suprema  Olorit 
Parthenii,  qualer  vigesies  Mariant  ta- 
iutanlis  in  voce ,  chordis  et  organo  per 
eonsuetas  eccltsiœ  antiphonas,  videlicet 
sex  jilma  redemplorU ,  aex  Ave  regtna 
caelorum  ,  sex  Salve  Regtna  ;  atlernatim 
voce  solo  a  canto  vel  alto  deeantandaa, 
vet  cum  organo  concertante  solum ,  vel 
cum  violino  et  basso  générait  ordinario, 
ÀDgshoiirg,  1731,  in-fol. 

BIËDERHANN  ( Jacques),  jésuite,  né 


BIE 


189 


i  Ehingen  en  Suéde ,  enseigna  d'abord  la 
philosophie  é  Dillingen,  et  ensuite  la  théo- 
logie A  Borne.  Il  est  mort  dans  cette  der- 
nière ville  le  20  août  1639. Ona  imprimé 
sons  son  nom  ,  après  sa  mort  un  livre  in- 
titulé :  Ulopia,  sea  Saies  musici,  qaibut 
ludicra  mixtim  et  séria  denarrantw. 
Dillingen,  1640  ,  )n-12.  J'îgnoie  quelle 
est  la  nalnre  de  cet  ouvrage. 

BIEDEBHANM  (iEs.x-TBioPBii.B),  reo- 
tenr  i  Freibe^,  en  Hisnie,  naquit  k 
Naambourg,  le  5  avril  1705.  Après  avoir 
fait  ses  étndes  dans  l'univenité  de  Wit- 
temberg,  il  obtint  en  1717  la  place  de 
bibliothécaire  de  la  ville.  11  retourna  i 
Naumbourg,  en  1 732,  pour  y  diriger  l'école 
pobtiqoe ,  et  en  1747  passa  à  Frieberg,  en 
qualité  de  recteur.  Ce  savant  mourut  en 
1772.  Au  nombre  de  ses  ouvrages  on 
trouve  le  suivant  :  De  vita  musica  ad 
Plauti  Mostellariam,  act.  III  ,  Se.  U, 
V.  40,  Freiberg,  1749,  in-4<> ,  une  feuOle. 
Il  a  rassemblé  dans  cette  dissertation  tout 
ce  qui  a  été  dit  de  plus  dur  contre  la  mu- 
sique et  les  musiciens.  Il  en  résulta  pour 
lui  nne  gnerre  polémique  qui  lui  causa 
beaucoup  de  chagrins.  Le  premier  écrit 
où  ou  l'attaqua  fut  un  petit  ouvrage 
anonyme  intitulé  :  Aufrichlige  Cedan- 
ken  iiber  Johann  GoUlieb  Biedermans 
Programma  De  vita  Musica  tout  der 
dariiber  gefœllten  Urtheile  (  Béflexions 
sincères  sur  le  programme  de  Vita  musica 
deJ.G.Biedermann,  etc.),  St.-Gall,  1749, 
in-4°.  Bi ederm an n  répondit  i  son  antago- 
niste dans  un  écrit  de  deux  feuilles ,  idus 
ce  titre  :  Abgenœlkigte  Ehrenretlang 
wider  die  unverseluemten  Ltetlerungea 
tiiier  eine  Einladangsscbrift  :  De  vita 
musica  (Apologie  contre  les  médisances 
effrontées  d'un  ennemi ,  sur  un  écrit  inti- 
tulé :  iïe  vite  muiica,  elc),  Leipsick, 
1750,  în-4<>.  Hattheson  l'attaqua  de  nou- 
veau dans  nne  brochure  qui  avait  pour  titre: 
Beweekrte  Panacea,  als  eine  Zugabe  tu 
seinem  miUikalischen  Mith  ridat,ûberaua 
heilsam  wider  leidige  Kachexie  irriger 
tehrer,  schwermiithiger  Verachter  mut 


îdbïCoOgIc 


IM 


va. 


gotttoser  Sehtmder  der  TonkwiH.  Srslt 
Auii.,  flamiMarj,  1750,in-8<(Piiiaoé«, 
«te-,  ete.,  pour^uMrlndétracUafidela 
niasfqae,  première  doM).  Biedermann  fit 
une  seconde  réponse  intitula  ;  Nachge- 
ilanktn^>erteinPnygTVmma  deFîtamu- 
sû:a,etc.,etc.Fre{berg,1750,in-4*.(Nim- 
Tellca  réfleiiong  sur  le  programme  de  Fîbi 
nULHCO  ) .  En  f!  n  les j  on  r  na  ai  d  u  tempa  farent 
TCmplla  deeetteqnerell«,  dont  on  peut  toir 
les  détails  danilepremier  chapitre  de  IWn- 
leilangcurmuslkalisehenGtlart/ieil{la- 
troduclion  h  la  acience  mnstcale) ,  d'Âde- 
Iting.OntTnaTelarie  et  le  calalogne  exact 
des  Darragcs  de  Biedermann  dans  les  Pllte 
philologorum  de  H.  Harles. 

BIEDEimiANIf  (....)  recerenr  de  baïU 
liage,  aa  chAteaa  de  Beichtingen,  en  Tlia- 
ringe,  ver»  1786,  s'nt  fait  connaitre  par 
la  grande  habileU  qa'il  arait  acquise  sar 
un  instrument  commun  et  niéprîst  ,  la 
v(e/Ie,I1  était  parrenn  ieu  jonera*ecune 
perfection  inconnue  jusqu'à  lai ,  et  qae 
perwnne  n'a  éU  tenté  d'imiter.  11  possé- 
dait plnsicara  vielles  perfectionnées  qui 
rraîent  été  oonstrn lies  sar  ses  plans. 

BIBGO(FÀCL),compoiileardramatiqne, 
né  i  Venise,  vers  le  roîlien  du  17*  ritcle, 
est  connu  par  les  opéras  snivans  de  sa  com- 
position ;  Otloneit  Grande,  en  1668;  Far" 
baia  tra  le  disgrazie,  représenté  en  16S9  ; 
Pertinace,  en  1689. 

BIEL  (jBAn-CBSistowi),  pasteur  k  Vé- 
gliseSaint-Uldaric  et  Saint-Jean  de  Bmns- 
irick,  a  fait  insérer  dans  le  troisième  to- 
lumedos  Miscdl.Lipsiens.  nov,.- Diatribe 
pfulologica  de  voeeSelah.  Il  eit  question 
daas  cette  dissertation  de  quelques  objets 
relatifs  à  la  moliqne  des  Hébreai. 

BIEL  (cHARLBs).  Un  musicien  de  ce 
nom ,  Allemand  de  naissance,  s'est  lait 
connaître  depuis  quelques  années  par  quel- 
ques tBavres  de  musique  instrumentale  qui 
consistent  principalement  en  Tariations 
et  danses  pour  le  piano.  Ces  légères  pro- 
ductions ont  été  publiées  à  Leipsick  et  A 
Dresde. 

BIBLIMG  (rkAR çois-ioiAci),  né  i  Vid, 


ftitnamnséorganista  dndwpitndabnp- 
tan,  «M  1710.  II  compost  beaaoo^  it 
musique  d'église, qui  fut  eatimiecoilk- 
magne ,  de  son  tamps.  Ou  placs  l'épsqie 
desa  awrt,aal7S7.0iB'ainpriiafdelBi 
qua  Im  ouvrages  luirans  i  1*  Sue  antOu 
dtiu  le  ftyle  modemt  à  l'iwge  di  tav 
les  lempt,  op.  1 ,  17X0,  ia-fi^t  ^& 
iUiu»MM  de  la  y.  Bf.  etdtuxTeDami 
quatre  voix,  «se  aecotHpagitemâiit  A- 
ttrumeiu  i  cordes  et  à  vent,  1731, 
in-blio. 

BIBLING  tionni),  61b  et  dèn  da  fd- 
oédeot,  naquit  à  Kempten,«>  1734.ipili 
aroir  commencé  se*  études  masicalet  m* 
son  père,  il  fut  enrobé  i  8al>batiif,ps« 
se  perfectionner  dans  l'école  de  UofsU 
Hosart ,  et  sa*  progrès  furent  si  rs^tids, 
qu'en  1755  il  fut  appelé  i  KemptM  fia 
j  succéder  è  son  père  dans  sel  fsteliMi 
d'or^niste.  Dans  la  suite ,  il  fut  asané 
directeur  de  la  chapelle  du  cbipim.  ff 
firait  encore  en  1811 ,  tt  qnojqns  ïtf 
tAt  diniioaé  la  légèreté  de  s«sdai|<i,il 
arait  an  talent  si  Solide,  que  lei  amtUSMK 
rendaient  en  foule  à  l'église  poor  l'enta' 
dre ,  lorsqu^it  tonchait  l'orgoe.  II  sbn- 
coup  écrit  pour  l'église  et  poarsmisMR- 
ment ,  mais  aucun  de  ses  ouTraga  n'i^ 

BI  &REIGE(iisR)  ^ar^misteèVoiUMt. 
bourg  près  d'Eiaenach,  dans  la  ThiHspi 
OGCupaitoe poste vera  1620. En  I6a,>i M 
nommé  organiste  «t  coUtiSoratear  i  Isl- 
house.  Ou  a  de  lui  :  MtHetta,  etc.,  i  M 
Toii,  Erfurt,  16K;i»  Muiikaliithtn  Bf- 
ckenfrtude,  censi  stuit  en  *  ingt-cinf  {mM 
é  cinq.  Bit  et  buit  voix,  1"  partie,  M»*) 
1622. 

filERET  (oomoB-iEMoiT},  dircetw 
de  mosique  au  tbéllre  national  de  BrtsIiSi 
naquit  «  Dresde  le  25  juillet  177>-  S* 
père,  professeur  demnsiquedanscrtterilk, 
lui  donna  le*  premières  leçons  de  t^'i 
lui  lit  apprendre  le  violon  et  le  hioUiM, 
et  lui  fit  donner  de*  leçon*  d'hiirmra'e  ^ 
de  composition  par  le  directeur  de  iW- 
qnaTanling.  Tonte*  ocsétodesocoiF^' 


îdbïCoOgIc 


a  JBMjn't  l'fige  ie  17  uii. 
Aprét  tTflirdiri^la  mBtîqne  d«  planean 
tovnpes  d'opérai  ■mbnItnB ,  Bierey  KreB> 
diti  Tienne  an  mois  de  jnillet  1807  ;  il  y 
IM  chargé  d'écrire  la  musique  de  Topera 
ntituK  Wtadimir,  joué  le  S5  nmenibn 
i»  cette  anflée.  Précédemment  il  avait 
compmé  deai  aatiM  opéras  tav  dei  lirreta 
de  Bretmer  ;  Xhr  Schlaftrank  (le  somoi- 
ftte),et  JfojeHe.  L'oarnge  donné*  Tienne 
par  Bierey  donna  lien  à  de  grandi  éloget 
et  i  dei  eritiqnct  ■»»  Tivet  ;  le  résnltat 
en  fut  toDtefois  arantageni  ponr  l'artiste 
en  ce  qu'il  lai  procura  son  engagement  b 
Btcilau ,  eomme  directenr  de  mosîqne  et 
nudlTedecIiapelle.  Il  alla occnper  ta  nou- 
TcUe  position  au  mois  de  décembre  1 S07. 
Pendant  Tingt  ans  il  remplit  ces  emploie 
<t  s'y  montra  compesitear  laborîevi ,  ar- 
tirte  lélé  et  dîrectenr  de  musiqne  excel- 
lent. En  1824,  il  prit  la  direction  du 
tbéfitie  de  Breslan  ;  mais  faligaé  par  des 
traiaoi  multiplias ,  il  y  renonça  an  com- 
mencement de  l'année  1828,  et  se  démit 
anssi  de  ses  fonctions  de  difectenr  de  ma- 
nque. Outre  les  opéras  cités  précédem- 
ment ,  Bierey  a  écrit  tous  ceux  dont  le* 
titres  suivent  ;  1"  Le  Chasseur  de  Cka- 
7M0».  La  musiqne  decet  ouvrage  est  facile 
et  légire;  le  sujet  est  bien  rendu,  la  mé- 
lodie est  jjraciense  et  rinstrumentation 
étante.  Le  seilnor  final  est  rempli  d'ex- 
pression; 2"  La  Fille  invisible,  en  un  ode; 
3»  Le  Règne  de  la  Force;  4"  l'Amour 
dans  le  camp,  en  un  acte;  S'Pkojdonet 
Jfaîde;  6*  Le  Foleur  de  pommes,  de 
Breltner;  ?•  Le  marché  de  femmes ,  en 
un  acte,  de  Herklols;  8>  Rira  bien  qui 
rira  le  dernier,  de  Gmsmann  ;  S"  Jeri  et 
Btxteli,  de  Gœtbe;  10"  La  MéchanU 
Jemme,  deHerkIoti;  11"  Les  Candidats 
de  Kaffka,  en  nn  acte ,  en  1798  ;  12"  Le 
ptrys  de  l'amour,  en  1798;  lî-ia  Fille 
dts  i?eurj,  tcxtedcRochlitt,eDl802,  La 
partition  ponr  piano  de  ce  joli  ouvrage  a 
«t«  publiée  à  Leipsick,  che»  Breîlkopf  et 
Haertel.  14°  Clara,  duchesse  de  Breta- 


SΠ


161 


représenté  en  1605  i  Ldptick;  15*  £« 
Surprise,  opéra  en  nn  acte ,  repréaenté  aa 
tbéitre  de  Breslau  le  IX  octane  1809; 
16*  Elias  Bips  Raps ,  en  nn  eete ,  testa 
de  Bmct.  Cet  onvrage,  jnoé  4  Bresla» 
en  ISIO,  décile  une  ««m  comique  pea 
eommnne;  17*  Les  Pantoufles,  en  «m 
•Cte,JouéâTienReenlS10;18°i>jram« 
el  Thisbi;  19»  La  Forêt  eHckmnt^ i 
U)*  Le  Trvmpemr  trompé;  tl*  La  Qm- 
reUe;  22°  j^'moAiinife,  opéra  en  tivie  ae* 
tesreprésentéi  Breslan  en  1616;  K-Lot 
Réjouissances  patriotiques,  en  dem  aetee; 
a*  Profit  el  gain ,  pnilocB«;ÏS° />&s- 
crifice,  en  nu  acte;26*£ef  Saxons  au 
camp,  cantate;  27°  LeSacriJice  deVh»- 
manité,  idem  ;  28°  Laféle  duprintempe, 
idem;  29*  Le  triomphe  de  l'amomr,  idem; 
50*  Cantate  sur  la  mort  de  Fenlinand  de 
Brunsirick;  31°  Lajele  des  moitwont, 
cantalc;  52*  L'Invemo owero  la  pro- 
vida pastorella ,   cantate  de  Métastase  j 


35°  Le  m 


\s  l'embarras,  ballet; 


gne, 


1  trois  actes,  texte  it  Bretzner, 


3i'  Chœurs  ponr  Marie  de  Montalban; 
35°ClMMirs  pour  le  drame  des  JtoAAnfait*; 
56»  La  Bergirv  suisse ,  opéra  de  Bretsner; 
57°  Le  Eaiard,  opéra  en  trois  actes.  Les 
opéras  de  Bierey  qui  ontété  pabllésen  parti- 
tiens  réduites  pour  le  piano  sont  :  Lm  Fiâc 
des  Fleurs,  Wtadimir,  Le  Trompem- 
trompa,  La  Bergère  saisse,  le  Hanard, 
Blie  Bips  Raps,  Les  PaTttou/tes,  et  La. 
Qnere/^.  Parmi  les  autres  composhiem 
de  cet  artiste,  on  remsrqne;  1°  Mette 
composée  ponr  le  prince  Nicolas  d'flester- 
hasy,à  Tienne  ;  2° /'*iiKmeiirtm;3»0*- 
tercantale,  partition  pnMiée  à  l>ipsick, 
chei  Br.  et  Haertel  ;  i'  Des  martres  pour 
orchestre  et  pour  harmonie,  Breslan, 
Foerster;  5° Deux  (eanes  desooatesfaciles 
pour  le  piano,  Leipsick  et  Breslan:  6*  In- 
troduction et  Tariations  snr  la  pelonaiM 
tfOginski,  Bonn,  Simrock;  7°  Plosiear* 
marches  pour  le  piano,  Leipsick  et  Brei- 
lau  ;  8*  Plusieurs  recueils  de  dtants  anc 
accompagnement  de  piano,  Berlin,  Leip- 
sick et  Bieslau;  9°  Grande  aymi^Bie 
arrangée  pou  pian  et  Tiolon,  Bmnnriok, 


îdbïCoOgIc 


193 


BIF 


1801;  10*  Six  chiDtt  de  francs-maçoiu 
en  cbœnrs  ,  Leiptîck,  1803;  II"  Caotate 
faoibre  pour  la  mort  de  Weiu ,  Leip«ick, 
1805.  On  a  pnbli^ nn  grand  nombre  d'oa- 
rertuiea ,  de  marcIies ,  d'airs  de  danse  et 
d'aatrei  mOTceanz  tirés  des  opéras  de 
Bierey,  poor  l'orcliestre ,  en  harmonie ,  et 
■rrangéi  pour  le  piano  au  divers  antre* 
initrnm«ns.  On  a  aussi  de  loi  une  ouver- 
lare  i  grand  orchestre  pour  le  drame  de 
Stanislas ,  une  autre  ,  poor  celai  de 
Hentiiy  devant  Paris,  et  nne  ouverture 
militaire  dont  la  première  partie  exprime 
le  calme  n04^arne  d'une  TiIle ,  la  seconde, 
une  attaque  ;  et  la  troisième ,  une  marche 
funèbre.  Cette  dernière  a  iXé  publiée  i 
Leipiick,  chei  Br.  et  Uacrtel.  Bierey  a 
laissé  en  manuscrit  une  instruction  fort 
étendue   lur   la  basse   chiffrée   et  l'bar- 

BIËRMÂNN  (jiAn-flEaMiHti),  oi^a- 
niste  à Niechemberg,  vers  1720,  et  ensuite 
k  Hildeshaim.  Il  a  publié  des  cantiques 
ion*  ce  litre  :  Organographia  specialis 
BiUesiensis,  Hildeiheim  ,  1738  ,  in-i", 
quatre  feuille*.  Cet  ouTrage  est  de  la  bonne 
école. 

BIFERI  (fkahçois),  on  BiFnai ,  né  à 
Naples,  en  1739,'  vint  i  Paris  en  1767, 
et  j  publia  :  Taiié  de  la  musit/ue,  dans 
letfael  on  traite  du  chant,  de  l'accom- 
pagnement, de  la  composition  et  de  la 
fugue,  Paris,  1770,  in-fol.  Il  n'j  a  point 
de  plan  dans  cet  ouvrage ,  et  les  exemples 
en  sont  mal  écrits. 

BIFFt  (JOSEPH),  compositenr  Dé  à  Ce- 
sanodans  le  Hilauais,  vers  le  milieu  du 
16*  siècle ,  fut  d'abord  maître  de  chapelle 
du  cardinal  André  Battori ,  et  ensuite 
compositeur  de  la  conr  du  duc  de  Wur- 
temberg. Il  a  fait  imprimer  :  !<■  Libro  di 
madrigali  da  canlarsi  a  quattro  voci, 
Brescia ,  1582 ,  in-4'>  ;  2<>  Canliones  sex 
vocum,  Nuremberg,  1596;  "Sfi  Libro  di 
madrigali  da  canlarsi  a  cinque  voci, 
con  due  s<^ranii  Venise.  1599;  i"  Libro 
di  madrigali  da  canlarsi  a  sei  voci, 
Nuremberg;  5°  Libro  di  madrigali  da 


BIG 

catUarsl  a  cinque  voci,  Kilin.  Oa  ni 
trouTc  pas  dan*  le*  compositioo)  de  Bii 
la  pureté  d'harmonie  qui  brille  dans  In 
ourrages  des  maîtres  de  l'école  ramaiDefM 
Técureot  de  son  temps ,  ni  t'imaginitiaD 
qui  distinguait  alors  le*  productioDi  k 
quelques  compositeur*  de  l'écsle  de  ToÙNi 
Son  style  est  froid  sans  être  contct. 

BIFFI  (doit  A»TOiiio),yéaitien,in^ 
de  chapelle  a  l'église  de  Saint-Hirc,  d  d* 
conservatoire  i^i  Mendicaaii,  au  cm- 
mencement  du  18°  siècle,  a  donné  tarit 
IhéStre  de  Venise  un  opéra ,  iodi  le  tiu 
de  :  Il  Figliuolo  prodigo,  en  1704.  Set 
autres  compositions  sont  moint  amaul. 

B1FFI(LS  rÈKi  ÉGiDE'Hiiis),gnii- 
cordelier ,  a  laissé  en  manuscrit  un  iniU 
de  composition  intitulé  :  Begole  ftr  i 
contrapunto ,  cité  par  le  père  Martiii 
(Sloria  dellaMus.,  t.  1 ,  p.  ^0.)-Cat 
tout  ce  qu'où  sait  de  ce  raosicien. 

BIFFIDA  (jian),  compotiteor,  ai I 
Sienne,  vivait  vers  la  fin  du  16*iiicle.  Oi 
connaît  de  loi  ;  Catitonette  a  trt.  Ni- 
remberg,  1596,  in-i*. 

BIGÂGUA  (le  FÈBEDiocmio),!»»- 
positcur  et  religieux  bénédictin  an  n»- 
nastère  de  Saint-Georges  majenr,  niqnit 
i  Venise  ver*  la  fin  du  17-  siède.  Ci 
grand  nombre  de  ses  ouvrages  se  twa* 
dans  son  couvent.  On  a  publié  de  ts  con- 
positioD  Dodici  sonate  a  violino  *" 
ossiajaulo,  Amsterdam  ,  in-fol-,  1715- 
Il  a  composé  un  opéra  inlitnlé  ;  Giadt, 
qui  fut  représenté  eu  1731.  Le  catalif* 
de  Breitkopf  indique  aussi  une  cinisie: 
Siam  soli  Erminta,  pour  sopruKi,<tk 
motet  :  In  serena  coeli  scena ,  ec.,  pW 
alto  solo,  deux  violons,  viola,  violoûcdle 
et  orgue ,  tous  deux  en  Hss. 

BIGATTI(cHiBLEs),  maître  de  clspdfc 
du  sanctuaire  de  Sain  te- Marie ,  i  Mib*) 
naquit  en  cette  ville,  le  12  février  \T^< 
d'Aquilini  Bigatti,  peintre  d'histoire  t- 
nommé.  A  l'âge  de  sept  ans  it  reçut  ta 
premières  leçons  de  piano  de  Fîcenso  C*- 
nobbio,  Milanais  j  quelque*  ann^  *^ 
il  fut  envoyé  par  son  père,  4  B*lfl(«i 


îdbïCoOgIc 


BtC 

dani  l'ëoole  du  P.  Mattti,  ponr  y  appren- 
dre le  contrepoint.  II  elle  eninite  à  Lo- 
ictte  oA  il  reçut  dee  leçons  de  Zin^rclli. 
En  1801 ,  il  peua  en  France,  et  m  fiia 
pendant  qnclqnea  année*  à  Maneilleoù  il 
donna,  en  1804,  on  opéra  bouffe  intitnlé  : 
Il  Panalieo.  An  mois  d'aodt  1808,  il  fit 
pODT  le  grand  théitre  de  cette  Tille  la  ma- 
nque d'an  opéra  français  intitalé  :  Théo- 
tiore  et  Jennj'.TteTciouT  i  Hilan,  it  eom- 
poia  poar  le  thédtre  de  la  Scala,  en  1809, 
t Amante  prigionero,  et  dan*  Je  caroaial 
de  1811 ,  l'jilbergo  magico,  qui  fnt  re- 
prétenté  au  tbédtre  de  Sainte-Radegonde. 
Depnii  Ion  il  a  donné  ;  La  Scoperta  ina- 
êpellala ,  et  Astutie  contra  astutie.  On 
a  de  lui  pluiieara  symphonies  à  grand  or- 
cheitre,  des  morceaux  de  muiique  vocale 
et  instra mentale,  des  messe*  et  des  vêpres. 
On  a  gravé  de  cet  aaleur  ;  1°  Un  thème 
avec  huit  ■varialioas  pour  le  piano,  k 
Offenbach ,  chei  k  ndré  ;  2"  Une  sympho- 
nie concertante  pour  deux  cort,  avec  or- 
chestre, Ibid.;  S"  O  sacrum  convivium, 
k  trois  Toix,  sans  accompagnement,  Ibid.; 
i>  naecavatineder^mnn/e/ing'iORiero, 
&  Milan,  chei  RIccordi. 

BIGOT(iiiBiB),néejr/^<f,  Titlejoor 
i  Colmar,  eu  1786.  Donée  de  l'organisa- 
lion  la  pins  beureose  poar  la  musique, 
elle  te  livra  de  bonne  beure  à  l'élude  du 
piano ,  et  parvint  i  un  d^ré  d'habileté 
trèsremarqaablesDr  cet  instrument.  Maïs 
c'était  surtout  par  le  sentiment  du  beau 
dans  l'art  qu'elle  était  destinée  à  m  placer 
an  premier  rang  des  virtaoses.  Une  ex- 
quise senribililé  ta  faisait  entrer  avec  un 
i«re  bonheur  dans  l'esprit  de  toute  belle 
composition,  lui  fournissait  des  acceni 
pour  tous  le*  genre*  d'expression,  et,  se 
communiquant  à  l'enveloppe  nerveuse  de 
ses  doigts,  donnaiti  sa  manière  d'attaquer 
le  clavier  un  charme  indéfinissable  dont 
elle  seule  a  eu  le  secret.  En  1804 ,  elle 
époDsa  M.  Bigot ,  qni  la  conduisit  k 
Vienne.  Li ,  elle  vit  Ha jdn  et  se  lia  avec 
Beethoven  et  Salieri.  Le  commeree  de  ce* 
gronda  artistes  clectrisa  son  ame  de  feu  , 


ËIG 


193 


et  donna  du  développement  i  te*  idée*. 
Dn  mot,  indifférent  en  apparence  ,  était 
poar  ellenne  source  de  réflexion*  et  l'oc- 
easiou  de  nouveaux  progrès.  Elle  était  à 
peine  dans  sa  vingtième  année ,  et  déjA  son 
talent  original  t'était  développé  dans  tente 
labeaatédn  caractère  qui  lui  était  propre. 
La  première  fois  qu'elle  joua  devant  Hajdn, 
l'émotion  du  vénérable  vieillard  fut  ti  vive, 
que  se  Jetant  dans  les  bras  de  celle  qui 
venait  de  la  faire  naître  :  Ohl  ma  chère 
fille,  t'écria't-il,  ce  n'est  pas  moi  qui  ai 
/ait  celle  musique ,  c'est  vous  qui  la 
eompoieti  Puis,  sur  l'eau vrc  même  qu'elle 
venait  d'eiécoter,  il  écrivit  :  Le  ^fé- 
vrier 1 805,  Joseph  Haydn  a  été  heureux. 
Le  génie  mélancolique  et  profond  de  Beet- 
hoven troDvait  en  M"*  Bigot  un  inter- 
prète dont  l'enthousiaime  et  la  sensibilité 
ajoutaient  de  nouvelles  beautéti  celles  qu'il 
avait  imaginées.  Un  jour,  elle  jouait  de- 
vant lui  une  sonate  qu'il  venait  d'écrire  : 
<  Ce  n'est  pat  lA  précisément ,  lui  dit-il , 

■  le  caractère  qne  j'ai  voulu  donner  i  ce 

■  morceau,  mais  altea  toujoort  :  si  ce 

■  n'est  pat  lont-â-fait  moi,  c'est  mieux  qu» 

Les  événemcns  de  la  guerre  de  1809 
conduiiirent  U.  Bigot  i  Paris  et  l'j  fixèrent. 
11  n'était  pas  possible  que  le  talent  de  sa 
compagne  n'y  produisit  une  vive  impret- 
lion;  tout  ce  qu'il  y  avait  d'artistes  dittin- 
gnés  dans  la  capitale  de  la  France  rendit 
hommage  à  ce  talent  admirable.  Baîllot , 
Lamarre ,  Cherabini ,  Âober  devinrent  «et 
amis  et  formèrent  avec  elle  le  centre  de 
l'activité  musicale  de  cette  époque.  Qoi 
n'a  entendu  let  belle*  compottUons  de 
Biich,de  Haydn,  de  Hourtet  de  Beethoeea 
eiécatées  par  H™*  Bigot,  Iiamarre  et 
Bailtot, ne  sait  jusqu'où  pent  aller  la  per- 
fection de  la  mnitque  instrumentale.  Cl*- 
menti ,  Dustek  et  Cramer  apprécièrent  le 
talent  de  !!■■<■  Bigot  et  le  considérèrent 
comme  un  modèle  de  perfection.  Après 
avoir  exécuté  avec  elle  les  sonatei  k  quatre 
mains  de  Hourt,  Cramer  lui  dit,  dan* 
l'einltation  du  plaisir  qn'il  venait  d'éproa- 
13 


îdbïCoOglc 


}M  BIH 

TV  ]<Htdunc,jao'aijainii(riaft  entends 
«  de  pareil  I  DiipcKi  de  moi  i  toote  lieare( 
<  faire  âe  la  miuiqne  arec  votu  lera  toa- 

•  joon  pour  moi  nue  bonne  fortune  euu 

•  prix.  * 

Jusqu'en  1812,  la  mtuiqne  n'avait  été 
p)HirM'"8i80tqn'iinaioaraedeiplai  parée 
jonieeanoeaiaprèe  la  raelbeu  renée  oampagae 
de  Roieie  qni  la  prira  de  la  proteetion  de 
fOB  mari,  retenu  priionnier  i  Wilna  et 
dépooilli  de  lee  emploie ,  cet  art  devint  la 
reeionrce  de  ea  braille.  ^le  donna  dee 
leçon*  de  piano ,  et  «et  snocèe  dane  l'eneei- 
fnement  forent  tela  qae  bientôt  elle  ne 
pot  lulfire  A  l'afilaence  de  ses  élève*.  Le 
désir  d'asfnrer  l'aisance  de  sa  Tiimille  lui 
ùisait  onblier  les  ménagemeni  qu'elle  de- 
Tiit  i  u  santë.  Son  conra^  lui  faisait 
Ulnaion  sur  lei  forces,  et  qnand  les  pre- 
■iers  Sf  mptAmes  d'une  maladie  de  poitrina 
aa  déclarèrent,  elle  ne  mesura  pas  le  danger 
tpi  la  menaçait.  Son  père ,  sa  mère  et  sa 
scenr,  établis  depuis  Ion  g- temps  en  Suisse, 
valaient  d'être  appelés  près  d'elle  :  ils 
■'arrivèrent  i  Paris  qne  pour  recevoir  ses 
derniers  embrassemen*  :  elle  expira  vera 
l'antomne  de  1820,à  peine  figée  de  trente* 
quatre  ans.  Sa  perle  plongea  dans  la  dou' 
lear  ton*  ceux  qne  sou  talent  et  les  qualité* 
de  «on  eonr  avaient  faits  ne  admirateurs 
et  *e*  ami*. 

M-*  Bigot,  qaî  avait  fait  des  étndee 
dtarmonie  et  de  composition  avec  Cbera- 
bini  et  Auber,  a  écrit  quelques  cennes 
ponr  lo  piano.  £lle  a  publié  a  Paris  i 
!•  Études  ponr  le  piano,  liv.  1";  2"  Ron- 
deanponr  piano  seul.  Douievalsea  ponr  le 
mérue  instrument  ont  paru  Boni  son  nom, 
mais  je  donte  qu'elle  en  soit  l'auteur. 

BiHLER  (raiNçois).  foyez  Bdhleb. 

BIHLER  {saïauias),  moine  bénédictin 
à  l'abbaye  de  Sninte-Croii,  et  compositeur 
à  DMiai»ert,  ver*  la  fin  du  ÎS"*  siècle, 
a  fait  imprimer  de  sa  composition  :  10 
kUine  und  leickle  Klavierstlicke  mil  un- 
termiichen  Liedem  (Dix  petites  pièces 
ftciles  ponr  le  clavecin ,  etc.) ,  Landshnt 
en  Bavière,  1796. 


BU. 

BILBERG  OD  BILLBEBC  (i»i),  ti  i 
MarisnsUdt,  vers  1640,  &t  pefssiaBrè 
mathématiques  i  Upsal ,  depûii  1679 JM> 
qu'en  16S9,  et  ensuite  docteur  CD  tU<^ 
gie.  £a  1701 ,  il  fut  namoié  évêqu  i» 
Stro^uoss  en  Snede,oà  il  est  mertHi  1717. 
Il  a  fait  imprimer  nn  traité  dt  la  iim 
des  ancien*  et  de  la  mnsiqne  qui  y  smiit, 
son*  le  titie  de  :  Orch^tlra,  ttuietà- 
lalionibiu  veleram,  Upsal,  1685, ia+. 
C'est  un  fort  bon  ouvrage  où  U  mslilN 
est  traitée  avec  beaucoup  d'érudiliae. 

BILD  (viTDs),  moine  bénidiclin.afai 
1481 ,  à  Hocbiladt  ou  HochsleU,  ois- 
vière,  fit  se*  éludes  sous  la  direetisail 
savane  bomme*  tels  queJaeqass  Lwk«, 
appelé  l'^imi  des  musa,  Nicolas  M, 
Jean  gtab  et  quelque*  antres.  £d  \M,i 
entradaus  l'ordre  de  Saint  Benoit,  aatti- 
vent  d'Angsbourg  ;  il  reçut  les  erdusf» 
née  suivante.  En  1511 ,  û  eat  l'antoM- 
tion  d'aller  passer  quelque  tenps  is 
couvent  de  Tegemaée  dans  la  hnl*  k- 
vière;  mai*  quelques  différends qaitiri 
avec  le  supérieur  de  ce  monastère  l'oUii* 
rent  i  en  sortir.  11  seretira  daasuasaiti- 
tDdedGl'Anlriche.pniailrelouniakBav 
stadt  en  1513,  et  t'j  livra  pendsot  t««k 
reste  de  sa  vie  k  des  travaui  *«r  h*  M** 
ee*  ,  particulièrement  sur  les  nathéiMfr 
qne«.  Tourmenta  de  la  goutte ,  il  •m!''' 
presque  sans  relAcbe  de  se*  atlsialM,  •> 
monrnt  le  premier  aodt  15J9,  BiU*"' 
on  savant  bomroe  qni  parlait  planw 
langues  modernes  et  po**édait  bi«n  bsli^ 
tératnTet  latine,  grecque  et  fcéfcrMf* 
Il  a  laissé  k  sa  mort  trois  volumes  ia* 
d'ouvrages  mannscrits  de  sa  eompo*'"*' 
où  l'on  trouve  de»  traité*  de  bo(w. 
d'histoire,  de  mathématique,  des  pi^ 
sies ,  des  onvrager ascétiques ,  des  fett*' 
de»  Observations  sur  divert  *■/«  • 
musique  (Musica  quedam),  en  'tf^ 
àdes  demandes  de  Cbnnïrfjsous-prisarei 
couvent  de  bénédictin*  d'insprock,  st" 
Grégoire  de  Melk  ;  enfin ,  nn  antie  tfiiK 
de  musique  qui  a  étéimprimé  sons  ce  I*'' 
Stella  nutska  Jmenibus  arUttpit  ifO- 


îdbïCoOgIc 


BIL 

Jtm  tforeliis,  vartt  pnpUr  prineipia 
imde  luutcûcenda ,  édita.  Aprèi  cm  mots 
SB  tKHi*«  dMizB  T«rt  MpbiqoM  tojfit  de  la 
aantarifUta  F.  F.  BOâ,  et  A  la  fin  da 
lÎTM  «m  lit  I  CoTapltluijeliciteniuefim- 
bu  ^tlibgrhU  inganiosiuper  calcagnt- 
f/iat  Erkardum  Oeglin  Jeoriumtfue 
Nttdltr  eme*  AugiuUnset,  1508,  29  dû 
Mutii. 

DitUchoit  ad  Ucforem. 
Fattçtm  Ltclorpnem  ntinc  contpice  Libro  ; 
Et  mprn»  grattu  tù ,  mtmor  alqv9  «iw. 

F.  y.  Biid. 

Ce  Um ,  imprimé  comma  on  roit  à 
AagakMif,  n  1509,  en  un  rolnine  petit 
la-4*  <l«  Tlng^qaatK  fcntllets  uni  pagi- 
■MiOfl ,  nuis  avec  des  signatures ,  eit  de  la 
plu  grande  raretë.  II  a  été  incennu  A 
WallW,  à  Forkel ,  k  Lipousky,  qai  n'a 
pMnt  pwlé  de  Bild  dans  Hn  leiiqae  des 
BONciciit  de  la  Bavière,  et  i  tons  les  hii- 
larinirde  la  miiMqae.  11  contient  nii  traité 
At*  éUmaiM  de  eet  art  et  des  huit  tong  da 
Aant  aecléaiastîqne  ;  les  exemples  notes 
tant  gTBTé*  «a  boii ,  d'une  manière  a»iei 
gTMsicpe.  L«  libraire  Fr.  Aiit.  Veith  i 
dmoé  ane  notice  très  détaillée  sur  la  vie 
otlM  eurrageade  Bild,  dans  sa  Aifr/îofAeca 
Jugustana{^.Vi-ZZ). 

BILDSTEIN  (JEROME),  coraposilear 
■Hemand  dn  17*  liéele,  a  pablié  des  mo- 
tets à  einq  et  k  m  voii ,  soos  ce  titre  : 
Orpkmis  Christianutj  seu  symphonin- 
Mun  foemntm  Prodromus ,  Angsbourg, 
1624,  in-4>. 

BILHON  <iBtii  ne) ,  compoiiteor  Iran- 
qaii,  vivait  vert  la  fin  du  15*  siècle ,  ou  bb 
emmeneeroint  du  16».  Il  fut  chanteur  de 
la  chapelle  pontificale.  Dans  tes  archives 
de  oetl*  ehapclle  se  treavmt  des  messes  de 
la  composition  de  Bilhon,  sor  des  théines 
d'ancienstct  cèansMia  francises  .Ces  messes 
HBt  Inédites. 

BILLI  {lcci«),  nioine  camaldnle  ,  né  i 
Kavenne,  vers  1575,  a  publié  de  sa  eorn- 
pMJtion  :  1"  JUUgts  et  molelli  octo  voci- 
hta,  lib.  1 ,  Venise,  sans  date  ;  2°  Idem , 


BIL 


lOff 


13).  2,  Venise,  1623;  5°  CantoMtte  eon 
ttromenti,  lib.  1;  ifi  Cantonelle  a  Ire 
con  slromenti,  lib.  2  ;  Il  primo  libro  Je 
madrigali  a  cinque  voci ,  con  un  dialogo 
a  Otto  .  Venise  ,  Riceiardo  Âmandino, 
1602,  in-4°.0n«aDstidelui  une  colleotÎMi 
de  ehanions  italiennes  ,  tons  ee  litre  :  Gti 
amorotiiiffeai,'VaÙK,Ricciardo^mMii- 

BILLIKGTON  (^ltsaietd).  csuitttriae 
célèbre,  était  fille  de  WaicbM»,  mosidea 
allemand ,  né  à  Freyberg ,  en  Saxe.  flUe 
naquiti  Londres,  en  1765.  8a  raère,  qui 
était  uns  cantatrice  de  qoelqua  mérita, 
moamt  jeune ,  laissant  sa  fille  et  un  fila, 
C.  Weichsell ,  bon  violiniste ,  dans  un  tge 
fort  tendre.  Destinés ,  dès  leur  naissance , 
i  la  carrière  musicale ,  ces  deni  enfan* 
firent  des  progrès  si  rapides,  qu'à  l'Age  de 
iii  ans  ils  purent  se  Tuire  entendra  eu  pu- 
blic ,  sur  le  piano  et  sur  le  violon  ,  dunt 
un  concert  ilonnéaubénéfieedeH"*Wcick- 
setl ,  an  tliéàtre  de  Hayinarket.  Le  pr»- 
mipr  maitrede  H»*  Billington  fut  Schrss- 
ter,  excellent  pianiste  allemand.  Son  pèn 
surveilla  son  éducation  musicale  avec  une 
sévérité  qui  peut  être  i  peine  justifiée  par 
les  progrès  de  l'élève.  A  peine  Agéede  «^ 
ans,  elleeiécnta  des  concertosde  piano  an 
théâtre  de  Uaymarket,  et  peu  de  tempi 
après  elle  fit  quelques  essais  de  composi- 
tion qui  indiquaient  d'heureuses  disposi- 
tions pour  l'avenir.  Maisbieotat  elle  négll- 
g;ea  ses  lalens  d'instrumentiste  et  de 
compositenr  pour  s'occuper  de  l'étude  da 
chant  et  dn  développement  de  la  belle 
voii  qu'elle  avait  rpçue  de  la  nature.  A 
quatorze  ans  elle  chanta  en  public  iOiford, 
et  à  sciie  elle  époaaa  Billington  ,  contre- 
basiLSte ,  qui  avait  été  son  maître  de  voca- 
lisalion,  et  qui  l'cnimenR  à  Dublin  pende 
temps  après.  Soit  premier  début  eut  liea 
dans  l'opéra  à'Orphée  ;  mais  quelle  que 
f6t  la  beauté  de  sa  voix ,  elle  éprouva,  dé* 
lespremierspasdans  la  carrièreda  théâtre, 
que  le  succès  dépend  quelquefois  plutM 
d'un  caprice  du  puUîc  que  d'un  jugement 
éclairé  :  une  cantatrice  (Miss  Wheeler) 
13' 


îdbï  Google 


196 


BIL 


bien  infSrienre  i  M~'  Billin^n ,  Mcitait 
alon  renthonaisBine  des  habitani  de  Dn- 
blin ,  et  celle-ci  fat  i  peine  remarquée. 
Seniible  et  fière ,  H"*  Billington  ne  pou- 
T*it  manquer  d'être  blesiie  de  cette  injus- 
tice :  pea  l'en  fallut  même  qu'elle  ne  renou- 
ât pour  tonjeanau  théâtre.  LaHpotation 
de  Kiaa  Wheeler  lui  ayant  procaré  iid 
enpgementde  trois  ana  au  théltre  deCo- 
Tent-Garden ,  H»'  Billîngton  la  *ui*it  à 
Londres ,  décidée  A  ne  rien  négliger  pour 
éclipser  h  rivale.  Haii  de  noDveaos  cb»< 
grioi  lai  étaient  réservé*.  Le*  entrepre- 
neur* dnt'héAtre  ne  Toalurentl'engagerqa'i 
l'eaiat, et lortqn'ilfallut  régler M9  appoin- 
tementgOn  luîfit  entendre  qn'elle  ne  pon- 
.Tut  prétendre  i  d'aussi  grand*  avantages 
^e  Mis*  Wheeler,  dont  la  répatation  était 
ftile.  Cette  malheureiue  con)parai*on 
ébranla  de  nouveau  le  courage  de  M''*  Bil- 
lington  ;  mais  enfin  le  triomphe  du  *uccé* 
devait  effacer  la  honte  de*  humiliation*  : 
elle  le  sentit,  accepta  tonte*  les  conditions, 
et  débuta  par  le  rSle  de  Bosette  dan*  l'o- 
péra Love  in  a  village  (l'Amour  dans  nn 
village),  dudocteur  Ame.  Jamais  voii  plus 
pure,  plus  toDore,  plus  étendue  nes'était 
fait  entendre;  jamais  vocalisation  plu* 
brillante  n'avait  frappé  le*  oreilles  anglai- 
M*ijamais  aussi  l'en thouaiasmenefut  porté 
plu*  loin.  Le  nom  de  H™*  Billin;;ton  était 
dan*  toutes  le*  bouche*  :  cellcqui  lui  avait 
causé  taut  detourmen*  fut  pour  jamai*  ou- 
bliée.Les  entrepreneur*  du  théâtre  n'atten- 
dirent point  que  le*  douze  représentations 
d'euui  fussent  achevées  pour  contracter 
no  nouvel  engagement  avec  la  virtuose  ; 
elle  exigeait  mille  livres  sterling  et  une 
représentation  i  son  bénéfice  ponr  le  reste 
de  la  saison  :  tout  lai  fut  accordéj  on 
ajouta  méflie  une  représentation  i  celle 
qu'elle  avait  demandée,  par  reconnaissance 
pour  le  gain  considérable  qu'elle  avait 
procuré  k  l'administration.  Toutefoii, 
H"  Billington,  sans  *e  laisser  éblouir  par 
tant  de  snccti ,  travaillait  avec  ardeur ,  et 
prenait  atsidament  des  leçons  de  Horelli , 
habile  professeur  de  chant ,  qui  demeurait 


Bit, 

alora  i  Londres.  Dis  que  le  théltie  Su  i 
fermé,  elle  profita  de  cette  vicSDCepsn 
se  rendre  i  Pari* ,  où  elle  reçot  des  «a- 
seils  de  Sacchini.  De  retour  en  Anglettm, 
en  1785,  elle  chanta  au  concert  defis- 
cienne  mniiqoe.  M"  Hara  vernit  d'un-  I 
Ter  i  Londres  :  on  dit  qu'elle  n'eoteitt  j 
point  sans  dépit  celle  qu'on  loi  opposai 
comme  rivale.  Dis  lort  il  s'éltii  tUn 
elle*  des  dispulei  indignes  de  de«  ptait 
talens,  quoique  cela  ne  soit  qni  Inf  I 
commun  en  pareille  circanstsnce.  L*  ré- 
putation de  H™*  Billington  continoiill 
s'étendre  :  elle  Mait  de  tous  Ici  caocoti, 
attirait  la  foule  à  Covenl-Garden,  a  chu- 
tait aux  mémorable*  léonions  de  l'sUsit  | 
de  Westminster,  ponr  la  comménsntiM 
de  Handel.  Malgré  tant  de  auxh,  ék 
prit ,  en  1793,  la  ré*i]Iution  d'abanioaiB 
la  scène ,  et  voulut  voyager  sur  le  nati- 
nent,  dans  le  dessein  dedisùperliinâia- 
colie  qui  lui  éuit  hahitnelle.  Se*  dëpeM 
excessives  avaient  promplement  dinptki 
gains  considérable*  qn'elle  avait  ftiUi  ' 
le  scandale  de  sa  conduite  avec  set  soui 
lui  avait  en  qnelqae  sorte  imposé  r«Ui)>- 
tion  do  *e  faire  oublier.  En  Italie,  dk 
réussit  pendant  qnelqne  temps  i  ptiv 
l'incognito;  mais  arrivée  iNaples,l'sn^ 
sodeur  anglais,  W.  Hamilton,  la  «t» 
nnt,et  parvint  i  la  déterminericltiatfft 
d'abord  i  Caserto,  devant  Is  bail' 
royale,  et  ensuite  au  Uiéitre  de  Sâsl- 
Charles.  Elle  y  débuta ,  au  awii  ^ 
mai  1794  dan*  /nés  de  Catlro,  q" 
Bianchi  avait  composé  pour  elle. 

Son  succès  fut  complet;  msis  un  énv* 
ment  malhearenx  arrêta  le  conn  «•■ 
Tepré*enlatians  :  Billington  fut  fnff' 
d'une  apoplexie  foudroyante  aa  latat* 
où  il  allait  accompagner  sa  femme  sot»* 
tre.  II  courat  de*  broits  sia^ticn  '■' 
celte  mort,etle*  jouruaui  angUiil"*" 
rent  soupçonner  un  assassinat  ei^t^  P^* 
le  poison  ou  par  le  stylet.  Oo  supj*^ 
qn'un  nouvel  amant  de  la  belle  kt^ 
avait  voulu  ta  venger  des  accès  dej*'"*^ 
quelque  peu braUle  de  son  mâci;  ■»'•" 


îdbïCoOgIc 


BIL 

ett  certahi  qna  Bîllington  api»  aprèt  nn 
dîner  copïeax  eu  deBceniIant  l'eacalier  de 
ton  hdul  poDr  h  rendre  au  thi^ïtre.  Dini 
le  mjme  temps ,  ane  Tiolenle  éruption  du 
Tfétart  éclata,  et  les  SDperatitieai  Napo- 
litains attributreot  cette  calamité  à  ce 
qa'DDehérétiqDeataitcliBntéi  Saint-Char- 
les. Le*  amii  de  M»*  BiDinglon  conçurent 
mérae  des  craintes  sérieuses  sur  les  suite* 
qncpouTait  avoir  cette  opinion  chet  nn 
peuple  fanatique  :  heureusement  l'éruption 
cessa ,  le  calme  reparnt  et  le  talent  de 
X™<  Billington  aclieva  de  triompher  des 
préventions  de*  Napolitains.  En  1796, 
cette  grande  cantatrice  se  rendit  à  Venise  : 
aprè*  sa  premièra  représentation ,  elle 
tomba  sérieusement  malade  et  nepnt  chan- 
ter pendant  le  reste  de  la  saison.  L'air  de 
cette  Tille  étant  nniaible  A  sa  santé,  elle 
partit  pour  Rome  et  visita  ensuite  lesprin- 
cipanithédtresderitalie.Arrivéeà  Milan, 
«n  1798 ,  elle  y  épousa  H.  Felissent;  mois 
elleconservatonjourssonnoradeBillinglon 
lorsqu'elle  parut  en  public,  A  son  retour  en 
Angleterre ,  les  direct  ions  de  Drury-Line 
et  de  G>vent-Garden  mirent  tant  d'em- 
pressement et  de  ténacité  k  contracter  on 
engagement  avec  H>»  Billington  qu'on  fut 
obligé  de  s'en  rapporter  i  nn  arbitre ,  qui 
décida  qu'elle  chanterait  altemalivement 
■nrlc*  deux  théAtrei.  Son  séjour  en  Italie 
avait  perfectionné  son  talent;  aussi eicita- 
t-«1te  la  plus  grande  admiration  dans  VAr- 
taxeree  it  Arae ,  oà  elle  introdnisil  nn 
air  A'Inei  de  Castro,  qoi  lui  fournit  l'oc- 
casion de  déplojcr  toute  l'étendue  de  sa 
belle  voii.  A  cette  époque ,  la  fameuse 
cantatrice  Banti  arriva  i  Londres;  son 
début  ent  lien  dans  le  râle  de  Polyphonie 
de  le  Hérope  de  Nauolini  :  M"'  Billington 
jouait  celui  de  Mérope.  La  réunion  de  ces 
deux  beaux  tsiens  produisit  un  tel  effet 
que  la  salle  ne  pouvait  contenir  les  spec- 
tateurs, et  qne  la  scène  même  eu  était 
remplie.  Un  effet  semblable  eut  lien  le  3 
juin  1 802 ,  jour  oâ  l'on  entendit ,  pour  la 
première  fois,  M*>"  Billington  et  Hara 
chanter  ensemble  dans  un  dno  composé 


BIL 


ivr 


expressément  pour  elle*  par  Biancbi.  Ce 
quiajoutait  encore  à  l'empressement  dupn- 
blicic'eatqu'onsavBÎtque  cette  soirée  était 
la  dernière  où  l'on  entendrait  H*"*  Hara. 
Bien  ne  pent  donner  une  idée  du  fini  de 
l'exécution  de  ces  deox  grandes  cantatri- 
ces ,  de  lenr  verve ,  et  de  l'effet  qu'elles 
produisirent  snr  les  spectateurs.  La  répu- 
tation de  M™'  Billington  allait  toujours 
croissant.  Chaque  entreprise  de  théAtre 
cherchait  i  l'engager ,  et,  pendant  six  an- 
nées consécntives  ,  elle  chanta  k  l'Opéra 
Italien ,  au  Concert  du  Roi,  à  celui  d'Han- 
nover-Square,  et  dans  unefoulc  de  concerts 
parlicaliers.  Enfin  ,  ayant  amas*é  une 
fortune  considérable  ■ ,  et  «'apercevant  que 
sa  santé  s'allérait ,  elle  se  retira  définitive- 
ment en  1809  ,  et  ne  chanta  plu*  en  pu- 
blic qu'une  seule  fois ,  dans  un  concert 
donné  au  profit  des  pauvres  i  Whitehall. 
En  1817,  elle  quitta  l'Angleterre  et  se 
rendit  i  une  terre  quelle  venait  d'acqtiérir 
près  de  Venise;  mais  elle  jouit  peu  de 
temps  des  avantages  de  sa  nouvelle  posi- 
tion, car  le  25  août  1818  elle  mournt 
d'une  maladie  aiguë  ,  laissant  un  nom 
illustre  dan*  les  faste*  dn  théâtre  lyrique. 
BILLINGTON  (thomas),  mari  de  la 
célèbre  cantatrice  de  ce  nom,  fut  d'abord 
contrebassiste  attaché  i  divers  théâtre»  de 
Londres  et  de  DnbUn,  et  se  livra  ensuite 
i  la  composition.  11  mournt  d'apoplexie  à 
Naples  au  mois  de  mai  1794.  Les  catalo- 
gues de  Preston  (Landrcsl793)  et  de  dé- 
menti (Ibjd.,  1790)  Tout  connaître  de  lui 
les  ouvrages  dont  les  titres  suivent  : 
'l'>l2can%oneUsJbrZvoices;2*  6  sangs; 
Z"  Céladon  and  Amelia,  tiré  des  Saisons 
de  Thompson  ;  4<>  6  sonalas  for  Ihe 
piano  forte,  witk  accompanimeiU;  5*  So- 
nate à  quatre  mains  ;  6»  Sonate  pour  le 
clavecin  avec  violon,  arrangée  par  Ma- 
tin, Paris,  1796;  7'  Gra/s  elegiesi 
8»  Maria' s  evenings  service;  9*  EloUa 
to  Abelard;  1 0°  Pt^e's  etegy;  11»  Prior's 
Garlandi  12*  Childrtn  in  the  Wood; 


îdbïCoOgIc 


198 


BIN 


13»  Toungs  Night  Tkoughts;  14»  Glees. 

BILLY  (jàCQDis  DE),  jésuite,  né  à 
Compiiene  7  'e  1^  "'^''s  1602,  entra  dans 
son  ordre  en  1619.  11  cnocisna  la  pltiloio- 
pbie  pendant  trois  ans ,  les  mathémnticjuei 
pendant  sept  «nlres  années,  et  fut  iDCcesii- 
vement  rWtenr  des  coUiîges  de  Sénorcs  et 
deDijon.Il  monrntdanscelle  dernière  ville 
leUj«n»ier  1679,  On  a  de  Ini:  Beprt»- 
porliane  harmonica,  l'aria,  1658,  in-i". 

BIHCHOIS  {C1LLE3  ou  BGiBE  ),  contra- 
punliste  français .  contemporain  de  Cuil- 
laome  Duray  et  de  Dunstaple  ,  partage 
are*  ce»  artistes  la  gloire  d'aioir  perfec- 
tionné l'art  d'écrire,  l'harmonie,  et  la 
notation  de  la  masiquc.  Les  renseigne- 
mens  ont  manqué  jnsqu'ici  sur  le  pays  où 
Binchois  a  »u  le  jour,  sur  l'époque  précise 
où  il  a  vécu,  sur  les  fonctions  qu'il  a 
remplies  et  »nr  »es  ouvrages.  Les  anciens 
auteurs  de  traités  de  musique ,  tels  que 
Tinotor,  Gurfori  et  Hermann  Pinck,  qui 
en  ont  parlé,  ne  noos  ont  conservé  que 
son  nom.  Tinctor  le  cite  avec  Dufny  et 
Danstaple  comme  ayunt  eu  pour  élèves 
guelques-uns  des  plus  -rramls  musiciens  du 
15*  sitcle,  tels  que  Jean  Ockeghem,  J.  Ré- 
gis, Ant.  Busnois,  Pirmm  Caron  et  Guil- 
laame  Faugues  ;  ut  Jonnnes  Ockeghem 
(dit-il ,  dans  le  prologue  de  ion  traité  dn 
contrepoint],  Joannes  Régis,  Anihonius 
Busnois,  Firminus  Caron,  Guillermus 
Faugues,  tjai novissimis ICTttporibus  vUd 
Jimcloâ  Joannem  Dunstaple,  Egidium 
Binchois,  Guillermiim  Dufajr,  se  prm- 
oeptores  habuisse  in  hac  arle  divine 
glorianlur.  Hermann  Fînck  est  moins 
ratiifilsant  encore  lorsqu'il  cite  Binchois 
parmi  tes  noms  de  plusieurs  musiciens  qui 
sont  venus  long-temps  après  lui  :  Postea 
(Practica  Masica,  c.  1.)  alii  quasinovi 
invenCores  secuti  sunt,  qui  propius  ad 
AOstra  lempora  accédant,  ut  :  Joh.  Griet- 
Ung,  Franchinus,  Jok,  Tînctoria,  Du- 


BIN 

fajr, Biunoii,  Canmlé,  ttaiuiiaM)^ 
(Ensuite  sont  venus  de  neoTttiu  inrn- 
teurs ,  qui  approchent  davantage  éi  m 
jours ,  tels  J.  Greialing ,  Frandi.  GAi, 
Jean  Tioetoris,  Dnlay,  Banuni,BDKini, 
Caron  et  beancoop  d'antre* ,  de.)  Qém 
ne  parle  d^'BinchobquepoisrinToqDnn 
autorité.  {Muficaulriitsque  conta*  fi» 
tica ,  lib.  3 ,  o.  i.}»at  î'emplm  d'à  '»■ 
tervalle  dissonant ,  conjainteoMat  m 
Dnfay  et  Dunstable.  On  tait  pv  mp- 
sages  que  filncbois  et  Da^  oit  dl  Jk 
contemporains.  Martin  le  ïrant,  pM 
français  qoi  écrivit  de  1436  à  \E6a 
poème  intitulé  ;  LeChampiondaidima'. 
nous  fournit  dans  cet  onvraj^  na  ta» 
gnement  plos  important  (3*  livre,  *■(- 
strophe  6°),  à  cause  de  la  dite  oifnal 
écrits  les  vers,  et  parce  que  lepoittTM 
au  tempsdeDnfByet  deBinokiit,el(ih 
prce  qu'il  aoas  fait  connaître leinnHia 
inusicrans  françai*  le«  pltis  reoMnaA^a 
précédèrent  cet  deux  maitrea.  L'irpaM 
du  paragrapheoD  da  chapitre  oAnimw 
ce  passage  est  conçu  en  «es  tenaci  1 1* 
Champion  euvn et  diclaire  qtuUUp- 
nié  d»s  engins  de  maintenant  urpt  li 
Jlndi*  monde,  et  sur  ce  patiedsUf^ 
feclion  des  arts  prisenie.  Pais  vioM' 
dinq  strophes  sur  la  mDnqae  et  Id  M*" 
deni  français  de  m  t«mpt.  LeifROiin 
sont  lùui  conçue*  : 


«Di|tfrtJ«II  BF  JvMbiatf'ttI 


Que  GuiUiupi 


Pau  qasj  amàUMM  ?>*^"* 


Di,.i,db,G(5oglc 


D^IwéateiitM^Tieatd'ttrerapporté,  ' 
Bj»  eertittiée  qae  DDFTay  et  Binehois  ont 
*écii  iêo)  le  mtint  temps  et  qa'ili  ont  ta 
sue  part  égiHe  ani  progrè*  de  la  musique. 
Or,  rien  de  pin»  hcile  que  de  déterminer 
Tépoque  prfciw  oà  Binehoit  brillait  déjà 
emnme  minicieB,  puiitqaelll.  l'abbé  Baioi 
■  troDcé  dam  le»  arcbiies  de  la  chapelle 
Sittine  le  nom  de  G.  Uufay  parmi  ceux 
ée»  ebantenn  pontificaQi ,  tout  la  date 
de  1380.  Il  ett  vrai»emb1able  qu'ils  tî- 
T*ieDl  encore  ten  1420  ou  1423 ,  Jpoqae 
•è  flartJD  Le  Franc  a  po  lef  connaître , 
<Mf  ce  poète  dit  dans  la  dixième  ttropke  da 
cAapitred'où  «onteitraileB  ediu  qui  vien- 
nent d'être  citées  ; 


Bm 


IM 


Ces  nn  nonï  Térdent  denx  faits  inté- 
rCHani  :  le  premier,  qae  Bineboit  existait 
«Kore  i  une  époqne  où  l'écrivain  né  vert 
IcB  ornières  années  du  14*  siècle  ,  avait 
pa  obsnrer  l'effet  qne  faiaail  inr  ce  mn- 
■ieîen  le  jen  des  avenglet;  le  second,  qu'il 
était  alera  i  la  cour  du  duedeBoarfjDgne, 
qni  M  tenait  è  Dijon ,  et  que  vraisembla- 
Uetnent  il  y  était  employé  comme  chan- 
teur'ou  comme  maître  de  chapelle. 

A  l'égard  de  la  patrie  de  Bincbois ,  je 
croit  avoir  troavé,  unon  la  preuve,  an 
mohn  tfne  indication  probable ,  qn'il  était 
né  en  Picardie,  car  il  existe  dant  ane 
liane  de  pièces  am  archives  da  royanme 
de  la  Belgiqne  (cotée  8.  169)  une  com- 
minimi  doanée  en  1347,  par  le  prévAt 
d'Amiens,  A  Huhacet  de  Besnins,  clerc 
lie  la  ville ,  de  payer  A  Jehan  Binckois  de 
Gtaiûi^  ta  somme  de  setie  deniers  por 
tabar<yfakt  aux  quatre  coings  de  la 


vitleAcelhfinderéjoidssance.Xtltha*. 
Bincbois,  de  Chaulny,  était,  comme  on 
voit ,  tamboar  de  la  ville  d'Amiens  ;  il  y 
avait  donc  une  famille  de  «on  nom  î 
Chanlny ,  et  lui-même  s  pn  avoir  de*  en- 
fans.  Ajoutons  qoe  la  Picardie  a  donné 
naissance  k  nn  grand  nombre  de  mnsiciaoa 
iletU-,  15*  et  16' siècles. 

Jnsqa'A  ce  jour  on  n'avait  pas  trouvé 
dans  les  manuscrits  de  compositions  de 
Bincbois.  Un  seul  fragment  très  court,  à 
deux  parties ,  rapporté  par  Tinctor  était 
tont  ce  qu'on  connaissait  da  lui;  nais  ab 
mois  de  novembre  1834,  un  mannscrit 
précieux  a  été  vendu  avec  la  bihliothèqoe 
deH.  Reina,  deMilan,cbet  H.  Silvestre, 
libraire  de  Paris,  et  ce  manuscrit,  indi> 
qtié  au  numéro  1350  du  catalogue  soua  ce 
titre  :  Chaïuofu  italiennes ,  provençales 
et  franraiaes ,  mises  en  musiifue  (Petit 
in-fol.,cartanné,  de  cent  dix-neuf  feuillets. 
Hssdo  XV*  siècle],  renferme,  dltwm,  des 
chansons  A  trois  voix  de  ce  musicien.  Le 
volume  est  passé  en  la  possession  de  M.  de 
Coosemacker,  amateur  télé  de  littérature 
musicale  qui  demeareà  Ballirul ,  dans  le  dé- 
partementduNord.Jeprtsnmeque  l'époque 
du  manuscrit  est  mal  indiquée ,  et  cette 
circonstance  qui  fait  rencontrer  dans  le 
même  volume  des  chansons  italiennes, 
françaises  et  provençales,  me  fait  croireqae 
ce  recueil  a  pa  être  écrit  avant  1370,  où 
le  siège  pontifieal  a  été  transporté  d'Avi- 
gnon  A  Rome ,  on  du  moins  peu  de  temps 
après  cette  translation.  Il  ne  faut  pas  ou- 
blier que  la  plupart  des  chanteurs  de  là 
chapelle  du  pape  étaient  Françaie,  dans  les 
premières  années  qui  suivirent  le  retour 
i  Rome  du  souverain  pontife  et  du  sacré 
collège.  Celivreapentétrcétéla  propriété 
de  l'un  d'eux. 

BINDER  (cBxinaH-sTGmoirD), orga- 
niste de  la  cour  A  Dresde ,  naquit  dans  nn 
village  de  la  Saxe  inférieure  an  commen- 
cement du  18*  siècle.  11  fut  d'abord  élève 
de  Hebenstreit,  et  se  livra  à  l'élude  da 
pantalon,  instrument  fort  difficile,  inventé 
par  Km  nuthre.  Ptos  tard,  il  nibaodoiuu 


îdbïCoOgIc 


300 


BIN 


)NMir  l'orgue  et  le  clavecin,  oà  il  Bcqoit 
lieiiicDiip  d'habiteU.  En  1759,  il  publia 
«ù  soDatet  poar  le  clavecin ,  et  qnatre  aiu 
■près ,  ail  triot  poar  U  même  inatmineat 
arec  accompagnement  de  Tiolon  :  ce  sont 
les  seuls  ouvrages  de  sa  composition  qui 
ont  été  imprimes;  mais  on  connaît  en 
manascrit  vingt-quatre  sonates,  quelques 
trios,  et  dii-hait  concertos  pour  clavecin, 
avec  accompagnement  d'orchestre.  Ce  mu- 
sicien est  mort  en  1788. 

BINDER  (laoDSTB-sioisHURD),  fib  da 
précédent,  ai  k  Dresde,  en  1761,  eit 
élève  de  son  père  pour  l'argue  et  la  com- 
position. En  1733,  il  fut  aomiDé  organiste 
A  Neustadl,  et,  lii  ans  après ,  il  succéda  i 
ton  père  dans  la  place  d'oi^niste  de  la 
cour  i  Dresde.  Il  a  écrit  des  sonates  pour 
le  clavecin ,  des  cantates  et  de  I*  musique 
sacrée,  mais  il  n'a  rien  fait  imprimer. 

BINDERNÂGEL  <iosbi>b).  mosicien 
allemand  et  professeur  de  musique  i,  Paris, 
a  publié  dans  cette  ville;  1°  Grande  «»• 
nale  pour  U  violon  avec  accompagne 
ment  de  basse,  op.  2,  1799;  2'  Trois 
duos  concertons  pour  deux  violons,  op .  4, 
1800;  5°  Trois  sonates  avec  accompa- 
gnement de  basse,  op.  5.  II  ne  faut  pas 
confondre  ce  musicien  avec  nn  antre  du 
mime  nom,  qui  fut  élève  de  Georges 
Benda  ;  celui-là  fut  chanteur  dan*  la  pe- 
tite ville  de  Dorf  en  Thuringe ,  et  a  com- 
posé une  année  entière  de  musique  d'église 
sans  accompagnement ,  et  au  oratorio  in- 
titulé :  Die  Auferstehung  Jesu  (La  résur- 
rection de  Jé><ns}.  Il  est  mort  vers  1803. 

BINGUAH  (joski-H),iiéeu  1667,  k 
WaleGdd ,  dans  le  ïorkshire ,  fit  ses 
études  k  Oxford,  et  fut  pasteur  k  Head- 
bum-Worty ,  près  de  Winchester.  Il 
monrat  en  1723 ,  par  suite  d'un  travail 
forcé.  Dans  ses  Origines  eccUsi^istiques 
pnbliées  en  anglais,  et  dont  la  seconde 
édition  a  paru  k  Londres  en  1726  (  2  vol. 
in-folio)  traduite*  ensuites  en  latin  par 
J.  H.  Grichotv ,  avec  les  notes  de  J.  Fran- 
cis Budée ,  Halle ,  1 72i  —  38 ,  1 1  vol . 
ta-4',  il  a  tnitv  (Urre  III,  cb.  VU) 


BIO 

de  Ps'afmislis  seu  Cantùribut.  Il  y  dj- 
monlrepar  une  foule  de  passage*  de*  pèret 
de  l'ëglite,  que  l'orgue  n'était  point  ea 
usage  dans  les  assemblées  religieuse*  des 
premiers  chrétien* ,  et  que  le  mot  orgcuui 
lignifie ,  non  des  orgues ,  mais  en  géaétal 
les  instrumens  de  musique  de*  UébrcoK. 

BINI  (piEQuiLiao),  née  Fesaro,  vent 
1720,  un  des  meilleurs  élèves  de  Tartioi 
pour  le  viotou,  entra  dans  l'école  de  ce 
virtuose  k  l'Age,  de  quinie  ans ,  sous  la  pro- 
tection du  cardinal  Olivieri.  11  y  travailla 
avec  tant  d'ardeur,  qu'au  bout  détroit  oa 
quatre  ans  il  parvint  k  se  familiariser  avec 
tontes  les  dilEcultés  que  présentent  le* 
compositions  de  Tartioi.  Lorsque  tas  éto- 
des  musicale*  furent  terminées,  le  canli* 
nal  Olivieri  la  fit  venir  k  Rome,  où  il 
ëtonuatous  les  professeurs  par  la  hardiene 
et  la  pureté  de  son  jeu.  On  dit  que  Honta- 
nari  fut  si  afFecté  de  la  supériorité  de  Bîns 
qu'il  eu  mourut  de  chagrin.  Tarlini  «Tait 
beaucoup  d'estime  pourson  élève  :  H.  Biu> 
nej  rapporte  k  ce  sujet  (A  Gen.  bïst.  of 
music,t.  3,  p.  562)  qn''un  anglais, nammé 
M.  Wiseman,  ayant  voulu  prendre  dct 
leçons  de  violon ,  s'adressa  a  Tartini  ,  qui 
lui  indiqua  Bini,  en  lui  disant  :  lo  to 
mando  a  un  mio  scolara  che  saona  pSt 
di  me ,  e  me  ne  glorio  per  essere  un  oit- 
geïo  di  costume  e  religione.  Vers  1757 , 
Bini  passa  k  Stuttgard  ,  comme  maître  de 
chapelle  de  duc  de  Wtirtemberg  :  onipiuMV 
l'époque  de  sa  mort. 

BION,  satnommé Sorysthenitet,  phi- 
losophe et  sophiste  grec ,  naquit  k  Borya- 
tbèue ,  sur  les  bords  du  fleure  de  oe  nom. 
il  alla  te  fixer è  Athènes,  l'attacha  d'abord 
i  Cratèa  et  adopta  la  philosophie  cyni^ve, 
puis  reçut  de*  Ic^nt  de  Théodore  l'Athée 
et  de  Théopbraste,  et  finit  par  se  fiairc 
des  principes  qui  n'étaient  ceux  d'aaoïra 
autre  philosophe.  11  mourut  i  Chalesa. 
Possevin  le  place  parmi  le*  écrivains  mu- 
la  musique  (  Hv.  XV  de  aa  Bibliothèque 
choisie,  t.  2,  p.  223),  et  Ge*ner(£(- 
btiolh.,  p.  121  )  cite  nn  traité  de  sa  conc 
positioq  intitulé  Musica,  qui  oPtCnît 


îdbïCoOgIc 


BIO 


SOI 


dan*  la  liiMiothiqne  impériale  de  Tienne, 
et  qui  terait  relié  avec  les  Harmoni^Des  de 
Ptolémée.  Je  duate  de  reiistence  de  cet 
ontrage. 

BIONI  («HTOinB),  compositenrdrafna- 
tiijoe,  ai  i  Venise,  en  1698,  7  élodiale 
contrepoint  et  Tbanuonie  souala  direction 
de  Jean  Porta.  Ses  pramières  productioni 
furent  l'opéra  de  Ctiméne,  en  1721 ,  et 
Udine,  en  1722.  Appelé  h  Ferrare  an 
printeinpi  de  1722,  il  y  fit  représenter 
nn  opéra  intitnlé  Cajo  Mario  qui  fut  ap- 
plaudi. Dana  la  Tnéme  année,  il  écrivit 
Mitridale,  £n  1723,  il  composa  L'Or- 
lando  furiaio ,  qui  fat  représenté  à  Bade 
en  1724 ,  et  à  Breslan  eo  1725.  Une  troupe 
de  cLanteon  italiens  ayant  été  formée 
en  1726  pour  cette  dernière  ville,  Bioni 
l'accompagna  en  qualité  de  directeur  de 
mosiqne  et  de  compositeur.  U  y  déploya 
tant  d'activité  qoe  daas  l'espace  de  neuf 
années  il  écrivit  vingt-un  opéras,  dont 
qaelques-riDB  et  particnlièreaient  celui 
H'Endimione  eurent  beaucoup  de  succès. 
Bioni  teuait  le  premier  clavecinani  repré- 
sentations j  le  second  fat  occupé  successi- 
meut  par  D.  Th.  Tren,  Georges-Jean 
Hoffmann  et  Gebel.  £n  1730  Bioni  prit 
la  direction  générale  du  tliéStre  italien  de 
Breslau ,  mais  sans  cesser  de  composer. 
Sa  réputatioa  ^'était  étendne  en  Alle- 
magne; en  1731  l'électeur  de  Hayence  lui 
donna  le  titre  de  compositeur  de  sa  cha- 
pelle. Deux  ans  après ,  )a  troupe  de  chan- 
teurs italiens  fut  dissoute,  et  Bioni  quitta 
Breslln.  U  parait  qu'il  retourna  en  Italie; 
cependant  il  y  a  lieu  de  croire  qu'en  1738 
il  était  i  Vienne,  où  fut  représenté  son 
opéra  de  Girita.  Les  ouvrages  écrits  par 
lui  pour  le  théâtre  de  Breslau  sont  :  \'' Ar- 
mida  abandannala,ea  1726;  ï"  Armida 
al  cam/w(  1726);  3°  Endinùone ,  pasto- 
rale (  1727  )  ;  4"  Lucia  Vero  (  1727  )  ; 
S"  Ariodanle  { 1727  )  j  6°  Allale  ed  Jr- 
tinoe  (1727);  7'  AHabano  (1728);  8-  Fi- 
lindo ,  pastorale  eroica  {1728);  9^  MUsa 
ed  Elpino  (1728);  10°  Merope.  Bioni  ne 
^t  qne  lee  récitatifs  et  ^elqne«  airs  de  cet 


opéra  ;  le  rette  était  an  patticlw  eitrait 
de*  (Buvres  d'Alberli ,  Caldera  ,  Tren ,  Fi- 
naui ,  Lotti ,  Menaghetli ,  Porta ,  Tinci , 
et  Vivaldi,  11°  Lafede  tradila  e  vendî- 
cala  (1729);  12"  EngelbeHa  (1729); 
13»  AndronuKca  (1729);  14°  ErcoU 
ful  Termodonte  (1730);  15°  Ludo  Pa- 
pirio  (1731);  16°  Siroe,  re  di  Persia 
(1731);  17°  sa>/ia  (1731);  18»  La  venta 
jconojcwta  (1732)  ;  \^  Alessandro  Se- 
feTO<1733);  20°L'Orf/o  placiUo{\lZZ)i 
21°  Alessandro  nelC  Indîe  (1733); 
22°  Une  sérénade  composée  pour  l'éleeleur 
de  Moyence ,  eiécQtée  à  Breslau  en  1732. 
BIORDI  (jaiN),  compositeur,  né  à 
Borne  dans  la  seconde  moitié  du  dix-sep- 
tième siècle,  sedisiingoaparsescenvresde 
musiquesacrée,  soit  dans  le  A^le  alla  Pa- 
lestrina,  soit  dans  le  style  accompagné. 
En  1722  il  obtint  au  coocours  U  place  de 
maiire  de  cfaapelleà  l'élise  Saint-Jacques 
des  Espagnols,  cl  l'emporta  snr  Porpora. 
Toici  comment  l'anecdote  de  ce  concoor* 
est  rapportée  dans  nn  manuscrit  qui  se 
trouve  dans  la  bibliothèque  de  la  maison 
Corsini  alla  Lungara .'  La  place  de  maltra 
de  chapelle  étant  Heircnue  vacante,  les 
administrateurs  résolurent  d'ouvrir  nn 
concours  public  le  8  janvier  1721 ,  et  l'avis 
eu  fut  donné  par  les  journaux  du  temps. 
Les  conditions  étaient  d'écrire  une  fugue 
à  huit  voix  improvisée  sur  un  sujet  pris 
anbasard  dans  un  livre  de chantgrégorien. 
Six  concurrens  se  présentèrent  :  ce  furent 
Nicolas  Porpora,  Rolli,  Jérdme  Cbiti, 
Mouia ,  Califlï  et  Biordi.  Le*  six  pièces  du 
concours  furent  envoyées  successîteoient 
i  Benoit  Marcello,  en  P.  Ferdinand  Lui- 
zari ,  maître  de  cbapelle  à  S. -François  de 
Bologne,  à  Jacquet  Antoine  Perti  maître 
deS.-Pétronne,  dan*  la  même  ville,  et 
A  Charles  Baliani ,  maître  de  la  cathédrale 
de  Milan  :  d'après  l'avis  de  ces  quatre  maî- 
tres ,  la  place  vacante  fut  donnée  à  Biordi. 
Sa  fugue  se  trouve  dans  U  bihlioth^ 
que  de  la  maison  Corsini.  Les  archivet 
de  la  plupart  des  églises  de  Home  contien- 
nent des  onvrage*  de  ce  compositeur ,  et 


îdbï  Google 


MB  BIO 

ron  en  eiécato  «ncoro  i  k  chapelle  pantl- 
fldle. 

BIOT  (jEiiT-iAFtiirB) ,  de  l'Académie 
des  «cience» ,  profeaseur  de  physiqae  ma- 
tliétnatiqae  aa  colley  de  France ,  de  11 
(ocifté  royale  de  Londrea  et  de  beaacoup 
d'antres  sociétés  saTanlei,  est  né  i  Paris 
en  1774 ,  et  a  fait  ses  études  aa  colley  de 
Louis  le  Grand.  Aa  cemmenceaient  de  la 
rérolalion ,  il  servltdins  l'artillerie,  mail 
llentra  ensalte  eororae  élère  A  l'école  polj- 
(ccbniqne.  Nommé  preresienr  de  matbé- 
matiqaei  i  Betarais ,  il  occapa  cette  chaire 
|ftndant  qoelques  aanées  et  revint  i  Paris 
Co  1800.  En  1816  il  a  publié  à  Paris  no 
TnUlé  A  Phfsitjue  en  i  toI,  in-g».  I* 
liTre  3»,  tom.  Il ,  p.  1—190,  traite  del'a- 
coastiqne.  Depuis  lors  il  a  donné  on  abrégé 
de  m  traité  sons  le  titre  de  Précis  élémen- 
taire de  Physi<]ue  expérimentale ,  Pari;, 
IfilO,  ia-8° ,  dont  la  troisième  édition  a 
pani  en  1823 ,  en  2  vol.  in-S".  II  y  traite 
aussi  de  l'acoDstiqne ,  Ht,  3* ,  tom.  1 , 
p.  350  —  468  ,  ce  lim  est  divisé  en  10 
chapitres  qui  sont  intitulée  -A' De  la  pro- 
duction tt  de  la  propagation  da  son  ; 
2"  De  la  perception  et  de  la  comparai- 
son des  sons  confinas  ;  3*  Vibrations 
des  cordes  élasti/fues;  4"  ÀpproximatloTtS 
usitées  en  musique  pour  exprimer  les 
inUrvatles  des  sons  t  nécessité  d'altérer 
la  justesse  de  ces  intervalles  dans  les 
instramens  à  sonsjixesi  règles  de  ce 
tempérament  ;  5"  Exposition  des  di- 
vers procédés  qu'on  peut  employer  pour 
mettre  les  corps  solides  dans  l'état  de 
vibration  sonore,  et  pour  constater  la 
imture  des  mouvemens  qu'ils  exécutent 
lorsqu'ils  se  trouvent  dans  cet  état; 
6"  /^rations  des  verges  solides,  droites 
oucourbes;  7"  Vibrations  des  corps  rigi- 
des oujlexibles ,  agités  dans  toutes  leurs 
dimensions;  t"  Des  Instmmens  à  vent; 
9°  Sur  la  communication  des  mouvemens 
vibratoires  j  10' Organes  de  l'ouïe  et  de 
la  voix.  Ce  livre  est  un  bon  résumé  dea 
connaissances  acquises  snr  ces  divers  ob- 
jets ;  mais  il  n'a  pas  fait  ftlre  un  seol  pas 


BtR 

i  la  science ,  «t  bien  deschoMS  yiepuent , 
qnant  i  la  mnsiqne,  sur  les  hasts  fue 
fausse  théorie ,  comme  on.  le  lèra  nii  iB- 
lears.  On  doit  aussi  A  H.  Biot  des  eipC- 
riencei  sur  la  vitesse  du  son  ;  dits  ont  (H 
eùas'igDét»  àati»]»  MémoirtsdetaSodài 
dJrcueil,  t.  2,  p.  403. 

BIRCHENSHA  (jbin),  musieiaiiiti 
Irlande ,  résida  d'abord  A  Dublin,  datih 
maison  du  comte  de  Kiloare,  mais  tprii  h 
rébellion  de  1641,  il  se  rondit  i  Loadn 
où  il  enseignai  Jouer  de  la  viole.  BnneflE 
I^préeente  comme  nn  charlatan  qû  Aat 
bien  loin  de  posséder  la  sdenee  muiah 
dont  il  se  vantait  (Voy.  General  lùstorj 
ofmusic,t.  3,  p.  472).  Il  fitpsrstW, 
dans  les  Transactions  Philosophifta 
de  1672  nne  pompease  annonce  d'un  tint 
qu'il  intitulait:  Synlagma  Muticœ,tna- 
ting  of  music  philosophically ,  wi&^ 
matically  and  practically ,  et  qui,  id<t 
lui,  était  supérieur  A  tout  ce  qoi  eiiittil 
dans  la  littérature  Ausicale;  mail  cet» 
vrajje  n'a  point  pam.  En  1664 ,  it  poUii 
i  Londres  nne  traduction  an^Isix  ^ 
VElementale  Musicum  d'AIsted,  Hiota 
tlire  :  Templam  musicum ,  or  the  mir 
cal  synopsis  ofthe  leamed  andfii^M 
J.  H.  AUledius.  Hawkùu  tni  atirte 
aussi  nn  petit  traité  de  composition  es  ont 
IWIle  d'impression  ,  intitulé  :  Hidat*i 
directions  for  composingin  parts;  ntifi 
sans  indiquer  le  lien  ni  la  date  de  n>- 
preaslon.  Birchensha  a  placé  aniii  w 
préface  en  tête  de  VEssay  ta  advcacaiat 
qf  music,  de  Salmon ,  Londres,  1(1% 

BIRCnERODA  (jtin),  prafraenrdt 
théologie ,  naquit  i  Bircberad  tn  Zélaaiiei 
en  1623,  et  menrat  i  Copenhagneen  tSH- 
Il  a  donné  qnelques  renseignement  strb 
musique  des  anciens  dans  son  onvisge'*' 
titulé  :  Exercitatio  de  ladis  gymiûàii 
prœcipui  de  certaminlbas  olyitfK"- 
Copenhague ,  1655  et  1664 ,  )a-4*. 

BIRKEN3T0CK  (kib  *Diii),  mslW 
de  chapelle  i  Eiaenach  ,  naquit  1  Ab^^ 
le  19  février  1687.  En  1700, il  «1*  W 
pire  à  Cuset ,  «t  y  étodi*  U  moiiîWF*' 


îdbï  Ci  oog  le 


Bm 

dmt  eiaq  aoi  mAs  la  dîreotioi  du  inattr* 
Sa  cbiptlla  Rnfierî  Fedeli.  Eniait«  la 
IjMnignfe  l'enroy*  t  Berlin  dA  il  prit 
peodanlunandesIc^nsiieTolaniîcrjpBii 
il  alla  à  Barreuth  ponr  j  perfeclionner 
«oa  laleni  inr  l«  tiol«it  aoprèt  de  Fwrelli, 
et  «nftA  en  1708,  A  Parii,  pour  y  tcrmi- 
oer  «on  édnoitioo  maiicale.  De  rvtoar  à 
Ca»el,  «n  1709,  Il  fut  nommé  maticKii 
dalaccFar;eiil721,  on  lui  donna  le  titn 
de  premier  nolon  nia,  et  en  1735,  celai 
àe  mtttre  d«  concert*.  Quelijuea  annuel 
anparaiant  cette  derniire  date,  11  arait 
ùiit  on  voyage  à  Amrtenlaai,  y  étilt  reiM 
tept  mois ,  et  y  a?*it  pnbljé  aon  premier 
amrte  de  «onatei.  Tandii  que  le  dac  de 
■«MS-CaMel  T<cDt ,  BlrkenstMk  joail  de 
M  fatear,  mfti*  ce  prince  étant  mort 
en  1730,  onn'eDtplmpaarlui  les  mjmei 
d^rdj,  tie  qni  le  détermina  a  entrer  aa 
aerrieede  la  chapelle  d'Eiseaach.  11  moarot 
&i)ree«eTil)ele26  fénfer  1733.  Onade 
eemtliicien;  1*  doue  Hinatea  pour  WoIob 
•enl  et  basse  continae,  Amsterdam,  1722; 
S"  Dottie  idem.,  Ibid. ,  1730;  3*  Douia 
coneertOT  I  quatre  Tiolona  obligés,  alto, 
violoncelle,  et  basse  continiie,  J6(tf.,  1730é 
BIRD  (wiLLtAv) ,  fib  de  Thomaf  Bîrd , 
nasicirn  de  la  chapelle  royale  sons  le  rè- 
foe  d'Edward  Yl ,  roi  d'Angleterre ,  pa< 
raltétre  n*  «rs  1546.  On  croit  qu'il  fut 
d'abord  enlànt  de  chcear  dans  la  chapelle 
ée  M  prince ,  et  qa'il  fut  éleré  dans  la 
«Otamanion  romaine  :  da  moins  est-il  cer- 
tain ^  set  premières  compositions,  et  par- 
tieallèremeilt ses  mesME,  sont  sur  des  pa- 
nda latines  qat ,  comme  on  sait ,  ne  sont 
{Kriot  admises  dans  les  offices  de  l'ég-lise 
féfi>rmée.  L'édacationrnosicalede  Bird  fat 
diri^  parTallis,  célèbre  compositeur soag 
les  règnes  de  Henri  Tllf ,  d'Edooard  TI , 
d«1a  reine  Marie  et  d'Elisabelh.  A  l'até- 
Aemeat  de  cette  dernière  princesse ,  la 
«liapelle  royale  fat  réorganisée,  et  Bird 
n'y  fat  point  compris;  cet  abandon  le  dé- 
termina à  accepter  la  place  d'organiste  de 
la  cathédrale  de  Lincoln ,  qui  loi  fut  of- 
ferte en  1593.  D  garda  cet  emploi  jut- 


Bm 


Mt 


^'«B  1570,  oA  il  fht  appelé  Jj  la  p1a« 
d'organiste  de  la  chapelle  royale ,  con- 
jointement aree  Tallis.  I^es  outres  parti- 
colarités  de  la  m  de  Bird  ne  sont  pas 
oonnues  :  on  sait  sealement  qu'il  eut  na 
fils,  nommé  Thomas,  qn'il  laitmisit  dans 
son  art,  et  qni  fut  stibstitot  du  D.  Joint 
Bnll  en  1601 ,  conoie  profrssenr  de  mo- 
liqae  an  eollége  de  Qreslun.  l^lKam  Bir4 
«*t  mort  h  Londres ,  le  4  juillet  1623.  Les 
Anglais  considèrent  ce  compositeur  comme 
an  des  ptosgrands  musiciens  de  son  temps; 
Le  n^istre  de  la  chapelle  royale  (Chèque 
Book)  Ini  donne  raéme  le  nom  de  Pire  de 
la  nuuique  {Fatker  ofmaiic).  Ces  éloge* 
aoDt  justifiés  par  les  morceani  de  sa  eem- 
positton  que  Bumey  et  Hawkina  ofet  pu- 
bliés <laas  lenrs  histoires  générales  de  la 
musique  :  on  y  remarque  un  Fèmle  exal' 
temus  k  sii  *ob  et  un  canon  à  huit  par 
mouTement  rétrograde,  eicellents  pour  le 
temps  ob  ils  ont  été  écrits.  L'harmonie  ni 
est  pure  et  correcte  ;  les  mouvemens  sont 
élégans  ,  et  le*  Imitations  y  sont  tonte* 
ttte*  par  des  répontes  tonales,  dont  m 
arait  peu  d'eiemples  à  cette  époqne.  Oa  a 
trois  messes  de  Bird  imprimées  :  la  pre- 
mière i  trois  Toii  ;  la  seconde  t  quatre ,  et 
la  troisième  à  cinq.  Hawkins,  qui  les  in- 
dique, ne  fait  point  connaître  la  date  da 
l'impression.  Ses  antres  onrrages  sont, 
1"  Cantionei,  qute  ait  argumenta  sacrée 
Vocantur,  tjuinque  et  sex  partium,  Lon- 
dres, 1575,  in-4°  obi.  Ce  volume  contient 
aussi  quelques  motets  de  Thomas  Tallis; 
t"  Sacrarum  canlhnum,  tJuin^M  vociun, 
Londres,  1589;  3"  Gradualia  ae  ean- 
tiones  sacrie,  quarum  alite  ad  quatuor, 
alla  verv  ad  quinque  et  sex  voces  edilte 
sunt,  lih.  I,  Londres,  1607;  lib.  II, 
Ibid.  I6I0.  Cette  collection  aeadeniédi- 
tions  ;  la  dernière  est  de  Londres,  1610. 
Bird  est  le  plus  ancien  compositeur  anglais 
qui  ait  écrit  dans  le  style  madrigalesque , 
et  l'on  ciU  La  plr^nella  de  l'Arioste, 
qu'il  mit  en  musirfue,  i  sii  voix,  comme 
la  première  pièce  de  ce  genre  qui  ait  paru 
en  Anj^terre.  n  en  a  iniïTépltuieart  dant 


îdbï  Ci  oog  le 


304  Bm 

1m  Kcnnli  qall  a  publie»  loot  Ie«  tîtrei 
taivaiu  :  4>  Songs  of  sundrj  naUirts, 
some  qf'gravitie,  and  othert  ofmyrth , 
fit  for  ail  companiti  and  voyces ,  Lon- 
drai,  1589;  5"  Psalmes,  soneU,  and 
songi  qfsadnessandpietie  mode  inio  mu- 
sickeqffive parts tsajaiate;  G'Psafms, 
songs  and  sonets:  some  solemne,  olhers 
joyJuU fframed  to  the  lift  ofthe  words , 
fit  far  voyces  or  violes  o/"  3,  4,5  and 
dparfs,  LoDdrn,  1611.  Oulre  cet  ou- 
*raget,  on  troure  quelques  compositioDi 
de  Bird  dan»  diverses,  collections,  telles 
que  Parihenia,  or  the  Maidenhead  (f 
thefirst  masick  that  ever  was  prinled 
for  the  virginals ,  composedby  the  thrte 
famous  niaesters  William  Byrd,  doctor 
John  Bull,  and  Oriando  Gibbons,  etc. 
Les  collectioDS  d'antiennes  de  Da;  et  de 
Bamard  contiennent  aussi  de*  pièce*  de 
Bifd.  Au  mérite  d'être  l'an  de*  nieilleor* 
compositears  de  son  siècle,  ce  muaicîea 
joignait  celui  d'être  le  plus  habile  orga- 
niste de  l'Angleterre.  On  a  la  preuve  de 
set  talens  en  ce  genre  par  soiiante-diz 
pièces  pour  la  Virginale  (Epinelte),  de  sa 
compositioD ,  qui  sont  contenues  dans  nn 
superbe  roaouserit  tu-fol.,  connu  sons  1« 
nom  deQueen  Elisabelk's  FirginalBooh, 
qui  ■  appartenu  à  la  reine  Eligabelh.  Cet 
pièce*  consistent  en  fantaisies ,  fugue*  et 
Tariations  snr  des  airs  populaires,  lie 
docteur  Bumey  a  extrait  la  cbansoa  :  The 
Carman's  JVhistle,  avec  neuf  variations 
ponrla  virginale,  d'un  livre  Hts.  qui  avait 
appartenu  à  Lad;  Neril ,  élève  de  Bird  :  11- 
l'a  inséré  dans  son  Histoire  de  la  masique 
(lom.  3,p.  89  — 90). 

BIRNBACH  <CBi>LU-jos»a),  naquit 
en  1751  au  village  de  Eoepemick  près  de 
Neisie.  Ses  parent  l'envoyèrent  à  l'école 
du  village  ;  les  progrès  de  Btrnbacb  dans 
la  musique  furent  rapides,  et  à  l'ige  de  dix 
ans  il  fut  en  état  d'aller  faire  de*  études 
plus  forte*  SD  gymnase  de  Naisse,  il  don- 
nait déji  des  leçont  de  musique;  par  ton 
iL'le  et  par  son  économie  il  amassa  nue 
tomme  asset  considérable  pour  ponroir 


faire  reconstniîre  à  l'âge  de  quinte  ut,  Il 
petite  maison  de  tes  parent,  qui  «nitité 
détruite  par  un  incendie.  Toocfaé  de  cetrtit 
de  piété  filiale,lemaltrede  chapelle Ditterc 
dorftechargea  de  perfectionner  le  ttlotda 
jeune  artiste  sur  le  violon  et  dau  la  Wl- 
position.  Après  avoir  qnittéle  gymiuN, 
Birnbach  se  rendit  è  Bretlau  et  entra  dut 
la  musique  du  comte  de  Hoym,  où  il  sol 
de  fréquentes  occationi  d'aDgmenler  m 
aonnaiatance*  en  musique.  Qaelquei  sn- 
née*  aprè* ,  il  entra  i  la  cour  de  l'arck- 
véque  où  on  lui  confia  un  entplol  putr 
tonte  *B  vie.  Ce  fut  vers  cette  époqoe  qu'il 
te  maria,  avec  Caroline  Goillelmine  Bnlia 
dont  il  eut  quime  eniant.  A  la  moit  de 
l'archevêque ,  le  5  janvier  1795 ,  U  plitt 
de  Birnbach  fut  supprimée  comme  iantilt; 
il  intenta  un  procès  au  prince  de  Hobea- 
lohe  Bartenatein,  héritier  de  l'trcLevtqiKi 
pour  l'eiécution  du  contrat  qu'on  init 
fait  avec  lui;  mai*,  bien  qu'il  edt  gafit 
la  cante  k  une  première  joridictim,  « 
procès  ne  fut  jamais  jugé  définitîveaiEilt 
et  Birnbach  perdit  une  tomrae  de  5500llu- 
lers  (environ  20,000  francs)  qni  lui  ^ 
dne  légitimement.  Pendant  plusieait  ta- 
nées ,  il  n'eut  d'antre  ressource  pcoraiin- 
rir  sa  nombreuse  famille  que  de  doontf 
det  leçons  de  musique  à  Berlin.  Sto  ttleil 
distingué  sur  le  violon  le  fit  admettre  à  !■ 
chapelle  royale  ;  niait  en  1S03 .  il  qi"f 
Berlin  pour  aller  avec  ton  fil*  Heari  1 
Varsovie,  où  il  s'éublit,  après  avoir  obteat 
une  pension  de  300  cents  tfaalen.  fii»- 
tdt  mécontent  de  sa  nouvelle  *itiut)iia, 
il  la  quitta  encore  pour  être  A\i» 
leur  de  musique  au  théâtre  allemiiid  oe 
Breslan.  Il  ne  jouit  pat  bng'teups  J> 
avantages  de  cette  place ,  car  il  mom* 
le  29  mai  1805. 

Birnbach  a  écrit  beaucoup  de  muifat  : 
On  connaît  de  lui  vingt  quataortpwrk 
violon,  plusieurs  qainteltis  pour  daia- 
itrumens  à  corde* ,  dix  concerlos  p»«  1* 
violon,  quinte  *olo*  pour  le  même  ium- 
ment,  dii  symphonies  pour  l'orebertKi 
seiie  concertos  pour,  le  piana,  vii>fl-«'l 


îdbï  Google 


SIR 

BOnatM  pour  le  même  ÎDitmineiit,  «tm  et 
»%aa  accompagnement,  pltuienracaotatei 
«t  oratorio*,  pliuienrs  metMi,  «t  deux 
opéra»,  Saphire  t\la  Femme  du  pécheur, 
Gompoiét  ponr  le  tbéfttre  de  Braisa.  De 
tout  cela ,  on  n'a  gravé  que  troU  quintet- 
tii ,  cinq  concerto)  poar  le  piano ,  qoel^acs 
■onatea,  et  douie  air*  avec  nccompagne- 
ment  de  piano.  Le  premier  nan-age  de 
Bimbacli  qui  fut  imprimé  lat  on  concerto 
ponr  le  piano ,  avec  ordieitre  :  il  parut  à 
Bredan  en  1783. 

BIRNBACH  (huiki-adodsti),  fili  dit 
précédent,  est  né  A  Brettaa  en  1782. 
Quoiqu'il  fdt  catholique ,  il  commença md 
édocalion  ii  l'école  réformée.  En  1792,  il 
partit  pour  Berlin  et  y  commença  l'étude 
du  piano  et  du  Tioloacelle.  Dii  ane  apria, 
il  le  rendit  A  Vienne,  où  U  fut  placé  au 
tlijltre  de  l'Opéra  ,  comme  violoncelliate. 
Li ,  il  perfectionna  ion  talent  un*  la  di- 
rection d'Antoine  Kraft.  En  1804,  il  en- 
ti«  dani  la  chapelle  dn  prince  Lnlximirtiy, 
A  Landahat,  en  Gallicie;  mais  l'eanni 
qu'il  éprouvait  dans  cette  sitoalion  le 
ramena  à  Tienne  en  1806.  Il  y  fut 
nommé  Tioloncelliite  du  théAtre  royal ,  et 
ce  fut  vert  celte  époque  qu'il  publia  neuf 
narcbet  et  sii  ain  varié)  pour  la  gnitare. 
En  1812,  il  voulut  faire  un  voyage  en 
Euuie,  mai)  la  guerre  ayant  éclaté  pen- 
dant qu'il  Irarenait  la  Hongrie,  on  lui 
refiiia  le  paueport  qu'il  demandait ,  et  it 
fut  obligé  d'accepter  la  place  de  premier 
violoncelle  du  tbéfttre  de  Peath.  II  publia 
à  cette  époque  deoi  poti-pourriaet  dei  va- 
riations pour  la  guitare,  lix  écouaiseï 
ponr  le  piano,  et  deux  concerloi  ponr  le 
violoncelle,  avec  accompagnement  d'or- 
cbe)tre.  Il  le  maria  A  Pesth,  retourna  A 
Tienne  en  1822 ,  et  yresla  ju»qu'en  1824. 
Pendant  cet  deui  années  il  ae  livra  A  l'é- 
tade  d'un  noavel  instrument  appelé  Cki- 
tarra  coll'  arco  par  son  inventeor,  Geor- 
ges SlaufTer.  En  peu  de  temps  il  acquit 
une  habileté  remarquable  sur  cet  instru- 
ment ,  et  composa  ponr  loi  nn  concerto 
avec   orchestre,  qu'il  fit  entendre  avec 


BIR  SOS 

mKci*.  En  1625 ,  il  partit  pour  Berlin , 
où  il  était  appelé  comme  membre  da  la 
chapelle  royale;  il  y  joua  de  sa  nouvelle 
guitare  dans  quelques  concerts  ,  et  se  fit 
applaudir.  Depuis  ce  temps,  Bimbach  ■ 
vécu  tranquillement  A  Berlin.  Son  fil) , 
Agé  de  8  ans,  y  a  joué  avec  beaucoup  de 
succès  un  concerto  de  violon  composé  par 
Krcutier,  dans  un  concert  qui  a  été  donné 
le  5  mars  1827. 

BIBNBACH  { aiHai  )  ,1e  plu*  jeune  des 
fils  de  Charles- Joseph ,  est  né  A  Breslaa  en 
1793.  Lorsqu'il  eut  atteint  l'igede  7  ans, 
son  père  lui  donna  les  première*  leçons  de 
musique,  et  ses  progrès  furent  si  rapides 
que  deai  ans  aprè)  il  put  jouer  des  con- 
certos de  Hourt  sur  le  piano.  En  1803, 
il  se  fit  entendre  avec  son  père  dans  un 
concert  A  Berlin;  il  partit  enauîte  pour 
Breslan  et  y  exécuta  plusieurs  morceau 
avec  succès  dans  des  concert)  publics, 
voyagea ,  et  enfin  arriva  A  Tartovie , 
au  mois  de  janvier  1804.  Ayant  perdu 
son  père  l'année  suivante  ,  il  résolut 
de  retourner  dans  sa  ville  natale  et  de  s'y 
livrer  A  l'enseignement.  11  y  vécut  jusqu'en 
1613,  époque  oA  il  alla  rejoindre  vm 
frère  en  Hongrie.  A  PegUi ,  il  joua  pour  U 
première  fois  un  concerto  de  sa  composi- 
tion qui  lui  valut  sa  nomination  de  direc- 
teur de  musique  de  l'Opéra.  En  1815, 
Birubach  retourna avecsa  mère  A  Breslan; 
il  y  resta  jusqu'en  1621.  Dans  cet  inter- 
valle il  écrivit  un  grand  nombre  d'ouvra- 
ges ;  entre  antres  quatre  concertos  pour  le 
piano,  sept  concertos  ponr  la  clarinette, 
un  concerto  de  violon,  un  concerto  décor, 
un  concerto  de  guitare ,  nne  symphonie 
concertante  ponr  deux  pianos ,  une  sym- 
phonie pour  l'orchestre,  plusieurs  ouver- 
tures ,  six  marches  pour  la  musique  des 
Janissaires,  deux  quintettis  pour  piano 
et  iuslrumens  A  cordes ,  trois  )onetes  ponr 
piano  avec  violon  obligé,  trois  petites  so- 
nates pour  le  piano,  plosienr)  variations 
pour  diiTéren)  in)trumens.  En  1821, 
Bimbach  se  rendit  A  Berlin  :  il  s'y  marîa 
en  1624.  Plosieurt  maladies  graves  dont 


îdbïCoOgIc 


9M 


Bm 


U  fat  atUqqé  iaat  nette  *aii  ne  loi  Mt 
pupcvmUda  trarailler  uiUiit  ^'il  l'aviit 
bit  ■ttpaianDtf  cependtnt  il  ;  a  tarit 
utiffruid  qnintetto  pour  piaBO,  pliuieara 
ain  al  mDe  aanuia  fiMir  qoatra  «aix 
d'kamaui ,  nn  ooncerto  d«  piaaa  avM  o^ 
dtitn  ,  «■  kfiniu  poar  l'acadéaie  ^ 
d^at  ^  Zeltar ,  at  «Biui  nn  traité  aoi  la 
thiarie  de  la  muiqoa.  Il  a  ité  ptndaat 
pIiiEienrg  anaéet  attactié  i  la  rédaction  de 
U  Gtaatte  tniisieale  de  Berlin.  Let  oavra- 
ft»  de  Krobaob  qui  ont  été  pablÏM  tont  t 
!■  Tmïi  xmatM  poor  le  piano ,  Bralaa , 
Votfater.atLaipnak,  Bnitkopf  «tHaeiiel) 
C*  Sia  allemaïulei  à  ^atr*  maini,  Ibid.f 
3*  Qainlatto  poar  pians ,  Tidon  ,  ait*, 
violoacalk  M  o.  b.,  Ldptick,  fireitkopf 
M  Uaerltl;  i-  Sonate  psar  piano  avec 
iMntboîj  es  vision  obligé ,  Ibid.;  5'  So- 
nate poDf  piBBo  et  Tiolon  oWig* ,  Ibid.  i 
6*  Variati<m*  pour  le  piaao ,  Ibid.  s 
?*  Troftième  sonate  arec  *ioloa  obligé. 

filRNBAUH  (iitH-AiBAaiii),  magistar 
i  Ldpiick,  Yen  le  milîea  da  18*  tiècla, 
%  publié  do*  obierTation)  inr  on  palMfi 
d«  Miuioiëa  critique  do  ficheibe ,  dirigé 
wmtre  lea  eompositioni  et  le  jea  de 
/.  S.  Bach  [  Cet  opnacole,  de  vingt-deux 
pagBS,  nt  intitulé  :  Vnparthtjrisehe  jtm- 
tnerieuHgen  liber  eine  Bedenkliche  StelU 
des  krisOschen  Musicui,  1758,  in-8». 
Millier  a  in>éré  cet  écrit  dani  sa  Biblio- 
thèque muiieale  <t.  1,  part.  4,  p.  63)}  on 
le  troave  ansai  dans  l'un  des  numéro*  dn 
tiuuicieit  critique  avec  des  remar^uM 
(p.  835), Ces  remarqnesrnrent  publiée»  d'à. 
bord  aépaT^fflmt  par  Scheibe,  i  Hambonrg, 
1758,  in-8'.  Bimbanm  y  répondit  dans 
nn  écrit  de  six  fenillei  d'impression,  intl- 
tnlé  :  f^erikeidigung  des  UnparlheyUckat 
Annurkuugen  U  ber  eineBedenklieh  e,etc. 
(Dérsnse  des  obaerratioai  impartiales,  etc.) 
Leipsick,1739,in-8v 

BIROLDI  (  iDoisE  ) ,  habile  conitrac' 
,  tear  dVguei ,  naqnit  sur  le  territoire  de 
TariMidans  la  Lombardie ,  le  16  norern- 
bre  1756.  Il  s'est  également  diitin^é  par 
rinpettaneede  >e«  iostmmeni,  leor  qua- 


lité d«  mb  ,  il  U  variétf  da  Im  jat.  U 
villa  daNilanao  m{ènH«i^,tanii: 
Mloi  de  Sainta-llane,  pris  dt  Uit- 
Celas;  (dm  de  Sainla-lCana  mmUs)  w 
lai  da  fiaInt-Lanrwt  majear]  aidai  M 
Cwmûis,  al  caloî  da  la  bariliqng  ^  Sun- 
Anbroite. 

BlSCAfiGUI  (•enruLM-aiiTini  «4- 
Voyn  TiscAaavt, 

BlâCH(i.»},  ni  m\%l,iMm  «•!• 
lage  près  de  Colaga* ,  apprit  la  noiifisl 
la  maitrise  de  la  cathédrale  de  oM*  rilfa, 
aerendit  APariidan*  MJe(UMSM,i']rbi 
•t  y  doua  dati  le^M  d*  sid&ge  at  di  li»' 
Ion.  Plu  Urd  il  s'établit  k.  U  RMUk, 
«amme  profecMor  de  ntoaiijDe.  £■  IfMi 
il  y  publia  on  livre  sons  c«  tilr*  i  Bi^ 
eatùm  det  principe»  dUnunUiru  Jek 
muxîfiK,  1  vol.  in-4*.  Ily  anaadeaiitw 
édition  de  cet  ouvrage  imprimée  à  hfl> 
areo  lea  earactéret  de  Godairoi.  Obc» 
B^t  anssi  de  Bîioh  dcu  toiles  da  ur- 
ctia*  (t  de  pas  radonblés  à  hi  *t  dii  p 
tiei,  Paris ,  Imhault. 

BISCHÛFF  (  MBLoaioH  ) ,  fiii  d'an  ««• 
donoier ,  né  à  Poeaneck  le  30  aiai  iSO, 
fot  d'abord  naître  d'étole  à  HndelAà, 
an  1565;  il  darint  anaaita  ehaoUv  1 
Altenbaurg,  puis  diacre  dans  leliaadi* 
■aiwanee;  paetenr ta«dienhBimMl57i; 
cinq  an*  aprti  i  Thondorff  j  puis  1  Pms* 
nsck  pendant  sîi  ans  j  «stnita  ptédicaMr 
de  la  cour  A  Coboarf  ;  tnriatnduH  ^ 
cial  i,  Eiifcld ,  ea  1597,  etaaSii  larld» 
daal  général  &  Cobourg,  en  ISSO.  B 
■ioorutdantceliea,lel9déoeRibtel6li 
Il  est  oompté  parmi  le*  bons  eonpoMlM" 
de  l'Allemagne  pendant  le  16*  aide.  ■*- 
dMiehali  a  inséré  nn  motet  i  haït  vni  it 
ea  oompositien ,  dans  ses  FUu-iteffi  H* 
siei.  C'est  on  marcean  fort  bien  fsit. 

BISCHOFP  (jEAir-oaoaota)  l'iWt 
tmrapettedii  magistrat  d'Anspacfc,  a*^** 
à  Horemberg  en  1753.  il  fat  wMd 
comme  nn  dn  pins  habiles  vioIiniiM  Ji 
son  tempe.  Ontre  le  violon  et  la  towap*»! 
il  était  BOBsi  tr^  fort  snr  la  timbale ,  d«^ 
il  jouait  aenvent  qaatre  i  la  M.  KIM 


îdbï  Google 


SIS 

dhed'iaderlapaui'Ie  vûloQ.  £a  1760, 
il  fuitU  u  pl(u»  d'Âoipach  poar  rctotirngr 
i  Âmtmberg.  On  oroit  qu'il  «it  autaor 
4'oB  conctrUi  da  rioloa  qn'oa  trouve  idb- 
Duerit  dio*  Lm  iBiguiiu  da  oiouqtu 

filSCHOFF  (i>uf-G>OBOu},frèrea>. 
dtt  da  précédent,  né  A  Nuremberg  «b  1 735, 
joout  da  TÎolonoeUe  et  de  la  trompette. 
On  lu  attrilboe  ûx  loloi  pour  TialonocUcf 
op.  1,  et  m  air  nriif  poor  le  mtnie  iaitru- 
Bttt,q«ioi]t  pimà  Aiiuterdameal780. 

BlgCHOFF  (KiH-FBifD^c),  baUla 
limbalitr ,  «iaquiA«e  frère  dei  priée- 
dcni,  oa^oit  à  Nureaiberg  en  1748.  En 
1790,  jl  ^tait  i  Anspach,  timbalier  de 
U  coor,  de  la  g;arile  at  du  ruinant  ds 
mtcIb  i«  Franoonie,  Heiuel  aiHre ,  daw 
HO  Kctioanaire  du  ertittei ,  qa'il  jonait 
da  coDcartw  «ur  dis-Mpt  timbale*  acoor^ 
iia. 

BISCHOFF  (euweE^ra^^ic),  «t  né 
CD  17^0  i  £lridi ,  petite  riile  du  coniti 
de  Bobniteia.  Son  pèr*  fat  ton  premier 
(iuJtr?deniiuiqDe,  poi*il  reqat  de*  lefona 
d*  Welling,  inaitre  da*  cooocrti  à  Kord- 
li*iuan,«à  il  oebeTa*»  linmatiititeo  1 800. 
iprc*  a*Mr  pa««é  deni  ans  i  étadier  la 
Uologie  i  l'oDiveniti  da  Lnptiek,  il  f^ 
appelé  en  1S02  A  FrankanbaoteD  en  qna- 
liU  d«  chantre.  Actif,  ardeatat  piuioniid 
p»ar  la  musique ,  il  conçut  le  projet  d'in. 
nilner  da  grande*  féU*  mnsicala*  an  AU^ 
Bagne ,  à  rimitation  de  celle*  qu'on  don- 
■uit  n  Anglaterre.  Aucune  diiBcalté  oa 
l'tnAa ,  et  le  premier  e«ui  de  •OU  projet 
fat  rjaliaé  à  Franhaatoi  en  1S04 ,  par  la 
réttoian  de  beauconp  d'amateur*  et  depro- 
fwatttr*  de  muûqne  de*  Tillae  Toitine*. 
Haitcefnt  aartootanlSlO  qu'il  atteignit 
lebatqu'il  •'itaitpropotéparl'nécatioQda 
la  CrAUion  du  Monda ,  de  Ha^da,  et  d« 
plotieur*  antre*  belle»  eompotitioni  eoo* 
la  diractiaa  du  maître  de  oonoert*  Fitcher, 
d'Erfnrt.  KacbolF  ne  racola  pu  mAn* 
darmt  U  aacrifiee  de  la  fortune  pour 
fonder  natte  iottitulioa  ;  oalte  qu'il  atait 
r*^  de  aa  femma,  bitnqne contidérable, 


BIS  909 

fut  diuip4a  à  la  réalitalioD  4*  «tU  DobU 
pentée.  SBCMttJTameot  par  la*  toina  da 
oat  artiita  léld,  Hanorie,  Qoedlinbpiirf, 
Bildeabain,  Helmataite,  Biiefcebovg  «t 
Pf  nncMit  eoraat  lanr*  Atct  niuicalci  ■  M 
la  Société  det  bord*  de  l'Elbe  fat  oenitH 
tuée. En  1816,  DitcbolTfutnanimJdirefr- 
taur  de  muùqae ,  chantre  et  inititutaor  k 
Hilda*keliii  i  depni*  lei* ,  il  n'a  plo*  quitta 
cetta  aituation.  Comme  campoiitcur  at 
comme  piaoiite,  il  mérita  da*  élirai.  Os 
cannait  d*  lui  :  I*  Grande  polunaiia  (en  rt), 
pourlepaDo,  Berlin,  8cbla*ing«r;2o  Va- 
riation* *ur  de*  air*  allemaïul*,  Hanom 
et  Brunn^idct  3°  Troii  manib**  pour  le 
piano,  Laip«ick,  Hoffmeiitarj  4°  Dtin 
reoœil*  de  loixauta  cbanlt  i  plusienr* 
Toix,  pour  l'inatmction  da»  dUrre*  de* 
écoles  publique*.  Ilanorr*,  fiachoiann; 
5"  Troi»  recueiU  d*  chant*  i  Tcix  Mnl*i 
avec  accompagnement  de  piano,  Uanone, 
Bacbmawi  et  Wolfenhiittel ,  Haruuuta. 
Sur  U  demanda  de  Biiclwff  le  eanuttoisc 
de  Haaorre  a  décidé  que  t^iot  la»'  élérai 
qui  la  deitinant  à  l'étude  de  la  tbéelagi*, 
■eraient  oblige  d'appiandre  U  nutiqM  at 
le  cbant. 

8ISËGBIN0  (iKtN),eonpoiitear,  ni 
à  Hantoue ,  au  oammencammit  du  17*  *i^ 
cla,  a  fait  imprimer  de»  madrigaux  A  tàu^ 
io\x,ton%ott.ATa:Jmiaiiiùnedctca*tSf 
auidrigaliacin^e,  lih.  1,  Veniu. 

BI8U0P  (iian),  mnticiaB  angUù, 
Tirait  ver»  lemUien  du  IS'  siècle.  Bomb- 
grara  lui  anaaignalBcompou  tien.  Enl750, 
il  était  erganitto  de  U  cathédrale  da 
Wiodiester  ;  il  deriot  eniuite  t^ntaur 
du  Collège  Bayai  do  Cambridge,  et  «eenpa 
eette  place  juaqu'A  la  mort.  On  a  de  m 
oompoiition  ;  1°  MartHonia  tenu,  tôt» 
pour deoi  flûte*;  S" i'<a/M«/,lib.  latll, 
Londre*  ,  lan*  date. 

BISBOP  (HEsar  BOWLEÏ),  naquit  t 
Londres  en  1782,  et  fut  placé  da  bonne 
heure  ion*  la  direction  da  Fran^  Biau- 
clii,  pour  apprendrela  corapaiitioB.  11  di- 
bota,  en  1806,  par  la  musique  d'une  partie 
da  ballet  qui  fut  repi4*ent«  BU  IMétre  du 


îdbïCoOgIc 


»» 


BIS 


Roi,  MDJ  le  titrede  Tamerian  et  Bajatel, 
II  ëcririt  eniaite  la  miuique  d'un  aalrs 
ballet  iotitalé  :  NareUse  et  les  Grâces. 
Apris  un  interralle  de  denx  HJwiu,  il 
donnai  Drnry-Laoe  un  grand  ballet  d'ac- 
tion appelé  Caraelacus;  maii  ton  premier 
oatrage  de  quelque  importance  fut  du 
Op^raquiavaitpoorlitre:  Cireassiaitbride 
(La  Circanienne  fiancée),  et  qui  fut  reprj- 
MDté  i  Drury-Une ,  le  22  février  1 809. 
MalhEureaienient  le  théltre  fut  biHlé  la 
unît  saÏTaote ,  et  la  partitioo  da  nourel 
opéra  dcTinl  la  proie  det  (laromea.  Timte- 
foiï  cet  éTénement  ne  naïut  point  i  la 
fortune  de  Bifhop ,  car  les  propriétaires  de 
Cotent-Garden ,  qui  connaisMient  ion  mé- 
rite, lui  firent  un  engagement  decinqans 
ponr  composer  et  diriger  toute  la  musique 
de  leur  théfttre.'ll  entra  en  fonctions  dans 
la  uison  de  1810è  1811.  Le  premier  oo- 
vrage  qu'il  composa ,  par  suite  de  cet 
arrangement,  fut  un  drame  intitulé  : 
Knight  of  Snowdown  (  Le  Chevalier  de 
Snoirdowo  )  ûti  de  la  datne  du  Lac  de 
Walter-Scolt.  Les  Anglais  le  considèrent 
comme  nn  dief-d'aurrc.  Un  nouiel  enga- 
gement de  cinq  ans  succéda  au  premier, 
en  1818,  entre  M.  Bisbop  et  la  direction 
deCovoit^arden.  Devenu  propriétaire  des 
oratorio*  l'année  suivante,  il  partngea  cette 
entreprise  avec  H.  Harris  ;  mais  en  1820, 
il  resta  seul  cbarg-é  de  cet  établissement. 
Lors  de  l'inatitutian  de  11  Société  Pbilar- 
raoniqne,M.  Bisbop  en  futnommé l'un  des 
directeurs  :  il  fait  aussi  partiede  l'Acadé- 
mie Royale  deHusique, comme  professear 
d'harmonie.  Les  ouvrages  dramatique* 
auxquels  Bisbop  a  travaillé  sont  au  nom- 
bre de  plus  de  soiiante-dii  ;  et  dans  ce 
nombre ,  plus  delà  moitié  est  entièrement 
de  SB  composition.  Outre  cela,  il  a  écrit  le* 
chœurs  et  les  ouvertures  de  trois  tragé- 
dies :  1°  The  ^/HMf«(e(L'AposIat);  2°  Tke 
Eelribution;  3°  Mirandola.  On  a  aussi 
de  lui  une  grande  quantité  de  duos,  d'aira 
et  de  gleei  :  11  a  arrangé  le  premier  volume 
des  Mélodies  de  diverses  nations ,  ainsi 
que  1m  ritournelles  et  les  «ccompagnomens 


de  trois  volume*  de  M&odies  na&maiea, 
Toici  la  liste  de  se*  compoûtîoai  dram». 
tiques  :  I*  TameHan  et  Bajaxet,  baJlet, 
1806;  2°  Narcisse  et  les  Grdeet ,  juia 
1806;3°Ciinicfaciu,  ballet  d'action,  ISOSj 
4°  Love  ta  a  tub  (  L'Amour  dans  un  ton- 
neau ) ,  1606  ;  5*  The  Mysterioas  iritfc 
(La  fiancée  mystérieuse),  jnin  1808j 
6>  TheCircassianbride(\jtC\TcmÈM\f^iDt)t 
1809j  7-  The  ruiiagers  (Les  Tendan- 
geuT*},  1809,  8"  The  Manioc  (Le  Ma- 
niaque), 1810;  9°  Knight  ofSmowdtrw» 
(Le  Chevalier  de  Snowdoim),  ISlIj 
10»  Firgin  ofthe  Sun  (  La  viei^  do  So- 
leil), 1812;  11»  The  OEtiopy ,  1819; 
12<>  TheRenegaU  (Le Reniât),  1812; 
l'S'HartHMAl&ischidyXUZ;  14*  Tfie 
bratenBust  (La  Tête  debrmie),  1813; 
IS' ffany  le  Boi,  1815;  lô' The  Militr 
and  hifmen  (Le  Meunier  et  ici  garçons); 
1813;  17»  For  Englaad  ko!  1813; 
18'  The  Former  wife  (U  femme  da 
fermier),  18Uj  19>  ThewanderingBojrs 
{Le*  Garons  erraus),  1814;  20°  Jadok 
and  Salasrvde  (le  l"  acte),  1814; 
21' The  Grand  Jllionce,  1614;  22- Ax- 
tor  Sangrado  (Le  docteur  Sangrado), 
ballet,  1814;  23»  Theforest  Bondy  (La 
forétdefiondy),  mélodrame,  1814,-24>7%c 
Miûd  ofthe  mill  (  La  Fille  du  moulin  ), 
opéra,  1814;  SlS'John  of  Paris (Itmi^ 
Paris),  composé  en  partie  avec  la  mosiqos 
de  Bojeldieu,  1814;  2&>  Brother  and 
sister  (Le  frire  et  la  saur)  en  société  avec 
B.  Heeve,  1815  ;  27°  The  noble  outlaw 
(  Le  noble  proscrit) ,  1815;  28°  Tetem»' 
chus,  1615  ;  29°  L'ouverture  et  qudqwa 
morceaux  de  CT'flion,  1815;  30°  Ôi'elqM* 
'  Conius,  1815;  31*  Mid- 
night't  dream  (Le  songo  d'oM 
nuit  d'été),  opéra  ,  1816;  32°  G^ 
Mannering,  mélodrame,  1816;  33*  fHlC 
woats  a  wifeT  (Qui  veut  une  femme?),  mt- 
lodrame,  1616;  5i'  Boyal  nuptiaU  (Lm 
noce*  royales),  intermède,  1816;  35°  TU 
Slave  (L'Esclave),  opéra,  1816  ;  Sa-  Beir 
o/Ferona  (L'Héritier  de  Vérone),  <■ 
aociélé  avec  Wittaker,  1817;  37*  Htam* 


îdbïCoOgIc 


BIS 

ma  Lieulenanl  (  Lb  Lwntenant  joyeoi  ), 
1817;  se*  The  Libertine  (  Le  Libertin), 
■miig4  afeo  la  mniiqne  de  Don  Juan 
it  Hoiart,  1817;  39°  Duke  of  Saivje 
(  U  doc  de  SiToie),  opéra,  1817;  40°  Tht 
Pather  end  hit  ehiidren  (Le  Pèr«  et 
Kl  «mruni),  méMiame,  1817;  41*  Zuma, 
ta  Kaélt  aree  Brahsro,  1818,  il'  The 
iUastrious  tmveller  (L'illnitre  Tojagear), 
m&<iimM,\^\&ii'5''Decemberandmajr 
(Lnnioit  de  décembre  et  de  DM)),  opérette, 
1818;   44'  L'oarerture  et  qnelqoei  ain 
iiiBarhierd€Sévaie,n\i;k^Uma- 
nage  de  Figaro,  sompofë  en  partie,  et 
anancéaTec  la  miuiqaedeMoiart,I819; 
46*    FortuJtatus,     mélodrame  ,    1819; 
47°  The  heaH  of  Mid-Lothian ,  opéra  , 
1819;  48"  A  Sowland/oran  oliver(Ua 
ruban  pour  anolÎTÎer),  1819;  49°  .îwe- 
diiekpatriotism  (Le  Patriotiame  toédoii), 
mélodrame,  1819;  50°  The  Gnome  king 
(Le  Roi naiD),  opérette,  1819;  51' The 
Comedy  qf  envrt  (La  Comédie  dei  cr< 
reitra),  opéra,  1819;  52°  The  anUtpiarj 
(L'Antiquaire),  1820  ;  53-  The  Battit  of 
BathMielt'i  bridge  {Li  bataille  do  pont  de 
Bothwell),  1820;  54*  Benri  IF,  opéra, 
1 820;  55°TheTwelfih  nightiL»  Doniiime 
nait),iden>,1820;  56» Two gentlemen  of 
^erona  (  Deai  ^Ulsfaommei  de  Vérone), 
1821;  57"  Montrose,  1822;  58"  The 
taw  of  Java  (La  loi  de  Java),  1622; 
59°  Mald  Marian  (  La  Glle  Marianne  ) , 
1822;80»C/fln',  1823;  Gl'  Thebeacon 
ofliberty  (Le  sigiial  de  la  liberté),  1823; 
62"  Cortex,  1823;  63°  Native  land  {Ije 
paya  natal),  1824.  H.  Bithop  jouit  d'une 
grande  renommée  en  Angleterre;  tonteroii 
on  n'aperçoit  point  dans  lei  onvragn  det 
qualité*  «Mei  remarqoablea  pour  la  jaiti- 
fier.  Le  genre  on  il  rénsiit  le  micoi  est 
celoi  dei  petit*  air*  et  de*  gleet.  Dan»  la 
opéras ,  il  a  plo*  lonvent  arrangé  les  mor- 
céans  de  quelque  importance ,  d'apii*  det 
partition*  italienne* ,  «Iteoiandet  ou  fran- 
çaise* ,  qa'il  ne  le*  a  composés. 

BISONI  (AHTOiHi) ,  maître  de  chapelle 
^  Logo,  l'eat  fiût  connaître ,  en  1788,  par 


une  messe  &  quatre  Toiz,  dont  Ylndic* 
de'  SpettacoU  Tealrali  (1788)  a  rendu 
compte. 

BISSE  (tbomàb),  docteur  en  théologie, 
dianoelier  da  collège  de  Hereford ,  mort 
en  1731 ,  «  bit  imprimer  on  diaconra 
académiqne  sur  la  maiiqne,  aon*  ce  titre  : 
Onnuuik,  termon,  Londres,  1719,  in^S'. 

BISSON  (louis),  musicien  1  Pari*,  a 
donné  :  1°  Chantoiu  réduites  de  quatrt 
parties  en  duo ,  sans  nen  changer  À  la 
muiii/ue  det  supérieures,  excepté  quel- 
ques pauses,  Parii,  Nicolas  du  Chemin, 
1567  ;  2°  Trente  chansons  à  deux  pa^ 
iies,  pur  E.  Gardane,  A.  de  Titlers,  et 
L.  Binon,  Paris,  Nicolas  du  Chemin, 
1567,  in-8". 

BITTHECSER  (r.->.) ,  moine  de  l'ab- 
baye de  Trienfenitein,  prés  de.Wiirtx- 
bourg,  dans  la  seconde  moitié  du  18*  rii- 
de,  a  publié  :  Gsonata  pro  davichordio, 
'Warttbouif ,  in-fol.  Mai, 

BITTl  (maitifsua),  TÎoliniste  A 
compositeur  au  serrice  dn  grand-duo  da 
Toscane,  rivait  encore  à  Florence,  en  1714, 
lorsque  le  maltra  de  chapelle  Stcebel  passa 
dan*  cette  TÎlle.  On  a  de  lui  un  Une  de 
*onate«  pour  hautbois  et  basse  omtiiuie, 
et  donse  sonates  poor  deux  tlolon*  et  ' 

BIDHI  (  jsCQDa*-nii,irr>),  oompoti- 
tenr,  né  A  Milan ,  fot  d'abord  organiataâ 
l'église  de  la  Pasaian,  et  ensuite  de  Saint- 
Ambroise.  11  occnpa  cette  demiéi«  plaça 
jnsqu'i  sa  mort  arrivée  en  1652.  S«  oom* 
positions  consistenteniialivrede  Magni- 
Jicat  à  quatre,  cinq,  aix,  sept  et  huit 
Toii;  an  livre  de  Fantaisies  à  quatre  par- 
ties ;  un  livre  de  Motets  k  deux ,  trois  et 
quatre  voix  ;  Cantoni  da  suonar  alla 
francese  a  quattro  e  Otto  voci ,  Mi- 
lan, 1647. 

BIZABRO  (....),  compositeur,  rivait 
i  Borne  su commenoemeat  du  17*  siècle; 
il  fut  membre  de  l'académie  des  Capri- 
ciosi.  On  connaît  de  lai  :  1*  TrattuUi 
estivi  a  due.  Ire  e  quattro  voci  concer- 
tati,  op.  1,1620,  2°  Madrigali  a  due , 
14 


îdbïCoogIc 


dio 


BLA 


tnt^attrovoci,  Veniie,  16BI;5"  Jft»- 
lêtHa  einqiM,  lib.  1,  4p.  3. 

BLACKWEFX  (isàic),  muncien  h- 
fia»,  Térnt  dani  la  MMaid«  moitiC  du 
17*  litela.  On  ooutem  <|ue)qQ«t  pièce*  4e 
nmhfie  norét  dt  u  oompeiition  i  la  chf 
ptUa  nj»\t  et  àl'aUMy*  deVotmiOfUrt 
plulcBNDinrmanideltiiNtKHiTent  amat 
iaoa>a«>)l«n)«iiDtiiaWe:CA(nM^yr», 
AMfl  and  Df*l0gua  tt>  tke  theorho, 
bManéhau-viel,  Londrea,  1675,  m-fel. 

BL&E8ING  (BAVtD),  pToreascQr  de  ma- 
thématîqiin  i  Konigaberf ,  et  membre 
data  SociM  Royale  deaSeieuoM  deBerlia, 
na^tllK<Bbi^r|[,leS9dfceftibrt!l660. 
Il  a  publié  une  ditiertatieti  inlîtnlée  :  Dk 
Spheerttrum  Cœleatium  tymphoHfa,  K«- 
nlfpberg ,  1705 ,  in-4*.  Blaeiiiig  cet  mort 
le9Mtobie17]9. 

BLAGRAVE  (TamiAs) ,  mMideii  d«  la 
«hapella  de  Charlu  II,  roi  d'Angleterre,  a 
compote  qnelquM  moTteani  paur  le  cbantj 
m  lei  trODVe  dam  les  Select  aytts  itnd 
dfalogMi,honirel,  1669,  Jit-rolfo,  Soa 
portrait  te  eoniertedibi  l'école  demuiiqn» 
AOifwd. 

BLAHA  (vmeBDV  ut),  doetenren  phi* 
loaopUe,  médecin  et  proftsiearde  techne- 
l^[ie,  d'blltirire  naldrclleet  de  gée^phie 
APra^e,  naqDÏtdanicetlevilleeii  1764. 
Dana  ta  jeunette  El  patiail  poar  on  dei 
mtuiefeiia  lei  plut  inatmiti  de  1r  Bohême; 
mail  lea  anteun  de  la  nouvelle  Enc^lo- 
pédie  muticale  l'aocntent  de  n'oToir  été 
qu'un  cbarlaUti  dont  t'Influence  fut  plu* 
nviaiblB qu'utile I  l'art.  En  1795,ilcoR- 
llruitil  un  piano  en  flirme  de  ctaveein  att' 
quel  il  appliqua  •.  l*  Ifae  rauiique  turque 
eompHta,  cacliée  derrière  dea  rideau  de 
aete ,  et  compoiée  de  cymbalct ,  triangle , 
aounettet.gronecaiite.etc.i  2°  Un  regittra 
de  jeu  de  âdte  arec  un  claTier  particulier; 
3«  On  tambour  avec  on  Être;  4-  Due 
machine  qui,  mite  en  mouTcmeiit  par  une 
pédale ,  imitait  parfaitement  le  bruit  de 
l'ouragan ,  de  la  gtélt ,  du  tonnerre  ; 
5*  Dne  autre  machine  pour  imiter  la  cor- 
Mmiue  et  les  cattagnntee  etpagnolet; 


BtA 

6'  Du  cylindre  creoi  rempli  do  dragén 
dont  le  monrement  de  retalien  imitait  t« 
hniit  d'une  forte  plaie  d'orage;  7>  SaAa . 
une  trempette  mite  en  vibrâtkn  par  na 
Mufflat.  Cette  euriOMté  «mita  pendant 
quelque  tempa  un  InlérM  aaiM  vif)  nwii 
onllnit  par  l'oublier  li  biao,  qn'aa  BaNil 
plut  même  anjonrdltai  ii  le  plaM  et 
Blaha  exlite  encoroi 

BLAUBTKA  (u'oFouiRt),  t>'«i* 
d'un  talent  remarquable ,  att  aéa  à  Ona- 
tramidorf,  prte  de  Vienne,  le  15  nonai- 
l«e  1811.  Lei  première*  le^idemuiqat 
lui  furent  doonéea  par  H**  Trae^ ,  paii 
elle  fut  confiée  aux  aoint  de  Joackin  Hait 
manu ,  dont  la  nge  direetien  développa 
rapidement  let  rare*  dîipotîtfoni  de  m 
élève.  Joseph  Ctemy  acheva  l'édifioa  ^ 
ton  talent.  H"*  Btahetka  n'était  Agée  qoe 
de  huit  ang  quand  elle  M  fit  entendre  po«' 
la  premtèrefbit  en  publie;  ton  ImUM 
prûcoce  excita  l'aonnement  de  to»  eeax 
qui  t'entendirent;  et ,  ce  ^i  eit  plu*  tare, 
'éette  fleur  bâtire  te  traotforma  plua  tard 
en  un  beau  fruit  artiitiqne.  Au  talent  de 
pianiate  qne  pottédait  U  jeune  virtnMt, 
Peyvr  ajouta  par  m*  leçon*  celnî  de  Jonv 
du  phyaharmonica  avec  beaucoup  de  gedi, 
de  délicateite  et  d'etprettion ,  et  SÎm** 
Sehechter  compléta  cette  brillante  édaea- 
tion  muiicate  par  un  court  d'harmanie  rt 
de  conipoiitiDn.Dani  Ion  enfance,  M"<  Bta- 
hetka faiaait  de  petitt  voyages  ans  envinmt 
devienne, ponr  t'y  faire  entendre;  ploatard 
elle  a  voyagé  dani  tonte  l'Allemagne,  (■ 
Hollande,  en  France,  en  Angleterre,  H 
partout  elle  aété  eoniidérée  comme  on  dct 
beaux  talent  de  Tépoque  actuelle.  XA> 
brenner  et  Motchelès  te  tont  plu  i  lai 
donner  de*  conteili  pour  conduire  à  h 
perfection  ce  Talent  Aéjà  tt  remarqB^k. 
H''*  Blafaetka  a  beaucoup  écrit  ponr  le 
piano  :  parmi  te*  mmpoaltiona  on  remar- 
que !  1>  Veriktioni  emoertantci  pour 
piano  et  violan  ;  S*  Tariationt  brillaMH 
pour  piano  et  orchettre,  op.  4  et  14;  3*Vo- 
riatinnaetrondeauijtveeqnttuor,  tnrde* 
tMmet  dtipAv*;  4*  On  Irf»  peu-  piua, 


îdbï  Google 


fjolw  «tvioloneella,  op.  5;  5"  Sflnates 
■TM  violan  oblige ,  op.  15  ;  6*  Beaacoap 
do  tariatloiM  |<atii'  pitno  teal ,  tôt  in 
tbénKte«»iDDi;7*8Itch«n!cin9allemândM, 
tVM  piano;  8°  Un*  pièce  de  conceri,  itec 
McinD)W^«iDent  de  quatttoT  ;  Q"  Dh  p»- 
iMitfMi  font  piiDo  et  violon  et  pour  piano 
mil,  «a.  ToiM  CM  ouTNges  ont  M  gra- 
1^  i  Tienne,  Latpiick,  Boiin  d  Harti- 

BLAINTILLE  (eimti J-HtMi)  tlolun- 
Mlltfte  cl  mahN  de  matlqne  t  Pari*, 
■w}idl  d«D*  On  rjllagc  prti  de  Tohn, 
en  1711,  it  montât  1  Pirl*  m  1769.  La 
drcouianMi  de  «a  ti«  lunt  ipittrim  i  On 
Hit  ttnlelMbt  qo'll  ftA  proté^  par  h 
nirqoiia  de  Villeray,  i  qui  il  enùignalt 
hmui^ne.  La  composition ê  pnbllén  par 
ntiutnt  «ont  1 1"  Bouqaetàla  mafqûlse 
A  FVliroy;  1*  Let  plaintes  imitUet, 
cmtatiU*  )  3*  Sjrmpkomes  A  gnmd  or- 
Autrv,  opi  1  et  2|  i>  Les  grandes  sonates 
d*  Tartini  amingëu  en  coneerti  givtti, 
1  tept  partiel.  8e4  oait*^  théorique 
wit  )  !•  L'hatmonit  théorico-pmtUfM , 
Firit,  1751 ,  in>4*,  (d)long;  1'  L'esprit 
ééVart  Mutieat,  QfflèTe,  1754,  In-fl*. 
Uu  traduction  allemande  de  m  petit  os- 
mjfsaétâ  îni^rM  dam  ]«■  notiwi  (Ifach- 
ràAiM),  de  billes  p.  308-373,  lonaoeti- 
tn  :  Bat  WeseHAieke  dar  musîkùHscken 
imit,  odef  BUrachtungen  liber  die 
Mktik,  3-  HUtoin  générale,  critique  et 
I^IMcgltfue  de  lu  MHsitpa,  Parlt,  1767, 
iii-4'.  QnsIqnM  lilograpbM,  notamment 
H.  QdéMi^  (La  France  Littfrain.  t.  1 , 
p.  346) ,  )nâiipient  ions  la  date  da  176t 
«et  cra*rage ,  et  donnant  le  titra  d'sn  ad- 
tn  livra  de  Blain»ille  da  ortte  manitn  : 
Kistolre  génimU  elpa  rUculiim  de  laMn- 
ti^  ancienne  et  rnodeme,  Paris,  1767, 
in>4*.  C'aat  nne  double  errenr  ;  car  il  n'y  a 
pae  d'exemplair»  dn  premier  de  ceaoaTTi- 
|HaT««ladatadel761,etlcMeondo'eiiite 
pai.  Tout  MI  écrit!  MDt  aD-deawas  dn 
médiocre.  Xn  1751 ,  BlainTilla  annen^ 
dans  an*  breohun  iniiinlée  :  Essai  tur  un 
"«MiMM  mode,  la  d«ooQTerta  d'an  mode 


BLA 


5tl 


nourean,  qn'll  appelait  mode  mixte,  on 
mode  hellénique,  parce  qu'il  tenait  le  tnt- 
lieu  entre  le  majeur  et  le  mineur.  C«  pH- 
tendn  mode  mixte  n'était  ({ue  le  plagal  dti 
traliitme  ton  du  plain-chabt ,  on ,  il  l'on 
vent ,  le  mode  tnlnenr  àtta,  dont  11  aralt 
banni  la  note  aenilble ,  <t  qu'il  Allait  pr»< 
Mdcr  de  la  dominante  i  la  tontine.  Il  fit 
l'esiai  de  «on  tnada  dans  oite  symphonie 
qui  tut  tttealét  au  concert  tpirltucl, 
le  30  mnï  1751.  J.  I.  IttAssMh  MHvtt  i 
l'abbé  Raynal ,  alors  Mdacteor  en  Sef- 
onre,  en  SOHant  dtt  e«nC«rt,  ttn«  lettre  qui 
pamtdani  ce  Journal  au  mots  de  Juin  »dl- 
vant ,  et  dans  laquelle  il  cxBtuit  la  dMefl- 
tarte  da  Blalnvllle.  8#rr«,  Au  Qenère, 
écrivît  asHt  *  l'abbl  Rainai  Hnfl  hKtn  où 
Il  prouvait  quels  floatean  mtde  est  illk- 
loire.  Cette  lettre  parut  dani  le  Marenre 
4o  Mptsmbre  de  )«  mem*  auBfc.  Blainrille 
y  répandit  par  del  ObiehHMon»  InMnéas 
au  Mercure  d*  nsfembra  1761 1  Sf»e  dt- 
monira  la  fhilliti  de  eaa  «bMiTnimi  dana 
uns  inlre  lettre  A  laqHalls  BMnviUe  H- 
pondit  encore  par  aiw  Diutrtattut  êkrltt 
droili  de  l'harmonit  M  dé  te  Mrtadî», 
Cette  diipBia  <  oA  tant  l'atanta^  fM  da 
oM  de  Serra ,  it  termina  par  lea  Etimit 
ttif  les  principat  de  ihannonte  qae  oc 
dernier  pablla  an  1755.  (  Fùy9»  Satii.  ) 
Blainfille  a  compote  la  mntiqua  da  D«M 
«t  Jonutkaa  et  da  Midms,  btUaia  nml  rt- 
préecnt«ial'Opto. 

