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BIOGRAPHIE
UNIVERSELLE
DES MUSICIENS.
TOME PEEHIER.
A.
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BIOGRAPHIE
UNIVERSELLE
DES MUSICIE
BIBLIOGRAPHIK GÉNÉRALE
LA MUSIQUE.
PAR F. J. FÉTIS,
TOME PREHIER.
BRUXELLES.
MELINE, CANS ET COMPAGNIE.
■■raiHIIIE, UBkAIBIE ET FOnDBBIEi
DigitizedbyCoOglC
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AMAMAnvrà
LÉOPOLD r
BOI DES BELGES,
HOMMAGE RESPECTUEUX
DE L'AUTEUR.
DigitizedbyCoOglC
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PRÉFACE.
Di„i,„db,G(5oglc
Di„i,„db,G(5oglc
PRÉFACE.
L*tJ8A.GB de rendre compte, dans une préface, des soins qu'on ^est
donnés pour bire un livre est maintenant bien suranné, et l'on ne fiùt
guère plus de préfaces aujourd'hui qu'on ne fait de livres qui valent la
peine de dire comment îk ont été faits. Toutefois, nonobstant l'usage ou la
mode, je me persuade qu'un ouvrage de l'espèce de celui-ci m'autorise,
m'oblige même à parler et de son objet et des moyens que j'ai eus à ma
disposition pour l'exécuter; je crois devoir parler aussi des idées pré-
dofloinantes sous l'influence desquelles il a été écrit.
Les esprits philosophiques ont en général de l'éloignement pour les
Grrca disposés par ordre alphabétique, parce que cet ordre n'a rien de
ratiimnel , et parce qu'il brise l'enchaînement des fiiits et des idées pour
faciliter des redierdies partielles. De là vient que la commission k qui
Texamen de mon ouvrage fut confié, lorsque je demandai son impression
gratuite au gouvernement français , tout en accordant des étf^es flatteurs
i l'auteur et à son travail , exprima le regret qu'il ne lui edt pas donné la
tarme d'une histoire de la musique au lieu de celle d'un dictionnaire
bîagra]rfiique et biblit^aphique.
Je l'avoue , malgré la sincère estime dont je suis pénétré pour le mérite
des bommea distingués qui font partie de cette commission, je n'ai pu
partager leurs idées i cet égard , par la raison très simple que je travaille
dqtuis long-temps à une histoire de la musique qui est absolument diffé-
rente .de la Biographie universelle dee Muticietu , soit par son ensemble,
nit par ses détails. L'histoire de la musique n'est autre que celle des faits
okisidérés en eux-mêmes, de leur endialnement et de leur influence
réciproque, directe ou indirecte, abstraction faite de la vie et des travaux
individuels des artistes qui ont pris part à la production de ces faits ou aux
àtfdofipeaseaa de leurs conséquences. Cette histoire est si ricbe, que la
îdbïCoogIc
X PREFACE.
bic^^phie et la bibli(^aphie oe sauraient y trouver place sans la sur-
chaîner de détails fastidieux. C'est pour n'avoir point eu ^rd à cette
distinction fondamentale que Martini, Forkel, Buroey et Hawkins ont
écrit de volumineux ouvrage^ qui peuvent élrë consultés avec fruit, à cause
de l'esprit de recherche et de la sagacité qui ont présidé à leur rédaction ,
mois qu'on ne saurait lire, rebuté que l'on est par des hors-d'œuvre qui
font incessamment perdre de vue l'eochatnement des objets principaux.
D'un autre t>&té, il 7 a tant d'enseignement à recueillir dans la vie des
hotnmea qui ont tait l'art et la Bcience» dans l'analyse de leur génie et de
leurs travaux, qu'on ne saurait qu'imparfaitement l'histoire de la musique
si oette autre histoire curieuse n'en était le corollaire. Or, celle-ci ne
pourrait jamais satisfaire à ses plus utiles conditions si elle n'était disposée
flans l'ordre alphabétique. La forme logique, l'enchaînement chronolo-
gique des CsitB ont seuls droit de nous plaire dès qu'il s'agit de l'art en
lui-même-, mais à l'égard des hommes, c'est autre chose : on ne peut les
oonnattre qu'en les considérant isolément. La biographie générale ne sera
donc Jamais traitée avec succès que sous la forme d'un dictionnaire, parce
que le besoin se présente sans cesse de recueillir des renseignemeus sur
UB savant ou sur un artiste, abstraction faite de ce qui a précédé eu enivi
son existence : avec l'ordre alphabétique, ces renseignemens peuvent être
mis hnmédialranent à notre disposition, sans que notre esprit soit détourné
de (On objet par des détails ou des considérations qui y seraient étrangers.
D'aiUairs, rien ne montre mieux l'utilité de ce genre de livre que le
bon accueil qui leur est fait en général. Tel est A oet égard l'empressemenl
du lectOirs à se les procuref , que les plus mauvaises Gompilatiens ) les
plus informes recueils» faits i la h&te et sans conadeiioe comme sans
Mvelrf obtienoeut presque toujours une sorte de succès. S'ils ne rêpotident
pas A ce qu'on en espère, c'est à l'auteur qu'il faut s'en prendre : la fiHite
est dans l'eiéeulion de l'ouvrage, non dans «in plan.
Qu'il me soit permis de démontrer qu'à l'égard de la musique, mlUi)
dnses remplies d'intérêt doivent litiuver plaœ dans un dictionnaire
biographique et ne pourraient convenir è une histoire de l'art. Preaods
pour etemple la Cactutv des instrumeos. Depuis la première liiT«till6b du
eiavtôkt à mutlUu , par un artiste français , dans lea {fremièfa auitto dti
îdbïCoogIc
?iÊlÉFACB. ~„
dix-huîtièmefeièdlb,IepiaDbipii trouve sob ôHgine dans cet insbiimeat,
a subi entiton huit Cent cin^UttntB tAétambrphoSës avant d'arriver i l'Oki
perfectioané où nous le voyons aujourd'hui dans ses tl-bis types priii4-
dpaux du piarte à juetië ou grattd piano, du piithoearr^, et diipmno
vtrtieal. Or, dùque essai, chaque transformation a été l'objet d'une
étude partibuliëte qui a dirigé son auteur dans une voie de théorie spé-
ciale qu'il est bon d'examiner dans ses détails, si l'on veut arrive^ à utA
connaissance exacte de la théorie générale des instrument è cordu et A
daviers. Des faits si variés et si multipliés ne pourraient être iuiroduitk
dans une histoire générale de la musique sans en rendre la lecttu^ en-
nuyeuse et Enligante : dans un diclioanaire biographique, ils sont tous i
leur place, «t les lecteur^ n'en prennent que ce cpii est k leur usage; eat
un livre de ce genre est destiné à être consulté , non à être lu.
Ce que je viens de dire dû piano, je pourrais te répéter pour loua lU
instrumens.
S'agit-il de l'histoire littéraire de l'art, les difficultés se multiplient i
l'infini, si l'on essaie de la traiter selon l'ordre logique au lieu d'ado^itet' là
disposition alphabétique. Le moyen de surcharger un livre destiné à la
lecture de tous ces détails d'éditions, de dates, de noms de lieux, d'indi-
cations de traductions ou de réimpressions? Cependant toutes ces choseé
ont aussi leur utilité dans l'objet de certaines recherches et de certains
travaux. Il faut, si l'on en éprouve le besoin, pDilvoir les trouver quelque
part ; et ce n'est que dans un dictionnaire qu'elles peuvetit être bien placées.
H résulte de tout cela que le but vers lequel je me siiis dirigé n'a pu être
atteint que pat le plan que j'ai adopté : quelle que soit ma déférence poUf
ropinion dès savans qui ont été consultés par lé ministét-e français sur la
question de l'impression de mon livre, je n'bb reste pas moins persuadé
que cet ouvrage a dâ être Fait dans la forme où je le publie,'et qU'iitiâ
histoire de la musique, telle que je la Conçois, n'aurait pas satisCbit aux
conditions de mon travail.
Après avoir rendu compte des motife qui m'ont fait persister dans mtm
ôilinioB qu'un bon dictionnaire biographique des musiciens doit étf« bon
seulement un livre utile, mais un livre nécessaire, et qu'il a par sa ntltute
une destinaticm toute difEËrente de celle d'une histoire dfe la dili^l^tië.
îdbïCoogIc
xn PBËFACE.
je dois parler des moyens que j'ai eus à ma disporition pour exécuter
celui-ci , et des soins que j'ai pris pour le rendre aussi htm qu'il m'était
permis de le faire.
La biographie et la bibliographie de la musique ont été l'objet des
travaux de beaucoup d'écrivains. Déjà dans l'antiquité l'on s'en était
occupé, car Athénée nous a conserré les noms de quelques auteurs qui
aTaient écrit la vie des cytharëdes et des joueurs de fldte de la Grèce.
Ces ouvrages ne sont pas venus jusqu'à nous. Le moyea âge ne nous
fournit rien en ce genre; mais & l'époque appelée la renaUiance, des
biographies et des bibliographies générales commencèrent A renfermer
des notices où nous puisons encore aujourd'hui de précieux renseignemena
•ur les artistes et les productions musicales de ces temps de création. Un
peu plus tard parurent la bihUothëque universelle de Gesner , les biblio-
thèques françaises de La Croix du Maine et de Duverdier , et beaucoup
d'aub«s ouvrées du même genre qui renferment des documens intéres-
sans pour l'histoire littéraire de la musique. La multiplicité toujours crois-
sante des artistes et des écrivains fit bientôt naitre la biographie spéciale:
diaquepays, chaque ville, chaque profession eut la sienne, et dans toutes
il ee trouvait des musiciens. Enfin les musiciens et la musique eurent aussi
des bii^aphes et des biblic^aphes particuliers. J'ai lu tout ce qu'ils ont
écrit; j'en ai tiré tout ce que leurs ouvrages m'ont paru renfermer d'utile,
et j'ai essayé de suppléer à leurs omissions et de corriger leurs erreurs.
Le premier essai d'une biographie spéciale des musiciens est dû à
Sébastien de Brossant A. la suite de son Dit^onoaire de Musique , dont
ta première édition parut à Paris, en 170?, il donna un Cata/ogue ât*
jiuUur» ^i ont ierit en toute* tortt* d» hngue* , de tempe, de paye,
toit de la mueiqu» en générât, eoit en particulier de la mutique théo-
rique, pratique, poétique, vocale, wutrumentaîe, ancienne, moderne, etc.
Pour former ce catalc^e, qui ne renferme que les noms de neuf cents écri-
vains sur la musique ou compositeurs, avecquelquesobservatioosgénérales,
Brossard avait employé dix ans à Caire des recherches ; il avait lu presque
tous les ouvrages des auteurs qu'il cite, et avait copié ou parcouru plus de
quatre mille partitions de tout genre. Lui-même possédait une belle biblio-
thèque de musique. Un tel résultat pour de pareils travaux et de semblables
îdbïCoogIc
PRÉFACE. }aa
àoaaaeoi parait sans doute bien peu satisliaisant; mais l'essai publié par
Brossard n'était en réalité que le pH^romme de l'ounuge qu'il voulait exé-
cuter; pour comprmdre ce que ce livre aurait été , il faut lire les notesma-
nuscrites qu'il a laissées, rangées par ordre alphabétique dans des porl^
feuilles qui sont à la Bibliothèque royale de Paris. On y trouve beaucoup
d'exactitude , parce que l'auteur de ces notes ne partait que de ce qu'il
avait vu, et U examinait avec soin, qualité qui a manqué k beaucoup de
bOdiopaphea. J'ai lait mou profit de ce travail ; il m'a s»vi souvent à
rectifier des erreurs trop répandues , ou à me confirmer dans mes opinitms.
En 1733, Jean Théophile Walther, orgauisle de la cour de Weimar,
puldia un dictionnaire de musique qui était à la fois technique et tm^ra-
phique, sous le titre de Biblialiique musieai», ancienne et moderne > ;
cet ouvrage est en allemand, Quelle que soit l'opinion qu'on se forme
du plan que Walther avait adopté, on ne peut nier qu'il y a dans son
Uvre une connaissance approfondie de l'art, des artistes, de leurs ouvrages,
et une érudition peu commune. A l'époque où ce livre parut, il n'exùtait
que peu de ressources pcHir le former. Walther ne pouvait pas être cmn-
pilateur ; il ne pouvait parler ipie de ce qu'il avait vu , consulté , analysé ;
car les catalc^es de Draudius étaient à peu près les seuls ouvrages oit
Ton pouvait trouver alors des titres de livres ou d'oeuvres de musique et
des ntHns d'auteurs. H est fort remarquable qu'un simple organiste d'une
petite ville d'Allemagne ait pu, sans le secours d'une grande bibliothèque,
remplir U tiche difficile qu'il s'était imposée , lorsqu'il entreprit un sem-
Uabfe travail. Bien des omissions et des erreurs, inséparables des ouvrages
de œ genre, y peuvent être sans doute signalées, et l'immense nomen-
clature de noms qu'il y &udrait ajouter pour remplir les vides qu'y a
laissés un siéde écoulé depuis sa publication , le rend maintenant insuf-
fisant; mais tel qu'il est, ce hvre m'a été souvent utile : les compilateurs
qui l'ont mis à contribution n'ont pas toiqours imité son exactitude.
Un autre savant homme de l'AUemagne, Mattheson, dont le goât n'était
malbeureusement pas aussi pur que les connaissances étaient étendues, fot le
> ^lu wtd neue mmikalische Bibliathek , odernttisikalUches Lexikon, darinnen
Jie Btutici , to sich bej^ verschiedenen Nationen durck Théorie imd Praxin hetvor
gethuK, eu. Leiptick, 1732, în^S".
îdbïCoOgIc
■tV Bfiff'ACE.
mebûA «aivsifi fc[Ui vafta iti Ut%Hi{iti{e et là bll^ntthift flê la «urï^
d'usé fMniët-« Bpedale. 3a Baé» «fM* ^tv HftWtpAa/ potU- ték iMMrti
et thàpitlt, eDmpûiitnilr* , elé. ■ , Ue cDtltièât (}ué cent ^âratltê-htilt
uoticAs dont les siljeta ftUrattat pâ t\n quelquefois mieux choisii! ; màiè
Ik ^lupan de eu betices »onl Eûtes de tbalb de matu« ^ bien qliè 1« style
âd bio^ophs eât pti Atte plds ti^m. ^'y ëï (tutsé des reiUëifpietneil!! qtié
J'tiiiKfa ehti^és tAltietnèiit oilleut^.
Dh Tolumiueilfle cetnpilation, draàs iaFot>Bt« de matériaux coiiIUsêtneiit
rtWeidbMs, min M tfiUVM à k h&le «t quelquefois sans discernetbent, lilt
{HibUSe BOUS le titt« d'Enai êUr là Mûaiqùéi va 1780, par Benjamin de
LabiHllei banquier de la oour, Talet de diambre de Louis XV et comptK
sileur dé quelques opéras médiocres. 11 y a de tttut dans ce livre, mais la
U^ràphie y tioit surteul une place oonsidéraUe. Teute cette partie de
l'auvragb est reinidie de butes, d'omissioiu et d'ioexacUtudet; toutelbit^
malgré œs dé&uts, des refudgaerneils utiles sur les musicieM français iff
treutedt, et des compilations plus récentes ne dispensent pas de oonsHltâr
œUalAi J'ai oollationné tous ses articles avec oeux que j'ai trouvés daaa
du lourceS {dus pures.
Dix ans après la publication du Une de Laborde parut Ib pretnitf
didioânaire des muuciens d'Emeat-Louii Oet-ber ' , oif aniete de la très
pelitb oour de Sondershtkusen) ce muncie» n'était pas euTirODUé db
ressourœs aïset étoidues pour un travail de ce genre; j'ajouterai que
l'instmoticRi nécessaire dans l'histoire et la tbéorie de l'art lui manquaiti
Waltber « IliisloHen anglais de la musique Ha^>rtdas, et Laborde avalent
élè ses guides dans Ses reClKrdies, et il ne les avftlt pas toujoun copié»
aveé exadtibide. De lA l'immense quantité de méprises sur des nom»
dlnmme ou de lieu , sur des titres d'ouvr^^es, et les omissions ou Gfflltra-
dictions de tout genre qu'on trouve dans son livre. Néanmdns, en dépit
de toutes ses imperfections , cet ouvrage était fort utile à l'époque où il
parut Placé dans la sphère d'activité musicale de l'AUemagiM ^ Gerber
' GrutuBageeintrEkrenpforU, woran tkr Btchtigsfen Capellmeùler, Componù-
tik, Matikgekkrtcn, Tonkotuller, etc., erscheinen solkn. HatobonTg, 1740, bt-i".
• BUlarùch'Biographisches ttxikan def- TonkUnslier, etc. Leipali^, l79ft-179î ,
ÎYol.m-S-.
îdbïCoOgIc
PÀËt^ACE. kt
iiiil éuto blw totMationdànct! bWc led ârUiloI de sbfl t>il7ii, et ixtH
correspondauce lui avait tirocùrê beaucout» de UoUMa ibtetèsbàQttt ma
ses coiilemporains, avantage cotisidérable qui lui a ftninii les tnëyens de
dMUiei' de l'intèl^t & cette partie de son travail.
Une paliencA à totile épreuve, beaucoup de hoûbb fiti, et l'amour pu^
de 9on art tachetaient en Gerber le début de savoir j et, si on ose le dire ,
d'ibtelligeilM et de sagadlé, si néceasait^ ddtis les tfaraux semUdbles 4
ceux auxquels il se livrait. A peiae ton Dictionnaire des Musiciens eut-il
paru i)ue, se ftoameitatit aux critiques qu'oo en atait feiles et aux consdU
qui lui ataieni été donnes , il se remit au traTail avec une louable persi^
Mrance pour Itdre, non comitie ou l'a dit, une deuxième éditidd de soti
litte, mais uû volutnineux supplémeht à la première. Celle-ci tt'étail
eompbsèe que de deux volumes ib-S"; le alip^lément en eut quatre. Cc
nifipléuiettt parut eti 1813 * , c'est-à-dire vidgt-detit ans aptes la premlèM
publication. Dahs cet inCervalle, Gerber s'était entouré de documen$,dèliiKS
indispensables pour des travaux tels que les siens, et Forkel, avec son im-
mense savoir, était venu Itii offrir uii puissant secours dans sa UtUrahire
génmrat» de la Muiiqtte ^ Il est juste de dire qu'il mit à profit toutes ses
ressources et que son nouveau livre corrigea une multitude d'erreurs et
suppléa ft de nomln-euses omissions de son premier essai. Ces deux ouirrages
■otil inséparables et d'en forment qu'un. Toutefois, bieil des etreufs g&tent
eacore cette seconde partie d'un livre qui semble avoir été destiné à resteir
tooiours défëctueuxj et ce n'est qu'avec beaucoup dé circonspection qu'on
peut en Élire usage.
Je viens de parler de Forkél : oelui-lA fut un de ces hommes rares qui
meUelit k tout ce qu'ils fout le cachet d'ube perfection relative. l.e premier'
vohime de son Histoire de la Musique avait révélé l'esisienCe d'un tnusiden
éfudit, dont le mérite était supérieur â tout ce que l'Allemagne possédoit : la
LBtératmn GétiâtaU de cet art vint mettre le comble à sa gloire. Non qu'il
■'j eût à tepreildTe dans les deux ouvrages que je viens de citer ; mais il
• JVeuet Bislorisch-SiograpkUckes Lexikon der TonhUnstler , etc. Leipiick,
181M814,4TDl.in.8>.
' Mtgemeine LUteralur der Musik, odef AhUiUwg sur Kenntnis musikalischet"
BHcAer, etc. Ldptidi, 1792, in-S".
îdbïCoOgIc
xn PRÉFACE.
eat si difficile d'anÎTer directonent au but dana ks duMes nouTclles, qu'on
ne peut refuser de l'indulgence A quelques débuts radietéspardes qualités
réelles. La rédaction de la Littérature de la Musique offrait de grandes
difficultés, parSe qu'il fallait rassembler des aatériaux disséminés dont
aucune main habile n'avait essayé jusque là de laire une oollection plus
ou moins incomplète : car on ne peut guère compter pour quelque chose
le mince Totume de Gruber , qui porte un titre à peu près semblable à
celui du livre de Forkel '. Celui-ci a mis au jour une immense quantité
de faits inconnus jusqu'à lui, U avait examiné beaucoup de livres dont il
parle, et le plus grand nombre de ses notices ont le mérite de l'exactitude.
Sens doute parmi ces notices il en est qui sont incomplètes et quelquefois
fautives, mais il était impossible qu'elles ne le fussent pas. Liditenlhal,
qui a publié une sorte de traduction ilalienue de l'ouvrage de Forkel ' , a
omnblé quelques lacunes et a continué l'aDalyse des livres sur la musique
jusqu'en iSaâ^mais il a laissé subsister la plupart deserreurs de Forkel
et y en a ajouté quelques-unes.
Au moment où Gerber allait mettre au jour son nouveau Dictionnaire
historique et biographique des Musiciens, supplément nécessaire k son
premier ouvrage , MM. Choron et Fayolle publièrent à Paris une espèce
de traduction de celui-ci, à laquelle ils ajoutèrent qudques articles de leur
façon, et des observatioos critiques sur le livre qui avait servi de base à
leur travail. Bien que le nom de M. Choron se trouve au frontispice du
Dictionnaire kittorijue de* Mntieien*, Artittet et Amateur», morte ou
vioan* (Paris, i8iO-i8ii, 2 vol. in-S») , ce savant a pris peu de part
à sa rédaction. Une maladie assez grave était venue le surprendre au
milieu de ses dispositions, et l'avait obligé d'abandonner le soin de sa part
de travail à son collaborateur. Un seul morceau lui appartient dans cet
ouvrage; c'est le sommaire de l'Histoire de la Musique lui qui sert d'intro-
duction. Déjà ce résumé bien fait avait paru à la fin du troisième vdume
des Prineipet de Compotilùm Jet école* ^Iltdie qui avaient été publiés
quelques années auparavant.
< Littemtar der Musik, odtr j4nleilung sur Kennlniss der vortiiglicken masUta-
lisehen Bûcher. Nuremberg, 1783, 56 page* in-8'.
* Ditionario e Bibliografia delta Masica. Uilun , 1 826 , i toI. in-S".
îdbïCoOgIc
PRÉFACE. xrn
A la séTirité des jugemens portés par M. FayoUe sur les auteurs dont
la recherches lui araîent profité pour la compoaitîoD de son livre, parli-
cnlîèremrat sur Gerber , ou serait en droit d'attendre de lui beaucoup
d'exactitude : pourtant, il faut bien le dire, aux fautes multipliées qu'on
rcDGCHitre à chaque pas dans le Dictionnaire historique des Musiciens,
3 est Cacile de voir que cet ouvrage a été fait avec une ptécipitatioa qui
ne peut s'accorder avec de pareils travaux. Ce sont cea finutes et ces
omissions qui font r^retter, d'une part, que M. Choron n'ait pu prendre
une part plus active i sa rédaction, de l'autre, que la pubUcation de ce
livre n'ait pas été suspendue jusqu'à ce que le grand suppléaient de Gerber
eâtparu.
LcMig-temps n^ligées , les sciences bi<^aphf que et biblic^aphique de
la musique devinrent tout à coup , â l'époque oOi je suis arrivé dans cette
revue, l'objet des recherches et des travaux d'un assez grand nombre de
musiciens, et la nature des livres qui fiirent publiés dans la suite devint
de plus en plus spéciale. Après les biographies générales des musiciens
vinrent les biographies particulières de nations , de provinces et d'époques.
On alla même jusqu'à taire un livre sur les musiciens aveugles ' , et un
aalre sur les médeans qui ont traité de la musique *. Les monographies
le multiplièrent et, de simples notices qu'elles avaient été, elles devinrent
de gros livres. Il n'est aucun de ces ouvrages queje n'aie lu et dont je n'aie
tiré tous les renseîgnemens qui m'ont paru utiles. Ainsi, pour compléter la
collection de mes documens sur les musiciens de l'Allemagne, j'ai eu recours
au Dictionnaire de Mutigue de ta £at>iire de Lipousky ^, ouvrage Eait
avec soin, surtout en ce qui concerne les artistes des temps modernes.
Le P. Dlabacx m'a fourni des renseîgnemens précieux sur un pays où tout
est mnsique , dam son Grand Dictionnaire kittorique de» jirtittet de la
Bohême ^. Les musiciens de la Silésie ont eu aussi depuis peu d'années
> Die bUnden Tor0cunstUr,vonJ. Ch. miheltn KUhaau, Berïia , 1810, 1 vol.
i>-12.
* DUsertatiane di Siograpkia musicale, da Benedetto Fiitsi. Triegte, 1805,
ia-S* de 106 pagea.
^ Bajrerisches Mittik-Lexikon. Manich, 1811 , 1 vol. in-S".
* ÂUgtmeines hUtorùches Kimstler-LexUsonJhr Bœkmen. Prague, 1815, 3 vol.
îdbïCoogIc
xwitt PRÉFACE.
leur historit^aphe, et M. Charles-Jules-Adolphe ïtoËnana I«ir a consacré
un gros volume ' rempli de laits curieux et d'analyses bien faites, ^ai lu
toutes les notices répandues dans les gazettes musicales de Leipsick, de
Berlin et de Vienne. Dans toill cela il y a bien des 1-editea, bien des erreura
où les biographes se sont copiés sans examen, et si les matériaux s'ofiireat
en abondance pour certains artistes, il y a quelquefois pénurie pour
d'autres; mais ces notices ne m'ont pas été peu profitables, parce que la
plupart concernent des artistes contemporains qui ont été connus cle leurs
bic^raphes. Enfin , il n'est guère de mon(^aphie ou de notice particulière
que je n'aie consulté avec plus ou moins de fruit, et j'ai vu tout ce qui a été
écrit sur J. S. Bach, Handel, les deux Haydn, Mozart, Beethoven, Nau-
mann, Qï. M. de Weber, l'abbé Yogler, Fasch, et beaucoup d'autres
grands artistes dont la liste serait trop étendue pour que je la donne ici.
La biographie et la biblit^aphie de la musique , long-temps obligées
en Italie, n'avaient pas produit, avant 1813, un seul livre où Cette partie
de la littérature de l'art filt traitée d'une manière générale. L'ouvrage le
plus ancien où l'on pouvait trouver des notices étendues sur quelques com-
positeurs et chanteurs de la chapelle pontificale était celui qui avait été
publié par Adami de Bolsena , concernant la discipline du chœur de cette
<Jiapelle *. La matière était neuve et ne pouvait être traitée avec quelque
succès que par un musicien attaché à la musique du pape. Adami en était
un des maîtres, et sa position lui offrait les moyens de faire un bon livre :
toutefois le sien ne satisfait pas aux conditions de son sujet B est devenu
inutile, oui peu près, depuis que l'abbé Baini a donné des notices (^ même
genre, mais plus étendues et mieux faites dans ses Mémoire» sur ta vie
et lee auvree de Palettrina ^ , ouvrage qu'on pourrait dire excellent, si par
son luxe d'érudition surabondante, l'auteur ne s'était jeté un peii trop sou-
vent en ddiors de son sujet. Comme source de renseignemens, le livre de
■ DU Ttmkùnsller Schlesiens, ein Beitraeg sur Kimstgesckichte SchUsiens, w»
Jahfe960 bis 1830. Brealan, 1830, 1 vol. in-S" de 491 payes.
> OssetvaMoni per ben regolare il coro dtlla cappella ponlificia, lanlo nellefiui-
xiomordinarie,che sUvord'aiarie. Roma, 1711, io-J'.
' Memorie storico-critiche délia vita e délie opère di Giovanni Pierluigida Pa-
lestrina, cappellano carUore, eguivi composiiore délia cappella ponlificia,ttc.t Os
Giiueppe BiUiùi Roma, 1828,2 vol. iii4'>gr.
îdbïCoOgIc
PRÉFACE. in
Tabb^ &alni est précieux pour l'histoire des musiciens de l'école romaine ,
(t, ta général , des compositeurs italiens, ou m^me des musiciens de l'école
gallo-belge.
A ces deux ouvrages spéciaux sur les musiciens de lltalie viennetit se
joindre l'Histoire de la Musique du P. Martini ' et l'Essai fondamental Sur
le Contrepoint fugué , du même auteur * , dont les notes abondantes ren-
fctmeai une grande quantité de documens intéressaos pour l'histoire
liltéraire de la musique italienne. J'ai trouvé dans ces notes une exac-
titude remarquable dont Gerber et les auteurs du Dictionnaire historique
des Musiciens n'ont point profité. Les Mémoires sur Martini, du P. Délia
Talle ^f et sur Zarlino par Ravagnan ^, fournissent aussi quelques reosei—
pwinens utiles sur les maîtres de chapelle de Bologne et de Venise : je né
let ai pas négligés.
Enfin, dans ces derniers temps, quatre ouvrages assez importans,
malgré leurs défauts, qui sont considérables, sont venus augmenter la
soaime des renseignemens qu'on a pu rassembler jusqu'ici sur les musi-
ciens de l'Italie. Le premier parut en iSia, sous le litre de Nouvelle
TUorie àe la Musijue * ; Gervasooi en est l'auteur. On y trouve un
ncueil de notices sur les compositeurs, les iosthinientistes et les chanteurs
qui se sont distingués en Italie depuis le commen<»ment du dix-huitième
nède jusqu'au moment où l'auteur écrivait. Ces notices, qui forment prés
de aSo pages in-8*, sont souvent inexactes ; mais on chercherait vainement
ailleurs beaucoup de faits inléressans qui s'y trouvent. Le second ouvrage
a été publié par l'abbé Bertini à Palerme, en i8i4 ; il a pour titre :
BiUùtmaitv kUtoriee-eritiguê de* Èerivamt de Mut^e et de* Jriùii*
■ Storia délia nmsica, eU;.,i/a F, Giamb, Martini, inBoh^HAi 1757-1781,
5 ni. in-i".
' Esemplare ossia Saggio fondamehlale pratico di eontn^ipanto topra U caMio
fttma,daF.G.Martini,inBologna, 1774, S rol.hl-4-.
* Memorie storic/ie del P. M.Giov. Saitisla JUartini, min. cttnv. tfttpcH, p^U
Smoni, 1785 , in-S".
f Elogio di Giuseppe ZarlUto di C/iUjggia , célèbre ristauratore deHa mtsfca net
mcoloXf^I. Veneiia, 1819,in-12.
' Naova teoria di musica ricavala daW odiema pratica , ossla metadô sicuro e
fiKS« M pratica per ben appreridere la ntutica, a cui sifaniia precedére varie notifie
>lmco-miuicati ftaisaa, 1812, in-8<'.
îdbïCoOgIc
XX PRÉFACE.
ttt^ut «ilibrtt ■. Ce n'eat guère qu'une traduction du Dictùmnaire des
Musicàens de MM. Choron et Fayolle; mais le compilateur y a ajouté qud-
ques notices assez complètes sur plusieurs artistes célèbres de lllalie. La
Biographie de* Mattret de Chapelle , ChanUurt et Cantatrice* du
rojfoume de NapU* ' est d'une plus haute îoiportance, parce que c'est
un ou-vrage original dont le Tond a été puisé dans des notices inédites. Les
parties utiles de ce lirre font excuser ses imperfections. Le dernier livre
de ce genre qu'il me reste k cilcr pour lltalie, et le plus impariait de tous,
est le Dictionnaire de Mueique de l'abbé Gianelli ' ; celui-là est à la
fois technique et bic^rapbique. Ses maigres articles, dont le moindre
défiiut est l'insuffisance, m'ont pourtant été quelquefois utiles. Lorsque
je consultais tous ces ouvrages , je me résignais d'avance à tous leurs défouts
en faveur du peu que j'y pouvais apprendre : je pense que cette dispo-
sition d'esprit est nécessaire i qui veut travailler avec fruit à l'histoiie
littéraire, tf qu'3 n'est pas de livre si mauvais qu'on doive absolument
le dédaigner.
L'Angleterre a eu aussi sa biographie et sa bibliographie de la musique :
elle est même assez riche en ce genre de littérature. Les Histoires de la
Musique deBumey 4 ^ de Hawlans ^ et de Busby ^ renferment une multi-
tude de faits dont j'ai profilé après en avoir reconnu l'exactitude. Le livre
■ Diùontavt storico-iiritico de^i scrittori di miuica e de' pUt celeiri artisti
di tutte le nasioni si anliche che moderne, dalC Ab. Giuseppe Bertini , Païenne ,
ISli.iTol. in-io.
' Biagrafia deglî uomini illiulri del regno dilfapoU, omala dei loro rûpetUvî
ritralti, volume che condeneglielogi dei Tnaestridi cappella, cantoriet eanUmtipiit
cefcftn, in NapoIL , 1819, in.4«.
^ DuUonaria délia musica sacra e profana che caniiene la spiegasione dette voci,
equaitto diteorU, di emdiiioae,eec.,è spettantealla nuuica,con alcaneiuttiiiedegli
atromenti antichi e modérai, e délie persane che si distinserv in Italia e ne' paesi
etranieri in ipiesta arte , Veoite, ISOl , 2 *oI. in-8*.
4 A General Htstorjr qfMiuic,from the earliest âges to the présent periodi to
wlùchisprejixed a dissertation on the music qflhe anctents , Londret , 1776-1789 ,
' AGeneralHistoryoflhe science and practice^ music, iMnAm, 1776, StoI.
in-4*.
' A General Hislory ofnmsiefrom the earliest times lotkepretent, eomprising
the lives qfeminent composers and musical wrilters , Londres , 1819 , 2 toi. in-8°.
îdbïCoogIc
PRÉFACE. XXI
ifÉdouard Jones sur les bardes du pays de Galles ' et celui de Joseph
WaOur sur les bardes irlandais * ne m'ont pas été moins utiles. Pour la
Im^phie spéciale des musiciens anglais, j'ai consulté avec fruit deux
ouvrages qui ont été publiés sans nom d'auteur et qui, bien que fort dé-
fcdueux , contiouient cependant des articles assez curieux. L'un est la
Sùjraphie mwteale, ou Mémoirtt tur la vie et h* ouvrage» de» Com-
fotiteur» et de» Éerieain» ht plut remarquahle» qui ont vicu dan» le»
tmi dernier» tiède» ^. Ce n'est guère qu'une compilation des écrits de
Bnniey et de Ha^kios ; cependant j'y ai trouvé des additions assez consi—
déraUes à ce que ces deux historiens de la musique ont écrit sur les
musiciens anglais. L'autre, qui a pour titre : Dictionnaire de» Mutieient
Jtpuit Pantiquildjutgu'à ^époque actuelle 4 , n'est aussi qu'une compi—
Ulioa à r^ard des artistes étrangers à l'Angleterre ou qui avaient cessé
de vivre avant que le livre fût imprimé; ce n'est qu'une sorte d'abr^ du
Dictionnaire des Musiciens de MM. Choron et Fayollej mais son utilité
n'est pas moins réelle, car les auteurs de ce livre ont obtenu des ar-
tisles vivans de l'Angleterre des renseigoemens qui leur ont permis de
donner sur ces musiciens des notices complètes et bien faites. Je pourrais
dler aussi les recueils d'anecdotes publiés par Burgh et par Busby, car je
la ai lus dans l'espoir d'y trouver des choses nouvelles; mais ce ne sont
que des livres faits par spéculation, remplis de redites et qui fourmillent
d'erreurs ou de négligences.
Les Pays-Bas, d'où sont sortis les plus célèbres musiciens aux quinzième
âieînème siècles, n'ont pas été si bien partagés que les autres pays de
rEurope en bic^aphes et bibliographes de la musique. Quelques renaeî-
■ Musical and poelical relieks of the welsk bards : preserved bjr tradition , and
mdheniic manuscripts, Ac, 17^4,111-61.— The Bardic Muséum, etc., formin^lhe
tecçnd volume of the musical, poetical and hisioricai relicks of the -welsh bards und
dnids,elc., Londre», 1802,iit-fd.
' Historical Memoirs of the Irish Bards, interspersed with anecdots qf, and
Bccatioaal observations on themusic ofireland, etc., Londrea, 1786, iii-4°.
* Musical Biograpkyi or memoirs ofthe lives and writings of the jnosteminent
wmàcal composers and writters who havejlourisked in the diffèrent countries (jf
Bmvpeduring the laslthree centuries, Londre», 1814, 2*iil. io-S*.
i A Dictionaryof Masicians , from the etuiiest âges to the présent time,tie.,
iMkdm, 1824,2Tol.ia-8o.
îdbïCoOgIc
un PRÉFACE.
gnemeos épara fouroia par les bibUothéoaîres généraux ou profeasionoaux ,
et les titres ou préfaces des ouvrages de ces artistes, étaient  peu près les
seules ressources qui existassent pour écrire leur histoire, lorsque la qua-
trièine classe de l'Iaslitut des sciences et des arts des Pays-Bas mît au
concours la solution de cette question : « Quelt ont été le* mdritea des
Séerlandaù dont la muti^ue, principalement aux quatorzième, yuin^
giime et seizième siècle* ; et quelh influence les artistes de ce pays qui
ont séjourné en Italie , ont-ils exercée sur les écoles de muette qui se
«ont formées peu après en Italie? » M. R. G. Kiesevretfer, de Vienne, et
moi, nous occupâmes de celte question et foumlnoes des mémoires ' qui
ont été réunis en un seul volume, et publiés aux Iraîa de l'Institut des
Pays-Bas *. Je crois avoir traité alors quelques-uns des objets principaux
de la biographie et de la biblit^aphie des musiciens belges et de leurs
ouvrages avec quelque soin ^; pour tout ce qui avait pu échapper à mes
(recherches, j'ai profité des travaux de mon savant compétiteur.
D est une source de bons renseignemens oi!i j'ai puisé d'abondans maté-
riaux pour ce Dictionnaire biogra{^ique : ce sont les journaux de musique
publiés en Allemagne, en Angleterre, en France et en Italie. Les articles
biographiques et bibliographiques répandus dans ces recueils offireot d'au-
' Le mémoire de M. Kiesevetter a obtenn le prix mis aa concottrs.
» Le volume au ces deur ouvragei oat éti^ rf onii a pour titre; Perharuieling enever
devraag; welke verdiensfen hebben zich de Nederianders vooml in de 1 4° > 1 5* ex 1 6°
eeuvu in hetvak der toonkunst verworven, etc., daor R. G. KiesewetterenF. J. Pe-
tit , behrooad en uitgegeven door de vierde klasse van ket honinklijk-nederlandsclie
inttittU van }fetenschappen f Letterkunde en schoone Kunslen ; kmïïUTiam , 1629,
ia-i*.
^ H. lebaronde Reiffenberg, profeisenr Ârunirersité de LonTain,a faitavee l>eaD-
coop de politesse de* ohservation» critiques snr plosienrs passages de ce mémoire dan» une
Lettre à M. Fétis, directeur du conservatoire de musique de Bruxelles, sur quelques
particularités de l'histoire musicale de la Belgique , qui aéU insérée danaledeoiiime
Tolame du Recueil Encyclopédique Belge (p. 48 et soiv.)- Atteint dune grave indis-
position qaand ce morceau parât , je ne pas y faire la réponse qoe je méditais ; qaclqnes
mois s'écoulèrent et je crus qu'il étaittrop tard pour livrer cette réponse à l'impresaion ;
M. de Reiffcnbera la Iroutera en détail ù chaque article. Avec beaucoup d'esprit et une
érudition peu commune, ce savant professeur n'a pu éviter le sort des littérateurs
qui ont voulu écrire sur des cbosea étTBDgires à leurs études : il s'est trompé en presque
tous les points de sa lettre j mais c'est on léger ntalbenr dont le consoleront bctiement
beanconp de succès justement obtenus.
îdbïCoOgIc
PEÉFACE, xxin
tant ^U8 d'ialérét, qu'îb ont en général pour «bjet des artistec! contempo-
laios, et que les délaib qu'oo y Iroure ont été fournis par ces artistes eux-
mêmes ou par leur famille. Ainsi, les trente-dnq années de la Gazette
mnûcak de Leipsick ^ , les sept volumea du Journal de Musique publié i
Yioute', les Gazettes de Musique de Spire', de Reichardt \ de Spazier s,
de Kocfa *, de Berlin ">, de Munich ^, de Francfort s, VSannonieon ", le
Qiimltrtjf musieal Rgmeœ " , la Cœeilia " , VEutonia '^ , le Journal
italien de musique / TecUri, les Bibliothi^e* mu*ieales de Mitzler, de
Forkel et d'Escbstruth, le Magatin de Musique de Cramer, le Mutioien
critiqué de Scheibe, les Ettctù hittoriqute al critifue* de Marpurg, le
MutieieH critique de La Sprée, et les Lettres critiques sur l<t Musique,
par le même, les notices de Hiller çt beaucoup d'autres recueils du iqéme
pore ont été pour moi dea trésors de faits.
Xta alman^chs de thé&tres pe in'ont pas été moins utiles; j'ai consulté
SKC soin tous ceux qui ont été pu|)Ués et que j'ai pu me procurer. On a
In^ l«tg-terops dédaigné ces répertoires de faits, qui sont plus exempts
dt^reurs que de^ livres plus estimés,
» 4IIvnp«ût« miuikfiiische Mitiv^, Lciptidi , BreiUiopr «t Pi«tI«1, l7d8-]833,
' AUganeîne musikaluche seitung, etc., Tienne, 1817-1825, 7to1. iii-4*.
> iHuUuducAe naïtettung, année» 1788-1790, Spire, in-4°.
* MMsUuIitçitf WoehçaUilaU, 1791 , iji-i". — Mn^ikamcke nw^thscbrifi, I7fl3
rt 1793 , in-i". —BeriinUcheinusilialischeMitung,^Tha^ 1805, 1806, in-K
S Beilinuche musikalische teitung , Berlin, 1793, 1794.
* Awmof (fer Tonkunsl, Erfort , 1795 , in-fto.
3 Bniûii4içk^ pilgerseiM MiuiJt4(ûcAe»iliu)f, Berlin, Sc|)lmogef, JSU'ISSOi
7 Td. in-4>.
' Muitchner idlgemeine Musik-seilung, hentusgegeben tod Doctor F. Stœpel.
■afeidi, in7^1828, iD-4*.
* AUgsmeit^ jaHtik-teittmg, FraDc&rt, 1828, îa-f*-
» The Harmaaicon , ajournai qfnuaic, Londres, ISSS-ISSS, 11 vol. iil-4*din-
ifi en 22 parties.
■■ liie ipiarleHy iiuuical Magazine tmd Review ,JjimAm , 1818-18S7, 10 vol.
i*>.
" CtecUia, eine xeiuchrift Jiir die musikaïische well, Hayence, Schott, 1824-
lB33,75»ol. in-8".
'' Eatonia, eÏM hauplsachlich pcedagogische Musik-teitschrifl hetaasgegeben
wmJaà. GoUf. pUnUsch, BresUu , 1829-1853 , 8 vol. tn-S".
îdbïCoOgIc
xm PRÉFACE.
Dans tout ce qui précède; je n'ai parlé que des livres imprimés qui trai-
tent de la biographie et de la bibliographie de la musique d'une manière
spéciale; mais ce n'est pas à l'étude de ces ouvrages que se sont bornées
mes redierdies pour k composition de celui-ci ; d'autres documens m'é-
taient ofiérts par les bibliothèques publiques et particulières , et j'en ai tiré
une immense quantité de faits inconnus ou d'indications plus précises que
ce qu'on a publié jusqu'à ce jour. En première ligne de ces ressources
nouvelles je dois placer l'immense travail auquel M. Befiara, ancien com-
missaire de police i Paris , a consacré près de soixante ans. Ce travail
consiste en recherdies sur l'Opéra, sur les pièces qui y ont été repré-
sentées, sur les auteurs et compositeurs qui ont travaillé pour ce spectacle,
depuis son origine jusqu'à l'époque actuelle, et enfin sur tous les chanteurs,
danseurs et musiciens d'orchestre qui y ont été employés. A ces travaux
particuliers de M. BeŒara, exécutés avec une persévérance minutieuse et
un rare esprit de recherche, se joint une collection de pièces peu communes
ou uniques, imprimées et manuscrites, de réglemeos, d'ordonnances et
d'arrêts relatif à l'Opéra ou aux artistes qui ont lait partie de son per-
s(»mel : tout cela forme un ensemble de plus de vingt volumes in-fdUo
ou in-quarto; collection précieuse qui ne peut être comparée à aucun
autre monument littéraire, et qui n'a pu être formée que par un ami
sincère et désintéressé des arts et des lettres. M. Befiàra a bien voulu me
cranmuniquer ces richesses et me permettred'y puiser à pleines mains, ainsi
que dans dix-sept volumes in-4'', des recherches du même genre qu'il a faites
sur les opéras représentés en Italie , en Allemagne et en Angleterre. J'ai
consulté aussi avec fruit pour l'histoire des artistes de l'Opéra deux Tolumes
manuscrits d'une belle exécution calligraphique dont l'auteur est
inconnu. L'un est une Hittoin complète de tAcctdimit royal» de Mtt-
eîqite, vulgairement f Opéra, depuis ton établiitement tn tannée 1669
juequei et comprit Tannée 1758. Très grand in-folio.' L'autre a pour
litre : Mémoiret pour servir à t Histoire de t Académie royale de Musique.
Uo voL iu-i". Celui-ci contient des détails très piquans sur les acteurs
et surtout sur les actrices de l'Opéra. J'ai fait l'acquisition de ces deux
volumes précieux, à la vente de la bibliothèque de M. Boulard.
Une autre histoire inédite de l'Opéra, par les frères Parlait, dont le
îdbïCoogIc
PRÉFACE. zzT
it existe à la Bibliolbiëque du Roi, à Paris, m'a été aussi de quelque
utilité.
Les r^iistres du Conservatoire de musique de Paris , ainsi que beau-
coup de pièces particulières qui m'ont été communiquées par un ancien
mfiojè dont la fin a été malheureuse, m'ont fourni des documens fort
exacts sur les professeurs et les élèves de cette école.
H. de Boisgelou , qui pendant plus de trente ans fut chargé de l'arran-
gement de la partie musicale de la Bibliothèque du Roi , a rédigé un
cilak^e critique de cette musique. Parmi beaucoup d'erreurs, de redites
d d'inutilités, on trouve dons ce catalogue des choses utiles dont j'ai
profilé, particulièrement sur les musiciens français du dix-huitième siècle
que M. de Boi^lou avait connus.
L'histoire de la musique de Dom Caffiaux , dont l'existence a été long-
temps problématique, et dont j'ai heureusement retrouvé et signalé le
nnouscrit ( F". XaHwiumutieale de i85i) y cette histoire, dis-je, le meil-
hnr ouvrage de ce genre qui ait été écrit en France, m'a fourni de très
botu matériaux sur les auteurs qui ont traité de la musique.
Plus de vingt ans employés à l'examen de tous les manuscrits relatiCi à
fnt musical qui existent dans les grandes bibliothèques de Paris, m'ont
fourni un recueil très considérable d'observations de tous genres que
liorais dierchées en vain dans les livres. Ces manuscrits sont très nom-
l)ma ; néanmoins, il n'ai est aucun sur lequel je n'aie pris des notes , et
j'n ai usé de même à l'égard des manuscrits de la Bibliothèque du Musée
britannique.
11 est une autre mine de découvertes qui jusqu'ici n'a point été exploitée,
et qui, seule, pouvait nous éclairer sur les musiciens des temps anlé-
neurs, depuis le moyen Age jusqu'au dix-huitième siècle : je veux parler
<)» dépAts d'archives où se trouvent les comptes et les ordonnances des
cours des rois, princes, seigneurs, églises, chapitres et abbayes. Le premier
j'ii «1 le courage d'entreprendre le dépouillement de ces titres originaux
pour en tirer des laits relatifs à la musique ; ce courage a reçu sa récom-
pense dans la multitude de choses curieuses et intéressantes que j'ai
mcmtrées : on a pu se former une idée de l'importance de ces décou-
lâtes par quelques articles que j'ai donnés en iSSa dans la Sevu« mwieale
îdbïCoogIc
xrn PBÉFACE.
fur la muBicpje des tais de France. Cependant une partie seulement de
mon Iravail était terminée lorsque les engagemens que j'avais contractés
comme maître de chapelle de S. M. le roi des Belges el comme directeur
du Conaerraloire de Bruxelles m'obligèrent à quitter Paris; heureusement
M. Danjou, jeune musicien d'un mérite distingué et d'une instruction peu
commune, s'est avancé courageusement dans la route épineuse où je l'avais
précédé; il a entrepris l'exploration de tout ce qui concerne la musique
dans les archives du royaume et dans celles du palais ; c'est un service
important qu'il rend à l'histoire de l'art B veut bien me communiquer les
résultats de ses travaux : je le prie de recevoir iù les remercimens sincères
que je lui fais pour son obligeance.
Arrivé à Bruxelles et privé du secours des dépôts immenses que renferme
la capitale de la France, j'ai dd songer & tirer du moins parti de ma nou-
velle situation : les manuscrits de l'ancienne Bibliothèque des ducs de
Bourgogne et les archives du royaume de la Belgique sont dune devenus
le centre de mes recherches. Je n'ai qu'à me féliciter d'y avoir porté mes
investigations, car déjA bien des faits inconnus jusqu'ici sont venus se
joindre à ceux dont j'avais déjà fait une ample moissw. Par exemple, j'y
ai retrouvé toute la composition de la chapelle royale des princes gouver-
neurs des Pay-Bas, depuis son origine jusqu'à la révolution brabançonne,
c'est-à-dire dans im espace de près de deux siècles.
Mqlbsireusement, ce que j'ai pu faire pour la France et la Belgique,
je ne puis l'étendre aux autres pays, parce que ce n'est que sur les lieux que
de pareilles recherches peuvent être faites. Que de choses ignorées jusqu'ici
sur les artistes piiisiciens qui , dans les quinzième et seizième siècles , furent
attachés comme compositeurs, comme chanteurs ou copime instrum^q-
tistes à la cour des empereurs, des princes souverains de l'AUeqia^e et
dp Iltalje, aux chapelles des ^Uses cathédrales el collégiales, des diapitres
et des abbayes de ces deux contrées, des rois d'Angleterre, d'Espagne et
de Portugal I Les musiciens espagnols, par exemple, qui ont été cerlai—
pement des hommes de grand mérite dans les derniers siècles, ne sont pas
connus, même de leurs compatriotes. Leurs ouvrages, qu'on trouve en
grande abondance dans toutes les églises et dans les couvens, attestent des
talois de premier ordre et un génie original j mais on manque presque
îdbïCoogIc
PAÉFACE. zxra
absolument de renseignemens sur leurs auteurs , et ces remeignemens, on
ne peut les trouver que dans les comptes , les rostres et les pièces origi-
nales qui sont déposées aux archives du pays. Trop long-temps on s'est
borné, dans les livres derespëcedecediclioonaire, à copier d'autres livres
sans discuter la valeur de ce qu'on y prenait : de là ces erreurs qui se
perpétuent et qui finissent par s'établir si bien qu'il devient fort difficile
de les corriger et de leur substituer la vérité. Il est temps de puiser à des
•ources plus pures et de s'entourer, autant qu'il est possible, de témoignages
contemporains; ce besoin, si vivement senti de nos jours pour la réforme
de l'histoire poUlique, n'est pas moins impérieux pour l'histoire littéraire.
Si je m'étais borné k consulter les auteurs qui ont écrit d'une manière
spéciale sur l'histoire générale et particulière de la musique, pour la
oompositioD de mon dictionnaire biographique, je n'aurais atteint qu'im-
parfaitement le but. Dans une multitude de livres qui n'ont qu'un rapport
&»t indirect avei: cet art, ou qui même semblent y être absolument étran-
fera, on rencontre quelquefois des taiXa ou des renseignemens qu'on
ne trouverait pas dans les ouvrages où ils sembleraient devoir être,
Convaincu da cette vérité par l'expérience, il n'est pas de bibliographes
généraux, nationaux ou professionnaux, d'historims de la littérature
ancienne et moderne , d'historiographes de pays et de villes , de oalalogues
de bibliothèques, que je n'aie consultés, quand j'ai pu me les procurer.
J'ai flMt plus; car c'est dans la lecture même des (raités de musique,
dans les préfaces, les épttres dédicatoires ou dans l'exaipea des coinpo-
(itions, que j'ai cherché des lumières que je ne trouvais point ailleurs.
Les bibliothèques de Paris, si riches en ouvrages relatifs A la musique,
m'offraient d'immenses ressources pour ces redierches : je ne crois pat
exagérer si je dis que près de quarante mille volumes de tout genre ont
été mis à contribution par moi pour éviter l'imperfection dans mon travail ,
autant que cda était en mon pouvoir. Possédant moi-même une biblio-
thèque musicale de plus de trois mille volumes, je n'ai jamais pu me
décider à parler d'un traité de musique ou d'une composition de quelque
importance sans l'avoir lu, et sans m'étre formé une opinion raisonnée
de son mérite. Le nombre d'anciens morceaux de musique que j'ai mis en
parlition pour arriver au même but est très considérable.
îdbïCoOgIc
xirm PRÉFACE.
B me reste à dire uq mot aux érudits qui , peut-être, cherdieront dans
mon livre ce qu'ils n'y trouveroot pas : je m'explique. Tant d'erreurs se
glissent dans les ouvrages relalib à l'hisloire des arts et de la littérature,
que les boromea du métier n'accordent guère leur confiance qu'aux écri-
vains dont les indications scrupuleuses font connaître leurs autorités. Eu
Tain montrerez-vous par cent endroits que voua avez toujours eu recours
aux meilleures sources et que votre exactitude est i l'abri de tout reprodie :
si les livres qui vous ont guidé dans vos recherches ne sont douiés en
garantie des soins que vous avez pris; sî le periiut eitandi ne perce de
toutes parts dans votre ouvrage, ce n'est qu'à grande peine que vos asser-
tions se mettront en crédit Je sais cela; mais quoi? A mon livre d^à aï
volumineux , s'il eût fallu que j'ajoutasse partout les titres de l'immense
quantité de livres dont j'ai remué la poudre, et que chaque article eût été
accompagné de son cort^ d'érudition, j'aurais ajouté un nombre de
volumes presque aussi considérable que celui dont il est composé. D'ailleurs,
je n'aurais satisfait quelques bif^raphes qu'en prodiguant l'ennui au plus
grand nombre de mes lecteurs, et j'ai voulu éviter ce défaut dans un ouvrage
qui vraisemblablement en a beaucoup d'autres. Il faudra donc que mes
savans confrères en biographie et en bibliographie se contentent de Quel-
ques bribes de citations que j'ai mises çà el là , quand j'ai cru qu'elles
étaient indispensables. Pour le reste, je les renvoie par avance  tout ce que
j'ai consulté d'auteurs respectables, el je leur souhaite à les lire le courage
dont j'ai fiait preuve pendant bien des années.
Tant de soins donnés à un livre qui n'est qu'une faible partie de mes
ouvrages sur la musique, et qui cependant n'aurait pu être achevé si depuis
long-temps je n'avais pris l'habitude de consacrer au travail seize ou dix-
huit heures chaque jour; tant de soins, dîg-je, pourraient me taire croire
que j'ai atteint mon but, qui était d'abord celui de la plus grande exactitude
possible; maisjesub si persuadé de l'impossibilité d'arriver à cette exac-
titude absolue, otget de tous mes vœux, quejenecTob  la bonté de mon
ouvrage que relativement et par comparaison. Tel qu'il est, je pense qu'il
est le plus complet et le moins fautif de tous ceux qu'on a faits sur le même
sujet, ce qui n'empêdie pas qu'il ne soit fort imparfait et que la critique
ne puisse y relever sans doute bien des erreurs et des omissions. Cette
îdbïCoogIc
PRÉFACE. XXIX
conviction eat ri bien imprimée dans mon cs|nit que, fatigué de ces ainns
minutieux et de mon travail de manœuvre pour corriger des erreurs,
vérifier des dates et m'assurerde la réalité de certains faits, j'ai été tenté
cent fois d'anéantir la cause de l'ennui que j'éprouvais. D y a tant à faire
pour Fart, me disaia-je ! Tant de nobles objets de méditations et de
recherdies s'offrent à moi de toutes parts, et je consume ma vie à me
faire le Mathanasius de la musique. Loin de ranimer mon courage, les
découvertes que je faisais venaient incessamment augmenter mes dégoàts.
A c^que chose nouvelle que le hasard me faisait trouver , je me repré-
sentais l'énorme quantité de celles que j'étais destiné à ignorer, et cette
pensée me faisait accueillir avec plus de chagrin que de plaisir mes pauvres
trouvailles littéraires et scientifiques.
Telle était la disposition d'esprit où je me trouvais lorsque je crus
entrevoir les vrais fondemens de l'art et de la science de la musique; en
un mot, de cette philoêophie mutieale, dont la nécessité était reconnue
depuis long-temps, mais dont les principes semblaient un mystère ïmpé-
n^rable. Saisissant avec passion les premières notions de cette philo-
■ophie qui vinrent m'éclairer, je quittai tout pour me livrer en Ubertéaux
méditations qu'un tel objet réclamait, et je ne pus prendre quelque repos
qu'après que j'eus en moi la conviction que j'avais eu le bonheur de
découvrir la base étemelle non seulement de la musique qui est à notre
usage, mais de toute musique possible. Alors seulement je compris les lois
de tous les systèmes de musique qui ont tour à tour imprimé des directions
diverses â l'arL Les points de contact de ces systèmes, les causes de leurs
diverfences, celles des transformations successives, la nécessité d'un cer-
tain ordre dans la manière dont ces transformations s'opéraient, tout cela
■n'apparut sous l'aspect véritable où on doit les considérer. Les qualités et
les défauts de toutes les théories, de toutes les méthodes me furent révélés,
d l'histoire de toutes les révolutions de la musique ne me parut plus être
que le résultat nécessaire de quelques principes féconds agissant inces-
samment â l'insu de ceux mêmes qui s'en servaient
Je publierai bientôt, j'espère, le livre où j'ai essayé de poser les prin-
cipes de cette science nouvelle que j'appelle /a pAtfo'opAM de ta mutiqnep
et je ferai bien mieux comprendre alors en quoi consiste cette science que
îdbïCoogIc
XXX PRÉFACE.
Je ne peux le faire ici. Si j'ai cru devoir en dire quelques mots Aaua cette
ItréEace, c'est afin d'expliquer pourquoi, au lieu de a'accroitre, le d^oill
que m'inspirait la hiographie dei muticienê a tout à coup disparu. Pen-
dant bien des années l'eiaclilude m'avait paru être la qualité la plus
nécessaire d'un livre semblable, et mes efforts constaos avaient eu cette
exactitude poiirobjetj toutefois, rien ne me satislaisait dans ce travail
mécanique de fureteur de paperasses, beaucoup plus facile qu'on ne croit,
pourvu qu'on soit doué de patience et d'attention. Je me demandais aouv^it
quel bien pouvait être le fruit de mes minutieuses recherches^ car de trouver
à point nommé les dates de la naissance et de la mort des artistes , les titres
de lemrs ouvrages et l'indication précise des éditions qu'on en a faites, cela
est sans doute nécessaire', mais il n'y a guère qu'une curiosité de bibliophile
qui puisse y godter une complète satisfaction. Il faut quelque chose de
plus pour des lecteurs d'un esprit élevé, et l'écha&udage d'une érudi-
tion de bibliothécaire serait assez peu estimé de ceux-ci, si elle n'était
soutenue par une appréciation raisonnèe du mente des artistes et dB la
valeur de leurs ouvrages.
Mais d'autre part, qui ne sait combien d'incertitude il y a dans les
jugemens qu'on porte sur les produits des arts ? Les thèses contraires ont
été soutenues avec un égal succès sur presque toutes les questions qui sont
du ressort de la musique; Si impartial que veuille paraître le critique,
son opinion ne peut jamais avoir plus de poids que n'en a en général ce
qu'on appelle une opinion. En vain aura-t— il lu, avec toute l'attention
dont il était capable, les ouvrages dont il analysera le mérite; il n'aura pas
dans ses jugemens beaucoup d'avantage sur ceux qui en parlent sans les
connaître.
Si les principes réels de l'art étaient découverts; si tout ce qui a été fait
dans cet art depuis les temps les plus anciens jusqu'à ce jour pouvait être
ramené à un certain nombre d'idées radicales; si, dans l'examen des pro-
ductions d'un artiste, d'un théoricien, d'un méthodolf^e ou d'un historien
de la musique, il était possible de discerner celui de ces ordres d'idées
auquel appartiennent leurs travaux, et de tenir compte des circonstances
où ils étaient placés au moment de la production; alors l'appréciation de
ces travaux et de ces productions ne serait plus le résultat de certaines
îdbïCoogIc
PRÉFACE. xsxi
impressions smUmentales , ioiais bien l'expression de la vérité absolue.
Or, telles sont précisément les conséquences immédiates de cette science
nourelle que j'ai essayé de fonder et à laquelle j'ai donné le nom de
phÛMopkie de ta muttque. Une fois entré dans les vdîes de cette philo-
sophie , je me suis senti tout à coup dèpouilté de passion dans ihes Jiige-
meas, et débarrassé de mes préjugés d'école. Alors, j'ai reconnu que J'aval*
acquis l'aptitude nécessaire pour apprécier chaque chose à sa juste et réelle
valeur; alors l'histoire générale et particulière de la musi^e, de ses rêto-
lutioas, ou pIutAtdeses transformations, celte histoire, dis-je, s'est ofifertie
i moi sous un jour tout nouveau. L'incertitude qui régnait dans mod
esprit k l'égard des produits de cet art s'est évanouie, et j'ai osé me dire
avec une entière conviction de ne pas me tromper : ceci est bon , ceci ne
Fest pas; ceci est une conséquence nécessaire de tel ordrfc d'idées Ou dtf
tdies circonstances , ceci est une anomalie des causes productrices.
Ce que je me disais après que le flambeau de la philosophie de la
musique m'eut éclairé, j'ai cru qu'il ne m'était pas permis de le (aire, et
que des jugemens émanés d'une science positive d'appréciation ne pou-
vaient mieux trouver leur place que dans une hiographie unioertelle de*
muMicietu. Frappé de cette idée, j'ai repria avec plaisir un travail qui,
jusque le , n'avait été pour moi qu'une source de btigues et d'ennuis.
D'une inmiense quantité d'articles sans liaison j'avais aperçu le moyen
de Caire le développement d'une théorie féconde : c'en fut assez pour me
rendre tout le courage dont j'avais betoin. Non que je voulusse donner
Fanalyse de tout ce qui serait mentionné dans mon livre! D'abord, cela
n'était pas à mon pouvoir; car si j'ai lu beaucoup de traités et d'histoires
de la musique, si j'ai étudié une quantité considérable de partitions et de
compositions de toute genre, il en est aussi beaucoup que je n'ai jamais
vues. Mais eussé-je pu tout lire, tout étudier, il est des multitudes de pro-
ductions dont je n'aurais voulu donner qu'une indication sommaire et
matérielle , comme je l'ai fait ; car h quoi bon analyser ce qui n'a exercé
aucune influence sur les progrès ou les transformations de l'art? Peut-être
dira-t-oo que j'aurais pu me dispenser de parler de ces dioses-li : Je ne
suis pas de cet avis. Il peut se présenter tel objet de recherche où les
reoseignonens les plus* indifférens eu apparence deviennent uUlea : ce
îdbïCoogIc
XXX» PRÉFACE.
n'était pas à moi de juger du mérite de cette utilité éventuelle ; j'ai donc
dâ citer tout ce que j'ai coonu, réservant mes analyses pour ce qui a eu
du retentissement dans l'histoire de l'art.
Une difficulté s'est présentée cependant : il s'agissait du parti que j'avaîa
à' prendre à l'yard des contemporains. Derais-je louer ou blâmer les
productions d'artistes dont la sensibilité est rarement satisfaite de l'élt^'
et s'irrite toujours de la critique? Les bit^aphes prennent en général
pour devise celte maxime de Vdtaire : On doit de» égard» aus vivant;
on ne doit aux mort» que la viriti. Pour moi , qui pense qu'on doit ]a
vérité à tout le monde, quand on croit la Bavoir,j'aidilce que l'élude et
l'analyse m'ont enseigné sur chaque chose, sans m'informer du temps où
vivaient ceux qui les ont produites. Tout artiste, tout écrivain qui manifeste
son existence par la publication de ses ceuvres, cesse de s'appartenir; il
court les chances de la critique comme celles de l'éloge. D'ailleurs , il ne
s'agit point de sa personne, mais de ce qu'il a lait; ce qu'on examine, ce
qu'on a toigours le droit de considérer, c'est l'influence bonne ou mau-
vaise qu'il a exercée sur l'art ou sur la sdence. Je sais qu'on objecte le
danger des passions contemporaines dans les jugemens qui ne sont pas
prononcés par la postérité; mais j'ai déjà dit que ce danger ne peut
exister que lorsque l'on n*a d'autres règles d'analyse qu'un sentiment
v^e du beau ou de certaines doctrines emp}rrique8 : il disparait devant
les règles absolues de la philosophie de la musique.
A r^rd des talens d'exécution , qui malheureusement ne laissent après
eux que des traces fugitives dans la mémoire de ceux qui en ont jugé
de auditu, et qui sont à peu près comme s'ils n'eussent point existé pour
ceux qui ne les ont pas entendus, j'ai eu soin de comparer tout ce qui
en a été dit, et laissant à part les critiques de l'ignorance ou de l'esprit
de parti, qu'on retrouve à toutes les époques , j'ai totyours considéré comme
un artiste remarquable celui qui a réuni en sa faveur la majorité des
suffi-ages , et qui a excité de son temps ces transports universels d'admi-
ration qui ne peuvent jamais être le résultat d'une erreur.
En général, on trouvera dans l'énoncé de mes opinions une sorte
d'éclectisme qui ne sera pas du goût de tous les lecteurs de la Biographie
univereelie de» Muiieien» : je dois à ce sujet quelques explications.
îdbïCoogIc
PRÉFACE. xxxnt
Li munqiie eit soumise h des transformations qui , dans leur noureauté,
Mpria «TCHT été l'objet de quelques dissidences d'opinions, finissent pir
s'éUblir si bien, que chacune d'elles, à son tour, obtient une sorte de culte
exclusif et devient la musique à la mode, c'ot-à-dire la musique en
dehors de laquelle il n'y a rien d'admissible. Mais comme on se lasse enfin
de toute chose dont on fait un usage constant , d'autres formes succèdent A
cdle-U et obtiennent aussi des préférences générales et absolues. A chacune
de ces périodes de l'art, soit dans le genre de la musique, soit dans le
mode d'exécution, s'attache une idée de progrés qui n'est qu'une erreur et
qu'une courte vue de l'esprit L'invention ne saurait être en prt^rès dans
le» arts : seulement l'ordre d'idées d'après lequel on invente peut varier;
ai aorte que ce qu'on appelé en général jnvjrit n'est que tranafor-
mation. A la vérité, chaque ordre nouveau d'idées a introduit dans l'art
des richesses plus grandes sous te rapport de la variété des efi'ets ; mais il
n'en est point résulté qu'on se soit approché plus près du but de l'art, qui est
f émotion ; car l'émotion n'est pas aujourd'hui plus vive qu'elle n'était alors
que la base de la musique avait une forme différente de celle qu'on lui
voit maintenant.
D'ailleurs, remarquez que la variété, seul résultat prt^ressif qui aurait
pu être obtenu par la transformation de l'art, est précisément ce dont
personne ne s'est occupé. A chaque changement de forme, les formes
antécédentes ont été oubliées de telle sorte, qu'on a eu des efi'ets d'espèce
diSËreale sans en augmenter le nombre. Les formes anciennes ont été
successivement délaissées, et malgré les inventions nouvelles, on ne s'est
jamais trouvé plus riche d'émotions. Or, c'est précisément en cela que je
me trouve difi'érent de ceux de mes lecteurs qui pourront sourire de pitié
en lisant les élevés que je donne à des choses dont ils ne soupçonnent
pas ménw le mérite. A ceux-là qui dans la vc^e de ta musique de
Rossini ne croyaient pas qu'on pdt en entendre d'autre; A ceux qui,
apr^ avoir admiré Paganini n'admettent pas qu'il y ait des violinisles d'un
antre nom; A ceux qui tour à tour enthousiastes d'un talent, puis d'un autre,
brisent sur l'autel de l'idole du jour la statue érigée par eux la veille, je
ne ferai jamais comprendre ce que sont les beautés de tous les genres et
de tous les temps; mais des esprits moins prévenus et d'une .plus haute
îdbïCoogIc
31 «rf PRÉFACE.
porlAe comprendront peut-être avec moi, après avoir lu mon jip*rpu pAt-
ioaophtquado tkUtoir» de ta tmuique, que Terl est immense, et que dau
chacune de ses transformations , l'arliale est toujours [wës du but s'il s'éUra
autant que le permettent l'oi^^isation inteUeotuelle et la seosibilitA de
l'homme. Peu imporl«il la forme de ta pens^ et les mojeos d'imotioa,
pourvu que l'etprit soil frappé et que le oœur soit ému.
Un ouvrage de la nature de celui-ci n'est jamais réellement achevé
quand oo en commence l'impressioe ; il y reste toujours quelque lacunp qui
ne se peut remplir que pendant le tirage, et que parfois on y laisse à défaut
de renseignemens. Ces lacunes proviennent en général de la difficulté qu'rai
éprouve i obtenir des artistes qu'ils fournissent sur leur per«)nne et leurs
travaux des notices exactes. Peut-éire la publicatioD du preoiier volume
de la Biographie universelle des Musiciens déddera-l-elle ceux qui m'ont
laissé jusqu'ici manquer de matériaux pour les articles qui les concernent
à me les fournir sans délai. Je les sollicite, à c^ égard, dans leur intérêt
comme dans celui de mon livre. Les renseignemens devront être envoyés
pour la France à Paris, au bureau de la iî«i»u0ffliMÛ!a^j pour l'Allemagne,
chez MM. Scbolt, éditeurs de musique, à Mayence; pour l'Italie, A M.Rio-
oordi, à Milan; pour la Belgique, à M. Leroux, libraire i Bruxellet.
Quels que soient les soins donnés à l'impression d'un dictionnaire
biographique, il est A peu près impossible qu'il ne s'y glisse pas quelque
désordre et que l'auteur n'aperçoive la nécessité de corrections et d'addi-
tions il ses articles, même pendant le tirage de ceux-ci. De là cette nécessité
de Bupplémens qui se fait presque toujours sentir avant que l'ouvrage soit
achevé. Il y aura donc vraisemblablement un supplément & la Bio^afhi»
univerttlle deê Muticîent t il paraîtra avec le dernier volume. Pour le
rendre aussi utile, aussi complet qu'il sera possible, je prie les personnes
qui remarqueront des fentes ou des omissions dans les vdumes qui paraî-
tront successivement, de vouloir bien me les signaler. Eu publiant ces
corrections, je ferai connaître les noms de ceux qui me les auront Eouraies.
Une dernière ob'ervation , et je finis celle trop longue prébce : il s'agit
de l'orthographe des noms. Dans les quinzième et seizième sièdes, ceux
des musiciens ont été presque tous altérés de telle sorte qu'il est excesai-
toment difficile de discerner, dans la multitude de maaièrM de tel iorire.
îdbïCoogIc
PRÉFACE. jxxv
«Ue qui doit être préférée. Des préfaces, des épitres dédicaloires, signées
pu leurs auteurs, ont été quelquefois pour moi des traits de lumière à cet
égard ; quand je n'ai pas rencontré ce secours , j'ai tâché de m'éclaim
pu direrses circonstances particulières , ou bien je me suis confonné A
Forthographe la plus géoéralement adoptée. Cette sorte d'incertitude cesse
pour les noms qui appartiennent à des temps postérieurs au commen-
coneot du dix-septième siècle. Il en est un pourtant qu'on écrit aulremea
qu'il ne doit l'être; c'est celui de Haudel, qui, suivant l'usage allemand, est
orthographié iTarndlE^ J'avais suivi à cet égard l'exemple de tous les auteurs,
bnqu'en iSag j'eus l'avantage de faire à Londres un sérieux examen des
miDuscrits aulc^raphes de tous les ouvrages de ce grand musicien dans
Il Bibliothèque musicale du roi d'Anglelerre. Tous ces manuscrits sont
dites et signés, et partout le nom du grand artiste est écrit Bandai. Cest
doDC cette orti^raphe qu'il convient d'adopter, et c'est celle que j'ai
mine; cependant les premières feuilles de la BîograpkU unieertelle dtê
Mutieient renferment qudques citations où l'on trouvera EtBnàtl au lieu
ds Btmdtlî dans la suite, j'ai rectifié l'erreur.
îdbïCoogIc
,db,G(5oglc
RÉSUMÉ PHILOSOPHIQUE
fis
L'HISTOIRE DE LA MUSIQUE.
If oim il 7 a d'id^ positiTea dans on art , plus il se prèle i la transToniutioOf
ITéUiit pas destiné à reproduire par rimitatioaoertaineiieDsatioiu connues,
il d'7 a point de modèle aur quoi il doive se régler oî A quoi on poiue le
CMnparar. Pour se forintir une opinion de ses produits, OU oe peut trouver
qu'en lui-même la règle desjugemens qu'on en porte, etc'estlemécounahre
que d'en chercher ailleurs. Telle est la musique. Bien différente de la pein-
tore qui doane pour limite à l'imagination de l'artiste l'obligation d'imiter
la nature, et de la poésie qui, dans ses ùntaisies les plus audacieuses, ne
peat être intelligible que par l'analogie de ses pensées avec de cerUinea idées
l^érales , la musique ne fait jamais d'impression plus profonde que lors-
qu'elle ne ressemble absolument à rien de ce qu'on a entendu; lorsqu'elle
crée à la fois et l'idée principale , et les moyens access<Hres qui serrent à dé-
Tehqiper celle-ci.
A vrai dire, lamnsiqne est nn art d'émotion plutftt que de pensée : c'est en
cela qu'elle se distingue des autres arts, qui ne remuent le cœur qu'aprÀsaroir
frappé l'esprit. Or, les émotions peuvent se produira en nous de tant de ma-
nières ; elles sont si dissemblables selon les temps, les naiions et les individus,
qu'on ne saurait assigner de bornes A l'art qui les fait naître , et que non
seulement les formes de cet art peuvent varier A l'inGnï , mais que le prin-
cipe même sur lequel il repose peut se présenter sous des aspects très différens
à des époqoes et chei des naiions diverses.
îdbïCoogIc
xzxTiii RÉSUMÉ PHILOSOPHIQUE
De là Tient que la poésie , la peinture et l'art statoaîre ont reprodoit depiûs
l'antiquité jiiHjfii'à nos jours an certain noinbre d'idées principales, moins
considérable qu'on ne serait tenté de le croire , et sous des furmes plus on
moins analogues; la musique, an contraire, a varié plus deTingtfoîsradica-
lement dans sa conatUation et dans ses effets ; elle a été sonmise à des multi-
tudes de transformations accessoires qui semblaient en faire autant d'arts
différons 4
Les poèmes d'Homère, d'Hésiode, deThéocrite, dePindareetd'AnacréoD
ont enfanté toute la poésie de l'antiquité latine, du moyen Age et des temps
moderne) ; on en trouve quelque chose dans les productions du génie le plua
indépendant. Homère et Virgile vivent encore, même dans les poèmes du
SanM : les id^ oréatrioM de oaloi-oi ont développé les idées de Hilton.
La tragédie d'Escbyle , d'Euripide et de Sophocle se retrouve en partie dans
la tragédie moderne; Shakespesre lui-même, nonobstant l'originalité de
ses conceptions , 7 a puisé des formes et des idées. Les fnbles de l'Inde et de la
Grèce ont inspiré nos Cibulistes. Nos bas-relieft et nos statues ne diffèrent des
produits du ciseau de Phidias on de Praiilèles que par la supériorité d«
ceux-ci; et même, à l'art des peintres grecs, les peintres modernes n'ont
guère ajouté que la perspective et le coloria, o'est-il<dire , les modifleadona
de la forme.
Mais qn'y a-t-il de commun entre la musique des Grecs, celle des Hindou,
des Chinois , des Arabes , la psalmodie harmonique du moyen Age , le oontre-
poînt des maitres du seiiième siècle et l'art de Beethoven, de Weber et de
Kossini ? Chet tous ces peuples , à tontes ces époques, l'art semble n'avoir ni
le même principe ni la même destination ; l'éabelle même des sons , ce qn'ea
on mot nous appelons b^omms, a été tour A tour constitué de vingt manlèrw
diverses; l'effet de chacune de ces gammes a été de donner A la mosiqus
one puissance particulière, et de lui faire produire des impression* qui n'au-
raient pu être le résultat d'ancune autre gamme. Avec l'une , rbarmonie est
non seulement possible , elle est une nécesHité ; avec l'autre, il ne pent y avoir
que de la mélodie , et cette mélodie ne peut être que d'une certaine espèce.
L'une engendre nécessaïromentla musique calme et religieuse, l'oatre dorme
naissance aux mélodies expressives et passionnées. L'une place les sons A des
distances égales d'une facile perception par leur étendue ; dans Tautre, ces
distances sont irrationnelles et excessivement rapprochées. Enfin, rooe
est essentiellemeut monotone , c'est-i-dire d'un ssh/ ton ; dans Pantre , le
îdbïCoOgIc
DE L'HISTOlKE DE LA MUSIQUE. xxuz
jtmigti d'nn ton i nn àxitre l'ëUblit bcilemeot , et la modalatioQ 7 eit inhé-*
raile. Cbet dfl oeruioi pouplei, le rbythme mmioal eit la produit de la
lioftw; obec d'autres , il eat le fruit mtiue de la conititution de U imuique.
Deceqni vient d'être dit, il faut oonclare que c'eat mal connaître l'eMeoce
de la rnutiqu qne d'eo faire nu art d'iniitatîoD , comme certains écrirainj ,
on de Touloir assigner des limites à ses transf» mations , erreur cummune i
bwaooi^) de musicieus , on enfin de lui chercher ea debora d'elle-mâme des
li^et pour en juger.
De TiTea diaciusioni se sont élevées à difEerentea époques sar la préémî-
atnoedei anoieni et des modemei dunsla musique, sur la connaissance que
ki Grecs et les Latins ont pn aroir de l'harmunie, sur les prëféreocei A ac-
corder aux écoles musicales de l'Allemagne , de la France ou de l'Italie, et
•V lei avanlages on les défaula de certaiui systèmes. Dans ces disputes ,
d'suM maurais raisonnemens ont été faits en faveur des diverses opinions,
pirca qu'on a voulu comparer des choses qui n'ont point d'analogie , et paroç
qs'on n'a pas vu que ce qa'on attaquait ou défendait de part et d'autre était
produit nécessairement par un principe ; principe qu'il fallait chercher ou
dans ta constitution priroilive de la gamme , on dans les modifications succès
ares qm 7 forent introduites, et qui ont fini par en changer la nature.
Arut tout, il fallait ohercber quelles doivent être les conséquences de telle
on telle échelle mélodique ; quelles sont les affinités et les rapports des sons
qui les composent ; enfin, à quelles limites les combinaisons de ces sons s'ar^
ritenl. Alors seulement on aurait pu se faire une idée nette et de l'art parti-
colier appartenant à chacune de ces échelles , et des circonstances qui ont
&ifé les artistes dans leurs Iravaui ; mais personne n'y a songé. De \k vient
qa'en général on n'a que des notions fausses de la musiqae et de son histoire.
Convaincu de la vérité que je viens d'énoncer, je veux essayer de ramener
cote bistùre à son véritable point de vue , et je me propose de faire con-
■t^tre les causes réelles des diverses transformations que la musique a ëprou-
fées depuis l'antiquité jusqu'à l'époque actuelle. Dans cet aperçu philoso-
phique , je me trouverai sans doute en opposition sur bien des choses avec
l<* opinions de beaucoup d'écrivains; mais c'est précisément pour cela que
fii pris la plume.
Llnde est aujourd'hui reconnue ponr une des parties de la terre qui ont
Ulesplos anciennement occupées, et dont les populations ont le mieux con-
wvé l'empreinte de lenr origine antique. Les monnmens de l'ancienne my tho*
îdbïCoogIc
XL RÉSUMÉ PHÏLOSOPfflQlIE
logîe de cet peuples se rencontrent à chaque pas , et ceux de lenr liltératiin
Hcréenoui iiuiraisent de l'éinl de leurs artset de leur civilisatioD jusque dam
les temps les plus reculés. L'Indeetlu Chine, qui, dans les mcpurs et dans les
usages ont peu subi l'influence des rëTolutions, sont donc les deni pays par
lesquels je dois commencer l'aperça philosophique de l'histoire de la
nusîqae.
Bien n'est plus difficile que de se former nne idée juste d'une iDasiqoe dont
les ëlëmeus sont abitolument difi'érens de ceux qui servent de base à la mn-
riqoe qu'on a entendue pendant toute sa vie : les mueiciens les pins instroits
mt beanconpde peine il se défendre en pareil cas des pnjjagés de lenr oreille.
Un exemple prouvera ce que j'avance.
H. Villotean , ancien artiste de l'Opéra , était du nombre des lavans qnï
Riïvirent le général Bonnparte dans l'expédition d'Egypte. Sa destination était
de recueillir des renseignemens sur la musique des divers peuples de l'Orient
qui habitent en cette contrée. Dès son arrivée au Caire, il prit unmaitredeniQ-
■iqne arabe qai , snivaut la coutume de ces musiciens , &isait consister ses le-
çons é chanter des airs queson élève devait retenir: car, dans ce pays, l'artiste
le plus habile est celui qui sait de routine le plus grand nombre de ces ain.
11. Villoteau , qui se proposait de rassembler beaucoup de mélodies originales
du pays oii il se trouvait , se mit i écrire sous la dictée de son maître; et
remarquant , pendant qu'il notait sa musique , que l'instituteur détonnait de
temps en temps , il eut soin de corriger toutes les fautes qui lui semblaient
être faites par celui-ci. Son travail terminé , il voulut chanter l'air qu'an
Tenait de lui enseigner, mais l'Arabe l'arrêta dès les premières phrases en
lui disant qu'il chantait faai. La-dessus , grande discussion entre le disciplo
et le maître, chacun assurant que ses intonations sont inaitaquablei , el
ne pouvant entendre l'autre sans se boucher les oreilles. A la fin,
H. Villoteau imagina qu'il pouvait y avoir dans cette dispute quelque cause
singulière qui méritait d'être examinée ; il se fit apporter un Eoud, espèce
de luth dont le manche est divisé suivant les règles de l'échelle musicale des
Arabes ; l'inspection de cet instrument lui fit découvrir, à sa grande sur-
prise, que tes élémens de la musique qu'il savait et de celle qu'U voulait
apprendre étaient absolument difiérens. Les intervalles des sons ne se ressem-
blaient pas, et l'éducation du musicien français le rendait aussi inhabile à
aaisir ceux des chants de l'Arabie qu'à les exécuter. Le temps, une patience
B tonte preuve , et des exercices multipliés finirent par modifier les dispo-
îdbïCoOglc
DE L'HISTOIRE DE LA MUSIQUE. xu
ritions de son organe mnaica) ,etparlerendre apte icomprendreces gamme!
étranges qui avaient d'abord bleisë bod oreille.
Qu'on juge , d'après cette anecdote , de la situation oà >e trouve uo homme
qnî n'est que médiocrement musicien , à l'audition d'une musique absolument
nouvelle p<jur lui. Quelle que loit l'attention qu'il y prête, il n'en peut
•aisir les ëlémens que d'une manière imparfaite. C'est à cette cause
qu'il but attribuer les contradictions et l'obscurité qui régnent dans ce que
les voyageurs nnt écrit sur la musique des peuples qu'ils ont visités. William
Jones, président de la Société Asiatique de CaloutU , et William Ouseley ,
nvans hommes dont les écrits ont contribué puissamment i nous faire con-
naître l'Orient, ne sont pas à l'abri de tout reproche à cet égard : ils ont
étudié avec une louable persévérance les livres originaux qui traitent de la
musique des Hindous, et malgré la difficulté de les entendre, ils en ont
asses bien compris les choseg les plus importantes; maïs lorsqu'il leur fallut
appliquer ce qu'ils avaient lu à oe qu'ils entendaient faire par les musiciens
hindous, leurs idées se brouillèrent, et ils ne purent éviter des contradictions
de plusieurs espèces. Ce n'est pas sans peine que je sub parvenu à discerner
dans leurs ouvrages le fanx et le vrai. Quoiqu'ils aient dit tons deux que les
mélodies de l'Inde ne diffèrent de celles de l'Europe que par leur caractère
passionné, on verra par la suite que la constitution de l'échelle musicale qui
sert de base à ces mélodies n'est pas moins extraordinaire que celle de U
gamme des Arabes.
Ainsi que tous les peuples anciens , les Hindous donnent à la musique une
origine divine. Selon eux , Brahma lui-même, ou du moins Sereswali , déesse
delà parole, ont inventé cet art, et leur fils Nareda a complété leur ouvrage
par l'invention du trina, le plus ancien et le'plus singulier de tous les
inslmmens de l'Inde. Bientôt , quatre systèmes de classi&cation des modes de
musique furent imaginés; chaque royaume de l'Inde ancienne eut le sien.
Ces systèmes ou mabu avaient chacun une tonalité propre qui donnait nais-
sance à des mélodies d'un caractère particulier. Le plus parfait de* matas
fut inventé par Bhérat , un des sages de l'antiquité.
Les effets merveilleux que les écrivains de la Grèce ont attribués A leur
«Dcienne musique ne sont rien en comparaison de ceux qui étaient produits
par les mélodies antiques de l'Inde. Orphée apprivoisait les animaux féroces
Mixaons de sa lyre , et les chants d'Amphion bâtissaient des muraille* ; mais
qu'est-ce que cela auprès de la puissance des raga* composés par le dieu
îdbïCoogIc
Kui ASSUMÉ PHILOSOPHIQUE
fSëltêd», et par w ffimme i'oH^lM ? An miliead'anbeaa joar,MjA-taiinQ,
chanteur fameux du temps de l'empereur Âkber , chante ou de ces ragat
dettinj à la ouit, et le poavaîr de la muaiqno 6«t si grand que le auleil disparaît
9t qu'une obiourîlé profonde environoe le palais , aussi loin que le sou do la
Toix peut s'étendre. Une autre de ces mélodies, le raga d'heepuck , possédait
)a funeste propriété de consumer le musicien qui la chantait. Ce même empe-
reur Akber, dont il vient d'être parlé, ordonna à l'nn de ses mosiciens,
jiomtai IVaik-Gopaul f de lui faire entendre cette mélodie, étant plongé ju8«
qu'an cou dans la rivière Djemnah : le malheureux obéit; mais à peine eut-il
commencé l'air magique , que des flamraea s'élancèrent de ion corps et le
réduisirent en Aendres. Un troisième chant, appelé le iUaidmulaat rang,
avait le pouvoir de Ctire tomber d'abondantes pluies; et l'on cite à ce sqjet
l'histoire d'une jeune fille qui, exerçant un jour sa voix sur oe raga, attira des
nuages de toutes parts , et fit tomber sur les moissons de riz du Bengale une
plaie douce et rairalchiasante. De pareilles traditions indiquent l'exis-
tence tréa ancienne d'un art chei un peuple.
La doctrine de l'ancienne musique de l'Inde a été exposée dans des livr«t
Amis dans la langue sacrée , dite lanscrU. Quelques-uns de ces livres ont
4té conservés jusqu'à l'époque actuelle : c'est dans coite source que
sir William Jones ' et M. Ouseley ■ ont puisé les renseignemens qu'ils ont
publiés sur la musique des Hindous. Parmi ces ouvrages , il en est deux qui
paraissent remonter à la plus hante antiquité. L'nn , sous le titre de Ragavi~
iwtta (Doctrine des modes musicaux) a été écrit par Suma, qui fut i la fois
chanteur, joueur célèbre de vina , poète élégant et théoricien. L'antre est
intitulé Sangita Narayana .- il fait partie d'une sorte d'encyclopédie connue
sons le litre de Devanagari ^. La doctrine eipoaée dans ces deux ouvrages
n'est pas identique , car leurs auteurs ont mis des difiérencea assez considé-
rables dans le nombre et dans la forme des modes musicaux. Dans le tableao
' Or the musical modes of the Bindus (in Asistic researches, tem. 5,pag. 55,
ëdit. de Londres.
» Orienbd Collections, Londres 1797, in-i".
' Outre cet itax ouvrages, le catalogue des mannacritsorientanidelabibliothèqneda
M. lonesfatt encore connaitrelei titres dequelques autres qniont la musiquedesHindon
ponrobjet. Ce sont : l'Itaga Darpana, traduit da sanscrit en persan j 2* Pariataka,
«a saoserit} 3* Saaar Dhmrpcmi, traité de b niusiqaavooale} 4* iSA<nN(-«f-*rms<
<U msr <!•» tons), f'oytz W. Jonss, Woiks , tom. 6, pog. US , Loadns, 1799.
îdbïCoOgIc
DE L'HISTOIRE DE LA BfOSIQUE. XUD
4e ow BodM qqe jo vu» dannw. j'ai euayë de lea accorder en oe qui conceroq
lot ohoaet Im plu* imporlaotea,
Tool Iw anoiena lirres sur la musique dea Bindoos diTiaent cet art eo
trou partiel appelée! gana (chant) , vadya (percoisioD) et nitrya (danse). La
pgvnière renferme tout ce qui eit relatif i l'ordre des sons et an rhf thme ; la
•Monde comprend l'art de jimer de Inos les instrumeiui la troisième est
reUtire i la pantomime, à la danse et à l'art théâtral.
Sus la Unpie sanscrite, le mot ntga, que nous traduisons par mode,
lignifie eiaotement ««« fonùtn, une affeciion de l'ame : c'est pour cela que
Bkérat dit qoe chaque mode est destiné à éveiller une sensation. Suivant les
traditions bhnleoies , au temps de Crislina il y avait seize mille de ces modes :
Soro« asaortt qu'il est possible d'en forraor neuf cent soixante Taiâétéi dans
rétepdue de l'éoheUe musicale; mais il réduit ce nombre à trente-un , qui
aoot oenx dont le caractère pardculier est le plus sensible. Dans le Satigit»
Aiar^wfM, la nombre des modes est aussi fixé à trente-un, mais, ainsi que
je l'ai dit, ce livre n'e»l pas toujours d'accord avec Soma sur le nom et la
lome de ces modes. M. Paterson , qui a donné une nolice sur la gamme oa
échelle nuaioale dea Hindous , dans les Mémoires de la Société Asiatique de
Galentta/âie le nombre des ragas à six , et celui des modes secondaires ou
wnyiMs è.trente. On verra par la suite qne cette division est en effet la seule
qni «oit ndmissible.
Un mode est une certaine disposition des notes ou des sons dont l'échelle
noaioale est formée. Comme dans la musique des Enropéens modernes, le
nombre de ces lona est fixé è sept : on les nomme sa, ri, ya, ma, pa, dka, ni.
Le omn de la première note d'un mode est noara, c'est-à-dire h êon par
«loellenoe , comme dans notre musiqne noua disons tomqut. La gamme
flomplète d'un mode est appelée swaro^rama. Les noms des notes «a, Ti,ga,
m», ««} d4«, ni, sont abrégés de iardja,rii^uà>da,gait^uira, madhyûwut,
fanchama, éhttivata et nichAda.
Lw musîcieni hindous divisent leur échelle musicale en vingtdenx parties
qui correspondent è peu prèa à des guart» de ton; ces vingt-deas parties
aoBt di^osées de la manière «livante :
M, H, gm, tua, fa, dka, m, m.
Ga lablaM mot fiùt vwr ane différence importante entre la constitntion
îdbïCoogIc
ZUT RÉSUMÉ PHILOSOPHIQUE
de l'échelle musicale des Hindous et celle de la gamme des EnropéeDs; car
dani la première, l'interralle est moindre du deuxième son aa troisième,
et du aùième au septième , que du premier au second , et du cinquième au
sixième; tandis qae selon la théorie roathëmatiqne, c'est prëoiaément le con-
traire dans notre gamme. Et remarqaes qae cette différence est si considé-
rable dans la gamme hindoue , que l'oreille d'un homme habitué à notre
musique ne pourrait en être frappée sans ëprouTer la sensation la pins
pénible. De très légères différences ont lien dans la justesse absolue des in-
terralles , eu égard aux affinités rariablet de la musique européenne , et nous
ne les remarquons pas k cause de la petitesse de ces différences ; mais un
quart de ton I Lorsque nous sommes péniblement affectes à l'audilion d'an
clianteur on d'un instrumentiste, et que nous nous écrions qu'il chante ou qu'il
joue faux, il est bien rare qu'il ait détonné d'un quart de ton. Qu'on juge,
d'après cela, de l'effet que produirait sur nous le retour fréquent de l'allé-
ratîon considérable qui se reproduit deux fois dans l'étendue de l'échelle
musicale des habitans de l'Inde !
Sema dit que le quart de ton ne peut se rendre d'une manière sensible sur
le i>ina, mais que les différences du nombre des quarts do ton dans les înler-
▼allesde l'échelle musicale influent d une manière très sensible sur le caractère
et l'effet de chaque mode. Au premier aspect , ces propositions sont contra-
dictoires ; cependant elles n'énoncent rien que de vrai ; car le vina ayant un
certain nombre de chevalets sur lesquels les doigts appuient les cordes poor
varier les inlonatious , le quart de ton isolé ne peut pas plus s'y fuire sentir
que sur le mancbed'nne guitare où le dotgt de l'artiste prendrait diTcrses posi-
tions dans riatérieurd'unecase: touslesinstrumensà touches fixes sont dans
le même cas. Mais il n'en est pas moins vrai que les cordes du vtna étant
accordées d'après la théorie exposée ci-dessus , la différence du nombre
des quarts de ton dans lu compusition des intervalles doit eu effet imprimer
i chaque mode un caractère p.irticulier.
Les six ragai on modes principaux appelés par Soma bhaxrava, malacaf
triraga, hindola, dipaca et megha, ne sont pas présentés exactement de
la même manière dans le Sangita Narayana. A les considérer avec atten-
tion , on ne trouve pas dans tous une différence sensible , et d'autres modes,
qui ne sont pas prégenlés comme princip.iux par les écrivains hindous,
s'oflrent ce|)eDdiint à nous sons des formes peu analogues a ceux-ci. Guide
par d'autres principes que les antenrs anglais qui ont essayé de nous faire
îdbïCoOgIc
DE L'HISTOIBE DE LA MUSIQUE. xlt
Gonoaitre ces modes , je Tsia les donner ici dans l'ordre de leurs caraotàres
distinctiJs de tODalîtë. La traduction des sylbbes de la mnsiqne de L'Inde
que je présenterai en notes de la moaiqne moderne , n'est ni ne saurait être
d'une exactitude rigoureuse , car il n'est aucun signe dans notre notation
qnï puisse exprimer des interrallea de trois quarts de tonj ces signes
edttassent-ila , noos n'en pourrions tirer aucun arantage, de pareils inter-
valles ëtant absolument étrangers aux habitudes de notre sens musical. Ce
n'eit donc que comme nue approximation qne je donne la tradactioo des
gammes indiennes.
Les SODB qni ont le plus d'analogie avec les notes de la musique des Hin-
dous appelées ta, ri, ga, ma, pa, dka, ni, sont ceox que nous appelons la, ai,
m, n, mi, fa, toi. Ces notes se disposent de la manière anlTante dans le mode
idha, n%, sa, ri, ga, ma, pa.
fa , toi, la , si , nt, re , mi.
Les sfU&bes écrites en caractères italiques sont des notes variables dans
leur intonation : le cbantenc les élève on abaisse un peu selon le caractère da
chant , pour donner une certaine grâce à sa mélodie. Cest nn effet original
^ine se rencontre que dans la constitution des modes indiens.
Le modo bhairava est , comme on rient de le voir , fondé sur une gamme
de^dont le *t serait bécarre. Une pareille gamme est absolument contraire
àtoates nos habitudes mélodiques et harmoniques; carie demi ton que nous
nota besoin d'entendre entre la troisième et la quatrième note de tonte
prome majeure ne s'y trouve pas, et la notera, c'est-à-dire la cinquième
qui, dans tonte gamme européenne, est une note d'aplomb sor laquelle, se
but les repos de mélodie et d'harmonie , est variable dans le mode bkaiwa,
on tantôt élevée, tantAt baissée. Remarquons encore que ponr compléter la
gamme il faudrait répéter tIAa à l'octave; ûr, il n'y anrait point alors de note
teniible à cette gamme; car, suivant la distribution des vingt^deux trutù on
quarts de ton dans l'échelle musicale, U y a quatre quarts de ton entre
foetdAa.
Le mode êriraga semble au premier abord avoir plus d'analogie avec notre
échdle, car il se présente sous l'aspect d'une gamme du ton A'ut commençant
-I>arla doquième note, ainsi qu'oa peut le voir ici :
îdbïCoOgIc
im RÉSUMÉ PHILOSOPHIQUE
t n<f M, ri, gOf nu, pa, Mm,
\ sol, la. M, vtf re, mi, /«t.
Mais cette resBemblonce disparaît bientôt lonqu'on reinarqne qa'il y t
dans ce mode quatre notes [toi, ti, ut, fa) qui sont rariables et qai peareot
étra altematÎTement élevées ou abaissées d'un imti ou quart de ton , suivant
le caractère de la mélodie. Le anode malaea, qoi est composé des mÂinea
notes, a plus de ressemblance avec notre musique, n'fayantqu'une seule note,
gaoïivt, qui varie d'un quart de ton.
Le mode hindola offre une bisarrerie qui se reprodail dans le cinqaièmS
mode principal , et dans plusieurs modes secondaires : cette bîtarrerie ooii'-
■iite à n'avoir que cinq notes an Uen de sept. En voici la diapositioD ;
ima, X dba, ni, sa, x ffo*
re , X fà , sol , la , X ut.
loi, comme on le voit, il n'7 a pas de son mobile, mais dans le mode J^ca,
qui est le cinquième principal , U 7 a une note supprimée et deiuc Tariables.
Voici sa gamme :
{ri, X(ti«,pa,dbe,M{,M*
■i,x n, nd, &, «of , ta.
Le plus Inians de tous oea modes i notes supprima et Tariables est le
mode secondaire auliarij qui est le trente-troisième. Telle en est la disposîtioD
^s'il serait A peu près impossible à nnc intellîgenoe mosioale de fEorope de
««prendre la formation d'une mélodie avee le* élémens qu'il renfenne. Ce
node est trop oorienz pour que je n'en donne paa ici U gamine :
( éka, X sa, rî, X ma, pa.
( fa, Xla, ft, X re, mi.
Le rixième et dernier mode principal , jtfàjfJbt, manque dâna le Kne de
Soma , mais il se trouve dans le JVomyMt*. Ceit U gamme i» fm avec le «s
bécarre , comme le mode bhairava , maia sans note variaUe. L'aïameo dn
•ystime de musique des Chinois me fournira l'occasion de revenir atur cette
gamme singulière.
Hon intention n'est paa d'aoalTser iciles trente modes seooadaires *fV^i*
raciffma* : ce soîa serait inutile pour le but que je veux attondre , et no
Cg.lzccbïCoOgIC
DE L'HISTOIBE DE LA MDSIQOE. xitrt
ponmit <tae faire naîtra l'ennaî chm le leotenr. II me inffira de dire qoa
IniT ezamen ne (kit pas décoaTrir ce qui lenr a fait dooner le nom de wtoibt
teeonJoint, car leurs furmes sont somI originales, auaii ri^ificatiTe* qn
celles des modes principaux. Pliuieors offrant k la lénlé des gammes aem>
Uablea en apparence; ainsi, snirent la nomenolatare de Soma, las mo^
de* varati, bhairatit , «otisjfAaM, bengaU, malavatrif dkan^ati, vaêomUy
gtnulaim, romaeri, MM, cambodi, ntUà, aoecà, et dètaeri, semblent
itra tons des gammes an ton de la mineur sans note sensible {tôt dièse) , k
rexceptioA des Interralles de trois quarts de ton qui n'existent pas dans notfC
mnsîqne ; mais an l^er examea fait voir que tontes ces gammes diffèrent
entre elles par quelque sDpprassion de note on par la mntatlon des sona
Tanabtes ; en sorte que l'effet de l'une est absolument diffèrent de l'efliit
d'une antre.
Ken que les noms des trente-six modes soient semblables dans le lirra de
Soma , dans le Sangita-Naraj/an» , et dans l'ourrage d'un èorÎTaîn nommé
MyrMmkhan , néanmoint les formes de ces modes sont très différentes cbec
ces dirers auteurs; ptusieura gammes de Soma qni ont de l'analogie ar«o aoa
gammes mineures, sont majeares dans le Sattgitm-Jfarojfoiutf et les notw
nriablea sont disposées d'une autre manière ; ce qni augmente beaucoup le
nombre des modes.
Certes , si Je me snis fait oomprendre dans l'exposé qne je viens de ilaift
des èlémens de la mosiqoe des Hindous , le leotenr doit avoir acquis comme
moi la conviction qn'un art semblable est tout diffèrent de celui qui cbes
noM porte le même nom ; qu'en un mot, c'est on autre art. Ches nous U
tonalité est tout uniforme , toute régulière : nous n'avons qoe deux modes,
Fun Bt^jenr , l'antre mineur : tontes les gammes majeures sont laites sur le
mhme modMe ; tontea les mineures se ressemblent. Dans U mosique dea
Hindona an contraire , las modes , on si l'on veut , les gammes , sont en grand
sombre, et tontes sont différentes par qoelqne endroit. Enfin nous n'avons que
iemx intervalles simples d'un soo A na autre" : ce sont le àtmi-ton et le tottf
les Hindous en ont on troisième (le trois-quarts-d^ton) , dont il nous est
impossible de oomprendre l'emploi lyslématique.
Que penser, d'après cela des aRsertions de William Jones et deH.Ouselef,
qni vantent la douceur des mélodies de l'Inde , et qui parlent à plusieurs re-
mises de l'efiist agréable de ces mélodies sur leur oreille 7 Sir W. Jones assure
qall n'a point aperça de différence sensible entre la tonalité des modes Hin-
îdbïCoOglc
zLTDi RÉSUMÉ PHILOSOPHIQUE
dons et celle de la mniiqae européenne ; il cite à ce snjet le tAnoignage d'an
allemand, prornsear de masiqae établi dans l'Inde, qui, ayant accompagna
nn joueur de vina gar Bon riolon, n'avait |ia> en de peine à n'accorder arec
loi , et celui d'tin Anglais, nommé H. Shore , dont le clavecin avait très bien
accompagné la voix d'un chantenr hindou, dans on mode majeur, 11 ma
•emble que ces faits ne peuvent s'eiptïqner que par one altération lente et
progreuive de l'ancienne conformation des modes de l'ancienne mnsiqoe
indienne. Les oommnnications entre l'Inde et la Perse remontent à l'an-
tiquité; elles ont pa exercer quelque influence sur l'altération des modes
bindous. Dans le conte persan intitulé le* quatre Derviche*, il est question
d'an concert où quatre musiciens sont représentés jouant des préludes sur
divers instrumens de musique , dans des modes principaux appelés per-
dah*, dans des modea moyens {tkobah») , et dans des modes secondaires
■tant une chanson de Hafii dans le perdab OD mode an-
st en effet un des modes principaux de la musique dea
i).W. Jones nous apprend qu'un musicien de l'Hindoustail,
I écrit snr son art , fixe à une époque antérieure an règne
de Parriz , l'introduolion des sept modes principaux de la musiqne des Per-
sans dans rinde. Il fait aussi remarquer que le nom Ai/aya donnée un mode,
dans un livre sanscrit , n'est pas indien , mais persan , et que ce n'est qu'une
corruption de htjaM. il y a donc Heu de croire que l'ancien système de tona-
lité de la musique des Hindous aura commencé à s'altérer après l'introductioa
des modes de la musique persane duns l'Inde. D'ailleurs, depuis leseiiième
siècle , les communications ont été fréquentes entre les habitans de ce paya
et les Européens. Les Portugais, les Hollandais, les Français et les Anglais,
qui , tour à tour y ont eu des établissemens , y ont exercé une domination plus
où moins étendne ; ils y ont introduit leur musique , et pendant trois cents
ans ont porté des atteintes pins ou moins graves à l'arganiiation musicale
des Hindous et à l'ancien système de leur tonalité ; en sorte qu'il est vraisem-
Uable que les signes caractéristiques do cette tonalité se sont insensiblement
altérés, affaiblis, et ont fini par ne laisser que peu d'analogie entre
la musique des Hindous de l'époque actuelle et celle de l'antiquité. S'il
en était autrement, si l'accord du vina était autrefois ce qu'il est aujour-
d'hui, la théorie exposée par Soma et par les autres anciens musi-
ciens serait dépourvue de sens ; on ne pourrait la considérer qne comme
un rêve. Au reste , je ne pense pas que la similitude entre la tonalité actuelle
îdbïCoOgIc
,db,G(5oglc
'pi^a^'/a^ not^atla^mn^ te^
Le même d^u le T^érùaUeniodalniLBoU d« 1* OrigbuïL.
2'. J.-ett*'
.£€£-Zt^^^a^c^ Vffn&ûM^ éofte^i^ tr^^t^na^'
pïy^a^ra^ â^ Aeri^ rî^ hay .ya^fYi^ ^tx^a^ ,pa^z^ti^
n^i^£^e^éi^ ^«^ va^ li^/ay ne na^ ^a^ motn^a^c^'
DigitizedbyCoOglC
DE L'HISTOIRE DE LA MUSIQUE. xux
de la nniùqae des Hindous, et celle de la miuiqiie enrop^nne soit telle que
ledit l'écriTain anglais , et je crois qu'un examen approfondi y ferait encore
décoorrir d'assez grandes différences.
W. Jones nous a appris lui-même à nooi mettre en garde contre tes opi-
oioiu relatives à la lonalitë de la musique des Hindous, par la traduction qn'il
■ donnée en notation européenne d'un air tiré du livre deSoma. De son areu
cet air est dans le mode kindota , qui a quelque analogie avec notre ton de
U mineur , sauf la troisième note qui lient le milieu entre »t bécarre et ut
dièse , a un qnart de ton de distance , et avec la singulière suppression de la
deniième et de la cinquième note , c'est-à-dire de m et de mi. Jones aTone
ipe ces suppressions doivent être faites dans le mode kindola. Cependant ,
dsDi la trad action , il supplée à ces notes qui manquent dans l'original , et il
ccril l'air en /« majeur, avonant toutefois que, pour se conformer à l'expression
Itogonreute des paroles , on pourrait l'écrire dans le mode mineor. On peut
TOÎràlsplaiacbe l^de musique, à la suite de ce résumé, fig. I,cet air défiguré
pir W. Jones '; la fig. 3 représente ce même air dans sa forme réelle. Il
ponrra donner une idée asseï juste de l'ancienne musique des Hindous , à
faceplion des interralles altérés d'un quart de ton , dont il est impossible
qne nous ayons d'autres notions que celle d'un son faux.
Croyons donc Paterson lorsqu'il dit , dans son Mémoire sur l'échelle musi-
csledes Hindous , qu'il y a une difficulté à peu près insurmontable à noter
lUnt notre musique les nmgt et ranginea (mélodies) , parceque notre système
De foornit pas de signes qui puissent exprimer certains intervalles.
En dépit des impressions désagréables qne font sur notre oreille les
wdeiines gammes de la musique de l'Inde , et les mélodies qui en sont le
produit , nous pouvons comprendre qu'il y a dans tout cela un principe par-
ticnlier d'art qui mérite toute notre attention : ce principe est celui d'une
npKision passionnée qui a besoin d'noe multitude d'accens pour tous les
gmrei d'affections. Cest ce que les musiciens hindous ont très bien compris
^nd ils ont dit que chaque mode est l'expression d'une passion. Toutes ces
formes de gammes , ces trois sortes d'interrallea simples , ces sons variables,
lei Dotes supprimées, étaient autant d'élémens divers d'une langne passionnée
'SsIgTJ tes efforts , tir W. Jones n'apn donner i la mélodie dont il s'a^t le carac-
■^ de la tonalité de notre ton de la majenr ; car dans cette mjrne mélodie , le rapport
'«taJditteàrie, qui le fait sentir partoat , établit l'idée de la gamine des CbiDois, dont
Qaerapwlé p)m ]oia, c'eat-i-dire, d'nne gamme dont U quatrième note est plusélerte
sBtt demi iMi qa'dk ne l'est dans notre gtoune majeure.
îdbïCoOgIc
t ' RÉSUME PHILOSOPHIQUE
qui K mnlIiplùûeDt lu uiu par les aalrei. Dans tue telle miuiqae , les rap-
ports ratioimeU dos «oat étaient nuls ; mais les accens expressif étaient aboii-
dans ; avantage qni devait l'emporter sur tonte antre oonsid^ratioii ohee un
peqple faïuAîqne et roloptuenz. Gardons-nons done de oenaparer eette musi-
qoe à la nôtre, pour en apprécier les qualités on les d^uts : considé-
roni-la eoeUd-méwe, et nous serons convaincus que des hommes étran-
ger! par lenr éducation an sentiment de ces rapports exacts , ne pouTaient
en comprendre la nécessité, émus qu'ils étaient d'nne seosibilitë musicale
autre que la nàtre.
Faut-il que je dise que des ^mmes semblables à oelles de la musiqne des
Hindous «ont absolument inharmoniques ? Non sans doute; mes lecteurs
l'ont déjà deriné. Qnels aooords pourraient résulter des interralles bicarrés
qu'on ï renooMtreî Q«els eoohainemeus d'harmonie pourraient se ftire dans
ces gâtâmes, privées souvent d'une partis de leurs notes natorelles et altérées
dws d'antres? Qa conçoit qae rien de tout cela n'est possible aree de sem-
blables élémens. Ne nons étouons donc pas de voir Jones , Ouseley et lea
antres écrivains qui onl traité de la musiqne des Hindous , déclarer qu'ils n'ont
rîeQ entendu dans l'Inde qui ressemblât i de l'harmonie : cette circonstance
seule me confirmerajt dans L'opinion où je suis que les anciens modes bin-
dous ne sont pas encore entièrement perdus. Les chanteurs s'acoompa^ent ,
il est vrai , avec le vme ; mais cet instvnmenl ne leur sert que pour jouer des
ritonroelles ou pour cbai^r la mélodie d'omenens.
On trouve dans l'Inde le plus «suiien exemple de notatioD musicale qui
existe vraisemblablemeut aujourd'hiù. Cinq notes de l'échelle des sons y sont
représentées par les consonnes du nom de ces notes ; les denx autres le sont
p«r les voyelles brèves a et t. La snbslitDtion de voyelles longues aux brèves
donble la valeur de chaque note ; d'autres signes particuliers servent à repré-
senter des valeurs plus longaes encMe. Las octaves inférie«res on supérieures
de l'échelle , la liaiso« des notes , l'aceéléralion du mouvement , les agrémens
del'exécntiou, et le doigté da «mm, s'expriment par des petits cerctes , des
ellipses , des lignes coûtas ou évites, koviionlales ou verlioalea , placés de
diverses manières. La fin d'an chant est marquée par nne fleor de tolos. A
l'égard de la mesure et du rhythme , ou les détermine par la prosodie poé-
tique. En général la mesure diOere peu de celle de la musique européenne ; il
B,'en est pas de même dn vhylhme ; oeloî-ci est soumis à des inégalités qui
donnmitaHx mélodies de l'Inde un caractère original.
îdbïCoOgIc
DE L'HISTOIRE DE LA MUSIQUE i,
La Chine est, aprÀs l'Inde, )e paysodaelroarentles pins anciennes Iradi-
tkma et les pitn vieux monaioena des arts et des sciences. Nous connaissons
pea la nrasîqne des Chinois ; oe qoe nous en ont appris les missionnaires est
iBfaffisant. Toutefois , le peu de notions qae nous en avons acquises noDs
démontrent que cet art a été fait sur d'autres principes que les nôtres par ce
peuple singn lier. Noosavonsicetëgardle témoignagedesChinois eux-mêmes.
Lorsque le P. Amiot leur faisrit entendre sur le claTeclo et sur la flAte les
^as beaux morceaux de )« mnaiqne de son temps , il remarquait sut la piiy-
■oDomie des bomroes les pins éclairés un air d'ennui et de distraction ; il ne
tarda point  Acquérir la preuve qne cette musique n'avait en effet aocun
charme pour des oreilles chinoises. ■ Les airs de notre musique , lui dit on
■ lettré , passent de l'oreille au c<eur. Nous les sentons , nous les compre-
• nom ; ceux que vous venez de jouer ne font pas sur nous cet effet. Les airs
• de notre ancienne musique étaient bien autre chose encore : il sulSsait de
■ les entiindre pour être ravi de plaisir. Tons nos livres en font un éloira
■ pompeux ; mois ils nous apprennent en même temps qne nous avons beau-
■ coop perds de rezcellenie méthode qu'employaient nos ancêtres poor
•: opérer de si merveîFleuE effets, n Lors de l'ambassade de lord Ifacartney
à la Chine, on Iiri tint à pen près le même langage après avoir entendu ses
On voit que c'est partout le même système : partout l'art est représenté
comme ayant opéré des miracles dans l'antiquité , et conmm ayant d^énéré
ensuite. Le jésuite Amiot ne pouvait juger que des sensations produites en
loi par la musique des Chinois modernes, et cette musique n'était pas de
oatvre à lui plaire. Il avait espéré convaincre les Chinois de la supériorité de
celle qu'il apportait de l'Europe, et il ne réassit pas plus à opérer leur conver-
sion à cet égard qne les Chinois à lui faire aimer leurs mélodies. Chaorni resta
dans l'opinion qu'il tenait de Téducatioa de ses organes.
n faut rendre JDstice au missionnaire : il ne négligea rien pour s'instruire
de cet srt si nouveau powr lui, et il se mit à lire les livres qui traitent delà
mosique ancienne et moderne des Chinois. Ces fivres sont an nombre de
soixante-neuf, à qnoi it fiiat ajouter quelques ouvrages qu*Amiot ifa pas
coonDs OQ dont il ne parle pas ; entre antres Pencyclopé^ littéraire de la
Chine , écrite par Ma-Touan-Iin en 1319, oùlontceqni est relatif à la musique
est traité dans la qiiiniième section , divisée en quinze livres. Malheureuse-
ment Tesprit philosophique manquait au bon jésuite , et ses eoaoaissaoces
îdbïCoOgIc
1.II RÉSUMÉ PHILOSOPHIQUE
dans la théorio de l'art n'ëlaient paa awes profondea pour le travail qu'il avait
entrepria. Il n'est pas certain d'ailleurs qu'il ait bien entendu ce qu'il a la
daos les livres chinois , et il y a lieu de douter qu'il aitia en effet tous ceux
qu'il cite. Quoi qu'il en sait , il envoya d'abord en France la traduction d'un
ancien ouvrage de Ly-choang-ty sur la musique , puis il fournit on long mé-
moire sur le même sujet. Le premier de ces ouvrages paraît être perdu ; le
second a été pablië dans la collection des Métnoirei concemant Fkiitoire, iu
9ci«HCea, le* art» , etc. , det Chinois, par le» mistionnaire» de Peking : il en
forme le sixième volume. J'en ai tiré ce que je vais dire de la musique de ce
peuple, ne conservant des fastidieuses dissertations d'Amiot qne ce qui est
incontestable et de quelque importance.
Chez tons les peuples de l'antiquité , la mosique a été en honneur i cause
de son effet moral ; de là vient qne la plupart des l^;islaleurs l'ont cooù-
dërëe comme on élément de gouvernement. Cette idée «e retrouve dans l'Inde,
à la Chine , en Egypte et dans la Grèce. Les Chinois l'ont conservée par tra-
dition. Cette tradition dit : La cotuiaietance det (on* et de» »on» ett iHiimmtnt
unie à la tdenee du gounemewtent , et celui qui comprend la tnutique ett capeb!»
de gouverner '. n En effet ( dit Ma-touan~lin ), la bonne et la mauvaise ma-
« sique ont une certaine relation à l'ordre et au désordre qui régnent dam
u l'étal. Les trois premières dynasties régnèrent pendant une longue suite
u d'années , elles firent beaucoup de bien au peuple et le peuple exprima son
u contenlementparlamusique." Lemèmeécrivainditdansuiiautreendroil:
•1 L'histoire rapporte que lorsque l'empereur des Soui , durant les années
Il K'hai housng(de681 à 600 de l'ère chrétienne], régla ce qui concernait
<> lamatique, il consulta deux sages, Bo-Sooî et Wan-pao-tcbong , sur ce qn'il
•1 convenait de faire ; le sentiment de Ho-5oui tut suivi , et celui de Wan-pao-
« tchong rejeté. Ce dernier , la première fois qu'il entendît la Donvelle mu-
K sique, s'écria , les larmes aux youx, que les airs et les sons (les intervalles)
■ étaient efféminés , dépourvus d'harmonie et dignes de mépris , et il priait
■ g%ie Tempire tomberait bienlôt. Maïs doitM>n dire que si le système de Wan-
■ pao-tchong avait été adopté , la dynasUe des Soui aurait été conservée ?
■ certainement non ; maïs nous pouvons présumer qne , quoique Wan-pao-
u tchoDg ne fàt pas capable de composer un morceau de musique qui put
■ V. lanoticede H. Elaproth sur l'Encyclapédie littéraire de la Chine, par Ma-toaan-
lin , intitulée : JFèn hian thoung K'hao , Paris , imprimerie royale , 1831 , in-S" ^'
70 p. V. aussi la Revue musictde , t. 12, p.3I6 etsniv.
îdbï Google
DE L'HISTOIRE DE LA MUSIQUE. im
I HBTflr 1« Soui de lear raina , cependant il avait aues de pénétration ponr
i < conjectnrer, d'apràt le genre de ransique qu'ils adoptaient , lear chàte pro-
■ diaine , et aons ce rapport , on ne peut lui réfuter une intelligence aupé-
• Heure et miracalente qai sarpauait celle des autres hommea. n
Ces idées de l'effet moral de la musique et de son influence sar la situation
politique des états sont à peu près celles que PlatoD a exprimées dans sa
r^oblique et dans plusieurs autres ouvrages : elles sont plus raisonnables
qu'on ne le croit communément. Platon, ainsi que les philosophes les plus
célèbrea de la Chine , considérait la simplicité des mœun et le calme des pas-
lions comme le fondement le plus solide du maintien de la constitution et de
latranquilUtéd'un royaume ond'une république: or, il est de certains syttèmea
de tonalité dans la musique qui ont uo caractère calme et religieux et qui
donnent naissance à des mélodies douces et dépouillées de passion, comme
il en eat qui ont pour résultat nécessaire l'expression rive et passionnée , ainai
que je le ferai voir en avançant dans ce résumé philosophique de l'histoire
de la musique. A l'audition de la musique d'un peuple , il est donc facile de
jogerde son état moral, de ses passions , de ses dispositions à un état tranquille
ou rérolationnaire , et enfin de la pureté de ses mœurs on de ses penchans
â la mollesse. Qnoi qu'on fasse , on ne donnera jamais un caractère vériteble-
ment religieux à la musique sans la tonalité austère et sans l'harmonie conson-
nante du plain-Chant ; il n'y aura d'expression passionnée et dramatiqoe
possible qu'avec une tonalité susceptible de beaucoup de modalatioas , comme
celle de la musique moderne ; enfin , il n'y aura d'accens langoureax , tendres,
mous , efféminés , qu'avec une échelle divisée par de petits intervalles , comme
les gammes des habitans de la Perse et de l'Arabie , ou avec des raultiindea
d'intervalles inégaux comme les modes des Hindous. L'inspection de la mu-
sique d'an penplepent donc donner une idée asseï juste de son état moral ,
et Platon et les philosophes chinois n'ont pas été à cet égard dans une erreor
ami grande qn'on pourrait le croire ; seulement ils se sont trompés en ce
qn'ila ont considéré comme la cause ce qni n'est originairement que l'effet.
Le merveilleux ne manque jamais dans l'histoire des arts chez les pcaples
ancâens ; les Chinois en ont mis dans l'origine de leur système de mnsiqne.
Hoamg-ty , disent-ils , venait de conquérir l'empire ( S776 ans avant l'ère
chrétienne ) et de mettre sous le joug tous ceux qui s'étaient rangés sous les
étendardsdeson compétiteur TcAé-yeou. N'ayant plus d'ennemis à combattre,
il s'appliqua à rendre ses sujets heureux. Ce fui vers ce temps qu'il donna
îdbïCoOgIc
u* RÉSUMÉ PHILOSOPHIQUE
ordre à Lynj-ltM , l'an des prîncipaiix pononnages de u cour, d* travailler
à régler la mutique. L^ng'luM se transporta dans le pays de Si-jomtg, dont
la position est au iiord>onesl de la Chine. Là est une haute monta(pe où
croissent de beaux bambous. Chaque bambou est partagé dans sa longneor
par pluaieurs nœuds qoi , sépara les uns des auli«s, forment nn tuyau parti-
culier. Lyng-lun prit nn de ces tuyaux , le coapa entre deux nœuds , en ota
la moelle, souffla dans le tuyau, et il en sortit nn son fWM'Moit mp/iuAaaf
mi plus ba» quel» ton qti il prônait lui- mime Imtqu'il pariait , tan» Hrt affecté
d'avenne pauion '. Non loin de l'endroit où Lyng-lun se trouvait , U source
du QeuTO Hoang-ho , sortant de la terre en bouiHjninant , faisait aussi entendre
on son ; or il se tronra qoe, par un hasard merreillenx , ce son était précisé-
ment à l'anîsson de celai que Lynf;-lgn avait tiré de son toyan.
Le miracle ne s'arrfila pas là , car un /ôtm^-Aoangi (oiseau qui s'est perdu à
la Chine, comme le phénix chei d'antres peuples) vint , accompagné de ta
femelle, se percher sur un arbre Toisin. Là ,.le inàle fit entendre des sons
dont le plus grave était aussi à l'unisson de celui du tnyau de Lyng-lnn et
du ûeave Hoang-ho ; successivement il produisît plusieurs antres sons qui
formaient entre eux six demi-tons parfaits ; et sa femelle chanta à son tour
ùx demi-toni imparfaits. Lyng-lun n'eut pas plus tAt entendu cette merveille
qu'il oonpa donse luyaax( les Chinois ont oublié qu'il en fallait treize } à l'unis-
son des donie demi-tons fournis par la voix des Foung-koamg , et ravi de sa
découverte , il porta ces tuyaux à l'empereur, qui ordonna que lea douse denn-
tons trouvés d'une maDière si nûraculence seraient U règle de l'échelle mu-
sicale. On donna à cea notes de la gamme le nom de lu.
Tous les chefs de dynastie qui se snooédérent à la Chine donnèrent des
•otns à la ransiqoe de leur empire; mais, suivant lea historiens da pays , ilycn
eut qui , au Ken de oontribner à sa perfection , en altérèrent les ^ineipes.
Après l'eitinctton des^au, des guerres conttnnelles désolèrent l'empire
les naurs des Tartares vinrent se mêler à celles des Cbinoii. Le pays, divise
en petites souverainetés , ne conserva pas un système de musique nnifbrnM'
L'eitinotion d'une multitude de petites dynasties , et la léunion de toutes lei
parties de la Chiné sons la race des T'tm^, dansrannée618der^vchrétienoe,
■ Tant est larnatnrel dans cette liiatoire, car en raio loufllersil-aii dam an tujso
de bambou ouvert aux deux boots ; il n'en sortirait que du vent au liea de SOd. t">
tuyau de cette espèce ne réronne que lorsqu'une de «es extrémités , taillée en biseau ,
est boudi^ en partie.
îdbïCoOgIc
DE L'HISTOIRE D£ LA MUSIQUE. lt
firent renaître les règlea décQuvertei par Lyng-lun, Parint les lettrés qui
l'ippliquérent à débrouiller le chaos de l'antiquité , deux savanj , Sou-tieoH-
tunet Tekang-oueU'^keOM , s'occupèrent de musique, llsdonnèrent par extrait
ce qu'il y avaitde meilleur dans les out rages des auteurs qui les avaient pré-
cédés , et eo pATtieuUer dans oeux de Kùtg^ng, qui vivait vers l'an 18 de l'ère
TuJgaire, et de Liit-U^u-kùau , contemporain et ami de Confuoius.
Cinq dynasties régnèrent après les Tattg dans le court espace de temps
compris entre les années 907 et 960. Alors la Chine redevint guerrière , et la
miuique fut négligée comme les autres arts , on du iDoina altérée dans son
>7s(ènie rondamental. Les empereurs de la famille des Soung vinrent ensuite
réparer les désastres de ces temps de malheur, et s'appliquèrent à rendre à
Itmuiiqne son ancien éclat. Il parait que depuis lors le système de la gamme
b'( plus cbangé et que l'art a été rétabli dans ses anciens principes.
Le résultat de la conservation perpétuelle d'un sj^stëme de tonalité ou de
il forme de la gamme est l'impossibilité absolue de progrès dans l'art .- de lA
Tient que In musique des peuples orientaux, et en particulier des Chinois, est
ratée à peu près stationnaire depuis bien des siècles , sauf quelques légères
Bvdificatioos qu'il serait assez difficile d'apprécier aujourd'bui. Quant aux
Kgrets exprimés par les philosophes et les lettrés de la Chine sur la perte de
Il musique ancienne et des miracles qu'elle opérait , il ne faut y voir que cet
imour du merveitleui qui existe chez tous les peuples et qui fait croire aveu-
glément aux choses surnaturelles. Dans la forme de la gamme on de l'échelle
mélodique de la musique chinoise, il n'y a point de variété possible : il y a
donc lien de croire que celte musique est aujourd'hui peu différente de ce
qu'elle était autrefois. Il est bien vrai que dans la traduction que M. Klaprolh
1 donnée d'an passage de la préface du livre de Ma-touan-lîn , il est dit: ■ Je
> parlerai des six mesures , et je finirai par ce qui appartient aitx huit ton*.
• Je diitingoerai dans chacune de ses particularités le mode Ya on da grand
• ( c'eit-i-dire le mode chinois ) , le Hou , ou mode étranger , et le Sou ou
• mode vulgaire ; » mais il n'est pas certain que ces huit tons dont parle l'au-
lenr ne sont pas les huit sons de la gamme complète , car on sait que la plu-
pnt des liltémtenrs écrivent ton pour «on lorsqn'Us'agitd'une note qoelconque
de la gamme. Il y a lieu de croire que dans ce passage le mol Am a été pris
dus cette acception , car le P. Amiot dit positivement (Mém. p. lB7}qne,
•oivant les Chinois , /s iom est hm son modifié qui a quelque durée.
La gamme , Tonique gamme de la musique des Cfainoia eal composée de
îdbïCoogIc
LTi RÉSUMÉ PHILOSOPHIQOË
sept loni , auxquels on donne les nama de koung , ckang , kio , pien-lché , tcké ,
yu,/)tflu-iowii(r,- ces noms de notes correspondent ans notes d'une gamme du
(on de fa dont le m serait bécarre , comme on le volt dans oe tableau :
( h»mg , ehang , kio , ;n«MoU , Ichi , ytt , pûm-hmng.
i Ca, ao), la, si, ut, rë, rai.
Les mots pien-tché et pien-ioun^ indiquent, comme on vient de le voir lea
deux demi-tonsde la gamme; leur traduction exacte est ; gui «a ré«oui(ur tché,
qui lerétout tur koung. II suit de là que ces deux notes sont nécessairement
des notes appellatives d'autres notes supérieures , et qu'elles répondent à ce
que nous appelons dans notre musique des notes sensibles.
Telle est la force d'appellation de ces notes dans la musique chinoise , que
pien-tcké et pien-koung ne sont jamais suivies d'autres notes inférieures. En
cela , la gamme de la Chine diffère doue essentiellement de la gamme euro~
péenne , puisque celle-ci n'a qu'une note sensible , tandis qu'elle en a deux.
Mais ce n'est pas la senle différence qui existe entre cette gamme et la
nAtre ; il en est ane autre bien plus remarquable dans la distance du trobième
son au quatrième , qui , au lien d'être d'un demi ton , est d'an ton entier , en
sorte qu'il n'y a qu'un demi'ton entre la quatrième et la cinquième note. La
forme de cette gamme donne à la musique des Chinois un caractère étrange k
notre oreille. Cette forme se retrouve dans l'ancienne gamme majeure des
mélodies écossaises. Bumey a fort bien remarqué cette similitude ■ , et le
docteur Lind , qui a résidé long-temps à la Chine , affirme que tous les airs
qu'il y a enlendus ressemblent aux vieilles mélodies écossaises. Il faut cepen-
dant remarquer que les Écossais ont aussi une gamme mineure, et que les
Chinois ne paraissent point connaître ce mode musical ; il est du moins oer^
tain que le P. Âmiot ne dit rien de l'existence d'un mode semblable dans U
musique chin oise.
Sonveat les deux demi-tons pietUchi et pien-koung sont entièrement sup-
primés; dans ce cas, la gamma des mélodies n'est composée que de cinq
notes /à, soi, la, ut^ ré, ce qui leur donne un caractère étrange. Il y a dea
instrumens qui n'ont que ces cinq notes.
11 est encore un point par où le système musical des Chinob diffère du
système européen } celte différence consiste dans la division de leur échelle
■ A général kistory ofmusic, t. 1 , p. 31.
îdbïCoOgIc
DE L'filSTOlAE DE tA MDSIQOE. lvii
ea doue demt-toiu ëgaax : d'où il rësnlle qu'Us D'admettent point noa classi-
Geatiom de tona et de demi-toiu luajeura et minears. Une autre cunséqueDce
pent encore >e déduire de cette égalité dea demi-lons dans la gamme des
Chinois, c'est qu'il n'y a ni affloité réelle ni répahion entre les notes de cette
gamme ; ce qai parait impliquer contradiction avec ce que j'ai dit précédem-
ment de l'exiateDCe de deux notes sensible* dans l'échelle; mais il est bon de
ranirqaer que le nom de note itntibte ne doit pas être pris ici dans lo senï
ligonreox que noua y attachons. Les Chinois interdisent à la vérité aux notes
pûn^eki et pien-kaung la faculté de descendre , mais par des principes arbi-
traires et irrationnels. Je ferai voir dans la saite qu'il ne peut y nvoir de note
souibte réelle que dans la musique dont l'harmonie est une partie essenlielle-
nent conatitutiTe.
Me Toici arrivé à cette qnestion de l'harmonie qui se présente tout d'abord
■ retprit d'an Français , d'un Italien , d'un Allemand , aussitôt qu'il s'a^t de la
mniique d'an peuple étranger: car, dans l'état actuel de cet art en Europe, la
mélodie ne se conçoit point isolée : la simultanéité des sons nous parait être
DM condition nécessaire de l'existence de la musique. L'art tel que nous le
concerons forme si bien an tout indivisible , que nous ne comprenons même
pas la création d'une mélodie indépendante de son harmonie. J'ai déjà dit , eu
pariant de Ih musique des Hindoos qu'il n'en est pas de même chei loas les
peoples , et qne telle peut être la constitution de certaines échelles de sons ,
qae les saccessions harmoniques n'y soient pas possibles , bien que chacun
de* sons qat entrent dans la formation de ces échelles puisse entrer dans la
compotitioD d'an accord. La gamme des Chinois n'exclut pas absolument la
potsibilité de l'harmonie , mais tel est l'effet de la disposition de ses tons et
demj-luns que la plus grande partie des succession* d'harmonie naturelles
employées dans la musique enropéenne ne saurait y trouver place.
Le P. Amiot , après avoir fait une longue et vaine dissertation de mots sur
U question de l'existence de l'harmonie dans la musique do* Chinois ' , finit
p*r déclarer qu'elle ne s'y trouve pas ; cependant il se met en contradiction
avec Ini-méme dans nn autre endroit; car il dit, en parlant d'un instrument
à cordes nommé le kin * : u Dans l'accompagneraent qui se fait arec le kin, on
' pince toujours deux cordes en même temps. Dans le kin monté pour les cinq
' Hém. sur la musique des Chinois, p. 161.
•Ibidem, f. VI.
îdbïCoOgIc
LTiii RÉSUMÉ PHILOSOPHIQUE
■ toiM , les accords d'en bas se font parce que le* Chî>oif appeUsat M-Atw»-
•> keou, c'est-à-dire, par le grand intenalh , qui «it U quinte ; et le* tooord»
u d'en haut se f uni par le <Aao-AtweM-ilMti, c'est-à-dire, ^or /s jMfsJ snttniaU*^
u qui est la quarte. » Voîtà donc , si non de Iluu-manie ooniplète , au nioîos-
nn certain emploi de sons eimul tançaient enteodiu. Ce n'est pn» tout. Les
Chinois ont une sorte de petit or(;nep(Hrtatif appelé c&Mj7,ooinpcMédBtreîie,
de dix-neuf ou même de vingt-quatre tuyaux de bambou. Telle est la dispo-
sition de ces tuyaux qu'il ne suffit pas de sooSler dans le bec du cA«njr pour
lui faire rendre des sons , car ils sont perces de trous latéraux qu'il faut bou-
cher BTeo les doigta pour les faire ràonner. On comprend donc que l'instru-
ment peut faire entendre simultanément autant de sons qu'il y a de trous
bouchés , et l'on serait tenté d'en conclure qu'on pent eicouter une grande
variéléd'barmonie,au moyen de ce petit orgue; mais , par l'arren gainent des
tuyaux eitérieors et intérieurs , il n'est pas possible de faire résonner les tierce»
majeures qui ne se lient pnint entre elles. J'ai soui les yeux une note laurnie
par M. Mund , amateur de musique anglais , qui a voyagé en Chine , qui afiit
beaucoup d'observations sur l'art musical dans ce pays , et qui en a rapporté
une collection d'instrumens. •• Les joueurs de chtiig , dil-il , ne font entendre
<■ communément que des mélodies ; mais , dans de certains cas fort rares , ils
■ jouent une tierce mojeure qui , pour une oreille européenne , n'a aucune
« analogie avec le ton de la mélodie. Cette tierce parait indiquer la repos
« de certaines phrases. Par exemple , dans leur stugulière gamme de fa avec
■ *t bécarre , si le cbant procède par les notes /à, /a, n, toi, s*, ce dernier m
K est accompagné de ré dièse , et cette tierce si dure , si étrange à notre
« oreille , doit être suivie d'w( sans tierce. Jamais on ne leur entend Daire de
< liaisons d'harmonies , c'est-à-dire de suites d'accords ou d'intervalles. » Lee
liaisons d'accords ue peuvent se faire , en effet , que là où les notes de l'écbelle
ont des rapports d'affinité , et l'on a vu que la gamme des Chinois n'est point
ainsi faite.
Il résulte de ce qui vient d'élre dit que l'harmonie n'est pas inconnue à ce
|ieiiple, mais qu'elle nese présente à son esprit que comme un ùit isolé indif-
férent à l'effet de la musique, et d'un emploi borné à quelques notes fort rares.
La plupart des instrumeas de musique des Chinois démonlreut d'ailleurs, par
le principe de leur construction, que l'objet principal estchei eux la succes-
sion des sons. C'est le pienking, composé d'une certaine quantité d'éqnerres
de pierre sonore appelée pierre de ¥u . ces équerres sont accordées d*"*
îdbïCoOgIc
DE L'HISTOIRE DE LA MUSIQUE. lix
l'ofdre dM «m de l'^obellet et le muiioieii les frappe al ternatiTement avec un
•eol petit maillet ; oe lODt le cheng-ting et le iouttg-king, initroraens du même
|(ei]re,fomëi d'une réunion de olœhei et dectoahetteBdediveneedimeDsioD*
et intonsCioni , et qu'on frappe aussi avec un seul marteau j c'est le chat ou le
(igre de boia de Kleon, qui porte mr m» dos TÏngt-aept chevilles sonores accor-
dées par demi-tons égaux, et qu'on frotte «ItematiTomeat avec une petite plan-
cheUe pour eu tirer des sons ; c'est le koan-ltèe, eipèco de flûte de Pan dont
les tuyaux résonnent altematirement ; c'est le noo^ instrunieat du raéow
genre et à tuyaux inégaux ; enfin , c'est le tchi, dont les vingt cordes de soie
sont mises en Tibration l'une après l'antre par une plume. Le yo et le ly,
sortes de flûtes traversières dont les Chinois font usage , sont construits de
manière que le passage d'une gamnie dans la mémo gemme transposée ne
peut même s'opérer sur on seul instrument, et que les mnsiciens doivent être
pourvus d'autant de flûtes qu'il y a de gammes transposées. Le P. Amiut nous
apprend que dans un orchestre composé de beaucoup d'inslrumena , on voit
souvent les mnsiciens ne donner qu'un on deux sons, auxquels succèdent ceux
des autres instmraens ; et ainsi alternativement. Dans les chants en chœur ,
toutes les vmx smit i l'unisson ou a l'octave.
Si l'expresnon passionnée domine dans la musique de l'Inde , c'est le con-
traire dans les mélodies chinoises : celles-ci , graves , monotones comme le
peuple qui les a imaginées , ont je ne sais quoi de vague et d'affadissant pour
l'oreille d'un Européen. Quelle que soit la siogularité des successions qui
réstilteot de la nature de la gamme , ^le ne suffit pas pour dissiper l'impres-
•i<m d'eanui que ces mélodies développent. La musique des Chinois est le
produit nécessaire de l'organisation et des mœurs de oe peuple : elle ne
peut être bonne qne pour lui. Les auteurs do traités de musique cités par
Amiot > considèrent le calme et la gravité comme une des qualités les plus
nécessaires pour la bonne exécution de la musique. L'un de ces auteurs dit,
en parlant de l'art de jouer du Aïn.- uCeux qui veulent en tirer des sons capa-
■ blés de charmer l'oreille , doivent avoir nue contenance grave , et un exté-
■ rieur bira réglé ; ils doiv^it le pincer légèrement , et le monter sur un ton
■ qui ne sott ni trop haut ni trop bas. ■• Le prince Tsai-yu , de la dynastie
des JUing, qui a écrit un traité de musique, dit ausû, d'après un ancien
auteur : ■ Ceux qui veulent jouer du cké doivent avoir les passions mortifiées ,
■ Héoi. sur la mus. des Chinois, p. 57.
îdbïCoOgIc
tx RÉSUMÉ PHILOSOPHIQUE
•I «t l'amoiir de la vertu gravé au fond du cœor ; uns oeln il> n'en tireroot
■ qoe des sons aterilei qui ne nous toucheront pas. » Je ne crois pas pouvoir
mieux faire comprendre ce que peut être une musique basée sur de tels prin-
cipes, que de donner pour exemples deux des plus célèbres mélodies de la
Chine. La première (fig. 8 des ptancbes de musique) est composée dans le
S78tème de la gamme complète; l'antre (fîg. 4]n'aqae cinq notes. Beaucoup
de mélodies chinoises sont composées dans cette gamme tronquée dont on a
àté les deux pien ou demi-tons.
Amiot a gardé le silence sar l'existence d'rine notation de la musique à la
Chine , comme sur beaucoup d'autres choses importantes ; plusieurs écrivains
en ont tiré la conséquence que les Chinois ne connaissent rien de semblable :
c'est une erreur qu'il est ban de ne pas laisser subsister. Dans la liste des
livres originaux cités par le missionnaire comme ayant été les sources oà il a
puisé ses renseignemeos , il en est plusieurs qui traitent spécialement de la
notation nsilée pour divers instnunens. M. Klaprutb possède un de ces ou-
vrages ; c'est un traité de l'art de jouer du kin, et de la notation de la musique
pour cet instrument. Je l'ai examiné avec attention , et j'y ai reconnu que
cette notation , bien diETércute du système hindou , n'est pas prise dans les
caractères de la langue chinoise , mais se compose de signes particuliers dont
l'ensemble parait offrir heaacunp de ooraplicaUon. Sans doute le P. Amiot,
rebuté par les difficultés d'analyse de ce système de notation , n'aura pu ea
comprendre le mécanisme et aura cru pouToir n'en point parler. Cela est
d'autant plus vraisemblable que la notation du km parait être particulière à
cet instrument , et qu'il y a lien de croire que les Chinois ont d'autres nota-
tions pour le chmy et le ché. En présence de ces multitudes d'hiéroglyphes,
la patience do missionnaire se sera lassée , et le courage lui aura manqué. Il
est douteux que ces mystérieuses notations soient jamais connnes des Euro-
péens, car le savoir le plus profond dans la langue chinoise est insuffisant
pour en débrouiller le chaos. A l'examen du traité de la notation du km,
MH. Klaproth et Abel de Rérousat m'ont déclaré plusieurs fois qu'ils n'y
tronvaient aucune nnalt^ie avec les signes de l'écriture chinoise et qu'ils
n'y comprenaient rien. Le temps m'a manqué pour faire sur cet objet des
études qui m'en auraient peut-être &it découvrir le mécanisme.
îdbïCoOgIc
^■^.^>^-^:^^ {^€:>^ti^i^Sé!^^p^^<;f,^^i^&^'/^^^C€>f:^
-^'^'»»<»»«<!*;-î^«é-^^'<_-^*(K^i(*^«asrt ifytz/i.
DigitizedbyCoOglC
Di„i,„db,G(5oglc
DE L'HISTOIRE DE LA MUSIQUE
ARTIQUITÉ.
>ir«QltB BIS II
e des Hébreax a élé l'objet de disoiusiom fort Tires entre bean-
coap de savans et de litlératenn des dix-septîème et dix^hoitiÀme siècles.
U^lini a recneilli dans sod Trétor de l'Anti([uité *aeré« nue partie des diuerta-
tioiu qui ont été faites sur ce anjet , et en a form^ un très gros Tolume in-folio.
Tant de travaux entrepris par des hommes qui possédaient une érudition pro-
fonde semblent promettre des lumières suffisantes pour arriver à une con-
naiwance parfaite de l'art musical des Juifs ; mais, après avoir lu tous ces
onrrages , on acquiert la conviction que l&urs auteurs n'ont lait que de véri-
tables logomatdiieS', des dissertations à vide , oà la première chose qui man-
quait était la matière A disserter.
D ne reste rien da peuple hébreu ; rien qu'on livre sacré , un pays vide de
monameni , et des iDdividus épars iHrlasnrfacedela terre, sansliensde tan-
ga^ ni de mœurs. Des arts qu'il cultif ait autrefois nous ne savons que ce que
nous apprennent quelques phrases obscnres de la Bible : c'est surces phrases ,
sur de simples mots même, que Mersenne, Kircher, Van Til , Lund , Calmet ,
Pfeiffer et beaucoup d'autres se sont consumés en doctes élactdirationa, pour
arriver à la conclusion inévitable qu'ils ne savaient rien de celte musique , et
pour mettre à no la vanité de leurs citations hébraïques et grecques.
Pouvait-il en être autrement? Non , sans doute ; car non seulement la plu-
part de ces écrivains manquaient de connaissances suffisantes dans l'art sur
lequel ils écrivaient, mais aussi ils s'obstinaient à chercher les malérianx de
leurs travans dans fécrUun tainie , dont les expressions relatives à la musique
n'ont point encore de synonymie certaine. Ces auteurs savaient bien que, pen-
dant sa longue captivité en Egypte , le peuple juif avait dà prendre des notions
de toutes choses dans ce pays , alors le plus avancé dans la civilisation de tous
ceux qu'onconnaissait. Card'imaginer que, dans Icursdéserts, ces pâtres arabes
eussent déjà des arts quelque pen perfectionnés , et qu'ils les eussent apportés
chet les Égyptiens, il n'y a pas moyen. Mais à l'époque oà Van Til et Rircher
et Mersenne écrivaient , l'Egypte était peu ou plutôt mal connue , et l'on
n'en pouvait tirer que fort peu de seconrs pour la musique des Hébreux. Ils
aimèrent mieux se livrer an plaisir des conjectures que d'attendre , delà con-
naissance des faits mieux observés qu'ils ne l'avaient été jusqu'à eux , des
lumières dont d'autres auraient profité. Qu'en est-il arrivé 7 c'est que , de tous
îdbïCoOgIc
Lzii RÉS0MÉ PHILOSOPHIQUE
leurs écrîla il n'y a rien , abiolunient rien dont or paisie se servir ponr arri-
ver à la Térilé sur la nnuiqoe de cet anciens peuples .
Diodore de Sicile dit que les Égyptiens méprisaient la musique , et qu'ils
la considëraient non seulement oomme inutile, mais comme noisible aux hom-
mes. Quelques historiens Tenus après Diodore l'ont ct^i^ dans cétl« asser-
tion ; mais le timoigtage de ces ëcriraîns est contredit par Hérodote , plus
ancien qu'eux , par Platon , et par les bii^apbes de Pythagore , qui nous
disent que ce philosophe apprit des prêtres de l'Egypte Tarithmétique, la
géomëlrie et la musiqne. A défaut d'Hérodote , de Platon et de Pytbagore ,
nous avons acquis la preuve , dans ces derniers temps , qne les ^yptiens
aimaient la nrasique et qu'ils en faisaient un fréquent usage , par la multitude
d'instmmen* qni figurent sur tous leurs temples, par les peintures des tom-
beaux des rois , et par les instrumens mêmes qui ont été retrouves dans les
hypt^ées.
Ces mnnnmens nous révèlent un fait non moins certain , non moins inter-
rewant ; c'est que Fart musical devait être dans un état d'avancement chez nn
peuple qni avait conçu le système de constmction des instrumens que nous
y remarquons , qn^le que Htt d'ailleurs la nature de ion échelle musicale. On
peut afBrmer qne les Égyptiens avaient porté cette partie de Tart beaucoup
plua loin qu'aucun antre peuple de l'antiquité. Ce n'est qne dans ces derniers
temps qu'on a pu acquérir fai conviction de cette vérité , car nos connaissances
positives sur FÉgypte n'ont commencé qu'après TexpétBlion française dans ce
pays. Malgré les courageuses recherches de Nordeai et de Pocoke , voyageurs
mstruits et oonsciencieux , nous savions peu de chose concernant cette terre
cUssiqBe;les viettles erreurs de Rirdieretles ërndïtes conjectures de Jablonskî
n'étaient pas des obstacles médiocres A fintroduction parmi nous de la science
des faits à Tégard dn royaume de Sésostrii. H ne fallut pas moins quo I*
gigantesque entreprise de Napoléon pour nous conduire enfin dans nne
bonneraate,et poumons donner de meïllenres notions. Ce n'est pas qne l'on-
▼rage pnUié par DencQ, ni nème la grande description de l'Egypte exécutée
par les ordres du gouvemaracnt français , soient sur toutes choses d'une exac-
titude à fabri êe tout reproche ; mais du moins ces relations ont mis à notre
portée nne quantité considérable de doeumens d'une haute nnportance igno-
rés auparavant , et ont éveillé la curiosité des voyageurs qui , récemment , ont
complété nos connaissances par des ohservations plus minutienBes. Si qoel-
qne chose peut nous consoler des dévastations qne la barbarie européenne
îdbïCoOgIc
DE L'HISTOIRE DE LA ATDSIQUE. lziii
ett allée porter en Egypte Rur àm monimienB que les liteles avaient respec-
ta , c'ett do nKHns U certitude de posséder i pea pr^ tous lei Tenseignemens
que Doas povnoas délirer sar let rncBiin et les artt d'un peuple lingnlier qui
tient ooe pande pl*ce dans l'iiiitoire.
Aucune aB«log)e s'exiite entre les inttrumens de masiqne des anciens ha-
hiUns de l'Egypte et oeox de l'Inde onde U Chine; il suffit de jeter nncoup-
d'inil sur W fonlptures des tunples et sar les peinlares des tombeaux pour'
être conraincD que les systèmes de musique de ces contrées avaient pour base
des principes tout USénnt. Tout se réunit , et dam le témoignage des écrî-
Tains de l'antiiqiMl^ i et dans les monumens , pour démontrer qne la harpe
eil originaire de la Syrie et de VÉgypte '. Cet instrument apparaît sous di-
«arses fonues sur les haa-reliers qui ornent les temples , dans les peintures ,
<l nèae duu quelques dâiris qtn ont été retrenvés , encore montés de leurs
cordes, danA des tombeawi. TantAt e*e»t un trigone ou harpe à trois câtés mon-
tas de oordet obUqnes ; U»tôt c'est un corps semi-cïrcnlaire dont les cordes
H»l attachées Tevticalenient; tantAt, enfin , c'est un corps d'instrument assct
wablable à oeAm de notre haipe, et que des musiciens jouent de la même
itaBière. Le Toyagear Sruce avait truu*ë la figure d'un de ces derniers
iaunntens dans na tonbeaa , et en avait donné an dessin fort inexact repro-
dait par Bomey dans son histoire de la musique * ; depuis lors , cette figure
et phisioura antres dK,mèa>e genre ont été représentées d'une manière bean-
OMç plus saliiiaisMite dans la grande Ihteription de FEgypte.
Pwphyre , dans se lettre à l'Égyptien Ambon , nous a fait connaître le nom
géa^ique de ces harpes dans la langue égyptienne : ce nom était leouomi;
fteivain greo l'a altéré en l'écrivant #s&>hi>**. Ce nom, feouotm était à l'égard
dss harpes , ce qoe eelni de tgr» était chez les Grecs : celui-ci s'appliquait éga-
Iwwsnl il» n/tlutn, àlanMy*, À la tamftwgHa et à plusieurs autres variétés.
Im aoB» particuUors des Averses espèces de harpes de l'Egypte nous sont
' J'ai donné d'amples éclaircissemens sur rorigine orientale des harpes, dans on moi^
MM htstori^ae inséré au deuxième volume de la Revue musicale,
^ On peat consulter 4 es s^jst des noUs intérsisantes de Thomas Gal« , sur le traité
det mystère* , de Jamhlicpie ( p. 215 ) , la diisertatioa de JubUasIû snr les mots ^yp-
tKD) employés par les ^crivoing de l'antiqaité {in Opuscula, t. \" , p. 344); et, la
■èwrire de M, Tilloteau sur les diverses espèces d'instnimeas Je musique qu'on
*^nu^ue parmi tes scalptures ijtd décorent les antiques monumens de l'Egypte.
îdbïCoOgIc
Lxiv RÉSUMÉ PHILOSOPHIQUE
iDConnus. Nons laTonawnlement que cet instmmens étaient montés de cordes
de boyaux , car une harpe en bais , qui Cùt partie dumusée ëgjplien de Paris ,
avait encore quelques morceaux de cordes de cette espèce, quand on la trouva
dans un hypogée , et on lui a laissé ces fragment , qui ae diffèrent des
cordes modernes que par une dessication excessive qui les fait rédnire en
poussière quand od les presse entre les doigts. Il parait que ces cordes étaient
faites avec des intestins de chameau ; c'est encore ainsi qu'on les fait dans la
pays ; on leur donne le nom de qoU.
La lyre à cordes droitesse rencontre aossi sur les monumens de l'Egypte;
les instramens de cette espèce qu'on y voit sont montés de trois ou de quatre
cordes. Âo-delà de la première cataracte do Nil , habite une popatation qu'on
appelle Baràbras ou Berbères , qui a conservé la lyre antique montée de cinq
cordes, dont elle se sert pour accompagner léchant. Des individosde cette trihn
vont souvent an Caire pour y servir en qnahté de domestiqDes, et ils y portent
toujours leur instrument favori. Cette lyre des Baràbrasest appelée ketter;
les Éthiopiens loi donnent le nom de Juuar, et les habitons de la basse Egypte
la DommentçytoroA^ari&afyeA, c'est-à-dire, ctt&arat^jSanlbnu. Doit-on con-
clure de l'existence de la lyre en ^ypte , qu'elle est originaire de ce pays ,
d'où elle aurait passé en Grèce , ou bien que les Grecs en sont les inventeurs?
j'f|voue que je penche pour cette dernière opinion , et je crois que les instra-
mens dépourvus de manche et à cordes droites sont originaires de l'Occident,
comme ceux qui ont des tables d'harmonie et des cordes obUques le sont
de l'Orient. Cette question n'est pas aussi frivole qu'on pourrait le croire , car
elle Uent à tout un système de musique , comme je le ferai voirpar la suite.
Quant aox origines fabuleuses , elles ne manquent pas à la lyre : Homère en
attribue l'invention au Mercure grec ; Apollodore en fait inventeur le Heroure
égyptien ou trimégiste. Suivant ce dernier écrivain, le dieu se promenant'
sur les bords du Nil , après que le fleuve fut rentré dans son lit , heurta du
pied contre une tortue qui était restée sur la terre , qui s'y était desséchée ,
et dont les fibres devenues sonores résonnèrent dans ce choc. Mercure , étonné
du phénomène, prit dans ses mains cet instrument naturel et le perfectionna.
Chez tous les peuples , ce sont les dieux qui ont fait don de la musique aux
hamains , et cet art est le seul qui ait une origine céleste.
Un autre instrument d'une forme et d'un usage remarquables appartient à
l'^fypte et à la Syrie : c'est celui qui est désigné dons les versioni grecques
et latines de la Bible bous le nom àepêùJUrion. Sa forme est celle d'one harpe
îdbïCoOgIc
DE L'HISTOmE DE LA MUSIQUE. lit
Irigone rearenéo anr nne caisM sonore , et montée de cordes obliqoes de mé-
tal on de bofOQx qu'on frappait avec de légères bagnetles. Ptolémée , matbé-
naticien célèbre et écrivain grec sur la musique ', né à Naocralès , dans le
Delta , et qui TÎTaît À Petase dans le deauème siècle de l'ère chrétienne , a
donné dans ses Élémens bannoniqnes la figure de cet instrument, dont il s'est
lerri poor la démonstration des rapports arithmétiques des sons par les lon-
gueurs des cordes. II loi donne le nom de canon' : les Arabes appellent encore
les variétés dn psaltérion da nom générique de qanon. Ceot ce même instra-
ment qui , transporté en Europe par les Croisés , aa moyen âge , est devenu le
type de l'épinette , du clavecin et des antres instmmens à cordes et à clavier.
Dans une ordonnance du mois de mai I tQX qui fait connaître les noms et l'em-
ploi des mmiciens ou ménestrels de la chambre dn roi de France Charles V,
on Toit que l'un d'eux , nommé Jebaa Tonet de Rains ( Reims ) , jouait du
iemicanon. Ce demi-canon est la petite espèce désignée aujourd'hui par les
Arabes sonsIenomdesan/iV, oapitantir, et quelquefois, parcontraction^ j»an-
br. De ces noms , les Grecs ont fait jua/torton, et les écrivains dn moyen âge
taUirioH f taltèn et piiUtère. Au chapitre des m^nejtrs/f de l'ordonnance snr le
ré^ement de l'hAIel de Louis X , roi de Francs , dotée de 1S15, ou trouve un
Lebome , jouenr de psaltérion. Les Qobtes, descendans des anciens habilans
deFÉ^pte, appellent encore ^(^piobarion un instrument polycorde propre à
accompagner la voix.
Les sculptures qui décorent le* temples de l'Egypte , les peintures des
tombeaux , et les fouilles entreprises depuis vingt-cinq ou trente ans , ont fait
connaitre l'existence d'un troisième instrument qni appartient aux Égyptiens ,
aux Arabes et à difërens peuples de l'Asie : cet instrument , dont la caisse
snoore est surmontée d'un manche , est aujourd'hui connu en Egypte sons le
nom d'eoud. Bien qne borné à on petit nombre de cordes , cet instrument
démontre , anssî bien qne les harpes de diverses formes et le psaltérion , l'exis-
(eAce d'une échelle musicale étendue chez les Égyptiens, et le fréquent usage
qu'on en faisait; car il offrait la possibilité de varier les intonations des cordes
par les diverses positions des doigts snr le manche. Aucun îostrnment de ce
genre n'a existé chez les Grecs ni chei les Romains .* je ferai voir plus loin
que l'absence de cet instrument , et en général de ceux qui sont montés de
beaucoup de cordes dans la haute antiquité grecque et romaine , était la
' La Jîgore ia canon k trcave dam un manuscrit de* élément harmaniquH de Plclé-
née, qui eità la Bibliothèiiae do Boii Paris, colé 245 in-fo).
îdbï Google
LXTi RÉSUMÉ PHILOSOPHIQUE
cansëtiiience ndcessaire d'un système de muriopie tout différant da celai des
igYpiieuB et des antres peuples tnientanx.
Les Égyptiens avaient aussi diverses sortes de OAtes , pannî lesquelles on
«a remanpialt nne semblable à notre flAte traversière , ainsi qne des tutm,
instramenl de percntsion qui différait des crotales des autres peuples en ce
qu'il était composé de plasiears tiges métalliques, de diverses longueurs, qui
rendaient des sons dlfférens lorsqu'on les frappait en agitant tout l'iostroment.
Je ne crois pas devoir entrer dans plus de détails snr ces OAtes ni sur oes
Mtres , parce qu'Us sont de peu d'importance à l'égard du système de rnnsi-
qae des Égyptiens.
Nous savons par Athénée qne Vhyirmile on oi^ne hydrauHqne fat invealé
sous le règne de Ptoléinée Évergètes par Ctésibios d'Alesandrie. Les rensei-
gnemern donnés par le malbémalicien Héron ne sont pas assez olairs ponr
nous faire comprendre ce qne pouvait être cet instrument, ni de qoelle ma-
nière l'eau servait è l'émission da son. Au reste cela est de peu d'importanoe
â regard des connaissances musicales des Égyptiens ; car, après la conquête
de leur pays par Alexandre et sous la domination de ses successeurs, les babî-
tans de l'^^pte perdirent nne partie de leurs arts originaux : lea Grecs com-
mencèrent alors rcenvre de leur dégénération.
J'ai dit qu'avant les récentes découvertes faites en Egypte dans les derniers
temps, il était à peu près impossible de se former une idée juste de la mu-
sique des Égyptiens , et consëquemment de celle des Hébreux ; anjourd'bui ,
cela est devenu beaucoap plus facile. Je ne consulterai donc ni les traduo-
teun oi les commentateurs de la Bible pour savoir ce qu'étaient les instrumeni
désignés dans la langue des JnUs par les noms de ki»nor, nebel, minnim,
michol et tckdaiim ; je ne croirai pas plus ceux qui me diront que le premier _
appartenait à une harpe, que ceux qui m'assureront qne soo nom indiquait
nne cythare , nn Intfa , on violon , et ainsi des autres ; car, à défaut de rensM-
gneroens exacts et de monnmens , la fantaisie seule pouvait faire adopter l'un
de ces inslmmens plutèt que l'antre. Tout ce que noas savons, c'est que
il ifiMor était chec les Juils nn nom générique comme feewdintoaleAaiMMchei
les Égyptiens ; il désignait en général an instrument de l'espèce des harpes.
Quant an nebel , on ne peut douter que ce nom a désigné le trigone A cordes
obliques , et qu'il a été l'équivalent do nablum des Syriens et des Phéniciens '■
* Ou peut voir sur ce sujet nn article ^oe j'ai donni dans le deuxième vplome de la
Sevue miuieale {%. ii,'p. 337).
îdbïCoOgIc
DE L'HISTOIRE DE LA MUSIQUE. ixvii
ISûa là se bornent nos connaissances sor la nature des instramens faëbréax :
pour en savoir davantage , nous sommes obligés d'examiner ce qn'étaieat les
instramens chez les Égyptiens , et ce qu'ils sont encore aujourdliai ; car le»
Juifs ont tonl appris des Égyplîeni. L'historien Uébreo Philoa , et Clément
d'Alexandrie ne mettent pas en doute que Moïse n'eôt appris la musique en
Égfpte. Ainsi , nous ne pouvons douter que le psaltérion et un instrument do
genre du luth n'aient élë en usage chez les Juifs , puisqu'ils se rencontrent
snr tons les monnmens de l'Egypte , et que la plupart des penpies de l'Orient
■'ai servent encore; mais que l'instrument à manche ait été le ichelatim,
comme Prins l'affirme dans son histoire de la musique ; que magrepka ou mi-
gnpito ail désigné, suivanll'opinion de quelques autres écrivains , le psalté-
rion, c'est ceqne nous ne savons pas, ce qncnons ne pourrons jamais savoir,
n'ayant pour noua instruire que la Bible, qui ne s'explique pas et qui n'indique
qne des noms.
A l'égard des traducteurs et des commentateurs qui ont rendu le mot
hébreaw^a&A par celui d'nr^tM, et qui ont parlé de l'existence du violon chet
les Juifs, je dirai d'abord qu'il n'y a aucune trace snr les monnmens de
rf^ypte de quelque chose qui ressemble au premier de ces instrumens , et
qne les conjectures qu'on peut faire à ce sujet n'ont aucune espèce de valeur.
Je ferai remarquer ensuite qu'on ne trouve rien dans l'antiquité qui puisse
faire croire à l'existence du violon ni d'aucun instrument à archet chez les
peaples orientaux. L'archet est originaire du Nord et de l'Occident : si on le
tniuve aujourd'hui chez les Arabes et dans la Perse , c'est que les Francs en
ont dolé l'Orient, comme ils en ont rapporté le lulh el le psaltérion. Je ferai
voir tout cela dans ta suile.
Si je me suis étendu longuement sur les instrumens de l'Egypte, de la Judée,
et de l'Arabie , c'est que je n'avais que ce moyen pour faire comprendre ce
qui me reste à dire du système général de la musique des peuples qui habi-
laîent et qui hahitent encore ces contrées. Tous ces instrumens sont montés
d'nn grand nombre de cordes ; ils indiquent donc l'usage habituel d'une
(ichelle musicale étendue , et vraisemblablement aussi d'intervalles plus petits
que ceux qui divisent la gamme des Européens. Ce trait est caractéristique
dans la musique de l'Orient , et particulièrement dans celle des Égyptiens et
des Arabes ; mais ce n'est que par induction que nous pouvons parvenir k une
eonnaiitsance approximative de l'ancien état de cette musiq^ie. Parmi la multi-
lade de débris que les explorations récentes de l'Egypte ont fuit tomber dans
îdbïCoOgIc
txvni RÉSUMÉ PHILOSOPHIQUE
nos matas , il ne s'est Iroard malhenrensement aucuns fragiDCns île mana-
■crits qai eussent la mnsîqae pour objet. Pas une mélodie n'a échappé aux
ravages du temps ; mais il y a tant d'analogie entre les formes des anciens
inslramens et l'état aclael de la musique , snr le sol arrosé par le Nil , qu'il
n'y a peut-être pas de témérité à dire que le système ancien vit encore dans
le moderne-
An milieu de l'Egypte existe ane tribu , reste malheureux et presque
îgnorédesanciem habitons de ce pays : cette tribncst celle des Qobtes. Dans
sa langue on a retronvé récemment la langue des Égyptiens de l'anliqaité,
et l'on a pn, à l'aide des élémens qn'on y a poisés , expliquer les monumens
tracés snr les papyhis en écriture démoiiqne ou populaire , bien que celle-ci
diffère essentiellement par sa forme des caractères qobtei , dont l'analogie
avec ceux de la langue grecque est sensible. Or , si le peuple originaire de
l'Egypte a conservé , oprès tant de siècles, sa langue primilire , malgré le mé-
lange des populations étrangères an pays et la longue domination de celles-ci ,
n'est-il pas présomnble que ce même peuple a anssi gardé le système de sa
musique antique 7 II ne s'ogit ici , il est vrai , que d'une simple conjecture ;
mais j'espère pouvoir Ini donner quelque poids par les observations qni vont
suivre.
Quiconque a voyagé en Orient et a eu occasion d'entendre exécuter de la
mnsiqne par des chanteurs arabes, persans ou arméniens , on bien qui a assisté
an service divin dans \ei monastères des chrétiens grecs , dans les églises des
Qobtes ou dans les synagognes des Juifs ; quiconque , enGn , A défant d'audi-
tion , a la avec attention l'ouvrage de M. Villoteau sur l'état actuel de la
musique en Egypte , aura remarqué sans doute la multitude d'ornemens dont
les mélodies sacrées ou profanes sont surcbni^ées chez tons ces peuples. Ces
omemens embrassent en général une échelle étendue , et font passer avec
rapidité la voix dn grave i l'aigu et de l'aign an grave, ce qui , an premier
aspect, et abstraction faite des circonstances de tonalité et de division des
intervalles de la gamme , donne à toute la musique orientale un caractère
distinctif asseï étrange pour l'oreille d'un Européen.
Ces omemens, dont les peuples de l'Orient font usage dans leur musique,
ne ressemblent pas à ceux de la musique moderne qu'on entend sur les théâ-
tres de France ou d'Italie : ceux-ci ont par eux-mêmes nne certaine forme
mélodique qui se substitue à la forme simple , sans altérer le mouvement ni
la mesure, et les chanteurs qni en sont les plus prodigues ne les introduisent
îdbïCoOgIc
DE L'HISTOIRE DE LA MUSIQUE. uix
dans le chuit qu'à de oertaiiu pauages et dans des pontions presque conre-
nnes. Il n'eu est pas de même à l'égard des mmiciena de l'Arabie, de la Perse,
de l'Egypte on de la Sf rie ; car oenx-ci De passent pas ooe note de la mélodie
tans 7 ajonter de petits tremblemens de voix qui leur sont particuliers, des
trilles , des groupes , des fragmeua de gammes cLromatiqDes ascendantes on
descendantM, dételle sorte qa'il est praqtte impossible de reconmdtre sous
cet amas de notes la mélodie primitive ; on plutôt , il n'f a point de mélodie
primitire indépendante de ces omemeDs,ceax-ci faisant nëcessurement partie
de tonte espèce de chant. Il soit de U qu'une seule phrase se prolonge quel-
^wTois an delà de toutes les bornes raisonnables , et qu'âne seule sf Uabe est
soutenue pendant plusieurs minutes pour donner le temps au gosier du chan-
teor de s'exercer. C'est ainsi que les Qobtes emploient plus de vingt minâtes
à chanter une senle fois le root alUlnia : d'oà l'on peut comprendre que leurs
offices religieoxdoiventétred'uneloDgueurexcessiTe. Telle est la iatigue qu'ils
en éprouvent que n'ayant pas la permission de s'asseoir ni de s'agenouiller
pendant tonte la durée de l'office divin, U leur serait impossible de se sontenir
debout , s'ils n'avaient la précaution de poser sous leur aisselle une longue
béquille nommée «'kai '. Platon nous apprend que les prêtres d'Egypte cban-
taieut des hymnes sur les sept voyelles en l'honneur d'Osiris : le chant des
Qobtes parait être une dérivation de ces hymnes de l'antiquité.
De l'usage constant d'un chant excessivement orné est résulté, comme une
nécessité impérieuse , un système de notation de la musique absolument diffé-
rent cbei les peuples orientaux de ce qu'il a été en Occident chez les peuples
de l'antiquité et de ce qn'il est ches les modernes. Chez ceux-oi , la mélodie
étant originairement simple, il a fallu des signes pour représenter chaque son,
parce que chacun de ces sons est d'une perception facile et offre un des
élémens de la phrase j chez les peuples de l'Orient , au contraire , le son isolé
passe à l'ouïe avec tant de rapidité qu'il n'en est pas remarqué, et qu'il se
confond avec d'autres sons dans de certains groupes dont l'oreille est affectée
comme si c'étaient des formes simples. Une telle musique a donc moins besoin
de signes destinés à exprimer des sons isolés qu'elle n'en a d'une natation pro-
pre à représenter des collections de sons ; car ces sons collectifs s'offrent à l'es-
prit comme autant de faits sonores qu'il y a entre eux de modes d'agrégation.
Cest en eflet ce qu'on remarque ches les moines grecs de l'^ypte , de la
» Tillolcau , £Vii( KClael (le l'art miuiical en Égyple , p. 500, Odit. in-8.
îdbïCoOgIc
LMX RE5DMË PHILOSOPHIQUE
Palestine et de la S^rie, ohei lei Arméoieiu et ohes tea Jaift orientanx. Je
prie le leotenr de m'accorder ioi tonte ton attention , car il s'agit d'un fait
hiitorique d'aneanei grande importance, que je cro\B avoir dëoonrert et poor
lequel je Tais me trouver en oppoiition non seulement avec tout oe qu'on a
^rit sur cette matière depuis des siècles , mais même avec les traditiou
répandues dans tonte l'église grecque de l'Orient et de l'Ooeideot.
Saint-Jean de Damai , ou Damascène , l'un des pères de l'Oise , qni vécut
dans le huitième siècle , est considéré dans toute l'église grecque de l'Orient
comme le restaurateur dn chant de cette église, et comme l'auteur d'un grand
nombre d'hymnes qu'on chante encore. Mais ce n'était point asaet de la
portion de gloire qui parait lui appartenir i cet égard , plusieurs auteurs ont
aussi sui^HMé qu'il fut l'inventeur de la notation singalière qui est en usage
parmi les chrétiens grecs orientaux. Il est certain qu'au nombre des traités
du chant de l'église grecque qu'on trouve en manuscrit dans l'Orient, il en est
nn qni semble fort ancien et qui porte le nom de Jean Damascène; mais dans
l'eiplicatinn des signes employés pour la notation de ce chant, U n'y a pas un
mot qui puisse faire croire que le saint en soit l'inventeur. Nul doute que,
-trouvant dans la musique grecque une notation toute faite et d'un usage facile,
il ne l'eàt adoptée, si cette nota^on eût répondu à la nature des mélodies dont
on faisait usage dans les églises et dans les monastères grecs de l'Egypte , de
la Syrie et de la Palestine ; mais la notation grecque , destinée à représenter
ane musique simple et rhy thmée , ne pouvait s'appliquer i ces mélodies
orientales, surchargées d'omemeni. Ainsi que je l'ai dit, ces oraemensda
chant sont un type de l'Orient, tandis que le chant simple et syllabique appai^
tient i l'Occident. Il fallait donc aux peuples orientaux une notation de
-groupes de sons, comme il en fallait une de sons isolés aux Grecaetaox
Romains. Or , par cela même que la notation par groupes de sons était une
nécessité pour la musique de l'église grecque de l'Egypte et de la Syrie , il
n'est pas vraisemblable que cette notation n'ait pris naissance qa'au huitième
«iècle, ni que ce suit un moine de oe temps qui l'ait inventée. Je ne doute point
qu'elle a appartenn à l'antiqoe Egypte , et j'ai pour garant de mon opinion
la similitude des signes de cette notation , attribnée faussementi saint Jean de
Damas, avec cenx de l'écriture démotique on populaire des ancims Égyp-
tiens. Cette similitude a échappé aux recherches de tons les historieos de la
musique : elle est assez curiense pour que j'en donne ici quelqnea aperçus.
Dans le système de la notation dn chant de l'église grecque, il n'y « pas
îdbïCoogIc
DE L'UISTOiaE D£ LA MUSIQUE. lxxj
de noté* proprement dites', c'eat-i-dire de signes destioës à représenter tel
on tel Mn d'une gamine ; car les Grecs ne connaissent pas de diapason fixe ,
on de (on modèle aoqnel se rapportent les autres. II est vrai qu'il 7 a un point
de départ pour tons les chants qui peat être considéré comme la note prin-
cipale de tonte espèce de cliant , et d'après lequel tons les mouTemens de la
Toix se règlent \ mais le chanteur prend ce son où bon loi semhie , en raison
de la gniTité on de rd^Sratton de sa Toix.
lie son qui sert de point de départ dans une mélodie ; celui qui , comme le
disent toiu les écrivains grecs, est/e cotKmtncewunl, le mSîeu et la fin de tout»
wMMiqit», se représente par an signe qu'on nomme wm. Or, le signe dece ion
ert d'une ressemblance exacte arec celui de l'ancienne écriture démotiqne de
rÉ^pte qui répond su delta des Grecs. Le signe oligonf qui exprime une
ascension delaToixderinlerralle d'un ton, en commençant par l'ûon, est l'un
des caractères de la lettre N, en écriture démotiqna. Voxeia, signe de l'oscen-
■ion d'oo son supérieur à Vtnn, n'est autre que l'un des caractères de
la lettre K dans la même écriture. Le tovpkUma, signe du mouvement du
troisième son au quatrième, est l'un des caractères de la lettre B. Le petatthe,
aacenaioa du quatrième an cinquième son , se retrouTU dans plusieurs carac-
tères de la lettre T de l'alphabet démotique. Le pdatthon, exprimant le
mooTeaient ascendant du cinquième au sixième son , est exactement l'un des
nombreax caractères qui , dans les papyrus , répondent au tigma des Grecs ;
le double iMt(«tna, on double mprit, qui se combine avec beaucoup de signes
de l'écriture démotiqne , exprime l'ascension du sixième son au septième. Le
signe da mouvement ascendant de tierce est le kmtema simple, qui est un
fragment des caractères correspondans dans l'écriture démotiqne à l'éla, à
ÎKtm et au tigma grec. Le mouvement de la voix descendant de I uo» ou
laoîqae à la tierce iaférieure s'exprime par Vaporrhoi qui , dans cette écriture
répond i £ ; le signe du mouvement descendant du même son à la quinte
infërieareétait l'on des caractères de B.
Ces divers signes se combinent de plusieurs manières , ou, comme il est dit
dans les papadilu ( Traités du chant de l'église grecque) , ta eampotent pour
oqirîmer d'autres monvemens delà voix. La multiplicité des signes composés
yomx exprimer le même mouvement ou intervalle n'est qu'apparente : cha-
cune de oes compositions indique nn genre d'ornement différent ajouté è
fïntervalle radical des sons principaux. Tantôt c'est un fraf^ent de trille ,
tantôt nn groupe , tautèt enfin an traînement de la voix avec nn cerlain treni-
îdbïCoOglc
luu RÉSUMÉ PHILOSOPHIQUE
blement qui do se rencontre qae dans la musique des prêtres grecs , des
Juils et des Arméniens. Ces différences n'ont point été saisies par M. Villotaan
dans son travail, d'ailleors excellent , sur la musique de l'église grecque;
mais elles ont été expliquées d'une manière assez nette par M. Chrisantes de
Uadyte , professeur de musique grecque à Gonstanlinople , dans le troisième
chapitre de son Ititrvductùin à la théorie et à la pratique de la musique ecàénas-
■tiqtu ' ; et aussi dans le septième chapitre du même ouvrage.
L'analogie des signes qui servent à mesurer la valeur des sons de la musique
ecclésiastique grecque avec les caractères de l'ancienne écriture démotique
des Égyptiens, n'estpas moins remarquable. Ces signes, qu'on appelle muetson
grandet kypottatei, sont le paraMétikè, semblable i plusieurs caractères cor-
respondansàP;le%ûma, l'une des lettres qui ont la valeur du Aa/ipa grec;
le kiliama, oatre caractère qui répond an happa; legotyon, autre caractère
qui répond à la Yslear du kappa ^ l'argon, semblable & l'un des caractères qui
répondent à T; lepegvrma, exactement semblable â l'un des caractères del'/;
enfin , les signes hitniphonon et hemiphtkoron ne sont autres que la fleur du
lotos diversement tournée. Les autres grands signes du rhyihme et de la mesure
des sons se composent des caractères dont il a été parl^ précédemment , diver-
sement combinés et tournés '.
Après cette analyse sommaire du système de notation de la musique ecclé-
siastique grecque , et la comparaison de ses signes avec ceux de l'écriture dé-
motique des anciens Égyptiens, est-il permis de duuler que cette notation fut
celle de ce peuple de l'onUquité , et que Jean Damascène n'en est pas l'in-
ventenr ? je ne le pense pas. Ches les Grecs , chez les Romains , les caractères
de l'alphabet , disposés de diverses manières , servaient pour la notation de la
musique ; il en fut de même pendant une partie du moyen Sge. Les livres de
chant des églises d'Ethiopie et des prêtres de l'Abyssinie sont encore notés
aujourd'hui avec tes caractères de la langue amara, et l'usage de ces livres
notés parait remonter aux premiers temps delacbrétiontë; pourquoi donc les
Égyptiens de l'antiquité n'a ur aient-ils pas aussi fait usage des riches variétés
* On peut se convaincre de la réalité des si m ilitudea lignais* ici, parla coinparaisoD
des signes de la notation de la musique ecclésiaitique grecque, donnde par H. Vil-
loteau {Descript. de t'Égypte, 1. 14 , p. 381-394 , édii. in-S"), avec l'alphabet damo-
tiqae des Égyptiens, publiù par U. ChampcUion, jeune {Sjrstème BiérogtjrpH, det
anciens Égyptiens),
îdbïCoOgIc
DE L'HISTOIRE DE LA MUSIQUE. lmw
de leur alphabet dëmotiqne pour noter lears mélodies 7 Ponrqnoi cette tio-
Ution ne bq serait-elle pas conservée dans la musique des premiers chrétiens
orientanx ? d'ailleurs, puisqu'il est démontré que Jean de Damas n'a point in-
venté les signes de la notation roasicale de l'élise (grecque , quelle appareuee
Ta-til qu'auhnitième siècle, alorsqae l'ancien alphabet démotiqne de l'Égypto
«Tait disparu pourfaire place à l'alphabet qobte, dériré du grec; quelleappa-
rence, dîs-je, qu'il ait été rechercher d'une manière arbitraire , dans une écrî-
ton: oubliée , les signes d'une notation qui aoriût été inconnue jusqu'alors 7
Nul doute , selon moi , que cette notation s'était coniervée , el qu'elle avait été
iotroduite dans le chant de l'église grecque long-temps avant loi.
Et remarquez l'importance de la déconverle de cette ancienne notation.
De ce qa'ell^ne peut s'appliquer qu'à une musique surchargée de monve-
mens de toÎs et d'ornemens , il suit nécessairement que la musique actuelle
da relise grecque , et de quelques peuples de l'Afrique , nous donne une idée
exacte de ce qu'était l'ancienne musique de l'Egypte. Dans l'exécution de leurs
cbanls sacrés , les prêtres grecs , les Qubtes , les Éthiopiens , les Arméniens ,
les Jnilîi, parcourent souvent avec rapidité une grande étendue de sons;
cela coïncide avec la forme des instrumens de musique qu'on voit sur les mo-
nouieiu de l'antiqnité égyptienne. Toute la musique de TArrique et d'une par-
tie de l'Asie lire son origine decelle antiquité, et en a conservé le caractère :
êconteclechantarabe, léchant du laqyr, la mélodie qui s'exhale du haut des
minarets pour la convocation des Musulmans , c'est toujours le même système
d'accentuation et de vocalisation ; système qui se conserve encore dans son
caractère primitif, et qui parait inhérent à ces vieilles contrées. On verra plus
kûa comment , oubliant leur propre musique encore rude et grossière , les
Croisés rapportèrent de la Palestine et de la Syrie dans notre Europe cet art
■i DODveaa , si séduisant pour leur oreille , et quels furent les effets qui résut
tèrent de son introduction dans les chants de l'église latine et dans les mélo-
dies des Trouvères.
J'ai dit que la musique des Hébreux est néeen Egypte : il en est une preuve
qui n'a pas été remarquée , parce que persoune n'a songé à l'origine antique
de la notation de la musique ecclésiastique des Grecs ; cette preuve se trouve
dans la ressemblance remarquable de la plupart des accens musicanx des
JnîDs orientaux avec les signes de cette notation. Ces accens, sont bien dîSe-
rens de ceux da chant en usage dans les synagogues de l'Europe..
Remarquons d'abord qu'ils n'ont aucune analogie avec les caractères
îdbïCoOgIc
Lxxn . RÉSUMÉ PHILOSOPHIQUE
de récriture hébraîqne ; tandis qa'ïla en ont une très senùblo arec quel-
ques uns de ceux de l'écriture démotique de l'ancienne Egypte. Par exemple ,
le moyijro/', signe de jonction de deax>ons,eBt exactement le même signa que
. ïûl^on de la musique de l'église grecque et que l'on des caraotèrei répondant
i la lettre N de l'écriture égyptienne ; l'accent tabyr, ou brùé, a la forme d'au
des caractères de L dans la même écriture; i}ar;Aii(ds^) est la mêmecfaoM
que Yaporrhoi delà notation grecque et que l'E égyptien; }epasar (smtaw)
est le pelatton de la musique grecque et l'un des caractères de S retourné ;
pacKta [exlmueur), qui est on accent de durée des sotts,alamémeformequa
aplé, signe de valeur dei sons dans la notation de l'église grecque, et que l'un
des caractères de M dans l'alphabet démotique des Égyptiens îjetyb { retoumè )
est un des caractères de D du même alphabet ; sag^ghadol, émission puis-
sante de la Toîz dans une grande étendne de sons , est un des caractères de T ;
enfin , tdicha ghedoia , taleha et qam$ farah sont évidemment des fragmens
et des compositions de la fleur de lotos , comme les signas des tons et de leura
mutations dans la musique ecclésiastique grecque.
Que si nous jetons les yeux sur la notation mnsicale des Arméniens , noua
remarquerons aussi que les signes de cette notation n'ont point d'analogie avee
les caractères de l'écriture arniénîenne , tandis qu'il y en a une sensible avec
ceux de l'alphabet démotique de l'antiqoe Egypte , avec les signes de la nota-
tion ecclésiastique grecque et avec les accens musicaux des Juifs d'Orient.
Un certain patriarche arménien , nommé Jlfetrop , passe pour avoir trouvé
d'une manière roiracnlense , an quatrième siècle , et ces signes et les chants
qu'ils expriment ; mai* tout cela sort de la source commune. Si quelques dif-
férences se font remarquer dans la musique des peuples dont je viens de par-
ler, elles tiennent au mode d'exécution plntèt qu'à l'esprit de l'art : cet esprit
est uniforme , et malgré les altération* parlieUes de quelques signes des nota-
tions diverses, celles-ci , concourant an même objet, laissent tontes aper-
cevoir le type commun. Il y aurait lien d'être étonné que toute* ces analc^iea
eussent échappé aux investigations des historien* de la musique, si les con-
naissances que nous avons acquises sur l'ancienne Egypte ne dataient d'hier.
Nous pouvons, par induction, connaître le caractère général de l'anciennB
musique des Égyptiens et des Hébreux , ainsi que le système de ta notation
de cette musique ; les monumens nons éclairent sur les formes , les usages de
leurs inslrumens , et la composition de leurs concerts ; mais non* sonunes dans
Une ignorance complète à l'égard de l'échelle musicale de ces peuples et de
îdbïCoOgIc
DK L'UISXOULE DE LA MUSIQUE. lzzt
tout oe qai conoarnait leur tonalité. Car il ne faut pas croire qae lea hoit
mode» dn chant de l'élise grecque nons donnent une idée de cette tonalité.
U est Traûemblable que cea mode* ont été formalés à l'imitation de> anciens
nodes grecs , mais tveo qnelque altération dans leur caractère primitif. Peut-
être cetl£ applioaUon des formules de l'ancienne musiqne grecque à la mélo-
die des anciens Égyptiens ett-elle la part réelle qae saint Jean Damascène a
eofl dans la réforme da chant de l'église grecque ; quoi qu'il en soit , il est
flertain qne les noms de ces modes sont grecs (dorien, Ifdien, phrygien,
mixolfdien, etc., etc. ).
S'il reste encore aujourd'hui qnelque trace de l'ancienne tonalité de U
inuùque égyptienne , c'ea sans doute dans U mélodie des Qobtes qn'il faut
le* chercher , ainsi que dans les trois modes de la musique Éthiopienne. La
(onalilé de ces denx genres de musique a beaucoup d'analogie : si l'effet en
est différent , c'est à cause du mode d'exécution. Les prêtres abyssins ont nne
certaine vivacité d'intelligence et d'organisation physique qui se fait remar-
quer dans toot oe qu'ils fout ; tandis que les Qobtes , tristes et malheureux
débris d'un peuple\légénéré par un long esclavage , portent dans toutes leurs
•étions nne lenteur , nne nonchalance assoupissantes. Suivant les traditions
de relise éthiopienne, saint Yared, vénéré dans le pays, aurait trouvé d'une
manière mlracnleuse et par l'inspiration du saint Esprit , les trois modes de
la moaiqae. Cest rhiitoire de Mesrop et du chant arménien ; c'est celle
de loates choses chei les peuples de l'Orient. Ces trois modes ont un carac-
tère uniforme; ils ressemblent à notre mode mineur dont on aurait retranché
la note sensible. Ils ne diffèrent entre eux que par leur degré d'élévation et
par l'étendue de leur échelle. Ainsi , quoique le mode gue» réponde à notre
Ion de la minenr, et que le mode eW toit en «of mineur, les mélodies de celui-ci
cabrassent one plus grande étendue et s'élèvent plut haut. Les Qobtes ont dix
Ions on modes dont ils savent discerner les différences ; mais , à l'oreille d'un
européen , toutes cet différences te confondent dans nne seule mélodie. Le
aode mineur y domine , mais quelquefois le mode m^eur s'y introduit d'une
manière arbitraire, en apparence, et la voixs'élevantpeaàpeu semble réo-
■ir plasienrs tons ensemble. Que si , après qu'une mélodie est achevée , on en
demande une d'un autre ton i un chanteur qoble , celle qu'il fera entendre
produira exactement la même sensation qne la première à l'oreille de l'étran-
ger , mais non pas à la sienne.
An reste , il est bien d'autres choses en quoi se manifeste la différence d'or-
îdbïCoogIc
Lxxn RÉSDMÉ PHILOSOPHIQUE
pnisatioii qai existe entre les Earopéens et les divers peuples duat il Tient
d'être parlé, à l'égard de la mosiqoe. Qui croirait, par exemple , qneleDHiU
lement est considéré comme une beauté du chant par les prêtres grecs , par
les Arabes , et par les babttans de la Syrie ? c'est cependant on fait dont
M. Villoteaa s'est assnré lorsqu'il faisait en %7ple des recherches snr les
systèmes de la mnsiqne de l'Orient. Le maître qu'il avait pris , pour apprendre
le chant de l'église grecque, était un vieux prêtre à la voix maigre et trem-
blante , qui chantait du nez avec une sorte d'aSTectation et d'importance. Dlfjà
l'élève avait remarqué ce nasillement chez tons les chanteurs qu'il avait en-
tendus au Caire et dons les autres villes de l'Egypte , ce qu'il considérait
comme le résultat de l'organisation physique de ces individus. 11 était alors
bien éloigné de croire que cet accent fîlt recherché par les Égyptiens avec
autant de soin que nous en mettons à l'éviter. Bientàt il acquitta preuve qoe
ce qui Ini semblait si ridicule était une des plus grandes beautés du chant
oriental j car le vieux prêtre exigeait toujours qu'il l'imitât en cela. Il s'ea-
suivit des scènes fort plaisantes où le maître se courrouçait de ce que sou étère
riait d'une si belle chose.
Les Éthiopiens ont sur les beautés et les solennités dn chant des idées qai
ne sont pas moins singulières. Dans leurs livres d'offices , chaque mélodie est
notée en trois modes diSërena j le mbde le plus bas aveu peu d'ornemcni est
pour les jours de simple férié; aux fêtes moyennes, leur voix s'élève ellei
ornemeus deviennent plus fréquens ; aux grandes solennités , les prètrei
s'égosillent et muItipUent 4 l'infini les broderies du chant , persuadés que ta
musique est d'autant plus belle que la vois est plus haute. Dans l'Abyssinie
pendant qu'on exécute ces chants, on ne cesse de battre i la porte des églises
sur une grande quantité de timbales qui font un bruit effroyable , et , au de-
dans du temple , les prêtres et te peuple exécutent des danses tumultueuses
qui font partie des cérémonies du culte. II est facile de comprendre quel doit
être l'effet du chant au milieu de ce vacarme.
L'harmonie a-t-elie été l'une des parties constitutives delà musique des an-
ciens habitans de l'Egypte? Pour résoudre celte question, ilfaadrait avoir une
connaissance exacte de la composi^on de l'échelle musicale et dusyslème de
tonalité de ce peuple ; car les affinités harmoniques des sous dépendent de
leur succession, et picecersa. Toutefois, à défaut de renseignemens posilife.
je pense qu'il est permis de se prononcer pour la négative si l'on considère
l'ignorance de l'emploi simultané des sons où étaient tous les peuples qu'
îdbïCoOgIc
DE L'HISTOIRE DE LA MUSIQUE. lxxvh
lubltaietit en t-gjpto, i l'ëpoqae où l'annëe française en fit la oonqnéle.
On a TU , dans ce qui précède, que le caractère général de l'art mnsical i'eat
conserrô dans cette partie de l'Orient tel qu'il était dans l'antiquité ; il 7 a
donc lien de croire qo'nne partie si importante de cet art qu'est l'harmonie
ne se serait pat absolument anéantie si elle eût exbté antrefoii. Ce n'est
pas aenlement l'ignorance de l'harmonie qu'on remarque cheslesArabea, les
Grecs , les Éthiopiens et les Juifs ; c'est incapacité absolue d'en comprendre
les effets, par suite de leur éducation. La réunion harmonieuse des instra-
mens dans la musique militaire des régimens français , loin de charmer leur
oieîlle, leur était importune. II est vrai que les peintures des tombeaux et les
ccniptnres des temples de l'Egypte nous font voir des harpistes qui jouent de
leurs inrirumens avec les deux mains , ce qni semble indiquer l'emploi simul-
tané des sons; mais j'ai d^à fait observer que le système mélodique embras-
sait nue grande éteudue de sons, et qu'il était chaîné d'omemens de toui
genres ; en sorte qu'il est possible que l'emploi des deux mains ait été néces-
saire pour de simples mélodies. D'ailleurs , il se peut aussi que les Égypiiena
aient fait usage de Tantiphonie , c'est-à-dire de l'exécution des chants â l'oc-
tave : ce genre d'harmonie qui, je le ferai voir, a été connu des Grecs et
des Romains , résulte naturellement de la réunion des voix de femmes et
d'hommes : les peuples de l'Orient de nos jours l'emploient, môme dans leun
concerts d'instrnmens.
Pour achever de donner à mes lecteura des notions de la musique des
peuples orientaux, il me reste à exposer le système de cet art chei les Arabes
et diez les Persans. Je réunirai ce que j'ai è dire de ces peuples , parce que
Tanalogie de la musique de l'un et de l'antre est telle qu'il serait difficile d'y
remarquer quelque différence , si le mode d'exécution ne faisait sentir , dans
la mnsiqne persane , une certaine doaceur qni manque À l'arabe , et qui est
le résultat d'une civilisation plus avancée.
L'histoire de la musique arabe a ses merveilles et ses miracles, comme celle
de cet art chei tons les peuples anciens. De célèbres musiciens arrivent
jaconnua à la cour des sultans et des khalifes ; ils prennent un luth , excitent
à leur gré toutes les passions dans l'ame de ceux qui les écoutent , les plon-
gent dans le sommeil, disparaissent mystérieusement comme ils sont venus,
et ne sont reconnus , après leur départ , que par leur nom qu'ils ont écrit sur
le manche de leur instrument. Tel est l'enthousiasme des peuples de l'Orient
poor la musique , que pour donner une idée de sa puissance , ils ont en tons
îdbïCoOgIc
Lxxrm RÉSUMÉ PHILOSOPHIQUE
recoon aux fictioDs, Cependant, par une contradiction nianifeite. In profei-
tlon de musicien est considérée comme infâme parmi les Arabes.
Après le système indien , celui des Arabes est le ptns singulier, le moins
rationnel qui existe sons le rapport de la formation de l'échelle musicale et
de la tonalité. J'ai dit quelle impression fit â l'oreille d'un émdit musicien
français le chant d'un Arabe , et comment il découvrît ta cause de la sensation
désagréable que ce chant lui faisait éprouver : la division de l'échelle dos
sons était sons analogie avec celle dont il avait l'habitude. Cette échelle, si
bitarre pour nous , si naturelle à l'oreille des habttans d'une grande partie de
l'AfHque et de l'Asie , est divisée par Uers de ton, de telle sorte qu'an lien de
renfermer treize sons dans l'étendue de l'octave, elle en admet dix-hoit. Dans
la notation de cette échelle, M. Villoteau a essayé de représenter la poûtion
des notes par des dièses et des bémols tronqués ; mais ces signes , ou tous
ceux dont il se fût servi n'auraient pu nous faire comprendre les |vërita-
blcB intonations de ces notes distantes par tiers de ton, car ces intonation*
ne tombent pas sons notre sens musical. La succession dans la mélodie de
ces petits intervalles ne produit, & la première audition, d'autre effet sur
l'oreille des Européens que celui d'un trainement de la voix; les brode-
ries multipliées, les trilles fréquens, et les petits tremblemens da gosier des
chanteurs , joints au nasillement dont ils fout un nsage continuel , comptèteut
une musique faite pour déchirer notre oreille et pour charmer la leur.
I>es principes de la musique arabe sont d'uue complication effrayante :
lesautenrs des traitée originaux que nous avons ne paraissent pas en avoir en
des idées bien nettes. Conformément au génie et aux habitudes du peuple
pour qui ils écrivaient, ces auteurs afiecteni, dans leur style, de certaines
formes emblématiques qui jettent beaucoup d'obscurité sur leur doctrine. Le
langage figuré est presque constamment celui dont ils se servent , et ce lan-
gage se retrouve jusqu'aux titres mêmes de leurs ouvrages. L'un est Patin
coueert de fleurt , dont Ut caltces renfentent U* principu d» l'art tiumcal;
l'antre, la merdeêton», oà vogue le vaùieau de la mélodie. Les gammes sont
des etrculationt; les notes , des moùoiu. u La méthode que snirent les Arabes
■ dans l'enseignement de la mélodie (dit M. Villoteau ' } , n'est pas meil*
■ leure que celle qu'ils ont adoptée pour la démonstration de leur système
■ De l'Etat de l'art musical en Égjrpte, dans la Description de l'E^pta , t. SiT
p. 33 de l'riit. in-8'.
îdbïCoOgIc
DE L'HISTOIRE DE LA MUSIQUE. uxix
■ Mnieal. Le ityle, en pirtte Apirë, mi partie airople, de leur langage lecli-
« niqoe, nuit beanconp à le clarté dei idëei, qui d'aillenra loot noyëea
■ dans nn océan de mots inatilei. »
La diagramme {énéral des ions de la musique arabe ae dÏTlae en quatre-
Tîngt-qnatre gammei, dont lei formes sont déterminées suiTant les règles
de certains modes appelés en général magimât, qui lonl au nombre de
donxe, et qui répondent aux signes da zodiaque. On désigne ces modes par
les noms de ratt, xenklà, »'chàq, hogia, traq, abouteylyk, mgr^ittul, rahiony,
houMOurk , ù/UUm , Aoseytty et nâoMa.
Le génie oriental se fait apercevoir dans les moindres détails de ce système.
■ Le rast (dît tut écrivain arabe], le aenkU et ro'ohftq sont d'nn tempéra-
■ ment oband et sec ; ils répondent à l'élément do fen et A l'humeur de la
■ bile; en particulier, le rast appartient au signe dn bélier, le zenklâAceliu
■ dnlioD, IVchâqi celui du sagittaire. L'eraq, l'hogài et l'abousey If k ont
■ le tempérament chaud et humide : ils correspondent à l'élément de l'air
( et i llinmenr dn sang; l'eriq appartient aux gémeaux, l'bogàz à la balance,
I et l'abooseylyk au verseau. Le ayrarkend , le rabàony et le bouzourk ont
■ le tempérament froid et humide , et répondent à l'élément de l'ean et à
■ llinmeur do flegme ; le Eyrafkend appartient à l'écrevisse , le rahiony an
■ tcorpion , et le bousoork aux poissons. L'isfiban, l'hoseyny et le n&oua
I ont le tempérament sec et froid : ils répondent à l'élément terreux
■ (pondrenx) et à l'humeur noire, et l'iafahân appartient au signe dn taureau,
■ rhoserny A la Tieige , et le nioua.an capricorne. •
Semblable au système de tonalité des Hindous, sous le rapport de la variété,
celui des Arabes est de natnre A faire comprendre jasqa'où peut aller la
différence d'organisation musicale entre les peuples dlrers. Les douie modes
de ce système se divisent chacan en treise gammes on circulations. Toutes
ces circnlatiouB répondent à notre gamme de ta, mais dans nn ordre de
snceession tel que tontes les notes intermédiaires entre la et son octare supé-
rienre se présentent tour à tour dam un état d'altération qni résulte de la
divisûm de l'échelle par tien de ton, A l'exceplion de la quarte supérieure
(ré) , qni est immuable comme tes deux notes des exlrémitës de la gamme.
Telle est qnelquefois la hicarrerie des assodations sucoessives des sons de ces
gammes , que l'oreille eunqiéeune la [dus dure ne pourrait les entendre sans
on être déehirée ; et pourtant un Arabe y éprouve un vif plaisir. Pour donner
une idée de la variété de ces gammes de ta, j'en oiterai quelques-unes.
îdbïCoogIc
mx RÉSUMÉ PHILOSOPHIQUE
Dans les dôme premières gammes da mode o'chaq ,la,n,ré^la (oetafe
lupérieure) sont justes comme dans la gamme de la de li musique enro-
p^nne; ut est élerëde deux tiers de ton, et mi, fa, «0/ sont tantôt justes et
tantât baisses de deux tiers ou d'un tiers de ton, oo luassës des mâmes quan-
tités ; en sorte qu'on trouve quelquefois dans la mémo gamme une note plas
liasse que si eHe était bémolisëe, à c6té d'une outre qni est plus haute que si
elle était diésée. La treisième gamme a les cinq premières notes semblables
i une gamme de la mineur , le /â est éleré do deux tiers de ton , et le* deux
dernières notes {lol, la ) sont justes comme celles d'une gamme de la qui n'au-
rait pas de note sensible.
Dans les onte premières gammes du mode n&otu, les quatre premières
notes sont semblables à celles de notre gamme de la mineur , et les trois notes
suivantes sont altemativement élevées ou baissées d'un ou de deux tiers de
ton. Les deux dernières gammes de ce mode et les dix premières du mode
aboDseflylc diffèrent de celles-là en ce que le si est baissé d'un tiers de ton.
11 y a de ces gammes où $i est baissé d'un tiers de ton pendant que ut est
élevé de lu même quantité ; d'autres, où mi est baissé d'an tiers de ton tandis
que fa est élevé de deux tiers; d'autres, enfin, où l'on trouve à la fois toi
bécarre , et »ol élevé d'un tiers ou de deux tiers de ton.
' Il était absolument impossible qu'une musique basée sur de telles gammes
ne fût pas inhannonique : aussi l'harmonie est-elle inconnue aux Arabes.
Leurs concerts sont souvent formés de plasiears instrumeos^ mais cenx-ci
jouent l'air à l'unisson on à l'octave , à l'exception d'une sorte de basse qni
n'est montée que d'une seule corde, et sur laquelle le musicien Irotle l'archet
A vide pendant que les autres instromens jouent l'air, de manière i produire
à peu près l'effet du bourdon d'une vielle. Dans la musique militaire , des
hautbois criards sont réunis à des trompettes et àdes multitudes de tarabonrs,
de timbales et de cimbales ; mais on n'entend , dans cette musique , que l'air,
joué par les hautbois , qoelques sons éclatans poaisés par les trompettes au
hasard et qui s'accordent comme ils peuvent avec le reste , et par-dessus tout
domine le bruit des tambours , des timbales et des cimbales qui frappent
tons dans des rhythmes différens. En parlant de l'effet de cette mnsique ,
M. Vitlotean s'exprime ainsi : u Le nombre des timbales et des tambours de
■ diverses proportions est si considérable, produit un si grand tintamare,
■ l'éclat des timbales est si étourdissant , le son aigre et perçant des hautbois
■ pppelés eamir vibre si vivement en l'air , celui des trompettes est si déclti-
îdbïCoOglc
DE L'HISTOIRE DE LA MUSIQUE. txi»
« r»nt, que le phu brayxDt et le plos tumultueux chariTari qu'on potM»
* imagiaer no donnenit eoeore qu'une fkible id^ de l'efièt gëoéral qui
I rémlta de cet eniemble '. » Inhabile à comproDdre l'effet harmonien
dw accorda de la innsiqne européenne , l'oreille des peuples orientaux en eat
ptOB tourmentée que latiilàite. « Lea Egyptiens n'aiment point notre mn-
■ aïque (dit H. Viiloteau) et trouvent la leur d^Ucietuo. » J'ai connu, i
Pkû,ui Arabe qnî aimait paiùonnément la lUmneUhùe, et qui me demandait
looTent de loi jouer «et air snr le piano ; maia lorsque j'essayais de le joner
avec son bannonie , il arrêtait ma main gauche en me disant : Non, paa nt
nr-ti; Faittre ieuUmmt. Ma basse était pour son oreille nn second air qni
rampAcliait d'entendre la HarseillaUe. Tel est l'effet de l'édocation snr lea
Il n'est pas donlenx qoe le système de monque exposé par les auteurs
srabee ne remonte à la pins haute antiquité. L'état des connaissances peut
varier ehei nn tel peuple , mais non le principe de ces connaissances ; w ays-
lime n'est celai d'aucun peuple de l'antiquité ; ce n'est donc point par imita-
tion qu'il s'est introduit dans l'Arabie, et oe n'est pas non pins par succession
4b temps qu'il a pu porrenir à l'état qne j'ai essayé de faire connaître. Un
Mnblable système ne pOQTatt qu'être le résultat d'une sevle et unique oom-
binais<Hi ; une époqne s'est présentée où il semble qne ce système anntit pu
être modifié : ce fat celle où les doctrines des philosophes de la Grèoe s'in-
tiodniairent parmi les Arabes , par l'influence de l'école d'Alexandrie ; mais
on ne voit pas que les musiciens arabes aient rien pris de la musique des Grecs,
et l'on conçoit qu'avec leur organisation ils ne ponraient en rien faire.
Ce n'est pas à dire toutelob qne la pratique de l'art a toujours été an méms
deyré de perfection relative cbes les Arabes ; îly a lion de croire qne l'époque
la pins brillante de leur musique fut antérieure à l'établissement dn Idiâ-
Ulat. Mahomet proscrivit ensuite cet art dans son QoraA ; néanmoins on lo
cnltira avec passion à la brillante cour des khalifes , et ce ne fut que pos-
lérieorement eux dernières croisades qne la théorie commença à se perdra
ctqne les musiciens n'apprirent plus l'art que par routine. Tel est l'état d^gao-
imoe où sont ces musiciens, nommés Alàtyeh, qu'il n'en est pas un en Egypte,
M Syrie et dans tonte l'Arabie qai possède les premières notions de la théorie
■ De Vitat acUul de Cart musical en Egypte, Aam la Description de l'Egypte,
twv.p. 184.
TOUS 1. _/"
îdbïCoOgIc
uxxa RËSOHÉ PHILOSOPHIQUE
im ma Mt. liO» mtoït m bmia k quelques ohamo» qnlb ont ippritea da
NBtHH, M an Jmi foH inparbit ia quelques liMrBnMm \ hnqa'ilatihmMaBt ,
«■ me faml ijaûafaer ■■ la toudiU si la iDodnUtioa hhm ks brodarlei «itnt-
Tagaataa dont ils uiNhaigant kart niAadin ; «ax-nèoMt umt IneapiMw d«
répondre ani qwitkmt qa'oa l«iir fût à oet ^rd.