BLAIBS(...),  baiaen  da  la  CanMie 
italianne,  entra  il'ort^ntn  lh> «■  tbMtrt, 
tfl  1737 ,  et  fut  charga  l'annM  inifaDle 
da  la  compoiltion  des  diverti turaeniqii'un 
y  malait  aoi  oomMiat.  En  1731  il  «orifit 
les  balleu  A'Orphée  et  d*s  PileU  de  fut- 
cain,  (^  pitcH  forent  saiHas  du  Pt'dmtt, 
des  Amoun  di  CupiJon,  da  P^vM,  *t 
de  qaclqoet  aulre*  balleti.  Dana  la*  inler- 
vallei  de  ces  onvragas ,  Biaise  éirivait  d*« 
marches,  pas  da  danae,  symphonies  at 
entractes  ponrdaaeemédles.  En  1759,  il 
composa  la  moiiqae  d'IsaieUe  ti  Get- 
tntde,  opér*  daFsTirl.qui  obtint  an 
brillant  sacoès ,  pais  à'Anneti*  et  IêêHm, 
W 


îdbïCoOgIc 


»IS 


BLA 


CKmge  in  mèma  anteur  qni  n»  fat  pu 
moin»  bien  accaeilli.  On  connaît  aoui  de 
loi  Le  trompeur  trompé,  opéra  en  un  acte. 
En  17Si,  BlaÎM  a  publié  troii  recneili 
d'air»  qu'il  STait  écrit*  pour  la  Comédie 
lUtiaine. Grimm  •eiprime  iTec beancoup 
de  méprit  aar  la  motique  de  cet  aoteur 
dani  M  correipondance  littéraire  j  cepen- 
dant on  troQTe  dei  éloge*  de  let  diTertiu»- 
meni  dau  le  Afereure  de  France,  da 
moii  de  décembre  1736  (p.  2887),  et 
Caffianz  parle  de  cet  artiits  comme  d'an 
homme  de  mérite,  dan*  mq  hiitoire  ma- 
anicrite  de  la  mniique,  Blaiae  est  mort  i 
Paria  en  1772. 

BLAKE(iiiiJAHtii),tiéenl7SliKiDg»- 
land,  comment  l'étude  dariolcuieo  1760. 
-En  1768 ,  ilie  rendit  i  Londretoù  il  reçut 
dea  leçODt  d'Antoine  Thanmell ,  Tioliniite 
bohème  d'an  grand  talent.  II  t'adonna 
■nin  plu  tard  A  l'étnde  du  piano ,  et  re- 
çut det  conieiU  de  Clementi.  Entr^  i 
l'orchettre  du  théâtre  lulten  ,  il  en  fit 
partie  pendant  dix-hnit  ang.  En  1793 ,  il 
quitta  wtte  place  ponr  entrer  en  qualité 
de  proféeaenr  dani  nne  école  publique  i 
Kentingtoo  ;  mai*  ni  1820 ,  nne  maladie 
l'obligea  i  *e  retirer.  Il  a  publié  :  1°  Troit 
ontvra*  de  «z  duo*  pour  nidon  et  all«  ; 
2°  Six  winate*  siiéea  pour  le  piano  avec 
accompagnement  de  Tiolon  ;  Z'  Neuf  di- 
-Tertiiiemens  pour  piano ,  «toc  acoompa' 
gnemeat  de  riolon  ;  i"  Collection  de  mnd- 
qne  tacrée  avec  accompagnement  d'orgue  ; 
5°  Duo  pour  Tiolon  et  alto  j  6°  Troii  loloi 
pour  l'alto  arec  accompagnement  de  batte. 

BLAMONT  (raiNçoit  COLIN  DE), 
mrintendant  de  la  mniiqoedDroî, naquit 
à  Teruillei  le  22  nomnbre  1690.  Son 
père,  quiétait  mottcien  du  roi,  lui  donna 
let  premïiret  leçoni.  A  l'Age  de  dii-aept 
ant,  Blamont  fut  adroit  dan*  la  musique 
de  la  docbeite  dn  Maine ,  qui  lui  continua 
toujours  ta  protection.  Son  début  dtnt  la 
compétition  fut  la  cantate  de  Circé,  dont 
Lalande  fui  ti  ta  tiifait,  qu'il  tecbargeaiur- 
le-charop  de  donner  à  l'auteur  des  leçont 
tt  el  de  contrepoint.  ïsgon,  in- 


BLA 

tondant det  finances,  lui  {bamit en  1719 
les  mojeni  de  traiter  aree  Lntli  le  Ëlidi 
la  charge  dg  surintendant  d«  U  iuiii^k 
du  roi.  (Quatre  ans  après,  il  donna  1  râ- 
pera Les  Fêtes  Grecques  et  RomÎMi, 
qui  établirent  sa  réputation ,  et  qoi  loi  n- 
lurent  le  cordon  de  St.-Hichel.  BliiMt 
passa  jusqu'A  l'jge  detoiztnte-diiuuni 
lie  tranquille  et  honorée ,  et  mourut  fm 
hydropitie  de  poitrine  le  14  fjrriff  176IL 
Ses  principaux  ouTrages  lont  :  1*  la 
Fêtes  Grecques  et  Romainet,  ITIÎj 
2'  Les  Fêtes  de  Thélis,  Ballet  en  Ma 
actes;  5"  Diane  et  Bndjmxon,  17SI; 
i"  Les  caractères  de  l'Jntoar,  VU; 
5'  Jupiter  vaitufuew  des  TVionr,  poivk 
mari^  dn  Daapbin,  en  17i5{6'!a 
jimours  du  printemps;  7'LerttOBrà> 
dieux  sur  la  terre,  1 725;  8*  CaoUtab» 
çaises,  1",  2»»  et  3"""  lin««;9'(ïif 
recueils  d'airs  sérieux  et  à  boirt,  i  nt 
et  deux  Toiij  10°  Deux  linei  de  moU. 
gKTésiParii.  Blamont aTaitécntsanih 
musique  de  plntteurs  balleti  poar  \t» 
Tice  de  la  cour,  et  qui  n'ont  point  âJ 
joués  i  l'Opéra.  En  voici  la  Itite  :  l'^A 
champêtre  ou  diveriissemeiU ,  17!!; 
2>  Les  présens  des  dieux,  1737;  3*Za 
fêles  du  Labyrinthe ,  1728;  i't'^p- 
phe  de  U  Seine,  1729  ;  5°  Le/ardiaèt 
Hespéndes,  1739;  S"  Zéphire  el  fbit, 
novembre  1739;  7°  L'heureux  rettvà 
lareine,  17  U;  S' Les  regrets  dtt  km 
arts;  9»  Il  pastorjido.  LWnHtaiek 


où  il  écrirait ,  mais  son  chant  ottùH' 
et  dépoanru  de  Ycrre.  Outre  set  am^ 
tiont,on  connaît  aotti  de  lui  un  pciit 'ail 
intitulé  :  Essai  sur  Us  goàU  eaàai^ 
modernes  de  ta  musique  yrBitf* 
Paris,  1754,  in.8<>.  Blanonl,  d«n» 
Tieui,  plaidait  dani  cet  écrit  U  cMm^f 
la  mntique  surannée  k  laquelle  m>  b"* 
Traget  appartenaient ,  contre  let  parut* 
de  la  musique  italienne,  et  en  psrticsw' 
contre  les  attaques  de  J.  J.  Rontteti- 

BLANC  (niniax  li)  ,  mnticien  M" 
dn  aeiiiimo  siècle ,  «  donné  :  JinJfftt 


îdbïCoOgIc 


BLA 


213- 


txeellenU  miakims  de  notre  temps,  sur 
muMites  poésies  âe  Bajrf,  BelUau,.  du 
BeUt^jJtanin,  Desportes,  mis  à  quatre 
parties.  Parii ,  Adrien  la  Boj ,  1579. 

BLANC  (HnauT  li).  ^0^1»  Liilàhc. 

BLANCANI  (joaira),  m  latin  Blanca- 
MU,  j^uita ,  né  i  Boli^ne  en  1566 ,  fat 
proféuenr  de  raathématiqoM  A  Parme ,  et 
menrut  dani  cette  xille  le  7  joia  1624. 
U  a  eipliqaé  lea  problèmes  harinoiuqaei 
d'Arittete  daoa  im  livre  qui  ■  pour  titre  : 
^rûlotelisLocamalhemalicaexuniver- 
sis  ejus  ûperibus  eolleela  et  expUcata. 
Bolide  1615,  in-4*>.  Le»  etplicatioDt  de 
Blancani  ne  WDt  gloire  inoini  obscarei  qae 
kaproblémeidnphiloMphede  Stagyre.Oa 
a  publié  après  oa  mort  un  ouTrage  de  m 
eompositioi) ,  intitulé  :  Echometria ,  sive 
tractatus  de  Echo.  Hodène  1653,  iu- 

BL  A  N  CHA  RI>(z8»iT- josirH-A](T  oim), 
tbbé ,  l'uii  dea  maltret  de  la  chapelle  du 
ni,  dot  le  jour  i  un  médecin  de  Pemet, 
dans  le  oomtat,  et  naquit  le  29  féTrier 
1696.  Aprèi  avoir  été  enfant  de  chnor  A 
b  métropole  d'Alz ,  mot  la  direction  de 
Gnillanme  Poitevin ,  il  fut  nommé  maître 
de  muiiqne  du  diapitre  de  St.-Tictor  i 
Jlaneille ,  à  l'âge  de  viugt-on  ans.  De  là , 
il  paua  A  Toulon ,  pnii  1  Besançon  et  i 
Amiens.  En  1737,  il  fit  chanter  devant 
le  mi  le  motet  Laudate  Domiiuun,  de  m 
composition ,  dont  on  fat  si  content ,  qu'on 
lai  donna  une  des  quatre  charges  de  mat' 
trea  de  la  chapelle  du  roi ,  vacante  par  la 
mort  de  Bemier.  Il  obtint  aussi  on  prieuré 
en  1742,  avec  une  pension  sur  one  abbaye, 
et  eu  1748,  on  le  fit  directeur  des  pages 
de  la  musique.  Le  rci  lui  accorda  en  1 764 
le  cordon  de  St.'Hicbel,  vacant  par  la 
mort  de  Rameau.  Blanchard  est  mort  à 
Versailles ,  des  suites  d'une  flaxion  de 
poitrine,  lo  lOavril  1770.  La  fiibliothè- 
qiu;  du  tioi  possède  un  recueil  manuicrit 
de  motets  de  cet  auteur.  Cafiiaui  rapporte 
dans  son  histoire  de  la  musique  (Hss.  de  la 
Bibliothèque  royale  de  Paris) ,  l'anecdote 
■nivantc  :  ■  Un  musicien  de  la  chapelle 


«  de  Tersailles  m'a  raconté  qn'im  des  plos 

■  grands  maîtres  d'Italie  étant  venu  ren- 
«  dre  viiite  â  l'abbé  Blanchard ,  et  ayant 
t  eiamiDéquelquetunei  de  ses  partitions, 

■  fut  si  surpria ,  que  n'ayant  point  de  ter- 

■  mes  asseï  forts  pour  marquer  son  admi- 

■  ration ,  il  se  prosterna  aux  pieds  du  mn< 

■  sicien  en  posture  d'admiration ,  avoiiant 

■  qu'il  n'avait  jamais  rien  va  de  si  beau.  ■ 
Je  ne  sais  quel  pouvait  être  ce  grand  maî- 
tre d'Italie,  mais  j'ai  eiamioé  la  musique 
de  l'abbé  Blanchard ,  et  je  l'ai  trouvée  uses 
plate  et  mal  écrite. 

BLANCUET  (J.. .),  profeisev  de  chant 
A  Paris,  vers  le  milieu  du  dix-huitième 
siècle ,  a  publié  un  livre  intitolé  :  l'Art 
ouïes  principes  philosophitfues  du  chant, 
Paru,  1756,  in-12,  2*  édition,  1762, 
in-12.  Il  y  prétend  que  Bérard  {r^et  ce 
nom)  lui  a  volé  une  partis  de  sou  manu- 
scrit pour  eu  composer  son  Art  du  chant. 
On  aperçoit  en  efièt  quelque  analogie 
dans  la  méthode  de  ces  deoi  écrivains  , 
quoique  Bérard  se  montre  pins  véritable- 
ment musicien  que  son  antagoniste.  Au 
reste  les  deux  ouvrages  sont  paiement 
oubliés  maintenant. 

BLANCHET  (  tbakçois-stibkkx)  ,  ha- 
bile facteor  de  clavecins,  vivait  A  Paris 
vers  1750.  Il  était  surtout  renommé  pour 
réalité  de  ses  claviers.  Sa  fille  épousa 
Armand-Louis  Couperin,  organiste  de  la 
chapelle  du  roi  et  de  Notre-Dame.  —  Blan- 
chet  (Armand-François-Nicolas),  petit-fils 
du  précédent ,  et  élève  de  Pascal  Taïkin 
(;^o/ei  ce  nom) ,  naquit  k  Pans  eu  1763, 
et  moorut  dans  cette  ville  le  18  avril  1818. 
U  fut  aussi  facteur  et  accordeur  de  clave- 
cins et  de  pianos ,  et  attacbé  en  cette  qua- 
lité à  la  musique  du  roi ,  et  an  conserva- 
toire de  muiique ,  pendant  treuto-cinq 
ans.  11  a  publié  une  petite  brochure  sous 
ce  titre  :  Méthode  abrégée  pour  ac- 
corder le  clavecin  et  le  piano,  Paris, 
au  IX  (1801),  in  8».  Sou  fils  (Nicolas)  loi 
■  succédé  dans  ses  divers  emplois. 

BLANCHIN  (raiNçois),  musicien  fran- 
çais du  BeiiièmeùèdC}  né  Jk  Lyon,  a  donné  1 


îdbï  Google 


au 


BLA 


T^dmialur*  de  liHth  m  diutrntfarmtt 
di/anlaisiet ,  chansoiu ,  b4Ut«f4(mses, 
fnvaitet ,  et  gMllard»,  hyon ,  J«oqiiei 
M(»4«rn*  ( MOI  data), 

BlfANCUIS  (f  HUB-AVTOiHB  u).  yt^r, 
BiiHCBi  (  Fi«m^AiiUiiae). 

BI>ANKfiNBUaG(QDi>tN  TÀH),  licen. 
di  ta  philtwipbie  et  en  mtiteiue,  né  ea 
QolUn4e,  Tcn  1660,  fut  organiite  dg 
la  oonTelU  é|liM  rAformée  i  La  Haye, 
at  monrat  ta  1739.  Il  eil  «oteur  i]m  ott< 
Tragc*  tlliTa^U  1  l' £ltmentamutica,qf 
tdew  licht  tôt  het  weliientaon  van  de 
mutklt  «71  de  b«sf-cçnli/tito  (Elûment  de 
■ODuque,  ousourelli  lumière  >ur  la  mu- 
■iqaeetlaiNaiecontiauel.Lallaye,  1739, 
iq  4°  ,  deux  centi  p<|ei  ;  2°  Clavicimbeî 
tMOrgelboekdergere/çraieenieptaluten 
en  ktrkgKtnge»,  nfed  detelfdt  noten 
die  de  geaminte  iingt ,  tôt  vlotf/ende 
maaifangeit  geiuuiJcl ,  inttylea  koogte 
bepaeld,  met  ciertidfn  voonien  en  mot 
loffut  veirykt,  tweede  druk,  vermeer- 
dert  med  em  imlrmlie  qfondtnv^mge 
tôt  de  ptfUmen ,  regelfn  coinpasitie  van 
de  Bats,  alphiibet  voarde  biindtn,  en 
volkomen  van  drukfoulen  geiuiverf  (Li- 
vre d'Bryae  m  de  clavecia  panr  acwm- 
^ffltt  le  chant  de«  puamn  dans  !«  ^gli- 
•es  réformée.,  etc.)  La  H»je,  1773,  iai'. 
C'eft  une  denuème  édilion.  On  ■  aoiit  de 
«et  aqtevr  de*  pièc«i  de-olaTecin,  qui 
penvant  te  jouar  eu  reteomant  le  livre, 
Blanlfcoburi  fnt  dd  niiuieien  inatraitdont 
le*  OQvra^  penveut  Jtre  encore  coualté* 
aT««  froit. 

VLANKENBORG  (caaETiBH-nrioiaic 
SB),  naquit  i  Colbert,  en  Pomiranie ,  le 
24  JBiiTier  1744.  Aprii  avoir  aerti  en 
Ptom*  penijant  vin^-nn  ana ,  il  demanda 
M  retraite  et  l'obtmt  avec  le  ^ade  de  ca- 
pitaiiw.  n  *e  retira  à  Leipaick ,  où  il  ae 
livra  à  la  littiratare.  En  1786,  il  publia 
nn  fu{^>Ument  à  la  théorie  universelle 
des  beaux-arts,  de  Sulier  ,  Leipaick  , 
quatre  parties  in-g",  dont  il  a  donné  une 
noavelle édition,  Leipiick,  nQ%-9i.  On 
a  refovdo  depuii  lors  ce  tuppldineiit  dans 


l'onTiafe  4e  Solm.Tovtai  laa  w 
«a*à  la  liitératur*  aauNcala^Motjiiaia 
ans  principau  artioUa  de  Saisir  wat4 
Blankanbnif .  Calni-ct  aat  mari  le  4  nai 
]786,  Toula  U  partie  4«  U  mwlqBa  wX 
traités  d'BM  mapitra  fiirt  ranar^o^ 
dasi  la  ssppléwant  de  Blanlunbar|  à  k 
théorie  géoérala  4e*  baaos'trta,  di  Ëaks, 
et  l'en  peat  affirreor  4Ba  toia  W  kai» 
grapliea  de  «et  «rt  KMit  NéU*  iafima 
4  raqtear4e  ce  anpiJdniaBt.  BUnkaikr| 
oannaÎMait  ^alemaiit  bien  at  l'Usloiis  k 
la  in«*ii|»a  et  ■«  lilti»tui«, 

BLANCKHDUKfi  (J.-L.),  «Mipid. 
teor  (|u>  HorisHit  4ws  la  prwwiN  SMÎiîi 
dutsiiiéma  liècla,  «  fcit  impiinarsa» 
oueil  de  mélodie*  et  4e  cltamoH  alltaïa- 
des  à  quaUe  «ait ,  ta  1548 ,  iih4* ,  mm 
aan  de  lien. 

B  L  ANCnS  (cuusTorHa) .  Fi^.  ttam- 
BLANGINI  (i<M>iH)-MAai>-v&ii),aii 
Tnrin ,  le  8  iiovenil>re  1781 ,  a  (iii  m 
études  muicalei  saosUdiraotModit'iUi 
Ottani,  saaltre  de  chapelle  4a  U  c^W- 
dralade  cette  fille,  jlrrifdàPahtan  I7W, 
il  s'y  eat  (ait  aoBoaitra  ptr  la  pablinte 
d'un  (rand  oosobre  de  nuMoast  M  is 
aactBmes ,  ^a  a«reat  beancoop  <U  m- 
ci*,et*'adanDaAl'an«eigHaent  da  okal 
et  i  la  composition  drantaU^oe-  Ssa  p» 
miar  essai  «a  théitre  fat  L»  f—f 
Dtiègne,  qoe  Dalla-Maiû  ataï  lainti» 
parfait,  ■(  qu'il  aehaTa.  Feu  ds  Mf 
apiés ,  il  donu  seul  if^tia  «I  TWwlf^^ 
eut  peu  de  succès ,  et  plustaor*  avtM  «• 
Tragei,  Unt  i  l'Op^-CemifW,  fi^ 
l'Aoadémia  Royale  4*  nnaiqoa.  h^f^* 
Municli  en  1905,  il  y  fit  reprtsadtf  « 
opéra  intitvU  Sncor*  un  tow  de  Ûdj^ 
qiilwTalatletitre  deroaJlrsdscb^iili 
da  rai  de  Bavière.  L'aimée  soÎTanMill 
princesse  Borgbèae,  scaor  de  NBp«Uoa,k 
nomma  directeur  de  aa  mnsiqM  et  di  w 
MocerU;  en  1809,  le  rai  de  Wntpbalialsi 
conféra  le  titre  de  maître  de  sa  eliafsH' 
et  de  directeur  de  w  mosique.  BcoCrit* 
France  en  1814,  H.  Blan^ini  y  •  soV*- 
fivement  «btmu  les  titns  4e  mrintwW 


îdbïCoOgIc 


BLA 

«  de  U  Muiqne  do  rd ,  d«  oan-> 
pwhMir  i»  la  nnwiqaa  partMolJèn  de 
8.  N.  et  de  prafMiBur  de  ckut  i  l'éoele 
nyaU  de  UMJqoB  et  de  déclaiDalinD ,  «t 
en  dernier  lieu ,  a  M  prirë  de  ca  dernier 
«nplei  pv  un  arrM  de  M.  U  fimnle  de 
{jinchefeoMiilt.  See  oavragw  m  oanpo- 
Hot  de  eent  MÛaDle-qnatanc  ranaona 
ea  tNala^uatre  m-ueile  j  de  cent  loiiant»- 
dix  Moetnmet  à  deoi  veiz  )  de  dix-iapt  re^ 
•oeili  de  CamiMuUi,  peur  iwe  et  deni 
*ei>  )  de  tix  moteti  ;  de  quatre  Btewe*  à 
quatre  «oii  et  orckeitre,  et  dei  opérât 
■ditani  i  1*  la  fauss*  DiAgne  (  avee 
DtlUJUria},  en  troii  eitM;  %"  Zélia  tl 

mtët  -Pêngée*!  5*  Ettcor*  tm  tour  de  Ca- 
lîfo]  6*  L'Amour  Philotophet  1"  La 
IVe  UrgiUi  8«  Laprineeste  de  Cache- 
mire i  9*  La  Smtrde' Muette ,  en  treii 
Mt«*(1815})10*£MCOailsMadb£Bra<int, 
entrai»  ictea  (1818);  llo  Laféu  de* 
tcmMairt,  1816;  12°  Le  jeuae  Oncle, 
«««■aotc,  18t0,  et  quelque*  petits  ODTTa- 
fBa  de  eireoMteiwe,  ArOpdre;  13*JV<^A- 
tali,  en  tNii  acte*  (1806) ,  qai  a  ea  dn 
eneeèt;  Xi,*  Le  aaerifie*  d'Abraham; 
]S*  iwit  de  CMiro;  16*  Leafitet  Lacé- 
%  deraien  oaviagei 
;  17<>  Tfajtat; 
\i« Uarie-Tkérite  à Pre^ovg ,  ^naàit 
OMnpeailieB  ^  a  ët^  limite  cd  1820,  et 
«fn  n'a  {wint  Mé  reprieeatée.  Il  y  a  es 
MMÛ  quelque*  petîti  apérei,  compoiii  par 
H.  Blaagini ,  qui  aat  m  r^r<*entét  as 
XUftM  dee  KoHoeouttie ,  dant  lee  an- 
néea  18M  et  1829.  Pevtétra  trop  tAt 
«oUié,  Mt  artittc  mériteit  qu'on  gar- 
dât le  Mia*eDir  de  qnelqoee-QM*  de  («a 
«•«paûtiau.  )l7adelagTiM,deréU- 
gpoee  M  dereapreMien  daM  m*  nocturne* 
etdaoeeeanuDaaieeaJVl^Afa^'iieripaiDan 
plu  nn  nanageiant  aaérita,  M.  filaugini  a 
fiùl  MiM r^réMater  a  Hanicli,  ettl617, 
nn  v^èt»  italien  întituléTVïi/aAO  m  Dacia. 
BL&ai  (  Loc  ) ,  célèbre  oenitrocleDr 
dwfpMi,  nd  i  Peroiue,  flariitait  rera  k 
Q»  du  sàûène  *)èele.  11   «  couKiiit  i 


BLA 


S18 


Heme,  vert  1600  an  orfoe  deieiiejeai 
dan»  la  Batilique  de  ùiniiantin.  Plutieun 
anoicnne»  orgue»  ont   M  lUHÎ  Tvpvéet 

BLA5IUS  (HiTHiiu-FBÛifixc),  ue«I- 
lent  chcf-d'ercheitpeda  lliélue  de  rOpéra- 
Comique,  ett  né  le  23  •«ril  1758  i  Uq> 
terhonrg ,  dëparleinent  du  Ba»-Rhiq.  Son 
père,  Micbel  Blaiiuf,  lui  eiM«i(u  )ei  pre- 
mier* principeedala  mniiqoeet  leeéïéBimi 
de  l'harmonie.  Venu  jeune  t  Pari»,  filaiîm 
l'y  fit  connaître  par  h«  oompoaitmu  pou 
le*  initrnment  i  vent,  «I  nolamnant  p«r 
de»  mite»  d'harmonie ,  qui  eurent  un  tri* 
grand  taccèi.  Admii  an  nombre  de*  pr^ 
fefteart  dn  oonterratoire ,  Ion  de  la  for- 
mation de  cet  établiitement,  il  fut  comprît 
dan»  la  réforme  de  l'an  X.  Ce  fat  antii 
Ter»  le  même  temp*  qa'il  quitta  le  oorpe  da 
mutiqne  de  la  garde  de»  coniaU ,  dont  il 
avait  été  leobef  pendant  plnticur»  annéee. 
11  >e  borna  dé»  lor»  â  diriger  l'orcheBtre  de 
rOpéra-Coniiqae,  oe  qu'il  fit  de  la  maniirc 
la  plu»  mnarquable  pendant  ringt  txa. 
Ton»  le*  campetitean  *e  rappellent  eiioore 
avec  plaiair  le  eein  qu'il  apportait  dan» 
l'exécution  de*  ouvrages  qui  lui  itaieat 
confié»;  »on  aplomb,  «on  »ang~fttiid,  et  la 
délicatM**  de  ion  oreille,  qui  lui  faitalt 
di»ccrMr  à  l'iiulant  I>  partie  «A  une  bute 
avait  été  conmiee.  U  a  été  admis  è  la 
pension  en  1 816,  et  l'eit  retiré  i  Yenaillat. 
Bfaiius  était  également  distingué  par  m» 
talent  d'ciécntion  lur  le  violon ,  la  olari- 
netle,  la  flAta  et  le  basson.  Il  a  campaii 
pour  tooi  oe*  in»lrameni.  S«*  prûcipau 
ouvrage»  aont  :  X'HtMmelU  mélh«d$pOÊ4r 
c/anMW(«,Parit,1796j  2<>!»ympbiiiûctaa- 
oertaute  pour  deux  car»,Paris,  Û»i)  5*  Haf- 
HMUiie  i  lis  partie*.  Paria,  Plcyel; 
4°  Harmonie  tirée  de*  ^raa  nonveans, 
pmniire,  deuiiisua  «t  troHÎèsw  raitei, 
Paris,  Janet;  3*  Journal  d'harimaia  à 
rniaga  de»  miiùque*  nïlitairea,  10"  et 
11>  livraiioM,  Paris,  Leduoj  6°  Diren 
recueilli  de  marcW  «t  pa»  redoublé*  ; 
7"  Premier  ceacarto  da  violon ,  en  toi, 
Paris,  Leduc:  8*  OeuuÈBUÙ^ene,  eoJir, 


îdbïCoOgIc 


910 


BLA 


Jbid.,  Pleye)  ;  9°  Tr«iùim»Idem,  en  ul, 
Ai(/.,Erard;10°Troigqi)fttaori  pour  deux 
Tialon«,«1to  et  batse,  op-  1 ,  Parii,  Sm- 
ber  ;  11<>  Trois  idem,  op.  3,  Ibid.,  Loaii; 
12"  Troij  idem,  op.  12,  Ibid.,  Sieberj 
13»Trowt(&m,op.  19,Ibid.,  Oiiiti-Trois 
triM  pour  deux  Tiolotu  et  b«ue,  op.  18, 
livre  1  et  2j  15"  Dix  (Barres  de  duoi  poDr 
deox  Ttoloiu ,  op.  8,  28 ,  29,  30,  32,  33, 
39,<3,53,liT.Iet2;  l&>QaatrettaTrog 
de  lonatei  pour  violon  et  baïae;  17°  Triât 
pour  flilte,  clarinette  et  basaon,  <^.  31  j 
16"  Quatre  concertos  pour  clarinette! 
19°  Trios  ponr  le  m<nieinitniDient,liv.l 
«t  2;  20>  Sept  aaTTC)  de  dao«,  idem, 
op.  18,  20,  21,  38,  40  et 46;  2I> Con- 
certo ponr  basson;  22'  Six  qaatnors, 
ù£um.Blasins  a  lait  représenter  i  l'Opéra- 
Comique  :  Pelletier  de  Saint-Fardeau, 
ou  le  premier  martyr  de  la  républitjue 
française,  en  deox  actes,  1795 ,  et  VA- 
Titour  Ermite ,  eu  an  acte,  1793.  On  lai 
doit  enfin  l'arrangement  en  quatuors  ponr 
denx  Tiolons,  alto  et  basse ,  des  sonates 
d'Haydn  pour  le  piano.  11  a  composé  la 
tnosiqae  d'no  ballet,  en  1791 ,  mai*  ca 
oani^  n'a  pas  été  représenté.  Il  s'est 
retiré  de  l'Opéra-Comiqoe  an  mois  de  mare 
1818,  après  ringt-cinq  ans  deserrice,  et 
acesséde  vivre  en  1829.  Une  erreur  intro- 
duite dans  le  Manael  de  la  Littéritura 
■osicale  de  Whistliug  a  été  répétée  par 
les  auteurs  de  la  nonTcIle  Encyclopédie  de 
HasiqnB.  On  y  dit  que  l'artiste  dont  il  est 
question  dans  cet  article  s'appelait  JSla- 
siiu,  en  français  Blate,  Jamais  le  nom 
de  Blate  n'a  été  donné  en  France  i  Bla- 
tius.  11  est  dit  ansû  dans  l'Encyclopédie 
que  Blasins  se  rendit  en  France  avec  son 
frire,  qui  Jouait  fort  bien  du  bassooj  mais 
le  basMoiste,  le  cUrinettiste ,  le  viali< 
niste  elle  compositeur  dn  nom  AtBlofius, 
ne  sont  qu'une  seule  et  ménie  personne. 

BLATT(rBiNfou-inu)tfB),diTecleur- 
adjoint  et  professeur  au  conservaloire  de 
Vn^aa  est,  après  Baermann,  le  plus  célè- 
bre clarinettiste  existant  en  Allemagne  i 
J'époqi»  «ctnelle.  M  k  Pragne,  en  1793 , 


BLA 
il  te  livra  d'abord  i  l'étude  da  la  pôilai*, 
d'après  le  déur  de  se*  psrens ,  et  soitit  k 
cours  deL'Aeadéinie  impériale  de  Viaoc, 
où  son  pire  avait  été  placé  commeemplsjé 
en  1796.  On  lui  fit  étudier  auin  Umui- 
que  pour  laquelle  il  avait  d'hennuei  ^ 
positions.  Son  père  ayant  cessé  de  lim, 
en  1807,  Blalt  retourna  k  Prague  siica 
mèrej  et  peu  de  temps  aorès  il  aïandnai 
la  peinture  ponr  se  livret  en  liberté  k  m 
penebant  pour  la  musique.  Admis  chim 
élève  an  conservatoire  de  mnsiqBe  Je  ■ 
ville  natale ,  il  reçut  des  leçons  de  llvlilt 
clarinettiste  Famiclc,  et  Îm  diieetor  k 
cette  institution,  F.  D.  Weber,  loi  cstsàpi 
les  élémeus  de  l'harmonie  rt  de  la  euàft- 
sition.  Parvenu  i  l'âge  de  viogt-oa  ik, 
en  1814 ,  il  entreprit  de  longs  VDjiftSM 
Allemagne  et  dans  le  nard  de  l'EÛiift, 
dans  le  dessein  de  se  faire  comiaUn  A 
d'accroitre  son  babilotéet  tes  irftnniiw™" 
dans  son  art.  A  son  retour  k  Pt^w,  il 
entra  comme  première  clarinette  ssbi 
l'Opéra  de  cette  ville,  et  en  1820,  ildniri 
professeur  au  conservatoire.  Depoii  Ion  3 
«réunii  cetitre  celui  de  directenr.adjoiai 
Gtmme  instramentiste ,  Blatt  jouit  dsM 
sa  patrie  d'une  hante  renommée.  Ont'» 
corde  à  donner  des  éloces  au  brillantotis- 
ordinaire  de  «on  jeu ,  k  la  beaaté  das* 
qu'il  tire  de  la  clarinette ,  et  i  sa  msniiR 
expressive  de  chanter  sur  cet  instnUMat. 
Ses  composittons  sont  aussi  coniiiiiria 
comme  fort  bonnei  en  lenr  genre.  Cb  re- 
marque particulièrement  cdles  dool  ht 
titres  suivent  :  1"  Donie«aprices  eo  !«■< 
d'études  pour  la  clarinette ,  Unes  1  etli 
Leipsick ,  Breitkopf  et  Haertel  ;  2°  Tn« 
pour  trois  clarinettes,  op.  3,  Pisjie, 
Berraj  3°  Variations  brillantes  paarclsri- 
nette  et  qnatuor  (  en  ul  mineur  et  ai  m' 
mineur),  Bonn,  Simrock;  4°  InltaJaf 
tien  et  variations  pour  clarinetteel  orcbi*- 
tre,  Ibid.  s  5°  introduotion  et  variatiotf 
brillantes  «ur  un  thème  dn  Bartier  ^ 
SévilU,  avec  orchestre,  op.  28,  LeifMiit 
Breitkopfet  Haertel;  6°  Trois  daMMOia^ 
latu  pour  deux  cUriuctto,  op.  29,  i^ 


îdbïCoOgIc 


BLA 

7*  CapricM  amnuiu  pour  va»  cUrinstU 
Mole,  op. 26,  Ibid.;  8*  Études,  op.'hZ, 
Ibid.;  9°  Méthode  contptitepour  la  elo' 
rinette,  Hajence ,  Scfaott.  Oavrage  bien 
MD^a  et  bien  axéonU.  10*  Vingt-quatre 
œrcicM ,  premier  et  deuxième  lupplément 
ils  métIiode,/6i(/.,>ll*Héthodeabr^ée, 
théorique  et  pratique  de  cbaut ,  Prague, 
Bndl.  fiUtt  a  écrit  auiii  quelquea  morceaux 
peur  le  bantboie  et  pour  le  cor  «aglait. 

BLATI  (hbhu  ds  ),  ténor  k  la  eour  du 
dnc  de  Bavière ,  en  1593 ,  wua  le  famenz 
mettre  de  chipelle  Roland  de  Lastus. 

BLA  VET  (micbbl),  fldtiste  et  compo- 
•îteDr  de  maùque,  naquit  i  Besançon ,  le 
13  mare  1700.  Fiù  d'an  toomeur,  il  loi- 
vait  la  profeanon  de  eon  père ,  lonqu'une 
fldte ,  tombée  par  bâtard  dani  «et  maini , 
lai  révéla  le  lecretdeaou  talent.  Sani  autre 
mahrequelni-méme,  il  apprit  i  jouer  de  cet 
iattrnment,  et  lee  progrès  furent  li  rapides 
qo'il  n'eotbientdt  plat  de  rival  eu  France. 
Leduc  de  Léris,  l'ayant  entendu,  l'en^gea 
à  te  rendre  i  Paris ,  où  il  fat  accueilli  par 
tonales  amateurs.  Admis  i  l'orchestre  de 
l'Opéra ,  il  traTailta  eontinuellement  i 
perfèctîonnerson  talent, et  publia  plusienri 
«enrree  qni  augmentèrent  sa  réputation. 
Qaelqaes  années  après ,  il  fit  nn  voyage 
en  Prasse;  Frédéric  II,  qui  jouait  aussi  de 
la  flûte ,  vonlnt  entendre  filavet,  et  en  fut 
si  contant,  qu'il  l'engagea  à  rester  dans  set 
£tatt,  lui  pTomettant  d'avoir  sein  de  ta 
fortnne  :  Quant*  n'était  point  encore  an 
eervice  de  oe  prince.  Blavet  préféra  revenir 
à  Parït ,  oli  le  prince  de  Carignan  lui  ac- 
«iwda  nn  logement  dans  son  bAtel  et  une 
pension.  Il  devint  entoile  lorintendant  de 
la  musique  du  comte  de  Clermont ,  pour 
qui  il  mit  en  rauiïqae  6^ ,  pastorale  de 
Laajon;  Leg  jeux  ofympù/uea ,  1753, 
ballet  du  comte  de  Senneterre  ;  La  /été 
de  Ojrthèrt,  opéra  du  dievalier  de  Laurès; 
Le  Jaloux  corrigé,  de  Collé  et  Floriane , 
1752.  Blavet  était  aussi  très  babile  lur  le 
Jlasaon.  Il  est  mort  k  Paris ,  le  28  octobre 
1768.  Oatronvetonéb^,  par  H.  Frui- 
ts, dans  le  Nécroloye  de  1770. 


BLA 


S17 


BLAZE  (KU>u-sB»stiiB) ,  né  k  Cavail' 
Ion,  petite  ville  du  déparlement  de  Vau- 
elute,  en  1763 ,  apprit  les  premiers  prin- 
cipes de  l'art  musical  d'un  organiste  de  sa 
ville  natale  ,  nommé  Lapieire.  Coudait  à 
Parit  ponr  y  finir  son  éducation,  il  y 
arriva  pendant  la  guerre  des  Glnokistes  et 
des  Piccinniste*,  ce  qui  contribua  eocorei 
augmenter  la  godt  qa'il  avait  pour  la  mu- 
sique. Aidé  des  conseils  de  plusieurs  mat» 
très  et  des  leçons  de  Séjan,  organiste  de 
Saint-Sulpiee,  il  acquit  des  connaissencea 
dans  la  composition  j  mais  obligé  d'em- 
bratter  la  profession  de  notaire ,  il  ne  put 
se  livrer  è  son  penchant  ponr  cet  art  que 
de  loisir.  H.  Blase  a 


is  écrit  plus 


orchestre  ,  d'autres  avec  acoompagnement 
d'orgue  senlement;  un  opéra  intitulé  l'Sé- 
riloge  qui  fut  mit  i  l'étude  au  tbéAtre 
Favart,  une  Sémiramù,  dont  il  avait  ar- 
rangé le  livret  d'après  le  plan  de  Vol- 
taire, et  qui  n'a  pasété  représentée,  icauie 
de  sa  reesembUnce  avec  l'opéra  du  même 
nom  dont  Catel  avait  fait  la  musique;  ou- 
vrage reçu  par  l'admiaistration  de  l'Opéra 
avant  que  Blaie  présentlt  le  sien.  De 
retour  dans  ta  province ,  Blaze  alla  s'éta- 
blir i  Arignon,  et  partagea  ton  temps 
entre  l'exercice  de  sa  pmleision  et  ses  tra- 
vaux de  musicien.  BienlAt  troublé  dans 
son  état  et  dans  ses  plaisirs  par  le  régime 
de  terreur  qui  pesa  sur  la  Franoe  dans  les 
années  1793  et  94,  il  fut  obligé  de  se 
soustraire  par  la  fuite  anx  poursuites  dont 
il  était  l'objet.  Aprèila  réaction  du  9tlier- 
midor,  il  fut  nommé  administrateor  de 
son  département.  En  1799,  ilfitunsecond 
voyage  è  Paris,  et  profila  de  son  séjour  en 
cette  ville  ponr  y  publier  quelques-uns  de 
ses  ouvrages.  Il  s'y  lia  d'amitiéavec  Héhul 
et  Grétry;  l'inslilut  le  nomma  son  corret- 
poudant ,  en  rempiacement  de  l'abbé 
Girousl.  Les  compositions  de  Blaie  qui 
ont  été  gravées  sont  :  1*  Ifeux  œuvret  de 
sonates  pour  le  piano  ;  2°  Un  ceuvre  de 
duos  pour  harpe  et  piano;  3"  Plusieurs 
messes  en  pUin-ckant  i  i'  Qudquet 


îdbï  Google 


su 


BLA. 


pièoetJiieitiMt.  tBkH  l'Mt  fait  oMUMkltre 
jn  nn  mimd  InlituM  /m/mu  oaU  frétr^, 
Pam,  1805  ,  S  val.  in-lZ.  Il  a  anté  de 
TJnv  k  CavailloD,  le  11  ibhISSS. 

BLASB  (rRiiiçoii-HmrM-iMBri  CAS* 
TII'),fi>t(lB  pr4oMent,«t  niàCAvail- 
lonl«  1"  Aéc^ahn  \7ii.  DntMiiankar. 
MBD,  il  fit  dau  M  jauaaHe  ht  éluda 
néceaiains  peur  la  pratmioB  d'anoat, 
M  qai  sa  l'ampéâha  pai  da  oaltivar  la 
maiiqoe ,  dapt  lai  pranièrca  kçsBi  tai  fa- 
Tttti  dannéc*  par  Ma  pèra.  Arrivé  k  Paru 
en  1799,  poar  y  Miivre  lei  oouia  da  l'éoak 
de  drail ,  il  \m  B^ligaa  qadqDaAii*  pov 
MQz  dn  aonNrratmre.  Aprtt  y  aToir 
aclM*4  l'Made  du  tolAga,  il  reçut  de  Paraa 
daa  leçoni  dltaraMmia ,  et  il  ••  préparait  i 
oompMter  ion  idnaatioa  niuicale,  lor*- 
qn'il  lai  fallut  renoncer  k  ta*  peachan* 
pear  «'oeaiper  eielatinDieBl  de  nn  A>t. 
DefenntBcceuiTeintntafncat,  «aai-préftt, 
dans  1c  département  de  Vanotuie,  intpec- 
tear  de  la  librairie,  ete.,  il  Ini  rtelaîl  pas 
de  temps  i  donner  i  la  oullore  de  l'art 
qu'il  aimait  avec  paHion.  Cependant  il 
jeaait  de  pliulenra  inrtraneni  et  arait 
oerapoaé  beaucoup  de  romanceiet  d'aniras 
pièce*  fbgJtiTM  qui  aTBient  été  pnbliéea, 
lortqull  prît  toat  k  rnup  la  réaolntiuB  de 
renonoer  an  barrean ,  k  la  earrière  adMi- 
nialralire,  i  taat  ee  qm  pouvait  e«fin 
Bettre  ebatacle  i  te*  penebanij  oonfiast 
daoi  l'avenir,  il  prit  la  route  de  Paria, 
■veesafemmeet  MeenftDi,  pInB  loignanz 
deMW  bagapi  departitioni  et  de  manutcrita 
^eda  reilede  «on  mobilier.  Dini  prt^etf 
l'amenaient  dan*  la  ville  de*  arti  :  i)  rel- 
iait f  faire  repréaenter  le  Den  Juan  de 
Hoiartet  qnelqaei  antre*  (^ra>qD*ilaTait 
traduit*  et  arrangé*  poQr  ta  aoèoe  fran- 
çaiae ,  et  y  pnblier  un  li*re ,  eipoir  de  m 
ftitnre  renommée.  Ce  livre  parut  iodi  le 
titre  de  l'Opéra  m  Fmnc&  (Pari*,  1830, 
2  vol.  in'9*).  Homme  d'eaprit,  écrivain 
plein  de  verre,  H.  Caitil-Blue  attaquait 
avec  force  dan*  art  «uvrage  oertaiaa  pré- 
jogée  qui  l'oppetaieat  en  Franca  ant  pra- 
grto  d»  la  msii^M  dran»lifn«.  Il  y  aiju- 


kil  laa  défini*  d*i  InMa  d'i^,  hi  ' 
vioai  de  l'adMisiatratian  ialàWrt  k» 
tliéétre*  ,  la  naavaiaa  diitnbytlai  fa 
lAle* ,  la  aUMiûoatMw  fiaiw  et  irUbtin 
daa  Mil ,  toatea  let  oauM*  cafla  qai  wtr 
laient  alara  abataota  i  la  basa*  MJaaliw 
da  la  mutiqua.  Il  faiaait  aoaù  la  |am 
an  goAt  pataionné  daa  Fran^ii  p*ar  ta 


eomne  oa  obtlaela  a«i  F*'af(èi  di  VuL 
Enfin ,  il  na  laéMgeail  pai  let  pradoMw 
fai  loi  pBiBiaaaieat  appartanir  plattt  ■ 
para  da  vaodavilla  qn'l  aelai  da  tMiUi 
•pira.  AjoatoH  que  la  (arvcnr  da  nb  lUi 
l'avait  «ntralaé  jnaqa'i  l'iigH*ti*t  mmi 
dat  compatiteur*  franfiii  qw,  bien  fv 
Mblfa  harmoBistat ,  avaient  poartaatlil 
pranve  de  mérite  par  la  nataiel  di*  Nd»- 
dia*  et  U  vérité  draaatiqw  d*  laan  » 
vragc*. 

On  aa  Uaait  gaèra  ca  FraaoadiliiM 
aarla  muique  à  l'épaqua  a4  M.  Cuti- 
Blaia  publia  1*  aien;  il  n'aat  dou  |« 
alor*  le  retuitiatemeat  fu'il  aarail  ea  il 
adt  paru  qudqiMa  aaaéea  plu  tkd  I  làa- 
nioin*  l'anlaar  as  reosaillit  le  fruit  f» 
que  la  mériU  da  ertte  pradaotiN  It  b 
ehoiair  eomnM  rédaetatu  de  la  Am^ 
miuioale  du  JtmniMi  dès  ittmii.  Jaifa^ 
noment  eu  H.  Caitil-Blaia  otmfKtf 
cette  aaite  d'artialaa  pâqaaw  lifaii  ^ 
XXX,  qoi  fendéiaal  aa  lépatatiM,  Ji 

da  la  nfMiqua,  a'étaiaDt  arrofé  1*  Ml 
d'éiaatlaa  aanl*  daa*  lea  jaaroaai  dv  ^ 
aion*  faaiaca  ,  qa'ik  pranaleat  p*arJi 
doetrinea ,  lor  an  art  daat  ill  w»  tuf' 
■aient  pa*  Béma  te  bat  :  o'aalàwttatHK 
qu'on  doit  attriboer  ka  pr^ngéi  q*i  i^ 
fnaiani  daa*  la  plua  fraaide  parti*  i»  ^ 
populatioa  oantta  riiaiiaaain,  Iclonti^ 
■Iraiaentatioa  at  eeqa'an  appdait  k  "' 
jifHC  tavaiUt.  L'aotaor  da  la  Aivai^ 
iniuieate  aat  Uantdt  aa  âiir*  imuf^ 
par  la  ipéaialîté  da  aet  osnaiiaMncMi  i> 
impoaa  ailence  au  bavardage  d**  g**" 
lettre*  ,  et  parvint  à  iaitiar  le  pabU*  ■* 
langage  taobniqoa  dent  il  at  tenait ,  t  " 


îdbïCoOgIc 


braDT  it  M  ittn  iséndioaaie.  QiuU  qnt 
■oûnt  le*  pi^yrè*  qn*  pninu  faiMtn  Fraaot 
l'ut  d'toiTB  for  U  muNqiH  iImi*  Iwjow- 
ii«u,  on  n'aoblien  pat  qw  c'nt  M-  Cm« 
t)l-tl]«H  qai)  la  prraùer,  I'k  utnralUé 
jtaiw  p«7*. 

£a  1921.  ce  litidratoiir  n«iioMa  pn- 
blù  un  Piclionnaire  do  muti^ue  mo- 
tkrnê  (Paru  2  to).  in-S°}.  Cet  acvrage , 
formé  p«r  )b  Téanion  dm  mittiriani  qw 
r«iiteuT  «"«it  ratMinbléi  pour  son  livrt  d« 
rC^(lrfl«ai^rafl«,aOTedunatiaaBJMlM 
d(>diT«r»e« partie* de l'articepmdant,  la 
npidiU  qui  avait  {iréaidâ  à  aa  rMacti^u  y 
liait  latâri  glitMr  qoelquci  ii4gligeiiea« 
dani  ploiienn  artiolo*  imporUiu  i  ellai 
ODt  été  corri^*  dani  da*  ciartoni  qui  ont 
&it  Kprodui»  l'aoTrage  avac  un  nenvaan 
ImUipica,  ounma  nna  dauiiénia  Mtwo 
(Pmt  182$,  2  Tol.  iQ-8«).  DepuU  Ion, 
U.Utm,  profeswordamiuiquàKnuel- 
lu,  a  donné  une  niin^raaiioB  da  Die- 
tiam4tir€dtmutiqu»i»U.  Cattil-&laH. 
piécédé  d'an  AMgi  hùtonqt»  tur  la 
wutti^w  madenu,  et  d'an*  Miogmpbia 
du  tbioridau,  campoëileurt ,  cAtm- 
teurs  et  mmicieiu  célèbres  fui  ont  ilbit- 
til'àcoUJUwaitda  e(  ^ui  sont  nis  tl«iu 
kl  Ptyrs-Batl  p«r  ordrm  alpkabèli^»* 
(Broiellea,  1  vol.  Jo-S,  1828).  I^  traité 
de  l'f^iéra  «n  /!rance ,  angiuinté  d'nn 
Euai  tw  h  drama  fyriçue  et  Uj:  v*n 
rfyrtkmi^mf ,  a  été  remii  «n  veut*  an 
1626,  comn»  une  deuuènie  édiUm.  Aprte 
noir  rédigé  pendant  plu  de  iit  ani  U 
ChnawfHe  musicait  da  journal  dai  d4> 
bati ,  3t ,  Caatil-filai*  a  quitté  c«  jeumal  i 
o  1832>  pnar  travailla-  an  CoitttUHliim- 
aaffnaii  il  n'apanfaitlong-tampaleiarti- 
aleidamaaiqnfdaoalai-ai.Depaia  ploMort 
annéat  il  rédige  ]«  partia  moaicale  de  La 
Same  de  Paru,  £n  1S32  il  a  fait  intpri- 
ntr  deox  ouvrage*  dont  l'on  a  pour  titra  t 
Chapelle  miuif/im  des  Roit  de  Frawt 
(Paria,  Panlin,nnial.  in  12),  et  l'antre  i 
JU  dojiM  et  l«t  Mktf  dtpuif  B»xhiu 
puqu'à  mademoiMiU  TagUimi  (Parit, 
Paolia^Ba  ?ol.inI2).  Lapnmier  <M  OH 


BLA  . 


sia 


«orted'hi«Uilr«,akTégéad'ana  part,  at  mHéa 
da  dtgraiaioa*  dt  l'antra,  do  ae  qnî  ean> 
oarna  U  ehapella  éa*  roi*  de  Frana*.  Le*  do- 
canteniautbantiqna*  ont  manqué  à  H.  Cal* 
lil-Blata  pour  doaaar  1  wn  livra  l'inléiét 
4ent  il  était  inaoeplible.  On  Ireuae  haao* 
aoHp  de  eboaei  lalativai  à  la  mnaiqna  dana 
l'ouvraga  «nr  U  danae  at  Ita  balleta.  En 
1831  il  a  annoncé  la  projet  qn'il  avait  da 
réunir  an  clmii  de  ***  C/tom^ms  miui- 
adet  pavr  en  Torniu  on  livra  i  la  pi^ 
aaiére  livraiaon  de  oatte  oellaotion  a  été 
psMiée  an  1831 ,  en  lix  feoiUet  ia-S*, 
mais  l'entrepriK  n'a  pas  en  de  mila. 

Da«  tradaction*  da*  Jfoees  de  Figaro , 
4e  Don  JmM ,  de  £«  Fiùu  emchtaUéê  al 
dn  Mariagw  tetret  avaient  été  faite*  par 
K.  Caitil-filaM  avant  qn'il  vint  ea  fiiar  i 
Pari*)  il  le*  publia  dani  eatte  villa  an 
1820  et  dam  lea  anaéea  raivantaa.  Laa 
ineoè*  da  la  mnaiqie  de  Roaaint  i  natte 
époque  le  détanninirent  k  eontinner  a*a 
trtvans  d*  tradaotian  afin  da  faire  jauir 
lei  ville*  de  province  da  plaiair  d'*nta«dra 
la*  prlnoipaui  oiitrafa*  dn  maltra  i»  Pâ- 
lira ,  at  inceeuivaiBent  il  fit  paraître  Le 
Barbier  de  Sévitie ,  L»  Pie  VQiem4e 
{Gunaledra),  Otêlia  al  dTai».  Quel- 
que* p»eticheë  forant  aua*i  aaaayé*  par 
lui,  al  forntéa  d'nne  réonioa  deinar«aaoi 
puiié*  dana  de*  parlllianl  de  fiaaiini ,  da 
MMart)  da  Paer  et  da  quelque*  aatraa 
maitie*.  Lui-méina  oaoïpoaait  qMlqnrfni* 
daa  moTMaui  penr  oaa  piécai  dont  l«i  plu 
û4nna<H  «ant  b< /WiM  aBtoMrauMf ,  at  la 
Forél  de  SéMirl.  h*  tbéiir*  da  l'Odéon, 
de  Paria ,  ayant  été  ipéeiakmant  deitiué , 
aa  1822  à  la  repréaanUtion  de*  opérai 
allamand*  et  italieni  traduiU,  tau*  U* 
ouvraga*  qui  vienaant  l'étra  cité*  y  furent 
jaaé*  «  ol)tiaranl  de  brillani  *w»èt  j  mai* 
celui  qa*  le  pnblio  aooœillit  avao  le  plu* 
d'enthoutiaune  fut  le  Fr^echUlx,  de  We- 
bar,  traduit  ioa*lelitre  de  ito^Mt/cjiAdw. 
I^  vifue  de  oat  apén  na  fiit  pai  moindra 
an  France  qa'an  Allemagne  ;  lonqu'il  a 
été  reprii  i  l'Opéra-Cnmiqne,  en  1835 ,  le 
public  a  montré  la  néma  empra*iein«it  i 


îdbïCoOgIc 


390  BLE 

l'entendre.  La  tradnction  d'EurUutiAe , 
ftiUauuiparM.Cutil-BUujetrepréfeii- 
Uej)l'0|i4n«nlS31,aéUinom(bear«aM. 
Dopait  Ion,  la  traddotion  de  Don  Jiuai, 
retMicli^pBr  loi  otpar  ionfili,  H.  Henri 
Blaie ,  a  obtann  od  brillant  «accèi  à  M 
tfaëitrcH.  Cartil-Blaiei'egt  iâiteonaattre 
comme  compoiitear  par  qnelquei  moroeanx 
de  mQiiqne  religiien»,  det  quatuor»  da 
Tiolou,  gMT&iParû,  de*  trioi  pour  la 
baison ,  et  nu  reaneil  da  douM  romaaoei , 
parmi  leaqaellet  on  remarqoe  le  Chant 
dM  ThermopjrUs ,  et  la  jolie  cbaïuon  du 
RoiBené. 

BLAZON  (TfliuuT  Di),  troaTÈre  da 
treîuènieiièole,  était  gsntilbomme  attacbi 
i  Thibaut,  roi  de  Navarre  et  comte  de 
CbaiDpagDe.  Il  «e  poarrait  qa'il  fut  parent 
de  Thomat  de  filaion,  qai  était  géoéchal 
de  la  Kochella  en  1227  (  Voj.  Usage  des 
ji^s ,  par  BrtuMt ,  1. 1",  p.  490).  U  nooi 
rette  de  lai  neaf  cbauon»  not^  i  les  ma- 
nucriti  do  la  Bibliothiqae  iu.  Roi  en  mt 
GonterTéliait. 

BLEIN  (h.  1,1  «abok),  ancian  officier  gé- 
néral da  génie,  né  i»n  1767  ,  apprit  la 
moiiqiie  dam  lajeaneaie, et  entra  corooie 
aère  à  l'école  de*  ponts^et-ehaniaéei ,  doat 
l'inititation  précéda  celle  de  l'éoole  polj- 
tedmiqoa.  Setëtodet  terminée*,  il  fat  ad- 
mit comme  officier  dam  le  corps  de*  mi- 
ileara,et,de([radeengrade,  pariintA  ceux 
de  maréchal  de  camp  et  d'inipectear  gé- 
néral  du  g<ni« ,  après  avoir  aerri  dam 
toates  le*  gaerrei  de  la  répDbUqoe,  du 
consolât  et  de  l'empire.  Admis  i  la  re- 
traite, M.  le  baron  Blein  w  fixa  d'abord  i 
Pari* ,  pnis  i  Choity-le-Eoi ,  où  il  vit  en- 
oore,  réunissant  i  la  fois  dans  ses  traTsax 
et  se*  étude*  la  musique  et  lea  mathéma- 
tiques. Après  avoir  lu  quelques  traités  de 
composition  et  d'harmonie ,  il  fui  conduit 
à  se  demander  quels  sont  les  fondemens 
naturels  des  règles  du  contrepoint ,  et  se* 
recherche*  eurent  pour  objet  de  résoudra 
ce  problème,  Apiès  beaucoup  d'expérience* 
et  de  catcols,  il  crut  avoir  trouvé  les  loi* 
dont  il  preoenUit  l'eiistenDe  duu  le»  pbé* 


BLE 

Domènes  de  vibration  de  corp»  «oiuri  dt 
diverse*  formes  et  dioMnaii»*.  Ciuq  k  n 
ménioire*  mr  cet  objet  furent  préseotàtt 
Inaeit  partie  dans  les  séances  dericadiaii 
de«sclenee*del'In>titat,enieU,1S14tt 
1625,  et  de*  oomraissairea.  an  nombre  ib- 
qnelsétaientLacipide.HM.dePrDDTetD». 
long,  forent  nommés. Plnsienrscirumttn' 
ee*  s'opposèrent  à  ce  que  le  rapport  tsltidU 
par  H.  Blein  fdt  fait;  enl827,a  cndH 
devoir  plus  l'attendre,  et  il  fil  paraître  n 
extrait  de  ses  mémoires  soosce  tibe  :  Ex- 
posé de  quelques  principes  nouveaux  ur 
l'acoustique  et  la  théorie  des  wbra&mi, 
et  leur  application  à  plusieurs  phinaà- 
nés  de  la  physique  (  Paris ,  1627 ,  in^* 
de  six  feuilles  avec  une  planche).  \m 
deuxième  édition  de  ce  résumé,  conijért 
augmenté,  a  été  publiée  chai  Bachelitri 
Paris,  en  1832.  Le*  principes  eipoiitftf 
H.  Blein  dans  cet  oovrage  sont  biiélJW 
part  sur  le  phénomène  do  troisiiaK  M, 
déjA  présenté  eomioe  fondement  fiK 
théorie  de  l'harmonie  par  Tartini,J«rt»- 
tre  sur  deux  phénomènes  de  résoDSiiB 
d'un  cylindre  et  d'an  plateau  métiUi^ 
carré,  qui,  sdon  H.  Blein, font  enteniti 
l'on ,  la  liite  dérirée  de  l'accwd  psrU 
mineur  j  l'autre ,  k  trittm  on  funrte  «*■ 
jmtn ,  intervalle  eonstîtotif  de  l'htm!)» 
dissonante  de  la  dominante,  etpriocrpedt 
la  tonalité  moderne.  L'aoteordeeettcM- 
graphie ,  analysant  le  travail  de  1.  BWi 
dans  le  deoxième  volome  delà  Amuw- 
sicale  (p.  49  è  56) ,  a  fait  remar^w  ^ 
le*  phénootène*  observé*  par  ce  pb  jw>*< 
fottent-il*  démontrés,  on  ne  poonaiK* 
conclure ,  comme  te  tait  l'antenr  do  w- 
moire ,  que  sur  enx  repose  la  thémt  * 
l'harmonie  et  de  la  compositioD ,  cf  " 
science  de  l'harmonie  et  l'art  d'écriROl 
moins  poor  base  de*  accords  ou  ('"/" 
isolés  de  sons  que  des  lois  da  locceM* 
établies  sur  de»  rapports  d'tffiniié  oi  " 
répuliion.  M.  Blein  crut  devoir  adita« 
au  rédacteur  de  la  Sevue  imàcak  qnd- 
qoe*  lellrea  en  répome  aux  i^^«ctiM*l* 
loi  avaient  été  faite»  j  eUet  puonal  i»» 


îdbïCoOgIc 


SLG  BLE                   Sâl 

Itméme  Tolnmefp.  135,224,  et  365).  eaie5i,iAn»1i  Bévue  musicale  (p  Ait 
L«ar  objet  principal  était  de  dédoire  lee  et  iniv.) ,  nne  aaiIyM  ua  peu  dure ,  inaii 
caïuéqiience*  de*  principe»  émîj  par  l'aa-  jute,  de* errenr* fonda mentalMécbappéea 
teur  daiM  iod  premier  mémoire.  If.  Trou-  i  l'auteur  de  cette  théorie, 
peoat,  amateur  de  miuiqae  et  matbéma-  BLERHACE  (josirB),  mahre  de  cha- 
ticien  înitmit,  attaqaa,  daiu  une  lettre  peUederégliaeparaiHiBledeSaiDt-Pierre, 
ioiérAa  an  tnâme  recoeil  (p.  510  —  515)  A  Tioine,  eit  né  en  1780  b  Eag^endorf, 
et  Ici  expérience*  de  M.  le  général  Bletn,  «nr  la  frontière  de  la  Hongrie.  Son  père, 
et  *ea  calcul* ,  et  lee  réinltat»  qa'il  en  dé-  iattitntenT  en  cet  endroit ,  le  deetinaJt  i 
daÎMut.  A  l'égard  deapbénomène*  produit*  la  carrière  de  l'enaeignement,  et  lai  donna 
par  la  réKnmance  du  cylindre  et  d'un  pla-  de*  leçons  de  mn*iqne  et  de  littérature, 
tean  carré,  il  bi«ait  Toir  qu^on  n'en  peut  En  1798,  Blerhack  «inrit  i  Vienne  le* 
rien  condnre ,  quant  an  mode  mineur  et  A  conn  de  l'école  Normale;  oitisle  penchant 
Ilianuonieda  triton,  pniiqaedetplateans  ponr  l'art  muaical  l'emportant  dan*  ion 
hexagone*, pentagone* et  octogone* fourni-  etprit  sor  tout  antre,  il  renonça  k  la  pro- 
nieut  d'autre*  harmonie*  de  eiite,  nn  peu  lM*ioD  d'inititotenr  pour  prendre  celle 
plus  forte*  que  la  *iite  mineDre,  et  même  d'artiite  dramatique.  En  1802,  il  oitra 
la  «iite  majeure,  etc.  Les  calculs  de  pro-  au  théitre  de  Leopolditadt  comme  pre- 
portion*  d'intervalles ,  et  la  conitruction  mier  ténor.  Sa  belle  voii  et  «on  eiécntion 
deIagammecbromatii]uedeH.B]ein,ii'é-  pleine  de  godt  et  d'eipreetion  Ini  asniri- 
taient  patf  pins  menais  dan*  la  lettre  de  rent  le  faveur  constante  du  public.  Pen- 
S.  Tionpenas,  i  laquelle  le  général  ré-  dant  dix-sept  an*  il  remplit  angsi  le*  fone- 
pondit  par  une  antre  lettre  (Seime  masi-  tion*  de  ténor  solo  à  l'église  Saint-Pierre , 
ode,  p.  562  —  564).  Plus  tard ,  pour-  son*  la  direction  dn  maître  de  cbapelle 
(uÎTant  rolijet  de  ses  recherches ,  qui  n'é-  Preindl ,  dont  il  fut  le  successeur  en  1824. 
tait  autre  que  la  construction  d'une  théorie  A  dater  de  ce  moment,  Blerbaek  leliTra 
rationnelle  de  la  musique  considérée  son*  czcluriv«ment  k  la  composition  de  la  ma- 
ie triple  rapport  de  la  tonalité ,  de  la  mé-  siqne  d'église ,  pour  laquelle  il  aiait  mon- 
lodie  et  de  l'harmonie,  H.  le  général  Blein  tré  de  tout  temps  un  godt  prédominant, 
trarailla  i  la  réforme  de  la  gamme  diato-  I<«  ourrages  qu'il  a  produits  en  ce  genre , 
nique,  etpropoia  de  nouTelIe*  dénomina-  dans  l'espaoe  de  dix  ans,  consistent  en 
tions  pour  ses  diTcn  degré*  et  nne  non-  qnatone  messe* ,  dont  dix  brires  et  quatre 
-vdie  manière  de  l'écrire ,  dans  une  lettre  eolennelle*  ,  ringt-cinq  graduel* ,  vingt- 
inaéréeen  1828  dans  le  4>»  volume  delà  neuf  o^rtoires,  dix  Tantum  ergo,  et 
Revue  muêieale  (f.  5^1).  Enfin,  résn-  deux  Ti!.Setim.  Qnelquea-uneedeceecom- 
manttaiu  lea  Mts  qu'il  considérait  comme  poiitiont  ont  été  puldiée*. 
le*  ^ncipe*  fondamentaux  de  l'art  et  de  BLEWITT  (ion**),  oi^niste à  Londres, 
la  scioiee,  il  rédigea  on  corp*  complet  de  Ters  la  fin  18*  siècle,  est  mort  en  1805. 
doctrine  dont  le*  publications  antérieure*  Il  est  aatenr  du  premier  traité  de  l'oi^e 
a'étaknt  que  le*  prolégomènes ,  et  le  fit  qui  ait  été  publié  en  Angleterre ,  sons  ce 
paraître  son*  ce  Utre  :  Principes  de  mi-  titre  :  Treatise  on  tke  orgm  wHh  ex- 
iodie  et  ttharmonie  déduits  de  ta  théorie  pUmatory  voluntaries ,  op.  4.  Londre*, 
des  vibrations  {VntM ,  Bachelier,  1832,  Bnderip.  On  a  aussi  de  lai  i  Ten  voUai- 
in-S*,  de  cent  page*,  avec  ptttsienr*]Jan-  taries,  or  pièces /or  the  organ,  ineasy 
ches  et  tableaux  ).  La  lecture  de  cet  ou-  andjamiliars^le  ;  equally  adapledjor 
vrage  met  è  nn  le  néant  de  la  théorie  de  the  chureh  or  chamberorgan,  withprth 
U.  Blein  sona  le  double  aspect  de  la  mélo-  per  direetiotisjbr  the  use  of  tke  stops, 
di«  et  de  l'haraMuie.  H.  Troopcna*  a  &it  op.  5 ,  et  Twelve  easy  tauLfamiUar  mo- 


îdbïCoOglc 


Ml  BLE 

vtiMitU  for  the  of^n ,  whieh  mtif  be 
tued  tUhar  separâuly  or 
Uam,  m  m  toform 
Utrjr,  op.  6. 

BLEWITT  (  lomk-nkn).  Ut  do  ^tieê- 
dMt ,  Mt  ut  i  Landra  n  176S.  H  oonn- 
iBMç»  MB  édaMtîao  mm  1«  dinetion  d« 
M*  pèn ,  et  îmx  eUnite  plul  dsM  IVooh 
dt  JmmUmb  BattùhiU ,  un  parrain.  8m 
profit  f nreot  npidM  «  at  i  l'Ip  di  «oW 
ui  il  M  tmota  ta  Mal  d'Iti*  nommé 
nmjdafant  de  ton  pira.  Il  dcrint  autaila 
iif|«Bitle  da  Blaok-Haath,  d'»A  il  paua  i 
HaTarhill ,  daot  1*  comM  de  Snfiblk.  Vert 
1843.  ilqaiUaot  lien  pour  aller  à  Bracon, 
oà  il  aneoéda  i  M.  Campion.  Il  y  demaart 
troia  ui,  et  ne  quitta  cette  plaee  que 
paur  Et  randra  A  Londret ,  où  il  eipérait 
nooAder  à  md  pire  qni  Tenait  de  monrir. 
11  Tonlait  aiiui  Urs  rtpritanter  A  Drary- 
Laoe  un  op<ra  qn'il  renaît  d'aeWer; 
maia  oe  tbéltrt  fni  hrtXi  pr^ciaënient  dana 
la  mima  tempt,  et  qaelqneiairconitanoe* 
raup4ahèNDl  d'obtenir  le  placeqa'il  talli- 
duit.  Cei  wntrariéUt  roblijjirant  k  quit- 
ter Londrei  pour  prendre  la  pkae  d'orga- 
BÎita  de  Sbeffiald,  qs'il  avait  ofatanue  an 
«onMora.  Kn  1811 ,  il  Yiiita  l'Irlande  «t 
d«TÛit  diraeteor  «1  oompoiitetir  du  tbéitn 
rejal  de  Dablin.  Il  fat  entuite  oifanitts 
de  l'élite  de  S.-Andr«i  Dnblin.  On  ranta 
•et  improriaationt  nir  l'or^ae ,  prindpale» 
ment  dant  le  ttyla  fugol.  Parmi  ie«  neni> 
breuaea  compoeitlont ,  on  dittin^ae  lea 
lairantet  i  l"  Tha  Cortaùv  (L*  GorMire) 
opéra;  2-  The  MagkiaH  (Le  Hagtoien); 
3°  Tli*IslaHdiifSalitU{\:i\e  det  Saints), 
opéra  ;  4°  Conoerto  pour  le  pfano)  5*  grande 
aonata  ponr  le  piano  \  6"  DiiertiiMmeiit 
royal  éootuii)  7°  Dnot  poar  pianoi  8<  Th« 
««cnf  uficbiRl;  9*  Sinplification  de  B10- 
dalation  et  d'accom  paiement  j  10*  Ca- 
prioe  poar  l'orfue,  etc.,  etc. 

BLETER  (hicolai),  fnt  Rimiden  de 
TilleA  Lubeck,  pendant  trent«>*ept  an«, 
et  Biourat  dana  cette  fille  II  5  mai  1658, 
Agédaieiiante'bnitant.  IlapiibliétiV«HC 
PmdmMtH,  Oigiimrdêit,  OaHàoiun  uiul 


&LI 

SbtJhtUtm,  Leiptick,  16U,iQ-4'.CeiiMl 
det  piècet  dt  niutiijne  futrumnilile  I 
qnatr*  partit! ,  d'an  iMei  bon  atjk, 

BLETER  (aioiau),fflBili!lcBHMtt«. 
taira  dBoomtedeSebwirttbearfi^Itli). 
ittdlTan  1660,  naquit,  MlMVimwà 
BaaIfedt.M  talon  Welforfflà  Labedt.n 
■  fiiii  Imprimer  Ica  Dovrépi  ttlnu  : 
1*  LuHMoiik  In  «lersiitiuHim  W- 
tekiMisifH  Saiekm  bésfhtiJ,  l"  * 
a*<  partit,  L«ipeiek,1670tin i*;!* M- 
ëioalin/u  Jmlae/UeH  lAtr  iUSaMHi 
f^Uigê-Ev»ngilM ,  btmhmi  IB  4, 5,  E 
-iM^  8  SliOtmmm.  Jcna,  In>4*. 

BLIESENBR  (»»),  TioUoitle,  ■<■ 
Fiume  Ten  1765 ,  Tut  éltndtJamMM- 
Admit  dant  la  mnnqnc  partieuliCn  I»  h 
raine  de  Pnitte ,  en  1791 ,  i)  Htk  itteW 
an  terrica  de  cette  prinoaiic  jyi^'i[rii 
la  bataille  de  Jena,  en  1805,  ffâfMé 
la  mDilqDe  de  la  ooor  fnl  ditpanO.  Vi- 
fMt%  m  qne  Blltaenat'  «t  dansa  lipé 
M  tempt.  Bn  1801,  il  iuiMitl  f^ 
avait  iannté  on  alphabet  mariai  M* 
pOiéde  cinq%am,anmoyendt([Wl* 
postait ,  en  qMlqnethearw,  apprmlHl 
eammnnlqMT  set  idéea  par  \*  jfo  a<a>- 
^Be  d'un  iDttruMieul  qniteMqnt.  R  " 
point  révélé  ttRiHoretf  mail  11  ythN* 
nvira  ^'il  y  avait  qvalqua  aukgi*  ■"* 
MM  inventien  et  an  afitéma  d'écfiw 
mélodiqee  paUiépréeédemmtiitpirT^ 
àemar  (V.  oe  nom  ) ,  et  plat  «MMt  f<* 
être  avea  la  Langat  imi^catt  iiMifi 
dspnia  paa  d'annéca  par  H.  Sodfa  (T.  m 
naffl}.LaiaompMtt)ont  pabliéMpr  W*' 
taner  tent,  1*  Tniia  dmt  peur  den  tMhI' 
Beriin,  1789;  g*  Trait  ^nalnon «««■ 
tant  peur  deni  f  iolont ,  alto  il  vial«Mlk 
op.  i ,  Beriin .  Hummel ,  1791  î  S"  W" 
fiiim,  op.  3,  /àU.,  1791;  é*  Tnit^ 
pour  deni  violent,  op.  i,  lUd;  IWi 
50  Troii  qnotuora  cmeertaae  p««'  ^ 
vklona,  aho  et  TieloneeUe,  ep.  5,lH^-> 
1797;6-Ttmtidtm,  op.  6,HU.,l79ii 
7"  Trait  duoR  ponr  violon  et  tlt«,  (f'  ') 
Ibùl.,  laOO;  8-  V^Moio  pwr/*^ 
piiKipai  i  avec  m 


îdbïCoOgIc 


BLO 

tic.  Dp.  8,  Ihid.,  1801.  Ce  moticlni  a 
écrit  ■uti  qatl^DM  oUTragM  ponrli  flAta, 
attroiiduot  (xror  dnu Tiolon» ,  naTra  15) 
Lcipùck,  BNitkopfct  Hsettcl. 

BUN  (M.  •.),  orfMMto  deU catliMr«l« 
d«Ptm,MqiiitiBMue,l«19j«inl757. 
9»a  nom  <le  fliintDe  «uit  lacodre;  wm 
wfhtUa  dta  l'Ag*  de  qaatra  bm,  il  fiit 
0Bn£é  «ux  Miiu  d'an  parent  aoané  Biiiif 
•^Difte  de  V^lue  des  Dominiotint  de 
DijoB,  (piriIèMetlai  donaa  MB  nom.  A 
Vige  de  BDie  ani,  11  rnnplÎMah  dtji  ta 
fbmjtioiu  d'or^nniitE  d'une  cammanderit 
dit*  dn  •SM'M^£lpnt,  prta  de  Dijon.  Le- 
fn»,  diantMr  de  l'Opéra,  ayant  eutmdn 
I«  JMoe  orgaoiMe,  en  1771,  l'engs^  i  w 
nndr*  i  Wrii.  Blin  mirit  ce  oonMil,  et 
fut  accMlUi  fatorablement  par  Bilbartn 
qoileconfia  aui  loin*  de  l'abbé  How,  alors 
mattre  de  mutique  dei  Innocau,  pour 
qh'il  lai  eued^ït  la  oorapotîtiDa ,  et 
k  plaça  cbee  M.  Godefroi  de  Villetaneiu*, 
tik  il  lat  aonTuit  oocaibn  de  Taira  de  la 
miMiqiiaaTee  J.  J.RaDueau.Larannaia» 
■ancet  de  l'artiite  dam  l'art  de  jomr  de 
l'oifae  fannt  compléldet  par  let  ceamli 
qn'il  reçat  da  célèbre  nrgaMitta  Séjan. 
Bb  1779,  H.  BIÎD  fnt  nomné  organiste 
dM  DominicaïAi  de  la  rae  Saint-Bonoié  [ 
aBl761  ,il  obtint  l'o^ue  de  Saint-Germain' 
l'Amerroit.  Enfin,  en  1806,  iltnccédat 
Dcifnei  comme  organiite  de  la  métropole. 
La  manière  dont  il  remplit  hs  feneiioni , 
Ini  mérita  l'ertime  de  toui  le*  artiitM 
ÎBitruit*.  PoMédant  aneconnaïuance  pro>- 
fond*  de  la  nature  et  dei  renoarcei  il* 
l'Hfiae  ,  il  larail  en  Tarier  les  ^ats.  Se* 
GoropotitioD*  étaient  oorrectn,  d'on  itjla 
âégant  et  pur.  11  a  publié  qoelqaee  mor- 
eaani  dam  le  Journal  de  Leduc,  entre 
«atr««  det  vaHaiimi  pour  le  piano  *ar 
Vtif  :  Âkl  votu  dirai-je,  mamani  Bean*' 
euapde  pièce*  d'orgue,  composas  et  exécn- 
tée»  par  Ini ,  *ont  rettéci  en  maniincrit. 
BUn  eat  mort  k  ParJi  le  9  férrier  1834. 

BLOCKLAND  {coaiiuiLLK  de),  yoyvi 
BioetLiND. 


K.0  *M 

Bé  à  Parii ,  U  15  aodt  1784 ,  entra  aa 
éongertatoire  de  mniiqBa  an  mnia  de  fri» 
maire  an  Tiit,  dan*  la  daeic  de  H.  Baillot, 
oft  il  »a  lirra  à  l'étnda  du  Tioloa.  Apri* 
avoir  étndié  le  ooninpaiataeiu  la  diraotion 
de  Ge*«ec ,  il  de*inl  anmite  élète  de  Mehnl 
ponr  la  eompositimt,  et  remporta,  ab  1808» 
le  premier  p«nd  pris  an  ewacours  de  l'in- 
itilDt ,  ee  que  loi  pracora  la  panaioB  dn 
^internement  panr  aller  à  Borne  at  à  Na- 
p]**.  Le  «ojet  de  la  nntata  pnpeté  pour  k 
prix  éUtlMM-ieSUMrt.  DervtOnrÉ  Parii, 
H.  Blondean  cat  entrt  à  l'erdMatn  da 
l'Opéra  coram*  alto.  11  a  pnUié  ^utr« 
onvree  de qnalaon  ponr  Tialon,nn  tniTre 
de  trio* ,  denx  miTrea  de  dao* ,  on  air  va- 
rié avec  orcbeatre,  et  de*  eonate*  de  piano 
krran([éesenqnatnon.Sa  utnedeMane 
Stattrt  a  pem  en  1809  dan*  le  Journal 
Mebdomadaln  de  Leduc,  n°*  i5-48. 

BLONDEL  on  BLONDIAUX  DE 
NKSLB8 ,  irenvère  iotA  il  mm*  ratte 
(dte  chanson*  notée*  dana  le*  dirm  ma- 
nnscriu  de  k  Bibltotbèqna  Royal*  de  Pa- 
rii,  nirtamBientdan*ec«iqni*OBtcaU*55 
et  66  (  lôndi  de  Cab(ré).  GiDgncné ,  qni  ■ 
donné  nne  notice  tnr  ce  maiicîen  poite , 
dan*  la  continnation  de  VHUtoir»  lit' 
téraire  de  U  France  de*  Bénédictin* 
(tome  XV,  p.  127),  penis  que  o'eit  le 
même  qai  lira  de  *a  priMta  RieiiaMlC«*or- 
de-Lion .  Toatoe  qu'en  *ait  de  la  peraonne, 
c'est  qu'il  était  né  dan*  la  petite  rilk  d* 
Kesie,  en  Picardie.  L'époque  oA  il  vit  la 
Jonr  doit  être  rraiiemUablament  fixé* 
Ter*  1160,  car  il  était  encore  jenne  quand 
il  passa  en  Angleterre  ponr  s'attaober  k 
Bicbard,  qai  mont* sur tet(4net«s  1189. 
Tont  k  monde  connaît  le  déteoement  dti 
tronbadonr  pour  son  mattre.  SMaine,  qui 
a  fuit  dece  pereennage  k  sujA  d'an  «ft** 
dereno  célèbre  par  la  mnsiqHde  Orétry* 
a  suivi  le  récit  d'nne  ancienne  ckroniqne 
rapportée  par  Fancbet  d*D*  son  livre  de* 
Poètes Jrançaîs,  liv.  1.  Je  ne  pni*  ré- 
silier an  déxir  d'en  rapporter  nn  Tre^nient 
intéressant  par  sa  naïveté  :  •  Qnand  k  roi 
■  Richard  Mst  esté  foiet  pi 


îdbï  Ci  oog  le 


9S4  BLO 

■  del  peaia  que  ne  Toyant  Mn  sàgaeat  il 

■  loi  mi  eitoit  pji ,  et  en  avoit  w  vie  i 

■  pin*  grent   méMÎM  ;  et  ij  «toit  biea 

•  saavdleiqàe  S  ettoit  partj  d'oDtremer, 

■  mua  niu  ne  unît  en  quel  piy t  il  etUtit 

•  Brriré,  et   pour    ce   filondcl   cherclia 

■  nuuntct  contrja ,  içaToir  «e  il  en  poar- 

•  roit  onjr  nouTellet.   Sy   adrint  «prêt 

•  plnaieura  jour*  pawn,  il  «i-riva  d*ad- 

•  VEntnreeoaneTileaiK*prai]e  chagtel; 

■  et  rhoate  loi  dit  qa'il  eitoit  au  doc  d'Ao- 

■  triche.  Paît  demanda  se  il  y  AToit  nu 

■  priaonniert ,  car  loniioan  en  enqueroit 

•  MCTitemmt  oii  qu'il  allaet  :  mais  il  ne 

■  Hvoit  qoi  il  etioit ,  fort  que  il  y  SToit 
«  etti  bien  plat  d'nn  an.  Quant  Blondel 

,    >entendiitcecy,ilfittttntqueilt'acointa 

■  d'aucnnt  de  ceoi  do  chaatel,  comni* 
(  menettrelg  ■'accointent  Ugirement;ni*it 

■  il  nepnit  Toirlercy.iie  taToir«yc'e*toit 

•  il.  Sy  liât  an  ioar  en  droit  d'ane  fe- 

■  neatre  où  ettoit  le  roy  Richard  priton- 
€  nier,  et  commençai  chanter  nnechin- 

>  «on  en  fran^it ,  que  le  roy  Richard  et 

■  Blondel  aToient  une  foii  faîcte  eniemble. 

■  Qoand  le  ro;  Richard  entendiit  la  chan- 

>  son ,  il  cognent  qne  c'eitoit  Blondd  ;  et 

■  qoant  Blondel  ot  dicte  la  moitié  de  la 

>  chanton  ;  le  roy  Bickard  te  priit  à  dire 
«  Tautreinoiti^et  l'acheTB.  Etainsytceat 

■  Blondel  que  o'ettoît  le  roy  ton  maître. 

■  Sy  t'en  retoama  en  Angleteïre,  et  box 

■  barons  do  pays  conta  Tadrenture.  • 
Blondd  fat  contemporain  dn  chltelain  de 
Concy,  et  l'on  peut  ranger  tes  clianaont 
parmi  let  plnt  anciennes  de  la  langue 
françaite.  Lslwrde  en  compte  rîngt-tiz; 
mail  dans  ce  nombre  il  y  en  a  plusieort 
dont  l'anthenticité  n'est  pat  démontra.  A 
l'égard  des  mélodies  de  cet  chantoot ,  lenr 
caractère  ne  dUKre  en  rien  de  celles  dea 
cbtnsont  da  ch&telain  de  Concy. 

BLONDEL  (Losts-NicoLis),  mnaîdeu 
delacliapelledeLonit  XIY,  i  publié  des 
JUoteU  à  deux ,  trois  et  t/ualre  parties 
avec  tabasse  continue,  propres  pour  les 
concerts  et  pour  toutes  les  dames  reli- 
gieuses, Paris,  1671, in-i%  oblong. 


BLO 

BLONDET  (laiXHÀK),  cbsnÙM  <t 
maitre  de  mniiijne  de  Notre  -  DtiM  i 
Ferîi ,  naqnit  dans  cette  TÎIIe,  Wt  1570, 
On  connaCt  de  lui  on  recwtl  intilali  : 
Q^ùvn  D,  Cœciliœ  virgmis  et  martjni 
musieorum  patronœ  cmieaitibut  expni- 
tum,  Paris,  1611,  în-4>.0iiytnnnla 
vtprtt  de  Sainte  Cécile  à  qnatre,  dn 
pianmet  i  cinq  et  des  mestetiidii.  BW 
del  a  eompoié ,  en  1606 ,  pour  l'Andém 
royale,  la  matique  d'nn  ballet  Jntitilf  ; 
Ctciliade,  qni  ne  fat  représenté  qa'i  h 
cour. 

BLOW  (jbah)  ,  docteoT  en  mniiqae,  il 
ANorth-Collîngham,  Tert  1648,  fnlpbd 
comme  enfant  da  chtear  i  la  Cbapdb 
royale,  après  la  restanration.  Son  prtù 
maître  de  mnsiqne  fat  Capitaioe  Cui. 
Il  prit  ensnite  des  leçons  de  HingtttM,<l 
en  dernier  lien  de  Chrittophe  GiU»iit.A 
la  mort  de  Homphrey,  arrirée  m  1674, 
Blow  reçut  le  titre  de  maître  detenfuidi 
la  Chapelle  royale.  II  y  joignit  celv  Js 
oompotitear  de  la  chambre  dn  roi  ai  16)!] 
il  parait  qu'alors  oc  titre  était  paraMtf 
honorifiqoe.  On  ignore  i  qaelle  épofM^ 
derint  anmAnier  et  maître  des  choriita 
de  Saint- Paul  ;  mais  on  tait  qu'il  «  if^ 
de  cette  place  en  1693 ,  en  farenr  de  M 
élère  Jérémie  Clark.  Blov  n'était  pM 
d'ancnne  oniversité ,  mais  le  dodenr  S» 
cnh,  en  rertn  de  son  pouToir  «•■« 
arcbeviqne  de  Canterbnry,  loi  confiSnki 
degrés  de  docteur  en  mntiqae  i  LsinhA. 
La  place  d'oi^niste  de  l'abbaye  de  ff* 
mintter  étant  devenne  racante,  en  IfiSS, 
parle  déc^dePnrcell,  Bloven  fbtpaart*, 
et  la  conierra  joiqu'à  ta  mort,  srriï&b 
1"  octobre  1708.  On  a  du  doctear  Eh* 
beaucoup  de  mnsiqnB  d'église  lépsuott 
dans  la  Cathedral  Music  de  Boyce ,  dM< 
la  Sacred  music  de  Sterens ,  daai  la  J'' 
sica  aiUiçua  de  SmiUi ,  dans  la  cdlx'i* 
de  Clifibrd ,  et  dans  l'Bannonia  S«a*- 
Le  succès  de  VOrjjfunus  Brilannicasl» 
Purcell  détermina  Blow  a  publier  not'' 
TTBge  du  même  genre,  sous  ce  titre: 
^mp/iion  AngUcus,  containing  comfM^ 


îdbïCoOgIc 


BLO 
tîoiujhrone,  two,  three  andfour  vokes, 
with  accompaa^meats  of  instnimeittal 
rmaiCf  and  a  ikourough  bass,  Jigured 
foriha  orgart,  karpsichard,  or  theorho- 
litte.  (  Amphion  anglais ,  contenant  de* 
compotitioni  pour  une,  deui,  Uoii  et  qna- 
traToixaiec  acconpagaementdeincuiqiw 
iiutra[nenUle,eta.)  Londres,  1700.  11  a 
anui  f(ît  imprimer  nne  oolleccion  de  pièces 
de  clavecin  sodi  le  titre  de  \  A  set  of 
Uitotujbr  ihe  karpsickord  or  spinett. 
Il  a  mis  en  mosiqne  une  ode  à  sainU 
Cécile,  parOldlum,  qni  fat  exécat£e, 
en  1684,  et  une  antre  «nr  la  mort  de  Pur- 
cell,  par  Ûrydcn.  Le  docteor  Bnrney  dit 
quelegtjledeBloweilâleTé  et  hardi,  mais 
qa'il  est  inégal ,  et  souvent  malhenreift 
dans  les  ewais  d'une  harmonie  et  d'ane 
modulation  noaTelle,  Le  portrait  de  oc 
compositeur  se  trouve  en  tétedeV^n^Ajon 
Anglicus,  daoi  VUnioersal  Magasine,  ti 
dans  le  4'  volume  de  l'hittoira  de  la  mnti- 
que  d'Havkins. 

BLCHHB  (iun),  mnûciea  delà  cha- 
pelle du  roi  de  Pologne,  florissail  en  1729. 
Le  catalogue  de  Breitkopf  indique  un  r«- 
coeil  manuscrit  de  la  composition  de  ce 
musicien,  sons  ce  titre  :  IT concerti  a 
liuto  concertante,  due  violini,  viola  e 
basso.  Raccotta  1'. 

BLUU  (cHiiLES),  poète  et  musicien, 
compositeur  titulaire  de  la  cour  du  roi  de 
Prusse,  actuellement  vivant,  est  né  k 
Berlin  en  1788.  En  1805  ,  il  entra  dans 
une  troupe  de  comédien*  dirigée  par 
Qaandt,  et  t'j  fit  remarquer  comme  chan- 
teur; ensuite  il  alla  4  K(Bnigibeif[  et  j 
étudia  la  composition  mus  le  directeur  de 
musique  Hiller  (fils  de  Hitler  de  LeipeîcL). 
Plus  tard  il  retourna  à  Berlin  et  7  fit  re- 
présenter en  1 810  son  premier  opéra,  Cfau- 
dine  de  filla-Bella  ;  cet  ouvrage  fut  ac- 
cneilli  avec  beaucoup  de  faveur  par  les 
Berlinois.  Dès  ce  moment,  Bium  écrivit 
beaucoup  do  musique  instrumentale  et  da 
chant.  En  1817  il  alla  à  Vienne,  oix  il 
troara  un  ami  et  un  professeur  éclairé  en 
Salieri.  C'eit  en  quelque  (ort«  uns  la  di< 

TOMB  ti. 


rection  de  cet  artiste  qu'il  écrivit  mir 
opéra  Bas  Bosen  HiUchen  (  Le  petit  cha- 
ptaude  roses).  Cet  ouvrage,  qui  eut  trente- 
neuf  représentation*  consécutive*  ,  fut 
suivi  du  ballet  à'jiUne,  représenté  au 
théltre  de  la  cour.  En  1820,  le  roi  de 
Fruste  nomma  Blnm  compositeur  de  la 
chambre.  Vers  le  mtaie  temps  cet  artiste  se 
rendit  àParispourjétndierle  ttyle  de  Boiel- 
dien,  de  Cherubiniet  d'Aubcr.  En  1823, 
il  retourna  i  Berlin  oA  Tadminittration  da 
théâtre  royal  de  l'Opéra  lui  fut  confiée 
pendant  quatie  an*.  11  prit  ensuite  edle 
dnthéltredeKffinigstadt,  mais  il  la  quitta 
après  la  deuxième  année  de  la  gestion. 
Depuis  lort,  il  a  fait  plueienrt  voyage* 
enAlIemegne,enFranceeten  Italie.  Ver* 
le  mois  de  février  1830,  il  était  A  Paris. 
Se  retour  A  Berlin,  il  n'a  plus  accepté 
d'emploi  fixe;  son  occupation  principale 
est  devenue  la  traduction  de  beaucoup 
d'ouvrages  dramatiques  qu'il  a  arrange 
pour  la  icène  allemande.  Il  a  fourni  aust! 
des  articles  relatifs  A  la  musique  i  plu* 
sieur*  joumani.  Set  traductions  d'opéra* 
et  de  vauderiltea  sout  considérées  comme 
préférables  i  tonte*  les  autre*,  et  let 
allemands  y  reconnaisteut  un  mérite  de 
style  fort  rare.  En  1830 ,  il  a  publié  à 
Berlin,  chei  Schleiinger  une  traduction 
allemande  delà  première  édition  da  livre 
de  l'auteur  de  cette  biographie,  intitulé  : 
La  miuique  mite  à  la  portée  de  toat  le 
monde,  sous  ce  titre:  Die  Bfusik,  Hand- 
buch  fur  Freunde  und  Liebkaber  dieser 
Kanst  (un  vol.  in-12).  Cet  ouvrage  est 
écrit  en  général  d'une  mantire  élégante. 
Le*  principaux  opéra*  de  Blum  sont  : 
\*Zoraïde  ou  la  Paix  de  Grenade,  dont 
la  partition  a  été  gravée  à  Hayence  cbe« 
Sohott^  'ifi  Les  pages  du  duc  Fendâme; 
3"  Canonicus  Schiuler  {Le  chanoine  cor- 
donnier); i"  Die  Nachlvandlein  (La 
Sorcnambale).  Il  a  arrangé  aussi  la  musi- 
que de  plusieurs  petits  opéras  on  vaude* 
villes,  par  exemple, £'Ourjef/ei>acAa, 
Le  mariage  de  douze  ans ,  etc.  Le  style 
de  Bltun  est  gracieux ,  léger ,  bien  adapté 
15 


îdbïCoogIc 


«Ml 


BLU 


i  U  scènet  <°*>*  dëpourfu  de  force  «t  d'ori- 
gînaliU.  Oo  a  de  lui  sne  grandt  ijautlli 
Je  cbenwn*  allemand**  ■  de  rooMacea  et 
d'antres  piècct  fugitivea  pour  une  toû 
•enla,  avec  accootp^iMinMl  de  piano,  et 
de*  rec^îli  de  cInnU  à  ploiiaDn  n'a. 
d'bonnnei  ef  de  (eimiiM ,  qui  Mt  M  pa- 
l)ti£»l  Vienne,  Berlin,  Qimbwrg,  Leip-v 
■ick  el  Hafence.  Parmi  ta*  eMopoeitieu 
ÎBiUiraentalei  on  reniBr^M  ;  1'  Treîi 
sérénade*  peor  flûte ,  «lariaetU ,  eer,  deni 
Tioloni,  aJte  et  buac,  «»*»•  48,  50 
ft  51  f  Uajeuce,  Scbatt;  2°  fiflaacsiipde 
norceaiii  en  goatoon,  tfioi,  dues  et  loki 
fOur  la  guitare,  initruoient  dont  Blum 
jooe  BTec  babiletéi  3°  Quelque»  ballatt  i 
grand  (Hvhestre,  parliculièrement  jtchillm 
et  ^/ùte;  i'  Quelque*  morceaux  pour 
piano ,  eut»  aatrei  un  rondeau  à  la  tue* 
tpu  pour  piano  et  fliitc,  op.  35.  On  ■ 
aoui  de  Ini  une  gronde  métbode  coMpIèto 
pour  la  guitare,  divi*ée  en  deux  parlie*, 
dont  la  prcniiire  eit  didactique  et  la 
deuiiime  pratiquât  Berlin,  Sebleaiager. 

BLUMBEaCEN  (mkb*),  wntatrim 
célèbre  par  aoo  talent  et  la  liwuté,  naquit 
k  Batisbonne.  Charlet-Quint ,  qui  la  lit 
en  1546,  pendant  U  diète  de  l'empire ,  en 
devint  amonreas,  ft  eut  d'elle  Don  Juaa 
d'Autricbe.  Oani  la  mite  il  U  maria  à 
De  Reqnel,  mai*  celui-ci  étant  mort, 
en  1578,  elle  te  retira  eu  oouTenlde  Saiot- 
Cjprien ,  A  Haueta ,  tn  bpagna.  Klle  n'f 
leeta  que  quatre  ant,  et  elletit  nn  Tojage 
i  Lorette ,  aii  elle  mourut  en  1589. 

BLDH£  (joappa),  né  en  )708  à  Mu. 
nicb  ,  oA  80fi  père  était  Tiuliniete  i  In  cha- 
pelle delà  enur,  fut  d'abord  an  service  de 
l'éleateur  de  Beviire,  eteoeuitc  i  eelui  du 
prince  Lubominki,  en  Pologne,  d'où  il 
paua  k  la  chapelle  du  prince  rojal  de 
froMe  en  1733.  Il  e«l  mort  à  Berlin 
en  1782.  Set  capricai  pour  le  Tieloa  lui 
ont  (ait  oaa  grande  réputation  en  Alle- 

BLUNSNTHAI.  (losnrn  na),  «t  né« 
Brozcllet  le  1*' novembre  1783.  Son  père, 
foi  «Tait  tu  «mfloi  dn  gmwittauiit  An< 


tricbien,  te  rendit  i  Ptagae,  il'épeqit 
de  la  rivolatien  bnbanpnne.  Le  jtaat 
Vlnw'nthal  apprit  i  joutr  da  lialon  un 
que  ***  deux  frère*  Catioiir  Cl  Lfafili  Ik 
eurent  tout  troii  YiHii  TogUr  pour  bmIr 
de  oompuilion.  Lortqot  ee  eutpihw 
alla  è  Tienne  écrire  aen  epéradt  finmi 
(en  1803),  il  recommanda  m  Shnit 
direeleur  dn  tbéMre,  et  av  irai  tteieigii^t, 
il  Tarent  admii  dent  l'ordMlre,  Jn^ 
CMMM  <i^.,  le*  deux  autre*  owniH  lif 
liniite*.  Peudaut  rin^  ani  «niiniB,  Jt- 
se^  éoritit  beaiioeap  de  nuique  dieni- 
tique  dent  une  partie  a  été  attribuée  1  m 
Irère*.  Sel  principaux  oarraga  mt  : 
1"  Dam^lvia  de  Rosaiba,  opért  mbh- 
tique  ;  2°  I«  deuxième  acte  de  lopin 
ieerie  Dea  kune  ManUl  (  Le  mtolM 
wurt)i  5'  Dea  eulr'actee  et  clugunpw 
au  grand  nombre  de  dremei,  teli  qt>C>- 
lomb,  i,»  roi  L«ur,  Turndot,  taA- 
cM«M  von  fiaiVironn  (La  petite  Cttbom 
de  Heilbronn),  Fernaitd  Ceriee,  ««-i 
4°  Lei  mtledrameaConuM.elJAoïltd 
EIwÙM  I  S'  Un  ballet  pantaminie;  6*  Hf 
tiaurt  ijmphonlei  a  grand  erdM^i 
7"  De*  quatuon  laeiles  pour  deu  mlon, 
alto  et  batte,  op.  38{  8'  DeiiiriittM« 
dilKreat  tbémet ,  entre  antre*  tar  OB  tii'* 
/a  C^nerent0/<i  de  {totiini,^.  32,  Via*), 
Meebctti;  d*  De*  trio*  pour  deu  lid» 
etvialoncelle,op.34.  Vienne,  Uialii|>! 
10°  Duee  fecilM  pour  deux  rieleru,  et- 
Trte  18,  19  et  20,  Ibid.,  Il'B'wW 
duee  concertant,  et  dei  variatioat  ter  a* 
tttm»  tfaéaei,  peur  deu  nalant;  11*  0* 
métkiik  tbéwrtqoe  et  pretique  de  ngtai 
llid.,  I3>  Qnatuen  brilUna  peur  «b. 
op.  31 ,  Vienne ,  irtaria  ;  I4<>  0*)  «**■ 
etauttetcempetitiontreligieutca;  l^^ 
canUtea  de  ciroMateiMe  i  16°  Dm  *^ 
èplutieor*  reixet  i  reix  tenle,  ethna- 
ooup  d'aatiwt  compmitten*.  Je*q>h  "*- 
mentlial  eat  maiotenoatdiiactenrdetie* 
i  l'égliie  de*  Piariite*,  de  Vienne.*» 
frère ,  Caaiaiir ,  eit  direetev  Je  mai^ 
à  Zurâeb ,  et  UepoU  «t  attacU  i  k  »■ 


îdbïCoOgIc 


T«ii*<leu<uit  publié  de*  wLo*  daiioloni, 
du  «in  varii*  ppur  le  nuhne  iiutrqmeiit , 
ot  diren  lutr»  onTr«gei, 

3f'ïlI4  (  ri4ifçois-i4VH»  ),  ba^violi- 
ni*U,  itait  chef  d'orchoutre  4»  tUitre  de 
Vmomi  «a  1796.  1)  paraît  »foa  qoUU 
oMtaplace«nie01.L«uUlngiwdeTraeg 
(Vienne  1799)  indiqq*  un  Concerta  d^ 
•fioloKm>cc  accontpa^nement  d'arc/^eitre, 
W  Kunuipnt,  de  »  compiuitiao.  U  ^ 
publia  I  If  Qr»nda  «jrmplûrû* ,  «p.  ), 
MoMMi,  Lîetuhold  ;  t'  Symphooia  ea  ré, 
«p.  i',  B«Da,  Sirarock;  3^  Pluueori  ibb- 
im  44  wlof  et  da  p«U-ponrri(  ppar  le 
Tio!oi|,  «ïpD  orchMtra;  4°  Troii  jtjr»  va-r 
iié|  pour  viçloQ ,  «Tec  Nccooipaïo^nient  ds 
riolan  ff  buifa,  {^p^ick,  PreilJkopf  ot 
Hwrtel- 

QOrCBBBINtfbOQf  I) ,  eowpoiitflir  d'on 
féwfiçoad  et  original ,  niqui(  à  L'urne* 
la  14  japfier  17iD.  Admii  au  ifon^bre  de| 
i\in*  du  (JiniDaire  de  la  fille  itatttle,  i} 
nçat  lei  prtniièrM  leco"*  de  mnuque  (|a 
l'abbd  Vannscci,  maitrp  df  cbapalle  da 
l'aniberAabé-  Hb  goi3t  iaTioctble  le  poui* 
fait  i  l'dtuda  i(x  vÎploKcelIe  ;  i)  t'j  li*n 
HDI  féirrTe ,  fl  la*  progrèi  luf  cet  iqitftiT 
vwt  furent  r^pidM.  C'ett  fu  p^Qchpntqq^ 
Bocfbwini  avoit  pour  ce  (Fiéme  i|iitiQaieat 
«t  à  rbabileté  qu'il  y  irait  a^quiie ,  qu'il 
faut  aUributr  If  cboif  qa'H  ca  a  fait  pour 
lu  qniatetti,  at  l««  difficulté»  qu'il  « 
niwi  dam  H  pattiç,  i|ODoh»iaqt  le  if^- 
grufitage  qi)i  d«v9it  eu  ritul[«r  pour  )« 
p4^lariM  d«  »«  muaiqite.  Auec  iattruit 
dam  J'irt  pour  apprécier  If*  beurentat 
ili'pttf  itiniH  du  jaune  niu«jcien  ,  le  pen  dfl 
Baccbepqj ,  twntrebajsiitp  4  la  nirlropolc 
dd  Luciguat,  ne  toulant  p«i  que  dei  ifna- 
iiiii  «i  prikiemeina  portastRqtpoiut  leur; 
fruit* ,  «irqya  «on  fiU  i  Bomi  pour  y  ap- 
prendre l'art  d'écrire,  et  pour  perfection- 
ner aoq  talent  tnr  l'instniincot  qu'il  arail 
cbuisî.  |<a  nature  a>ait  éié  *i  libérale 
curera  lui,  qu'elle  avait  laiis4  peu  de 
choie  à  faire  k  lei  maitrei.  Toulefois,  c'est 
peut-âtre  k  un  séjour  à  fiome  qu'il  fut 
Tfdïrablii  iti  U  délicieiife  9«iï«té  qui  se 


]^e 


m 


fMt  remarquer  dam  toutea  ta  cDippotiT 
tiqqi.  De  aon  tempi  on  bisait  de  la  niB- 
aiquB  dau!  toQtn  lei  ^glitei  d«  ftome  j  dAB* 
quclqnea-anea,  il  y  a  avait  i\a  it)<trt)ini»i| 
inéléi  aux  Toi» ,  et  let  «utws  qu'on  eiécur 
tait  étaient  daps  le  rtyle  ççnçerl4,  maif 
dan*  pluaieurt  autre) ,  et  p|rticu|i(ïren)ei)t 
k  la  cbapelU  Siitine,  on  entendait  habi* 
tuellement  la  miuiqqe  de  l'anciep  style, 
appelé  otstrvato,  où  P«l«4triDS  o  mis  uq 
cbarina ,  une  douceur ,  dont  l'e&et  était 
enpore  augmenté  i,  ceiM  époqqe  par  I« 
réunion  dâ  plu*  bell^  yai^,  et  par  unç 
eiécnlioo  parfaite-  SiM^cherini  a  tonreut 
eiprimé  en  t^rraea  pleiu*  d'enthoDsiasio; 
le  plaisir  qu'il  avait  éprouvé  «  l'auditioit 
d«  cette  iriueique;  yen  |a  fin  de  ta  yief 
l'impre^ioi)  qu'il  en  avait  re;ue  ne  s'étaif 
point  encore  «ffuiblie-  M  est  remarqu^blf 
que  le  certain  vague  qui  plait  tant  ^an»  la 
n)uiiqu«  de  Faliistrina  n'e^  poa  sans  ana- 
logie avec  celui  qui  caractërite  lea  çopipo- 
aitioBH  de  Buccharini. 

De  retour  k  Lucquv*»  apré*  qaelqae* 
années  d'absence,  le  jeune  artiste  y  trouvai 
Haqfredi,  jléve  de  Nardini  pour  le  vîo}onf 
et  pon  çopopalriote.  ll;i  se  livrent  4e  l'ami- 
tié la   pju*  étroite  et  partirent  eqseniblp 
pogr  l'Êtpajne ,  alur»  le  paja  4e  l'Europo 
OÙ  rpB  trouvait    lea  plu*  grand*  arligtei 
réuni*,  D'abord  ilq  ae  rendirent  i  Tunn, 
oiï   Ifur   talfqt  cumme  coni|)Osite(ir*   ^ 
leur  btbileté  cornvia  instrumeptiatet  ex- 
(itèrent  ly  plu*  vive  ai" 
SopcVrini  venai  t  de  p 
trjoa  pourdeuT  tioloqi 
çpcorp  en   mansjaçrit 
considéraient  corn  pie  u 
la   perniifsion   d'en   o 
Après  avoir  visité  qui 
Jiombardic,  4u  Piémoi 
France,  les  jeunes  arl 
Paria  «n  177|.  Boccbi 
sei  premiers  trioaetfei 
pitiquels  il  donnait  le 
mens;  cei  ouvra^  obtinrent  v"  *uccè* 
prodigivui,   c#r  les  édition)  j'en  multi- 
plièrent en  France  et  en  HoUande.  Le  pro- 
15' 


îdbïCoOgIc 


as 


Soc 


inier  navre  de  tii  trios  et  le  premier  lirre 
de  six  direrlUsemcns  {(juatuors  poar  dnii 
TÎdIoos  ,  viole  et  hamt  )  furent  publiés  »a 
Coromeacement  de  l'année  1772,  parVe- 
iiier,  à  Paria.  Ls  verre  et  la  fécondité  de 
l'artiate  il  cetu  époqne  de  m  vîe,  ont  de 
^oi  frapper  d'étonnement ,  car  en  1773, 
le  même  éditeur  «vait  d^jà  fait  paraître 
lei  deni  premiers  œnfres  de  six  qnatDOTt 
cIiBcuDj  BailIeDi  avait  publié  ledeniième 
CEnvre  de  trioi,  Lsclievardière  avait  donné 
le  troisième ,  Tenîer,  le  quatrième  , 
comme  œuvre  9<  j  puis ,  eo  1774  éUient 
tenui  les  leavres  10*  et  11*,  composés 
diacuu  de  «iz  quatuor»,  le  premier  et  le 
âemième  livres  de  qnintetti  ponr  deui 
«iolons ,  alto  et  deux  violoncelles ,  et  enfin 
le  premier  «uvre  de  six  geituors  pour 
flûte,  denx  violons,  alto  et  deux  violon- 
celles.Ainsi,  dans  l'espace  de  moins  de  cinq 
aoi,  quBlre-vingt-qaatre  trios,  quatuors, 
quiatetti ,  seituors  et  sonates  de  clave* 
cin ,  composés  cbacun  de  trois  ou  de  sii 
morceaux  avaient  été  produits  par  ce  beau 
génie;  et  parmi  ce<  composilions ,  qui 
toutes  brillaient  d'une  originalité  tris  re- 
marquable, il  en  éuit  un  grand  uombre 
qui  méritaient  d'être  considérées  comme 
des  cliefs-d'œuvre.  Par  exemple,  le  troi- 
■ième  et  le  cinquième  qaataors  de  l'œuvre 
deuxième  sont  d'une  élégance  de  style  ad- 
mirable ,  le  premier  quintetto  de  Vusa- 
Tre  12"  est  plein  d'enlbousiasme  et  d'élé- 
vation ;  Boocberinî  en  a  reproduit  le  motif 
dans  une  de  ses  sonates  de  clavecin;  l'adagio 
de  ce  qoiDtetto  est  d'une  barmonie  déli- 
deuie.  Le  quatrième  quintetto  de  l'auvK 
13*  est  d'une  beauté  achevée.  Tous  pour- 
raient être  cités  pour  quelque  qualité  par- 

Devancéi  par  leur  renommée,Boccherini 
et  Manfredi  furent  accueillis  en  Espagne 
avec  empressement  ;  maïs  le  insultât  de 
l'enthousiasme  qu'ils  excitaient  ne  fut  pas 
le  même  pour  tons  deux.  Manfredi  n'était 
■lié  à  Hadrid  que  dans  le  dessein  d'y  amas- 
ser des  richesses;  il  ne  négligea  rien  de  ce 
qoî  poorait  loi  en  faire  acquérir;  mai* 


BOC 

Boccheriai ,  préoccupé  de  l'amour  de  lea 
art,  et  doué  d'ailleurs  de  cette  inaoncianee 
qui  était  autrefois  nn  des  traita  caracté- 
ristiques des  hommes  degénie;  Boecberinî, 
dia-je,  plus  ému  A  la  penaêe  de  aa  gloire 
qu'A  celle  de  aa  fortune ,  ne  aongea  goèrei 
ce  qui  pouvait  assurer  celle-ci.  Sollic^ 
par  le  roi  de  se  fixer  en  Espagne,  il  ij 
résolut,  et  ce  prince  loi  fit  une  pension,! 
la  charge  de  fournir  chaque  année  neuf 
morceaux  de  sa  composition  pour  le  terriee 
de  la  cour.  Le  prince  des  Astnriet  le 
chargea  aussi  de  la  direction  de  aa  tnntiqM 
particulière.  Tout  semblait  promettre  de* 
jours  prospères  à  l'illustre  compoiitew, 
et  pour  qne  rien  ne  manquât  è  son  honheor, 
il  derint  l'époux  d'une  jeune  fille  qn^ 
aimait  éperdu  ment.  Une  circotutanee 
inatteDdue ,  la  mort  de  Hanfredi ,  vint 
tout  i  coup  troubler  la  paix  dontjonîswl 
son  ami,  et  lui  préparer  de  vifs  ehagrint 
pour  le  resie  de  aes  jours.  Hanfredi  était 
le  premier  violon  de  la  musique  du  prince 
héréditaire  ;  il  fallait  que  Boecberinî  le 
remplaçât,  et  ce  fut  Bmnetti  qu'il  clioiaiL 
Habile  violinisleet  compositeur  agrêaUe, 
Brunetti  n'avait  cependant  publié  qne  dci 
ouvrages  médiocres  jusque  l'époque  oà  il 
se  rendit  en  Espagne.  Accueilli  par  Boe- 
cberini  avec  toute  la  bienveillance  qui  était 
dans  le  ciEnr  de  ce  grand  artiste ,  Bmnetti 
dut  é  ses  conseils  et  aux  modèles  qu'il  trav- 
veit  dans  ses  ouvrages  le  développcmot 
de  son  talent  ;  mais  il  paya  de  la  plaa  noâic 
ingratitude  lea  bienfaits  qu'il  en  avait  reçon. 
Boccherini  avait  sur  Bronettî  l'avanlafe 
du  génie;  mai«  celui-ci ,  doué  de  l'esprit  k 
plus  fin  et  le  plus  adroit ,  prenait  «a  le- 
Tanche  dans  l'intrigue.  Le  digne  utiite 
voyait  bien  que  son  élève  employait  tonte 
son  habileté  à  lui  nuire  dana  l'esprit  de 
leur  mattre  commnn  ,  mais  il  ne  savait  de 
quelle  manière  il  devait  s'y  prendre  ponr 
déjouer  sea  projets;  enfin  sa  position  devint 
intolérable,  et  bieutdt  il  fut  obligé  de  de- 
mander sa  retraite. 

Cependant  ses  ressources  étaient  borw 
nées  eu  prodoit  de  quelque*  n 


îdbï  Google 


BOC 

Duuiqoed'jglûeqn'oaliiidemindaît  pour 
de*  coaieni  ;  elle*  étaient  ùunffiHntn 
ponr  fournir  à  l'entretieii  de  h  fe/nme  et 
de  tes  enfant.  L'impouibiliU  de  aoLTeoir 
ft  leori  beaoiiu  allait  peat^tre  le  décider 
i  qaitter  l'Espagne  (  ce  ^ai  eût  été  eau* 
doute  farorable  i  M  fortune),  qaand  le 
marqvit  de  BeuBTenti  lui  propoM  de  l'en- 
gager k  compoier  un  certain  nombre  de 
OMTcetoz  chaque  année,  mofennant  une 
peniioD  qai  lui  serait  payée  meotnelle- 
ment.  Boccherini  consentit  t  eet  arrauge- 
ment,  et  pendant  prèe  de  dix-huit  an*  il 
accomplit  «a  pronietae.  La  pension  qu'il 
fceerait  était  tane  doute  peu  coueidérabte, 
car  il  vécut  pretqne  toojonre  danc  one 
ritoation  précaire  et  ginée.  La  mort  du 
marquie  Tint  aoginenter  encore  se*  em- 
barras. M"  Gail  le  rit  ■  Madrid ,  dans  nn 
Toyage  qu'elle  fit  en  1803.  N'ajant  alort 
qn'nne  senle  chambre  ponr  son  logement 
et  celni  de  tonte  sa  famille ,  troublé  dans 
fet  trannx  par  le  bmitqoe  faisaient  inces- 
tammenl  tes  enEans,  il  avait  imaginé  da 
laire  constrnire  nne  espèce  d'appentis  en 
boia ,  où  il  ge  retirait  au  moyen  d'noe 
échelle,  lorsqu'il  Toulait  traTsiller  en  re- 
poi.  Néanmoins  sa  galle  ne  t'avait  point 
ebandonné.  Heureni  par  l'art  qu'il  ai- 
mait avec  passion,  quoiqu'il  ne  lui  procn- 
rAt  pas  même  en  Espagne  les  jouissances 
de  l'artiste,  c'eat-A-dire  celle*  de  l'amonr- 
prapre;  travaillant  pour  loi-méme ,  sani 
antre  but  que  celni  de  se  plaire  i  ce  qo'il 
fàiiait,etde  procurer  un  morceau  de  pain 
A  sa  famille ,  il  avait  conservé  l'active 
imagination  de  la  jeanesse ,  et  ton»  ses 
mnox  étaient  oubliés  dès  qn'il  pouvait  se 
livrer  en  liberté  â  sa  inspirations.  Doué 
d'ane  dooceur  inaltérable,  jamais  il  ne 
montrait  le  moindre  mouvement  d'impa- 
tience contre  la  mauvaise  fortune.  Telle 
était  d'ailleurs  sa  probité  délicate,  que, 
dans  cette  trigie  position ,  il  refusa  cent 
lonis  que  M"*  Gail  était  chargée  de  lui  of- 
frit ponr  son  Slabat,  parce  que  ce  mor- 
caau  loi  avait  été  demandé  par  une  autre 
penonoe,  qni  ne  le  lai  payait  que  soixante 


BOC  SMf 

/wiufrej  (  environ  280  &anci  ).  Cependanf 
le*  demièrei  années  de  sa  vie  furent  renw 
plie*  par  un  travail  sani  rellcbe,  devenir 
pénible  pour  un  vieillard,  et  ai  malpayé» 
que  l'indigence  de  l'artiste  était  eitrime, 
lorsqu'il  eipira ,  en  1806,  La  oonr,  qnï 
l'avait  délaiiaé  pendant  sa  lie,  mit  da 
l'ostentation  A  parattreàseafiuiéraiUe*,et^ 
circonstance  singnlière,  beaucoup  d'Bspa- 
gnolsqni  faisaient  d^ois  long-temps  lenrt 
délices  de  ses  (Barres,  apprirent  aveo 
étonnement  que  Boccherini  avait  véca 
quarante  ans  prè*  d'eux  sans  qu'ils  fussent 
informés  de  son  existence.  On  a  dit  qob  ce 
grand  homme  s'était  retiré  dans  no  dottra 
Tcrs  la  fin  de  ses  jours ,  et  qn'il  y  était 
mort  revêtu  de  la  robe  monacale  ;  les  ren- 
seignemens  qne  j'ai  fait  prendre  m'ont  dé< 
montré  la  fausseté  de  cette  anecdote. 

Jamais  compositeur  n'eut  plus  que  Boc- 
cherini le  mérite  de  l'originalité  :  ses  idéea 
sont  toutes  individuelles ,  et  ses  ouvrages 
sontsiremarquables  sousce  rapport  qu'on 
serait  tenté  de  croire  qu'il  ne  connaissait 
point  d'autre  musiqne  que  la  sienne.  La 
conduite,  le  plan  du  tes  compositions,  leur 
système  de  modulation ,  lui  appartiennent 
en  propre  comme  les  idées  mélodiques. 
Admirable  par  la  manière  dont  il  sait 
suspendre  l'intérêt  par  des  épisodes  inat- 
tendus, c'est  toujours  par  des  phrases  da 
caractère  le  plus  simple  qu'il  produit  l'ef- 
fet le  plus  vif.  Ses  pensées  ,  toujours  gr^ 
cieusea,  souvent  mélancoliques,  ont  un 
charme  inexprimable  par  leur  naïveté.  On 
a  souvent  reproché  à  Boccherini  de  manquer 
de  force ,  d'énergie  :  c'est  ce  qui  a  fait  dire 
an  violiniste  Puppo  que  ce  compositeur 
était  la  femme  de  Haydn;  cependant  plu- 
sieurs de  ses  quintetti  sont  empreinte  d'un 
caractère  de  passion  véhémente.  Son  har- 
monie, quelquefois  incorrecte,  est  féconde 
en  eSets  piquans  et  inattendus.  Il  fait 
souvent  usage  de  l'anisson ,  ce  qui  réduit 
parfois  son  quintetto  i  nn  simple  duoj 
mais,  dans  ce  cas,  il  tire  parti  de  la  dif- 
férence des  timbres  avec  une  adresse  mer- 
Teilleose,  et  ce  qui  serait  iin  défaut.dai^ 


îdbïCoOgIc 


IM  Eût 

«fl  ntté,  iét\thl  thet  lit)  U  tiHot»  4* 
llHtitfi  qui  lui  idnt  prapm.  Sh  Bda^to) 
et  t«  fltennett  ttat  pfenju^  ton*  dïlicleull 
Ml  flbAlH  Mdlii  ont  Titllll.  CboK  «ingn- 
HtK!  A«ee  tih  ffiïHte  Si  raptiBhqnahle , 
fiDteliêl-iliî  tiW  connu  mtinunaht  qn'en 
Frantti.  L'Alltma^t  dMalgnetn  simpli- 
elU  DsTvË,  eiroplnian  qu'en  ont  1m  arlittes 
3e<!epayt  ten^tumcdmli  un  mot  [tronoticd 
fit  Spbhr  i  l'aril ,  llatis  iiMiï  réunion  ma- 
ilcdle  bb  l'on  «tnall  d'etécuter  quélfiaFt- 
tUI  du  i]talntttti  du  innllre  iUlicn.  On 
demamlilt  ntÉ  cftthl'e  vioUnisteet  «^ompo- 
ifUnr  blIemAhd  ce  rjn'tl  en  j>rtii.i[t  :  Je 
pense,  rfponrtit-fl ,  ijnt  cela  Ht  méritt 
pas  lé  Aoïa  ié  tnasiquel  II  eit  flcbeUt 
}p!t  Ift  tnahièra  de  Ki'citlr  »e  rormniK  comme 
Ici  iim  chM  léi  «rtJHét ,  et  qu'an  homme 
de  mérite,  pdiilnna^  pour  les  transitioni 
fH^Mtei .  toit  Arrivé  an  point  de  ne  pla* 
tmiïW  de  cfairme  aut  choiea  glmples  et 
battiRllËi,  et ,  ce  qui  étt  bien  pins  trlute 
tnetire,  i  defenl)'  tng#ttiiblb  ati  mérite  d« 
erMtIaiittt)Qtt!B  oHginalei  et  indivîdnelles. 
BeQt«nt  ISiHiste  qal  latt  certaines  choaei 
^'6ii  Ignorait  un  ilècle  avant  Ini  ;  malt 
UalkenKiit  cent  fdl«  eetui  dont  l«  lavelf 
le  trantrormé tn habllnde»,  et  quineaom- 
^renfl  qtleeeqii'on^ldeUntertipi.L'Bn 
eit  itnmenge;  j4rdoD»-nous  de  le  eircon- 
Kritv^tins  une  fbrtne  et  dan«  une  ïpoqne, 
fiièn  que  le  nombre  des  oufragea  pu- 
VM»  parBoccherInt  leit  trèi  considérable, 
Ctt  ne  cannait  qu'une  petite  panie  de  «ea 
})roductlans ,  or  ce  qu'il  a  éerit  pour  l« 
WrtlcedeU  musique  particullbre  du  prince 
des  AittaHeS  et  pour  cetui  du  marquis  d« 
Senaveutl  I  toujours  i\i  considéré  par  Ini 
conrtie  n'étant  pas  «a  propriété.  SouTent 
knémeiln'apasgardéde  copie  de  cesmcr- 
ceaoi,  qaHI  serait  peut-être  Ibrt  difficile  de 
assembler  aujourd'hui.  S.  Mendeoei, 
amateur  de  musique  dîtU'ngué,  Eipagnol 
de  naissance,  m'«  affirmé  que  Boccherini  a 
ëcrit  plus  de  huit  cents  morceau  pour  le 
marquis  de  Benatenti  et  pour  quelques  au- 
tret  particuliers.  Quelques  qnintettit  ont 
im  rttronTéS  après  la  mort  du  comptnl- 


iKat ,  et  pilftllft  WMMé  iMVrM  peianhi 
diDS  la  étillectitra  eemplHedé}iiiet.TM 
Iti  renteigaertieni  qt»  j'Si  recMllli  w 
les  onivres  publié*  :  1*  DItCrtIWiMl 
pourdedi  violons,  ritd»  ethMN,<if.  1, 
Paris ,  Vetiler ,  1 773  ^  l<  Sonates  et  iHti 
pour  deux  violons  et  tialsncelle,  d|i.1, 
premier  )itr«  de  IriM,  PlHs  Biillna, 
1773;  3*  Trias  féeift.,  ep,  3,  deaiKia 
livre.  Parts,  UcheniMilK ^  177S.1I) 
adiversesédlllona  de  eei  <mvr^«),  im]H4< 
mées  A  Amsterdam,!  LoUdreSi  eti  hrii 
diet  Sieber,  Imbanll  (Jaaet),  Ksétf- 
mnon ,  etc.  il  en  eil  de  même  4e  Is  plajwt 
des  autres  neutres  de  BaeMierlnt  ;  4*  A 
trias  poor  deut  violMtk,  M  vialeiMrilei 
np.  i,  troisième  li*re,  PaHS,  Tnler) 
1773;  5*  Bit  dbM  pdlir  dent  nnlM, 
œoTreS',  Paris,  B«illeuï,  177*;  (Mb 
diTertissemens  (quatuors)  pout  iMtn, 
alto  etTiolbncelte,  op.  fl.deusftmslItN, 
Paris,  Venier,  1774  ;  'J*Sei  «onseivasioM 
(trios)  p.  1  TiolontH  vinleneelle,«p-^ 
quatrième  livre,  Paris,  Bureau  naricsl, 
1774;  8*  Je  n'ai  pa*  de  KnseipKW» 
lUrl'tentM  8*  deBoceherinijJeeniifs^ 
est  eamposé  de  sit  sonates  pour  dsno*, 
Vielon  et  vloleneellfl;  9«  Bit  lH<S  F<" 
dem  vloloni  et  vb1orteel)e ,  ep.  9,  Vm, 
Venier,  1774{  10*  Alf.«i>«r4(MMtfa*i 
inolliit,  viola  t  vlotonetllo,  ejt.  Hi 
troisième  llTfedeqoathort,  /M.|11'* 
dlutrtimtHti  f  etc. ,  op.  11 ,  qoeUitm*'- 
de  quatuors,  Airf.  ;  13*  Bit  quintettifl* 
deux  violons ,  viole  H  dent  «blMrtdhii 
ep.  12,  Paris,  Tenier,  177ii  15*  Sa 
kkm.,  op.  13,  dehiième  livre,  fW'' 
14*  Bit  trios  pour  deni  violws  et  slk, 
tsp.  14,  Paris,  Bailleut,  ]7?<!  15* ^ 
aeitnors  ponr  fldla ,  davz  vieleni.nshi 
Tioloneellaetb«S8e,op.  15,  intoiiSfKtiSi 
Paris,  Uchevardlèn,  1774|  1»  Crt- 
«erlo  pour  violoo  prindpd  eleitW*' 
op.  16,  Paris,  Venier,  1775;  17*  is*" 
vardièro  a  publié ,  en  1777,  h  qoatnl»' 
livre  de  qointetti  pour  deux  violsas,»'" 
et  deux  vidoncdies ,  eomme  étant  Fw- 
Vn  1 7*;  npendaat  le  miaièM  li<t*>  •» 


îdbï  Ci  o.og  le 


•aHBl  lii  qnltiMIi ,  porto  le  annrfn  At 
r«ran«20*  Amà  Vtnâetiae  MitlenMmim 
dam  uotea  1m  antrai  ;  11*  at  lîh.  J'ignan 
qosla  aont  In  onTraget  qai  portent  cm  bb- 
niriM;  20*  Six  qutntettt  pour  deui  vio- 
Imi,  alla  et  deux  violon eel )n  ,  timiitme 
litre,  «Burre  10,  Paris  BBilleax  ,  1776. 
IiM  deultffle  et  einqoième  (|nintetti  He 
Mt  anvra  tont  arfminbW  ;  21*  Bit  qoin- 
tetti  pour  flAte,  éeta  rlalon*,  a)ti>  et 
TÎololtodIe,  op.  21  ,  cinquième  IItti-  de 
qaintetti,  Paril ,  Laeberardière ,  1777. 
Ce*  eofnpoiitioni  tont  plot  l^ère*  que  )•* 
■ntrei  ouvragée  dn  même  maître.  Lee  me- 
■neti  de*  deux  premiers  qnintetti  wnt 
d'ntie  {rtee  eéleite;  2S*  Six  tjmpboniet 
pear  l'ereliMlre ,  ep.  23,  Paris,  Sieber, 
1777  ;  23*  Six  qnintetti  pour  deox  vio- 
lona,  alto  et  d*ai  rieloneelle*,  op.  23, 
•izlème  livre ,  Paria  ,  Tenier ,  1777  ; 
M*  Six  texIiNn  poar  den  violons ,  deox 
■ItMeldeuivtoloncellet,  op.24,  deoirime 
livTV  de  sextuors,  Paris,  Sieber,  1778; 
25*  Six  qnintetti  poar  fldte,  deoi  tio- 
loiu,  tito  et  vialenaelle ,  op.  25,  *ep- 
■fime  livra  de  quintellî ,  Paris,  Lacbe- 
vardière ,  1779;  26*  Six  quatuore  peur 
deux  violons,  alto  et  basse,  op.  26,  ein- 
qafème  livre ,  Ibid.  ;  27*  Six  qnatoorf 
Afom.,  op.  27,  sixième  Uvre,  Paris, 
Siaber,  1781  ;  28*8iisanatespaarrielon 
•I  basée ,  Paris ,  Bailleai  ;  29*  Ceneertoa 
|Mnir  vieloncelle  et  erehestie,  n*  1  à  4, 
Paris ,  Boyer.  Je  ne  sais  pas  quels  sont  les 
«nmérm  de  ces  «Rrrei  de  Beceherini  ; 
30*  Six  petits  qnstnors  (  quarteUtiti  )  panr 
deox  vlelens ,  alto  et  violoneelh ,  op.  32 , 
•eptlèflsa livre,  Paris,  Ledac,  1785.  Ces 
^naldors  sont  plu  faibles  ine  les  aatrei 
«NDpositions  de  fieeeherini ,  cependant  le 
^atriène  est  digne  deien  talent  ;  51*  Six 
^aimrt  penr  detn  violans,  aho  et  via- 
leoBelle ,  œovre  35  ,  Vienne ,  AHaria, 
Exeellentei  eompesitions  oà  le  talent  de 
rantenr  me  semble  être  dans  tont  son 
éâMt.  Bayer,  Mitenrde  Paris,  a  pris  de 
cet  esQvre  les  deuxième  et  troisiiiae  qua* 
wan,  y  a  }aint  un  qoetoar  de  Brnnetti 


ËOC 


9S1 


et  en  a  fermé  un  temeil  ii«'&  ■  poMli  «« 
1 7  88 ,  eom  me  l'cBov  re  56  de  BeeeheriBi .  Lan 
trois  derniers  quatuor»  do  cet  esuvre  33 , 
ont  été  pris  par  Pleyal  poar  en  fermor  1« 
qoetritme  livraison  des  12  qualuoti  qu'il 
a  publiés  oomme  l'auTre  39  de  BoMherinl  ) 
32*  Sil  sanates  pour  ela*«etn  avec  vialea, 
op.  34,  Paris,  Ledue ;  33*  8li  triée pMr 
deui  violons  el  vielonoella ,  op.  55  ,  Pwft, 
Beyer ,  Vienne,  ArtariB;  34*  Tr«s  qata- 
tetti  pour  deux  violons ,  atta  et  dent  vla- 
toneelles,  op.  39,  Paris,  Ledue,  178S{ 
35*  Ving:t-quntre  qnintetti,  divisé*  ett. 
huit  Dvralwns ,  ont  été  publiés  par  Pleyat 
et  ImtMnlt ,  comme  l'senvre  37  {  S6*  Six 
trios  pour  violon,  alto  et  bas**,  op.  38, 
Paris,  Imbanlt  et  Pleyel;  37*  La*  donta 
quatnars  ponr  deni  violons,  alla  et  bas** 
publiés  par  Pleyel  oomme  l'asvea  S9, 
aoBt  en  partie  une  spéenlalion  merean- 
lile ,  ear  il  n'y  a  que  trois  de  ees  qnatnaf* 
qui  sent  originaux  et  qui  étaient  inédit*} 
tniis  «Ht  été  (Uta  par  Cambini,  à  l'inita- 
tloD  du  style  de  Becebarini,  la*  antres 
ont  été  pris  dans  divers  anvrs*  )  38°  ffii 
fuarMI/inl  pour  deux  vialoni,  alta  et 
vietonoelle,  op.  40,  Paria,  Pleyel.  J*  n'ai 
pas  vn  eat  onvrage)  il  se  pourrait  que  <■ 
ne  fat  qu'une  réimpretsiec  de  l'cauvre  ^ 
de  Le  Dm  I  39*  Symphonie  eo&aartMt» 
pour  dsni  violons,  deux  rioleNcallas,  alla, 
hautbois ,  OM-  et  basson  obligés ,  ap.  41 , 
Paris,  Pleyel  ;  40°  Sailnor  paar  vialaa. 


op.  4S,  AHf.r41*  Crande  ourettns* poar 
l'orefaoslra,  op.  43,  Ibid.tit'  Siitriei 
pour  deux  violons  et  basse ,  op.  44 ,  Paris, 
Heynl  et  Imbault.  Cet  suivre  est  diriséen 
deux  livras;  43*  J'ignore  quelle  est  hr 
natnr*  de  l'wivra  43 1  44*  Six  dno*  paur 
deux  violons,  ep.  46,  Pleyel  a  poUii 
aussi,  eemme  ouvre  46,  sis  qulntettl 
ponr  pian*,  violon,  alta  et  rialoneellef 
mais  aet  cMvre  prétendu  a  été  aboisî 
dans  les  qaintattl  de  vi^lea  et  arrangé*. 
45°  Douie  qnintetti  divisés  en  qnatra 
livnieoM,  op.  47,  Paria,  Heyd  f 
46*  Six  û&M.,  pfemier  ^  d— xiiwsfliêeWf. 


îdbï  Ci  oog  le 


SS9  BOC 

Of.  i8,  Ibid.iK'  Six  petit*  quintetti 
{qiùnletlini) ,  op.  i,9 ,  Ibid,  Je  doata 
d<  l'anttieDticiU  de  cet  ouvrage  j  48°  SU 
^DÏntetti  inédit)  pour  deux  violoai ,  tidIo 
■t  deux  Tioloncellei ,  op.  50  ,  Ibid.  y 
49*  Saidem.,  lirre  1  et  2 ,  op.  51,  turis , 
Inbtult;  50*  Stabat  Mater  ponr  denx 
voii  de  Mpritto,  ténor  et  orchestre,  op.  52, 
Parii,  Sieber;  5]°Sii  qiuiaon,  en  deoz 
livret,  publié*  comme  l'œavre  58  par 
Sieber.  J'ignore  si  ce  chiffre  est  aothcnti- 
qve,  et  quelle  ettUaatnre  de»i8nTre«53 
k  57<  Une  collection  complète  de  quatre- 
nngt  -  quiDie  quintettî  de  Boccberini , 
dont  doDie  dtaient  iuéditi,  a  été  publiée  par 
Janet.  Le  même  éditeur  a  publié  une  col" 
lectiou  de  cinquaute-troii  trioade  ce  corn- 
pwiteor.  lleusle  lixquintetti  pour  piano, 
deni  violou,  alto  «t  violoncelle,  (Buvro 
petthnme  de  Boeoherini ,  beaux  onvrafiee 
arigioanx.  On  connait  «uui  tout  le  nom 
de  ce  grand  artiite ,  six  trîoa  pour  piano , 
violon  et  basse ,  Leipsick,  Hartoock,  ex- 
traits de  ses  compositions  pour  Tioloo  ;  eix 
trios  pour  le*  mime*  instrameiu ,  Paris , 
Scblesinger,  qu'on  dit  avoir  été  arrangé* 
par  H.  le  marqù*  de  Ldutois;  six  quiu- 
tetti ,  «rrangéi  en  trios  de  piano  par 
I|{nace  Pleyel ,  et  »ix  autre*  qaiutetti , 
vrangés  ansai  en  trio*  de  piano ,  par  Hé~ 
nid  père.  Beaacoup  d'autre*  ouvrage* 
de  Boocberini  ont  été  arrangés  pour 
fldte,  cluinette,  etc.  On  a  calculé  qu'il 
m  été  vendu  ponr  environ  deux  millions 
de  francs  de  la  motique  de  Boccberini  : 
cependant  l'autear  a  vécu  dan*  un  état 
Toisin  de  la  niisérel 

fiOCCHl  (ruRçois),  né  A  Florence 
en  1548 ,  fut  un  de*  écrivains  les  plu 
iEooodt  de  cette  ville.  Il  moamt  dan*  ta 
patriecn  1618,  et  fut  inhumé  dans  l'égliie 
de  Saint-Pterre  le  Majeur,  An  nombre  de 
■es  onvragea  on  compte  :  Discotvo  st^ra 
lamutica,ttOnstCOndol'arUdii}iiella, 
tna  seconda  l»  ragione  alla  poUUcaper- 
tineale,  Florence  ,  1581 ,  petit  in-8°.  Ce 
titre  indique  ■nflî*animent  la  natnre  de 
l'MiTnge.  11  n'eit  point  question  en  effet 


de  l'art  en  lui-même  dan*  te  dîtcoon  ni 
la  mosique  :  c*eat  un  morceau  d*at  le 
goût  de  Platon ,  oà  régnent  qaelqnii  iibt 
de  mysticisme. 

BOCCOHINI  (...),  guitariste  itdia, 
a  publié  une  méthode  peur  son  initrUEiM 
sons  ce  titre  :  GranutuiUea  per  cfdlairt 
Jraacete ,  ridotta  e  accreseiula,'&aa*, 
presio  Piali,  1812.  On  connaît  soui  it 
lai  quelques  morceanx  ponr  la  gniUrt, 
entre  autres  :  1°  Jria  di  Bastini  (Tu  ci* 
accertdi)  ridoUa  a  tonata,  Hilin,  Bk- 
cordi  ;  2"  Six  waUes ,  Ldpaick ,  Petm. 

BOCHART  (sAnuH,) ,  miniilre  pi» 
tant  et  *aTBnt  orientaliste ,  naquit  i  Romi, 
en  1599.  Âpre*  avoir  fini  ses  bumuità 
et  NI  rhétorique,  il  étudia  la  phibofliie 
et  la  théologie  i  Sedaa  j  de  li  il  *e  ndil 
i  Londre*  ,  pois  k  Leyde ,  et  revint  n£* 
en  France ,  où  il  fut  nommé  putant  i 
Caen ,  en  1628.  Se*  ouvrages  lui  ijait 
fait  une  grande  r^otation,  Cbrâtine, 
reine  de  Suéde  lui  écrivit  ponr  ïtapfp  i 
venir  i  Stockholm;  Bocbait  s'y  reailita 
1652.  De  retour  i,  Caen ,  il  s'y  m*ri>,(t 
n'eut  de  ion  mariage  qu'une  fille,  dont  11 
mort  prématurée  cauta  celle  de  Boclurti 
le  16  mai  1667.  Parmi  le*  dissertstim 
réunies  dans  ses  Opéra  omnia,  Le]d(| 
1712 ,  5  vol.  in-foL,  on  en  trouTC  isc 
intitulée  de  Sistro.  Elle  ett  de  peu  dem- 
source  pour  l'histoire  de  cet  instrancat. 

BOCHSA  (cBULBs),  hantbot*  ds 
grand  théâtre  de  Lyon  et  ensuite  dt  tài 
de  Bordeaux  ,  s'est  fixé  à  Paris ,  v«n  1806, 
et  y  a  embrassé  la  profetiion  de  marcbsad 
de  musique.  11  est  mort  dans  celU  nU* 
en  1821,  On  a  de  lui  :  l»  Trois  quata» 
pour  clarinette,  violon,  alto  et  kw, 
livre  1,  Paris,  Janet  j  2»  TroJi  idem., 
livre  2 ,  Paris,  Houiiguy  j  3°  Troî*  i^t 
op.  3,  Paris,  Sieber;  Troi*  nootoractta 
qoatnor*,  liv.  1  et  ij  5"  Troii  quatssB 
pour  bautboi* ,  liv.  1  j  &>  Deux  idai, 
liv.  2,  7''TroU  idem,  Uv.  3  ;  8- fir 
duot  eoncerUMt  pour  deux  haat^i 
op.  5 ,  liv.  1  et  2 ,  Pari*,  Pleyel;  9-  Mé- 
thode deJUiie,  avec  dos  art,  fii*i 


îdbïCoOgIc 


Boc  Boc  asa' 

Onunt;  10*  Méthode  de  clarùutle,  Ibid,  des  conetftantei  ;  ploùmn  triof  «t  qna- 

BOCHSA  (  KOiikT'SicoLis-CBAiLU  ] ,  tuoT«  pour harpe,  piaDO,  violon  et  mlon- 

filsdn  précédent,  cit  né  le  9  aoAt  1789,  celle;    qoatone  doot'et   laDlaisie*  pour 

ik  Hontmédi ,  départemeot  de  la  Mrnie.  Il  liarpe  et  piano  ;  vingt  «onatet  areo  accom- 

reçut  de  fon  père  lei  première»  notiont  de  paiement   da    Tiolm , .  de    Sâte   on  de 

motiqua,  «t  lea  progrè*  fonut  si  rapides  clarinette;   12  nocturnes  poar  harpe  et 

qu'à  l'Age  de  wpt.ana  il  pat  exécuter  en  violoncelle,  od  société  avec  Daport,  oa- 

pnltlie  «D  concerto  de  piano.  Bientét  «on  vrages  qni  ont  en  le  plas  grand  ntcoèaj 

goAt  pour  la  compoiilion  se  déieloppa;  à  jHo*  de£0  soutes  poor  harpe  lenle;  enfin 

l'igcde  neuf  ans  il  areit  fait  une  sympho-  une  quantité  presque  insonuljrBble  de  le- 

nie;,  i  onw,  it  joua  na  concerto  de  fldie  çont  progresaiTU ,  de  prélndss,  de  eaptî- 

ie  sa  compMÏtioD;  è  doute,  il  avait  écrit  ces,  d'airs  variés,  de  fantaisies  et  dépota- 

jilosiears  oDTertures  pour  des  ballets ,  et  ponrris.  Ontre  cela  il  a  Cùt  Teprésenter 

de*  qoataors ,  sans  antre  oonnaiisaoce  de  au  théâtre  de  rOpéra-Comiqae  :  !<■  Zac  hi- 

l'harmonie  qoe  ce  que  lui  indiquait  son  ritiert  de  Paiayxtl,  opéra  comique  en 

instinct.  A  scùe  ans,  il  mit  en  mnsiqoe  troisMtes,1813;2^^/,pA<Nwe<f ^n^on,  ■ 

nn   opéra  de  Teajtm ,  ponr  la  ritle  de  tnits  actes,  1814;  3°  Lei  héritiers  Mi- 

Lywt,  lors  dn  passage  de  Napoléon.  Ven  chou,  nn  acte,  1814;  4*  Les  nocet  de 

le  même teiAps ,  il  s'appliqua  A  l'étude  d«  Gamache,  trois  actes,  1815;  5°  Le  Roi 

la  harpe,  et  cet  insirament  lui  était  déjà  et  la  L^gue,  denx  actes,  1815;  Gf"  La  lettre 

derenu  familier  qoand  il  siÙTÎt  sa  faruille  JecAiin^e,unacte,  1815;  7"  LabataUle 

i   Bordeaux,  où  il  reçut  des  conseils  de  de  Denain,  trois  actea,   1816;    8°  Un 

françois  Beck  poar  la  composition.  II  tra-  tnari  pour  élrenne ,  nn  acte,  1816.  En 

«ailla  sons  cet  habile  maître  pendant  nn  1816,  H.  Bochsa  est  passésn  Angleterre, 

u ,  et  écrivit  sans  se*  yeux  le  ballet  de  la  et  s'est  fixé  à  Londres  où  il  est  encore.  En 

JhUMOnuin(e,etanoratorioiDtitaléfe.£^  1829,  il  y  dirigeait  la  musique  dn  théAtre 

iuge  univenel.  Enfin,  eu  1807  il  vint  à  dn  roi.  Une  vie  agitée  n'a  pas  permis  k 

Taris ,  et  entra  an  conservatoire  de  rnssi-  H.    Bochsa    de  développer    les  avantage* 

que  ponr   y  étudier  l'harmonie  dans  la  de  ton  t^anisatioD  musicale,   qui  était 

classe  de  Catel  :  les  le^ns  de  ce  miaStre  le  asinrémeut  fort  belle.  Il  a  fait  tropet  trop 

mirent  en  état  d'obtenir  la  même  année  vite ,  et  dans  ses  productions  les  mieux 

le  premier  prix  an  concourt.  11  continua  inspirées,  la  précipitation  et  la  n^ligence 

ie  travailler  la  harpe  sous  la  direction  de  se  font  sentir.  Partout  on  y  voit  le  patri- 

■M.  Nadermann  et  de  Marin,  et  quoiqu'il  moine  d'un    artiste    distingué  dissipé  en 

n'ait  pn  acquérir  sur  «et  instrament  un  pore  perte. 

jeo  bien  correct,  il  s'y  est  fait  néanmnn*  BOCKLET  (chuibs-muiii  db)  ,  pia- 

beaucMp  de  réputation  par  la  verve  de  niste  de  Vienne  ,  s'est  fait  connaître  par 

•onexécntion.  Ce  qni  d'ailleurs  a  contri-  desvariatioospearlepiano,op.l.  Vienne, 

bné  i  sa  renommée ,  c'est  la  musique  bril-  Artaria. 

lante  qn'il  a  composée  ponr  son  instm-         BOCKSHORN  (susobi),  dont  le  nom 

ment,  dont  le  r^rtoîre  avait  étéjnsqa'i  latinisé  mis  en  tête  de  la  plupart  de  «• 

lui  ibrt  borné.  S»  fécondité  en  ce  genre  omagea  est  Capricomus  (  Bélier  ) ,  naquit 

est  si  prodigieuse,  que,  bien  qu'il  soit  jeoiie  eu  1629,  fut  d'abord  directeur  de  mniiquo 

encore,  la  liste  exacte  et  complète  de  ses  d'n  ne  église  de  Prabonrg-.et  passa,  en  1659, 

OBVrages,  tels  que  concertoa,  •mates,  duos,  A  Sluitgard  ,  en  qualité  de  nuikn:  de  cba- 

nocturnes,  fantaisies,  etc.,  etc,  occupe-  pelle  de   l'électenr   de   Wurtembe^.    Il 

Tait  plusieurs  pages  déco  dictionnaire.  On  mournt  avant  1670;  vaxvtaOpua  AunuM 

j  eenpte  troit  concertos,  deu  sympho-  JUissarum,  pnhlié  danscette  anqée,  csl. 


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■M  BOC 

iai^Aé  «MBOM  w  «mvrt  poêHaam.  Oh 

«MllMtt    d*    bi     1m    OUTTagM     laitÉl»     t 

X'OptÊMMMieuM  l'StMXTituf  c(Mcarf(i»< 
fiiKi  mt  intMomamtU  *ariSê,  adjtaiet» 
ehoiv  plaHfoHt  in  ripieno,  Numntwrg, 
1655 ,  iB-fal.)  2*  OâiHiûkêit  Har 
VMt  3  Aùmmau,  uMf  b&jrgvfiigUH  buint' 
nmtta  (kiriBiwi<fpîri(Mll«l  irais  *eii), 
Stuttgard,  I»  pania,  1659;  S*  irf,,  1660, 
3*  1664,  iii-4>|  3-  0^>M  aarMiM  jHfiwn' 
iMitil,  5,  i.cfStwjT,  Fra»dbrt,107O, 
ia-fol.)  4*  A»Jla  mutieale,  o  U  ftrinut 
Ofr»  tfacaUenli  motelti.  W«1ther  qui 
eiu  Mt  oumf*  4  Lon'c.  orfvr  Murikttl. 
Jiibl.,  p.  141  ) ,  ignorait  ïê  li«u  «t  I«  dat« 
dewn  Imprawian;  6' iSamirt,  Oapficei, 
UlUmanA,  CorreTtli,  Sarabande,  «te., 
Vienna,  1708,in-fal.;  6°  TkeatrimMici 
purs  ï  auctiwet  corraetior,  Wurtibeoi^, 
100 ,  iU'fel. ,  70  y^i  ^Hgtslimme  nad 
tffrmiHiht  Tufilmuik  mUl,^wul  5 
itOcatStimmen  tmd  katte  coitliiuto  (Ha* 
■iqna  i»  tabla  mutbIIs  «t  gaie  ,43,3,4, 
•t  5  VBH«t  bawe  coBtiaoe),  Fnnefort, 
1670,  in-rolio;  g*  Comtiimùu  neu  An- 
fWlùtinM,  ata.,  Dillingn,  1671,  in-fol.) 
0>  Daoz  cbaata  de  la  Pauiaa  otda  la  mort 
4a  J4iU ,  diatrilnrii  en  tU  morMasi  pour 
4aa>  TMi  «I  i|ua(f«  tioIww  ,  Narcmbarg } 
Vi'JmktU*  Btrnhmrdiin^partatdittn- 
èulmt,  à  5  *«I  (wncartiatM,  M  4  violon*, 
NiiNoibarg,  1660,  iQ-4*]  11*  SaptM 
Pnmtrpmm,  Btatlgsi^ ,  1662 ,  in-4'.  On 
«voit  qnt  ctt  «BTrage  était  nn  apéra  j  oe* 
pendant  il  Mt  plus  Traitenililabia  qui 
c'était  oae  uatata.  On  tronv»  duii  le  ca- 
talogD*  d*  Brdlkopf  an  moltt  manniwil 
da  Capricaraa  t  O  tpÊxatli  labort$,  «ta. 
Le  portrait  de  ce  compoiiteur  a  été  gM«4 
i  Vége  da  tnnte  au ,  o  1659 ,  par  Hù- 
lippe  Kilian. 

BÛCOUS  ov  BOCCOCI  (ma») ,  IttU- 
ratrar.D^à  BaneloM,  laSOoetabn  177S, 
a  nrfagé  m  Italie  daa«  m  jeuDaae  et  sa 
traa*ait  i  Milan ,  «a  1793i  pait  U  alla  i 
Madrid  oà  il  Térat  pendant  quelques  an- 
i^aa,  éarinnt  dia  «MiédiM ,  dapaU  1797 
JMqo'aa  1799,  pak  enia  *  Fam,  *«t« 


IMS.  n  1^  9aé  dm  eelu  vllt,  Myi 
pnUie  dM  rMMaM ,  dw  pinpMMt  ptRti- 


la  Miogrmphàe  tmU-êMeUe ,  puUlie  pt 
irf,  de*  aorteai  mt  ^ 
ipA  Mirt  atnilM  e 
fê»  dn  Diolitmnain  dei  muÂtimi  k 
HH.  CItaran  et  Faydle  et  qui  renfaiMal 
beaneoop  d'erreara.  Ce  Ihtérabmr  t  a> 
aaneé,  par  un  pitMpeetw,  ta  lltS,  ■ 
•UTra{|eq«iaar«iteNp<nrtitr«:£<ïW- 
tre  Italiêh  sans  le*  rapport*  tpdhaip 
emntmt,  «a  Mémoim  et  vtjragu  imê 
ifirlaote,  anrSekiâ  ^anecdote»  Mdiri- 
f«w,  écrtu  par  «lU-^H^ém»,  qaitn  i«L 
in-li.  Ce  liTiv  n'a  pdnt  paru.  Uiai- 
moire*  dont  il  a'agîtdavaieDt  «tiecenA 
madama  Catalani. 

BOCQUAY  (iic<}OBa),  luthier fNs^> 
a4  i  Lyen,  lécnl  à  Pari*  mu  Im  rigaa 
de  Hnri  IT  et  de  Lauia  Xill.  H  a  Mai 
qtlel'pee  bontTial(iin,qiii  MMlcepeaM 
inrérieurt  k  eeu  de  Pierret,  cempriri* 
et  contemportin  ds  Bocquay.  Celtil-el  f 
dnîift  trop  d'initrameni  ponr  inâr  k 
tempe  de  lea  fiair  a*M  hjb.  La  eeOa 
latbkrf  fran^ia  qal  viTiieiil  du  tenp*  k 
■ocqnay  et  de  Pierrel  étaient  DeapM' 
Véron.  Lea  vieloBi  de  oe  darafer  «ni*' 
MTeertimél. 

B0CRI8IDS  (nur-nsat),  \fem0t 
de  phllMophie  è  Sehminfuri ,  ii<  1  ^ 
bacfa  le  19  norembre  1667 ,  «t  Mi  <«'» 
k  Jëna ,  fat  nommé  M-re«tenr  ai  17Wi 
profeaMnràSchweinfarten  1715, <*■*•" 
rat  dtM  ce  lien  le  17  octobre  17H,  >^ 
de  50  an«.  On  troar»  de  loi  dîna  la  nk- 
eell.  de  Laipaick,  tem.  4,  p.  56^.^ 
dam  le  ThMamr.  aubptlt.  faerar.t^ 
Mai,  t.  U,p.  69»,iiMdlaeerta(>Mta- 
tituHe  Ohterpmtio  da  mtuieé  ptvttatt- 


BODE  (tuH-ioieaiM'CBiMTamli 
littératenr ,  compositeur ,  et  l'on  du  àA 
de  le  eecte  des  illnminéB ,  naquit  1  Bnat- 
wiob,  te  16  janvier  1730.  AnOmM* 
retira  dtat  w»  rillage ,  mb  père  s'*»*  •* 


îdbïCoOgIc 


BOO 

•ovriar  dm  «a*  fibri^  à»  tkllei.  La 
jtatf  Bédé  »  pot  le  Halig«r  dats  m 
trantit ,  i  MhM  d«  n  fliihlc  MMtéi  Api4> 
■voir  Kfftit  i  liH  et  I  écrin  dtni  Véeott 
âti  vMIkfe,  11  ftit  «11*034  obw  ion  graiMl 
père  ^Hi  U  iblffM  du  Min  de  ytrder  In 
troupMUt  )  mei*  11  M  montra  li  ihhebile 
an  oceupaiions  qu'on  lai  atâit  confifet 
qu'on  ni  l'ippelalt  dan»  m  romillt  qae 
Cluûl»f>hê l'imUoila.  BodeafaitpanrtaBt 
ane  tMalion ,  c'était  oclle  di  la  muiiqa* 
pour  laquelle  il  te  nnttait  an  go&t  pai> 
■iennB,  A  l'Iga  île  quinie  ent,  il  obtint 
l^'on  ren*ay<t  itodiér  eol  art  ohei  le 
muNcian  Krall ,  t  Branwink,  an  fraie 
d'umeulemateHiri.  L'ardear  doat  II  tlalt 
«ntml  loi  At.  nirmenter  lei  d^goAli  de  la 
«ondition  pmqoe  eerrile  où  il  était  plaei 
dfaet  ion  màllre.  Ap^  eeptannéee  d'étndee, 
il  jeualt  de  preeque  ton»  le»  în*tnimen»  i 
▼eat  et  à  oerdei  ;  nae  place  de  haulbote 
ImI  Ait  aocenlée  dan»  l'orehutre  de  Brun*- 
■wick.  Alorlil  seiBaria  :  maii  oettannian, 
Imd  de  le  rendre  beoreui,  comme  il  l'a- 
TBÎt  etpfré ,  le  jeté  dane  dei  embarreg  de 
fertune  qui  le  déterniairÉnt  k  l'éloigner 
ie  Bmiiiiwirk  et  t  M  rendra  i  Hdmiladt 
«vprto  i»  StoUe ,  pour  y  perfectionBer  Ma 
talBtttMirlelHUM»,*ba  inetrament  favori. 
U  HD  de  le»  amie ,  SeMabeik ,  lui  eneoit 
gnk  lei  lenguee  françaiie ,  itelianoa  et 
latiaet  etlepnilkuear  SmcUiionb  l'Initie 
i  la  tMerie  dw  bnux-erti,  et  A  la  eon- 
ttainanooda  la  langue  angleiw.  Plu  tard 
Sodé  appekii  l'eeadéinie  de  Helnutadt  A» 
mouirk»  de  km  Mpn'i^et  e'Heit  toojoare 
avee  fnotioB  qa'it  n  rappelait  le»  beurcn 
înMaoi  qu'il  f  rnit  pneite. 

Ti«inpi  dan»  ivn  eipoir  d'Mro  adniû  i 
la  dMpellaie  le  mut  de  Brwuwkk,  il  elle 
M  fiter  à  Celle,  n  qualité  de  premier  hast> 
boiti  Ctt*  deae  oetta  rilla  qu'il  commença 
àeelivrer  t  laaompoaitioii,  et  qu'il  éeri rit 


àmt  eyropheaiei  paur  rorcbeatre ,  et  de  la 
WMlqM  Tueale.  En  I75i,  il  pnbtia  la 
pteiMer  aehier  de  aee  Odu  at  duauoiu 


BOD  BH 

tbafta  Odeit  nad  Liodai)  )  le  leeond  panA 
m  1756.  U  mort  pTetqw  Mbit*  de  la 
Amme  et  de  lel  enlani  lui  ayaat  reada 
pénible  le  séjour  de  Celle,  il  forma  le  piv- 
jet  d'aller  *  Hamboarg,  at  partit  pour 
eetlB  ville  areo  dea  latlree  de  noommaa- 
datien  de  Sloefcbauiaa.  11  l'y  lia  pArtê- 
eulitremeut  areo  le  dootenr  Olde  et  le 
prédicateur  Alberti,  qui  lut  precarèrent 
raqtrtedei  mâlleara  maiunlpatirfdoii^ 
n«r  de»  lagooi  da  langun  et  de  mttiiqnai 
Ce  fut  iu%  ce  teoipe  qu'il  fil  paralln  let 
première*  trodnetioni  de  remeni  Iraaçai* 
et  anglii».  Bn  1761,  il  fonda  le  Journal 
appelé  Le  Corrttpondattt  Je  ttamboiifg, 
trodniiil  quelque»  orhtofio»  de  Hétâitaec 
el  arrangea  plaaiear*  opérée  de  PioeÎBitî 
at  d'autre»  coupeiileiirs  italien»  poor  U 
leéM  allemande.  Au  milieu  de  ton»  m» 
travaui ,  il  dowMÎt  beauooup  de  le^ne  1 
dirigeait  de»  conoerU  ,  et  t'oooapait  «tm 
adirité  de  tout  ce  qui  lui  pkraiuait  de 
nature  à  eoutriboer  box  proftiia  de  le  mu- 
uqne.  Ver*  la  même  tempe  il  fut  re^ 
iraac-mai)eB  ,  et  wn  ardente  imagiaatiM. 
loi  fit  oenetcrer  une  partie  do  la  via  i 
cette  initilation.  Deu  le»  lisitu  qu'il 
tendait  aux  différente*  bgee  de  rAllaraa- 
fBO,  il  eut  eccaeien  do  coDuaEtro  Woi»^ 
haupt,  obef  de  la  eacie  dat  illumioée,  a'ab- 
tacbal  lai  et  adopta  »e»prinoipai.  Détenu 
l'objet  de  poareuite*  lériooie* ,  Weiihaupt 
prit  la  fuite ,  et  Beda  le  roUpleça  juiqu'i 
l'tKtinetion  d'une  molété  eecrèle  qui  arait 
eicité  la  léTénté  de*  goaremeiaou  de 
l'Allemagne.  Dnade»ci  aneieunoeélèna, 
jeuM,  belle  et  ricbt,  voulut  l'épouier  et 
lui  donna  m  fortuite  j  mOii  eprès  la  mort 
prtoakuTte  de  cette  jenne  femme  >  Bodc 
fil  prevve  de  beaucoop  de  généruaité  et  de 
délioaleice,  car  il  rendit  à  «et  perena  la 
plu  grande  partie  de  oe  qu'elle  lui  avait 
lat»»ë.  NéaNmeini  ce  quiluirutaitdebieK 
pouvait  lui  a**nrer  une  euttence  agréable 
et  iodépoudante;  il  aima  mieux  l'emplnjor 
è  de*  entrepriiel  de  librairie  qui  no  réneij- 
reat  pa*.  Il  a'était  aaiocia  avee  Laaaùig, 
•m  aM*  f  mai»  ni  l'on  ni  raolrc  n'araiaill 


îdbïCoogIc 


9M  BOD 

Im  ^ntliMa  DJcCNaire*  anz  nëgooiaoi; 
fuliUi  pr«*qae  toujonn  incompatiblN 
■tec  cdlct  de  l'artiito  et  de  l'homme  de 
kttret. 

En  1773 ,  Bode  tradaitit  en  allemand 
la  voja^mnaical  de  Bnrney  en  Allemagne 
et  dans  le*  PajS'Ba»,  y  ajonta  beaaciHip 
de  notet,  et  le  publia  en  deux  voliuna  in-S' 
■  Mlibraîriede  Hambourg. Le  Tojagemu- 
■ical  CD  Italie  du  même  aatenr  avait  itk 
traduit  et  publié  l'année  précédente  par 
Sbeling.  Partageant  son  temps  entre  la  lit- 
tératDTeetlamnsiqae.il  fit  paraître bcan- 
conp  d'aatrea  tradactions  d'oarrage*  ce- 
libres  et  de  livres  originaox.  Son  tean% 
deuxième,  composé  de  six  symphonies  i  dix 
parties  ,  fot  publié  A  Hambourg,  en  1780. 
II  parait  qne  c'est  i  cette  époque  de  sa  Tie 
qu'il  faut  rapporter  anssi  la  composition 
d'un  concerto  pour  TioloD  ,  de  six  trios 
pour  le  même  instmment ,  et  de  plosienn 
autres  productions  de  musiqae  instrumen- 
tale qui  sont  restées  en  manuscrit.  Dans 
les  dernières  années  de  sa  fie ,  il  écririt 
encore  on  concerto  pour  le  fioloncelle  et 
^elques  soloi  pour  la  viole  d'amour. 

En  1778,  ta  comtesse  de  Bernstorf, 
*enve  du  célèbre  ministre  danois,  qu^ 
avait  connue  i  Hambourg ,  le  cboisit  pour 
son  bomme  d'affiiirea,  etl'emmena  i.  Wei* 
nar.  Snccessitement  honoré  des  titres  de 
conseiller  de  la  conr  de  Saxe-Heinnngen , 
de  conseiller  de  légation  du  duc  deSaxe- 
Gotba ,  et  de  conseiller  privé  du  margrara 
de  Hesse  Darmstadt,  il  fit  un  voyage  i 
Paris ,  en  1787 ,  comme  député  des  loges 
raa^nniques  de  l'Allemagae.  De  retonr 
dans  ce  pays ,  il  publia  encore  quelques 
brocjiures,  dont  une,  intitulée  MehrXo- 
ten  als  Text  (Pins  de  notes  que  de  texte) 
eut  un  brillant  snccèa.  II  survécut  peu  de 
temps  A  cette  publication,  et  le  13  décem- 
bre 1 793 ,  il  mourut  i  Weiraar. 

BODEL  (jbsh),  poète  et  musicien, 
naquit  k  Arras  dans  le  13'  liicle ,  et  fut 
contemporain  d'Adam  de  le  Haie,  auquel 
il  survécut,  d'où  il  suit  qu'il  mourut  pos- 
it  il  l'année  1287,  H  nooi  reste 


BOD 

cinq  chansons  notées  de  sa  ea*iporili«, 
que  le  manuscrit  7222  de  la  BjbliolliiqBS 
du  Roi  nous  »  conservées.  Jean  Boddot 
aussi  l'auteur  d'une  sorte  de  dianetnlre. 
mêlé  de  chant  qnï  est  intitalé  :  lÀ  G«ac 
du  Pderia.  On  le  trouve  dans  u  sa- 
nnscritdela  mémebibliothiqiM  eetéSTïS 
(fondsdelaVallière). 

BODENBUBG  (  JOÀcnni-cuMToni), 
recteur  du  collège  du  cloitre,i  BerliBiSi 
en  1691 ,  est  mort  le  5  février  1759,1 
l'ige  de  68  ans.  Il  a  bit  imprimer  ien 
opuscules  sons  les  titres  snivans  :  I'  ^sa 
der  dtusik  der  AUen,  SonderSA  ia 
Ebnxer  und  der  beruthmeslai  Tm- 
Icuiuûem  du  aUerthams  (De  la  mtùft 
des  anciens ,  principalement  des  Hâmn, 
et  des  pins  célèbres  musidena  de  l'urii- 
qnité], Berlin,  1745.  Fojr.  lt\va%,ÏÏvL 
Abhandl.  v,  deit  Orgda,  p.5;^V» 
der  Musik  daa  mittlem  und  /leueni  Zé- 
(en  (De  la  musique  du  moyen  iftdi» 
temps  modernes  ) ,  Berlin,  1746. 

BODENSCHATZ  (luo.  laauDTJ.si 
vers  ]570à  LichtensUin,  petite  ville  |rii 
de  Zwiclau,  dans  la  Misnie,  fbtd'staii 
chantre  A  l'école  de  Pforte.  En  1606,  n 
se  trouvait  k  Behansen  en  qualité  depSH 
tenr,  et  enfin,  vers  1618,  il  psesaiOiter 
bausen ,  pour  y  remplir  les  ménxs  bas- 
tions. Il  est  mort  dans  ce  lieu ,  en  163& 
On  connaît  de  lui  un  Sfagnifeat  ilb- 
mand  i  quatre  voix,  publié  en  1S99;>MU 
l'ouvrage  par  lequel  il  a  rendu  le  plai  st 
services  à  l'art  musical  est  unecolia*"* 
de  motets ,  en  deux  parties,  qu'il  s  poUitt 
aons  ce  titre  :  Florilegùini  Portut, 
Pan  prima  cantùieai  CXf  cMSkM 
teUetusimaa  4,  5,  6,  7,8  vocm, 
pnBitantùiimorum  atatù  notlraoMd»' 
non,  initliulrùsinioGyiiuuuioPcrlt*» 
anle  el  post  cibam  sumptam  «"m:  "v 
porta  usitalas ,  adjuncta  basi  gaew 
adorganum  accomodala ,  Leipsick,  lolbi 
ta-A-.  —  Pars  2-  ifuie  exhibet  etmceiM 
Selectùsimos  centum  et  fctùif •wgw"  ^' 
6,  7,  8  et  10 parlibus,  LeipHck,  ISWi 
in-4".  En  1618,  S  - 


îdbïCoOgIc 


BOD 

■eeonde  édition  de  la  prainiire  partie,  «t 
J«  deuxième  parut  en  1621  ;  tontes  deox 
forent  pabliéet  i  Leipiick. 

Cette  précicDie  collection  contient  denx 
cent  soiiante-ciaq  piÈcet ,  et  fait  connsltie 
les  DOIB*  et  les  oavrages  de  ijaatre-Tin^- 
treiie  conipoaitears  de  la  fui  du  16*  litole, 
et  du  commencement  da  17*,  parmi  Ie»< 
goeli  on  remarque  ceoi  XAdam,  Gunt- 
pehAaimer,  Michdel  Jérôme  Preetorùis, 
Chrétien  Erbach,  Sethui  Calvitz,Hasler, 
Martin  Roihe,MelchiorFninclt,ete.,ete. 
On  7  troDTe  ansti  plusienn  motets  i  six 
et  hait  Toiz  de  la  composition  de  Boden- 
■cbats  même.  C'ett  au  moyen  de  cette 
ccdiection ,  jointe  i  celles  i'Abraham 
Schade  et  de  DomfHd  (vojei  ces  noms) 
qa*on  peut  eipérer  d'édaircir  l'histoire  de 
la  miuiqae  d«  16*  et  17*  ùicles  en  Alle- 
magne. On  a  «Dsai  de  Bodenschati  : 
1*  Psalteriion  Davidis,  jitxia  translor 
tionem  veterem  ana  cum  catiticis , 
hjmnis  et  oralionibus  ecclesiasticit , 
4  voeibus  compoiil.,  Leipiick,  1605, 
in-8°;  2*  Harmonia  angelica  caationurn 
eccleàasliearum ,  oder  Engligche  Freu- 
denlieder  und  geistlickc  Kirchen-Psal- 
men  D.  Lutheri  und  andere  mit  i  Stim- 
men  componirt,  Leipsick,  1608,  iii-8°; 
3°  Bieinia  XC  Seleciitsima,  nccomodata 
iltsignioribus  dictis  EvangtUonan  dond- 
tùcalitan  et  pracipiiûnanfeslorum  totiut 
^mm,  compoiila  in  tuum  SchoUuttca 
juvattuUs,  Leipiick,  1615,  in-8*;  4*  Flo- 
rilegium  Selectiftimonim  hymnorum 
4  voc.  qui  in  GjTnnasio  Parte/ui  decan' 
tanUtr,  Leipiick,  162i,  in<8>,  1687, 
in-8'>,  Naamboorg,  1713,  in-S*.  11  7  a 
aassi  d'autres  iditions  da  cette  collection. 

BOOINI{a^BitTiEi()i maître  des  concerts 
da  margrave  de  Bade  Doiirlacb,Tenl756, 
était  Baparavant  musicien  de  la  chambre 
et  de  la  chapelle  du  duc  de  Wartemberg. 
Il  a  liait  imprimer  i  Aogsbonrg  siiceanea 
de  «il  quatuors  et  trios  poar  divers  instru' 
mens,  boub  ce  titre  :  MusikaUsches  di- 
vertûsemetU  oder  in  dai  Gehœrprichtet 
trio,  tu. 


BOG  str 

BOECE  (  AHicivs  MiHuc*  TaaQQiTDs 
siVEaiNus  BOETlIIS,<Hi>,  issu  d*une  des 
plasilluBlret  familles  consulaires  de  &oate, 
et  célèbre  par  ses  vertus ,  set  tetens  et  se* 
malhean,  natjait  dans  cette  ville  vers  i70. 
Il  commença  dans  sa  patrie  de  Lrillanlei 
étndea  qu'il  finit  i  Athènes.  De  retour  i 
Borne,  il  y  fut  crié  patrice,  et  Théodoric, 
roi  des  Golhs,  s'ë  tant  emparé  de  l'empire 
pen  de  temps  après,  la  fit  maître  du  Pa- 
lais, et  l'éleva  an  consniat  j  il  posséda 
cette  dignite  trois  fois,  et  la  dernière, 
en  510 ,  par  une  diitindion  unique,  ce  fat 
tans  collègue.  Boëce  ne  se  lerrit  de  son 
crédit  qne  ponr  le  honhinr  des  peaplet 
ioamii  à  la  domination  des  Golbs.  Théo- 
doric  r^na  long-temps  par  set  conseils; 
mais  des  courtisans  envieai  étant  parrenaa 
à  le  rendre  suspect  i  ce  prince,  il  fat 
arrêté  ,  et  renfermé  dans  an  chiteau 
écarté,  où  il  fut  mit  i  mort.  Il  compoM 
dans  sa  prison  le  livre  De  la  consalatîon 
philosophique,  qai  est  le  pins  célèbre  de 
set  ouvrages.  On  lui  doit  autai  un  traité 
de  nosique,  divité  en  cinq  livres,  qnî 
est  une  sorte  de  répertoire  des  connais- 
sances des  anciens  dans  cet  art.  Boëce  est 
le  plos  ancien  auteur  qai  noua  ait  hit 
connaître  la  noUtion  par  les  lettres  to- 
maines.  Le  premier  livre  de  son  traité  de 
mnsiqoe,  divisé  en  trente-qnatie  chapitres 
contient  l'exposition  dn  système  général 
de  l'art  chn  les  anciens ,  de  la  constitn- 
tion  des  modes ,  des  proportions  des  inter- 
valles d'après  Pythagore ,  et  de  l'ordre  det 
cordes  de  l'échelle,  l^e  second  livre,  di- 
Tisé  en  vingt-neafcbapilret,e9t  un  déve- 
loppement de  la  matière  da  premier, 
partie  nlièrement  en  ce  qui  concerne  let 
intervalles.  Dans  letroiiième,  qui  renferme 
leixe  chapitret,  Boece  a  donné  l'analyse 
des  systèmet  de  musique  de  qœlques 
écrivains  grecs ,  dont  la  doctrine  est  oppo- 
sée à  celle  de  Pythagore ,  tels  que  ceux 
d'Âristoiène,  d'Ârchitas  et  de  Philolaiis. 
Le  quatrième  livre,  divisé  en  dii-huit 
chapitres ,  est  relatif  i  la  double  notation 
grecque  et  latine  de  la  maiiqoe,  à  la  na- 


îdbïCoOglc 


9H  BOK 

ton  i»  qu1q*N  ettim  prlncîpalM  iei 
luiimgnc*,  atila  diTiiiondu  ■nonocorda. 
La  cliapitM  m,  aA  il  Ml  tMité  iàt 
aardêt  (tablai  *t  da*  eorda*  iniJiilai,  at  da 
gnaà*  importanea  paui  l'intalliKanaa  i» 
U  miuiqne  dsi  ■ncteot.  La  cinfotAsa  !!• 
ire,  ijai  rcnfarma  dii-huil  ahapitre*  ,  Mt 
paTtuMlitiement  coaiaera  à  l'aaalyae  di 
ayaltme  da  PtoUmée .  oonparé  A  ctoK  do 
V^lbêgom  at  d'iriitoxhia.  La  praBÎèM 
MHim  dn  TmiU  da  rauiqna  de  Boëm, 
E^mii  à  «an  arîtfamilt^uaatâ  *a  féomitria, 
a  été  pnkliée  loiii  ca  titra  i  Aritknutiea, 
OMmttna  M  ifiuèca  BottbU,  Fenetiit, 
Cngorii,  im,  iii'fal.  gathiqn*.  CatU 
MttioD,  inaannoai  Forkal,  a  Liehtenllia), 
k  Bmnrt  et  1  tout  let  bfbliograplict ,  ait  t 
la  BiUirtbè^oe  Rayala  da  Pan»  (  in-ral. 
T.  612).  Qaant  ani  ditera»  éditiani  da 
M  traité  iadiijDia*  par  Farkil  et  Licbten- 
lkalHMulMdBte*deTaniMl49I<U9d,il 
■j  a  oaafiHion  dan*  ca  qu'Ui  en  diaent.  Lai 
frèmGrc{eri  ont  pulilM  en  1401  la  livra 
H*  la  toiut^Uon  pkUotophùfUê  ara* 
•chû  da  )■  diaciplwe  •eolaira  «1  la  oomr 
■MHtaircï  de  Saint-Thantu  ;  en  U0S  ila 
ant  dooB£  divin  ofuicnia*  da  Boëaa  a« 
■wdIhw  da  tULX'K^ttf,  dont  atu  qua  j'aj 
dits  préeMaminant  Wt  partia.  On  réunit 
qsetqaefoi*  ton»  «ea  oavra^  ps«ir  a« 
foniiar  la  pramièra  iditian  ooaiplH*  dai 
cBDTTci  de  ■oiea.  Ba  1499,  les  mémei  in- 
prlinesrt  ont  dowijuBa  antre  fditionoara- 
jdUe  dei  mémaa  «ovrea,  ao  deat  paKiei, 
et  le  traité  de  uuaique  ae  troore  dant  la 
(Monde.  La  treiaième  édition ,  publié*  k 
fille,  eo  IMS,  cet  peu  aatimée;  en  f 
IroBve  dai  nnl^tnde*  de  Tautca  d'impras- 
lian.  La  niefllettre'  édition  art  «alla  qai  a 
MdMm««tBil«,  en  1970,  in-lbl.  cbac 
fl.  Petrina ,  par  Glaretn,  i]uj  l'eal  aervi  da 
boni  manuacrita,  partii-aliéremant  da 
cetzt  di  Tabbaye  de  Saint- Blaite,  et  qni  y 
a  Jetnl  dn  eommentatres  varionim. 

SOECK  (lEAn-MERBiai)),  ni  à  faaHw, 
fat  d'abord  violon  solo  bb  aervloa  d« 
])rfwwé*éqoe,eteHiiita  ëireeteur  da  aaa 
cenomt  ;  il  4lait  «"me  hAÙfM  mn»M^ 


naira  mit  «on  inrtrnmMt,  «t  lifaUinl  mi 
Lalli.  Il  a  eompoaé  baigonup  dt  aiHifii 
Tocale  et  inttrnnwaUlt;  ouii  mma'Hl 
ét^  puUid. 

BÙBCi.  (lavAM  M  utam),  him, 
Bel  à  Hof,  Ja  pMmiar  an  1754,  il  k 
laoand  an  1757.  BU  11(0  di  in  m  3» 
apprirent  à  jancr  do  aar ,  *t  ragaml  im 
U^ou  da  Joaeph  Vagal ,  nniidw  i$  !i 
canr  do  prinaa  da  LaTirar  atTwiiillf 
tt^Mma,  et  rno  da*  pranicrt  eoriirtiiè 
KM  tanipi.  Ayant  ntqw  lot  (■!  iHm- 
mant  une  balle  qulilddeim  et  aMimè 
kabibU  dana  l'axésntian ,  Iw  duu  Un 
firent ,  an  1775,  un  fixage  à  Vinna,  «4 
il*  furent  engagea  an  servioa  dq  priiM'* 
Batliiauy,  primat  d»  Hongrie  <  HfA 
dnqnal  il  demeorèrant  tr««  aiM  li  M 
mai*.  Bd  aortant  d«  duc  ea  priMi,  ili 
i  Toy^r,  et  tîiitiMil 
tootn  l'AUamagDa  >  h 
Suide,  k  DanemnMfc,  U  Vrvut,  kt 
Tillaianaéatiquet,  Vuim H  UmurMt, 
U  France,  l'Angletenw,  1>  ^<nétl  pM 
MtanrfkcMBl  en  Itnlta ,  *t  f*vjar«|t  mCi 
i  Hunidi ,  ak  il(  furent  fUté»  tu  wnis 
dalaoMir.an  1760.  faitoM leur iMm- 
tiaa  parfiuic  et  )enr  «awnU*  adnjnlil* 
har  proeurtrenl  de*  apptaiWiMWWni " 
im  rdeompanm.  U  réfwblifiie4f  Tm» 
lea  iwntra  d'une  mtdeiJU  i'ftt.  k  Narb*, 
ilf  aareut  le  piaa  pend  nmc^  4iW  M*'') 
aecempagiié  de  deui  can  neocwlaw,  91% 
aajeuttrent  avec  la  fama^at  Bandi.  Bp 
étaient  encore,  «1 181S,  an  wrviM 'tl* 
aeurdeHHieh.  On  a  pavd  de  l*V  «*' 
poattîen  :  1*  Conoertantc  ponr  itof  aMi 
S»DoMpMvdeuKa)rai  >  CaaUU  J»' 
manda  peur  qaalM  voix  d'hetamit  tf  i^ 
non  ,  Ldfxick  ,  SreètLapf  at  Bantd; 
4"  Dii  piicM  peor  cors  rt  baM*,  mt»*Si 
LcJpMd,  1803  ;  Sx  Sextuar  pear  im 
Tiolasi,  alto,  deuB  wre  et  ^ÀIù»cAt 
wrre  ?,  Ibid.,  1804)  &•  Idim,mm>t, 
Ibid.,  1SÛ4. 

BOCCÏM  m  BOECK  (aewan),  M^at 
belUairtc  et  anti^naîre ,  prefiawiir  t6^ 
([aence  et  d«po6iic  à  l'aniKTiité  d*  ImM 


îdbïCoOgIc 


6Qlt 

ctt  o£  t  CarbruLa,  eu  1783 ,  et  a  fait  m* 
étada  k  Halle.  Il  n'était  âgé  qai  da  fiiift- 
deax  au  kmqu'il  obtint  la  chair*  de  pU- 
blogie  à  Heidelberg  ,  en  1611  {  il  fut 
coHiite  appelé  i  Berlin.  Aprèf  la  mort  de 
Solger ,  on  lui  a  confié  la  direction  dn 
(éoûnwra  dai  [nUitatean.  Tcra  le  mtaie 
tanp ,  l'Aoadéniîe  det  Scieiioea  de  Berlia 
l'a  adotU  aq  aan^  d«  ua  awrabraa. 
)I.Boai^  MtouiùUréljBttatitreooiniM 
v  de*  plot  MHtt*  boinmet  de  rAlte- 
n«(ne ,  et  «n  traraiu  JouisMot  de  la  ploa 
haute  ettime.  S<n  etcsUente  édition  grecw 
qm  et  latine  de  Pindara  { Pindari  Opent 
tfiug  taptrvunl,  t-  1,  ia-i",  LeipHck, 
1811,  t.  U,P.  1,  ihid.,  ISIB.P.  a. 
iiù/.,  1821),  centieat  BU  bem  travail  lor 
lexlijttme  muaical  de*  poéiie*  greequei, 
et  rar  la  autique  det  «neicM  n  général, 
MB*  le  titrR  :  pe  Ueirit  Pinduri  (  1. 1 , 
op.  S',  p.  1-540  ).  Le*  clupitm  6-12  da 
3*Umd*Mtravai](p.l99'3£9)  traitant 
pBrtMulièreDMiit  de  la  niuiqne  de*  Grec*, 
<t  lont  o*  qu'on  ■  ^rit  de  iseilleur  mw 
Dette  aiatiére.  ht*  diipilr«*lct  plu*  intei* 
nuaae  da  traraîl  de  H.  Boeck  aont  cens 
gai  ont  pour  titre  :  1°  De  hMrmcmim  Cn>> 
eotvm.  Brevù  iairodacHoin  kana^iùam 
velanan.  Lutear,  dan*  cette  parti*  d« 
Ma  Mwrega,  attadie  au  mot  harwtoaU 
le  Kénae  «MU  qaa  le*  «neîeai  auienra 
p*e»;i'D*progreuui»odonimharmo- 
mm  apnd  Gracasae  de  v€ra  ùtdoU  mo- 
Jamtit  veiervm.  Com^aratio  modontm 
ijtlûuittiim.  Cette  duMilaian  do*  mode*  de 
reBBieawi  ohmï^iib  grecque ,  et  l'e: 
de  l'analogie  de  eet  Mode»  an 
ton*  de  la  nneique  de  t'^tiae  graeqnin*- 
dame,  Mut  iwapliai  d'inUrit }  3*  0€  Si- 
gb  vettrHm  (p.  Ui-150)  ;  i"  Ftriebite 
mtlc^miiB  ae  de  tjrmphoaia.  Ce  f  ujet  ett 
traité  par  H.  Boeck  ea  érndit  plutAt  qu'en 
laaiician.  Il  e*t  EkiIc  de  T*ir  qu'il  j  était 
à  la  g<n* ,  oar  il  t'y  eat  Une  a  beaucoup 
maina  de  déviloppetnen*  que  daat  lia  Bn< 
tf«t  chapitre*.  Sa  conclutian  eat  que  *i 


BOB  Ml 

tait  paartant  pu  abevlnnent  baaniede 
leur  tuBiique ,  el  qu'en  ploaienri  cai  ail* 
était  «raployte.  Il  croit  timimr  la  preure , 
dana  le  !?■  rera  de  la  ppemiire  olyspique 
de  Pindara  que  l'aoeord  de  la  tieroa  mi- 
nean  était  particuli^mcnt  eonnn  d** 
greci.  5°  Qumdam  de  hulntmenlU  aela 
non,  inprimû  de  magadide,  Eiaelliat 
travail  oiiaetraure  éclairai  d'an* 
trè*  Mtiifaiiaiite  une  qaeatiaa 
qui  a  daané  la  torture  A  bien  de*  (araiu  ; 
6°  Examen  melodite  vtteris  PjrthUear- 
miiiù  primi.  Ce  ebapitta  aoatieat  quel- 
que* vue*  ingteieuae* ,  mai*  il  ert  regreU 
tehU  qoa  l'antenr  ae  loi  ait  pa*  dcmuj 
pin*  de  développemeut, 

BOËCKLIN  { raïa^ift-ndaiaic-eicv 
Moaa&DMSTa,  tLuam  ai  ).  V.  Beuua. 

fiOBCLEB  (iiiB),  dncteuren  aiddeaM 
à  Straiiiourg ,  naquit  à  Ulm ,  le  20  act^ 
bre  1651,  et  owarut  é  Stra*faa«^  ta 
19  «rril  1701 .  11  a  publié  dam  celte  «lie 
aae  diuertation  deSoao,  1603. 

BOEOECKËB  (raium-nik^c), 
cafnpa*iteur  et  orgaai*(e  d*  la  cour  à 
Sluttgard ,  florioiait  vei*  le  aailieu  du 
17*  BÎéele.  Il  a  fait  imprimer  un  recoeil 
de  aoicti  ponr  •epnuw  avee  la  ba**e  eon- 
tinne  mu«  ca  titre  :  P^iHàira  Saer*, 
Straibaarg,  1651,  il-fel.  On  7  traave 
traia  matetide  Ûuoâ'etunde^onta'ardt, 
ouïra  eeui  Ae  Baedeeker.  Ce  reeoeîl  mb* 
tieat  auMÏ  nae  eonatc  â  noion  teul  avaa 
baue  otmtinne  et  Sonata  softra  La  Ma* 
toio  OOH  basto  camlÙMO, 
laiisé  ea  maanaerit  no  JWa- 
Methadico-ftraetic» ,  qui 
a  été  publié  aprè*  «a  kotI  (Stottgard,  171 1, 
in-fol.>,par  *Dn  fiU  ,  Philippe  -  JaeqM* , 
qui  lai  avait  anecédé  dam  la  place  d'org»- 
ni*tc  de  la  eeur.  C*  reieueil  eoatient  dei 
piiee*  d'orgue  k  troi*  partiel. 

MKHH  («wnioM),  D«i  PiagM,  «atn 
diei  le*  jé«uiteaenl636,&l'âgedeqBiMa 
an*.  Il  y  eixeigna  le*  hnnanité*  petidaat 
quatre  aae,  la  pbilneopb**  pendant  treîe, 
le*  mathéoiatiqu**  neuf  et  la  tUeli^ia 
ôaq.  n  Mawrat  à  ZMyn  la  7  atmmkn 


îdbïCoOgIc 


340 


BOE 


IGôG.litipaViiiPropositioMsmalkema- 
licO'nuisurgicas,  Pragae,  lâSO ,  in-4°. 

BOEHH  (  OEOHOEs  ) ,  compositeur  Et  or- 
ganiste à  l'égliae  de  Saint-Jeen  à  Lane- 
boorg,  TÎTait  encore  ea  1728 ,  «elon  Wal- 
ikNiâfusik.Lex.).  11  était  DéiGoldbacb, 
daiu  la  Tbaringe.  Valther  et  Adlong 
[itusikal..GelahHkeit),  diieiit  ijne  k« 
prélude*  d'orgue  pour  de*  chant»  simple* 
étaient  comptéa  parmi  les  roeillenra  de  ton 
tcmpi.  IL  ne  paratt  pa*  ([u'oa  le*  ait  pa~ 
]>lié*. 

BtBHH  (ooDBPBOi),  chaube  k  Trag- 
heim  prêt  de  Komigalierg,  ver*  le  milieu 
do  18*  liècle ,  eit  connu  par  one  ouTerture 
pour  le  clavecin,  publia  k  Nuremberg, 
en  1744,  et  par  troii  aolo*  pour  flûte, 
Ibid.,  1760.  On  a  graté  aossi  one  fugue 
pour  claTecio ,  de  «a  compoiilion ,  à  Âm- 
iterdam  ;  enfin,  il  a  lat*«é  en  manuscrit 
deni  concertos  pour  clavecin  seul. 

BOEHH  (iwiH  ),  violiniste  de  la  cha- 
pelle do  roi  de  Prusse ,  né  k  Moscou 
•nl713,  fit  se*  première*  étude*  mu*i- 
cales  BOUS  la  direction  de  Piantanida,  et 
reçut  eninite  dei  leçon*  de  Graun  l'alné. 
On  croit  qu'il  e*t  mort  vers  1760.  11  a 
composé  plaaienr*  solo*  et  trios  pour  le 
violon  qui  n'ont  paa  été  publié*. 

BOEHH  (ELUiiETB),  babile  cantatrice 
qui  devint  la  femme  de  Joseph  Cartellieri , 
naqnit  i  Riga,  en  1756, et  parut  pour  la 
première  fois  sur  le  théâtre,  en  1783. 
En  1788 ,  elle  chanta  *nr  le  théâtre  Na- 
tional de  Berlin ,  mai*  elle  n'y  parut  que 
sous  le  nom  de  Bahm, 

BOEHH  (Jun) ,  virtuose  sur  le  violon, 
fut  directeur  de  musique  de  pluaieurs 
troupes  d'opéra  allemand ,  vers  la  fin  dn 
dii-huitième  liècle  et  an  commencement 
du  dix-neuvième.  C'est  tout  ce  qu'on  sait 
de  la  vie  de  cet  artiste ,  l'instabilité  de  son 
séjour  n'ayant  pas  permis  d'avoir  de  plus 
ample*  Knseignemens.ll  jouissait  de  beau- 
coup d'estime  comme  directeur  de  musi- 
que et  comme  violiniste.  Il  s'est  fait  aussi 
quelque  réputation  par  la  composition  do 
plosieors  opéras ,  parmi  lesquels  on  rt- 


marque  ;  1°  i>(u  Jl/ajteff&r  Lieie  (Le  mH 
dèle  d'amour)  ;  2°  Der  Braut  im  Schlàer 
(La  nonne  fiancée);  3°  Phiiandtr; 
i"  PkUémon  et  Saucis.  La  pi  upsrt  de  ces 
ouvrages  sont  calculés  pour  de  petits  or. 

BOEHH  (  josKPB  ) ,  m«nbre  de  la  <^ 
pelle  impériale  de  Vienne ,  rt  preflwr  pi»- 
fe*Eeur  de  violon  au  oHiservatoire  de  hHc 
ville,  est  né  en  179S  i  Poth,  en  Hongrie. 
Son  père  fut  son  premier  maître  pour  k 
chant  et  pour  le  violon.  A  l'Ig*  de  haï 
ans,  il  partit  avec  sa  famille  pour  U  P«l^ 
gne,  où  il  avait  déji  passé  quatre  «naài 
lorsque  Rode  y  arriva  ,  quittant  la  Rum 
pour  retourner  en  France.  Le  cél^refii- 
linbte,  charmé  des  heureuses  disposilim 
dn  jeune  Boehm ,  vodMi  bien  Ini  domff 
des  leçons ,  et  le  mit  tur  la  voie  de  edti 
belle  école  du  violon  que  lui-même  tcaiit 
de  Viotti.  En  1815  ,  Boehm  m  mdit  i 
Vienne,  et  se  fit  entendre  an  tbéllredeli 
cour,  en  présence  de  l'Empereur.  Tm 
ans  après,  il  visita  les  villes  principda 
de  l'Italie,  et  se  fit  entendre  an  thtttnia 
La  Seala  k  Hilan.  A  son  retour  dun  It 
capitale  de  l'Autriche,  il  obtint  la  plw 
de  professeur  an  conaervatoire ,  et  dcsi 
ans  après  le  brevet  de  violinistedelsd*- 
pelle  de  la  cour.  En  1823,  il  entrepîl 
une  grande  eicnrsion  en  Alleroagne  rt<a 
France  ,  *e  fit  entendre  dans  de*  oooad) 
i  Prague,  Munich,  5tnltgard,etc.ip^ 
avoir  employé  prèa  de  deux  année*  i  « 
voyage  artistique ,  il  est  retonrnél  Ti<B*^ 
dont  il  ne  s'est  plus  éloigné  depuis  cM 
époque.  Boehm  a  publié  environ  vii|t 
anvres  de  musique  pour  son  instnincat 
Parmi  ces  ouvrages  on  remarque  ;1'F«I*' 
naise  pour  le  violon  avec  quatuor,  n- 
vre  1",  Vienne,  Hasslinger  j  2»  Vimli*» 
brillantes,  idem,,  op.  2,  Vienoe,  It* 
chetli;  3'  Clément,  Htlmsberger ,  S.-U- 
bia,  Mayseder,  Schupparaich,Ttn»tMi 
sur  un  thème  de  Beethoven ,  pour  nol** 
et  piano.  Ibid;  i-  Deuiième  poloW 
ponr  violon  principal ,  avec  deni  viowai  i 
altoetbasse.op.  4,  Vienne,  H    "  ^' 


îdbïCoOgIc 


BOE 

5°  Cioq  Tariatioot  ponr  riolon  et  orcbeatre, 
op.  8 ,  Vienae ,  Artaria  ;  6*  Qoatre  varia- 
tiou  lur  on  UiéDie  de  Rouîui ,  poor  TÏolan 
et  orchettie,  op.  9 ,  Ibid.  ;  7*  Concertino 
pour  TioloD ,  op.  10 ,  Ibid.  ;  8°  QoRtaon 
pou  TÎoloiu ,  ûVa  et  baise ,  Ibid.  Pla- 
sîetui  boD*  élevée  ont  ëtû  ioimét  par 
Boebn  dasi  le  coniervatoire  de  Vienne. 
fiOEHS  (th^oiild)  cétibre  fldtiste 
allemand,  né  ea  BaTÎère,  vers  1802,  est 
membre  de  la  chapelle  et  de  la  manque 
particnlièrednroiiHtmicli.  Âacim  autre 
renieiffnemettt  ne  m'est  panrenD  $Dr  cet 
artiite ,  considéré  comme  le  premier  flû- 
tiitede  l'époque  actuelle,  en  Allema^e  ;  je 
sab  Mulemeot  qu'il  t'est  rendu  à  Loodret, 
dans  l'automne  de  l'année  1 834 ,  et  qu'il 
s'y  trouTait  encore  dans  les  premiers  mois 
de  1835.  D'après  lu  éloges  qui  lui  sont 
accordés  par  les  artiste*  qui  l'ont  entendu, 
il  parait  que  Baehm  se  distingua  égale- 
ment et  par  sa  belle  manière  de  chanter 
Yadagio,  et  par  le  brillant  de  son  exécu- 
tion dans  les  difficultés.  On  ade  cet  artiste 
des  concertos  pour  flûte  publiés  cbei  Âibl 
à  Munich,  des  Tariations  sur  l'air  de  la 
Sentinelle ,  d'autres  Tariations  sur  le 
thème  Nel  cor  pik  non  mi  sento ,  un 
txndante  et  polonaise  pour  flâle  et  orches- 
tre ,  op.  3  ,  Vienne ,  Artaria  ;  un  divertis- 
sèment  snr  un  thème  de  Carafa ,  op.  6 , 
Sunich ,  Falter  ;  une  polonaise  pour  flûte 
et  orcbcftre,  op.  9,  Paris,  Scbott;  une 
autre  grande  polonaise,  op.  16;  une  fan- 
taisie concertante  pour  flûte  et  piano  ;  une 
polonaise  de  Carafa  ,  teuvre  8,  Munich, 
Falter;  des  rariations  sur  un  thème  de 
Freischûlî,  Ibid.;  on  divertissement  snr 
un  air  de  Foiisl,  op.  13,  /£(W.  ;  un  Rondo 
brillant,  op.  12, /&i</.; 32  éludes,  Ibid. 
Boehm ,  a  introduit  quelques  perfection- 
nemens  dans  la  construction  de  la  flilte, 
et  a  ioventé  un  nouveau  genre  de  piano. 
C'est  poor  faire  entendre  cet  instroment 
qu'il  a  fait  son  voyage  Â  Londres,  en  1634. 
BoBau.  Plusieurs  autres  artistes  de  ce 
nom  ae  sont  fait  connaitre  dans  ces  der- 
niers temps.  Léopold  Boelun,  violoncel- 


BOE 


S41 


liste  du  conservatoire  de  Vienne,  a  pnblii 
des  variations  ponr  violoncelle  et  quatuor, 
Vienne ,  Artaria  ;  des  variations  briUantca 
pour  violoncelle  et  piano ,  op.  2 ,  Ibid.; 
nue  introduction  et  polonaise,  avec  qua- 
tuor,  op.  3,  Ibid.,  et  des  variationi  avec 
quatuor,  op.  4,  Ibid,  Bodim  (F.  A.), 
musicien  i  Vienne ,  y  ■  publié  de*  dantes 
en  harmonie  à  tix parties,  Hassiinger; 
des  duos  pour  deux  fldtes ,  Ibid.  ;  des  dan- 
ses pour  le  même  instrument ,  Ibid,  ;  de* 
duos  pour  deux  clarinettes,  op.  2  et  5, 
Ibid,  ;  Lr  clémence ,  andantino  pour 
piano  A  quatre  mains,  op.  €,  Vienne, 
Diabelli;  une  grande  polonaise  pour  piano 
seul,  op.  23,  Leipsick,  Peters,  et  qiuit- 
qaes  autres  ouvrages. 

BOEHHE  (iE4H-CBBEnBN),néàDretde 
vers  ]650,  fut  d'abord  vice-organiste  de 
la  chapelle  de  l'électenr  de  Saxe,  vers  1682, 
et  ensuite  organiste  en  titre.-  II  occupa 
cette  place  jusqu'en  1699,  époque  de  sa 
mort.  Il  a  laissé  plosienrs  pièces  de  mu- 
sique d'église  qui  n'ont  jamais  été  im- 
primées. 

BOEHMG  (CBaBLis-oomoB-Bsiiti), 
directcnr  du  séminaire  des  instituteurs  de* 
écoles  populaires  à  Berlin ,  est  né  dans 
cette  ville  le  10  octobre  1783.  Il  a  publié 
un  guide  pour  riostmction  du  chantdana 
les  écoles  populaires ,  sons  ce  titre  :  Leit- 
faden  beim  Gesangsunterricht  in  Folks- 
schulen,  gr.  in-4",  Berlin,  Enslin,  1819. 

BOEeME(A.),  pianiste  de  Vienne,* 
publié  quelques  ouvrage*  pour  son  iuslm- 
ment,  entre  autres  six  variations  sur  un 
thème  original,  op.  5,  Vienne,  Hasslin- 
ger,  et  huit  variations  brillantes  sur  In 
Marche  de  Fidelio ,   op.  6,  Vienne, 

BOEHMEH  (dàtid-uubui)  ,  virtnoM 
sur  le  basson ,  au  service  du  duc  de  Sai»- 
Gotha,  naquit  i  Huskan,  dans  la  haute 
Luiace,  le  9  mai  1709,  et  commen^,  à 
l'âge  de  cinq  aus ,  l'étude  du  violon  chei 
son  père;  mais  i  douie  ans  il  quitta  cet 
instmment  poor  le  basson,  anr  lequel  il 
acquit  une  grande  habileté.  En  1726,  il 
16 


îdbïCoOgIc 


M 


tôt 


mtn  avM  hh  père  {Simnel  Badimer ,  ni 
i  ScUicbtingilieiin ,  rille  i»  ]■  gnad* 
9«1hi)«>  >•  3  MbibM  1678) ,  ■!!  MrrJM 
^11  Mmte  da  Schvnaick  Canlalli.  Celni-d 
prit  t*nt  d'iatéril  à  eo  jenu  Tirtaow, 
fn'jl  l'WTejn  i  Barlin  p«nr  y  prradic 
Âe|  Ic^u  du  aélèbre  baâioniita  Gntto^ 
■ity,  «fin  da  m  pcrrwtianjMr.  Âprtt  le  dé- 
oi*  dt  Ms  fkn,  il  alU  à  GoUia  et  l'y  éta> 
Mit.  Il  ;  apt  mart  ta  1786.  Sa  «enr, 
Sitber-8<I^Qa,  néa  le  18  aoilt  17M,  flit 
trèibaltila  Tioltmaalliita.  Boebmar  a  laiHi 
an  roaoutorit  que)quei  nloa  panr  un  in- 
atromant- 

Un  ao^ra  natiiiciea  uommd  Boeknur 
(i>ÂM-a^Biniiv),niaiicieu  de  la  chambre 
du  roi  de  Saie ,  murt  k  Dratds  le  23  mai 
1S19,  a  polilié  de*  polsoBiMt  poor  le 
piano ,  i  Hanovre ,  ehsi  Eroschwiti. 

pOEHNER  (iBÀV-LODis) ,  pianirte ,  or- 
ganiate  distingué,  et  oompaaiteur,  aat  né  la 
8  janvier  1787,  i  Taesielalaedt ,  dan*  la 
dndid  de  Cotba.  Son  père ,  né  à  Dietban, 
iaa%  la  forlt  de  Thnringe ,  et  qui  fut  pen- 
dant plos  de  qaarHnte  ans  oi^anitta  i 
Tosaielitpadt ,  loi  denaa  lot  pramiirea  le- 
ÇMu  de  ninijqae.  Le  talent  qu'il  avait  reça 
da  la  natorciw  ddieloppa  aTeo  tant  de  ra- 
pidité, qn'à  l'Ige  d<  dix  an*  iljonait  avoe 
habileté  de  raryne,  du  claTedo  et  du  via- 
Ion,  «t  que,  aani  arpir  reçn  ancune  le^n 
d'bartpoqie  ou  de  centrepoint,  il  éoriTait 
da  la  mnûqDa  dsnt  la  ttjje  d'égtiie.  Ayant 
été  envoyé  k  Erfgrt  pcnr  y  faire  dot  étadei 
an  Gymnate,  il  néeligea  lea  lettres  et  lei 
(dencfts  ponr  1*  tnwiqoe,  qui  était  pour 
lui  l'ol^et  d'qne  véritable  paation.  Singe 
loi  donna  d«t  le;ona  d'erfue ,  et  il  apprit 
la  compoaitjen  aous  U  direotion  do  maître 
de  concert  Fiicher,  Les  fréquentes  ecoa-r 
uona  qu'il  *^\  d'entendxe  Kittal ,  un  des 
meiUeiirs  élivM  da  J,-S.  Bach,  exeroèront 
■ir  (04  talent  1^  ploa  hearen»  influence. 
Péji  il  avait  aeqnii  de  profonde*  connais 
•ancet  dani  wb  art,  lorsque  Spobr  {ut  en- 
gagé an  service  de  la  «our  de  Golha  ;  cette 
eireoutano*  détermina  Boabner  i  allw 
fiier  «m  ^jonr  dani  cette  ville.  £■  1808, 


SOI 
il  alla  à  Jéna ,  oà  m»  taltnt  le  fit  teelM- 
obar  partons  la*  amateur*  demnnqac: 3 
y  fit  la  oonnaistanee  deGoatbeet  éeTift, 
Bt  OM  dans  homme*  célihres  goAUreet  k 
tenmnre  de  son  esprit.  C'est  ioetteépaqac 
qne  l'originalité  de  Boehner,  sa  taongaie, 
ta  naïveté ,  commencèrent  è  être  nav 
qaitt  ;  toute  ta  personne  et  même  11  gut- 
eherie  de  tel  manières  esntrilxuietl  t 
faire  de  lui  nn  être  extraordinaire  iloat  I'» 
prit  obserritear  de  HoAeana  fut  ^^ 
Cet  écrivain  de  g^nie  eut  bien tétaperplt 
parti  qu'il  ponvait  tirer  d'un  tel  niedUe: 
il  en  fit  le  type  de  ton  eiodleatt  eristia 
dn  raattre  de  cbapetle  KreyssUr.  L'orifi- 
nalité  de  lenr  «prit,  et  le  gett  da  n 
qu'ils  avaient  tons  deux  ,  eurent  biarik 
rapproché  cet  deox  hommes  «ingntim! 
ce  fut,  dit-on ,  dans  lenn  fréquaita limi- 
tions que  le  célèbre  romancier  8l  l" 
étttdeisnr  Boehner  ponr  ton  biiarreMllK 
da  chapelle. 

Décidé  i  ne  pat  te  mettre  dans  la  tif» 
danco  d'one  eonr,  d'une  école  poMi^  n 
d'une  église,  Boebner  voulut  chercher  éui 
\«  libre  atereice  de  son  talent  des  itHMF' 
ces  poDrien  eiiitence,  et  les  vajiga,' 
les  cuncertt  lui  parurent  lemoyeaqcip' 
vail  le  mieux  réaliier  tes  voei.  11  ia<à 
alors  ploaieurs  moroeaui ,  notaouMatM 
concerta  de  piano  en  ut  majeur  («avRlIH 
pour  l'ntage  de  ces  concerts,  et,  spè>l* 
avoir  terminés,  il  visita  Erfurt,  lleiai^ 
gen ,  Hildhnrghaosen ,  Cobonrg,  Non» 
berg,  Erlangen,  Wnrxbourf,etc.iiwil' 
lant  partout  des  applaudittemeni ,  rt  fea- 
qne  argent  que  la  oaharet  ne  Urdiitp^ 
i  lui  miever.  Quelquefois  il  s'anétiit,  * 
joumait  dans  l'endroit  qui  lui  pltiiii><  * 
vivait  du  produit  de*  leçoni  qu'il  dsat» 
aux  amatanrt.  De  ntonr  i  Getba.ilTH^ 
peu  de  temps ,  et  eatc^il  aa  mmi 
voyageplusétendnqoi  lecoaduiiiElSt*"- 
gard ,  Straiboarg ,  Colmar ,  puis  à  BUti 
Zurich  et  dant  presque  tonte*  le*  viU*  • 
la  Suisse.  Les  troublât  politique*  *^ 
BMmvement  des  armées  l'abligèsat  i  *>^ 
tHn  et  i  tuspandae  reatontioa  i»  F*?* 


îdbïGoogIc 


BOE 

^'il  Hrait  WB;n  d'an  long  fojag*  en  lU- 
lia.IlMtoimiaiNureinWg.yfntMctmlU 
■TM  anprBinment ,  «t  y  Técat  pentUnt 
dnq  an* ,  parlBgctDt  iob  tompa  «ntra  U 
eanpMflion  et  1m  leçon*  tja'oa  tai  daman- 
dait  ia  tontea  paru.  Il  y  écHiit  troii  oon* 
cartel  da  piano,  et  on  opéra,  Der  Dre^her' 
rtntUin ,  qui  n'a  jamaia  été  tefréuuXt  ai 
imprimé,  et  dont  os  n'a  publié  que  I'od- 
vartnra.  Pendant HQ  ««Jour en  cetta Tille, 
il  fil  un  voyage  lar  le  Rhin,  yiiita  Haiir 
iMim,  Heidtlbsrg,  Darmttadt  et  Frano- 
ii>rt,  donnant  partout  des  coneerti  d'orgoe, 
«t  ftifant  admirar  ion  habileté  tur  cet  in- 
■tmment.  Puii  l'inconatance  de  «ei  gollta 
le  ramena  i  Goibi,  et  en  1819  il  recom- 
mença tas  Toyigei,  «e  rendit  A  Hamboorg, 
et  de  ià  paua  en  Danemarok.  L'annde 
■niTante  il  se  retira  dans  le  lien  de  m 
nali*anc*,ald*pniilon,ilya<rëcD  seul, 
éloigné  de  tonte  société,  n'ayant  pour 
eiiater  que  le  Taibla  produit  da  «es  ouvr»- 
ge» ,  et  faiMnt  contitter  tout  son  bonhenr 
4ant  l'eierclc*  de  Mn  art,  et  dans  mi 
promensdei  aolilairet  an  lommet  des 
monlagnea  ou  dans  les  bots.  Tonte  con- 
trainte, tout  obligation  ordinaire  de  la  lie 
Ini  est  insupportable.  On  assure  qu'il  oc- 
cupe une  partie  de  son  temps  â  écrire  sa 
propre  biographie  looi  le  point  de  rue  ori- 
f^nil  où  il  se  considère  lui-même;  si  cet 
onTrage  parait  un  jour,  il  ne  manquera  pas 
d'exciter  la  curiosité ,  quel  que  puisse  être 
d'ailleurs  le  talent  de  l'écriTaîn. 

Comme  instrumentiste,  lesélogesaccer- 
déi  par  les  Allemands  h  Boehner ,  ne  lai»- 
sent  point  de  dontesur  son  habileté  :  comme 
eomposilenr,  il  ne  se  recommande  guère 
qae  par  une  bonne  facture ,  et  l'art  da  dé- 
velopper des  idées  peu  remarquables.  L'ori- 
ginalité manque  A  sa  pensée,  et  oe  n'est  pas 
nn  médiocre  sojet  d'ëtounement  que  de  ne 
tronrer  qne  de»  idées  ordinaires  dans  les 
productions  artistiques  d'un  homme  si  peu 
•emblableani  antres.  La  fécondité  est,  dic- 
Oi),nn  des  signes  caractériatiquesdngénic; 
cbci  Botbner ,  elle  n'a  été  que  le  réialUt 
de  laborieux  tnvaDX.  Singularité  aiMi  M- 


BOI  SM 

marqnable  ,loio  deprandrelatdntadel'élat 
morose  de  l'ame  de  l'artiste,  sa  mntiqua  est 
empreinted'onearaclirt  de  galle. Parmiaaa 
nombreux  onvragas,  on  rcOiarq ne  :  I°8éri- 
nsde  pour  deux  TJolons,  alto,  flûte  oUigét, 
deux  cori,  basson ,  Tialoncelle  et  contN- 
batse,op.  9,  Leipsick,  BraitkopfatHaarUi; 
S."  Trois  marohes  en  harmonie  militaire. 
Augibonr^ ,  Gombert  |  3*  Deux  reoBeila  de 
danses  it  grand  orchestre ,  Ibid.j  4°  Dm 
quatuors  pour  deux  violons,  alto  et  bissBj 
5"  Une  fantaisie  area  variation  pour  cla- 
rinette et  orchestre,  op.  21.  Leipsick, 
Breitkopf  et  Uaertelj  6*  Variations  pour 
cor,  aveo  quatuor,  op.  S4,  Hayenot, 
Sciiott;  7"  Concertas  pour  le  piano  avac 
orchestre,  cenvres  7,  8,  11,  Leipsick, 
Breitkopf  et  Haertel  ;  8*  Concerto  en  faiH 
taisie,  op.  13,  Leipsick,  Hofmeister; 
9"  Idem.,  op.  14, /£>ùj;  10*  Quatuor  pour 
piano ,  violon ,  alto  et  basse,  op.  4 ,  Leip- 
sick, Breitkopfet  Haertel  ;  9'  Sonate  ponr 
piano  «t  violon,  op.  37,  Copenhague, 
Lose;  12"  Waliei  i  quatre  mains,  Leip- 
sick, Hormeiiter;  13*  Sonates  ponr  piano 
senl,  op.  15,  /£(</.;  14*  Fantaisiai,  oa- 
prices,bagatc1lei,eta.,  ponr  piano,  op.  19, 
22,  31,  91,  92,  Leipsick,  Bambourg, 
Francfort  et  Angsbonrg)  15°  Variations 
pour  le  même  instrument,  op.  3,6,  IS, 
20,  51,  53,  55,  Leipsick, Cobourg,  Of- 
feubach,  Bonn  et  Naremberg)  ]6<>  Ro- 
oueils  de  danses  et  da  valses,  pour  le 
piano ,  op.  4 ,  36 ,  43 ,  44 ,  etc.  Leipaick , 
Bonn,  OlFenhach,  Hambourg,  Erfurt  et 
Angsbonrg}  17*  Plusieurs  recueils  de  chan- 
sons allemande*,  avec  accompagnement  de 
piano;  18°  De*  pièces  d'orgue;  19°  Dm 
onvertnres  i  grand  orchestra;  10*  Un 
opéra  intitulé  !  Der  Dreyherrtnslm  / 
il"  Des  moteU. 

BOELY  (  jatH-MAFco») ,  abU,  bén4- 
ficier  de  la  Sainte-Cbapelle  de  l'arit ,  na- 
qui!  ■  Paris,  ver*  1750,el  fut  élevé  comme 
enfant  de  chœur  i  la  maitrise  de  Saint- 
Eustache.  N'ayant  été  que  tonsuré ,  11  ob- 
tint de*  dispense*  pour  se  marier ,  et  eon- 
ilaSunt»- 
16' 


îdbïCoogIc 


S44 


BOE 


Chipelle.  Betiré  entaite  k  U  maiion  de 
Saiute-Périne ,  de  Chaillot ,  à  l'époque  de 
(00  inttitution,  il  y  )>M$a  le  rette  de  te* 
joon,  etnioonit  Tenl613.  BDëly,Butear 
de  moteti  et  de  dWer*  morceaux  de  mn- 
•iqoe  d'églite,  avait  appris  les  règlei  de 
l'harmooie  d'apria  les  principes  de  Ra- 
mun,  et  son  admiration  pour  le  «jitème 
de  la  iMue  fondamentale  allait  jiuK[a'aa 
Sualiime.  Choqoé  de  Toir  écarter  ce  syt- 
Uirae  de  reaMignement  de  l'harmonie, 
dans  le  traité  qae  Catel  avait  composé 
poar  l'DMge  dn  conservatoire ,  et  qui  avait 
paru  en  1802 ,  il  écrivit  une  longue  criti- 
que de  cette  uoDvelTe  tLéorle ,  et  lui  donna 
k  titre  toivant  :  Le  partisan  zélé  du 
célèbre  Jbndateur  de  l'karmonit  aux 
anlagonislef  ré/ormaleurs  de  ion  s^s- 
time  fondamental ,  ou  observations  ri- 
goureuses sur  les  principaux  articles 
d'un  nouveau  traité,  soi-disant  d'har- 
morne,  substitué  par  le  conservatoire  de 
Paris,  à  l'unique  chef-d'œuvre  de  l'art 
musical,  Boëlj  démontrait  usez  bien  dana 
cet  écrit,  qnoi^'en  fort  mauvais  style, 
qoe  le*  baiM  da  système  de  Catel ,  prise* 
.dans  les  divisions  arbitraires  du  mono- 
corde qui  donnent  l'accord  de  neavièroe 
majeure  de  la  dominante ,  sont  illusoire* 
en  fait ,  et  insuffisautet  dans  leur  applica- 
tion. Il  envoya  son  manuscrit  à  Gossec, 
qu'il  considérait  comme  le  chef  du  con- 
aervatoire ,  l'invitant  i  loi  en  donner  son 
avis.  A  sseï  irritable  dans  son  amoar-propre, 
Gossec  répondit ,  te  24  octobre  1 806 ,  nue 
lettre  courte,  sècbe,  injarieuse  et  peu 
sensée,  an  partisan  de  la  baise  fondamen- 
tale, qui ,  de  son  cAté ,  accabla  de  son  in- 
dication sou  antagoniste  malavisé ,  et  fit 
imprimer  toute  la  correspondance  avec 
l'onvrafre  qtà  l'avait  fait  naître.  Son 
livre  parut  sons  ce  titre  singulier  :  Les 
véritables  causes  dévoilées  de  l'état  d'i- 
gnorance des  siècles  reculés,  dans  lequel, 
rentre  visiblement  aujourd'hui  la  théorie 
pratique  de  l'harmonie ,  notamment  la 
profession  de  cttte  science.  Offres  géné- 
muct  de  l'en  faire  sortir  promplement. 


BOE 

Jàiies  à  M.  Gotsee ,  chef  des  profil" 
seurs  en  celte  partie,  au  ConservateÎTe 
in^>érial  de  musique ,  qui  n'a  poîiU  eu  U 
modestie  de  Us  accepter. 

Réponses  indécentes  de  ce  chef  aa 
lettres  suivantes  sur  ces  différent  objut, 
par  M.  Soëly,  ancien  artiste  auuieiat, 
retiré  à  la  maison  de  Saînle-Périm,  i 
ChaUlot,  Paris,  1806,  on  vol.  ia-ï>, 
dcKxxet  157  page*. CetlepnbticalîoaB'esl 
pa*  l'effet  qoe  l'auleor  *'en  était  pnwi). 
Le  style  du  livre  était  inintelligible,  et  ps- 
sonne  ne  le  Int. 

BOELT(Â.  P.  F.),fiUdupi4eédeal. 
est  considéré  par  tou  les  artistes  qui  M- 
naissent  son  talent,  comme  on  piuiiA 
très  distingué,  dane  la  manitre clMiqM' 
II  est  né  à  Paris ,  vers  178S,  et  i  ta  pw 
maître  de  piano  Lndumer,  aocitopft- 
fesseurdu  conservatoire.  £nsaiieili,Jil- 
on ,  reçu  des  leçons  de  H"*  de  Moat|^ 
rouit.  Cne  étade  aasidnc  de*  aaira  it 
J.-S.  Bacb,  de  Handel,  de  ScarltUi.H 
des  antres  anciens  maîtres,  a  doBotiMO 
talent  on  caractère  particulier  pro^ 
entièrement  ignoré  de  nos  jour*  el  ttà 
différent  de  la  manière  des  autres  piasirio. 
Comme  compotiteor,  H.  Boëly  n'a  pu 
recherché  le*  *DCcè9  populairesj  miit  3 
a  conquis  l'estime  de  tous  les  coouo- 
seurs.  Sa  musique  est  grave,  eogéoén 
correcte ,  profondément  pensée ,  et  Vos  J 
trouve  partoot  le  gentiment  comcimMui 
de  l'artiste  qui  obéit  à  son  instinct  su  lî" 
de  suivre  les  formes  à  la  mode.  Os  > 
gravé  de  sa  composition  :  l'  Air  de  A- 
chard,  varié  poorpiano  et  violon,  PvU' 
Janet;  2°  Trente  caprices  on  étudapMr 
piano  seul ,  op.  2 ,  Ibid.;  3°  Dos  ftu 
pour  piano  à  quatre  mains ,  op.  i,  f*"*' 
Pleyel;  4°  .Quatuors  pour  deui  violw^ 
alto  et  basse,  op.  5,  Paris,  rsnMtj 
5°  Trente  études  pour  le  piano,  «f-  '< 
Paris,  Pleyel. 

BOELSCHE  (jÀCijDEs),  bon  oijsiwK 
et  compositeur,  né  à  Mnhen  près  de  Z*l»t 
fut  d'abord  organiste  an  bourg  d'tli>Iii 
près  de  Borjdorff,  ensuite  à  Brafl»*»*! 


îdbïCoOgIc 


BOE 

vert  1669.  11  monrnt  dans  cette  fille 
en  1684.  Walther  dit  qa'il  avait  écrit  dea 
pièce»  de  clarecin  fort  bonnes. 

BOERIUS  (Aicoua).  On  aioat  ce  nom 
nn  poème  latin  et  allemand  sar  le  chant 
dea  oiieaui,  et  mi  >ei  rapports  avec  la 
miuiqne ,  ions  ce  litre  :  Ornitkofonia , 
liiie  karmoaia  melicanim  aviura ,  juxia 
naturas,  virtutes  et  proprïetales  suas, 
Brtme,  1695,  in-4". 

fiOESSET  (  ANTOINE  ) ,  sieur  de  Ville- 
dien ,  ècnyer,  intendant  de  la  mniiqnc  da 
rot  Louis  XIII ,  parait  être  né  veri  1585. 
En  1615,  il  fat  nommé  intendant  de  la 
■BDiiqne  de  la  reine,  puis  maStre  de  ta 
maliqne  du  roi  en  1617,  intendant  de  ta 
niuiqueen  1624,  lorintendant  delà  mu- 
tique  de  la  chambre  du  roi  en  1627,  sur- 
intendant de  la  mnaiqae  du  roi  et  do  la 
reine  en  1632-1645,  conseiller  du  roi  en 
ses  conseils ,  et  son  maître  d'IiAlel.  La 
Borde  dit  [Essai  sur  la  Musique)  qu'An- 
toine Boesiet  mourut  en  1686 ,  mais  c'est 
évidemment  une  erreor,  car  il  aurait  en 
alors  environ  cent  ans,  étant  déji  inten- 
dant de  la  musique  de  la  reine  ■oiiante' 
onie  ans  auparaTaot.  D'aillenri  un  aciç 
porté  sur  le  registres  des  décès  de  Saint- 
Eastacbe ,  le  jeadi  10  diîcembre  1643 ,  et 
décooTcrt  par  M.  Befiara ,  contient  ce  qui 
suit  :  >  Convoi  et  serrice  complet  de  50  s. 

■  ponrdèfDotH.Boesset,  vivant  conseiller 

■  dn  roi ,  surintendant  de  la  mnsiqoe  de* 

■  chambres  do  roi  et  de  la  reine,  demen- 
•  Tant  rue  Vifien  (Vivienne),et  son  corps 
.  en  IVglise  de  Montmartre,  45  livres.  . 
Boessel  avait  épousé  la  fille  de  Goedron , 
qai  fut  aussi  sarintendant  de  la  musique 
de  Louis  XIII.  Cet  artiste  a  joui  d'ane 
^ande  célébrité  en  France,  à  cause  de 
aes  airs  i  plusieurs  parties  :  1°  Le  premier 
recueil  de  ces  compositions  a  paru  sous  ce 
titre  ;  jiirs  tie  cour  à  quatre  et  c'inqpar- 
ties,  Paris,  Ballard,  1617,  in-S»  obi.; 
2°  Deuiième  livre  d'airs  de  cour  à  quatre 
et  cinq  parties,  Ibid.,  1620;  3*  Troisième 
livre  d'airs  de  Boesset  i  quatre  et  cinq 
portics,  Ibid.,  1621,  in-S-  obi.;  4"  Qua- 


BOE 


S4S 


trième  livre  d'air*  de  cour  k  qutre  et  cin^' 
partie*  par  Antoine  Boeuet,  intendant  de 
la  musique  du  roi  et  de  la  reine,  Ibid,, 
1624;  5"  Cinquième  livre  idem,  Ibid., 
1626,in-g<>obl.;6°  Sixième  Ynre  idem, 
Ibid.,  1629,  in-gt.obl.;  7'  Septièmelivre 
ù/em, /6û/.,  1630,  in-8°  obi.;  8°  Hui. 
tième  livre  idem,  Ibid.,  1632,  in-8° 
obl.;9°Nenviémelivreù&ni,/&i^.,1642. 
Ces  neuf  livret  ont  été  réimprimé*  cbei 
Ballard  en  1639,  in-8*  obi.  Le  dixième 
livre  a  pour  litre  :  Airs  de  cour  en  tabla- 
ture de  luth;  il  n*a  été  publié  qu'après  la 
mort  de  Boesset.  Une  traduction  anglaise 
dn  premier  livre  de  ses  chansons  a  été 
publiée  sous  ce  titre  :ClKirf-.^^rVf,  wilh 
their  duties  engUsked,  Londres,  1629. 
La  Bibliothèqne  dn  Roi ,  A  Pari*,  pot*ède 
un  recueil  de  motets  manuscrit*  de  cet 
aotenr.  Il  a  écrit  anssi  la  mnsiqne  de 
beaucoup  de  ballets  pour  la  cour ,  dans 
l'exercice  de  ses  fonctions  auprès  du  roi  et 
de  la  reine.  Toici  ceux  dont  on  a  recueilli 
les  titres  :  1°  Ballet  sans  nom  en  1613  on 
1614;  i'BaUeldesDix-rerds,  en  1614, 
en  société  avec  Gabriel  BaUîlle;  3<>  Ballet 
<sansnom),  enl615i  4' Ballet  (sans  nom), 
en  1616,  ou  au  commeneement  de  1617, 
Ce  ballet  a  été  dansé  par  Louis  XIII ,  le 
29  janvier  1617>  Boesset  en  avait  composé 
la  musique  en  société  avec  Guedron  et 
Mauduit;  5°  Ballet  (sans  nom) ,  «n  1618; 
6°  Ballet  de  k  reine ,  en  1620  ;  7<-  Jpol- 
Ion,  ballet,  en  1621  ;  8»  Ballet  du  Soleil, 
en  1621  ;  9°  Le  récit  de  la  vertu  A  le 
reine,  dans  le  ballet  sans  titre,  1621; 
10"  Ballet  du  roi,  en  1623;  ll'BaUet  de 
Monseigneur  le  Prince,  1622;  12<>  Ballet 
de  la  reine ,  1622  ;  13»  Les  villageois 
tireurs  de  bottes ,  16i2;  H"  lie*  airs  dn 
ballet  des  Bacchanales,  1625  ;  15°  Les 
fêtes  de  Junon,  1625;  16"  Le  BaUet 
des  voleurs,  1624;  17'  Lesfites  des  fo- 
rêts de  Saint-Germain ,  1625  ;  18*  Récit 
du  grand  bal  de  la  douairière  Billeba- 
kaull,  1626;  19°  Ballet  de  Monsieur, 
1627;  20°  Les  nymphes  bocagères, 
1627;  21-  le  sérieux  et  le  grotetqmt 


îdbï  Ci  oog  le 


M9  BOB 

16S7;  aa*  S»llet  des  Triomphe* ,  1655^; 
tS'  Petil*  piitoral*  j  24<>  fiicit  iOrphië. 
BOESSET  <iEiir  oa  ji*n-iaptibti), 
fili  d'Anlotiw,  ne  en  1612,  chevalier, 
MÎgDaur  de  Haatt,  fentilhomiDe  ordinaire 
dn  roi ,  MnMiller,  maître  d'hdlel  du  roi  et 
i»  la  rane,  laattre  et  inrlntendant  de  la 
ehambra  ,  ca  lurTlTaneo  ^e  «on  père- 
Xn  1635  il  fbt  titulaire  de  cette  place,  aux 
fciblei  appobtameiH  da  450  livra.  Il 
Joignit  A  cette  ohar^ ,  en  1665 ,  celle  de 
maître  da  la  musique  de  la  reine  mère.  Il 
moarat  le  35  décembre  1685,  et  non  en 
1686 ,  eomme  le  dit  La  Barde,  qui  n'a  pai 
donna  l'eiittencede  Jesn-Bapiiale  Bo«ueI, 
•t  ^i  l'a  confondu  avec  Antoine.  Un  pre- 
mier lïrred'air*  0  troiiett  quatre  partiel, 
•empoié  par  Jean-Baptiile,  a  été  pubtit 
diei  Bellard  ea  1669}  le  deuxième  a  para 
n  1671,  ehei  le  mâme  imprimeur.  Ce 
nmiicien  a  ausii  compoaé  la  musique  àet 
kallatt  dont  let  tilrei  inivent  :  1°  Ballet 
At  Umpt  (1654>,  en  tociéU  atec  Molière , 
vniicien  da  la  ibaTiibre;  2°  Mcidione 
(1658),  arec  le  mtmt;  3°  La  mort  d'Jdo- 
nlsi  i"  Le  triomphe  de  Bacchus  dont  les 
Jiuhe  (1666),  avea  d'autrea  compoiiteun; 
5°  Concerta  de  la  muiiqua  de  la  chambre 
delà  reine,  1667.  Antoine  Boeuet  et  Jean- 
Baptiste,  ton  fila,  ont  eu  anut  la  charge 
de  maître  dit  enfana  de  chtear ,  arec  730 
lirrei  de  jaget. 

BOESSET  (CllODBJBltN-BAPTISIE),  fill 

de  Jean-Baptiita  et  de  Marguerite  Loret , 
néveri  1636,écajer,  selgneardeLaunaj, 
tut  ttocami  aurinlendant  de  la  muBÏqae  de 
la  dianibre  du  rai  en  eurvirancc  de  ton 
pèN,  le  10  leptembre  1667.  En  1674, 
Lmiit  XIV  donna  à  Boeswt  filt  la  turtï- 
Tanee  delà  charge  de  mattre  de  lamatique 
delà  reine  mère;  BoetietlaTCnditiLoren- 
■ani, compotitenr  romain,  qniaTaitélépré- 
afdemnent  maître  de  chapelle  à  Mesaine. 
(  Toyei  le  Journal  et  dictionnaire  de* 
bienfaiti  du  roi ,  M»,  ds  la  Bibliothèque 
Royale  da  Paris).  Claude  Boesset  a  écrit 
povr  b  aarTÎee  de  la  cour  i  !■  Alphée  et 
^rUttiM,  ballet,  an  mab  d'wtobK  1686; 


BOH 

S"  Dirertitsemaat  pour  le  letont  fa  ni  1 
Venaillea,  enl687.  ODadeWnoNnd 
d'airs  1  deux  roiz,  dani  limnifaili 
Lambert ,  tous  le  titre  dei  FniU  /«- 
tomtu,  Paris,  Ballard, 1684, iB4*iU. 

BOETTNER  (ibsh  cbbriu),  vp- 
niste  à  HanoTre  et  profesMiir  de  ■■ 
an  témiuairc  royal  deoetlenlle,tptUi^ 
en  1787,  des  préludes  d'orgue  peat  in 
chants  simples,  sous  ei  titre:  ûbrafiw 
tpitlef'ù.rdie  Orgel.  Onrecotil  iom' 
d'autres  préludes datddel794ettitâfR 
dans  le  catalogue  de  Westphal.  CmhiIa 
Ht  mort  à  Hanovrs  en  1795. 

BOEUF  (LE),  organiste  d'AT|«9lid. 
des  dames  de  SainI  -Thomas ,  des  litab 
de  la  rue  du  Bao ,  et  de  l'^lÎM  dsStii» 
Geneviève  de  Paris,  aneoéda  i  Dorad  to 
cette  dernière  place.  IL  était  né  itn 
On  a  de  lui  un  recueil  de  cantatillnf» 
çaises ,  Paris ,  gaus  date.  11  a  pohlié  m. 
Traité  d'harmonie  et  régla  datxm- 
pagnement  servant  i  la  confoûim- 
suivant  le  rfâtème de  M .  Bantte»,iv». 
1768  .in-i"  obi.  M.  Qnérard  iiidi<p 
édition  de  cet  ouvrage  sous  la  date  dalT^ii 
in-8''  ;  |e  la  crois  imaginaire.  Le  Bcd» 
vaitenroreen  1762. 

BOGENTANTZfsBBRAiDis),  aJili- 
niu  vers  1502,  a  Tait  imprimera  CsbfK 
en  1 528 ,  un  traité  élément  aire  de  maàqK 
tous  ce  titre  :  Budimenla  utrim^ 
tut.  Cet  ouvrag*  est  fort  rare. 

BOHAE(jEiN-iirTiSTa),  tr^boak' 
tenr  d'oi^ues  et  de  pianos,  i  Tieaae, 
jour  à  Nechaniei,  es  Bohême,  le  Sjù 
1755.  Dans  ta  jeonestD,  il  fut  mii<a<f 
prentissage  k  Kecfcuo,  près  de  Jimc 
wici ,  cbei  le  facteur  d'orgues  Schm». 
qntl  quitta  quelque  temps  après  ptar» 
rendre  cbes  le  fameux  faeteor  Jh^ 
Strauasel ,  de  Krulich ,  dans  la  1f^ 
ranie.  Devenn  habile  ouvrier,  il  ntw 
à  Vienne,  puis  se  rendit  à  Raib,  <*^  I 
avait  conatruit  on  orgue  neuf  iw  ■• 
maitreenl777etl778.PlB5tarda*'*-  | 
UitiVienne;  versl795,ilTiMii«>  ' 
la   rëputation   d'nn  habile  taaOn 


îdbïCoOgIc 


BOH 

dliutrolneiUÉ  Oa  connaît  d*  Ini  ^  ImIIm 
orgues  en  MoraTie  al  on  ADtriahe ,  et  ma 
piano*  sont  répandoi  «n  Hongrie,  dans  la 
Croatie ,  la  Dalmalie ,  et  i  Tenisc.  Bohak 
naoarQti  Vienne  en  1805> 

BOHDANOWICZ  (B.),  violinitU  et 
compoiitenr,  baqniten  Pologne  «n  17Si. 
Père  de  huit  enfan» ,  il  euttÏTa  avec  toin 
lean  diipotition*  pcar  lamiuique.Depoia 
plnaienrt  tanétt  il  était  fiié  à  Tienne, 
lonqa'il  imagina  d«  tir«r  parti  Au  talent 
de  aea  eafani  dant  un  concert  extraordi- 
naire qu'il  annonça  par  une  affiche  on 
tonte*  lea  reMonroe*  dn  charlatanisme 
araient  été  réunlei.  Çn  y  disait  d'abord 
que  rien  de  comparable  n'arait  été  en tendo 
dans  le  monde)  pnîs  Tenait  l'énumération 
pompeaM  de  tontes  la*  cariosit^  de  ce 
concert  d'espèce  non(e]le.  Le  premier  mor- 
ceau était  une  sonate  poar  riolon  senl 
«lécotée  par  trois  personnes  sur  un  «eol 
initrament  avec  donse  doigts  et  trois  ar- 
cliets.  Cette  sonate  arait  poar  titre  ;  Les 
prémices  du  monde  ;  elle  était  soirie  d'un 
andantino  arec  des  variations  exécutées 
par  les  qnatre  scenn  Bohdanovict  sur  un 
seul  piano  arec  hait  luains  ou  qnarante 
doigts.  Le  troisième  morceau  était  un  trio 
pour  dcDi  voii  et  on  sifllear ,  arec  accom- 
pegneroent  d'orchestre,  de  trompette  obli- 
gée et  de  cymbales.  Pais  Tenaient  des 
norceanx  avec  des  imitations  de  chants 
d'oiseaux  et  de  cris  de  diffénns  animam. 
Tons  les  morceani  de  ce  concert  avaient 
été  composés  pur  Babdanowlct.  En  1798, 
il  avait  déjà  publié  à  Vienne  un  duo  pour 
piano  â  qnatre  mains  intitulé  :  Dapkms 
et  Phitlit;  pins  tard  it  fit  paraître  un 
recueil  de  polonaises,  trois  duos  pour  deni 
violons,  et  plusieurs  raorceaai  détachés. 
Cet  artiste  est  mort  à  Vienne  en  1819. 

BOHLEN  (inaiin),  compositeur ,  né  le 
19  octobre  1679  à  Anrich  euOstfrisfl,  où 


BOH 


â4f 


ion  père  était  chantM.  Les  prétnieh  ^ria- 
éipei  de  la  mnsique  lui  fhtvnt  enseigné* 
dans  la  maison  paternelle;  Drnckthiiller, 
organiste  è  Norden ,  lai  dohna  ensuite  des 
leçons  de  clavecin.  Eu  11367, 11  »  rendit 
é  Wittenberg  poar  y  étudier  la  théologie, 
et  trois  ans  après ,  U  obtint  le  eantorat  de 
la  Tille  natale.  En  1702 ,  il  passa  à  KaDl- 
boui^ ,  où  il  fttt  nommé  directear  de  ma- 
ttipio;  enfin,  en  1705,  il  fbt  appelé  i 
Jerer  en  qualité  de  chantée,  il  est  inAii 
dans  ce  lieu  le  17  man  1727.  II  a  laiiiS 
en  mannscrit  plusieurs  années  oompltWI 
de  niasiqne  d'église. 

BOHRER  (OASMID),  chefd'nne  ftmlUe 
d'artistes  qoi  s'est  rendne  célèbre ,  naquit 
à  Hanbeim  en  1744,  Il  fut  attaché  i  l'or- 
chestre de  la  cour,  en  ^alité  de  trom- 
pette; mais  Alrïsio  Varionl  Ini  ayiitrt 
enseigtié  la  contrebasse,  U  acquit  un  A 
beau  talent  sur  cet  instrument,  qu'il 
laissa  loin  de  lai  tous  ses  prédécesseurs 
et  ses  contemporains.  Il  fnt  appelé  t  Hu- 
nich,  pour  y  remplir  les  fonctions  de  pre- 
mière contrebasse  i  l'arcbestre  de  la  ccar, 
vers  1778,  et  monrut  dans  cette  villa, 
le  1 4  novembre  1 809. 

BOHRBR  (àntoihc),  troisième  fili  de 
Gaspard,  naquit  â  Monich,  en  1783 '■  Il 
reçnt  de  son  père  les  premières  le^ns  ds 
mnsiqoe,  et  étndia  la  composition  iOUs 
le  mettre  de  chapelle  Francis  Dand. 
Ayant  Tait  an  Toyage  à  Paris  BtcC  Chàflet 
Cannabich  ,  il  reçat  des  leçons  de  vtolott 
de  R.  Kreutier,  De  retour  dans  s«  patrie, 
il  y  fnt  nommé  violon  de  l'orchestre  de  ht 
cour ,  et  peu  de  temps  après  il  fit ,  avec 
son  père,  nn  Toyage  en  Autriche  et  en 
Bohême.  L'année  suivante,  il  partit  arCc 
son  frère  Haiimllien ,  et  risiU  la  Snisee , 
une  partie  de  la  France,  les  villes  de 
la  confédération  du  Rhin,  la  Saie,  U 
Prusse ,  etc.  Les  deoi  frères  donnèrent 


4  l'EBCjcIop^dia    Boù 


,db,G(5oglc 


248 


BOH 


des  nmcoti  (bu  tonlM  lea  e7*nde«  ville* 
da  ce*  dÏTen  piyi,  et  partout  ib  obtioreat 
des  applandùiemeiu.  De  retiAir  à  M anîch, 
lia  «e  préparirtnt  à  deg  ucunloni  artii- 
ti^aei  par  dei  étade«  d'ensemble  qui  ont 
éU  l'origine  des  mccès  qa'ili  obtinrent 
fluoite.  En  1810,  ils  entreprirent  le 
grand  TOyage  qa'ile  méditaient  depnii 
plnsieura  ann&t.  Aprèt  avoir  TÏsilé  lei 
grandea  TÎllea  de  l' Allemagne ,  il«  se 
nndireot  en  Hollande ,  retonmèrent  en- 
tnite  en  Allemagne  ,  parcoururent  la 
Hongrie ,  la  Bohême ,  la  Pologne  et  la 
Kiueie.  Une  maladie  dont  Antoine  fat 
atteint  à  Kiew  retint  les  deux  frères  ~ 
dut  cette  rille  pendant  quatre  mois.  Ils 
TÏtitirent  eninite  Hokod  ,  d'où  ils  »'en- 
foirent  à  l'approche  des  Français;  mais  ils 
forant  arrêtés  par  nn  parti  de  cossqaes 
gni  le*  condnisit  ches  le  général  Se- 
tilow*ky.  Ce  général  «fait  ordre  de  faire 
conduire  en  Sibérie  tons  les  prisonniers 
allemands ,  et  surtout  les  sujets  du  roi 
de  BaTière,  contre  qui  l'eroperear  conser- 
nit  beaucoup  de  ressentiment.  Les  deux 
•rtiftesfnrent  sauTés  par  lear  talent.  Ama- 
teur passionné  de  mntique ,  le  général 
Sd>loirak7  ne  pnt  résister  au  plaisir  que 
loi  faisaient  épronver  les  frère*  Bohrer;  il 
lenr  accorda  la  liberté  de  se  rendre  ii  Pé- 
tersbou^,  et  ponr  les  soustraire  an  dan- 
ger  du  voyage,  il  les  y  envoya  en  qnuli  té  de 
«nirriert  du  gouvernement.  Après  nne 
année  de  séjonr  dans  cette  ville,  ils  par- 
coururent la  Finlande ,  la  Snède  ,  le  Da- 
nemarck,  et  se  rendirent  à  Hambonrg, 
oA  ils  s'embarqnèrent  ponr  Londres.  Vers 
la  fin  de  l'année  1814 ,  ils  retoumèreot  à 
Munich  pour  y  visiter  lenr  famille.  L'an- 
née snîvante  ils  firent  nn  nouveau  voyage 
en  France ,  et  vinrent  à  Parts ,  où  ils  don- 
nèrent des  concerts  dans  lesquels  ils  firent 
entendre  des  fantaisies  pour  violon  et  vio- 
loncelle ,  sans  aceompagnement ,  qui  ob- 
tinrent le  pinsbrillant  succès,  tant  à  canse 
de  l'originalité  des  thèmes ,  que  par  l'en- 
semble par&itqni  régnait  dansl'eiécution. 
A  la  TérfU ,  ce  succès  fat  dA  principale- 


ment an  talent  de  Haxinùlien Bohrer;  le 
jen  d'Antoine ,  quoique  agréaUeneot  fini, 
ne  ponvaît  produire  de  vive  sensation  dam 
une  ville  où  l'on  a  lliabitadc  d'eatodK 
des  violinistes  du  talent  le  pini  remsr- 
quable.  Antoine  Bohrer  tire  pen  de  a» 
de  l'instrument,  et  son  style  ,  bien  qe'i- 
légant  et  gracieux  ,  manque  d'éléiatioD , 
mais  il  seconde  bien  son  frère  dans  b 
morceaai  concertans  qu'ils  jouent  enm- 
ble.  Ces  morceaux  sont  tons  composé)  jn 
Antdine.  Il  a  publié  plusieurs  aam)  de 
quatuors ,  de  trios ,  de  concertos ,  tic. 
pour  le  violon. Aprèsavoîrfaitundeantee 
voyage  en  Angleterre ,  les  frères  Bohrer 
revinrentà  Paris,  et  s'y  firent  entendit  de 
nouveau  aui  concerts  spirituels  de  la  it- 
maine  Sainte.  An  mois  de  mai  de  la  mto 
année,  ils  se  rendirent  i  Berlin,  où  il' 
toine  obtint  le  titre  de  nuitre  des  conorn 
et  Hbx  celui  de  premier  violoncelliste  de 
la  chambre.  Un  nouveau  voyage  fut  eo- 
trepris  par  les  deux  frères  en  1820;  ib 
parcoururent  tonte  l'Italie,  donnèrent  dit 
concerts  à  Hilan,  Vérone,  Rome,  Ni- 
ples  ,  etc.,  et  retournèrent  à  Berlio,  et 
1824.  Des  discussions  s'éUnt  élevéeiai- 
tre  eux  et  Spontini ,  ils  quittèrent  le  ta- 
vice  dn  roi  de  Prnsse  dans  l'année  mi- 
vante.   Antoine    détermina  son  frère  i 
l'accompagner  i  Munich  par  Hambomi' 
Arrivés  dans  la  capitale  de  la  Bavière,  In 
deux  frères  y   épousèrent  deux  piaoîda 
distinguées,  filles  de  Diilben,  (actenr  d'in- 
strumens  do  la  cour.  Max  devint  le  msn 
del'a!née(Lonise,  née  i  Munich  en  ISOS), 
et  Fanny   (née  dans  U  mime  ville  n 
1807),  devint  l'épouse  d'Antoine.  Ces 
liens  formèrent  entre  tous  ces  nrtnw) 
nue  nouvelle  association  artistique  dont 
ou  a  depuis  lors  admiré  lesiTcsoltati  • 
Paris.  De  retour  dans  cette  ville  en  1S17, 
les  frères  Bohrer  s'y  firent  entendre  a« 
de  nonreaox  succès,  et  après  avoir  bit 
quelques  voyages   de  peu  d'importance  i 
ils  donnèrent  dans  l'hiver  dus  séances  d( 
quatuors  et  de  quintettes  dans  les  imIoo 
de  H.  Pape  ,  où  ils  firent  entendic ,  «"^ 


îdbïCoOgIc 


BOH  BOI                     249 

HM.  Tilmant  et  Urhan  lea  deniiires  com-  penoanellea.  Loraqa'on  l'ealeiidit  pour  la 

poutionï  de  BeethoTcn.  Cet  stuica  furent  prenlièrefaiïà  Parii ,  un  jea  <»(»■  aatant 

remsrqiiablet   par  la  perfectioa  de  I'cd'  d'étonnement  qoe  de  plaiiir.  ha  qnalitëB 

MmMe  et  dea  noance».  La  rérolation  de  etsentiellei  de  son  talent  Mnt  ooe  JD«te«tc 

1850,  funeste  aux  arttiles,  détermina  les  parfaite,  union  pnr,  et  nne facilité  eitra- 

firèreï  BofarerA  qnitter  Paris,  et,  pour  la  ordinaire  i  eiécater  les  patsagei  les  plus 

première  fois,    ils   se  séparèrent.  Après  difficiles;   mais   sa   manière   manque  de 

BToir  fait  quelques  vojages,  Antoine  •  grandioM.AprèsBvoirquittéPari9,enl33Q, 

oM«nn  en  183J  le  titre  de  maître   de  Haxîniilien  Bohrer  a  fait  quelques  voyages 

chapelle  de  lu  conr  de  Hanorre.  Traisem'  en  AIIemagne;eal832il  aobtenn  le  titre 

blablement  il  s'est  fixé  pour  le  reste  de  de  premier  violoncelliste  et  de  maître  des 

■ai  jour*  dans  cette  position.  concerts  de  la  cour  de  Stultgard ,  et  sa 

Les  compositions  de  cet  artiste  sont  femme  a  été  nommée  pianiste  de  la  même 

très  nombrenset  ;  elles  se  font  remarquer  coar  et  maîtresse  de  piano  des  princesses. 

en  général  par  du  goût  et  de  la  pureté  de  Oa  a  sons  le  nom  de  Haiimilien  Bobrer 

style.  Parmi  ses  ouvrages  ,  on  compte  des  trois  concertos  pour  le  violoncelle,  publiés 

symphonies  concertanlEs  ponr   violon   et  à  Paris  et  i  Berlin ,  des  airs  variés  pour 

violoncelle ,  Paris ,  Pleyel  ;  quatre  concCr-  cet  instrument ,  et  des  duos  pour  vîolon- 

tos  pour  violon  et  orchestre ,  movres  9  ,  celle  et  violon. 

12, 17  ,  et  37,  Offenbacb  et  Paris  ;  des  BOIELDIEU  (rBANçois-AOBisN),  corn- 
quatuors  pour  deux  violons,  alto  et  basse ,  positenr  dramatique ,  naquit  à  Rouen  le 
op.23;des  triosbrillans  ponr  deux  violons  ]5  décembre  1775.  Fils  d'un  secrétaire  de 
et  violoncelle ,  op.  13  ;  six  grands  duos  l'archevêché ,  il  fut  placé  par  lui  comme 
brillans  pour  violon  et  violoncelle,  un  enfant  de  chœar  à  l'église  métropolitaine, 
très  grand  nombre  d'airs  variés  pour  vio-  où  les  premiers  élémens  de  la  musique  lui 
Ion ,  avec  accompagnement  d'orchestre ,  furent  enseignés  ;  puis  il  passa  sous  la  di- 
de  quatuor  ou  de  piano,  des  caprices  ou  rection  de  Broche,  organiste  de  la  cathé- 
étndes  ponr  le  violon ,  des  trios  pour  vio-  drale  et  artiste  de  quelque  mérite.  Dur 
loncelle,  violon  et  alto,  op.  1  j  et  15  ,  et  envers  ses  élèves,  comme  l'étaient  antre- 
beanconp  d'antres  teuvres  de  musique  in-  fois  presque  tous  les  maîtres  de  musique 
strumentale.  Antoina  Bohrer  a  en  une  d'église,  Broche  montrait  plus  de  sévérité 
grande  part  dans  la  composition  des  ou-  pour  le  petit  Boiel  (c'est  aiasi  qu'on  ap- 
vrages  ponr  le  violoncelle  qui  portent  le  pclaït  Boieldieudans  ta  jeunesse)  qneponr 
nom  de  son  frère.  tons  les  autres ,  peut-être  à  cause  de  ses 

BOHRER  (hiximiliek)  ,  le  plus  jenae  heureuses  diapoiilions  ;  car  les  hommes  de 

des  fils  de  Gaspard  ,  naquit  à  Munich ,  la  trempe  de  cet  organiste  se  persuadaient 

en  1785,  et  y  prit  des  levons  de  violon-  alors  qu'une  bonne  éducation  musicale 

celle  du  professeur  Antoine  Schwarti.  Il  est  inséparable  des    mauvais  traitemens. 

fit  des  progrès  si  rapides  sur  cet  instru-  On  dit  que  Boieldieu  était  obligé  de  rem- 

ment,  qu'à  l'âge  de  quatoneans,  en  1799,  plîr  auprès  de  son  impitoyable  maître  l'of- 

il  fat  admis  à  l'orchestre  de  la  cour.  11  a  fice  de  valet  de  chambre  comme  autrefois 

fait  avec  son  frère  tous  les  voyages  dont  Haydn  avec  le  vieux  Porpora.  On  dit  aussi 

nous  avons  parlé  dans  l'article  précédent,  que  telle  était  l'épooranle  qne  lui  inspi- 

Après  avoir  entendu  Romberg  à  Vienne ,  ratt  ce  pédagogue  farouche  ,  qu'un  jour  , 

il   prit  la  résolution   de  choisir  ce  grand  frappé  de  terreur  à  la  vue  d'une  tache 

artistepour  son  modèle;  mais  eaModiant  d'encre  qu'il  avait  faite  sur  un  livre  du 

leapartieslesplus  importantes  du  talent  de  maître,  il  ne  crut  pouvoir  se  soustraire  au 

ce  virtuose,  il  les  modifia  par  ses  qualités  dtinger  qui  le  menaçait  que  par  la  fuite, 


îdbïÇoOglc 


MO 


BOl 


qa'il  puiit  ««ni,  à  pîed,  et  qa'U  (c  raidit 
à  Parii.  Rendo  à  H  funille ,  il  reprit  le 
conn  de  «es  étades ,  et  Broche  connntit  i 
mettre  moins  de  sérérité  dam  «et  leçons. 
Un  talent  sgréAble  d'eiécutioo  tat  le 
piano,  d'henreuaei  Idées  mélodiques,  et 
^nclquei  légère)  ootioag  d'harmonie,  Toil à 
ce  que  Boieldieu  f>a«aédaitA  l'âge  de  «eiu 
ans.  Dëji  la  pa*«ion  du  théâtre,  qui  depnit 
a  décidé  de  U  direction  de  «on  talent  rers 
la  miuique  dramatique,  «e  bîsait  sentir 
«Il  lui  dana  toute  «on  énei^ie.  Ses  petites 
épargnes  étaient  tootea  employées  à  se 
piucarer  lei  mojeni  d'aller  an  spectacle 
s'enivrer  dn  plaisir  d'entendre  les  produc- 
tions de  Grétry,  de  Dalajrac  et  de  Méhol  : 
aouTent,  k  défaat  d'argent,  il  avait  recours 
A  ta  ru«e  ponr  l'iatrodoire  dana  la  salle, 
s'y  cachant  qoelquefois  dès  le  matin,  et 
attendant  avec  impatience  la  moment  où 
devait  commencer  son  bonliear.  Entendre 
le«  ouvrages  d'autrui  ne  poavait  cependant 
«ufiîre  long-temps  A  on  liorame  né  ponr 
produire  lui-même.  Tourmenté  de  ce  bo- 
■oin,  qui  est  celui  de  tout  artiste  hien 
orgsnisé ,  il  lui  semblait  que  le  comble  du 
bonbeuT  était  de  composer  nn  opéra;  mais 
pour  en  étV'tre  un,  il  faut  un  libreita,  on, 
Gamme  on  dit  en  France,  nn  poème,  et 
n'en  a  pas  qui  veut.  Par  lia«ard,  il  «e 
trouva  qu'A  Rouen  un  poète  avait  besoin 


poAte;  ils  s'entendirent  bientôt,  et  le 
frnit  de  leur  association  fut  nn  opéra- 
comique  qui  obtint  dn  succès  eu  théAtre 
de  Rouen.  De  dire  quel  était  le  titre  et  le 
«njetdecct  ouvrage,  c'est  ce  qoe  je  ne  puis: 
Boieldieu  ne  s'en  «ouveuatl  pat.  Cependant 
ce  premier  e««ai  ne  fut  pas  d'nnemiidiocre 
importance  dans  la  vie  de  l'artiste,  caries 
applaodisaemcDS  qui  loi  furent  prodigués 
décidèrent  le  Jeune  compositeur  A  retour- 
ner A  Paris,  où  peut-être  il  ne  serait  jamait 
allé  saus  cet  heureux  début. 

Aller  de  Rouen  A  Paris  n'était  pourtant 
paacho«e  facile  pour  quelqu'un  qui  n'avait 
pas  d'argent ,  cor  le  voyage  était  cher  dans 
ce  temps  où  U  diligence  employait  deui 


BOl 

jours  à  taira  le  trajet.  A  l'égard  de  la  fit 
ficolté  de  vivre  dans  la  grande  ville,  Bsîd- 
dien  ne  «'en  inquiétait  jw.  N'atait-il  [«i 
dii-neuf  ans,  sa  partition  et  des  idta 
dana  la  tête?  C'était  tonte  une  fortDDeqac 
cela.  Le  voyage  dono  était  la  «eole  ànm 
qui  rembarra«aât  :  il  résolut  la  dilfiealléM 
disparaissant  un  jour  de  la  maison  patt^ 
nelle,  emportant  aa  partition  sons  le  bu, 
trente  frnnca  dans  «a  poobe,  et  l'espénata 
dans  le  ccaur.  Jeune  et  fort,  il  manW 
vite;  la  première  jonmée  n'était  pas  (CSfr 
lée,  et  déjà  il  .était  A  quinte  lieaa  ie 
^  Rouen;  le  lendemain  il  entrait  A  Pari), 
crotté  juiqu'à  l'Acbiue  et  se  aoBteotati 
peine ,  tant  il  était  accablé  de  ftlifsej 
mais  il  éUit  A  Paris ,  et  si  le  prteatMÎI 
«ombre,  l'avenir  était  sonriant. 

Cependant ,  il  y  a  toujours  beaucsap  i 
rabattre  dans  la  réalisation  des  espénnoi 
de  l'artiste  qui  entre  dans  le  mouds;  sdn 
chose  est  de  donner  avec  succès  un  peU 
opéra  dans  sa  villa  de  province  oo  fcb 
faire  jouer  i  Paris.  Boieldieu  n'avait  (M 
douté  qu'on  n'oecuetlit  son  oavragt  1 
rOpéra-Comiqnc  ;  mais  malgré  les  p>^ 
ventiong  favorables  des  actrioea  aoeiét«ini 
en  faveur  de  la  belle  tfteet  de  la  taocaae 
distinguée  dn  jeune  compotilenr,  la  *■ 
ciété  ne  se  soucia  pas  de  jouer  l'oNm 
d'un  poète  et  d'un  musicien  ineoanu.ll 
fallut  chercher  d'autres/ioèmef  f  en  «tl» 
dant  qu'on  edt  tronvé  cenl-ci,  il  Ub* 
essayer  de  donner  des  leçons,  pui),i^ 
faut  d'écoliers,  il  fallut  se  faire accordair 
de  pianos.  C'était,  comme  on  le  veil,  d'«*( 
manière  asseï  détournée  que  coain» 
Çait  la  réalisation  des  espérances  de  Boid- 
dien;  ruais  sa  constance  n'en  était  pùl 
ébranlée ,  car  il  avait  foi  en  Ini-méia*.  U 
maison  Erard ,  célèbre  dana  tonte  l'Eanpt 
par  la  facture  des  instrumena ,  élaitsion 
(en  179i)  le  rendei-vous  de  tous  kl  l^ 
tistea.  Boieldieu  y  fut  accueilli,  st  le 
chefs  de  cette  maison  lui  splsairtel. 
autant  qu'il  fut  en  leur  pouvoir,  lesdiS' 
cultes  de  la  carrière  qu'il  avait  A  psreearir. 
Rode,  Garât,  Kéhul,  se  rénniistieats»- 


îdbï  Ci  oog  le 


BOI 

veut  ebet  eax  ;  la  fréqnentatioii  de  cm  ar- 
tiilei  ptrfcationiia  iod  godt  «t  loi  fit  oam' 
preodre  la  néeeu'ilà  de  finir  de»  étndss 
qu'il  n'avait  qa'ébaDcbéet.  Trop  préoccupé 
da  d^ir  de  produire,  il  ne  put  jamais  m 
lifrer  i  cet  études  d'une  manière  tériense 
et  miiie  ;  mais  sa  rare  aptitude  lui  faitait 
saisir  à  demi-mot  le  mu*  det  observations 
qui  loi  étaient  faites  par  Mi^hul  on  par 
Cliernbini,  et  ces  obserralioas  laissaient 
dans  sa  mémoire  des  souvenira  qui  ne 
■'effaçaient  pas.  Sa  réputation  cammençt 
dans  ]es  salons.  Des  romances  cbannantes, 
chantées  par  Garai  avec  nn  talent  inimi- 
table, l'avaient  fait  cannaitre,  et  tous  les 
amateurs  chantaient  son  Màiestrel ,  S'U 
est  lirai  que  d'itre  deux ,  O  loi  que 
f'aime,  et  vingt  antres  aassi  jolies  j  mais 
la  vogne  qu'obtenaient  tontes  ces  gracieuses 
production!  ne  tournaient  guère  an  profit 
de  la  fortune  dn  compositeur ,  car  on 
n'avait  point  encore  appris  l'art  de  tirer 
beaucoup  d'argent  de  bagatelles.  Aojour- 
d'bui  l'homme  é  la  mode  reçoit  d'un  mar^ 
chand  de  musique  quelques  centaines  de 
franca  pour  une  seule  romance ,  et  Cochet, 
éditeur  de  celles  de  Boieldieu  m'a  dit  sou- 
vent qn'il  n'en  a  payé  aucune  plni  de 
ttaate/rancs. 

La  confiance  qu'eut  dans  le  talent  de 
Boieldien  nn  homme  d'esprit  acheva  de  le 
mettre  en  vogue  :  M.  Fiévée  tira  pour  Ini 
de  son  joli  roman  ds  la  dot  de  Suxette  un 
petit  opéra  en  nn  acte,  du  même  nom  ; 
la  grâce  do  sujet,  la  fraichenr  de  la  musi- 
que, et  lejeu  fin  et  spirituel  de  M™°  Saint- 
Aubin,  procurèrent  A  cet  ouvrage  nn  suc- 
cès qu'on  aurait  pu  envier  pour  de  plus 
grandes  compositions.  Ce  petit  opéra  fut 
joué  pour  la  premièrefois  en  1795  ■■L'an- 
née anivante  Boieldien  écrivit  La  Famille 
SuUse,  Jolie  partition  oà  rigne  un  sljle 
simple  et  naïf,  d'une  élégance  charmante  ; 
puis,  en  1797,  il  donna  Mombreuil  et 
JUervdte,  piice  froide  et  peu  favorable  à 
la  musique,  qui  ne  réussit  pas.  Dans  la 


BOI 


961 


m4me  année ,  il  improvisa  nu  opéra  da 
oirconsUnoe,  k  l'occasion  du  traité  de 
Campo-Formio  ;  cet  ouvrage  fut  repré- 
senté ou  théitre  Feydeau  sous  le  titre  de 
L'heuratse nouvelle.  £d1798,  Boieldieu 
prit  une  position  plus  élevée  parmi  les 
compositeurs  par  le  succès  de  Zoraime  et 
Zulnare,  drame  en  trois  acte*,  dont  h 
composition  avait  précédé  celle  des  deoi 
derniers  ouvrages  qui  viennent  d'être  cités, 
mais  qui  avait  dû  attendre  long-temps  son 
tour  de  représentation ,  et  qDÎ  ne  l'aurait 
point  encore  obtenu  s'il  n'avait  fallu  faire 
des  cbangemens  â  un  opéra  de  Hébul  qui 
était  en  répétition.  On  comptait  pea  an 
thé&tre  SUT  le  succès  de  Zoraùne  ;  l'étan- 
nement  fut  grand  lorsqu'on  vit  l'enthou* 
siasnie  du  public  pour  cette  élégante  et 
dramatique  production.  Le  caractère  par- 
ticulier du  génie  de  Boieldieu  s'était  des- 
siné dans  Zoraïme,  et  dès  ce  moment  il 
fut  permis  devoir  ce  qu'il  devait  être  dans 
tes  ouvrages  à  venir.  Des  mélodies  faciles, 
gracieuses  et  spirituelles ,  une  instrumen- 
tation remplie  de  jolis  détails  ,  un  senti- 
ment juste  de  la  scène  :  telles  sont  les 
qualités  par  où  se  distingue  cet  opéra, 
qu'on  peut  considérer  comme  le  premier 
titre  de  Bmeldieu  à  la  renommée  qu'il  eut 

Boieldieu  n'obtint  pas  seulement  des  suc- 
cès de  théâtres  cette  époque^  quelques  pro- 
ductions de  mniique  inslrnmentale  lui  en 
procurèrentd'un  autre  genre.  Ces  ouvrages 
consistaient  en  un  concerta  pour  le  piano , 
des  sonates  pour  le  même  instrument  (au- 
vre  1,3,4,  6,  7, et  8),qnatredoos  pour 
harpeetpiano,  nnconcertodchsrpe,etdet 
trios  ponr  piano,  harpe  et  violoncelle.  Ces 
demièrea  compositions  furent  accueillies 
avec  une  sorte  d'enthousiasme.  Le  succès  de 
ces  ouvrages  fil  admettre  lenr  auteur  au 
nombre  de*  professeurs  de  piano  du  conser- 
vatoire, peudetempiaprèsl'époqnede  ton 
établissement.  C'est  là  que  Je  connus  Boiel- 
dien en  1800 ,  y  étant  devenu  son  élève 


îdbïCoOgIc 


252                      BOI  BOI 

poarlepiaDoiilaTaitTiiigt'CiDqaDi.  D«-  rieur*  m  m£riU  &  cet  oanage,MHu  \t 

paialorsjeDcraipliuperdadeTiie.  Trop  rapport  de  la  force  dramatique  et  de  II 

occupa  de  M  carrière  de  compositeur  dra-  nouiuaté  det  idée*.  La  coolenr  ]iKale, 

matiqoe  pour  te  plaire  aux  Icfoni  de  mé-  parfaitement  appropriée  an  sujet,  arat 

cautsme  d'un  iostramcnt ,  il  était  asseï  séduit  le  public,  doot  réducttion  nnù- 

BMUvaii  maître  de  piano  ;  mais  sa  coarer-  cale  peu  avancée  s'accommodait  mieni  de 

MtioD,  où  brillaient  des  aperçus  très  fins  facile!   mélodies  que  de  recherclies  Itif 

■ur  son  art,  était  remplie  d'intérêt  ponr  compliquées  pour  son  oreille. 

set  élèree,  et  n'était  pas  sans  fruit  pour  L'auteur  de   la  notice  sur  BoieUîn, 

leurs  études.  insérée  dans  la  Biographie  UniveritHe 

Les  méprises  espagnoUs ,  espèce  d'im-  de  H.  Micbaud,  dit  qu'après  lesuccètd* 

broglio  que  le  public  avait  reçu  aiec  in-  Calife  /  ce  compositeur  STait  senti  l'inNiF- 

différence ,  et  Bernowsky ,  opéra  en  trois  fisauce  de  son  éducation  musicale,  etfo'il 

actes,  succédèrent  en  1798  et  1800  aui  s'était  fait  l'élèfe  de  Chcrubini.  Je  poil 

premiersouTTagesdeBoieldien.  Ce  dernier  affirmer  qu'il  a  été  induit  en  erreur  à  eS 

fut d'abordaccneilli  BTcc froideur,  et  l'on  égard,  et  qoejamais  Boietdieu  n'éhandu 

ne  parut  pas  en  avoir  compris  le  mérite;  même  les  études  de  contrepoint  etdefofjM 

■nais  vingt-cinq  ans  apiis  il  a  été  repris  qu'il  aurait  dd  faire  sons  la  direction  de 

avec  nn  soccèi  éclatant,  justifié  par  de>  Cberubioi.  Lui-même  a  toujours  ■>••' 

beautés  réelles.  An  moment  oà  je  devins  avec  ingénuité  l'ignorance  où  il  était  loli 

ion  élève ,  Boietdieu  écrivait  son  Calife  de  à  l'^rd  de  cette  partie  de  la  science  m- 

Bagdad.  Souvent  il  nous  consultait  avec  licale.  Un  seul  fait  a  pu  donner  lieBH 

une  modestie  charmante,  et  la  leçon  de  bruit  des  leçon*  que  Boieldteo  aurait  it- 

piano  se  passait  i  se  grouper  autour  de  lui  ^nes  de  Chernbini  ;  c'est  celui  de  Is  cw- 

pour  clianter  les  morceaux  de  son  nouvel  rection  plus  chitiée  qu'on  remarque  du) 

opéra.  Je  me  souviens  que  H.  Dourleu  et  le  partition  de  l'apére  de  Ma  Tante  At- 

moi ,  tons  deui  fiers  de  notre  titre  de  ré-  rare ,  ouvrage  donné  par  le  cumpaatea' 

pétiUurs  de  nos  classes  d'harmonie,  nous  en  1802,  après  nn  repos  dedenianitei 

Irancliions  du  puriste,  et  nous  tourmen-  et  peut-être  aussi  le  petit  opéraiotitol^X' 

lions  fort  notre  maître  pour  quelques  pec-  Prisonnière ,  que  Cherubini  et  Boieldin 

cadilles  Wmoniqnes  écLappées  dans  la  avaient  écrit  en  société,  en  1799,  poeiie 

rapidité  du  travail.  Grand  débat  s'élevait  théâtre  Montansier  j  mais  il  est  certain  qie 

entre  nous  sur  cela,  et  nons  finissions  si  Boieldieu  eut  ub  style  plus  pur dtun 

d'ordinaire   par    nons    transporter    che»  partition  deilfaranfe -/un)/*,  c'ertf» 

MéhuI ,  l'oracle  de  Boieldien  et  notre  juge  sa  sévérité  pour  lui-même  date  de  l'épo^iM 

A  tous.  Quelquefois  l'illustre  compositeur  où  il  écrivit  cet  ouvrage,  11  employa  licsi' 

se  rangeait  de  notre  avis  ;  alors  Boieldien  coup  de  temps  i  le  revoir,  è  le  corriger,  (t 

se  soumettait  sans  discussion,  et  jamais  le  depuis  lors  il  a  auivile  même  système  piwr 

moindre  mouvement  d'humeur  ne  se  ma-  toutes  ses  productions.  Chose  atseï  w* 

nifestait  contre  nous ,  malgré  notre  irré-  parmi  les  compositeurs  qui  ont  besoin  de 

véreoce  et  notre  petit  triomphe.  Tout  le  s'observer  pour  écrire  avecparelé,  risip'' 

monde  sait  le  succès  éclatant  de  celte  lé-  ration  de  Boieldieu  ne  parait  ariur  n^ 

gère,  gracieBt(>  et  spirituelle  partiliou  du  aucune  atteinte  de  ce  soin  matériel  appo*" 

Calife;  plus  de  sept  cents  représentations  A  l'harmonie  dans  la  disposition  des  nu 

ont  constaté  ce  succès  sans  exemple.  On  et  des  inslrumeni  :  on  peut  mène  t&f- 

peut  dire  que  c'est  de  ce  moment  que  date  merquelapartitionde  JViiT'anfe^unn 

en  France  la  réputation  de  Boieldieu ,  bien  eet  nue  de  colles  où  brille  de  l'éclal  le  p)°* 

que  Zonûme  et  BeniowskytiàtaK  sopé-  virie  génie  du  compoïiteur.Cetapérs  Ktii> 


îdbï  Google 


BOI 

UDnideécheoà  ta  première  repréMO ta tion 
par  le  ridicule  troisième  acte  du  livret; 
ma»  cet  acte  ayant  été  (n}^rin)é  i  k  M- 
aaiit  épreoTe ,  le  «nccèt  ne  tut  pini  don- 
teta,  «t  la  DiDiique obtint  nae  rogne  éf^ale 
à  celle  det  antm  prodnctionj  de  Botel- 

La  même  ann^  où  cet  ouTrage  fut  re- 
prétenlé,  le  compouteor  épooia,  le  19 
inara,  la  célèbre  danieuM  Clotilde-Angot- 
tine  Maflearoy ,  CDnnne  rou*  le  nom  de 
ClotUde.  A  peine  cette  nnion  fat-elle 
formée,  qoe  Boieldieu  comprit  la  fante 
qu'il  avait  faite.  Ce  mariage,  peu  conve* 
nablcwngpluiiearg  rapport!,  ne  le  rendit 
point  heareoi  ;  det  chagrina  doroeatiqoa 
en  forent  la  «aite,et]ebetoinâea'yfoiu- 
traire  lui  fit  prêter  l'oreille  au  propoii- 
tions  qoi  loi  étaient  faite»  sa  nom  de 
l'eniperenr  de  Russie.  Ses  amig,  Rode  et 
Lamare,  prêta  a  faire  le  Toyage  do  Pétera- 
boorg,  le  preuaient  de  se  joindre  i  eu; 
il  partit  en  effet  an  mois  d'avril  1603. 
Arrivé  au  frontière!  de  l'empire  russe ,  il 
reçnt  un  message  d'Alexandre  ,  qoi  loi 
conférait  le  titre  de  «ou  maître  de  cha- 
pelle. Cn  Iraîlé  fat  fonda  entra  le  com- 
positeur et  le  directeur  du  tbéltre  impé- 
rial :  Boieldien  t'engageait  k  écrire  cbaqae 
année  trois  opéras  dont  l'emperear  four- 
nirait les  poèmes.  Cette  dernière  clause 
était  fort  difficile  k  exécuter,  car  il  n'y  avait 
pas  de  poète  d'opéra  à  Pélersbonrg  ;  aussi 
Boieldieu  fnt-il  obligé  de  mettre  en  musi- 
que des  pièces  d^t  représentées  i  Paris. 
Son  premier  ouvrage  fut  ou  petit  opéra 
dont  le  sujet  était  pris  d'un  vaudeville 
français  intitulé  Rien  de  trop,  ou  Us 
deux  paravens-  ,•  ce  n'était  qu'une  légère 
bluette  peu  favorable  à  la  musique  eipre*- 
dve;  elle  fut  bien  reçue  i  Pétersboarg, 
mais  depnis  Ion  elle  a  été  froidement 
accneillie  à  l'Opéra-Comique  de  Paru. 
La  jeune  femme  colère,  comédie  de 
M.  Etienne,  fort  peu  musicale,  et  le 
randeville  Amour  et  mystère  furent 
antsi  transformés  en  opéras  par  Boieldieu. 
11  ne  f^ait  pas  moins  qoe  ion  talent  ponr 


BOI 


353 


triompher  de*  froideurs  de  pareils  sujets. 
De  retour  à  Paris,  le  compositeur  a  fait 
jouer  le  premier  de  cet  ouvrage*  i  l'Opéra- 
Comique  ,  et  le  public  a  rendu  jiuUca  k  la 
facture  élégante  et  spirituelle  de  quelques 
morceaux  en  leur  prodignant  le*  applan- 
dittemens.  De  grandes  comportions  succé- 
dèrent i  ces  Itères  production*  :  ce  furent 
Abderkan,  opéra  en  trois  acte*  dont  le 
livret  avait  été  fait  par  Andrienx ,  ancien 
acteur  da  thé4trs  Pavart  passé  en  Russie  : 
l'ouvragene réussit  pas}  Calypao ,  aaàta 
opéra  de  Tél/maijue  mis  autrefois  en  mu- 
sique par  Lesneur ,  et  refait  en  tiz  se- 
maines par  Boieldien  ponr  les  relevaille* 
de  l'impératrice;  Aline,  reine  de  Gol- 
coade,  sujet  de  l'opéra  do  H.  Berton,  avec 
une  nouvelle  musique;  Les  voitures  ver- 
sées,  vaudeville  transformé  en  opéra  co- 
mique,et  quiaétérefaitpresque  en  entier 
par  son  aoteur  pour  le  théAtre  Peydeau , 
enfin ,  Un  tour  de  soubrette,  ouvrage  du 
même  genre.  De  toutes  cet  productions , 
celles  que  Boieldien  estimait  le  plut  était 
son  opéra  de  Caljrpsoj  cependant  ni  cet 
ouvrage  ni  Aline  n'ont  pu  être  représentés 
k  Paris,  parce  qu'ils  auraient  porté  atteinte 
au  intérêts  de  leurs  anciens  auteurs. 
Boieldieu  a  pu  seulement  en  tirer  quel- 
ques morceaux  intercalés  dans  le*  opéras 
qu'il  a  écrits  après  ton  retour  en  France. 
Par  exemple,  un  air  de  Calypso  est  de- 
venu celui  de  la  princesse  de  Navarre 
(  Quel  plaisir  d'être  en  voyage)  dans  le 
premier  acte  de  Jean  de  Paris.  Je  nedois 
point  oublier ,  dans  l'énumération  des  pro- 
ductions de  Boieldieu ,  pendant  son  téjonr 
enRnsaie,1amutîquede«ch«orBd'<tf(A<i/ie. 
Je  n'ai  entendu  qu'on  morceau  de  cet  ou- 
vrage ,  exécuté  an  piano  par  Boieldien  lui- 
même  ,  mais  il  m'a  donné  l'opinion  la  pins 
favorable  de  ces  chœurs,  et  je  les  consi- 
dère comme  une  des  plus  belles  composi- 
tions dues  a  son  talent. 

Le  sort  de  Boieldieu  et  des  autre*  ar- 
tistes françaisavait  été  long-temp»  henreu 
en  Russie;  cependant  plusieurs  d'entre 
eux  regrettaient  leur  patrie  et  n'étaient 


îdbïCoOgIc 


tM 


BOI 


pM  nu*  înqaîétnde  lor  là  rétliialioD  An 
pTodoit»  de  IcantriTaDi.  Lai  nnagw  qui 
MaientTenui  obtcurdr  I«  Fclations  aoiî- 
cale*  d«i  {Touraraenimi  fraoçaie  at  miM 
t'épaiwiiMicnt  chaque  joar,  et  préparaient 
la  rgptnre  qui  al»ntit  enfin  à  la  d<«M- 
tNQM  campagne  de  Moecoti.  BoieldicD  et 
tet  amis  éproDvaient  le  bMoin  de  refoirla 
ïrance  et  d'assorer  lear  aveoir.  ToutefiiM 
le  compoaitcur  n'était  pet  libre)  il  lui  fal- 
lait DU  ci>ii{^  poar  «'éloigner  de  la  capitale 
de  l'empire  ruisse  i  il  l'obtint  i  la  fin  de 
1610,  aprè«  sept  ■nnéee  de  st^jonr  à  Pétera- 
bourg;  il  se  bâta  d'en  profiter. 

De  retour  i  Paris  dang  leipremicn  mois 
de  1811,  il  tronva  le  sceptre  de  l'opéra- 
comique  placé  aux  mains  deNicoloIsoaard, 
dont  il  arait  vu  l'Iieoreui  débat  avant  ion 
départ  pour  la  Rnsiie.  Dalajrsc  avait  ooMé 
de  vivre.  Calel  travaillait  peu;  Cbernbini, 
dégoAléd'one  carrière  qui,  malgré  «onbna 
talent,  n'avait  eu  pour  loi  qne  dei  obsta- 
cles ,  avait  oessé  d'écrire  ;  Uéhnl ,  mécon- 
tent de  l'inconstance  des  goûts  du  publie , 
ne  livrait  qn't  de  rares  intervalle!  de  noD- 
veani  ouvrages  à  la  scèni  ;  Micolo  seul 
paraissait  infatigable,  et  rachetait  par  le 
mérita  de  la  fécondité  lea  négligences  qui 
déparaient  sed  ouvrages.  C'était  avec  loi 
que  Boieldiea  était  destiné  i  lutter  désor- 
mais :  son  génie  prit  un  noaret  e&aor  daiu 
cette  rivalité. 

Deui  actrices  se  partageaient  la  favenr 
publique  A  l'épeqoe  où  Boieldien  revint  A 
Paria  :  l'une ,  H***  Durât ,  se  distinguait 
par  nae  voii étendue , égale ,  aonore,  mais 
un  peu  lenrde,  par  une  eiéoution  large, 
et  par  une  habileté  de  vocalisation  i  la- 
quelle il  n'aurait  rien  manqué,  si  la  res- 
piration de  H'*  Duret  n'edt  été  courte  et 
laborieuse.  La  rivale  de  cette  cifatatrice 
était  M"«  Regnault  (depaïs  lors ,  M"  Le- 
monnier);  ses  débuts  i  Paria ,  qu'avaient 
précédés  des  succès  en  province,  avaient 
été  brillans.  Une  ignorance  i  peu  près 
complète  de  la  musique  et  de  l'art  du 
chant,  mais  nue  voii  charmante,  une 
intelligeDW  parfaite,  nne  facilité  memil- 


BOI 

lente  i  eiécater  les  efaote*  lu  plat  diB- 
cilit ,  tels  eurent  les  défauto  at  lettm- 
tages  de  X<i*  Regnault  poar  «atter  « 
Istls  avec  aon  antagoniste.  XImIs  mil 
tiré  parti  de  toutes  deu  dani  las  r4k 
qn'il  leur  avait  falli  ponr  aon  opirt  it 
CcndriUon ,  et  leur  avait  ptoeuré  1  «W 
aune  un  anooèa  égal.  La  question  deMpc- 
riorité  restait  indédte  pour  le  publie ,  Btia 
le  compositenr  avait  fini  par  ta  déoidtra 
faveur  dn  talent  de  H"'  Duret  ■.  ce  ta 
pour  elle  qn'il  écrivit  ses  plus  beau  rtitt. 
M"°  Regnault  setronvait  donc  sposlaH 
danger  d'être  laissés  i  l'écart,  laisfaa 
Boieldisn  vint  lui  préler  le  poissait  semit 
de  ton  talent.  Le  combat  reoemnce^  :  il 
n«  fut  pas  moins  vif  entre  lea  cantatriaei 
qu'en  tre  les  compoaiteara. 

Rien  de  plus  diaiemblable  qna  Is  lakat 
deceui-ai  iNicolo,  doué  d'une  facilité  fit- 
spiration  à  laquelle  il  s'abandonnait  Mt 
réserve,  écrivait,  comme  je  l'ti  dit,HS> 
vent  avec  négligenco,  n'élaït  printUMS 
sévère  dana  le  cboii  de  ses  idées ,  cl  mtnr, 
tait  le  reprocbe  qu'on  lui  faiitil  tVn 
souvent  commun  et  vulgaire  dans  sas  né- 
lodiee.  Hais  à  elté  de  ces  imperfeiit)0Bt,3 
gavait  dans  ses  ouvrages  des  beautéaiédh 
appropriées  avec  une  rare  sagacité  sniaN- 
venances  de  la  scène  et  i  l'intérêt  drtna- 
tique.  La  plupart  de  set  morceaot,  nrf» 
ceni  où  l'on  aurait  déliré  pins  d'éUgaatt 
et  de  bon  godl ,  brillaient  d'nn  geatinMi 
de  verve  et  d'expansion  qni  réuasît  prcaq* 
tonjonrs  dana  la  mniique  dn  théilre.  Tu- 
vaillant  avec  une  prodigieuse  tapiililti 
il  se  consolait  facilement  d' une chate,piM 
qu'il  ne  tardait  point  i  prendre  sa  revit- 
che.  Du  reste,  henrcnx  de  ta  lutta  aM 
Boieldien,  il  finit  pas  comprendre  la  nt> 
ceasité  de  donner  ptni  de  soin  1  at)  se- 
vrages ,  et  montra  dang  ses  demièiei  p«*- 
ductions  une  correction ,  une  élévati»  fc 
pensée  qn'on  n'attendait  pat  de  lui.  J> 
conde  et  Jeannot  et  OoUm  serent  t«a- 
jonra  considérés  comme  de  fort  bons  op^i»* 
comlqoea.  Pendant  que  Hieoto  écrivait  d 
faiaait  repTé«enteFqDatr«opéru,Baiddin 


îdbïCoOgIc 


BOI 

an  [iTripiMit  on  ;  non  que  l'iaipiration  lui 
m  difiieili,  car  il  éeriTui  Titc  |  Buit,  por- 
tant p«nt-4tra  é  l'eioèt  la  Urénti  qui 
iMutqoait  i  «on  rÎTkl,  il  biiatt  qnelqne- 
Ibii  troif  morccatu  antiireiiiant  diSfrent 
peur  un  wnl  air,  pour  un  leul  duo,  on 
liitB  il  Kooraroençait  idiznipriieileicor' 
leelioiu  qn'il  «payait  néeewaire» ,  et  ■cu- 
vant il  n*  liTrait  aux  eopiatei  qa'ane  par- 
tHien  chargio  de  ratara*,  et,  poor  me 
■errirda  terme  technique,  de  colettes. 
Aprii  BToir  éprouvé  de  û  Tivei  joai«iance* 
i  entendre  les  dtarmante*  compoiitiona 
^BÎ  ont  rn  le  jour  par  ca  prooid £ ,  aTont- 
ntMM  le  droit  de  nou»  plaindre  de  la  len- 
tenr  da  trarail?  Je  ne  le  crci*  pat.  Boîel- 
diaaobéiauit  malgré  lai,  en  politMnt  în- 
neiiamment  ki  oaTragta,  aai  Gondition* 
aatarellci  de  tan  taloit.  Il  lïtait  dond  da 
godt  le  plui  eiquii  :  c'est  lartoat  comme 
kemma  de  godt  que  noua  l'admiron*.  La 
ttatore  de  tei  idée*,  où  domine  loojoura  la 
eonreatDae  parfaite  de  la  tcèneet  t'eiprei' 
aïon  apiritoelle  de  la  parole ,  cette  natnre, 
dia-je,  eiigeait  qu'il  portlt  dan*  «en  tra- 
vail ce*  aoins  icrupnleni  qu'on  lai  a  qnel- 
qnefiiii  rcproclié*.  Gardoni-non*  tartout 
datntiipe  qn'il  praJai*ait  lentement  parce 
que  la  peaiée  aurait  été  pénible  :  rien  ne 
■ent  la  gène  ni  la  stérilité  dan*  *e*  compo- 
aitiont;  tout  y  lemble,  au  contraire,  fait 
d'abondance;  si  la  réflexion  noua  laisie 
^oelqaefoii  en  douta  à  cet  égard,  c'est  qu'il 
est  difficile  de  oumprendrc  que  tant  de 
fini  dan*  le*  détail*  *oit  le  fruit  d'nn  pre- 
mier jet.  On  a  reproché  à  Boieldieu  d'avoir 
quelquefoi*  manqué  de  hardietie;  mai* 
outrequelet  hardieiMineaont  paitcajonra 
jntbfiées  par  les  résultais,  il  faut  «e  louve- 
nirde  l'aioellence  du  préoepta  : 

Ne  brçoDi  point  notra  Uleot, 

Un  artî*te  i  qui  la  natnre  permet  da 
donner  une  phytioDomie  individuelle  A  aes 
onnages ,  accomplit  sa  mission  s'il  sait 
leur  conserver  ton  jours  cette  physionomie  ; 
il  est  lui ,  et  c'est  ce  qn'il  bot  être  pour 
luMcr  un  nom  durable  dans  l'histoire  dei 


SOI 


986 


arts  :  or  personne  assurémeot  n'a  tu  doft- 
ner  k  sa  musique  raieni  que  Boieldien  une 
oouleur  particulière,  ua  style  approprié  à 
l'objat  qu'il  se  proposait  de  réaliter. 