Aa r«>ta, il Mrak difieile qn'ilt appriiaoïit In ain qn'ila dMBtBBl, «t
qnlli josaMMl atitraaMnt q*e par raatlne; ear il n'y a, ^ il parait my
avoir jamai» ea da notalMa mnieal» dim ka Araltea. Cette alweww de
■ofalicin a'nt pa« an» 4» ikigakmlBa lea noin* reaiarquablei d« ta moitqtfs
dacs pdapb. Parmi kt traités BUDaaoritt qsa les ancin» thëoïkkns noêa
•dt UiMéc , on n'en traorc aaoaae trace , et tons ka inaskùeaB qiù fn«M In-
terrogeas sur ce SDJet , su Caire , par M. Villotean , lai dirent qu'ils ne eonnai»-
aaMnt nen da aemUabk, Ik ne oomprenalent pas ntiae qa'il f Al poniMe de
inprnimtnr dea àosB par de* lignea. Le prenkr qn) vit le maiides françala
noter «n air qa'il arait (étante , at qui acquit la eonTiclioii qoe Tair était réelle-
msotécrit da snniife â poavoir itn nêcoté par quelqa'nn qni ne I^nrait
yatalantondu, ori«i-Ul, di8;je, décria i plosiaors reprises t^fuitk iJisrwiOa f yiellt
piarpsiffa / Il parla de oe lùaele à ses oonirèret , q«i Tovlarent a'asrarev im
lait > knqk'ik m p«r^ an douter , ta oonclasioD , digne d*an peuple isoo-
Tant et avpenrtilieax , fut qu'on ne pouvait arriver i un aMnbkble rélnHat par
dae nwjalii notar^ , et qn'il y entrait de la magie.
La* inainmefu de mnslqve dont se servent aiyonrd'bui ks Aralwa, Men
qn'ik MÏAit d'uw Gonatraotka groaôAre et négligée , décèlent dans les prte-
dpea d'aprte ksqoda ikont été établi», un certain avancenMmt de l'art. L'eraW,
•t divemea variété» det inatruBicna à mandtaeti cordes pincées , tirent kor
ari^gM da l'Egypte et de l'Arabie. Lea eordea métalliques dent eet iostrv-
inent iODt noiiléa, etk pluee qni aart A lea pincer appartknncBt aasai «m
Égyptien» et tm AralM». Transportés en Ënrapa par le» Sarrasina , «es inslr»-
mons aoBt davanu» l'origine de ton» coax dn même ffenra dont les arasioiena
QUtiàit osaga en Espagne, en France et an Italie. Ainn reond eM devenu le
A(t&, qoiiaontouva'eat divetaifié daua l'amU&afc, k ihéofh» et U MmmdtM ;
le iÛMT a donné luissaiwe k la guiÊv, et ka tonbomn nova ont donsé 1«
man^o^Mw et k co^ucmhm dea Napolitaine : l'^qillcalion qn'on fit de k néon-
nique an système de cordes pincées de ces instromens , vers la fin dn trei-
rième siècle , oons a donné le clavecin et r^nsMe. Le ^non , dont la caisse so-
Boreestnn trkngle tronqué au sommet, est un instrument monté d'un grand
îdbïCoOgIc
,db,G(5oglc
J^BATïSOîr ARABE,
- ma^.-ixermi''- Ala. '
Digitizedbï Google
,db,G(5oglc
DE L'HISTOIRE DE LA MUSIQUE. uxxin
nombre de cordei dont plasieuri >ont accordëes i l'uniison pour chaque
note ', OD les fait résonner en tes frappant avec deux baguettes légères et flexi-
bles , termînéei à l'une dea extrémités par une espèce de tête arrondie. Cett
cet instrament qui , ayant étrf Introduit en Earope par les Croisés, a pris 1b
nom de lympanon. Long-temps après, on en fll !e daticorde en j appliquant Ift
mécanique. Toat porte k croire aussi que le samr des Arabes , aux sons fau-
qnet et criards , est dereau le banlbois européen, après qu'on l'eut trans-
porté cbez nous de la Syrie ou de l'Egypte. Il est bien singulier qne tuutcl
ces origines aient échappé aux luTestigations des nombreux historiens de la
nniique.
Si nous arons beonconp emprunté à l'Orient pour le ^At des omemens
de la mélodie et pour les inslmmens de musique , par oompeosalîoo , nous
hn aroas fait connaître le système dea inttromens è archet ; onr l'archet est
originaire de l'Occident. Après aroir passé de l'Italie dans la Grèce, la *iol«
aélé transportée dans l'Asie mineure, puis dans la Perse et dans l'Arabie. E1I«
y est deTenne la ktmangeh roumy, dont on a fait ensoite direrses raiiétés ,
enleurdonnantuncaractère oriental. Le f«M&, imitation grossière do même
i^stème , a été long-temps après rapporté en Earope par les Croisés , j a pris
le nom de mielAe , et enfin est derena le violon rustique appelé rtbac, apte»
■Toir subi diverses modifications dans sa forme , la matière dont il était com-
posé , et le nombre de cordes dont il était monté.
Je crois ne pouToir mieux faire , pour compléter les notions qne J'ai don-
née* du caractère général de la musique de l'Orient , que de renvoyer aux
exemples de quelques morceaux de cette musiqne , placés A la suite de ce
résume de l'histoire de l'art. On les Ironvera sons les n"* 3, 4,8, S.
La nécessité de faire comprendre les différences du système de tonalité de
ces morceaux et de celui de la musique européenne , a fait employer dans
lear notation des demi dièses et dea demi bémols pour certaines notes. Ces
lignes ne donneront sans doute qu'une idée fort imparfaite de l'inlonalion
lies notes ; mais il en eût été de même , quels qa'enssent été les signes dont
00 se fût servi. Quoi qu'on fasse , il n'y a que l'exemple chanté qni puisse
dranar, à noe intelligence musicale de TEurope, une idée exacte d'ans
nmsiqae basée snr l'échelle musicale divisée par tiers de ton.
îdbïCoOgIc
uxzrr RÉSUMÉ PHILOSOPHIQUE
AnTIQUITÉ. — COHTintIA.TI0N.
«DSIQCB DES SBICS ET DBS BONIINS.
Qu'on peuple unuble , doué d'une Tire imagiiuition , ait »aai U miuiqiie
et qu'il Tail cultiTée BTeo snccii , c'est oe qui ne peut 4tre mis eu doute , sur-
tout si des monumens de poésie , d'éloquence , d'architectore et de sculpture ,
nous rérèlent l'excellence de l'oi^aniMtioo physique et morale de ce peuple.
LesécriraÏDS de l'antiquité ne nous eussent-ils point transmis des récits em-
phatiques des merreilles opérées par la musique des Grecs, nous serions donc
portés i croire que les Grecs ont été fort habiles dans cet art.
Halheureusement , il ne nous est rien parvenu de cette mnnqae qui opé-
rait tant de miracles; ou plutôt, le peu que nous en aTons ne nous semble pu
justifier les éloges qu'on lui a donnés. D'ailleurs , ai les antiquités de l'Egypte
- nous font connaître l'eustence en ce pays d'un système insiromental élendn ,
riche et varié, lesmonumens de la Grèce ne nous présentent que de paurra
lyres A six on sept cordes , sans manche ni touches pour en varier les intoua-
tiODS, ou des flAtes si imparfaites qu'il en fallait changer pour passer d'un toa
à un autre. Point de luth, de guitare, ni rien de semblable; point d'instrumeoi
k archet , point d'instnuneiu polycordes tels que les harpes et le psaltérion.
Quelques auteurs grecs des temps de décadence font, il est vrai, meulion
d'înslrumens de ce genre, et parlent de la lyre de Phénicie, du symtoM,
qui avait trente-cinq cordes , et de Yipig<me , qui en avait quarante ; maii
après les conquêtes d'Alexandre , il s'introduisit dans la Grèce des instmmena
do l'Orient , qui y furent toujours si peu connus , d'un usage si rare et si mal
approprié au système musical du pays, que la plupart des auteurs qui eu oot
parlé se contredisent et paraissent n'en avoir eu que des notions très vaguei ■•
■ Arithoène, àlé^t Athia6e(De^aot)^h.,Vib.i),AditipteUp/untix,ltpeclù,
les magadit, les sambuques, les trigones, le clepsiambe, le kindapse et Te"-
RtbconJe étaient des initrumcnsftraDgen. kfàfci^p/n ^xfuAa éfr/tu» «Oa yoi'wsat,»
An temps où Pollux écrivait i, Atliènei son Onomastique, on ne connaisuit gn^ '^
instrunieni que de nom dam cette ville ; le grammairien indique leur origine orientil*-
(Lib. 4,cap. 9).
Il est trai que Platon dit , daai le troisième livre de ta itépnliliqae : > Noos n'iumni
■ pu beuiin d'inatrumens i beaucoup de cordes . ni de ceni qui sont propret à >0Q* '"
■ modei , pour nos vers et noa chants. — Non , dit-il , cela me parait ainii. — ^'
îdbïCoOgIc
DE L'HISTOIRE DE LA MUSIQUE. ixxxT
D'antre part , à l'excepUoD de quelques passages obscurs cte philosophes
M de poètea qui ont donné la tortare aux commentateurs , rien n'indique
l'exûtence de Itannonie chei les Grecs dans les traités de musique qui nous
leileot d'eux.
De cea faits, qui semblent être en contradiction arec les prodige» attribuas
aux effets de la musique des Grecs , arec ce que nous savons de la sensibilité
aitîstiqne de ce peuple , et surtout avec la perfection qu'il avait portée dans
d'antre* arta , sont résultées de tItcs discussions entre des musiciens moder-
nes qui ne comprenaient de la musique que ce que leur éducation leur eu
RTÙt appria, et des érudita qui entendaient moins encore la question, mais
qui «vaient pour eux des autorités respectables. Chacun raisonnait dans
Hypothèse que la musique ne peut avoir qu'un objet, qu'un principe, qu'une
li>rme , et personne ne s'avisait que les modes d'action de cet art sur l'espèce
humaine sont en nombre infini. Certes , la musique a exercé une grande
puissance sur les Grecs aux beaux jonrs de la gloire d'Athènes 1 Mais quoi
élût son principe? comment agissait-elle? et quelles étaient les dispositions
des hommes qui se passionnaient pour ses effets ? Personne n'a songé à rieu
de tout cela ; en sorte qu'après avoir In tontes les dissertations qu'on a écrites
■UT la musique des Grecs ( elles sont en grand nombre ) , on en est encore i
•e demander ce qu'elle était en réalité. Xespère dissiper quelques doutes à
eet égurà, en procédant d'autre manière qu'on n'a tait jusqu'à ce jour. Avant
de passer à l'examen du système musical des Grecs , je crois nécessaire de
ciler qnelqnes exemples de ce qu'on a appelé leë pradigeâ d» la mutique de ce
peuple de l'antiquité , et de dire quelque chose de l'opinion qu'il avait de la
destination de cet art.
Je ne mettrai pas au nombre des prodiges opérés par la mnnque les murs
de Troie élevés aux acceos de la lyre d'Amphion, ni les animaux féroces
adoucis par les chants d'Orphée ; de telles fictions prouvent seulement le
goût passionné des Grecs pour la musique , et l'idée qu'ils avaient de ta puis-
sance. Ce que j'ai à rapporter appartient aux temps historiques, et les faits
• BOUS n'aurons que faire de ceux ^lû fabriquent les trigones, les pectii et le* instra-
■ men* à li«anc«iip de rardet • . Mais ce paaage ne prauTe psi que ces iiutramens fuuent
cnployé* de ion temps ; il démontre pluUtl qu'ils n'étaient pas utiles dans le lytlème de
la nnsiqne grecque. B.etDarq(ioiu,«a reste, qae oùxap* est dam lepaastge de Platon
U mode interrogatîf qa'aacaa tradnctenr n'a rendu, et qu'il faudrait dire : itTcwriMw-
«oMf pas beioin , etc.
îdbïCoOgIc
uaxn RÉSUMÉ PHILOSOPHIQUE
oui pour garant lu tfoiivaint Iw plai graves et le« pltu célèbres de la Grèce.
Une iédiUon Tioleote ^late A Laoëdémone ; Terpandre , le ploa renomma
dei oilbarèdes de ion tempi , bo jelle dsDi la place pnbliqne , et par ki
chanti, parrient à calmer le peuple. De nos jours, ce n'est point aioii qu'on
dÏMipe lea Ansulea.
Lei Alhéaiena , fatigoëa de la guerre qn'ila luiaient d^ois loag>tenipi
aox babitaai de U^gara pour la posiaMion de Salamine , firent ane loi qui
défendait, moi peine de la rie , de propoter jamaii la conqnéte de celte île.
SoloQ, qui n'approuvait pai la réioiution qa'on avait priie À cet ^ard, feignit
d'avoir perdu la raison , et , dani une auemblëe du peuple , il prit la place du
orieur publia et le mita cbanter nne élégie décent vers, oà il exhortait mi
0(»npatriotea à ne point renoncer à une conquête qui leur aTail déjà cotlé
de grandi laorifioei. Sea accens émurent i'aiiemblée an ^int que la loi fut
immédiatement rapportée , et que lei Athéniens , sons la conduite de Solon ,
triomphèrent de leurs eonemii et s'emparèrent de Salamine qnî, depuis Ion,
resta sous leur domination. Celte histoire a pour garana Pausaniaa' , Dii^ène-
LaCroe, Polfen • et quelques antres.
Un jeune homme , éohaufie par le vio et furieux de m qn'uno Craraie qu'il
limait lui préférait on rival, excité d'ailleurs par les sons d'une flAte dont
on jouait dans le mode phrygien , voulait mettre le feu i la maiaon de ta mal-
trem; Pfthagore, que le hasard avait amené près du lieu do cette icéne,
ordonnai la femme qui jouait de la flûte de passer au modo dorien et de
jouer dam le rhythme spondaïque , rhythme doux et harmouienx; l'effet de
M changement fut subit, et U colère du jaloux fut i l'instant calmée^. Catien
cite une histoire à peu près lembbble. Des jeunes gens ivrei et rendus furieax
par une joneuse de fldte qui lei excitait par un air du modo phrygien , se
portaient à toutes sortes d'excès; le musicien Damon les rendit i la i^iioo
•B faisant ebanger de mode *.
On oonnait l'aneodote citée par Plutarque ^ sur le musicien Antigenide qui,
dans on repas , sut si bien exciter l'ardeur belliqueuse d'Alexandre , que oe
■ Lib. t, Kct. 46, do Attic, G. 40.
•Strat., lib. 1 .C.20.
> Boet. de Hui.
4DePIacit. Hipp. etPlat,,lib. 6,G. 6.
■ De fort. Aleiand. 2, p. 596, é<lit. Stepb.
îdbïCoOgIc
DE L'HISTOIRE DE LA MUSIQUE. txxxYii
perriM M jeta lur mm armes ; il le disposait à obliger les oonviTfls lorsque
rtrUtte le calma par ua antre genre de miuiqoe.
Riea , oo me semble , ne peat mieux faire comprendra la bante opinion
im Greos en faveur de la pnittanoe de la masique , qu'an pasMge de Polybe
relatif à la deitraetioo de la rilie de GTnaltbe par les Étoliens, pour les paoir
de lenr fërooité. Assnniment , il n'est rien de moins poétique que le grfnie de
cet historien, et personne ne sera tenté de l'accuser d'avoir toqIu donner nn
mlirét ronaneiqae aux évdnemens qu'il rapporte. Éerivain grave et sévère ,
il dit avec aimpticilë oe qu'il sait et de* ërénemsns et des causes qui les ont
Ut naître. Je crois devoir donner ioi la traduction du passage dont il s'agit i
■ Si Boos considérons l'eslime dont les Aroadiens jouissent parmi les Greos ,
■ aoo acalonient par la douceur de leurs mours , leurs inclinations bienfai-
» unies , et leur bnmanité pour les étrangers , mais enoore pttur leur piété
■ envers les Dieux, il ne sera peut-être pas inutile d'eiaminer en peu de
■ Mots , à propos de la férocité des Gynaithiens, comment il est possible,
■ qu'étant incontestablement Aroadiens d'origine , ils se soient rendus si
1 différais des autres Greea de oe lemps-là , par leur cmaaté et par leurs
■ orimos. Je crois que c'est pour avoir été les seuls, parmi les Aroadiens, qui
> se sont écartés des louables institutions de leurs ancêtres , fondées sur ta
« nécessité de la musique pour tons ceux qui habitent TAreadie.
■ L'élude de la musique est utile k tout le numde : aux Aroadiens elle est
■ impérieusement nécessaire. Car on ne doit point adopter l'opinion d'Épbora
< qui, an commencement de ses écrits, avance c^ts assertion indigne de lui 4
■ que la mutique tu l'têt introduite parmi let hommt» fiM ^owr kê trowfar ,
■ 4t pour let aéduir» par uiuttrted» ma^M. Il ne fant pas non plus se persna-
■ der que oe soit sans raison que les anciens peuples de Crète et de Laeédé^'
■ moue ont préiéré l'usage de la musique rbfthmique de la flàle à oolni delà
■ trompette , ni que les Aroadiens, bien que très austères dans leurs mann ,
* ont donné , lors de la fondation de leur république , une si grand* impor-
■ tance k la musique, que non seulement ils enseignent cet art aux enfant,
■ mais qu'ils contraignent même les jeunes gens de s'y appliquer joaqu'A l'ige
• de trento ans >.
Plus loin , Polybe dit encore : u Nous avons rapporté toutes cet choses ,
it afin qu'aucune nlle ne s'avise de blâmer les ooutifmes des
' Poljb. Hitt. Lib. 4.
îdbïCoOgIc
RÉSUMÉ PHILOSOPHIQDE
« Arcadiens, on qoe qoelqu'an des peaptes de l'Arcadie , mr la fânwe opi-
K nion que la muique n'est parmi enx qn'nn amiueiDent frivole , ne Tienne
« à n^liger cette partie de lenn institations. En second lien , ponr engager
« les Cynatthiens à donner la préférence à la mnsiqne , si jamaii lei Dieex
« leur inapirent le désir de s'appliquer anx arts qui rendent les peapiei
« meillenrs ; car c'est le seul moyen qs'ils aient ponr se dépouiller de leur
■ ancienne férocité '. »
Les antagonistes des énidîts, parprérenlion on par ignorance de la mnsiqQs
des Grecs, ont tronvé plat facile de nier les faits qui viennent d'être rapportëi
qae d'en expliquer le sens à leurs adversaires : mais nier n'est pas répandre.
C'était anx Grecs que s'adressaient les écrivains de qui nous lenooi en
anecdotes; aux Grecs qui poavaient juger par eux-mêmes de la puissance dei
effets de leur musique , et conséquemment i qui l'on n'aurait pn en imposer.
Il me semble que celte seule observation est de nature à dissiper toui les
dontea à cet égard, et que la réalité des effet* obtenus par les artistes de Is
Grèce ne saurait être attaquée par de solides ar^umens. Au lieu d'entrer dam
une oiseuse contestation , cherchons donc en quoi consistait un art évidemment
très différent de celui qui est à notre usage, et dont la puissance sur les rousei
était peut-être moins limitée.
De telles recherches , il est vrai , sont entourées de diffictdtés fort épinen-
•e* ; au premier aspect on serait tenté de les croire insurmontables ; mais ,
pour en triompher , il safSt d'en poser les diverses questions avec clarté , et
de iaire voir que le* erreurs de tous ceux qui les ont agitées sont venues de
ce qu'ils n'ont pas eu ce soin.
Et d'abord, je ferai remarquer que, par un hasard ftcheax , aucun des
tnùlés de musique écrits par des artistes grecs n'est parvenu jusqu'à noia.
Nous ne possédons rien, ou du moins presque rien de relatîfà la pratique de
cet art; les ouvrages que nous avons sont théoriques ou plutêt dogmatiques:
ils sont dns A des philosophes, des grammairiens on des mathématiciens, par
un seul à un musicien de profenion ; ce qui est sans doute on obstacle con-
sidérable & ce que nous acquérions une connaissance positive de la musique
grecque. Les hommes de génie qui ont inventé on perfectionné les dit erset
parties de la musique grecque n'ont point écrit sur cet art, et paraïsieni
même avoir livré souvent leurs compositions aux traditions populaires an
• Poljb. Hi*t. Lib. 4.
îdbï Google
DE L'HISTOIRE DE LA MUSIQUE. lxzxix
lieo de le* écrire. Tonte poëaie ^tait chantée par ces mastclena : or , le chant
qn'iti y appliquaient était de deux espèces; i'aue, traditîopnelle, secompo-
•ut d'airs appelés h^mm, qui appartenaient chacan i noe circomtaoue on k
Bnecérëmonie quelconque, et qui étaient devenus populaires : l'antre, souvent
impronsée , n'était guère qu'une déclamation très aocentoée et rhythmée qui
•errait aaz poètes pour la récitation de leurs odes , de leurs dithyrambes et
de leurs poèmes. S'il étiût nécessaire que je prouvasse mon opinion à l'yard
de cette demièra espèce de chant qui était l'objet des concours dans les jeux
publics , je le ferais en disant que parmi les nombreux maDuscrili qui nous
ODt transmis les hymnes connues sous le nom d'Orphée, celles de Callimaqne,
les odes d'Ànacréoa, et tontes les poésies lyriques de Pindare, il ne s'en est
put trouvé un seul qni portât les moindres traces de la notation musicale de
Grecs. Trois misérables fragmens , l'un d'une hymne è Callîope , par un poète
nommé iJenw ,- le second , d'une hymne à Apollon, dont l'auteur est inconnu;
1q dernier, d'une hymne à Némésb, par Mésadomès, poète qni vivait dans
les temps de décadence , sous l'empereur Justinien , sont tout ce qui noua
reste du chant authentique de la musique grecqne.
AFégard des traités de pratique qui auraient pu nous fournir des exemples
de cette nosiqoe, j'ai dit tout à l'heure qu'ils sont perdus ponr nous :
peatétre ne serions-nous guère plus instruits si les livres d'Aristoclès et
d*Héraclide du Pont sur les principes de la musique , ceux d'Aristias et
de Hieronyme sur la cithare et les cîtharèdes , ceux d'Enphranor et
d*Arehitas sur les ûiltes , et enfin celui d'Ëphippe sur l'art d'accorder ces
instnuuens ne se fassent pas perdus; car il y a lieu de croire que ces onvrapis
coolenaient plus de considérations do théorie que d'exemples de pratique,
bîesi qu'ib eussent été écrits par des artistes. Les Grecs n'enseignaient pas
les arts comme nous le faisons : ils chantaient , jouaient de la llAte on de la
cithare devant leurs élèves, puis ils lear faisaient imiter ce qu'ils venaient
de faire. Qosnd ces élèves étaient dereons habiles , on leur enseignait ta
notation et les principes théoriques de leur art. Un passage dn dialogue de
Platarque sur la musique ne laisse aucun doute à cet ^ard '. J'ai lu quelque
■ Voici ce passage (je cite la tradnction de Burette] : t II fant observer, outre cela ,
■ qoe l'habileté en musique ne soffit pas pour en bien juger, car il n'eat pas pos«ible
■ qa'on devienne parfait mnsicien et excellent jnge , par l'auemblagc de tontei lei cna-
■ naiiUDGet qui font partie de la musique. De ce nombre sont la pratique des instrnmens
« «C celle dn cbsut ; l'exercice , qui donne la £nesH du seutiuient , je veux dire cslte
îdbïCoOgIc
m ItÉSUMÉ PHILOSOPHIQUE
paît qoa lu Grecs n'aTumt «ncone idéo de oa que noiu appeloDi ht pmt-
pM du deui» .- un peintre préieiitait i ion élire des ooaleora , des pineeanx ,
tt loi mettait miu lea yaar nn Taae , nne fleur , on enAint ; dèi la première
leçon , il fallait imiter oa qa'on voyait boub le rapport de la forme et de la
eoDlenr. Un toiilpteiir en niait de même. C'eit pent-Atre à cette Itabitado de
▼eir la nature et d'en tdtercher l'imilaUon dèi les premieri esuis , qu'il faut
attribuer eetta douoe molleue , cet abandon qu'on remarque dam lei •talun
des anciens, et qui est si rare parmi lea onvriges de nos sculpteurs.
Nul doute que oe se soit A l'anMignement par la méthode pratique et
traditionnelleen usage parmi les Grecs, que nous devons attribuer le silenoe
gardé par leura écrivains sur les parties de la musique que nous considérons
eonroe les plus importantes, au moins sons le rapport des effets de l'art. Dans
leurs ouvrages, tont est spéculatif on historique. Ce que nous y apprenons
de plus utile est relatif i la constrnotioa de l'échelle des sons, an système de
tMialité et à la notation. Mais avant d'entrer dans quelques détails conoemanl
ees auteurs et lenra écrits , il est bon que je dise quelque chose de lliUtoire
sommaire do l'art.
J'ai dit que tons les peuples anciens donnent i la musique une origine
oéleste,alqDechacund'enialait honneur de son invention i sos dieux. Les
Grées , avec leur sensuelle ihéogooie , ne pouvaient manquer de faire înter-
vanir l'Olympe dans la création d'un art qui faisait leurs délices, et même
de donner i ees divinités les petites pissions des artistes. Uinerve invente
la flûte simple ; alla an joue devant Junon et Venu , qui se moquent des
efforts qn'ella bit pour souffler dans cet instrument. Piquée de ces railleries ,
• npérienca eu cet nsaga ^oi conduit i l'inlclligeace de li lielle modulation et da
■ rbythme; par dcHOS tout cela, la science rhytfamiqne et l'IiarinoiiiqQe ; la théorie
• coDcernantlejendet instramens,]adictiDaGt les autres partie* de la musique, s'il j
■ en a quelques naet de' plus. ■
Bnrett* a fait de* remarques trti Mnsées sur ce paiMge , et nous apprend que de son
tempe le* maitres de muiique français suivaient la méthode des Grecs , qui consistait à
mseigner de routine {Ifonipia) k joatt de quelque instrument que ce fût, en mettant
atu élèves les doigt* sur les cordes , sur les trous on sur les touches qui deiaient rendre
les son* de chaque note , ce qui s'appelait montrer à Jouer des ùtstrumeiu à la main ;
poison apprenait à lire la musiqns en jonint des mjmesinstrumena; ce complément de
l'éducation musicale s'appelait youer/iartol'^dire. Le maître errivait à ce dernier
résultat en jouant avec tooéliTe,«t en l'obligeant i l'imiter note pour note, ou,
comme disaient les Grecs, carde pour corde (xfà%iifts)- Yojeila note 245 de Bnretta
sar le dialogue de Plntarqoe.
îdbïCoOgIc
DE L'HISTOIRE DE LA MUSIQUE. xci
la iMmis se regarde daiu le cristal d'une fontaine pondant qa'elle emboaohe
sa flÂle ; elle y remarque la bouffissure de le» joues , et , de d<ipit , jette loin
d'elle l'instrument qui trouble la régularité des traits de son Tisaga. Le diea
des jardins. Pan, est i la poursuite de Sfringe , qui se «onstrait par la fuite à
ses entreprises amoarenses. La nymphe arrive sur les bords du fiouve Ladon ;
utMo dans sa course, elle implore le secours des Naïades qui la changent
en roseauK. Pan, aa désespoir, ooape œs roseaui d'inégales longueurs, et
en bit la flAteconoae sous son nom, on sous celui de sa maîtresse. Ainsi que
dans la bble égyptienne, le Hercare greo invente la lyre à trois cordes; il
la donne à Aiiollon qui la perfectionne et qui s'en sert pour accompagner sa
Toix divine. Les mêmes fables nous montrent Apollon vain de son savoir en
musique comme aurait pu l'être un simple mortel, et rempli d'an amour
propre irritable qiii lui fit faire un acte d'horrible cmaulé. Hyagnis, poéte-
nusicien qui , suivant la chronique de Paros , vivait i CélAnes , ville de
Pfarygie, 1B06 aus avant l'ère chrétienne * , avait inventé le mode phrygien, la
flile propre i jouer dans ce mode , et avait composé des nomes ou airs sacrés
eu llioiuieur de la mère des dieux. Plutarqne ■ dit que Hyagnis tut le plus
■Dcien joueur de flûte; d'autres auteurs prétendent que ce fut son fils Harsyas *
qui, la premier, joua de cet instrument, et qu'ayant trouvé la flAte de Mi-
nerve, il apprit i s'en servir avec une habileté qui tal la cause de sa mort.
Ayant rencontré Apollon à Nyse , séjour de Baochus , il osa le dëfler i nn
concours de la Qdtecontrelalyre; vaincu par le dien, celui-ci le filécorcher
vif. Hérodote dit que, de son temps, on voyait encore dans un temple la peau
du pauvre Harsyai : de tout temps les peuples ont aimé les reliques et n'en
ont pas manqué.
Si nous sortons des fictions de la fable , nous trouvons qu'Olympe fut le
premier musicien qui enseigna aux Grecs à jouer des instrumens à curdes. H
étaîl de Mysie , et parait avoir donné son nom À la montagne célèbre de ce
pays. Non moins habile sur la QAte que sur la lyre, il avait appris de Manyos
i jouer de cet instrument. Ari^tote et Platon ont fait de pompeux éloges de
ce musicien j le philosophe de Stagyre assure que, de l'aven de tout le monde,
les airs d'Olympe excitaient dans l'ame des mouvemeos d'enthousiasme. Ces
< Epoeb. 10, Mann. Oioa, p. 160.
* Plut. M DitU, d» nuis. VoycE U note 32 de Burette, sur le paasage de Plutarqne
wlatîf k Hyagnis.
* Quelques fcriTains de l'antiqnitë font de Marsyas un fîh d'Xagre , roi de Pliryipe.
îdbïCoOgIc
xm RÉSUMÉ PHILOSOPHIQUE
ain on nomea aTaient beaucoup de célébrité dans (outei 1« parties de la Grèoe :
le* plu< remarquables étaient ceux qu'on appelait Polifciphah et Das ckùn '.
Olympe était poAte distingué autant que musicien habile. H avait écrit des
élégies , des chants plaintifs , des cantiques funèbres j entre autres , une com-
plainte sur la mort de Python, dans le mode lydien. Il parait que la musique
de flâte qu'il avait mise sur la poésie de ces morceaux prétait quelque peu
ao ridicule, car Aristophane, qui a donné des éloges à Olympe, mais qui ne
ponraît se résoudre A perdre l'occasion de faire une plaisanterie , &it dire i
deux personnages d'nne de ses comédies : Lamentoni-Htms et phuront comwt»
itmx /hUet qui joutnt vn air d^Olympe; puis ils se mettent à prononcer
ensemble un vers !amba composé de la syllabe fiù répétée douze fois aveo
l'accent grave et circonflexe alternativement , ce qui forme xm miaulement
plaintif fort plaisant. Aristophane, dans ce passage, fait allusion au mode
Ij/Hen, dont le caractère était plaintif, et dont Olympe le premier fit usage
dans l'air élégiaque qu'il composa sur la mort de Python *. Olympe passe
pour avoir été l'inventeur d'un des genres de la mnùqae grecque , appelé
ai^tarmtmique. Les deux autres genres , anxqaels on avait donné les noms de
diBtowijtM et chromatiqM, existaient d^à.
Après Olympe, nn des anciens artistes qui contribnèrent le plus aux progrès
de la musique fut Thalétas qui , à la fois poète et musicien , inventa plusieurs
rhythmes poétitpies et musicaux. Il était contemporain de Lycurgue. Puis
vint Ardiiloqne, génie fécond, élevé, que ses contemporains estimèrent
presque à l'égal d'Homère pour ses poésies , et qni ne se fit pas moins admi-
rer par M» talons dans la musique. Archiloque vécut environ 700 ans avant
■ Voyei (or ces noms les savantes notes de Barette , reUtiret an dialogue de PIo-
tarque sur la maiiipie.
* Il y a des opinions trèsdifenes suTroriginedecemode dans lequel les Lydiens oom-
posaientlear niviii]ne.Plutar^e, dans son dialogue inrla miuiqae , et Etienne de By-
taoce nomuient un eertaio Toirèbe , qaï l'aurait appris des nymphes de la Lydie, loug-
tempf avant b naiuance d'Olympe. Ihni des poésies sur les noces Niobé , qui ae nous
sont point pairenues et qui sont citées par Plutarqae , Pindare attribuait l'inTeation dn
mode Lydien i on muticien nommi Arithippe , et Pollux (lib. 4 , e. 10 ) indique Is
nénie musicien CAmme l'inTcntenr de ce mode. Enfin , d'antrei teriTaini ont rendo l'in*
vention du mode lydien bien moins ancienne , en considérant Hilanippe , poite musi-
cien , comme le premier qai en fil usage. Ce Milanippe , qui était né dans l'Ile de MéloS)
l'une des Cyclades, vivait dans la soiiante-cinquicme Olympiade, c'eat-A-dire eoTUOa
sept cents ans aprta Olympe , qui était contemporain de la guerre de Troie.
îdbïCoOgIc
DE L'HISTOIRE DE LA MDSIQOE. xcxai
Tèn ehr^tiaone. PluUrque a foorni dea renieifpieineiu aor mi inTentioni
poétiques et miuioalef. Ou loi doit principalement des méthodes pour aoooni-
pagner sur les ùutnimeni dÏTar* genres de poésies , entre antres les rera
lambiqnes qui étaient quelquefois déclamés pendant qu'on jonaît de la flAte
on de la cithare , et quelquefois chantés. Archiloqna fat anui l'inTentenr da
passage d'nn riiythme mnsical dans un autre, et d'un genre nouTean de mo-
dnlation.
L'établissement de jeux publics où la Gréoe entière était assemblée et dans
lesquels les artistes venaient se disputer des prix de poésie , de Sftte , de
cithare et de chant , firent éolore une multitiide de poètes et de musiciens ;
chacun d'eux se distingua par quelque invention , par quelque perfectionne-
ment ^onlé anx dÏTenes parties de l'art. Ainsi, Minnerme , joueur de flAta
et poêle élégiaqoe, se fît remarquer par l'invontion du Tors pentamètre et
par le rhythme musical de ce vers; Xénodame et Pratinaa composèrent lea
plus célèbrea hyporchèmei qu'on entendit dans la Grèce : c'étaient des air*
de danse qui étaient & la fois chantés et joués par les instrnmens ; Philammon,
Hésomède et Poly mneste inventèrent des airs ou nomes qui étaient écoutés
arec enthousiasme ; Terpandre , qui effaça tons ses rivaux , obtint quatre fois
aux jenx pf thiques le prix du jeu de la cithare. Le premier , il arrangea
des airs pour être joués sur cet instrument sans qu'on fdt obligé de le joindre
à la voix ; mais il ne put hasarder celte nouveauté qu'après avoir ajouté deux
ou trms cordes (le nombre n'est pas exactement connu} à colles dont l'in-
stniment était monté auparavant. L'audace as son génie se manifesta , dans
cette circonstanoe , par deux vers qui nous ont été conservés par Euclide et
par Strabon : Poitr mm ( dit-il] , prenant dé$onnaù en atenûm «m akant qui
m roule que ntr quatre tant, je chanterai de nouveaux kyninet tur la lyre à
tept-eordea. Les éphures le punirent à Lacédémone de l'enthousiasme de la
Grèce pour cMte innovation , car ils le condamnèrent à l'amende ponr avoir
vouin changer l'ancienne musique , et le privèrent de sa lyre qui fut pendue
à un clou. La sévérité des magistrats spartiales n'empèoha point que l'inven-
tion de Terpandre se répandit; Cépion, son élève, la propagea, et lu lyre
k sept cordes fut bientôt d'un usage général. Terpandre était de Leabos;
beanconp de Lesbiens se distinguèrent après lui comme oftharides aux
jenx publics; le dernier de ces Lesbiens fut Periclètc.
Après Terpandre, le plus célèbre musicien-poète de la Grèce fut Lasns
dUermione , qui vivait environ quatre cent soixante-dix ans avant l'ère
îdbïCoogIc
zoxiv RESDMÉ PHILOSOPHIQUE
ohr4tiflniie. Il fiit, dit-on, lliiTenleardelapoëûa ot da lamniiqDSdithyram-
bîqae, qni ëlaîl accompagnée tnr la flàte, dani le mode phrygien : qoelqnea
■oleun alteibnsnt cette inTontion à an oerlain ^rio» da MitkymtM. La plu-
pAtt de> grandi mBiioiem de la Grèce étaient poètea , et les pragrèi de la
a&wqiM étaient presque loujonn liés à ceui de la poésie. Cette nniea intime
de la ]>oésie et de la musiqae cbn les Greoi , au temps le pivs bean de tear
gloire dans la cnltnre des arts, et lorsque ces arts n'avalent pas encore reça
l'empreinte ds goftt oriental , te fait atissi remarquer dans les travanz de
Tinothie de Milet. Ce mnsioien-poàle, qui virait environ trois cents ans apria
Terpandre, Tonlol, oomme loi, faùre produire des modolationa plus variées an
chant de la poésie en portant jusqu'à onie le nombre des esrdes de la cf thare c
depms Terpandre, oe nombre était fixé A sept. Audacieux oomme l'avait
été l« oitbarède de Lesbos , Timothée devait éprouver le même sort que
Iiû I lorsqu'il parut avec sa lyre nouvelle devant les éphores de Lacédëroone,
œs terribles magistrats le bliœèrent publiquement, et, par un décret que
Boèce nous a transmis dans le dur et guttural dialecte de la Laconie , ils le
eondamnèrent à supprimer les quatre cordes qu'il avait ajoutées à l'aocicnne
cithare. Au temps de Panaaniaa on voyait encore à Sparte un édi&oe nommé
thioÊ, i la voAte duquel la lyre de Timothée avait été suspendue. Dans le
décret ^li condamnait œ musicien-poéte, il est dit qu'à l'ancienne mnsiqnedu
genre diatonique , il en avait substitué une remplie de modulations daus le
0eare chromatique, et que dans le chant de son poime sur l'aooonchement
deSémèle, il avait imité, d'une manière indécente, les Cris d'une femme en
proie aux douleurs do l'enlantement.
Les innovations de Timothée appartiennent i une époque où les relations
de la Grèce avec l'Orient devinrent plus fréquentes. Alors commença une
altération sensible du caractèro original de la musique des Grecs. Timothée
préludait à cette altération par un système de chant pins modulé, par une
étendue pitu grande de l'échelle des sons de la lyre; mail ce fut surtout
Phrynis, l'un des plus habiles eilharèdes de l'antiquité, qui rendit sensible
le changement introduit dam la musique grecque. Phryuis fut aussi un de
ces Lesbiens qui se distinguèrent aux concours des jeux publics : il était
de Uitylènci capitale de l'île de Lesbos. Ëmule de Timothée , il ne pot être
vaincu que par loi. Celui-ci nooi a transmis le souvenir de sa victoire par
deux vers conservéi par Plntarque : c'eit à lui-même qu'étaient adressés ces
vers où il dit : • Que lu étais heureux , Timothée , lorsque tu entendais l«
îdbïCoogIc
DE L'HISTOIHE DE LA BTOSIQDE. m
■ WrMtpiOiliarihBUtoTaài Tim»lltiuiêMil*imvtAÊt»léfUié$(Mm^,
■ eê Joueur de dtkan dont le goAt ionien *. ■
GobM»^ B'»Bt, «•[Hr«iBiariAiMNt,qft'iuliBtéiâtniMiean,BBa>liRr-
■ÎMBDt ptturiuit aM înâÂQitMHi d» baato impOUÊUCm , — mu» ayyMMit qaa
Phtysif ëuit «■ JMonr da dthKre dtme tt go4t iomem. La. pontiM d'une
pwlM dflt Um de ritais «nit lut mUi» antre eUaa «t TMaat dM ««nav-
■iatfioM IréqMDtn , «t T »oU &il ptoétiw k foAt d«s «rnwHM nuUipIitffl
q«t ditli«f«Q toirto ma«H|iw oricaUle, ùiui qaa 1m diviMOU de l'éabde
— iimW par dm UterraUM trèi petits. De U rient qae tooi lec ^rivaini de
FaaBÎeBiie Grèee perlent loi^nrs de U niui^e ionienne «omme d'me m»-
siqne efféminée et cbergée de Iredons. Les éndita qui ont traduit en oew>
mente cet aoteon dau lei tempi modemet n*ont nui oon^trà à tontoda,
parce qulli ne connaiuaient point U raosiqoe orientale. JL*eo oe qoe nooa
UTiuu de'cettemniiqaeiiln'ya plui rien d'ohacnr dant lei paiiaget dea an>
tetm ffcca qû ooooeneat Pbrjnis et TiHwtbée. Void qnelqius-iuM de cea
Ariatopbaae, dan* u comédie dei AWéM, Eût ainii parier la JoMice inr
l'éJ notion dei jeanet gtna : * lU allaient ensemble cdkea le jonear de
m cilliare..., oà ila amn«naient à chanter l'hyauie de la zadoateblePaUaa,
■ oaqoelqoeaamcantiqae, entonnant lai ■onatxmCoraéraent i Hunnenia
■ (rnrrangement det bdui) qu'il* tenaient de leurs ancêtre*. Si qoelqn'nn
m â*enlre eox t'aviaait de chanter d'une maniète boofiBinne, oe de mêler
• dnna ion ehant quelque inflexion de voix lemblaUe à oalle* qui r^nont
a s^ioord'hui dam le* airs de Phrynis , on 1* l'M*"'^ léTêreBMnt *. ■
flatarqne aooaa oonaervé des Ter* d'une ownédîa de Pbéréorate , o& il tût
parler la Musique en cea termes : u Mais , Phrynis , par l'abus de je se saia
a quel* ronlemen* qui Ini sont partionliers, et voolant tronver dans le nombre
> de lept cordes douze harmonies différente* , m'a totaleaieal eerrooipae 4. ■
Plue loin , la Huuqiie ^«ate i a M^ il bllaU an Timothée , ma chère , pour
« me mettre an lombeaa , aprds m'aroir honteosement déchirée. — Qnel est
■ dono ce Timothée? — C'est ce roux , ce Hildsien qui , par mille ootragea
1 Caboa éuit k nom in père de Phrjiui.
3 Toya U noU 58 d* Boictte m le dialt^ae de Plntarqae rdatif Jk U nasi^at.
4 ibid. Note 206.
îdbïCoOgIc
xen RËSUMÏ: PHILOSOPHIQUE
• nooTeBOX , et snrtoat par lea fredom extraTagans , a mrpauë ton* ceni
« dont je me plaint. »
PbrTDiietTimothéefiirentdonoleiipremieraniariaieiit-poMeiqBialt^rATeiit
le oaraotÀre dé l'anoieans maaiqne grecque , et qni oommeDoèrent à y intre*
doire des ornement ëtrangen qu'ili avaient pria dans la mn^îqae de l'Orinit.
Cette tnn^ormation de l'art eat lien enTiron quatre cent cinqnante ans avant
l'ère chrMenne. S'il ponvait y avoir qaelqne doute à l'égard de l'origiite
orientale de ces omemeni , ïl me semble qu'ils seraient dissipés par un pas-
sage d'Aristophane , cité par PIntarqne et tiré d'une comédie qui n'est pas
venne jusqu'à nous. Dans ce fragment, où il s'agit d'nn ninn«ien nomio^
Philoxime, la Hosique s'exprime ainsi : a C'est lui qui, me rendant plus lâche,
« plus molleet pins flexible qu'un chou, m'a entièrement remplie de fredons
■ discordans, trop aigns, et qui n'ont rien que de profane et de licencieux.»
Aristophane exprime le genre des omemens , des fndom inlrodoits dans la
nrasiqneparlemot nighros ' , mot grec qni, «nïvontle lexique d'Hésychins, si-
gnifie dé» onumen» luperflut dan» le jeu de» ùutrumen» ', Or, dans le lexiqae
onomastiqne de Pollnx^, on voit que niglam était nne petite flûte égjp-
tîenne. Il me semble que l'nnalogie est ici frappante , et qa'elle fait voir jus-
qu'à l'évidence que les omemens dont se surchargea la musique grecque , au
temps de Timothée , de Phrynis et de Philoxène , avaient été empruntés à la
musique des peuples de FOrient , et particnlièrement aux Égyptiens , ches qal
beaucoup de philosophes, de poètes et d'artistes grecs avaient voyagé. Avec
ees omemens s'introduisirent les instmmens polycordes , indispensables pour
l'exécntien d'un genre de mnsiqne qui embrassait une échelle de sons beau-
coup plus étendue que celle pour laquelle l'anâenne lyre des Grecs avait
été faite.
■ ■ Toid le taie grec t
^(ttfftwkat HnfCAabK te fioaiwi
Km vtf^àpout , û<inp re tàç /«fJ^WK Sttfv
KâftaToy fie taiTe/iéçTwae,
* Kiyi^poi, t€fertii/i»Tx , xeptipyei Kpwfuivx.
)Lib.4,c.10,Eect. 81.
II serait difficile de décider anjourd'huî si cette flAte appelée mg^ro» par Pollin
eat celle qui a été appelée ginglaros par d'antres aoteurs, et qui était certainement
une fi&te égyptienne. Sebert, daas ion édilion de Pollni (Francfort, 1608), a lolwli-
lui ginglaros i ni^aros , et il a été imtt4 par d'aatres éditeurs j mais les manutcriti
et l'édition d'Amsterdam ont ni^aros.
îdbïCoOgIc
DK L'HISTOIRE DE LA MUSIQUE. xcm
Aprèt Ie> conquêtes d' Alexandre et l'éiablisMinent de lei aaccesMDrs en
t^fU, le caractère priiniiif de la mnaiqne desGreca «e perdit chaque jour
dinnUge , et celnî de la musique orientale devint de plas en plus dominant.
Tell ont été les pmgrès de cette révolution de l'art , qu'an buitièroe siècle ,
moniemeni avaieitt passé dans le chant de l'église, que saint Jean de Damas ,
réfenoiteur de ce chant , n'y trouva rien à changer sous ce rapport , et qu'il
nt encore aqjoard'hui tel qu'il était alors. Les chants populaires de la Grèce
uni aoui surchargés de ces ornemens, et ce n'est qne par le caractère rhyth-
nii|ae de la |»oësie qu'on dislingue des différences entre ces chants et ceux
dE 11 Perse et de l'Arabie.
Deux époques essenlielleinen t différentes doivent donc être distingoées
diM l'histoire de l'art musical des Grecs : l'une , qui s'étend depuis l'expé-
liiLion des Ai^inautes jusqu'au milieu du cinquième siècle avant l'ère chré-
tienne, et qui renferme on espace d'environ huit cent cinquante ans, appar-
lieu à la mosiqne simple et tire son origine de l'Occident; l'autre, qui
«mnueDceTers l'année 1140 de l'ère atlique, ou 4S70 de la période julienne,
Hqiû se développe jusqu'à nous , conduit par degré la muslqne primitive
ilefHiii la dégénéralion jusqu'à la iransform-ilton complète en musique da
tpiime oriental . C'est pour n'avoir pas fait cette diaiinciion que les historiens
de 11 musiqae n'ont pu concilier les contradictions apparentes qui se rencon-
■nol ches les écrivains de l'antiquité , et qu'ils ont fuit tant de dissertations
i Tïde. Pur l'exposé historique que je viens de faire, je crois n'avoir laissé
de doutes ni aur l'eiistencs da ces deux époques , ni sur les différences qui
diuingnent les deux systèmes ^e musiqae. Le second nous est connu : il me
«stei laîre voir ce qu'était exactement le premier. C'est à celui-ci qu'appar-
(innent les prodiges attriboés à la musique des Grecs.
Alurtque des multitudes d'invenleurs brillnient dans la Grèce et faisaient
wrcher de concert et les progrès de la musique et cenx de la poésie, on
P»rti avoir peu réfléchi et encore moins écrit sur la théorie de l'art. Pytha-
gDK semble avoir été un des premiers qui lournèrerft leurs pensées vers let
tpéculaiions de cette théorie. Dire en qtioi consistèrent précisément sea
■niau serait difficile, car il ne reste de ce grniid homme que des tradi-
lûei plus ou moins incertaines. Il n'a rien écrit, et les cuvrnges qu'on
) sUribués aux premiers pythagoriciens, c'esl-à-dire à ses disciples immé-
•''•ti, «Dut depuis long temps considérés comme apocryphes. Quoi qu'il en
*>it, on ne peut nier que Pythagure fàt un de ces hommes rares qui naia-
îdbïCoOglc
jicrui RËSUMÊ PHILOSOPHIQUE
«liqt pour écl#irer leur siècle et lui iipprimer une salutaire impnlùon . 11 arail
beaucoup TOf«([é, et coM^quemiiient beaaooap apprît; rentré dani h
patrie, il fonda l'école de philosophie qui est connue sous le nom d'écob
d'Italie, parce qu'il donna set leçons à Crotone. H y réTëla à ses disciples
les vérités anblimes qne ses mëditationi lui avaient apprises. L'une des plu*
fécondes et des plus vastes idées qu'il coof fit fut celte d'une harmonie géué-
raie, soumise aux plus exactes proportioiu dans toutes les parties de l'oni-
Ters> C'est cette pensée de ta nécessité absolue de proportions et de relations
de nomtirf» qui le conduisit, en particularisant ce qu'il avait d'abord géné-
ralisé , à la découverte , qui lui est gëoéralument attribuée , d^ proportiou
arithmétiques des intervalles des sons , et de leur valeur numérique. Nioho-
maque d« Gérase est, je crois , le plus ancien auteur qui a parlé de celle
découverte. Voici l'histoire qu'il rapporte i ce sujet, dans son MvuM
iArithmiU^M :
Pythagore, dit-ïl, passait devant l'atelier d'un foi^eron; il remarqua que
les marteaux , en frappant l'enclume, taisaient entendre la quarte, la quinte
et l'octave. Frappé de cettecirconstance, il fit peser les marteaux, et reconnut
que leur poids était dans les rapporta de trois à quatre, de deux à trois, et de
un à deux , qui sont précisément ceux de ces intervalles des sons. Il en déduisit
les autres proportians des inlervalles, et forma de tons ceux qui sont comprit
dans l'octave un système complet. J'ai fait voir, dans un article de la Rev**
mtMtco/s, que celle histoire n'est qu'une fable ridicule ; car non seulement
la réalité de l'expérience est fort douteuse , mais fût-elle démontrép , les poidi
des marteaux n'auraient pu fournir aucun moyen de l'analyser, cor ce
n'étaient pas eux qui vibraient, qiais l'enclume.
Quoi qu'il en soit de cette anecdote , il est ceruin que le système des rsp-
ports arithmétiques des sons s'établit dans la Grèce , et qne l'honneur en fut
attribué oupbilosophe de Sainos, vers le milieu du quatrième siècle avant l'ère
chrétienne. Cette doctrine était celle de beaucoup de musiciens, lorsqoe
Aristoxène de Tarente vint l'attaquer, et osa nier la réalité des proportioin
des intervalles. Les r^les immuables de ces proportions avaient conduit
Pythagore à reconnaître l'existence de deux sortes de tons , dont l'un , plus
grand , est dans le rapport de 8 à 9, et dqnt l'autre, plus petit, est dans celui
de fi à 10, Aristoxène , qui avait appris dans l'école d'Aristote , son maître, à
considérer les sens comme l'origine de toutes les idées , et comme les tonde-
tnens de toutes les sciences , assura que les intervalles porportionoels étaient
îdbïCoOgIc
DE L'HISTOIRE DE LA MUSIQUE. xax
fttf ii^vmtioa , <|u« roreille wule jnge de* rapports des sona , et <m'fllle
ipwt qnp ceifi qui font tous les tons égai)^ eptre eux- L« dUputf qui
Htalon entre 1^ p4irtisQns d« Pyttiagpre et oeut d'Anstox«p« fiur le|dniil|
mkmi m sur ceux de l'oFeUle , pour l'Appréciation des intervalle^ ma-
W, cette dispute , dis-je , dure encore , et l'on n'a pas fait un pas veia la
Ptiffuii pins de deux mille ans. On veproduit aujourd'hui les olgeoliAus
kUHiiatOTB, et Tonne «'entend pas mieux snr les conclusions qu'on eo
■la bases de toute If musique moderne sont pourtant dans cette que^
hiqa'ooJBge d'après cela de la solidité de savoir de ceux qui ont fait l'ut
^Maèse, dont je viens de parler, est le plus ancien éocivain grw dont
Ifesité lar la musique fit parvenu jusqu'à noua. Parmi les mosicieiu qui
^précédé, ou Gonitsit beaucoup de noms d'inveuteurg dans la pratique )
1^ da ibéoiiciens. Cela vient sans doute de ce qu'on r^Oéchit peu sur
fcirttiHi lemp» oà rimagioalion est active : les recherches spéculatives
PWwtmt alun que l'inTcntiQn perd de sa ftoondîtë. Jamais cette tnin»-
p>tND 4es bculléf humaines ne fat plus sensible que ohei les Greos.
Mil leups d'AriatQxène les créations de formes et de rh^thmes dans
■■^ iTtiqae et dans la musiqœ se suoeédent avec une rapidité qui lient
Pin^u; mail à ^époque oà vécut oe philosophe, il semble que tout
P'Iifai pour rimagination des poètes et des musiciens , et que l'invasion
PfaïAanger ait anéanti l'arl orjfpnal. Or, c'est précisément à cette époque
p nminioe l'ère de la théorie , de l'histoire et de la littérature de la
'ti d^ dit que ce qui nous reste des écrivains grecs sur la musique eal
ppKnl dofpnatiquB et peu propre à nous donner des notions des effets de
M- Cetit ohser\ atioa s'applique surtout au traité des Éléman» kmwumifiuê
*^'*^<>tsu, ouvrage écrit avec pen de clarté, et que l'ignorance des copistes
Vnnpli de déBordre et de transpositions. Nous n'y pouvons puiser de
Piéni que nu- |a constitution du Bystème de tonalité et sur l'échelle des
i atiu (^ {apport même il est inférieur à un autre ouvrage écrit pa^
*'"**'^^miien , long-temps après la mort d'Aristoxène. Sans oelui-ci la
"""w Mt lucide partout, et l'on 7 peut trouver des reoseignemens pini
W** et mieu exposés sur le système musical des Grecs que dans anoan
r^ nniga da œèms genre. C'est ici le lien de présenter un aperça de ce
îdbïCoOgIc
c EÉSUMË PHILOSOPHIQUE
Dans rorigine do la musiqne grecque, réohelle des ions n'en renfermait
que quatre, elle mode d'arrangement de ces sons était onique; il s'appelait
h mode phrygi»*. Les Grec* faisaient remonter l'invenlion de ce mode aa
temps de Hyagnis, environ mille cinq cent dix ans ayant l'ère chré-
tienne.
Les qoalre sons du mode phrygien répondaient aux quatre notes qne nom
appelons mt, fa, êol, h. Plus tard , ainsi que je l'ai dit, les modes dorÛHtt
tydien furent inventés. Les sons du mode dorien répondaient an i notes de la
ninsîqae moderne m>, /(i dièse, w/, /a; cenx dumodelfdien à mi, fa dièae, ul
dièse, la. Dans ces trois modes, les quatre sons formaient ce qu'on appelait un
tétraeorJt , c'est-à-dire une succession de quatre cordes , parce que les quatre
cordes de la lyre ou de la cithare étaient accordées à l'unisson des quatre
notes de l'un ou de l'autre mode , suivant que les chants qne ces iostrumena
devaient accompagner étaient dans les modes phrygien , dorien ou lydien.
La disposition des sons dans chaque mode présentait un camctère dislinclif
qui imprimait aux mélodies de ce mode un effet qui ne pouvait se Gtmfondni
avec celui des mélodies d'un autre mode. Dans le phrygien, le demi-ton était
entre la première note et la deuxième; dans le dorien, il était entre la
deuxième et la troisième; dans le lydien, entre la troisième et la qualriëme.
Le mode dorien répondait à la première partie d'une gamme mineure, et le
lydien à la première partie d'une gamme majeure; quant au mode phrygien,
il n'a pas d'équivalent dans In gnmme de notre musique, mais il a été conservé
dans celle du quatrième (on du plain-chanl de l'église romaine.
On aurait peine à croire que la musique d'un peuple sensible et avancé
dans la culture des autres arts fut bornée à un si petit nombre de sons pen-
dant un long période de plus de neufceniB ans, si le témoignage de beaucoup
d'auteurs anciens ne nous garantissait l'exactitnde du fiitt, et si Terpandre.
qui le premier porta l'échelle des sons Jusqu'à sept, n'avait dit, dans les deai
vers que j'ai déjà cités :
Pour moi, prenant diâormaù en arwifon un chant qui ne roule que tw
ytMfra $on*, je chanterai de nouvellet hymnee sur la It/re à tept cordoê.
Il ne faut pas dissimuler poartant un jiatsage de dialogue sur la musique
de Plularque, où il est dit qu'Olympe avait fait nsage de VHe^acorde; niais
cet Olympe n'était vraisemblablement pas l'ancien , et d'ailleurs , il se peut
que l'échelle de sept sons ait éié connue avant Terpandre , et qu'il ait été le
premier à en répandi<e l'usage. Le jugement des éphores, conservé dans la
îdbïCoogIc
DE L'HISTOIRE DE LA MDSIQUE. ci
dinmique de Paroi , et lesrera qu'on vient de voir ne laissent ancan doute sar
ce dernier point.
Nul doute que I» Grecs ne se soient renfermés dans une échelle de sons
ti bornée que parce qu'ils ne onnsidéraient la musique que comme un mode
cuentiet d'nccentuadon de la poéûe. lia crurenl d'abord qu'il éiait naturel
de renfermer cette nocentuaiion dans l'iiilervalle d'une quarte; plus lard, les
nusiciens cherclièrent ta variété d.im les modulations de la tihx et étendirent
l'ichelle des ums à sept, huit, et même un pins grand nombre de notes. Dans
Furigine , le chant ëtuit aussi borné à un mude : c'était le phrygien , on le
durien , ou le lydien ; mais ensuite on apprit à pnsser d'un mode à l'autre , et
Paecentuation musicale acquit , par cette surie de mutation de mode , une
expression plus vive , plus pauionnée.
Pour se représenter l'effet de la musique appliquée à la poésie, lorsqu'elle
était bornée aox premiers létracordes des trois modes primitib, ilfiiutse
Mitvenir de la puissance , de la richesse ei de la variété des rhythraes de la
poésie grecque. Celte belle puésie, qui par son accent et la furce de ses rbyth-
BffisétaitunesOHTe mélodie, n'avait besotn que d'élre soutenue par des acoens
plat musicaux que cent de la simple parole. Que d'ariificea dans le mélange
des modes et ditns les mulaliuns de rhythmet qui furent snccessî veulent ia-
Tentés ! que d'effet pour l'ureille d'nn Grec I
Quelle était donc la destination de la lyre ? quelle était l'iililîté de la flûte ,
lorsque ces instrumens accompagnaient la vuix da poète ou de l'orateur?
Le musicien quienjouaitse bornait à donner riuluaaiion au chanteur d'après
de certaines règles , aGn d'empêcher In vuix de monter ou de descendre , on
pser lui fournir, lursqu'il en était lempSf un accent pathétique. Réduite à
ua si pelit nombre de cordes qu'on pinçait nne à une , avec une sorte de cro-
cbet appelé ^/actre, la cithare ou la lyre ne poavait briller comme un inatru-
Bwnt d'accompagnement; ce n'était qa'nn indicateur. Il en était de même
de b flûte, et nous savons que lorsque le chanteur voulait changer de mode ,
illallait qu'il prit un antre instrument. Chanter <Ua ver» eurla lyre, suivant
i'eiprcMton poétique , c'était se dunner suî-mèiue on se laire donner par un
mmii^en tes iot^inations des accens poétiques. Lorsqu'un voulut donner pins
felêt et de variété à ces accens , en sortant des bornes dn tétracwrde , il fallut
sjoeler des cordes à la lyre, changer les dimensions des flûtes et augmenter
le nombre de leurs trous.
M. ViDoteau a retrouvé dans la manière dont un Cheykh accentuait lo
îdbïCoOgIc
tti RÉSUMÉ PHILOSOPHIQUE
premier chnpifre da Qoran , ce chnht poétiqde tel qn'il devAlf être en ninge
chez lei Grecs. H l'a nutd avec soin, séduit qu'il était par la mtélodie de ce
genre de déclamatioii chantée. C'est titi morceâa curient que Je crois propre
A Ailre comprendre ce qne je viens de dihe concernant la musique appliquée
il la poésie ; on le trouvern i lA fin èe ce résniné ( fijf . 7 ) .
Pour n'avoir plus A revenir sur l'usage f éel des instrQmenB dan* l'antiqatté
grecque et romaine, et ponr achever de démontrer que ces inttmmens,
lorsqu'ils accomimgn aient le chant, n'avaient d'antre emploi que de faire
entendre j de temps en (cmpi , aux poèlei , aux orateurs et aax aclenn comi-
ques ou tragiques les principales intonations de l'accent poétique, oratoire
on déclamatoire, qu'il me soit permit de citer deux faits dont l'autorité nie
aemble irrécusable. Le premier nous est fourni par Valère Maxime, qui dit,
en parlant de l'éloquence de Calas Gracchus ; « Chaque fois qu'il haranguait
k le peuple , il avait derrière Ini nn esclave habile dans la musique , qui , san)
■ être aperçu, formulait les modes de son débit par le son d'une flûte d'ivoire,
« les faisant tant&t plus élevés et animés , Untàt les rappelant à nn Ion plui
k modéré , selon le besoin ; car la chaleur et la véhémence de l'action ne
h laissaient pas assez d'attention à Gracchui ponr qn'îl se r^lftt si bien Id-
* même ' . «
N'est-il pas évident que le s6in de cacher l'esclave de Gracohns cAt été
inutile si cet esclave avait (kit entendre sans cesse le son de sa flàteT D'ail-
leurs, le moyen de jnoek- toute une harongne sur ta flûte pendant qu'on Is
prononce avec chaleur et véhémence? ou plutôt le moyen d'être véhément si
l'on était obligé de se régler sans cesse sur le son d'une flûte et conséquern-
ment de l'écouter constnmment? Nul doute qne profitant des repos, des
finales de phrases, l'esclave faisait entendre le ion qu'il convenait de prendre
pour modèle de l'intonation de la voix.
Voici l'autre fait : il n'est pas moins remarquable , et son antorité n'est ps>
mollis concluante. Je le lire des titres des comédies de Térence , t>û l'o"
trouve et le genre deé OAtes qui servaient à guider les acteurt , et le nom da
■ QBoti«sBpa<l|)opu1umconeiaiiatugest,saTnnipottsemiuic»arti* peritoraliabnit.
^occullèebamei fislulfl pranaDtialioDisejo«modo9formal>at,ant nimitreroissoscu''
Undo, aat plus juste concitatos reïocando : quia iptum calor atque impetus actionii
attentum hajaace temperaminli œstimatarem eiae non patiebator, (Val. Max. , lib- ° •
op. 16).
îdbïCoOgIc
Di„i,„db,G(5oglc.
TBADrCTIOI^ meUTTEïklEKf;*
giu eetle premier Chapitre da Qaran.
DigitizedbyCoOglC
DE L'HISTOia£ DE LA HUSIC^E. cm.
■anoien qai avait r^^ les modM de la lUciaoBatioa. Par eK«m{ria , aa titre
ée l'Andrimine, on lit : Ftaeciu, fiU de Claudiut, «• a eompoti (da VAaArlenne)
lmmÊd»ip»mriUa/UUMinig«Ue$, dnittê ei gamehu ' . Certe>,oaii« peut croire
qoe le waa d« la flûte se fit entendre pendant taat le temps où les aoteart
pariaient, car le jen continuel de cet initrument n'aurait pu été «oins fati-
gant pour l'anditoira que contraire aux hearoMea iiupiratioiu des aolean.
D*aiUear*, pour peu qu'on 7 songe, on comprend que daas la rapidité du
débit , il avrail été à pen près impoaaible qne l'acteur MÎdt lei iotonatioM de
chaque mot qui lui auraient été dictée* par le moiieieB ; l'attention qu'il «arait
été obligé d'y donner ne lui aurait pas permti de penaer à la scène, à an
fcftea , «MX mouvenena de sea interlocuteurs. Et poit , le ton de la âàle au-
rait toujoQn été en déaaccord utoo celui de la roix, car m aon aurait dà
préeéder de quelques inttans l'imitation qu'il «1 aurait dà tàin.
Ces considérations me semblent ne pas laisser de doute sur l'uaage réel de
la Mie et de la cy tbare dans l'ancompagnement du ehanl poétique , du débit
onloïre et de la déclamation. Cet accompagnement se bornait à l'indtoation,
par deu soni isolés , du changement d'accent de la roix qai ne chantait pas
d'an ton lontenu , comme celui de noire musique , mais qui était beaucoup
pint accentuée et modulée que notre simple déclamation. Cela fait comprendre
comment avec les modes prîmitift bornés à quatre notes , on a pu chanter la
poésie , et l'accompagner arec le jeu des instmmens. Ainsi s'expliquent , de la
manière la plus simple et la plus naturelle, des fait* qui n'ont été que mystère
et coniradietion pour tous ceux qui jusqu'à ce jour ont écrit sur la musique
de* Grec*.
Il est pourtant une objection qu'on pourra me fiiire et qni n'est pas sans
importance : c'est qu'alors même que la musique grecque n'avait pour base
que les modes prioiitiEi réduits A quatre notes , il y avait des airs on nomes en
rbonneur des dieux qui éiuicnt connus de toute la Grèce , et qni , non seule-
ment étaient chantés dans les lemplei, mais qn'on avait même arrai^és pour
être joués sur la fiâte on sur la cithare seules : je l'ai dit plus haut , en par-
lant de* inventions de quelque* musicien*. Mais ces airs ne furent pas la
partie de la musique des Grecs à quoi l'on attribue les prodiges dont il est
' Modos fecit Fîaceus Gaudiijilius, tîbiis imparibus dextris et sinistris, Tti
•loDDé , dans le sitième lolnme de la Revue musicale, trois articles sur ce* inicriptions
des cemédic* de T^rence, et lar le* fldies des ancisnt : je la* oroi* uttz corianx.
îdbïCoOgIc
on RÉSUMÉ PHILOSOPHIQUE
parlé par !«■ ëcnvaina de l'aniiquilë ; leur caractère grave et inonntane «tait
■erabluble à celui de noire plain-chant, sauf la diffirroca de l'éufaelle plus
étendue de celfii-ci. Un n»me greoéiailduncB|»euprèseequeMnilepaii^
limguâ, le vomi ertator, l'ara mari* $tella de niii anliphonaires. Cela ett li
Trai , que ce furent ces mêmes numes dunt m servit long-temps après laiot
AnibroUe , lorH|ii'il jeta let premiers fundemens du chant de l'église latine ,
ainsi que je le ferai voir plus loin.
Pour le dire en passant , c'est quelque chose de plaisant que l'errenr dei
tavans qoi ont pris trois fragment de ces nonies , retrouvés dans des mana-
■orila, pour des monmnens propres à nous donner des notions JiutCi delà
musique des Grecs , et qui , sur cette supposition, ont accumulé de faui et
miiérubtes raisonneinens , pour ou contre ta réalité des effets de cette mnù-
qae. Ces fragmens appartiennent tous au mode lydien , qni répondait à notre
ton de mi majeur , aaua note lensible. lU sont d'un temps où lu sjaième de
l'échelle nvnil reçu tout «un déveluppement. J'ai cru qu'il était nécessaire
que je donnasse un de ce» fragmons comme un spécimen de cette espèce d'ain
qu'on appelait dot nomes. C'est un hymne à Apollon. On le trouvera à la fin
de ce résumé sous le ii" 8.
Je reviens à l'exposé du système de la tonalité grecque ; après ce qui vient
d'être dit, il me sera facile d'en faire comprendre les développement.
Que ce soit Olympe ou Terpandre qui étendirent l'échelle des trois mode*,
depuis te tétracorde jusqu'à l'heptucorde , il est ceriain qtie tes Grecs passèrent
tout à coup de l'un à l'autre système , et que tes instrumens furent modifiés
d'après ce changement. L'uddition de trois sons au tétracorde primitif, pour
en former l'heptacorde , se lit quelquefois au-dessous , quelquefois au-deMUS
de ce tétracorde, dans l'un ou Tualre des trois modes phrygien , dorien et
lydien. Lorsque l'addition était faite nu-dessous, on donnait à l'heptacorde
le nom doigttim« graee, si cette addition avait lieu au-dessus , le système
s'appelait aigu. Au moyen de la répétition de l.i quatrième note , les Grecs
formèrent deux tétracordes dans chaque heptacurde , grave ou aigu. Cette
division en deux aystèmes ne se fil pas imraédiaiement après qu'on eut imaginé
d'ajouter trois notes à chacun des anciens niodes, car l'addition ne fut
faite d'abord qu'à t'aigu ; en sorte que l'échelle se trouvii composée de sept
notes qui correspondiiient, dans le mode phrjgien, à mi, fa, sol, la, «s bémol,
utf ré; dans le mode dorien, à mi, /a dièi>e, to/, la, st, ul, ré; et dans le mode
lydien, àms;/'adièse,so/dièae,^, m', H<diè«e,r#. Dans les échelles de ces trois
îdbïCoOgIc
frcfffJiff p G <f C (f a ^ ^ ^
U-matt^Z4Sâ.
iadiu£^met^hrfaUttt/iii-f/laK«
tUBJciftJumé darmrv Met /i.
ptatù «n^<& JaUil.Xemitniiiia\ttimt3ËaveUeaiiHMrBt*ni , >»yg/wK-i/- neùa~ei ■
îdbïCoogIc
Di„i,„db,G(5oglc
DE L'HISTOIRE DE LA MUSIQUE. cr
mMM , les Grec* donnèrent le« nuins de kt/pale à la note la plus grave ,
pariufpaU à la secundo , lyekawt» à la troisiètoe , miêt à la qualriéine , trite
à la iuirante , granité à l'uTant-deriiière , et nH« à la dernière '. Loraqaa
■ Je ne doit point taire ici nne difficulté con«iHérobl« qui a'ett rencontrée dans l'in-
terprétation de* noms grecs des noies d« l'échelle miuicale \ la diveivité des opinions k
cet ^ard fera voir le peu de certitude qu'il y avait dans les connaissances de la plupart
des écriraîns qui ont traité de la musique des Grecs.
Tl r a à peu près un siècle que le docteur Pcpusch , musicien allemand établi en
Angleterre , émit la singulière opinion (dans un mémoire inséré parmi )ei Traruac-
tioat philosophiques , n° 481 , p. 226; et tome 10, part. 1", p. 261 , del'ahrégé de
Hirtya) que les Grecs avaient construit leur échelle de musique de tel'e façon que le*
ioterTallcs des sons étaient eiactement les mêmes en montant et en descendant; que
les noms des notes nppartenaient à l'éclielle descendante comme à l'ascendante, et qne
lanote ^rfu/am^anom^Re nu ajoutée se plaçait auniti bien à l'aigu qu'au grave. On pense
bien que l'auteur d'une pareille assertion n'alléguait aucune autorité en faveur de son
opinion. Y eûl-il quelque patsnge obscur dont on aurait érayé un semblable système,
on n'en derrait pas moins conclure que ce système est absurde, car il est absolument
impossible de construire une écbelle diatonique dont les intervalles seraient partout les
skémea en montant et en descendant. J'en donnerai pour preuve l'écbrlle du mode
Phrygien, la plus favorable qu'on puisse trouver pour ce système. Le signe + dralgnera
le demi-ton , et le signe — le ton. Voici le n.'sultat des deux gammes ascendantes et
descendantes :
mi -)■ fa — sol — la — si 4^ Qt — ré — mi .{■ fa.
fa 4* mi — ré — ut .j- si — la — sol — fa 4- mi-
Long-temps après le docteur Pepusch , H. Drieberg , auteur de plusieurs oarragea
allemands sur la théorie de la musique des Grecs, lesquels !>ont remplis des propositions
les plus BJngulièrea , a repris dans l'un d'eui ( Die praktiscke musik der Criechen,
p. 73et*uiv.) l'opinion de ce musicien, tans citer son prédécesseur, et a construit
pour la démonstration de son système des gammes de prétendus modes grecs, où l'ima-
ginalinn e«t mise partout i la place de la vérité. H. Drieb<-rg n'a pas pris plus que
Pepusch la peine de citer un seul pas^inge des anciens écrivains sur la musiquei l'appui
Je possède un manuscrit contenant un cours de l'abbé Fryton sur la musique des
anciens , oik il est dît que ce n'était pas en montant, mais en descendant , que les Grec*
nommaient les noirs des échelles de leurs modes. L'abbé Feytou ne cite pas non plus
une seule phrase drs théoriciens grecs en faveur de son opinion.
Ces syslèmessi hiurres et si contraires A tout ce qui est admis en général concernant
la musiqne des Grecs , m'ont porté A réflt-cbir sur ce qui a pu leur donner naissance j je
crois en avoir trouvé l'urigine dans les noms grecs de quelques-unes des notes de l'ëchclle
des modes. Par eiemple, la note hj-pale, qui, dans l'opinion commune, est la plus basse
après la proilamlienomène ou ajoutée, lire son nom de ûmcK ou ini^ntmc qui signifie
Mupréme ; il est vraisemblable que Pepusch et Drieberg et Feytou se sont persuadés que
cette notedevait être au-dessus des autres. De m£me nélt rient par contraction de W«h
îdbïCoOgIc
«n RÉSUMÉ PHILOSOPHIQUE
r^helle lîit ^(endafljniqti'à hait notes, «Ile fffit le ttora d'MAuwfA; «n dowu
eeini de parwnèae, à la note snpMeare à la mtie , et oelle-oi fat auine de h
iriàÊ, de la pannit^ et de la nite.
L'idée de l'addition facultative au-deisai ua au-dessoat de l'ancien létrs-
oorde,etdaLBdinnon de l'échelle en deuKijstteieajvaM et o^, produisit
par le fait une échelle de dix ions divisés en trois tëtraoordea , an moyen de h
répétition de deux notes. Le tel r a corde le plus grave composé, dans le mode
phrygien, desnotes correspondantes à n, ut, re, tnt, s'appela tètracordekypaUm,
o'Mt-à-dire (étrecerde grave; le suivant, composé des notes mi, fa, toi, la,
le dernier, le pliu boî; cependant la niteett, sniTsnt le lystème ordinaire, la notels
plus baate. Hais Boice, qni vivait au lemp» où le sytlèoie de la masique grecque n'était
point encore oabtié i Rome , s'est chargé de nous upliqaer ces apparentes contradictions
dans un paNBge important, dont rezisteoce parait avoir été ignorée des écrivains qui
viennent d'être cités. On y voit que le nom de hypaie a ilé donné à la noie la plut
grave de l'échelle, comme on donnait celui i'kypatos ani consuls , qui étuient les
premiers magistrats de la république, et à Saturne, la plus considi^rolile des planètes.
Toutes les autres notes sont également expliquées dans ce passage , dout voici le texte :
( In quibns (chordis) bis quem gravissima qnideni erat, vocata est liypale, qaan
■ major atque bonorabilior ; nnde Jovein etiam Hypaton vncant. Consulem eodem quo-
■ que nnncupant Domine propter eicellentiam dignitalis, eaqne Saturno est attributs
■ propter tarditataan motds, et gravitatein soni. Pariiypate vetb seconda, qaasi juxta
■ hypaten posita et colloeata. Lichanos tertis îdcîrco , quoniam liobanos digitus dicitnr
• qneu nos indicem voeamos. Grtecus à lingendo lichanou appellat. £t quoniam in
• canendo sdsam cbordam, qnai erat tfrtia ab bypate, index digil us , qui est licbanst
■ îavMÏsbitDr , idcirco ipsa quoque lichanos appellata est. Quarta dicitnr mese, qoo-
« aism inter septem satnper est média . Quinta est paramese , quasi juxta mediam col-
« locata. Septima autem dicitur nets , quasi dmU , idett ùi/erior. lotcr quamoeten^
• et paramesen «st sexta , quK vocatur paranete , quasi juxta neleu locata. ParamesB
• *er6 quoniam terlia «st a nete, eadem qooqne vocabulo trite, id est tertia nuncor
> patur.- (Boet. Has.,lib. I, cap. 20, p. 1383; edît. Glareani).
La passage que je viens de dter , ce passage dont le sens est si clair , si positif,
s'nisUt-il pas , il y aurait une preuve encore plus péreinptoire que Pepusch , Drie-
berg, l'abbé Feyton et tous ceux qui adoptent leur système sont tombés dans une erreur
capitale à l'égard de la disposition des notes de l'échelle niuûcale des Grecs : je la trouva
dans les tables de la division do carton que Plotémée a données au second livre de son
Traité des Harowniqucs (Wallis, op., t. 3, o. 13. p. 86 et 499); Us proportions
arithmétiques de ces tables ne sont applicables qu'A l'ordre adopté «ominiusÉinent poor
la «oDstructioD de l'échelle des modes grecs ; il serait impessiUe d'y trouver aocoiie
connexité avec l'ordre descendant.
Je «a puis entrer ici dans de plus longs développeinens snr cetta qnestioo | on en troo-
f<r« d'antres dans moe Histairc géomls ds la musique qui ne laisseront riani dfairtr*
îdbïCoOgIc
DE L'HISTOIRE DE LA MUSIQUE. oW
(trille liDm AetHncor^emeion, o'est-à-dire dit miliev; enSn, le tfotiièms «t
dernier eut celai de litracordë «y nemmeno» , on aapéneaY. An-deMons dfl
réchelle de dix sons , une note Iht ensuite ajoutée ; on lui donna le nom de
pmlaMbanomenos, mot grec qtti «igitifie précisémeot ajouté. De cette manière,
l'ëctielle fut composée de onie notes. Il jr a lien de croire qne cet additions
H>nt daes â Tiniothée , et qnfe ce sont elles qui ont été came de la rigueur des
ma^stratsde Sparte envers lui.
Si le système général des sons avait tnnjonrt Aé borné i ohiè noteb; la
musique des Grecs aatrait été sbaceptible de bt&taeoup moins de variété qal»
éelfe des peuples orientaux , lenrs contemporains , itotiobstant les différences
de constitalinn des trois modes phrygien , dorien et lydien ; mais des modes
noureanx s'introduisirent peu d pea dans celte musique sous les nOms de
Aiodes mijpft, iolie* et mijolydien. La fontie de ces rtiodes nouveaax varia
plusieurs Ibis. D'abord ils n'offrirent point de gammes complëies, mais in-
sensiblement ils prirent une forme analogue à celle des aiilres modes dont ils
étendirent tin peu lé système. Touler^is , il n'y eut d'augmentation remalr-
quable dans l'étendue dn système général db la musique grecque que liltv-
qu'on ent imaginé la transposition de chaque mode, de telle sdHe qiie cM
modes se divisèrettt «n mdde médiain, qui était le mode dans soin ttin primi-
tif, en tMoJe grave, on trahsposé A une qn&rte an-dessous , qoi , tt cxuse de
cette transposition recerait Tépithèle de hypo [inférieur) , et en modt aig*, ou
transposé à une quarte au-dessus du mëdiaire, et auquel on njoulait l'épithète
de hyper (supérieur). Ainsi , le mode kypo-dori«n commençant par la pn-
riambmnomtlte on aj<y»tèe, avait l'étendue d'une octave et une quarie , et con-
tennil les notes la (entre les premières lignes de la clef de /b) , *t, wT , r4, mt,
fk, toi, /â>n bémol i «tet ré; puis par un artifice qu'on appelait (Ati/mcfâMij
on recommençait 1* gamme à la mtêe qui répondait an la supérieur , et l'on
continuait l'échelle dant l'étendue d'une autre oclave. De cette manière , l'é-
clielte du mode hypo-dorien renfermait une étendue de deux octaves divisée
eu cinq tétrabOrdes qii'on appelait hyjtàton, mtmn, H/nemmenon, éiexmf-
mMum et hyperbotion. Les noms de toutes les nutes reiireriuées dans ees denz
ocUvea da ton de /« mineur, tans note sensible, étaient : jirM/iimft«MM4tM,
InfpHt-kypatoH , parktfpaUhypaloH, IûîAmM-A jpAttM , \ypate-meufh , park}f-
pat«-meion , iickanoÊ-meton , mète, paramèse, trit» dieseugmenon , paranèle
ditMeugwientM, nèU dieaeugmenon , trite hyperboléon,paranétohj/perbolitm et
net» AjfjMrèeAoN. Le mode médîaire on dorimi , qni oommençait par l'njoutée
îdbïCoOgIc
onu RÉSUMÉ PHILOSOPHIQUE
[ré, de la clef i^f») * rëpun Jait au ion de ré mineur de la mniique moderne
uni note lenBible , éuit divîfé de la nténie manière , en cinq tétracordet , et
lea noms de se* notes ëiaient le* mèmea que ceux du mode hypo-dorit». Le
mode hyper-dorien rommençait à l'njoutée {toi, entre lea ligues supérieurei
de la clef de fa), et répundoit à noire ton de m/ mineur. Son élendue était
aussi de deux uctares , et ses diviiiona étaient les mêmes qu'aux deux autres
modes.
En opérant de la même manière sur les cinq modes dorie», phn/gien, lotuni,
éolie» et lydien, les Grejcs ]iorièrent l'élendue de leur sfttème ([éiiéral , an
commencement de l'ère chrétienne, jusqu'à trois octaves et une seconde (de-
puis /« grave de la voix de basse jusqu'au n aigu de la voix de femme ) > et le
nombre de leurs modes , naturels et traoKiiosés , s'élève à quinte.
Quelques phrases obscures d'anciens écrivains ont fait croire à plusieurs
auteurs que dans la jdus haute antiquité, les Grecs ont fuit usage d'une échelle
divisée par intervalles très petits qui auraient constitué uo genre de musique
auquel on aurait donné le nom d'enharmonique; et d'tiprès le sens attribué
aux passages de ce» écrivaius, ce genre, 1res compliqué, et d'une exécution
di£Soile , aurait précédé l'euiplui du genre simple appelé diatoniqu». Ce fait
est en coniradictiun manifeste avec ce que j'ai nip|iorié de l'hiatuire de l'in-
vention des modes, de l'a ugra enta tiuB progressive de leur étendue , et det
idées que les Grttct se formaient de l'art et de son but. 11 n'est pas moins con-
traire a la marche de l'esprit humain d'aller du compusé au simjtle , au lieu de
passer de celui-ci au cuiiiputé ; enfin , c'est méconnaitre rbistuire des relations
de la Grèce avec l'Orient que de prétendre que l'emploi des ppiiia intervalles
n'a point passé de l'Égy pie et de l'Asie dans l'Occident après que les histo-
riens et les philosophes grecs eurent voyngé d^ins ces contrées, et surtout après
les conquêtes d'Aiexundre. La forme primitive des instrumens de niusiquedes
Grecs , et le petit nombre de cordes dont ils étaient montés , démontre même
jusqu'à l'évidence que, dans les temps reculés, ce peuple ne fit usage que du
genre diatonique, c'est-à-dire du genre simple dont le système vient détre
développé.
En réalité , le genre enharmonique ne fut employé à aucune époque dan*
la musique grenue ' ; et le chromatique, qui procède par demi-tuns dans la
'oir d'eDharmonie parement mélodiqae; rharmonia doit fiûre iwccfl-
■e qu'on appelle de ce nom : Je ferai voir cela plus loin. Cest|>our
îdbïCoogIc
DE L'HISTOIRE DE LA MUSIQUE. eu
m^tMlie , fnt le seul qni h niâla qiielquefuis au diatonique , apr^ que Pftha-
p>ra l'eut introduit en Italie , au relonr de son vnyage en Egypte. Je dis que
le genre chrumaliqae le niôla quelquefois au diatonique , pnrce qu'il n'y a
pas eu chei les Greca plui que chex le» Europëeni moderne* de musique
diipot^ dan* le genre chrumatiqae teul ; car une telle musique ne saurait
exister, n'y ayant point de inccession mélodique possible avec les seaU
ëlémens d'une échelle musicale qui ne procéderait que par demi-Ions.
Mais , si la mosïqne grecque avait ce point de contact avec la n6tre, non-
obstant les différences essentielles qni résultaient de la forme de oe* modes ,
elle était tonmise à un système particulier d'aliération dans le nombre de*
cordes de ces modes , qui lui donnait un caractère absulnuient étranger à
celai de la musique moderne. Je venx parler de la faculté qu'avait le musi-
sien de retrancher, dans sa composition , la troisième corde (Uchanot) da
premier tétraoorde de chaque mode, et de la deuxième {paramè$e)»u de la
troisième [triit] du teound tétrocordc. Aristoxène et Plutarqae nous fuarnis-
lent sur ces relranchemcns de* détail* qui ne laissent point de doute *Mr
lenr réalité ' et sur leur effet. Nou* apprenons d'eux quo les plu* ancien*
musiciens de la Grèce, tels qu'Olympe et ses contemporains, usaient de ces
retranchemens des notes caractéristiques de la mëlodio pour varier le oolori*
de la musiqiie , et qu'en ôtnnt de leur [ilace ces cordes , ils les élevaient ou les
abaissaient d'un quart de ton. De là venait qu'on donnait à ces cordes le nom
de cordes mobiht, et aux antres celui de cordeê êlablet. Les gammes qui résul-
taient de telles maialiens étaient fort étranges. Par exemple , celle du mode
lydien se présentait sous cette forme :
mi, fa diète, sol, x , si, x>ul diète, ré, mi.
Plus tard , on retrancha l'aliéralion da quart de ton , mais la suppression
de la corde naturelle au mode n'en resta pa* moins constante. C'eit ce qui
résulte évidemment d'un passage d'Arisloiène , oâ l'on voit que le relranche-
inent se faisait encore de son temps. « Il existe (dit-il) auui une certaine
BiToir point hit celte remarque qu'on t'nt jeté danabcanconp demaaTais raiionnemens
è r^srd de oe prétendu genre enharmonique des Greci.
■ Voyci à ce sujrt an fort bun article de Perne , dans le quetrième volume de la Sevue
matieaUip. 219-228); c'nt le seul sutrur qui a bien comprit cette question. Burette
a mal rendu le passage de PluUrque; ses notes 130-133 proureutqu'il n'avait pas saisi
îdbïCoOgIc
çx RÉSUMl: PHILOSOPHIQVE
« Iwta, cp q^i d'ator4 ne paraît pa« évident à qu^lqi^oêrUB» 4f ceqi <i«|
t «altiveiit maioteDant l'art d« U miuiquii, niftii qMÎ tt:ar ^nthlera I9I ^ap
u ouw la ()i>an«. >'il> Be a'oooHpVQt dec^ chtws qu'apréi nv^it ivl^amei^
■ étudié lei prcoti^rei et lot eefiondça (mélopées) dea anpîen^ ni«4pB '■ »
La Baniiiie réduis comn» l« dU AriKtuène (jaas ce paua{|« , 14 préamtvt
■oDi cette fum«, daiu le mqde lydien :
nii , f« A'dM , X , I« , X , ut diitt, ré , mi>
Lw oordei nfttiilei n'éUiMit pa« let niêmea dan* tou> Ifla nmdoa-
(,'e^«ine« «ttenlif 4f» éohellea des différées ntadea, entière* ou inconpl^tf*.
fait découvrir aana peioo '^ défauts d'aualfigie qu'il j a eutra ces ^PWfs m
oelles if» dem luudes de la musique luaderne ; aucune de «es ^çtiellea mélf^
diqfief lie répondait ni i notre gamme du mode majeur 1 Qi », V»\\^ dn mod^
Wilteqr. £n ftget, l'hf ptqcord^ pu ganniedei lept notes de la lyr^ phrfgiçniM
dusy«lMeaiKuélattvu,/Si, toi, fa, «iliétnol, vt, ri, en sort* quçle*demi-
toui de cet tieptacorde sont placés entre le, preniiçr aon et |e d^i^^^^^ • ^""^
\» QM^Irièqie et le ciu^ui^me ; disposition inpo^noe d^W unira mnsiquOi
Vtieptacoide du mode dftriep était: m* , fadièwi *«h^t fi> *'> '^' ^'^<'^'
i|va.it fwalogie avec la tonalité fixée au moyen âge et qiii est cunnue coqs le
mtm de tanalilé ^j^ain-cka^t .- c'e»t rini«rmédiaire entre la tonalité antiqqfl
et la moderne. A l'égard de l'beplsoorde du mode lydien, sa forme élail celte'
ci : m*} fit di^, Mol d,\èae, la, n, titd>êse, ré. Ici toute analogie 4>"P*rf'* '°*^
l^ec les gammes ie^ mo4eB dn plaip^chaQt , soit avec celles de la ntusiqqe
actuelle. Il est facile de comprendre que si l'on joint à ces ^itparK^ 1* '^
tranchement d'une ou deiHj nptes de l'heptaçarde , qo^ yariables en raison
iv, mode primitif ou transposé, l'analogie de la tonalité antique et ^o m
^odeme s'affaiblit dç plus çp plus.
f.a v^riélé de^ formes qiéludiques étaft la, causé,quence qécesfaii:^ d'un 4T^
tènie dfi tonalité tel que celui qui vient d'être e^pufé; ear, in4épeBdainni41it
des truîs types d'ëchelles primitives appelées phrygienne, dorienne et Igdiei*'^»
qui avaient chacun un caractère particulier , les mutations de certaine» cordes
Hv^s chaque |uode avaient pour effet de donner aux mélodies des moItttvdM
d'aspects difféftns , abstraction faite des innombrables diversités que I*
riiytbme y introduisait d'ailleurs. Or , l'éducation manquant à notre oreiUe ,
' Voyei Âri»tox., lib. 2.
îdbïCoOgIc
DE LHISTOIHE DE LA MUSIQUE. cxt
fOf\r appràùev A leur jo* t^ ytiwx le> ël^ineoi d'ai^ mosiqtifi ^i différente dfi
U B^ra, i\ était à peu prés iopoHible que le* a^^u^s qui ont ti^ailé àe la
mmique ^ Grec4 , tan^ avoir priaen poufid^ratHmc^diff^reoGet decttnati-
UlHtB «t d'édwation d^ organe^ , ne tomb^sg^t pqs Cltntt4t^elle^>e^t 44M)a Ifl
tuix fm eawyant lean perpétuelles comparaisoiia de oetto ipusiqqe avec cellf
dei lepipa modemea.
4 ue considérer les mélodies de l'ancienue Grèce que so^a le rapport Hç I4
cowlitution de la gamme et soua celui de la luccession des sons , que de dif-
ficulté^ n'y a-t-il pas à nous plqcer daps les circonstunces où ae tnluvaieut le*
Grecs pour aaiair aussi biço qu'eux , et de la luéiue manière , les lois de oetta
wocessiOD? Si rpD veut avoir une idée de ces difficultés, ij sof^t de jeter ^n
conp-d'tpil sur l'un des fragmens de qomes ou d air? snerés qui sopt parvepi^
joiqu'à nont. J'ai dit qve ces Iragmens ne sont point de nature à faire con-
naître la musique des Grecs , parce que l'effet de cette noiiqt^e dépendait
SDnvent du sujet de la poésie , de l'accent improvisé du musicien qui la chan-
tait , de riiaraionie rfiythmiquo des vers , du mélange heureux de celle har-
DODie arec le rhythme propre de la musique, enfin des circonstances pùétaieqt
placés le musicien et l'auditoire ; niais ces mêmes fragmens peuvent du «loîas
noBs f«amit de* exemples de l'enchaînement mélodique des sons, snivant If
système de la tonalité grecque. Parmi eus , je choisis l'hymne de Denys à
ipaUoq 1 numtne élant celui doi)t le chant offre le moins d'étrangelé. Ce chant
est écrit dans le mode lydien. Puttlié d'abord par Vincent paillée avec les
autres morceaux qui nous restent de l'ancienne muaiqi^e grepqqe, d^ns soq
Dialogue de la musique ancienne et moderne (Florence , 1S61 , in-fulioj , pqii
copié par ^ttrigarj dans son ^e/on«(Fefrare, 160â , iu-4°), avec des multi-
tude* de fautes d'impression , et enfin donné d'après un autre manuscrit, aven
de* ren^rgues d'Edmond Cbilmead , à la Çu de réditïon grecque des pqésies
d'Aratna (Oxford, I67S, 40-8°), ce morceau a été défiguré dans ces divers
«nvrages, quant à la forme tonale de la mélodie. Depuis lors Burette a donné,
d'après nn manuscrit de la Bibliothèque du Roi , de Paris , une édition plus
correcte de ces mélodies , en ce qui concerne la tonalité ' ; mais il a eu la mal-
heureuse idée de rhylhmer le chant de l'hymne à Apollon d'après la seule
prosodie , en l'altsenoe des signes du rbythme ron&ical , et de rapporter m
> Dittertalion sur la mélodie de l'ancienne musique, dons les l^étn, de l'Aead,
det iiucripl. et btlles-leitres , t. v, p. 169.
îdbïCoOgIc
cxu RÉSUMÉ PHILOSOPHIQUE
rbf tbme à la mesure ternaire de U miitîqae moderne. Il a été copie en cela
par Laborde et quelques autres bistorrena, qni ne voient jamaia que de la
muitiqiie moderne loraqnlk a'occupent de l'antiqaité '. Puia eat venu Boneai
qui, dans son Traité delà MM»r»(p. 138], a conservé la qaantiië indiqua par
Burette, mais i'a ap|iliqiiëeàla mesure à deux temps, et de plus a complète-
ment altéré la mélodie. De tous les auteurs qui onl publié le fngment dunl il
s'agit , Marcello est te seul qai l'a donné lel qu'il est dans les mnnuscrils , sauf
quelques altérations qui appartiennent peiil-èire à l'ancien coptsie. Je donne
ici ce Riorceau ( voves les exemples de musique ] d'après le manuscrit de
la Bibliothèque du Roi , coté S4S8 . in-folio '. Il me p.irail plus correct et
plus conforme au caractère de la tonalité lydienne que tous ceux d'après les-
quels cet hymne a éié publié , bien que la mélodie des six premiers vers j
manque, comme dims Ions les autres mNnaiicrits,elque la fin n'y soit pas,
tandis qu'elle se trouve dans ce que Marcello nous a fait connaître ^. J'ai sup-
pléé cette fin pnr l'eieniple de cet auteur.
Examinons avec attention ce singulier fragraeal pour y découvrir l'analogie
de sa tonalité avec celle de notre musique : nous ne tarderons pas à acquérir
la couviclîiin que nos efforts sont vains. I^a première ligne nous indique
bien noire ton de /à diète mineur, mais, dès la secuade ligne, le sentiment de
ce ton dispnrult , et la finale de cette phrase mélodique ne nons fournit pins
aucune indication positive d'au ton quelconque. Le vagae augmente encore à
I« troisième ligne dont les trois deniières notes sont complètement étrangères
aox tons de la oaàe ré mujcitrs que semblent indiquer les premières. Qaniil
i la sujie , la tonalité y flotte sans cesse de manière à ne nous laisser jamais le
sentiment d'un ton perm.inent, ou d'une modulation enchaînée de Ions ana-
logues.
Ici se présente le moment opportun ponr examiner la question de l'eits-
teace de l'harmonie dans la musique grecque; question qui a long-temps di-
■ Laliorde, Estai sur la Musique, I. 1 , p. xvi.
■ Cet hymne se trouve nol^ avec le ditliyranibe i Callîope et l'hymne i tiémint, ■
la suite d'une partie du Traité de Mutiqae de Bicchiiu l'ancien , qui n's pant ^
pobliée avec le rnte, par Heilwmids, bien que ce savant en eût eu connsitiaDce et
qu'il edt |inimis dniis sa prérate de la donner au public. II y a une lacune danslecbaat
de l'hynine i Apollon ; j'y ai suppléé par le manuscrit n* 5S2I.
) TUttretUo , Salmo 17, t. 3<> , édit. Venez.
îdbïCoOgIc
DE L'HISTOIRE DE LA MïJSIQUE. cxili
TÏK lei MTBnB , et qu'on agile encore parfois dans la persuasion qu'une
nodqne ne Morait être bonne ai elle ne latUfait à cetle condition. Je
ne brai pu l'analyte <te la querelle littéraire élevée à ce sujet , parce qne ces
choses seront examinées dans le Dictionnaire aux artides des sarans et des
vtistes qui en ont traité. C'est dsns la nature même des cbosea que je yeux
CMsyer de pénétrer, sans égard pour les diverses opinions qui ont été émises,
qsel que soit d'ailleurs le mérite de ceux qui ont pris part à la querelle.
J'ai dit (p. lxxxt) qa'k l'exception d'un petit nombre de passages obscurs
de philosophes on de poètes, rien n'indique l'existence de l'harmonie chez les
Grecs dans les traités de mosiqae qni noos restent d'eox, Cest nn premier
psiat qu'il faut démontrer. Le mot harmonie n'a pas chez les Grecs le sens
Kttreinl qne nous lui donnons dans la musique moderne ; ils ne s'en serrent
qw pour exprimer l'arrangement des sons qui se succèdent , en sorte que ce
Bot n'a pas dans leur langue d'autre acception que celui de mélodie dans la
nAtre. Ainsi , parmi les traités de musique des écrivains ^ecs que nous pos-
■édons, aucun ne nous fournit la moindre indication de l'existence de sons
iinullanés ou d'accords dans cette musique; cependant celui d'Aristoxène a
poor litre : Éliwuiu de l'harmonie , cenx d'Endide et de Gaudence le philo-
wphe sont intilolés : Introdnction à Pharmomie, celui de Nicboroaqne porte
le nom de Manuel d'karmome , et celui de Ptolémëe a pour titre; Le* har-
Un aoire aatenr , celai pent-étre de tous les écrivains grecs dont le livre a
(Nurnons le plus d'importance , Aristide Quintillien (voyez ce nom au Dic-
liooaaire} ne laisse aucun doute sur la signification que les Grecs attribuaient
iB mot harmonie :
• Toute la science harmonique (dît'il) se divise en sept parties ; la première
> Iraile des sons ; la seconde , des intervalles; la troisième, des systèmes;
< Il quatrième, des genres ; la cinquième, des tons ; la sixième , des mnta-
■ lions (cordes mobiles], et la septième de la mélopée (du chant}'. ■ On voit
^ dans lout cela il n'est pas question des accords , ou de la réunion simul-
tuée des sons,
[iDcien nous fournit aussi une indication précise du sens qu'on attachait de
îdbïCoogIc
cziT RÉSDMÉ PUILOSpPHIQUE
qpn Ifit^'^f 4m u>ot hariDoqîe i Toici coroipent il *'espfânifl : ■ pliaqap pipioo
( d'))aT|noi|ip «It'i' guider iq;) propcp çaractirp ; la pftrrsi^aqe , ROd «ntboa-
« uaspfp; I4 Ifdieanp, app fon baphigap; \n 4o|ieane, B«gr«Tit^, ^ l'io-
■ nfetifff) , ■« gai«té '• n
A l'^S<ir4 d'un passage rftt Traité de* lois , 4^ V\»\m ^ > d'nn fiildrait d'Âtii-
tote *, 4fl 4^»^'' ^et» 4'Hflrflce 4, et de quelques aatfet pas^^gtt) g<oiimH|igB4
en faveur de l'exist^pce 4^ l'tiarpioiûe timuttanée dans la piMaiqite de* Greci,
jp n'en 4iH:uterai pas ici Iq valeur, parce qu'un te) pt^nifin (u'çplraiaeEaitlian
des bornp» de pe rétpnté ; j^ ipe contentera) de reproper à la 4iHflrtatiei> 4e
ParRlte ««r la #yiMfliK»M (fo* l^tmn* S où çs say^nl a dftnP^ 4ei ««plio^tiop*
foT\ raifQitpables de p^q p^age», |{ieq qu'il a'ai^ p^a aperça têtu !?■ aig^nei)*
<fni I^jli^ipilt ep faTfiuc de son opipiot).
flest imefilU^t>ei)qi)'flnq'ii pqint faitP,et qai,pqHt-àlra, anr<><tpi>'^>i'*
su^q)s(er le dqute sur |a question de l'emploi 4^ a$oprd> de pluùpn)^ *ep>
siitf ultanét d^ns la niHsiqpe des Grpcs i c'est qfie nous pe pps^gns pmqnï
riep de relatif à la praljqu^4e V*''* et qi)e tous les traités de innûque que Iw
écriTqiiis de la Grèce noua ^nt transmis sont dogmatiques , et relalîb Hule-
roeift à |a formatiop des systépfP*! '"' >'by tbpip et à la POtalion- Cett« otgeotioo,
qa« je pie hâte d^ faire pnur qn'qp pe P)P l'opposp pqs plus tard , n'oblige i
ab^^4*4'i')^' '^> preuves 4'ëfi'^itin° P^^" en phprcfafr de plu concluuWi
dans la nature même de la musique des Grecs.
I^ux mots de la langue grecque expriment l'accord de* sons ; l'un est ho-
mophofiif, qui ipdiqqe l'uvi^io», l'accord bomogine 4e deus «opi semblables,
ou d'i^i plui grand nombre. Un choeur de voix analogues , dliomipes un de
■ Khi T^i af/aaut imitiç AirfB):iifiin ii liin Tjt ffir/im tÀiieKcv, tïi Wl'n n Ssa^aïy, tV
Aa/KK n «/nm, rit lùwît n ■/iaf-jpn. ( haC. in Harinon.)
vc/ia Kfm yijiiaem. (On appelle cadeoce l'ordre OU |a «uite da mopceoipnti on, apptll*
' harmonie l'ordre ou la saite du chant , de l'aigu et du graie diversement coqibioég et eo'
tremélés.) Plat, de Legib.
' M»*™' A' s'f«( B/ffl »« /3«^((, faapKt II XBi li/>!tx!it ftrfieif /«'fof« i'» iatftpKt at»l( /lim
«Tj^xïrv ip/uvita. (La musique , mêlant ensemble des sons aigus et des graves , des loai
qui ont de la durée et d'antres ^ passent plus vite , forme de ce* diverse* voix nue
lenle harmonie. )
4 Sonante mistum tibiis carmen lyrA , bac dorium , illis Barbarum.
^ Dissertation sur la symphonie des anciens f dans les Mémoires (k l'Aça^éBM
des inscriptions et belles-leUrts , t. 4 , p. 151 et suit.
îdbïCoOgIc
DE L'HISTOIRE DE LA MUSIQUE. «x?
fenunef , dans leqae) tont le monde chantait la même raélpdie , était kownt-
fk»iu. L'autre mot ét«U qnt^kon^e. L'antiphoftie était J'accprd def ^oi^ d'etr
pècM ^iftérfjif» à l'octave. Un chœqr composé 4'm>« réupïqp 4« TOÙF
fbfiiRiBea Rt 4p fpDimps cliantanF une ipârae mélodie , était nstqrflllefDppt
Longue Ist ÏDstrumens polfçord^i oommeqcèreat à s'iotroduiFfi 4» YOti«ot
dans }a Grèce t [ilDiieprs coniet de ces instrupietis , et p^rUcHlièrBipept ^e
celai qu'on fippelait nia^qd», étaient accordée» à l'uoÏMqn ou à l'optare;
de là Tient qif'pn appela ensuite magadmrVoction 4'accor4er dei vah Pu do*
iBstrifiqeng eo^eralile , inaia «polfimeot a l'imisson oa à l'ootaTo. ffoua aTOM
la preqFe, pqr un problème d'Ariitote , qu'aucun antre in terralle appar(^
ntut à l'espèce que nuq» appeloui des conspnoances ne s'accordait, pu nn
s'employait 4ans l'accord simultané. Ce philoBophe di^ mémo qq'il n'f aTaïï
gae l'octave qui se magadisait , et qu'aqc^n autre ioleryalle oonsonuant do as
jouait qi ne se chantait eu CQucert (PrflbL, sect. 19, n" 18). La if mptoniBi lo
concert , l'harmonie enfin , consistait donc cbes les Greot ji jouer on à ctanteir
à ruBÎsspn et à l'octave.
SqiqmsoiiSi maintenant, qu'en l'absence de ces renseignamens fourBii par
Tantîqnité e|le-m£|np , nous fussions obligés de découvrir dansje pen qi;t npiH
restf] do 1^ mélodie grecque si elle a été fitite ponr former qn tout «rwi nno
banuonje quelconque : je croîs qna nous n'arriverions pfls moins à npe con-r
diision négative. Jetons les yenx sur le fragm^t de l'hymne io Dmy^ k
IpoUon. Cet hymne est un de ces nomes ou airs sacrés qui étaient populaires
et qne tont le monde chantait : on sait que ceg ain étaient, à cause de cela ,
d'une modolatiqn plus simple et plut Tscile que les morceaux dp vive inspiia-
tion deMînés apx artistes. Cela est si vrai qne toute l'étendae de la vois, depuis
la note la piqs basse jusqu'à japlus hante, ne sort pas des bornes d'une sixtfl
tn^euin dam l'hymne dont il s'agit. La simplicité relalivp d» chant est cpmnn
on sait la condition la plus favorable à l'harmonie ; cependant ici )es sncces-
iîons mélodiques sont toqrroeulées de telle sorte qu'il serait à peu près im-f
posiible d'y ajouter de rbarmonte saps affecter l'oreille dn retour fréquent
detelalions désagréables. D'ailleurs, telle éfait la construction des instrumens
peci qn'ancan d'eux n'aurait pu fournir un nombre assez considérable de sona
différens pour former des harmonies complètes sur chaque note essentielle da
la mélodie de cet hymne*
Pent>étre objectera-t-on que cette hannonip pouvait n'être qu'un aiinplQ
A.
îdbïCoogIc
cxti RÉSUMÉ PHILOSOPHIQUE
accompa peinent « U tierce : plnsieurs aateura ont en elfet pensé que tel
pooTBit élre le gytlème d'accords employëi par les anciens, et Baretle loi-
même fl'ett range de cet avis ; maïs il a judicieusement fait remarquer que û
TiuaBe d'une telle harmonie t'eit établi parmi les Grecs, ce n'a pu être qa'à
une époque postérieure à celle où Tirait Ariitole , puisque ce philosophe dit
en termes précis que l'octave était le seul accord qu'on connAt de son temps.
Or, il ne faut pas oublier que la plupart des grands effets attribués à la musique
des Grecs ont précédé la mort d'Arîstote ; qu'une transformation s'est opéiée
dana cet art après que les conquêtes d'Alexandre eurent mis en relation con-
stante la Grèce avec l'Orient ; que la conséquence de ces faits incontestables
est que le principe de la puissance de ta musique grecqne était indépendant
de l'harmonie, et que si jamais quelques misérables accords de tierce se sont
introduits dans cette musique , ce n'a été que d'une manière si peu remar-
quable, si peu dépendante du système de l'art, que de tons les écrivains qai
ont traité spécialement de la mnsique , ou qui en ont parlé par occasion et qui,
tons, datent de temps postérieurs i la mort d'Arîstote , il n'en est pas un qui
aitditqnelqnecbosedeccitebarmonie. N'oublions pas, enfin, que l'harmonie
ne saurait exister dans la mnsique comme accessoire; il faut qu'elle en soit un
des principes conslitaiifs , on qu'elle n'y entre point. On verra plus loin que
lorsqu'elle commença à prendre une forme , vers le milieu du treiiième siècle ,
elle devint la dominatrice de l'art , conséquence inévitable de sa mnntfestatioD
au sens musical de l'homme.
Il demeure donc démontré (du moins je le crois) que le principe actif de
la musique grecque était purement mélodique , et que ce principe ne recueil-
lait aucun accroissement de force d'un accompagnement harmonique quel-
conque. Mais il reste à découvrir quel pouvait être l'objet essentiel de cette
mélodie; quel était son mode d'action principal. Car, d'imaginer qu'il yavsil
asses de charme dans la succession des sons ponr opérer sur la vive imagina-
tion des Grecs de si profondes împreuions que celles qu'on attribue à leor
musique, il n'y a pas moyen. On sait, par des autorités irrécusables , que le
seul changement de mode suffisait pour faire passer dans l'ame des impres-
sions diverses : c'est un fait contre lequel je ne veuE élever aucnn doute;
mais, en considérant que le rhytbroe était la partie la plus active de la mn-
sique grecque , et que tout homme était alors sensible à son harmonie , je
suis conduit â penser qu'il y avait des rhythmes attribués à chaque mode,
en raison du caractère plus on moins {[rave , plus on moins passionné qu'on
îdbïCoOgIc
DE L'HISTOIRE DE LA MUSIQDE. cxru
leur avait reconnu. Quelques explications sur la nature de ces rhythines me
paraissent nécessaires pour donner du poids à ma conjecture.
Le charme de l'harmonie poétique de la lan([ue grccqae est tel , que lors-
que cette poésie passe par la bouche d'nn habitant de l'Attique , elle sonne
â l'oreille comme une vérilable musique ; musique d'autant plus séduisante
que le caractère en est Tarie par des multitudes de combinaisons d'un effet
très différent. Disons un mot de son mécanisme.
Dans nos langues modernes , il y a des syllabes de durées diverses que
nous appelons longues et brèves ; mais les longues sont plus ou moins lon-
gues, les brèves plus ou moins brèves, selon les habitudes de celui qui les
prononce, sans que l'oreille soit précisément affectée d'une sensation agréable
oo déplaisante : la sensation , quand elle existe , a quelque chose de vagae et
d'indéterminé qui se refuse à l'analyse.
Il n'en était point ainsi des langues de l'antiquité , et surtout de la langue
grecque. Dana celle^i , la valeur relative des syllabes longues et brèves était
si bien déterminée , que la durée de la longue était exactement le double de
la durée de la brève , et que celle-ci ayant pour valeur une certaine division
de la mesure musicale qu'on appelle lempt, l'autre devait avoir en durée
deux de ces temps. La règle de la valeur relative des syllabes et l'application
de celte règle à la prononciation des mots composaient une sorte de science
qu'on appelait la prosodie.
De la combiuaisou des syllabes longues et brèves, on avait formé de
certaines formules qu'on désignait généralement parle nom depieds poétiqueê.
Ces pieds poétiques, qui entraient comme élémens dans la composition des
vers en quantité déterminée, donnaient à ceux-ci plus ou moins de rapidité
on de lenteur , en raison du nombre de temps qui formaient leur structure.
Les r^les de la construction des pieds poétiques et de leur arrangement
dans les vers d'espèces diverses , coniposiiient ce qu'on appelait la doctrine
de In quantité.
11 y avait des pieds poétiques de deux syllabes; d'autres de trois. Dans
l'nn, les syllabes étaient brèves, longues dans un autre, alterDativement
longues et brèves dans un troisième, ou brèves et longues, ou composé d'une
lonpie suivie de deux brèves, etc. Chacun de ces pieds se distinguait par
un nom particulier : ainsi, celui qui était composé de deux brèves s'appelait le
^tyrr»^; le gpondée avait deux longues; Vianthe, une brève suivie d'une
lungue; le Irockie, une longue suivie d'une brève; le dactyle, une longuq
îdbïCoOgIc
exnn BÉSbMÉ 1>HIL0S0PHIQUB
■oiTle de deut brètes; l'itnapette, deux brèves stiîrlds d'ane longttej le
irihraque avait troià brutes; le moh»»e, trois long;(ies, etc.
La villeor de tentps de ces diverses combinaisons se mdrquait par des
faontbmens de leVë fat de ftappé; le premier db ces moiiTemens s'appelait
Uni» (ëlé«a(ion); lé secoild, tketU (position).
La coHibinatsoa des pieds poëtiqdes dons liiS Tfars est quéltiUefols réga-
lière, à l'ëgard de la mesure musicale, et quelquefois itrégutiôre. Par exCfnple,
dans les hexdmètrea nommés atcmanienel grand orcAi^o^ufe», ainsi que dans
VS daclyh têtramètre, le dactyle compose d'une longue et deùl brèves se pt^
lente dans lin ordre rëgulieÉ- ; la mesure de Ces Vers est binaire , c'âst-à-dlre
à deiit Ifattips égatii. Le vers îambique trimètre est composé de tambes plirs ,
o& la brève et la lotigue alternent dans uhe disposition ubiforme. La mesure
de ce vers est ternaire, et pent se représenter mdsicalemeht par (rois
temps égaux. A l'égat'd de la combinaison irrégolièl-e , soUs le ra^fport de la
tneshf« musicale, mais très l-ëgulière quant aa rbylhme pdëlique, dn la
ti-Duve dahs le vers iambique télramiln, dans Ib »coso» ou trimim bmleut;,
et dans beaucoup d'autres. Le Iambique tëlraroëtre est compdsé da tpondit,
jiied pdëtiqub de deux longues, et de l'ïambe, auti« pied poétique d'âne brève
Slllrib d'une longue, et ces deux pieds sont disposés daai ud ordre alter-
natif, en sorte ^ne la mesure musicale de i;e vers est àKerbatlreinènt à deu
temps doubles et à trois. Les Grec* et les Latins appelaient cette proportiad
Aytllttiique de deux & trois iei^uiallin. Datls le «dnih, le vers ttommebçait et
finissait pdt- titi spondée, et les quatre aatl-es pieds du vers étalent des ïambes,
fl'où 11 siiit ^ue la mesure du commencCitaent et de la fin du vers était A denx
temps, et le reSte i trois.
Indépendamment de ces rhythnies mâles de proportions bifaaires et ter-
aaires , il f en arail qui ne pouvaient se mesurer que par cinq temptj *orte de
bizarrerie qUi ne tombe pas sons notre sens musical , et qu'on a qlielquefbii
essayée sans succès dans la musique moderne. Tels étaient ceux oA l'on &■■*■'
èhtrer cbmme ëlëmend le hacckUn, composé d'Urie brève et de dent loilgiles,
VantédecKiat , fornlë de deux longues suivies d'une brève, et enfin l'am-
jihiMbcfe, OQ la brève était placée entre deux longues.
Il y avait des vers qnl mahqnaient d'on temps simple an double , e'est-iJI«'
d'une brève on d'une longue, pour avoir la mesure nécessaire au rhythm'î
on les appelait catd&cft'guM. Les temps de tes valeurs se snppléaîenl par ^^
silences de durée égale , uu bien , le musicien qui accompagnait le chiinletir
îdbï Google
DE L'âtSTOlRE BË LA MUSIQUE. eux
me It lyre on la flflte, on t|ui s'aficompagndit lai-méme, l'elniiltMsit cet
ililertàlle de tflili[is pn une nitte de valeur ëgalb aa tetUps qaï itiaDqiiait.
Gei euplol Ab la ifrb et de la flAté me paraît aVgir ëtë , dans les beaux temps
dH arts grée» , Iti iteul qu'oii en a Ml Kprës celui de rïndication dfe l'ititbnà-
Llon po\» hégler la voit des chanlAor» '.
D'api-Ss lei eiftllbationj qui tiennent d'être données du itiëbanîsme dd
ifttime 1-hyththiqufe des Grecs , il Bte setnble qu'il e» facile de nolis Torhier
me idib dé la diffirenbe qbi 6iistait eutfe ce tfBtëiue bt celai de tiotré
difthiDâ musical. Tel était lé riiythme poétique de ce peuplé, telle ëtalt
riahnoiilé de sél iagëhieu^es cbmbinaisorii, telle était enSn la ptdsstiht») de
W rHflHtae anr la lensibilitë dbi oreilles accoutamées â l'éntébdl-e âaiis
inUIM lèl nlbdl&batiotll , qu'il absorbait 16 seiltimelit de la mèsnte parèffiënt
nOsicalb , et que la rëgularitri de belle-ci ne se présentait |)as éôhima iiiié
iïcMilté 6 rblptlt d'bii Gi^c. Dans iH muAtque enropéenrle actuëllb, tiU cdif-
ttairfe, ]artl]d'ellé bit jointe à Itt poésie, le tentimeflt dé la mesnre musicale
éMtbb bblal da rhylhmb poétique, parce que calUl-ci est très faible; le
B^nitme de la quantité n'y entrant qnè par, lé Hombrë àyllàbiqiie et par U
cAttfr. Celt« différence ttié parait fondartieiitalb et me seibble cdiiGrhler
iTHDeBlMiélvlniltUctûablbceqUéjtiidltprébédetnmeUt, savoir: que, Sttub
Ib ttdm de niiUiqiu, les Orébs eiitendrilent iin ïUtre art qtlé celui auquel Uitlis
donnons ce noitt.
SU tùtit prbllTël- qtae le sedtiiitéUt du rhythibe poétique domtilait Ih
ntUiqne (^cqua , et qn'il Aisnit médie la base de là lilusiqiie inslradientâle ;
•Il bat en&ti démbntrét' que la bécessllé db faire sbntir ce rbythme l'empol'-
till M- toute autre considéra tibn , et mêtnb sur la Snccésiion tiiéliidlque des
•OBI , JK ferAl reritar^tler d'abord oéa permùtritiorts db boiiibt^ , Si fl-ëqtietilès
dm tes poètes lyriques de la Grèce ; permutaiions dont l'effet était de h)mprb
nucbssë Id rlÇf^tdliritë de U ittesure musicale; pèi'dlutdiibb qdl bèl-aiént
ianipporUblea à rbfélllb d'fah falUsiciea de nos jbiirs , et ijui fitiidiëtit léS
' Ce qa'aii ^iént d« lire n'est ^U'dd tiperçU da tjitiBie rhythmi^Qe des anciens ; pour
^ flui amplea détails, on peut lire te Htmoire de Burette sur le rhytkme de i'an-
'itnae musique (Mém. de l'Acad. des inscript. et belles-lettres , t. v, p. 152); l'ample
tntail de H. A. Boeck sur les mètres de Pindarc, dans la deuxième partie du premier
'olnfhe de son excellente édition dé cet anlfcur (Leipsick, lSIl-1821 ), et, siÙTant un
*ntrt ijttème. Ut Elementa doctrinœ metrkie , de Hermann (Leipsîck, 1816).
îdbïCoOgIc
ax KÉSDAIÉ PHILOSOPHIQUE
dëticea des Greci. Je dirai easuïte qae c'était ai bien à ce rhydime qne s'atta-
chait l'attention dea habilona de l'ancieime Grèce , dant leur poéûe chantée
et même dans leur musiqoe initrumentale, que les batteura de meaure, appeléi
podoptopket, à cauae da brott de lenri pieda, avaient l'habitode de frapper
le plancher de la scène arec des sandales de boia garniea de fer, en y joignant
le bruit des mains frappéea l'une dana l'antre. Pour la danse , on marquait la
mesure avec des coqnillea et des ouemeni d'animaux qu'on frappait l'un
contre l'autre , à peu près comme un fait aujourd'hui dea castagnettes. Tout
ce bruit, bien qu'il dût à peu près anéantir les mëtodiea jouées par de faibles
înatrumena, était agréable à l'oreille des Grecs, parce qu'il marquait le
rhythme, et que ce rhythme était pour eux la partie la plus importante de
la muaique. Chez noua, au contraire , où le rhythme est faible et la mesure
forte, chez nous , où les formes mélodiques , les combinaisons harmoniques,
\a variété des modulations et le mélange des aanoritéa composent à l'audition
un plaisir délicat et complexe, non seulement on ne veut pas entendre le
bruit du bâton de mesure, mais les gestes mêmes du chef d'orchestre qui eit
marque les temps sont souvent importuna.
D'après ce qui vient d'être dit dea rhythmea divers de la poésie grecqae,
il est facile de comprendre qu'ils donnaient aux vers plus ou moins de
rapidité ou de lenteur, de douceur ou de force, et qu'il en résultait souvent
.des images pittoresques. Le mode musical devait être en rapport avec le
rtiytlune poétique. Si celui-ci était grave et majestueux, le mode l'était aussi,
et le dorien était celui qu'on choisissait ; s'il était âpre , véhément , on se ser-
vait du mode phrygien ; a'il était doux et moelleux, ou avait recours à l'éolien,
et ainsi des autres. Tel était le secret de cette puissance dea modes dont
parlent les écrivains de l'antiquité , et que les modernes ont niée n'ayant pu
la comprendre.
Il ne me reste qu'à dire quelques mots du aystême de notation de la mu-
sique des Grecs pour finir cette partie de mon résumé historique.
Plusieurs auteurs et notamment Alypiua , aophiate de l'école d'Alexandrie ,
ont laissé dea livrea où sont exposées les diverses claaaifications des signes
qui servaient à noter la musique grecque. Les lettres de l'alphabet grec ,
■oit entières, soit tronquées, droites ou couchées, dans une position directe
ou retournée, composent cette notation, dont l'invention est communé-
ment attribuée à Pytbagore. Toutefois , s'il est vrai que ce philosophe a eu
quelque part à l'arrangement de ces signes , il n'a fait que les modifier, car
îdbïCoOgIc
DE L'HISTOIRE DE LA MUSIQUE. oxxi
■n des ^ciÎTaiiu grecs sur U miuiqoe dont nous posiôdons les écrits , Aristide
QnintUlien , nous a lait connaître une très ancienne notation qui était en
usage parmi les Grecs long-temps avant la naissance de Pj tbagore. On peut
Ureaur ce sujet de ourieoseï diaiertatiuns de M. Perne, dans la Sevue mvricale.
Au premier aspect, la nomenclature des signes dont Alypius a fait con-
naître les conibinaisoDS pour tous les modes, cette nomenclature , dis-je ,
parait offrir une complication effrayante. Burette a porté à teÎMe cent vmgl le
nombre de ces signes destinés à représenter les sons. Mais M. Perne a fut
rranarquer que ce nombre si considérable renferme les signes du genre chro-
maliqDe qui n'a jamais été réellement usité dans la musique des Grecs ; que
de tous le* modes , an nombre de quinte , il n'y en avait que trois dont on se
servit , et même que le mode lydien diatonique avait fini par être à peu près seul
en usage ; enfin que les signes de la notation instrumentale et vocale étaient
difiërens, en sorte qu'un joueur de flûte ou de cylhare n'était point obligé
d'apprendre les signes de la notation vocale, et réciproquement pour un
dianteur. Il conclut de là qu'en réunissant même les deux systèmes de nota-
tion vocale et instrumentale , la connaissance des quinte paires de notes du
mode lydien était suffisante à nn musicien pour l'usage habituel , et que c'est
à bwt qu'on a porté à seite cent vingt le nombre des signes de la notation
grecque. Il me semble que M. Perne a trop insisté sur ce point ; car de ce
qu'un chanteur on un joueur d'instrumens n'auront besoin, pour lire la mu-
Hqne écrite dans nn seul mode , que de connaître la signification d'un petit
nombre de signes , il ne suit pas qu'un musicien instruit ne doi ve les connaî-
tre tons s'il vent approfondir son art en toutes ses parties ; or, il faut bien
avouer qne c'est une quantité effrayante que celle de seite cent vingt signes
destinët à représenter des sons. C'est d'ailleurs une singulière preuve de cette
simplicité du système de notation de la musique grecque que d'affirmer qu'il
y avait ^khim cent q»ain~vi»gt-iiis tigne» inutiles sur le nombre de seiie cent
vingt qne nous a fait connaître Alypius.
Il est une remarque qui a échappé à Burette et aux historiens de la mu-
sique, dans leur critique de la notation grecque : c'est que l'embarras de cette
notation résulte moins encore du nombre des signes que des diverses signi-
fications de ceux qui ont une même forme ; significations qui sont multipliées
dans les différens modes, et dans leurs transpositions , de manière à jeter la
plus grande confusion dans la mémoire des musiciens. Peut-être dira-t-on
qa'il en est à peu près de même à l'égard des noies de la musique moderne,
îdbïCoOgIc
cxzii RÉSUMÉ PHILOSOPHIQUE
qifi changent de tJom en raison de la clef qui règle la mtuiitae \ mai> cMte
objection aurait peu de solidité , car, dans notre musique , la note de la clef
étant eoiiDtie , toatbs Ibs antres le sont , tandis que la régalarihS des dltpbti-
tions n'existent pas dans la notation grecqne j chaque son se troatant repr^
sentrf tantftl par an signe, tantôt par uti attire, tantôt par ati trbislëiutt , etc.
Oo voit qu'on tel systàme ne peut être Tante potir sa simplicité.
La pliiftart des auteurs qui but traité du rhylbmb de la musique de l'anli'
qnité« M Barede lut-raéme , bnt dit que les Grecs n'avalent pour exprimer
la mesure de eé rhythme nae deux lettres {ûlpha et beia), dont l'ntte reprtten-
tait la brève et l'autre la longue : c'est une erretir dads laquelle Gafbrie n'bit
pas toiUbé; car , dans son TVaM <is fo Afiut^nefira^iw, il a fait connaître
cinq slgaea de mesure musicale qui serTaieilt & marquer les combinaisoni
da lempa chei les Anciens i sans indiquer toutefois où il avait acquis la coa-
naissanoe de ces signes. Un livre inédit d'un auteur anonyme dn quatrième
siècle , dont Meibomins a indiqué l'existence dalis la préface de son éditioll
grecque et latine du TraM de Mutifue de Bacchias le *ieax, et qae H. Perne
a fait connaib^ par une notice lue à l'Institut de France , ce livre , dîs-je ,
qiii est un Irilité du thythme de l'ancienne musique greCqae i a confirmé la
réalité des signes dont GaCorio avait parlé , en y ajoutaill qoatre signes de
■Uence qui se combinaient avec oenx de la durée des aona. ëd cdlte partie
de leur notation , les Grecs avaient mis la èimplictté qui manque aux signes
des sons ponr les ilivers modes , car tel est le mécanisme de ces eombînaitoos
que lea neuf signes dont il vient d'être parlé suffisent pour représenter ttfates
lea Talents de doréfi ainsi que tons les silences qni peuvent entrer commB
^menj dans le rhythme poétique et musical. Ces lignes sont, pour la valeur
dei notes , des lignes horitontales simples et doubles , d'antres lignes fornant
Uil angle dé 90 degrés, le pi et Véta renversés; pour le silenoe, le taèibia
simple ou accompagné de traits boriaontaux , l'atigle et le pi auniioniés ou
souscrits par l'accent grave.
LesâDteursquinonsont transmis des traités originaux de la mnstqnedesGrecs
dans la langue de ce peuple sont au nombrede dix-sept. Le plus ancien de toos
estAristQxène;puls viennent Euclide, dont les deux opuscules sont attribués
à un certain Clionids, dans quelques manuscrits ; Plutarque, NicomaqBo,
AlypiOs, Gaudence, Bacchius le vieux, Arlstide-Quintiliien, Ptolémée,
Porphyre) Théon de Smyrne, Psellns, Manuel fil-ienne, l'aiionyme ^oia traité
du rhythme, Georges Pacbymères, Barisiam , et Joseph Racondyt. Les écrits
îdbïCoOgIc
DE L'HISTOIRE DE LA MUSIQUE. cxxin
ié feu qtaatre âernlere n'ont pas encore été publiés. Je ae Joias pas A oe>
anUora Pbilddème , dont roorrage a été décourert dans les raines d'Herod-
lanum, parce qn'il a fait plutôt une satire contre la mnsiqab qu'un traité dé
eht «rt. I! Tatlt ajouter i bfis noms ceut d'Aristote , d'Athénée qui , dans ton
BéKfuet du SmàHi, nous a fdurni àb précieux docurtibÉis historiques sur l«
AUlqae; de I^aosdtiifls, dont la description de la Grèce renferme d'utllea
fMiielpi&mt»is silr quelques musiciens de l'aritiquiié , et enBh de Pollnx et
d'Hfea^ehiu i quij dans Ifeurt lexiques, otit ilassi traité de quelques abjela
relatl&A la totuique. OuirourWil, dans la BtognpMt uiUvenalietln JUmietMtf
de* nutseignemeria sur ees lUtenn et sor leurs ouTtages.
Le» Éiohuméns historiques qui poorraient nous fournir qlielques nutloria
et l'irl muical dans l'antique Ladom et dans l'Ëtrurle n'existent plus. On
ttit diâiUteHatit que ces vaiM élégani , connus long-temps sbus le nom de
fféSBt êMièjum, sont de trâtrill gtvo. Les instruttibils de mosjqne qu'on toU
représetiléé Silr t»s Tases ne peiitent donc nous fournir luJjuns reilseigne-
mens sur l'art dans les tëUps les plus antsiens de l'Italie. Ce n'est qne par
llidueHon qn'il notas e« permis de présumer qne cet art a été peu différent
«do kt Latins de oe qu'il était chee les Orecs. Les relations frëqaentefe dé
fitâUfl moyenne ateo Houe, de Mlle-oi avec la grande Grèce (le ro^'snme
4s Naples), atec la Sicile et avec les lies de l'Iunie, dès la plus haute antiquité,
OM d& ddnner à la musique de« Étrusques et des Latins nn oaraolère et de*
(rtidcipès à peu pfèa selnblables à ceux de la musique de* Hellènes^
A r^rd des RbAlIns^ la constitution militaire de leur Mpubliqoe ^rail
Élit d'etit Un peuple ffitooe peu disposé A goûter les douceurs d'uo art dont
le* siccens ne remaent que les amet sensibles. On chantait , tin Jouait dd la If rs
et d« U dite éù pied dli PaUsilf ppe et stir les bords de l'Arno; mais les ri^es
dn Tibre n'étaient point hospitalières aut musiciens. Le nem d'anfcnn artiate
de oegétlre n'est pàrretllijilsqil'd nous «Tant IH temps desSeipions, et beini
de FltfccUs , r^ulriieur de \à déclamation des comédies de Térence , est le
l^eitalér ^ue l'histoire nous reptile. Après la conquête de la Grèce et d'unb
partie de l'Orient, les vdlnquears traiisportèÉ^nt à Hflrae les art* et les artilteri
des |iettt>lès iélnctiS ; non qu'ils en connussent le prix , mais partie qb'lls lê*
eeiitidéralenl comme des dépouilles et des tro[ihées de vibiaire. Ce fet sboa
le edlisnlat de Manbus que edtfaAencèrent les concerts d'instruttieUs daris le)
Jeai dn cirque. Jtilèa Célar, vaste intelligence née pour tout eoUnatére et
pour apprécier tout ce qui est beau , mdtiira ^onr lu mtislque an goût pas-
îdbïCoOglc
tixn RÉSUMÉ PHILOSOPHIQUE
ÙODoë que n'avaient pas ses coupatrîotei : il aMembla près de lui de< mattt-
tudei de musiciens; Suëtooe porte à dix ou douie mille le nombre de ceux
qui, de son temps, vivaient à Home.
Alternativemeot protëgéSibaDDis et rappelés par Auguste,Tibère et Calignla,
les musiciens u'eaistèreut jamais à Rome que comme une vile peuplade qoi
servait aux plaisirs de la multitude , mais qu'où mëprisail : bien diffëceni en
cela de ce qu'ils avaient été aux beaux temps de la Grèce, où l'art et les artistes
étaient en bonneor, où toute la population cultivait cet art comme on pré-
sent des dieux, où on l'enseignait comme la première des sciences dans les
écoles publiques, où les philosophes en recommandaient l'étude comme
â*une chose utile au bonheur des hommes. Cest sans donie à cette difierence
dans la manière de considérer la musique qu'il faut attribuer l'ignorance où
nous sommes des circonstances relatives aux progrès de cet art chet les Ro-
mains. Pas un écrivain latin sur la musique n'est cité antérieurement aux
temps de décadence. La musique qu'on cultivait à Rome était grecque ; les
musiciens, Grecs ; les théoriciens , Grecs ; enfin, c'étaient aussi des Grecs qiû
fabriquaient les inslruraens. Même an cinquième siècle, après que l'empire
fut devenu la proie des barbares, c'étaient encore les principes de la musique
grecque qui étaient exposés par Boèce, infortuné ministre d'nn roi golh, dafls
on ouvrage remarquable par une excellente méthode d'analyse, et par ooe
pureté de langage à peu près inconnue au temps où vivait l'auteur. Malgré
la longue domination des Romains dans le royaume de Naples , les traités de
musique qu'un a trouvés parmi les manuscrits d'Herculanum étaient en langue
grecque ; enfin ,- aucunes traces d'un art romain n'existent , si ce n'est dans
une notation que Boèce nous a fait connaître.
Il parait qu'aucun système de notation musicale n'était connu des Romaini
avant que les musiciens grecs eussent porté le leur en Italie. Dire jusqu'à quel
point on poussa à Rome la connaissance de ce système étranger, c'est ce qui
n'est pas possible. Tout porte à croire que le mécanisme de cette notation parut
difficile, et qu'il se trouva quelque Romain qui imagina d'en faire disparaître
toute la complication en y substituant qninie lettres de l'alphabet latin
(depuis Ajnsqu'ùR); mais on ignore à quelle époque et de quelle manière
se fit cette substitution. Boèce , à qui nous devons la connaissance de cette
notation fatine , n'entre à oe sujet dans aucuns détails, J. J. Rousseau a cru
que Boèce lui-même en était l'inventeur; mais il n'y a rien daus le livre de
cet auteur qui autorise une telle conjecture.
îdbïCoOgIc
DE UHISTOIBE DE LA MUSIQUE. cMt
Dèt les quatrième et cinqaiÂme siècles de l'ère chréliennfl, deux écri-
vains avaient pourtant écrit en latin snr la musique ; mais tons deux étaient
nés en Afrique et aTaient fait leurs éludes à Garthage. Le premier est oc célébra
père de l'église connu sous le nom d'Angustiu. Son livre, ouvrage de sa
jennesse et pen digne de lui , est particulièrement an traité du rhythme écrit
d'une manière obscure. C'est d'ailleurs un ouvrage tout entier conforme aux
principes des Grecs. H en est de même de la partie musicale d'une espèce
d'encyclopédie écrite par Martianns Capella. Le traité de masiqae qui forme
le nenvième livre de cette encyclopédie par ordre de matières, est uniquement
relatif à la musique grecque '.
L'identité qui existait à l'égard du système , entre la musique des Romains
et celle des Grecs, se trouvait dans les formes des instrumens et dans leur
usage. Tonl ce qne nous voyons sur les bas-reliefs de Rome, dans les pein-
tures de Porapefa et d'Herculannm , et même dans les loslramena qu'on y a
déonaverta, et qui sont an musée de Portici, nooa offre des ressemblances
psirlàitea avec ce qu'on voit snr les vases grecs et avec les descriptions qui se
trouvent dans Atbénée , Pausanias , Pollux et quelques antres écrivains de la
Grèce.
La translation du siège de l'empire à Byzance , par Constantin , porta un
coup mortel aux arts de Rome. Déjà la décadence était sensible alors qne se
fit cette translation ; mais elle fut bien plus rapide après ce grand événement ,
qui exerça d'ailleurs nno si funeste influence sur le sort de l'Europe. La
dégénération progressive des Romains avait préparé l'asservissement de
ritalie. Le dernier des Romains avait été JEtim , vainqueur d'Attila dans les
plaines catalauniqnes. Après lai les hordes de barbares qui inondèrent l'em-
pire d'Occident enreut plaldt à marcher qu'à combattre pour établir leur
domination : tout périt dans leurs dévastations, et la fuite fut le seul moyen
de salut qui resta aux artistes et aux savnns. Athènes, Constantinople,
Alexandrie leur offrirent des asiles restés paisibles jusque là; ils y reprirent
le cours de leurs travaux.
Ces faits expliquent la rapide décadence de la musique dans l'empire
d'occident à une époque où le même art était encore cultivé avec succès par les
Grecs. La plupart des écrits originaux que nous possédons sur la mnsiqoe de
ceux-ci appariiennent précisément à ce temps de la dégénération de l'art en
< Vojn sor CCS aolcnrs les articles du dictionuaire qui lait ce résumi.
îdbïCoOgIc
wxyi RÉSUMÉ PHILOSOPHIQUE
Italie. Uaù ioi aa présent^ ooe conûjératioa trtït ïippertaBtQ qiv « pduppj
à tOM Inbùtoriei» de la mniiqne : U voici. Lei natisns wytlm «tiUr^,
qni pendant pins da trois inàclei fifent irruptioq dans l'-^mpii^ >flQOin, <«•
Vandale, «M Oothi, ca» Lom^rdB, qui leBièrpnt purt^pt la drfBqlvtiiWi
porteront nne atteînta inorteUa à la rouiîquq greoqne cvltirpe iw* «f
empimt nai> ces peuples ^ax-m^nei avaient nne ioii«iqa« Ami 1a PQMtJ-
tDlÎOTi ^it toute différente ^e celle de« peuplei vaincHs par tim- Dv)* o^
muMqiw, il pe trouvait quelques rudimoDa d'harmonie et un afst^me parti-
enlise 4» DOtalioa qnii par une fuiion lente ip mêlèrent «m nutffi da \'vi-
cienne musique grecque et produisirent à la fin les élén^ens de l'-art qoQ itOW
cttUivons ai^'ourd'hai. Je donnerai tout à l'henné des dclaintiHemèoi ■q> tput
cela. Ûc , tandit que par l'effet néine dea atteintes portas à l'anaienne ba-
sique de rOccident , un art nouveau se créait , les Grecs , à l'abri de cqf per-
turbations, conservaient leur •ystèms linon intact, an moinspau modifié dani
■es patties essentielles, et n'admettaient d'innovations que dans le mods
d^xdenti^ de leurs mélodies. Cette époque de crise d'un f^të et de ■labllitj
de l'antre me parait digae de (oute l'attention des esprits observateurs.
AHTIQCITA. — COBTIRUATIOir.
NtllIQDE DKS PIDFLES SEPTINTBIOHACX.
Le* pins anciennes traditions ont bit connd^rer les nfilioni qvi b*bit|JH)t
les parties septentrionales d^ l'Earope dans Isa temps bistoriqnfM le* pl«
wculés comme étant ordinairement sorties de VOrieel, c'est-4-dire 4« I*
IWse ; mais la plu» grande obscurité règne sur l'épflque on eet in>t3«tMn<
•nraieut en lieu. Elle doit r^moifier an-deU des iiévolutions dont le lOHVwir
noua a été oonservé par l'histoire. Sans doute il a fallq des oimonstWK*
eitraordiaairea pour déterminer des tribus eatièrei à quitter d'beuDeQiM
oontréea pour aller habjter sur un sol inculte , couvert de foréu , de maré-
cages , et placé BOUS un ciel rigoureux. Celte marche est inverse dé R^
qu'on a vu suivre long-temps après par oea peuplades deaparsaepientrioniPX)
oar elles quittèrent alors leurs rudes climats pour en chercher de plus doiiXi 4
pendant prèa de quatre oen(s ans , des multitudes sauvages sortirent de lenn
forêts et de leurs marais du Nord, se poussant mutuellement cputre le oo|08(e
romain qni résistait en vain à leurs efforts , et qui finit par anccomber.
Au premier aspect, ces peuples, originaire8,dit-on, de l'Orient, «end>le-
îdbïCoOglc
DE L'HISTOIRE DE LA MUSIQUE. cxxwi
EiMiU BToit dà GORHirer 1« arftème dei arts de leur pafs primitif; pourtant
il b'^ Jtlt point aimi ; oar s'il est vrai , comine raffirmenl qnelqaea icrÎTaiiu
d'aprèf dm raiioiunneni qai paraiueiit plaïuiblei; s'il «tTrai, dii-j«, que
Inr raïuiqaa «t mtée dans les formes qaVlle avajt anf temps les plus an-
daw, qn doit en conolnio que ces format ont ëtë institarfes originaîrataflBt
d'une maqièra très diSKr^le des formes da la musique orientale. Il fsnt donc
qBs doi niroon^anees extraordinaires aient influé snr ces formes antiques de
la mosiqHC des peuples septeatrionaux , si peu semblables sus systèmes orien-
taux, on que la formation de ceui-ci soit antérieure aux émigntions des
halntans primiiib ds la Pane fli 4^ l'Inde.
Qw>i qu'il en soit, je vais essayer de lâiro voir en quoi différait l'anoienne
mwique du nnrd das antres systèmes dont il a été parlé jusqu'ici.
Oant ce qu'on fient de lire , il if'est parJé des peuples septantrîonanz que
«|)lecti««aient ; oen'ast pas à dire pourtant que tous aient eu le mémo système
dfl nusique : des diKrences asseï considérables s'y taiiaienl remarquer;
nais ces divers genres de musique avaient de certaines analogies qoi mWt
déterminé i les réunir dans un même erticlç.
I«i Vaadales, ancètses de* Polonais, les Go|lu, dont les Suédois tirant leur
«ripnfl, Iss Scandinaves, anoiani faabitans du Danemarck, les Soyihea, aa-
jwrd'hiii connus sons le* noms de Russes , de Cosaques et de Tatars , ont
laissé cbes leurs deacendans d'anciennes traditions musicales qui , bien qu'al-
térées peut-ètra par la temps , conservent encore qn caraotéra d'originalité ,
une empreints locala , un cachet de mœurs sauvages qu'il est impassible de
Mécqnnaître. Beaucoup d'antiquaires se sont occupés de recueillir les anciens
dants oatîonafti de ces peuples; tons s'accordent à reconnallrc leur origine
aatiqae. L'aocent de cea phants, surtout de ceux dont l'antiquité pavait
■nconteslalile , cet accent, dit-je, est triste; |eur monvement est lent. Cest
Is géiMMument de l'esclave. Il est remarquable que chei tons ces peuples ,
l'éebellf miisicale seifible être foite pour le mode minenr. Le moufement vif
1 le mode majeur n'apparnisseut guère dans lepr musique que pour la danse
ei les ohwiU de guerre.
Detoua Isa peuples que je viens de citer, les Scythes sont le plus amMB.
Leur nom est bé à Tbiatoire de l^ Grèce. C'est par enx que je crois deTqir
commencer l'axamen de la musique native du Nord.
Si l'on fait un sérieux examen des anciens airs originaux des psysans russes,
deux cboaes attireront surtout l'attention de l'ohtervatear : l'une est la forme
îdbïCoogIc
cxxnn RÉSUMÉ PHILOSOPHIQUE
de l'échelle musicale; l'antre , la cadence qni se présente presque toujoan
d'une manière nniTonoe et régulière. Pour faire comprendre ce qne j'ai i
dire à cet égard , je ne pais mieux faire que de donner pour exemple an de
ces airs , sorte de Ifpe qui se représente souvent avec des modifications plus
on moins nombreuses sans altération sensible de la forme primitive (Voyas,
«nx exemples notés, le a." 9). La ([anime de cet air, qui, ainsi que je viens de
le dire, est la base de la plapart des airs russes, se présente aoua la forme
mineure avec la note sensible an grave ; elle est privée de cette note i l'aiga,
comme dans l'exemple suivant :
ao/ dièse, /a, m, ml, ri,mi,/h,toihém.rTe.
L'air que j'ai donné pour spécimen de la mélodie russe, parce qu'il est uo
t;pe populaire , est composé de denx parties , dont l'une est dans le mode
mineur et l'antre dans le ntigeur. Le majeur relatif est tout entier dans cette
gamme par In présence de la note sensible au grave, et par son absence i l'aigu.
Il n'existe pas on seul air ancien dans toute la Russie oà la note sensible ait éie
employée dans le baat.
Guthrie ( Mathieu ) , savant Anglais , qui a passé un grand nombre d'années
en Russie , qui a fait beaucoup de recherches sur les antiquités du pays, et
qui a publié sur ce sujet de curieuses dissertations , affirme que tontes ces
mélodies sont de la plus haute antiquité , qu'elles ont toutes un carat^re
analogue, et que les paysans russes les chantent dans l'intérieur des terres ,
où jamais l'étranger n'a pénétré , de la même manière que ceux qui environ-
rent les grandes villes. Il y a donc lieu de croire que parmi ce peuple barbare
qui n'a pas fait un pas vers la civilisation, tout ce qui tient delamusiquese
retrouve aujourd'hui dans le même état qu'aux siècles les plus reculés de
l'histoire, et que cette musique est à peu près ce qu'était celle des Scythes. La
suite démontrera jusqu'à quel point cette conjectura est fondée.
Considérons maintenant ce que j'ai donné comme spécimen de la musique
de ce peuple sous le rapport delà cadence dont j'ai dtjjà parlé. Ce que j'appeJ'^
ici codntcan'est antre chose que laconlexture des phrases et leur terminaison-
Or, remarque! que cette contexiure est tellement régulière dans sa modula'
lion , et que le retour final à la note principale est ramené dans un ordre de
symétrie tel que l'harmonie est en quoique sorte inhérente à oes formes.
L'opinion que j'émets ici pourrait passer pour une supposition hasardée si,
bien dîfférens de tons les peuples dont j'ai parlé jusqu'ici, les paysans russe*
n'élaiMit paa toi^ours accompagnés dans leurs chants par une simple ^^ S""'
îdbïCoogIc
c::>
gn;^S»iEioDiE:;Rii8gJ
Omft/y
^trmère^ mesure..
'lii/rettt
îdbïCoOgIc
,db,G(5oglc
DE L'HISTOIRE DE LA MUSIQUE. oixir
«ère hannonïe sor leur violon nutiqae appelé goudok , aar la goialy, harpe
horiunitale, et sar la gniUrg à deax cordes appelée baUàaika. Ceet ici le liea
d'examiner qaelle pent être l'origine de cette harraonie ; mais avant d'aborder
ce tiyet délicat , il est nécessaire que je dite quelques mois des instmmeni
demasîqne qne je viens de nommer, et particulièrement de l'iDitmmeDt à
athet nommé goudok.
Paar la première fois , l'arohet nous apparaît ici comme nn type originaire.
Si on l'a va chez les Arabes , ce n'est point comme nne production de leur
pifs, mais comme une conquête sur l'Occident. L'archet est, en effet, comme
je l'ti déjà dit, originaire de l'Enrope ; c'est de cette partie du monde habité
qa'il eit sorti ponr se répandre en Afrique et en Asie. J'ai déjà dit qu'on
n'en trouve aucunes traces sur les moDumeus de l'Egypte , ce qui parait d^
noDtrer qu'il n'a été introduit dans ce paya qne vera les quatrième et dn-
qnième sièclea , après qne les barbares l'eurent porté dans l'Enrope méri-
diooale , d'oà il a passé en Grèce et dnns l'Arabie.
Qne s'il pouvait y avoir quelque doute à l'égard de l'ancienne exiatenoe
de Tarchet et de l'instmment auquel il s'applique dans les paya aeptentrio-
oanx, je ferais remarquer qne le goudok a exactement la forme d'une mando-
line, non échancrée sur les cAtés ponr laisser le passage à l'archet, semblable en
cela aux plus anciens instrumens de ce genre dont les figures nous ont été
transmises par les monumens du moyen-âge. Un instrument de ce genre est
représenté dans un mauaicrit des premières années du neuvième siècle qui
niitait autrefois dans l'abbaye de Saint-Biaise. L'abbé Gerbert en a donné
la Egare dans son Hiitoire de la Mutique d'église '. L'antiquité de ce monn-
aient, qni appartient aux pays septentrionaux , nous fournit une des nom-
breoses preuves qne les instrumens à archet sont originaux de cette partie
de l'Enrope. Quant à l'archet dont on se sert pour jouer dn gondok , il est dans
loale ta grossièreté originelle , car c'est exactement un arc dont les deux
extrémités sont pareilles.
Le goudok est monté de trois cordes , dont l'aceord varie suivant le caprice
de celui qni enjoué et le ton de la mélodie qu'on vent accompagner, mais,
en général , la corde la pins basse donne la note finale des mélodies , et les
deux autres sonnent la quiote de cette note , redoublée à l'octave.
La goiuly ou Aorpe horizontale est an instrument singulier composé d'nne
'De tMiiùi et tiuaica sacra, t. II.
îdbïCoogIc
«xxx RÉSUMÉ PHILOSOPHIQUE
planeba mince de lapin attachée k nne caîise l^^re. Elle est montée de cinq
cordes, qni sont accordées da cette manière :
la, ut, mi, toi, la.
Le iDQsicien qui joae de la f^utly ne s'en sert jamais que poar accom-
pagner le chant des lentes niëlodïei , on les airs de danses qa'on jone sor le
goudok. L'harmonie qn'il tire de «a harpe, les accords que le jonear de
geudok exéoale parfois snr ses trois cordes sont dignes de toate notre atten*
tion ; car , il n'en faut pas donter , c'est de li que notre s^rstème de musique,
eréé dans le moyen^àge et développé juaqn'A nos jours par de successives
transformations, a prts son origine. Eiaminons ce fait si cnrienx, si peu
connu, et qui a ëehnppé à l'observation de tous les historiens de la musique;
car, bien que Jean-Jacques Rousseau ait écrit que l'Aormeme eit une iHVMtlim
éet bvbatvt, cette saillie Ini était plut6t dictée par un mouvement d'humeur
dans la chaleur de la discussion , qae par une connaissance historique de la
Tulenr de son assertion.
Tous les musiciens qui ont voyagé dans l'intérieur de la Russie et qni ont
assisté aux concerts rustiques qn'on entend souvent vers le soir k la porte des
cabanes, ont remarqué que, sans être soutenues par une harmonie constante,
les voix sont accompagnées do temps en temps d'un accord parfait, exécuta
»<At par UD initnunent, soit par d'autres voix. Cest an début de la chanson,
i la cadence des phrases , et aux obangemens de mode que ces accords se font
entendre. Or ce genre d'accompagnement n'a rien emprunté de la musique
moderne; il est né dans le pays, et tout porte à croire qu'il y existe depnîs
une anUquité tràs recalée , car , encore une ibis , les paysans russes de l'inté-
rieur des terres n'ont point changé ; ils sont tels qu'ils étaient il y a bien des
siècles, et leur civilisation n'a point avancé.
Cest moins , d'aillcnrs , dans des témoignages historiques que nous devons
chercher la preuve de l'existence antique d'une sorte d'harmonie dans la
musique de ce peuple grossier , que dans la nature mftme de son échelle mn-
sicale , et dans la forme de ses mélodies. Celle échelle est tonte favoraUe à
l'harmonie dont il s'agît, car son analogie avec la gamme de notre musique
moderne est sensible , et les cadences des phrases semblent fuites exprès pour
qne des accords puissent y trouver place, tant il y a de régularité dans les
terminaisons sur la nele principale du ton. Oujc me trompe fort, ou la com-
paraison de ces lois de tonalités et de ces formes mélodiques avec les tonalités
et les mélodies que j'ai analysées dans tout ce qui préoèdfl, sufim pour faire
îdbyCoOgIC
DE L'HISTOIRE DE LA MUSIQUE. cuxt
eomprandre pourquoi csHe«-ci «ont înliBmioniqaes et poprqaoî rharmoBie
Rallie BatnNlIement avec les antres. J'ai cm devoir donner la d^raonitratioa
de cette auertion en pabtiant la vieille mélodie mue qa'on trouvera i la
mite de ce résnmé (o* 9) arec aceompagnement de goiulf , tel qu'die m'a 4lé
donnée parBoieldiea, dont nous déplorons la perte récente, après son retonf
de Bussle. Également frappé de l'originalité de In mélodie, et de le cnnve-
nanee tonale de l'harmonie, il avait noté avec soin celte pièee onrieuse. As
reste, dtaonn ponrra essayer de placer un accorapagnenient régulier sur toutfla
les anciennei mélodies lentes du recaell falstorlqae publié i Pétenbourg ,
par M. Prachta , et de tous ceut qui ont paru depuis lors dans cette ville et à
HoseoB ; on se convaincra de ta facilité qu'il jni faire cette alliance de l'har-
monie et des chants russes.
Qoe les Goths , les Lombards , les anciens Danois ou Scandinaves , et d'an-
Irea peuples du Nord, qui inondèrent l'Europe méridionale pendant les pre-
miers siècles de l'ère chrétienne , aient en , comme les Scythes , des notions
d'une harmonie grossière , c'est ee qui ne me parait pas douteux. Tant d'ana-
logie existait dans les élémens de la musique de tons ces peuples, ainsi que
je le ferai voir en traitant de cet art chez les Cambro-Bretons ou Welehes,
les écossais et les Irlandais , qn'il n'était pas possible que ce trait canicté-
rùtiquene leur (Ut pas commun. Des preuves historiques incontestables vien-
nent d'ailleurs à mon appui dans cette importante question.
Isidore de Sëville , qui écrivait dans les dernières années du sixième siècle
on dans les premières du sepiième , est auteur d'un petit traité de musique ,
oà l'on trouve les premières notions de l'accord simnllané des sons. Is «iim-
«t^« harmoniqve, dit-il, ett la modulation de la voix, la concordance de pht~
tioun $oni, et la réunion {de ceux-ci) '. Plus loin il divise cette musique har-
■noDÏqneensympAonJe, qaie3tl'harmoniedesconsonn.')nceB,et eotAspAmiM,
qni est celle des dissonances. Enfin , dans le neuvième chapitre de ce petit
ouvrage , où il traite des rapports numériques des sons , après avoir parlé de
In proportion de trois i un , qui est celle de la quinte , il dit que de cette pro-
portion ett née la symphonie ( l'accord) de Foctate et de la quinte *. Vmli done
deox intervalles réunis dans on seul accord.
Hirmonica (musica) est modalatio vocis, et concordantia plarimarom »
••ptatio. (Isld. Hitpal. sentent, de Musiea, cap. 6.)
8x kec tri|rian aascitur ijBi|ihonia,q(MBdicit«rdiBpaun si di«pea|^. {Ibid., cap. 9-)
îdbïCoOgIc
czxxn RÉSUMÉ PHILOSOPHIQUE
S'il restait quelque duate qa'Isidore ait vonla parler de l'accord limaltanë
dea>oni,dani leapassagei qni Tiennent d'être rapporta, bienqa'it ait em-
ployé le mot de coaptatio en parlant de leur harmonie , et qne oe mot soit
celai dont se sont aerris les antenrs qni ont traité de lliamionie on da contre-
point dana les dontiÀme et treisième siècles , si , dis-je, il restait dn doute sur
le sens de ses paroles, je ferais remarquer qa'on moine dn dïziàme siècle,
nomme Hucbald , Gni d'Areuo , et beancoap d'antres écriTains dn moyen-
ftge , nous ont fourni des eiemptes de la diaphonie, on harmonie dissonante,
dont Isidore a le premier employé le terme parmi les autenrs latins.
Or , remarques l'importance de ces premières notions de l'hannonie dam
le livre d'Isidore de Sërille , puisque nous le* trouvons dans un ouvrage dont
la date est très rapprochée de l'inTasion des nations dn Nord dans la partie
méridionale de l'Europe, particulièrement de celle des Visigoths en Espagne,
et de leur établissement dans les royaumes de cette péninsule. La coïncidence
est si frappante qu'elle me semble digne de fixer l'attention de toatmotiden
érndit. Sans doute , je ne prétends point qu'il y ait en , dans ce qne les peu-
plades du Nord connaissaient de l'harmonie, antre chose qne de &iblM
rudimens ; mais ces informes élémens d'une partie si importante de notre
musique, paraissent avoir suffi ponr donner naissance à un art nonvean ohes
les peuples de l'Europe méridionale. Bien des faits me restent à ^outw à
cenx qne je viens d'énoncer ponr donner plus de poids à ma conjecture :
ils se présenteront à leur place dans la suite de ce résumé.
Avant de poursuivre ma liche i cet égard, je dois m'arréter sur nne olyeo-
tion qu'on ne manquera pas d'opposer au Eut historique établi dans ce qui
précède. Eh quoi I dira-t-on, tous avetrefnsé la connaissance de l'harmonie
anx peuples les plus instruits et les mieux organisés pour les arts qu'il y eût
dans l'antiquité , et vous prétendes que des nations sauvages , séparées dn
monde policé bien moins par leurs forêts et la rigueur de lenr olimat qne par
la férocité de leur instinct et la barbarie de leurs mœurs, ont possédé celle
connaissance précieuse? De telles idées ne sont-elles pas contraires à tout oe
qu'on sait de la propagation ordinaire des connaissances humaines? La réponse
à cette objection me parait résulter des principes que j'ai d^à posés. Ces
principes sont qu'il n'y a point d'art absolu, résultant d'une base unique,
universelle; que cette base est variable comme les phénomènes de la sensi-
Inlilé ; enfin , que l'harmonie n'est une condition de perfeation dans la musi-
que qu'autant que le système de tonalité en fait nue conséquence néoeasaire;
îdbïCoOgIc
DE L'HISTOIKE DE LA MUSIQUE. cxxxni
qu'antant qne l'hannonie est inhérente aux formes mélodiques, et que celles-ci
le sont à l'harmonie. J'ai déjà fait remarquer qu'il no saffit pas que le Tait de
la relation harmonieuse des sons se manifesle à l'oreille , pour que la notion
de sa conTenance , ou pIntAt de sa nécessité , frappe le sens musical ; la sensa-
tion satisfaisante de cette relation ne se développe qu'autant qu'il j a con-
nexion entre elle et le système général de l'art. Ainsi l'idée de nécessité
d'accord sur certains sons a pa naître chez les peuples du Nord , parce que
la nature de leur échelle et les formes de leurs mélodies y conduisaient natu-
rellement; d'antre part, elle ne s'est point présentée à l'esprit des Grecs,
parce que la beaaté de la musique de ceux-ci dépendait d'un autre ordre de
choses ; ce qui n'empêche pas que la science musicale des Grecs n'ait été
portée fort loin , tandis qu'il n'y a peut-être eu chei les Scythes et le» Gotha
qu'un développement de force inslinctÎTe.
Je reviens sourent sur celte doctrine, parce qu'elle est nouvelle et qu'elle
est Traisemblnblement destinée à éprouver bien des contradicliona. L'éclec-
tisme en matière d'art est plus difficile à établir qu'en toute autre chose.
Rien ne me semble plus favorable au développement de la théorie exposée
dans ce résumé, et particulièrement à la confirmation de mes conjectures sur
l'origine de l'harmonie européenne, que l'examen de la situation de la musique
ani Iles-Britanniques dans l'antiquité et au nioyen>âge. Dans cet examen,
j'aurai à comparer trois systèmes également remarquables , savoir : ceux des
Gallois où Carobro-Bretons , des Écossais et des Irlandais.
An nombre des peuples septentrionaux les plus considérables de l'antiquité,
00 comptait la grande nation des Celles, qui s'étendait originairement des
bords du golfe Adriatique jusqu'aux frontières de la Thrace , et qui , dans
la suite, traversa la Germanie pour pénétrer dans les Gaules, et finit par
être refoulée dans l'^rmonjue, ou Bretagne française, et dans le pays de
Galles en Angleterre, où l'on parle encore sa langue. Ce peuple welcbe
appelé par les Anglais Cam&ro-J^refoRs, paraît avoir eu une origine commune
avec les Gaulois ; du moins est-il certain qae les habitans de la Basse-Bre-
Isgne parlent un langage qui a beaucoup d'analogie avec le leur, et qne ces
deux peuples s'entendent '. Dans la Gaule comme dans le pays de Galles il y
* SmvtDt l'opinion de quelques auteurs , XArmorique, ou In Bretagne française , a
dé pensée par 1m Wdcbcs qui , sous la conduite de Canan , vers l'aonéq, 384 de l'ère
cbrttieuie, vinrent s'y établir.
îdbïCoOgIc
ôxxxiv RÉSUMÉ PHILOSOPHIQUE
i eif des prêtres appelés iruiiei, qdi célébraient des tnystères religieux Axai
lés furets , et des bardet oa prêtres niustciëas qui chantaient la gloire des
tlêro's. Mais II y a cette diOërence entre la Gaule et le pajs de Galles , que
danÉ ce dernier lés bardes eiistetit encore , t|ae la latlgae cambriennfl oli
celdqile y eM cultivée dans la poësie, et que U masiqtiè y a cànsâfvé ton
caractère primiiif. C'eat qoelqae chose de remarquable que cette succession
non interrompue des bardes vrelches , depuis près de deux mille dtis , et que
la conservation intacte de la langue et de la musique celtiqae , dans un pay i
qui fui long-leibps soumis à la domination des Saxons. Le coùité de Gor-
àouaillei el le Devonshire avaient aa^I gardé leur langue et leur tnun'qne
pendant une loiigue snile de siècles; mais Edouard Jonéa a faU tùîr, dans
■es recherches sur les bardes , que la langue celtiqne commença è s'altérer
diins ces comtés , sous le règne d'Elisabeth , et qn'on n'y retronve pltiS que
quelques mots corrompus mêlés à la tangiie moderne de l'Angleterre.
ftien de plas original , de moins semblable A notre Ausique que la musi-
que cambro-bretunne ; cejtendant ce n'est pas dans sa tonalité que consiste la
dissemblance, car cette tonalité, sous le rapport de la coiistrubiion de
l'échelle, a beaucoup de rapport avec celle de la musique mOderne. Ce qui
imprime aux mélodies welches leur caractère étrange , c'est la finale dés
phrases , qui tombe souvent dans un anlre ton que celui où ceS mélodies
■emblent être établies. On peat voir des exemples il ta suite dé ce résumé
(«tus les n" 10, 1 1). Il résulte de ces singulières finales un sentiment de deux
tons diflerens dans le même air, qui a beaucoup de charme pour une oreille
galloise. Il y a cependant un certain nombre de mélodies welches dont les
i^ormes ont beaucoup d'analogie pour la tonalité , les cadences et les formes
finales , avec la musique actuelle. Edouard Jones , barde du prince de
Galles , en a fourni plusieurs exemples dans l'onvrage déjà cité , particuliè-
rement un qui a pour titre : h Chant du prophète David. Il l'a tiré d'un ma-
nuscrit du onzième siècle, maïs il le croit beaucoup pins ancien : on te
trouvera à la suite de ce résumé (n° 12). Ce morceau est exactement dans
la tonalité de notre mode d'u( majeur.
L'emploi de l'harmonie n'est pas moins original chez les bardés frelches
qae les formes de leur mélodie. Il serait à peu près impossible de fixer l'épo-
que oà ils ont commencé i en adopter l'usage , mais il y a lieu du orolré que
les principes de cette harmonie remontent chec etls il des temps fort recnléf .
D'une part, le soin qu'ils ont prisde conserver à lèiir tangue, k léufiiiéludie,
îdbïCoOgIc
y
/vttAffn iwi^rmti' uiK-/»it^tf >w/iî^>— s.
Ccta^Jt »r roÏi>avi» .)
DigitizedbyCoOglC
Di„i,„db,G(5oglc
DE L^STOIRE DE LA M0SIQUE. cxxxv
lenr caractère primitif, doit Tnire penser que ce n'est pas dans les temps
modernes 4(a'iU ont paisë Tasage d'accompagner lear voii par la harpe , en
faisant entendre des accords sar cet instrument; de l'aatre, l'antiquité de
celle harpe et du crtetk, instrument à archet , est constatée par de très vieux
mannscrits en langue galloise , qui révèlent eux-mêmes des traditions popo-
hîres très anciennes. Les premières lois écrites sont celles de Dyunwtà Moel-
wtirih , roi de la Grande-Bretagne qui vivait enriron 4 W ans avant l'ère chré-
tienne ; puis Vinrent celles de Martia , reine de ce pays , qui furent traduites
ensinteénsaxonparteroi Alfred, et enfin, lies lois du roi ffoioel, qui régnait
vers TaDoée WH ; celles-ci renferment la pins grande partie des premières.
Ces lois ont été réiniies et Iraduttes par Wotton et Moses William , sons 1o
(lire de SLegei WaUica. On trouve dans leur recueil ce psssa^ ; £e« troU
duite$ inêispensabtes à un ffentiikomme ou baron, sont aa Jiarpe, ion manteau
rt««*cX(i^»w.(Leges Waflicœ, pag. SOI.) Dans un autre endroit, il est dit:
Trois ckoie* eotit nicefsaire» à iin "homme dan» sa maiton , savoir .■ une femme
tertueuse, un coussin sur M cftOtse et sa harpe bien accordée. [Loges WailicO!,
pag.îJOS.) Tons les anciens poèmes wBlchcs , contiennent les noms d'une mul-
titude de Joueurs de harpe et de crwlh, qui accompagnaient leurs voix avec
ces instrnmens. 0» cîle paniculièremcnt Cyvnerth, barde du prince Mael-
gvn , Coiirck , musicien de Heilyn , David Alhro , Morvydd et Cynwrig Be-
neerdd, qui brillaient dans îe sixième siècle parmi les joueurs de harpe et
de erwth tet plus distingués ''.
La harpe et le crwlh des bardes vrelcïies sont des instrumcns fort remar-
quables dont la conformation indique un état avancé de l'art à l'époque où
lit ont été construits. Je croiï que la forme qu'ils ont aujourd'hui doit £tre
tmniiéérêt comme étant celle qnlls aTaïent il f a plus de douie cents ans :
car elle est si origtriale , si différente des harpes et des instruntcns à archet
qui ont été en usage dans le reste de l'Europe à différentes époques , qu'il est
évident que l'imitation n'y est entrée pour rien. La harpe ca m bro -bretonne ,
weldie on gailiilse.a trois Mog» de cordes parallèles ^ les deux ran^ extérieurs
sont accordés à l'unisson et contiennent tous les sons d'uue échelle diatonique
accordée dans le ton d'ut .- cet accord i ï'unisson parait avoir eu pour but de
renforcer le son quand cela est nécessaire, et d'obtenir de cerlaios effets par-
' V. Edouard Jones, HUtoricalaccountoflfx^elshÎM»idt;f. 36.
îdbïCoOgIc
cxxxvi RÉSUMÉ PHILOSOPHIQUE
ticiilien. Le rang du milieu donne tous lea demi-tons intermédiaire* à cenx
de la gamme diatonique ; en «orte qne, sans qn'îl soit besoin d'y appliquer un
iD^cnnisme de pédales , la harpe des musiciens welcbes fournit une échelle
chromatique complète. T^es bardes se servent de cet instrument difficile avec
une habileté rare ; c'est avec lai qu'ils accompagnent les raélodiefl galloiies ,
modulant de fantaisie, et conduisant sonvent le chanteur d'un ton dans un
autre pour les divers oonpleb d'un même air. Ce sf stème de modalatîon donne
à la musique cambro-bretonne un caraotère d'étranget^ dont on ne peut se
faire d'idëo sans l'avoir entendue. Tout ce que j'avais appris à cet égard ne
m'avait fourni que des notions fort vagues avant que j'eusse asaisté (en 18S9)
à on estedvodd, espèce de fête musicale des bardes du pays de Galles; là,
seulement , j'ai pu comprendre avec netteté la nature et le mécanisme de
cette singulière musique , avec laquelle l'harmonie paraît avoir été inhérente
depuis bien des siècles. Un écrivain anglais (Pennant) croit que la harpe vvel-
che n'a eu dans son origine que neuf cordes en un seul rang ; puis , dit-il ,
est venu le second rang, et enfin le troisième. Il cite a l'appoî de ce fait une
raonodie sor Iff barde welche Ston Eot, écrite dans le cinquième siècle. Si le
fait dont il s'agit est en effet mentionné dans cette monodie, il ne peut y avoir
de preuve plus authentique de l'antiquité de la harpe a triple rang de cordei
des bardes de la Grande-Bretagne. ( On peut consulter à ce sujet , £■ Jones ,
Mutical and poetùttl nlick* ofthe WeUh bardt, les recherches du docteur
Ledwich sur la harpe irlandaise , jifi kùloricat enquity mpedinif Ae peffif
numce on th» karp , par Gann , et An hitlorica! diuortatûm on the Aarp , par
Banting. )
Le crwih n'est pas moins antique que la harpe, et son nsage a été certaine-
ment réservé è l'Angleterre dès les premiers temps de l'ère chrétienne : nons
en avons pour preuve ces deux vers de Venantius Fortunalua , évèque de
Poitiers , qui écrivait vers l'année 609 ;
Romannsque lyrS , plaudat tilii , harbarns liarpS ,
GrKcus Achilliacâ, CrOlla brilaima canat '.
Lecrwthest nninstmpientà archet, compose d'nnecaisse sonore en carre
long, évidéedans sa partie supérieure, avec on manche surmonté d'une touche
• VeiuaU. Forum., cura. 8,lih, 7.
îdbïCoOgIc
DE L'HISTOIRE DE LA MUSIQUE. cxxxnt
dans ]« centre. Il est monte de six cordes , dont quatre sont pUoëes sur la
liiQche, et deux se joaeiit à vide en dehors. Le cordier , pen difiërent de
cclni des anciennes rioles , est coupe obliquement. Le chevalet, très peu
bombé, est posé sur la table prés des ontes, qui sont de liroples trous arrondis.
I^ forme de œ chevalet et l'accord de l'instrument sont pour nous une source
de lumière à t'égard des notions d'barmonie que les anciens bardes ont pu
■Toir : car il résulte de cette forme et du choix des notes de l'accord , qu'on
n'a pu jouer de l'instrument sans faire entendre deux ou même trois cordes
à la fois , et que ces accords ont toujours été des agrégations de quintes et
d'octarea. Cette nécessité des accorda de plosteura cordes est encore démontrée
par l'absence d'écfaancr lires pour laisser passer l'archet, ce qui obligeait celui-
ci à se mouToir horizontalement. Les six cordes étaient accordées de cette
manière : la première était à l'unisson du ré qui se fait sur la seconde corde
do violon; la seconde, à l'octaTe grave de ce ré; la troisième donnait à vide
l'wi grave du violon ; la quatrième , Vul qui se fait sur la denxième corde du
inème instrument; la cinquième, le «o/dela seconde ligne de la portée, à la
clef de ce nom, et la sixième, l'octave grave de cette note, c'est-à-dire, le
ni de la quatrième corde du violon à vide. Outre les octaves qui résultaient
de l'ensenible de la première et de la deuxième corde , de la troisième et de la
qualrième , de la cinquième et de la sixième , il est évident qu'on pouvait , en
doigtant les cordes (et l'on devait les doigter puisqu'il v a une tonche à l'in-
strument) , faire entendre la quinte entre la première et la seconde corde ,
c'eit<à-dire,so/,fé,- la quinte entre la troisième et la quatrième, c'est-à-dirè,
fa, ut fia quinte ut, toi, entre la seconde et la troisième, et enfin, à vide,
la quarte toi, ut, entre In quatrième et la cinquième. Or , ces combinaisons
de sons , très faciles puisqu'il ne fallait pour les obtenir que doigter un seule
corde, ces combinaisons, dis-je, sont précisément celles qui constituent ,
comme on verra par la suite, l'harmonie grossière de l'église latine au moyen-
âge. Qne cette harmonie ait été long-temps la seule que les bardes welches
ont connue, c'est ce qui ne me paraît pas pouvoir être décidé, bien qu'il
y ait lien de croire, à l'inspection de la harpe dont ils se servaient, qne
lenrs progrès ont précédé ceux des antres musiciens de l'Europe ; mais du
moins il me parait qu'ils possédaient long-temps avant le sixième siècle les
notions dontje viens déparier. Je ne finirai pas sur ce sujet sans faire remar-
quer qu'Edouard Jones , barde welche lui-même , et qni , comme tel , jouait
delafaarpeet ducrwth,a constaté la nécessité de faire entendre l'harmonie
îdbïCoOgIc
cxxxyin RÉSUMÉ PHILOSOPHIQUE
et pluaienn cordes lorsqu'on jou« de cet instrument '. Il dit même que le
crteth trimant, espèce de viole on de rebec â trois corde», était moins estihië
qae l'antre parce qu'il ne pouvait pas [^daire une liinnonte aoiri com-
plète*.
S resterait i eiamîtaer Tinfluence qae la domination des Danois , des An-
gles et des Saxons en Anf^eterre, a pu exercer sur la musiqoe des Welches;
mais les dooumens nous manquent pour Taire celte appréciation. Tuas ces
peQples , venus de la Germanie et des bords de la Baltique , avaient rraîsem-
blaMement des notions dlarmonie , conMne les antres nations s^tentrionalet
qui s'étaient répandues dans le midi de fEurope à des temps antérieurs;
mais îl est donteuK qu'ils fassent pltis avancés dans cette partie de Tart , que
ne Tétaient Ici bardes de la Grande-Bretagne. Les instrumens de musique
anglo-saiOns, pablïés par Stmtt dans son Angleterre ancienne , n'indiquent
pas un état plus avancé de l'art que ceux des Wetches. D'aillears , îl y a pen
de vraisemblance qne la haine des Welc4ies pont rétranger, haine qni s'est
montrée avec tant d'énergie contre les Saxons , et qui a fait conserver intatie
la langue celtique sous la domination de ceai-ci , il elt ped vfaisembMIe ,
dis-je , que cette haine ait permis aux musiciens originaires de la lïrande-
Bretagne, d'emprunter quelque chose à leurs oppresseurs. A l'égard des
Dam)îs , ce qui reste des traditions des bardes Scandinaves indique beaucoup
d'analogie entre leurs idées poétiques et musicales et cdles des bardes wel-
elies ; mais il y a beaucoup d'apparence que ceux-ci ont été les inslftuteiin
des autres , car les ne&vîème et dixième siècles sont le temps de la gloire de*
bardes du Danemark ^.
■ KùloHeMl account ofthe Welsk bards, p. 115.
' iUd.,p.U6.
3 Onfteot voir sur ee si^et la préface de W. C. Grimra , dans son recueil intitulé :
^lldaenische Hendenlieâer, Balladen und Marcken, Heidelberg, 1811 , in-S*.
t^eltc ([uestion de l'eiiateDce de lliarmonie cliei les liardes de Is Grand e-Aretagoe
SMfa-iearetnent 1 l'ipo^e «ù Vut^ s'en est ré^odu «a France et «B Italie, peut 4U*
affOfée de téaaaignage» qui seaiblent irrécoiaUea. Je cteis devoir «a citer ici opti-
ques un*.
Bède le Vénérable, qui écrivait dans la première moitié du huitième Eiècle,a parlé,
dans son hiitoire ecclétiastlque de l'AngleUrre dn gtnre d'harmonie i deux parties en
CMAeftnwM ékn long-tHipt en usage daHs le pays.
Jew ids SaUwiT, évéfM de Cfawtoes , né k Sdiabary an 1110 , dh , dans sea Poli'
îdbïCoOgIc
DE L'HISTOIRE DE LA MUSIQUE. cxxxix
te fait bUtoriqae de l'introduction de l'harmonie dans leS pafS occidentaux
et méridionaai de l'Europe par les babllans du Nord , est d'une telle irtpor-
Uncepour l'histoire de la musique du raof en-âge et des temps moderbës,
que Je ne dois pas quitter l'Angleterre snna avoif achevé l'eiainen de tout
ce qui peut ajouter de févidence A ce qui est âéji connu. Or, l'Irlande et
rBdOMë ont encore â tné fournir des lumières nouvelles.
Llf Idtidë a plus àe rapports avec lé pays de Galles que le ^esle de l*Aa-
(^eterre , pour De qui concerna les institutions des bnrdes ; cëpeniïant les
systèmes de Oiusique de ces deux |>artîes de l'Angleterre ont entre eitx des
dvBdU , (]ne Ik déehanl m double chant Jbt Éti usage dit tes temps lei plus t^cUléi
dâmt les provinces eutnèrierutât.
Girald , sornoininé Cambrauis , anciea bistoriea anglais , s'exprime d'une manière
«ncDre plus positive lorsqu'il dit : Les Bretons ne chantaient point à VunLsoncomnié
Ut habitons des autres contrées , mais en parties diéffrentes. Dans un autre endroit
Btjevt» -. Il est Rasage dans le paf s de Galles qu'une troupe de chanteurs da peu-
fU te wéitmtte pour cktmtar en parties diffUrenitt , tpiif de loi/tf/ontient une har-
VKMie agréahUi mais ce n'est que dans le Nord que les anglais ont l'habitude de
ce genre de mélodie,
Edouard BunEiog , dans sa bissertation historique et critique sur ta harpe , cite bn
lliden mmnctlt de l'écble «elclie , près de Londr^ , qui contient des pièces de harpft
« karkHMia dant la d*ta est fort recalée, puisqu'elles faront eiécutéas m l'annétllOO,
dan* niM auemblee de musiciens welches convoquée par l'ordre de GrilFjd op Cjnan,
prince de Galles. En tête de ce livre, qui a pour titreiT/ujicaneuBe/vùiefAjOnlit cette
notice :
■ The following manuscHpt is tbe mosiC of the Britons, as settled by a congressaf
• nieettoj of die raaaters of mosic , by order of GriSyd ap Cyaan , prince of Walea ,
■ abont A. D. 1100, with some of tbe msst ancîent pièces of the Britons , snppased to
■ hâve l>eeD handed to ns from the British druids , in Iwo paris (that is, base and tre-
> ble) for tbe barp. Iliia mannscript was wrote by Robc?t ap Haw, of ËodwigAn ih
( Atiglesey. M Cbarlm tfie flrst's litfie, some part of it cApied tbrn ont of William
■ Pcaljn's book. n [Le manuscrit sifivaht contient la musique des Bretons, comme
aie fut exécutée à une assemblée des maures de musique par ardre de Grifyd ap
<^rnan,prince de Galles, vers 1100, avec quelques uns des plus anciens morceaux des
Bretons , lesquels sont supposés nous être venus des anciens druides bretons, endtttx
p^trtiet {e'itt-à-dln, la basse et le dessus) pour la harpe. Ce recaeil a étiécrlipar
Robert ap Haw , de Bodwigan d'Anglesey , du temps de Charles I". Quelques
parties de ce manuscrit ont été copiées da livre de William Penljn. )
Beaneoup d'autres autorités pourraient être ajoutées i celles qui viennent d'être citées,
mais celles-U suffisent pour démontrer la réaUl^ Aet faits ^Qé J'allè^Ë CD fanUr de
Vorigine septeitrionale de l'harmonie. '
îdbïCoOgIc
cxL RÉSUMÉ PHILOSOPHIQUE
difiTérences sensiblei qui me semblent pgnToir être facilement expliquées par
lenr origine. Les premiers temps de l'Irlande sont enTÎronnës de pins d'ob-
(cnritë que ceux de l'Angleterre proprement dite. Sans parler des fables qoi
sont partout répandues dans l'histoire primitive des penples, et qui ae trouvent
en grande abondance dans celle des Irlandais, sî noos entrons dans les épo-
ques historiques , nous voyons une colonie de Milésiens aborder dans le pays,
■'en rendre maîtresse et y établir sa domination aux dépens des Danoniens,
premiers hahitans de l'île. Il existe nn ancien poème sur la première batailla
entre les Milésiens et les Danoniens , qui a été conservé par Kealing, dans
son histoire d'Irlande. Toatefois , l'établi ssemenl de cette colonie dliabilans
de Milet dans l'Hibemie me parait au moins donteaz , lorsque je considère
qu'il n'existe pas an mot grec dans la langue iriandaite. Malheureasement
l'Irlande ne possède qne des traditions, et les monumeni historiques lui man-
quent absolument, car le plus ancien ouvrage écrit dans la langue du paysne
remonte pas au-delà du dixième siècle. Cependant les savans irlandais asait-
rentquelenrlangue originale, c'est-à-dire la langue erse, o conservé jusqu'à
ce jour ses formes et même son orthographe primitives, tandis que des
varîalînna asseï considérables se seraient introduites dans la langne cel-
tique : ils en donnent pour preuve la facilité qne l'on éprouve à entendre les
poésies de Fei^s et des autres anciens bardes irlandais , facilité qui n'existe
pas à l'égard des ouvrages de Taliesin , Mabinogi ou antres productions des
bardes welches.
Une origine orientale semble exister dans une partie de la langue et de la
musique de l'Irlande ; les rapports sont snrtoat sensibles avec les dialectes
de l'Inde. Ce fait a été remarqué par T. Warton ■ et par Vallancey *. Quoi
qu'il en soit , ces analogies sont mêlées de formes empruntées aux langues du
Nord, particulièrement à l'ancien danois. Il est nécessaire que je fasse re-
marquer ces mélanges d'origine ponr faire comprendre ce qne j'ai à dire
concernant la musique des bardes irlandais.
Les Irlandais rattachent à une révolution qui éclata dans leur pays , vers
l'année de la création 36^9 , le premier triomphe de Tunion de la poésie et
de la musique. Tobtaigh s'était emparé du trAne de ion frère Let^halre , an
■ HisL ofEngl., poet. distert. 1.
> Collecl. dertbus, Hib. v. 3.
îdbïCoOgIc
Di„i,„db,G(5oglc
ri-f.
^i-ii:ri^rïr/ci îm^i-rfrirn:
(CêORNEUL niBHl£))
Di„œ,db,G(50glc
DE L'HISTOIRE DE LA MUSIQUE. oxu
pnSjndice de nu peut nereu Maon. Ce jeune homme était aime de Moriat ,
fille do roi de Munater. L'amonr in^tira à cette prinoeise dea vera où elle
invitait aon amant à reconquérir le royaume de aea ancêtres. CnfUne , célèbre
barde irlandab , aaiait la moment iaTorable ponr chanter ces vers devant le
prince , qui , émn par la paiiunce de la mnaiqae et de la poéaie , prit la réto-
lation de toat faaaarder pour punir l'unirpatear de aon tWkne. Il retourna en
Irlande , raaaembla aea amis , et, vainqueur aprèa plnsienra combats , il épouaa
Le mélange dea peuples dont parait a'Âtre formée l'ancienne population de
llrlande , a exercé aon influence anr les tonalitëa de la musique. Je dia aea
tOBaJitéa , car il en existe ploaienrs dans la musique irlaodaiie. La première ,
ataes aemblable à l'échelle du mode majeur de la muaiqae moderne, n'en
diffère que par l'abacnce de la note aentible. Cette note est supprimée dans
tenta le* mélodies établies d'après le système de tonalité dont il s'agit , ce
qui leur donne un caractère d'originalité , rendu pins piqnant encore par la
finale , qui souvent se termine dans un autre ton que celui de la mélodie.
( Voyes à la sotte de ce résumé , n" 13 , un air irlandais composé dans ce
tfstème de tonalité.) Toute U musique conçue dans ce système est suscep*
tible d'être accompagnée d'harmonie, et les bardes irlandais l'accompagnent,
en efiêt, aveo leur harpe massive d'un lenl rang de cordes , dont l'origine
est évidanunent toute différente de celle de la harpe welche. Mais celte har-
DMmie n'a que fort peu de rapports avec les successions tontes modernes
d'accords , que la plupart des musiciens anglais et autres ont appliquées aux
mènes mélodies, depuis environ soixante ans. Ceux-ci, méconnaissant le
caractère tout original de ces mélodies , ont rempli les lacones de l'échelle
qui leur sert de base , altéré la tonalité pour la ramener aux formes de la
Busiqne moderne , et gâté les effets piquaoa d'irrégularité de rhythme , en
remplissant des silences non moins originaux que les formes mélodiques.
Ce* mêmes arrangeurs ont lait pis lorsqu'ils ee sont obstinés il harmoni-
ser d'autres mélodies irlandlùses qui , par lenr conlexture , repoussent tonte
idée de succession d'accords , n'ayant aucun mode déterminé de tonalité.
Les prétendues harmonies dont ils ont accompagné ces airs sont des plua
mauvaises ; il était impossible qu'elles fussent bonnes. On en peut juger
par l'espèce de danse appelée Comtul Irbkin que j'ai mise à la suite de
cerésDmé(no M). Cet air n'a d'analogie qu'avec la tonalité du mode AAoi
remt dea Indons; nais, en plusieurs endroits, cette analogie disparait par
îdbïCoogIc
eun RÉSDMÉ PHILOSOPHIQUE
l'apparition dn tt bëmo), elune roodulation dans le mode triraga tranapoiridet
méniei Indoua , t'établit momentanément. Je ne pnla (roBver à cette mModia
et«Qx lira CofA Eacnma et Gair OlHack ' qu'one origine orientale. Oe fà
Tient que rharmonie ne peut t'j appliquer , tandta qae toatet lea mëlodfea
Irlandaise! d'origine septentrionale s'accompagnent saut peine d'aeoorda ti^
gnlien. Celle dûlinction me semble de grande impuvtance. Le« rapporta dea
mélodies de l'Inde arec qaelqnea-nnei de l'Iriande n'ont peint échappé A
W. Gore Onaeley . Les Irlandais diaent que lenra muiioiena furent lea inaUto-
tenn dea bardes welcfaea ; si cela est , cenx-cî n'ont pris d'eui ni la forme de
lenra inilramena , ni le système de tonalité dont je viens de parier. Il y a lien
de croire , an contraire , que la tonalité harmoniqaa a passé des Welehea aox
Irlandala, et qne la moiique originaire de ceui-ci fat tout entière dana le
Bfstème oriental.
Un passage eurienx de la TopograpMe i» rirlimJa de Girald Barry (ms^.
nommé CambrtHtù) lient à l'appui de mon opinion à oM égard. Ce* éoriraja
s'eiprime ainsi A l'égard dea muaioiena dn pays i ■ L'aptitode de oe penpin
<> ppnr le jeu dea instmmens est digne d'attention; il a, en m genra, beançonp
« pins d'habileté qu'aucune autre des qationa que j'ai vues. La modulation
« n'est point cties lui lente et triste comme aur les inttmjvenidela Bretagne,
■ auxquels noos sommea aocontnméi , mais lea sons , rapiiêê M prèotpiU» ,
« sont cependant suaves et doux. Il est remarquable qn'aveo une telle rélocM
■ des doigts , la mesure musicale est eonserrée , etc. * r Ces soqs rapidea «t
précipités qui n'ètent rien à la donceur de la mélodie , sont précisément Iw
ornemens multipliéa de la musique orientale dont j'ai fait remarquer t'exla-
tencechez les Arabes, les Persans , les Juifs d'Orient , les Grèce modarnaa «1
les Arméniens : ce sont les signes caractéristiques de tonte mnsiqne née «v
dehors des contrées occidentales et septentrionales. La celnt^deoee du bM
qui noDs est transmis par Girald aveo les rapporta de tonalité de e
' Pnbliis par Joseph Walher dans le neuTième appendice de ses Mémoires hittoii-
t/ues des bardes irlandais'
' Id mnsicii instrameatis , commendabilem inTeoio iitios gentil diligentïaai; in
qnSnit, prc omni natione qDsm Tidimoi, inconaparahilïter Mt initmcta. Non anin
» hit, Hcnt in Britanniâi (qnibu* as«aeti sutnoa) instnifluntû , tarda st naoma sst
laadulRtio; verom veloi et preceps , suavi* tani«n Mjncanda «onoritat. Hirum, ^mi
in tantA tam pnecipiti digjtorutn rapiditale mnsica serrator proportio , etc. ( Gjrrald,
Camb. T<^>og.Blb. Distinct., 5,0. 11.)
îdbïCoOgIc
DE L'HISTOIRE DE LA MOSIQUE. cxuii
mëlodîei de l'Iriande «t de l'Inda, et avec l'impoiBibllitë d'harmoniser ces
nëlodietd'nne maniÂra uli»faiiante, me parall confirmer avec force les tbéo-
rÎM kûtsrfqves que j'ai déreloppéei prëeëdumment.
Vof an I maintenant qnel e«t le ayatème de la mnriqne des Ëcoaiala et quellea
riranitaBcea hialoriqaea pennsl noK* édalrer aup l'orlj^ne de ce ayalime.
Lea liabitans da pays de Galles, les Mandais et les Écossaia se sont lonr
k loor atlribnë l'bonnenr d'avoir été les précepteurs des autres peuples des
U^'Britan niques, et tous ont rédamé le plus ancien nutge de la harpe,
pMir Paoeompagnement. Cette discussion me semble de pen d'intérêt poor
rhiatoire philuaoplklque de l'art musical , et Je ne crois paa devoir y en-
trer. Je dirai senleraent qao sous différentes formes , la harpe pnralt avoir
exista de tonte antiquité chei le* peuples du Nord, Celle dont les Écossais se
serveieot autrefois était semblable à la harpe de* Irlandais , et n'avait qu'un
aasl rangde eordes. AnjoHrd^ni, l'usage de cet instrument est A pen près perda
eiws les montagnards de l'Écoase : la eomemnse appelée hagpipe, qui parah
avoir ëld transportée dans le pays par une colonie de Scythes , est depaîs
lonf^lemps finsti^nment national des Écossais.
Le* opinions sont diverses sur l'origine, ou plutftl, tea origines des hebltan*
de t'Eooaae. Ce n'est point loi le lien d'examiner avee soin cette qnestion hia-
loriqne ; je me bornerai à dire que tout semble indiqua dans le peuple pri-
mitif de Mil* ooBirde septentrionale na mélaDge de Celles, de Soytbea et
d'Asiatiques. Expliquer comment de* Hindoiu ou des Chinois et des barbares
(el( que le* ancien* habitans de la Russie ont pu se transporter ai loin de diec
en, loog-tempa avant l'invasion de* Romains en Angleterre, serait mainleoant
iapo**ible , maia oa ne peut se refuser à l'évidente existence d'un méiaoga de
nets welohes , tatar* et indoos dans la langue gaélique on l'ancien écossais. ^
Ce mélange d'origine se manifeste également dans la musique des mon-
tagnards de l'Ecosse. J'ai déjà fait remarquer (p. lti) la similitude qui existe
entre une gamme majeure de la musique de l'Ecosse , l'échelle musicale des
Chiaoit et le mode hkairant des Indous : cette gamme est oella-oi :
fa, toi, la, *t , w(, ré, mi.
Elle sert de base à un grand nombre de mélodies anciennes de l'Ecosse.
Une autre gamme fort singulière existe dans la musique originale dea higb-
landenoo montagnards éaossais ;oette gamme, mineure quant à la tierce de la
note principale dn Ion , est quelquefois alternativement majeure et mineure
quant à la sixième note. Voici cette gamme dans ses deux formes :
îdbïCoOgIc
zxLtT RÉSUMÉ PHILOSOPHIQUE
Première forme : la , ri, ut,réf wû, fa dîÀie.
Demième forme : la, ri, ut, ri, mi,fit, lot.
Quand la première forma est employée , la gamnte n'a qne six notei , et le
fa dièee descend sar mi ou fiût un saat inférieur ; quand la mélodie est fondée
anr la deuxième forme , fa monte à m/, et la tonalité eat alors contunoM au
premier ton dn plaia-chant transposé.
Cette faculté de matntîon d'une note de la gamme indiqae auisi une ori-
gine orienule , car elle rappelle «es modes à notes variables de la mnsiqae
des Indons. La gamme dont il s'agitseraitconformeaa mode AtiMigb de ceux-
ci , s'il n*y avait point dans ce mode de suppresûim de notes.
Les mélodies de l'Ecosse se divisent en deux classes : l'une très ancienne ,
renferme tous les aira originaux que les montagnards exécutent de temps immé-
morial ; celles-là sont presque tontes composées dans le système de tonalité
résottant des deux gammes dont il vient d'être parlé. L'harmonie ne saurait
être henreasement employée dans ces mélodies entières ; quelques succesaioDi
mélodiques y sont sealement sasceptibles d'être accompagnées d'accords; et
ces passages sont rares. De li vient sans doate qu'on remarque moins de pen-
chant à l'harmonie chei le peuple écossais que dans le pays de Galles et le
nord de l'Irlande. Ce fait coïncide avec l'origine orientale des gammes qui
■errent de bases anx mélodies de cette espèce.
La seconde classe des airs écossais appartient à des temps plus modernes
et a pins de rapports avec la tonalité de la musique de noa joars, bienqaa
ces mélodies aient aussi un caractère original qoi tire ses effets principaux de
la finale des phrases, souvent inattendae, et des formes rhythmiqnes. On attri-
bne généralement la composition des mélodies de cette espèce à Jacqnes I" ,
roi d'Ecosse, né enl391'; les antres sont des imitations qn'onafaites deoel-
■ Je crois ce snjet asseï intéreaaant pour être aatoiisé à donner ici un extrait d'une
dissertation ^ j'ai publiée dans la Rcme musicale (t. XI , p. 26t et soir.).
• Après nue captivité de diz-hnit ans en Angleterre, Jacques !•', étant monté wt le
trdne de ses ancêtres, sentit la néeeuité d'adaacîr d'aLord Ih férocité du caracticc de
ses sujets , et rien ne lui parnt plus propre â atteindre ce bot que de faire passer dsnt
leurs niœnrg l'usage constant de la poésie et de la moEÎqae. A défaut de niasicieni et
de poètes qui passent le seconder dans ses desseins, il composa loi-méme de pctiU
poèmes et des chansons en dialecte écossais et tes mit en musique. La plupart de ces
poèmes et de cet ballades contiennent la description des usages , des occupation* et des
dirertisseomu des Ecossais. Ces monumens cuaieni de l'histoire des arts chet nn people
îdbïCoOgIc
DE L'HISTOIRE DE LA MUSIQUE. cxLt
lo-ii. Lm air* de cette espéoe peaveni être harmocia^ aTeo facilité; ce sont
eeu qui (brment la pin* grande partie des recneik qu'on a pabUda depaia an
vmft dot Ht recnaillit et publiât i EdioilMiirg en 1783 , in-S* , moi le titre da
lNlw;iaâffuu lie /ocçuM /". Ce Tccoeil e«t prioédé d'une dÎMertation daiuUqidla
rUilntpnNiM l'aaLlienticité de* pitces ^oi le composent, et accompagné d'une dÏMer*
tatiun II mosiqae écMMÎte , où l'on démontre que Jacques I"' fut rauteor de l'an-
àum aiuiqae de cea ballade*.
hratf a nfsDBMin* élevi dea doutea anr Tantlienticité de cet mëlodiei anti^Dea et
«rbpart ^ Jacquea !*■' peot y aTOÏr eue. 11 me aenible qne ces doutée ne sont paa
Mfa.Laploaancieiu témoignage* atteatcntdel'habileté de ce prince dani laninaiqoe.
U (oatianaieur dn Schotickronicon de Jean de Fordun ( Scotichron. toI. IV ,
p>|el3i3), Hector Boethini , dam toa Histoire eTÉcosse, traduite en dialecte écoa-
MjNr lullauden (n), Bochaaan, dans mu ouvrage inr le même aiyet {b), Bile,
Dmpiki', et aprt* eux i'éttqne Tanner, se sont accordés dans les étogea qn'ila ont
iaaH loz talens de lacune» comme mnaicîen. ■ Il j avait peu d'iiutmmena connu
■ i Mtte épo^e dont il ne jonAt , disent cea écriTaiu* , mieux ^ue le* meilleart muii-
< ôeai de son temps. Outre ses chansons éeoiMiset , dont U arait loi-méme cmnpoié
> h EoioiqDe, 0 avait écrit un traité de Mimea. ■
Dn puage remarquable du livre d'Aleiandre Tasaooi, intitulé Pttuieri durent
(TtaiM 1646) , vicot i l'appui de ropinton des diven aatenn qui ont attribné A Jac-
fn I" TuiTention ou dn moins le perfectionnement de cette ancienne mniiqne écos-
ai«. Taici ce passage :
• Km tncora posaiamo cononmerar tra nogtri Jacopo rè di Scoiia, che non pur coie
• ncie eompoee in canto, ma trovii da se stesso una nnova mnsicalamenterole, e
■MOi, difiéreutc da tutte l'altre. Nel che poi è itato imitato da Carlo Gesoaldo,
■ pûcipe di Venosa , che in questa nottra etl ha illoitrata anch' tgU la mniica con
■ Hne mirabilî inveniioni. ■ ( Lib. X , c. xxiti.) Berardi a rapporté tout ce passage
■s II Miicellaaea Musicale, page 50 , mais «ans citer la source où il l'avait prit.
L'spiaioD de Bnruey n'est fondée que *nr de* preuve* négatives. Son argument le
^« làrt consiste à dire que les collections d'anciennes ballades et chansons, et parti-
nbcnniait celle que fit John Shirley, en 1440, des ouvrage* de ce genre corapotéa
f Ckiucer, Gower , L jdgate et autre* , laquelle se tronve parmi lel manuscrit* d'Ath-
otliOiford, ue renfermect rien qu'on puisse attribuer i Jacques I*', et ne contienneot
I» ki parole* sane Us ain. Enfin U dit qu'après avoir examiné inutilement les ma-
Wcriti de tontes les bibliothèques de l'Angleterre pour ; déconvrir d'anciens airs no-
■ù, 3 a acquis la preuve que toute cette musique , jusqu'au quinzième liècle , a péri
{* Oeneral hislory ofnuuic- f t, II, p. 381). Pour peu qu'on soit initié i l'histoire
kliliiiératnre et de la musique, on sait qu'il ne faut jamais se hiter de conclure inr
l*^ ^ Ivwit ■■] Unit tu fccbl willi tK* iwcrdjU) jul, lo timiy,ta wonj] i tmjFB| aed Jabcc , wu ■« apfrt
,db,G(5oglc
onn BËauMÉ philosophique
ni«)a,I<wiilrtrMt fort d^^nr^IwrU tradition, a'wùtmt plw o« 'w* hi
qtivaÎNdtVnlqwt linlUirdi, at 1« MmraBÎri'vo •&«• 4e jow «ajov.
Oa je me trompe fort , oa la rëritable loaroe du dumgemen* importun
MtrcMu dm la muique enrepéesBe aK-moyen â(4 et d* m traoilbrqHliM
IiannontqQe a été déconverte dans oette MOlioii do nos Ké«ui4 d« l%iitolfs
de n faiblea preaTct. N't-t-oa pas affirmé, et Bdtmj Ini-mlm* n'e-t-il pu imprimé
911'it ne («tait rien det compoùtÏM* i<^;i)liir«t i plotievn parUea ie» treiûime et ^t-
^ini^foe «èclei? Cependant Udéceoferte imttoidve depliuLeon R)iuiiucTit«ettnniia
donner w démenti formel i oette eisartHm , et Eure connaître les œa^rea de beauceop
deeempotitenrs dont k« noms mêmes étaient ioconDus. L'opinion dei hommes les plu
instrnitii dans le* antiqnilé* de l'Boatse est ^«e les vieoi airs ai cél^res dan* e* pajl*
XWAervi* Qjp'e et Cold tmd Baw , ont été composés par ilBofnei i«.
Preaqoe tontes les collections d'airs écossais qa'on a publiées depuis an siècle ont é(i
dea opérationi mercantiles dans leifaelleg on a tartont cbercbé à flatter Je goût de* con-
annunetenrsaQ lien de s'attacher k censerver la pnreté primitive de cee monamens d'wq
art original. Jean Hilton , moaieien anglais , fiit le premier qui fit imprimer nn fir
écossais (Cold and Saw) dans sq collMtiw d« Calchet, pnUiée i I^ndiei en 1652.
Cet ai* fnt peu nmar^ alors , <[nai^a'il toit on des plas «riginagit de la muiifne
écoseaise. Ce ne fnt qq'en 1720 gn'on commein^ A distingner le mérite de ccvmdodiaii
lorstpieThona* Dnrfcy en eut introdnit pinsieurs dans son recueil intitula PUU tofurp
Melancofy (Filiales povr pnrger la mélancolie). Alors commeiicèreDt cet nom^reniei
pnhlicatioot d'airs écossais dont les recoeils se sont multipliés de plus en ploi. AUwn-
dre Hnnroe, musicien natif de l'Ecosse, demenrant i Paris, fit praitre dans crtte
ville, en 1730, une colleetioo d'airs écossais arrangés pear la flûte ayec dee Ttriations.
En 1733, William Tbompson publia une collection de chanEons écoisatiiee arec I* '■>*''
Vfoe, collection dans laquelle les air* arigioau;t sont coniervéa avec aaaei de pur^i
elle a poor titre Qrpketu Caledonius. Trois antres lecneila de mélodies écosMiM
parnrcntensoi|«(1753) par les soins dcMac Gibbon, niaticien 4 EdindKM^jmaisd^
la manie des embdlistemens et dea aceoropagnemena dans le système miuical mederwi
afait altéré sensiblement la pbjsionomie locale de ce* air*. Ce fut enoore pi* ('■ns M
grand racBÛl publié à Londres par Francis Barsanti , mattte de chant italien, qni|
pour qDSter snr les mélodies les basses de ta ft^fon , corr^ea beapcoop do passages (pa
loi semblaient être d'une modulation fautive. La même système a été suivi par tant M
agltres éditeon , et bientdt les marchands de masifne, faisant de ces publications des
oljeti de par trafic , eurent des espèces d'onmert mniicieiu, qni ne te eontemtèrcat pu
da cban|tr le* mélodies originales im leur* arrangemen* , mais qai eu firent même a
rimitation de la musique nationale de l'Ecasie, et qui les livrèrent an public oommad*
véritables air* écossais. Il est peu d'année* qui ne voient éclore quelque recueil de ce
genre. Parmi le* meilleures collections qai doirent inspirer le pins de confiance >J"^
terai celte qui a été publiée en huit volume* io-4<> à Edimbourg en 1S16, et U Sclec-
liMUifVMScoUUh Mugtftr ih» karp and pimo-_fi)ne , t» AmmDmmm i^'^' *
publiée par J. Eloois , professeur de chant et de pîano i Édfmbovrg,
îdbïCoOgIc
DE {.lUSTOn^ DE LA MOSIQUE. çf^u
I. }p Mw qa'nnp Mlle tmgine «it coointirf è tonlM |ef i^^ r^
ftMliPHtHW )m bMii«t ^iroilm à^ c*dn dw lequel je mit oblige de nt renn
krw >w «m penqet i«ot pn d'muer dani def (Ur«tppp^ VNi> flui wnitrjiinit
«9 fib^0Vi« ]|i«|l)nqw ùuUAqiwbIp.jeffroûaitaToir dft f^pei ponp érvU*!
iVriwwv^tl^iUwtûmds tattalHluMiMiMiMtnùt*. !•« pultlwafwo de «sa
Butoir» grfqénla de I« BiD>i4He4cbèr«i»i,j'«ipÂr«f do p«rl«r )« «ooTWMtR
IiO booIuDr d* niuvMoité n'artit ppint de baae araot Qoe |a loi di) Ql)nit
eAt A^ prpclâfi^ ; car i« bonheur des bommea ne MoraU exister caiu l'^galft^
d'origÛM «t 4e droîM. Or i cette égilité ne te trouvait nnlle port. £p Qrient ^
il a'r avait que dei d^spotei et de* opprimés ; a ILobu , le peitpifi 4laif d"iM
eu patfitwiu, bowniBi i pnTÏIiïgea, eo plébëiena et en «scUren. Pana la QrèM
laèote , résalitp q'^it que d'iaititution tooiale , et cette inalitation n'eatpè*
AtU paa qs'il r eât des ilote* 4 Sparte. U est même certain qi)0 l'inégalité ,
^t«il de droit dJTio dan* ce payi de la cÎTilitatipu antique , car qn y trouvait
dfi fuaillet dont l'origine cëleite était insorite dan* l'histoire dm Diegy.
L'alité de tpn* 1m boulines dcTaat le orateur du monde > principe éternel
da libertd , eat dons une théorie fondamentale de bonhenr qui n'a sa BQmvo
Çiedaos i'Érangile,
Pu malbeoit cette eonsolante tlv^rie ne fut r^Madue parmi le* hoaunet
que dan* le* cireonatance* les moins favorables à sa manifestation. La dégéni^
ntkn de la Grèce , aprèp les conquêtes d'Alexandre , puis le* diibaaçbfM ro^
qainas, enfila la* diJTaatatiooi dw barbares qui se ruÂreut sur l'empirRi Dp{K>-
i^nat d'iasvrmoa tabla* obatacles i set efiet* immédiat*. Réduit i lutter co^tn
U Titdence de ses persécuteurs , le christianisme ne put oSHr à ses prosélitea,
^s les premien temps , que les consolations d'une antre rie, incapable qn'it
âait de Uor ^oauver le binn-étre en celle-ci. Chose remaïquahle t ipand vint
I* trisasplie MhvrMi de la fei ealhoUqae , de oaCte foi qui davail refimiÈaÉ la
aendeetlai donner la liberté, le m«nde se troura plongé dans nnabnilis»»-
ment dont il n'y avait point eu d'exemple jusqu'alors , et fut soumb aif plus
dar aiserviasamsntqui jama>a ait pesé sur les hommes,
Tool avait p4ri,imaq«'à l'eapéranoe de 1—ap aeifieurs j la nési^aftliiAB en
îdbïCoogIc
ortVDi ELÊSCMÉ PHILOSOPHIQUE
KTtit prii la plsoe, Haii k rtfaignation, qui aide k rapporter la rie , ne >on^
pwnt à l'embellir. Dans une telle ■itaatîoQ , le* art* n'araient plu d'ezî*t«ioe
poMÎble, oarili «onl let be>oiaide*ames active*, etlestoietréaî^ëe* tnao-
qneot d'aetiritri. A cette ëpoqae de d^adation progreaure de l'etpèce hn-
maine , la manque eàt donc dnpara de rOooident , li l'inatinct de •eaiibUiltf
ndigieiue qui de toat temps a dirigé ton* le* peuple* n'arait inspiré aux
dirétien* de miler le chant A leur* prière*. L'art n'avait plo* rien A flaire dana
le monde ; il ae réfugia dan* l'égliae : oe fut «Ile qui le MiUTa , nuù* en le
treniformant.