Le  premier  opéra  qn'il  écrivit  après  son 
retour  i  Paris,  fut  Jean  de  Paris.  Pen- 
dant qu'il  le  composait ,  il  fit  Jouer  t  l'O- 
péra-Comique  Jt/en  tle  trop  et  La  Jtattx 
Jentnte  colire,  qui  n'étaient  pas  connnten 
France.  Dans  les  premiers  mois  de  1812, 
Jean  de  Paris  fut  représenté  au  théitre 
FeydeBQ,avee  na  succès  éclatant.  Tout  ce 
qne  l'Opéra-Comlqne  comptait  d'artistes 
de  talent ,  Ellevion ,  Martin ,  Juliet , 
M"*  R^nanlt,  H"'  Gavaudan,  s'empres- 
sèrent à  seconder  le  génie  du  conipositeur, 
et  prêtèrent  i  son  ou*rage  le  charme 
d'une  eiéculion  parfaite  en  son  genre.  Le* 
musiciens  remarquèrent  la  fermeté  de  ma- 
nière, la  certitude  d'effets  que  Boieldieu 
avait  acqnises  depuis  son  départ  pour  la 
Russie.  SI  l'instmction  première  avait 
manqué  dan*  *ct  études  harmoniques,  te* 
propres  observations  lui  avaient  appris  ce 
qu'aucun  maitrenelni  avait  enseigné;  ton 
style  avait  acquis  une  correction  remar- 
quable ;  son  instrumentation  était  devenue 
plus  brillante,  plussonoie,  plus  colorée; 
enfin  Boieldieu  n'était  pas  seulement  un 
agréable  et  spirituel  compositenr  :  il  se 
montrait,  dans /efini/ei'iiriV,digneémuIe 
de  Héhul  etdeCatel,  qu'il  avait  considérés 
long-temps  comme  ses  maîtres. 

Aptes  Jean  de  Paris  vint  Le  nouveau 
Seigneur  de  village  {joaé  eu  1813}}  char- 
mante production  dont  tontes  les  parties 
offrent,  chacune  en  leur  genre,  un  modèle 
de  perfection.  Les  circonstances  fïchentes 
où  se  trouvait  la  France  i  cette  époque 
firent  demander  par  le  gonvernement  aux 
différens  théâtres  de  la  capitale  des  pièces 
propresi  ranimer  l'amour  de  la  patrie  dans 
la  population,  et  Boieldieu  fut  chargé  d'é- 
crire la  musique  de  Bajrard  à  Méùèrei, 
conjointement  avecCheruhioijCatel  et  Ni- 
cole Iscuard.  Cet  ouvrage  fut  joné  vers  la 
fin  de  l'année  1813,  après  tet  revers  de  la 
campagne  d'Allemagne.  Ce  ftit  par  une 


îdbïCoOgIc 


sse  Boi 

•twciation  ia  mime  genre ,  mita  duu  dea 
circomlancei  diS^reatea,  qae  Boieldieu  fit 
avec  Kreatier,  ta  1814,  la  miuîqne  àa 
petit  opéra ,  intitulé  :  Les  Béarnais.  En 
1815,  il  donna  «oiUMiaiiom  et  aotuceliû 
deH^^Gail,  unop£neaanacte,iatitDlé: 
^ngela  ou  l'atelier  de  Jean  Cousin;  il 
n'avait  écrit  pour  cet  ouvrage  qo'iui  duo , 
nufi»  ce  morceaa  était  digne  de  ce  ^'il  a 
fait  de  mieoi.  C'est  peat-Jtre  ici  le  lien  de 
relever  l'errenr  dei  biograpbei  qaï  ont  écrit 
que  H—  Gail  était  élève  de  Boieldieu.  A 
cette  époque  il  ne  «ongeait  point  encore  à 
former  d'élèvet ,  et  même  il  ne  lavait  trop 
comment  e'j  prendre  ponr  donner  des  le- 
çons de  composition  ;  Ini-méme  l'a  répété 
louveut.  H."'  Gail  n'a  jamais  eu  d'antre 
maître  que  l'auteur  de  la  Biographie  uni- 
verselle des  Musiciens. 

Aux  ouTTages  qui  viennent  d'être  cités 
snccéda  La  Fêle  du  yUlage  voisin,  comé- 
die froide  et  peu  favorable  k  la  musique , 
que  le  talent  de  Boieldieu  put  seul  soute- 
nir et  faire  rester  an  tbéàtre.  De  tous  ceux 
dont  ce  compositeuT  a  écrit  la  musiqne, 
ce  fut  incontestablement  celui  qui  lui  of- 
frit leplnsdedilHcuItés,  et  qui  exigea  de 
lui  le  plus  d'habileté.  Deux  trios  du  pre- 
mier acte  ,  des  couplets  cbarmans ,  un 
qnintetto  et  le  délicieux  contabile  (Simple, 
innocente,  etc.),  chanté  par  Hlartin,  se- 
ront toiyours  considérés  comme  des  mO' 
dèles  de  musiqne  spirituelle  et  mélodtense. 
Quelque  temps  BaparavautBoieldien  avait 
protégé  les  premiers  essais  d'Hérolddaosla 
carrière  du  théâtre,  en  l'admettant  comme 
collaborateur  dans  son  opéra  de  circon- 
stance intitulé  :  Charles  de  France.  Le 
jeune  artiste  en  a  conservé  pendant  toute 

naissance.  Apr«s  la  représentation  de  La 
Fête  au  Fdtage  ■voisin,  il  s'écoula  près 
de  deux  années  pendant  lesquelles  ta  mise 
en  scène  d'aucun  ouvrage  ne  signala  l'ac- 
tivité de  Boieldieu.  Il  ne  s'était  pas  con- 
damné au  repos,  car  la  composition  de  la 
musique  du  Chaperon  rouge  l'occupait 
presque  sans  relâche.  Méhnl  avait  cessé  de 


BOI 

vivre  en  1817,  et  l'Inatttnt  avait  app^ 
Boieldieu  à  remplir  sa  ^ce.  Cduhù  eut 
que  l'obligation  lui  était  impcaée  de  jvti- 
fier  ce  choix  honorable  par  qoelqne  gmdt 
composition  ;  il  entreprit  d'écrire  Le  CA» 
peron.  Il  s'agisMit,  comme  ma  V»  dit,  de 
faire  de  cet  oarrage  nn  disctwra  de  léotf- 
tion  ;  ce  fut  ce  qui  détermina  Boieldico  è 
y  donner  plus  de  (oizu  qu'i  aucoM  aatn 
de  ses  productions.  Le  auecè*  juMiGa  la 
espérances  de  l'artiste  «t  du  public ,  et  11 
première  représentation  ,  donnée  au  nos 
de  juillet  1S18,  fut  pour  l'antear  on  lé- 
ritahle  triomphe.  Dix-aept  années  k  nbI 
éciwléesdepnialora,et  lesBppUudisseOM 
de  tonte  l'Europe  ont  confirmé  ceoi  fa 
habitués  de  l' Opéra-Comique  .Dans£«Ci<- 
peron  rouge,  la  manière  de  Bràeldieaat 
plusgrande,  lesidéesaont  plus  aboadanla, 
le  coloris  musical  est  plus  varié  que  iiu 
les  ouvrages  précédeus.  Une  compesiliN 
de  cette  importance  avait  manqué  jaiqiV 
lors  k  l'anteur  du  Calife,  de  Ma  T<mU 
jiurorettit  Jean  de  Paris;  désnrBiitii 
ne  lui  restait  pins  qn'i  jouir  de  ses  soMti- 
Les  efforts  de  travail  qn'anit  «rit^ 
cette  production  è  Boieldieu  loi  causerai 
une  maladie  grave  qui  rendit  impérieov- 
ment  nécessaire  un  long  repas.  Il  se  relin 
k  la  campagne  et  y  vécut  quelque  Uoft 
dans  un  oubli  presque  complet  de  la  tw- 
stque,  uniquement  occupé  du  soin  d'onv 
une  propriété  qu*il  avait  récemment  ac- 
quise. Ce  fut  vers  cette  époque  que  le  tibi 
et  lev  fonctions  de  professeur  de  Gompm- 
tion  au  conservatoire  de  Paris  Ini  Autri 
offerts  ;  l'espoir  d«  communiquer  è  ii 
jeunes  musiciens  lei  lumières  de  soaofé- 
rience  les  ini  fit  accepter;  mail  il  ol**' 
l'autorisation  de  donner  se*  leçons  tki 
lui ,  où  ses  élèves  venaient  chercher  •■ 
utile  enseignement,  croyant  n'assister^' 
de  spirituclleij  causeries.  Ce  temps  est» 
lut  du  repos  le  pins  long  que  Boieldiea sil 
pris  dans  sa  carriùro;  car,  à  l'eiception  * 
son  ancienopéra  àtiFoiUires  versées  tfii 
retoucha ,  et  pour  lequel  il  écrivit  qael- 
ques  morceaux ,  il  ne  donna  rien  d'infi^ 


îdbïCoOgIc 


BOI 

u  r«pue  da  lept  aonjet.  Bn  1821, 
il  fcriTit,îleatnai,  Blanche  de  Provence 
ou  lacourJas  F^ ,  grand  opéra  en  trou 
aetM,  en  Mciété  itm  Kreutzer,  HH.  Bei^ 
loDiChenibiiiictPaër,  et  en  1824,  il  fit 
•  pea  prèi  mi  acte  de  Pharamond;  mail 
on  tait  qoe  cm  oorragc*  de  cireoDstaiice 
ne  comptent  preaqne  point  parmi  le*  pro- 
dneliooi  d'an  artiite  de  talent.  Avec  la 
eertitnde  qu'il*  ne  «ont  deatini»  qu'à  avoir 
une  courte  ciiitence ,  on  le  Mnt  peu  dit- 
poei  i  7  donner  Iieanconp  de  uina  ;  le  idc- 
eH  oaoM  peu  de  plaiiir ,  et  la  chute ,  u 
die  a  lien ,  n'attriïte  pertonne. 

Cependant,  roa)^  le  long  silence  que 
gardait  la  mue  de  Boieldiea,  on  larait 
qne  cet  artiite  traraillait;  le  titre  de  son 
opéra  fatoT  était  mime  connu ,  et  tout  le 
monde  parlait  de  £aZ>fini«jS/ancAe  long- 
temps avant  que  cette  partition  fût  miicA 
l'étude.  Boieldien,  que  tant  de  roccèi  n'a- 
vaient point  enhardi ,  ae  méfiait  de  la  fa- 
Tcnr  publique  et  craignait  qu'on  repot  de 
plotienn  année*  ne  l'edt  finît  ouklier.  Il 
héaitait  donc  i  faire  {comme  on  dit  au 
théAtre)  sa  rentrée;  et  malgré  les  heureu- 
se* inapiratiom  qui  abondaient  dans  son 
nouvel  onvrage,  il  employait  pin*  detemps 
i  corriger  et  à  reCatre  le*  morceaux  de  cet 
opém  qu'il  n'en  avait  jamai*  mis  i  aucun 
de  ae*  ouvrage*.  Enfin,  H.  Gnilbert  de 
PisérécAurt,  alors  directeur  de  l'Opért-Co- 
miqœ ,  parvint  à  le  déterminer  i  tenter 
Tépreare  qu'il  redoutait,  et  La  Dame 
Blanche  fut  accueillie  avec  de*  transports 
anaaime*  d'admiration.  Ce  fut  an  mois  de 
décanbre  1625  qu'tm  donna  la  première 
représentation  de  cet  opéra  ;  pri*  d'un  an 
aprè* ,  et  lonqne  cent  cinquante  ëpreuve* 
de  I«  même  pièce  eurent  été  faites,  la  foule 
de*  spectateors  inondait  encore  la  salle 
Feydean  chaque  fois  que  oet  onvrage  était 
jooé.  Le  succès  fut  le  même  partout;  U 
Doarelle  musique  de  Boieldien  fut  chantée 
dan*  tous  les  concerti,  dans  tout  le*  salons, 
et  aea  motifs  servirent  de  thèmes  à  mille 
arraDRcmeni  divers.  Le  développement 
pn^:*euif  des  facnllés  du  compositeur,  qui 


SOI  S07 

n'avait  cessé  de  te  faire  apercevoir  depoia 
tes  premier*  eB*ais  de  musique  dramatique, 
n'a  jamais  été  plus  sensible  que  dans  La 
Dame  Blanche.  Jamais  son  ilyle  n'avait 
été  plus  varié  ;  jamais  il  n'avait  montré 
autant  de  force  expretsive  ;  jamais  son  in- 
strumentation n'avait  été  si  brillante  j  ja- 
mais enfin  il  n'y  avait  en  autant  dejeunesse 
et  de  nouveauté  dans  tes  couipositions  ;  ce- 
pendant il  était  testé  lui-même  et  n'avait 
rien  emprunté  A  la  musique  rossinienne. 
Il  est  mime  remarquable  qn'Q  ait  pu  va- 
rier commeil  t'a  fait  les  effets  deton  nini- 
vd  opéra ,  ftisant  peu  d'nsage  de  modula- 
tions, afTeclioanant  les  tons  principaux  do 
ses  morceaux,  et  n'employant  que  des  har- 
monies simples  et  sans  recherche.  Rien 
n'indique  mieux  la  facilité  d'invention  mé- 
lodique que  cette  nnité  touale  unie  i  la 
simplicité  d'harmonie. 

L'effet  ordinaire  des  grands  snccèt  (dite- 
nus  par  Boieldien  était  de  lui  inspirer  pour 
l'avenir  la  crainte  de  ne  pas  se  soutenir  i 
la  même  hauteur,  et  d'être  dans  d'antres 
productions  inférieur  à  lui-même.  Cette 
crainte  n'était  pas  étrangère  aux  longs  in- 
tervalles qu'il  y  avait  en  quelquefois  dans 
l'apparition  de  tes  ouvrages.  Apri*  La 
Dame  Blanche,  elle  te  reproduisit  plus 
forte  qu'auparavant. Depnis  long-temps  un 
poème  d'npéra  avait  été  livré  à  Boieldien 
par  H.  Bonilly  :  c'était  celui  des  Deux 
Nwts,  Le  compositeur  en  tronvaitle  sujet 
fort  beau,mais  il  y  désirait  de  notables  chan- 
gemens:  H.  Scribe  se  chargea  de  les  faire, 
mais  toute*  les  diJEcolté*  n'avaient  pas 
disparu  ;  it  en  était  dans  cet  ouvrage  qui  de- 
vaient faire  échouer  le  musicien  :  malheu- 
reusement Boieldien  ne  les  aperçut  pas. 
Tant  de  foi*  il  avait  sanvé  de  bibles  pièces 
par  son  talent,qn'i1  crut  pouvoîrfai  re  encore 
un  mïraclede  ce  genre  :  ce  fut  une  erreur. 
Prés  de  quatre  années  s'étaient  écoulées 
depuis  le  snccès  de  La  Dame  Blanche  , 
lorsqu'ondonnala  première  représentation 
des  Deux  Nuits  (an  mois  de  mai  1829). 
Ainsi  qu'il  arrivait  à  chaqne  ouvrage  noa- 
Teaa  de  Boieldieu,  celui-ci  était  attendu 
17 


îdbïCoOgIc 


»w 


BOI 


aieo  vae  viv«  impatience.  La  partitiiln 
■faîtéU  adiatéei  biirt  prix  parl'édituu 
ùa  La  Dame  Bbuiehe,  «Tant  ^'^«  fAl 
cooDiie  ;  t«Dt  eofio  prën^aalt  an  eooipwi- 
teBT  un  triomphe  noiiTcsa.  Tant  d'aipé- 
rancM  va  m  réalitèrcfit  pa*  )  L*t  Deux 
NuiU  n'abtiarent  qn'wi  lutwi*  inoertaiB. 
Fatal  ODTraga!  PIu*l«ori  icii  BoieUiaa 
avait  été  contraint  de  oMmi'  d'y  trafailler 
k  c«aMdadéran|emant  daaa*aald;aprAt 
qu'il  eut  été  représenté,!!  loi  donna  la  nigrti 
son  espoir  déçn  m  traDiforma  eo  un  Morrt 
et  violent  «hap-in.  Peu  de  tampi  aprii 
«e  dédarirent  le*  premier*  symptime»  de 
la  cruelle  maladie  qui  le  MndnJtit  an  tem* 
Iwan. 

Le  beaoîn  de  repaa  loi  aralt  fait  damaB- 
der  M  retraite  oontme  profcuenr  da  oen- 
(ETTateira  :  l'admiaiitratiMi  de  la  litté 
civile  ect  égard  anz  «ervica*  raidiu  i  l'att 
par  se*  ouvrages,  et  n  pention  fnt  oonve- 
nablement  réfiée.  Il  y  avait  d'aoUot  plu 
de JDitice  i  cela  que  Baieldiea  venait  d'élra 
privé  d'aoe  peiuîoa  de  1300  franoa  qoi  lai 
avait  été  accordée  par  l'Opéra-Ceaiique)  bd 
recannaisiaoct  dei  avanta^  qM  le  théâ- 
tre avait  troavéi  dan*  la  rapréseotatiou  de 
de  ses  oovragei.  Un  nouvel  entrepreoear 
avait  luccédé  k  raoduin*  taeiété  dm  ao- 
tenra,  et  n'araît  paa  vaolu  «OBiorire  aul 
enpgemea*  contracté*  par  aile.  Outre  la 
peD*ioa  de  retraite  honorable  aecor^U*  à 
Boieldiea  camne  praleMaor  da  cMuerva- 
1«ir« ,  le  roi  lin  an  donna  nna  autiri  aoT 
•a  ctHctto.  Le  digne  artûte  na  jouit  pa« 
lonj^-tempB  de  ca*  avaBttgea ,  car  la  rév»- 
Inticn  de  juillet  ajant  éclata ,  non  aeaU- 
ment  la  peniion  de  la  cotetta  dïaparat  avw 
raocicnne  royanté,  mak  dans  «n  travail 
de  réviiion  inr  1m  peuiont  de  l'Opéra  et 
da  conservatoire,  il  h  tronva  qae  quelque* 
mois  lui  nuaqnaicBt  pour  avoir  drwt  i  la 
sienne,  et  ima  partie  de  son  revenu  Ini  fat 
enlevée,  Aiasi,aai  douleurs  de  la  phlhisig 
laryngée  qui  menagait  las  jours  de  Boiel' 
dieu,  vinrent  *e  joindre  des  inqaiétadei  snr 
■on  avenir.  Le  mal  empirait  chaque  jow| 
tou  le*  remède*  étaient  cMployé*,  MU 


BOI 
qu'il  en  tësnltlt  anewia  awâieMMs  m- 
iiblo  dan*  fétat  d>  nukde.  Un  vsyijel 
Piae  fut  MBseéllé;  Boieldiea  1*  fit  «t  *e 
s'en  trouva  pa*  mieni.  Il  revint  i  Pirii 
plu  falhle ,  plus  sooffiMBt  qa'il  a'ca  HÉt 
parti ,  épreovaat  d'aîllaun  k  bswà  éi 
roinplaoer  les  ressoareea  dont  il  avait  Hi 
privé,  «t  conjoint  d«  denaader  à  rip» 
dre  de*  fonoUeas  de  proCissoar  qi'il  ai 
Uil  plu  en  état  de  feaplir.  On  b*  la 
rendit,  et  le  ministre  dis  l'intirisar la 
aoeorda  sur  les  fuids  à»k  beantarU  v 
pensiim  de  5000  {r«k«s;  mai*,  Ulailil 
n'éUit  pas  dostiné  à  jonir  loi)|-tMlipt  fa 
avantages  da  *a  nouvelle  pesitiu.  S*  Mit 
oon^oait  i  dépérir  )  il  e^én  la  libiHi 
par  L'usage  des  bèina  dn  iwdi  \ù  la 
avaient  fait  qatlq»  tùen  antteAis,  AS 
voulut  en  «nayer.  Cependant  I*  v^ 
éta^  difflciU  i  Uk  dwi*  l'état  d'skUf 
nitait  oA  étalant  se*  forces  ]  il  pattit  a<» 
moins,  arriva  aveo  peine  jnaqn'i  BcrfaH, 
TOnlnt  peUscr  plu  loin ,  nais  fat  M^ 
de  revtdir  en  eetta  ville ,  d&sjé  fsrla 
progris  dn  mal.  Alors  l'idée  d'ant  fiap*' 
oka^  vint  se  présenter  i,  l'vft't  i*  f** 
tiste ,  accompagnée  da  vif  désir  ds  itM 
anoore  tme  tait  sa  jnaisoB  de  caespspsJt 
Jaroy,  priadcGrasbeia,  oàilsvsiliM» 
ibis paaaéd'henreoi  jours  j  ai&MiUséfl^ 
rée  l'y  ramena  moarant.  P*«  i»  )*■ 
aprte  IMit  flopoû  fU  perdu,  A  BeÛdÎN 
s'étKgnit,  le  S  oet<d)i«  1834,  dans  Isi  ba 
de  set  aaUs.  Ses  oUtques  ftir«t  séliWs 
daw  l'égliss  des  lavalides)  tout  os  la'ill 
avait  d'artista*  «t  d'hoaunes  de  hlM  A»- 
tÎBgné*  y  assistèrent,  «t  le  RefiSm>» 
Cherubiai  y  fut  aéemlé  par  u  asflbi 
MuidéraUa  de  ehaataiira  et  d'iBrtrM» 

Boieldien  avail  *n  la  titi*  d'astfs^ 
gsatenr'adjoint  de  la  cbamloa  da  nii" 
mois  de  saptoBhre  1815;  la  dadvM* 
Bvry  IniaoconiB  oolal  deoenpoiiliW* 
la  miuicpa  au  mois  de  jaavîv  Iw'l 
dau  la  aiéme  année  le  m  le  mm»s  «•- 
Talisrdela  légion  d'haneer.Lsaqali* 
rofvt  la  déomlîM  (ra  BM*  it  ■«)« 


îdbïCoOgIc 


BOl 

mftimn  h  tdgMt  qiu  Catcl  na  l'tdl  p« 
okUBie  amit  lui ,  et  m  mît  à  faÎM  des 
dlnurdiN  potir  !■  lui  Ure  aroir  :  il  rén^ 
•tlf  mtia  Citcl,  tro|)  philoMpba  pOut 
êà*iitt  de  t«Uw  faTClin  ,  montra  plni  d'é- 
tauumint  ^u«  da  TocoDnMtMnee  «b  n- 
cennt  Mllansi,  L'antcnr  de  It  aotiea  aat 
BM^Iï,ia»érieA»rithiBiegraphie  Vni- 
çtruUé  de  H.  HiohaQd,  dit  qaa  dépoli 
MB  dirotve  afee  Clotîlde ,  la  oomjtHitau 
■rait  épetué  en  Mcoodei  nMc*  la  aoenr  de 
H"*  PhilU ,  tjni  arait  Jdoi  pluieHn  réltt 
de  Ml  spiraa ,  tant  à  Paria  qu'an  Riuaie  ; 
ea  &it  n'Mt  pu  euct ,  ear  il  n'y  a  jamait 
m  de  dÏToroB  eobre  fioieldien  et  Clotîlde, 
Cella-ei  al  marte  i  Pari»  le  15  dteembre 
1836,  et  ce  n'ett  qn'aprii  cet  JTéoeBeat 
gtuBoieldiea  a  cootraeti  aa  niiaTcaa  ma- 
riafe.  U  a  laitié  un  fil»,  Mmmi  Adrien 
eomtne  loi ,  et  qui  a  été  «en  élire  poar  la 
eompoiiticD.  Le  ^■Tamemeot  franfaîa  a 
aae«dé  mw  pentioa  de  1200  franea  i  ce 
janna  hiimne,  en  mémoire  de  Mm  fin. 
ht*  prineipaux  élire*  de  Beieldïeit  aoRt 
m.  Ziounermana  poar  le  piano,  Adel- 
I^  Adam  et  Théodore  Labam  pou  la 
oampoailion. 

BOISGELOU  (raiHçot*-p*Db  fiOUAL- 
LB  DB  ) ,  oeaaeiller  an  grand  conseil ,  oa- 
qnit  à  Pari» ,  le  10  a*ril  1697 ,  et  monral 
dniucetu  tUIc,  le  19  janTÎer  1764.11  t'était 
appliqaé  à  la  hanle  aoaljic  et  à  la  théorie 
de  la  mnsiijiMj  nom  os  parleront  ici  que 
de  cette  dernière.  L'objet  de  son  système 
était  de  troDTer  entre  les  inlerTaltes  des 
rapports  symétriques  eu  y  appliqosut  le 
cnleol.  J.-J.  RoDsseauaronlQ  donner  une 
«oalyae  de  aei  trarau  à  l'article  sjrsiime 
à*  aon  Diciiouiaire  de  mntiqne;  mai»  il 
■  rendu  îninlelliytble  tout  ce  qa'il  en  a 
^tjparce  qu'il  m  l'entendait  pai  lui-même. 
H.  Svremain-Miasery  a  depnis  essayé  d'ar- 
rÏTer  à  la  tolntien  du  même  problème  par 
de*  Toiet  diSérmte*. 

BOISGELOU  frioi^LODi»  ROUALLE 
DE),  fiJi  du  précédent,  né  Ie27juin  1734,  a 
«erri  dans  le»  Boniquetairea  noirs,  avec  le 
br«vetda capitaine  de  cavalerie,  jwqn'à  la 


Boi  tm 

Tiîlimt  d*  OMle  oompignie.  Il  fit  ki  hn- 
manités  ait  collège  de  Lonti-l*-Grand,ety 
eommençB  l'étude  du  tIoIob  ,  sur  leqael  Û 
fit  de  si  rapide»  progrt* ,  qu'encere  enrant, 
il  était  eité  comme  on  prodife.  C'est  de  loi 
que  J,-J,  RoQtseau  a  dit  :  ■  J'aiva,  chei 

•  Dnmagiijtrai,  son  fit»,  petit  bonbomma 

•  de  hait  ans ,  qn'oo  mettait  lor  la  table 

■  andessert,  comme  Rne  statue  au  miliea 

•  de*  plateaux ,  jouer  U  d'nn  Tielon  pres- 

■  qne  autii  grand  que  laj ,  et  aarprendre 
<  par  ton  etécutjou  la»  artistes  méioea,* 
{Émih,  Iw.  i.)  M.  de  Boisgdoa  a  fait  gra- 
ver t  Paris  dû  iluot  pour  étkx  violçtu, 
•p.  1.  On  loi  doit  aussi  nn  trarail  conair 
dérable,  eutrepri*  par  tè|e  peur  l'art  et 
d'une  manière  purement  bénérole ,  lor  U 
partie  musicale  de  la  Bibliothèque  du  Roi , 
dan*  laquelle  e*t  comprise  la  eollection  de 
Brossard,  montant  i  prè*  de  3000  artidea 
rares.  Le  trarail  de  H.  de  Boisgeloo  con- 
siste CD  on  Catalogue  général,  par  ordre 
alphabétique  d'auteur»  ,  formant  un  fort 
velnuie  in-foL,  et  dem  antres  catalogue» 
par  ordre  de  matières ,  l'na  pour  la  partie 
littéraire  de  la  mnaiqne ,  l'autre  pour  lea 
(Bufre»  patiquet  «t  le»  collections.  Ce* 
deai  dernier»  contiennent  une  mnltitode 
de  détail»  quina  manquant  pas  d'intérêt, 
sor  le*  «ntear»,  le*  édition*,  et  la  nature 
de*  ourrage*.  H.  de  Boiigelou  n'avait  pas 

riqne*  poar  ce  travail  j  mai*  il  y  a  luppMi 
par  beaneonp  d'ciactitnda.  U  avait  eatra- 
pri*,  penr  compléter  son  travail,  us 
catilt^oe  historique  de*  auteur»  ;  mai»  il 
n'a  pas  en  le  tempi  de  l'exécuter,  et  n'a 
disposé  que  quelques  notes  asseï  cnneusea  i 
Sa  mort,  arrivée  le  16  mars  1806,  ne 
lui  a  pas  permis  d'accomplir  ee  dessein. 
J'ai  beaucoup  profité  de  ses  rccberdie*. 
Apre»  u  mort ,  la  belle  bibliothèque  qu'il 
avait  formée  a  été  vendue,  Plusicnri  do 
ses  ouvrage»  ,  et  particulièrement  deux 
volume»  de  notes  manuscrite»,  sur  desma- 
»icien»etde»liTre«  curieux,  ontétéacquia 
par  Peme ,  et  sont  maintenant  en  ma  poa- 
session. 

IT* 


îdbïCoogIc 


S60 


BOI 


BOISMOKTIBR(jon»  BODIN  DE), 

compoiiteur  médiocre,  aé  i  Perpigiun, 
en  1691 ,  Tint  i  Parit  da  bonne  heure  ;  et 
moarat  dam  cette  ville  en  1765.  Il  a  mil 
en  miuiqne  Utài  opéng  ;  1  '  Les  voyages 
d&  l'Atnaxir,  baUet  en  qnatre  aotes ,  n- 
ptéMnU  en  1736  ;  S»  Don  Quickolle  chez 
la  duchesse ,  en  trois  actes ,  1745  j 
3*  Daphnis  et  Chloé,  putarale,  1747  ; 
celui-ci  <it,  ilit-an,  lou  meilleur  ouvrage; 
ioDaphné,  1748,  Iwllet  non  représenté. 
lia  fait  en  outre  gTBTGr  :  1°  Deux  recueils 
de  motets;  1°  Six  recueils  de  cantates 
françaises;  3'  Airs  à  chanter  et  Taudevilles, 
auTTe  16;  i"  Trios  pour  diui  vialous  et 
iMBse,  ceuvre  18;  5"  Sonates  de  rioloo- 
celle,  op.  26  et  50;  6°  Sonates  ponrdeox 
bassons  ,  op .  1 4  et  40  ;  7°  Sonates  pour  la 
viole,  op.  10;  8°  Piicei  dirersea  pour  la 
viole,  op.  31;  9°  Sonates  pour  la  flâte, 
c^.  3,  9, 19,35  et  44;  10»  Duos  pour 
deoi flûtes, op.  1,  2,  6,  8,  13  et  25; 
11<  Trioi  pour  flAte ,  violon  et  basse, 
op.  4,  7,  12,  37,  39  et  41  ;  12"  Concertos 
pour  flûte ,  op.  15 ,  21  et  31  ;  13*  Suites 
de  pièces  pour  deux  musettes,  op.  11, 17, 
27  ;  14°  Les  gentillesses ,  cantatilles  ; 
15°  Les  amasemens  de  la  campagne. 
Boismortier  était  fort  distrait ,  et  bien  qu'il 
ttX  DD  des  maîtres  de  chant  de  l'Opéra, 
il  ne  pat  jamais  diriger  l'eiécutioa  de  la 
musique;  aussi  disail-il  au  directeurs  de 
l'Opéra  et  du  Concert  spirituel:  Messieurs, 
■voilà  ma  partition  ;failes-en  ce  que  vous 
pourrez,  car,  pour  moi,  je  n'entends 
pas  plus  à  la  faire  valoir  que  le  plus  pe- 
tit enfant  de  chœur.  Il  avait  de  l'esprit , 
des  saillies  agréables  et  plaisantes.  Malgré 
le  peu  de  cas  qu'on  doit  iàire  de  sa  musique 
en  général ,  on  ne  peut  nier  qu'il  ne  fût 
bon  harmoniste  pour  son  temps,  et  l'on 
voitqn'il  aurait  pa  mieux  faire;  mais  il 
travaillait  vite  ponr  gagner  de  l'argent ,  et 
ses  ouvrages  ne  lui  coûtaient  que  )e  temps 
de  les  écrite.  Lui-même  les  estimait  fort 
peu.  Cependant,  dans  cette  quantité  pro- 
digieuse de  musique  qu'il  a  composée,  tout 
n'est  pu  &  mipriter  :  son  motet  Fupt 


BOI 

Jtox  a  en  loug-tempi  de  la  rfpatatisBi 
BOILLT  (^ODAU)) ,  fils  d'an  pàatt* 
de  genre  de  ce  nom  qui  a  eu  qiidqiie  cé- 
lébrité ,  est  Dé  à  Paris  en  1799.  Il  étaHs 
d'abord  le  dessin  et  la  gravure ,  nais  m 
goût  décidé  pour  U  raoHqne  lui  fit  qnîHff 
l'exercice  de  ces  arts;  il  entra  an  coaM^ 
vatoire  de  Paris ,  et  devint  en  1621  élnt 
de  l'aoteaT  de  la  Biographie  wwerscitc 
des  Musiciens,  qui  lui  enseigna  le  esa- 
trepoiul  et  la  fugue;  pais  il  passa  loiih 
direction  de  Boieldieu  pour  ce  qu'on  sppe- 
lait  alors  an  conservatoire  le  style  idéd. 
Eu  1623,  il  se  présenta  an  coDwuisJt 
l'IoBtitut,  et  y  obtinble  premier  grand  fài 
de  composition.  Le  sujet  était  la  caattic 
de  Thisbé.  Devenu  par  son  triomphe  pa>- 
sionnaire  du  gouvernement,  il  alUptsw 
quelques  années  à  Home  et  à  Naplss ,  pu 
parcourut  l'Allemagne ,  et  revint  enEa  i 
Paris ,  en  1627.  Depuis  cette  époque  il  s 
composé  la  musique  de  plusieurs  i^)éns- 
comiques  ;  mais  les  fréqneutes  matatÎMi 
de  directeurs  et  d'entrepreneurs  de  K 
spectacle  furent  cause  que  les  ptiw 
sur  lesquelles  il  avait  écrit  furent  nlua 
par  les  nouvelles  administrations  etiefi- 
sées ,  en  sorte  qne  les  travaux  du  mundc* 
furent  perdus.  Dégoûté  par  tant  d'eanait, 
H.  Boilly  a  fini  par  renoncera  l'artsujad 
il  avait  consacré  sans  fruit  les  dix  plB 
belles  années  de  sa  vie ,  et  s'est  livré  it 
nouveau  i  celui  de  la  gravure. 

BOISQUET  (pBAwçois),  Ultératew,»* 
k  Nantes  vers  1783,  et  membre  de  Is  M- 
ciété  des  arts  et  des  sciences  de  cetbvills, 
s'est  fait  connaître  par  on  onvrage  qai  ■ 
ponr  titre  :  Essais  sur  l'art  du  comèiK» 
chanteur.  Paris,  Lonchamps,  1812,10-8*' 
Il  y  a  quelques  bonnes  observatioiu  if^ 
ce  livre,  dont  le  cadre  est  nenf;  msisN 
y  trouve  en  général  les  fausses  idées  fM  !■ 
plupart  des  littérateurs  ont  données  l»t 
temps  en  France  comme  des  théoriesdeh 
musique  dramatique  et  du  chant  eipranl. 
BOISTARD  DE  GLANVILLE  (cnv 
itiiuE-patNcois),  membre  de  l'acadte" 
de  Rouen,  naquit  dans  cette  ville,  »« 


îdbïCoOgIc 


BOK 

1774.  Il  a  fait  imprimer  pliuienrt  diMer- 
tatioDS  parmi  lesç[ue)le(  on  remarque  : 
Considérations  sur  la  Tnusi^ue.  Kooeo , 
1801,  in-S". 

BOKEHEIER  (Hnr»),  compositenr  es- 
timé, et  laraot  écrÏTaiD  anr  la  maii^e, 
naipit  k  Immenieu  pris  de  Celte,  an  mois 
de  mars  1679,  fréquenta  d'abord  l'école  de 
ce  lieD, puis  celle  deBurgdorf.  Depaisl693 
JDsqu'ea  1699,  il  continua  ses  études  dans 
les  collèges  de  Brunsirick,  et  en  1702, 
il*e  rendit  AraniTersitédeHelmsUdt  pour 
jétodierlathéologie.Adrais  comme  chan- 
treàl'ëgliseSaint-MartiD  de  Brunsirick  en 
1704 ,  il  crnt  deyoir  s'oecnper  de  la  musi- 
que plos  iériensement  qu'il  ne  l'avait  fait 
jiuqoe-IA,  et  il  prit  des  leçsiis  de  composi- 
tion chei  le  directeur  de  musique  G.  Oes- 
terreicht.  En  1713,  il  fut  appelé  en  qua- 
lité de  chantre  à  Husnm,  dans  le  comté  de 
Scbleswig-HoUtein.  Dans  cette  positioa, 
il  se  lia  d'amitié  avee  le  maître  de  cha- 
pelle Barlh.  Bernhardj  qnî  le  décida  i  ta 
détacbfu'  de  plus  en  plos  de  la  théologie, 
et  A  se  livrer  entièrement  i  la  musique. 
En  1716 ,  il  donna  ta  démission  de  cban- 
tre  i  Hatam;  l'année  d'apris  il  te  ren- 
dit k  Brantwiclc,  et  de  U,  i  Wolfeobiittel, 
oà  il  prit  possession  de  la  place  de  chantre 
qu'il  gardajnsqa'â  la  fin  de  tes  jonrs.  Les 
ouvrages  de  Hattheson  lui  foomirent  la 
première  occasion  de  se  faire  connaître 
comme  écrivain  sur  la  musique.  Hatthe- 
son t'était  prononcé  contre  l'usa^  des  ca- 
nons dans  la  composition,  et  les  avait  con- 
sidérés comme  inutiles  dans  son  Nouvel 
Orchestre  (T.  IL  p.  139).  Bokemeier  se 
fit  le  défenteor  des  canons ,  dont  il  faut 
pourtant  bien  avouer  que  les  anciens  maî- 
tres ont  qaelquefoit  abusé.  Les  lettres  qu'il 
écrivit  sur  ce  sujet  A  Mattheson,  et  les  ré- 
pontes de  celui-ci  se  trouvent  dant  la  Cri' 
ftcamufica  de  ce  dernier  [p.  240ettuir.,et 
257  et  tuiv.).  Chose  rare,  le  résdltat  de  la 
discutaion  fut  ane  amitié  constante  entre 
les  antagonistes.  Bokemeier  rectifia  ses 
idées  d'après  celles  de  Hattheson,  et  fit  en 
quelque  sorte  une  rétractation  de  ses  pre- 


BOL 


imr 


nuèretopinîoni  dans  l'Essai  sur  la  méto- 
die ,  qn'il  fit  insérer  dans  le  deuxième  vo- 
lume de  la  Critica  musica  (p.  2f!4).  Ce 
furent  aussi  tes  nouTelles  doctrines  qui  lai 
dictèrent  son  écrit  intitulé  :  Kern  rnelo- 
disches  JF/wenjcAii/îfKoend  de  la  science 
mélodique) ,  qn'il  présenta  en  1736  au 
consistoire  de  'Wolfenbtittel,  et  qui  fnt  in- 
séré par  extrait  dans  le  deuxième  Tolame 
de  la  Bibliothèque  mnsicale  de  Hitiler.  Ses 
premières  com  positions  pour  l'église  avai  ent 
été  dans  le  style  ancien,  mais  après  sa  dis- 
pute sur  les  canons ,  il  changea  aussi  son 
style ,  et  en  adopta  an  plut  léger.  Boke- 
meier avait  conçu,  en  1725,  le  plan  d'une 
association  musicale,  qui  fut  réalisé  en 
1738,  par  Hitiler  :  celui-ci  présenta  cette 
idée  comme  la  tienne,  ce  qui  n'empécba 
pas  Bokemeier  de  devenir  membre  de  cette 
association  en  1759.  H  mourot  le  7  dé- 
cembre 1751.  Le  pastenr  Dommrîch,  de 
WolfenbutUl,  écrivit  son  éloge  et  le  fit  im- 
primer l'année  suivante.  On  ■  de  Boke- 
meier nn  traité  du  cbant  dirité  en  quatre 
parties ,  qui  a  été  poblié  en  1724.  Les 
compositions  de  ce  musicien  sont  restée* 
en  manotcrit,  et  se  trouvent  anjonrd'bai 
difficilement,  m^me  en  Allemagne. 

BOLICIO  OD  BOLlCinS  (incoLu). 
Voyei  WOLLICK. 

BOLIS  (  «Étksii*.n  ) ,  compositeor  de 
l'école  romaine,  maitredechapelleiSaint- 
Lanrent  înDantasa,  a  écrit  des  mestea  et 
det  psanmes  i  huit  parties  réelles,  q  i  te 
trouvent  en  manuscrit  dans  quelques  bi- 
bliothèques de  l'Italie. 

BOLLIODD  DE  HEBHET  (louis)  ,  né 
à  Lyon,  le  15  février  1709,  est  mort 
dans  la  même  ville  en  1793.  Sa  famille 
était  distinguée  dans  la  magiitratnro  j  il 
fut  long-temps  secrétaire  de  l'académie  de 
Lyon.  On  a  de  lui  :  De  la  corruption  du 
goût  dans  la  musitfue  française.  Lyon, 
1746,în-12.  «  Cet  auteur  estimable ,  dit 
>  M.  de  Boisgelou  fils  (Catalogue  mss.  des 

*  livres  sur  la  musigae  de  la  Bibliothèque 
tdu  roi),  pouvait  d'antant  mieux  être 

•  boD  juge  en  cette  matière ,  tpaïu  mnU 


îdbï  Ci  oog  le 


96ft 


BOM 


*  Intn  orgsDiitM  m  mBnqiuiieiit  ^s  d'al- 

■  1er   l'entendn  ,   tortqii'fl   t'aBiuuit  i 

■  jouer  (l«  l'opéra  dans  Ict^liKa  de  Pari*.* 
On  ni!  conçoit  pai ,  cependant ,  eomm*  le 
pldt  de  la  nnsiqUe  ponvaJt  sa  corrompre 
m  France  en  1746.  Une  tradaction  alle- 
nflnde  de  cé  petit  oorrage ,  avec  dea  notea 
de  PreyUfC,  speruJiAltentiaargeD  1750. 
On  troare  l'analyw  de  cette  tradoction 
duM  Le  musicien  critique  de  la  Sprée 
(d«Marparg),p.  3S1. 

BOLOGMA  (MicBEL-ima*),  copranirte, 
né  A  Naptn,  en  1756.  Aprèi  avoir  Jtndii 
l'art  do  chant  pendant  plntieurB  années 
an  ConwrTitofre  de  la  Pitlà,  il  pasM  k 
MuDJch  comme  ebantear  da  prince  élec- 
toral de  BaTÏèré.  Kn  17S3,  il  fit  partie 
de  U  trotipe  italienne  de  la  conr.  Le«  op4- 
na  dan*  letqneli  il  ent  le  pins  de  guccès 
•ont  !  \* L' Jiiemiae,  de  Prati,  et  Castoro 
ê  Palluce  de  Togler.  En  1786 ,  il  m  r». 
tira  dn  tbéltre ,  et  k  fiia  è  Maaicli ,  où  il 
flraitencore  en  1911.  Il  eut  la  réputation 
d'un  chanteur  habile  et  d'nn  bon  acteur. 

S01IBBT(iiisAHDii-c&Â>).  fojvt 
BBTLE. 

BOMPORTO  (rRAiiçoi>-tHTaiiti),oa 
Bomporti,  fiijre»  Bohforti. 

BOMTEHPO  (I.-D.) ,  habile  pUniïte, 
né  A  Liiboone  en  17SI .  rint  s'établir  i 
Paria  ven  1606 ,  et  I4  lina  i  l'enaeigne- 
nent  dn  piano.  Qnelqae*  annéei  apria, 
0  qaitta  cette  rillè  ponr  h  rendre  i  Lon- 
drea;  mais  le  climat  de  l'Angleterre  ne 
conr enant  point  i  sa  santé ,  il  rerint  A 
Paris  en  1818,  et  s'j-  fit  entendre  dans 
qtid^eteoncerls.Deni  ans  après  il  qoitta 
définitiTCraent  la  France  ponr  retoarner 
en  Portugal,  oà  il  s'est  fixé.  En  1820,  il 
avait  écrit  vingt-dent  œnvrea  ponr  son 
inttmraent,  parmi  lesquels  on  remarque 
denx  concertos  avec  orchestre,  des  so- 
Mtea ,  mnrrea  I  et  5 ,  plusieurs  fantaisies 
et  airs  Taries.  Ses  variations  sur  le_^n' 
éango  ont  en  beaucoup  de  succès.  Il  a  pa- 
blié  ansti  une  Messe  de  Xeqiâem  k  quatre 
TOÎz,  avec  orchestre,  «nvre  S3,  Paris, 
iicdnc,  18I9>  C'est  on  onvrage  bna  bit. 


BONA  Uxkfi) ,  savant  eardlnd ,  nanA 
IHondori,  en  Piémont,  au  mots  j'ocbme 
1609.  Il  entra  en  1625  dans  l'ordre  fa 
Feuillans,  dont  il  devint  général  ea  1651. 
Clément  IX  la  fit  cardinal  en  1669.  D 
mourut  1  Rome  le  25  octobre  1674.  Oi 
lui  dsit  on  livre  intitulé  :  De  At»^ 
Psalmodia ,  sive  psallentit  eceleslà  ker- 
mOTÛa,  TraclaUis  hlstoriclU,  ^rtùo- 
liciu ,  asceticus.  Rome,  1653,  iii-4'.ll 
7  en  a  d'antres  éditions ,  d'Anvers ,  1677, 
in-4> ,  Paris ,  1678,  in-8* ,  Anvers,  1715, 
in-folio.  On  trouve  aussi  cet  onvrsge  iut 
les  éditions  complètes  des  annes  de  Isai, 
notamment  dam  celle  de  Turin ,  1747, 
4  vol.  in-folio.  Il  contient  des  rensdpe- 
meni  Intéressans  sur  les  tons  de  I'^Iim, 
Ie  chant  des  diverges  parties  de  l'offiw, 
rintrodnction  des  orgnei  et  des  anlreiii- 
stmmcng  de  mniîqne  dans  l'office  dirp. 

BONA(VALiBio),  moine  de  l'ordre  k 
conventuels  de  S.-Pr«nçois  on  grandi  tv- 
deliers,  naquît  k  Brescia  ,  dans  laiecoade 
moitié  dn  seiiième  siècle,  et  non  i  Bilsii 
comnieledîsentQuadrSoetPicinelli.Apièi 
avoir  été  pendant  quelque  temps  msilteJe 
chapelle  A  la  cathédrale  de  Tereeil,! 
passa  k  HondoTÏ,  en  la  même  qoslU. 
Couando  (Libraria  Bre8ciBna,p.  311)  A 
qu'il  avait  une  très  belle  voix  et  qu'il  Mil 
nn  chanteur  très  habile.  Il  parait  pst  k 
titre  d'un  de  ses  outrages  qu'il  éuit,« 
1596,  maître  de  musique  k  Saint  Frtafii) 
de  Milan.  Bona  est  i  la  fois  recommudi- 
ble  et  comme  théoricien ,  et  comme  cMf 
positeur.  Les  traités  publiés  par  loi,  wal: 
I .  Segote  det  contrapuato  e  composàkt 
hrevemenle  raceolte  da  diverti  4adeit; 
operetta  molto  facile  eà  uliie  per  i  K*- 
lari  prineipianti.  Cabale,  1595,  ia^' 
U.Esempi  deUipassagidetle  eoiUOiM^ 
e  dissortante ,  e  d'alire  case  pertiM^ 
alcompositore,  Milan,  1596, în-4''.  t*I 
trouve  do  U  clarté  et  une  simplicité  i» 
doctrine  remarquable  ponr  le  toqS' 
Parmi  lescompogitions  deBofla.andiltâ- 
gue  :  1°  itfoteui  a  8  vcN»,  HUan,!^! 
2*  harKerUaMiotU,eùiK  VOmioM  £  Qif 


îdbï  Ci  oog  le 


BON 

mia,  «  4  voci,  Ytaim,  1501  j  3°  Messe 
e  Molelti  a  S  voci,  HilsB,  159i  ;  4"  Can- 
aomi  a  sei,  Vienne,  1566;  5"  Canxo- 
netda  ivoci,lib.  3  et  4,  Mil»,  1599 j 
6*  Madrigali  a  5  voci,  Milan,  1600 { 
7*  Madrigali  a  5  voci,  Milan,  1601; 
8*  MotetU  a  6  voci ,  lib.  1  ;  9°  Mease  e 
Motettia  S  eon,  lib.  2,  a  B  imci,  Veniie, 
1601  ;  10°  Pietosi  affetti  e  lagrime  del 
pénitente,  Veniae;  11*  Madrigali  a  5 
voeiflih.  5,  Venise,  1605;  H'  Molelti 
a  Au,  Veniie,  presto  Bart.  Magni; 
IS'JfFjjaolcAortefa/mJ,  Veniie  1611. 
Conando  (Loe.  cit.)  dit  qne  Bons  vivait 
•Dcera  en  1619.  La  Sîbliotfaèqae  dn  Roi 
poMède  aoBsi  an  ooTroge  de  Boni ,  intt- 
tnU  I  Inlroïtus  Missarum  oclo  Focum 


BON 


368 


omnïbiufittis  totius  ai 


mmodatis. 


Anvere,  1639,  iB-4'. 

BONADIES  (jeam).  Foy^  Gutbbtao. 

BONAFINI  (H") ,  fbt  nne  cantatrice 
diitini^^  daoa  la  deuxième  partie  du  dix- 
hDÎUèroe  nècle.  Née  en  Italie ,  elle  Tôt 
oondaite  à  Dresde  dam  m  jconeiM,  et  j 
re^nt  aon  édacatîon  moiicale.  En  1780, 
elle  Toyagea  en  Rouie ,  et  fut  admira  i 
la  cour  de  Pétenbonrg  pour  son  talent  et 
(a  beauté.  A  l'âge  de  aeiie  ans ,  elle  t'était 
mariée  secrètement  avec  nn  officier  prut- 
rien  qoi  fat  tu*  en  Barière.  En  1783  elle 
reloama  en  Italie,  et  «'y  maria  de  noa- 
TMU  secrètement  avec  nn  homme  fort  ri- 
che. Reichardt  la  rencontra  &  Modène,  en 
1790  ;  elle  était  alors  retirée  dn  tliéltre , 
passant  l'été  dans  nne  helle  campagne  et 
l'hÎTer  i  Venise.  Ce  raattre  parle  arec  en- 
thonsiasme ,  et  de  ion  diant  expressif ,  et 
de*  griices  de  sa  personne.  Garami,  qui  la 
vit  deni  fois  â  Hodtne,  la  nomme  dans  ses 
mémoiret  secrets  snr  l'Italie,  VAspasie  de 
Modène ,  et  dît  qnc ,  par  son  esprit ,  se* 
talens  et  sa  beauté,  elle  attirait  près  d'elle 
la  ineillenre  société  de  cette  rille.  M"*  Bo- 
nafini  moamt  i,  Venise ,  vers  1800. 

BONAGIONTA  (xdlu),  musicien  de  la 
chapelle  de  Saint-Marc,  i  Venise,  étaîtné 
k  8an-Genetia,  rers  1530.  II  a  lait  impri- 
mer de  SB  composition  :  1*  Cansonetle 


napolelane  e  venetlane  a  tre  voci,  Ve- 
nise, 1563  ,  ia-8°  ;  ^  //  Deiiderio ,  ma- 
drigali a  qwttlro  e  cinque  voci,  ibid , 
1566;  3°  Motetli  a  ciitque  e  sei  voci, 
ibid.,  in-4>;  i'  Misse  a  Quattro  e  cltupie 
voei.  Milan,  1588,  iit-4>. 

BONANNI  (fbimfîe).  Jésuite,  né  i 
Rome,  le  16  janvier  163B,  monrat  dans 
la  même  ville,  le  30  mars  1825.  An  nom- 
bre de  set  ouvrages  on  tronre  le  snivant  : 
Gabinelto  Armonico  pieno  S  stromenli 
sonori,  spiegali,  Rome,  I7k3,  in-4*  arec 
177  flKotihe».  La  Biographie  aniversetlt 
indiqueune  édition  dece  livre  datée  del 71 6; 
mais  elle  n'existe  pas  ;  ce  qui  le  proave,  c'est 
qn'aa  titre  de  l'édition  donnée  en  1 776  par 
l'abbéH.CérattiiOnlitiJ'econ'/arf/tstone. 
(Voyez  Cérntti.)C'estnn  livre  rempli  d'er- 
reurs et  de  désordre.  La  version  de  l'aUié 
Cérotti  est  platdt  nne  Imitation  qu'une 
traduction  véritable. 

BONAPARTE  (louis),  comte  de  Samt- 
Leu,  ci-rai  de  Hollande,  troisième  frèrede 
l'empereur  Napoléon ,  est  né  à  Ajaccio  le 
2  septembre  1778.  Entré  fort  jeune  au 
service,  il  snirit  son  frtre  en  Italie  et  en 
Egypte.  Ennemi  des  grandeurs ,  aimant 
les  arts,  les  lettres  et  la  philosophie,  il  ftit 
fait  roi  malgré  lai,  et  marié  eontre  son  gré 
k  la  fille  de  l'impératrice  Joséphine ,  Hor- 
teose  Beanharnais.  Il  saisit  la  première 
occasion  d'ahdiqaer  le  faiMe  poavoir  qu'on 
loi  avait  donné ,  et  se  sépara  de  la  femme 
qu'on  loi  avait  imposée.  Tour  i.  tour  il  se 
retira  en  Styrîe,  en  Suisse,  ii  Rome  et  en- 
fin à  Florence,  où  le  reste  de  sa  vit  s'éconle 
dans  des  souffrances  physiques  et  dans  des 
jouissances  morales,  cultivant  les  lettres 
pour  lesquelles  il  était  né,  et  lîiisant  du 
bien  i  tout  ce  qnï  l'entoare,  comme  il  le 
faisait  sur  le  tr4ne.  Des  romans ,  des  poé- 
sies et  des  documens  historiques  sur  l'admi- 
n  istration  delà  Hollan  de  pendant  son  règne, 
ontétépidtliésparlni.L'onvrageqnilnifait 
donner  nne  place  dans  ce  Dictionnaire  hb- 
torique  est  d'un  autre  genre.  En  1814,  la 
seconde  classe  de  l'Institut  de  France  avait 
mis  ait  concours  cette  question  :  Queties 


îdbïCoOgIc 


364 


BON 


Mnl  Us  diffiailUs  réelles  qui  s' opposent 
à  l'inlrodttction  du  rhythme  des  Grecs  et 
des  Latins  dans  la  poésie  française  : 
cette  question  fut  traitée  par  le  pnDce  qui, 
Ini-mJaie,  avait  propoaë  leprixMiuIe  Toile 
de  ranonjnie.  Ce  fut  à  propos  de  cette 
même  qoeation  que  Lonit  fit  demaDiler  à 
Vabhé  Baiui  la  «olutioa  de  teiie  qaestïotu 
auxquelles  le  «aiant  directeur  de  la  cha- 
pelle uitine  répondit  par  son  oarroge  in- 
titalë  :  Sa^io  sapra  i'identitâ  de'  rilmi 
musicale  e  poetico  {Foyes  Baiiii)  ,  que 
)e  prince  fit  imprinier  i  ses  frais ,  et  dont 
3  dotma  eunite  la  traduction  françaiu 
>oiu  ce  titre  :  Essai  sur  l'ideiUilé  du 
jhifihme  poétique  et  musical,  traduit  de 
l'ouvrage  italien  de  if.  l'abbé  Baini,  par 
te  comte  de  Saint-Leu.  Florence,  Fiatti, 
1820,  ia-S».  Déjà  le  prince  avait  tiré  parti 
de  ce  travail  dans  son  Mémoire  sur  la 
versification  française,  dont  la  troisième 
édition,  en  2  volnmei  in-8°,  a  Hé  publiée 
i  Rome,  1825-1826. 

BONAy£NTURE(LE  riKE),  snniommë 
da  Brescia,  parce  qa'il  naqoit  daiu  cette 
nlle ,  daoi  la  seconde  moitié  du  qnin- 
siimesiède,  fat  moine  de  l'ordre  des  frères 
minears.  On  «  de  lat  :  I.  Breviloquium 
musicale,  Venise,  li97.  11  y  eu  a  aiusi 
detu  antres  éditions  datées  de  la  même 
Tille,  1511  et  1523,  in-i».  11.  Segula 
Musicce  plante,  Venise,  par  Jscq.  de 
Pencî  da  Lecho,  in- j°,  sans  date.  J'en  pos- 
sède no  exemplaire  petitin-4<>,  où  se  trouve 
la  d*te  de  1500,  ainsi  exprimée  i  la  der- 
nière page  :  Aceuratissime  impressum 
per  magistrum  Leonardum  Pachel  ad 
impensas  magistri  de  Legnano,  sub  die 
iseptembris  Kccccc.  Lipeniusenîndiqoe 
one  édition  de  Venise ,  1501 ,  in-4°  ;  Coi- 
SRndo(Ubrer.  Bresc.  p.  69),  une  antre 
de  la  même  vUle ,  1523,  in-S";  La  Borde , 
une  quatrième  de  1543,  ia-S";  Grnlier, 
dans  sa  Littérature  delà  musique  (Bey- 
tragesurLitter.der3fusik),  en  cite  trois 
de  Nuremberg  datées  de  1580,  1583  et 
1591j  enfin,  dans  la  Théorie  générale  des 
beani-arts  de  Solur ,  article  C/toral,  on 


BON 

tronte  l'indication  d'nn 
lieniM  de  cet  ouvrage ,  sont  ce  titn  : 
Begole  délia  musica  plana  o  ctmtoftmo, 
Venise,  1570.  Ce  traité  do  plain-cWt 
est  écrit  en  an  mélange  des  langue  blÎK 
et  italienne  :  il  est  divisé  en  quaiute-den 
cbapitres.  III.  Breuis  collectio  artism»- 
sicœ ,  quiB  dicitur  iientura ,  resté  en  nu- 
nuscrit,  et  datée  del489.  Lepért  XutÎM 
eu  possédait  une  copie.  Les  ouTregei  it 
Bonaventure  de  fireicia  doivent  lenri nga- 
breuses  réimpressions,  moins  an  mérite  Je 
leur  rédaction  qu'a  celui  de  leur  briénlé. 
Comme  théoricien,  cet  auteur  est  inff- 
rieur  aux  bons  écrivains  de  ion  temp,  M 
surtout  à  Gafforio. 

BONAZZI  (iNTOitiK),  nn  des  plnsb- 
biles  violinistes  de  l'Italie,  était  né  i 
Crémone.  11  est  mort  i  Mantone,  enlSOl, 
laissant  a  ses  héritiers  une  collection  d'a- 
viron raille  concertos,  qnïntetti,  qn^ 
tetli,  etc.,  pour  violon  ou  flile,  puni 
lesquels  il  s'en  trouvait  nn  asseï  pni 
nombre  de  sa  composition.  11  potiédsitn 
outre  quarante-deux  violons  de  Guna- 
rios,  d'Âmati,  de  Stradivarius  et  d'inlio 
grands  maîtres,  lesquels  étaient  ettiinà 
pins  de  6500  dacats. 

BONAZZI  {FEXDiKÀNn),  premier  i^ 
niste  de  la  cathédrale  de  Miûn,  naquit  a 
cette  ville  en  1764.  Il  reçut  les  prcniic 
principes  de  son  père,  et  passa  taiaiti 
sous  la  direction  de  François  Pogliinï.  Es 
quelques  années  il  devint  nn  de»  premien 
organistes  de  l'Italie.  Il  vivait  eetait 
en  1S19.  On  a  de  loi  des  loceales  poir 
l'orgue  qui  n'ont  point  été  gravées. 

BONDINERI  (hichil)  ,  né  i  FlorcMs 
vers  1750,s'e5t  fait  connaître  comme  cu»- 
positeur  dramatique,  dès  1784,  ptrl'ii* 
termède  intitulé  La  serva  in  Contesta,  k 
Florence;  tousses  antres  ouvnges <i°t "^ 
écrits  pour  la  même  ville.  Les  plus  cooiu 
sont  :  /  Matrimoni  in  cantina,  l'SS; 
La  Locandiera ,  V  86;  Le  spose  pri»*»- 
zali,  1787;  Lafinta  nobUe,  1787;  l'J»- 
tanno,  17&8i  II  Maestro  persegièl'lo- 
1788;  OgnidisuguagliamaanuvtBgn*- 


îdbïCoOgIc 


BON 

^j  1788;  //  veechio  Spettiale  deltuo 
m  amore,  1791.  On  ignore  li  ce  compo- 
tjtMir  TÎt  encore. 

BONDIOLI  (aiiciHTo),  dominictin ,  né 
i  Quinuao  prit  âe  Breaeia  ren  }>  fin  ia 
16*  titele ,  a  bit  imprimer  de  m  corapoû- 
tion  1 1"  JUitte  e  litanie  a  quattro  voci  ; 
if  Complète,  Litanie  ed  Aiilifonie  a 
qualtrovoci,  Yeniie;  3*  Sabai  intieri  bre- 
vemenle  eoneerlati  a  cappella  a  quattro 
■uoâ  cou  l'organo,  ep.  i",  Vcniw,  1622, 
in-4°  ;  i'  Salmi  a  clto  voci  con  ripieni, 
Teoiie ,  1626  ;  5°  Salmi  a  tn  voci, 
yeniK,1643. 

BONELIO  (ÂDMurK),  peintre  et  maii- 
cien,  né  à  Bologne,  en  1569,  mait  à 
Hilan  en  1600.  Il  •  fait  imprimer  à  Ve- 
nise, en  1596,  le  premier  litre  de  ki 
yitlanelle  à  troii  voii. 

BONESI  (  iiiroiT } ,  né  A  Ber^ aroe  iwn 
le  milieu  da  18*  liècle ,  ent  pour  naître 
de  chant  Ang.  Cantoni ,  dève  de  Beraac- 
chi.  U  étudia  aiiui  la  compoiition  pendant 
dix  année»  mos  la  direction  d'André  Fie- 
roni ,  élère  de  Léo ,  et  maître  de  chapelle 
de  la  cathédrale  de  Milan.  En  1779,  Bo- 
oetî  Tint  à  Paris  et  fut  emplojé  comme 
isaitre  de  chant  au  lhé4tre  de  la  Comédie 
italienne.  Le  16  décembre  1780,  il  donna 
à  te  théitK  Pygmalioa ,  duodrame  en  un 
acte.  L'année  miTante  il  fit  entendre  au 
concert  spirituel  l'oratoria  de  Jadilh  qni 
Alt  troaré  froid ,  et  qni  eut  peu  de  succès. 
Dans  le  même  tempi,  il  fit  représenter 
■a  tbéltre  des  Beaujolais  le  petit  opéra 
iatitnlé  :  La  Magie  à  la  mode,  qui  fat 
sniri  du  Rosier,  M  de  quelques  autres 
oiirrages  dn  miine  genre.  Ce  fat  auii  pour 
le  même  tbéilre  qu'il  écrivit,  en  1788, 
le  ballet  A^Aituuit.  I.a  meilleure  produc- 
tion de  Boneii  est  unlivrequia  ponr titre; 
Traité  de  la  mesure  et  de  la  division  du 
temps  dans  la  musique  et  dans  la  poésie, 
Paris,  1806,  in-S».  Les  eiemplea  de 
mtuique  de  cet  ouvrage  sont  imprimé* 
■Tec  les  caractères  de  Godefroj.  Il  y  a 
do  saToir,  et  surtout  un  savoir  d'toi- 
4itioB  dans  ce  livre;  mais  comme  la  plu- 


BON 


260 


part  de*  aateon  qui  ont  traité  de  ce  sujet 
délicat ,  Boneii  s'eit  perdu  dans  une  fausse 
identité  de  la  mesure  musicale  avec  la  di- 
vision du  temps  dani  la  poésie.  La  meil- 
leure partie  de  son  ouvrage  est  la  deniiéme 
qni  est  rdative  an  rhytbme  poétique  :  il  j 
a  profité  des  idées  du  P.  Giov.  Sâccbi  sur 
la  même  matière,  quoiqu'il  le  critique 
quelquefois.  Quant  «ai  principes  du  mé- 
canisme de  la  mesure  musicale ,  Bonesi  ns 
les  a  connus  que  d'one  manière  fort  im- 
parfaite. Le  P.  Augustin  Pisa  a  donné  sur 
ces  principes  des  idées  bien  plus  juitei  et 
pins  profondes  dan*  son  ouvrage  intitulé  : 
Baltuta  délia  musica  dichiarata  (Tojei 
Pisi).  Bonesi  est  mort  à  Paris  an  com- 
mencement de  1812. 

BONFl  (juLKs),  guitariste  italien  dn 
17*  siècle ,  a  puhlié  un  traité  élémentaire 
intitulé  :  //  Maestro  di  c/ûiarra.  Mi- 
lan, 1653. 

BONFICHI  (padl),  compoNteur,  naquit 
àLodi  en  1773.  Dèssonenfanceiis'appli- 
qna  à  l'étade  de  la  mosiqne  et  y  fit  de  ra- 
pides progrès.  H  entra  fort  jeune  dans 
l'ordre  d«s  frères  mineurs  conventuels ,  et 
ses  talens  lui  firentobtenir  plniienrs  char- 
ges dans  son  ordre.  A  la  luppreuion  de 
son  content ,  il  se  retira  à  Hilan ,  oA  il 
était  en  1812.  Depuis  lors  il  s'est  rendu  i 
Rome,  et  y  a  séjourné  pendant  plusienr* 
années.  Ses  meilleures  compositions  sont 
pour  relise;  il  a  cependant  écrit  pinsienra 
morceaux  de  musique  de  chambre ,  vocale 
et  instrumentale,  et  des  symphonies  & 
grand  orchestre.  On  connaît  nn  opéra 
bouffe  intitaté  Laurelta,  dont  la  mu- 
sique est  d'un  compositeur  nommé  Bon' 
Jichi  !  j'ignore  si  c'est  le  même  que  celui 
qni  est  l'objet  de  cet  article.  Les  ouvrage* 
qui  ont  fait  particulièrement  la  réputation 
de  ce  compositeur  sont  des  oratorios  qui 
ont  été  exécutés  avec  saccés  en  Italie ,  et 
en  dernier  lieu  an  couvent  de  Saint-Phi- 
lippe  de  Néri ,  à  Rome.  Parmi  ses  orato- 
rios on  remarque  :  l'La  marie  d'Adamo; 
2°  L<i  HuaoUlta  d'Ella  ;  3*  //  Fl^iuol 
prodigo  !  4°  Il  Pastagio  thl  mar  AUfO  ; 


îdbïCoOgIc 


3«0  BON 

5"  La  êcùtda  di  Giesu  Crùta  td  Limbo. 
Ctloi-ei  Mt  l«  dernier  oarrage  de  Bon- 
fichi;  il  a  iU  exàtaté  ptnr  la  premiira 
foiiè  Rome, en  1827.  Eiil8X8,ce  eampo' 
tïttur  a  iU  aa  nombre  def  candidat*  ponr 
la  plaça  d«  naîtra  da  chapelle  de  Saint' 
ntrena ,  k  Bologne ,  et  poar  naeaiàMt  an 
P.  Hattei  eomine  prtrfesMar  de  compoci- 
tÎM  à  llnttitnt  da  eette  TÏlle,  raaii  il 
n'a  pmnt  (d>tnm  la  neaiaatîon  A  oo* 
plaoea. 

BONFIGLI  (  ahtcinb),  chantenr,  aé  i 
Lucane»,  le  26  d^oemlire  1794.  n'ilait 
Agi  ^e  de  dix-Imit  ani  lon^'il  pamt 
ponr  la  premitra  fbi»  tar  la  thftira. 
En  1812,  il  diaaU  i  Hilan an  patit  théâ- 
tre Re,  parconrnt  eotnile  l'Italie,  re- 
tnrDaàMiIan,enie23,«n  théitradr- 
cmito,  paii  fnt  «ngagé  comme  chantenr  à 
l'f^ra  italien  de  Dresde ,  et  oomme 
membre  de  la  chapelle.  Il  l'est  înl  txa- 
naître  comme  oompositear  par  gii  ariettes 
îtalienuea  a veo accompagnement  de  piano, 
Dresde,  Hesar,  et  par  »z  chansons  alle- 
DM&des ,  Ibid, 

BONHOMlUg  (riiHnB),  ohanoioe  de 
l'élite  de  Sainte^Iraii  i  Litge,  an  oom- 
nencement  àa  1 7*  siècle ,  s'eat  ^t  con- 
Daitre  par  la  pablication  de  deni  otiTrages 
ùtîtalit  :  ]•  Melodîai  tacne  quas  valgè 
nmtetai  appellant  jam  noviter  5-9  voei- 
biu,  etc. ,  Franchjrt  sur  le  Hein ,  1605 , 
in-4»î  2»  Missœ  12  voe.,  Ânrers ,  1617, 
ia-4-. 

BONI  (ojiiniiL) ,  né  i  Saint-Floar,  fut 
maître  des  enbng  de  ehaar  i  S>'Étienae 
de  Toulouse.  Il  ■  mti  en  mosiqae  à  qaitre 
parties  les  sonnets  de  Pierre  Ronsard  , 
Paris,  Adrien  Le  Roj  et  Robert  Ballard, 
1579,  in-4''.  Onaanssidelni  ;  Les  ijua- 
traiiu  tùi  sieur  de  Pibrac,  misenmusiifia 
à  trois,  tfualre,  cinq  et  six  parties, 
Paris,  Adrien  Le  Roy,  1562;  et  Psalmi 
Dofidiei  novis  concentihus  sex  vocibus 
modtiiati,  eum  oralione  regia  12  voc. 
(MUexla,  Paris,  Adrien  Le  Roy,  1582. 

BONI  (oiBTUo)  ;  on  connaît  an  csm- 
podtenr  da  ce  nvm  dmt  «a  <^<ra  intitalé 


BOB 

7VM  Uanlio  a  éU  «yéianli  à  lops, 
tmVtÛ. 

BONIFACE  (u.LTBÂua),  jaràoMflAc, 
nii  flovigo,  le  5  janvier  1586,  Mot 
directeur  i*  l'Aeadimia  de  PadsM,  « 
1630.  n  a  publié  on  ouvrage  btitalt  : 
Histarite  LÙdicrm,  afai.  Lss  huliliBStt 
naaritme  dupities  traitant  da  IfaiU 
hydratdicdet  nmid. 

BONIFACIO  (nu),  litttetenr,  Un» 
rien  et  jariioonanlte,  naipiit  à  Herifi, 
le  6  s«pteBbral545,  etmonTBtiPtdMc, 
1«  23  juin  1635.  An  nombre  de  wt  sam- 
'gesse  trouve  le  anivant  ;  Le  J-rtiliitM 
e  maccaniche  eame  sieno  ttalt  daf^  uh 
iiiali  irmuonali  a^i  uomini  JimcMrek, 
Roiigo,  1624,  in-4>.  Il  antivpiead  1'; 
démontrer  qne  l'invention  de  la  mnift 
est  due  au  chant  de*  oiseam. 

BONINI  (piuM-MMn),néàFkinMt, 
ver*  la  fin  dn  IS"  litele,  est  antend'mi 
dissertation  intitulée  :  ^ealitsimm  ckKr- 
vadonee  nobUis  dtscipliiiamm  oBUÛtH 
musices,  Florance,  1520,  in-S<>.  J'igan 
qnelle  est  la  nature  de  c«t  ouvrage. 

SONINI  (s^Tiu),  moina  de  T^Mi- 
hroee,  né  i  Florence,  et  oompetitMir  m 
commencement  du  17'  siicle,  a  pabUl 
l'  Lameato  dAriana,  cantate,  TniR, 
1613;  a*  Serena  céleste,  o  Motetti  «1, 
2«3wM<,  Venise,  1615. 

B0N18  (jiAH-aiPTisTB  n),  ftctw^ 
clavecins  A  Cortooe,  «n  Tescane,  finit 
dans  la  première  moitié  do  17*  s»**- 
1^  P.  Hersenne  dit,  dans  le  TraitiJ^ 
inslmmens  à  cordes  de  son  M<VM^ 
universelle  (ip.XlS),  que  cet  artiite «a- 
straisait  des  claveoina  eieellens  è  toaA" 
brisées ,  qu'on  pouvait  accorder  dans  ■■* 
jtutesse  parfaite,  snivast  le*  pfopsftiM 
mathématiques  des  intervalles. 

BONIVENTl  (josan),  compasitnrAt- 
matiqne,  né  i  Tenisa,  ■  vécuverslin 
du  17*  siècle  et  dans  la  première  Mil" 
dnl8*.  LesopérasdesacoropoeitienM 
je  connais  1m  titres  sont  :  !■  ItgreH  M*- 
cedone,  \miii'VAlmerinda,\^; 
Z*VAlmra,\m\]i^Larat»n*iiifi' 


îdbï  Google 


BON 
Costamui,  176S;  S'L'Bniimieno,  1700; 
6*  Circ«  Jêliua,  1711;  7*  Artatda  aï 
Campo,  1707;  S*  La  viHkfra  i  nanici, 
ViBi  9' Jnama  abbanJomala,  1719} 
lO"  L'IngannofoHimato,  17Ï1  ;  11»  Il 
Fimceilao,  k  Turin,  1721  ;  1X>  Jerfa- 
ridb,  re  de  Longobardi,  1717. 

BONJOOB  (e>»>.ii),  raoïicien,  ai  i 
Parii,  dmiat  organirta  de  l'école  tnilitairt 
en  1786;  il  Hvaît  encore  ea  1804.  On 
eonnaU  de  Ini  i  1*  Trio*  pour  piano  et 
«ioloD,  op.  1;  3*  Sonata  pour  piano, 
op.  X;  3*  Idem,  op.  6)  4°  Dittractians 
muticalet  on  prilndet  poar  piano,  op.  8. 
Il  a  aaul  pnblif  :  Nouveaux  principes 
th  mmsi^at,  abrégés  et  détailUs  d'une 
manière  claire  et  Jaeile,  eta.  Paris  , 
]800,in-i>. 

Un  antre  motieien  du  lajnie  nom  ■ 
publié  trsii  quatuor*  pour  deux  tïoIoiu 
aho  etluiaa ,  Uayance ,  Schott. 

BONHARCHI  (istn),  corapoiitenr 
bdfie ,  né  à  Tpm ,  selon  qneltjnn  auleart, 
et  «don  d'autre*  ,  à  Taleociennea ,  ven 
15Z0,  fat  mattrede  chapelle  de  Philippe  II, 
roi  d'Etpagne,  et  ae  retira  à  Talenciennei 
dam  M  TieiIIe*Be.  Parmi  M*  meïllenr* 
dlère*  on  cite  Pierre  Hûtiart  (voyn  co 
nom) .  On  troiive  qntlqoM  rootceonx  de  ce 
mnNtiien  dan*  le*  rocneil*  pnblié*  A  An- 
ver*Bt  A  Péril ,  de  1545  k  1560. 

BONNAT  (piAHooM),  TioUniitei  l'or- 
cIiMire  de  l'Opéra  de  Pari* ,  en  1787,  a 
fait  reprétentor  an  tbéAtre  de*  Beaajolai* 
1*1  petit*  i^nu  dont  le*  titrée  luirent  i 
1'  Les  dettx  jaloux  ;  S"  Les  eurieax  pu- 
nisi  3*  Lafite  de  l'nnfuebuse.  Le*  on- 
tertilnt  de  cet  opéra*  ont  été  fraifei. 

BWNET  (  riEui  ) ,  n^édecin  de  la  do- 
eliet*e  de  Boargogne  et  de  h  ftcnlté  de 
P«rU ,  naquit  dam  celte  TÎIle ,  en  1638 , 
et  nwnrut  i  Tinailln ,  le  19  déotnbie 
170B.  L'abbé  Bonrdelot,  ton  oncle,  lui 
légal  «a  bibliotbèqoe ,  i  condition  qu'il 
prendrait  «on  nom,  et  qu'il  acbiverait 
llùeloire  de  la  matique  et  de  la  danse, 
qu'il*  af aient  can mencée  entemble.  Bon- 
iMt  10  filen  eSist  nçifAv  Botmet-Bourde- 


BOH 


S«C 


iat,  et  continua  ae*  reohenJiea  ponr  l^ia- 
toîre  delà  miuiqae;  mai*  il  n'eut  p**  le 
temp*  de  publier  «on  liire. 

BONNET(jioQiiu),fr«r*dti  précédait, 
payeur  de*  gage*  da  parlement ,  naquit  A 
Paria,  Ter*  1644,  et  monrut  en  1724, 
Igé  d'environ  quatre-viugte  ans.  C'était  nu 
bomme  inelruit,  mai*  fort  épris  dea  chi- 
mères de  le cabalcpl croyait  iToir an  génie 
familier  qui  Ini  disait  ce  qn'il  deïaitfaireet 
M  qui  dorait  lui  arriver;  aa  croyance  était 
*i  bien  établie  k  cet  égard,  qu'étant  an 
moment  de  mourir ,  il  réfutait  de  se  eon- 
feuer,  disant  qu'il  n'était  pat  encore  temps 
et  que  son  génie  ne  l'arait  pat  arerti. 
L'abbé  Bichard  ,  son  ami ,  parrint  m. 
pendant  k  Ini  démontrer  ta  folie,  J.Bon* 
net  a  achevé  et  publié  rhiitoire  de  la  mn- 
lique,  commencée  par  l'ebbé  Boardelot, 
ton  onde ,  et  Pierre  Bonnet ,  ton  frère  |  la 
première  édition  pamt  tont  ce  titre  i 
Histoire  de  la  musUjue  et  de  ttt  effets, 
depuis  son  origine  jusqu'à  présent ,  Pé- 
rit, in-I3,  1715.  La  tecende  édition  a 
«té  pnbliée  chei  Jeannia ,  à  Amsterdaia , 
sans  data,  en  4  vol.  in-13.  Le  premier 
contient  l'onvrage,  tel  qu'il  fut  imprimé 
en  1715,  et  le*  trois  autret,  la  Compa- 
raisoa  de  la  musique  itaUenae  et  de  la 
musique  française  ,  par  le  Cerf  d»  la 
fieville  de  Frineuse  (>oyei  oa  nom). 
En  17S5  ,  une  autre  édition  parut  à  Am- 
sterdam, cbei  le  Cène,  4  vol.  in-ISj  enfin 
on  en  oennatt  une  demilre  eena  ce  titre  ; 
Histoire  de  la  musique  depuis  4<m  ori- 
gine, tes  progrès  successifs  de  cet  art 
jusqu'à  présent ,  et  la  comparaison  de  la 
musique  italienne  et  de  la  musiquefran^ 
çaise,  par  M.  Baurdelot;  La  Haye  et 
Francfort  snr  le  Hein,  1743, 4  (ol.  in-12. 
Cet  ourrage  ooniient  de*  détail*  inléret- 
tanc  anr  Lnlli  et  ses  oontemporaiiu  f  mai* 
tont  le  reste  est  an-da**on*  dn  niédiocre> 
Boanet  a  ane*i  fait  imprimer  nne  His- 
toire de  la  Danse  sacrée  et  profane 
(Pari*,  d'HoQcy  fils,  1733,  U-IS),  ou- 
vrage faible  dans  lequel  on  trouve  quelques 
puiagce  relotift  i  la  n 


îdbïCoOgIc 


968 


BON 


BONNET  {luv-tkrmzw),  nolimau  et 
comptMÎteur,  e*t  né  i  Hontaobcu ,  le  23 
«TTÎI 1763.  Élire  de  Joraoïricketde  Mes- 
trino ,  il  acqait  en  peu  d'année*  une  habi- 
leté Tcmircpalile,  et  pent-étre  aaraît-il 
été  compté  parmi  les  TirtnoMB  lar  cet  in- 
■traroeat,  s'il  *e  fdt  fixé  i  Paria.  Hais 
toar  i  toar  attaché  comme  premier  rioloa 
aux  thé4trei  de  Breit  et  de  Nante« ,  î)  ne 
pilt  éviter  le«  inconTénieni  de  la  vie  d'ar- 
licte  dana  la  province ,  et ,  deTcna  la  pre- 
mier dans  le  petit  cercle  où  il  l'était  ren- 
fermé ,  il  ne  songea  plus  A  en  sortir.  Yen 
1802,  M.  Bonnet  l'ctt  retiré  dans  M  TÎlle 
natale,  et  y  a  été  nommé  o^anitte  de  la 
cathédrale.  J'ignore  s'il  fit  encore.  Cet 
artiitea  beancoup  écrit  ;  on  connaît  de  lui  : 
1°  Six  diuu  pour  deux  violons,  op.  1, 
Paris ,  Pleyel  ;  2*  Symphonie  concerUnte 
pour  deai  violons,  op.  2,  Ibid.;  3°  Six 
doos  ponr  deoi  violons ,  deniième  livre  de 
dnos ,  Ibid.  ;  4"  premier  concerto  pour  le 
violon,  op.4,/A((j.,-5°Six  ù&m.,  op.  6, 
Ibid.  f  &•  Deaiième  concerto  poar  le  vio- 
lon ,  op.  7 ,  Ibid.  I  7°  Deuxième  sympho- 
nie concertante  poar  deox  violons,  op.  8, 
Ibid.;  8"  Six  doos  ponr  deux  vtoloni, 
op.  9 ,  divisé  en  deux  livres ,  Paris ,  Sie- 
ber;  9°  Sixidem.,op.  10, /&ù^.  En  1810. 
H.  Bonnet  avait  dans  son  portefeoille  hnit 
lymphonies  concertantes  poar  deox  rio- 
loos,  six  concertos,  donte  divertissement 
i  grand  orchestre ,  six  qnatnors  ponr  deux 
violons ,  alto  et  hasse,  six  trios  poar  dmx 
violons  et  violoncelle.  La  maiiqne  de  cet 
•rtist«  a  ea  quelque  soccèt. 

RONNEVAL  {nvÉ  di),  littérateur  mé- 
diocre, né  aa  Mans,  i  la  fin  dn  1 7*  siècle, 
monrati  Paris,  au  mois  de  janvier  1760. 
II  a  publié  :  ApoUigie  de  ta  miuique  et 
des  musicientjrançaù,  contre  les  asser- 
tions peu  mélodieuses,  peu  mesurées  et 
mal  fondées  du  sieur  J.-J.  Rousseau, 
ci-devanlciioyende Genève,  Pari*,  1754, 
Jn-8*.  Cette  brochure  n'est  pas  one  de* 
nioins  bonnes  qui  ont  été  pabliées  dam  la 
diKossion  élevée  par  la  lettre  de  J.~J.  Boas- 
iMa  inr  la   ntotiqae  fraufaise.  Grimm 


BON 

traite  De  Bonneval  avec  beanconp  de  mt- 
pris  dans  sa  correspondance  litténin.  La 
antre*  ouvrages  de  ce  littértlenr  n'iytnt 
point  de  rapport  avec  la  mnsiqne ,  on  s'a 
perlera  pas  ici. 

BONNETIN  (lUH),  compoiiteor  tm- 
çais,  né  vert  la  fin  du  15*  ùècle,  fat 
cbanteur  de  la  chapelle  pontifiak  i 
Rome ,  et  te  dittingua  par  son  savoir  dm 
le  contrepoint. 

BONO  (jasBFs) ,  mattre  de  la  ehtpdfa 
impériale  et  compositeur  de  la  chanbR, 
né  A  Vienne  en  1 71 0 ,  y  ett  mort  en  178S. 
On  connaît  de  lai  plutieun  opént  : 
1"  Eiioi  2°  Ilvero  Omaggio,  1750} 
3"  Ifataie  di  Giove ,  1740  {  4'  Douta, 
1744,  S'il  Re  paslore,  1751  j  S-VEm 
CSnese,  1752;  7°  risola  disa^tabi, 
Vienne,  1752;  S»  Alenaida,  Viorne, 
1762;  et  deux  oratorios  intitulés  •.Itace» 
et  San  Paolo  in  Atene.  Gerbec  dit  fM 
Bono  fut  très  habile  maître  de  chant, « 
qu'il  a  formé  plusieurs  bons  élèves ,  puw  - 
lesquels  on  remarque  lliérèse  Triber. 

BONOLDI  (cuddb),  ténor ,  ni  i  PU- 
tance,  fat  dirigédant  i«i  études  parCtf- 
cani  et  Gherardi ,  set  compatriMeg.  Il 
a  eu  det  succès  ta  r  let  principaoi  thMtm 
d'Italie,  notamment  i  Reggio,  en  1811) 
et  A  Parme,  dans  gli  Oratti  e  Curiatti  b 
Ciotarosa.  En  1823  ,  il  a  débuté  è  Pim 
turle  tbéltredelaruede  Loaroit,  mtiiil 
y  a  été  froidement  accneilli  ;  eependsotili 
daUtent.Enl828,  il  s'est  retiré  à  HilsB, 
ob  Von  dit  qu'il  a  succédé  i  M.  BandoiK 
comme  professeur  de  chant.  H.  Bonoliis 
an  fils,  jeune  compositeur  qui  aétéélin 
du  conservatoire  de  Milan ,  etquis'est&it 
connaître  par  quelques  «nrrages  pinv 
lesquels  on  remarque  :  1°  Plutieun  obw- 
turet  et  symphonies  qni  ont  été  eiécntéfl 
dans  des  concerts  pnblics  ;  2°  Des  ps>i* 
pourris  pour  le  piano  sur  des  niotiii  os 
divers  opéras,  et  particulièrement  de  C"- 
lietta  e  Romeo ,  de  Varxai ,  Hilan ,  BJC- 
cordi;  3°  Des  variations  pour  le  mboe 
instrument  sur  de*  thêmei  de  la  CamilU 
ie  Pmt,  et  de  Hayer ,  Ibid.;  4'  Det  nli» 


îdbï  Google 


BON 
pour  le  m^me  iiutrain«Dt ,  Ibtd.  ;  5*  Det 
variatioiu  tur  un  tbime  original,  Ibid., 
Ole.,  de. 

BONOMBITI  <iiu)'MFTUTB),ain>- 
ponleur ,  né  à  Bergame ,  ven  la  fin  da 
Mtûfaae  liiclfl,  était  en  1615  «a  KniM 
de  l'archidac  Ferdinand  d'Aatriclie.  Il  a 
poblié  une  collection  TolamineoM  de  mo- 
tet* et  de  ptanmee  dediven  sntnin ,  ratu 
oe  titre  :  Parnasius  musiau  Ferdiaanr 
donu,  in  qva  miuici  nobUistimi,  qua 
SiiavUale ,  qua  arte  prorsiu  admirabili 
et  difina  Ludunt,  1-5  vocum,  etc.  Te- 
niae  1615.  L«  compoiiteun  dont  le*  on- 
Tiage*  le  troatcnt  dam  cette  collection 
sont  :  Goil.  Amoni ,  Raim.  Bileitra, 
Bart.Bari»ariiii,  J.-Ph.  Binmi,  Al.  Bon. 
tempo.  Ce*.  Boi^,  Jacq.  Brignolt,  Fr.  Ca- 
sati,  J.  Cavaccio,  fiart.  Cetana,  And. 
Cima ,  J.-B.  Cocciola  ,  Feder.  Coda  , 
N. -N.  Coradini  ,  Flam.  Comanedo  , 
J.'C.  GaButio,  J.  Ghiuolo,  Cl.  Honte- 
vcrde,  Hor.  NaDterni,  Joie*  OtcoUti, 
J.  Pa»ti  ,  Vinc.  Pdcgrini  ,  G.  Posi  , 
J.  Prnli ,  Ben.  Ke,  Dom.  Aognooi , 
Jlicb.-Ang.  Riui,  J.  Sanwni ,  GrI.  Si- 
rène, Al.  Tadei,  F.  Tnrini  et  J.  Valen- 
tini.  On  a  ansû  de  cet  auteur  un  «uvrs 
de  lliot  pour  deux  Tiolonl  et  lioïse,  pu- 
blié à  Vienne ,  en  1623. 

fiONOUr  (  FiuBk) ,  compoiitenr  de  l'é- 
cole romaine ,  et  chanteur  de  la  chapelle 
pontificale ,  naquit  dana  la  leconde  moitié 
dn  leiiième  aiècle.  En  1607 ,  il  •  publié 
lin  recaeil  de  moteta  i  huit  voix  réelle*, 
et  plui  tard  un  U?re  de  p*aomet,  égale- 
ment 4  huit  Toii. 

BONON'CINi  (JUN-Hiaia),  cotnpoti- 
lenr  renommé  et  écrivain  didactiqne ,  na- 
qnitâHodène ,  ver»  1640.  Il  fit  Kt  étude* 
mattcalei  à  Bologne  cLa  le  maître  de 
chapelle  J.  Paul  Cotonna  :  loraqD'elle*  fu- 
rent terminée* ,  il  revint  dan*  *a  rille 
natale,  oà  il  fut  nommé  directeur  de* 
concerti  du  duc  de  Modèue ,  et  maître  de 
-chapelle  de  l'égrliM  de  Saint-Jean  in  Monte. 
L'académie  de*  Philbarmoni^e*  de  Bolo- 
-gne  le  itçQt  au  nombre  de  «et  membre». 


BON  S89 

L'ooTn^  le  plu*  connu  de  Bononcini , 
Mt  nn  traité  élémentaii«  de  compoiilioa 
intitulé  :  Munco  pratieo,  che  brève- 
mente  dimoslra  il  modo  di  gùmgetv  aUa 
perfetta  cognixUnie  di  tulle  quelle  cote 
che  concorrano  alla  eompotixione  dei 
eanti,  e  di  cià  ch'all'  arte  del  contrap- 
paiito  si  rictrca.  Bologna,  1673 ,  in.4", 
L'épltre  dédicatoire  i  l'empereur  Léopold 
est  cnrieuao  par  le  ton  qui  y  r^ne  :  l'au- 
teur félicite  «on  moucieu  d'avoir ,  par  *a 
grande  expérience,  porénnir  le  soprano 
d'une  ii  augute  protection  avec  la  batte 
de  (M  petit*  taleni;  mai*  ne  ponrant 
tronver  VunUton  de*  grande*  qualité*  de 
l'empereur ,  il  vent  du  moin*  monter  jot- 
qu'au  ton  du  profond  respect  avec  lequel 
il  a  l'honnenr  d'être,  etc.  Tout  cela  ne 
promet  pai  beaucoup  de  jugement ,  et  ce- 
pendant ,  l'ouTrage,  écrit  d'nn  atyle  clair 
et  concis ,  a  été  fort  utile  dam  son  temps, 
bien  que  les  exemple*  deqoelquei  pa*)age* 
d'harmonie  qu'on  y  trouve  ne  soient  pas 
irréprocliablea  tous  le  rapport  de  la  pureté 
de  style.  Une  deuxième  édition  ■  parn  en 
1688 ,  in-i°.  Maunchetli  en  cite  une  de 
1633;  mai*  c'eat  évidemment  une  erreur, 
car  BonOQcini  n'était  pas  né.  Une  traduc- 
tion allemande  de  ce  livre  a  été  publiée 
sou*  ce  titre  :  Musicus  Practicut,  -wel- 
cheria  klirze  WeUet  die  Art,  wie  mon 
euwdlkommener  Erkcenntmst  allerder- 
Jenigen  Sachen ,  welche  bejr  Seliuag 
einet  Gesanget  tmterlauffea,  uad  was 
die  Kunst  det  Conlrapunctt  erfodert, 
gelangea  kann.  Stnttgard ,  1701 ,  in-4*. 
Parmi  le*  (euvre*  pratiques  de  Bononcini, 
on  connaît  :  1°  Sinjbnie  a  tre  ttromenti 
col  batso  per  orgiaio,  op.  3 ,  Bologne, 
1686;  c'est  une  réimpression;  î'Sùtfonie 
a  5,  6,  7  e  8  ttromenti  con  alcwte  a  uiut 
e  due  trombe  servendo  ancora  per  violini, 
Bologne,  1685;  3' IV  3fÛM  a oUovoci, 
op.  7,  Bologne,  1688;  i'  Duelti  da  ca- 
méra, op.  8 ,  Bologne ,  1691  ;  5>  SonaU 
dachietaeda  caméra  a  tre  ttromenti  e 
aquattroin slUoJraneete,  Yeniae,  1678, 
ia-i'i&Cantalepercameraavocesolaj 


îdbïCoOgIc 


tro 


BOH 


op.  16,  Magna,  1677)  7*  PaHitiirm  tk 
madrigali ,  lib.  1 ,  Op.  11.  Ud  aotraBo* 
itmKtH  I,  nOm  M4  DocBiDÎqiM  t  idn  dckn  dt  la 
coar  da  PMtngil ,  viraii  A  LûboaM  m 
1737.  1)  atait  àlora  85  ani ,  il  ae  pourrait 
^'il  ttx  «it  £rèt«  d<  Jeathliarie.  Cdiii-«i 
ert  It  ptra  des  oilèlrM  Jean  et  AnUine. 
(Tojei  let  artielat  Mhani.  ) 

BONONCINl  (jiiH),o«  BoODiniciici, 
oMnme  il  écrirait  ordhiaireinent  «on  nom, 
fit  »a  préoféeal,  Mt  nâ  i  llodinevm 
lfi7S.  fcf  étvdat  moficale*  furvirt  dirigée* 
par  «■■  pèra.  liortqu'il  la  e«t  terminées , 
il  partit  pour  Vienu  ,  ofi  il  fnt  adHii*  à 
rardMttradal'eoiperear  Lfopeld ,  ea  qtiar 
lîl4  de  TialoBoelltite.  Le  nom  d'Aluanilre 
Bawlatti  brillait  alar*  da  l'éolat  le  plue 
vif.  L'opdra  de  Laodke»  «  Btrenict  de 
«•  grand  faoHiine ,  qae  Bonoatini  eat  oeca- 
tien  d'entendre  ,  lai  rérélt  wb  talent  :  h 
ooinpoiiiion  devint  eoa  eecnpaiion  de  ton* 
lea  inMan* ,  et  biebtAt  son  opira  de  Ca- 
milla  fnt  en  état  d'être  rtf  riteoté,  quoique 
BotMftriuin'edt  encore  qaedii-biiitant.Le 
■BQota  en  fut  prodîgietu  ;  jamais  envra^ 
do  (ntnie  genre  n'arait  rei;a  tant  d'apptau- 
diMetneni,  non  Hultmentâ  VienDC,  maii 
en  Italie  et  à  Londree .  Là ,  11  fol  eiéoulé , 
en  1708 ,  an  tb«Atre  de  Hay-Merkcrt ,  itir 
de*  parole»  Boglaitea  :  la  musique  de  Bo- 
noaeini  plut  tant  aux  Anglais,  que  pendant 
plni  de  quatre  an*  les  directmn  de  ipeo- 
taoles  fareot  obligés  d'introduire  quelque* 
xnOKemtn  de  Im  Camllla  dans  tous  lea 
opéras  qn'ils  disaient  joaer.  En  169ij 
BisnoBaini,  fut  appelée  Rome,  oà  il  éeririt 
TuUio  Ottilio ,  qni  fnt  snift  de  Xerte, 
1694.  On  le  retraure  à  Vienne  en  1699] 
it  y  donna  cette  année  La  Fede  ptibbUctt, 
et  jtffèui piii grandivlnti dalpik  giuslo, 
flB  1701 .  Denx  ans  après ,  il  Jcririt  i  Ber- 
lin Pofyphemo.  De  retoar  à  Vienne  pOor 
latreistémefbjs,  il  y  fit  représenter  Elt- 
dimiene ,  en  1706;  Mario fuggitivo ,  en 
1708;  Tamjride,  en  1708;  Âbdoloidmo, 
en  1709,  et  Jffusio  Scwola,  en  1710. 
Le  ThéltK  dn  Roi  «jabt  «té  fondé  à  Lon- 
dres  Vers   1716,  Bononcinl,  qui   tta\t 


mm 

■lors  i  lUmi ,  bt  nmté  i  y  nù  si» 
poser ,  et  d'après  l'arrangeauat  qm  fat 
conclu  entre  lui  et  les  directesH,  il  m 
r«ndit  dui  la  eapitala  de  ringl««at«,  ni 
iléorivit^«bwYo,cnl7aO;Oiqto,Hl71^ 
OtifUbi,  enI7U)  Anww,nl71^ 
Ermmia,  an  1713;  Cal/urnùt,al1Vi, 
«t  Jttimaam,  ad  1727.  L'arrivés  i»U 
nencini  en  Angletan*  fit  uttse  «utitU 
elHandeluM  mtlilë  violente, ilaqMOi 
tonte  h  noblMM  prit  port.  Cfcaean  ^ 
gcait  son  favori  ;  Handel  avait  pokr  i^ 
la  famille  éleetorale ,  et  BenonaiBi  sda 
dn  doc  de  Mirlbenragh  ;  ed  sorte  fat, 
par  an  hasard  sîngolier ,  Handel  aval  ta 
taryt  pear  protecteHH ,  et  Bo«saniJ  ta 
vphigt.  La  qoerelle  devint  li  rira,  ^ 
l'on  fat  abljgé  de  convenir ,  pour  j  asut 
un  terme,  que  Handel,  Bonanôoi,  * 
Attilio  Ariosti ,  qni  avait  iiassi  le*  faili- 
sons ,  oomposaraient  un  opéia ,  dsal  ib 
feraient  vu  acU  cfaacdn .  On  ebebit  Jfaù 
Seevolai  Ariosti  fit  le  premier  acUifc- 
noncini  le  second  et  Kandel  le  tmiAnH. 
La  Tideire  resta  ■  celni-oi;  nouqseb 
<Aaut  de  BMoncàni  ne  fàt  pins  toavs,  fia 
gfaoieni  qne  oelai  de  Handel  ;  Biit  Tm 
n'était  qn'an  imitetcar  de  la  iMaitN  It 
dearlstti.etrautreaTaitnBgbùecréflui'- 
Le  triompbe  de  Handel  ne  bÙM  csp*- 
dont  point  son  rival  sans  ooniidérslMi 
esr  ses  ouvrage*  condnaèreati  Itrsif- 
plaadi5 ,  et  la  due  de  Harlboraaib  hi 
continua  sa  protection.  HBlhenreniMei^ 
il  perdit  ce  HécËne  peu  de  tenpi  *f^ 
On  le  ebargea  de  composer  l'Aalicsst 
pour  les  funérailles  dn  dae,  ce  qu'il  •" 
cota  sur  les  paroles*  ffien  S««f  wmW 
ovtrlimel.  «  Ce  raorcean  a  élé(fat*a 
partition  soas  ce  titra  t  aimerai  Jnl^ 
Jbr  Jokm  Duk*  of  MarlbùurOÊ^-  ^ 
dres,  1722. 

La  oomtesse  de  Oodolphin,  qoi,  ^ 
la  mort  do  son  père,  devint  dacbaa* 
larlborough ,  prit  Bononcini  dansa  aa* 
son ,  lui  fit  une  pension  de  500  lin" 
■terlinj ,  et  donna  ci»  elle  des  csasa* 
où  l'an  n'eiécotatt  ne  de  la  OPià^pt^ 


îdbïCoOgIc 


BON 

■on  lultrt  fimit  Baotmeini  eat  alart  lOKt 
1*  Imût  séMMoin  pour  tmwn  »m  travaBc, 
M  M  fut  obn  U  duchtlM  de  Hulbanm^ii 
^'il  otnnpM*  tout  Ma  nfin»  ,  et  nn  m- 
•uil  i»  trio*  pMr  deux  Tioloas  et  bMW, 
^'âpaUMMDiMtitn:  Twelve  jonmiai 
or  charnier  mirt  for  t*M  viotiiu  ami  * 
iuat,  Loodnt ,  1732.  Il  aiait  pfiotdMn- 
naat  Sut  de<u  recMÎl*  intitnli*  :  1°  Cm»- 
M»  e  DwtU,  deàictUialla  uu:ra  MavU 
di  Giorgio  ra  detla  gran  Brilagna,  Le«- 
dm,172I)  i*Diifertinumidi caméra, 
tradotti  ptl  cêmbmto  da  ^uelli  compoâli 
pêl  violino ,  oJUudo ,  dedieali  aU'ecoel- 
Uiuad«lducadiIUaland,hondns.l722. 
BeoHxvni  arait  véca  dani  l'aitaBce  aa 
milieade  la  faatille  d«  la  dackewe  de  Marl- 
botoaf^  f  fui  loi  eonannait  toojoiiri  isa 
boaléi,  ntalfré  ton  earaotira  bautaioat 
impirieu)  mail  dm  eircaaiUaee  inpr4- 
Tne  et  peu  bonoralilc  poar  loi,  la  priva 
da  catte  iUiuU^  prateo^n.  An  commea- 
MDient  de  1751 ,  bb  des  membrea  de  l'a- 
cadéniie  de  la  nmaîqu  anoieiiBa  re^st  de 
Taaûe  one  ceUection  d«  noadrigani  et  de 
oantalM,  iasprijnéeaaiuleuoaid'Aatûiiic 
Latti.  Va  de  oei  merceaui ,  qui  fut  taé- 
enté,  avait  éU  pradaitqoalreaiuatqwra- 
Taal ,  oomme  une  compoïJtioQ  de  Bodoa- 
aini.  Celui-ci  ayant  été  informé  da  oet 
ineidant ,  écrivît  aux  menibrcs  de  l'aead^ 
mie,  accnaast  Lolti  de  plagiat  et  àJSrmant 
qu'il  avait  ooeapaaé  ce  morMaii  trenta  asa 
aspuavant  par  ordre  de  l'emperear  Lé»- 
paid.  O'apè)  cette  lettre ,  le  tecrétaire  de 
l'académie  envoya  i  Lotti  la  réclamation 
de  Bononeini ,  afin  d'avoir  dei  éelaircia- 
aeiDant  anr  cette  afhire.  La  réponse  de 
Xiotli  ooDtaiail  une  décIaralioD  rormelle 
que  l'oavraga  dont  il  l'agiasait  était  réelle- 
meatt  de  aa  eorapoûtion.  11  ajoatait  qa'il 
en  avait  remi*  une  copie  i  Ziani ,  maitra 
de  okipelle  de  l'emperear,  long-tempi 
Kvant  qa'il  eât  été  publié,  et  qu'il  ne  com> 
prenait  pas  qae  Bononcini ,  si  riche  de 
Mut  profnw  fonda ,  vonidt  l'approprier  ion 
•■n^e.  il  joignit  i  ta  lettre  nuealtetta- 
ttan  de  l'aUd  Parùili,  Mtevr  àm  parole*. 


vn 

nadaVlSnoa, 
l'aMcrtioB  de  Lotti ,  al  c«s- 
vrirent  de  hoSta  ton  antagonitU.  L'affaire 
fnt  rendna  pnbliqne  par  l'impretaion  det 
piècea  de  cette  ditpnta  tow  ea  titre  :  Lel- 
Urtfrom  thm  jiaadamjr^ancitKtnuaic 
atLondon,  to  signor  AifUHio  Lotti  <^ 
Feniee,  wilh  kit  oMsuierâ  mnd  tuHt»»- 
nK(,Loadrea,1732,in-e<>,  etAoaoaaiai 
perdit  par  U  ane  greatia  pnttie  de  la  eaa- 
Mdératian  Aont  il  jouiuait.Sai  a&iroacoa' 
mentaient  t  te  déranger ,  lonqn'aa  1735, 
un,  intrigant ,  aonna  dans  la  monda  aailt 
le  nom  de  comte  Ughi ,  Ini  peranada  qn'il 
avait  le  leerrt  de  faire  de  l'or,  fiononoini 
contentit  i  t'aitocier  è  la  fortnne  de  cet 
Inpaaletir,  et  qaitta  l'Ângletarre  avec  lai. 
Hait  l'illniian  fat  de  courte  darée,  et 
notra  «ompaaiteor,  quoique  déjà  vîen, 
fnt  oWgé  d'avoir  reconn  1  aaa  talent  pnor 
labiitter.  Pea  d'tnnéa  apria  «on  départ 
da  l'AngleUrra ,  il  vint  à  Parii ,  et  oM' 
poaa  pour  la  ebapello  royale  on  matet , 
dans  lequel  le  trouve  un  aooampagnantant 
da  vîoloncalle  qu'il  joua  Ini-raéma  devant 
le  roi.  Aprèi  le  traita  de  paix  d'Aix-Ia- 
Chapella,  il  fat  appdé  k  Vienne  par  l'em- 
perenr ,  afin  de  compoier  la  mniiqw  pour 
les  fêtes  qui  eorent  lien  ft  eelte  aeca- 
tion  :  il  reçnt  pou  réeoaapenie  nn  cadeau 
da  600  ducat*  dea  maint  de  l'empereur. 
Ceci  le  passait  «a  1748  i  il  avait  alore 
76  ans.  BianUK  après,  il  partit  pour  Vc> 
oite,  aveo  Montioelli,  ancien  ehantcw 
de  l'Opéra  da  Londres.  11  y  fut  employé 
oomme  eompotitenr  du  tbéAtre,  et  y  tra- 
vaillait encore  A  l'ige  de  qaaU«-viagtaao(. 
On  ignare  l'époque  de  m  mort.  Son  por- 
trait a  été  gravé  i,  Londres,  in-folio  ,  par 
Simpson;  Hawlcint  en  a  donaé  une  eopia 
dant  le  5*  volume  de  ton  Hittaire  de  la 
musique ,  p.  274.  Outre  les  compotitiorN 
gravées  dont  il  a  été  parlé  ei-desaus ,  on  a 
antsi  de  lui  le  motet  composé  peur  la 
obâpelle  du  roi,  avec  accompagnement dt 
violoncelle,  Paris,  1740. 

Antoina    Bonmcini ,    compositeur   de 
d'éjiiM, 


îdbïCoOgIc 


art 


BON 


da  nMuea  «t  dea  motets.  Ed  1706)  il 
jerÎTit  pour  le  tbëAtre  de  VcniM  on  opéra 
iotitoté  :  La  Bagina  creduta  Jte. 

BONPOBTl  (ruH^ois-tHTOiNB),  «ma- 
teur  de  miuiqne  et  coiueiller  aolique  de 
remperear  d'Autriche,  luipit  A  Trente, 
Ten  1660.  Son  premier  ouvra,  compote 
de  miutet  peur  deni  vieloni  et  baue,  ■ 
pua  à  Venue,  en  1696,  ta-i'.W  mitt 
toÎTi  de  «ei  sonate  a  due  violini,  vioion- 
eelio  e  cotUmuo,  op.  2  j  3°  «w  motetU  « 
sopnmo  solo,  Cfm  due  vioiini,  op.  3 , 
Tenue,  1702  ;  4°  SonaU  da  eanura  a 
Ire,  op.  i;  5' Idem.,  op.  6 }&>  X  Par- 
tite  «  violino  solo  e  conlinuo,  op  7  ; 
7°  Le  triomphe  de  la  grande  Alliance, 
.00  menuet*  pour  TÎolon  et 
>p.  8  ;  8°  £alletii  a  violino  solo  e 
9  ;  9°  Inveiaioai ,  o  Dieci 
partiU  a  violino  e  continua  ,  i^.  10, 
Trente,  1714;  10°  Cortcerti  a  Quattro, 
due  vioiini,  viola  e  basso,  con  violone 
diritt/br%o,  op.  11,  Trente;  lï' Dodici 
coneertini  e  serenate ,  con  arie  variate, 
Sicdiane,  Becitatifi  e  chiute  a  violino 
e  violoncello  o  eembato.  Augabonif  , 
1741.  C'Mt  une  réimpreiMon ,  Geriwra 
fait  mal  à  propos  deux  article*  de  Booportî 
et  de  Boonporti. 

BONTEMPl  (aluiimdre),  compositeur 
italien  qui  TÎvait  vers  la  fin  du  seiiième 
•iicle,  eu  an  comnien cément  da  diz-iep- 
tièoM ,  est  connu  par  la  collection  publiée 
par  J.  B.  Bonwnetti ,  sous  le  titre  de  Par- 
nasats  musicus  Ferdinand/sus,  Venise, 
1615.  On  y  tToure  qoelques  pècei  de  cet 
Alex.  Bontempi. 

BONTEHPI{juH-i.HDi^),  sumoaimt 
Angelini,  fut  chanteur,  compositeur  et 
écrivain  didactique  lar  la  musique.  Il  na- 
quit i  Përonse ,  yen  1630 ,  et  fut  élève  de 
Vigile  Mauochi,  maître  de  la  chapelle  do 
pape.  Ses  études  étant  terminée* ,  il  obtint 
'nne  place  de  maître  de  chapelle  dans  nne 
des  église*  de  Borne,  lou*  le  pontificat 
d'Urbain  VIII.  De  là,  il  allaà  Venise ,  où 
il  remplit  les  mêmes  fonctions  pendant 
quelque  temps ,  et  enfin  il  passa  an  serrice 


BON 

de  Chrétien  Erneit ,  ma^rave  de  Btand»' 
bom^ ,  et  compoM  poor  le*  noeei  de  «g 
prince  II  Paride  (1662) ,  le  premier  afin 
qni  ait  été  entendu  dans  ce  paji.  Ilderijri 
ensuite  directeur  de  la  musique  de  l'âw- 
tenr  de  Saxe,  Jean>Geoi^es  11,  eteco^ 
cette  place  pendant  pin*  de  trente  ut. 
ûntre  se*  talens  en  mnstqoe ,  il  pswtfBl 
beauconp  d'instruction,  et  écrivait  pan- 
nient  dans  sa  langue,  il  publia  en  1671 
un  litre  intitnié  Istoria  délia  BJbàJmi 
dUngkeria,  in-12,  qu'il  préwnta  1  fi- 
leetenr ,  et  dont  ce  ynntx  fut  si  «mtari 
qu'il  le  chargea  d'écrire  l'histoire  d*  ï«ri- 
giue  de  la  maison  de  Saxe  en  italien;  dm 
l'électcnr  mourut  avant  que  le  line  fil 
achevé ,  et  Bontempi  retourna  k  finm 
en  1694.  Il  y  vivait  encore  en  1697.  la 
ouvrages  les  plus  connus  decemattrsHtl: 
1°  Nova  quatuor  vocibut  componai 
metkodus,  qaa nuaiete plane netâat»i 
compositionem  accedere  poteit ,  Dns^, 
1660,  in-4'>i  2"  Il  Paride,  openmd- 
cale,  dedicata  aile  ter.  Alteue  Chni' 
tiano  Emesto,  JUargr.  di  Brand^Avp, 
e  Erdmude  Sofia,  Principessa  lii  Su- 
Sonia ,  nella  celebratione  délie  kn 
Not%e,  Di««de  1662 ,  in-fol. ,  194  p^a- 
On  voit  par  la  préface  que  Bontempi  s 
avait  fait  les  paroles  et  la  musique.  Itf" 
theson  a  fait  l'éloge  de  cet  opéra  dsWM 
Critka  Miuiea ,  t.  1 ,  p.  20  ;  3°  OrstsM 
sur  l'histoire  et  te  martyre  de  St.-Énilia  i 
évéque  de  Trêve»  ;  4°  Tractalutinqmiif 
monstraniur occulta  convenientiai  M*o- 
rum  sytlematis  partieipati,  BolifHi 
1690.  Cet  ouvrage  a  été  ineonou  t  tsM 
les  hililiographe*  :  M.  l'abbé  Baini  «t  b 
premier  qui  l'ait  cité  dan«  set  méw*'*' 
faitlorique*  sur  Jean  Pierluigi  de  Fslo- 
trina  (uoM  497)  ;  5«  Ittoria  miuica  **"■ 
quale  si  ha  piena  cognitione  délia  te^ 
ria  e  délia  praltiea  antica  délia  maài* 
armonica.  Peroose,  1695,  in-iolM.Cat 
un  livre  intéressant  pour  de  certain»  d»" 
ses  relatives  à  la  musique  du  temps" 
l'auteur  écrivait  :  Bontempi  y  eisai** 
cette  quation,  si  souvent  agitée,  «« 


îdbïCoOgIc 


BOR 

anciens  ont  cornu  et  pratiqua  l'karmo- 
tt(B  ;  il  u  proDoncD  ponr  la  nfgatiTe.  Son 
liiitoire  de  l'origine 'des  Siioni  a  para  i 
P«n>Q>eei>1697,in-12. 

BOOH  (JBÀN)  ââtiite  diatin^é  et  eom- 
poiilrar  poar  ton  initriimeat,  eit  né  A 
Botterdam ,  en  1773.  htt  renseigneinene 
que  j'ai  pa  me  procarcr  sur  la  tie  de  cet 
•tiiile  le  r^daiient  i  pea  de  rhoM.  Je 
MU  aralemeot  qn'A  l'époqne  où  le  frère  de 
remperear  Napoléon  devint  rei  de  Hol- 
lande ,  Boom  fut  nommé  memlire  de  le 
chapelle  royale,  et  qu'il  conserra  cette 
place  jaaqa'A  l'époqae  de  la  rëanion  de  la 
Hollande  à  la  France.  Alon,  il  fît  an 
nyage  en  Allemagne,  pendant  les  an- 
née» 1809  et  1810;  partant  il  recneillit 
det  témoignages  d'admiration  pour  sea 
talent.  Le  nombre  de  morceau  poar  son 
instrument  qu'il  a  publiés  s'élève  k  près  de 
quarante  (euvres.  Le  piemier  de  ses  oa- 
TTSges  est  une  sonate  pour  piano  et  flûte 
qui  parât  cbet  FI Bttner  à  Boterdam.  Parmi 
ses  antres  compositions,  on  remarque  : 
X"  Polonaise  ponr  ilAte  et  orchestre,  op.  i, 
Botterdam,  Plattner;  2°  Bomance  (Par- 
tant pour  la  Syrie)  idem,;  vf.W,  Ibid.i 
3"  Air  Tyrolien  (  fVann  i  in  der  Fruk  ) 
larié,  op.  16,  Ibid;  i'  Fantaisie  et  Ta- 
riations  {Le  Borysthtne),  op.  33,  Hayence, 
Scliott  ;  5°  Air  varié  avec  quatuor  ongni- 
tare,  op.  5,  Botterdam,  Plattner  ;  6»  Duos 
ponr  dem  fldtes,  leavres  6,  17;  Ibid.; 
7'  Airs  variés  pour  deni  flûtes  concer- 
tantes, op.  3i,  Mayence,  Scbott;  8«  Trois 
Rondeaux  pour  denj  fldtes ,  Amsterdam , 
Stenp;  9°  Plnsieors  thèmes  variés  ponr 
Jtdte  et  gnitare ,  op.  2, 12 et  19 ;  lO"  An- 
daote  varié  pour  fiAle  et  piano ,  op.  3. 

B00T5ET  (B.-S.),  prafesseur  de  musi- 
que k  Londres ,  a  publié  un  nouTean  sys- 
Ûme  de  notation  de  la  mnsiqnc  sous  ce 
titre  :  Jln  atUmpl  to  simplijy  the  no- 
tation of  music.  Londres  ,  Baldtrin  , 
1811 ,  in-8-. 

BORCHGBEVINCK  (uiLCHioi),  orga- 
niste de  la  cour  du  roi  de  Danemarck,  et 
compoùtenr  estimé ,  vÏTait  aa  conjmence- 

tOMI  lit 


BOR 


273 


ment  du  17*  siècle.  11  a  publié  nae  ample 
coUecLion  de  madrigaux  i  <ûnq  voix  de 
divers  auteurs  et  de  sa  composittoa,  sons 
ce  titre  :  Giardino  ratovo  belliisimo  di 
varifiori  musicali  scellissimi,  il  prima 
libro  de  madrigali  a  cinque  voei,  Co- 
penhague ,  1605 ,  in-4°  ;  Il  seconda  libro, 
Ibid.,  1606,  in-4*.  Les  auteurs  dont  on 
trouve  des  pièces  dans  ce  recueil  sont  : 
Cl.  Honteverde,  Leo-Leoni,  Gir,  Casati, 
Christ.  Bubiconi,  Sal.  Boasi,  Marsil.  San- 
tini,  Sim.  Holinaro,  Giaches  de  Wert, 
Gio. Croce, Gio. Bern.  Colombi,  Gab.  Fat- 
torini ,  Franc.  Bianciardi ,  Melch,  Borch- 
grevinck,  Gio.  Le  Sueur,  Ben.  Pallavicino, 
Gio.  .Vinc.  Palma,  D.  Piet.  Har.  Harsolo, 
Gio.  Fonteno,  Agost.  Agreste,  Fr.  Spon- 
gia,  P.-P.  Quartiero,  Hipp.  Sabino , 
Curt.  Valcampi,  Nie.  Giston,Curt.  Han- 
cini,  Gio.  Piet.  Gallo, 

BOBDB  (lEÀH-BÂFTiSTE LA),  jésuite, 
qui,  à  ta  suppression  de  son  ordre  en  FrancS, 
devint  curé  delà  Collancelle  enNivemois, 
oà  il  mourut  en  1777.  Il  a  publié  :  Le 
clavecin  électrique,  avec  une  nouvelle 
théorie  du  mécanisme  et  des  phénomènes 
de  l'électricité,  Paris,  1761,  in-12  , 
176  pages.  C'est  la  description  d'un  instru- 
ment de  son  invention,  composé  d'un 
clavier,  dont  chaque  toncbe  a  un  timbre 
correspondant;  le  clavier  fait  monvoir  des 
verges,  qui  ne  frappent  les  timbres  qu'an 
moyen  de  la  communication  du  fluide 
électrique.  C'est  une  rêverie  sans  utilité, 
Voyes  le  Jonmal  des  savana,  1759,  p.  195, 
et  octobre,  p.  432. 

BORDE  (lEAH-BHJ^itm  DE  LA) ,  né  à 
Paris ,  le  S  septembre  1734,  d'une  famille 
très  riche ,  reçut  une  éducation  plus  brû- 
lante que  solide.  H  eut  Dauvei^e  pour 
maître  de  violon ,  et  Rameau  lui  enseigna 
la  composition.  Destiné  à  la  finance,  il 
préféra  d'abord  de  s'attacher  i  la  cour; 
il  devint  premier  valet  de  chambre  de 
Louis  XV,  et  son  favori.  Quelque  temps 
après'il  entra  dans  la  compagnie  des  fer- 
miers-géuérani  ;  mais  par  suite  de  ses  pro- 
digalités ,  de  tes  fréquens  voyages  et  da 
18 


îdbïCoOgIc 


874 


BOR 


M  beiliU  A  k  jeter  dini  lea  entrepritcf 
]ei  plu  huanlcutM,  il  fat  plu  d'nna  foit 
torlafMUt  4'Mre  raiaJj  Mpendut  !■  fa- 
Mur  «in  rai ,  et  «m  génie ,  îtonad  en  re*- 
Mareei ,  paninNot  tonjoan  A  le  (ootmir . 
«Ploej'ai  d'aAJpei,  iiMit-il,  et  plnij* 
«  taii  t  B«D  aita.  Je  me  rah  coocU  pla- 
«  «iMM  fait  l'ayant  rien   pour  payer  la 

■  montant  foornie  im  billela  qoi  devaient 

•  m'étre  ^tétentit  le  lendemain;  il   me 

•  Tenait ,  avant  de  m'endarmir,  on  méma 

•  pendant  monfoinineil ,  une  idie  ^ai  ma 

■  frappait,  je  tNlaii  le   lendemain  de 

•  grand  matin ,  et  meabillett  te  troaraient 

•  aeqoittà  dana  le  jenr.  ■  A  la  ntort  de 
Laoïa  KV,  il  quitta  la  oear ,  to  marix ,  et 
trouvant  le  bonheur  anprt*  de  la  femme 
qn'il  anit  fpoui^ ,  il  prit  an  genre  de  ria 
plot  tranquille  et  plat  ri^li.  Il  rentra 
dans  1b  compagnie  de*  fermien-fdnfran , 
qn'il  «Tait  qaîttée  qoeit^ne  temps  aupara- 
vant ,  et  «e  lirra  t  de»  Aude*  de  plaaieart 
«apioea.  La  r^alotion  ayant  anfantî  vne 
partie  de  aa  fortane ,  il  te  retira  en  Nor- 
mandie ponr  y  tivrearee  économie,  et  m 
•onitraire  aux  ponranitei  det  rérolation- 
naireaj  mais  ta  retraite  ayant  été  décoo- 
-rarte,  il  fnt  arrêté,  ramené  A  Paria,  et  mit 
«n  priton.  Malgré  le*  otmteitt  de  tee  amie, 
il  ent  l'impriidcnee  dt  pretier  ton  jage- 
nient ,  et  périt  lur  l'échaftad  le  4  tbermi- 
4lar  an  If  (  22  joillet  1794  ) ,  cinq  joart 
amit  la  ehsle  de  Rebeapierre. 

La  Borde  débata  dant  la  carrière  det 
artt  par  la  mniiqne  de  quelque*  opéraa- 
comiqnet}  le  premier  fnt  :  Gîllei  gardon 
p«i*trg,  reprëeenté  ea  1758;  il  fat  rairi 
dct  TrvU  déeëiet  rivaltt  t  A'Isméne  et 
ImtAtiat  en  Lmfétt  de  JupiUr,  patto- 
rale  en  S  aciet,  de  Lanjon,  en  1763  et 
1770;  dVtiMMe «f  Luiin ,  de  Hamion- 
lel;  i'AmphioH,  de  La  cinquantaine, 
der^fNiufû,dflQnJnRnlt,  et  de  beaucoup 
d'aulre*  fnirint  connut.  Il  a  fait  en  «ociéti 
■Teo  Berton  la  mniiqne  A'Adile  de  Pon- 
thiea,  de  Saint-Mare,  qni,  quelque*  an- 
néet  aprét ,  fit  refaire  la  muaiqne  de  cet 
ofén  par  Ptecini.  Wr  tuile  d'an  défi ,  La 


BOR 

Barda  mit  aajonrennaaiqQenpririUii 
da  librairie;  oe  aaotcaaa  tingnlia  a  èà 
fraré.  lia  Barde  aimait  beaucoup  i*  ■•• 

antre  ne  loi  faiaeit  autant  de  pltiiîr;  ait 
ait  cependant  fart  médiaere,  et  iiM«d 
écrite  que  teat  ea  qu'on  taiuît  altn  m 
France.  Cependeot  il  a  fait  quelque*  àm- 
*oni  qui  ont  da  natorel;  en  reiaaiqM 
entre  autre*  ealle  qui  aMamence  par  m 
mott  :  foit'tu  ce»  coteaux  te  Mimrl 
celle  qui  a  pour  refrein  L'Amour  au  ffà, 
belU  bnmette,  et  Jupiter  imjotire^fir 
retir.  La  Borde  a  publié  arec  beaaotq 
de  luie  un  Choix  de  chaînons  mùH  ar 
musique  à  tpialre  parties ,  Pari*, 1773, 
iT.in-6°.  L'harmonie  en  est  fort  mtBrÛK 
On  y  Ironre  un  grand  nombre  de  gn- 
vnre*,  dont  l'eiécntion  e»t  antii  beUtfit 
le  godt  en  eit  faui.  Grimm  a  taiii  t«au 
let  occaiion*  ds  maltraiter  la  moaqMll 
La  Borde,  dam  h  correapendanee  liU^ 
rairej  elle  ett  en  effet  bien  plate  «tkia 


L'ouvrage  par  lequel  La  Borde  t'ot  &ï 
connaître  ani  maiieieni  e*t  (on  Suâ 


sur  la  mutique  a 
Pari*,  1780,  i  vel.  ■n4'>.  Ce  livre,  «M 
a*ee  de*  frai*  énoroiet,  eat  on  chef-d'nant 
d'ignorance  ,  de  détordre  et  d'iamiti 
L'antear  employa  pour  faire  cette  eenp- 
Iation,oàronaréani1e*  élément ]»;>■ 
bétén^ne* ,  de*  jeunet  gent  de  peu  S^ 
ttruction ,  an  nombre  deeqnelt  étainlti 
de*  frire*  Bécba ,  qui  lui  a  foanù  la 
meilleDre*  note*,  on  dee  pédant  1  bo 
eyttime*,  tdt  qae  l'abbé  B.oaB5ier,t^ 
l'on  attribue  tout  ce  qui  t'y  tronre  w  It 
théorie.  I^a  Bmde  fit  «accéder  i  cet  (Ml 
un  Mémoire  sur  le*  proportions  maa- 
cales,  le  genre  enhanuonique  des  GiM 
et  celui  des  modernes ,  avec  les  otsen*- 
tions  de  M.  Vanàermande,  et  des  i* 
marques  de  l'alAé  RoussieTjSappléiU't 
à  l'Essai  surla  Musique,  Pari»,  1781. 
in.4« ,  70  page*.  Enfin  on  cennait  mm* 
de  cet  auteur  !  Mémoires  historiques  m 
ttaottide  Couty^iOveetmreaKS^»" 


îdbïCoOgIc 


BOBl 

ekentOM  en  vieux  langage,  et  ta  Ini- 
dueUon  dt  l'aïKiena*  musUiue,  Par», 
17S1 ,  an  Tol.  >ii'8«  on  2  toI.  Jn-lS.  Le 
iriTail  pnblif  (ur  ce  *iijH  pir  H.  Francii- 
qni!  Michel  et  par  Penie  ntbien  prércnble. 
BOKDENA V£  (je**  DE) ,  ehsndne  de 
LcMaei,  et  grand  Ticoire  d'Auch,  viviit 
TtnlemiUeuda  17'tiécle.  11  apabliéun 
lîtn  intitaU  :  Det  i^ÎMes  cathédrales 
et  collégiales,  1643,  iD-8*.  On  y  troate 
(p.  534)  QD  chapitre  int£rcuant  wr  les 
orgue»,  «ar  la  musîqQe  des  «nfaoi  de 
ckmat ,  et  lar  d'autre)  poioti  relatifi  à  la 
miuique  d'égli«e. 

BORDfNATE  (...).  On  a  pnblié  mus 
ce  mm  :  Im  mutijue,  poème  en  quatre 
chants,  Parit,  IcoorniBnt ,  1812,  iii-6*. 

BOSDET  ( ),  flâti»t«  qui  viriit  à 

Pariivcri  le  milienda  18'iiècle,  a  publié 
on  traita  élémentaire  de  maiique,  loag 
oe  titre  :  Mélhoda  raitonnée  pour  ap- 
prendre la  musique  d'une  façon  plus 
claire  et  plut  précise,  à  loquelle  on  joint 
l'étendue  de  lajlûtelravertiire,  du  vio- 
lon, du  pardeMsus  de  viole,  de  la  vielle 
et  de  la  musette,  etc. ,  Parit,  1755, 
in-i".  LiT.  1 ,  2  et  3.  On  a  aoiii  de  la 
Mmpoaition  deux  ^nds  coacerloi  pour 
ûate. 

BOBDIBR  (tomt-cHiiiH),  maitrede 
mutiqne  des  loDocena ,  k  Parîi ,  eit  mort 
en  1764.  Il  t'est  fait  connaître  par  la  pu- 
blication d*une  Nouvelle  méthode  de  mu- 
tùfue  pratique,  à  l'usage  de  ceux  qui 
■veulent  chanter  et  lire  la  musit/ue  comme 
elle  est  écrite,  Pari*,  1760.  Une  nou- 
Tdla  édition  a  paru,  en  1781,  tous  le 
titre  de  :  Méthode  pour  la  voix,  Paris, 
Deslaariers ,  édition  graTéc.  Cetourrage 
était  estimé  de  ion  temps.  On  a  im- 
primé apria  la  mort  nn  Traité  de  com- 
position, Paris,  1770,  in.4".  Ce  Ii»ro  ut 
basé  lur  les  principe!  de  la  basse  fonda- 
mentale ,  que  l'autear  ne  parait  pas  avoir 
bien  compris. 

BORDOGNI  (ksrc)  ,  ctiantenr  et  pro- 
fesseur de  chant,  né  à  Bergame ,  Ters  1788, 
n  fait  les  Mudet  musicales  sont  la  direction 


BO& 


«9V 


da  maître  de  chapelle  Simon  Ktyr.  Bu 
1813,  il  chanta  au  diédtre  Be  de  Mika, 
avec  Caroline  Bassi  (  Hilanaite  )  dau  le 
Tancredi  de  Boiiini  ^  eet  oanagi  était 
alors  dans  sa  nonreanté.  Il  reparut  enioite 
dans  la  même  ville  pendant  plosiears  sai- 
sons au  théitre  Careano,  dans  le*  année* 
1614  et  1815.  AprcsaTuir  parconm  qocl- 
qne*  autre*  Tilles  d'Italie,  iU.  Bordagni 
fut  engagé  an  théâtre  italien  de  Pari*  en 
1819 ,  comme  premier  te nar  ;  depuis  cette 
époque ,  il  ne  s'est  pins  éloigné  de  la  capi- 
tale de  la  France.  En  1833  il  a  quitté  la 
théâtre  ponr  se  livrer  à  l'ooMigoametit,  lia 
T«ii  de  cet  artiste  n'était  pa*  d'un  Fûlnme 
considérable;  son  action  Jramoliqiia  était 
dépourvue  de  chalenr  et  da  force;  mais 
la  Tocalisalion  était  lôrt  bonne ,  et  il  diao- 
tait  avec  godt  la  mnaiqB*  de  deoii-carao- 
tére.  Comme  proleswur  da  chant ,  il  tient 
â  Paris  nne  place  distinguée.  Admis  an 
conservatoire  en  cette  qoalici  dans  l'année 
1620 ,  les  fatigues  dn  ttiéttee  rebUgArent 
â  demander  sa  retraite  en  1623  \  mais 
quelques  années  après  il  rentra  dans  aatte 
école,  où  il  inKigne  eooora  anjoard'hui 
(1635).  M.  Bordogqi  a  poblié  t  Paru  : 
Trents-sii  Toelaise*  pour  voit  de  soprano 
CD  de  ténor ,  1"  et  2"  suites.  H  a  été 
publié  pluiienrs  éditions  de  cet  OQTiafe 
utile,  â  Berlin  et  k  Leipsick. 

BORDCWl(FioaTiMa)  .r.H  ASSB  (h»). 

BOBETTI  (jiiif.iiiDB^),  mattrc  de 
chapelle  de  la  cour  de  Parme ,  et  oampatl- 
(eur dramatique,  saquiti  Rome  ver*  1640, 
On  a  delni  quelques  opéras  sérieuK ,  antre 
autns  ;  1>  Zenobia,  en  1666]  i^  Jlee- 
tandro  amante,  en  \&S7\  "Sfl BliogahaU, 
166S;  4°  Marcello  in  Sîracuta,  1670; 
5°  Enole  in  Tebe,  1671;  6<>  Claudio 
Cesare,  1672;  7'  Domitiano,  1675; 
6*  Vario  in  Babilonia,  1671. 

BORGHESE  (  ihtoinb  d.  a.  ),  compo- 
siteur, né  à  Rome,  TintâParisTersI777, 
et  y  fit  imprimer ,  en  1780,  nn  reeneil  de 
sonates  de  piano  avec  accompagnement  de 
violon  ohligé,  op.  2,  et  des  duo*  de  vialon. 
En  1787 ,  il  lit  représenter  an  théâtre  dei 


îdbï  Ci  oog  le 


S7e  bok 

Bcaojolaia,  nu  petit  opén  intitulé  ;  La 
Bazocke.  On  a  jaaé  aaaû  iur  les  théâtres 
d'Allemagne  nn  autre  opéra  en  □□  acte 
Bocis  ce  titre  ;  Der  unvermuhtele  glùck- 
liclie  ^ugenbliet  {Le  BonlieDr  impréTu). 
Le  Calendrier Hiuical  Universel paurl'an- 
née  1788  loi  attritne  nn  Traité  de  com- 
position, mais  wna  en  indiquer  le  titre 
exactement ,  et  uns  faire  connaStre  «^  est 
imprimé.  Enfin,  on  a  de  lai  :  L'Art  musi- 
cal ramené  à  ses  vrais  principes,  ou 
Lettres  de  Dl  R.  Sorgkése  à  Jolie,  Pa- 
ris, 1786,  in-8». 

BORGUI  (iean-biptiite),  né  à  Oriiette, 
Ter*  1740 ,  fat  maître  de  chapelle  à  Notre- 
Dame  de  LoKtte  en  1770.  On  connaît  de 
loi  le*  opéras  dent  les  titres  soirent  : 
1»  Cira  riconosciuto,  gni  tomba  k  Venise, 
en  1771.  11  arait  donné  précédemment  : 
2*  Alessandro  in  Armenia ,  1768. 
En  1773 ,  il  ëcriTÏt  :  3"  Eicimero  ;  i-  La 
donna  instabile,  1776;  S"  Artaserse, 
J776î  6»  Eumene,  1778;  l'  Piramt  e 
Tisbe,  à  Florence ,  en  1783  ;  8»  L'Olim- 
piade,  i  Florence,  en  1785  ;  9»  La  morte 
di  Semiramide,  ii  Milan,  en  1791.  La 
rnuiqoe  de  ce  compositeur  était  estimée 
de  son  temps.  Ha  écrit  aussi  pour  l'église, 
et  l'on  connait  de  sa  composition  en  ce 
genre  :  ]>  Deox  messes  à  quatre  Toii  avec 
orchestre;  2*  Dixiti  qnatre  voix;  Z'-Lau- 
date  i  5;  i'  Domine  k5;  5"  Lamenta- 
zione  per  il  Giovedi  Sanio ,  pour  voix  de 
basse  et  orchestre  ;  6°  Oeoi  litanies  à  qua- 
tre Toii.  £n  1797,  Borghi  £t  nn  voyage  k 
Vienne ,  s'y  arrêta  pendant  près  d'une  an- 
née pour  iâire  représenter  sa  Semiramide, 
puis  se  rendit  en  Knssie,  d'où  il  revint 
dans  sa  patrie  en  1800. 

BORGHI  (louis)  ,  hahile  violiniste  et 
compositeur,  fat  élève  de  Pugnanî,  et  s'é- 
tablit à  Londres,  vers  1780.  Il  était  pre- 
mier des  seconds  violons  i  la  célèbre  exé- 
cution des  oratorios,  qni  eut  lieu  à  Londres, 
en  1784,  en  commémoration  de  Handel. 
Ses  ouvrages  consistent  en  Six  sonates 
pour  le  violon,  avec  basse ,  op.  1,  Paris, 
în-fbl.;  2"  Trois  concertos  pour  le  violon, 


BOR 

aiiec  accompagnement,  op.  2,  Beiliii, 
in-fol.  ;  S"  Six  solos  pourle  liioloft,  op.^ 
Amsterdam,  in-fol.;  4°  Six  duos  p(m 
deux  violons,  op.  4  ;  5"  Six  idem,  op.  5; 
(y-  Six  idempourviolonetallo,iif.6,ta- 
\mj7 'Six  idem  pouriiiolonetvioloncàk, 
op,  7, Amsterdam;  8"  Six symphonitti 
grand  et  petit  orchestre,  Paris,  Imbiah; 
9"  Six  concertos  pour  violon  priitâpd, 
Paris,  Imbanlt  ;  10°  Italian  canumtii, 
Londres ,  Broderip. 

BORGO  {cisM) ,  maître  de  chtpelli  dt 
la  cathédrale  de  Miian,  naquit  dans  crttt 
ville ,  vers  le  milieu  da  sdiième  lièdi.  D 
a  fait imprimerdesa composition  :t'C»- 
sonettea  tre  voci,  Venise,  1584,  in-!*; 
2°  Messe  a  otto  voci.  Milan,  iSil; 
"h"  Canzoni  alla  Francese  a  quattnwo, 
lib.  2,  Venise,  1599;  4<>  Messe  «  m 
voci.  Milan.  1614.  Bonomettia  plscé^ 
ques  pièces  de  Borgo  dans  son  Panasx 
musicus  Ferdin. 

BORGOGNINI  (d.  aBBHUuj),  compai- 
tenr  dramatise  ^  vivait  à  VeDiie,i 
commencement  dn  dix-hnilième  iiiclt,i 
donné  au  théfitre  de  cette  ville,  en  l'Ot, 
La  Nicopoli, 

BORGONDIO  (m—  obstih),  «"<»■ 
trice ,  née  k  Brescia ,  en  1780 ,  tA  iu« 
d'hne  famille  noble.  Son  début  dsu  It 
carrière  théâtrale  eut  lien  à  Hodèiw-b 
1815,  elle  passa  i  Munich  et  j  fit  eau- 
dre,  pour  la  première  fois,  le  Taacrt£'' 
H.  Rosstni,  et  Vltaliana  in  Algieri.  EU' 
alla  ensuite  i  Vienne ,  où  ellefnt  fsrt^ 
plaodie;  elle  y  chanta  pendant  tnnisV' 
De  Vienne,  elle  se  rendit  à  Moscou  d^ 
Pétersboai^.  Elle  se  fit  entendre  dioi  (A 
capitale  six  fois  devant  rempereor,  (t  re- 
çut de  se*  mains  de  riches  présens  ;  nu)' 
parait  que  le  climat  de  ce  pays  illért  »■ 
organe,  car  elle  chanta  depuis  toni  P"* 
et  à  liondres ,  et  toujours  sans  taccis.  " 
reste,  il  se  peut  que  l'âge  teul  ait  infloésor 
sa  voiï.  En  1824 ,  M—  Bcrgondio éuil' 
Londres;  depuis  lors  elle  n'a  plaspwi"' 
public,  et  Von  ignore  où  elle  s'ejl  rttiric. 

BORIN(....).Onasou*cew)fliDnlJ"' 


îdbï  Ci  oog  le 


BOR 

intitulé  :  La  musique  Théorique  et  pra- 
tique dans  ton  ordre  naturel  avec  l'art 
de  ia  Danse,  t tait,  17 i6.  J'ignore  qoelle 
ot  la  nature  de  cet  onrrage. 

BORJON  (cnAiiLEs),  né  au  paya  de 
Breaie,  vers  1630,  fotimliabilejoDeurde 
iDUMtte,  et  publia  i  Lyon,  en  1672,  une 
méthode  pour  cet  instrument ,  in-fol.  Il 
excellait  aoui  à  faire  dei  découpures  sur 
Télin  j  Louii  XIV  en  conaerTait  plaiienrt 
•Tccsoin.  Le  livre  de  Borjon  a  pour  titre  : 
Traité  de  la  muselle  avec  une  nouvelle 
méthode  pour  apprendre  de  soy-mesme 
à  jouer  de  cet  inslnanent  facilement  et 
en  peu  de  temps.  Forkfl  et  Lichtenthal 
ont  dénaturé  le  nom  d«  ce  musicien  en 
l'éeriTant  Bourgeon, 

BOBNGT,  aine,  Tioliniste  i  l'Opéra,  de 
1768 A 1790,  apnLliéùPariB,enl788, 
une  Méthode  de  violon  et  de  musique, 
dans  laquelle  on  a  observé  toutes  les 
gradations  nécessaires  pour  apprendre 
les  deux  arts  ensemble,  suivie  de  nou- 
veaux airs  d'opéras.  Bomet  a  fait  aussi 
paraître  nn  journal  de  violon ,  .commencé 
en  1784,  et  continué  pendant  les  années 
1785-88.  En  1765,  il  écrivît,  pour  la  co- 
médie italienne,  le  ballet  de  Dapknis  et 
Florise.  Son  frère,  violiniste  comme  lui , 
connu  sous  le  nom  de  Bomet  le  jeune, 
K  trouvait  en  1797  k  l'orchestre  du  TItéd- 
tre  delà  Pantomime  nationale,  et  passa 
ensuite  i  celni  de  l'Opéra  Buflà,  où  il 
éUit  encore  eu  1807. 

BOENHARDT(J.H.C.),  professeur  de 
muaiqoe,  A  Brangivick,  est  né  dans  cette 
Tille,  en  1774.  Egalement  connu  comme 
pianiste  et  comme  gaitaritle,cet  artiste  est 
considéré  en  Allemagne  comme  un  des 
compositeurs  les  pins  laborieux  de  son 
temps  :  il  doit  surtout  sa  réputation  i  sou 
talent  dans  le  genre  de  la  romance  et  de  la 
chanson.  Parmi  les  ouvrages  qu'il  a  pu- 
bliés, on  remarque  :  1»  Plusieurs  suites  de 
duos ,  pour  2  violons ,  Bonn ,  Simrock  et 
Hambourg,  Crnni  ;  2°  Des  divertiEsemcns, 
pots-pourris,  et  airs  varias  en  trios  pour 
([Ditare  et  divers  instmmens ,  œuvres  53 , 


BOR 


377 


130,  146,  etc.;  S*  Pluneon  œuvres  da 
duos  ponr  le  même  instrument  ;  i'  Un 
grand  nombre  de  thèmes  variés  pour  gni-. 
tare  seule;  Z"  Des  sonates  pour  piano  aven 
fldte;  6°  Des  petites  sonates  et  des  piices 
détachées  pour  piano  i  quatro  mains  ; 
7'  Des  sonatines  pour  piano  seul,  œuvres  6 
et  137}  8«  Des  exercice*  pour  le  même 
instrument;  9"  Des  variations,  idem; 
10*  Des  écossaises,  des  anglaises  et  des 
valses,  iWem.'ll'Deuz  méthodes  pour  la 
guitare  ;  12'  Une  méthode  pour  le  piano; 
13°  Environ  vingt  recueils  de  canons  A 
plusieurs  voii  et  de  duot  avec  accompagne- 
ment  de  piano  ;  1 4°  Les  airs  et  ouvertures 
de  plosieurs  mélodrames  et  vaudevilles, 
entre  autres  de  Arnold  de  Halden  et  de 
La  laitière  de  Bercy;  15"  Dne  très  grande 
quantité  de  romances,  de  chansons  et  de 
cantates  i  voix  seule  avec  accompagnement 


I.  Plus 


s  de  c 


obtenu  nn  brillant  inccès  en  Allemagne. 
Parmi  ces  ptodnctions ,  qn  cite  particU' 
lièrement,  La  lyre  et  l'épée,  de  Soemer, 
Ode  à  l'Innocence  f  L'homme,  de  Schil- 
ler, L'adieu  {Amanda,  du  Weinstl), 
qu'on  a  comparé  A  \ Adélaïde  de  Beet- 

BOllONI(tSTOiiiB),  compositeur ,  est 
né  A  Rome,  en  1738.  Ses  études  musicales 
fnrent  dirigées  d'abord  par  le  savant 
père  Martini,  A  Borne;  il  les  termina  en- 
suite au  conservatoire  de  laPietd,  A  Naples, 
sous  la  direction  du  maître  de  cbapella 
Abos.  Ses  premiers  essais  de  composition 
dramatique  fnrent  représentés  A  Venise  ; 
ce  sont  :  !■>  L'Amare  in  Musica  ;  Z"  La 
Notte  critica  ;  3°  Alessandro  in  Arme 
nia ,  1762  ;  i"  Sofonisba ,  1764  ;  5"  Le 
f^llegialrici  ridicole,l'j6i.I)uiilnnitine 
année,  il  se  rendit  A  Prague ,  où  il  fit  re- 
présenter son  opéra  de  Siroe.  L'année  sui- 
vante ,  il  obtint  la  place  de  maître  de  mu- 
sique et  de  compositeur  du  théAtre  de 
Dresde.  Il  j  donna  :  7»  La  Moda,  1769  ; 
8"  //  Camevale,  1769;  9»  i«  Orfane 
Suixiere,  1769.  En  1770,  il  était  maître 
de  chapelle  du  duc  de  Wiirtembei^,  i 


îdbïCoOgIc 


978  BOR 

Stuttgird,  «t  en  1780,  il  retoarDa  en 
Italie.  Le  maître  de  chapelle  Reichardi  le 
vit  i  Rome ,  en  1792  ;  il  éUit  lion  maître 
it  chapdta  de  St.-Pîerre  ;  on  eiécuta  dam 
oette  Baiiliqne  un  JUistrere  de  m  eom- 
potitioB,  dont  Reichardt  fait  l>1oge.  Le* 
opérai  qu'il  a  ^ilt  i  StatIganI  wnt  : 
Xecimera,  1773;  La  donna  instabile , 
1776]  ArUuene,  1776;  Eumtne ,  1778, 
On  connaît  aiuti  de  la  composition  nn 
cvsento  pour  le  baiMn ,  plutieon  fjm- 
pliMiiea ,  et  dei  motets  i  une  od  ileni  voix 
avec  orcbeilre. 

BOR09INl(rii*irçoH),  ténor  ucel lent, 
Sri  *  Bolo^e ,  Ters  1695 ,  fut  un  des  pw- 
nien  ehanteun  an  grand  Opéra  de  Prague, 
oui?». 

BOROSmi  (ÉLiftsoiB),  nitdJmbrt' 
vtUs,  épotu*  du  précédent  et  cantatrice 
<aerfl«ai«,  m  iraavait,  en  1714,  i  la 
«sur  Filatine ,  el  fut  appelée  k  Pra^ne ,  en 
17& ,  pour  7  cbanler  au  grand  Opéra  de 
c««e*(ll0. 

BORRONI  (  Atnotn  ) ,  oomponienr  de 
l'éeols  roBuin«  qvi ,  vers  la  milieD  du  i  7' 
istale  »e  tDsliaj^Q*  parmi  les  maitrw  qui 
fabetitvérent  A  l'ancico  itjte  otservato, 
de  Palestrina  el  de  eu  contemporains ,  le 
etyle  emé  l^oi  a  fah  la  réputation  de 
Beneteli ,  de  Bemabei ,  et  de  Beneini .  On 
«he  ïortout  comme  nn  chcf-d'ieUTre  en  ce 
genre  le  metet  DimpUti  vineula  niea. 
de  BnroiH.  Let  anvrages  de  c«  oomposî- 
lenr  «ont  resté*  en  manuieril. 

BORSA  (Mlrrio),  docteur  en  droit, 
■é  i  Mantooe  Tcrs  1741 ,  a  fait  insérer 
dans  le  recneil  des  Optuculi  scelii  di  Mi- 
lmù{\'19\):DueletteresopFalamaiica 
bnitaiiva  teairale ,  dent  Arieega  vente 
l'eipritet  la  philoMphle. 

BORSCfllTZKT  (rniMçois),  memlre 
de  k  chapelle  royale  de  Vienne ,  est  ni  en 
1794  A  Reisemarrkt ,  sci^earie  dépen- 
dante de  l'abbaye  de  Sainte-Croix  (Heile- 
genlueoti),  dans  la  Basse  Autriclic,  où  son 
père  était  instiluteur.  Après  avoir  appris 
les  premiers  élémens  de  la  musique  dans 
U  tMiton  paterndOe ,  il  entra  A  l'Age  de 


Boa 

dii  ans  dans  la  mémo  aUiaye  eaïaiM  «• 
faut  de  dular  ,  et  y  paata  tinq  santo,  | 
puis  on  l'envoya  au  gymnase  dt  Wiiao- 
Neustadt ,  pour  y  faire  an  koaianilk.  U 
y  resta  jusqu'i  l'Age  de  ringt-aa  sas.  Es 
1816,  il  se  rendit  A  Vienne,  sa  il  lai 
d'abord  engafé  comme  basse  dans  le  ekasr 
de  l'Opéra  de  la  c«nr.Les  oocaiisBi  fr<^B» 
te*  qu'il  eut  alors  d'entendre  lu  meillta» 
chanteurs  italtenslni  iDspirirentleâa«k 
de  se  livrer  à  des  étnde*  sérieuses  lor  l'srt 
du  cbant ,  et  ses  progria  forent  tels,  ifim 
1822  U  fut  appelé  i  Pesth  paar  y  chu- 
ter les  premiers  rAles  de  basse.  Plostsj 
il  accepta  le  même  emploi  aa  tUtW 
Hoemtnertbor  do  Vienne.  La  mart  k 
Weinmiiller  ayant  laisaé ,  en  1829 ,  ot 
plaça  de  basse  chantante  à  U  chapellsiB- 
périele,  Borschiliky  se  mit  (arlsru[d« 
prétcndans  A  cette  plaça  et  l'obtiot  ■ 
«encours.  Depuis  1832,  il  chanta aalW- 
tre  de  Josepbitadt. 

BORTNIANSKT  (nn»ni(rs),ntdia 
un  TÏIIoge  de  l'Ukraine  en  1753 ,  et  mi 
Moscou ,  comme  il  est  dit  dans  la  Nstndb 
Encyclopédie  de  la  raarique,  fat  tnplsjt 
comme  chanteur  dans  la  chapelle  d'an  » 
gneur  russe,  son  maître,  qui,  leiaaiifistf 
son  génie  pour  la  mnsique,  l'eanysi 
Moscou  pour  s'y  instruire  dans  cet  Mit 
puis  lui  eceorda  sa  liberté ,  et  lui  feorait 
le*  moyen*  d'aller  étndier  en  Italie.  Bo't' 
niantky  se  rendit  i  Venise  et  y  MM 
élève  de  Galuppi.  On  a  écrit  qu'il  était* 
Milan  en  1780, et  qu'il  yétaitCMÔM 
comme  un  des  meilleura  composiMn 
d'opéras  de  celte  époque.  Je  crois  que  la 
biographes  ont  été  induits  en  erreur  1(4 
égard ,  car  j'ai  eiaaiiné  taus  les  almaMidt 
des  ihéAtre*  del'lulie  depais  1770,  *'f 
n'y  ai  pas  tronté  nne  seule  indicali«ai> 
pièce  dont  Bortniansky  aurait  ceoipoiéh 
musique.  ,Let  compositeors  étrangers  <*** 
nns  en  Italie,  vers  1780,  étaient  KtMl, 
Mialivescck ,  Meurt  et  Gassmannj  BaV 
y  était  diji  oublié.  Quoi  qu'il  en  «t. 
Bortniansky  retourna  en  Ruuie  rtn  17», 
et  «m  mérite  le  fit  tiienUlt  diinsir  f 


îdbïCoOgIc 


B05 


97S 


pdk.  Il  panlt  qne  jasqn'i  ca  momnit  la 
compotitcor  nu9  n'avait  été  qu'un  imita- 
Uorda  (tyle  italien  ;  mai»  dts  qo'il  m  rit 
à  la  télé  d'une  chapelle  dool  le  chour  jtait 
compote  de  fart  belle*  von  qa'il  avait  ti* 
léet  de  l'Dkraioe,  aa  patrie,  l'iiie  d'une 
mnriqne  nmirelle  ae  prfaenta  A  aon  eaprit , 
et  tout*  la  paiaMnee  de  son  talent  fntem- 
plejée  i  la  rallier.  La  chant  de  TégliM 
grecqae  eal  m  REuan  chai^  d'omemens 
eamme  dans  l'Orient  ;  Bortnianskj  te  pro- 
posa daeoniervercecaractèreemédaDa  sa 
mmiqne,  parceqn'ilMait  propre  A  donner 
iaeaODvragesnneteinte particulière;  meit 
par  «M  idfe  neure  et  f&wnde  en  efTeti 
nooTeani ,  il  employa  sonvent  la  voix  sn- 
pMeore*  i  toalenir  une  harmonie  plane 
tandia  qn'il  jetait  les  formn  mélodiques 
dons  les  voit  grave*.  Quelques  artislet  qni 
ont  entendu  les  ouvrage*  de  Bortniansky 
écrit*  dans  celte  mani^,  particulière- 
ment Boieldictt,  m'ont  iiprim£  sonvent 
lenr  admiration  pour  l'originalité  de  cette 
musique ,  qu'ils  considéraient  comme  une 
Téritable création.  Halhettrenaernent il  n'a 
été  rien  pnhiié  de  tous  ces  onvragea  com- 
posés pour  le  lerrice  spécial  de  la  chapelle 
de  l'Empereur.  £■  récompense  du  talent 
et  du  itle  de  son  maître  de  chapelle, 
Aluandre  l'avait  nommé  conseiller  d'état 
et  loi  avait  assuré  un  traitement  considé- 
rable. Bortniansky  est  mort  A  Pélersbonrg 
en1S26,Angede74ans. 

BORTOLâZZI  (BABTitoLOM^,  Tirtuose 
lor  la  mandoline  et  compoaîteur  pour  cet 
inatroment,  naquit  k  Venise  en  1773.  La 
mandoliite  était  i  peu  près  oubliée  quand 
cet  artiste  entreprit  de  la  faire  revivre  à 
force  de  talent.  An  lien  du  son  grêle  et  sec 
qn'on  en  avait  tiré  jnsqu'à  lui ,  il  sut  lui 
en  fcire  produire  de  diverse»  nnancesqni 
donnaient  A  son  jen  un  charme  d'et pression 
dont  on  n'aurait  pas  cru  susceptible  un 
instrument  si  petit  et  si  borné.  Eu  1803 , 
Bortolani  se  rendit  en  Allemagne ,  donna 
dei  concerts  A  Dresde,  Leipiick,  Brani- 
iTÎck,  Berlin,  et  finit  par  te  fiiar  A  Tienne. 


Partant  il  fit  aiimtr  ton  balnleté.  Ter* 
1801 ,  il  se  livra  h  l'étude  d«  la  ipiton 
*Dr  laquelle  il  acquit  antai  un  taleat  di». 
tingoé.  8ea  maillenr*  outrées  tout  3 
1*  Héthada  pour  appracdre  tan*  maître  k 
JMMT  d«  la  nawMtiM.  Leiptiek,  Braiik^ 
et  Hacrlal  ;  1*  JFiHwa  «/ «idlbi  «noJa  ^or 
la  ehUarra,  ridotlm  ad  ui  mttod»  il  pik 
Memplice,  adUpiii  ehittro  <eR  italien  at 
en  allenand),  Vtenna,  HatsUa^,  G«lt« 
méthode  a  au  haancoup  da  iMcaè*  ;  il  *■  a 
été  publié  hait  éditiou  JDoqu'tB  1833, 
toute»  eorrigéea  et  angtoeiitéM  ;  3*  Beau- 
coup de  varÎBikM»,  rMuleaoi  et  fartaiai*» 
pour  guitare  seote,  on  guitare,  vieloi, 
piano  et  miadotiae,  Tienne,  BarlÏB  «t 
Leiptiek  ;  i*  Sii  variattoni  po«r  aMnd»* 
line  ou  violon  et  guitara,  op.  8,  IMM) 
5>  Sonate  pour  piano  et  mandoliBaon  ria- 
Ion,  op.  9;  6°  Sia  ditma*  varié*  pour 
mandoline  ou  violon  et  guitara ,  deux  raf- 
tes ,  op.  10  ;  7*  Sii  variations  povr  guitare 
et  violon  obli^,  op.  13  ;  8*  Sonate  peur 
guitare  et  piano  ;  9°  Den  recneilt  de  fan- 
ion* italienne»  et  allemandea,  areeaceWB- 
pagneoKttt  de  pïaao  ob  guitare,'  10*  Six 
romances  francises,  idem,  op  20. 

BOaZIO  (CBABLU),  mattre  de  ehapdk 
A  Lodi,  venla  fin  dndix-a^tîABe sied*, 
a  composé  beaucoup  de  nnsique  d'égUae 
qu'on  ettiniaîl  de  son  temps.  Il  a  éorït 
aussi  ponr  le  théAtre,  et  a  iait  repiéseoler 
rOpéradeJTarrûoALedi,  en  1670,  ainsî 
qu'une  pastorale  qui  fut  eiéeatde  A  Bab- 
gne,  en  1694. 

BOSfLAHBiiT^,  savant  beHémite,  aé 
A  Worknm ,  dans  la  Frrâe,  kr  25  mon^- 
bre  1670 ,  fit  let  étudea  dan*  l'uniterahé 
de  Francker,  et  devint  piuftjteui  de  greo 
dans  cette  université  en  17(S.  Il  mowiit 
A  r«ge.de47*ns,le6janvier  1717.  Sto* 
ses  Antitftùlaium  grœarum  pnecipab 
Atticarum,  descriptio  brans,  Franeker, 
1714,  in-]2,  n  traite,  pan.  Il ,  cb.  TU, 
iJenutj-tca/cb.yilItZ^ecAAanii-ch.  IX, 
De  tibia  etfistida,  La  meillenra  édifiait 
de  cet  ouvrage  ert  celle  de  L«î[Mick,  1707, 
în-8<'  arec  les  notes  de  Leisner. 


îdbïCoOgIc 


S60  BOS 

BOSCOWICH  (kogu-jtosipb),  jànite, 
BéABagiue,le  18  mai  1711,  est  conii- 
déré  comme  on  géomètre  et  nn  pEijricien 
dUtingné.  Après  la  dissolatioa  de  sou  or- 
dre, il  fnt  nommé  par  le  grand-dDC  de 
Toicaiw,  proièiteor  &  l'unirenité  de  PaTÏa. 
II  cft  mort  à  Milan  le  12  féTiier  1787. 
J'ai  la  quelque  part  que  leP.  Boicowichwt 
la  Téritable  aatenr  de  la  dittertation  qui 
a  pour  titre  :  Délie  leggi  di  contUmità 
netlascala  mutica.  Milan ,  1772.  Forkel 
et  Lichteothal  n'ea  parlent  pas. 
'  B06B  (GBOBai-MiTBiLs),  profcHeor  de 
phjaiqne  à  'Witteiil>ei^ ,  né  i  Leipiick ,  le 
22  teptembra  1710,  mourut  à  Magde- 
bourg,  le  17  septembre  1761 .  On  a  de  loi  : 
BxpotkeiU  sorti  Pemadliana  ac  in  eam 
medilaliones  ,  Leipiick  ,  1735  ,  in-i" , 
50pap». 

BOSELLO    (  ANNA }.  Foyet   Uoii- 

CBZLU  (H'°*). 

BOSSU ),néàFerrBre,en  1773, 

B  compoïé  pour  l'Opéra  de  Londres  la  mu- 
sique de  plaiiears  ballets ,  notamment  de 
eetUrciiLiltlePeggjr's  lovejL'jimarUSta- 
tue,l797i  Mis  and  Ga^tea.  Le  catalogue 
de  Lavenu  iadiqne  anssi  des  lonatei  pour 
piano  de  la  composition  de  BoBsi.  Il  est 
mort  à  Londres,  dans  ta  prison  du  r«i, 
an  mois  de  septembre  1802,  laissant  noe 
femme  et  deux  enfans  dans  une  profonde 
misère. 

BOSSIlIS(jriaoHB),proféssenT  de  théo- 
logie i  Milan ,  né  à  Pavie  lers  la  lia  du 
16°  siècle,  a  publié  un  petit  écrit  intitulé: 
Libelliu  de  aislrU,  Milan ,  1612,  in-12. 
Salleagre  l'a  inséré  dans  ion  Thesaur. 
^Rtitpdu  Somim.,  t.  II,  p.  1375,  sons 
le  titre  De  Isiacis,  sive  de  Sistro  opusc. 

BOSSL^B  {benbi-fhiliffe-cbâklis}, 
marchand  de  musique  i  Spire,  a  publié, 
en  1788,  une  GaietU  de  Musique  dont  il 
paraissait  chaque  semaine  une  demi-feuille 
de  texle,  et  une  demi-fenille  de  musique 
gravée.  Cette  entreprise  n'a  point  ili  con- 
tinuée. En  1792,  Bossler  a  trsniporté  son 
magasin  de  musique  A  Darmstadt,  Dans 
un  article  de  la  Gaiette  Musicale  de  Leip- 


BOT 

sick  (1813,  page  506)  on  attnbw  è 
Botsler  une  part  dans  la  rédsctiM 
d'une  notice  sur  Marianne  KirthgestaeT, 
virtnose  sur  lliarmonica.  UnepirsitpM 
que  cette  biographie  ait  éU  iniprifflée. 
Bossler  est  mort  à  Manheim ,  le  9  iiam- 
hre  1808. 

B05SNIS  (iBHBi),  magisteretdiaml 
l'église  des  récollets  d'Âagsbooi^,  ap<W 
en  cette  TiUe,  en  1618,  le  eent-riifl- 
huîtîème  psaume  A  six  rois ,  in-i". 

BOTTEONI  (jban-baftistb),  à»amt 
de  Segoa,  petite  ville  de  la  Croatie,  Stm 
éindes  à  Venise.  Il  est  connu  comme  eoi- 
positear  parla  matiquede  l'opéra  intituU: 
L'Odio  placaUi ,  exécuté  parlanoUaM 
de  Gorice,  en  1696. 

BGTTIGER  {...).  Onasousceav 
nn  article  sur  le  perfectionnement  ileb 
fldte,  qni  a  pam  dans  le  Musée  oOijBt 
de  Wieland(t.  I,  part.  II)  sonscetiU: 
^bkandlung  ueber  die  Erfiadiag  dtr 
Flaute. 

fiOTTOMBT  (josBPH),  né  k  Hslibi, 
dans  le  duché  d'Tork,  en  1766,  mssi- 
festa  de  bonne  heure  dugodt  ponrlaiit- 
siqoe.  Â  l'Age  de  huit  ans  il  jouait  itf 
des  concertos  de  violon  et  tonekiil  k 
piano,  k  doiue ,  il  fat  placé  tous  la  dim- 
tion  deGrimtbaVfOrganistedeSsintJcn 
i  Manchester ,  et  de  Watu ,  directear  to 
concerts.  11  a  reçu  depuis  lors  des  leçoat^ 
violon  de  Yanewitt  et  de  Woelfi  poor  b 
piano.  En  1807,  il  fut  nommé  orguîiU 
de  l'église  paroissiale  de  Biadloid,  il 
quitta  ensuite  cette  place  pour  nue  sn- 
blabte  â  Halifax.  Depnis  1820,  il«3t£ii 
i  ShefEeld ,  où  ilse  livre  A  l'euMigneoiaL 
11  a  publié  les  ouvrages  suivans  :  l'Sii 
exercices  pour  piano  ;  i"  Douie  sonstÎMii 
3o  Deux  divertisse  mens  avec  accompsfft»' 
ment  de  flâtej  4°  Doute  valses  j  5*  Hall 
rondos  ;  6°  Dix  airs  variés  ;  7*  Doo  pNt 
deux  pianos;  8°  Un  petit  diction nsiie dt 
mnsiqne  qni  a  paru  à  Londres,  en  181£| 
sons  ce  titre  :  A  DicUoaarf  ofnm^t 
in-8*'  (Voj.  Bibliolk.  Britaan.  de  H.  K*- 
bertWaU,Part.I,138a.) 


îdbïCoOgIc 


BOT 
BOTTRIGABl  <buci]ui),  clieralier  it 
lanulicedoriednpape,  naquit  A  Bologne, 
aa  mois  d'ftodt  1531 ,  d'une  famille  nobls 
et  knùeiuie  de  cette  fille.  Il  reçut  one 
brillante  éducation ,  et  caltiva  lei  lettrei 
et  Itt  iciencea  avec  «accè».  Il  était  lortoat 
hoa  mtuicien,  grand  parliMn  d'Ariitoiène, 
«t  ica  trarau  mirent  principakinent  pour 
olget  la  maiiqne  dei  ancîeni.  11  noiimt 
dui  Hn  palais  de  Saint-Albert,  le  30  sep- 
tembre 1612.  On  frappa  nne  médaille  en 
aon  honneur ,  représentant  d'an  cdté  son 
bufte,  orné  du  collier  de  Sainl-Jean-de- 
Latrau,  avec  cet  mots  :  Serculet-Bultri- 
garius  sacr.  later,  an.  mil.  aur.  Au 
revers,  on  voit  snr  cette  médaille  nne 
aphère,  nn  instrament  de  mneique,  nne 
écpierre,  un  compas,  une  palette  et  cet 
aurgae  :  Nechas  qucesivisse  saiis.  Les 
ouvrages  imprimés  de  Bottrigari  sar  la 
mnsiqae  sont  :  1"  Il  Desiderio,  owent 
de'  concerti  di  varii  straraenti  miuicalij 
dialogodimusica,  Bologne,  1590,  in-4>, 
per  ilSellogamba.  Cette  édition  qui  a  été 
inconnue  aux  bibliographes  existait ,  char- 
gée de  notes  de  la  roain  de  Bottrigari , 
dans  la  Bibliothèque  du  père  Martini ,  i 
Bologne.  Les  exemplaires  qui  portent  la 
date  de  Venise,  lS9i,  Bologne,  1599, 
Jlilan,  1601,  ia-i',  «ont  de  la  seconde 
édition  ;  on  n'a  fait  que  changer  les  fron- 
tispices. L'édition  de  Venise  porte  ce  titre  : 
Jl  Dtiiderio ,  omero  de'  concerti  di  va- 
rii stromenti  musicali,  Dialago,  nel 
^uale  anco  si  ragiana  délia  pariicipa- 
Mne  di  easi  ttromenti,  e  di  molle  altre 
cose  perUnenti  alla  musîca,  da  AU' 
Tuanno  Benelli.  Ce  nom  à'Alemanno 
Benellitit  l'anagramme  de  JnnibaleMe- 
lone ,  élïTo  et  ami  de  Bottrigari.  Ce  Slelone 
est  nn  des  interlocnteors  do.  dialogue  ,  et 
Cratioso  Deiideria,  antre  ami  de  Bot- 
trigari, est  le  second.  Dans  les  exemplaires 
de  Bol<^e  et  de  Milan  on  a  rétabli  le 
nom  de  Bottrigari  an  frontispice.  2*  Il 
Patritio,  ovoero  de'  leiracordi  armonici 
di  Aristasaeno,  parère  e  vent  dimo- 
straûone,  Bologne,  1593,  in-4°.  Dans 


BOT  S81 

cet  ouvrage, Bottrigari  discute  les  principes 
avancés  par  François  Patrido  sur  les  tétra- 
cordes  des  Grecs ,  dans  son  livre  intitulé  i 
Délia  poetica,  Deçà  ittoriale ,  Deea  dis- 
puta, Ferrare,  1586,  in-i°;  De  U  le  nom 
qu'il  donne  i  ton  ouvrage.  S"  IlMtione, 
diseorso  armonico,  ed  ilMelone  secundo, 
COiuideraaioni  nutsicalidel  tTiedesimoso- 
pra  un  discorso  di  M.  Gandoljb  Sîgonio 
iniamo  a'  madrigali  ed  a'  libri  delT  An- 
tica  nutsica  ridotta  alla  modema  pra- 
tica,di  D.Hicola  Fïncentino,  enetjbu 
esso  diseorso  M  Sigonio ,  Ferrare,1602, 
in-i".  Ânnibal  Melone  avait  écrit  nnelettre 
i  Bottrigari  inr  ce  sujet  :  Se  le  canioni 
musicali  moderne  communemente  dette 
madi-igali,  o  motetti,  si  possono  ragio- 
nevolmente  nominare  di  uno  de'  tre  puri 
e  sempliei  generi  armonici,  e  tjuali  deb- 
bono  esserie  veramente  lali.  C'est  ponr 
répondre  i  cette  lettre  que  Bottrigari  a 
composé  la  première  partie  du  Melone. 
M.  Prud'homme  a  cru  qu'il  s'agissait  d'an 
melon  (y<^.  Dict,  Hist.  Unir.)-  Indépen- 
damment de  ces  ouvrages  imprimés,  Bot* 
trigari  a  laissé  les  snivans  en  manuscrit  : 
1'  /  cinqae  libri  di  musica  di  Anit. 
Manl.  Sever.  Boethio,  tradolli  in  par- 
lare  italiano,'i579.  (f^ojr.  Martini, Stor. 
délia  mus.,  1. 1,  p.  451.)  2' Il  Irimerone 
de' Jbndamenti  armonici.  {f^oy.  Martini, 
Ibid. ,  t.  I ,  p.  451 .  )  3°  Une  traduction 
du  Traité  de  la  musique  mondaine  de 
HacTohe;  4"  Une  traduction  du  Traité  de 
musique  de  Cassîodore.  Tons  ses  ouvrages 
existent  dans  la  Bibliothèque  de  l'ingtitnt 
de  Bologne,  3"  Enfin  ,  le  père  Martini 
possédait  un  exemplaire  de  ta  traduction 
d'Arisloiène  et  de  Ftolémée  par  Gogavin , 
chargé  de  corrections  de  la  main  de  Bot-  ' 
trigari,  et  accompagné  d'une  traduction 
italienne,  dont  il  était  l'aulenr.  On  croit 
qoe  cet  exemplaire  a  passé  depoii  dans  la 
bibliothèque  de  l'institut  de  Bologne. 

Gerber,  dans  l'article  Jf<irïù>i  (Jean- 
Baptiste)  de  son  ancien  lexique  des  mu- 
siciens est  tombé  dans  une  singulière 
méprise  ;  |f  dif  ^  pari«iit  <le  ce  ilivaDt 


îdbïCoOgIc 


licèe  bibliMUqne 
Or  BoUrifiri  éuit  moTt  94  ant  «Tant  la 
MHwanM  <I«P,  Martini;  ca  qui  n'a  pat 
•npècUH.  FajoUedeeopiv  cette biiarra 
erraur  iaiu  wn  DictiooiutiTe  de*  ranii- 
oieiu.  L'abbé  Bartiai  n'a  pat  fait  cetta 
iattte  daut  le  Hiaùmarie  ttorica-critico 
degii  seritloH  Ji  mutiea. 

BOUCHSa  (HRCToa) ,  dit  L'Eiî^U, 
attt  da  la  rotation  comme  oompMiteur 
an  taiaiima  titele.  BaÎTant  m  eompte  de 
dâpeau  de  la  coor  de  Françon  W ,  dreaai 
«n  1532  (Hn.  At  la  Biblietbè^pe  da  Aoi, 
F.  546  da  tuppldinent) ,  on  Toit  qu'il  «Uît 
hante-^ontrc  de  la  cbapelle  de  ce  prince 
et  qn'il  arait  treii  cent  «oixanie  liTret 
ée  fi^.  Tf>  aombre  awa  ooniidérable 
de  moteli  «t  de  ebansontl  quatre,  cinq 
M  tii  partiee,  cempeef*  par  l'Enfant,  te 
troave  dent  let  recoeiU  publiés  par  Nioelai 
Du  Chemin  et  Adrien  L«  Roj.  La  pliu 
ancimM  publication  de  ce  genre  ett  nn 
motet  dn  même  mnsieieD ,  inriH  par 
Pierre  Atteignant  dan»  le  deuiièoie  livre 
de  te*  DWtets  de  dirert  aatenrt  qai  a  para 
■on*  ce  titre  ;  Pauiones  Dotninicœ  in 
rmmit  palmamm,  Fèntris  aancU,  nec 
lUM  lectkmes  feriarum  quinte,  lexle, 
0C  tabbali  heldomadmsoneta.  Ce  motet 
ett  an  iifpact, 

BOUCHER  (*i.»AiiD»-jtAM) ,  né  à 
Parit,  le  11  avril  1770,  s'adonna  de 
bonne  heure  i  l'étude  de  la  nmaiqne  et  da 
Ti<4on ,  tona  la  direction  de  Narmgille 
aîné.  Il  arait  i  peine  atteint  ta  tixîèroe 
année  lorsqu'il  joua  à  )a  ooar  ,  et  dani  ta 
boitièine,  il  se  fit  entendre  au  concert 
apirttnel.  A  l'i^  dequatoneans  M.  Bou- 
cher fut  le  tontien  de  sa  famille;  k  An- 
tept ,  il  {lartit  ponr  l'Espagne ,  où  il  entra 
an  lerrice  de  Charles  IV,  en  qualité  de 
violon  solo,  Aprèt  an  long  s^our  dans  ce 
paya,  ta  santé  l'allére,  et  il  obtint  nu 
con^,  dont  il  profita  peur  revenir  en 
France.  De  retour  t  Pari* ,  il  te  fit  enten- 
dre aux  ooncerts  de  M~*  Catalan!  doanét 
il'OpérB,enl807,*tàceudeïI"*-Grat- 


BOO 

tini  et  Giwwaielli ,  an  moi*  da  Biai  IMS. 
On  trtMTa  ta  minidre  eitraordintire  :  lit 
■nt  l'aoeuHÎent  da  manqner  de  saToir  dm 
le  méeeniame  de  l'archet;  let  antres,  dt 
^abandonner  (np  i  de  certaines  viDia 
qni  rettemblaient  k  dn  charlttaniamt; 
mai*  tons  étaient  obligés  d'aToaer  qu'il  aa 
copiait  personne,  et  qa'iln'arait  de  moMt 
qne  lui-même.  Lorsque  Napoléon  retiil 
Charles  IV  prisonnira  à  Fontaineblati, 
H.  Boucher  donna  A  ce  prinse  înfintaal 
■ne  preure  d'attachement  en  se  radtel 
auprtt  de  lui;  déroocment  anqnel  k  M- 
narquefat  sensible.  Aprèt  la  rettauntîta, 
H.  Boacber  a  passé  pintienrt  ennjet  I 
Parit;  fera  1820,  il  t'est  mis  k  TOjipr 
en  Allemagne  et  dam  let  Payt-Bai,  rt 
partoDt  it  a  eicité  l'étonnement.  M.  Boa- 
eher  a  tourenl  rapporté  cette  auecdotedl 
ton  Toyage  :  en  1814  il  arrira  en  An^ 
terre,  et  ton  riolon  n'ayant  pat  été  déchri 
à  la  douane  de  Donvrea ,  fut  laiii.  D 
t'en  empara  auttitAt ,  juna  des  varittitai 
impreviaéca  tur  l'air  God  tave  iheSàtf, 
et  léduitit  par  ton  jea  lea  douanien  ^ 
lui  rendirent  ton  inaCruitient.  De  rttoinl 
Paris ,  H.  Boucher  a'eat  livré  i  l'enKigoe- 
ment  et  a  joué  daot  quelques  conoerttj 
maia ,  mécontent  de  ta  position ,  it  l'ut 
éloigné  de  nonrean  de  la  capitale  de  la 
France,  ■  traTcrté  l'Allemagne,  It  tt- 
logne  et  s'est ,  dît-on,  ftié  en  finuic.  Os 
remarque  dsns  les  traits  de  cet  artiste  nte 
ressemblance  sensible  avec  cenz  deHtp»- 
léon  Bonaparte.  Il  s'est  souvent  aaivi 
lai-méme  de  cette  similitude  et  s'est  coifi 
do  la  même  manière  qoe  le  conqn^rtit. 
On  connaît  de  M.  Boncher  ;  1*  Pmiv 
concerto  pour  violon  et  orchestre,  Pim, 
Pleyel;  £■  Mon  ra^rice,  deuxième  concerta 
idem,  Brnielles,  Wrissembrurk.  VéfiM 
de  cetartisto  (M-*  Céleste  GsIIyotji'Mttô 
entendra  avec  succès,  comme  harpiste, 
dane  lei  concert*  de  Feydenn,  k  Ttnt, 
en  1794. 

BOUDIN  (lEiH  ) ,  en  latin  Bou£ms, 
né  à  Fumet ,  petite  rills  de  Flandre ,  ^ 
président  dn  conseil  de  cette  ville.  t<  '■'  ' 


îdbïCoOgIc 


BOD 

ttiagtu  dM  lin«t  d«  Il .  d«  Pcnlu  indiqua 
lout  M  nom  on  ouTro^p  iotitiiU  :  ito 
PrmtlaïUia  musiea  veUria ,  FlortiitiB, 
16i7,iD-i'.  11  yaliia  de  eroinqna  e'cit 
uoeerraor,  et  qseeetruléii'rtt  «strequ* 
celni  que  Doni  a  publie  la  nitmc  aonia, 
dans  )a  méma  villa  et  tout  1*  m^rna  litre. 
B0DELLE8,  BOUILLES,  ou  BOU- 
VELLE5<caiu.u),en  UMaBovillut, 
vA  k  SaMrart ,  (illage  de  Picardis ,  Tara 
1470 ,  étudia  le*  natfaéniaUqMa ,  et  pw- 
tÎMiliii«iDait  la  g^amétrie  mm  Ltftrre 
d'ÉupUa.  Apria  avoir  voyagé  ta  Eipague 
rt  es  Italie,  il  obtint  od  eaïuaioBt  t 
Noyoa  ,  où  il  eoMigna  la  thtelope.  Il 
Mt  mort  ver*  1533.  Parmi  w*  ouTrayei , 
on  lui  attribue  oeoi-Gi  :  1.  De  eoiuiilu- 
titate  et  uiilitaU  artium  humaaarum, 
Parit,  Jebaa  Petit,  un*  date,  în-4'>. 
II.  Budim^itta  nuuica  jigurutm ,  1512, 
in-8*.  Ce  damier  lima  ttécitéparGcuier, 
dam  *a  Bibliolbèqoe  noirerMlle  (lib.T, 
til.  5),  et  c'eet  d'aprè*  lui  que  Forkel  et 
Licbtentbal  en  ont  parlé  ;  mai*  je  tnia 
bien  tenlj  da  croire  qn'il  j  a  dao*  cette 
citation  une  de  ces  nombreoMi  mépriM* 
où  Geaoer  >'eat  laiui  cntraloer ,  et  qtw 
roDtra|;e  dont  il  >'agît  o'eit  antre  qna 
celai  deWoaiok{r(>r-<M  nom),  dont  la 
aeoende  partie,  contenant  le  Uttc  cin- 
^iitne  qui  traite  da  la  mnaiqoe  mesnrée , 
M  le  liiième,  relatif  au  contrepoint,  a 
éU  ajparée  det  quatre  linet  de  lapremiire 
(qni  n*  traitent  que  dn  cbant  eeeléaiaiti< 
que),  et  publiée  en  1513,  in-4*,  par  Pren- 
ait Begnaalt,  «msl*  titre  de  fncAt'rtiA'ivt 
Buuicajifftrata,  Le  mdaM  imprimenr  a 
danné ,  en  1521 ,  la  cinquième  édition  da 
livre  oomplet  de  Wollick.  Lipenin*  a  cité 
l'édition  de  1512  {in  Bibliotk. ,  p.  977, 
c.  S),  WOtlc  titre  d«  :  NicoUHVolUci 
Eitehirùiion  musicts.  Or,  renarqoet  que 
le  nom  da  Wollick  •  uiuvent  été  cité  tons 
In  lorme  latine  de  Bolidus.  Il  est  vrai- 
somblable  qoe  c«  nom  aura  été  mal  écrit 
par  quelque  copiste,  on  rosi  lu  par 
Ganer,  el  qu'on  en  aura  iàit  BovUius, 
cor  je  n'ai  vn  citer  |»r  «Dcon  antre  auteur, 


BO0 


set 


da  livre  nir  la  MOiiqsa  ta»  e*  dcniar 
non.  An  rtete  il  n'ett  pai  inutile  de  n- 
marqner  qne  Geiner  lemble  l'ttro  cerrigé 
Ini-méme  dani  l'abréffé  da  la  bibliotbèqne 
(BUdwth.  mefdiom.  nd.,  p.  635),  car  il 
y  indique  loai  la  data  de  1512  YEnchi- 
ridioa  muùe*s  de  Wollick. 

BODFIL  <jÂOiion»-nn,u),  né  la  14 
mai  1783 ,  entra  le  6  prairial  an  XI  an 
oOMCTvatoire  da  nnaiqna ,  où  il  prit  dca 
Icfooi  de  Xavier  Lcfd)vre  pour  la  clari- 
nette. Sei  progrèa  fai«at  rapide*,  et  au 
OODCoan  de  cette  école,  il  obtint  (fnn* 
manière  brillante  le  premier  prix  de  fan 
inftrnment.  En  1807  il  entra  eomne  ••- 
oonde  clarinette  an  théâtre  de  l'Opéra- 
Comiqne  ;  dansla  inite  il  partagiea  remploi 
de  premier  avec  Davemof  ;  et  enfin  fl 
rata  cherdeoetemploien  lâ21.M.  Boa> 
fil  i*e«t  fait  eateodre  avec  ••Met  dam 
plusieun  concerta.  Parmi  Ht  eempcn- 
tient  on  remarqua  i  l"  Ouverture,  iiz 
airi  varié»  et  pol-ponrri  d'air*  nationaux 
ponr  fldte,  deux  elarineltot ,  dnn  «on  *t 
deux  bsHoni,  liv.  1  et  2,  Parit,  Gambar^ 
2o  Duoapoordcoxclarinetlet,  mnmt'i, 
3  et  5 ,  Pan»,  Jouve  et  Gaveau  ;  3*  Dm 
pour  piano  et  clarinette ,  Pari* ,  Gannd^ 
4*  Trditrioipoartroit  clarisetlei,  op.  7, 
Paru,  A.  Petit)  S' Idtm ,  vp.  9 ,  Md. t 
&>  Trios  pour  deux  clarinette*  et  botion , 
IbiJ. 

BOUGEANT  (oaïuimn-iTiciKT») , 
jétnite,  néà  Qaimperle  4  novembre  1690, 
profeiM  lucceMÏvemeDt  Ici  bumtoitét  et 
rélDqnence  dan»  plutienr»  collèges  de  sa 
société.  Son  ingénieux  ouvrage  intilnlé  : 
j4mH*enttn»  pkUosophû/uet  tur  le  lan- 
gagt  des  bêles  lui  caoM  dea  persécution* 
et  des  cbigriat  ;  il  fat  exilé  i  la  Fléebe. 
Apre»  »a  réiractatian,  il  lui  fut  permis  de 
revenir  i  Parit ,  où  il  est  mort ,  le  7  jan- 
vier 1743,  âgé  de  cinquante-trois  ans.  Le 
P.  Bougeant  a  publié  :  1.  Une  dissertation 
intitulé  ;  Nouvelle*  coitjecimres  lur  la 
miuiqaedes  Grecs  etdetLttins,  dan»  les 
mémoire»  de  Trévoux  ,  juillet  1725, 
ton.  XLIX.  Il  entreprend  A'-j  réfuter  la 


îdbïCoogIc 


384 


BOD 


dMertitîon  do  Burette  tôt  1«  tymphonia 
des  Bocienij  mais  il  avmt  aflaire  à  un 
atUMe  trop  fort  pour  lui.  Cette  dinort»- 
tioo  •  tu  iiuéi^  dani  la  Bibliothèque 
francise  de  Camiuat ,  tome  7,  p.  111  à 
139  ;  II>  Ditseriation  sur  la  récitation 
ou  le  chant  des  anciennes  tragédies  des 
Grecs  et  des  Romains,  dua  les  mémoires 
deTHrout,  fémer  1735,  tcm.  LXVIII, 
p.  248-279  ;  traTsil  beaucoup  trop  concit 
pour  ]■  nature  da  iDJet. 

BOmLLADD(iuiAii.],  enUiiaSul- 
lialdus,  aaquit  i  Loaduo,  le  2â  ïeptem< 
brel605.  Après  «roir  étudié  la  théologie, 
lliiitaire  ucrée  et  profane ,  le»  iiiatliéiiui~ 
tîqnet  et  particalièrement  raitronomie , 
il  TOjsgea  en  Italie,  en  Allemagne,  en 
Pologne  et  an  Lerant.  il  abjura  la  religion 
protestante  dani  laquelle  il  était  né,  pour  m 
faire  catholique  romain ,  et  k  relira  i  l'ab- 
bafedeSBint-ViGtor,oùi1iiioarutle25no- 
Tembrel  Cdé-Bouillaudadonnéla  première 
édition  de  cequi  reste  de  ThéondeSmyTM, 
née  une  traduction  latiueet  dec  notes,  sotu 
M  titrt  ;  Theonis  Smjrmai  Platoniei 
earum  qua  in  Mathematicis  ad  Ptalonis 
lectionem  utilia  sunt,  exposilio.  E  bi- 
biiotheca  Thuana.  Opus  nunc  primum 
edilum,  latina  versione,  ac  notis  illuS' 
traùan ,  Paris ,  1644,  in-i"  (  Voy.  Taiov 
Di  SmaNB).  Cette  édition  est  fort  bonne. 
Les  notes  de  Bonïlland  éclaircissent  la 
partie  spéculatin  de  la  musique  contenue 
dans  61  chapitres  de  l'ouTrage  de  l'aotenr 

BODIN  ,  (  PBÂHçois  ) ,  professeur  de 
TÏdle,  an  commencement  d a  18*  siècle,  a 
publié  à  Paris ,  l"  La  vielleuse  habile , 
méthode  pour  apprendre  à  jouer  de  la 
vielle,  in-fol.;  2°  Sonates  pour  la  vielle , 
op.  2;  3°  Les  amusemens  d'une  heure  et 
demie ,  airs  variés  pour  la  vielle. 

BOULANGER  (maeie-jcux  BALLI- 
GNëR  ,  connue  soui  le  nom  de  M—  ),  est 
née  k  Paris,  le  29  janvier  1786.  Admise 
comaie  élèie  pour  le  solféfre  au  conscrra- 
toire  de  musique ,  le  20  mars  1806 ,  elle 
cat  eiunite  Plantade  ponr  maître  de  chant, 


BOD 

et  demt  éUfe  de  Garât  an  wm  de  ji^ 
vier  1807.  Donée  dWe  fort  bdle  tmi,  <t 
possédant  une  eiécution  vocale  btillsate 
et  facile ,  elle  obtint  de  beaui  snccèi  dsBt 
les  couoerti  où  elle  se  £t  entendre.  Le  16 
mars  1811  elle  débuta  k  l'Opén-Comtfw 
dans  L'AnU  de  maison  et  le  Concert  in- 
terrompu. Bappelée  à  grands  cris  tprii 
la  représentation ,  elle  fut  Tunenée  (Ht  11 
■cène  par  EUeriou  pour  reoemir  l(t 
bmyans  témoig^iages  de  la  eatiibction  i* 
pablie.  Tel  fnt  l'eaipressement  des  bst»- 
tansdeParisireDtendre,qnerBdminittn- 
tion  dn  lliéltn  prolongea  ses  débuts  pci- 
dont  une  année  entière.  AncbannedcMo 
chant  sa  joignait  nn  jeu  natnrd  et  plan 
de  Terre  comique.  Un  henreui  mélange  i» 
gaité ,  de  sensibilité  et  de  finesse ,  donasil 
k  son  talent  dramatique  nn  caractère  pw- 
ticulier.  Elle  jouait  surtout  fort  bica  1» 
réles  de  soubrette  et  de  servante,  etitt 
habitué*  du  théâtre  feydean  gardnl 
encore  le  souvenir  de  son  talent  dut  la 
personnages  si  diiKrens  de  la  sosbieUe 
dans  les  Éve'nemens  imprévus,  etdeli 
serrante  des  Seadet-vous  bowgeaii. 
Après  avoir  conservé  la  faveor  da  pablie 
pendant  plus  de  dix-huit  ans,  M~*  Bm- 
langer  a  éprouvé  tout  A  coup  une  alUrstin 
sensible  dana  l'organe  voûl,  et  les  der- 
nières années  qu'elle  a  passées  au  thUtie 
n'ont  plua  été  pour  elle  qu'on  lempt  ^ 
regret.  Elle  s'est  retirée  an  mois  d'sTiil 
1835,  avec  la  pension  acquise  pend*»' 
que  rOpéra-Comique  était  adminislfépsr 
la  société  des  acteurs. 

BOULENGER  (jdles-ciEsui),  «i  i 
Loudna  ,  en  1558  ,  entra  chei  les  jéniUi 
en  15S2.  Après  douie  ans  de  séjour  dsni 
leur  société,  il  obtint  de  ses  lupérteurtli 
permission  d'en  sortir  ponr  soigner  l'édS' 
cation  de  ses  neveu.  Il  professa  les  bello' 
lettres  A  Paris,  i  Tonlcose  et  i  FÎM, 
puis  rentra  chei  les  jéiniles  après  mf 
ans  d'absence,  et  mourut  A  Cahon,  su 
mois  d'aodt  1628.  II  «  publié  on  traité  it 
Theatro,  divisé  en  deox livres,  Treps. 
1603,  in-So.Ausecond,  il  traite  <&£Ù& 


îdbïCoOgIc 


Bon 

musieis  etscenicù,  ubînudla  demusiea 
anti(jaorum,eorumdemtibiitampli3simif 
orgaids ,  <ytkans ,  tdiis  instnimentU 
masicis,  etc.  Cctt  an  fort  bon  ooTrage. 
On  le  trouTe  parmi  aea  aarttt  imprima 
à  Lyon,  en  1621,  2  tom.  in-fol.  Grteniu 
_  VtiiniérédaasioaT/iefaurusant.Boman. 
tom.  9. 

BODRDELOT  (fiihu),  médecin ,  na- 
qnit  i  Sens  en  1610.  Son  Téritable  nom 
était  Mickoni  celai  de  Sourdelot  lai  fut 
donné  par  nn  de  set  oncle«  maternels  qui 
avait  dirigé  ut  étodee.  11  fat  reçu  doctear 
en  médecine  et  médeàn  da  roi  en  1642. 
Appelé  i  Stockholm  ,  en  1651 ,  prèi  de  la 
reine  Chriitine ,  qni  était  dangereaiement 
malade,  il  la  guérit,  et  mérita  la  bien' 
veillance  de  cette  princesse  par  la  conTer- 
sation  instractire  et  amiuante.  Berenn 
en  France,  il  obtint  l'abbaje  de  Macé, 
qaoiqu'il  ne  fût  pas  dans  les  ordres  ;  de  li 
lui  est  venu  le  nom  d'abbé  Bonrdelot.  Il 
moarot  le  9  février  1685,  dans  sa 
«oiiBDte-seiiième  année.  Ce  fat  silr  ses 
inanascrits  qae  Bonnet ,  son  neren ,  écri- 
TÏt  L'hisloire  de  la  musique  et  de  ses 
effets  (  K  BoHNBT  ) .  Bourdelot  «rait  dès 
long-temps  préparé  les  matériaax  de  ce 
faible  onTrage. 

BOUHET  (...),  lieutenant-général  da 
bailliage  deGisart,Ters  le  milieu  dalS'si^ 
cle ,  est  antear  d'na  petit  poème  intitnlé  : 
Les  progrès  de  la  musique  sous  le  règne 
de  LotdS'le-Grand,  Hantes,  1735,  in-i". 

BOUHGEOIS  (lodis),  né  A  Paris  an 
commencement  da  16*  siècle,  s'attacha  k 
Calvin,  et  le  soiiit  A  Gtsaètt  lorsque  le 
réform  ate  or  rentra  dans  cette  Title,enl541. 
Le  consistoire  le  choisit  poor  remplir  les 
fonctions  de  chantre  A  l'église  de  Genève; 
mais  n'ayant  pa  s'entendre  dans  la  soite 
avec  les  chefs  de  cette  église  snr  l'osage 
qa'il  TOalait  y  introdaire  des  psaumes 
harmonisés  k  plosiears  parties,  il  retoaina 
à  Paris  en  1557.  11  s'y  troavait  encore  en 
1561,  mais  on  ne  sait  ce  qu'il  est  derenu 
depuis  lors.  Bourgeois  est  auteur  d'un  li- 
Tro  qui  a  paru  «nu  ca  titre  :  Le  droict 


BOD  SSB 

chemin  de  musique,  composé  par  loys 
Sournois  avec  la  manière  de  chanter 
les  psaumes  par  usage  au  ruse,  comme 
on  cagnoistra  ou  34 ,  (f«  nouiteau  mit  en 
chant,  et  aussi  le  cantique  de  Siméôn, 
Génère,  1550,  in-8>.  Il  y  a  des  eiemplai- 
Ksdeceliyreqniporteutladatede  Lyon, 
1550  :  ils  sont  de  la  même  édition  qoe 
ceux  de  Génère;  le  frontispice  seul  a  été 
changé.  C'est  donc  k  tort  que  Forkel , 
Lichtenthftl ,  Choron  et  FayoUe  ont  indi- 
qué cette  édition  sous  le  format  in-4>.  Ils 
n'ont  point  parlé  de  l'édition  de  Genève 
qui  a  pourtant  été  citée  par  Walther  dam 
son  Lexique  de  musique.  Au  re«t«,  aucun 
de  ces  écrivains  n'a  la  le  livre  de  Bour- 
geois. Cet  ouvrage  est  le  premier  où  l'on 
a  proposé  d'abandonner  la  méthode  de  la 
main  musicale  attribuée  i  Gui  d'Areno, 
et  d'apprendre  la  musique  par  l'oiage  da 
solfège.  Bonrgeois  avait  remarqué  qne  U 
désignation  des  notes  de  l'échelle  générale, 
telle  qu'on  l'avait  faite  dans  les  siècle* 
précédens ,  et  telle  qu'elle  existait  encore 
de  son  temps,  avait  l'iDconvénient  grave 
de  mêler  le*  trois  genres  par  bémol ,  par 
bécarre  et  par  nature  (Voy.  le  Sésame 
pMlosf^hiquedel'hisloiredela  musique, 
t.  1,  p.  CLXVi  A  CLxait  de  la  Biogr,  Unit', 
des  musiciens)  ;  il  proposa  de  laire  cette 
désignation  de  manière  que  l'arrangement 
des  syllabes  indiquât  le  nom  de  choque 
note  dans  diaqne  gamme  par  bémol ,  par 
Dotare  et  par  bécarre ,  et  selon  un  ordre 
uniforme  et  régulier.  Ainsi ,  on  disait  an- 
trefob  TJa  ut,  g  sol  ré  ut,  t  la  mi  ré, 
h  fa  mi,  c  sol  fa  ut,  i  ta  sol  ré,  H  a  la 
mi,  en  sorte  que  les  trois  première*  syl- 
labes des  trois  premièresdésignations  étaient 
les  noms  des  trois  premièret  notes  de  la 
gamme  par  nature ,  les  trois  saivantei  ap- 
partenaient à  la  gamme  par  bémol,  et  la 
dernière  A  la  gamme  par  bécarre.  De  là 
résultait  nne  grande  confusion  dans  le 
nom  réel  des  notes  de  chaque  gamme.  A 
ces  appellations  irrationnelles,  Ihiurgeois 
substitua  les  suivantes ,  où  la  première 
syllabe  est  toojoars  le  nom  de  h  note  de 


îdbïCoOgIc 


986 


BOIT 


e  par  bémol ,  U  Heoad«  •n>•^- 
tkstila  pnuM  parnatnn,  et  latnnîènw 
i]>(amnMp*r  béeam  -.tut  fit,  frétai 
Ml,  *  mi  U  ré,  h  fa  o  mi,  e  lolut/a, 
it^ré  tôt,  •  o  mi  la,  Lm  écoïei  de  mu* 
•i^M  d'itali*  centînnèrcat  de  faire  visfe 
deeeDoienaei  d^iifutieu ,  rnais  lei  pn>- 
ImUu  de  Frence  edoptèreat  celln  de 
BeorgWÛ ,  «t  l'iiuge  t'en  répandit  inteo- 
uhkeMnt  daneUfites  lee  tfcolei  françaixe 
de  DiBaiqiie.  Ce  qu'il  y  eut  de  «iogulier, 
o'eit  qn'april  riatrodactioii  de  la  «eptiime 
tjUabc  (  ji  )  daiu  le  gamme ,  an  continua 
à  M  terrir  decMd^ignatioMf  u<^,f  ré 
toi,  »ntila,  etc.,  ijaiiMtigiiiBaient plue 
rien ,  puitqo'il  n'y  avait  ploB  qu'une 
gamme  i  ou  disait  tealentent  h  fit  ti  an 
lieo  de  h  fit  mi;  il  n'j  a  pat  plui  da  trente 
ane  que  Tuiaga  da  cm  appellatioDi  a 
ceHiea  Franae. 

BoflTgeaia  a  fort  bien  démontra  l'iacon- 
T^iHentdei  muaneet  multipliée,  dam  on 
ebapitre  spécial  de  sud  lirre  aur  cette 
tMtUn  (Del' abus  detmuancet);  mal*  il 
n'a  point  aperçu  la  ponibiljté  de  faire 
diiparaltre  cette  abeurde  difficulté  par  le 
mejen  de  raddltiim  d'une  teptième  lyl- 
labe. 

Os  •  auMÎ  de  et  moticien  i  Quatre 
viitgt-iroi*  psalmet  de  David ammsidfue 
tfitrt  eonvenail^  taix  inttrtaïuiu),  à 
tfwUre,  ûinif  et  tix  parties,  lent  à  voix 
pareUU*  qu'autrement  t  dont  la  bas*e- 
COHlre  lient  le  tujet,  afin  ijue  ceux  ijui 
voudront  chanter  avec  elle  à  l'unitson 
tm  i  l'octave,  accordent  aux  aulret 
partiet  diminuées;  plut  1*  cantine  de 
Siméon,  les  commandement  de  Dieu, 
Ut  prière*  devant  et  aprit  les  repas,  et 
tin  canon  à  quatre  ou  cinq  parties ,  et 
KM  autre  à  huit,  Parii ,  1561 ,  in-S",  obi. 
BOURGEOIS  (Loiri»TaoMAa),  néi  Fon~ 
taiae-l'ÉTéque  dans  le  Hainint ,  en  1676, 
entra  i  l'Opéra  de  Paria  comme  haate- 
contre,  en  1708,  et  quitta  le  théâtre  en 
1711.  Deux  an*  aprè*  il  y  fit  repréienter 
Lesamaurs  déguUés,  et  mtV15,Les 
plaieiri  de  la  paix.  On  a  auti  de  loi  : 


1*  Deux  lin«t  de  cantatea  françaia«, 
Parit,  Mi-fcl.  ;  1*  CaHtalet  Jnat^éim^ 
ftw*,  in-i*,  obi.  I  3*  L'Jmma- prisât^ 
nier  de  la  beauté,  caatata;  4°  Beelu 
vlr,  motet  i  frand  ehceor.  Paria,  Batlud. 
Ver*  1716,  Beurj^i*  quitta  Fariipoorit 
rendre  i  l^ni) ,  où  il  vanaît  d'Itn  nommi 
mettre  de  chapelle;  de  U  ïl  paua  i  Stn»- 
bonr^  en  la  même  qualité  ;  mai*  ton  ii- 
eonatanea  et  *on  désir  de  voyager  loi  Grtd 
encore  ipiiUer  ce  poète.  II  est  mort  1  Pt- 
rii ,  au  moi*  de  janvier  1750 ,  dan*  mt 
ailnatioa  roitine  de  l'indigence.  H  trait 
éorit  pour  lei  diverlisiemen*  de  U  cm 
direra  ballets  et  cantate*  qni  n'ont  point 
été  représenté*  à  l'Opéra ,  ce  sont  :  1*  La 
mâts  de  Sceaux,  171i;  2°  Diane,  drra^ 
tiitement,  1721,  avec  Anbert;  ^  Dinr- 
tissement  pour  la  nais saTieeda  DaupUn, 
i  Dijon  ,  en  1729  ;  i'Idylede  SambaO- 
tet ,  1 735  ;  Les  peines  et  les  plaisin  ie 
VAmour;  6°  Zéphire  et  Plore,wMs, 
1715;  7»  Psyché,  M.,  1718;  S"  Ophdt 
et  l'Jurore,  idem.;  9*  Phèdre  et  Sippe- 
Ijrte,  idem;  10»  Im  lyre  iAnaerim; 
11»  Dédale,  id.;  \1* Don  Qmeholle,ii. 
BOURNONVILLE  (n«ir valirti*), 
néiNej(m,Tertl5g5,  fot  d'abord  otltie 
de  chapelle  à  Rouen ,  puis  i  Eneni. 
En  1615 ,  il  devint  mettre  d«  mariqneda 
la  collégiale  de  Saint-Qnentin;  tmt  tm 
après  il  pasaai  Abberille,  et  enfin,  cal  610, 
il  fat  appelé  i  U  cathédrale  d'Amiew-  On 
a  de  sa  composition  :  1'  Treise  m«ie>' 
quatre  parties  imprimées  ohei  Btllsrd, 
depuis  161 8  jutqu'en  1630;  2*  Oelo m» 
tiea  Beat.  Mar.  Fîrg.,  Pari*,  BelbH. 
Bonmoniille  peut  être  considéré  t«m'* 
un  dee  meillenr*  organiale*  et  eainps>^ 
teun  français  qni  ont  vécu  sont  la  rCgM 
de  Louis  XIII.  Il  avait  fondé  nneécoli^ 
mutique  d'où  sont  sorti*  quelques  artiM 
distingués,  entre  antres  Arthur  Aowst- 
ileaui.  Il  a  eu  un  filaqaifiit  orgaDistsib 
la  cathédrale  d'A  miens ,  et  qui  a  laiuJ  « 
mannacrit  des  piéca  d'orpie  dont  je  pot- 
aède  une  copie  ■  elles  ne  soot  psi  tx^ 


îdbïCoOgIc 


BO0 

BOÏÏM0NVILLË(iic<)Du),  pMJt-fili 
do  prëcttdeDt,  né  à  Amitm,  w*n  1676, 
e*t  mort,  en  1758,  i  l'ip  de  pi»  de 
qnatra-nngU  «lu,  11  irait  été  Hita  de 
fi«rnier.  Oa  a  de  ta  compoûtion  un  livra 
de  motcb ,  Paru,  Ballafd  ia-i".  Ce  mo- 
aieien  a  ea  de  la  réputation ,  et  Ramean 
l'aatiinait.  Le  Borde  s'eat  trompé  corn plète- 
ntent  dam  la  généalogie  de  cette  lamille. 

BOOSSAC  (H.  Da),  né  à  Parii  dan*  le* 
premièrei  année!  du  18*  ûècle,  brilla 
ooinme  TÎrtwwa  iorla  viole,  *era  1740.  Il 
a  fait  graver  nu  livre  de  pièoei  pour  ect 
ùutromeDt. 

B0CS5ET  (jaANMmstx  DROUAfiT 
DE),i)»quiti  ADières, village  à  anelieoe de 
Byon,  en  1662.  Son  véritable  nom  était 
Vrouart  ;  il  y  ajoate  celai  de  Boiusel  i 
Il  fit  lei  élnde*  an  collège  det  jéiaitea  de 
D^on,  et  eot  pour  mettre  de  moMqne 
Jacquea  Parjonel,  chanoine  de  la  Sainla- 
Cbapelle  de  cette  ville.  Boaatct  a  été  maî- 
tre de  roatique  de  la  ebapella  dn  I«avre, 
pendant  ploiieura  année*.  Le  Mercnre  de 
1721 ,  pag.  187 ,  lui  donne  lei  titre*  de 
CompouteuT  d«  mwiqne  de  l'Académie 
française,  de  celle  da*  belle*- lettre*  et  de* 
•ciencc*.  11  épousa  la  fille  de  Ballard , 
dont  il  eut  deux  fila.  U  eit  mort  le  3  oo- 
tobre  1725.  Bnaeiet  a  fait  imprimer  de  ta 
compofition  ;  l"  Cantates  /rançaUes, 
Paria ,  Ballard ,  ia-i" ,  obt.  ;  2»  Églogaet 
bachùfMt,  in-i'i  3°  Vingt-nn  livret  d'airt 
A  chanter.  Pari* ,  Ballard,  in-4<>,  obi.  Il 
n  noropoeé  etuei  beaucoup  de  motet*  qui 
aont  retlé*  manutcrits;  on  en  tranve  quel- 
que* nnt  i  la  Bibliothèque  royale  de  Pari*. 

BOUSSET  (■!■!  DROUART  DE),  fil* 
dn  précédent,  naquit  A  Paria,  en  1703. 
U  ee  livra  d'abord  à  l'étude  de  la  peinture, 
■Baitillaquittaponrlamaiiqae,  et  pa>*a 
dnnt  l'école  de  Bernier.  H  reçnt  eninite 
de*  leçon*  d'accompagnement  de  Calviere, 
qnî  le  décida  A  u  livrer  A  l'étude  de  l'or- 
gae.  BoDuet  devint  l'on  de*  meilleur» 
organitte*  françaîi.  Le  dimanche  18  mai 
1760,  il  joua  l'orgue  de  Notre-Dame,  avec 
WN  rivacitéfpù  ne  toi  était  pM  ordinaire  : 


aoD 


ssr 


JamaU,  dît-il  ,}»H*mA  tuU  suiti  tant 
an  twnw  ijutmjoMnDud.  A  YAgivuDà, 
il  a*  trouva  mal ,  une  paTal;*ie  le  dédan, 
et  la  leadeaain  il  moumt.  Lee  onvragai 
qn'on  a  imprimé*  de  loi  aont  :  1*  Hmt 
odes  de  J.  B.  Bousmou,  miteë  en  nwai- 
^utjZ" Cantates tpiriùitllAt,  l*'ct2*lîv.; 
3*  ^irt  i  ekmnttr,  1*'  et  2*  reendla, 
in-4>,  obi.  Boa**et  fut  nn  de*  p)«*  ar- 
deai  coamliionnaire*  et  de*  pint  télé* 
partitana  de*  miracle»  dn  diacre  PAria. 

BODTEILLER  (couanLE)  ,poèteet 
moaieien ,  était  eonlemperain  de  aaint 
Loni*.  Il  était  ami  de  GniUanow  La  Vi- 
niera,  autre  poèta  et  mv»idea.  On  croît 
qu'il  était  4e  la  maiaon  dea  Bonteillen  de 
Senlia.  Il  a  laitaé  eeiie  chantoni  notée*  de 
ia  compoaitîon  :  le*  manuacrits  7232  , 
65  et  65  (bndi  de  Cangé)  de  la  Bihliotki- 
qne  dn  Roi  en  contiennent  plniienr». 

BOUTEILLEH  (locm),  mattn  de  mtt- 
*iqne  de  U  cathédrale  dn  llaaa,  naquit 
A  Honeé-eo-Blin ,  dana  la  province  dn 
Maine,  en  1648.  U  n'avait  que  quime  an* 
loraqne,  d'enfant  de  chœur,  il  devint 
maître  de  la  cathédrale  où  il  a  paué  tonte 
*a  vie  j  mai*  ee  tuccè»  inetpéré ,  et  cette 
précocité  pTe»qae  lani  exemple  ne  l'empê- 
chèrent point  de  travailler  aveo  ardenr 
pour  perfectianiier  ion  talent  :  aoiti  rem* 
pcrta-t'il  ancceaiivenient  dii-Mpt  pHi  de 
compoiition  ani  diver»  oonoour»  qui  l'oa- 
Traiant  alon  dan*  le*  cathédrale*  de  France. 
Il  eit  auteur  d'un  gnindnombrede  meeae*, 
de  motet*  ,  d'hymnes  et  d'antienne» ,  que 
le»  chanoine*  dn  Man»  ont  fait  dépoter 
dan»  le  trétor  de  leur  église ,  pour  servir 
de  ntodéles  aux  tnccesseiirs  de  cet  habile 
musicien.  Qoelques-nne*  d«  eta  pièce* 
fiirent  eiécutée*  devant  Loni»  XIV,  et 
plnrent  tant  A  ce  prinoe  qu'il  le»  leda- 
manda  souvent.  Bouteiller  moiuvt  an 
Mans  en  1724. 

BOUTEILLER  (aîné),  naltrv  de  mu- 
sique de  la  cathédrale  de  Chllons  sur 
Marne.  La  Bibliothèque  du  Roi  peseéde  un 
motet  manuscrit  de  ta  compotitien  anr  le* 
parole*  dn  ftuoaaeadU,  D<)ntim»,eUmwbo, 


îdbïCoOgIc 


ses             600  Bon 

BOFTEILLER  (t*  laoni ) ,  mattre  de  Aprtf  iToirMlieTé im  étajei iGoEtUngw, 
noiiqae  de  U  aatliédrtle  de  Haui.  La  il  te  lim  avec  ardeur  à  rtodcdatàta- 
BibliethèqM  du  Roi  poiiide  13  raoteU  cm  et  de  la  phiteiophù,  et  ('attachi  St- 
mannaoriu  de  œt  tatear.  On  ignore  ù  Iwrd  h  la  doctrine  do  Kaat,  dont  il  pi- 
cet  deai  miuicieni  étaient  frères,  et  le  lenta  nne  eipoiitioD  onaTelte  dtu  m 
lempt  où  îk  vécaient.  Aphorisnus  offertt  aux  amis  delaai- 

BOUTEILLEE  (emLLAttui),  ni  à  Pa-  tigue  de  la  raison.  Goettinsoe,  1793, 
ri»,  en  1788 ,  a  eu  peur  maître  de  com-  în-S"  (en  alUmand  ).  Plui  tard  il  lUt- 
potition  Tarchi.  Ses  henreuie*  dicpoiitiont  donna  cette  théorie ,  et  trauTaut  qne  lîdfr 
et  lei  leçoDi  de  ce  maître  lai  firent  faire  litme  de  Fichte  était  trop  eicluif  pw 
de  rapides  pragrèi.  En  1S06,  il  te  pré-  conitituerlaTéritabletA^rtedîeliiKÛM^ 
tenta  an  concourt  de  l'Inititnt  et  y  obtint  qui  telon  lai ,  ne  peat  te  pauer  de  II  etr 
legrand  prix  décomposition  musicale  pour  titnde  réelle,  on  de  l'absolu,  it  apoaM 
aacantatede/r^roef  £^a/ti£re,quifateié<  nouTelIct  îdéet  sur  cette  matière  dus  mi 
entée  A  grand  orchestre  dant  la  séance  Aperçu  d'une  Jpodictitjue  uniutnàk, 
publique  de  l'Académie  des  ibeaoï-arti,  Goettiague,  1799,  deux  partie)  tt^. 
le  i  octobre  de  la  même  année.  Ce  sucoëi  DBnslaBniteilmodifiaencorssantjitiat 
donnait  i  H.  Bouteiller  le  droit  d'aller  de  philotophie  dans  beancoup  d'<nni|a 
paiter  cinq  anoéct  en  Italie  comme  pen-  où  te  Tait  remarquer  un  profond  tmît, 
tionnaite  du  gouTemement,  mais  il  n'en  maitoùrègneanefinette  quid^^énèrepit 
profita  pat,  et  parut  ne  Touloir  cnltircr  fois  en  une  obicnre  tubtilité,  nulptli 
la  musique  qu'en  amateur,  ayant  accepté  clarté  habituelle  de  ton  ttjle.  Boutinml 
un  emploi  dans  l'adminitlration  disdroits  n'est  cité  ici  que  pour  ton  MtOUtift, 
réunis.  Depuis  lort  il  n'a  cessé  de  remplir  qui  parut  en  deux  parties  A  Leiptid:, a 
des  fonctiont  administratÏTCt  à  Paria.  Ce-  1806 ,  et  dont  il  donna  une  tupplcnnl 
pendant  M.  Bouteiller  n'a  pat  abandonné  sont  le  titre  d'/<f^«jur /a  m/^Â/ngw 
la  mosiqne  tant  retour,  car  le  26  nui  dn  beau,  en  quatre  dittertations,  I^ 
l8l7,  il  a  fiit  reprétenter  au  théAtre  tick,  1807,  in-8*.  Ces  dtsseriatiou mI 
Feydean  un  opéra-comique  intitulé  Le  été  lefoudaet  ensuite  dans  nne  noiidb 
Trompeur  sans  le  savoir ,  pièce  de  édition  de  ton  esthétique ,  oonafe  f« 
HH.  fioger  et  Creué  de  Letser  qnî  fut  renferme  des  idées  neuTes  sur  le  ban  a 
mal  accueillie  et  qu'on  n'achera  pas.  De-  musique.  M.  Bonterweek  joint  1  uqti- 
puitce  tempsaucunoarrage  dece  compo-  litédeprofeaseurAGoettin^acelledeMS- 
tiUur  n'a  paru.  «aller  du  duc  de  Saie-Weinwr. 

BOCTELOn  {....)  célèbre hautcoon-  BOUTHT  (Lioiriao),  né  k  BnutOa 

tredela  chapelle  de  Louis  XIT,  avait  enl725,  fut  d'abord  pTvféstear  de  moi- 

nne  conduites  extratagante ,   que,    de  que  i  T^  Haye,  et  ensuite  organiste  Jtl> 

tempten  temps ,  on  le  mettait  en  prison,  cour  de  Portugal  i  Lisbonne.  11 1  &>!«■ 

Néanmoins ,  û  bouté  du  roi  était  ti  grande  jours  A  Clèvea.   On  a  de  lui  :  1°  Tréi 

pour  lui ,  qu'on  lui  servait  toujours  une  alirégé  sur  la  basse  coniiruie,  La  Btjt, 

table  de  tii  couverts ,  et  qu'on  finissait  1760  ;  2'  Premier  et  second  livra  i 

par  lui  payer  tes  dettes,  tant  il  avait  l'art  pièces  de  clavecin,  La  Haye,  in-fol.  (Uh 

d'émonvoirla  sensibilité  de  ce  prince,  qui  ^  Trois  concerlos  pour  clavecin ,  m-ti. 

avouait  qne  ia  voix  de  Bontelou  lui  arra-  BOUTMY  (laorint)  ,  né  i  BruieHo. 

chait  des  larmes.  en  1751 ,  y  apprit  les  principes  de  U  me- 

BOUTERW£ER(FBrfDdBic),profetseDr  tique,  le  piano  et  l'harmonie.  AprciaTM 

de  philosophie  à  Goettingue  et  penseur  dis-  donné  dea  leçons  de  piano  pcndaal  qoH- 

tingné,  estnéàGotlar,  lelSavril  1766.  qnetannéei^i  sa  ville  natale,  il  te  ra- 


îdbïCoOglc 


BOU 

à'A  à  Paris ,  piiîi  k  retira  à  Ermenonritle , 
oâ  il  >éctit  paisiblement.  I^  trouble*  de  la 
i^Tolution  l'ayant  chassé  de  cette  retraite , 
il  partit  pour  l'Angleterre,  et  se  maria  i 
Londres ,  où  ît  demeara  pins  de  vingt 
ani ,  comme  professeur  de  piano  et  d'har- 
monie. De  retour  dans  sa  patrie,  il  a 
iU  nommé ,  en  1816 ,  maître  de  piano  de 
la  princesse  Marianne,  fille  du  roi  des 
Pa]ri-Bas.  En  récompense  de  ses  serrices, 
le  roi  Goillaume  loi  arait  accordé  ane 
pension  de  400  florins ,  mais  il  l'a  perdue 
i  la  réf  olntion  dn  mois  de  septembre  1850. 
M.  Boatmy,  égé  de  Sians,  vitù  Braiel- 
les  «a  moment  où  cet  article  est  écrit,  lia 
publié  A  Londres  des  sonates  de  piano ,  et 
a  dans  son  portefeuille  un  opéra,  des  ou- 
vertares  et  qaelques  autres  compositions. 
L'onfrage  le  plus  considérable  sorti  de 
M  plame  est  nn  livre  qui  a  pour  titre  : 
Principes  généraux  de  musique,  com- 
prenant la  mélodie ,  l'unisson  et  l'kar- 
monie  ,  suivi  de  la  théorie  démonstrative 
de  l'octave  ,  et  de  son  harmonie ,  Bruel- 
les,  1823,in-fal.obl.,16pagesdeteite, 
et  47  pages  d'eiemples  gravés. 

BODTROT  (lOsiH I),  musicien  à  Paris , 
rers  la  fin  du  18<  siècle ,  a  publié  on  PU- 
nisplièreou  Boussole  harmonique ,  avec 
un  imprimé  servant  à  l'expliquer ,  Paris, 
1785.  Sa  brochnrc ,  jointe  au  tableau ,  a 
pour  titre  :  Cle/du  planisphère  ou  bous- 
sole harmonique.  On  a  aussi  de  lui  : 
]*  Symphonie  à  huit  insCrumens  ,  la 
basse  étant  chiffrée  selon  les  principes  du 
Planisphère  ou  Boussole  harmonique, 
Paris  1786  ;  2»  Six  duos  faciles  et  agréa- 
bles pour  violon  et  violoncelle,  Ibid., 
1786;  3*  Romances  avec  accompagne- 
ment de  clavecin  ou  harpe,  Paris ,  1787. 
BOUTRY  (  iNHocENT  ) ,  maître  de  mn- 
air[ue  de  la  cathédrale  de  Nojon  ,  Ten  te 
milicD  du  17* siècle,  a  pnblié  :  l"  Missa 
quatuor  vocum  ad  imilationem  moduli 
Sp«ciosa  facta  est,  Paris,  Ballard ,  1661  j 
3,' Jtfissa  quatuor  vocum  ad  imitationem 
rnoduli  Uegnus  et  mirabilit ,  Paris,  Bal- 
lard  ,  1661. 


BOU  289 

BODVARD  (patHçoia),  né  A  Paris,  ver* 
1670 ,  était  originaire  de  Ljon.  Dans  son 
enfance,  il  entn  à  l'Opéra  poar  chanter 
tes  r4Ies  de  dessns ,  ayant  la  voix  la  plus 
belle  et  la  plas  étendue.  Malheareosement 
il  la  perdit  à  l'Age  de  seiie  ans  ,  après  qoa 
la  mœ  se  fut  déclarée.  U  s'adonna  alors  A 
l'étodedc  la  composition,  et  en  1702, il 
fit  représenter  A  l'Opéra  Méduse,  en  trois 
actes.  Quatre  ans  après ,  il  donna  Cassan- 
dre,  en  société  avec  Berlin.  Il  a  écrit  poor 
la  conr  :  Ariane  et  Bacchus ,  en  1 729  j 
Le  Triomphe  de  l'Jmour  et  de  l Hymen, 
divertiascment,  en  1729;  Diane  et  l'A- 
mour, idylle,  tal73Q;  h' École  de  Mars, 
en  1733.  On  a  aossi  de  lui  :  l»  CanUte* 
françaises;  2<>  Qoatre  recueils  d'airs  i 
chanter  avec  accompagnement  de  fldte , 
in-4<i  obi.  ;  5*  Sonate*  de  violon ,  pre- 
mier livre,  in-fol.;  i"  Idylle  sur  la  nais- 
sance de  Jésus-Christ,  173S;  5°  Para- 
phrase du  psaume  Usqueque  domine,  écrit 
dans  le  style  des  oratorios  italiens.  Bou- 
vard avait  beaucoup  voyagé  ,  et  avait 
demeuré  long-temps  A  Home.  Le  ni  de 
Portogal  le  fit  chevalier  de  l'ordre  do 
Christ.  11  fut  marié  deux  fois,  et  épousa  en 
premières  noces  la  veuve  de  Noël  Coypd  , 
ancien  directenr  de  l'académie  de  pein- 

BOÏÏTIER(Mitn-)oSBPB),  violiniatff, 
naqnit  A  Colorno ,  petite  ville  A  (fuatr* 
milles  de  Rome.  A  l'Age  de  sept  ans,  ilent 
pour  maître  de  violon  Antoine  Richer  de 
Versailles ,  l'on  des  premiers  violons  do 
doc  de  Parme.  Lnï-méme  fat  admis  A 
l'orcbestre  de  ce  prince  A  l'âge  de  dons* 
ans.  Plus  tard  il  reçut  des  leçons  de  Pu- 
gnani,  qui  le  recommanda  A  Tiotti  Ibr»- 
^'il  vint  A  Paris;  celui-ci  le  fit  débater 
an  Concert  epirilnel,  en  1785.  Après  y 
avoir  été  entendu  plnsienrs  fois ,  il  entra 
A  l'orchestre  de  la  Comédie  italienne ,  dont 
il  n'a  cessé  de  faire  partiejasqn'Asamort, 
arrivée  en  1823.  Il  a  fait  graver  six  «ma- 
tes pour  le  violon,  de  sa  composition,  et 
quelques  recueils  de  romances. 

Jenny  Bouvier,  qui  débuta  dans  l'Opér** 
19 


îdbïCoOgIc 


880 


BOX 


mmiqna  an  Aé&tn  Farert,  en  1797, 
était  £lla  à*  cat  artitte.  Elle  avait  de  la 
aanûbUilé,  de  l'inulligeaca ,  «t  cliaiilait 
avto  (odt ,  mai*  la  timbra  de  f«  roii  avait 
^B  d'int«BtiU>  Cella  agréaUe  oantatrica 
aat  morta  d*0De  maladie  da  peitrina ,  vaia 
la  fin  da  1801. 

BOrUXLLI  (mx-atmiti),  né  à 
Amïh  pria  da  Spoletie,  dau  ta  16*  êïk^ 
da,  ait  antenrâee  deux  oovragss  lui  Tant  i 
l-  Bxgole  di  mmka,  Vciùm,  lS9i, 
iD-4'}  Z'MatlHgali  e  motetU  passeggial  i, 
■  Taniaa,  1594,  ii>-4'*.  Cetu  dernière  pro- 
duction fait  connaître  la  style  dei  orne- 
mani  qn'on  introduiiait  dans  le  chant  d'é* 
gliie  k  la  fia  da  16'  siècle. 

BOTILLDS.  Voy.  Booillis. 

BOWLES  (  jBàM  ) ,  lavant  anglais  , 
■Tocat  i  Londres ,  et  commissaire  des  ban* 
qoeroHtes,  véent  dans  la  leconde  moitié 
dn  18*  siècle,  et  aacommeoMmeBtda  19°. 
Aj^uirteMat  par  s«a  opinions  au  parti 
ministëriel,  11  a  écrit  une  très  grande 
fuaatité  de  pamphlets  pa1iti<iiHa  cmira 
la  Franc*  et  eaktre  l'of^HMition.  Farini 
sm  ouvrages  on  trouva  one  dissertation 
fui  a  poor  titre  :  Setimrks  en  some  an- 
ciant  nuuieal  inttrumMU  mtntioitad  û* 
tbtSomaH  de  A>  Jion(Remarq<MS  t  a  r  qod* 
qaei  anciens  instramens  mentionnés  daiM 
le  roman  de  la  ftoee).  Cette  dinnrtation 
Mt  iaaérée  dans  ie  recneil  intitulû  :  Ar- 
ehtmlop*,  or  MûctUaneout  tracU  nr- 
tatmg  a»  ^mtfkif^ ,  Londres ,  tom.  7 , 

i-ï.ai4. 

BOXBGRG  («HKiTtiit-LODH) ,  composa- 
taor  «t  orgMiito  da  l'ëglisa  de  Saiai-Paul 
et  Saint-Pîaite  i  fiorliu ,  naqait  à  Soa- 
da^OMB  le  34  avril  1670.  Bn  lâ82 ,  oa 
l'auTaya  A  l'écela  de  St.-naroas  à  Letp- 
aick.  Dau  au  après  il  tntra  à  l'oniver- 
Rté  )  e>  1680 ,  il  M  tOrlit  poar  se  lirrer 
entifavmeut  an  études  mnsicales.  fin 
169S,  il  était  or^janiste  dans  la  pcUle 
Ttlla  de  riiisiiiiiliiijiii  Ayant  eu  occasion 
d'entendre  l'opéra  da  WolfenhoUel,  il  ae 
sentit  entralnéverslegeDradelaraasiqa* 
t.  Sa  1694  et  1695  il  fat  ap- 


BOY 

paie  dans  cette  ville  poor  y  ccrire;eDlfi)7 
et  1698  il  alla  à  Anspach,  en  1700  à  Sa» 
Caisel,  et  enfin,  en  1702  il  te  rtlin  s 
Gorliti  pour  y  prendre  poueuioa  ds  11 
place  d'organiste.  Depuis  ce  teoips  «i  l'i 
perdu  da  vue ,  et  l'on  manque  de  rsiuâ- 
gnemens  sur  lo  resta  de  sa  via.  Addu| 
loi  attribue  les  opéras  dont  les  litres  lu- 
vent  il"  Orioit,  dont  le  livret  a  été  pnlilii 
i  Leipsick  en  1697;  S.'  Lajoi^riit, 
opérette ,  i  Onolshach .  en  1698 ,  3°  Sef 
danapaU,  à  OnoUbach,  «d  169S  j  4'-  Cm- 
cert  à  quatre  voit  de  soprano,  vioIm, 
hautbois,  basse  de  viole  et  ergne;  5°  tt 
schreibung  der  Gœrlizer  Orgel  (  D* 
cription  do  l'orgue  de  Gorliti).  GcrliU, 
1704,  in-4<'.  Cette  description,  qDifnnM 
trois  feuilles  d'impression,  précède li li>- 
C0UT8  d'inaug  a  ration  du  pasteur  Gsdefn 
Kretscbmar,  où  se  trouvent  des  dtuOi 
intéressans  sur  l'histoire  des  orgMS. 

BOYCE  (wiLLiiu).  docteur  en  moii^ 
né  i  Loudras  ven  1710 ,  et  non  en  1695, 
comme  le  dit  Gerber  (Neuts  Lexik.  if 
Toids-  ) ,  fut  nommé  organiste  d'Oilu^ 
en  1756.  Peu  de  temps  après,  il  nt^ 
aussi  le  titra  d'oiganista  et  da  compesiltsr 
de  la  chapelle  royale.  Lo  ptemieranmii 
par  leqoel  il  s«  fit  coonajtic  fut  oncu- 
pèce  d'oratorio  intitulé  Oavid^tloMtMr 
fions  over  Saiil  and  Jonathan,  qei  f* 
eiécaté  i  la  société  d'Apollon  ta  VU- 
Sil  ans  après  (1743)  il  donna  sa&naA 
qf  SalomOH,  morceau  do  mena  |caiti 
que  lea  Anglais  admirant  encore  ■qW' 
d'bni.  Ce*  premiers  ouvrage*  foiwtwi™ 
de  la  publication  d*  Dont»  iomIu  » 
irioi  poar  deux  violant  ethatu  (Tad" 
Sonatas  for  3  vîalins  and  bas*),  I^neraT 
1744.  En  1749  Boyoe  mit  en  Meaf* 
l'ode  de  HaaoB  pour  l'in*tallati««  4*  *^ 
da  Nevcaatle  comme  cbancelier  d*  riv 
venité  de  Cambridge ,  et  dsDi  la  «i>* 
anade,  celte  nnîreraité  lui  oonHra  1m  ^ 
gii§i  de  doctaor  en  mnsiqn*.  Peu  de  1^ 
upré*  il  donna  an  tb^tro  de  Drary-i^ 
l'<^ra  intitulé  7A«  ChmpJtt  (Ls  («^ 
lande) ,  qui  fut  reçu  avec  beaunAf  if 


îdbïCoOgIc 


BOY 

plaadÙMnwfM ,  et  ipù  fat  nin  de  l'ode 
■éculure  de  Drydra.  On  a  ■nui  da  lui  i 
jinlhana  for  Ihree  voicet  ,  Landrei , 
1768 ,  «t  XII  grand  symphonies  in  7,9 
and  liparts.  Bn£n  on  loi  doit  dm  col- 
laetHD  précicuie  d«*  meillenret  compoii- 
tioni  •oglBÎKt  pour  l'igliic,  doot  il  a 
donné  une  édition  magoifiqua  lotuoa  titre; 
Calhedral  music,  being  a  eoUtction  in 
score  of  thc  most  valual>U  and  utefid 
compotilions Jbr  thaï  service,  bjr  ihe 
sevend  english  tnaslers ,  etc. ,  Londre* , 
1?68.  Le  docteur  Bojcewt  moitié  16  fé- 
Tiierl779;  le*  choriitcede  la  chapelle  du 
roi,  de  rabbaye  de  Weitmintter  et  de 
Soint-PaQl,  le  Mnt  réauii  pour  «et  fnaé- 

BOTE  (iBin),  proreswur  de  plùlraophie 
à  Copenhague ,  Mt  né  en  Danemarck  en 
1756.  Pendant  plaiienn  années  il  avait 
éià  rectaoT  de  l'anirertité  de  Fridericia 
dans  le  Jntlanil;  mais  le  déair  de  ae  livrer 
A  aei  travaux  icienti£qaea  le  détermina 
eD)uite  à  quitter  cette  place  pour  prendre 
celle  de  profeueDr  3  Copenhague.  II  est 
mort  dan*  cette  ville  en  1850,  i.  r%e  de 
74  BDa.  11  a  publié  plntietu»  livret  eatiméa 
sur  la  philoeophia ,  contre  les  principes  de 
Saat ,  «iir  l'écoDomie  politique  et  aociale , 
sor  l'art  d'écrire  l'hiitoire  et  tur  divera 
aotrei  aqjeti  plu*  on  moin*  importaui. 
Ii'ouvrage  pour  lequel  il  «at  cité  ici  eit  on 
petit  écrit  qui  a  pour  titre  :  Mutikent  og 
snngens  bidragtH  nunnetkeU  Fortedting 
(De  Vinfluenco  de  la  mniique  et  du  chant 
anr  ramélioration  de  l'homme),  Copen- 
hag»,  ISU,  80  page*  in-8«.  L'idée  dé- 
T«loppé«  par  H.  Boye  dani  cette  brochure 
est  oella  que  Cieéron  a  exprimée  dans  oe 
pAHage  :  lAaientior  enimPlatoni,  nibil 
«  tam  facile  in  animoa  teneni*  atque 
m  molla*  iofluaM,  quan  varioa  canendi 

•  aoBot  )  qwmm  dioi  ritf  poteat  quanta 
«  ait  râ  in  otramqua  partem;  naraqueet 
■  incitât  laoguentea,  et  langueTacit  eioi- 

•  tatM,  et  tum  remittit  animo*,  tam 
m  conirahil.  Ciiitatnmqua  hoc  moUaram 
«  in  Cmùa  interfuit,   anIiqoaDa  vocum 


BOY 


801 


■  aarrara  modaro.  >  Boye  n'éUre  point  de 
douto  *ur  les  eflét*  merveilleux  attribué* 
âlamiMiqaaparlesancien*;  mai*  il  prend 
au*»i  quelques  un*  de  «es  exemple*  dans 
le*  tempa  modernes.  Son  ouvrage  e«t  ter-r 
miné  par  l'ode  de  Dryden  sur  le  pouvoir  de 

BOYE  (....).  Od  B  >oDi  ce  nom  an 
petit  écrit  aïseï  piquant  inlilnlé  :  L'cX' 
pression  musicale  mise  au  rang  des  chi- 
mères, Pari*,  1779,  brochure  in-8°  de 
47  pages.  H.  Le  Febvre  a  donné  une  ré- 
futation de  cet  ouvrage  dans  un  livre  qui 
a  pour  titre  ;  Bévues,  erreurs  et  méprises 
de  differeng  auteurs  en  matière  musicale 
(Foy.  L'avEivai-). 

BOÏER  (pik:i.l)  ,  né  en  1743,  à  Ta- 
rascon  eu  Provence ,  succéda ,  en  1759 ,  A 
l'abbé  Gaoïargue*  dans  la  place  de  mallra 
de  cbapel  te  de  l'église  cathédrale  deNlmes, 
place  qu'il  occupa  pendant  six  an*.  An 
bout  de  ce  temp*  il  se  détermina  A  venir  k 
Paris ,  et  débuta  par  la  publication  d'une 
Lelliv  à  Monsieur  Diderot  sur  le  projet 
de  l'unité  de  clef  dans  la  nuuique  et  la 
réarme  des  mesures,  proposées  par 
M.  l'abbé  de  La  Cassagne,  dans  ses 
élémens  du  chant.  Pari*,  1767,  in-8'. 
Cette  Lettre  e*t  remplie  d'excellente*  re- 
marques sur  la  projet  peu  sensé  de  l'abbé 
do  La  Cassagne.  On  a  aosai  de  Boyer  i 
Notice  sur  la  vie  et  les  ouvrages  d*  Per^ 
golite,  dans  Is  Uercure  de  franco,  juil- 
let, 1772,  page  191.  11  a  écrit  quelque* 
morceaux  qui  ont  été  ajoutés  i  des  opéras. 

On  trouve  sou*  le  nom  deBoyerfP.), 
trois  sonates  pour  piano  avec  accompagne- 
ment de  flAte  ou  violon  et  de  violoncelle. 
Paria ,  Gaveani. 

BOYLEAU  {siHOH) ,  compositenr  fran- 
çais qui  parait  avoir  vécu  en  Italie  ver* 
la  moitié  du  16*  titcle,  a  publié  de  sa 
composition  :  1'  Matelli  a  quattra  voci, 
Venise,  1544;  2°  Madrigali  a  qnatlro 
voci,  Venise,  1546.  Gesner  (Bibl.  Vniv. 
lib.  VI,  lit.  3,  f.  82}  dit  que  Beyleau  a 
écrit  un  livre  sur  la  ranHÎque ,  mai*  il  n'en 
indique  pa*  le  titre. 

19- 


îdbïCoOgIc 


£99 


fiOZ 


BOTVIN(fACQDBs),  orfranûteder^liie 
catliédrale  de  Rouen ,  au  commencement 
in  18"  iiècle ,  a  pnblié  :  1*  Premier  livre 
iTorgiie  contenanl  les  huit  tons  à  l'usage 
ordinaire  de  l'église,  Parït,  Chriitophe 
Ballard,  1700,  m-4<>oM.;  2' Second  livre 
d'orgue  contenant  les  huit  tons  à  l'usage 
ordinaire  de  l'église,  Ihii.,  1700,  in-4' 
obi.  Ce  detuième  recueil  eat  précédé  d'an 
T^iti  abrégé  de  l'accompagnement  pour 
l'orgue  et  pour  le  clavecin ,  où  le«  r^Ie» 
priocipalei  (Ib  l'accompagoement  de  la 
Iiaue  chi&é«  sont  présentées  avec  siset  de 
Glarté,d'apTèBrancîennc  méthode  italienne. 
Daos  l'aTertiMemcnt  de  ce  petit  onvrage , 
Boy*ia  dit  qu'il  n'a  vouln  ;  donner  qne  ce 
qa'il  7  a  de  plu»  nécessaire ,  parce  qu'il 
traTsillait  i  un  traité  de  composition  dans 
lequel  il  arait  dessein  d'expliquer  toutes 
les  règles  plus  au  long.  Ce  traTail  plos 
étendu  n'a  pas  pam.  Le  petit  traité  d'ac- 
compagnement a  été  publié  ensuite  sans 
4ate  à  Amsterdam  et  séparé  des  pièces 
d'orgue;  Ballard  a  donné  aussi  séparément 
une  éditiou  du  même  ourrage.  lies  pièces 
d'orgue  de  Boyrin  consistent  en  préludes , 
fugues,  duos  et  trios  k  plnsienrs  claTiers. 
L'harmonie  en  est  très  pure,  et  le  style , 
quoique  vieni ,  y  est  supérieur  à  celui  de 
toutes  les  pièces  d'orgues  qni  ont  été  pu- 
bliées plus  tard  en  France.  Les  mélodies 
sont  dans  le  goflt  de  Lulli  ;  mais  l'harma- 
nie  est  remplie  de  ligatures  et  de  cadences 
ffiagaano  d'un  fort  bon  efliA.  La  fugua 
est  la  seule  partie  faible  de  ces  pièces  ; 
Boyrin  n'en  connaissait  pas  le  méca- 
nisme. 

BOZAN  (icsN-Josspu),  bon  musicien 
et  pasteur  à  Chraostovicc  en  Bohème ,  a 
publié  nn  beau  lÏTre  de  chants  d'église, 
en  langue  bohémienne,  sous  ce  titre  ; 
Slawicek  Bogsky-To  gest  Kancjonal,a  ' 
nebo  kniha  pysebny.  Wytisstei^  w 
Kradtrf  Krà  Lewé  nad  Labem.  Wac- 
-lawa  Ty  belljr,  1719.  L'auteur  lîlalt 
fort  âgé  quand  cet  ouTrage  a  paru. 

BOZIO  (paul),  compositeur  de  l'i^cola 
romûne»  Tvçnt  dans  la  seconde  moitié  da 


16*  siècle.  Il  fut  tm  des  miItKs  qni  it- 
dièrent  i  Palestrina,  en  1592,  U  mnd 
de  psanmes  à  cinq  Toîi  de  leur  eonpMJ' 

BRACCmifLODis),  maître  dsthspdle, 
né  à  Ptorence  en  1754,  morten  1791, 
fiit  élève  du  P.  Martini.  On  die  de  Id  m 
Miserere  A  quatre  toîi  à  cappella,  Hn 
Fietima  paschali,  comme  des  mnnnst 
dn  premier  ordre  dans  le  genre  tmali- 
£qne.  Il  a  aussi  composé  des  Trios  pw 
deux  soprani  et  tenore.  Aucnne  de  m 
compositions  n'a  été  graTée, 

BRACK  (cDiaiES  db),  ancien  sdnisi- 
Strateur  des  donanes ,  est  né  à  Tsl» 
ciennes  vers  1770.  Nommé  adminiilisttr 
des  donanes  i  Marseille  en  1801 ,  il  ■ 
publié  dans  les  mémoires  de  Xketiim 
de  cette  tille  (t.  II,  1804)  -.Fraffiitii 
dun  ouvmge  anglais  sur  l'état  pritM 
de  la  musique  en  Europe.  Ce  fi«{;nMi 
était  extrait  de  sa  traduction  &an;aisede 
Toyages  musicaux  de  Bomey.  Apal  Hi 
envoyé  h  Gènes  pour  y  remplir  les  bsr 
tionsde  directeur  des  douanes,  ilypiiHii 
cet  ouvrage  en  1809  etlSlO.souscetilK: 
De  l'élatprésent  de  la  musîtpieen  FroMt, 
en  Italie,  dans  les  Pajs-Bas,  edlW- 
lande  et  en  Allemagne ,  ou  Joanud  à 
vêlages  faits  dans  ces  différent  f^ 
avec  l'intention  dy  recueUlir  des  lUtt 
riaux  pour  servir  à  l'histoire^nérdei 
îamusique,  3  vol  in-S».  Cette  tndadii* 
est  fort  maovaise  :  pour  la  faire,  IC-^ 
Brade  ne  savaitpat  asses  bien  lani»^ 
Il  est  évidnit  d'ailleurs  qu'il  n'anitijt^a' 
connaissance  imparfaite  de  la  lanfM» 
{;1ais« ,  et  qu'en  beaucoup  d'endroib  il  i'> 
pas  saisi  le  sens  de  Mn  auteur.  En  IJUi 
il  a  aussi  donné  une  traduction  de  la  A- 
sertation  d'Augustin  Perotti  (Fojn  « 
nom  )  sur  l'état  de  la  musique  en  IbA^ 
Retiré  des  emplois  publics  depuis  plaôrn 
années,  H.  de  Bra<^  vit  i  Paris  ri  3 
l'occupe  de  la  traduction  IrançsiK  * 
l'histoire  générale  de  la  musique  Jefcf- 
ney.  11  est  chevalier  de  la  légion  dta- 
nenr ,  membre  des  Madémies  de  Isndb 


îdbïQoOgIc 


BAA 

at  da  Nlnu ,  et  de  la  màité  royale  in 
«cicncea  de  GatUngne. 

fiBADE<ODiLUinu),  tuniiciuiaiigleù, 
K  fixa  i  Hamboarg  ,  »a  commeDcement 
dn]7*  iiècle.  Il  parait  qoeMuiaitrument 
Étiil  la  viole ,  car  il  le  doane  la  (|iialit£ 
de  Tielute  bu  titra  de  ses  euTrage*.  On 
MniHdt  de  loi  :  1<>  ifeae  aiuserUsene 
Padiuuten,GaUiarden,  CanumeUea,  etc. 
UambDnif,  1609,  in-4<>;  2°  Neueaus- 
serlesene  Paduone»  wid  Gaglianlen 
nul  6  Stimmen,  Hambonrg ,  1614,  in-4<>} 
5°  JVe«e  luslige  Falten,  Couranten, 
BalUlten,  Paduanea,  Galliarden,  etc., 
mit  5  Stimmen,  Francfort  uu  l'Oder, 
1621,  iu-i». 

BR£TTEL<in.Bic),  matraponliite  et 
KCrttaire  du  dnc  de  Wiirtemberg ,  Tert 
1540.  Dn  livre  de  lea  motets  a  été  publié 
iAagibouTï,  dana  celte  anii£e.  Salblin- 
ga  a  inséré  quelqaei  piècei  de  la  compo- 
lition  de  BrtBtlel  dana  let  CûneerU.  5-6 
voc.  (Angsbotuç,  1545,  ia-i"), 

BR£0N1CU  (itiN-uicaiL),  oa  Srw- 
niek,  maître  de  chapelle  i  Hajeoce  dai» 
la  première  moitié  du  18*  etècle ,  a  com- 
pote et  fait  imprimer,  en  1736,  aix 
Meuea  i  quatre  tuiz,  avec  accompagne- 
ment de  deoz  Tioloog ,  fiole ,  denx  clari- 
nette*  et  basse  continue ,  iu-fol.  En  1723, 
il  atait  été  inrité  à  le  rendre  «  Pragne 
poor  aaaiiter  k  la  représentation  de  l'opéra 
QMbinzaeybrfeiia  qui  fnt  joué  pour  le 
couronnement  du  roi  de  Bohême.  Ce  fut 
pour  celte  ville  qn'il  écrivit  son  oratorio 
Pamitenlm  secuada  posl  naufragàim 
tabula,  etc.,  qui  fut  eiécnté  en  1735. 
Deux  ans  après  il  fut  engagé  comme  mat- 
trede  cbapelle  an  service  de  l'électeur  de 
Saie,  roi  de  Pologne.  En  1748  il  fit  re- 
présenter à  Varsovie  un  opéra  intitulé  : 
Moderaiione  neUa  gtoria.  Depuis  cette 
époque ,  on  ignore  quel  a  été  le  lort  de 
BrMnnicli. 

BAAGANTl  (fbarçois),  célèbre  chan- 
teur, né  à  Forli,  brilla  sur  le*  théAlre* 
d'Italie  depuis  1700  jusqu'en  1720. 

B&ABjiM  <ieah),  célij>re  cbaateur  dont 


BAA 


398 


le  nom  véritable  ett  Abratiain,  eat  n£  & 
Londres,  vert  1774,  de  pareus  juifs.  Reatd 
orphelin  dans  sa  plus  tendre  enfance,  il 
fut  confié  anx  soin*  de  Leoni ,  babilechan- 
tear  italien.  A  l'âge  de  dix  ans  il  fit  ion 
premier  début  ao  théâtre  Ro]ral  ;  sa  vo'x 
était  si  sonore  et  si  étendue  qu'il  pouvait 
chanter  facilement  plosienn  air*  de  bra- 
voura  qui  avaient  été  composés  pour  ma- 
dame Mara.  Haïs  l'époqaedn  changement 
de  VOIX  arriva  et  l'empêcha  de  paraître  en 
public;  raalhenrensement  ce  fut  précisé- 
ment au  moment  où  Leoni  fut  forcé  do 
quitter  l'Angleterre,  par  snite  du  mau< 
vais  état  de  ses  affaires.  Braham  se  trouva 
donc  une  seconde  foi*  dans  l'abandon.  Son 
talent  et  ta  bonne  conduite  lui  procnri- 
reut  nn  asile  dans  la  famille  de  Goldsmidt. 
Protégé  par  cette  famille  respectable,  il 
devint  professeur  de  piano.  Sa  voix  com- 
mençait i  reprendre  du  timbre  lorsqu'il 
rencontra  le  célèbre  flûtiste  Aihe  ,  dans 
une  réunion  mosicale;  celui-ci  lui  con- 
seilla d'accepter  un  engagement  pour  la 
saison  suivante  â  Batb.  Brabem  y  consen- 
tit promptement,  se  rendit  danscette  ville, 
et  y  fit  son  début,  en  1794,  dans  le* 
concert*  dirigés  par  Raotaini.  Ce  grand 
connid  bientôt  tont  ce  que  pré- 


telligenoe  mnsicales  telles  que  celles  de 
Braham;  il  te  chargea  de  Ini  donner  des 
leçon*,  qu'il  continna  pendant  troii  ans, 
et  vit  se*  soins  couronné*  par  le  plus  grand 

Au  printemps  de  1796,  Braham  fut 
engagé  par  Storace  pour  le  théâtre  de 
Dmry-Lane  :  il  y  chanta  dans  l'opéra  de 
Mahmoud,  et  reçut  du  public  tes  applau- 
ditsemen*  les  plu*  mérita.  Dans  la  saison 
aoivante,  il  parut  au  Tbéâtre-l  talien,  Hioa 
Buccé*  alla  toi^oors  croi**ant.  Hais  pco 
satisfait  de  lui-même ,  tant  qu'il  lui  rea- 
tait  quelque  chose  A  apprendre,  il  se  dé- 
termina â  voyager  en  Italie ,  ponr  *e  per- 
fectionner dans  l'art  dn  ehant.  Arrivé  â 
Parîi,  il  s'y  arrêta  pendant  huit  mois,  et 
y  donna  àa  concerts  qui  furent  très  HÙTii, 


îdbïCoOgIc 


S04 


BKA 


Baljr4  le  prix  i\né  dw  billett.  L«  pre- 
mier eng-agement  qu'il  aocepU  «n  Iulie 
fut  â  Flnrancc.  De  Id  ,  il  alla  à  Hilan  «t  * 
Gintt,  Il  BéjoDrna  quelque  tempi  dan» 
cette  dernière  TÏlIe ,  et  7  étudia  la  compo- 
sition «0U8  la  direction  d'isola.  Pendant 
qn'il  était  â  Gènes ,  il  reçut  pIuBieara  pro- 
position! de  la  part  des  directeurs  du  thél- 
tro  de  Saint-Charles  i  Naplei  ;  mais  l'éUt 
de  trouble  où  éiait  alors  ce  nryaume  les 
lai  fit  toutes  rejeter,  II  ae  dirigea  sur  Li- 
ronme,  Veniie,  Trieste,  et  enfin  sa  ren- 
dit à  Hambourg. 

Sollicita  virement  de  retouroer  daoeM 
patrie  ,  it  rompit  )w  eo^emens  qu'il 
avait  à  Uilan  et  i  Vienne ,  et  débuta ,  en 
1801 ,  au  théâtre  de  Covent-Gardon  dans 
l'opéra  ihe  Chains  of  the  heart,  de  Reavo 
et  Maiaingbi.  Depuis  cette  époque  il  a  tou- 
jonra  coatinné  k  oocaper  le  premier  rang 
parmi  les  cbantcari  anglait  1  uut  n'a  ja- 
mais chanté  aussi  bien  que  lui  la  musique 
de  Handel,  et  particulièrement  l'air  Dec- 
perandJeepentill,  dans  lequel  il  arra- 
chait dea  larmes  de  tous  les  aqditeari.  lia 
joué  au  Théltre  du  Roi  depuis  1S06  jns- 
qn'en  1SI6,  avec  H'""  Billington ,  Grat- 
■ini  et  Fodor.  En  1809,  il  fut  en^^agé  au 
théâtre  royal  de  Dublin ,  avec  des  ayaut»- 
ges  qni  n'araient  été  accordés  i  personne  : 
denx  mille  lirres  sterling  pour  quinte  r^ 
présontatioDS.  Cependant  la  directeur  fut 
■i  coûtent  de  son  marché ,  qu'à  «on  expira- 
tion il  en  contracta  un  autre  pour  treoto- 
six  reprësentationa  ,  aamSme  taux. 

Apréa  qu'il  eut  perdu  ••  voix ,  Braham 
eonserra  long-tempi  encore  la  faveur  du 
pnblio,  paroe  qu'il  représentait  pmqu'ùlui 
seul  toot  léchant  del'Angleterre,  at  parce 
que  les  Anglais  sont  fidËlea  à  leurs  vieil- 
les admirations  t  de  là  Tient  que  lei  direc- 
tenrs  de  Drnry-Lane  et  de  Covent-Garden 
engageaient  iDUrent  ce  chanteur,  et  lui  ao- 
cordaient  des  Rppointemens  très  élevés, 
bien  qu'il  chantât  d'une  manière  iort  ridi- 
cule dam  les  derniers  temps. 

Braham  est  cité  austî  comme  nu  compo- 
thenr  a{[réabl«  ;  il  a  écrit  heaneoup  d'airi 


BRA 

fort  joli*  ;  la  Daath  o/Ndto».  (U  MM 
deNeUon)  est  derenuepcpalaire.Iliénfe 
an»ai  plusieurs  opéras  parmi  leiqaeli  « 
remarque  :  1°  T/ia  Cabinet;  2>  7^  £*■ 
glithjleet  t  5"  TMrtyr  Tk<maj\d;  1*0M 
qf  place;  5"  Family  Quarreh;  6'  lit 
Paragrapk  ;  Kaes  ;  7»  Àwienan  j 
i' The  BevW s  Bridge  t^FaUtJiaimn 
10*  Zuma  ;  11*  Navetuhjr,  etc. 

Braham  est  mort  à  Londres  dn  dtifi 
aumoisd'aodt  1S34. 

BRAHB1LLA  (rkoi),  cenposilear&t- 
raatiqne ,  est  né  à  Milan  ,  snÎTant  Fsbt- 
nacb  théâtral  de  cette  fille,  intit^: 
Série  chronologlea  délie  rapprtmlir 
sioni  dramalico  '  paitlomimieha ,  0t.; 
mais,  ai  je  suis  bien  informé,  cet  utiA 
est  fils  d'un  médecin  italien  an  serrictit 
l'empereur  d'Autriche  ;  il  est  nj  âVitav, 
et  a  suivi  son  père  à  Hilan ,  lorsqBt  w- 
Ini-ci  a  perdu  ses  emplois.  Quoi  qu'il  ni 
soit ,  il  a  fait  représenter  au  ibéïtre  Jb 
de  cette  ville,  en  1816,  un  opétt  ;■ 
avait  pour  titre  :  //  barone  burialo,  t» 
eédemment  il  avait  écrit  L'appamai»- 
ganna,  opéra  honfie  qvi  obtint  qadf* 
snccè*.  Rjccordi  en  a  publié  l'onteitaR 
pour  le  piano.  Cet  artiste  a  écrit  son 
la  musique  de  plusieurs  ballets  pou  k 
théâtre  de  La  Scala  et  antres,  «inii^ 
des  divertissemens  pour  le  Catmo  ^ 
nobles  et  la  sochtté  del  GtonSao.  Eafie, 
on  connaît  de  lui  :  l»  Six  arietia  ht- 
liennes ,  op.  1 ,  Vienne ,  Artaria  ;  »  H»- 
raance!  avec  accompa(>nement  it  f»"»! 
op.  2,  3  et  J,  Ibid.  ;  3*  Cinq  arietta  '«■ 
liennea ,  op.  5  ,  Ibid.  ;  4*  Bomances  «k 
Sccomp3{:[Dement  de  piano ,  op.firt  7,  Am 
5*  Romances  id,  op.  9,  Vienne,  BecWi. 

BRAMIHl(itC(i(rBs),  né  1  Romeiin 
1640 ,  eut  pour  maître  de  chant  et  J> 
contrepoint  Honice  Beneroli.  Après  im 
terminé  ses  études  mnsîcalet ,  fl  ohliil  h 
place  de  maître  de  chapelle  â  Sûslf 
Marie  délia  consalatimie ,  dam  sa  lilh 
natale.  Sa  santé  déplorable,  qui  étsRI' 
suite  de  sa  constitution  diâbrme(  il  Al' 
monstraeosemeni  boaso),  le  tint  dtu  ■ 


îdbïCoOgIc 


BRA 


SM 


état  Miitînnel  d«  louffrance  qui  ne  ceara 
qu'à  sa  mort ,  en  1674.  Bramîni  t'eit 
d»lingaé  comne  ion  maître  par  des  coni- 
poûtioDi  i  8, 12  et  16  voix.  Elles  se  con- 
«errent  inédites  dans  les  archÎTCs  de  plu- 
•ieors  égibe*  de  Rome. 

BRANCHE  (cHABLEs-iKTOivE),  né  « 
Veraoo-snr-Seine ,  en  1722,  a  été  pre- 
mier TÏoton  de  la  Comédie  italienne  pen- 
dant  trente  ans.  Il  a  fait  graier  à  Paria 
Six  sonaiespour  violon  seul,  Ut.  1", 
^î  ont  paro  i  Paria  en  1749. 

BRANCHD  (ii.EX4NDBiHE-ciB0Mn), 
connue  d'abord  sons  le  nom  de  Made- 
moiselle Chevalier,  est  née  au  cap  Français 
le  2  noTeitibre  1780 ,  dans  l'ile  de  Saint- 
Domîngae  '.  Admise  au  cooservutoire  de 
Hnaiqae  de  Paris ,  le  23  messidor  an  V 
(  1796),  comme  élève,  elle  y  remporta  le 
premier  prix  de  cbant  deu  ans  après,  et 
ceini  de  déclamation  lyriqne  en  1799.  Ses 
études  terminées ,  elle  entra  au  Théâtre 
FeydeaD  ;  mais  le  caractère  de  son  talent 
la  portait  plntdt  rers  l'Opéra.  Elle  y  dé- 
buta eu  1801,  par  le  rôle  de  Dit/on,  et 
Bontrlomphefat  complet.  On  se  rappellera 
lon^mpa  l'énergie  et  la  sensibilité  qu'elle 
déployait  danscerdle,  et  dans  cenxd'^/- 
CMle ,  de  La  Veatale  ,  é'Ipermnestre 
dans  les  Danaïdes,  etc.  Quels  que  fussent 
■es  succès,  madame  Brancha  ne  les  con- 
sidéra jamais  qoe  comme  des  engagemens 
pria  envers  le  poUic  ;  ses  éludes  ne  se  ra- 
lentirent point ,  et  jaiqa'à  la  fin  de  aa 
carrière  théâtrale  elle  reçut  les  conseib 
de  Garat,i  qui  elleëtait  redevable  de  belles 
traditions.  Admise  i  la  retraite  an  mois 
de  mars  1826,  elle  a  joué  pour  la  dernière 
fois  le  rûle  de  Stalira ,  à  la  première  re- 
présentation de  la  reprise  à'Olympie,  mu- 
sique de  H.  Spontini,  le  27  février  de  la 
■néme  année.  Le  caractère  de  son  talent 
consistait  dans  l'eipreuion  et  le  pathéti- 
que ;  sa  vocalisation  était  un  peu  lourde, 
comme  celle  de  tontes  les  Toii  puissautei. 


BRANCIFORTB  (i^ewi),  oomte  da 
Cemerata,  et  chevalier  de  l'ordre  d'Al- 
cantara,  naquît  i,  Palerme  vars  le  milieu 
du  17*  siècle.  Il  cultiva  la  poésie  «t  Is 
musique,  comme  amateur,  et  publia  un 
recueil  de  ses  compositions  sous  oe  titre  i 
Infidl  Lumi,  madrigali  a  cintjue  voei, 
Palerme,  1693,  iu-i*  (Tid.  HongltoH 
Bibl.  Sic.  tom.  1 ,  p.  274  ). 

BRAND  (ooTTLOB-PB^^io),  ai  k 
Arostadt,  le  8  mai  1705 ,  fut  un  virtuosa 
d'une  babilelé  extraordinaire  sur  la  trom- 
pette. 11  brillait  surtout  par  la  douoenr  de 
son  jeu  dans  l'acoompagnement  du  chant. 
Après  avoir  été  succetaivcmant  au  servica 
de  plusieurs  princes  d'Allé  magne ,  il  sa 
fixa  à  la  cour  du  duc  de  Saie  Hetnungen. 

BRAKD  (jELM-IAcgnu),  directeur  de 
musique  i  Sarrebrnck ,  a  publié  eu  1755, 
à  Nuremberg,  trois  suites  de  pièces  da  ola- 
vecin ,  in-^,  Un  autre  musicien  de  o* 
nom ,  dont  les  prénoms  ont  pour  inîlialet 
les  lettres  A.  C.  a  fait  paraîtra  i  Vienne, 
en  1793,  Cktvatina  eon  variatiimt  Mf 
opéra  Axar,  per  il  clavicembaJo, 

BHAND  (kokos),  né  à  Wasserbourg, 
entra  daos  l'ordre  des  bénédictins  i  Te- 
gemsée ,  après  avoir  fait  de  bonnes  étude* 
littéraires  et  musicalesj  son  talent  sur 
l'oi^oe,  dans  la  manière  de  Bach,  était 
très  remarquable.  Il  fut  nommé  o^aniste 
de  son  couvent.  On  connaît  des  meesea  et 
des  chansons  k  quatre  voix  de  sa  composi- 
tion ,  dans  lesquelles  on  remarque  de 
l'expression  et  un  chaut  gracieux.  11  pesas 
la  plus  grande  partie  de  sa  vie  à  enseigner 
la  musique  et  la  littérature  k  l'école  de 
son  couvent.  Ayant  passé  de  là  à  Freiaing, 
il  y  mourut  d'apoplexie  en  1793. 

BRAND.  Trois  guitaristes  de  ce  nom 
sont  connus.  Le  premier  (Alexandre)  « 
publié  des  valses  pour  une  gnitare  seule , 
chei  Scbott;  à  Hayence,  et  un  quatuor 
brillant  pour  violon  principal,  ches  le 
mâme  éditeur.  Le  deuxième  (I.  P-  de 


îdbïCoOgIc 


S06  BRA 

Brand)  eit  aaUur  i'aat  Muata  pour  gui- 
tan  et  Tiolon,  Leipùd,  Breitkopr  et  Haer- 
tel.  Le  deroier  (Frédéric)  a  fait  paraître 
dei  théniM  Taries  pour  guilare  unie ,  œa- 
Trea3,  7  et  8,  Paris,  Pacinï,  et  Hajeuce, 
Schott,  des  pièce*  faciles  et  des  valses  pour 
cet  iustromait,  Ibid.,  et  quatre  recueils 
de  chansons  allemandes  a 
gnement  de  gnitare.  Celui- 
faît  connaître  comme  compasitear  pour  le 
piano  par  one  cantine  variËe ,  Hanheini , 
et  par  des  recueils  de  danses ,  Manheim  et 
Francfort,  J'ignore  quel  eit  celui  de  ces 
trois  artistes  qui  a  poLlié  L  Leipsick  nne 
■nétliode  pour  la  guitare  sous  le  titre  de 
Guitarsehule. 

BRANDâD  oc  BRINDOW  (jEàM- 
oioaaas),  mnsicien  allemand ,  qnifloiis- 
■ait  dans  la  «ecoude  moitié  du  17*  siècle, 
a  fait  imprimer  une  collection  de  [ 
•mu  ce  titre  :  Ptalmodia  Davidis 
rin  aile  Psalmen  Davids  nach  fran- 
saaUcher  Melodey  gesetzt,  nebst  Mari, 
tiUlheiv  und  atiderer  Psalmen  und  Ge^ 
stenge  inZweyslimmige  HchtîgePartitur 
und  tttlœsiige  Transposition  gebrachl, 
Cassel,  1674,  in-4°.  La  première  édition 
de  cet  ouvrage  était  intitulée  :  Davidi- 
Harfe,  Cassel  1665. 

BRANDENSTEIN  (cbablottb  d>), 
d'une  famille  noUe  de  l'empiro,  naquit  à 
Ludwtgslinrg,  vers  letnilieu  du  18*  siècle. 
Elle  fut  étèvc  de  Vogler ,  qui  a  inséré  dans 
la  septième  livraison  de  son  Jonrnal  de 
Musique  une  sonate  avec  accompagnement 
de  violon,  qu'elle  a  composée  en  1780. 
Cette  sonate  a  été  aussi  pnbliée   séparé- 


>    (CHULOTTa-OCIl,nKLHmE- 

nUHfoiSE  ) ,  fille  dn  célèbre  «ctenr  de  ce 
nom ,  naquit  à  Berlin  le  21  mai  1765. 
Elle  brillait  an  théAlra  de  Hambourg 
comme  première  cantatrice,  en  1782,  sous 
le  nom  de  Mirsna,  et  recueillait  aussi 
des  applaudissemeus,  comme  virtuose  sur 
le  piano ,  dans  les  concerts  publics  et  par- 
ticuliers. Tons  les  journaux  allemands  de 
ce  temps  célèbrent  ses  talent.   Elle  est 


BRA 

morte  à  la  fleur  de  l'âge,  k  Hamboori, 
le  13  juin  1788.  Hérold  a  publié  dam  U 
mémeannéeuDrecneildeEeiconipatitioDi. 
Elles  consistent  en  ariettes  ilaliauus  tt 
allemandes  ponr  clavecin  et  qadqna  it- 
très  pièces  pour  cet  inslrament.  On  tnen 
la  vie  de  cette  cantatrice  dans  les  Aimda 
des  théâtres  Ac  1788,3*  livraison, p.  E 

BRÂNDISS  (iiisc-nitTBicBT),écTiiiii 
da  17*  siècle,  a  publié  un  traité  de  b 
tablature  sons  ce  titre  :  Mutica  Spt- 
taria,  Leipsick,  1631 ,  in-8*. 

BRANDL  OD  BRANDEL  (caainu), 
cicellent  ténor,  né  i  C«rlsbad  en  Bobàae, 
brillait  au  théitre  national  de  Berlin  n 
1790.  En  1770,  il  fut  engagé  cokm 
chantenr  &  l'église  de  Sainte-Craii  1  Pn- 
gnej  il  occupa  cette  position  jusqu'en  17S3, 
où  il  entra  dans  lu  carrière  du  ibéllK. 
En  1793,  il  quitta  Berlin  et  se  renlUl 
Hambourg  où  il  obtint  des  succès.  Hejm 
ce  temps,  on  manque  de  renteignenitsi 
sur  sa  personne  et  sur  sa  vie  d'artiste. 

BRANDL(iiin),  directeur  de  mnsqM 
k  CarUrnhc,  naquit  en  Bavière  dantlc 
territoirede  l'abbaye  de  Robr,  près  de  Bs- 
tisbonne,  le  14  novembre  1764.  Al'lp 
de  six  ans  on  lui  fit  apprendre  le  cbaat,  le 
violon  et  le  piano.  Il  montrait  pen  de  go^ 
pour  ce  dernier  instrument ,  et  l'on  ébit 
obligé  d'employer  la  violence  pour  le  «a- 
traindre  k  l'étudier,  parce  que  son  pca- 
cbant  l'entraînait  vers  le  violon.  Daml* 
suite  il  reconnut  l'utilité  du  piano  poar  b 
composition.  Adïians  il  fat  admis covb* 
élève  an  séroioaiie  de  Munich  ;  il  y  Mt) 
pendant  quatre  années.  Ses  disposiliseï 
pour  U  musique  s'y  développèrent,  nsu 
son  goût  pour  cet  art  était  si  vif  qu'il  aé- 
gligea  ses  autres  études  pour  s'y  lim 
sans  obstacle.  11  en  fut  de  même  kn- 
qn'on  l'envoya  an  gymnase  de  Neuboaig 
sur  le  Dannbc.  Déjà  il  éprouvait  le  beau 
de  composer ,  quoiqu'il  n'eût  aucune  caa- 
naissance  des  procédés  de  l'art  d'écrire. 
Heureusement  pourlui,Fcldma;erelScha- 
baner  se  cbargèrent  du  soin  de  loi  ««"" 
gner  les  règles  de  l'harmonie,  et  tl  ceopMs 


îdbïCoOgIc 


Miiu  leur  direction  on  Miserere  qai  fat 
exëcaté  Jbdi  l'église  Au  Jéiaitcs.  Il  était 
elon  daiu  u  uitième  année.  Le  snccèa  de 
ce  morceaD  excita  l'iotérét  de l'abbéGalIus 
en  faTMir  de  Brandi ,  et  ce  digne  moine 
paya  lea  dépendes  néceuaire*  poar  que  le 
teaneartiite  pût  aller  étudier  i  Eicbstadt 
le  contrepoint  dam  l'école  do  Schlecht.  11 
ne  jouit  pas  loog-temp*  do  cet  arantage, 
carie  maitre  moarot  après qaelqaea mois, 
d'ans  attaque  d'apoplexie.  CependaDt , 
aidé  par  Bubm,  raïuicien  de  la  cour, 
Brandi  continua  do  k  livrer  i  1b  corapo- 
(îtion.  11  était  deitiné  i  la  tic  monacale  j 
nuis  Rulim  parvint  i  loi  démontrer  qn'il 
n'était  pas  né  pour  e'ensevelir  dans  un 
cloître.  Il  suiiit  le  conseil  qa'on  lui 
donna  d'aller  étudier  à  Fribonrg ,  inaii  la 
difficulté  d'y  vivre  le  ramena  au  couvent 
de  St.-Tnidbert,  où  il  ilonoa  des  le^nt  de 
chant  à  quelques  Jeunes  gens  dn  pays. 
Insensititeiuent  sa  réputation  de  violiniste 
et  de  compoaiteur  l'étendît ,  ot ,  après 
quelques  petite  voyages  artistiques  ,  il 
obtint  le  litre  de  maitre  de  chapelle  du 
prince  de  Hohenlohe  Bartenetein.  Il  resta 
dans  cette  position  pendant  trois  ans ,  pais 
il  fut  appelé  A  Brucbaal  et  enfin  à  Spire 
par  l'arcbevéqne ,  en  qualité  de  directeur 
de  musique.  It  jouissait  des  avantages  de 
cette  position  honorable  quand  le  pays  fut 
envahi  par  les  armées  francises.  Brandi 
perdit  sa  place  et  tomba  dans  une  profunde 
misère.  Retiré  d'abord  à  Stuttgard  vers 
1793,  Brandt  y  a  vécu  josqu'ea  1806, 
époque  où  il  s'eat  retiré  &  Bruchsal.  Depuis 
lors  il  est  revenu  A  Carlsrahe,  où  il  vit  en- 
core, ayant  utteintrâge  de  75  ans.  Ses  com- 
positions les  plusiinporlautes  sont  :1'>  Sym- 
phonie à  grand  orchestre  (en  ré),  Spire 
1790;  2*  Sérénade  pour  violon  obligé, 
deux  flûtes ,  deux  altos ,  deux  cors  et 
contrebaise,  op.  4,  Ucilbronn ,  1792j 
3°  Grande  sérénade  poor  violon ,  hautbois, 
violoncelle  et  basson  obligés,  deux  violons, 
deux  cors  et  basse  d'accompagnement , 
Op.  7 ,  Heilbronn ,  1796  ;  4'  Six  quatuors 
potir  deux  violons ,  alto  et  basse,  op.  8, 


BRA  207 

lbid.f  1796;  5"  Six  qninteltî  ponr  deux 
violons,  deux  altos  et  basse,  op.  lQ,Ibid.; 
6°Sixqaintetti,iWem.,op.  ll,liv.  lot 2, 
Offenbach ,  1797  ;  ?•>  Symphonie  à  grand 
orchestre  (en  mi  bémol),  op.  12,  Ibld.; 
8"  Quintelto  pour  piano,  violon,  alto, 
basson  et  violoncelle,  op.  13,  Ollènbach, 
1798;  9"  Quintette  ponr  violon,  deux 
«Itoi,  basson  et  violoncelle, op.  U,Ibid.i 
10*  Quatuor  pour  fldte,  violon,  alto  et 
violoncelle,  op.  iS,  Ibid,;  It"  Sextuor 
(en  ut  )  ponr  violon  obligé,  basson,  deux 
altos  et  violoncelle,  op.  16,  OiTenbach, 
1799;  12°  Sii  quatnori  pour  deux  violons, 
alto  et  basse,  op.  17  ,  liv.  1  et  2  ,  dédiés 
i  Haydn.  UeUbronn,  1799;  13*  Grand 
qaatnor(enr^ mineur), op.  18,  Offenluch, 
1799;  14'  Nocturne  pour  deux  violons  et 
violoncelle,  op.l9,/6/rf.,  1800;  15»Sym- 
phonie  concertante  ponr  violon,  violon- 
celle et  orchestre,  op.  20 ,  Ibid.,  1801  ; 
16°  Germania,  opéra  en  trois  actes,1800, 
inédit  ;  17°  Trois  quatuors  pour  deux 
violons ,  ilb)  et  violoncelle  concerlans, 
op.  23,  Augtbourg,  1803;  18°  i'oésiei 
de  Schiitt  mises  en  musique  ,  Leipsick, 
Kiibnel;  19»  Symphonie  à  grand  orchestre 
en  H),  op.  25,  Leipsick;  20»  Six  airs 
avec  accompagnement  de  piano ,  Ibid., 
Brandi  a  écrit  un  opéra  intitulé  Herntann 
et  le  monodrame  de  Hero,  qui  ont  été  re- 
présentés au  théâtre  de  Oorlsruhe.  Parmi 
ses  compositions  on  compte  aussi  plusieurs 
oratorios ,  quelques  messes ,  dont  une  pour 
quatre  voix  d'iiommes  qui  a  obtenu  des 
éloges  daus  une  analyse  de  la  Gaiette  mu. 
sicale  de  Leipsick  (  1828,  pag.  188  ), 
des  qnatuors  pour  le  basson  et  pour  la 
fliltc ,  des  recueils  de  chansons  allemandes 
à  plusieurs  voix  et  i  voix  seule,  avec  ac- 
compagnement de  piano,  et  plusieurs  au- 
tres ouvrages  de  différens  genres. 

BIIANDT  {lEiN},  poète  et  compositeur, 
néa  l'osen,  en  Pologne,  vers  1546,  fit 
ses  premières  études  dans  sa  patrie  et  se 
rendit  ensuite  à  Borne  où  il  acheva  do 
s'instruire  dans  les  lettres  et  dans  les  arts 
libéraux.  En  1571 ,  il  entra  citet  tes  j4- 


îdbïCoOglc 


S98 


BRA 


niMs ,  rotonn»  ensnito  en  Pologne ,  «t  M 
lÏTra  i  II  cn]tare  da  It  pot»ie  et  de  la  mo- 
■ique.  Se*  compatriotes  estiment  baâncoup 
ie  recoeil  de  mélodies  qu'il  publia  à  Var- 
lOTÎe  en  15S6 ,  soos  ce  titre  :  Piemi  la- 
cinskie  i  polskie  s  nolami  nuaycznemi 
(cbantslaliiuct  poIooBis  mis  en  mnsi^). 
La  plupart  des  pièces  de  ce  recueil  sont 
encore  chantées  par  les  pajuns  poloniia, 
Brandt  monrut  en  1601  k  Leopol  (Lvcrw) 
où  il  habita  long-temps.  L'areheréqoe  de 
cette  Tille  (SuUkowski)  prononça  son  orai' 
ion  funèbre  sur  sa  tombe. 

BRINDT  {DBoacES'Pi^iiic},  câèb«e 
IwMoaistc,  naqait  i  SpaBdaw,le  18  oc- 
tobre 1773.  11  fat  âeii  »  l'èeole  de  mn- 
sîqne  militaire  de  Petsdam,  et  eatponr 
niattre  de  banon  Antoni ,  virtuose  sur  cet 
instrument.  Après  aroir  étudié  pendant 
trois  ans  k  cette  école ,  il  fat  placé  comme 
basson  dans  la  garde  royale ,  à  Berlin,  Là 
il  H  lia  avec  Ritter,  musicien  de  la  conr, 
qui  perfectionna  ton  talent  paries  conseils. 
Halbenrensement  la  (ruerre  se  déclara,  et 
Brandt  fat  obligé  de  partir  avec  la  garde, 
ponr  se  rendre  sur  le  Rbin.  Après  nne 
absence  de  trois  ans,  il  revint  à  Berlin, 
où  il  continua  ses  études  sous  Bitler.  Fré- 
déric Goillanme  II ,  ajant  touln  l'enten- 
dre ,  fut  ai  satisfait  de  son  talent ,  qu'il  loi 
donna  l'assnrance  de  le  placer  dans  sa 
musique;  maïs  la  mort  da  roi  anéantit  ses 
espérances.  11  entreprit  alors  un  Toyage 
et  se  rendit  i  Ludwigslust,  où  le  duc  de 
Mecklenbourg  •  Schwerin  lui  proposa  un 
engagement  qu'il  accepta ,  après  aroir  ob- 
tenu son  congé  de  la  garde,  le  6  mars 
1798.  En  180O,  il  Tojagea  et  se  rendit 
successirement  iStettin,  Berlia,  Breslau, 
Dresde ,  et  enfin  â  Munich ,  où  tl  fut  placé 
i  Torcbestre  de  la  cour,  en  1806.  Omndt 
est  considéré  comme  an  des  plus  habiles 
eiéculani  de  l'Allemagne  sur  son  instm- 
ment.  11  a  laissé  en  mansscrit  plusieurs 
golos  pour  le  basson. 

BRANTON  {  KOSEat  )  ,  imprimenr  i 
Lyon ,  inventa  ,  vers  le  milieu  du  16*  siè- 
cle ,  nn  caractère  pour  l'impression  de  la 


BRA 

mnsiqve ,  alnolnment  diffireot  de  cm 
dont  Attaignant ,  Nicolas  do  Chemia, 
AdrienleRoyct  antres  se  temientè  cette 
époque.  Ce  caractère,  qui  n'aiût  d'ulit 
défaut  que  d'être  un  peu  trop  petit,  ert 
fort  joliet  assec  semblable ,  pour  lafmt 
des  notes ,  am  caractères  modema.  Bn» 
ton,  qui  BTait  gravé  ini-méme  les  pois^ 
de  ses  caractères ,  parait  en  anir  Ut  le 
premier  essai  eo  1559  dan*  un  recueil  k 
chansons  nooTelles  à  quatre  paitiet  dt 
BarthéUmi  Banlargne  on  Baidigae,  d 
dans  les  motets  dn  même  antenr.  Les  s» 
les ,  dont  les  têtes  sont  arrondies ,  pnteid 
aree  elles  les  filets  de  la  portée  ;  cette  ■■■ 
(iqne  s'imprimait  d'an  seul  coup. 

BRAS80L1NI  (nouimqoK} ,  mKhieii 
chapelle  i  Pittoie,  au  commencement  di 
18*  siècle ,  a  composé  la  masiqae  fm 
opéra  intitulé  //  trionfo  deU'umittà ,  fui 
a  été  représenté  i  Hodène ,  en  1707. 

BRASPERNIUS  {vkLTnizkt.).  F'va 

PaASPBBG. 

BRASSAC  {ami  DE  BKARN,  muqiii 
de),  amalenrdîstingDé  que  Tolcairetcdé- 
bré  dans  son  Temple  du  Godt,  fat  d'sïsiJ 
officier  de  carabiniers ,  puis  brigadierius 
armées  du  roi ,  et  enfin  maréchal  decup 
en  1769.  Il  a  composé  la  musique  dedm 
opéras  qui  ont  eu  du  succès  :  1"  L'Em- 
pire de  Vuimour,  1735;  %' LéanÂrt^ 
Héro,  1750.  Il  a  fait  aussi  graver  1  Fuïi 
un  livre  de  cantates  à  voii  seule. 

BRASSART  ou  BRASART ,  «ia«- 
puntiste ,  parait  avoir  vécu  dans  les  fR- 
mières  années  du  15°  siècle,  et  amïr  Ai 
contemporain  de  Faugnes.,  de  Begi)i 
d'ËIoy,  de  Cousin,  et  de  quelques  latics 
niuiiciens  qui  furent  les  successeon  >■* 
médiat)  de  Dufay ,  de  Binchois  et  ^ 
Dunslaple.  Toutefois  le  nom  de  cet  artfiU 
n'est  cité  que  d'une  manière  vagae,  etl" 
renseigncmens  sur  sa  vie,  son  mérite* 
ses  ouvrages  nous  manquent.  DansI»»* 
de  découvertes  où  l'on  est  entré  Jfpn"' 
quelques  années,  il  est  peut-être  pe»""* 
d'espéror  que  d«  manuscrits  «ncare  '•" 
connus  fourniront  un  jour  des  dMomo* 


îdbïCoOgIc 


Il  oaropONtenri , 
et  partieulUfcmMit  inr  ulni  qui  wt  l'objrt 
à»  e«i  article.  Tioetor,  GUréan,  Hermano 
Finkni  Ornitoparcbui  (Vo^lNng)  ne  par- 
lent pM  de  Brastrtj  Gaferio  Ja  cite  dam 
V*  paiMge  ia  quatrième  chapitre  du  troi- 
siènieliTredeMRiouTrageîiititulé;  JftMtce 
utriiuqua  canltu  pmclica  .•  ■  Compluret 

•  taiMD  ditoordanteoi  hajui  modi  tntni- 

•  maraatque  MinibreTem  adfliittdMnt,  nt 

•  Dooitable  (lio) ,  Bincboyt  et  Dafay,  atqae 
■  Bnuart.  >• 

BRA5S1CANUS  (hin)  «tait  ohaatear 
à  LinU  *ert  1650.  Daoiel  HinUler  a  in- 
sM  qaelqaei  pièsee  de  la  oompoeilion  de 
ce  mmiciei)  dam  «on  rconeîl  intitalé  :  Jtfu- 
aUtmiisekenJigurUn  Mtlodûn  der  Kir- 
ehmgestwnge ,  etc.,  Strubonrg  ,  163i, 
in.». 

BRADCOLE  (J.-S.),  compcmteur,  a 
véCD  à  Vienne  pendant  qnelqne  tetnpf. 
J'ignore  Vil  f  ait  encore.  On  a  «ont  ton 
nom  :  l"  Six  chanb  k  *oîx  aeule  arec  ac- 
oompagnement  de  piano ,  op.  1 ,  Vienne , 
Baulinger;  S'  Begatellei  pour  le  piano, 
op.  3,  îbid.j  3"  Grande  sonate  pour  piano, 
Tiolon  et  rialoncelle  ,  op.  3  ,  Ibid.  ; 
4*  Grand  duo  poor  piano  et  riolon ,  op.  4, 
Ibid.  ;  5'  Grande  tonate  poar  piano  Kol , 
op.  5,  Ibid.;  (!■■  Polonaise,  romance  et 
rondeaa  ponr  le  piano,  op.  6,  Ibid,; 
7*  Deni  quatuors  pour  deui  violons, 
alto  M  basM,  op.  7,  Ibid.;  S"  On 
quatuor,  idtrA,  Leipslck,  Breilkopf  et 
Uaertel. 

BRADER  (...),  pianiste  de  Vienne, 
l'est  fait  connaître  par  les  compositions 
dont  les  titres  mirent  :  1°  Variations  bril- 
lantes pour  le  piano ,  lar  nn  thème  hon- 
grois ,  avec  accompagnement  de  quatuor. 
Vienne,  Pennaner)  2°  Ouvertare  pour  le 
piano  i  quatre  mains,  Vienne,  Artaria; 
3*  Première  polonaise  brillante  pour  le 
piano  (en^).  Vienne,  Diabelli. 

BRAUN  (  lEkH'aBOBGK),  né  à  Ubibal , 
fat  direelenr  do  chtenr  à  l'égliia  d'Ejer, 
en  Bohême ,  vers  1664.  Il  avait  écrit  un 
lif  re  de  chant  peur  l'usage  de  celte  égliiej 


BRA  9W 

la  ■eoende  édition  de  m  tecnail  parut  aon» 
ce  titre  £cAo  kjrmnoditB  celesUs  (Edio 
de  «haotg  odiettea ,  ou  ancien*  et  nonrevai 
ohaots  de  l'église  oatboliqne  pour  les  gran- 
des  solennités  et  let  fête*  de  l'année,  eto.)^ 
Cger,  Abraham  Licblenihaler ,  1675, 
in-12.  Dans  Pépllre  dédicatoire  de  cette 
édition,  on  voit  qne  la  première  a  para  en 
1664,  car  Bratin  dit  ;>LeliTre de  chant  qae 

•  j'aifaltimpn'mer  il  jaonieans  ayant  été 

•  épuisé,  je  l'ai  fait  réimprimer  pour  sa- 
■  tisfaire  an  désir  deplusieors  amea  pini' 

•  ses ,  etc.  ■  Ce  lirre  est  rare  ;  nn  eiem- 
ylaire  bien  conservé  se  tronve  dans  la 
bibliothèque    du   couvent    de   Strahov. 

BRAUN  {jaAN-cEoiou),  poète  alle- 
mand du  17°  siècle ,  fut  chantenr  à  l'é- 
glise Inthérienne  de  Hanan.  Il  a  publié 
un  traita  élémentaire  de  musique  en  dia- 
lo^e,  sous  ce  titre  ^  Kune  ÀideiUmg  tur 
edlea  Muailtkimsl  in  Fragen  und  Ant- 
worieit,  Hanau,  16S1 ,  ln-8>. 

BRAUN  (. . .),  mniicien  allemand,  s'é- 
tablit à  Paris  en  1741 ,  et  y  vivait  encore 
en  1754,  époque  où  le  P,  CafBiax  écrivait 
son  histoire  de  la  musique  (V,  CArriAUi). 
Cet  historien  en  parle  avec  éloge.  Brann 
était  considéré  comme  un  flûtiste  de  mé- 
rite; il  fit  graver  i  Paris  les  onvraE^es 
dont  les  titres  suivent  ;  1>  Sonates  i  flÂle 
seule ,  premier  livre  ;  2*  Livre  de  doos 
pour  les  musettes  ou  vielles  ;  3"  Trios  pour 
deni  flûtes  et  basse;  i°  Sonates  en  duos 
poar  deux  flûtes  ;  5°  Sonates  à  flûte  seule, 
deuiième  livre;  6°  Sonates  pour  le  basson; 
7°  Pièces  pour  flûte  seule,  sans  basse; 
8'  Trios  ponr  flûte  ,  violon  et  basse  ; 
9"  Concertos  pour  flille,  op.  9;  10°,  Idem, 
op.  10;  11°  Sonates  en  duos  pour  deux 
flûtes,  deuxième  livre.  L'auteur  de  tons 
ces  ouvrages  était  connu  sous  le  nom  de 
Braun  le  cadet;  il  avait  nu  frère  aln*  , 
flûtiste  comme  lui ,  qui  a  publié  deux  li- 
vres de  trios  pour  deux  flûtes  et  baise. 