Son* ie règne de Théodo*e, ver* l'année 3M de l'ère chrétienne le* jeox
ia capitole furent aboli* : ce fat comme le signal de la dernière décadence
de la poésie et de la musique ; car alor* , n'y ayant plus d'existence pour lea
artistes , il* s'éloignèrent de l'Italie. Ce temps est aussi celai oà le chant de
IV>ffioe divin fut régularisé dans l'Occident. S. Ambroise venait de Eaire eon-
*lraire régti*a de Hilan ; il voalot se charger lui-même de r^lw la tonalité
et le mode d'exécution de* hf mne*, de* psanme* et de* antienne* qu'on y r^
citait. Le pape Damase avait introdait dan* l'église latine , en 371 , Tniagede
chanter le* psaume* : on ignore quelle fut la nature de la mélodie qu'il y avait
adaptée , mais on sait que depiua lors cet usage l'est conservé lan* interrup-
tion. Dan* ce qui reste aujourd'hui du chant ambroisien , on ne voit rien
qui le diatingae d'une manière sensible de celui qui est connn *ons le nom
de chant grégorien ; mû» on sait q ne dans son origine, il était trè* différent *.
Amhroi*e n'avait alor* de modèle que dan* la musique grecque , car les Goth*
et le* Lombards ne s'étaient point encore ëtablisdani le midi de l'Enrope et
n'y avaient pas fait pénétrer leur syatème *eptentriooal. Le* historien* s*a<^
cordent k dire qu'il choisit parmi le* chanta de I* Grèce , et vraisemblable-
ment dan* les nome* on airs sacrés , le* mélodie* qu'il appliqua aux hymnes
et antiennes de l'église latine. On dit aussi qu'exact observateur de la quantité.
■ En vain clierclieraît'4n qoetqne chate de cet ancien système de chaut organisé par
S. Ambraise dans le Unt que CanuTla Pai^o , prttre de l'Jgliae mAitipolilaiae de
Milan, a pnblîé «w* le titre de La Begola dd ccmU) ferma Ambrotiano (Hilan, 1^2,
în-4*]; car la méthode de tolmisatioD qui y Mteiposéeeat celle ^*on attribue bniaentent
i Gui d'&reuo ; les Ions, bd nombre de huit , y aont distingués en Rothentiipei et pla-
ganx, invention qui appartient k saint Grégoire et qui date de deux lièdes après
S. Ambrûse; «afin , on n'y trouve aucunes tiaoc* de quantité fhythmiqne.
îdbïCoOgIc
DE L'HISTOIBE DE LA MUSIQUE. gxlix
û on oonieiTR le rhytbme autant qu'A pnt. S. Ângnstin non* donne use
haute idée de l'exoellenoe da chant de l'^lUe de Mihn par lesdogn quHI lu
aooorde '.
Ce D^ëtait point atae> que S. Arobroiie eût réglé le chant de aon égliae ,
3 bUait qu'il en rendit I'uh^ {icile , et qu'on en pAt apprendre lei prineipes
uma j employer autant de lempi qn'il en fallait pour ■'initmire par la mé-
thode des Grecs ; c'ett oe qui le détermina i supprimer la division de l'éoh^e
par lélracordea , dont les combîaaisons dans les trois syslèmes grare , mé-
diaire et aigu n'étaient pas aans difficultés , et â remplacer tous les modes par
ées échelles de quatre tons principaux qui répondaient à ceux de ces modes
dont l'nsagfl était le plus répandu. Pour atteindre à œ bot , il renrerma tons
•es chanta dans les huit premières notes des modes dorien,fkrggint, Mù»,
miMoh/dian, et en forma oes échelles :
Mode dorien.
Premier ton : ri, ntiffit, toi, /a, tt bémol , «f , ri.
Mode phrygien.
Denxiime ton : mi, fa, toi, la, ti, vt, ré, mi.
Mode éolien.
Troisième ton :/(i, tol,la,»ihémo\, vt, ri, mi, fa.
Mode mixoljdien.
Quatrième ton : toi, la, n, ut, ré, mi, fa, toi.
La note dominante des chants qui avaient pour bases ces échelles tonales
était la ônqaième , c'esl-i-dire , la première du second létraoorde des modes
frscs.
Ici se présente une observation qui n'est pas sans importance : c'est que
la musique grecque le trouya ainsi transportée dans l'église latine , et qu'elle
T conserva par le rhythme son caractère original ; tandis qne le rit grec ,
établi en Orient dans les églises et les monastères , adopta les formes des mé-
lodies orientales avec leurs multitudes d'omemens, en sorte que la quantité
prosodique disparnt sous les traits dont ces omemens étaient composés. Ce
uit présente une des pins singulières transformations que la musique ait
Peut4tre objeetera-t-on que S. Angostin dit positÎTement qu'Ambroiae
mit introduit dans son é^ise le chant A la manière de l'Orient ■. Mais on
■Coaf.L.9,c.6.
* Lee. dt.
îdbïCoogIc
u. KÉStJMÉ PBILOSOPfilQOB
tembsrall dans bne gWe en^ar al Toa croyait qttk oéUfl 4po<itt« 1« BUriqod ,
(liat:((4e d'oraetnelu de mauvais goàl , avait pénétra de l'Atie et â0 l'Ëtfrp^
en Italie : dans le pauage dont îl s'agit , Angnitin n'a hit alluiîen qn't la
dMden da tbam en deux gmnpea de ebantenn , qol (faJtAiâHt entendre
idteraatiremdttt les Tdnets des hymnes et des sntiennes. Cette m#lbode de
>4oitation arait dl4 imagina, lous le régne de Constance, par FltrieR,
4iéque d'AetJoche , et les Grec* da quatrième «ièole lui avaient donné Ib
«nt d^MUipkûfUe , d'oi l'on a fait oHtiplutno et antieniu. De l'élise- d'A»-
tteche Vmttif^otiie avait passé dans tontes celles de l'Ofient , et Ansolte dan
rdgliwdeltilan'.
Lea Irruptions de tariiaKs dans l'intërienr de l'emptito d'oot^Ml n'avalent
M dÉM lea f reaiiers temps qne des courses ebtrepriies ponr fiUfe de bdUn;
elles se tenoinaient presque toujours par la retraite on la dispersion des
assaillans. Mais après la mort de Théodoae, les Go^s commencèrent âs'avsD'
cer avec plus d'ordre, et à fonder des dtablistemens au sein des provîncei
romaines. Dans les premières années du cinquième siècle , ils étaient d^i en
possession de f Aquitaine et d^ine partie de l'Espagne. Vers l'année 47S,
Odoacre mit fin à l'empire d'ucÈident ; mais lui-même fut vaincu quinie ans
•près par Théedoric , fondateur de la monarchie des Oitrogoths en Italie. Ce
roi n'était point an barbare , car retenu dans sa jeunesse en otage à Conilan-
tinople, il avait recueilli ches les Grecs des notions des arts et de la philoso-
phie. Mais sa nation était encore bien sauvage : il ta transporta tout entière
de la Thraoe bous le beau ciel de l'Italie. Qne ce soit immédiatement après
les conquêtes des Osirogolhs que la transformation de la musique acoramencé,
on que ce n'ait été qu'après qu'eus-mâmes eurent été vaincus par tes Lombards,
c*est ee qui ne pourrait être décidé maintenant ; pourtant il y a lien de croire
que la domination de ces Ostrugnths ne tarda point i exercer son influenoe
Borlerhythme de Is parole chantée, et àjeferdelaconfusion dans l'ancien
système tonal des Grecs inodîfié par St.-Ambroise; car k l'avènement da
pape Cr^oire I" au siège apostolique (en B90] , U ne restait presque pltts de
traces de riiytfame daiis l'exécution des hymnes ou des antiennes, et les limiias
' S. Is^MdftSéttnetaeÎBÎsManettnéamei cet égard dans ce passage; * AMi^hs-
• nas Graei yrietaÉi esmfasmnint , dwbni cbsris allaraMia) «anoiecMâMS, V"*
« dnoSeraphiro.Apad Latino* aalem primo» idem bcatiuinta* Ambroiins AntiphoiiBI
■ censtitoit , Gnsoornm eiemplom imitatus : ex liinc iu cnnctîÉ eMMttii rtfisBlbat
■ eaniin nias increbait. ■ (De Off'. eccî., lib. 1 , c. 7.)
îdbïCoOgIc
DE L'BISTOIIll: DE LA. UGSIQUE. «li
dHtoM afftAt M dépauéet par let caBÉpotitanrs dM ohatiti U9tis , il iuAl
éntoa ton dlfBoiia de 1« dUtiajper l'on do l'aatre. Tellel éuimt )m iivét»
tioQi qna t'éUblîMement de* barturat «n Italie avait iutrodniteB dani let
chanta de l'i^irt, qu'il y a lien d« er«in qM Im plaa aaoitni de ces chanta,
par axempl4 le T» Damn attribué à S. AmbroUe, ont entïÂretaient perdu
leur «afftfltèM prlnitlf.
Caf^t en iMa obDOMtatiow que S. Grégoire, appelé fa Grand, «ntotprlt
une noarella réforme et des échelles tonales et du ixode d'eiécatieil det
riuuiti de i'égUaa. Son premier soin fat de rassembler oe qui rastail dai au-
vkBaméa mélodies gnoqnea et da celle* qbi avaient été <MmposéM fit 9. Au^
brvtaa s PaaHff , LicantiH , et plnsienn antres ; il en Corma r*nti{riMnalt«
^i) appaU cMiAhiwm , c'est^-dira , compote tie /i^agw^mu^
Hait A paifie eat^l eommenoé son travail , qu'il reounnut l'impoitlbitlté da
fédéra la tonalité de tons eea morcMaz anx qaatre éehelles tonale* d'Am'
bfoiaa ; car , inivaiit leur goAt et pent<4tre la nattira de leur voix , les mu*
pBtllaan d'hyamas et d'antteonvt avaietat ftandii aoaveat les boreaa de ttel
MieHaa. Orégotra divisa dono ohacan des tons primitih en deux, app^Ktit
amittMifput , les quatre tans deS. Àmlnoiae, ttplagiàitm, les qaatr« acttrU
qn'il y qoatahi Lea échelh» dd ee«i>oi correspondaient pour la qualité Sèfe
■otM i ealiet des tons authentiquas , mais elles oommençaient A une qnaPte
phM bas, at la dominante dn ton, au lieu de se trouver à une qainta ao-desStls
de la première note de l'échelle , n'était qu'à uae quarte sopériaure; dié^
kcnotion qui donne a«x tofw pla^ux an oaraolère tout diff^ant des toM Au-
thosMiqMf. Léa étbalte da oeabail tons furent disposées de la maaièM mi-»
TaBta t
Piantoftaafaathéntiqw^ i réy int,^«>ao/, lu, sî bémol, «t, ré.
Daoïiéaietaa (plagal) : la, m bémol, mt, ré,wi4,fr, i$l,lm.
Troisièraa tam (aathaotiqae) i mi,fk,toi, ta, »i,it, ri, mi,
Qnatriètte tai fplagal) : si, «#, réy au, /&,••/, lm,»i.
Gsaq«UnntaB (aatbenbqac^i^, se/, fe^sj, Mf^ H, mi, fit.
6iztènaten(plagal>i «f,fé,éH, /ïi> «W, Je, W» vt.
&s|HsiMe ton (aOttantittw) : «/, Im, m, wT, ré, im> fit, tf.
ndWéma taè (^agal) i lé, afci, fa, id,ia, n, ^,ri>
L'échellegénéraledes sons oontenasdana ces huit tons s'étendait depuis le
la grave jusqu'au sa/ de la seconde octave ; puur représenter ces sons, Gré^ire
amptantà k l'éàéiennè notaUob latine les sept premières lettres de l'alphiibet;
îdbïCoOgIc
CLn RÉSUME PHaOSOPHIQUE
ellM Inî lerrirent comme Bif(oea dei notM le* plai gnres; pour ceu
de k deuxième octave , il employa lea mtei« lettres , miûa en oBractAtei ni-
niucales. La notation du syttème grégorieD fut donc diipoiëe ainiî :
La, M, ut, ré, m.%,fm, lol, la, n, vt, ri, wi,fa, uA,
A, B, C, D, E, F, G, a, b, c, d, e, t, g-
Quant i la note n, qui dans le premier ton eat d'un ton plua bas que dut
le* autna , Grégoire le repréiente par bémol dans le premier ton , et par bé-
oam dans les autre*.
Après cette réforme , le cfaant eccléaiastique fut appelé grégorù», du nom
de son régulateur , et m oonierrainUot jusqu'au OBÛèmenAole. HaisToutB
de l'aooompBgDer par une sorte d'harmonie fort imparfaite ne tarda pii i
a'introduiredans l'église. Il n'est pascertain que oe furent lea Gotbs qui répan-
dirent cet usage dans les Gaules et en Italie, maii on ne pe«t se refusera
révidenoe des notions de cette harmonie qui s'étaieut généralement répaodaei
peu après que les Lombards eurent vainca les Goths et se furent emparés da
Piémont, du Milanais et d'une partie de la Toscane. Ces Lombards, déjà ounnai
de Tacite, habitaient la Soérie avant qu'ils en sortissent au sixième siècle poor
&ire des conquêtes. Lenr domination en Italie dora plus de deux oenla sni.
Pendant ce long espaœ de temps , ils répandirent en Europe non seulement
les lisibles connaissances d'harmonie qu'ils possédaient , mais on lenr dat )s<
premières notions d'une notation musicale qui fut certainement l'origine de
celle dont on se sert aujourd'hui.
On a TU que lea peuplesdo Nord paraissent aroir connu, dans les temps 1m
plus anciens, la méthoded'harnioniser certaines noies de leurs ohanacmB piqia-
lairesen quintes et en octaves, et qu'ils chantaient i l'unisson d'autres passaget
de ces mêmes airs. Or, c'est précisément ce système d'harmonisation qu'on
trouve dans quelques-uns des premiers m onumens de la musique d'alise à pla-
sienra vois. Le plusancien spécimen connu de cegenre d'harmonie eodésiaa-
tique se trouve dans.mt manuacrit du neuvième siècle qui a appartenu à Tan-
cienne bibliothèque de Saint-Victor '; mais on a vu par lea passages extrtilsdes
ouvrages d'Isidore de Séville , que plus de deux cents ans auparavant la dû-
j>A(mwétaitconn«e. Httobald, moine de St.-Amand, en Flandrea, nous four-
nit ensuite au commencement du dixième siècle un exemple de la diaphonie
' Je ièroi connaltn ce curieux moicean dans mon Histoire générale de la mnii^<
îdbïCoOgIc
SE L'HISTOIRE DE LA MUSIQUE. ouii
i qoatre voix , oomposëe d'one BDoceuion noD interrompue de qniol» d'une
part , et d'oclares de l'antre. Ce moine noni apprend aussi que la diaphonie
était quelqnefoia déaignée par le mot organtnt*. Presque toos les antenra qui
ont écrit sur l'histoire de la mnsîqae , ont tiré de cela la consëqoence que
rbarmonie n'a eu d'antre oripne qne l'introdactian de l'orgue dans l'Occident,
et qfM VorgaHiâotÙM du chant, comme on appels long-temps cette hannonie ,
Tenait du mot oiytmum. C'est on point historique qui mérite d'être éclairci.
Héron le mécanicien, VitruTC et Athénée Dons ont transmis des descrip-
tions plot ou moins étendues d'une sorte d'instrument qu'ils désignent sons le
nom à'kydfuiila ou d'oryue hifdrauUq»«. Héron et Atbéaée attribuent l'inTen-
lioo de cet instrument à Clésibius, maihémalicien d'Alexandrie. D'autres écri-
TaiiM ont cm qne celai-ci n'avait fait qne perfectionner nn initmoient déjà
connu. It y a peu de rapports entre les orgues hydrauliques décrites par Héron
et par VîtruTe , ce qui peut faire penser qu'il 7 en avait de plnsienn espèces ;
la aeole chose qui parait certaine , c'est que dans ces deux instrumens, comme
dans d'autres de même espèce , l'eau mise en mourement par nn mécanisme
quelconque, était l'agent de la sonorité. An reste, il ràgnenne grande obscu-
rité dans ces descriptions , et les diverses explications qu'on en a données ne
■ont guère plus intelligibles.
Suétone parle aussi d'un oi^e hydraulique perfectionné qui existait i
Borne sous le règne de Néron , et que cet empereur prit plaisir d'examiner
pendant près d'unjonr entier. 11 eiiste, en effet, une figure d'instrument assex
semblable à celle d'un orgne sur une médaille de Néron; mais suivant l'opi-
nion de Hionnet , cette médaille est du nombre de celles qu'on appelle cofs-
tonswUw, et qui datent de temps postérienrs à ceux auxquels elles semblent
appartenir.
Était-ce à l'ioiitation de ces anciens instrument que George , prêtre véni-
Ijen , construisit nn orgue hydraulique è Aix-la-Chapelle , dans U première
moitié du neuvième siècle, par les ordres de Louis-l»-Débonnaire ou le Pîenz,
suiTunt ce que rapporte Éginhart? ou bien, son ouvrage fnt-U entièrement
dlavendon? Ce sont des questions qu'il serait impossible de résoudre, mais
qm n'importent guère. 11 y eut aussi d'autres orgues faydranliques dans le
moyen-âge , particulièrement en Angleterre ; mais on ne possède aucun ren-
seipiement snr le système de lenr constmction. Un savant, Albert-Lonis-
Frédéric Meîater , a inséré dons les nouveaux mémoires de la société de Gœt-
tingoe une tUasertation où il a consigné de profcmdes recherchea sur les orgues .
îdbïCoogIc
oiy ïtÉSlOME PHILOSOPHIQUE
hydndIiqaGi, deaqnslles il thalle qu'on n'a que du notiofii fort Inootaplètoi
de ce fenre d'instrament. Let Mules concluiioai auxquelles il arrire , c'est
qu'ils oflyalent daas leur tnëcanlsnte beaucoup d'imperfections q«i M mi-
dâlent tBfiârtenrs aux oi^es à Vent, et que l'ean, «geat de leiir sonorité , tf lait
aussi celai de leutf destrnotlon.
Tous les historiens de la musique se sont accordés pour donner A l*org;neiiile
origine orientale. Les plus raisonnables sont ceux qui n'ont pas cru d'après une
expression de la Bible mal intorprëtëe qo'il y eût utt instrument de cette espèce
parmi ceux des Hébreux. Cependant, on a allégué en fa*enr de l'existence ds
cet instrument dans U Palestine , ta lettre à Dardanua attribuée à S. Jérôme
par beaucoup de manuscrits, mais dont l'authenticité est contestée par les meil-
Itfnrs critiques. Cette lettre , où se trouvent les descriptions de beaucoup dln>
strumens de musique qui semblent être plutAt le fruit d'nne itnaginatîon
fantasque que Teipression de choses réelles, renferme aussi l'analyse obscure
d'un orgue dont la chambre k vent aurait été formée de deux peaux d'élé-
phant, et qni aurait eu douce sonAets et quinze tuyaux. Cet orgue aurait
existé à JéruMlem , et sa force aurait été telle qu'à mille pas dé celte villo,
o'est-à-dire , an mont des Oliviers , on aurait pu l'entendre ■. tous les ma-
nuscrits qui contiennent celte lettre renferment des figures des diven initni-
mens qui y sont décrits; mais souvent ces figures diffèrent entre elles de telle
sorte qu'il est fatale de voir qu'elles sont purement de fantaisie. Telles sont
les deux àgurei de l'orgne dont il s'agit , publiées par l'abbé Gerbert *. ïllei
ne se ressemblent en aucun point; mais, suivant la description, elles noat
point de davier, et Ton ne peut comprendre comment un faisait parler chaque
tuyau Ji volonté, A moins qa'i chacun correspondit un soufflet , ce qui ne
s'accorde point avec le nombre indiqué de chacun d'eux.
Anreate, jene veux point élever de doute sur l'existence de Toi^e pneu-
matique au quatrième siècle , car un passage du commentaire de &. Angus-
■ Primnm Mnoiiwn ad oi^ annni , eo quod majo* esK his in sonitn et fbrtitadiut ni>
mia compntantnr , damores voiiain : de duobDi elephantomm pellibns concSTOODi coa-
ftxn^iW iH fer tia)éecimJùbi^i'uM sofflatorii eoit^t/viuatur ; pet ^ttind^
mn»a ik sanUmm iaâHêaw,fMw m iwedwwsaajfnw cnsMàfcilf itartpsii'MtUBpWW"*
^atia sise duhio teutibiliter ali^e et amplins aDdiatur : lie fai H«ii«M ^ Wf**'
fOB ab Uicmsalani, nique ad montem Oliieti et amplini sMiittt audiuAtr conf*
batnr.
" 9i(lkiaKel3làs.Saef:,l.t, pi. 23 et 27.
îdbïCoOgIc
DE L'HISTOUtS SiE LA HDSIQUK cvr
Un tar lé W* pnnma * as loue auoao âonte inr h aénnalisanm qu'on nvitt
aloTB da oot inatranieiit. On ■ tàti autn, sur m sujet, noa ^pigrntame grecqot
rappert^B par Onoaoffl *, oà l'oa a om Toir U dMcritititm d'dn tfi^us q«t
aurait appartenu à l'empereur JuUen le PhitoMphv onl'ApMMI; ntiljeerolt
(p^oa ■*«■! Ireiapé anr la oatara de l'iintrainenl doitt il *Vftt â«na MtM ^i-
graniDw'. Quoi qa'ii en soit, ai Voi^irtpneamatlqae était ooans Ml quatrième
nèela, comme eaàa paraît Aémoaui, ritA ne pranr» que laq orl^ins ftt
^MM orientale q«a leptenlrionale. Un airant innaloîen « Z«rli&A j a dit qOk
«at inslramat a famé de la Gr^e en Honpie , et qne ds là il a été tMtM4-
porté éani la BaTÏère*] on nevoit pai sur qnetlefciltoriléil âHranoiMlUti
D ett oeruia qu'il 7 a ea des er|row eu Hongrie et eu Bavière daoB det teinpa
fan iwwlia ) mais on ne tMcre nnlle part la pmnra qa'dlw | ëulMt fenMt
Itd w préHnte \e moment d^isutner il riniriMlMtlon de ti dlii^flie M
FenpkM siiaaltand d« tona dans l'nëoinlon da ohani eotdéùaMtqtie est ÎA
à l^dniidon des orgues dans laa égliMi. Tai (bit TOiP qae eetie diaphONifl AAU
êéjk «oaaae daaa TEarfpe méridionale à la fin d« riilAore sifide , et hù at
voit pas qu'il 7 eût alors un seul or^e dans les églises (fliatte, Aa ïfMMO OH
dTBspaipw. Il «M vrai qae Sartlne parle ^ d'un ancien loniiBie» dVii^e qui
Im avait été donné par un célèbre fWcteurd'instfnm«n« de flotte Mpèo4,nomm4
Vinoenio Cefenna. Sttlon lut , ce sommier aurait été oelnl dtf t'otr^A ds l'aïf
ei»B0 fille de Orado , qal aurait été pillée en SSO par te patriarcfae d'iquitée
F0ppo , et àaat l'égHse ptincipHle aurait éprouvé le même sort peu de téttipi
aprèa, par lea détasMiloRS de Fortauat l'Arien et de Lupo, ddo dé Prlotil.
Snfiaa eite foof ao» antmlté tnr ee ftii Benurd Glaatidiéni ; thfeit M. dé
Wimerteldii ton Um rtunai^né qall a'a pas saisi te sws de «et aatMtr qo!
' Orgam dicuntiir omnia instnaMaia mariwnta ) MHtatm l&itt ittfamuH iffct-
iMK^^uodgnmiieettetinflatarfallibiu, leé edam ^l^d apUtar ad teMUèftém et
> In voc. Or^anum. ùtois. Med. et inf. latin.
* Tojd ma disBcrtation sur la coanalisaiiM que 1m saciens peuplM ont pu aToir de
FM^ue pneamatiqne , dans le 3"* Tolaoïe de la Revue dtusicaltt , p. 193.
4 SoppUm. Miuicali, \. VIU.
^ Il jarait beaucoup plu* de rapports entre l'uHge de l'or^ si l'^aniittiiApMBqWe
par Isa pMfks da Karé , ^nVolfe ast iastmaMal A le* siàfbk fiéMisi dsa (hacl .
kfc,l.TUI,*.S«^ltt.
îdbïCoogIc
em B£SUMÉ PHILOSOPHIQUE
Bfl pUoe en 580 qne r^poqw de l'érecdOD àa patriarohat de Grade ■ , et qne
le pillage de l'ëglife de celte ville n'a en lien qa'en 1044. La faible prenra qne
Zarlino avait ronla donner de l'emploi de l'orgne dana lea d^liaea an nxitoie
■ièole , ne sontient pai le pIuB I^ger examen.
Un antre ëcrirain , PUlina , dana les vie* dea papea, « ronlo démontrer qos
l'auge de l'orgue dans l'office divin dnte, an pins tard, dn septième rièole , et
a cité i l'appni de son opinion denx rera dn Hantonan , poète dn qninaième
•îècle*. Ce* deux rera, mal 1ns parlai et cités inexactement , Ini ont semblé
pronver que le pape Vitatien (mort en 600) avait ordonné que le chant eoclé-
siaatiqne fût accompagné par cet inslmment. Si le Mantenan avait vooId par-
ler de Vitalien , son autonté aurait été de peu de poids sur ce qoi avait pu ae
passer à cet égard dans le septième siècle ; mais il ne s'agit point de ce pape
dans ses vers ; il j parle de Bonifnee VII , de Clément VI et de Sîxie IV. Cal«
Toern'a pas cm d'aîllenrs que le mot oryeiia employé par le Hantonan. signi-
Èkt dea orgoes , mais des initmmens en métal fonda , et il a été snivi en od«
par Sponsel dans son Bîstoire de l'orgne ' ; mais Calvoer n'a pas mienx In ni
entendn les vers du Mantonan que Platina, et il a pensé anaù qu'il y était
question de Vitalien *.
Des ramarqnea précédentes , malhenreosement trop longues et trop mian-
tîeases, résulte la preuve qn'on s'est appnyé sur de fausses autorités lorsqu'on
a supposé que Tnsage de l'orgue s'était établi dans l'Europe méridionale dès Us
nxièma et septième siècles : Udiaphooie y était connue avant cet instrument,
et le nom de cette barmonie grossière a précédé celui A'oryanum. Les annales
dTginhart , ■eorétaire de Qurlenugne , nous fournissent l'indioation précise
de l'époque où parut en Europe le premier orgue pneumatique qui fut entendu
dans lea Gaules } ce bit en 7S7 qne l'empereur Constantin Gopronyme envoya
■ Bem. Jtut. De origine uriïe Fieneti^rui» , 1. VU. .
■ Platina a dénaturé cet im m Ira citant aiuri :
Bignint «djuniit molli oonflata daetallo
Orgin* , quB tutîi monaat id uora diebu.
J^ni'iv a été pris pour Vitalien pirl^latiDa; mois le fait ert qos les vsrs dn
sont comme il •oit :
AdJnnxaN etiam molli ocnflsti matsllo
> Orgel. Btttor., p. 48.
t Vnci comment il t'axprime : Organa Hiaïiamfiiere âutnanaita nauieit aiitu
tuUata f ^um fîUdiamu itt eecUsiam inirtMÙucit (Rilnale Ecclsm. P. II , p,689.)
îdbïCoogIc
DE L'HISTOIRE B£ LA MUSIQUE. am
eel ioitnuMBt à P^pin, qoi le fitplaoer, dil-«n, ima» ï'ighats da Siùtt*
Comaille, A Com]^4gii«. Lei lùMorieDa pmtrfriean, partïnulièremait l'ancK
nyina da Sâint-GsU , et Areotiiiiu , oa plutôt Tnrnmair, o«t dit que ce
fiu oe prinoe qui reçut le pr^Mnt de Cositaotio : oeU eat de peu d'im~
portanee ; nww ieor emor eat friuf grare loraqu'ili toot dei deccriptioni am-
l^tiqimidel'imtniineDtdont ila'a^t. Si l'oa en noyait Tammair, aolcnr
des Annalea de laBarière (mort en 1834), œt orgue aurait été une grande
nadiiaa arec dm olavien pour lei main* et les pied* : U est ëTident que l'hii-
torian n'a fait cette deaoriplion que d'âpre oe qu'il voyait dana lea «Sgliiei da
•OB lemps. Nui doute qw les fvemières oi^aes i vent a'aient ét^ de petites
baltes portatires, comme on en voit dans quelque* peinturei ancienne* et daoa
des manuacrits des doQÙène et treisième siècle*. Les petites dimensioDS de
ma iaslmmens n'empêchaient pas qu'ils eussent une aases grande force de
son. J*ai sous les yeux un petit orgue r^al, qni psTolt avoir été construit au
qmasiÂBae siècle, et peut-être au qaalonièma, car le* peintures dont il estomd
sont exëootëes an blanc d'oeuf. La largeur de la boite qni contient te claTler,
le* tuyaux en enivre et le mécaoiime de* soupapes n'est que de hait pouces
enviroD , et sa hauteur, de cinq. Deux soufflets , dont les cavités lui serrent
d'enveloppe lorsqu'on veut transporter l'instrument, s'adaptent à de petits
pMie-veot saillans. Les tuyau, dont le plus long n'a pas plus de quatre pouces
et demi et hait ligne* de diamètre, sont placé* dsns une position horisontale.
Ce ne sont pas ce* tuyaux qui chautenl lor*qne l'ioatrument est joué , mais
les anehes en cuivre qu'il* contiennent. Ces anches battant sur les parois de
lanrbeo, ce qui donne è leur son une intensité dure et rauque qui surpasse
celle de certain* orgues volumineux composé* d'une réunion de plusieurs jeux.
Ce curieux instrument appartient au couvent de Berlaimont , de Bruxelles ;
on le garde comme une précieuse. relique , parce que la fondatrice du couvent
(moite au seizième siècle}, en jouait. Sons le rapport de l'histoire do l'art ,
c'est aussi un monument important destiné à nous faire comprendre l'effet
des petites orgues qu'on voit sur d'anciens tableaux et dam de vieux ma-
Une histoire complète de l'oigne ne peut trouver place dans ce résumé. Je
me bornerai donc i dire que le plus ancien orgue construit dan* l'Eorope
méridionale, et dont on a coniervé le *ouvenir, est celui qne Geoigea, prêtre
véniiien,afatten l'année 8S6 pour le palai* d'Aix-la-Chapelle par l'ordre da
Louis-le-JDâ»onnaîre. Ce Georges pandt avoir été Grec d'origine } oe qui a
îdbïCoogIc
pM»>4ti«coMft]tfti i tebUr fiqiinMB qna W oipn «( pêMià à» k OiIm
dwi rOooidtBt. ICaii i) «nit Toy^f^ «a iUeaiigBe el il as «arait pM iaipw
àfcU^'ilyahjjpptol— ytfiiBipMiUia awiIrotUon de om ÏMtfVMm*. fl
Ml Mrtau qik'^n. atatriitM aièsb il f af ait «■ AUemagna, da pina htfcilat ba>
tan» d'ot^Ht «1 d« oagMialM plu iaatmiu qu'avisant «Bv la papa jaaa ViU
fila «■ STI^ teivait A 4mo, ë«4qiio da EVaitlas (as Bafiètaf * !>*' 1* V>^
tfanvfavan IlaHa sd ot){«a atae M aititta «apa^la à'n canairaira al d^
jeoat*. 9iB>UMpa*la4l'anoiT«adala«Btfaé4«al«deBl««i<A,lapl«aMiw
ftfU T «Et aa homIa , et dont lai tofaBi luttent «q Ma , ë'Mte aaala fiUM.
Ca aenitt Mfi anmtv da oroûe qu raaaaiiifMi0BaUMnt 4a l'aifiifl qonU an
■■rflf**** da 1'^^ ait pu 4tra «Mapoatf d'aaoorda oamplata , akin mà^9 ifm
]■ gHMMi^i allai laaiilii |iai liiiMirti»aiiadaniiailaa.<ia<|iiiiiliaal J'iwHaaw iliJI
HfcfcalamiMl adoptéa dau l'i^iaa , at qa'dia aa ait pfia la aoaa J'iiywiitw f
tmw ilaa o'rflait ph» dittoila qaa da faira doa aooorda tar la alaviar de «at
ikatroatetit. lyabanl oompoaé d'aa aaal jsa d'anchaa affalé rifûlf il a'aafeit
paiât da regiatra, at aaa taaokei étaient d'une talla dimeaaiua aa laiyauf, qu'as
ne ponrait Bûia r^aonoer lea nalaa qn'ea le* irappaat à ooapa da poiag. Il f
anit dana lot é^Uea de Salnl^hi^ à Etfcrt , da SaintÉtiraiia à HalberaUdt,
at da Saint4aoqaai A Uagdaboarg , de* oripiea doat la (daTier, eoatpn^ d'an
patit a^mbaa da toaobaa p(ui large* que la naia , et eoooaaaa i (aaa paftia
aapMaara,&'a*i^p«Atre}(Hitf qoepar leapaiagsoD lea aoodaa*. Or, lor»>
qaale guet génétal da «liant ^ or^aNaat fut féiéralameat i^ndo, oa
iaaafÎDi , na poaraat jo«er plsaicara natea à la bit «ar le «laaier , de »<aalr
laaoa da plaaiaarB taytnz acoordéi A la quinte et i l'ootafe , aa «aria qiFea
frappaat noa «pôle toaidie , l'organiate fstaait irfiooBar taala Hunaanie dû*
pkoaiqaa, tf^ikaaiqaa aa t^UapbsBiqw de oatte nota , aainat qu'il f arait
' Bcda»-de-Cdlca dit» ^aa» la.^atrièiac (wrtie d« ton 4ii ditjacieur largua, 9*a
âeorfra a forint dd élïvei qai ■e«onI tubliten Allemagne et y ont fait proipérérUfae-
tore de l'orgue : cette «uertiim n'e»t appuyée d'aucuoe antoiîté BBcienne.
■ Precamar antem , at optimmn organam cum artifice , qui boc moderari etheUrtal
«bD*n BMAoktiaaia ettaaeiaai paaatt , ad iaatiatfiaacin aianon jjwipliaa b»Ui ant
de&raa, aat dundadem raditiboi mittat (Vid. Baloui MisccUao,, lib. V, p. 470.)
> L'orbe d'Ualberstadt , conatrait lera le milieu du ODiième siècle, a été décrit par
Mîcliel PrKtoriuE daua sou livre intilalé : Syntagma MusUum { t. 2, part. lit, p. 95
■ta wàr.) ; tnaii Gupird Calioer est entré datiB de* détails plu* précit lor ce eaiietu
îdbïCoOgIc
DE fBI^TOIltE DE U. MPSIQDE- eux.
dms, troi»o«qwtn«nr<its lOr ch^na tparJte ', I^prviUwQr|fiw ABa«mt
^ lioatr* îtm «oçard^ à U qvipta et à l'qçtaT* fut «pyeU tonttiMm, IfK ds^r
nt4 ewaMive «t^ oçtni-cî obUienit «mvent l'qrganiitq à &4ppw 1» tamlifii
«no d* (TM fforowwx <liï bo» qu'il tennit <Ui» cluqiw msiq, afin de pe|iM
•9 bl«t««r |)t^^ l'oxereiev do w fQDOtioni' Quant «lU petittw argpet porUUva^
qim }e^ nniio^a ■'fU«oh«i«o( «H çorpi par dm covfToint pf>or )ea joutr
4'i(iW inain MwdJB fn'iU fnitftieqt vaouToîr la lou^et de l'autre , \» diipfllH
•iom de lesp «Utut étMenl bcfincoup plu* petite* , et U maia étf^dw poDvùt
«RtbrwMr l'oottce d'une qRÏotf). Qa dofiqait à cçt iiutroDOnt te nom de i^n^*
fah. Ploa tard , en ajgtfa dei jeux aoQordà i la tierce à ceqx qui l'étaient k
la quinte etàriKiUve,eqiorte que cbaqpe touche fiii«aiteqleoftn«Qaoear4
complet. Telle est l'origine de ces jeux singuliers de cymioisetde/ôwmtttra
qu'on a conservés dans les orguci nodttflM , et qui entrent dans la oompo-
sition de ce qu'on nomme le pleàh^uu i mai», par un artifice ingénieux , on •
absorbé le dur et détesUble «Qet de rbafnutoiq diaphonique du moyen-âge en
construisant ces jeux arec de petits tuyaux qui rendent des sons aigns, et ea
les aceoib^gHaat de beaucoup de jeux de flàies afioorildA i l'octave qoi n'en
laissent entendre que ce qui suffit pour frapper l'oreille d'&ne ténsAtidll fagUè,
indéfinissable , mais pénétrante et tiche d'harmonie.
Si J'ai beaucoup insisté sur ce qui concerne l'Introduction de l'orgue dans
tïurope méridionale et dans l'église, sur sa construction et sur son osagft prî-*
milif dans l'accompagnement , c'est afin de démontrer que les notioAs d'une
harmonie de certaine espèce ont précédé l'usage de cet inslfumenl , 6t que
iVl t contribué â en répandre le goAt, les tiees de sa Construction se sonl
' ■. Jl, (). Kiaeretter dans soo envrage iatituli Getchkhie der nirnpmivAt «Içn
iaïuStcheM Ojbr UMserer heatigen Musik, se prouDoce avec force coutre l'exiitenoe
d'algue! ainsi coustruitt , et ne croit pai qu'il y ait jamais eu d'oléine sues liarbare
pour supporter un histant lliarribte elht d'une tdle hannonie. Ce straut fertraitt
saaiUe «abltM fulln'y awit pas ds motif pMr ^«s l'oreille fttt plw UaMés ia la UtMim
ptomia M ÏVtfiM que de celle du cbant. Quel eit le musicien de dos jours qui ptvnH
flBtendra une nusi^e telle qu'on en trouve des eieraples dans les ouvrages de Hncbald,
de Gui d'Arcmo , et de quelques antres anleort du mojen-Age ? Pourtant , les chanteurs
de ce temps j pretiaieut tant de plaisir, et la trouvaient «i belle , qu'ils la réservaient
pa«r les dimancba» « 1m fttes. Aprts e* que j'ai dit des praclMmi de divaM peuples
da«s la musique, i] ma p«r«it démontré que rédneation de t'aradla pent dévalo^w dst
goUti n difiËreus , qu'il n'y a point de règles générales pour ses impieisioDi,
îdbïCoOgIc
<ax RÉSUMÉ PHE-OSOPHIQOE
oppoafc loDg-temps i m qa'il exerçftt ans uloUire infineDco inr le porfeo-
tionaenmitdBoetlcifaanDOnie.Toat porte àcroin mémeqoe In progrétàa
celle^ ont précède de long-tempi ceux de l'orgue , et qo'alors que let chni-
•oiu mondaine* A deux et trois voix offraient déjà des formes d'une kamioaie
tégaUriiée, la mnaïque d'^liie, et par suite celle que faisait entendre roT^ne,
^it encore réduite aux gnuaièrea formulei de la triphonie ou de la tëtra-
phonie, c'eit>A-dire , au chant ecdéalûtique accompagné, note poar note,
par dai voix qui faiiaîent aveo lui des suites de qnartes , de quintes et d'octt-
Te*. Tout cela , je le sais , est opposé aux idées de la plupart des faiitorieos de
la musique, mais n'en est pas moins conforme à la rérilé. M'anticipons pas
toutefois sur les dates, et acherons de démontrer que les fbndemens delà mn-
aiqne de l'Europe moderne sont d'origine septentrionale.
■OTEN-AGE.
Qwtftnimriow.
Ds L4 ttnsigim.
A l'exception de quelques signes particuliers en usage dans la musique des
Hindons , et d'un certain système de notation composé de signes arbitraires at
inrenté par les Chinois , on a va dans ce qui précède que l'idée de représen-
ter les sons par les lettres des alphabets divers avait prévalu cbei les ancieBi
peuples, particulièrement chez les Égyptiens, les Grec* et les Romains. Celait
encore ce même système que reproduitait S. Grégoire vers la Gd du siuème
aiècle ; car ses quinte signes des sons n'étaient qu'une modification de la nota-
tion romaine ; modification importante pourtant en ce qu'elle substituait pour
la première foi* dans l'Oocident la notion de l'octave à celle de U division par
tétracordea. ^
Maia tandis que ces systèmes de notations alphabétiques étaient en vigaenr
dans la Grèce et en Italie , il existait chec les peuples du Nord trois autres
•ystèmea de notation arbitraire , absolument différons l'un de l'autre , et qui
ont ët^ certainement les types de toutes les autres notations qui ont été ima-
ginées dans le moyen-âge. Le premier est le système celtiqne; le deuxième,
le saxon ; le troisième est connu sous le nom de notation lombarde. U. s'agit ioi
d'un des faiu les pins ourieox et les moins connus de l'histoire de la musique.
L'existence d'une noUtion celtique a été ignorée de tous les historiens
de la musique, quoiqu'il y ait plusieurs passages des plus anciennes poésies
welches qui eu fassent mention ; mais on précieux monument de cette nota-
îdbïCoogIc
,db,G(5oglc
.Le x^me^Za tvt/îeuf /g£»r éaiyAr Mftuiie& ^aiit'f'a^yui>n'l»'m>^''e^-téiM-
nnmii^^ecéxffe';e/^i/nf^^ai'/d<mtiàeSè^i/u^eMu^dlef-f^fnA* dcltt^''
^^^Na^yaz''fyxwt>emai^/ff^ttyn^i&'£a^/toâe^
E5.2.
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Di„œ,db,G(50glc
DE L'HISTOIRE DE LA MUSIQUE. cta
tion a été contemé dans nn manosorit qai a existé en Irlande, pendant des
nèclea dans ane des fiimilles des Caranaghs , et qui a été dëcearert par an
H. Beaofbrd. Celui-ci le oommaniqua à Walker, qui l'a publie dans ses Mé-
moires historiques snr les bardes irlandais (p. lOB). Ce M. fieauford croyait
que cette notation ne remontait pas plas haut qa« le qnintièine siècle , parcs
que les caractères de rëcritore du mannscrit indiquaient cette époque ; et il
pensait que ce ponvait être ane notation imaginée par quelque moine pour
MM usage particulier, ajonUnt que ce n'était pas celle dont s'étaient servi
les anciens bardes. Je proarerai dans mon Histoire générale de la musique
que son erreur est complète , par des déTcloppemens analytiques qninepeo-
rent trouver place dans ce rapide résumé. A l'inspection de cette notation ,
il «t évident qu'elle ne dérive d'aucun autre système connu , et qu'elle est
orîginBle comme la langue celtique. J'en ai décomposé l'échelle avec la tra-
ducUon en notea de musique européenne; on la trouvera dans la figure 1
de la planche a qui accompagne ce résumé. J'y ai ajouté un exemple de l'har-
monie usitée ches les anciensbardes. Cet exemple est emprunté au manuscrit
iaat il s'agit. (V. pi. a, fig. 3 ).
La notation celtique ne parait pas avoir pénétré dans l'Europe méridionale;
c'était en quelque sorte l'écriture hiéroglyphique de la musique des bardes :
eox tenls en avaient le secret. Il n'en est pas de marne des notations saxonnes
et lombardes , car on trouve partout des mouumens de celles-ci. Bien que
différentes dans leurs détails, elles paraissent avoir une origine commune ,
et il y a lien de croire que cette origine remonte aux temps les plus reculés.
Les rapports qui existent entre ces deux notations se manifestent par un carac-
lèreprincipal qui consistait à représenter les sons isolés par des points dont la
position respective d'élévation ou d'abaissement déterminait les intonations.
Les différences des deux notations ne se trouvaient que dans les formes des
signes destinés à représenter des groupes de sons.
Le plus ancien monument de la notation saxonne qui m'est connu est un
antiphonaire anglo-saxon accompagné du chant : ce manuscrit de la fin da
huitième siècle a appartenu à l'abbé de Tersnn qui l'a vendu avec quelques
antres antiquités à lord Ersldne. Il est regrettable que ce reste précieux d'une
époque si reculée ne soit point passé dans quelque bibliothèque publique où
les érudits auraient pu en prendre connaissance. Heureusement un autre
monument non moins important qui existe parmi les manuscrits de la Biblio-
thèque des Ducs de Bourgogne , à BroxeUes , peut nous censoler de l'oubli où
îdbïCoOgIc
cLxn RÉSUMÉ PHILOSOPHIQUE
Gelui-d est ënsevcti. Cet antre monument est tin lùantucrit qui pohte la ddte
Ae 88S et qui contient plasieara oarrâgei parmi lesquels Du remarqne ma
lettre de Reginon, abbé de Prnm , adressée ft Rathbode, ëvâqne de TrèVei,
et qui a pout titre : Epùhla de Armonica itutUntione. Bile est «uirie de l'et-
posé des huit tons da chant ecclésiastique, arev leurs difllérences notées eik
«aractères saxons <. La mêtnenotâtionestemployée dans le missel de Wormsi
dont le maituscrif , du Aeavlëme siècle , est d la bibliothèque de l'Anenil
à Paris % dans nn manuscrit de Saint-Martial de Llmùges, qui tsontieiil, fntM)
autres choses, une chanson latine notée, sur la bataille de Potatenti, gftgnëit
par Charles-Ie-ChaUTe , le S8 juin 84S ; dans plusieurs mlsselR et kfltlpbo^
naires du dixième siècle ' , et datas Iwaucoup d'anlres manuscrits.
Il serait peat-élre difficile de déchiffrer cette nbtation saiotine, dont eitetiB
auteur n'a connu l'origine , si Hucbald , moine dn ditlème siècle , d'en avait
donné la clef dans une autre noution dont il était inventeur. U est Tirai qat
le passage du livre d'Hucbatd où se trouve cette exi^ication n'eit paa lui-mAm«
exempt de quelques difficultés; mais enfin , après 7 avoir employé qoekp*
persistance , j'ai réduit cette antique notation à sel élémrau * ; on en troavera
des exemples aveo^les explications dans la planche h qui accompagne ce rAnmé.
Deux principes se font remarquer dans la notation saxonne : l'un coasiitt
dans l'expression des sens isoléa de tontes les notes de l'échelle par dea polnU}
■ L'aU)é GeriMit a publié la lettre de Reginon dans u collection des ëcrivaiiu ecolé-
Mastiques sur la mQsiqne(t. 1, p. 250-247), d'aprËs deux copies ^'il tenait de riU>ë
Hartini et de Harpnrg , et qui avaient été prises sur un manasci'it de Leiptick; mais il
n'avait pu se procurer l'eiposé des tous en notation saionue, qui est la partie U plits In-
tërcEsante de l'oaTrage de Bernon.
. > SrasIeuMSa.in^*.
» V. Gerberti de Cantu et Mm. Sac, t. 2, pi. 10 et suiv.
t L'abbé Gerbert adonné ce passajred'Uacbaldà la fin des Traitas de musique de cet
antenr , dans sa collection des Scriptores erclesiast. de Musica Sacra , t. 1 j p. S39t
ntaia les signes de la notation saioune paraiiseat être figuras d'une manière iatxaot* dans
les manuscrits dont il s'ect servi. La manuscrit 7211 de la Biblotbè<]oe royale de Paris,
où j'ai puisé te mAinc [mssagc , ne laisse rien à désirer sous les rapports de la beauté de
l'eiécatioD calligrapbiqae et de l'eiactilnde.
An reste , il n'est point inutile de faire remarquer qne l'abbé Gerbert w'a rien comprit
aui notations diverses qu'il a citées dans son traita Dt Cantu et êftuita Sacra, tiitat
sacollectiondeBE<»irainsecc]étiastiqoes sot la musique. Cette partie de l'histoire de l'art
a causé bien d'inutiles tortnres aui écrivains qoi s'en sont occupés. L'csp^ce de traduction
qne Wahher a donnée d'ane variété de celle notation, datas son Leiique diplomatique,
et que Forkel a reproduite, est inexacte et insuffisante.
îdbïCoOgIc
Sitet*/ Suetty SmiU^ A«i/.î^ laùBv*.^—
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ffliixTieimèDie et âmàm» siècles.
^omiof^Sif ^u*'deiuti''/,^'ns^rmtfe'ei^/aune/.Ce'i>'*»ituf^du/9WUem€'atMi^
J^orv^ite/l^n^fôeaJ^omèofeiM <fûn^ di^^^ueéa par ia^rme^ âU^ •tf-
eli>nl4a^jyfnûu)a4iMtyMd«^/^>uite'pa*'ia'pM'uion'tài'iti^ne àl^farJ-Aa «W"
' rg.izc.bïCVOOgIC
DE L'HISTOIRE DE LA MUSIQUE. a-xni
l'uin dBDB U reprëMotalioD de certafus groupes de ions par des signes col-
lecli&. Le premier de ces princif>e< appartient à l'Occident, l'antre parait
iVmpaHrid» l'Orient dansleNDrd,àuneëpoqae très autdrieQiie i celle de
l'ioTMioii dea peuples «eptentrioDaux dans l'Europe méridionale. Quoi <}u'il en
Nil, le premier de ces principes est devenu dominant dans la notation latihd
thilK)y«i*ft^, et dans celle qtif est maintenant en usage parmi nous, et de
tota lei aignei repréMUtatifs de gtroopea de sons , on n'a coflsefré dans M
bdtatlM nddeme que cent de l'ornement mëlodiqne appeM ^raw^e^et dn trilk.
{Tonbliona pas de faire remarquer , toatefois , que bien différens des tt^es
wHectUI de mon de la musique orientale, ceux des notations saxonne el lom-
larde s'étaient point destines à représenter des omemens du chant , et qa'ilé
n'éiaieBt sourenl qu'une manière idbrégée et liée d'exprimer par Un seul cli>
raclère [^Bsieiui sons lyUiMqaes , ou bien des signes de liaison entre deux en
plusieurs som lents. Ge ne fiit qu'aux douùème et treidème siècles qoe le*
s^nes de la notation lombarde, modifiés par ra4jonotion de la portée, sei^irent
qaelqaefbiB à représenter les agr^ëmens dn obant qti s'étaient ilitrodïflt dé
IXhîent dans l'Occident, A la suite des croisades.
La notation dite lemburde ■ été portée en Italie dans les dernières anBées
du sixième sîàde ou au commencement du snirant par les Lomkant» on Zm>-
fobardt , peuple rann de la Soérie , de ta Prusse et des bords de la Btltiqitek
Cette notation , pen modifiée , s'est maintenue dans l'Allemagne dn Nordji»^
qa'à la fin du seiiième siècle, et était alors connue sous le nom de «oMttM
oMMMHsrfe. La domlnatton des Lombards en Italie fat détruite en 774 pat
(^rlemagne; mtà» ni l'écriture de ce peuple, ni sa notation mu^oale né
disparurent après eux des paya qoi avaient composé leur rofuume ; les biblio-
tbèqœa de l'Italie sont remplies de monumens de cette éoritun et de cette
«HatiOD, qui portait des indications certaines desjneuvième, dixième, onlième
et donûéne siècles.
Lea signes caractéristiques de la notation lombarde sont 1 1* des points carrés,
plas ou moins alongés , en raison de la valeui' des notes, pour les sons isolés ;
I* des traits qni partent d'nn point quelconque en s'élcrant ou s'abaissant
f»or indiquer le passage d'nn son à un aalre plus haut ou plus bas , et d'an~
très aigiMs qui , après avoir monté on deaoendu , retournent par une liaison
prolongée au point d'oà ils sont partis , pour exprimer le passage d'nn son à
on autre et le retour au premier. On trouvera (pi. o) un exemple de cette
notation, tiré d'nn rouleau manuscrit dn neuvième siéclequi est dans labJblio-
îdbïCoOglc
QLXiT IlÉSUMÉ PHILOSOPHIQUE
diÀqneBarberine, iRome '; j'yaijoiot latraduotiwi qoe j'en ai faite ea no-
tation moderne , et l'anal jw de ses élément.
L'analo^fl de ploneon formet de la notation lombarde avec odlei de la
notatiOB aaxonne est seniible ; la différence de leur aipeot tient prinoqtal»^
ment à ce que les formes anguleuses de l'ëcritare des Lombards dominent dans
la notation de oeiu-d. Ces formes sont aussi pins dëtermiaées , moins vagnes
qne les formes saxonnes. Do U vient qu'elles ont exercé plos d'influenoe que
oelles-oi snr la formation de la notation latine dn plaÏD-ohaot, dont je parienî
toat à llieare.
Les notations latine du pape Gr^piire , saxonne et lombarde primitives ,
forent employées dans les églises de la commnnion romaine et dans les écoles
de mntiqne de l'Occident jusqu'à la fin du dixième siècle, on vers Iw pre-
mières années du ontième. Chaqne diocèse, cbsqae église, obaqne éoole
adoptait l'une ou l'autre, suivant la fantaisie on les connaissances parliea-
lières de l'écolAtre on du cbantra de la paroisse. A ras trois systèmes princi-
panx de notation s'étaient joints qnelqoes systèmes particuliers, imaginés par
des musiciens pen connns a^jourdlmi. Le pins complet et le meilleur de
ceux-ci fut imaginé dans le dixième siècle par le moine Hncbsld, Cette nota-
tion était composée d'un certain nombrede signes d'invention qui, par leor
position droite on couchée , directe on retournée, exprimaient des sons diven
graves on aigos, mais tons d'égale valeur, parce qu'an temps où vivait Hncbsld,
on n'observait pins la quantité prosodique dans l'exéention dn chant de
l'église , snrtont dans les Ganles '. Ce système eut peu de partisans. Hermann,
•nmommé Contraet , me parait être le seul écrivain snr la mnsiqne qui en ait
parlé, environ soixante an* après la mort d'Huobald.
Un autre système particnlier , que je crois antérieur à oeloi de oe moine ,
a en quelque succès , car on en trouve des exemples dans un assex grand nom*
bre de manuscrits. Ce système de notation consistait à disposer un certain
liombre de lignes superposées etdont les intervalles représentaient les degrés
des intonations de l'échelle des sons , et k placer dans ces espaces les syllabes
qui répondaient dans le chant à chaonne des intonations. Ce système n'était
applicable qu'à un chant qni n'admettait qne des notes d'égale valeur et de
tempségaux.Ontronve aussi dans les manuscrits des exemples oà les lettres
■ T. Gerbcrti De Canùt et Mus'um Sacra, t. 2, pi. XIII.
■ T. Scriplores Ecclesiatt. de Mutiea Sucra, t. 2,
îdbïCoOgIc
DE L'HISTOmE DE LA MUSIQUE. clxt
de b notation de Grégoire sont diipoiëes à dirers degtét d'ëlération dans des
eaies forraëeide lignes horiiootales ; lesantenn de oeiexemples avaient oa-
kGé qne les lettres désignant elles-mêmes les intonations , leur disposition à
dirers degrés de hanlenr n'aj ontait rien à leur ralenr représentatire.
Après la réforme de saint Gr^oire , il n'f eut donc pas d'uniformité dans
la notation dn chant de l'église ; les livres litargiquei étaient écrits d'après
cinq on six systèmes différens qni n'étaient compris qne par ceux qal y étaient
habitués ; en sorte qne le chantre d'uneégUsesnrailétésonTent incapable de
lire l'antiphonaire on le graduel d'où antre lieu. Ce désordre augmenta encore
vers la fin dn dixième siècle , car il s'introduisit alors dans les systèmes de
notation saxonne et lombarde des modifications qni en altérèrent la forme
primitive de diverses manières; mais ce fut ce désordre même qui donna
naissance àla notation moderne.
Les hauteurs respectives des points dans les notations saxonne et lombarde
étaient souvent incertaines par la faute des copistes , ce qni rendait l'exécution
de la musique fort difficile. Dans le dixième siècle , on imagina d'obvier à
eet inconvénient en tirant à une certaine dislance deux ligues parallèles ,
auxquelles on attribua la place de deux notes principales, par exemple «1
et^. Il n'y avait donc entre ces lignes qu'un intervalle de quarte, c'eat-i-
dif« , la place de ré et de mi qu'il était facile de distinguer. Les notes la,
ft, se plaçaient au-dessous de la ligne ut; toi, la supérieur, se mettaient
an-dessns de la ligne /b. De cette manière , on avait une natation de lec-
ture facile pour une octave, œ qni suffisait pour la plupart des chants de
Quelquefois la ligne inférieure était attribuée à vt, quelquefois i ^^ et
lorsque le ton du chant l'exigeait, ces lignes devenaient ré, on toi. Pour éviter
tonte équivoque à cet égard, on imagina de placer au commencement des
l^eslesleltresC.F, ouD, G, qui représentaient les notes wf, /a, ou ré, la,
suivant le ton do chant , faisant ainsi an amalgame des systèmes de la notation
saxonne ou lombarde , et de celle de saint Grégoire. Ces lettres, qui servaient
d'indicateurs au commencement des lignes , sont l'origine des chfi de la mt^-
siqne moderne. Quelques musiciens ne tes trouvèrent pas suffisantes pour
lever tons les dontes ; ils imaginèrent de distiaguer les lignes par des couleurs
différentes; la ligue fa était rouge ; la ligne ut était on verte on jaune, Qael-
qnefois aussi il n'y avait qu'une ligne roi^e pour fa; d'autres lignes tracées
par an style dans Tépaisseur du vélin des manuscrits indiquaient les positions
îdbïCoOgIc
cuKj fiÉSDMÉ PHn^OSOPHIQUï;
dei auti«B notes , et ces notes étaieot désignée* par de« leUm ptaeéw a« oqid-^
meDcement des lignes. Uo peu plu* tard, on rendit cw li^^ea plm «ewi-
tiles à l'cBil en les traçant avec de l'encre. Dès Ion , toute* lea potllioni dei
notes 4tant d^IermiDëes , les signes coDectifa de sons cUvart devinreot WHni
vttles , l'iuage s'en affaiblît par degrëi, sans disparaître poiirtant «ntièreieenl,
comme on le verra pins loin, et le point carré de la notation lombarde, plac^
iur les lignes ou dans les espaces , finit par prendra la forme de la note da
plain-cbant. De U l'origine de la notation qui est maintenant en usag*. N'od-
bljoni pas de dire cependant que long-temps après que toutes cet amélioia-
tions eurent été faites , on se serrait encorâ dans plusieurs églises de Urm
notés suivant les systèmes primitib des notations lombarde et saxonne j cv
dans cet temps où les commonications étaient difficiles , les ioTenlioiis et let
perfectionnemens ne se propageaient qn'avec beaucoup de lenteur.
yeianen analytique de tontes les transformations des divers systèmes de
notation qui précédèrent celui de la musique mesurée ne saurait trouver place
dans le cadre étroit où je suis obligé de me renfermer ; mais ce qui Tient d'en
êlre dit me paraît devoir suffire pour l'objet de ce résumé. Les lecteurs qui
désireraient plus de détails en troaveront en abondance dans mon Histoire
générale de la musique. Il ne me reste à traiter delà notation qu'i l'égard <)a
système de la musique mesurée : ce sera l'objet d'une autre section de ce
résumé.
HOTCn-AttE.
Contimaation.
nétsodbs m solwsatioi'.
L'examen de tons les traités de musique qni ont précédé le oniième siècle,
démontre que jusqu'à cette époque les cordes de l'échelle des sons n'éuient
désignées que par les noms de l'ancienne musique des Grecs , bien que la
division de celte échelle par tétracordes eût disparu depuis la réforme àa
pape Grégoire. Les écrits sur la musique de Hucbald , de Reginon , d'Adel-
bold , de Bemelin (voyei ces noms dans la Biographie) et de quelques ano-
nymes qui vécurent dans le dixième siècle , ne contiennent que des noms
grecs pour la désignation des notes , et ces écrits paraissent destinés à ensei-
gner la musique d'une manière théorique plutôt que pratique : on n'y sper-
çoit aucunes traces d'une méthode propre à faciliter dans des écoles publiques
fart de lire la musique et de la chanter. Un seul ouvrage , contemporain des
îdbïCoOgIc
DE L'HISTOIRE DE LA MDSIQOE. cixvir
IjoriTaiiu qne je TÎeiu de nonuoer, parait avoir été destiné à servir de manael
dtuii ces écoles : c'est le Diali^ue lur la musique attribué à l'nbbé Odon de
ClDDf ; toutefois, les séries de questions et de répunses qu'il contient nepen-
vent être considérées comme une méthode d'enseignement, car on n'y trouve
rieu qui puisse donner l'inteUigenoe de l'art, ni en rendre la pratique
plus facile.
Le premier inventeur d'une véritable méthode de musique fut un moine de
l'abbaye de Pumpose , nommé Guî^ né dnns la petite ville d'Ârezio , en Tos-
cane , vers la fin du dixième siècle. Étonné de voir employer dans les écoles
de chant ecclésiastiqae plus de dix années à former des chanteurs de chœur
fort inhabiles, il se mit à la recherche des causes qui rendaient l'enseignement
si long et ai imparfait. Il vit bientôt qu'en l'absence du maître , il n'existait
ancnn moyen d'étude pour les élèves , n'y ayant dans ces temps barbares
point d'instrument commode au moyen de quoi chacun pât régler les into-
nations de sa Toix. Le monocorde, dès long-temps connu , n'avait servi jus-
qae-U qn'à faire des recherches spéculatives sur les proportions de l'échelle
des sons ; Gui imagina d'en faire nn régulateur du chant , et pour cela 11 en
constmisit un d'une forme simple, indiqua la manière d'en faire la division
pour toutes les notes de l'cchelle , et d'y placer des chevalets mobiles destinés
i rendre sensibles leurs intonations; enfin son premier soin fut de rendre
popnlaire l'usage de cet instrument qui permit aux élèves de faire des études
particulières sur ce que le maître leur enseignait.
Ce moyen mécanique propre à donner de la justesse aux intonations de la
voii , ne suffisait pourtant pas pour composer , à lui seul , une méthode de
iolmisalion. Les lettres do la notation grégorienne représen (nient bien aux
yeux l'ordre dans lequel les sons étaient disposés dans l'échelle, et les signes
qui répondaient à chacun , mais elles ne pouvaient pas plus que tes notes de
ta mnsiqoe moderne rappeler à la mémoire tes intonations de ces sons. Or ,
le son le plus grave d'un chant étant trouvé par le monocorde , il y aurait en
trop de lenteur à chercher sur cet instrument toutes les antres notes de ce
chant; Gui conseilla donc de prendre pour modèle une mélodie connne,
queUe qu'elle fût , pourvu qu'on la sAt bien , et de comparer les intonations
des notes de cette mélodie avec celles des notes semblables du chant qu'on
voulait apprendre. Bientôt ces comparaisons répétées devaient imprimer
dans la mémoire le souvenir des intonations, pans une lettre qu'il
écrivait sur ce sujet à pa moine de aes omis, il dit qu'il avait l'babilude de
îdbïCoOgIc
ctxTUi RÉSUMÉ PHILOSOPHIQUE
se serrir , dani l'école qn'U diric;eait , da chant de l'hymne de uint Jean-
Baptiale ;
Ut queant laiû ,
itestniare fibrù
Min, gMtonun,
^•iinuli tuoram
Sohe pollcitî,
Leàni reatam
SoDcte Johannet.
Les enfans de dbœor chantaient cet hymne au commencement et i la Gq
de la leçon qu'il leur donnait. Or, remarques que dans la mélodie que Gui
avait choisie pour ses élèves , l'intoiiation de la note s'élève d'an de^ sar
chacune des syllabes ut, nA, mt,/(i,(i>/, /a; les snccessenra de ce moine «n
ont conclu qu'il avait voalu désigner par ces syllabes les notes de l'échelle ,
bien qu'il ne se aoit servi de ces noms en aucun endroit des traités de mu-
sique qui nous restent de lui. (Voyez Gui d'Arezso dans la Biographie.) Tel
est tontefois l'empire des préjugés , que depuis huit cents ans l'nsage de ces
notes n'a point subi d'interruption , et que l'honneur d'une invention k la-
quelle Gni n'a pointpensélui est restée, tandis que personne n'a songé à re-
vendiquer pour lui la gloire d'avoir inventé la méthode d'enseignement par
l'analogie, qui lui appartient réellement , et qui naguère a été donnée commo
une chose nouvelle par H. Jacotot, sons lo nom ^en»eiqttement umverul.
Gui était destiné à noDsfoumir, sans le savoir, des noms qnisont devenus po-
pulaires, car, suivant l'opinion générale, ce serait de lui qu'on aurait pris ceini
de la gamme, parce qu'il aurait ajouté au-dessous de la note la ftius grave du
système de S.Gr^oire, une note qu'il aurait désignée par le jromma des Grecs.
Mais lui-même noua apprend qu'il n'est pas l'auteur de cette ai^oncUon, car
il dit dans le deuxième chapitre de son Traité de musique intitulé Micrologue:
* En premier lieu e*t placé le F grec ajouté par te» moderne» '. Ce passage, et
un autre dont le sens n'est pas moins clair * , n'ont point empêché qu'on se
aoit obstiné à décerner au moine de Pompose la gloire d'avoir mnenti lagammt.
Les erreurs historiques une fois établies sont plus fortes que la vérité appuyée
de toutes ses preuves.
< In primis ponatnr r gracttm a modernis adjanctum.
■ Gammi gnecnm quidam ponuat ante primam litteram.
îdbïCoOgIc
DE L'HISTOmE DE LA MUSIQUE. ctxix
La mMiods de chant oa de solmisation inTentée par Gui d'Areuo parait
areir consista aniquemeat dana l'osage da monocorde pour d^rminer le
■on le plus grave d'an chant quelconque, et dans t'analogie, pour impri-
mer dan> la m^oire l'intonation de* loni. L'objet qaes'ëtait proposa l'anteor
de cette mëlhode, comme il le dit en plosienra endroits de ses onmiges,
ëlait d'abr^r le temps des études et de readre l'instractîoQ pins Eadla : com-
ment croire, d'après cela, et snrtoat d'après la justesse d'esprit qu'on remarqne
dans ces idées fécondes en résultats , que Gui soit aussi l'auteur d'une autre
méthode de solmisation qni fut mise envoie peu de temps après lui , et qui
fut une des erreurs les plus funestes introduites dans la musique ' 7 Je m'ex-
pliqne.
Vers le temps de Gui , mais Trûsemblablement après lui , un muùcien in-
connu imagina de substituer A la division de l'échelle par tétracordes des
Grecs , et à celle que Grégoire avait faite par octaves , conformément à la
constitation des tons du chant de l'église , une antre division qni ne compre-
nait que six notes, et qui fut appelée, à cause de ceIa,A«faconls. Serait-ce parce
que Gui d'Areuo n'avait indiqué dans son exemple de l'hymne de saint Jean
que six notes différentes, qu'on en a tiré la conclusion qu'il avait vouinrëduire A
lltexacorde les formules de l'édielle musicale, et qu'il avait supprimé la septième
note, si nécessaire poor arriver au complément de l'octave, après laquelle senle-
ment les tons et les demi-tons se représentent dans nn ordre régulier comme ils
sont dans la première formule ? Cela est vraisemblable. Quoi qu'il en soit , il
est certain que dans les écrits de Gui qai sont en manuscrit A la Bibliothèque
■ J'ai moi-mJme contribné i T^pandre cette errenr par nn artîde de la Sevue Miui-
etUe (t. II, p. 385). DeaxmBniiicritsdet ouvrages deGni, dontraaaappariennà ]'abb£
de TeruD, et dont l'antre nt A la Bîbliothèqnedesdncs de Bourgogne , t Brnielles, enfin
nn troisiime dont le Mvant de Murr a donné nue notice , contiennent la main musicale
attribnée k et moine ; or cette main eit euentiellement liée an lyttème de la lol miution
par l'heiacorde , et j'ai été pennadé d'abord qne l'opinion cornmone sar l'inrention de
ce rfttème est fondée. Depoit lors, la lecture attentive des ounages connu de Gni
d'Areuo m'a fait voir qu'il ne e'j trouve pas nn aenl mot qni se rapporte au sjttème
dont il s'agit. Le mannscrit qui était autrerob i l'abbaye de Saint-Erroul , et qoi, de~
pais lors a passé dan* la bibliothèque d'Alençon , contient , d'aprii la notice donnée par
Laborde, de* ëcritt âe ce moine que Gerbert n'a pas publiés j mais sont-ils réellement de
lui? cela est dooteni, car j'ai trouvé parmi les maniucrits du Hosée Britannique et de
l'nnirersité de Gand des onvrages qni loi sont attrîbnés et qni ne lui appartiennent
pas.
îdbïCoogIc
tm I^ËSDMÉ PHILOSOPHIQITE
loyale d« Parii , ni dans wdx qtii oat été publié* p«r Vthbâ Ce^Kirt ' ap ne
Iroare anoane notioD ni dM nom* de aotei , ni de |a divition do l'échello «i(
heaaeordea , qî dsi conaéquimoas de w biuire ot déHioonnabU >y*tèiiie. t^ea
aoeoeateura iromédiaU de os moine , parmi le« éoriTaii» am* la iqaaiqne tola
qno Bemon , HerauDB Contraot et Guillaume , abbé d'Hirscban , i^ parient
paa plna do oe ijttàmo i et Jean Cotlon, qù fuuntU aroir v^a pottérisa-
nvaent à lOliO , eat le plu* anoien autour qui me leinble en avpir piirlét
A QO qu'il en dit , U tyaute quq de «op tevpi lea Anglaia , loi AUemanda et
}bi Françaif étaient lea leuli qui âstent ntego do nom doa notaa utt rit
■n, ete,, ■ , et que lea Italien! avaient adopté d'antrea aylUb«> Cette aaser-
tion est d'autant plus singulière que dans les temps modernes lea Allemfinda
etlei Anglais ne solfient que parle» lettres, et que les Italiens ont conservé le
ryatème de» hexacordes long-tempa après qu'il eut été abandonné par taui
Jea autres peuples.
. Quel qn'ait été l'aotenr du lystème de la division de l'échelle ep hexacordea,
et de la tolmisation )>ar ce lyslénte , il est certain qu'il introduisit dans l'art
une des erreors les plus singulières que l'histoire signalei et qu'à une méthode
de chant simple et facile , il en substitua une autre hérissée de difficultés et
4'embarras. Si tons les ohanls avaient été renlerméf dans l'interralle de sir
notes , lit nouvelle mélhude n'aurait pas eu d'inconvéniens ; mai* il n'en était
'pv s ainsi , et souvent la mélodie descendait plus bas que la noie la plu* grave
^c l'he^corde , on s'élevait au-des^u de la plus haute. De là naûsait la nér
eeaaité dfl obanger aonvent d'hexacorde, et de passer de l'vn à l'antre plu^-
iieurs fois dans le coan d'un même chant. Ces changemens d'hexacordes
furent appelés muancet. Voici quel en était le mécanisme.
LVehelle des sons alors employés dans la musique s'étendait depuis le *o/
f^rave de la voix de basse , jusqu'au mi supérieur des voix de feipme ou d'en-
&Dt , ce qui présentait une étendue de deux octaves et unp ii|te, Qo divisa
«elle étendue en sept hexacordea dont le premier oonunençail au «ci grave.
I Scriptorts Ecclesiast. de Musica Sacra polissimum, t. II.
' Voici le pssMge de Jean Colton qui se rajipcrle A cette singalaritj ; • Sei tout
■ ityllal)», qaas ad opna masicse asaumliniis , diiersx qniilem Bpud diveraos: rerom
• Angli, PraDcigenn, Alemanni ut, ré, mi, Jh, sol, la, Itali aulcm alias bibeot :
■ qoas qui notse desiderant stipulentur ab ipsî». • (Joh. (kittonis TrffCt, de Musica,
;. 1 , apnd Gerberto , t. 2 , p. 232.)
îdbïCoOgIc
DE L'QISTOIKË DE LA MUSIQITE;. «wh
leMcond • «f, le troiaièjne, if», Ip quatrièine , A wlaa-deuui de ce^^lq
QÎnqaième , k «^ (ooUve supérieure) , le aiiième , à fa (octave inptfrieuiv) , )a
■eptième, à tûl aigu. Mais dans l'étendue de l'éGhelle divisée de Mt(s naaiéw,
la septième ton , qae non» désignons ^^joaFd'bHi par U srllabe H, se présen-
tait trois fois, tRntiSt à l'éMit de bémol , tantàt à oaloi de bécarre, snivant U
vatiiredea Uftu dn pl(iin>cbaitt i or, daiu le sysiénie des hexaoordep, il n'7
«Tait point de nar» poqr uotte i)p(e, puisqu'on avait réduit les sfllabes app^*
lativ^ w voiob» de <ix , o'ost-à-dire.tt^'^i mt, /a, so/,b. C'est l'abvutefl
i» pet(<i aeptiènw note qui causait tous les entbairai de la lolipiution par
)ipxacorde«, car pvnr remplir l'ipterTnlIe qu'elle laissait dao> l'étendue dq
l'échelle, on n'imagina pas de meilleur moyen que de changer le noqf dof
«Qtes, pùvantle* ciPC(Ui>taoces, et d'appeler «f tantdt «0/, tantôt /a, tavtât
Mti eit aorte que le premier bexacorde , qui commençait par so' ip'afe t a« lifO
d^étre aplfiépar lesayllabwsa/, la, n,vt,ré, mi, l'était par tf^, n, mi, fa,
«iJ, lai le deQtiàme, commençant par »t , était selfié par les ni^me* if Uabe* \
mfio , U troisième, qui commençait par fa , et dont les ontu «arai^t dA
£tre appeléça,/^, aoi, ia, «bémol, wf, ré, était «nssisol&é parla* mèfi^
Sf||«bMWf« ré; mi, etc. ;etain8i desaittres.^a conséqneaceiné«)tal)1ad'v«
tel sriléve ^ qw cbaqve note avait trois nomi d«nt il (allait l'appcdw W
aolfiapt, •Divaot les circonstances ; car lorsqu'une mélodie sortait des benua
de l*bp:(acarde , il U^e\\ , avant que cette sortie eât Ueu , changer «f en /À ov
BD toi, toleant on en /à, fa en w( ou en toi, et nommer les qutTW WA^ 4'«Bi^
œa changemena. La règle principale de ces raaancei était qu'il fallait appeler
les deux notes de demi ton qui sa tronvent entre m>, /ii, etn, u/, desnomsde
wi-^, quand ces notes montaient < M de ^(-«m, quand elles descendaient.Plu-
nears fois depareilscbangemensseprésentaieiit dans lecours d'une mélodie,
et de là résultait une incertitude sur le nom qa'il fallait attribuer aux notes ,
incmliti)d» dont a'^ept pas toujours exemptés le* cheoteiin qui avaient
Ipgvia le pins d'habitude par la pratique.
Kap qne les (ammes d'hexacordes commençant par se/, par wt oq pv /«
ae twwaaHUnt toDtef trois W, ré,mi,fa,iol, la, elles n'étaient pçiintdéù-
gfiées de Iq fDéqpe manière : chacune avait son no» particulier, Ai^Ui U canw?
qui commençait par «I ne contenait point le septième v*n qtie nous appelons
tii oa Iwi donnait à cauae de cela le nom d'htifocori» iufhtrd ; la gamme qui
fWBflUeH^t fvfffr ***it V9^' quatrième npie le a* bémol, et on l'eppeUÀt
^acofifi ttfili eqfin , celle qui commençait par «0/ «trait pour troiaiètne «etc
îdbïCoOgIc
etixii RÉSUMÉ PHILOSOPHIQOE
le n bécarre: on Idî donnait le nom A'hexacorde dur. De là Tient qn'on ren-
contra sonvent ches les anoienB antenn cette manière de s'exprimer : ohantw
par naturt, par bémol, par bécarre.
Pour aider à reconnaître les notes dana la aolmisotion , on arait imaginé de
reprësenter la poiitiondesnngtBona de l'échelle générale nir le bontdea doigt!
et aor lea phalanges d'une main ganche ouverte ; on avait établi an cer-
tain nombre de règles concernant le passage d'one note à l'antre , saivant les
direrBoas, et cette main se plaçait comme nn indicateur aniverBel dam toatei
les écoles , et dans tons les traités élémentaires de mastqne. On diaait d'an
homme qni connaissait bien tontes ^les règles des moances qu'il tavaU m
main.
Tel était ce système monstmeax de division de l'ëcheUe mnstcale et de
sofaniaation qui a'établit dans le eonrs do onzième siècle , et qui , malgré tons
ses inconvénient fnt établi en peu de temps dans tonte l'Eorope avec un
anccès tel, que lorsqu'on voolut revenir è des principes plus naturels,
nne résistance très active fut opposée auxefforts des réformateurs, comme je
le ferai voir pins loin. Ce n'est pas un des traits les moins lingnliers de l'his-
toire de la musique , que celui du succès de cette biiarre et faosse méthode
de solmisalion ; car les diffionltés qu'on a tant de fois signalées dans le système
de la musique actuelle , difficultés qn'on a, ce me semble, exagérées , ne sont
que des jeux d'enfant , en comparaison de celles qni sont inhérentes à la
méthode des hexacordes.
MOTBN-AGE,
ConlinuatUat.
rOKHATIOH V'im STSTRHB DB MVStltDB HBSCBBB.
J'ai dit , en parlant de la musique des Greos que la mesure de cette musique
n'avait point été conçue d'une manière abstraite et qu'elle n'était que le ré-
sultat d'an sentiment prosodique , et d'un besoin que le riiythme poétique
avait bit naître. Absorbée par ce sentiment de prosodie et de rhythme,
l'oreille des Grecs ne comprenait la mesure musicale que d'une manière ac-
cessoire , et que comme nne dépendance immédiate de la poésie.
Conservée par saint Ambroise dans le chant de l'église , celte mesure ihyth-
miqne était néanmoins afEsiblie par la perte de l'accent qui , bien moins sen-
ùble dans la langue latine que dans la grecque , s'anéantit de pins en plus
îdbïCoOgIc
DE L'HISTOIRE DE LÀ MUSIQUE. olxxih
lorsque l'oreille des peuples de l'Italie eut contracté l'habilade d'entendre le
dur langue des barbares du Nord ; langage déponrm de oadenee et surchargé
de sons guttor aux. Tellefatlarapïditëdeladëcadenoedaoliant àœt égard,
qu'à l'époque de la réforme du système musical par saint Grégoire , c'est-à-
dire, ennron deux cents ans après la mort d'Ambroise , il ne restait presque
plus de tnwes de l'ancienne prosodie chantée, et que le réfonoatear
put en faire disparaître le peu de ce qui en existait encore , sans offenser
l'oreille de ses contemporains. L'^plîté des temps musicaux s'établit si bitn
•Ion qu'il n'apparaît pas nn signe de durée dans toat le chaut noté des anti-
phonairea et des graduels qui sont parrenns jusqu'à nous, depuis le huitième
Biède jusqu'à la fin du treizième. L'habitude était si bien établie à cet égard,
que oe ne fat pas sans peine qn'on en revint au chant prosodie, que beaseosp
de pmonnes éminentes dans l'église crurent qu'un chant de cette nature
n'avait pas ta dignité convenable an service divin , et que les chartreux s'ob-
■tinèrent même jusqu'à la suppression de leur ordre en France à le repousser
et à chanter toutes les syllabes en notes égales.
Mais une question se présente .* question importante , fondamentale i
l'yard de la musique mesurée, et qui, par une singolarité inexplicable, n'a 6xé
l'atteation d'ancon des historiens de la musique , on qui, du moins, n'a donné
lien k aocnne recherche sérieuse. Cette question est oelle-oî : N'y o-t-il
fotMt e» ttu wtoytn-Age d'autn ge»n de mutiqu* que celui de Fèglise ? c'est-à-
dire, les peuples n'ont-ile eu de chants de guerre, d'amour, de joie ou de dou-
leur qui ne fussent dépouillés de rhylhroe, comme les mélodies ecclésiastiques?
S'il en était ainsi , ces peuples auraient été sans passions, oe qui n'est poiiU
admissible. Toi dit que dans les temps des plus grandes calamités du monde
ocoidenlal , la mnsiqne se réfugia dans l'élise qui la sauva en la transformant.
Hais les malheurs dont furent accablés les peuples des Gaules, de l'Espagne
et de l'Italie forent adoucis après le septième siècle. L'esclavage régnait par-
tout , mais on avait perda le sentiment et l'amoor de la liberté. Les serfs du
Nord nous apprennent qu'il y a aussi des chants mesurés pour l'esclavage , et
nous devons croire qu'avant qu'il y eût des troubadours et des trouvères, les
Francs éprouvaient aussi le besoin de chanter leurs plaisirs ou leurs panes sur
nn (on plus animé que celui de la prière.
Hais qui me porte donc à parler ici d'une manière conjecturale, lorsque
des monumens d'une autorité irrécusable viennent à mon secours? ces mouu-
mens , il est Trai , sont restés jusqu'à oe jour dans un profond oubli et ne
îdbïCoOgIc
«ttsw hiSUMÉ PHIIXMlOPaïQtjÊ
{Mnitimi pâS) tn ttnmier Mpèttl, anAt un rapport immédltt avM le aajM qui
u*«cnttpe«n M moment} mail je ponwi^'il me saffirà d'en fkiretane l^gi^
Milfie poflr démontrer lenr importinoe , et ^obt faira nir qti'ilt a»u fem^•
«iMBDt la preure de l'exialenoe d'une mturiqae meMrëe dè« la proalèrfl moî^
tié 4h neUTième dèsle.
' Ud matiiuwit qui a appartene aolreroîi â l'%llM8«int-Mlirllal dn Limo^,
M qui n trouve mainteda&t à la BibUoAèqae royale de Paria («ii» le h" 1 184)^
«oBlient (bt. 1S8 *') une chaneon latine compoaëe par Angelbert aur ta ba-
-taille de Fontenai (m 843). J'ai parié d^à de cette pitee qui eat notée en
nDtâtion téxonne , et qui a pour titre i fVnw de beSà y»i fmt ««m AiiAi>-
«Mte ■; Je croîf qa'on ne -nm paa aana iatdréi lea preinien couplela de «tt*
ofaenaMi , le plua aadeu monument aothentiqBe de la miuiqne nteauiée et
de k poéne duiitée du moyen-ige. ( On en troatera U mniique aveo In tm-
-dnotien notée è la jdwiahe d.)
Ânrara cum primo mane
Tetram nocteta diTÏdem
SaMutiua non illad fuit.
Sed SalnrDÎ doUmm
De fratema rapt* paee
GaadctDaemon impios.
Bella clamant bioc et inde ,
Pagna graris oritur ,
Fratcr iratri moriem paiat.
NepOti ■Tonculas
Filins nec patri sno
Ethiliet ^od merait.
Le rhythroe de Ces vers est Celai du Tambtque pur , qui , par U dtaporitidn
'alternative de aei longues et de »es brèvea , correspond exaotement A la meatdw
ternaire de la musique. La mélodie de la ohenson d'Angelbert De pent donc
Atre traduite en notation moderne qae dana la mesure à troia tempt. RertUtr-
^et Ruari que par un artifiee de la poésie, le repoa anal de la pbraoe te pré>
■ L'abbé Le Bceaf a publié les vers dé cette chanson dans son R ecueîl de plusieurs
ihtils pottr servir d'iclaircissement à l'histoire de France et de suppUment à la no-
lia des Oàtdta (t. 1, p. 164), mai* il n'a pn ta d^i&«r la mDttqne, et il n'a pai
Mnpria l'importaoce de ce monomeat ho* le rapjMrt de l'histaire de l'art.
îdbïCoOgIc
'.(*)
' ■J^^J'.
S fÀjàx-ur mÀo il urn.
. . ■ y ■ ^ ^
VERSUS DE BËLLA QUAE FUIT
ACTA PONTANETO.
ruplâ pa - ce ^audet Dcmon
\ ) LittuU. eu XaXîtt/ bti.\bax*' Cl. eu luctv»' tA^^etiiiwuc-' ^wv la. baiM-uX^
M ■ arAlt filiaitJie tMt rAr p/aav a
w fli- /« A^ r/..YX/rj„ tTivluntf.
Di„i,„db,G(5oglc
DE L'HISTOIRE DE LA MDSIQUE. ctxxr
■ente de trou vers eh trois Terl. Ge genre de disposition rhyihtniqne a été
coniidéré long-temps aprèA comme une noaTeauté.
L^eDÉple qu'on vient de voir d'une mélodie rhythmrie par k po^ie n'est
pas le nul qdi te (mare dans le mannacrit d'où Je l'ai lire ; Ort y v«it «umI
nfle lauenUtioA Sur la mort de Qharies-le-^ante {Plûnchu A'anA'} composée
dmis le neliTième siècle et Dotée k la manière saxonne « morceaa ainguller
dont l'existence a été igtaorée de loua les historiens ; la complainte de l'abbë
Ho^nMida mémetemps et anssl notée; la chanson de Godesohaloh, iHcotn-
plainie de Latare , par Paulin , la chanson du duo Henri , par le même , et j
ce qui est pent-Atre d'un intérêt historique pins vif eoilore , on y troaVe anssl
la mélodie notée des vers anapestes qui sent an premier livre de la consolation
philosophique de Boèce :
O sUUifm condilar oritts ,
Etc.
et le <dianl de la septième ode du quatrième livre da même ouvrage c
BeUa ijuis quints <^ratus anms
Vllor jttrSdes , tic.
Qui saitai la mélodie mesurée du premier de ces moroeanx où le ministre
de Théodoric déplorait dans sa prison les misères de la condition humaine ,
n'estpas celle qu'il composa lai-méme, et ai nous n'avons pas dans ces chants
de précienaes reliques de la musique de l'Italie, sous la domination des Gollu 7
Quoi qu'il en poisse ètre,loni les morceaux que je viens de citer, ainsi qu'une
chaason erotique en langue latine et notée, qui se trouve dans un antre ma-
nnscritde Saint-Martial de Limoges ( n" 1118 de la Bibliothèque royale de
Paris), fooraissent des preuves irrécusables de l'existence aux neavième et
dixième ûècles d'un chant mesuré, rhytbmé, et rraisemblablement populaire,
qui était essentiellement différent du chant égal de l'église '. ,
Si une opinion contraire à l'existence d'unelelle musique dans ces temps re-
culés s'est établie parmi tous les historiens de la musique,c'est que ne trouvant
dans tous les traités de musique antérieursaudouzième siècle que des ouvragea
relatib au chant ecclésiastique , ils n'ont pu soupçonner qu'il y avait un antre
' Tous c«s roorceani curieux et inconnus seront publiés dans mon Uigtoire générale
de la musique , aiec la notation saioaae et les tradactioni «a notes modsrnss.
îdbïCoOgIc
GLxzTi BJÈSCMÉ PHILOSOPHIQUE
genre de miuiqoe dont on n'arait pu parlé. Tout caqaeGerbert an
d'oQTrages de oe genre ponr let deux premiers volâmes de sa coUecdoo a été
fidt par des moines ou des abbés qnî, par état, ne pDavaient écrire qae lorle
plain-duDt. Qa'esl-il arriTé de là? C'est qa'on a mis en doute l'identité d'un
autenrqui a parlé de la musique mestirée à une époqne où tous les antres ne
traitaient qae de la mutique-plaine. Cet auteur est Francon de Cologne <, qui
fat écoUtre de Liège, qui éerirait déjà en lOBB, et qui vivait encore en 10S3.
MH. Kiesewetter et de Winlerfeld ns croient pas que l'écolàtre de Liège Ut
le même qne l'anteor des plus anciens traités de la musique mesurée et de
lltannonie régulière qui sont parvenus jusqu'à noos : c'était aussi l'opinion
de Peme, qui croyait qne Francon de Cologne avait dâ écrire à la fin da
douiième siècle ou au commencement du suivant. Ses notes prouvent qu'ainsi
que MM. de Winterfeld et Kiesewetter , il pensait qu'il était impossible qne
dans le court espace éconlé depuis la date des ouvrages de Gni d'Aretio , le
système de mosiqne mesurée exposé par Francon eât pa s'établir ; car celui-ci
ne s'en donne pas poor l'Inventeur , et en parle comme d'une chose oonnoe
avant loi.
Elle l'était en effet, et depuis long- temps, car la base du système de la
musique mesurée ne se trouve pas dans la forme de la notation , mais dans la
division du temps. Or, on vient de voir qne si le temps ne se divisait qne
d'une manière égale et absolue dans le chant ecclésiastique , il n'en éuit pat
de même dans le chant mondain , et qa'nn des caractères mélodiques de
celui-ci consistait dans le rapport des modifications de la durée. Quant à la
manière de représenter ces modifications par des signes , elle a pu être d'es-
pèce diverse an moyen-ige , antérieurement an temps où Francon et Gui,
lui-même, ont écrit. Que si l'on eût réfléchi sur les exemples d'une musique
instrumentale des Carabro- Bretons, fournis par Bumey et Walker, musique
antérieure au ODiième siècle , on se serait convaincu qne toutes les divisions
du temps musical étaient déjà connues , pratiquées et représentées par des
signes avant qne Francon écrivit. Indiquer avec précision Tépoque oii les mo-
difications de la notation lombarde appliquées à la musique mondaine ont
donné lieu an système de notation mesurée qui a été eiposé par Francon ,
serait impossible , en l'absence de documens authentiques ; cependant il me
■ Toyei ce nom dani la Biograpliio,
îdbïCoOgIc
DE L'HISTOIRE DE LA MUSIQUE. clxxth
parait vraUemblable que cette transformation s'est Eaile au plus tard Ters la se-
conde moitié du dixième siècle, dansquelque école particulière de l'Allemagne,
elqnedelà elle s'est rcpandae en Europe avec d'antant plus de lenteur et de
difficulté, que la plupart des écoles de musique avaient pour objet le chant
de l'élise , où la diversité des valeurs de temps n'était pas admise. Il ne faut
pas onblier, dans l'examen de ce qui concerne la notation, qu'on nepeut établir
poar le moyen-âge de règle générale d'après le contenu d'un traité de l'art ,
on l'âge d'un manuscrit; car, ainsi que je l'aï dit , dans ce temps où les com-
munications étaient difficiles , il y avait autant de systèmes que d'écoles ; là
oa était dans une roie d'avancement; ailleurs on semblait ignorer tout ce
qui s'était fait depuis plus de cent ans. Et, pour parler d'un fait des plus re-
marquables parmi ceux qui s'offrent à ma mémoire , n'est-il pas singulier
qo'aa moment où la notation lombarde, modifiée par les lignes, était en asage
dans nne grande partie de l'Italie , Gui d'Areizo semble n'en avoir pas connu
d'antre que celle du pape Grégoire , appliquée au même système de lignes
qui ne lui était d'aucune utilité ?
On ne s'est pas aperçu qu'en rapprochant de noua l'époque où le système
de la moiique mesurée a été formé , on n'a fait que déplacer la difficulté.
Avant qne j'eusse fait connaître les compositions régulières à trois voix d'Adam
de Le Haie , trouvère du treizième siècle (voyez ce nom dans la Biographie) ,
etdea maîtres italiens du quatorzième , lorsqu'on ne connaissait enfin pres-
qu'aocnne production de ce genre, antérieure à 1-iSO, il était permis de
croire que le système de la notation mesurée ne s'était établi qu'à nneépoqua
rapprochée de celle dernière : mais comment croire que si ce système n'avait
pria naissance que vers la fin du douzième siècle , on au commencement du
trmxième, il y eût déjà en IStSO des musiciens qui écrivaient des chansons en
langue volgaireà (roia voix, bien supérieures, sons le rapport de l'art de lier
les diverses valeurs de notes, à l'état des connaissances indiqué dans les écrits
de Francon 7 La difficulté de concilier ces faits deviendra bien pins grande
encore, lorsque je ferai connaître dans mon Histoire générale de la musique
le contenu de deux manuscrits de la Bibliothèque royale de Paris , dont l'on ,
daté de l'année 1187, contient deux traités des règles du déchant [harmoaie
on contrepoint) alorsen asage, partie en langueromane, partie en latin, avec
trois morceaux à deux et à trois voix, et dont l'autre renferme un grand nombre
de motets singuliers a deux voix, où l'une chante les paroles et l'air d'une
chanson française, tandis qne l'antre l'accompagne sur des paroles latines de
îdbïCoOgIc
cLxxTin &ÉSDMÉ PHILOSOPHIQUE
l'anliphonaire ou du graduel. Je publierai auui des extraits d'un 4t)(re ma-
nuacrit fort iiqportant quj 4 appartenu à l'abbé de Taruq, et dont l'arigintl et
la copie , fait« par P^me, ^ont aujourd'hui dans ma bibUotbèqoe. Ce traité de
manque, daté de 1236 , contient tonte* les règle* de la musique mecur^,
des motets et des chansons françaises à trois voix. Tons œs monnmens et
beaucoup d'antres qne j'ai découTerts , et que je ferai co|ioaitre,étahUssent
d'nne manière certaine la progression de la moi^iqne mesurée et de L'art d'écrire
à plusieurs voix , depuis le onzième siècle jusqu'au milieu da quinsième , oà
la lumière comipence à luire pour tons les historiens de la musique.
Késumapt tout ce qui précède,je dirai donc que dès 860, et probablement
anparavant, il eiistait une musique mesurée et rbythmée à l'usage du peuple
et des gens du monde , tandis que le chant de l'église était dépourvu de
rhylbme et de mesure ; que ces deux genres de musique se sont distingués par
là jusqu'au douzième siècle j que par l'effet de eelte différence , les progrès
de l'art d'écrjre en harmonie à plusieurs voix étaient déjà seniibles dans la
musique mondaine, lorsque la musique d'église en était encore à la rude dia-
phonie i notes égales et en accords sans Maisons; et conséquemment qu'on
n'est point fondé à nier l'existence de l'une à cause de l'état peu avancé d«
l'autre. Enfin , je dirai que de ce que Gui d'ArezzD n'a parlé ni des proportions
d« la mesure musicale , ni de l'art d'enchaîner les voix dans l'harmonie des
sons simultanés , il ne faut pas conclure que Fraocon , le plus ancien auteur
qgi a traité de ces choses , et dont les ouvrages sont parvenus jusqu'à noua,
a vécu long-temps après lui- Ce Francon, ëcolâlre de Liège, est bien le même
qaeFrancon de Co/oyn« .- c'est lui qne Trithéme appelle Theutouteua, et ses
livres concernant la musique mesurée et le déohant ont été certainement
écrits dans l'intervalle de 1080 à 1080. Il a'j a rien de solid» à objecter
contre l'évidence de ces faits.
Après cette discussion, trop longue peut-être pour les proportions du résuma
de l'histoire de la musique , mais nécessaire par l'importance do son objet,
j'arrive à l'exposé succinct du système de musique mesurée qne nous a fait
connaître Francon.
Cet auteur a écrit son ouvrage fo«r qu'il servit, dit-il, d'instmcfsofs complète
àl'*uage deicopUlei Mise proposait de recueillir ce que d'autres avaient dit
de bon et d'utile sur la musique mesurée , de corriger leurs erreurs , et de
' Omnium notatornm ipsias meosorabilis mosioc pcrfectiuimam iustructionem.
îdbïCoOgIc
. DE L'HISTOIAE DE LA MUSIQUE. cixxix
pronTW la néowaité de oe qu'il avait invanlé '. Ainû, Don Htk nurqna m
t«mpi de progtàt et non de ortelioD abiolae.
La dé&Dttian donnée par Franoon da la inuiique merarae «it otIIfl-M t
« Xm muriqite ineiarable ttt U ehvnt divM 4an» h ttmpt par dtê ttmgmu tl
4u brètm '. C'est d'abord^ conme on le roit , la iiolioa de la toMure maneals
lalln qœ la coocevaient lef Greci et les Roioaini ; c'est oalle qu'on apen^t
daoa Im looTeeaDx de mélodie mesurée et rhylbmée du n«a«ième ùèole que
j'ai «ît^es préflâdeqimsnt j cependant , un peu plus loin (chapitre 4*), FraiMwa
laU connaitre trois figures simples et principales de la division du lonpa i oea
fiyoraa pont celles de la laitue , de la brève et de la semi'brèTC , on moitld de
la brève , quantité inooDoue aux peuples de rantiqntte grecque et latin». Da
ptos, la longue peut ^re doublée, ou réduite m la moitié de sa wlear, m
angraentée d'nn Uers par l'adjonction d'un point qui se plaoa aprèa la note ,
et qa'on appelle point d« perfection. Le syslème de la division du temps em
vilears binaires, appelées impatfaittt, et en valeurs temairos Ou pmrfàite» f
les oombinaisoni dea Iroia sortes de durées , et les diversildi de valeim qOi
diitingaenl les sifoesipar suite de oes combinaisons, remplisfent la plus grand*
partie de l'ouvrage de Franoon. Tontes oes choses démontrent une transfor-
mation totale du lentiment de la mesure et du rhythme des anoieai en oalul
d'une ineaare musicale absolue , iudépendante de toute oonditîOB de quantité
poétique. Cette transformation a été , sans nul dogte, aooomplie dsos l'inlai»
vaUedeSSOà IQSO. Elle fut radicale , et elle exerça sur les progrès dei'har-
monie et de ta mélodie une influence très active.
La forme des notes de diverses valeurs du twaps de Franoon n'était pas
ronde comme celle des notes de la musique moderne ^ ) la loofue et la Ivèva
étaient carrées ; la première avait une queue verticale ) l'autre n'en avait pas.
La seini-brève était en forme de losange , sans queue. Cea figures de notes ne
sont , comme je l'ai dit précédennoent , que le résultat de modifioatioM suo-
■ Proponinnis ergo ipsam mensurabilem mnsicam iuh compcndîo declatarej beoe
dicte aliomin am recunUmus interponwe, errores qaoqbe destrncre et fàgare; et si
fuid iMvi a nobis invantoro fncrit, bonis rationibus anstinire et proban.
> Hensorabilis masica est cantiu loogis brevibusqne temparîbiu meiuuratns.
' On a tronvé dans lea manascrits quelques rares exemples d'ane notation en points
ronds qui se plaçaimt aat des lignes, et non dans les inlerTalles de ces lignes; mais
, particulière ù quelque auteur iaconna, n'a jamais été frénéralemmt
îdbïCoOgIc
cLXxx RÉSUMÉ PHILOSOPHIQUE
ceuivea de la notation lombarde. On retrouve anssi des traces de celte origine
dans les ligaturei on liaisons de notes par des signes de notation collectire
qui furent conserr^ jusqu'au dix-septtème siècle, et qui sont on des trmts
caractéristiques des notations saxonne et lombarde. Dans les plus andens
exemples de œs ligatures de musique mesurée , las formes prinùtiTes sont con-
■errées; mais le besoin de varier les valears dans les diverses combinaisons de
ces durées , a donné lieu à des modifications successives qui ont fait oublier la
source de ces ligatures , comme on a oublié celle de toutes les antres parties
de la notation.
Jusqu'à la fin du treiii^a siècle , il n'f eut dans la musique mesurée que
les combinaisons de la longue , de la brève et de la semi-brève ; ou y ajouta
ensuite une quatrième valeur qui représentait la moitié ou le tiers de la dorée
de la semi'brève, suivant les circonstances : on l'appela «Hmm«. Sa figure
était celle d'one semi-brève à laquelle on ajoutait une qoene. L'addiUon de
cette qoene était faite d'après on principe différent de celui qui en avait fait
donner une à la longue , car dans celle-ci la queue était un signe d'augmen-
tation de la valeur de la note carrée , et dans la minime , elle était un signe
de diminution de la note losange. Dans la musique moderne , une seule note
a reçu l'addition de la queue pour en diminuer la valeur : cette note est la
ronde, qui >e transforme en blanche. Ala minime , qui était la pins petite des
valeurs de notes, fdt ajoutée la m<M'»madanB le qaatonièroe siècle. Celle-ci était
la plos considérable de tontes les valeurs , car elle avait la durée de deux on
de trois longues, suivant les circonstances.
La mesure ternaire fut considérée comme la plus parfaite dès l'origine de
la musique mesurée , et les valeurs qui entraient dans sa composition ftirent
combinées d'après le même système. Ainsi chaque figure de note était ou par-
faite ou imparfaite. Si la maxime était parfaite , elle valait trois longnes ; elle
n'en valait que deux si elle était imparfaite. La longue pouvait étreimparfaîta
lorsque la maxime était parfaite, et réciproquement; cela était de peu d'im-
portance, car le nombre de longues qui correspondait à la valeur de la
maxime était invariablement fixé par la nature de celle-ci. La longne parfiùte
valait trois brèves; l'imparfaite n'en valait que deux. Si la longue était pa>^
faite , la maxime valait neuf brèves ; elle n'en valait que six si la longue était
imparfaite. La maxime s'appelait mode majeur parfait si elle valait trois lon-
gues ; mûie majeur imparfait , si elle n'en valait que deux. La longue par&JtQ
s'appelait mot/etRinettr par/aA; la longue imparfaite, mode mineur imparfait
îdbïCoOgIc
DE L'HISTOIRE DE LA MUSIQUE. clxxxi
La brève parfaite valait trois semi-brèves ; l'imparfaite n'en valait que deux.
On appelait la première, tempe parfait, et l'antre, tempi imparfait. Quand la
brève ëtait parfaite, la longue parfaite valait neaf semi-brèves, et la maxime
parfaite en valait vingt-sept. La valear de la longue et de la maxime diminuait
d'un tiers à l'égard de la semi -brève quand la brève ëtait imparfaite.
La semi-brève parfaite valait trois minimes ; elle n'en valait que deux si
eUe était imparfaite. La première était appelée prolafvm majettre oa parfaite,
l'antre, prolatio» minetuv ou imparfaite.
On indiquait la perfection ou l'imperfection du mode , du temps , et de la
prolation par des signes qui se plaçaient au commencement ou dans le cours
des raorceaui de musique. Quelquefois la perfection ou l'imperfaotion acci-
dentelle des notes ëtait marqaëe par lenr couleur ; cela avait lieu lorsque les
r^es ordinaires de la notation étaient insuffisantes ponr faire reconnaître la
natore des figures de notes , particulièrement dans les liaisons. Alors les notes
pentes en noir étaient toutes du mode parlait, et les ronges ou les noires vides
à leur centre étaient du mode imparfait. Il en était de même àl'égard du temps
et de la prolation.
I) r a bien de la complication dans un tel système de notation mesurée,
mais ce n'est rien encore , car les règles générales qui viennent d'être indi-
quées étaient modifiées par une multitude de cas particuliers , où telle note
qui semblait devoir être parfaite par sa nature , était rendue imparfaite par
les combinaisons de notes qui la précédaient ou la suivaient , et réciproque-
ment. Tel était l'embarras qui résultait de tous ces cas d'exception , que les
cbantears n'étaient pas les seuls qui s'f trompassent; les compositeurs eux-
mêmes tombaient souvent , à cet égard , dans de graves erreurs , qui sont
relevées avec aigreur dans plusieurs traites de musique du quinuème et du
•eisième siècle.
Tant de difficultés ne parnrent pas assez grandes aux musiciens de ce
temps; car ils ima^pnèrent d'écrire cbaque partie de voix ou d'instru-
ment de leurs compositions dans des sf slèmes difiiérens , de telle façon que
les notes en apparence les plus longues devaient être souvent exécutées
rapidement, tandis que d'autres noies, qui semblaient avoir peu de valeur,
représentaient , an contraire , des durées beaucoup plus considérables. Ce
système s'appela celui des proportions. Un ancien auteur, Galbri on Gaforio
(vof . ce nom dans la Bif^aphie) a donné des exemples de plus de cent ma-
■lièrea dont ces proportions pouvaient s'établir , et sa table n'eat pas complète.
îdbïCoOgIc
ttxxMn RÉSUME PHILOSOPHIQUE
U MmfolaU qae tout ces <icriTaina de muBiqae ae fauent proposé de rendre
leur* ouvra ((es Inesëcotablea. Slngnlarltë d'aoUnt plai remarquable, qu'il
était iropouible qu'ils notassent ainsi leurs coni position s , lorsqu'ils les ëcri-
Tttimt. Ils se servaient alors de la tobtahtrê, manière aimple de les écrire en
partition ; et M n'était qu'après avoir fini ce travail , qu'il* se mettaient
Fesprlt à lo torture aSn de trouver des combinaisons mystérieuses de notation
pour chaque voix. On croyait avoir atteint le comble de la perfection quand
on était parvenu à rendre douteuse la valeur de la plupart des notea , et con-
■équemment à nuire à la bonté de l'exécution. Je ne me souviens pas qu'aucun
historien de la musique ait signalé cette biiarre aberration d'esprit , bien
digne de remarque cependant.
Dans les dernières années du seiiième siècle , des hommes de génie com-
mencèrent è comprendre oombJen était ridicule un tel système de notation et
combien il était contraire aux intérêts de l'art, ils ne purent substilner tout
A coup un système nouveaa de notation mesarée A celui qui était en usage ,
parce que les habitudes dés musiciens leur opposaient d'insurmontables oit-
stacles ; mais ils renoncèrent aux combinaisons les plus difficiles et les moins
raisonnableB. Insensiblement le système se modifia, et l'on en vint par degrés
i une réronne complète '.
Dès la fin du quintième siècle , il parait qu'un système de notation parti-
eulière poor la musique d'orgue avait été imaginé en Allemagne. L'obligatiim
d'éarire une multitude d'omemens d'un mouvement rapide ne permettait pu
de ftire usage de la notation ordinaire ponr cet instrument, ponr le clavecin.
leclavleorde et l'épinette. Deux systèmes furent inventés pour satisfaire i un
besoin généralement senti .* l'un fut composé de notes rondes , blaocbes ou
noires qu'un écrivait comme dans une espèce de partition sur des portées de
six , de sept ou de huit lignes ; l'autre système , qu'on appelait la tMatun ,
était formé de lettres surmontées de signes de durée. L'un et l'autre furent
employés floneurremment pendant le seitlème siècle ; mais celui des notes
finit par dominer , et oe fut Ini qui , se mêlant à l'ancien système de notation
mesurée, finit par le modifier , et par amener cette notation à l'état oà elle est
maintenant.
■ L'eiposé de tontos les parties de l'ancien lystim* de notatian metorëe tersit trop
long poar trouTer pisco ici ; j'en donnerai une analyse détaillée dans mon Histairs gé-
nérale de la musique.
îdbïCoOgIc
DE L'HISTOIRE DE LA MUSIQUE. cuzxiu
noTEn-A.aE.
Contùiuatwn.
■ iLOBIl. CORYKIPOIHT.
Quand le moment fat reua où le beioîn d'une harmonie plus dosoe qse la
dûiphonie on l'ofyamum se fit sentir , on commença par mêler ensemble des
interrallei de nature différente , an liea d'aroir des suites non interrompooi
d'intemllea semblables ; mais l'habitude qu'on ajait d'entendre Vorg»ntnn fut
basse de la diSioallë qu'on ëpronva long-temps à éviter les suocessions immé-
diate* de qaiolfls ascendantes ou descendantes, dunt l'effet désagréable réiolt*
d« la oeniation qai se manifeste à l'oreille de Ions différens sans liaison. Avant
le qtdDlième siècle , ees successions Ticieuses ne disparorent pas entièrement
de rbarmonie, mais elles derinrent de pins en plus rares.
L'harmonie formée de socoessions d'interralles dirers Jiaralt aToir reçu, dAt
le coinmencemcnt dn oniîème siècle, le nom de dûcanttu, en Yienx français,
ééekant, Francon de Cologne est le plus ancien auteur chez qui ce mot se
rencontre ; mais les exemples qu'il en donne et qui ont été publiés par l'abbé
Gerbert sont inînlelligibles , à cause des fautes qni onl été faites par le copiste
dans le manuscrit dontV>n s'est serTi pour l'impression de t'oarrage. Quant à
Texemple publié par Bnmey, d'après un manuscrit qui est en Angleterre, il y
a lien de croire qu'il a été écrit long-temps après Francou , car la succession
des interralles dans ce morceau n'est point conforme aux règles du déchant
données par lui-même. Il est regrettable qu'un beau manuscrit des deux on-
nagea de eet autebr , qui se trouvait autrefois à l'abbaye de Lire, en Norman-
die , ait disparu depuis la résolution française de 1769 : 11 aurait vraisembla-
blement fourni les moyens de restituer ces passages Importans de l'ouvrage
de Francon à leur état primitif. Henrensement nons pouTons nous former une
opini<mjustedea premiers temps de l'art d'écrire l'harmonie, par un morceau
de chant & deux parties qni se trouve dans on manuscrit du oniième siècle A
la Bibliothèque royale de Paris (in-^'.no ll39,pag. 79). Ce morceau, écrit
en notation lombarde , a été inconnu à tons les hisloriena de la musique ; c'est
le plus ancien spécimen authentique d'une harmonie quelque peu régulière.
Je regrette que les bornes de ce résumé ne me permettent pas d'en donner le
fac-similé, avec sa traduction en notes modernes, et les analyses qu'il mé-
îdbïCoOglc
RÉSUMÉ PHILOSOPHIQUE
rite '. Jedîrni pourtant qa'on y voit les parties se mouvoir par monTement con-
traire , et passer de la quinte à l'octave , de la tierce à la qaarle , de l'anissoa
àla tierce, etc. L'existence d'un commencement d'art d'écrire y est évident.
Depuis l'ëpoqueoà ce morceau a été écrit jusqu'à ce jour, les monumenapro-
grettits de cet art , appartenant à des époques asses rapprochées , sont par-
venus jusqu'à nous ; mais la plupart de ces monumens n'ont point été connus
des hisloriens de la musique, qui se sont trop pressés de dire qu'il existait une
immense lacnne dans l'histoire de l'bsrmonie. On a prétendu que cette lacune
s'étendait depuis le douiième siècle jusqu'auquinstème; mais déjà j'ai publié
(dans la ifetruâ mwn'ca/e ) une chanson française à trois voix composée vert
1370 , et tirée d'un recueil qui contient plusieurs morceaux du même genre ;
j'ai fait connaître les noms de plusieurs musiciens italiens da quatoruème
siÀcle, et j'ai donné une composition à trois voix du plus célèbre d'entre
eux, avec la traduction en notes modernes; enfin j'ai publié on rondean
à trois voix d'un musicien français qui écrivit sous les règnes de Philippe-
le-Bel ou de Philippe-le-Long, c'est-à-dire depuis 1314 jusqu'en 13S0,
et le manuscrit d'où j'ai tiré cette pièce en contient beauconp d'autres lati-
nes et françaises. D'autres manuscrits de l'ancien couvent de Saint-Victor
de Paris , m'ont fourni des morceaux de deux et trob voix de la fin du dou'
xième siècle , et du commencement da treizième ; le traité de nausique du
treiiième siècle , de la bibliothèque de l'abbé de Tersan , dont l'original et la
copie sont maintenant dans la mienne , contient des motets et des chansons à
trois voix ; un autre traité manuscrit dn quatorzième siècle qui a appartenu
àiî. Roquefort m'a fourni des chansons et des canons à deux et à trois voix ;
enfin les œuvres manuscrites du poète- musicien Guillaume de Machault ren-
ferment des ballades, des motels , des rondeaux et une messe à quatre voix
qui a été chantée au sacre de Charles V , roi de France. Qu'on joigne à cela
un manuscrit qui appartient à M. Gnilbert de Pixérécourt et qui contient une
collection de pièces de différons genres de Guillaume Dufay , de Binchois,
de Basnoîa , de Firrain-Caron , et d'antres musiciens qui vécurent vers la fin
du quatorzième siècle ou au commencement du quinzième; des fragmensde
messes du même Dufay (à quatre voix) , d'ËIoy, et d'autres qui ont été publiés
par M. E.iesewetter , les traités de musique de Marchetto de Padone, vn
manuscrit précieux de Philippe de Vitry qu'on a cru perdu et que j'ai re-
< On trouvera tout cela dans mou Uisluirc jjéncrRte de ta inosique.
îdbïCoOgIc
DE L^HISTOIRE DE LA MUSIQUE. clxxxy
trDBvë , on ouvrage important de Jeao de Mûris sar le contrepoint, qui n'a
point été pabllé , le manuscrit complet des œuvres de Tiactoris , que je pos-
sède , et qui , tmportnnt sous le rapport de la didactique , no l'est pas moins
par la multitude de &agmens qn'il renferme de compositions écrites depuis
le conunen cément du quinzième siècle jusqu'en 1474 , et beaucoup d'autres
•oarcea de renseigneroeos authentiques qui ont été inconnues ou qu'on a né-
gligées, on aura une idée de la facilité qu'il y a de connaître quels furent
les pitiés de l'harmonie depuis l'origine de cet art jusqu'à ce quinzième
siècle qu'on a considéré comme le commencement de nos connaissances po-
■ïtires sur l'ancienne composition à plusieurs parties.
Si Ton vent faire une tinalyse rapide des dévoloppemens de l'art d'écrire en
harmonie pour plusieurs voix, on trouvera que chaque époque peut se dési-
gner par les caractères sai vans.
Onmième tiècle .- 1° La composition de U mélodie parait être indépendante
de lliannoDÎe. Elle se manifeste par des chansons populaires en langue vul-
gaire on latine ' , on par des chants d'hymnes , de répons et d'antiennes sur
' La Havallière nie l'ciisteDce des cbanaons en langue romane avant le douiième
«iècle: Je n'en ai rencontré aucune, iil-il {Poésies du roi de Navarre, t. l,p, 206) y
et tout ce qu'on a dit sur ce sujet est sans Jbndement. J'ai déjà fait remarquer que
c'est osset mal raisonner que de nier l'eiigtencc d'une chose parce qu'on ne l'a pas
troarte : tes découTertes relatives à l'histoire de la ronsïque qui ont été faites depuis
^ ans sont de natnre à noas mettre à l'abri de conclusions de ce genre. Ce qu'on n'a
pat trouvé jusqu'à ce jour, on pourra le rencontrer plus tard. L'autenr de l'article
AbaSard, de la Biographie universelle, partage l'avis de La Ravallière et assure que
le rhythme de la langue française , alors an berceau , se prélait peu i la douceur du
chant. S'il fallait absolument que les langues fassent douces pour être chantées, on
n'iorait jamais mis de mélodie snr l'ancienne poésie des Canilfro-Bretons et des Ir-
Lct auteurs de l'Histoire littéraire de la France ont rassemblé quelques passages qui
démontrent que dés le oniième siècle les jeunes filles entonnaient , après les offices, des
ebanaoasen langue vulgaire, qni étaient cbonti-es d la suite des processions, et lorsque
ces mêmes processions s'arrêtaient pour prendre qoelqne repos (a). On a une autre
preuve de l'union dn chant aui paroles de la langue romane dans les É pitres farcies ,
qui se chantaient à la messe dans un mélange de klin et de Iniigoe vulgaire {b).
Au reste, il eiiste des preuves incontestables de l'eiistencc des chansons en langue
romane , non seulement dans le oosième siècle, mais près de cent ans auparavant : si
îdbïCoOgIc
OLXXzyi RÉSUMÉ PHILOSOPHIQUE
des paroles latines. LescbansoDs à Toixseule,enTi«iu français, commâncent
à ae répandre. Cest an trait caractëristiqae de cette époque que la compod-
tion de la musique se divise en deux parties distinctes , saToir : l'invention
da cbadt qui parait avoir été toojours dévolue au poète , et l'harmonisation
de la mélodie qai se &lsalt après coup par on musicien. On verra plos loin
quelles furent les conséquences de celte divisioD introduite dans l'art d'écrire
la musique. Il est singulier qu'une chose de cette importance n'ait été remar-
qaée par aucun historien de la musique.
1° L'harmonie n'est qu'à deux voix. Les successions de quinte* sont fré>
quenles : il 7 a plus ral«ment des moovemens d'unisson ; l'octave se résont
habit u«llemetlt sur la tierce par mouvement contraire ; la sixte n'est poîntem-
plofée, les successioDs de quartes ont lieu quelquefois en descendant: on
n'en trouve pas d'ascendantes.
Un seul nom de compositeur de mélodies appartenant à cette époque est
parvenu jusqu'à nous : c'est celui d'Âbailard. On ne connaît jtisqu'À ce joUt
aucun des déchanteurs ou harmouisaleurs de mélodies du même temps. Les
La BsTalliire ne le* avait pas trouvées, c'est qu'il n'avait pas bien cLerché. Daas le
neDvlètne chapitre da Traité du chant olesuré de Francou, it y a deox passages nota
de cliaoïaas de celte espèce , avec les paroles (a). Le manuscrit de St.-Sattial de Li-
moges (fiibl. royale deparis,n° 1139) contient un siiajn en langue valgaire.ijuilàisait
partie de l'office de St.'Hartisl (fol. ii), une hymne notfe dont les couplets Mot aller'
nativement en latin et en langue romane (fol. 4S), et une bymne i la Vierge Marie,
Clément notée, qni est toat entière en langue vulgaire. Tau* ces morceaux sont dn
diiièuie siècle.
A l'égard d'Abailard, il se peat qa'il ait écrit tantes ses chansons en langue latine,
mais II eu avait certainement compote les mélodie*, car Hélcïse le dit positivement
dans une de ses lettres adressée* à son malbeureni époux : ■ Parmi les qnalitéa qai
u brillaient en vous (lai dit-elle), il y en avait deux qui me toncltaieut plot que les
v autres, savoir les grice* de votre poésie et la douceur de votre chant : toute antre
■ Amme n'en anrait pas été moins toncliêe. Lorsque , pour vous délasser de vo* eier-
■ cices philosophiques , vous composiez en mesure simple ou en rime des poésies aniou-
• reuies, tout le monde voulait les chanter, a cause de la douceur de votre eipresiioa
■ et de celle de votre chant. Les plus insensibles eatx charmes de la mélodie M
< pouvaient vous rejiiser leur admiration. > Cette mélodie, dont parle Héloîse était
certainement déponîUée d'harmonie, comme tout ce que les poètes-musicien) de* dou-
tième et treizième siècles ont écrit. Le chant était ensuite harmonisé par d'antres ma-
sicieni de profession qu'an appelait déchanleun.
îdbïCoOgIc
DE L'HISTOIRE DE LA MUSIQUE. cuixvn
e cette harmoDiution BonI en petit nombre ; les seala qalme aont
oonnùs Bout cenx qui le trouTeat dans l'oovrage de Francon , et le morceau
k dent Toix da maoïuorit n" 11S9 de la Sibliothèqae rofale de Paru. Le
traité dn chant Uteturë et des règles du dfchant ou de l'harmonisation com-
poMJ par Franooa , est le seul ouvrage de ce genre qui soit connu.
Douaièmt tiède. L'iOTcntion du chant des vers continue i être dans les
atlHbutions des poètes , A qui l'on donne à cause de cela le nom de trouvent,
tandis que celai de dêckantew» est toujours donne aux musiciens harmonlsa-
(eurs. Dans ce siècle , la poésie en langue vulgaire se perfectionne, et la com-
position des chansons acquiert , sous les rapports poétique et mélodique , une
importance qui fixe l'attention générale, aux dépens des progrès du déchani.
Ici se présente une des époques les pins remarquables de l'histoire de ta
mnsiqnQ enropéenne ; elle m'oblige à entrer dans quelques déreloppemehs
indispensables.
L'ignorance et l'ab ratisse ment des populations de l'Ëarope ooddentale
étaient parvenus su demier degré vers le commencement du doniième siè-
cle : un sommeil de mort s'était emparé des esclaves et de leurs oppresseurs;
les rooinaa seuls semblaient avoir conservé qnelque activité dans l'inldligeno»<
Tost à oo»p les prédloatioits de S. Bernard retentissent an milieu de ce uoroe
silence. Ardent, impétueux, fort de son éloquence et de son génie pirophé-
tique, il appelle au combat tous les hommes en élat déporter les armes, et
laspaRsaf à la délivranoe du tanbeau de Jésus-Cbrist et des ohrétiensd'OfieBt,
ttmhéê Bons ta domination dn fanatisme mosulmaa. Alors , il 7 eut un bat
marqué dans la vie de tons ces hommes naguère condamnés à une inutile
végétation. Poar quelques uns , le désir d'acquérir de la gloire ; pour le plut
grawl DoiobM , l'aspoir de briser on joog insupportable et défaire dn butin)
pour low , la eertltude du saint : voilà ce qui fit sortir d'an insipide repos des
multitudes innombrables et les précipita sur l'Orient. Ce n'était pas seulement
des hommes de guerre qui s'éloignaient des villes et des châteaux pour aller
à In Tem-Saiste dans eea croisades, c'étaient aussi des dsifs de tout* espèoa,
dM poètes , des musiciens qui crof lùenl ne faire qu'un dévot et joyeux pèle-
rinage. Ces derniers ne se doutaient pas qu'ils allaient chercher en Asie des
formes nouvelles pour leur art.
Ce fut pAortant oe q« arriva. On a vu dana l'aperçu hiatoriqtte da la m»-
■que des OHentMux qhe rexéentlou des mélodies de tous ces peuples est stir-
chargée d'omemens qu'on désigne parles noms de triUetf de groupes , d'ap-
îdbïCoOgIc
CLXXXviii BÉSUME PUILOSOPHIQOE
pogiatunt, etc. ; or, il n'exùtkit rien.de semblable dans les méltMlies de
l'Europe, aTBot le douzième siècle. Les poèles-muûcîens on trouvères etle*
ménestrels qui se croisèrent paraiuent avoir été sëdaits par cette nouTeaolé
qui n'avait jamais frappé leur oreille , au moins avec taut de profusion *. Lear
chant se modifia bientôt sur ce modèle , et pénétrant en Allemagne, en Franoe,
en Italie, y devint un objet d'enthousiasme. Les poètes-chansonniers on
trouTères se multiplièrent dans toute l'Europe pendant les dousième et trei-
lième siècles, et les pins grands seigneurs crurent s'honorer en coltivant l'art
de composer les vers et la mélodie d'une multitude de chansons qoi nous
ont élé conservés dans les manuscrits. L'Allemagne ent des ^tattret-chanteun
qaî furent recherchés dans tontes les cours. L'Italie fut moins riche en frve»-
tori, mais il y en eut en abondance en France ( particnlièrement dans la
Picardie) , et dans les Pays-Bas. Tout le monde chantait et sorchargeait son
chant de trilles et d'appogiatures. C'est ce que n'ont point compris ceux qui
' n eiistait, dès le oniième siècle, un signe i'appogiature ascendant et descendant:
ce signe était la pliijue, figure de note qni ressemblait à la longue , mais qnt avait la
^ene tonmée d'na antre cdtë. Dans la snite, la pliqne se distingua par deux qneoes
dont l'une était pins courte que l'antre. Fraacon dit qoe la pliqne est on signe de di-
vision dn même ion en grave et en aign : Plica est nota divàionû tjusdem sotti û
gravem et in aculum; ce qni ne pent s'entendre qae de I'appogiature. II en disUngee
de dem espèces : l'un ascendant, l'autre descendant.
Ce signe do simple port de voix reçut enanite une signification pins étendue, et de-
vint l'équivalent du trille , car il est dit dans le manascrit anonyme de l'abbé de Ter-
san (du treiiième siècle) : anlica plica erat simplex nota diuisionis loni; est ho£i
signum trcTtiulis vocis. Ce passage c;it clair et positif : dès le treiiième siècle on faisait
usage da trille. A l'exception de M. Peme , aucun antenr moderne n'a conna la véri-
table valenrde la pliqne; fiarney, Ra'wkins, et Forkel lui-même, n'ont eu snr cela que
des idées vagues. De là vient qu'on a souvent mal tradnit la mnsiqne ancienne qeand
on a trouvé des pliques de loagoes, brèves et serai-brèves, ascendantes on desoendnnlM,
surtout dam les ligatures , où elles sont fort difficiles à distingner ; on les a prises pour
des signes de temps.
Au reste, la plique n'est pas le senl signe d'orneraent dn chant qoi se rencontre dans
les anciens antenn : Waller Odington, qui écrivit un traité de mnsîqne vers 1240,
en fait connaître plusieors qui sont absolument semblables à ceux qni sont en nsagedaas
l'église grecqne de l'Orient. Burney ni Forkel n'ont compris quel était l'emploi de ces
signes. J'en ai traité en détail dans mon Histoire générale de la musique.
On voit que c'est postérieorement â la première croisade que les ornemens du cbant
ont été introduits avec profusion dans la tnusiqoe européenne. Le goût de cette non-
veanté se soutint josques vers le milieu du dix-huitième siècle, où les fioritnres prirent
nn antre caractère.
îdbïCoOgIc
DE L'HISTOIRE DE LA MUSIQUE. gluxiï
ootvtMjé de tradaire en notation moderne les chansons du châtelain de Coucf
et de Thibaalt , comte de Champagne et ro! de Navarre , parce qu'ils ne coa-
naiuaient que d'une manière imparfaite les élëmens de l'ancienne notation.
Lesavant H. Peme eatle premier qui ait saisi le véritable sens des signes de
cette notation et qui l'ait bien rendu dans son édition de la mnsiqae des chan-
soiu composées par le ch&telaîn de Goacy ; mais il n'a pas connu l'origine des
omemenade c» chansons. Ce châtelain de Coacy, le roi de Navarre, le
comte de Béthnne , le comte d'Anjou , le comte de Soissons , Henri III , doc
de Brabant, Adam de Le Haie, Perrin d'Angecourt, Gauthier d'Argies,
Audefroi dit le Bâtard, Gilbert de Berneville , Blondeau de Nesles , Colart
le-BoDteiller , Gace Brûlé, Bichard de Fournirai, Gauthier de Soignies,
Guilloume le Viniers , et beaucoup d'antres dont la liste serait t^op longue
pour trouver place ici, ont acquis une brillante réputation par la composition
delenrs chanaona : tons ont été à la fois poètes et musiciens ; tous ont vécu
dans les dontième et treizième sièclea. Le nombre considérable de manusorîls
on leurs ouvrages ont été conservés fournit la preuve du succès populaire
qa'ib ont obtenu. Parmi tous ces trouvères , un seul paraît avoir réuni aux
qualités de poète et de compositeur de mélodies, celle de déckanteur os
d'harmoDÎsateur de ces mélodies : ce poète-musicien est Adam de Le Haie,
surnommé le bo$*u iArra», qui brilla depuis IS60 jusqu'en 1280 [V. ce nom
danala BiograpUe).
Les nouvelles formes du chant des trouvères, ces formes sorohai^ées
d'omemens , ayant passé de l'Orient en Europe , devinrent an objet de mode
jusque dans l'église, et l'on vit tons les chantres broder au lutrin le chant et
le déchant des fêtes solennelles jusqu'à l'extravagance , et transformer l'office
divin en nue indécente cacophonie. Il est facile de comprendre ce que pou-
vait être la musique où chaque chanteur improvisait non seulement sa partie
dliarmonie, suivant de certaines règles , mais aussi tous les ornemens que la
lantaiaie lui inspirait. Les choses en vinrent au point que le pape Jean XXU
se crat obligé de donner, en 13SS , une bulle contre ces abus, u Cependant
■ (est-il dit dans celte balle] notre intention n'est pas d'empêcher qae de
■ temps en temps, et surtout aux grandes fêtes, on n'emploie snr le chant
■ ecclésiastique, dans les offices divins, des consonnances ou accords,
■ fxMifTw çue & cAant d'iglùeouleplain-chani conterve sot* intégrité '. » A di-
< La marche rapide que j'ai tfté contraint d'adopter dans ce Résumé, me plaoa
îdbïCoOgIc
cxc RÉSUMÉ PHILOSOPHIQUE
Tenet époques Vaotorite eccléaiastique fat oUigée de tét'it contra lei abu nw
s'inlro4i|iuieiit dam la mmiqne d'égliie , maU eei abpi furent 4'mo afn
nature , comme od le verra dsos la suite.
L'engoaement ezceesif qv se manifeita ponr les Qrneitieni de la métodiei n
aaUgri mot itat mt« iltaition embarruMote vls-i-vii de* éraditt m motiqiie,
an co qu'elle ne me permet pas de diicater les pteoTet des lait* qo» j'avanoa, ^aaad
il* Hont oontraÏFM i ce qu'on croit coromunément. Ici je qie troure dan* le Bfimt
ca«, et j'ai contre ce que je Tient de dire sur l'introdoctioD dea fioritares dachaqt
dans l'église an treizième et an qaatomime siècles, l'autorité de M. l'abbé Baini,
larant homme qni a employa pluiiears pages do ses Hémoirei hiiterl^ne* et crîtiqui
HIT la vie ^ les ourragai de Palestria* à Tonloir prenreF qne oe* fiariturc* da dbat
n'ont point été «n nsage aiant le dix-septième siècle dans la mnsiqoe d'église, et qaf ei
n'est pas contre ces ornemens qne l'autorité ecclésiastique a lancé ses anBibèmes , mai*
contre d'antres abos liitarres dont je parlerai plus loin. Or, je suis obligé de répondre
en quelques ligfnes aux argumen* de H. l'abbé Baini , et la difiicnlté que j'éproam est
d'autant plu* grande qnc je d«ït distingner ce qui est limdé dan* son apûûent et ce qai
nel'ast point.
Trois auteurs dn dii'teptième aiècle,Cre«>llia9,daus son iM[)';Ffa^i:£'iu(Lutet. Paris-,
1629, p. 627), Gnidiccioni, dans une lettre datée de 1637, et Doni, dans sa Dis*e^
tatioB tar l'eicellenee de la mntiqne des anciens (Vtarsnea, 1647), ta sont tier^ eoalfe
l'aïn* des ornemens qni , snirant eux s'étaient introduit* d«na la ntoait^w d'égli** dt»
la seconde moitié dn seiiième liède.
Il se tronTait déjà quelque cbose de semblable dans nn passage des Eléniens de nin-
■iqne de Left^vre d'ÉtapIes , dont la première édition a été publiée à Paris en 1496.
M. l'aUté Baini , diientant les eipressions de ce passage oà il eat parlé d'vn redrable-
ment de célérité dan* les mouTemens de la mélodie , prétend que oe* Tedoublemeos it
vitesse ont été l'eflFet du changement dea fignres de notes , et de l'abandon de ta régnlt-
risationde la musique par le mode, ponr passer à celle du temps, puis i celle delà
prolalion. Il me semble qn'il y a ici deui erreurs graTCs,
D'abord, A l'époque oà LefcbYre d'Etaplos écrivait, le* nradt* parfait at ImpatMl
étaient cncAïc dan* tonte lenr vignenr. Ce ne fut qne plut de soixante ans apri* qa'il*
commencèrent i être d'un usage moin* fréquent, Ban* Être toutefois absolument tbm-
donnés. En second lien , H. l'abbé Baini paratt avoir oublié que l'abandon successif
des anciennes valeurs de notes n'a point accéléré le mouvement de la mnsiqne, et que
non* avons dans la musique moderne de* morceaux en 3/8 qui tant plu* lent* qo* 4**0-
tf** aa 3/4 et même en 3/2. Le* ancienne* valeur* da mode n'étaient plu* large* qn*
«elle* du temps, et cellet-ci plus étendues qne celles de la prolation , que relativement,
mais non d'une manière absolue. Ce qui le prouve , c'est le système dea proportions et
de la liaison des notes où les valeurs étaient sans cesse variables an peint qne la figuM
d'une longne avait quelquefois minns de durée que celle d'une semi-brève.
An anrpluail estasse* difficile de savoir à qnoî se rapportent le* passages de Lefdne
d'Étaples , de Cresallin* , de Gnidîccioù et de Doni j pent-étre n'est-il queation qne de
îdbïCoOgIc
DE L'HISTOIRE DE LA MUSIQUE. cxci
leippi deq croisades , peut m ijéqioulrer par lu exercices pour les diverses
espècea de violes qu'on voit dans le traité de musique de Jérôipe de Mora-
Tie, porrafe daté de 1260. Là se trotivenl plustears sortes de groupes , d'ap-
pogÏAtlint et dfl trilles, absolument identiques areo ceux ds !& musicpie
arabe. Le mapqBcrit de cet ouvrage est à la Bittliothèqne royale de Paria
(n' 1817, fonda delà SorboDpe}.
Qa« s'il pqnrait j avoir quelque doute sur l'emprunt de ces omemens
lait à ta nnsiqoe orientale , par les croisés , je ferais remarquer que ceux-ci
ont rapporté de l'Orient les instnmiens qui , depuis le douzième siècle , ont
été cultivés avec ]e plus de succès en Europe , et que ces instrumens avaient
même conservé leurs pQms arabes. J'ai fait voir tqut cela par des titres au-
thentiques dan« diverq articles delà fîmtM muncale (année 1883). Il est raison-
nable de croire que le succès de ces nouveautés en Europe était fondé sur le
goût qu'on avait alors pour ce qui vetiait de l'Orient. La musique n'est paa
d'ailleurs la seule cbose qui ait été modifiée par les rapports des croisés aves
les Musolmans : ou sait que les mathématiques , la philosophie , la médecine
et l'astrolt^e judiciaire forent en quelque sorie des sciences nouvelles que
ctrtaîns traita de tradition ^i, A diierses époques, se sont inlrodoitt dans l'exécution
de la mn«i<{ne. Ce qu'il y a de certain , c'est que ce n'est ni au seisième siècle ni mime
m foÏBBÎtaie qoi les OTnemeiu se sont introduits dans l^lise, nais bien dès la fin dn
UÔHtee, ou an plas tard an eammeiioemnit da luiTOBt. S'il n'en était pw ainsi , l«a
punies de la bulle de Jean XXII n'auraient pviot de sens. Ce n'est pas lliarnionie qqe,
ce pape veut proscrire; il l'autorise aux grandes fêles , pourvn que le plain-chont con*
«erre son intjgrit^ : Ul ipsùis canlus {eccUsiasticus) inUgritas Ulabata permanent.
Or, qn'att-ee qui altérait l'intégrité da chant? La bulle noua le dit encore : c'était la
mnltitode des notes ascendante* et descendantes : Cum ex eaniM mutllitu^titif nolanim
atcensioRet pudicœ , descensianesque temperattB plaiù canlus, tjiùbus toni ipsi dis-
cemuntur ab invicem, ob/uscentur.
M. l'abbé Baint asinre (p. 85, n" 127) que Jean Luc Conforti, adoiis parmi les cba-
pdaÎBS ckantaoïs de la chapelle pontificale , le i noTembre 1591 , fui le preoùcr qaî
renouvela le trille des anciens , inconnu , dit-il , aux chanteurs des quiasième et sei-
lième sièdes, et il cite It l'appui de ce fait le témoignage de Thomas Aceti cité par
Gabriel Bari. Je reuTerrai , ponr la réponse i cette assertion , à la note précédente.
J'anraia bien des obserralioos i faire sur tout ce que dit M. l'abbé Baini concernant
ce sujet , mais l'espaoe me manque. Je ferai seulement obeerrer que tout les savavs qui
ont parlé de ces choses sa sont trompés , n'ayant connu ni le caractère principal de la
musique de l'Orient, ni les rapports qui s'établirent entre elle et la musique de l'Europe
dans les douiiime et treizième siècles.
îdbïCoOgIc
cxcii RÉSUMÉ PHILOSOPHIQUE
nos ancêtres empruntèrent a l'Orient, C'est par des traductions arabes qne loi
ouTTagea d'Aristote furent d'abord connus en Europe.
n est vraisemblable que l'attention publique ayant été excitée par la dod-
veautë des formes raëlodiques , et surtout des omemens des oIuuisods en
langue vulgaire , on n'apporta que peu de soins dans le doniième siècle
au perfectionnenient de l'harmonie. Trois morceaux qui se trouvent dans le
manuscrit de S. Victor, cite précëdemment , et qui appartiennent à la fin de
ce siècle , sont les seuls monumens de cette époque dont j'ai connaissance.
L'nn est un Aicandit Ckrùlut a deux voix; le second, un Sanduêà trois par-
ties; et le troisième, an AlhlMÎa à deux voix. Le second est le pins andoi
morceau à trois voix que nous possédons, et nous n'avons de notions de com-
positions semblables antérieures à celle-ci que par le mot trijdum, en>plof4
par Francon pour désigner une troisième partie supérieure employée dans
l'harmonie. Ces morceaux indiquent quelques progrès dans le mouvement
des voix et dans le choix des intervalles ; cependant le principe de la diaphonie
y domine encore, car les successions de quintes y sont souvent employées
On y voit aussi des sauts de dissonances assez fréquens ; mais le mouvement
contraire est employée asseï souvent pour le passage de la quinte à l'octave
et de celle-ci à la quinte ; la sixte apparaît en plusieurs endroits comme une
préparation de la quinte ou comme lui succédant; on y trouve aussi quelques
tierces ; enfin , dans VAêcendit Chriêitu on voit le plus ancien exemple
connu du retard de la tierce par la prolongation de la quarte. Il y a lien de
croire que les deux morceaux dont je viens de parler sont au nombre des
premiers essais qui ont été laits de la substitution du déchant à la diaphonie
dans le chant de l'église. On y trouve aussi les plus anciens exemples de<
omemens de la mélodie pour l'emploi de la plique.
Le manuscrit qui nous a transmis les deux anciens monumens dont je viens
de parler, est d'autant plus précieux qu'on y trouve les règles de la socces'
aion des accorda dans tous les mouvemens de notes , telles qu'elles existaient
i la fin du douzième siècle , et que c'est le seal ouvrage de ce temps que
nous possédons sur une matière si importante.
TretMiàme tièelt. La composition des chansons en langue romane, en
flamand, en langue teutonique, est l'objet de l'attention générale à cette
époque. Les troavères se mnltiplient en France et dans les Pays-Bas; les
maitres-chanleurs , en Allemagne. Tous sont poètes et compositeurs de m^
lodies ; aucun , jusqu'en 1360 , ne parait avoir harmonisé ses chansons , et
îdbïCoOgIc
DE L'HISTOIRE DE LA MUSIQUE. exait
1m déchanteun continuent à former une claiie particulière de mniiciena.
Idam de Le Haie, surnomnié le bottu i'Arra», tronvère de Robert, comte
d'Artoii . mort vers 1283 , semble avoir été le premier qnî a réuni lei talena
de poète, de compoiîteur de lu^lodies et de déchantenr. Parmi la multitade
de chansoDR françaises que j'ai vues dans les manuscrits, jen'en ai pas trouTJ
une seule qui fdt hannonisée par l'auteur des mélodies antérieure ment A lui.
Plusieurs monamensde musique mondaîneet sacrée, qui eut étéiocoDons
à tons les historiens de la musique , mais que j'ai découverts dans les manu-
scrits , offrent les moyens de suivre les progrés de l'harmonie pendant toute la
durée de ce siècle. J'ai publié l'un de ces monumens dans le premier volume
de la Rtvme wtiuicah; les autres n'ont pas moins d'intérêt : les plus anciens
se trouvent dans le manuscrit de S. Victor (n° 813 de la Bibliothèque royale
de Paris) qui est du commencement du treitième siècle. Là se trouve un
jiva Maria, à trois Toix, où se manifeste dd progrès aiseï sensible dans
renchainement des parties ; les succesaioas de quintes y deviennent ploa
rares; enfin, la véritable harmonie commence à nsitre. On remarque
les mêmes progrès dans deux autres motets i trois voix ( Qui* imponM
Urminum , et Nam de peccatû meo ) , dans un BtHtdtoamm, également èi trois
voix , et dans beaucoup de motets à deux parties.
O manoscrit précieux noua offre aussi les plus anciens exemples conntis
d'une bizarrerie ou plutât d'une moostruosité qui parait n'avoir pris nais-
laBce que dans les premières années du treiiième siècle, ou dans les der-
nières du précédent. 11 s'agit ici d'un fait qu'on peut ranger parmi les plus
cnrieux de l'histoire de la roasique. Ce fait vient à l'appui de l'opinion que j'ai
émise , que l'arrangement de l'harmonie ne constituait pas dans le mayen4ge
l'acte de la composition , et que les déchanteurs ne faisaient qu'airanger sur
le plain~chant ou sur une mélodie mondaine une harmonie à deux ou i trois
voix. La voix qui avait le chant de l'une ou de Vautreespèce, s'appelait («>t«Hr
ou Unor; lorsque la composition n'était qu'à deux voix , celle qui accompa-
gnait le ténor prenait le nom de dUcant; si l'harmonie était à trois parties , le
ténor se mettait à la voix inférieure , la voix intermédiaire s'appelait moleclu»,
et la inpérieure, (rtj>/um. Or, il arriva qu'un déchanteur imagina de prendra
pour lenor d'un motet la mélodie d'une chanson vulgaire, et de l'accompa-
gner d'un déchant auquel il donna les paroles latines du motet ; et pir une
fintaisie des plus ridicules, il fit chanter par la voix du ténor les paroles pro-
bnea en langue vulgaire, pendant que les antres chantaient les paroles latinea
îdbïCoOgIc
aav KÊSVMÈ PHILOSOPHIQUE
du motet. C'eit ce qa'on voit dant les curieux exemples da manoscrit dont js
parle; car à la «aile det moleli purement latiiu , on en trouTe trente-cinq i
deux voix de celte cif>èce. Sur un ùnmolatuê , le tenur chante : lAett» ow »»■
fort prendrai; ^ll« w>» docebit a pour accompnpiement : Je n'ettoù mû m voh;
le motet /Vateo/unAM sert de dëcbant àla chanauD E» e^ir d'amour m*ni,
et ainsi des autres.
Qui pourrait croire qD*une pareille indécence a pu s'introduire dans l'é-
glise , et s'y maintenir pendant trois cent cinquante ans environ ? C'est poui^
tant ce qui eut lieu ; et les choies en Tinrent au point que de* mutidani
célèbres des quinzième et seizième siècles écrivirent des messes entières lor
une chanson obscène , faisant passer aliernatiTement le chant et les paroles
de celte chanson dans toute* les parties. Ainsi, sar un Sanctut, on un Imtar-
«tstutet'j on entendait chanter £at«e-M«i, ma «w; on bien, La$, b«tamf,tu
m'a* toitle ttfovtée [arros^eJlTuui les recueils manuacrils ou imprimés sont
remplis de compositions du même genre jusque dans la seconde moitié da
■eiuàme siècle. M. l'abbé Baini a fort bien remarqué que c'est contre cetla
monstruosité que le concile de Trente a porté l'anathème dans ses canons sur
l'abus de la musique d'église , et que ce fut elle qui faillit faire bannir à jamais
cette musique du service divin.
L'origine de la singularité dont il vient d'élra parlé parait te trouver dam
l'nsage, qnis'élait établi dès le doutièine sièole, défaire chanter «uxvoixd'uR
morceau de déchani dès paroles différentes de l'oHice de l'église. On en irouTS
denx exemples, en diaphonie presque non interrompue, dans un aotiphonaira
daté de 1171 , à la Bibliothèque royale ; et le manuscrit du treisîème siède,
qui a appartenu à l'abbé de Tersan , contient plusieurs motets à trois voix , da
même genre.
Ce manuscrit , dont l'original et la copie sont maintenant dans ma bibli»-
tbèque , et qui contient quatre molela et trois chansons à quatre parlies , u
autre manuscrit în-4'> qui était autrefois dans les archirea du dispttre de
Hotre>Dame de Paris ( aous le n« S73 }, et qu'on Unure aqonrd'faai à la
Bibliothèque royale, portant la date de 12&7 , et renfermant trois motels à
denx voix et un autre à trois ; enfin les motels et les chansons d'Adam de La
Baie, dont j'ai donné la notice et un morceau en partition dans le prenie'
volume de la Revue musr'co/* ; tels sont les rounumens auibentiqnes qui pen-
Tent aujourd'hui fonrnir les moyens de suivre les progrès de l'hannonie pen*
dant le treiiième siècle. Si l'on en juge d'après les rondeau «t ka noleto ita
îdbïCoogIc
DE L'HISTOIRE DE LA MUSIQUE. pxcr
BoMD d'Ami , ces progrès ont été considérables ; cependant il ne ^ndraîl pas
inférer des qaalilés de ces morceaux que l'art était dans un élatd'nrancenient
aussi gënëral , car les motets et les chansons des manuscrits de Tersan et de
Notre-Dame sont inférieurs à ceux-là; les successions harmoniques y sont
foOTent dures à l'ureille et remplies de fausses relations. Je suis tenté d«
croire qu'Adam de Le Haie a fait un long sëjoar en Italie, et que la science de
rharmonie était alors plus perfectionnée dans cette contrée méridionale qu'elle
ns l'était en France ; conjecture sur laquelle je ne voudrais pas tontefuis trop
insister , car il sa pourrait que le génie particulier du trouvère d'Arras fAt
U ««aie cause des qualités qu'on remarque dans ses ouvrages.
Il est un fait qui ne doit pas être négligé dans l'analyse de l'harmonie da
moyen-âge, c'est celai du croisement des voit qu'on y remarque depuis Is
douxièrae siècle. Ce croisement est si fréquent qu'il serait souvent fort diffi-
cils (te distinguer la v<iix grave de l'intermédiaire, et celle-ci de la supérieure.
De {Mireila croîseroens se trouvent dans tous les monutnens de la musique
karsnonîqne jusque dans la première partie du quinzième siècle; ils devin-
rent plai rares par la suite , et la véritable position des voix s'améliora insen-
siblement ; mais ce ne fut que dans la seconde moitié du seizième siècle que
l'art fat fixé à cet égard. Si l'on cherche l'origine de ce défaut de disposition
des voix, je croîs qu'on la trouvera dans la bîinrre coutume qa'on eut long-
tempts de séparer l'harmonisation de la composition du chant ; car la musiqus
■'étant pas faite d'un seul jet, les formes du chant imposaient souvent de la
gène an miisicien qui rharmupisait ; ce chant n'était pour lui qu'une condition
qu'il s'imposait pour faire valoir son habileté, et non l'objet principal qu'il
fsilaît embellir.
Une parait pas qu'il y ait eu dans le treiiîème siècle demosiqaeécrileàquatre
parties; («ut ce qu'on connaît de celte époque est à trois voix, il est vraiqn*
dans le traité de musique d'Élie Saloroon , écrivain de cette époque , il y a
nn chapitre curieux sur le chant à quatre voix; mais, bien qu'intéressant sous
de certains rapports historiques , ce morceau n'a de rapport qu'au cfaant in^
proviaé qu'on appelait chant sur U livre, et ne nous apprend rien à l'égard dt
la a>ntexture musicale de ce chant à quatre parties.
Quelques ouvrages importans sur la théorie et la pratique d&Ia mosiqoe
Bietaré«et de l'harmonie appartiennent au treizième siècle^l'un est ce traité
snoDyme dwit il a été parlé plusieurs fuis précédemment, le seconda pour
ntenr Waller Odiogton , moine bénédictin d'Evesbam, en Aoglet^m , fid
îdbïCoOgIc
ox€rt RÉSUMÉ PHILOSOPHIQTIE
écriTaitrenlS^O: Jérorae deMornvieaëcrît le troUiàme; enfin, Philippe fo
Vitry nous a donné le qniilriènie. Tous ces ouvrages , difierens dnni leur
objet et dans leur forme , renferment des documeni imporians pour rhisloira
de la musique dans le treizième siècle. Si donc cette époque estai mal contme
des historiens, c'est qu'ils n'ont eu ni le secours des plus imporians de ces
ouvrages , ni celui des morceant qne j'ai cités,
ÇuatorMième tiéeh. Il serait difficile d'expliquer par quelle fatalité tout ce
qui pouvait porter la tumiôre dans l'histoire de la musique aux époques in(^
ressantes de la formation de l'art moderne , a échappé aux recherches des
savansquien ont fait l'objet de leurs éludes; il est cependant certainqu'ils n'ont
pas connu les monumeas les plus împortaiis de celte histoire. Deux auteurs
du quatonième siècle , Harchelto de Padoue , qui écrivait vers les dernières
années du treisième siècle ou au commencement du quatonième , et Jean de
Huris, docteur de l'université de Paris, dont on a des ouvrages datés de 1323,
et d'autres de 134S , sont les sources où ces savana ont puisé toutes leurs con-
naissances sur l'état de la musique au quatorzième siècle. Par malheur, l'abbé
Gerbert , à qui l'on doit la publication de quelques écrits de ce dernier , n'a
pas connu les plus imporians , et n'a point fait entrer son traité dn contrepoint
dans sa collection, en sorte qu'il a régné jusqu'ici heaucoop d'incertitude dans
les notions qu'un a eues de cette partie de l'art au quatorzième siècle. J'ai
retrouvé ce Iraiié de contrepoint qui signale des progrès sensibles dans l'ea-
dialneoient des accords , dans le mouvement des voix, et dans le rapport
tonal des sons. Le manuscrit de M. Roquefort, quiconlient unautre ouvrage
anonyme, datéde 137K, ajuulelesrengeignemens les pi us curieux aux notices
de Jean de Mûris, et des exemples remplis d'intérêt dans des chansons à deux
et trois voix. Ces morceaux nous montrent l'art déjà digne de son nom. Dans
ce même manuscrit se trouvent les plus anciens exemples connus d'exercices
de vocalisation, el de précieuses notices sur les iustruraens de l'époque, leur
construction et l'art d'en jouer.
A ces documens imporians sont venus se joindre une multitude de morceaux
contenus dans un mannscrit du roman de Fauvel , qui est à la Bibliothèque
royale de Paris. J'ni publié un de ces monumens dans la Revue mutical»
(t. XII, n» 31) ; c'est un rondeau à trois voix aussi remarquable par les furnios
gracieuses de la mélodie , que par les ornemens du chant et la conlexture
barmoniqne. L'auteur de celte composition , inconnu jusqu'à ce jour , est
Jflhannot Lescnrel ; c'est , après Adam de Le Haie , le pins ancien musîden
îdbïCoOgIc
DE L'HISTOIRE DE LA MTSIQDE. exavn
françaii qoi a compose la mélodie et l'harmonie d'un morceau de moii*
qoe : il écrivait entre 1314 et 1321.
Je dois à l'obligeance des membres d'une société établie A Gand, poar la
eonserration de* monuinena historiqnes de la Belgique, la connaissance qoe
j'ai acquise de deux feuilles de parcUeroin qui contiennent descbansons Fran-
çaises à trois voix , du quatonième siècle. Ces chansons pruriennent d'un
inanuel de chsnt (ffaHdtboeck) du monastère de Ter-ffaeghen, en Flandre.
L'une de ces chansons ( Pour ma dame qite Dieu gart) est un morceau non
moins intéressant que le rondeau de Jehannot Lescurel ; les ornemens da
chant aont d'an genre difiërent de ceux qu'on trouve dans l'ouTrage de ce
musicien; mais l'harmonie est moins châtiée.
La bonne fortune qui semble m'avoir destiné k faire d'heureuses décour
Tertes pour l'histoire de la musique do quelques époques mal connues , m'a
fait trouver dans la Bibliothèque royale de Paris un recueil manuscrit de cent
quatre-vingt-dix-neuf chansons italiennesà deux et à trois voix. Les auteurs
de cea chansons sont au nombre de treize et se nomment : Afaeitro Jacopo
ia BolognOf Franceaco degli organi, Frafe Guiglielmo di Francia, Dim
Donato da Catda, Maeêiro Giova»»i da Firente, Lorento da FirenMt
S. Gkerardello, S. IVieholo del Propotio, t'Abate fieettMtoda Imoh, DonPa<^o
Ttnorisia da Firense, Fraie Andna et Gian Toscano. J'ai fait vuirailleurs que
tontes ces chansons ont été écrites depuis 1360 jusqu'en 1430': leur méludieest
souvent une chanson populaire française ou italienne; j'ai trouvé quelques unes
de ces mélodies non harmonisées dans les recueils des trouvèresdu treizième
siècle.
Le trait de nouveauté le plus important dea compositions du quatonième
siècle, et parlicolièrement des chansons italiennes dont je viens de parler,
c'est ta syncope, qui a préparé pour nne époque suivante de perfectionnement
remploi des dissonances comme des retards de consonnences. Les dissonan-
ces apparaissent aussi de loin en loin dans ces antiques moituroens de l'art ;
mais presque toujours elles sont attaquées par des anticipations de conson-
nancea , sorte de licence qui est devenue plus rare , en raison des progrès ào
rharmonie pure , et dont l'emploi est redevenu fréquent à l'époque aotnelle
on l'art d'écrire a beaucoup dégénéré.
' On peot voir dans la premier volume de la Revue mutieaU uns dissertation sur las
■on» de ces mosicieiu, et sur te temps où ils ont tica.
îdbïCoOgIc
cxcrm RÉSUMÉ PïtILOSOPHIQDE
I.a chanson à trois voix de Franceico degti organî qae J'ai publia dam
la AaeiM miuicale nous offre le morceau d'harmonie le pli» correct qui liil été
fcrlt dans le qiiatoriïème siècle. Le choix des intervalles qui entrent dam la
oomposilion des accords , le mouvement doux et facile des voix ; la rarelé dei
successions de quintes ; tout enfin fait voir qu'à l'époque où ce morceau fat
rfcrit, l'art avançait rapidement Tcrs l'état absolu de perfection dont était
susceptible le système de musique alors en vigueur.
Le quatoniè me siècle nousofTre aussi le premier exemple connu demusique
à qnatre parties: c'est ane messe qui fut chnolée au sacre de Charles V, et qd
a été composée par Guillaume de Machault, poète et musicien, auteur de
ballades et de rondeaux à deux et à trois voix qu'on trouve dans les maou-
■crits 2771. V, et 7609 de la Bibliolhèque royale de Paris, La messe de Ha-
chanlt, bien qu'inférieure, sous le rapport de la correction d'harmonie à II
chanson de Franceico degli organt, n'est pas moins un morceau du p'ui haut
intérêt. Soit que rinexpcrience dans l'emploi <le quatre vuix ait causé de
rembarras au musicien ; suit que les habitudes de Xorganum dominassent en-
core en France dans la musique d'église , il est certain que les successions
de quintes sont fréquentes dans ces ouvrages, et que l'enchaînement des
voix a bien moins d'élégance que dans la chanson de Jebannot Lescurel,
quoique celle-ci soit beaucoup plus ancienne.
Il est bon de remarquer que c'est au quatoriiôme siècle que le nom de
contre)>oint [ contrapunclum) a été substitué à celui de déchant {dùcanhu]
pour désigner l'art d'écrire en harmonie de plusieurs voix. Jean de Mûris,
parait être le plus ancien écrivain parmi ceux que nous connaissons , qoï ait
employé ce mut , et qui en ait donné une déliuiliou.
Çuinzième liicle. Nous voici auleraps oii l'art d'écrire en harmonie, abstrac-
tion faite de l'invention de la mélodie, parvint à sa perfection relative par de
rapides progrès. Ici, les inonumens devieuneut plus abondans, et les noms
d'habiles artistes se multiplient. '
En 130S lesiégtf delà pnpaulé avait été transféré de Rome à Avignon. Cat
événement exerça quelque inlluettce sur les. progrès de la musique d'église
en France , car bonucoop de chanteurs de la chapelle pontificale furenl des
Français ; et parmi ces chanteurs il s'en trouva qui furent asseï habiles dans
l'art de (McAanter, c'est-à-dire, d'improviser de l'harmunicsur le plaÎD-chant,
pour écrire avec une correction de plus en plus perfectionnée des motets et
des antiennes à deux ou trois voix. Par uns singularité asseï remarquable ,
îdbïCoOgIc
DE L'HISTOIRE DE LA MUSIQDE. cxtax
ee as fat cependant pas le raidi de la France qnt prodniait le* mnnotens
eâtibrea da qualoraième siècle; la plupart virent le jonr dans la Picardie,
dans l'Artois, dans la partie de la Gaate belgiqae qu'on a dési[[nëfl pina tard
sons le nom de Flandre françmite , et dam les Pays-Bas. LonqfieGrég^oîre XI
transporta de nonreau le «iége apostolique i Rume , en 137? , la plupart
des musiciens français de la cbipelle pontificale suivirent la cour papale; de
U vient qae lescbanteurs les plus distingués de cette chapelle furent long;-
temps des Français et des Belges , car l'exemple des premiers conduisit beao-
conp d'autres erlisies en Italie. Les archives de la chapelle sixlîne four-
ntBsent des renieignemens qui ne laissent aucun doute A cet égard.
Ceat un document de celle espèce qui a fait trouver , par H. Fabb^ BaÏBi ,
le nom de Guillaume Dnfay deChimay , parmi les chanteurs pontiflcanz, en
ISSO. Ce niuBicicn,qni devint ensuite célèbre et qu'on peut considérer comme
an chef d'école, parait avoir perfectionné quelques parties de la notation ,
et «voir particulièrement influé sur la substitution de la notation blanche,
i rancienne notation noire qui était en usage depuis le onilème sîède. Béjt
les livres de Harchetto de Padoue et de Jean de Muiis , nous mi)n(rent des
exemples de cette notation niélée è la notation noire > ; cependant il parait
qa'on en faisait peu d'usage dans la pratique, car tous les roonumens de
mniiqoe harmonisée que j'ai trouvés parmi ceux dn quatorzième siècle , sont
en notation noire , et les ouvrages de Guillaume Dufay sont les pins aneieu
oâ les notes blanches sont babituelleroent employées '.
Flnsieurs musiciens célèbres Bp|iartiennent à l'époque de Dufay; Egide
Binchois, Vincent Faugues, Êloy et Brassart sont les principaui. Il serait
difficile de décider aujourd'hui quel est celui de ces artistes qui a exercé la
pins d'influence sur le système de fart, et particulièrement sur la notation
et rharmonie ; car tons sont également vantés par leurs contemporains ou
■|ljjuG.fifaaa\rttj''rd^dapssaD Histoire de la ronsiqne.tmcidcatstoffatffliiiactlirfer
efin^Meùcff-^nd/^fdifchfin oder urfsrer !ici)ligcn Sfusik, p. 47),qçj;,J^n ^ejljiri; ^
oonoaissait que le* notes noires, dont Guillaume de Machault Eescnai^ encore en 1367:
c'est une erreur ([u'il a puisée dam ce qui BétépublîéparGerbert desouvrages de Jean de
M«ris ; dam le iraitf du contrepoint et da la notation de est auteur, il y a dca esesaplai
ie fxttation bI«Dche.
■ Lep dët«il|i biographiqqeg et critiqDei gui concernent les juvans et les srt^s,tfs ^f^^
Blés dans ce résamé hiitoriqua ne pouvant troaTer place ici , je renvofe une fois pogf
toota i I« Biographie.
îdbïCoOgIc
flu KÉSTTMÉ PHILOSOPHIQmS
lenniDcMBêears immédluts. Long-temps ils ne furent connus que de nom \cu
le mérite de leura ouvrages était ignoré. Depuît pea d'annéei, M. l'abM
Baini a signalé l'existence de plusieurs messea de ces vieux maitres dans Im
arcbivei de la chapelle pontificale ; j'ai trouvé quelques morceaux à trois voix
de Dufay dans un manuscrit apparteuant à M. de Piiérécourt, et naguère
U. Kiesewetler a publié plusieurs morceaux intéressans du même auteur,
de Faugnes et d'Éluf . L'examen attentir de ces raonumens de l'art fait dé-
couvrir une certaine supérioriié de douceur d'harmonie et d'élégance de
nouveroent dans les ourrages de Diifay; peut-être à ce titre peut-on
considérer ce musicien comme un chef d'école; car, de tout temps, il y a eu
des hommes de génie qui ont été les guides des artistes de leur époque.
Les progrès de l'harmonie furent remarquables dans la première partie
du quintième siècle. Les ouvrages de Dufay n'offrent presque plus de
■accessions de quintes; les accords consonn ans 7 sont, en général, com-
plets et bien enchaînés ; quelques exemples s'j rencontrent de re tards de con-
Bonnances par des dissonances qui se résolvent régulièrement. Fluslears
dissonances passagères y font des sauts de tierces : maisetlesne tiennenlpsi
essentiellement à la conlexture harmonique ; elles remplacent des consoo-
nances ; c'est une aorte d'ornement qui s'établit dans ce temps et qui s'est
conservée jusque dans les ouvrages des plus célèbres musiciens du seizième
siècle. Les écrivains italiens appelaient ces dissonances noiet cAangétt (wM
eambiate).
Deux nouveautés se font remarquer dans les ouvrages de Dulày : la pre-
mière consiste dans les repos qui s'introduisent de temps en temps dans les
parties, et particulièrement dans le sujet donné au ténor, afin de rendre
plus sensibles le commencement des phrases. Cet artifice , nouveau alors,
devint nne règle pour tous les cumpoaiteurs , pendant plus de deux cents ans;
il s'est même conservé jusqu'à présent dans de certains morceaux scientiâquet
qu'on appelle fugue».
La seconde nouveauté mise en vogue par Dufay est le canon. On appelait
alors de ce nom une règle , une obligation quelconque imposée au compo-
siteur, comme la répétition d'une seule phrase à une partie, pendant que
les autres faisaient un contrepoint ordinaire ; celte répétition se faisait, soit
en augmentant la valeur des notes à chaque reprise, soit en la diminuant.
Dans la seconde moitié du quatorzième siècle , on essaya aussi d'une sorte
de canon qui consistait à répéter exactement dans nne partie la mélodie
îdbïCoOgIc
DE L'HISTOIRE DE LA MCSIQTTE. oof
d'aae antre toU , en oommençAiit l'irnîtadoQ tin pea aprè* l'entrée de la
pruiiièF« partie, de manière à furmer une harmonie entre lea deax voix.
On tmnve an exemple aiseï grossier de cet artifice de l'art d'écrire dans le
traité anonyme de musique, daté de 137B,don[ le manuicrit a appartenue
il. Roquefort; mais le plus ancien eisni régulier de cette nouveauté est dana
le BentdiciMt de la messe de Dufay , Ecee anciUa domini, publié par M. KJ&-
lewetter '. Dans la suite, le canon a pris une grande importance, et les mn-
siciena de« quîniième et teiiième siècles ea ont fuit une des principales oon-
ditioni de leurs ouvrages.
A r^ard de la mélodie , Dnfay ne parait pas y avoir attaché plus d'impor-
tance que les harmonisa teurs des temps antérieurs. Ses messes sont toutea
écrites sur des chansons vulgaires ou sur quelques phrases deplain-chant,et
l'harmonie est le seul objet qui semble avoir fixé son attention ; mais dans
cette harmonie, il cherchait à donner une allure chantante à toutes les parties,
et Von voit qu'il y a réussi d'une manière étonnante pour le temps où il
a vécu. Il fut le premier qui conipoia une messe entière sur une chanson cé-
lèbre connue dès le quatorzième siècle suas le nom de l'homwe armé. Pendant
plna de cent cinquante ans , un grand nombre d'harmonistes ont pris cette
chanson pour sujet de leur musique d'église.
Parmi les morceaux publiés par M . Riesevretter , il y a deux fragmens d'une
BMsie d'È\oj {Direnttit ditcipuli) à cinq voix, dont cet estimable savant place
répoqoe vers 1400. Je crois qu'Éloy a commencé à écrire un peu plus lard ,
et la perfection de son travail me confirme dans cette opinion. Toutes les
CDoditiuns naturelles de l'art d'écrire en harmonie pure sont remplies datu
Jeiyrsedecette messe, et l'on y voit que cet art n'a plus de progrès à faire sous
oe rapport. Dans cet élat de choses , une nouvelle direction ne pouvait man-
quer d'être imprimée à l'harmonie ; car le génie des musiciens avait besoin
d'un aliment de nouveauté. On trouve les rudiinens de ce nouvel ordre de
choses dans le morceau qui vient d'être cité : ils consistent en une imitation ,
pasunt alternativement dans les différentes voix, d'un certain trait, d'une
certaine forme mélodique j imitation courte d'abord , mais qui s'étendit in-
< On a cm long-temps, et moi-inémB j'ai dit , d'après an passage de Glar^n trop
l^;èrement interprété (dan* mon Mémoire sur les musiciens néerlsudaii, p. 16),
qw Ock^hem a iuTcnté le canon ; je ne comiaisNÙs olars ni le manatcrit de Roquefort ,
■i le morceau publié par M. Eiesewetter.
îdbïCoOgIc
cou RÉSUMÉ PHILOSOPHIQUE
•eoiiblement et se mnltiplia ao point de derenfr le trait oarad^riitîqne de
toate musique bien faite. L'imitation et le canon ne se firent d'abord ^a'i
runitson ou A l'octave, comme on lo toU dans lei morceaux de Dofay et
d'Élof , cilës précédemment; plus lard on en fil i la quarte on à la quinte
•npérieures on inrérieures. Lei trois dernièrei mesaree du kyria d'Ëloy
(V. l'ouvrage de M. Kiesewetler : Gaichichla, etc. , pi. xiii) renfermeat un
passage en imitation A quatre roii , sur une note tenue dans nne cinquième
partie ; c'est le plus ancien exemple que je connaisse de cet artifice d'har-
monie.
II n'est pas inutile de (aire remarquer que dès la seconde moitié du qua-
toriiime siècle , les ornemens du chant devinrent pins rares dans la mosiqae
harmonisée, et qu'ils disparurent presque entièrement de celle qui était
destinée aux voix , dans le qainiième , car on n'j trouve presque plus d'exem-
ple de la plique; mais ces ornemens se réfugièrent dans la mosique tnslni-
meniale , où on les employa ensuite avec excès , comme le prouvent d'an-
ciennes pièces d'orgue , notamment celles de Sébastien Wirdong (organiste
de la fin du quinzième siècle) qne j'ai sous les yenx.
Ce fat vers I4S0 que commença le nouveau genre de mnsiqne oà les ca-
nons , les imitations , les énigmes de toute espèce tenaient lieu de (ont autre
intérêt. Cest à développer toutes les finesses de cet art singuliar que s'appli-
quèrent dès lors tous les musiciens , et l'esprit de calcul usurpa dans tuas
leurs ouvrages la place des inspirations du génie. La force morale de la nia>
sique n'ayant point encore frappé ces artistes , il n'était guère possible qu'ils
fissent autre cbose. L'art tout entier dut se tourner en artifices du même
genre ; de U l'origine du système de proportions dans la notation qui pa-
ralt s'être établi et développé vers le même temps : cet art ne fut plus que
celui des combinaisons jusqu'à l'époque d'une réforme mémorable dont il
sera parlé plus loin. Nul moyen d'apprécier le mérite des musiciens du qnîn-
xiême siècle et de la première partie d j seîiième , si l'on ne se place ao point
de vue que je viens d'indiquer.
Depuis 1420 jusqu'en 1440 on 14S0, les mosiciens qui paraissent avoir
eu de la répalation sont Domarto ou Domart , Barbingant et Praylois, cités
par Tinctoris , écrivain du même siècle, dam ioa ProportfûB^lfi im^tit**-
Les noms de Le Ronge, de Courbet et de Haubert, sont aussi âté» par le
même auteur; mais II est impossible dedéoider, d'après ce ou il en dit, s'ils
ont écrit avant 14S0 ou postérietiremeut. Ce qui est certain , c'est qne le petit
îdbïCoOgIc
DE L'HISTOIRE DE LA MUSIQUE. oom
nombre d'eiemplei de Domart el de Barbîngant qu'il rapporte , n'Iodlqaeiit
pas de progrès aensîbtes dans l'art depuis Dufaf , et surtout depuis 6lof .
Vet-s le milieu du quinzièioe siècle , la Belgique préientnll I« spectacle
d'une pro^përilé qu'on ne trouvait pas dans les autres partie» de l'Europe.
Son commerce , son industrie , renommes chez toutes les nations , élisaient
régner partout l'abondance et accumulaient d'immenses richesses dans les
mains des nëgocians. Gand, Bruges, Anvers étaient de grandes et popn*
lentes cités ; la poésie flamande et latine , la peinture , l'architecture et la
mnsique y étaient en honneur. Alors s'élevèreni dans le pays des multitudes
d'artistes qui portèrent en France , en Allemagne , en Italie , des lalens de tont
genre , et qui firent la gloire de leur patrie. Parmi eux se distinguèrent les
musiciens. C'était un Belge qui, antérieurement à 1461, était premier chapetaiB
on maitre de chapelle de Charles VII ', et ce Belge , nommé Jea» Ookegham
oa Ockef^eim, fut le maitre des plus célèbres musiciens do l'ëpoqitesniTante.
Un autre Beige , Jean TiDctor , ou TinctoHs ■ , ou le Teinturier , fondait, peu
de temps après, une école de musique è Nnpies , devenait roattre de chapelle
du >*oi Ferdinand d'Aragon , et méritait d'être considéré comme le premier
théoricien de son temps ; enfin d'autres musiciens , nés dans la Belgique ,
occupaient des postes hunorables à Rume , è Milan , et ailleurs.
Lea éloges qui ont été donnés et Ockeghem par ses contemporains et par
ses élèTcs funl fait considérer comme nn chef d'école , et comme Ut
de ces hommes rares, qui, dans l'ordre d'idées oà ils sont placés , impri*
ment à leur époque un mouvement de progrès. Dans ce qui nous reste de
ses ouvr.iges , on voit l'imitation , légèrement indiquée par ses prédécesseurs,
prendre des développemens étendus , et passer aux principales cordes tonales,
telles que la quinte ou la quarte. Le canon , dont on a vu précédemment un
commencement, acquit aussi dans ses mains une plus grande importance.
Dans nu recueil do morceaux du quinzième siècle , que Je possède , il 7 a
nn eonfildMT i cinq voix , écrit par Oelteghem , dans lequel on remarque un
canon à trois parties fort bien fuit. Ce musicien par.-itt aussi avoir été le pre-
mier , ou l'un des premiers qui proposèrent des combinaisons énigmatiques ,
devenues ensuite de mode , cumme de certains morceaux qui n'avaient
* Taï prouvé cela par des documeiu anthentiqius dans le XU' volume de la Bmue
> Ces! ainsi qu'il a signi ses ouvrages.
îdbïCoogIc
ocof KËSUMË PHILOSOPHIQUE
point ie cMt et qui pouvaient se ohnnler daas tous les tons. Cette diroction
qu'il imprima à l'art, bien que contraire à ion but naturel , contribua cepen-
dant & en perfectionner les formes scientifiques , car lorsque l'abus de ces
formes eut dispara , il n'en resta que ce qui pouvait ajonter de certains effela
anx autres beautés de la composiiion.
Les contemporains d'Ockeghem, et ses rivanx dans l'art d'ëcrire, forent
Antoine Busnois, maiire de chapelle du duc de Bourgogne, Jean Deroy on
Segis , Firmin Caron , Jean Cousin , musicien de la chapelle de Louis XI,
Guillanme Fauques, et, en Hollande, Jacques Hobrecht. Celui-ci est un musi-
cien de premier ordre , dont on a un excellent motet à cinq Toix , dans le
recueil publié en 1520 par Conrad Peutinger*. De ces artistes, Ockeghem
etObrecbt paraissent avoir été les plus habiles, si l'on en juge parce qu'on
connaît de leurs ouvrages et par les éloges de leurs contemporains.
J'ai dit qu'un autre musicien, né dans les PafsBas, Jean Tioctoris, doitètra
oompté parmi les hommes les plus remarquables de cette époque. On a de loi
des messes qui sont conservées dans les archives de la chapelle pontificale, i
Homo , et quelques fragmens bien écrits dans ses ouvrages de tliéorie ; mais
c'est surtout comme écrivain didactique qu'il s'est distingué et qu'il a exerce
de l'inQuence sur les progrès de la musique.Lea r^les de l'art d'é crire qn'on j
trouve font voir qu'k celte époque on avait des idées assez justes de ce qui
constitue la bonne harmonie. Son livre intitulé Proportionah mwWcM est le
plus ancien ouvrage on l'on trouve la théorie de ces proportions de la nota-
tion musicale, qui s'étaient introduites dans l'art vers la fin du quatortième
siècle , et qui étaient encore , au temps de Tinctoris , une source d'incerti-
tudes pour les musiciens les plus instruits. Il en était peu qui ne fissent des
fautes dans ces proportions: de li vient qu'il est quelquefois fort difficile de
traduire l'ancienne musique en notation moderne. Les ouvrages de Tinctoris
■ont datés de Naples, 1478.
Aux noms qui viennent d'être cités, il en faut ajouter qnelqnes-nns de
moins célèbres , qui appartiennent an même temps. Tels sont ceux de Guil-
laume Guinand , maître de chapelle de Ludovic Sforce, à qui Tinctoris a
dédié son traité des altérations ; de Jean de Lutin , a qui le même écrivalB
accorde des éloges ; do Guillaume Gamier et de Bernard Hfcart , musiciens
■ Liber teUctarum auUiomim guas vttlgà Mutetoi a/^xUant sex, ipUnqtuetgi»-
tuorvccum. Angsbonif , 1530, in fol.
îdbïCoOgIc
DE L'HISTOIRE DE LA MUSIQUE. «et
; BDân, de Godendach, moine allemand qui T^ut en Italie.
Des oi^anistea d'un talent remarquable se «ont fait connaître an quiniième
siècle. Le premier de tous fut Antoine Squarciatupi, de Bologne, surnomind
jfntonw dêgliorgani, à cause de sod (aient. Il était au service do Laurent
le Magnifique , a la cour de Florence , et déjà vers 1430 it était célèbre. A
Tenise , on trouvait comme organiste de Saint-Marc an Allemand , nommé
dans les registres de cette église Bernard JUured; cet artiste ', dont les histo-
riens vantent l'habileté , passe pour l'inTeiileur des pédales de l'orgue.
Seitième êièeh. De l'école d'Ockeghero sont sortis des harmonistes qni por-
tèrent pins loin que lui les recherches de l'art d'écrire. Parmi ces artistes on
compte Agricola, Antoine Brumel, Gaspard, Loyset, Compère, Prioris,
Pierre de La Rae, Verbonnet; i leur tète se place Josqnîn Des Prei ou Des
Prés, le plus grand musicien de son temps. Aucune nouveauté essentielle
ne signale les productions de cet harmoniste ; mais en restant dnns les con-
ditions de l'art , (elles qu'il les avait trouvées , il les perfectionna toutes. Plus
heureux que ses devanciers et que ses émules dans l'emploi des dissonance!
artificielles, il sut les enchaîner de manière à leur donner plus de douceur.
Bien qu'il se bornât , dans sa musique d'église , comme on l'avait fait jusqu'i
lui , à harmoniser le plus souvent des chansons vulgaires ou des antiennes ,
il comprit mieux que les autres musiciens de son temps la nécessité d'inventer
le chant de la musique mondaine et de donner des formes mélodiques et na-
turelles aux différentes Toii. Doué d'ailleurs d'une tournure d'esprit ori^-
nile et assez moqueuse, il donna à ses chansons françaises à plusieurs voix
un caractère piquant , g.ii et même bouffon , qui était incouna avant lui , et
ce n'est que depuis la publication de ses ouvrages que le style de la chanson
int distingué de celui de la musique d'église.
L'époque qui, dans l'histoire de la musique, porte le nom de Josquin
Des Prés , s'étend depuis I-(80 jusqu'en 15SS ^ou à peu près. Dans cette
période, on trouve à Venise, comme mnitre de chnpelle de Saint-Marc, De
Ca-Fcsais ; en Allemagne , Sébastien Wîrdung , Henri Isaac , Etienne Maho,
Henri Fink et Paul Hofheimer , organiste de la cour impériale , à Vienne ;
CD France et dans les Pays-Bas, outre les élèves d'Ockeghem qui viennent
d'éire cités, on comptait Êliéser Genêt, connu sous le nom de Cafpmfnu,
les deux Feum ou Fevin , Jean Monton , Jean de Milleville , connu sous le
nom de Jean de Ferrure, parce qu'il fut au service de Ilenée de PraDce,
êpoose d'Hercule II d'£st, duc de Ferntre, Ghiselin , Gilbert Colin, sur-
îdbïCoOgIc
oon RÉSUMÉ PHILOSOPHIQUE
fUMun^ ChamMull, compoiiteur de U chnpelle de> enfani de France de*
puUIBSl, LaarealLe Blanc, Jehan Boys, Dujardin an De fforlo; ent^pagw
•ten Puringal , queiqries homniei d'un grand mérite , parmi letqneb on cite
A-G<if> L'histoire de la musique dans ces deux rojaumea est peu ou niai
ooDDue. Quelque* indices soDt cependant de natoKe & faire préannwr qa'dlo
doit être d'un haut intérêt.
Des rocueib manuscrits ou imprimai, dont les dates remontent à la fin di
quinzième siècle oa au commencement du soÎTant , conlicnnant des pièces
de tons les artistes qui viennent d'être nomm^ et de beaucoup d'autres j car
tous les noms ne peuvent trouver place dans un résumé de l'histoire de U
nasique. Octave Petracci, de la petite ville da Fossooibrone , dans les États
de l'Église , fut le premier qui trouva le moyen d'imprimer la mnsiqae ■*«•
des caraolères mobiles. Il établit, vers ISOâ , ane imprimerie à Venise, oA
parurent successivement des messes de Josqnin Des Prés, d'Obrecht, de Bra-
mai I de Jean Ghiselin, de Pierre de La Rue et d'Alexandre jàgricola. Des
collections de niutcts furent publiées par le même Petrucci, en )B03, et
dans les années suivantes, jusqu'en lt>14. Chose remarquable, la plupart
des pièces contenues dans ces recueils appartiennent à des corapositeiu*
belges on français , ce qui confirme l'opinion de quelques savans , ooncer-
oant la ao^tériorité que les musiciens de ces deux natinns -avaient pris«
dans le quintième siècle sur ceux de l'Italie. La nouvelle industrie de P*-
trucci fut bientôt imitée en France et en Allemagne ; dès 1606, on imprimait
à Lyon un recueil de chansons françaises; et peu après il s'établît des impri-
meries do musique à Nuremberg, à Leipsick, et dans plusieurs autres villes.
Le nombre de recueils de messes, de motets, de chansons à plusieurs voii,
de madrigaux, sorte de musique pour trois, quatre, cinq, six, sept et huit
imt , qui remplacèrent tes chansons en Italie , et de compositions instrumen-
tales, qui virentlejourpendaatprèsde deux cents ans, en Italie, en Frauee,
dans la Belgique et en Allemagne, est immense. Les éditions des ouvrages
des grands maîtres se multipliaient A Venise, à Rome, à Paris, â Anveri,
à Louvniu , i Munich et dans beaucoup d'autres villes. Ces ouvrages s'ii^
(trimaient en petits recueils, avec chaque partie s^arée, pour en resdre
reneution fuctie. La prodigieuse quantité de ces recueils prouve que la mn-
aique fut cultiTée avec pasaion dans les seisième «t dix-septième siècles, et
que toates les nations y prirent on vif intérêt dans ces temps de rénovalioB
de l'ordre social.
îdbïCoogIc
DE L'HISTOIKE DE LA MUSIQUE. cent
A répoqne de l'histoire de la mniique qui w ralUclu an DOin de Josquin
Des Prêt , le beioia de fixer les principes de l'an se faisait sentir a*ec une
force d'autant plut vire qu'an grand nombre d'individus se liTraient à l'étnd^
de cet art. Par nalheor , la méihude philosophique manquait anx ëcriraint
qnite cbargeai«it de l'exposition de ces principes. D'ailleara.lasulmiMtioa
et la notation diaient établies sur un syslème box qui rendait leur analyse
lonfoe et pénible. Tant d'incertitude régnait sur l'applicatiou des règles aoz
cas pnrticnlieri, que les théoriciens et les auteurs didactiques étaient obligés
d'emplof er la plus grande partie de leur* uavragei a dissiper les doutes sur
OB sujet , et l'on perdait de vue l'objet essentiel de l'art pour expliquer des
énigmes auxquelles il aurait fallu renoncer. Ces énigmes avaient pour incon-
Téniant inévitable de taire naître des diTersites d'opinions, et les éorîvaîna
perdaient en Taines disputes un temps précieux qu'il eât fallu employer i
poser les bases d'une science normale. Le ton de ces disputes avait toute
TApreté, je dirai presque la férocité du moyen-Age; en s'éionne des injures
grossières qui salissent les ouvrages de Bunio , de Ramis de Pareya , de Ga-
forw ( de Spataro et d'Aaron , à propos de dissentimens sur des qaestions
de tb^rie. Ces écrivains tiennent le premier rang parmi ceux qui ont
traiié de la musique depuis 1480 jusqu'en 15SB. Leurs ouvrages uons
SMit d'un grand secours pour la solution dea difficultés que présente l'histoire
de U musique.
En 1S37, un Flamand, nommé Adritn ffillaerl, fut nommé maître d«
chaptillp de Saint-Uarc , à Venise , et y funda une écule de musique, d'où
Mal sortis de grands artistes et de savans professeurs, parmi lesquels on
reoMrque Cyprien de Rore , André Gabrieli, Claude Merulo , qui fut le plus
pwid organiste de son temps, et Zarlinu, le premier écrivain sur la musi-
que qui a eu de la méthode et quelque philosophie dans l'esprit. Willaert «
jo«i d'one grande célébrité; les Italiens, qui d'abord avaient montré pea
featime ponr ses talens, se passionnèrent ensuite pour sa musique et lui
daaiaèrent U titre de divin. Postérieurement, les historiens l'ont considéré
eeaiine un de ces hommes rares qui impriment à l'art qu'ils cultivent un
mouTcaieiit de prc^rès. J'avoue que l'examen attentif que j'ai fait de ses oom-!
positions et le suin que j'ai pris d'un mettre un asses grand nombre en par*
titîon, ne m'a pas lait découvrir de quui justifier une si haute réputation.
Lea mélodies de Willaert manquent soaveut do grâce et me paraissent bien
inUrieima en facilité à ce qu'on trouve dans les chansons françaises à quatre»
îdbïCoOgIc
Mriii RÉSUMÉ PHILOSOPHIQUE
cinq et sis voix de Goodimel et de Clément Jannequin , qui Tinrent de
Ml) temps. Son style a de la técheresse et je ne sais quelle sorte de raidear
qni n'a rien d'agréable. A l'égard des formes de l'harmonie, il ne me parait
y aTOÎr introduit rien d'essentielleinent nouveau. Comme la plupart de lea
prëdiScesseurs et de ses contemporains, il n'a tu dans cette harmonie qn'na
trsTaii d'entrées saccesiives des roix, dont les imitations et les canons fai-
saient tous les frais, et qui souvent entraînait le secriBce des gr&ces de U
inélodia, pour satisfaire à de puériles convenlions d'école.
Il est cependant nne chose dans laquelle Willaert parait avoir été inrea-
teur, d'après le témoignage de son ëlàve Zarlino ; il s'agit de la musique i
un grand nombre de voix divisées en plasienrs chœurs. L'existence de deox
.orgues dans l'église de Saint-Marc, dès l'anitée 1490, semblerait indiquer
qne la division de la musique en plusieurs choeurs datait de temps ant^
rieurs ; mais nous devons nous en rapporter sur ce point i un contemporain,
homme de science et d'érudition , dont le témoignage paraîtrait suffisant ponr
démontrer que Ockeghem n'a jamais composé de morceau de musique à
trente-six parties, comme l'affirme Glaréan , lors même que l'élat de l'art
ne prouverait pas rim|iossibilité d'une composition de ce genre vers la
milieu du qniniiéme siècle.
Après Willaert, surtout à la fin du seizième siècle et au commencement
du diz-sepiîème , les maîtres de chapelle écrivirent pour les fêtes solennelles
beaucoup de messes et de psaumes à trois, quatre, cinq et jusqu'à neof
chœurs, chacun de quatre parties , et l'on cite plusieurs d'entre eux qui par-
vinrent é faire avec heaucoap de faciltlé ces combinaisons compliquées d'ui
H grand nombre de voix. Parmi eux se distinguèrent parliculièremenl Paul
Agostini , Virgile Matocchi , François Berretta et surtout Horace Benevoli.
Quelque mérile qu'il y ait dans ces colossales compositions, il faut avouer
qu'elles ne répondent point à ce que leurs auteurs en espéraient: car, indé-
pendamment de la difficulté de mettre de l'ensemble parmi des choeors dis-
séminés dans une vaste église, à cause dn temps que le son met à parcourir
l'espace , il arrive inévitablement que tout sentiment de mélodie s'éteint dam
les moovemens de toutes ces voix qui se croisent en tout sens , qne l'harmo-
nie est elle-même obscure, incorrecte, et que le rhfthme reste dans le
vague, surtout quand les diffcrens chœurs se réunissent.
Les musiciens les plus renommés de l'époque d'Adrien Willaert (époqna
qui s'étend depuis 1536 environ, jusqu'en 1660), sont, parmi les lulienj.
îdbïCoOgIc
DE L-mStOIBE DE LA MUSIQUE. oâit
Attimaccta «t ContUnt Feita , maîlrea de chapelle à Rome , Gonttant t*orta ,
qoi appartenait « l'ëcole Ténitienne, et Alphonse, appelé délia Viola, à
eanae de aon habileté dan* l'art de joaer de la viole; parmi 1» Français,
on compte Ckude Gondimel, qui le premier onvrit k Roma nne éoole pn-
bliqae de maiiqoe et qui fat le maître de Palestrina, grand artiste, dont il
Mm bient6t parlé ; Clément Janneqnin , remarqaablo par l'origiualité de sea
idées , Claude de Sermiaf , maître de chapelle de François I" , Archadelt oa
Arcadelt , qoi fat maître des enfans de chcear de la chapelle pontificale i
Koine, Jean Maillart, Certon, Moula et beaucoup d'antres; ches les Belgei
elles Hollandais, Clément, sarnommé Non Papa, Cy^rien de Rore, André
Peremage, Hanchicoart , Ricbafort, Jacqaet de Wert, Grëquillon, Phi'
BOt , etc. : en Allemagne , Senfl , Walther et Jean de Clèves.
Je crois aTOir fait voir que jusqu'aa milieu du seitiAme siècle les formel
natériellea et artificielles de l'harmonieont absorbé l'atlention dotons les ma-
sîciena, et qu'à ces formes, devenaes chaque jour plus compliquées, s'étaient
associées des idées qu'auraient dA repousser la raison et le goût, comme â»
prendre dans des chantons grivuises des thèmes de musique religieuse, et d'en
fiire chanter les paroles conjoiutement aveo celles de la messe on des vêpres*
Dana la composition de la musique mondaine, parti cal lirement dans lea
madrigaux, les musiciens ne prêtaient presque aucune attention aa sens des
paroles, et souTeut des Tcrs élégïaques étaient tournés en bonfibnueries,
par l'arrangement qui leur était donné dans, les imitations de phrases qoa
les Toiz faisaient entre elles. Vers IBBO , cet art de combiner dea imitations
et dea canons dans un style fugné , avait été porté aussi loin que pouible ;
mata c'était tout ce qu'on savait faire. On appliquait ce style A toalo espioa
de musique, à l'église, aux chansons de table, aux pièces instrumentais*,
aux airs de danse même. En un mot, on avait épuisé les ressources da
genre , et le moment était venu o& nne nouvelle direction devait être impri-
mée irart.
Ce fut on mosicien italien , nommé Giovanni Pieriuigi da PaUttrina , qui
entreprit de donner alors i la mnsique celte nouvelle direction plus conforme
à sa destination naturelle, et qui réussit dans son entreprise an point d'en
acquérir une gloire immortelle. Depuis long-temps l'autorité ecclésiastique
avait lancé ses anathèmes contre le mélange impie et ridicule des chansons
hscives et des paroles sacrées dans la musique religieuse. Dès 143fi , le con-
oOe de Bâle avait essayé de bannir de l'église oette aasodation monstraense «
îdbïCoOgIc
oox ÎL£S0H£ PHILOSQPHIQPf:
nuis ^o» twseèt'. On « r^p^t^ souveot depnû Ion qne 1m aboi de U mnaionfi
tmitp ypëcifîer Ipnr nature ) avaient détenaivé Jq pqpe Marcel II et le
concile j)e Tjrenle A )>4nnir tODte nioiiqae 4e l'^lûe, et de Ifi rem-
placer par le plain-çhpnt j on a dit aoui ^e Pierliii^ de Pa|«itrina atait
pbtenp da pape Ip raspenHpn dç spn dtoçt, a'eqgayeant i comppcer une mewQ
qrû KnJt d'an atyle conT^nable pour )e lerrice divin, lef que c'eit cette giénw
uewQ qi)! «t GOnnne loqs 1« nom de JHeiH dit pape Jlfarçel} Giiidïccif^
ajonle iju'aprèf avoip entendu la ipeMp de Fierlul^ ^ Ipi pèr^i do copcîle dp
Trente chan^^nt d'opinion , et retinrent I9 décret prit à èlrs remfn contrp
J'qaazedelçmiisi^piedvit l'édite. M< l'abbé Baini a démontré dans f^>vé*
mpirei sqr la vie et lea ouTrages de Paleatrijta (jne toutei cet fuiertioni mi)}
mal fondée*. Mais ce qqi ne fanrait étrR mif en donte , c'ei^ Finflaence dn
^énie dn p«nd artiite< Compie beanconp de aei prédéçeasenra et de mi cfm-
temporaina il écririt çpe mpue anp la chanaon ie f'komme •fm^ ; cofpma pnx
il en St une dana la fonnp d'une espèce de rictnifire aa^ bi gamine Kt^ réf mif
fff tolf la^ montante et deuxindante } comme enjç , ep6n , il ^ ipqTent uup
de rimitation çt du canon j mais dl^na le noigjbre ipipieqae àp ifîCfM? ctdi^
motetaqniaontaortiad^ftip^inef ilapr^j^pie toijjourji eiiiplcy^ de> çtf^
de l'église comme ■njets de tei compositiona ; parfont il a an imprinier i ff
njui^e religiense nn caractère grave, aolepnel et dépopîllé de pasiioiia fer-
Teitrei. I^ nature l'avait d^né de l'imtinQt d'nne pare méiose qqi lui ffi^i
donner n]^ air facile et chantant aflx partfca 4$fC| givrera )e» plga rempliM
de recliercliça icieqtiB^,^.
Le genre du m^dn^l , qqI D'afaU ét^ JVique ycff 1 IStM) qi»'ilj» lî|i'"il fcf^
monij^f f 1)U ojn ^oiça htbï\*mPt coijilmé, priJpQfjra Içi ffi|ii)| 4« Vlf\^fi
de Paleatrinji onç jpâçe ^çnc^ et calmp ; la ni!lq4is «'y 6t «•'«njW (»' *
«pnvenançe à l'égard de? p^TOlçi; enfin, (» grwid JwiBjnfl i^lirigM ''Vt ^"^
aon bat flj^tnrel. II tfit .«piri 4«w ceK? roNte maty*ll« pw no grti^i n^ntlm
de compoaitears italiena parmi lesqneli on remarque Félix Anerio, GiffvwHlr
Lucaf X.arwwo I iei ^aeijgi, et Borme Vecclii.
Pè? w mwneat . J'I*»Uff w^wt iijBg atipériwt» imatitpitubl» »w IwynblV
Zifaiaili,9tleaéi»l£sâfi:Çj(iS>çeï d« Yeniao «e fircot ijwwqffw pfir4ni4r
■ Âl)QBnm alif DarDm ecdetiatuni , ia ^ilm* Cr^do in nnqi^ Deam , ^aod çft lynt-
Iwlum et confessio fidei nutrK non complète nsque ad finem cantatnr; sut praritiO)
aea «ratio dominica (AMntttitur, W in tcclenis cimtSente saculmres voce aàiria-
îdbïCoOglc
DE v^mom ^ u, wmtft^ «n
*«B*!W« l«p«rtDB*«f * **e» flpoqqei rçpprop^^. papi £«1)9 4efll<s ^ Yf»^
dont je vispf de parler , ^ij^r^ Q^JjrJ^l» ?^ |«n flPTOB ^^<^ft PrfïriçU ÇÇnjçwfl-
(lient $ M ffiirs cpnn«itre ^f r )ear titlçq( ÇQmiqe ppgfiitititÇII, et p{ir ^ç^ >^»r<iilNn
f«! 4e WiBiHW'tiofl WP<>PPB«! J!>«Iïi'il eWÎ Cld^^e Menjl» s'^H pi« nwnf
^ SP«« WW 4e WB m^tM >Vi|!aer» d? W I« plfl W fl« W^tr* 4e C^ wHr ^
lf( doctrine isnijcalo est ^zpoi^ d'tj^ wspiôrp bMBCflyp plw r«tioiw4})|l
Iff^ïÇ : *?!» f«?Ç?^ ^0ÎV(4 do LflsJBf Çt Philippe 4p ««11 , *ll>l l« 9WV|tlWiF
*i?P! ?s* f s "» 'f (™"4 npmtre d'pîîMftw atf op as »?«» réTOUHot ftp 4o«fi;
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W9 IS r»t» 4s VEBfflPflf ^V^ki •» mort ^*! Gq»4^(lFi, V»' trPftTftïina % «wh
topwfsq 4^1 leii mfftsfim 4e la Swit-Btitti^pon^, il ^'j ^ja (tluf 49iwi4«
htruHiTiiBitf i«mi lfl^î't«pçfii»,I*^i»H? ? 4it,4^m kw yfïlumiBwn ^w mM
«iW4Wi 99'f)n hU i tieifie l'il y 4 f a 4« 1(> n<^i«l;^ AQ Frip w ftT«pf ^A fi^ 4f
dmôpi* ï?'i o'fft psficienPiiMfl WA^wre 4p w <pw nii^, w W t*«w vww
)«tm!e 4a l«slWFR 4p< ||rti|fMFrw«^.jAitlWtt>l««(HTUit et Tfilip^ftsfnF
trfàrw^ i» Fwfi^ 4?«n I« jwttRdo «iwii^ 4p w»«*fflp »W« «wf"fî^ *m
dimte nna ficfaenw inÛuenoe (ur la poêition det mnaideni , la rendît jH^f
pf^OVm , DflW» à Unoi («HM et fi? dfiTdloeiWBpWt 4ç le»rq ïtlÇqU^i Aa
jtm9*4« Gbpïl« lï, 4« fleqri "I ^t 4e Henri ï Y» Il fiwopwtiom frw9M«i
4l Cl«|i4* f^iHi0 ^e{it c«l)fl4 qiH «T^ept t? voga^ \$ ji^H 4^çi4^ } f » U
|Wrf<»HIP< «ï'«P |PW »PWH4#!t fSt»»» iw*ff t e« Clawte ï^«Wfi Wl fW PM
W «MMlIll Aç4il|ù|W ; louif U iiûi ^i ^ YRlenciçimtes qù qj^HHflWl^t VW^
«I«if A ii| F;wo«. ï>9 CwmtYt mf^rp 4e )« vH)wme4<^ ^^psi ffl ^ ^
QmnlV.pMwMoiWfwnrDotç^iwlûle convw^ufj^qvf mv^Miwi-
PjMffiit 4« mit et 4'MiYfntiim i)«|u lâchant.
Ii'l^if^ffit «Qpptiit fflPOTe qtKlgon ffc«n4» ipiuin^iu, pwwî lfWi«U w
«eqMiVHVÏ yUifim > M AqgletVT? i WilIUni ^4) ^nUi* et Vwlej limdiMçt
«< ^It qi w 4U*iwgmût p^r m« o«min« panti dap«Vvtd'4«ri«9,iB«»
îdbï Google
Oûtn b^tTMÉ PHILOSOPaïQOi:
où la grice et l'él^ance des formes mélodiques étaient inconDuei. L'Àllema'
gna commençait i se faii^ remarquer par un atyle d'harmunie et de modula-
tion où l'on apercevait déjà da penchant aux traniitions inattenduei qui
depnis a dominé dans la musique de loui le* compositenn de ce paya. Léon
Hauler , grand moiicien , é\èye d'André Gabriel! et compagnon d'étadet de
l'itlnatre Jean , nevea de son maître , e*l coniïdéré comme le chef des mnn-
oiens allemands de cette époque. Le mérite de ses ouvrages le rend sans doute
digne de ta haute renommée; cependant je dois dire que son conlemporain
AdamGnmpehhaimer, pauvre maître d'école à Aag8bonrg,me parait supé-
rieur A lui sons le rapport de l'originalité. J'ai été frappé d'admiration i la vue
dea nouveautés piquante* que renferment les compoaitions de ce musicien,
etj'ai pensé quelquefois que Jean Gahrieli , Claude Honleverde et quelques
antres maîtres de l'école vénitienne, qui vivaient à la 6n du seizième siècle et
qui se sont illustrés par leurs invenlion* harmoniques , avaient eu connaîi-
•ance des ouvrages du pauvre musicien d'Augsboui^. Quoi qu'il en soit, ce
D'est pas sans étonnement que j'ai comparé le mérite des productions d'Adam
Gnmpelibaimer avec l'obscurité où son nom est resté jusqu'il ce moment. Je
crois Aire le premier qui ait appelé l'attention publique sur cet artiste. A Léon
Hassier et à Gumpeizhaimer il faat joindre JérAme Schultie, organiste àHam-
bourg, dont le nom a été latinisé en celui de Prœtoriut. Non moins distingué
par se* talens de compositeur que par son habileté dans l'art de jouer de l'or*
goe , il commença cette belle école d'organistes de Hambont^ dont Samud
Scheid , Henri Scheidmann et Jean Adam Reinke ont depuis lors sontenn la
gloire.
Je ne dois pas quitter celle époque de l'histoire de la musique sans dire
on mot des travaux qui t'y firent pour obtenir une égale répartition des inlw-
nlles qui séparent les notes de la gamme. On a vu ( p. xcvtn ) que les rap-
ports arithmétiques des sons ont été connus des Grecs, et qu'on attribuait leur
découverte 1 Pythagore. On a vu aussi qu'Aristoxène a nié la réalité de ces
]^«portioni , et a posé en principe l'égalité de la division des (étracordes
en demi-tons égaux. Postérieurement à ces philosophes , Tbéon de Smjme ,
HSdyme et Ptolémée ont développé dans leurs traités de musique la théorie
dea rapports numériques des sons , et Boèce a fait une excellente analyse
des systèmes des Grecs. Dans le moyen-Age, Hucbald, Engelbert, abbé
d'Aimont, et quelques antres donnèrent, d'après Boèce, un exposé de la
théorie des Greca sur oe snjet, mais tans y rien ajouter; dau le qot-
îdbïCooglc
DE L'HISTOIRE DE LA MUSIQUE. ooxia
toni^esi&ole, Jean de Haris fit faire on grand pai à la dootrine du propor-
tioni namërîquea des ions , en indiqaaat la néceiailë d'un tempérament. ï[ f
a des choses curiemes à oe sujet dans son SpeaUum muiicai, où il démonlra
d'une manière aises élégante qae deax qaartes majeares, comme ul, fa dièse,
et «oi bémol , *u, ne donnent point Tootave joste , à caose dn délaat d'identité
de fit dièse et de ul bémol.
Vers le milieu duseiiièrae siècle, qaelqnes musiciens ërndits , préoccupés
dn désir de retrouver les genres chronalique et enharmonique des Grecs
et d'yopplîqo^r l'harmonie , firent beaucoup de recherches , hérissèrent leurs
onTrages de calculs , et se livrèrent entre eux à des disputes violentes ponr
uns chimère qu'ils ne purent jamais réaliser. Les deux premiers livres des
InttùiUwn» harmonique* de Zarlino et tout son traité des Détnomtratùmt ,
roulent preiqaeentièremenlsurces questions. Dès IKiSil avait fait construire
par Domenico , facteur d'instrument de Pesaro , un clavecin où les demi-tons
majeurs et même les mineurs étaient divisés par deux touches. Les recher-
ches de ce savant musicien avaient pour objet de découvrir une méthode de
calcul propre à donner l'accord exact de ces petits inlervallei et leur appli-
cation à l'harmonie. Avec des connaissances plus étendues sur les résultats
de la constitution des échelles musicales, Zarlino ne se serait pas consuma
en vains efforts pour une chose impossible ; mais les èlémens de ces connais-
sances n'esislaîenl pas de son temps. Il est d'autant plus excusable de s'être
égaré, que de nos jours même on n'a sur tout cela que des idées confuses par
robstinaiion où l'on est resté d'une part à nier la réalité des proporiîcns
DumëriqQes des sons , et de l'autre , à prétendre qu'à défaut de ces propor-
tions , la musique n'a qu'une base fausse. An reste , on ue doit pas regretter
le temps que Zarlino a mis à faire ses recherches , car elles l'ont conduit à
trouver la première bonne méthode de tempérament pour l'accord dei
instroroeni à clavier. Ce tempérament , comme tous ceux qu'on a imaginés
depuis lors, consiste dans une répartition aussi égale qu'il est possible des
diffërences qu^l j a entre les intervalles mathémaliquement justes et les
âonxe demi-tons contenus dans l'octave des initramens à sons fixes.
Dans le même temps on Zarlino s'oGcU|iait de la division exacte des inter-
valles dans les genres chromatique et enharmonique , un autre musicien
ae livrait à des recherches semblables à Rome, où il était fixé. Ce musicien ,
nommé Vicentino , assurait qu'il avait complètement réussi au moyen d'nn
instrument dont il se prétendait inventeur et qu'il appelait artiomHhaU), L9
îdbïCoOgIc
âWtët 6% Ubi ttUlMMSut éldit àUpoti àé tUatttâïë à dite e&tdUÂté âa^ têu
j&slètie iblùlilè I6i iiltef'VaUél entiàrtUdUtitUtii tèpfiahtl^ {làr ànè lènlë
IbUôtië diâi les ihttriâinènB 2 olâviera ôrdiiiàiréi , tels lé claVècin et l'orgâe ;
éâ lortë <^ae fa âtéié él tôt bémol éUieht npréstbié» par âebi (oncliM
difloréntës , ëlâînn âes autres. Des mstrtiÎDëfii sëmlilBlilës ont j(ij cdiislhiiU
à différentes reprises et long-temps sprè« Vicentioo , pour taire âés éxpi-
riéAcêi qui fiWt rien produit d^illîté. L^întenteàr dé l'ardceinbalo étsit
cependant cobvaincu qu'il avait retronVé les genres cbromaiiqua et entiar-
moniqaé des Grecs et qu'il avait Imaginé le inoyèii de lés appliquer k l'har-
monie modérDe.tlctbyait âtire le seul masîcièn qni sât ces choses , oe^îloi
ocGBsiona nne qneirelle àsset Tire àf eo ùii antre artiste : te si^et dé la dis-
{kdte Fut soumis Jl l'arbitrage de deux chanteurs de la chàpètlé pontificale, et
Vicentiho ^ât condamné. Le liiit est qu'il était dans uiiè erfflur obmplàte
(bien qu'il tUl nii savant musicien), et que non seulement il n'avait pâ>
trouvé la véritable enkàrmohA-kânnônique , mais que les exemples qu'il a
publiés prouvent thème qu*il ne connaissait pas le clironiatique'. liésélémeô*
de ièt aenÎE genres de musique n'existaient pas de son leiupi.
Ëién des recherches ont è\é Failés postérieurement A Zariino et 1 Vicenlino
pour ooneiUftr les opinions des partisans dé là justesse propordohnellè des
ïntarvâliéi, et de oenk da systèihe égal, c'ékt-i-dire de U division ds l'octive
«à doose dami-toDs égiux : inais tontes les tentatives ont éiè infructueuses.
à f avait erredr des deiix c6lés et chàoim s'est obstîiié dàris la sienne. O'nita
part, leh géomitres ont soDteiiu avec juste raison l'infaillibilité desexpe-
nèntos et da oalcûl & l'égard des proportions des iiitet-Taltes ; mais Ils n'ont
pas va que lés proportions de chaque intervalle n'offi«ht qiie des taita isolés
dont la réunion ne saurait composer iine gamme , car ta gamme est nne iiir-
mole dont les éléntens sont purement métaphysiques qnant au système de
leur ordonnance *. lU ont ara d'ailleurs qu'en dehors des instrumeos i sou
; ■ On tronvsw wH» dis— siiM traite i foai i l'arttaU f^tctiUino, Jom la Biographiii
■ Sstts portsr atteiate i la théarie <px fait considéNr les rapports d« nomlim hs
plus simplet comme exprimant les intervalles les plai conionilaDi A l'oreille , on poiu^
nit changer la podUon de ces ïûtèr^allM éontenus ddha l'oâtkM el donner naiuiinci k
«Aeattir* ganlnit qui «elle ih la mdïiquR etiHipl«ine. Atui, après avoir AH ta
preportîw éo 1 i 2 , pMr l'aoks** de k tooifne » «cUt de 3 i 3, powaa qainB.stadls
da 4 I 5 , pair sa tierce majvore , il ne senU pas prouvé qu'il Iwdisil Caire entre la
tODÎqae et la quatrième note U proponiou 3 : 4 , car si l'on ïlevaU dVn demi-ton cell«
îdbïCoOgIc
DE L*BtSt01tlE t)& LA MtTSiQtE. cczv
fixéri, léi liitervàlléi doivent être tdisolliraèilt jdstea , bè qui est iine emar
nôii dîôIds ôoiiiîdjrablé , car, taivaot teun modei ae lucoeàsïoni , (ei >ons
varient inoeaiammeat d'îtitdhlitioaâ , d'S{)rés des lois qoî àeront an jour êxpo-
nSes dans un traité de la philosophie de la musique.
Les adTenaires dès gâum^reé , toat èâ se trompant à l'yard du ôaloul qui
est tonié iUr les dimeiuiona des Corps ionores et sur tes nombres de vibrations,
ont en l'avAntage de concevoir l'existence de la gamme coinme an produit
de oonTtoanOes m^lâpKysiques ; mais en admettant leur division de l'ootave
en donse âenài-toni Invariablement égàax , ils se sont mis en contradictiod
mamiétie avec tea attractions ascendantes et descendantes des sOns , délnoti*
trèei par l'expérience.
Se ne reviendrai plus sur ce sujet , parce que plnsîeuis siècles de travaux
et Ao disputes n'ont pas fait avancer la science d'un pas 6n ce qu'elle a d'im-
portant.
TKUMroa*4Tion lanuB os ls aosmoi viss ls vih dd suuiiia sncuti -^
IU1SS4HCI t>i IL aHiigoi DSiMAitniiK.
Dit qm les oombinaison* parement harmoniques ne pararent ploi sii£-
santM ponr lure naître dans l'ame de vives impressions de plaisir ; dès qm
IsB nrutiiriiWT earant compris qu'il y avait quelque ohose de pins élevé déoa
Felget de l'art que ces oaloals de notes souvent pénibles et quelquefois paériist
■i «e mit à la recherche de ce qaelqae ohose, dont on n'avait pas de natinna
ftétàâatf «t chacun s'aventura à clwrcher des routes neuveUat, ana ntn
pdie que son instinct. Le besoin d« noaveaaté «e IJùsùt aeatif avwt 4«'«a s*
qnatrifcmri dote , de tnanlhf à tUn le TApirart bomlriiiae de IS : 23 , tu ne &NIt que
iilHiih la qwHa dujH» qei Mt coaMnee dnt l'aMars , «t k ftiane jam m tMMi*>
nUaatoakqMtriimaaatastUMptidoM. Caurait la («mins dai Chinois. Il «stvriï
ne la quarte JBSte^ dièl«, si, ne serait pas eiactement dsoa la même proportioa qoa
Mt,Jfai mais, d'autre pftn, la qaarte majeure ulj^ dièse, serait meOlenre que celle de
fi, st, dbiit te ràppbtt uttmértqoe Ht 32 < iS.
EaMnaM M*, It JaaUsia altiolM des intsrnlUi 4'aprés leatt nppaiu iHthriiftitae»
M ptedùl ^ dsi dits ItoUs doat l'agi^tioa ne ssaralt âbnuer oéossMiTMiMlt Nlla
«B tdie gamme pour réeoltat. Or, o'ttt précisëment k cause de cela qae la théorie et
l'oreille des muticicDS te sont de tout temps trouiriiés en désaccord.
îdbïCoOgIc
oom BÉSUMÉ PHILOSOPHIQUE
Dît aHnr^ qu'il ëuit pouible de trooTer quelque choM ie noarean. La dî>
TenibS des directions qoi forent soiviea alon par lea moillears artiitei, fit ftira
i la inaiiqae plut dfl prop-èi en quelques ann^s qu'elle n'en arait bit
pendant deux siècles.
Lea recherches qu'avaient faites Zarlino et Yicentino , vers le milieu du
Miûème siècle , pour découvrir un nouveau genre de musique applicable à
rbarmonis, on pour retrouver cerlaînes parties de l'nrt des Grecs, dont leurs
auteurs De parlent que d'une manière obscure , ces recherches , dis-je , indi-
quaient que dès lors la musique usuelle ne sutBsatt plus aux besoins de
l'époque. Cf prien de Rore , élève d'Adrien Willaerl , avait aoaii essayé dln-
troduire dans la modulation un ayatème plus varié. Dans quelques-unes de
ses compositions, on aperçoit des traces de chromatique, ou plutôt de aucces-
uon de tons divera, car les diasonancea natnrelles, qui sont le pivot des
transitions véritablement chromatiques, n'étaient pas encore employées.
Bientôt après , Lucas Mareuiio, homme de génie, essaya d'introduire les
dissonances dans ces transitions , et réussit à trouver quelques successions
heureuses et ioallendues ; mats , soit timidité , soit qu'il n'eût pas compris la
possibilité d'employer ces dissonances sans préparation , il en affaiblit l'efiist
en les faisant entendre d'abord dans l'état de conso nuance a. Dans le même
temps , Charles Gesueldo , prince de Venonte , donna au alyle de ses madri-
gaux plus de piquant encore par leurs formes chromatiques. Doué d'an génie
plus original que celui de Mareniio , msis moins habile dans l'art d'écrire , il
nnit dans ses compositions beaucoup de défunts Ji de grandes qualités. Loués
par quelques-uns avec enthousiasme , orîiiqués psr d'autres avec amertume ,
■ea ouvrages n'ont peut-être pas été considérés sous le point de vue oè il
aurait fallu les voir. Ce qu'on ne peut nier, c'est que ce compositeur a
deraocé son siècle , soua le rapport de l'eipreaaion pathétique des paroles.
Des innovations d'un autre genre furent aussi tentées dans la seconde moi-
tié de ce seiûème siècle, époque des grandes choses. A diverses reprises,
les instrnmena avaient été admis dans l'église et en avaient été chasséa. A quel
aaage étaient-ils employés? c'est ce qu'on ne sait pas précisément : cependant
il y a Ueu de croire qu'ils soutenaient les voix dans VorgoHum et plus tard
dau le déchaut. La composition de la chapelle des rois de France pendant
las qualonième et qniniième siècles que j'ai trouvée dans les manuscrits de
k Bibliothèque royale de Paris , ne m'a pu fait voir d'instrumentistes mêlés
■ox ohapelaios et aux chanteurs ; cependant H. l'abbé Btini a remarqué aveo
îdbïCoogIc
DE LmSTOnCE DE TJL MUSIQUE. coxm
Imaconp de JQileue qae Im composilionB de pliuieDn maîtres dn qaîndèmo
«iècte, el particulièrement de Josquin, offrent tant d'exemples de pasuges qoi
•ortent de l'étendoe dei TOtx ordinaire! , qa'on peut préaamer que beaucoup
de ce* iDoroeaux ont été faits pour être jouéa par les instrumens, et qu'on n'f
m ajouté des paroles latines qu'après que la musique eut ëtë composée. Toute-
fois 1 oa ne voit pas que l'usage de raèler les instrumens aux TOix se soit établi
en France ni en Italie, à l'exception de Venise, où figurent, vers le
milieu dn seixième siècle , quelques initrnmantistei dans le chœur de Saint-
Marc. On ne connaît pas de compositions pour l'église on les instramens soient
indiqués antérieurement à la publication d'un Tolume de motets à cinq et six
Toix , par Jean Domenico de Nota, maître de chapelle de l'église de Yjinnvn-
aiata , k Naples : cet ouvrage parut en 1 1176. Il n'y avait |ia8 de parties d'or-
chestre dans cette musique ; les instrumens devaient jouer ce que les voix
duntaient; de la Tient tjne toutes les productions du même genre étaient
éo êuonan o da cantar*, comme disaient les Italiens aux titrés de leurs ou-
vrages (à jouer et à chanter). Les dimanches et les jours fériés, on entendait
les voix seules, on quelquefois les instrumens sans voix ; aax fêtes solennelles,
les Toix et les instrumens se réunissaient.
Une création nouvelle, inattendue, vint tout à coup changer ces disposi-
tions, et donner une part importante à l'imtmmen talion dans la musique
vocale, sacrée on profane. Cet événement, qui devait changerla direction de
Tut , eut lien dans les dernières années du seiiième siècle.
Je veux parler de l'invention dn drame musical. La renaissance de la
véritable poésie dramatique eu Italie , au commencement du seiiième siècle ,
>e précéda que de peu de temps l'union des vers et de la musique dans
Faction théiiirale. Des ohœnrs et des intermèdes musicaux furent ajoutés
aux tragédies et aux comédies pour de grandes cérémonies pabliques on pour
des réjouissances. Ces chœurs et ces intermèdes ne furent d'abord que des
madrigaux chantés i plusieurs voix ; en vain y aurait-on cherché quelque
traces d'expression analogue anx paroles : ainsi que je l'ai dit , les musiciens
ne connaissaient alors que les formes dn contrepoint ; l'art n'était que méca-
nique. Aux noces de Ferdinand de Médicis et de Christine de Lorraine , on
représenta à Florence un de ces drames mêlés de musiqoej le sujet de celui-
là était la Combat iTApoUo» at du Serptnt. On sait quelle fut la magnificence
déployée par don Garin de Tolède , vice-roi de Sicile , anx représentations
de Vjéwint» dn Tusse , et d'one pastorale de Traosille. On y avait introdnit
îdbïCoogIc
A» ihlflndèâea et âei cliifears , d&lit td j^tuEte Uàititta htflt fi0fti{t6MJ Ik Ut^
aiijue. Ces eisaî» enhardirent d'autres àrtiltéi k mettfâ âli chaBt Ijnelqtm
•èénet â'bne pastorste intitulée b Sacrifice , îaûèé à Tertaïe Vert ItSSO, et
d'àuirès scènes de tinfortimée et (te /'j^rétAiMO, qdl ftatelit ttjftéi^ttéea k U
luéme conr. Toat cela était dans lé style madri^le^que , uni pautoii, uni
mélodies expressÏTea, mais de formé doiiee et gràcieuie. Dei îngttiutielii y
accompagnaient le chaat, naala ils êxécutaleilt lea luîmes {Mrttes que lei Yoix.
te goàt éclairé des Uédîots pour les arts , la ptoteotioâ qa'ils ItU ietot-
daieot, avaient tait de Florence et de &ome le centre des gens de goAt èf dei
Eommte le* plus distingues de lltalîe. À FlorJSnoe était réunie , vers 1)180 ,
une société de nobles , de BsTans et d'artistes parmi lesqaek on remarquait
Jean Bardi, comté de Vemio, Jacques Gonî, Vincent Galilée, le poète
Octave tUnaccini , les compositeurs de musique Jacques Péri et Jnlei Cao-
cini, ■nmomtnë/eroinaifi, enfin firit/io del CavaUetv, grand moiicien, pour
qui U plaça d'inspecteor-général des artistes avait été créée. De fréqueoi en-
tretiens avaient lieu entre lesmembres de celte sooiétë dans le but de chercher
lemoyen de pedirationner les arts , partionlièremeni la mndqne, et t'en ysigna-
lait souvent les débats des comportions de ce temps, où IW ne trouvait guère
d'autre mérite que celui des formes systématiques et mécaniques du coutre-
point. Tous ces hommes de génie et de goût fiompretiaient la posiibillij de
diriger Tart vers ttn plot noble bbt , en le faisant servir an développement des
monvemens passionna de l'ame. La poésie chantée des peuples de l'antiquité
leur paraissait être le modèle qu'il fallait adopter , et diacan d'oui se livrait i
des rechercliea sur ce injet. bans une réunion qui eut lien chez te comte de
Veinio , Galilée fit entendre l'épisode du ComU tlgoUti , du Uante , tat le-
quel il avait établi une sorte de récitatif accompagné d'instrumens. Cet essai,
bien qu'imparfait encore, fut applatodi, et Confirma l'assemblée dans set
idées star la meilleure application de la musique k la poésie.
En 1B90, Emilio de) Gav&Uere, artiste doué, comme je l'ai dit, da génie
de l'invention, fît représenter devant le duc de ïoscane une espèce de drame
musical, sous le titredeîl Satiro, et, U même annéb, il donna ta ï}i^ttra-
MÙme di ^oHo.
Cne troisième pastorale , d'un genre fort original , fut représentée en ISOtt,
•OUI le litre de It giuoco délia Cieea. Tous oei ouvrages excitèrent la plus rire
admiration ; ils en étaient dignes , car ili étaient le produit d'une idée créa-
trice destinée i changer la direotion de l'art, ta mélodie était taible de
îdbïCoogIc
AyQùM , «l hé ^ttiiViiit ètft Mtiiiiddi^ que (Ujâtts Bhé «it>ètô di f fibitatif
mesar^; maU elle avait de l'accsot et de l'expreuîon, D'aillean, ce gétlK d8
fflwtque ëutt retnarqaalite par Ib tfuhtàe â'iiutmttiedatlott qui t'aecom^a-
puit. La compoattion des orcheaires de œt premier! aatenrs de niull{|ttb AH-
M^qae , «Taît pour but ae varier les eâeU , bien que les înstrumenl n*eaueat
qi^nne sonorité faible. C'étaitniie grande guitare appelée cAtfaroito, une jr***-
tmt àreipagnôle, onltttfa, aapilitc\MBOm\*tromeniieiefacoipoeoromon,
^ réditeor duu aei ouvrages dé Cavalière, L'bannonîe de ces initnunebi
ne soivaii pas note pAor note les parties de éltant , et les insimmèns àlisaient
entenJre de temps en temps des ritoumâtlea. be lik les variétés qui s'intro-
ùrent dans les systèmes d'instrumentation, et qtû avant la an du seîiiéme
niole ofiraienï déjà beaaoonp d'intérêt.
A la demande ae Jacques Corsi , Péri Init en muiïque la bafni, pastorale
ào binnocinî, en 1694 , et bientôt après la tragédie If riqae de la Mort d'Év-
ri^wm t AàBB laquelle il eat pour collaborateur Jules Caooini. Ce dernier
oavrage fut représenté a Florence, k IWcasioit des nooes de lllarie de
ilMicia avec fienri IV , roi de Ifranœ. I^eri nous a cdnservj lui-méiike les
nom* des dunteors qui «xéOutèrent M pastorale; FrançoîsïUii, gentUbomme
de ïa tille d*Areiio, repr^ntait ^minfa, Anioînb Brandi, Anatn, !Ùelchior
PalantHitti , PÏiMh, et Jacques tiiuati, jeune garçon de Lnoqnes, î>afné,
iwapét (jorn jouait du olavecin , Don éartia koiitalTo du fXitam%o, ièan-
&spfiata dtà pib^mA de la tyra (grande viole à treiie cordes), et Jean l>api
^un grand 1 util. Claude Monteverde, illustre nlasicien de l'école de Venise^
ijonta beauconpauzinventiODsdesgrandsartiltes qui viennent d'être nommés
lorsqu'il écrivit, dans le* premières années du dix-«epiiime siide, les opéras
t Orphée y d'jtriatu et le boLIet Mh Ingraie. Ses riiythmes furent plus
Barqoés par le retour de certaines idées principales d'une manière périodique ;
Ù donna naissance è l'air et an duo ; enbn son instrumentation fut beaacoup
ploà riche et plus variée que celle de Cavalière, de Péri et de Caooini, et
Hootererde sot adapter au oaractère des personnages et aux situations dra-
matiques les combinaisons des instrumens. On en peut juger par la composi-
tion de l'orchestre de XOrfw :
t* Deux clavecins jouaient les ritournelles et l'accompagnement du pro-
lofDO , qui était dunté par la musique personnifiée ;
)* Denx Ifres oà grandes violes k treiie cordes accompagnaient Or-
phée;
îdbïCoogIc
OBXX KÉSUISÉ PHILOSOPHIQUE
9* Dix detsiu de idale tûsaîeDt le» ritoaniflUea do rMUfif qoe diubôt
Enridîce;
4* Une (fraode harpe double fleirait i racconpagnement d'nn cbœor de
nymphes ;
8' L'Eap^nnoe était annoncée par une ritournelle de denx riolona françaii
et d'un clavecin;
6' Le chant de Caron était accompaj^é par deux gaitares ; le chœnr du
esprits infernaax par deux orgaes, Proierpioe par trois basses de viole,
Plutun par quatre trombones , Apollon par nn petit orgue de régale , et le
chœur final des bergers par nn flageolet, deux cometa , on clairon et trois
trompettes à sourdines.
U y avait, sans doute , qnelqne maigrenr dans la séparation de tons ou
inatrumens , mais on ne pent nier qu'il en résultât de la variété.
Un tel enthousiasme se manifesta an premier essai de ces effets variés , qM
Ifli compositeurs ne tardèrent pas â laire passer les violes , les cornets et les
tromboDes dans ta musique d'église; on en vo|t des prennes certaine!
dans quelques onvrages de Jean Gabrieli, de Henri Schûts, eC de quelques
antres. Dès lors le caractère de la musique religieuse fut changé , et peut-
être est-il permis de dire que celui qui lui convenait le mieui fut perdu.
Les variétés de sonorité des instmmens 'sont un des moyens d'expression
des passions humaines , qni ne devraient pas trouver place dans la prièrs.
Palestrina avait micox compris qu'ancon autre le style convenable peu
l'église et l'avait porté à sa perfection ; après lui , on a fait de belles choses
d'nn antre genre , mais où il y a moins de solennité , de dévotion et de
convenance.
' Après avoir donné ces aperçus de la naissance et des progrès de /'mslnt-
mentatioH proprement dite, il me reste à parler d'une audacieuse innovation
qui opéra tont à coup , vers la même époque , une transformation complète de
la tonalité, je veux dire, de l'art tout entier. Les règles de l'harmonie, depuis
le quatorzième siècle jusqu'à la Gd dnseiiièmo, avaient proscrit tonte relation
demi contre /il, c'est-à-dire , de la note supérieure du premier demi-ton ; avec
llnférieare du second ; car, selonlaméthodedelasolmisation par hexacnrdei,
on appelait toujours M*', /à , les deux notes qui étaient naturellement à la dis-
tance d'un demi-ton l'une de l'autre. Ainsi, la note que nous appelons «ne
pouvait jamais se rencontrer avec celle que noos nommons /b, soît par une sue-
eesaion de deux tierces majeures, soit par nn repos de la tierce majeure tol,*i,
îdbïCoOgIc
DE ffllSTOmE DE LA MtSIQUE. «ta
tar la quinte /a, ut, toit enfin par l'harmODÎialion de fa aveo tt, qa'on ap-
pelait Mt. Lorsque ce dernier cas se présentait dans la oompoiition , aveo
la réiioioD dn cinqQÏème d^ré de la gamme, c'était tonjoars par l'effet d'une
protongadon de note entendue précédemment en l'état de consoonance *,
oe qiù en affaiblÏMait l'effet. Or, le résultat immédiat de la prohibition dea
Nipporta de la note supérieure du premier demi-ton avec la note inrérienre dn
aecond, était qa'il ne pouvait y avoir de note ««iin&/e réelle dans la musique,
conséqaemment, que la tonalité de la musique actuelle ne pouvait eiister.
Car , remarquez qu'il n'y a de note sensible que parce qu'il y a répulsion
harmonique entre U quatrième note et la septième ; répalsion qui conduit
Fono à descendre , l'autre à monter , en sorte que la note sensible n'aurait pa
naître de la seule mélodie.
Eh bien , ce que la doctrine avait condamné , ce que les siècles avaient
proscrit, nn homme osa le faire un jour.Guidé par soninsiinol, il eut plus de
confiance dans ce qu'il lui conseillait que dans les règles ; et , malgré les cris
d'épouvante de tout un peuple de musiciens, il osa mettre en rapport la
quatrième note de la gamme , la cinquième et la septième : par ce seul fait
fl cr^ les dbsonances naturelles de l'harmonie, une tonalité nouvelle, le
genre de musique qu'on appelle chromatique, et, oonséquemment, la modu-
iafÛMs. Que de choses produites par une seule agrégation harmonique I L'au-
teur de cette merveilleuse transformation de l'art est ce même Monteverde
qne j'ai signalé tout à l'heure comme inventeur de noaveautés remarquable*
dans l'instrumentation. Lui-même s'attribue l'invention du genre modulé,
mimé, expressif, dans la préface d'un de ses ouvrages. Cest qu'en effet,
Taccent pasdonnë n'existe et ne peut exister que dans la note sensible, et
que celle-ci ne peut naître que de son rapport aveo le quatrième et le cin-
quième degré de la gamme ; c'est que tonte note mise en rapport harmonique
de quarte majeure avec nne autre détermine la sensation d'un ton nouveau ,
sans qu'il soit nécessaire de faire entendre une tonique ni de faire un acte de
cadence , et que par celte faculté de la quarte msjenre de créer immédiate-
ment nne note sensible , la modulation , c'est-à-dire la succession nécessaire
de tona diiEérens, devient facile. Admirable coïncidence de deux idées féoon-
■ Cest ainsi ^ 1« quinte nineure , daos l'âccord de siitemajenre avec tierce mineure
art employée par Palestriua dam le troisiime lapons des matines de Jeudi-Saint, mais
Mosla léaaiwi du cinquième degré*
îdbïCoOgIc
d«l î^ i^m^ »»•!«■! p'SRd naiwiiM!»» ww l« *w« T»t A'^mlim^tb I
tonalité âiiplMa-4fa«nt,^Yfit^Ti'«f>*«>m9tW*ftFliUu¥>!QHr(»
^e la traïuition : alor| \e ^espin mf,^ I9 g^^ > M ^^t «> W P»( 4Gill
la fie ^ fa moM^ne à^ àff^e e|t çré^ d'im vo) «9VB: 6fw4« flt »«Ilftl
f((r«it le* Qoiu^niçef de optte b^Ue dét^af^rte, çij: 4sim In pnmtM IWM
du dix-Mptiéniq li^Ie , )'eipre>;ion ^iiDs^iq^g de It; pifiÛgW! it<4 èjti
Earrenufi à des eSet^ d'iine pqiMfgce f^^ f^Kraiii|)jle '.
Qii^J gue ^it ^q désir d« iq^ ^tp^ ^ ^q lerFqiqpr ^ ^l^dW i» l"»»
(orpstiom dfi 1^ mqïiqae , jfi ?dû fçrçji ^p in'«rr^ »t» i»w 'wbwwte
îjmWI «ni W WBt ««ÏSrtdit^ panpj jnclgUM tïïBWfll *> «HlritSi P'WWI
aateon ont cm qa'antërieureinent Ji Honteverdq, \f^ gi^lft ipiyf^invnt
pi9Pt iM^i «n eff^t. îs#PF^4^Bei«wf d»MoB**THii'4ï«ntMwwi»< ,
P^BSllJlï» YicDPtipç aT«t finiif prdlpndR wHrompr ^n fjfijm fbflW^ ^
qB'iicrpyfl't«i»l<>(Ofl i c«iai 49> Pmat A(aM qu'on pwffiw ï'fiWW^ri,
fip a ^ffnnéMfpf'o» étudie l««()][Wp'«*fl» VqcçmiPt 4?<ï^9ill<'flt4ll«f.
ççoï PBpn q»» nnt (Tb ftt^ ^a i| mjwjgjie (dtfwp^Uw M(érâ'''W«*i
^çntqTpi^e , fig asquerr» I» p9nri(!ti0D q^e I^ T4ritt4))p «Ittèittf 4» HPWM _
infi4n|^9P'«xHt9po;^t4pa|toutcfîif} «r Ifi» (pcfiesMonc (Ni twin"!^,
^•Wtes fmn m 4ç| bwwoweB compqBuntBj , ççf nupeeiiiçRi «(mt ^tiiWil*^
o'X lyflBt JBpifli» flntfç elle» de réstUBtio^ fléfleissir» cflwwç cçïlq dv^lMâ
llAfllionique 4p la ^Balrièmp nple «veo II K^iti^iqf), SoqTBnt n^ BV.
^4!(f!nif! 4fi topi nqq li^i eRtoÇ ep^ ^ppt 4épJE(itgF)q {)•{ {;«1| n^e ^
n» MBt p()inf iflgiqpç^. Yi<!«Ti^Hf) , Kfrp^f >o , 6^h*14° i et pln*iearf !«<«
pnf ^1^ M>nrtT)ent^ pft)r ]e 4^iir 4^ pn)4pirp wf) iiDQT^dlfl^ dffqt tU p'WtM
tr»i)T^ I? priaqipa, Vil HDt liffmmq »T«t ^t^ , (|v«nt VnntsTffFde , m II îa
df çetiç ^éçfl»»wM)i w\ w*»t9 «M 44fwp frnnpBblMÛnwi jwww^ 4
fii>Tl4 4<! loi* 4
) M )• 4iBm» »B«c«l *I «wnfi 4ktm, H*msA l«ii)l (Apw. VaMtti »1W
in-fol. ), n*^itpas d'une excetsiie nieté, j'y RUTeirai* poar pronTO- cette ■■■^'^
Je citerais aussi les Madrigal! guerrieri e amorosi, eon alâmi opuscaii « g^J
nifl(wiM«ifti(''îfl, fftf «mr«Wfl<( p*c lirpiri (pisuf^Jrig i e^ tmVi WW» ^ n
Ktinlerçr4»(Jib, 8, Teniie, VJ"?»)» Î638, ^-J, ■ j
> Dans loa Antka musica ridotUt alla moda^a^pr^lifçl^ \
îdbïCoOgIc
DE ï.'BîSTOmS m U MPSIQUE. ooxxm
M ODUrreF^f, foî st^I Tof^ bien sperça let r^alut^ 4e «on liqtinufe tj^
}B^të j fODi |e rapport 4^ l'exprouiaq draifi^ti^nç , n*Qn Tif pas In coof^
gçejtpçf j^ t'ënrd de )a tonalité. Attat^aë aveo violence par q^\mn %éiét
défraiean de l'ancieiine doctrine , particulièrement par'Artnti , |) ne comprit
|*M Jf^9ê 199 H* *4v?<?!i'^* qi^'il yeaû.^ ^'anéantir l'exiitencQ det font da
rïl§})} fi^Maitigiie dan* la in(ui<|ae mondajne. pn peat le conTaîscre py
1* teçtV'? ^^ 9VSl<lt<?f-4>'iM defl préface» de lea ODTfagea, ^*il n'avait pua
fQf\é H* T0^fiii:oetiipportaqto)ùet. I| q'^ft paa moiai certai|i, cependant,
qn'wMp Q9B l^B^oOtÇ dçsdip^qIlaIlC^BI^tnTelle• dQwntièmp,deneiiTiâine,
rt WtMf fiC^^^'TT'Pïi w fut introduite daiuUmnfîqae de chanibre et de
ibii^, ^jg'yçn^plna depr^ier, de aecond, de troifîinie ton, d'anthen-
t^ffo ni a* pl^fS! 49Qf 1? m<>>><Iti9 i il y e«t nn mod« rnajenr «t un mineur ;
ea on mot, la tonalité ancienne disparat et la moderne fut tfréée,
ÏS» tÇ pï^!»5ts qp fvi pflfieqx gu» mç ïbpoiira l'ocçfiûpn dg di»ip^ Qno
enpW 4firf3)»<! pwï^ç populaire,
I^ffm^M ^ C«T}t ptpqpvite III1S OS parla do Vadditiqn de la •çptiènas
noto df) Uffl))!»? i \'^n^9STis ^Uri^q.' A Gui d'Arç^io , comme li la gaoune
Jivyit jfVffi* P9 tos r^ffmtç A lix flotef dapp Vnnie dg |« n^nn^e | comme
■i la T«atitution de la leptième avait pu ae faire d'upg fntTif4n' firlntraire. Qq
b'H P» PPPWnf 9VB 1« iffé^dl) in llienimrde »'»{ qn'qn f7;t^ii|ie de fol '
■Jifitiofi içt non un ajTïtënis 4« liftuiqP? ) Pf> o's pag T^ davai^la^ quf rad->
Mm 4*wu i^tiiinç ifllabe f)i(¥ «r^ prea^iérea p'^lait qfi'Riip luéthpda plua
ntfpi^llp , «t iQOf l^i prnitipif efforts <{>» <mt i*^ fpitp po|ir l'inlrQdnire dans
Iv éw^M 90t pnâ(^ U tr)H)sl0nwttDB ra^odl» d« >« tQpalît^ i v^m ^''^"'^
»'09t m dmaw oaififnDp 4 o^tt^ tonsUt^. Ap pmIq, cett» i^ivçqtio;! a été
«ttribfHf* t twWQgpp à» iQDiifiiepf i aqi cela CQnnie Wr d'ADtMa pointa 4»
l^îltW» 4« |a ifuni^re > lïion dea «rrapn ont ét^ répaq^iffiD ; ellea tfftofA
D ])«ndt W><i«fi4va wuw^be|gpqi|i,)e pmpi^r i^^^iAf 4c &in
ifiigiez^^n 4f U mm» I91 dî^ol^^t 4b U fOlniWltioo qni réaplt^jent dff
h mé^tOUlt *• lieWAptol peot^ilr* mèwp y en ^nt-il de» ç(9i «"««T*^'»*
MpOfVmwWif !0^ nSfimnai «W V «piW» *lîtfliir» eooiment tanlût
VvlMrt W4I4»»* > MmtM 4ntim 4> K«*<^i Qa q.ni p<in>H bon <>« ^«i"" *
e'eat qae Waelnnt propOM en 16-47 , de lubitituer à la gamme de aix aolea
et aux noini de {ini d'^retio , »^pt entre* aiilabç* ^'il ëcrÎTil : bo, et) di,
m» *»# »f a V. fiç«0 MRTçUs W<S*o4e , qu'^p tpjlçlA ^iwq^, PB *<'?^
îdbïCoogIc
RÉSITME PHILOSOPHIQUE
it adopUe dam qnelqnei écolet dea Pafi-Bai , et prit , k caïué de
oela, 1« nom de toiwiiiafion belge; elle n'eut point de taccèi dans leiaotrei
partie* de l'Europe , et l'on contioua de lolfier'par l'ancieiine méthode en
France, en Italie et en Allemagne.
Enriron cinquante ani aprêt Hubert Waeirant , tm antre Belge , Henri d«
Ptttte',eMaf« une réforme dnmème genre en Italie,mai> «aiuinccèi : Waeirant
n'araitenieignéM méthode que par la pratique; de Pufte publia ion lyilémfl
dans nn livre latin qui parut i Milan en 1S99. An reile , ni à cette époque)
ni àancane antre, lea Italiens n'adoptèrent la solmisation par sept sjllabes,
et lors même que la tonalité eàt changé, lorsque des modulations mulipUéei
augmentaient à l'infini les embarras de la méthode des heiacordes, c'était
encore de celle-ci qu'ils faisaient usage. Il n'y a pas TÏngt ans qu'ils ont à cfl
sujet dea idées plus raisonnables.
La bocédisation de Waeirantfut introduite en Allemagne an commencemmt
du dix-septième siècle par Caiwiti , qui , taisant le nom de l'inventeur , donna
Invention ponr la sienne. Il ne réussit point i la mettre complètement ea
crédit, car si les Allemands comprirent la nécesiilè d'une gamme de sept
ions, ils ne tardèrent point à désigner les degrés de cette g«mme par des
lettres au lieu de syllabes.
Après Calmtt vint Pierre d'Urena , moine espagnol , dont le système fol
publié quarante ans plus tard par le fantasque évéque de Vigevano, Cars-
mnel de Lobkovritt. Pierre d'Urena voulait aussi que ses oompatriotos
renonçasse^ à l'ancienne méthode pour adopter la solmisation par sept
syllabes; il ne jouit point de son triomphe, car depuis long-temps Uavût
cessé de vivre quand ses idées fructifièrent. Il en fut t peu près de même en
France de Jean Lemnire , qui ayant proposé d'appeler xa la septième nota
affectée d'un bémol , et «t , la même note i l'état de bécarre , eut bien de la
peine à Caire goâter son système par quelques mnsiâens. La réforme ne se fit
pasd'nncoup.Long-lemps les deux méthodes cheminèrent cite à cète aveo
leurs adversaires et leurs défensenn. Je ne nommerai point ici tons ceoz qû
Toularent prendre part à la r^orme , et qui , de bonne foi , se crurent roieox
inspirés en substituant des noms de notes è d'antres noms. Je ne parlerai pat
plus des ^pntes littéraires qui éclatèrent à l'occasion de cette réforme :
' k. de Reiffenberg veut , d'aprii un aatograplis , qu'on ietire I>e Put; loi qui ma
Rpnwbè d'avoir n^Ugè Paquet, sait sans doute qne cet auteur a écrit fan 4m Pattt,
îdbïCoOgIc
DE L'mSTOmE DE LA MUSIQUE. oozxt
ioatM oM qa«rellM, empraintH de la grosniralé de Ungags det temps, «oat
depaii Ion tomMM dans on ji»le onbli. Prêt de quarante ans aprAa lapn-
MicaUon du ifiUme de Lemaire , «a roëiliode n'était pai anoore lî biea Aa-
blie, qa'iHi ne la dittingoit de l'ancienne par le nom de la yaniaw du n.
De noareHea gëorinliom B'aocDmmiHlèrent mieux de ruMge de oeUo
gamme , et la lolmiiatîon par les hexaoordea fut enfin reléguée dani le plùn-
dunt.
Bemarqnei que la rétiitance et le* dispnte* ne Tinrent que de oe qu'on
■'•Tait pat compris la réalité de la traniformalion de la tonalité aprèa lea io*
Teatiooa harmoniquei de Montererde. La aolmiiation par la méthode dea
Wxaoordei était uns doute Ticienae dans le plain-chant; dans la tonalité
■ouToUe elle était inioutenable. Penonne nea'avitadeoela.
Ce n'était point auei pour Montererde d'avoir créé une tonalité , une har-
monie, d'avoir déconvert l'accent dei pasiioni , et d'y avoirjoint le coloria de
Unstmmentation ; aa laminenie pentée conçut auiii la nécetaité d'un rhylhme
i^nlîer. A peine indiqué par lea prédéceuenrs , mâme dana la muiiqoe du
drame, ce rhythme n'était encore qu'un besoin secondaire pour la plopart
de ceux qui aimaient l'art ; on ne le trouTait guère que dam ta dansa.
Clément Jannequin était i peu près le seul qui eût trouTé le secret de loi
dramer de la cadence dans la musique de* toïi. Mau au temps o& TÏTait oet
artiste , le moment n'était pas Tenu pour que le mérite de cette nouTeauté pAt
(tra apprécié. Ce ne fut pas sans résistance non plus que Montererde parriot
à flsiie triompher ses idées sor cette importante faculté de l'art. Cet homme
était né pour les découTertet , mais chacune de tes conquêtes loi ralut une
gaerre. Lui-même nous a conservé le souTenir des discossiom qu'il dut son-
tenir contre les exécutans, lunqu'en 16U il fit entendre, à Venise, dans la
maison de JérAme Moxxenigo, l'épisode du combat de Tancrède et deClorinde,
emprunté au troisième chant de la Jinuolam délivrée. Il avait , dlt-it , divisé
lea mesures en seise notes sur la même ialonation ; mais les insimmentistes
ne Toulaient pat articuler tontes ces rapides valeurs ; ils le* réduisaient A une
seule percussion par chaque mesure. A |^a fin , pourtant , ils furent obligés de
se oonformer à la volonté du compositeur , et après avoir entendu l'effet de
ce rfaylhme , ils STOuérent sa supériorité. Les autres musiciens ne tardèrent
point à s'emparer de cette découverte ; on en trouva de beaux eiemples
dans le drame de Landi , H S. ÀlaMtio, et dans les premiers opéras de Caralli.
AasAytluneadeHonteTerdeiCes musiciens i|ioutèrent des rhfthmesnouTeaux.
îdbïCoOgIc
Sefitrti l0fi )m img(4n <!e 0Mt« parti* de )« «Mii^ns «Et M un éMM
]dtti letita qmi c(mt dM aatrH ; ob pmt nèm* tflrfti«i> t[«ii o'ui dmi 1*
Afthnie que le gAiie de« eompAaitenti a nentoé le moliu d« pqlnaao ) paît*
Unt ftii ne petit nier qu'an awei gnné bonbM de oftmbinalim» tnt M
troaréei. Halbeamteiiteirt oUea m mm trop tbt femvlée*, el I'm «ah qu
la (Munie nt l'ennemie de rtma^hutien.
Après qne la innBique eut été dirigée vers son bot réel dans le style e<MA4'
Moitlque , par Jean de PdMtrioa , et nurtotit , «pt4« qae la tndanw drafl»-
llque lai ent M imprimée , lei tnbttlitéj matériéUea , lea etiigisea , les nekéh
ehta de tout genre auxquelles s'étaient atuebés let masieiens des quiniltaie
et settléme siècles, tombArenf dans le dlserëdit. Le •ysiftme almirde et
notation qm avait donné la ttnlnn à tons ces mnrieiens , système vt dN mal*
âtndes d'ezeepttons rendaient sonrent douteuses la Taleur rë^la des Botei, fat
la première chose qu'on abandonna dans la pratique. Quelques an«)BM
maîtres en expliquèrent encore la théorie jtisqnes Tem le milien du dlt-
MpUème ^clo, mais on n'en tronre plus d'exemples dans les eomposlllMi
qnt ftnrent ptiblléei postérieurement ft 1010. Les signes repréientalift des
longues dorées firent place I des valeurs moindres , pawe que là nrarique
acquit plus de l^èreté ; lea doubles croches , les triples même , passèrent de ta
muiique îtutmmentale dans la TOcale.L'art, ayant changé d'olfjel, atait besoin
de signet aualogaes k la nonVelle destination , et devait être débarrassé de eeat
qui ne lui étaient plus ntiles. De là vient qu'après le commencement du dlt-
leptlème siècle , tout l'échafiiudsge des modes et des prolations tomba de lol-
nème ; mais de nouvelles ccmbtnaisons de mesures ftirent Imaginées , paret
que le mouvement poéUque du drame les rendaient qnelqaefiria nécessaires.
Ainsi l'on peut affirmer qi^en moins de vingt ans, totitM les parties de la Biil-
slqne enrent anbl une complète transformation.
AGEAObBKlTS.
CoHdiuutmi.
liTBODigti DES «ccobbS ni t'a4avoi(is.
Les notions d'harmonie qui sont répandues dans leS traité* généradl At
musique publiés avant le oomniencement du dlx-septtème riècle , ne laissent
pas entrevoir qu'on eût remarqué l'analogie des ftalls qui entraient alots dam
îdbïCoOgIc
DE L'HtôTOmE DE LA MUSIQUE. AAkTit
h cotfiwtlttoil ds Itiantaonte. Totti lel priitspte» lut l'empliM fle «em
hftrmaniA M t^Miseftt A de> remarque* sM I* natoM deé otHitMiti AieM j
Mt IM uuHlVMUini de tt» intertallM, et MX ioun tauét w Httl^
torea. On ne trooTe pas aatre oho*e dans les écrits de ZtriUifl , l0 pM
Itratlt dei aatetin abr Cette ttattlfere ; ni memB ûàne iMitODi , qili wt publia
qti'eit 18M ta preuilfre partiH de sa Prarique de It umsiqne^ Oe Mtmelis dei
éeïfvaittt nir lei groupe* t*ol^ de pins de trbît «ons , qui ont ëM déti^A MrM
It nom d'MCOt^, a fiiit naltn pins d'une erreur. Oti a erd qu'uti uolnM dl
rObéMtMica , nommé ttmù fioéanû, arait été le premier qal M flU iMi |
robseftWion d« ces gttmpe* , et qn'll ovalt été llnrenteup d'une éOttt du bfttlè
hlttrninetitAle, a^Iée bute cohHitM pour la dktlh^er de la bMM voMle^
uA ift tntiTalent patfMs de* iuterrupttoui et des silence^ , ainsi qtiK de 1« tts^
■Mte dlndiqoer att-dMios des noies de cette hàne i (iiir des lI^nM d« dlV«Nè
mtore , Km aceord* qui detaient le* ac(n>mpagi!ier. Cette bàste et la tuétUo^
tfueeompBgnement 6 rustf^e de* Oi^nlstes, unt, en eAet, Atulni te èuJM
d'une instruction apëciale dont Viadana est l'anlenr, et qni fat publiée M
IflOt ; mal* ce n'est pa* ici le lien de traiter la question du droit de riUTfes-
don qui a été contesté I Viadana ; cette qaeatioa sera eiamlnëb i l'artiefe et
eetttuIdea.Ce^ importe, t:'est de hire remarquer qu'on i confendtt Cà
une Mide trola cfatMW distinctes , qnl loUt : la baate eoutiilue j IM chiffrM Ae>
•peoHs appUqUA* i ftette liasse pour en Indiquer l'espèee atrt aeeofBpapn^
taars, et enfin l'analyse des fitits qui conrpOMnt la teteoce de lltànnofijfa, pour
ta dter Texpression abrogée de ces chiSïwr et le* règles de leur emploi.
Cette «nalrse semblerait avoir dA précéder l'inTeRtion de la basse coallBUe
H rnpirtiudon des ehiAvs sur celle-d ; cepefldanf , Il a'en est fait ttlèdtldft
pKf nuenn des autears qui ont écrit A la fin da seitième siècle on aa cotfc
meneement du dii^septlèœe. Viadana a réclamé pour loi l'intentlMI de là
basse eontime, en IMS, et a dit qn'II arait imaginé cette ttotireattté k Rome,
cinq on six ans auparavant ; personne n'a contesté ses droits , ce qui AemUe
proDTer qu'ils étaient fondés, malgré les assertions contraires produites en
des temps postérieurs. Viadana fait voir que son invention loi a été suggérée
par imUmi phAAt que par «BBl^se, II olierehait le* nMrfens d'écrire de* flR>r-
oeaox de musique d'égliae qui postent être eheetéi b nne seule partie, à denx,
troî* ou quatre, à volonté, en conservant une harmonie pleine , ion même
q^l n'y avait qn^ine seule partie de chant, et il ne trouva rien de mieux
qi^vaabmM ittrirumealate et oofrifaive, deatteée à être jouée par la mlàt
îdbïCoogIc
BËSUMÉ PHILOSOPHIQUE
piDoho d'an orpnùte pendant qae U main droite rempliauit lluurmonîe itt
«aires partiel. N'oublioM pai tontefo» que Viadana « pn puiter l'idée da
eatto baiM dansracoompagaeinent du rétûtatifdet drames d'EmUiodelCaTi-
Uere et da Péri.
A regard des chiffrei placés ea-de»iu de* notes de la basse , et destinés
à indiquer anx accompagnateurs les accords qu'ils devaient exécuter , en les
débarrassant de l'obligation de lire toutes les parties , ViadAna ne dit ptûnt
qu'il en ait été l'inventeur j il n'en parle même pas do tout dans l'ooTrage
publié en 160S , et œ n'est que dans une anlre production qui ne parut qu'en
1609 qu'il en tait mention ; mais pluiieura années auparavant , d'antres au-
teurs avaient indiqué l'usage de ces chiffres. De ce nombre sont Aleundn
Goidotti, qui a donné des règles sur la iigni6cation de ces signeS) dam l'sTer-
tisiement de l'espèce d'oratorio d'Emilio del Cavalière La Ri^tpruamlatiimt
di anima a di corpo, dont il fut l'éditeur en 1600, «t Jules Caocini, qui
a chiffré la basse d'accompagnement de son Evridict et de ses madrigaux
publiés en 1601.
Certes , ni l'idée de la basse continue , ni le petit nombre de chiffre* et de
rignes qn'on plaçait sur quelques-unes de ses notes , ni même les dix on douse
r^les concernant l'accompagnement de la basse sur le clavier, ne coniti-
tnent on véritable sjitème d'harmonie , mais on ne peut nier que ce loit
Torigine des théories qu'on a imaginées par la suite. Les musicien* ilatieni,
dont les méthodes d'en*eignement ont été de lont temps plus pratique* qne
ratiminelles, ajoutèrent peu decboseanx premières indications de Guidotti, de
Viadana et d'Agniurî , et pendant plus d'un ùècle ils n'ont guère eu sur oe
njet que des tradition*. Il n'en Fut pas de même en Allemagne et en Franoa ;
U, des multitudes d'ouvrages élémentaires sur l'accompagnement et sur
l'harmonie ont été écrits pendant le dix-septième siècle. On verra plus loin
que 00 fut mi Français qui le premier résuma toute l'harmonie en oo système
AGE nODEBITE. — CotiHnualitm.
. BTTUS UUSnVX , BKAnATiqDB R II COHCIHt , a&HS U BIX-SmikMI SltCU. —
tcoLis IX GXAira. — tcoLis b'ihbtbuhbis.
Après l'actirité d'inventiim qui avait régné en Italie vers la fin dn sei-
ùème dède et au commencement du dix-seplièrae , il était vraiMmblable
îdbïCoogIc
DE L'HISTOIRE DE LA. MUSIQUE. oazxix
que l'art rettenit quelque tempa sUtionnaire. Venue était alon la ville des
nomeautA ; le reste de l'Italie, Rome lartoat, oonterrait avec plus de loia
tel aociennes traditiona classiqnea.Rien qne lei componlions desNanini, de
BenevoH , et de quelques autres maîtres de l'école romaine n'atenl pas la
majesté simple et aolenaelle des onvraf^es de Palestrina , on y reconnaît
ponrtant le type du style ancien, et l'on roit que la manière neuTe et piquante
de HoateTerde et de Jean Gabrieli n'arait point tronvé de farenr parmi les
compositears romains. Genx-ci repoussaient avec persévérance l'introduction
derexpression dramatique dans la ramîqne d'église ; la seule innovation qu'ila
adoptaient était la multiplicité des chœurs, qui étaient uniformément com-
poses chacun de quatre parties. J'ai déjà dit que Benevoli parvint en ce genre
à on degré d'habileté fort remarquable ; mais en mâme temps j'ai signalé les
dé&nts inséparables des compositions de cette espèce. François Suriano,
le* deox Anerio, Antonelli, Abbatini, Cifra, Roger Giovanelli, François
Foggia et Grégoire AUegrî , furent les principaux compositeurs qui aontinrent
la gloire de l'école romaine pendant la première moitié du dix-septième
nècle. Hommes de science plut6t qne de génie, la plupart d'entre enx sa
distinguèrent plus par la pureté de leur style qne par la nouveauté des idées ;
cependant Allegri et Foggiame semblent se distinguer des autres parles quali-
tés d'âne expression religieuse plus pénétrante, bien qu'ils aient su se défendre
dea déJ^Dta de l'application du style dramatique à la musique d'église. Cest
à dater de lenr époque que les formes de l'imitation et du canon oommen-
einal i devenir plus rares et qu'on cessa de leur sacrifier le sens des paroles ;
car c'est surtout dans l'analt^ie du caractère de ces textes sacrés et de la
moaiqae que consista le talent des maîtres de l'école romaine dans la première
■uniié du dix-septième siècle. Il est bon de remarquer toutefois que c'est
dans ce même tempa que l'imitation périodique connue sous le nom A^fk^t»
eoaunença à se formuler telle qu'elle existe maintenant, sauf quelques
modifications qui y furent introduites plus tard.
Les écoles de Naples et de Bologne ne te signalèrent jusqu'en 1S80 par
uocon compositeur remarquable. A Venise , outre les deux Gabrieli et Mou-
lererde , on trouvait, an commencement du dix-septième siècle, Jean Grooe ,
surnommé CkwKKtlo, homme de génie à qui l'on doit des formes oouvellei,
particulièrement dans le style bouffe dont il fut en quelque sorte le créateur ,
el qui fut enaoite appliqué avec tant de succès à la scène par ses aucoesseurs.
Parmi le nombre immense de compositions qu'on doit au génie de Grooe , on
îdbïCoOgIc
MSWrt; PHUOSOPHIQire
e f «rtifiwliAwiiwnt l'œaTcv qn'i) ypbUa tUw m ienww «U4 !• tUn
4* bi TWdfw «Htwfl^ .- tont ett orjgiiwl duni oe Feoneil, i)aqt U* parobi
font M 4i«l»al« véoilieR. Va M» « ùx Tot^ , dùpoié d« la nanière U plu
tngiakvM , wiQ M«(WfwfB i qmitra , \q combitt de chant du nwigaol e^ d«
•onomi, «veokseatflDM Aa perroquet, facétie 4 cinq tqU oà riigm une
(mode verra ocuniqM.UeaatOQetle du AoMftiMi nonmoiiureinaniQable,
h c^Miiii da payiana, à oU toïk, va nonwta fortplaiHot iotitnU l» Jm
ii POie, k lU voù, «afia lé Ckam d* I'EuIom, compaùliim de grand n^cile,
talk» iont ka lÀioaa qui conpowBt cette wavre hnlbwte d'inTrotïm et dq
Groee fiit «omï m dm prenùen oompoaitvon qù firent dna fimtatM,
«tpÀM de petit drame on plntàl de scèna à une aeple voix. Ce genre de pifac
4tait one ooof^aanoe natorcUe du •^itème dramatique mit en vogue d«p«M
gMelgnei «nn^; mai* «e ne fat point a)on que ce genre de conqtatitiw)
aeqoit la perfection doQt il était iiuoeptilile. Deux malUrea kvw pi» tard ,
flarkiimi et suto&t IWzaedra Searlnlti , aurent loi donner vfo, intéril qw
aurait pna Aé le exultât dea travanx de Un» prjdmueva.
B« général, en psat dire qq'apr^ l« Galui^ , Pari , Cacciù et Monte-
verde , ka innaralioni partàreDt plalàt ter U forma dea piioea qie nu qoet-
q«e point radioal de l'arU Cett que ka tranffoiraatiow de cette demi^n
•qièce dmmt être fort rare* ) oar lonquSl ■'<• foil qoelqnSiB*, eUe oone
«■ non* ea« dump qa'il font oultiver pendjmt long-tenpi pour en tirer teet
M qi^il pont peodoire , et ce n'at qœ loraqu U néeeMÎté l'ea foit «eptir qM
de Bameyat tranafnnuittow ae ■wnifoateal. Ne noua étenn«na donc potnt
aîFnwfoiaGaletto, «sonn •»» k nuo de C«eeâJ,CMti, Saorati , E'ertari ,
SeieU^, Kannuili , et d'antiea co«poaitear< iteliena qui tforirinnit joiqn'en
lt7S, ne perfeotionnèremqua le* formas dnréoitatif, del'air eldeacbceent
iana nm. ktnduira de neerean dana fharmonie , et H nâme il* ne pntft-'
tdreiit pas de tout ce qaï kur eTail dt^ indiqoA à l'dgwrd de cette barmewa
par k ifdnie de Mentererde.
An qnatorsime nick , en quinalème , ae •ebîèœ , akn que l'art OQWÙ-
leil pletAten ooinbinMMn» de loiu qu'an oae vMtabk compentioa, etapf^
qne qnebfnea grand* artiilea \m eorent imprimé one directia» plus COATe-
naMe, ka fomanka «nknt to^iear* wooédé aux inTentiona , et ki mnaicieD*
a'étaknt iaailéa réc^MoqaaaMait. U en fck de mène an dii-a^j^me , «nrtoat
à IVgard de 1» mmiqne draHunique. L'air , de quelque caseçtire que ce fiAt ,
îdbïCoogIc
DE VeiSTOIAB DB LA MUSIQUE. qqxut
tecboKT, IfrMtMUfnAnMt furent teUléi ai» )»ii4a»pKtron» MrtaiM 4a-
fwa 1694 jiHqn'BB IffJH, Vldëe ^naipiik ^faiU pniiiuç loi^oun rkmaiwe
d* I« BtaM BUtîAMi fft ln>p »»nv«Bt «lU ^taU «a lauara ternaire. A l'ia-
llnBMmtJiUsii Tu)^ •( piuaratqoa d« Moatenn4s «rùt niooédë ww iiutror
PMMUliaD mifenM dt vÏoIm «t d» Tioloni doat lu fuvonpa^eiaeai an
reproduisaient aonvent iupa )e nèm* geort. Le plo* a»«*eilt ««Un i(tatrviwn->
talwn ■» M fiùwt enUqdni qvo dam l«a ritournelioi ; la ipclodie oVlait
Me(Hnpaffn4« qu par l« «Ureotn* Uonlaverdq loi-iR^ef entraîné par l'ezeqi--
pla, MMbU aroir ptvdu m baureom iMpiratign* en approtdiaqt da l'àgfl
aiir» ww il MwiAft 4 •«• pnnûiraa id^ dan* ion offén tl ritw d'Uivm
M*^«<r»«,^£atf«^é*wti«t lâiliiV«nii«, atdoaaoekûde/'/iioonMuMÙM
a Fagiptm, JQftë l'anit^ aoiranto. Ou dans gurrafm aont biaa infarîonn
MX prwiian d« vUm» aoMor , toiti l« rapport de l'inTwtioii,
(tieoiM liMt^t aoteot da dram* // nnta Ahtiv, paat ètra aoaaîddrd
•Wlita 1* pmapBiitwiF mù ant la tuma» te dâfaod» da la formulation daa idéaa
dam U pârisda da lO&O à 1660. Xonfai lai par^ da aon ouTinge laat an*
(iaaka * inapir^ at paMéw avec profondeur.
Plw j'aranoa dana w rdaotné de l'hiiloira da la niiiaiqHa , at plot j'éprouvfl
1« BdaaaiiiB d'alMg«r . paroa qiw l'iùaluire da l'aat dan* lea t«mpa BMdavnaa
lummi mU» daa traran d« §ratda artialei t or oalla>ol «a treara i aa plau
iaa» laa aitialaa da U Biognaphie. La &n da oette introduotion biatoriqaa ■«
mitliiai» doKi qM daa «oma «T«a une indioaiioa aainmaita dei modîiftaa*-
|icaad»l'«rt opMcaparoaiu qui la* porialwit. D'aptes oaa ciHwidéralbDa, j«
■■ Itovaanû i dira qi*a Ganaaimi , miMuian de l'iooW da Veoiao i[ai véo«|
jM^tampa A Jloliwt parbotioau lea foimaa da la oantatoi oallaa da l'oratoii*.
fit an {rina fréquent naage de rinstrnmentalion dana U noiiqab 4*491114
fn'aqaOK d«l twllM* qû l'araiant prëoddd % «t donna à U nâlodia ai «ariio-
tèn pnflwraliap qn'oa pantoonaidéni oonuna la tfp*^i>*lnids Itnlli, (anr
4«tMv d* l'apéM frantaia.
Alttcndas SaariaUîi Napoltlwn ■ aldre da Caviaaimi 1 porta plua baat qw
^9m «alto* laa qiulildf da alfl^ niodaraa qui diatîaguent laa prodnotioM da
mlq»^. OoBd d'oa (dnie dminaumant draaaatiqm , d'un aantinant profond
dlMrqwaie upraaalie at d'un godt trte pur do ndlodùa » fioarlalli iitt[rtiBaa
m iMUTMtaiit da pro^àa an drawa lauaiaal at à U tnuaiqtw de oaaoart par
I4 baaitfé da aaC ain et da aaii cantatM. Juaqu'è lui , tooa loi air* d'opéra*
toMrt flfmpatd'ane vuniàre unibrrac, agit dan* la ounduîta de la modulation)
îdbïCoOgIc
HÉSmfÉ PHILOSOPHIQUE
writ dani In dîipotiUoD du pbniea et dana le retour dec idAu. Scarblll, «m
oODtraire, raria le OBractôre de ces morceaux, le mouvement, le rhythme,
le iTilime d'initramenlation et l'harmonie. Il fut l« chef de l'école de Naplet
qui ne dale que de lui , et qui , par les loiM de Durante ion é\èrro , a produit
me longue et brillante sDcoeMlon de muaicieni de premier ordre. Soatlitti
était d^à célèbre en 1680 ; il virait encore en I7SS.
Le atf le de la musique instrumentale avait commenoë à prendre un euto-
tire particulier dans la seconde moitié du seiuème siècle. Le talent des grandi
o^aniites tels que Claude Uernlo, les Gabrîeli, Gnammi de Lucqnei,
Bariola de Milan, Jacques Faix d'Angsbourg, Bernard Schmidt, et antres,
n'avait pas exercé une médiocre influence sur l'importance que ce genre de
moiiqne acquit vers 1610. Frescobaldi, digne luocesaeur de ces artistes
célèbres, porta pins loin qu'eux les difficultés de mécanisme dans l'art de
jouer de Torgne. Sa manière de traiter la mélodie fut aussi plus donoe, plos
gracieuse, sonharraonie pluspiquantedemodnlationsinattendues. Quant é la .
forme des pièces, il parait avoir plutAt perfectionné qu'inventé. Les toocates,
leancercori, les variations d'un thème donné, étaient des choses connues avant
loi ; mail il les traita avec un goût plus fin , plus délicat qu'on ne l'avait lait
Jusqu'alors, Beaucoup d'ouvrages de Frescobaldi ont été écrits spécialement
pour le clavecin , et l'on voit que dé* lors le stfle de la musique destinée i
oet instrument commença i se distinguer de celui de la musiqne d'orgue qui
devint plus simple. Celte différence est snrtont sensible dans les hymnes et les
magnificat écrits pour l'orgue par Frescobaldi , sur le chant de l'église. Parmi
les grands organistes qui ont été formés par oet artiste, on remarque paib-
oulîèrement Froberger , dont la musique, chargée de difficultés d'exéoutiui,
rappelle la manière de son maître.
Sans le même temps oà Frescobaldi brillait à Rome, Samuel Soheidt, non
moins grand organiste , se faisait admirer à Hambourg, Ses compositions pour
l'orgue sont dn style le plus élevé. Moins ornées que celles de l'artiste italien ,
moins séduisantes par la mélodie , elles ont pics de gravité et je ne sais quoi
d'âpre et de sévère qui «mvient à l'élise et à la nature de l'inilniment auquel
elles sont destinées. La pin* grande partie de ces compositions consiste t»
variations on caprices sur des mélo4Ues de canliqnes atlemanda. Aux deox
artistes que je viens de nommer , il faut ajouter la grand organiste bol*
landais Schwelling, élève de Jean Gabrieti. Ce qui reste de ses compcM'
tioni instrumentales prouve qu'il était homme de génie antuit qu'habî'*
îdbïCoogIc
DE L'HISTOIBE DE LA MUSIQUE,
înatmraeiitiste. II a tonné qoelquai élires parmi letqaeU on remarqae HaDii
fieheiâmanii.
Soheidt , Frmcobaldi et SehweUing forent, comme on rient de le dire, tea
dieftdela première époque de l'école de l'ot^e et du clareoin, aadix-a^
(ième tièole. La seconde époque ne fui pai moint brillante , car elle eut
Probei^ffer, Jean Gaspard de Eerl et Scheidmann, en Allemagne; le pre-
Buer des Conperin et Chambonnière , en Francs, grands artiites dont le
nérite n'est pas BMet oonnn ; enfin, Paaqnînï en Italie. Tona furent non (onle-
nent des exéontana d'une habileté prodigieaie , mai* de* compoiiteun donéa
da gjaie et d'une sôence profonde. Telle* sont le* difBculié* qui abondent
dans laora oarragei , que , malgré l'opinion générale sur le* progrès dn mé-
eaninne dans le* dernier* temps, il n'existe aujourd'hui qu'an petit nombre
d'artiste* at*n habile* pour le* exéoater. L'époque où brillèrent ces vieux
maniâtes et claTeoini*le* s'étend depui* 1840 jusqu'en 167S.
A la troiaième et dernière époqne de la musique de* in*tnimen* à davier,
dans le dix-septième «ècle , appartiennent le* Allemand* Reinke, Buxtehude,
Zact^au, Paohelbel, Jean Christophe Bach, et le* Italien* Pollarolo et
Antoine Lotti , grand* musiciens , qui ne furent égalés, dans le genre de
monqoe instrumentale qu'ils avaient créé, que par leur* succesaeor* Vina*
eesî et Casini ; ce dernier était élève de Bernard Pasquini, Dans ce style,
ramoné A la pins grande simplicité et dont les omemena sont bannis,
ily • moins de modulation* incidentes, moins d'effets piqnans d'harmonie
qie dans la musique des claveoinistes on organistes de l'Allemagne; mais il
f ligne pins de clarté et nn sentiment do mélodie plus prononcé. Déjà , dès
la aecoode moitié do dix-septième siècle , la séparation des deux écoles ita-
fiefUM et allemande s'était fait tentir par ladifférenoedugénie mélodique, et
par le penchant de la dernière â multiplier le* transition*.
La musique destinée aux diverses espèces de rioles était pen difiérenle de
cMe qa'on écrivait ponr les voix dans te seisièrae siècle ; j'ai déjà dit que la
ptvpart des madrigaux , de* chanson* à plusieurs voix et des autres pièces
pabUées alors, étaient données comme propres à être jouéessnr les initromen*
ou à être chantées. Il y eut cependant, vers ISSO, un certain nombre de ro-
ennla de pièces ponr les violes. On peut citer ceux de Gerveis , musicien
finuiçais qui ne manquait pas de talent pour ce genre de musique, de Ver-
mont, deParenti, et de PhUibtrtJawtbedtfrr.Ea 1B70 , Thomas à Santa-
Maria, moine esgagnot , publia à Valladolld on traité de lamanièrede oom-
îdbïCooglc
KtSDMË rHIU»OPflIQtIB
pour le* tIoIm , à trois et à quatre parties } les rà^es qa'on y trdwn paw 01
éltiitai mànm paar la» ttoMMos de BiwqM vDoal^
L'habiMé dOT otiiui âMM l'art d« jowv dM îAitnuimit fit introdiMn, w
eemamwxmmâ 4a dia-i^tiian nMe^ àm gla* gr«iidea difficulté diuM h
■utt«|«e inatmaitiital* ; nuMOK n* TOit pai qu l'tiB eàt •oUtita^ l'oNgc di4
viotoHt m demi d« rUi» àtau \m KMparikwu «n ttosMrt. P«t««t, «'«it
hiTM«è oiBfwWw.k viole bAtftfde * le bMM de TteleetU «oolm-bww
ée fUiÊ tpfoa ttoan indiquées. CepéndtM, ilyweitd^dèe IMM doi
anistM «fid ê*éMê»i iitlimgaéê àam l'art de jener dq netw, eas «■ oile i
0Mt« épo^at «B Olovae-Battlrta swainainë M violimt , à eonea de mni ttlM
tta eet Instrament. A* rerto, il pM-i^ qw Wi Fneçei» m diitlnfwiiBnl p«ltt>
cnlièrement coams vhrilqiitei dAi le eqmmeMeenmal do MK-eepliAMe liè^i
ll«rteiin« , dem h voImbImiim Mantiamim wminnaU» , parle avee dloge dajmi
MfMt de CefMtMlfai , toidWTkilo— , de l'eDtbaiiiiewM Trtéweat deBw-
e*n, de 1j déHeiteMe et de reipnnira de Leaâria et de Feoeaid. Tou wm
aniflM Tiraienl en lUO. Toatelols la Fnnee ae tarda point A poidm la Mpd-
rlorttéen Begetne. Va lfl«0, le V. Castaorillari, Cordalier defodeM,M
ialMH reinercrner par ton Uleot MÉtaB vloUoirte, et par 1« bmI^m tfH
dérivait pour son lattranent. L'ai« d^deetw de f/nmàm difiboliëa «■ k
tiolofl devait il'e4r dtd pohMd déjà Ctrt lein daM le nord de rSuope,
¥en 1079} wirim «oit, danale lexiqM de anriqQedeJea»C«4«EMii WaUhaa*
qtt'im antre Wiittier (Jean J^iqan)-, pnnier lieliniate de la oomt de Siom,
1 puHM en 1070 dee toh0ni de tiekttm aoJa «vao aecoinpiisinawnl d« baMt
Mnfhm*, M qs*!! a domé e» MS6 h auwMga singbliar. aoua le titn dt
ffortuluê chelicumf «Mteamt dca wtMiea et dee tépénadai pior èW» miMém
Wr m YMec aebl à dovUe , tfiple èl qoadnple ocvdaa.
JtÊn BaptiMe BaiMEWl , Mve de CarteeviUoi , eonpefitew daaaÉtiqe* «I
grand rlatinhte pOBr «en wwpe, jeidiatingna par le beaa atyle de ad me^faa
ImtnttBcntale. Paratl kuraeeep d^atrtree eewpeailsiwi de divara §rtnee( en a
âv hH àei Simafo da eamera paat des vieto» etbeiia, puUldae ea IHS, rt
19 Sonate m éM viàUni ebttUfimfftf moe\i9Êé m* won fmif, elqatikala
ityle de la nosique dM tMinroMO* è aNAet. Baaani » d'aiUeon la f^n^
d^toir M le Aaltre de Cofelli, Htaod anlrt», talent iMiiiinii qui, p«
raPétAHofi d« M» iddM et la pertetnim de mm Jea « ■'«4 ^noé à 1« litt
îdbïCoogIc
DE LlUOTOnUB m l^ KDSIQUE.
à* l'iSools d« THdOB, et « uupnpMt le taov» de hm itliu wiiidM pNg*à«.
Q y ft liw de croiN qm dit U aeiiièia» *iè«U r«tt (la obint était «Mipii
d'oae aMniàre •jttdaMtiqu en IuIm , «t q«e daM tei iutiM «|ù oxirtaieMl
iRoBwdAaltWO, oiioa m bonudt pH à laUraire 1m âèf •■ daiw V«H de lii«
et d'émire U nuiaiqiwi. Gep«B4uit il parait qa'AIaxandM Galdetli, de Bo-
logM, Mt 1« pin «Boiei) «utear qui a iKthlié wa inaUnotiAn nu l'ai^lioa
dl dÏTvri onHMwni dn ohaiit, duw ww avcrtiMMunt «ii en tAto de /• itap*
jrwwifafafB dl 4HIMM «4» •Hli# d'EilkUio del Gewdiare , pabUé an lUtt.
Pm det— yia|wèa,il y«««t d^daatorfw daahaamyniiadei *Ro»e,
fli <Mt wi dUMle r 4hait éwdii aTM «»» : Vma» Ùe* meiltaHMi et dei plue
■athT» fUétaUie par Viigile MaHMdhi , cpii deràrt nallfe de )â alMpalto
d«V«lMMli«li JftU^etqaiaowvtn lAifl.AagcbBcntoHIii, qoi «ntlél*
#nrd daw MUa éoole , «Qw a fint e^oMiltra, dana acn hiitoira Ae ta luariqoe ,
^■ri <tait le «Mide d'aourtynfrmt tf^va j «eUeiè mt fggliy ) l«paMe|{fferi
«nw oniMHts pa<» qu'on e» t«o i« U tndMtion ai«e imtitèi. VoM mn*
■qnt «'«prinie loat^^û '.
•t Lm deolaa d* R«B0 oUiyàanil— élàreaAaiqrieTer dwqiw)of Mé
lH»ei ckMtar de* «IteMi diftaibi, pou aeqoérir dol'eipMflMe^ UMtetw
hMM i l'ennioe da triU*. aneMtieavt paiMya (Mqàde>),iiManlrat
Vitm^ im kUfa, om «oHe wz ntoaliaea et«umteaa dn «Imt, «n* 1*
iBwrtiOn d'w •ailaeet dsiaaA tui uiraàr, afin d'aigaérir l'aaamvaM ^oa
«a iMaiùt ajMW nvMmnwat iaoeavaDaiU , acit do* auNolea èm tuage , aolt 4«
fcNl, «kayenx oo de la bonolia. Tout e«U eatiposûl reaa|dat de la naatiade*
Ir'a|wèa-«idiHitfld«fni>MilMéUit««iua«e^4rétadadÉlatbé(wl*; oadm*
«ait vaa entra d«Mn-tunva aa eaotnTpolBt aor le plaUi-Aaat« ao»
hMVa 4 woBTWi at i laettn en pmtiqM Uai%leada la oampoaidoii aar
la «aitollo s MM aatrf i l'Alada dea iMtMa, et la retfa d« joor A l*eMrat(Mi
dnoiaTatdiit) Uaaiip^Bliaii daqaa^iiapaaawe, ■atetea jaiMOMUe, mé»
tqnla «atta eipln» da piège t wU« •«• pMpKa idéM. Tala dlàiant )m aaeroioif
aaOwirwl» JQ—t <4 lei éUnaa M lorlalaM pM de la HaiaoD, Qoaat «al
«unxâoea du dehors , ils coDiîstaieat à aller toarent clianter et écoalav ta
■é|W»B d'«* éabo (itailtan da la paata Aafoliea , tib Moata Maaiq< poor
fHa «Imm» |i4i(ji«atd4( ff» ftopm atMetta) » ahaDle* im» pvpque i&tm
mUt part. ]*, p. 130.
^ Twa dUa« f4«^ ?<»■ '«nM la nwqw*
îdbïCoogIc
ït£SUMÉ PHILOSOPHIQITE
lei (olennilà manulM qui m ftiuïent dans Im ëgliwt de Rome; A observer
la maniAre et le it^le d'une multitude de grand* ohaoteun qui rivaient loiit
le pontificat d'Urbain VIII , à l'y exercer et à en reodre raiton eu maître,
qui ensuite , pour mieux imprimer lei rëiullata de cei études dans l'esprit de
Mi ëlè¥es , y joignait les remarques et les BTcrtiasemens n^eisaires. »
n était impossible que de* chanteurs ëlerës de cette manière ne devinssent
pas de grands artistes, si la nature les avait doués de quelques disposi-
tions : oo se donne aujourd'hui moins de peine pour arriver au but.
Si l'on en juge par la nature des oantilèues qui remplissent tontes les pro-
dnetioDs dramatiques de Cac(»m , de Péri, de Honteverde , de CavaDî et de
tous les maîtres de la premiAre et de la seconde école, la manière des grandi
chanteurs du dix-septième siàcle devait être plus expressive qu'ornée. Ce-
pendant ce qu'on rapporte du talent prodigieux de Balthasar Feiri , de '
Përouie, prouve que lesomemens étaient accueillis favorablement, ou plutM
avea enthousiasme. Apr^s Ferri, les chanteurs les plus renommés de l'Italie,
dans le dis-septième siècle, ont été Pasqualini, J.-B. Bolli, Piomnî, qui
ofaania dans les opéras italiens représentés k Paris par les ordres du
cardinal Hasarin, Forment), Aiccardi, Scaocia et Origoni. Depuùlafinde
ce siècle , l'art 4u chant a reçu de notables améliorations , et d'excellentes
écoles ont été établies dans toutes les parties de l'Italie. Les plus célèbres
furent fondées an commencement du dix-huitième siècle et dans la suile
par François PeUi, à Hodène, par Jean PaiU, A Gènes , par Gasparioi et
Lotti , à Venise , par Fedi et Amadori , à Rome , par Brivîo , à Hilan , par
François Redi, à Florence, et enfin par Piatoochi, A Bologne. Napleseut
aussi d'excflUfflites écoles de ohant, dont Alexandre SoarlattI, Dominique
Gitxi, Feo et Porpora furent les chefs. De toutes ces écoles sortirent pendsol
prèa de cent cinquante ans d'admirables chanteurs parmi lesquels on aile
comme des modèles de perEeotion Bemaodii , Gafiarelli , Elîii , Gixiello , Hu-
loli, Farinelli, Victoire Tesi, Faustine Bordonî, Guadagni , Guarducd,
Paochiarotti , Marchesi, La Gabrielli, Hingotti , De Amiois, Aprile ctCre-
soentini.
L'Italie, dont le climat est Ikvorable au développement et A la conserva-
tion de l'orne vocal, a conservé pendant le long période dont je viens de
parler, une supériorité incontestable dans l'art du chant , on plotAt ce n'est
qu'en Italie que cet art existait; non qu'il n'y eAt de belles vdx dans les autres
pays de l'Europe; mais en It^e seulement il y avait des éoole*, de la mé*
îdbïCoogIc
DE L'HISTOIRE DE LA MCSIQTIE. ooxxxm
Aode , niio almc»pbèr« de mnùqae qui conconrùant i la formatioa uni
BMie renoareléo de ohanlenn de premier ordre.
Taudii qu'une traaiformation compUte l'^it opdnSe dam la miuiqae en
Italie, l'art ^tait tombé dans ua état de décadence en France etdans les Pa^
Baa.Tiop d'i^tationi politiques et religienseï avaient boulerersé cet contrées
dans la dernière partie dn seisième sièole et an commencement dn dix-
septième peur que le sort des artistes n'eât pas été compromis, pourqae l'art
B'en aoaffirit pas. Sons le r^ae de Louis XIII , l'art d'écrire était d^à pres-
que entièrement perdu dans la musique d'église ; le style était de maarais
(sAt, et les Bonmonville , ainsi que l'élère de l'un d'eux , Arthur Auxcous-
leaoxt étaientà peu prèsles seuls qaî eussent oonserré quelques traditions de
récole de Palestrina. La musique de concert ne se compossit presque entiè-
mment que d'airs à une ou deux voix avec accompagnement de ihéorbe , de
luth ou de claTecin. Parmi les compositetirs de ces airs , Boesset était le plus
Quant i la musique dramatique, elle n'existait point en France an temps
de Louis XIII, ni même aoos la minorité de Louis XIV. Un essai qui anrait pu
eoodoire à des progrès en ce genre , et même donner l'initiatÏTe aux Français
dans U création dn drame musical , s'il y avait eu parmi eux quelque bomraa
de géoM, cet essai, dis-je, fut sans résultat. Il coniiatatt en une suite de
tableaux entremêlés de récits, de danse et de musique, imaginée par Baltbasar
de Beaujoyeux , musicien piémontais an service de la reine Catherine de
Médicis, dont l'exécution eut lieu sous le titre de Satitt comtgiUf anx noces
do M"* de Vaudemoot, sœnr de la reine, et du duo de Joyeuse, lavori do roi,
es IttSI. La muiiqoe de ce bsllet avait été composée par deux mnsiciens de
la niBsiqne dn roi et de la reine, nommés Beaulieu et Salmon. Après ce ballet,
bien d'autres forent composés pour !a cour , et même pour les corporations
de Paris; mais ce n'étaient guère que des mascarades avec des airs de danse
de peu de valeur. Les choses restèrent en cet éut jusqu'en 1047, oà le cardinal
Moxarin fit venir à Paris une troupe de cbanteurs italiens quijooa sans succès
tm opéra d'Orphie. A l'occasion du mariage de Loois XIV, on essaya encore
de ce genre de spectacle, et de nouveaux chanteurs italiens furent appelés
en France pour y taire entendre l'ErwIe, de Rovetta, et le Xareh, de Cavalli ;
mois ils ne réussirent pas beaucoup mienx que leurs prédécesseurs. Ce nouvel
easai ne fut poorlant pas sans résnltat , car il fit naître dans la tête d'un mu-
i Canbert , et surtout dans celle de Lulli , l'idée de t'opéra fron-
îdbïCoOglc
BtiSDllË FHILOSOPHIQira
^Ùê. Ini^, tmmé loti imam im Wlarmmm kVit'u, n^nit p«iiM m le ttttttt
d'apprendr« dan> u patrie m que o'4tait qae U naéiqu iranitUpM) Mm
Olaat ■'«Ait 4'^ord Mralo^ «Q K«Boa deu dw nOiMi , «M i^ipliMta* ,
dM diTartiMOMM de eoMMia «t dw «in d« beltat. Ce te4ul ^ni «kHvit lei
■in de duM 6m JTere^dÉ CanUi, et m fal eur U mod*le da iMMlif dtt
ain et dee làmtm de eelû-oi, elnei qee en lea eentetee de Oariarind, qilV
liinM M» ityle i «er Inop^fM de LulU. <D«iNMér^loli|t>^it>peoe«Bele
tffa de U maiiqi» friaçnee, o'étiâeDt qne de l« niiiqe* italiMU» de l'nwieÉ
Myle. lie toar de Losii XV let edminit encore, «Ion qat Itt génie de Sm»-^
laUi , et pl<H tud eetoi de Léo, de Pergolèee et de ^«tietire antre» grandi
«ttialw de lllelîe eormt nnpriind e« dniae mweel plw de noevemm,
pitti d'expreatioa , de ftn'oe et de Téritdi Paria wM deno en opëra natiOBfel
4é&uliTea>eBt ooeatUad par LnUi eo 187S, e'eal-à^dire plu de qM^e^viUfU
MU aprèaqaanulie «at joyi faar la pwiMitra flria de w ipeutealn.
Aioii que je l'ai dit , la manque d'^Use arait perdu ea France la M^MI^
do aeo al^t elk ne poOTait jdna esereer d'inBnenoe inr lea piogrAa de l'M;
l'dtabliaienMat de ropén fut done un érénemeat lieemni en m qta'U mnia*
Ingeét delnamaîque. Oa lui det la formation dnmniiei«Md'eMkeatraetdi
«banteun qui u'exiitaiettl pu auperavant ohei Ici Franflû. Ce n'eat pu ^"ii
a'r «At k Para qnelqaea artirtea diatingn^a j le viewt Conpcrfn, HnrdaU*,
Riebard, La Barre, et inrtont Gbambcnnièra , 4tide«t d^abika nlim'
«■niitu i Iti deux Ganlhier , Hëmon , Blanerocbet , lea D« Bat et GdM
ponnieat Ultnr de talent ares lea meilleur» Joeeuri de Inth de l'Earope { La
Uoiab, Piuel, De Viaé M Harel brillaient sur le tbéwbe , inainmaM diBnB»
qai, malfi^ ea fiùUe tmorité, ëUit eacn« «inpleTé daae lee onAtétW»
pour rsooompaguement) Franeiaqoe Corbeile et Valroy diaieM rmommtt
cawme gulariitea , et la viole avait HoUeman , Sainte-ColoinlM ) DeMt»
rata et Du Boiaaon. Hait de tan» oea talana ne réiallaitpaa la peaatUHt^ <•
ibntaar nta bon ordhettf*} aar la plapaK dH Joaenr» d« vIoIm, de vMe
et da bave qui ooupo»aient nèma ne qu'on appelait Im hûiuhê A» ni,
diaient n ignoraut qu'il* étaiaflt lacapablea de lire la moriqoa là pin» fttik*
Quuit à l'art da <Aant , vu ne tarait oe que «détail. Lambort , bean-pèfe i>
L«1U et antenr d« joli» air» , araU da la rdpoUlioa oomme «urfM 4 eAaNW,
maia lui-même ne ooanaiwait de cet art que quelque» ornemtm» qui AalCBt
alor» de rnede, et lea gea» du momie dtaienl le» aeul» qui obtinnenl de IN
Itfvw. UUi tiA donc ehU^ da fcnnar aei maiioaM d'Mdte»tr« H m
îdbïCoogIc
DE L'ËtttdIR£ »K LA MOSIQUE. «atat
jMMIHtMflil««rU!a«Miltttik<lei^ ((ImAi Mr^«w ^^mdità b
vastmgaê i nolM «omm <t«a Ptli(i« dn sttioM Mrap<eimw ^ mm
ythwtelli d'tH , «'crtenfa pmdimt le dUk-«epMn« tièelê qo^UM v4diooi«
Mmm Mtf la pfogfèa gtfménMi de U MWiiitHi ; peurunt , eU« rsMfeMHtt
lllMldi nntf«tfln« diM plu d'an gMM. Ast atgmtWBi Nuarqwyriw
fNbtpndtilttàeMtfltfpoqilet «d«ittj*«i vM IwndU*, 11 Am ^MtW
«n dt BnUstedt, de Geoi^^ Muffa t et de HWH K,vhtin. Wahhw HVuit ^
kmàtnapotiieut potar le Yiolini <]iil eftt va le Jour den la Oertnatilfl } ftVRnt
H, ku Sthop de HHtnboQif avait pabUé, dô« 1640 et 1S44, on newril de
fMM, d* galUafdei, d'allemandri, et trente eoAeerta poitf ml irtatrautwt {
OiMiU Becker, de la t&éme vlfle , avait donild , en 1098 , de* unAteï pont
' ttdM.bauede viole et baue continue. RlcoUaHaaie, deRutoch; BIbW,
àfthèODiy, l6 plofl habtit de tttoi cm vlrtnoaei; le SdMen Fingef et
' ShMftIbttt , A'Attgibon^ , firent anari paraître antérieurement A IflM un
' un piod nombre d'œnvrei de soiiatea et de Mlos pour te violon; enfin,
il nd n'est pai moins dlg;ne d*a(leolion , les premiers qoatnoM pour dent
Ddsiii, Tilde et bnne ftirtut publiés k Brème, en 1661^ par on ametenr
■kat Conrtd Stencken *.
Htvl Schflti, homme AoaA d'un gMe origln&l et dSui MVtrir profend,
«IIiliconB<re ft sâi compitriotëa, àèi la première partie du dlx-soptléme
l^fci nouveauté d'nu caractère dramallqne. Ces InnOTationi semblaient
^conduire rapidement les Allemands A la connaissance de l'opdrA, malt
, 'Hfbl i OBt égard de l'Allemagne comme de la {"ranee : oar ee ftit pat
• "Mhitalien qu'ils a'instrnisirent à appliquer la musique att drame ; 4t dans
* Isapi même oà Lnlli faisait entendre à la conr de Louis XIV les premiers
;9**) composés sur des paroles françaises, Tbeiles donnait à Hambourg
ni IflTS] nne sorte de drame musical fort imparblt sous le titre A'Jdam €t
Km, ta atlamand , pain Oronfe» , dans la même année. Ce mndcien fllt
t ■Utanite pu plnsienr* antr« compositeurs , parmi lesquels OU remuque
(■«(è, Fmok, Tccrtsch, et Cousser. Mais tons Ces hommea obscorfe
; ' M M pent coniidérer comme de T^itables qnataors les Kaxrcari à gmtUro peUiéS
' |*tiBdréGaMeli,CD 1589 à VeaiM{ cm pikM lontdnitjla des bntaiùct de cette
' T^' D'ulleon ce n'est pas le violon qui en jonc U partie snp^ieore, mais la viole A
*1w4ei.
îdbïCoOgIc
aoL KÉSVHÉ PHILOSOPHIQUE
furent bientftt effikoéi par l'immortel Reinharâ K^iier , artUte iiiblÛM , tpà,
ay«RtT^ndan>U (olitude, et n'ayant, dit-on , jamais enteoda de manqM
dramatique , trouva par une inspiration qtontanëe 1m aooenU pathëtîqtiM
qu'il répandit en abondanœ dani ton opéra de BatiliiUf repréwnlé i
Hambourg en 1094. Cent aeite antres opéras furent écrili par oet luwnmt
de génie dans l'espace de quarante ans , et dans tons il fit paraître la riaheiM
de son imagination. Le génie de Kaiser a inspiré eelni de Handel, anln
grand artiste dont il sera bientôt parlé.
Dans le cours du dix-septième siàole, l'Angleterre eut quelques mnsioient
distingués dont la réputation aurait pu devenir européenne s'ils enssest
appliqué leurs compositions à une langue plus connue des peuples da
continent. Bird, Tallis et Morley, qui avaient été de grands artistes sous la
règne d'Élisabetli , eurent pour sucoeueun le Dr. Bull, Batson, Âmner,
Ward , Pilkington et quelques autres qui ont laissé des madrigaux de leur
composition sur des paroles anglaises. Ces morceaux ne se distinguent point
par les qualités de l'inTention j mais on y trouve une harmonie asies pure et
même quelquefois de l'él^ance dans le mouvement des voix. Thomas Tom-
Idns, élève de Bird, fut plutAt on contrapuatiste qu'un compositeur. Elwaf
Bevin , homme de plus de génie , n'eut pas autant de savoir. Parmi les ploi
habiles musiciens qui vécurent en Angleterre jusque vers 16K0, on remarque
encoro Orlando Gibbons , Kavenscroft, WUliamChild, bon organiste, dont
l'existence fut longue et laborieuse, John Bamard, KichardDeering, égale-
ment distingué comme organiste et comme compositeur, et Batten, Les genres
d« musique que cultivèrent ces musiciens furent les antiennes pour l'église,
les canons, les gletê et les ealekéi, airs à plusieurs voix dont le style appar-
tenait à l'école anglaise.
Des espèces de ballets, semblables à ceux qu'on exécutait à la cour de
Trance, furent aussi en vogue i Londres dans le dix-septième siècle. Tel étsit
le goût des Anglais pour ce genro de spectacle , qu'il y eut plus de vingt
théâtres dans la capitale de l'Angleterre, sous le règne de Jacques I",oàron
en represenUit. Il ne reste rien qui mérite d'être conservé parmi toute la
musique de ces masjiMs ( c'était le nom qu'on donnait aux pièces de W
genre). Les musiciens anglais n'ont jamais eu le génie de la composition
dramatique.
Le protectorat de Cromwell fut peu favorable aux arts ; la musique t
particnlièroment , ne put faire beaucoup de progrès à cette époqae triste et
îdbïCoogIc
DE L'HISTOIRE BE LA. MUSIQUE. oani
aMn. Le style inctniioeiital parait aroir M eulûri alors aveo plus do
aaeei» qae les antre* genres de oompoûlion ; car oe fut à cette époque qna
panneot les lantaines pour ^Ters initromens, de Jeakioa , les leçons poar
k Tiripnale , de Bail , Gibbons et Kogen , et le recueil de trios ponr nolons
et 'rioles de Hatbien Look; c'est «nsn au mAme temps qn'appartieiit la
poUJcalion du cnrienx traité de la viole de Christophe Simpson, întitaM
31«^mMM» vioUêt.
Pendant la seconde moitié du dix-septième ûMe et sons le ripie de
Charles II , on troare panni les compositeurs les plus diitingnés de
TAngteterre Henri Cook, Pelham Hnmphrey, John Blow, Uiohel Wifb;
Tndwar, Tnmer, et Bannistar. Dans la mosiqne d'alise , ws moricienB
eurent on style propre qui jusqu'ici s'est conserrë à peu pris intact; nuit
leur musique de chambre , vocale ou instrumentale , a plus d'analogie areo
le style de la musique françaisedu temps de Lnlli qu'avec celui de la musique
italienne de la même époque. Un artiste d'un génie original se fit distinguer
au milieu de tous oenx qui viennent d'être nommés ; oe fat Henri Pureell. Il
y a quelque chose de rude, de sauvage même dans la musique de œ
eoBpositeor : il semble qa'îl n'ait jamais entendu d'autres productions que
les siennes ; mais dans celles-ci le canctàre de la crédtion se fait si bien
sentir partout , qu'il lidt excuser les dé&iuts de la forme.
Les écrits de Zarlino sur la théorie et la pratique de la moaiqne «vàicst
Arîgé les esprits ven la méthode progressive, dans l'exposé des principe* de
l'art. La découverte de la réduction de l'harmonie en accords isolés » et de
Il représentation de ces accords par des ohifEres et des ngnes placé*
au-dessus de In basse , vint ensuite créer mie brandie nouvelle de U
didactique musicale, et rendre nécessaire la réforme des traités généraux et
patticalien de l'harmonie et de la composition. Dès 1QS8 Galeasio Sahbatini
publiait des rè^es ponr l'emploi des accords sur chaque note de l'éoheHe
diatiHiique dans l'accompagnement de la basse continue sur l'orgue. U ne
Uat pas croire pourtant que ces préceptes fussent exactement les même* que
ee qu'on a appelé depuis lors la righ de P octave ; car, nonobstant lea
heureuses innovations de Honteverde , on n'avait point encore compris le
daangement qui s'était opéré dans la tonalité ; et , confondant la nature de
récbeUeavec une ancienne et viciensemélhodedesolmisation, ons'obstinait
à borner la gamme à six notes , en sorte que Taocord caractéristique de la
note seoaihie n'apparaît pas dans l'ouvrage de Sahbatini. Cmger, qui donna
îdbï Google
BDun ^t&mck FHILOSOPBIQtTE
■b MM «on é^tu^ «MM^j Eut Voit daM wi idéei orne ângéUit
•opfMifBt Bt» il eK>H t«ui tnilar, iaa$ 1m kaitîAaM ot nawrièAw Anfliam
4ttVK(Hvnit8s,dsr*piAioàtLOD da Vkannimd A latoiiriit4daplÉik*duMt
taiiAiè qn^s* pluiAIn SMlrtilt il priMBla 4éa praftentoin n«diildM
fn ne «pdafiiMi da notM muMm M de tooi^an diWrwHw. OeM
èiniw s'mI propégM jcuqn* data ht MCMdd partie dm distHUptièn» llMei
La théorie ne pat être diSbarrassëe d'une telle anomalf* qk'ifrèl ({M tt
■MaiwIioB p«> la ffadiOM da tapt nalei eut M nlbititsée A Mlle des
IteaésrdiMi Le traita de FMMonpagBenttit d« PorgM «t da alatetdtt, 4é
LaliiItbTl, dont la pMmUM édWw panitwi 1060, ma partit Atnlflprattle»
Um tta eatta e^èop «à 11 IW parie da la vMtAle gatanM har&ioàiqtit de
là loaiâitf tamiwnm, Jta«qaa«U lek WApoiitmiM ftn Milient W^ , «t IM
éntnlMtl'MilMt ratuaigWtt.
t'ai dit tpl» 1^ <otit« de iStriibo «al Hff 1 de nwdftlek au Ktttte* rf«ivtitt
fmjf 1» daiMBièiit BiAliodlqiM AbB principes de la Klenw. L1»nrtn«lif
tatàm de nita udttwde le flilt remarqaei- , pattienUèveaieai «n Ce qel «oA"
mrwt l'art tfdoiir* appalrf wonptbit , dans lea onvregM de Gei-rtHie « Rt>dio ,
Sivoaai (FMai^re M Meonde partie de tapni<wf«« ch «ihW}M), L. PeHH^
BeÎMoeiltl) el anrteM BeranU. Mali Bt l'art d'etiBei(;nef a'étail perfeeUdfinéi
le lentiment de l'hanaMMils pbre ^étaît évidemment aÉaiUi Miea cêl atitettHi
ta» (1 <y • lôte dal eftcMplM qu'ils donnent stu beaHx lhod«t«a tawtA» fat
AmIpom <esi« muainei Le ooHtMt)9idt double ^ tAd An lu «onsidératiw dtt
MnV«F«e»eni dtw hitervdlM ds nnif ^ el indiqué t»r Zartfato , aratt oaMrt
iMmoiiTClto iMRd dé fisheiiBea harmoal<|itM qdi, placée plnt UM enttt
Ma AaM lAuftiiMi «Sl8 qstt J. S. Bach, Hendel, Rnjin , Htntrt el
Be«dn>M( a imdaitd» fraude» l»Hmlétd^iMdrènS»«rrti ft »«s MHMnai-
mMi Ori utt qbe le ootatnt{K)lHt double ïmiriMe dand h poMlbtHM de fidfi
f (Awr té^ro^mOM du gfave A Faigti et àts Vnîga. en grave )tt fonnH
Wét»dft(Bn qui eoiftpoAêM entra ellM ttti6hatffit>fii«; Ce genre tl« cosdïinilnHi
«tmiIM Mfe )>l«M tai^04«trrte dan* l'art tta diic-tt^ème nAcle. Halheunn-
MmMt tm M t'wl ihil ^ M A Mtte éfto^e , et dana le tempe mémo oA l'^M
yaaxA du toi» di>t>t>nd(^ de l'att une partHi ûés froides dni^pmel qd t^
Àidifent fbttoduitea dWA le qalntKme irïâcle , oU M laissa ènlrateer t f ttre
iMitnr d« Tidieuies «o&ditfèua étrangère* an bat du la ionrii}a&. iinst, nue
ipMHdA paiiHtt de« tmrMges du Beiratdi et de quetqtte» autres adtsun ei^
« A donner TexplicatitMi d'un eontrcpoint 4Ïfc «JppB dtfnl il ftUltt
îdbïCoogIc
DE L«I3T0mE 1^ hfi. MQSÏQPE. qt^I^
fsa l« riiyllima Ml laajaRn bvit^nx, d'«B MPti«pa)a« d-K* tll tm*ai, w
I dniR^B , d'oB oratoqwial »à I'»h ^intAnUftit ca^aj^ flOMU t
I Hwrdi, d%i ««In qui «'ftd««tt«U qo* dm PQl^l D^rÇl] OQ dOT
febntihei, M i* cent aalns ahoiea lanUlblM 9W iii4iiP«Pt peq dQ f^u |f
ds goAt (Am m« ^rà Iw avaianl imaKioéet. {<# di^hoMi^piff «Mff tt
Jtntlca de eu foUu , et l'art fiit randa à aa vMtaMa d«rtÏM*Uaii.
Ce fht dans le di>-Mp(iè"i* que dsa eipAoM d'aaeyatfi^Miqf fHW'illIW
par ordre de matières derinreBt k la mfda, It Aait du» la natnr* 4m ifii$Ê
de M teiBpa de Tonleir l'aRiTenaUtd dea aoaaaiiuineaa bb toKteg ttoill, I4
{mnaier mirrage de ee genre fol pabUë ea langue eipagaole, A Haplw j
daaa l'aniite lfil3 , par Cerone , de Bergame , aoof la litM de £1 JH^I^tt»
Vidée d'un Urre aenblable ppéeeonpe pMoqae U^e la via dv aMiitnis
Heraeime j qui f retint plnsîenri fbla et qni poblia j^aaiem ▼oioBua aoM
le tttre à'tfarmonU wiittruth. Le pi^griplia Kirohev , Uereala ^ atruf
ttpagnol , et plnileart antres derlraiRi ont poMU d« en Imw qbi , mtigii
lenrt défimti , aont utiles , i eeeie dea sfBteigajpmaiii qiAh fifonlisiaat tut
TMttt de l'art et de la seisnce il T^oqtte oA IN ont pani>
A.GE HODtUdt. ~ CoHliituaHm.
VtBvta Nt«t^- — Kffiunoa H* nrsTtns x'uuiDini..
Lanmelcpe drtBiatlqve, d<nieiiF^itatlaiinaii« depoif ICM jwqu'MUMt
m fM plot avrètde dam sa marebe pregreaiive et *iapif|rMMrifla ap*à« ^pifi
Searlatti Iflï eut Impritnd le oanotèro de rigneor paasiOMide tpi lai tl^n
qmit anpanrrant. Le gétile de ee grand htama* in^ra eetni i» plasimw
aatree eompesltenrs ; panul eeox qol se diittagnèreDl aeit par la Antêm «i
fetprenlon de la ndlodie, B<dt par le pegfcnttwma—nt de la fiHiee Jei aiw^
dn rMtatif, dea ditedn, on de IHintranunitctloii , on MnÉrqae €k, Vf. Il*n
bndo, M. A. easparhd, Lottl, YahM Koaal, Caldweet iMSaBQArâd.fiWU
entre lea nuitH de cei artistes qne les airs, origJaalreBWBtctMala, ■nmtaimt*
et pr«sqne tot^onra madntéa de la fflême niairière , aeqoireBt 4a éànlaffe
nent et fiire«t taries dans lein- coupe et dana lenr earsolère. Les imeé dtaisttt
encore rares alOT*, et l'effet desrotzn'dtiiitpatcontnut^pMoê^pelwfaellW
îdbïCoogIc
«KLi» RÉSUMÉ PHILOSOPHIQUE
Toix de bauBS , auociëes à l'art da chant , ae rencontraient dîffioilemeDli
De I& Tient qne les partitions de toaa lea antenrs qne je viena de dter lenr
ferment nn très grand nombre d'aira de soprano, et peu d'atra de ténor et de
baase. Les rAles de femmes étaient sonTcnt remplis par des castrats, et la
héros de la pièce était presque tonjonrs anssi donné i quelqu'un de ces
chanteurs k Toix de contralto. Le goût des Italiens éltit passionné pour las
«rtiates de celte espèce. Dès le milieu du dix-septième siècle il y en aTsit de
oélibres i la tite desqnels s'étaient placés Campagnola et Loreto Vitlori. Ceui
quibrillèrent an premier rang jusqu'en 1738 furent Antoine Païquilino,
Angelnocio , et Gnidobaldo. Parmi les ténors , Antoine Brandi , Balanini,
Cortona , Pistooohi et Balthasar Ferri , dont il a d^à été parlé , furent con-
sidérés comme les roeilleors.
" Ters la fin du dix-septième siècle et an commencement du dix-boitième
b drame religienx auquel on donne le nom d'oratorio acquit une grande în-
portanoe. Lescommencemens de ces oralorioi remontent an temps de la rqtié:
■entation des mystères dans les églises. Du lundi, sorte d'bymnes à plnueurs
TÛx snr des paroles en langue Tolgaire , et des madrigaux chantés en chœur
composaient toute la partie musicale de ces pièces piensesj maïs la véritable
crigine des oratorios en musique n'est pas antérienre à la fundalion delà
congrégation de l'oratoire, par St. Philippe de Neri,en 1S40. Leprenùer
ooTrage de ce genre qui fut entièrement chanté et accompagné par les inttru-
mens est celui d'Emilie del Cavalière intitulé Ra^ireioHtaaùMe ii anima »
ai oorpo, et publié è Rome en 1600. Cspollini , Msuoccbi , Loreto Vittori
(le célèbre chanteur) , Cruciati, Marc Antoine Ziani, François Federid,
Straddla, traraillèrent arec plus on moins de succès au perfectionnement de ce
genre de musique jusqu'au temps d'Alexandre Scarlatti. Ce grand maStre
imprima aux oratorios qu'il écrivit le cachet de cette puissante expression
at de ce style élevé qui étaient les caractères distinctils de son talenL Ses
omtenporains , Caldara et Bononcini n'igoutèrent rien aies haates concep-
tions, mais le sublime de l'expression religieuse me parait avoir été atldnt
par Léo , maître de l'école napolitaine, dans son oratorio de Sont' Elona al
Calvano. Après Léo, tous les grands composîtenra des écoles de Naples et de
Tenise écrivirent des oratorios , en. ajoutant des développemens de formes et
d^natnmientations.à ce qui avait été foît précédemment, maïs anconnefut
plus pathétique qnene l'avaient été Léo etSoarlatti. Aucun n'atteignit non plus
ila magnificence, i la sublimité des choeurs de Handel, compoaitanr de l'éoola
îdbïCoOgIc
DE L'HISTOIRE DE LA MUSIQUE. ooxlt
dlemande, qni a écrit on grand nombre d'oratorios encora admira de ju»
joan ; mû» ils l'amporlireiit BOOTeot inr lui par la charme de la mélodie.
L'opéra bouffe mt originaire de l'Italie. Il naqoit de l'introdnotion de qnel-
^09 nioroeanx de miuique da genre madrigalasqae dans des comë^u oa
dans des ùtnea du seiûème siècle. Ce furent des madrigaoxet des cansonetlaa
qu'Alphonse de la Viola écrivit en IStSfi pour le Mcnyfaw de Beccari. C'étaient
août des madrigaux qu'on trouvait dans la comédie des PaxMi Amanti,
représenléeà Veniseen 1589, et dans plusieurs autres intermèdes qui furent
exécutés dans cette ville jusqu'au commeucenient du dix-septième siède. La
plus ancienne pièce où la musique tint la première place , celle qu'on peut
considérer comme la véritable origine de t'opéra bouffe est YAnfipamauQ
composé par Horace Vecchi ; cette comédie lyrique fut représentée à Venise
a 1697. Le véritable opéra bouffe se trouve dans laFintapaxta, de Sacratî^
et dans Ui Ninfa avara, de Ferrari } ces deux pièces furent représentées à
Veniseen 1641. Vinrent ensuite .n/Monmio/CtoeMM, de G.B.Mariani(lfiB9J,
GénUa , drammaburineo , de Pislocchî (1672), et beaucoup d'autres ouvrages
du même genre. La supériorité des compositeurs italiens dans l'opéra bouffe
n'a jamais été contestée j les musiciens des autres nations n'ont été que leura
imitaleurs. Les maîtres des écoles de Naples et de Venise se sont particoliè-
vement distingués en ce genre. Pergolesi, vers 1780, Bjnaldo de Gapoa,
Gampi , Latilla , Guluppî , et beaucoup d'antres s'y sont illustrés.
&n €M>mmencement du dix-septième siècle , l'école napolitaine prit un
essor prodigieux, et se plaça à la télé de toutes les autres par le nombre et le
m^ta des composîtenra qui s'y formèrent et qui brillèrent dans le drame
Bosical, et dans le style d'église concerté. Léo, dont il a dtyi été parlé,
François Durante et Porpora , illustres élèves d'Alexandre Scartatti et d«
Gaetano Greco , Feo , Léonard de Vinci , devinrent les cheb de cette éoole ,
d'oA sortirent successivement des hommes de premier ordre tels que Pergo-
leat , Cafiaro , Jomelli , Picoinni , Sacchini , Tnyetta , Higo , Paisiello ,
Cimarosa , et les chantenrs incomparables Giiiiello , Farinellî , CaffarelU ,
Harchesi et Grescentiui. Tous les genres de musique qui appartiennent aa
style expressif furent cultivés avec un égal succès par ces hommes de génie ,
dont le mérite principal consistait dans l'art d'ajouter de la force et de la passion
à U poésie. Les effets qu'ils ont su tirer de simples cbangemens dans l'arran-
gement des paroles est vraiment admirable. £n cela , comme en toutes les
autres parties de l'art , c'est toujours par des moyens fort simples qu'ils ont
îdbïCoOgIc
t6ikn fifiStmtË PHrLOEOFHiqGB
cm â* pf^mAti Ifl^nstiSBi nr lesH MDUmpoffaiM. SMiiaIti aTiit «Mi^
gnë t^r Mtt luattiiM qu'a y a «n« gnDilB fon» dnnaliqM au» U «AAitv
lldll du ttxléttft d^r< du itMdflBiibm^iBttoduiM aux acoonb (UmOdui arto-
Mlii tttit^rtlnD en «VAit tint d'adntnJilM aftU i ■« nsoaiioan dévtri^pàieiit
Wtt« MMWtltt ertaUBtt » qui pf *|H» la ddotraTcrta âd vëritabU |«» «^
MtAMVf ^<<^>''' ûéUfflê par l« M» d'*tMMiri7«ei Le oMraMèra atpHHU
qui dllHngM loa» 14 ittU(llqu« d» cette école ntiulte da fréquent oBiplw dw aa-
Mfd« alBMjtfê a« Cette Bttbiattttion. U ly«èhi* d<l l'idole de Hapleè dapni» 1«M
Jtftqtféù ITSe ttftfijtifc doué ttfl« époque tt^cale de l'bbtoipa d* l'art .
fcbflliùè tèlirt de l'éfiola d« YÈnl»e eo atalt marqué une tpr«a im iarealiofti
ftarftuaiqttfe» d* MotltÈterdc. Ajouion* qna wtiteÉ iM itermei dM pièota , Im
iiH & pllirièari taouVettlettS , lé rondeau, l'aif avWehCBur, la B<jèïiBOooipoiéa
■A^tàti âe àiVbH ftarftCtfefe* éatWmêté» dhtédwtift AhHgé» t IH MiM, qWW«»t
%t lèi fibalê» ftifëHt thteiilés pat I»lt ttrilrt* qili »tea«efil d'èiro natona* . ««
qbè i'tti ëntittrt à quBlqOèÈ «ta d'WilW «ht qu'on doH Ifli fcoèatttwffaateaai
jffMihkiièftt d'ôrtillBIlM , Wbstiltii* atix riMlwilelIt» 8W»SM d« ata^le aOBB»-
tttfjjtibABill dé U bAMë «t du ClAfedn.
tb ilfie a'égli»e cOtieerté poria àttHùt» an ttïeiit dH OfgaBlWW italieta
*è» le bbUBiebcenifent ^u dii^buiUÉtoe iîècl» , patiw que l'haiifo dw im»"«
^ ^ réptë» eh ttmiqilé d^ëii orchëilre detttlt prËèqUe gtitldnl an Btfa-
Dàs ce moniëbt , Ift pt^hoîaétictj daiik l'art de jouer Ab l'aifub d«Tint le par-
iUgéàÊs AUSUaiicIt; k'brglid ^taril reltë Ib seul itittrtitil«Ut adMi« daa» le*
téfiipléJt Jit'aMBtâai , l'Atleniagrie du ttofrd eut toujours dbs oi^tlitte* d"»*
Hlaift rMHh]iialt1â. C'eït tAati ^Uti dans t'bistolM d« l'ftH, ce qu'on «fiA
A^n 4tté l'éifel da basfiM flit toujbtarl le ïëMllAt HécéasalUe de quMqat) <»<■»
lttatti>f<;tt«.
L'art dË Jdtteï db tlaloti , M M compo^ittofa dé U rimMqne pmt éet biWa^
Ifafsnt cttHUdtik, t)âbitafit tlttite lA duife dU dii-hUltlèmb mUih, A^mé dAM MAe
•pùtlttiAim ««eetidafate. Il ^ avàil pètt de Tilles en Italie , atl ooHttUCHitealeBt
d« <!6 Hksïe , oià t'oh idë Vt6wit quelqufe Tiollnlsté distingtnt. Le igOA* éB
Coi«11U«aSta&itnéi:ëlliide(6iliicesarUst«B;i[Plsé,c'#taitC0ik8tafatthGlaH,ii»ii
lAèlAl fêmahtuâblë éotnlne ï:oifipbsltenf qtié comme éxélHitanl ^ I RSfeiiU.
'¥*râbiJbiS Térai^'mi ; It Sologne , Jëi'bliie LAUreiltl ; A RodèUë, Antbina VlHK ;
k ItlbUa de CàiTara ; Cblmè fèHitli et f rahçùi» Ciatatpi j â LUcqilM, LoMMhH',
'4 CïèWfthé , Tlitfbttti , doiit lés conseils ftirént , dli-on , IbH dHIrt ka MWBte
llithler SlrâdWàri pour U fhbrlcation de sej ttlstrilmcns ; à f>iitD)ë , DlacOplno ;
îdbïCoOgIc
DE I/HISTOIKS DE LA MUSIQUE,
i htfiu, UiUml Msnitti. J»Mpk HftdiiM AUmvII, Tli«iMa Att»MÛ«
GbulBa ÏMiriMi at Antoive ViraMi , t<ra« élèrei d» ComIU, foMot À U Qti»
dM nn«DH(«idsgtoi4i G«Mp«ileUndemwif«éiiutl«imdl]Ul»>âffniniN»l
■t LiMwat êami» > imltattan du iirlBaB p«i) ntademM de Viv^éi* Air»M
Mui dM ■rlMle* d'<M mérita rvnurqBible i le dumûr sol poUr éUrM Gimt-i
déaitdMllsUlsBlritkil plein d«|{*JMa «1 d'JU^^oM, et U T^ioitto fn»i
fM Qhftbrth.
Miiif iMHN»4>Mrii deU t>raaii^ nwHiddnriJTihMhinnw tJAokj le wrrJrtfc.
féeofe penonnifiée , fut Jouph Twtaii Sel toBo«éai« qOi muk «a ffMaA
RMHbrsi flSraalde* modàlM d« plat graad wrHtàre al fripmijrtll à l'idée
fénénl* qu'on « da t^at de nt illudrt fertûto. fiMqw Mbi ifi iMtM
iutnt dfli f ioliaiitM iMttffwkt prarmi aux im MRiàn{Éa Pwqnlta Bim, tU
9aàv, plmtniamaow 1» ■**! lU i>aKMlHHi> Paul iklbMriifaird» fkewéy
Pien» KM-diai , doFlweiin; Pflsi>, d« Pariit** F«m«i « 4b Cnmaka. Gd
damier fiÉwe potar navMtBqr dw ■»■ |iurdM«ifUM et déa Indii w
Ii'riosle pUa4mUiia du «isloa t fimdda par âonii ^ darist la jmiiaâli» it
l'tera^e apiAs la nwt rf« TaitiDi , at Jors^Bfl PH|[naw an fnt égymn la th^*
Cn grand artùtn « «aui diilhtgaé oonwM Konpaaitnvr i|aa f odiiiis tiirtiairti «
a fawdlHialenw iM»rei qat oM iié ttww aBidég par Viotti, l'na d'aiact ^'laAk'J
On MMi fi*éi\« iÉt0« toM MMlx qui Vwtl enMada l'id^a da U parCMUnal
VttaM ItVftietlattM dis paHet de m MtMittM nrtlMa et da MH «di^inUtt
Htm.
M n« deti pM terttlMWr la litte été vit^niitM aéMnm il«.l'ttalia ttan ëtm
In «ouM de L«««tMU, de SmvéMm , iMHMbe «TinTmiiaB qai panb n^éti
h ModMa <i« Lolli, db Fiotiltet «t «nfis dé l>agMHpj, tpi^ par la Mtaké
MtgttMndncaftUleDt, ctMCfMaltda ptvdif[imMi,i^MtplMétikWH$OW«
dMW MapMttîMnvM^fsftdlffiMiitfld» Mitai oA i^élatett i*ia #<» 41iteWn
Onémr rAttétMgBa-jriMlte « pt«d«it «m «mdlaliia Aesjaab aiaabainiMva)
mais lIMJMdek^eAtiéieQlmfM SfffiSireM. Sti ABM«»|}t>e, kMnUiBMI d^M
tawM>Ma «MtwHMMieUê M ifch» tl« nwlttlatieBi dmàmtH dau 4a«la la
WiMittoe d«B iHstraibcM 4 elitvler { (. B. SatA M aaidk'Arittfeaw «iMa t»
t}^ ée èettti école , «â la T^alaHtA du doigté toit «kcrfltia aax «KtgeHet
d« la iittAMaien des à«mH« en èanndnie pMM. feu luHet 1« m«4«mm
tMMdl^M et K toMtftM da Jm , #Kmm4 aV%e fie Wlènt «tel >élMtHeaH ) tt«A
îdbïCoOgIc
oaxLTm EÉSUMÉ PHILOSOPHIQUE
donné nue antre direction à l'art do jouer du cUveoin. Guparini {wnltarcni.
M parmi les Italiens le premier qui formata les principe* du doigté de oet
ÏDstrament etde l'art d'en tirer des sens. U eut pour ëlère Dominique Sosrlalli,
fils d'Aleiandra , dont la musique est encore ai^onrd'hui classée parmi les
modèles des pièœs de piano. Cordioelli, élère de celui-ci, ent moins de
réputation que son maître ; mais il ctmserra ses escellens principes et las
transmit à démenti , qm est dovenn , dans U seconde moitié du dix-huitième
nèole rt an commencement du dix-neurième , le chef et le modtie de la
neilleure école du jeu brillant et chantant.
■^ Jeau Sébastien Baeh , dont le nom Tient d'être cité , fut ane de ces mer-
Teilles qui n'apparaissent que de loin en loin dans le monde artistique : oe
fut le Palettrima de l'Allemagne. Chacun de ses talons aurait (ait la fortune
d'an artiste ; il ent tous ceux qu'un muiioieu peut enTiw, et les porta an plu
haut degré d'élévation. Cependant il n'exerça de grande inSuenoe snr les
progrès de l'art dans sa partie que comme organiste ; car, bien qu'il ait traité
presque tous les genres de musique avec une égale supériorité , il cacha ses
traranx et n'écrivit que pour lui. C'est long-temps après sa mort qae ses pro-
ductions ont été connues. Gomme organiste et claveciniste , U fui le plaa
remarquable, le plus grand qn'i) y eût jamais eu daosaonpafs, la patrie des
organistes habiles. Comme tel il est resté le chef de cette école allemande
dont j'ai parlé tont à l'heore ; ses élèves furent tous des artistes de haut mérite.
Us répaniUrent sa doctrine, enseignèrent d'après ses principes, et acbevèrent
de populariser après lui on ityle de composition et d'exécution qui s'est maiiH
tMin long-4emps en grande estime , mais qui commence à se perdre. Les har-
diesses d'harmonie , les rencontres heurtées de notes souvent étrangères l'une
A l'antre et souvent appartenant è des tons qui n'ont point d'analogie , com-
posent un des oaractères distiocttla de ce style ; mais ces duretés sont rachetées
par de profondes pensées d'une mélodie originale, sauvage et mélancolique,
et par un travail de combinaison qui démontre la plus grande force de oon-
oeption. Ainsi queje l'ai dit, ce style a pour résultat de grandes irrégularités
de doigté : il est en cela fort différent de celui de l'école de Clément!.
. Charles-Pbilippe-Eumanuel Bach, fils de l'illustre Jean Sébastien, et grand
Busioien lui-même , parait avoir en du^penchant pour le style italien dontil
a cherché l'alliance avec celui de l'école oà il avait été élevé. Cest de cette
alliance , qu'il a réalisée dons ses ouvrages, qu'est née l'école mixte du piano,
Doatbuée par Haydn , Hoiart , Sobobert ; école dont le caractère , modifié en
îdbïCoOgIc
DE L'HISTOniE DE LA MDSIQnE. , ogzux
jemîcrlieDptrdM emprunt* biUi I« méthode pnra de l'Italie , ■'ettrÀomtf
Muaîte dini le beau talent de Duttek et de lei élèvet.
Le atfle dramatique delà mosiqDealleniftDde arait reçn du ^nie de ELeùer
et de Handel un caractère de forée et d'originalitë aliralument ëtranger aux
Emnea de la muiiqne italienne; mais ce style TigooreuE, riche de tranii-
tîoiu , de piquante harmonie et d'expreuion pauioonée , n'avait preique pas
d'antre anie que les thëJitretde Hambourg et de Wolfenbuttel ; cor bien
qu'on jouât de temps en temps l'opéra allemand à Bayrealh , à Brunswick, à
Dreade, àLeîpsick, ce spectacle n'avait pas d'eiislsnoe permanente dans ces
viBes, La plupart des princes et des rois delà Germanie avaient une ma-
iiqae , nn thé&tre ; mais les opéras qu'on représentait à leor oonr étaient
en langue italienne , les compositears étaient italiens , les chanteun italieni.
Après Teleiaann et Matheson , snocessenra de K.eiser, il n'y eut pendant pins
de trente ans ancon compositeur dramatique allemand qni méritAt quelque at-
leatim, parce qn'il n'y avait pas de théâtre on il p^ s'en former, ni qui parût
leor offirir une existence. Pendant toute la première moitié du dix-hnilième
siècle, il n'y eut â Vienne qne des compositeurs italiens; c'étaient Ziani,
Conti , Bononcini , Caldara , et d'antres. Le goût de la mnsique italienne était
d général, que beaucoup d'opéras allemands, représentés snr les théâtres de
Hambourg et de Wolfenbutld, étaient traduits des ouvrages de Caldara , de
Conli, d'Orlandini, de Gasparini, ou bien c'étaient des pastiches formés de
Iwdmaox de divers opéras italiens : tel était, ffenriok d*r ^o^/er (Henri l'OÏ-
sdcsr) , qui eut beaucoup de vi^ue vers 17%),
■ Les compositeurs allemands qni voulaient écrire pour le théâtre, étaient obli-
gés d'imiter le style italien s'ils voulaient obtenir quelque succès . Le vienx
Fnx , maitre de chapelle de l'empereur Charles VI , fat contraint de suivre le
tonent. Basse, musicien d'un mérite remarquable, Gluck même, malgré
rwîginalité de stm génie , sacrifièrent an goilt de leur temps , et ee dernier ne
rentra dans l'individiulité de son talent que lorsqu'il écrivit ses derniers ou-
TF^ci. Hosart , dont les premières productions dramatique* datent de 177S,
ne fut d'abord que l'imitateur du style de l'école napolitaine. Plus tard , oe
grand homme franchit tout d'un coup l'espace immense qui séparait sa pre-
mière manière de la mnsique selon sonOwur et selon son génie. Il y a des
sièoles d'histoire de l'art entre les premiers opéras de cet admirable artiste et /a
marùig» de Jj'igan, atDon JiM»,at la flûte enehiitét. Après avoir subi Tin-
e de l'Italie dans ses premières année*, sou action devint ai puissante
îdbïCoOgIc
nif HÉ DM tvinpértOki M lar Ml w
traDiforaiiitioii de la muiiiwt ittUaAfM , )Mr l'itafibeuw ^m nfe •tafMfn mm*
OAnnt atir Is fiai» ia fioiiiiil. Gnidrf par bm laïUaM t U driwvrrtt Mi pdu-
Mnod d'upRMioii «I d'«ffel ibattooda ifn t4iid« «llkl U iFrinaio* dM élrfrt'
tîMM fttoMduUBs et ^eMMifeatsi dw intwvBUn 4m mosHI) m pu- l'hMivu
«ttt^ qalt m fli , il onfai IsprteaipM d« tamvdalMiwi ilIlRiMe, «tei 1« («m
MUiifMt;**, porai 4«pHis lort à «■ haM d«gr4 ^ ééMlop{koaM»t ^ BwAih
tva , Wabur *t BoMinit
H«Urt ■ dans été le rMUntaisw es l'spfta ftUonud ^ al c'ait À M Ml
qaa la Bl^la A» «et op^ Mt tadafaMe d* ma asiilanaa aafail* | éHtMÊt
«ompOulaan k^ qna Uréttea Baah , OaimÉa i Ortan , MidhMeak ) DittlNi
n'aralalit pn rrfatkùr à lui dahaef bb aaruUra pnprak Dapm l'hppafltfaM et
ATét*^ rfi i'V^wv ai da i?(M /«bn , NaaiMna , ftakbafdl , WiBMv ak Wsi|l,
oM plils oa moïM iraltri la itaanièfa ds gtnnd Hwltra, nwii la aart éa hori
MVHgai «It anjoard'hai calai «Eai pMdttiM da l'initaliaiii La dicHiaavMM
•ÏMM ■ Va Maltn ma aiodiBcatioo (rèi ntnarqaibla en aUflo d« l'optfta allt>
ra«add«B* FUdié, da Baetkwnra, «I plu aseora dtei /VeyMMu atdÉni Oia^
HMdaWdMr.
La «lyle de la naiiqna iutrumeBtale IWl aal«i dmt laa tetmm at IM gtti*
fitoit let pto)^ lai |daa retBafqnaMBi aa lllamagtia, 'reH l« «Ittaa él
dbt'lMiitiina kièala. Oa fut «tara qua 1* trio, le qutaor, la qWMsttd pitMit
i pBu pré* le «tractèt* ^am kaaiarqaa d«H iM pwièiai pwdnMillfc it
Haydn. Kobrich, Agrel, JeniWëh, Raritedtir, Gimarlalm-at AbalaoéUMM*
itè»eilt i deniiar dtl llaaMl A oa gawa da pièceii &mA , KMMiWar j VaU-
MuuiH i Sokwiadol , Uidiwaeak , Taeikr , Wsgnurtl , Wankal *t ttttnitt
dëraldppètoM Im piapaHibtts éa Ut (r*I>hMto, qiU d'klMtA baraéM A ifaitM
^irtka da viMan « db Violb at de baua « l'aaritÉiit aaiaita d'alMa ba^mmi
par l'at^metioa da* ioltmaata t nat. Jeso-SapliiU 8MiAartl(ii« da I^Wt
n'avait paa pwn Wntriba4 aox pM^rta da ityls de la tf uplUMiB avlmt ^
Haydn f «*t tAprimrf la aertna de loii géataj mata e^i i m ipMd mMMa
qa'appartiant U gloita d'svbfr bit ds tia genre de tUÉsiqtM lkn% deé t>'°*
Taalei cano^tinfw de l'art. Hoaart, Tbaa plas tard « matiAtt d'aboKl «W I»
triHioa da maUra dam la 4iaa(ttor et dam la lympheKiet itikia ion ieMtj^AtdM
fiatsiOBDto , MUnoollqiu} , aa modifia I» oantctèn par de* ItwpitMittM 4**-
maU^aai. SaadMvan, d'abafd f a*^ pir la fMnirie de UWMt, p»tIWllMi*i
MiMdt»(oMMhM famtat, M tfWMudM «A» dont M gTMtd«(it- M la fM*^
îdbïCoogIc
DE L'HISTOI^ 2m i.A MUSIQUE. wu
m*a» Mmtaal anJDorà'fasi ia plu tV enthawÎHins, et font la dampoic ^
08IIK qai TcBlaat auifor lean furCMi dftu 1« œteie genra d« mmiqna.
O^BÏi 1m inocâ* d« Liilli , I« goât Inn^ui a'^Uit formiiU i o'»tu4 odsi
de la dëolamation théâtrale à l'Opéra, des cliangons et dm ain de daaM dont
telle awra aipèM à» notitiBe. A r«t>4ta « il n'y arut qne la nHsiq«e de Ion
faadalwir qki râdittit i l'affat du tainfM | qMUea qâa fnwwt 1m noBvéaKléa
^vefaMmllejowri le p^iUo n'avait d'efUbemiaMae qae pftotf lea •umgdtde
IaUî. Caa^ni, hwBBW de qaelqM ibénl*, CDkHa,DMMaeheietbeaBM)H^
d'aateM e'éiaiaW HMf4i nr la Mtee et 7 avaieilt fait paraitTe an auei gTÉal
■wnbw de prodaelioss t naii tellei étaiaiU lea préventions ea taretu da si jb
MWHivagKBpaflour^rMénaMttr, q«'ilaYavail e« peur eas d'anlramoyen
de we JuM 4oeUtw qa'ea l'iBitast.
Le «eitM6tttt série de dimioatif de la cenUto italienne, était devenee la
fUm à la mode pobr U masique de chambret Ce* oantatîLles et les eaatatet
de Baaistiai d« Bevnier, de Ckirembaolt, de Orendtal, de Hoaret^ de Botur-
ffaaie , de Colin de BllneM et de Beaf ard , duitat daai le strie de l'aéra \
fl'teb.à-Are dans Ik slf le dMamd, •ntienlêld de petits aûrlt Danè la mwiqiii
dVgUMi LeUnde diail le naedèle de tea* loi eecbpasitean | «adèle qai se
minlmt pas Im étofOM qa'o* lui a«aerdaitt «ari bien qa'il y ail qaelqbes
iféea beareeeai dans les neteta de eet aataor, leer Blfle est faUde 1 l'bamb-
nie aeaei iacanttetaj et te earaatire des ehsan, trop analogha aax elusara
daVop^n.
Blati Ik nÉstqae ibatranseiltalei la France est qnelqoes arlisleB qaiae
freot Mdarqser pendant le diz'haitiêna alàtilé , et celnme vIHoimm ) ht
mm^e eonpoiilearsi L'écote franfaisé da vieleB eAt aldra penr cbeft
laeiatx, béeBSM d'ub otMM réel , Baptiste et Mnaillé. Frenfois Gouperini
■onioiniiié U grand, anccëda à d'Ânglebert , claveciDiite de Louis XI V^
et lé sÉrpaaaa dans l'art d'exécater lé mDsiqne la plna ditteileb £>oa stylé est
mÊÊfxtAmt da caraoïère da la aaaSiqnB de son tetiips « et ses Besàbreiwea piAoés
da «daveefai ont de l'miélegie avee les mélodlea da LuIU ; likis biles sont ai
gfaidiai deritta aVe» paratd ) M lear asdrilb est en soatme ânes |raad pour
iM ftive l>Ant|B»t m^dM aajoard'hni , parmi )«« modèles da genrei Lb Bèg» 1,
Boivin et plHÉ urd Hâtubatid ; Gnlvlère , ndmbau «t I^taqalit buretit de U
MfMaiitm eomne oi^nittei et eottinte tildveëiitiues. Db totu ces linisles ,
AMWdtaftt Mhii qaîlllit h plat d'ftnagiflHtieii «t d« sittAt, D'Abord ««iltib
pMMIspiCWstl'M^tWbtdëëlâVfeClh, il Mmfitti {tendant «Itiéltituj tettipMlmn-
îdbïCoOglc
ccm RÉSUMÉ PHILOSOPHIQUE
donnar ]a pratique de son art pour la théorie , et il était déji Tieox qntnd il
donna son premier opéra, dont le style, plus nerreax que celai de Lalli, plu
modulé , plus riche d'effets, commença la réforme du go&t des Français dans
la musique dramatique.
Quelques représeotations d'opérai italiens donnés à Parie, en 17BS, con-
tribuèrent beaucoup à biter celte réforme. La musique de Léo, de Pergolite
et de Rinaido de Capua tronra en France des admirateurs enthousiastes et
de chaods adversaires. Les disputes avaient commencé entre les partisans de
Lulli et ceux de Rameau ; elles se renouTelArenl pour établir la prééminenoe
do la musique ultra mon ta ine ou celle de la musique française. La jwemiin
parut être vaincue dans celte lutte , car les chanteurs de l'Italie furent obligés
de retourner dans leur patrie; mais ils laissaient après eux le souTenirdes
nouveautés qu'ils avaient fait entendre et le besoin de les eutendre encore.
L'opéra comique nsqnit de l'imitation de cette musique légère, et ce fat lut
qui disposa les esprits à la réforme complète du grand opéra. La Iransformt-
tion de celui-ci fut faite par Gluck, qui, saisissant bien l'instinct national pour
la musique dramatique, créa la véritable tragédie-lyrique dans ses denx IpU-
génie, dans AUtt», et dans jtrmide. L'arrivée de Piccinni et de Saccbini à Paris,
et les ouvrages que ces deux grands musiciens éorivireo t pour l'Opéra français,
n'eurent pas moins d'influence sur la réforme du goût , quant à la mélodie. Il
y eut encore de chaudes disputes entre les partisans de Gluck et de Piccinni,
car les Français ont toujours disputé à propos de leurs plaisirs; mais dans
cette occasion , personne ne fut vaincu , et la beau seul Iriomplia. IphigènU ,
ÂrmiAe, ÂlettU, Didon, OEdtpe restèrent en concurrence au théâtre, et
préparèrent le goât français à de nouvelles transformations qui furent
opérées dans la suite par Méhul, Gbembini, Spontini, Rossini et Heyer-
béer.
L'opéra comique , qui n'avait été d'abord qu'un spectacle de vaudonlle ,
l'agrandit par les travaux de Dnni, venu de Iltalie pour naturaliser en Franoe
la musique bouffe. Monsigny, Pbilidor, Grétry, Dalayrao, perfectionnèrent
MHi ouvrage, et après eux, les formes du drame mêlé d« dialogue et de
musique furent modifiées et agrandies par Berton, Méhul, Lesueur, Cbarubioi,
Catel, Boieldieu, Hérold, Ânber, et quelques autres compositeurs.
Jusquas vers la fin du dix-huitîème siècle, les maîtrises des cathédrules et
des coil^iales furent les seules écoles de musique qu'il y eut en France.
Elles produisirent un nombre considérable de bons musiciens par la perse-
îdbïCoOgIc
DE L'HISTOIRE DE LA MDSIQUE. coun
vAwBM dei ntallrts et éet éAèret dans 1m étndei. Mais le début de ayetème
d'enteignoment , l'iscrfeiiieat où ae trouvaient lei maîtres de oea éoolea , ot
lean haUtudea rootinières empêchaient que les méthodea ae perfeclionna»-
aent, et nniaaîent A la propagation du goût de l'art. Un centre d'actirittf
manquait à rïnatraction de la mnaiqae : ce centre fnt orée pendant la réro^
lution par Tétabliaument da conaeiratoire , où dea oorragea élémentairea
furent fiiita poor toatea les brenobea de renaeigneineDt. L'élite dea moaiciant
firançaia et étrangers fot réanie dans cette école. Le vénérable Goaseo, Grétry ,
ïfartini, Qiembini, HéhuI, Berton, Letue&r, Catel, Boieldîea, en devin-
rent le* régnlalenrs , et ae dévoaérent a l'enseignement de qnelqaea-iines dei
bxancbea de l'art. Garât et Uengonl 7 portèrent le génie et la méthode da
dbuuit. Loa violinittes célébrea Exealier, Bode et Baillot , d'antres instm-
nwntistea renommés s'y réunirent et y versèrent le tribat de Isnrs lomières.
De wtte aaaociation de talens diatingoëa naquit une activité artistique , na
enthousiasme, qui mirent en pea d'années le conservatoire de France à la léte
de tOBtea lea éoolea de musique de l'Europe, et qui produiaireut une immenae
qoantité de cbantenra , d'inatramentistea et dliarmonistea presque tons re-
marquables. C'est A l'aclion de ces jeunes ^nératione d'artistes que la France
eat redevable des immenses progréa de son éducation musicale depuis qua-
rante ans.
Par les travaux de quelques musiciens français le système de lliarmo-
me «t de l'art d'écrire en musique a été Tundé sur des bases rationel-
)es. J'ai déjà dit qu'il y avait dans les écoles d'Italie plus de traditions que
de véritable théorie. Au commencement dn dix-huitième siècle , tons les
traités élémentaires d'harmonie, ou comme on disait alors A' accompagnement,
péeentaient les accords comme autant de Faits isolés qui n'étaient pas même
rattachés entre eux par la considération du renversement ; car, bien que cette
considération e&t donné naissance au contrepoint donble , dans le seiiième
siècle, on n'en avait point aperça les conséquences à l'égard de la génération
dea accords. Rameau fut le premierquidécouvritles lois de cette génération,
en ce qui concerne les dérivés des accords parfait et de septième de la domi-
nante. En cela il mérite la reconnaissance des harmonistes. S'il s'est trompé
aur l'origine dea antres accords , et si dans son système il a eu le tort d'ou-
blier l'influence de leurs successions sur la génération du plus grand nombre,
cela ne peut porter atteinte à la gloire qui lui appartient pour avoir le premier
posé les bases de toute bonne théorie de l'harmonie. Eimberger, musicien
îdbïCoogIc
Mm BES. PBIX.05. BB L'SIST, DE LA MOSIQVE.
«IlmtnBd ds bttXBoeup da métit» , iperfs! plas tard l'ffriyiBa riM» à» ^m^
fHv antres Howâi , et m ttiéotie IM perfeMisaorfe pnr âatel , iUbi )f tniU
(Mtnaonie qu'il émlfil psar Paiage da eoBierratolpe ( oiAia es imimàm twmh»
hài-mtmt dau dei erreara SMet paTet , qiupt au mode d« féaéNiUim dsot
i) TOBlait dévri«pp» le n^Bltise, Le« loia de te» lei IkMa qui «gapaiirt
1» »rtMM d« Itiwmoaie oat ëtë depaii \an (^éCalMiM «l twKSnéea k la pki
gfMide iltnpHoM par Paslenr de ee rimmié , dui «n tfaité MvaataiM p»>
I^d il r « eavlvoR qnlase mi.
IDeptilfl le eommenoeBieBt da dii-haitMiae ùMe la UtlAnrtaM mulMlt
a été «dtlTée dans tonte* m« Iwandiea «v«e keawwnp d'aetlftlé «■ ha"
He, en Allemagne, en France et en An^etenre. Sea hiMoÎMa géné>riat
de la moalqae par Martini, Bomey , Hawkins, Porkel et Subif, de* dta<
tfonnalm de cet art par Brossard, J.^J. HentMaii, Kodi, Wolf , Ba^ff
Oaitil-XBaae, Licfalentfaal, et beaneorip d'antres, des laultilndM dMorftf téhr-
ttfir à la théorie dea sons , da afstème tonal , des principe* de l'art, de fhar-
nonlfl et de la campositlen ; une laornense quantité de méthode* pour toat
letinitramenSjheaQCoap de bîo^aphies de masidens, plnrieora bOrtiogr»'
phiei de la niulqne , des écrits relatift à diterses parties de rhiatelre de Partj
des joaroanx, des recaeils de critique, des pamphlets, oomposant nn répète
toire de littératnre mniicale ai considérable qu'il n'en existe de ■erabUMe
pour aacan art, nï pour aucune science que ce soit. Pourtant, il fiintbia
que je le dise, la philosophie de cet art-science qn'oa appelle lu «MUt^
ayant manqué à la plapart de ceux qui en ont traité, après tant de traranx,
rien n'est plus rare que de rencontrer des idées jnstes sur sa théorie : les
prindpes naturels de cette théorie sont encore à poser. Paniitra-t-îl enfin
nn lirre qui remplira cette lacune et qui offrira le point de départ de tontei
les règles ? Je respôre.
îdbïCoOgIc
,db,G(5oglc
,db,G(5oglc
BIOGRAPHIE
imiVERSELlE
DES MUSICIENS.
AABON , bIM da Sunt-Hartin de Co-
logiie, naquit ta 'Eeatie dang In dernières
uutéet dn diiitniB liècle, Il était jenna
eoeore loraqn'il fît un pjlerina^ i l'ab-
bajede Saint-Martiiijbcaiiooiipd'EcoMaia
Ttsaient i cette époque TÎiiter pieniemcnt
cette abbaye. Aarou y troara le terme de
M* voyafre» , et pen de tempt aprit «m
armée i Cologne, il y prit l'habit do mo-
autèrc , dont il derint abM en 1M2. Il
n'était point al<H« eitraordinoire qn'on
«col abU dirigeât denz abbaye* ; Aaron ,
MO* SI foornit nn exemple , car pea de
tempi après qu'il ent été dlevé k la dtf^nité
d'abbé de Saint-Martin, on lui confia Buui
la diiection de l'aUiaye de Saint-Panta-
léon , de l'ordre de 8aint-Benoit , près de
Cologiie. Il monmt i l'ège d'enriron
Miiantean*, le 14 décembre 1052. Un
traité De atiUtaU contât vocalit et de
modo emUandi attfuepttUlendi, éttiX par
Aarea, «e troarait en manuscrit dans la
UUiotbèqae de Saint-Martiii , avant la
Npprestion de «ette abbaye. Tritbème (m
tkna. BiriMig,) dit anaei qoe ce nuine
a laiwé nn liTre intitnU Ve regidù tono-
nm et jjrmphoiuarum (V . Jot^hi Bart-
teirm BMiotkeca cdomentû, p. 1 .)
ÀAAON (ptBTio), moine de l'ordre
dn Porte-croix de Jénualem , et ensoite
cbonoin* de Binini, naqnit A Florence,
vers 1480. Dans une de ses épttres dédi-
catoires, il avone qoe h naissance était
trop obecnre pour qu'il edt beanconp d'es-
péranees de fortune. Profilant de la pro-
tection que le pape Léon X accordait i la
musique et i ceux qui t'y distinguaient, il
se lÏTra etec ardeur & l'étude de cet art, et
y déploya un zèle infatigable , qui eut pour
lut-méme d'henreux résultats. En 1516,
il fonda nue école de mnùque, et l'attacba
nn grand nombre d'élèTCe , qui derinrent
babiles sont sa direction. Ses succès lui
Talurott l'aTaotnge d'être appelé comme
cbanteur ii la chapelle de Léon X. Placé
dans co poste , il mt captirer et conserver
la fareur dn chef de l'église. Lessoiniqn'O
avait prit pour les progrès de la musique,
et la réputation dont jouissaient tes tnt-
vrBgeg,]ui procurèrent l'honneur, uniqne
parmi ses contemporains, de voir ton por-
trait placé dans la galerie ducale de Flo-
rence, parmi ceux des raosieieni les plut
célèbres. On ignore l'époque de sa mort,
mais on sait qu'il «irait encore en 1545,
car il publia dans cette année son Luei-
darioin musica.
On connaît de lui ; 1> Compendiolo di
mold dubbi, segreti e senltnie, intomo
alcantojermoefyitirato, da moltieccel-
lenti consumait musici dickiarate; raC'
colle daW eccetlente e teientalo aulort
îdbïCoOgIc
2 ABA
fratePittro Âaron, delV orcSne de Cro-
sachieri , e délia inclifa citlà di Fùtnte.
fit Milano , per Giov. Antonio da Casii-
glione , in 8° (ssdj date). Jeaa Antoine
FlamiDia , ami de l'aateur , traduisit ce
livre en latin et le publia sons ce titre :
LibritresdeInstitutione)uirmonicd,edili
a Pctro Aaron , Plorentina ; interprète
Giov .An t.Flanûiào Fbroeomeliensi, Bo-
nonùe, 1516, in 8°. Cet oavnge fit naître
une vite contestation entre l'autenr et
GaiForio, qoi y tronrait des fautes gros-
uères et en grand nombre.
2° Tratlato délia natura e délia cogni-
xione di tutti gli tuoni jielcantojigurato.
rmegia, 1525, in fol. Lnborde cite une
deuiième étiilion de ce livre , en 1527, in
fbl. : je la crois supposée.
3° Il Tvtcanello délia musica. Ve-
nise , 1523 , 1525 , 1529 , 1539 et 1562 ,
in fol. C'est le meilleur des ouvrages
d'iaron, et c'est celui où les règles du
contrepoint ont été le mieux espoiées jus-
qu'à Zarlin.
i" Lucidario in luusiea di alcune opi-
nioid anticke e moderne. Venise 1515,
in 1«. Ce livre contient des éclaircissemcns
sur quelques difficultés relatives à 1« théO'
rie musioale qu'on agitait dans le temps oh
l'aateur écrivait , particulièrement eu ce
qui concerne les proportions.
On ne trouve daus Ici ouvrages d'Âaron
qu'on développement de la doctrine de
Teinturier (Tïncfor); mais ilssontprédeni
parce qn'il j a mis beanconp de méthode
et de clarté.
. ABACO (STABISTE FII.1CE UKI.), né A
Vérone en 1662, fut directeur des con-
certide l'électeur Haz. Emmanuel de Ba-
vière, et mourut dans la soixante-quatrième
«nuée de son âge , le 26 février 1726. 11 ■
pnblié cinq œuvres de musique qui ont
tous été gravés à Amsterdam, savoir :
1> doue sonates pour violon et basse ,
in-4*oblong; 9° dix concerts A quatre pour
l'église ; 3° doute «ouates pour deux vio-
lons, violoncelle et basse; 4" nue soiute
pour violon et basse; 5' six concerts pour
ABA
quatre violons, alto, basson, viDlDneelleet
basse. Sou «euvre qtutrième a été arrangé
pour la mnsette.
ABADIA (nâtâlx), compositem- de
musique ecclésiastique et tbéAtrale, ett
né i Gènes, le 11 mars 1792. llSt ses pre-
mières études mnsicates sons la direction
de P. Raimondi, et les termina dans
l'école de L. Cerro, sou compatriote.
On connaît de lui nue messe à trais
voix , nne autre i quatre, avec orchestie,
des vêpres complètes et quelques motet).
Ponr le théâtre, il a écrit un opéra boufie
intitulé : V Indtroglione ed il CastigO'
matti, et en 1812 il a donné an tbêAtn
di S. Agostino , à Gènes, le drame qui
a ponr titre /n Gionmita (à'.Po/ifteu , OHÛt
U yaianella dono/v.
ÂBAILABD OD ABÉLABS ( nusi),
célèbre par ses talens , ses ajnours et ses
malheurs, aaqatteBl079 à Palais, pstit
Iioarg à peu de distance de Nantes. Doof
d'nn esprit vif,d'one imagination ardente,
d'une mémoire prodigieuse et d'un goAt
passionné ponr l'étude, il posséda lootss
les connaissances de ces temps barlnres,
et surtout cette pkUotophi» scolattiqai
qui semblait alors renfermer tontes les
scienœs , et qui fut si long-temps nn i^
stade aux progrès de l'eaprit humain. Dis
l'âge de 22 ans , sa réputation comme sa-
vant et comme homme éloquent elbçait
celle des plus habiles professeurs , et Ma
4cDle était devenue célèbre. Au milieu de
sessnccès, it vit Hélnse, nièce de Fulbert,
chanoine de Paris, t'aima , la séduisit et
l'enleva. Il la conduisit en Bretagne, oA
elle accoucha d'un fils qtii ne vécut point.
Abailard proposa alors i Fulbert d'épou-
ser sanièoeen secret ; celui-ci y consentit,
ne ponvant faire mieux , mais il dîvulgu
cette union : Bélwse, sacrifiant sa réputa-
tion aux volontés de son époux , la nia avec
serment. Fulbert irrité la maltraita, et
Abaila; d , pour la soustraire A ses mauvais
traitemeos, l'enleva une seconde fois et 1*
icit an couvent d'Ai^mteuil. I<e désir de
se venger conduisit alors Fulbert à ou
îdbïCoOgIc
ABfi
•eCion atroce : des geni ipotUs entrèrent
la naît dan* la chamLre d'Abailard et loi
firent inbir une matilolÎMi iofame. Cet
attentat fàt bientôt connu , et eon anteur
décrété , exilé , déponillë de «m bioiu j
mais le bonliear d'Abailard était détruit
pour toujonn. Il alla cacher «a honte à'
l'abbaye de Saint-Denis, qu'il ne quitta
foe lonqu'il fat nommé abbé de S''£ildB«
an dic«i«e de Vannes. Il finit par ttn
nmple moine i l'abbayede Quny, et mon-
nit ao prieoré de S'-Marcel en 1 142 , Agé
Au nombre des talena d'Abailard était
lamniiqueplaTsit fait le cbant et le» paro-
les de plnsieur» chantons, dont le sujet était
•et amonn ; il lea chantait arec godt :
Hâmie nous apprend cette particntaril^
dan* nne de tu lettret. L'abbé Dohot pa-
rait t'Mre trompé en ditantqne cet chan-
tant étaient en françait ; Lévéqne de la
Baralliire a relevé cette errenr , dans le
premier Tolame det Poésies du rvi de
Hmiarrt, p. 266. M. Delaulnaje a pu-
blié un fragment d'une de ces cbanioni
dans tau édition dei lettru d'BéldUe tt
JhaUard, en ItUinet eu fronçait, Pari* ,
ïoomier, 1796, 3 toI. in-j».
ABBATEZZA (jiix-ai.ma'rB,) né i
Ktanio, dan< la Fouille, fers le milien
du dîi-aeptiinie tiède, a publié une tabla-
ture ponr la ^tare , tout ce titre : Ghir-
landa divariijimi, ovvero intavolatunt
£ ghitarra spagnoola , doue che da se
tUsso ciascuno potrà imparare eon gran-
lËisinut Jacililà e brevità. In Milano ,
oppressa Lodouieo MontM, 16pBgesin-8'
obi. («ans date , mait rert 1690). On ne
«onnait aucuue particularité de la rie de
ABBATIM (uttotHC mu») , coropo-
•ïlear de musiqoe d'égline , naqniten 1595
A Tifémo, tclon qnelqnes auteart, et k Cat-
tello , anitant l'abbé Baiui (Memorie slo-
neo-eritiche delta vita e délie opère di
Giav.PierluigidaPaleslrina,t.2,a. i77).
Ad moia de jniUet d« l'année 1626 , il
fat Dominé maître de chapelle de Saint-
ABB 3
Jean de Latran ; il occupa cette place joi-
qn'aa moii de mai 1628 , époqoe où il
passa i l'égLse du JVom dé Jésus. Bn 1645
la place de maître de chapelle de Sainte-Ha-
rie-Majeare étant devenue vacante , on la
lui confia ; mais il l'abandonna le 5 janvier
1646. Peu de tempsaprès, il fut élu maître
de Saint-Laurent lu DBniBso;le28 lep-
lembre 1649 il retourna à Sainte-Harie-
Majeuie, et ; resta jusqu'au mois de janvier
1657. Il passa alort au service de Notre-
DamedeLoretleetyreita plusieurs années.
De retour i Home au mois ds mars 1672 ,
il rentra pour la troisième fois i. Sainte-
Harie-Majeure , et en dirigea la chapelle
Jusqu'en 1677. Alors, il demanda sa re-
traite définitive pour aller mourir en paix
à Caatello. Il cessa de vivre, en effet,
dans la même année , è l'âge de 82 ans.
Les œuvres impriméit de ce compo-
siteur consistent en quatre livres de psau-
mes è quatre, huit, douze et seite voix
(Rome.Hascarili, 1630 à1635]iciiiq livre*
de motets à deux, trois, qnatre et cinq voix
(Rome, Grignani, 1636 à 1638) ; Iroit li-
vres de messes à quatre, huit, donie et
seiie Toii (Rome, Mascardi, 1638 A 1650).
Après la mort d'Âbbatini, son élève Domi-
nique de] Pane a fait imprimer ses An-
tiennes A vingt-quatre voix , c'est-1-dire
douie tenort et doute basset ( Rome , chet
le succcstenr de Mascardi, 1677). La plu*
grande partie des œuvres d'Abbattini eat
restée inédite dans les archives de Saint-
Jean de Latran, de S"-Harie-Hajeure ,
deSaint-LaurentioDamaso, et dnNomde
Jésus . Cet oenvret se composent d'antienne*
k vingt^atre voii : savoir, doute sopranî
et doute contralti , de messes , de psaume*
et de molett i qnatre, huit , donte , leiie ,
vingt-quatre et qnarante-fauit voii. Le
P. Martini, dans sa controverse mannicrile
avec Thomas Redi de Sienne, sor la réso-
lution d'nn canon d'Animnccia , cite de*
discour* académiquet sur la musique, com-
posés par Abbatini, lesquels furent pro-
noncés dans let années 1663, 66, 67 et 68:
cet diaconrt sont restés en manuscrit.
V
îdbïCoogIc
Abbatîni fat aussi antear d'one partie Aa
grand ODTrage de SiKlier, intitulé JtfusuT'
gia, oa àa moins eut beaacoap de part anx
recherchei qu'eiigca c« trarail. Âlacci
(Dramaturgia) nomme aassi ce compo-
siteur comme antenr d'un opéra iotitulé :
Del maie in bene , lequel aurait été repré-
MDté verg 1654.
ABBÉ (l') fils. Foyet Làsbe.
ABDULCADIR (bkhgiiiO, écmain
persan sur la musique dont l'oiiTrage ma-
nuscrit existe dans la bibliothèque de
l'uniTCrsité de Leyde. Il est cité dans le
catalogue de cette bibliothèque. (Catal.
libr. tant impressor. quatn manuscript.
Bibl.publ. VmversU. Lugduiio-Batavig,
p. 453, n. 1061), sous ce titre:
yljj^'j __,«J«_JI wA-aJIï
Traité des objets des modulations, en
fait de chants et de mesures.
ABEILLE (lodis) , pianiste , composi-
teur ctdirecteur des concerts du duc do
Wurtemberg , naquit ver» 1765 i Bay
renth, oik son père était au service du
margraTe. Il n'a dA son double talent de
compositeur et de Tirtuose qu'à son travail
assidu , et aux chefs- d'œuvre des grands
maîtres qu'il avait pris pour modèles j car
il avait peu de génie , et dès son enfance il
avait été livré à lui-même. Ses opéras et sa
musique ïnstnimentHle ont eu du succès
CD AÏlenugoe ; ils sont agréables , quoi-
qu'ils manquent d'originalité. 11 a publié
les cumpositioDs suivantes :
1* Poésies mêlées de Uubner (Stutt-
gard, 1788,ia-8o);2<> deuxième partie de
cet ouvrage (Stuttgard, 1793, in-S");
3° IdjlW de Fbrian (Heilbronn , 1793);
4° Chant ou cantate pour le mercredi des
Cendres , avec accompagnement de piano ;
(BDVi«ontiènie(ADgsboarg, 1798); S» ra-
meur «(i'^fcA^, opéra en qnatreacles, ar-
rangé pour le piano (Angsbourg, 1801);
6^ Les plus jolies chansons qui ont para i
Stultgard depuis 1 790, mises en pot-pourri.
7' Quatre sonates pour le clavedn (Heîl-
bronn,1789); 8» une sonate «t neuf varia-
tions dans le goàl de Mourt pour le cla-
vecin (Heilbronn,1790); 9i> fantaisie pou
le forlé-piano (Ibid.); 10" concerto pour
le clavecin , en si bémol , op. S (Offim-
bach, 1795); 11» grand concerto en re i
quatre mains , op. 6 { Offembach , 1793);
12< grand trio pour le clavecin avec violon
et violoncelle, op. 20 (Ofhmbacb, 1798);
13<> chants et élégies avec clavecin (1809);
14° Pierre et Annetu , opérette en 1809,
publié en partition depiano, enl810;15*
polonaises pour piano-fort^, u> 1 (Ldpsicfc);
16° walie en forme de rondeau, ponr
piano, ii°*let2tLeipitck). On trouve ils
Bibliothèque du Roi, k Paris, aamiserert
k grand chteur , en partition manoscitte
( n- Vm 320) , composé par Abeille.
ABEL (CLAHOB HEjsni) musicien de
chambre i la cour de Haimne , naquit en
Westphalie, vers le roiUen du 17* siéclt.
Ses ouvrages ont été publiés sous le litie ;
Erttlinge musikalischer Blumen, JUe-
manden, CouranUn, Sarabanden, *■
(Prémices de fleura musicales , alleman-
des , courantes , sarabandes , etc.), partie
ponr violon et basse , partie poarfioZa^a
gamba, violon etbuse. Le premier volutne
parut à Francfort sur le Mein en 1674;
le secand en 1676, et le troisième en 1677,
in fol. ; on y trouve son portrait. Oa •
réuni cea trois parties dans une édition qai
parut à Bmnsvick en 1687 , ions ce titre :
Drey opéra naisica , auf einmal ffïeder
aufgelet , sie eitthiélteit jillemaïulen, etc.
La musique d'Abel ne se distingue par
aucune qnalité remarquable.
ABEL (cBàiLU-Farin^ic), musicien
GélÈbre et le plus habile-joueur de viola da
gamhaée son temps, néàC{etfaenenl719,
apprit la musique sous la direction de Je*"
Sébastien Bach. Ses étndes terminées, il
îdbïCoOgIc
ABE
cntrd àaaa la chapelle du roi de Pologne à
Dreede, et y demeara pendant dû ani;
mais lei mallieur» de la gnerreayaat obligé
cette coor à Tédnîre «es dépenses, Âbel
partit eu 1758, et parconrnt l'Allemagne,
dans on état Toiiin de l'indigence. Enfin ,
l'aanëeiiniTaDte.ilBe rendit en Angleterre,
où il put tirer parti de se* talens. Le doc
dTork devint ton protecteor et le fit entrer
dans la mutile de la reine, avec deux
centa litre» sterling de traitement. Pea de
temps après, il détint directeur de la cha-
pelle de cette princesM. Son séjour A Lon-
dres dura sans inteiroption jos^n'en 1783 ;
mais à cette époque, le désir de retoir son
&ire, Léopold'Augnste,directenr des con-
certs dn dac de Schverin, le ramena en
Allemagne. Il se fit entendre à Berlin et
i Lndwigalost , et, quoiqu'il eût alors
•oiiante-qnatre ans , il excita l'admiration
gcDérale par l'expression et la netteté da
M» jea. Frédéric-Guillaume, alors prince
royal de Prusse, lui fit présent d'une taba-
tière fort riche et de cent pièces d'or pour
lui léaiDÏ^er sa satisfaction. De retoaren
Angleterre, il y entreprit de donner des
concerts publics, mais cette spéculation
B'ayaot pas réussi, le dérangeuieut de ses
afliire* l'obligea à passer quelque temps k
Taris; il ne tarda point i retourner i
Londres, oè il mourut, te 22juiDl787 ,
1 la suite d'une sorte de létbar^e qui dura
tnna jours. Quoique d'un caractère irascible
et Itratal, il était bien re^ dans la société.
Son principal défaut était la passion du
fia , qui probablement abrégea ses Jours.
Xics Anglais font maintenant peu de cas
des compositions d'Abel; cependant elles
se ^istingnent par un chant pur et une
harmonie assez correcto. Elles consistent
en dix-sept teuvres, publiés à Londres, à
Paris , i Berlin , etc. , saToir : 1° six ou-
rertures à huit parties, op. udj 2°. six
sonates pour clavecin, avec ace. de violon,
op. deux ; 3° six trios pour deux violons
DU fi&te, riolon et basse , op. trois; i° six
ODTcrtnres à bnit parties , op. quatre ;
5' six sonates pour clavecin, avecacc.,op.
cinq; 6° six solos pour flûte et basse , op.
six ; 7° six ourertnres i huit parties . op.
sept; 8° six quartetti, pour deux v., alto
cl b., op. huit; 9° six trios pour violon,
violonc. etb., op. neuf; 10° six ouvertures
à linit parties , op. dix ; 11° six concertos
pour clavecin avec ace. de deux violons et
basse, op. onie; 12° siiquartetti pour deux
violons, alto et basse, op. douie; 13° six
sonates pour clav. avec ace. de v., op. treiie;
14° six ouvertures i huit parties, op. qna-
tone } 15° six quart, pour deux v., alto et
b. , op. quinie. On a ansd gravé comme
«euvre quiniième , des sonates pour le cla-
vecin. 16°sii triospourdeuxT. et b.,op.
idie ; 17° six ouvertures i quatre parties ,
op. dix-sept. Presque tons ces ouvrages ont
été arrangés pour divers instramens. Abel
a écrit qnelques morceau pour l'opéra
anglais Loiv ta a village, représenté à
Londres en 1760, et pour ferenû^, 1764.
H. Jean-Baptiste Cramer est le meilleur
élève d'Abel.
ABELA (cHAxLxa), chantre et profes-
seur de chant k Halle , actuellement
vivant (1834). On • de lui plusieurs re-
cueils de cbansons à deox, trois et qnatra
voix, à l'nuge des écoles populaires.
ABELL (lEiN), musicien anglais, pos-
sédait une fort belle voix de ténor, et fut
attaché i la cliapclle de Charles 11 , roi
d'Angleterre. Ce prioce admirait son talent
dans le chant , et avait conçu le projet de
l'envoyer, avec la sous-doyen de sa cha-
pelle Gostling, BU carnaval de Venise,
pour montrer aux Italiens qu'il y avait de
belles voix en Angleterre; mais ce voyage
n'eut point lieu. Lors de la révolution
de 1688 , Abell fat exilé d'Angleterre
comme papiste. Il se mit i voyager et i
donner des concerts. Hattheson assnre {in
Wollkomm. CapeUmeUler) qu'il chanta
avec beaucoup de succès en Hollande et i
Hamboui^. Il ajoale qu'Abell possédait
un secret par lequel il conserva la beauté
de SB voix jusque dans l'Age le plus avancé.
Abell était aussi un luthbtefort distingué.
Partout il recevait de magnifiques préseni;
îdbïCoOgIc
e ABi
mail il diujpait auMitdt «e ^'il gagnait.
Il M vit i la fin réduit à voyager à pied,
avec Mn latb rar ]e doa. ArriTÉ k Tano-
vie, il fiit mandé par le roi de Polo^e,
qui «calait l'entendre. Ahell s'eicosa EOoa
le prétexte d'nn rfaanie. Sur cette rëponae,
l'ordre précis de ik rendre à la cour lai fiit
eniojé. Dèa qu'il y fat arrivé , on l'intro-
duiait dans une grande ulle , antonr de
laquelle régnait une galerie où le roi ae
trouvait avec toute M inite. Âbell fat assis
dans un fauteuil qu'on hiua au moyen
d'une poulie; puis on Et entrer des ours
dans la Mlle, et l'on donna le choix an
matioien d'être dévoré par eux ou de
chanter : il prit ce dernier parti , et l'on
assure que le trait de despotisme stapide
dont il était victime dissipa sur-le-champ
le rhume qu'il avait allégué. Après plu-
sieurs années , il obtint la permission de
rentrer en Angleterre ; et il témoigna sa
reconnaissance de ce hienrait dans la dédi-
cace qu'il fit au roi Gailloume d'une col-
lection de cliansonl en diveriea langues,
laquelle Tut publiée à Londres en 1701.
le catalof[ue de musique d'Etienne Roger,
d'Amiterdam , indique un ouvrage d'Abell
anus ce titre : Les airs d'Abell pour le
concert du Daale.On trouve aussi dans le
quatrième volume de la collection inti-
tulée ; puis lo purge melancolj , deni
airs de ce musicien. Abell vécut fort vieui.
ABELTSHAU5ER. Ou a, sous le nom
de ce musicien allemand, les ouvrages
suivons : 1° âi qaatnors pour deux flûtes
et deux cors, œuvre premier. Hayence,
Schott, 2° idem, œuvre deuiiùme Ibid,;
5* douze pièces pour quatre cors, œuvre
truisiême Ibid.; 4° sii pièces pour flûte,
clarinette, cor et basson, ceuvre quatrième
{Ibid.)
ABICHT (JKAV GEORGE), théologien
protestant et savant orientaliste , né en
1672 à EtBnigsée , dans la principauté
de Schvartibourg , mort A Wittemberg
en 1740, ou , selon quelques biographes,
le 5 juin 1749. Il remplissait à Wittem-
berg les ronctiotis de professear à l'acadé-
ABO
mie. Peu de terapa avant u mort, il avait
été nommé membre de l'acadéoiie royale
des sciences de Berlin. L'objet principaldei
travaux d'Abicbt fut la langue hébraïque,
et surtout l'usage grammatical, prosodiqoe
et musical des accens de cette langue. Sa
dispute avec Jean Frankc a jeté quelque
jour sur cette matière.
Parmi ses nombreux ouvrages, ceux qui
ont du rapport avec la musîqne sont :
1* Aceenùu hebraXci ex tintiquisttno
usu leclorio vel musico explieati [lAp-
sia , 1715, in-S"); 2» Dissertado de
Hebrteorum accentuum geimino officia,
dans la préface de FrarikH diacrit. lacr.
(i71Q,ia-i'y,5'flndicitBiisusaccenluum
muaci et oratorii, Joh. Prankio oppo-
Siiœ {Lipsiœ, 1715, in-4") ; 4» Excèrpla
de lapsu murorum hierichuntmorwn. Ce
dernier ouvrage a été inséré par Ugolini
dans son T/iesaur. aut. sacr, , t. Zi,
p. 837. La plupart de ces dissertations W
trouvent aussi dans le Trésor d'Ikénius.
Goclten a donné une notice de la vie
d'Abicht dans son Europe savante, et l'on
tronvela liste de ses ouvrages dans les f%t
des théologiens taxons de Michel Ranst,
t. 1*', p. 1 , et dans les ^cla kist, eccle-
siasl., t. 5, p. 289.
ABINGTON on ABTNGDON ( bbhei),
l'un des premiers chanteurs et musiciens
de son temps , en Angleterre , fut d'abord
organiste i l'élise de Vels , dans le comté
de Sommenet, puis de la chapelle royale
de Londres, où il mourut vers l'an 1520.
Thomas Morus lut a fait deux épitaphei
qu'on trouve dans le Tkesaur. epilaph. du
P. Ubbe.
ABOS (ii:iiOM8), compositeur de l'école
napolitaine, et maître de chapelle au coo-
aervatoire de la Pieta, vers 1760, est connu
par ses compositions dramatiques et sa-
crées. Parmi ses opéras, on cite particU'
lièrement celui de Tito Manlio, «présenté
k Londres en 1756. Il a aussi donné :
1« Artaserse, en 1746, k Venise, an
théâtre St.-Jean-CbriBastome;2o.^<^ritfRO,
en 1750; 3«CfWjo, à Londres, en 1758.
îdbïCoOgIc
ABS
LamniiqDed'AboiaijnelqaereMeinblance
dettyleareccellede Joroelli; ton harmonie
e*t pure et lea mélodiei ne manqaent point
d'éliganoe ; mais rien n'y indique de l'ori'
finalité dans lei idées.
ABRAHAM (. . . .), prafessear de
clarinette et de aolfîge  Paris, entra dans
lorchestre da Théâtr* des dUassemens
eomùfues, en 1790. 11 ett mort temlSOS.
C'était une espèce d'ouirier musiaien, aux
gages des marcliandi de musique; il arran-
geait pour eni les ODvertures et les airsdes
opéras nonreaui pour dÎTeri instramens.
n a publié en ontre : 1° Milhodcpoar le
T^dgBo&f (Paris, Frère) ; 2° Méthoàe pour
la clarinelle (ibid.) ; 3" Méthode pour le
bastoa. \* nombre de recaeib d'air* qu'il
a arran^ pour deux Tioloni, deni fldte«,
deux clarinettes on deux bassoiu est très
considérable.
ABRAHAK {. . . ,), construclenr
d'orgoes, né en Bohême, est antear àa
l'orgue de« Cordeliers, à Prague, composé
de vtogt-ciuq jeux, deux daiiert, pédale
et quatre soufflets ; et de celni de l'église
Sain ('Dominique de la voiiat TiIle, com-
posé de sobante-onie jeux, quatre cla-
nua, pédale et douze soufflets. On ignore
tnqnel temps il Tirait.
ABKAMS (mim et mutsiss) , deux
liii bonnes cautatricea anglaises, qui con-
esnnirent , arec madame Mara , A embel-
lir le* concerts donnés A Londres, en 17iJ4
et 1785 , pour la commémoration de
H^ndel.
Hias Abrams a publié les ouvrages sni-
nos, qu'on trouve dans le Catalogne de
Larenude 1796 : 1° trou chansonnettes sur
des paroles anglaise* ; 2' L'UtU Boy blue,
air à trois Toix ; 3' duo sur ces paroles :
And nuistwe part Ih« petit air quicom-
menccpar ces mots :£>ii»J(i/i«,etdaDtla
musique est de Miss Abrams, est deveuD
populaire.
ABSfJOSErn-iaiEoDosiiM), ancien moine
lîanciscaiu, né vers 1775 dans le duché
de Bei^ , maintenant directeur de la mai-
am de* orphelins A K<euigsberg, On Ini
ACC 7
doit 300 chansons avec ïenr* mélodies, et
100 devises en canons.
ABU NASR MOHAHMED BEN FA-
RABI. ToyesFuABi.
ACAEN ov AÇAEN , contrapnutiste
espagnol , né dans la seconde moitié du
qniniiiroe siècle , paraEt avoir passé une
partie de sa vie eo Italie. Ce musicien est
cité dans le Melopeo de Cerone, et dans
le Trattato délia natura e COgnUione di
tutti gli tumâ , d'Aaron.
ACCELLl (cïaiH), contrapnntiste ita-
lien , vivait dans la seconde moitié du sei-
tième siècle. Dans un recueil qui a pour
titre: De'JloridiVirtuosid'Italiailterto
librode'madrigalc a cirufue voci, nuova-
mente composli e dati in lace ( yenetia ,
Ciacomo Fîncenii e Bicciurdo Amadirto
compagni , 1586), on trouve des madri-
gaux de la composition da ce mnsicîeu.
ACCIAJUOLI (fbilipfz], poète dra-
matique et compositeur, né à Rome en
1637 , entra de bonne heure dans l'ordre
des chevaliers de Matta. Les caravanes
qu'il dot faire avant d'être décoré de la
croix de l'ordre , firent naître en lui une
telle passion de voyages , qu'il risita non
seulement tonte l'Europe , et les cAtes d'A-
frique et d'Asie, mais même l'Amérique,
d'où il revint dans sa patrie par l'Angle-
terre et la France. Le repos dont il jouit
alors lui permit de se livrer au godt qu'il
avait toujours en pour le théltre , et prin-
cipalement pour l'opéra. 11 écrivit pln-
sienn pièces dont il composa Ini-méme la
musique. La facilité prodigieuse dont il
était doué lui suggéra aussi la pensée
d'être en même temps le décorateur et le
machiniste de ses opéras, et bîentét il de-
vint ponr ces accessoires l'un des pins
habilea de son temps. L'académie des
Arcadi Ulastri l'admit an nombre de se*
membres , et il y figura sons le nom de
Irenio Amasiana. 11 moumt i Rome le
3 février 1700. Les opéras dont Acciajnoli
a fait lea paroles et la musique sont :
1" llGirello, dramma buHesco per nui-
sica (Hodène, 1675, et Venise 1682);
îdbïCoOgIc
8 ACK
tf La Dtmira platata (Veniw, 1680);
3» L'Ulisse in Traàa (VenÎMi , 1681);
i« Chi è causa del suo mal, piaula se
stesso, poesia d'Ovidio, e musica d'Orfeo.
ACCORAHBONI (adodstb), nj àRomc
ters 1754. A l'ége de 28 ans U compota,
povr le théâtre de l'arme , nn op<!ra inti-
tulé : // Regno délie ^niiuoni,qui eot beau-
coup dâ laccis , et fiit ensoitc représenté
*W le* principaai thiltrea de l'Italie , et
même A l'étranger. En 1786, il donoa
atiisi i Rome, il Podesta di Taffi> anlico.
11 quitta depuis la carrière théfltrale poor
s'adonner ù la musique d'église , et com-
poM DO grand sombre de messes, de
motets et de TËpres, qu'on troare rëpaadu*
danslaRomanieetlaLombardie.OD ignore
l'époque de sa mort.
ÂCHTER (p. DLHicu), naquit à Aich-
bech, m Bavière, le 10 mars 1777, Soa
père, qui était tailleur , lui fit apprendre
la mosiqne chei les bénédictini, où il fut
reçu le 13 mai 1798. Il prit l'habit de uet
ordre le 3 mai 1801 , et mourut de phthi-
■ie dans sa ville natale , en octobre 1 803.
11 jouait bien du violon et se distingua
jani la composition, particnlièrement pour
la iBuiIque d'église: en cite de lui une
messe solmnelle d'une beauté remarqua-
Ue.
ACKBRFELD (mand d*). Ob ■ sous
ce Dom plusieurs œuvres pour le piano,
eatr'antres quinte vtriations sur l'air alle-
mand -Preut euch des Lebens, nuvre
(iiiènie (Augibourg , Gombart).
ÂCKERHANN (dobotbïe), actrice et
cantatrice du théâtre de Uambourg, na-
qnit i Bantiig en 1752. Elle se retira du
théâtre en 1778. Elle jauit*ait d'une répu-
tation Btseï brillante.
ACIŒHHANN (madàhi), née Bacs-
HAHH , cantatrice qui brillait sur le théâtre
de Kmnigiberg en 1796 , naquit 4 Rdns-
berg en 1759. Elle ent beanconp de succès,
principalement dans les premiers rdles des
opéras de Uoiart.
ACKERH ANN (d.jiam-chab lbs-b ehb i) ,
néiZeitienl765,aln,le22octobrel792,
ADA
an concert donné dan* cette ville an profit
des pauvre* , un discours qui a été im-
primé depuis Eoua ce titre : Ueber die
foriBge der Musik, ein Sede (sur les
prérogatives de la musique) Leipgick, 1792,
27 pages in-8<>.
ACTIS (L'ÂM^),Piémontais, membre
de l'académie des sciences de Turin, vers
la fin du 18* siècle , a fait insérer dans Ici
mémoires de cette société de 1788 — 89
<TuriD,1790), des Observationssurl'écho
ou porU-voix de l'église de Girgenli.
ADALBERT (S>), surnommé Woiran-
cus , évéque de Prague , né en 939 , étut
delafamilleLibicenski, qui tenait nn rang
dans la noblesse de la Bohême. Il fit ses
études A Magdebonrg. De retour à Prague,
il fat sacré évéq ne, A yantvonlu réformer les
mœurs du clergé de Bohème, il en fut persé-
cuté et se vit obligé des'enfDirAllome,Dàle
pape Jean XT le dégagea de ses obligatioDS
enver« son diocèse. Alors les BohémiCDi le
redemandèrent et le reçurent avec des dé-
monstrations de joie ; maia cet accord entre
l'évique et ses diocésains ne dura pas, et
St. Adalbertfntobligé des'Aloigner encore.
Il prêcha la foi cadioliqne aux Hongrois et
aux Polonais , d'abord A Cracovie , ensuite
à Gnesen , dont il fut fait archevêque. Il
passa ensuite en Prusse pour y reotidii
ses fiinations apoatotiques et eut d'abord
des succès à Bantiig; mais, ayant abordé
dans une petite tle , les habitans le percè-
rent de coups de lance , et il obtint ainn
les honneurs do martyre, en 997. BolesIOi
prince de Pologne, racheta, dit-on, soa
corps pour une quantité d'or d'un poids
égal : c'est beaucoup d'or pour un prince
de Pologne et pour cette époque.
Gerbert, dans son traité </e eania il
ntusicdsacrd, t. 1 ,p.3i8, a publié nn
chanten forme de litanies, en langue cscla-
vonne , dont il est auteur. On lai altribne
anasi le chant Boga-Bodiica , que les
Polonais avaient contnme d'entonner avant
nne bataille. Ce chant a été publié dans U
Revue musicale (t. 4, p. 202) rédige ?■''
l'auteur de ce dictionnaire, d'après de*
îdbïCoOgIc
ADA
latlMDtiqaM de deai Baciani ma-
Li dont l'un eiûte dans la cathédrale
de Gncsai , et l'aatre se troa?ut dam la
fuueiiiebiiiliotbtqDeZatoski, i TartoTÎe.
Il a été aoisi aairi ta notation moderne
daat la collection de chanta hiatoriques
polonais qni a ponr titre : Spiayjr hislary-
czaes nuuikou i rjrcinami (Cliants bit-
toriques , stcc la musique et des graTores),
par Jnlien Drain Niemcerici , président
de la société royale des ktais des ecjenoe* ,
k Varsovie , secrétaire du royaame de Po-
inte, etc. ( 3* édit., io-8* de 573 pages.
Varsoiie, imprim. dn gooT. , 1819).
ADAM, aumorooié Dorenais, parce
qn'il était moine aa coavont de Dorluun
( ordre de otteanx ) , près d'Hereford , en
Angleterre , Técnt vers l'aruiée 1200, Dana
e il s« livra i l'étude des arts ,
» et des lettres ,- la mosiquc fat
particaUèremeot l'objet de ses travaoï. Son
taroir et sa piété te firent élire aUié de son
monaatère. Daus le tnéme temps , de TÏres
discnsaions selerèrent entre les moines
et les clercs sicnliers ; i l'oecssion de ces
démêlés , Sylrestre Gyraldas , boroma
éntdH, mais esprit fio1ent,écriTit on Tira-
ient pampLIct contre les moines, sons le
titre de J^cuAim eoelesia. Il y attaquait
particalièremeiit l'ordre de citeani. Adam
prit la défense de cet ordre dass un écrit
intitulé : Contr» Spaadam Gimldi, li-
bmnt unam. Il Tôt aussi l'antenr d'an
livre aor la mnsiqne qui eiiste encore en
mannacritdans plusieurs bibliothèques et
qui apour titre : Au/imenfamiuicef,/i6. 1
Joecher dît ( Gelekrten Lexikon ) que cet
ouvrage est imprimé. Je crois que c'est une
erreur {V. PitMeiu, Ub. De illustrikus
aagliœ script. ; Henriqaez , in Phtenice ,
A Carotide yisck,Bibliot.îcriptor. sac,
Ord. Cisler.).
ADAH {de st-tictob) , chanoine r^u-
lier de l'abbaie de S'-Victor-lès-Paris ,
moamtle lljnillet 1177; il fut inhumé
ivas le cloître de cette abbaye. On lui
attribue , le chant de quelques hymnes en
OM^ dans l'église.
ADA
ADÂH DE LE HALB,.
Bossa D'iaais , i caose de sa diflormité et
da lieu de sa naissance , fat l'un de ces trou-
vèresqui, dans les doniième et treiiième
siècle* , travaillèrent à former la langue
française, et répandirent le goût de U
poésie et de la musique. Adam parait être
né vers 1240. U porU d'abord l'habit
ecclésiaitiqoe ; mais son humeur incon-
stante le lui fit quitter et reprendre en-
ioite. C'est lui qui nous donne ces détails
dans ses adieux k sa ville natale, intitu-
lés : Ctit li congiis Âdan d'Aras, pièce
publiée par H. Méoa, dans sa nouTelle
édition de* fabliaux de Barbasan, t. t,
p. 106. Adam de le Haie épousa une jeune
damoiselte qni , pendant qn'il la recher-
chait, lui semblait réunit tons les ajré-
mens de son seie, et qn'il prit en aver-
sion dès qu'elle iut devenue sa femme. Il
la quitta, et vint demeurer k Paris, oà
il paraît a'étre mis A la suite de Uobert II
du nom , comte d'Artois. Ce prince ayant
suivi, en 1282, le duc d'Alençon, que
Philippe-le-Hardi envoyait au secours de
ton oncle, le duc d'AnJon, roi de Naplea,
pour l'aider k tirer vengeance de* vépre*
siciliennes, Adam de le Haie l'accompagna
dana cette expédition. A la mort du roi de
Naples, en 1285 , le comte d'Artois fut
sommé régent du royaume, et ne revint
en France qu'au mois de septembre 1287.
Adam de le Uale était mort k Nsples dans
cet intervalle, comme on le voit dans
l'espèce de drame intitnlé : Li Gieus da pè-
lerin, attribué i Jean Bodel d'Arras,
oonteraporain d'Adam. Cesl donc k tort
que Fancbet et Lacroix du Maine, qui
ont été copiés par le nouveau dictionnaire
historique et par la biographie universelle
de M. Hichaud , ont dit qu'Adam se fit
moine à l'abbaie de Vauxclles et qn'il y
mourut. Nous arons tiré ces détails des
observations préliminaires que M. deHon-
merqné k mises en tête de l'édition qn'il
a donnée d'un oarrage d'Adam de le Haie
dont nous parlerons plus tard.
Adam de le Haie sedietingua partîculiè-
îdbïCoOgIc
10
ADA
nment ^lu le genra iù ta cbaïuon ; il en
composait les p«ro1ei et la miuigne. Lea
mtnatcritidela Bibliothiqacdu Bai, no*6S
et 66(f<)iidsdeCaDgé) et 3736(foiidi<le La
Vallière) nons en ont consent un grand
nombre , qni lont noléei. Mais ce dernier
mt enrtout d'une honte importanee ponr
l'histoire de la musique , car il contient
•eiie chHDMDs i trois Toiz , et iii motets
dont Adam de le Haie est aateor. Ce pré-
cieoi manuscrit , qni est da commence-
ment du quatonième siide , noaa ofFre
donc les plus anciennes compositions &
plus de deux parties , puisqu'elles remon-
tent au treiEième siÈcIe. Les chaninn* ont
la forme do rondetn , et sont intitulées :
Li Rondel Adan. Lenr musiqoe n'est
point nne simple diaphonie ecclénastique,
c'est-à-dire , un assemblage de Toii prê-
chant par notes égales . et faisant nne suite
non interrompue de quintes, de quarte* et
d'octares, comme on en trouve des exemples
dans les écrits de Gni d'Areuo et de ses
■uccessears. On y Toit à la vérité des quin-
tes et des octares successives , mais entre-
mêlées de moQTemeos contraires et de
combinaison* qni ne manquent pas d'une
certaine élégance. C'est , sans donte , nne
musique encore bien grotsièie ; mais c'est
on premier pas vers le mieux , un inter-
médiaire nécessaire entre la diaphonie
proprement dite et des compositions plus
perfectionnées. On cooccTait la nécessité
de ces premières améliorations ; mais
aucun monument n'étant connu , on igno-
rait en quoi elles consistaient. Les décoo-
vertes que l'auteur de ce dictionnaire a
fiutes , tant de ce manuscrit que de plu-
sieurs autres , non moins iutéressans
(Yoyet LiNDiNO et Bushois) , sont donc
importantes en ce qu'elles lient entre elle*
les première* époques' de l'histoire de
l'harmonie , qni étaient enveloppées d'une
obscurité profonde.
Les motets d'Adam de le Haie non*
ofirent aussi plusieurs particularités re-
marquables. Ils se composent dn plain-
chant d'ane antienne ou d'un hymne , mis
ADA
i It basse avec les parole* latine* , et sur
lequel nne on deux antre* voii font nn
contrepoint flenri, grossier k la vérité,
mai* a*set varié : et, ce qui peint bien la
godt de ce temps , c'est que ce* voix supé-
rieure* ont de* paroles françaises de chan-
sons d'amour. Ces motets se chantaient
dans les processions. Quelquefois le motet
est établi sur un seul trait da plain-chant,
qni est répéta dix on douie fois en basie
contrainte, sorte d'invention qu'on crojlît
beaucoup plus moderne.
H me reste i parler d'un autre ouvrage
d'Adam de leHalequi aurait dd suffire peur
l'immortaliser : cependant son nom a été
inconnu jssqn'i ce joor k ton* le* mnai-
ciens ! Je veux parler du plus ancien opén
comique qui existe , et dont il est l'auteur.
U est intitulé : Le jeu de Robin et àe
Marion.LeaiI»s. delà Bibliothèque du Bai
2736(rond*deLBVallière)et 7604 (ancien
fonda) , nous en offrentdes copie* , d'spri*
lesquelles la société des Bibliophiles de
Paris l'a fait imprimer en 1822 , au nom-
bre de 25 exeroplairea, pour être distri-
bués i ses membre*. C'est une brochure
iu-S' de cent pages. Les caractères de
musique ont été fondus par M. Firmîn
Didot. Cette pièce , où il y a onae person-
nage*, e*t , comme je viens de le dire, un
opér% comique , divisé par scènes , et dans
lequel le dialogue est ceupé perdes chaots.
On y trouve des airs , de* couplets et des
duos dialofrués , mais sans ensembles.
Marion aime Bobin ; survient on chevalier
qni veut la séduire , elle loi répond qu'elle
n'aimera jamais que Bobin. L'air qu'elle
cbante dans cette situation n'est pas dé-
pourvu de grâce. Ce petit atr a été publié
àamU Revue Musicale {t, I") avec un*
des chansons à trois voix d'Adam de le
Haie, mise en partition.
Cetu pièce parait avoir été composée à
Haplesvers 1285 , pour le divertissement
de la cour, qui, alors, était tonte fran-
çaise. H. Roquefort l'a attribuée i Jehan
Bodel d'Arras [De l'état de Upoésiejraa-
çaite dans le douiième et le treitièiM
îdbïCoOgIc
ADA
fâcles, p. 261), mtis c'est éndem ment ane
cmar, car le maaaicrit 2736 parte ce*
mots en Me : chi eommenche li gieus de
Bobin et de JUarion c'AdaasJist.
ADAM DE FDLDE , moiae de Fr«D-
canïe, aateard'im traité sur la maiique,
dont OD necoDiialt qa'uD seul manaacrit,
foiae trauTe dans la bibliathèqae deStra»-
bour^, et que l'abbë Gierbert a inséTé dans
•ea Scriplorei eecïésiast. de mus. sacr,
t. 3 , p. 329. Cet onirage a été aciievé le
5 nOTSiabre 1490, carlBotear a consigné
cette date à la fin de son liTre. II est
dinsé en qoatre lirres ; le premier, com-
posé de 7 chapitres , traite de l'inTenlioa
des diverses parties de l'art ; le second, en
17 diapitm , traite de la main masicale ,
da chant, de la Toii, des clefs, des
moanccs, du mode et da ton; le troisième,
qnieatle pins important, traite de la ma-
nque mesurée, et le quatrième, des pro-
portions et des consonnanees.
On ignore la date précise de la naissance
d'Adam de Fnlde, mais elle a dû BToir
Ucnrers l'an 1450, car il dit, chapitre
7" du 1" livre, qn'il (nt presque le
eonlemporain da Gaillanmc Dufaj et de
Bosnois, qui vécurent dans la première
Moitié du IS"' siècle ; et circa meam
dtfoftBt doclissimi Wilhelmas Dufay, ac
Antoiùus de Bufna, quorum, etc. Il
prend le titre de musicien ducal au com-
menceineut de sa dédicace.
Glarean nons a conservé , dans son
Dodécacorde < p. 262 ) , nn cantiqoe A
qoatre voix d'Adam de Futde; c'est un
DKircean fort bien écrit, et l'an des pint
aneiens toonnmens de compositions régu-
lières ùplusieura parties. Dans rj?ncAiri-
dion des chants religiecx et des psaumes ,
Magdeboni^, 1673, on trouvé aussi, p. 50,
le chant : Ach hulp my leidt und senlich
klag, MU* le nom d'Adam de Fulde.
ADAM ( i«cis ) , né vers 1760 à Hiet-
tersholta, département da Bas-Rhin , eot
d'abord pour maître de clavicorde nn de
■ta paréo*, excellent amateur; il eut en-
suite quelques mois de le^ns de prano
ADA
11
d'un bon organiste de Strasbourg, nommé
Hepp, mort ver* 1800 ; mai* c'est sartout
i l'étude qu'il a faite , par loi-méme , des
écrits d'Emm. Bacb , de* œavres de Hten-
del, de Bach, de Scarlatti , de Schohert ,
et, plus récemment, de Clementi et de
Hoiart, qu'il doit la science et le talent
qni l'ont placé au premier rang parmi les
professenrs de son instrament. M. Adam
a dans son enfance étudié sani mittre le
violon et Ta harpe. 11 a aussi apprî* seul
l'art d'écrire oa la composition.
Arriva i Pari* ^ )'&ge de dix-sept an* ,
pour Y en*eigner la mnsiipie, il débifta par
deux symphonies concertantes pour harpe
et piano avec violon, qui furent exécutées
au concert spiritael , et qui étaient les
premières qu'on erit en tendae* en ce genre.
Depuis ce temps, il s'est livré i l'enseigne-
ment et A la composition. En 1797, il fitt
nommé professeur au Conservatoire ; lA, il
a formé on grand nombre d'eicellens
élèves ; les pins connus sont HH. Kalk-
brenner, F. Chanlirn, Henri Le Hoine,
H»» Bvà, Basse et Renaud d'Allen, qui,
successivement , ont obteuD les premier*
prix de piano dans cette école. Hérold
père et fils , Callias , Rongeot. Breval fils ,
H"* Bresson, et beaucoup d'antres, ont
Bossi reçu de ses leçons.
Les ouvrages de tf . Adam sont : !<■ onze
œuvres de sonates pour le piano j 2° quel-
ques sonates séparées; Z" des airs Taries
ponr le même instrument , notamment
celui du /»( Dagobert, qui a eubeincoup
de succès j 4° Méthode ou principe géné-
ral da doigté, suivie d'une collection
complète de tous les traits possibles avec
le doigté, etc. (en société avec I.achnilh),
Paris, Sieber, 1798; 5- Méthode nou-
velle pour le piano, à l'usage des élèves
duConservaloire, PariSi^^Oi. Peu d'où-
irages élémentaires ont eu une vogue sem-
blable AceDe que celui-ci a obtenue. Près de
vingt mille exemplaires ont été livrés au
public danel'espaeede 25 ans. Cette vogue
étaitméritéesou* te rapport de l'eiposédes
principes do doigté, qui n'avait jamais été
îdbïCoOgIc
13
ADA
Û bien fait. Une cin^èine édition de cet
eairage, revoe btcc soin par l'inteur, a
6U publiée à Paris, en 1831); 6" des
(jnataara il'Hajdn et de Plejel anraagét
pour piano; 7" aa recueil de romaDCSB}
S' la collection entière des Délices dEu-
lerpe; 9° Jonmal d'ariettes italiennes de
Jt"*'ErBrd. H. Adam a été nommé cheva-
lier de la légion d'bonneor au mois do
noremlire 1829. Il e»t encore aujourd'hui
char{[é de l'enseignement du piano dans la
classe des femmes, an Conserratoire de
Paris.
ADAM (jLDOLTBB-caABLBs), fils da pré-
cédent, né A Paris en 1803, fut admis
comme élève au Conservatoire eu 1817.
Après avoir terminé ses études de soljège
et de piano , il entra dans la classe do
H. Reicha pour y étudier l'harmonie et le
contrepoint, et devint ensuite élève de
H. Boieldien pour le etjle idéal. Se* pre-
miers essais de composition consistaient
en fantaisies et airs variés pour le piano.
Il a écrit un nombre considérable de ces
morceau snr des thèmes de tons les opéras
qui ont été représentés k Paris, particu'
Uèrement sur ceux de la Muette de Por-
tki, d'Anber, la Fiancée, du même
compositeur, GuiUaiane Tell, Moïse et
le comte Orj , de Rossini, la Dame
Blanche, et les Deux Nuits, de Boiel-
dien, Emmeline, d'Hérold, et beaucoup
d'autres. La même fécondité s'est fait re-
marquer dans les airs et les morceanz
d'ensemble qu'il a écrits pour beaucoup de
vaudeville* et d'opérettes qui ont été repré-
sentés snr les théfltres du Gymnase, du
Faudeville, et des Nouveautés. On peut
citer surtout quelques morceaux de la
Batelière et da Hussard de Felsheim,
lesquels ont obtenu du snccè*. La première
composition de quelque importance de
H. Adam fut l'opéra de Pierre et Cathe-
rine, en un acte, qu'il fit représenter an
théâtre de l' Opéra-Comique , au mois de
février 1829. Cet ouvrage, qui annon^it
dn talent , mais une facilité un peu trop
négligée, a été bien accueilli du public.
ADA
Daniiowa, autre opéra en trois actes, qui
a été joué BU même tbéltre , au mois d'a-
vril 1830, est un ouvrage plus important,
où l'on remarque plus d'habileté dans la
facture, et qni donnait des espérauces ponr
l'avenir. Halheoreusement le dédr de faire
vite sembla occoper pendutt quelque tempt
ce jeune musicien pins qoe celoi de (aire
bien. Ses productions se succédaient avec
rapidité et se ressentaient pins ou moînl
de la promptitude avec laqnelle elles
avaient été conçues. Le Morceau iea-
semble, représenté i l'Opéra-Comique, an
mois de mar* 1831, le Grand Prix,
opéra en Iroû actes , donné au mois d«
juillet de la même année, et quelque*
autres pièces dont les titres ne sont pas
présens i ma mémoire, firent craindreque
H. Adam ne fût pas né ponr laisser des
trace* durables de son passage sur la scéM
lyrique j mais un nouvel ouvrage qu'il a
faitreprésenteraathéélrederOpéia-Conw-
que , le 17 septembre 1833 , sous le titre
du Proscrit, prouve que cet artiste pen*
prétendre i d'honorables succès. 11 y a 11
de la force , dn sentiment dramatique et
plus de noaveanté dans les idées qoe
M. Adam n'en avait mi* dan* ses précé-
dentes productions. Knl852, cocompott-
teur s'est rendu i Londres où U a écrit la
musique d'un grand ballet pour le théâtre
de Covent-Garden.
ADAM (cHiELM-raiD^Bic), orgauiiW*
Pischbacb près de Biachosawerda, est né
en 1770 A Zadel, prè» de Meissen. On a
de Ini : 1 » six pièce* d'orgue. Meissen { sao*
date) ; 2" chants pour quatre ïoii dl"»-
mes (ibid.) ; 3" donie danses ponr le pii"»-
Leiptick, Breitkopf et Hnrtel.
ADAM <JiiN-TBà>rHiLB), mnsiciend»
chambre A la cour de Dresde, est né «
1" juillet 1792 k Tanbenh«D.,F**'"
Meissen. Il s'est fait connaître ^' jf
ouvrages dont les titres suivent ; 1* °'^
variationsponrlepiano sur l'air allemao.
Liebes Maedchen, kor. Meissen.Godw^
2= DerLustigeKlavierspieleri.^eeaiM''
quarautehuit pièces, consistant en diver»<*
îdbïCoOgIc
AJDA
dâiuM, doot qodqim-anM à ^aUemaiDi
et douu nriatiata). Ibid.; 3° lix piice*
ùiâica{ugaée»fOatl'orgtie,iàid.;i''Surce
imd LeichU Getœnge tara Gebrauche
beint GoUestUeiule uad bei siitg umgien-
gen { Chaoti GODrU et fscilei pour l'uMge
des dimanches, etc. , à qiutre ifàx^ibid,;
5°^ doc Ae,deSchiUer,aTecacconipaf{Qe-
iDent de piano, ibid.
ADAM (D. viiicBHr)oB ADAN, masi-
deo espa^ol qui vi*ait à Madrid vers
la fin da 18-* liède, a poblîiïen 1786:
Documentas para instntccio de niusicos
y afficionadof, que intentan saber el
arle de la composicion (lostractùm pour
les mosicieiu et amateurs qui Tcaleat se
lirrer à l'art de la coiopoàtioii ) Jn-fdio,
quatre feuilles de teste et dii-nenfd'exem-
ADA]1BEBGER(. . . .), canna «usn
uns le nom italien AdamoaU, naquit A
Hunicb en 1743. Il reçat une place gra-
tuite an simbaire de cette ville, et y
itndia les sdences et la mnsique.Bn 1755
Valesi se chargea de lai donner des leçon*
de chant; après avoir passé sii an* auprès
de cet liahile nuttre , il fat placé , à sa
reamunan dation , comme premier ténor
M théâtre de San-Benedeno , à Venise,
en 1762. Il y nhtint tant de succès qu'il
fol ^pelé dans plasieurg autres villes
d'Italie. Ce fat alors qu'il changeason nom
fAdamberger contre celui d'Adamonti.
Eo J775, Talesi fut appelé i Vienne pour
y chanter k l'opéra italien ; mais la cour
de Bavière n'ayant point voulu lai accorder
de congé, il envoya Adamborger à sa place.
La qualité de sa vois et son talent de cliail-
tmr plnrent si bien au babitans de Vienne
qu'il obtint nn engagement fixe. Cet habile
artiste mourut à Vienne en 1803, il'àge
de 60 ans.
ADAMER. On a gravé sons ce nom
dooie menuets ponr le piano, k Vienne,
cbes Hollo.
ADAHI DA BOLSEKA ( •.roui ) ,
maître de la chapelle pontificale et de
racadémie des Arcades de Rome, où il
ADA
13
était désigné son* le nom de Carielo Piseo,
naquit à Rome au mois d'octobre 1663. Il
fut d'alMrd au service do cardinal Otto-
bouî , qu'il quitta pour la place de maître
de chapelle du pape. 11 moumt le 22 juil-
let 1742, dans la 79— année de son Age.
On a de loi ; Q»serva%ioni per ben
regolare il corodeicantori délia capella
ponteficia , lanto neile Jiimioni ordiaa-
rie, che slmordimirie.Roma, per Anlunio
de Rossi , 1711 , in 4<>. On y trouve les
biographies et les portraits de douie maîtres
de la chapelle pontificale. Cet ouvrage est
ADAHI {unuT-niKiiL), né à Zdnny,
dans la grande Pologne , le 19 novem-
bre 1716 , reçnt les prcmièrea leçons de
musique d'Abraham Langner; ensuite il
forma son talent sons la direction da
chantre Contenins pour le chant , de
Frendel pour le piano, et de l'org'aniste
Zacchau pour la composition. Âdami, des.
tiné par son père k être nn artisan , mais
passionnément entraîné vers l'étude des
lettres et des arts, fat redevable aoi solli-
citations deGnnther de la permission qu'il
obtint enfin de se rendre au (gymnase de
TLom. Li il eut une place de choriste
dont les émolumens lui facilitèrent les
moyens d'achever ses études. Iiorsqn'il eut
atteint l'tge de 19 ans, nne place de
oo-recteur lui fut ofiérte k Stra^arg et
il l'accepta.
Le comte Dohna Warteaberg Leistenau,
i qui il avait été recommandé, le chargea
peu de temps après de l'éducation de son
fils. En 1736 il partit avec son éliveponr
Kcenigsberg, et visita l'aniversitéj ensaita
il vécot dans la maison da professeur Gan-
ther et se lia d'amitié avec Thomson.
En 1738 il quitta Kcenigsberg et se rendit
k EaoniU, où on lui offrait une place de
eo-reclear. Il s'était déjà mis en route pour
s'y rendre, lorsque tout & coup il changea
d'avis et se rendit à Jena pour y terminer
ses études théologiqnes. H y suivit les cours
de Reuscbuer, de Rachenberger, de Ham-
bcrger et de Stock. Deux ans après on
îdbïCoOgIc
14 ADA
l'élcva ■□ grade de
l'aiiiiée suirante il retonma dana la rille
uaUle pour tj exercer à la prédicatioD.
Eu 1743 il fut noramé co-rcctearet direc-
de musique à l'école latine de Landshat.
Il occupa ce poste jusqa'ea 1757 où il
l'abandoaDa pour celui de pasteur de Sorge
et de Kceninchen, dan» la Pnuie inéridio-
lule. Derenu pasteur de Felckneen 1760,
il se démit Tolontairement de sa place
en 1763, et fut ea dernier lieu appelé
comme pasteur à Pommerwici, près de
Iteustadt, dans la haute Siléaie. où il mou-
rut le 19 juin 1795. Forkel dit {Jllgem.
Ijitter. der Musik, page 147) qu'Âdami
mourut à Landsbud eu 1758 ; il a été
induit en erreur sur ce point ; mais Lich-
tenthal est tombé dans une inadvertance
bien plus singulière à l'égard de cet écri-
Tain, car au tometroisième de w bibliogra-
phie de ta musique (page 199) , il le fait
mourir A l'époque indiquée par Forkel , et
au quatrième volume du même ouTrage
( page 30 ) , il indique la date féritable de
ton décit.
Adami s'est fait coonaitre dans le monde
musical pardeniouiragesquine manquent
point d'intérA. Le premier a poor titre :
yèrnauftigt gedanken iiber den Dreyfor-
chen fFiderschall vom Eingange des
Aderbachischat Steinwaldes im Keeni-
greick Boshmeit ( Aéfleiions sur le tri pla
écho d'Âderbacli , t l'entrée de la fbrét de
Stein , dans le royaume de Bohème).
Leignitt, 1750, ia-4o. Le deuii^e cet
intitulé 1 Pkilosophuck miuikalUche
MhandUmg -von dem goUlich schoSne
der Gesangsweise in geUll. Liedem bei
offénllic/ieit GolUsdUinst. { Dissertation
ph ilosophico- musicalesurles bea ntés subi i ■
mes du chant daDslescantiqnes du service
divin). Ldpsick, 1755, in-6<. On a aussi
d'Adamiune cantate publiée en 1745, nne
antre, en 1746, et il a laissé en manoscril
qofltone cantates de noces , sept cantates
poor divertes circonstances et six cantates
religieuses.
ADAHI (viDATiEft), matb« de clari'
ADC
nette , né vraisemblablement dam le Pié-
mont , a fait imprimer nne méthode pour
son instrument, A Turin , chei les frères
Reycend. Je suis tenté de croire que le
nom de bmille de ce musicien est finit'
Uer, et qa' Adami n'est que le prénom. Je
le cite d'après la bibliographie de Lichten-
tbBl(t. 4, p. 178).
ADAHS (THOMAS), né en 1783, étodit
la musique sons le docteur Busby, jnqn'l
l'âge de onte ans. En 1802 , il fot nommé
organistedelachapeUedeLambeth iCar-
lisle, et conserva cette place jnsqn'en 1814.
II fut alors choisi, parmi vingt-huit aatret
candidats , pour être organiste de S<-Panl
à Deptford , où il se trouvait encore ea
1824. Depuis lors il s'est fixé A LondKi.
T. Adams a dirigé les séances mniicales
annuelles de l' ApoUonicon , depuis leur
commenoement, et y a fait des lectures mt
divers sujets relatif à la musique. Les
principales compositions de cet artiste
sont; • six fantaisies, > publiéesenlSlS;
» Scats who hae with Wailace bled, •
avecdes variations pour l'orgue (Msjhew);
• Adette fidèles, • avec variatiDiu;
• A rose trte injidl bearing, avec n-
rietioni j • Quant' è piii bella , ■ de Va-
siello , avec variations ( ces trois demièm
pièces cba Clément! ) , < Dek prtmH •
et • My j'o Janet, • l'on et l'antre avw
variations; ■ six fugues ponr l'oigoe •
(Clementi); o trois fantaisies ponrl'oigae*
(Hodsoll). Thomas Adami se proposait de
publier dans le cours de l'année 1824, six
grandes pièces pour l'orgue. On a aussi de
\al:Psalmist'snfw companion, contai-
ning tut introduction ta the grounds o^
pstdmodj' (introduction aux principes de
la psalmodie), et A familiar introdoclio»
lo tJufirst principUs o/" matiefiir tii*
use of beginners on the ^oM-forU,
Londres («ans date). H. Adams est un
nnsicien de quelque mérite.
ÂDC0CK(J1CQ0E3), maître de masiqne
du collège du roi 1 Cambridge, naquit en
1778 à Eton , dans le dnché de Buckin-
gham.En1786ilfnt admis comme cboriit*
îdbïCoOgIc
ADD
de 1« cbapelle Saint-Geor^ à Windtar,
et entra an collège d'Eton où il reçut ion
éducation mnsicale nous la D. Aviward et
H.Seiton.Enl797,ilfutélDu>>detc]erci
laifoe* da la chapelle de Saint-George , et
ai 1799, il reçut m uominatioa i la ffiéme
place au coll^ d'Eton. Il qoitta ces deux
emploi* lorsqu'il fat Donmé clerc laïqae
du rot A la Trinité et aa collège de Saint-
Jeaa à Cambridge. Lea principalea corn-
poeitiotu d'Adcock sont des f/eej, Mvoir :
tnii* glees dédiés à sir Palrick-Blake
(BarchaU); * Hark, hoxv bées, > gleek
quatre voii (Pmton); Welcome mirth,
A tt«t«voiz (Goulding), etc., etc.
Adcock te propoie de publier dea prin-
ôpea de chant avec trente solfiai pour
l'iMlructioa des perwuuiea qui feulent
dtantcr à la prenùéro-Tue.
ADDISSON(j>«,N), fils d'un mécani.
cîen fart habile, est oé en Angleterre,
vert la fin dn 18* siècle. Il débuta dans la
carrière mnsicala comme contre-basse an
théAtre deLirerpool. Qoelquetcmpsaupa-
rarant il avait épousé miss Willcms, nièce
da célèbre Ileinolda, qui fut engagée
cmmc cantatrice «a ttiMtr« de Dublin ,
eà Addiaton la suivit. Deui ans après
•ûitriss Addisson débuta an théltre da
Cotttit-uarden , ce qui donna occasion A
MO ntori de se fixer A Londras. Cependant
il ne tarda point à leqtùtter pour se rendre
àBatfa, pnûiDoUin, et enfin i Manches-
ter, où il établît une filature .Halheureuso-
uent ses spéculations n« réusaîrent point,
a il fut obligé de quitter son établissa-
ment avec perte, il revint alors A Londres,
oà il entra comme contre-basse an théâtre
italien. Peu de temps après, M. Arnold
ouvrit le théâtre appelé le Lycée, et
Addisson fat engagé pour composer la
musique de quelques petits opéras, tels que
Mjr oncle, Itfy aarU, Two words or filetU
noldumb, Piee and eaty, etc. 11 a écrit
aussi pour le théAtre de Covenl-Gardat
la musique de Bobinet the Bandit, et
arrangé celle de Boieldieu sur le drame de
Sase ^ Amour, traduction du Chaperon
ASE
15
Rougt. Outre cda il a publié des airs,
duos, glees, etc. Il se livre maintenant A
renseignement du cbant.
ADELBOLD, évéque dTJtrecht, né vers
la fin da 10— giicle , d'une famUIe noble
da pays de Liège, étn<fia dans cette villa
et à Rbeims; il devint l'on des plus savans
hommes de son temps ; sa réputation s'ë-
tant répandue en Allemagne, l'empereur
Henri 11 l'attira A sa coor , l'admit dans
son conseil, le nomma son chancelier, et
lui fit obtenir l'étéché d'Utrecht. Tant de
succès, loin de satisfaire l'ambition d'Adel-
bold, ne fit que l'augmenter. Il fit bng-
temps la guerre A Didcric , comte de Hol-
lande , et ravagea ses états , parce que le
comte avait refusé de lui céder l'île de
Hervé, située entre la Meuse et le Waahl.
Forcé de faire enfin la paix , il cultiva les
sciences , fonda des églises , et ne cessa de
travailler A la prospérité de son diocèse
jutqu'A sa mort, arrivée le 27 novem-
bre 1027. An nombre de ses ouvrages se
trouve un traité intitnlë de Musîed que
l'abbé Gerbert a inséré dans sa collec-
tion des Scriptores eeclesiast. de muskd
saerâ, ete. , tome 1 , page 303. Le style
d'Adelbold est plus élégant que celui des
écrivains de son eiècle.
ADELGASSER ( intoihb cuiiah ) ,
ué en Bavière vers 1720, était organiste
et timbalier de la chapelle de Salzbonij
en 1757. Déjà, A cette époque, il s'était
acquis la réputation d'un bon organiste et
d'un acoompagoatear habile sur le piano.
Ses cumposîtionsluiavaient fait anssi beau-
coup d honneur, quoiqu'on lui reprochAt
d'imiter trop le style d'Eberlin son maître.
Adelgasser n'a rien fait imprimer, mais il
a laissé dans les archives de la chapelle de
Salibourg plusieurs compositions impor-
tantes pour l'église. On ignore l'époque de
ADELUNG ( JACQUES ) , membre de
l'académie d'Erfurt, professeur au gym*
nasc , organiste de l'église luthérienne, et
constructeor de clavecins, naquit le 14 jan-
vier 1699 A Biudersleben , petit vîlUge
îdbïCoOgIc
16
ADE
pri* d'Erfart. Il commença ses étude» i
racole de Saiat-Andri da cette Tille, et y
TC*U depuis 1711 juiqu'eu 1713, époque
oA il paua an gymniM «éostorial , qu*il
fréquenta jax^a'en 1721. En 1723 il alla
à l'DniTertité de léna, oà il prit le grade
de profoMar, après avoir MDtenn uae thèse
de obligationis vent luttura ae tau. Sei
études musicales se firent sons la direction
de Chrétien Reichart, o:^aniste à Eririrt.
Au moii de janvier 1728 il succéda h
Bnttstett comme organiite à l'école Intbé-
rienno , place qu'il ocoapa jugqo'à sa mort
arrivée le 5 janner 1762. Il a formé un
grand nombre d'élères ponr le claTCcin et
pour les langue* anciennes.
Il a publiélesonvragts suiTani: Anlei'
tung tu der musiktdUchen Gelakriheit
thtils Jtir aile GeUhrte, so daa Bond
tdUrWïssensckaJlenemsehensthàlsJilr
die Liebhaber der edien Tonkuntt liber'
haupt; theiUund sonderiickjhrdie, sa
das Clavier, vorxuglich Ueben; fheilsjitr
du Or^ undInslnimen4mochtr {ÏTitroi.
à la science musicale , etc. ) , Erfurt , 1 758 ,
in-8<*. C'est un lirre intéressant , plein de
Tecbercliei saTante* , et qui pronte qu'Ade-
long iTait de la métliode et l'esprit philiv
■ophique; mais le style en est lourd. Jean-
Ernest Bach y a joint une préface. Le
maître de chapelle HJlleren a donné una
Mconde édition A Leipsick, en 1783, areo
quelques augmentations.
2' Masica mechanica orgaitadi, dut
itl : Grùadlicher Unlerricht -von der
Slruktur,Gebrauehund ErkaUuitgjfXiC.,
der Orgeln, Clavicymbel , Clavicordien
undanderer Instrumente, iasofei^eiaem
Organisten -van aolchen Sachen et tvas tu
wUsen nothig Ut, etc. mit einigenAn-
merkungea und einer Vùrrede verschen,
Wtd tum Druck befordefi -von M, Joh,
Lorenz Jlbrecht, etc., Berlin, 1768,
iBri". ( Introduction i la construction ,
l'usage et la conservation des orgues , clave*
eins, clavicordes et autres initrumens, etc. ,
avec quelques remarques et une préface,
par J.>C, Albrccht). Cet ouvrage, ainsi qne
le saivant , a été publié apréa la mort de
l'auteur. On trouve dans la premifae prt>
face de celui-ci la via d'Addimg éor^ par
lui-même.
3° JHusikalisches xiebengetfint, dtu
ist ! sieben sur edlea Tonhaut gehorigt
Jragert, auf erkaltenen Befehi der chuT'
Jurstl. mai/isitchen jikad. niUtUchw
Wissenschajlen in Erfurt, anfifttgliek m
lateiniseher Sprache beantwortet npA-
gekends aber iiu Deuîsche iibenetU.
Beriin, 1768, in-i", qnatre feuilles it
demie ( Les tept étoile* mnsicales , etc.).