BRAUN  (ANTOINE),  violinistede  la  cha- 
pelle du  landgrave  de  Hesse-Casael,  né  le 
6  février  1729,  fut  le  père  des  virtuoses 
de  ce  nom  (Jean ,  Jean-Fréderie ,  Blaarioe, 


îdbï  Google 


Duicl)  et  de  la  ceutttrice  m&demoiMUa      bell« 


BBACN (jeih),  rioliuiile delà  chapelle 
da  landgniTe  deHeue,  nsqait  à  Ctssel 
le  28  Bodt  1758.  Il  reçut  de  son  pire  les 
premitrei  leçoni  de  violon  et  de  musiqoe , 
et  te  rendit  ensuite  à  Bruotwick  pour  y  éta- 
dier  la  composition  soiu  Schwsnenburg , 
et  le  fiolon  soiu  Porch.  De  retour  à  Cài- 
id,  il  y  fat  admis  dans  la  chapelle  du 
prince,  alors  la  ploi  célèbre  de  rAllema- 
gne.  Hais  c«tt9  même  réunion  d'artistes 
les  pins  distingués  ayant  été  congédiée  en 
17S6,  Breun  alla  à  Berlin ,  où  il  devio^ 
maître  des  conoerti  de  la  reine.  Il  occu- 
pait encorecette  place  en  1797  ;  on  ignore 
s'il  est  vivaul.  On  a  gravé  de  sa  composi- 
tion trois  uniTres  de  trios  pour  deni  vio- 
lons et  basse,  et  deux  concertos  de  tîoIod- 
celle,  Berlin,  Hummel,  1792.  Il  a  en 
outre  en  manuscrit  vingt  concertos  ponr 
violon,  onie  symphonies  concertantes  pour 
deoi  cors;  deux  concertos  pour  second 
COrj  on  idem,  pour  premier;  deux,  idem, 
pour  basson;  un,  idem,  pour  flûte ,  et 
un ,  idem,  pour  violoncelle.  Cet  artiste  a 
écrit  aussi  la  musique  d'auballet  intitulé: 
Les  Bergers  de  Cythire. 

BRADN  (iisH-pciiiMic),  frire  du  pré- 
cédent et  deuxième  fils  d'Antoine ,  naquit 
A  Cassel ,  le  15  septembre  1759.  Il  itodia 
le  hautbois  sons  la  direction  de  Barth  ,  et 
devint  un  des  plus  habiles  artistesi  de  l'Al- 
lemagne sur  cet  instrument.  Il  excellait 
surtout  dans  l'exécution  de  l'adagio.  Le 
landgrave  de  Hesse-Cusel  ayant  remar- 
qué les  henreuses  dispositions  de  ce  jeune 
artiste  et  les  progrès  qu'il  avait  faits  en 
peu  de  temps ,  t'envoya  à  Dresde  pour  y 
perfectionner  son  talent  sous  la  direction 
de  Betoui.  Après  avoir  suivi  pendant  un 
an  les  conseils  de  ce  maitre  célèbre ,  Braun 
quiUa  Dresde  et  entra  dans  la  chapelle  du 
duc  dcfflL'cklGmbourg-Schwerin,enl782. 
Le  style  Uc  Besotti,  comme  cdoi  des  meil- 
leurs hanUxustes  de  son  temps ,  consistait 
en  un  jeu  brillant  et  orné;  Braun  s'en 
(ît   une   autre ,  donl  l'expression  et  la 


manière  de  chanter  fomuieU  It 
base.  C'est  par  ces  qualités  que  Bnnn  mé- 
rita d'être  considéré  comme  le  chef  d'nM 
nouvelle  écele  de  hautbois.  11  a  écrit  une 
grande  quantité  de  concertas ,  de  ttist  <t 
de  quatuors  pour  son  instrument  qm  soM 
restés  en  manuscrit,  dans  les  archives  de  la 
chapelle  du  duc  de  MecUembourg-SchTC- 
rin.  Braun  est  mort  à  Lndwigslatt,  le 
15  septembre  182i,  dans  la  matinée  dt 
l'anniversaire  de  ta  naissance,  à  Xtfjt  ik 
65  aas.  Parmi  ses  meilleurs  élèves,  ai 
compte  ses  deux  fils. 

BRAUN  (tuitatcB),  frii«  des  préeédtai 
et  troisième  fili  d'Antoine,  né  le  I'^bb 
1765  ,  entra  vers  1790,  dans  la  ehtpdk 
du  prince  évéque  de  Wiiraboorg  ot  qoa- 
Lté  de  bassoniste.  11  était  compté  comme 
un  des  plue  habiles  de  son  temps  pour  W 
instrameot.  Cependant  il  était  intérieur  ■ 
set  frères  en  mérite  personnel. 

BBAUI4  (DÀlfiBL),  quatrième  fils  d'An- 
toine ,  vtoloncelliite  et  élève  de  Dupoit 
l'atné,  naqnit  i  Cassel  le  Si  juillet  1767. 
11  était  d^i  musicien  de  la  chapdle  ds  m 
de  Prusse  en  1792.  Il  a  été  eonsidéic 
comme  un  artiste  distingué ,  et  son  mailre 
avait  beaucoup  d'ettime  pour  son  talent. 

BBAUN(M"*),  saur  des  piécédcm, 
naquit  i  Cassel  le  22  octobre  1761- 
Elle  brillait  également  comme  canO- 
triee,  et  comme  virlnose  sur  la  msndt- 
line  et  le  piano.  Elle  était,  ai  1797, 
femme  de  chambre  de  la  ducheite  de  fis- 
tha ,  et  avait  épousé  le  conseiller  Hu- 
berger. 

BBADN  (M-*  ) ,  épouse  de  Jean-Frédé- 
ric, fol  une  cantatrice  distinguée.  San 
nom  de  famille  était  Kumen;  elle  éuil 
sœur  dn  compositeur  de  ce  nom ,  mattit 
de  chapeUe  du  roi  de  Danemarck.  Elle  fit 
attachée  pendant  plus  de  vingt  ani  ■■ 
service  de  la  chapelle  du  duc  de  MecUe»- 
bourg-Schwerin ,  à  Ludwigïlnst. 

BKAUN  (cATHEBiNE),  dootlenomJe 
famille  était  Braawer,  naquit  i.  U  Haje> 
le  7  mars  1778.  Son  père,  riche  st^ 
ciaot,  la  pla^,  à  cause  de  sa  belle  voit) 


îdbïCoOgIc 


BBA 

«liex  le  moltK  ie  ebapelle  Cranf,  pour 
qu'elle  j  fît  ton  édacation  musicale.  En 
peu  d'anndea  elle  acquit  une  grande  habi* 
leté  comme  cantatrice.  En  1796,  elle  fit 
■TW  ton  maître  un  voyage  à  Uamboarg  «t 
i  Berlin.  Se*  luccèi  dan»  ces  deni  Tillet 
mrpanènnt  ton  attente;  ion  talent  7 
eicita  l'enthoDiiasme  du  pnblic.  Engage 
an  thUtre  royal  de  Berlin,  elle  y  prit  de» 
)e^n»  de  Barka.  Le»  conseils  de  ce  maître 
achevèrent  de  développer  les  avantage»  de 
■a  voix,  une  de»  plus  belles  qn'on  eât  ja- 
mais entendnea  en  Allemagne.  A  ane  éten- 
dne  de  près  de  trois  octaves ,  véritable 
jjiénomène  vocal.  M"»  BrouivEr  joignait 
le  don  d'nne  qualité  de  son  moëlleose, 
pDM  et  touchante.  En  1798  elle  entreprit 
un  voyage  en  Allemagne ,  visita  Ticipsick, 
Dmde ,  Vienne ,  Munich ,  Hambourg ,  et 
n«  revint  i  Berlin  qu'en  160^.  Ce  fut  à 
cette  époque  qu'elle  épousa  le  violoncel' 
liste  Daniel  Braan.  Elle  se  retira  du  théâ- 
tre vers  1811. 

BRÂDN  (cBÂiLU-MTOisi-rHiLim), 
fils  de  Jean-Frédéric,  est  né  en  1768  i 
Ludvigslust ,  dans  le  UecklemlMurg.  Son 
père  lui  enseigna  i  joaer  du  hautbois ,  et 
fut  son  maître  de  composition.  Il  entra  en 
1807  à  la  chapelle  du  roi  de  Danemardi, 
comme  premier  hantboïite.  On  le  considère 
comme  un  arliite  distingoé  eu  son  genre. 
C'est  d'ailleurs  un  homme  instruit.  Comme 
compositeur,  il  a  pnblié  :  1°  Symphonie  i 
grand  orchestre  (en  r^),  Leîpsick,  fireit- 
kopf  et  Hutrtel  ;  2<>  Ouverture  (en  uf  mi- 
neur),/i«f.;  S"  Concerto  pour  la  flâle  (en 
ya  )  ,  oeuvre  deuxième ,  Leipsiok ,  Peter»  ; 
4'  Quatuor  pour  deux  flûtes  et  deux  cors, 
op.  1,  Ibid.;  5°  Quatuors  pour  flûte, 
violon,  allô  et  basse,  op.6,  Leipsick, 
Hofmettter;  6*  Deux  quatuors  pour  flûte, 
haatboi» ,  cor  et  btuson,  Leipsick ,  Br.  et 
Haertel  ;  7<>  Duos  ponr  deux  flûtes,  Copeo- 
hagne ,  Lose ,  8<>  Duos  pour  deux  hautbois , 
op.  3,  Leipsick,  Peters  ;  9°  Duo  pour 
hautbois  et  basson,  ÂngsbonrQ,  Gombart; 
10"  Pot-pourri  pour  hautbois  et  piano, 
IidpMdi ,  BoCnuûler;  11*  SoiMtfl  pow 


BRA 


aoi 


piano  et  hautbois ,  Leipsick ,  Br.  et  Hacr- 
tel  \  12°  Six  variations  faciles  pour  piano, 
Copenhague,  liOsej  13° Six  chansonnettes 
avec  ace.  de  piano,  Stockholm. 

BBADN  (odi(,i,s.omb)  ,  deuxième  fils 
de  Jean-Frédiric ,  e«t  né  A  Ladwig«Iust , 
en  1791.  Élève  de  son  père,  il  loi  a  suc- 
cédé dans  la  place  de  premier  hautbois  de 
la  chapelle  du  duc  de  Hecklembourg- 
Schwerin,  en  1825.  Avant  de  prendre 
cetteposition,  il  avait  été  attaché  il*  mu- 
sique particulière  da  roi  de  Pnuse,  i 
Berlin.  Artiste  éclairé ,  il  a  donné  dans  la 
Galette  musicale  de  Leipsick  (1823, 
n'  11,  p.  165}  un  bon  article  sons  c« 
titre  :  Bemerkiaigtn  aeber  die  richtiga 
Bekandluitg  and  Blatart  der  Oboe. 
(Observations  sur  la  bonne  manière  de 
traiter  et  de  jouer  du  Hautbois.)  Brann 
est  considéré  aujourd'hui  comme  nn  des 
meilleurs  hautboïstes  de  l'Allemagne. 
11  est  connu  comme  compositeur  par  de 
nombreux  ouvrage»,  parmi  lesquels  on 
remarque  :  1°  Divertis»eawnt  pour  haut- 
bob  et  orchestre ,  op.  3 ,  Berlin  ;  2°  Con- 
certo ponr  haulboi»,  op.  12,  leipsick, 
Petersj  3°  Six  duo»  ponr  deux  hautbois, 
op.  l,/fr/(/.;ioGrand  duo  ponr  deux  haut- 
bois ,  op.  23,  n°.  1,  Leipsick,  Breitkopf  et 
Haertcl  {S^Deux  quatuor»  pon  r  deux  violons, 
alto  et  basse ,  op.  13 ,  ^ofmeister  ;  6*  Di- 
vertissement pour  flûte  et  quatuor,  op. 27, 
Hambourg,  Bœhme  ;  7*  Sonate  ponr  piano, 
op.  17,  Hambourg,  Liibbersj  6*  Introduc- 
tion et  polonaise  pour  piano,  op.  26, 
Hambourg,  Crani;  9"  JDer  Trott,  can- 
tate pour  soprano,  arec  accompagnement 
de  piano ,  op.  22 ,  Berlin ,  Trantwein. 

BBADN(cATHiHiA),  fille  deHaurice 
firaun,  et  femme  de  Guillaume,  est  néeè 
Vûrtbon^,  le  24  mars  1799.  Douée  des 
plus  henrenses  dispositions  pour  la  musi- 
que, elle  fit  dans  cet  art  de  si  rapides  pro- 
grès, qu'a  l'Age  de  douie  ans  elle  exécuta 
divers  morceaux  de  -piano  dan»  de»  con- 
certs, de  manières  mériter  le»  applaudis- 
»emens  des  connaisseur».  Plus  tard,  sa  voix 
ayantacquit  du  timbre,  de  l'étandue  et  dq 


îdbïCoOgIc 


•M  fiBA 

vdani*  f  elle  fiit  oonfiéc  ua  Mini  deStj- 
ftrt ,  dinctcnr  da  chaor  k  WQtiIwuiy  i 
qui  M  cbargM  dt  terminer  md  idniuitioo. 
En  1815  ,  elle  dAraU  au  tbéitre  de  Ba- 
nafi«,aâ  «od  pire  l'aTail  accompagnée; 
le  «acoi*  qu'elle  y  obtîal  fot  oocoplat,  ot 
bientôt  M  répaUtiaa  l'jteadit  dau  tenU 
l'AUamagiMMpleiilriaiiale.DeaiQritabenf 
lui  fareot  tanyitt  p«or  qu'elle  le  rendit 
i  Fruefort  etdaDid'aatmgrandeaTilleat 
En  1617  elle  chanU  aa  tbéfltre  da  Han- 
bouff ,  et  fit  naître  la  plu  vive  iciuatioa 
parmi  let  babitaiu  de  cette  ville.  Apre*  y 
•voir  fait  nn  fjjonr  de  troii  an»,  elle  fit 
m  1821  un  voyage  è  Copenhague ,  et  n'y 
eat  pu  moine  da  inccti.  Da  retonr  en  AI< 
lanagne,  elle  fateDgigéeea  1822,  t  Caaiel, 
en  qnaliU  de  prima  donna  j  l'année  toi' 
vante,  elle  alla  A  Berlin  et  y  devint]'^ 
poOM  de  ton  cousin,  Guillaume  Bnnn.  Sa 
carrière  IbéStrals  a'y  termina  par  1m  i4l€« 
de  Fanchon  (  dam  l'opéra  de  Ilimmel  ) , 
et  £  Agathe  dani  Freyichiiti,  qu'elle 
clianU  aurle  thiAtre  de  la  cour.  En  1S25 
elle  Boivit  ton  fpoui  A  Ladwigilait ,  et 
4«niM  tfente-troitième  année  elle  inanrot 
en  celle  ville,  leSjain  1832,  regrattée 
de  l«D*  ceux  qni  oonnaisMÎant  wn  talent 
et  let  qnalitét  de  ton  caur. 

BRAD  N  (otoaou),  comédien  allemand, 
né  k  AicbitMtt,  dans  la  eeconde  moitî< 
dais*  tiède,  a  compote  la  matiqn*  da 
troU  opérai,  repréttntét  tor  le  tbéttre  de 
Gotl>ad^nbl789  jntqn'en  1796.11*  tont 
intitnlit  '.  1*  Julie  t  2*  der  Iftue  Huer 
(1*  Nonveen  Seigneur);  3°  Die  JuM' 
Hochaeit  (let  FMea  da  Nooet  ). 

BRACN  (iosara),  virtuoie  tarie  piano 
at  le  violoncelle ,  ett  né  en  1787  à  Ratit- 
bonne,  où  ton  père  était  organiile.  Aprèt 
avoir  terminé  aet  étndei  de  motiqve,  il 
le  fit  directeor  de  mutiqoe  de  plniienri 
ironpei  d'opéra  A  Deuliig,  Brème ,  Lnbeck 
et  entrai  lieoi.  En  1826,  il  fut  engagé  k  te 
rendraiPhiladelphtepoury  diriger  l'Opéra. 
Sa  femme,  cantatrice  de  quelque  mérite, 
l'y  aoivit  en  qaalité  de /vima  (fowM.Brann 
y  «DÎt  «n  Mène  pluneon  opéru  italieni  « 


BRE 
flVfwffcJa  et  fligï*'*  1  maîi  lliatnntt  d 
le  maavaii  go£t  dea  haLilani  lui  iaifirt- 
Tcat  bientdt  le  déiir  da  qaiUer  Itpaji.  Ea 
1828,  il  donna  ta  dëminion,  poil  Un- 
liU  NtW'iM-k,  BaitiniaTe,  et 
aatret  villes  p 
DeretooT  i 

k  Brème.  Deux  opéras  de 
le  Cosaque ,  et  b  ftAonbârt,  ODt  M 
jouet  avec  snccè*  tor  qactqoH  tliéitiail' 
lemandi.  On  connaît  aotti  de  cet  titi* 
platieari  oompotitiona  pour  lapiaMMk 
violoncelle. 

BRAUN.  Quelque* onTra(M0Bl tupi- 
bliéi  1001  oc  nom  ;  mais  Ici  aalaon  Iim 
prodnotioat  ne-  tont  pat  déilgaii  k 
manière  A  lei  faire  eonnaitre  d'oat  fe 
çon  particnlière.  Un  de  cet  ountga  i 
ponr  titra:  Méthode  pour  Us  Trouimu 
bâtie,  lenoretallo,  PBrit.Sids.Ilai 
étépnbliénncéditianaUHnandeetfnnçiM 
AOfiénbach,  cbea  André.  UnaotiaMlii- 
diqné  par  Gerber  dam  ion  nonveu  Lm* 
que  des  maticient  j  il  ett  intitulé  t  Lât^ 
ter  und  gan*  Kurtgeftatler  GeHtr^hta 
Jiir  tlie  jtnfanger  un  klttvUr.  (  Hflbér 
courte  et  tièa  facile  d'barmonie  peirla 
commençant'.  ) 

BRAYSSINGAR  (oviLLinta  H),ii 
en  Allemagne,  fat  organtate  i  Lyan.  Dw 
la  MMinde  moitié  da  1&>  c)èola,ila  ^iHài 
TablaOtre  d^ÉpiiteU»,  Lyon,  Jic^ 
Moderne,  onvrage  qni  onntient  dei  nc*^ 
eari,  det  variatioai  et  dei  lî 
des  tbèmai  da  plat  eilèbrei  o 
decetempt. 

BRBCBTEL  (  ruHçoit-joumli 
maiicien  allemand,  qni  vivaiCvetilih 
dul6>  tiècle  )  il  a  fait  imprimer  des  (ïw 
loni  galUardec  à  troii,  qnatre  rt  àa) 
voix,  de  ta  compoiitioii T  sent  catto> 
Kurt'V/tàlige  ^ittehe  diye,  wtr  mi 
Jimfollmmige  Uedmr,  1588,  15»  « 
1594. 

BRBCNEO  (loiioi),  gnitamteeip 
gnol ,  contemporain  de  Menenne ,  fai  ** 
parle  avec  élogo  dam  le  tiaité  dei  iul»' 
MHU  de  lOB  Banaoma  imntrstUt.  !)■■ 


îdbïCoOgIc 


looi  ion  nom  dm  méthode  poar  appren- 
dre  â  joner  de  la  gaitare  A  la  manièn 
«spagoole,  iotitolée  :  Metodo  mui  faci- 
liuima  para  aprender  a  laner  la  guit- 
tara  a  lo  E^anol ,  Paris ,  Pierre  Ballard, 
1626,  in-S",  oliloi^. 

BREDAL  (Ntiu-KROC),  poète  et  conipo- 
gitmr  danois,  fut  d'abord  vice-boarjjDeniGS- 
trei  DroDthoim,  en  Norwège,  et<]iiilta 
cet  emploi  poar  aller  s'élaMir  à  Coppen- 
))agiie,DÙ  il  est  mort  CD  1778,  à  l'Age di 
46  ans.  Ses  compositions  les  plas  connnes 
eODiiilent  CD  pièces  de  chant,  imprimées 
i  CopenLagoe  en  1758 ,  et  inlitalëes  : 
1"  Le  Berger  irrésolu  ;  2°  ta  SolUaire; 
$"  Le  Recruteur  heureux,  etc. 

BREDB  (ithiaEL-tiéDKKic),  d'abord 
sous-rcctenr  à  Perleberg ,  devint  ensuite 
diantenr  et  directeur  de  musiqae  A  Stet- 
tin,  où  ilnt  mort  en  1796.  Il  a  publié  à 
Offénbacb ,  en  1784,  sii  fionalei  paar  le 
clarecin ,  dont  trois  avec  accompagnement 
de  violon  :  et  en  1786,  des  ChausoDS  et 
des  Ariettes  poar  le  clavecia  avec  ont 
préface. 

BREIDENSTEIN  (j£*ic-raiLiPM),  oi- 
gtniste  i  l'église  riformée  de  Hanan,  na- 
^t  k  WÎDdeken,  dans  la  Vetteravie,  le  9 
avril  1724.  Ile  1777  i  1782,  il  fatpro- 
fésseur  d'économie  à  Giesen,  oA  il  mourat 
le  18  janvier  1785.  11  a  publié  :  1°  Deux 
sonates  ponr  le  clavecin,  Nuremberg, 
in-folio;  S»  Un  dialogue  sur  la  timbale, 
intitulé  Gtprœch  von  der  Pauke  und 
deraltenstrafedesPaukeitsaasEbr.  Il, 
in-S»,  1769;  3°  Vingt-qoatre  cbansont 
de  Gleim  arec  mélodies ,  Leipsick ,  1770. 

BREITENDICH  (cnaiTiBN-FaEDÉaic), 
oiganista  du  roideSanemarck  aa  palais  da 
Christiensboarg,  vers  le  mlliau  da  18°  siè' 
cle,  est  eité  par  les  écrivains  danois 
comme  on  de*  plus  habiles  composilenr* 
•t  théoriciens  de  son  temps.  Ou  n«  cannait 
de  loi  qne  les  ouTragea  soitans  :  1°  Et 
lidet  Forsag  paa  at  kaade  lœresig  telti 
at  Sy^nge  en  Choral  efter  Ifoder,  Copeu- 
bagne,  1766,  in-j-j  2°  Ce  livre  est  an 
tràiU  ducbantoboral.  Z'Underviisnmgt 


BR£  «et 

Iworledes  mon  kan  lartsig  idv  at  seetU 
hamwnien  til  lammen  ^fier  de  over 
Nademe  salle  ziffere  ,  Copaoliagne  , 
1766 ,  ia-i".  C'est  on  traité  de  l'barmonia 
et  de  la  manière  d'accampagocr  la  bass* 
chiffrée. 

BHElT£NGASSER(enii.ui]MB),  oon- 
trapnntiita  allemand,  vivait  vers  1530. 
On  trouve  du  messes  de  sa  composition 
dans  la  préoiease  collection  intitulée  <  Li- 
ber  quindecim  MUsarum  a  praitantibut 
miisUis  compositarum ,  t/aarunt  notiûtta 
wut  tum  suit  autoribut  setpient  pagirui 
commoHslrat ,  Norimbergss  apod  Jobi 
Petrejum ,  1539.  Le  Cantùmale  manu- 
scrit de  Jean  Waltber,  qui  s«  oonservfl 
dans  la  bibliothèque  da  prince  i»  Saxe- 
Cobourg ,  contient  qoalqnea  motets  da 
Brcitengasser.  Ce  masicien  ,  ainsi  qna 
h.  Senfel  et  Jean  Waltber  penveat  dtra 
considéré*  comme  le*  chef*  de  l'école  alla* 

BREITROPF    (jlAH-OOTTLOB-XliHl- 

HDZL  ) ,  fondeur  «n  caractères ,  iroprimaar 
et  libraire ,  naquit  à  Leipsick  le  33  no- 
Tembre  1719.  Destiné  par  son  père,  lt> 
braire  lai-méme,  k  lai  luceéder  daiu  son 
commerce ,  il  montra  d'abord  beaocoDp 
d'éloignement  par  son  é^t ,  entraîné  qn'il 
était  partongoùtpoar  le*  sciences.  Cepen- 
dant il  entreprit  en  1745  de  diriger  l'im- 
primerie qu'il  porta  dans  la  snite  i  un 
haut  degré  de  prospérité.  11  s'attacha  sur- 
tOQt  A  améliorer  lea  procédés  d*  l'impres- 
sion de  la  musiqae  par  le*  caractère*  mo- 
biles. Son  premier  essai  en  ce  genre  parut 
•n  1755  ;  e'éuit  nn  loonct  de  l'opéra  da 
la  princease  électorale  de  Saie ,  intitulé 
Il  Trionfo  deUafedeUa.  L'année  snivaat* 
il  imprima  l'opéra  entier,  et  il  s'y  donni 
le  nota  de  invenlore  di  quetia  nuoi/a  ma- 
niera di  stampare  la  mtiskm ,  con  canU- 
teri  separahili  et  mulabili.  Il  imprima 
encore  en  1765  l'antre  opéra  de  cette  pria* 
casseintitulé  Taletlri, regitMdelU  jima^ 
toni.  A  peine  la  découverte  de  Breilkopf 
fut-elle  connae,  qu'on  s'empressa  de  l'inii* 
ter  d*  tonte*  parts.  Foamier  le  jeun« 


îdbïCoOgIc 


804  BKE 

donna ,  en  1756 ,  ton  Essai  d'un  nouveau 
caraclère  dejonte  pour  l'impresiion  de 
la  musique  ;  mail  il  resta  fort  loin  de  aon 
modèle.  Il  eot  du  moins  l'IionDéleté  d'ac- 
Mrder  à  Brcitkopf  la  priorité  d'inven' 
tion.  Gando,  antre  fondenr de  caraclère», 
k  Paris,  Giacomo  Falconi  i  Venise ,  Roa- 
Mrt,  à  Broiullea,  Enachede  et  Fleitcli- 
mann,  A  Harlem,  enfin  Fought,  impri- 
meur lufdoii  établi  â  Londres ,  firent 
long  de*  eusis  d'imitation  plus  on  moint 
heoreoi;  mai*  «oit  que  tes  circonstances 
ne  les  faTOriMisent  pas;  loit  que  leart 
procédés  fiuient  moins  parfaits,  b  seule 
entreprise  de  Breilbopf  prospéra.  Dn  nom- 
bre immense  d'onvragf*  ,impartans  furent 
imprimés  an  moyen  de*  presses  qu'il  irait 
établies  ;  sa  maison  continue  aDJourd'huî 
i  moltiplier  par  ce  procédé  les  cheTs-d'tea- 
vrc  de  la  musique,  et  le*  caractères  de 
Breitfcepf  «ont  maintenant  répandus  dans 
tonte  l'Allemagne.  C'est  surtout  pour  l'im- 
pression des  lirres  théorique*  que  cette 
inrentionest  rccommandable  :  on  peut  s'en 
convaincre  par  la  comparaison  des  lirre* 
allemands  arec  ceux  qu'on  a  long-temps 
publiés  en  France  arec  le  texte  grové. 
Aajoord'hui ,  les  procédé*  de  M.  £.  Da- 
Terger,  typographe  de  Paris,  pour  l'im- 
pression de  la  musique,  sont  auisi  supé- 
rieurs à  ceui  de  Breitkopf,  que  ceni-cî 
l'étaient  à  l'égard  des  antres.  Breitkopf 
établit  aussi  en  1760  un  mag'aiin  de  mu- 
sique manuscrite  des  plus  grands  maitres, 
dont  il  publia  on  catalogue  sons  ce  titre  : 
feneiehniss  musiktUUcker  Biicher., 
towohl  lur  Théorie  als  Praxis,  etcAïj 
joignit  aussi  celui  des  livres  imprimés. 
Chacun  d'eux  a  en  quatre  éditions  depuis 
1760  jusqu'en  1780.  Enfin  il  a  publié  an 
autre  catalogue  thématique  de  toute  la 
mnsiqne  do  son  fonds,  anquel  il  a  ajouté 
tnccessiTement  quinte  sapplémeos.  Le 
doctcnrBumey,  qui  *it  Breitkopf  en  1773, 
dit  que  c'était  un  homme  singulier  et 
d'un  caractère  brusque  et  taciturne.  Il' est 
mort  à  Leipiig  le  28  janyior  1794.  Sa 
biographie  a  été  écrite  par  un  de  ses  amis 


(M.  Ilnnsius)  et  publiéeà  Leipiick  eu 
1794,  in-8". 

BREITKOPF  <BiaNÂaD-TB^MSi], 
£1]  du  précédent,  néiLeiptick,  en  1749, 
s'est  fait  connaître,  en  1768 ,  comme  lu- 
bile  musicien  sur  le  claTccin  et  plunean 
autres  inslrnmeni.  Vers  la  mémeépoipe 
il  a  publié  des  menuets,  dn  poloatitei 
pour  le  claTCcin  et  des  chansons  aiec  ni- 
lodie,  qui  ont  en  beaucoup  deiaccés.  Et 
1775,  il  a  fait  paraître  desdiTertisumcH 
pour  clavecin ,  qni  ont  été  bien  accodllii. 
Peu  de  temps  après ,  il  partît  pour  Siiil- 
Peterabourg ,  où  il  est  devenu  diiectear^ 
rimprimerie  du  Sénat,  en  1780. 

BREITKOPF  (cnaijTOPn-comoi), 
fil*  putné  de  Jean-Gottlob-Emmanael,  ii 
à  Leipsick  en  1750 ,  se  livra  de  bomt 
heure  à  l'étude  de  la  musique,  et  Ibitii 
■on  goût  par  l'étude  des  beau  ooTttga 
qno  renfermait  la  collection  de  son  pin, 
par  ses  voyages ,  et  surtout  par  les  s^DV* 
qa'il  fit  k  Dresde  et  k  Viorne  en  17S6et 
1787.  Il  jouait  bien  du  clavecin  et  il 
rAannonica.Lespablicalionsdesai)awt 
dOberon  et  de  *■  Terpsickore,  qiûwt 
pam  en  partition  et  en  extrait*  poor  h 
clavecin  de  1788  à  1790,  l'ont  lut  «» 
nattre  avantagensement. 

BREITSCHOEDEL  (J.-V.),  jnaïuilt 
et  compositeur  de  Vienne.  Cet  artîtle  ae 
m'est  connu  que  par  ses  ouvrage*.  Te» 
ceux  qui  sontindiqués  dans  ItMaïauli 
la  Litléralure  tnusicale  de  Whtitling: 
1'  Sonates  faciles  en  trios  pour  pîaoo,  vis- 
ion et  violoncelle,  op.-l ,  Vienne,  Cappi; 
2»  Idem.,  op.  2,  Ibid.;  3«  Idem.,  op.  ï, 
Vienne ,  Cwrny  ;  4°  Vingl-quatre  csfai- 
ce*  modernes,  op.  14,  Vienne, Heclulti! 
5°  Danses  allemande*  pour  le  piino,  /M-' 
6"  rersach  einer  Tbeoretisch-pnkàf 
cher  Klavierschule  mil  Uehungsflûcki» 
zum.  selbsunterrichl  {^Mai  d'une  métbe* 
théorique  et  pratique  de  piano  aree  oa 

Vienne,  Mcchetli. 

UREKELL  (iiiLir),  ecclésiastique  sr 
gUis,  de  Liverpool,  aprononcé  on  discMU) 


îdbïCoOgIc 


BBE 
d'inangtiration  ponr  l'orgiie  de  l'élise  de 
Saint-Pierre  de  cette  TÎlle ,  et  l'a  fait  im- 
primer «OUI  ce  titre  :  Opemng  an  Organ 
at  St-Peler's  Liverpool,  on  Job  XXI, 
)2. 1,iTerpool ,  1768 ,  in-8-, 

BRELTN  (incoLi.s),  facteur  d'înatm- 
meiu  et  doctenr  en  th^logie ,  né  A  Grnm 
en  1690,  dant  le  Tci-meland  en  Saède , 
6t  te»  études  à  l'anivenitë  d'Upsal ,  et 
s'attacha  d'abord  A  la  jariiprudeDce ,  fat 
notaireà  Carlatadt,  poii  «'engagea  comme 
loldat  au  senice  de  Frasse,  déserta  et 
voyagea  en  Italie  à  la  suite  d'an  gentil- 
homme allemand.  Son  protectenr  étant 
mort  à  PadouB ,  il  fat  obligiï  de  faire  nsage 
de  ses  talens  en  mécanique  poar  subsister, 
et  il  se  détermina  pour  la  profeseion  de 
Intbier.  11  alla  s'établir  qnelqne  temps  en 
Irfirrainc;  de  là  passa  en  France  et  en 
Hollande,  d'où  il  revint  en  Saède  poar  y 
étudier  la  tbéologic  à  Landeo  ,  Upsal  et 
Wittemberg.  Son  bum'enr  inconstante  le 
porta  è  qnitler  encore  sa  patrie  pour  TOja- 
ger;  mais  ayant  fait  naufrage  et  ayant  été 
dépouillé  par  des  voleurs,  il  revint  enfin 
en  Suède ,  où  il  prit  le  bonnet  de  docteur. 
Il  fat  fait  pasteur  de  Votitadt  près  de 
Carlstadt,  et  y  moarnt  le  5  juillet  1755. 
L'académie  des  scïcDces  de  Stockholm  le 
reçut  au  nombre  de  ses  membres.  Dans 
les  mémoires  de  cette  société,  il  a  inséré 
trots  dissertations  snr  le  perfectionnement 
des  instmmens  àclavier.  Le  premier ,  qui 
se  trouve  dans  le  volume  de  1759,  p.  81 , 
est  intimlé:  j^i  œka  Clawersoch  Cym- 
balers  godhet  (  de  la  manière  d'ajouter  t 
la  bonté  des  clavecins).  Le  second  mé- 
nioiic,  qui  contient  nnesaitedn  premier, 
se  troore  dans  l'année  1757 ,  p.  36 ,  et  le 
troisième,  intitulé  fiwaf/  œndring  dasse 
oek  andre  instramenter  andergœ  i  stark 
kold,  etc.  (Quelles  allérations  se  mani- 
festent dans  les  clavecins  et  autres  instru- 
inens  par  l'efièt  du  froid)  est  inséré  dans 
l'année  1760,  p.  317.  Les  deni  derniers 
morceaux  n'ont  été  publiés  qu'après  la 
mort  de  l'auteur.  Dn  des  moyens  proposés 
par  Brelin  pour  le  perfectionnement  des 


BRE 


809 


clavecins  consistait  à  remplacer  les  plumes 
de  corbeau  des  sautereaur  par  de  petits 
ressorts  en  os  ,  disposés  dans  la  languetta 
d'une  manière  particalière  ;  l'autre ,  à 
fîierles  cordes  à  des  hauteurs  uniformes, 
de  manière  qu'elles  ne  fassent  point  ap- 
puyées SUT  le  cbevalet ,  mais  qu'elles  le 
touchassent  seulement  avec  légèreté,  et 
que  le  point  d'intersection  de  ces  cordes 
par  le  chevalet  fdt  calculé  de  telle  sorte 
que  les  parties  placées  en  de^  on  an  delà 
fussent  en  lenteurs  correspondantes,  afin 
que  l'une  étant  mise  au  vibration ,  l'antre 
résonnât  aussi  comme  nn  écho,  finlpbers 
a  donné  nn  extrait  du  premier  mémoire 
de  Brelin  et  nue  analyse  des  autres  dans 
sou  livre  intitulé  :  Historisk  afkandUng 
omMasik  (Traité  historique  sur  la  mnsi» 
qae,  p.  81).  Forkel  s'est  trompé  lorsqu'il 
a  dit  que  Harpui^  a  donné  une  traduction 
allemande  du  premier  mémoire  dans  ses 
Essais  historiques  (F.  Allgem.  Litler. 
der  Musik,  p.  263)  ;  c'est  l'extrait  donnti 
par  Hniphcrs  que  le  savant  Marpai^  a 
traduit  (  Historisch  -  krisliscke  itej'- 
trage,  etc. ,  t.  2,  p.  322).  Lichlenthal, 
qui  a  copié  Forkel  {BUiUog.  delta  Mus., 
t.  4 ,  p.  67  ) ,  a  changé  le  nom  de  Brelin 
ea  cê\ai  àe  Beriin. 

BREMNER  (bobert),  professeur  etmar- 
chand  de  musique  A  Edimbourg,  vers  le  mi- 
lieu du  18o  siècle ,  quitta  ensuite  cette  viUe 
ponr  aller  s'établir  à  Londres,  où  il  tirait 
encorevcrsISOO.  Les  ouvrages  qui  l'ont  fait 
connaître  sont  :  1'  Rudiments  ofmusic, 
or  a  short  and  easy  treatise  oftkatsub- 
jeot  (fiudimens  de  la  musique,  ou  traité 
court  et  facile  sur  cet  art) ,  Édïmboni^ , 
1756,  in-12.  La  quatrième  édition  de  ce 
livre,  avec  de£  additions  surle  chant  et  nue 
collection  d'antiennes  (CAurcA-rtuiw),  a 
paru  à  Londres  en  1762,  in-S".  La  cin- 
quième a  pour  litre  ;  Radiments  ofrausic 
viith  Psalmodjr.  Londres,  1763,  in-6*; 
2°Some  tkoughts  on  tke  performance  of 
concert  music  (Pensées  sur  l'eiécntion de 
la  musique  do  concert).  Londres,  1777. 
Ce  morceau  est  placé  h  la  t4te  d'an  tBonq 
20 


îdbïCoOgIc 


ie  flS  (fUtnort  pour  iem  «iolont ,  alto 
MbuH,  eompead  par  J.  G.  C.  Sbetly .  Il 
M  été  tra4ait  w  alleniaïul  par  Cramer  dana 
ion  Hagasin  da  imuiqne ,  1"  année, 
p.  1215  -  1235 1  3"  Itutructian  for  tU 
guitlar.  Bremiur  a  puLlié  aoEsi  detcban- 
foni ,  dei  glan ,  de*  dnoi ,  et  d'antre*  pi£- 
GCi  légères  de  la  conipaBitioa. 

Forke)  et  Lichtenibal  citent  un  ouvrage 
d'oji  aotenr  nommé  James  Bremaer ,  aoat 
ee  titre  :  Instructions  for  tke  sticcado 
pastorale,  wilh  a  collectioa  qf  airs, 
Loadre» ,  in'4<>  (mdb  date). 

BEfiNDEL  (um),  docteur  en  mide- 
cine,  et  profcueur  d'anatomie  et  de  bela- 
niqne  A  l'onivcrsiU  de  WitLemberg ,  a  pu- 
blié :  De  curalioite  morhorum  per  car- 
jtiîna  et  cantus  tnusicos.  Wiitemberg^ 
1706,  în-4°>  Cette  diMcrtatioo  ctt  one 
des  meilleure*  qu'on  a  écrites  aur  ce 
»ujet. 

BAENNTNËR  <JosEFH),bonconip<»i- 
teor  de  mniiqne  d'égliie,  naqoit  en  Bo- 
bi^nie  Tara  la  fin  dn  17*  siècle.  Il  a  fait 
imprimer  k  Prague  divers  ouvrages  de  m 
composition  dont  les  titres  sont  :  1*  Lau- 
des mafatintB.  Prague»  in  magno  coUe- 
gio  Caroline;  Tjpis  Georgio  Luban, 
2<'Oirerloiresi  quatre  <roiz./&ii/.  4°  Jïonv 
promeridifiHiB ,  seu  concerii  camerales 
tex.  Opus  ir.  Ibid.,  1720. 

BEESCIANELLO  (lOittB-^nyoïm), 
iwnipoiitenr  italien,  defint  en  1716  con- 
■eiller  et  mat  tre  de  chapelle  du  duc  de  Wiir- 
teiiib«r{ ,  et  occupait  encore  ces  places  eu 
1757.  U  a  fait  imprimer  doaie  concertof 
fin  lymphonie*  pour  deux  violons ,  alto  et 
baM«,  Amsterdam  I  1733.  On  connaît 
aussi  diilerenlei  piices  de  musique  vocale 
composées  par  loi. 

BIIESCIA.NI  (beboIt],  bibliothécaire 
dn  grand  duc  de  Toscane ,  habile  mathé- 
naticîea  et  innsicien,  naquit  à  Florence 
en  1758 ,  et  monnit  dans  la  même  ville 
en  1740.  Parmi  les  ouvrage*  qu'il  a  lais- 
fi* ,  en  trouve  en  manuscrit  :  !■>  Se  ^S' 
temaU  harmonica,  tractatus,  ifuo  instru- 
wmrfuw  onmehordum  et  omaes  eju» 


BRB 

uitu  explicaiiUiri  i°  Uhàhu  de  maU 
velerum. 

BbEST  (bdduu  de),  op  de  Bun,i« 
de  BaaoT ,  poète  et  mnsicîeii,  fut  cootcm- 
porain  d'Uéliuand,  et  vécut  mu  Philippe- 
Auguste,  l^  Croix  dn  Maine  en  fiit  on 
chevalier  ;  mai*  Pasquier  croit  qu'il  ë^ 
moine  de  Claoyi  II  se  fonde  probaUemoii 
•or  ces  deux  vers  de  Bresj  ; 

«Ta  plus  de  doue  ans  passé, 
•  Qn'en  noirs  draps  suis  enveloppé.  > 

Le  même  auteur  croit  aqsû  qne  Bmj 
était  auteur  de  la  Bible  Gigrot,  uliit 
mordante  contre  les  vices  de  son  siècle.  Oi 
trouve  dans  les  manuscrits  de  1*  Biblio- 
thèque du  Bai  (cohis  7222,  65et66,(iaa> 
de  Cangé)  six  cbansous  notées  de  ss  no- 
position. 

BBETON (bubohi  LE),  Tioloniittii 
théâtre  italien,  à  Paris,  en  1760,  apollit 
plusieurs  œnvrei  de  trios  pour  violon  d  dt 
duos  pour  ÛAle,  etc. 

BRETON  (jotcmuLE),  né  1  Saisi- 
Meen,  eu  BreUgae,  le  7  avril  1760,M 
fils  d'un  marécbal-ferrant  qui,  duff 
d'une  nombreuse  famille,  nepouvaitto 
antre  chose  ponr  ton  fils  ^ne  de  le  iniun 
en  état  de  lui  succéder  comme  oaviia- 
Cependant  le  jeune  Le  Bnten  aBBeat*" 
d'heureuses  disppsitioot  pour  les  leiean) 
et  les  lettres;  il  trouva  des  protectenni* 
obtinrent  pour  lui  nne  bourse  dans  oa  id- 
lége,  et  justifia  ce  bienfait  par  ses  rspida 
progrès.  Se  brillantes  étudeiattirèrcstBi' 
luirattentioudesTbéatiBs,qaicfaercliaioi 
i  taire  entrer  dans  leur  ordre  dn  K^ 
distingoéa.  Ils  le  déterminèrent  i  ■■  ''*' 
tînar  à  l'état  ecclétîaatiqoe,  et  rennjè- 
rent,i  peine  âgé  de  dix-neuf  ani,pni^ 
ser  la  rhétorique  dans  iw  de  leurs  mSip 
À  Tulle.  LeBreton  allait  reoaroirleiarJia 
quand  la  révolution  ëdata  ;  ce  grand  iù- 
nement  changea  la  direction  de  sa  vie.  H 
te  rendit  i  Paris ,  s'y  maria,  et  renfU 
soni  le  gouvernement  dn  Directoire  et  IMI 
le  Coraolat ,  la  plam  de  chef  dn  laM* 


îdbïCoOgIc 


en  htnX'UU  m  ministère  de  Intérieur, 
Nomnié  memliTe  du  TribaDot,  it  y  prit 
pen  àe  put  «as  diiciuaions  polîtiqaet. 
Iion  de  la  formatian  de  l'Institut,  il  j 
tvX  appelé  comme  membre  de  la  troisiÈme 
datte  { littérature  et  hittoire  andeoDe), 
et  comme  leciitairn  de  1«  datac  des  beaiu- 
art*<  11  conserva  celte  position  jusqu'au 
ntois  d'octobre  1815.  CoiD)irit  alors  dan» 
rordoniuuice  d'upuUion  dci'Institut  d'un 
«ertain  nombre  de  BBvaoi  et  de  liltvra- 
tenrs,  Le  Breton  partit  pour  le  Brésil 
avec  plusieurs  artistes,  dans  l'intention 
d'y  fonder  une  aorte  de  colonie  j  mai* 
il  n'eut  pai  le  tcm|is  de  réuliser  ses  pro- 
jets ,  car  il  mourut  à  Rio- Janeiro,  le 
9  juin  1819.  Varini  ses  ou r rage*  on  rc- 
marqnn  :  1°  Rapport  sur  l'élai  des  Beaux- 
Arts ,  Paris ,  1 8 1 0,  i  n-l".  Ce  rapport  avait 
été  demandé  pour  le  concours  des  prix  dé- 
cennaux j  la  litualion  de  l'art  niusical  en 
France,  depaiil795,y  est  examinée  avec 
étendue;  2»  Notice  sur  la  vie  et  Us  ou- 
vrages de  Grélrjr ,  Paris,  1814,  in-i". 
Celte  notice ,  qui  avait  été  lue  à  la  séance 
publique  de  la  classe  des  Beaux-Arts,  au 
mois  d'octobre  1814,  a  été  iiisirée  dani 
le  cinquième  volume  du  Magasin  ency- 
clopédique (1814),  p.  273.  5»  Notice 
historique  sur  la  vie  et  les  ouvrages  de 
Joseph  Haydn,  membre  oisocié de  l'I/t- 
stilut  de  France,  et  d'un  grand  nom- 
bre d'académies;  lue  dans  la  séance  pu- 
blique du  6  octobre,  Paris,  Itandoin, 
ISIO,  in-4''.  Celle  nolicecsL  tirée  presque 
tout  entière  de  celle  que  Gricsîngcr  avait 
publiée  dans  la  oniièmc  BDoée  de  la  Ca- 
tetle  musicale  de  Leipsick.  Elle  a  été  tra- 
duite en  portngaiapar  le  conseiller  royal 
De  Silva-Lisboa ,  qui  l'a  augmentée  d'a- 
necdote* sur  fiajdn ,  fournies  par  H.  Neu- 
komni ,  et  publiée  »  Kio-Jaueiro ,  1S20 , 
in-8o  de  84  pages. 

BBEDLL  [BCNii-toGnsiR).  néi  Lin- 
denhart,  près  de  Baireuth,  en  1742,  entra 
ea  1765 ,  au  service  du  marj^rave  d'An- 
(pacb ,  comme  violon  ,  et  dans  la  suite, 
puia  comme  organitte  à  Erlang,  oui! 


vm  aor 

moDrnt  en  17S3.  Il  eat  la  rfpitatio*  d'iu 
clavedniste  lialùle,  et  a  laissé  pi nsienn 
morceaux  de  musique  instrumentale  en 
manuscrit.  On  a  ausai  publié  quelquot 
pièces  de  m  composition  dans  l'Ânlholo- 
gie  muiicale  de  Nurembe^,  et  datu  Ici 
recueils  de  piano  de  1782. 

BRÉVili  (jiiH-B*rTisTB),  TÏolonccI- 
liste  et  compositeur,  i}é  dans  le  départeoient 
de  l'Aisne  eu  1756,  étudia  son  instrument 
sous  la  direction  de  Cupis.  Ses  progrès 
furent  rapides,  et  fort  jeune  encore  il  ob- 
tint  de  brillans  succès  au  Concert  spiri- 
tuel ,  où  il  fit  entendre  ses  premiers  oon- 
certoi.  Admis  i  l'otcbestrc  de  l'Opéra  en 
1781  ,  il  y  resta  jusqu'en  1806j  il  obtint 
alors  la  pension  de  reliuite.  En  1796 ,  il 
fut  nommé  professeur  de  violoncelle  au 
conservatoire  de  musique  de  Paris,  qui 
Tenait  d'être  organisé  ;  mais  il  perdit  cette 
place  en  1802,  époqne  où  bcancoup  de 
membres  de  cette  école  furent  réformés , 
le  nombre  des  professeurs  étant  trop  consi- 
dérable pour  celui  des  élcTes.  Après  sa 
retraite,  Dréval  vécut  quelques  années  A 
Paris  et  à  Versailles,  puis  il  se  relira  k 
Cbamouille,  village  «itdé  près  de  Idon. 
En  1824  Perne,  son  ami,  alla  liobiter  le 
même  licuj  mais  ils  ne  jouirent  pas  long- 
temps des  agrémens  de  cette  rénniou ,  car 
Bréval  mourut  vers  la  fin  de  l'année  1823. 
Le  talent  de  cet  artiste  était  agréablej  son 
jeu  avait  de  la  Justesse,  de  la  précision  et 
du  fini;  mais  son  style  manquait  de  vi- 
gueur cl  d'élévation.  Comme  compositeur, 
il  a  eu  des  succès ,  et  sa  musique  a  long- 
temps cuiiipoeé  le  répertoire  des  violoncel- 
listes :  ses  concertos  sont  maintenant 
tombés  dans  un  profond  oubli.  Ses  pre- 
mières compositions  parurent  en  1778. 
Parmi  ses  nombreux  onvrages,  en  remar- 
que :  1"  Sept  concertos  poor  violoncelle 
et  orcbestrc,  Paris,  Imbault  ( Isnet  et 
CotcUe);  2"  Symplionie  concertante  pour 
deux  violons  et  alto,  oeuvre  4°,  Ibid.t 
3°  Symphonie  roncerlanle  pour  denx  vio- 
lons et  violoncelle, /£jW.;d°Qnatuori  pour 
dctu  rioloDS  alto  et  baïse,  op.  6 ,  Paris, 
20* 


îdbï  Ci  oog  le 


806 


BRI 


Xia  Cherardiire;  5*  Trios  pour  deax  riolona 
et  Tiolonctlle ,  op.  9  ;  6°  Trio  ponr  TÎoIon- 
celle,  TÏolon  et  basM,  op.  39,  Paris ,  Ja- 
net;  7°DnaipDurdeiii  rioloncellu ,  op.  2, 
19,  21,  25,  41,  Pari»,  Sieber,  Janet; 
8°  Six  Minftte*  pour  lioloncelle  et  basée, 
op.  12,  28,  40,  Ibid.,  9-  Airs  Taries 
poiirvioloiicelIe,n"làl2,/6irf.;10°Mé-  ■ 
tliode  NisonaéedeTialonccIlc,  Paris,  1804. 

Brévaleûtna  frùre cadet,  Tioloncel liste 
comme  lai,  mai*  inoiii»  habile.  Celai-ci 
k  ità  aassî  attaché  i  l'orchestre  de  l'Opéra. 
Il  a  pablié  des  compositions  poar  divers 
instraraens. 

BREVI  (jEiH-BirnsTS),  mattre  de 
chapelle  de  Saiot-François  à  Milan ,  à 
celle  del  Camine,  et  à  celle  de  San-Fi- 
dele,  était  en  1673  organiste  de  la  catlié- 
drale  defiergame.  On  connaît  de  ta  compo- 
ûtion  :  1'  Biatarie  armoniche  oi/ero 
SoTiale  da  carmra  a  tre  slromentl  col 
basso continua ,  op.  3*,  Bologne,  1693  , 
in-4";  2*  La  catena  d'oro,  ariette  da 
caméra  a  voce  sola,  op.  6* ,  Modènc, 
1696,  in-4-,  iM.;  Z' La  divosiofie  ca- 
nara,  o  XI  motetti  a  -voce  sala  e  contin., 
op.  7  ,  Modène,  1699;  4<.  Deltri  d'anwr 
divinOj  o  cantate  a  iioce  sola  e  continao, 
op.  8 ,  lib.  1' ,  Venise ,  1706. 

BREWER  (TDOuàs) ,  coinpositear  an- 
glais et  TJrtaose  snrla  viole,  florissait  vers 
le  miliea  da  17—  siècle.  II  fat  .ilevé  à 
l'hôpital  dn  Christ ,  à  Londres.  Plusiears 
^taisies,  canons  et  antres  pièces  de  sa 
composition  ont  ét£  insi^récs  dans  la  col' 
lection  de  Hilton,  Londres,  1652.  On 
tronTe  aQssi  dans  le  Musical  Companion 
(Londres  ,  1673)  an  air  à  deox  »oii  qa'il 
a  composé  sar  ces  paroles':  Tum  Amaril- 
lys  ta  thy  swain ,  etc. 

BREWSLER  (....).  On  trouve  sons  ce 
nom ,  dans  le  catslogne  de  Clementi  (Lon- 
dres, 1797)  nn  livre  didactique  intitulé  : 
Treatise  on  Ihourough  bass  (Traité  de  la 
basse  continue). 

BRIAN  (aiiert),  compositeur  anglais, 
florissait  à  Londres ,  dans  le  17'"'<  siècle. 
Iifl  doclear  Boyco  «  insér*  quelques  mor- 


BKI 
ccaoi  de  sa  composition  Atm  nn  muil 
intitnlé  :  Cathedral  musik. 

BRIANT  (DEHis),  musidca  fnu>;û 
qat  Tirait  an  commencement  da  17™ 
siècle.  On trouvedcs  motets  dcsacompod- 
tton  dans  les  recneïls  publiés  par  Piem  i^ 
taignantdel529  à  1537  (Paris,in-4'dil. 
gothique) ,  et  notamment  dans  leoeoniiK 

BRICCI  (TBEonOBE),  coinpositeoriti- 
lictt  ,  vivait  vers  le  milieu  du  16"  tiicle. 
On  a  imprimé  de  ta  composition  :  1*  & 
primo  Ubro  di  madrigali  a  5  voU,  T^ 
nise ,  in-So  ;  2<>  Madrigali  a  6-12  ved, 
Venise,  1567,  in-4". 

BRICCIO  (JEÀM),  l'on  dei  écrifiiula 
plus  féconds  de  Htali.:,  naquit  i  Hnae 
en  1581 ,  et  monrut  dans  la  même  ville 
en  1646.  Son  père ,  simple  matelassier, li 
destinait  i  sa  profession,  mais  le  jont 
Briccio  donnait  à  la  lecture  tous  la  mo- 
mens  qu'il  pouvait  dérober  à  son  tranU, 
et  il  apprit  ainsi  seul  la  théologie ,  le  dnît 
civil  et  canonique,  la  jjrammaire,  lirU- 
torique ,  la  géométrie  ,  la  phpiqne ,  l'as- 
tronomie, la  musique  et  la  philosaphti.  D 
fut ,  pour  la  peinture ,  élève  de  FrïJéne 
Zucchari.  11  a  publié  des  caoMS  énigntt- 
tiques  h  dcui ,  trois ,  quatre  et  sii  vwl. 
■Wahher  cilo  de  lui  un  livre  intilnli  ! 
Délia  niasica,  qui  est  resl4  manuscrit. 

BRIEGEL  {W0LFGl.HG-CaABLES),néM 

Allemagne,  en  1626,  fut  d'abord  orji- 
niste  à  Steltia.  Appelé  à  Gotha,  vers  1651, 
ponr  y  remplir  les  fonctions  de  chanloir, 
il  y  passa  vingt  ans  ,  et  n'en  sortit  p* 
vers  la  lin  de  1670  pour  aller  i  Dsnii- 
stadt ,  où  il  avait  été  nommé  maître  & 
chapelle.  Il  vivait  encore  en  1709,  el  ««1 
âgé  de  83  ans.  On  peut  croire  qu'U  ét»il 
fort  gros  d'après  son  portrait  qui  •  « 
gravé  lorsqu'il  avait  65  ans.  11  a  beïowap 
écrit  de  musique  pour  l'église  proteslis», 
et  de  pièces  instrumentale!.  Voici  la  li« 
de  SCS  principaui  ouvrages  :  1"  Gâttlic^t 
Àrien  und  Conccrlen  (Concerts  etsw 
spirituels),  Erfurt,  1652,  in■4°;^X''* 
duanen  ,  X  Ballele ,  itndX  Courait 
von  3  und  4  tnslrumenten,  Erfurt,  lÛSÎ, 


îdbïCoOgIc 


BRI 


809 


in^'  ;  50*  MusikaUscher  Jiosengarttn 
•V0tti,2,%iu»d5  Slimmen,nebitdarttt 
^hœrigen  Instrumenlen  (  Jardin  de  ro- 
se* miuicalei  à  1-5  voU,  etc.),  Golha, 
3658,  'M-i'-fi-  Geistliche  Arien.  ,!•**' 
zeken ,  von  1  und  %  Singstimmûn  nebst 
beygejUgtea  Sitournellen  mU  iwey  und 
mehr  Fiolen  sammt  dem  B.  C, ,  Go- 
tba  ,  1660,  ia-fol.;  5"  Evangelische 
gcspraehe  aufdie  Sonn  und  haupt-Jesl- 
lagCf  von  jidvent  bis  Sexagesinue  mil 
5  bis  10  Stimmea  (  Paroles  <SraDg£)iqncs 
ponr  Im  joon  de  fête  dcpnis  l'aTCnt  jus- 
qu'à «exa^Kiime,  k  5-10  voii),  UiiMLaDse, 
1660 ,  in-fol-,  première  partie  ;  6"  Idem, 
deuxième  partie,  Ibid.,  1661  ;  7a  Gcist- 
-  liche  jlrien,  etc.,  deoiièmc  partie,  Ibtd., 
1661}  S°  Danklob  and  bel  Licder  (can- 
tique) de  remcrctcmena  et  do  looangcs] 
HiihIhauK,  1663,  in-i"  ;  9"  Buss-und 
Trost-gestBnge  (Cantique»  de  repentir  et 
de  coniolatioD ) ,  Golba  ,  1664,  tn-4°j 
1iy>EvangeliicherBlumen-garlen,voni 
Stimmea ,  auf  madrigaliscke  art  1^2, 
"iundi  7'Aei7(Partcrteévnagélique  à  qua- 
tre voix  ,  etc.  ) ,  Gotha ,  1666-1668  ; 
11*  intraden  und  Sonalen  von  i  und  5 
Stimmen,  aufCornetlen  und  Trambonen 
zu  gebmachen,  Leipsick,  1669,  iii-4'', 
etKrfurl,  1669;  in-4";  12»//ei//ge  Lie- 
derlust,  Krfurt,  1669,  in-4'>;  ll-XXIMa- 
drigaîische  Trost-gesa:nge ,  mit  5  und  6 
Stimmen,  etc.  (Canliquei  aiadrigalesqaei 
de  contolatioiu ,  à  cinq  et  six  tcîx,  etc.). 
Gotlia,  1671,  in-4";  W  Musikalischei 
Tnjel-con/ect ,  beslebend  in  lustigen  ge- 
aprœchen  und  Cancerten  (Confitures  mu- 
sicales de  table,  etc.),  Francfort  sur  lu 
Hein,  1672,  in-4'>i  15  Getslliche  Cancer- 
tenvon  i  und  S  Stimmen  {Cnacetit  spiri- 
tuels âquatrc  et  cinq  voii),  Ibid.,  in-4'>j 
\&'Jok.Sam.  Kriegsmann  cvangelisches 
Hosianna,  mit  5  -cocnl  Sliinmen,auck  mit 
undohnc  Instrumente  in  Musik  gezelzl, 
Ibid.,  1678,  in-4"  ;  17»  Evangelisch  ge- 
tprach-Musikf  oder  musikatiicbe  Trost- 


<}udle,  aiuden  Somt'Und  FesOags-wan- 
gelien  gesprœcfisweise  geleitet ,  mit  4 
vocal  und  5  Instrumental-Stimmen  und 
dent  Gânervii£iMj(lla!iqaeapiritQelledia- 
logaée,  etc.,  £  quatre  toIi  et  cinq  instru- 
mcns),  Ibid.,  1679,  in-4'';  U' Musika- 
lische  Erquiekstunden  sonderbar  luslige 
Capricien  mit  4  Stimmen,  ah  1  Fïolin, 
2  yiolen,  dem  Violon  nebst  B.  C.  (Ré- 
crfalions  musicales  ou  caprices  choisis  à 
quatre  voix ,  avec  un  riolon ,  deux  «ioles, 
basse  et  B.  C),  Darnistadt,  1680,  iu-j»} 
19"  JUusikaiischer  Lebens-brunnen,  von 
i  vocal  und  4  iitstramental-Stimnien 
(Fontaine  de  vie  musicale  k  quatre  voix  et 
quatre  instrumens), /&.,  1683;  tCfCkris- 
tian  Rek/eldsevangelischerPalmzweig, 
von  1-4  Singslimmen,  nebst  2-4  Instnt- 
menten ,  Darmstadt  et  Francfort ,  1684 , 
in-4°;  21'  Joh.  Sraans  Davidisckeevan- 
gelische  Harfc  in  Alusikgebracht,  Franc- 
fort,  1685,  in-4";  22°  Evangelisches 
Hosianna  in  geistUchen  liedem,  ans  den. 
Sonn-undfiikrnehmsten  Festtags-cvart- 
gelien  erschallcnd  in  lekhter  Composi- 
tion, nachbeliebenmitl-S  Singslimmen, 
nebst2  Inslrumenten,m  it  einemAnhange 
von  6 Communion,  ôHochzeit  undôtc- 
grabnîss-Liedern  (Cantiques dejoieévan- 
f>£liquc  ,  etc.)  ,  Giessen  ,  1690  ,  in-4<>; 
2'5''£cenig  David  7  buss-psalmen,  nebst 
ellichen  bussgespntc/ien  in  Concerlen 
von  4  vocal  und  2  instrumental -Stim~ 
men,  etc.  Gîcsscn ,  in-4°  ;  24°  Geistliche 
lebens-Quellc  mit  i  vocal  tmd  2  bis  4  iii- 
strumental  Stimmen ,  etc.,  Darmstadt, 
în-4''  ;  25°  Letttersckwanengesaiigbes- 
lekend  in  XX  Traucrgesang,  mit  4  bis 
5  Stimmen,  Gicsscn  ,  1709,  in-4°. 

BDIGUËNTI  (  riEsas  ).  On  a  sons  ob 
nom  rc;lo|;e  du  ctUhre  chanteur  Babbiai , 
intitula  -.Elagio  di  Mateo  Bahbini,letlo 
al  liceo  filarmonico  di  Bologna,  netla 
solenne  dislribusione  de'  premi  musicale 
ilOluglio,  Bologne,  per  le  stampe  d'Au- 
oetio  Nobile,  in-4*'  <. 


ijm'oa  cn^t  qa'U  vil 


lil(p.l)        ISIS;  Jiu  la  nrmlieiiiltl 


,db,G(5oglc 


810 


Bni 


BRIGNOLI  (JACQDEs),  compositcnr  ita- 
lien, vivait  vers  )a  fin  du  Ifi"»  Bièctc. 
Jean -Baptiste  Bonomelli,  surnommé  // 
Jiergnmeno ,  a  ioséré  quelques  pièces  de 
sa  composition  dans  le  Parnaso  mus'tco 
Pernaiideo  qu'il  a  publié  à  Venise,  en 
1615. 

BRIJOS  (E.  H.)'  Professeur  de  musique, , 
uéi  Lyon,  vers  1730,  et  établi  dans  celte 
ville ,  a  publié  :  Kéjlexions  sur  la  masi- 
mte  et  sur  la  vraie  maniirc  de  l'eiécU' 
ter  sur  le  violon,  Paris,  1763,  in-i"; 
2"  L'jipoUon  moderne  f  ou  développe- 
ment intellectuel  par  les  sons  de  la  mu- 
siijae  ;  nouvelle  découverte  de  première 
culture,  aisée  et  certaine  pour  parvenir 
àla  réussite  dans  Us  sciences,  etnouveau 
moyen  d'apprendre  facilement  la  musi- 
que,  Paria  et  Lyon ,  1781.  Ce  titre  n'an- 
nonce pas  un  liomme  de  trop  bon  sens. 
Cependant,  quoique  le  style  en  soit  fort 
mauvais  ,  le  livre  contient  quelques  bon- 
nes choses.  Brijon  avait  remarqué  la  dif- 
ficulté de  fixer  l'attculion  des  commeoeani 
dans  l'étude  de  ta  masiqae  sur  la  division 
des  valeurs  de  temps  et  sur  la  justesse  des 
intonations.  11  est,  je  crois,  le  premier 
antear  qui  ait  proposé  d'écarter  cette  diffl- 
cnlté  au  moyen  du  solfège  parlé.  On  trouve 
dans  son  livre  des  levons  écrites  pour  cet 
usage.  H.  Qnérard  s'est  trompé  en  donnant 
à  ce  musicien  le  nom  de  Brigon  (  France 
Littér.,X.\,'2.5U). 

BRI  LLE  (lotcRiM),  diantre  â  la  cathé- 
drale dcSoissons ,  vers  le  milieu  du  17"* 
siècle,  est  connu  par  une  messe  à  quatre 
parties,  Ad  imilationern  moduli  Nigra 
tum  ,  Paris,  Robert  Ballard,  1668,  in-fol. 

BltlOCUI  ( ),  compositeur  italien, 

vivait  vers  1770.  Il  avait  déjà  publié  i 
cette  époque  dii-huit  symphonies,  sept 
trios  pour  violon,  des  concerto»  et  d'antres 
pièces  de  mnsiqne  instrumentale. 

BRITO  (bstetam  de),  musicien  espa- 
gnol, vivait  vers  1625.  Il  fat  d'abord 
maître  de  chapelle  à  l'église  cathédrale 
de  Badsjoz  et  ensnile  à  Malaga.  On  troa- 
vait  aatrefoû  daiu  la  BiltliotlièqiK  du  Roi 


BRI 
de  Portugal  les  onvragei  saivias  de  U 
composition  :  1°  Tratadù  de  muicd, 
Mis ,  n.  513  ;  2"  Moletcs  a  4 ,  5 ,  6  m»- 
tes,  n .  569;  S"  Molete  t  Exurge  Domint, 
i  voc.,  n.  809;  i'  filhancicos  de  ffnU- 
t./^rf,n.697. 

BniTTOn  (  TBotiAs  ) ,  maralitnd  k 
charbon  à  Londres,  fut  nn  desBaimia 
les  plus  singuliers  de  son  temps. Né  priiA 
Higbam'Ferrers ,  dans  le  comté  de  HhA- 
ampton,  en  1657  il  se  rendit  &  Loaits 
fort  jeune,  et  fut  mis  en  apprentissage  àxt 
nn  marchand  de  charbon.  Après  avoirfil 
son  temps  d'épren  ves,  il  s'établit  marditil 
pour  son  compte,  Ion*  nne  espèced'écane 
iamAjrlesbury  Street,  Clerkenwdlid'ii 
convertit  en  ane  habitation.  Peu  deleopi 
après ,  il  commença  i  te  lier  avec  des  a- 
vans  et  des  artistes,  et  se  livrai  l'Ha^ 
de  la  chimie  et  de  la  musique.  Ses  di^oâ- 
tions  étaient  telles  qu'en  pea  de  teiopsil 
acquit  de  grandes  connaissances  dan)  li 
théorie  et  dans  la  pratique  de  «I  «A 
Après  avoir  parcouru  la  ville,  veto  Sme 
blouse  bleue  et  son  sac  de  charbon  larlt 
dos,  il  rentrait  chet  Ini  poar  se  livrer  1 
l'élude,  ou  se  rendait  t  la  boatiqne d'in 
libraire  nommé  Christophe  BatetnM,«i 
se  rassemblaient  beaucoup  de  tavaosctdt 
gens  de  >[ualité. 

Britton  fut  le  premier  qui  con^t  k 
projet  d'établir  un  concert  public  i  Loi- 
dres ,  et  qui  l'eiécnta.  Ses  concerts  eanal 
lieu  d'abord  dans  sa  propre  maison.  Lt 
magasin  de  charbon  élait  au  rei-de<lti«- 
sée ,  et  la  salle  de  concert  au-dessus.  C^ 
ci  était  longue  et  étroite ,  et  le  plaW 
en  était  si  bas  qu'nn  homme  d'une  taiO' 
élevée  aaratt  en  de  la  peine  i  s'y  teav 
debont.  L'escalier  de  cette  salle  était* 
dehors,  et  ne  permettait  gnère  d'y  arriiv 
qu'en  se  traînant.  La  maison  elle-lat*' 
était  si  petite ,  si  vieille  et  si  laide,  qa^ 
semblait  ne  convenir  qu'à  nn  honlMW 
la  dernière  classe.  Néanmoins,  tel  éuil 
l'attrait  des  séances  de  Britton ,  qt»  k 
pins  brillante  société  de  Londres  s'y  W 
KinblaiU  II  parait  qu  l'antrie  fkt|TiW» 


îdbï  Ci  oog  le 


BRI 

pendimt  qnelqne  tenipa  ;  maû  on  finît  |>ar 
établir  une  Muscription  de  dix  sehellingï 
per  an,  jwnr  laquelle  il  fut  stipuM  qne 
l'on  BDrsit  le  pririlége  depreodre  dn  café 
A  an  son  la  taue.  Les  principaux  «léca- 
tani  de  cea  concerta  étaient  le  doctenr  Pe- 
pnscli ,  Ilandel ,  Banister,  Henry  Needier, 
John  Hnghea,  Wollaston  le  peintre,  Phi- 
lippeHart,  Henry  Âbiell,  Whichello,  etc. 
Le  fameoi  TÏoIiniste  Hatbtea  Dubourg  y 
iona ,  encore  enfant ,  ion  premier  aolo. 
Parmilet  aadtte nrs  habituels  se tronvaient 
le*  ccnntei  d'Oiford,  de  Pembrokeet  do 
Sonderland. 

Britloa  arait  rassemblé  Dnd  collection 
pécIeoK  de  livres,  de  musique  et  d'in- 
atramens  qni  fut  vendoe  fort  cher  après  sa 
mort,  n  arait  copié  lui-même  une  si 
grande  quantité  de  mnaiqae  ancienne , 
Ijnt  cette  seule  partie  de  aa  collection  fat 
vendne  100  livres  sterling,  somme  consi- 
dérable ponr  ce  temps.  11  composait  anssî 
et  jouait  fort  bien  àa  clavecin.  La  singn- 
larité  de  sa  vie ,  ses  étndea  et  ses  liaisons 
firent  penser  qu'il  n'était  pas  ce  qn'il  pa- 
raissait être.  Qoelqnes  personhes  snppo- 
saieat  que  ses  assemblées  musicales  n'é- 

saient  de  magie;  enfin  il  passait  auprès 
de  certaines  personnes  tantdt  pour  un 
athée ,  tanldt  pour  un  presbytérien  et 
même  poor  nn  jésuite.  Les  circonstances 
de  sa  mort  ne  forent  pas  moins  citraordi- 
oaires  que  celles  de  sa  vie.  Un  forgeron , 
nommé  Honeyman,  était  Tentriloqne  : 
H.  Robe,  magistrat  de  Uiddiesei.qai  fai- 
sait souvent  partie  des  réunions  du  char- 
bonnier, y  jntrodniaît  Honeyman,  dans 
l'intention  de  a'emnaer  en  cfFrayunt  Brit- 
ton.  Il  n'y  réoasit  que  trop  bien.  Ce  pauvre 
homme,  irauditiood'unevoii  qui  paraia- 
Mit  snrnatnrellê  et  qui  Ini  annonçait  sa 
fin  prochaine,  a'JI  ne  se  jetait  à  gênons 
pour  réciter  ses  prières ,  lomba  en  effet 
sur  ses  genoux ,  mais  eut  ime  si  grande 
frayeur  ,  qu'il  ne  pht  proférer  une  parole, 
rt  qu'il  n»«rat  qoelquet  jours  «près  {«i 


BRI 


m 


1714),  dana  la  aoixanlième  aHHée  de  miti 
8ge.  Tons  les  artistes  et  beaucoup  Ai 
grands  seigneurs  assistèrent  A  ses  funérail- 
les. Deux  poi  traits  de  Britton  ont  été  peintï 
par  Wollaston;  l'un  en  blouse  et  l'autrs 
an  clavecin  :  ils  ont  été  gravés  tout  denx; 

BRlVIO(josEra-FiRDiNAHD),  fondai 
Hilan,  vers  1730,  nne  école  d'où  sont 
sortis  des  chanteurs  célèbres.  Il  a  composé 
divers  opéras  parmi  lesqneli  on  remarque  1 
rincaslan:a  delasa,  Milan,  1739  et 
Giangtdr,  Londres,  17i2. 

BRIXI  (fuhçoiï-tjitieb),  né  à  Praguo 
enl732,  apprit  la  mnaique  ches  Pierre- 
Simon  Brixi,  organiste  à  Eosmonos,  qui 
n'était  pas  son  père ,  cora  me  f  e  dit  Gerber , 
maissonparent.Occnpéilerélndedes  let- 
tres en  même  temps  qne  de  celle  de  son 
art,  il  fit  ses  humanités  A  Koamonos,  et 
après  avoir  achevé  aon  cours  de  philosophie, 
il  accepta  la  place  d'organiste  à  l'église  de 
S.  Gallns,  puis  à  celle  de  Saint-Nicolas. 
Ayant  été  nommé  directeur  du  chteur  k 
l'égliss  Saint-Martin ,  il  occupa  cette  posi- 
tion pendant  plusieurs  années.  De  là  il 
pssaen  qualité  de  jnaitre  de  chapelle  à  la 
métropole  de  Prague.  II  mourut  céliba- 
taire à  l'âge  de  39  ans ,  chei  les  frères  de 
la  Charité,  le  14  octobre  1771.  Cet  artiste 
était  renommé  comme  organiste  etcommS 
compositeur  ;  cependant  la  fécondité  est  la 
qualité  la  plusremarqnabledeses  produc- 
tions. Il  a  laisté  eu  manuscrit  cinquante 
messes  solennelles ,  vingt-cinq  messes  brè- 
ves ,  nne  innombrable  quantité  de  vêpres, 
litanies ,  offertoires ,  graduels ,  et  plu- 
sienra  oratorios  parmi  lesquels  on  remar- 
que celui  qu'il  a  écrit  pour  le  jubilé  du 
moine  bénédictin  Friederickf  de  Sainlfr- 
Marguerite  ;  cet  ouvrage  renferme  pins  d« 
400  feuilles.  Une  telle  activité  de  prodnc- 
tion  de  la  part  d'un  artiste  mort  à  39ani, 
tient  dn  prodige,  Halhenrensementle  style 
de  toute  cette  musique  n'a  point  la  nugestd 
qui  convient  A  l'église.  Les  idées  en  sont 
petites,  triviales  mâme;  lenr  valeor  pent 
£[re  appréciée  par  nn  mot  de  Léopold  Eo- 
ndocb,  bon  juge,ctGompotiiear  dBini- 


îdbïCoOglc 


ai3 


BRI 


rite.  O  niuiden  m  trooTait  on  jour  area 
Briii  cbex  un  ami  coramim ,  et  le  maître 
de  chapelle  de  la  métropole  dit  en  riant  à 
KoKlDch  :  ■  Quand  je  passe  derant  une 
<  église  où  l'on  exécute  une  de  voa  messes, 

■  it  me  semble  qae  j'cntciids  un  opéra 
•  sérieai,  —  Moi,   rëpndit   Koselucli, 

■  lorsque j'entenda  une  des  «âtres,  je  croîs 

■  être  dans  une  gniognette.  ■  11  est  d'au- 
tant pins  singulier  que  Itriii  ait  adopté 
une  manière  si  pea  conforme  a  la  nature 
de  ses  ourra[;eB  ,  qu'il  était ,  ilit-ott ,  de  la 
pins  grande  force  dans  le  sljlc  fo^ué  sur 
l'orgne.  Il  a  laissé  eu  manuscrit  un  assez 
grand  nombre  de  pièces  pour  cet  instra- 
ment:  elles  sont  encore  considérées  comme 
de  fort  bons  ouTrojje». 

BHIXI  (viCTOHiH),  cicellcnt  organiste , 
naquit  i  Pilsen,  danslaBobémc,  en  1717. 
A  l'âge  de  sept  ans  il  fut  envoyé  chci  Vie- 
torin  Zadolsky,  frère  do  sa  mère,  et  pas- 
teur à  Kalsko.  Là,  Briiî  apprit  la  mnsiqne; 
ensuite  il  alla  à  Altwaser  oh  il  entra  au 
cbteur  comme  soprano.  L'année  d'après 
il  alla  i  Kosmonos,  y  achera  ses  études 
de  musique,  puis  y  occupa  pendant  deux 
ans  la  place  d'organiste.  Ce  fut  à  cette 
époque  qu'il  ^'CriTit  ses  premiers  onvragca 
qui  consistaient  en  morceaux  détaebés 
pour  les  comédies  qu'on  représentait  an 
collège.  Appelé  k  Beihenberg  pour  y  diri- 
ger l'éducalion  musicale  de  quatre  jeunes 
gtna  de  baute  naissance,  il  se  fatigua  bien- 
tôt d'un  travail  qui  ne  lui  laissait  pas  le 
temps  nécessaire  pour  composer,  et  en 
J737  il  accepta  la  place  d'organiste  ù  Po- 
diebnd.  11  occupa  cette  position  pendant 
dix  ans,  puis,  en  1747,  il  fut  nommé 
rectenr  du  collège  de  cette  ville.  Sa  re- 
ikOmmée  comme  organiste  était  telle  à  cette 
époque  que  l'empereur  François  l"'  fou- 
lât l'entendre  lorsqu'il  visita  la  Bohême. 
Etonné  de  son  babileté ,  ce  princelui  offrit 
la  place  de  claveciniste  de  la  cour ,  mats 
Brîii  refusa  les  avantages  qu'on  voulait  lui 
faire  par  amour  ponr  sa  patrie.  Vers  le 
même  temps ,  son  parent,  Francis  Benda, 
lui  écrivit  de  Berlin  pour  l'engager  à  ea- 


ISIO 

trcr  an  service  da  roi  de  PnuN,maitil 
resta  ferme  dans  la  résolution  de  ne  pu 
s'éloigner  de  la  BoIiËme.  Après  DDeloogM 
et  bonorable carrière,  BriiimoorntlelO 
avril  1803 ,  A  l'âge  de  86  ans.  On  ouuull 
de  sa  composition  des  sonates  de  jima, 
beaucoup  de  messes ,  des  vêpres ,  des  lito- 
nies,  et  d'antres  productions  du  mèm 
genre. 

BRIZZl  (j,ntoike),  babile  téaor,)»- 
qoit  à  Bologne,  en  1774.  11  se  livra  de 
bonne  lienre  à  l'étude  de  la  mQ«qae,(( 
prit  des  leçons  de  chant  d'Anastase  Msico, 
chanteur  habile  de  cette  époqne.  A  l'ijt 
de  vingt-quatre  an.i ,  il  chanta  pooi  b 
première  fois  en  public  â  Hentone,  où  il 
eut  beaucoup  de  succès.  II  se  fit  entenjte 
successivement  sur  lesprincipauitbtilRi 
de  l'I  talie ,  et  se  lit  bjentdt  une  brSIistt 
réputation  par  sa  méthode  eiccllenle  et  k 
bcanlécitraordinairedesa  voizquiiploM 
et  sonore  dans  toute  son  étendue ,  emhn)- 
sait  plus  de  deux  ocl^ves.  11  joignaitàos 
avantages  ceux  d'un  bel  extérieur  et  à'm 
sentiment  juste  des  convenances  mnsicsks. 
Toutes  ces  qualités  le  firent  recberdw 
avec  empressement  par  les  principalci 
cours  de  l'Europe.  Après  avoir  Autà 
quelque  temps  à  Vienne,  il  fut  appeUi 
Paris ,  pour  jouer  sur  le  théâtre  de  la  cour 
de  l'empereur  Napoléon;  mais  après  dm 
ans  de  séjour  dans  cette  ville,  s'apeite- 
vant  que  le  climat  de  la  France  nuisait  ■ 
sa  santé  et  à  la  qualité  de  sa  voix ,  il  de- 
manda et  obtint  son  congé.  11  se  rendit  s 
Hunich,  où  il  chanta  sur  le  théâtre  de  Is 
GOnr ,  et  obtint  le  plus  grand  succès.  De- 
puis que  H.  Brizii  s'est  retiré  du  ibéllre 
avec  une  pension  de  la  cour,  il  s'occnpeds 
l'éducation  musicale  de  quelque*  jeano 
gens,  et  habite  tantôt  k  lUuaich,  tantéU 
Tegcrnsée. 

BKOADWAllT  (i>icuu>),a  composéi 
Londres  en  1745  un  oratorio  intitulé  &• 
/omon'f/em^fe.  C'est  tout  ce  qu'on  sait  Je 


BKOCIIARD  (■vEUNi),  née  /%»,  a*- 
quit  lo  a  Mix  1752,  &  Ludthat,  « 


îdbïCoOgIc 


BRO 

Baiitre.  A.  l'ige  de  bnit  aiu  elle  entra 
dans  la  troupe  de  comédiens  dJrîjrée  par 
Siliastianî ,  à  Ângdwurg ,  L-t  d^uta  par  le 
rAle  de  Fumella  dam  le  petit  opéra  de  la 
Gouvernante.  Après  quelques  années  de 
travail,  elle  obtiat  des  succès  flatteurs, 
antant  par  le  naturel  de  ton  jeu  que  par 
•on  chaut  agréable  et  les  charmes  de  M 
figare.  En  1768  ello  épousa  à  ManLeim 
G.-P.  Brochard ,  maître  de  ballets  de  la 
troupe  de  SebasLiani.  Peu  de  temps  après 
eUe  fat  placée  comme  cantatrice  k  la  cour 
de  l'électeur  palatin.  En  1778  elle  fut 
engage  comme  première  cLantcuse  de 
l'Opéra  allemand  de  Munioli.  Xonqu'elle 
parut  pour  la  première  fois  sur  le  théStre 
de  cette  ville,  elle  fut  accueillie  par  de 
tIIb  applandissemens  comme  cantatrice  et 
comme  actrice.  Les  ouvrages  dans  lesquels 
ouaimait  surtout  àrentendreétaientPa/ù 
et  Hélène,  de  P.  Winter;  Belléropkon, 
Au  ménie  auteur,  et  le  Triomphe  de  la 
jiMliié,  de  F.  Danii.  Dans  on  âge  plus 
avancé ,  elle  abandonna  le  chant  et  se  livre 
«xclusivement  k  la  comédie  où  elle  excella. 
En  1811  elle  vivait  encore  à  Munich, 
mais  retirée  du  théâtre,  et  tourmentée 
depuis  long-temps  par  une  maladie  don- 
loureuie. 

BaOCHAlU)  (piebuk),  fils  d'Évclina 
Brocbard,i)BquitJi  Munich  leiaoût  1779. 
£n  1767  il  commenga  l'étude  du  piano 
avec  le  professeur  Kleinbeinz  et  la  conti- 
nua lous  la  direction  de  Streicher.  En 
1792,  il  prit  des  le^Ds  de  violon  de  Held , 
mnsicien  delà  cour,  et  se  perfectionna  sur 
cet  instrument  avec  Frédéric  £ck.  Cinq 
ans  après,  il  fut  reçu  comme  surnuméraire 
A  l'orchestre  du  tliéâtTodeMDnich,d'où  il 
passa  en  1798  à  celui  de  Uanbdm  ;  mais 
il  fut  rappelé  par  sa  cour  l'aunée  suivante. 
En  1802,  il  s'engagea  pour  deux  ans  i 
l'orchestre  de  la  cour  de  Stuttgard ,  et  à 
l'cipirationdeK»  terme  il  revint  â  Munich, 
où  il  se  trouvait  en  1811.  Brochard  eut 
pour  maitre  de  composition  Sclilecht.  On 
Gonnajt  plusieurs  ceuvrcs  de  sonates  de  sa 
compotitioD,  des  varlatioiis,  des  ariettes, 


BRO 


813 


des  cantates ,  etc.  11  a  composé  «nui  In 
musique  de  plusieurs  ballets  pour  le  théâ- 
tre rojal  de  Munich;  ou  y  découvre  du 
goût,  de  jolis  chants,  nn  bon  emploi  des 
instrumens,  et  de  la  vérité  dans  l'expres- 
sion dramatique.  Ces  ballets  sont  :  1<  Ver 
3'em/>e/<&j7'ugcni{Lctcmpledclavertu), 
pour  la  fête  de  la  reine  ,  au  mois  de  jan- 
vier 1800  ;  2"  Der  VorffJarhmarkl  { La 
foire  de  village),  au  mois  d'avril  1800; 
3°  Die  nwei  Wilden  (Les  deu»  sauvages), 
juin  1800;  4"  Der  Meckaniken  (Le  mé- 
canicien), août  1806;  5°  Der  danckbarc 
Sohn  (Le  fils  reconnaissant] ,  en  1S07. 

BBOCHARU  (uàitE-jKtNKE),  steur  du 
précédent,  naquit  âMayence le  13 Janvier 
1775.  En  1781  elle  prit  des  leçons  de 
piano  du  musicien  de  la  cour  Moosmayr , 
À  Munich ,  et  sa  mère  lui  enseigna  l'art 
de  la  déclamation.  Elle  débuta  en  1782 
par  des  râles  d'enfant.  Le  directeur  de 
spectacle  Théohald  Marchand  remarqua 
ses  heureuses  dispositions,  et  prédit  qu'elle 
serait  un  jonr  uns  actrice  distinguée.  Sci 
parens  résolurent  de  lui  faire  étudier  sé- 
rieusement la  musique  et  le  chant ,  et  la 
confièrent  aux  soias  de  Léopold  Motart, 
vice-inaltre  de  chapelle  k  Sattbourg,  chei 
qni  elleserenditan  mois demars  1783.  Le 
22  août  1790  elle  débuta  à  Munich  sur  le 
théâtre  de  la  conr,  iiarlcrâledeCnro/ina, 
comédie  de  Weclisel  où  elle  fut  bien  ac- 
cnEillic.Le8avril  1791,  elle  chanta  pour 
la  première  fois  le  râle  HAtemia ,  dans 
l'opéra  de  Dalayrac  ;  nue  voix  pure  et 
sonore  ,  une  belle  vocalisation ,  unies  k 
beancoup  de  grâce,  lui  méritèrent  de  nom- 
breux applandissemens.  En  1792  elle 
épousa  le  danseur  français  Renocr ,  et  peu 
de  temps  après  fil  un  voyage  i  Berlin , 
où  elle  eut  des  succès.  Revenue  k  Munidi 
vers  la  fin  de  la  même  année,  clic  en 
partit  de  nouveau  quelques  mois  après , 
pour  se  rendre  à  Manbeim,  où  elle  était 
engagée  dans  la  troupe  de  l'électeur.  Parmi 
les  râles  qu'elle  cbanla  avec  succès,  on 
cite  surtout  celui  du  Zerlute ,  dans  l'opéra 
de  Don  Juan,  de  Mozart.  Lorsque  Saxi? 


îdbï  Google 


su 


BEO 


milim  Imeph  monta  sot  le  trAne  de  Sa- 
rière,  H»*  Bcnoer  passa  à  Mnnich  otm 
le»  mdllenrs  acteurs  de  la  troupe  de 
Mayrace  ;  de  U  elle  se  rendit  i  Tienne ,  et 
enfin,  eo  1809,  elle  passa  an  théâtre  de 
Bamberg,  où  etic  te  trouvait  encore  en 
1811.  Depuis  cette  époque,  les  renseigne- 
meni  s'arrêtent  sur  sa  carrière  drama- 
tique. 

BROCHE  ( ),oi^aniste  de  l'égliM 

Notre-Dame ,  à  Ronen ,  naquit  dam  cette 
Tille  le  20  février  1752.  Son  premier  in< 
rtitutcur  dans  ton  art  fut  Desmaiurei , 
organiste  delà  cathédrale.  A  l'Age  de  vingt 
■n> ,  il  vint  A  Paris  ;  mais  il  n'y  resta  que 
pen  de  temps ,  ayant  été  nommé  organîita 
h  Lyon.  Dans  le  peu  de  temps  qu'il  occupa 
cette  place ,  il  se  convainquit  de  la  uécea- 
■ité  de  compléter  son  instruction ,  et  il 
prit  la  résolution  de  se  rendre  en  Italie 
ponryfaire  dn  étndes  sérieuses.  Arrivé  A 
Bologne,  il  fat  présenté  au  P.  Martini 
par  le  sénatcnr  Bianchi ,  A  qui  il  avait  été 
recommandé.  Ce  grand  maiire  initia  le 
jenne  organiste  A  la  conoatisance  du  con- 
trepoint et  de  la  fugue,  et  ent  lien  d'être 
satisfait  de  ses  progrès.  Avant  qne  Broche 
^ittât  Bologne,  il  le  fit  recevoir  eu  nom- 
bre des  académiciens  philharmoniques ,  ce 
qui  n'était  peint  alors  un  vain  titre  comme 
anjourd'htti.  Ausortir  de  Bologne,  Broche 
visita  Rome  et  Naples ,  puis  revint  A  Lyon, 
où  il  aéjonma  quelque  temps.  Enfin  il 
arriva  A  Konen  dans  le  moment  où  l'on 
mettait  au  conconrs  la  place  d'organiste 
de  la  cathédrale,  devenne  vacante  par  la 
retraite  de  Desmaiures.  Il  se  mît  sur  len 
rangs ,  et  fnt  vainqueur  dons  cette  lutte, 
quoiqu'il  eût  pour  concurrens  deux  hom- 
mes de  talent  :  Monlau  et  Horitaet.  Son 
nom  ne  tarda  point  A  acquérir  quelque 
célébrité.  Broche  se  lia  d'amitié  avec  Con- 
perin,  Balbâtreet  Séjan,  et  entretint  aveu 
eux  une  correspondance  suivie.  Couperin 
surtout  lui  montrait  la  plus  haute  estime  : 
on  en  peut  juger  parce  passage  d'une  let- 
tre qu'il  lui  écrivait  an  mois  d'octobre 
1782.  ■  J'n  eu  bien  du  plaisir,  il  y  a 


BRO 

■  quinte  joais  de  rencontrer  qaàqii^  i 
<  Tersailles.CestH.PIalel,sapeTbet«M 
>  taille  de  la  chapelle,  qui  arrivait  Je 

■  Rouen  encore  plein  du  plaisir  qn'il  ve- 
(  noit  de  goûter  avec  vous.  Il  m'a  puif 
«  d'un  Inviolata  que  vous  avet  toodii 
(  ponr  lui.  Où  états-je?  >.  Le  doc  II 
BoniHon  donna  le  titre  de  son  claveciniA 
A  Broche ,  et  voulut  lui  faire  une  peoiin 
A  la  condition  qae  l'artiste  se  rendrait  i 
Navarre  toutes  les  fois  qu'il  y  seraitap. 
^lé  ;  mais  Broche  refusa  ces  avants^, 
dans  la  crainte  d'engager  sa  liberté.  Ont 
decet  habile  organiste  trois  œuvres  de» 
nates,  l'un  dédié  an  cardinal  de  Frankoi- 
berg,  le  second  au  duc  de  BouOlon,  ellt 
troisième  A  M*'  le  Contenli  de  CaBtelM. 
Parmi  les  élève*  qn^  a  formés ,  on  itmt- 
que  surtout  Boîeldieu.  Sa  manière  fa- 
seigner  était  celle  de  beaoconp  de  ouitKt 
de  chapelle  frani^it  de  son  temps.  Il  Mat 
dur ,  bmsque,  et  prenait  plaisir  A  panllie 
le  tyran  de  ses  élèves  plutdt  qne  len 
instituteur  ;  maïs  il  rachetait  ce  débat 
par  la  Incidité  de  ses  leçons.  Broche  at 
mort  A  Rouen  le  28  septembre  ISdS. 
M.  Guibert  a  pidtlif  une  notice  sor  ta  lie 
(V.  Guibert). 

BROKELSBT  (aicBian) ,  médecin,  lé 
en  1722 ,  dant  le  comté  de  Sommera, 
étudia  successivement  A  Edimbourg  <tA 
Leyde  sous  le  célèbre  Gaubios.  11  fat  rep 
docteTir  en  1745  ,  et  mourof  A  Londreia 
1797  ,  après  avoir  acquis  ime  grand*  fac 
tune  et  beaucoup  de  considération  dantla 
pratique  de  son  art.  On  ■  de  loi  :  Sejlet- 
lions  on  ancient  and  modem  mWK^i 
vvilfi  the  application  lo  the  care  ef£*- 
eases,  ta  wkiek  U  subjoined  an  estt^  » 
solve  the  tjueslion,  wherein  coiuiitm 
tke  différence  qf  ancient  musiekffO» 
that  ofmoderit  lime  (  Réflexîom  nir  il 
musique  ancienne  et  moderne ,  avec  •<■ 
application  A  U  gnériaon  dea  maladieiî 
suivies  d'un  essai  sur  la  solutioii  de  tdK 
question  :  en  quoi  consiste  la  diffii'OM 
entre  la  muaiqne  des  anciens  et  Celle  te 
modernes  )  j   Londics  ,    1749 ,  in  •  9*i 


îdbï  Ci  oog  le 


S2  pages.  Le  conseilkT  Je  c:our  Kostner  a 
ionat  un  extrait  en  allemand  de  cet  ou- 
vrage, ivec  des  noies  ,  dans  le  Hagasin 
d'Uaoïbonrg,  t .  9,p.  87.  On  le  trouve  aussi 
dans  les  Jiejrlr.  hisl,  krit.  de  Harpurg  , 
t.  2,  p.  16-37.  Brokelaby  a  donné  d.ins 
lea  Transactions  philosophiques  (t.  45j, 
un  mtinoire  sur  la  musique  des  anciens. 

BHOCRLANO  (  cohneille  m  ) ,  ne  à 
Uontrort,  en  Hollande,  eicrça  la  médc' 
cine  â  Saint-Amoar ,  en  Bourgogne  ,  vers 
le  milieu  da  16"'  siùclc.  Les  autres  cir- 
constances de  la  vie  de  cet  écrivain  sont 
ignorées  ;  mais  il  y  a  lieu  de  croire  qu'il 
abandonna  la  médecine  pour  la  musique , 
et  qu'il  se  fixa  i  Ljon.  Il  a  publié  :  I.  In- 
struction fort  facile  pour  apprendre  la 
musique  pratique,  sans  aucune  gamme 
ou  ta  main,  et  ce  en  seite  chapitres, 
Lyon,  1573,  in-S*.  La  deuxième  édition  de 
telivreest  BOUS  ce  titrer //(j/rMc(/onme'/Ao- 
dique  pour  apprendre  la  musique ,  revue 
elcorrigëe par  Corneille  de  Montfori,  dit 
de  Brockland,  Lyon,  deTonrnes,  1587, 
in-8',Forkel(^%cffi.  Litler.  derMusik) 
cilecet  ouvrage  sons  le  titre  latin /njfruc- 
tio  methodica  eljacilis  ad  discend.  mu- 
sicam  practicam.  Il  a  pris  ce  titre  dans  te 
Leiiqac  de  Walther  qui  lui-in(!me  l'avait 
copié  dans  la  bibliothèque  classique  4c 
firaudius.  On  sait  que  celui-c)  a  souvent 
traduit  en  latin  les  titres  originanx  des 
livres ,  dans  les  citations  qu'il  en  a  faites. 
M.  Le  second  jardinet  de  musique,  conte- 
nant plusieurs  belles  chanson  sjran  raises 
à  quatre  parties,  Lyon,  Jean  do  Tournes, 
1579,  in-S".  Le  titre  de  cet  ouvrage  ferait 
présumer  que  Corneille  de  Brockland  avait 
précédemment  pnblié  un  recueil  soOs  Is 
titre  de  Premier  Jardinet. 

BROD  (benri),  ué  à  Paris,  le  13  juin 
1799,  fut  admis  au  conservatoirede ainsi' 
qnede  cette  Tille,  lelSaoûtlSll, dans  une 
classe  de  solfège ,  et  devint  ensuite  élève 
de  H.  Togt  pour  le  baatbois.  Ses  rares 
dispositions  lui  iirentfHire  de  rapides  pro- 
grès, et  leconconrs  où  le  preoiier  prix  de 
cet  instrument  loi  fut  décerné  fut  pour 


ËIIO  SlH 

lui  nn  véritable  trîompba.  Le  son  qn'it 
tire  du  baiitbois  est  pins  doui,  plus  nioet' 
leni ,  et  moins  puissant  qnc  cpIqî  de  sOn 
maître;  sa  manitre  de  pliraser  est  éli'gantii, 
gracieuse,  son  ciécution  dans  les  traits  , 
vive  et  brillante.  Membre  de  la  sociétë  del 
concerts ,  du  conservatoire  ,  M.  Brod  y 
partage  avec  H.  Togt,  ainsi  qu^i  l'Opéra, 
la  place  de  premier  bnulbois.  Dan*  tons 
les  concert!  où  il  s'est  fait  entendre  â  Pa- 
ris et  dans  ses  Voyages ,  Il  a  obtenu  le* 
plus  britlans  succès.  II  s'est  fait  connaître 
aussi  comme  compositeur  par  un  grand 
nombre  de  productions  parmi  letqtielles 
on  remarque  :  1°  Trois  pas  redoublés  et 
une  marche  en  harmonie,  Paris,  Frère; 
2'  Trois  quinteiti  paur  flilte ,  baulbois  , 
clarinette  ,  cor  et  basson ,  Paris  ,  Faclni  } 
3"  Grande  fantaisie  poar  hautbois  et  or- 
chestre au  piano  ,  Paris,  A.  Petit  ;  4°  Airs 
en  quatuors  poor  hautbois,  clarinette, 
cor  et  basson  ,  liv.  1 ,  Paris,  Pleyel;  5*  Air 
varié  avec  quatuor ,  op.  i,  Pacini  ;  j*  La 
savfyfarde,  variée  pour  hautbois  et  or- 
chestre ,  op.  7,  Paris ,  Dufaut  et  Dubois  j 
7*  Boléro  précédé  d'un  adagio  pour  haut- 
bois et  orchestre,  op.  9,  Ibid.,  8*  Pre- 
mière fantaisie  ponr  hautbois  et  piano  , 
op.  10,  Paris  ,  Plcyel;  9°  Deuxième  lao- 
laisie  idem,  Ibid.;  10°  Nocturne  concer- 
tant sur  des  motifs  du  Sidge  de  COrinthe 
pour  bautbois  et  piano,  op.  16,  Paris, 
Tronpenas;  11"  Troisième  fantaisie  sur  le 
Crociato  pour  piano,  hautbois  et  basson, 
op.  17,  Milan,  Biccordi  ;  12"  Grande 
méthode  complète  pour  le  hautbois,  divi- 
sée en  deux  parties ,  Paris ,  Dufdnt  et  Dn- 

M.  Brod  s'est  occupé  sérieusement  du 
perfectionnement  de  son  instrument  par 
des  principes  d'acoustique  et  de  division 
rationnelle  du  tube.  Le  premier ,  il  a  com- 
pris que  le  meilleur  moyen  d'dter  aux  sons 
graves  du  hautbois  l'âpreté  désagréable 
qu'on  y  remarque,  était  de  le  faire  des- 
cendre plus  bas,  et  conséquemuicntd'a- 
longer  l'instrument,  afin  que  les  notes 
mi,  ré,  ut,  ne  se  prissent  pas  près, du 


îdbïCoOgIc 


816 


BRO 


pavilIoD  ;  e'eit  pour  cela  priadpalemeiit 
^'il  afaît  descendre  ste  hautboia  jniqu'an 
la,  La  position  de  quelques  cleft  a  été 
auMÎ  changée  par  lai.  Dans  ces  derniers 
temps  il  est  devena  possessear  des  calibres 
de  perce  de  hautbois  du  célèbre  facteur 
d'instramens  Deliuse ,  considérés  comme 
les  meilleurs  et  les  mieux  calculés ,  par 
les  artistes  les  plus  IiabJlesj  en  sorte  que 
les  instramens  construits  par  H.  Brod 
réunissent  toutes  les  qualités  désirables. 
Cet  artiste  s'est  occupé  aussi  du  perfection- 
nement du  cor  anglais,  et  y  a  introduit  de 
notables  améLorations ,  ainsi  qno  dans  son 
analogue  appelé  le  bariton,  ancien  in- 
strament  qui  i-luit  abandonné  depuis  la 
première  partie  du  Ig"  siècle, 

BftODEAD  (jiAb),  en  latin  Brodœus , 
fils  d'nn  valet  de  chambre  de  Louis  XII , 
né  en  1500,  fut  du  des  meilleurs  littéra- 
teurs de  son  temps.  11  mourut  chanoine 
de  Saint-Martin  de  Tours,  en  1563.  Oaa 
de  lui  des  mélanges ,  Bâle ,  1555 ,  in-S» , 
dans  lesquels  il  traite,  lib.  2,  c.  13,  ^e 
PUhaule  et  Salpisla  ;  c.  14 ,  de  Trigona, 
Nabloet  PandiLra;  lib.  4,  c.  51 ,  an 
miuicU  caitlibuî  sanentur  isckiadici , 
lih.  V,  c.  32,  de  Tibiis  paribué  et  impa- 
rilius.  Ces  mélanges  ont  été  insérés  par 
Jean  Gruter  dans  son  recueil  intitulé 
Lampas,  seu  Jax  aiiiantf  Francfort, 
160i,6ïol.  iu-8°. 

BQÛDECZKÏ  (jEAM-TH^ODOiE),  violi- 
niste  et  claTecinistc ,  né  en  Bohême ,  voya- 
gea en  Alieinogne  et  dans  les  Pays-Bas, 
vers  1770,  etsefiiaàBraicllesenl774. 
Il  y  fut  attaché  à  ta  musique  particulière 
de  l'archiduchesse  d'Autriche ,  gonver- 
nantc  des  Pays-Bas.  On  a  de  lui  trois 
œuvres  de  sonates  pour  le  piano,  gravés 
dans  cette  ville ,  en  1762 ,  un  œuvre  de 
quatuors  pour  clavecin ,  violon ,  alto  et 
basse,  et  un  œuvre  de  trios  pour  piano, 
violon  et  violoncelle.  Ce  musicien  a  laissé 
aussi  eu  manuscrit  six  symphonies,  des 
études  pour  le  violon,  et  quelques  pièces 
pour  le  violoncelle. 

BROUEîllP  ( ),  pianiste,  mar- 


BRO 

cbanil  de  musique  et  fabricant  d'initru' 
mens  à  Londres  en  1799,  est  conna  ptr 
les  compositions  suivantes  :  1*  Sonates 
pour  le  piano,  op.  1  ;  2°  Idem,  op.  î; 
y  Psalms  for  1,  2,  3  and  4  voica; 
4°  Englisb  songs ,  op.  4 }  5°  Voluntaiîts 
for  the  organ,  op.  5;  6°  Instructions fn 
tbe  piano  forte,  «itb  progressive  lessons, 
op.  6  ;  7°  Concerto  for  tbe  piano ,  op.  7; 
8"  Un  recueil  de  glees  et  de  duinsoiit. 

BRÛES  (Mil*),  pianiste  distinguée, 
née  à  Amsterdam  en  1791,  apprit  les  élè- 
mens  de  la  musique  dans  ta  ville  natale, 
pois  accompagna  son  père  à  Paris,  ttj 
devint  élève  de  l'anteur  de  la  Biographit 
universelle  de  musiciens,  en  1805.  Sa 
progrès  dans  l'harmonie  et  sur  le  pisns 
furent  rapides.  En  1810,  elle  passa  tsoi 
la  direction  de  H.  Klengel ,  aujourd'hui 
organiste  de  la  chapelle  royale  à  Dresde. 
Les  événcmene  de  1814  ayant  affranchi 
la  Hollande  de  la  domination  françaiie, 
M"°  Brues  retourna  dans  sa  patrie,  et  t'y 
livra  à  l'enseignement  du  piano.  Elle  est 
considérée  aujoard'liuicommenn  des  meil- 
leurs professeurs  d'Amsterdam  pour  cet 
instrument.  Elle  s'est  fait  connaître  aoui 
comme  compositeur  par  quelques  produc- 
tions pour  le  piano  ;  ses  ouvrages  les  plu 
connus  sont  :  1°  Rondo  pour  piano  avec 
violoncelle  obligé,  Mayenee,  Schott.  S'Ys- 
notions  sur  un  thème  original,  Paris, 
G.  Gavcaoï.  3°  Variations  sur  la  rooMaœ 
de  l'Aveugle,  Paris,  Benri  Lemoine. 
4°  Variations  sur  l'air  anglais  -.GodsaM 
the  fcing,  Amsterdam,  Steup.  5"  Vaiis- 
lions  sur  la  romance  :  ^  voyager  pastiuit 
sa  vie,  Ibid.  6°  Contredanses  poar  le 
piano, Paris,  Gaveaux  atné. 

BBOESTEDT  (jEiH-caairiEii},  ec^ree- 
teur  an  gymnase  de  Lunebourg ,  a  po- 
blié  i  Gœtlingue ,  en  1739,  une  disserta- 
tion de  trois  feuilles  in-4°  sons  ce  titre: 
Coiifectaiiea  philologica  de  fyniMpao- 
rum  apud  /lebneos  signo  sela  dido,  tpt 
initia  carminum  repetenda  esse  indicé' 

BBOIBB  (....),  compouteor  ftin^ 


îdbïCoOgIc 


BRO 

fat  clianteor  de  la  chapcUe  du  pape ,  loai 
)o  poali6cat  de  Léon  X.  Théophile  Fo- 
lengo ,  connu  aans  le  pseudonyme  de  Mei^ 
lin  Coccaie,  a  célébré  cet  artute  daiu  MI 
Tcn  macaniniqDet  (Macaron,  lib^  35, 
prophet.  ).  On  pent  Toir  cc«  fers  i,  l'arti- 
cle Bidon. 

BHOMLET  (KosERT-jtiiToiHi),  ecclé- 
lîastiquc  angloi* ,  né  en  17  J7,  fut  liache- 
Ijer  CD  théologie.  II  mourut  i  Londres  CD 
1806.  On  a  de  Ini  un  sermon  composé  à 
l'oceasioi)  de  l'ooTertorc  d'une  nouvelle 
éjlisc  dans  cette  ville,  et  sur  l'orgae  qui 
y  avait  été  placé.  Ce  discours  o  été  poblié 
tons  le  titre  snivant  ;  On  opening  church 
and  organ.  Sermon  on  psalm  122.  Lon- 
dres, 1771,  in-l°. 

BRONNEIt  (GEOBOis),  organiste  de 
l'église  du  Saint-Esprit  à  Hambourg,  na- 
quit dans  le  Holstein  en  1666.  Mattbeson, 
qui  aurait  pn  nous  fournir  des  renseigne- 
inens  sar  la  vie  de  cet  artiste,  son  contem- 
porain, n'en  parle  que  d'une  manière  in- 
directe dans  son  livre  intitulé  Grundlage 
clner  Ehivn.Pforte  (  p.  220  et  283  ). 
Une  note  de  Holler  m'a  indiqué  la  date  de 
M  naîuauce,  mais  c'est  tout  ce  gne  j'ai 
trouvé  Bnr  Bronner.  11  paraStqu'jI  moarnt 
en  1724.  Onvoitpnrics  Annales  du  théâtre 
de  Hambonrg,  qu'après  y  avoir  donnéplu- 
sieursopéras.ilenpritla  direction  enl69<^. 
Les  ouvrages  dramatiques  de  ce  compo- 
siteur sont  ;  1°  Écho  et  Narcisse,  k 
Ilaniboorg,  1693.  2°  Fénos,  Ibid.,  1694. 
3"  Céphale  et  Procris,  Ibid.,  1701. 
4"  Philippe,  duc  de  Milan.  Cet  onvrage 
était  prêt  k  être  joué  en  1701,  mai»  l'am- 
liaMadenr  de  l'empercnr  s'opposa  &  la  repré- 
ïenUtion.  5°  Bérénice,  Hambonrg,  1702. 
6"  Fictor.  La  mnsiqnc  du  troisième  acte 
de  cet  opéra  a  clé  composée  par  Bronner  ; 
rct  onvrage  aété  joué  ù  UambourgeD  1702. 
7"  Le  duc  de  Normandie,  Ibid. ,  1703. 
8-  La  mort  du  grand  Pan.  En  1690, 
Bronner  n  pnblié  un  recueil  de  cantates  à 
TOix  senle.  Enfin  on  a  de  cet  artiste  un  livre 
do  chorals  arrangés  pour  l'orgue  qui  a  pour 
litre  i  f^ottsloendiges  masikalîsches  Cluy- 


BRO 


817 


rtd  -  Bach  nack  dem  Rambargischen 
Kircken-Gesœngbuche  eingerichtet  nach 
allen  Melodeyen  in  Z  Slimmen  compo- 
nirtf  wie  auch  mil  etnem  Choral  und 
obliganlen  Orgel-bass-versehen.  Ham~ 
bonrg,  1716,  in-4<'.  La  deniième  édition 
de  cet  ODvragea  été  publiée  en  1720. 

BROOK  (  JiHXS  ) ,  recteur  de  Hilt< 
Crome  et  vicaire  du  chdteaa  de  Ilanley, 
dans  le  duché  de  Worcester,  vivait  au  com- 
mencement du  18'  siècle.  II  a  publié  un 
onvrage  intitulé  :  The  dufy  and  advan- 
tage  ofsinging  ofthe  Lord.  (De  la  néces- 
sité et  de  l'atilité  du  cbant  religieni). 
Londres,  1728,  in-S". 

BROOKBÂNS:  (josarn),  écrivain  an- 
glais qui  vivait  vers  le  miliea  dn  17*  siè- 
cle ,  parait  avoir  été  dans  les  ordres.  On  a 
de  cet  auteur  une  dissertation  sur  la  dis- 
cussion élevée  sous  le  règne  de  Cromvell 
relativement  aux  orgues  et  k  la  musiane 
dans  le  service  divin.  Les  presbytériens 
voulaient  les  en  eiclurc ,  et  les  autres  ca- 
tholiques réformés  prétendaient  qu'on  de- 
vait les  y  conserver.  La  dissertation  de 
Brookbank  est  intitulée  :  The  welltuned 
organ,  whetheror  no  instrumental  and 
organical  musick  be  lawjul  in  holjrpU' 
blick  assemblies.  (  L'orbe  bien  accordé, 
ou  eiamen  de  cette  question  :  si  la  musi- 
que des  instrumcns  et  des  orgncs  est  ad- 
missible dans  les  assemblées  pieuses). 
Loudrcs,  1660.  Une  multitude  de  pam- 
phlets anonymes  furent  publiés  dans  la 
querelle  dont  il  s'agit.  J'ai  recneilli  les 
titres  de  quelques  uns;  les  voici.  \'^  Or- 
gan S  écho  (l'écLo  da  l'orgue)  Londres, 
]641,in-ro!.  2"  The  organ  t  fanerai, 
(les  funérailles  de  l'orgue),  Londres,  1642, 
in  ■4".  3"  The  holjr  harmonjr  ;  or  a  plea 
for  ihe  abolishing  of  organt  and  other 
musick  in  ckurcbes  (l'barmonie  sacrée, 
ou  plaidoyer  pour  l'abolition  des  orgaes  et 
de  toute  autre  mnsiqac  dans  les  églises)  Lon- 
dres, 1643,  10-4°.  4°  Gospel  musick, 
hy  N.  H.  (La  musique évangéliqoe.  etc.), 
Londres,  1644 ,  in-4°.  Le  parlement  in- 
lervtnt  dans  cette  ollaiie,  et  rendit  dem 


îdbï  Ci  oog  le 


8»  mo 

or4<n)i^ocfi  qui  furent  imprim^ej  wm  ]e 
titra  :  Tfva  ordûumcM  qf  hotk  houset 
Jbr  derfiolishing  of  organs  and  imagei, 

B600114NN  (LOUIS),  musicieD  bolge 
gui  iU'it  né  averigle,  «st  cil«  p^r  Svet- 
tint  ■  I  et  par  Viusiut  > ,  comme  ud  des 
l^rtittcs  le*  plug  célùbrcs  de  son  temps  : 
M  célébrité  tit  ai^ourd'Imi  fort  incoonne, 
11  mourut  k  Bruieltes  en  1597 ,  à  l'âge  de 
69  4n|,  et  fut  inhuma  dans  l'ùgllse  des 
Franciscains  de  celte  ville.  C'iiLait,  dit 
Voesioe,  un  docteur  danales  arts  libéraux, 
un  licencid  en  droit,  et  le  prince  de  la  mu- 
sique [  irtinm  liberaliiim  doctor,  Jurii 
csndidatus,  et  ninsicx  princepsj.  J'ai  bien 
pear  que  ce  savant  n'ait  point  d'antre  ga- 
rant du  mérite  de  ce  Broomann  que  son 
épittpbe,  ainsi  connue  : 

D.    0.    M. 

Jicoii  IT  CoBHELis  VnmiLi  WtBmv  F. 


CEnTacsn  Kf-iiehs 

loiMKi  »  Muu  CLiniisatir  F. 

uilTU  U.  K.  aiiiquE  roi. 

VlIIT  iVKOt  L\IX 

osiii  VIII.  Javb.  h.  d.  xcvn. 

BROOKER  (BANiEi.),  vicaire  de  l'é- 
^Yisc  de  St.-Pierre  et  chanoine  de  Worees- 
ter,  a  prononcé  nn  discours  snrla  musique 
d'église  ,  A  l'occasion  de  l'oratorio  d'.^- 
thalie,  de  Handel.  exécuté  dans  l'égliscde 
Worcrateren  1743.  Ce  discours  d  été  im- 
primé sons  ce  titre  !  Miis'ic  ai  fVorcester, 
a  sermon  on  Ps.  XXXIlt  1-3.  Londres, 
1743.  in-4-. 

BROSCRARD  (£veliha).  Foja  Bao- 

BROSCHl  (CBARLU),  conoQ  sons  le 
nom  de  FanneUi,  fut  le  plus  étonnant  des 
chanteurs  du  18'  siccle,  lien  qu'il  ait  été 
coateinporatn  de'plasieurs  cbantenrs  de 
premier  ordre.  On  ne  s'accorde  pas  sur  le 


fiftO 

lien  it  u  MÙsnce.  Si  l'on  cnitkP,  (ui! 
vénale  Sacchi,  à  qui  l'on  doit  nue  biotn- 
phie  de  cet  artiste  célèbre  >,  il  était  oéi 
Andriaj  mais  Farinellî  Ini-m jme  dit  à 
Burnej,  lorsifue  celui-ci  le  vit  à  Balt^ 
en  1770,  qij'il  était  de  Nsplei.Qaoip'a 
en  soit ,  il  est  certain  qu'il  TJt  le  jour  k 
24  janvier  1705.  Son  origine  a  UtuiM 
aussi  des  discassioni.  On  a  dit  qoe  mid  do> 
de  FarinelU,  venait  Aafarina,  parcequi 
le  pire  du  chantear,  Salvatar  Brotdù, 
avait  été  meunier,  d'autres  disent  mn> 
cbandde  farine;  mais  il  parait  certain  ipt 
son  nom  lui  fut  donné  parce  qu'il  eut  pont 
protecteurs  etpour  patrons,  an  commea» 

Farinn,  qui  tenaient  le  premiei  nij 
parmi  les  amateurs  les  plus  distingaàdt 
Naplcs.  Le  P.  Sncchi  assnrc  qu'ils  vain- 
tre  les  mains  de  Farinelli  les  preavcs  i» 
noblesse  qn'il  avait  fallu  fournir  lonqoeb 
faveur  sans  liornes  dont  il  jouissnit  laprèi 
du  roi  d'Espagnelaifit  obtenir  ton  adoii- 
eion  dam  l'ordre  de  Calatrava  et  ill 
St.-Jacqucs.  11  serait  peut-être  difficile^ 
concilier  la  naissance  distinguée  des  p»- 
rens  de  l'artiste  avec  t'infdme  trafic ^^b 
firent  de  sa  virilité,  dans  l'espoir  d'asfoitf 
leurfortnne;  mais  en  Italie,  et  inrtail 
dans  le  royaume  de  Naples,  on  n'étitt]!- 
mais  embarrassé  pour  cacher  ces  lorta 
de  spéculations  sous  le  préteite  d'oo  an»- 
dent  quelconque.  Une  blessure ,  distit-w. 
survenue  au  jeune  Broschî  à  la  tuited'iiDi 
chute  de  cheval,  n'avait  étéjugée goéri»- 
sable  par  le  chirurgien  qu'an  moyen  dil> 
castration.  11  n'y  avait  pas  nn  castrat  iu- 
lien  qui  n'eût  i  conter  sa  petite  hiitoit 
toute  semblable.  La  mutilation  ne  pi«dui- 
sait  pas  tonjours  les  effets  qu'on  enanit 
espérés;  beaucoup  d'infortanés  perdaient  b 
qualité  d'homme  sans  acqnén'r  la  v** 
d'an  chanteur;  Farinelli  fut  du  ooiai 
plus  Itenieni ,  car  il  posséda  la  plot  adoii- 
rable  voix  de  soprano  qu'on  ait  peut-Mx 


îdbyCjOOglC 


Bop  pire  lui  oueigtia  lu  preraîcn  ûé' 
mens  de  U  mmi^,  poi*  il  patsa  duu 
l'école  de  Parpora ,  dont  il  fat  le  premier 
et  le  plu4  illustre  élève.  Âprisafoir  apprit 
Boiu  cet  lubile  maitre,  le  mécaDÎsme  de 
l'art  da  chaot,  tel  qu'il  eiiatait  daoi  la 
métliode  parfaite  dea  chautean  de  ce  temps, 
il  coiDDien^  i  m  faire  entendre  dana  quel- 
que» cercles  d'artistes  et  d'amateurs ,  par- 
ticnUèrenient  cliex  lea  frères  Farina.  Sa 
voix  merreilleDsc ,  la  paretë  des  sons  qn'il 
en  lirait,  sa  facile  et  brillante  eiécation 
causèrent  la  plai  vive  sensation ,  et  dès 
lors  an  prévit  l'éclat  qu'auraient  ses  d<:buti 
«IT  la  scène.  On  a  écrit  qu'à  l'âge  de 
guinieaus  [en  1720)  il  se  fit  entendre 
ponr  la  première  fois  eu  public  dans  l'^ii' 
gelica  e  Medoro  de  Métastase,  premier 
opéra  dece  poète  illustre,  qui  n'avait  alors 
qqelS  ans,  et  que  la  singalarité  de  ce 
donble  débat  fit  naître  entre  Métastase  et 
Farinelli  une  amitié  qui  dura  autant  que 
leor  vie.  Tout  cela  est  dénoé  de  fonde* 
ment.  Métastase  n'était  point  i.  Naples  en 
3720,  car  il  ne  quitta  Rome  qa'aa  moii 
de  jnin  1721,  pour  faîr  ses  créanciers;  il 
n'avait  pas  alors  dii-boit  ans ,  maïs  bien 
vingt-deux  ans  et  quelques  mois,  étant  né  1 
Rome  le  5  janvier  1698  ;  Jngelka  e  Me- 
dxim  n'était  pas  son  début,  car  il  n'avait 
qnequatoneans  quand  il  donna  son  Giiu- 
tinoi  enfin  Angelica  e  Medoro  ne  date 
point  de  1720,  mais  de  1722  <.  Ce  qui 
estplos  certain,  c'est qne dans cetteméme 
imnée  1722  Fannelli,  alors  Jigé  de  17 
ans,  accompagna  i,  Rome  son  maître, 
Forpora,  qui  était  engagé  pour  écrire  an 
tltédtre  Âliberti  de  cette  ville  l'opéra  inti- 
tulé Eomene.  C'est  dans  cet  ouvrage  que 
Fannelli ,  déjà  célèbre  dans  l'Italie  méri- 
dionale sous  le  nom  de  il  ragatto  (l'en- 
fant), fit  son  débnt  A  Eome.  Un  trom- 
pette allemand,  dont  le  talent  tenait  dn 
prodige,  excitait  alors  l'admiration  det 
Bomaini.  Le*  entrepreneurs  du  tbjâtre 
coUicitèrent  Forpora  pour  qa'il  écrivit  un 


SRO 


u% 


«ir  pour  ion  élève  avec  lu  soa>inpagne> 
ment  de  trompette  obligée  ;  le  compositeur 
HDScrivit  à  leur  demande ,  et  dès  ce  mo- 
ment une  lutte  fut  engagée  entre  le  cban- 
tenr  et  le  virtuose  étranger.  L'#ir  com- 
meo^ît  par  nne  note  tenue  en  point 
d'orgue,  et  tout  1*  trait  de  la  ritournelle 
était  ensuite  répété  dans  la  partie  de  cbant. 
Le  trompette  prît  cette  note  Mec  tant  de 
douceur,  il  en  développa  l'inteosité  jus- 
qu'au degré  de  force  le  plus  considérable 
par  une  progression  si  insensible,  et  la 
diminoa  «vec  tant  d'art;  enfin,  il  tint 
cette  note  si  long-temps  qu'il  excita  det 
transports  nnivenels  d'entboosiasme,  et 
qu'on  se  persuada  que  le  jeune  Fannelli 
ne  pourrait  lutter  avec  nu  artiste  dont  le 
talent  était  si  parfait.  Mais  quand  vint  le 
tour  du  cbanteur,  lui  que  la  nature  et 
l'art  avaient  doué  de  la  mise  de  voix  la 
plus  admirable  qu'on  ait  jamais  entendue, 
lui,  dis-je,  sans  s'ef&ayer  de  ce  qu'il  ve- 
nait d'entendre,  prit  cette  note  tenue  avec 
nne  douceur,  une  ppreté  inouie  jusqu'a- 
lors ,  en  développa  la  force  «vec  un  art 
infini,  et  la  tint  ai  long-tempt  qu'il  ne 
paraissait  pas  possible  qn'uD  pareil  eflet  fdt 
obtenu  par  des  moyens  natuiels.  Une  ex* 
plosion  d'applaudissemens  et  de  cris  d'ad- 
miration accueillirent  ce  phénomène  : 
l'interruption  dnra  près  de  cinq  minutes. 
Le  chanteur  dit  ensuite  la  phrase  de  mé- 
lodie, en  y  introduisant  de  brillans  tritlet 
qu'aocun  autre  artiste  n'a  exécuté  comme 
lui.  Quelle  que  fat  l'habileté  du  trompette, 
il  fut  ébranlé  par  le  talent  de  son  adver- 
saire :  toutefois  il  ne  se  découragea  pas. 
Suivant  l'usage  et  la  coupe  des  airs  de  cç 
temps,  après  la  deuxième  partie  de  l'air, 
le  premier  motif  revenait  en  entier;  l'ar* 
tiste  étranger  rassembla  tontes  ses  forces, 
et  recommenija  la  tenne  avec  plus  de  per* 
fection  que  la  première  fois  et  la  soutint  si 
long-temps  qu'il  sembla  balancer  lesuccèt 
de  Farinelli;  maiscelui-ci,  sans  rien  pcr- 
dre  de  la  durée  de  la  note ,  telle  qu'il  l'a- 


iTe<lBn«j;bUi  oa  pnitffimarfB*       ipt  p«  d«  lia|a  tnat  hb  d^vt  pow  B4 


,db,G(5oglc 


820  BRO 

Tiit  fail  entendre  la  premitre  foU  ,  parvint 
à  loi  donner  un  tel  éclat,  uno  telle  vibra- 
tion, qoek  talle  entiirefat  remplie  de  ce 
MD  iinnienM,etdans  la  mélodie  gnivante, 
il  introdaitit  de*  traita  si  brillans  ,  et  fit 
entendre  nue  voix  li  étendue,  si  ^le  et 
si  pare ,  qae  rcnthonsiasote  do  palilic  alla 
jnaqn'i  la  Mnéàt ,  et  qae  l'inatro  mentis  le 
fat  (diligé  de  s'aroner  rainca.  Il  y  a  liea 
d«  croire  qae  Porpara  avait  aidé  an  triom- 
phe de  son  élève,  et  qne  Ict  traits  qui  pa- 
rafent improTÎiéa  avaient  ^té  préparés 
par  lai  et  travaillés  d'avance.  Quoi  qu'il 
en  soit,  le  publie  attendit  en  masse  le 
clianteor  i  la  porte  do  thfâtre ,  et  l'accorn- 
pogna  jasqae  cher  lui,  en  poussant  des 
viva  et  d'unanimes  acclamations  '. 

Ici  se  présente  nae  de  ces  errcars  et  de  ces 
contradictions  anet  fréquentes  dans  la  vie 
de  cet  artiste ,  et  qu'on  ne  peut  expliquer. 
Bnrney  dit,  dnns  son  voyage  musical  en 
Italie  (pag.  214),  qn'en  qnittant  Rome, 
Farinelli  alla  Â  Bo1o[pie  où  il  cnlendit  le 
célèbre  Bernacchi  ;  mais  Bemecchi  n'était 
point  ù  Bolojne  en  1722.  MH.  Choran  et 
Faynlle  ont  ajouté  k  ce  qne  dit  Bumey, 
qae  ce  fut  alors  que  Farinelli  demanda 
des  Ic^ns  au  chef  de  l'école  de  Bologne. 
Cependant  Barney  ovoncque  ce  cbantcur 
resta  sous  la  direction  de  Porpora  jusqu'en 
1724',  époque  oiH  il  fit  avec  lui  son  pre- 
mier voyage  de  Vienne;  or  il  est  certain 
quesonmailrc,  renommé  dans  touteritslie 
ponr  l'enscignemen  t  du  chant ,  n'au  rait  pas 
permis  que  son  é]i:vc  lui  fit  l'injure  de 
prendre  des  leçons  d'un  autre,  quel  qu'il 
fût.  Il  est  hors  de  doute  d'aillenr:  que  Fa- 
rinelli n'avait  jomnis  entendu  Bernacchi 
avant  1727,  et  que  ce  n'est  qu'après  avoir 
été  vaincu  par  lai  dans  un  opéra  d'Orlan- 
dini  qu'il  reconnut  ce  qui  lai  manquait 
sous  le  rapport  de  l'art ,  et  qu'il  se  décida 
ft  demander  des  conseils  k  celai  dont  il 
avouait  la  sapériorité. 


BRO 

On  manque  de  renseignemenintPcfa 
qaeproduisit  Farinelli  i  Vienne,  lonqi^ 
y  fit  son  premier  voyage,  en  1724.  L'a- 
née  suivante  il  chanta  à  Venise  dsuh 
Didoae  abbandonala  de  HétaitaK ,  oîa 
enmatiquepar  Albinoni.  PoisilrelMni 
k  Naples  où  il  excita  la  plas  vin  i^ 
miration  dans  une  sérénade  draailt- 
qae  Je  Hnssc,  où  chanta  avec  la  A 
bre  cantatrice  Tesi.  Enl726iljani 
Milan  dans  le  Ciro,  Opéra  de  Fninii 
Ciampî ,  pnis  il  alla  &  Rome ,  oh  il  Aâl 
attendu  avec  nne  vive  impatience.  EalTU 
il  se  rendit  i  Bologne  :  il  y  devait  ^hM 
avec  Bernacchi.  Fier  de  tant  de  nctit, 
confiant  dans  l'incomparable  beanUde* 
voii,  et  dans  la  prodigieuse  facilité  Jat 
cution  qui  ne  l'avait  jamais  trahi,  ilI^ 
doutait  peu  l'épreuve  qn'îl  allait  wMt, 
L'habileté  de  Bern  acchi  éuil  teik  *  la  lé- 
rite  qu'elle  l'avait  fait  appeler  Lt  niitt 
chanteurs;  mats  sa  vois  n'était  p»i IxOi, 
et  c«  n'était  qu'à  force  d'art  qne  Benaedi 
avait  triomphé  de  ses  défauts.  Kedodnl 
pas  d'une  victoire  semblable  i  celle  fi^ 
avait  obtenue  i  Rome  cinq  ans  aupanns^ 
l'élève  de  Porpora  prodigua  ,  dans  le  à* 
qu'il  chantait  avec  Bemaecbî,  taos  la 
trésors  de  son  bel  organe ,  tons  les  tniti 
qui  avaient  fait  sa  gloire.  L'auditoire,  4ia 
te  délire,  prodigua  de*  appIandisioMia 
frénétiques  k  ce  qu'il  venait  d'oilM^ 
Bernacchi,  sans  être  émn  dupradiged 
de  l'elFct  qu'il  avait  produit,  eonuneufil 
son  tour  la  phrase  qu'il  devait  répétff,' 
redisant  tous  les  traits  du  jeune  chantM'i 
sans  en  oublier  nn  seul,  mil  dans  tavl» 
détails  ane  perfection  si  merveillense,^ 
Farinelli  fut  obligé  de  recooniitre  M 
maîtrcdans  son  rival.  Alorï,  au  lien  Je" 
renfermer  dans  un  orgneîl  blessé,  cw"' 
n'aurait  pas  manqué  de  faire  ao  iiti# 
ordinaire ,  il  avoua  sa  débite  et  denuaB 
des conseilsit  Bernacchi,  qtiïsepliril^ 


îdbï  Google 


BRO 


S21 


tÈtt  la  deniiin  }>erreetîon  «a  Ul«nt  da 
«^•ntenr  le  pliu  eitraordinaira  do  18*  tH- 
de.  C'ett  quelque  chose  de  bean  et  de  digne 
que  ce  doolile  exempte  de  la  ccnicience 
d'artiste  qui  écarte  de«  deni  câtéa  les  can- 
■îdérations  d'amoai^propre  et  dlntérËt 
perBonnel  pour  ne  toager  qn'aui  progrès 
de  l'art. 

Après  avoir  fait  un  second  voyage  i 
Tienne  en  1728,  Farinelli  visita  plu- 
sieurs fois  Venise,  Rome,  Naplea,  Plai- 
sance et  Parme  et  dans  les  année*  1728  à 
1730,  s'y  mesura  avec  qnelqaea  nn«  des 
plni  célèbres  chanteurs  de  ce  temps,  tels 
qae  Gizit,  Nicolioi ,  la  Faustina  et  la 
Cuuoni,  fut  partout  le  vainqueur  de  ce* 
Tirtiioseg,  et  fut  comhié  d'Iionnenrs  et  de 
richesies.  En  1731 ,  il  fit  un  troisième 
voyage  It  Vienne.  Jusqu'alors,  le  genre  de 
■on  talent  avait  été  basé  sur  l'improviiation 
et  l'eiécntion  des  difficulté*.  Le  trille,  le* 
groupe*  de  toute  espèce ,  les  longs  passa- 
ges en  tierces,  ascendani  etdescendans,  *e 
reproduisaient  sang  cesse  dons  son  cbant; 
en  un  inot,  Farinetlt  était  nn  ekaoteur 
debruvoiire.  C'est  après  ce  voyage  à  Vienne 
qu'il  comment  &  modifier  sa  manière ,  et 
qu'à  son  exécution  prodigieuse  il  joignit  le 
mérite  de  bien  chanter  dans  le  style  pa- 
thétique et  simple.  Les  conseils  de  l'em- 
pereur Charles  VI  le  dirigèrent  ver*  celte 
réforme.  Ce  prince  l'accompagnait  un  joar 
an  clavecin  ;  tout  à  coup ,  il  s'urréta  et  dit 
&  l'artiste  qn'aacuD  antre  chanteut  ne 
pouvait  être  mis  en  parallèle  aveclni  ;  que 
sa  voix  et  son  chant  ne  *emblaient  point 
appartenir  i  un  simple  mortel ,  mais  bien 
it  un  fire  aurnatarel.   •  Ce*  gigantesque* 

•  traits  (loi  dit-il),  ces  long*  passages  qui 

■  ne  fiai*sent  pas,  ce*  hardiesses  de  votre 

•  eiécutioa  excitent  l'étonnement  et  l'sd- 

<  miralion ,  mai*    ne  touchent   point  le 

■  ccenr;  faire  naître  l'émotion  vous  serait 

<  si  facile  si  vous  vouliei  être  quelquefois 

•  plus  simple  et  plus  expresiif!  «  Ces  pa- 


role! d'oD  véritalile  connaissettr ,  d'un  ami 
de  l'art,  ne  forent  point  perdne*.  Avant 
qu'elle*  ens*ent  été  dites,  Farinelli  n'avait 
pas  songé  A  l'art  de  chanter  avec  simpli- 
cité, bien  que  la  nature  lui  eût  départi 
tous  les  dons  qui  pouvaient  lai  donner  en 
cela  une  incontestable  supériorité  comme 
en  toutes  lesautres  partiel  du  chantj  mais 
il  ne  faut  pas  oublier  qu'à  l'époque  où  il 
entra  dan*  la  carrière  da  chant  théâtral, 
toute  l'Italie  raffolait  du  chant  de  bra- 
voure que  Bernacchi  avait  mi*  en  vogne; 
avide  de  succès,  comme  l'est  tout  artiste, 
il  s'était  livré  sans  réserve  4  ce  genre  dans 
lequel  nul  ne  pouvait  l'égaler  '.Uaiiaprè* 
avoir  reçu  les  conseils  de  l'empereur,  il 
comprit  ce  qui  lui  restait  a  faire  pour  étra 
un  chanteur  complet,  et  il  eut  le  co  arage  de 
renoncer  quelquefois  aux  applandiasemens 
de  la  multitude  pour  être  vrai,  limple, 
dramatique,  etsatisiaire  quelques  connais- 
seurs. Ainsi  que  l'avait  prévu  Charles  VI , 
il  fut,  dès  qu'il  le  voulut,  lechanteur  le  plo) 
pathétique  comme  il  était  leplns  brillant. 
On  verra  plus  loin  qne  ce  progrès  ne  fut 
pas  seulement  utile  i  sa  renommée,  mais 
qu'il  fut  la  cause  principale  de  sa  haute 
fortune. 

De  relonr  en  Italie,  Farinelli  chanta 
avec  de*  succès  toujours  croissan*  A  Ve- 
nise, a  Rome,  i  Ferrarc,  i  Lucqne»,  ft 
Turin.  Comblé  d'honneurs  et  de  richesses , 
il  quitta  enfin  le  continent  en  1734  pour 
passer  en  Angleterre.  Peu  de  tempaaupi»- 
ravant  la  noblesse  anglaise ,  irritée  contra 
Handelfvoyet  ce  nom)  qui  montrait  peu 
d'égard  pour  elle,  avait  résolu  de  rainer 
son  entreprise  du  théâtre  de  Hay-Harket, 
et  pour  réaliser  ce  deisein,  avait  fait  venir 
Porpura  i  Londres  afin  qu'il  dirigeât  un 
Opéra  au  théâtre  de  Lincoln's-Inn-Fietds. 
Incapable  de  rien  ménager  quand  ilcrojait 
avoir  A  se  plaindre  de  quelqu'un,  Handel 
venait  de  se  hrouiller  avpc  Senesino ,  con- 
tralto parfait  qui  passa  an  théâtre  de  son 


îdbïCoOgIc 


tS9  MO 

rival)  maï>iha)gr<eetfcbM«(rm)roM)Ter' 
ÔMi  ie  ]•  bnW  woéité,  h  génk  àa  gruâd 
arttaW  latttrH  eaooR  itm  aratttage  comrs 
l'entreprne  Ae  u»  toiagimista ,  et  eetn-ci 
•TMort  Ml  «rriéré  de  19  mille  livrea 
•lerting  qui  )eg  nienif ail  fune  raine  pre»- 
<jae  InJrhtMe.  Porper*  «on«(>rJt  qoe  les 
]>rodige«  io  tafent  <)e  Farinefli  potiTHient 
Kul)  le)  tirer  d'ane  positien  si  périlleit'ie. 
L'érénement  proOTB  qn'il  ne  «'était  pM 
trempé.  II  le  fil  entendre  pour  la  première 
îoh  dans  VJrlaxerces  de  Bi»Ke,  où  nm 
fi-ère,  RielMTd  Brojctri,  trait  ajouti^  an  atr 
d'entrée  qni  décida  en  ra  fareur  noe  TOgae 
(pi  teft*it  dit  délire.  Cet  air  commençait 
par  VIN  note  tenue  eorortie  celui  A'Eo- 
mené ,  éertt  done  ans  auparaTant  A  Roiite 
par  Porpora.  Parrnelli  roulât  y  reprodoii^ 
l'eflet  qu'il  trait  oblenfi  dans  sa  lotte  orec 
le  irompetle  et  par  le  wiénre  moyen.  Pre- 
ïitnt  une  abmtdtnte  reipiration,  et  ap- 
puyant la  mdin  drinte  aar  sa  poitrine,  il 
fit  entendre  nn  «on  pnr  et  doni  qdi  alla 
imperceptiMement  jasqu'au  plas  baol  de- 
gré de  forée,  ptris  diminna  delà  même 
Knnièrejam[tf'l  la  plus  parfaite  téonifé,  et 
la  dorée  de  ce  mr  fat  1  peo  prii  cinq  foi» 
pltu  longue  que  ne  serait  une  tenue  da 
i&Jme  genre  faite  par  un  bon  clianteur 
ordinaire.  Ce  son  eitraord inaire  plongea 
tonte  rassemblée  daOs  Dne  ivresse  qu'il  est 
pimfaciled'irmiginerque  de  peindre.  Tout 
le  reste  de  la  soirée  se  passa  dans  itt  sen- 
satieiH  du  même  genre ,  et  dès  lors  il  n'y 
(nt  d'adnrlratien  qne  pour  Tarinelli ,  on 
ne  totital  mertdre  qne  Farinellj ,  et  l'en- 
thoDaiasme  fut  tel  qn'ane  dame  de  fa  cMî 
a'éijTja  de  sa  loge ,  il  n'y  a  qu'un  Dieu  et 
ipt'un  Farinelii.  Cependant ,  parmi  les 
chanlenra  qui  t'entoDraieni ,  )l  y  en  arait 
deM  de  premier  ordre  :  c'était  Senesinu  et 
h  Cimont.  La  partie  était  trop  forte  ;  il 
était  impossible  qne  Sandel  ne  la  perdit 
pas.  Après  iroir  Imté  en  vain  pendant 
l'année  1754  ,  il  comprit  que  l'eiécntion 
de  ses  admirables  oratorios  était  la  seule 
chose  qui  pontaic  le  sauver  j  mais  llay- 
Uarket  était  trop  petit  pour  l'efTet  de  ces 


BtlO 

fftaèt  mtitt^  ',  il  le  qdtt*  p«tr  alkr 
s'établir  k  Cotent-Oiirdeii ,  «t  snaln- 
saires  s'emparèrent  de  Bay-Harkef  ■.  La 
snccis  de  Parioellt  araient  prodoK  fa 
sommet  snffirantes  pour  tontes  les  éé^ 
ses ,  et  les  19  mille  Urret  sterling  d'iniM 
étaient  payée».  A  Fégard  de  cecbinteDr, 
l'engooemeat  dont  il  fut  l'objet  ne  ssonrit 
se  décrire.  Si  faredr  trait  commeDcé  pr 
une  soirée  au  palais  de  St.-Janes  sA  3 
chanta  derant  le  roi,  accompagné  par b 
princesse  royale ,  qui  depuis  fut  priaCMi 
d'Orange.  Ce  fol  i  qui  ferait  au  ehaoW 
les  présens  len  plus  magnifiqan,  et  li 
mode  s'en  ét«M)t  d'aataot  mlem  qoe,  pr 
ostentation,  li  nobles»  faisah  miMn» 
par  les  jearnaui  les  cadeaux  qo'ellf  In 
enroyail.L'eiempIe  du  prince  de  Gillia^ 
la)  areit  donné  ime  tabatière  d'or  cuei- 
llie de  diamaits  et  contenant  des  UlM 
de  banque,  arait  été  imité  par  betnceipjt 
person  nos .  Fa  ri  nelli  A'arai  t  que  qmnie  <att 
litres  sterling  d'tppoiatentene  ao  tbAtit} 
cependant  son  revenu ,  pendant  chtcW 
des  années  1751,  35  et  36,  ou  il  demeui 
en  Angleterre ,  ne  hélera  pas  k  maint  Ik 
cinq  mjHe  lirres  sterliog-  {enriron  V& 
mille  francs). 