Adlnng dtoisit ce titre sïngnlier pev dd
réponse* A sept question* qu'on loi anit
faite* sur les intervalles, at particoliitonail
sur la natore de la quarto. Cet ouvrage,
comme on le voit par le titre, fut d'abori
écrit eu latin , et traduit eaamte en ail»
Adlung avait aussi éci^t : l" JinMi-
stmg sur General-Bats (Instruction sot
la basse continue ); 2° jàrtvireUung sv
itaiiœnischen Tabutalur (Instrnction sar
la Tablature italieune) ; 3« ^nwewMg
fur Ftuitasie totd Fuge (InstructioD ur
h fantaisie et la fngue ) ; mais m* trois
ouvrage* ont été perdu* dans un inoentà
qui enleva i l'auteur une partie de *a nP
ADENÈS, méneatrel attaché an service
de Henri 111 , duc da Brabant , est Nuv«at
cité par le* écrivains da son temps *on* 1*
nom du roi jideaèf, parce qu'il était r*
des ménétriers. Ce ménestrel jouait de h
viole , car il est r^résenté tmant cet iutnt-
ment dans une miniature du manoscntdn
TotataioSartheaux grandi piedt,qmt^
t la Bibliothèque du Rai, i. Pari* (Suppléa,
du fonds dn roi , n<> 428 } , Adenès , diw
nn de te* fabliaux, non* apprend qoe «
fnt le duc Henri III qui lui fit appreadia
ton art:
Ce livre de CUomadès,
Rinuy-je li roi Adenèt,
lléne*trel an bon duc Henri
Fui. Cil malera et norri
Et me iîst mon mettier apprendre t
îdbïCoOgIc
ADR
DtMi l'en TcîUe gnerdon itùin
Akc m* une en paradù.
ADOLFATI ( Ain)%i), iM^e de Bal-
llwMr Gatnppi , naquit i VcDÙe , en 1711 .
n fit à Gtee* l'etui d'un nooTean genre
de moMin k cinq temps, on k dam tanip«
in^aux , dan* on air de «on opéra d'Ariane ,
qui dommeoce par cet mot* : Se la torie
micondajma. On ditqn'il avait imité cet
efiêt de MarceHo. Il a eompoij lea opérai
dont les titres laîvent : 1 ° ^Wana , à G^nea ,
m 1750 ; 2' Jdriano in Siria , dans la
même tiOt, m 1751;^ La gloriaed a
^ùicefv,en1752.LaBiblîatliiqiiednBoi,
à Paris , pouède en inanDtciit ota Nisi
dimûtuu, k Toiz lenle, et an Laudale paeii
à qoativ Toix , de la composition de ce mu-
sicien ; eofin on a pnblié sons son nom :
gei sonate a tre, einque e sei , op«ra\',
Anuterdam.
ADRASTË .philosophe péripatéticiea,
■é à Philippe! , tille de Macédoine , fut
disciple d'Aristote, et Técnt conséqnem-
BMnt an temps d'Aleundre, entre la 105*
ttU115*oljmpiadM. On sait qn'il a écrit
UB tnÙI6 de musique en trois livres que
Porphyre et Théon de Smjme ont cité.
Get. J . \oma*{tie SciaU. JUaUiem, c. 58,
\ 1i), et Fahricius, d'après ie témoi-
gugE de Scipion Tellns ( Siblîot. Gnac.,
là, tfi, G. 10) ont écrit qu'il en existe
u manuscrit su Vatican , et une antre
copie dans la bibliotbique du cardinal
Sùnt-Au^, d'où elle a passé depuis dans
edle do cardinal Famése, son frire. For-
kel, d'après les joumani littéraires de
1788 , annonça dans son Almanach mu-
sical , puhlié l'année suivante, la décou-
Tcrte que H. Pascal Ba&i Tenait de faire
du traité d'Adraste dans la bibliothèque
du roi de Naples, dont il était le conser-
*ateur. Ce bibliothécairs Tenait de faire
eonnattre sou intention d'en publier le
texte grec avec une TereJon latine. Il est
asm singulier que H. Baffi ait donné
comme une chose nourelle la découverte
de ce manuscrit, qui n'était antre que celui
dont Vossios et Fabricius avaient déjà
ADR
17
révélé l'ezîatenoe; car la bibliothèque dn
cardinal Famèse avait passé en la posses-
sion dnroi de Naples, qui l'avait rendnepu-
bliqne. Le titre de l'ouvrage était celui-«i:
hf/mSrai m «^mcmiTO» ip/antân BcdMT^iff,
On s'est souvent étonné , dans le monde
littéraire, que la publication annoncée par
M. Baffi n'eût pas été réalisée ; les savans
éditeurs de la collection des manoicrits
découverts à Hercnlannm ont donné le
mot de l'énigme dans une note qui «ccsm-
pagBa un passage du traité sur la musique
dePhi1odème(/^. ce nom), inséré au pre-
mier volume de cette collection. Ayant
eiaminé le manuscrit dont il s'agit , ils ne
tardèrent point i reconnaître qne le traité
de musique qu'il contient est le mime qui
est connu sous le nom de Jlfanuei Brjrenne;
mais ayant remarqué qu'il y est beaucoup
parlé dn genre enarmoniqne qui , selon la
témoignage de Photins , aiait disparu de
la musique grecqne avant le septième siè-
cle , et dont il n'a pins été question après
que Bryenne eut écnt, ils commencèrent
à douter que cet écrivain fAt le véritable
auteur de l'ouvrage qui porte son nom, et
ils pensèrent qu'il appartenait rédlement
à Adraste.
D'un autre cété , leur sonpçon s'éva-
nouit eu considérant qne dans les trais
livres des Harmoniques f il se trouve noQ
seulement des passages asses longs emprun-
tés à Théon de Smyme , mais même des
chapitresentiersdecetanteur, qne Bryenne
y a insérés , entre antres les chapitres ii
et Ti qai , dans l'édition publiée par Wallis,
se trouvent pages 377 et 381 : d'oik
il est démontré qne l'auteur dn livre
attribué à Adraste par le manuscrit en
question est postérieur non seulement é ce
philosophe, mais ansù k l'époque bien plus
récente de Théon de Smyme. Enfin , en
égard eu grand nombre de passages extraits
d'Adraste, de Tfaéon et de plusieurs au-
tres auteurs dans le livre de Bryenne , les
commentateurs de Philodème considèrent
plutôt cet écrivain comme un copiste fi-
dèle et comme un compilateur exact , qne
îdbïCoOgIc
IS
ADR
MmiM lia tUbridan qui isrifut d^prte
Ma pro|lre (jitine '.
PonranrareiliriAdrttte, jerappOrttfu
il» tul fiut asaa remal^iuUc dté daoi ioo
Ur« te HarmoiuqnM , dont il u'cat pir-
tenajiUqtt'àbou*q*M4«fragaMtt(i4Miait,
■ou le âeToa* A Porf^yr*, qui l'a rapportÉ
duu »aa commeotaiit tat le traité de mV-
■ique d« PhOémée ( p.t70 , «dit. Wallïs.).
Cet taritam dit qa'Adnsts a fait incBtioii
d*an phteomina olwerTé de Mn tempt,
leqlid mmtistait ■ £uk riaonncr ki eordea
d'un irutrament ds miuiqne, tu pinçant
eellM d'uQ aatr« turtrament fUd à «ne
distance ateei ([raadej il réiultait de oe
mâan^ detoiu, ditAdrule, onauem-
Ueagr<Bble. Oa ne poarait aller pin* prfo
de la «eienee da Itarmonie t il eat tiogulier
fne Ici miuicieru greot n'aient point ni
an-deli. Qki lei modemei, le piiéaomène
dont il Vagit a été indiqué par Menenne
dam ion traita del'Airmanie aniveraiUle,
«t Saorenr {K ce nom) en a fait l'analyM.
ADRIANI (rUNçoi*), compontenr
italien , naqnit à Santo-Seraino , dana la
Hanlie d'Ancdne , en 1539. En 1593 , il
Art Bomind maître de chapelle de Saint-
Jean de Letran; maii il n'occopa cette
place que pendant diz-bnit moi* entinin,
«Ut mart le 16 aeAt 1575 , k l'tl^ de
36 anii II fut inhumé dana l'^tiw des
Donte-ApAtret, «t l'on pla^ anr son tom-
Iwaa mw inicription bononble qui a été
ÂD&
rappbrtéepal'BanaTtsituvMidiiiîa {Corn-
pend. stor. dtUa BatiiuM de' SS. XII
.Àfi. ). Ce mtuioiom a écrit d«i ptinn» k
.qoatre Toii qni ou été pnUiét «ne t«tt
de Jaoqoe* de Wert, tena <k titre i JdrfaHi
elJacketPâalnti vetptiiiiu wnitHim/et-
lonan p*r afOHMt, ijûatuor-aoema, Ve-
mm, 1567, in-i". Gêner indiqna dn
diuuans i qnatre toib et dei meteti atm
le Mn d'Adriani (BAI. te efU. ndae.,
lib. Tir, Ut. 5).
ADRIANSENS (nuMirU.) , luUiiak
ibrt habile qui Tirait dana la tetndE
maitié da 16<-* nècle , éUit né A AnTwi.
C'eat le même mnaicicn dont le nem ttaa
nn^lièrement laliniaé ert éorit Mtulne-
itms par qodqaa aatenr*, et nttme uir
lea titre* de tei oarragea. Adrianaenia
pnhlié deox initea de* pièces poar n»,
deux, troia et quatre laths, i qnatit M
oiaq partie», amn^rées d'aprèa des compo-
dtiana de Cyprien Rare < Boland de Lasio),
Jadiet de Berchem, Jacqnaa de Waert,
Philippe de ]loDa,NeéFaîgnient et Hubert
'Walrent. Cet recoeil* ont poar tilie :
PraUm mtigiam longe amanùsiimiM ,
cnjas spaliosissano eo^at JMeundUtiMB
ambitu (pTwIer varii generit xuâoiMla
seapkantasÙLs) comprehenJuntur. . . .om-
nia ad testadinis tabulatunm fidàHtr
redacta, per id genus musicet exjwitKr-
tUsimum arfi/kem Emrmu^m Hadrit-
iiium Anverpktutm. ^nt. Pet. Phah'
îdbïCoOgIc
ADtt
tbu, \SU,la4a.,ib. 1S91. La taklatnre
amijoy^ Am» U notitioii de cm reeueili
«t BB it» plaa uiciei» monameoi tf|io>
^jA^n«* it la notation partieulitre éû
iHth. Dan» M dédlcaeo à Balthaur dt
fiobMBo, boOrgeini «t mafcIiaBd d'AnTen^
AManMnt dit qa'tt a faîl nue f tode appr»-
£iodM de la itiDiiqiie et qu'il a pontté l'art
da joner, tMii <& fa gidlare, comme l'a
ditH.de KriSéuI>a^(£flf(neAi)f. Fetis...
mf tptetifats partUidarités de l'kifioin
musical* dt la Magique, dani le Recueil
«)u^. k^, t. 2, p. 67 ), mais do Intk
(dtM* la aom lattD était tesludo), aaari
Itin qa'il était powible. Il s'y a rien qni
se loit *Tai dans ce que ce mtuicien dit de
hii-méntaj ear, non «enleinentil était éii-
demment le lalhijte le pltu habile de ton
teoape , maie lei Tirtnaie* les pliu renom-
més an commencement dn IS" sièdfe
anmient en qoelqae pniie à jouer ses
pièces. 8oo« le rapport de l'art d'écrire,
cette manque eit également remar^able,
et c'eat Tiaiment ane merreille de combi-
naiMii baimoniqne qne la fantaisie d'À-
driwuaia ponr quatre lolhs sur la chanson
flamande d'Hobert Valrant : Als ick
■miuïe. La collection des pitcei de ce
IvAiale célèbre contieDt doate prëlodet,
ciaq lantaities , trente-qnatre madrigaux,
cinq moteta, dix cbanaoBS napolitaines,
cnq gagliardeij neuf paasamÈses, alle-
mandes, coDrantes et branles.
ADRIEN (uASTiii-JosEpa), oa platAt
AmaKiBiT , dit La Neuville oa Abaiati
l'tlir^, naquit i Lii%e en 1766. Après
avoir étndié ta musique à la maîtrise delà
catbédrale de cette ville, il vint à Paris, et
fat admis k l'école royale de chant qoi
avait été formée aoi menns-plaisirs par le
baron de Breteoil. Le 20 juin 1785 , il
entra k TOpéra, ani appointemens de quinze
cents francs, et trente francs de gratifica-
tion par chaque représentation. En 1786
il fat reçu an même théâtre pour yjoner
en partage avec Chér<M les rôles de bisie ,
tel) que ceux de rois, de grand-prètre, etc.
Comme acteor, il obtint dn anccèt, parce
ADH
19
qu'il avait de la ehalenr at de t'intelli-
gence; mais sa voix était dure et ingrate.
Personne, d'aillenrs, n'était ploj infatué
qoa loi dn système de déclamation exagérée
qni régnait sur ce tbéttre et qni en éloi-
gnait quiconque avait une oreille délicate.
Adrien en fat la victime. Doaé de la con-
alitation la plus robuste. Il ne pat néan-
moins résister i cet crii perfiétuels; sa
tante se dérangea, et quoique jeune en-
twre , il fut obligé d'abandonner la seine
etdeseretirer en ISOl. L'administration,
de l'Opéra le nomma alors chef dn chant;
l'expérience ne l'avait pas éclairé, et 11
enseigna aux débutans les erreurs qu'il
avait mises loi-même en pratique. A U
mort de Latné {mars 1822), Adrien fat
nppelé à remplir sa place de professeur de
déclamation lyrique i l'école royale de mu-
sique; mais il ne jouit pas long-temps de
sa noavelle position , car il mourut le
39 novembre de la même année. Adrien a
composé la mosique de VHfmne à la Fîc-
iDi'ra sur l'évacuation du territoire français
(vendémiaire an 3) et de l'bymne au
martyrs de la liberté.
ADRIEN ( ) , frère du précédent ,
chanteur et compositeur de romances, tt
k Liège vers 1767, s'est fait connaître à
Paris, en 1790, par la publication itb
quelques recueils de romances , dont voici
l'indication : 1' recueil de romances , pa-
roles de Bfignier ; 2' second et troisième
recueil d'airs avec ace. de clavecin, paroles
de Florian ; 3° quatrième recueil , id.
Paris, 1799; i" cinquième recueil, id.
Ibid., 1802. On trouve aussi une Invoca-
tion à l'Être Suprime,inus,\qae A' Adrien,
dans le Secueil de ehoTUOiu et de ro-
mances civiques, publié A Paria en 179S,
Adrien fut chef des ch(eor« atl théâtre
ïeydean , en 1794, mais il ne garda pas
long-temps cette place.
Un troisième Adrien (Ferdinand), frère
des précédent, professeur de chanta Paris,
entra k l'Opéra comme maître des chteors,
en l'an 7 , et fut renvoyé en l'an 9 , pour
caoae d'inexactitude dans son service, il a
îdbïCoOgIc
so
AFF
composé quelques pièces détichées pour le
£GIDin§ (jBAtf), récollet espagnol,
nëàZuiiora,TëcatrenUfiadal3~> siècle.
Alphonse X le nomma goaTerneur du
prince Sancio. Parmi set ouvrages, on en
trouve an intitulé Ars Musica , dent le
manuscritestconserrédansia Bibliothèque
du Vatican , et qn^ l'albé Gerbert ■ inséré
dans sa collection d'écrivains sur la mu-
sique (Script, ecdes. de mus., tome 11 ,
page 369).
AELKEDE ( S. ), disciple de saint Ber-
nard, né en Ecosse, futélnabbédeRiedval,
où il mourut le 12 janvier 1166. On loi
attribue nn traité : De abusa musices;
T. Combaiia , Sibliotfieca ConcinaUuia.
Pam,1662,tom. I,p. 610, tom. VIII,
p. 799.
£H1NGÂ (sioKrKoi-GurARn), proies-
•eur de droit et recteur de l'académie de
Gieiuwald , né à Uollen dans le Mecklen-
bonrg, le 3 décembre 1710, fut appelé
comme professeur A Greissirald eu 1741 ,
et j mourut le 25 mai 176S. Il a publié :
Programmata If de choreisjestivis, de
musica insinoneiUaliJèstiva , de hymnis
Jestivis antii/iûiale claris, de conviviis
Jeslivis cevi anti^ui. Greisswald ^-1749 ,
AFFABIH -WESTENHOLZ {«•"),
néeâ Venise en 1725, se rendit àLubeck,
en 1756, avec une troape de cbintenrs ita-
liens, et ensuite à Schweria, en qualité
de cantatrice delà conr. Pendant la guerre
de sept ans , elle demeura presque constam-
ment A Hambourg, ob elle obtint de bril-
lans SUCCÈS dans les concerts. De retour i
Schwerin,elleyéponM'Westenholi, maître
de chapelle de la cour. Elle mourut dans
cette ville en 1776. Les critiques de son
temps donnent beaucoup d'éloges i l'égalité
et A l'étendue de sa voix , A la netteté de son
articDlation , et A son goût dans l'adagio.
A force de travail elle était parvenue i
vaincre les dillîcnltés de la prononciaLion
' allemande, et chantait aussi bien dans
cette langue qu'en italien.
AGA
AFFILLARD (micbblL'),
de musique et musicien de la chapelle de
Louis XIV, est entré an service de ce prinoe
comme taille ou ténor, en 1663, aux a^
pointemens de neuf cents livres par an, «t
a en pour snccessenr Philippe Santoni, an
mois de juillet 1708. lirécutencoreqiHl-
qoes années après sa retraite , car les édi-
tions de son livre sur la musique datées de
1710 et de 1717, ont été revues par lui.
Il a publié ; Principes très JaàUs pour
bien apprendre la musique, fut con-
duiront promptement ceux qui ont du
naturel pour le chant jusqu'au point de
chanter toute sorte de musique propre-
ment et à livre ouvert. Paris, Ch. Bil-
lard, 1705,in-4'>oblong. Cet ouvrage eut
beaucoup de succès , car la sixième édition
parut en 1710, A Paris; la septième et
dernière est de 1717, in-i» oUong.
AFRÂNIO (....), chanoine de Ferrare,
naquit à Pavie , dans les dermères années
dn quinzième siècle. Albonesio a publié
( /ntroduclio in chatdaicam lin^ua»,
sjrriacam atque armenicam, etc. Pa-
vie, 1539, in-4°, p. 179) la description
et la £gnre du basson , dent il atlriboe
rinreulion A ce chanoine. L'ouvrage d' Al-
bonesio est dédié A Afrsnio, que quelqoM
auteurs ont nommé AJanio.
AGÂZZAR1{augcstii() naquitàSienne
d'onefamillenohle, vers1â78. Après avoir
été quelque temps an service de l'empereor
Hattbias , il se rendit A Rome , où il devint
maître de chapelle du collège allemand, et
ensuite maître dn séminaire romain. Il se
lia avec Viadana , et adopta sa méthode de
la basse chiiErée, sur laquelle il a donné
quelques règles générales dans son traité
demnsique. De retour dans sa ville natale,
vers 1630, il y fut nommé maître de cha-
pelle de ta cathédrale , et resta en pessestiou
de cette place jusqu'en 1630 , époque de sa
mort. On connsit de ce musicien les ou-
vrages suivons : 1° Madiigali arTiumiost
a cirujue o sei -voci, Anvers , 1600, in-4<;
2''MadrigaUacin4juevoci,coRWtdialogii
a sei voci, ed un pastorale a otto voci,
îdbïCoOgIc
AGL
Anrar*, 1602, ia-i". Cra Mitiona (ont
iUliennei; le titre tealement à été change.
En 1607, Nicolas Stein.libniireâ Francfort
WT le Meîn, publia qoarante-qDatre motets
latiiu d'Agamri , à quatre, cinq , iii , aept
et hait Toix, imprimés par Wolfigan^
Rîchter, in-fol . On connaît aussi des messes
i qnatre , cinq et lii roii de cet anteor, des
pnomea à huit voix, etc. Une collection
d'ovTTflgei de sa composition a été publiée
à Tenue, en 1619, sens le titre de Sertum.
Jbueum, op.li.Il faut que ce soit nnerétm-
presaion, car son œuvre seizième a été pnlllié
dani la même Tille, en 1613, sous ce titre :
Dialo^i concentas senîs octonisque vo-
cibus ab ^aguilino Agazuirio harmonica
iatronaU) nunc primum in lucem editi.
Opus decimum sextum. fenetiis apud
Kcciardtan Amadinum.
Aganari est compté parmi les écriTsins
tnr la mosique pour le traité qn'il a publié
sont ce titre : La tnusica ecclesiastica dove
d contiens la vera diffmitiarie délia nui'
n'en ceme sciettxa, non piic veduta è sua
nobaïA. Sienne, 1638, in-i». C'est un
«UTrage de pen de râleur. Quadrio dit que
W oDTr»ge« d'Âganari sont au nombre de
râigt-aix , tant imprimés. Le catalogue de
ktnbliothèqne musicale du roi de Portugal
iDiBqaetroiB lîrres de motets i quatre, cinq,
wa et huit Toii. Sacrm cantiones duaram
et triumvoe.lib. 3, EacharislicuTnmelos
pbir. voc. op. 20, et Madrigaîi armO'
Ktoti a sei voci, tons de le composition de
ce maître. Son (Burre qntniiéme a été pu--
Uié SODS ce titre : Psalnujnim ac Magni~
ficat quorum usas in vtsuerUJreqaei^
(foreff. Venise, Richard Amadino, 1615,
in-4«.
AGELADS DE TÉGÉE, habUe citba-
riste, remporta le premier prix qu'on insti-
tua aux jeni pytbiques, pour les joueurs
d'iottmmena & cordes. Ce prix était une
coofonne de laarier. Ce fut A la huitième
pyUiiade, cinq cent duquante-neof ans
avant J.-C.
AGLIATI , guitariste de l'époque ac-
toclk, a public pour son iiistrutncut ;
AGO
21
; 2» Tema
Sonate, Milan, Riccordî;
d.j 3"
ibid.; i''Seivanazioni{Akl
ekipuà mimria ). MUan, Artaria.
AGNESl ( HAiiB-TnEBÈSB ), fille de
D. P. Agnesi , feudatairc de Monteveglia ,
et saur de Marie Gaetane Agnesi, qui pro-
fessa les mathématiques à Bologne , et quî
mourut i Milan en 1799 , naquit i dans
cette Tille vers 1724. Elle eut la réputation
d'être la plus habile davecinîste de ion
temps en Italie, et composa beaucoup de
mosiquededaTeciu, qu'elle dédiai l'impé-
ratrice Maris-Thérèse. On connaît quelques
cantatesde sa composition, et quatre opéras,
Sqfanisbe, Ciro in Armerda, Nilocri et
Insubria consolala (1771), qui ont eu du
succès. On ignore l'époqne de sa mort.
AGNOLA (d. -JACQUES), prêtre Téni-
tien, Técut dans la seconde moitié do
IS*" siècle. C'était un contrapuntiste de
l'ancienne école, dépourvu de génie, mais
possédant de bonnes traditions. Il a com-
posé beancoup de messes, de Tépres, de
motets, de concertos et de sonates pour le
piano, qnî sont restés en mannscrit.
ÂGOBARD , archevêque de Lyon, né à
la fin du S»' siècle au diocèse de Trêres,
dans la Gaule belgiqne. H fut ami de
Leydrade , archeréque de Ljon , auquel il
succéda. Son caractère impétueux l'en-
traîna dans la réTolte des enfans de Lonis-
le-Débonnaiie; maïs plus tard il reconnnt
son erreur et s'en repentit. Après avoir été
déposé en 835 par le condle de ThionTille,
il fut rétabli , et monrut en Saintonge , le
6 juin 840. Au nombre de ses ouvrages se
trouTe un traité de Corrections antipho-
narii, qni a été inséré dans la BtMiotbèque
des Pères, 1. 14, p. 323.
ÂGOSTINI (Lonts), théolc^en, prono-
taire apostolique et compositeur habite,
naquitft Fcrrareeu 1534. Il futlong-lempa
maître de chapelle d'Alphonse II d'Est , et
de la cathédrale de Ferrare; il mourut
dan« M patrie A l'Age de 56 ans , le 20 sep<
tembre 1590.
On cannait de lui : Messe, fespri.
îdbïCoOgIc
33 AGO
MomttiiASadriffdietSiaJhnU, ù An-
cona, preuio Gior/Faola Landrini, 1588.
AGOSTINI (f&cl), né à ratlarano,
en 1593, fut élève daBarnardinoNaninï,
dont il époDui la fiUe. Après aToirétésac-
cesÛTement orgaoûte de Saiute-Harie in
Transteven, et maître de chaptlla de
Saint-LBoreut ùt Damasa , il tuacéda i
Vinceot Ugolini dans la place de direo-
tear de la chapelle du Vatican , le 16 fé-
vrier 1626. 11 ne jouit pas long-tempi da
cette titnation honorabU, car il monrut an
moi* da leptembre \Si9, i l'Age de 56 an*,
<t fat inhnmd dune Végliie de S. Hicbel.
Pîtoni, dant sai noticea inanntcritci inr
les maîtres de obapelle , citéas par fiaini
(ifemor, ttarko-crii. délit* vita e delU
fpere di Giov. Pierluigi da Pulestrina,
t. II, p. i2, n. 481), ditqoe Agoatini
obtint la uhapalla de Saint-Pierre par niito
d'un défi de campoaitian qu'il adreMeiTTgo-
lini, son eondiscipia, qui en était le inailre
actaali Ugolini n'ayant point accepU, le
ebapitre le renvoya et donna ta place k
J^ttini. M. Tabbé Bainiréroqne en donta
cetteaneedotepai des motifs qui paraissent
planublas. Les auteurs du Dictionnaire
de* musicien* (Paris, 1810) ont fait sur
ce maître , d'apr^ Laberda, une cumnla-
tion d'erreur* : ils placent l'époque de ta
vie Ter* 1660, et le font mourir dans on
Jge«*BiKé. HawkioB {A puerai history
tf music, t. i,f. 79), et Eorkel (Hns.
ffibl., t. 2,p.206), sont enssi dans l'er-
reur an le faisantélève da Psleatrina , car
ce grand maître mourut en 1594, un an
«près la naissance d'Agostini. Ce composi*
leur avait une fille qui a épousé Fr. Foggia,
son élève.
Antimo Liberatl a fait un éloge pom-
peux d'Agoatini dqns sa le'ttre é Ovide
Penapegi (p. 27). Fu Paolo, Jgotliito ,
iix-i\,unodepikspiritoti«vivaeiingegni
clifabiiaavulol^tiuuica a itoslri lempi
inogHigmeredicompositioncarinotiica,
diconlrappuHti, e di canonii e ira le aitn
sue opère meravigliosc,Jece senlire netla
btuUica di S.-Pklro, net lemptf ch'egli
AGR
■vifitmMêtro dicappeUt j dhemmoii^
lationi aijuattro,a set, eotto chorire^,
ed alcime ehe ti polaimno eunlan «
pialtro, ovvero sei okoei mdi miu*
dimirtuire o SHCrvare l'amumiu, oon is-
tuporedl lutta Roma ; e ae nott/osse otop-
ionelJiOT* dalla tua virililà,avrtbbe MOg-
giarmeate/atlû slapirt tutto U monde s »
tejôsse lec'Uo, sipolria con raghit din
di lui ! Consumatus in brevi, explevUleav-
para multa. ht pape Urbain VUI entrant
nn jour dans la basilique dn Vatican, an
moment où l'en eiécutait ane raaiiqoe
solennelle d'Âgostini , & quarante-bnit
voii, s'arrêta pour enéoonterl'sfltitfSteii
lut si satisfait qu'il salua l'anlaoi in s'iib
dinant ver* lui. Les muvra impriméts
d'A^tini sont ; lodeui livres depsxiunss
A qaatre et hnit voix, Home, Soldi, IGlft;
2° deux livres de Magnificat et d'antiensn
iane,deniettrois Toîi, Borne, Soldi 16SD|
3° cinq livres de messes k huit et dova
voix, Rome, Rd>le«i, 1624,1625,1626.
1627 et 1628. Le P. Martini a pobbé na
Agmu Dei de cet autenr, t huit vsia
réelles (Saggio Fond, Prat. di eaitr.fug.
t. 2, p. 295), qni est véritablement na
ohef-d'eouvre de science. Agostini a écrit
aussi un nombre considérable d'onmgM
4 seiie, vingt-quatre et quarante-bnit vais;
■nais tontes ces productions sont restées sa
nannscrit; elles se trouvent en granl*
partie dans leaaroliiTes de la maisen Cor-
aini oUaLungara, et eu partie a la basi'
lique du Vatican.
A. Adami da BoUena a donné la notica
et lo portrait de ce maître dans se* Osttr-
vationiper ben ngalara il comdetcam-
tori délia cappella panteficia. Hswkias
a reproduit le portrait dans le tome 4* ds
son Sitloire de ImimuM/ue,
AGOSTINI (riBaaa-siMOH),cb«tslia-
de l'éperon d'or, né à Home, ver* 16S0,
fut maitre de cbaptlle du duc de Panne-
Il a publié CanlMla a voce M hasto t^,
Ilome,1680. Dans la méme'année,ilabit
représenter i Venise un opéra deta comi"»-
sition , sous le titre de Ilratlo délie Satin*.
îdbïCoOgIc
A£OST|N| ( MU ) était pmiièn ein-
tatric* au thMtre de Floranca, dani l'an-
ge 1777; elle m dittingw 4'anemaniira
particolière avec ApiJe, dan» lapera da
Ovjo, par Borghi.
AGRELL (jum), mailrc da chapcUa i
HnremlMif , né à Lœth, dam la Gotliie
orieiUtla, étudia la mniiqne at les bellei
leltre*«ag}innaiedeIiabiepiiiBetàUpial.
Il pMM i CutcH en 1723 , es qualité d«
muaicieB de la cour, et j reita pendact
TÎDft-deiu aju. Eu 1746, il fot appelé 4
Kurembcry pour j occuper l'eraploi de
maître de dupeltc, qu'il auuem jutqa'à
«a mort, aniiée 1* 19 janvier 1769.
On « grava la* oovngea saivana da sa
!> Sei tia/omie itfuailro , âoivialiao
pritmo, t^BOadû,, vif^n e cembalooviolw^-
eeiia'caneontidacuccia, trombe, abû«,
JlmiU*tloicielravtrtt,adUtituttt, opérai,
KnrKtnibeigtia'Sol.ii'' T^caneerti acem-
iala abitligato cm dm violitU e vùdon-
ctUo, opéra % , Nnremberg; 3° Tre con-
ctrtà a ctmi<dç ûbbligato, due violini,
vmWa « vioiancâi/o , opéra 3 , Niuemberg (
4* Trccaneertia ceir^alo ohbligalo, daa
riotùii, aito viola, violonceih e botta
lifitno, opaia i , Nnreoalwrg } 5" 1^01101»
a 9ioUito tolo 0 ctmbah o violoiuxUo^
Voremberg j 60 Co/tcerio a eemiaia obbli-
gato, due violini, vida e violoncello,
Noreenberg, 1761, in-fol. 7" Sonata a
du», cioi cembaloobbligato t t/wtrfiero
o viàdiao, Karemlierg, 1762, in-i";
9^SaiuitaadM,cioè<xmbalvobbligiUoe
tnniertiero, Nurembc^, 1765, ia-i'\
9> Men conpanirtc* tda» a,fiauU> ira-
cwuo e cembah, NoremWg, 1764. Oa
trouve ausai en nanuMirit dan* le magaiin
d« Breiikopf : l" Tre cpncerti a tMntialo
obbiigalo, due violini, viola e boito, ra-
colla primai 2° Id. rvcolta secondas
"àfld. racdta Urutf 4* Id, récolta ^uartai
S** Sei f ouate a viotino solo » basaot
&■ Dut concerti a violina conctrl., dm
violini, viola e batto ; 7" Sei ànfonie a
dim violiM, viola ebatio, cou cond, ad
AG& S3
lA. B> Siitfonia, id.; 9'Partitaadiu^dt>-
Uni, viola, ba$so e comi; 10° Sonataper
cembalo taloi !!■ Concerto a eembala
obbligaio, due vialiai , viola e hastot
IS' Sonata a violina solo col bossa.
ÂGfilCOLA. (naooLPKi), profeueur de
plûlosopliie à Ueidelbcrs, né 1 Baffein,.
village à deux milia de Groaingue, en 1 443 ,
fnt l'on de* hontmea qni conlribvèrmt le
plu* i la restenratian d«a *cieiiCM et dec
lettre*. Son nom propre était Suétmaim-
Il Andia tons Thomas A'Kenpi* , et appnt
laphilMi^hiesaiic TIiéodoiadeGoia, dam*
un voyage qn'il fit en Italie. Da retoiu
dan* le* Pay*-Bai, en 1477, il fnt envoyé
à la caur de l'eraperenr comme fjndio da
la ville de Groningne , et nommé , en 1462^
pro&isear k Heidellw^, au il monmt la
15 octobre 14B5. 11 était à la bia bon
peintre , poète , mnaicien , et savant philos
sopba. Il chantait et t'acoompagnait avae
lelalb;onlnidoitlainD*iqQsde plunenn
de *es chanson* boUandaitei , i qnatre voix.
On saitansaiqa'ilooepérallacmftmetioB
de l'orgne de Groningne. Parmi «et écrits ,
rccneillis k Cologne sons ce titre : Ji. jâgrir
eoltB lucubrationes aliquot lactu tËgnis-
timtm, etc., 1539, denz vol. in4>, on
tronve de» notes sur le traité de mnsi^na
deBoèce.
AGBICOLA (uuitih), duntre ' et di<
lecteor de nuuiqne k Magdebourg , naquit
i Seran, en Silétie, dan* l'année 1486.
Dès son enfance , nn goût passionné pour
la mutique te manifesta en loi et le porta
à *e livrer avec ardenr i l'étude de aet art,
tans négliger tontebii le* langnat graoque
et latine, daadeiqaellesilacqait onarare
instraction. Né de paréos pauvres, il fut
obligé de pourvoir de benne beare i son
«oistenoe. ^rs la fin de 1510, il partit
pour Hagdebonrg , où il donna d'abord dei
le^n* particnliire* de mnsiqne ^ de litté-
rature. Quatorae ans après, eVft-i-dire
en 1524 , la grande école lutbérienne de
»<l<i'il4i
îdbïCoOgIc
34 AGR
csfte tSle fiit établie; le mérite g&à«le-
' ment reoamin d'Âgricola le fit choisir poar
j occuper la place de chantre ; il Ibt donc
k premier qui remplit ces fonclioi» dani
'cette Tille depnî» la réform^ioii. II paraît
^ne let émolumeiu de la place étaient fort
médiocret , car, apr^ TsToir occupée pen-
dant lingt ani, il écrivait i an de set
élèves , en 1544 : * Après SToir employé
■ tons mes eoiiu à «ont faire faire quelques
• progrès dans la musique, pendant de
■ iongaes années , je me roit dant la né-
■ eessité de voni prier de loUiciter vol
■ parens , ou ceux qoe cela regarde, d'ap-
■ porter quelques chapgemeus i ma posi-
• tion , et de me retirer de l'état de gâae
• où je lao^s , en augmentant mon trai-
■ tement; car il est écrit : toute peine
■ ffl^nte «dAunc. ■ Il termine ainsi l'épitre
dédicatoire de son traité de Masiea ùutni-
meMalis, qui est adressée i G. Rbaw, de
Wittenhei^ : aA Hagdebonrg, dans la
« maison du vertnenx et honorable Ahl-
« mana, qni, pendant long-temps, m'a
( prodigué les Mcours les plus géné-
■ reni. ■ On ignore ai les réclamationa
d'Àgricola eurent le snccès qn'il en espé-
rait, mais on sait qn'il exerça le professorat
jusqu'à ta mort, qui ent lieu le 10 jan-
yier 1556.
Malgré les deroirt multipliés de sa place ,
il fut un des écrÎTains les plus laborieux
et les pins distingués de ton temps; ses
travanx font époque dans lliistoire de la
mosiqne. Il fut le premier qui, dans la
musique instrumentale, abandonna l'au-
cienne tahlatnre allemande pour la nota»
tion moderne {V. Hattheson in Eluvaip-
Jorte, p. 124). Ce ipii mérite surtout
d'être remarqné , c'est que , nmobstant la
peu d'enconragement qu'il reçut, jamais
son tèle ne te démentit et jamais ses tra-
vaux n'en souffrirait. Ce ^'il savait , il le
devait an travail le plot obttiné, à une
persévérance sans bornes; il n'avait même
point è sa diapcsition le secours des livret ,
qui , à celte époque , étaient rares et trop
uiivrs pour lui. Il dît lui-même ( vers la
AGft
fin de M Musiea inttrvmentaUs) : s Que
• le lecteur Tenille bien lo rappder ce qw
• j'ai déji dit dans la préface du Trtùlé
• de la musiqaejigurée ■■ jamais personne
• ne m'a dimué une seule leçon , toit théo-
« riqne, soit pratique, soit de cbant figuré,
( soit de musique inttrumoitale. Tout ce
( que je sais , je le dois premièmnent i
■ Dieu, qui dittriboe ses dont comme il
■ lui plaît ; ensuite à un travail asùdu , k
■ nn sèle infatigable, à moi seul enfin,
■ secouru de la frrice de Dieu ; c'est pour-
■ quoi il fondrait m'appder un nmsicim
■ ùiR^. Il n'est pas étonnant , d'après cela ,
t queje reste ansti loin desgrandi maîtres.»
Voici lei titres des ouvrage* qn'on doit
à ce lavant inbtigahie : 1° MeUntùe seho-
iastica sub hararvm bUervaUis decait-
tartda, Hagdebonrg, 1512, in-S'.Cest an
recueil de chants destinés è être chantés par
les enfans des écolet pendant lenn récià-
tiont. i.'Miuka iitstnaneittalis,deaudt,
darin des Fundament und AppUcation
der Finger, als FloeUn, Kruniphmr-
ner, Zinken, Bombard, Schatnuxat,
Sackpeife, etc. {Musique instninienule
aUemande, etc.), Wittenbo^, 1528, in-S*.
C'est un traité des instrumens qoi étaient
en usage en Allemagne an temps d'Agn-
eola , et de la manière d'ea jouer ; ouvnge
important pour l'hiitoire de l'art, tt dent
la rareté est malheorensement eicetnve.
La seconde édition fut publiée A Wittea-
berg , en 1545 , in-S». Elle est aussi nn
qoe la première. 3" Musu:a ^uralil,
Wittenberg, 1529, in-S". Ce Imité de II
routiqoe figurée est en allemand , bien qu*
let premiers mots du titre semblent iixli'
qncr un Bvre latin. Gruber cita oM
deuxième édition de cet ouvrage , datée dl
Wittenberg, 1532, in-S". On ne coDipread
pas que Licfatenthal ait cm ( BibUeg. deU*
miutMjt. lV,p.l57) que ce livre pMt
*tre le même que celui dont le titre «ili
car il n'y a pat la moindre analogie entre
la matière de l'mi et celle de l'autre. 4' r»
den Prt^rtioaiims vuie die SilbeM i» <**
/i/olen IVirken (Dca proportion» et dataw
îdbïCoOgIc
AGR
e im» la noUtton), Wittenberg:,
G. KImw, uni date. 5" Kurz Deutsche
MuMca, mit 63 sckonen hMichenExem-
peln,invUrSUmmenverfasU, gebessert
mit 8 Ma^iUficat , nach Ordnung der
FIJI Thon. (Hosiqae allemande abi^g^ ,
arec Miuiita4roî* beaux eiempln A qnatN
Toix, etc.) Witteûberg,G. flhaw,l528,
donse fenOlei. 6° Budimenla nuisices,
tjuihtu caaeruii artifiûium comp^idiosiS'
lime, compUxam pueris una cunt mono-
chordi ditnensione traditur, Wittenberg,
G. Kbaw , 1559, troii feuillet et demie
in-8'. La seconde éditieD de ce petit ou-
Trag« fUmentaire a élt publiée «oiu ce
titre : QuœtUonea valgariares in musi-
cant, pro Magdeburgenxù scholee pueris
digesta. Item de recto testudinis colla
exarteprtJtatOfdetonorurh/ormatiane,
ma»ocAonio,aeleùtionumaccedentibus,
ltMgàdM>UT^,apud3f.Lotthenan,15i'i,
•^f«trille«etdemieiD-8°.Fwliel(^/igern.
LiOer, der musik) , «t Licb tenthal {Sibliog.
délia iiau.) ont era à tort que ces deux
MTTaget «ont dJIKrens , et ont commia une
aatre faute en dijant qa'ili ont été rénnis
dansleliTTesuiTant. 1" Duolibrimiaices,
eseompeitdiumartis,etillusliia
.' scripli à Mart. jtgricola, si-
lew aoraoiensi, in gratiam eorum ^ul
il idttila Magdeburgensi prima élément»
erUs discere incipiunt, Wiitenlierg, 1561 ,
^BXban» feuilles in-8°. Les deux ouTrsget
qui ait été rétinis dans cette édition sont
le traité des proportions et lea rodimens
de n Dsiqiie . B" Scholia inmusicamplanam
Wavxslai de Itava Domo, ex variis
musicorum seripUspro Magdeburgensis
teMm Tyrombtis cotUcta, Wiltenbeif ,
1540, m feuillea iD-8>. Cette date da com-
■Moitaire de Martin Ag^icola , sur le traité
<fe plaiD-diant de Wenceslaa de Nenhani ,
est indiqué par Gerber dans son DouTeau
dictionnaire des musiciens. Forkel et Lich-
Icnthal assnrent, an contraire, que l'on-
Tnge ett tans data. On attribue aussi A
Kartîn Agricola : 1" Libellas de octo ta-
Monm composUione , in-8o, en «en;
AGH
25
9» Georg. TTefrmi caationes cum melodiîs
MartiiU jé^icolœ et Pauli Scholenrat-
teri, Zirickan,1553.
AGSICOLA (alezandsi), contrapun-
tiste dn 16° siècle, naquit dans lea Pays-
Bas , et lut engagé an service de Philippe ,
roi d'Espagne. II mourut dans la soiian-
tième année de son Age. Sébald Heyden,
dans son traité de Arte cancndi, cite les
compositions d'AgriooJa comme des mo-
dèles de style.
AGRICOLA (itiit), coDtnpantîste du
16o siècle , et maître de mnsîqne m Gym-
nase d'Auguste, i Erfnrt, a publié de sa
composition ; 1° Motetten mit i, 5, 6, S
utid Ttiehr Stimmen,Nureaiberg, 1601.
2," CanlionesdepnBeipuisJeslispertotam
aniwm, qiùnque, sex et pliavmim ■vocum,
Nnremberg.
AGRICOLA ( WOLFOtltO-CBBUTOrHK),
oompositenr allemand, Tirait rert le milieu
du 17* si^e. Il a publié â Wortibouig
etiCologne nnecoUection de hait meuci,
sousletitredei^<ucici(^nuuicai^,165l,
în-4<'. ComeiUe&Benghemffiibl. math.,
p. 2) cite un autre ourrage d'Agricola
intitulé Fasciadus variamm cantiomani
c'est nue collection de motets k deux , trois ,
quatre, cinq , six et boit Toii.
AGRICOLA (caoMau-iovM), né le
25 octobre 1643, A Grossen-Fera, village
de la Thuringe , oà son pèt« était ministre ,
commeuça sea études en 1656, A l'école
d'Eisenacb ; en 1662 , il passa «a collège
de Gotba , et étudia ensuite k Leipsidc et
i Wiltembe^. Il fnt élevé dans catte ville
an grade de professeur, après avoir soutenu
nne thèse publique sur dirn^ sujets.
En 1670, il fnt nommé maître de chapelle
à Gotha, et, peu de temps apris , il publia
nnœnvredesa composition, intitulé : J/it-
aikaliscber Nebensbatden, elliehe Sona-
ten, Pnvludien, Mlemanden, etc., mit
Ifiolinen, 2 FioUn, undGeneral bast.,
Holhanseu, in-fol, {les Heures musicales ,
consistant en plusieurs sonates, préIndes,
allemandes, etc., pour deux violons, deux
violes et basse continue); en connaît aussi
îdbïCoOgIc
3Q AQR
ml/uiif»mi atehrçrerm Stmmengtsetat
( Actes de contrition et chants poof la C9P|-
mwnion , Ji ciaq et un plu grand noniltre
aapcniM), Gotlia, 1675,in'4<i2* .fo-
twUrt, PrasIuJien, AUetnanden, Cburan-
toa, baiUle <u0rtawuische ArilfioDMU»,
piândei, ailQHiandM, etc., ila^nçaiia),
l», a> et 3' parties , Gotba , 1675 , iu-fol.
3* DeHUaiut gmsliUAe Madrigalien von
iive^ bù sechtsUmmen , Gotfaa, 1675 «
û-f«l.
Agrieola «it nort à GoUm , an meis 4q
fivrier 1676, dau U tmle-troiiième anata
deionftgt.
AGRICOLE (iKAN-puîtiiiic), eompoû-
teiir an Mrtioe de la mot d« Proate,
naquit A Dobtt*cbeo , dani le daohé d«
Gotha, le 1 janvier 1720. Loin de contra-
rier legodt qu'il montrait ponr lamaûque
«t peur les scienoes , son pèra Ini procnra
Im BiojeBS de 1e« développer en l'envoyant
à l'aniTeniti de Leipiick. hk, il se livra à
l'élnde de la philosophie et de la jonipru-
denoe, en même temps qm'il développait
•es taleas naturels pour la mosiqoe, sous
la direction de Jean* Sébastien •Bach,
£n 1741, il Mrendit k Berlin, o& il acquit
en peu de tempe la répnUtion d'nn orga-
nffle habile. D y eontinaa sh étndes de
wmposilioD, an moyen de« leçons qu'il
reçot da Quanti. Lu premières prodnc-
liona d'Agricola lurent des moroeanz A6-
tacbés ponr le cbant et ponr les instin-
mens. Ce* moroeani eurent du snooii et
le Grant connaître de Frédérîe 11, qui la
cW^ da composer pour le théâtre da
PoUdam, en 1750, Il Filotofo eonvinto,
•péra bonfle. L'année suivants, 0 écrivit
pour le même théitre La Jticamatrica
diveiuitM damma. Cn *oyaf;e qu'il fit 1
Dresde dans l'antomne de 1751 , lui pr»-
cnra l'occasion d'entendre II Gro licorne-
tcmlo de Basse. Le ilyle de ce maître lui
plut, atilTadopta dans leionvragc* qu'il
éeri vit ensuite. De retouri Berlin, Ûépeusa
la oéUbe oantatrice Holtenî, penr qni il
écrivît le* pnoiier* lAles de «es opdnu.
4GR
£nl75a, il fit npr«(enlarXZJlt;Mft|)ni,
qui eut peu desuceès. Cet ouvrage futtaifi
de C/e^, en 1753, da II T'OapU) gÀ-
more, en 1755, da Pticke, an 1756,
à'AchitleiaSciro, m I753,tti'ffi§eim
tn TaunViB, en 1765. A la mort de Grapo,
qui eut lieu en 1759, 1* mi de PnisM
désigna Agricole pour loi sucoéderdafiilB
place de mettra de chapelle. Il iponrat
d'bydropisie le 12 norembia 1774. (Mit
ses opéras, Âgricola « beanoatip écrit pou
l'églisa; mais le psaume vingt-unième, qa'il
composa sur la traduction de Cranter, tft
le seul œorceaa da ca genra qu'il ait bit
imprimer. Tout «e* aotres wvracet de
musique sacrée sont reaté* en manuKrit.
Agriocda t'est distingué, oontBtierivtia
■nr la musique , par ptuiaors raertetni
détacbé* qui ont été inséré* dans le* X^
très Critiques de Harpnrg, et dons U
J$iblialhèque géadraU lU U Utiéralm
qlUnuinde. On croît qu'il a pris part il*
rédaction de la TMorie des beaux arts de
Suiier; mais oola n'eet pas piionvi. U (*t
plus certain qu'il 4> aidé Adlung dans la
eomposilion da la Musiea mvcham*-
&tfiu, on a de lui : l" dens lettre* ••"•
le nom d'Olibria, dan* le Musicien CM-
que det rives de U Sprée; %' Togi JM-
tungtitrSingkwistausdem itaiiMtdm
Sbarset* mit Jrwerkungen ( Blémea* <k
l'art du chant , par Tosi , traduit da lllf
lien, avec des noUs), Berlin, 1757, iB-4°i
3° Saieachienmg der Fra§s i «w ài»
Vorv^ der Mélodie Jiir der BarmOM
(Eiamea de U quMtion : de la piéCérenM
de la mélodie nu l'barmoBie ) , dan* 1*
Mugasi/t musical de Cramer.
Agricola était un musician instruit qui
écrivait correctement , et qui trouvait
quelquefois 4e* mélodies agréables, mai*
qni manquait d'originalité et qu'on ne pMt
considérer que comme un imitateur dn
maîtres italiens de ton tempa.
AGBICOLA (auuKTTA ■milu^sol'
ruft), épouse du précédent, fut cnntatrice
de r<^érai Berliu, oà die entra en 1742.
Pospota, Ilaita et Salimbcni furent sm
îdbïCoOgIc
AÙT
maiut» de chut. Dui n cuqaaotiinM
liai», ella ohnottit eacora, d'onc manière
étaniunte , des ain de bravonra , tant ea
ittiian qu'ea allemand. Le docteni Bornej
dit que UHMi arait nne N gruide étendue
qa'elle allait depni* le la an-deBiouB det
portto , jutqQ'an ré ai^u, avec nue lono-
riU pui«Mnte et pare.
AGRIPPA DE NETTESHEIM (cojl-
■«t4Ji-Ba«ar), mMecin et philotophe,
Ufait A Cologne, le H Mptemkre 1486.
San eaprit et mio émditioa lui ac^aireot
«negraode réputation; mai* ton barnenr
ehagrine loi Gt bcancaup d'ennemii, et «a
carrièro fat toqjoun ajpiée. Il fut luocet-
■inment aoldat , profettear d'hébreu i
Dole et à Londret, de tbéolagia ji Cologne,
à Parte et i Turin , «yndio et orateur A
iMatx, 1518, médecin i Lyon, cbaHéde
Iranca , A came de ion attachement an
Monétable de Boui^n , emprûonné A
Braidba , ponr ton traité de la Philoto-
fkietteculU, et, rentré en Brance, arrêté
de newrean pour aïoir écrit contre la reine
nwre; enfin, remîj en liberté, il alla
netrir dan* tm hdpital , A Grenoble ,
■ 1535, Agé de 49 ana.
Dana «on traité :D» oecalld Philoso-
fiàâ, libri 1res, dont il y a de nombrente*
Miiioni , et une traduction ^nçaÎM par
Utuiev, La Haye, 1727, 2 vol. in-S",
il parle , an ohapitre U~' dn premier
Inre, de natsicef vi al efficacid m homi-
nam affectUm* , qud conclUuidis, qud
udandi*. 11 traite anui de la muiiqne
* an 1 7"* chapitre de «on liïre : De incer^
tàadme et vanUate seùiUiarum, Paria,
1531 . in-8-.
AGTHE (cBiBLis-cnaïmii), organiite
dn prince d'Anhalt-Bembonrg , naquit i
Kettatadl , dani le comté de Hansfetd ,
«n 1739, M nonrat A Ballcnttedt, le
27 naienbre 1797. II te distingua comme
Mmponteur dramatique de 1784 A 1795;
les opéras qu'il a écriti «ont : !■ jéconcius
et Ojrdippei 2° Daj Mllchmiadchen (la
Lailièra ) ; 3' Martin fellen ; i" Erwia
et Mlmre, S' le* dirertiiaeinens de Phi-
40U :»?
Umoa «t Banois { 6° Der Spie^ritttr (La
Cbeialier dn miroir) qai fut repréienti,
en 1795 , A Ballenstedt , par une troupe
d'amateurs. En 1790, Agthe publia aussi
trois sonates pour piano chet Breitlcopf , A
Laipsick ; enfin l'on connaît de ce compo-
siteur un recueil de chansons imprimées à
Dcssauen 1782,sotu ce titre: J9ertfor;gen,
Mfillag, JbeaduiKi Nackt sur Clavier
und Gcesang { Le matin , In mjdi , le târ
et la nuit, atc.)
AG0ÂDO (demis), guitariste rmomin^,
est né A Hadfid «n 1784. Après aroir
appris les principes de la musique, il passa
sous la direction d'nn moine eaps^nol qui
lui apprit A jouer delà guitare. Habile dana
l'eiécatîoo des difficultés , H. Aguado lÎM
nn beau son de la guitare , et joue de oet
instrument dansson rentable caraotAre.
Ku 18S0 a publia A Barcelone one Vé.
thode, sons le titre de Eecuela de guilarm,
qui a été traduite depuis Ion en fraofaia
«t qui a paru AParis, obei Simon-Richault,
m 1827. H. Aguado s'est flié A Paris de>
pois 1836, et y donne des leçons de goi-
tarc. Il a publié peur son instrument t
1' DtHae walaet f ttmn 1", Paris
«t Hayenoe, Schottj 2° Quatre pièce*
d'étude, aurre 2*, Paris, Meîsaonnier ;
3° Troii rondeaux brillans , sUrf.}4''Hait
petites pièces , œurre 3* , âid. ; 5* Six
idem, ibid.
AGUJARI (lucbèce), snmemméeJU
Bastardella, née A Feirara en 1743 , ma-
riée A Parme en 1780 areo Joie{A Colla ,
maître de lacoDr.etmortele 18 mai 1783.
L'étmdae de sa voii, surtout dans l'aigu,
la pureté de son intonation, la beauté de sa
vocalisation et «on habileté dans la mnsi-
que, la placent parmi les virtuoses lesplni
habiles de son siècle.
Dans le camoTal de 1774, elle fut très
applaudie an grand tbéltre de Milan dan*
nn opéra séria intitulé // Tolomeo , mis on
musique par Colla, et se distingua [^ut
encore dans une cantate du même maître
qui fut exécutée dans un brillant concert
an palais de ToauMUo Mariai.
îdbïCoOgIc
28 AHL
AGTTLIERA (riiisTnir dk), «mpoii-
tenr et oi^uiiite è Sangoue, ni ren la fin
àa 16™* siècle, a publié de» magnifieat
k quatre , cing , lix et hait voix , dam le*
hnittoni de l'^lÏM, Saragosse, 1618.
AGUS (henki), profeasear de musique ,
Dé en 1749, entra au conterratoire de
inniiîqne comme maître de solfège , le
16 thermidor an 3 , et mourut an moit de
floréal tn 6. Il paraît qn'il avait d'abord
résidé en Angleterre , où on publia deux
cBOTre»! de aa composition , savoir : X" Sii
aoloi pour violoncelle, op. l"; 2" Six
idem, op. 2~", QDGli|ne)-nnB de ses on-
vrages ont été publiés à Paris. Ou cite
particnliérenient nn (eutto de trios pour
dnii violons et basse, et nnsoU%ge,qniD'a
p«int en de sncoès. Agusaanstiécrit pln-
•ieurs leçons pour le solfîge du conserva-
toire. Ce musicien manquait de gotit et
d'invention , et ta science obsoure n'avait
rien de correct,
AELE (Jiiir-BODOLFBB), né i Mul-
Iiaïuen le 2i décembre 1625, Ibt envoyé,
en 1643, i l'univertité de Goettîngue, oi
il étudia pendant denz ans sons J.-A. Fa-
bricins. De li , il alla en 1645 à l'univer-
■iléd*Erfurt. 11 n'y était que d^uit an an,
lorsqu'on établit dans cette ville l'école mu~
■icale de Saint-André, dont la direction
lui fat confiée. En 1649, l'organiste de
l'église Saint-Biaise de Mulhanien étant
mort, Able obtint m place. Quelques an-
nées après , il fut nommé conseiller et enfin
bourgmestre. 11 mourut en 1673 , k l'âge
de48Bns.On a de lui, 1" Dialogues spi-
riimlsàdeux, trois et iptatre voix, tlt.,
première partie, Erfurt, 1648; 2» sa mé-
thode de chant intitulée Compendium pro
tenaiU, Erfurt, 1648 , tn-8<'. Son fils en
donna une seconde édition en 1690 , avec
de* notes historiques et critiques , et la troi-
aième parut eu 1 704 ; 3° trente sinfonies ,
paduanes , allemandes, etc., i trois,
qnatreetcinq instrumens, Erfurt, 1650;
A' Thuringisc/un Liut-garteru, contenant
vingt-sii fleurs spirituelles, depuis trois
jusqu'à dix voix, Erfurt, 1657; S" Pre-
AHL
mière dilalH d'airs spiritaelt, i niie, den ,'
trois et quatre voix , Erfurt, 1660 , îa-fol .;
la seconde diuine, à Hnlhaaian, 1662,
in-fol ; la troisième et la quatribne daui
les années suivantes, en pareil format;
6<> C^tces complètes pour toutes lesfét(t
de l'année, quatorre pièces à une, dem,
trois , quatre et huit voix , avec des ritour-
nelles pour quatre violes, Mulhauseo , 1 662;
7° Motels pour tous Us dimanches de
l'année, au nombre de cinquante, ènne,
denx, trois et quatre voix, Mnlbauien, 1 664,
in-fol. ; S' Dix chants religieux, i cinq
et huit voix, Hulbausen, 1664, in-4*;
9* collection de motets intitulée : Die
neu-verfaste ehor Music, k cinq, six,
sept, huit et dix voix, Mnlhausen, 1668;
10* on petit traité latin intitulé : Depro-
gressionibus consanantiarum , et un autre
petit traité allemand sons ce titre : Srevis
et perspiaia introductia in artem musi-
corn, dos ist htrtte Anieitung zu der lie-
blichenSing-hmst(iiattiietion abrégée sur
l'art du chant), HnUianaen, 1673,ia-8°,
denx fenilles et demie.
AHLE ( iiÂH-oaOBOEs ) , £ls (h précé-
dent,né à Mulhauaen, en^650, fat orga-
niste à l'église de Saint-Biaise , et sénateur
de cette ville, où il mourut le 1" dé-
cembre 1706, A l'4ge de 56 an*. 11 était
encore écolier à l'aniverùté lorsqu'il fat
désigné , à la mort de son père , pour lui
succéder dans la place d'oi^;anittedeSaiot-
Blaue. n était poète distiagné , et fut con-
ronné en cette qualité, dans l'année 1680.
Aille peut être mis au nombre des écrivaim '
les plus fécond* de son temp*, car, de-
pui* 1671 jusqu'à sa mort, c'est-à-dire
pendant trente ans , il fit paraître chaque
année un ouvrage , soit théorique , soit pra-
tique sur la musique. Malheureusement,
l'incendie qui éclata k Holhausen eu 1689
en a consumé une grande partie; oeiii
mêmes qui ont été publiés poatériearemeBt
k cette époque sont maintenant fort rares.
Il avait en cinq fil* et trois fille* ; nuis il
survécut à tons ses enfans. Il a publié un
traité théorique intitulé : Unstruthinite,
îdbïCoOgIc
AIB
<iJermusHu>litchtrGartenliut(Ja.T4ia des
^Tertiueiiien* miuîcaiu ) , Holhaasan ,
1687 , MX feoilles iD-8° . Ed 1690, il donna
U woonde édition de la méchode de chant
de MB pèra, A UqaeU« il ajonta de* note*
Littoiiquei et critique* trit-estiméet. 11 fit
paraître, en 1695, son dinlogue du prin-
temps; en 1697, le dialogue de l'été;
eu 1699, celai de l'antomne, et eu 1701 ,
cdoi de l'hiver; tous ayant pour ohjet les
régies de la composition. 11 publia aussi
une snite de dissertations snr la musique
et de pièce* instrumentales, sons le nom
de* Kiues; celni qui est intitulé Clio,
formant la première partie , parut en 1 676}
CaUiope et Erato, en 1677; Euîerpe,
en 1678î Thalk, Therpsicore, Melpo-
mène et Polymnie, en 1679; Uranie et
^poUoa, en 1681 : tous furent imprimés
i Mulbanien , in-i". Ils contiennent des
cbants A donie et i vingt voix. Enfin on a
desaoofflposition:l'>iVeueieAn^ùf'icAfi
AndachUa mit enae imd twee vokal-und
aine, twee, drejr,vierinstrumaitalSlini-
men zudem Batso conlmuo gesetzt, Hul-
bnaen , 1671 , in-4° ; 2° Instrumentalis-
ehcr FnJiliagsmusik , Enter Tlieil
(Hsui^e iustromentale du printemps),
ikid., 1675, in-l"; Zweiler TheU, 1676,
iD-4* j 3" Anumtkigei sehn ■vierstimmige
■vM-di-gamba ^(e/e(dii pièces agréablesà
quatre parties pourlaviola-di -gamba) ^id. ,
1681, in-4'; 4' Dr^ neue vierstimmige
BUlieder (trois nonvellet chansons à quatre
»(rii>}5" Ftinfsckœae Trosllietier (cinq
helles chansons de Trost).
AHLEFELDT ( li comtesse d' ) , qui
Yiraitencoi«enl812,ac«mposé,enl793,
la musique d'un opéra-ballet , intitulé Té-
Umaque et Calypso , publié i Altona et à
Leip*ick,enl794, in-4o, en extrait pour
le piano.
AIBLINGEK (jo9EFB-Gui>iu)),Dédans
la haute Bavière, vers 1775, maiti« d«
chapelle adjoint au ci-devant théâtre de
l'Opéra Italien , de Mnnich , a vécu long-
temps en Italie. Lorsqu'il était dans ce
pays il publia i ICilan, chei Rîccordi, une
Aie
Pastorale pour l'orgue . U a écrit pi
morceau de musique d'nn bon style et
s'est fait connaître, c«mme compositeur
dramatique par Sodrigues et Ckimine,
opéra en trois actes. Lorsque le bel onf rage
de Gluck, Iphigénie en Tauride, fut mis
en scène à Munich , pour H"° Schecbner
(maintenant M"* Wuigen}, M. Aiblinger
ajouta à la partition originale une grande
scène pour cette cantatrice : ce morceau ,
dit-on , ne fut pas jugé indijpie d'être en-
tendu près de la belle mnsique du créateur
de la tragédie lyrique.
AICH (aoDEFBoi), chanoine régnlierde
l'ordre des Prémontrés , qni vivait Ters le
miLeu du l?*"* siècle, a fait imprimera
Angsbourg : Fructus ecclesiasticus trium,
quatuor et t/uinque vocum, duorumvel
Irium însirum. cum secundo choro.
AICHELBDRG, virtuose sur la maa>
doline, fiiéàVientke. On a de loi: 1° Pot-
pourri poor mandoline ou violon et gui-
tare , cenvre I" , Vienne , Haslinger ;
2° Variations pour mandoline ou violon et
guitare, œuvre 2*, ibid.; 3° Nocturne
concertant pour mandoUne on violon et
guitare, (Buvre 5', ibid.; i' Variation*
concertantes pour mandoline on violon et
guitare , tenvre 4* , iiiid.
AICHINGER (cRBooiRE), prêtre et or-
ganiste de Jacques Fagger, baron de
Kirchberget Weissenhoru , à Angsbourg,
naquit vers 1565. En 1599 il alla A Rome
pour se perfectionner dans la mnsique , et
son retour i Angsbourg eut lieu vers 1601 .
On ignore l'époque de sa mort. On a de
lui les ouvrages suivans : 1° Liber 1 sa-
craram canlionum , quatuor, quinqueet
oclo -vocum, cum madrigales , Angs-
bourg, 1590; 2" Lib. 2 sacrarum can-
tionum, quatuor, quinque et sex ■vocum,
cum missd et magnificat necmtn dialogit
oii^uo/j Venise, 15 95; ^'Sacracanliones,
quinque, sex, septem et octo vocum,
dédiéesan chapitre de la cnthédrale d'Augi-
bourg, Nnremberg, 1597; 4> Triciiàa
Mariana, Deux-Ponts, 1598; 5" Divina
Laudes ex JloHdis Jacobi Pontam eX'
îdbïCoOgIc
M ÀIG
cerpUe, trium wxnan, AnplHiui^, 16(tt;
0° yksperlùuim Flrpnis canticum, con-
ntbtot eh aa magnificat I gîi voix, lUdié
au pHncs Jeta Adim , abbé de Kempten,
Anglboni^, 1003; 7" Qkirianda di eivf
tonelte spirUtudi a Ow voei, Angiboai^,
16M ; 8" J'euéicu^ sacrarvm hariao-
ttMruni,qualuorvoeitm, DillÎDgen,lG06{
9* SoUnutiti eorporit C^risti in sacrificia
misMt, et in e/nsdem/esH officits ae
puMieis proceasiot%ibia decantari solila,
Aogtboa^, 1606; 10* Oantiones eeele-
siaslicte, Ires et quatuor vocum , euM
basM gentndi et eontiiuio m atum orga-
Histanm, DilUngen, 1607j tifi,'. Cet
0DTTa[[« e«t remarqaable en ce qu'il est le
premier on les mots A« basst continue
■pparaÏMent; aosù a-t-il fait nittre du
doate SDT rinTCDtion de Viadana (Toyn ce
■om). 11» Urgirmlia i laudes F'wg. Mo'
rite, eompiexa et çuinis vocihus modu-
iata, Dillingca, 1606, in-4*; 12° Odarim
leclissinut en mellilisslmo D. Bemardi
JiAilo dtliirata modisque mnaicispardm
tpiatUOr,partimtriitmvocum,i Francfort
«t Aagsbourg,161 1 , in-4° ; 1 3° Cbrona eir-
ckaristica dudntm eltriumvoeum, Angs~
boDrg, 1611, \tk-if; U' yalmra ChrisH
a D. Berhnardo satutata, tribus et qaat,
VOeSms musicte f/e^ec/a,Di11iDgen, in-4°;
15' Lacrymm B, Urginis et Joannis in
Christam à cruee deposilum modis mu-
$icis exprtssœ, Aagsbourg, iii-4° ; 16* Li-
turgica, siiK sacra officia adomnesfestos
quat. VOc., Aagsbonrg, 1593, în-16. Le
catalt^e de la bibliothèque musicale da
toi de Portugal Jean IV indique bomî
une collectioa de motets i trois et quatre
Toix, d'Aicbinger , sous ce titre : Quercus
Dodonea.
AIGHERfutesiBBiT), compositeur, né
tB Autridie, et virant iTienne, s'est fiiit
connaître an tbfâtre en 1826, par mn
ftrce intitolée la Fenêtre secrète, et a
donné , en 1 829, on opéra qui a pour titre
le Plan d'atlatjue, au théâtre de la porte
AIM
de Carynthie. Précédemment H. Algaer
avait publié i 1" Quintetto pour pinno ,
Jbae,4tltaelvioloncelie{tBMl),l'mat,
Diabelli; S* Missa tfnaUmr voeian totn
in canone. Vienne, Haalingeri 3* iSïx
chants pour quatre voix d'homme,
Vienne, Artaria.
ÂlGDlMO ( llLnNIDÀM } , snrhotnmj
Sreseiano, de l'ordre de* frères mtoears
de rObserrance , naquit Tcrt le miliea do
wûième aiècle, au cbitetn def^i Oni
vecchi, dans leienTiroiM de Bresse. Uftat
élè*e de Pietro Aaron, el publia les oo-
Trages tnirans : La illuminata di tutti i
tuoni di cantojirmo, emt alamibellU-
titni seereti, nond'aiùvifMixrittà^yt-
Dise , 1562 , in-4o ;£■// te«0rt> iUumùtdfo
di tutti i tuoni <U canto Jfigurato, eon
alcuni bettissimi seereti , non da altHpik
sériai, nuovamente composto delR. P- H-
taminaioAjguino Breseiano, in ftnitia,
pressa Gio. fariseOf 1581, in-4». Crt
ODTTBge e«t dédié an cardinal IriHÛs d'Esté.
Après le frontispice, on troure le portrait
de l'aotenr. Les ouTra^ d'Aiguino sont
fort rares, même en Italie. Le detuiinM
ne pent être coniidéré qa« comme une se-
conde édition remaniée du premier. Leur
rareté est an reste lenr mérite le plut réd ,
car ces beau lecret* que lea titres pro-
mettent ne sont qne des moyens asseï peu
certains pour reconnaître les tons du plein-
chant à rintpection des mélodîa.
AlHON (rAKPBILE-LterOL»-F>lIfÇOI9),
né à risle , département du Vaadoie, le
4octobrel779', rebâties premières levons
de musiqaede son père, Esprit Aimon,
violoncelliste attaché an comte de Hantuu,
ministre de Danemarcï. Léopold fit des
progrès rapides , et i l'tge de dix-sept am
il dirigeait l'orchestre du théAtre de Bar-
seille. 11 s'appliqua alors à l'étude des par-
titions des meilleurs compositenrs italiens
et allemands : elle loi tint lieu d'un eoors
de composition plus sévère. Lorsqu'il K
crut suffisamment iostroit , il écrivit vingt-
II-*)
îdbïCoOgIc
^latra qtwtwn paor deax TioImU , alCD
etliaue,ct dewi qtdntettii poar deniiio-
kni, Aeu altM et TMloBG«Ue{ sn de MB
ienâert a é»é grvré i Péril, dm Jttn«t,
«Mi qM TÏn^-im qoataon.
Bb 1S17, H. Ainloii alla «afixeriParii
dtu U dawam d« w lînar A la profetrion
da «•■ipofhvar dramatique. Son ojtéra dia
Jamx FloraiL*, m^h à l'acadiinie royale
de miul^iieaa eommenoement de 1 81 8, fat
njwéanité an moii de nOTembre de la tnéffle
aBnëCi Lamiulqiiedecet onrrage fut troa-
Téa &jl)le et AéttnéB d'orif-inalîté. Â l'on-
Tertam hxOyituuisedramaiiijue, en 1 821 ,
radninirtratHm de ce théfltre «'attadia
M. Aimen , ea qualité de chef d'orcheatre.
C'est (leadant la dofée de son serrice <ja'il
a composé de Jolis airs de TStideHIle qui
aont demiDs populaire! : celui de Michel
et Giristine a en i juste titre une togue
peu commnne. En 1822, & la retraite de
M. Baodron , chef d'à rchettre da Théfttre-
Français, M. Aimon lai sQccéda. Après
aroir rempli cet fonctions pendant plu-
tienra années, il y a renoncé.
n aécrit pourTOpËra, f^elUda, ea cinq
actes , paroles de M . de Jooy ; Abufar, en
tnns actes; Aleide et Omphale, et tes Che-
nu9i(e.î;pourl*0péra-Coinique, les deux
figaroSf paroles do Harttnelli; ces ou-
trées n'ont point fté représentés. Les coiA-
poehioas mosicales qn'il a pnliliées sont ;
1* Qtiintelto pour deai violons, deux altos
et vioIoDcelle , Paris , Janet ; 2° trois qua-
toors ponr deni violons, alto et basse,
aam 4«, Paris , Hanry ; 3" trois idem.y
œnTrefi*, Paris, Momigny; 4" trois ùfem,,
gpTTW 7', 8», 9*, Paris , Hentz ; 5" trois
M^ein^ leavres 43', 46', Paris, Pacïni;
6° trois îdem, œnrre 47'r Paris , Janet ;
7* trois û&m, livre 4 , Paris , Frey ; 8> trois
nooveani Idem , livres 5-8 , ibid.; 9° Con-
certino ponr le violoncelle , Paris , Pa-
cini; 10^ Récréation pour denx violon-
eelles, cor et piano, Stid.; 11° Solo ponr
la clarinette avec ace. de quat aor ou piano ,
Lyon , Arnaud ; 12° Premier et deuiième
concertM ponr le basson, Paru, Frey;
AR£
JU
13« QuMor ponr la plaiio , Pàrn , tfactnt ;
14" Plosiears «avrea de trios et de dttok
pour le riolon ; 19* Doot ponr ^taTe tt
Ttolon, liv, 1-3, Paria, Gaveasii
M. Aîmon t'est ansat fUt eonualtre,
conlme écrivain sur la mnsiqne , par las
oBTTagee dont les titrw «nfvetit ; I" Gwa-
haissanées prélïmiDaîres de Harmonie ^ on
BoUvdle méthode ponr apprebdi« «H trta
peu de tetnpa i connaître tons les aeeOMb ,
Paris, Frey, 1813, en trente petite «am
loni in-I3; 2° Étode éiéhieiilaire de l'har-
monie , on nouvel letnéthodepoor apprendra
en très peu de temps à connaître ton« les
accords et lenrs principales résolations,
oQvrage agréé par Grétry, Paris , Frey. Ces
deux titres semblent indiquer le mSme on-
vrage;3<> Sphère harmonique, tablean des
accords , une fènille grand raisin , Paris,
Collinet, ISS7; 4° Abé<!édaire masical,
principes élémentaires à l'usage des élèves,
un vol. in-12, Paris, Hachette, 1831.
AJOLLA (FRANÇOIS), inQsicien, né i
Florenr* dans les dernières annéesdu qnîil-
lième siècle. Paccîanti qai lui a donné nne
place dans son catalogue des écrivains il-
lustres de Florence , dit qoe AjoUa fut ap-
plaudi en Italie et en France j il ajoote que
ses compositions imprimées lui ont procaré
une hrillatite réputation ; mais il n'indique
ni les titres de ces oavrages, ut le lien, ni
la date de leur impression, et Negri n'eii
dit pas davantage dans son histoire dès
écrivains florentins [Isloria de' Fiorenlmi
scritlarif p. 181 ).
A'KEHPIS. Sons ce psendooime, on
trouve parmi les manuscrits de la biblio-
thèque Bodléienne, i Oïford (n» 1957. 15),
dans la bibliothèque de Saint-Marc , i Ve-
nise , et dans quelques antres grandes col-
lections , un livre qui a pour titre : LSier
de musica ecctesiastica. Ce titre est allé-
gorique, et l'ouvrage dont il s'agit n'est
autre que le livre ascétiqne de l'ImilaO'on
de Jésus-Christ, attribué à Gerson par
quelques bibliographes modernes.
A'KEHPIS (flouent), organiste de
Saiate-Gndole & Bnuelles , vers le milieu
îdbïCoOgIc
dn 17* ùidt , ■ publié lea mmiget rai-
Tan* de u oompoiition 1 1' Sjrjophonia,
uniiu , tbiorutn et trium vioUnorum ,
Anren , 1641 , in-fol. ; 2° SyntphonuBf
unùu, duorum, trium, quatuor et quin^ue
iaîtrumtniantm, adjuncta quatuor iif
ttntmenlontm et duaramiXKUm., nf.i',
ibid, 1647, in-fol.i3' Sjrmphonùe, urtius,
tbicrmtt, trium, quatuor et quinque in-
atrumentorum , adjuncta quatuor iiulru-
meatorum etduarumvocum.,o^ . 5',ibid,,
1649 , ia-fbl. ; 4° MUsib et Motetta octo
vocum cum basso eontùiuo ad organum,
ilid. , 1650, ia-i"; 5' Missa pro de-
JiutctU octo tiocum. Cet ourrage eiisUit
en maniMcrit dam Ift maison de Jean Ti-
ton , on plntdt Tichon , maître de diapelle
de« princes gonvenieim de» Payi-Bai,
ainii qu'on le roit par un inTentaira , daté
dn21 août 1666, qniae troaveauxarchi-
TadnrojanraedelaBelgiqueiiBroiellet.
AEEROÏD (siMDBL), né dans le comté
dTorli, vers le milieu du 17'°' siècle, a
composé la musique de qudques chansons,
qui ont été insérées dans la collection an-
glaise intitulée Théâtre ofmusic, publiée
k Londm en 1685 , 1686 et 1687.
ALA (jEiH-BiFTiSTs), compositcur et
organiate de l'égliie des Servites i Hilan,
né k Honia , dam le Milanais , vers la fin
du 16~* siècle, mourot à l'âge de 32 ans;
H. iietbet{Neues hUt, biogr. Lexikonder
TonAunJt^r^ dit que ce fut en 1612; mai*
cela parait peu vraisemblalile , car la date
de ton* ses ouiragts est postérieure i cette
époque.
Il a publié : 1" Camorutte e madrigali
a duevoci,hh. I, Uilau, 1617, in fol. ;
,^0}aceriiecctetiastici,auna,due, tre
e quatlro voci, lîb. 1, Hilan, 1618;
lib. 2, Hilan, 1621;lib. 4, 1628. On
ignore la date du troisième livre; 3° jir-
rnida abbandonata, madrigal à qnatre
Toik, et l'Amante oeeulto, air à une et
deux voix , Hilan, 1625 , iu-fol. ; 4° Pro-
tummusicumvariiscantiomim sacranim
Jloscuiis, AtiTera, 1634, in-4*', cinq par-
lies. Ce sont dea motet* k nne, deni, trait
ALA.
et quatre Toix avec bave oontiane. On y
trouve anwi des motet* de quelques aotna
auteoT* tds que George* Mesta&t, Jaoqnti
MoUet, et Uoiry Libert Gneeii.
ALAB.D (LAM$UT),tIiéoli^en protes-
tant et poète Laurent , naquit i Creapé ,
dans 1« Holstein, le 27 janvier 1602. Apri*
avoir adievé set étude* dtnt le* éodea de
sa ville natale et an gymnue de Haoïboaig,
il alla en 1621 i Leiptick, où il obtint la
place de précepteur d'un libraire fort ricbe,
nommé Henning Grost, Set travaux da
préceptorat ne l'empêchaient point de eol-
tiver let lettres avec ardeur, et tes suooè*
furent si brillans qu'il obtint en peu de
temps le grade de bachelier, et que le lin-
rier poétique lui fut décerné dans le coon
de l'année 1624, par Hathien Hoe, théolo-
gien de la cour de Dresde. Ce début loi
promettait une carrière facile; néanmoiiu
iljéchoua dans le projet qu'il avait eu d'Are
professeur de philosophie à Tnaivertité, et
cet échec le détermina k retourner cht*
lui ver* la fin de la même année. En 162S,
HolgerRotenbrantt, sénateur du roftiiiH
de Danemarck, envoya Lambert Aliidi
l'université de Sera, en qualité de goaver-
neurdeson fils; mais il ne garda pas loi^
temps ce poste, car peu de mois après il
obtint le diaconat i l'église de Crempé, pois
il fut collègue de sou përe jusqu'en 1630.
11 avait atteint l'âge de 28 ans, lorsque le
roi Chrétien IV lui accorda la cure de
Briinsbuttel, an village de Ditbmsrre cor
1'Elbe.IIéUitdgédepInsde70an*,lortqa'îl
cessa de vivre le 29 mai 1672.
Lambert Alard avait été marié trois fois,
la première eul626,la seconde enl654,et
la dernière en 1658. De ses trois femme* )1
avait en seiie enlans dont qnelqDes-uni ae
sont distingués dan* les icicnce* et les let
très. Lui-même fut un savant homme qoi
te fit remarquer également comme profénd
théologien, comme philologue et comiae
poète. De norabreni ouvrages ont été pu-
blics parlui on laisséseu mpnnscrit ; parmi
let premiers, on en reiiiarqae nn relatif è
la mtuiqoe et qui a pour titre ; De vetena»
îdbïCoOgIc
ALA
musied liber lùtgidaris. In fine accessit
Psetli sapientissinti musica , e grteco
M ialiaum sermonem translata. Sump-
t&as Henningi Grossi jun. Schleu-
singia, excusas tjrpis Pétri Fabri, 1636,
10-4". Les reclierches dont cet ouvrage est
rempli âémoDlrent que son antenr poué-
dait une tradition pea commime, mais en
même t«mp> il fournit la prenre qu'Alard
eonnaiseait peu l'art lur lequel il écrivait.
Tin^nenf chapitres composent tout le
lÏTre. Le premier renferme diverses défi-
nitions et ita éloges de la musiçpie tiré*
d'Aristote, de Platon, d'Isidore de Sérille
et de Censorin. Au second, l'aatenr eia-
mine qnel est l'objet de l'art. Le troisième
est relatif finx diriiious de la musi^e
nûtant la doctrine des anciens. An qua-
trième, la musique est considéra dans ses
rapports avec la phy sique,]amélaphysjqae,
rutronomie et l'arithmétique. AnsaiTBnt,
Tautenr la considère dans ses rapports avec
r^hique ou la philosopliie pratique j au
siiièiBe, avec la médecine et la théologie,
et enfin sa septième, avec la poésie. An
huitième , Alard examine les diverses opi-
nions des écrivains de l'antiquité sot la
nécessité de savoir la musique. Les cha-
ptbes neuvième et dixième sont relatifs à
la mosique instrumentale ; le oniïème
Ij^te des intervalles ; le douuème , des
modes ; le quiniiÈme , des effets de la mé-
lodie; le seiiième, on de* plus cnrieu, de
la puissance qn'a la mnsiqne de chasser le
dènton; les dii-septième , dlx-hnitièmc,
dii-nenviême , vingtième, vingl-unième,
vingt-deuxième , vingt-troisième et vingt-
quatrième, des diverses dispositions mo-
rales que la mniique fait nailre chei
lliomme; le chapitre vingt-cinquième, de
la mosiqne profane et divine; les suivons,
de la corruptiondc l'art, du meillenrusage
qu'on peut en faire, et des inventeurs do
la mnsiqne dans l'antiquité.
La version latine du traité de mnsiqne
dePtellus donnée par Alard est ta meilleure
qu'on ait de cet opuscule, dont le mi^rite
at d'ailleurs fort médiocre : on la préi^
à celle qm'Elie Tinet a pnhliée à Paris,
enl557,in-8".
ALAR1(. . . .), flûtiste du théâtre de
la Scala , a lait imprimer deux ouvrages
de sa composition , Le premier consista en
deux thâmes variés pour la fldte , Milan ,
Bertuui, et le second en trois thèmes éga-
lement variés , ibid.,
ALARIDS (BiLAiw VERLOGE , connu
sons le nom d'), né i Gand, vers 1684,
vint i Paris dans sa jeunesse et fut i^lève
de Forqueray pour la viole. Ajant été
admis dans la musique du roi comuie vio-
liste , il occupa cette place pendant pla-
sieurs années. Vers la fin de sa vie, il le
retira dans sa ville natale, oà il est mort
en 1734. il avait écrit la musique da
Ballet de la Jeunesse, qni fut refu k
l'Opéra en 171S , mais qui n'a jamaii été
représenté.
ALART (. ■ . .),contiapnntigte fran-
çab du 16°** siècle. On trouve un motet
de sa composition dans la collection publiée
à Venise, en 1549, sous ce titre : Fructus
vaganbir per oràem , excellerttissim.
auctortim diverses modal, lib. 1. C'est
sans doate ce même Alart ou AlUrd qui
figure comme musicien de la chapelle dn
roi de France Louis XII, dans an compt«
de dépenses faites pour les obsèques de ce
prince, lequel se tronve aux archiTcs du
royaume, lettre K, n" 322.
ALBANEZEou D'ALBAN£SE,sopra-
niste , élève d'un des conservatoires de
Naples, Tint i Paria en 1747, & l'âge de
16 ans. tl fut immédiatement engagé à la
chapelle du roi , et devint premier chan-
teur aux concerts spirituels, depois 1752
jusqu'en 1762. Il est mort en 1800. Les
ouvrages les plus connus de sa compositioD
sont les suivons : 1- Airs à chanter, pre-
mier, deuxième et troisième recueils, Paris,
sans date, Jn-4'', obi.; 2° Les amusemens
de Melpomène, i"' recueil d'airsà chan-
ter , mêlés d'accompagnement de violon ,
de guitare, et de pièces de guitare , par
MM. Albanèseet Cardon, Paria (S. D.),
in-4°i 3° Sixième , septième et hnitièine
3
îdbïCoogIc
u
ALB
recueils d'aira aroc accompa^emeot de
violon et hatae , in-i", obi. ; 4' Lu soirée
du palais royal, nouveau recaeil d'airs
■TM accompagnement de clavecia, iD-4*}
5* Rwneil de dnei et d'air», arec ^yniplxi-
nie, et sani «ccompagnaRiGnt , in-fbl. j
6* Ranieil d'ain «t de duM I Toii ^galei ,
■Teobuse coDtinne, mo-tn 11*", Paris,
fai-i'>( ?■ Soirées du boU d« Boulogne,
nranau Rcneil d'aira, de chanson* et daoi
^nrle claveda, avec ane aricAte à grand
mchMtn et one pièce en pantomime, Paria,
ixt-i", obi. ; B* Recueil de dDod k raie
épAe», n>manee(,bninetle«et une cantate
de Pergolèse ( Oifeo) , tant avec aceompa-
gMrDeot de darecin qae de Tiolons, alto
et batte chiffre, PbH« <S. D.), in-fol.)
9° Les petits riens, nouTeau trcneil de
dianaons et romances avec accompagne-
ment depiano, Paris, in-4<> ; 10° Romances
en diilogae, «tcc accompagnement de
piano et violon ; 11" Homances de Soie-
tnonde, imprimée en canictètet mobiles
trOllTier.
ALBANI (MiTiiM), babile fabricant de
TioloDi dans le Tjnil, vécut vers le milieu
dn l?" siècle. Gcrber cite de loi nn vio-
lon qni portait inti^rienrcment ces mots :
Matthias Jlbaraisfecit in Tyml. Bul-
sani, 1654. Il était qae ce lathier paraît
parvenu à nn Sge avancé, et qa'il s'était
établi â Rome, car on connaît deai de
les violons qai ont apparteon à François
Alblnoni de Milan , et dont l'un porte la
datede Home 1702, et l'antre celle de 1709.
Peat-Mr« aussi s'agil-il d'nn fils de celui
^i est l'objet de cet article. Albani fut
nu des meilleurs élèves de Steiner A qni
l'on a quelqaefais attribué tet inslru-
mens.
ALBERGANTE (ettorb secohoiko ) ,
théologien, orateur, poète, naquitAOmega,
terre du Milanais. U enseignait les belles-
lettres BU collège de Saint-Jules vers 1636.
De }à il passa à Rome, où il fat secrétaire
du cardinal Palotla, et ensuite de Pichi,
arclievéque d'Amalfî. II fut ensuite rap-
pelé dans sa patrie par l'évéqne Torniclio,
ALB
qoilefit viÉlteurde son diocèse. 11 moamt
le 10 octobre 1698.
Enlr'autres ouvrages, 11 a publié i Pnn
btema academico sopra la musica. Canio,
1656. On a aussi de sa coraposition : Can-
zonelU spirituali, Tertetti, che si can-
tano neila eùlà d'jtntalfi , Naplea , 16U .
ALBERGATI(riBBi>cAPACBLLi),comte,
d'une très ancienne maison di Bologne,
vivait vers la fin du 17» siècle et au com-
mencement du IS"". Quoiqu'il fût senle-
meut amateur, il est compté panni les
compositenrs distingués de son temps. D a
composé plusieurs opéras, entr' autres Gli
Jmici, en 1699, et II Principe selva^
en 1712, 11 a publié aussi le» ouvrages sei-
vans 1 1' BaÙetti, correnti, sarabande,
egighea vioîino eviolone,eonU seconda
viollno a heneplacito, opéra 1' , Bolo-
gne, 1682, réimprimé en 1685 ; ^Sonate
a due vtolini, col basso continao per
torgano , ed un altro a beneplaàto per
tioHia , 0 violoncello , opéra 2> , 1683 )
3° Cantate mondi a voce sola, op. S",
Bologne , 16S5 ; t' Messa e salnù coif
certati ad una, due, tre e quatlro voa,
con stromenli obblrgali e ripieni, a bene-
placita,a^. 4», Bologne, 1687} 5" PtoW
armonico composta dl dieci sonate aa
tamera, a due vioUnî, e basso, con vio-
loncetlo obbligato , op. S' , ihiA. , 1687)
6° Cantate dacameraavocesola,of,6',
ibid., 1687; 7" Gioifc, oratorio, Bolo-
gne , 1688 i 8» MoUtti e anb/one Ma
B. M. y. a ■voce scda con stromenH,
op. 8* /Bologne, 1691 ; 8" Concertivari
a tre, quattro e cin^ue, op. 9>, Modèoe,
1702i9" Cantate spiriùiali ad ima,ib
e tre voci, con stromenti, op. 10*, M»-
dène,1702.
ALBERGHI (lOHACB). En 1788, ou
exécuta i l'iîglisc de Lngo des vêpres sons
cenom. En 1790, un ténor dn roétnsnom
se faisait remarquer à Dresde. Celui-ci se
trouvaitii Naples. Il parait y avoir identité.
ALBERIC, moine de Moni-Cassin, rt
cartlinal, né â Trêves, vers 1020, viScat 1
Rome depuis 1059. H est mort dans U
îdbïCoOgIc
ALB
même Tiile en 1106, Parmi hi terjti on
traoTe un dialogue De Musiea, liont le
OMiiaicrit te coruetre dans la bibliothèque
da frère* nuDean de Sainte-Croîi , A Fin-
ALBERICi {*iiniiE>ioEEFfl), poète et
compcMÏteiir, ne A Orriette, TÎTait au com-
mencement Aa 18~« litcle. Il a fait im-
priiner de«a composition l'Etilio diAdamo
tt lUEva dalparadisa terrestre, dialogo
perttuisicaatjuattrovoci, Orfictte 1705,
in4.
ALBEIlS(j....], on cannait sont ce nom
hnil marcliea de parade et quatre pas it-
donblëa pour le piano , Hamboar^ , Cmnc.
ALBERT (li caAND), é«éqne de ftaiis-
bonne et icholaatiqae célèbre, de la famille
de* comte* deBo1sl«dt, naquiti Laoingen,
en Sonabe, Ter» l'annte 1193. Il fit se*
premières ëtodes & Paiie , et ne tarda pas
A inrp««»er tons ses condisciples. Le Do-
minicain Jordanas, qnî fut on de ses mal'
trca , le décida à entrer dans l'ordre de
Saint-Domintqne en 1221. L'étendue de
H* connaissances lui fit confier nne chaire
de pbiioMpbie, et il se rendit & Paris poor
yetplïqner la physique d'Âristote. Eninite
il alla k Cologne o& il fiia sa résidence. Il
fat élexé sQccessivement à la dignité de
prorinctal de son ordre , en AIlemagTie , et
■rtréque de Ralisbonne; mais il quitta son
i^tàtt BU beat de troi: ans, pour retonmer
dans sa retraite de Cologne , où il mourut
en 1280 , Sgé de 87 ans. La force de son
gtoie et ses nombreuses connaissances re-
levèrent beaDconp au-dessus de son siècle ,
et il serait an premier rang parmi lu phi-
losophe* s'il fdt né dans un temps plus
bTorableau déreloppement de ses facultés.
On le coniidère comme le plus fécond po-
Ijgrapfae qui ait existé. Une partie de ses
leuTres a été recoeillie par le dominicain
Pierre Jamni, et publiée à Ljon,enl651,
en 21 toinmes in-fol.; on y trouve un
tnnlé De Mutica, et un commentaire sur
les problèmes d'Aristote concernant lamu-
ALBERT r, duc de Bafiêre, fil* de
AL6 M
Henri Guillaume IV et de Harie-Jacqnet,
fiUe du niargrare Philippe de Bade, naquit
le 29 février 1526. Ayant succédé à «on
père le 6 mars 1550, il gouverna la Bavière
pendant vingt-nenf ans , et mourut A Mnnid
le 24 octirfire 1579. Ce prinee, dont Tédn-
calion avait été soignée, possédait det
connaissances étendue* pour son temps. H
fut un protecteur lélé des arts et des let-
tres ; la mnsiqae et la peinture fhrent par-
ticulièrement encouragéei dans ses étala
pendant son règne. Le* pins célèbre* mnsi-
cien* belge* du 16" dèele fnreot appelés
i sa cour ; A leur tête il trint phcer Rohn4
de Lassus , pour lequel il avait une prédi-
lectioD particulière. Ce fut aussi ce prince
qui fonda la belle galerie de tableani^'oa
admire encore aujourd'hui k Hnnich. Il j
aeoviron cinquante ans qu'on découvrit paè
hasard dans les murs du château ducal
des armoires secrètes qui étaient restée*
incoonnes jusqu'alors; l'une de cesanmoE-
re* contenait un cofire en fer, fermé de
plosieurg serrures qu'on ne put ouvrir qo'ea
les brisant , et l'on y trouva une grande
quantité de beau manuscrits sur vélin,
ornés de peintures magnifiques, reliés eft
velours et enrichis de fermetures du pIU
beau travail en or et en vermeil. Ces ma-
nuscrits avaient appartenu au duc Albert,
qui lesavait faiteiécu ter parles artistes la*
plusbabilesdesontemps.Laplupartétaient
des livre* de tournois et d'armoiries de la
maison de Bavière, mais parmi cm setrou-
vaient quelques volâmes qui contenaient
des teurres musicales de Lassns, ornées de
peintures d'une grande beauté et eiécntées
avec beancoop de luie. On trouvera k l'ar
ticlede Lassua (Roland de) une descrip-
tion de ces manuscrits , dont l'existence
prouve le goât passionné que le duc Albert
avait poor la musique,
ALBERT (HENRT),compcsiteur et poète,
naquit k Lobenstcin , dans le Voigtiand ,
le 28 juin 1604. n étudia d'abord la juris-
prudence à l'uniTersilé dn Lcîpsick , et
ensuite la musique à Dresde. En 1626, il
se rcnditàKienigsberg,o£k il obtint en1631
îdbïCoOgIc
86 ALB ALB
Dne placed'oi^nute. Il citRiort dans cette AK<enigïl>erg;en1657, àLdpiic;en 1659,
Tille, lelOocuJire 1651. Parmi Icscaoli- danslani£iiieTille;enl676,iK<znlgaberg;
quc( qu'on chante encore en Prusse, il «'ca et enfin, a Leipsick.en 1687. Mattfaesaa
trauTe qaelqnet-ans qoi ont été composés cite anssi dans v>a Ehrempforte (p. 107}
par Albert j ou cite entre autres celui-ci : un traité de contrepoint manuscrit , soot
CqU des hintmeU und der Erden. Se* ce titre : H. Jlberli, IraetaUis de modo
ain Hcrés, qui ont para d'abord en sept cOJ^iendicontrapuncla.Q-a^TéMuatiip»
parties séparées , ont en na incc^ prodi- cet oDTrage n'est qn'nn extrait des préfaces
^enx , et le méritaient. Reicbardt assure de ses sin nacrés. Albert a été indiqué loos
que tontes ses mélodies sont excellentes, le aom d'jilberii dans le premier £«xicM
Tel était l'empressement qu'on mettait i de Gerber, et dans le Dictionnauv Bitté-
se les piocnrer , qa'nn grand nombre d'é- r'ujue de HH. Choron et Eaj aile,
ditions pnt k peine suffire à l'acidité du . ALBERT (jiui-rB^iaic), orgaaistede
pnblic, et que malgré les privil^es qui la cour de Saie et de la cathédrale de
araient été accordés i. Albert, par l'empe- Hersebourg, né à Tonningen , dans ledo-
reor, le roi de Pologne, et le prince de ché de Holstein, le II jaurier I64Î, fit
BraDdebourg , il s'en fit dem contrefaçons ses premières études an gymnase de Stral-
i Dansig et k Egenigsberg , du rivant de snnd. Il y rencontra le maître de chapelle
l'anteor, lequel se plaint amèrement de Vinccnio Albrici, que la reine Christine
cette spoliation qui le privait de la seule de Suéde avait amené d'Italie, quelque
Kssonrce qu'il eût pour vivre. Après la temps auparavant, et dont les ouvrages
mort d'Albert, plusienrs éditions de ses éveillèrent en lui le godt de la musique,
ùrt sacré* forent encore publiées , et Ani- Après avoir fait an voyage en France et
broise Profe les inséra dans le recueil de en Hollande , Albert se rendît k l'académie
méhidie* qu'il publia i Leipsick en 1657 , de Rostock , oà il fit on cours de théologie
in-So.UalgTé toutes ces réimpressions, ces pendant deaians,etoà il prêcha mjmepla-
mélodie* sont aujourd'hui fort rares , et il sieurs fois. La faiblesse de son organe l'o-
est presque impossible de s'en procurer un* bligea d'abandonner la théologie , et il se
mempUire complet. La première édition livra à l'étade de la jurisprudence. Après
pamt sous le titre de Forêt poetico-miui- cinq ans d'étndee A l'tmiversité de Leipsick,
eaie ou recueil d'airs religieux et mon- il fut en état de soutenir deux thèses pn-
dains, pour chanter avec accompagne- bliques. La jurisprudence ne lai fit cepen-
ment d'orgue portatif, de manichoide , daut pas oublier la musique, et il se per-
de théorbe, etc. Première partie, K(e~ fectionna dans cet art, par les leçons de
nigsberg, 163S, sept feuilles in-folio, WerncrFabriciiu, organiste de l'église de
réimprimée en 1642 , dans la même ville. Saint-Nicolas.
])euxième partie, ibid., 1643, sept feuilles Se* talens Ini mérilèrenl l'attention de
in-fol. La préface de cette seconde partie Chrétien I, duc de Saxe, qui le nomma
contient de bonnes règles d'accompagné- oi^aniste de la conr et de la chambre, et
.ment en neuf paragraphes. La troisième l'appela en cette qnalité à Uersebourg,
partie k paru à Kccnigsberg, en 1644, sept avec promesse d'avoir soin de sa fortune,
feuilles in-fol. On j trouve une bonne pré- Albert accompagna, peu de temps après,
facesurl'exécutionmasicale. Laquatrième le duc, dans nn voyage qu'il fit i Dresde,
partie est datéede 1645; la cinquième, de 11 y retrouva Âlbricî, son premier maître,
1646} la sixième, de 1647 ; la septième, de qaivcnaitd'amverde France, pour prendre
1648} et Iahtutième,aparuen 1650, avec possession delà charge de maitre de cba-
nnedoubletabledcsmalières.Leshuitpar- pelle que l'électeur lui avait conférée,
tics réunies ont éte réimprimées en 1653, Albert prit de lui des leçons r^olières,
îdbïCoOgIc
ALB
tiDf de composition que de ctaTecin , et le
f^compeiua magnifiquement. Â son retcnr
de Dresde, il ae livrai la compoutiou , et
feririt beancoQp pour l'église, l'orgue et
)ec]aTecin;inais aaCDiidesesoiivragËBn'a
Hê pnblié.La BibliotlièqDe da Roi, A Parii,
possède en manascrit, an Libéra, A «pâtre
parties de la composition d'Âlhert. Walther
cite arec éloge un recueil de dooie ricer-
eariyawt l'oi^e, de ta componition. Par
laite d'ane forte apoplexie , Albert devint
paralytique dç cAl^ droit, ce qui te mit
bon d'état d'eiercer la rauuqtie , pendant
les donze dernières années de sa vie. II
moarat le 14 join 1710, igé de 69 ans.
ALBEBT (jMH-FK^iaic) , reclenr A
NordbaDsen dans la seconde moitié da
18>° siècle, a fait imprimer ane disserta-
tion Eor la nécessité de joindre la masique
tm études littéraires, sous ce titre : De
Jaaatda urlis musicce Conjuncthne cam
literamm studio , Nordhaaten , 1778 ,
une feuille et demie, in-i".
ALBERT {M»' ivcdstihe), connue
d'abord sons le nom de H"' Uîmm, avant
qu'elle edt épousé Albert , danseur de
rOpéra , est née à Paris, le 28 août 1791.
Admise d'abord comme élève poar le sol-
fegc aa conservatoire de musique , le
ISTendëmiairean 10, elle devint, au mois
de fêrrier 1803, élève de Plantade pour le
diant; le premier prix lui fut décerné
l'année suivante. Les leçons qu'elle a re-
^e« deCrescentini, lorsque ce grand chan-
tear fut attacbé i la mnsiqoe de Napoléon,
ont achevé de former son talent, et d'en
faire nne cantatrice distinguée. Enl806,
elle a débnté à l'Opéra avec snccès et a été
attachée au théâtre de la cour et A la cba-
pdie impériale. Fatiguée par le répertoire
de l'Opéra , la voix de H-»- Albert a perdu
de bonne heure nne partie de son éclat et
de it jostesse , et qnoiqne jeune encore,
elle s'est retirée de l'Opéra, et n'a conservé
qae son emploi A la chapelle du roi.
ALBBRTAZZI (ALEXjtNDBB), composi-
tenr et professeur du piano , né en 1783 A
Stagna , dans le Parmesan , reçut les prc-
ALB
37
mières notions de mosique A Parme du
P. Gins. Valeri , carme milanais, et passa
ensuite sous la direction de Pr. Eortunati
poor le chant et le contrepoint. Ses com-
positions ponr l'église sont estimées; on
connaît aussi de lui un opéra intitnié GU
Amanli ramingki, et beaucoup de mo-
■iqne de piano. Il est maintenant fixé A
ALBERTI (iosKni-iii.TBiBa), né A Bo-
logne vers la fin du l?'*^ siècle , fut vîoti-
niste à l'église de Saint-Pétronne de celto
-ville, et académicien philharraoniqoe. lia
publié eu 1713, concert! a jci, œnv. 1";
et ensuite 12 sinfonie a Quattro, du*
violitti, viola, violoncello, ed orgatto.
ALBERTI (doiunique), amateur,chan-
teur habile et compo8ileQT,naquitA Venise,
dans les premières années dn IS»" siècle.
Il fut élève de Bissi et de Lotti. Après
avoir terminé ses étude*, il voyagea en
France et en Espagne, et trouva dans ce
dernier pays le célèbre Farinelli, qn'il .
étonna par sa maotère de chanter. Ce vir-
tuose se félicitait de ce que Alberti n'était
qu'on amateur; car, disait-il , j'anrais en
lui un rival trop redontable. En 1 737 , il
mit en masiqne VOlimpiade, Il avait
donné A Vienne, en 1733 , Gaiatea. 11
mourut A Rome, fort Jeune et fort regretté.
D avait composé trente-six sonates, d'nn
genre neaf , qu'on n'a pu retirer des maina
d'un particulier de Milan qui en était pos-
sesseur. On a cependant gravé A Paris huit
sonates de sa composition sons le titre :
OCto sonate per il cembalo solo , del
signor Domenico jélberti, dilUtùaite,
cenv. I". On prétend queles sonates que le
chanteur Jossi a fait gravera Londressoua
son nom «ont S Alberti.
ALBERTI (jEÀH-tUTHiED), violiniste
italien , vivait an commencement dn
18~" siècle. On a gravé de ta composition :
Concerli a cinque per ehîesa e per ca-
méra, Amsterdam, 1713, in-fol.
ALBERTI(F*iNçois),néAFaenia,vera
1750, vint à Paris' eu 1783, et s'y fixa,
comme proftaseuT de guitare. Il y a publié :
îdbïCoOgIc
sa ALB
1* 7>vtf daos pour guitare et violon,
OUTnil*', Paris, 1792; 2- SecueU d'airt
ehoûis et air de Malbrough varié pour
guitare, CMtra 2> , Pari» , 1792 ; op. 2*,
Bola^a , 1715. Dani le catilogne de mu-
tile (1« Jowph BenioD, i Venise, imp.
<n 1818, on trouve (p. 4) un oun-age
Bianiucrit qui « pour titre : Priaeipjeon le-
%iom perla chîtarra, gramntatica prima.
Il est vraisemblable que l'autear de ces prin-
cipe* «tt le même quaFrinçoiiAlberti, ce
qui pourrait faire croire qa'iloitretonrnéen
Italie. — On connaît incore deui musiciens
AatxntnH^lberti. Le premier, Innocento
MUterU, compositeur et directeur de mu-
■JqaedelacoardeFerrare, quiriiaitTen
1700, et dwit ks oavragei ne sont pas
eonDiii { vofei Superbi apparata degU
uomini iUust. délia città di Ferrant,
p. 131)) le second, P(e(n> j4/6erfi, dont
ontroiiTedan(lecata1ogaede Roger d'Ams ■
UTàttainad); Sonata a tre,a«Ji.j. 1".
ALBERTINI {raiNçais), prêtre flo-
rantin , doctenr en droit canon , et célèbre
antiqnair« , né vers la fin du 15™' liède ,
floriswit en 1510. A cette époque il se
rendit à Rome, où il fnt chapelain dn car-
dinal de Santa Sabina. Parmi sas ouvra^;
an oompte ud traité De musica, qoi est
ALfiBRTlNI (loicACB), Milanais, com-
positeur de musique inatro mentale, vivait
Mat le rigne de l'ampereor Léopold 1", k
qm il dédia on tauTre de doaie sonates
pour violon. Cet oovraga à été publié à
Vienne, en 1690.
ALBERTINI (lotcuix), compositeur
italien et maitre de cbapelle du roi de
Pologne, était i Varsovie en 1784. Les
«péris de m composition les plas connus
sont : 1* Circe , représenté i, Hambourg,
•D 1785 ; î» Fïrginia , opéra leria ,
Rome, 1786. Albcrtini écrivait encore en
1790 , pour les divers théâtres d'Italie.
ALBERTCS VENETUS, dominicain
qui vivait dins le 16-» siècle, est cité par
1«* PP. Quétif et Echard {Script, ordin.
prMiicat., tome 2, p. 126) comme auteur
ALB
d'nn Compendim» de arU muàcea, qui
est resté mauoscrit. Il est vraîsemUaUe
que son nom était ^/^rti, et sapatnt,
ALBE5 (c. w.),oa connaitsouaesnoin
un recueil de danses k grand orduilre,
Hanovre, Bachmann.
ALBESPY (....), daritkettisle ina.-
çais , fut «tUché vert 1795 i l'orcfaestte
du théâtre de la Cité i Paris. On a de loi :
PremierconcerlopourlaclarineUe,Vui*,
ALBI , musicien de la chapdle de
Louis XII , roi da France , dont 1« nom
figure dans nu compta da dépense faites
aui ditèqaes de ce prince , qui se trouve
aux archives dn rojanme, lettre K, n* 5ii-
ALBICASTRO (himki), dont le vni
nom était Weiisiubdio , naquit en Suisse
vers la fin du 17-* siècle. Il tervit en
Espagne dans la guerre de la snccessioR.
lia publié A Amsterdam, chei Roger, les
ouvrages suivant : 1° Sonates à trois fU-
tics, op. I*^} 2" Quinis sonates i violon
seul et basse, op. 2'; 3° Sonates pour vio-
lon , violoncelle et basse, op. 3° j i' Sonstst
à trois parties, op. 4*; 5° Sonates à violos
seul et basse, op. 5°; 6* Idem., op. 6';
7* ConcerhM i quatre parties, opaa 7°;
8* Doute sonates a trois parties, opéra 8*;
9* Sonates pour violon et violoncelle.
ALBINONI (tuohas), compositeor dn-
matique et habile violioisle , né k Venise,
dans la seconde moitié dn dix-scptiéDW
siècle, a écrit ua grand nombre d'opéru
qui ont été presque tous représcutét dans
sa ville natale. Les circonstances de sa vie
sont ignorées , et l'on ne sait pas mâma
quelle Intla direction de ses études comme
initrnmentiste et comme compositeor.
A l'égard dn mérite de ses ouvrages , l'us-
men que J'ai fait de quelques-unes de ses
partitions , m'a démontré que son style ot
sec , ses idées fades ou triviales , et l'eipres-
sion des paroles de la plupart de ses opéras
à peu près nulle. Cependant ses composi-
tions ont eu da succès dans lenr nouveauté.
Onconnaitde lui : 1° Zenobia regina di
îdbïCoOgIc
ALB
Patmerini, 16fii} > // Prodigio àelV
ianoccasia, 1695 ; 3° Zenone, imperalor
d'Orienté, 1696; 4" Tigrant, re d'Ar-
matia, 1697; 5° RadamUto, 1698;
6" PrimUlas I, ndiSoemica, 1698;
;• riagratUudine ciuUgala, 1698;
8" Diamede puiùto da Aicide, 1701;
^ïlngaanoiaaocente, 1701 ; 10° l'Arte
iagara coa Varie, 1702; 11» ta Fede
lragUinganm,l707;ï2''Jstarte,1708i
llfUTradimetttotradito, 1709; lioCiro
rkoaosciato, 1710; 15° Gi(utùi0(i Bo-
logne), 1711; 16° i^rirannoEroe, 1711;
11' Le gare generose, 1712; 18° Eu-
meue, 1717; 19» Il Meleagro, 17l8j
iO-Amordi^figlionanconosciulo, 1716;
îl» Cieomene, 1718; 22° G/i £ccw«
(&^ geioiia, 1722; 23° Ermmgarda,
1725} 24" Mariaiuia, 1724; 25° /.no-
Jicea,172ij2Q'Anligonoiuiore, 1724;
il'Scipionenelle Spagne, Ylli \ 28°iJi-
i^« abbcatdonata , 1725; 29° Alciiia
ddiuadaJRit^iero, 1725; 30°// TVion/o
dArraida , 1726 ; 31° l'Incostanza
fchemita, 1727; 32°i,«gn"ieWa, 1728;
35° // Concilia deipiaaeU, 1729; 34° /'/«-
/a/e/to (fc/«*ii, 1729; 35°/<itteiî(W(irt
«wra,1728i36°5/a(ira,1750;37°G/(
Strala^emmiamorosi, 1730; 38° Ele-
tia, 1730; ZO-Ardclinda, 1752; 40° C/i
arvenimenii di Suggiero, 1732;41°Ca/i'
daUde,175iii2''Ariamene, 1741. Je
traave dam les notes mauuecrilcs de feu
H. De Boiigelon, qa'Albiaoai avait dcji
toit, ea 1690, conJoiDlcoieut aiea Gas-
parini , un opéra SEngelberta qui fut joué
4 VcoIm.
Albiaoni a écrit aussi beaucoop de mu-
liqaa itutrumeutale. 11 montrait plui de
talent en ce genre ijae dam l'opéra, et l'on
remarque dans set tonales et surtout dam
utbaUelU dacamera, un certain charma
et oua bonne facture que a'auratt pas dds-
•Toué Corelli. Ses principaux ouvrages de
masic|ue pour les instrumens sont : 1° Due
e dieci tonale a tre , op. 1"; 2°iSmj/o/u«
tt *ei e selle, op. 2<, Venise, 1700;
IfiJiiecieduebaUeUiossiasonalcdaca-
ALB
80
meraalreyO^.^'\i''DouiecoiK^lsàsix
instrument, op. 5° ; 5° Douze concertos
pour Jiaulliois et violon, op. 7°; 6- Doiœ
ballets pour deux violons , violoncelle et
basse , op. S' ; 7° Douze concerts à deux
hautbois, alla, violoncelle et orgue,
op. 9".
On connait aossi de ce musicien : Doittf
cantates à voix seule ei basse, op. 4";
et Traltimcnli da caméra , consistant e^t
doue cantates À Toixseale et basse, op. 6*.
ÂLBINUS , i!crirain latin sur la mu-
sique, qui est cité par Ca«!<iodore { i^e
Siscipl., p. 709, id., Varis, 1588), atqui
conséquemment vécut antérieurement an
seiiième siècle. Cassiodore lui donne le titre
A- illustre i yirnuignificus]. h Ht <iu6 h
livre de cet auteur n'existait pas dans les
bibliothèques de Rome, mais qu'il Tarait
lu avec attention dans sajeunesse. Au reste,
il parait que l'onvrage d'Atbinni n'était
qu'un abrégé tic la science de la musique ,
bit d'après Boèce.
ALBINUS, Qom som lequel qnelqne»
écrivains du mojen âge ont cité Aleuitt
(r. ce nom).
ALBINUS. Un maniucrit précieox qai
se trouve dans la Libliothèqne de l'univ^r*
ûté de Gand (n° 171 , in-f<il.), contient
divers traités de musique, parmi lesquels
on en remarque un dont l'anteor est ano-
nyme, et qui a pour litre .-!)« diversis mo-
ttociiordis, tetracordis, pentacordis, ex-
tacordis, eplacordts, oclocordis, etc.,
ex quibiu diversaformantur inslntmenta
musica , cum Jîguris inslrvmeniomm.
Ce traité des iustrumens à cordes en usage
au qualoniôme siùcte, contient la descrip-
tion et les 6gures de ces instrumem. Au
nombre de «euici se trouva une viole i
quatre cordes, dont l'invention est attri-
buée à un certain Alliiiius. Qael était cet
^/^iRUf, en quel temps vivait-il, etquella
fut sa patrie? Voilâtes questions que je m«
suis faites , mais sans pouvoir les résoudra,
il y a peu d'apparence que ce toit Alcuin
qu'on a voulu designer comme l'inventeur
dccclimtruineutgCtilcst moinsvraisem-
îdbïCoOgIc
40
ALB
blabla encore qu'on aif vooId parler de
l'ancien Albums dont parle Cassiodore.
La TJole dont l'inTention est «ttribufe
1 Alblunt , ■ la forme d'une guitare , et set
qnatre cordes k vide TeofermeDt l'étendue
d'aae octave. Elles sont accordées de la
manière snirante : ut, re, sol, ut. L'bq-
teur anonyme, en nooi faisant connaître
le nom de rinTCnlenr de cette viole , a oublié
celui de l'instromeut. Voici comment il
•'exprime : AliudquoquetetracordomAl-
himis compostât i/uod. vocavit, etc.
On se «errait de l'archet pour joner de la
■viole ; cet accessoire est en effet placé prèe
de l'iustrnment dans la figure du manu-
scrit; mais par une BJugnlarité remar-
çnable, la viole n'a point de toucbe.
AlBINUS (REENABn), dont le vrai nom
était Weiss, fils d'un bourgmestre de
Bessau, dans la province d'Âuhnlt, naquit
dans cette ville, en 1653. llétudia succès-
aivement A Brème et à Leyde, et prit le
grade de docteur en médecine A l'université
de cette demièi« ville. Après avoir voyagé
en France , en Flandre et en Lorraine , il
vînt , en 1681 , occuper une cbaire de pro-
fesienr k Francfort-enr-l'Oder. 11 y fit
preuve de tant de talent et de ccnnaiuances
dans son art, qu'il jouit bientôt d'une
grande réputation. 11 devint le médecin de
l'âectenr de Brand^urg , qui le combla
dlionnenrs et de richesses. Après avoir
rempli ses fonctions successivement auprèa
de plusieurs princes de cette maison, il se
rendit i Leyde , en 1702, et y professa la
médecine JDBqu'A sa mort, arrivée le 7 sep-
tembre 1721. Au nombre de ses écrits se
troBve : Dissertatia de taronùda miré
vi, Francfort , 1691 , ia-ifl.
ALBIOSO (MiRto), prêtre et chanoine
de l'ordre du Saint-Esprit , naquit i Nasï
en Sicile , et mourut i Païenne , en 1686.
n était poète et bon mnsicien. lia publié:
Selva di canzoni skiliani, Palerme,
1681 , iu-8'.
ALB0NES10(TBM^E).r. AuBBocio.
ALBRECHT(jEAN-M*THiEn),orgaDitte
de l'église de Sainte-Catherine k Francfort
ALB
sur le Mein, naquit A Aniterlidiringen,ca
Tbnringe, le 1" mai 1701. WittM,
maître de chapelle à Gotha, loi donoa les
premières leçons de musiqne. Ses études
terminées, il voyagea en France , où il eot
occasion d'entendre les premiers oi^anistes
de ce temps , tels que Calvièrc, Harcband,
Daqnin, etc., dont il adopta la manière.
Ce fut au retour de ce voyage qu'il eat
sa place d'organiste à Francfort. Lessnccès
qu'il d>tint furent tds que l'on te décida
A lui faire construire un nouvel orgue de
quarante-huit jeux, par le célèbre Jetn
Conrad Wegman, de Darmstadt. Aucnna
composition d'Albrecht n'a été imprimée,
mais on connaît plusieurs concertos pour
clavecin, avec accompagnement, qui ont
été fort applaudis dans leur nouveauté.
ALBHECHT (rniH-cniLuniB), doc-
teur et professeur en médecine , A Erfurt ,
né dans cette ville en 1703, fit ses étndet
aux universités d'iéna et de Wurtemberg.
11 a fait imprimer A Leipsick, en I73i :
Tractafuspkjsicus de effectihus nuukes
in corpiu ammatum, in-S". Hililer a
donné une notice détaillée de cet ouvrage
dans sa Bibliothèque musicale, tome 4,
pag. 25-48. Albrecht, nommé professeur
1 Gottingne , y mourut le 7 janvier 1736.
ALBRECHT ( jEÂM-iAnaanT), poète
couronné, chantenr et directeur de musique
Ar^liseprincipaledeHulbanse, enTbu-
ringe,naquitAGoermar, prèsdeMnlfaaute,
le 8 janvier 1732. Philippe • Christophe
Rancbfust, organiste dans cette ville, loi
donna les premières leçons de musique
pendant trois mois. Il se rendit ensuite à
Leipsick pour y étudier la théologie, et
en 1758, il revint A Hulhante, où il ob-
tint les deux charges ci-deitns moition-
néei, qu'il garda jusqu'A ta mort, arrivée
en 1773. Albrecht est également recom-
mandable comme écrivain didactique et
comme compositenr. Ses ouvrages publiée
tont : \'' Sl^aniSendscreiben mit tusal-
zen und einer f^orrede , 2" au/liige
( Lettres de StelTani avec des additions et
nneprérace, deuxième édition), Hnlhante,
îdbïCoOgIc
ALB
1760 , ia-^". Cette édition de la tra-
duction que .Werckmeuter avait faite de
l'onvrage da StefEinî , intitaié : Quanto
eerUiia hahbia da suoi principj la
musica, eit prëférable à la première.
2f Grùndliche Einleiturtg in dU Anfangs-
Uhren der Tonkujut ( Introdnction roi-
Mnnée «oz principes de la muiiqne ) ,
Laonenralta, 1761, iii-4o, 136 page»;
3° UrtAeil in der Streiligkeii twiichen
hermMarpur^undSor^iJagtnKotstii
h dispute entre HH. Marpurg et Soi^),
dtDt let eMaii de Harpurg ( B^trteg. ) ,
ton. 5, pag. 269; i" Kurze Nackrickt
vott dem Zusiande der Kirchenmusik in
MHkausea { Coarte aotiee sur l'état de la
Buique d'alise, k Halhaose), dans le
Béraerecoeil, t. 5, p. 387; 5" Abhond-
baig Uher die Frage : ob die Musik bejr
deat GoUesdienst tu dtddeit odermcht
(DÎMertation sur cette qoestiou : la ma-
tigae peut-elle être tolérée dans le service
diriu?) Berlin, I76i,iii-4«, 4 feuiUeii;
6> Abhaadlung vom Basse der masik
(Dissertation snr la mnsique de Basse),
Frankenliansen , 1765,tn-4'>. Âlbrecht a
été l'éditear des deux onvrages d'Âdelong :
Munca mechaniea orgiuuedi , et Sieben-
gtttim(F'. Âdelang); il a joint one pré-
face an premier, arec une notice sur la TÏe
d'Adeionj. Ses ccmpositions consistent
«■ : ]• Cantates pour le «ingt-quatrième
dimancheapréslaPenlecAte, poésie et mn-
nqoe d'Âlbrecht, ]75Sj 2<- Passion selon
les érat^élistes, Mulbanse, 1759, in-S';
S* Mutikalische aufhmterungjiir die An-
fisngerdes Klaviers (Euconrageoieutinn-
sical pour les clavecinistes commençaas),
Aagibourg,1763,in-8°;4''^uiiAti/ifcAe
■dttfnuiSerung in kleinen Klavier slUcken
ti>u{oifen(En*conrageinent musical ccnei-
stant en petites pièces et odes pour claTCcin) ,
Berlin, 1765, in-i».
i.LBBECHTSBERGER (jean-oeorges),
savant bamtoniste et organiste habile , né
à Kloslemeuboarg , pelile ville de la hassc
Autriche, le 3 février 1736, entra fort
Jeune au i^pitre de ce lieu comme eulant
ALB
41
de clianir. De U il passa à l'abbayede Htallc,
où il fat chargé de la direction d'une école
gratnite. Honn, organiste de la conr, lui .
enseigna l'accompagnement et le contre-
point. Derenn lui-même profond organiste,
après plusieurs années d'nn troTail asiidn ,
■1 fut appelé en cette qualité à Raab , pnis
A Haria-Taferl , et enfin à Mcelk , où il de-
meura pendant donie ans. Les ouvrage*
qu'il pnblia dans cet intervalle ayant pro-
pagé SB réputation , et la place d'oi^oiste
de la cour de Tienne étant devenae vacante,
il fut désigné, en 1772, ponr en remplir
lesfonctionE. Vingt ans après, onlenomma
maStre de chapelle de l'église cathédrale do
SaintÉtienne.
L'académie musicale de Vienne t'admit
au nombre deses membres en 1793 , et celle
de Stockholm , en 1 798 . Ce savant bomrae
est mort à Vienne , le 7 mars 1809, et non
en 1803, comme on l'a écrit dans le dic-
tionnaire historique des masiciens( Paris,
1810 ). Âlbrechtsberger avait éponsé,
en 1768, BosalieWeisB, fille de Bernard
Weiss , sculpteur, et en avait eu quinze
enfana, savoir : neuf fib et six filles. De
ces qninie enfans , doue sont morts en bo*
âge.
Ses meilleurs élèves sont : I' Beethoven ;
2° Jos.,Eybler, premier maître de chapelle
de la corn- de Vienne ; 3» Jean Fnss , mort
Ik Pesth, le 9 mars 1819; 4° Gœnsbacher
(Jean), qui » snccédé i Preindl dans U
place de maître de chapelle de Saint-
Etienne; 5° J. N. Hummel, maître de
chapelle dn duc de Saxe-Weimar ; 6* la
baron Nicolas de Krnfft, morti Vienne,
le lôavril 1818; 7" Jos. Preindl, maître
de chapelle de Saint-Étienne et de Saint-
Pierre, mort à Vienne, le 26 octob. 1823;
8'*Ie chevalier Ignace de Seyfried, mattre de
chapelle et directeur de l'Opéra de Tienne;
9> et enfin Joseph Weigl , compositeur et
directeur de l'Opéra de Tienne. Haydn,
Beethoven et tous les grandi musiciens de
rAilcmagne , avaient la plus hante estime
pour Âlbrechtsberger, qui était également
reconmuindable comme écrivain didac-
îdbïCoOglc
«s ALB
tiqua , eomnw orgaoUte et comne compO'
■iteor de mniiqDe lacréa et itutrameotale.
Le nombre dei onvraget sorti* de m pi nme
ni iramense. Le prioce Nicolas d'Ester-
batj'-GalRiitba possède en maauierit les
niivaus : 1* Vingt-six messes, dont dix>
Heaf sont avec acoompagnement d'oraho-
tre, ane iTeo orgne, et six à qnatrefoîi,
0 capella; %" Quarante-trois graduels;
3° TniDte-qaHtre olTerloirH ; 4* Cinq it-
pres caniplùtea;S°QuatreL tanies ; 6° Quatre
psaumes; ?• Qaatre Te Deum; 8" Deui
veni Sancte SpiriUu; 9" Six motets;
10» Cinq Salve Regina ; 1 1° Sii Jve Re-
gina; 12° Cinq Aima Sedemplorit ;
13" Deui Tantum £rga ; 14* Dîi-hnit
bymnes; IS" Un JlUluia; là* Dii mor-
ceaui tell que de Prf^iatdis, Introïls,
leçom dea Ténèbres et répons ; 17- Ora-
torios : le* Pélarios de Golgatha ; l'Inven-
tion do la croix ) la naissance da Christ ;
Applauau* musicut ; Oe nativUate Jesu ;
SepassioneCkrisli; ISoNeaf cantiques;
19* Un petit opéra allemand ; 2a> Qna-
rnnte qoatoors fogoéi, navres l"; 2', 5',
7', 10», 11-, 16» et 19"; 21" Quarante-
denx sonates en qnatoon , «envves 14° , 1 8',
20% 21-. 23-, 24- et 26"; 22' Trois so-
nates en donbles quatuors, maTre 17";
33° Trente-huit qointettis pour deoi vio-
lon* , deux violes et baise , œnvre* 3*, 6',
9", 12-, 15«, 22% 25* et 27- ; 24* Sept
Mituors ponr deux violons, deux violes,
violoncelle et contre-basse; 25° Vingt-bnit
trio* pour deux violons et violoncelle;
Sa» Troise pièces dëtacbéei telles que léré-
nodes, nocturnes et di vertiiGBmen* ; 27° Six
concertos ponr divers ÎDstrumeni, tels que
lepiano,labarpe, l'orgue, la raandolineet
le trombone; 28oQuatre*ympbaniesâ grand
orchestre. Les ouvrages qu'Albrechtsbergcr
a publiés sont les gnivans : 1° Fugues pour
l'orgue, usuvre* 4«, 5», 6», 7% 8% 9',
10% U',\&;M'etU';PrHudt3pour
l'orgue, œovtes 3*, 12° et29«; Fugues
pourUpinno,<BaTTet 1", 15', 20" et 27";
J}Lc-hml qaaUiors pour deux violons ,
ailo et b<u<0, œuvres 2°, 19< et Sl°; 6'm;
ALB
MXtaorspow.deuxvkJonsjdeuxvkUs,
violotKeUe et coatre-basse , ouvres 13*
et 14*; Conceçto léger pour le elavecùt,
avecaccon^tagnementdedeuxvkloiistt
basse. Vienne; Quatuor pour claveebt ,
deux violons et basse. Vienne, 1792;
Six duos pour viohn et vidoHcàh,
Leipsick , 1 803 ; Quintetto pour trois vio-
lons, altoetvitAtmceUe; Sonates à deux
chœurs , pour quatre violons , deux altos
et deux violoncelles , Vienne , Risdl.
Les ouvrages élémentaires d'Albreobls-
berger sont ; 1" Griindliche Arrweinmg
tur composition , mit deutlicken und ans-
Jiihrlichen exempeln , uim seibs unter-
richte erlaOlert, und mil Anhange .• von
der Beschnffenheitund anwendaugaUer
Fetsl iiblic/ien mus. instrumente, Leip-
sick, 1790, iii-4°. Une nouvelle éditîM
dEoetoavrageaétépubliéelLeipiick, cho
BràlLopfetHcertel,1818,in-8'>.H.Cbor«D
en a donné ane tradaction française som
ce titre : Méthode élémentaire de compo-
sition, etc., enrichie tlun grand noutbrt
de notes et d'édaircissemens , Pan* ,
1814, 2 Tol.in-8°. llyaeuiiMdeuxitBC
édition de cette traduction. Biea que ia4>
tbodique et orné d'exemple* a«a«i puMOUBt
écrits , ce livre n'est point i l'abri de tant
reproche. L'aatenr, en chsrcbant la cob-
cision , est tombé quelquefois dans b sèobe-
rei*e et l'obscurité. Les partie» le* }du
difficiles delafufroe, tellesque'ar^oflJC
et les contresujets , n'y sont qu'cAleurfes,
et les exemples ne sont point asseï variés.
Néanmoins , tel qu'il est , il mérite l'estiiac
dont il jouit en Allemagne. Il a rempUcc
avantageusemcDtle Gradus adParnassim
deFui, qui, ba.'é sur la tonalité dnplaia-
cfaant , s'éloigne trop du système modems.
Par les soins qu'Albrechtaberger a mil i 1*
rédaction de ses exemple*, il a évité le*
ddfaotsdu Traitéde £r>y!^uede Harpurg,
qui n'est propre qu'ù enseigner le style ia-
AivriienVaX.^" Kurxgefasste Methadede*
Gen£raié(u.ciaË'rfe/7ien(Mélhodeibréjée
d'accomp.ngncmcnt), Vienne. 1792; 3*Ab-
viertchuU Jiir Anjaitger(,^a>\e du clave-
îdbïCoOglc
ALB
cinpour le* cotumençaiu), Vienne, 1900;
i' Jusweichungtn aas C dur und C moU
indieiibungen Dur-undmoU-Tiene (Pai-
ugei dei toni d'ut majeur et d'ut mincar
iaai tous les tons majeure et mineurs).
Vienne, Leipsidc et Bonn. La dcuiièmc
partis de cet ouvra^, intitulée Inganni
Trugschliissejiir die Orgel oder Piano-
Forte, contient toutes lei feinte» démodu-
lation. La troisième partie a pour titre :
Vaterrickt aher den Gebmach dsrver-
miaderten undùberm, InUmallea ( In-
Umction eur l'usage des iatervalles ang-
mentiis et diminués), Leipaick, tête». Le
diCTalier de Ssyfrïed a publié une édition
complète des œuire» théorique» d'Al-
brechtaherger, sous ce titre : /. G. Al-
breckuberger's sammtUche SchrifUn
ûber Generalbass, Harmonie-Lehre, und
Taoielxkiaut lam Selbstiuiterrkhte ,
Vienne, Antoine Strauas, 3 vol. in-8°,
Hos date.
ALBUICI (tihckht), compoiitcar et
erganûte, né à Rome, fut d'abord au ler-
vice de Chriatine, reine de iiaède, et ae
tranrait àStral6uiidsnl6€0. Delàilpassa
à Dresde , comme vicc-maitrc de chapelle
de l'électeur de Saxe, Jean Georges 11,
pNte qu'il occupait encore en 1664. Cette
chapelle ayant été réformée i la mort de
l'âectenr , Albrici se rendit à Leipsick, où
il devint organii te de l'église Sain [-Thom as.
En 1682, il fut appelé â Prague, comme
diicclenrdemusique. 11 mourut dans cette
ville quelques années aprùs. Ses composi-
tions connues sont : l^' Te Dcam ù deux
chœurs , deux violons , viole, violoncelle,
basson, quatre trompettes, trois trombones
et timbali» ; 2° Kjrie k huit voix ; 5° Messe
à huit voiij i- Symbolum A'icœam à
qnatrevoii, trompettes et timbalesj 5" Le
ecnt cinquantième psaume à quatre voix
•TOC trompettes et timbales ; G° Conc. mo-
oeantur cuiicla sursum.; 1" Conc. anima
ALBUZZl TODESCniM (TriEiiÈsE),
célèbre cantatrice , dunt la voix était un
beau contralto , naquit à Uilaa ; elle fut
AtC 48
long-tempsau service de la conrdeDres^,
où elle chantait les premiers tiXet. Elle
est morte dam cetle ville pendant la guerre
ALCIHAS ZUnBNlCS, jonenr de
trompette dans l'antiquité. Son nom nous
est parvenu dans une inscription rapportée
par Moratori (Nov, Thesaur. vet. inscr.,
t.2,p.936)ilavoici:
ALCIMAS
ZMVRMIVS
TVBOCANTIVS.
ÂLCUAN , poète-muiicieD , naquit i
Sardesd'unpËre nommé Damât on Titare,
et fut mené dans son eiJfaDca i Sparte, oà
il fut élevé dans un quartier de cette ville
nomméMessoa, te qui l'a fait passer ponr
Lacédémouien. On croit qu'ila vécu depuis
la vingt- septième jusqa'à la quarantième
olympiade. Iléraclide de Pont assura
qu'Alcmsn fut dans sa jeunesse esclave
d'un Lacédémonicn nommé Agésidas ;
mais qu'il mérita par ses bonnes qualité
de devenir raffrancbi de sou mailre. Il fut
excellent joueur de cithare, et cbanta sea
poésies au son de la llûte. Clément d'Aleiait.
drie lui attribue la composition de la mu-
sique destinée aux danses des cbtenrs.
Atbùnée dit que ce ninsicien fut un det
plus grands mangeurs de l'antiquité. Sob
tombeau se voyait encore i Lacédémont
au temps de Pausanias.
ALCOCK. (jeih) , docteur en musique,
né il Londres le 11 avril 1715 , entra i
l'âge de sept ans comme enfant dccbœurà
ré>;tise de Saint-Paul, tous la direction do
ClukiDg-, et loraqu'ilcn eut atteint quatona
on le plaça comme i:lèvc sous Stanley qni ,
bien qu'il u'etit alors que sejte ans, était
organiste des églises de Saint-André,
d'HuUiorn et du Temple. En 1757, Aleock
devint organiste de l'église d« Saiot-Andrd
à Plymouth, dans le Devonshire. Cinq ans
aprps son arrivée dans ce lieu, il fut invita
à prendre possession de la place d'orga-
ulile de Itcuding, où il se rendit an mois
dejaiiTierl742.CuUttil'or{|uiiislederéglis4
îdbïCoOgIc
44 ALC
cathédrale de Licbtiield ëtint derenue
Tacante en 1749, on la réauît i Relie de
premier cbaatre et de maître dadiiBar, en
faveor d'Âlcock ; mai» en 1 760 il le démit
de la place d'organifte, ainsi qae de celle de
maître de chiear , et ne conserva que celle
de premier chantre. Il s'était fait receroir
bachelier en maaiqoe k Oxford , en 1755 )
dix ans aprt* il prit se* d^rés de doctear
i la même nnirermté. Le reste de la longue
carrière de cet homme rwpectahle s'écoula
tranquillement à Lichtfield, où il est mort
au mois de mars 1 806 , Agé de 91 ans. Il
n'avait cessé jmqn'aa dernier moment de
rempUr avec eiactitade les devoirs de sa
place, qnoiqne le doyen de Lichtfield l'edt
invité plosieurs fois b prendre quelque re-
pos. Pendant son séjonr à flymonth, il
araitpahlléjûfut'tejf/e leçons de piano,
et doute chansons; ce» ouvrages furent
suivis de six concerts pour divers instru-
mens , d'une luite de psaumes . antiennes
et hymnes, composés pour les enfans de la
charité, et d'une collection d'anciens
psaumes i quatre parties , le tout puhlié
k iteading. Une collection de trente-six
antiennes de sa composition parut en1771.
Vingt ans s'écoulèrent entre cette publica-
tion et celle de son Harmonia Fesli, col-
lection de canons, airs et chansons. Âlcocb,
ayant recueilU cent six psaumes de divers
antenn, les arrangea à quatre parties, et
les publia en 1802 sous le titm de Har-
numjr of Sion. Outre ce* ouvrages , les
caUloguei de Preiton et de Cahusac in-
indiquent encore les snirans : 1<> Te Deam
atidJubilaU; 2° Magnificat et nunc di-
miais, 1797; 3" Slriie ye Seraphie
Uosts , kjrmn for Ckristmas Day;
4* Trois trios pour deux vicloits et basse.
ALCUIN, écrivain célèbre da 8°«siicte,
né an Angleterre dans la province d'Tork,
fut disciple de Bède et d'Echert, archevêque
d'Tork. Après avoir été diacre , il devint
ahhé de Canterbury. Charlemagnc, ayant
en occasion de le voiràParmc, l'engagea i se
fixer en France. Il lui donna les abbayes
de Ferrières et de Saint-Loup , le lit son
ALD
anraAoier, et prit de loi des lei^ de ee
qu'on appelait alors la rhétorique, de dia-
lectique et des autres arts lîhérani. Dans
la suite, il lui donna encore l'abbaye de
Saint-Martin de Tours. Alcnin, devenu
vieux, désira se retirer de la cour; il de-
manda son congé, qu'il n'obtint qu'en SOI.
Alors il se dépouilla de tous ses bénéfices,
et se retira dans son abbaye de Sainl-lltr-
tin , où il monmt le 19 mai 80i , âgé de
près de 70 ans. Ses œuvres ont été reeueîl-
Ues par André Duchéne, Paris, 1617,
in-fol. ; et Froben , prince abbé de Saint-
Emmerande, en a donné une édition beau-
coup plus ample à Ea^sbonne en 1777,
2 vol. in-fol. On y trouve nn traité De
sepl'm artibus liberalibus .• cet ouvrage
est incomplet, il n'en reste que la rhéto-
rique, la dialectique et une partie de ta
logique ; ta musiqne et le» autres partie»
■ont perdues. On y trouve auisi un traité
séparé De musica.
ALDAT ( ), nom d'une famille de
musiciens , qni a en de la réputation en
France. Alday, le père, né à Perpignan,
en 1737, fut d'abord secrétaire d'un grand
seigneur, qui le mena en Italie. Li il ap-
prit èjonerde la mandoline. Ayantacqnil
ott certain degr^ de force sur cet instru-
ment, il vint »e fixer A Paris, où il en
donna des leçons. Il eut deux fil» qai
naquirent , l'nn en 1763 , l'antre, l'année
inivante. Ton* deux furent violinlstes. Le
premier, consn sons le nom i! Alday
l'aùté, se fit entendre avec quelque succès
an concert spirituel, en 1787. Ter» le
même temps il publia sa première $yt-
pkonie concertante, en ut, pour deux
violons et alto, Paris, Sieber. Cet ouvrage
fnt suivi d'une autre symphonie concer-
tan/e,pour deux violons, qni fnt exécutée
par Atday et par son frère au concert
spirituel. Celle-ci a été gravée h Am»-
Icrdam , chei Rummel. Alday s'est fiié
à Lyon ver* 1795, et s'y est fait mar-
chand de musique. Il a public depuis cette
époqne un œuvre de quatuor» pour deux
Tiolons , alto et basse ( Paris , Pleyel ) , et
îdbïCoOgIc
ALD
ia airs Tariéea avec accompagnement da
Le frcre de cet artiste, coanu uns
le nom iîAlday le jeune, fut un tÎoIÎ-
aiite beaucoup plui habile que l'atné. Il
pane posr avoir reçu de le^ns de Viotti,
^t il avait adopté la maniirG. 11 ae fit
cateudre anc succès au coucert spirituel
JBS^'eD 1791 , époque où il passa en Ân-
lleterre. En 1806, Alday a été nomnrf
daecteuT de musique i Edimbourg. On
Ignore a'il vit encore. Ses concertos de rio-
loD ont eu un succès de Togae dans la
DoaTointéj mais ils sont mainteuent ou-
bliés. Ceu» qu'il a publiés sont : 1" Pre-
mier concerto, en n, Paris, Imbault;
S* Deuxième ûfent, en «i bémol, et troî-
fiiiH idem, en la, Paris, Sif^ ; Z' Qna-
liième idem, en re, Parii, Imbault. On
HWTiilt aussi de ce Tioloniste : deux ccnrrea
de Vuos pour deux violons , Paris , De-
Coinbe,dcs Mélanges pour deui violons,
Paris, Leduc, des^îrj variés pour violon
et tdto, Paris, Imbault, et des Trios pour
deux violons et basse, Londres, Ltf enu.
ALDEaiNDS (cosub), compositeur
tnisM qui florissait Ter« le milieu du
16" siècle, a publié ; LFII hymid sacn
fasOfor, fuinçueef M.r voc., Berne,1553,
ALDERWELT (l. i. yan), pianiste
boUandals, né k fiotterdam vers 1780, a
publié pour son instrument : 1> Sonate ,
Rotterdam, Plattuer; 2" Pot-ponrri sur
des thémea connus, ibid.; 3" Variations
anr l'air hollandais : Daargiag een Pater,
Amsterdam , Stenp.
ALDHELH , £ls de Eentred , et nereu
d'Inas, roi des Saxons occideataui, fut
élcié dans le monastère de Saint- Augustin
deCanterbury, derintabbédeMalmesbory,
et ensuite évéqoe de Sherbum, aujourd'hui
Sdiibary. Il mourut le 20 mai 709.
U avait composé des chansons, Can-
tioues Saxonicœ , qu'il était dans l'usage
de chanter lui-même au peuple pour lui
fiûre godter la morale qu'elles contenaient.
^ii'!tbatfpecaniuetmuticdsacrd,X. 1,
ALD
45
p. 202) nous a conservé nn échantillon de
ses compositions, qu'il a tiré d'un manu-
scrit du 9" siècle.
Guillaume de Halmesbury a écrit la vie
d'Âldhelm ; elle se trouve dans lea jtcla
S. O. Benedict.
ALDOVfiANDINl (miM-WToiHB-
tihcbht), académicien philharmonique et
maître de chapelle honoraire du duc de
• Hantoue, naquit à Bologne vers 1665. On
a de lui les ouvrages suivant : 1« Dafni,
A Bologne, en 1696 ; S» Gl' inganni amo-
rosiscoperti in villa, k Bologne, en 1 696 j
3" Arnor toma in cintjue al cinijaanta ,
ovvero Nox%' dlà Flippa, e d" Bedetle,
opéra comique dans le patois Bolonais,
en 1699 j 4" Le duc Auguste, à Bologne,
en 1700; 5" Pirro, k Venise, en 1704;
Ô'Lafortezza alcimenio, k Venise, 1699;
7' Cesare in Messandria, Aaplei, 1700;
8" Semiramide, 1701 ; 9° ItreRivalial
soglio, A Venise, en 1711. On connaît
aussi quelques ceuTret de musiqne sacrée
et instrumentale de sa composition : le
premier, sons le titre Armonica sacra,
contient dix motets A deux et trois voii ,
avec violons, Bologne^ 1701, in-fd. ; la
deuxième , Cantate a voce sola, Bolo-
gne, 1701, in-4'> oblong; le troisième,
intitulé Concerti sacri, Bologne, 1703,
in-fol., consiste en dix motets A roiz senla
avec denx violons ; son teuTre 5*, composé
de sonates A trois parties, a été gravé A
Amsterdam, sans date. Enfin, Âldovran-
diui s'est rendu recommandable par l'ora»
torio de S. Sigismondo, dont la poésie a
été publiée sons ce titre : S. Sigismondo,
re di Borgogna , oratorio consecrato aW
Eaùnenliss. e Rei>erend. Principe il sig,
card. Ferd. d'ddda , dignissinut legato
di Bologna,fatto rappresentare da' si-
gnori notlari nelfaro civile di Bolagna
nella loro sala magni/icamenteapparala,
in occasione délia générale processions
del saniissinto sacramento délia parrO'
chiale di S, G. Eatlisla de RR. Monaci
Celestini, poesia del sig. Gio. Battista
Utontif notaro coUtgiato, musica del
îdbïCoOgIc
46
AL1>
aig, Gùutfipe jiUovrandini, maestro di
cappella di onore del screnissimo Duca
di Maniova , il dl primo di giugno 1704.
ALDHICH (hbkiy), doyen de l'église du
CbrUt k Oxford , naquit i Westmeintler
en 1647. 11 fit ses premlËrea Andes dam
cette TÏUe, «HU le docteur Richard Busbf j
en 1662 il fut admis m collège d'Oiford ,
où il prit les degr^ de maltre-it-arti, !■
3 avril 1669. II entra ensuite dans les or.
dres flt derint profeaieur an collée d'Oxford ,
cbanoina de l'église du Christ, et enfin doc-
teur an théologie. Il mourut le 14 décem-
]>rel710. Au milieu de tous m* traraui,
il cultiva la musique avec inccès. 11 avait
rassemblé une nombreuse collection des
Oiuvrei des plus célèbres compoBiteur9,teU
^oePalestrina.Carissimi, Vittoria, etc.,
Mr leaqnellet il arran)^ les paroles an-
glaîiei des psaume* et de beaucoup d'an-
tiennes,
11 avait fi>rmé le projet d'écrire pi nsienra
traités tOT la musique , et avait jeté tes
idées dans pliuicun dissertations renfer-
mées en deux recueili manuscrits, qoi ont
été déposés daos la bibliothèque du collège
du Christ à Oxford. En voici les titres
d'après Bnmey : 1» Theory nforgan-bidt-
ding, in which are given the mensures
and proportions of its several parts and
pipe* {Théorie de la construction de l'or-
gue, etc.); 2" Principles o/ancient greek
mutic (Principes de l'ancienne musique
grecque ) ; 3° Memorandwnta made in
reading ancient authors , relative lo se-
veral parts of masic and its effects
(Extraits des anciens auteurs , relatifs aux
diverse! parties de la musique et de ses
effets); 4" Uses lo which masic v/as
appliedby the ancients ( Usages auxquels
la musique fnt employée par les anciens);
5" Epithalamium; 6" Excerptafrom Pèra
fitenestrier; proportions o/instrumenli ;
exotic mutic (Extraits du Pire Henestrier;
proportions des instmmens; musique exo-
tique); 7' Argument of ancient and
modem performance in mim'c (Compa-
raiton de l'exécution mosicale ancienne et
ALE
moderne ) ; 8" Tlieary of modem musical
instruments (Thiiorie des in.strumeiu de
musique modernes); 9°, 10" et 11°, i^ifO;
12° JUiscellaneous paptrs cancerning
différent points in the iheory and pmc-
tice o/ music (Papiers divers concernant
dilTércns points de la théorie et de la pra-
tique de la musique); 13'' On the caa-
truction o/tha or^on (Sur la conetrnetion
de l'orgue ) ; 14° Fragment ofa treatise
on coiaiteijjoint [Fragmens d'un traité de
contropoint ) .
Le docteur Aldrieh a composé plnsienn
offices pour l'église, et nn grand nombre
d'antiennes qui sont resUes en manuscrit,
et dont l'académie de musique ancieune,
do Londres, possède une grande partie.
Dans le Pleasant musical companion,
imprimé en 1736, on trouve deux mor-
ceaux de SB composition , l'un : Hark the
bonny Christ-Church Bells; l'antre in-
titulé ; A Smoking Catch , pour être
chanté par quatre hommes fumant lear
pipe, d'une exécution difficile, et d'un
effet piquant.
ALDRIGHETTI ( âhtotne-locii ) , fil>
d'AIdrigbetto AldHghetti, médecin et phi-
losophe , naqnit à Padone le 22 oct. 1600-
11 fut professeur de droit à l'université de
Padoue, et mourut le 24 aodt 1668. Parmi
ses ouvrages, on trouve : Raggualia dî
Pamasso Ira la musica e la poesia,
Padoue, 1620, in-4°.
ALEMBERT (jkxf-le-rokd d') , philo-
sophe et géomètre célèbre, naqnit i Paris
le 16 novembre 1717, et fut exposé sur les
marches de Téglisc de Saint-Jean-le-Rond,
dont on lui donna le nom. On sait main-
tenant qu'il devait le jour b madame de
Tencin, célèbre par son esprit et sa beauté,
et ù Destouches, commissaire proviacisl
d'artillerie. Son pire , voulant répars*
l'abandon où il le laissait , Ini assura
1200 livres de rentes peu de jours après»)
RDisaance. Les études dans lesquelles on le
dinjeo ovaicnt pour but de lui faire em-
brasser une profession honorable, telle que
celte d'avocat, ou de médecin; il lesessaja
îdbïCoOgIc
ALE
iMiUa dcDX ; ttiaii wn génie te destinMit
MI matbfDiatiquet , qu'il iipj>rit mqI , et
«uqDcUes il doit m gloire la plos aolide.
Set tnivani , qai Ini valarenl l'entra des
icadémie* des iciencee de Paris et do Ber-
lin, de l'Académie françaiia, et de preaqna
toatei les société* «avantes de l'EDrape,
n'étant pas de l'objet de cet oavrage, noua
liions le considérer teolement soui le rap-
port de rinfloetice qu'il eut sur la matiqoe
m Pra&ce.
■ Ranieia, > dit H. Cboroa, ■ avait
• poblié «n 1722 son traité d'harmonie,
< qni ne fit pas d'abord beancoap de bmit,
<■ parce qu'il était In de peu de personnes.
> D'Alembert, géomètre prvfood, A qni
• l'an devait la solution dn problème des
• cordes vibrantes , entreprit de mettre les
> idée» de Rameau A la portée deslectears
« ordinaires. En 1752 , a publia les élé-
• roeos de mnsiqae théorique et pratique,
• et donna l'apparence de l'ordre et de la
' clarté à Jta tjatime essentiellement vi-
• deux. Ce sjrtèrae, qui a retardé le» pro-
• grts de la musique en France, y est
« aajoard'bai rejeté par les bons théori'
« citna. »Çet onvrage a en quatre éditions|
la p^mière a paru soui ce titre : Élémeru
de nuui^ue théori^ae et pratique, suivaTU
les principes de M. Rameau , éclaircis ,
déveioppés et simplifiés, Paris, 1752,
m^>. Ob en trouve l'analyse dani le Her-
enre de mai 1753. La seconde édition,
■lamentée de quelques éclaireistemeni ,
fnt publiée i Paris en 1762, 1 vol. in-S.
ta qnatri^e est de Lyon', 1779 , 1 vol.
in-fi. Mirpourg en a donné une tradocliou
allemande sous ce titre : Sjrstemaficke
Einleilang in die miaikaUscheSetthinst,
nach den Lehrstelien des herrn Ra-
iiteaa,tais demFranxcesischenilberselzt,
Wid mit anmerkungen •oermehret von
F. JV.Marpurg, Leipsick, 1757,in-4".
On a aussi de d'Alcmbert : l" Recher-
ches sur la courbe que forme une corde
tendue mise en -vibration, dons les raé-
noires de l'académie de Berlin, ann. 1747
et 1750 j %' Rtchtrche» sur Us vibrations
ALE
47
dès cortUs sonores avec un sitppt^enl
sur les cordes vibrantes , dans ses opus-
cules mathématiques (Paris, 1761 etaB>
nées suivantes), tom. 1 et4; 3* Sur la
vitesse du son, avec trois supplémena,
ihid., tom. 5. Dans ses Mélanges de lit-
tiratare et de philosophie, 5 vol. in-124
Amsterdam, 1767, 1770 et 1773,on trouve
an Traité sur la liberté de la musique.
Cet opuscule a été réimprimé dans Ici
Œuvres philosophiqaes , hisloriques et
littéraires de d'Alembert, Paris, Bas-
tion, 1805, IStoI. iii-S°,etParis, Bos-
sange frères , 5 vol. in-8*. D'Alembert i
fait insérer dans le Mercure dn mois de
mars 1762, une ieHre à M. Rameau,
pour prouver que le corps sonore ne nous
donne et ne peut nous donner par lui-
même aucune idée des prt^ortions. Cet
opuscule est rempli d'une bonne et saine
critique sur l'objet en question.
ALëOTTI (iiApriELL&-iROEnTa), reli-
(Tieose angnstine, née dans le duché da
Ferrarc. M. Guarini (Istoria délie ehiest
di Ferrant, p. 576 ) et F. Borsetti (liistt
gymn., Ferrarc, p. 11, tib, 5, p. 461),
disent qu'elle a fait imprimer des motets
et des madrigaux dont ils n'indiquent ni
la date, ni le lieu. Il est vraisemblable
qu'elle était de la famille de Jean- Baptiste
Aleotti, célf'bre architecte et ingénieur, et
que le nom XArgenta, joint au sien, est
celui d'un bourg du duché de Ferrare,
d'o6 cette famille était originaire.
ALEOTTI (vicTOim) , seconde fille dn
célèbre architecte Jeau-Baptitte Aleotti,
naquit vers 1570. Dès l'âge de cinq ans,
elle montra de grandes dispositions pour
la musique. Elle assistait aux leçons qui
étaient données à sa sœur par Alexandre
Milleville , et son talent naturel se déve-
loppa si bien dans celte audition, qu'à l'âge
de six ans elle jouait déjfi fort bien d'une
espèce de clavecin qn'nn appelait alors
jérpicordo. Convaincus de la bonté de ton
orgsntsation mnsirnlc, ses parens la con-
fièrent aux soins d'Uercule Pasqnino , qui
lui iit faire de rapides progrès dans le
îdbïCoOgIc
48 ALE
cbant et dm* 1« contrapoiot. Aa bout de
dem anï , Fafqnina conseiDa de l'en* ojrir
mu oouTcnt de ViUi, reuomnié ponr let
étude* mngicalGS ; elle y eotra en efiét , et
prit tant de godt k )a vie monMtiqae qn'elle
Toulnt temÙDer usjoan daoi ce convent.
Son père a fait imprimer un recaeil de
Tingt-nne piècei qu'elle avait compotëea
■ar de* «en de Goarini , seras le titre de
Ghirianda tU madrigali a ijtuUtro voci,
yeai»,J595,Jn-4'.
. ALESSANDBI (lASriu d'), maître de
diapelle,iié JiNapleseD 1717, eat connu
par la musique de plasieors opéras, parmi
lesquels on cite Otlone, qui fut joné k
Teni)eenl7iO.
ALES5ANDRI (pbuci), né à Romeen
1742, fut élevé dan» les conservatoire* de
Naple*. U était fort jeune lorsqu'il se ren-
dit A Tarin , où il fut attaché pendant
deux ans coinine dsTeciniste et composi-
teur, n vint ensnite à Paris, et y demeura
quatre an*. Dans cet intervalle, il donna
su concert spirituel quelques Enorceani
qui furent applaudis. De retour en Italie
en 1767 , il y écrivit Topera A'Ezio pour
Vérone , ensuite II Matrinumio per con-
corto, dans la même année, k Tienne; et
an commencement de 1768 , l'Ar^niino.
Peu de temps après, ayant épousé une
cantatrioe nommée Guadagni , il partit
avec elle pour Londres, où il donna, en
1769, La Moglie/edeU , et // Se alla
cacàa. En 1773, il fatappeléi Dresde
pour y composer VAtaore t<Adato, 11 alla
ensuite k Pavie, où il écrivit Creso, en
1774. RappeU h Londres, il y composa
pendant l'année 1 775 La Sposapersiaaa,
Laliovilà, et, en société avec Sacchiui,
LaGmladùia ùicorle. De retour en Italie,
il donna succesiivement Calliroe, à Uilan,
en 1778; Fenerv in Cipro, dans la même
ville, an carnaval de 1779; jitlalo, à
florence, en 1780 ; Il vecchio geloso , k
Hilan, en 1781 ; Demofoonle , i Padoue,
en 1783; // marilo geiow , àLîvourne,
en 1784; Jrtaserse, à Naples,en 1784;
/ Punfi^i gelasi, i Paleime, en 1784;
ALE
/ duefratelii, k Caisel, en 1785 ; LafiOn
principessa, A Fcrrare, en 1786. Imioé-
dialemeut après avoir écrit cet ouvrage,
Alessandri partit pour la Russie dans l'ei-
poir d'éLre engagé comme corapositenr de
la cour ; mais il ne réussit point dans soa
dessein, et il fut obligé de donner iPéten-
bourg des leçons de cbant pour vivre. H
retourna en Italie ver* la fin de 1788 at
oomposa pour le théâtre de Vienne Poppt
Mosca. L'aunée suivante il alla k Berlin,
et eut le bonbeur d'être nommé par le tn
de Prusse second maître de chapelle , au
appointemens de 3,000 thalera. Le snceis
éclatant qu'obtint son opéra II ritomo
d'UUsse, en 1790 , an grand tbilUe d«
Berlin , sembla justifier cette lavenr. La
pièce qu'il fil représenter ensuite k Pot*-
dam fut l'opéra honffe intitulé : La Corn-
pagnia d'optra tn Nanchino , dont le su-
jet était une satire amère du personnel da
théâtre royal en 1788 , et des cabales qui
s'y tramaient. Cet ouvrage loi fit beaaeo^
d'ennemis , qui se vengèrent en faigaat
siffler son Uario , qui lut représenta an
grand tbéitre de Berlin en 1791. DsW
s'en tinrent point li. La critique berlinoiia
atlaqoa d'abord avec violence FiUttri,
auteur de libretti , et décbira ensuite la
musique d'Alcssandri. On fit rassortir la
faiblesse d'invention de cette mnsiqne,
la raonotonie des récitatib , la maniète
Uche et incorrecte qu'on remarque dans
les chtEOn, etc. Quant A ce qui se trou-
vait de bon dans ces opéras , on prétendit
qu'AIessandri l'avait pillé dansleeenvrafcs
des autre* compositeurs. Ces attaques lét'
térées produisirent leur efiet dan* l'été ds
1792;len)i retira au compositeur le poèoM
A'Alhoin, qui lui avait été confié pour ea
faire la musique, et lui donna son congé
sons égard pojr rengagement qu'il avait
contracté. Accablé de chagrin par sa dis-
grâce, Alessandri quitta Berlin dan* le
même temps; on ignore ce qu'il est deveno
depuis lor*>
ALES5ANDR0 ROMANO , *umoinmé
dàla yiola, k cause de aoa habileté in'
îdbïCoOgIc
ALE
cet mitraillent , fat rà;u cchoim ctuntour
â U cbapdie dn Pipe en 1560. D l'Mt Ait
coDiiaHra par de* tnoteU et dei dtanioiu
i pluùeiin Toix, et a écrit aatri pour di-
nn inttnimen* et particulitrement pour la
viole. Plnneandeseacampoutioiu tetna-
TCflt dan* la bibliothèque royale de H Dnich .
ALESSANOHO (louis), compotiteiir
de moiî^ne «acrée, né à Sienne en 1736.
En 1786 il fut uominé maître de chapelle
i la eatbédrale de Sienne, oà il monrut le
29 janrier 1794. U a écrit beanconp de
mewei, de Tâpre» et de motet* qui «ont
estimé* en Italie.
ALESSI (JB») , mattre de chapelle de
la cathédrale de Fi«e. On troore à la Bi-
bliotbéqne do Roi , t Paria , «ept motet*
manQ*eriti , à qnatre , cinq et *ix voix ,
•on* le nom de cet aatenr.
ALEXANDER STHFHONIARCHA ,
oontrapuatiïte qni Tifait an
ment dn 1 7" liicle , a bit
ifotteetonan, quiiupi.
cwn, lit, III, Franefort-mr-Ie-Mein ,
1606, in-1*. Son nom véritable n'e*t pa*
ALEXANDER on ALEXANDRE (lo-
nr a) , noloncelliate k Doiibotii^ en 1 800, a
poMiépoor Min initroment ^l'OixTariat.
poor le violoncelle ateo ace. d'an violon sur
TairO meinl/ehr,ete.;2° Ariette avec *ept
variât, pour violoncelle et violon, et tîi
variât, ponr violoncelle et violon *nr l'air
allemand Miehfiuhtn nuiiie Fmiden;
"S^Amveisuttgflir dus violoacell (Inatmc-
tion ponr le violoncelle), Leîpeîak, 1801,
gr. ia-A". M. Lichtentbal cite an oavrage
(oos le nom de Joieph-Aleiandre, et son* ce
titre : Anieituitg %um vitAoncdî spielen,
I.eip*i(i,BreillcopfetHaertel,1802,infol.
J'ignore li c'est une autre édition dn même
ouvrage, on l'il f a senlement erreur de
titre et de date. 4' Air avec trente-*ii va-
riatiani pn^reisive* ponr l'étude du vio-
loncelle avec la doigté et dillih«ntea clefs,
nocomp. d'nn violon et d'une basse , Leip-
•i«i, 1802 ; 5> Pot-pourri pour violoocdle
av«c accompagnement de violon, Ibid.
ALG 4»
ALEXANDRE, mosieîen grec, né k
Cythèreipassa presque toute sa vieâEphise,
Ce fat lui qui compléta le nombre de* c<h^
des dn ptaltérion. Vers la fin de sa vie,
il Mniacra ion instrument dan* le tem[^
de Diane (Toy. ^(Ai&i^, 1. 4, ch. 24).
ALEXANDRE (cnAiLu-cDiLUnin),
profeeienr de violon k Pari* , ver* le miliea
du 16™* siècle, a donné k la Comédie
italicDDe le* opéra* comiques snivans :
l'Geor^etGeorgette, enl764;2<>i>
petH-maÙr»eitprovince,t3i 1765; ï" L'es-
prit ibt Jour, en 1765. On connaît aotal
-délai plusienr* teavre* de musique instn^
meotale ^ parmi lesquels on remarque *ix
duelti pour deux violon* , ouvre 8. Paris,
1775. En 1755, il fit recevoir A l'opérab
Triompke de l'oTiauir conjugal, ballai-
.opéra , et en 1 756, £a a»i^te aïi Jfc^,
dont il avait compo*é la nnuiqae ; mai* ce*
ouvrage* n'ont jamais été représentés.
ALFARABI. Fcy. Fiuai.
ALFORD (jBUi) , musicien anglai* , Ti-
vait i Londrea ver* le milieu dn 16~> *itde.
Il donna nne traduction da traité de ma-
■iqoe d'Adrien Le Roy, ions ce titre ;
J Briefe tatdEatye Instruction to Uama
ihe tabUture, to comducte and dispose
the haitdx unia Ihe Iule. EngUshed fy
J. A. with a au of the Iule. London ,
1568, ia-ifi. Quelque* année* apris, il
parut nae autre traduction anglaise do
même ouvrage (Voy. Ke (F.)-
ALFRED, surnommé le PhUost^he,
savant Anglais , jooit d'une grande répn-
tation dans le 13"* siècle , en Fiance, en
Italie et en Angleterre. Il a^'ooma long-
temp* k Rome, et retoarna dans ta patrie
en 1268, k la *nite dn légat du Pape. II y
monmt pen de temps après. Parmi ses ou-
vrages, il s'en trouve nn de aatsica, qtû
est resté manuscrit.
ÂLGAROTTI (funçois), né è Venise
le II décembre 1712, fit ses études sou*
le* célèbre* professeurs Eustache Hanfredi
et Fraaçoi* Zanotti , qui lai firent faire de
grand* progrès dans le* mathématique* , la
géométrie, l'astimiomie, la philosophie et
4
îdbïCoogIc
•0 ALG AU
U|iky*iqne;ila*«UM)M«uéiil'étnd«de* nwldftiUM¥il]«Mtala,le29nutl733.
UngaM grec^M et ktiM) m6» il rétuit ALIÂHI (rUMfou), babile vîoIbiukL-
teqMlitéld«H«wl,ilalittitoit«ar«tdk litto, »é i PIummm. Soi pire,^étùt
{AfloMipbe. n ta% \it d'uùtU arao T«I- ^«ww twlan m cotta viUa, loi doniM ds
«riw^FMddtieh-GwndtBtlwMltlwi*- JuaM^MuadM lognu da auuiqw tt di
mu» alM>fei de Mh t«mpc> VMtri* Ui rialM| M*UrMOBMiMaatn*uUf«mi
AnfifnletHn da Mibta âk MTtUM de fil««*ttt lU (rudea diifOMliou pMir le
PrtiNe ]taar lai | mM> frirt et Imh limai TieloaiNlle , il le oandnieit A hrae , «à il
dhM,k AtMiiAkml»eIlMi,et«tefraUlr Je Ittit «mu k dûection ^ Giu. SovdU,
delWdnfalUnte.llmMuvtdephi&Me dbfi«f«M, «lare ^wsicr wlMOelUik
àfteil*3nwnl764til'Ég«deâAut. «a eerme d« du f «diatad. Aprieenf
Wfôii M* MViaBat, ^ MBt lu«teM>, ànnim futim À cette éc*h, il&teMN-
•ntrtim iSb|;Jo ««piSa f 'C^tni ài «m»- défilai ■<■■ ce^iwdeiylBi hihilw
^àili. LitwuMB, 1?63) ÎK^, 157 ^, profewean lor iinii liiiiliiiiiiirt , et nriat
CctMm^aMMÎMpriMédnurtditiMt AlaM dau aa patrie, oè il «acapa la ^aea
èa aeh ttam pukiîét A LÎtMiim «b 1763, éi pTeaûer noIaDcelle an tkMtre at i ïi-
4TClt<ta'6*tdaaB«(nideBel-lin, 1?71, ^Im. Il j ttaniu mijdb» au iBaiids
8Mti*4%atdaMk3^TCliMHdeGdIe mî ISlSt
JkTvatM, I?9l>^l7g4) 17 rel. ia-«>. ALIANI twvia), fils du ptMdcnt,
CbaaUlka 1% tiadtatt en ArMi^ «Ma m ptaatitt iMaa M dirédaBr de l'onèeitn
titn \ K*rti -tar i'Opétv> Pam,l?73, delaviUeet dntbâttrade Vi«>«BB«,MtBé
in-8'; et Ha^M a doBnJ «M ttadaCtioD k Plaiaaaoe «■ 1789.
maanMedani ka ff';0eAnkfCiBAm MuA- Qaai^'il B'ait étudàf le tîoIm ^h «au
HbMa «Ite MM* MtraifiHifihHaier, la&ediaa de aoa yère , m« dà^oaibou
tamt» 3-, p. 3$7, M dan ITaffwdiai <de aataNUaa loâ firent /aire dci fnp** •■
■ etm aaaéet p. l'— 12. rapides , qa'i l'Age de 18 ans il aaniuit
âLGKUUNN tVuir^tS mttâaenat déjà lai (mAaMM «U Hil«a}A BO ou U
pBèMaltMBaad, f<««it far* la fia da lO- «nila l'adoùmtiaai da fnblie dau lat
atètb. Oa ttmaaft lia lai dea* eaviagai eahewUqa'ildaaaaAVaniaeet AViaaai;
îl4trifc 1" Bpkenuridet kjmitonân il ^tâat altra daaa cette doniÈze tilk
tecl»titulleon»n,odef^iiithekuVlm- l'amphi ei-daHa éMnoét
ifiesm^ttfimMiiliokexMMertH (CItaMa ILIFAX (uakif^. Oa tnwveaeaik
célestei); ilt eU «W imMiA A flaaAeaaig. Boinatc eetaatanr, A la BiUMtlièfaa da
AKitiUlv* At^MSt^niMMi), Mm- M^ A Pariât «> <AW Jawewaw A qnrtre
l^ariuwr «t «<g«iri*te de k caririA«le4e ton^ Aa yartitiM wigisak. Il y aenlB
BrtMAi, taUfnît «a cette YÛh en l€SS, Étvif deh anyWa de «a aaaa q« w*aitAia
VtBnlk«li«nl7*«itcle,UaéjoBn>apeA' &da 17» lâiole.
daat ^dqvei auMriw t Touat , oA il fit ALINOVI ^Mava}» antuwiilaat. ^ A
HftvMnUtm ttiMde«K«F«ra«tatttBUa: ParaM, leS? a^*e«aWe I7W. Ayrto afair
%»L'A>Mf'di'Cia%ioperUptitrim,^il maliti it» b Jka-ltliitt, il a'-i^Ufaa am
fMm^nfeHaomMtVMte. Leietam-cat cBtboanaaiBe A rAwda 4e la tanaifac asvi
tant de Togoe qa'on-k Mprit l'uMetB- b direetiaa ^ &am. Fiwtaiwti, aM
*«Ht «Q AëAtre de Yeniaa, dittîaotiea fort «anqMtrâete. Il ■ cd^kmA liiwufuf 'de
rare<efe ItaKe. La DNmièreaiii^rèredaat «nniiqoe JaaTrawmUlr et vcealct «aeiAe
-Alghki yietA deai k* denièna aaaéea rîrinfaaii ipi'in tmair lai imMmwiïl ia>»
de M lie , loi «oquïreM é Breaeia le fireaque te«« le* mag^aii^ d'Italie. U a'eal
ttom de aeint. Il «e ae iiuuiiiawit '^«e hé -Atm m patrie, «A il «a Km A im-
îdbïCoOgIc
ÀLK.
iLlPRANDI (uuiRD), ni to Tm-
cane, «u cmnnKncemeBt in 18"* ûèdt,
fat dVhwd eoBpoHtMr île 1« ehcmJire
It dnwtMn im caaemtt de la twor de
Inlèttt. n derist «unité n*ttn ^ diepiUe
^k mtoe «inr, penrla^oalle U OBwfw
lltaptatinnaiii i Blithfidat», en 173ât
i^Ml%«kM, ea ellemend, en 1739; Sm»
iHMÛ, en 17iO. — Aureini {Bnaerdf,
Cle d« pideMMt, fiit «n haWIe Tic4e*-
«Qitle «a Mrriee de le oonr deetofale de
Ibniah, «A U M trMtnit «»een e* 17B6.
17tS, U Bveit H>li4
p««r /« «ûrf« ^a gamba, eemiee an le dit
dne le Dietie«Mii« de*
frti U preraUre <ditlM da Lexilun de
>. B.-L. G«ber.
AUQDOT <jrtu«), dit Moqiitr, m»-
«îea •« Mrriee de QMriette de Sareie,
kmmt de Leui ZI, iftàt 146Î jneqa'ea
UAB . n xwqf ut dene le eeafe de eetu datw
wâin annie. Sea appoiatanau itaieat de
72 lirm tauraeii (i3Sfr.64o.HHTantU
idear de la limtaimub i cette ^poqa^.
ALUN (cBAKua-TAumiir), ni k Pa-
ri*, «« DMâi <U diaenlirelSlB, mentm
dèe aes piwnière* anBtes la* di«{NMkloH
Ita pis* raMarqaabla* pMV k mm^ae.
Adini* eoBine iUw av conavratoira de
Varia, il j datint la piaoïier pris de wol-
fige i rige de 7 an* et dent. Dan* le
alfn* tampa Q. «siewia an publie ne air
waïi de Kade mai le riolmi j mai* dana le
AU.
ffl
pt<Hite dam l'Mude du piase , *eai la &
veetioB d* 11. Zinmemaii , ne Ibraiit pai
«aint npide* , ear fl était i pàae igt de
10 eas lenqvB 1« premier prix de cet En-
atminent hî Int dteenié dao* an eoneotin
poUîe. Deitan Gtie de ■. Doorlen pour
Hef monte. Il porta dena Tétade de cette
•denee ITieiuenae Mf aniaatjon dont la
■atvre l'arvait deoé, et pour la tnniltme
M* il f«t Trinqnenr de tes ritaoz d*ni
rCoole qni avait M le théâtre de set antre*
awoè* s le premier prhc loi fat accerdé en
19M, K. Zimmenra, f«î »itt fiât ton
piani*t«, lu donna enaaite
de* leçan* de «mtrqw&it et de lugne, al
e* tpt eemiiia élira de ea prabiaenr qu'il
pamt an ]83I an oeacan* da iftand p*ia
de llnatitnt «t qn'il j ebtint ane mantioa
InnOMUa. Depnialefsaejenueaatiitaa'est
lirai i la eompeettiim pe«7 ae« inttMnunt
et à rantaignara«Dt da piana. II a'aat fait
entendre avee anceto daea plwiaim ee»
eerta, netaauBcnt i l'an de etac dn wa-
•amtabe, eè il a «léanti an cooaarl* da
aaewapedUea daw la »«i*on de 1851.
M. Alkana poMiéjaaqa'i oaJoarOiSd)
le* prodaetieat dent le» titrei «edmit i
1* Ltt OmiUbiu, variatioMt peur le piaaa
Ma.JMnuUanch«t, Part«,8ddep
(infer ; If Tariatiou tar le tUma da
J'OmfCrdaBteAeltfS'Conearta pmv le
piano B*ee aeeoiapegnement d'ereheitn.
11. Alkm, eyant fàil an *p]m« i Landfaa
■ oorragea de «a eoBpaaltîia paor aaa
ALLACCI (lioir), en latin .^UarAu,
naqoit en 15S6, daai 111a de Chie, de pa*
reiu grée* adiiaBiBttqaes. Dti Vàfe da 9
en* il fut imeDé en Cataire ponr j com-
mencer ta étndei, qu'il alla finir à Rome.
Ce fnt un des pin* sarui* Uttératenrt ds
17» titde. Le pape Or^oire XV Tem-
ploja en dÏTeraes cireonHance*. Ko 1661 ,
il fnt nommé biMlotliécalre da Vatiean. Il
nonrat an mois de Janrier 1669 , 1^ de
83 ans. feo d'hommes ont écrit Bolanttpte
loi : cependant on asaare ^11 se sertH do
la même plame pendant garante ans , <t
r l'ayant perdne, il fut prts d'en plenrer
ebagrin. H a donné nn eatolo^e de
tons les drames italiens représentés depaii
la renaissance de Ii poésie dramatique Jus-
qu'en 1666, y compris le* opéras : le litic
de cet oum^ est Drammaùirgin divisa
Inteltelndici, Rome, 1666 , tn-12 : une
nonrelle édition de ce eatalo([ae fnt pnbliée
4 Venise en 173S , arec dn correctiont ,
de* augmentations et )■ continuation jos-
^'en 1755, tons le titre de Drammdfur^^
aeerueîuia e eantiimalajïno «II' anno
îdbïCoOgIc
n ALL
1735. Pavl Vnhtt ni» aiusi nu eamgt
d'AIltcci {Th«ai. Firor, enuOt., p. 1537)
«NU I* titre : De Melodis Gracomm,
mai* il ne dit pu l'il a été imprimé.
ALLATIUS (lh). f^tyy^ Au.àcci.
ALLEGEANTE (hiduii»), cuita-
tiÎM iUlienne, élire de Holibauer, mattn
<le chapelle A Htnlieiiii, parut pour Upre-
mitre foii inr le tliéltre A Veaiw ea 1771,
et aprtt avoir ckanU car plntienn antrei
diéttrcf d'Italie, M nndiït eu Allemagne
en 177i. Elle eontinna k chanter ft Has-
baimat A Ratiibonne juqn'en 1779. Alon
dk ratoonta k Tenite, et aprta t'y être bit
antadre but le théAtre de SainuSamoel
pendant le camaral , elle alla en Angle-
terre en 1781. Deux ani aprèi, elle M
rendît k Droede, oè l'électenr l'engagea
moyennant mille dncatt d'appointemcni.
On ignore l'époquepréciee d« fcn denzième
voyage i Londrei , mail on tait qu'elle y
chanta dan* lea oratoireien 1799.S«toîz
était doace et pore, mai* man^nait de
ALLEGRI (osiooiBz), prAre et com-
poritenr do la famille dn Corrège , naquit
i Rome *eN 1580. H fut éUve de Jean
Harie Nanini, arec Antoine Cifra et Pierr«'
Françoi* Talentinî. Un bénéfice lui ayant
Aé accordé dana la catUédrale de Ferme ,
a fiit d'abord attaché à cette églite comme
«hantenr et compocitenr. Ce fat pendant
M temp* ^'il pnblia ae* concert* k deux,
Iroit , et quatre Tois , «t «et voteta i deux ,
troia, qnatre, cinq, et aii toïx. La ré-
putation qne loi firent c«* onnage* loi
procura llionnenr d'être appelé par le pape
Urbain TIII , qni le fit entrer dan* le cel-
1^ de« chapelain* chanteon de la cha-
pelle pontificale , le 6 décembre 1629.
11 y retta jtuqa'A ta mort , qni arrixa le
18 liiTrier 1652, et fnt inhumé k Sainte-
Marie in Fallicelta, dam le carean dn
eollége des chanteur* de la chapelle do
Vatican. André Adami {Osservai, perben
regoi,, etc., peg. 199) dit qn'Allegri
était d'une bonté rare , fort charitable , et
qn'il Tiiitait chaque jour le* pHaonnien
ALL
ponr leur dittribuer tout 1m teooon doat
il pouTait diipater.
Lee DDTragei imprimé* d'AUegri Mnrt :
l" Il primo libro di eonceHi a du», trt «
fiMUn>i)oci;aame,Soldi,I618;S*fl
seconda libro di concerti a dae, trt *
quattrovoci ; Rome, Soldi, 1619 ; 3* Gn-
gorii jiUegri Bomani Pîrntana ecdetim
ben^iciatiMoteetaduarum,tràaii,tf»»r
tuor, t/uiiufiUf texvoeum, liber jmmuti
Rome, Soldi, 1610. 4.' Moitcia duanam,
trium, tpmtuor, tfaiit^ue, texvoeiuK, Ubtr
«edoMÙtr; RooM , SoUi, ISll.QnelqMi
moteu d'AUegri ont été aoaai inaéréi ptr
Fabio Coetantini dan* le rccoeU qai a
pour titre : Scelia di motetd di diverti
eccdUntissimi mttori a dae, trt, ipialtro
e antpie vocii Rome, .1618. Un gnnd
nombre de compoaitiona inédit** de ce
mniicien célèbre *e tronTent k Komedaai
le* archirea de Sainto-llarie m f^alUcdlOf
et dan* le ccdlége de* chapelBin* du»-
tenr* de la chapelle pontificale. M. l'iUé
Baini dte particnliËrement nn motet et
nne me**e k boit TOia , ChrisUu resw
gens ex mortaU. Enfin , denz coUectiou
précien«es, qni le trourent dan* le coll^
romain , et qui ont ponr titn : fora*
nuuica taera ex bibUotheea Jlùump-
tiana, juuu D, J, ^ngeli dtait <à
Alttmnpt coUeeta, renllermait pln*iean
oompo*ition« d'AUegri ,
TTogca lort ranarquablea dont Kircbor
a tiré on moroean qu'il a publié dan* h
jfit«itfsû(t. 1,p. 487).
Hai* c'ect aurtout an Miterere A Janx
cb(enn,ranè quatre Toiz, l'antre i ciaq,
qni ae cban te i la chapelle Siztine, i Recae,
dam la «emaine lainte, qn'Allegri doit
la réputation dont il jouit. Ce MiMrtrt
e«t un de cet morceaux dont on na wb-
prend paa FeSet A la lecture, A cause d« la
grande simplicité qui j règne; mai* 3
existe dan* la chapetls pontificale une lra>
dition d'exécution eicellente, qui en fait
resaortir le mérite, et qni loi donne un*
teinta reUgiciua et «xpretaiTC dont m m
îdbïCoOgIc
ALL ALL S3
fÊot M faire d'idfa taiu l'avoir entenda. note*, ni *e traiumettre ■ntrement qnt
La répntatioD dont joniMait ce morceau par l'exemple. Le Saint Pire, qui n'ente»'
Favait en quelqoe tarte fait eoniidérer dait rien A la mmiqDe, ent beanconp de
coiiunetacré:ilitaitdéféndnd'enprendi« peine A comprendre comment le même
ea d'en donner copie loui peine d'excom- morceaa ponrait produire des e£Eèta ai
BBnication; cependant le» fondre* de l'é- difiiérenaj cependant il ordonna à «on
|iiien'oi)tpointefrrajéIeacuricDi.Mourt maître de cbapelle d'écrire la déloiH; on
Fa écrit pendant qu'on le chantait } le l'envoya i Tienne , et l'emperenr en lut
docteur Bntaej enohtint une copie à Rome, tatiafait.
etU publiai Londrea, en 17?1; M.Oio- Poar eempléter l'hiatoiie du Wûerena
na 1\ iaiiti dant McolUctiondtt pièce* d'AIlegrî, on croît deroir donner ici on
Je ntusi^ae religieuse tfuis'exécutentloiu extrait de la notice de t'aU)< Bainî ani- U
lettouàBame, duranilaseitiaînesaitUe. chronologie du Miterme qti'on a iJuntéa
leiiiémeprofeaMiiràfaiteiécnter,eul830, i la chapelle Siztine (Hémoina nir Palea-
ka aix premièrea «trophes et la dernière de trina). Cette notioe contient qnelqnet faiU
ce Miserere, dani lea eoncerla apirituela curieux qu'on eberdurait fainement ail-
de l'i&itîtntion royale de manque reli- leura.
gieuae qu'il diri^ : lea amateura qui auit- Deux rolumea mannicriti dei archif ea
tnieot à cet concerU ont pu m faire une de la chapelle , cota 150 et 151 , renfer-
idée de cette ccmpoaitioa , qui n'aïaît ment tout lea ^ùerarvqni ontétéchan-
jamaïa été entendue à Paria. téi dant la cbapelle pontificale depuis Ici
L'anecdote auiraota prouve juaqa'Al'éTi- temps les pin* reculé*, A l'eioeptian dn
dence que la perfection d'exécution qn'il y premier , qai fat chanté en faux bourdon
trait nntrefoia dan* la chapelle Siitineest en 1514, son* le pontificat de Léon X, et
îndtspenaableponrfaiteTaloirlelftferBrs qui ne fut point jugé digne d'entrer dana
d'Allogrî. le recueil.
L'empereur Léopold I", grand amateOT En 1517, Conjtant Festa, qni renaît
de mnaiqae , en avait fait demander nue d'étie reçu ebantenr de la chapella, éeririt
copie an Pape par son ambassadeur A fiome, deux venets dn Miserere, l'on A quatre
poar l'uage de la chapelle impériale : elle voix, Fantre A dnq. Ce jSiterere ert le
loi fut accordée. Le maître de la chapelle premier qu'on trouve dant le recueil. La
pontificale fut charfjé de faire faire cette deniiènie eit de Louis Deutice , gentil-
oojne, qui fut envoyée A l'empereur. Plu- hom me napolitain, auteur de due diahghi
ÛBKn grand* chantourt du siècle ae tron- délia musica , wia délia teorica , l'altro
nient alors A Tienne : on lea pria de délia praliat, ete. Naplet, 1533. Ce JUi-
eoopévcr A Faéoation ; mai* malgré tout serere e*t alternativement A quatre voix et
leur mérite, comme il* ignoraient la tra- A cinq. Le troisième, dont il n'y a que deux
dition , le morceau ne produisit d'autre TBnetsAqaatrevDix,ett deFrançoisGuer-
eflet que celni d'an faux bourdon ordi- lero de Siville. Tiennent ensuite deux
■aire. L'empereur crut que le maître de versets du Miserere, l'un A quatre voix,
chapelle avait éindé l'ordre et envoyé un I'BatreAcinq,parFale*trina.Lecinqnième
antre Miserere; il s'en plaignit, et le Jfûerere, dont il n'y a qne deux versets,
prétenda ooopable fut chassé, sans qn'on Fnn A quatre voix, l'autre A cinq , est de
voaldt entendre *a justification. Enfin ce Théophile Gargano , de Gallese , qui fut
pauvre homme obtint de plaider lui-même agrégé an coll^ des chanteurs de la
« cause , et d'expliquer A Sa Sainteté que chapelle, la 1" mai 1601. Le sixième
la maniire de chanter ce Miserere dans Miserere, composé de deux verseti, l'on
■a chapelle ne pouvait s'exprimer par des A quatre voix , l'antre i cinq , est de Jean
îdbïCoOgIc
M ALL
Vnnçoii Aneri*. Ftlke Annio ctt l'anMiir
da «eplième, qui Mt alternatiremetit A
quatre at i cinq voix. Cet «nteiir ert 1«
prabtier qui ■ iorit la deraisr tcmM A
Benf TOii. Le hnitiiitie Miterere, fort
iniliriciir anx |ir£o<dAii , c«t d'un aotenr
falettrisa, eI,*dMRu mmtiaiifiti , ares
l'addition dn dernier venet i neuf Toix ,
par /«an Marie Nanini. Le dixième J)f^-
nrtff i qoatre mù, areo le dernier T«nel
i hait, ert de Saute Naldinl, nMuia agr^
ak cdl£ge det ehanteoM de la cbapelle, la
S3&MeiDlml617. Leeuième, àqturtra
«ais,aT*o ledviilamnetàbtdt, ett d«
Bovar Giarandli, airrCgdila olup^la le 7
aTrill599.LedoQiitme,alteniatirameMA
fuatn at à oinq TMKi atac le dernier Kraet à
mnf, art DcJai de GrtgiùH Alle^, L'omis
d'éoin dM MiSÊrÊrt pour la dtapella
Siktns «eiaa dta u munent, parce qtU
«aliit d'AIbfri Ait Xnmti A bcao qu'en M
cmt pat ponrolr frire mieni. C^mtdant
fl la aorrigta I plntienn repriMa,etat
ahangM plntionn foii l'ordre det partît!
pour ditenir det efiéta mâlleon : il fiil
éonhe rwa «t perfitelionB^ par pimieon
^Mnttrara et eompotitcan de la chapelle ,
^ y ajoutèrent tant tm qn'tU enutnt la
^u prapra k n tendre roéention aatif
fUtaata. C« moraeaa ta chantait dant lat
matiltéei en mercradîM dnTeadredf MiUt.
Le jetidl on trait l'aMjfe de chanter UnUU
le ifiwnm daïelloe Awrio, tantM celid
de Santa Haldint.
fies In Iwantét dn Miserere d'AUegrl
dUloit apprécia, plaionfpronraitd'en-
Ani i aiAmter la antre*. En lèSO, on obtint
d*Aleiandre Scarlatti qn'il m torîrtt nn
■ontean pour 1« terrfce de la chapelle;
mail la eotnpoihion ne jnitifia point tont
M qn'on attendait d'on tel malt» : D fbt
cependant adopté par reapcct panr la répu-
tation de ton antenr , et exécnlé le jendt
taint alterna tlvement atac eeni de Santa
llaldini et de Felicc inerto. En 1714,
Thonnt Bal, maître de chapelle db Tatt-
On , écririt un noureao J/ÏMTV» en denx
AU.
veraeu , altemativemant i pâtre u I da)
i^ii, arec le dernier i hnit, cnr la
plan de oeloi d*A1)e([rij et cette compoiilioa
fbt troDTJe tî belle que dèi Ion on eetta de
chanter let Miserere de Feliee Anerie et
de Scarlatti , et qa'on n'eifaata plu qne
ceux d'Allegri et de Bai, dani lei trait
tnatibtodea ténibree, depnii 1714Jniqn'B
1767. En 1708, Joteph Tartini , efltbta
Tioliniita, fit don i la chapelle d'an Mise-
iwnt de ta OMnpoaltim, alternatirenenti
alnq toiielàqnatre, arec le dernier rtr-
ael i hnit; la mnaiqne «tait diftrente à
ehaqne veraet. Ce Miserere fnt aixMà
la mémo année ; mail II ne pnt tontedr
la eomparaiion aT«c eenx de Bat et d'AtIa»
fri,etflitt(!Jetépoartonjonra. En 1777,
Patqnala Fiuri, i la demanda dei dtan>
•ntrt de la ehapdle, compotà nn noarean
Miserere, arec tont les veraett diflUrait,
al tematire oient 1 quatre et i eïnq roii , tt
let deux dernien versett k neuf; il eut le
même tort qne cela! de Tartini ; eu nrtt
que depnit 1778 juiqa'en 1820 let Mist-
fert d'AU^ et de Thomai Bai furent
aeula eiécotét. A la demande de- Pie Yll,
II. l'abbtBainla écrit on noufcnu Afiienrt
«n 1821; cette enmpoiEtian a Aé jngM
dipw d'itre dianUe ahematitement avec
Beîlet det deux andeiu CMDpotHean.
Que û l'on eontidire le moroetn qui a
lUt la célAprM d'All^ , on n'y ranar*
qnera ni traitt taillant de mélodie , ni
harmonie piquante et nonrdle, ni cîbH
inconnot an tampi o* tirait l'anteor; mât
nne teinte de trittmae prafimde répaodM
lar tout l'enrrage, nne eacdlente otdao-
nance det toii et le rbythme bien eadenté
det parolet n'en fiint pat molnl un del
morceaux let pltu ori^naus de fépoqM
OÙ il parut, et celui pent-4tre qui, malgré
ton apparente timpUcité, renferme le p)M
dedifficuHét pour l'etécution. An conoert,
dan* nn talon , la plupart de cet bmlél
pattent tnaperçuet, mail A Fégliie, et
tnrtovt an Vatican, ca n'est pnt aant An»-
tîon qu'etlet peurent être entendue*.
ALLBCRI ^usiQttK) , Gompoihear,
îdbïCoOgIc
ALL
mi A Vmm, diu la HM&da mntîé te
20«* litele, Ait fch iiiahN dt ckipdle da
labMQl^ZawMM, laSHril 1610, at
asospa wtw p)*M jn^n'i la fin da 16B9.
Ca iBatioiMi fat on dci pMaiiwt ^m iuu
• il Mit Itt putÎM d'iiutranam» qui de^
vaient aoeompagnar la dwat dau an if*a
Uana dlAfoit da acloi dea roïz} laii piaa
■afar oaaat an oa ganra art dani fonTrage
^i ■ panrtltra > Madi fuot uipraasit m
ALLEGRl (luv-BiniRB), campaai.
iMir ainqiaaùtei Aniffaana,patila villa
Ab l'eut Ténitien , «itaéa entra laa rinina
im OMaatdaCUwKpOFilapQUU i daua
naotala i nix aaala, aTae daux nalona at
bMH, MTN 1", Taqùe, 1700, In-fol.
ILLEfiai (b. niiu»n), ai à Tbrauw
la 18 joillat 1768,acta<JlaiMat maltra da
aaii^pa an aéninaiNda ettta villa, et mal-
tra 4a«kapdle da aaint-llitkal.ll estéUra
d« piM L . Braeaioi . SaiBiuiqae abmda en
Metib iUgani , aea chanta Mat «laii et
■pfMMb et aei modulatima iMonoMa. La
ueaae de requiem, k quatre Toii et i grand
wUiiBtia qn'U a cempeeée pour let ol»è-
I Martini Ini a fait
ALLBTl (M
*),<
DpM
riUdiai
ALLBN (ateaiM»), «orlraln anglaû d«
la fin du 17** Ntolc, qni n'aat conna que
I,m<lrea, 1606 , ip-8*. La 4oBt«w floMd
•^■frt attaqaé qadqnaa paaM^**^ ^ ^'"^
^am dea AitimaA'*^*û>Ht upon AUeni
tê^ay on tin^itg ofptalmty ate. , Len-
drM , 1600, .Ulan répandit «ne aigreor
tetta tm pampUet qni avait paar titra :
A briûf vUmBooHim of an euay, to
fro^aitf^efpialiiu,*t.,from Df.
gittfd tAmntadfenîoiu , andJU, Mat*-
iMirV imw««, LondMi, 1696, ïd-IS.
Cette querelle te termina par nue ripante
aareaiie i AlUn par nn ieriraÏB naamé
Biebard Claridca, aoM aa titia : Jn
«M#MMPlo KekM^AUett'tOM3^,vnulk-
aaioH mnd appmMx, Londm, 1«97,
do 17~* liMa, et mdtre de etiapelle de la
«atbfdrala de Plaîeanoe , dent il eziiU aq
anvraga, dan* la hibliethiqBe dn roi, aeot
a* titre i Terta liira JelU campotUioni
âaan, la Tarloma, la iforelim, U TiH
joo^, a ia Zi'ioiUe <&U« £. A'. , Bologaa,
G. Henti, 1668, int4*.
AIiLISON (ucaiBD), prafeiiBiir de mvn
■Iqna i Londtea, dn tempt de la laina
Bliaabetli, U fnt l'un dea di> antanie qni
BeapMrent A la eompailtlan de la miuiqn«
det peaumea inupitmés i I^adre», par
TbomaiEtte, an 1594, iu-8*. Ilaauai
publié aJpardment : The psalmes e/Doftd
In nttUr, Ae /Atiiu-Jomg beëimg Ihm
çommon tuaa to b* tmig tind plaid up»n
tkalula, orpkaryon, eittam», or boMr
viol, êmwvlly w altog»A«er, tka tin*
gingparU to be tUAer ténor or treebl* to
the irutnonanU, aeeordùtg to the naturg
^tke wfjreat, orforjbure iiOfcaSfWitk
teanes thort itautes in the end, ta whieh
Jbr thé matt part ail th» psalmet may
ba tuaaily Mung, for tha tua (^auek at
are of nuan tkiît, and whoM laymirç
Uatt tenretk to praetUe, Laadraa , inr
fcl.,lS09.
iLLIX(. . ,), aeatbteteticien, eaéMp
Buicn et anpiîdea qai vivait 1 Àk an
Prevanaa, mm le miUea dn 17*>* tiid».
n fit nn tqudette qui, par nn mieaninM
ead>i, Joaait daU gaitare.Bonnat, dan» Mm
Hitteiradela IIiuiq«e(p.8S), rappeeta,
use Uetalpetregjqaede la fin de ee «avaaC.
U plafatt an eon de «oa squelette une gai-
tare accordée i l'aoiuaa d'ooe anti* qu'il
tenait lai-aséma dau au maîna, et pltfait
lea doigta de l'amoBate an* la mendia ;
pois , pa* nn tempi calma et ewein , lia
faaétoea et la pprta étant anvartae , il ee
plaçait (Une un aein de la «Cambra, at
Jouait tnr aa gaiara daa yaiaegei qaa le
eqndetU répétait tor la aiame. n y a lien
da areire que l'inatrament réaouait i la
wanitra daa harpee éoiienMa, et que k
néouiaene qui faimit moavoir lai dmgla
du agaataUe n'ttait paar ritn dana U pro<
îdbïCoOgIc
09 ALM
dnction An MMU.Qnai qu'il en toit, m con-
cert étrange csnia de b mmenr permi ]m
population tapentitieiua da la ville d'Aix ;
le panTTe AIlîi fut accmé de magie , et le
parlement fit ioitmire Eon procèt. Jugé
par ta chambre de la Toornelle , il ne pat
bire comprendre qne l'effet merreilleiu de
■on antomaten'étaitqnelaTétalntion dW
j»ol)léine de mécaniqoe. L'arrêt du parle-
ment le coadanma i être pendu et brûli
en place publique , arec le squelette , com-
plice de Mi lortiléges, et la sentence fut
vUcutée en 166i, i la grande satiibction
de tootlee bommet d^Tots.
ALHEIDà (utTOina m), maître de
cLapeUe de la cathédrale de Porto , en
Portugal, ver* le milieu du !&*• eitde,
naquit dam cette Tille. Un de *ei outrage*
imprimes est iotitnlé : La Bumana earça
abnaada el gixaid martyr S, Laurtnùo,
Cdimbre, 1556, iD-4<>. Hachado < Bibl.
Inùt. 2 , 1 , p. 197) fait beanoonp d'éloges
da se* taleui.
ALHEIDl (ruNuno de) , prêtre por-
togais et compositeur, né k Lisbonne, fit
profession eo 1636 dans le monastère de
Saint-Tbomas , et derint en 1656 visiteur
de son ordre. 11 est mort k Lisbonne le
21 mars 1660. Son maître de composition
fut DuarteLobo, LesprincipaosonTrages
de ce musicien sont : 1" Lameniafoem,
Respontorios, e Miserons dos Iret q^ia*
(ta quarto, quiiUa e settajeira da .
toMla, en Ks*. , dans la bibliothèque de
Saiut-Tbomas ; 2' Muta a dote voies,
dans la bibliothèque du roi de Portugal.
ALKENRiEDER (ceàrlu), virtuose
sur le basseot né è Cologne vers la fin du
18» siècle , a perfectionné la constmction
de son instrument par nne nouvelle dis-
positiim acoustique, et par l'addition de
plusieurs cle&. Le basson de cet artiste eit
armé de qniose clefs, qui ont pour but do
faciliter le passage de certtines notes k
d'autre* , et de les rendre plos justes,
M. Almenrader a écrit nn petit outrage
dans lequel il a exposé se* principes; il est
intitolé 1 Traité sur U perfictwimement
ALS
dttbauM,M>»edeuxlahleaax.%iiipmMt
SchoU, 1824, in-i*. L'ouvrage est écrit tB
allemand et en francs. H. Armeradcra
publié aussi plusieurs (eanes de mnsiqu
pour son instrument, parmi lesquels m
remarque des thèmes variés , de* duos peur
denx bassons, et particnlièroment : 1* Pot-
pourri avec orchestro , muvre 3". Mayence,
Schott fils ; 2^ Variations avec violon , alta
et violonceUe, mnvre 4>. /W; 3» Deux
duos pour deni bassons , nuTre 10*. liid;
i' Des Hautes LeMe SUutde (les der-
nières Icfons du logis ) , avec accompagne-
ment de piano. Ibid.
ALHERIGHI 01 BIHENO (lossn),
musicien de la chambre du Landgrave de
Hesse-Darnutadt , publie k Nnnmberg,
en 1 761 , Jet jonote i&i cornera pour deoi
Tiolons et basse, op. 1".
ALMETDA (cuuss.nuiQou). ne-
liniate et compositenr' an service dn ni
d'Hspagne , né i Bni^os , a écrit deoz a»
ne* de qoartettis poor denx violons , site
et basse , dont Pleyel a fait graver le
deuxième i Paris, en 1793.
ALOVISI (jiÀH-umsTi), minevrcok-
ventnel A bachelier en théologie à Bologne,
naqoit vers la fin du 16-o siècle. 11 e
publié : 1< Motectaftstomm. lotùu ojuh,
^quatre voix, Milan , 1587, in-4>i 20 On*-
Uxtas nuuicos, motets k deux, trois et
qDatrevoix,TeQiM, 1626,in-4o ; 3<> Cœium
AormonKiini, messes àqnatre voix, Venise,
1628, in-4<>; 4" CdesiMi. Pamastiaii,
mot^, litanies et cantique* k deux , trois
et quatre voix ; 5'> f^elitis aureum, litawM
de la Viei^ i quatre , cinq , six , sept M
huit voix i 6* Corotta sleUarum, meletti
i qoatre voix, Venise, 1637. On tronve
aussi de* motets d'Alovisi dans la coUcctÎM
d'Ambroise Profe.
ALOYSIUS (j«*jt-eirTwt«), F. huf
TISint.
ALSCHALABI (MonAxian), Arabe
d'Espagne , auteur d'un traité de musiqae
queCassiri (Bibl. Arabico-Hisp. Esctiriale,
2, 1. p. 527, art. MDXXX) indique soos
titt\U«:Opmdelù:itomiaicorum»%stmr
îdbïCoOgIc
a, torum scilicet impri
et apo-
logiain
fMcv per ea tempora apud Arabo* Bis'
pamu obtitmere, qumque ad Iriginta et
MHum ibidem eaumerat auctor diligeniis-
amua, qui iibnim taum Abu JaeobO'
Jàt^h ex aiimomhiihantnt natione. Bit-
pan» Uuie repj exeunte Egira amto
618 dedicavit.
ALSTfiD (juK-muui), ne i Herbom ,
itB» le eontU de Nutao , eo 1588 , pro-
&Ma d'abord la pbiloiophie et la théoloffia
duu u patrie ; mail dana la suite il alla
k WduemlMHirg en TranajUanie , où il
mnplit paiement le» fonctions de profe»-
Mor. UyiiioarqtenI638,àrtgede50Baa.
n* tnité de la miuiqae dana ton livra
jatituli : Scieidiamm omnium Encyclo-
pcedia, Herbora, 1610, in-i', ràmprimd
arec de graDdet angineatatioiu i Herliora ,
1630, S *ol. in-iblio, et i Lyon , 16i9.
Oa troore nn EUmentaU masicum dana
aon Etemeidate matkemalicum. Franc-
fart, IGlljitiri'.CelEUmenlaUmusi'
eu» est dixisé en deoi livn* : I ■> ife JIftuf ca
limplici; 2° lie Musica harmonica, et
RiD[dit treiie feailles in-i". Le 8' lirre de
m AdmiroTidorum maihemaliconim cet
ainai conaacré i ia ntoaiqne, La première
édition de cet oarrage parut i Herbora,
en 1613, iu-12, et la Moonde à Francfort,
Di 1623 , in-4°. L'Elementale musiatm a
été tfvdnit en anglais par Jean Bircbeuaba,
aan* et titre : Tempban maji'cuntj or the
wnttical ^rn^is of the ieamed andja-
moHS Jokaimes ■• Henricus Alstediua ;
htiag a compendium of the rudiments
boA efthe mathematicat and practieal
part qf musik ■• ofwhich tub/ect not anj
book û exlaat in the englith tangue,
JiûtAfidfy tnuuùued oui ofthe laUrtf by
JiAtt Birckaishaf London, 1664.
ALT {....}, Mcrétatre d'état i Glogan,
ta« la finda18"uicle, fot nn amateur
lé comme riclonîste et comme com-
r. En 1790, il a publié cW Hom-
md, A Berlin, trait quatoort pour fldle,
*ialoaet batte.
ALT «7
ALTEHBUBG <iiicul), compoùtmr
et prédicateur à Erfort , naquit t Troecb-
telborn en 1583. Nommé en 1606 paiteur
A IlTeTtgehcfen et i Harpacb , prêt d'Erfurt,
il rcTÎnt en 1610 dam le lieu de ta nai»-
tance, où l'on trooTe encore son portrait
auprès de roi^:ue; enl621,ilaUa exercer
le paslerat i Grotaen-Sommerda ; et enfin
en 1637, il fut appelé A Erfort en qualiti
de diacre , et l'année suivante il fiit éleré
A la dignité de paiteur de l'église de Saint-
André. U mourut dans ce lieu le 12 fé-
Trier 16i0. On connaît de lui les compo-
litions tnirantea : 1< Dos 53" kapitel des
Jesaîas, angeheengt : BemhariU passio
tua Domini Christi , mit achl Stimmen
Componirt (Le 53'"* chapitre d'isaïe , etc.,
*hBitïoii),Erfurt,1608,in4<";ï<"ffocA-
tât motleten von sieben Stimmen (Moteta
A sept voix ponr lea jours de noces), Erfurt ,
1613; Z'MusikalischerSchirmundschild
der Biirger und Einwohner, oder der
55 psalm mit seehs Stimmen ( Abri mn-
lical et bouclier du boui^;eots et dn citadin,
ou le SS"»* ptanme i tii voii), Erfort,
1618} i' Kirch-und Baus-gestenge mit
Jiinf, secht und ackt Stimmen. 1 — 4 tb,
(CliButs d'églite et de chambre A cinq,
■izet hoit voii, quatre parties), Erfort,
16V>~162l;5*Jntradenmitsechs SUm-
men, wekhe zufterderat auf Geigen,
Lauten, Instrumentai und Orgelwerk ge-
richtet siad, etc., Erfurt, 1620, iu-i";
6° Caniiones de adventu Domini nostri
Jesu, qainque, sex et octo vocibus cor»-
posita, Erfurt, 1621, in-4'>i 7" Musi-
kalische Weihnachts und new Jahrs
zierde, etc., zu -vier^neune Stimmen,
Erfurt , 1621 ; in-4" ; 8<" /// und If^th.
Mutikalischer Fest-Gesœnge, mitfiinf,
vierzehn Stimmen, Erfort, 1623.
ALTENBtIRG (jsih-bbkbst) , firtoose
snr la trompette, compositeur et écnTain
didactiqoe, naquit à Weiasenfela en 1734.
Son père, J.Gagpar Alteiiburg, trompette
de la musique particulière do prince de
Weisseofcls , fut lui-même nn artiste fort
distingué aur son instrument. Après atoir
îdbïCoOgIc
M
ALT
uùM k la iMtaino de Malpbqmt, S n-
tOomt en AUem^^ne , et fit admirer ttt
taleni par lea roi* de PrtuM et de Pologne,
dans le« eontt de Gotha, de Bayrealh,
d'Antpacb, de Stattgard, de Caiiel, de
Brantwick , de Schwrâin , de Strélits-Son-
derliatueo , et dan* le« TÎUe* de Hambeui^,
NarembeiY, etc. Le roi Frédéric-Angarte
lai fit propoier d'entrer i wn lerTice aTCe
000 thalert d'appointement. Il mourat en
1761. l'exemple dn père fit naître rânia>
lation dn fila. Celui-ci ne ae contenta point
d'atenler atec lubileté tm mu initra-
ment , et de campowr An piice* pour deux,
^tre, lis et Imit trompetU»; il écHril
encore le traiU hiaterique et pratiqae
^'on cHe comme ce qa'il y a de nieil-
leDT anr la trompette et tnr lea Umbalet.
Cet onnage ett inUtnlé : yertach eùier
jinleitiwg tur heroiach-miuikaliscken
rtomptler und PaTikenkiaut ; zur tne/t-
rtren Aafiiahme derselben Hiitariseh,
Aeorttish imd pratisch betchriehtn und
mil Exempeln eriaOtert. Zwei Theile
(Tnitihiitorique,théorii]aeetpratiqneam-
la trompette Iiérdca-mtuicale et aur la tim-
bale, etc.). Halle, cLei Hendel, 1795,
123 pagea in-4*. La première partie de cet
«Dvrage eat hiitorique; la «econde eit re-
latlre i l'art de jooer de la trompette. Le
livre eat termina par on concerto poor sept
trampcttea et timbalea.
ALTMAN (d*) , (rr^Ger de la chambre
tmpfriale de Brealan, an commencement
dn 18~* liËde, a écrit nn CompetuHam
musicum, on înitruction abi^;ée nir la
Ikaaae conlinuej mala on ignore li ce \mt
■ été imprimé.
ALTMÏÏTTER (MAaixim), bahite can-
tatrice et acMce, née à Iniprack le 19 dé-
cembre 1790. Son père éUnt pugé k
Kanich , oft il établît nne fabriqoe d'étofCea
de aoîc , elle l' j nilTit , et l'y adonna à
TétadiB du tbéltre et de la mnitque. Elle
eut ponr prcfeMeur de cbant le mahre de
chapelle FrançoiiDaDii; et loraqneceloi-ci
paaaa an lerrice dn roi de Wurtemberg , eDe
re^t dei le^Ds da componteor P. Winter.
ALY
Ce flit la cAttre actrice Marianne Li^^
la dirigaa dana l'art théitrat. DViireUM
diapoaitioiia déreloppéea par cei hiMba
mattrei , une belle Toix , lea aranlagea de
la tailla ot de la figure loi Talorent dèi
ae« débnti de grandi ineoia. Son preinis
rdle Jnt celui d'Elnre , dana Topera de dtn
Juan doMeiart. Dii 1805, elle fut atta-
chée comme chanteuaeilaconr de Knm<&,
où elle ae tranvait encore en iBlt.
ALTNIKOL (...), organiate i Rasm-
benrg , en Saxe , élire et gendre de J . S*b.
Bteb , Tirait encore en 1738 , et JMÙiarit
de la réputation d'nn dea meUleura «r*
ganiatas de aen tempa. Le calalo^ da -
Breiticopf indiqua nn magni/lcal et ^n-
aieun eantatea à gnaA orebeatre da aa
compoaition.
ALYIHARB (d'). royw Dilthubi.
ALTPIIT8, auteur grec qui a écrit for
la mnaiqve et qu'on croit aroir été on «»-
phiate de l'école d'Alexandrie. 0n poKage
d'Ennapiui, dana la ne de lambliqna, a
&it croire qne l'antenr dent il a'agit étui
eonteniporain de ce dernier, et coméqnitt-
ment qu'il rivait loua le p^ne dt l'empo'
reur Julien (Tay<x Henrsina amuH. ad
Aristox. Iftehom. Mjp., p. 186); mali
Il n'est pai prouTé qne cet Alypini loit
l'écriTain anr la niuiique. Casaîodore ae»'
Ue sTeir cm qne cet auteur Tirait avant
Euclide et Ptolémée, car il hit l'énnmé-
ratîon de cea autenn (i» Mutiea , dreM
fin.) dans cet ordre : Quant apudOfrtteM
Mypbts, Bueiydes, PtoUmugas, dot,
■elbemtus n'a paa plaeé l'époque de la vit
d'Alypiniavant Bnclide, mnis il a era^'il
était aDUrienr à Ptolémée (ûi Lit. Leetm
henev. ante Llh. I. de Mas, Ari^i,
Çuintil.) \ mai* Hen n'autariae cette eon-
jàetare. Tont porte i etnire qu'Alypina n'a
pas vécu dana nne antiquité recalée , ear
Caasiodore est le premier éorivain qâ l'ait
dté.SEAlypiuiettlemêmedont Bmapina
a parlé , il éUît ai petit de Uille qn'Q n*-
aemblait à nnnain; mais c'était hdImmbbk
de beaucoup de mérite : SumntMi dût*'
nndi artifex, ilaturd perpugiUa àut*r
îdbïCoOgIc
ALY
pygttu^. Emu^iu ijmrta ^*il tUH né k
Aleundrie , et ^"îl mourut en cette vills
iuu sn â^ «Tancée.
LeliTTe d'Alypiiuapatir titra : EînefVf^
^HxaV , e'Mt-i-âite , Introduction à la
Mmâiqm. On le tronre. en maniucrit
duM Û plupart dei grande* bibliothèqnet,
cl pArticolitremetit dani la bibliothèque
njiâleileParit, où ilj en a ploiienn co-
^ea. Cet oarrage fat poblié ponr la pre-
ailftra foia par J. Menrùoa, d'après an
■HHiworit de Scallger , aiec lei traité* de
muique d'Arîatozioe et de Ilichomaqaa
(V. oeanoou), son» ce titre : ArUtoxenas,
JHeho>nachiu,Afypùu, auetoresmusicei
mMkfMutimi kaeUmis non edid., Ladg.
Brtar. 1616 , ln-4«. Cette collection a été
fAiBpriiiiée dam le* maTret da Heartitu ,
t. 6, p. 475. D^ Galilée (Vincent) arait
donné le* table* d'Aljpiai {Dialogo délia
Mtuha antiea e modema, Ftorenta,
1581 , p. 92-94 ) ponr le* modes hypodo>
' rien , hypapbr^en , bypolydîen , dorien ,
jriifygien , lydten , miielydien et byper-
mizolydien, dana le genre diatonique, arec
WM Tetaioa italienne , et la tndaction
«ea ai^ea grec* en notation moderne ei-
prîmée par de* lettre*. Meibomins en ■
4aaiié sne antre édition ixat ion recneil
de* AnOifUa masicte aaetons septem,
Amaferdam, Elterier, 1652, Sfol. in-i',
et y « joint nne traduction latine et des
Botei. La venion de Meibomina a 6t^
ajoutée BB texte dans lea œarrea de Henr-
aîna. Lea manoscrili dont Heibomint l'eat
aerridanisoD édition ponr la correetiondn
IcxteaontcelDi de Scaligerqai avait lerrii
■enraitia, deax autre* de t'nnivenité d'Oi-
ftrd prévenant dea collections Bodléienne
et Barocienne , et enfin une cofiie d'un
mannacrit de la bibliothèqne Batberinne
qni lui fut enrojée par Léon AIlacci.^Lo
jtonito Kinher a auai publié lea signes de
la notation de la mosiqne giecqae donnée
par Alypiua, d'aprè* un manuscrit du col-
lège de son ordre, à Reme {Mumrgia, 1. 1,
p«5i0){ nui* dana cette partie de son livra
cMaoH duH presqoe tonlea lea astres , il
ALY M
■ porté beancoap de désordre. Le* aigna*
du genre enharmonique ont été supprimés
par lui, et les autres runrmiUent d'erreurs
et do transpositions. Le F. Martini possé-
dait une version latine du traité de mu-
sique d'AIjpin*, par Hermann Groserins :
elle avait été écrite de la main d'Hercnle
Bottrigari. L'auteur de ce dictionnaire a
bit une traduction française du mémeou-
TTage , et Ta accompagnée de dîuertation*
et de nombreuses notes. Cette traduction,
accompagnée de la traduction dea signesen
notation moderne, fait partie d'un travail
étendu qui n'a point encore vu le jour.
IToui n'avons paa le livre d'AIypins oom*
plet. Cet auteur n intitulé son ouvrage
inlrodaetiaa à la musique, et a divisé lea
parties de cet art en sept , qn'il énnmèra
ainsi : 1° les sons; 2> les intervalles} 3*
les lystèniea ; i° le* genres ; 5' les tons ;
6» les mutations ; 7° la composition da
chant. Or , ponr que le titre répondit i
Touvrage, il bgdrait que celui-ci contint
Dne eiposition de toutee ces partie* ; mais
il ne nous reste que la cinquième, c'e»t-à*
dire, le traité des tons. Bien que noua
ayons k regretter les autres , collet n'en
est pas moine prétùense ponr nous, car elle
nous fait connaître le système complet des
signet de la musique grecque dans tons
le* tons et dans les trois genres de cette
masîqne, bavoir ; le genre diatonique , le
chromatiqne et l'enharmonique , Ces signes
■ont diOtreni de ceux qui nous ont été
conservé* par Aristide Quintillien (Y, oe
nom ) , parce que ceux-ci , comme l'a fort
bien remarqué M. Perne (V. Sevu* musi-
cale, t. 3) , appartiennent è une époque
antérieure k Pythagore. Meibomins qni
n'a point fait cette dietinction et qui •
essayé de corriger ces deox auteurs l'iut
par l'autre, a tout brouillé et a porté baan-
Mup de désordre dans cette partie de l'his-
toire de la musique ancienne.
Burette , qui avait en la patience da
compter lea signes de la notation de la
musique grecque indiqués par Alypius,
en faisait monter le nombre 6 seize cent
îdbïCoOgIc
M
ALY
vingt, et d«paU Un il Mait k pea prêt
GonvenD qu'il fallait apprendre la iîgDÎfi-
citioQ de celte immense quantité de signei
pour décbiOïer le* intoDatioi» de cette
■UDsiqne; roaîi H. Peroe, dam on savant
mémoire lu en ISISilaclaMC deibeaai'
arti de l'Institut, a démontré qn'oa était
daog l'errear à ce sujet , et a réduit i un
noraLre beaucoup moîits coniidérable le*
note* qu'un cbantcar, nn jcaeiir de ci-
thare ou de fldte était tenu d'apprendre
(f . l'article Peme et la Sevue musicale,
t.S,4,5,6et.uiTaDs).
A l'égard de la Talear des si^e* d'Âly-
pioi exprimée dans la notation de la mn-
■iqoe moderne, Galilée est le premier an-
teur qoi en a donné la traduction { Dia-
logo delta musiea ariiiea c modema ,
p. 95) , d'après la synonymie établie par
Boëce(^.ce nom). Leméroeauleur ayant
publié {Loc. cit., p. 97) qoatre morceaux
de poésie grecque «ccorapegnés de note*
du mode lydien , telles qu'elles sont indi-
quées par Alypios ', Hercule Bottrig[arî,
qui a écrit nn commentaire de tout l'on-
vra^ de Galilée sur un exemplaire de ce
lÎTre qui a passé depuis en la possession
du P. Hartini, tradoiiit un de cet mor-
ceau , qui est un hymne à Némésis , en
notation moderne d'après la synonymie de
Boëce : cette traduction a été publiée par
le P. Martini (Stor. délia musica , t. 3 ,
p. 362). C'est d'après le* mêmes principes
qu'Edmond Cbilmead {f. eenom) a donné
une traduction de trois de ce* morceauien
notation de la musique moderne, d'après un
manuscrit d'Oiford , i, la suite de l'édition
AAU
grecque dee Phénomènea d'Àntu {Oxoml
ttheatra Schéldotuaao, 1672, in-S°),
Enfin Burette {V. ce nom) en a publii
aussi une tradnction dan* la mène nota'
tien, d'après le manuscrit grec de h
Bibliothèque royale de Pari*, coté 3221
(y. la dissertation de Burette sur la, Ui-
lopée de l'ancienne muiique, dan* lerni^
moirei de l'académie de* il
bellei-lettre* , t. 5). Quelque* di
existent entre ces diTer*e* traduetiont 4a
mêmes morceaux , mats elle* ne réenllaot
que de la difiérence de* signes de la nn-
sique grecque de* divers manuscrits. Ainsi
que je vient de le dire, ton* Us moroeani
dont il s'agit ne présentent que U tradM<
tion de U notation du modo lydianj mais
H. Peme, s'appnyont aussi sur l'antofité
de Boece, a donné U râleur des signet de
tous les modes dans les trois genres {y. la
Bévue musicale, t. i, 5 , 6 et siÛTani}.
M. F. de Driebei;g , d'après d'autre* prin-
cipes, a préeenté dans son traité de la nui-
sique pratique dei Grec* (Die praklitche
musik der Grieehen, Berlin, 1821, p. 76
et sniv. ) , un système de traduction des
•ignei d'Alypin* absolument difEirent ds
celui des antenrt cité* précédemment. Ces
deux systèmes présentent une quetti»
fort délicate qni ne peut être eaaminée ici i
je U traiterai ailleurs dan* tous U* dére-
Uppemen* qu'elle exige. ^
AHADEI (pBiLiFPB), compoaitenr dra-
matique , né i Bqgio , en 1683, a donné
iKome, en 1711, Teodasio U giavoM.
AHADOAI<jo>BrB}, élèrede Beraacchi.
a donné i Borne, en 17 OZ, Il Martiriodi
1 u p»)U IjiifH
CK«>M). QlH>lq>'[I
PtUinapaMii iMB^an Borcoai dau ■• Pi
liImnmU (Lib. 6. Dtt tmnUr V^nlitKl ptM
Hb.M.c. 10, p. BM.) <-Alil
Bnuniid, iittuU II MtUnt, 4k
B), lUqHSiS.Si]iiUn.piihdi|wR<l«MniiH. fon
di Buldw l'nidiUdiibapsIjinpW. BaiMHifû' '
liTH d> inlïlnuBI. «ipiifiH cnlmim'a psarnilbi» J m
îdbïCoogIc
AMA
6t
imiiÂdrUuto, oratorio. Le* érénemeni de
b ne de ce compositeur ne wmt point
AHALAIRB, Rimommé SjrmpbasUu,
k cause de Km ffMt pour la nuuiqiK, né ■
Meta Tsrt la fin da 8* riiclo , fat d'abord
diacre et prttre de l'élise de cette rille ,
enaaite directenr de l'fcole dn paliit sont
I.MÙi- le- Débonnaire, abbé d'Bornbac,
cboréréqne du diociae de Lyon , pnis de
edni de Trèrei , ok il monrut en 837. Il
eet anteor d'un onvri^ intîtnlé : Je Or-
dùte Antiphonarti, de l'ordre de l'Ânti-
pbonïer , inséré dans la Bibliotlièque des
Pères, 1. 11, p. 980. H tâche d'j concilier
le rit romain aTec le rit anglican. Il ent
■me discussion aiec Agobard , arcfaer^que
de Lyon , qnll accusa d'avoir innové dans
le citant ecclésiastique. Hartîai , Slorùt
delLimiuiea,it, d'après loi, MH. Choron
etFayidle, ont confpndn eet Amalai rearec
FcrUmat Amalaîre, qni ritait daai le
ménie temps, et qui fat archevêque de Trê-
ves, après aroir été moine du Hadeloc.
A]lANTOÏ((cL&DDa-nicoLAs), conseil-
ler de préfecture dn département de la
CAte-d'Or , membre de plusieurs acadé-
mies , ert né à Tillers-les-Pots , près
fAmonne, le 20 janvier 1760. An nom-
bre de ses trevaax littéraires et philologi-
faes sa troava nne Uttrv à Jf , Chardon
it la BochetU contenant des ielaircissa-
mtens calabu sur le véritable lieu de
ivUeaMce du calibre orgtaùtU L. Mar-
ûkiou^, etc. (Extraits du Magasin Encyclo-
pédique, aodt 1812), Paris, Sajon, 1812 ,
B-S*> M. Amanton a donné aussi dans sa
jeanetse : Apothéose de Rtaneau, scènes
tyriqoes, musique de M*** (Deval), Dijon,
Gansse, 1783, in-S».
AMATl, fiuniUe de luthiers établie i
Crémone, dès la première moitié du 16*
âbiAe, s'est rendue célèbre poar la bonne
qualité des ïnstrumens qui sont sortis de
«es ateliers, pendant l'existence de pla-
nenn générations. II y a lien de croire
qae les anciens Amati (André et Nicolas)
{ofcnt les promien ibiUeni qui fabriquè-
rent des violons, i l'imitation des luâilers
français et tyroliens , dont Kertin et Dnif-
fbpragcar paraissent avoir été les pins ha-
biles {r. ces noms).
AHATl (AHDBiE} , frire atné de Nicolas,
travaillait d^'i en 1551 , car il eiisUit
vers 1789, chn le baron de Bagge une
viole moyenne, appelée par les Italiens
viola baatarda , qai portait son nom et
cette date. Quelques années après, André
s'associa arec son frère et commença i fa-
briqner des violons de grand et petit pa-
tron qui , en pea de temps , procurèrent i
ces artistes ane répntation brillante. Leurs
basses , dont on ne connaît quW petit
nombre, et qui sont en général d'nn grand
patron , ne méritent que des éloges pou
le beau fini dn travail et la douceur de
Charles IX, roi de France , grand
de musique, chargea les frères
Amati de la confection des instramens de
sa chambre : il parait qu'ils forent tons
construit* par André ; ces instrnmens cou-
iiiataient en vingt-qoatre violons dont donw
étaient de grand patron et dooie plus pe-
tits, six violes et boit basset. H. Cartier,
qoi a va deoz de ces violons , affirme que
rien ne surpasse la perfection de leur tra-
vail. Ils étaient revêtus d'un vernis à
l'huile d'un ton doré avec des reflets d'nn
brun nrageétre. Sur le dos de l'instrument
on avait peint les armes de France, com- .
pesées d'an cartel renfermant trois ûeai»
de lis inr un champ d'ezur , entourées dn
collier de saint Michel et surmontées de
la couronne royale fleurdelisée et suppor-
tée par deux anges. Deux colonnes entou-
rées de liens en ruban blanc , avec la de-
vise justice et pitié, étaient placées aux
deux cdté* des armoiries , et étaient aussi
larmontées de conrennes royales que
portaient des anges ; la téle de ces ïnstru-
mens était décorée d'une sorte d'arabes-
qnedorée, d'un godt fort él^ant. M. Car-
tier et H. de Boisgelon conjecturent quele*
violons de grand patron étaient destinés A
la Tuasique de la chambre et que les an-
tna sernieat pour Ici baU des petiti ap-
îdbïCoOglc
M AHA
partameiu de U ooar. An net» , ît «rt bea
de remtr^wr que les Tialoni n'ont junaû
lerri dent la clupelle de ChacUa IX , wr
ce n*eit qae hiu le rifp^ de Lonù XIT
<|iii le* intrunciu et perticnliiivnent lei
TioloDt ont été introduit* dam U nnùqui
de la cbBpelle dei roii de Frtvce. L'épo-
qoe de la mort d'André Amati n'est pai
connne.
AK ATI (stcou^ , frère dq ptdotdent ,
cet particnlièrement connn par «et escel-
lentM biuet de riele. Toatce portent M*
neo), et let dates où elle* ont été faite* iV
tendent d^ni* 1568 jnacp'en 1586. J'en
lu ro deux , dont l'nne était de cetta pre-
mière année et l'antre da la («conde. La*
table* étaient fort pen iMmbiea, alla*
étaient verniat i l'huile. On croit qne Ni-
cola* Aniati anrvécut iaon frèra André.Il
a» &tit pai eanibndra m luthier araa un
entre Nioida* , l'an da •** patita-nereu.
AMATI ( unoini ), fil* d'André , n« à
Crénwne ren 1565, inccéda A son pv* et
fiit qnalfne temp* aaiooié de «on frira
Jitiâm, dont il le aépani «nniite. Antoine
arait adopté, le* patroni d'André , mai* il
6brifna nu nombi* plni coniidérable da
petit* riolon* que da grand*. H. Cartier
potaèda un da oenz-ci qui a appartenu A
Benri IV , ni de France , *t qni porte le*
Bonu rénni* d'Antoine at da tir&iat : e<C
inftnunent e*t nna rareté bittoriqne dn
flatgttad prix. Son patrtneat de la plo*
gnait dimemian : le filet qni l'entonre
Mt an écailla. Son Teraïi, i llinile, eM
brillant aonme da l'or. La tabla inféricnra
•(t déooréa de* annMriaa da Frase* et da
Kavarre, entanréai «la* ordre* de Saint-
Mkbal et dn Saint-Saprit qae aormonte
la oonraone de France. De diaqne «Até da*
«moîria* ae tr»a*« la laMre fl énwiUée
4'oMtnB*r, et paiaemécdant ic* jambaga*
da flenre d* lit en or. Cet B e*t travereé
par la main de juatiee et le loeptni, et nae
CMiMHUM aantenne par une épée aenble te
paaer ^Hn*. Ans coin* de ta table d'har-
atonie tant an*ai da* flenre de li* en u*,
* mu Im «oUhm m tnnn là %Mdi
AMA
Mmri IF, par la gréée i» Dimt ni A
France at tU Ifavmrt, Cet imlmmeat
porte la date de 1595.
Le* petit* violan* d'Antoine Amati,
d'une qualité da ion danee at awJliUi*,
n'ont pn Mia aurpaité* aeoa aa rapport.
a pan dlntennté. Antotae eWeha t bal*»
car l'exignité dn pattett et le paa d'âéia-
tbn de* édiaaea par U hauteur et rétwdaa
dei Tedtee. Let épniiaeon da la tdda aeat
acnuidétable* an aantia, et Tont n dûai-
snant pra)|[Te*ti*e«ent jnequ'ana eile^
mité* dan* tante l'étendue da la cîreenB-
ranoe. La cbantardle tn la aecande dai
iutmmMa de «et ertiata Tend«nt un aan
brillant at argantitt ; la tmiaitBa ait maat
leuie at *alantéa, eaaia la qnatriiae art
Aibla. On attribue (taéralanent ce défaut
A l'aliaaiiee de prupartioiu entra laa épai*>
teun et la eapaeité. Ponr y pertar tcnUe,
■ntant qn'il ect en leur pouvoir , le* hr&Ieri,
da ne* jour* à qni l'on eonfia ee* inetrar
mena ponr le* monter, élèrant ■anvant u
pen pin* le dieralet ven la quatritme
qu'il* ne le &nt aux TÎolaii* de Btnditaii
atdaGuamari (^. ce* naM* ],
On connaît de* inatmmena qui portnt
la nom d'Antoine Amati d^nia 15B9Ju*-
qn'an 1627. Dana le cal*lafne de* inab*-
maMd'Albittoni,dellilaa,pddiéenl791.
il ae treuveit plniiewra TÎolat datée de
1591 à 1619. M. Cartiar a m une baM
qu'il croit être de l'un de eea artialea, am*
ponvoir indiquer paécdaémant leqMl , qù
arait appartenu i Loni* XIII. EUa était A
plw frand patran , enlièramaat paraeaiée
de â^ra de li* en or , avea daa aiuiaifiMi
la ligne da la balance, dans LL aaîaaa dei
A dos et le chiffre XIII eouninné.
AMATI (jdMMm), &«n paanéd'AntaiM,
eammença d'abard A barraQIar arae a*ini-ei
et l'an aépara «prè* »'4tra marié. Canae
lui , il était éUve da aen pèn. n M aetiat
pa* tonjenca «omne aan frèra A la fcpn-
durotion de* modèlea trmoé* par la mil
Amati, aar an cannait de loi den patnM,
4nU l'n «t plDi 8iud qoi «en d'^dré
îdbïCoogIc
et d'Antoiae. tt plupart dit vwImii Jmali
de grand patr«B Mnt de Jérdmt, i, I'mb*^
pndU d* MB frire poor le fini da* iB«tr»>
sau qa'il a fabnquà Mol, naît MiMain»,
il l«î était MTéricnr.
IH&TI (nicolu), fik de J^jona, Tirait
neere en 1692, maU était alan fort ègi,
U ne bnt pai ta conJbadr* avec Nicolu,
Urad'Aadré, U «IwDgaa panda cbatcanx
faMMi et aux pfoportioM adoptéet dam m
fiHmUet let écliMai de aai Tielëni aont la*-
liMMt ploa Uawta, Lee traiaitea et ^m-
tiièaM coidaa aaot «scelhnttt dan* im
TiolaBa de fnnd palion, la ckantcrtUe
aaww tùi , mnii la aeconde ett *M*«Bt
— lala, priMci|nlcMBnt an «i et à IW. On
croit fne l'abaisKinent préeipiU de l'jjnii
•eor de la table ver* Ici flaaea cet U aaoM
de ce dé&nt.Qooi qn*il en toit, «e* ioilru-
mena aent fart recherché* et ne atat pai
AMATl (jonn), parait avoir été de la
même fiunille foe oenz doot il Tient d'être
parlé. Il Tént à Bolegne an csmmcnca-
vat da 17" ùicle rt fabriqua de* Ti^W*
«t de* haate* qu'on tmure ca petit naislae
dan* le* cabinet* de* corienz. Se* inttra-
Ben* «ont remii A l'IinUe gomim ton*
ceux de* Anuti , at lenr qualité de aan e*t
Je ne toninew pa* ce* notice* inr cette
ianûlle d'artiite* mu* rapporter une anec-
dote qui n'eat pa* connne, et qai ne ataoque
pa* d*inléf4t. Ven 1786«iides«eiidBiitd(«
*~-*^ ae préeanta i Orléani cha MM. La-
pât pire «t£It Intliier* de cette fille, de-
t i traTaïllcr, Le» Tiolon* qu'il
escitèreat radmiration de le*
patrana , seait lenqu'il fot qnettion de le*
Ternir, il ne «oolot jamai* eompeaer aon
Tcmi* enfirtenee de qn que ce fut, diiaat
qne c'était un «ecret de famille qu'il ne
lai était pa* pemùadediTD]fiier,etplaUtl
qae de «'eB dewaiur, U préféra quitter
fatclier et mime la ville. On ne tait ce
fu'ïl Mt doTOu di^uit Ion.
AHB «f
JUf ATtrS ^TixcuT}, oaplntdt AHATI,
docteur «a théolofie, «t aaUre de chapelle
k Païenne, aaqnit i Cimmina eu Sicile, le
6 jauTier 1629. Aprét aveir fait ««• étude*
an aéminaireda Païenne, il devint nuitre
de chapelle de la cathédrale de crtta ville
<■ 1665. On connaît da lui le* compoù-
tien* dont la* titre* loÏTcnt : I" Sacri
concerti a due, trc, ^ualtto t ciiufue «wc^
COn. una meu» a tre t quaitro, lib. ]■,
«y. 1", Païenne, 1656, in-i»; 2' Mttsa
« taltni di v€tpro, t oompieUt a quaitro
e cinque voci, lib. l", op. £■, ibij., 1656,
în-l°| 3<>rZM«n«,opera, Aquila, 166i.
AmatM crt mort A Paierie, le 29 juil-
let 1670.
AMBLEVILLE (oublu d'), jémile
de la maiion profeiie de Qcrmoat, à
Pari* , floriaiait dam la première ntoitié
du 17>" aiicle. U a écrit pour l'églite :
1* Octoruuium tacnam teu caaliaim
htata fîrginù per diversat eceUtÙB
tonot decaïUabtn, Pari* , Ballard, 1634 ;
2° Barmoiùa tacra teu vetpena ùi
die$ tum domimcOM, tum Jetlat U)tms
mum, um4 cum titUtd ac iiituùù beMa
Fîrgfnit stx vocibui, Paria, Ballard^
1636 , in-4<. Outre le* ptice» eoentiennéc*
dau le titre de ce dernier ouvrage , en y
trouve aoui platieur* hfiuaa , le* quatM
antâeaoe» di la Vierge et un Domine
AM BaOGH) (Tn^ù), chanoine re-
lier de Saint-Jean de Latino , al l'un de*
plu* célèbre* odeotalûtc* de l'Italie , était
de la fâjniUe de* oooitea d'AIbanète, tem
de la I^melline, prèi de Paria. Il naquit
dan* cette ville en 1469. A peine Igé de
15 an* , il parlait et écrivait avec facilité
le* Tangne* italienae, latine et grecque.
En I5I2, il ae rendit 4 Borne, où le
dnquiinie oncile de Latran avait attiré
beauco^ de religieux arientaui, Maronites,
Éthiopien* et Sjrieus. H ««ait cette ocoa-
lion pour apprendre leur langue; il eti
*avaitdii 'huit qu'il parlait avec autant de
facilité qa( la aienne. U nonnit a 1540^
danj M 71* ano^
îdbïCoOgIc
«4
AMB
- An nombre de sa onTragei m trouve le
Ulinnt : IiUroductio in chaldaïcam. Un-
guam, syriacam, et decem alias linguaa,
eharaderunt diversonan alphabela cir-
citer quadraginta, et eorumdeminvicem
tonformaiio , mysliea et cabalUtica
quampbaima tcitu digna, et descriptio
ec strmdjicmm phagoti ji/ranii, PiTie,
'1559, in-4«. Il y donne, pag. 179, U
figure et U deicription du luiMin, ou
fagat, dont il ittribne l'invention i na
certain Arranio , dunoine de Ferrare , qni
était MU ODcle.
AHBROISE (s.), ëféqae de Milan,
naqnit en 340. Son père était préiét d«*
Gaule*; loi-méme gouTemait la Ligoiie,
qnaftd le peuple de Milan , touché de w»
TCrtua, l'élat d'une voix uiiaiiime pour
remplacer l'é* éque Aoience , qnoî^'il Ht
à pane chrétien. Il ne fut ordonné prêtre
et sacré éréque que plntienrs jour» après
M promotion. Ce fnt Inî qui conTcrtit
saint Augustin A la fbi catholique, et sa
fermeté se signala dans le refus qu'il fit
d'admettre l'emperenr Théodose dans l'é-
gUie , jusqu'à ce qu'il eAt fait pénitence
'du massacre de Thestalonique. Il mourut
en 397, i l'âge de 57 ans.
Jusqu'à saint Amhroise, le chant de
Féglise n'avait point reposé sur des prin-
cipes fixes ; il paraît que ce fut lui qui , le
premier, en régis les formes. Saînt.Gr^
goire , qui gouTema l'église depuis 591 jus-
qu'en 60i , réforma le chant ecclésiastique
et SB notation , d'où est venn le nom de
chant grégorien qu'on donne généralement
•u chant de l'église romaine. Ce chant fut
adopté dans toutes les ^tiset d'occident,
à Voception de celle de Milan , qni se sert
encore du chant ambroisien. Saint Ani-
hroiie avait conservé quelque rhythme au
.chant de son églisej mais insensiblement
ce rhythme s'est e&acé, et il n'est plus
Cicile aujourd'hui de signaler de dURrenca
sensible entre le chant ambroiùen et le
chant grégorien. Un prêtre saTBnt de la
cathédrale de Milan , nommé Camille Pe-
rego, a fkit de profofidei recherche* sur
AMB
les traditions et le* règles do dunt aM
broitien, et les ■ consignées dans un lîvM
qni a ponr titre : Segola del ea»lo Am-
brosiano, Milan , 1622, in-4*. Cet ouvrage
estprédenz par son objet. On attribue com-
munément à saint Ambnrise le TeDtvn
qui se chante dans les solennités del'églist;
maïs tont porte A croire que ce chant lui «si
postérieur de plusieurs siècles. Il est plu
sdr qu'il est l'auteur de qn^qnes Birtrei
chants de l'église , particDliiKmatl des
snirans : l" Mttme rtrum etmdUor;
2" Deus Creator omnium ; S» Feià r^
demptor omnium; i' Splendcr pattnm
glanai 5> Confort patemi lumimtf
6° O lux tenta trinitas. Ces chants sent
encore en usage dans les églises de KilaB
sdon leur (orme primitÉve , si l'on en cnit
la tradition.
AMBR0SCH(iosE»-cHiBut3),pTemw
ténor au tbéttre national de Berlin , naqnit
en 1759 A Crumau , en Bohême. U fit sn
études musicales i Prague sous la direction
de Koieluch l'otné, débuU an théâtre de
Bayrentfa en 1784 , et se fit entendre lar
les théâtres d'Hambourg , d'Hanorre et dt
Vienne jusqu'en 1791 , où il se rendit 1
Berlin. 11 y obtint de grands succès tant
A cause de la beauté de sa Toii que par ss
Tocalisatïon pure et l'eipression de m
chant. Outre son talent cooime diantenr,
Arobrosch possédait anssi ceini de la omn-
potitionj on connaît de Ini diverses pn»-
ductions dont voici le* titres : \*jtmbmfeh
und Bœheim Jreimaurer-Ueder mit me-
lodien, 2 th. (Chants ma^nîquES avse
mélodies, par A Dibrosch et Bmheim) Berlin,
1795 j 2" Freundchafllichef Trinklied
wiliesorgt voll edler Freude (ChansoM
de table, etc.) Berlin, 1796; 3* Znvr
Lieder ah ich auf nteiner Bleiehe , und
Jech Klage hier, etc. (Deux chansons, de)
Hambourg, 1796 ; i' Sechg lieder ml
verandungen Jiir die singftimme (Sii
chansons avec variations pour la vois)
Zerbst, 1797, 26 pages in-folio; '6* Bo-
rnante des pagen'aus Figaros Hoebsàt
(Rontancc du page de* noces de Figan,
îdbïCoOgIc
AME
fost là gniUre ) 1800. AirJinMch «tt
mort i Berlin , le 8 septembre 1822.
AMBBOSIO (....), maître de chÉpellede
ngliiad'OrtMia, petite ville de l'Abnizie,
naquit è Crémone , dam lea dernières an-
néea du 16" ntde. 11 a fait imprimer de*
madrigaux A qaatre toÏx , en 1656.
AME (-.•}, on a aoui ce nom une
méthode de^fiâte, Paris, Frère, sans date.
AMÉDÉE (rstHçois) , fila naturel d'Au-
dÎBot, aneien actaur de la Comédis ito-
Uoine , et fondatear du thédtra ^i a porté
MB nom , est né à Pari* le 2 octobre 17S4.
Le 13 plnnose an VIII, il entra au con-
■ertatobe de miuiqne. Bière de M. Qitel
pour lliarmonïe et de H. Baillot pour le
Tial<ni , il fdt loDg-tempi répétit«ar da ce*
deux maître) , et fat nommé profenear de
aolf^ dans cette école en 1816. Sout le
nom d'Adrien, Ainédée « composé et ar-
laogé U mntique d'un très grand nombre
de mélodrames pour le tk£Atreder.^nitigit-
Comâfue. Due absence i peu pris totale
d'imagination seEaitaperceroir dans toulei
ces productioiu ; mais l'aatear avait le bon
«prit de se servir auasi souvent qu'il le
pouvait de fragment désœuvrés de Haydn,
.de Hourt et de Beettoven , pour supplter
au génie qui loi manquait. Pendant long-
tcmpa, Amédée a joaé l'alto k Vordiestrede
rOperaetauxconcertsducoaservatoire.il
art mort i Paris an commencement del833.
AMENDOLA (losxra), n« i Païenne,
rampositeur dramatique qui a joui de
^pelque réputation vers 1760, a fait re-
yéaenter dans le conr* de cette année , i
Drekte, un opéra bonfEi! intitulé II Be-
gtiarbei di'Caramauia. U parait qne cet
«arrs^ avait éU déjA représenté en £spa-
foe, en 1776.
AHERBACH (ifuB-mcoLÀs), savant
amtrapnntiste allemand , est cité souvent
psr les écrivains du 16~* siècle, mais seule-
ment ions ses prénoms. Dans sa jeunesse, il
iDontra de grandes dispositions pour la
musique , et les développa avec le secours
dequelquwlMMumaîtres,ou perdes voyages
qu'il fit eu diverses parties de rEorope.
AMI es
En 1571 il occupait la place d'organiste &
l'église Saint-Thomas de Leipaick. Amer-
bach fut le premier organiste allemand qui
fit imprimer on recueil de pitces pour
l'orgue, en tablature. Cet oarrage, qui est
fort rare, quoiqu'il en ait été fait deux
éditions, a paru sous ce titre : O/^ oder
Instruments TtdfulatuTf wi nMzîiches
BUc/ilein, inwelchen nolhwendige Erk'
Itvrun^derOrgeloder Instrument Tabu-
&(ir/-, etc., (Tablature pourroigue,onTrage
utile qui contient les explications néco-
saires pour la tablature de l'orgue et d'au-
tres instmmens, etc.), Leipsick, chex
Jacques Berwalds Erben, 1571 , vingt-six
feuilles in-4° obi., sans pagination. La
deniième édition « été publiée i Nuremberg
en 1583 , iu'i». A la fin de la préface de
cet ouvrage,. Amerbacb annonce qu'il en
publiera un plus complet, dont il a déj&
(dit-il) rassemblé les matériaux : on ignora
s'il a tenu sa promesse.
Un antra artiste, nommé Antoine Amer-
bacL, était organiste dn duo de Brunsirick,
i l'époque oà vivait Ëlte-Nicolas.
AHEYDEN {cbbistophi), composîtear
de fteote flamande, était contemporain de
Roland de Lassos. On a imprimé de* ma-
drigaux de sa composition dans le troisième
livre de madriganx h cmq voix de Lassos,
Venise , cliei les fils d'Antoine Gar-
dane, 1570.
AMICO (utHOim ni), dominicain et
Gompositenr pour l'église, né vers la fin
du 16-» siècle, à Noto en Sicile, a publié :
Maletti a due , tre e tjuattro voei, Hes-
sine, 1621, in~i*, première et seconde
AHICONI (inTOiHi), compositeur na-
politain , s'est fait connaître par qoelqnea
opéras, parmi lesquels ou remarque l'in-
termède La Grolta del Mago Merlino,
r^résenté à Rome en 1786. Amiconi
manque d'imagination, et son style n'est
qu'une imitation de la manière de Paî-
AMIOT (lb piBi), jésuite et mîssioa>
naire i la Chine, né à Toulon en 1718,
îdbïCoOgIc
60 AMI AMI
l'eit fait cannattre par des travaux iiir In avec Min on l'apw^ît foa ton antnr bV
BDtiqoilés, riiistoireet letartodesCbinois. vait ^e det idée* Tiguas otncamast U
11 armaàMacao en 1750, et A Pékin la mntiqne pratiqua deaCbiaai*! M ft'ilnV
22 août 1751. Ujéhulia avec ardeur iea vaittnémepadtelii&aravanBdBiijitiiM*
languît chinoiie et taUre, et apri* ploi particnlianda notation qûpaniiMatétie
ig quarante ani de travaux tur but ce qui «o ou^ |)Mur chaque initruMMl Am w
concerne le peaple aingnlier ctxi lequel peuple, Il ne dit pai on mot de oetfa m^
il était en nuMion', il moarat à P^in , tière inUr«Maiile, et àtat les lea^ détaili
«nl79i, âgéde 76 an». Je ne parlerai i<i qs'il a dMuiét mt let dÎT«n initrtiHani,il
que de Ml onin^ei relatif i û mnûquf ■ oublié prâcilémeat de traiter dei pria-
desChinoia. upei de lenr consbmotûn, et de laitr
Le père Aaaint avait traduit nn tntiU étendoe. Du traita vântaUeaMnt utile et
■or la mnaiqae par t^Koattg-ii, miniatre initnietif de la tanâtpe de* Chinoii art
d'état, et Diemlire 4a premier tribunal de* anoorai&ire. H. KlapraHmouBapprùt
lettré* , qui a pour titre : KoK^o-kwg- neui mettre e* gtrd* eoatie le pen d'exao-
fcJtoueK, o'e*t-i-dire , OomautHaire tur tjtode du père Aniot dani nne analpe
U Unn ^aswfmt touchant ta nuuifue piquante de la parapbraae qull avait pn-
(fe« oJKun» ; il envoya ■occeotivenient le* blite comme nne traduction de YÉioge dt
cahier* de *a traduoti<M k H. de Bongain- la vilie de Mouiden,
ville , lecrétaire de l'académie de* intcrip- LichtentJial indique {BMiogr. AU*
tiou*, qqi le« dépaaa i la BibUotbèqn* dv autsica, t. 3, p. i3) d'apria un aitîdb
Roi. En 1775, il envoya aniû deux copie* dn /oumaif/i^/ap, (Man, 17S0, t.1,
nuuin*cHt«t d'n« inéoaire »nr la ranoique part. 3( p. 5i5) nne vcmon eqwpMle
de» OÛnoi*! l'un i. M. Bertin , miniitre rt de la tradootiMi fran^ua* da traité de
aecrétairç d'état, «t l'antre à M, Bignon, ttuiqm de Ly-Koang-ti par le père
biUiotliécaire de la Bihliathèqne da Roi. Amint , ton* et titre : îtmtona toin I»
Cet ouvrage fut publié p^ le» •oisa de nuuù» de lot Chineieaf Xadrid, /a*-
J|'abbéRont»ier, qui raccompagna de notai, pnnUde B*jrloy'Z^xero,n9û.1tai^
«on* le titre de -.UétncUre sur la mmi^ue ee* indication» lî précuei, j'avow qne je
ths CkMQif,tentatU!'*iui^iiemoJtrMet; doate de l'exiatenoe deoeline, eartoola*
£et OHvnge fatta» le Hxièow lolnme d*t le* tecberoiM* qae j'ai iait Aùre i Madrid
MémoirMconcenumtrhûtoire,lassci4m' a'ont pu es faire déeenvrir im aanl
eet,le*arU,flc.,iles0Hm'ù,P>xia,'l78O, jitîit. Latraduotionapnélrebitc, nai»
,}5 ToIt in-4*. On en Inave dea oiemplair** il e*t * raiaemblaUa qn'eU* n'a peint pan.
«vea un titre pajrtioolicr, qui en fait nn U ett d'aillcnr* donteux que ce »oit l'a»-
«nvroge téptré. Os a qeaté an ntCina va- vraga de Ly-Koang-ti qni ait ét4 tfadait
iim« VJ\£ftai tur les pierres fûnorvide «a eapaguol; le titre indique' plntftt nne
la Chine qui n'eit pas da père Amïet. traduotion da mémaiie d'Amiot dont il a
ïorkel a donné un piWade ce livre dane été parlé précédemment. 11 ett an re**et*è*
■on almaoMh moaicAl de 17M> pag. 233 fAcheui que la traduction d'Amiot *o *«it
— 175. Bwnarqnon* en paiiant que l'abbé égarée; cor il ett otrtaînqn'dleu'emta pot
Rooeiier, avec *oa idée fixe de* proportion* é la Bibliothèque du Roi de Franet , Ûa
muiicalei et de la progreuion triple, n'a qu'elle y fût i l'époqme oA l'abhé Rnwnitr
BJoBté an mémoire d'Amîot que de* nota» fut chargé de la poUieatiaa du Mémoire
pédantes, dontrutililé eat nulle. tarU musique de* C/tiMoit,f 9Îu{iieeiijû-
Le travail du jésuite , »oo» nne appn- ci en a donné l'onalyte dan* ce ménaoire.
lenoe d'eiactitode rigonrenec, ne doit être Quelque* mannacrit* d'Amiot aa. tronvetit
coDïolUqn'aTec défiance, en en l'éladiant ygnni ceai de cette hflJielbiye , mtia ce
îdbïCoOgIc
Mot k« uhien de l'onrrage poblU ot {|liel-
fOM appendices da pen d'inUrét.
L'atilcur de ca dictlani>air« a eitrait
d'una QorrMpondaiiM inidita d'ÀDiiot avec
le minuif* Bartia , qnî a appartena i
X. Narem, libnira d« Pari», ane lattn
fint lonyae et fort inUrananle ooiiGeraaiit
la lUtricatîoa da lo, TulgaiRmonl appelé
tam-UuHf at l'a pnblîie dan* la premier
tiJiunailelBite[>uemM«kai«(p.365).Cetto
lettre contient tom let détaili néenwîrM
pour fiiira oonnattce lei pRMédëi de la
fabrieatiDa da oét inrtrumeiit.
AMHfiafiACHBR (at(»i<wGiti>Aiii)),
elianteltr à Nordllngoe an aanmenoecient
da 1S~* «iiele, a pnblid : Kune Wtd
GrOniSiche Anweittaig uir vocal lifusik,
4lnftrw:tioa abrite lor la moti^ to-
«aIe),SnreniWj[, 1717, in-8".
AMJfON (inToms-BuisB) Tyrolien, et
aoiDpoiitenr au serrice de la conr de Ba-
vière, dans le 16** nèele, meniutme
3590. Il a publié le» obTrage* «niten» :
!• Sacra CmliMuê , k <pnatn , cinq et
n Toix, Hunicb, 1540) !•> Kurte MoUt-
lanvon'mer,JilnfwtdteehtStùnmen,
ea^ versckieJata helligBn-Ftttlage ga-
rieAtet (Hoteti coDrti i qoatte, cinq et sis
Toiz, peur 1m fdtae dei diteri «aiote),
Monieh , lS5i , iii-4° j 5° Sacrm Canlio-
nés, k quatre, cinqetslxroix, aree pln-
lïeun bjBMa ponr 1m grande* fétM , Mo-
nieh , 1590, ia-i'; 4" Messe* brttet , à
quatre toLi, Hoakh, 1591, ih-fel. j 9*
■etsee, k qaatK, cinq et «il f oii, Mnidcli,
1593, 111-4''. Cet trois deraien outragée
ont M împriméa après la mott d'Amtnon,
par lea wnne d'Adam Berg , imprimeur de
Manich. Lipcwsky , dans son Dfrtion*
iiaîre des Monetens bararoia , place l'épo-
qne de la mort d'Amman en 1614; maie
il cet miaernblable que c'est ude erreor )
carflte serait écDtiIésoiiatile-quatORe en*
entre la pnblicatitm de son premier oa-
Tra^ et cette époque.
ABIHON {tolfcano), magister, Bpa-
Uié à Francfort, en 1583, un litre de
ctntûpKS, imprimé d'an cAté en {dlemand,
AMO
or
et de l'antre en latin , et précédé* des airs
qnî appartiennent k chacnn d'eux. Je croii
que c'est la deuième édition de ce même
Jirre qui a para dant la même villa , en
1606, io-U, sinu ca titre i PtalmoJù,
germamiea et laiina qua pncipum caàh
lion*s il* Uraque Ungna paribiu vtmibik
rylhmkis, et ilsdem idrvqnt muHeHe
abjue cOncentAtu retUkat,
tanr à Bosliaini , en Francttdiê , a fait In-
sérer dans le no 1 1 da Joamal deé Satins
de BatiibraiiK une diiseruHea hitltdlèe t
Hms im ewigen Leètn wtrUicA aine
vortreflicht Miuik »&y ( Qtie dans la rie
Aamelle il 'f a réellement One Hiti*!^
exeelleota ). Hittler ■ dontié cette pieee
dan* le tome 3> de sa Bibliothèque Mtul^
ealofp. 581.
AMMON {Mitatca-cBa^Etf), matleleii
k Hambourg, «stiudiqnB dèru l'AlmaDACih
Théâtral de Gotha, pour 1791 « oomtM
oompoiltenr d'an petit opéra iittkalA t
DAt neua Rotenmddche» (La nenvelle
Bosière).
AMHON (jÊiH). Fc^» Atton.
AHNBK (lain) , re; a bachelier en niil-
•lqaeeB]6l3, détint e«ilit« nrganllle k
Londres, et maître des eaAns de Chtenr
de l'église d'Elf. D a poblié : Sacnd
Hjrmns, ofthreéJbuTyfiveaHd sùtpaHs,
Jbr voices tUtd violé, Londrei, 1615,
io-4* (AyUnes saoréS| è trois, qoetrcj elnq
et sii parties, pour les veii et les tieles).
AHODEI (cAtiLDEj, codipesllenr et
maître de masique de plasieurs ^lltes de '
Itaples, naquit i Sciacca en Sicile, et
moarut à Naples eu 1695. 11 a pnblié :
CanlaU a voce sola, libroprimo, e opent
seconda, Naples, 1685, io-4'>.
AHOFORTIDB (jeih). fo^etTOLitut,
(Jean). .
AHOIBEB, 11 7 a ni deai cjtharèdel
de ce nom , qui forent célèbres tons denx.
Le pretnjer , appelé l'Ancien , titait k
Athènes et habitait près da théâtre. Aris-
lias, dans ion Traité des Oftharides ,
cité par Athénée ( Uv. 14 , c. 4) , dit qae
5"
îdbïCoOgIc
88 AHO
toate* le* foU ^'it (orUit de cba loi ponr
■lier dianter daiu le* tociétée , il gagnait
nu talent atlù/ue, Plutarqiw (in Zen.)
prétend qa'il fnt contemporain de ZénoD,
îi'Mtre Ainoibée, aDi|iiel Athénée donne
Je gituii éloge» , vivait ait temps de cet
écrÎTaiii , et eonaé^emment moi le r^ne
de Harc-Anièle, *en 160.
AHON (jauf-UDaB), compoiitenr alle-
mand, naquit A BamLerg en 1763, et ie
lirra de tMime heore a l'étade de U mU'
nqae. Ii« première cantatrice de la cour,
U"* Fraca«ini, loi donna de* leçoot de
diant, et Banerle, aattre de* concerta,
lui enieigna k jour da Tiolon. Ayant
perdn «a toU, U vonlnt apprendre A joaer
du cor. Fnnto, dmt il fit la connats«ance,
enconregea «ei efforts , et le prit avec Inî
dans «e* voyage* en Allemagne et en
france. En 1781, îLi vinrent A Pari*,
«à Amon prit de* leçon* de Sacchini.
En 1783 1 le* deux artitle* parcoom-
MDt le* direne* prorince* de France, et
l'année anÎTanta il* le rendirent A Stra»-
boDTg pour commencer leur rojage en
Allemagne. Sncceuivement il* Tisitèrent
f T«ndbrt , Atcfaaffenbourg , Ldpuck ,
Dresde , Berlin et Vienne , où ib firent nn
■éjour at*ei long. Amon aecondait Panto
et dirigeait l'orchettre dan* se* concert*.
Parfont sa jeoneue, «e* talent et son e*prit
lui firent des amis : pins tard il *e plaitait
4 •« rappeler l'amitié de Hiller de Leip-
aick , de Reïchardt, Dupont, Uaack et
Mara de BerLn, de Haydn, Hoiart, Wan-
ImU et Hoffmeister, de Vienne. La société
de ces hommes célèbre* augmenta tes con-
naissances A forma ton goAt. La faiblesse
de ta poitrine le força d'abandonner le cor,
■on instrament fovori : il le remplaça par
le fiolon et le piano , tnr lesquels il £t de
rapides progrès. Bu 1789, il fnt nommé
directeur de musique à Heilbronn, où,
pendant trente ans , il dirigea le concert
des amateurs. En 1817, il accepta la place
de maitre de chapelle du prince de Waller-
*tfin, A la conr duquel il tcnoina ses jours,
le 29 mus 1825.
AMO
Amon a consacré la plus grande partM
de u vie i U campositùm, et a produit nu
nombre conridérabte d'ouvrages, dont une
partie est restée ta manuscrit. Ceui qu'on
a imprimés consistent en duos, trios,
quatuor* , quintettit, symphonies et mtr>
cbes , ponr divers inttmmeni , et en s<^
uates, variations et ezereieea pour le piano,
deux mettes , cantates , airt détaché* «
eanionettes italiennes, etc. Il a écrit aaKt
deux opéras, parmi Ie*qneU ou remarqua
U Sultan Wcanpoa, qui • eu peu d«
*nccè*. Peu de tempi avant ta mort, il
cooipo** une messe de requiem , et té-
moigna le désir qu'elle flit exécutée à K*
obt^uet, et la chapelle de WallersteiniB
rendit i *et t«u. Parmi *e* compositioas
inédites, on remarque vingt-sept morceau
de musique instrumentale, et un Setjuùnt
allemand. Amon était nn directeur d'or-
chestre expérimenté : il dirigeait avec b
Tiolon , et accompagnait bien le chant an
piano. 11 était bon professeur de chant^
jouait de presque tout les instmmens, et
avait parttcntièremeut un talent atia i^
marquahle sur le violon. Le nombre dl
bons élève* qu'il a formés ponr le pitno,
la harpe et la guitare est considérahle. Il
a laissé en mourant une veuve , quatre fil*
et une fille. L'alné de ses fils (Ernest)*
publié des variations ponr la fldte (en^tfJ),
arec orchestre, Offembaeh, André.
Voici la liste des principaux ouvrtgM
d'Âmon : 1" Symphonie à quatre parties,
couvre 30* (entib), Bonn, Simn)ck;2*
Symphonie(en mi majeur), csavre60*,
Hsjence , Scholt ; 3" Six pièces ponr mu-
sique turque, muvre 40", Ofiémbach, An-
dré ; i' Sept pièces idem (suite de I'outts
40) cBnvT«57>,i6ù/.;5'' Six variations pour
le violon avec orchestre , teuvre 50» , Zu-
rich, Geb. Hug.; 6* Trois quatuors facile*
pour deux violons , alto et basse , ouvre
il3', Offembaeh, André; 7" Trait triei
pour violon, alto et basse, auvreS*, Paru,
ïleyel j 8" Walses pour deux riolont *
basse, Offémbach , André; 9° Duos ponr
violon et alto, œuvre 1", Paris, Jinct)
îdbïCoOgU:
AMO
lO* TbCma connu, Tarie ponr le riolon
avec piaoo, œnvr« 116*, Hanoira, Bach-
mann; 11' Premier concerto pour l'alto,
■eoTTc lO* , Pari*, Pleyel; 12° Trois qua-
toors pour alto concertant , œovre 15< ,
ûtteiahack, André; 13' Larghetto et deos
tIiémeiTariéapoDra1toobIigé,Tio1on,altoet
TÏoloncdle , cenvre 115' , ibid.; 14" Con-
eerto ponr la fldte ( en sol ) , teaTre 44* ,
ibid. ! 15* Qainletti ponr fldte et cor obli-
ge, violon, alto et basie, lanTre 110°,
n^ 1, S, 3, ibid.; 1&> Troii quatuors ponr
la fldte, œuvre 39", AngBlioarg.GonilMrt;
17* Troia idem, (earre 42*, Offemltach,
André; 18°Troi£ idem concertant, Œurre
92*, Bonn, Simrock; 19>I>e«ixqaBtaon
ponr la clarinette, navre 106*, (frii/.; 20<>
Quatoor ponr le hantboi» , «eavre 109° ,
ibid.; 21* Théine varié pour 1« cor, œuvre
35" , Bonn , Simrock ; 22" Troia qnatuort
ponr le cor , œuvre 20* , OlFembach ,
André; 23" Troia idem, œuvre 109°,
ibid. ; 24> Divertiuement ponr guitare ,
violon, alto et riolancelle, œavre 46°,
ibid. ! 25° TroÎB sonate» pour piano et
g^oitare, «eavre69°,ifi^,; 26° Trois aéré-
nadea ponr piano et guitare , «eavre 123*,
ibid.; 27* Gtncerto poor le piano , œavre
34° , Mayence , Schott fili ; ÎS- Trois lo-
natea avec flûte obligée et violoncelle,
œuvre 48°, Zurich, Hng.; 29» Trois trio*
pour piano, violon et violoDceile, csavre
58*, Bonn, Simrock; 30° Troia tonatei
pour le piano, avec violon et violoncelle,
œnvre 76* , Majence , Schott ; 31° Troia
aonates ponr piano et violon, œuvre 11*,
Offembach, André; 32* Troit idem, œu-
vre 19*, ibid.f 3> SoDBtai périodiqaea
avec fldte, œnvrea 55°, 59* et 71*, ibid. ;
34" Troia lonates avec fldteobligée, œavre
92* , Hanovre , Bachmann ; 35° Sonate
pour harpe à pédalea et flûte obligée ,
œuvre 95°,Bonn,Sim rock; 36° Sonate pour
piano A quatre maina, œuvre 67°, Hayence,
Schott; 37" Deni aonatei idem, œavre 99°,
Oflémbacb, André; 38" Trois aonates pour
^no aeul , œuvre 63*, Kajence , Schott ;
39* Troia aonatinea facilea, œuvre 68° ,
AMP 69
Bonn, Simrock; 40" Sonatea périodiqnea
ii/.,Œavm70°et83°, OlFembach, André;
41° Dii-hait cadences pour le piano , oeu-
vrea 22° et 33* , ibid. ; 42" Doue pièeea
ponr le piano, œnvre 72*, Ha jence, Schott;
43° Air aonabe varié pour le piano, œuvre
78°, Bonn, Simrock; 44° Air national
autrichien varié, œnvre 91°, Hanovre,
Bachmann ; 45° Six variations sur l'air
allemand SoU ick dana Steriea, Ma jence,
Schott; 46° Sii chansons allemandes avec
piano, œuvres 26* et 33*, Offembach,
André; 47° Six i(£em, œnvre 36, Bonn,
Simrock; 48° Six idem, œuvres 43°, 51*,
53* et 54°, OiTembacb, André; 49° Six
idem, onvres 62° et 64°, Hayence, Schott;
50" Neuf idem faciles , œuvre 89° , Augs-
bonrg, Gombart; 51° Trois quatooracon-
certans pour le violon , œnvre 92* , Bonn ,
Simrock.
ASfOROS T ONDEANO < doh raur-
Cisco) , colonel directeur de gymnase nor-
mal militaire et civil , et dn gymnaae spé-
cial des aapeurs-pompiers de la ville de
Paris , né A Valence , en Espagne , le 19
février 1770, aintrodnit Tétude de la mu-
sique dans l'établissement qu'il dirige, 11
a publié : 1° CarUit/ues religieux et mo-
raux, au la morale en duuuom, à Vw'
sage des ertfans des deux sexes, Paris ,
1806 , in-16, avec 1a musique. 2° Lettre
de M. Amoros à la société pour l'in-
struction èUmenùdre , sur le recueil de
cande/uet qu'il a publié, et sur l'école
de chant de ton gymnase , Paris, 1819,
AMPQION, Tbébain, fut, adon Ho-
mère, fils de Jupiter et d'Antiope. Ce fut
loi qui , ditHtn , bAtit le* mars de Thébe*
aux aoDS de sa lyre. M*" Dacier a remar-
qué que cette fidile doit être postérieure an
temps d'Homère, qai n'en parle pas. Pla-
tarque (de nuisicd) Ini attribue l'invention
de la cjlbare. Amphion, suivant Pansa-
nias {lib. 9, c. 5. ) acquit sa grande répu-
tation de musicien ponr avoir mis en
vogue le mode Iydi«n, qu'il avait ap-
pris de Tantale, dont il épousa la fille
îdbïCoOgIc
ro
ANC
Niobé, ot pour arair ajouté trois oordc*
nODvellet aaz qnatro cordes BDCisiutN d«
la lyre ea de la cjthare.
AMTOT (jÂCQDis) , célèbn tndactenr
de PlnUrqoe, et préeepteor de Gbarlea IX
et de Henri III, naquit A Helan, le 30
octobre 1515. Apri* arair été profeMear
de grec et de latin A l'uniTeriité de Parii,
il lot BOmnié grand aamAnier de Char-
k* IXgCDiploi qu'il conBcrratotu Henri III,
•on laeeeMeor. Il obtint anssi l'éréché
(t'Aoïerre, où il moorut, leS fArrier 1593.
On a de Inï la tradoetion du traité de Pln-
tarqoe inr la mnii^ne ; cette traduction m
troirTedanil'éditioD daonTrctdeoepoly-
|[raplie donnée en 1783-87 par G. Brottier
et TanTÏlIier*, U toI. in-S", et dana celle
de Clarier, Pari»; Cnuac, 1801-1806,
XStoI. in-S*.L'éditeiir de cdie-eiya Joint
la tradoetion de Barette.
AKÂCXEa (F .-!.)• On oonnaft (Oni ce
rick, Pelm] 3° Quatre marches pour le
piatto, Leipalek, Hoffindater} 3° Cha»-
sont allemanJea aveo aeoompafftemeHt
de pkmo, 1* et 2» reeneili. Leipnok,
PeteM.
ANCHBR88N ( àmoiaits ), médecin
danoii qnl Tivait à Copenbagoo as eont-
nencoment da 18** aiècle, a publié une
Jîwertation]ntitnlée:iJeniei/ieii(JORe/>er
musicam, permiisu sapeHonim primo
àisserit Jiugarius Jnckeraen , defen-
dente prastantissimo philoiopkke Bae-
eaUotr. Jano Pétri Stormio. In emdi-
tono coUegii Medici , d. 27 Jwtiî ,
aimo 1720. Copenhagne, 12 pages in-4°,
La teccnde partie de la thète parut en 1 7 2 1 ,
wiu ce titre : Qaomodo mtitiea ih cor-
pore agit etviresexeril.il deraity avoir
nae troiaièma partie ; j'ignore aï die ■
ANCINA ( jEAn-jvTzitiL), éréqnc de
Salaïae , né & Fouano en Piémont , h 19
octobre 1515, étadia d^bord la médecine
et fat docteur et profeMeor en eette science
û Turin. En 1574, it se rendit A Rome,
oùit étudia taUiéu)ot;iu,ctrn miïuie temps
ANC
la mnsiqne qall cnltiralt dès sa jenneut.
Après aroîr été ordonné piAre, il (ht en-
Toyé A Naples ponr y enseigner la théolo-
gie; Clément VIII le nomma ensuite éré-
qoe de Hoodori, et enfin éréque de
Saluase en 1602. Ancina a fait imprimer
des cantiqnes de sa composition bous ce
titre : Teiaplo armonica délia B. Ver-
gine. Prima parteatre voei. Rome 1599,
bi-i'.
ANCOT [nkv) , né A Bruges , le 22 oc-
t^re 1779 , a commencé ses étadn muii-
eales dans la maîtrise del'église S. Donat,
en cette ville, laua la direction de l'abbé
Cramtne et de l'organiste Tbîenpond. 11 n
rendit eosnite A Paris, où il reçat des lofinu
de violon de Rodolphe Kreutzer et d«
K. Baillot. Rodolphe et Catel furent sM
guides pour l'étndc de lliarnionie. De re<
tonrA firngea an mois de nui 1804, il s'y
est filé depuis lors et s'y est livré A l'ensei-
gnement dn violon et dn piano. Quelques*
■net de ses compositions ont été publiées,
mais \e plus grand nombre est encan
inédit; on y remarque : 1' quatre con-
certos pour le violon, aveo orebestre)
2° trois quatuors ponr deai violons, alla
et basse ; 3* deux messes A trais vati, avec
accomp^ement d'orgne; 4° Eceepanis
à qnatre vaii et orchestre ; 5° deux O sab-
taris à trois voix avec aceempagnement
d'orgne obligé. 6* six Tantwn ergo A Inù
etquatreToii, avec orgue obligé; 7°qnatre
^ve Maria A quatre voii ; S' quatre ain
variés pour le vidon, avec ordiestre;
9° Divertissement militaire ponr scTse in-
stmmens; 10° deax onvertures en btr-
moaie pour quimw instrument ; 11° deux
lantaiiiei en harmonie pour qnioïc instru-
mens ; 12< un air varié en bnnnonie panr
quinze instramens,morecanqnîaremponé
le prix au concours de la ville de Gand ,
le 10 aodt 1823 ; 13* bntt pas redanbléi
en harmonie; 14°septiralsesenharmoDie}
I5i>dcui marches pour quinieinstrumeni;
16* marche funèbre composée pour le ser-
vice du maréchal Lanncs, dnc de Uonle-
bcllo.
îdbïCoOgIc
ANC
AHGOT (iu«), fili da pr^oédoit, ni b
Brngw la 6 jnill«t 1799 , eut pour matin
ie violon «t de piano ton père, depuis l'âge
de lû uujiuqa'i dix-hoit. Il araitl peine
atteint ta douiiëme année qnand il d&ata,
dan* lea ooocertt de la ville gai 'étaient
donné* aatbiltre, par le doDuème concerto
daViotti poor le -riolMi, et par le troitième
da Sittbdt ponr le piano. Qoatre au aprèt
U écrÎTit nm premiec concerto de rioloD
qu'il dédia i Bodûlplia Krenlaer, et eninite
MO premier ooncerto de piano, dont il
effiil la dédicau 1 H. Pradlur. En 1617
il alla i Pari*, où U fut admit an Conter-
vatoire de muicpia. H. Prttdher j dorint
Ma profetMor de pitaa , et H. Berton lai
danna det leqon* de eompotHion. Daoé dei
plut benrentet diapoaltiani, il aurait pn te
flMar dan* on rang élevé parmi lea JeonM
•rtittaa de ton temps , naii det patiion*
ardente* ne 1« permirent pat da donner i
te* étndei tonte la térérilé dédrable. Six
année* apri* *en ttdnittion an Conterva-
taire, il quitta Pari» ponr te rendre à Loin
dre*. L± il al>tbt le titre de directenr et
de prefeuenr de l'Àthénée et «lui da pia-
niata de la dodbeaae de Kent. Tont^ia il
ne parait pai qn'il f^At tatitftil de m tilna-
timi, car il t'éleiipiB de U capitale de
l'Angleterre en 16Z5, et 'rojagea en Bel-
gique pendant qndqne tempt , pnif alla
te Ater i Boologne, où il ett mort le
5 juin 18».
La ftcondilé d'Aneot pourrait patter
pour merreillenae ù ton* ee* tnwnga»
mimt été écrits arec lotn ; car, ayant I
peine atteint l'Ige de trente ant, 11 avait
bit imprimer plot de deux cent vingt^inq
mnea, qni ont été publiée i Pari*, i Lon-
drea et en Allemagne. On n'Indiquera id
queeeuiqnilolont fait le pin* d'honneur.
1« Coaeerto ponr le violon , Pari*, Jouve ;
>Omcefta peur le piano, Paris, LeduO}
3*9en«tet ponr piano seul, iMiTrw4*, 10*
et 18*, Pari* ; 4* Plusienn fantaiaic* ponr
le piano, avec orchestre j 5" ifl Tempête,
fanlairie pour pianoicnl, Londres ;6»^0«-
ragaa, idem., Parts, Naderutann. Ce
ANC
71
MoroeaU ett une de* mrilleurea produc-
tion* d'Ancot j il a en on tnccés de rogne.
7° Nocturne pour piano «t violon, œuv. 8*,
Paris, A. Petit j 8" Deux anbades pour
piano et violon, ouvres 32' et 35', Paris,
Dnfant et Dabd* ; g* Grande sonate poor
piano et violon, œnvrelj*, Paris, A. Petit;
10° Huit fantaisies ponr piano i ^atre
maint tout let titres de la Légireté, V At-
tente , AtHie , Marche grecque , les
Charmes de Londres, Marche liûipie,
Marche dMine, r^ Y Immortel Laurier,
Paris et Londres ill'IJne multitude d'airs
variés pour piano tenlj 12< Cinq concerto*
pour le vTolan, avec orchestre; 13» Trente-
six études pour le piano , Paris ; 1 i* Douze
fiignee ponr l'orgue, première et deuxième
mite, S4d. ; 15* Amiliaoale départ pour
lit g«errv,>oéne avec orchestre, chantée par
X. Begret A l'Opéra de Londres; î6*MaHe
Saiart, scène avee orchestre; 17" La t^so^
lutioatimUle, iiem.; IB* La philosophie
éCAnacréon, idem.; 19» Six oavertnret
à grand orchestre , exécutées k l'Opéra de
Londres et dédiées t Rossini; 20* Grande
]rfèce de concert , dédiée an roi det Pays*
Basj XI' Plusieurs recaeils de romancei
gravé* è Paris et A Londres.
ANCOT < Lonn ) , né i Braget le 3 juin
1803, a reçu de *on pire des leçons dé
mntiqne, de violon et de piano, depuTj
TAge de cinq ans JnSqn'A sa dii-^eptitme
imné«. Après avoir voyagé en Prance , en
Italie , dans let Pays-Bas , en Ecosse et en
Angleterre , il t'arrêta I Londres où il fut
Bonuné pianiste du duo de Snssa. Quelque
temps aprèa 11 alla 1 Boulogne où il se livra
A l'enseignement du piano; depuis lors il
s'est fixé A Tours. Jusqu'à ce jonr il a pu-
Mié quarante-sept ouvrages qui ont été
gtnvét i Edimbourg , A Loudm et A Paris
ehei Petit et Scbonenberger. Cet oomposi''
tions consistent en tonates, fantaisies, alM
varié* , pièce* A quatre nains pour piano,
(ngnes , éludes , cencertos , ouverture* t
grand orchestre, romance* <« aoeturnei
ponr me on deux voix , avec accompagne"
ment de piano.
îdbïCoOgIc
ra
AND
ANDERS (bxhu) , organûte de l'égliia
prÎDcipole d'AtnsterdaiD , naquit en Alle-
DUgae vert 1690, et l'éublit en Hollande
ea 1720. Il y a publié dei woetes pour
troit et quatre ÎDitramens wat ce titre :
Sjrmphoaia adroductorùe, trium et qua-
tuar mstrumentarum , opéra 1" et 2* ,
Amsterdam, chez Eleaie Enol, saiu date,
in-fol. obi. Chaque «euvre contient douu
■onatet : elles sont fort bonnet.
ANDEaS (o. X.), Ultératenr innsicien,
né à Bonn, fera 1790, a fait de bonnes
études, dont il fait aujourd'hui nu usage
utile dans des rechercbet philologiques sur
riiittoire littéraire de la muaique. Établi
i Paris depuis quelqaei années, H. Aadert
s'y occupe presque sans rellcba d'une non-
Telle édition de la littérature générale de
la DiDsique de Forkel, ou pluljt d'un on-
Tiage entièrement neuf sur le même sujet,
ainsi que d'nn Dictionnaire de Musique,
rar le plan de Walther, c'ett-i-dire d'un
Ii?re qui reniérmera les articles tecbniqut*
de l'art et des biographies de musiciens.
Ces ODTrages , eiécnt^ avec un esprit de
recherche peu ordinaire et dei soins con-
sciencieux, seront sans doute d'une grande
utilité et contiendront beaucoup de choses
nouTellea et intéressantes, H.Âodersafait
insérer quelques articles dans la Gaiette
mnticale de Leipsîcfc j nn morceau intéres-
sant snr l'histoire du violon a été donné
par lui daui le a." 56 du recueil périodique
intitulé GirciZta (p. 247 et 257). Eu 1831,
il a publié à Paiit une brochure in-6> sou*
ce titre : Nicolo Paganim, sa vie, ta
penonne etifuelques mots sur son secret.
M. Anden a donné auui quelques article*
dans les anuéea 1831 , 1832 et 1833 de
la Aecue musicale, ka mois de mare 1833
il a été nommé employé de la Bibliothèque
du Roi pour la conaerration et la mite en
ordre de la partie musicale.
ANDEaSON (ja&H), compositeur de
musique écossaise, est considéré par quel-
ques personnes comme sans rirai en ce genre
depuis le temps d'OBwald. U est mort &
Inremess, en 1801.
AND
ANDRADB (juR-inousra) , eompttw
tenr de romances et professeur de chant,
est né i Bayonne en 1 793. Admis comnw
élère au conservatoire en 1817, il y a.
reçu des leçons de chant de Garât et de
Ponchard , et a obtenu le premier prix
en 1820. Ou a publié de aa ccmpositioa
beaucoup de romances et de noctamea
parmi lesquels il en est plutieurt qui ont
obtenu do succès.
ANDRÉ DE CORINTBG , mutiden-
poète cité par Platarqae dant son dialogua
sur la musique , avec Tyrlée de Kantioée
et Thrasylle de Phlionte, au nombre de>
musicienï grecs qui ee sont abstenus da
l'emploi du genre chromatique, de la
multiplicité des cordes et de plusieurs an-
tres choses vulgairement usitées dans la
musique. ( f, la note 140 de Burette
snr ce passage de Plutarque, dans les
Mémoirts de Vaeadimie detinscriptiona
et belles-lettres, t. 8).
ANDRÉ (rvu-iuai£), jésuite, né A
Chateaulin eu Bretagne en 1675 , professa
les mathématiques i Caen, depuis 1726 jus-
qu'enl759, et mourut le 26 février 176i,
à l'Age de 89 ans. On a de lui nn Traité
sur le beau, Vuu, 1741, in-12, dont le
quatrième chapitre ett consacré an beau
musical. lie bon jésuite ne tait de qnoi il
parle. Son livre a eu six éditions , et a été
rénni à la collection de ses eenvres en 5 vol.
in-12, qui a été puhliée apris sa mort.
ANDRE (cHxiiiiM-cniiLKs), en alle-
mand jdndrâ, naquit i Hildborghantesi,
le 20 mars 1763,et fut d'abord secréuiitt
du prince de Waldect, à Arolsen . En 1785,
on le nomma conseiller d'éducation à
Scbnopfenthal, dans le duché de Gotha.
Trois ans après , il établit dana ce lien,
conjointement avec Salimann , una mai-
son d'éducation pour les jeunes demoiad-
lei. En 1790, il se aépara de son ancien
associé , et transporta son établissement à
Gotha. Ce fut dans cette situation qu'An-
dré écrivit tes nombreux ouvrages tur l'é-
ducation , et particulièrement ses Promc'
nades utiles pour tous les jours de l'ait'
îdbïCoOgIc
AND
Hée, à Viuage des parms, Bnmtwick,
1790-1797, 4parUea iti-8». Dhh l'niie
dci quatre partie* de cet ownge , Taoteur
i traita de l'art de Jouer du piano a?eo
tant de clarté et de préciuon , qu'oo peut
affirmer qu'il n'est point de livre où let
principei philoiopbiques de cet art soient
mieaz expoiéa. André eit nusii l'anteur
d'un opuKole intitulé : Sehreiben an einen
Frmatd Uber das musikalUche Drama,
Thir%a tmd ihrer Sokne, ( Lettres i, nn
uni rar le drame muaical , Tkina et ses
fit) Ëiienacb, 1783, trois fouiUea in-S».
André a été nommé , en 1798 , directeor
dd établi&Mmeni ecdésiastiquei de Briinn.
B oocnpait encore ce poite eu 1815.
ANDBÉ{iiA)c),iiéàO(Femhac)), le 28
nan 1741 , fut d'abord deitiné aa com-
merce par M* parent, gni étaient fabri-
cana de wieriea en cette ville. En consé-
^nence, ils ne lui firent point étudier la
>av*iqDe,et le jeune André que ion godt
aitrctnait vers cet art , n'eut ponr tout
MCODFS , juqn'à l'Age de douze ans , qae
Ica am d'un de ses petits camarades, qui
allait i Francfort prendre des leçons de
tmIou qu'il lui transmettait i son tour. Il
apprit aussi, sans maître, i toacher du
da*eciii| et le lirre de cboral de Emnich
loi servit à étudier l'art de l'accompagne-
ment.
Josqa'i l'âge de vingt ans, André n'a-
vait composé que des pièces fugitives de
triant ou de musique instramenlale ; mais
se trouvant i Francfort , vers 1760, ily
entendit des opéras comiques français et
des opéras bouffes italiens, qui lui donnè-
rent l'idée de travailler pour la scène. Son
premier onvrage en ce genre , der Tapfer
(le Portier) , qui fut représenté à Franc-
fort , plut par la gaité et le naturel qui ;
régnaient. Son succès détermina le célè-
bre Gietbe à confier an jeune compositeur
■OD opéra d'Z'rwin et Elmire. André le
mit en musique avec le même gnccès. Ces
deux ouvrages, ayant été représentés peu
de temps après à Berlin, réuuirent si bien
qne lear amteur fut appelé dans cette ville
AKB
n
ponr J diriger le grand théâtre. Audri
vendit alors sa fabrique de soieries, et t»
rendit iBerlinavecsafemmeet sesenfani
ponr y prendre possession de cette direction ,
et ponr apprendre l'harmonie et le contre-
point, dont il n'avait point encore fait d'éto-
de régulière. Li , il fit la connaissance
de Harpurg , qui le dirigea dans ses tra>
vaui scolastiqnes.
Durant le temps qu'il passa i Berlin ,
André composa nn asseï grand nombre
d'onvrages pour le théâtre qu'il dirigeait.
Il resta plusieurs années dans cette ville,
et probablement il s'y serait fixé pour tou-
jours s'il eût pu y transporter une fonderia
de caractères et une imprimerie de musi-
que qu'il avait établies & Offembach en
1774; mais n'ayant pu l'introduire âBer-
lin, i cause du privilège de Hummel, et
ses affaires ayant été mal conduites en son
absence , il prit , en 1784 , le parti de re-
tournera Offembach, ponr diriger lui-même
uueeatreprise qu'il considérait comme plus
avantageuse -que la direction du théâtre.
Le snccès répondit aux espérances d'An-
dré, et son établissement devint nn dea
pins considérables de l'Europe, en ce genre.
Lui-même en dirigea tontes les parties et
leur donna tant d'eitension qu'il finît par y
employerjoarnell émeut pins de cinquante
ouvriers. Une attaque d'apoplexie l'enleva
à sa famille le 18 juin 1799.
Les opéras dont André a composé la
musique sont :l°Z)er l'oser (le Portier);
2" Erwin et Elmire ; 3" ffenog Michel
(le duc Hicbel); i" Der aile Erv^er {I'a^
moureui suranné] j 5° Peter und Banne-
chen (Pierre et Jeannette) ; &< Der Fiirst
ùiAiecAfe/iG/ouie (le prince dans tonte sa
splendeur); ?■> Laura Jioieli; 8° Claudine;
9^1' Jlchimiste ilotes Grâces -.W" Dot
tarlarische Geietz (la loi des Tartares);
1 2° J9ffiî /^r(ei/ew/'e/er(la fête de la paix) j
I Z'Die Schadenfreude (l'envie);! k''Kur%e
t/iorheit ist die bette (la pins courte folie
est la meilleure) ; IS" Das Wiakert heer
(l'Armée furibonde) ; 16° Elmire, réduite
pour le clarecin en 1782; 17° DasjiutO'
îdbïCoOgIc
9*
AND
mat (t'Aatamate); 18* Def Barbier vôn
Bagdad (le Barbier de Bagdad );19'Le
vieux homme libre; 20» Arlequin penv,-
quier, pantomime ; 21« Belmont et Con-
stance ; 22° Quelque chose doit nous sur^
vivre ; 23" Mtuîqae poar la tragédie de
Machbeth; 2J* idem pour le roi Lear ;
25° DifcrtisKRieiii pour divenea cîkod-
tlauces. Ses ouvrages détachée consiatent
en Irois sonates pour le clavecin, avec
violon et violoncelle , op. l.Offemliach,
1786j chansons avec accompagnement
dejblie ou violon, alto et basse, troii
parties, Oflémback, 1795; Léonore de
Burger, romance ponrle piano, dont ila
été publié cin^ éditions; les femmes de
feinsberg, pour le piano; ariette pour le
Barbier de Séville. Halgré let occnpatîons
multipliées d'Andri, il m passait peu da
temps sans qu'on itt paraître quelque nou-
vel oOTrage de u composition. L'année
ménie de m mort, iltrafaillaità nn opéra,
dont il afaît tiré an rondeau qui fut im-
primé dans l'Almanach tbéâtral de Gotba,
en 1796.
Le stjle de ce musicien n'a rien de re-
marqnable, toit sons le rapport delà nou<
veanté des idées, soit sons celui de l'bar-
iDonîe; mais ses mélodies ont dn naturel ,
de la grâce et plus de gaieté qn'oa n'en
tronre communément dans la musiqne
allemande. U y a beanconp d'analt^e en-
tre la maniire d'André et celle de Ôitters
de Dittersdorf.
ANDBE (jBAH ihtoihe) , fils du précé-
dent , est né i Oflêmbach , le 6 octobre
1775,etnonA Berlin, en 1776, comme
il est ditdant le premier Leiikon de Gerber,
et dans le Dictionnaire des Musiciens de
HH. Cboron et fayolle. Les biographes
allemandsaasurent qn'André n'était %é que
de deoi ans lorsqu'il montrait déji d^ea-
renscs dispositions pour la musique. Les
premières leçons de violon et de piano lui
furentdonnéesABerlin.danslc temps où son
père d i rigeait l'orchestre del'Opéra . L'art dn
chant lui fut enseigné par le ténor Marscb-
baum , et il y ât des progrès; à l'âge de
Asny
hmtmi n«af ans il olwiiMit tna go^M
justesse de* airs tort difficiles. De i^txa
i OfEembach , qntnd son père alla le flin
définitivement dans cette ville , André sa
livra avec ardeur i l'étude du violon et dn
piano; il y prit aussi des leçons d'barmimïa
et d'accompagnement , et le ehanteor Hi-
ghetti , qni passa qnelqm temps i Offem-
bach en 1786 , lui fit contracter de boute
beore fbabftnda de décbiffiwla parthioa.
L'année suivante , il (ut confié mtx aains d*
Ferdinand Fmniel pour acbarer ses étiidti
de violon ; denx annéas de leçons de ee mal*
tre le rendirent hsbila auroet instranMol.
Ses premières composition* avaient été des
symphonies qu'il écrivait pour des concerta
d'amateur* ; mais le premier ouvrage qu'il
avoua fiit une sonate de piano avec accen-
pagnement de violon, compoaée pendant
on voyage qu'il fit à Manfaeim et k Stm-
bourg avec son père. En 1789, ilretoana
k Manheira pour y continuer set étodwde
violon aous la direction de Frtniel : il y fat
nommé premier violon a^oint du tbéltn
de la cour; mats l'année suivante il firt
obligé de retonmer k Offembach poar y
diriger le commerce de musique de son
père, qni voyageait en Saxe. Ce fbl ausi
dans la même année 1790 qu'il resnpiitici
fonctions de cbef d'orchestiv an spsoiade
dirigé par Bossmann : il n'était alon Igi
que de seiie ans.
La grande quantité d'ouvragée tortis d«
Blplnme lut avait déjA donné une habitude
d'écrire qu'il est rare de posséder! cet Ige;
toutefois cette habitude pratique ne lui
parutpassnffîsantejilsentitla nécessité de
faire des études plus sérieuses, et,en 1792,
il retourna i Hanheim pour &ire nu court
d'harmonieet de contrepoint sous la direc-
tion dnmaitredechapelleyallmeister, qui,
en moins de deoi ans, le roi t en état d'écrite
correctement. I>epnis 1793 jusqu'en 1796
il passa son temps alternativement entM
le commerce de mnsique et l'étude de son
art.Ilétait dans sa vingtième aonéequand
il partit ponr l'université de léna , e6 il
resta jusqu'au printemps de 1797. Aprt»
îdbïCoOgIc
AND
avoir voyigA qnd^ tempt dm le nord
<le l'AUemigne , il retoama A Oflèmbacli
an 1798}nMuil n'jreftapaiIoDg'teinpi,
•t daai la même année il entreprit nn «e-
mnd rayage miuicil i Majrenee , Cobleoti,
Bona , Colegne et Wecel. La mort de «on
père le rappela i OKmltach ea 1799, et
dia ce moment il te lirrt sériensemeiit A
•on commerce de musi^e. ce ^ni ne l'eut-
péel» pat tootefoie de faire encore, dans le
ootirt de cette année , une grande toamée
miuieale par Wiirtibonri; , Noremlierg,
Erlangm, Ratiabonne, Ângiliourg, Hn.
nich, Salibourg, Passan, LinietViennej
il rerint i Offembach par Pragne, Dresde,
AllenlMaïf, léna, Weimar, Gotha, Er-
Airt et Senderhaïuen. II dnt i ce Toyaga
b MnnaiaMnce dea compotitean lea plu
eéltftreiderAllemagne.PendantaonséJDDr
A Vienne, il aciieta de la Tcnre de Hozart
la oollaction de manucrits tpï arait été
luMée par c* grand anittc. Le dernier
fvyage entrepria par André entlienenlBOO:
fl te rendit en Anfrleterre en passant par
Caaael,Goettingne,Banovre, Oamboni^,
CnaLaven, et retint par la même rente.
Depoulortil n'a cessé de s'occuper do la
compoiition et dn commerce de ma-
La liste dea oUTrages de sa composition,
qui ont été imprimés depni 9 1788 jns^n'â
ce jonr, se sompose de Tingt-nns symphonies
pour l'orchestre (Hanheim et Offèmliaiji},
Irob concertos de Tiolon, sept concertos
pour dÎTert instrnmens à vent, plnsicnra
recoeils d'harmonie ponr la musiqne mili-
taire, deux messes , Mmaldo et Alcûia,
opéra (1799), sept navres de ^natuors
ponr deux Tiolons, alto et basse, six œu-
vres de «goates de piano , des sérénades
pour orchestre , des danses idem , des fan-
taitiea et det airs Taries pour plusienri
ïnstrmnens, des cantates , des romanceset
detchansons. Lamnsiqncd'André manque
d'invention, maisellc est agréable, et l'har-
monie en est assct purement écrite. Sa
maison i)e commerce de musique est au
rang des plmconsidérablcsdarAllemagne.
AND
?S
EnlBSSM. Andréa annoncé nn traitj
général de la musique sons le titre de Zehr-
bach der TonJcunst, en six Tolames grand
In-S*. Le premier Toinme a para an mois
de juillet de la mâme année. Il est relaUf
A la science de l'harmonie et contient nna
instrnctionsDrloconstraction désaccords,
leur emploi A denz, trois , quatre et nn
pins grand nombre de parties, les rigles de
la modulation dans les tons majeurs et
mineurs , une instmction sur l'ancienne
tonalité, la mélodie et l'harmonie dea
chorals, avec de nombreux exemples. Le
second volume renferme la science do con-
trepoint simple et double, l'imitation cano-
nique et la fugue. Le troisième est destiné
ft la mélodie et A la rhythmiqne. Le qua-
trième doit traiter de la musiqne instru-
mentale ; le cinquième , de la composition
dn chant ; le sixième, du style, de la forme
des divers genres de musique, de l'emploi
des Toix et dea înttramens.
ARDREA STLVAHUS.roTPsSiLY*.
ANDREA (i(icoij.s) , prédicateur A Pi-
thea en Laponie au commencement dn
1 7"' siècle, a publié nn Riluale Ecclesia,
Sloclbolm , 1619 , in-i». On trouve à la
Bibliothèque du Roi, A Paris, un livr« de
cet auteur sous ce titre : Libella musici
concentus miisœ, S tockhol m , 1 6 1 9, in-i",
qui n'est probablement que le même ou-»
vrege cité sons nn autre titre par quelqnei
ANDREA(oKVPBBiD')po£lenapalitaîn, '
florissait vers 1630 ; il mourut vers 1647.
Crescemhini et Quadrio le mettent an
nombre des meilleurs poètes dn 17"' siè<
de. Outre ses poèmes , il a écrit des dis~
cours en prose sur quelques sujets de phi-
losophie: Disconi in prasa, che sono
dellabellezzajdeiramicizia,JeU'amore,
délia musica, etc. Naplea, 1636, in-4<>.
ANDREA , récollet, né A Hodène, vi^
vaitvcr9lafîndu17°»siècle. Hapnblié
un traité du plaîn-chant, sous ce titre;
Canto armonico, o canto ferma , Mo-
délie, 1690 , iu-l". Cest u» des meilleur*
ouvrages qui ont été faits sur cette ma-
îdbïCoOgIc
?e AWD AND
titre; nulbenKaioneiit U ett d'une rareté dam raatomne delà méineumé«£en»^'.
exccMÎTe. £q 1790, aa même théâtre, Saidt, on-
ANDREINI <i5âBblle), née 4 Padono torio, Iljinto cieco, et La priacipessafi'
en 1562, eotnnegranderépnUtion comme losofa. Appelé l'année loiraDtei Madrid,
cantatrice. Elle jooait bdisÎ fort bien de il ; écrivit Guslavo re di Suetia , pois il
plusieDra instrumeni , et elle joignait i revint à Naple* pour y composer aon ora-
cet talent celui delà poésie, qui la fit re- Urnoitla passions di GiesuChristo.Sa^
ceToir à l'académie dû Intenti de Padone. dernier onrrage f ot la Giovaana dAmo ;
Elle demeara long-terops en France, et il l'écrÎTitpoDr legrandlbéAtredeYeniie.
mourut A Lyon , d'une faosse candie , en Çnoique dans la fleur de l'Age , il cent
160i. d'écrira pour le théâtre vers le même t«npi,
ANDBEOZZI (oÂETANo), compotitenr et acToua i l'enseignement. Parmi sesélk-
de musique , né i Naples en 1763 , fut ■ tgs il comptait les princesses de la famille
admis dans sa jeunesse au conserratoire rojale,etparticulièrementcelleqni,depDii'
de la Pietà dei Turchini, et acheva ses lors, est devenue duchesse de Béni. 8n
études musicales sons la direction de Jo- vieillisMnt.ilcessad'étrerecherchécomma
Dielli, son parent. Se* premiers ouvrages proreasenr; et il devint fort pauvre. L'et-
fnrent des cantates à voix seule et des duos poir de trouver des secourt dans la mnni-
pour deux soprani et baise. 11 n'avait que ficence de lou ancienne pupille l'amena k
KÎie ans lorsqu'il sortit du conservatoire Paris en I82S ; il ne fut pas trompé dans
pour aller à Rome composer an théâtre sanattente,maisilnejoaitpaslong-teinpl
^rgeniina son premier opéra, intitulera des bienfaits de la princesse, car il manmt
morte di Cesare (en 1779). En 1780, il au moiide décembre 1826, au momentoA
écrivit // Sajazet, pour le Ihé&tre royal il se préparait à retourner i Neplet. An-
de Florence , et dans la même année il fat dreoui était un musicien de peu de génie
appelé à Livoume pour y écrire i'O/int-- et de pen de science; mais, comme lapin-
piade. Ses autres opéras sont : jigcsilao, part de se* compatriotes, il avait nnecer-
en 1781, au théâtre S. Senedetto de Ve- taine facilité et du naturel dans sa mélo-
nise; Teodolinta, dans la même année , dîe.Quelques-nnsdesesairaontétéchanléi
à Tnrin; Catone in Ulica, en 1782, & avec succès dans leur nouveauté.
Hi]an,etdantla même année , /i (non/o ANDBEOZZI (imhi), épouse du pté-
dÂrsace, à Rome; laFergine delsole, cèdent, naquit à Florence en 1772 d'one
i Gènes, en 1783, ^/ige/ica e ^e(/oro, famille distinguée, nommée De' Santi.
dans la même année, A Venise. Quelques En 1791, elle débuta comme;>rïnui(A>nn«
■uccé* qu'il avait obtenus le mirent en ré- au théétre de la Pergola, dans sa ville
putation vers cette époqne , et des propo- natale , et sncceesivement elle se fit enten-
sitions lui furent faites pour le fixer i la dre dans plusieurs grandes villes dllalie.
cour de Russie ; il s'y rendit en 178i et En 1801 elle fui engagée an théâtre de la
écrivit dans la même année i Pétersboui^ cour A Dresde et y eut des succès. H~*Paer
la Dido et Ciasone e Medea. De retour devait lui succéder ; elle voulut aller l'en-
cnltalie.il publia A Florence, en 1786, tendre A Pillniti, et elle partit enefbtpoor
tix quatuors pour deux violons, alto et cette ville avec un amateur de Dresde le
basse. L'année suivante il écrivit f^rj^ûw'a 2 juin 1802. Après l'opéra, les deux voya-
pour le théâtre Argentina, à Rome. Le geurs voulurent retourner A Dresde, mai*
peu desuccts de cet' ouvrage ledéterminai nn des chevaux *e cabra, versa la voiture,
ir A Naples où il donna des leçons et le choc fut *i violent que H"* Andreom
de chant. En 1789, ilécrivitponrlethéA- resta sans vie sur la place ainsi qot sob
tre Saint-Charles Sofronia e Olindo , et compagnon de voyage.
îdbïCoOgIc
AHDBIGHETTI
..). r.
ANDBOT (iLi»T-ÀDOcsrB), nagoit i
Puii en 1781. Admît eu 1796 daru dm
dawe de «oU^e du conaervatoïre d« mu-
(iqiM, il remporta en 1802, dans cette
4col«, le prix de contrepoint et de fngue,
et en 1803, le grand pix de compoution;
décerné par l'Inttttat. Arriré à Borne, il
M livra i l'itode «Tee «rdenr, et Guglielmi,
alon maître de chapelle du Vatican,
charmé de ton lèle, le prit en (d&ction et
bû donna de* conieili. Androl compOM
■m morceaa de miuîqne dVgliae, qoî fbt
cxicnté k Borne deoi la Kmaïoe «tinte de
ISOi.L'admiDistrationd'andeithéttreide
cette TÏlle Ini demanda an opéra pour l'au-
tomne ; il l'écrivit ; mail un travail obitiaé
avait altéré *a santé, et il monnit an mo-
ntent où il venait de terminer cet onvrage,
la 19 août 1804, avant d'avoir atteint m
ringt-troiaième année. Fea de jonn avant
ta mort, il avait oompoeé on de Profiatdis,
qu'on a eiécnté en ton bonnear i la céré-
nonie religiense qoi ent lieu an moit d'oo
tobre 1804, dant l'égliie de taîut Laurent
Ùt iMcma, A Rome. On a fait ane grande
réputation i Androt dans le conaervatoire
de miuiqae de Paris ; j'ai vu aet onvraget
et n^ ai rien trouvé qoi jnstilîAt cette ré-
putation : ton ttyle est lourd , et il me
parait tnanqoer absolument d'imagination .
ANEAD {■iBTHEi.Biii), mnticien qui
rivait A Lyon vert le milieu da 16*>* si^
de, a bit imprimer de m composition :
1' CkatU natal, contenant sept noeU,
un choHt pastoral et un chant royal,
avec un mjrsikre de la nativité par per-
tOHnaget; composé en imitation iieriale
et musicale de dûrerses chansons, ne-
eueiUi sur l'écriture sainte et d'icelle
illustré, Lyon, 1539, in-S»; 2> Genethliac
musical et historial de la conception et
nativité de Jésus-Christ, par vers et
chants dioers, etc., Lyon, 1559, in-8°.
11 te pourrait que cet ouvrage ne fût que
la deuxième édition dn premier,
AfiË&lO (7XUCI ) , contrapiutliite de
ANE 77
l'école romaine, naqnitiBomevertlSÔO.
Après avoir fini ses études musicales tout
la direction de Jean Marie Nanini, il devint
mettre du musiqne au collège anglais de
Borne, pais il passa an servicedu cardinal
Âldol>raadini. A la mort de Palestrina,
le pape Clément Vlll le nomma compo-
aiteur de la chapelle pontificale : son instal-
lation ent lieu le 3 avril 1594, comme le
prouve un passage inséré dans le jonmal
de la chapelle, par le secrétaire Hippolyte
Gamboocî da Gubbio , rapporté par l'aMté
Baini , dans ses mémoiret tar la vie et les
ouvrages de Palettrina (t. 1 , p. 244). Les
compositions de felice Anerio sont : 1>
Trois livres de madrigaux spirituels k cinq
voiz. Borne, Gardane, 1585 j 2° Deux
livres de concerts spirituels A quatre voix.
Borne, Coattino, 1593; 3*' Le premier livra
d'bymnes, cantiques et motets A huit voix,
Yenise, Vincenti, 1596. Cette production
cet dëdiéeiClémentTllI.Ânerio remercia
le S. Père, dans son épitre dédicatoire, de
l'avoir nommé conpositear de la chapelle
apostolique , et reconnaît devoir cette ft-
vear i. ta protection du cardinal Aldobran-
dini; 4° Le second livre d'hymnes et de
motets à cinq, six et fanit voix, Bome,
Zanetti, 1602; 5° Le premier livre de
madriganx k tix voix, Venise, Amadino,
1590, et Anvers, 1599; 6° Le deuiiéma
livre de madriganx k six voix , Bome , Za-
netti, 1602; 7" Responsori perla setli-
manasanlaf atreequattrvvoci,Roiae,
Zanetti, 1603; 8" Guu(Wteaeafre,fuaKr(>
voci, Madrigali spirituali a tre, ifuaUro
voci, lib. 4, Bome, Zanetti, 1603. On
a aussi imprimé à Francfort- sur-le-Mein,
en 1610, Camumi a quattrovoci, Quel-
ques motets et psaumes A huit voiid'Anerja
sont insérés dans les trois collections pu-
bliées par Fabio Costantini , k Naplet ,
1615, et i Rome, 1616 et 1617. Ob
trouve aussi nn sonnet A huit voix dn même
compositeur dans Ici Sonnetli nuovi de
Fabio Petnmi, Bome, 1609. Dans le
mbue recueil sont deux sonnets en l'hon-
ncor d' Anerio : l'un, mit en muiqiie par
îdbïCoOgIc
n ANK
LéooaMHoUart, huom pardci : FçliC4
orach'Or/iotichiamaiYaattt, par Jean
Cavaccio , fivo Felice or Ira quett'antri,
atc. Lef camptuitioiu ïnidiUa At Feliot
Anorio m oaïuerrent ian% Ita archiva dt
SaînM Marie in FaîliceUa, k 1« baillique
da Yaticao , «t i U oliapdla pontificale.
ANERIO («utf'taançou), frère puln4
da précédent, né k Bome, fera 1567 »
fut d'abord maEtre de chapelle de Sigia*
mand 1}1, roi de Pologne, ptiia de la oa*
tbédraU de Vérone. De U, il fut appelé i
KooM pour y remplir la plaee de maître
da miuiqae da aé/nioaire romain; il fat
cninite maître de oliapelle de la Madima
de Mtmtii enfin, en 1600, il obtint la
même emploi k Saiut-Jean-do-Latraa , où
il retta jnaqn'en 1603. On ignore l'époqaé
de «a nMrt. Jean françoii Anorio ert on
au premiert compoaitenn iuliena qai
oient fait uiagc da crochi* , da doubici et
de triplea crochet, partiovdiÈrement dam
•a Sd^v» Am(mica.
L«a œntret de m compocitenr iont i
i'Itlibro primo fie' moUUi a imof lùtea
tre voci, Home, Bobletti, 1609; 2> Il
libro seconda de moletti, cou le letaide
e le qtiaUra mil/âne maggiori dopo il
'vesperso, ttaelteeottovocl, fiome, 1611;
3> U Ubro teno, con le lelaitie a quatira
ivoei, Rome, 1613; A" U ld>ro tjuario,
eto.,1617) 5* i/ /(fin) fuûtto, etc., 1618 ;
€fi Sacri eoneemliu tfuabior, quirupief
texvocihutwMeiimb(utoadorgannm,
Home, 1619 { S» Ghirlanda di saere
TOte, moteui a cinque vûei, Rome, Soldi,
1615; 7' SeUv armonica dove si eott-
tengon moUUi, madrigali, ctuuoneUe,
di^ogkii ari* a una , doi {tin) , tre et
Quattro voci coa bateo per orgaito,
Rome, 1617} 9° Diparti muticaii, tna-
àrigaUadwui,d»te, tit, ifuatlro VOci,
Rome, 1617 ; 10* Aniffone « sacricon-
eerii per Mita, dMte, Ire voci, Boime,R«-
Jiletti, 1613; 11° Libro de' reiponiori
per il Natale, aire, tpiattro, otio voci,
Rome,Bd>ktU, 1619; 12» Liirodelle
ieioMe, &eeie,HBnotti, 1626; l^HeSM
ANK
da' morti, Rome, 1620; 14- Lilm de
salmi a Ire, tpiattro voci , Boim, Ko-
bUtU,1620; 15" Il liiro primo A' ma-
drigali a cirujue voci , Teuln , Gardant ,
1605 ; 16» Il libro dalle gourde «(«■
wdate per sonare nel eembaio e lÎMlOt
VeniM,VinMati, 1607; ly^Z/UiAlM.
ço/tdo de' madrigalitt tàmiflK, stt vodf
ad una e oUo voc't Vcolie, Tincoiti,
1608 i 18" Lu recreaaiohe crmonia»,
madrigali a una , due voci, Teniae, CaN
dBae,1611; 19' Teafro armomco ^tiri-
tualedimadngaliacinque, teifUtteé
Otto wni, compotti dal rev. D. Fra»-
cesco Anerio romano , ejatti itnpritiun
da Ona. Griffi, cant. pont. inltanut,pef
Gio. SatlUta SobleUi, ût 1619. On mit
dont cet ooTrage na dialogne i itx roii,
inùtuléllFigliuolprvdigo, et b omnv
tion da saint Paul, à buil tOEx, oA it
troQTe on combat pour iM TOix et 1« in*
«trament, digne d'étrsenoote admiré qirèi
deux tiédet, dit l'abbé Baini. 20° Ditâoge
pailorale a tre voci con l'iolavolatiam
di cembaJo e dd liulo in ramé, Roma»
Verorio, 1600.
Qoel^net noteta de Joan Françini
Anerio ont éli intérêt daoi treii colleo*
tion» pabliéea par Fabio CottaotiBi •ont
lea titres tnivana i 1° Salmi a otto di
diversi eccelUnlittiim autori, Ni^b»,
G. G. Ctirlino , 1615 ; ^ Fari moletti «
due. Ire, Quattro voci, eto. , Rome, Z»'
netti, 1616; 3° Alcuni motetU a otf
voci, etc., Rome, 1617. Lamn^qu dn
tonnet : DestatiApoUo, il itto tfdendoe
fia guida, etc., ^i te trame dant b col-
lection de Fahio Petraui i Sonetd nuovi
di FabioPetroMi Romano, topra. U ville
di Fratcati, e altri posU in mutica a
ciM/Ut voci da diverti eceellenti mundf
eon wio a otto infine, Rome, Roblettii
1609, eat anisi d'Anerio, Enfin, on pe«t
citer Micore : Gemma mmticaJe, dove ti
coniefigono madrigali, etc., potti in
musica dal tig, Giov, Domenico Puliae-
chi, etc. j eon aleimi matelti m una voté
^Giov. Fnmettco Anerio, tiouktjl&ld.
îdbïCoogIc
L« TOgDe ettrasrilmuM ^'olitint ta
iiMMe du pape Hareel, compwéa par Pakc
trina, et la diffieollé de l'nécuUr eo qnel-
^■M endroiu i aii Toix, tella qu'elle ëtait
tente, détarmiua J. F. Aoerioi les réduire
i qnatre toîx pour en faciliter l'aiéoDtiaii :
ellefntlmprim^daiiicei^tatiponTlapre-
miire foii en 1600,iAotne. En 1626, U en
parat nue antre édition avec deox antres
menée de Palettrina et one d'Anerio, low
ee titre : ifetse a tfuattro vocl. Le tre
prmm tld Patestrùtaf eioi i Isle eoiifes*
ter, ame nomùie, a di papa Marceila
TÎdotta M quattro da Gioo. FrancesCù
Aaerio i e la ipàarta deila baOaglia
deW istesto &iar. jPnm, Anerio. Cm a
haïao eoHtÏMioperianare, In Soma ptr
Paalo MtuoUi, 1626, adUUruadiLuea
Ânfoaio SaUi. Il y a des éditioni de ce
r«niefl datéei de Ao>M, 1639, 1689, et
AIfFOfiSI (vucAi,), né Ten l'an 1736
dana le reyanme d* Naplei , entra fort
jcaiie comme élève au conserratoire de la
PiMÀ. U 7 étudia d'abcrd le riolon; mai*
Mn goAt pour la corapoùtion lai fit abaib-
donno' ion initrameat : il *• mit wiu la
direction de PioeiiiDi, alon nu de* maltrei
le* pin* rcnommta de l'italio. Le proféa-
•enr prit md élève en ai^tion, et loi pro-
cura un «DgBgeuiciit , en 1771 , pour le
dié*trciieUei7(mnie,ftBome.DilJRilaTÙt
donné è Teniae, en 1769, l'opéra »«ri*ax
de Cajo Mario, qui n'avait pas réuaai; il
ao fut paa ^n* benreax i mn début è
ILeoM, ear «on opéra , dont le titre était
/ Hsùmari, tomba i plat i la première
itpiéMjtation. Héanmoin* il obtint on
aatn engagement l'année luirante, et
çBoiqu'il ne réosalt pa* mieux, an troiaième
ecem loi fut accordé pour 1773 : cette fott.
Mm triomphe (ut complet, et depui* la
homieJUle de Piccinni, jouée treîie ans
auparavant, jamai* opéra n'avait excité un
mtlwa*ia«ne temblable i celai que fit
it^ti*l'IncogitUapenegiàtata.¥\ut,Kan
cann* contribuirent A procurer i cet ou'
Trage labriUante réputation ^'il eut alor*}
outre ion mérite , qui était réel et qu'im ne
pouvait nier, il eut l'avantage d'être repré-
ienU dani on temp* où les enaerol* de
Picoinni chercbaient fiartont un riva] digne
de lai être opp«*é et qui pdt contrdw-
lanoer la favedr, tau* exemple, dont oe
maître jouissait. Ili eiagérteent le* qua>
litéa du talent d'Anfbaii afin de diminuer
oelnî de Picdnni, Non tatiafaits da inoeia
qu'il* avaient procuré à l'autaur de j'/n-
COgnita, ils firent aller aux noea , l'année
luivante , «on opéra bodfb de la la Jini»
Giardiniera, ouvrage médiocre, tandii
qne celui de Piccinni, caibpoié dan* le
Même temp, fnt outragemement aifilé.
Il eit pénible d'avouer qn'Aufoaai ae
prêta i touta* cas maucBuVrc* , et qu'il paya
de la plu* noire ingratitude celui qui lui
avait facilité l'entràe de la carrière qu'il
parcourait. Lui-même ne tarda point à
apprendre i set dépen* qu'il faut *t mé-
fier de rfaumenr capricieuse des Romaini,
car aprè* k* applaudissamena qui furent
encore prodigué* A ion Geltuo ùi GmentOf
en 1775, il vit tomber son Olimpiade
l'année suivante. Let détagrémens qu'il
dèreut 1 quitter Rome, et c'est de ce mo-
ment qu'il écrivit ponr let principaux
théâtre* de l'Italie. En 1780, U vint en
f ranoe i l'adminiatration de l'Opéra uint
l'ocoatian de mu s^out à Pari* pour fidre
jouer son Imxmnuc perséaUée, qui avait
été parodiée par Kechefort sau* te titre de {
t'Inftutle de Zamora, et qui fut repttf-
aentée en 1781. La musique légère de net
opéra ne résixta point i l'exéentioa lourd*
«t monotone de* chanteurs français de
cette époque. On avait donné précédem-
ment an même théâtre des traduction* de
planeurs antre* opéra* composé* par loi,
savoir ; le CunaLrindueret (aodt 1778),
la Jardinière sappotée (novembre 1778)^
le Jaloux à Véprewe (1779), et le Ma-
riage par supercherie (septembre 1779),
Dégodlé d'une méthode de chant qui n'é-
tait composée que d'éclat* de voix et da
cris, AnJbni quitta Paris et se rendit A
îdbïCoOgIc
80 ANF
IiondrM, ràîl était appelé comme direc-
tear At la moaiqiu da théAlre italien. Il
remplit cet fonetioiu jluqu'ea 1783.
L'Allemagne réclamait m préteace : il »*j
rendit et écririt pour let tbéétret de Pragne
et de Berlin // Trionfo dArianna et II
Cavalière per j/more.
Son retour dan» m patrie fnt marqué
par nn 'opéra Iwaib intitulé : Chi cerca
trova , qni fat repréienté i. Florence
en 1784. Après avoir écrit dam plniieun
•UtTEB TiUn de Tltalie , il retourna i
Borne en 1787 j li il donna qoelffoci ou-
traget dont le loccis lui fit oublier «et
ancienne* diaffracca. Enfin , fatigné da
ihéltn, il dérira poar h retraite nne
place de maître de chaprlle dam nne dm
église* de Rome , et il obtint la lurviTanoe
de Caaali i $aint-}ean de Latran, an moii
d'août 1791. Au mois de jnillet de l'an-
née anivante , il entra en poasenion de ■•
place ; mais il ne le conserra qu'un petit
nombre d'année* , car il monrnt A la fin
dBfémerl797.
La r^atation d'Anfosti a égalé celle
de* plui grand* mattresde son temps; ce-
pendant on ne peot nier qu'il ne «oit in-
fïrienr A Geluppi , i, Piccinni , à Paisiello
pour l'ioTention , et l'on ne peat expliquer
l'éclat de set snccis que par l'air naturel
et facile qni régnait dan* aei mélodies , et
rartont par cette magie de la coupe ita-
lienne qni cooriate dan* nn keurmix re-
tonr de* idée* principales. Mai* lea pro-
duit* d'an art ne TiTent pas long-temp*
s'il ne t'y trouve de la création ; de U vient
qne la moaigue d'Ânfoesi a vieilli pin*
vite que cdle de ses émules. Grand nom-
bre de morceaux de Boranelli), de Pio-
cinni , de Sacchini et de Paiiiello aéraient
encore entendu* avec plaisir , il en eat peç
d'Anfoui qui ne fissent naître l'ennoi ; ai
un mot, cette mosiqae n'a en pour elle
que la mode : son tempi est passé pour ne
plu* revenir.
Le* opéras d'Ânfoiii les plu* connus
aont : 1° Cajo Mario, 1769, i Venise;
2" La CkmmM di TUo, Aome, 17ô9j
ANF
3«y. f^HMon, Rome, 1771; i* llfia-
rone i&'Jtoccit,1772,àRoiiwetlDmie;
S'rincogititapenegiâùita, iitmt,Wl;
6*jiiUigono, Veniee, 1773i7*J)«w-
foonte , Rome , 1773; 8* Lncio Mi, |
Veniae, llli;9' LaJûOaGiarJhkK,
Rome , 177i ; 10> // Gdom in Ornai»,
^otae,W5-,l\'' LaCotOadmainùiHt,
1775 ; IS» L'Jvan, 1775; 13< UMk
eBo<irigooUtCoitan%ainÂnu)Tt,\Tlfi\
U->LaPetcatnceJhdele, 1776;15*£'»
limpiada, Rome, 1776; 16" Il Carim ^
inditcreto, 1778; 17o Lo Spoto diif¥-:
rato, 1778; 18" Cleopaira, Milan, IJj!)
19* Il Mairimonio po" ingaimo, fait
1779; 20° La Forta délie iùmm,}^
lan, 1780 ; il- I Fecchi Buriad, hm.
drea , 1781 ; 23° / flofgialori /tik^
Londres , 1782 ; 23° Jrmida, 1;Q
U" Gli Amanli canuii, Dre*de,ljSI
25° Il Trionfo djriana, Progw, lîft
3S*Ileat'aiiereperAniore,ierha,l'<i
27» Chi cerca Irova, Florence, US
28° La Fedava scaltra , Cajtd-NiiM
1785 ; 29° La Fiera deU' JsceKÔ»
1786 ; 20" L'Imbrt^tio delU tre jp
Padoue , 1786 ; 31° La Paaia de' i
losi, fabrianoetRome,]787;32'ae
Rome, 1787; 33° jU FUIaneUaàSt
rito, Rome, 1787; 3i° BidoiU! M
dmtata, Naple*, 1785; 35° Artam
Rome, 1788, 36° L'OrftauUa om
<wta, Venise, 1788; 37° LamagaGt
Rome, mH-i'Sii' LeGeUaiefortau
Bellune, 1788; 39* La GmeUa oi
il Baggiano deliuo , 1769, A Hn
1° Zenoiùa in Palmira, Florence, 171
41° ItsyUe, 1791 ; il' Il Zottico ii
fiTito, Dresde, 1792; ^'L'Amena
in Olandai U' La MtUilda rùroiia
Ai" Gli AnigianiiiÔ' Il FigUnûl f
digo, cantate.
Aufosai a écrit pour l'église ia a
»ea, des molet*, des antienoes, de.
cite particulièrement parmi cet ouirt
un Laudate pueri et nu LaudaU Jen
lem, à grand orGlie*tre, qax sont d'iu
îdbïCoOgIc
ANG
ANGEBSH (wiunui), mallre de dia-
pdk à KempUn , «'«rt fait amiultn par
la prodncUoiu dont Toici le* titm :
1* AndaïUs avtc six variations pour U
piano, amm 1", Anfciboai^ , Gombart.
2> ykspara solemnespro chorislam civi-
Jâtu qaam ruralibtts ab organo, canla,
alto, tenare, basse et orchestra. Op. 2.
lempten , DanLeimer. 3< fem creator,
iptatuor voc. et orchestra. Op. 3. ibûi,
ANGEœUHT (rauitr i>') poite et
miuicicn françai» du treiiUme liède, fat
attache an terrice de Charlei d'Anjoa,
Irère de «aiitt Louû. Il accompagna ce
prince en ProTence qnaûd il alla épouser
U fille de Bérenger. Il ic ftlicitc , dana
nne de ms chansons , d'aroir qniLté ce
pap , ^'il n'aimait pas , ponr reTcnir à
Paris, où demeurait sa dame. On trouve
oou diaiisoQi notées de sa composition
dans on manoscrit de la BibliothèqDe du
Koi {n° 66, fonds de Cangé } , et sept daos
UD autre (65, m£mefbi>ds).Uii manuscrit,
qui a appartenu au marquis de Paulmj,
en contenait vingt-cinq.
ANGELET (cbsbliwuhjois), ne i
Gand le 18 noTembre 1797, eut pour pre-
mier mallre de masique son pire , profes-
teor en cette ville. A l'Age de 7 ans , il se
fit entendre sur le piano dans on grand
concert. En 1614, il se présenta k Wette.
rea à un concours onvert pour la place
d'organiste : il obtint cette place , et one
médaille loi fot décernée. Ensuite il se
Tendit i Paria, où il entra comme élève au
conservatoire. Do né d'heureuses dbposi-
tioos, il fit de rapides proférés comme pia-
niste, sons la direction de H. Zimmerman,
et le H décembre 1822 il obtint aa con-
cours le premier prix de piano. Ce fat à la
suite de ce concours qu'il fut nommé répj-
titetir pour son instrnmeat dans la même
éa^le.H.Dourlealnî enseigna ensttîterhar-
tnonic et l'accompagnement , et set études
mniicales se terminèrent par an cours de
composition où il fut dirigé par l'anteur
de ce SictionDaire biographiqne.
Angelet avait de rorigitudité duu la
ANG
6L
idée*,écrivut avecëléganee et puMté,et tont
semblait loi présager nne brillante carriira
comme compositeur, lorsqu'il quitta Paris
pour se fixer i Bnuelles , où il *e livra A
l'enseignement du piano. Une sauté chance-
lante et les fatigues du professorat ralen-
tirent alors l'eiercice de son talent de
compositenr, et set prodactions devinrent
plus rares. Le 21 Juin 1829 , Angdet fut
nommé pianiste de la conr par le roi Gntl-
lanme. Une maladie de poitrine, dont il
avait les sympt4mea depuis long-tempa,
finît par le faire descendre an tombeau ;
il expira i Gand, le 20 décembre 1832,
i l'Age de 35 ans. Les ouvrages de sa com-
position qui ont été publiés sont : !■
Harcbe variée pour piano seul, op. l**,
Paris i 2' Huit variations et polonaise sur
l'air FUlettes, méfiec-^vûus, op. 1", ibid,;
3° Grand trio pour piano , violon et vio-
loncelle, oeuvre 3°, Paris, Ledac; 4° Air
portugais varié pour piano seul , op. 4* ,
Paris, Padnij 5* Symjdionie à grand
orchestre (couronnée k im concourt ouvert
i Gand) , op. 5* , ibid. ; &• Fantaisie sur
l'air Ses Cuisinières IGuemadier), pour
piano seo! , op. 6* , ibid. ,- 7° Fantaisie et
variations snr l'air Depuis long-temps
j'aimais Adèle, ponr piano et violon ,
op. 7*, Paris, Leducj 8° Divertissement
pastoral pour le piano i quatre mains,
op. 8', ibid.; 9> Caprice snr les plus jolia
motifs de l'opéra Sobin des Bois, de We-
ber, pour piano seul, op. 9*, Paris; 10*
Fantaisie snr les chœurs et la valse de
Babin des Bois, op. 10*, t6ûf.;ll<'£'.i^n-
gelus, de Bomagnesi, divertissement villa-
geois , orage et variations pour piano et
violon , op. 11° , ibid.i 12" Mélange tur
des motils favoris de l'opéra de Spobr
Zémire et Atar, pour piano seul, op. 12*,
ibid.; \^ Les -Favorites, deux valses ponr
le piano, ibid.; 14° Fantaisie et variations
brillantes pour le piano snr nn air mili-
taire, op. 14', Bruxelles; 15° Mélange
snr des motifs favoris de Guillaume Tell,
deAossini, op. 15* , ibid. ; 1&> Grande
fitataîde et rariations brillantes sur la
6
îdbïCoogIc
82 ANG
tyroUenn* Amita BonAeardttê nvoir,
op. 16*, ibid.j ]7* Hondtaii brillant «nr
la karcarola i» Pra Dùuioto pour le
piano, ^. 17') ibid./ "i^" La Lit^xAdiiK,
lMraiiiiBf[a i 8a HaJMttf la roi dM Belgm;
19* Aux kravet morta pour la patria,
ohaM gaerricT] SO* Bonheur d aimer,
mnancei Xi" Réues danu^r, Idem.
ANGELI (Li t. riANÇois-ujtBiB ) , ooi^
ddierda consent de Rivotorto,néiAHi>e,
fat régent à Péroaie et è âhïm, pranneial
de M pTOrince, et inpérirar de «m ordre
an coavent d'Auiw pendant quatre ani. Il
Wfalt encore en 1693. On a de lai : Som-
nuaio del cantrapunto , 1691 . Tero , qai
cite cet onvrage {Musico Teslore, p. 230),
a'indi^a point le tien de l'impreMion.
ANGELI (ciOTiMNi) dit Lesbina, eê-
libre chanteur, naqnit A Sienne en 1713.
Dèi M jenneue, il fut an service de laconr
4e Portugal, où U olitiat de grands mccèi.
Aprta qoelqoeg aventaree périlleoMs , il
rerint dans u patrie , où il prit les ordre*
minears ponr >e retirer dn tb^itre. Sa Toit
était pnre, pénétrante et d'ano grande
étendue; le caractère principal de wa
talent était rexpression. Il moarat le lOfé-
nÎCT 1778.
ANGEIO (li t.), aLbé da monaitèra
de Sainte-Marie de RivaliUi, tcts la fin
du 14'" liède, ftit le pranier, ou dn rnoim
Tan des premiers maître» de la cbapelledn
pape, MHS le pontificat de Boniface IX :
cela eit démontré par on pBMage da teata-
ment da cardinal Philippe d'AIeaçon, daté
dn 11 aoAt 1397 , dont Toici la tenenr :
Pneienlibus ibidem venerabili pâtre do-
mino jingelo Jbbale monasUrii S. Ma^
fiœdeJtivaldismagistra cappellte D.N.
Papa prwdicti (Bonirace).
ANGELO SA PICITONB, franciscain,
né dans la petite ville de Piccighittone ,
près de Crémone, d'où lui est venu son
noni, fat nommé procureur général de ion
ordre en 1541. On ignore l'époqne de sa
mort. II est compté parmi lei organistes
célèbrei. On cannait de lui : Fior aitgelico
di musica, nuovamentc dal S. P.frate
AKG
AHffio (b PicUau, eonvexituda deU'
ordin» minore, organisla pntcUrittùM,
composU), Tennia, 1547 , in-4*>
ANGELO (micbil), aepraniiU, né I
Bologne, vers la milieu dn 18>* tUala,
était «n 1786 aa aarriee da l'él«teaT dt
Bavière, «mme ohantaor da m diaprila.
n Jonait lea rdlea de primo mutiao n
grand tltélb« de Hunioh.
ANGELONI (lodis), littérateur, nf
vert 1770 k Fmslnone, dans l'état romain,
vint i Paria en 1806, et après plnsleon
années de séjour employées en'reoberdm
dans lea bibliothé^ne* , publia un votune
JD-S*, sona ce titre : Sopra'la ^ilta, k
opère, ed il sapere di Gtddo iÂntto,
reitauratore délia gelenza e deU arte
musica, Paris, iei1,in-8> do US page).
Bien qne rempli de divagations , et écrit
d'an atjle pédantesque, cet ouvrage w
recommande par nn travail consciencim
et par la bonne foi de Tauleur. H sM
divisé en quatre ebapltres. Le premier a
pour objet d'écltircir toutes les questiou
relatiies à la personne de Gui d'Armo;
c'est le maiUenr. L'totear de ce diction-
naire avait fait en 1809 et 1810 des tn-
vaux assez étendus sur le même acrjrt i
M. FayoUe, qui préparait tlon leDictioa-
naire historique de> musiciens qu'il a publié
avec M. Choron, lui fit de vivra initinca
ponrqn'il lai cédflttons cet matériau, dont
il ne fit pourtant aucun usage après qn'ili
furent passés en sa possession . I^pois ton,
Ha ae sont égarés; pent-étre eat-il permit
de croire qu'ila sont tombéaentre lesmiioi
d'Angeloni et qu'ila ne lui ont pas été ino-
tilea.
Le aecond chapitre contient FantljK
des ouvrages de Gai et l'eiamen de qnel-
quu-nni dei manuKritt qoi noua en n>-
tentj te troisième, la discussion des opi-
nions diversel inr l'utilité de la réforme
opérée par ce moine , et sur les invention*
qui tui appartiennent ; le quatrième traite
de son savoir. Angeloni n'avait pas une
connaiasance aulfitante de la muaiqoe
pour traiter des questions ri délicttcs,
îdbïCoOgIc
AïKa
éEddl de l> plupart iet éeriTtina qn! l'en
Mat ocedpét. Poor être en état de eom-
piwttdre bien ]«• onvrafM de Goi d'Arcuo,
■1 font ponéder i fbnd la coniuisianca da
la innsiqae , d« Mm liittaire, et aTwr Itt
tant ce qn'OB a toit avant et aprè* loi.
Attgeleai ett mû done admiration Mm
beracs poar t'homme dont il écrit la Tie,
at nir la bî de traditions metiMngèrei il
loi accorde nne moltttnde d'ioTentiont
BBqndlw Gni n'a jamaii Mtngë. Le litre
cat terminé par denx lettrée de Gai , déjà
publiéei par Baroeini , par H abillon , par
l'alAé Gerbert et antrei , mai* a*ec qoel-
qoe* eerrectiont du texte d'aprèi lea ma-
nnaeriti de la Bibliotliè^e dn Rot.
Ang«1oui B foit BDsii parattoe i FariÉ
plotieiira antrea ooTragei qui n'out point
de rapport aTéc la mniiqne , et qni curent
pea de aaecêa. Il n'était pont henrcux j la
pedtioB pi^caire l'obligea k paaier en An-
{letenc ven 1820; on ignore ce qa'il est
derena depoia cette époqoe.
ANGELDCCI (imoelo), fabricant de
eordea de bojaui, naqnil i Naplea au com-
mencement da 1 S»* aièele, et moarut dans
cette TÎlIe en 1765. 11 contriboa beaaconp
i perfectionner le* prodttita de ce genre
d'indottrie , dana leqoel les Napolitain»
ODtconsenénneaapériorité intODteatable,
particnlièrement ponr les cbanterellet. Ce
fut AngelDcci qni décoamt que les moutons
de sept ou huit moia , élerét et nourris sur
lea montagnes , fournissent des boys ni d'nne
qualité fortBOpérienre 6 ceni des mêmes ani-
manz plu* jenues on pins lieaz et nourris
dans les plaine*. H employait constamment
plnsieun personnes pour chercher des in-
teatâns choiiàs, et atait plus de cent on-
Trien sous sa* ordres poar la fabrication
des cordée. Le* meillenrs onvriers étaient
tira par lai d'une petite fille de l'Abratte,
nommée SaU. Ân^locci atait fermé ans
Bocîété ponrraagnentation desafobriqoe;
nais elle fut de courte durée parce qu'il
s'élera un proc^ entre les co-aisociés, lequel
danna lieu à plusieurs écrhi asseï eurienx
•nr la fabrication de« cerdea de boyanzi
AKO Si
On tnmte des détails intéresmns sur ce
pn>cés dan* le* NiMveUes d'Ittûie, de
Tolkmann, tome 8 , pi^ 208 , et dans la
Ga%ette musicale de Spirt, année 1789^
ARGERMETBR (lUR-toNici), né i
Bildin dans la Bohême , Ters la fin dil
l?"* sitele , était nn des pi us bablles râ*
linistet de la chapelle impériale dans Iet
année* 1723 à 1727. On a de lui plusienr*
concertos de rtolon , qui sont resté* en
manuscrit, et qui partent ponr sonscrip-
tion : Aulhore Johaniu Ignato jinger^
mejflw, Bokemo Bilinensi. H y a lien de
croire qn'Angermeyer était frère ou dn
Moins parent de Jean Adalbert Anger-
meyer, peintre célèbre, né comme loi à
fitidin. il fat nn des rieliniites de l'or-
chestre qui , en 1723 , exécuta i Prague ,
l'Opéra de Fax, CoitantaeFbrtetia, an
coBtonnement de l'empereur Charles TI.
AHGERSTBIN (isiB-cnaaLM), prédi-
eateur à Bretlo w ,prês de Stendal, tctsI 788,
ftit aupararant arganlgte i Stendal. Il a
écrit plusienn compositions poar le cla-
tecin , qui sont restées en manuscrit .Commft
écriiaÎD didactiqae , il est connu par on
•nrrage intitulé : TkeoreHsch praktiîcht
Anweisung, Choral -gesanffe nickl nut-
richtig, sondem auch scheen spielea za
lemen (Instruction théorico-pratiqae pour
léchant simple, etc.) Stendal 1800, in-6'.
C'est nn fort bon ouvrage, utile k tons le*
organistes des églises protestante*.
ANGIOLINI (iBAH-raéD^mic), compo-
aiteur de musique instrumentale, né à
Sienne, a passé quelque temps à Berlin,
»er* 1787, et y a publié quelques-nns de
se* onirages. De U il s'est rendu è Pétera-
bourg , en 1791 . En 1797 il est revenn en
où il s'est filé, n Tivait encore
1812. Ses ouTrage* imprimés sont :
l* Sonata per eembato con Jiauto;
2" Vàriationi topra il daeCfo.- Pace caro
mio sposo, nelV op. Cosa mm, percem-
balo ; 3" Trois sonates faciles pour la
harpe, avecjlille adlib., Berlin, 1792j
i" Sonata seconda per cemhalo , cou
^auto,BtrUii,l79iiB'Sixvarlati<mt
îdbïCoOgIc
84
ANC
JacUes pour la harpe ou pUoto^orU ,
Bran*wick, 1797) &• Jrie aus dem
Sotmtagskinde .- ich sage ts doch immer,
mit Veranderungenjar die Harfeoder
dtu forU-piano , lAc., BrnuBwick, 1797.
OnaîinpriiD<iLondra«;eal788, sixduot
pour deux^flûtes ou violons, tout le nom
d'Angiolini.
ANGLEBERHE (jbi5-fieue d') , lec-
teur et proreaseoT de droit à l'uniTeraité
d'Orléooï , et eiuoite conuiller aa léait
de Hilan, «>t mort deas cette ville, en 1521 ,
par «dite de l'eiplogiaii d'un magaiin i
pondre. On s de loi : Homo, seu philoso-
phas, qui de divind hiunandque justitid
dissent et de ipsd quoque juris civUis
tcientid, Sermo dejartund in Plutar-
ehum ubi deJbrUmd Gallorum, sermo
de pace, sermo de musicd et saltationt
€X Lucitmo, etc., Paria, 1518, in-^o,
ANGLEBËRT (iein hinm d'} , clave-
cinirte de la chambre de Lonia XIV , «
publie i Paris, en 1689, un onvrage inti-
tulé : Pièces de clavecin avec la manière
de les jouer, diverses chacones, aaver-
tures, et autres airs de monsieur de Lulljr
mis sur cet instrument, queltfues fugues
pour l'orgue, et les principes de l'accom-
pagnement. Livre premier. Dan* la pré-
jàce, il ftUDonfiiit no aecood livre de cet
pièce* ; je ne croi» pat qu'il ait parn. Le
•tjle de d'Anglebert a moins de grâce que
celui de Cb«aiI)onniiTea(/^. cenofti), mail
M mnuqneeat écrite avec beaucoup de pu-
reté et de aaToir. Cea qualitéa ae font re^
marquer sortont dana lea fugues et dans
an contrepoint i quatre parties pour
l'OTgae , qai sniTcnt les pticc* de claTe-
cin; les meilleurs arganiitct alleinandt
et ilalicaa, contemporains de d'Augleberl,
aoraient pu te faire honneur de cea mor-
ceaux. Long-temps ou a cru que Corelli
avait été le premier compotitenr qui edt
rarié Les /olies iCEspagne , et même
quelquea peraennes ont dit qu'il était l'au-
teur de cet air i mais le recueil des piècea
de d'Anglebert contient vingt-deux varia-
tions SUT le même thème, et la folia de
ANG
Corelli n'a été publiée que dana l'ouvre 5*
dont la première édition parut ai 1700.
Un beau portrait de d'Anglebert, peut par
Miguard et gnvé par Termeulen, est es
tète du livre de ce mudiden.
ANGLEDI (....). La Biblioâiique da
Roi à Paris , poiside àt tnanuacrit des
Toccates ponr l'oi^e , de la compotitioe
de cet auteur , sur lequel on n'a d'ailleurs
aucuns renseignemens.
ANGLERIA (cumu) , moine fniui»-
cain, né A Crémone. Il fut élève de CUnde
Merulo , et moumt en 1630. Il a pubUé :
Jtegole del conùappunto,el délia musicale
composi*ione, Milan , 1 622 , in-i*. Col
nn ouvrage médiocre dont la rareté fait
tout le mérite.
ANGLESl (domiriqub), musicien an
service du cardinal Jean-Cbarles de Tos-
cane , a composé la nmaiqne d'un opéra
intitulé La serva nobile , qui fut repré-
senté i Florence, en 1729. Cegt tout et
qu'on connaît de lui.
AKGRISANI (CBULU), dianteur ita-
lien, né AR^^o, vers 1760, se fit entendre
aur plusieurs théâtres d'Italie, et le rendit
ensuite A Tienne, où ilapnbliél'jeiROl-
turni « tre voci, soprano, tenore e basso,
coW accompagnamenio di cembalo ,
Tienne, 1798; 2<>jein0(/urai,etc.,op. 2",
Tienne, 1799.
ANGSTENBERGER (ificuiL), né 1
ReichsUdt en Bohême, le 2jaovier17l7,
fut dans «on enfance on très bon contnl-
tiste du chiBur de l'église des chevalios de
la croix ( Kreuihermïirclie) , k Prague. Il
avait beaucoup d'aptitude pour les sciences,
particulièrement pour la musique, et it le
serait distingué dans celle-ci s'il ne l'eAt
négligée pour remplir lea devoirs de son
eut. En 1738, il était enti^ dans l'ordre
des chevaliers de la croix , et il pronoofa
set Tttux le 1*' janvier 17i3. Ensuite il
fut pendant treiie années chapelain 1
Carlsbad, puis doyen de la même ville,
pendant onie autres années. En 1768 il
passa k l'églite de Saint-Charlet,i Tienne,
en qualité de Commandeur, et Kroplitkt
îdbïCoOgIc
ANI
faietioiu àe cette plam jiui|D'en 1789,
époque de h mort, Aiigiteiiber([er écriTit
dint M jenncMe beancoap de muûqae
d'églùe, dans le style de Lottï; eUe est
rettée en DiannKiit.
ANIMUCCIA (iitH), né à Floreoce aa
eonnnencement da 16'*> siècle , oa i la
findu IS*"*, fut un des plus anciens maltrei
de lecele italienne dont les compoiitions
*e firent remarquer par ane harmonie plus
iMMUTie , un dessin de voii plus élégant et
nn caractère mdodiqne mieux adapta aux
paralea qne les prodactiont du maîtres
flamands. Dam sa jeanease, il se lia d'a-
mitié avec wint Philippe de Neri, qui
fonda lacongrégationderoratoire en 1540,
à Rome , et i qui l'on attribue cemmané-
mcnt l'inrention du drame sacré aaquel
on donne le ncm d'oratorio. Animuccia
était dcTena le pénitent de Philippe : il
composa ses Laudi on hymnes à plusieurs
parties, qu'il allait chanter chaque jour
BTCc sa amis à l'oratoire, apri» le lerman,
et ce* Ltaidi derinrent l'origine de l'ora-
torio proprement dit. Ad mois de jauvier
1555 , il fut nommé mahre de la chapelle
da Vatican : il en remplit le* fonctions
jnaqn'à la fin de oiars 1571 , époque où il
cessa de virre. Poccianti [Calai, Script.
JPÎoretU,, p. 101), a placé l'époque de sa
mort en 1569 ; mais c'est one erreur : car
Pierre Louis de Palestrina succéda immé-
diatement k Animuccia dan* la place de
maître de la chapelle du Vatican, au mois
d'avril 1571 , comme on le voit par les
archives de cette chapelle, et par la notice
mannscrite des contra puntistcs et des com-
positenn de musique par Joseph Octare
Pitoni.
On a pnlilié de ses compositions ; 1° Il
prùno libro di madrigalî a tre voce , con
alcuaî moletti, e madrigali ipirituali,
Rome, per il Dorico, 1565 ; 2* Il primo
libro di messe a rfualtro, ciaque e sei
voci , Rome, per g/( eredi de' Dorici,
1567 ; 5" // primo libro de' madrigali a
qualtro, cia^ae e sei voci, Venise, Car-
dane , 1567 ; 4° Libro delli magiUficat a
ANI 8S
tjuattro voci, Rome, per gli eredi dei
JJorici, 1568 j 5« // seconda libro délie
laudi ove si conlerlgono motetti, salmi,
ed allri volgari e latini fatti per l'ora-
torio di S. Girolamo, jnentre quivi dimO'
rava S. FUippo, e V jirùnaiccia era il
maestrodi cappella, Roma, per gli eredi
del Blado, 1570. On voit par ce titre
qu'Animuccia avait été maître de chapelle
de l'oratoire avant de passer au Vatican,
c'ett-i-dire antérienrement A 1555. lie
P. Martini a inséré dans son essai fonda-
mental de contrepoint fn^é (P. 1, p. 129)
nn Agniu Dei, i. m voix , de la messe
Gaiidea in Ccelis, et nn autre Agnus
(p. 181) do la messe ad Cœrtam agni
providi , tous deux extraits du recueil de
meuet d' Animuccia , cité ci-dessus. Le
maître de chapelle Reichardt possédait
deux messe* mannscrite* de ce composi-
teur ; l'unepour deux soprani, alto, tenore
et basse; l'antre pour deux soprani, alto et
baryton : elles étaient vraisemblablement
tirées du même recueil. Il parait qo'Ani-
mnecia a composé des messes , des hymnes
et des motets postérieurement aux publi-
cations qni viennent d'être citées , et que
cet ouvrages sont restés en manuscrit
dans la chapelle du Vatican ; car on lit
dans nn Censuale, mannscrit de la même
chapelle, l'ordre suivant , signé par le
chanoine Cenci , et daté du 23 décembre
1568 (f. Baini, JUem. stor.cril. délia
vita e délie op. di Giov. Pieri. da Pa-
lestrina, t. 2, p. 104, n» 552) : R. Mo.
fincenio Bago pagkerele a Mo. Gio-
vanni Animuccia, maestro dei caniori
délia cappella , scadi venticintjue di
moneta,ffuaUsottoperlafaticaespesa,
che ef^i hafatto in comporre, e scrivere,
efare scrivere a sue spese l'infrascritli
inni, motetti, e messe, che di nuovo
pernostra comnùssione icli ha cohfosto
HBT. FRESENTE iMso,le qualterono neces-
sarie in cappella , e che sono secondo la
J'orma del concilio di Trenlo, e deW
offivo novo, che io ve lifarà boni aUi
conti vostri. NoU délie compotiiioni.
îdbïCoOgIc
f» ANï ANU
l'iimo Anns «d HMtrM , /xr la f)w même antcnr met m doute ^ PmI AbI-
tirttgetima, l'ùuio délia Tnui^figiux^ muccû «it éU frèn de Jean ; maii Foo-
fionej cUufite imù deile Ferie, l'iana eianti, quiéuît contempnrBin deandeni
Eioltet ecelum in ia/io natalU, l'iano mtuicmi» , dit poiîtirement duu ws m-
Deui tooroin militom m Umo ut aupra, talogue det écriveit» florentiiu , qu'ib
tiiaio SalTcto flerec meit jrum » toita itaîent frère* : Paulut Anbmiecia laada-
ut fupra. Vn motetto a quattro voei, lùtimi JoatmisfraUr, miaicus vemOù-
perla vigUia di Natale qwindo passa it simus , tuadrigaUs etmoUUot minttiM-
Papa. Vn motetto a ànque Puer lutiu vitale refertosposleris tnuitmitit.{Ctti},
ttt Dobis per il giorno del capo d'aano. «ctipt. Florent, p. 143.) L« méine anteor
Un motetto a se* per la mattùia itogai dit qaePauI Animncoie mourut en 1563.
tantiperquaado passa il Papa. Va mo- On trauTC dant 1« catalogue de b biUie-
tetto aquattroXtiuiaillamperçuatuio Ib^ue mnticaledeJean IV, roi de Partn*
passa il Papa. Va ihno fiinltet colam g«l, l'iadicatioii d'nti recueil de raadrigau
londibiis m toito ordiaario , tm iaao dece miuicienBOtuce titre: //(fc^idano,
Ut« CanfeiHr in ioao ut supra, l'inao madrigali a cinque, lik. S. Un de ««•■••
|«iu oorona rà^tun ia tono ut siipra, driganz a été insM parmi ceoi de Boland
i'iaao Ato mari* ateUt. Vna messa a de LaMtu, publié* à Venite parGardtM,
einqu» deUa madùnna. Due messe a en 1559; un autre madrigal de ta eonip»-
f«4t(7« diMa madoniia. Di casa li %5 lîtiou a été placé par le mérae Gtrdme
dideeembre 1568. Oaspar Cinâus eau- dans ton recueil de 1559. Dani la collée-
eus et ntagister eappellt». La rapidité tiandemotet«impriniéeàyeiiite,eul566|
prodigîaaw qn'Animnccia avait mise k on en troaie on d'Animuceia; enfin An-
Mmpoier ton* le* ouTra^énnaBérésdaBi toine Barré • publié k Hilan, eu 15SS,
eelte note a de quoi frapper d'élonneaieat} un reoneilde motet*, qni contient qnglqoM
ear toBt cela a dA ètro Ût en cinq moi*, piiceid a même maître; ce recueil a peu
pniaqoe ce Up* de temp* ï'élait aeulement titre : Liber primus âfusarum cum qa»-
Aoonlédepui* la bulle donnée par le pape tuor vocibus , seu sacrœ cantiones , tfVM
Pie T pour la referme da bréviaire et de tadgo motetta appellant.
l'offica, en exécution du décret du concile ANJ08 (dionimo ims), compoiitear,
dcTrsnte, juiqa'i la date de la note qu'on barpitte et virtuose «nrla viola da Gamba,
vient de lire. La fioondité a toujonra été naqnit ji Liibonne et entra en 1656 dani
ttne fnalité diatinotiTe de* eompositenra l'ordre det Hiéronimitw , an monastère de
italien*. Belem. Ily mourut le 19 janvier 1709.
ANfHUCCIA ( riei. ) , frère du préo^ Il a laiasé en manuscrit lea onvragei mi'
dent, fut un de* plu* habiles contrapnn- van* de*a compodtion ; 1* EeqKMSCriot
tifta* du *eiiiènM siècle. Pitteni affirme, paralodas asfestasdaprinteiradatt»:
dans sa notice manuserita des eontrapon- S* Psalmos  vesperas , e Magnificat i
titte* et du eompositenrs , que œ musicien Diverses Missas , FUkaneicos et Motel-
fut mattre de ebapelle de Saint Jean de tes.llL»c\t»Ao{Bihlioth.Lusit.t.\tp.'îWt
Latrandepoii 1550jnsqD*en 1555, et qu'il dit que ces compositions existent dans le
socoéda è Rubino. Il 7 a errenr dan* cette couvent de Belem.
•ssartion, carie maltrade oette ebapelle, AN1LEIIT3 (oaisuH n'), f.Hkimxn.
en 1552, était Bernard Luppacbini , qsi ANMER {. . . .), musicien anglais rt
eut pour loceessear, en 1555, Pierre oompositenr, éprouve pendant la dorée
Iiooii de Falestriaa. Aoimncda ne fat du protectorat le* eflèt* de la persécntioo
maître è Saint Jean de Latran que depuis dont les arts avaient été l'objet , et vécut
le moi* (te janvier 1550 jusqu'en 1553. Le dans la retraite; maisi fa restaoratioa , il
îdbïCoOgIc
AMN
ftrintt la «ar,rt (bt dviiombn du mn-
fidau qai compotèrent la cbaptUft A»
ChariM II aTM Tndur, Henri Lawei,
floui PumcU , Hnmphnj, Blow et Wiw.
ANNE-AMILIB , piueeuede Pnuw ,
Mnir da Vriààne II , naquit le 9 novembre
1713. ElèTa de Eirnbei^er, diractear de
M miiaiqBS, elle acquît auei d'habileté
pour compoMT lor la cantate ds Ramier ,
la mort da Jému, noa snuiqaeqai, dit-
on , dùpota la prix i ceUe de Grann,
Kimbw^r en a insirë on elumr dan* ton
art da la eompoiition pore {Kuiut det rei-
M»-*aAM )• Ce morceau ett éorit d'un
ftyla mtà» et nerveus, et l'on y troUTS
plot de eonnaiManM dae diien artifîcea
da aoBtrapeiDt qa'il n'eit donné ordinai-
ïcoient i une femme d'en poaaéder. Un trio
pBBP la TÎolon, placé dans le même on-
TMga, preave «an talent dam la compo*
lition inatramentala. A ce» oonniiiunoea,
alla joignait, anrtout dans m jaaneaae,
ua habileté rare tor le claveciB. Cette
priMaaN eit morla i Berlin, la 30 man
1787. Bile avait raaaembM naa Ubliotht-
qae de motiqne qai contenait le* oDTrage*
maBoaerita et imprimés lec pin* rarea ,
tant don* la ikéorie et Tbiitoire qne dant
lapNlique.Onyremarqnait rartoatlacol-
leetH» complète dea tenvre* de /. S. Bach,
AtHmndel, de* anciens maltree de l'école
allemande tel* qoe L . BasUr, J. Kuhnau,
D. KetUr, Hanàlùu , Jgrieola,tAc„t,t
kaouTngeedei grandi w^nà»U»D.Bux-
tehude,N. BrunsfitJ. Cf. Jtseher.Cett»
prédenae collection , efiinée 40,000 éous
de Pnuae (160,000 francs), a élélV^
parle teitament de cette prlncetMauGym-
naie de Joacbinuthal i Berlin, afec lei
portraîU de J. 8. Bach et de Kirnberger,
peinte par LtMCwaliy.
ANNE-AMALIB , dncheaM de Saxe-
Weimar, fllle do dao Cbarks de Bmn iwiek ,
naquit A fimnawlck le 24 octobre 1739.
Douée de* pins benreotes disposition* ponr
la nosique , dk se liTra a* eo ardeur à
ANS 87
l'étgde de cet art , d'abord soiu la dÎTMtioit
de Fleiieber, et enioite sons celle de WolGF,
maitre de chapelle à 'Weimar , qai loi en-
seigna la composition. Son travail asaidn
la mit bienlAt en état d'écrire nn oratorio
qoi fut exécuté par la chapelle An dno ds
Weimar, en 1758, et d'an petit opéra
intitulé Erwia wtd Blmire , représenté
en 1776, et dont Lena a fait l'yoga dani
le Meroare allemand (mai 1776, p. 197>.
C'ett an godt éclairé de cette princeasa qm
lethéAtre de Weimar est redevable da la
splendeur où il parvint ver* 1 770 , et de
l'exécution parfaite qu'on y remarquait.
Blte est morte i Weimar le 12 avril 1607.
ANNE-DEN-TËX (cobjcsilli). F<^e%
Tax.
ANNIBALE, surnommé Patavinus tn
Padovano, parée qa'Jl était né i Padoue,
fut un des plus grands organisteado 16"
litcle , et en même temps le pins habile
joueur de luth et de clavecin de sou temps.
Tincent Galilée en fait un pompeux éloge
dans *on dialogue sur la musique et dan*
son Ftvnimo. Il n'était Agé qne de 25 an*
lorsqu'on lui accorda la place d'organiste
de l'église St.'Marc de Venise. Il en rem-
plit les fonctions pendant pins de 50 ans ,
et vivait encore en 1560. On a de Inî :
l'IMier primiis moiellortim quoique etsex
«ocum, Veni«el576. 2° CiinfioneffiM/uar
vacum, Venise, 1592. 3> SfaMgaii a
cinipie voci, ibid. 1583. Il est vraisem-
blableqne ce sont dea réimpreasiona d'édi-
tions plus ancienne*.
ANNDNCIACAH(ns.iiçois-«*BBiBLii'),
oordelier du grand couvent de Lisbonne ,
ué en 1679, a publié un traité de plain-
chnnt sous ce titre : jtrte de Canlo-chao,
rtmniidaparao utodos rtligiososFrw*-
cûcanos ohtervantex da Santa ProvinCM
de Poràigtd. Lisbonne, 1735, )n-4*.
ANOBA (loairs), de Venise, a oemposé
la musique d'un apéra, intilolé An S»-
uerw, qui fut représenté dans «a patrie ,
en 1744. Les partiontarités delariedcM
ANSALDI {cmo-iHHOCEfiiE}, domi'
îdbïCoOgIc
68 ANS
nicain , né i PkÎMiu» le 7 mat 1710, fit
Ml étudn chis les jjraite» et devint un
lidlénùte babîle. En 1750 il fut nommé
pnrfeueur i l'anivenitë de Ferrare.
Dans son enfance, il conrot nn très
grand danger, m mère étant allée arec lui
en pèlerinage k Lodignane , on Tenait de
mettre les cheraDi à le Toitare pour re-
tonmeri Plaisance; mais les rênes n'étaient
point encore attachées. Ansaldî saisit le
moment où sa mère et le cocher étaient
ëhûgnés , ponr monter snr le si^ et
chasser les eheratti, qui s'enfnirent a tn-
Ters les champs et jetèrent l'enfant dans
une prairie, où, benrensement, il ne se fit
An nombre de ses onvrages se tronve le
■nÎTant : Dejbrensi judaorum Buccina
commenforùu, Briziie, 1747, in-4°. C'est
on fort bon lirre où U matière est traitée
ifond.
ANSALDI (nAMçois), né A Verceil,
en 1785 , est élève de Pietro Sassi , md
oncle, qui en a fait nn habile rioliniste.
Ayant été nommé directeur de la chapelle
duroidePortogal, ilest passéateelaconr
A Rio-Janeiro, où il réside maintenant. 11
■ composé pliuienrt concertos de tiotoa,
qui sont restés en mannscrit.
AHSANl (oioTÀiTHi), Dé à Rome vers le
milien dn 11"' siècle , fnt on des meîl-
lenrs ténors de l'Italie , et non nn sopra-
niste, comme ou le dit dans le Dictionnaire
des Hosiciens de 1810. En 1770 il passa
en Danemarck, oà il se fit entendre avec
■QCcès. En 1782 il chanU A Londres, et
«n 1784 i Florence. Après avoir paru sur
let théilres principani da l'Italie, il se
retira A Naples A l'Age de près de 50 ans,
et s'j livra i l'enseignement du chant. II
Tivait encore en 1815. Les qualités par
lesquelles ce chantenr se distinguait, dit
Gervasoni ( Nuova teoria di musica ,
p. 84), qui l'avait entendu plusieurs f<Hs ,
étaient une sûreté d'intonation fort rare,
nne grande puissance d'expression , et la
plut belle méthode de chant , soit bodi le
ANS
rapport delamlsedaToiXftoitMmiedin
de la vocalisation.
Ansani s'est aussi diitin{[iié comme
compositear de musique de chambre, et
l'on a de Ini plusieurs morceanz de très
bon stjle , entr'autres de* duos et des trias
pour soprano et ténor avec basse continue.
On ignore s'il «it encoi*. Gerber dit
(JV^EuejZ^r.jqu'onareprésentéèFlotence,
en 1791, un opéra de sa composition inti-
tulé la l'engeance de Minos.
ANSCHUTZ (sti..-jBAK-OB0KGBs), pss-
teur A Pélerwits près de Scbweidniu.dant
la SUésie, naquit le 2S février 1743, fnt
nommé pasteur en 1773, et mourut le
28 février 1807. Il a inséré quelques ar-
ticles sur la musique daiu les journaux de
la Silésie., particulièrement des réflexiMis
sur le clavecin (EtwM liber dos klaiiier
und piano forte).
ANSCHUTZ (1.-1..), masicienallemand
actnellemeut vivant snr qui je n'ai pu me
procurer d'autre renseignement que la liste
de ses ouvrages. On a publié de lui : 1* Sii
chansons allemande* ( Sechs deuUd»
Lieder) , Bonn , Simrock ; 2° Trois chaa-'
sons allemandes et nne française , îbid. ;
3° Deni airs italiens et allemands pour It
Toii d'alto, ibid. ; 4° Dos btumlein wun-
derschoeit (La jolie petite fleur), ibid.{
S" Quatre chansons allemandes, ibid.;
G'IUiapsodische Geteenge, versucb tiner
musikaliscken Déclamation, open 8,
Augsbonrg, Gonibart; ?■■ Trois chants,
paroles de Gmthe, Leipsick, Breitkopfet
Haertel; 8< H^er kau/i liebesgûtler , de
Gtethe, Bonn, Simrock; S» Walses àneut
parties pour l'orchestre, livre* 1°',2« et 3%
Bonn, Simrock ; 10> Idem. A dix parties,
livre 4°, ibid.; 11' Marche des francs-
maçons en harmonie, A treize partie*, en
partition , ibid. ; 12> La musette de Nina
variée pour le piano, Leipsick, Breitkopf
et Hxrtel; 13'> Huit allemande* pour le
piano, livre 1", Augibourj^, Gombart}
li" Walse* ponr le piano, livre* 2* et 3*,
Bonn,Simrock}15°/t/em.,livre4',tW>;
1&> Hymne maçonnique poor trois voii A
îdbïCoOgIc
ANS
dcMur , aree deux Tioloni , alto et nolon-
eelle , en français et en allemand , ibîtl.
ANSCHUTZ ( IHRHT - OHSÀBDT - SA -
umoh), doctenr en philosophie, prolêueDr
de l'école boDi^eoiu et oi^aniste i la noa-
Tdle égliie de Leiguick , est né en 1800 i
Lanter pré* de Snhl. Il est anleor d'un
traita de motique vocale (Schulgesanbuch)
qui aët^pnbliéàLeipsick, en deux partiel
in-S". On a anaai d'Emett Antchuti nn
rec(wildechanMiuallEmandei,iBuvrel",
qui a para i Leiptick en 1625.
ANSELME DE PAKHE (eioioi),
écrirain tar la moiique, ne fat conna jua-
qa'i ce moment qoe par ce que Gaforio en
a dit en ploueart eadraitg de ces oarrages.
ForluI parle d'Anselme dans »a Itttëratnre'
miuicale (p. 487), maïs d'une manière
vague, et «enlement d'après les indications
de Gaforio. Le P. Aiïà, bibUothécaire de
Parme, fait l'éloge d'Âmelme dans se*
Memorie degU scrittori e letUrati par-
mi^ùini, et déplore amèrement la perte
d'an dialogue snr la mDsiqne qn'il arait
<crit. E. GerbtT{Neuei Lexik.der Tonk.)
croit qœ cet Anselme est le même qa'An-
lelme Flamand , musicien du due de Ba-
TÎëre, qoe Zacconi (Pratdea di Musica ,
part. Il, ch. 10) considère comme le pre-
mier autear de l'addition de la septième
tjllabe de solmitation aux six premières
de rbeiacorde de Gui d'Areuo. Gerber ne
l'était point sourenu qu'Anselme de Parme
ayant Técu antérieurememt i Gafforio,
c'est-4-dire vers le miliea du IS"' siècle,
n'a pu être l'Anselme dont parle Zacconi,
poîiqne celui-ci reçut dans le même temps
qn'Hobert Waelnot, c'est-à-dire vers le
milien da 16°" siècle. Tons les dontei
qui s'élevaient sor cet écrivain sont main-
tenant dissipés par la découverte que l'abbé
Pierre Haiincbelli , bibliothécaire de la
Bibliotbèque Ambroisienne , a faite , en
1824, da manuscrit de son ouvrage De
Harrnonia £alogi. Les circonstances qui
donnèrent lieu i cette découvErte sont aisa
curieuses. Un des amis dn savant biblio-
thécaire , ^tant entré dons la boutiqne
ANS 89
d'un épider, remarqaa que le marchand ,
ponr envelopper ce qu'il venait d'acheter,
déchirait une page d'un livre in-folio dont
la couvertore était déjà arrachée; imagi-
nant que ce volume pouvait mériter un
meilleur sort , il en fit l'acquisition et le
montra i l'abbé Mauncbelli, qui en re>
csnnut anaaiUlt la valeur, et qui le dépoea
à la Bibliothèque Ambroisienne , où il
existe actuellement. Cette copie des dialo-
gues d'Anselme parait avoir appartenu k
Gaforio, car on trouve à la fin ces mots,
d'une antre main que le reste du manu-
scrit : LUfer Franchiai GaJbrilimdensU
miuiae/>rofe^soris,mediolanip/tonasci,
he P. Afi% (Memorie degti scrittori «
letterati parmi^iani , t. it, a." lxivii,
p. 155 et suiv.) appelle Anselme Giorgio
^nselmi Seniors , en fait un professeur
de mathématiques , né k Parme , et assure
qu'il titait mort avant 1443. Tout cela est
conformeau titre de l'ouvrage dont U vient
d'être parlé , car il commence ainsi :
Prœstantistimi ac clarissimi musici,
artium medeeinatfue ac astrologiœ con-
tumatissimi Anselmi GeorgU Pannen-
sis, De musica dicta prima balnearum.
Comme on le voit par ce titre, Anselme
élait à la fois musicien habile, médecin et
«stranome, on, comme on disait alors,
attroîogue. Sans le catalogue des œuvres
de ce savant , qui se sont perdues , le
P. Afi^ cite de Rarmaiàa dialogi. Ces
dial^ues , dit- il , se font entre l'auteor et
une personne illustre de la maitiHi de
MossL Dans le fait , on voit dans le ma-
nuscrit dont il est ici question, que cette
personne porte le nom de Pietrode Subeis,
qui est la traduction latine de Rossi. Due
courte dédicace qui suit le titre de l'on*
vrage, démentie que ce Pierre de Basai
avait été le mécène et le prolecteor d'An-
selme; la voici : Magnifico militidamino
et benejactori meo optimo domina Petro ,
Jtubeo , Georgiiu Anselmus satulem et
recommendatiotiem. Disputationem nos-
tram de harmonica celesli quam Cor-
tenx sepUmbri proximo t/t balnàs ka~
îdbïCoOgIc
M ANS
bMPMU wwfafl(Mi Imjtutu hië bitor^itit
md H mitto. Qua»tiim tamê» reeolert
vabà j tfuateiuu quod trrabm aitt )U>
gUctian JùerU pro arbitrio emettdes.
Volé, iatêgerrimt haroi s et Parma idsi
aprilU, liSi. Âinù, m fiit dau tetpr»'
mien DwU daraiiDtel434 que c«t aamg*
fat terniui. C'ot uns dei époqna* loi pltu
JatfamniitM da l'hitbtira dt la muiiqDe,
L'abbé MaBuelialli crût qat loi baini da
CoTMM , dont il «at paiU dani eatta d4di<
UM, MHot astral qaû MOI de LoCqnc*.
L« maniuorit d'Aatalme eat eoaipoai da
87fBuiUeUin-fol.n«itdinaiantrau dit-
lertationi on dialagnn dont Toici Ica titre* t
l' De Hamuuûa eelestii 2° De Sm^
mionia ùutnan«HtaU i 3" D» Marmottia
camtaiiii. Nul donteqoalea deux demicn
dialogoet n'ofi&ent beaacoap d'int^rM,i
eauM de l'époqne oA ilt ont ité écrtti j
malheiireaaanieDt , preaqne toD« le* exem-
plei de mmiqae Rianqaent , et In portéet
^ avaient Mé pr^pai^ toai vide*.
AN8ELHB DE FLANDRE ou VLA-
■AND, (ju'oaamalipTopoicoofondaaveo
le précédent , fat attaché comme mniicien
an Krrîce du dnc de Bavière, rerg le mi-
lien dn 16** liècle. Zacconi, dam la Pra-
HcadiMusica (part. ti.Iib.l, c. 10),
dont la Mconde partie a été imprimée en
169S, amire qne M mnticien entreprit de
Mmpléter la gamme en nommant si la
•eptième note bécarre, et to la même note
affectée d'an bémol. IVun autre oAté, Mer-
lenne {Quett. in Gtnes., p. 1623 ) cite
Pierre Haillart, lequel affirme qu'on Fla-
mand anonyme avait propoié l'addition de
pamlle* ïjIIiThs, ven 1547. Il eat im-
pouible de décider maintenant »'il l'agit
d'Antelme on d'Hubert Waeirant , auquel
on attribue anui cette invention . An rette,
il ett bon de remarquer qae pluiieurs au-
tenrt ont proposé de tembUMet additiens
. août d'autretnomt{^. Waeirant (Hubert),
De Putte (Henri) , Calwitt , Uréna (Pierre
de) Caratnael de Latkawitt; Hitiler (Da-
Did) et Lemaire (Jean). On peut auni voir
lei articki Gibel on Gibelitu (Otbon), «t
ARS
BaHtleA (J«a-H«ri). On toem u
paaiaga relatif A Auielne Slamand dani
ïea NotiMi nt lei éerivaint de Bolegne ,
par Fantuiti , t. 5, p. 544, d* 5. Il t'agit
d'ona iMtre qui fut éorite «a 1745 par
Françoit Fmedi, de Sienne , à nn maître
da cbapelle de Homa, oon ami, pour avoir
ton avii inr la maillaor lyitime de wlini-
latûn, HVMf, de oelni de Gui d'Areno, ev
de oelni d'Antelme Flamand. Il dit qtM
le P. Fanito Fritalli , mettre de ebapetle
de la cathédrale da Sienne avait intrôdaît
M dernier syttime dant «on éMie pubh-
qW] mail que tout lea profetaenn da la
ville le bitmaient et rejptaicBt m «yitèB»
de aolmisation. Cette qneitiou avait mu-
levé dee ditcuMions dant tout le paji :
c'eft è propot de cei diaousûoni , oik Inî-
méme était intéretié par nn éeril qu'il
avait publié lar cette matière, qne Pravedl
écrivit H lettre. Il t'était pnwoncé contra
la noDvelle méthode de lolmiiatieB , M
tout rempli dei préjugée de h nation, U
avait conclu en faveur de la tolmitatùn
ancienne , condamnée par la nature même
de la tonalité moderne. Voici le leite du
passage dont il a'agit : Atteto che il Bev,
Sig. D. Fausto FritelU, novelio maetiro
£ cappella di questa metropoUtaita , inr
trodusse nella sua pubblica scuol* l'uto
di solfeggiare seconda il metodo dÀn^
selmo; un cavalière tfaîto lignaggio, eha
ha moUo intéresse m tjuesto pariieo-
lare, senUndo, che ijuesta innovaùoM
veniva rigetUUa imanimamente da taUl
i profkssoH di qteesta città , /nijhce l'a-
note commendarmi di mettere in oeai»
il mio sentimento. A contemplaiionepoi
de' varj mieipadroni ed amici, la puh-
blicai colle stampe, e dai medesimi ne
sonostate mandate délie copie itt disent
cHtà per sentire le opinioni dei piit perUi
Bell' arie. Intanto che eglino sbuMa
attendendo le risposte, io per mia p»rU
ricorro ail' oracola dei P. f^. M. JK. pf
sapere çuale iMbe essere il mio dettiM.
Per ùxnto mi son preso l'ardire dinvit^
^iene wut copia, assiema coti umi dit
îdbïCoOgIc
AHT
ANt
M
mttieuroMdoi» chê dtUa tua groMSit'
tima rispotta diptnderà ic dovté eoH'
lUuvuv a nà œl teriaia impegno ove
mi trotio, P*rcià prtgo vivamenta la
P. y. vaUrsi sompiacert dirmi cou
baia àtgenuilÀ S tuo parera, accià passa
daiU virtuatutime auionvoli lae Ltru-
ùani ric9v«F4 ^tulli awertimeaU ckm
slùmerù piit eo^aooroii ai mei pratenti
ÏMUrtsti, ristÂitu4imo Jiptmkre dalU
ANSELMI {*"), oompMitaiir Italien
da IS^ifièela, x'nt oonnii que par nn
npén întitiili / Irt Preteudtnti, ^ a éU
npt^teatë i Lodi, en 1786.
ANSILÏNB (iMMiKi), muriden fran.
çai* qui rirait T«n le nilien du 16» tibcle,
Hait wfïaji dani la ohapella de* «DfaiH
de PraRoe , «ou* le f^oe da Françoi* [*• ,
«1 1534, nûiant un compte de la maiton
deeeipriiiiwa,quift]iitenl538(ll. 11,
ï. 540, lappl-dalabibl. dorai deFraoM).
ANTAO on ANTOINR DE 8ANTA
KLIAS, carme portupait, sacpiit i Li»-
bonae ven 1690. Il paua une partie de u
« daiu 1m poMeuioiK partogaise* «a
Amériqtie. Après mto ratenr eu Enropt ,
H entra aa eourent da ion ardre, i Li»-
iNHiiie , oA ton liabileté dani la composi-
tion et sarla harpe le 6t Doionier maître
de chapelle. Il mennit «n 1748. SesMui-
positioiu , qoi eontiftent «n T» Dewn k
quatre ch<enn , ripons , meuee , ptaamee,
hymnea , et cantate ponr l'anniverMire de
la naïuanee da rei , aant conaerrte daiu
la blbliothtqne de aan moDait^re.
ANTEGNATi(eaiTi»io),i^Ubrae<ni-
■tnictntr d'orbes, né i Breseia , rivait
ion 1580. Il a cmutroH IVifiie de la ca-
thédrale de u patrie , et fat aidri dans cet
oarrage par son fils, qui est l'objet de l'ar-
ticle tairant.
ANTEGHATI (coniriirr) , fils do prê-
chent, naquitàBrescia, veralemilieo da
1(H* siècle. Il fttt habile constructeur
d^w^oes , et célèbre ofgoniste A la cathé-
dnb da ta patrie. Il «acnita aette plaoa
JDsqn'en 1619 , oA «ne apoplexie , dont Q
fat trtyft , le raadit impotent jasqn'à sa
mort , qui n'arrira qne qoelqties anoAea
après . Les habitansda Brescia, pour récom-
penser Ks talens et la pnreté de set mcears,
loi firent une pension , On tnava son
é\o^ parmi le* Blogi tsloHci, d'Octava
Ecasi, p. 500.
Il a publié: 1' Canioià a quaUro,
Utto , dm, Irt e Quattro lihri , Teaeùa
per Aless. Vincmti; a< Messe e motetU
aduee fna ehori, Veottia, pressa Bart.
H^ni ; 3* Matetd t lettuiie a tre, V»-
nmia , Bart. Hagni ; i' Messe e sùtfmtia
a alto, Venise, Bart. Hagni; 5* IiuU
d'àUavolatura tTorgano, Teniae ; 0* I'^a-
tegnata bttavolabira diricereale, Venise,
Barth. Ha^i ; 7* L'^rte orgixitica^ tnt-
OM, 160»;»' Moiald a imvoci, Venue i
9* MMetli e messe a dodiei in tre ehori,
Venise, Allés. Vineenti ; 10* Onfutuu da
sonore a quatiro e oUo voci, Venise,
1619. Ses quatre livres de chaqMini A
qaatre voix furent réimprimés i Venise.
en 1621.
ANTE8 ( ), mécanicien anglais,
rivait è Londres ver* la fin dn dii-hui-
tième siècle. En 1801 , il conslmisit on
pnpitre mécanique pour nn qnatuor, i^,
an moyen de la pressim d'one pédale, tour^
nait les pages de la mnsiqne. Des infon-
tiens da même genre , mail différente* par
le mécanisme, ont été publiée* depuis lors.
(VoTci Paillet, Puirocheet Wafper).
ANTHirPE , muicien grée, è qni Pin-
date (in Plut, de musica) et Pelluz (lib.
4, c. 10, sect. 78) ont attribué l'inventioa
du mode lydien, que d'autres ont donné
i Hélanippide (Voy. ce nom], et quel-
ques uns h Torréhe.
ANTIER (Huia), néei Lyon, en 1087,
rint i Paris en 1711 , et débuta prcB«|ue
ansritAt è l'Opéra , où elle jona pendant
ringt.neaf ans. CéUit, dil-on, nnaictrice
eicetlente, et l'en vante la manière dont
die jouait les rftles de magicienne dan* le*
opéru de LoUi. Klle mourut i Pari* k 3
îdbïCoogIc
99
AMT
iàeembrt 1747. Cs fat «Ue qui connmiii
le moréclul da Villan , U premiire fbû
qu'a alla à l'Opéra «pré* U UuUle da
ANTIGÉNIDE , jouor da fldU, naquit
i Tfaèbet , en Béotie. 11 apprit la muiiqoa
■OBI la direction de Pbîloiène, poète-mu-
noien, dont il derint le Joneor de ilûta
ordinaire. Périclit le chargea d'eiueigner
cet initrutnent à Alcîbiade. U était en-
tlioiuiaste da son art, moiu pour lei
•pplauditsemeot ^'il lui proenrait, que
pour l'art lui-même; car il avait pour le
goAt de la multitnde on méprit qu'il
lAchait d'iiupiror i sei élèves. Il dit un
joar i l'un d'eux, qui, bien que fort habile,
éUit peu applaudi de l'anditoÎTe : Joues
pour Us muses et pour moi. On rapporte
k ce iDJet l'anecdote toivante : un joneor
de flAte ay antété fort applaudi par la peu-
ple, Antigénide, qni n'était pas encore
urti de l'hj^icène, dit ansaitAt : ■ Ponr-
■ quoi donc tout ce bruit ? Certes , il faut
■ qu'il j ait ici quelque choM de bien man-
■ Taii dan» ce qu'on a enlenda; l'il en
( était autrament, cet homme n'aurait pa«
s mérité tant d applaudissemeni. ■ Il est
bon de remarquer qn Athénée attribue ce
propM k Atopodore de Fhliaae {Deipno-
s<^h., lib. XIV). Antigénide fit k la flate
dea cbangemeiu utiles , en perfectionna U
structure, et augmenta lenombre des tron*.
Apulée (ùi Plorid.,sect, i), prétend qu'il
fat le premier qui trouvale moyen de joœr
■nr la même fldio dans les cinq modes
éolien , ionien , lydien , phrygien et
dorien. La supériorité de son talent était
bien reconnue , si l'on en juge par ce mot
d'Epaminondai , qu'on voulait effrayer en
Ini annonçant que les Athéniens envoyaient
contre lui des troupes équipées d'armes de
noDvelle invention : Anti^nide, dit-il,
s'affUge-l-il lorsqu'il voit déifiâtes nou-
■veUes entre les mains de Tetlis ?
ANTINOHI (louis), né k Bolope
vers 1697 , fut l'un des plus habiles chan-
teur* da commencement du IS*" siècle. 11
B voix de ténor pore, péné-
ANT
trante, et joignait i oet avantage one mé-
thode aicellente. Il fut agagé pavr le
théltre de Londres dirigé par Eandel, et
y débuta avec succès en 1726.
ANTIQUIS (j»N d') , maître de cha-
pelle à l'église de SBin^Nicolas, k Bari,
dans le royaume de Naples, florisaait dau
la seconde moitié du 16» siècle. On B de
lui : l" yUlanelle alla Jfapolelana a tre
■voci di diverti musici, raccolle da Jo. de
Antivols, con alame délie sue, Ve-
nise, 1574, in-8o obi. ; 2» Madrigtdi a
quattro voci con un dialogo a ollo, Ve-
nise, 1584, in-4<> ; 5<> // primo libro di
cantonelle a due lyoci da diversi autori
diBari, ibid., 1584. Ce recueiL est inté-
lessantparco qu'il fait connaître plusienra
compositeur!, nés k Bari, on dans ses en-
virons ; en voici les noms : Simon de BtJ-
dis, Elienne Felis , Muiiio Estrem,
Fabrice Eacciola, Jean de Marini, Jean
François Gliro , Jean Baptiste Pace,
Jean Donat de Lav<^, Jean Pierre
Gallo, Nicolas Marie Pùsiolis, Jean
François Capsarti , Nicolas FïncerU
Fanelti, Tartfuin Papa, Ficlor de Helùt,
Jean François Paiumbo , Jean Jac-
ques Carducci, Jean fincent Goltiero,
Boraee de Martino , Joseph di Cola
Janno,Domini^ue dello Bfansaro, Donat
jtnloine Zatuuino, Jean François Fio-
lanti et Pomponio Nenna.
ANTOINE (rERDiHÂHD D*}, Capitaine an
service de l'électeur de Cologne, vers 1770,
fut habile violiniste et claveciniste. Mar-
purg, Eimherger et filepel furent ses maî-
tres de composition , et son goAt se forma
dans un voyage qu'il iit en Italie. D^nb
1780 il a mis en musique les opéras sui-
vani : 1" Il mondo alla roveraa ; î" Dos
tartarische geseU { la loi de« TaHares ) ;
3° Dos nuadehen in EichthaU (ta fille de
la vallée aux chênes) ; 4* Otto der Schiit*
(Othon l'arcber), 1792 ;5> Der FUrst und
sein Folk (le Prince et son peuple ) , opé-
rette; 6<> Eade gut , ailes ^( bonne fin,
tout est bon ) , opéra en deux acte*, 1 794 ;
7> CkiBon de la tragédie de Ltmaâ4a. Il
îdbïCoOgIc
ANT
• fiùt aiuii !• manque d'un prolt^e de
Cramer , et composé ^elqoei tymphonie*
et <leiqiutaondeTioloii,daaslamaiii^
da Haydn.
ANTOINE (aEini], connu tons le nom
de Cnix , naquit i Hanheim en 1768 , et
vînt i Munich en 1778 , arec sa mère , la
famense actrice Francislia Antoine, Titt
AmlMrger. Il fut d'abord deitîné an théâtre
et reçDt de( leçons de sa mère. Il pamt
souvent «nr le théâtre de la conr dans les
rdlei d'enfant. Hait bientAt il étndia la
musi^oe et reçut des leçons de P. 'Wïoter,
alors mosicien de la cour. Sa mère, pour
■cherer son éducation moticate, le mit pen-
dant deni ans 1 l'ëcole de Lfopold Hoiart,
iSalibonrg. EQl786i1 paewiau service de
l'électeur de Trêves , il Cohlenti; mais il
quitta cette cour pour voyager en France
et en Hollande. Après aroir été quelque
temps an service du comte de Bentheint à
Sleintort, il y épousa la cantatrice Joenna
Fontaine et partit avec elle pour Munich ,
en 1 791 ; il y fut placé comme violjniste à
lachapelleélectora]e,etymoQrutenl809.
On connaît de lui quelques compositions
manoscrites pour le violon.
ANTOINE(uHUT),frèreduprécédent,
naquit i Manbeîn en 1770. Il apprit le
baulbuis du musicien de la cour Eam.
En 1786 il passa an service du prince
électoral de Trêves, à Cohlenti, et y acquit
la réputation d'un artiste habile. Haïs
lei troubles de la gnerre et le changement
de gonvemement ayant obligé le prince A
réformer sa musique , Antoine chercha un
antre moyen d'existence et fut nommé col-
lecteur de la loterie royale k Munich , où
il se trouvait en 1812.
ANTOLINI(fbirço)s), professeur da
rlarinetteàMilan, néâMacerataenl771,
a écrit un petit ouvrage utile aux eompO'
aiteur«, sous le titre de La relia maniera
di scrivere per il clarinetto ed atlri ttrO'
menti dijiato , con sei lavole contenuli ,
oltre vary esempi dimastrativi, eziandio
le due scale 4el darinelto piii chiare e
ANT M
complète délie conutami. Optra tdSii-
sima prùtcipalmente ai compositori di
mxisica, non che a^ esercenti in essa
trattati, MiJano, délia tipograf. di Can-
dide BaccineUi, 1813, 62p. tn-8>.
ANTON (coNaan-rarforaiti), jté k
Lauban, le 29 novMnbre 1716, aiaaigna
d'abord lea sciences morales et politique*
dans l'université de Wittemberg, et devint
en 1780 professeur de langues orientales
dans la même université. DansaajenneMO,
il s'était livré à l'étude de la musique , et
le goAt qu'il avait conservé pour c«t art lui
fit diriger ses travaux sur des objet* qui y
sont relatifs, et particulièrement sur ta mu«
siqne des Hébreux. On a de lui ; 1° Dit-
tertatio de métro Hebrwona» antiqao,
Leipsick, 1770, in-i»; >Findicia dispu-
tationii de métro Hebraorum antitfuo,
a dubitationibtu virorum doetontm ,
ibid., 1771, in-8<>; 5> Pars seconda,
ibid. , 1 772 , in-8> ; i» A^eraocA, </te 3fe/a-
die und Harjnonie der alten hebraischen
Gesange und Tonslucke tu entùffern,
einBeytrag uir Gesehichte der hebraie-
chen Musik, nebst einigen Finkenfèr die
hebraischen Gramtiuiliker,AiuUgeriaid
EimstsUichter des alten TetlaiMnls (ta
mélodie et l'barmoaie des anciens chanta
hébrû'quea, etc. . essai sur lliiitoire de la
mnaiqne des Hébreu, etc.), première par-
tie, dans le répertoire doLttératnre biblique
da professeur i'au'ufftora. l,IéDa, 1790,
in-4", pag. 160 — 191 ; deuiième partie,
dan* le mémeoovrage, t. 3, 1791, pag. 1
—81 ; 5« Ueber dat JUangelhaJle der
Théorie der Musik : ein kurter ^uftalz
( sur l'imperfection de la théorie de la mu-
sique) , dans le journal musical de Uei-
cbardt, page 133; 6<> Ueber die JUafik
i/er.S'Z<nvn( sur ta musique des Slaves),
dans te Magasin musical de Cramer, 1. 1,
page 103i; 7* Salomonis Carmen meli-
cum , quod caniicum canticorum dicitur,
ad metrum prtscum et modos musicot
revocavit , recensait , in ■aernacidatn
transtaiit, natif criticis atiisçue iilu*-
tmvU, etghssarium addidit Coar. Gottl.
îdbïCoOgIc
M aut
«rfUBR, Wittembeq al I^ptick, 1800,
ICI page* on-S»-
ANTONSLLI (inoRDio) ou ANTI-
MBLLO, nédani la teoou^ moitié du 16*>
tiècla, tM compoùtenr et matlre de cha-
^lle de l'tgliie ëpiteopale de BéDéveot,
dan* la rayauBie de Naplei. II a pnblM i
Rome aa Iii>re de moteti à qoetra nis*
m 1604. Sn 160S, AntobetU derint nul-
tre de U ckapeUe de Saint-Jean de Latraii)
t R«M , mail D ne eaneenra cette plaea
qu'une annfe, ce qni peat porter à croire
qn'il HKwmt an eammeneement de 1609.
Ileot ponr laeceaiear Jaeqnet BenincaMi
L'abbé Balni cite de oe muicien de* mo-
telti qoatrecfaœuriqa'ilcoDÛdèraeomDia
dei eonpotitiaM nmarqnablea.
ANTON! (<itOTiH«i-iATTisTi.i)iaii),
erfanlfte de S,- Jacquet Kajear i Bologne,
etHadéroicienphilbarmDiiîqae, *ef« 1650.
It a publié : ïtitavolaUtra nuova di carU
vertttU per laid H taoniper l'orgaiw.
Cet •arTage eit cité par Jean Kricger,
dani la préfaee de se* Musikaliseke pai^
fien; mai* il n'en indlqne pat la datai
Antrnii a ferit p«ar le théâtre de Bologne
JUde, qui • été repréwnté en 1679.
ANTONII (MRao beoi,!) mettre de
dMpelle de l'égliK de S.-iétienne t Bc
legiw et aoidéoiicieD pbiUiarmoniqne , flo-
riHait nn 1680. Il a piblié finit onme
de rangiqoe praiiqne, parmi iHqnelï m
diitiagoe l'ceaf re 5"' , moi ce litre : iH-
cercale a vUAlno solo e violons o c<m-
Ujimb, Bologne; l'tntTrfl ?■■•, eentenatlt
m moteti i veii lenle, arec Ttolon on riole
et violoncelle obligé, Bologne, 1696; et
l'(MTTe8~*, eompeié de trois moMespear
deni eoprani et baïae, atec aceompagne.
tnent de detn violoni. An litre , aprte le
nom de l'antenr, on troBre cee mot* :
Moiettro di cappella di S. Oiovaimi in
Monte, n parait, d aprèi cela , qn'il était
pttié de la ntaltrin de S.-Étienoe & cdle
de S.-Jean dn Hsnt.
ANTONIO DEGLI ORGANt. ro;re»
BqviaeiiLtiri.
ANTONIO 0> maicieB tàd^ta, m-
ANT
qnit à llanan dana la prentitre mritii
dn l?"* iîèole. n perelt qn'il avait c«Mé
de virre en 16B0. Hingitoii (in Sîblioth.
Sicula, t. 2, p. 69) dit qa' Antonio était
antenr d'an onvrage intitnlé Glhara aep-
temchordamm; maie il ignorait li c'était
un livre théorique on pratique.
ANTONIO ("'), Tielinirte italien, ri*
*ait an commencement dn 18"' ùède.
On • graré de la cwnpoùtion : Premier
livre de Sonates pour viotan, Anuter-
dem, 1726, in-fol.
ANTONIOTTI (ourou), né dan> le
Hilanaii, en 1692, demenra pendant qnd'
quM année* en Hollande, oà il publia, en
1736, ion premier enrrage, compoeédc
doDM u>aate« ponr le TioUncelle on la
viola di gamba. Il le rendit eninite à
Londree, où il réiida pendant pln« de vingt
an», il avait écrit en iulien nn traité
d'harmonie et de contrepoint, qn'il fit tra-
dnire en anglai* et qni fnt publié «ou* oe
titre : L'^rteArmonica, ora Treatite «m
the composition aftnusic, in three b«oks,
■wiih an introduction on the history »nd
progrès* of music , front ils beginning
lo this tinte. W^ritten in italian, and
translatedintoengtisk.Lonir^, 1761,
in- fol. 2 vol. Ce livre n'ent point de anecèi;
Antoniottï était peu instruit des matlitet
qu'il voulait traiter. Dans sa vieillesM, il
reloumfliMilan(ïeral770), et y présenta
au P. Giov. Sacchi son problème sur la
possibilité de faire entendre k la fois tonte*
les notes de la gamme dans une barmonie
qui ne bleise point l'areille; ce qni tttt
approuvé par le P. Sacchi et par on moine
de l'Observance, babîle contrapuntiste ,
nommé le P. Jean Dominique Catenaci.
Ou sait que YeStt dont il s'agit consiste
dans le retard de plusieurs consonnences
«nr nn mouvement ascendant de plasieart
antres conionnaDces. Antonietti est mart
i Milan en 1776.
ANTONIDS (JOIES), constractenr d'or-
gnes, né vers le milieu dn 16" siècle, a
fait en 1565 un orgue de 55 jeux ponr
l'église de Ste-Harie à DsnUifr , dent Pre-
îdbïCoOgIc
ANT
lariu itonne b diip(»itiDB dtu »• Sjn-
lagai. Mu., t. 3,p. 162.
ÀNTONIUS (jau-uBUm), obuttcw
«t "";■■*"• i firinie, ni i Dhmii • Ml «h-
tiar d'un petit lim JlénMHtùr* inthnlA i
Priiteipia mutùnt, BtêaM* 1743, iii-8>,
4 ftiiillw et demie.
ANTONÏ (fUMfeif-JMira), TÎoaire,
diraeleor du obteor de la HtliédralB de
Muiuter, et profiueiir da tniulque an
gjraaut de la mtme ville, y e«t nt le 1"
téiTOT 1 790. Fili de JoMpb AdUdj , or.
gaoirte de la oathédrala de Hmuleri il
apprit de «on père let prindpee de la mo'
nqae et £t d'aillanra debeonee élndet dant
la leieaoei et dani le* leafoca anoieDDea
et modemN, qai lai oDt él4 fort otilct pear
I«t onvrafe* qu'il a entrepris et pitUiée.
K. Antonj eit antù an boa organiite. H
■ terit beaucoup de motiqne d'jglîse telle
que du meaae» , ebarali, au BupplËmcnt
■m mélodiei de Vertpoell atee aocem-
pafBement d'orgwt rte. On loi doit de*
quataon pottr le tiolon , da« Mnatei da
pian» , et le* cantate* Pk Muse, de
X. L> Nadermann, et Wtr apaimet dot
£ogeK , du eomie de Slolberg , avec
orcbertra. Camme écrÎTain aar la manqna,
H. Aotony pwrtde nn talent tiM remar-
quable. Il eal aoteur deplutiennonTragea
qoi taéritMit d'être comptée parmi ce qa'oB
poeiMe de meillenr en leur genre. Le
premier a pour titre i jlivhalogisch~
liùérgUchet Lehrbuek des gregurmni-
aeheii KirchengetaHgetmil vortùglicAer
JUickstkktau/dié rmmitchea , iwinsler-
Mchen, andenslijîktglnischen Kirckeit-
gesang--wmten (Traité arohëoli^iqDe ot
litBTgiqiHdo diant grégorien, elo.),HaD>-
Ur, 1829, 1 vol. in-4° de 244 pagei. Cet
aarilent oarrage , rempli d'ans éruditioa
rare, art diriai en deni partiec i la pia-
mière eat rebtita i l'hirtairo et i la tbfo-
rk do plain-diant ) la aeconde traita de la
pratique. Toot lei d)jett important du
ebant eoclédaftîque tont traités arec beau-
coup de a^aeité et de tar oir dani la pra-
nùtre partie , qui ea«tiflat risfl-buit cba-
ANT W
pilTM ) la leeonda , qui n'es laulènne que
quatre , ett un traité raeeinet dn plaia-
obant. J'itère m catle dernière partie
n'eat pu la mime ebaaa qni eit indiquée
dani le PaniheùH der Tênktoteder, da
Fr. Baaimann (p. 8), aeat la litn de
SUftkueh far dm Getangmmeniekt.
HatamanH cite totganra d'tma maniera
inaamplète 4t inaiaete.
Le aecond ourrage de H. Antonj eat
intitulé I ûetchicMicÀaDmvtatùmgdBf
SnUtekung uitd FervoUhmuiUtiuig der
Orgel, nebsl timgeit tpeeieUen Nmohneh"
tan MerveneAiadK* Or^lwerlre(BMp^
aliien biatoriqua de l'origine et do perfe»-
tionnement de l'ergae, lairie da qndqMt '
noticea ipéeialee de différant otjnet célè-
bre*), Huniter) Coppenratb, 1832,ln-fl*.
Ce livre eit reeoro m andable i canae de l'éru-
ditiou aelide qni y règne > Il me lemble
fort topérienr A l^irtelre de l'orgne pu-
bliée aatrefeit par Sponiel. L'oarrage ett
eampoté de dénie ohapitrea ranfarmé* eti
SlOpagei.
APEL (raÏDdam-AtioDm'VaBBiHAini),
dectenr en droit A Leipaiob, naqnit dani
oetta Tille la 8 juUIrt 1708. Il a pvbllé
qaelqaet dinertatient tetatlTes 1 la mBi]>
que dam lei joumani allemands j en «olai
let titres : 1* ToHUnd Pkrke JiAtuidlling
ahutùc/Mt bthalts { Diiserlation aeona-
tique tur le ion et la coviear), dam la
Galette mniioale de Ldptiefc, 1" année ,
page IS^im.^-Miuik md IMclammiion,
bey Gelegenhml der preUim/gabe det
JhuitœsUchen NatioJtalbitHMs , nihe
d'artioleedan)let9*, 10*^ 11>, IS*. 1>
et 14° numéros de la quatrième année dd
même journal. 3* Veber mutikalitoh»
Mekandliatgdir Oaisler{iBT la tiahevaMt
mniical de l'esprit) , dani le Hareore all^
mand publié par Wieland, aotobra 1800.
APELL (DiTia A. n') , eonaeiUar privé
dn prince de Heiia, membre de l'académie
royale de mniiqne de StocUoIra, de l'acn*
demie philharmonique de Bologne, et da
le société dei Arcades de Rome, aant le nom
da FiUaw Tmdaridt, est né i CmmI en
îdbïCoOgIc
M
APE
175i. TTo godt passioDiié pour la mDïîqoe
loi fit étndier cet art dè« son enfonce, seul
etianimaltre, et aonaasidoitéle CQnilaisit
en peu de temjM i joner dei sonates et de*
eoncerto) tnr le piano. Ce ne fat qu'à l'Age
de dii-IiDit ane qu'il prit des leçons de
Weifel, œuiicien de la conr : il alla en-
■atte i l'académie de Rinteln ; il y apprît
l'harmonie ions la direction de rorjranisle
■iiller. Plas ses idées se déreloppaient,
pins son déair d'étudier la composition de-
Tenait rifj & son retonr à Casse], il se con-
fia au soins de deni bon* mosiciens de la
conr , Rodwald et Brann lejenne,qai]iii
firent faire des progrès dans la science da
contrepoint , et il termina ses études soiu
la direction d'an or^pniate habile de lacoar,
nommé Kenner.'Versl780, il commença
à essayer ses forces par quelques canionet-
tes de Métastase , qu'il mit en musique ,
et par de* compositions instrumentales.
En 1786, il euToya une cantate intitulée
la Tempcsta k l'académie phiUiarmonique
de Bologne, et sur l'eiamen de cet ouTrage,
il fnt reçu membre de cette société. L'aca-
demie da StohholmlnienToyaenl791 on
diplôme d'académicien ; et le pape , i qui
il avait fait présenter une messe de sa com-
position , loi ëcrÎTit une lettre flatteuse en
1800, et le nomma dieralier de l'éperon
d'or. Or a délai les composition* impri-
mées et inédites dont les titres soiTent.
PoDB L'iOLisa : 1° Messe solennelle dédiée
an pape Pie Vil, ISOOj 2° Le psauma
Ijtaidaie domiiutm , â grand orchestre;
3° La psaume Beati omnes; i" Un amen,
fugne à deux Toii; 5" Un Tantum ergo;
6- Cantate rdigiense, 1795. Poitb lb
XB^Taa : 7' La cletnensa di Tito, opéra
séria; 8» Tancride, opéra français; 9'L'A-
■ mour peintre , opéra français; 10° jtsca-
fn« «( //4ne , drame allemand , représenté
ACassel«nl797; 11" Prologue musical,
1797;12<> Musique pour le drame de J!f«r^
mannd'Unna, 1801 ; 13<>Ch<Enrpourle
Jttgement de Salomon ; 14" Jnacréon;
15" Plusieurs cbcBor* à grand orchestre;
l&>Euthji7KetLjTi*, ballet représenté
APO
aCaisel en 1782; 17« Renaad dans la
forêt encAïuitâ, ballet représeatéiCassel
en 1782 ; 18° Vingt-qnatre scènes et un
pour difltrentes voii , arec grand orch<»>
tre. Plniienr» de ces morceaux ont étéim-
priméi i Londres, i Oftembach et à Spir^
19* Six duos pour soprano et contralto
avec accompagnement d'orchestre. Podb
LA CBAHBBi : 20° Trois cantates de Méta-
stase, La Tempesta, la Gelasia et la
•Sciua, i grand orchestre; 21°£ej(«ige,
cantate pour un jour de fête; 22°Cantate,
Âk no/ l'aagusto sguardo , dédiée i la
reine de Prusse ; 23° Six canzonettea de
MétasUse, imprimée* en 1791 ; 24° Tre
Caiaonelle con viola e basso ; 25° La
Parteraa, duettino a due soprani et basso
continuo; 26° Recneil d'airs italiens, fran-
çais et allemands ; 27° // triortfo délia nw-
sica, cantate à grand orchestre; 28° Trois
symphonies i grand orchestre, 1763;
29° Trois quatuors pour deux violons , alto
et basse, 1784; 30° Douie nocturnes pour
instrumens i vent; 31° Six polonaises 1
grand orchestre; 32° Six marches pour la
garde, Cassel, 1806. En 1824, M. d'Âpell,
a annoncé une continnation da action-
naire des Musiciens de E.L. Gerher;maîs
il a renoncé i cette entreprise.
APHRŒ)ISE(. . . .), maître de mu-
sique dn chapitre de Saint-Sernin de Tou-
louse, a composé, en 16S4, la mnsiqne
de l'ouTerture de* Jeui Floraux.
APLIGNY (MLBoi n'). r<t>ye% Pilboi.
APOLLINI (sxLTiTOB) , vé i Venise,
ver* les première* année* da 18" siècle,
fat d'abord bnrhier. Une organisation beor
reose le rendit compositeur sans avoir lait
d'études musicales. Aumoyen d'on violon,
dont il jouait médiocrement , il composa
une quantité prodigieuse de barcaroUt,
qui le rendirent célèbre dans sa patrie. Ses
sncci* l'enhardirent , et le portèrent i
écrire trois opéras, qu'il fit représenter
i Venise ; ce sont : 1° Fama deW onore,
délia ■virlii, en 1727; 2° Metamorfoti
ûdiamorosi, 1732; 3° Il pastorfido, en
1739, mauvaise pièce, qtii n'a rien
îdbïCoOgIc
APU
d* eoaunnn anc l'onTrag» d« Gnarini.
iPOLLONl (Lm cazTÂuu juii),com-
pMteor diMnatiqne, uë à Akim tert
1650, eftcoonnptrtroîiopëruintitaiMa:
La Don , osMÙi ta Selùavo Begio, VAr-
pa et L'jtttiaga : Ht eurent beauconp de
loceèa dans lenr DOUTeanlA.
APPIANI(j(M»B).eieeUeDt contralto,
né à Milan, vers 1712, fut élère de Por-
pora , et débuta en 1 73 1 , dant VArminio
de Haue. Il ett mort à Bologne , en 1 7il,
i l'eDlrte d'niio carrière qui MmLlait de-
TOÎr ttre brillante.
APPOLONL ( itks }, compoaiteur de
madri^nx, né i Areuo, vert 1576, a
publié : Madrigaîi a cinque voci, Ve-
nÏM, 1607. Waltber, Gerber et le* aa-
leun du dictionnaire dos musiciens (Pa-
ru, 1810) ont pri* le mot jtrttino , qui
indique le lieu de la naiuauce dAppoloni,
pour le nom de l'auteur.
ÂPBILE (josuh), contraltiite habile,
né dan« le royaume de Naplet, ver» 17d6,
billa dès 1763 comme primo musico sur
le» tbéAtre* principaux d'Italie et dAUe-
magne , tel» que ceux de Stottgard , Mi-
lan, florence et enfin de Naplei, où il
10 fixa. Le doctenr Borne; le vit dans
cette Ti]leenl770,ctlai tronva la roix
Jàible et io^le , mais une intonation
BÛre, un trille excellent, bcaacoop de
fodt et d'expreaiion. Aprile était tri» bon
pro&Meur de chant : il fat l'un des mai-
troa de Gmarasa. Il vivait encore i Naplet
en 1792. Aprilcaécrit dos camonetle» qui
«mt été publiées en Allemagne et à Loo-
drea,etdesKiirégei qui con tiennent d'eicel-
leiu exercice! ponr le cbant. Ces solfèges
ont été imprimés i Londres , chei Brode-
rip, eti Paris, chet Carli.
APULÉE , philosoplie platonicien, na-
quit an 2^' siècle, vers la fin du règne
d'Adrien, à Madaure, ville d'Afrique. Il
commença «on édocation i Curthage , put»
ae rendit A Athènes où il fit nue élude
TONB I.
AQO 07
profonde de la langue grecque, de la philo-
sophie de Platon, dea beaox-arls tt parti-
culièrement de la musique. DAthïneail
alla à Borne, où, comme il leditlai-méinc,
seul, sans le (oconn d'aucun maître, il
apprit la langue latine avec beaucoup de
peine. Il snivit qncdqne temps le barreau,
pois voyagea , revint i Home , et enfin
retourna dans sa patrie où il il se maria
et vécut henreui. Les ouvrages authenti-
que» d'Apulée que nous possédons «ont :
1° La fameuse Métamorphose, counoe
sous le norn de VAtic d'or; 2* Son Apo-
logie; 3° Quelques fragmens de harangues;
i" Quelques livres de philosophie : il est
douti'ut qu'il soit l'auteur de plusienra
autres qu'on lui attribue; le plus grand
nombre de ceux qu'il avait composé* est
perdu . Parmi ceux-^ se trouvait un traité
de musique qui existait encore au temps
de Cassiodore, car celoi-ci le cite comme
l'ayant lu (De art. ac dUcipl. libérai.
lilUr. cap. y, ubi de ntusica, p. 706).
Dana les fragmens de harangues appelées
les J'iorides, Apulée traite de la qualité
des modes muiicanx sous cc« titres :
Musici toni Asium varium (Op. Omn.
Francf. 1621, p. 342). AeoUum simpUx
(ibid.); Doriumbellicoium {'AiiA.^i)^
Lydùait. queridum (157, 251, 3i2};
Probantur tuba rudore, Ijrra cottceitiu,
tibia qucestu, baecina tignifiealu (557)^,
AQUAPENDENTE. t^cyes F&aaicio
SX AqokrtmÉXt*.
AQ0AVIVA {anDai-MÀiBiao), duo
d'A try, prince de Teramo, dan» le royaume
de Naples, naquit en 1456, et moomtà
Conversano en 1528. Admirateur pas-
aionné de Plutarqne, il a consacré une par-
tie de sa vie k l'étude de cet écrirain , et a
écritdeui ouvrages dans lesqueb il soutient
qne les fondemens de tontes le» science*
divine» et humaine* sont contenna dans le
traité de la vertu du philosophe de Cbé-
ronée. L'nu est intitulé : Commentarius
in Plutarchi de virlate morali, lib. 1,
Naples, 1526, in-fol. Les chapitre* li—
33 traitent (pécialemeut de la mosiqnai
îdbïCoOgIc
98 ABA
l'antFA a pour titre : lUutlrùmt êl ««fui-
titùiimùnat ditputationum lit. it, t/id-
hiu omats divirut tapisntiai, prasertim.
Mtimi motUratricia, musict» attfue lutra-
togia urcana, in Plutarchi Chmronei <U
virùiU morali praeeptianibta ncoiidUaf
etc., HdoH^li, 1609, ia-^". Ce demi«r
ait fraùemblableiBeiit une réimprcuion.
Matthtwcn (ait le ptui grand éloga de cet
onTTage dan* la préface de son Euai sar
l'Orgue {p. 40). OotraDM le cootena de*
35 diapitrc» do livre daa* la Littérature
Miuicale de Forkel , p. 70.
ÂQUIN (d'). Fà^* DA<iDiir.
AQUINDS , dominicain fiié en Suide,
adm Trithtme ( De Scriplor. eccltaUtsI.
p. 396), et en Sonabe, li Ton en croit
J. QiMtifet Jac. EcbtrUùt Script, ordin.
prœdicat.). J'ai In quelqae part que et
■notne était né an Iwurg de Scbiriti en
SnitM, et non pa» en Soiube comme le dt-
MDt Forkel et Geilier. Qnoi qn'il en soit,
il vÎTsit eu 119i, époqae où Trithime
4eriTait , et il a composé d'iprèi le« prin-
cipes de fioëce do traité De numeronan
tl sanorum proportitmibta , lib. 1. On
iginore «'il a été imprimé.
ARAGONA (d. nnao), Flmntin.
Benrdi et Broward <Dict. de Hu . p. 369)
eiteat une Ittoria Arntoniea d'nn anieur
de ee nom : il est vraitemblable qu'elle est
testée manuscrite.
ARACIEL(ii'),mnucieneapag:no1, né
en Ettramadure, s'est lirré dam la jen-
Mrtc è l'étode da riolon et du piano Mut
la direction d'an moine qni lui a anui
cnKÏgné rbarmonie et le contrepoint. De-
pnii loRg-tempi M. d'Araciel s'est fixé en
Italie oà il a publié les oatrages diftat les
titres goÎTcnt : 1* Dae tjiMilelli ptr stre-
Itala a due violini, viola e viûloncello,
Hilan , fiiceordi ; 2> Quarante-bnit valseï
tariées ponr le Tiolim , ibid. ; 3« Tre ter^
uttiadusodiserematapervioli/to, viola
echitarra, ibid.; i*Seiwaltereon coda
per piano Jbrle, lii\»n ,BtTtatii.
ARAJA (raiHcora) , compositenr dra-
natiqne, né I Naples en 1709, datait
daoa la carrière da tbéitre par l'epén de
BerenicCf qui fut représenté en 1730 dsni
un cUteaa appartenant an fraud doc de
Toscane, aitoé près de Florence. L'année
sairanta il fit représenter h £oma Amûr
régnante, et Locio Fera, i VeaÎM, ea
1735. Appelé i PétMvbonrf en 1735, U
ê'j rendit areo une troupe de cbanUnts
italiena, et composa ponr la cour les opéras
anivani : 1* Abiatare, en 1737] 2o Smi-
ramide, en 1738 ; 3" Scipionei i' Artuets
S'Seleueo, tn 17 ii; 6» Betlero/ûnlei
7" Alessandro nelle IndieiButtiaaglitlm
ericoMolata, Hoscan, 1712. En 1755,
il fit la rootique de Céphale et Procrit,
le premier opéra russe qui ait été écrit.
Après la rqtrésentatîon de cette ptècs,
l'impératrice fit préaent an eomposilear
d'une libeline estimée 500 roeblea d'ar-
gent (2.100 francs). Le dernier opéra
composé en Russie par Anja fut un draM
russe ponr le mariage du prince impérial
Pierre FédéroviU. Apièa aroir amassé di
(grandes richesse* , il retourna en Italie ea
1759, et se fixa è BologcM, eà ilTéoutdani
la retraite.
ARAILZA (aoioMM s'). F', fioront.
ARALDI (MtcHL), membre de la classe
de pbjsiqne et de mathémattqne de l'I»
ititnt national italien, élabli par NspoUaa.
Araldi était né A Bologne vers 1779. Da
donné, dans la première |)artiedadeniiiMt
volume de cet institut , i^ne «aalpa de h
tbéorie du son de Laphce et 4e Biot, sMt
le titre de Esame dl un articolc ddk
leoria del suono, presentnUi ai 15 «■
geriTtaio 1808.
ARANDA (nau.' sissi. n') , moine it»
lien , qni litait dans la seconde moitié de
IG"^' siècle , est cité arec élege par Pr^»
rin» (SynUg. Hua. t. 3 , p. 2é3t, tomme
composilcnr de madrigaux. 11 ■ publié i
Madrigali a Quattro vœi, Venise, l571i
in-4°, oblong, C'nt prabaUcmeat le Méae
recnei) qui a été réimprimé à HelatstwJl,
en 1619, in-foUo, avec un madrigal de
Tbomas W'elkea , musicien anglais.
ARANDA (HâTHO db), h
îdbïCoOgIc
AKB
gao\ , qM la CaUla^e de !■ LîLlûtLèqqe
du rot de Pi»liig«l, Jean IV, iudiqne
«Miai* auteur de* det» ^uvragei tuirafif :
l*Z>HOâ»fa<^< CanioUuno;^Tnu:ttuiç
4ê CflOlo rnmitirmbife y contrapunlo ;
mu* il M bit pa* conp^îtr* l'îl* «ant ûn-
ptimét on mannaeiiu.
AKADXO oo AKAUJO (iuji;ois h
«ouiA d'), daraiiiicaiii espagual, iua
d'uie famille noble et aïKNeone, fat d'abord
sifaBiitedeSaiDt-SalTadiw* Utille,puù
prolMiear k Salamanqiu, et «n derniar
U«« Mque de Ségovie. Il raeurut le
13 janvier 1663. AÂtooie cite un tni^
da miui^ da cet aatcur (in BlUialh.
Sûp. Jppend., tente 2, page 322) , aou
W titre : Musica pmtlca y tktorîea de
orgvita, Alcala de Henarei, in-fol. ; Ha-
Aaào {in Bitllalh. Lluil.,i.i, p.l56i
lui attribue ansii un eoTrege intitaU :
FaeiJtadOrgaaka, Aloaia, 1626, ia-W.
Ferlai et Gerber ont cm que cet deux
titre* indiquaient deiu lirtet différeD* ,
«aia je tmure dani le oetalc^e de la
kîfaliotliiqae da roi de Portogal , lea deux
titiet Bité* par Ântoaio et Hacfaadd réunù
en un muI, indJ^oant conaéquemment un
Mul ourrage qui cet intitulé : Tientoj
lUseufto» da ituUÛM pratica y theoHca
iittittiladojiusidtad organica. Arauxo elt
autenr d'uu autre traité de muiique qui
porte ce titre : Caios mondas de la nui-
sica. II 10 trouvai la faibliotlièque royale
de Lisbonne, aiqii que qnelqu«peéne»du
même antenr.
ARBBAU <TBonioi), nam «on* leqnel
a éU publié un livre singulier intitulé :
Orekétographù , et Traielé m formé de
dialogue,par lequel toutes personnes ptm-
foU yaedemeal apprendra et pratùjutr
rhonatiU exercice des dancês, Langre»,
Jeui dePrtys, 1589, in-d* de lOifeoil-
ktt. Il y a des eiemplairca de cet onrrege
•ana date ; il y an a d'antrsi aatai qui ne sont
pat d'une aeconde édition , mais dont on a
changé le fiontiipice; ceux-ci ontpoarlitre ;
Orehétographie , milkode et théorit en
firm» d* dfêeouK et dm tMatia* pair
ARB «»
apprttidn à dtiaier, heOtrt le ùatt^ûm,
an toiUe toHe et dinervilé de battOiM.,
Jouer duJîfn et atrigoi , tirer dea anMs
etetcrinur, avec autre* kotmttes escer-
w»esfar% oonvanahtes à Injauneue^ et4.
Langrat, 1596, inyi». Tfaeinat krhma. «rt
un pMadonyne ; It TérltabU antenr de
Xorchésographie est Jean Tabonrot , ofi-
oial d« Langres, Tsn la fin dn 16"* lilcle.
OalreuTtdinasan recueil biancaupd'ai»
arigtn«ni français, et l'on y Tttit qne.la
plnpart de ces airs, ^rès aiair aerti ponr
dont Tabearot donne kt parolea.
ARBUTHHOT (ii ttooTana jBM),m»-
deoin qm eut quelque célébrité aona le
ftgH de la reine Anue, éUit fila d'un
tnembre du dergé d'ÉoMse, allié de fort
près i la noble tâmille de oa nom. Il fit
lea étadea i Innitenilé d'Aberdeen et y
prit ses degrés de dwteur en médeoint.
Ayant été nommé médecin ordinaire de
la reine Anne en 1709, il tiit bieatAt après
reçu membre du coI%e de médecine , et
■dmia i la soctéW royale de Londres. Vers
la fin de M rie, il te relira ft Uamptteed
et y maurut le 27 férriar 1735. On a
publié divers oposculet du docteur Ar-
bulbnot sont ce titra : Mitcellanaotis
Works, Glatcffw, 1751, S relûmes in-8*.
Outre ses talens eomme médecin, m doc-
teur poMédait des connaitsancea met étea-
dne* en mniique, et l'on a de lui diverses
antiennet insMes dani un reevàl pnblié
par le docteur Croft en 1712. Amisinoère
de Uaudel et son partitan le plot duud ,
11 écrivit plusieurs pamphlets <A il pre-
Biit Tireraent la défense de ce grand com-
positeur dani les qoerelles qu'il eut k
tontenir peur ses entreprises de tbédtras :
ce* pièces ont été insérées dans le premier
Tolnme de ses Misceilanées . La première
est intitnlée : Le diable ett déchatné à
Saint-James, ou relation détaillée et
véritable d'un comhat terrible et san-
glant entre madame Faustina et madame
Cutîoni, ainsi que d'un eomhut opinidtre
entre M, Boaeki el Mi Palmerini, et
îdbïCoOgIc
100
AAC
ait|SK Je quelle numiin Settesùio t'ett
4Hriuaiié,a^uiUél'Opémetchanfedaiu
la chapelU de Henlejr. Peu de temps
■prii, il écTÏTit un Mcood maufeile it
l'oocflMon de* diipntet stm Sencnno, wm
M titre I tHarmoiàe ea révolu, épttre à
Gtcrge*-Frédéric Handel par Hurioth-
nuiAo Johiuon Biij.
ARCADELT (jacqdu) , dont le nom
■•t fndqaefoii artliographié Archadet ,
Arkad^, Harcadeit, od jircadet, na-
qoît dmi let Payt-Bai vert Ici denlièret
•snta dn qaiuièine nècle, on bd t»mmea-
oement do leitième. Waltha {tn Miuika-
lùcha Ltxikon) dit qu'il fiit élère de Joi-
qnin de Prés: cela n'cit pat TiBiaernblable,
nr il ne paratt pa* que Jotqain dirigeât une
école de mntiqne i l'époqoe où Arcadslt
aumît pa receToir de ee* leçon*. Ce qni
a pa donner lien k cette soppotitioB , c*eit
que pliuiear* anteun mt déttgné , on ne
tait pourquoi , ce mmicien loii* le nom
i'Arcadet Gombert, ce qni l'a lait con-
iondre aTCC Nicole* Gombert, réritable-
nent élère deJo*qatn. Qnoi qu'il en aoit ,
Areadelt fut nn de* plu* «aian* muiieien*
de *on temp*. Ven 1536 , il ae rendit en
Italie , et «e fixa i Rome , oA il deriat mat-
tie de* entan* de duenr de Saint Pierre
dn Vatican j mai* il n'oocnpa ce poète que
depni* le moi* de janvier 1539 jiuqn'i la
fin du moia de noTembre de la même amiée.