Ters  la  fin  de  1750,  FarinelH  pirfil 
ponr  l'Espagne  en  prenant  sa  route  parlt 
France ,  où  il  a'arréla  pendant  qadqna 
mois;  il  y  prodoUit  nne  rite  sensatist 
qn'oft  n'nah  pts  lien  d'attendre  de  r^ 
rance  oA  Toit  étsH  alors  dans  oe  pays  ii 
la  bonne  dnisiqn^  et  de  l'art  do  ebuL 
T,onis  XT  l'entéAdlt  dans  rapparleneal 
de  la  reifie ,  et  rapplaodit  atéc  da  a^ 
sion»  qui  étannèrent  totrte  la  coor,  ft 
Riccoboni.  C'était  en  ef&t  qnelqne  Aat 
iTassn  singulier  que  de  voir  Loois  XT  J^- 
ter  nn  rif  plaisir  A  entendre  on  ehanWt 
loi  qni  n'aimait  pas  la  mnnqat,  e(f^ 
aimait  moins  rïtalienne  qtfe  toatesaUc 
On  dit  qa'il  fit  présent  an  cbanteor  l» 
son  portrait  enrichi  de  diamant  e(  de  dll 
cents  loois.  Farinelli  n'arait  roulu  faÏR 


îdbï  Ci  oog  le 


^'nn  tdjÊgp  «  Bipagne ,  et  *e  iin[KMail 
îê  ntDDrn«r  «n  Angleterre  oA  il  anit  dei 
enjtgemeni  avec  lee  entrepreneurs  de  l'O- 
pfre;  mtii  le  «ort  en  décida  aotrement, 
rt  h  payt  qo'il  n'avait  loulu  qiie  Tisilcr  le 
ntint  priade*ingt-ciaq  ans.  On  rapporte 
^  Philippe  V.  rai  d'Ëspngne,  dant  un 
de  eei  «ccèi  d'abattement  «t  de  m^lan- 
oolia  HMl  IWquens  depoii  la  mort  de  >on 
flli,  obligeait  lei  affaires  de  Ittat  rt  re- 
fatait  de  pr^nider  la  conseil  malgré  les  in- 
■taDMt  delà  rcinei  Elisabeth  de  Ferrare.  Ce 
fat  dans  cet  cirConilances  qae  Farinelll 
arrin  à  Madrid.  Le  reine ,  informée  de  si 
préMDM  CD  Espagne,  voulut  essayer  lur 
l'eiprît  dn  toi  le  ponvoir  de  la  miisique 
qu'il  aimait  bteaconp.  Ella  fit  disposer 
■n  concert  dans  l'appartement  du  roi  et 
demanda  au  virtuose  de  chanter  quelques 
aîn  d'oD  oaractète  tendre  et  doai.  Dis 
qne  la  voit  du  obantear  se  fit  entendre, 
Philippe  parat  frappé  j  puis  l'érootion 
■'empara  de  son  conr  ;  à  ta  fin  du  second 
air ,  il  fit  entrer  Farinelli ,  t'accabla  d'é- 
logm,  et  lui  demanda  un  troisième  mar* 
ceaa ,  au  le  célèbre  artiite  déploja  tont  le 
charme,  toute  la  magie  da  ta  Toii  et  de 
ion  habileté.  Transporté  de  plaisir,  le  roi 
In  demanda  quelle  récompenie  il  rnolaît, 
jurant  de  lui  tout  accorder  :  Farinelli 
prît  le  roi  de  faire  quelques  efforta  pour 
■ortir  de  l'abattement  où  il  était  plongé, 
el  de  chercher  des  distractions  dsni  les 
afiairea  du  royaume  ;  il  ajouta  que  s'il 
voyait  le  prince  heureui ,  ce  serait  m  plut 
doao«  récompense,  Philippe  prit  en  tCkt 
la  rétotntion  do  s'affranchir  de  S«  mélao- 
CAliet  il  se  fit  faire  la  barbe  ,  assista  an 
eon«eil  et  dut  sa  guérison  an  talent  du 
chantes  r. 

La  reiae  arait  comprit  quelle  pourrait 
Mre  rinflance  de  celai-ei  sur  la  santé  da 
ni ,-  elle  loi  fit  des  propositions  qui  furent 
•ccepléet;  sea  tppointemens  fiiet  furent 
r^léa  A  2000  livres  iterling  (50,000  fr.), 
«t  le  chant  de  Farinelli  fat  réservé  ponr  le 
roiaeol.  Dès  ce  moment,  on  peut  direqu'il 
Alt  perdu  pour  l'art.  Devenu  favori  de 


BIIO 


«sa 

Philippe,  il  eut  l'immenje  pouvoir  dont 
jouistent  cenx  qui  occupent  de  pareille* 
positioni  pré*  dee  rois ,  et  ta  fortune  s'en 
retientit;  mais  son  caor  fut  désormais 
fermé  ani  émotions  de  l'artiste.  Espèce 
de  bonffon  de  cour  ,  11  était  li  pour  dire , 
seul  à  seul  arec  le  roi ,  des  airs  comme  Tri- 
boulet  faisait  dei  grimaces  et  lançait  dee 
sarcasmesè  François  1".  Qu'on  Juge  du  dé- 
godt  qu'il  dnt  éprouver  '.  Il  dit  i  Burney 
que  pendant  les  dix  premières  année*  de  sa 
résidence  â  la  conr  d'Espagne  et  jusqu'à  la 
mort  de  Philippe  T,  il  chanta  cliaqoe  soir 
k  ce  prince  quatre  airs  qui  ne  varièrent 
jamais.  Deox  de  ces  morccaui  fiaient  de 
Uasse,  Patlido  il  solo,  et  Per  ifoeslo  ddct 
a/np/e^jo,  le  troisième,  un  menuet  sur  le- 
quel le  chanteur  improvisait  des  variations. 
Ainsi  Farinelli  redit  pendant  ces  dix  an- 
née* environ  3600  foi*  les  mêmes  mor- 
«eani  et  Jamais  entre  chose  i  c'était  payer 
trop  cher  le  pouvoir  et  la  forlnnc. 

LaBordedit  que  Farinelli  devint  premier 
miniilre  de  Philippe  et  de  Ferdinand  VI , 
son  snccesseur.  Le  même  fait  a  été  répété 
par  Gerber ,  Choron  et  Fayolle,  H.  Grossi 
{Biografia  degli  uomini  iUustii  dei  regno 
di  Napotî),  et  par  moi-même  dan*  la  Ile- 
vne  musicale.  H.  fiocout  (  vojei  ce  nom  ) , 
qui  dit  avoir  reçu  te*  renieignemm*  du 
neveu  de  Farinelli ,  a  prétenté  un*  autre 
version  dan*  nn  article  de  la  Biographie 
Universelle.  Selon  lui ,  ce  ne  serait  p*« 
de  Philippe,  mais  de  Ferdinand  VI  que 
Farinelli  aurait  eu ,  non  le  titre  de  pre- 
mier miniitre,  Car  il  parait  certain  qu'il 
ne  l'eut  jamais ,  nuit  le  pouvoir  et  l'in- 
flnencn  d'un  favori  inpérienr  tu  minis- 
tre lui-mËme.  Voici  comme  t'exprime 
M.  Bocout  :  *  Le  bon  et  sage  Fetdi- 
•  nand  VI  avait  hérité  des  infirmité*  de 

<  ton  père.  Dan*  le  commencement  de  MA 

<  règne ,  turtout ,  il  fut  toormenté  d'une 

■  proBjnde  mélancolie  dont  rien  ne  pouvait 
«  le  guérir.  Seul ,  enfermé  dent  tt  chara- 

■  hre ,  i  peine  il  y  recevait  la  reine  ;  et 
u  pendant  plut  d'un  mois ,  malgré  le* 
fl  iiittancee  de  celle-ci  et  les  prières  de  •*• 

21- 


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834 


BRO 


«  coQrtîians,  il  l'était  ritaU  à  dan^ 
«  de  linge  et  à  se  laiiser  raier.  Ayant  ino- 
«  tileiDcnt  épuiié  tons  lu  raojeni  poui- 
II  blea,  OD  eut  recoari  aa  talent  de  Fan- 
u  nelli.  Farinelli  chanta,  le  charme  fat 
«complet.  Le  roi  iian,  tooclij  par  les 
H  ions  mélodieai  de  H  roli ,  coa«entît 
<c  «ans  peine  à  ce  qa'on  voulut  exiger  de 
u  lui.  La  reine  alors,  se  faisant  apporter 
u  une  croii  de  Calatrava,  après  en  avoir 
■I  obtenu  la  periniiaion  dn   monarque  , 

■  l'attacha  de  sa  propre  main  A  l'habit  de 
u  Farinelli.  C'est  de  celle  époque  que  date 
u  son  influence  à  la  cour  d'Espagne ,  et  ce 
«  fat  depuis  ce  moment  qu'il  devint  pre*- 
•I  qne  le  seul  canal  par  oîi  contaient  tontes 
K  lesgrlces.  II  faut  cependant  avouer  qu'il 
une  les  accorda  qu'an  mérite,  qa'ellcs 
u  n'étaient  pas  pour  lui  l'objet  d'nae  spé- 
II  culation  pécaniaire,  et  qu'il  n'abusa  ja- 
K  mais  de  son  pouvoir.  Ayant  ohsen^ 
Il  l'efTet  qu'avait  prodoit  la  musique  sur 
u  l'esprit  dn  roi,  il  lui  persuada  aisément 
u  d'établir  un  ipecticla  italien  dans  le 
«  palai»  de  Buen-Retiro ,  où  il  appela  II* 
u  plus  habiles  artistes  de  l'Italie.  U  en 
K  fut  nommé  directeur^  mais  ses  fonctions 
K  ne  se  bornaient  pas  ]à.  Outre  la  grande 
n  prépondérance  qu'il  continuait  à  exercer 
K  snr  ie  roi  et  la  reine ,  Farinelli  était 
Il  sauvent  employé  dans  les  affaires  polili- 
u  qaes}  il  avait  de  fréquentes  conférences 
«  arec  le  minislre  La  Ensenada,  et  était 

■  plos  particulièrement  considéré  comme 
K  l'agent  des  ministres  de  dîfl^rentes  court 
H  de  l'Europe  qui  étaient  intéressées  i  ce 
u  qne  le  roi  catholique  n'efFectuJE  pas  le 
H  traité  de  famille  que  la  France  lui  pro- 
II  posait,  etc.  > 

Farinelli  était  doué  de  la  prudence,  de 
l'adrestert  de  l'esprit  de  conduite  qui  dis- 
tinguent les  hommes  de  sa  nation.  Sa  pi>- 
aition  était  délicate,  car  la  favenr  sans 
borne  dont  il  jouissait  près  des  rois  d'Es- 
pagne le  mettait  uns  cesse  en  contact 
avec  une  haute  noblesse  fîère  et  jalouse, 
lise  montrait  si  humbleavec  elle,  il  abuaa 
si  pcudesonponroir,  ilmit  tant  dedisccr- 


BRO 

Bcment  dans  le  chux  de  lea  protégés,  qn 
pendantsonlongTégnedelavoTi,ilMsefit 
qnepend'ennemis.Onra  pporte  sur  lui  qad- 
quel  anecdo tes  qui  peuventdonDeraMJuls 
idée  de  la  manière  dont  il  usait  deioneréfL 
Allant  nu  jour  i  l'appartement  du  roi,  si 
il  avait  le  droit  d'entrer  i  toute  heure, 
il  entendit  un  officier  des  gardes  dire  i  m 
autreqni  attendait  le  lever  :  LeshafÊtan 
pleatient  sur  un  misérable  histrûm,  tt 
moi,  qui  sers  deptds  frenfe  ans,  jt  ait 
sans  récompense.  Farinelli  se  plaifoilM 
roi  de  ce  qu'il  négligeait  les  bommeslt 
voués  k  son  service ,  lui  fit  signer  on  Im- 
vet ,  et  le  remit  k  l'afCcier  lorsqu'il  Mrtil, 
en  lui  disant  :  Je  viens  de  vous  entendit 
dire  que  vous  servie»  depuis  trente  au, 
mais  vous  avez  eu  tort  ^«jatUer  fw  tt 
fit  sans  récompense.  Une  antre  foii,  il 
sollicitait  en  faveurd'un  grand  seigneorae 
ambassade  que  celui-ci  désirait  :  Mms  m 
savet-vouspas  (I  ni  d  it  le  rtii)  f u'i/  n'estpn 
de  vos  amis,  et  qu'il  parle  mal  ^  vml 
—  Sire,  répondit  Farinelli ,  c'est  aôa 
que  Je  désire  me  venger.  Il  avait,  tiS- 
leurs ,  de  la  noblesse  et  de  la  générsàri 
dans  le  caractère;  l'anecdote  qui  suites 
est  la  preuve  ;  elle  est  fort  connue  :  oaa 
a  fait  le  sujet  d'nu  opéra.  Farinelli snit 
commandé  un  habit  magnifique;  qouj 
le  tailleur  qui  l'avait  fait  le  lui  porta,  1^ 
tiste  lui  demanda  son  mémoire.  — Aa'o 
ai  point  Jait,  dit  le  tailleur.  —  Cs* 
mentT  -~  Non,  et  je  n'en  ferai  pat.  Far 
tout  paiement,  reprit-il  c 
je  n'ai  qu'une  grdce  à  vm 
Jesais  que  ce  que  je  désire  est  iTuiifnX 
inestimable ,  et  que  c'est  un  bien  rétsm 
aux  moTiarques !  mais  puisque  f  à  m» 
bonheur  de  travailier  pour  un  Aw«** 
dont  on  ne  parle  qu'avec  ent/toasiMmt, 
je  ne  veux  d^autre  paiement  que  de  ^ 
entendre  chanter  an  air.  En  vaia  F*»- 
nclli  eisaya-t-il  de  faire  changer  de  làf 
lution  i  cet  homme;  enrain  vcalut-ilbi 
faire  acMpter  de  l'argent;  le  taillenrfal 
inébranlable.  Enlln,  après  beaucoup  de  é^ 
bats,  Farinelli  s'enferma  avec  Ui,*(*' 


îdbï  Google 


BRO 
^oya  derant  m  mélomane  toute  la  puû- 
wnce  de  «on  talent.  Qaand  il  eut  fini,  le 
tailleur  enivré  de  plaiair  lui  eipriioa  ra 
KCOnnaiHBnce ;  ilaedlipoiait  i  m  retirer: 
Ifon,  lui  dit  FarinelU,  J'ai  Vamt  semi- 
bte  etjiire,  et  ce  n'eil  que  par  là  qut 
J'ai  acquis  quelque  avantage  tur  la  plu- 
part des  autres  chanteurs.  Je  vous  ai 
cédé,  il  est  Juste  que  vous  me  cédiet  à 
votre  tour.  En  même  temps  il  tira  ea 
bonrte,  et  força  le  tailleDr  de  reeergir  en- 
TÎron  le  d«al>le  da  ce  que  ion  babit  pou- 

G«rber ,  HH.  atoron  et  Fayolle  , 
M.  Croui ,  et  d'astres  encore  ont  écrit  que 
lonqae  Charles  III  assara  k  FarinelU  la 
continaition  detappointemensdoDtil  atait 
JDDÎ.il  ajouta  :  Je  le  fais  doutant  plus 
volontiers (fue  FarinelU a'a  jamais  abusé 
de  la  bienveUlance  ni  de  la  munificence 
de  mes  prédécesseurs.  Cependant  il  n'en 
faut  pas  conclure,  comme  le  font  ces  écri- 
«aint,  qu'il  demeura  au  lervica  de  ce 
prince.  Charles  111 ,  pea  de  temps  après 
aon  afénement  an  trdnc,  fit  donner  au 
faTori  de  Philippe  et  de  Ferdinand  l'ordre 
de  sortir  d'Espagne  ;  circonstance  qni  pent 
£tre  expliquée  par  la  résolution  que  prit 
ce  roi  de  si^pier  le  pacte  de  famille  arec  les 
cours  de  France  et  de  Naples.  On  sait  que 
Farinelli  aiait  toujours  été  opposé  a  ce 
traité ,  et  qu'il  aïait  employù  touW  son  in- 
fluence i  l'empêcher  fous  le  règne  précé- 
dent. Fariiielîi  conserfa  son  (railement, 
maisionila  condition  des'établiré  Bologne 
et  non  i  Naples  comme  il  eu  avait  eu  le 
dessein.  C'est  ce  qu'il  fit  entendre  i  Bur- 
ney  dans  une  conversation  '. 

Quand  FarinelH  rennten  Italie,  aprts 
une  absence  de  près  de  vingt-huit  ans, 
tous  ses  anciens  amis  avaient  disparu  ;  les 
nnsavaient  cessé  devivre, les  nntrcsavaicnt 
quitté  le  pays }  il  lui  fallutsangcrâ  se  créer 
des  amitiés  nouvelles,  où  le  charme  de 
la  jeunesse  ne  pouvait  plus  se  trouver. 
Farinclli    avait    cinquante- sept   ans,    ce 

•  V.  The  Pinnit  lUM  ariawic  is  Fntnud  Ililj, 


d'mI  plus  l'dge  des  liaisons  ioliiiict  :  alori 
il  dut  sentir  le  vide  de  l'ame  d'un  ar- 
tiste qui  n'a  point  rempli  sa  mission.  De 
ses  grandeurs  passées,  il  ne  lui  restait 
que  des  richesses  qui  n'adoucissaient  point 
ses  regrets.  A  peine  parlait-il  quelquefois 
de  ses  talens  et  delà  gloire  qu'ils  lui  avaient 
procurée  dans  sa  jeunesse,  tandis  que  sa 
mémoire  incrssB  m  ment  assiégée  de  son  rdle 
de  favori,  di;  ses  missions  diplomatiques 
et  de  sa  croii  de  Calatrava,  lui  fournis* 
soit  des  multitudes  d'anccdoctes  qu'il  con- 
taità  tout  venant.  Legrand  chanteur  sem- 
blaitavoircessédevivredcpuislong-temps; 
le  courtisan  seul  restait  pour  déplorer  la 
perle  de  ses  hochets.  Dans  le  palais  qu'il 
s'était  fait  bltir  i  on  mille  de  Bologne ,  et 
qu'il  avait  décoré  avec  autant  de  godl  que 
de  somptuosité  ,  il  passait  souvent  nue 
grande  partie  du  jourâ  contempler  les  por- 
traits de  Philippe  V,  d'Elisabeth  et  de  Fer- 
dinendVI,  gardant  un  morne  silence  OU 
répandant  des  larmes.  Les  visites  des  étran- 
gers pouvaient  seules  le  distraire;  il  lea 
recevait  avec  affabilité ,  et  rien  ne  lui  fai- 
sait plu9  de  plaisir  que  lorsqu'on  lui  de- 
mandait des  détails  sur  sa  position  à  la 
cour  d'Espagne.  Pendant  les  vingt  derniè- 
res années  de  sa  vie ,  il  ne  s'éloigna  qu'une 
seule  fois  de  Bologne  pour  un  court  voyage 
qu'il  fit  i  Rome.  Il  obtint  une  audience 
du  pape  (  Lambertini) ,  et  lui  parla  avec 
emphase  des  honneurs  dont  il  avait  joui  i 
Madrid,  et  des  richessesqu'il  y  avait  amas- 
sées. Le  saint  père  lui  répondît  arec  un 
sourire  plein  d'ironie  :  Aueiefnlia  tanta 
Jbrluna  costà,  perche  vi  avele  trovato 
le  gioie,  che  avele  perdulo  in  quà.  J« 
prie  le  lecteur  de  me  dispenser  de  traduire 
et  surtout  d'eipliquer  ces  gaillardes  pa- 
roles. 

Lorsque  Burney  vit  FarJnelli  (enl771) 
ù  sa  maison  de  campagne  prte  de  Bolo- 
gne, il  y  avait  long-temps  qu'il  ne  chantait 
plus;  mais  il  jouait  de  la  viole  d'amour, 
du  clavecin,  et  composait  îles  morceaux 
pour  ces  instrumens.  Il  possédait  une  col- 
Icctioii  de  pianot  «t  de  claTcdus  qu'il  at^ 


îdbïCoOgIc 


338 


BRO 


tnait  bcaucoDp.  Celui  qu'il  proférait  éuit 
un  piano  coiutniit  A  Florauce  ta  1730; 
il  laiattit  ioanélejtom  ieBaphaeld'Ur- 
bino.  Le  deaiièrae  était  on  cliTecia  qaj 
lui  avait  été  iimai  par  la  reine  d'Rspa- 
(ue;  it  l'appelait  le  Correge,  d'autre* 
■Tiient  le*  nom*  du  Titien,  du  Guide,  etc. 
Uae  très  grande  salle  de  ion  palais  coate- 
nait  da  beaux  taliteiux  de  Hnrillo  et  de 
Ximenè*.  Il  ;  aiait  anui  fait  placer  le* 
portrait*  do  tout  les  prince*  qui  avaient 
iU  au  patron*  ;  ou  7  vojait  deux  empe- 
reur* ,  une  impératrice ,  trois  roi*  d'E*pa- 
gne,  un  prince  de  Savoie,  un  roi  de  Nè- 
fle*, une  princesse  des  Astnries,  dcui 
reines  d'Espagne,  et  le  pape  Benoit  XIV. 
Jl  avait  plnsieuri  portrait*  de  Ini-méme, 
dont  un  peint  par  son  ami  Amiconi ,  et 
celai  de  la  fameuse  cantatrice  Faustinn. 

On  a  écrit  que  ce  fot  lui  qui  engagea  le 
P,  Hartini  k  travailler  i  son  Histoire  de  la 
tDluiqne;  cela  est  peu  vraisemblable,  car 
il  parait  que  tes  relations  avec  ce  *a«ant 
bamme  ne  coromencirent  qu'en  1761  , 
lorsqu'il  retourna  en  Italie  et  sefiiai  Bo- 
logne; or  le  premier  volume  de  l'Histoire 
de  la  musique  de  Martini  «Tait  paru  en 
1757.  11  parait  mieni  démontré  qu'il  lui 
donna  une  belle  collection  de  livret  et  de 
musique  qu'il  avait  rapportée  d'Espagne. 
Cet  deux  hommes  célèbres  comervèrent  de 
douces  relelion s  entre  eux  pendant  le  reste 
de  leur  riç.  Farinelli  mourut  le  15  juillet 
1762,  à  r$ge  de  77  ans  et  qoelquet  mois, 
et  non  le  15  septembre,  A  Tige  de  80 ant, 
comme  le  disent  HH.  Choron  et  Fayolle. 

Uartinelli  s'est  exprimé  ainsi  sur  cet 
artiste ,  dans  ses  lettres  familière*  :  •  Ce 

*  cfaenteur  avait  de  plu*  que  les  voix  or- 

■  dinairetscptoubQitnotetégalementsono- 

•  ret  égale*  et  claires;  it  possédait  d'ailleurs 

■  la  science  mosicale  au  plus  hant  degré, 

■  et  te  montrait  en  tout  un  digne  élève  de 
>  Porpora.  '  Hancini,  grand  maEtre  dans 
l'art  du  chaut,  et  qui,  comme  Farinelli 
avait  reçu  det  le^ns  de  Bernacchi ,  fait 
deiiotregrandchantenr  un  éloge  plus  ma- 
piiliqiu  «ncore  :  ■  La  tqîs  de  Farîoallt 


BRU 

■  (  dit  -  il  )  était  considérée  otawe  mi 

•  merfcilla,  paretqn'eUeétaitnpaHailt, 

<  sipniitante,  sonore,  et  si  riche  pnisa 

■  étendue,  tant  au  grave  qu'à  l'aigu,^ 

■  de  notre  temps  on  n'en  a  point  éilMéi 

■  de  semblable.   Il  était  d'ailleait  deoi 

■  d'un  génie  créatenr  qni  lai  inspJnit  fa 

■  traits  étonnant  «t  si  nonveani  qutp*- 

■  sonne  n'étiit  eu  étatd*  le*  imiter. 

■  L'art  de  conserver  et  de  reprenéit  It 

•  respiration  avee  tant  de  douoew  et  et 

■  facilité,  que  pertonne  ne  s'eaaparcenilt 

■  a  commencé  et  fini  en  lui. 

•  L'égalité  de  la  TOtx,  et  l'art  d'en  A» 

<  dre  le  ton ,  )e  portameata ,  l'umea  i» 

•  regi*tres,  l'agilité  *nrprenaat«,ltcU*t 

■  pathétique  ou  graeieu* ,  et  un  trills  làr 

■  mirablc autant  que  rare,  furent IttqM* 
u  lités  par  lesquelles  il  se  di*tingna.  Ha'} 
a  a  point  de  genre  dans  IVrt  qu'il  a'sk 
u  porté  i  une  perfection  si  sublime  qi^l 
u  t'est  rendu  inimitable.  A  peûto  le  ImA 

■  de  son  mérite  fut-il  répandu,  qtwln 
«  Tille*  les  pins  importante*  de  TltiIiiM 
u  le  disputèrent  pour  leur*  tbéltret;  el 
«  partout  où  il  chanta ,>let  applandiM- 

■  ment  lui  furent  donné*  arec  tant  d'à- 

■  thousiatme,  'que  chacun  voulut  l'tt* 
D  tendre  encore  A  la  laiton  suivante.  Il 

•  fntégalementdéiiré,  demandé, appiéaé 
u  et  appitudi  dans  les  principale*  cours  Jl 

■  l'Europe.  Ce*  succès  ti  bien  mérîlét  fit- 
«  rent  obtenus  par  lui  dans  ta  jeuMsit; 
u  néanmoins  ce  grand  artislo  ne  <M*t  ja- 
a  mais  d'étudier,  et  il  s'appliqua  aveatsat 
«  de  persévérance,  qu'il  parvint  ichtagct 
uen  grande  partie  sa  manière,  et  1  este- 
•'  quérir  une  meilleure ,  lorsque  ton  nta 

■  était  déji  célèbre  et  que  ta  fortuM  éltil 
K  brillante  '.h 

Tel  fut  donc  cet  artùte  dont  le  nam  «t 
oicore  célèbre ,  et  qui  ont  autant  de  sep^ 
riorité  sur  le*  grands  chautetin  de  itt 
temps,  qne  ceui-ci  eu  avaient  sur  la  pi» 
part  des  chanteurs  de  notre  époque. 

BROSCHI  [aicBttD ) ,  Mre  dn vOlkn 


ng.izccbïCoOgIc 


SftO 

r  t'arinelli ,  luj  àma»  du  lefoiijs 
de  muiiqne.  Richard  était  comfwsiteur. 
SoQ  opérs,  l'Isola  d'Âlcina,  fut  joué  à 
Rome  en  1728.  Deuiâni  Bprè« ,  il  accom- 
pagua  son  frire  à  Venite,  et  y  écrïrit  l'o- 
péra SIdaspe,  daiu  lequel  on  esteodit 
Farinelli,  riicolîni  pt  la  Cuiuai.  Ce  fut 
Richard  Brosclii  qui  écrivit  pour  md  irktt 
\r  fameux  air  Son  qiml  Save,  dans  leqaej 
le  cbanleur  eiciu  partout  la  pliu  vive  ad- 
iqJr4ii«D.  Farf"el'<  i  «ficlfi  de  Charles  et 
de  Qichanl ,  conipa«tl«ur  de  Georges  1"' , 
électeur  d«  Hanovre ,  et  «on  résident  k 
Venise,  fut  anobli  parie  roi  deDaoemarck 
«B 168  j.  C'est  lui  ^uiafaitd'apTis  d'ancien- 
oei  mélodies  l'ai  r  gj  connu  des  Folies  d'Es- 
pagne, lar  lequel  Corelli  a  composé  vingt- 
quatre  rariatioD!  â  la  fin  de  son  œuvre  V°. 

BROSKY  (JMK),  en  latin  Bhoscius, 
mathématicien  célèbre  en  Pologne ,  naquit 
A  Kortelow  en  1581.  Il  fut  professeur  de 
philosophie  d  Cracovie ,  membre  de  l'Aca- 
démie des  scUdccs  de  cette  ville,  et  mourut 
«  la  fin  de  l'année  1652.  Ce  savant  a  fait 
dics  recherches  sur  la  possibilité  de  com- 
poser une  gamme  musicale ,  dont  l'octave 
«eraît  divisée  eu  sept  intervalles  égaux.  Il 
4  publié  sou  systcme  dans  un  écrit  qui  a 
pour  titre  :  An  Diapason  salvo  harmo- 
nica concenlu,  an  per  œqualia  septem 
intervalla  dividî  poMÎC,  Cracovie,  1641. 
On  ■  aussi  de  lui  un  autre  ouvrage  qui  a 
pour  titre  :  Musica  Choralis  in  aima 
uiiiv.,  Cracovie,  1652,  In-S».  J'ignore 
quelle  est  lu  nature  de  ce  livre. 

6R0SSARD  (sÉBisTiEN  ni),  prttre, 
ué  es  1660,  fut  d'abord  prébende,  dé- 
puté du  grand  chœur,  et  maiire  de  cba- 
pefle  de  la  cathédrale  de  Strasbourg.  On 
ignore  en  quel  lieu  il  fit  ses  études  litté- 
raires et  musicales ,  mais  il  y  a  lieu  de 
croire ,  d'après  le  style  de  ses  compositions 
iju<e  ce  fut  k  Paris ,  ou  dans  quelque  ville 
de  l'ancieiine  France ,  car  sa  manière  est 
semblable  A  celle  des  musiciens  fran^is  de 
son  temps.  Quoi  qu'il  en  «oit ,  il  parait 
qu'il  était  jenne  lorsqu'il  se  rendit  en  Al- 
sace, car  il  apprit  la  langoe  allemande  et 


BRO  WSU 

la  su^bKOt  ce  qui  ^tait  rare  parmi  Ui 
Francis  de  son  temps.  Il  possédait  encort 
ses  emplois  à  Strasbourg  en  1698,  lors- 
que le  deuxième  livre  de  ses  motets  fut 
publié.  En  1700,  il  fut  appelé  k  Ueaoi, 
en  qualité  de  grand  chapelain  et  de  maître 
de  musique  de  la  cathédrale,  l^e  reste  d« 
M  vie  te  passa  danscetle  ville;  il  y  mourut 
le  10  aodi  1730 ,  k  l'âge  de  70  ans.  Broi- 
tard  doit  sa  renommée  &  son  Diclionnaûv 
de  musique;  il  en  publia  la  première  édi- 
tion (devenue  très  rare)  sous  ce  titre  i 
Dictioiuutire de  Musit/ue, contenant  une 
explication  des  termes  grecs,  latins, 
italiens  et  français  les  plus  usités  dont 
la  musique;  à  l'occasion  desquels  on 
rapporte  ce  qu'il  jr  a  de  plus  curieux,  et 
de  plus  nécessaire  à  savoir;  tant  pour 
l'histoire  et  la  théorie,  que  pour  la  com- 
position et  la  pratique  ancienne  et  mo- 
derne de  la  musique  vocale,  instrumen- 
tale, plaine,  simple,  figurée,  etc.  En- 
semble une  table  alphabétique  des  termes 
français  qui  sont  dans  le  corps  de  l'ou- 
vrage, sous  les  titres  grecs ,  latins  et 
italiens,  pour  servir  de  supplément;  un 
Traité  delà  manière  de  bien  prononcer, 
surfout  en  chantant,  les  termes  italiens, 
latins  et  français;  et  un  catalogue  de 
plus  de  900  auteurs  qui  ont  écrit  sur  la 
musique,  en  toutes  sortes  de  temps,  de 
pays  et  de  langues,  Paris,  Christophe 
Ballard,  1703,  in-folio.  Cette  première 
édition  est  dédiée  à  Botsuet.  La  deuxième 
est  de  1705,  Paris,  1  vol.  in-S».  Oa 
lit  dans  le  Dictionnaire  des  Musiciens 
de  Choron  etFajolle,  et  dans  l'article 
Brossard  de  la  Biographie  universelle 
de  MH.  JHichaud,  que  la  sixième  édition 
a  été  publiée  saus  date  à  Amsterdani,  chef 
Rogcrj  c'est  uae  erreur  ;  l'édition  sans  date 
dont  il  s'agit  est  la  troisième,  comme  l'in- 
dique le  titre ,  et  c'est  la  dernière.  Liofa- 
lentbal ,  qui  cite  cette  édition ,  dit  que 
la  première  a  été  publiée  A  Paris  en  1730; 
c'est  une  faute  d'imprettion  résnltaiit  de 
la  transposition  d((  tém. 
Le  premier  eiui  do  dictionnaire  de 


îdbïCoOgIc 


836  BRO 

Brcuard  Tut  placé  ( 
la  première  partie  de  ton  recaeîl  de  ino< 
teti.  L'auteor  ne  aongeait  point  alori  k  en 
iàire  un  oofra^  plui  itcada,  Plua  tard, 
et  lorsqu'il  prépirait  lu  deaiième  édition 
de  cet  moteti ,  il  rnolut  ajonter  l'eiplici' 
tion  de  gnelquea  lerroei  italieas  A  ce  pre- 
mier esui,  mail  son  tiavail  Bcteodit  ia- 
aentiblement ,  et  dcTint  tel  qa'il  fut 
iinprimé  en  1703.  CcHe  édition  in-folio 
avait  été  faite  pour  être  placée  ea  télé  da 
Prodromus  Musiealis,i{uiayahftra  l'an- 
née précédente,  et  l'oa  tronve  ,  en  cflet, 
qaelqnea  exemplairei  de  ce  Tecacil  de  mo- 
teU  où  le  dictionnaire  est  relié;  mais  il 
manque  nu  plus  «rand  noinlire.  Cette  des- 
tinafiou  du  livre  eiplique  la  rareté  An 
exemplaire*  da  dictionnaire  isolé. 

Malgré  let  imperfections  qui  foarmil- 
Tent  dana  ce  livre,  l'antear  n'en  est  pat 
moins  digne  d'eaiime,  car  le*  difliculté*  è 
taincre  ont  dd  être  considérables  dans 
vn  tel  ouvrage,  où  l'anteiir  ne  pouTait 
prendre  pour  guide  aucun  litre  du  même 
genre.  Il  est  vrai  que  dès  le  quimièmc  siè- 
cle, Tinctor  avait  composé  an  recoeil  de 
défia i tiona  dei  terme*  de  musique  en  usage 
de  son  temps  ;  il  eat  «rai  encore  que  le  bo- 
béme  Janovka  avait  publié  A  Prague  un 
Itaique  de  musique  en  latin ,  deux  ans 
avant  que  Brossard  donnât  aou  diction- 
naire; le  Definiiorium  deTinclor,  manu- 
acrit  inédit ,  était  d'une  excesaive  rareté  et 
n'était  pas  plua  parvenu  jusqu'à  Brossard, 
quele  lexique  de  Janowka,  ainsi  qu'on  peut 
le  voir  dana  le  catalogue  des  livres  qu'il 
avait  Ins.  C'est  donc  un  livre  neuf,  un  livre 
0rig:inal  qu'il  a  lait  ;  et  ai  les  écrivains  ve- 
nu* après  lui  ont  mieux  rempli  les  condi- 
tions d'un  dictionnaire  de  musique ,  il* 
n'en  sont  pas  moins  redevable*  i  Brossard 
qui  aété  leur  gnide,  La  plupart  de  ae*  ar- 
ticles prouvent  qu'il  avait  de  la  science, 
anrtont  dans  l'aucieune  musique  et  dani 
l'aucienoe  notation.  Son  plan  est  défec- 
tueux en  ce  que  dan*  un  livre  français  il 
ae  donne  ipe  tria  de  courtes  définition*  de 
«[uel^oei  teimet  de  la  luigne  dans  laquelle 


BRO 

il  écrirait,  tandis  que  la  plus  grandepHtit 
de  son  livre  est  employée  à  l'eiplicatirafc 
mots  grec*,  latiua  ,  italiens,  etc.;  mais, 
enHn ,  c'était  son  plan ,  et  il  l'a  eiécoU 
convenablement.  J.-J.  Roussean ,  qoi  s 
censura  avec  amertume  le  travail  de  Btai- 
tard,  en  a  tiré  presque  tout  ce  qa'il  Ht 
sur  la  mutiqne  des  ancien*  et  celle  it 
moyen  ige.  On  a  dit  qne  le  dictioauÎR 
anglais  de  Grassioeau  était  en  grand*  jtr- 
tie  traduit  de  celui  de  Brossard  ;  cela  a'etf 
pas  exact.  Grassineau  a  traduit  la  plupart 
des  articles  do  dictionnaire  fraoçaii,miii 
il  y  en  a  ajouté  beaucoup  d'aotra  d'gae 
étendue  plus  considérable  que  ceu  dt 
Brossard. 

Broaaard  fut  le  premier  en  France  qii 
a'occupa  de  la  littérature  de  la  mosiqie, 
et  qui  en  fit  une  étude  aériense.  Sa  prtn- 
mité  de  l'Allemagne,  pendant  son  séjoarl 
Strasbourg,  lui  avait  fourni  les  mojeai  di 
te  procurer  les  livres  et  les  œuvres  de  Ba- 
sique Gonaidéréa  comme  les  racilleun  de 
ton  temps,  et  so  bibliotbèque  était  dn» 
nue  considérable.  Pins  tard  il  en  fil  doa 
A  Louis  XIV  qui ,  en  l'acceptant,  fit  re> 
mettre  A  Brossard  le  brevet  d'une  penuaa 
de  1200  francs  sur  uu  bénéfice ,  et  loi  a 
accorda  une  autre  de  même  somme  tarit 
trésor  royal  j  celle-ci  était  réversible  tir 
la  télé  de  sa  nièce.  La  collection  doal  il 
s'agita  passé  dans  la  bibliothèque  royalede 
Paria.  Elle  compose  nne  grande  ptttiede 
la  portion  de  mosiqoe  qni  j  est  rastea- 
blée.H.  Van  PraetiConservateardeceit- 
pât  littéraire  et  scientifique ,  l'eiprinu  ■ 
cea  termes  dans  un  mémoiremannscritiat 
la  Gollcctiou  de  Brotaard  :  u  Ce  cabinetal 
«  des  plus  nombreux  et  de*  mieoi  assniii 
K  qu'on  connaisse.  Pendant  plus  de  da- 
u  quante  années,  le  possesseur  n'a  épargaé 
«  ni  soins  ni  dépenses  pour  en  faire  htR* 
u  cneil  le  plus  complet  qu'il  soit  potnbb, 
Il  de  tout  ce  qu'il  y  a  de  meilleur  et  de 
u  rareen  musique,  soit  imprimé,  soit  nt- 
Il  nuscHt.  La  première  partie  da  twMil 
Il  contient  les  anlears  andena  et  mederaes, 
e  tant  imptiméi  que  miniucriti,  q«  «t 


îdbïCoOgIc 


BRO 
Il  <crit  sor  \f  magique  en  général  ;  Ié  se- 
u  conde  partie  renTerme  les  praticien»; 
«  elle  corniste  en  un  grand  nombre  de 
<i  volamei  on  depièces,  la  plapartiDéditi. 
II  Cett  noe  réauion  de  tons  les  genres  de 
Il  maiiqae  lacrïe  et  profane,  locale  et 
Il  JDïtmmentale,  où  tout  eit  ditposé  arce 
•I  ordre ,  aiosi  qu'on  peut  s'en  assurer  par 
11  le  Catalogne  que  Brossard  a  remis  i  la 
Il  bibliothèque  de  sa  majesté.  «  Broiiard 
avait  lu  presque  tous  ses  livres  et  en  arait 
iait  des  ettraitd  renfermés  en  platieurs 
portefeulllei  in-4°,  ou  j  avait  njonté  des 
note*.  Il  avait  même  entrepris  la  tradnc- 
tion  française  de  quelqnes  uns,  entre  au- 
tres de  l'histoire  de  la  musique  de  Prini, 
Le  manuscrit  de  cette  tradactioa  a  été  en 
la  potiession  de  XI.  Fai^olle ,  il  y  a  environ 
vingt  ans.  L'objet  qu'il  se  proposait  dans 
ces  travaux  n'i^tait  pas  seulement  de  s'in- 
struire de  l'art  en  lui-même,  mais  do  tra- 
Tailler  à  son  histoire  littéraire.  Il  annonça 
aoo  projet  dans  son  dictionnaire  de  mosi- 
qne,  en  publiant  Â  1b  fin  de  cet  ouvrage,  un 
catalogue  des  auteurs  qui  ont  écrit  en 
toutes  sortes  Je  langues ,  de  temps  et  de 
pB-ys,  soit  de  la  musique  en  général,  soit 
en  particulier  de  la  musique  théorique , 
pratique,  etc.  11  expose  en  ces  termes  son 
projet  dans  la  préface  de  ce  catalogue.  <•  Il 
Il  y  a  plus  de  dix  ans  que  je  travaille  à 
«  recocillirdes mémoires,  pour  douueran 
Il  catalogue  non  seulement  desauteurs  qui 
11  ont  écrit  touchant  ta  musique  ;  mai» 
Il  aussi  de  cens  qui  ont  donné  leurs  com- 
II  positions  an  public ,  cl  enfin  de  reax 
ti  qui  n'ont  été  illustres  que  dans  l'cit'- 
•1  cution  et  dans  la  pratique^  CBtal<^ue 
Il  historique  et  raisonné,  dans  lequel  on 
«puisse  Ironver  exactement,  non  seute- 
II  ment  tes  noms  et  les  surnoms  de  ce»  il- 
ti  lustres,  leurs  vie»,  leur  siècle,  leurs 
<i  principaux  emplois ,  mais  aussi  les  ti- 
II  très  de  leurs  ouvrages ,  les  langues  dans 
■1  lesquelles  ilsont  écrit  originalement,  les 
■1  tradoclions  et  les  diverses  éditions  qui 
41  en  ont  été  faites  ;  les  lieni ,  les  aunéei , 
«  les  imprimeurs  et  la  forme  de  ces  édi- 


BRO  330 

u  tions;  lea  iieoi  même*,  c'ettà-dire  les 
<i  cabinets  et  les  bibliothèques  où  on  peut 
(1  les  trouver  soit  manuscrits,  soit  împri- 
u  mes  ;  et  même  (  ce  qui  me  paraît  le  plus 
u  difGcile ,  quoique  le  plus  nécessaireet  le 
u  plus  important  )'les  bous  on  les  mauvais 
u  jugcmen»  que  les  critiques  les  plus  jadi- 
■I  cieni  enontporlés,Eoit  de  vive  voix,  soit 
■  parécril.  Mais  il  faut  que  jel'avoue,  mal- 
«  gré  tout  mon  travail ,  mes  mémoires  ne 
M  suffisent  paspourexécnler,  avec  l'eiacti- 
H  tude  que  je  souhaiterai»,  nn  projet  de 
u  cette  nature.  Car  enfin  non  amnia  pos- 


l  homi 


H  peut  parcourir  tous  le»  pays  et  toutes  le» 
«bibliothèques,   ni  lire  tou»  les  livres, 
(.  ni  pui»er  par  conséquent   dans  toutes 
u  les  sources  qui  lui  pourraient  facililer 
M  ce  travail.  C'est  ce  qui  m'oblige  d'impto- 
u  rer  le  secours  des  savans ,  et  surtout  de 
Il  Messieurs  les  Bibliothécaires,  et  de  les 
H  supplier  de  me  faire  part  de  ce  que  leurs 
lecture»,  leurs  recueils,  leur»  catalo- 
gues, etc.,  pourront  leur  fournir  snr 
cette  matière.  C'est  pour  leur  en  faciliter 
les  moyens  que  je  me  suis  résolu  en  at- 
tendant  l'ouvrage    entier ,    de   donner 
comine  nn  essay  de  la  première  partie  de 
■1  ce  vaste  projet,  en  publiant   un  cala- 
II  lognc  des  noms  simplement  des  auteurs 
H  qui  sont  parvenus  jusqnesicy  à  ma  con- 
■  naissance,  par  lequel  il  leur  sera  bien 
H  aisé  de  voir  ce  qui  me  manque ,  et  ce  que 
u  je  souhaite  et  espère  de  leur  honnêteté.  i> 
Ce  passage,  et  toute  la  troisième  partie 
de  l'ouvrage  deBro.ssard ,  démontrent  qu'il 
a  précédé  tous  les  autres  écrivain»  dans  la 
pensée  d'une  bibliographie  spéciale  de  la 
musiqueet  d'une  biographie  des  musiciens; 
car  les  plus  anciens  livres  de  ce  genre, 
généraux  on  particuliers,  c'est-à-dire  ceux 
de  Wilisch ,  d'Adami ,  de  Huiler,  puis  de 
Rcumann  ,  de  Sievers,  de  Walther  ,  de 
Hattheson  et  d'autres  n'ont  paru  que  long- 
(cmpsaprès  le  programme  de  Brossard,  et 
ce  programme  n'a  été  publié  que  plus  de 
dix  ans  après  que  cet  écrivain  eut  com- 
mence u  recueillir  des  notes  et  des  nuimoi- 


îdbï  Ci  oog  le 


830 


BRO 


m  pQDr  l'eifcotioD  de  son  projet,  entorte 
que  la  première  idée  de  Mn  litre  a  dit 
mitre  rera  1692,  l.e«matériaiiiqa'il avait 
raiwmblée  ponr  la  cpmpMition  de  «on 
oiforage  ont  p«M  daoi  la  bibliothèque 
royale  it  Farb,  avec  la  collection  de  tei 
litreg  et  de  m  mnijqqe.  I)  sont  contenni 
el  disposa  par  ordre  alphabétique  dana  nn 
certain  nombre  de  porlcfeuillea  in -8", 
HslbeareaKfnent  i  l'époque  oùil  écrirait, 
le  public,  les  mtrdi,  et  les  mosicient 
ei|i-qiéinei,  ne  comprenaient  point  an- 
ccre  l'ntilité  d'qn  te)  onvrage  ;  perwonç 
ne  répondit  i  l'appel  qae  faisait  le  savant 
et  lahorieui  écrivain,  et  «ei  préparatifs  fu- 
rent infraotueui.  Peut-être  egt-jlperinis  de 
cunjectorer  qne  le  d^pit  et  le  dégollt  qu'il 
en  rciuenUt  ne  furent  point  étrangera  t  sa 
résolution  de  donner  sa  bibliolbèqne  au 
roi  ;  c^I  s'i]  n'eût  point  abandonné,  fgnte 
de  secoars,  le  plan  qu'il  s'était  tracé,  il 
n'aurait  jamais  pu  se  séparer  d'une  collec- 
tion qn'il  atiraitdû  consulter  chaque  jour. 

Un  repos  de  vingl-sii  années  saivit  la 
publication  du  dictionnaire  de  mi|3iqne,et, 
circonstance  singulière ,  il  parait  que  dans 
ce  long  espace  de  temps.  Brassard  écrivit 
pende  musiijuepour  l'église.  Ce  ne  fut  que 
pea  de  temps  avant  sa  mort,  et  lorsqu'il 
touchait  à  sa  soixante- dixième  année  qu'il 
sembla  se  réveiller  d'un  lon^  sommeil  par 
la  publication  d'une  brochure  écrite  k  l'oc- 
casioD  dn  sjatènie  de  notation  de  Demoti; 
elle  parut  sons  ca  litre  :  Lettre  en/orme 
de  dissertation ,  à  M.  Démoli. ,  sur  sa 
nouvelle  méthode  d'écrire  le  plain-ckant 
et  Ifi  musi<}ue.  Paris,  1729,  in-4°  de  37 
pages.  Dans  cet  oposcule ,  Brossard  prouve 
que  le  système  de  Demoti  a  plus  d'incon- 
vénient que  d'utilité. 

Comme  compnaiteur,  Brossard  s'est  fait 
connaître  par  les  ouvrages  dont  les  titres 

seule  avec  la  basse  continue ,  Paria,  Bal- 
lard,  ]695,in-fol.  La  deuxième  partie, 
dédiée  an  roi ,  est  intitulée  :  Élévations  et 
motets  n  2  et  3  voix  et  à  voix  seule, 
deux  dessus  de  violon  ou  Auxjliites,  avec 


BRO 

labasse  continue,  Paris,  1698,  in-&L 
11  j  a  d^  exemplaires  de  cette  deuièsu 
partie  qui  portent  la  date  de  1699  ;  ecui-U 
ont  des  cartons  où  l'on  a  corrigé  qocIqMS 
fautes  d'impression.  La  deuxi<:me  éditin 
4es  deux  parties  rénniei  des  motets  de  Braa- 
tard  a  paru  soos  le  titre  de  Prodroau 
lausicaiis.  Paria,  I7Û2,  iu-fol.  Titondi 
Tillet  [Parnasse  français),  La  Bar& 
(  Essai  sut  la  musique  ) ,  le  dîctioBtm 
4^  musipiens  de  HH.  Choron  et  Eajolk 
et  la  Biographie  universelle  de  lli(>  |t 
chaud  indiquent  les  motets  comme  i^n- 
vrage  difTércnt  du  Prodromus. i'ifeaf le- 
çons des  Ténèbres,  Paris,  Batlatd,  Îo-M. 
3°  Recueil  dairs  à  chanter,  £bî4.  io-i*. 
i'  Lamentatioifs  de  Jêrèmiç,  selon  t^ 
sage  romain ,  pour  voix  feule  et  bme 
continue,  Paris,  ChristopheBallard,  1711, 
in-fol.  La  bibLotbèque  du  n)i  possède  In 
manuscrits  originaux  des  ouvrages  in 
même  auteur  dont  les  titres  suivait  : 
]<■  Cantate  Domino  à  grand  chceor,  com- 
posé pour  une  prise  d'habit  au  courent  Je 
l'Assomption .  2"  Dialogus  paniiea& 
animœ  cum  Deo ,  à  2  voix,  2  violoot, 
basson  obligé  et  orgue.  3°  liisi  Dûbùmu 
tedificaverit  fiomum,  à  3  voix,  2  vialw, 
basson  et  ofgne.  4°  Miserere  à  S  vbi, 
2  violons,  viole,  basson  et  orgue  [ial{ 
de  \&i9\.5''CanticuminhonortonMt- 
tte  Cœcdite,  à  voix  seule  et  oi^gne  (21  oa- 
veipbre  170i).  6°  Cantique  k  l'bannear 
de  Sainle-Cécile,  à  4  et  5  voix  (170S). 
7"  Canticum  in  honorem  S.  PU,  i  viô 
sea)e  et  orgue  (25  avrill713}.  8>  EloMtie 
prp  die  purificationis ,  i  3  voix  et  orpt 
(  1"  février  1700).  9°  Beati  imntaaM 
OTVJa,  à  2  voii  et  01-506(17  février  17{«). 
10"*  Missa  4  vocum  pro  tempore  nafwi- 
(û(ii  (décembre  1700).  La  biblioiWgw 
du  conservatoire  de  Paris  possède  aosùle 
motet  manuscrit  de  Brossard ,  In  comf' 
tendo  domino,  à  5  voii,2  violons,  2  vion 
et  basse  continue.  Le  portrait  de  ce  maa- 
cien  a  été  gravé  par  Landry. 

BBODGE.  (jicQoia  Di),  Gompanteor 
belge  du  16  ■  siècla ,  eat  conno  par  na  lim 


îdbïCoOgIc 


BftO 

in  moicti  qoi  ■  pour  Utrc  :  Caittionet  Uim 
sacne  tumprofanta,  quirufue,  ttx  et  octa 
voe.,  Aniran,  \B19,'m-i'.  Cet  artitU 
Mt  citd  par  W«llh«r  lotii  le  nam  de  Srou- 
gccit.' il  aéU  induit  en  erreur  par  Gcfoer, 

BROUNCHER  oo  BKODNKER  (gdii^ 
l-tiiMi) ,  ni  an  cbllean  de  Lyont  en  Ir> 
lande,  en  |620,  reçut  une  brillante  édu- 
cation ,  et  montra  de  bonne  baara  une  rare 
aplitada  ponr  1t*  matbématiqoe* ,  dans 
lesqoellu  il  m  dijtinf^aa.  Il  fat  un  del 
adbérenf  de  Charlei  I",  et  #igna  la  f«- 
meaM  dJcIanlion  de  1660.  arec  plnNaun 
antret  membrei  de  la  nobletie.  Aprt*  la 
rAablJMeroeat  de  la  rojauld ,  on  lui  con- 
fia, «nriu>npan«ede  K«*eriricet.  le* pla- 
ça de  cbanoelier  de  la  reioe  Caiberina, 
de  garda  ia  graiwl  wean  •  de  cammÛMire 
de  la  iBarine  et  de  directeur  de  l'hApital 
de  S(*-Catberine-  Brouocker  fut  an  nom- 
bre dea  *BTani  qui  m  réunirent  pour  fonder 
la  lociilé  rojate  de  Londre*  ;  Charlet  II  le 
Domma  priaidcot  de  cette  aociété,  et  dei 
ilaetien*  tuccettivei  le  maintinrent  daot 
cette  dignité  pendant  quinze  ani.  Aux 
lâtenn  dnnt  il  ovait  été  l'objet  k  la  ret- 
tauration ,  te  roi  d'Angleterre  joignit  cella 
de  l'érection  de  Caitle-Lyont  en  vicomte, 
firaundiar  aaourut  é  We«tmin«ter,  le  5 
avril  I6Si.  An  nombre  des  écriti  qu'il  a 
pabliéi ,  te  troare  nne  traduction  anglaÎM 
da  traité  de  musiq»  de  Deicartce,  tons 
ce  titre  ;  A  Translation  ofthe  TreatUe 
qfDetcartet,  iiUitied  Hutien  Compen- 
diom ,  LondrM ,  1653. 

BROWN  (jb*n),  miniitre  anglican ,  né 
le  5  notembre  1715  h  Sotbbnry,  datu  le 
Nordiamberland,  fit  te*  étude*  k  Cam- 
bridge, et  fat  refo  docteur  de  musique  à 
Oiibrd.  Dan*  la  rébellion  de  1 745 ,  il  p.it 
le*  arme»  pour  défendre  la  cauae  rojale, 
qooiqo'il  pccuptt  déji  uo  poule  dan*  l'é- 
glite,  et  te  trouva  an  tjégc  de  Carliile,  où 
il  montra  beaucoup  d'intrépidité.  L'année 
tniTanleil  détint  chapelain  d'Olbaldiïton, 
éTéi]ne  de  Carli*le,^t  lord  Bardwicke  le 
nontnia  en  1754  miniitre  de  Great-Bor- 
kerlej ,  dan*  le  comté  d'Etaci.  Ce  lut  dani 


BRO 


ast 


ce  leropt  qu'il  publia  ion  earrage  inlîtolé, 
Appréciation  d»s  niœun  al  daspriiiciptt 
du  temps  (en  «nglaiaï,  Londrei,  1757, 
in-S",  qui  le  rendit  oélébre  en  tirant  la 
nation  anglaita  de  l'apathie  où  ella  était 
alor*,  at  lui  imprimant  nae  actirité  qni 
devint  funHteitet  voitin*.  Ayant ré*igné 
ta  cure  du  comté  d'Etui  en  1758,  il  oIh 
tint  celle  de  St.-Biicolai  de  Newculle  iiir 
la  Tjne.  Un  penchant  invincible  k  la  mé- 
lancolie le  porta  à  te  couper  la  gorge  arce 
un  raioir,  la  23  teptembre  1766 1  il  mou- 
rut  le  méma  jour.  Bniwn  fut  grand  adini- 
rateur  et  ami  de  Handel ,  qui  lui  confiait 
ordinairement  la  direction  de  (et  oratorio*, 
il  a  publié  l'ouvrage  tnivant  :  A  Ditserta- 
tion  on  tbe  rite,  union  nndpower,  the 
progrettions ,  séparations  and  compi- 
lions of  poeUy  and  music ,  Londre*  , 
1763 ,  in-4'.  Ce  liire  fut  critiqué  dan*  an 
petit  écrit  intilalé  :  Some  oitervaliûns 
on  doctor  Brown's  diuertation  on  ike 
Fise,elc.inaUUerlodot:torB'*'',V6'5, 
in-4*>  (Qoelifuei  obtervalion*  tnr  la  dia- 
(ertation  du  doclcar  Brown ,  concernant 
l'origine,  le*  progrès,  etc.)  firown  répon- 
dit par  dei  Semart/ues  sur  Us  observa- 
tions {Beraarlcs  on  some  observations 
on  doctor  Brown's  dîtserlatioa ,  in  u 
letterto  the  author  ofthe  observatiom , 
Loodrei,  1764,  in-S").  U  publia  nne  se- 
conde édition  de  son  livre  tnu*  le  titre  de 
Tke  history  ofthe  rise  and  progress  of 
poetty,  througk  ils  several  ipeciet,  Loa- 
dre*,  1764,  in-8*.  tToe  traduction  fran- 
çaise de  cet  ouvrage  a  paru  son*  ce  titre  : 
Histoire  de  l'origine  et  des  progrès  de  la 
poésie,  dans  set  différent  genres,  tra- 
duite de  l'oTiglaîs ,  par  M.  E.  (Bidous) 
et  augmentée  de  notes  kisloriques  et  cri- 
litjues,  Paris,  1768, in-S",  Etchenbuj^, 
conseiller  de  cour  et  de  belles-lettre*  au 
collège  de  St. -Charte*  i  Bransvick ,  en  a 
donné  nne  tradoclion  allemande  {JDoctor 
BrowHS  Beirachijingett  iiber  die  Poésie 
tmd  Miisik  nach  ihrem  Urspninge,  etc.) 
k  Leiptick ,  en  1769 ,  in-8>.  Enfin  il  y  a 
«ne  trâiuetioB  italienne  intitaUe  DeU'pri- 


îdbïCoOglc 


832  BBO 

gine,  imioneejbna,  progressi,  sépara- 
fioni  e  eoma%ioni  délia  poesia  e  delta 
TBusica ,  tradoUa ,  etc. ,  ed  accreieiata 
diaote  datdoUorPietro  Crocchi,  Senese, 
academieo Jîsiacrilica f  Florence,  1772, 
in-8°.  La  dÙHriation  du  dociear  Brown 
eit  Tomplie  de  vae*  fine«  et  d'obserratioiii 
trèijudicieaies;  c'est  l'oQvraged'nn  homme 
4«  l'art;  il  ne  reuemble  en  rien  i  toa« 
ceux  do  même  genre ,  qui  ne  sont  que 
de«  déclamationi  sans  atilité.  Le  doc- 
teur BrowDétaitaDuiceinpDiiteur.  Parmi 
tea  prodactions  on  remarque  l'oralorio 
The  eure  qfSaul.  Ln  biographe*  anflaii 
loi  donnent  dei  éloges  pourse»  talensdani 
la  poésie  et  dans  l'art  d'écrire;  oe  n'est 
piHnt  ici  le  lien  d'eiamiuer  tes  ooTrages 
littéraires. 

BROWN  (jbin),  peintre  écossais,  né 
i  Edimbourg  en  1752,  voyagea  long- 
temprçn  Italie,  et  demeura  pinsiean  an- 
nées i  borne  et  en  Sicile ,  attaché  comme 
deasinateor  i  sir  Williams  Touog  et  i 
M.  Townley.  Eo  1786,  il  se  fiia  i  Londres 
ojk  il  calliTa  le  genre  dn  portrait  avec  inc- 
cès.  Il  mournl  l'année  suiTanla,  1767, 
Agé  de  trente-cinq  ans.  Brovn  est  conna 
principalement  par  ses  Lettres  sur  la  poé- 
sie et  la  musique  de  i'opéra  italien  (Let- 
ters  on  the  Poetryand  Hnsicoftheitalian 
opéra),  qui  furent  publiées  après  sa  mort 
(Londres,  1789,  in-12),  par  lord  Hon- 
boddo ,  i  qui  elles  étaient  adressées. 

BBOWN  (  inTHDR  ) ,  membre  de  la  so- 
ciété des  antiquaires  d'Écoise ,  a  donné 
dans  les  mémoires  ou  transactions  de  cette 
société  (T.  Vlll,p.ll)  une  disaerUtion 
sur  d'anciennes  trompettes  trourées  près 
d'Ârmagh ,  tous  ce  titre  ;  An  aceount  of 
some  anciwit  trompets ,  dugupina  bag 
near  Armagh. 

BROWN  (icLiENKi) ,  née  k  Bmniidck 
en  1766  ,  s'adonna  dis  son  enfuncc  i  l'é- 
tude de  la  musique  et  de  l'art  théStral. 
Son  maître  de  chant  fut  Jean  Scliwanen- 
herg  ,  compositeur  qui  juuitsait  alors  de 
quelque  réputation.  En  1783 ,  M"*  Brown 
débuta  &  Prague,  où  elle  obtint  aiseï  de 


BRO 
succès  pour  être  reçue  peu  de  temps  ipiif 
comme  première  chanteuse.  En  1786dk 
épousa  Ignace  Walter ,  dircetew  du  spec- 
tacle de  cetteTÎlte,  qui  se  rendit  aieedk 
i  Hayence,  en  1789.  Elle  y  fntbieelit 
engagée  pour  la  c«ar  de  l'électeat,  d  y 
joua  pendant  pluaieurs  année*.  Dans  û 
luiteelle  se  rendit  à  Munich ,  oAelIejo«( 
encore  vers  1810. 

BROWNE  (atcBABD),  apotbicaÏK  1 
Ookham  En  Angleterre,  alla  s'éuUiri 
Londres  an  commencement  du  18*sii<li| 
et  7  publia,  en  1729 ,  un  traité  de  125  pi- 
ges in-S',  sons  ce  titre  :  dfedicina  Jb- 
tica ,  or  a  meehanîeal  Essay  on  At 
^èctsofsinging,  masie  anddaiteiiig» 
human  bodies ,  etc.  (Médecine  moMsIt 
on  essai  mécanique  sur  les  efEéts  dodwrt. 
de  la  musique  et  de  la  danse  sur  le  («p 
humain  etc.)  Une  traduction  latine  de  ol 
onrrage  a  paru  k  Londres ,  en  1735. 

RRDAND  {iHHE-josBi>B),membitd( 
la  société  royale  des  antiquaires  de  FiaaM, 
de  l'Académie  des  sciencea  et  belles-letlns 
de  Toulouse,  et  de  plusieurs  antres  tociMi 
sasantes,  naquit  1  Besançon,  le  20 jn- 
vier  1787 ,  et  mourat  à  Belley,  doal  il 
éUit  tons-préfet ,  le  19  arril  1620.  Osi 
de  cet  écrivain  :  Essais  sur  les  ^U 
réels  de  ta  musitfue  chet  les  oMCteal  (f 
Us  modernes,  loatt,  1815, in-6*. 

BRUCfUS  (nanai),  né  k  Alost  n 
Flandres  en  1531 ,  enseigna  les  milk- 
matiques  à  Rome  pendant  quelque tempt. 
et  ensuite  la  médecine  à  Rortockjusqa'>> 
mort,  arrivée  le  i  janvier  1593.  On  >^ 
luiunlivre  laûlaM Musicaàtatheamàa, 
Bostock ,  1578 ,  in-4>. 

BBUCE  (^acquis),  célèbre  voysgïof. 
naquit  le  14  décembre  1730 ,  k  XinniirJ, 
dans  le  comté  de  Stiriiny,  en  Ecsut. 
d'une  famille  nohle  et  ancienne,  Ajaal 
épousé  la  fille  d'un  riche  u^^ant  de  Lsa- 
dres,  il  entra  dnns  la  carrière  da  esa- 
merce,  et  sa  fortune  s'accmt  rapideneati 
mais  la  perte  de  ta  femme  le  fit  reaoacs 
aui  t[iéculalions  do  ce  genre.  Il  seli*i*l 
l'ttndc  et  voyagea  en  Europe  pour  se  dis- 


îdbï  Google 


BRO 


U8 


Inîre.  De  retrar  d'an  vofige  qu'il  anit 
fait  en  Espagne,  lord  HâUfai  lui  proposa 
d'aller  t  la  recherche  des  «oarcet  du  Nil. 
Brace,  ayant  lecepté,  fat  nommé  consnl 
i  Alger  en  1763.  11  partit  RQmoisdejoia 
1768,  ponr  l'ÂbyMÛiie,  et  employa  pla- 
ùeun  année)  i  ce  voyage.  Rerenu  en  An- 
gleterre,  il  m  remaria  ;  mais  ayant  eu  le 
mtlheor  de  perdre  an  ù\t  qu'il  arait  en 
de  ce  mariage,  il  ae  retira  du  monde,  et 
alla  daot  m  terre  de  Kinnaird  se  livrer  à 
la  rédaction  de  ion  voyage  ;  dont  la  rela- 
tion parut  en  1790.  Bruce  mourut  dn 
laites  d'une  chuta,  i  la  An  d'arril  1794. 
Le  docteur  Burney  Ini  ayant  demandé  det 
renteignemen*  lur  la  mnsiqne  des  £^p- 
tieni  et  des  Abyssins,  Bruce  lai  écrivit  une 
longue  lettre  i  ce  sojel,  que  le  docteur 
Burney  •  insérée  dans  le  premier  volume 
de  son  Histoire  de  la  musique ,  et  que  le 
docienr  Forkel  a  traduite  en  allemand 
dans  la  sienne,  tom.  1,  p.  85.  Tous  les 
détails  qu'elle  renferme  ont  para  dam 
la  relation  de  son  voyage  intilulée  ;  Tnt- 
vels  lo  diseover  ikt  sources  of  the 
mie,  in  the  Years,  1768,69,  70,  71 , 
et 72,  Edimbourg,  1790,  5  vol.  in-4s 
fig.,  traduite  en  français ,  par  J.Castera, 
Fans,  1790  et  91 ,  5  vol.  in-i°.  On  ne 
doit  pas  accorder  beaucoup  de  confiance  i, 
ce  qnedit  Bruce  concernant  les  instm mens 
de  masique  des  anciens  Égyptiens  j  le*  fijja- 
res  qn'il  a  données  de  deux  harpe*  antiques 
des  tombeaui  de  Tbéhes  sont  inexactes  j 
elles  ont  été  publiées  avec  beaucoup 
pin*  de  soin  dans  la  p«nde  Deteriplion 
de  l'Egypte,  et  les  conjectures  de  Bruce 
n'ont  plos  aucune  valeur  depuis  que 
H.  Tilloteaa  a  publié  sur  le  même  lujet 
les  recherches  d'an  musicien  instruit. 

BRdCHTlNti  (luODSTs),  puteur  et 
prédicateur  à  Halle,  a  publié  :  Lob  der 
fnujiA:(EIoge  de  la  musique), Halle,  1682. 

fiIlOCE(iRiro[.DDB).  f(9-.uH0U>  ni 

BRUCS.HANN  (fjianjois-brmcst),  doc- 
teur en  philosophie  et  en  médecine ,  né  k 
Maricnthal,  près  de  Helmstndt,  le  27 


leptemlira  1697 ,  fit  aei  étodei  1  Jana  et 
iHelmsttedt,  exer^  la  médecine  avec  snc- 
ce*  i  Brnnswick ,  i  Helmstiedt  et  i  WoU 
fenbuttel,  et  moarnt  dan*  cette  dernière 
ville,  le  21  mars  1753.  Il  a  publié  t 
1'  ÇAservaûo  de  epileptico  tinguiUsub 
paroxitmis  Caatante.  Dan*  le*  Actes  de* 
curieux  de  la  natare,  tom.  V,  II.  Singettde 
EpUepsie  (  Épilepsie  chantante  ) ,  dans  le* 
annonceilittérairesdeUa  mbourg  ,an.l  735 , 
m.  Abhandlung  -von  einem  selbstmu- 
sicirendeit  naehiiutrantente  (Dissertation 
sur  un  initrumcnt  de  musique,  qui  joue 
(le  lui-même  pendant  la  nuit),  dan*  TUis- 
toire  des  arts  et  de  I*  nature  de  Breslaa 
(  firessl.  Kunit  und  naturgesobichten). 

BRUCKNER  (  cat^TiiK-oAHiaL  ) ,  sa- 
cristain de  l'église  Saint-Pierre  et  Saint- 
Paul  A  Gmrlitt,  a  publié  une  notice  histo* 
riqne,  d'une  feuille  et  demie  d'impres- 
sion, sur  l'orgue  de  cette  église,  sous  ce 
titre  :  BUtoriche  Nackrickt  von  denen 
Orgeln  der  SS.  Pétri  und  PauU  kirvke 
in  der  Churf.  Sachsischen  Secksladt 
Cœrlil»,  besonders  der  anno  1688, 
erbtuietenund  1691  in  Feuervertehrten, 
dann  der  1703  fertig  gewon^nen  und 
noch  stekeaden  beruehmlen  Orgel  er- 
tkeilt,  bejrm  jéusgange  det  1766(fen 
/oAref ,  efc.,  GcBrltU ,  1 766 ,  in-4o. 

BRUCKNER(woLroiMc),  compositeur 
et  recteur  de  l'école  de  Baslenberg  dans  le 
duché  de  Weimar,  florissait  vers  le  milieu 
do  17*  «iicle.  On  a  imprimé  de  sa  com- 
position ;  XX  teusche  Concerten  von  i , 
5,6,  7,  uWS  Stimmen auf  die  Sonti' 
und  J'est-lagt-Evangelia  geseU.  Erfart, 
1656. 

BRUHN  oc  BRURNS  (hicolàs) ,  eom- 
positear  et  organiste,  naquit  i  Scbwab* 
stadt  dans  te  Schleswig  eu  1665.  Son  pire, 
Paul  Brnhas,  lai  apprit  i  jouerdn  clave- 
cin ,  et  lui  enseigna  les  principes  de  l'har- 
monie. Â  rtge  de  seîte  an*  il  fut  envoyé 
par  «es  perçus  i  Lubeck,  auprès  de  son 
frère  qui  y  était  masioien  du  conseil.  Il  y 
perfectionna  son  talent  sur  la  basse  de  viole 
et  sur  le  violon ,  et  Buitehude  Ini  servit 


îdbï  Ci  oog  le 


M4  fiRU 

àt  inadèk  poor  Ym^au ,  le  tlivecm  et  It 
eompotttioD  j  e>tt  en  (contint  KHirent  el 
anc  attention  ce  ^tind  maître  qu'il  )Mr- 
Tint  Ini-même  i  un  haut  degré  d'habileH. 
Aprit  avoir  terminé  m  étit^^,  Brahn 
•liapawer  pIotienraaiiriMtd  Copenhigae, 
poil  11  ae  rendit  k  Busura  «  o&  Il  «l«it  ap- 
palé  oamme  erganiite.  Il  atalt  {rauMé  *l 
loÏD  l'habileté  lui-  le  fialon  qu'il  nécMall 
avec  cet  iMlrometit  seul  dei  morccaai  i 
treh  9a  à  quatre  partie.  QueltfuefoU 
BUHÎ  pendant  qu'il  Jouait  iar  wa  f  iolon 
■a  iDOTwaa  >  treii  on  qoatre  partie* ,  il 
l'aocompagnad  atec  1e«  pîdalet  de  l'orgue. 
Ce  tour  de  farce  excitait  l'étonoenient  g:é- 
néral.  Kicl  lai  ayant  offert  une  position 
plus  aTantafrense  que  celle  qu'il  avait  à 
Baiurti ,  Im  habitans  de  cette  petite  tille 
aDf^menttrent ion  traitement,  afin  decon> 
aarrer  un  artiale  li  dlilingné.  Bruhti  Mt 
mort  en  1697 ,  ti  l'ige  de  31  ans.  Sei  com- 
poNtÎDos  pour  l'argue  et  le  darécin  lont 
nuim  en  manuMn-it. 

BRtJMBBT  (cHAaLBt-cotLLïtMs),  nri 
k  Berlin  en  1757 ,  fut  d'abord  prédieauur 
k  Alt-Londtberg ,  dans  la  itioyenna  Mitv 
efae,  et  remplit  enioitt  le>  mêmes  fonctions 
k  la  nouvelle  égliw  luthérienne  de  Berlin. 
Il  l'y  trouvait  encore  an  1795.  On  lui  doit 
un  livra  intiiulé  ;  PhUtpùtcBmit ,  oder 
MidtiOingJur  einen  fungen  tludiennden 
nach  Wwenachafulieht  seine  SchuU 
jahre  aufdas  bette  anzuwendta.  Qued- 
linbourg,  1781  ,  iD>8°.  C'est  une  espèce 
de  coure  d'étude»  dans  lequel  il  traite  de 
la  nihaique,  pag.  373  -  SU.  Il  a  publié 
auiai  des  lettres  sur  la  musique  sous  ca 
titre  :  Briefe  ùber  Musikwete»,  beioit- 
den  Cora  m  HalU,  ^aedlinboUrg,  1781, 
iB'S".  109  psgee. 

BBUHRL  (ÀaToiHi),  OuBtOMn,  eé- 
Ubré  compositeur  français ,  vécut  i  la  fin 
dn  15*  siècle ,  et  dau  la  première  moitié 
du  lenième.  11  fut  contemporiin  de  Jas- 
quin  des  Pm,  et  comme  lui,  élèvtt  d'Oke- 
gbem  ,  ainsi  que  le  prouve  ce  passage  de 
la  Dépioniion  sur  la  mort  de  ce  miHrc 
par  GuillaHMc  Crespcl  : 


fiRtr 

Igrksk,  TKbna,  IMorii, 

'--|-'-  '--^  -i/^'iiTl  "  I  Sll.''ll^hl, 

N*  pulci  ploi  d*  JafHls  i^uUi  Miii, 

Mflit  compeiq  itB  Ht  iteonUtit , 

t>DUrUD«i>riiaini..li(nMl>»gpln. 

QUréiti  range  Brnmel  paritii  lei  plnb- 
Mies  compositeurs  de  son  temps  ;  ce  qtt 
nous  reste  de  lui  prouve  en  effet  un  tsittt 
«trâordiniilre ,  pour  te  temps  oÙMlff- 
tiste  écrivult.  Sa  modolalian  est  nita- 
relie ,  la  marche  des  voii  facile ,  tt  si  M 
ouvrages  ont  molni  de  recherche  que  enn 
de  Josquin ,  leur  barmonle  est  plus  «» 
rie.  Le  Dodecachordon  de  Glatéinssas 
a  conservé  Un  Jgnas  dei  de  la  ment  in- 
titulée A^f,  no  Pleni  lunt  Cteli,  et  n 
Qui  vend  in  tiomlne  Dominî  de  li  cM- 
position  de  Brumel.  On  trouve  an»lna 
Laudale  DotAituOtt  à  quatre  voii  com|wt 
par  ce  mettre  dans  l'bisttdre  de  It  moii^ 
de  Forkel  (t.  2,  p.  629  -  Qil).  Isittt 
qui  nous  met  surtout  i  même  déjuger  h 
talent  de  cet  habile  musicien ,  est  ooftd- 
leelion  précieuse  et  peu  connue,  donln 
rtemplflire  est  conierré  k  la  Bibliolbèq» 
Maianne.  Elle  est  intitulée  :  ti'6erQiÀ- 
decim  Missarum  electarunt  qua  fit 
excellentissînios  muslcoi  eompositaj» 
rttnt.  Home,  1516,in-fol.  mai.  L'«- 
tour  flit  Andfé  Antiquis  de  Santon* ,  \à 
avait  obtenu  un  privilège  du  pape  L^  I. 
Cest  le  premier  livre  de  musique  imprinf 
è  Rome.  On  y  trouve  :  1*  Trots  mentsie 
Josquin  des  Prêt;  2<>  Trois  de  Brand,' 
3°  Trois  de  Ferin  (PenimJiioDéuxdePiem 
de  la  Rue;  5->  Deui  de  Jean  HooM; 
6*  Une  de  Pippehre;  7»  Une  dePioU 
Rousseau ,  en  latin  Sosieltus.  Les  mttta 
de  Brumel  sont  intitulée!  !  ]•  Dt  8e^ 
firgine;  2"  Pn  de/tinetis ,-^  J tomln 
diaig  bi^ssoitet.  Glaréan  Vante  branm^ 
la  première,  et  cela  prouve  M>U  diseera^ 
ment,  car  elle  est  eiorllenle.  Elle  otl 
quatre  parties.  Je  l'ai  tritse  en  partitt», 
ainsi  que  tootes  celle*  qui  font  ptriitk 
cette  Golleetîan.  Plusieurs  pièces  de  Bi«- 
mel  se  trouvent  aussi  dans  les  StheU, 
ariificiota  et  eieganles  Fuga,  de.  A 


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BHU 

Stcqat»  Pdi ,  1567.  G«rber  Buare  ^ne 
4n  ttiottU  de  M  eompodlfon  (ont  con- 
tehoi  dini  le  CaMlonalê  de  JeaD  Val- 
tbar,  et  ^ue  I«  bibliothC^ae  de  Hanich 
possède  dd  mime  eatear  :  1*  Une  meaae 
AdooMTrtii;  S*  Dn  Credo;  3*  Pltujenre 
«atrci  measM ,  le  tcut  en  m'enDtcrit.  EuBa 
dlfiilrentej  meiBeade  Brumel  Surdee  chau- 
goni  françaises  M  sar  la  gamme,  w  trotl- 
TeDt  dam  let  iTchivea  de  la  cbapelle  pon- 
tificale,  k  Rome. 

BRtll  (LE).  Voye»  l^bron. 

BBUNA  (jAciifTDB  ET  »iN),fili  d'An- 
toine Bmna,  fadenr  dW^ne,  lUivirent 
tona  denx  la  proreisioa  de  leur  père.  Il* 
éuient  nés  k  Andomo,  canlon  de  Ha- 
g;liaDD ,  près  de  Tercell  y  Jacinthe  monrut 
«nl802,n'<iantïgéqaede35Bna;Je«ne«t 
mott  en  1813,  i  rage  de  50  ani.  lit 
ont  ctmetruit  en  conimun  lea  orguei  de 
Uoncrivello ,  de  Salluggla  et  de  Honla- 


BftUNELU  (mmnt),  uallre  de 
cbapelle  de  la  cathédrale  de  Prato,  au 
commencement  do  dii-ieptième  «iicle, 
paasa  eninite  en  la  mtroe  qualité  k  l'^liM 
San-Miniato ,  de  Florence  ,  et  eot  en6o 
letitredemaltrede  chapelle  dn  grand dtic 
dcToscane.  CompaHiCenr  distingué,  il  était 
ansd  un  des  musiciens  les  plus  iiistruîlg 
dans  )b  théorie  du  chant  et  dn  contrepoint. 
Onconnatt  de  loi  :  !<■  EsercUi  ad una  e 
ditevoci,  Florence,  1605;2<>  Moleitl  a 
due  voei,  Ub.  1°.  Ibid.,  1607;  S-  M(^- 
Utli  a  due  voci,  Ub.  1'.  Ibid.,  1006; 
S*  L'^^ffiltuoso  Invaghlto,  canzonetle  a 
tn  voci,  Ibid.,  1608;  S*  IfioriodoranU, 
rnadrigati  a  ire  voei ,  Ub,  1.  Teniie, 
1 609  ;  6"  Lefiamtite  d'ingegnio,  madri- 
gttUdtre  voci,  f.Jbid.,  1610;  7' La 
Sacra  Cantica  a  1-4  voci.  8°  Segole  e 
dichiarmiani  di  alcuni  eontrapunCi  dap- 
pi,  utiti  alii  siudioai  deUa  masica ,  e 
maggiormente  a  queiti  che  vogliono 
fore  contrapunli  aU'improviso,  con  di' 
versi  canoni  sopra  un  sol  canio  ferma. 
Tlorenee,  Cristofano  Harescotti,  1610, 
îii-4*.  Cet  mirage  eat  nn  traité  to  direr- 


an  Ba](ècet  de  contrepoint  doablet ,  et  du 
coolrepoint  improrisé  par  les  chantres  d'é- 
glise, appelé  en  Italie,  ConlrapUnlo  alla 
mente,  et  en  France,  Chant  sur  le  livre. 
Le*  riglet  de  ce  contrepoint ,  données  par 
Brnnelli,  sont  corienaet.  Les  ourragea  de 
Berardi(T.  ce  nom)  ont  fait  oublier  celol- 
ci  ;  cependant  il*  ne  le  ramplacent  pas  en 
oette  dernièra  partie.  Walther,  copié  par 
Forlul,  Gerber,  Lichtenthal,  et  d'antres 
encore ,  a  attribué  ce  litre  i  Lorento  Bru- 
nelll ,  dont  i)  fait  on  maître  de  chapelle  et 
vn  organisre  de  Pralo,  et  qu'il  diatinffue 
d'Antoine  BrHnelli ,  maître  de  chapelle  da 
grand  ducdeToMone.  Ilciteé  ce  sujet  va 
passage  da  ch.  IX*  du  1"  livre  du  livre 
de  Bonondni,  intitulé  Mutico  pralico  t 
mais  Bononcini  ne  donne  pas  le  nom  da 
Iiorenta  i  Brunelll,  caril  se  borne  i  dire: 
Corne  dlce  il  Bruhelli  nette  tue  Regale  dl 
mu»ica  (litre  qoi  n'est  p«*  celai  dn  li- 
vre). Je  ne  sais  s'il  y  a  ea  réellement  an 
Loranio  Bronelli ,  maître  de  ehapelle  I 
Prato  an  commencement  dn  17*  siècle^ 
et  j'avoM  que  cela  nw  paraît  peu  vniaMn- 
blable;  mai*  il  est  oertain  qae  l'auteur 
dn  livre  dont  il  s'agît  eii  bien  Antoine 
Branelli  i  j'en  ai  la  preuve  sons  les  yen! 
par  an  esemplaire  de  ce  litre.  A  l'égard 
d'un  livre  de  motet*  de  ce  même  Lorenu 
Bronelli  qui  aurait  été  imprimé  i  Yenito 
en  1639 ,  et  qoi  est  cité  par  Wallher ,  al 
comme  le  fait  entendra  cet  écrivain ,  le  ti- 
tre de  l'oOrra^  indique  que  ce  Brunelll 
était  né  i  Florence,  on  pourrait  croire 
qu'il  était  fil*  d'Antoine,  et  qu'il  a  rem- 
pli i  Prato  la  place  que  son  père  avait 
occupée  autrefois.  9°  Seheni,  Arie,  Con- 
lanette  e  Madrtgali  a  1-3  voci,  Lib.  3. 
Venise  1614;  10*  Fiorttti  spirilaali  A 
1-5  voci.  Op.  15.  Venise,  1621. 

BRUNELLIUS  (uBHsi), Suédois.  ■ 
Boateno,  eo  1737,  une  thèse  sur  leplain- 
chant ,  A  l'académie  d'Upul ,  et  l'a  fini 
imprimer  enauice  sou*  ce  titre  :  Elément» 
plante,  exercilio  academico,  ex 
Jmpliss.  Sénat.  Philot.  in 
Celeh.  jécad.  Upsatenii,  Sub  pratidio 


îdbï  Ci  oog  le 


Sâ0 


BRU 


viri  ceUh.  M.  Erki  Burnum  etc.  Dptal, 
1728,  iii-12,40pfige*. 

BRDNET  (pi>i>i),  miuicîeiilruiçait 
do  16°  siècle,  a  publié  :  Tablature  de 
Mandorre.  Parii ,  Adrien  le  Roi ,  1578. 

BRUNETTl  (»tN),  maître  de  cIh- 
pelle  à  la  cathédrale  d'Urbine  ,  TÎTait 
daal  la  premiire  partie  du  17*  aièda. 
11  a  fait  imprimer  24  motets  k  cinq  Toii  , 
TeniM,  1625.  Il  7  a  lien  de  croire  qne 
Jea»  BrunneUi  indiqoé  par  Walther 
comme  aDteur  d'ooe  messe  et  de  Salnù 
tpe%%ali  à  deoz,  trois  et  qnatrs  toîi, 
n'est  antre  que  celai-ci ,  dont  le  nom 
aura  été  écrit  incorrectement. 

BRUNETTl  (iHnuHB),  Duttre  de  cha- 
pelle iPise,  ntqait  i  Âreuo  en  1726. 
Un  ancien  maître  de  cette  Tille,  nommé 
Hogeni ,  lai  enseigna  lesëlémensdn  chant 
et  de  la  composition.  En  1752,  il  se  fixa 
àPise,  s'y  maria  et  devint  maître  de  la 
cathédrale.  11  ■  écrit  pour  l'église.  On 
coonalt  de  lai  des  moteti  pour  tmx  de 
basse  arec  orchestre. 

BHDNETTl  (giïtin),  fils  du  précé- 
dent, naquit  k  Pîteen  1753.  San  père  fut 
son  premier  maître  de  musique ,  et  lui  fit 
enseigner  le  violon  ;  puis  Brunetti  alla  k 
Florence  oo  il  détint  élire  de  Nardini  poor 
cet  instrament.  En  peu  de  temps  îl  détint 
un  irîolinîste  distingaé  sous  cet  habile 
maitre ,  dont  il  imita  la  manière  avec 
beaucoup  de  succès.  Ses  étiidet  terminées, 
il  voyagea ,  parcourut  l'Italie  et  l'Allema- 
gne, et  fut  quelque  tempe  an  serrice  de 
l'électeur  palatin.  Uotart,  quiTtateuditi 
Hanheim  en  1778 ,  avait  beaucoup  d'es- 
time  pour  son  talent.  Vers  la  fin  de  l'an- 
née 1779,  il  se  rendit  i  Paris  et  y  publia, 
chei  Veoier ,  son  premier  (euTre  qui  con- 
sisteeu  sii  trios  pour  deuiTÎolous  etbasse; 
ouvrage  faible  qui  eut  pen  de  succès.  Il  ne 
réussit  pas  mieni  dans  un  ceuvre  de  qua- 
tuor* qu'il  fit  paraître  ensuite.  Cette  épo- 
que est  celle  où  Manfredi ,  premier  liolan 
de  la  musique  du  roi  d'Espagne  mourut. 
Buccberini,  directeur  de  cette  musique, 
choisit  Brunetti  pour  le  remplacer.  Heu- 


BRU 

KDz  de  se  tronTer  prèsd'on  mtlbedsitle 
talent  avait  autant  de  charme  que  d!«rip- 
nalilé,  il  changea  ta  manière,  et  se  fit 
l'imitateur  de  Boccberiui  dans  ses  compo- 
sitions ,  comme  il  s'était  fait  l'imitsIiBr 
de  Nardini  sur  le  violon.  Le  premier  «a- 
vrage  où  il  fit  remarquer  ce  cbangeiMit 
dans  son  style  fut  son  œurre  trcàtitme  ,eo>|. 
tenant  le  deuiièmc  livre  de  ses  trios  psu 
deux  violons  et  basse.  Il  fut  publié  dm 
¥enier ,  i  Paris ,  en  1782.  Hait  snbs 
chose  est  d'imiter  une  manière,  les  fbrwi 
d'un  style,  on  d'en  avoir  le  génie.  San 
doute  il  y  a  de  l'agrément  dans  les  oans' 
ges  de  Brunetti ,  et  l'imitation  y  tst  à 
adroite  que  beaucoup  de  gens  les  ont  mi- 
vent  mis  en  parallèle  avec  les  (euvns  di 
maître  j  mais  pour  qui  juge  en  eonnaisNR, 
il  manque  dans  ces  imitations  le  tnt 
inattendu,  toujours  piquant,  parGiii  »- 
blime  qui  est  le  cachet  de  l'original. 

Brunetti  devait  toute  Boccherini,*»! 
il  l'eut  bientôt  oublié ,  et  c'est  par  la  ^« 
noire  ingratitude  qu'il  paya  les  faieniHis 
de  son  maître  (  V.  foccAerÎM  ).  Plus  hs- 
hile  que  lui  dans  l'art  d'intriguer,  il  Nt 
le  forcer  à  donner  sa  démiiaioa  dedin^ 
tenr  dala  musique  du  roi  d'Espagne,  el» 
faire  nommer  son  successeur.  \H»  Isnil 
fut  chargé  de  composer  pour  le  service  de  k 
cour  un  grand  nombre  de  symphonies,» 
sérénades  et  de  morceaux  de  musique  it 
chambre.  Il  recevait  aussi  un  (raitesMl 
du  dacd'Alhepourécriredes  qnbtdlAH 
des  quatuors  que  ce  grand  seigneur  fsiwt 
eiùculer  chei  lui,  et  qu'on  n'entmdsit 
point  aillenrs.  11  était  igé  de  54  ans  lors- 
que les  aflaires  d'Espagne  y  amenèical 
Napoléon  j  la  frayeur  que  lui  fit  la  pie- 
mière  occupation  de  Madrid  par  l'sMit 
françajselui  cansa  une  atteinte d'apepksit 
dont  il  monrut  en  1807,  chn  un  *Bi| 
au  environs  de  celte  ville. 

Oulre  les  ouvrages  cités  précédemnMl< 
on  a  grave,  de  la  composition  de  Braneltii 
trois  coQvres  de  duos  pour  deux  violooi,  ■> 
œuvre  de  sji  sextuors  pour  deux  tiolsMi 
deux  violes,   violoncelle  et  basse,  et  M 


îdbïCoOgIc 


BRU 

œuvre  de^intetti.ToateioefprodDelioiit 
ont  para  à  Fvii.  Sea  compMÎtîaiu  ioédi- 
tn  tont  en  beaucoup  plm  grand  nombre  ; 
on  j  compte  :  1*  Trente-ime  symphoaie» 
et  ouvertures  à  grand  orchestre  i  2"  Cinq 
aymphonie*  concertantet  pour  divera  in< 
•tnuncDi  ;  3'  Le  menuet  de  Fitcher  varié 
et  concertant  pour  hantboit  et  batran  avec 
orcheitre;  4''Seni  livreidiiarmoniespour 
lea  dansa  de  chevaux  dei  fêtes  puMiquea  j 
5°  Six  aextDora  pour  troin  violoni ,  alto  et 
deox  violoncelle»;  &>TrentB-denz  qnintetti 
pour  deux  violons,  deux  altoa  et  vioion- 
celle}7°  Six  ûfeni ,  ponr  deni  violons, 
alto,  haMonet  violoncelle;  8*  Cinquante- 
huit  qnalnors  pour  deux  violons,  alto  et 
violoncelle;  9°ViDgt'deux  triospoardenx 
violon*  et  violoncelle  ;  10°  Six  divertisie- 
tnens  ponr  deux  violons  ;  11°  Quatre  duos, 
ident;  li°  Trois  airs  varia  pour  violon 
et  violoncelle;  13°  Dix-huit  sonate»  pour 
violon  et  basse. 

BRUNETTI  (lEÂN-ooiLSiM) ,  frère  du 
précédent  et  second  fils  d'Antoine,  com- 
positeur, né  à  Pise  ven  1760,  s'est  fait 
connaître  par  divers  opéras ,  dont  les  plus 
remarqoables  sont  :  l"  Lo  Sposo  di  Ire, 
Marito  di  nesîuna,  i  Bologne  en  1786; 
2"  Le  Slravaganie  in  campagna,  Venise , 
1787}  3»  Bertoldo  e  Bertoldina,  k 
riorence  en  1788  ;  4"  ie  JVoïm  per  in- 
vito,  ossiano  gli  AmanU  capricciosi ,  è 
Borne  eu  1791  ;  5"  Fatima,  à  Brescia  ,  en 
1791;  6"  Demafoanle,  1790.  BrnnetU 
succéda  &  son  père  comme  maître  de  cha- 
pelle à  la  cathédrale  de  Pise.  11  a  écrit 
lieancoop  de  musiqne  d'église.  On  cite 
particulièrement  de  lui  en  ce  genre  des 
llatiues  delaTrinitéàjvoii.  Gerber s'est 
trompé  enaltriboant  à  Antoine  les  opéras 
qoi  sont  de  Jean-Gualbert  ;  et  c'est  A  tort 
qu^il  a  critiqué  Reichardt  qui  donnait  l'o- 
péra de  Demo/oonte  A  ce  dernier. 

BRDNl  (ra&Nçois) ,  compositeur,  né  A 
Alcara  en  Sicile,  florissait  vers  la  fin  du 
16~>  siècle.  Il  «  fait  imprimer  :  Primo 
libro  di  Madrigali  à  5  ijoci,  Messine, 


BR0 


887 


BRUNI  (ÀHTom-BiRTHSLiui),  néA 
Coni  en  Piémont ,  le 2  février  1759,  s'est 
livré  A  l'étude  du  violon  sons  la  direction 
de  Pngnani  et  a  en  pour  inattce  de  compft< 
sition  Speniaoi,  de  Novare.  Tenu  en 
France  A  l'Age  de  vingt-deux  ans ,  il  entra 
A  l'orchestre  de  la  Comédie  italienne  comme 
violon  et  publia  successivement ,  quatre 
œnvrea ,  de  sonates  de  violon  vingt-huit 
ceuvres  de  duos,  dix  ouvres  de  quatuors 
et  quelques  concertos.  Ses  dnos  sont  par- 
ticulièrement estimés.  En  1789,  on  fît  aux 
Tuileries  l'ouverture  du  théAire  de  Hon- 
ueur;  Bruni  en  fut  nommé  te  chef  d'or- 
chestre; mais  son  caractère  difficile  lui 
suscita  des  querelles  qui  le  firent  rempla- 
cerdans  sesfonclions  par Lahoussaye. Plus 
tard  il  dirigea  l'orchestre  de  l'Opéra-Co- 
mique;  mais  les  mêmes  causes  lui  firent 
bientdt  abandonner  sa  place.  Enfin  il  fut 
nommé  par  le  Directoire  membre  de  la 
commission  temporaire  des  arts.  Il  a  écrit 
seixe  opéras ,  dans  leeqnels  on  trouve  un 
chant  facile  et  agréable ,  de  l'elFet  drama- 
tique et  une  instrumentation  purement 
écrite.  Ce  sont  :  1°  Coradin,  au  ThéAtre 
Italien,  en  1786;  2°  CéUstine,  en  3  ac- 
tes, 1787;  Z'Azilie.tnxmitXt,  1790; 
4"  Spinelte  etMarini,  1791  ;  5°  Le  mort 
imaginaire,  an  théâtre  Hontansier,  1791; 
6"  L'Isola  incantata,  au  théâtre  de 
Monsieur,  en  1792;  ?•  L'Officitr  de. 
fortune,  an  théAtre  Feydeau,  1792; 
8*  Claudine,  en  un  acte,  1794;  9"  Le 
Mariage  de  Jean-Jacques  Rousseau, 
1795;  10»  Tobeme,  ou  le  pécheur  sué- 
dois, en  2  actes ,  1796  ;  11*  Le  Ma- 
jor Palmer,  en  3  actes,  1797j  12«  La 
rencontre  envisage,  ta  Ma  aeu,  1798; 
13»  Les  Sabotiers,  en  nn  acte,  1798; 
14"  L' Auteur  dans  son  ménage,  eu  un 
acte,  1798;  \5' Augustine  et  Benjamin, 
ou  le  Sargines  de  village,  en  un  acte , 
1801;  16*  La  tonne  lArur,  en  un  acte, 
1802.  On  a  aassi  de  cet  artiste  -.Nouvelle 
Méthode  de  violon,  tris  claire  et  Iris 
facile,  précédée  de  principes  de  musique, 
extrnils  de  l'Alp/ialel  de  M""  Dukanf 
22 


îdbïCoOgIc 


aas 


BfiU 


Pari*,  Ilnliui,  et  S^4Aod*  /xtr  l'alto 
viol<i.  Pari»,  Jinet  «t  Cofelle.  Una  édi- 
tion fr|Uï*i>«  et  «Uenwtda  de  m  dernier 
onTrage  *  été  pabliée  A  Leîpucfc ,  <ih«t 
Breitlmpf  et  I|«Ttel-  Ce  cntuicien  ne  m^ 
riuit  pas  if  tomber  dags  l'oubli  où  il  eit 
quintenaDtplongé.  An  retour  (jet  boaHoDi, 
enlSOl,  Broni  fat  namipê  chef  d'orcUettra 
de  lenr  tbéAtre  ;  on  se  rappelle  enoarv  le 
talent  qn'il  y  déploya  ;  jaivvis  cet  orcbef 
trc  n'a  mieux  accompagaé  le  chant  qoe 
Mot  M  direction.  11  ont  pour  sncceaaeur 
H ,  Gr«g*et.  Hetiré  i  Patsy,  pria  de  Paria , 
Bruni  y  a  Técti  plasiears  ani)ées  dans  la 
repos.  Après  nn  long  silence,  it  donna  , 
en  1816, le  petit  opèra-comiqae  intilnlé: 
Le  Mariage  par  commission ,  qui  na 
réassit  pas.  Peu  de  temps  apria  il  re- 
togrna  dans  ta  patrie.  11  eit  mort  à  Coni 
en  1823. 

BBTJNINGS  (i»a-D«TiD),cla>eotni(te, 
Tirait  i  Zurich  en  1792.  U  a  fait  imprtmor 
dans  cette  rille:  1°  3  Sonates  pour  le  cla- 
vecin, op.  1  ;  2°  6  Sonatines  pour  le  cla- 
vecin, op.  2,  1793}  S°  Sonate  ponr  le 
darecin  avec  violai)  et  basse,  op.  3.  Paria, 
Imbault,  1794. 

BKUNUA\EB(i.qnKtf),  ergaolstede 
l'église  de  Saint-Pierre  i  Salihourg,  en 
1803,  est  né  A  Lauffea  dans  l'évtohé  da 
Salzhourg.Âpris  avoir  appris lea  prereûert 
principes  da  la  musique,  du  clavecin  atda 
violon  dans  le  lieu  de  •«  naissance,  il  de- 
viut  élève  de  Hichel  Haydn ,  qui  lai  ensei- 
^a  les  élémeus  de  la  oorapositiou.  11  aa 
rendit  ensuite  â  Vienne,  où  il  prit  des  la- 
pins de  (Loieluch  poqr  le  piano  et  4'AI- 
breçbtiberger  pour  te  contrepoint.  On  a  de 
aa  composition  :  1°  Sis  meues  solennelles , 
dont  dfixii  allemandes  ;  S°  Qeui  litaniea  ; 
Z"  XVI  graduels  pour  les  difierente*  iéxw 
de  Vannée  ;  i"  Un  oTataria  allemand  ; 
5°  DcDi  opéras-comiqnes  ;  6°  petite  can- 
tate à  quatre  voti ,  dem  clarinettes ,  deux 
cors  et  deux  bassons  ;  7°  Ode  de  Bagedorn, 
arec  clavecin  ;  8°  Huit  cltansona  alleman- 
des i  quatre  voix  ;  9°  Sérénade  pour  clave- 
cin avec  violon;  lO"  Variations  pour  le 


BAO 

olaTMlB  SHT  dJjfoaM  tUdM  i  11*  iii 
quintatti  pour  iuttramew  i  mti 
12"  Tingbqnatra  inenn«ts  tt  trioi  fw 
orcbeitre  complet. 

SBDNIIULLE&  (àa^,  mitadtsa. 
•iqoe  k  Amsterdam ,  au  «qunenecBHalà 
I8-*  tiède ,  a  publia  en  1709  wa  p 
mitr  nuira ,  consiatant  en  wlat  dengb 
et  trios  pour  denx  violons  et  baiM.  D  II 
paraître  ensuite  son  Fnsciculut  mutim, 
Amsterdam,  1710,  in-fol.  Cet MTnit 
oentieut  des  tMcates  pour  piano,  imdt 
pour  hautbois ,  violon  et  flûte,  et  an  ùi 
italiens  et  allemands.  Enfin  l'on  {oauit 
encore  de  lui  :  six  sonates  paor  liolwia 
bautbois  arec  basse  continue. 

BaUKNER  (ADAii-BBKai),  nûaii 
Bambertf,  ^ns  la  seconde  partiel 
17°*  siède,  a  pnbliéj  1°  CaïUiaaaM- 
riaiue ,  oder  teulsche  martaiùsche  Lit- 
iier,ue{ier  Jeden  tiUl  der  tauretajiâcia 
Liianejr,  mit  2,3,4,  oder  mehr  Gtig»' 
Bamberg,  167Û  ,  in-fol.  2"  Senpiûck 
Tafel-Music,  64  de  vener.  Sacnaula 
handeiude  Arien,  voa  einer  Sing-tOa- 
me,  2  fiolinenund Genentl-Bius.  (Tt- 
ble  de  musique  séraphique,  cowiilaata 
64  ariettes  i  voix  seule  pour  l'oclan  à 
saint  Sacrement ,  deux  vidoat  et  b^ 
continue.)  Angabourgt  itt-fd.,  1693. 

BftUSA  (raiNçois),  eompatiteu  et- 
matique,  (té  i  Venise,  vers  la  fin  b 
17""  aiicla,  •  (l^nné  ep  1724.  JiTriui^ 
4ttla yirtin  m  ViS ,  ^mor  Biçit»,'^ 
en  1726,  Idtdea  e  Giasoae. 

BBUSCO(jDïE«),itéJi  PlatsaMe.ét») 
mi^tre  de  cbipclle  é  l'alita  d*  Siiit- 
Françoû  de  cette  ville  au  comuiuuMM' 
du  17-"  siècle.  Ona  de  Ui  :  l' Uvi^ 
tio  Daviàica,  1622  ;  2*  JfttMK,  Vsai» 
1629  i  3°  Cweerli  e  litaim  d*  B.  ¥■  * 
I,  2,  3  e  4  voci,  Veniaa  ,  lâVi 
4'  Missa,  Pseinti  et  Te  JOeum  Aw^ 
mus,  8  vocum. 

BKDSCOLIM  (rAS4iiiAuM0),  eHi» 
mntre-atto italien. En  1743,  ildétaU» 
TbéAtK  de  Berlin  et  il  y  dwaU  paubu 
dix-ans.  De  là  il  alla  i  DrttAe,  aAil  << 


îdbïCoOgIc 


BKT 

teiU  MtMbi  n  TliéAlK  de  la  Ceur  jtu- 
qn'en  1763. 

BRïENNB  {MÂitini) ,  le  moiiu  «umea 
4tt  écriTum  grée»  dont  il  noni  reste  de* 
oarr^ct  inr  1*  muiiqae ,  TiTiit  mhu  le 
r^ne  de  TBiiipermiT  Michel  Valfelogue 
l'ancien,  len  1330.  On  croit  qu'il  ^tait 
delà  maiioDdefirjeiuw,  nncieiuM  ramille 
fivBçaJM  qui  l'dtablit  en  Grèce  A  l'époqns 
dei  oraÎMdti ,  vers  le  commencement  dn 
13™*  liicle.  Le  traité  de  mnsiqae  qui 
porte  ton  nom  ■  pour  titre  :  Let  harmo- 
niquMt  ;  il  e*t  di*i*é  en  troîi  Uf  ree.  Fabri- 
mu  dît,dani  ta  Bibliotkèqoe  grecque,  qoe 
le  premier  eat  one  lorte  de  commentaife 
SOT  le  traité  de  mugiqoa  d'Eaclide,  et  qoa 
le  aeooDd  et  le  troitièroe  ranfirment  an  ex- 
poté  de  la  doctrine  de  Ptolémée.  U  tétait 
pliue»ct  dedirequeroofragedeBryeane 
est  une  compilation  de  la  plupart  det  oa- 
TMget  dei  anciens  écrivains  grecs  sur  cet 
art;  car  non  seolenient  on  y  troave  dt* 
attraits  d'Euclide  et  de  Ptolémée,  mais  on 
y  voit  aaiii  des  passages  de  Théon  de 
Srayrae,  d'Aristoièoe ,  de  Nicomaqne  et 
d'antres  antcan. 

Grand  nombre  de  mannscrits  répan- 
dos  dans  les  principales  bibliotiièqnes  de 
l'Europe  contiennent  le  liTre  de  Brjenne  ; 
des  doutes  se  lont  poartant  é\eiéi  vert  < 
b  fin  du  dernier  siècle  sur  les  droits 
qu'il  pouvait  y  avoir.  Deux  manuscrits, 
dont  un  est  an  Vatican,  et  l'autre,  pro- 
venant de  U  bibliothèque  F#rnès«,  te 
troure  nudutenaut  en  la  pottettion  du 
TCÛ  de  Naplet,  contiennent  un  traité  d« 
■nutiqoe  tout  te  nom  d'Adratte  de  Pbilip- 
pes  [p'.  AdrasU).  Or  ,  cet  ouvrage  n'est 
aiDtre  que  le  traité  des  Wmoniques  de 
Bryenne.  Quelques  savant  italiens ,  consi- 
dérant qn'il  est  parlé  dans  ce  livre  do 
genre  ni  Iiar(iMmique,qai ,  iMig-  temps  avant 
BrycDM  atait  ceasé  d'Are  en  asaga  et 
n'était  pins  mCmecoanndes  Grecs,  avaient 
été  tentés  de  reetîtner  le  livre  i  l'ancien 
pbilotoplie  péripaUticiot .  D'na  antre  cité, 
ils  remarquèrent  que  de  nombreux  paiia- 
gM  de  Théon  de  Scnyme,  et  niiM  det 


ekajutrea  entiers  de  cet  antenj  étaient  in- 
tercalés dans  le  traité  des  harmoniques  : 
ils  en  coodureot  qoe  Mt  ouvrage  devait 
être  de  beaucoup  pottérisar  à  Adrasie  ,  et 
que  Hannel  Bryenne,  ayant  Eût  dans  S(m 
livre  un«  sorte  de  résumé  de  tout  ce  qu'oB 
avait  écrit  avant  Ini ,  avait  pu  traiter  dn 
genre  enharmonique.  D'autres  bits,  igno- 
ré* de  cas  savant,  démontrent  que  le  livre 
de«  harmoniques  appartient  A  oet  écrivain 
et  ne  peuljtre  l'ouvrage  d'Adraite.Lepr*- 
micr  te  Ironve  dant  la  boitîème  section 
du  premier  livre  de  cet  ouvrage  :  Bryenne 
y  expose  la  constitution  des  neuf  prenîart 
tons  du  chant  de  l'église  grecque,  tdt 
qu'ils  sont  indiqués  dans  VSagiopoliUSf 
et  tans  divisions  par  tétracordes ,  divitioM 
inséparables  du  système  de  la  tonalité  an* 
tique.  L'antre  fait  n'est  pas  moins  ûgni- 
ficatif  i  le  voici.  11  existe  à  la  BibliothA- 
qne  du  Boi ,  i  Paris ,  trois  mannierilt 
qui  contiennent  un  traité  de  musique  de 
Fachymèrc,  sous  les  numéros  2536,  in-i°, 
3119  et  3946.Cet  écrivain  naqait,  comoM 
on  sait,  en  1242  et  mourut  i  ConstanUno- 
pie  en  1340,  i  l'Age  de  quatre-vingt-dix- 
huit  ans.  11  fut  donc  le  contemporain  As 
Uanuel  Bryenne ,  et  écrivit  un  peu  avant 
lui.  Or,  dans  ce  traité  de  musique  de  Pa- 
chymère,  on  trouve  un  long  passage  (fol. 
10  et  II,  Mat,  2536)  qui  est  pvMqot 
mot  pour  mot  répété  daus  la  septième  seor 
tion  du  premier  livre  des  harmoniques  de 
Bryenne  {édit.  de  Wallis ,  p.  387,  lig.  36 
jusqu'à  la  lig.  29  de  la  p.  368}.  11  est 
donc  certain  que  dans  ce  passage  Brycone 
a  été  le  «^iste  de  Pachymère ,  et  cette 
circoastaoce  suffit  pour  faire  voir  que  k 
livre  des  harmenique*  a  dû  être  écrit  dan* 
leU"  siècle,  et  que  son  véritable  antene 
est  Bryenne  A  qui  presque  tons  le»  mana> 
scrits  l'attribuent. 

Meibomini ,  i  qui  l'on  doit  une  édition 
de  sept  anteors  grecs  anciens  sur  la  nnsi- 
que ,  avait  ptemis  de  publier  les  onnagee 
de  Ptolémée  et  de  Bryenne.  Mais  il  n'a  pai 
tenu  ta  |»«meste.  Wallis  a  suppléé  à  son 
silence  en  donnant  dant  le  troitîène  W* 
22» 


îdbïCoogIc 


H  matIléfliatîqnM  (Joa 


nia  fVallU  Operum  matkenu 
Oxoiii»,1699,4Tol.in-fDl,},leteitegrcc 
du  oanagM  de  Vbiléniie  et  do  Brjenae , 
liun  qne  dD  coiameauire  de  Porphjre 
■nr  les  harmoniijnei  do  premier  de  ccsan- 
tcara,  irec  uda  Teriion  latine,  un  appen- 
dice et  qnelqDM  noiei.  L'onrrage  de 
Bry mne  commence  k  la  page  359  da  w- 
Inme ,  et  finit  i  la  page  508.  WallU  l'ett 
servi  pour  celte  édition  de  quatre  mann- 
•cnt*  d'Oxford  :  les  deni  premleni  étaient 
tirés  de  la  Bibliothèque  Bodiéienne,  le 
troisième  da  collège  de  l'uniTCrsité,  et  le 
cputrième  du  collège  de  la  Hadileine.  Si 
jamai*  quelque  HTant  entreprend  de  don- 
ner nne  uonrelle  édition  du  traita  de 
firyenne,  i)  tronrera  dans  la  BiLliothè- 
qoe  da  Roi  A  Paria  plusienri  manntcrita 
de  cet  ouTrage,parnii  leaqoela  ceux  qui  sont 
coté*  2i55  et  2460  in-fol.  le  font  remar- 
quer par  lenr  beauté  et  leur  correction. 

BRTNE  (iLikBt),  un  de«  metllenrt 
Gompotiteort  de  masiqoe  d'église  del'An- 
gleterre  dans  le  17<  iiide,  fut  élèTe  de 
JeanTomkin.  Ayant  été  nommé  organiat« 
de  Saint-Panl,  à  Londrei,  il  en  remplit 
les  fonction!  jngqo'i  sa  mort  arriTée  en 
1670.  Dans  la  collection  de  magique  la- 
crée  de  Clifibrd,  on  tranve  quelques  an- 
tiennes de  Brynej  plusieurs  de  ses  pièces 
ont  été  aossi  insérées  dans  d'antres  colleo- 
tion*,  particulièrement  dans  celle  qni  a 
pour  Utre  ;  CafA«dW>/ miMic.  Le  tombeau 
de  Bryne  se  trouve  i  l'abbaye  de  West- 
minster. 

BCCCHIANTI  (fhus),  compositeur 
italien  qni  rivait  dans  la  première  partie 
da  17*  siècle.  On  a  de  lui  nn  premier 
cmvre  qai  a  pour  titre  :  Sekeni  e  madri- 
gali  a  unae  duevoci,  Venise,  1627. 

BUCHEN  (sAHuiL-rainïaïc),  juif  al- 
lemand ,  membre  du  comistoire  i  Zittau , 
•  fait  imprimer  dans  cette  ville,  en  1741, 
une  dissertation  in-4*  snr  le>  directeurs 
demnsiqne  cbet  les  Hébreu,  sous  ce  ti- 
tre :  MenatMhim,Die  KapeUmeisUr  der 
ttebraer. 


BDC 

BUCHHOLTZ  (  iiiM  ooittrui) ,  ai  1 
Aschersleben  en  1725 ,  étndia  U  tUs- 
logie  i  Halle,  et  fat  entoite  co-rectcnt 
dans  sa  ville  natale.  On  ignore  eoqad 
temps  il  quitta  cette  position  pour  m  nt- 
dre  i  Hambourg ,  mail  on  sait  qa'it  rt» 
plit  en  cette  ville  les  fonctions  de  pf*- 
fesseoT  de  musique.  Bnchliolti  était  u 
artiste  distingué  sur  le  clavecin  et  sur  le 
luth.  Il  était  aussi  conposilear  pour  ïè- 
gliie,  et  l'on  a  de  loi  divers  oontga 
de  musique  instrumentale.  H  a  publié: 
!■  Unterricht  JTir  diejenigan,  wdde 
die  Mutik  uttd  dat  Klavîer  erUmtt 
woUen.  [Instmction  pour  ceux  qui  K» 
lent  apprendre  la  musique  et  le  cUtecin) 
Hambourg-,  1782j  2*  DivertimeiUiperi 
cembalo  coa  violina  ;  2°  Zwejr  «eueSo- 
naànen  /iir  dos  klavier  (  Deni  nouielkl 
sonates  làciles  pour  le  clavecb,  Hsk- 
bourg ,  1798,  Bnchbolti  est  mort  à  Him- 
bourg,  le  lOjuin  1800, i  l'âge  de 75*01. 

BUCHHOLTZ  (jkih-simoii),  sa  fa 
meilleun  facteurs  d'orgoes  des  temps  a»- 
démet,  naquit  le  37  septembre  1758,1 
Scblest  Wippacb ,  près  d'Ërfurt.  Hs^ 
son  art  à  Hagdebonrg  cbei  le  &etear  d'w- 
gneNieti,  puisit  travailla  long-tenpsdei 
Griineberg  au  vieux  Brandeboni^  et  du 
Hari  i  Berlin  ;  enfin  il  s'établit  dans  cela 
dernière  ville.  Le  nombre  des  oi^uesqnll 
a  cojistruiti  s'élève  à  plus  de  tnnU, 
parmi  leiqaels  on  en  remarque  aàat  k 
deux  et  trois  claviers.  Les  plus  coniidèrs- 
bles  sont  celui  de  Batb ,  dans  la  noordle 
Poméranie,  composé  de  42  jenz,  et  cdtî 
de  Treptow,  de  28  jeux.  Bucbbolb  ot 
mort  i  Berlin  le  24  février  1825. 

BUCHOWSKl  (aiNiGira),  moioe  béot- 
dictin,  ne  en  Pologne  en  1647,  d'ne 
famille  riche  et  distinguée,  entra  fat 
jeune  au  couvent  de  Cracovie ,  et  se  lins 
k  l'étude  da  la  littérature ,  de  la  poésie  tt 
de  la  musique.  Ses  progrès  fnreut  rapides, 
et  bientôt  il  fut  compté  parmi  les  p<iHa 
distingués  de  la  Pologne.  Après  aToirM- 
cupé  quelques  uns  des  postes  les  plu  ■■- 
portant  dans  son  ordre,  il  deouiDda  4 


îdbïCoOgIc 


BOC 

«btint  u  tëcaliriutkiD ,  pois  il  tu  retira 
dan»  uoe  cnre  de  nllaga  et  y  piisa  le  reite 
de  ses  jonrt.  Il  y  moarat  en  1720.  On  a 
de  Buchowiky  dei  poéiie»  larinra  qai  ont 
été  imprima  à  Cracovïe,  et  det  Caott- 
qoei  dont  il  avait  composa  la  maiiqaa  et 
qai  ont  paru  miu  la  titre  de  Cajilus  et 
lucliu,  CracoTJe,  1714,  iD-8<>. 

BUCHOZ  (FiEini-iosapB),  laboneia 
compilateur.  Dé  A  Heti  1e27jaavier  1731, 
se  liTra  d'aBord  i,  l'étude  du  droit  et  fut 
re^u  BTocat  A  Pont-i-Mooisua  en  1750j 
poil  il  quitta  cette  profcasioa  poor  la  mé- 
decine ,  et  obtint  le  titre  de  médecin  ordi- 
naire dn  roi  de  Pologne ,  Stanislas.  Il  est 
mort  A  Parisle30jantierl607.Iladonné 
une  nouvelle  édition  du  livre  de  Uarquet , 
ion  bcan-pire  (V.  Uanjaet)  sur  l'art  de 
connaître  le  ponb  par  la  musique,  avec 
beaucoup  d'augmentations.  Cette  édition 
n  pour  titre  :  L'tartdecoitnaUrettdedé- 
signer  lepoidsparlts  notes  de  la  musi- 
que, de  guérir  par  son  nu^en  /amélan- 
colie  et  le  larentisme ,  qw.  est  une  espèce 
de  mélancolie;  accompagné  de  19S  ob- 
servations, tirées  tant  de  l'histoire  des 
annales  delà  médecine,  qid constatent 
l'efficacité  de  la  musique ,  non  seulement 
sur  le  corps ,  mais  sur  l'ame ,  dans  l'état 
de  tante  ainsi  que  dans  celui  de  mala- 
die, etc.,  Paris,  Heinard,  ISOâ  ,  in-S°. 
Dans  cet  ouvrage  Buchoi  a  refundif  une 
dissertation  qu'il  avait  publiée  dans  les 
mémoires  do  l'académie  de  Nancy ,  sur  la 
manière  de  guérir  la  mélancolie  par  la 
musique. 

BDCBWEISER  (uithiec)  naquit  le 
14srptembrel772,iSeudling  pris  de  Mu- 
nich, oàson  père  était  instituteur.  A  l'Age 
de  huit  ans  il  entra  comme  enfant  de 
choeur  an  couvent  de  Bernried  près  de 
Starnberg.et  y  apprit  les  langues  anciennes 
ainsi  que  la  mnsique,  puis,  en  1783,  il  Tut 
admis  au  gymnase  deMunich.  A  cette  épo- 
que, il  devint  élève  de  Vu]  esiquiluiensei^na 
le*  éléiuens  dn  chant  et  de  l'art  déjouer 
de  l'orgoe.  Ses  études  musicales  étant  ter- 
minées, il  fat  fait  répétitenr  de  l'Opéra 


BUE 


S41 


au  théâtre  royal,  et  la  place  d'organista 
de  la  cour  lui  fut  donnée  en  1793.  On  a 
de  lai  des  messes  allemande*  qui  ont  été 
eiécnlées  avec  succès  dans  plnsienrs  cha- 
pelles. 11  a  ansti  composé  la  mnsïqne  d'un 
mélodrame  intitulé  :  Der  Bettelstudeat 
(l'Etudiant  mendiant),  qni  a  été  repré- 
senté par  ses  condisciples  du  gymnase  i 
Tœli. 

Buchweiser  avait  on  frère  alnéffialtha- 
lar),  né  à  Seudting  «n  1765,  qui  fit 
aussi  ECS  études  musicales  sons  la  direction 
de  Talesi.  Sur  la  recommandation  de  l'é- 
lectrice  de  Bavière,  il  fnt  admis  comme 
chantenr  chci  l'électeur  de  Trêves.  I.i  il 
étudia  la  composition  cliei  le  maitre  de 
chapelle  Sales.  En  1811  il  était  directeur 
de  musiquean  théâtre  impérial  de  Tienne. 
On  a  de  cet  artiste  sii  chansons  allemandei 
avec  accompagnement  de  piano. 

BCECHNER  ou  BÛCHNER  (jsah- 
BiMai } ,  compositeur  allemand ,  lîvait  an 
commencement  du  17*  siècle .Draudi ni  cite 
de  lui  deux  oavtagtt  {Bibliot.  Classictt 
germ.)  dont  voici  les  titres  :  1"  Strvia 
von  schanen  yUlanelleii ,  Taenlzea, 
Galliarden  undCuranten  mit  iSlimmen, 
•vocaliter  und  inslnimentaliler  zu  ge- 
brauchen  (Collection  de  belles  villanelles, 
danses  ,  gaillardes  et  courantes  i  quatre 
parties,  etc.),  Nuremberg,  1614,  in-4»; 
2°  Erodiœ  dass  ist  Liedlein  der  Lieb 
amorasischen  Textes  beneben  ellichen 
Galliarden,  Curanten,vtc.,  mit  XStim- 
men,  Strasbourg,  1624. 

BDECBNER  (irln  chu^tieh),  composi- 
teur de  musique  religieuse,  naquit  en 
1736.  Il  passa  la  plus  grande  partie  de  sa 
*ie  è  Gotha ,  où  il  était  chantre  de  ville , 
et  mourut  le  23  décembre  1804.  Ses  on- 
vrages  les  pins  estimés  sont  dn  cantates 
d'église  et  des  chansons  spirituelles.  Elle* 
sont  restées  en  manuscrit. 

BUECHNER(cHAaLU-coHaiD),  facteur 
de  pianos  et  dediversinstrumensè  Sonders- 
hausen,  naquit  k  Haraeln  en  1778.  It 
apprit  d'abord  la  poression  de  sellier; 
mais  ayant  eu  de  fréquentes  occationt  d'en- 


îdbï  Ci  oog  le 


S42 


BDR 


tondre  de  bella  mnuque  à  Dntde,  pendant 
qn'il  y  traTaillait ,  il  en  épronva  <le  si  ri- 
•ei  émotioDB  qa'il  réaolat  d'ttn  maùcien 
ji  qoelqne  prix  qae  ce  fit.  Cepeadaat  il 
éUit  déji  d'un  Aga  trop  afaocé  paar  espé- 
ra de  devenir  un  jour  compouteor  on 
TirtaoM;  il  fallut  ^'il  se  bornât  a  faire 
iiMge  de  «on  adresse  en  mteanique  pour  la 
constraclion  des  ioslrumens.  II  se  rendît 
d'abord  à  Sondenhaasen  où  demearaieDt 
te»  pareils.  Li ,  il  commença  i  réparer  de 
«icni  initroroens,  étadîa  les  principes  de 
leur  eoostraction  ;  puis  il  essaya  d'en  fa- 
briquer lai-Diérae ,  et  par  ses  essais  répètes 
il  acquit  en  peu  de  temps  des  connaissan- 
ws  étendue*  dans  son  art.  En  1810,  M 
fabrique  de  pianos  arait  déjà  de  la  réputa- 
tion en  Allemagne;  depuis  lors,  elle  a 
acquis  encore  plus  de  dévetoppeiuens. 

BUEL  (caaisTorHa),  maitre  de  cha- 
pelle à  Naremberg ,  et  garde  des  registres 
delà  chancellerie  de  cette  ville,  vivait 
dans  la  première  partie  du  17*  siècle, 
et  mourut  en  1631.  Lichtentbal ,  qui  a 
la  dans  la  Littérature  de  la  Musique  de 
Forkel  geilorhen  { mort  ),  a  cru  voir  gebo- 
ren  (  né  ) ,  et  a  écrit  en  effet  que  Buet  est 
né  en  1631 ,  bien  qu'an  dea  ouvrages  de 
M  œnsicien  porte  la  date  de  1624.  Il  s'est 
fait  eonnatire  pardeni  traités  de  muaiqne 
dont  le  premier  a  pour  titre  Melos  har- 
monieum  (Nuremberg  1624,iD-4°),  et 
le  deniiéme,  Doctiwa  duodeciin  modo- 
non  musicaliumj  in-fol.  Forkel,  qui  in- 
dique le  titre  de  celui-ci ,  n'en  connaissait 
pas  la  date. , 

BDFFARDIN  (  MEBBB-caBBiEL  ) ,  cé- 
Itbre  flâtJBte,  né  en  France  ven  la  fin 
dn  17*  siècle,  fut  engagé  an  service  de  la 
chapelle  électorale  de  Dresde  en  1716 ,  et 
mourtit  en  cette  ville  dans  les  dernier* 
mois  de  l'année  1739.  Son  habileté  se  fai- 
sait surtout  remarquer  dam  l'eiécntïon 
des  passages  rapides.  Buffardin  fut  pen- 
dant quatre  mois  le  mettre  de  flAte  de 
Qoanta* 

BDHIiE  (jBUf-ooT'niEi),  professeor 
de  philoaopliia  à  l'nniversitd  de  Gottingne, 


BUR 

né  à  Bnuuwick  le  ISjanvier  1763, ap^ 
blié  un  livre  qui  a  ponr  titre  :  Àri^att- 
leaiUeberdie  Kiaut i^r poeiie  aai  Jm 
Griechitchen  tuberteUt  und  eHaatet. 
Nebst  Twiningi  Abhandlung  aeier  ëà 
poetiiche  unJmaskalischeNachAluiiaitf. 
Aus  dem  Englitclien  Ke6ertetzi.  (Psi- 
tique  d'Aristote,  traduite  dn  grec  et  eifli- 
qoée.  Suivie  de  la  disaartatiMi  de  Twiai^ 
sur  l'imitation  poétique  et  masioalt.tfi' 
duite  de  l'anglais  ).  Berlin ,  Tois  ,  179t, 
278  pages  in-e>. 

BÛULER  (raaHçois-DBiaoni),  nrf- 
tre  de  chapelle  de  la  cathédrale  d'A^»- 
bourg  ,  naqnit  à  Sdineidbeim ,  pris  It 
cette  ville ,  le  12  avril  1760.  Son  jht, 
quittait  instituteur,  jonait  bien  dtF» 
gue  et  loi  enseigna  les  élémen*  de  U  ne- 
aiqne;  ensuite  le  Jeune  Biihler  fattanjé 
au  couventde  Mayngen,  oà  un  mmattsa- 
tinua  son  édocation  mosiciile.  En  1770,  il 
entra  comme  enfant  de  cfatBuril'abbijtk 
Neresbeiro.  lly  fréquenta  le  eollégedh 
instruit  dans  le  chant  par  le  dJrecteat^ 
cfaœnr  P.  Hayr,  et  dans  l'art  dejonerfa 
piano  par  leP.  Benoit  WerknicisUT,fii 
fut  dans  la  suite  prédicateur  de  la  nni 
&tuttgard.nnaotr«  moine  (le  P.  UtUA 
Faulfaaher)  lui  enseigna  le*  élérnowA 
l'harmonie  et  de  la  composition.  A  Tlp 
de  14  ans ,  Biihler  était  déjt  capaMe  d'se- 
compagnersur  l'orgue  léchant  daoffiea. 
Au  mois  de  novembre  1775  il  fat  Mft 
de  quitter  l'abbaye  pour  aller  Huit  M 
études  de  philosophie  à  AugslMotg.  Il  <•■ 
occasion  de  connaître  dans  cette  ville  h 
célèbre  organiste  de  la  cathédrale  WM 
Dimmier,  qui  lui  donna  des  le^Di  i'ff 
et  de  composition.  Cependaut  la  Béi»a>' 
de  prendre  une  position  commençait  îk 
feireseiitir  â  lui;  elle  devint  si  pnssurtt 
qu'il  se  vit  contraint  de  n 
vent  de  Hayngen  où  il  ei 
vice.  Il  y  prit  encore  des  leçons  d'aeconp*' 
gnement  du  plain-chant  d'un  »**■ 
nommé  le  P.  Leodogar  Andermath ,  «C  *t- 
qiiit  son*  sa  direction  beuicNp  d'hatd'i'- 
Après  nneannéad'épreave,  iltMiitd»* 


îdbï  Ci  oog  le 


BUH 

coareht  d<mt  le  régime  ne  convenait  pas  fl 
M  santé ,  retoaroB  h  ADgsboDrgoà  il  reprit 
le  court  de  ses  ëlade»,  pnii  se  rendit  i 
Tahhaye  des  Bénéillctins  de  Danawerth  en 
177S ,  y  recommença  nn  noviciat,  et  fta- 
dant  ce  tempi  prit  des  Icçorls  de  composi- 
tion da  Neubaner ,  et  ensuite  de  Boaetti  , 
maître  de  chapelle  du  prince  d'Oettingen 
Vallerstein.  Le  20  juin  1784  il  fit  ses 
TOnz  et  fat  ordonné  prMre.  C'est  vers  M 
tempt  qu'il  commença  A  composer  des 
mesMt ,  des  offertoires  et  des  symplionlei. 
La  fépatalion  que  ce*  ooirages  lui  pro- 
corèrentle  fit  appeler  en  17^4,  en  qualité 
de  maître  de  chapelle,  à  Botien.ll  yresta 
Mpt  ans.  A  celte  époque ,  il  demanda  au 
pape  sa  sécnlarisation  ;  l'ayant  obtenne , 
11  «lia  prendre  possession  de  la  place  de 
inaltredechapelledela  cathédrale  d'Âugï- 
bonrg  en  1801,  et  l'occupa jusqn'isa mort 
<)ai  eat  lien  le  4  février  1824. 

Les  compositions  religienses  de  Biihier  - 
HDt  bibles  de  atyle,  et  les  idées  n'y  ont 
pas  la  majesté  convenable  A  ce  genre  de 
lauiique;  mais  elles  ont  une  inélodiena- 
torelle  etfacile  qui  leur  a  procuré  une  sorte 
de  TOgue  dans  les  petites  villes  aà  elles 
pouvaient  être  exécutées  sans  peine.  Ses 
principaux  ouvrages  sont  :  1°  Six  mesies  à 
quatre  voiiet  orchestre,op.l.  AuErghoarg, 
Lotter  ;  2"  Vingt-huit  hymnes  de  vêpres , 
•p.  i,Ibid.;  3"  JUissa  solemnîa  {en  la), 
cp.  3,  Ibid.  ;  i'  Trois  messes  allemandes 
à  trois  Toii  et  orchestre,  n'»  1,2  et  3, 
Augsboai^ ,  Bcehm  et  Lotter  ;  5'  Litanies 
de  la  Vierge  à  quatre  voix  et  orchestre, 
Ibid,;  6*  HeSses  en  si  et  ea  at,  k  quatre 
Votl,  orchestre  et  orgue,  Mayence,8cliott; 
7*  Messe  pour  soprano,  alto ,  basse  (et  te- 
Dore  iid  libitum  ) ,  avec  orchestre ,  Angs- 
bour^,  Bœhm;  8*  Messe  ta.  ré  h  qnatrc 
♦éil  et  orchestre,  Ibid.  ;  9"*  Messe  brève 
n  facile,  A  qualreTaixetorchestrei/A/i'.; 
lO"  Offertoires  pour  tons  les  temps  i  qua- 
tre voix,  orchestre  et  orgue,  Ibid.; 
I]°  fieadconpde  psanmcs,  Pange  lingua, 
t^ra,  Rt/julem,  Te  jPeum,  Vêpres, 
cBDtifims  et  airs  â'é»lise ,  Ibid.  ;  12<>  Pln- 


BtJI  648 

sieurs  recueils  de  chansons  allemandes 
avec  accompaguement  de  piano,  Ibidi 
13°  Six  sonates  faciles  et  plusieurs  re- 
cneils  de  petites  pièces  pour  l'orgue, i^i'i/.; 
14"  Des  préludes  et  des  versets  pour  le 
même  instrument,  Ibid.;  15°  Plusieurs 
airs  variés  pour  le  clavecin  ;  16"  Sonates 
ponr  le  même  instrument  ;  !?•  Des  suites 
de  petites  pièces.  Biihier  s'est  aussi  fait 
connaître  Comme  écrivain  par  nn  petit  ou* 
vrage  intitulé  :  Partitur  Regeln  ih  einettt 
Kursen  Aujiuge  Jiir  Anfaenger ,  nebst 
einem  Anhange,  Wie  man  in  aile  Tarie 
gehen  Ktenne.  (  Abrégé  des  régies  de  la 
partition  pour  les  commençans,  etc.  ). 
I>ODawerth,1793,  4°.  11  a  paru ft  Munich 
une  deniième  édition  améliorée  et  aag- 
tnentée  de  cet  ouvrage. 

BUHLER  (JEAK-HICOEL),  Conslroc- 
tenr  d'oi^ues  elde  pianos  à  Bayhingen  dans 
le  Wiirtemberg ,  vers  1790,  a  travaillé 
d'abord  cbei  Spath  et  Schmahl  k  Ratis- 
bonne.  Il  a  fait  annoncer  dans  la  Gatette 
Musicale  de  Spire  (1791,  pag.  l7S)des 
pianos  k  deux  claviers  de  son  invention.  H 
ne  paraît  pas  qoe  cette  innovation  ait  eb 
du  succès. 

BUmi  (josEFB-riJLaiE) ,  compositeur 
dramatique ,  fié  â  Bologne ,  vers  la  fin  da 
17«  siècle,  était  aussi  poète,  et  composa 
les  paroles  de  plusieurs  opéras  qu'il  mit 
en  musique.  Ses  ouvrages  ont  en  du  sttc- 
ces  dans  la  nouveauté  ;  en  voici  les  titres: 
1»  L'Ipocondriaco,  h  Florence,  1718; 
2"  Il  Mago  delaso  dalla  magja  ,  k  6d- 
logne,en  1718;  3"  ia  Pact  pér  àmore, 
en  1719  ;  4"  Idiporli  d'Amore  in  Pilla  ; 
5'  Gl'inganni  foriunati ,  k  Venise,  en, 
1720;  6»  Filindo,  k  Venise,  «H  1720; 
7*  Armida  delusa ,  en  1720  ;  Cleople  , 
en  1721  ;  9°  Amort  e  Maeslà ,  owero 
VArsace,  à  Florence,  en  1722 j  10» 
Gl'inganni  felici,  en  1722|  H'Armitit 
abbandonaU ,  en  1723;  La  Ninfa  rica- 
nosciula,«n  1724;  13«  L'Adélaïde,  k 
Bologne,  en  1725;  14o  G/i  .ïi/e^' con- 
giali  in  amort,  en  1725;  15*  Il  Savio 
délirante,  Du  1725;  10»  La  fendMa 


îdbïCoOgIc 


844 


BDL 


disantutUt  dall'Âniore,  en  1726;  17° 
Albumazar,m  1727;  la»  Lafona  det 
tangue,  en  1728  ;  19' Frénésie  d'Antore, 
en  1728;  2^  Tuodorico ,  à  Bologne,  en 
1729;  21"jtfa/m<icor,en  1729;  22">rfmore 
eGdosia,  en  1729;  23°  Chi  non/a, 
non  fallu,  ta  1729;  2i°  Endimione,  k 
Bologne,  eu  \119;L'Orlolana  ConUssa, 
en  1730;  26*  Il  Podesta  di  Colognole, 
ta  1730;  27»  £a  Maschera  levaUt  al 
viùo,  en  1750  ;  26*  Arlanagamennone, 
i  Venue,  en  1751  ;  29°  Fidarsi  è  ben, 
ma  non  fidarsi  h  meglio,  i  Venise,  eu 
1751;  36°  GliAmicideMarlelli,àJtO' 
Jogne,  en  1754. 

BULANT  (ANTOINE),  professear  de 
mniiqaeâ  Paris,  vers  17S4,  j  a  pablîé 
qnelqaei  onTrea  de  routiqne  iottramen- 
tal« ,  dont  Six  quatuors  pour  vio~ 
Ions,  op.  2;  Six  duos  pour  clarinette, 
op.  4  ;  et  Quatre  symphonies  à  grand 
orchestre,  op.  5. 

BULGÂRELLI    (uAHIiHHE-BEHri)    et 

non  Salgarini , taraomméela  Eomanina, 
Alt  nne deacantalrices les pliu  distinguées 
de  la  première  partie  do  18*  siècle.  Elle 
brilla  ploi  long-tempa  qo'il  n'est  donné 
d'ordinaire  aoK  cantatrices ,  car  on  la 
troDTe  d^ji  chantant  à  Rome  en  1703 ,  et 
on  ta  retroare  encore  an  théâtre  â  Venise 
eDl729.NieàRome,nDnen  1679,  comme 
on  l'a  dit  dans  la  Gasetle  du  monde  élé- 
gant {Zeit.  rûr  d.  e[tg.  Welt  an.  1829 
]|>9),  mais  en  1684,  elle  revint  dans  sa 
ville  natale  en  1730,  et  j  moamt  quatre 
ans  après.  Les  Vénitien*  la  redemandèrent 
lOaTcutet  témoignèrent  toojoars  on  grand 
enthonsiaime  en  Vécontant.  Elle  chanta 
aossi  dans  les  antre*  grande*  villes  d'Ita- 
lia ,  particDlièremenl  à  Naples ,  arec  bean- 
conp  de  SDCcèt.  Amie  de  Métastase ,  elle 
leconmt  ce  grand  poète  de  saboQTse  après 
qn'il  eut  dissipé  la  fortnne  qoe  Gratina 
Ini  avait  laissée.  En  1725  elle  le  soivit  A 
Vienne ,  pais  elle  chanta  à  Bretlan  et  en 
1728  ,  i  Prague.  De  retour  i  Rome  elle  7 
passa  dans  le  repos  les  qnatre  dernières 
années  de  ta  vu ,  jouissant  en  sotiste  et  de 


BUL 
sa  gloire  et  des  richesses  qn'dis  iTiit  ic> 

BULL(J»H),  né  dans  le  conté  ic 
Sommerset  en  1563,  était,  dit-on,  iisadi 
la  famille  de  Sont  merset.  A  Vige  de  ont 
ans  il  commença  i  étudier  la  maiiipe; 
Blithemann  ,  organiste  de  la  chspdk 
rojale,  loi  donna  les  première*  leçau  it 
loi  enseigna  les  principes  de  la  con^ 
sition  et  Tart  déjouer  de  l'orgue.  Ila't- 
Tait  que  vingt-trois  ans  lortqa'il  fut  ad- 
mis à  prendre  ses  d^rés  de  bachelier  a 
musique  i  l'aniTcrsité  d'Oiford,  etiiiuii 
après  il  fat  rcça  docteor.  Son  babiklé  a- 
traordinaire  sur  l'orgue  le  At  nommer  or- 
ganiste de  la  cour  en  1591  ,  après  la  narl 
de  Blithemann.  La  reine  Elisabeth  le  pa- 
posa  en  1596  pour  remplir  les  Sudisu 
de  premier  professeur  de  musique  an  col- 
lège de  Gresham.  Il  y  prononça  anJÏ*- 
cours  contenant  l'éloge  da  fondaltor  tl 
celui  de  la  musique.  Ce  manuscrits  i\i 
imprimé  soos  ce  titre  ;  The  Oration  <f 
Maister  John  Bull,  DoctorofJUiuick, 
and  one  of  the  Gentlemen,  of  hii  Maja- 
iie's  Royal  Chappell,  as  he  pronomad 
the  same,  bejbre  divers  worshi^ 
persans,  ihe  uildermen  and  Conuiwwn 
qf  olher  peopU ,  the  Sixih  dajr  ofoe- 
lober  1597,  in  the nev erecled ceïleJgt 
qfsir  Thomas  Gresham;  mode  inlit 
commandation  oflkefounder,  and  iht 
excellent  Science  of  Musicke.  Impr» 
ledatLondon  by  Thomas  Este.  Ga^ 
ans  après,  le  dérangement  de  sa  santé  le 
força  â  TOjager  ;  il  parcourut  la  Fraact, 
l'Allemagne ,  et  fut  accueilli  partant  sHt 
distinction.  A.  Wood  rapporte  i  cetaji* 
une  de  ces  anecdotes  qu'on  a  laites  nr 
beaucoup  d'artistes  renommés.  U  dit  qM 
Bail,  étant  arrivé  i  Saint-Omer,  se  pi- 
senta  i  un  fameni  musicien  qui  étsit 
maître  de  chapelle ,  et  se  proposa  à  In 
comme  élève.  Ce  musicien  lui  présenlav 
morceau  A  quarante  voix  dont  il  te  Jî- 
sait  auteur ,  et  il  défia  qui  que  ce  fdt  d^ 
ajonter  «ne  seule  partie  00  d'y  tr 
faote.  On  devine  le  reste.  Bull  d 


îdbïCoOgIc 


BDL 

àa  papier  réglé,  «e  fit  enfermer  pendant 
deux  heures ,  et  quand  le  maitre  refint ,  il 
]ai  montra  quarante  autres  parties  qu'il 
avait  ajoutées  k  son  morcean.  Alors  le  ma- 
sicien  lui  dit  ^n'il  éUît  Bail  ou  le  diable , 
et  se  prosterna.  Ce  cootecst  ridïcale.  Pla- 
•îenra  places  bonoraliles  forent  oflertes 
«D  musicien  anglais  par  l'empereur  d'Ân- 
triche  et  les  rois  de  France  et  d'Espagne  ; 
mais  il  pTéffra  de  retoarnerdantsa  patrie. 
Le  iQCcessenr  d'Elisabeth ,  Jacqoes  1"',  le 
nomma  ion  organiste  particulier  en  1607. 
Six  ans  après  il  quitta  l'Angleterre  de  non- 
Tcan,  parcon'rnt  les  Pajs-Bas  ,  et  s'enga- 
gea an  service  de  l'archiduc  d'Autriche. 
Woodassure qu'il mourati Hambourg,  en 
1623 ,  mais  d'antres  bistorieus  prétendent 
que  ce  fut  à  Lubeck.  On  trouve  dans  l'é* 
cote  de  musique  à  Oxford  un  portrait  do 
h.  Bull.  Il  est  représenté  en  habit  de  ba- 
chelier. HevkÎQS  l'a  fait  graver  dans  son 
Histoire  de  la  musique  (  tom.  3.  p.  318  ). 
Les  senis  ouvrages  de  ce  compositear  qui 
cnt  été  imprimés ,  sont  des  leçons  ponr 
U  virgùiale  (épinette)  dans  la  collcclian 
intitulée  Parlkenia  ,  et  une  antienne  : 
Deliverme,  6  God,  insérée  de  la  Cathe- 
dral  musie  de  Barnard.  Le  Dr.  Burney 
a  donné  des  variations  de  Bull  pour  la  vir- 
ginale snrut,  re,  mi,  fa,  sol,  /a,  dans 
«on  histoire  de  la  musique  (tom,  3,  p. 
115),  et  Havkins  nous  a  conservé  deux 
canons  asseiingénieuxdu  même  mattre(^ 
Général  hitloryo/miuic.  T.  2,p.366.) 
Le  Dr.  Pepuscb  en  avait  rassemblé  une 
nombreuse  collection  manuscrite  et  van- 
tait leur  excellence  sous  les  rapports  de 
l'harmonie ,  de  l'invention  et  de  In  modu- 
lation. Le  docteur  Burnej  prétend  au 
contraire  que  la  musique  de  Bull ,  bien 
qn'assex  correcte  pour  l'harmonie,  est 
lourde,  monotone,  et  fort  inférieDro  A 
celle  de  Bird  et  de  Taltis. 

BULLART  (is**c),né  A  Rotterdam,  le 
Sjanvier  1599,  de  parens  catholiques, 
fut  envoyé  à  Bordeaux  pour  y  faire  ses 
éiodes.  Il  devint  préteur  de  l'abbaye  de 
Saint- Waatt  à  Arras ,  chevalier  de  l'ordre 


BUL 


340 


de  Saint-UicLcl ,  et  mourut  le  17  avril 
1672.  Ou  trouve  les  portraits  ctle*  notices 
de  plusieurs  musiciens  et  écrivains  sur  la 
musique  dans  ton  Académie  des  Sciences 
et  des  Arts ,  contenant  les  vies  et  les 
éloges  historiques  des  liommes  illustres 
de  diverses  nations.  Paris  ,  1682,2  vol. 
in-fol. 

BULTOUSZKT  (micuil),  naquit  i 
Dolyci,  au  comté  d'Ofaron,  dans  la  haute 
Hongrie,  vers  le  milieu  du  n"'  siècle.  Il 
fit  ses  études  dans  les  univertités  de  Wit- 
tenberg,  de  Tubingue  et  de  Strasbourg. 
Le  retour  dans  sa  patrie  lui  étant  interdit 
par  la  guerre  qui  la  désolait  alors ,  il  se 
fixa  en  Allemagne  et  fut  successivement 
lecteur  an  collège  de  Dourlach ,  prorecteur 
à  Pfcnheim  ,  recteur  â  Oehringe  en  1692, 
prorecleur  et  professenr  eu  collée  de 
Stuttgard,  en  1696,  enfin  professenr  de 
philosophie  morale  et  de  mathématiques 
an  collège  de  Dourlach ,  organiste  et  con- 
seiller de  la  cour.  On  ignore  l'époque  de 
■a  mort  ;  on  sait  seulement  qu'il  vivait  en- 
core en  1712.  Bulyouiiiky  a  publié  : 
1»  Kurze  f^orttellung  von  f^erbesserang 
des  Orgelwerks,  lateinisch  und  deutsch 
(Courte  notice  sur  le  perfectionnement  des 
orgues,  etc.)  Strasbourg,  1680,  in-lS". 
2"  Tastiitaraquint/ueJbrmisPan/iarmo- 
nico-Metathetica,  suis  qaibusdam  vîrtu- 
tibus  adumbrata .  Cujus  ope  ,  sont  omnes 
musici  excitanlur  ■'  Thema  quodcumque, 
quotumcanqiie,  ingradam7nusicam,tani 
sursum,  quant  deorsum,  eadem  semper 
servata  proportione  geonietrica ,  sine 
ulla  qffensione,  Iransponitur  ;  circulatio 
musica  plene  conficilur  .-  omnes  marbl 
elaviatur/s  ■vulgaris  radieitus  tolluntar: 
resque  musica  universa,  quod  admira- 
blinda  juxta  agnoscet  posteritas,  incre- 
mentis  ingentibus  augetur.  Opus  Inde  a 
etatabUis  divines  artis  desideratum  ■•  in- 
ventant multorum  annarum  ineditalione, 
aelabore.  Dourlach,  1711,  in-4<>,  8  pag. 
Voilà  un  titre  bien  long  pour  un  ouvrage 
fort  court.  Cette  brochure  n'est  qu'une  es- 
pèce de  ;(r«J/w<:/uf ,  dans  lequel  l'auteur 


îdbï  Google 


S40 


BUM 


rendait  compte  dw  recherohai  qn'û  atait 
iiite*  pendant  40  ana  peur  dirler  aux  ia- 
conTéDini»  de  la  diruion  de  notre  échslle 
mniicale,  en  éfitant  Is  tempérament 
dans  raceord  des  initrnmeD*  i  clavier.  Il 
annoDM  ipi'il  ett  parvenu  an  but  de  let 
travanz  an  Inoyen  de  cin^  claviert  mobi' 
les  et  saperposés ,  adaptés  i  an  initrament 
fn'il  avait  ftit  eiicnter.  Il  ne  révélait 
point  mta  aeeret  dang  M  brochore  ;  malt  il 
propoMÏt  de  coottrure  partant  où  l'an  ven- 
drait dit  orgue  Mlon  WD  ajitime,  pourvu 
qu'on  l'indembiatt  du  temps  qu'il  avait 
•mplofé  i  MB  recberchea  et  des  dépantsi 
qn'ellea  loi  avaient  oocaûonnéee  i  l'engai 
(eant  en  outre  à  publier  nit  ouvrage  oà  il 
développerait  le  fond  de  son  système.  L'on- 
TTlge  n'ayant  point  paru,  il  est  probable 
qu'il  ne  s'est  pas  trouvé  d'amatenr  asiea 
atié  pour  accéder  «ni  propositions  de  Bb- 
lyoonky.  (Voyei,  la  ionr.  dea  SavanS) 
an.  1712.) 

BDHLER  (oaoïoBa-BBHBi} ,  maitre  de 
diapelle  du  prince  d'Antpach ,  naquit  i 
Beraeck,  le  10  octobre  1669.  A  l'âgede 
dix  ans  il  entra  i  l'école  da  Hœnchberg , 
d*où  il  se  rendit  k  Berlin ,  là  il  prit  des 
lefons  de  chant,  de  clavecin  et  de  composi- 
tion deRagglaneFedeli,  maître  de  chapelle 
au  service  de  la  cour.  Après  avoir  terminé 
pes  études  fnosicalet,  il  pasia  t  Wolfen- 
biittel ,  en  qualité  de  musicien  de  la  cour- 
De  11  il  alla  è  Bayrath  ,  Hambouif ,  et 
retint  ensnite  i  Berlin.  En  1698  ^  leHir- 
gnn  d'Anipacli  le  nomma  directeur  de  ta 
obapelle,  et  lui  permit  en  1722  de  faire 
un  voyage  en  Italie  ;  mais  bientdt  le  prince 
monrat,  et  Bnmier  fut  obligé  de  revenir 
i  la  btte  poar  écrire  la  musique  des  funé- 
raillei;  dai  réformes  furent  faite*  alors  i 
la  oour  d'Anepacb ,  et  BUmIer  fnt  ooogA- 
dié.  Il  entra  au  service  de  U  reine  de  Po- 
logne ,  étectrice  de  Saxe ,  et  rata  deux  n* 
dan*  cette  position  ;  puis  il  donna  ta  dé- 
mission et  reeta  une  année  sans  emploi. 
Bu  1726 ,  il  fut  rappelé  b  Anspa^  par  la 
Marbre  qui  la  Feintera  dans  son  emploi, 
et  depuis  ce  tempa  il  ne  changea  plus  de 


BON 

position.  Il  monmt  A  Anipieh  le  IB  agit 
1745 ,  A  l'Ige  de  76  ans.  BSmler  avait  été 
marié  deux  foli  et  avait  en  seiie  eobu, 
dont  sept  jcnlement  loi  survtcDteat.  Ui 
beaucoup  écrit  pourl'^lise,  mait  lanua 
de  ses  compositions  n'a  été  publiée.  Ontit 
tes  conaaissances  mUticalet,  Il  en  ifiil 
dans  les  mathémetiquet ,  particnlièitmol 
dans  la  mécanique,  et  dans  l'optiqoe,  H 1 
construit  beaucoup  de  loognes-voes  <l  k 
cadrans  solaires ,  et  ■  écrit  un  traiU  m 
let  moyens  de  perfectionnor  ces  denîan. 
Il  fht  aussi  l'un  dea  coopéraleurs  it  h 
bibliothèque  musicale  de  Hitiler.  Swprf- 
trait  se  trouve  dans  cet  ouvrafie. 

BONBHANN  (CBBiJttKft-AMDB<),aél 
Treoeobrietien  en  1708,  fut  bomMéia- 
spectenr  du  gymnase  de  Joacbimslal  k  ta- 
lin ,  après  avoir  fini  ses  Andes  I  Francfort 
sur  ro lier,  ensuite  recteur  dn  otéme  0ia- 
nase,  en  17iO,  et  enfin  recteor  de  eeliiie 
Frédéric, en  1746.  Ilestmorti  Vtpie 
trente-neuf  ans ,  Ie24navembrel747,(h 
a  de  lui  un  opuscule  intitulé  :  Progranau 
de  cantu  et  canloribus  ad  aud.  Oral.  A 
musicavlrtutU administra.  Bertb,l7JI, 
in-4>.  Forkelet  Licfatenlbalcitent  nnei- 
vrsgesDusIe  titre  allemand  Fan  dent  Vf 
sprunge  des  Gesanges  and  der  Fortim- 
^rqu!  parait  être  le  même  qoe  leprérf- 
dent.  On  a  aussi  de  B&nemarui  un  diseoui 
Intitulé  :  Oratio  de  masiea  virlads  <d- 
tninistra. 

BONTE  (rariorfaïc)  ,  violinitte  sDs- 
mand,  ne  m'est  connu' qae  par  qDéIfW 
compositions  qoi  portent  sdn  nom,  eaM 
antres  dix  varislions  pour  violon  priocipdi 
deux  violons  et  violoneetle ,  sur  l'air  de- 
mand  :  Kind,  wellsl  du  ruhig  icU-i 
op.  I.  Ofieabach,  Andr4  ,  et  qo^fM 
anvres  de  dnos  pour  deux  viokms. 

BUNTING  (aaifai),  théologien  ItftU- 
rien ,  né  à  Hanavre  eti  1545  ,  At  ses  M- 
des  A  Wiltenberg ,  et  fut  aocceitivaBCBl 
pasteur  i  tirunow  et  k  Cioslar.  H  ■mai' 
i  Hanovre  le  30  dé^mbre  1606.  Oi  m- 
nait  août  son  nom  :  Oratio  de  midet, 
in  êchoU  GotUifùnut,  ^mm^ 


îdbï  Google 


BUR 

rit  intfoduclionovi  cantons,  docti  et  ho- 
nesli  juvenU ,  domàd  Sebasl.  Magii, 
continens  dupîicem  catalogum  muîico- 
rum  EccUslasticorunt  et  profanonm. 
Magdeboarg ,  1593 ,  îa-i°. 

BnonO(JKAi(-FiEMi-oAi),  moioe  si- 
cilien (la  17">  liècle  ,  a  publiéà  Palerme, 
en  1641  :  Canoni  obtighi  sopra  l'Ave 
Maris  Stella  ai,  5,  e,l  edvoci. 

BOONONCINI.  royes  Bononcini. 

BUONl'ORTI.  Foyes  Bonporti. 

BOONTEMPI.  fqyet  Bontempi. 

BnRANâ(jEiN-riiANçois),philatogDeet 
më<l«cin  à  PsdoDe,  naquit  à  Vérone  dans 
1«  IS"*  siècle.  11  a  fait ,  i  la  demande  de 
Garorî,  une  Tersion  latine  du  traité  d'Aris- 
tide Qnintilien,  dont  le  manuscrit  eiis- 
tait  du  temps  de  Uaffei  [Ferona  îtlust. 
P.  11  pag.  244)  dans  la  bibliothèque  dn 
comte  Jean  Pellegrini  à  Vérone.  Cette 
version  a  poor  titre  :  Aristidis  Qainti- 
liani  musica  e  graco  in  latinuTJi  coniiersa 
adhortatione  Franchini  Gajbri  Lauden- 
sis  expUcit  décima  quinta  aprilis  H9i. 

BUBCHARD(GEOFCES),  moinejAugs- 
hmrg,  TivHit  au  commencement  du  17°" 
siècle.  II  a  fait  imprimer  de  sa  composi- 
tion Une  messe  k  quatre  voix ,  avec  accom- 
pagnement de  quatre  instrumens,  Augs- 
hoarg ,  162i ,  in-i'. 

STTRCHARD  (odalkic),  praFeiseur  de 
philosophie  à  Leipsick,  au  coramence- 
tnent  du  16~*  siècle,  a  fait  imprimer  un 
petit  traité  du  chant  grégorien ,  socs  ce  li- 
tre :  HoHutus  musices  practicœ ,  omni- 
bus diuino  gregoriani  concentus  niodulo 
se  oblectaturis  lamjucandus  qaam  pro- 
Jicuus.  Leipsick,  Michel ,  Lother,  151S, 
3  feuilles  in-j".  11  j  a  en  une  première 
édition  de  cette  collection  qui  parait  avoir 
été  publiée  en  1514,  d'après  la  wuscrip- 
tion  de  la  préface. 

BCRCI  (  iiicoLis  ),  dont  le  nonlatinisé 
est  Burlius,  et  que  Forkel  appelle  Bur- 
%io ,  naquit  à  Parme ,  vers  1450.  Son  père, 
Helcbior  Buroi ,  lui  fit  embrasser  l'état  ec- 
ctésiaslique.  Après  avoir  fini  ses  études , 
il  fut  élevé  tu  Mqs-di4can4t ,  le  28  mars 


BDR 


847 


1472,  après  quoi  il  se  rendit  à  Bolo^e 
poor  y  étudier  le  droit  canon.  Arrivé  dam 
cette  ville,  il  s'y  altacht  A  la  famille  Ben- 
tivoglio ,  et  célébra  dans  des  pièce*  de  vera 
\carmina') ,  en  1486,  le  mariage  d'An- 
nibal  BentiToglio'BTec  Lucttce,  fille  d'Her- 
cule d'Esté.  11  resta  attaché  à  cette  famille 
jusqu'au  pontificat  de  Jules  II ,  époque  ob 
les  Bentivoglio  cessèrent  d'Are  en  faveor. 
Alors  il  revint  dans  sa  patrie  et  Ait  nommé 
rectenr  de  l'oratoire  de  St.-Fietre  in  /7r- 
eula,  On  voit  par  Un  acte  du  notaire  Ste- 
fano  Dodi ,  cité  par  ASSo  (  Memorie  degli 
Serilti  Parmigiani ,  t.  3,  p.  152),  qu'U 
Vivait  encore  au  mois  de  férrier  1518 ,  et 
qu'il  était  gaardacore  dans  l'église  cathé- 
drale de  Parme. 

Un  professeur  de  musique  Espagnol, 
établi  A  Bologne ,  nommé  Bartholomé  Jta> 
mis  de  Pareja,  ayant  attaqué  la  doc- 
trine de  Gui  d'Areizo ,  dans  un  onvraga 
publié  à  Bologne  en  1462  {T.  lUmis 
de  Pareja),  Burci  pfit  la  défense  dn  mOine 
Aretin  dans  un  livre  intitulé  :  Ificolal 
Burtii  Parmensis  musices  Pro/issoris, 
ac  jarïs  Pontifici  stadioiisslmi  Musices 
opuscalum  incipit,  cum  defrnsione  Gui- 
donis  Arelini  advenus  quemdam  Ifys- 
panam  verilalis  prevaricatortm.  Bono- 
nim,  1487,  in-4* ,  gothique.  Ce  titre 
annonce  peu  de  politesse,  et  le  style  de 
l'ouvrage  est  encore  plus  amer;  la  liagua 
e  la  dottrina  usata  nel  sua  libro,  dit 
B.  Baldi  {Cronica  de  Matematici,  p.  100), 
tengon  del  barbara  e  rugginoto.  Quatre 
ans  après,  c'est-à-dire  en  1491 ,  SpaUro, 
professeur  de  musique  à  Bologne,  et  t'en 
des  élèves  de  Remis,  publia  une  défense 
de  ion  maître.  Burci  ne  répliqua  pas , 
mais  la  dispute ,  qui  change*  d'objet ,  s« 
renouvela  entre  Gafori  et  Spataro.  On 
peut  voir  les  détails  de  cette  discussion 
aux  articles  Ramis,  Gafori  el  Spataro. 

Dans  le  tome  lit""  de  la  Biographie 
Universelle  de  MU.  Michaud  est  une  no- 
tice sur  Burlius  par  M.  Weii»,  savant  et 
laboneui  littérateur,  où  l'on  troave  ce 
passage  :  •  Il  (Burlius  eu  Burci)  eut  nna 


îdbïCoOgIc 


348 


B0R 


■  diipute  trè«  ?i»e  ûtm  un  musicien  wpa- 

•  gDol  qai  l'Était  déclaré  contre  le  syitime 

•  de  Gui  d'Âreuo,  et  le  rÉfuta  dans  «a 

•  ouvrage  dcTsna   trè«  rare.  Hauncbelli 

■  (Scrittor.  Ital.  Il,  2449),  copié  par  le* 

■  biograplies  italiens ,  prétend  que  l'Espa- 

■  gnol  dont  il  ett  qaettion  n'est  entre  que 

■  le  célèbre  fiartbélemi  Ilamoa  de  Pareja  ; 
<  mais  c'est  une  erreur,  puisque  Bamos 
■I  n'était  pas  contemporain  de  Burtius.  n 
PoDT  donner  de  la  tbIcot  i  nue  aMertîon 
ai  eitraordinaire ,  H.  Weii  renvoie  Ji  l'ar- 
ticle Samos Itom.  txxvii°"  delà  £10- 
graphie  Universelle)  ;  il  parait  qu'il  a  pria 
à  la  lettre  ce  qui  e*t  rapporté  dans  cet 
article,  roman  ridicule  qni  ne  contient  pal 
nn  mot  conforme  i  la  vérité  des  faits. 
S.  Bocoos ,  qai  en  est  l'auteur  ,  fait  naî- 
tre Bartolomé  Ramis  k  Satamanqne  vert 
1535,  le  fait  appeleri  Bologne  en  1582, 
par  Nicolas  V ,  ponr  y  occuper  nne  chaire 
de  mnaiqne  qui  venait  d'être  établie  par  ce 
pape,  lui  fait  publier  son  traité  de  mnai- 
qoe  {dont  il  ne  sait  pas  le  titre)  à  Bologne, 
en  1595,  et  le  fait  mourir  dana  cette  ville 
en  1611,  Or,  si  l'on  vent  apprécier  à  lenr 
juste  valeur  tontes  ces  dates  données  avec 
tant  d'assurance ,  en  l'absence  dn  livre  de 
Bartholomé  Ramis ,  ouvrage  d'nne  rareté 
excessive ,  il  snfUt  d'ouvrir  le  Toscanella 
in  Musica  d'Aaron ,  dont  la  première  édi- 
tion fut  publiée  à  Venise,  en  1523,  et 
l'on  y  lira  an  chapitre  38' ,  un  passage  oà 
l'autorité  de  Bartholomeo  Rami  estcitée, 
et  dans  lequel  il  est  dit  que  Giovanni  de 
Monte  (vraisemblablement  nn  musicien 
frangais  ou  belge  nommé  Jean  Du  Mont) 
fut  son  maître. 

Voici  quelque  chose  de  plus  décisif  en- 
core. J'ai  dit  que  Spataro  prit  la  défense 
de  son  maître  contre  Bnrci  ;  or ,  voici  le 
titre  de  son  ouvrage  :  Jd  reverendissi- 
mum  in  Christo  patrem  ,etD.D.D.  Âa- 


lonium  Galeaz  de  Bentivolis  te£s  Àp» 
toiica  Prothonetarium  if,  JoamàsSftt- 
dari  in  musica  humiltimi  prafestorii 
ejusdem  Musices,  xc  BiaTBOunin  Pi- 
HJA  ejusdeni  Prteceptoris  honesta  dt- 
fensio  :  in  Nicolai  Burtii  Permenùt 
opusculum.  A  la  lin  de  l'ouvrage  on  tmm 
cette  date  :  Impresso  de  l'aima  etiiu&t 
citlà  di  Bohgna  per  mi  Plato  de  Bat- 
dicli  régnante  lo  inclito  e  dlustrt  Si- 
gnart  S.  Johanne  de  Bentivo^  à 
ï'anno  HCCCCLXXXXI  dtd  XYI  à 
JUarxo.  H.  Bocoul  n'a  pas  longé ,  im- 
qu'il  écrivait  son  roman ,  que  de  nen 
tbéoricieni  de  musique  avaient  pr^piri 
depuis  pins  de  trois  siècles  tout  ce  qui  (tlît 
nécessaire  pour  le  rédnire  an  néant.  Td 
est  pourtant  le  danger  de  pareilles  diMtt 
introduites  au  milieu  d'un  bon  lint, 
qu'unbommede  mérite,  tel  qoe  H.  Vom, 
est  entraîné  par  elles  à  propager  d'intnt 

Hauncbelli  cite  le  livra  de  Bard  mm 
le  titre  de  Enconiium  Musicte.  BoniHiiB, 
1489,  in-4°.  Il  aura  sans  doute  été  Indiil 
en  erreur  par  quelque  catalogue  mal  ftit; 
mais  voici  un  fait  singulier.  On  tiwt 
dans  te  catalogue  du  cabinet  de  cnriontà 
de  l'abbé  de  Tersan,  vendu  i  Pari)  a 
1820  ,  l'indication  snivaate  :  Hictid 
Burtii  partnensis  musices  opusadum, 
cum  defenisone  Guidonis  Aretiai.  Argn- 
tinte,per  Joann.  Pryfs.  anno  1487,  in-8*. 
L'auteur  de  la  notice  ajoute  :  •  premiift 
u  édition  d'un  livre  fort  curieui ,  aree  dn 
■  notes  de  Mercier  de  St.-Ijéger  et  it 
u  H.  de  Tersan  ■ .  Aucun  bibliographe  n't 
connu  cette  édition  ,  qu'on  ne  peut  léie- 
qner  en  doute ,  car  tontes  les  indictiisat 
sont  précises.  Les  notes  de  Mercier  it 
St.-Léger  auraient  pent-étre  édaiid  W 
fait;  mais  je  n'ai  point  vu 
qui  est  passé  en  Angleterre. 


Dt-SirBFd>f.iiU17Jui>'> 


îdbï  Ci  oog  le 


On  tronve  dan*  It»  mémoirei  d'AfRi , 
iDr  lea  ëcTivaim  de  Parme ,  lei  titres  de 
huit  Batm  oaïragea  de  Barci,  qaï  n'ont 
point  de  rapport  btcc  1b  maBÎqae. 

BtIKCK  (lOACBiii  D<  ) ,  compoiitenr  et 
chanteur  à  HnthsaK,  dan»  !■  Mconde 
moitié  du  16*  «iècle ,  naqnit  dani  les  en- 
riroDS  de  Hagdebonrg.  II  était  bon  orga- 
uiate,  et  fnt  à  cauie  de  son  talent  l'un  dei 
SSjagei  choisis  poarlaréceptian de  l'orgue 
deGrouing-ueien  1596.  Sei  ourragei  impri- 
més Mut  :  X"  Pastion-Christi ,  nack  dem 
4  Evangelisten  aufdem  Teutscken  text, 
mit  i  Stimmen  lusammen  geteltl,  Kr- 
fcrt,  1550,  in-i",  Witlenberg  1568, 
la-i"  et  Effort,  1577}  2"  Harmonitf 
sacra  tam  viva  voce,  quam  instrumentis 
musicLs  cantaiu  Jucunda,  Nuremberg  , 
1566,  in-4>,  ohl.  ;  S"  ir  Décades  sert, 
tenliosorum  versuum ,  1567,  in-S"; 
i'Caationes sacra  4  vocum,  Mulhaosen, 
1569;  5"  Symbolum  apostoticum  iVi- 
caium.  Te  Deum  laudamus,  etc.,  mit 
4  Stimmen,  1569,  in-4-;  6"  XX  Geist- 
licke  Oden  auf  Vdlanellen  art  geseslz  , 
1"  partie,  Erfnrt,  1572,  in-S";  7°  idem., 
2*  partie,  Hulhacuen,  1578,  in-B°;  8°  XL 
Teutscke  Lieder  vont  heil.  Ehestande 
mit  4  Stimmen,  1"  partie  ,  Mulfaansen  , 
1583 ,  in-S" ,  2-  édition ,  1595  ;  9»  XU 
Liedtein  vom  heil- Ehestande  mit  4 
Stimmen,  2*  partie,  HoIbBawn,  1596; 
10»  30  Geislliche  Lieder  auf  die  Fest 
durch  Jahr  mit  4  Stimmen  tu  singen, 
Mulhanten,  1594,  in-4>,  etErfort,  1609, 
ÎQ  8°  ;  11°  Die  historisckes  Liedens 
Jesu-Christi,  ausdem  Evangelisten  Luca 
von  5  Stimmen,  Hulhaosen,  1597,in-4°, 
d>l.|  lî'  Mag.  L.JJelmboldsCrepundia 
sacra.  Jar  4  Stimmen,  Hulbansen,  1596, 
2*  édition  ,  Erfort ,  1608  ;  13°  XL  Teuts- 
chc  Liedtein  in  i  Stimmen  eomponirt  von 
Burck  undjoh.  Eckard,  1 599;  1 4"  Helm- 
bolds  laieiniscke  Odie  sacra  in  4  Stim- 
men  gesetzt,  1626 ,  in-4°  j  15''  qfficium 


BUR  340 

Sacra  Sanclts  Cœnes  Domiaica.  Mul* 
bao$en,1580. 

BDRCKHARD  ( ),   constnictcar 

d'orguei  célibTe,à  Nuremlierg,  dan»  le 
15*  sitcle.  Parmi  lea  ioitrumem  qoi  Mot 
lortis  de  lea  mains ,  ou  cite  l'nrgtie  de 
Saint'Sebald  A  Naremberg ,  <jni  fut  scheré 
en  1474.  Barckhard  est  mort  en  1500. 

BnRDÂCH(DiMiEL-CHKriTiiH), docteur 
en  médecine,  né  en  1739  k  Bahle,  dans  la 
Lnsace  inférieure,  fut  reçu  docteur,  en 
1768 ,  â  l'anirenilé  de  Lcipsick ,  et  mou- 
rut  te  5  join  1777.  On  a  de  Ini  une  dU- 
lertation  intitulée  ;  De  fi  arts  in  Sono, 
Leipsict ,  1767 ,  52  pages  in-4". 

BURDE      (  ^lISiBBTB-ODlLlELMIHE   )  , 

femme  de  l'écrirain  de  ce  nom ,  naqnit  k 
Leipsick  en  1770.  Fille  du  maître  de  cha- 
pelle Ililler,  elle  apprit  de  son  pire  l'art 
du  chaut,  et  acquit  un  talent  remarqua- 
ble. En  1805  elle  était  an  théMre  de  Bres- 
lau,  et  y  faisait  admirer  ea  belle  voix  qui 
■'étendait  avec  égalité  dans  une  étendue 
de  trois  octaves,  depuis  le^  graTejuiqu'au 
conlre_/fl  aigu.  Elle  ayail  aussi  le  mérite 
de  beaucoup  de  netteté  et  de  précision  dans 
les  traits.  Jcane  encore,  elle  monrut 
d'une  inflammation  d'entrailles  le  11  jan- 
Yier  1806. 

BURETTE  (  PUMB-JE»»  ) ,  naquit  i 
Paris,  le  21  notembre  1665.  Son  pire, 
Glande  BuretU ,  était  un  harpiste  habile  et 
jouissait  d'une  asset  grande  célébrité  <■ 
L'enfance  du  jeune  Burette  fut  si  valétu- 
dinaire, qu'on  u'o!a  l'enTajcran  coll^, 
ni  le  fatiguer  par  des  étndes  sérieuses,  II 
apprit  seulement  la  musique, dans  laquelle 
il  fit  de  rapides  progrés.  Â  l'âge  de  bult 
ans ,  il  jona  devant  Louis  XIV  d'une  pe- 
tite épinette  que  son  pire  accompagnait 
arec  sa  harpe.  Ayant  appris  buski  cet  in- 
strument, i  l'âge  de  dix  ans  il  en  donnait 
des  leçons  ainsi  que  de  clavecin ,  et  bien- 
Idt  il  ent  tant  de  vogue  qu'il  ne  put 
sulErean  nombre  de  ses  écoliers.  Toutefois, 


rctia  «diliiri»,  nmfutitttua.V'ù,     .  iih1.,3rol.a>u^dc  IBHS. 


îdbïCoogIc 


aOO  BDR 

*M  nedt  se  pooTaient  Meindre  l'amoar 
deslettret  qui  «'était  iTiamfe*Uenlai,dèi 
la  jJai  tendre  enfance  ;  il  employait  à 
acheter  des  lÎTres  ane  partie  dn  produit  A» 
•et  leçDus.  Deux  ecci  jeiattiqow ,  amis  de 
M  famille ,  lui  avaient  enMigaé  Te  UtJD , 
et  par  vd  traml  aisido ,  il  avait  apprit 
teol  la  tangne  grec<]De,  an  moyen  de  U 
métbode  de  Lancelot.  BiealAt  cet  amonr 
de  l'étude  détint  une  paMion  tt  vire, 
qu'il  eu  conçut  du  dégoût  pour  sa  profe»- 
tîoa  de  masicieoj  enfin,  A  force  d'in«taa- 
cea,  i]  obtint  de  wt  parent  de  ^itter  cet 
itat,  et  d'einbrati«r la  médecine.  11  fallait 
pour  cela  qu'il  fît  an  court  de  philotopliis 
et  qu'il  prit  aet  degré*  ;  rien  ne  le  rebuta  ; 
une  persévérance  tans  bornet  lui  fit  tnr- 
moDteTtoDt  let  obstacles.  Reçu  luccetsiie- 
ment  bachelier  et  licencié ,  il  obtint  le 
doctorat  en  1690,  n'ayant  encore  que  25 
ans.  Deux  ant  après  il  fut  nominé  méde- 
cin de  la  Charité  des  hommes,  et  pro- 
fesseur de  matière  médicaleen  1698;  enfin 
il  devint  proresteuT  de  cbirnrgie  latine  en 
1701 ,  et  obtint  une  chaire  de  médecine  aa 
collège  royal,  en  171Û.  La  connaiisanct 
qu'il  avait  faite  de  l'abbé  Bîgnon  lui  pro* 
cura  la  charge  de  centenr  royal  vers  1702, 
et  l'entrée  de  l'académie  des  intoriptiont 
enl705.  Déi  1706,  Burette  coopirâ  à  la 
rédaction  du  Journal  des  Savant,et  ne  cessa 
d'y  travailler  pendant  trente-tmît  ans.  Il 
termina  une  vie  honorable,  laborieuse  et 
tranquille  h  19  mai  17i7 ,  Agé  de  83  ans. 
Tons  ses  travaux  littéraires  se  trouvent 
i4nnis  dans  les  mémoires  de  l'Académie 
des  inscriptions  ;  ils  se  rapportent  i  la 
profession  qu'il  avait  qaittée,  et  i  celle 
qu'il  embrassa  par-la  suite.  Let  premiers 
consistent  en  treize  mémoires  sur  la  gym- 
nastique det  anciens ,  qui  est  considérée 
comme  une  partie  de  l'hygiène.  Parmi 
ceox-ci  se  trouvent  deux  mémoirea  sur  la 
danse  det  anciens,  tom.  I ,  pag.  93  et 
117  det  mém.  qui  ont  un  rapport  direct 
avec  la  musique.  L'abbé  Fragaier  ,  ayant 
cm  tronver  dans  un  pastage  de  Platon  1> 
prcave  qae  kt  anciens  avaient  conna  la 


BUft 

mMÎqve  &  plniieun  partiea ,  parce  qot  k 
mot  harmonie  t'y  trouveemployé  pluitoi 
fois,  eipota  aet  idikt  dans  on  mémaiie  deel 
il  est  rendu  compta  dans  l'hiitoire  de  IV 
cadémie  det  inscriptioni.  (Voy.  Eijicmii| 
Burette  réfuta  victorieusement  cette  op- 
nion  dans  un  autre  mémoire,  ton.  III. 
p.  11 8 ,  de  la  partie  historiquo.  11  pnnis 
que  tonte  la  musique  des  anciens  s'eucg- 
taiti  l'unisson  (homophonie),  ou  i,  l'octaK 
(antiphonie),  selon  qu'elle  était  clkiatk 
par  det  voix  égalet ,  on  par  det  voii  néUn 
d'hommes  et  de  femmw,  qui  sont ,  cooM 
on  sait,  naturellement  i  roclave.  Dit 
montra  que  le  mot  harmonie  n'avait  ftl 
cbei  les  anciens  la  même  acceptioa  fK 
parmi  nons ,  et  qu'il  ne  signifiait  qat  le 
rapport  existant  antre  des  iatanatioat  nt 
cessives.  Ce  mémoire  fut  tuivt  de  tM 
antret  sur  le  mémeaqjet,  dont  voici  fia- 
dication  :  1°  Dissertation  sur  la  v/»- 
phonie  des  anciens  ImiU  vocale  fn'ia- 
slrumeatale,  t.  lY,  p.  116.  Elle  atf 
traduite  en  latin,  et  insérée  par  Ugdiai, 
dans  ton  Thesaur.  anti^.  sacr.ftam.^ 
2°  Dissertation  ok  l'onjâit  voir  fue  lit 
merveilleux  ^èls  attribués  à  la  miifift 
des  aucient  ne  prouvent  point  qu'elle fk 
aussi  parité  que  la  nôtre,  tom.  V, 
p.  133  ;  3>  Dissertation  uir  h  SfytiM 
de  l'ancienne  musique ,  tom.  V,  p.  l^i 
i'  Delà  mélopée  de  l'ancienne  nuuîfM, 
tom.  V,  p.  169.  Borettc  publia  daBset 
mémoire  trois  morceaux  de  l'anaieant  qm- 
tique  grecque,doDl£dmondChilmeadanil 
précédemment  donné  deux  fragmensdM 
sou  traiti!  De  Mutica  anliquagrttcm,  i  b 
fin  de  l'édition  à'Jratus,  et  Kirtkv,^ 
troisième ,  dans  sa  Husnrgie  (  Vay.  CU- 
mead).  Burette  y  Joigoit  U  tradaetina 
notes  modcrnat ,  afin  de  mettre  le  leeiev 
enétat  déjuger;  mai*  reiaditud* de  erilt 
tradaetioD  est  ioîn  d'être parfaile;5*tf^ 
coiu'i  dans  letful  on  rend  compte  é» 
diven  ouvrages  moderne*  touchant  l»- 
c/enne  mtuifue,  tom.  VUl, p.  1i6*£»- 
men  du  tnûté  de  Pluiarque  sur  U  mu- 
sique, tom.  VllI,  p.  27;  7*  Oisavt^cM 


îdbïCoOgIc 


BDR 

taHchuU  l'histoirt  liuéraiiv  ttu  diaiegim 
de  Piutarque.  Ibid. ,  p.  44.  On  y  traqn 
la  uoineitcUtare  de*  ÛîtioM  i»  m  dialo- 
^,  rindication  des  wianUi  da  ttxUct 
dei  iradoctioni  ;  la  notice  at  l'a^Hinni  dct 
critique»  et  det  comntentategri;  tflNouvtl- 
It*  r^flexiûnt  tur  la  sjrmphotw  de  l'aa- 
cienne  mutiqae ,  pour  servir  de  confir^ 
maliaa  à  ce  qu'on  a  tdché  d4lablir  là' 
dessus  dans  le  quatrième  volume  de* 
mémoires  de  Liuéraliav.  Ibîd,  p.  63, 
Le  père  Ou  Cerceau,  le  IbiidaDt  sur  cm 
denz  vert  d'Horace , 


avait  cru  y  trauTer  le  pnOTB  ^ne  1m 
anciena  comuinatent  an  moini  l'harme- 
Die  de  la  tierce ,  et  qa'ila  avaient  dn  oon- 
cccta  daD*  leiqnela  plntian»  inilrameiu 
jouaient  à  la  foi*  dan»  deai  modes  diffï- 
tenjj  1m  noutelle*  réfleiiou  de  Barette 
conlienneut  la  réfatation  de  cette  opinion. 
tVoy.  ItaCtrQeaa.]'i9'Jiuifyse  du  dia- 
logue de  Plutanfue  sur  la  musique,  Ibid., 
p.  80;  10°  Diaiogue  de  Plutarque  sur 
la  musique ,  traduit  «njrançais  avec  det 
remarques,  tem.  X,  p>  3;  11°  Semar^ 
fufti  sur  le  dialogue  de  Plularque  toit- 
chant  la  musique,  tom.  X ,  p.  180-330, 
tora.  XIII,  p.  173-316.  tom.  XV,p.  283- 
394,  tom.  XVII ,  p.  31-60.  Travail  pré- 
cîeai ,  âan*  leqne]  le  leite  grec  te  troui* 
corrige  «veo  «oin ,  d'aprii  un  grand  oom- 
lif«  de  nanoseriU;  û  traducliaB  de  Bu- 
latte  eetaccorapagaée  de  beaucoup  de  uoim 
dauB  IcB^nelIet  on  trouve  des  notica  sur 
plna  de  soihante-dii  muMcieu*  de  l'auti- 
quitJ.On  atirâ,pourlMamitderantear, 
qnelqoM  eienpUires  du  dialogue  et  dM 
Dotea,  Paris,  de  rimprimerieRoyele,  1735, 
in-4'>.Debure<Bibliog.  îastrnct.)ditqoece« 
œnplaiTM  ne  tant  qu'aa  nombre  de  dix. 
^vier  a  ^}ootA  la  tradoctioa  de  Burette 
i  celle  d'Âmiot,  dans  l'édition  des  <euTK( 
OutipUte*  de  Flutarqne,  mai*  sans  y 
joindre  1m  disserUtions:  li"  JtisserUition 


Bim 


ui 


servant  d'^Sague  ou  de  cotulueiom  aux 
remarquée  sur  le  traité  de  Plutarqua 
touchant  la  musique  ;  dans  Uujuelle  on 
eon^tare  la  théorie  de  l'ancienne  muti* 
que  avec  celle  de  la  musique  wiodeme~ 
loetS"  partiH.tom.XVU,  p.  61-106; 
13°  Supplément  à  la  dissertation  sur  la 
théorie  dt  l'ancienne  auuique,  compU' 
rée  avec  celle  de  la  musique  moderne, 
tom.  XVII,  p.  106-126. 

Burette  Mt  l'un  dM  bomiues  qui  ont  le 
plus  contribué  i  débrouiller  le  cbao*  de 
U  musique  dM  ancieDs  :  il  *  mit  dans  tee 
travaux  beaucoup  de  savoir  et  de  lagaoit^ 
mais  Chabanon  (  Mém.  de  l'Acad.  dM 
inscr.,  tom.  55  ,  p.  361)  et  l'abbé  Bartb*- 
lemy  (  Averti  Bseoient  dM  Entiettent  wir 
l'état  de  la  dusique  grecque)  lui  ont  re- 
proche  avecjnstesse  de  n'avoir  pas  aisM  di*< 
tingoé  lei  temps.  L'abbé  Rousùer  l'a 
accuaé  de  n'avoir  point  ditoeroé  1m  faux 
calculs  d'AritUuÈuedn/iutef/inyû/lHMM 
de  Pytbagort .-  Ce  bon  abbé  voulait  abso- 
lument mettre  en  vogue  sa  tUorie  dM  pro- 
partions ,  rêve  de  toute  sa  vie, 

lln'emanqnéàBnretleqoede  oonnaltre 
bien  1m  cooséqnencet  de  ta  tonalité  de  la 
musique  de*  ancien*,  quant  â  l'euemble 
du  système  de  cette  mnsiqne.  C'est  pour 
avoir  manqué  de  ce  genre  de  coonaitunoM 
qu'il  a  eu  souvent  recours  aux  ressonreH 
de  l'érudition  au  lieu  d'entrer  avec  bar* 
dieese  dons  le  domaîoe  de  la  nature  dN 

Burette  s^t  fait  oonnaltre  comme  wm^ 
positenr  par  dM  cantate*  dont  la  teoeade 
édition  a  été  publiée  son*  ce  titre  :  Le 
Printemps  et  autres  cantales/rançatses, 
de  M.  Burette,  mettre  de  clavecin  ie 
Mil-  de  Charolois ,  Paru ,  172} ,  in^". 

BDAGDOHFF  (iicsiaii),  contrapnn- 
tistedu16*aiècIe,vécutA  Gardeleben  dans 
la  Haute  Harcbe.  Il  a  fait  imprimer  :  Ma~ 
gni^cat  5 -vacum ,  MagdàxMtg,  1582. 

BURGER  (Lsriai  iknociht)  naquit 
le  30mar*  1745,  à  Tirschenieitb  <Cercle 


îdbïCoOgIc 


Aa  Mns).  Après  avoir  éladié  avec  ardeor 
1m  aciencei  st  la  muaiqoe,  il  entra  dans 
l'ordre  des  Binédictini  i  l'abbaye  de  Hi- 
chaelfeld ,  le  20  septembre  1767  ,  et  fot 
ordonné  prêtre  le  15  septembre  1770.  1) 
jouait  très  bien  da  violan  et  composa  poor 
l'église  un  paaA  nombre  de  meues,  de 
vêpres  ,  de  litaoies  ,  anticoiiM  ,  bym* 
nés ,  etc.  11  est  mort  eu  1805. 

BURGH  { À.  ) ,  professenr  da  collège  de 
rtiDi*erail£  i  Oiford ,  et  tittèrateur  an- 
glais, vivant,  a  pnblié  un  livre  ijui  a  poor 
titre  :  Anecdotes  on  Music,  historieaï 
aad  biographical ,  in  a  séries  qf  letters 

from  a  Gentleman  lohis  Daiighter{knec- 
dotes  sur  Is  musique,  bistoriqaee  et  bio- 
graphiques ,  dans  une  saite  de  lettres  d'nn 
gentilhomme  à  sa  fille) ,  Londres  ,  1814, 
trois  vol.  in-12.  Ces  lettres  ont  été  tradui- 
tes en  allemand ,  par  C.  F.  MiekaëlU  et 
publiées  à  Leîpiick  en  1820,  in-8".  l'ou- 
vrage de  Burgh  est  entifrrement  tiré  de 
rhiitoîre  de  la  musique  par  Burney ,  et  de 
celle  de  Hawkins  ;  le  troisième  volume 
seul  contient  des  détails  asseï  intércssans 
sur  l'état  de  la  musique  en  Angleterre  de- 
puis 1780. 

BURGnERSH(LOHD),  fils  du  comte 
de  Weatmoreland ,  ex  -  ambaasadeor  à 
Florence ,  est  président  de  l'académie 
rayalede  mosique,  k  Londres ,  ^tablisse- 
meutqni  doit  principalement  ion  existence 
ani  soins  de  cet  illustre  amatenr.  Lord 

.  Barghersh  a  étudié  la  mnsique  en  Angle- 
terre ,  en  Allemagne  et  en  Italie  ;  il  a  mis 
enmnsiqaeplusieursopÉras, parmi  lesquels 
on  a  remarqué  ;  1°  Bajazet;  2°  La  prîma- 
veru;  3°  //  primo  amore;  4"  L'Amor 
limido  ;  5"  Fednx  ;  6"  Le  siège  de  Bel- 
grade;?" Les  cantates  de  Léoni;  8°  La 
Gelosia ,  et  plusieurs   autres   cantates , 


BURGUCLLER  (AOCDSTE-FB^DiEaic), 
né  à  Hagdebonrg ,  était ,  en  1786 ,  dlrec- 
tear  de  musique  au  théâtre  de  Bellomo ,  A 
^Vcimar,  et  passa,  eu  1795,  Â  celui  de 
Koberweîn ,  â  Mayence  ,  en  la  même  qua- 
lité. Il  a  composé  la  musique  dn  petit 


Btm 

opéra  allemand  :  Das  Hatt  kh  meh  gô- 
dachi ,  et  celle  de  Macbeth. 

BCRGSTALLER  (MiLaiB-vraiaono), 
naquît  le  7  avril  1770,  b  UlereicbeD.Daai 
son  enfJiDce,  elle  fat  envoyée  cfaet  m 
oncle,  riche  habitant  d'Angibourg,  cba 
qui  elle  apprit  la  musique.  En  17SS 
elle  monta  sur  la  scène,  et  joua  ta 
SuisK ,  dans  le  Wiirtemberg ,  la  Etia- 
eonie,  etc. ,  sona.la  direction  de  Franfui 
Grimmer,  et  partout  obtint  des  succès  ^ 
sa  jolie  TOÎi ,  son  chant  gracieux  et  sonjce 
spirituel.  En  1795  ,  elle  quitta  la  troops 
de  Grimmer,  pour  entrer  daus  celle  di 
Valdonini  à  Aagsbourg ,  et  l'année  nî- 
vante  elle  passa  dans  celle  de  Rosaerl 
Constance,  où  elle  épousa  le  chaDtent 
J.  P.  Tochtermann.  Elle  fat  placée  ane 
lui  i  Manheim  au  théâtre  de  la  cour,  ea 
1798 ,  et  deni  ans  après  elle  (ut  appelfel 
celui  de  Munich ,  où  elle  chantait  cmmï 
en  1810. 

BDRl  (Loois-iSEMSOoao  de),  écrinia 
et  compositeur,  était,  dit  Meusel,  upï- 
taine  à  Dierdorf ,  pais  A  Nenvied  en  I7S5. 
Vers  ce  temps  il  fit  représenter  au  ihéllK 
de  cette  dernière  ville  l'opéra  Les  Mate- 
lots,  dont  il  avait  composé  le  livret  et  la 
musique.  En  1789 ,  il  y  donna  Le  Char- 
boimier ,  qui  lai  appartenait  aussi  cominc 
poète  et  comme  musicien ,  et  peu  de  tenp 
après  le  drame  XAmasUi.  Comme  écri- 
vain ,  de  Buri  est  connu  par  un  reeudl  dt 
mélangetintitnié.  Bruchitûcke  vermûeh' 
len Inhalts.  Utenbourg,  1797. 154 pa- 
ges in-S".  Il  y  traita  des  effets  de  II  nii- 
sique  sur  le  cour.  Aux  lalens  de  compon- 
leur ,  de  poète  et  de  littérateur ,  de  Bnî 
nnissoit  celui  d'une  brillante  eiécotiia 
sur  le  violon  ;  il  a  laissé  en  mannsoit 
des  solos  pour  cet  instrument. 

BCRJA  (abel),  professeur  demtthé- 
matiqueaâl'académieds  Berlin,  na^it<a 
1752.  Il  fut  d'abord  inslitutenrdeM.de 
Taliechlchefâ  Baldinoprèidelloscau,» 
suite  prédicateur  français  è  Berlin ,  et  la- 
fin,  en  1787,  professeur  et  memlut  ^ 
l'Académie  des  sciences.^  1796illotiliH 


îdbïCoOgIc 


BUR 

nneiéaDce  de  l'Académie  du  mémoinsDr 
la  noUira  ira  aons  prodniti  par  dei  pla- 
ques de  terre ,  et  lur  l'asage  de  l'archet , 
poDT  Ici  mettre  en  vibration.  Ce  mémoire 
a  été  iniéré  parmi  ceoi  de  l'Académie  dei 
KÎence*  et  belles-lettre»  de  Berlin ,  1796 , 
(elsfse  de  mHtIiém.,p.1-16.)  Dans  la  même 
séance Boijaprétentalemodèle d'une  sorte 
d'harmonica  composé  de  cloches  de  rerre 
destinées  i  être  mises  en  vibration  par 
desarcbeb.  Onaanssidecesavant  la  des- 
cription d'an  noDveaa  chronomètre  sons 
ce  titre  :  Besehreibung  eines  Musica- 
lischen  Zeilmessers,  Berfin,  1790,  24 
pages  îi)-8*,  et  deoi  Mémoires  surles  rap- 
ports qu'il  y  a  entre  la  musique  et  la  dé- 
clamaliort.  {Kétti.  de  Berlin,  1803.  Fart. 
mathém.,p.l3-49.) 

BURKHÂRD  {iiAR-AnDB^-CHMST.)  , 
pasteur  en  second  et  inspecteur  de  l'école 
de  Leîpbeim  en  Sonabe,  a  publié  A  Ulm 
en  1832  nn  dictionnaire  abrégé  de  musi- 
que soos  ce  titre  ;  Neuestes  vollstieadi- 
ges  Musikalisckes  JVorterbuch,  enthal- 
tend  die  Erkliertmg  aller  in  der  Musik 
vorkummenden  AusdrùckefÛr  mitsiker 
und  Muaikfreunde.  On  a  du  même 
antenr  Tine  instmction  abrégée  ponr  ap- 
prendre soi-même  l'harmonie;  cet  ouvrage 
est  întitaté  Kurze  und  griiadlicher  Un- 
terricht  im  Generalbass  sur  zetbstbe- 
lehrang.  V1m,EbDer,iD-4'- 

BDRHAN  (ÉBic),  né  i  B7gdéa  ,  dans 
la  Gothie  occidentale,  le  23  septembre 
1692,  fît  ses  études  littéraires ,  scientifi- 
qnes  et  innsicales  à  l'école  de  Pitéa ,  pois 
aa  gymnase  de  Hononand ,  et  enfin  k  Vu- 
nÎTersité  d'Upsal.  Zellinger,  directenr  de 
masiqaeàla cathédrale d'Upsal,  loi  donna 
des  leçons  de  musique  instrumentale.  Le 
3  mai  1712  il  prononça  son  premier  dii- 
conra  public  ki  la  louange  de  la  maiiqae 
(  De  Laude  Musices  )  ;  ce  morceau  ne  pa- 
raît pas  avoir  été  imprimé.  Eo  1571  il 
publia  noe  dissertation  De  Pn^rtlone 
fu^rmonica  qui  parut àUpsal.  Une  seconde 
-partie  da  même  onrrage  fat  imprimée  en 
]  716-  Dans  la  même  annéeil  alla  A  Stock- 

ÏOME  II. 


BUR 


3S8 


bolm  et  j  établit  une  école  de  mathémati- 
ques qu'il  dirigea  pendant  trois  ans.  Nom- 
mé adjointduprofesseor  de  mathématiqnes 
à  l'université  d'Upaol,  en  1719,  il  rem- 
plaça pen  de  temps  aprùs  son  ancien  maî- 
tre Zellinger  comme  directeur  de  mnsiqae 
de  la  cathédrale.  Enl72B  il  liit  élumem- 
hre  de  la  société  royale  des  sciences  de  la 
Suède  .Ces  t  vers  cette  époqne  qn'il  s'occnpa 
avec  activité  de  travani  relatifs  i  l'astro- 
nomie. Comme  président  de  l'université  , 
il  prononça  plusieurs  discours  et  des  dis- 
sertations sur  divers  objets  de  mnsiqne,S0D 
art  favori.  Une  de  ces 
publiée  loug  ce  titre  ;  S 
cum  de  Triade  ham 
Ampliss.  Jaeullate  philosoph.  in  Seg. 
Ups.  Vniversitate,  \et  Prœside  viro  Am- 
pîiss.  M.  Erieo  Barman,  aslron.  Prof. 
Beg.etordin.  pabltcocandidatorumexa' 
mini,  ad  d.  5jan.  an.  1727  in  audilor. 
Guit.  maj.  Horis  anle  meridianis  con- 
suetii,  modeste submit.  S.  R.M.  Alum-. 
nus,  Tobias  Weslenbîadt,  arosia  West' 
mannus,  Uptal.  Leter.  Wemeritnis,  8", 
4feoîlle«.  Ainsi  qa'onle  voit  par  ce  titre, 
les  qnestioos  de  cette  dissertation  avaient 
été  posées  par  Btirman,  comme  président , 
maisla  thèsefot  soutenue  parTobie  Wes- 
tenbladt.  Quelques  chagrins  particuliers, 
dontBurmanfutafiectéavectrop  de  vivaci- 
té, cansèrentsa  mort  le  2  novembre  1729. 
BUBMANN  (raiHçois) ,  fils  de  Fran- 
çois Bnrmann ,  professenr  de  théologie  A 
ITtrecht,  naqait  en  cette  ville ,  dans  la 
première  moitié  da  18*  siècle.  Il  fut  d'a- 
bord pasteur  A  Nimègne ,  et  succéda  i  son 
père  dans  la  place  de  professeur  de  Théo- 
logie i  Utrecht.  On  a  de  lui  on  livre  qui 
a  pour  titTf.Hetnieuw  Orgel  in  de  J^tye 
HeeHjrkheidvan  CatwykaandenBJtyn, 
den  drieenigen  God  Taegeke'digt ,  in  eene 
LeeredeoverPs.  Cl.  terplegtigeinwj'in- 
ge  -van  het  zelven  aldaar  uilgesprooken 
opdeniOJaljrnGS,  (Le  nouvel  orgue  de 
la  Baronie  deCatwyksnrle  Rhin ,  dédié  A 
la  Sainte  Trinité,  dons  nneiaitmctionsnr 
le  psaume  CL,  etc.)  Utrecht,  1765,  in-4'. 
i5 


îdbï  Ci  oog  le 


«M 


BDK 


BUBHANN      (  GOTTLOB-DVILLIDI»  )  , 

poite.compotiteDr,  et  TiitnntetarlepiaDO , 
naquit  en  1757  i  Lauban,  danilaLaiace 
(apérieure,  où  Bon  pèr«  était  maître  d'é- 
critareetdecalcul.il  frc<iueutaleacolléga 
de  LiKTenberj  et  de  Hinoliberg  en  Sil^iie, 
fit  un  court  de  droit  i  Francfort  sur  l'Oder 
CD  1758,  et  retonma  emuile  dans  ion 
pays.  Plui  tard  il  >e  fiia  i  Berlin  et  y 
vécut  ^e  leçon*  de  musique  et  de  piaDO, 
d'articles  littéraires  pour  les  jcarnani ,  et 
du  produit  de  quelques  poèmes  de  circon- 
stance. Quoiqu'il  gognét  beaucoup  d'ar- 
gent ,  il  atait  si  peu  d'ordre  et  d'économie 
qu'il  tomba  doni  une  profonde  misère , 
lurtoutdanslei dernières  années  des*  vie, 
oh  nne  atteinte  d'apopleiie  paralysa  un 
cdt^  daton  corps.  Burmannétait  petit,  mai- 
([Te,  boiteux  et  diCForme;  main  dans  ce  corps 
si  peu  favorisé  de  la  natnre  logeait  une 
ame  ardente  et  un  vif  sentiment  du  beau. 
Orignal etdonéd'une  facilité  prodigieuse, 
il  te  Inisait  surtout  remarquer  dam  l'im- 
provisation. Sans  être  préparé ,  il  pouvait 
parler  en  Ter»  pendant  plusieurs  heure* 
snr  nn  sujet  quelconque.  An  piano  il  avait 
nnjen  brillant,  bien  qu'il  edt  perdu  le 
doigt  annulaire  d'une  main  :  il  s'était  fait 
an  doigté  particulier  par  lequel  il  sup- 
pléait ù  la  perle  de  ce  doigt.  Tel  fut  cet 
homme  qai ,  placé  dans  une  meilleure  po- 
sition, et  avec  plus  d'ordre,  aurait  pu  se 
faira  une  renommée  durable.  Il  mourut  le 
5juia  1805,  el  eemécnejourilenvoyaaux 
joarnaiix  un  poème  où  il  sa  peignait  mon- 
ranl  de  misère.  Comme  compositeur,  il  le 
fit  surtont  remorquer  par  l'originelilé  de 

recueils  qui  peuvent  être  considérées  com  me 
des  modt:let  du  genre.  Il  en  a  fait  un 
grand  nombre.  On  a  de  lui  il'  Six  pièces 
pour  le  clavecin,  1776;  î<>  Quatre  suites 
pour  le  même  instrument,  1777;  3°  €inq 
recueils  de  chansons,  publiés  depuis  176S 
jusqu'en  1787;  4*  Chants  aimplestchorala), 
iB-rt  2-*  recueils,  Berlin,  l792;5'Har' 
MonieUen  oder  Smcke  Klavier  (Pelî- 
tei  bsmwiues  on  pièces  poor  le  clarccin), 


BDR 

1",  3'  et  3<  suites.Bu'liQ,  1793;  6>  Wiif 
ler-UeberlUlung ,  oder  dmtttch*  aa- 
tlonal  Lieder  (  Le  pasK-tempt  de  l'binr, 
on  chansons  nationale*  allemande]), trtil 
suites  pour  le*  mois  de  janvier,  de  férns 
et  de  mars,  Berlin.  1794.  Centinualiot 
pour  les  mois  d'avril ,  de  mai  et  de  juia, 
trois  suites,  idem,  1794;  8>  Die  J'hr- 
teilenjiir  Klavier,  Deklamalioa  lai 
GAfan^(I.es  saisons  de  l'anDée  pour  Is 
clavecin,  la  déclamation  et  le  chant,  trà 
suites  pour  les  mois  de  juillet ,  d'aodt  (t 
do  septembre,  idem,  1794;  9>i<^, 
pour  les  mois  d'octobre,  de  Bsv«nbr*4 
de  décembre  1794. 

BDIlHEISTER(JOÀcnM),itétL)u» 
bourg  vers  1560,  fut  magister  dans  k 
même  lien  et  coliiibarateur  à  l'école  i» 
Itostoch.  Il  est  auteur  des  «nvrages  dat 
les  titres  snivent  :  1*  Sjraopais  Bypomr 
nematunt  Mutiea  poeticai  ad  ehanm 
gubernanibtm,  caatumtfue  compOM»- 
dum  conscripta  A  M,  Joaeh.  Burmài- 
ter,  ex  Isagogea^aselidem^uctorat, 
Rostock,  1599,  in'4°  9  feuillca  aveedcu 
planches  notées.  Il  j  a  quelques  dilHre^ 
ces  entre  ce  titre  donné  par  Gerbcr  et  te- 
lui  qui  est  citi  par  Forkel  (Allgem.  Litis. 
der  Hutik ,  p.  421  ) ,  lequel  est  confsrM 
â  celui  que  j'ai  trouvé  dans  les  papiersdi 
Brossard.  Il  parait,  an  reste ,  par  l'un  et  p« 
l'autre  litre,  qnecct  ouvmge  n'est  que  1'^ 
brégé  d'un  antre  plus  étendu  du  Méw 
Buleur.  Brossard  le  considérait  comme  ta 
fort  bon  traité  de  composition;  2*  JfiiMB* 
praclicm,  sive  artiâ  canendi  ratio,  ^aam- 
vis  siiccincta ,  perspieaa  lameit  et  bM 
hodierno  ita  accomadalte.  Aostock,  1601| 
in-4'>.  Eirdlent  petit  traité  du  chant^ai 
ne  contient  que  13  feuillets.  Ce*  dfiu  <•■ 
vrages  sont  fort  rares  ;  Brossard  eu  a  liit 
de*  extraits  assez  étendus  qni  te  trsamt 
dons  ses  recneila  inaDuscritsin-4*,  é  II 
bibliothèque  royale  de  Paris  ;  3*  MuM* 
sànyin^Mpam ,  ffuiB  per  aliqaol  aeft^ 
siones  tn  graliam  p/iilomuaornm  ^^ 
rundam  ad  Iractatum  de  HjrpomMi*'^ 
bus  iHKSica  pottica  ej»tdtm  atcum 


îdbïGoOgIc 


—tfiftt  {pnndatn  txuratas,  etc.  fioftock, 
1601 ,  3S  fanilln  ia-i'.  Cit  oarrage  nt  I« 
pInitonsidér«bledetoD»cEuiqueBurmeii- 
ter  à  pahliét.  Je  nelB  conoait  qae  d  aprè)  ce 
qu'en  dîl  Gerbcrdai»  nn  nouveau  Leiiijue 
de*  muticieiu.  Parmi  les  choKscurieniet 
qui  «'y  trouvent,  il  y  ■  une  leelion  «pteiala 
•ur  la  lolmiiation,  inlilulfe:Z>e/'rv/iun- 
eûlionis Symbolo  f  oùte  tronrenllea  sept 
ajUaLes  at,  ra,  mi,  fa,  sol,  la,  si, 
et  la  lïptième  note  Uinoliiëe  y  ot  appe- 
1<«  se.  Bnrmeiiler  dit  que  cetle  (jllabe  ji 
eit  nouvelle  {sj'Uaba  advtntilia  et  nova). 
Cependant  Zacconi  dit  dans  la  deuxième 
jiartie  de  *•  PnifJca  di  miisica  (lib.  I 
o.]0)qiM  cefut  AnielmednFlandraqui 
donna  ce  nom  à  la  leplièmc  nola{  or  ce 
maiicîen  vivait  i  la  cour  de  Bavière  de 
1540  i  1560  (V.  aor  ce  injet  Antclme  de 
.Flandre,  Wacirant  (Hubert  ),  De  Palle 
(Henri),  Caiwitt,  Ur6na  (Pierre  de)  , 
Caramoel  de  Lvbkawiti,  H itiler (Daniel), 
L«fflBire(JrBn),  Gibcl  (Othon)et  Butt- 
itcdt.  T.  anagi  te  Résumé  philosophique 
de  l'histoire  delà  musique  {y.  cc\\\»); 
i*  Ptalmen  van  Mari.  Lathert  and 
anderer,  mitmelodien,  Hostock,  1601, 
în-fio  ;  5'  Gcrber  indiquent)  autre  ouvre- 
ra de  Bnrmeitter  d'après  un  journal  ulls' 
manit  {  Bechls-Ameiger ,  ann,  180^, 
]>.  1713),  tout  ce  litre  :  Musica poelica  , 
Boetock  ,  1606  :  ne  terait-ce  pat  uue 
deoiième  édition  ia  premier  livre? 

BOHNEÏ  (CHARLES) ,  docteur  en  muai. 
qne ,  né  à  Sltrevïbiirj ,  dam  le  moig  d'a- 
Tril  1726.  Lea  premien  élément  de  ion 
art  lui  furent  enicignéa  par  on  organitte 
delacatliétlrsIedeChester,  nomméfiaker. 
Son  beau- frère, malt  redemaiiqrielShrewi- 
bary,  lui  donna  eniuitedet  leçonade  batte 
chiffrée.  A  l'âge  de  18  ans,  il  fut  envoyé  k 
Londret,  et  placé  tout  la  direction  da 
docteur  Aroe.  A  peine  avait<il  acberé  tea 
Madet  près  de  c«  célrlire  compoaitenr, 
qu'il  fut  nommé  organiita  de  l'^gliae  de 
St-Deuis  in  Ftnckarch-Strtel.  Il  entra 
aaiti,  comme  inttru menti ite ,  au  tliéâlre 
de  Drury-Lane,  ponr  lequel  il  écrivît  en 


BUR  Mf 

1751  na  petit  opéra  oomlqua  intitulé  : 
Sobin-Hood,  qui  n'obtint  paa  de  anoctt. 
Dans  l'année  auivante  il  composa  pour  la 
mime  tliédtre  la  pantomime  de  la  Iteine 
Hab  {Queett  Mab),nv\  fut  mieux  ac- 
cueillie;  mais  Burney  ne  retirait  da  tout 
cela  que  peu  d'argent ,  et  set  moyen* 
d'eiittence  étaient  ai  peu  oituKt,  qu'il  fut 
obligé  de  quitter  Londres ,  et  d'accepter 
une  place  d'organiata  à  J<ynn,  dans  la 
comté  da  Norfolk.  11  piaao  neuf  année* 
dans  ce  lieu ,  et  y  conçut  le  plan  d'uni 
histoire  générale  de  la  musique,  pour  la- 
quelle il  fit  des  éindet  et  ratsenibla  da* 
matériaux.  Set  devoirs ,  comme  organiitO) 
ne  l'empêchaient  pat  de  faire  quelquefoi* 
à  Londres  des  toyages  pour  y  faire  graver 
Ma  eompotitiont.  EnCa  lot  toliicitatioua 
de  »es  amil  le  ramenèrent  dans  cette  ville, 
où  il  y  te  fixa,  il  fit  imprimer,  en  1766, 
pluiieurs  Concerlot  pour  le  piano,  et  com- 
posa pour  le  lliéAlre  de  Drury-I.an*  lut 
divertiasement  intitulé  i  The  Cunning 
mon  (l'Homme  adroit),  qu'il  avait  tra< 
duit  du  Devin  de  Fillage ,  de  J.-J.  Root- 
seau.  Cet  ourraffe  ne  rcuiait  pas ,  quoiqus 
la  muiique  fût,  dit-on,  fort  jolie.  Ce  fut 
vers  le  même  tempt  qoe  l'univertité  dX)x- 
furdlui  confûra  le  grade  de  docteur  en  mu- 
tique.  En  1770,  il  fit  un  voyageen  Franco 
et  en  Italie ,  dans  le  but  de  mcueillir  de* 
matériaux  poiirton  histoire  delà  musique. 
De  retour  en  Angleterre,  il  y  publia,  en 
1771,  le  journal  de  ton  voyage.  L'annés 
inivante  il  parcourut  l'Allemagne,  lea 
Payi-Bas  et  la  Hollande,  tout  le  méma 
point  de  vue ,  et  il  fit  également  paraître, 
en  1775,1e  résultat  detobterratioutfailea 
dont  ce  second  voyage. 

Dèa  l'arrivée  de  Burney  sur  le  ooatÎDeat, 
le  plan  de  l'ouvraga  qu'il  projetait  était 
arrêté,  et  s'il  y  fit  quelques  léger*  chao- 
gemena ,  ils  lui  furent  toggéré*  plutAt  par 
de*  circonstances  pariieu Itères  que  par 
des  obtervationt  profondea  qui  auraient 
motivé  ces  modifications.  C'eit  sans  douta 
i  cette  cause  qu'il  faut  attribuer  la  mar- 
ob*  on  peu  luperfieîelle  qu'on  renar^M 
23' 


îdbï  Google 


«M 


BCR 


dant  la  jonmal  du  doctenr  Bame^.  Il  i'i- 
tait  fait  aa  cadre ,  et  ne  cherchait  que  ce 
qoi  pouTBit  y  entrar,  an  lien  dn  le  propo- 
KT  de  l'agrandir,  ri  quelque  déCAuTerte 
ïiutleudue  venait  lui  révéler  det  fait*  dont 
m  lecture*  précédente!  n'avaient  pa  lui 
donner  rid£e.  Aubu  le  voit-on  pasier  A 
cdté  de  monumeni  du  plui  haut  intérêt 
eiittan)  dans  not  bîLlioth^aM  un«  les 
•percevoir.  Je  citerai  à  cet  égard  la  ma* 
tique  au  moyeu  Age  et  antérieure  an 
15*  liécle ,  qn'il  n'a  fait  qn'entrevoir.  L'a- 
vantags  le  plas  réel  qu'il  tira  de  se* 
voyagea ,  fut  de  rauembler  une  belle  cot- 
laction  de  Lvret  ancien*  et  de  manuscrit* 
relatlft  k  sou  art,  lesquels  deviennent 
chaque  jonr  pins  rares.  Après  pi  a  s  de  vingt 
ans  de  préparation ,  le  moment  de  mettre 
■on  projet  à  exécution  était  arrivé ,  et  il  se 
livra  à  la  rédaction  de  son  livre ,  qui  l^oc- 
cupa  pendent  quatoneinnéei.  Le  premier 
volame ,  intitulé  :  ^  genertd  Hislory  of 
Music,  parut  en  1776.  Il  contient  l'his- 
toire de  la  musique  chei  les  peuples  de 
l'antiqnité  jusqu'à  la  naissance  de  Jésus- 
Christ.  Le  second,  publié  en  1782,  traita 
de  la  musique  depuis  le  commencement 
de  l'ire  chrétienne  JQiqn'aa  milieu  du 
16*  tiicle.  Le  troisième,  qui  fut  imprimé 
cinq  an*  après,  contient  l'histoire  de  la 
musique  en  Angleterre,  en  Italie,  en 
France,  en  Allemagne,  en  Espagne  et 
dans  te*  Pays-Ba*.  Enfin  le  quatrième 
volume,  sorti  de  la  presse  en  1768,  ccm' 
prend  l'histoire  delà  musique  dramatique, 
depui*  sa  naissance  jusqu'à  la  fin  du  18* 

Dans  le  temps  oi  paraissait  le  livre  de 
Burney,  Havkin*  (voyes  ce  nom),  antre 
écrivain  anglais,  en  publiait  iin  snr  le 
même  *njet ,  en  cinq  volumes  în^i".  Hais 
oe*  deux  ouvrages  eurent  nu  sort  bien  dif- 
firent.  Celui  de  Hawkins,  déprécié  à  son 
apparition  par  tous  les  journant  littérat- 
ns,  n'eut  aucun  succès.  Celui  de  Burney, 
an  contraire,  pour  lequel  les  princes ,  les 
grands ,  les  savant  et  les  artistes  avaient 
■foscrit,  fut  piAnédans  tonte  l'Europe, 


et  tdie  fut  la  faveur  qui  l'accneillit ,  que 
la  lenteur  de  sa  publication  ne  nmtit  paia: 
à  son  succès.  Convenont-«i,  il  y  eut  dsu 
cette  dilKrence  de  deitinée  de*  d«a  li- 
vre* un  nouvel  eiemple des  caprices deU 
£>rtune  et  de  l'injustice  qui  préùde  «hi- 
vcnt  auzjugemens  humains.  Biensnp^ 
rieuri  l'histoire  de  Hawkins,  tous  le  np- 
port  du  plan,  l'ouvrage  de  Bnmcj  Isi 
cède  sonvent  pour  les  détails ,  et  n'est  pn 
exempt  de  reproches  à  d'autres  ^ardi.  J'm 
dit  la  cause  de  ses  défauts  en  parlant  des 
voyages  de  l'auteur.  J'ajonteraï  qne  Bia>- 
ney,  malgré  sa  grande  lecture,  n'inît 
pas  fait  d'études  assex  fortes  dans  le  «m- 
tre-pcint  ni  dont  le  style  fugue  pour  bia 
juger  du  mérite  des  compositions;  qnll 
n'avait  qu'une  connaissance  médiocre  ia 
qualités  propres  des  divers  stylet ,  et  qnlt 
ignorait  absolument  les  rapports  des  tosi- 
liUs  avec  les  différons  systèmes  dliaTiBt- 
nieetde  mélodie. Sonlivre, composé ptar 
l'Angleterre,  a  d'ailleurs  le  défaut  de  n»- 
fermer  trop  de  détails  sur  la  musique  ta- 
glaise,  depuis  le  16<"  tiède ,  car  cette  ne- 
siqae  a  été  sans  influence  sur  let  modiS- 
cations  et  sur  la  progression  de  l'art  dsat 
le  reste  de  l'Europe.  Rien  ne  montremieat 
l'absence  de  vues  élevées  dans  la  léte  ds 
Burney  que  ces  fastidieux  détails  sur  la 
représentations  théâtrales  de  I^ondres  dsot 
le  quatrième  volume  de  son  hiitoirt  est 
i«mpli.  Toutefou,  les  choses  ettimsUes 
qu'on  trouve  dans  ce  livre  ont  consolidén 
réputation.  Les  deux  premier*  volomei 
surtout  sont  dignes  d'éloge*.  Plosiennsa- 
vrages,  qu'on  a  publiés  depuis  lors  sur  le 
même  sujet ,  ne  sont  guère  que  des  cspia 
de  celui  de  Burney,  en  tout  ou  en  partis. 
(Voyes  Biuby,  et  les  nouvelles  encycb- 
pédies  anglaises). 

Après  les  grandes  Cite*  musicales  don- 
sèet  à  l'abhaye  de  Westminster  <n  lUi 
et  1785 ,  en  commémoration  de  Handd, 
le  docteur  Burney  fut  chargé  d'en  pabliw 
la  description,  accompagnée  d'une noUce 
sur  ce  musicien  célèbre  j  elle  pamt  à  !<(»• 
drcsesun  vol.  in-fi>l.  Il  ett  auHÎl'aa- 


îdbïCoOgIc 


BUR 
tear  d'une  rie  de  Hëtartase  et  de  quelques 
aotret  oajraga  tittéraim.  Le  doclear 
Bomey  habita  pendant  pluieurt  années 
daiM  la  maixin  de  Newton,  St.-Martin'i 
Street,  Leicesters-fields  ;  mah  ajant  étë 
nommé  organiste  de  l'hdpital  de  Cbelsea 
en  1790,  il  ent  dans  cet  hdpiUl  an  loge- 
ment qu'il  occupa  pendant  le»  TÎogt-qaa- 
tre  dernièrea  annfea  de  sa  vie.  II  e»t  mort 
enISH,  âgé  de  quatre- vingt-huit  ana. 
Lei  hommei  )es  plue  distingués  de  l'Angle- 
terre assistèrent  i  ses  funérailles. 

Recommandable  par  ses  talens  et  son 
savoir,  Barney  ne  l'était  pas  moins  par 
l'amabilité  de  Bon  caractère  et  km  vertns 
sociales.  Aussi  était-il  généralement  aimé 
de  ceux  qni  avaient  en  des  relations  avec 
Int.  H  BTait  été  marié  deni  fois,  et  avait 
en  bnit  enfans,  parmi  leiqnela  on  remar- 
qne  :  1"  Charles  Bumey  de  Greenvich, 
l'nn  des  pins  savani  hellénistes  de  l'An- 
gleterre ;  2°  Le  capitaine  finrney,  qai  a 
fait  le  toor  do  monde  avec  le  capitaine 
Cook ,  et  qnt  a  pnhlié  nne  histaire  des  dé- 
couvertes maritimes ,  ouvrage  fort  estimé  ; 
3°  Hiss  Buruey  ,  Bnjonrd'bui  Uadarae 
d'Arblay,  auteur  des  romans  A'Evelina, 
de  Cecilia,  de  Camilla,  et  de  quelques 
autres,  qui  ont  en  beaucoup  de  succès.  La 
riche  bibliothèque  du  docteur  Burney  a 
été  vendue  A  l'encan,  en  1815,  et  lecala- 
logno ,  qai  présente  des  objets  d^un  haut 
intérêt,  a  été  imprimé.  Cependant  sa  nom- 
breose  collection  de  manoscrita  et  les  li- 
vres les  plus  rares  sur  la  musique  avaient 
été  séparés  de  cette  collection  et  étaient 
passés  i,  la  bibliothèque  du  mutée  britan- 

11  ne  me  reste  pins  qu'à  donner  quel- 
ques détails  sur  ses  écrits  et  ses  coraposi- 
•itions.  On  lui  doit  :  1°  Plan  qfa  public 
music  school  (plan  d'nne  école  publique 
de  musique),  Londres,  1767j  2"  Trans- 
lation qf  sign.  Tarlini's  lelter  to  sign. 
Lombardini ,  published  as  an  important 
tesson  lo per/ormers  on  the  violin  (tra- 
duction d'une  lettre  de  Tarlini  A  Madame 
Lombardini ,  publia  comme  un  avis  Im- 


BUR  SW 

portant  k  ceux  qui  jouent  du  iiolou), 
Londres,  1771,  in-4".  3«  The  présent 
State  qf  music  in  France  and  Ilaly,  or 
the  journal  qfa  tour  tkrough  ihosecoun' 
tries,  undertaken  lo  collect  materials/or 
a  gênerai  kistorjr  qf  music,  (  L'état  ac- 
tael  de  la  musique  en  Francs  et  en  Ita- 
lie ,  on  jonrnal  d'un  voyage  entrepris  dani 
ces  contrées  pour  rassembler  les  matériaux 
d'nne  histoire  générale  de  la  musique), 
Londres,  1771,  in-S".  Il  parut  nue 
deoiicme  édition  de  ce  voyage  en  1773, 
Londres,  in-8".  4"  The  présent  state  o/^ 
music  in  Germany,  ihe  Nelherlands, 
and  united  provinces,  or  the  journal, 
etc.,  Londres,  1773,  2  vol.  in- 8". 
Deuxième  édition,  Londres,  1775,  2  vol. 
in-B°.  Ce  journal  du  voyage  en  Allemagne, 
en  Hollaude  et  dans  les  Pays-Bas  est  fait 
sur  le  mfme  plan  que  celui  du  voyage  en 
France,  Ebeling  a  traduit  en  Allemand  la 
premier  voyage  de  Bnrney  sous  ce  titre  : 
Tagebuch  einer  musikalischen  Beise 
durcit  Frankreich  und  Italien,  etc.  Ham- 
boarg,  1772,  in-g*.  Les  dentième et  trai. 
sième  volumes,  contenant  les  voyages  en 
Allemagne  et  en  Bollande,  ont  été  tra- 
duits par  Bode,  et  publiés  k  Hambourg 
en  1773.  J.  W.  Lnstig ,  organiste  k  Gro- 
ningue,  en  a  donné  nne  excellente  traduc- 
tion hollandaise  avec  des  notes  intéres- 
santes; elleest intitulée;  B^kGestoffeerd 
geschiedverkaal  van  der  eigenlicken 
Slaat  dehedendaagsehe  toonkunst  qfsir 
Karel  Bumey  s  daghoek  -uan  zjrne  on- 
langs  gedaane  reiten  door.  Frankrjrk 
en  Deuisckland,  etc.,  Grouingoe,  1786, 
in-S"  maj.  Enfin,  H.  de  firadt  a  publié 
nne  traduction  française  fort  médiocre  do 
ces  mêmes  voyages ,  Gênes,  1809  et  1810, 
3  vol.  in-S".  S"  A  gênerai  historjr  of 
music,  front  the  eariiestages  to  ike  pré- 
sent period  to  which  is  prefixed  a  dù- 
serlalion  on  ihe  music  f^lhe  ancienls 
(  Histoire  générale  de  la  musique ,  depuis 
les  temps  les  plus  reculés  jusqu'à  no* 
jours,  précédée  d'une  dissertation  inr  la 
mnsiqQe  de*  ancmu},  Loodrct,  177(î« 


îdbïCoOgIc 


S58 


BUft 

1-4'.  Lei  aatenrs  de  l'trti- 
lapplément  de  la  Biogra- 


1768,  4  vol. 

cl*  Surney  i 

pkie  universelle  de  MU.  Hichaud  ditent 

qat  Mt  ouvrage  a  ità  traduit  en  allemand  ; 

e'ett  ana  erreur  :  mail  J.  J.  Eichenburg  a 

traduit  en  celte  langue  la  diHcrtatiou  sur 

la  musique  de«  ancieni  qui 


preiniir 


rolur 


:  Veberdi» 


Mtuik  der  Jlien,  Leipiick,  1781,  ia-i-. 
6>  Account  oflhe  musical ijeiformances 
in  JVeitminaUr  Jlbey,  in  commémora- 
tion of  Hœndel,  Londrei,  1785,  in-i" 
Inaj.  I.e  mjme  Eschcnburg  a  donnd  une 
traduction  allemande  de  cette  notice ,  in- 
titula :  Ifackricht  von  Ceorg  Friedrich 
Btendel'sLebtnsumstiendenundderihm 
SU  London  in  mai  und  jun,  1784  ange- 
slellttn  gedigchtnissfeyer,  Berlin,  1785, 
jTandin-4'>.  6*  Paper  ou  Crotch,  îhe  in- 
Jant  mutician,  presenled  to  tha  royal 
taeiety,  dam  Im  Traniactioni  pliilosoplii' 
quel  de  1779,  t.  09,  p.  183.  f.'e«t  un* 
notice  )ur  le  muiicien  Crotch  ,  qui  n'a 
paajartiiié  Ici  espiïrancei  qu'il  avait  don* 
iiiei  dam  son  enTance.  8°  Striking  views 
ofLamia,  ihe  celebrated  atltenian_flute 
player  {kntaiotn  remarquables  lur  I^- 
mia, célèbre  joneuiede  fIdlD  athénienne)  , 
dam  le  Massa chusx-tl's  mngniine  ,  1789, 
novembre,  p.  684.  9"  Memoirs  of  tke 
life  and  vrilings  oflhe  abbate  Metasta- 
tio,  ia  which  are  incorporaled  transla- 
tiontofkis principalleUers-,  3  vol.  in-8*. 
londret,  1796.  On  doit  auBai  i  cet  écri- 
vain la  partie  musicale  de  l'encyclopûdie 
■nglaite.  On  eit  redevable  au  docteur  Bur- 
ney  de  la  publication  des  morceani  qui  te 
chantent  à  ia  chapelle  Pontificale  fteudant 
la  lemaine  «aintc  ,  tel)  que  le  fameux  mi- 
terere  d'AlIrgrî ,  celui  de  Bay,  let  lamen- 
tation! de  Jérjmie  pir  Palestrlna  ,  etc. 
Ce  recueil  parut  en  1784,  tous  ce  titre  : 
]■  La  mmiica  che  si  canin  annualmenla 
nelle  funiioni  delta  sellimana  tanta, 
nella  cappella  Ponlejîcia,  composta  da 
Palestrina,  utllegri  e  Bai.  Choron  en 
«  donné  une  nouvelle  édition  i  Parit, 
CB  1618,  io-S*  maj.  Lm  oompoiitioni 


BUK 

(UBDmeYlM  plus  oonnan  MBttltBii 
sonates  poor clavecin  lenl,  liOQdrM.a- 
fol.  2<  Deui  sonates  pour  harpa  on  piiat, 
avec  accompagnement  de  violon  tt  vi». 
loncelle;  3>  Sonates  pour  deui  vis- 
ions et  basse,  Londres,  1765;  4>  Siils- 
çons  pour  clavecin,  Ibid.;  3*  Sii  dtM 
pour  deui  fiâtes  allemandes  ,  lUd.  ,- 
6°  Trois  concertos  pour  clavecin ,  Ibid,; 
7"  Six  cornet  piecet,  Miith  an  aUnd» 
tiOR  and  fugue  for  tke  organ;  8*  & 
concertos  pour  le  violon,  6  boit  ptrtÎN; 
9°  Cantates  etchansonsangltis«i  10* Ao- 
tiennes,eta.,  etc. 

M»*  d'Arblay,  fille  de  Bnrnejs  poUit 
des  mémoires  sur  la  vie  et  let  tnvioi  ic 
son  pire,  en  1831. 

BURNEAUooBÏÏRNIAUX.tnmeraH 
de  Tours,  parce  qu'il  était  né  dins  tdle 
ville  ,  fut  poète  et  musicien  ,  sous  lerifsi 
de  Saint  Louis.  On  trouve  deux  ebioMU 
notées  de  sa  compotilion  dans  un  nsn- 
tcrit  de  la  BibtiolUque  du  Aoi,  eelc6!i 
(fonds  de  Cangr). 

BUDROWES  (iE*)(-raB»LCTof),M- 
quit  i  Londres  le  23  avril  1787.  Aprii 
avoir  fait  set  études  mnticales  sou  k 
direction  de  Horsiey,  bachelier  en  iniui- 
qoe ,  il  te  fit  connaître  par  une  ouvertut 
etquelqnes  morceaui  de  chant  qui  fuital 
exécutés  avec  tuccis  aui  concerts  d'Hta- 
nover-Square.  Il  s'est  livré  depuis  1mi  i 
la  composition  pour  le  piano ,  et  a  paUt^ 
les  ouvra]>et  suivans  :  1'  The  pianthfoht 
primer ,  containing  explanationi  aHa 
exemples  ofthe  rudiments  ofharmaiyi 
withffly  exercices,  Londres,  CbipeU. 
On  trouve  l'analyse  de  cet  ouvrage  diM 
le  Quarterly  musical  magaxine  and  &- 
View,  t.  I,  p.  376;  ï»  The  thaixmgk- 
bass  primer.  Ces  deux  ouvraget  sont  rt- 
commandables  tout  le  double  rapport  il 
la  clarti!  et  de  la  concition  ;  3*  Sti  btlls- 
detaDjjlaitet,  op.  I  ;  4*SiidiTerlisseaea< 
pour  piano  ;  5"  Tiois  sonate*  avec  *CM«- 
pagnement  de  violon;  6*  SMales  avK 
accompagnement  de  fldte;  7»  Do»  ftaf 
deni  pianos  ;  8*  Sonata . 


îdbï  Ci  oog  le 


BUR 

naît  de  fioloncelle;  9°  Promitre  omtf 
tnrc;  10"  Sonde  arec  de«  airs  écMMÛ; 
11*  Trois  tonatinei  lur  dei  ai»  favoris  ; 
12°  Iie^ns  aisées  contenant  des  airs  favo- 
ris, aveo  le  doigta  chiUré  pour  les  com- 
mtnçaiu;  15'  Trio  pour  trois  flûtes; 
14'  Ouvertare  â  grand  orchestre ,  eifculée 
A  la  société  PhilliarmoniijQe,  M.  Barrowes 
a  arrange  pour  le  piano  une  quantité  con- 
■idjrablede  compositioos  de  JUoiart,  de 
Handel ,  de  Hayda  et  de  Rosaioi. 

BURTIUS  (HicoLis).  rbyez  Buaci. 

BURTON  (JtkN),  né  dans  le  duché 
dTork ,  en  1730 ,  fut  tlite  du  célèbre  or- 
ganiste Keeb  te ,  et  devint  un  habile  clnve- 
cini^te.  11  a  fait  graver  &  Londres  :  !<>  Six 
solos  pour  le  clavecin;  2°  Six  trios  pour 
le  même  inilrument,  avec  accompagne- 
ment de  violon.  Gerber  dit  qu'il  a  cessé  de 
TiïreTersl785. 

BURT  (bcrhaid  de),  né  à  Versailles  le 
20  août  1720  ,  fut  élevé  sous  les  yeui  de 
Colin  de  Blâmant,  ton  oncle.  Il  n'avait  que 
dii-neuf  ans ,  lorsqu'il  fut  nommé  accom- 
pagnatear  de  la  ctiainbre  du  roi. En  174 j, 
il  obtint  la  survivance  de  maitre  de  la  mu- 
tique  du  roi ,  et  en  1751  celle  de  surin- 
teodant  de  la  chapelle  royale.  Le  roi  lai 
accorda  une  pension,  en  1755,  en  ré- 
compense de  ses  services.  Ses  ouvrages  les 
plus  connus  sont  :  1<  Les  caracthres  de 
lajblie,  ballet  en  trois  actes,  représenté 
en  1743;  2=  La  Nymphe  de  la  Seine, 
divertissement;  3°  La  prise  de  Berg-op- 
Zoom,  cantate  eiéculée  après  la  campa- 
gne de  Panlenoy  ;  4**  Jupiter  vainqueur 
des  Titans,  opéra;  5»  De  profundis, 
motet  à  grand  chœur,  pour  la  pompe  fu- 
nèbre de  la  Dauphine;  6°  Les  Bergers  de 
Sceaux ,  divertissement,  pour  la  djchesse 
du  Haine;  7"  La  Parque  vaincue,  di- 
vertit sèment  ;  8"7ï/one(/'^Krore,bHllet 
en  no  acte,  1750;  9°  Hflas  et  Zélie, 
ballet  en  un  acte,  1762;  10°  Palmîre, 
ballet  en  un  acte,  à  Fontainebleau,  en 
1765;  11- Ziinis  et  Jlmasie ,  hiWet  en 
un  acte ,  à  Fontainebleau ,  1766.  Il  relit 
Persée,  ballet  en  qnatn  actes ,  «n  1770 


BUS 


3M 


avec  d'AuTergne,  Rebel  et  Franeteur.  U 
avait  déjA  fait  un  prologae  pour  le  même 
opéra  en  1747  ,  et  nne  ouverture  peur 
Thésée  en  1765. 

BtTSBY  (thohis)  ,  docteur  eu  musique, 
est  né  i  Londres  an  mois  de  décembre 
1755.  Après  avoir  été  pendant  cinq  ani 
élève  de  Jonathan  Battiihill  ,  il  devint 
organiate  de  Sainle-Harie  (Plewington  in 
Surry)  en  1780.  Peu  d'années  après  ,  le 
docteur  Arnold  lechargea  d'écrire  la  partie 
historique  du  dictionnaire  de  musiqno 
qu'il  avait  entrepris,  et  qui  fut  publié  en 
1786.  Knl788,  il  commença  la  publica- 
tion d'une  collection  de  musique  sacrée, 
tirée  des  meilleurs  auteurs ,  et  dans  la- 
quelle il  inséra  plusieurs  morceau!  de  m 
com potition.Cette collection, iatitutée  The 
divine  harmonist,  était  composée  de  doute 
morceaux,  et  fut  favorablement  accueillie. 
Le  succès  de  cette  entreprise  détermina 
M.  Buiby  A  faire  paraître  une  autre  col- 
lection ,  composée  des  meilleures  cliansons 
anglaises,  tout  le  titre  de  Melodia  Bri- 
tannica, orthe  beauties  ofbritish  sangs; 
mais  celle  fais  il  fut  moins  heureux,  et, 
après  quelque!  numéros,  les  livraisons 
cessèrent  de  paroUre.  On  a  aussi  quelques 
cahiert  d'un  journal  de  chant  inliiulé  : 
Monthly  musical  journal,  publié  pat 
H.  Busby  en  1792.  Depuis  long-temps  il 
travaillait  k  un  oratorio  intitulé  Thepra- 
phecy  (laprophétie)  :  il  leGt  eiécutcri  Haj- 
marketen  1799,  mais  sans  sdcccs.  Buiby 
n'est  pas  assez  instruit  pour  écrire  un  ou- 
vrage dccegenre.  Cet  ettai  fut  suivi  de  l'ode 
deGray  sur  les  progrès  de  la  poésie,  mise  en 
mnsique ,  de  cetlede  Pope  pour  le  jour  de 
Sainte-Cécile ,  et  de  Comala,  poème  ex- 
trait d'Otsian.  En  18D0,  H.  Busby  fit 
jiarattre  un  dictionnaire  de  musique  {ji 
musical  Dictionary),  Londres,  1800, 
un  vol.  in-12,  et  dans  la  même  année,  il 
composa  la  musique  d'un  opéra  intitulé 
Jaanna,  auquel  le  public  ne  fit  point  un 
accueil  favorable.  Ce  fut  auisi  dans  l'été 
de  ISOO  qn'il  fut  admis  A  prendre  les  de- 
grés de  docteur  en  musique  à  l'nniTersiU 


îdbïCoOgIc 


860  BUS 

daCimbridge-Eafin,  âansleméuietempt, 
il  fat  nommé  orgaoitte  de  Sainte-Marie 
W'oolntoth  {in  Lombard  streel).  Divera 
ouTragu  dramatiques  de  C«  compositeur, 
■inai  qaedeiMmpasiliona  in«t  ru  mental  es 
et  vocales,  ancc^dèreot  àcelles  dont  il  vient 
d'être  fait  meation.  BJea  de  tont  cela  ne 
•'élive  au-deuD3  du  médiocre.  Comme 
écrivain ,  H.  Basby  jouit  de  quelque 
contidératioa,  non  ^u'il  j  ait  rien  de  neuf 
ai  de  fortement  pensd  dana  ses  écrits, 
maia  on  y  trouve  de  la  méthode  et  de  la 
clHTtë.  Je  citerai  entre  autres  une  gram- 
maire musicale  {Musical  gramniar); 
nu  autre  ouvrage  élémentaire  intitulé  : 
Grammar  ofmusic,  qui  ■  pour  objet  la 
masiqae  considérée  comme  icience ,  et  une 
histoire  de  la  musique  {jt  gênerai  hislory 
ofmusic),  en  deux  volâmes  io-8',  qui 
n'est  qu'un  abrégé  des  ouvrages  du  mâme 
genre  de  Bumejr  et  de  Hawkîns. 

U.  Busbj  a  travaillé  pendant  )Jasieurs 
années  à  la  rédaction  du  Monthly  maga- 
aine,  pour  ce  qui  concerne  la  musique, 
et  y  «  ioséré  quelques  articles  intéres- 
■aus ,  dont  noua  donnerons  la  liste  ci- 
deasoua.  Il  s'est  fait  connaître  aussi  commo 
littérateur  par  on  poème  intitolé  Tlie 
âge  qfgenius  (Le  siècle  du  génie),  et  sur- 
tout par  une  traduction  de  Lucrèce  fort 
estimée  en  Angleterre.  En  1814,  on 
ouvrage  intitulé  :  Musical  biography  or 
memoirs  oflkelivesandyvrilings  ofthe 
most  eminent  musical  composera  and 
wrilers  who  havejlourished  in  tke  diffe- 
rent  coniries  ofEuropa ,  during  the  last 
three centuries  (Biographie  mnsicale,  ou 
mémoires  sur  la  vie  et  les  ouvrages  des 
plus  célèbres  compositeurs  et  écrivains  qui 
ont  fleuri  en  Europe  pendant  lea  trois  siè- 
cles derniers),  fut  publié  à  Londres,  en 
deoi  vol.  in-S".  L'aoteor  de  cet  ouvrage 
ne  s'est  pas  nommé,  mais  les  catalogues 
anglais  de  1815  l'annoncèrent  sous  le  nom 
de  Busby.  Néanmoins  on  peut  douter  qu'il 
toit  de  lui ,  car  il  y  est  loué  sans  réserve. 
Toici  la  liste  des  ouvrages  qu'il  a  avoués  ; 
—  I.  Oavragei  théorises  on  bbtori^es  : 


nus 

l"  Musical  dictiontiry ,  bjr  doct.ÀnoU 
and  Thom.  Busbjr,  Londre«,17S6,  b-8*) 
2°  New  and  complète  musical  £e(ia- 
ni.ry,  Londres,  1800,  un  vol.  ia-ll. 
Un  autre  dictionnaire  de  musique  a  itk 
publié  par  Busby,  en  1826;  c'est  un  lint 
au-déssonsdu  médiocre;  3"  Life of  Mo- 
zart, the  celebrated  germon  muiiciM, 
dans  le  Monthly  Magasine,  décembre 
1798,  p.  445;  4°  On  modem  nutsic  (inr 
la  musique  moderne), /{'ùf.,  janvier,  1799, 
p.  35  ;  S"  On  vacai  music  (sur  la  mua- 
qne  vocale),  Ibîd. ,  HQl ,  novetniiie, 
p.  281  ;  6'  Original  mémoirs  oflhelalt 
Jonathan  Sattishill  (Mémoire  OTiginiiU 
sur  feu  Jonathan  Battishill),  février, 
1602 ,  p.  36  ;  7°  Musical  grammar 
(Grammaire  musicale),  Londres,  1805, 
in-8'';  8°  uà  gênerai  history  ofmmic, 
Jivm the earliest limes lo  thepreseat,tù:. 
(Histoire  générale  de  la  musique,  depuil 
les  temps  anciens  jusqu'à  nos  jours),  LoB- 
dres ,  1819,  deux  vol.  iu-S~.  Une  traduc- 
tion allemande  en  a  été  publiée  i  Leipsîck 
eni821,deui  vol.ia-8°;  9' Jl gramaar 
ofmusic,  to  wkich  are  prefixed  <Aser- 
valions  explanalorj  qf  the  pr(^>ertits 
andpowers  ofmusic  as  a  science  {Gram- 
maire de  la  musique,  précédée  par  des  a- 
plications  sur  lea  propriétéa  et  la  puissance 
de  la  musique  comme  science)  Londres, 
1820,  un  vol.in-12il0»a»/ic«r(awi 
and  orchestre  anecdotes,  Londres,  dé- 
menti, 1824,  trois  vol.  in-12,  maavsiie 
compilation  de  tout  ce  qui  a  été  dit  plosienn 
fois,  dans  desoavrages do  même  genre pa- 
bliés  en  Angleterre — II.  Ouvrages  drama- 
tiques ;  X'The  prophecy  { La  prophétie)) 
Oratorio .  en  1799;  2°  Comala ,  en  1800; 
3"  Joanna,  opéra,  an  théâtre  de  Covent- 
Garden  ,en  1800;  i" Brilannia,  oratoria, 
i  Cojeai-GiiTdea,eaïSOl;  S' J  taie  (^ 
f7i7'f(er)'(Contemystérieui),  mélodrlilK,s 
Covent.Garden,en  1802  ;  6°  Fairiesfagi- 
tives  (Les  fées  fugitive»),  opéra  ,  au  même 
théâtre,  en  1803;  7»  Bugantitto,  rnâa- 
drame, en  1805. —III.  Compositions  vNt- 
les  et  iutromeotalet  :  I*  The  iJnwf 


îdbïCoOgIc 


Marmonist,  n"  1-12,  1768;  S'itfcfo- 
dia  Britannica,  orthe  beaulies  qf  Bri' 
tish  song,  1787;  3°  TheBritiskgenius, 
Ode  de  Gray  ;  4»  Ode  de  Pope  pour  la  fêle 
de  Sai  nie-Cécile  ;  5°  Ode  en  action  de  grA- 
cet  poar  célébrer  les  Tictoirea  remportées 
par  la  marine  anglaise  (composée  pour  m 
Téceplion  de  doclear),  en  1800;  6<-  An- 
tienne composée  poar  les  funérailles  do 
BatliEhill,  en  1601  ;  7<>  Sonates  de  piano, 
op.  1. 

BUSCH  (puiire),  pasteor  à  Véglite  de 
SaiDte-CroiiiHannoTre.a  publié  an  liiTe 
intitulé  :  AusfâhTiichHistorieundErk- 
lœrung  des  Htldenliedes  :  eine  veste 
Barg  iit  unser  Gott  etc.  Mit  einer  Vor- 
rede  von  Lutkers  Heldenimith  und  sei- 
ner  Liebe  uir  Sing  und  Dicht  Kunst. 
(Histoire  et  explicationdn cantique  :  Eine 
veiteBurg  ist  unser  Catt  etc.;  Avec  une 
préfacesur  t^éroisme  de  Lutberetsur  ion 
amour  pour  le  chant  et  la  poésie) ,  Han- 
noire,  1731,  in-8<>  Butcbest  mort  i  Han- 
noTre,  le  20  décembre  1745. 

BUSCH  (jun)  ,  «critiin  né  vraisem- 
blablement en  Daneroarcb ,  de  qni  l'on  « 
une  dissertation  sous  ce  titre  :  Saul  rex 
Iiraetis  a  malo  genia  turùalus ,  eteantu 
eitharaque  Duvidis  inde  vices  liberatus. 
Hafni»,  1702,in-4«. 

BDSCUHANN  (...),  fnt  d'abord  pas- 
sementier à  Fredericrode  pris  de  Gotlia, 
puis  se  livra  i  l'étude  de  la  construction 
des  instrnmens  et  en  inrenta  unnoDTean, 
en  1610 ,  anquel  il  donna  le  nom  d'I/m- 
nion.  Cet  instrument  a  quelque  ressem- 
blance STec  te  Melodion  inventé  précé- 
demment par  M.  Dieti.  Sa  forme  est  celle 
d'nn  petit  piano  long  de  4  pïeds,  large 

hauteur;  son  clavier  a  3  octaves  et  demie 
d'étendue,  depuii_/ït  grave  des  pianos  or- 
dinaires jusqu'à  ut  saraigu.  Le  mode  de 
prodoclion  du  son  dans  l'uranion  est  un 
cylindre  recouvert  en  drap  qoi  met  en  vi- 
bration des  chevilles  de  bois.  Il  est  suscep- 
tible de  crescendo  et  de  decrescendo,  et 
m  sons  ont  une  grande  doucenr.  On  troave 


BUS  sai 

sur  rwvifli0n  et  snr  le 
principe  de  sa  construction  dans  la  IS"" 
année  de  laGaiette  musicale  de  Ldpsiclr, 
n"30,p.  469. 

BUSNOIS  (iKTomi),  composiienr, 
chantre  et  professeur  demusiquedu  quin- 
zième siècle,  est  appelé  par  les  écrivains 
de  son  temps  et  par  ceux  du  siècle  suivant 
Busnoys,  Busnoë,  Bugnojrs,  BugnioU, 
Busna  et  même  Bufna.  Ces  variations 
et  l'incertitade  qai  en  est  la  suite  ne  sont 
pas  rares  i  l'époque  dont  il  est  question  ; 
ou  voit  même  quelques  imprimeurs  écrire 
leurs  noms  de  diverses  manières  sur  les  li- 
vres qu'ils  imprimaient  alors.  Il  est  cepen- 
dant A  remarquer  que  Tinctoris  qui  cilc 
souvent  le  nom  do  Busnois  l'écrit  toujours 
de  cette  raoniire ,  et  qu'il  est  d'accord  eu 
cela  avec  les  mannscrits  de  la  chapelle 
pontificale  qui  contiennent  des  composi- 
tions de  ce  musicien,  avec  l'orthographe 
suivie  par  Bartbolomé  Ramis  de  Pareja, 
par  Gafori  et  par  Âaron ,  qui  furent  tons 
contemporains  de  ce  maitre. 

Jusqu'à  ce  jour  on  n'a  pas  découvert 
dam  les  manuscrits  de  renseignemens  po- 
sitifs snr  la  patrie  de  Busnois ,  qui  parta- 
gea avec  Ockeghem ,  Obrecht ,  et  un  petit 
nombre  d'autres  savans  hommes  la  gloire 
d'avoir  coopéré  d'une  manière  active  aux 
progrès  de  son  art.  Vraisemblablement  il 
a  vu  le  jour  dans  la  Picardie,  ou  dans 
l'Artois,  ou  peut-être  dans  la  Flandre,car 
la  plupart  des  musiciens  attachés  aux  cha- 
pelles des  cours  de  France  et  de  Bourgo- 
gne étaient  alors  de  ces  provinces  ;  mais  il 
parait  diflîcile  de  décider  en  faveur  del'one 
ou  de  l'autre.  On  verra  plus  loin  <[ue  Bus- 
nois fut  vers  la  fin  de  sa  vie  doyen  de  la 
petite  ville  de  Fnrnes  en  Flandre  ;  mais 
cette  circonstance  neprouvepasqu'ily  fût 
né,  car  il  est  possible  qu'il  ait  obtenu  cette 
dignité  ecclésiastique  en  récompense  de  ses 
services  i  la  coor  des  ducs  de  Bourgogne. 

Tinetor ,  on  plutôt  Tinctoris ,  nous  ap- 
prend que  Busnois  était  en  1 476  chantre 
du  duc  de  Bourgogne  (Charles-le-Témé- 
roire) ,   car    dans  la    dédicace  de    soq 


îdbï  Ci  oog  le 


ut  BUS 

traiU  da  la  lulvre  et  de  U  proprUté 
i*$  toDt  i  Jaan  Ockegbem  et  k  ce  méroe 
Buinoii,  il  iViprime  einii  :  PnsstantU- 
timis  ac  celeberriniis  arlis  musîce  pro- 
festorihut  domino  Johanni  Ockegkem 
chrittianissimi  rtgis  Francorum  Cupel- 
lanù  ac  magitlro  Antonio  Busnois  illiu- 
Uifiimi  Burgiuidorum  Ducis  cantori, 
L'oairage  Jont  il  t'agit  est  daté  du  6  do- 
vambr*  J476.  Si  modette  que  peraitM 
remploi  deBtunoii.iln'enÉtait  pasmoini 
i  ceUe  époque  un  artiile  dentlei  onrrsgej 
étaient  eittt  comme  des  autorité*,  Mit 
daoi  let  difficulté  si  épiocoiee  de  la  nola- 
tion  de  ce  tempa,  loit  dani  rharmanie. 
En  plutienra  endraita  de  u>n  traité  do 
MDtrepoint  at  ie$<mprt^orticaal,Tinc- 
tor  rapporte  l«  opinions  de  Busnoïi  lui 
dei  points  de  doctrine  ;  BartholomêRamia 
de  Pareja  l'a  nommé  ausii  comme  un 
homme  d'une  autorité  respectable,  dans 
ton  opnucule  imprimé  en  1482,  ainsi 
qa'on  la  Toit  par  ce  passage  du  7*0101- 
nello  in  'masica  d'Aaron  :  Barlholomeo 
Stuni  dice  cke  lai  moilo  di  dnre  la.  mi- 
tiira  nella  minima  degli  tegni  puntati  i 
tUtia  (  came  ho  delta)  osservato  da  Oc- 
kegkem, Suinoit  etDuffaie  daGiovan- 
ni  di  Monte  suo  precetlare,  e  ancora 
d»  altri  uomini  in  questa  facallà  fa- 
puuiticimi.  E  aggiunge  il  medesimo 
Bartholomeo  Bami,  chequeslo  si  puà 
ragionevolmenle /are,  percheSosnQM  et 
gliallriprenominali,gli  ijuali  erano  uo- 
mini  insigni  in  questa Jacollà,  etc.  (Toa- 
canello  io  Uusîca  0.  58.  ) 

Un  pasaage  du  prologue  du  traité  du 
contrepoint  de  Tinctor  noni  apprend  qne 
Jliunoii,  Ockeghem,  Begia,  Caron  et  Fau- 
goes,  célèbres  musiciens,  le  glorifiaient 
d'avoir  eu  pour  mailret  J.  Dunstaplea, 
Egido  Binchois  et  Guillaume  Duraj.  C« 
dernier  était  cbanleur  de  la  chapelle  pon- 
tificale, à  ftome,  fera  1380,  et  paraît  arair 
paué  le  reste  de  sa  vie  en  Italie,  11  y  a 
done  pea  de  probabilité*  qa'il  ait  dirigé 
l'édocation  moaicale  de  Boinoi*,  et  tout 
porte  i  croire  que  Binchoi*  fat  le  maître 


BDS 

de  Gelui-«i,  dont  il  était  vraisembablemaat 
la  compatriole  (  V.  Binchois  ).  Celte  eir- 
conitance  peut  nous  donner  ane  iadici- 
tian  de  l'époque  de  la  naissance  de  Bov 
nois.  J'ai  fait  voir  à  l'article  Binchûisi[\ie 
ce  musicien  vécu teiactement  dans  leménie 
temps  que  Guillaume  Dufaj.  Or,odah 
ci  mourut  en  1432,  Tort  figé  puisqu'il  élvt 
chantenr  de  la  chapelle  poniificaleenlSSO. 
Si  l'on  suppose  que  Biucbois  a  vécu  suai 
long-temps,  il  j  a  lien  de  croire  que  le  temp 
des  études  deBusnoisa  dil  étreentreliîO 
ctl43l),  et  que  lorsqu'il  les  acomoientài 
il  avait  environ  quioH  an»,  en  iorle^ac 
la  date  de  ta  naissance  remonterait  i  lilO 
on  àpen  pré* ,  et  qu'il  aortiit  été  Igéé'et- 
viron  soixante  ans  k  l'époque  oix  Tiactsrii 
lui  dédiait  un  de  set  livre*. 

Butiioit  perdit  ton  emploi  ilaceoiJt 
Boorgogae  après  la  mort  de  Charles ,  toi- 
nommé  Le  Téméraire ,  t\<a.\  fut  tué  lU 
journée  de  Nanci ,  le  5  janvier  1477  ;  ai 
la  chapelle  fut  supprimée  par  la  lîlk 
de- ce  prince.  11  paraît  qu'eu  récompout 
de  tes  aervices  il  fut  fait  doyen  de  la  pelilt 
ville  de  Fumes ,  dignité  ccclésiattiqBe  1 
laquelle  il  pouvait  prétendre,  car  il  était 
prêtre,  comme  tout  les  chantres  et  malM 
de  chapelle  de  ce  temps.  C'està  Jeanl*- 
linet ,  poète  chroniqueur  ,  ton  oaolea* 
porain,  que  doue  tommes  redevables  de  It 
conuaitsance  de  ce  fait.  Dan*  le  r«cneil4M 
Failt  et  dits  de  ce  rimenr  ■,  on  trouM 
une  pièoe  d'assn  mauvait  veraadrMiiiâ 
monseigneur  le  doyen  de  Voi-aes  (FamM) 
imaistr*  Antmne  Bugnois.  On  y  voit  qat 
cet  artiste  ae  délassait  par  la  culture  da 
champs  de  tes  travaux  d'artiste  et  dea  if  ilt- 
tiont  de  la  cour  de  Charlet,  Holiaett'et- 
priiae  ainsi  ; 

Jeté  rends  honneur  et  tribui 

Sur  tous  autres ,  car  je  cognait 

Que  tu  es  instruit'!  et  imhui 

En  tous  mnticaui  esbanois. 

Tu  prospères ,  sans  nuls  abus , 

En  ce  bas  pays  flandrinoit , 

•  £c>>if>Miet(i,l>>iâ,)(kHpr(ji,Ulf  •*' 


îdbï  Ci  oog  le 


Bn  incn  en  {«iuIta  doribnt 

Et  en  broueti  UTruynoU} 

Tel  porjc*  ■  et  tM  cabui  ■ 

Vallent  mieutz  qne  ton*  mM  toarnoii, 

Th  champ*  wnt  florii  et  herbu 

HfenlxqiieaeMatleiTenaiilnoiiiCte.^. 

MtlIiaDnDMment  oe  méine  Holioet  ne 
Ait  pal  un  mot  d«  BuiioU  dant  m  toIq- 
ntinenK  cbroniqae  en  prose ,  qoi  l'itend 
depoia  l'année  1474,  jiuqu'en  1506,  et 
Ict  renteignemen*  noui  manquent  aur  le« 
déniera  tempa  de  la  vie  de  cet  arliate ,  et 
nr  l'épeijae  de  aa  mort. 

Le*  doQEt  accorda  i  Buuioia  par  le* 
aatenra  eivé*  précédemment,  par  Garioni 
(Pûiaia  univeriate,  p.  376),  et  par  qael- 
qne*  autrei  Bncicat  écrivains  de  l'ilalie , 
tcmblent  iadiqaer  qu'il  fit  un  vojaf[e  dan* 
ce  paya;  au  moins  eit'il  certain  qne  se* 
ouvrage*  y  étaient  connus,  et  qu'il*  y 
jouissaient  de  beaucoup  d'e*lime,  car  Pe- 
tnicci  de  Fo*somhrone  inséra  quelqoes- 
vnei  de  se*  chantons  françaites  i  quatre 
partie*  dans  aa  collection  de  cent  cinquante 
chantsdediTerseuleurscélibrca.puhliéeen 
1503.  I^e*  exemptairei  de  ce  précieux  re- 
cueil sont  ai  rorea  qu'aucun  des  bialoriens 
de  la  musique  n'avait  eu  connaiisance  de 
ces  pièret  de  Biisnois,  et  qu'i  l'eiception 
d'un  fragment  fort  court  donné  par  Tine- 
tori*  dans  un  de  sea  onTrage* ,  on  croyait 
qu'il  n'eiialait  plus  rien  de  ce  maître. 
Heareosemcnt  H.  Kiesewelter  qui  a  en  en 
■a  posseasian  un  des  eiemplairei  de  la  col- 
lection de  Petrucci,  en  a  tiré  trois  chan- 
sons i  quatre  pirliea  qu'il  a  publiée*  en 
partition  dana  le»  apecimens  de  muaiqne 
ancienne  ajoutés  i  aon  mémoire  aur  lea 
mnaicieni  ni'erlandua.  couronné  par  la 
quatrième  classe  de  l'institut  des  Pïjs- 
Bos.  Hal heureusement  il  y  a  beaucoup  de 
fantes  d'impmsion  dam  ce*  reatei  précieux 


d'an*  époque  inléreiaanta  de  l'art  ,  tt 
U.  Ki*  sewetter  parait  a'JIre  trompé  en  qnal- 
qae*endroita,daDalatraduclionennotatioo 
moderne.  Avant  celte  publication  j'avais 
trouvé  dana  un  manuscrit  appartenant  k 
H.  Guilbert  de  Piiérécourl  ,  plusieun 
chsnsona  et  moteta  A  trois  voix  de  la  com- 
posilion  de  Bnsnois ,  et  je  tes  avais  traduit* 
en  notation  moderne  et  mi*  en  partition. 
Ce*  pièce*  me  semblent  être  d'un  style 
plus  léger  et  plu*  élégant  qne  la*  pra- 
mières  du  recoeil  de  Petrucot  t  mai* 
la  cbanaon  à  quatre  parties,  tirée  de 
celui-ci,  Dieul  quel  mariagt,  «te,, 
est  un  morceau  très  remarquable,  non 
seulement  i  cause  do  la  pureté  de  l'har- 
monie, mais  parce  qu'il  y  a  nue  grande 
habileté  dans  la  manière  dont  le  sujet 
est  mia  en  canon  entre  le  ténor  et  la 
deiiiitme  partie,  aans  nuire  aux  moa- 
vcmens  facile*  et  picini  d'éléjance  des 
autres  partie*.  Ne  possédlt-on  que  ce  mor- 
ceau de  Busnoii ,  on  aurait  ta  preuve  que 
ta  répolalioD  ne  fut  point  usurpée,  et 
qu'il  mérita  d'être  mis  en  parallèle  arec 
Ockegliem  son  contemporain.  On  y  re- 
marque nn  progrès  incontealable  dans  l'art 
d'écrire  ,  depuis  l'époque  de  Oufay. 

H.  Boini  a  révélé  l'existence  dans  Isa 
archives  de  la  chapelle  ponliQcale  de  pln- 
sieura  compositions  de  Busnoii  ;  elles  *e 
trouvent  dana  le  volume  coté  14  de  ces  ar- 
chives; on  y  remarque  particulièrement 
une  Muie  de  l'homma  armé.  Tinclorii 
dte  aussi  dans  son  traité  du  contrepoint, 
parmi  lea  compositions  de  cet  artiile  la 
chanson  française.  Je  ne  demande,  et  le 
motet  cum  gaudebaat. 

Il  y  a  lieu  de  croire  que  Bnanoi*  a  écrit 
un  iraitô  do  musique  pour  l'usage  de  aes 
élivei.  Cet  ouvrage  n'a  pas  ét£  retroavé 
jusqu'à  ce  moment,  mais  Schecht  le  «ite 
dana  m  Bibliothèque  de  musique,  d'après 


Il  ir  Mtttort.  l>H|.«n 


■'■dnHR  int  Ujnaitt  itAamtit  It'CH 


^M  H.  it  &<iflrabfrf  «  pu  n^li|< 


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364 


BUT 


l'aotorité  d'Adrien  Petit ,  larDommé  Co- 
elicus  on  Coclius,  qni  parait  l'aToir  tu  et 
eonsnlté.  La  découverte  de  ce  livre  serait 
précieiiK  jtour  l'hiatoire  de  l'art, 

BDSCHING  (  ANToiNE-FRiDÉftic) ,  célè- 
bre géographe,  né  le 27 septembre  1724, 
i  Stadthagen ,  petite  ville  de  Weitphalie , 
mort  k  Berlin ,  le  28  mai  1793  ,  a  publié  : 
Histoire  et  principes  des  beaux-arts 
<en  allemand),  Berlin,  1772-74,  denz 
vol.  in-8*.  On  y  trouve  quelques  observa- 
tions reUtlTM  i  la  rauBiqDe. 

BDSSING  (iiAH-cBRisTOPHE),  né  h 
Brémele30décembrel722,  fut  docte  or 
et  profeiteur  de  tliéologie  dans  cette  ville, 
et  y  enseigna  aussi  an  gymnase  les  langues 
grecque  et  orientales.  II  est  mort  le  8  juin 
1802.  On  a  de  lui  :  DissertaUones  II  de 
tubis  Bebneorvm  argenteis,  sub  prœs. 
Cel.  Conr.  Ikenit  Venlilatœ.  BrJine, 
1745,  in.4". 

BUSTYN  (FisaRB),  organiste  en  Zé- 
lande  vers  1720,  i  fait^aver  k  Amster- 
dam nenf  suites  de  pièces  pour  le  clavecin . 

BUTERNK  (cBiLiiLEs),  écuyer ,  fut  l'un 
des  quatre  organistes  de  la  cliapelle  du 
Roi ,  vers  le  milieu  du  dix-huitième  siècle, 
et  maître  de  clavecin  de  la  duchesse  de 
Bourgogne.  11  était  fils  de  J.-B.  Buterne, 
ancien  capilonl  de  Tonloose.  On  a  de  loi 
un  livre  intitulé  :  Méthode  pour  appren- 
dre la  musique  vocale  et  instrumentale, 
ouvre  3°,  Rouen,  1752,  in-4°. 

BUTHNER  (cniTOH),  ni  k  Sonnenberg, 
dans  la  Thuringe,  en  1616,  fut  d'abord 
organiste  et  cbantenr  à  l'église  du  Sauvenr, 
dans  un  des  fanbourgs  de  Dausig-,  et  en- 
suite directeur  de  musique  à  l'église  de 
Sainte-Catherine  de  la  même  ville,  où  il 
est  mort  en  1679.  Il  a  composé  nn  Te 
Deum  a  douie  voix  et  boit  instrnmens, 
dont  le  titre  est  assex  singulier  pour  être 
rapporté  en  entier  ;  Te  Deum  Laudamus 
sacrosanclis  et  indiuiduœ  Trinilati,  Je- 
hoveE  Zebaolh,  domino  domïnantium  et 
universiB mililice  cteleslis  Deopalri,  Fi- 
lia  et  Spiritui  sancto ,  quem  h/mnis  con- 
célébrant  angeli,proni  adorant  chérubin 


BOT 

et  séraphin,  utûverstEqaa  eotUrttùtoail 
Potestates ,  pro  omnibus  benejiciis  et  pro 
pace  aima  non  ita  mollis  adlùnc  août 
reirogressis  nobis  clementistime  divm- 
tas  concessa ,  proqae  averiione  Imspts- 
tiferœ  compositum  et  consecraùm  1! 
vocibus  8  inslrumentis  binisqae  tubis  el 
tympano,  una  cum  basso  eontùuia  ptr 
organo  a  divines  majeslatis  devoliiiii*û 
et  humillimo  callore  et  servo  Craltmt 
Butnero,  direclore,  etc.,  1660, gr.ia-i: 

BlITUNER(ra£niaic),  né  à  Opattcli 
en  Bohême,  le  II  juillet  1622,  ètodisi 
Daniig,  à  Breslan,  à  Thorn,  iKiiai^ 
berg,  Wittemberg  et  à  Francfort  sor  l'O- 
der. Ses  études  étant  terminées,  il  fat 
nommé  rectevr  à  l'éccle  de  SBÎnt-JeaB,ct 
professeur  de  mathématiqnes  au  gyouiiM 
de  Danzig.  Il  est  mort  dans  cette  lillt, 
le  13  février  1701.  On  a  de  loi,  en  ma- 
nuicrit,  un  traité  élémentaire  de  moùfiie 
en  langue  latine. 

BDTIGNOT  (alfhomb)  ,  né  à  LjonU 
15  août  1780,  fut  admis  comme  élèie  u 
conservatoire  de  musique  le  25  girmiiut 
■n  IX;  prit  des  le^ns  de  Garât  pour  le 
chant,  obtint  le  premier  prix  d'haranaie 
en  1803,  et  devint  répétiteur  dam  U 
classe  de  Catel,  en  1806.  On  a  de  lù 
deui  recueils  de  romances  lir.  1  et  1, 
Paris,  Nadermann.  Il  a  laissé  en  ai)- 
ntiscrit  qd  cours  d'harmonie,  k  l'nssfs 
du  conserraloire  de  Paris.  On  a  aussi  tu" 
■on  nom  nne  méthode  de  foitare  gravjei 
Paris  chez  Boicldien.  Bnlignot  est  mvH 
Paris,  d'une  maladie  de  poitrine,  en  181t> 

BUTLER  OD  BUTTLER(caiRLts),K 
en  1559  k  Wyeombe,  dans  le  comté  <le 
Buckingham ,  fit  ses  études  à  ûihii;  il 
mourut  le  29  mars  1647  ,  dans  la  paraiw 
de  Wootton ,  dont  il  était  vicaire,  i  l'ig* 
de  87  ans.  Il  est  auteur  d'un  traité  élé- 
mentaire intitulé  :  The  principles  ofi*»- 
sick,  in  singing  and  setting  :  with  ^ 
iMVoJbld  use  thereof,  ecclesiastical  and 
cioil,  Londres ,  1636 ,  ia4<>.  C'est  nn  bM 
ouvrage,  pour  le  temps  oà  il  fut  écrit. 

BDTLER  (THOkusBuiLi},  pUnisU» 


îdbï  Ci  oog  le 


BUT 

né  i  Londret  en  1762 ,  entra  éan*  )a  cha- 
pelle ItojBle  comme  enfant  de  chœur,  et 
fit  lea  jtude*  mnaicalEi  loai  le  doctenr 
Nares.  Yen  1780,  il  le  rendit  en  lulie 
fooT  y  itndier  la  compoiition.  De  retour 
dini  M  patrie,  Shérîdan  le  fit  nommer 
directeur  de  la  musique  du  thiltre  de 
Covent-Garden  ;  mais  fatigaé  dei  tracasge- 
rîe«  que  lui  occatioanait  cette  placx,  il 
partit  pour  l'EcoMe,  à  Vexpiratian  de  son 
engagement,  et  ae  fiia  à  Edimbourg,  où 
il  eat  mort  en  1823.  Ses  onTragea  cooais- 
tent  ea  Irais  sonates  pour  le  piano ,  Ai- 
diëes  an  dac  de  Gloceiter;  Roado  sur 
l'air  écossais  :  Lewic  Gordon  :  Faria- 
lions  pour  le  piano  snr  le  même  air  ;  un 
livre  de  sonates  dédié  à  la  princesse 
Charlotte,  plmieurs  airs  ëcousia  Taries 
pour  le  piano.  La  masique  de  Baller  eat 
gravée  A  Londres  chezCtementi. 

BDTTlNGEftfcauLES-coMaiD},  Tioli- 
nitle,  flûtiste,  bauoniite  et  compoiitenr , 
est  né  A  Hayeoce  en  1789.  Après  avoir 
BchcTé  le)  étude*  mnsicalet ,  il  fut  d'abord 
directeur  de  mnsiqne  1  Fribonrg.  En 
1827  ,  il  qaitUce  poste  et  alla  s'établir  A 
Brealan  pour  y  diriger  l'éducatioa  d'un 
amateur  de  musique;  depuis  lors  il  s'est 
fixé  dans  cette  tille.  On  connaît  sous  le 
nom  de  U.  Bnttinger  une  polonaise  pour 
fldte  (en  sol),  OfTenbach  ,  André;  un 
quintette  poarfldle  et  instromensA  cordes, 
Jbid.;  one  fantaisie  et  polonaise  pour  bas- 
son et  qaatDor,op.  7,  Hambourg,  Bohme,, 
Adagio  et  ihéme  varié  idem,,  op.  8,  Ibid., 
Air  «arié  idem ,  op.  9 ,  Ibid.  ;  des  varia- 
lions  pour  guitare  et  violon,  Hayence, 
Schott  ;  sonate  pour  guitare  seule ,  Ibid,  ; 
uns  cantate  intitulée  Jekova ,  teite  de 
ftleissner;  une  ballade  (  Die  Treue) ,  de 
Meyer,  pour  contralto  et  piano,  Ham- 
bourg, Crani;  des  chansons  avec  guitare 
et  fldte ,  Hayence ,  Schott  ;  quelques  chan- 
son* à  quatre  voix ,  et  une  messe  solennelle. 
Ces  compositions  sont  estimée*  en  Alle- 
magne. H.  Buttînger  a  aussi  publié  nne 
traduction  libre  de  la  grammaire  de  musi- 
que d'Asioli ,  qui  a  été  publiée  A  Hayence 


BUT  ses 

cbei  Schott.  Il  en  a  été  fait  nne  critique 
sévère  dans  l'écrit  périodique  intitulé  : 
Ccecilia  (t.  1,  p.  iO).  On  y  reproche  an 
traducteur  d'avoir  altéré  l'original  en  beau- 
coup d'endroits ,  et  d'avoir  laissé  dan* 
l'impression  de*  multitudes  de  fautes  de 
tout  genre.  On  s'accorde  cependant  A  con- 
lidérer  M.  BnttÎDger  comme  an  musicien 
qui  possède  de  grandes  connaissances  dan* 

BUTINER  (kbàrd),  chanteur  A  Co- 
bourg  an  commencement  du  17"'  siècle, 
naquit  A  Bœmhild.  Ayant  surpris  sa 
femme  en  adultère ,  il  en  conçut  tant  de 
chagrin  qu'il  s'arracha  la  vie  par  trois 
coups  de  poignard  l«  19  janvier  1625.  Ses 
compositions  sont  d'un  très  bon  slyte  et 
d'une  harmonie  fort  correcte.  Les  plu* 
remarquables  tOQt  :  1°  Le  127*  Psaume 
A  8  voix,  Cobou;^,  1617,  'va.-if.  2"  Oda 
Paradisiaca,  Ibid,  1621,  in-4°.  3°  Le 
46'  PsanmeA  8  voix,  Ibid.,  1622,  in-i". 
/uit(  tàxàftntt  oder  das  Lied  .•  Singea 
wir  aus  hérons  Grund,  i  6  voix  , 
Ibid,  16i4.  Ou  lui  est  aussi  redevable 
d'un  traité'  élémentaire  du  musique  inti- 
tulé: Radimenla  musica,  oder  teutacher 
Vnterricht  vor  diejengen  Knahen  ,  so 
noch  Jung  und  zu  keinem  Latein  gewek  - 
net,  Cobourg,  1623 ,  in'8°.  La  danxième 
édition  a  paru  A  Jeua,  en  162S,  in-S". 

BUTTNER  (liCQCis),  luthiste  et  com- 
positeur allemand  dans  la  seconde  moitié 
du  17'>'  siècle,  a  publié  un  recueil  da 
cent  pièces  pour  le  luth ,  sons  ce  titre  ; 
100  Uberaus  jinmuthige  und  na  gehierle 
schcene  LautenslOcke ,  nach  Jeliiger 
neuen  Manier  zu  Spielen,  Nniembeg, 


BUITNER  (  o: 
veut  de  Schweidnita,  et  facteur  d'orgues 
au  commencement  du  18"  siècle,  a  con- 
struit l'orgue  des  carmea  du  couvent  de 
Slriegau ,  composé  de  28  jeu ,  trois  cla- 
viers et  pédale, 

BUTTNER  (jiah-ioi»cb),  construc- 
teur d'orgues  A  Sobtreidnit* ,  daus  la  pre- 
mière moitié  du  18<°'  siècle ,  et  prohable- 


îdbïCoOglc 


3M  BUT 

nirat  puurt  ila  précédent,  •  conitruit  i 
l'éflUa  paroiuiale  da  Jocier,  ta  1732,  on 
inttnimtat  de  24  jeux ,  avec  deux  cUtien 
H  pëdnie. 

BUTTNER  (jonrs),  organiste  il'égli» 
principale  de  Glogin ,  s  publié  conjointe- 
ment aveo  Ernnt  Elachenberg ,  luthier, 
DD  livre  intitulé  :  Stimitbuch  odtr 
vMmehr-anwtûung,  wie  jeder  Liebha- 
her seine  Ctavierinstrument ,  sey  etiibri- 
gtna  ein  Sailen  ader  eiit  Pfciffenwtrk, 
telbst  reparirtn  und  also  aach  Stimmen 
Awnne  (Partition  ou  plutâtinitruclion  an 
moyen  de  quoi  chaque  amatear  pourra 
en treteoir  et  accorder  loi-méme  tout  iu- 
stroment  A  cordai  on  k  *cnl) ,  Brealaa  et 
Lcip«ick,180l,  ItOpDgMÎn-So. 

B[ITT8'rEDT(j»*i«-BEini),  oi^niate 
céUbre  ila  17*»  lièclc,  noqnit  à  Binder- 
»leb«n,  près  d'Erfurt,  le  25  avril  1666. 
Elève  de  Jean  Faclielbel  pour  la  compoii* 
tioD  et  pour  l'art  déjouer  dij  clavecin  ',et 
deror(;oe,  il  acquit  après  qnclquee  années 
d'études  un  talent  remarrjuable.  En  16S4 
il  fut  appelé  comme  ori^antste  dans  une 
é^liae  d'Erfurt  ;  en  1691  on  le  nomma 
prédicateur  et  organiste  de  l'égliie  princi- 
pale de  celle  ville.  11  occupa  cette  place 
jusqu'à  m  mort  qui  eut  lieu  le  1"  décem- 
bre 17V.  Ses  compositions  imprima 
sont  1"  Le  cantique  Allein  Golt  in  der 
Hak  sey Ehr &VKC Aeax  variations,  Er- 
furt,  1705.  2°  Le  canlique  fVo  goll  x.um 
Haut  nicht  giebt  seine  Gunsl ,  avec  Irois 
variations  pour  le  clavecin,  Il>id.,  1706, 
S'  Masikaliehe  Kunstund  fofrathskam- 
mer,  Ibid,  1713 ,  in-fol.  Cet  œuvre  con- 
(îtteen  quatre  préludes  et  fu|fuc),  un  air 
avec  onie  variationi  et  ileni  pièce»  ponr  le 
clavecin.  On  en  ■  publié  une  deuxième 
édition  1  Leipiicken  1716.  i'  I.e  contiqua 
ZetKhnickdieNack,solauffinwir,etc., 
i  quatre  vaii,  nn  violon,  deux  viole», 
violoncelle  et  orgue,  Erfurt,  1719,  in-fol. 
5*Quatre messes,  Erfurt,  1720. 6"  Ut,  re, 
ml,  fa,  sol,  la,  tola  musica  et  karmonia 
attenta,  oderneu  Erœfnetes,  allés,  wah- 
nt,  eiRf%e«  md  ewiges  Fundamenltm 


BUT 

tHtttku,  eKgagêHgaêltl  Jâmimmuf- 
nelen  Orcketirt,  und  in  sweeM  Porttf 
aagelheill.  lit  •wdchen^  tmdtwrim 
ersten  Theil  des  Herm  Autorit  du  Or- 
chestre  im'ge  meinungen,  in  ^eeû  di 
TonisseamodismtuiciswiJerlegl,iaM- 
dern  Theile  aber  dat  nehtt  Fwidamtit- 
tum  nmsiees  geieigf,  solmisa  tioGuidam 
nicht  allein  dxJendiH,  tandem  aath  ici- 
chernuttenbei  Ein^irungeinuùmlit 
gewiesen,  dann  aneh  behauptetviti, 
dass  man  dereinst  im  ffimmel,mil^ 
den  sonis  ivetcke  hi*r  in  der  Wril  ft- 
brauchlich,maticir*n  wird,  ErTurtilMM 
date),  mai*  vraisemblablement  imftmi 
en  1716,  in-i»  Je  23  fcuiilei.  J'ti  A 
dans  le  Rimmi  phHot<^hique  âi  l'kit- 
toire  de  la  masiqu*  {p.  ccixv),qDeloa(- 
temps  après  que  l'usage  ss  fut  établi  Jil) 
solmisation  par  les  sept  notes,  il  jvnil 
encore  delà résittanceioe  système  nlMO- 
nel,  et  q  ne  l'ancienne  méthode  al  (ribuiti 
Gui  d'Areuo  trouvait  encore  d'arJeti 
défenseur*.  L'écrit  dont  on  vient  devoir 
le  titrceneitune  prenve,  puisqa'enl^lG, 
an  artiste  tel  que  ButlAedt  entrepreotil 
de  démontrer  que  toute  la  musique  et  la 
principes  éternels  de  rharmonie  HsM 
renfermât  dans  l'ancienne  gamme  (nI,  Ri 
mi,  fa,  sol,  la,  tola  musicaet  harmMà 
telema).  Son  ouvrage  était  dirigé ceatit 
Mattheionqui,dsassonO/rAatlreiNMMt 
lemenl  ouvert  [Das  neatrafnete  Orcfau- 
Ire),  avait  fait  l'apologie  de  la  soIniiatiM 
par  lei  sept  note*.  Celui-ci  répondit  è 
Bottaiedt  avec  un  profond  «avoir,  aûi 
avec  ta  grossièreté  habitnelle,  dans  loa li- 
vre intitulé  das  beschiittU  Orekain 
(l'Orchestre  défendu).  F.  MaltAao*. 

BDTTSTEDT  (FXïiiçois-TOLTMTi), 
directeur  de  musique  et  organiste  1 IM- 
tenburg  vert  1784,  fut  d'abord  organide 
à  Weikerabeim  ,  dans  la  principsalé  fc 
Uohenlobe.  Fîb  d'an  organiste  d'Erfut) 
il  naquit  en  cette  ville  en  1735. 11  a  com- 
posé deux  oratorios  et  plusieurs  moiuaol 
pour  le  violon  et  le  piano.  On  tTsav* 
qoelquet  one*  d«  mi   wiittet  de  fiât 


îdbï  Google 


EUX 
duii  rAotbolof^  musicale  de  Bonler. 
BtlITS  (jicqoia  de),  mutivien,  ntiani 
In  Pays-Bia,  Ten  le»  prcmièru  anato 
du  16"«  liècle,  s'élnblît  i  Venise,  et  j 
fouda  une  imprimerie  ée  musique  qa'il 
dirigea  pendant  plnaieurs  années.  Gerber 
dit  dans  aon  nouveau  Inique  des  mngicicns 
qu'il  fut  organiste  et  eomposilcnr  de  l'é* 
gliM  St.-Harc  de  celle  fille,  mais  il  s'est 
trompé ,  car  le  nom  de  Buus  ne  paraît  pas 
dnns  la  liste  des  organialos  de  cette  colIiÉ* 
drale  publiée  par  M.  de  Winterfeld  dana 
MimémoireasurGabrii'lifpart.  1,  p.  198). 
On  cannait  de  ce  maître:  \°  Ricercari  da 
canlare  e  suonare  d'Organo  e  allri 
Stromenti.  Lib.  I,  in  Venetia  1547. 
2"  Idem.  Liliro  II.  Ibid.,  1549,  in-i". 
Pierre  Pontio  ou  Pontio  cile  de*  Sicercari 
de  Jacques  Sus  dans  son  Dialogo  ev» 
si  traita  délia  tcoria  e  prtilica  di  mu- 
sica ,  !•»'  porlie ,  p.  48  )  ;  il  voulait  sans 
doute  parler  de  Buus  et  de  l'ouvrage  cité 
ci-dessus.  3"  Camoni/rancese  a  sei  voei. 
Vcnnia  1543,  in-4«.4°  Libro  I  dellec^/i- 
ioni/iancese  a  5  tioci.  Venise,  1550, 
in^".  5"  Motetti  e  madrigali  a  i  e  5 
voci.  la  Veiielia,  1580.  Ce  dernier  ou- 
vrage est  vraisemblablement  nue  rf  impres- 


BUXTEHUDE  {t,nnticu  ou  rafo- 
t>ORE  ) ,  un  des  plus  ciïlcbrcs  organistes  du. 
l?-»  siècle,  était  fils  de  Jean  Buitchude, 
organiste  à  Uelsinger  en  Danemark,  na- 
quitencelieu  vers  1655.  On  îj^nore  quel 
fot  son  maître  dans  l'art  de  jouer  de  l'or- 
goeet  dans  la  composition;  mais  il  y  a  lieu 
de  croire  qu'il  Ct  ses  études  sous  la  direc- 
tion de  ton  père.  En  1669  il  obtint  la  place 
d'organiste  de  l'église  Sainte-Marie  à  Lu- 
beclc,  et  le  reste  de  sa  vie  s'écoula  dans 
l'exercice  paisible  des  devoirs  de  cette 
place.  Il  termina  sa  carrièrelc  9  mai  1 707. 
Tout  l'intérêt  de  la  vie  de  ce  grand  artiste 
réside  dans  son  admirable  talent  sur  l'ar- 
gue et  dans  ses  ouvrages  dont  on  n'a  mal- 
beureusement  publié  qu'nne  tris  petite 
partie.  Une  seule  chose  suflit  poor  noas 
doimer  sae  hante  opinion  dn  mérite  de 


BYT 


Wt 


Buitebude,  c'est  le  séjonr  de  plnsieurt 
mois  que  Jenn -Sébastien  Bach  fit  en  se- 
cret i  Lubeck  pour  l'entendre  et  pour  étu- 
dier sa  manière.  On  a  de  cet  artiste  : 
1"  Hochieit  Jrlen  (chansons  de  noces); 
^"Fned-umlFreudenreickeHinfehrtdes 
allun  Simeons  bey  jtbsterbea  seines  Fà- 
ters,  Il  i^vejr  Contrapunkten  abgesun- 
gen  (Décès  paisible  et  jojeui  de  Siméan, 
après  la  mort  de  son  père,  en  deui contre- 
points réversibles).  Lubeck  ,  1675. 
3°  Abend-inusik  in  9  Theilen  (  Musique 
du  soir,  en  9  parties).  4°  La  noce  de 
l'agneau.  5°  Sept  suites  pour  le  clavecin , 
représentant  la  nature  et  les  propriétés 
de  sept  planètes.  6«  Poème  anonyme  sur 
le  jubilé  de  la  délivrance  de  la  ville  de 
Lubeck,  mis  en  musique.  l'Caslrumda- 
loris  Leopoldo  etcasirum  honoris  José- 
pho.  S"  Délices  célestes  de  l'ame,  pièces 
pour  io  clavecin.  9"  Pièces  pour  violan, 
basse  de  viole  et  clavecin ,  «uvres  1<'  et 
2',  Hambourg,  1696,  io-M.  10»  Ce 
qu'il  y  a  de  plus  terrible  ;  ce  qu'il  jr  a  de 
plus  gai,  pièces  d'orgue  (en  manuscrit), 
llo  Fugues,  préludes  et  pièces  divenes 
pour  l'orgue  (en  manuscrit).  Dans  le  re- 
cneil  de  Préludes,  fugoes  et  chorals  variés 
ponr  l'orgue,  publié  chez  fireilkopr,  on 
trouve  un  prélude  et  une  fugue  d«  Buite- 
hude  sur  le  choral  :  Wie  schœn  Leucbtet 
des  Morgenstern. 

BUZZOLEM  (jEiiT),  célèbre  ténor, 
né  à  Brescia  dans  la  seconde  moi  tiéd a  17™* 
siècle,  fut  d'abord  an  service  du  duc  de 
Manioue,  ensuite  de  l'cmperenr.  Atga- 
rottt  en  parle  avec  beancoup  d'éloges  dans 
son  Essai  sur  l'opéra.  Bouoleai  chantait 
encore  en  1701. 

BÏTEHEISTER  (8Bi(«i-j«iii),  docteur 
en  théologie  et  bibliographe  Uannovrien , 
naquit  le  5  mai  1688HZe1le,  où  son  père 
était  secrétaire  au  conseil  de  justice.  En 
1720  il  devint  professeur  de  théologie  à 
Helnisixdt;  il  est  mort  dans  cette  ville  en 
1740,  le  22  avril.  Parmi  ses  nombrenz 
ouvrages,  on  trouve:  Diiserialio  desela 
coRfr-a  Gotf^Ë  (Reîme}.CetUdisserUtioii 


îdbïCoOgIc 


,898  BYS  BYS 

»  été  iatùrée  AKn]e»Mistcell,Lipsieiu.  d'artillerie mfdoii.  Tirante  StAcfcolm m 

t.  4,  et iaiit  le  Thesaur.  anti^aU.  tacr.  cainmeiicemeiit  decetiicle,apolilié3ii>> 

d^ftlini,  t.  32,  p.  ?31.  note* pour  h  clavecin  avec  mcomp,  il 

9rSTA0fill(Ta<»u«),K>D»-liealeitaat  vû^,  Leiptick,  ISOl. 


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