Le 30 décembre 1540 il fot ap^géaa col-
l^e de* olupdain* chanteur* pontificaoi;
en 1544 il parvint «u grade d'abbé camer-
lingoe de la même chapelle , dignité qa'il
oonierrait encore en 1549, comme on le
Toit par le* jonmani mannEOrit* de la cha-
pelle pontificale, Dne lacnne qni exiite
dan* ce* joamanx pendant le* année* 1550,
1551 et 1552,ne permet pa* de donner avec
préci*ion la date de l'époque où il quitta la
dkapeJle pour entrer an «errice du cardinal
Charte* de Lorraine, duc de Gniie. Onpent
ooire tontefoi* qu'il ne ('attacha an car-
dinal qne lortqne celui-ci fut envoyé à
Borne par U conr de France, en 1555 ,
p«iir engager le pape Paal IV i entrer
AKC
dans nue alliance contre l'Autriche. La
noavelle *îtuitii>n d'Arcadelt le cooduint
à Pari*, oA il termina VTai*einhlaUement
ae* jour*. Le* compontiont de cet *ntenr
*ontle**niTBnte* ; 1° Troïi livre* de me****
i troi* , quatre , cinq et aept imi , Pari* ,
Adrien Le Roy, 1557. Un livre de tni*
de cet mesaee, è qi)atreetcinqioix,Bélé
réimprimé à Pari* en 1583 , in-4o ; 2* //
primo libro de' madrigali apUi iioci, V«-
niie, 1538j 3- Il seconda libro de'ma-
drigali etc., Veniae, Antoine Gerdane,
1539. Le premier livre de ce* madrigaoi
a été réimprimé k Venite, par Tincemo
Biandii; en 1540. Bnmey, qui a donné
OD madrigal en partition tirédece premier
livre {Hisloiy ofmusic, 1. 111 , p. 303),
cite une édition de 1545. Ce livre com-
meoceparle madrigal ; Il biancoedokt
cigno. Pitoni, dan* «e* notice* mBnD*erit«*
'*Dr le* contra puntiste*, faitt'élogeduity]*
d'Arcadelt dans le genre madrigalcaque,
où il paraît avoir été'fort habile. Ce bio-
graphe dit avoir vu tnii* livre* de madn-
ganx du même aotenr, ton* imprima vei*
le même temp* ; il «emlile croire qu'il net
a pu fait davantage ; cependant le Catalo-
gne de la bibliothèque musicale de Jean IV,
ni de Portugal , indique lecinquiinK livre,
mais tan* date et tans nom de lien. J'ai va
citer quelque part : Madrigalt a ifuattro
vocidimesstrJrkadat, Venise, 1575,
in-t'.C'estprobableraentune réimpresniwii
Doni , dan* la libreria (port. nit. fol. 64)
fait mention de cinq livre* de madngani
de ce tnaiiavxi. i" L'excellente tktcho»-
MHM miu(ca/M, Lyon, 1572. La deniiè**e
édition de cet «envre a para dans la méoN
ville, en l587,in-4'>. Fotkd (Jl^m,
Litler. derMoiik,^. 130)etLichtenth»l
(Biographia di Buuka, t. III , p. 170}
ont rangé cet ouvrage parmi le* livre*
théoriqaei , quoique ce ne toit qu nn i**
cueil AcciMBmat.S'Chaïuoitffrançauei
àpluaieurt parties, Lyon, IS86. On trouve
«utsi de* chansons franç«i*e* d'Arcadel*
dan* le* recueil* publié* par Nioola* A*
Chemin et par Adrien Le R>y, n
îdbïCoOgIc
dus le Dixâme. livre A ehtmtotu à
fHOfrp paiiU* composées par pluà^ars
oMtieim, P«rii, 1552, in-i' i^l. NicAlu
Dd CbonuD* £ii£ii, cm trouve in dkftmOEu à
tNÙ voix d'Areadelt dans on recneil ptiUid
i Venue en 1565, in-4°, knu ce titre:
AdrùmiWîf^iar{WiUMrt),C^rUiiùde
Bore, Archaddt et Johannis Gero,
cantù^tet trium voaim, aliaaue madri-
galia tritona diversonim auctonim.
ARCHANGELO, coinpauteDr de mosi-
)ae d'élite an 16-' riide, né & Louto ,
vécut à Briien , don* le conrent de Saiat-
Eaplwffl, de l'ordre de Mont Canin. Pm-
•erin (Apparat. Sac. 1. 1, p. 114) cite un
de ica onvrages moi ce titre : Sacra «m-'
tioiuti ce Mint dei inetett pour lejonr de
Noël et U Kmaiiie Minte, Veniae, 1585.
ARCBESTRATE, motiden «rec. On
%«m le lieq de sa naiaaaDoe et le temp où
il ■ Téen; laaii on uit ^o'il «tait écrit un
lyailé mr let joueurs dejlûie (Athénée,
li». 14, c. 9), foi n'cat pai Tenu jaiqn'i
noua. Jenewiioà Laborde (qui cite Athé-
Bée) a pria qn'ArcBertrate était né i Syra-
enae et fnt disciple de Terpsion : il n'y a
pH nn met de cela dani Athénée.
AaCHI as, {amecu joneor de trompette,
tA h HyUa en Sicile, fnt conronné anz
jens OIyiDpiqDe),dansle»Oljnipiadea97,
98 et 99. Pollni nons a coD*erT< une épî-
gTamme d'Ardiia», dans laqaelle il dédie
nne itatue k Apollon, en reconnaisunce
de t» qn'il afait joué de la trompette pen-
dant troii.joars aux jetu Olympiques, sans
Mrooipre aucan Taitseaa, quoiqu'il sonnât
d« tonte sa force.
ABCSISa OD ARCEEK (juk l*), md-
tntpontiste dn 16*> sitcle, était né i
Doolens , dan* la Picardie , ainsi qne le
prORTe nne Ordomutnee pour le reigie-
ment de Vkoittl de moiueigneur le duc
de Bourgoigne, laquelle se tronve dans
les ttrchives dn daehé de Boargogne qni
ont été séparées de celles du dach<^ de
Brabant et transportées à Lille. Cette pièce
se troBie an tToisième Tolnme îles r^le-
noM de TbAtçl de* dnct. On y voit q«
ARC 101
l'Archier fiit an lerrico du dnc de Boor-
gogne; mais l'ordonnance ne porte point
de date précise.
Un oompte ile dépenses relatites aux
funérailles de Fra«goU l", roi de Fnuoe,
eu 1547, pnUié dan* la Hevue mnstealo
(1832, n" 31, p. £43), prouve que mettra
Jean l'Arcbier on LÛclwr «tait «lors
chantre de la chapelle et de ]a chambre. Il
est Traisemblabte qneles avantages accordés
alors anz musiciens de la cour de France
l'avaient déterminé A quitter la musifoe
dn doc de Boai^pgne; mai* on n'a peint
«ocore découvert de document qui indique
l'époqu précise de ce changenmit de posi-
tion. Le non de l'Archer ne se trouve pas
parmi les musiciens de la chapelle de
François I" , dan* le* compte* de 1532 et
de 1533.
Il ne fant pa* confimdre Jean l'Archer
on l'Archier avec nnautremnsicieaniHnmé
Pierre Archer, qni ligure dans un compta
de la chapdle de François 1«, pour l'année
1532, tiré d'un manoscrit da 16" siècle,
appartenant à la Bibliothèque dn Bai, k
Paris , et qui ■ été publié par H. Castil-
Bleie, dans *on livre intitnlé Ckapdie
Htiuique des itois de France. On voit par
ce compte que le* appointeraen* de ce
ehanire de la chapelle étaient de 300 livres
tournois et qu'il avait en cette année une
gratification de 75 livres, en tout 375
livres tournoi* on environ 1467 fr. 50 C.
de notre monnaie ' , *omme cenudéroUe
pour cette époque.
On trouva des spécimen* dn savoir da
l'Archier dans les Sacr. Cànt, quinque
■voatm, publiés à Anvers par Tilman
Susato.en 1546 d 1547,
ÂRCHILOQCB, poète et musicien
grec, né à Paro*, l'une des Cyclades, paraît
«voir vécu entre la xt"« et la sutii"»
olympiade. Il était fils de Téléside et
d'une esclave nommiSe Enipo. Doué de
talens extraordinaire* , la honlé de son
îdbïCoOgIc
IDV
ARQ
aaat nHSgilah pat mallieareamiieiit 1»
bMat^ d* m>» eiprit, «t lai-ratme ■ pris
loin de nons instruire de pliuiDun cir-
cMirtaiioudou*ieqtu foBtpend'honneQr
à MQ owavUra et i ms naon. Ba plante
dtait rafcuublt i se* ennemii et m^e t
■N amis qu'il dtebirail par amasement :
tlDt de licence détermina leg LacédJmo-
ilïna i loi ÎDtsrdiK l'entrje de leur payi
et k défendre la leotara de >ei onTra^i,
H Art taé dant un contlwt, att ne soit à
qudla ««cation, par an eertais Calloodls,
atirnionmé Corei , qni ne fit ce roenrtr*
que ponr o»naer«er ta vie. Lu înTentiona
qat nntarqne {De Musicâ) attribue A
ArdiitoqiM aont : 1* Le rhylhme dea tri-
mètres; S* Le Passage cTim rkythrn»
dant un amtre ftan ge/uv différent; ?■>
La paracataloge ( détordre dans l'arraO'
({toment de» sons et dans le rliythme); i-
La manière tfadapUr à tout cela le fêtt
dts instrumeni à cordes ; 3* Les Èpodes;
6« iw Tiirwnitrei; 7» Le rhjrthnte pro-
or«i<itie; 8» Leprosodùujue; 9» L'Élégie;
iO" L'Extension de Vïambique jusqu'au
péanépibats; 11» Celle de t héroïque JuS'
^'au prosodiaque et au erétiffue; lî"
L'Kcécutionmusicale des vers ïambiques,
dont les uns ne jHuil que se prononcer
pendant le jeu des insinanens et dtmt
les autres se chantent.
ARCHITA S , philosophe pythagoricien,
■aqait i Tarente, dans la grande Orice
(anjoard'hnr le royanme de Naplet), et
fut le contemporain de Platon, arec qui il
M tronra i la conr de Denp , tyran de
Syrncase.' Ce flit loi qui uutb la rie à ce
philoMiphe, qaeDenySTo niait faire moarir,
par nne lettre qa'il écrîiit à ce prince.
Porphyre et Théon de Smyme disent qn'il
« écrit ait traité snr les harmoniqaes et
un antre sur les fldtes ; cet deux ouvrages
■ont perdus.
ARCONATl (le pire) , né i Sarnano ,
vers 1610 , entra fort joonc dans l'ordre
des cordeliers appelés Mineurs conven-
tuels. Après avoir fait de bonnes études
musicales , il écrivit pour l'église uim grasda
ABS
quotité de iMtaet, de vtprM'frtfàatM '
moTotanx da maHqiie qni Ml tnmyait «i
manuscrit dans labihtiothéqDedaMnTMlt
de Saiut-FnBçeia , A Bologne. Nomtni
naîtra de ohapallc da ea Mavant en 1653 ,
il soccéda ifaws catte plaoe au P. Ouido
Montilbui ; mai* 11 ne la garda qae peu
d'années, car il moumt enl637 : son »»•
eattenr fdt le F. Françeii Paatarini;
AUDALB , joinor de fldte , était fila da
Vnleain , telon Pauaoias , et auquit à
Tréiint , ville dn PéloponèM. Flntar^
(rfe Éfnsicd) dit q«'U réduiait en art la
naiiqHpaarlesfidMs. Pline {lib. 7, o. 56)
attribue k nn TréaËnMa , qu'il aonma
Dantamu, la manière d^eeompagner le
chant par les âdtet ( CïMi tiiiis ttuwrt
voce Tnetenku Dardaïuu btsHtmt)\ c*
patsagetenifale se rapporter i Ardale, c'est
pourquoi Métiriao et le père Hardoniu ont
rcmarqné qu'il fallait substituer jtrdalu*
i Dardanaa , dont anenn antre éorivaîa
de l'antiqaité ne parle. Il y a dans le ban-
qoet de* sept sagesdePlutarqnaan Ardale
de Trétène , jonenr de flûla et prêtre de*
Mutes ; mais il ne imt pat le eonfbndre
avec celui-ci qoi est beaocmp pins aneten.
AItSiBIIANI0(jnLB3-cAi>}, WlaiMit,
maître de dwpelle et organitto de l'^Uai
Saint»<llarte ddla Scaia et de Aul»>
FedeU, i Milan, mourut dant cette tiUa
en 1650. On a de lui daa UoMs impri-
més i Milait ea 1616, et de* f lOstr-SiiiB**
ift)M,pn)tUétenl6aH.
AAfiNA (ioskph), oompoûtcnr Mapol»-
tain, né an oommaaoement du 18"* «aole,
a mis en musique Achille in Sâroy vepr4>
■enté i Rome en 1738, Tigrane, k Veoiae,
1 741 , Alesscatdro in Persia , à Londrsa *
1741 , Famace, k Rome , 174£.
AHENBBRG (■*■), écrivain Allesnmd,
qui n'est connu qoc par nna disavrtatiia
latine sur ta musique des ancieni , naéréa
dans le nenvième volame des JtfMcaUa-
nies de Leipsick.
ARBSTI {rt^MARo) , organiaU de l'i-
gll^a métropolitaine de Bologne, et •<••
MtlÎMcn pkilbaiflMnifne, Miqvit à %»•
îdbïCoOgIc
AAE
la)pi , nn la fin ds !?■■ •ikk. Oa
OMiitÉltdeliii iMOftérM vaifvut Crû^^to,
àE«mn,eB 1710; Ingnnno tivi/ue,
Briagn*, 1710; 2» Eiûgaut dUciiAta,
«n 1710, i Bologne; 3' Qufanta wi M-
flWKta eolUt erudella, i Veniw , en 1712;
<• J/ bion/ô di Pallade m Jrvadia , k
B*l(!(n«, en 1716. Fintuui {Scritlori
BotogneM) dit qa'ArtÉti a cewé de tirre
■Tut 1719, au au plut tard daiule coon
de nette année,
IBBTIN (oui), ybxe» Gdi.
IRETIN (cauiTOMB. ukov d' ) «
koniM Mnnt et dùtiagné daiu lu Mien*
cei , Ua ut* et U littérature , né le 2 dé*
eemlm 1773 ■ logoUtMil , fut uomiBé
conMiller de cour, A Honiob m 1793. En
1795 , M l'enroyi eamme commiHaire k
Wetilarien 1799, il fut ftit conieiller
dit U direotien provinciale anprte de la
dépnlatian de droit publie , i Honieb , et
in 1804 , biUiatliécaiKi delà eonr. C'était
■n pianiate lubile et un Dompoiiteur de
ipriqaa mérite. On a de lai une mnae et
une (jmplionie qui ont été ciécutéet par
rordteatre do la oaur, et qui ont oblano
fcauBeeop de tueeèt. II a fait imprimn'
M 1810, par le précédé litbograpbMpe,
deux reewib do chanioM allemandet de
■a eompeeitio» , «ni* U nom d'Augiuta
hmuOi. Le baron d'Aretin aat mort k Mb-
niek en 1822.
Voyea U Barfin; aaWRte, de KL Bader,
1. 1 , ^ 55.
ABETINO. Voyw Awoutn.
ARETINDS (t-aui.), eompaattau- de
auei^ue d'égliia qui TÎTuit daat la Mconde
veitU da 16"* liiole, eat «non par lei
n^Ti^Ci dent.mioi lei titra : 1° Sespo»'
aana heMomodiB sameltr, ae natalU
BmmM, Te Dmm e( B€ttedielu* tfaotMor
«oc. , Tentée , 1567 ; t* .S'ocra rttpoMto-
rwi,ele., Venita, I57d,iD'd<>. H eat rrai-
we^dable qne la «om A'jiretinat ne fat
éanné è ce conpoehaur tfmt pour déai^nw
■■ patrie , qui était Arena , « iUe de U
Tuecane; wn fdritable mm de iwnilla «tt
ARG
103
ARBVALO (riniTiao), éortrain e*pa-
gnol qui u'eat conon que par l'oaTragv
ViVi»ii\,:HjrmnodiaUispamcaadcantus,
îaUmtatis , métrique leges revocata et
aucta . Prœmittilurdissertatio de Hjrmnit
eccletiasticiSr, eorum^e corrtctione ,
altjue oplima consUtatione. Bonus, es
tJTOgraphia Salomonianee ad divi igna-
tu, 17S4, ia-4<'. Je présnme que œt au-
teur e«t un dn Jéiuite» espagnob réfugiéa
iAame, aprùalenreipulsion de l'Espagne.
ARGËINTlLL(cHiBLU d') ou d'Abcsn'
TIU.T, contemporain d'Arcadelt, fut comme
lui cbanteoT et compositeur de la chapelle
pontificale danj la première moitié du ■ei>-
liinie siècle. L'abbé Baini le range parmi let
motiden* flamands qni brillèrent alors en
Jlelie; mais il est plus «raiiieniblable qu'il
était de la Picardie, où il existe det&millei
de ce nom. On tronie quelques motets de
cet auteur dans les recueils publiés en Ita-
lie antérieureraent i 1550.
ABGENTINI (iTiKNirB), moine, ba-
chelier en théologie et maître de chapelle
de l'égliie Siint-ElieoDe, à Venise, naqoit
k fiiœini vers 1600. Il a fait imprimer :
1* Muta trium vocum , Venise, 1638 ;
i" Salmi canctriati, iliid. 1636.
AKGIES (eiuTaiu o") , poêla et musi-
cien du tmiièma siècle , était de la mai-
son d'Argies en Picardie. Le manuscrit de
la bibliothèque du roi, coté 7222, conticat
Ttngt-nna chanaeits notée* da sa caatpa-
ntioD.
iBGTfiOPTL&<iBta), litléi«l«w et
mnaiciea grec , néà Censtantinople en 1 404.
Al'époqneoi Amuratllfitlesiégadeoetle
ville , il s'en éloigna et alla s'établir à Flo-
rence en 1430. U y doaua des lapons de
sa langue maternelle. La perte ayant ra-
vagé l'Italie, Ai^ropyla en fut atteint,
•t il mourut a ftame en 1474 , k l'Age de
70 ans. U a laissé vn volume de dtauts
A voix tenle, *om le titre de ifimodia ,
que Gérard Votsiae asaure exister dans la
bibliothèque du roi de France < D» Eût.
Gïwe.,U,. 4, p. 493); mai* jnM l'y ai
point Uràté.
îdbïCoOgIc
ARIANUS (luw T.) , tcrÎTain àa 16"
liècle, qai a publié on livre intitulé ; Isa-
goge )niM.;>oef.,Errart,15ei,in-4''.Oii
n'* aiicaDt reaidgiiemeDi mit cet aa-
ARIBON , gcolastique , qu'il ne faut p«i
coufondre »vec l'éféque de Frliingne dn
même nom, naquit probablement dans lea
Payi-Bas, -ren le milieu du oniième aiècle,
car il a dédié un traité de musique dont il
Mt auteur à Ellenhard , évfqne de Frisin-
^e , mort en 1078 [Hd. C. Meickelbeck
in Hist. Frising.). L'ouvrage d'Aribon ,
intitulé Masica, atnne aorte decommen*
taire lur quelques points de la doctrine d«
Goi d'Âreuo ; l'abbé Gerbert la inféré
dans sa collection dei écrivains ecclésiasti-
ques sur la musique (t. £, p. 197-229).
La préface avait été déji publiée par le
P. Pei </« Tkes. anecd., t. 6, p. 222).
Une de* partie* le« plus utile* de l'ouvrage
d'Aribon ett celle qui a pour titre : UtUis
expoiitio super obscures Guldonù sen-
tentlas. Les passage* dont il s'agit (ont
tirés dn micrologne de Gai; Âribon anrait
fn en augmenter la liste , car le moine
d'Areuo est certe« nu des écrivains sur la
musique du moyeu Age le« moins intelli-
yiblei; ajontont qoe «a latinité est fort
incorrecte et «bonde en barbarismes. Le
livre d'Aribon nons founùt encore une in*
dieation qui mérite d'être remarquée dam
le chapitre de son livre qui s pour titre :
De diiliru:tionibtu ctuUuum, et eur finales
dieanlurac superiorea. 11 y cite nn passage
de Gai qui n'eiiste ni dans les ouvrage* de
oe moine publié* par l'abbé Gerbert dans
sa collection de* écrivains ecclésiastiques
■or la musique, ni dan* les manu*crits de
la bibliothèque royale de Paris que j'ai
e«n*ultés; ce qui semblerait indiquer que
non* n'avons pas tons le* écrit* de Gui
d'Areuo, ou dn moins qu'il j a des lacunes
dans ceux qui sont venus jusqu'à nou*.
Yoici, an reste , le pa*sage dont il s'agit :
Quaitwis princ^ia , pnesertim tamen
fines JitlinclUmum sunt considerandi ,
ifui prtBcipm debenl finales répétera,
ABI
ut dommu Guida dicens ■■ • Item ot id
• principalem vocem, ideat, finalempeu
• omnes distinctiones durant ; boc tamen
■ rarins invenitur, quam crebrios. > (Voy.
Gui d'Arei,%o),
ARIETTO (SIMON), célèbre violinista
qui vivait au commencemesit dn dix>sep-
tiéme siècle, naquit i Terceil, Après avoir
été pendant qnelqne temps an aerrice da
duc da Mantoue, il revint dans u vilk
natale , et de là passa i. la cour du duc de
Savoie, en 1630> Arietto est le premier
violiniste qni aoit mentionné comme rir-
tnoie dan* l'histoire de cet iustnunent. 11
eut deux fiU, François et Simon, qui,
qncique fort habile* sur le violon, n'éga-
lèrent point Icnr père.
ARIGONI (lUM-iicQiiBa), composi-
teur dn I7>* siècle , et membre d« l'Aca-
démie Fileulera, dans laquelle il était
connu sous le nom de VAffetUioso, ■ pu-
blié 1 Venise, en 1623, de* madrigaux i
deux et troi* voix , de *a compotitioD. On
connaît aussi dn même anteor : Conccrti
da camem, Venise, 1655.
ARION , poète et joueur de cithare, irf
i Héthymne, dans l'île de Lesbos, fut, dit
Hérodote, l'inventeur dn dithyrambe, rt
composa plusieurs hymnes fameux. La
mémo historien et AnlugelLe, d'aprè* lui,
disent qu'il acquit de grande* rictiesaa
par la beauté de son chant et de ae* ven ,
dan* nn voyage qu'il fit en Italie et en
Sicile. Ce fut au retour de ce voyage qae ,
l'étant embarqué pour aller i Corinlbe
sur nn vaisseau de cette ville, le* mataleta,
tenté* par se* richesses, prirent la rétolo-
tion de le jeter A la mer. En vain , il s'ef-
força de les fléchir ; toat ce qu'il put ob-
tenir, fut qu'avant de se préciser dan*
le* ondes, il prendrait ta lyre, et chan-
terait qnelqne* élégie*. On connaît le fMt
d'Aulugelle et des poète*, qni ont dit
qu'un dauphin, attiré par le ciiarme de sa
voix, le reçut sur son dos, et le porta jus-
quau cap Ténare (aujourd'hui cap Mata-
pan) , dan* le Péloponèae. On dit antai
qu'Arion fut inventeur des cfamun et dsi
îdbïCoOgIc
ARI
4«nM« en rond : qnelqnet-nns prétendent
jae cette înTentian e>t dne il La tas.
ARIOSTI (attilio), dominicain , na-
quît A Bologne tots 1660 , et «'adonna de
Iwnne benre i l'étnde de la mnaique. tl
p«raR qu'il obtint nne ditpenae dn pape
^i l'eiemptiit dea devoirs de son état, et
loi permettait de ac lirrar à la compoaition
dn ouTragei de théilre. Aprèt aroir ter-
miné se« étadei , il écritit ponr le tbëAtre
de VenÎM, en 1696, l'opéra de Z>a/ne,ie
Zeuo. Deni ans apri», il fot nommé mattre
de chapelle de l'électrice de Brandd>onre.
L'anniTcnaire dn mariage da prince Fré-
déric de HesieXkise] arec la Gïle de l'élec-
trice, donna lien, en 1600, à des f^es
Imtlantes où l'on représenta un intermèdq
d'Arioatî, înlituté la Fesla d'Imenei, i.
la maison de plaisance de la princesse ,
près de Berlin. Dans cet ooTrage, ainsi
qae dans ceox qui lai succédèrent immé-
diatement, Ariosti imita serrileinent le
«tjledeLnlli; maisdans sou opéra d'^/j'j,
n changea de manière , et se rapprocLa de
celle d'Âleiandre Scarlatti , sans pouvoir
jamais en avoir nne qni lui Tût propre. Au
iMut de quelques années de séjour k Ber-
lin , il ref ut une invitation ponr se rendre
Ji Londres, où il arriva en 1716 : il y
obtint des succès assez brillans dans son
Coriolan et dans Lucius Férus .■ on en
imprima même les partitions entières ,
distinction jusqu'alors sans eiemple en An-
gleterre. Hais à l'arrivée de Handel dans
ce pays, ses faibles rivant Bononcini et
Ariosti perdirent la faveur da pnMic , et
leurs pâles compositions disparurent de-
vant les cenvres de ce grand musicien.
Ariosti finit par tomber dans an état voisin
de la misère , et fut obligé de publier par
souscription, en 1728, un livre de can-
tatet de sa composition , qa'il dédia au roi
Georges I*'. Heurensement ces sortes d'en-
treprises sont ordinairement conronnées
par le succès en Angleterre ; celle-ci pro-
duisit un bénifice de près de mille li-
Tra sterling. Peu de temps après ,
Arioatt partit pour l'Italie et m retira à
ARI
105
Bologne. On ignore l'époqne de sa mort.
A ses talens comme compositeur, Ariosti
joignait le mérite d'être bon violoncelliste
et habile eiécntant sur la viole d'amour.
A la sixième représentation de Vjémadit
de Handel , il exécuta nn morceau aur la
viole d'amonr, instrument alors inconnu
en Angleterre, et le charme de l'instru-
ment joint i son talent excita nn enthou-
siasme général. Il était d'nn caractère doux
et affable, mais c'était nn homme de peu
de génie. Toici la liste de tes composi-
tions connues : 1> Daphne, en un acte,
1696; 2- Enfle, Venise, 1697; 3«
la Madré de' Maccabei, k Venise , en
1704 ; 4o La Festa d'Imenei, Berlin ,
1700; 5" Atjs, Lutienbourg, 1700; 6»
tfabacodonosor , Vienne, 1706j 1' La
pih gloriosa Jîttica dErcole, Bologne,
1706; 8° ^mor (m JVwiMci,Vienne,1708i
9« Ciro , Londres , 1 721 ; 1 0" Le premier
acte de Mutius Scevola, ibid. , 1721;
ll"OïnW<in,ihid., 1723; ViP Tespasien,
ibid., 1724; M-JrUtserte, 1724; U-
Dario, ibid,, 1725; 15" Lucias rems,
Londres, 1726; 16° Tenione, ibid., 1727;
17° Cantates, and a collection oflessons
for the viol d'amore, Londres, 1728,
18* X Radegonde, Begina di Fmncia,
oratorio, 1693.
ABISTIAS, musicien athénien, a écrit
nn Traité des Cylharèdes (Athénée,
liv, 14, c. 4) qui n'est pas venu jusqu'à
ARISTIDE QUINTILLIEN, l'un des
auteurs grecs dont les écrits sur la mnsiqne
sont parvenus jusqu'à nous, est plus connu
par son livre que par les circonstances de
sa vie. On ignore et le lien et la date de sa
naissance. Heibomius a cru devoir la fixer
i la ccxxiv<°* olympiade, sous le rè^e
d'Adrien, époque où vivait Plutarqne;
mais d'après la doctrine qu'il a exposée
dans son ouvrage et qui est celle de la plus
ancienne école grecque, d'après la pureté
de son style, enfin d'après sa dévotion ans
Dieux dn paganisme , l'abbé Reqoeno
(Saggi ad ristahUmoUo deW arU at'
îdbïCoOgIc
109
ARÏ
iHOidM, t. 1 , ^. 2, e. 10) cDDelot qu'il
a vécu Hias le r^^ d'Aiigatte, oa la com-
itienoemcnt du suivant. Qaoi qu'il en *oit,
il ett certain qa'il esl poiUrieur i Cicéroa,
car il cite Mt orateur dam son traité de
mnliqae ; ïrtf mDnIî ti aJi.tiit iWtr:, jwc' tlv
it twf raàp'rjtt m païuâm nfîmxKc tW mi
/uwmit ^vTn. (f, Ariït. Quint, ex Wil.
Heib. lib. 2, p. 69). Heibomiai oonjet^tara
BDgiî qu'Ariitide Qaintillien véoat anté-
riearement i FtolérnêB parce qa'il parle
du lystème dea treiie mode* , établi du
temps d'Aristoiine, et qui fut enauile porté
JQiqn'à quinie, lani faire auoane mention
de la rcdbction du syatïme i rapt modea
qui fut faite plus tard par Vtaiimée. Cette
coniidérition ne paraît pas oaucloante;
mais il 7 a d'autres motifs pour croire
qu'Aristide Qui ntil lien est antérieur t Plo-
lémée : Meibomius ne les a pas aperçus.
n est an reste remarqaable qu'aucun au-
tGor de l'antiquité n'a parlé de cet écrivatii .
Ii'ouvrage d'Aristide n'a qn'nn titre gé-
néral qui en indique peu la nature ; ce
titre est m/il /mrajf [Sur la musique). Ce
traité est difiié en trois livres : on le con-
sidère avec raison comme ce qui nous reste
it plus clair et de plus satidraisant sur la
musique des Grecs , bien qu'il soit plulAt
théorique que pratique , BÏusi que la plu-
part des traités de l'art musical qui nous
sont venus de l'antiquité. A l'égard de la
doctrine eiposée par Aristide sous le rap-
ivision de récbelle musicale,
rorme à la théorie des nomlire*
■e. Je crois donc que le P. Mar-
impé sur le seiis des paroles de
lorsqu'il a dit qu'Aristide a
le premier livre de son ouvrage
le ton en, deux demi tons égaux, mais qu'il
■e conforme à la doctrine de Pythagore
dans le troisième livre '.Voicile texte grec:
ii-/tr ti mma , ri* m fit kMtIa wa ifàjà* j;/nv.
AAl
â«/M a, M fûAi't */Mi Ail}* )ic>M ivflt»3m.Tt!
/m nv AiRwn^Mn Uytc irtii mtfÛH. Tm
Akh'vci, vuwl»(. T«! a imamii,t é^mimi.
TvvH A', i îwrfbt : J'appelle raitom Itt rap-
ports qu'ils ont (les interralles) entre aix
selonleaombre. Lesiialerwà\et)ÙTatiaii'
nels sont ceajc daiUotirte peut rejidrvrtà-
son. C'est ainsi ijue ta quarte est dans U
rapport de5: i [ ratio superlerlia ) ; que
celuideUquinteestdetiZiiutMtesqiâtl-
tera) ; celui de l'octave, de\:% {ratio du*
■fit); et que celui du ton est dt 8:9(ratia
superoctava).lleitévideDtqiMleF.Hartini
n'a pas donné atset d'alleution au sens de M
passage. Il eat Traiqn'AriatideQniatillien
ajoute plus loin : ht iiiântiii/uiiirTrtâ/nH
V/J('wm wù mn. wiftns tf, m «'( ™«. «•(■<' f
iftimit, etc. : Ensuite il en est (des inler.
lallea) qui sont pairs, et d'autres impairs.
Les intervalles pairs sont ceux qui peu-
vent être divisés également , comme It
demi Ion et le ton ; les impairs, ceux qui
se divisent inégalement comme les dièsçs
ternaires , etc. Hais l'auteur a eu en voe,
dans ce passage, certaine classification dd
Intervalles plntdt que la loi de leurs pro-
portions. Tout le reste de l'ouirage prouva
d'ailleurs que la doctrine de Pytbagore
était celle qu'Aristide avait adoptée. Je ne
dois pas oublier de dire qu'Aristide Quin-
tillien a exposé d'une manière plus claira
qu'aucun autre auteur les principes dn
rhythme de l'ancienne musique grecque.
Le texte du traité de musiqoe d'Aristide
Quintillieu a été publié par Heibomios,
dans le deuxième volume de sa collection
intitulée : Antiquœ Musica auctores
(Amsterdam, Elievier, 1652, 2 vol. in-4°)i
it y a joint une version latine et beaucoup
de notes critiques et grammaticales. La
manuscrit dont il se servit poar cette pu-
blication avait appartenu i Joseph Scaltgn
et était ensuite passé dans la bibUothèqnc
• ikll' sp«J, il liim lint , |«llBda A fWpill*» *^
• iDtnnlli. BfU •'idiiloi*! il lifUBii Piltitiins : {Met-
iiw', ilirr. MU -miU: T. 3, (. 7, p. SIS.)
îdbïCoogIc
lut AAI t07
dd Ldde 1 11 lui fiit oommaniqiié pu Da- Michaod. Ce «avant dit q<le l'^ditioo du
iliel Heiotiita. Heibomiiu dit dans sa pt^' Une de c«t dcriTain donnée par Heibomios
ftceqn'it eanfrontacBmaonicrit BTecdeoi est la meitleura : il avait oublié ija'il n'y
agtK*, l'un de la bibliolhêqDc du collège en a pas d'aatre.
de la HadelaiDB , a Oxford, l'antre de la ÂRISTOCLÈS , ëcriVain grec eur la
BibliBthèqn» Bodléienne, eollationné par nm^iquc, cité par Âlhénée(lil>. 14, C. 4),
GiMrd LaagbaiD ) enfiu , Saumaise lai n'est connu que par ce qu'en dit ce com-
tmvj» d* Paria divers jiaisaget rectifiés , pilatcar. 11 avait composé un Traité sur
ainsi qoa dei exemples de nittation tirés les chœurs, et un autre sur la musique,
liSS et usa iu-fol. de la
iBjusquà
Bibbelhèqae da Roi , irarli,et Allacct ARISTOCLlDE,fameuijoueurdeflllt«
tni oiroya auui de Eome lea mêmes pas- «t de cylbare , descendant de Terpandre ,
«gel et le* mêmes exemples de natation fat le mattrc de Pbrynis {fi^ex ce nom),
^'il avait copiés dans un manuscrit de la H rivait du temps de Sériés.
Bibtiothtqae B«rii«rlnne. L'identité des ARISTONIQUE, musicien grec, né ft
tntaa dans les iioDa manuscrits aurait Irgos, demeurait dans l'ile de Corfon,et
it édaiter Heibomius svr la nécessite de fut contemporain d'Ântiocbus.Hénecbme,
haétadierancsoinpouren saisir le sens; cité par Athénée, dit que l'art déjouer d«
mn» arrM en pins d'an «adroit par des lecytliare8imple1uiestdd(Yoy,^/A(^n^e,
difficultés qn'il ne pouvait surmonter, il ]ir. Ij, c. 9).
se paiwiada légèrement que ces passages ARtSTOTE , le plus célibre et le plus
jTaient <té eorrompui par les copistes , et savant des ptiilosopbes grecs, naquit k
H leor (ubstitna des corrections qui sont Stagyre (maintenant Libanova) , ville de
ratABt d'errenn. Ces manuscrits (dit-il) la Macédoine, dans la première année de
MÊ napportentde telle sorte l'un à l'autre, lu iciï"" olympiade. Nicomaque,saD père,
iftt'U n'etl pas dl^ile Je wnr qu'ils dé- Ctait médecin du roi Amintas , aïenl d'A-
maaUitt tous de la mime source '. Et dans lexandre. A l'Age de dix-sept ans, il passa
an antre endroit U dit aussi : Tous ces sous la discipline de Platon , dont il suivit
mtumscrils ne m'ont servi qu'à me prou- les leçons pendant près de vingt ans. Après
per que partout oit il j' a desjâutes; elles la mort de son mnStrc, Aristote quitta
jon( anciennes. '. Préoccupé de l'idée de l'académie pour se rendre auprès de Phi-
•ea faatet prétendues , il a changé le sent lîppe, qui lui confia l'éducation d'Alexan-
é» plnsieBTS phrases importantes , et ■ dre. Le philosophe avait atteint sa qna-
mlwtitQé i un exemple curieux d'une no- rante- septième année lorsque le fils de
tMîoattiaaacieonedela musiquegrecque, Philippe monta sur le trAne de la Hacé-
1m aiytiai ploa modernes de la notation doine : après cet événement Aristote re-
A'AlyjlfDl. Il fant lire , sur ces altération* tourna a Athènes, où il enseigna au lycée
éa toM d'Aristide Qnintîllien par MeibO' pendant treiie ans. Sa faveur auprès de
]uîas,lesremarqnesfDrtsBTantesquePerne son royal élève ne diminua jamais. Non
a Ait ÎBsirer daili le troisième volume de seulementceluî-cifitrétahlirà sa demande
U Bevtte musicale (p. 181-491). la ville de Stagyre, qne Philippe avait dé*
11 n'est pas inutile de relever ici nae traite, mais il fit d'énormes dépenses poor
tnadvertance singulière échappée à Clavier procurer k son maître les moyens de pé-
daas)'articl«snrAristideQuintil)ien qu'il nélrerdans les secrets delà nature. Ayant
a donné dans la Biographie universelle de atteint l'âge de soixante-trois ans, Aristote
îdbïCoOgIc
108 ARI
ceaH de TÏTre, la troisièmf moés Ae la
csiT"<> olympiade; en monrant il laiua
■on école soiu la direction de Théophraïte,
•on «Iè«e.
La philoMiphie fondée par Ariitote est
connae lotu le nom de philosophie pé-
ripatéticienne. Ce n'ett point ici le lieu
d'eiamîner m doctrine, ni d'anslyKr les
nombreui ouvrages qu'il a laiisés mr pret-
qne tontes lei branchradei icience», encore
moins de considérer l'inflaence que les
lirrei , Tenus de l'Orient , ont eiei«é sur
la direction des étodei européennes , pea>
dant bien des Eiècles; il ne doit être parlé
que de set trnTaoi relatirsi la musiqae. tFn
liomme doué d'un savoir uniTerael comme
Arittote ne pouvait négliger cet art à
une époque où tonte la GrÈce en faisait
l'objet de lea étndes. Dîi^^e Laerce nans
apprend en effet qu'il avait écrit an livre
sur la mnaique et un antre onvrage sur les
concours de masiipe des Jenx Pythiens.
Ce* productions sont perdnes. PorpLyre a
eomerré dans son commentaire sur les Har-
tnoniqaesdePtoléméenn fregmen t du tra i U
de l'oDie d'Aristote. Antoine Gogavini a
donné noe version latine de ce fragment à
la snite de sa traduction des Êlémens
harmoniques d'Aristoiène et dn traité de
musique de Ptolémée. La dii-neuvièma
lection des Problème! d'Arîstote est rela-
tive à la mosiquB ou platdt i l'acoustiqne ;
on trouve ces problèmes dans les diverses
éditions des œuvres complètes du philoso-
phe, et particolièrement dans celles de
Paris de 1619 et de 1639 , 3 vol. in-folio.
On ena donné des éditions séparées , l'une
avec nne traduction latine de Gara et d'A-
poni, Venise, 1501, in-folio, l'antre avec
un eomntentaire de Louis Septali , Lyon ,
163S,in-tol. Le pins ancien commentaire
sur les problèmes d'Arîstote , est celui qui
a été fait par Albert (le grand) [l^ayesot
nom). Pietrod'Albano en ■ aussi donné un
très ample sous le titre de Expositio pro-
bletaatum (sic) ^ristotelis ; cet ouvrage a
été imprimé i llantoneenl475, in-folio.
Ce qui amccroe la mosiqoe y e«t traité
A&I
d'one manière fort étendue dans la see-
tion XIS, Chabanon a donné , dans le 46*
Tolnme des Hémuires ds l'académia de*
inscriptions et belles-lettres de Paris nne
traduction fran^se des problèmes d'Ari*>
tote relatifs i la musique, arec un com-
mentsireoùilatâchéd'enéclaircîtleieiu,
en général fort obscur. Les trois mémoire*
de Chabanon s'étendent depuis la p^28S
jusqn'A 355. (Voj. Chabanon). François
Patriito a essayé de démontrer dans son
traité Deila poetica, dectt istorùde ,
deçà dispulata (Fcrrare, 1586, in-i*)
qne ces problèmee ne sont point ToaTrege
d'Arîstote. Les cbapitret 3 , 5 , 6 et 7 de
la Politique du pliilosopbe traitent ant«
d'objets relatifs à la musique. . Enfin oa
trouve dans la Poétique dn menu autear
des passage* aiseï étendu* sur la mnsîqne
théâtrale.
AHISTOXÈNE , phUotophe p^paté-
tîcien , naquit a Tarante dans la cxi**
olympiade , c'est-i-dira, enriran 324 au
aTantJ.-C.Spintharus,sonpira,luidoDna
le* premières notions de la musique et de
la philosophie. Aristoiène passa ensoit*
sons la direction de Lamprui d'Erytbres,
puis il entra i l'école de Xénophile de
Cholcis , philosophe pythagoricien. Enfin
il devint le disciple d'Aristote, A qui il
resta long-temps attaché ; mais, irrité de oe
que ce philoso[die arait désigné Théo|AnsM
pour son successenr , il calomnia la mé-
moire de son mattra , et mnitra dè*-len
cette basse jalousie dont il a dooni de*
preuve* en écrivant la rie de plosienn
grands hommes, tek qne Pytbagare, Ar-
cbitas, Socrate et Platon. On ignore l'épo-
que de ta mort.
Il nous reste de lui un Traité des M-
mena harmoiwfues , en trois livret (ij"
Kf/àtMiM fw;(i('(n), dont on tronve des om-
nuicrits dans presque toute* les grandes
liibliothèquea. Le premier qni publia 1*
texte d'Aristoxène a*ec des note* fut Jeaa
Heursius ; il y a joint les oarraget de Ni-
clramaqne et d'AIy|Hus ; cette collection a
pour titra : Jriitoxenus, Nichomadm,
îdbï Google
ARl
Jljrpius , auelores miuices antit/uîssimi
haetenusnon edili, Lugdani Bataf oruin,
1616, iD-4<>, On B réinipriiaj le texte «t
lei nota imnt Ici novrea de ce philologue,
tMD. 6, p. 341 et iiiir.ietrDDy ajoÏDt la
TCnton de Heîboiiiiiu. Antoine GogaTini
■ pnblU nne Teraion latine auei niédiocre
dn élément barmoniquei d'Aristoiène ,
arec le» barmoDiqDea de Ptolémée, etc.,
■ou ce titre •^Arisloxeiii antiquû, kar-
numicorwit elementorum lihri très. Cl.
Ptolemtei harmonieamm , seu de musica
UbrillI. Venetiisj 1562, in-4<>. L'édition
eoniidérée comme la meillenre da traité de
mwiqae d'Aristoiène eat celle qnia été don-
née par Meïboinias, daaa sa collection de
•eptaatenngrecsiurlamntiqne, intitulée:
j/nlii/tuB rtuuicce auctoresseplem, Amete-
bdami, 1652, i» 2 vol.; toatefoii cette
édition est bien imparfaite ; on j troDve do
désordre dans le texte, et Heibomius n'a
pas toujonrs saisi le sens de son anteur
dans sa version latine. H y a joint des no-
te* et une préface.
Leteited'Ariitoièiwa été Tort altàré par
d'ignonuu copiâtes. Heibcmios a fait ob-
■errer que la fin da chaque livre manque;
mais il n'a pas tu que l'introd action de
Fonvrege a été déplacée , et qo'on l'a mise
dans le conrs dn second livre; enfin il n'a
pas TQ qu'une antretrangpositiona eu lieu
dans le premier livre, ot un passage du
second est cité comme une chose connue.
Ceit Wallis qui , dans ses notes sur Pto-
lémée , a fait ces reuiarqnes ; elles ont été
répétées par Reqneno { Saggi sul ristabit-
mento delî'arte armoiiiea,t. 1, p. 221),
J. B. Doni avait indiqné dans son traité
de Prvstant. mus. vêler. 1. 1 de set <bu-
vrei, lib, II, p. 136, des fragment des
jéUmens rhjrthmiques d'Aristoiène, d'a-
fth» on manuscrit de la bibliothèque du
Vatican ; il en avait même commencé la
traduction. L'abbé Horelli , savant hiblio-
tbécaire , a publié ces f ragmeos , en 1 786,
d'après ce manuscrit et un autre de la hi-
bliotb^que de St.-Harc.
Athénée cite qnclqnef ouvrages d'Aris-
AKI
10»
toxine qui ne sont pat vennt jusqu'à nous :
l'un était un TraiU des joueurs dt^te ,
mifi teAvân; le second traitait des fldtes et
des antres instrumens de matique sous le
titre de v/t tmiSuim o^vuv) le troitièma
était un traité de musique, différent des
Elénwns harmoniques du même anteur j
il avait pour titre : mfi /uuioiît. Ce livre
traitait non seulement des diverses parties
de l'art, telles que la Métrique, la
Shytkjnique , l'Organique , la Pftétiqua
et rSjrppocritique , mais encore de l'his-
toire de la musique et des muiicieni. C'est
de celui-U qne Plutarque parle dans son
dialogue sur la raniique, lorsqu'il fait dira
i un des interlocuteurs : > Suivant Arts-
■ toxine ( dans son premier livre sur la
> musique) ce fut sur le mode lydien qne
■ l'ancien Olympe composa l'air de fldie
■ qui exprimait une lamentation snr la
• mort de Python. ■ Le dernier oavraga
d'Aristoiène relatif A la musique était un
traité de l'art de percer les fldtes , <iifl <ai)w
TfUTiof. Les écrits de cet ancien auteur ont
été cités avec éloge par Eudide, Cicéron,
Vitrnve, Plntarque, Athénée, ArisUde-
Quintillien, Ptolémée , Boèce et plniieurs
autres. St. Jérôme a dit aussi en parlant
de lui ; Et longe omnium doctistimas
Arislaxenus mustcus, et A nlugelle (Noct,
Atticar. lib. IV , c. XI ) i Aristoxeimt
musicas vir literalum veterum diligen-
lissimui. Il est remarquable que de tons
le* musiciens dogmatiques grecs qui sont
venus jusqu'à noQS, Aristoxine est le seul
dont Plutarque fait mention.
Les Étémens harmoniques qne le temps
nous a conservés ne sont pas, contme on
pourrait le croire , un traité de cette partie
de la musique qu'on désigne aujourd'hui
sous le nom d'harmonie; if/itaÎK , chei les
grecs, signifiait, ainsi qn'Aristoiéue le dit
en plusieurs endroits de son livre, l'ordre
mélodique des sous , le système inr lequd
le cbant était établi. Avant d'écrire cet
ouvrage, Aristoiène avait donné son his-
toire de la musique et des anciens mnsi-
cieni,oàilét«bliMaitque ceux-ci divisaient
îdbïCoOgIc
pas va qae les proportion» de chaque ia-
terralle sont des faits isolés qui ne peavent
concourir i la formation de la gamme ni
fonder nne tonalité, tandis qne les mosi-
ciens ont ignoré la loi de* alTinîtéB de sons,
qni seule poayait les faire triomplier de*
rési stances de lears adrersaires.
four priocipe fondamental de ton sys*
tème de musique, Aristuxène établit qoe
l'oreille est le seul jngedes intervalles har-
moniques. Pythagore vonlait que l'homnie
edt à prim'i k conscience mathématiqn*
des rapports de ces intervalles ; Â ristoiènc,
■uivant la doctrine deson maître Aristote,
ne loi accorde que la faculté de s'en in-
struire par l'eipéncDce. Didjroe (V. c«
nom), écrivain grec, avait composé du
livre fort étendu sur ces deux systèmes op'
posés : cet ouvrage est malheureusement
perdu; ilneuousenreiteqnedesfragmens
conservés par Porphyre. Quoi qu'il en soit,
la doctrine d'Aristoxène, sous le rapport
de l'égalité des demi-tons, est, comme on
Tient de le voir , tout empyriqne ; elle ne
p«Ut avoir d'autre base que le jugement du
lenf musical instruit par l'expérience ; il
Mt donc asseï singulier que ce théoricien ,
■près avoir rejeté les calculs de Pythagore,
ait eu recours lui-même aut chiOres pour
dinontrer cette égalité des demi-bins,l>as«
4* t«at inh s^fltme , et dt pi w {«'il ««4
AflM
produit lar ce snjet qne des mImI* fau
qui ont été victorioasement réfutés par
Plolémée (Harmomc, iib, I , c. IX)
et par Porphyre ( CominMit. m Plokn.
p. 298 , edil. Wallit).
AristoiËne dit en plnsienit endroits d«
tes Élément harmaniifuôs (lif re pMuerl
que personne avant lui n'«v«it oo&lidértli
musique sous le même point de vue qne lai,
et n'en avait traité da la mfoip muièrt|
il fait connaître sa pensée à oat égard m
disant que tous les auteurs qui avMwt écrit
sur cet art, ne l'avaient considéré que uns
le rapport harmonùfua, o'esl-A-dire, qat
selon l'ordre des inlervalle* calcnlés pra-
portionnellement. Il ne fant pas creln
tontefois qn'ea établissant one doctriat
tout eipérimentale et de sentiment, M
musicien pUloiophe ait traité de l'art Stal
le rapport de la pratique ( ce n'est qu'u
écrivain dogmatique dont le livre ne oeoi
fournit presqu'aucuns renseigneraeai sar
ce qu'il nous importerait de saTinr coD>
cernant la musique de l'antiquité. A vrti
dÎK, aucun des nnteara grec* ne noos
instruit ^ cet égard , et les livre* dettisJ*
i enseigner la pratique de l'art ne *e«<
pas parvenus jusqu'à nous.
J'ai dit que le livre d'Aristoxène, td
qu'il a été publié plusieurs fois, porte dit
marques évidentes de l'altératioD du text*
et d'un grand désordre. Parmi tous les
manuscrits niitans dans le* grande* U^
btiotlièques derËuropectqniaontconnuft
il n'en est aucun quipuisseaideràrétaUif
cet ouvrage dans son état primitif : preaqn*
tous sont de la même époque et scmblMt
venir de la même source. Une dea plus >in<
gulièrea transpositions qu'on y remarqua
est celle de l'iotroduciion , où le trouva
l'énumération de* diverses partie* de l'n-
vrage, et qu'on a placée dans le second ]iv)t>
On peut consulter avec fruit sur cetaa*
teur Is savante dissertation de H. G. L.
Mahne, intitulée : Diatribede jirittosxM
phUosopha peripaUiico , Jlnultlodamii
1793 , in-8° , et le* Leclicnts Jlticti i»
%. t. hvM, Ujia, 1809, io^.
îdbïCoogIc
ARH&ND (H"* AMwtHis), mdU-
tric« connue «ont le nom de M"° Arroanil
I'«tn<e,uéeiParû, ea 1774, a débuté
A l'^n CMniqoe dani la lalle Favart,
■a mou de jnia 1793, M fut reçge «ooîé-
Uira iên» la mime antféfl. Elle chanta
avec looci* A c« tbéAtre jusqu'il la réaoion
dtt lociétairei avac 1m eomédieut du diM-
trc Fejdaa , eu 1601 . Alon , elle paMa i
l'Opéra , et d«baU i oe théfttre , le 8 get^
mina] an ix {29 rnan 1801), dam te râle
d'ji/tligona d'OEdipe. Elle «'elt retirée h
1" jantkr 1611. M"* Armand pottédaft
ua* f0Ù MUOMelfortMnent timbrée ; elle
arait de l'éuergie et produwait de lefiitt
dans ]«• morceauE d'eutemble ; mail H
TocaliMtîon manquait de léjfèreté, ot hu
infaHiaticui n'était pa* to^joan d'une jua-
tame irr^rodiable.
AAMAND (josirtME), nièoe de U pr4-
cédante, et Ma i\itr« pour le cbtnt, a
débaté à l'Opéra, k 16 férrier 1806 dani
/;»%(!«<; en^u/ù£!.£Dl813,elleép«uu
Félix Caiot , profeateur de piano i Paria.
Ayant été réfonnée le 1" janvier 1817,
die fat engagée an tbéâlro de Brozellei ,
etellef achantéjutqn'ea 1826, époque ok
die s'cit retirée.
AflHONlST ("*), ïirtooM aur un in-
strument de MU inveution qu'il a nommé
Boltharnionika (Harmonica de boi») ;
cet inatTHinent n'nt autre que le Claqi^'
baU ou écbelette de morceaux de boia dur
et maore , originaire da l'Inde et de la
CUne , dont on tire dea une en frappant
lea barreaai avec un petit maillet. 11 n'cit
ordinairement compote que de aoni diato-
nique! d'aprèi Féchclle mnricale des Cbî-
noi* : M. Armonitt a fait le sien wt une
échelle diromatiqne de deux octaTei. Il ea
joue BToc DDo dextérité merïdlleDse eteié-
cate lei paMaga lei pini difficiles. Crt ar-
tiste cet fixé à Petenlioai^. Je présume que
le nom «oua lequel il eat connu eut an m-
briqoet qui lui a été donné i cause de wn
talent, et qu'il rat Anglais d'origine.
ARH5D0BF (âhdb^), oi^anisU de
l'église du Commerce à EiAirt, na^ait A
ABM
lu
HoUheq, te 6 septembre 1670. Apris
avoir fini wn cours d'études latines , il le
lirra A la jurisprudence , dcriot organiste
df Saint-André , et ensuite de l'église da
Commerce, il remplissait les fonctions de
«etU dernière place lorsqu'il mourut, le
31 juin 1699, i l'Age de 28 au. II a lais^
«a manosarit un recneil considérable 4e
compositions poor l'église.
ARNACO (l'abbé PXANfou), né A A^^
bignan, près de Carpeatrss, le 37 juillet
1721 , entra de bonne keuie dans l'état ap-
déiiustique. llTintiPariseul752,et fat
pendant quelque temps attaché an prince
Leais de Worteroberg qui était alors au
aenice de France. En 1765, il obtidt Vab-
baye de Grandobarop ; dsns la suite il eat
la place de lecteur et bibliotliécaire de
Vonsiear , et la surriraue da la piano
d'historiographe de l'ordre de St-I.asare :
il mourut A Paris k 2 décembre 1784. U
avait été re^n membre de l'Académie 4m
inscriptions et belles>l«tlres, an 1762, flt
de l'Acwlémie flwnfaise, le 15 mù 1771.
L'aUié Arnaud joignait à baaaooap d'is-
structioa nu godl très tif pour les beaw^
arta. Il fat un chaud partisan de Glaek,
et prit part t la guerre moaicale entra Ut
gluciistes et Iti piccânistes. Le Etrpt^
Hsrmootel et qaiiqnea antres litlératears,
qui s'étaient mis A la Itta de ceux-ci , tans
savoir pourquoi , tronrirent dans l'ibM
Arnaud un aniagoniita redetrtable, qui
■rett sur eux l'srantage d'entendre la qstse-
tiou. H écrivit pour cette querelle qud-
quel brocliorei enonyaMi et plusteon ar-
ticles dans le Journal de Paria. On ne psat
reprocher A l'abbé Arnaud qned'avoir nalé
jusqu'A l'ex^ratioo l'utilité de la déela-
matiea lyrique, et d'avoir aiéCDUm k
charme de la mélodie.
Voici la Uite de sea éoriU qui eat It
musique pour objet : ï* Lettrm tur la m»-
tiifue à monsieur U oomit de Cayimtf
Paris, 1754, ia-S» 36 pag. (^. Joora. des
Sar. de 1754, p. 175). Cette lettre a été
insérée par Laborde dans sou Essai sar lu
Baasique, t. 5, p. 551 . Arteagu au ■ i»wai
îdbïCoOgIc
113
AR5
one traditctioD iulienne dans Mt Sivolu-
%ioni del leatro musicale italiana, t. 3,
p. 243 ; 2" Réflexions sur ta masùjue en
général, et sur la musitfue française en
parliculier, Pari», 1754, in-12j S'Qnel-
quea morceaDi dani les fariitis Litté-
raires, pnUiéa en sociétt arec Soard,
Parii, Lacoinba, 1768, 4 vol. iii-12.
Léon BoD<]ouipiibliéle*ma*rMeoinplète*
de l'abbé Arnaud, b. Parii, en 1806, 3 tdI.
in-8*. On y tronfe Ici morceanz tniTaot
relatif à la muiîqoe : tome 1", Lettre
MF la miuiqiie(à M. deCaylo»);— Let-
tre anr un ouTrage italien intitulé : Il
leatro alla moda ; lone 2 , Euai anr le
mélodrame on drame lyrique. — Tradnc-
tion manuscrite d'un lin« tnr l'ancienne
mntiqne ehinoiM. — Lettre i M"» d'Aogni
et ila comtestedeB..., inr l'Iphigénie de
Glnck. — La soirée penJne i l'Opéra. —
Lettre d'un ermite de la fbrét de Sénart ,
«Tec la réponse. — Lettre an P. Martini ,
avec la réponte. — Profeuion de foi ,
inaïqae.
n amatear dei beanz-arti , i
M. De la Harpe. — Lettre .ur llphigéme
en Tauride de Gluck. La plupart de eea
morceam avaient été pabliéi précédem<
ment dans le* Mémoires pour servir à
rhiitoire de la révolution opérée dans la
musique par M. le chevalier Gluck.
AANADD (piuaE) , violiniste k Paria,
dam la leconde moitié dn 18~< sitcle , y
a fait imprimer trois teurres de quatuor*
ponr deux *iobnt, allô et basse, depni*
1782jnsqn'en 1787.
AENE (laoHifADcniTiM), docteur en
muiiqne, ent poor père un tapissier de
Londres, et naquit an mois de mars 1710.
Dettiné par se* paren* i la profeuion d'a-
vocat , il fut mis an collée d'Elan , ot ses
étndes se ressentirent de* distractions qne
lui causait déjtjon penchant pour la mn-
«que. Cepencbant devint bientôt nue pas-
non iniurmontable, et malgré le* obstacles
que loi opposait «■ famille, il parvint i se
livrer i l'étnde du violon soos la direction
^ Festing, à celle dn clavecin et de la
ooiDpOMtiou. Son premier essai fat la mu-
ARN
lique d'une &rc«in titillée TbmTftiunA, on
l'Opéra des Opéras, représenté sur le
diéfttre de Haymarket, en 1733. En 1733,
il fit jouer son opéra de Cornus, qui Ht '
considéré en Angleterre comme une axA-
lente production. Ame ent du moins la
mérite d'y mettre un cachet partïcnlin,
et de ne point se borner , comme tons la
compositears anglais de cette époque, i
imiter Purcell ou Handel.
Vers le même temps, il épousa Cécile
Tonng, élève de Gémiaisni et cantatrice
distinguée dn théfitre de Drury Lane.
En 1744, il fut attaché comme compo-
siteur au même théâtre. Depuis lors,
jusqu'en 1776, il donna plusieurs opéra*
qui eurent presque tons du succès, et qu
le méritaient; car si Ton ne trouve point
une grande originalité d'idées dans le* pra-
dQction*deÂrae, ni beaucoup d'eipressioa
dramatique, on y reconnatt dn moins de
l'élégance et du naturel dans le* chanta,
de la correction dans l'harmonie, et des dé-
tails agréables dans les accompagnemen*.
Se* airs ont quelquefois, il est vrai, un peo
de la raideur qui semble inséparable de la
langue sur laquelle il travaillait ; mail il
les adoucissait autant qne cela se pouvait
par un heureux mélange du style italien et
desmélodiesécossaises. En somme. Âme «st
le musicien le plu* remarquable qn'ait pro-
duit l'Angleterre dans le 18-* siècle : il
■ composé aussi des oratorios , mais il nt
fut pas si heureni dans ce genre de compo-
sition qu'au théâtre. 11 ne pouvait en tSA
lutter sans désavantage contre la répu-
tation de Handel; car, outre qn'il n'avait
point la fertilité d'invention de ce grand
homme, se* chœurs sont d'une fatblesM
que ne comporte pas cette espèce de drame.
Halgré l'admiration des Anglais poor
Handel, leura bic^apbe* ont essayé de
démontrer que le pende «accès des ortltorios
de Arne a été causé par l'infériorilé des
moyens d'exécution dont il pouvait dispo-
ser, comparés A ceux de son modèle. Ame
est mort d'une maladie spasmodiqoe , le
5 mars 1778.
îdbïCoOgIc
ARN
Voiïd 11 lùte d« te» onTrages : I" Ro-
sainonde , ta 1733 ; 2» Opéra des Opé-
ras, 1733; 3« Zara, 1736; 4" Contas,
1738, griTé; S» The blind Beggar ôf
Bethntd Green ( Le Mendûnt aTeugle de
Bethnal Graen ) ; 6<> Fall ofPkaeton ( La
Chute de Phaëton); 7' King P^in'scam-
paignlhtCamptgaeàa roi Pépin), 1745;
8° Don Saverio, 1749; 9" Temple ôf
Dulness (Le Temple de la Paresie), 1745 ;
10> Britannia, 1744; 11' ElUa, 1750;
12° Cimona; 1 S' Artaxercet, 1 762, grari
en parLllion ; 14° Elfrida ; 15° King Ar-
thur (Le Eoi Arthur); 16° The Guardiaa
ouiwitted (Le Tatear dopé), 1765, gravé
en pariition ; 17° The Birtk of Hercules
{L» NaisMOce d'Hercnle), 1766; 18°
AchiUes iapelticoals (AcLille à Scyros);
19* Thomas andSalfy, gTniéeafartilion;
20* The Choice of HaHequin ( Le Clioii
d'AHeqoÎD) ; 21° Sjren (La Sjrene) ; 22»
TheLadiesfroUck (LeiFeoiinesgBgliar-
de«), en 1770, graié en partilioa; 23°
L'Olympiade, opéra italien. So oratorÎM
«ont: ^//«</, 1746; JuAïA,1764,r/ip(i>-
PorUmtmth, gravé à Londres. Il a fait
graver «aiii pour la chambre 1° CoUnand
i>Aœ&e (Colin et Phébé),dia[ogae, 1745;
2* Ode on Shakespeare ( Ode inr SbaLe-
tpeare) ; 3* Song in the Fairy taie ; 4*
TIteOracleartheResolverqfijuestions,
with'Sipagesofsongs, VlGi-jS" Maydajr
(Le premier JoDr de Mai); Û^Ninebooks
qf seleet english songs { Neuf livret de
chansons anglaise»).
Madame Arne , époa»e du compotiteDr ,
était eicellen le cantatrice, et brillait dans
te» opéra» d'flandel : elle e»l morte ver»
1765.
ARNE (mCHEL) , fils da précédent , na-
quît i Londres en 1741. Ses dispositions
ponr la maaique se développireot sî tdt,
qu'à l'âge de dix ans il eiécatait sor le cla-
vecin les leçons de Handet et de Scarlatti
afecnne rapidité et une correction snrpre-
naDlea. Eu 1764 , il donna en société avec
Battiibill, au tbéâtre de Drurj Lane,
l'opéra A'Alcmena, ^ n'eut aucun s accès,
ARN
lia
et The Pays taU(Le Conta de Fée»), qui
fut mienx accneilti. Optton fut joné en
1767 : c'eit le meilleur ouvrage de Michel
Ame, qai en écrivit encore ploaieurs,
mais qui, vers 1780, eut la folie de quitter
sa profession pour se livrer à la rechercha
de la pierre philosophale ; il fit mémecon-
■traire à Chelsea un bfltiment qui loi
servait de laboratoire. Hais ayant'été mini
par les dépense» que lui occasiona l'objet
de ses recherches, il rentra ce nrageosement
dans la carrière de la maaiqoe et écrivit
de ]>etites pièces pour le» tbéltrtt de Co-
vent-Garden,daVaaibaUetdaEane]aghi
ileit mort vers 1806.
ARNEST , premier archevêque de Pra-
gne, veiïle milieu do li"» »iicle, composa
ver» l'année 1350 un chant en langue bo-
hème, avec la mu»iqae, en rhonneur da
saint Wencesla». Ce chant, dont les pa-
roles sont la traduction àtt Syrie Eleison,
ae chante encore dans le» églises de la Bo-
hême A la fêta de saint Weocealas. Ârnett
moorut le 30 juin 1364 , et fut inbam«
dans le monastère des chanoiuea régn-
liera de Sainte-Marie, qu'il avait fondéi
Glati. Bergbauer, dans sou FroLomartyra
J.Joa/WMA'epomuc.,t.l,p.lû2, dit qu'il
eïifllc dans l'église cathédrale de Pragna
nn bean manuscrit sur vélin, en six »»-
Inmes grand in-folio, qui contient nne
collection de messes, de séquences et do
motets notés , et qui a été eiécnté aux dé<
pens et par les ordres d'Araeit en 1363.
An premier volume de ce manuscrit oa
trouve l'écnsson des armes d'Amest, qui
consiste en un cheval hlancdanann champ
rouge, avec cette inscription : AnnoDa-
nàni kccclxiii. Dominus Amestus Pra-
gensis EcclesicB primus Archiepiscopat
fecit scriiiere hune liirura, ut Domini
canonicieoutanturinEcclesiapreiiicta.
Obiit auUmpredictus Dominus Amestut
An. Dom. hccclxit. Vltima die mentis
Junii, Ci^us anima reijuiescat ta paee.
Amen, Le portrait d'Amest a été gravé
par Mathias Greischer et inséré dans l'on-
Trage qui a pour titre : Ai Egesz Fila-
îdbïCoOgIc
lu
ARN
gatlevs' Csudtdattu Bolthgtages StiU
Meptintk Rovidedenfol Ut Ereiieti,etc.,
qai ■ été pnblU i PragD«, en 1690, ia-4<>,
«Bxdiprat dn prinoa Piol Biterliuy.
laMIH (l. a. t.). On tnHtTe mm m
■om UBaiaiU d'articlw *ar !«• air» popn*
lÛTM {f^M ViAksliadem) dau la Gautu
HBsicale<leBerliBdal805,ii°*ïO, SI,
t2, 23 et 26. Aocnn reud^meiit oa
m'cit pairenu lor cet écriTain.
IBNKIEL (ncMiuna), fat d'altord
plitenr i Apenrade , daat le Sleiwick , «1
nenrut en 1713, larintendaDt deiégliMi
Intb^riennet da Unlttan, Il a beaDcoop
écrit SOI l'histoire dn Hord. An nombre
de lit* onTragei, «e troDTe tin traité de
l'nHge dei cors , prÏDoi paiement dans la
RtBsiqoe sacrée , qu'il écririt an sajet d'un
ear en or tienvé le 20 juillet 1639 h Tan<
4em, en Danemark, et sur lequel pln-
tiaura saTsn* ont écrit des disscrtatiani
{Fïd. Oi. Worma da jiureo cornu Da-
Miw). Le titre de l'onTrage de Arakiel esti
VomGebrauch derHtemtr,uuonderheit
fopn GotUtdierui», 16S3 , in-4o. Il ; a
joint ont préface historique inr le chant
ae l'église.
ARNOLD ov ARNODLD, surnommé
h Fielleux, c'est-A-dire le joueur de tîo-
len * , ti«a*ère dn treitième siicle. Le
mannicrit 7222 de 1* Bibliothèque dn Roi
nous a conserré deux de ses chansons , qui
■ont notées,
ARNOLD oo ÂRNOLT DE PRUG ov
•» BRUCK , contrapnntisle du eeiiiime
»tcle,est cité arec éloge par Hermann
Ftnck dans sa Pmctica musica. Hans
Walther a introdnit on cantique de la
composition da ce maître dans son Canlio-
nale, qtii fat imprimé en 1544> On tronie
aussi dans la bibliothèque rojale de Hn-
nich des chansons allemande* dont il a
composé 1b mosiqae et qai ont été impri-
mées en 1534; enfin un manascrît de la
ABH
même bibliathèqne, eoté 47 , caatient des
messes latines dont il est anteor.
ARNOLD (d.), sumamméi'ïiuirfnw,
paroe qu'il était né dans les Pays-Bas , ftit
nn bon eamposilenr da l'école belge, an
eommencement dn dii-septiéme sUele. Il
a fait imprimer i 1* MiuingaU » cnfM
voci, Diltingen, 1608, iB-4*j l'Siefirt
tunajavet, messe è sept voix, ibid.
ARNOLD (o«0BQM},«rganit(« de l'évê-
que de Bamberg , naqnit dan* le Tjnl ,
ver* le milieu dn dix-septième siècle, et
fut d'abord organiste i Inspruok. □ s pu-
blié l«a ouTragea suifan* i 1° CbntUMinR
sacranaa de tempore, op. 1 , in-4* ) 1*
7Vv< Motettoa de nomine Jetu, op. 2,
in-4°; 3° Canlioaet et Soitetiœ, uno, duo-
bus, tribus et quatuor violÎMf accomo-
data eum basao gênerait, opus 3, OBsi-
ponti, 16S9,in-fol.; 4° Sacmnmt can
HonuiH de tempore et sattetit quatuor,
guint/ue, sex «( septem vocîhiu ae instm-
ment, concert. OEniponti , 1661 , in-4*[
S* Psalmi iiesperlini quatuor aut dwbiu
■uoeib. et duohut violinis eaacerlanlibiit
vel teptem, decem, quindecim ad plad-
tum, Bambergte, 1667 , in-fol. ; 6<> Tru
missœ pro defuactU et alla Uudativm
quatuor, quinque, teptem voeib. et tri-
bus -vel quatuor violinis adpladlum,
Bambergn, 1676, ia-4o; 7' MittaniM
quatern. cum aovem vocibus, I* pars.,
Bamberg», 1673, in-fol. idem. % pars,
1675,în-fbl.
ARN(K.D {niM) , premier trompette de
l'électeur de 3aze , au milieu dn 17" siè-
cle, a composé, en 1652, pour les noc«i
de Georges I" , une sonate k quatre trom-
pettes qui B été imprimée k Dresde, dans
la oitme année.
ARNOLD (HicBsirnsimi), habile or-
ganiste de l'église Saint-André, k Erfort,
naquit â Erfurt, en 1682. Ses ]^ud(i
d'orgne pour des chantssîmpIesoDleuuM
H. Doqnrfon , p. lOT ei let.)
îdbïCoOgIc
ARN
gnnde répalation } on ne cioit pu qa'il
In ait fiait graver.
ARNOLD (iBAM-cioiGu) , oiganiiU 4
Slisl.vmlemiliradD 18» liicle, ■ fait
fi«t«»iNiir«iiilt«iYi •» 1761t (l"^ ^i*»
panr cliTCcin et violon.
ARNOLD ((ânbsl) , dootenr an miiii*
qw , nâ à Londres lt> 10 aedt 1740 , re^jut
Ict pramièM* U^oa de rauiqae d'an inD-<
tmax naatmi Gâtas, alor* maitre dea
OifwM de la «liapella royale, et larmina
K* étadea dans cet art «oiigIsdDvteui-Narea,
C«ct doDC i teri qu'on a dil {Dict. kist.
dw U¥S., Paria, 1610) qu'il éuii AUe.
mand , et qu'il «mit éU élète de Bandai.
ApvineAnwldent-il atteint l'ige de lingt-
cinq aoa qu il îvi engage par le* diractaura
4a Coeest-Caiden k Iraiailler pour leur
tfcéltre I i) débuta pai' le petit opéra cavAi
qa« intitalê i Maid qf tAe Mill ( la Fîlla
da MiiBlin). Le* éloges qui furent dcuinéa
i aa Biiuiqua le déterininèient à a'eiener
aar on aratono , et il écrivit The ctirt of
SaÈd (la Quémen deSaiil),qui futeiécuté
an 1767 , et qui lui fil une grande répa-
UtàMi en Anglatarre. A eclui-«i guocéda,
damsl'aanéeiuiTanle^&ûae/ecib/eii 1773,
0 dMoa T^e Prodîgat Som { le Fila Pro-
digue).et ep 1777,£aJM(i(/'rBcr(on.Dant
les intarvalles qui séparent ces productiDua
i! âtla musique de plaaieuraspêraa.farcea
«t pMntamiinas. Alamort du daotear Narea,
qmi cot lien au connaDoenieBt de 1783,
Arodd lui iKoéda dam la place d'orga-
aUl« du rai , at de cempoaitenr de la oha'
pelle rejale. Cei emplois rofaligèrcnt i
fcrïi* um grand DombM d'offices, d'an-
tieBne* et de psaumes , qui sont fort sn-
péiienrai wa antres «nvragat, bien qa'ils
aoiaat meiiu eonDua. L'année suîraaia il
fnt oboiai comme soBs-directcor de la mn-
aJqoe de Weatminiter pour la eomméma-
ration de Handel. Ca fut anHi Arnold que
le roi d'Auglelerre cliargea de diriger la
magnifiqoa éditian deafcavreidecegrand
mnsioiea.qui fui pnbliéeà Londresen 1786,
36 val. in-fbl. Il eut le tort de ne pas don-
ner «Ha da Kiinii i cette éditù>i,«td'j
AAN
lia
laisser ane multitude de fautes qui la âé-
parent, et qui font préférer souvent l'an'*
cienne éditioa donuée par Walsb , aous let
yeax de Handel. Ven la fia de l'année
1789 , l'acadiimie de musiqoe anaieuM la
namina son directeur : il a conserré eetle
place jusqu't w mort. Celle.«i fiit Iiltée
par une ahnte qu'il fit an TSulanI prendre
un Vnit dans sa bibliothèque j il ae brîst
k genou et nonobstant les soin* qo'on loi
prodigna , il cessa de vivre le 23 oohdira
1802,aprèsaioir1anguipeQdantplusd*BM '
année. Se* restes furent déposée à Tabbaji
de Westminster , et le* choristes da oetla
abbaye ae réunirent à ceni de Saint-PaBl
et de la cbapelle royale panr dianteri *•■
obsèques on sarries fnnèhre conpMé par
le doetaBr Calcatt. Ds pareils Itoonenra
prouvent la baute estime que les Anglais
ont poni' les taleDs d'Arnold ) tau* leora
biagmpbei s'accordent en eOet pour vanta*
le mérite de ses producUons i ué«nmoin«
j'avoue qu'en eiamiuaat ceux de set on-
vriges qui OQt été gravai, je n'y ai rioi
troufé qui pAt jostifier les élogea qn'qii
lenr a prodigua. Le elianl en est comman
et dépourvu d'élégance g la qualité qui m'y
a paru la plu remarquable est la pureté
d'harmonie.
Le doetenr Atnold a ceapoai sept
oratorios , cinquanie-oinq opéras anglais ,
outra un grand nombre de paotomimet,
edea, i^rénadaiet farces. Parmi sas opéras
et pantomimes, les snivans sent les pins
cannas : l" Maid of (Ae MUl (U Fille
da Koolin) a Covent-Garden, 1765}
i.'Jtotmiiandiapéca^ibid., 1767; S-Ï-Ac
Airfnut, farce, îAûJ., 1770; i' Motkw
Shipton (la mère Sbipton) , pantomime ,
i Bay-Harkel, 1770; 5- foi>-»-/aw
(le gendre), farce, ibid, 1779; Qf- Fin
and ffalerO» Feuetl'Ran), opéra ballet,
&id.,l7SÙi7'fnddingrtight(\*tiwiàa
Noces), ftroe, ibid., 1780; 8<> SUferlku*-
/tard (le Pat d'argent), farce, <iiid.. 1781j
9° Dead ÎM live ( le Mort vivant ) , opéra-
Bomique, ibid., 1781 j 10° Ciui^ ttfJn-
Muâia (le CUUmb d'Andalousie) , «f»éra-
îdbïCoOglc
110
ARN
conii<iue, b CoTml~Gard«n , 1782; II»
GreUia-Green,hne, Hay-Market, 1783;
12* Sont th« Slipptriïa Ptotonfle qui
CAort), force, ihid., 1784; 13" Peeping
Timt, opéra-comique, ibid., 176i ; 14*
Bere , there , arut evetyv/kere (Ici , li et
partout), ibid. , 1784; 15' Two to one
(Detiz i un), opéra-comique, ibid., 1785;
16» Tark tutd no Tark ( Turc et point
Turc), opéra-comique, tbid,1785;17*i'i^
^/■(^(««/«(leSiégedeConrwte), opér*-
comiqoe , ibid., 1786 ; 18* Inkle and
Tarieo, opéra, ibid., 1787 ; 19^ Enragtd
masician (le MaMcien enragé), iotermède,
a»id. , 1788 ; m- Battu of Eexham (la
Brtaille d'HeibMD ) , opéra . ibid., 1789,
t\»NewSpain (la Noarelle Eapogne);
qȎra, 1790; ^' Basket Maker l^e Fai-
*ear de corbeille»), intermède, 1790;
Î5" Sumrtder of Calais ( la Prise de Ca-
laii), ibid., 1791; 24* BaHtquin and
Faustus, pantomime A Covenl-Garden ,
1793; 25'ChUdren in tke woorf(Les En-
faDidana le boit), intermède ,Haj-Market,
1793 ; 26° Juld R<Ain Gray, intermède,
Aid., 1794; 27" Zorimki, opéra, ibid.,
1795; Mounlaineers (le» Montagnard») ,
ibid., 1 795; 29» WAopor* (Ae rerfoning- '
((Jai paiera l'écol?) intermède, ibid., 1795;
30*£<K>e andMonejr (Aroonr et Argent),
ftrce , ibid. , 1795 ; 31" Baunien Day,
intermède, ibid., 1796; 32" Shipwrcck,
Opéra-comiqne , i Drury-Lane, 1796;
^ Italiati Monk ( le Hoioe italien ) ,
opéra, A Haj-Harket, 1797; 34" Falso
fl»d7>Be(leFaaiet]eVrai),ibid.,1798;
35" T/irow phjrsic to tke dogi (Jeter let
remède» au chiens), farce, 1798 ; 'X'Cani'
iK>-JritonJ,opéra,ibid.,1798;37"Aei'iew
(la Renie) , farce, ibid. , 1801 ; 38° The
Oi«air(leCorMure), ibid., 1801 ; 39° ^e-
Uran Tar (le fiem Matelot), op. com.
à DnuT-Lane, 1801 ; 40" Sixij-third
letter (!>■ soiiante-troîsième lettre), farce,
Ana;-Market.Oali-ecela,Amo1d8 laissé en
manoscritaoe grande qnantilé de musique
Hcré«, nn traité de la bsue coolinne, et
il a fait pna doou «attrict de MiutM «t
AKN
de piices pour le piano. On connaît antti
de lui une collection de chan»ans intitulée:
jlnacreontic songs, duels and glees,
liondres, 1788. 1^ portrait d'Arneld a
été gravé dan* la Biûgraphieal Magaùne,
en 1790.
ARNOLD (vuDtHAKi) ) , babile ehtn-
tenr , né i Tienne , yen le milien da 18"
siècle, potaédait nne belle Toii de tenor.
Il brilla sur le théâtre de Riga en 1796,
et »accesaivement lur ceoi de Hambourg,
de Berlin et de Tanorie.
ARJJOLD (lONACK-BUnST-FEBDIIllIls),
doctear en droit et aiocat k Erfort, naquit
dan> celte Tille, le 4 airil 1774. Iladonaé
an cai:alagne de compotitenri dramati-
que» dans l'Almanacb de Gotbade 1799,
où l'on trouve, parmi beaucoup d'erreu»
et de uégligence» , qnelqoe» détails inlé-
res»ana. On croit qu'il est auui riuteur
des notices sur Moiart, Haydn et ploaienn
antres grand» masiciens, publiées^ Erfort,
en 1809, et recneillie» en deux volumei
in-8". Enfin il a fait paraître un aisctboa
ouvrage sons ce titre ; Der angehende
Musikdirector,oderdieEunstein Orches-
ier tu Bilden, etc. (Le Directeur de Ko-
sique, ou l'art de diriger un Orchestre),
Erfurt, 1806, in-8°. Dans ce livre, diriié
enl6ch«pitres, i] donne nne idée générale
des fonction» d'an directeur de musiqae,
ds la préparation et de l'exécatiou d'un
morcean, dei répétitions , de In dispoôtiiMi
d'nn orcbeatre , de la mctnre et de la ma-
nière de la battre , de l'apression et de la
précision de In direction dans les diven
genres de masiqn« d'alise, d« concert, dt
l'opéra, du ballet, etc. Arnold est norti
Erfurt, le 13 octobre 1812 : il avait akn
le titre de conseiller privé et de secrétaire
de l'université de cette ville. Ootie tes
travaai dans la littérature musicale, eu
lui doit anssi quelques roman*.
ARNOLD (jEiN-GODiFBOi), composi-
teur agréable et virtuose sur le violoncelle,
naquit le 1" février 1773, A Niedemball,
pré» d'Oefaringen, où son père était encer*
mnltre d'école eulSlO. Après «nir ler-
îdbïCoOglc
miné Mt Aada ël&neittairea , Arnold m
livra ^cl(ui*eiuei>tila inD>iqQe,au piano
et inrtoDt an violoocdle, poar lequel il
avait un godt pauionoé. Dé« l'Age de 10
aos , il canuit déjà l'étoaneDaeDt de eeni
qui rentendaient jooer de ce dernier in-
itmment; maij tlyavait sipeademoyeni
de développer aea dispMitioDS naturelln
dana le lien qa'il habitait, que ton père
aedécida à l'envoyer, en 1785, i Liingelua
pour y prendre des leçons da masicien de
la fille. Ce mosicien était an bomme dur
qui aonmitlejeuneAmoldi une disciplina
ai «évère qoe sa santé en futaltérée et qu'il
neierëtablit jamais parfaiLement. Au mois
de mars 1790, il entra cbei son oncle
Frédéric Adam Arnold , musicien de la
conri Wertheim. Li, il eut occasion d'en-
tendre souvent de hùoat masique eiécntée
par on orcbestre choisi, et son talent sor
le violoncelle y prit de nouveaux develop-
pemens. Pour compléter son éducation ma-
aicale , il prit des leçons d'harmonie et de
coœpoiitioD d'uD bahile cbantenr et oi^-
nïste nommé Frankenstein. Ses progrès
ibient rapides , et il fui bientAt en état
d'écrire des concertos de violoncelle qui
enrent beancoup de succès, non seulement
A Wertheim , mais dans toutes les villes
où il se fit entendre dans le conrg de set
Toyajet. Au mois d'avril 1795, il se rendit
en Suisse pour y donner des concerts j mais
A cette époque la guerre désolait ce pays ,
et Arnold ne réassit point dans son entr»>
prise. Le soccè* d'un second voyage qu'il
fit par Wetterslein et Nordlingen ne fat
pas màllenr. Mécontent de sa position ,
Arnold se rendit à iUtisbonne , où il fit la
connaissance de Willmana, violoncelliste
célèbre, dont il reçut des leçons pendant
quelques mois. Son talent s'accrut encore
dans le voyageqa'ilOt eal796en diverses
parties de l'Allemagne; mais ce fut surtout
à Berlin et h Hambourg qu'il atteignit i
]a perfection sous plusieurs rapports.
L'avautsge qu'il ent d'entendre Bernard
Bomberg pendant près de deux mois le
conduisit à tétirmer quelques défaut* qu'il
ARN
117
avait remarqués dans son jea. En 1797,
il se rendit à Francfort- lUr-le-Hein , et y
fut attaché à l'orcliestre du tbéAtre. Il se
livra alors i l'enseignement, et y eut on
grand nombre d'élèves pour le piano et le
violoncelle. Il arrangea beaucoup d'opéras
en quatuors poor violon on fldte, composa
des concertos pour plusieurs îustrumen*,
particnlièremeut ponr la fldte et pour le
piano. Pour son iosti'nment, il écrivit aussi
heauconp de solos , duos et trios , dont la
plus grande partie fut imprimée à Bonp,
A Francfort et à Ofièmbach. Outre ces
compositions, il voulut aussi traiter le genre
de la symphonie. Se première production
de cette espèce fut exécutée avec succès :
sa mort prématurée l'empêcha de terminer
Issecoode. Il y avait neuf anuéeiqn'il était
établi A Francfort lorsqu'il fut attaqué
d'une maladie de foie qui le conduisit aa
tombeau, le 26 juillet 1806, A l'Age de
34 ans. Parmi les compositions d'Arnold
qniontété imprimées, on remarq ne l*Cin^
concertos pour le violoncelle , le premier
en ut, le second en toi, le tivisième eaja,
le quatrième en mi majeur , le cinquième
en ne, tons gravés à Ofiembacb, ehtt André;
2" Une svmphouîe concertante pour deux
flûtes avec orchestre, qui a eu beaucoup
de succès, et qui a été gi-avée i Boou, cbes
Simrock ; 3< Sii thèmes avec variations
ponr deux violoncelles, op. 9, A Bonn{
4> jéndanle varié pour fldte avec denx
violons, al toet basse, llByence,cheiSchott{
S" Vingt^natre pièces faciles pour gui-
tare, Hayeace, Schott; 6* Duos faciles
ponr gnitare et flûte, Hayence, Scbott;
7* Marches et danses, ibid,
ARNOLD (cBiaLu), né en 1796 A
Francfort-su r-le-Meiu , est fils du pré-
cédent. Élève d'André et de Volweiler,
il a acquis dn talent comme pianiste et
comme compositeur. Dès son enfance ,
ayant déjA une habileté fort rare snr le
piano, il voyagea pour donner des concert*
et se fit entendre avec snccès A Tienne ,
A BerLu , A Varsovie et A Pétersbonrg,
A Cracovie le droit de bourgeoisie toi
îdbïCoOgIc
IIB
ARN
tai aceordd purs* qu'aa pjril it sa vie
il (aoTi oelle d'un Jeane bomme qui m
aojait dnnt la Vietule , en t'y jetant tout
babillé. A«aat de «e rendre i Pâtenboarg,
il avait jpoutd H"* Kiotiog, cantalrice
diiiin^ée et fille d'un iacteui' d'iuUm-
neni qni Jooit de quelque céljbritd en
Allemagns. Il demeura plaileanann^
dan« cette ville, mais il fat obligé de l'aa
Soigner parce que la (iDté de «a femme
Mullrait de la rigaenr du climat de la
Anuie.
Arnold a publié de sa coraptnitian : !<■
Dn eicelleot eeituor pour le piano j 2' De*
aooaMi pour le piano, ntiTre* 3* et 5*,
Offeœbach, André; 3* Sonate pour le piano
nrw accoropagnement de clarinette et
baiM, antre 7*, ibid. i i* Divertiuentent
poarpianateul,ii**letX,aavral2*etI3*,
Berlin , Behleainger ; 5' Rondeau pour le
piano, oji. 14, ibid.i 6° Tbtme polonais
arrangé en nndean, op. 15 ; 7* Tariationa
■nr un ibéme original ^ op. 16; 8* #7pe
HtHii If an rondeau pour piano et rio-
lanoelle, Leipiîck, Ptters; 9* Kondcdetto
•u divertiMement, n>4) 10* Concerto pour
lo piano aveo orcbesir«, op. 17 « Berlin,
Christjani} II" Valses favorites, Berlin,
GroohenicbBett. La tnusiqna d'Arnold eat
d'une ezéoDtiondiffiolIci llestaussianlenr
d'nne néthode pratiqua pour le piano
[Pratische KlavienchuU) , qui « été pu-
bliée à OOèrobacb , cb« André. Ud opéra
intitulé Tdepka, de sa composition, doit
être représenté sur le théitre de Kœniy-
lUdt, i Berlin.
ARNOLDI (iiAn-ooiiaiD), recteur ft
DarmsLiidt cl ensuite profesiear d'antro-
nomiè k Giesicn, naquit en 1658 k Tran-
bacb-sur-la-Mo»elle , et oiouml i Gferaen ,
le 22 mai 1733. 11 a publié ud opnscule
relatif i la nintiqae raa« ce titra sînga-
lier t Mutila AlexlkahM, deelaihatia'
nibas aliifuot solemnibm m fine examl-
HÎs vemaculii , Horœ dtux pameriiiiana
d. f^Martii, A. 1713, Oomniendanda au-
diiorv* ciemenleiffiventes ei benevotot
tibi tiêbmisn txvral iiUeretdeMt llhut.
ARM
PaniagOgU Damutmttàd KMtan, •(«. ,
Darmsladt, 12 pages in-4*.
ARNOLDT(oi»>*>), canitmotenr d'tr-
gnes , vivait i Prague vers la Sa dn 17"*
aièole. En 16Si , il fit deni potitifa pov
le prince de Lobkowiti , dont l'nn tiists
enoore dans la chapelle de Loretta t Prague,
ARNONl (Gati.i.aoHu) , eompositanr «t
organiste de la cathédrale de Hilau vn
15B0, a publié I 1> MEign{/!eA(,i quatre,
Cinq, sii, sept et bnit vois, Milan, 1595
(Z'. Iforigia , IfobUbidiUitano)! 1>II
primo libro de' Màdrigati, Teniee, Ri-
chard Amadino , 1600, in-i*. Dans le
Hergameno Pamatto de 1615, on trauve
un morreaD de sa composition. Quatre im-
tett è sii votx d'Arooni ont été insérés dais
le Promfttkarittm Miulemm d'Abraham
Schad : le premier ^xurgat DeMs) ttt
dans 11 pramièi'e partie; le second (CWit-
iubo DomiHum) t*l dans la deuién)ï;le
tivisiéme (/n labiû meis) et le quatriène
iDomùu Deai) se treavent dans la qua-
trième partie 1
ARNOT (sTOBBs), écrivain écossais ^
Téont dans la seconde moitié du 18>" kii-
ole. On lui doit uue hlslotn d'âdimboorg
(HUtory of Edinburgh), Londrat^ 1779,
{n-l»), dans laquelle il y a des renseigné-
mens intéresiani inr la musique nalianala
de l'Kcosse.
ARNOULD (HiDKLatiiB-aoFUia), ac-
trice de l'Opéra, naquit i Paris, le 14 (tTriv
1744 , rne de Bélhis; , dans le uiaisM ft
dans la chambre oA l'amiral de Caliguy
avait été tné le jour de U St-BarlhdMd.
Elle débuta le 15 déoembre 1757 , 1 l'Ige
de 13 ans, et obtini: beaooonp de neOtt :
depuis cfl temps jusqu'en 1778, époqui de
aa retraite, elle fit loi délices des hibituét
de ce spectBole. Les débuts de son chant
étaient ceux de l'école détestable du tempe
ob elle vécut; mais sa voii touchante et set
expression vraie étaient de* qualité* qui lui
appartenaient , et ce sont elles qui lui va-
lurent le* éloges de Garrick , lorsque ce
grand acteur l'entendit. Les rttles qni ont
bit *• répKiMian awit otu de TMUn,
îdbïCoOgIc
AAQ
taaa Cm$tari à'I/Miê, dant Dm'dMàu »
«I A'IpAigAti» tn JultJa.
M"* Amoald ne ftit p» maim oélibr*
par te* bon» inoti que par tes taleni ; pret-
4}m tow uat brillan* , mai* le pliu grand
■ombre ett d'oa cynUme qai ne permet
pM de let citer. Ed roici qne]qne«-niu qui
■'ont pe* ce défaut. Une dame qai n'était
qtMJoUetaplaiipait d'être i^iédée parie*
•niau 1 ■ Eh I ma chère, lai dit H»' Ar-
aotid , û *aiu ett ai facile de le* éloigner |
TOU* n'aret qaù parler. ■ Une actrice liot
joser an JBDf le râle i'I^ùgAùe en A»^
Ude étant ivr* t ■ C'est Iphig^ole en Cbani-
pagne, dit H"* Amoald. ■ Qaelqu'iiD lui
MiMitrait OM tabatière lur laquelle oh avait
réoMi le porinkit de Sallf et celai da due
de ChaiHDl t • YoiU , dit^lle , I» recette
■t la dépente. > Elle eit morte en 1803.
ARNOULT DE GRANDPONT, néiiet-
treldela ooar deCfaarlei V, roi de Fronce,
éèait an aertîM de oe prince en 1364, aioii
qu'on le Toit par un oompte du moii de
tnai deoette annte (Manmerit de la Bihlio-
tUqBeduaoi,cetéF,SiOdaRDppléraent).
ARNULPflE, magiiteri Saint^illee,
dwu le I5"> liicle, a écrit on petit traité t
S» tUffènntiû et genaribug caaionoK,
que l'ihbé ûerbert a inaéré dant ta colleo
lion dee Écrifaina êoclétiaatiqoet lur la
Matîipe, t. 3, p. 316e
ARQUIBR (jotara) , né h Tonlonte, en
17Ô3, étudia la motique i Marteille , et
} fit de* progrès npidet. En 178i , il en-
tra an ^éâtre de Lyon pour y jouer ds la
baau. Qnelqnet année* aprèt. Il fut nommé
chef d'orchAtre an théAtra du Parillon A
Marteille. Bn 1789, il mit en mutlquc
DaphttU et Horteiue, du commandeur
de St-Priett : cet opéra fut représenté A
MarteiDe. Pen de tempt aprèt, it rint A
Park et fat tacoeuirement chef d'orchettre
d« théAtrM Helière et Hontaniier, oA l'on
}aaait alort l'opéra eomiqoo et let paro-
die* italienne*. Il compou posr le* petits
théâlre* de Paris : 1' Le Mari corrigé ;
2° L'Hâlellerie de Sananoi 3" L'Her-
milage da Pjrrinéa; i* Les dmx petit»
ARA
lie
TnnAtiàatav. llrefitanssi, ponr le théAtie
des Jennes-ÉléTet , quelqaet air* et lea
accompagnement de la Fée Ur^e. De
retonr à Marteille , oà il reprit sa place de
chef d'orchestre an théitre du Parillon, il
teotapotiles Pirates, Montroteet Zitae^
et le Becood acte da Médecin Taro, qui
fat prétenté A Feydean , mai* refnsé par
les comédien*. Arquier ett mort la moi*
d'octobre 1816.
ARRUENinS (Luraini) , néèïïpul,
ver* 1680, toccéda A ton père, ea 1716,
dans la place de ]H«re*senr d'hiitoire A
l'aniTertité de ta ville natale. 11 a fait Im-
primer : Ditsertatio de primis mutic9
inventoHbui, Upeal 1729, in-8*.
ARKIAGA ()ua>cBaiso5T4iii h), né
à Bilhao en 1808, montra dèt ion enfono*
les plot heoreute* ditpoailion* ponr la
antique. Il apprit le* premier* principaa
de cet art pretque tant maître, guidé par
ton génie. Saat aroir ancune oannaitsanca
de l'harmonie, il écririt un opéra eipagnol
où le trouraient des idée* ehannantet et
tontes Driginole*. A l'Age de 13 ans, il fat
envoyé A Pari* ponr y faire de térieuta*
étudet au oonterrataire de Paria ; il y de-
vint élire de M. Baillât pour le Tioleo, at
de l'autenr de ca diolionnaire pour l'har-
monie et le contrepoint, au moi* d'octobra
1631. Se* pn^rè* tinrent du prodige;
nain* de trois mois loi tuffirent ponr ao-
qnérir une connai*aaDce parfaite de l'han-
moDÎet et BU beat de deux année* il n'était
ancune diiUcullé da eonlrepoint et de la
fogue dent il ne te jouit. Arriaga avait
reçu de la nature deui facnlt^i qui te
rencontrent rarement chei le même ar-
titte : le don de l'inTCntion et l'aptitude
la plut complète A toute* le* difficulté*
de la tcience. Bioi ne prouve mieux
catta aplitade qu'une fugue è huit voit
qa'il écrivit inr Ut parole* du credo,
et viiam venturi e la perfection de ce
morceau était telle qoe H. Cherubini, li
bon juge en cette matière, n'hésita pa« A
le déclarer an chef- d'ouvré. I>es classes
de jiépétitioH pour l'harmoniB et h oontr^
îdbïCoOgIc
190
ARR
point ayuit ëU ëbJilici aa conienratoire
ta 1824, Ârrioga fat choisi comme tépé'
titear d'une iei ces clauei. Le» progrèi de
oe jeune artiste dans fart déjouer da violon
ne furent pat moins rapides : la natnre
ratait organisé pour bien faire tont ce qui
ett du domaine de la musique.
Le besoin de produire le tourmentait ,
comme il tonrmente tout homme do génie.
Son premier onTrage fnt un œnrre de trais
fnatnors pour le violon qni parut à Paris,
en 182i, chei Ph. Petit. Il at impossible
d'imaginer rien de plus original , de pin*
élégant, de plo* parement écrit que ces
quatuor* qui ns sont pat attei connus.
Cbaqueiôii qu'ik étaient exécutés par leor
jeune auteur, ils excitaient l'admiration
de ceux qui les entendaient, La compo-
sition de cet DQTra^ fut tuiTÏa de celle
d'une oaTerlore, d'une symphonie i grand
orchestre, d'une messe i quatre Toix, d'an
Salve Regota, de plnsieor* cantates fran-
çaisea et de quelque* romances. Tons ces
ouvrages, où brillent le plus beau génie et
l'art d'écrire poussé aimi loin qu'il ett poa-
■ible, sont restés en manuscrit.
Tant de trarauz fait* avant l'Age de
18 an* avaient tans doute porté atteinte A
la bonne constitution d'Arriiga ; une ma-
ladie de langueur se déclini A I* fin de
1825 : elle 1e conduisit au tombeau dans
les derniers jours du mois de-Ëirier de
l'année suivante, et le monde musical fnt
privé de l'avenir d'un homme destiné i
contribuer puissamment A l'avancement de
son art, comme tes amis du jeune artiste
le furent de l'ame la plus candide et la
plus pure.
ARRIGONI (curies), né''ft Florence,
dan* le* preratèiet années du I8>* siècle,
fnt un de* plus habiles lutbittet de son
temps. Le prince de Carignan le nomma
•on maître de chapelle, et, en 1732, il
fht appelé à Londres par la sociÉlé des No*
blet, qui voulait l'opposer i Handel avec
Porpora , mai» Arrigoni n'était pas de force
à Intler avec cegrand musicien. 11 a donné
i Londm ton opéra de Fernando, en
ART
1734; et, en 1738, U fit i
Vienne, ton Eslher. On manque de ren-
sur le* dernière* année* de n
l'époqne de ta mort.
AETEAGA (rfTiBNMi), jésuite espagnol,
né A Madrid, était fortjeune lort de lasup-
pression de la compagnie de Jésus. 11 te
retira en Italie , et fut nommé membre da
l'académiG des sciences dePadone.Il vécut
long-tempi A Bolt^ne , dans la maison da
cardinal Albergati, Le P. Martini, qu'il
connut dans celte ville, l'engagea A tra-
vailler A seiRévo1ations]duthéAtremosical
italien, etlui procura lesecoursdesanom-
brense bibliothèque. Arteaga se rendit en-
suite A Rome, où il se lia d'amitié avec le
chevalier Axara, ambassadeur d'Espagne
à la cour de Home , qu'il snivît A Paris. 11
mourut dans la maison de son ami , le 30
octobre 1799. On a publié A Bologne, en
1783 son ouvrage intitulé : te Bnicàt-
xioni del teatro musicale italiano , dalla
sua origine,Jino alpretaite, 2 vol. in-S*.
A;ant refondu entièrement ce livre, qu'il
augmenta de sept chapitres an premier
volume , et d'un troisième volume entière-
ment oeuf, il en donna une seconde édi-
tion A Venise en 1785 , en 3 vol. in-8°. H
y en a en une troisième édition, dont
j'ignore la date, et que je ne connais qoe
par l'avertissement d'one traduction iran-
çaise fort abrégée qni parut A Londres , en
1802, tousce libe : Les révolutions d»
thédire musical en Italie , tUpuit son
origM Jusifuà nos jours, traduites et
abrégées de l'italien de Dom Ârieagt,
in-S» , 102 pag. Cet abrégé a été fait par
le baron de Rouvroo, émigré, français.
Lichtenthal ne parle pas de la troisième
édition. E. L. Gerber, et d'après lui,
HM. Choron etPajoUe, disentqnelelivrt
d'Arteaga avait eu cinq éditions en 1790:.
je crois que c'est une erreur , et qu'il n^
en a jamais eu que trois. Une tradootiMi
allemande a été publiée A Leipsick en 1 789,
en 2 volumes ia-8°; cette traduction ett
du doctenr Forkel , qui. l'a enrichie dt
beaucoup de ootei.
îdbïCoOgIc
ABT
L'anTnge d'Arteag^ ett le pliu impor-
tent qu'on ait écrit au les réToIatioos ia
tJbéltre mniictl; c'eatlcMnloùrontrooTe
de l'érndilioD s>ni pédântiime, de« aperçus
fini lant prétention, nn esprit pliiloiopliî-
qoe, do godt, DU itjle élégant , et point
d'ecprit de parti; il lerait à désirer (pie ce
lirre fdt traduit en françaisj car on ne
peut conaidérer comme nne traduction 1«
maigre extrait dont j'ai parlé.
Arteaga a laiué en maniucrit un on-
TTage italien intitulé Del ritmo sonoro,
e del Htma mata degli arUicki, disser-
taxioiti Vil, dent il avait confié ]a tra-
duction i GrainTÏIJe, autenr d'nne tra-
dnetïon médiocre du poème d^riarte aar
}a mneiqne; ce dernier était au tiers de
l'entreprise lorsqa' Arteaga cessa de vi-
TTe. On arait annoncé dans les journaux
qne le neveu du chevalier Aura se propo-
sait de publier le manuscrit original, resté
entre ses mainsj mais il n'a pas tenu sa
promease. 1) avait déjà été qoettion antre-
ibis de publier l'ooirage A Parme avec les
caractères de Bodonij la révolution, qui
avait fait de l'Italie le thélti'e de la guerre,
(BSpendit cette entreprise littéraire.
ARTBHANIO (jolis-c^ik), organiste
et mettre de diapelle i Milan , mort en
1750,a pabliéplnsieurs recueils de motets.
AETHUR AUSCOUSTEAUX. rtyf.
Adscodsteadx,
AATHANN (je'bohi) , un des meilleon
iacteors d'orgue* de la Bohême, naquit à
Pragoe, dans la première moitié du dii-
tq>tième siècle. D'après les ordres de l'aLbé
Norbert d'Ameloxen, il construisit, eu
165i , l'excelleot orgue du collège des
Prémontrés , sous l'invocation de Saiut-
Norbert, dans le Vieui-Prague.
ARTOT ( joiern ) , né à Bruxelles le 4
ftnier 1815, eut pour premier maître de
■nnsiqoe, son pèie qui était premier cor
an théâtre de cette ville. Dès l'âge de cinq
■m Artot solfiait avec facilité, et en moins
de dii-huit mois d'études sur le violon , il
fut ni état de se faire entendre au tbéAtre
ART
121
dans un concerto deT iotti. Charmé par les
benrenses dispositions deceteufiut,H.Sael,
alors premier violon solo, se cha^eadeles
développer par seg leçons , et peu de tempe
après, il t'envoyai Paris. Artoty fut ad-
mis comme page de la diapclle royale, et
lorsqu'il eut atteint sa neuvième année , il
passa sons la direction de Krentter atné,
pour l'étude du violon. Cet artiste distingué
le priten affection et lui donna souvent des
leçons en debars de la classe du conserva-
toire. A la retraite de Kreutzer, qui eut
lien en 1826, son frère, Auguste Krentier,
le remplaça etn'eutpas moins de bienveil-
lance que son prédécesseur pour Artot.
Celoi-ci venait d'accomplir h douùème
année lorsque le second prix de violon lui
fat décerné an concours dn conservatoire :
l'année suivante il obtint le premier. Alora
D quitta Paris pour visiter son pays : il lo
£t entendre avec succès è Braieltes, et
quelques mais après , ayant bit un voyage
àliondrea , i) n'y fut pas moins heureux,
et de bruyans applaudissemens l'accueil-
lirent chaque fois qn'il joua dans les con-
certs. Depuis lors , Artot , de retoor i
Paris , fut attaché aoi orchestres de plu-
sieurs théâtres ; mais )e désir de se faire
connaître le fit renoncer à ces pluces pour
voyager dans le mididela France: partout
il a eu des succès. 11 a écrit des qastuors
pour le violon et un quintette pour piano,
deux violons , alto et basse ; mais il n'a fait
imprimer jusqu'à ce jour que deux airs
variés pour le violon , qui ont para A
Paris, chei Mcisaonier.
ABTUFEL (dimieit dk), domiuicsin
espagnol , qui vécut dans la seconde moitié
dn 16"* siècle , a écrit un traité du plain-
chaut, intitulé Canio Llano, Talladclid,
1572, in-a-.
ARTDSI (jiin-mabib) . chanoine re-
lier de St. -Sauveur , né A Bologne , floria-
sait vers 1590. Se» éludes avaiealélé clas-
(iqnes et sévères ; de lA vient qu'il fut nn
antagoniste ardent des innovations tentées
de son temps dans l'harmonie et dans la
tonalité t innovations dont il ne comprit
îdbïCoOgIc
tBB AKZ
ipé» ploi la pottte qoe ottis ^ tu MaitBt
le» avteiiMi
n • pnb1i< : 1° JHb del eontrappuMe
ridoOo in tavelé tVtai», 1586, io-fal.)
!■ Seconda parla, nella quuU ii trait»
ddV uUle «d tuo MU disiontuiûe , T«^
■iH, 1969, in-fo). La tMwnda étlittoa da
oat oDvrigea pam an 1598. Jian Gaipard
3>v«(> le père , l'a traduit en allemand ,
mai* M tradnctioa n'a [Wi été Imprimée.
5' L'^rtaiti, ovVBM ÂIU iinperfe»%ftmi
delta ntodema maslea, ragio/tamenti
dU€ , net ipudi ti rapona di motte eote
uUli,eitee9starie agii madertU composi-
torit VeniM, 1600, in-fol. i" Second*
ftartt deW Jrtusi , délie imperfetxioni
delta modemamuiica,etts.,\taim,\605,
in-(bl. AKuitatUqnediDtoet outrage lea
innovalion* de Glande Honlevcrde, qui
nbalt d'introduire l'uuga de la Mptiènte
•t de la nenviinie de la déminante nu
yr^raticiU , ainti qne )e« retardt de plu*-
•leur* ceawtiDanMt k la fols : uta^ qui a
hé fnnette I la tonalité du plain-^haut,
mais qui a donné naiesaoee Ji la musique
tnodeme. 9° Impresa del nudto R. M.
Glestffb Zartlno diChio^a, già mats-
tv di cappdla deU ' UiuslrUilma gignorim
areMsua, dichiarata dal n. D. Glm>.
Marta Jrtmi, Sologne, 1604 , in-4*. 6<>
Oonsidenaiàni ntuticali, Veniae, 1607,
lti-4>. Il y ■ dta UToir dam le* écrit* d'Àr^
tnii , tnai» on y tradve peu de ration et de
ptiiloMipliiei La loi sDprCrae pour Ini était
la tradition d'école, et de ee qu'on n'avait
poa fait uMge de cMlainei ■uecearioni bar-
moniqnes , il ^ocToait qu'on ne poUf ait le*
•fflpiajer. An rHta «on meilleur onnage ,
Mlui qni peut être encore oanEnII4 «tr
(Tuit pour rtiiitoire de l'art d'écrire en uin-
•ique , eit «on traité du contrepoint : mal-
heureusement le* nemplatree m août fort
rare*.
ABZBEROER (....)■ On tronve sou* ee
nDm,dan«la ii<*° année de la Gatette mn-
■ieale de Leipiick, p. 481 , une proposition
d'OB perfectionnement e**entiel dan* la
cmutraolion de li galtan {ywsch*^ ut
ASC
tiMrtFtttnàiefWnfMttiena^imkm
der Guitam).
ASCHÉNBRENIf BR (caRrimn-nani),
maître de chapelle dn dnc de llGrwbonrg ,
naquit an Tieui Stettin , le Z9 déeemtûe
1654. Son père, qni était musicien dan
Mtte ville , aprè* atm^ été maître de eha-
pelle A Wolfeubilltel , lai donna les pre-
mière* notieUs de la musique. A l'tgede
14 ans.'il reçut de* leçons de Ji Bdittit
ponr la composition. Peo de temps aprïi,
il perdit «on pire) mai* il en relreata u
neond en Sehntx , qni l'ennya 1 Vienae,
en 1 676, pour psr&tctianDer «on talent lar
le Tiolon et la Oompotitian , looi la diiee-
tion dn maître de chapelle André Antoine
Schnieliar. Lorsqu'il se crut asseshalnlc,
il chercha à «asurer son sort par ses talens,
et entra en qnalité de TÏalinîtte à la cha-
pelle dn duo de Zeiti, en 1677. Il M ps»
■ridait oette plaoa qne depuis qaatr* aM
lorsque le duc mDnrnt, et b chspellsfat
supprimée. As<di«nbr«nmr alla A Wolln-
bfitlel, et y aeqnit la bienTeillanee da
Rasenmâller , qai le fit entrer an ssi^
rioe de son maître; maîa 1 (teina fU-il
de reteni- A Kdts, OÙ il était allé i^sc-
dier sa famille, qu'il apprit la mort de
flosenmnller, et en même temp* la décla-
ration qne le dnc ne voulait pomt Mf-
meuter sa cbapelle. 11 resta sans emploi
deni ans A Zeiti ; enfin, en 1683, il fut
nommé premier violon du duc de Herse-
bonrg. Cette époque scnlile avoir été la
ploB henrense de sa vie. En 1693, il m-
treprit nn second voyage i Vienne, flon
talent diait Jbrmi; Il joua dn violon de*
vont l'empereur et lui dédia sis sonites
pour cet instrument. Ceprincefnt si satis-
fait de cet ouvrage qu'il lui donna nos
chaîne d'or , avec une somme assa farte.
Cependant son eiiatenee était pi^caiie, <*
il éprouvait beancoap de diffietiltés i M
placer d'une manière oonveaahie; enfin,
en 1695, il retourna è Ztiu en qnaUté ds
directeur de musique, emploi qu'il con-
serva jnsq n'i son tiniiiéme voyage i Vienae,
«n 1705. U vioit i Mtajwqu'en 17I3,
îdbïCoOgIc
ifw^ «A Q Ail mninké nuhr» de alit-
pelle da dac de Keradtenrg. Qoelqiw
■raDtsgeaM que pardt itt* u position, il
ht obligé de ne retirer an bout de tii ut
(1719) à IéQa,i]'<leede65»Di,ponr j
paater le rtctc de Ml joart,*D moyen d'une
modique peuisii. Il rnoorot dam nette
tilleJelSdteeiabre 173S.
On Ignere ai let wnetcs da Violon
q«'As«betilircitn«r a dédiée* i l'eraiwenr
•Ht été publiée* ; tuait on eoiiDatl d« loi
an anvra^ qaî a pour litre 1 Gatt und
tiôch*ebJreadB , bettehend in Sonaton,
PrtBimditH , Allemanden , Cumnten ,
BaletteH) JrieK, SarabanteA mit drei,
vigr and fùhf If iltmen , nebit dent baiio
NWf&tNo (Plaiilii det noeeset dei niréei,
•oMeilabl dci Mnatei, prélade*, alleman-
ée«, eenrantes, balleta, aif* i troii, qnitn
et dnq partiel, aTeébasMGODtinne), Letp-
tick , 1673. Corneille à Bcagbem {Bibl.
ttsAt, p. 300) cite ane eeeonde édition
dacetanira)^, datée de Lelpsidi, 1675:
il en a para une traiiième i Inaproek ,
«1 1676.
A8BB (ANliaii), fldtitU habitat naqait
ven 17S9, i Lisbnrn , daiu le nord de
rtriande. Su parcBi l'eaTOyèreat d'abord
dam am école prit de Woolwicb, en in-
gleierre j oh il apprit In premier» principes
delarunjiqaeet derartdejoDerdutiolon,
-Maitloraqn'il eut atteint l'ige de 12 aui,
la perta d'HB procèa rainent obligea h
famille t le rappeler anprèt d'elle. Heu-
mMoient le comte Bebtlitek , colond
ballandiii la sertiee d'An^^taterre , vint
Yfaitrt l'académie de Wealwleb , il tit le
jeaHe Aihe en lariDes, tenanr daaa séi
maini aa>tlré dcHppel et apprit lerajet
da tan eha^rÎB. Tooctié de um déietpoir,
leeottiteprlt de* informatlrtoi, éerint aot
p4u«U, et finit par «e chaîner de IVnfant
qa'îl emmena arec lai, d'abord A Hiaorqae
et eiuaiteen Bapagne, en Poria^l, en
France, en Allemagne, et enfin en Hol-
lande. Le comte avait en d'abord l'inten-
tion de faire du jenne Ailie son homme de
eaaftaiMat et A* lai deoner mU édoeotion
Asa m
gearenablé) ttaîi 1m diipaddon* da dat
aafant ponr U mneique, et partîoaliira-
BeUt pour la flûte, décidèient tonpintee-
teOr i lut laitser anitre ton penchant el i
Ini donner deimtttret. Atheaoqaitenpea
d'annéet nne grande habileté *ur la fldta :
il fut l'an dei premier* qai firent niage
■BrcetinitrDment des clefs additinnnellea.
Le désir de faire connaître son talent le
porta alors ik qnitler son liienfaitenr : il ae
raodit i Broielle*, où il fut succetsîva-
ment attaché i lord Tarringtoa, i lord
Dillon, et enfin i l'Opéra de celte viUe.
Vers 1782 , il retoorna en Irlande , ett U
fut engagé comme fldtiste lolo aox ooa-
certt de la Rotoade, à Dublin. Sa répa>
tation ne tarda point i s'étendre jasqu'i
Ifondret. En 1791 , Salomon , qui Tenait
d'attirer Haydn i Londres, et qai reniait
former an orchestre capable d'eséenter les
grandes symphonies écrites par cet iliostre
compoiitear poar le concert d'Hannover-
Sqoare, se rendit i Dublin poar entendre
Ashe, etloifil an magacfiqaeengegement.
Ildébuta, en 1792, an deoiiôme concert
de Salomon, par an concerto manoscrit
de M composition. Dereno en peu de temps
le flûtiste i la mode, il fat de ton* les
concerts. A la retraite de Hoozani, ilde-
Tiot première flâte de l'Opéra italien, et
en 1810 il Bnccéda i Haanini comme di-
recteur des concert! de Bath. Cette entra-
prise, qu'il conserra pendant dooie ans,
fat prodnctite Ich premières annéeij mais
les dernières furoit moins benreoses, et
Ashe finit par y perdre une somme con-
sidérable. Il rit dans la retraite depuis
1822. Ancune de ses compositions pour la
fldie n'a été gravée : on dit qu'il s'occupe
en ce inoment de lenr publication. Il a
épousé une cantatrice , élère de Rauttini ,
devenue célèbre en Angleterre, sons le nom
de M» Asbe. Sa fille, pianiste habile, s'est
fait entendre avec snccès en 1821, dans
lés concerta de Londres.
ASHLET (iBiN), haalboïste de la garde
rDyaleanglaise.Tiraità Londres Ters 1780.
Alacottunémotation de Handel, tal7S4 ,
îdbïCoOgIc
1S4 ASH
il joua le banon donble {CotUraJàffoUo)
que Huidd «Tait fait faire, et que per-
•ooiie n'aveit pa joner jiuqn'elors. Il m-
coadaauui le directeur Balei dans le cboix
des mnsicieiu, et eat après lui k direction
des oratarÏM pendant eept ans. On ignore
l'époque de sa mort,
ASHLET (o^heràl), fils du précédent,
fnt l'nQ des Tiolinistes les plus distiog-ués
de l'Angleterre. Ce fat sons Giardini et
ensuite sons Barthelemoa qu'il apprit i
jouer du riolon , et il parrint h un tel de-
gré dliabiletéqoe Vîotti le choisit plusieurs
lois pour joaeraTeclui ses sjmphonies con-
certantes. A la mort de son pire , Âsbley
lui snccéda comme directeur des oratorios
deCorent-Gardeo, conjointement avec son
Irère Charles. Il n'a rien bit imprimer
de se« compositions. Il est mort près da
Londres en 1818.
ASHLET (jEiv-iicQDEs), frère du pré-
cédent, fut organiste i Londres et profes-
seur de chant. L'Angleterre lui a l'obli-
gation d'atoir formé des chanteurs habites
tels que H. Elliot, C. Smilh , M<" Vau-
ghan, H*" Salouion, etc. Ashley n'est pas
moins recomiDundable comme compositeur
tpt comme professeur ; élère de Schrœter,
n possédai!; des connaissances asseï éten-
dues dans la musique. On a de lui les
onrragea euirans : 1° Twdveeasyduetts
Jbr germanjlule j etc., Londres, 1795;
2* Sonatas for the piano forte, op. 2j
Z" Six progressive airs for the piano
forte. Ashley a dirigé le< oratorios de Co-
Tent-Garden conjointement avec son Irère,
k qui' il a peu survécu.
ASHTON (bcgbu), musicien de la
chapelle de Henri tu, roi d'Angleterre, a
composé quelques messes k quatre Toix
qui se trouvent dans une collection d'an-
cieune musique A la bibliothèque de l'uai-
Tcrsilé d'Oiford.
ASHWELL (tbouas), compositeur
anj{lais,Técut sous les régnes d'Henri Vil,
d'Edouard VI , et de la reine Marie. On
trourc qoelques-iinst de ses compoûtioiu
A5I
pour Téglîie dans la Bibliothèque delMde
de musique d'Oiford.
ASHWORTH (cft»R), ministre non
conformiste, naquit à Northampton, en
1709. Ses parens le mirent d'ahord ea
apprentissage chei ua charpentier; mais
ayant manifesté du go4l pour l'étude , oa
le fit entrer dans l'académie du docteur
Doddrige. Après qu'il eut terminé ses
Gonrs , il fut ordonné ministre d'une cod-
giégation de non conformistes à Darentrj,
et peu, de temps après il succéda au doc-
teur Doddrige dans la direction de son
académie. Il est mort à Daventryeiil774,
Agé de 65 ans. On a de lui : 1" ItUroduc-
tion lo the art oftiaging (Inlroduction 1
l'art du chant) , dont la seconde édition a
été publiée i Londres en 1787; 2° Ci)ZI«-
tion qf lunes and anthems (Collection de
cantiques et d'antiennes).
ASIOLI (BOMirAca), né i Corn^gia,
le 30 avril 1769, commença i étudier la
musique de* l'âge de cinq ans. On oi^
niste de la coUégiale de San-QairiH.
nommé D. Lnigi Crotti, lui donna lespre-
raiènis leçons ; mais la mort lui ayanteoleTé
aon maître , il se trouva livré i Ini-mém*
avant d'avoir atteint ta hoilième année, ce
qui n'empêcha pas qu'il écrivit A cet 1(S
trois messes, vingt morceani divers de
musique d'église, un concerto pour la piano
avec accompagnement d'orchestre, deu
•onates A quatre mains et un concerto ponr
le violon. 11 n'avait pris cependant jw-
qu'alors aucunes leçons d'harmonie on de
contrepoint. A dix ans, ïl fnt envoyée
Parme ponr y étudier l'art d'écrire, «a
comme on dit, la composition, sous Is
direction de Morigi. Dcni ans après, il
allai TenUeetydonnadenxGoneertsdani
lesquels il fit admirer son habileté sur le
pianoet sa facilité à improviser de* fugues.
Après quatre mois de séjour dans cette
ville, il retourna A Correggio, oA il fat
nommé maître de chapelle. Asiolî étsità
peine dans sa dii-huitième année, et dïjl
il avait écrit cinq messes, vingt-quatit
aati«< morceaux de musique d'^Uie, deu
îdbïCoOgIc
ASI
oarertnrei, onu airs délacfaét, dea cbteors
poar la Clemenza di Tito, deux inter-
DK4ia, la Gabbia de Pa*si et il Satto
diProserpiaa, ane cantate, la Giojapai-
tonde, an onitario, Giacobbo in Gataad,
trois opéru bonflèi, la FblubiU, la Con-
tamina vivace, la Ditcùrdia teatraie,
BD diTertiuement ponr violoDcells avec
accompagnement d'orcheitre , deni con-
certM pour la fliltc , an qaatuar pour
Tiolon, flAte, cor et baue, nn trio poar
mandoline , violon et baue , an di?ertiBse-
ment ponr basson , arec accompagnement
d'orcheiire.
En 1787, Aiioliie rendit i Tarin, oà
il detneara neof an*. II -j écrivit neuf
cantatei qui depnis onl pins contribué i
le faire connaître STantageaiement que
bma tes onvra^ précédens. Ces cantates
sont : La Primavera, Il Nome, Il Coiuî'
^io, Il Ciclope, Il Complimenta, Quella
eetra pur tu set, Pinano e Tisbe et la
Scusa .* tons ces ouvrages sont avec accom-
paigaement d'orchestre; la Tempesta, qui
depnis lors a été publiée parmi ses ooc-
tames est avec accompagnement de piano.
Ajioli a aussi compoié dans la mËme ville
deux drames , Pinunagfione et La I^esta
d'AUssandro, deui ouvertnres, vingt
petits dnoi et doue airs avec accompagne-
ment de piano , des canons à trois voii ,
neuf airi détacbés avec orcbestre, sii noc-
tûmei i cinq voix tans accompagnement ,
deux nocturnes pour trois voix et harpe ,
un duo , nn trio et qnatre qaatnora , uns
aérénade pour deni violons, deux violes,
deni fldtes, baHon et basse, doue sonate*
ponr le piano, eofio, Gustavo, opéra-seria
en deox actes , pour le thdfttre royal de
Turin.
fin 1796, Asioli accompagna la mar-
quise Gherardini i Venise; il y resta jus-
qu'en 1799, époque oA il alla s'établir i
Hilan. Trois ans apria, le vice-roi dn
nyanme d'Italie le nomma son maitre de
cbapclle et censeur du conservatoire de
nnuiquedejlilan. Lors du mariage de Na-
poléon avec Xarie-Louiie, en 1810, AsioU
ASI
12S
vint à Paris; j'eus l'occasion de le con-
naître k cette époque et de me convaincre
qu'il était bomme aimable autant qne
musicien de mérite. Il conserva tes places
jusqu'au moîi de juillet 1813. Alors il
désira te retirer dans sa ville natale, où
il continua d'écrire jusqu'en 1820. Depuis
ce temps il a renoncé à cultiver la mitsiqne
et a vécu dans le repos.
A Hilan il a écrit deux cantates , //
DiAio et La Mtdea ; une scène lyrique
avec orchestre; un sonnet (la Campanadi
Morte) pour ténor; deni duos, doute air*,
les stances CAtama^iB&t/nfor pour ténor;
on dialogue entre l'Amour, Halvina et la
Mort ; on sonnet (in QueW età) ; une ode
anacréontiqne i, la lune ponr ténor avec
cbœnrs; une sérénade pour deux violons.
Hâte , deux cors , viole, basson , basse et
piano ; une symphonie (en fa mineur) ;
une Ouverture ; une sonate pour piano aveo
basse obligée; une sonate pour harpe, le
cinquième ucte d'un ballet, et Gnna,
opéra-icria en deux actes, pour le théâtre
de la Seala. II a aussi arrangé l'oratorio
de '&a-j Ad, la Création, pour denz violons,
deux violes et denx basses.
En qualité de directeur de la musiane
d'Italie, Asiolif
composé vingt*
italiens et vingt-trois autre*
: musique d'église, deux can-
tates et une pastorale à quatre voix pour
le théttre de la conr. Comme censeur dn
conservatoire royal de Milan, il a écrit i
l" Principj eleme'ntari di mtisiea, adot-
tati dal B. Conservatorio di JUSano, per
le ripetisioni giornaliere degli alunni/
con tavole.Mdano, Miusi, 1809, 47 pa-
ges in-S" (en forme de dialogues), Iib
seconde édition de cet ouvrage a été publiée
dans la mirae ville en 1811 , la troisième
iGénes, en 1821, la quatrième à Milan,
chei Giov. Biccordi, en 1823. One tra-
duction française de ces élémens a para 1
Lyon cbet Cartanx, sons ce titre : Gnun-
maire musicale ou théorie des piiacipei
(& musique , par demandes et par rém
pontet, adoptée par le contervatoùv de
îdbïCoOgIc
IM
ASl
IffiLfn pour tbuUvcUon de t»i ilhoat,
traduite de l' italien , 1819, in-S", avae
daiue plaacbM. Une deuiième édition da
cette tradaetien • pam en 183S, eka la
arfinitditcnr.C.C. fiiittBN-apDbliéaiuii,
W allenand, one tntdaatian libra du livra
d'iiwli, ohaSchatt,* MaTBBee, «n 18t4.
\tt mérite da Mt ooTraga ooniiste dam la
concision et la clarté. 3" L'MlUvo al
Ctndtaia, Milan, Riocardi, in-fblio obi.
Ce livre ^mentaîre ut i&yité en trala
partie* i le pramièn oantient dei leçanida
cl««eciB,laMMDdEir>i|«del'BceoiiipB^e-
Bteat de la haua chiffrée, la troiiitme eft
on petit traité d'harmeoie avec des initrus-
tiOBï p»uT l'aoconipegneinent de la parti-
tien^ S" Primi elemenli péril canto,ea»
dieci arietim ittrwltive per otuUare tH
iNMMgniM, Milan, Riccardj.in-iâl.ebl.
4° Sleauntiper il coittrabaiso, cou wta
muav» nuutiera iH digitare, Milan, Rio-
•ardi, 18i3, in-folie abl. S» TraUato
d'«rmoniaed'acconipagnamento,m\tn,
Riocardi, 1813, 139 page* in-folio. Atioll
a (Bivi dam cet oavre^ la doctrine da
V. Valotti IDF lu venterKmeni dliei^
moaie, lliéorie irralionnelle qni avnit déjà
tu déveli^pée par le P. Sabbatini dans
aoD tMÏté de la btiât chiffrée, et qni sera
te^nrt rejetéc par tout bon harmoniste ,
Mr on j admet le rëiolation, repcnuée
par rardlle, des disaonnaneei, non par le
■WDTenient des notes diincnnantes ellei-
tnémei, inait par cdlei qni leur servent
de soutien. 6* Dialoghitid trallalo d'an-
di composiiione e daecampàgnamenlo
del rtgio conurvatorlo di musica il*
Xilano, Milan, Riccordi, 18U, 95 ptiget
ia-S».
Dans les coaapeiitlons sérianses , Arioll
• naBqni de feree; maii dani Isa aira et
lea daos avec aceompagnement de piano.
Il t'est fait nne répoUtion méritée par l'ei-
prcsBioQ et la graee de ses mélodies. On
pcat considérer see oaTrBg«s en ee genre
«eaime le type des iwctiirves, que beao-
ASP
d'ans maDiire plot on maisi beoMaN.
Comme théoricien, 11 n'a rien inventé)
mais la natare l'avait doué d'na seprit
métlwdiqne et de l'art d'exposer avec elarlé
ce qa'il Hvait i aa sont ea goalitéi qw
brillent sartaat dens les aaf ra^ éUmiKi
tairas qn'il a publiée. La repae dent H a
joni dans le* qninse on saiie dern>èi«i nn
aéet de *a vie lai a pe-raii d'acbeTtr aa
traité de oontrepoiot qu'il avait eomoMeeé
depoiï longtemps, et aaqnel il a donné la
litre de II Maettro di campariûaaet ea^
▼rage destiné à fain snila à aan tnili
d'harmoDie. M. Riccordi, éditear de mai
sfqnei Milan, l'est chargé de se publication.
Asioli a wsié de *i«re à Corrcgfia, 1*
36 nui 1832.
ASPELMàTER on &8PSLMETEB
(pBàHçoii) , mnsicieo et eompaeitear aa
service de l'en pcrenr d'Antriebc, mortt
Vienne le 9 aoAt 1786, l'eHfait ceanaHft
par les oatngei laivans : 1* Her Kindtr
der natmr (le* Enfani de la natare) ; Z° Ltr
StMrnt (l'Orage) ) 3" P^gmaiMM; i* .iga-
mamnonveng^, balletjSoZa LmandM»
i/ia'ton;, ballet; &> I MonSpagmuii,
idem. Il a oompasé anssi Six dmoi pair
vhloit et vialoaeelle , six triot , wa
ijuaUioTê pour violon , et dix êiriiuutu
pour de* iaetnanenâ à vent.
A8PERl(DMiii.E),néeétta«eeal807,
a éladié la mntiqne dis sea premières un
nées , et a acqnii da Uleat dans l'art dn
cbent et sur le piana. Elle a refadasIefeM
d'harmonie et de compositioa de Fiiia-
vanti. En1827elleaécrit ponrletbéàtrt
yklle on opéra intitnlé Le JweHtHre di
Mua giomiitaj qni a été repréienté le 13
mai. Le pnblic a si bien aoeneilli celte
première production de sa plame é II pr^
mière représentation et anz snlTules,
qn'tlle a été obligée de quitter plnsieon
&is le piano peur se présenter sur I* seèae.
ASPLIND (....), savant soédou, qui
Técatvemle milieu do dix-hnilième sitel*)
a publié une dissertation intitulée i B*
BorologUi MuKM'AHtamttlii , UpM)>
1731.
îdbïCoogIc
AST
ASVUhh ^ OBMGU ) , jauni pinùta
anglais, né en 1813 , escitait l'admiration
de leg compatriotea de» Tige ^ huit aat,
par le brillaot et le fini de ton eiéciitioni
Bien ^oe m vain fdt trop p«tit« pour ant-
brauer retend aa de l'octaTe, iljoaaitlM
eompotitioni leapliudifficilcadeBiunmel,
de Motclielè* et de Kalkbrenner sana en
nlentir le moaTen^nt , et dam l'iniegtioii
dea «Qteare. Telle était l'heuraïue organii
aalien du jeune Aspail qa'çQ pourait aap^
rer de le voir se plaoar dd jogr parmi In
pianiatet lei plu* diitingnéi , mail nue
maladiedepaîtrinel'aMnduit an tombean
lonqn'îl entrait A peire dana aa dia-buii
tîime année. 11 est mort A LcamlDgton le
20 aodt 1832, et h* obaèqaea ont élé faitea
à Nottingham deux jonr* apria.
AS&ENSIO (noM càiLo) , prol^Mcnr de
piano , né à Madrid , ven 1786, g'eat fixé 1
Palarnie, en Sicile, où il a publié en 1815 >
Scuola per btn tuouare il piamo /aHe,
AS£M AÏEH ()»ii), arganitte 1 Saltr
bonrg et eniuite A la cour de Vienne, t'eat
fait connaitre par quelque* ouTertuTes at
pu de* pièce* poar la dtatecin qui ont été
|r«véea A Vienne.
ASTABlTTi (itHvisi), compoiitear
dramatiqaa , né i Napte* ver* 1749, ent
nne graude répntation en Italie et rénaait
en diflercn* genre* , mai* principalement
dan* l'eipresBioD des tituations comiquss.
Dan* le coar* da aept annén , il écrifit pin*
de qnalone opérai ; ceini de Circé »l
XJfy*se entnn (uoai* prodigieux, non len-
lement en Italie , mais anaii en Allemagne,
oà il fut reprétenU *er* 1787.
On connaît de lui i La Conlasaa £
Bimbinpoli, 1772; I yisiotuiri, 1772|'
Fttuste d'Aoïor» , o lajarsa non tifa,
ma ti prova ,V}Ti; Il Marito che atm
ha mtaglie, 1774; / Fiiotofi immaginarif
17S9. La ConUttina; Il Principe tpom-
driaco, 1774} La Critiea teatralc, 1775)
// Mondo délia Lima, 1 775 ; Xa Damma
immagitiaria , 1777 ; L'Isola di Btngoli,
1777; Jrmida,V77;CiKee UUsst,
1777: JficoUilo bella vi(a, 1779. Ban*
AST
la?
l'antomsa de 1791 , il dmnq A Teniie :
/ Capprici in oKore, et an carnaial da
1792 // Mtdico Parigino, dan* la mén»
Tilte. Gerber { Ifeue» Siagr, Lt^. d«r
Tonkwull.) cite ansai do cet auteur : £*|
MoUna^^l^,l,^. bnfla, 1783,4 lUfana)
// Diveriiioêi^o w oampagMi, op. ba^,
1783 , A Dr«de; Il Frtuuxsv bittofto,
op. bnSa, 1786, ibid) Il PamuMv*,
1793, A Berlin.
La manière de m aonipoailear la np-
procba dfl celle d'Anlbaii, etl'on peatdiM
qu'il a le* niAmea ^wlitét et Isa «Amea
défauts. La conpa de sa* air* et de *e* maih
caaiu d'eniemUc est benreusa) *ea aooam*
pognemaostont asseipart, niais trop nus)
aet chants s«nt gracieu, mai* il* mt»*
qnent d'originalité,
ASTON (Bi)eDU),argani*teanglait*BW|
le règne de Henri VUI, antenr d'an 7!i
Iteiaa A cinq voiz , qni eat maintenant
dan* lahibliothèqoedacoll^demntlqn*
d'Oxford,
ASTOHGA (LB Biaoïi ■*). néenaictla.
vers la fin dn I7»* liècla. Ait «a granda
faveur A la eonr de l'emperanr Léopald.
En 1726, il fit reprJ«eoter A Tienne In
pastorale de ili;^, dont il avait oompoié
la niuiiqoe. Après avoirété aDcceaiivement
en Eapagne, en Portugal et A Livonrae,
il *e rendit A Londres, oà il demeura doua
ans. De là il alla en Bohème, et enfin à
Breslan , où l'on eiécnta aa paatarale da
Dt^a* aveo «ntant de snccès qu'elle e»
Rvait en A Vienne. Parmi ae* nombreoaai
oompotilioni , on ne peat citer que laa soi-
vante* : 1° Stahat mattr, qui fnt «itenté
A Oiford, en 1753, et qni obtint beanmnp
d'applandissemen* ; 2' Dajhe, opéra, en
1726; 5* Cantate, Quaitdo pento , elc.|
4» Cantate : Toma Jprile ; 5* CanUto t
la tfuesto cor. Boroey loue dan* eea eao-
tate*, qui passent pour 4tre te* meiUearea,
lagraee et la simplicité de la compaaition.
6* Cantate; Cloriuda, f'ia t'ornai, tita.
7" Cantate : Palpilar già sento il cor.
Reicbardt posséduil quelque* mqrceaoi
inédit* de la çompotilion d'A«t4rga<
îdbïCoOgIc
138
Asn
■ ASTRUA (iiimiB), excellente cnU-
trice, néeà Graglia, pris de Verceîl , en
1733 , débaU ma grand thJAtre de Turin
en 1750, et joaa, dans la même année,
■ux nocet de Ticlor Âmédée , le rAle de
prima donna dana l'opéra de La VUtoria
d^InUneo. Elle passa ensnite eu lerrice
de la coar de Berlin , qu'elle ne quitta que
pour retenir i TdHd , où elle est morte en
1792 , à l'âge de pri-a de soixante ans.
ASDLA {jBAH-HAiiB) ' , prêtre et com-
positenr pour lVgliie,né a Térane, flo-
rittait len 1570. Ses compositioni , en
contrepoint sur le plaïa-chant , sont dans
la manière de Constant Porta : le style en
e«t très par. 11 a publié : 1" Introitus et
Alïeîuja mùsantm .,omnium majorum
soletinitatum totias anni super canlu
piano, quatuor vocum, Venise, 1565 ,
10-4"; 2° FaUi bordoni sopra gli otto
tttoni ecctesiaslici, ed alcuni 4' M. Fine.
ilu^o, Venise, 1575, 1582, 1584, et
Hilan , 1587 \ 3° respertina omnùtm so-
Itnmitatum psalmodia duoque B, Ftrgi-
nis cantica primi toni , cum quatuor vo-
cibus, Venise, 1578 , in-i° ; 4" Messa a
Quattro -voci , Venise, 1586, in-4' ;
5° Canliones Sacra quatuor vocum, Ve-
nise, 1587,ia-4o; &* Madrigali a due
voci, aecomodati da cantar injïiga di-
versamente sopra unaparte soUi,\em»e,
1587, in-4*; 7' Dua MUsib et decem
ttacrte laudes, trùan vocum, Veniee,
1589, in-^o; 8° Messe sopra gli otto
tuoni ecclesiastici,JAiï»ix,1590 iÔ-CanlO
fermo sopra le messe , inm ed altre cose
ecclesiastiche apparlenenti a suonatori
d'organo per Hspondere al coro, Venise,
1596 , 1602 et 1615. Les autres ouTraget
d'Asnla dont les titres suivent «ont îadi-
qnéi par divera autenrt, maie sans date et
tani indication dn lien de l'impression.
1 0° Misse» qualuorvoctan, lib. II; 1 1 < Sa-
cro sanclm Dei laudes seu motettos octo
vocum; 12' Salve Begina,SeginaCœli a
ATB
Quattro , e motetli a otto; 13* Lammla-
tiones, Benedictus, etc., a set; 14° Ma-
drigali a sei; 15° Sacra canliones qua-
tuor vocibus, lib. 11 : 16» îfova omnium
solemnitatum vesperlina psalmodia sex
vocum; 17' Très Missa sex vocum,
lib. I et II ; 1 8° Duplex camplelorwm et
quatuor antiphona quatuor vocum ;
IQ' Le f^ergine, madrigali a frv, lib. I;
20* Missa octo vocum; il" Miua
pro defunctos, tribus vocibus ; 22° Psal-
mi, kjrmtti et Te Deum quatuor vocum;
23° Conytletorium et atttiphona sex vo-
cum; 24" Nova vespertina psalmodia,
aclo vocum; 25" Lamenloiioni a tn
voci; ^è' Complétas octo vocum. Le P.
Martini a donné qnelqoes morceaux d'A-
Bula dans sou Essai sur le contrepoiat.
Le Père Paolucci a anssi inséré on gridod
du même auteur dans la preroièie partie
de son Arte pratica di contrappanlo,
Asula fat on des maîtres qui dédièrent sa
recueil de psanme* à cinq voix k Palts-
triua, CD 1592, ponrjni marquer la hnia
estime que se; talent leur inspiraient.
ÂTEÉLARD ov ATHELHARD, maint
bénédictin de Bath , en Angleterre, tirait
•ons le règne de Henri 1, vers 1200. lient,
poDj^e temps où il técut, des connais'
sances étendues, qu'il augmenta par ses
toyagies, non senlement en Earope, mais
en Egypte et en Arabie. Il écrivitun traité
des sept arts libéraui , qnî comprenaient
la grammaire, la rhétorique , la dialectî-
qae, la musique, l'aHthmétiqoe, la (vo-
métrie et rartronomie. Ayant appris l'ara-
be, i] traduisit, de cette langue en latin,
le Traité de géométrie d'Eaclide , connu
BOUS le nom d'Élément, et non les ÈU-
Tnens harmomques ie cet tjxtenr, comin*
Laborde {Essai sur la mus., t. 3, p. 567),
Forkel {Jlfgem. LUter.dermusik, p. 488)
et les auteurs du Sictionuaire ]|iitori(]ii*
des Musiciens (Paris, 1810) le diiect.
Les bibliothèques des collèges du Cbrist et
1 nufiu, d'Abn^m Sclud, «I Tim Iramq*^-
îdbyCoOglC
ATH
ie k Trinité i Oxbrd pouèdent lea ma-
BDtcriu des onnages d'AlhiUrd.
ATHÉNÉE , Rramioairien çreo , uqnît
i Naocrati* ea ^ypte , Ten l'an 160 de
l'ire ml^re, «oiu le règne de Marc-Aa-
rile ; il Tirait encore whu celai d'Aleiindre
Sévire, l'an 228 : c'eat tout ce qu'on uit
de* pwtiealariU* deUTte. O^doit AAtbé-
aitt une compilation qoi ■ pour titre : les
Bti/mosophistes oaleBanquetdes savanaj
elle noua ert parvenae preupie complète,
i l'eieqrtion dea deoz premiers lî ares, qne
netu n'aTooa qn'en abrégâ. Cet 0Drra(re««t
précieux par le* reusei^emem qu'il fonr-
nit aur une moltitude d'objets de l'anti-
quité , particolièrement sur l'biatoire de la
mmique det greca , le* écrirain* qui ont
traité de cet art, I« initramena, leur
nsap , la cluuuont , eto. 11 e*t diriaé en
qainae liTra. Dan* le premier , il cet traité
delà musique et de* chanaon* dans le* fe«-
tîna ; le qnatrième contient des renseigne-
loraia aurqnelqae* inatrumens de musique,
le quatonième traite dea jonenrs de flûte;
de* cliaosons, de l'uLilité de la mosique et
delà danse, desinstmmens de tout genre.
Le* manuscrits d'Athénée «ont en petit
nombre , ce qui est d'antaot plus fâcheux
que le texte a été conEidérablement al-
téré dan* ceux que nous possédons : de
là Tient que , malgré les travaux de quel-
que* Barans , nous ne possédons pas encore
BDe édition d'Athénée qui soit comptè-
tement salislaiiante : la mnllenre est
cdle qui a été douitée par Jean Scbveïg-
hcenaer, sous ce titre : Athenœi Deipnosa-
pkistte a eodicibus manuscriplis emert-
davU etc., StrasboBi^, 1601-1807, li
Yol. in-8*. On peut cependant consulter
«naw arec fruit l'éditiou donnée par Ca-
taobon en deux rolames in-fol. Les cinq
premier* Tolamei de l'édition de Schveig-
bttDser contiennent le texte grec et laver-
mm latine, les neuf autre* renferment
le* notes et les tables. Parmi ces notes,
celle* dn qnatrième et da quatoriième li-
Trea sont intéressantes pour l'bistaire delà
mnaiqne. L'abbé de KaroUes, qui u'eo-
TOU I.
ATT 139
tendait pat le grec , a donné une mauTaisa
traduction française d'Atliénée, d'après la
Tersion latine, Paris, 1680, )n-4'>. Lefeb-
Tre ds Tillebrune en a publié une autre
ou5 Tolumes in-i= (Paris, 1785-1791) :
celle-ci est peu estimée des saTans. En ce
qui concerne la mnsique , il est érident
qnele traducteur ne saisissait pat toujonra
le sens du texte original.
ATTAIGNANT ( ptEKaa ), imprimeur
de Paris , dans le 16™* siècle , parait avoir
été le premier qui ait imprimé dans cette
riile de la musique arec des caractère*
mobiles. Ceux dont il se serrait aTaient
été grarés par Pierre Hautïn, graTenr,
fondeur et imprimeur de Paria , qui en fit
les premiers poinçons en 1525. Pierre At-
taignant paraît en aroir fait l'essai dans le
premier livre de motels â quatre et dnq
voix de divers auteurs qu'il publia en 1527|
in-8° oblong, avec des lettres gothiques.
Dix-neuf antres livres de cette collection
parurent à des époques plus on moiuséloi-
gnéea jusqa'eu 1556. Leur collection forme
cinq volumes. Cestun recueil précieux ponr
l'histoire de la musique française : on y
trouve des compositions de roaistre Gosse,
Nicolas Gombert, Cbodin , Hesdin , Con-
silium.Certon, Rousée, Mouton, Hotti-
net, A. Momable, G. Le Hoy, Mancbi-
court, Gnillanme Le Heartenr, Vermont
l'alné, Ricbafort, H. Latson, l'Héritier,
Lnpi, Lebmn, Wyllart, Feuin , L'Eu-
fitnt, Honlu, Verdelot ,G. LonTet,Divi-
tis , Jacquet , De La Fage , Longueval ,
Gascogne, Briant et Paisereau [foy. ces
noms). Le litre de chaque livre varie en
raison de son objet. Par exemple te sep-
tième'livre, qui contient vingt-quatre mo-
tets pour le dimanche de l'Avent, la Nati-
vité,etc., a ponr titre :Jt/ujcca/MnMtef/0.t
quatuor, quinque et sex -oocum modulas
Sominici adventûs, nativitatisque ejus ,
ne sanclorum eo tempare occurrentiur»
kabet. Parisiis in vico Citharx , apnd Pe-
trum Attaingnant (aux antres livres, ^f-
biignant, excepté au oniième où il y a
aiuii AUaingnant ) tmisux caicogra-
îdbïCoOglc
180
ATT
^Aum pr^>e sanclerum Cotau et Stf
miani tentplum, cum gnUia et privUegio
christîanitsintij'raricorum B^is. I<fl titre
do hoûiènie livre. e^t ; JfX musicelet mo-
teUot qualaor , çuitftiua vtl 4tx vocum
modidos liobet, M^ate decembri 1534,.
Parimf , etc. Onte litrsa 4» chanioiu
fronçiiiHs à quatre p^ie», par le* mtroei
auteun , ont été auui pu}ili^ à la mémt
^HMjue par- Pierre Attaigaant, «n 4 fol.
ip-S" obi. Le preniiiT livre eit daté de
1530 ; mais ce doit itrt nue réimpresiioD,
car dani l'exenplaire qui eat i la Bihlio-
ttièquedu Roi(a<>2689,in-8° V). lenea-
Titme liTTC porte la date de 1529, et le
cinqnième e*t de 152S. Lei liire* 2* , 3< ,
4" > €* et 6* ne sont pa« data. Voici le
titre du cinquième lirre; Trente et quatn
ehonsoM nuuicales à quatre parties im-
primées à Paris le XXHl' jour de jaU'
viermU. r.C.XXf^UI par Pierre ^tlai-
pmnt, demourant ea la me de la Barpe
prit l'élise Sainct Cosme, detquelies la
table ientifjrt. Les nomi dei aateun de
cet clianioDi ne K trooTeii t ni duiB ce lÎTre,
ni dans le» deuiième, quatrième , liiième,
buitiècDe etneavième. Le oDiième livre ne
(patient que des chansonB de Clément Jan'
Qeqnîn; en Toiei le titre : Chansons de
Maiftre CLémetit Jtutneqiûn, noufelle-
metU et correctement imprimées à Pari»
par Pierre" AUeifftant (sic), demmirant A
la rae de la Barpe devant le bout de la
I3tf des Mathurins près l'église de Saiact
Cetme (i>anadate).Leschanson« contenue»
dans ce i«caeil cent det pièces plu* déie-,
loppiesqneletantres^ceiont : l'iechant
dm Oyieanx {Réi>eill^t-w>us)i Sp. La guerre
{Écoutiez, écousiei); 3° La Chaut (Gen-
tilt veneurs) ; 4< L'alouette ( Or sus, or
sut);5''Laspovrecœur(V, Jannequin)^
11 T a atusi deux recueils de motets i qua-
Veet cinq partiel imprimés par Âttaignant
et qni *ont difTérens de ceux qui ont éU
cit^s précédemment. Le premier, sans date
et sans noms d'auteurs, a ponr titre : Mo-
tet* nouvellement imprimés à Paris par
Pierre Jttaiffumtx demeuraniàtarueda
ATT
la Barpeptit St. Canne; le MeMdûrti*
tnlé : Xll moleit à quatre et cimf voue
composés par les authews cy desaûtA%
eâcripls, nagMtres imprimés à Paris pa^
Pierre Jttaignant, demourmnt ilarm
delà Barpe prié l'égiise de SaiiiclQ>sme.
Cereeneil,datédMcalendeid'oclolKlS19,
Mntient de« aompMitioiu de Gasnbert, dt
Clandin (Claude de Sermirr. V. ce nom),
de On Croe , de Vonton , de Dorle «t di
Peslouget.
Il est remarquable quel'iii^trimev dent
il l'ai^it dans cet article a ortliagraphiA
son nom de diverse* manièn*} sar mi
reeneils en tnmve Attaignmnt , JUain-
gnant et Mteigmmt. Ce peu d'euetitttdt
dans l'ortlMfraphedes nom* s'ett repreduit
depnis le moyen Ige jusqu'an «onmenoe-
Bcnt du dii^septième siècle.
Atteignant imprimait «acoreen 1543,
car il a publié dam cette année un lÀm
de daneeries à six parties, par Consi'
/ûim, 1 vol. in-4<'obl.t mais il araiteaNf
de vivre en 1556 , car è cette époque se
Alt sa veuve qui poblia plasienn livM
de piècK de violet A cinq parties, par Ger>
vaise {Foyr. ce nom).
Les caractères de mnsiqne des éditiou
d'Atteignant ont asaeids netteté) moisili
n'ont pas l'élégance de ceux dont s« serri-
lent i peu près de son temps Adrien Le
Boy et Hobert Ballard; ceux-ci avaient
été gravés en 1540 par Gaillanme Le Bit
gravenr, fondeur at imprimenr à Poil
<Voy, Le Bé\. Les livres de inasiqiK ■■»•
primée par Atteignant aant d'nne nrM4
excessive.
ATTET (ti.Lv) , amateur de nnsiqoe i
Londres, an commencement du 17^* tiè<
de , a publié : Thejirst book ofeffretvf
fourparts with tablalurejbr iMe tête,
sa made thaï ail the paris me^ be plai4
logel/ier with the lute, or om wtffM
■vith the lute and baas viol, LradiaS)
1622, in-fol. (Premier livre d'airs i qua-
tre voix en toblatori de lutk. de telle sort*
que tontes les parties peavsot être siée»-
tée* enaernblfl BToe k lolb, M ckantées par
îdbïCoOgIc
ATT
mu Toù «VM lewmpigiieneat âa Intli at
de baMe de viole,)
iTTWOOD (THOMAt), compoiiUiu
anflaii , £U d'an charboonier , naquit ^
1767. A l'ftfe de neufatu il entra comoH
eafant de ahiew i la chapelle royale , et
commenta ton Vacation moiicale «oat le
diocleiir Nare* et «nu* aon locceuaar la
doctenr Ayrton. Apre» aroir fv»6 cinq
ant dani celte école, il eut occaaion de
chanter devant le prince de Galle* , qui la
frit août la protection , et l'enToja f tadigr
i Naplca la componti«a et le cbaot, Sea
naltrea furaqt Pliilippe Ciuqae at Latilla.
De Naptea il alla A Vienne, où il re^t,
diit-an, dei canacili et de» leçon* de Hocart,
jetfqu'm 1786. De ntonr en Angleterre ,
il Tut attaché i la mnaiqne particulitre d«
princfl de Gallea , puii il devint maitre da
■anaiqiw de la dacfaaM* d'York et de la
M da GaUe*. En 1795, H. Att*ood
a h Jouet dan* l'amplai d'organiite
d« Sain^Paul, al «n 1 796 il okint la plaoa
da evmpoaitnir da la chapelle rojale , en
lanpbeament da S. Dvpnii, décédé. Enfin
il ■ jtéadnii ea 18âl «unOM mambra de
)t dMfielle paiiiBBlitre d« itoi, k Brighton,
Parmi l*a nombreux opéra* qo'il a
forita peor la théttre, leeplaa canniif »ant
cen-ci t 1° Priioner (la Priwanier ) , A
]>niry-Una, en 1793; 2° Adopud CkUd
(l'Enfant Bdoptif),ibid., 1793; 3<> Caer.
navtm castU {le Cliâteau de Caernavon) ,
Ha7-N*rkat, 1793; i- Poor SaiioriU
pauvra lUtabt), Covont-Garden, 1795 )
&°iSDM^I^r({IeBCoittrekandien), Dnuy*
Lane, 1796( 6<>Jtfoii(A o/UietiUe (l'Eaf
bonehara do Nil), Covent-Gardea, 179S|
7' M Jltiy al Rome (on Jour i Rama),
d«Teiti«iamanl , Covent-Garden, 1798)
^CaMlleofSorealo (leCUtcan de Sa.
NMo), ap. con. , ^-Xarket, 1799)
9> Magia Oak (te CUne magiqne) , paa>
tamime,Cov«Bt«ard(n, 179&; 10* OU
C!la(AM-Jla>(IeTieui Marchand d'EabiU),
intMmcde, idem, 1799; 11° Sed-Crot4
MaighU (leaCbcvalier* de la Cnûx-Rau^),
BtïfMvkrt, 17W( 12° S, Dtwid'i d^
AtTB
181
<]0 jour de Saint-Dand), Arca, ISOA;
15° True fritnd» (lei Vrai* Amia), 1 Co-
vant^arden , 1600. Ootre cet onvragaa,
H. AttWBod acompoaépliuieartaaTreada
BUiatea pour piano , et de* leçon* progret-
aivaa ponr cet inibramM* , qui ont été
gravées chca Clemanti , i Lonfoe. Il A
éerit aoaii beanoonp de manqua fé^liaa
ponr le «orice de la obapella royale , at
notamment l'antienne a vae ohau r et «r«ke^
tre poD r le oomvnaement du roi Geo i^etl V,
qni eat d'nne beauté remarqaable. M. Att-
waod te diatingna entre le* maiieieBa an-
g'Iais pir un i^leplaiadegedtetdeparetét
m aHuiqiia a de la fei«e, de reipratijm) «t
de Vt&x. It att rioheui que le toi da l'AiH
^etaire tait ti paa favorable k la munquav
qu'un arli*te ai digtingné aeit obligi da
renonocr à laoarriire de glaireqn'il aurait
pn parmnrir ponr t» lirrer uniquement A
l'enteignement.
ATYS (...), créait, néèla Kartiniqoa
an eommenoemant du 18**siè()Ie, a eem*
paaé tix Kmitetpourlajldie, enformt
tt» eom>«rsaiioA , dont la partitian manuk
awite t» tnmve i la BibliMhéqna du Koi(
A Pari*.
ATZE (rafo^ie), mutieien né en Alla-
magna, était arganîttai Bml au vert 1815;
^nit lort il a qnitté cetu ville pour alla-
an Runie , aà il att enmre (163S). Atie
estuDartittadiitingné comme organftte et
comme pionirta ; il a Aiit admirer partout la
délicateiae et la précition de «on jen. On a
de lui ; 1* Polonaiae ponr le piano, Lejp-
aick, Hoimeitter; 2° Dm poor piano at
TÎ^on , iBuvre 2* ; 3* Polcmaise ponr h
piaDo,iauvre9*,BerKn,Fontert4>Granda
polonaise, dédiée i M" Amalie KorefÎM;
Dretlaa, Fertter et Uofimann, tennc 10^
6' Pot-pourri p<mr la piano, eeuvre ll"^
ibid.
AUBER (nAMin^nÀaçon'BSFai*), aé
tCoen, le S9 janvier 1784, dans un voyage
que lea parent firent ea cetU ville, eitfil*
d'un marchand d'eatampei de Pafii, dont
la aitnation était aiaée, Doaé det ^na
hennaaei diiqiQiition» pou- la motiqu»,
9*
îdbïCoOgIc
18»
ATJB
M. Anlier étudia d'abord cet art comme
un objet d'agrément. Après avoir apprît h
joner da piano mu la direction de Ladur-
BCT, il fut earoj6 i Londrea poor y soivre
la prolcuion da commerce; maû bientAt
d^odté d'un état pour leqoel il ne »e «en-
tait point né, il rerint i Pari*. Accueilli
dUM la monde avec plaitir i canse de ion
talent et de wn etprit, il commença i le
jàire connaître par de petitei compoiitiont
tellet (pue dea romancei : qnelijaea-iiaei
de ceUei-ci eurent mi inccèade vogue. Un
trio poor piano, Tiolon et violoncelle, qu'il
pnUiarenlemëme temps à Paris, fit voir
qu'il pouvait traiter avec talent la muû-
que inetrumentale. D'autrei ouvragei plu
soiuidérablet vinrent bientôt augmenter
M réputation parmi le» vtiitei. Il était
lié d'amitié avec le célèbre violoncelliita
Laraare ; celui-ci avait un ityle tout par-
ticulier dana sa manière de jouer de la
iMsae, et il désirait le propager par un
genre de muti^ qui loi fût propie ; mai*
par une aii^ularité qu'il serait difficile
d'espliquer, il n'avait pas une idée mélo-
dique ni un trait dans la tête qu'on pdt
employei; dau nn morceau de mosiqne.
A sa prière, M . Anber écrivit tous les con-
oertcs de basse qni ont para sou le nom
de ce virtuose , et même qoelques autres
qui S4>nt reatés en manuscrit. Le pnblio
urojait que oes concerto* étaient de I^-
mare; mais tons les artiste* savaient qu'ils
étaient dus au talent de H. Aober. lie
caractère original de cette musique pro-
duisit une asset vive sensation dans le
monde , et l'on prévit dès lors que le jeune
oompositeor 1 qui on ]a devait se ferait
on joor nne brillante réputation. Vers le
même temps, H. Aober écrivit un con-
certo de violon qui fut exécuté an con8er><
vatoire de musique de Paris par H, Haxa*,
et qni obtint nu brillant succès.
Le désir de travailler pour le tbéltre Ini
■Tait déjà fait remettre en musique l'an-
cien opéra comique intitulé Juiie, avec
accompagnement de deux violons , deux
■ItM, violoncelle et contrebasse. Cet oa-
ÀUB
vrage, qui renfermait ptnsienn n
charDiBQs , fut représenté sur nn théltre
d'amateurs k Parie, et reçut beaucoup
d'applaudissemeoe. Peu de temps spiès,
M. Auber écrivit pour le petit théfltre de
H. de Caraman, prince de Cbiroey, un
autre opéra avec orcbertre complet, dont 0
a tiré depuis lors plusieurs morceaux pour
ses autres onvroges.
Halgré ses succès, qui jusqu'alorsavaient
été renfermés daos le cercle d'un certab
monde d'artiste* et d'amateurs, H. Aober
s'apercevait quesesétudesmusicalesavaient
été ÎDCompUte* et que le savoir lui mau-
quait dans l'art d'écrire ; il voulut achever
son éducation sous ce rapport , et se lina
i de* travaux sérieux soua la direction di
H. Cherubini. Ces études terminée*, il
écrivit une messe A quatre voii dont il a
tiré depuis la prière de son opéra de Is
Muette de PortUri. En 1813, il fit son
début en public par un opéra en un acte
qu'il fit représenter au théâtre Fejdeiu
Bou* le titre du Séjour militaire. Ctt ou-
vrage ne justifia pas les eapéranoes que le*
premiers estais de H. Auber avaient lait
naître; on n'y tronvait rien de la grâce et
de l'originalité d'idée* qni avaient hil ap-
plaudir se* premières productions. Un repos
de plusieurs années suivit cet échec , et le
compoiiteur semUait avoir renoncé i une
carrière où l'attendaient de brillau succès,
lorsqu'un dérangement de fortune et la
mort du pèrede M. Auber obligèrent cdni-
ci à chercber des ressources pour son ens-
tence dans l'eierdce d'un art qui n'avait
été pDurlui jusqu'alors qu'an délasseoMnt-
En 1819, il fit repi^senter A l'Opéia-Caoù*
que le Testament et Us BitleU doux,
opéra en un acte. Cet ouvrage fut moin*
heureux encore que ne l'avait été le pre-
mier essai public dea talens de H. Auber.
Déjil'on accuMut de partialité et de juge-
mens de coterie les éloges qui lui avaieat
été prodigués ; mai* bientôt le compositeur
te releva par la Bergkre chdlelaine, opéra
en trais actes qui fut joué an même tbéêtn
dans les premien moi* d« 1820. Dm idée*
îdbïCoOgIc
AUB
origioalei , de la milodie , nue ÙMlramea-
tAtion élégante et des intentions drama-
tiqnes diatinguent cet onvrage, qai obtint
un «accès complet , et qn'on peut consi-
dérer comme le premier fondement de la
brillante répqtation de »on antenr. Emma
ou la Promesse imprudente, opéra en
troii acte* , joué en 1821 , acheva ce qne
la Bergère châtelaine avait commencé ,
et dèt lort H> Auber ne connut plus qoe
detsoccèg.
Daiu le» deux ontrage* qui vieonnit
d'être cité*, ce compositeur s'était livré A
rindividoalité de sesidées, et avait fait en-
tntdic une mniiqne dont le style lai était
propre. Mais & cette époque commença,
en France, le grand saccis des opéras de
]lauini,et, comme beaucoup de biusiciens,
U. Auber modifia sa manière en y intro-
doisant quelques -a nés des formules dn
style dn maître de Pesaro. Ses mélodies
cessèrent d'être expressives et se sarchar-
gèrent d'omemens et de traits qui n'é-
taient pas toDJoars d'accord avec la posi-
tion et le caractère des personnages; en
Ha mot , il se soumit au godt du moment
aa lien d'imposer le sien : il voulait des
snccèa, et il était plus facile de les obtenir
ainsi qne de les devoir à soi-même. De
remploi constant de certains moyens d'ef-
fet adoptés par H. Aaber, devait résulter
une certaine roonotonie de style qui est
en efSrt le mal radical des opéras de ce
compositeur qui ont succédé i Emma et
à la Ser^re chdlelame, bien que ces
ouvrages renferment des parties fort re-
marquables qui dénotent an talent dts-
tingoé. LeicesUr, en trois actes (1822) ;
la Ifeige, en trois actes (1S23); le Con-
cert à la Cbur{1824); Léocadie, en trois
actes (lS2i); le Maçon, en trois actes
(1825); Piarella, en trois actes (1826),
laPiaitcée, entroisactes (1828),i^^a'
i>ÙMl/(I, en trois actes (1829), contien-
nent beancoop de morceani fort Jolis et
souvent appliqués à la scène d'une manière
très spiritnelle. Presque tons les petits airs
on couplets de ces ouvrages sont d'une
AUB
183
élance et d'une grâce remarquable*.
Ce qui manque au talent de H. Anber,
c'cat la force , la passion. Presque jamais
il n'a réussi dons les situations qui exi-
geaient de la puissance dramatique. Léo'
cadie, le Maçon, Fioreila, offivnt de cea
situations oA le musicien n'a su faire da
l'eflèt qu'avec du brait : l'expression da
cceur manque dans tout cela. Pourtant il
est jatte de dire que le compesiteor a été
plus heureux dans la Muette de PorÛà,
grand opéra , qui a été joué t l'Académie
royale de Musique , an commencement de
l'année 1828. Li, il y a aussi de forte*
situations qui ont été saisies et bien ren-
dneg. De là vient que cet ouvrage est con-
sidéré t juste titre, en Allemagne, comme
le chef-d'œuvre de H. Auber, On y tronve
d'ailleurs une variété de style qui n'existe
pas dans les opéras sortis postérieurement
de sa plume. Dans le Philtre, jolie baga-
telle jouée au mâme théAtre dans l'été de
1831, M. Auber s'est trouvé dans la nature
de son talent, et sa manière spiritnelle s'y
est reproduite avec avantage. Le Dieu et
la Btyradire et le Serment, faibles pro-
dactions de sa plume trop hAtîv^ ont suc-
cédé à ce petit ouvrage, etoûtplutAt porté
atteinte & la réputation de leur auteur
qu'elles ne l'ont augmentée. On espérait
qu'il se relèverait par Gustave III, grand
opéra en cinq actes, dont le sujet, traité
avec beaucoup de talent par H. Scribe,
offrait au compositeur des aitnations dra-
matiques d'un caractère varié et favorable
k la musiqne ; mais cet espoir a été crod-
lement déçu, car jamais M. Auber n'a
été aussi faible. Si l'ouvrage a obtenu
quelque succès , ce n'est qu'an luxe du
spectacle et k l'habileté de l'entrepreneur
du tbéfltre qn'il a été dû. Chose rare dan*
un opéra , le musicien est resté cette ibit
au-dessons du poète.
M. Anber se propose, dit-on, de te re-
lever de cet écbec dans un opéra comique
qni doit être bientôt représenté : il est
borame en effet A prendre sa revanche ai
son onvrage est don* le genre léger , pour
îdbïCoOgIc
a>4 AUB ADB
loqttd la natOM iscdU* Vtvrit fidt , et Ia>8« de 248 pagea). On j tronn ptwp»
mrtmit «'il a àmné à w futara let mEiu rintérCt da roman : l'antrar «'y montre
aicaaiatrat. Quelqaefaù m eompothenr a artiste, el il y a de la poésie dana ton style.
»katé de aa facilité (A »*e«t un peu trop J'ai tiré de son lirre tout ee qui, dam cet
kùai aller aayiir/Mvjfo. On court mail article, concerne M personne et us Ou-
Il fcdi ki diânow de la fortune et eellei n-ages.
4'iuie durable nnORimëe i celle-ci n'est Le père d'Aulierlenluî enseigna les prê-
ta rtaMifenie qae d'an par déroaement i miers élément de la masiqae. A Tige it
Fart. Malbearcasametit M. Aaber a eoa- 6 ans, il se mit & apprendre senl i jour
'Mat «TMti 1 MB amit qu'il n'aime point dnnoloa,da piano et da violoncelle; mali
adoî qni lui a procaré tant d'avantagiei, aes paréos le destinaient k être institatenr
•É qns sa raiaon Mule triomphe de ses dé- et organiste , et tout ce qui poDTait le dé-
godli Wsqn'il écrit. Cela est d'autant pins toumerde ces proressions lui était interdit.
flalteniqH ion talent est réellement fort Lorsqu'il eut atteint saquatoniènieannje,
tàltiaffui, et qu'areo plos d'amour pouf fl dut aider son père dsni ses leçons ; rnsis
Il tnutique il Borait pu trorailler ponr la ton penchant décidé poar la musiqne loi
poatérité. inspirait du dégoût pour l'état auqnelon le
Jkui oBTragM de H. Auber qtti ont étd destinait.Tersce même temps, le Tioliniste .
iMi pféoédemtnent, il faut ajouter is Ti- Kensleprit enamitiéctluidonnsdesleçonl
tmle, opéra Boroiqae joué tans saee^ en de son instrument '. ces leçons et les repré-
1U6; hndâme en Espagne, écrit en tentations de l'Opéra de Stnttgard , où on
nciété avM fiénid (déMmbia 1813] pour lai avait permis de se rendre qaelquefi^,
la reteor da dao d'Anganlame à Paris , et déreloppèrent ses heareoset dispotitioni
fnelqœt autre* bagatellee. jxnir l'art musical. Les aroaleoTs de ma*
Ah aoit de mai 1825 , H. Anber a Aé aique de Constatt lui fournirent l'occasfon
BMnTilé cberaliet de la légion dlKmnear , d'entendre de bonne musique et de forma
et l'aoadéi^ie des beaai-irts de l'Institut ton godt, car il y faisait sa partie dans les
Ta admis an nombre de tes membres, an symphonies et les antres belles prodaetioni .
ttoit faTrU 1^29. de Haydn et des grands maîtres de cette
AUBERLEN (saiiiiel-oottlob), direc- époque. Cette circonstance lui procnra la
tnr de musique et organiste de la csthé- connaîssanced'EnBlen,TirtuoEedeIachaDi-
^led'Ulm, naquit le 23 noTembrel758, bre da dnci Slnttgard, qai lui donoa dei
à Fellbach, pr«i de Stdttgard, ot son pire leçonsdeTiolon. ArigedeSDantilserenilit
Itaitlnstitntenr. Bien qoelariedea artistes A Hnrrhtirdt comme précepteur dam nne
iwit SOUTentagit^jilesIpeud'eatreeuiquï maison particulière. Ce fut là qu'il ^cnnt
aient Connu le malheur comme Auberlen et ion premier air : il le fit eiécater i Téf\i^
patent langnidanannétatmisérableaussi par un de ses élèfes.
kng'temps qne lui. Sa ne écrite par lui- Après dcut années de t^'onr dani «et
même oiFre na tableau toucliant des tribn- endroit, il retourna chet son pèn ; mais il
lations auxquelles il fut en butte, et da ydemeura peu de temps, parcequ'ilobUn*
Wurage qu'il mit i eorohatlre sa maaraise la permission d'aller 1 Zurich pour y l**
ftrtune. Cet ourrage a été publié A Dlm , miner ses études musicales. !I parti' P*"
en 1824, BOUS ce titre : SamMl Gottlob cettetilleen 1782, etil y troura lerioli'
AaberienÈ nutsikdirtktor und organU- Kiste Henri Ritter , qui lui donna d»
ten am MBnster in Vlm, etc. , teben, leçons. Unemaladieqnicondnisilsonp*'»
MeinungenundSchiksale,vonikmaelba au tombeau le rappela à Fellbach, iA<»
^Sûhreiben (Vie, opinions et aventures de espérait k fiier comme institntcnr ; ■"
BinÉadGetllobAuberlen,eto.,unvolume 11 résista i toutes les instauces qf
îdbïCoOgIc
AUB
ttttat MUi k M nytt, M b !*• Joillat
1784, il ictoarna A Zarich. Il avait «Ion
iÔ àai. Dtnt la mimt anaée il ripooM une
jcaoe fille qui, aiBii qat lui, ne pouMait
vitB. 11 orot ponroir tubrenir aux dé-
pciiMi «ocMioadM par u nonTelle potition
mm wojm de «wocerb j il se mît A voyager
«t râita Saint-Gall , Ceaitance , EaTenv-
bourg, Liadan et qoelqnet autrei Tlllea.
Une maladie de la remme ne loi permit
pai d'aHer jiuqu'à Aofilwarg et Hunicli,
«Dama il an avait le projet. Il retourna
•knci Zuriob, dontleséjoarnelaifutpa»
^ÉTOnUe , oar il y trouva peu d'ilèvea et
Mentit il eat dee dettet qai l'obligèrent i
■ollieiter nna place dani la chapelle de
Stattgard. On ne lui oBt'it que celle de
Muanménir* ; il l'accepta dana l'etpolr
é'tm pmchain avanoamait) mai* l'avan-
tage le plaa réel qu'il retira de m trane-
lation don» cette ville fnt d'y recevoir de*
IcçoDi d« eompo«ition de Poli, maître de
«Ikapalle dn dae. Hslbenreuiement il n'en
profila pae long-tmaps , Car ne tonchaot
aoenn traitement, et n'ayant qn'nn petit
oambre d'élètei , il ne pnt ntbvenir roi
heMin* de la ftmille. Bïentdl il eut dn
«httea , et n situation fat telle qn'il te vit
obligé d'abandonner à sei créanciers le pea
^n'iï possédait, et de qaîtter Stutigard A
pied , MHS vétemens ,wns1inge,sau9arg:ent,
«mmenant avec lui sa remme et son fils,
qiQi tous deux étaient tnalades. Auberlea
pont d'un style pathétique In scènes de
désefpeir qu'il y eut entre IdÎ , sa Temme
et son tnAnt, aprts ce départ précipité.
Il vécut quelque temps dans nne misère
profonde, sans pouvoir trouver d'emploi
vtik pour sw taleni ; enfin une place fort
peb lucrative de directeur de musique k
Zefiogen se préMnta , et 11 en prit posses-
non au mois de janvier 1791 . A son mince
traitement, il joigrnit le produit de quel*
qun levons de piano et de pluaieun uior*
ceani d'harmonie pour clartnettn, flAtn,
bauans , cor* et trompettn , qu'il écrivit
pour nne soôélé d'amateunt^Cn morceaux
dirent en snccèe et furent cause qu'on lui
AUB
18S
ilemMida troll tympbonin A tT*"^ ^''
«bestre pour U mime société. Cndcmièrei
«ompositions tiennent le premier ran^
panni ses ouvrages.
Après neof mois de léjoar k Zofingen,
Anbeiien fnt appelé comme directeur de
musique A Winterthur. LA, il écrivit us
cantates Éloge de la Poésie, Éloge de la
Muaii}ae, pour ViUction d'an bourg-
mestre, son oratorio /a Fête des Oirétlens
sur le Goigotha, dn airs, des duos, des
morceaux de musique instrumentale , et
en 1796, nue messe solennelle qui fnt
considérée comme un tiés bon ouvrage.
L'invasion de la Suisse par In armén
frao^isn le priva tout A coup de sa plaiJe
et de ses moyens d'nistence, après sept aii<
Déndetranquillité. Il partit au mois dejnili
179S pour Essiingen et son eiistence fbt
linée de nouveau aux agitations d'une vie
précaire. Il crut trouver un terme A set
maux lorsqu'au mois de mars de l'année
1800 il entra an service de la dncbetie de
Wurtemberg ; mais U ne Jouit pas long-
temps dn avantagn de cette position, car
la duchnse partit pour Tienne lors de
Feutrée des Français dans le Wurlembei^.
L'hiver suivant une place de professeur de
musique au séminaire de Bebeatiausen ,
près dcTubinge, devint vacante; quoi-
qu'elle fût insuffisante pour sn besoins ,
Âuberleu l'accepta. Ce poste lui fcumit
l'occasion de travailler A l'amélioration db
l'état de la musiqne A Tubinge, et il réus-
sit si bien dans *n trsviui qiie la ville
manifnta l'intention de lut donner nn
supplément de traitement; mais il n'eb
eut jamais rien. Après sept ans d'une il-
tuation asset misérable dans cette ville, il
partit le i novembre 1807 pour Scbat
fouse, où il venait d'ftre appelé comme
directeur de musique. H y trouva de bons
amateurs dont il augmenta le nombre par
ses élÈvn. Ces msourcn lui suggérèrent
le projet d'établir de grandes fêtes musi-
cales dans la Suisse, et ses efiorts forent
couronnés par le succès. La première réu-
nion eut lieu à Lucerne, le Z7 juin 1808.
îdbïCoOgIc
136
AtTB
Od n'y compUit que qnatK-Tingt-hoit
artistes; mais tout étalent de bons i
cieos et Yetlet de la mnsiqae répondit aux
soins quAnberlsn avait pris poor l'or-
ganiser. La seconde fête fnt indiquëepoar
l'anaée suirante, A Zorich, et la troisième,
i Scbafibose. Depnis,rasBociatioa des ma-
giciens de la Suisse a été dans nne pro-
spérité toDJonrs croissante. Pour loi donner
delà consistance, ÂuWlcR fonda, enl816,
une école de chant choral , qui a pris
ensuite aoe grande extension, et écririt
ponr cette institation nnc méthode et des
mélodies A qnatre voix , ainsi qoe des odes
et chants sacrés de Gellert, trois caliiers de
cbants solennels , et plusieurs antres re-
cueils de chants A plnsienrs Toii, qui ont
été tons imprimés A Scliaffonse, en 1816
et 1817. DéjA, en 1809, il avait établi nn
.théâtre d'amateors où ses élères jonaient
de petits opéras : c'est poor ce IhéAtre
qo'il écririt te Jour de naiisance d'une
JUére.
Enfin le moment dn repos vint ponr
Anberlen : le 6 jnin 1817 il fnt nommé
directeur de musique et organiste de la
cathédrale d'Ulm, place honorable et avan-
tageose qu'il occupait encore en 1824,
époque où il écrivit les mémoires de sa fie
dont il a été parlé précédemment.
Outre les ouvrages qui ont été cités, on
«onnatt aussi de sa composition : 1° Vingt-
quatre cbaniona allflmandei avec aceom'
pagnement de piano, Hnlbronn, 1799;
2" Secks ■moderne karacteristiscke ffal-
aer/iir clavier {Six valses ponr le clavecin
dans le style moderne) , 1" , 2' et 3' re-
cneils, œuvre 7*, Angsboui^, 1799; 3°
Vingt-qnatre allemandes et contredanses
pour ledaiecin, ibid,, 1800 j i^Euler-
pens 0[}feram Aller der Graiien {Offran-
des d'Enterpe sur l'autel des Grâces),
1'* suite, 1801^5" Doue allemandes pour
piano-forté, op. 8, Leipsick. Auberlen
avait annoncé en 1786 la publication d'un
journal de musique sens le titre de Porle-
Jeuille musical .■ il devait renfermer des
pièces de chant , de clavecin , des notices
AUB
biograpbiqnei , dei anEcdotet et det u-
ta a rien paru.
AUBËRT (jAcqnu), surnommé le
yieax, violiniste delà chambre du rai,
de l'Opéra et da concert spirituel , entra à
l'académie royale de mnsiqoe, en 1727,
et fut nommé chef det premien riolom
en 17iS, et vers le même tcmpa mrin-
tendant de la mnuqne du duc de BanrbMl.
An mois de moi 1 752,il se retira de l'Opéra,
et il moumt A Bellerille près de Paris , le
19 mai 1753, et non en 1748, conunele
ditLabarde(EssBisnr la Musique), nien
1758, comme l'affirment les aatenrs du
Dictionnaire des Musici^w{fxTit,19iVi^,
Anbertaécrit pour l'Opéra la musique det
ouvrages suivans ; 1° Lu Paix triom-
phante, 1713, ballet non représenté;
2° Diane, divertissement, en 1721, en
société avec Bourgeois ; 5° Le ballet de
vîtigt'quatre heurejS , 1 722 ; 4^ La JteÎM
des Péris, paroles de Faselier, 1725;
5' LafSlechampélrtetguerriire, 1746.
Il reçut 360 livret ponr prix de la muH-
que de cet ouvrage. On a aussi d'Aobert
Le ballet de ChanUUy , cantate, in4*,
obi. Paris , 1728 , et trois livret de sona-
tes ponr le riolon , gravée» A Parti , tans
date.
AIJBEBT(louis), fils aioédn pi^oédeot,
né le 15 mai 1720 , entra comme violiniiU
A l'orchestre de l'Opéra , en 1 731 , A l'ige
de 11 ans, et quelques années apiét aa
concert spirituel. An mois de teptemhie
1755, il obtint la place de chef des pre-
miers violons de l'Opéra , place qu'avait
occupée son père. C'est en cette qualité qu'il
était suppléant de Chéron pour battre la
mesure; il conserva cet eoiploî jusqu'en
1771 , époque de sa retraite. 11 vivait »-
core en 1798 , et jouissait d'une penson
do 1 000 fr. sur la caisse de l'Opéra. Aubert
a publié sii livres de solos pour le violon ,
six livre* de duos , deux concertos, et qud-
ques antres ouvrages, tous gravés i Pans
sans date. 11 a écrit pour l'Opéra : 1° !•*
musique d'un pas de deux dan» I'kW «
l'Espagne , de \' Europe galante, à la re-
îdbïCoOglc
ACB
prÎM d« 1755. Ce morcMa a étd iatiré
don* on Une de symphooies i ^itre par-
tie* dédi j A la marquiae de Villaray et pu-
blia en 1756 j i" La muiiqDe d'an pai de
<ii, ajouté an dernier acte de Roland, ea
1755 ; 5" Une cbaconiw dans AlcUmne ,
ma 1756.
ADBEai (L'iBii jiiN-LODis), frère du
précédent, né k Paris, le 15 février 1731,
DMtrt dana la même ville , le 10 novembra
1814, a*eit fait connaître par qadqae*
onTragei de littéralnre , an noinbre dea-
qneli se timiTe nne Bdfutation tuifie et
détailla des principes de Ht. Bousseau
de Genève, touchant la musique fran-
çaite , adressée à lui-m&ne , en réponse
à sa lettre, Parii , 1754, iii-8<>.
AUB£RT{"'*),plQiconnogaiu la nom
XAuberti, était Tioloocelliite k la Comé-
die italienne, et monrot i Paris, enlSOS.
n a poLIié : !■> Six «olo* ponr le riolon-
celle , op. I , Paria ; 2° Six duos pour le
même ùutmroent, op. 2, Ibid.
ADBERT (riuM-PBiHçois-oitviBB),
né i Amieiu , en 1 763 , apprit i la mal-
triae de cette ville 1m premier* élément
delamiuîqae, et parvint par ton tratail
et lans la «econrt d'ancau maitre à joner
fort bien du violoncelle. Élant vma k
Parii, il entrai l'oTcbeitrede rOpéra-Comi-
qve,oà il e«t resté pendant vingt-cinq niu.
11 a publié deox méthodes de violoncelle,
et il fut le premier en France qui fit suc-
céder na bon livre élémentaire pour cet
inatrnment aoz onvraget insnOisans de
CnpiaetdeTillière. lia de plni composé:
1° Trois quatuors ponr deux violons , alto
et bosse, op. 1, Zurich, 1796; 2° Trois
idem, op. 2; 3* Trois doos poar deux vio-
Joacelles, op. 3; i," Trois idem, op. 5;
5' Traii idem, op. 6; 6° Trois idem,
op. 7 ; Études pour le violoncelle, snivies
de trois duos et de trois sonates , op. 8 ; et
enfin bnit livres de sonates pour le même
instrament. H. Olivier Âobert a publié
nne brochure de 44 pages in-12, sons ce
titre : Histoire abnigée de la musique
ancietuteet moderne, ou réflexions sur
AUB
187
ce qu'il a y de plus probable dans Ug
écrits qui ont traita ce sujet, Paris, 1827.
Dans l'introduction de ce petit ouvrage,
l'antenr dit qu'il n'a pu se décider à garder
en portefeDille ce fruit de vingt-cinq an-
nées de recherches et de réflexions I C'est
beaucoup de temps employa pour peu de
ACBÉRYDU BOULLET (ntuniirT-
Louis) , né i Temenil ( département de
l'Eure), le 9 décembre 1796, ent ponr
premier maître de musique son pire qui
était bon musicien. Al'ige de 5 ans il était
déji assez instmit pour lire toute espèce
de moiiqneilivre ouvert i à 10 ans il était
assez habile sur la flûte et sur le cor pour
jouer sur ces instruroens des concertos
difficiles. Après avoir reçu quelques leçon*
d'harmonie , il écrivit , A l'Age de 11 ans ,
des marches et des pas redoublés qui furent
exécutés par la musique de la ville, Ea
1808 , H. Aubéry du Boulley fnt envoyé
A Paris pour y continuer ses étude* mosî-
eales. Il eut d'abord pour professeur de
composition H. Bomigny ; ensuite Héhul
et enfin H, Cberuhini perfectionnèrent ses
que ayant été fermé en 1S15 , H. Aubéry
du Boulley retourna à Vemeuil où il te
maria. Rempli du plus vif enUiODiÏBsme
pour la musique, il saisissait alors loutet
de coopère
étaient donnés par les artistes et les ai
tenrs dans les villes qui environnent Ver-
neuil , telles qu'E vreus ,Vernon, Dreux, etc.
Jusqu'en 1820, la musique n'avait été
qn'un plaisir pour lui; mais A cette épo-
que, il en fit SB profession. Ualgré la
multiplicité de ses occupations, il trou-
vait le temps d'écrire ; c'est ainsi qu'il
fit en 1824, la musique d'un opéra inti-
tulé : Les Amans querelleurs, qui fut
Kçu à rOpéra-Comique, mais dont l'au-
teur des paroles retira le livret pour l'ar-
ranger en vaudeville qui fut joué sans
succès au gymnase. H. Aubéry du Boul-
ley écrivit aussi dans le même temps
beaucoup de mutiqae instrumentale qui
îdbïCoOgIc
118
ÀCB
fant Am AilUrta» AiUmara dt Pari*.
Um nuladis de poitrine dont lea *yinp~
MoMt Paient gnvei obligèrent K. Aubéry
da Bonllej i renonoer i reBMigaement d«
la muiqne , «i 1 8X7 , t m retirer i la
etmpafne (A Grocbol* prit de Verneail) ,
«t i a^ livrer i l'agricnltiire. La noarelle
direction qu'il venait de dooner à sa vie ne
Ini fit oependant point oublier la moiiqne.
n conMcra ie« loiiin A la rédaction d'une
méthode d'enteignement qu'il publia en
1830, «oni le titre de Grammaire imi-
tleale. L'ei^anisation deU garde Dationale
datu toata la France lai fournit è cette
tpoqne l'occasion de former i Verneuil un
oarpi de muiiqua militaire de iO n
et de ranimer le goAt de la population
pour l'art musical. L'heureux casai qn'il
■tait hit en cette circonstance de na nié>
lliode d'enieigncment Ini loggéra l'espoir
d'en faire une application utile jusque dan*
lea meindrca Tillagct, et le hameau qa'il
k^ite fut le premier oAil en fit l'essai. Sa
persérértncea été couronnée par le snccès ;
des corps de musique de cuivre on d'bar-
inonie ont été Buccessivement organisés à
BrManil, ConcIies, Honancourt , Dam>
Tille , dans lea bourgs de Breasolles et de
TiI]éreB-sur-Eure,et enfin dans le petit vil-
lage deGrosbois , o6 il y a maintenant une
dCellente musique composée de deni bu-
glea, dix clairons, quatre trombone*, on
buccin, OD ophieléide alto, deux ophi-
cléides basses et trois caisses i timbre; de
■impies pajisns sont devenus des artistes.
Cest tin service réel rendu â l'art et aux
populations que cette propagation du goAt
de la rousiqne et des connaissance* qui j
Mot relative*.
Le* cebvres musicales de M. Anbéry
du Boullcy se composent de sonates pour
piano , marche* et pas redoublés fonr le
même instrument , «euvres I", 4° , 6* et
8*, Pari*, H™* Jotf ; de ail quatuors pour
piano, violon, flûie et guitare, centres
56* , 66* , 72» , 74' , 80* et 82- , Pari*,
Aîchault; de sept duos pour piano et gui-
tare , (TOtra 31% 38% 46*, 52*. 67*, 78*
et 81, IbiJ; de trob trio* poar pisM)
contralto et guitare, «nvras 33*, 54* <t
83* , itid. r d'nn qnintetto penr Adta ,
piano, violon, alto et guitare, aBVTe76*,
ibid.; d'un septuor pour violon, alto,
baisa, SAtB, oot , darinctt* et goitar*,
nnvrc 69* , ibid. ; d'une grande «értaid*
pour deux violent, alto, baste, flAte,
deux clarinettes, deux con et basioH,
outre 46°, ibid.f d'une colléation de pi^
ce* d'harmonie contenant soixante meiw
CBanx , publiée en dix livraisons (omaM
les «ovres 45* , 47- , 49* , 51* , 53* , 55»,
57-, 59-, 61* et 65*, i*W.i d'nn ncoâ
d'harmonie composée pour être aémtfe
militaire*, «otra 68*, tUd.f
de cinq cahiers de oontredanse* pour iriana
et guitare, ibid, ; de tnris rcconls dceoa-
tredanset en sont harmonique* poar gnK
tare seule, ibid.f de plusîenre OMivre* ptin
gnitare tcnle, deux guitares, guitar» et
fldte au violon, ibid,; de lapera de*
Ajtians querelleurs arrangé en quatuor
pour flftte, violon , alto et baise, et de
l'outertare du même opéra 1 grand or-
chestre, oeuvres 44* et 58*, ibid.; de beto-
conp de romances avec accompagnement
de piano ou de guitare , Paris , ■■• Jolf ,
, Janet et Richeutt; d'un*
ipléteetsimplifiéepourtagni-
42*, Paris, Richinit; enfin
Grammaire ntiuicale , 1 vol. in-S*,
imprimée avec les caractère* de mndqoe
de H. Durerger, Paris, Richault. On
peut voir l'analyse de cet ouvrage dan* le
9"* vol. de la Bévue musicale,
AUBIGNT ( D'EUCELiRitnEK O. Dem
sœars de ce nom , filles d'nn major tu ser-
vice du prince de BesseXatsel , se sont fait
remarquer par leur talent de cantatrices ,
i CoblenU, en 1790. Elles avaientété di-
rigée* dans leora étude* par Sale* , mattre
de chapelle de l'électeur de Trêves. L'aînée
possédait une belle voix de soprano; la
plus jeune (Nina) avait une voix de con-
tralto fortement timbrée. Les deni «««urt
exécutirent en 1790, dans de* eoneeri)
public* , te StohtU maur da Rodewatd , et
méthode
îdbïCoOgIc
t'y flraot ilvetnent applaudii*. En 179S,
elle* étaient A Catsel et j ftimeat l'orne-
ment du cODCert d'Hnateon. A celte épo-
qm, l'ahifa époasa H. Hortlig, membre
da conriitolK de BSckebonrg ; Nina saint
n stmir daui ce Kea, et actiefa de p«rfec-
tiotuier uni talent dam fa aolitbde. Elle j
Viraît beorenie lorsqu'elle fit , en 1S03,
Im connaissance d'nne dame qni te faisait
{laMer ponr une comtesse anglaise, M qoE
lai offi-it de remmener à Londres , et de te
lii«T^T dis frais da rodage et de «on en-
tretien. Nina d'Aubigny se laissa sédnir«
et partit arec elle. Mais A peine farent-elles
■irivée* i lear destination <pie lapHtendne
Ëomteste atona qu'elle n'avait aucun droit
i porter ce titre , et qu'elle était hors d'état
d'offrir aaeims secours à sa compagne.
Cette déclaration était nn coup de fondre
pour la jeone cantatrice , qni se trooTait
aana restoaree dans nn pays étranger.
Tonteroîs, ses Uleni tinrent la tirer d'em-
iMnras. Elle donna des leçon* de chant, et
finît par s'attacher à une famille riche, en
^alité d'institutrice. Le chef de cette ft-
mille était nn des principaux agens de la
Compagnie des Indes ; ses affaires l'ohligé-
Rnt i aller s'établir à Bombay , et Nina
d'Anbigny l'y accompagna. On ignore ce
^'elle est deTcnno depuis lors. On a sons
le nom de cet artiste : !■ Airs allemands,
Italiens et français, Aogsbonrg, 1797.
9" Veber das Leben and due charnctef
des Pompeo Sales (Sar la rie et le carae-
ttre de Pompeo Sales), dans la S"< année
de ta Galette musicale de Leipsick , pag.
S77-384.3* Vdivr die Aufmerksamkeit,
dîe Jederdem Sœnger schaldig ht (Sur
ratteniîon qu'on doit au chanteur) , dans
la même Gawtte musicale, 3"* année,
pag. 75B. 4* 3fein Liebttngfwart, Piatto
(MoR motniTor{,;n>ui0),ibid.,p^.8OO.
B'Bnefan/fatatiaebtrden Gesang ,
ait Bejbrd*naig der kaussliehen GlBck-
teliglieit dçs gemlligen f^ergnllgtiu. Eln
Bandbuck filr Freunâe des Gesnngs die
skh selbst, oderjBa- Mlitter itndEniehe-
rinnen, die iArv Zveffinge JUr dtete
Atn»
tM
Kimit hïlden tluechtm (Lettrw t Nttali*
snr le chant , considéré comme réhlcola
da bonhenr domestiqne , ete. ) , Leiptick ,
Vois , 1805 , gr. in-8° aTee 5 planche* da
musique. Ces lettres , écrite* d'un styla
fort agréable, sont au nombre de 31 ; elle*
eeuliennent d'eioellentes obserradon*. Oa
en a publié nne seconda édition améliorée
I Leipsick, en 18U, gr. in-8*.
AUBINSDESEZANNE, poMeet mi-
licien français, TiTaitrer* I260.Ontrann
deui chansons notées desa composition dan*
deux mannscriu de la Bibliothèque dn Roi,
n- 65 et 66 , fonds de Cangé.
AUDEBEnT(rieBHK), chantre i dériiaM
(contrapnntiste) de la chapelle de Je«B
dXIrléans, depuis 1455 jnsqn'en 1467,
ani appointemeni de 24 livres toumoit
(140 francs 88 centimes), snivant n»
compte de la maison de ce prince ( Han»
tcrit de la Bibl. dn Roi , F. 540, suppl.).
AUDEFROl-LE-BATABD , ttouvén
da 13" siècle, dont ontrouTo une chan-
«on notée dans an manuscrit de ta Biblio-
thèque dn Boi, è Paris, n' 66, fonds de
Cangé, etseîte romances dans m antre
manuscrit coté 722t.
AUDIBERT (....) , mettre de mntEqu
de l'acadéniie da roi, i Lyon, naqnit A
Ail, en Provence, au commencement ds
I8>< siècle. Tt apprit les élémens de It
musique comme enfant de chieur an che-
pitre de St. -Sauveur, desa*ille natale, et
fut dans cette école le condisciple de l'abbé
Blanchard. Son éducation finie, U alla
l'établir i Toulon , où il fut pensionné dn
concert. 11 parait qu'il ne quitta cette Tille
que pour prendre possession de sa place
de roattre de musique de l'académie. Dans
nne lettre qu'il écrivît an ministre d'Ar-
genson , en 1746 , on voit qu'il avait sept
enfans,qneratnédesesfils, Igéde 17ani,
était musicien, et que lui-même faisait
subsister sa famille au moyen des leçon*
qa'il donnait. Dans un mémoire, dont il
sera parlé tont-A-l'heurc, et qui est joint i
la lettre déjà citée , il dit aussi qu'il est
emnapta-diffUnnt owrages enplntieurt
îdbïCoOgIc
Ua A0F
genres tpt'il a éanités aupubUc dans Uâ
provinces. Cet ouTrag«« sont depuis lon([-
tmnpt tombé» dam l'oolili , et le nom
d'Andibert serait aujoard'hai parfaitement
incouaa û lei r«chercliet de ] auleor de ce
dktian&aire se loi «raient &it décoamr
m fait qvirecommaadece muticienàrat-
tentirai det historieni de l'art musical.
Dana on recueil maanscrit qui «e troDie
k la BiUiotbèqne royale de Paris , parmi
bi Uttcs imprimétjioiu le uninéro V . 1 840,
aont contennï une lettre écrite par Audi'
Iwrt au millilitre des affaires étrangères,
■D mois de février 1746 , et an mémoire
■nr un cliiffre mnaical de son inTeotian
fms Vasage de la diplomatie. Selon lui ,
c« chiffre, dont il donne un exemple duu
un morceau de qninie portées, devait jtre
i l'altri de tonte eiplicatioD par ceoi qui
a'en pouMeraient pas le secretj néanmoina,
•on exemple, ayant été loumii h l'analyse
danilesbnreanxdesa&aires étrangères, fat
déchidM avec facilité , et les élémens de
•on chiffre furent d^agés méthodiquement
par l'employé chargé de ce travail. Sans lai
aYouer qae son secret n'en était plus nn,
le ministre Ini répondit qu'il possédait déjà
plotieDrs chiffres du même genre, qneces
chiffres n« ponraient être considérés que
comme des chose* carieuses , et qu'on n'en
pouvait faire usage dans les apédîtions
bahitnelles. Dans le fait , le grand incon-
Téoient de l'invention d'Aadibert consistait
en M qne cbaqne signe ne représentait
qu'une lettre de l'alphabet , ce qui rendait
l'opération da la traduction fort langue.
L'analyse de ce chiffre musical a été donnée
dans te 26* numéro de la cinquième année
de 11 Revue musicale.
AUDINOT ( NicoLU-MittÀBn) , acteur
de la Comédie italienne , né i Nancy, vers
1730, est morte Paris, le 21 mai 1801.
Le 3janvierl764,ildébDtadanBlesrAles
, de basse-taille, qu'on appelle, dans le lan-
gage des coulisses réles à tabliers. Ce fut
lui qui jona d'origine le Maréchaljerraat,
dePhilidor. Quelques dégoûts qu'il épruura
de la port de ses camarades l'obligèreat à
. AUF
•e retirer, en 1767. Il se rendit alon i
Versailles ponr prendre la directûm da
théitre de cette ville; mais il ne la garda
qne deu ans, il revint i Paris en 1769.
Depuis sa retraite, il détirait se veogir de
JaComédie italienne; pour satisfaire ce dé- ,
sir, il loua une loge à la foire Saint-Ger-
main , et y plaça des marionnettes on m-
médiens de bois qui imitaient la tonmorl
et le jeu de tes anciens camarades, La noo-
veaulé de cespectacle et la rewrmhlance des
personnages piquèrent la curiosité publi-
que; let marionnettes attirèrent la fonle.
Le SQCoès enhardit Andinot , qui fit bltii
lur le boulevard du temple le théâtre Je
l'uimhigu-Comi^ue, dont il fitronvertut
an moit de Juillet 1769, et qui changea ses
marionnettes contre des enfant. Il mit tu
le rideau cette inscription : Sicul infantes
audi nos. Le snccès de ce noaveau specta-
cle fat tel qu'Audinot se vit obligé d'agran-
dir sa salle en 1772. Ce fnt alors qu'os
commença A y représcster de grandes pai^
tomimes, qai ont fiùt la fortune de l'ca-
treprenenr.
Andinot a composé les paroles et U
musique du Tonnelier, opéra-comiqnt
qui fut représenté au théâtre italien, b
28 septembre 1761, et qui n'obtint point
de succès. Quêtant y ayant fait des dutn-
gemens, etCosseo ayant corrigé quelqua
déiéctnotitét de la musiqne, l'ouvrage fat
remit au tbéttre , le 16 mars 1765,etftit
dès lors vivement applaudi. Audinot fat
aussi l'antenr dn programme et de la mu-
sique d'nne panlamime qui fut jouée avee
tuccès i son théâtc«, en 1782, août letitra
de Dorothée.
AUFFHAN (JOSBFR-inroiifi-xi.ni4,
mattre de chapelle i Kempten , ver* U
milieu du 18"< siècle, a puhlié troit con-
certos pour l'orgne sons ce titre : Tripba
Conceatus harmonicas, Angsbourg,! 754,
in-fol. E. L. Gerber, et d'après lui le*
auteurs du Dictionnaire historique de*
Musiciens (Paris, 1810) sont tombés du*
une erreur singulière sur ce musicien : ils
en ont fait un maitre da chapelb du/VMC?
îdbïCoOgIc
AUG
Campidon, parce «jn'on lit an titra de «m
«urnge ; Pr. Campidon. Music. Chor.
Praf. Campidona est le nom latin de
Kempteo.
AU9SCHNEITER (HRorr-i.HToiHB),
mahra de cliapelle A Piuav , ven la fia
dn 17"* riicle et aa commencement da
18"'. 11 ■ poblij ; 1» Concors diteordia,
imprirat à Nuremberg, en 1695, consii-
tant en ui onrertnret ; 2° Dideis Jidiam
harmonica, eoniiftant en sonatea d'alise
à huit, 1699, in-folio; 3<> Veip^ra so-
lemnùtinua, rpiatuor vacibaj concertan-
tibtu , duobiu violiw et duabus violù
mteestariis , quatuor ripUn, pro plena
ehoro, vMone eam dupUcibaaao cor^
tàmo, duobua eîarinu comceri. , op. 5,
An^tboorg, 1709, in-folio; i' Maudtg
qaiitque, contenant cinq mMMS mIcd-
nallea, ep. 6, AngtboDrg, 1711, in-folio;
5* Daodata offèrtoria de veaerabUi sa.'
AUG
141
vioiùùs, duebusviolit, cum dupUce basso
et daohtts trombonis , op. 7 , Pasaair ,
1719; &■ CjrmbaUim Davidû vesperti-
mmtf teuvetperaprofesUviudJbus, etc.,
^natnorvocAus, quatuor violinû , dua-
bui WOËJ, cum duplice basso, duobut
htaitb, intonogailieo, etduobuxclarùtùf
•^. 8, Panaw, 1729, in-folio.
AUGEE (ykvi.), gurintendant de la mn-
ai^oe de la chambre dn roi , et maître dea
coneeiia de la reine , rempliuait cei fonc-
tiona arant 1629 , et en était encore en
potaiion à l'époque de «a mort, le 24
mu* 1660. Cambefort, larintendant et
Biaitra ordinaire de la chambre du i«i,
^ponw M fille. Anger a compotd pour la
CooT la moiiqne du Petit et grand baUet
de la Doutàrikre de BUlebahauit, en
1636, rt celle d'nn antre ballet intitulé Le
Sérieux et le Grotesque, en 1627.
AUGESKT { losarn ) , dominicain W-
Ume, naqnit à Iglen, le 26 noxembre
1745, fit iei études dans cette ville, entra
dant aoD ordre k l'âge de 16 ont , et pro-
nonça ses tcbuz , le 27 août 1763. 11 fat
cotuita cnT«j4 à Pilten , cwniae piofc*-
Kor de latinité au ccdlége de cette villt
et comme prédicateur. Aageakf fat nu des
harpistes les plui habiles de son temps, et
se fit remarquer par le brillant et la déli-
eatewe de ton jea. 11 s compoeé plauaar*
ooncertos poar la barpe qoi sont resta ett
roanoserit. En 1776, il fat appelé an coo»
rent de son ordre , à Prague : il parait f
avoir terminé ses jonrs.
ÂDGITSTE (iutLB'iioroLD) , duc de
Saie-Gotha, né le 23 notembra 1772,
mort le 1 7 mai 1822, a composé qnelquea
cfaantcst arec les mélodies. 11 en • inséré
deux dans le recœil qu'il a iôit imprimer
sous le titre de Kjrllenion.
AUGUSTIN {miu»), un des plu
grands hommes entre les docteurs de l'é-
glise, naquit i Tagaste, petite lille d'AIri>
que, le 13 novembre 354, sons le rign*
de l'emperenr Constance. Ses parens, qoi
désiraient qu'il fdt savant, le firent étu-
dier & Madaure et i Carthage. Ses progr^
f u rent rapides, mais la jeonesae fut orageuse .
Après avoir professé l'éloquence k Tagasta
et A Carthage , il se rendit i Rome et peu
de temps apr^iHilan, où il venait d'étra
appelé coDune profeaseur. Ce Ait U qu'il
entendit les sermons de saint Ambroise, et
qu'il se convertit k la religion chrétienne.
11 ne tarda point i quitter tontes ses occa>
pations pour suivre sans obstacle U carrière
religiease où il était entré , et il retourna
en Afrique, où il fut nommé éf£que d'Hip-
pone. Il se troava A plusieurs conciles et
combattit avec éclat les manichéens, lea
donattstes, les pélssgiens, et tontes lea
antres sectes qui s'étaient fiirmées dana
letqaatrième et cinquième ûècles. Il mon*
rpt à Hippone, le 28 oodt 430 , pendant
que cette ville était assi^ée par las V«n«
dahM.
Parmi les écrits d'Augustin , on trouva
nn traité de Musica, en six livres, qni «
été impHmé k Bile , en 1521 , in'4' , et
que les bénédictina ont inséré dans leur
édition de ce pire de l'égliiC, en 11 vo-
lumes in-folio (Paris, 1684). On le trenve
•osii dau la pitmiira édition da aes «a-
îdbïCoOgIc
140 AUG AlHt
ne*. Bile, 1569, io-iclio. Ca mNiI en prwiler âilitto i U «wr da prànt da h
Tain qn'en cbtroherait dsai Mt outti^ Toor-et-Taiit , t EatitbooMi nujoit i
im MDMi(ii«iii«iit poiitifi lur la mtuiqiifl Yenùt, en 1741, el mounit an 1B09. Ok
dalVpoqoe où vivait AufEiutin; ceuvaut vante le fini de ion jen, et «ortf Dt le WB
kamiM y traita peu de l'art mniical oa pur et atgentin qaHl tirait dl mn ioibo-
Ini-^nAoïe. Dam la pramiar livre il donna iBant,
■M définition de la miuiqoa et l'aUacbo ADLAGIilEIL (utrçmn), ynùttev M
Il dinantrer^na lei aoUoni qui nom aa fditaur àParia, eatnéi Xanoa^nefltaiN^
Bvont noDs vienneat direetament d« la Alpai), en 1800. Ooni ap jaanaaae, il£l
nataraetpràilRblefnentAtonteélDde. Le* i Harieilla dei Andei de latiait^ (t da
aatratlivrMoatplajderappartBurbytlinie philMoplùe quina VtiinpËGlMrfBtpatdaH
at an mètre qu'i la matiqua proprttnant livrsr i mo godt pour la n>M)f [■«• fini
dit*. En idsnmi, la tnitri demiuiqnad* tard, il«e rendit i Paria, atttitnanoMHn
Mint Ivgottin art un oovrage faible at vatoire comme 4lèv« d* la olaifa d'orfWt
pea digoe de son auteur. Il paraît qu'il loua la direction de M. Benoitt. Ce bmAii
■Vn avait pat lui-néma ooe idée ibrt loi &t faire nn conrt d'baroionie et d*!^
avantageua, car il an fait une critique compagoemaiit. Joaqne là, H. AnlafWt
ai**i tjfire dan* aeo épttre i on de h* n'avait coniidéré la mnùqoa q>a oa»M
a«ii, nommj Memorioi, qui loi avait de- sa délaHement à d'aolra* Iraraiu ; SWI
mandi M traité (An^nat. op., t. 2, Epirt. i dater de cette ëpoqo* il abandonna taoht
101 , p. i«7 , idit. 1684). Il dit qu'i la aai autm Mode* pour a« livrtv A l'an»»-
Titiié il a fcrit tii livrei »r la partie de goement. Apre* ploaienn année* d'aHr>
la manqua qui concerne le tempa et le oicede la noDTalle profaaaim, il s'ait ftit
mavamaDt,etqu'il M propoaait d'en faire éditanrdemnsiqae, Miln pnkMqndqan
MCDia tix antrei tur lei toni at let modei, ouvrage* de ta compoûtiôn , parmi hf
Bai* que Hemoriua le repentirait de ion qneli on remarqua i 1* Métbade éUnata*
enipr«a*aaient A. le* avoir demand^E, tant taire pour le piano. Cette »Mbod* aa>
ît le* trouverait ennuyeux at difficile* i an peu de temps tnna édîtioBa HKoa(*iv*<
entendre. Il ajoute que le tiiième livre ett ment amtiioréei at angneatiB*. 2* ItM
en quelque «orte le réaamé des cinq antrei, variation*, rando* et mélange* poar I*
qtti na valant pa* la peina qu'on lea Hm, piano Hir de* ai» d'opéraa et de balUb,
et qni n'avaient point pin même i ion cber environ quime recneilt | 3° Tr«* mtt va*
fili Julien. rié* i quatre maint; i» De* noonl* d*
H. l'aUté Angalo Kqo, «avant bibli»- eontradanta* pour ploiieor* inttrumw*}
lliécaire du Vatican , a pnblid , «n 18S8 , S" De* romanea pour une et deu vmi(
dant le treiaitme volume de *ei Scriptomm S' De* fani-bourdooi romains et parifiiai
veleruM nova colUctià e yaliciutù eodi- Atroiavoii, i rn»agedea*<minaire)«tda
mbusedila, p. 116 (troi*itme partie), nn m11<g«*; 7" O SalularU , Atraiivmi;8>
abrégé du trait* de musique de saint An- Domine saluumftK regem, à trai* veit.
jpMtin, fiiît par on auteur anonyme, *on* 9» Deux messes brève* i troia vw.
It titre de PmceplaaHismusicœcolUctM ADLEN(i«iii), wntrapnntista, dsnl
exIibrUtex^urelujiugutlinideMiuica. la patrie a'eit point connue. Il vivait 1 1*
Cet abrégé e*t diviié en vingt-un cbapi' findn 15" titeleet anoomnieDMmaDtda
très; il parait avoir été l'ait dan* nntemp* 16»«. Petruoci a in»*ré de* motels de s*
rapproché de eelai où l'ouvrage complet eompolition dans la collection qu'il a p»
a été écrit, car le manuscrit où H. Maje bliéeeoasletitrede JfateHiacinfHaM*^
l'a découvert ert fort anoian. Vanité, 1505.
AU«DSTOHELU <iuii;oi*«&Ttaii^ AUUBTTA (mua), wtt» d* «he
îdbïCoogIc
Aua
|id)t do prîaoe ia BtlTedfK , dani !■ pi«-
■ûèiwQHHtiédu ]S*^nic)e. adounéfiiff,
opéraiirkai, A ïLome, BU 1728, et Onui'o,
iTcnifa, an ]748. Quelqnai inorurau,
il » iBuif lu ont ixé ituértt dam le* ia-
tvisMe* Jl Giocatore et // Maa^ni di
Miuiea, qui wt iti ropréiaiiUB à Pwni,
«1732,
iDLNlY (vBAH(oi»-aaini ds i^.Fcy.
iOHAKN (niit>taic»]inu) , oom-
fMitcw qui TÎTait 1 Hamboiirg TBn 1789,
Mutd«iitl«m4inat«n)p*oi^Di*ta adjoint
dui l'oM de* églùw de ottte ville. Ûd a
d« ki Iw oDTrsfrM sDÎvsai : Choralbuck
fur dat nmu* Hamburgisch* Gttan^ucà
(Liira da musique simple, etc.), Uam-
Iwarg, 1787,ia-4>;3oirocAMt{JMMtoi«
M JPwwffifjwiy (Caatata d« now pou
cUvKin), Bamboarf, 1787) 3° Oiler-
Onuorium, met «Utêr 4opfHUr héiiig^
ûa KLtvMmuttuge ( Oratorio pour la ftta
i» PlqDH, etc.), Hamboa^, 1788;
i' Au iiMta Basfiwnadehmt (la nooTelta
^iiie), opéra comique an deux acta ,
Hamlxta^, 1789. Oa trouve dana le c»-
Ulogae de Traeg A Viaime (1790), tut
Nvnga d'IulFman manuacrit intitulé i
Dm Hochenauer Schiffgetchr^ , fur
t^ Singstimtne» , swei viol, et batto.
ADHANN (....) cbanoine i^guliar
ioiDODaft^ de Saint-floriaii oi Ântri-
«ke , naquit en figtifuia van la milieu dn
Ifh'tiide. 11 vivait encore en 1795. On
le conûdèra comme ou bon oompositenr
d* muique d'^liM , et l'on tKUiie dosa
ploiieurt 4flitu de l'Antriclie dea meuM
M de* motet* dont il cft auteur.
AUBiNT ( ) , Kcond Mua-maltn
delà manque delà chapelle d« Françùf 1",
ni de France , fut nomme i cet emploi
(a 15i3. Set appointeroeni étaiMit d«
tnU cuUt iitv^ toatTiois (environ dii-
uit oanti franti). Le premier aoua-ntaltra
de la chapelle était Gaude de Sermity. A
f^ard de la place de premier maitre de la
«hapcUe , elle éuût remplie par U card»-
BaldaToncBon, ^ti n'était point rnnùo
ATOL
141
«en, tt qni, oontéqoemoitnt s'était eàai^
d'aaeanet Ibnctioni relatiTceilamntiqne,
AURÉLIEN , moine de Béocné en Moa-
tier Saint-Jean, eu diocète de Langraa,
vivait ver* le milieu dn S»* liède. U a
écrit nn traité demniiqna, dîviié en vingt
cbapitrci, qu'il dédia i Bernard, aUiéda
ion rncBattère , par doux é]ritna dédien»
tairet, l'une au coamenoamont, l'aotn k
la fin da twa ouvrage.
Sigebert et Tntbéme, trompée pv la
mot latin RMomanêis qui «et en téta d«
l'ouvrage, ont cru lire Rtnutuif, et onf
fait d'Aurélian un clerc de l'égiiK ém
Reine. Il» ont ét^ c«pié« en cela par tew
lea bio^phea. Un mannacrit dn 16**
Héele, qui ett le plu* ancien qu'on con-
naît du traité d'Anrélien, m trouvait à
l'abbiye de Saint-Amand avant la révolu^
tion de 1789. L'abbé Gerbart a iaiéré ett
ouvrage dam le premier volume de tac
SeripUtttt eecietiaslieije mtuiea, d'aprèa
un manutcrit da U bibliothèque Laaren-
tioane de Florence. Let bénédictin* Maia
tenneet Dnrandavaientdéjl publié le* dem
épltret dédioateir«a et l'épilogue daoattaité
ivuWaFeWvm Sc/yit.«tnioiuiM.Àitt,,
Parii, 1724, 1. 1, p. 123-135). Latraitd
d'Anrélien ne concernant que le* bu* da
plain-olunt , et ne contenant rian tor la
Qinûque metnrée , ni enr l'harmonie ou la
CMitrepoint , qni n'eùttaient point encore,
on qoi, dn moin», ne faiiaient qua 4a nâk
tre, ett d'un intérêt médioen ponr llùta
taira de l'art.
AÏÏSISICCHIO ( ), compoaiten»
de l'école romaine , mort jeune , fut maître
deekapelledeSaint-JacqDatdtaEipeignolt,
i Borne. Il a baaneeup écrit pour l'^liae.
OuB donné * Londm, en 1758, rspéra
i'^Ualo, dam lequel on avait introduit
plutieor* moreeani de «■ cooipotitica.
AUKNUAHHER (m—), pianiite di».
tinguée, i Tienneen Autriche, a publié
ponr ton instrnment let ouvrage* dont lea
titre» «nivent '. 1* Variation» tnr un tbéma
an toi, Vianna, Mollo; 2* Tariatiotu mr
Bii tUna hnayiai*, Viaw, BaïUa^fv)
îdbïCoogIc
144
AUX
3* Tariatioiu lar un air Ae Nina, iiid. i
4*DîxTariatioiia sa r l'air allemaDd Omein
liber jiuguitm , ibid.; B" Neuf T«ri«tion»
>nr Dntbémeeii ifo^. Tienne, Artaria.
AUXaiVE (jACiîDi».FSABçoia n') , l'im
dei meillear* tlirea de Jantonch , poar 1«
Twlon , naqnit en 1758, A Saint-Qaentiu,
département de l'Aisne. 11 joignaitides md*
pan beauconpd'axpreuton dani VAdegio.
Malheareiiienient, il devint «onrd à l'âge
èe 35 an», et c«t accident ne loi a pa*
penni* de réaliier tontra \ta etpérancei
fne IM dibnU avaient donnée*. Se* coiii-
poMticHis renfin'niait de* cEtant* gracieni.
Oolre ploiiear* coneertm pour son inttrn-
raent , il a fait graTor pliuieura œurres de
dno* , dont l'on e«t dédié k Krantier. Plo-
■ienn onvraget pour le Tiolon de «a com-
position lont restés en maniucrit. Il est
BMii i Mo.ns en Belgic[ae , ea mois de dé-
cembre 1824.
AUVERJAT (j. l'}, maître de mosiqna
de l'église des Innocens, A Paris, dans la
seconde moitié da l?*** siècle, a composé
beancoap da mniiqne d'église. Il ■ publié :
1" Musa isle confessor quatuor vactbus,
m-fol., Paris , Robert Ballard ; 2o Misia
in-fol . , U]id. ; 3° MUsa â gforiosa Do~
mùut, quatuor VoeibuSf in-fol., ibid.; i'
Misâa lu et Peints, quitu}ue vocibus,
ia-bA., ibid.; 5'Missa ne moreris, qiiùt~
gue vocwn, in-(ol., ibid.; 6° Missa con-
fitmhor Domini, qui/ique vocibus, in-fol . ,
ibid.; l'MissaJundamenta ejus, quinque
■vocibus deeanlandie , in-fol., ibid,
AUXCOnSTEAUX, on comme l'écrit
Annibal Gantes , HAUTCOUSTEADX
(uTBon on AKTDs), naquit en Picardie,
sniTant le même auteur {Entretiens des
musiciens), vers la fin du 16" siècle. 0a
ignore en qae\ lieu il fit eet études maii-
cales; pent-étre fut-îl élère de Jean Va-
lentin Boamonritle, qui avait éUbli nne
bonne école de composition à la collégiale
de Satot-Quenlin , en 1615. Qnoi qu'il en
amt, il fbt d'abord cbanlenr à l'église da
Noyom, ainsi que le ftmin va compte de
AUX
cette^lisepoarrannéel627qnisetreave
à la Bibliothèque d'Amiens. Après avmr
occupé ce poste pendant un petit nombie
d'années , it fat appelé i Saint-Qonitin
pour y prendre possession de Tonploi de
mahre de mnsiqne de la collégiale. Il dia
ensuite k Paris , et après j avoir poUié
quelques morceaux de musique d'église, il
fiit nommé maître de la Sainte^apelte :
ses eDvienx prétendirent qu'il ne tenait
cette maîtrise que de la iaveur du premier
président du parlement ; mais on ne pent
nier qu'il ne fut digne de sa place, car ses
ouvrages tiennent le premier rang parmi
le* productions de l'école francise de set
temps. Aoicoosteaux rivait encore «n
1655 ; il publia cette année deox recueib
de noëls et de cantique* spirituel). On
connaît de ce compositeur ; 1* Psaiad
aliquot ad numerum nuuices , quatuor,
quimpte et sex vocum redacti , Paris ,
BaUard, 1631 , in4<> obi.; 2* HeslaDge* ée
chansons à six parties (Dédiés an piemier
président Holé), Paris, P. Robert Ballard,
1644 , in4o ; 3° Qoatrain* de Matbiea mi*
en musique i trais voix , selon l'ordie d«a
doaie modes, Paris, Robert Batisrd, 1648,
in-4°; 4* Suite de la première partie da
quatrains de Mathieu i trois voii, selon
l'ordre des douze modes, ibid., 1652,
in-4° obi.; 5° Noels et cantiques gpirito^
sur les mj^tères de N. S, et ear les princi-
pale* fltesdelaVierge. Premier et deuxiènta
recueils, ifiit/., 1655; Jtfissa primi Umi,
Paris, BaDard, in-fol. ; 7° JUissa seemS
toni, quatuor vocum , Paris, Btllard,
in-fol. Max., 1643. Une deuxième éditioa
de cet ouvrage a été publiée par le même
imprimeur, en 1658; 8" Missa terliiUia,
quatuor vocum, ibid., in-fol.; 9* ifisst
quarti toni, quatuor voeum, ibid., in-fil-i
10° Missa quinli toni quatuor vocuM,
ibid., in-fol.; Il" Missa iex1iloia,qvif
quevocum, in-fol., ibid.; 12' missa sep-
tint toni, quinqae vocum, ibid., in-fol-;
13° missa octavi toni, quinque vocuin,
ibid. , in-fel. ; 14' Messe Quelle beauté,
âmorUit, idiiqparti«,ibid. ,tB-f(J-;
îdbïCoOgIc
AVE
15*JtfiM<i laus angelomm, i lîx parties,
ia-M., MJ.; 16° Magn^ats de tous iet
AMW,iq(iatrep«rtia, ibid., in-foLatUot.
C« qs* j'ai Ta <l« la mmiqoe de Auxcoa»*
Imdx prOQTa que c'était on moiicien in-
rirait qui écrivait arec plnt de pureté et
d'année qoe la plapart det maitra de
ditpella françait de «on temp». Deux mor-
eNBZ de M eompotition que j'ai mis en
pirtitioa, ponr juger dn mérite de l'auteor,
n'ont bit croire qu'il avait étudié le« on-
Tragea dea anciana maitrea italien*.
ATANZOLINI (j^ohb), compeaitcor
qai vivait an coramencemeut da 17"
nkle, a publié i Salmi coneertaU ad otlo
voci.YtùiM, 1623.
àVELLA (JBAM D*), franeijcain d'an
nunuutire de Terra di havora, a pablié :
Segote di muiica, divise in cinque trot-
loti, Roma, 1657, io-lblio. F. Toppi,
fiiblioth. Napol.
AVENÂHIDS (»iLi»B), er^niitet
AIlealMKirg, naquit à Lichtenitein , eu
1553. E. Gerber cet tombé dan* une sin-
fulière inadvertance A propoi de ce mnii-
eien; !I le fait fiU de Jean Avenarioa, qni
nt né en 1670. Philippe Avenarin* a po-
Iilié on recoeil de motets loai le titre de ;
Canlianes sacras, tfmrupie vocum, Na-
norfwrg, 1572,111-4°.
Ce nom A'Avena/ius , qni est donné
par ka biograpbet k quelques anciens ma'
tieien*, a bien l'air d'être, suivant l'oiage
dis 16-* et 17'" siècle* , la traduction
latine du véritable nom aUeniand; pent-
t^it Liebhaber.
ATENARinS (lUTann), en dernier
lieu prédicatenr i Stùnlucb , naquit i
Eisenach , le 21 mars 1625 ; fit ses études
1 Cdwurg, i Marbonrg et A Leipsick ; fut
Dommé chantenr de l'école luthérienne de
Sclinulkalde , en 1650 , et prédicateur i
Steiabach, en 1662. Il monrnt le 17 avril
\Wi.,%t^»i€t (Hess.gel.Geiehicht) cite
<U traité DemusicaA'B cet auteur, qui est
AVE
tu
AVBNAKiUS (iXkV), fil* do précédent,
Mollit t Steinbacb, en 1670, il commEuça
TON! I.
ses études i Heiunngen et i Anutadt ; en
1688, il alla k Leipiick, où il fiit Bommé
magister;cn 1692, il passa A Berka,en
qualité de prédicateur , et en 1702 , k
Schmalkalden comme diacre ; enfin , en
1723, il fut appelé A Gert, où il mourut
lelldécen)brel736. Ses ouvrage* publiés
SMit : 1" Sendschreihen an M. Gott/r.
Ludovici, von den hjrntiwpais Benne-
bergensibus{if^jek^.<àoUh, Lodovid,
sur les cantiques de Hennebei^, 1705,
io-i"); 2" Erbaadiche LiedeF^Predigteit,
Bber vier Evangeiiscke Steii-und Troit-
LietUr (CLansons édifiantes, etc.), Franc-
Ibrt, 1714 , iD-8«.
AVENARIDS (tbohu), dont le nom
allemand était JToierniann, naqoitA En-
lenbourg , A trois lieue* de Leipsick , ver*
la fin du 16~* tiède, lia fait imprimer A
Dresde , en 1614 , une collection in-i" son*
le titre suivant ; HorticeUo wmut/iiger
Jroeticher imd trauriger , neuer amo-
ritcher Gesangtein, etc. (Chanson* joyeu-
ses , triste* , amourense* , avec de joUa
teitei , non aenlement pour le* voix , mais
pour tontes sortes d'instrnmen* , A quatre
et cinq parties , composées et publiées par
Thomas Avenarin* , d*EuIenbonrg , Poet.
mus. studiosux, cnno fit IVDICIVH
(c'est-A-dire 1614). Hatheiona pnbliédani
son Ehrenpjorte (p. 12 et soiv.) l'épttre
dédicatcire de ces chansons : elle est en
stjle bnrlesqne, mêlé de latîn et d'alle-
mand , A peu près dans le goât des &cétie*
de la cérémonie du Malade imaginaire,
k l'exception de l'esprit qu'il y a dans celles-
ci. L'aoteur de cettedédicace ne parait pas
avoirécritdetrop bon sens. Voici un échan-
tillon de ce morceau biiarre : Avenarin*
parle de son onvrage et de la résolntion
qu'il a prise de le livrer an public quoi
qu'il en puisse arriver. ■ Je veux (dil-il)
• laisser faire maintenant mon premier
■ ^aalemcunque musiea industrie el so-
( lertim sallam in publicum , et confier
■ -oela venlis ubi in porta Ttaida male-
•tjidus timet pericuia, ignorant par où il
( doit narigaer et faire voile pour arriver
10
îdbïCoOgIc
14«
AVI
■ i bon port, «nfia p«r oAîlHdoitbiur-
• dar , (oif anl l'adage /acte t aUa , k la
• graoe de Diaa. • £i la mâriu da la ma-
âqaa d'Avanariat équÏTaiit i m praae , <e
doil étn qnelqtM ohoM da joli.
AVENTINUB (jeih TBCRNM ATER,
^atoonnuMiulc nom d'),filB d'un caba-
latiar d'Abentperg en BavUra, naquit daiia
Mtte vilta <u) li66. Apr^ avoir étadii à
IngnlttadtetAPari*,!] iereDditt Vimu,
at eEtuite i Cracotie, oà it enwigna la
graeetlM maihématiqnea. Eq 1512, il
ht appdd i MunicA par le duo de Ba?ièra
pour plaider i l'Adaoation de* jeuaetduca
Loaii et Emett. 11 compo«t en latin , par
l'ordre de cea prince) , lea Annales de Sa-
piire, qui ont fait *a réputation cemme
hiitoricn. 11 *ëcnt célibataire jutqn'àl'lge
detoixante-quatreaiia, m maria alert ,fil
VA manTait eboîz et mourot de chagrin
quatre ana apria , le 9 janner 1534. Jé-
rmna Zléfler a ioaaé h * ie en t«te de la
preniUve édition de ua AmuUùmi Boio-
pniN, publiée an 1554, in-folio. Gtmme
^erivain aurla mniiqne, il a publié : Su-
éimenlanauicatjAmditiiufi, 1516, in-4*.
AVIANDS (niH) , ov AVIANIUS , né
i Tbandorfr, Tillage à trait lienea d'Erfnrt,
fut d'abard recteur d« l'école de Ronne-
benrg , pris d'Altenbanrg , eoiuite pattenr
i MnnicIi-BercMdorff, et enfin lurioten-
dant ABiienlMif ,oà ilett mort en 1617.
On a de lui nn lirre intitulé : Ittigogeit
tmuiav Poetiem, Brfnrt, 1581, in4-.
11 a Uiaié en mannierit un recneil de trai-
té! anr de« qneationi de mniique beaucoup
]d» impiHlana que aon livre imprimé j
Waltber, qui ■ tu ce recneil aotographe,
fy qu'il était à peu pré* illiiible. Lei ob-
jet* traitéi par Ananua dan* m* écrit»
■ont lea anivau* i l" Musiea practica
v«Au , M doeebil, pUrosqme iltos, ipd
ntor£e)u retiitere oHtitpi/iJabronmt , et
Id gOMU atitt prœeepta velittt, non asie-
qui ttunen aemper senlaitiam quant de~
findtatt; î" CompendiumveterismuaKOi
praetiea i^" ContpendiammusietemoAt-
ttttint novuiH ; 4° Sckolee mutka, quibtts
AVI
explkMHtitr CMueiiMiUtiaiùtii^tlmÊiot
mtodtdativa nova atgut ùuegm t &• Pn-
gymiuumalM ludi Boitdeburgamtû i 7*
Cantar, sea ùubvelio eona», fùehorQ
pneficiiintur , ut in ohmm catiu par»-
tiortt évadant 1 S" Critkiu in tant» tNf
rûlate cMilianiun , fwv probanda, fia*
imprahandm , 4fua qmbtu praffwandm
tint, osUndtnt; 9* Dûputatio de par-
fectittinta atm'itaie tUtUo Oriandi , MU
tjiid tpeclan qmà>€ numi&m dirigm J0-
beat, qui pnettantem tmivitaU emntilt-
namritcompOfiluratilÇfJIfluieapatli-
ca absoluCe et miiaaait Iradita ; Il ' A^
tificiMm conigendi depravatat eantiié-
nas, ut ad veritatem quandatn praxiMÊ
revoceitbtr t repreAendetur ibi quonoH-
dam eodem in génère temerUm* dipra^
vantium quod eorrigere tutpiciebant;
12* Aliquol tami telectanm auttionMM
quatuor, quin^ue, sex, taptmn et otU
voeibui compositenwt, n»c aiUa» unquâm
exprestammi 1 3< Ali^mot lomi nUit ei ■■
MOfiaquadammetAodOBXtiuUiithVfUh
niia tmfvitmt dcrivatarum. On Toit p*r
k date de l'épttre dédicatoira du reowil
d'Âvianut , adreaaée an nugijtrat da N*-
ranberg , qne cet outnge a été acbné ■■
mm» d'Mb^n 1588.
ÂVICENNE , ou eorrcoteneat EBN-
SlNA(&>on-iLTnocau),naqaitran9S0,
i Afebanah , bon^ dépendant de Cb jna t
dont wn pire était genvemenr. Arieinae
aat le plu» célébra de* mëdecio* Arabe*'
Il commença «e* étndea i Bokbara dé* l'Ip
decinq an* , et apprit en peu da terapt 1(*
principe* du droit , le* bdle«-l«ttT«*t 1*
grammaire, at tantôt leibran^ee de* e*c-
naisianoe* cultivée* de «on teropi : U Mé-
decine fut particolièroment l'objet de •■
étnde* ; elle devînt la tourea d« aa ^dnt
de ta finlune et de •*• malbmr* , car Kib-
moud , tilt de SébektégUTn , oanqnérat
célèbre, ayant voulu l'attirera n co^>
et Avicenne ayant lefnaé da tV mdr*, il
fat forcé de l'enfuir du royanme de Sa*"
riimoà il Betranvtit,«t d'errer dacoatiét
en cintrée, comUé partent d'bannm* *
îdbïCoOgIc
AVI
toujoiirt pourtniri par !■
Muelw TictoricoM «t I« raMcntiment àt
lldiiiioad. A la mortds m prince, il alla
ft If paban , et ila-Eddaulak qui y r^ait
la combla da Uenfaiti , et l'élen à la di-
fsIM é» viur. Un de mi «claret , qal
vmilait l'empinr de«e*ricbe*Mi, l'empoi-
MwM «*ec une forte doM d'opium , ot il
meurat en 1037 A Hamadao , oa U avait
Mmompagné Aln-Kddaulafa. A*ic«iiiie a
kaalKoop éerit nir U médecine, la mMa-
pfay*i<|«i« rt la philiMophie ; on peut Voir
det dJtaiti nir tw onvragei dana lei re-
ChUi de biagraphiea ) il n'eat mentionné
ici que comme anteur d'un Traité de mit'
tique en laayae arabe , qu'on IrouTe àaat
plnaiaanbtbliotbèque*, et notamment dani
odUde Layde. T. Cal. Libr. tant. impr.
tjmammiuuucr.Bibl.piM.Ludg.Balav.,
p. 453, n** 1059 et 1060. Le titre de cet
•■vrage aat (impleroeot :
Traité âe musique.
ATILA (nioMia Lovia virroaiA n' ),
eompoeitenr espagnol qui * irait vers la fin
dn 16" ûhdt , a publié un ouvraf^e de «a
«ompMition nu ce titre : Moltcla fetto-
mmlotlujaiuiici^nconuiuutisanelorum,
quatuor f quimfue , tex cl oelo vocibu» ,
aonw, 1585.
AVILES (lunuBi. LEITAH DE), oon-
pomtenr portngtii, né à Portaligre, fut
mabra de chapelle A Granada Tcrs 1625.
On troore l'indication deplaaieDr* meaiea
mannaoritea de ta rampotition à huit d A
taiae toîi, dana la Catalogne de la biblio-
thc^nn dn roi de Portugal ( y^jr. aniai
«M^ado , mu. Lusit., t. 3 , p. 294).
ATI30N(ciiBiB*), mosicien anglaia,
ipM l'on croit être né A Newcattle, oà il
enorça la prcléwion dnrant lente ta rie.
La ISjoidet 1736, il fut nommé orga-
aiate de l'églbe de St. Jean de celle ville;
■MM •« moi* d'octobre anÎTant il quitta
mU« place rt dnint srganiatc de Saint-
AVI
Itf
Nicidai. En 1748, l'orgoe ^e 6t. Jaan
ayant «igé dei rtparation* qui rnrentat-
timéet 160 livrai iterling , A vison offrit d«
donner 100 livret pour cet objet , A la con-
ditloD qu'il leraït nommé organlilc ponr
toute ta vie , avec det appointetnent de 20
livret , et qu'il aurait le droit de te faire
remplacer ; ton oflVe fut acceptée , et l'un
dg tet filt , nommé Charles , fut ton sup>
pléant. En 1752 , il publia : An ttsaj on
musical expr«ttion , London ,in-I2(Bt>
tai tnr l'eapreteion raniicale). La teeonde
édition parut 1 Londrei en 1753 , iii-8*^
avecdei cbongement et quelque! addition!,
entre autret une Lettre à l'auteur sur la
musique des anciens, qu'on sait malni»>
liant avoir été écrite par le docteur Jortjn.
Aviton Mutient, dant toa ouvrage, qiM
Harcelle et Gemlniaiiî tont tupérieur* A
Handel : assertion fort ettraordinaire , ait
moini qnant an tecond , et qni devait dé*
plaire beaucoup en Angleterre j auHi pamU
il dam U même année un petit écrit Inti*
tnlé ! Femarks on M, Avisons essajr (Mt
musical expression, dant lequel il att
traité d'ignorant, qui a eu betoin d'en*
ployer la plume d'autmi pour écrire ion
livre. Oncroit en effet queledoeteorBrown
et Hason l'aidèrent dant la rédaction da
aon essai. Ces remarque* sar l'onvraga
d' A vison sont du doclenr Uayet, profeC'
■eur de musique A OiTord. Aviion fit nna
réplique i cet remarque* qui fut ÎDléréa
dans la leconda édition. La tnitiéflie ■
été publiée k Londre* en 1775 , in-S'.
Aviton avait été élève de Geminiani,
qui coniervB todjourt beaucoup d'eatime
pour lui, et qai alla même le viriler A
Newcaiitle. La prédilection qn'il avait ponr
le ityle de ton maître le lui fit adopter
eiclusivement dans te* propre* comptai'
tiont , qui contittcnt en deui œuvrât de
tonatei pour piano , avoc acoompagnenmit
de deni violon* , et quarenla-quatre «)»-
certM pour virien. Il publia par sonterip»
tionleaPtaDmctdeHaToella.aveedesparo*
les anglaisée. Aviton mourut * Newcastle,
le 10 mai 1770, et eut pour «
îdbïCoOgIc
148
AYR
comme oifuiîtte de St. Nicelu, «m filt
Édooard , qai mourut en 1776; wn autre
fils, Chérie*, qni lai soc4;édadanaIa place
d'organiile de St. Jean, donna u démit-
lion en 1777.
ATONDÂNO (riBuz-AMToiiti}, Wo-
linîite et compouteur, ne A Naplct an
commencement da 1 S"' liicle , ett conna
par deni opérui 1' Berenkt et II monda
neUa Luna, un oratorio intitulé, Gioa,
n di Giuda, doute sonates pour violon
et ba$te, op. 1, Amtterdam, 1732, et
quelque* duoi de violon et bane , graf et
en AUeroagne et k Parit.
ATOSANI (oipio), ors"nitle à Tia-
dan«, petite ville du Mantonan, vert le
milieu du 17»uèele, a publié ; l*tfe«M
a tre voci, Tenite, l&45i 2° Satmi «
compiita concerta a cirujoe iioci,
AXT (piiDiaic-ikHDiL), né i Stadt-
Um, en 168i, fut d'abord chanteur i
XiBnigtéeTeri 1713, et ensuiU (en 1719}
k Frankenhaaien, où il mourut en 1745.
Oa publié tout le titre A' Année musicale,
nn onvre de vingt-cinq feuillet pour le
ATRTON (■dmohd), docteur en moti-
que , naquit en 1 734 , i Itipan dam le du-
ché dTork , où ton père eierçait la ma-
gittratnre. Destiné par lei parent à la
carriÈrc eccléùattique , il fut placéau col-
lège du lieu de ta naitiance , où il pana
cinq année* j mai* ayant montré de grande*
diipotition* pour la mutique , on le confia
■DI ioin* du docteur Narei, alors orga-
nitte k la cathédrale d'TorIc. Il était en-
core fort jeune loraqa'il fnt nommé orga-
ni*te et recteur du chœur de Southwell.
il résida plusieort annéet daui ce lieu, et
a*y maria i une femme de bonne famille ,
qui le rendit père de quùue enfant. En
1764 , il te rendit i Londres où il venait
d'être appelé comme muiicien de la cha-
pelle royale. Peu de tempi aprèt on le
nomma looi-maEtre de chant à la cathé-
drale de Saint-Paul. Eu 1780, il devint
mattredes enfant delà chapelle royale, et
qnatrcaniaprèt l'uniTertité de Cambrigc lui
AZk
conféra lei degré* de docteur en mutique.
En 1764 il fnt l'un det directeur* de la
commémoration de Handel. Il te retira de
1* chapelle royale et de tout te* antie*
emplai*enie05,etmoumteol808. Se*
re*tet furent dépoté* k l'abbaye de Weit-
mînitcr. Le docteur Ayrton a écrit bean-
ccnp de muiique d'églite qui n'eeteuinne
qu'en Angleterre. Un de ici filt, homme
d'esprit et de beaucoup d'inatmction paM*
pour avoir été le rédacteur principal da
journal de musique connu tout le nom de
lAe Sarmonicon, qui a commencé k pa-
raître en 1823 , et qui a fini dans le court
de l'année 1833.
AZAiiS(riBau-mciiiTH),néenl743
i Ladem, village du Languedoc , prit dt
Carcationne ,. entra de très bonne beote,
Gomma, enfant de chtenr , i la cathédralt
de cette ville. Vert l'Age de quinie ans, il
fat placé à Aucb, comme loni-maltre da
mutique, dant l'église métropolitaine. A
vingt ant, on le choisit pour diriger nn
concert d'artistes et d'amateun qui venait
de s'établir à Marseille. Deux ant aprtt , il
vintA Parii.fil exécuter plutieurt motetsau
concert spirituel, reçut de* contei]*deGo*>
tec et *e lia d'amitié avec l'abbé KouMcr.
I.e collège deSortxe «'élevait à cette époque;
Gosiec , i qui le directeur de cet étahlitie-
ment avait demandé nn maître de mun-
que , lui adressa Auut qni , avant de te
rendre k sa deitination , t'arrêta qnelqMt
moit A Toulouse , où il ëpooia H"* Lépine.
fille d'un facteur d'orgue , célèbre dant le
midi de la France. Fixé à Soréie, Aiûi y
passa dii-sept ans. En 1783, il quitta ce
lieu pour se rendre A Touloute, où il con-
tinua de se livrer A l'enseignement et i U
composition de la musique d'églite. 11 ett
mort dans cette viUe, en 1796, Agé de 53
ans. En 1776, il avait publié nne Méthode
de musique sur un nouveau plan, à l'itMgt
det élèves de l'école militaire, in-12. U
a fait paraître autti , en 1780 , doute to-
nales pour le violoncelle, tix duos pour
le même instrument, et tix triât pour
denziiolont etbatac. Outiecet ouvrages,
\
îdbïCoogIc
a a Uiud m manucrit on p«aà nombre liqne. D#jA il avait jet^ gnelqnet-niMt de
de mené* et de meteU dont «on fili a perda cei idées dan* le grand oavnge qai rient
le* partition! pendant la premitre rérola- d'être cité; nwit depuis lortilleoradonné
ttonfrançaiM. beaaconppltu dedéreloppenienldaiisiuM
AZAiS (ruui-BVÀCiNTBi), fils dn fri- lérie de lettres qn'il a adressées an rédac-
cédmt, est né i Sorte, te l"'Qiars 1766. tenr delà Jteuuemufiea^jetqni ont paru
Admis dam l'école militaire decetterille, dans les n** 37, 38, 40, 42, 46 rt 49
il y fit de bonne* études; pais il entra dans (1651) sons le titre X Acoustique foTtda-
la congrégation de la doctrine chrétienne mentale. La théorie exposée dans ces let-
^'il abandonna ponrderentrseerétairede ties n'a rien de commun avec celle de*
ïéréqne d'Oleron. D'abord partisan de la physiciens : elle est tonte d'invention.
TéToIntîon de 1769 , M. Auus en fut ai' H. Aiaïs pose en principe que l'effet d«
nûte l'nne de* TÏctimes. Condamné k la la mnsiqne composée dans divers aystème*
déportation par le tribunal d'Albj , après dépend du rapport de cet systimes aveo
le* événemen* dn 16 fractidor, il fut l'organisation de ceux qni en écontent le*
•bligé de se cacber ; ce fat dans l'hospice prodaits ; il en donne poor prenre l'ennnî
des Scenrsdela charitédeTartiesqn'ilalIa que ferait naître anjonrd'hai nn opéra de
chercher nn asile. 11 parait qne dans la Lolli ou de Campra , tandis que cette mn-
iditude de cette maison , ses méditations siqne excitait l'enthousiasme des Français
le condnisirent i poser les bases dn S^s- an temps de Lonis XIV ; il n'faésito point
fème uniwertel qni depoii lors lui a pro' à déclarer qne la rantjqae de Rossini qui
curéuDeéclitante renommée. Devenn libre nons canse anjourd'hoi d'agréable* sansa-
par la réforme du jugement rendu contre tions n'aaraient pu seulement été san*
lut, il se retira iBagnières pour se livrer charme pour les contemporains deCampra
à la rédaction de son lystime. Vers 1805, on de Lnlli, mais qu'elle lear aurait même
il vint i Paris oà il essaya l'effet de ses semblé insupportable. Sans contester ce*
idées sur le public par nnonvrage intitulé: uiertiaus, on voit qne M. Aiaïs a pria
Essai sur le monde .-il avait alors pris de l'effet de l'éducation pour celui de l'oi^a.
quarante ans. Cette première publication nisation; car il est certain que les Françait
lui fut ntile et lui procnn snccessivement n'étaient pas autrement organisés an dix-
les emplois de professeord'Iiistoire et de géo. septième siècle qu'ils le sont anjonrd'hai.
graphie an prytannée de Saint-Cyr, d'io- D'ailleurs il n'est pu vrai qne toute mnsi-
spectenr de la librairie i Avignon et cnsnite que du dix-septième siècle soit insnppor-
i Nancy , puis enfin de rectenr de l'aca- table à des oreilles du dii-neaviéme ; pins
demie de cette dernière ville, en 1815. La d'nn essai fait de nos jours ont pronvé le
seconde restauration le prira de cet cm- contraire.
ploi. Depuis lors retiré i Paris , où il con- En aconstiqne M. Auù commence par
tinneses recherches sur l'application deses nier que le son soit le produit de l'air vi-
priocipes de philosophie , H. Aiaïs a pris brant , et il élève d'assa juste* difficulté*
part ani débats politiques par la publieo- contre cette théorie de tons les physiciens,
tiou de plosieors brochures. Jusque li , rien de mieux, car la différence
II n'est point de l'objet de ce diction- des timbres et la diversité de* iatonatian*
naire de faire l'analyse des principes de la qui se propagent i la fois dans l'air et qui
yérilé universelle que H. Aiâïs a exposés aboutissent concurremment A l'oreille dosi-
dans sou Cours de philosophie générale, nent beancoap de prcdwbilité i l'eiistenot
qni parut A Paris, en 1824, 8 vol. ia-8*; de la matière du ion dans les corps. Mal-
jeneveuxconsidérerici ses idées qnedans heureusement H. Auiïs ajoute que «le*
Iran rapport! btcc l'acoustique et la mu- ■ divers sons prodniu en mtuK temps *e
îdbïCoOgIc
IM
AZA
■ cMnUiMnt, NiJpaKDtiddiinantpaTlear
■ MmbinuMB naiiUDc* i dei mm» doih
■ TMtut. Qm poarrait-oa enleodra (dit-îl)
■ par dM ribrationi tirieaam qui m omn-
■ Untrmient , w tëparsnient , donntraient
« naitMDU i dM TÎbntioDi nouTelle* ? ■
Ob ne Mit ca que c'ot qu'un (on produit
ptrd'antrM (oniqoi ncombiBant, Miépt-
i«nti«lc.;ile*t*raiteml)libleqiiell. Auï*
entend par 11 lesaccordi ; maii na accord
■'«•t point un MO ; c'rat nne rénnion da
An rMta , ce n'ctt pai 11 Icplna enrienii
b Tojdi Selon la doctrine de la yirité
univertalU, nne force uniTerielle d'ei-
panaion produit nneprojectionrnyDnnanta
de fluides ianores,Inmineni ou électriqoea
en raieon de ta nature du corp*. Tout
cotpi do natore et de dimenaiona qoelcon*
<(nea ert ettentiellement , coiHtamnient
pénâtré de cette iôreo , qui tfnraille aant
ce**a A étendre indéfiniment bon de lui-
ménetoDleM lubetance. Cette extennen
Indéfinie, dont l'effet in^ritable, ai elle
M rencontrait paa d'obftaclea, aarait la
diewlntien rapide , initantanéc , oelta et-
teniien indéfinie eit modérée, retardée,
balancée à l'égard de cbaqne corp«, par
Teipaniiini éf^lcment indéfinie de toua
les corps qui l'an rira nneot ; i l'égard du
Hoide aonore, lorequ'an coi^ est élasti-
que, c'eit-l-dire loreqn'il est constitué de
mentira i ponroir sans se briser, réagir
contre nne perentsion ■ccidenlelle , il sa
preate d'abord sarlui-ménie, ilseoondeuse
■n gré de cette percusiioa dis le second
iartant ; il se dilate an d^ré méote où il
Tient d'être condensé; par cette dilatation
eTpBnsife,)Iegilfnrles corps enrironnans
qui , par lenr etpansion coalisée , lui ont
donné sa deniilé habitnelle ; il tend t lea
écarter: moisceoi'Ci, qui sont élastiques
comme lui , réagissent i lenr tour contre
sa r^otioD, se mndenieat , proroquent de
sapartoDedilatationDonrelIeqaesait nne
noarelle condensaiion.... En nn mot, oe
corps élastique est soumis , par la seul acte
d'UM percaiHOB iut«iitaBée, i une vi-
AZP
brmtion «ontinoa, o'est4*dire k une allar*
native de condeoiation et de dilatatioa.
Les corollairet de cette tbéorie sont b-
oi)es A déduire; mais M. Ata'is a em de-
voir lenr donner beanoonpd'aitansiondiiia
les six lettres qu'il a insérées sot le mtee
sQJet dans la JlMwe nouieuh. Dm d«e
choses les plui curietuet de oesdérdepptt-
rotns est l'idée de globules qui l'échappent
des oorps sonorat à chaque ribratieu pou
arriver jusqu't l'oreille ponr se mettre en
équilibra avec les globnles qu'ellv-iDirtM
exhale lorsqu'elle ribra. Il eapliqne aneiiit*
comment 1rs rapports aridimétjqnea dea
globoira produits par plnsienr* sana don-'
nent la seniatien dt oonsonnanM oa de
dissonance. A toutes nos hypotUeea , il ■•
manque que la démoastration f mais k l'air
de conviction qui régtw dans le lainage da
11. Aials, il est facile de voir que lea dé<
moastrations n'ajouteraient rien ana filartda
dont son esprit est illuminé.
AZOtAftfil (FUNfois), maître de cbn-
pclleé Malte, vers 1« milieu dn 16»slèclef
a écrit beaucoup demuaique d'église^ mais
il est pin* connu pu- un traité de compo*
(itîon qu'il publia «i 17dO sons ce titre i
// miaico pratico. Framerj an a desiaé
nne traduction française intitulée t L»
taïuiciem pratique, om Uçoitt qui eondui'
tent let éihve* dans l'art du contr^uAU,
en leur enseignant la maitiirt d» com>>
poser eorrectemtnt toute eqtiee da nic-
tit/ue, Paris, Leduc, 17S6, deox volumet
in-S", l'un de teite, l'autre d'eiemptai.
C'est un ouvrage nédiocra, où le* euoi-
ples sont faiblement conçus et mal écrits,
H. Choron en a donné une édition pins
commode, dan* laquelle il a intcroallé kt
exemples au milieu du texte, Paris, 18U,
AZPlLÇnETA(MA>Tt]t d'), surnommé
Ifiuiarrus, juriaeonsulte fameux, prélre
et chanoine régulier de l'ordre de saint
Angnstin , de la rangrégatien de Bonee-
vaui, naquit à Verasoin, dans la Navarre,
en U91, et monrut 1 Borna en 1586.
Parmi set ttomLieitt écrit* est nn traité A
îdbïCoOgIc
AZZ
mutie» et cantu Jigurato , qu'on trouTe
d«D* Iti deux éditinna de te* anTm im-
prim^i LjMi, 1597, et Venise, 1602,
tii Toi, ia-M. On a 4aui i^imprim^ A
flame, en 1783 , dd petit oorrage de m
cocnpo*ition intitalé : Il SUenxio neces-
tario netl' altare, nel coro ed alln
laoghi, oveticanUmoidiviniu^Ki,
ÂZZARITI (...), profeueur de musique
k Naplet , l'ett fait connaître par un ou-
m^ intitulé : Elemenli pratisi di nui'
iiea, Naplet, Trani, 1819, iii-8<>.
AZZIA (àlex&hdbe d'), né i Naplet,
mi 1765, fut attaché en qualité de poète
ttadvctenr de libretU, au théâtre italien
établi i Pari), eu Van ix, par M>'< Hontan-
*ier. On a de lui : Sur le rétablissement
du tMdlre JBoaffbn italien à Paru, Paris,
1801, deux feuilla ia-&'. D'AuiaMtmort
i Ptrit, en 1604. Cm lui qui avait été
en Italie pour y raMemUer la tnrape qui
AZZ
101
prodniiit une si i
Matrimtmio Segrelo .- on y remarqnait
H*° Strinauccbi , Nouari et Hafianelli ,
alors te meilleur booSé de l'Italie.
AZZOLINODlBKaKAaDINOOELLA
ClAJA (lidbkht), chsTalier de l'ordre da
Saint-étienne , né à Sienne, le 21 mù
1671 , ae distingua comme organiste, et
fut un très bon compositeur ponr l'église.
A ces talens il joignit le mérite d'être le
plus habile conairucteur d'orgue* qu'il y
eût de ton temps en Italie. Son plus bel
ODTrage est l'orgue qu'il acheva, en 1733,
ponrt'églisedeschenliersdeSaiot-Etieiine
de Pige, înstramenl magnifique qni excite
encor« l'admiration des connaissenn. Cet
orgue a quatre claviers et plu* de cent re-
gistre*, dont quelque«-uns sont de l'inven-
tion d'Anolino. On ignore l'époque de la
mort de cet artiste.
îdbïCoOgIc
Di„i,„db,G(5oglc
,db,G(5oglc
,db,G(5oglc
buuacllj:;».
heline, cans et compagnie.
iimiuiB, LuiitiiB n roRDun.
1837
D„fe,db,G(5oglc
,db,G(5oglc
AVERTISSEMENT.
Di„i,„db,G(5oglc
~i,c=i,,CoOQ
,db,G(5oglc
,db,G(5oglc
AVERTISSEMENT.
Quels que soient les soios donnés h an ouvrage tel que celui-ci,
pendant l'impression, il est impossible qu'il ne s'y trouve pas quel-
qaea lacunes : les unes, parce que les artistes mettent de la négli-
geoce à fournir les renseignemens qui leur sont demandés sur leur
personne et leurs travaux ; les autres , parce que n'ayant pu trouver
de matériaux snffisans pour rectifier des erreurs trop souvent répé-
(éci, l'auteur est obligé de continuer ses recherches et de renvoyer
certains articles à un supplément.
La Biogra^ie universelle des Musiciens aura donc un supplément;
inconvénient inévitable des dictionnaires historiqnes. Ce supplé-
ment sera de peu d'étendue, et tout porte Jt croire qu'il n'augmentera
pas le nombre de volumes annoncés.
Je saisis l'occasion de cet avertissement pour renouveler l'invita-
lioD que j'ai faite plusieurs fois aux artistes connus par des publi-
cations, de vouloir bien me faire parvenir dans le plus bref délai
les docnmens nécessaires pour la rédaction des articles qui les
concernent. Les points sur lesquels je désire être éclairé sont
ceux-ci :
I 1" Les noms et prénoms ;
I 2» Le lieu et la date précise de la naissance;
îdbïCoogIc
TM AVERTISSBHENT.
50 Les écoles où Ton a étudié l'art ; le nom des maîtres qui ont
dirigé les études;
4<* Les places qn'oD occupe ou qu'où a occupées. Les époques
où on y a été appelé ;
5c Les ouvrages publiés ou iuédits; les dates et les lieux de leur
pnblicatioD ou de leur composîtiou.
Les paquets contenant les xenseigaeaiens derront être remis
cachetés avec la suscription : à M. F&is. maStre de ehapeSe du roi
des Belges, à Paris, chez H. Michel, agent général des auteors,
rue neuve Saint-Marc , n" i, ou adressés an Conservatoire royal de
Musique de Bruxelles.
Pour ritalie.lespaquets seront remisa Milan, chez H. Biccordi,
éditeur de mnsique; pour l'Allemagne, chez HM. Schott fils, à
Mayenee.
'Je prie aussi les Musiciens érudits de vouloir bien me faire con-
naître les erreurs on omissions qu'ils remarqueront dans mon livre.
Leurs noms seront mentionnés aux rectifications du supplément.
îdbïCoogIc
BIOGRAPHIE
UNIVERSELLE
DES MUSICIENS.
B&ASE ( FESDisiND ) , pianiste et com-
poiitenr, né le 13 iTril 1800 â Hendcleer,
prit de Halbersladt , a ea paar maîtres de
piano et de eompositian , Qummel et
Fr. Schneider. 11 a d'abord rempli les
fonctioiu d'arganitte et de dïrectenr du
cbœnr, k l'église principale de Hallwrstadt.
Dans ces derniers temps il s'est fiié à
Wolfenbiittel.
On a pnblié de sa composition : 1° Sii
chansons allemandes, op. 1. Leipsiclc,
Breitliopf et HKrtel. 2° Six polonaises pour
le piano, op. Z.lbid. 3° I"RondeaapoDr
le piano mêlé d'na thème de CherubiDÏ ,
op. 3. Berlin, Trantwein. i" Grandes
Tariations lai an thfme original, op. i.
Hayence , Schott. 5° Sept chansons alle-
mandes ponr voix de soprano, op. 5.
Berlin , Trautireio. 6° Grande sonate
p(mrlepiBno,op. 6. Leip$ick,Br. et Hecf-
tel. 7° Odeon, recneil de nonvelles com-
positions pour le piano. 1°' volnme. 'Wol-
fenbiittel, Hartmann. 2" sol. Ibid. 8» Va-
riations et rondo sur l'air allemand :
JVocA tinmal die Schcene-Gegend, op. 9.
Ibid. 9» .Amusement ponr le piano,
op. 10. Ibid. 10° Donie walscs, op. 11.
Leipsick , Ilofmeister. 11° Sonatine ,
op. 12. Wolfenbiittel , Hartmann.
BABBI ( chmstofbe) , maître des con-
certs de VÉlecteoT de Sue , naquit à Cé-
line en 1748. Il étndia le violon tons
Paul Alberghi, élèïe de Twtini; ce fot
en 1780 qu'il entra an service de l'Élec-
teur. 11 a composé des concertos ponr la
violon, des symphonies poor l'église et l.t
chambre , des qoatuors , des dnot ponr lu,
Qûte, et nne cantate ponr le claTccin, pn-
bUée k Dresde en 1789.
BABBI (gbscorio) , né aussi i Césène,
éuit, fers 1740, un des premiers ténors
de l'Italie. En 1755, il fnt engagé ponr
le théâtre de Lisbonne, et il Ini fnt pajù
pour deai années d'appointemens 24,000
crosades (132,000 francs.) BeUré dans
sa ville natale en 1777 , il y est mort dans
an flge avancé. Babbi excellait dans le
chant expressif.
6ABB1NI { MiTTEo ), l'nn des premierg
ténors de l'Italie , naqnit i Bologne , dans
la seconde moitié dn dii-haitième siècle.
En 1785, il éuit engagé an théAtre de
Vienne; qnalreans après il chantait i ce-
lai de Venise, et dans le carnaval de 1792 ,
■1 ent beancoap de snccès sur le théitra
niyal de Berlin, dans l'opéra S^ieui in-
titulé il Dario. Après avoir paui prit ds
dix années dans let prindpalet villes de
l'Europe, il retourna en Italie et chanta k
Hilan, au caniaval de 1602, dans l'opéra
de Niccoliai / Manlii et dans / MisUti
£^eiuûu, deHayr. Pende temps après, il te
1
îdbïCoogIc
2 BA6
retira àa thfitre. On croit qu'il lit encore.
BABELL (wi-i>tiH) ) Sh d'un moticien
qni joDÛt da bouon aa théAtra de Dnuy-
I.aue, naquit Ter* 1690. Il leçut la pn-
nièret leçons de maiiqae de aon père , et
deriat eninile élèTe de Handel. Matheaon
Assure qu'il iorpatBa son maître comme or-
jjauiste.Stm mdritelefit hommtr organiste
«le l'églis* d« All-dalIoirÉ (Bretd-Stnet) ,
et musicien particulier de Georf[es I*'.
Sni premier essai dans l'art d'fcrire con-
■iata en levons d« claTOcia sur les airs de
Pyrrhus et de qnelqnes autres opéras de
Handel. Les pièces de clavecin qu'il fît sur
les airs du Binaldo sont excellentes, et si
dilBciles que p«n de personnes ont pu le*
jouer après lui. Ses antres compositions
fiobiisteat en : t' Doute tolosptfur Violon
OU hmdbois I 1' Douse salos pùur^fldte
aUeiHattde ou hautbob , o^. 2;5*6Con-
terlos pour des petites Jldlei et des vio-
tons. ÉabeUmonmt jeune, en l^SîjOj'ant
Iwanconp abrégé tes jonn ^ lott Inteul-
BABNIGG (AVTOiHk), iti i TmU
le 10 novembre 1794 , en ce moment pre-
mier ténor an tbéitre royal de Ortsde.
Jl a reçu son instruction musicale dans
l'écola de Vienne j malbenreusement ce
fut dans un temps 0& l'art du chant était
enseigné en Allemagne d'une manière
fort imparfaite, et lorsque les habile* clian-
tenrs de lltalie ne t'étaient point encore
fait entendre dans la capitale de l'Antriclie.
Se U vient qne Sabnigg s'est tonjour* fait
remarquer par la beauté singolière de sa
voix plutdt que par la pureté de «a mise
de voix et de sa vocalisation. Depuis quel-
ques années une altération sensible se fait
sentir dan* son organe, et l'on doitanjonr-
d'bni considérer sa carrière comme ter-
minée. ^
TJoa Sonate i quatre mains pour le piano
a été gravée à Viemie sous la nom d«
Babnigg.
BACCEUt(, ...), musicien italHm,
TÏnl en France au mois de juillet 1766^
avec sa femme ipxi venait d'être engagée
BAC
par Colatio ponr jouer les premièrei amou-
reuse* à la comédie italienne. En 1770,
il écrivit la mu*ique d'nn opéra comique
deCailLava, intitnlé le Nouveau Marié,
ou les Importuns. Cette musique fut god-
tée. En 1779, le* pièces italiennes ajwit
été abandonnées , Baccelli retonma en
Italie avM sa femme i on IgnOr* ce ç[n'Q
•st devenu depuis ce temps,
BACCHINI (BiiroiT), savant littérateur
et religieux bénédictin , naquit à San D«-
nino, dans l'eut de Parme, le51 aoAt 1651.
n fit ses études à Parme , et entra dans
l'ordre de S.-Benott , en 1668. Ayant élé
nommé secrétaire de l'abbé de S.-Benott,
i Ferrare , il alla successivement avec cet
abbé i Venise, à Plaisance et à Pavie. De
Mour à Parme , il te lîtrs ateo ardeur i
des études sérieuses , et apprit le grec Ct
rhébreu. Ce ftit peu de temps «pris qall
oommença lepnblicatioii dajdnrnalcouiK
soQs Is nom de Gûihiafe (Ai* LeOenOi
^llatla. Il mourut à Bologne le 1" sep-
tembre 1721 , âgé de 70 ans. il était de
presque tontes les académie* d'Italie, rt
prenait dans celle des Arcade* le nonl
i'Sreho Panormio. On trouve si Tk,
écrite par lul-ibéme, en latin, tome M
du Giomale de' Letterutt, année 1723.
Parmi Kt nombreux ouvrages, oïl rtlIMr-
qne le suivant : SUtronimJiguris ai dif-
J'erentid...obsislri romani e^glemcom-
numieatam dissertalio, Bologne, 1691 ,
in-i". Cette dissertation ne fut tirée qui
50 exemplaires, et l'autear en envoya un
à Jacques Tollin*, qni la fit réimprimer
i Utrecbt, en 1696, in-i", avec des notes
et une petite dissertation snr leméme siyet.
Le titra de cette seconde édition est : De
sisiriSf eorumaue Jîguris ac diffèreittid'
Forkel dit {jihgeoieine LiHeratur der
Musit, f. 86) qne la dissertation ia
Bacebini fut d'abord écrite en italien , et
que Tollius la traduisit en latin. Elle tété
insérée par GrteTios dans son Th*saMtvt
aiUiquitatum romanorum , t. 6, p. iOf,
et par Ugolini dans le Tikesaunu anti-
tjuitabtnt tacraruBi, i. 32. lietraviU (fc
îdbïCoOgIc
BAC
fimwliiAI UisM bMucUnp i déltrfer , tntm»
aODi le rat)|>ort de l'^adition. Quant i It
partie mnileale , tout y est raperficiel i
riateac n'y enUttdtit rien.
BiCCHICS , mmominé tè vieux, éctl-
Tain gttc, aateur d'un ttaité db itaïui-
qne. On ignore qnel fat le lien de •• naii-
«ance et eu qnd tetHpe il rtcnt; on uil
Mulebient ^n'il ëcrivit pottérienrtmeut t
niwraaqne, car il le nomme, alnil qUË Di-
djme, dans la définition du riijthue. L'on*
THge de Bacchiiu tat au dialogne êor U
mtuî^e, ihtittild Bi'nyaW tn/i firim*ît
{InrrotbatioH à la htiu^be). Cett une
s«rte de ntannet, pu interrogationi et rf-
pODNS , qui lemble avoir été dettini É dei
«eules poblIqQei. De ton* lea litres lor la
mujlqne qoa la Grecs nott» ont laiuél, <w
lai-ti est le meidi pNtentieniement ai-
Tant, fct c'eit le teol qu'on peut «ansidi^rer
MUme un Inité de mntiqoe pratiqne^
La qWMtioni ùmt poiCa BTec uettetC , et
iKs totales sont en général orartes et
prfclsu.
On tlvnte IVibvnige de Bacchins th mai
uuiCTlt dàu presque tontes 1h gtandei
bIbllothftqdH de l'Kurtpe : dam la tibtio-
tiieqaé royale de PiHs il y en h sona les
bnmJTM 2456, 2458,2460, in-Ibl., 2532,
itx-i' , 3027 , in-fol. Le teite de Baccbini
fut pobllS pour U premitre foil par le
P. Mersenne, dons ses QtuÉstiones txleàer-
rfmatnGenesim {tarit, 1623, in-fol.),
btt Ton est fart étonné de la troUTer.Dai» la
mfane année, P. Sorel, célèbre idipriffleur
âeParit,en donna une Tenion latitaeenon
jtcUtrolnineîli-8*, qnitat de»entt fort rare.
Ou ttoUTe une Ibrt mantaise traduction
fïinçaiie dn même atfngn dans le Traité
de l'HûtUtonie tm&trstUe que ttersenné
àphbUéi Paris, eb 1627(1 Tol.in-Bo);
HtU h p«hldooyilie du sieur tk Sermes.
■tibomlus a iuaéré le teite de Bacchtos
dans m collection des CeriTaiti» £tecs sut
là iHosl^de l^MftçuK! Himica auetoni
teptem. Amsuhdamî, 1632, în-4«,
S toi.), et l'a accompagné d'une nouvelle
vertion latine et de notes. Dant ta pré-
BAG 3
face qui I d mise en t^e de eet ontra^ da
Baccbius , il parle d'un manuscrit de Sca-'
liger qui contenait nb fragment de cet au-
teur, considéré par Ini comme inédit , et
qu'il promettait de publier Hteo nn traité
dn rfiytltmé) égnlement inédit, d'un auteur
grec inconnu '• Remarqiion* en passant
qu'il était aiseï aingalier qne Ueibomioa
edl remis i tan antre temps la publication
de la aeconde partie de l'enTrage dont il
donnait albri la pramièrej car oa qu'il ap-
pdait m^ti%imia n'était en rè^té qu»
la seconda partie Ida oa mima euTragei
An surplosi Heibomîus n'a pat tenu sa
parole { le ft«gment de Baecbiul A\ pas
été mit anjouT) etit en a été de même da
trsJt< anonymh da Hiythme mnslcalt
Depuis l'époque où le laTint critiqoe écri-*
tuil, le ntaURScrit de Scaliger unit pesié
dans la céltbre biUiotbèqne de MeemunD,
et il était retté ignora de tout le m<«de,
pendant cent saixaiUe-l£x atit, Iwsqu'en
1624 eehe biBliodièqne fbt mise t» tenta
publique I J'acqnilitien dn minnscrit grc*
fhtlîite pat nu Anglais; *M^ sait ofe qu'il
est détenu depnik ce temps.
HeoreUsemetat, parmi la* maailsoriU de
UUbUoUièque tvyikle de Paris quieenticB-
nttt le traité de musique da BaecUna , il
en eH un, coté 2458, in-ibl. « qni renferme
Il seconde partie de cet outnge, et qû
pomettra qnelqbe jour de donner ananon-
telle édition oomplète de l'mùne da eet
antentt La icaoude partie doot il s'agit
occupe dana ce manuscrit six pages is-Mt
le ne tenutnenl pu cet article hana
ftire MHnirqaet qu'il était pen enct de
dire, eomibelleibodiliu, qnsoettt SMonde
partie êUit absblttmeut inCdltOt car h
ntaurtise traduetion frtnçkitt dB Tttt-
tenné a le mérite dttn compUiei tl «at
trdsemUnbte que bé moine t eu oénttua-
lance do manuscrit i>A U i tM U sHoude
partie de l'ttbttage de fiaCeUttl paatMn-
reinent à la publicatlM dn texte gne ^*il
nratdarlijUimtitl
■nauto di M. Vwn
îdbï Google
4 BAC
a faîte dam k» Qoestions snr la Genèse.
PerMone n'a remarqaé cette difFérence en-
tre la traduction de HerMone et le texte
pnblid par Hcibomitu ; Laborde leol a ea
conoaissance de cette tradactkui.
BACCI (piBBBWACQirEs),néiP<ro<ue,
Tsra le milieu do dii-septième siècle, a
composé la musique d'an opéra inlttulé
jibigaiî, reprëBenté à Città délia Pieve,
CD 1691. Le style de Bacci a de l'élégance,
pour le temps où il écrirait. On trouTe
A»aaYAbigialMaù.i(pensaaquest'hora),
gui est d'une remarquable beauté.
BACCI {douisiqui), mort le 27 jan-
vier 1549 , à Crémone , sa patrie, fat l'im
des plus grands chanteurs de son siècle.
Loaig Cantelli, cité par Arisi (Cremon.
Letter., t. 11, p. 451), dit de loi :
Dominiciu Baccus, quo aller nonJuU
pnettantior ciere viros, turbamtjue
aecendere eantu, et ad magis graphies
acribendum, o£itt,etc.
BACCIONI (josbfh), l'on dei hait
membres ordinaires de la section masicale,
dans la classe des beaux-arts de la société
italienne des sciences, belles-lettres et art*,
et l'on des maîtres de chapelle du collège
Au professeurs de ransiqne de Florence,
DaqaildanscetteTÎUe, eul763. Il a beau-
coup travaillé pour l'église , et ses compo-
sitions sont estimées; elles sont restées
mannsorites , suivant l'usage d'Italie,
En 1 S07, il a publié à Florence nu Traité
de l'art du chant, qui « eu beaoqpup de
BACCUSI (biftoltte), moine iUlien,
du 16™* siècle , fîit maitre de chapelle de
la cathédrale de Vérone, vers 1590. Cer-
retto assnre tpi'ii composait déjà en 1550.
Je crois qna c'est une erreur. Baccosi fut
Tin des'premiers musiciens qui, pçnr sou-
tenir les Toix dans la musique d'église, y
joignît des instraraens qui jouaient i Vu*
niasondes voix. Lee ouvrages dans lesquels
ïlaintroduit cette uonieanté sont intitulés:
1" HippoljrtiBaccusii , eccl. cath. Fera-
nsp musicœ magistri, missa 1res tum viva
voce, tum omni inslrumentorwn génère
BAC
cantalu accoinodatissima , atm oeUr
■vocibus. Faiel.ap, Ricciardam jimadi-
num, 1596. 2° Hippol. Baceusii, eccl.
cath. VeroRCE rmuices prtufecli PsalitU
omnes quia S. Rom. ecclesiainsolenmi-
tatibus advesperoî decarUari salent cum
duobus magnificat, tum viva voce, tum
amnis instramentonim génère cantalu
accamodatissimi, cum octo vocibus, ruine
prinuan in lucem editi, Venet. , ap. EiC'
ciard. Amadinum, 1597. Les autres pro-
duction) de Baccnsi , sont ; 1" Madrigali
a sei voci, lib. I et II , Venise, 1604 (ce
sont de* réimpressions); lib. III, Ibid.,
1579, in-4oi lib. IV, 1587; 2- MadH-
gali a tre voci, lib. 1, Venise, 1594;
lib. II, ibid., 1597; 3° Moletti a cinque,
seie ottovoci, Ibid.,'1585,'m-i'';i' JHesse
a quatlro voci, Ibid., 1587 j 5° Messe a
cinque, sei e otto voci, Ibid., 1589;
G'Salmi spezzali a quattro voci, Ibid.,
1594; 7" Salmia cinque voci,Ibid.,1602.
Le P. Martini cite un recueil de motets
(Saggiojbndam. pral, di contrap., p, 74,
t.2), dédiés Pales trina, par plusieurs con-
trapnntistes, au nombre desquels se trouve
Baccnsi; ce recueil a été publié, en 1592.
Lnclcner a aussi donné quelques morceanc
de ce musicien dans ses Mutetce sacra, qui
ont paru en 1590; enfin on connaît encoro
de Baccuai ; Begulte spirilualis melodite,
seu Liber spirilualium, caniionum ,
Anvers, 1617, Je crois que c'est nne
deoiièm e édition -On trouve quelques pièces
de Baccusi dans le recneû publié par
André Pevernage, sons le titre de ifnri
monia céleste di diuersi eccellentissimi
musici (Anvers, Pierre Phalèse, 1595,
iQ-4° , obi . ) , dans la Sjrmpkania Ange-
lica, collection publiée par Hubert Wael-
rant (Anvers, Pierre Fhalèse et Jean Bel-
lero, 1594, in-4« , obi.) , dan» la Afe/<KÛ«
Ofympica , recueillie par Pierre Phillips,
musicien anglais (Anvers , mêmes éditeurs
et même année) , dans// Trionfa di Don,
r«caeil de Hadrigani publié A Venise, pat
Gnrdane,cn 1592,etàAnveri,parPhalèse,
en 1596, dans le Paradiso musicale di
îdbïCoOgIc
BAC
e cansoru a citufue vott
(ADven, Pierre Phalèse, 1596, in-i') , et
daiu pltuienrs autrei recaeîlt da mâme
Senre.
BACFAHE (viUKTiN), latbiste dn
IG"* lièck, né en Hongrie, a polilié :
1* Tabidalure 4u luth; i" Harmonia:
Truuicte m luum testudinis. Cracovie,
3565, in-i^. U «e paorrait que ce miuicien
SAl le pire da foivaDt, liien que let nomi
(aient termia£i de manière diiFérente,
BÂCFART (jiin), célèbre joaeor de
lotb, naquit en Hongrie, & la fin da
16" uède.Betardaiiuéré quelques pièces
de (a corapoNtion dam ion Thésaurus
harmonieux , publié en 1603. Lea ëréne-
jnenidela fie de cet artiste «mtioconnna.
BACH , nom d'une famille Olnstre dans
l'histoire de la mntiqne, de laquelle sont
•ortis, pendant pris de deui cents ans, une
ibnle d'artistes du premier ordre. Il n'y a
point d'autre exemple d'une réunion de
lacultfg aussi remarquables dans nne leale
famille. Le chef de celle-ci, nomme Weit
Bacb, fut d'aliord boulanger à Presboarg.
Force deaortîr de cette fille, vers le milieu
da 16™' siècle, i cause de la religion pro-
testante qu'il professait , il se retira dans
nn Tillage de Saie-Gotba , appelé Wech-
mar, et s'y fit meunier. Là, il se délassait
en cbantaut et s'accompagnaut avec nne
^tare. Il avait deux fils, auxquels il
communiqua son godt pour la musique,
et qui commencèrent cette suite non inter*
rompue de mnaiciens du même nom qui
inondèrent la Tharinge, la Saxe et la
Franconie, pendant près de deui siècles.
Tous furent oucbantreade paroisses, on or-
ganistes,ou cequ'onappelleen Allemagne
musicieru de ville. Lorsque , devenus
trop nombreux pour vivre rapprochés, les
membre* de cette famille se furent disperséi
dans les contrées dont je viens de parler,
ils convinrent de se réunir nne fois cbaque
année, à jour fixe, afin de conserver entre
eux une sorte de lien patriarcal ; les lieux
choisis pour ces réunions forent Erfurt,
Eitenach ou Âriutadt. Cet usAgc se per-
BAC
rs le milieu du IS''* siècle,
: l'on vit juaqu'A cent vingt
pétaajnsqnei
et plusieun f(
musiciens du nom d6 Bach réunis au
même endroit. Leurs (livertissemens , pen-
dant tout le temps que durait leur réunion,
consistaient nniquement en exercices de
musique. Ils débutaient par nu hymne reli-
gieux cbanté en chœur, après quoi ils pre-
naient pourtbémesdes chansons populaires,
comiques ou licencieuses , et les va-
riaient en improvisant , à quatre , cinq et
six parties. Ht donnaient A ces improvisa-
tions le nom de Quolibets. Plusieurs per-
sonnes les ont considérées comme l'origine
des opéras allemands ; mais les quolibets
sont beaucoup plus anciens que la première
rénnion des Bach , car le D. Porlul en
possédait nne collection imprimée i Vienne,
en 1542. Un autre trait caraclëristique de
cette famille remarquable est l'usage qui
s'y était introduit de rassembler en collec-
tion les compositions de chacun de set
membres } cela s'appelait les Archives des
Bach. Charles-Philippe-Emmanuel Bach,
possédait cette intéressante collection vert
la fin du IS-^o siècle. Ellea passé, en 1790,
dans la possession de H. Georges Pcdchau,
amateur i Berlin, On trouve une généalogie
complète des Bach dans l'ouvrage de
Eorabinsky intitulé : Beschreibwtg der
Kœnigl. Ungariscken Haupt-Prey und
Kreenungstada Presburg. ( Description
de Presbonrg, capitale de la Hongrie),
t. 1 , p. 3. L'arbre généalogique, a été
aussi publié dans le n» 12 dé la Gtielte
musicale de Leipsick , année 1623.
BACH (huis), fils aine de Weit Bach,
fut musicien et fabricant de tapis à Wech-
mar. Il mourut en 1626, laissant trois fils,
Jean, Christophe et Henri , qui furent des
musiciens habiles. On ignore quels furent
les prénoms , les fonctions et la pottérilé
dn second fils de Weit Bach.
BACH (juir), fil* atné de Haut Bach
de Wechmar, naquit dan* cette ville,
en 1604. Aprit avoir terminé tei études
musicales sous la direction de son père, il
fut appelé à Erfurt , oik il fat employé
îdbï Ci oog le
e BAC
comme moiielm ia iiu»t. Ba 1664 g il
^îtta Erfm^ pour tller l'établir k Galha.
Qaelqmu compotiliont qu'il a laiudat ta
manotcrit donnent una bante idte de ton
mérite, nenttroîa filinomniéi Jean-Chré-
tien , 3tKa.-Ègide et Jmd- Nicolas, qnl
furent aimi de* tnnricieni diitiag^ét.
Jean Bach monrat en 1673, i l'âge At
69 ans.
BACH (cHKisTom) , deouème fila de
Bans Baeli àa Waolimar , naquit en crtta
ville en ]6)S. Aimi qne loa frère aîné , il
te^nt de ion pèrg tonte «on initractiDn
mmicalej mi Âade* terminée!, il alla le
iîier è Eiienacb, oà il obtint IVisploi de
tHusiciem de eour et de ville. Organlate
dirtingné , il a laiuë qnel^et pièces ponr
1 orgue qui existent dans les arcbiTei det
Bach, Il monmt en 1661 , laiuant trois fils,
nommés Georges-Ctudstophe , Jean-Âm-
bniise et Jean-Christophe.
BACH(Biirai),troiattmeflls de Jean Baeli
ds Wechmar , et petit<fi)s de Weit Bach ,
naquit i VechmaT, le 16 septembre 1615.
8on père loi enid^a les premiers principe!
de la mnsi^ne, et l'envoya ensnila ecm-
pléler Mn instruction à £rhrt , cfaei son
oncle Jean Bach l'abé. Bn 1641 , il fiit
nommé eiganiste à l'église d'Arnatadt.
Le comte de Schwarabonrg-Amstadt,
ckarmédestalensdDJeaneBacfa , l'envoya
en Italie, poar qu'il s'y perfectionnAt, et sa
chargea de la dépense. Apria avoir passé
deux ans dans cette contrée, il rerint à
Amstadt, où il reprit sa place d'organiste,
qu'il occupa pendant cinquante aru. Il eut
le plaisir de voir , avant de mourir , ses
deux fils (Jtan-Cbrigtophe et Jean-Michel) ,
plusieurs petit8-fila,et vi ngt-hni t arrière-pe-
tits-fila,cultÎTanttons la musique arec plus
on moins de snccii. 11 mourut à Arnstadt,
le 16 jniUet 1692, Agé de 77 ans. Les
compositions de ce musicien consistent en
piieei d'orgue et en musique aimple ponr
dea cantiques ; ellea sont restées en mann-
■crit.
BACH (jBiir-^iDs), deniième fils de
Jean Bach d'Errurt, né «n 1645, «accéda,
BAC
en qualité de mnsieien du sénat d'Bcfurt,
à son pire, lorsqqa oclui-ci altas'itablir ^
Gotha. Il devint aussi par la saite orgaaiit*
de l'église de Saint-Michel , i Erfurt. ]1 ^
laissé quelques oompositkms pour l'église,
eonservéei dans Us àrohif e* des Baoh.
BACH (aaoïiau-cinuTotBs) , fils doé
de Christophe, «t patit-fils de Hans Btd,
naquit à Bisenfcb en 1643. Ses étude! ter-
minées, il obtintla plaoa de chantre et dt
compositeur à Sohneinfurt. Im arebiTM
des Bach contiennent un motet allemind
de sa composition snr le texte i SùAe WM
AiM und LieUiek, etc. , ponr deux tenait
et basée, aree accompagnement d'wi vi>-
Ion , trois violée da gtimia et bosse. 11
mourut en 1697, laissant trois filt , Jeta-
Valentîn , Jean-Cbrétien et Jean-Geoiftt.
BACH (jxiH-Àniaoux) , £b Aa Christo-
pbe , naquit i Eisanach en 1645 , et ana-
oéda b son pire dans la charge de moai-
cien de eour et de ville au même lieo.
n avait un frère junieaa ( Jean-Christa-
phe), mnsioien de coar i Acnatadl,
avec lequel il ayait tant do restemblanei
que leurs femme» mimes ne pouvaient Ici
distinguer que par la ooalanr des vélemsnb.
Leur voii, leurs gestes, leur hnmenr, Isu
style en musique , tout dtait ahiDlQmeat
semblable. Ils avaient l*nn pc^r l'intsa
l'amitié la plus tendre. Si l'un d* dem
était malade , l'autre éprouvait bientAl II
même mal ; enfin ils manmrent 4 tris pan
d'interrelle l'on de l'autoe. Ces deni frïrci
eicitirent l'étonnement de tous cens q«>
les connnrent. Jean'Ambroiae avait aa
talent distingué eomme organiste j mais sa
gloire la plus solide est d'avoir denné la
jonr à l'immortel Jean-Sâtaetien Bach.
Jean-Christophe Bach , qu'il ne fant pti
confondre «ven le fils ataé do Henri, fat le
troisiimefilsde Christopbe,nBqnit en 1 645,
à Bisenach, et mourut i Amsiadt en 1694.
BACH (jxkN-CHaiSTOPna) , fila aîné de
Henri, fut an des plos grands mnsioMM
que l'Allemagne ait produit*. Il naquît I
Arnstsdt en 1643. Si l'on s'en rapporte à
l'oraison funèbre qne J.-G. Olearius fit de
îdbïCoOgIc
BAC
Haui Bubt 0 parait qa'il fit la hdI miltM
de ta* £]■ poiu tout oe qui concems U ma-
ùija». Aa rMta , iMO-rCbrâtoplM étudia
la pfinttpai de Ma art nte la plu con-
atante applicaticm jiuqa'i l'iga de 22 au,
et dirdoppa lea beareniea facnltis par la
travail le fini obrtini. En 1665 , il fat
■ppeU A Btunach pour y osonpar la plaça
d'orftaniite da la oanr et de U ville. Il en
vanplit lo&nctioiujiuqD'àHiDart,^
ont lieu la 31 mm 1705 , o'ert4-dire pen-
dant tvcnta-Iiuit aiu. Dans eat intarvalla
il fit de hoat mniicieiu de au troii fili ,
Jaui'Niaola*, Jean-Chiiitoplie, qoi donna
dfi laçens de moiiqoe i E trnrt, Hatnbenrg ,
Batterdam etenfin en Anglsterre reril 731,
at Jeta-Sfiiéna , qui monmt en 1731 ,
à MnlbanM, où il ëtait organiste de l'égliM
de Saint-BUîse. I) ent anstî on qaatritma
fili tmaaai JeaniHidiel , qni moomt
Laa crairagei de Jean-Cbriitoplie fiaeh,
ndigoent dan* lenr antaor nn talent de
piamier ordre. Original daai Kt mdodiei,
éntagiqne et pénétrant par wn harmonie)
il «et tnrtODt remarquable dan* m oon-
• Tocalai. Lm archÏTe* dei Bach
notât i dôme Toiz qa'il a
éerît -rar eaa parole* ; St Erhub tkh ew
Jïra((;o*e*t nn norMan de la plus grando
liaanté ; en n'y aperçoit patl'embarra* qui
aambla deroir rétnlter d'nn ■■ grand noni-
kra devoii. Un antre molat, éerit en 1684,
UBtient aoaaî de* efiirt* naaft qtù loi ap-
fartienneut. ReiohaTdt rit A Hainboni^ on
morceau de mutiqns d'églîae i cinq voix ,
de Jcao-Chriitoph* Battb , daté de 1676 i
il n'en parlait qu'arec admiration. Le* aa-
iN* ennage» qn'on oite de M mniidot r*-
mavqnaUe iont : 1* Un motet k ringt^^en
Taù pou la ftta de taïnt Miebal ; 1* Dn
motet i hnit Toii en d«QX abonn, écrit en
167}; 5* Un motel i quatre toiz, eam-
poaé an 1691 ; 4* Un antre motet k quatre
TMI ; 5* Un lolo d'alto, aree aeeompagne-
roent d'an violon , trai* viole* da gamba
et batte oODllnue.
Comme oi^anitU, Jean-Christophe Bach
BAC 7
était n raag dei plu halûUt. St« daigla
et ia tète araiant nne ti greada fuilité à
traiter l'barmiuts pleine, qu'il ne jonait
guiie qo'é cinq partie* réelln. Fo^l
(dau la vie da J.-S. Baab), dit qu'il a
vn à Hamboai|[ dei pièeat d'oagoe de
]can-Chri«taphe qai lot ont para Itra
de* Hodile* de atjle et de fbraa barma-
niqne. B.-L. GoÂar piwiédnit bnit mw-
eaaux dn mime campo«iteu> qui taatU
ttaient en préluda» varié* at fqgné* poos dea
eborals. An re*te, Mi tnmve en Allemagne
nn eue* grapd nombre de piioe* qni por>
lent le nom da Jean-Chrittaphe Baeh)
mai* il ne fiint p» la* attribuer l^èremeat
à eelni qni eit l'objet de cet article , eaa
beancoap de membre* de oette famillo
ntraordinaire de* Baeh ont an le* mémee
prénoms i outre Jeaa-Chri«t^he, fil* da
Cfariftophe et frère jamaan de J*an-Am-
brei«e, il y a ani 1" JmW'Clmttofihe f
daoïiime £!■ de celui dont il l'agit iei ;
2* Jaan-Gimtopha, fil* de Jean-Chriito*
pbe, etpetit-fil* de Chriftophe ( né Ml 168S,
mort en 1737 ), S» Jutat-Chruto^hé, fila
de Jaan-AmhaoiM, et frbe atoé dn &neiix
Jean-Séba(tien,4'Jeini-C&rûtopA«,fil(do
Jean Égide, et petit>fili de Hani Baeh de
Wacbmar (ni enl685) ; 5- Jeam-CkfiHO'
plu, fili de Jean-Chrétien, at petit-fil* da
EaB*(Dén 1673, mort enl7S7); 6>Am.
Ckrislopkê , fil* dn frire aîné de Jean~
Sébastien, 7>JiMM-CAnfMpAa,deuiièraii
fila de Jean-Sébagtien j ' 6° et enfin Jean .
Chn*topha,fl]B de Jean-Nicolas et petits-fil*
da célèbre Jean-Chrittapfae, dont il vient
d'être parlé. H. P. Naoe a ptÂlié i lidpaick,
chei Hofmeiiter , neuf motets en oh<ear,
delean-CfariitopheetdeJean-llichelBeeh.
Ce* motets, divisé* en troi* reeneil* ont
paru tons ce titre : IX MoleOenJbr Sût-
gechore. Ils fiint pertie d'âne celleetioB
de musique d'élite de diflirens temps et
de direr* peuple*, qui avait été entreprise
par l'éditeor.
BACH (jEix-iacaEi), demièroe fil* de
Henri, et frire dn précédent, fnt organiste
et greffier du bailliage de Amte-Gsbren,
îdbïCoOgIc
8
BAC
daniU prindpaniédeSclKiranboarg^Saii'-
■lenhituen , pri* de la forêt de Thnriage.
Vatnme ton frère Jean-Christopbe , il fot
eicellent compoutear de muaiqae d'fglUe.
Iiei «rchiTes des Bach cootienneut dÎTere
motet! de u compoiîtloQ, dont Toici l'ia-
dication : 1° Un inolet à cinq voix lor le
texte : Jch fVeiss dois mein Erlteser
(Jeaai) que mou lauvnir, etc.) i S* Un au-
tre motet pour Mpnino, arec accompagoe-
iDent de cinq ioBtrammi et orgae, snr
ratparolea : Aehwie tenhlich }Vart, etc. ;
3» Un trcûiime motet à cinq Toii, com-
posé en 1699 sur ces paroles : Dos Blut
Jesu (Le Hog de Jéaiu , etc.) ; i» Auft
Losst wu der Herra, solo de contralto
avec accompagnement de quatre instrn-
inens, 5° Nun kab ick uberwunden
(Je triomphe, etc.) , motet i boît TOix en
deux choMin, cumposé en 1679j 6* Herr,
JVenn icknur dickhabe, etc., motet i
«ràfToii.E.-L.Gerber, possédait soiiaote-
Aawt préludes fugues pour des cantî-
Hut», composés par Jeaa-Hichel Bach}
ilj sont passés, depuis la mort de ce biogra-
jihe, dans la bibliothèque de la société des
amis de la musique , k Vienne. Quelques
motets de Jean-Hicbel Bach, ont été pu-
lilié* par S. Nane', dans le recueil dont il
a été question dans l'article précédent.
On ignare les dates précises delà naissance
L-tde lamortde Jeau-HichelBach. Une de
se* filles a été la première femme de
Jean-Sébaitim.
Un troisième fils de Henri Bach, nommé
Jtan Glinther, a été aussi mosicieD, mait,
)ia s'est pas éleré ao-dessut de la mé-
diocrité.
BACH <)BiK-HicoLU), fils aîné de
Jean-Christopbe, naquit i Eisenach ,
le 10 oclobre 1669. En 1695, il fut nommé
ot^aniste & Jcna, où il établit une fidiri-
<|ite de clavecins. Vers la fin de sa vie, il
se retira dans sa ville natale, où il monrut
en 1738. Il a composé des suites de
pièces ponr l'orgne et ponr le clavecin qoi
prouvent qu'il avait un grand talent comme
orgaaiftertwmmecompoûteQr. En 1787,
BAC
il se trouvait dans ie magasin de Breitkopf,
i Leipsick , na motet Ms. ft deux chceurs
sur le texte ; Merk ouf mein Hen, etc.,
qai était l'ouvrage de ce musicien. Jean-
Nicolas Bacheutdeni frères qui eiercèrrat
aussi la profession de musicien : l'on,
nommé Jean-Christopbe, demeura d'abord
i Erfurt, puis à Hambourg, ensuite i Hot~
terdam et enfin à Londres , où il est mort;
l'autre , nommé Jean-Frédéric , fot orga-
niste de Saint-Biaise à Hiilbansra. Un
troisième frère de Jean-Nicolas , nommé
Jean-AIicbel , mourut dans son enfance.
BACH (iBiN-BERNMD), fils d'Égide, na-
quit à Erfurt, le 23 novembre 1676. 11 fat
d'abord organiste de l'église des Négoûans
dans sa ville natale j de là il passa k Hag-
debonrg, en 1699, pour y remplir les
mêmes fonctions ; enfin , en 1703, il soo-
céda i Jean-Christophe Bacli, dansb place
de musicien de la cour et dans celle d'or-
ganiste de l'église Saint-Georges, A Eise-
nach. H est mort dans cette ville, le
11 juin 1749. On a de lui d'excellens
préludes pour des cantiques , et de bonnes
ouvertures dans le style français de son
temps. Une de ces ouvertures A cinq par-
ties se conserve dans les archives des Bacb.
Une fant pas confondre ce Jean-Bernard,
avec un autre Jean-Bernard Bach, orga-
niste A Ordruff, qui moumt en 17i2, et
qui Était neveu de Jean-Sébastien , et fils
de Jean -Christophe, frère a!né de ce célébra
compositcnr. Adlung, dit de celui-ci qoe
ses ouvrages sont en petit nombre, mai*
qu'ils sont excellens.
BACH (jsiN-Louis), né en 1677, fut
maître de la chapeUe dn duc de Saio-Hei-
nungen, et mourut en 1730. C'était un
bon compositeor, comme le prouve une
cantate d'église de sa conipositim s»'' ''
texte ; Eswird des Berm Tagkantmm,
alteinDieb înderNachl, eU., pour qua-
tre voix, deux violons et basse; elle a ét^
écrite en 1710. Dans la généalogie des
Bach , on ne B«t A quelle branche de
cette fiuuille célèbre ce musicien <pp»f-
tient.
îdbïCoOgIc
BAC BAC 9
■ BACH (jbin-s^butieh) , nn des pins leva mm pitU. 11 ne put le reeoiiTrer qa'à
pvnds maaiciens de l'Allemagne, et peut- ]■ mort de Jean-Chmtophe qui arrira pea
être le plus grand de tous , naquit le de temps aprè).
21 mars 1685 à Eiienach, où md père, Jean-Sébastien, seToyant abandonné i
Jean-Ambroise, était musicien de cour et loi-méme, «e rendit i Lunebonrg avec im
de ville. Il était à peine âgé de dix ans, deseacamaradesd'étadenomméErdmann,
^and il deriut orphelin; prifé de rei- et tous deni s'engagèrent comme choristes
aonrces, il fat obligé de chercher nn asile i l'église de Saint-Hichel de cetteTille, et
■après de son frère atné , Jean-Christophe j saivirent le coart d'études du gymnase.
Bach, oi^niste k Ordruff , qni Ini donna Tonrmeaté du désir de se fortifier sur le
les premières leçons de clavecin. Son heu- ctaiecin et eor l'orbe , le jeune Bach n-
reuse organisation pour la muEiqae se cherchait avidement les oocasions de voir
manifesta bientdt, et la rapidité de ses pro- et d'entendre tout ce qai pouvait hâter ses
grès sai^ssa tout ce qu'on pouvait espé- progrès dans aon art. Plosieors fois, il fit
ler. Ne tronvant pas dans la Tsusique le voyage de Hambourg poor j entendra
qu'on lui faisait étndin de difficultés le célèbre organiste J. -A. Bnnken; il vi-
qu'il ne pût vaincre en peu de temps, elle sita aussi la chapelle du duc de Celle qui
loi devint bientôt insoflisante. Les com- était composée, en grande partie, d'artistes
positenrs les pins célèbres de ce temps-là , français. De Lnnebourg il se rendit i Wei-
pourleclaTecin,éta)entFroberger,Fiscfaer, mar, où il devint musicien de la cour en
J.-G. de Kerl, Pacbelbel, Buxtehude, 1703,&l'âgededii-hnit ans; mais l'ennui
Brunhs, Bœhm, etc. Le jeune Bach avait qu'il éprouvait d'être obligé de jouer du
TCmarqué certain livre qui contenait pin- violon à l'orchestre au lieu de loucher l'or-
aieurt pièces de ces auteurs et que ton . gue, et le désir qu'il avait de cultiver son
frère cachait avec soin ; sou Instinct mu- talent snr ce dernier instrument , loi firent
sical lai en avait révélé le mérite; mais quitter cette place dans l'année suivante,
quelles que fussent set instances auprès de pour celle d'organiste de la nouvelle église
■on frère ponrqu'il lui prêtât celivre, elles d'Amstadt.
furent toujours sans «accès. l>e désir de L'aisance qne lui procura ce nouvel em-
poeséder ce trésor , devenu pins vïf par lo ploi le mit en position d'acquérir les on-
refus qa'il éprouvait, loi suggéra la pen- vrages des meilleors organistes , et de les
•ée de chercher i se le procurer par la étudier soos te double rapport de la com-
ruse. L'objet de ses souhaits ardens était position et de l'eiécution. La proiimité où
renfermé dans une armoire, fermée seule- ilétaitalorsdeLubeckledétermiuai faire
ment par une porte en treillb ; les maint plusieurs fois À pied le voyage de cette
de reniant étaient asseï petites pour pas- ville, pour y entendre le fameux oi^niste
ser i travers les mailles ; il parvint à rou- Diétricht Buxteliude , dont il admirait les
1er le livre, qui était couvert seulement en œuvres. Lejeudece grand artiste eut pour
|>apier, et à le tirer dehors. Bach résolut lui tant de charme qu'il se décida à passer
alors de le copier; mais ne pouvant j tra- secrètement trois maïs â Lnbeck pour y
Tailler que la unit et n'ayant point de étudier sa manière. DéjA les talens de Bach
chandelle, il fut obligé de le faire à la étaient connus et le faisaient rechercher;
clarté de la lune, et il s'écoula près de plusieurs villes de la Saxe et du Palatinat
■ix mois avant que celte pénible tâche tût se disputaient sa possession. En 1707 , il
remplie. Enfin il était en possession de accepta la place d'organiste de l'élise de
cette eopîeqni lui avait coûté tant de peine, Saint-Biaise i Miilhausea; mais ayant fait
rt il commençait i en faire usage en secret un voyage à Weimar , l'année suivante ,
lorsque son frère s'en aperçut et la lui en- pour y jouer de Voi^ue devant le doc
îdbïCoOgIc
10 BiO
Hinurti «w U]«qt 7 mm m% d'H^in-*
tioa, ^Uplw 4'o^m>ùtii di !■ cpuT IiH
lut offerte aor-le-champ. Db t«lt incoit,
Ipin da dirainnw ib M l'unuior df l'^tv^
9t du tuiùlt "S ftUaient qiia racoraltra rt
qœ lui ftin ditirar d'attainiln plut prèi
îa U iwrfKtian. Oatr* ie> Andu connue
«igRBtm, il «Tait «atrapni da grand* if^-
vau po|iT ^oqndrô da profaqdai connait-
tnaem dut rhasnoiua, et il ioriMÎt bwu-
cayp ipit pttar l'qrf oa ■ wit ppur J'ëgliw.
$e« efforts fa»ai|t Técompentvt an 17X7
par M BfliaiiMtîan i la plaoa da maître dea
aMCFrttdndaadaNVeipaar, Z«olian,hal)ib
aagaBida h Balle «t maître d> Handal ,
ntoomt van cetia époqos : m plaoa fat
gfiàrta4B«eli;ilu£teDteiidra, poQr jw
tifiar la aboîx ^'on avait fait de lui ;.Kiai* ,
par dei motift qat na «ont point aonni^i il
n'aoMpta pu cette plaw.
3aui-Sâw«tiaa Baoh «rait atteint u
tiento-dBauème année; wn talent était
dani tonte » Arc*, et l'illentgoe retan-i
tiiiait dnbmit de eaa mwè», loncpie Lonia
Vamband, célébra e^aiate frauçai*, alora
exilé de Parii , arqva i Qntda et charma
tMte la Mw d'Angntta , roi de Pologne,
par aoQ jeu brillant et léger. Le roi ofirit
i Mt aatiil* dat appoinlomena oomidiratilei
PMT le déterminer i w fiiw i Draadej
nuii Tolqmiar , maître dea ooncaru de la
oonr, qvi, TiaiHmblalilaiRent était jalonz
de la favanr aaiuante de Warcbandi et qni
oMinaiiiait la inpiriarité de Bach, cençnt
la projet d'établir antre eea denz artiataa
«ne lutta dutt le rétnltat devait être déi-
afanligei»èrorganîtte£i«nfaii. Il invita
done Jean-Sébaitien 1 u rendre à Uroida,
et aWpreaM de loi procnrer l'oocaiion
d'eatandra MircbaDd an «eoret. Bach ae
rendit joatioa et propoM *ar-le-ohamp nn
défi k celui qu'on lui prétantait oomma si
radonteUe, l'engageant i iaiproTiwr nr
let thémaa qna Varcband lai prëwnteràit,
k la eondition qne t'épreave lerait réoipro-
qna. Vareluiid aaoepla eatte propoiîticn ,
et le lien da rendea-veai fat fixé, avec
l'agrément dit rot. An joar convenu , une
IrilUnta iMi^té «a réunit aim U ooipie
Harahal, niiniitre d'éta^. fiaoH ne «e fit pu
attendre { il n'en ft>t pa* de ntéme de hb
4nt«goniite. Apria nn long délai , ou ea^
vaja chet Ini , et l'en apprit avec étonne^
ment qu'il était parti la jour même , hu
prendre congé de penonne, Bach joatdaoa
MoI et improiÎM loog-tempi, anr lei tUi
met qu'il avait eatenda traiter par Itan
ohand, «T<o n»t admirable féoondûé d'idén
et nn* perfection d'oéention ^'awon
antre ne poitédait. II fqt comblé d'éli^,
niait en dit qn'il ne regiit point un cadeu
da centlonii qoe le roi lui avait dettitté.tioi
qu'on ait pnjanuiaaipliqner cette eircMi
stanca. Lu biographei «UeaBandi, qui m
oonnaiitent Maroband qne par la réputa*
tion dont il ajoni, s'étendent aveo complti-
tance inr la gloii* dont Baob te couvrit en
cette occauon ; mait on ne peut oonaidirar
le pnyet dt mettre en paralUla l'etgaaiita
fraqf^ii areo oe grand maiioien qne oamme
noe iiunlte qu'en faifut k oelai-ci. U ta
peut que Marchand ait en oa qu'on appelle
une eiécntiop hrillanti , mail lat «onpiH
titiont lont mitérablea. On n'y trouve qaa
det idéei cea)mnnat,nne harmonie luhl*,
Uohe , incorrecte ; ton i^noranoe du ityla
fqgué ett compléta. Telle était ton iaft-
riorité * l'égard de Bach qu'il n'ait pu
lAr 1 malgré ta faite précipitée , qn'il l'iit
bien tantie, et qu'il «it ooropnt tout la
danger de ta poiition.
Baeh était revenu dapnia pan k Waiintr
quand la prince LéopoUd'Anhalt^Cnthaa,
grand amateur de motiqna , loi offrit la
plaoe de mattra de ea chapelle; ilentraim-
Tuédiatêmant en postattion de oet emploi rt
le garda pendant prit de lii année*. Do-
rant cette époque il fit nn tacond ««Tage
k Hambonrg (veri 17âS] pour y voir an<
core une foii Reinken, alora preiqaB'wnt»-
naire ; il y toucha devant lui l'orgue da
l'égliie de Sainte^tharine , et improviia
pendant plnt d'une heure d'une miniire
li sublime tur le oboral ^a fTiuf^flàtua
Babylotu , qno la vianz Briufcen Ini dit
avec atlendrittement i J* ax^aûqua «*'
îdbïCoOgIc
BAC
JaUét ro'Hmf
A h roart da Koluua, m 1733 , Btch
fat Bopint dii*cUi)r da mtui^t k, l'-écola
de SuDt-Tbooiu da Upiick i m fat wn
dttrnicT elmiigfiiatot da paiitiaa. Il g«rd«
cette place jui^a'ft h wort- Yen la mlata
teinpa, ia due da WaiMoifela le mbubm
maître banorairedeM cbapelle, et en 1736
il rafnt le titre da compoûtew dn mi de
Pnlofiia, élfottor da Sait. DapnU Mpt 401
Q était i Latpùck lonqoa «on dnuiènie fili,
Chatlae-Pbilippa-BiQinanualt eatrt bu mt-
«ice de Srédérie II, roi da Pnute. La r6>
pntation da Itan-Sikaitien nmplitHÎt
alon tente l'AUemafCQa ; FrMJrie eipnme
pluienn Sm la dé«îr fo'U afiit de le Toir,
et Tenlot qa» ton fil* l'aDgigaàt à veniri
aa cenr ; mail Badi , alori aocabli da tra-
«api, ne duina pai d'abord lieaiicaap d'at*
tcntiqa aaz Icttrat de CbaHai-Pbilippc-
Entmaunel j enfin, aes laltiet de* lurent Û
preiMuitea qu'il *c Hài» à feîre oe voyage,
et en 17i7 il m mit en note aveo iod filt
aîné, Cuilbcme » Briedmeen . ïrédério
«veit tent laa aura on coooart eu il jouait
qoel^MiiBorceani lar la fldte 1 an marnant
va i) «liait Mmmenoar oaa Mncerto , nn
effieiarlnîapperta,»niiBntl'MB^ laliate
det étrangère errivéa i Veatdam dam la
joaméa. Ayant jeté le* yaox deuni , il ta
tonnaa eari le* nnucians et s'écria : JHu-
simrs, la vieux HacA €st ici. ÂnuilAl la
flAle fnt mite de oété, et le vùux Bach,
■an* awiir pu quitter *a* babitt de rop^,
fat eendoit an palaii. La mi , ayant re-
noncé i t^U concert pour oa uir, pTopoia
A Jaan-SébaBtiaa d'euayer le* piano* de
Silbarmann qni aa troavaient dant pla-
aîenrs tallaadn palai*) let mnticieni la*
anirirent de cbambie ea ebambre, <t Bach
improriae mr chaque inttrament qn'il
rencentre. Enfin il pria Frédéric de Inî
donner nn injet de fngne ; il le traite de
vauiire i tûio nattre l^dmiralien parmi
ton*I*a mnaicien* qai étaient préteni, qnoi-
qn'il ne l'eût point préparé. Étonné de
l'bahileté qu'il icnait de montier, le mi
UQ
11
Ini demanda nw fpgna jt M IM'tîw i ^
man^e i Uqnalle il Mlic^t i l'iMtent tWf
lu t^fmç gn'il l'était cboisi liù-|pé|ne.
Frédério délirait jogar de ion tUent d'uri-
gaiwte ; la joor aaifant Bach iiqproiîia
nr toni lei orgnu de Pottdam comme il
avait joaé la Teille lov taD< le< piaqoi da
Silberâienn. Apréa loa mI^h^ A I<aîpiiclF
il écririt nne fogna k troii partici nu le
tbéme du mi, on ricerean k li^, quelqnei
canoRi KTic l'inicriptifla : Thamalû FtgU
tMomtiawt pmhvum; fi y joignit vu
trie popr 1« flAte , I« Tiolcn >t lo baue , M
il dédia le tont A Frédéric loai ce titaa :
Mutikalùckçs 0/jfer {Ofiande mmieal^.
Le layaga de Jeaq-Sébaitîan Bteb i
Berlin fut le damier qu'il ^t. Ii'aidear
qu'il portait an traTail , et qni aonvant i
dani M jeenaiM, lu) arait fait p«Mr d»
nniti cntiirei i Vétade, aiait altéré tu rv# ;
l'affaiblitiemeot de cet oi^aa aOK^ent*
beannwp dani ua demiÙM* an^iai , et U
céeité fiait par doTanir preiqne wmplMa.
Quelque» amif qui afaiaat coofitnc* dwu
riiabileté d'un ocnliita aoglait, arrivé
récapuDen^ é Leipaiok, le déternûnArent à
taatei l'opéralian ; elle roenqaa deqx
foii, et mm teolmest Baeb perdit «ntiéra-
ment la Toa, mail m ceattitntiwt, }»•
qa'alan ligonraoM, fat altérée par le*
Maffranan et le traitement qu'il loi fallut
sabir . S« laaté déclina pendant prèi d'oa aH)
et, U 30jiuUit J7S0, il atpira den« h
•etxaBte-fiviéme année. Pii jawa avant m
mort il recDDVTa lent t coup l'oi^ de «et
yaox. Il voyait di*tinoteewtt et poavatt
(Dpportei la lumière du jour , mail quel-
que* haarei apréi il fat frappé d'oae atta-
que d'apoplexie luivia d'une fiivre inflam'
matoire qui l'enlera en pan de tempa à m
famille et au monde mniioal. Cet bomrae
célèbre l'était marié deux fbii } la premiire,
il avait épooié la fille delean-Hicbel Baeb j
da M première femme il avait ea Mpt en-
fuii, delà danxiàue tr<ûe, en tent vingt,
onie fili et neuf fille*. Ton* *at fib mon-
birent d'hcurcnseï diipoaitiam poor la
mutique, et toui furent muiicica* de pnh
îdbï Google
IS
BAC
fiaaion , mail gafll([iie»-unt >enl«inent pri-
rent un rtng diitin^é dans leur art.
A des talent extraordinaire» Bach nnîs-
loit loates les qnalitéi sociales : bon pire,
bon époaz, bon ami, il montrait pour
tout ce qai l'entourait une bienveillaoce
Tare et ane facilité de caractère toujoars
^le. Tout amatear de masiqae, quel qae
tût un pajl, était bien reçu dans sa mai-
(OD, où l'on exerçait fhospitalilé d'ane ma-
nière noble et généreuse. Cependant il
n'était pas riche, car, bien ^e ses emplois
iossent lacratifi , sa famille était ai nom-
breuae qu'il ne pouvait faire d'économies.
D'ailleors, quoiqu'il jontt de l'eitime et
tnéme de l'amitié de pinsienn princes, il
ne son^ jamais i en tirer parti .^kar ta
fortune. Uniquement occopé du soin de
periéctionuer son talent et des progrès de
son art , ne chantant que pour les Muses
et lui, selon l'expression d'an ancien , il
n'était pas propre k ces petites manienTres
dont la plupart des artistes sarent main-
tenant si bien se servir pour lenravantaj^.
Son talent prodigienx d'exécotion aurait
pu l'enrichir s'il eût voulu voyager, mais
il dédaignait les snccès populaires comme
les faveur* de la fortune ; les élo^ des
«onnaiiaeurs avaient seuls droit de lui
plaire, et il préférait i tout les donconrs
d'une vie retirée et laborieuse. Malgré sa
grande supériorité sur les antres musiciens,
il était fort modeste. Quand on lui deman-
dait comment il était parvenu k posséder
aon grand talent, > En travaillant beau-
conp, disait-il; tons ceux qnî vendront
travailler de la même manière y parvien-
dront comme moi. ■ il semblait compter
poor rien le génie extraordinaire dont la
natnre l'avait doué.
La renommée de Bacb f nt immense pen-
dant sa vie; toatefois on peut affirmer aa-
jourd'bni qne ce grand homme n'a point
été connu de ses contemporains. Ils avaient
reconnu qu'il était le pins habile des orga-
nistes, le plus étonnant des improvisatenra,
le pins savant des m nsidens de l'Allemagne.
Set liigQea étaient poiuîdéiées comoe lei
BAC
plni belles çni enssentété écrites poot l'ot-
gncoupoorle clavecin; onyaTiitrecuma
l'mnvred'ungénie profond et hardi diotiui
genre qui semble exclure l'invention, et Fgii
s'était persaadé qne c'était U tonte li piil
de gloire qui lui appartenait dini am art;
part immense, et dans laquelle an troa*
Tait de quoi satisfaire l'ambition de plu-
sieurs artistes. Cependant, ce n'était fa'iat
faible partie de ses titres à l'admiralioa de
lapostérité.OnTÎentdeledira,Jeui-Sâ«i-
tien Bach ne travaillait que pour loi et
pour nn petit nombre d'hommes éclaira:
qnand nn ouvrage était terminé, il loi
suffisait d'y avoir mis la dernière main, A
de l'avoir fait aussi bon qu'il le posTiit
pour qu'il fdt satisfait ; alors la partiliu
de cette muvre était ensevelie par loi dsu
nn profond oubli. Delà vient qDe,loB|-
temps après sa mort , ses grandes coBip»-
sitions pour l'église étaient ignorées; deli
vient encore qu'on était généralemeot pv-
suadé que le genre fugué était à pen pria
le seul dans lequel Bach avait acquit one
grandesopériorité. Enfouis dans la carieuM
collection connue sons le nom XJrchiiKS
des Bachfia dans la poossière de qo^qnci
bibliothèques, des cbefs-d'muvre oàle géait
du grand musicien avait laissé loin deniin
lui toiu ses contemporains, k l'oceptioa
de Handol , et devancé sei snccessenn diai
l'invention d'une multitode de dtasetiM'
portantes dont on a fait honneur t d'M-
très depuis lors, ca cbefs-d'cauvre, dis-jc,
qu'un beuKux hasard a fait découvrir Je-
pnis peu d'années, ont révélé i TEorepe
étonnée l'existence d'un talent prodigtou
jusqu'alors inconnn dans ce même Bsd,
dont les autres talent avaient fiùl 1 sliU'
ration du monde musical. DansFOrofons
de la Nativili de Jésus-Christ, qui eûne
entre les mains de M . Poelchan, de Beiliit
et dan g 1 a Passion d'apris Saint-Matiûa,
publiée k Berlin par M. Schleeinger, Bsdi
semble avoir voulu laisser aux sièdei fu-
turs la preuve la plus éclatante de la pnti-
sance de son génie. La force du réciUliF,
dont on « fait honneur ii Gluck, se tunn
îdbïCoOgIc
BAC
portée dans ces deux onmga an plus
IiBut de^ de perfeclioD. Le« mélodiea
sont DcaTct, arigiiulei, expreitive* lur-
tout, et lupërienreineat adaptées eox pa-
nilea. Jamait l'art de faire monfoir on
grand noiobre de toix et d'inttromeiu ne
fut porté )i loin, et ce ^ frappe d'une
admiralion iiréiittible , c'est que tmle
cette complication eit évidemment conçne
d'un kdI jet, Lea effeti d'instrumentation
sont ai variés dans ce» compHuitiona, et sont
si remarqualileaiqu'on a peine i comprend re
comment Bach , qni long'temps a Técn
dans des petites villes, et qui avait pen
d'occasions d'étudier les instrameos, a pa
ai bien les connaître , et devancer son siècle
dans l'art de les employer. La belle messe
en mnsiqae en ti minenr dont il y a quel-
ques copies en Allemagne, et la multitude
de cantates originales qui se trouvent i
l'école de Saint-TliomasdeLeipsick , bril-
lent par des beautés d'un ordre aussi élevé
dans des genres diQérens.'Et tout cela
clait inconnu de ceux mjmes qui profes-
saient la plus haute admiratiou pour le mu-
olcien extraordinaire formé de tant de qua-
lités , de génie et de talent ! Yoili ce qui
peut donner la plus haute idée de cet artiste
anrnatnrel.
Comme organiste et comme virtuose sur
le clavecin, aucun de ceoz qui l'avaient
précédé et qni l'ont snivi ne l'ont égalé :
ce qui le pronve, c'est que ses ouvrages ,
gui n'étaient pour loi que des badïnages,
présentent de si grandes difHcnltés, que les
plus habiles pianistes ne les cousidirent
que comme des études pénibles qui leur
coûtent beanconp de travail , et qu'ils ne
peuvent les joner que dans des mODvemeni
lieaucoup plus lents que ceux ot Bach les
exécutait.Tous ses doigts, également agites,
se prêtaient aux combinaisons du doigté.
Ses pieds mêmes s'étaient accoutumés à des
mouvemens si rapides qu'avec eux il jouait
sur la pédale de l'orgue des difficultés que
l>eaucoup d'autres n'aurai eut jouées qu'avec
peine au moyen des mains. A ces qualités
il joignit tm godt exquis dans le mélange
BAC
la
des registres de l'oi^ae et dans les eSèts
qu'il savait en tirer. Quand il essayait un
de ces instrumens ponr la premître fois, il
jugeait avec promptitude de sas qualités et
de ses défauts , et savait éviter d'employer
les jeux dont l'eflét n'était pas satisfaisant.
Son expérience et ses connaissances posi-
tives dans les détails de la construction
d'un orgue le faisaient souvent choisir
comme arbitre ponr la réception et la vé-
rification des instrumens de cette espèce,
nouvellement établis. 11 en était de même
pour l'admission des organistes aux places
vacantes. Il portait dans ces examens l'at-
tention la plus scrupuleuse et l'impartialité
la plus sévère. Cette sévérité Ini fit quel'
quefois des ennemis de ceux dont il blessait
les intérêts ou l 'amour-propre } mais , s'il
était sans pitié pour la médiocrité, nul
plus que Ini n'était admirateur du véritable
talent.Lesouvrages de tous les grands com-
positeurs étaieutrassemblés chei lui, et il
avait la plus grande estime pour Fnx,
Eeyser, CÏddara, Reinlen, Basse, les deux
GrauD, Telemann et Handel. L'un des
chagrins de sa vie fut de n'avoir pas vu ce
dernier. Uaudel fit trois voyages à Halle,
sa ville natale, après qu'il se fut filé en
Angleterre; maïs ces deux grands artistes
ne purent parvenir i se réunir. Le pre-
mier voyage eut lien en 1719 ; Bach était
alors i Cmlben. Aussitût qu'il fut informé
de l'arrivée de Handel, il partit ponr s«
rendre auprès de lui, mais Uandd avait
quitté Uallele mémejour. La deuxième fois
que cet homme célèbre retourna en Alle-
magne, Bacb était malade à Leipsick^ea
troisième voyage de Handel, en 1752,
Bach n'était plus.
Le* caractères distinctib des composî-
tiona de Jean-Sébastien Bacb sont une
originalité soutenue , un style élevé , un«
teinte mélancolique , une mélodie souvent
biiarre, sauvage même, mais sublime ; une
harmonie fréquemment incorrecte, mais
pleincd'e£fet.Souventondiraitqn'il choisit
à plaisir des thèmes ingrats ou baroques
qui inspirent d'abord iJos d'étonnement
îdbïCoOgIc
14
BAG
qbe de plnistr ; mais m fertile Imaginhiion
siit hienUt y Introdolre du nsaontix»
ifiottEDdaes dont It dtarme a'empare de
l'eiécntaat aa de l'andltear. Sun cBracUre
■frleni le portait aa atyle grara et •érïre j
Ma fonctions de maltK de chapelle et d'or-
ganiate ne loi laiuérent d'ailleurs pai le
temps d'en cultlter d'autrd. Set habltndei,
ton édncation mdiicale et m vie KiMé
l'araient renda ifuetuible tu mfrite de la
ffituiqnedhmatlquei iltf altti peu d'eatitilB
pour ce genre qu'an moitient de partir ponr
Il capitale de la San, o<l 11 «lait foajanra
invité aux IpecUcln de la conr , 11 disait
ordinairetoent i sob flli atné , GaiHaame
Friedmann , coApagnoit habituel de set
voyagea ï Jllont entendre les chanson'
nettes de Dresde. Il travaillait beaucoup
Ml ouvrages, ^ terenait aouvent, et y fai-
sait de nombreuses variantes : de 1A vient
qn^ n'est pas tare d'en trOnver des copies
fort dilEirentes. Sa ffcondiU «tait prodi-
gieuse; anasi le nombre de aci onvragea
est-il Fort considérable. Il est mine dou-
teux qu'ancbu tunsicien ait écrit autant qne
fni, Ûalheurettie [tient on iniprltaait pett
de innsique en AlleitiagUe de son temps;
set compositions restaient en manuscrit;
fl les donnait i Ma élévH qui let cotlser-
vaieuf pKdeuMotGdt ; ufeii après leui*
mort elles passaient en d'aUtrei mains , et
tout porte ï croire qa'il s'en est égaré beaU'
conp qui pent-étre ne se retrouTcront plot.
Qaelqaes artistea et amateurs tAit se sont
mis tla recherche de ces précieoi t«tes du
plus grend des musiciens, et ont fait con-
naître sacceasivement des cheft-â'nuvre qd
doivent fai ré désirer la prompte pnblicktion
de tout ce qui s'est conservé des prodnctlona
de oe beau génie. Les onvragu qui Ont
para josqn'i ce Jour sont : 1" Ctapief-
tibutigen, hestehehd in Pntlttdttn, Alle-
manden, etc. (Biercices pour le clavcéin,
consistant en préludes , allemandes , éou-
rantes, sarabandes, gigues, menuets, etc.) ,
œuvre premier. Leîpsicl, 1728—1731,
liisaites in-folio oblon g. 2» Clavier-tibun-
gen, etc. (Exercices pour le clavecin}
BAd
deaiiètne partie, bontistrinl tb tlti ConeéM
dans te godt Italien et une ouverlate dans
la manière française , pour un clavecin à
deoi claviers), publiés par Christ. Wdgl,
i Nuremberg. 3' Ctofier^MungeA , ett.
(Exercices ponr la tiavecla ou air avto
plosienra variations). Cette treisiène partie
des eiereicea, publiée par J. Sdiftblert
A Celle en Thuringe , ft été Mimprimée à
Zurich , ehet Niegell , uu m tiUe i Âif
àtw enMte vnrfatimsi Les miauiM
immeuiea du génie de Bach »e Ktnmvtiit
dans cet tif Varié; La plapatt dei vâHé-
tioUs sont en caount à dinrt intervalle}
<m y trouve les recherches d'harWonie les
plus compliquées, et aoe abondance de ttlé-
tifs qui dénotent l'Imagination la plos It-
conde. 4* DaS fVohttempérirle Ctanel'
{te dttttctn hieti Umpérë, consistant eu
qnarante-buit préludes et autant de fngoet
dans tons les tons majenn et mineurs),
collection Souvent réimpritnée A Leipsiek ,
A Zurich, à Ofiïnbach, ft Paris, etc. Quid-
qne ranpll d'incnrrvctiona et de bitarre-
t\ta, cet eavrage n'eh est pas moins UBf
dea plos étonnantes productions mUsltiaM
dn dix-bnitièUie siècle. L«s }ir«lades Sont
tous exeellens ; quant aut fugnet , mal^
les défauts qni viennent d'être signalés, OU
y treaVe ulie abondance d'idfea pCn com-
mune, des modulations iuattendnes et d'nU
grand eSfet, et, ce que Bach seol i su faiivt
les fegues à trois on qaitré parties obll-
servent le même nombre jusqn't la flll,
quels quesoientlesbhstacltt du doigté. Cet
ouvrage est presque le seul de Badi qui soit
généralement connu en France. 5* ifasi'^
kalttbhes Opjkt' (OOrande mtulcsle) , df^
diée k Frédéric il, ni de PniMa, t»aié^
bant une fhgue A trois, an rCcert«H! A lil^
plosieura canoni , et hU triti pour fldte,
vitdon et basse ; le tout sur nn uénie choilt
par le roi). Leipsiek, 1747, in-fbl. 0" Stx
sonates pour le danctn apea itceompa'
gnementde viûtonohligé. Zutich, Ni^î*
1800 , in.fol. ; compositiob d'un style sé-
vère, mais admirable sons tons le* rapportât
Les sonates sont en général deus II gttre
.dbïCoogIc
fiAC
tbgûé i itiBl$ fiach a in JeUr an li ^and
nombre ilAéa profond» et nenrei au ini<
hea du trsTail scientifique, qne eu fngnei
n'ont rien de la «jcheresM dn fetirt, ht»
adagiof (ont remplU de mélancolie ) l'nn
d'eux, inrtoDt, en ji mineor, e«t d'uti dftt
irréautiltte. te» antre! prodnctiDU de
Bach pontleclatecinetle claTieorde étaient
mtéei InCditee jilsi|Q'i m mort, et mtme
prti deaoiunte ans après, lorsqne Kttbnal,
Miteni- de mnsiqne ft Lei^ck, entreprit
feu donsn' une édition complète dont il
à twrn plnslenn cahiera, mai* qui, mallten'
^«ueitaelit, n'a pu iU uherfa. Yoid la
lîtte de ce qoi en a pam : 1* J^xxûU ;
S> Qidttxe itwttuiotu ou peUtei pièces ;
3* Quùae symphonies à trois parties ;
ifiSxenices pour le clavecin, mnTre pre-
mier , slk inites ; 5° Fantaisie chromati-
tjue; &> sut peliU préludes pour les
commençons ; 7' Fantaisie , n<> 1 ; S» Six
aaiutpoor le clavecin, appelées les petites
wîtesjhutçaises , n"" 1—6 j 9" Jria can
variaxiorù; Hf' Lé clavecin bien tempera,
première et d«tuiime parties; ll>Oran(&^
Jidtes, dites suites anf^aises, contenant
dei pièces de différens (Cnrei.
Let compositiims pour l'oigne, de Jean-
0ëb«iticnBacli, tontinnomliralilei; on n'en
■imprimé ^ocelles dontles titres snirent ;
l" Fbrspiéle Hber Kircheltgesang ( Pré-
luda poor des hyinnei et de« cintiqnei,
à deoz dariert et pédale). Leipsick, qnatra
partiel In-fid. Ces préludes sont le cfaef-
d'cBUire du genre. Le mélange des dariera
y ett traité avec tant d'iiabileté, les chantt
clioral* ^ sont *ariéi avec nne telle pnis-
aaMede génie et une imagination siféoonde,
qn'on pent affirmer qn'il n'eiiitfl aticane
composition de la même espèce qui poisse
soutetiîr la comparaison a*ee eellfl-Ii.
2" Sechs Chorale Von vêrsc/uedener ^rt
aufeiner Orget, mil iwo Clavieren und
Pedal, etc. (Sii préludes de clittor pour
l'oT^ne , i ilenz clariers et pédale). Leip-
sick, in-fèl. 3° Einige kanoniscfte Ve-
rtenderungen Hberdas ffeyhnacktslied!
Tom Himmd hoch, etc. (Çadqnn rorin-
BAC
10
tions en cations sur la eàntiqoH : foM
Bimmel, ete). Mumnbei^, sansdate, in-
fbl. 4« Seehs Trios/Ur awo Clapiers mit
Ptdal (Six irioi pour deux olariers et pé'
dale}. VienM , 1801. 5<- Sechs Praludien
und sechs Fagth mit Pedal (3ii pré*
Indes et ait fkgne* arec pédale). Vienne^
Steiner. 6* Pnaludien and Fugen Ubef
dsn Ifamant Bica (PréInde et foflw sor
le nom de Bach) , n' 1. Leiptick , Brrit-
kopf. 11 0(1 donleu qne cette fogne toit
dt Jean-Sébastien Bacb. 7<> Fogne, h*!,
Aid, S" P^rstimniigB Chorat-Oisamg»
ttt^iwoSjrslem£ËUjttmmmgetogenf9i£t
(Cantiques à qnatra voit , arMngét penr
l'orgne, pabliés par Cb.-Pb.-Em. Baeb) i
mlleetion bien mpérienre a tant ee ^'dd
a fait daas le même gtnre. Le prediier to-
Inme parut en 1766 et le (eoond an 1768 1
il* contiennent ensemble quatre cents mor-
ceau. On a donné nita deuxième édîtion
i Leiptick en quatre partie* in-i°) la pre-
mière fut publiée en 178i , et la demièn
en 1787. Lea exemplaires de ocs detax édl-
tions sent derenoB trè* rares et «ont fort
teoliehihéï. M. Haslinger, de yienDa,«
récemment commencé la pablicttian dee
ceuTrcs oompltlea paar IWgoa de J.-8ébat-
tien Bach. Les antres compoiitiona inltra<
mentales de m grand mnaidea qni ont
été puUiées «ont : J* Die Xunst der Ftiga
(L'art de la fngoe à qoaln parties) : o'Mb
nn TecHÎl de fugue* à trois et à quatre par-
tie* sur nn seul tliéme. fiack composa oH
oorrage pour diaieer l'ennui qui l'aëcablail
lorsqu'il fkitderenn aTCnglt|»«d«atèrama-
ladie l'empéoba d'acheter la fagne finate
4ui a été gratée dan* l'eut d'inpeiActian
où il l'a lalsaée. L'ourraga **t terminé
par deux iugnea penr deux clavenina sar le
inéme thème varié s ell« sent d'un grand
idftt. La pnmièFe édition de ottte démîèH
jirDdnctiotl du frand arliiU n'a pahi qu'en
1 75S ; mais elle arait «té presque entière-
dient gravée par wa fils pendwit qall ri'
Ti Jtencere. Marpnrg avait joint a l'édilioil
originale une eicellenle préface qo'an â
Kl pprimée dtu lei édltien* ««btéquentit.
îdbïCoOgIc
16
BAC
La deuxième aétépobliéeiParit, enlSOl,
obei Plejel. Neegeli en a fait paraître postë-
rieorement à Zorich nue autre édition
fort foignée, dani laqnelle il a fait grarer,
avec la partition originale, let pièce» qu'elle
contient arrangées poar le piano. 2° Trois
sonates d'étude pour le violon , Bonn ,
Simrock; Paris, Decombe. Cet osTrage
renfenne des morceau écriti presque en
entier à trois parties réelles poar un Tiolon
Knl. L'aotenr de cet article biograpLiqoe
posséda le manmcrit original de cet dQ'
TT«ge. 3° Six sonates ou études pour un
violoncelle jo/o.OEaTreposthame. Leîp-
sick, Probit. i" Qnelqnes fagnesponr le
claTeciaetroi^DedaiulaGauffemiuiciiZe
de Leipsick. 5° Plosienrs pièces dans ua
journal Morgue pablié à Hanheim , chet
Oeciel , en 1850.
DeiinnomliraLles compositions religien-
MS de Jean-S&astien Bacb, il n'a été im-
primé jnsqu'i ce JonrqDe les ontrages sni-.
Tans : \' Missaaquattrovoci,^violini,
•viola, i_fiauti ed organo, n° 1 , en /a ma-
jeur. Bonn, Simrock. 2° Missa a quattro
voci, 2 violini, viola,Jlauti, trombe ed
organo a' 2, en toi majeur. Ibid,^ Ma-
gnijicat à cinq voix et orchestre, Ibid.
i* Missa à 8 voci reali e 4 ripieni, col
accomp.di due orchestre. Leipsick, Breit-
kopf. 5" Deux motets à huit voix, ea par*
iitàOA.Ib.&o Motet allemand à huit voix,
en parti^on , snr le texte : Jauchiet dem
Jferm aile ff^elt. Leipsick, Kollmann.
7* L; 11 7* psanme A quatK Toiz et orches-
tre.en partition. Leipsick, Breitkopf. 8" Le
149* psanme i quatre loii. Berlin, Trant-
Teio.Qo Cantate à quatre toi i et orchestre
sur le texte : E in J'este Surg ist imser
GcU. Leipsick, Breitkopf. \G° Litanies à
fuafrevoijc, en partition. Bonn, Simrock.
11° Motet à quatre voix , sur le teite :
Herr, deine Jiugen. Ibid. 12° Hotet A
qaatre voii : Ihr werdet weinen. Ibid.
13* Antre motet à quatre voix : Da Hirte
Israël. Ibid. 14° Motel A quatre Toix :
Herr,geke nichtins Gericht. 15° Cottes
Zeit ist die allerbeste Zeit. Ibid.
BAC
16* Grosse Passionsmusik nach dent
Evartgelium Matthei {La Passion,i'tpi»
l'éTBDgile de saint Mathieu, poar dcni
clianr* et denx orckestrea). Berlin, Schle-
singer. L'une des plus vastes conctptiom
musicales qui aientTalejoarest,sini nol
doute, cet ouTrage qui est resté inconnu
pendant près d'un siècle après que Bach
Teat composd. On ne peut considérer sans
laplos vive admira tionrintroduction, dans
le stjle fugaé, où deai ckœnrs A qaatie
Toii et deux orchestres se meuTcnt arec
élégance et facilité dans des formes scien-
tifiques et compliquées, pendant qu'un
troisième cLnmr de voix de Mprani Gût en-
tendre on choral A l'unisson d'on monvo-
mcnt large et simple. La manière dramt*
tique et neuve dont Bach a su employer le
chœur comme interlocuteur n'est pas moins
digne de remarque. Le récitatif est d'one
rare beauté de déclamation ; les mélodies
aont d'une mélancolie pénétrante, remplies
de nouveautés et de hardiesses; enfin l'in-
siramentation offre des combinaisons va-
riées qui prouvent que Bach avait mieux
compris les ressources des instrameas
qu'aucunaat re compositeur. 17° Ptufioru-
musik nach dem EvangeUum Johannis
(La Passion, d'après l'Ëyangile de saint
Jean, pour quatre voix et orcliestre.) fier-
lin, Trautwein, 1831, in-fol. 18° Grande
messe à quatre voix et orchestre, en si
mineur. Zurich, Neegeli.
Il serait fort difficile d'indiquer aujoar-
d'huiles titresdetoosleioavragesde Jeaai
Sébastien Bach qui sont restés manuscrilSt
On a TU ci-dessus que ce grand musicien
s'occupait peu du soin de les répandre, et
qu'il les donnait souvent A ses élèves sans
en conserver de copies pour lui-même, lli
sont aujourd'hui disséminés dans les cabi-
nets de quelques artistes on amateurs en-
thousiastes de son génie; mais on ignorcsans
doDte l'existence d'cm grand nombie de pro-
ductions de ce graud homme. Parmi ses
compositions pour le clavecin et ponr l'or-
chestre, on connaît en manuscrit il'i'eux
concertos de f'ivaldi arrangés avec «C-
îdbïCoOglc
BAC
compagnemenl de deux vMons, alto et
baxse. 2° Pliuienri soDStea btn accompa-
gnement de violon , do fldte , de baue de
fiole, etc. 3' FloHieart concertoi ponr tïo-
lon, fldte d'amoar, trombe, lath, viole da
Gamba, avec accompagnement d'orcheatre.
4' Quatre coacerUo pour leclBrecin,BTKRc-
compagnement de pltuienn instrnmeni.
Le premier, en /^mineur, at fort bean,
5' Deux cortceitos pour deux clavecins ,
avec accompsf^ement de deni violon* , alto
et baaie.LeitylB da premiers vieilli, maii
le deuxième eat d'ans grande manière ; il
y a mi dernier allegro qni est do pins bel
efiét. 0° Deux concertos pour trois cUt'
vecins avec accompagnement de dcaz vio-
lant, viole etbasie. Ilyaunart prodigieax
dana cei compoaitioas o& non seulement
let trois clavecias sont concertant, mais
oà les accompagneroens concertent aassî.
7° On concerto pour quatre clavecins
concertons, avec accompagnement de giia>
tre înstrnmensi cordes. 6° Cinq préludes
et fugues pour le piano. 9" Qainie fantaî-
aies ponr le même instrument. 10* Fugue
à six parties en ut minenr pour le clave-
cin. 11° Faga canonica Tn epîdiapenle
poor piano et violon obligé. 12° Hait Uiot
pour clavecin , violon ou flûte et basse.
13° Trois ouvertnres en ut , en r^ , et en
«i minenr, ponr dix instramens. li> Sym-
phonie en nf majenr , ponr cnie instm-
mens. 15* Sjrmphonie concertante, pour
deux violons, eu ré minenr, arec accom-
pagnement d'orchestre. 16° Concerto pour
le violon, en la mineur, avec accompa-
gnement d'orcheitre. 17° Six suites pour
le violoncelle , sans accompaguement.
1 8° Neuf variations ponr le clavecin , sur
■nr un thème en ut mineur, 19* Deux
tn'tu, l'un ponr deux âdtes et basse, l'an-
tre pour Bâte , violon et basse. Ils sont
toiu deux en sol majenr. 20° Symphonie
concertante pour hautbois et violon, avec
accompagnement de deux violons , alto et
basse. 21° Trepartite a liuto solo (Trois
caprices pour Je lutb ). Les compositions
de J.-S. Bacb pour l'orgue , dont on « let
SAC
17
indications , sont : 22° Six sonates pour
deux claviers et pédale obligée. Bach les
composa ponr son fils atné , Goillaume
Friedmann. 23* Environ douie grands pré-
ludes et fugncB détachés , avec pédale Mi-
gée. 24* Suit toccates , préludes ,fantai-
sies et fugues , en nn recneil, 25° Deux
Jantaisies et une toccate. 26» Sept trios
pour deux claviers et pédale, 27° iSï*
cantiques variés avec pédale obligée.
28' Quatre trios pour deux claviers et
pédale. 29° TJn recueil de cent quatone
cantiques variés , pour un et denx clavier*
avec pédale obligée. Tous ces oarrsges se
trouvaient à Leipsick , dans le magasin ds
fireitkopf , en 1787. La collection la plus
complète des compositions inédites de Bach
ponr l'orgne était celle que possédait Kit-
tel , élève de ce grand homme , et orga-
niste à Erfurt. Après sa mort elle fut mal-
henrensement disséminée. Cette colleciion
se composait des ouvrages dont les titres
snivent : 30° -ffeuf toccates avec pédale
obligée, dont une en ut majeur et nneen
ut mineur, une en r^ majenr, trois eajhf
une en sol majenr et deux en sol minenr.
31° Quatre Jantaisies , dont une à cîn^
parties, etune fugue en /a mineur.32°Paf-
toreUafiir die Orgel. 53° Sieercarek six
partiel réelles , en ut mineur. 34° Recueil
de différentes pièces suivies de trois pré-
ludes et de trois fugues en ré, eaja, et
en sol, 35° flngt-deux Jitgues et autant
de préludes, dont six enu^ majenr, deux
eu ut minenr , une en ré majeur , une en
r^ minenr, trois en mi minenr, une mja
mineur, nne en sol majenr, trois en la mi-
nenr , une en si l>émoI , nne en si minenr,
et nne avec finale. 36° Caprice suivi de
dixjagues. 37* Treiîejitgues avec pé-
dale obligée, dont denx en ut minenr, nne
en ré mineur, nne en mi majenr, nne ea
Ja majenr , nne en sol minenr , et nne en
la majenr. 38° Trois sonates pour d^tx
claviers et pédale obligée, 39* Trois con-
cerlos pour deux claviers et pédale obli-
gée, en ut majeur , en la minenr , et en
ré tnineiir.Beancoap d'antres pièoea m trou-
îdbïCoOgIc
■ 16
BAC
TeBt«ntreletmiûu(U qnelqoei organîtla
ollemaiid*, mail il leraitdifBcîle d'en foor-
nir rindiottion préaÎM. Les oavragw ma-
Bucritt de mtuiqDfl d'^liM lont eaoan
plu BsmLreiu. L'etMÏ ipà a été fait ni
AUemagpw de qoelques-onei de ou con-
potitioni y a fait décooTrir de* beaatëi
d'au ordre rapërienr , et a acWé da dé-
montrer qoe Jean-Sébaatian Bacb fat le
mniicien dont da génie le plu paiuuit et
le plu élerd de l'éule alleoiande. La lût*
de ces ooTtaget w compou de 1* Cinq «é-
riei conplètet i'bjnaue , d'aotiennet et
de motett ponr tou lei dimancbei et lei
jttet de l'année. 2p Un oratorio ^rv Unt'
pore nativitatit Christi , divué en troif
partiel , pour quatre toù et orchestre.
3> Trois Passions, différentes de celles
qnî ont été publiées sor les textes de saint
Hatbiea et de saint Jean, i" Deni JUag/U-
cat i qnatre voii. 5* Une messe solen*
nelle en ti mineor, i denz cboors et deux
orchestres; composition admîrahle aoos le
rapport de l'expression et de la noaTcanté
de* idée* , comme sou celai de l'ioitra-
mentation. Cette messe et la Passion *»-
Ion teint Uatlùea sont peaUâtre le* con-
ceptions musicale* le* plus fortes qu'il y
ait dan* la mnsiqoe. &■ Mess* ta la, i
quatre toîi, deux Tiolons, trait trompettei
et orjoe, 7' Qaatrc messes allemandes k
quatre Toix , deox Tioloot , alto , flAte*
et orgoe. 8" Antre messe allemande A
qnatre ti»x , deux violon* , alto , deux
haathoig et orgae. 9° Messe latine à qua-
tre Toix , deox violons , un oor , deux
trompettes etorgue. 10*Me*seA oinqvoixf
deux violon*, deox alUn, tu oor et or^ ne.
II' SancUu k qnatre roix , deoi violons ,
un hauthoit , alto et oiyne. 12' Sanctus h
qaatro voix, drax tÏoIqu, deox hautbois ,
deox oors et otffot. IS" Antre Sanclus k
quatre voix, deux violon*, alto, drax haut-
l>oi«, deux con et orgna, 14* DeDx'antrM
SanctMu i qutre voix, avec divers aecom-
pagaemeu. 15» Beaneoup de motet* alle-
mand* et latins , avec aocom pagne nent
d'orobettr* on non accorepagnfs, 16* Plo*
BAC
de cent cinqoante eanla tes d'Oise i quatre
voix, avec accompagnement d'orcbestiet
Les manucrit* originaux de la plupart ds
cet cantates existent A Téoele da Ssint-
Thomas, A Leîpsick. Quelque* mtuidmi
érudits avaient une aotion vagua de l'ed-
■tenco de ce précieux dépdt que le battrd
a Hait retrouver. Le direoteur de muuqM
Millier a profité de ortta bcorente décoi*
verte pour faira exécuter quelquet-nni dt
ces morceaux, teit A l'église, soit dans d«
GOBoertt partiouliert { ils ont exché la pin*
vivo admiration parmi las musioïau qal
le* ont entendus. M. AochliU s'est expriâé
en oes termes lur le mérite de om ourra|<i,
dans la doqnièma année da la Guttta nu-
sicBled*Leipiick(p.lA7)i ■Ceoxqmn
■ connaissent pas cet oompotitiou pr»-
« fendes et sublime* ne peuvent sa flttltt
• de connaîtra le talent de Bach, car allM
< sont les meilleurs de «M onnagM , rt
■ pont ainsi dire la quintessence de un
■ génie. Elle* renferment de* traits i
i plùns de foroe et d'expression qu'il ot
t impossible de lei ealettdre sans étii
« ému. ■ l?" Un air pour lopraao sor ca
paroles i Jueh nût gedtmtf^Un tehvé-
chan SaiUn, etc., aveo aceompagMMat
de viole d'amour, violen conoertant, dsn
violons, alto et basse. 1 8« Un drame tériaK
intitulé ] Dv JScenigin »k ehrta (A llM*
neur de la reine}. 19" Qutre ctntiW
pour de* fltei particulières. SO* Tras
canUtaa funéraires. SI" Deux eantttesee-
miqae*. 22' La dupuU d* PMbaftii
Pan, cantate à deux voix avec oroboM.
23" Enfin pluieart mortieanx pour if»
naissanoes, des noeta, de* Cites di vil-
lage , etc. La plupart de ce* eavragoi ff
Mnt dispersée i la mort de l'auteurt U*
service* annuelt fiirwt partagés entra m
61* alnt* 1 GuîllaanM Smdmann *a *>'
la plu grande partie, parée qu'il peavait
en faire usage dau la [^aoa qu'il oeanpiit
alors A Halle g maU tout oola te trenvaw
core divisé après sa mort et après edl* dl
son fièf«, CharleB'Philippe-Smmaiwel.
Ces cinq miitc* d'auéti eoo^èUi f*
îdbïCoOgIc
BAC
r^ltt^ ranrenMuent oripnû^nneiit plal
à$ donn ccnto moroeatn.
Un* partie da la (wllaction da Charle»-
VlùUppe-EiniDaniMl a paué d«u la blblio»
lUqne particnlièra de H. Puloliau , «ma-
tent éiùaiiéf qui âameara A Berlin. Lei
imx aoUtctioiu le* plna comidënblei
qu'on ocpimaiiN avjrard'bni det oamgH
ta gnni bomm* dont il l'sgit dans cet
Éitieh nnt i 1* Celle qa'im Ironva dani
la Ubliotbèqiie de l'éwle de 3«]nt-TlMiiMf ,
A Irfdptkk ; elle Ht oomposée de cani ean-
tttet i tpuXn veîi, nte accompagnsment
d'onbettn. S* CeUe qui a M donnta par la
^nteiae Amélie de Prtuae au fiymnaN de
JeacUnisUial, * BerUn. Od 7 treore tiDgt-
trae cantatei pour l'égllie , i qaMn rmi ,
dont tine aveo aecompagaeinent de dochu
abligM; detot metae» à dnq tihi, aree
MoompagnetiHBt de ploiieaft inrtninieiu;
Ohé mené i dent ehaora et dettx etolie»-
tM (e'dt «etla qttl a él^ publiée par Breit-
kopf ) ; tnte Pastbm poor dm ebtean
(pnbllM i BerUn par Sdilealnger); tin
Satiettu à qtutre loii, aree aeeompagne-
neatj m motet A quatre Toii ; le motet,
Jau meiHj'mmd, I rinq toîi ; qoatre
notetiibaitToii; one fa^uei qnatreToùi ;
ttne cntâte atee rédlatif, air, dnoi et
cbtBOr, Ob peut joger , par le« détaili qtii .
Tfennent fttre donnég, de la prodigieoM
fteondhé de Jetn-SAw»tien Bach ; téooa-
iilé d'abtaat pieu étonnante qne xt em-
ploEi , tel to^agn , ki éljfres , et la soii»
qa'digeait sa famille ]nî enleraïent qm
partie de son tempi; mais e'ert prédiéraent
on dei caraetdrea do ^ni« qne cette ftd-
Kt^ de produire an milieu daoIntaclM qui
BACH (GDatiovs-Fatutvinn), fils
atoé de Je«n-Séba(tien , naquit i Wdmar
en 1710. n apprit de iMnne benre la mn-
•lq«e tona la direction de son Illustre père,
qai prit plaidr i caTtiTcr tes benreniea
dispositions. Tl rei^nt aussi quelques leçons
deGrannroIné, alors mahre des concerts i
Hersebourg. Jean-Sdiastin Bach ayant éti5
Bominé directear de masiqne A l'école de
BAC
10
Saint-Tbomda, à Leiptick, en I7S3, Goil.
laïune Friedmann profita d« cette oiroon*
itance pour suitra les aonn dornniversiti,
tt l'adonna pirticnliArement avea ■rdeui'
A l'étnda de le juriiprndenoa «t des matliA-
matiqnei, dans losqiwllw il dnint fut
babile. En 1733, il fat appel» A Drttda,
«omme ot^anlrte de l'égliw de Sainte-
Bophie j mais il parait qu'il &e fardt cetM
placeqnepen d'années, et qu'il tmintchaK
tonpèrojdontilfnlleeompagnondeTopi*
m» plusieurs ocaaiioiu. Nommé en 1747
direclaur de nratiqw AI'^Um Ntrt^Dame
de Halle, 11 ae nadit daoa etlta nlla oi Q
te fixa pandart ling;! ans. Ce long téjour
lui a Ait dohBar tadTeat le nom de Baek
de Hatte. En 1767, il qultu s* plaee^
sans motif apparent , et féent tans empM
d'abord A Leipsiek , ensuite A Brnndrick ,
en 1771, A Ooettingue en 1773, et enfin
A Berlin , et il rooamt dans une extrAme
misère, le premier juillet 1784.
Un génie heureui et des étude* profondea
avaient fait de ânillanme Friedmann Bach
le plus grand organiste , te |)ldi haUle fn-
gulsle et le ploi sef atrt raustciea de l'Alle-
magne, après ion père. (An daredn, dît le
« doctenr Forliel, son jeu était léger, brll-
• tant .cbarmant; A l'orgue soh style était
■ éleré , solennel , et saistssaft d'un respect
I retiglenj, ■ ■albenreusemcnt, H aimait
A iiiiproTiser et éerÏTait pen ; mais ce qu'il a
laissé est marqué au coin da génie et de la
sdence la plus profimde. On a lien de s'é-
tonner qu'arec destalens d remarquables ,
cemoddenait eu d peu de bonbenr qu'il
dt été réduit A dTre des secours de ses amis
pendent les dernières années de M TÎe,
qnoiqnll n'edt accon de ces vices bontenx
qui conduisent qndqnefds les aitlsteiAla
misère.Mals il arail un caractèVeoplniAtre
et sombre qnl rendait son oifflueree dlffi-
dle ; il s'irrhait da peu nicoè* de sa muri-
que , dent le caractiie életC a'étdt Mioé
que par les connaissenn, et dédiîgfiait de
UiTt des démarches ponr tirer parti de se*
tdens. Cen*est qoedepnîssa mortqn'il aété
epprédé i u juste Tolenr, et qne tes omn-
îdbï Google
M
BAC
^oDt M redierchfe. On a de laî : 1" ma
sonate pour clavecùii'Riile, 1739 ; 2° jû
sonates pour clavecin , Dresde, 17i5;
3* trois sonates avec aecampagaement
de violon, ceuvre 2*, Ânuterdam , Hnm'
iDel ; i' six sonates pour clavecin seul ,
ibid; 5", OrgeUt&cke , Pneludien and
Aigen ( Pièce» d'or^oe , 1", 2" et 3* »ni-
tM). Leipùck, Bnùtkopf. Il a laiué en
juauoMrit.'l'* Foniharmonitcken Dr^y-
klange; 2" qnatone polonaiaet; 3° huit
petttet fagnet pour l'oTgoe } i' concot de
ckTCciii i Imit; 5' concerto de claTCcia
i 4 ; 6° cptatre fngaet pour l'o^ae i deux
cUnen et pédale ; 7° deux sonatei poor
deux cUTecioi gobcctUdi ; 8* an Avent à
quatre voix; 9* nDemouqne complète pour
la peotccAte aree orcheatK et arg;ae.
BACH (cMÀaLM'FBiLipn-uiiuiiniL),
draxième fils de Jean-Sébastien , naqnit k
'Teimar le H mars 1714. On le désire
ordinairement par le nom de Bach de
■Betiin, parce qn'il demeura dans cette
ville pendant ringt-aenf ans , Il fit ses pre-
inières études de moii^ae i l'école de
JS^Thomat, k Leipsick. Son père le prît
«Oiuîte sous sa direction , et loi enseigna ,
peadaut }dnsieurE année* , le cUtocùi et la
composition. Pendant ce temps , il fit i
l'amTertiU de Lapiick un cours de jn-
nq>radenu qu'il achoTa à Francfort sur
l'Oder. Il fonda , dant cette dernière nlle
une académie de musique, dont il eut la
direction, et ponr laquelle il composait
dans les solennités. En 1738 , il se rendit
A Berlin pour y professer la musique , et
deux an* après il entra au lerrice de Fré-
dérîc-le-Grand, qui venait de monter sur
le trAne. Il conserra cet emploi Jusqu'en
1767, où il alla k Hamlwnrg comme direc-
teur de musique pour y remplacer Tele-
manu. Avant ton dé^rt, la princesse
Amélie de Prnste lui conféra le titre de
maître de sa chapelle, en récompense de
.te* service*. Ce n'est pas tan* beancoap
.d'obstacle* queCli.-Fb.-Em. Bacb parvint
i s'aSrancLir de l'espèce d'esclavaije où il
.était A la coor de Pnitte, pour ce transpor-
BAG
ter i Hambooif ; ptuiienn loit il mit
demandé ton congé sans poovûr l'alttc-
nir : on te contentait d'eogmenter set sp-
pointemen*. N'étant pat né prasiieB , il
semble qu'il devait être libre de m tnni-
porter où bon lai semblait ; miit il l'ëtsit
marié i Berlin , et dans les otage* despo-
tiques de ce temps-lA, sa femme et set en-
faus ne pouvaient qnitter la Prusse tiesla
permission d n gonveraem«at dontilsétsient
les tujet*. Le touvenir de m qu'il iTsit
soufiért en cette occasion lui rendit n
chère la liberté dont il jouissait k Hsn-
bourg, qu'il ne voulut jamais quitter cette
TUIe , quels que fusent les avantages que
lui offraient pi niieurt princes d' A llemsgne,
pour l'attirer A leor service.
Le docteur Bumey le connut en 1773;
il jouissait d'une honnête aisance, maiimw
de toute la considération que méritait Ki
talent. Accoutumé comme on l'était 9
Allemagne au style savant , harmoniem,
mais pini on moins lourd des compouleOM
decepayi.lamusiguedeCb.-Ph.Em.-Bacli,
pleine de nouveauté, de grAce, de légèreté,
et qui s'éloigUBÎt de* forme* sdentifiqtut,
ne fut pas estimée ce qu'elle valait, et ce
n'est guère qu'en France et turtoat a
Angleterre qu'on sut apprécier tout loe
mérite. Cest cependant ce même stjle,
perfectionné par Haydn et Hoiart , <p
depuis a charmé toute l'Europe. L'inju*-
tice de tes compatriotes fit long-tempi la
' tourment de Bach , qui avait le tentioteat
de ton talent : ■ Mais , disait-il A Bunef,
depuis que j'ai 50 ans, j'ai quitté toute
ambition. Je me suis dit : vivons tu rs-
pos, cardemainilfaudranuttoirsetne
voilà tout réconcilié avec ma position.
Cet artiste habile mourut A Hamboarg,
le lidécembre 1788. U eut deux fils, doot
l'un suivit 1b carrière de la juritprudoM*,
et l'autre celle de la peinture : ce sont Ict
premiertmembretdelafamilledesBachqu
ne se sont point livrés Al'étnde delà man-
que. Bach possédait unebellecoUectioB de
musique ancienne, de livre*, d'instruiuens
a de portraiUdemasioieas:elle fut vendue
îdbïCoOgIc
BAC
m 1790, et la catalogoe en Ait imprimé
aoiu ce titre : feneichniss des nuuika-
lùchat Nachlatset des vettorbenen Ca-
peltmeisters Cart . Phil.Emmtuiael Bach •
Bambou^, 1790, 142 pa^ in-S». On y
tnare une notice de le* compogiticnu im-
piiméet et manaicritet ; elle* coiuijtent i
]■ ta deax cent dix mIm pour clarecin,
eompotà depuis 1731 jniqn'en 1787,
dont 70 sont reftée en nuuafcritj 2' otn-
quante-deux concerto* ponr le claTecîn et
orchettre, compoià de 1723 à 1788, dont
neof «eulemeut ont été imprimés ; 3° qoa-
rante-fept trioa, partie pour claTecin et
partie ponr flûte violoa et lutse , desqneli
■nagirteft tout encore inédit! ; 4" dii-hut
tymphoniei à grand orcbettre, compoeées
de 1741 i 1776 : on n'en ■ imprimé gno
cinq; S'doQieMnateipoDT clavecin obligé
arec accompagnement deplaaihnra inttm-
naît , dont trois lealement ont été pa-
bliées; 6* dix-neuf soIm poordiTeninitim-
mens , tels qoe flâte , hautbois, riola da
giamba , harpe , etc : on n'a imprimé que
deux de cet pièces ; 7' trois qnatnora ponr
clavecin , flAte, alto et basse , composés en
1788 , et encore inéilitt ; 8° tue foule de
petites pièces pour divers instruments, im-
primées et manuscrites; de pins, en mano-
acrit: un Magnificat, composé en 1749;
nn Sancbu i aa feni crtalor; vingt-denx
cantates et motets, composés de 1768 à
178 8} quatre serrices ponr la fétedePflqœs,
amiFMteenl756, 1778 et 1784 ; nnser-
Tiefl pour la CUe de Noël , en 1775 ; nenf
cbaorsrdigienxaTec orchestre, de 1771 k
1785 ; trois serrices ponr la fête de Saint-
Michel , 1772, 1775 et 1785 ; cinq motet*
(ans instramens; une antienne à 4 TOii;
nn ^men , idem ; une cantate de nooea ,
esi 1766 ; nn chcenr italien ponr le roi de
Soède, m 1770; nne canUle ponr nna
naissance, 1769; denx oratorios, 1780 et
1783; denx sérénades ; une hymne de nais-
aanceo) deux parties; dix-sept pièces ponr
des installations deprédicatenrs, de 1769
A 1787 ; deux musiques de Jubilé, toute*
deux en 1775 ; une cantate pour ténor, btcc
BAC
SI
OTchertre, en 1772'; Selma : cantRte peu
soprano, avec orchestre , 1776; cinq airs,
avec orchestre ; qnatre-TÏogt-qoinxe chanta
imprimés et manuscrits A une quantité
considérable de ebanti simples on chorals.
Le nombre des ouTrages que Bach a publiés
depnis 1731 , par la voie de l'impression
on de la grarare , se monte A plus de cin-
quante ; en voici l'indication : I. Ponr lo
chant : 1" Melodien su Geliertt geittli'
cAenZutet&m (mélodies pour les cantiques
de Gellert). Berlin, 1754. Cet onnage eut
en 1764 sa cinquième édition. 2* Odeit
.(lunniiuflgiRecaeil d'Odes), Berlin,1761.
3' Aniumg tu GeUerU gMstlichen Oden
(àppendîx aux odes rdigiense* de Gellert).
Beriin , 1764 ; 4- une fonle d'airs et dn
chansons dans les recneil* de Grvf , d«
Krana, de Lang, de Brdtkopf et antres on-
nages périodiques. 5' Phiilis et Tircis ,
cantaU. Berlin, 1766; t-OerWitihuad
die GaaU (t'kéte et les coniTts) , Berlin ,
1796 ; 7' les psaumes de Cramer, Ham-
bourg, 1774 ; %' Die IsraliUn ta der
fVtisten ( les Israélites dans le désert ) ,
Oratorio , en partition, Hambonif, 1779;
9* Sanclus à denx chmnrs , en partition,
Hambourg , 1779 ; 10* Sturms geisliiche
getœrtge mil melodien (cantiques de Stnrm ,
mis en musique), Hambourg, 1779. La
second volume du même ouvrage a para à
Hambourg en 1781; 11" BUi^toki Mor-
getigcsang am SehœpungsfosU (Hym-
nes du matin, pour la Ûte de la créa-
tion, par Elopstock) , en partition , Leip-
sick, 1787; 12" denx litanies é huit voix
m denx choeurs, Copenhague , 1786;
15* BammUrs Aaferstthtmg und Him-*
melfahrt Jesu ( la résurrection et l'ascen-
sion de Jésus, par Bamler), en partit.
Leipsick, 1787; II. Ponr le clavecin:
14>unmennetàmain> croisée*, Leipsick,
1731 ; IS» (ix sonates , dédiées an roi de
Prusse , Norembei^ , 1742 ; 16* concerto
ponr clavecin m ré, Nurembeif , 1745;
17'>nn((/.,en»6^>noI,ti(W.,1753;18<>uz
sonates, Berlin, 1753 ; 19o dix sonates,
dan* les (Bnvra mêlée* de Haffiier, Nnnai-
îdbï Google
sa BAC
kTf,m!Sell750]SO«deBx MiuUtrt
une fufae duu la rMoail il« Brcitkopf ,
1757 et 1758 ) SI* hm fugue à dem par-
tiel p«nr elareoin , dani le reeaeil de fa-
^etdeHarpo^. BerlÏB, 175B; IS*doDu
petttt moroeiaz pour elavaein , Berlia ,
1750 ; 25* tîi wnetei , avec dea Tariaote*
dam les repriiei) il y a joint nu pré&M
nr eu Tarkntei. Berlin , 1759. Il y «n #
«a uns denxlèBie édition «n 1785 ; U» liz
•onalea, Berlin , 1761 ] 15* «ix «•nalci,
0id.f 1761 j 16* eotictrto «■ mi majeur,
ibid., 1763] S7* troiiMiiatiim, av*e aoon-
pagneaent de 1764 i 1765 , iaaprimtM
séparément ; 19* liz aonates heileg , Leip-
ncï , 1765 ; 19* Jtoeneil de piioee ponrle
claTeclD , Berlin , 1765) 30* donu pedla
norcetni à l'oM^fe dei eommançens , fn-
ïnierreeaeil, Berlin, 1705 j 31* demiimo
recaeîl dei inéinet, Ibid. , 1768; 32* m
sonates i l'ura^ des dama* , 1770. H y ■
ea deux éditions de cet oiiTTa{^ , l'nne gra-
vai Amsterdam, l'autre impriméfl i Riga ;
33° douze petites pièces i deux et trois par-
ties, Hambonr^, 1770; H" SttisIkaUaches
yUlerity (Wlanges de tnnilqne), Ham-
Iwnrg; 1771 j 35' sii wncertoi hcilee,
■vecaccorapagnemena, ibid., 177S; 36* six
•ouates pour elarecin , Tiolon et Tiolsneelle,
Berlin, 1776; 57* troii sonates , avec ao-
compagnement de Tiolon et TÎoloneelle
preniierreeaciI,Leipilck, 1776; 38* qua-
tre sonates, s&iif. Denxième recueil, Ldp*
BÎck, 1777; 59* six sonate* pour le* cob-
naissenrs, Leipsîck, 1779; 40<>deniième
recueil de* mJmes , Leipsick , 1760 ;
41<> troitlicae idem, ibid. 1783 ; 42* qua-
trième Idem, ibid. 1785 ; 43* cinquième
Idem, ibid. 1785; 44* sbième recneO
idem, afee des Ikntaisie* libre*, ibid,,
1787; 45° Sonata per il eembalo solo.
leipùck, 1785; III. Pour dirers instru-
meni: 46°triiipourTiolon, enutmiaeor,
«Tec dea obterratlon* , luiTl dNin antre trio
poorflAte, TÎolon et basse, Tfnrem])erg,
1751; 47* symphonie, en/niminenr, pour
demt riolons, alto et basse , ibid., 1759;
48* tpaXn symphoniei à grand orchestre ,
Laipaid^ 1786; 4»<Pr«b<A3 «mImuM
per tnifpuia. Berlin, 1700, graadia'U.
IT. ieril* Mr la mnsiqu : 50* MiitftH
ttMem doppêUm OomU-apuiut indertkUm»
Voit6TMeleHtumaek»mahMedieSÊgd»
dm/oH au witten { liât pour eosapossr n
eontMpoint donhleiroctaT*, danmsniTei
sans en mnnattr* Us règles) , 1757, dtai le
tratsîèms volume des essais d« Hirpoiji
SI* Fertuek aeber di» waftn Àri îu
Klmvtêria apieUn, mllJSxempelnioidM
ProbttUckeit il* 6 Sonaten < Basai rar la
vrafe manière de tooshsr da elanoin, a?«a
deavempleset 18 modileaanaii tenati^.
B«rlin,1751,la-4-.Svolnine.LadsniièM
édition da cet OMllent ooTrage a M pa-
bile* b Leipsiek , an 1782, la ti«i«tlni«i
1787,Iaqaatrièm<enl797.1liinnapeiBt
mienx IMndiffiranee o& l'en sst «n Fr|M*
Bnrleepngi>è*delaBaiuiqne,qMrah*HM
d'aoeiradnctMB de aa livre, batoeoap ploi
important qna son titre ne l'anuanos. U
second Tolome iwntient d*exeellaBs priaal-
pe* d'cMompagnemant. On a pohlîé qod-
quel ODTragei pesthoma* de Baeh k Birili
et à Leipiick , wnsistant prindpaInBSBt
en musique de ohant et de elaneb. Im
arehlvea des Baeh qui étaient en la pas*»
non de Charles-Philippe-EmmanMdsat
passé t aa mort dan* la eol leetùm ds H. Fol-
ehan.
BACH (jBiv-KBtnn) , mattrc de ob-
pelle dn doc de Saie-Weîmar, i Bittoacb,
naquit dan* cette TÏtle, le 28 Juin 171S.
n demeura six ans i l'école Saint-TbotBSI
de Leipsick , et k l'anirenité de U «tes
TÎlle. Il y étudia la Joriipmdence, et, de
retour i Elaenaeh , il y eiercala profashn
d'aToctt.Haisilparatta'étreinrtaatoceapé
delà mutique, car, en 1748, il fat donné
comme adjoint i *on père ( Jean-Beraard,
dont il a été parlé cî-deanis ) , dana la place
d'oi^aniite de l'église do Saint-Geotga-
n moamt k Eiaenack rers 1781 , avec le
titre et la pension de mettre de cbap^>
On a publié de sa composition : 1* jbntM-
lung ausseriesenerFabeln mit Mào£»
(Reeaeil de &bles choisie* misée en no-
îdbï Google
BAC
ihjM), Ifvnnibei^jl'tniiaMatUiponp
dnMÎn mo liolon , ibid,, 1770 , in-foK
3* deux Uvn, ibid., 1773. 8ei mItm
«ompotïtient tont rotéw en mumicrit :
ellM eoniistntmaueqiiutîtédepMamet;
dnn Magnificat; dmix urrices poar la Pat-
■ÛB ; deux caotatai i qoitre Toix et orche«-
tH ; Due grande miuiqae fnnAre pour les
(Awi^ee du dao Emeet-A ngafte-Coiistaatm
de ^x»-WeîmaT , de* ehanient , et quel-
qnea ■ynphoniei oompo*^ poor le terrice
& la ONT k hi^aelle U «tait attaché. On
lù doit «ntei la préface de la premiira édi-
•tion del'otitrage d'Adelang,mtituM3ftuf-
kalitehe Celahrtheit. Son fili , exceOent
aT;(«niit4,lDiaeiiecédédanaieiplBeetd'or-
ginlrte et d'arooat de la eoor.
BÂCH(xiiN-eaaisTorHx>niD^ic) ,
]ini*ièraefilsdeJean-Sél>a(tieii,néàLdp-
dek, en 1731, Madia d'abord le droit i
l'imif enhé ds la TÏUe natale, mai* bientdt
abandonna cette acience ponr la miuiqne
<p^ aimait arec panion. Set bearenKi
âbpMÎtianB et lea leçoni de ton père en
firent m compoôtenr babile et on pianiit*
dittlngné. Giarmé de ki tateni , le comte
da Scbaomboarg , grand amateur de ma-
aîqne , le nomma ton maître de chapeDs
et loi donna de* appointement de 1000
tbalen (enTÎron 5750 tr.). Lw dcToira
de sa place robllgeoient i eompoMr det
cantatei et dei ontorio» ponr tonte* les
fttea de la petite conr de Bilcfcd)oiu^ ; du
rerte , fl joaiuait d'nne exlrtence douce ,
tranquille, et ponvaitieliTrer aux IraTanz
qa'il affictionnait sant être troobli par nn
■errioe fatigant. Unei'éloigDaqn'imeteale
foi* de U réaldence dn comte de Scbaum-
bonrgj ce fut ponr faire btcc ion frère , Jean-
CbrèlienBach,nnfeyagede qnelqneamoia
i Londret. De retour A Biickebonrg, il y
monmt le 26 janTÏer 1795 ,d'Qne infla mma-
tion de poitrine, laisuntaprès lai la répu-
tation d'un artittedittlngué etdWEiamme
reipectable. On ne troare point dan» «es
compotïtîont le fen i^ai dirtingne celle» de
«es frères Cbarlea-Pbiltppe-Emmannel et
Guilbame Friedmann ; mais elles se font
SAC
SS
remarqner par la force de llmmonieet par
l'babileté arec laqnelle le style fugoé y est
traita. Bach aimait son art arec pasiion et
s'en occupait tans ceaae : jotqn'A m mort,
il conterva l'habitude de conMcrer tonlet
te» matinéet A la composition. Set onTra-
ges sont en grand nombre , mais on n'en
connaît en manutcrit que deux cantates
d'église, Pjrgmtdion, cantate théâtrale ,
deux coneeriot ponr le piano, nn trio ponr
ûtte, fiolon et basse, nn autre trio ponr
deni vloloni et bute , et nenf airs avec
OTchettre. Cet productions te trouvent dans
les Annales de* Bach qui tont anjonrd*hni
en la possession de K. Poelchan. Il n'a ét<
graTé.dBlacofflpositiondejMn-Cbristopbe-
Frédéric Bach , que det sonates isolée* ,
dans les mélange* de mnsiqne ( Musica-
lUche fielerUy), le* cantique» de Vanter
(JHiaiter's geisUiche Liider), dont la
deuxième livraison a paru en 1774; six
qnatuort ponr flûte, violon, viole et batse,
gravé A Hambonrg; Ino, cantate arran-
gée pour le davecin, en 1786 ; HiuicaUt'
ches yeberutunden (Amoiement de mn-
(ique, collection de petites pièce*) :leprenuer
cahier a paru en 1787 et les autres dons lea
années snivantes , jugqn'en 1791 ; et six
quatuors ponr le violon, A Londret, eo
1785. Les sonates faciles ponr le clavecin,
et la cantate V^méricaine, que Gerber
attribue à Jean-Christophe-Frédérîc,dans
son ancien Lexique , appartiennent A ton
frère Jean-Chréticn . L'éponse do Bach était
cantatrice A la conr du comte de Schanm-
boaif.
BACH ( fUH-caa^iixn ) , onûème fik
de Jean-Sébastien , naquit A Leipsick en
1735. Iln'avait pat encore quîmeani lors-
qu'il perdit ton père ; ca malbeur l'obli-
gea de se rendre A Berlin cbei son frère
Ch.-Pb.-EmmanaeI,ponr l'yporfectionner
mx le clavecin et dsint U compotition.Se*
prcfrès étaient aeuible* , *t déjA quelques
ones de ses productions avaient étéremar-
qoées du public, lorsque la connaissance
qu'il fit de quelques canUtricet italiennes
fit naître en lui le désir de visiter Htalie.
îdbï Google
34
BAC
U quitta Berlin en 1754 , et le rendit &
lIilaD,o£i,pea de temps aprèa, ilfnt nomma
organiste de la cathédrale. On ignore les
motifs qnilai&reot quitter cette «Ûle, mais
il est certain qu'il se rendit k Londres eu
1759.11 n'y fui pas long-temps sans être fait
mosicien de la reine , et peu après, maître
de sa chapelle. En 1765, il fit représenter
son opéra d' Orioae, ossiaDiana vendica ta,
OQTragequi fit «ensation par quelques beaux
airs, et des efiels naaTeanz d'instramens
b rent. C'est dans cet opéra que les clari-
nettes furent entendues ponr la première
fois en Angleterre. Son tnccis dans cet
opéra fixa son sort à Londres, oà il demeura
jusqu'à sa mort , gai eut lien en 1782. Il
fit cependant un voyage à Paris, Ters 1780,
mais il resta peu de temps dans celte rille.
Sans avoir la puissance d'inrention et
la richesse d'harmonie de son père , ni la
variété d'idées et la profondeur de sou frère
Cbarles-Pbil ippe-E mmannel,ChrélienBach
fut cependant nu des musiciens remarqua-
hlesdu dix-huitième siècle; et teb sontles
avantage* de la carrière dramatique , qoe
son nom et ses ouvrage* ont été hten plus
géoéralement connu* queceuxdecesdenz
grands artistes. Se* airs sont fort beaux, et
plnsieurs ont joui d'nne grande célébrité.
Son chant n'a point de caractère qui lui
soit particulier; il se rapproche beaucoup de
la manière des maîtres italiens de l'époque
oà il écrivait, et surtout de ceux de l'école
de Naples^mais il a du brillant, de lafaci-
lité; ses mélodies sout favorables aux voix,
et les accompagnemens en sont élégans
et d'un bon efiét. Bach a eu le mérite de
donner aux ain d'opéra un effet plus dra-
matique en De ramenant point après l'allé-
gro le mouvement lent du commencement,
comme l'avaient fait tous les compositeurs
italiens qui l'avaient précédé. Les opéras
les plus connus de Chrétien Bach sont :
l<>ai(one,Hilau, 1758, et Londres, 1764;
2° Orione, Londres , 1763 ; 3° Zanaida,
dansia même année; 4* iîerenice,pasticcio,
avec des morceaux de Basse , Galuppi et
Ferradîni, 1764j 5" Adriano m Siria ,
BAC
1764; 6» CarattttcOf 1767; 7» rotin-
piade, 1769; S'Etio, 9" Orfeo, 1770;
10° Temistocle; 1I« Siface;!!' Luào
Silla; 13° La CUmenta di SeipioMi
14" Gioas re (A GûuAij oratorio 15* j/oM-
dis des Gaules, ea 5 octet, gravé iParis.
Cet ouvrage , entrepris sur la denuode des
directeurs de l'Opéra, fut représenté en
1779, et le manuscrit fut payé lO.OOOfr.
par l'adminiitration, soivant le compte des
dépenses deI779il780.L'à/w7ie de Bach
fut traduit en français , en 1781, et r«^
i l'Opéra dans la même année ; mais il n'a
pas été représenté. Ses antres compositiou
pour le chantconsistent en oaSalveBegiitii,
un Magnificat i deux voix et orchestre ,
et nne cantate intitulée Die Amerikor
nerina (L'américaine) , Dresde.
Bach a eu aussi de la célébrité pour si
musique instrumentale qai se compose de
quinze symphonies à huit înstrn meus; une
symphonie concertante ponr plnsieurs in-
strumens ; dix-huit concertos pour clave-
cin avec accompagnement; six quinletlis
ponr la flûte et le violon ; trente tries on
sonates pour le clavecin , violon et basse ;
nne sonate à quatre mains ; nne pour deox
pianos ; six trios pour violon ; douie soottes
pour clavecin seul ; six quatuors pour vio-
lon;deui quintettis pour piano ,flûte, haut-
bois, atto et violoncelle, et un quatuor penr
piano, deux violons et basse. Tonte celte
musique est facile à jouer ; c'est ploldt
à cet avantage qu'an mérite de la compo-
sition qu'il faut attribuer les succès qn'elle
a ohtenns.
BACH (cictLB), épouse du précédent,
née A Uilau , en 1746 , d'nne làmille nom-
mée Grossi, fut cantatrice au IhéAlre de
Londres depuis 1767 jusqu'à la mort de
son mari. Elle n'était pas jolie et n'avait
aucun talent comme actrice , mais le tim-
bre de la voix était si agréable, son into-
nation si Juste, son expression musicale si
naïve et H pénétrante , qu'elle faisait ou-
blier ces défauts. La perte de son époux loi
fit quitter Londres pour retourner dans sa
patrie.
îdbïCoOgIc
BAC
BACH (jeik-xlib), maître deoiiuigae
et iatpecteur da gymnase de Sdureinrort,
5f[itiniUllé«oleQaelleinentle29 mai 1743
il a laiué quelques corn position b ponr l'é-
glûe qui lont reitéei en maDoscrit.
BACH ()ii.R-HiCHEL) , surnommé le
/eiine,.fat d'abord cliBnteari Tonne, ters
1768 ; mais entraîné par le goût <le$ voja-
ges, il résigna ta place, et Toysgea en Hol-
lande, en Angleterre et en Amérique. De
retour en Alleniagne , il étudia pendant
qaelq&e temps à Gmttingue , en 1779, et
•e £ia ensuite à Castrov, dans le duché de
MecUembourg , où il exerçait encore la
profeision d'arocat en 1792. Ses ouvra-
ges M compowut de 6 concertos aisés
pour le clavecin , op. 1. BeHin, 1770. 11
a aussi publié un ouvrage intitulé : Kurze
und sjrstematischt Anleilîutgtum Gene-
ralbasSfUndderToakunstubwkauptmit
Exempeln erlautert, tum lehrert und
lernen entworfen (Instruction systéma-
tique pour apprendre la basse continue et
la muaiqUG en général , avec des exemples
pour ceux qui veulent enseigner et pour
ceoiqui veulent apprendre). Castel, 1780,
ia-4<'.
BACH (GciLLici»), fils de Jean-Chris-
tophe-Frédéric, et pelit-fils de Jean-Sébai-
tjen, naquit en 1754 à Bîickebonrg, où
*im père était maître de chapelle du comte
de Schrambourg. 11 séjourna d'abord quel-
que temps à Londres chex son oncle, Jean-
Qirétien-Bach, par les soins duquel il
acquit du talent dans la musique. De re-
tour en Allemagne, il composa nne cantate
qui fait exécutée à Mindeu en 1789, en
présence do Frédéric-Guillaume II. Cette
composition plut au roi, qui accorda k
1 auteur la place de timballier dans la nou-
velle chapelle de la reine, en 1790 , et eu.
■oite celle de musicien de la chambre.
GuillaumeBachidontlefiUestaujourd'hoi
le seul rejeton Tirant de l'illustre famille
de son nom , a rempli ces emplois pendant
près de 40 ans. Les ourrages de sa corn*
position qui ont été publiés sont : 1' la
cantate dont il ■ été parlé ci-dcwns , et qui
BAC
as
iparuionsletitrede Joie du peuple devoir
son roi bien aimé, avec accompagnement
de clavecin. Buckebonrg, 1790. 2* 6 ao-
natei pour clavecin et violon, ouvre pre-
mier, Berlin, 1788. 3' trois sonates pour
clavecin et violon , op. 2. Berlin , 1790.
4° 6 sonates pour le clavecin seul , op. 3.
Berlin, 1796. 5" Deutsche undfraniO'
sische Lieder { chansons allemandes et
françaises], Lnpsick.
BACH { k. wiLHELM ) , né â Berlin vers
1786 , est , li je suis bien informé, fils da
Guillaume, et petit-£ls de Jean-Christophe.
Fiédéric. Cependant H. Wilh. Chr.Mnlter
affirme (UefterjicA' einer Chronol. der
Tonkunstf t. 2, page 304) que cet artiste
n'est pas de la famille desBacli. Quoi qu'il
en soit , um talent dons l'art déjouer de
l'oi^ue le rend digne d'être le descendant
de ces grands artistes. M. A. W. Bach est
organiste de l'église Sainte-Marie à Berlin,
et directeur des concerts du roi de Prnise.
Il a publié plusieurs ouvrages de sa com-
position pour le piano et pour l'orgne ,
parmi lesquels on remarque : !■ Diver-
tis»ement pour le piano , Berlin , Lichke ;
2° Fantaisie pour le piano, op. 3. , U/id.
3° Fantaisie et fugue , eu ut mineur op.
4. ibid. 4° Variations sur l'air ; An Alexis
sendich dich. ibid. 5° Variations sur un
thème original, op 6. Leipsick , Frobst.
6°12Grandes variations sur l'air :Ge«fem
abend war. Berlin. 7" Marche de Jul>el
ponrlepiauo, op. 7, ibid. 8° Pièces d'or-
gue consistant en piéludes , fugues , cho-
rals variés, etc.; quatre suites. Leipsick,
Br. et Haertel. 9° FanUisies , préludes et
fugues pour l'orgucj Berlin. lO" Chants i
voix seule avec accompagnement de piano,
op. 3. Berlin. 11° Der praktische Orga-
ni>( (l'Organiste praticien, contenant un
recueil de divers préludes, chorals, fugues
et autres compositions ) , dirisé en trois
parties. Berlin , Trautvrein. 12" Pièces
d'orgue pour le concert , supplément k
l'Organiste praticien, ibid.
BACH (osfVALo) , professeur de chant,
dont l'origine egt ignorée, et qui n'est connu
îdbï Ci oog le
M BAC
qoa ptl U «hattoB qua Ck. X. Aa WdMr
a bile à'tm aamg» Ae la eompoiitioa qui
a pour titre: Leçon* de ehant pour nus
élèves. Saliboorg, 1790, 3 parti» in4*.
BA.CH ( niN-OEOioa). Oa troare uiu
M nom DU sextuor pour piano , haut-
bois, violon, violoncelle et deux cors/
cniTra troiaiÙBM , gravé à Ofienbach , ohei
Andrd.
BACH (BSNKi-iBHAita), doetrar «n
BideeiDe et au pbiloiophie , eit nd i Ober-
Seliraddclorf daiu le comté de Glatt, en
1791. Son édncatîon moiicale fat eem-
nenoje an gjratat» de cette ville. Bach ae
rendit enaaite , en 1811, à l'oniTeraitd de
Breelan, et y terraint le* étade^.En 1913
il partit ponr Vienne , et devi «nt aprèi
il alla i Berlin , ok il aelieva Mi eonn de
médecine. Cemine eompoiitenr et comme
pîtniite il poutde nn talent diltingnJ ;
mai* il «'est fait remarquer principalc-
ment par nnlirre qu'ils publié «oui ce ti-
tre ; De musiees effectit in homine sano et
agro. Berlin, Fred. Stark , 1817 , in-8".
BACHAUS (niH'Lonis), erganiste de
Sainte-Hai^erite et de l'église da Ctottre ,
k Gotha , Tirait en 1758. II étodia la eom-
poailion khh le maître de chapelle Stcelul.
On le range parmi le* bons eomposltenn
pour leoIaTBcin.
BACHI ( JBkir Di ) , eomposilear fran-
4jab da 16* aiècle , dont Jean Hontantu et
Obrid [f ettbert ont publié des motets dani
leur Thestutnis Musicus , lïoremberg ,
1564, 1. 1.
BACHINl (tvi!odo») , néàHantoae,
vmla fin da 16~* siècle on dans les pre-
mières années da 17'*, fat cordelier an
conTent de cette ville, docteur en théologie,
et maître de chapelle de l'archiduc d'An-
iricbe, duc de Mantone. LeP. DeTilliers de
SaiDt~Étienned)t(Biblioth.Carmelit.,t.2,
col. 793) que Bacbini a écrit , ver» 1636,
un traité De Musica, qui est Traiaembla-
blement resté en roannscrît , car ancun
bibliographe n'a cité cet onrrage. Forkel
«i Iiiohtentbal n'en ont en connaissance.
BACHMANN ( pb. ). Lichtenlhal (/>».
BAC
%ion> B Bihiieg. Mla mmle; t S, p. 19)
cite Mina e« nom aaadiiiarlali(nJ>i«^
tibut mtuioes ùt eorpore Aiuuim, in^.
mtt k Leipiick an 1734. N^ t-t-Q pi
quelque erreur dana cette eitatiw! Uns-
aemblanoe da nom avec Quétisa-Loiii
Baohmann ( T. oe nom ) , U pnsqne û- i
militade de titre* entre l'ouniie de idai-
ci et ofini de Fr. Badimaas pauniiatli
fidre présumer, bien que Idiraetlairii ;
de l'impretsien soient dîffbens. innrie, ,
ilesteiaclenientpOMiUeqnedeBilNBM i
dn ntéme nom aient écrit ,fnrleinlmsn- |
jet, deoiouTrageaMuade* titresipeapiii '■
identiques. i'
BACHl[ANN(cBuuS't«*ns),luUi i
nthier et masioien de la ohamlne di ni i
dePrutse, naquit A Berlin en 1716. Ceaw
instramentitle , il ae diatbjpuit pv m
talent sur la fiole , mais c'est sorlHt ï
commeluthierqu'il mérited'étreplatév ;
rang des artistea le» pin» rneninnwid^ilMi \i
Ses instramens , et particnlitreamt w ''
TÏolons et se» violes sont fort tectocU i
en Allemagne. Il e*t l'inrenlear to lA^ i
villes A vis pour la eontrdiasfe ; ianaliM ;
qu'il appliqua par la saite ans vielonedlei .
et même aux violons. II iiMgim UM
vers 1780 une espèce de guitare k diW :
qui portait vers la droite de la uU« v .
mécanisme au moyen dnqnd on UhA i
frapper le» cordes par de petits marteau. -
CetinstrunMmt entpeudaïueoèa.blTw :
Bachmann re^t son dipUme de \vààa ^ .
la cour. Cinq ans après , il fonda, on-
jointement avec Ernest Benda, le MMst
des amatenn de Berlin , qui eut nne ai*-
tence brillante et qni ne finit qn'en 17!''
lorsque Bachmann fut devenu trop vim
pour y donner ses soins. Cet artiste «â-
mable est mort à Berlin en 1800 , k Tip
de 84 ans. H ent deux fil» qnl forent no-
siciens de la chapelle du rai de Pnnse.
BACHUANN ( cBULLOTn-CEHsnn'
GDiLBEUfiSE ) , épouis de Charles IiOOit
Bachmann , fut depuis 1779 cantatrice da
concert des amateurs de Berlin , oA (Jls
chantait encore en 1797. Lors de l'oé»
îdbïCoOgIc
BAC BAC 97
tàiaitVotgtonomùtvléLamorttk^^fu Ur, M ntira 1« compoùliM* qn'il ^ti*
( de Gnnii ), elle j diaiita 1m ioIm , cou- nait à ort iutittit, DÔpaii lora , il i *6ea
joîiitwiwnt nte omUiii» Schiok. EU* élût diDi U NtraiteA MuclithU , compout
«oui «ampUe parmi kt pnmiera nrtniMM toiyoun , tortont duii Is iljle Maléiititii
da ficriia rar la eUTMtin. Ls otUlo^ne do que, nutit pablianl peu da cLmc. Lm oq-
Belljtal) indiqua qodqoai chiinonidaM TragMdeMcampotiUonqDiaiit éUimpri*
eompautioiit met Mot : l'DenztonatMpourlaolanein,
BACHIUNN ( » 9. soTi ), nliyian Tienna , 1786. 2* CollectioB de patila«
prtooDtré à MirohUial en Ântridia , aa- pîioat poar le même initnunent , SpÎM ,
quit la ISjaairt 175i i KitMnbaaMn, 1791. S* Sonata peur le pUne, Hmiieh,
. h» natnre l'aTait doné de dlipaailiom n ]S00.4'FiieRtponrreifaa,Spire,179S.
heofaniia poor la mntiqna qn'à l'ige dt Parmi tM ooTiagat resUi en Buutnterit ,
9 au il IntU areo la jeone HoMrt «nr le on remarque pluienn mauet dont ka
jûaneunaétreTainovpar lui. H était déjà quatre derniteet tant éorltea dtM la «lyla
parrana «lora A jouer oorreotamant plu da rijooreox , ope cantate rdigianaa , nna
dauoenU OMreaaax difficile!, panni kt* |rande fymphonia , troi* qoatuort poor
qnaU la tronvoient Att piAow et dai fagnei dm tioIou i alto et baïae , troii «onatoi
do JeainSéliaitien Bach. Soi parana , qni poor la piano et qaelqnee fopat poor
la dettinaimt & l'état acoléûaaUqae , le î'ori^.
finnt entra de iMnne lieore an monaitira BAGB1IANN( oomoi), orgonirteda
doi liénédictini de Kittanlunian. 11 n'y gaint-Nioola* à Ztitt , naquit k Bemita,
troma point de reuoBrcei ponr continuée Tillago toUiu de oatle ville , Je iS mari
•M élndw mntieolaa , naii eela na l'em- 1763. A l'flge de 15 ans , il fut admit ft
pédia pat de eommeoeer à compotcr pont l'école de Ztiti où l'organiite Ireeh loi
îepiaiu),bi«nqu'iln'eAtpailMpNmîèrei donna det Icfoni de piano et dluraMUiie.
jMtiont de l'art d'éerire. 11 ttntait le bo- Aprit aroir employé environ lept annitt à
eoin de (Inttmire dant le oentrepoint ; ton l'étnda de la roniique , Badunonn etia jn
déair fat latitbit lortqn'il fat tnroyé cbcs ici forçât dant la eompotition par qaelqiMC
lee préoMNiti^t de Marehthal pour j {aire aenatei de piano ) malt, oontidénmt eotn-
•ea nomiat , car il tnara dont 1b Ubli»- bien il Ini rottait à acquérir de cannai».
théqna dn menaatère une riche colleetion oancet ponr écrire oorreelement , il prit ,
d'oavragai tliéoriqaet et de comporitiont en 1785 , In rétolntion de ae rendra i
d« m«illa«rt maltret , qu'il a» mit i étn- Le^tieh ponr y étudier A fond la contiv»
dieraKoperaéTéranM.L'arriTéedn mettre pmnt et let bcUet-Iettrei. A cette époque
deeliapelieKoailIarclitlialIslfeamiteB- let oompoeitioni de KoMluch et let qnoi
tuite l'ocoation de perfeetionner ton édn- tnora de PlejeljoiiiMaient d'une Toguedé>
eatienrouticaU.6ctétnd«a dent la théorie cidéei Bachmann te paitionna pour ca
na lui avaient point fait négliger ton ta- genre de mutique et t'en fit l'imitatear ;
lent d'eiéentîon lor la piano et il aToit ae- il ne tarda pat cependant i t'en dé^Alar
qoit une gnnde liabilaté dant la maniera aprit qa'il eut entendu loi onvraget de
de Bach non tenletnent comme pianiite, Haydn et de Mourt , d ce fat ce» deux
mdi comme organitte. Ayant été nommé, grandt irtitict qu'il prit pour modilat. Il
en 1786, manÂre de la toeiélé mnticale paita plutienrt annéei k écrire dot qna*
établie par Hoffmoitter, il prit l'engage- tnon et dot lympltoniat dent leur itylo.
mmit de «empoter plimenrt moroeanx ponr Set amit amquelt il let foitait entendre ,
cette tocdété ; maît, ayantété mécontent de applandittoient i «et efibrU , an lieu de lui
In pnblication de tea deux premièret lo- faire remarquer qu'il y a peu de gloire k
natoi de piano , il rompit atee Uoffmd»- etpérer dont l'imitation dei meiUeura ctto-
îdbï Google
38 BAC
m ; nuit ajint quitté Lcîpiîck , en 17£>0,
pour K rendra i Dre«de aaprèt de Nen-
mann , il trouva dans ce compoiitenr on
jdge plne léfèi* qoe hi amis , et il com-
mença A comprendre qu'il resterait toU'
joon fort Idîd de Haydn et de Hoiart,
parrtnt-il A imiter aiuii eiacterocnt qae
poatible leur manitre laTante et pare. Hi
née no tentiment «ïf du Itean en mmî-
qoe, Bachmann était d'éponrTv d'imagi-
natioD et de génie ; il fallait qu'il imitât
qnelqaW : ce fut Nanmann qui deriot
fon modèle, et aprit aToir aimé patsiou-
néroent la mtuîqne instnimenlale , il en
vint i adopter le« préjugea de ce compoM-
teur contiece genre, et i se penoader qu'il
ne pent être eipreisif. La «implicite da
•tyle de Kanmann , de Weigl , de Salieri ,
' de CimaroM et de Tiocenio Martini devînt
l'objet de set préférences , et c'est dans cette
manière qo'il écrivit depnii tort la plapart
de ses oaTrage*. La nécessité d'obtenir une
position fixe Ini faisait solliciter depuis
quelque temps la place d'organiste & Zeiti :
il l'obtint en 1791 , et depuis lors , il n'a
pins quitté cette ville. Le* ouvrage* de
Bachmann se diviseut en plusieurs classes;
Toici l'indication det principaux : Orriau.
1' PhatUm et Naïde, en un acte ; 2< Don
Silvio da Rosalpa , en deux acte*, arrangé
ponr le piano , Bmnswick , 1797 ; 3" Or-
pkée et Euridice, en deux actes , Brnns-
wîck , 1796 ; i" Cantate sur la mort
d'Orphée, Bmnswick , 1799. La mélo-
die de ces composition* est gracieuse et na
manque pu d'expression ; mais on y trouve
peu d'invention. Ballum et cnAMsoas :
S' Poésies légères de Hattbisou et de Ja-
cobi mise* en musique , Balle , 1795 ;
6o I.'J^(rj^e,baIladede llatthiton,Vienne,
Riedt; 7* Doue chansons allemandes, ceu-
vre sixième , Offenbacb , André ; S' Hiro
et Litmdre , ballade de Bitrder , OOén-
bacb , 1 798 ; 9> Complainte d'une jeun»
file, de Schiller, Angsbonrg , 1799;
lO" Léonard et Blondine, ballade , Leip-
aick, Breitlcopf et Haerlel ; W'Léonore,
iHdlAde de Biirger, Vienne , Eiedt ; 12«
BAC
Ari<m, ballade , Bonn , Simroclc ; 13* i>ie
Burgschaft (la Bourgeoisie), ballade da
Schiller, Vienne, Rîedt ; 14<> Laplainude
Cérès,ieSc]sil\er,ibid;l5' DieSchiackt;
ibid; !&> Ballades de Goethe , Leipsick ,
Sfihnel ; 17* Doute chansons allemandes ,
œnvre Tingt-denxième. Vienne, Edcr;
18* Six chansons , op. 25, Vienne, Riedt;
19° Six ode* allemande*, op. 53, ibid.i
20* Six chantons allemandes, op. 45, Ber-
lin , Dunker ; 21<> Six idem , op. 51 ,
Leipsick , Hoflineister ; 22* Six idem ,
op. 59 , Worms , Kreitner ; 23* Trais
morceaux de Bochliti, Leipsick. Mnsi-
qui iHSTBDMBHTiLKj H''SyinphonKpoiir
l'orchestre , op. 2 , Ofiénhach , André ;
25<Deaxù/., œuvres neanèmeetdixiimt,
Bmnswick , Spehr : ces compositions sont
très faibles ; San Deux quatuors ponr deox
violons, alto et basse, ouvre troisième,
Ofièubach , André ; 27° Deux ùfein , op. 5,
ibid. ! 28« Trois idem , canne septième ,
Vienne , Eder ; 29* Deux idem m toi A
en mi-béiHol, op. 8, BruDtwick, Spdr;
30* Un idem, op. 32, Leipsick, Breit-
kopft et Haertel ; 31° Un idem, op. 57,
Worms, Kreitner; 32° Un idem, dédié
A Haydn, Ângsbourg, Gombart; 33* Quïn-
tetto pour piano , flAte , violon , alto et vie-
loucelle , op. 42, Vienne , Eder ; i^ffeax
trios pour piano , violon et viobueelle ,
Brnnswick, Spdir; 35*iS'oniiieponrpiBne
et violon obligé , op. 4 , Oflenbtch, An*
dré ; 36* Andante pour piano et violon ,
tiré dala Symphonie, op. 9, Brunswick,
Spehr ; 37° Sonate pour piano «t violon
obligé, op. 23, Vienne, Eder; 38*<SwmU
pour les mêmes instrnmens, op. 24, ibid-t
39° Sonate pour piano à quatre maint,
op. 41 ,Bonn, Simrock;40°iSonatepDnr
piano seul , op. 21, Leipsick, Bicîtkopfj
il' Sonate idem, op. 36, Vienne, Bitdt;
42° Six petites pièces idem , Leipsick ,
Breitkopf ; 43° Doiae pièces favorites ,
Vienne, Eder; 44° Sonate, ibid.; 45° Une
idem , n* 76 dn Journal de Hnsique,
OfTenbadi , André; 46° Deux sonates
Dresde, BiUcherj 47<> Doiae dansa et
îdbïCoOgIc
EAC
tnudiat , op. 58 , Wonns , Rreitner ;
48* Six pièca d'oEgne, cBovre trente-qua-
tritme , Leip«ick , Breitkopf et Haertel ;
49* Doute idem, Letpsick, HoffmeitUr.
BACHMÂNN (cRiriTiBH-Lonii ) , méd«-
eÎB, Dé i Schvarti prêt de HenneWg , ë(a-
dia il rgniiertitë d'Erlang , en 1785 , et y
£t imprimer, dans la mime année , un on-
vnge iD'4°, intitolé : E/ilwurf zu vor-
leswtgen iUier die Théorie der Miuik ,
iluofem sic Liebkabern dertelben nat/t-
wendig vnd ràUzlich est (Idée d'un coan
de théorie de la mDÙqae , en tant qo'elle
est néccwaire et utile am amatenri de cet
art). Gerber (Biogr. Lex. der Tonkunst'
1er) ditqoece n'est qu'une copie fidèle de
la diMettatioB du docteur Forkel sur le
même sujet. Od a aussi da m£me aatenr :
DUsert. Inaug. medîca de EffecUbiu
musiae in hominem. £rlang , 1792.
BACHHAÏER. On a moi ce nom, qui
est probablement celui d'un musicien au-
tridiien, trente-six airs nationaux arraugét
pour deux clarinettes , deux eors et deux
iMtMDS, imprimés k Vienne, chei Steiner,
BACHHEISTËR (incis), doctenr en
théologie, profesaeuret surintendant à Ro»-
todc , naquit à Luneboorg le 13 octobre
]530,etnKiarutiBogtockle9jailletl608.
On • de lui : OratiodeLuca Lossio. Ros-
tock 1562. 11 prononça cet éloge du musi-
cien Lossins le jonr où il prit possession
de sa chaire de théologie,
BÂCHSHlDT(iJ4T0iNi), compcsiteuret
Tirtuose sur le rioloa , naquit à Hoelk en
Antriche , vers 1709. 11 fut pendant quel-
que temps inipecteur des prisons, dans sa
fille natale; mais il abandonna cet emploi,
et se mit k Tojager. Partont il ditint des
applaudissemens ponr son talent extraor-
dinaire sur la trompette, dont il savait tirer
des EODS qui semblaient ne pas appartenir
A cet instrument, il fnt enfin placé k la
chapelle du prince de Wurtibourgj mais
il ne put y rester lonj^-tempi , le «on de son
■lUtrnment ayant caosé det raaui de nerfs
à la tante du prince, Bachsmidt fut obligé
âc quitter ce serricse et fat récompensé mtb
BAC
Sd
gnifiqnement. Il se rendit de U & Eich-
sladt, où il fut placéà la cbapelledn prince-
éféqne (Jean-Antoine III). Bachsmidt j
ayant acqnis une ^ande habileté snr lo
violon, fat employé par le comte de Strar
soldo,successeQrdaprinoe^Téqne, comme
premier violon de sa musique , et peu d«
temps après comme direclenr de ses con-
certs. Il commença alors i se livrer avec
ardenr i la composition et k l'élode dea
onvragei des meillenrs maîtres «nciena
et modernes. Ses premiers essais ayant en
dn succès, le prince d'Eichstadt l'envoya
en Italie pour se perfectionner. A son re-
tour dans la résidence, le prince le nomma
directeur de sa cbepelle. Il composa alors
plusieurs opéras allemands et italiens, qni
furent représentésAkcour etsurlethéitre
de la ville; sa mnsiqne d'église lai acqnit
snrtont nne grande réputation. 11 a écrit
beaucoup de messes, vêpres, Ulanies, etc.,
dont les (wpies mannscrites se sont répan-
dues. On connaît aassi beancoop de sym-
phonies , de qnatoors , de concertos , de sa
composition, mais il n'a été gravé que six
qnatuors de violon , et an concerto poor
hautbois, deux violons, alto, basse et deux
cors. Son stjle rappelle celai de GiaaD.
Bachsmidt devint avengle quelques années
avant sa mort, qui arriva vers 1780.
BACILLY (benkihi db), prêtre, né
dans la Basse -Normandie, vers 1625,
n'Était pas nn compositeur bahile, comme
on l'asBnre dans le dictionnaire historiqne
des masiuieni (Paria, 1810) ; il avait as
contraire fort peu de pratique, quoiqu'il
ne manquât pas d'une sorte de génie na-
turel. Il a pnhlië : 1° Recueil des plut
beaux vers qui ont été mis en chuAt,
avec le nom des auteurs, tant des airt
que des paroles, Paris, 1661, 2 val. in-12.
S,' Bemarques curieuses sur l'art de bien
chanter. Pari» , 1668 , in-12. 3" Premier
et deuxième recueils d'airs spirituels à
deux parties, par feu M. de Basilly (sic),
Paria, 1692, 2'"» édition, i' Premier et
deuxième recueils d'airs bachiques, Vt-
ris,1677,in-8<>i^l.,2Ȏdition. Forkel^
agitizedbyCoOglC
80
. BAC
d'aprèi ta caUlogne fort mal foil qni se
troBTC dam rbiitaire de l'Optn du pré-
lidait Darey ds NainTÏHe, a fcrit (Jll-
gemeine Litterabtr der Musik, p. 509)
Dt Samya,ii\\tTi&t Bacilljr-.hKbxeaihû.
le copie areaglément en cette circon-
Haïuw {Biogmphia délia inusiea, t. 4,
p. 142), mmme il le fait preaqne fanjoori,
et reproche t E. L. GerlwT d'avoir écrit
de Sacilfy d'apris l'aatorité de Laborde.
Laborde et Gerber ont nommé l'antenr de*
Mmarqaet cnriciiset par «on térilalile
bom, et PoHtel et Lichteathal ont été In-
duits en erreur. Toicî , à cet égard , des
tenseignetnens dont je prantia l'exacti-
Inde. L'onmge de Bacf Uy fot d'abord im*
primé «ans nom d'aotenr , sons ce titre I
Bentartjues carietuei sur l'art de bien
chanter et parlietdiirement pour ce qui
ttgarde le chant JroHçais. Paris, Bail trd,
1668, In-lZ. Dans la même année le fron-
tispice da lirre tnt changé, et l'on y ajoata :
par te Sr. B. P. B. La titre de ta deoiîème
édition, qni parut à Paris, en 1671, in-12,
tha G. deLoyne, est le même qoecdal-cl,
arec leslettres initiales'. I.a troiiième édi-
tion est intitalée : L'art de bien chanter de
M.de Saci//7-.Parig Claude Bagetrt,1679,
In-lZ. Le frontispice de celle-ci fnt encore
chaogé dans la même année , et Badtlj y
aJoDti nne défense de ton lirre, dont il aroit
été fait nne critique anonyme. L'oorrage
ainsi remanié porte pour titre : L'art de
bien chanter de M. de Bacilly, augmenté
d'un discours qui sert de réponse à la
critique de ce traité. Paris, cliet l'antenr,
1679 , iD-12. Enfin la quatrième édiUon
est intlttilée : Traité de la méthode ou
art de bien chanter par M. de B'".
Paris, Gnill. de Layne, 1681, in-12.
B&CK (p. coinin) , naquit en 1749 k
Hdgerioch. En 1770 il entra dans l'ordre
des bénédiclins k Ottobeuera, ait il raoo-
mt en ISIO. Ses étodes de mosîqtte ont
BAC
etébitesiZwrifitten, lOUsP.-EmMt Vct>
braucb , emnilet OtlobeQerasonsP.-Pran-
^is ScheitKF, et enfin sons IfEobaiier. D i
composé beaucoup de masse*, litanies, ete.
Parmi se* compositions, on cannait aussi
nn opéra de Joseph, dont le* joamtot
allemands ont vanté le mérite.
BiCRHAUS (lEAN-L.); T. BacbsoS.
BACKOFEN (j.-o.-BBinti) , compoii-
tenr , littérateur et virtnote lor 11 hûps,
le cor anglais, la clarinette et U flUe,
vinitt norembergen 1803, etnafuitt
Dnriach en 1768. En 1780, il fbtenvoyé
Il Itnrembeif , avec deux de ses frtres , poof
y étudier la musique, la peinture, U littfr
ratnrc. il apprit en peu de tempe le fran*
^is , l'espaçai et l'italien , et derint ht-
bile pdntre de portraits. Ses maîtres dt
musique forent Grober , pour la couposi*
tiou , et Birckmann pour les instrunOU.
Enl789 .Backofenétaitdfji compté panai
le* bons clarinettistes, et le* royage* qa'il
St alors aogmentérent beancoap sa répn-
tation. Rentré à Nuremberg en 1794 , H
se mit i étudier la flilte et détint bienitt
Tondes premiers flAtistes de l'Allemiffae.
Haisc'esttartoutcomme harpiste et comme
virtuose sur le oor anglais qu'il s'est disUo-
ffii. Après a* olr royagé pendant ploslenii
tannées, il s'arreu AGotba en lSOS,«t
rerint A Nuremberg l'année idrante. On
■ de sa composition : 1* Seiie tariatiani
sur l'air : Ah I vous dirai-}e, maman,
ponr la harpe 1 crochets. Leipsick, 1779;
S" Sonate pour la harpe, arec ace. de vio-
lon, ibtd., 1798; 3* Concertante pour
harpe, cor de batsette, et rioloDcelle;
4° Concertante pour faarpe, alto et rioIoB-
Gclle; 5' Treize variations pour la harpe,
sor l'air : Ach die lieher Augustin,^.,
Op. 41, Leipsick, 1801 j 6* Premier,
denxléme et troisième cah ien de pièces pov
laharpe, /Uif. 1799-1802; 7>^/>/e(&uv
ttan Harfenspiet mit eingettrtuien A-
îdbïCoOgIc
BAC
merhotgen ùberden Bon ierHarft (lo-
atmction tax l'art de jooer de la haqw,
•rtc de* remarqaet inr la coDitroction de
tsA initrament} , Leipsick, 1S02 ; 8> An-
v^tung/iir die JKlarvutU md dus Bat-
seûtom. {Uéthodepaar la clarinette et le
cor de bauctte), d>id. 1803 i 9* Couocr-
tant* pour deux clarinettts; 10° Qaintnor
pour cor dabauette; 11" Premier recueil
pooT la barpe , arec la doigta indiqué , ft
l'oMge de» oomiiMnçaiii. Da plu , en ma-
Diucrit i 1° Te Dam breff 2" Kiuiqiie
poor rasTartora da tliéitre de Nuremberg j
3° Scina da MitaiteM ; i' CbAnt funèbre
pov la mort d'on Franc-Haçoo, A quatre
Toiz ; 5* Troit oonoartM pour car de baa-
aatte ) 6" Grand conoarto peur la baipa i
pédalai 70 l^nintatto ponr la cdarinetta;
8° Plonaon pièce* d'bannonie pour denl
cUrinettaa, deux om et deux ba*Moi.
En 1806, Backofen a Ut Bammd mnûcint
d« la cbambre i. la eau de Getha. Deux
da aa* frèrea mit anui «nbnMé la prefta-
«ion da muicwn. Le promier, EnMtt,
Bé A Daurloob en 1770, était premier bat-
aoB an thUti* de Noremberg, an 1803)
l**eeond, Godefreid, né aimi k Doorlacb,
en 1771 , jonait la preniire clarinette an
nUse tbéltre, dani 1* méraetcmpi.
BACON {«>i»>),franoitcaiiianglaii,na>
qahiIlcba*tar,danileiiomtédeSommer-
aet, en 1214. 11 étndia d'abord i Oiford,
pob A l'oniTanité de Parie, où la répnta-
tion de* pofaweiin attirait dei diaoiplei
da tontet le* partie* de l'Europe. Kerenii
«n Angleterre en 1240, il y entra dan*
l'ordre de Saint Françoii et alla te fixer i
Oxford, OÙ il ('7 livra A l'ëtnde de la pbj-
■î^ae. La satnre Tarait dooé d'au génie
qoile porta A*'éle*aran-denm de ton (iècle
at A iàiradaadécovTertaqnilBi ont mérité
l'admiration de* nation* éclairée* et le*
pvnéentioai de «m oontemporain*. U mon-
TOt A Oxford , Tcn 1292. As nombre da
*et éerita te tronre nn traité De valor»
muneet, qni a été inaérée dan* aon OpuM
majiu, Londrei, 1733, în fol. Un manu-
Kiit da 14* ùtcU de la bibliothèque Am-
BAC
81
brouenoc de Hilan, coté fl. 47 , in fol.,
contient nn petit traité de muiiqoe de
Koger Bacon, •ou* ce titre : Opiuculum
valdi utile de musicd. Ce traité, difisé
par cliapitre* , l'étend depoi* la page 43
josqu'A la 57*. Il ne contient rien qaî le
diitingoe dea écrits de len temp* mroette
matière, irezception de ccttoqnedionauea
oorieoaa : Quomodà pul4us sive arUriat
niuica moveatUWf de ncundo verv/>ro-
nùfsiamt quotnodà natura miuicta in
pulsu ittveniatur, êieut dicuat Oalittuu
et Avicena, C'ettcettemémeqocitionqai,
depnii , a foomi an médecin Marqnet le
iDJet d'an ]in« tingoliar (toj.Hàjiqoit).
BACON ( rauçois) de Veralam, célèbre
chanoelier d'Angleterre, né en 1560, mov-
rat en 1626. Cet bomme de génie, l'u
de ceux qui ont le pla* contriboé aux pro-
grèi dei KÎencM natorellea par la pbiloeo-
pbiepontiTeqn'ilyaiutradiiitetatraîté de
plasieon objet* relatif* A la prodnolion et A
la propagation de* ion* dan* le* deaxîAme
et troiùèmo centurie* de ion importent
oofrage intitnlé Sylva sjrlvanim, titt
kittoria naUuvlit. Ce lirre le troUTO dant
ae* cenTre* cemplètei imprimée* A Frano-
Ibrt en 1665, in fol., pag. 754.
fiACON (aioflutn MAOxaHtii), liltératenr
et muioien anglai*, nctadlement ment
(1835) t l'est fait conoattre aTanlageaie-
mat par la publication d'nn écrit pério-
diqne relatif à la iqatîqne, intitulé i The
Quarieiij mutieal Hagtuine and Be-
iriew, dont le premier numéro a été pu-
blié au moi* de janTier 1818. Ainiï qne
l'indiqno «on titre , cette reroa derait pa-
rahre de troi* en troia moi* par oabion
qoi, étant rénnii, formiient de* folomet
d'enriron 550 page*; mai* le pnUioation
n'a été régnlière qne dant le* pmnièreaan-
néea, et dan* le* demien tamp* le* nnmé-
ro* ont paru pré* de deux am aprè* l'épo-
qoe indiquée. Le dixième TOlnne • été
complété en 1830. Aimi que la plupart
dea liTTCt anglai* qni traitent de la mn*
liqne, le QuarUriy nuuical 3fagatine
cit auei luperfieiel en M qui ooiicariMlei
îdbïCoogIc
83 BAD
partien principale! de l'art, et en même
temps, dtffas «ur des questions de peu de
Talenr; cependant cet écrit périodique n'est
pia dépourm de mérite. M. Bacon, saîrant
l'asage anglais , ne s'est pas fait eonnaitre
commets rédactear dn Quarlerly musical
Magazine, mais il a pabliésaostonnom UD
traité da chant extrait de son recueil pé-
riodique, sous ce titre : EUmentsofvocal
science being a philosoph ical enquirjr inlo
tome oftke priaciples ofstTiging ( Lon-
dres, Baldwiu, Cradock and Joy , 1824,
ia-l2). Cet ouvrage est écrit sons la forme
de lettres, qui sont signées dans le Quar-
teify musical Magazine da pseadonyme
de Timolheas.
Eq 1721 , le projet d'ane encyclopédie
de mnsiqae fut fait à Londres : elle de-
TÙl former deox Tolames grand in-4°.
Clémeati,Bisbop,leDr.Crotcb,H. Âdams,
et ^elqnea antres ranticiens et littérateura
y devaient fournir des article*, et la rédac-
tion générale de l'oaTTOge devait être con-
fiée i H. Bacon, qai en pnblia on prospectus
bien fait dans la même année , en ane
demi-fenille in-^", du format que devait
avoir l'encyclopédie. Cette eatrepriie ne
s'est pal réalisée. M. Bacon habite ordinai-
Temcnt dans une maison de campagne à
Cossey , près de Nonricb , et non loin de
Londres.
BADENHAUPT (BnuAHn), directeur
de musique i l'église de Gluksladt, dans
la Nonrège, vers le roitieu du dix-septième
siècle, a fait imprimer dans cette ville,
en 1674, nnoQvrage intitulé : Choragiunt
Melicum, qui renferme quarante morceaux
de musique sacrée i trois voix , deux vio-
lons et basse.
BADER( ), Dé vers 1794, est
considéré comme un de meillenrs ténors
de l'Allemagne. Depuis plusieurs année*
il chante an théâtre royal de Berlin. Son
début dans la carrière dramatique eut lien
en 1814, an tb£«tre de Brunswick , alors
dirigé par Klingemann. Deux ans après ,
il obtint nn congé pour aller se faire enten-
dreè Berlin. Sa voix et son talent comme
BAE
acteur n'avaient point encore acqnis leur
développement; néanmoins les représenta-
tions où Bader se fit entendre furent antint
de triomphes. Son engagement achevé i
Brnnrwick, il en contracta on i Berlin qui
l'a filé dans cette ville. Comme la plupart
des chanteurs allemand* , Bader manqua
d'une éducation vocale basée sur une benne
mise de voix et sor unméeanismepratiqae
de la vocalisation; maisle timbre de ta voii
est de la plus belle qualité , et son accent
a beaucoup de pathétique et d'eipreisioa.
Comme acteur, il a d'ailleurs beaucoup d'ia-
telligence , de chaleur et de force. Son genre
est le drame , et les rûle* qui lui ont fait
le plus d'honneur sont ceni d'H^t/o/nr, dans
YEurianthe de Weber, de JLicinius dans
la Festaie, de Corfei et de Maszamdlo.
11 compte beaucoup d'admiratears panni
les habitués du théâtre royal de Beriio ,
mais les partisans de la mosiqoe italienne
loi contestent le titre de chanteur et pré-
tendent qu'il ne mérite ses succès qae par
son jeu.Halhenrensetnent son oi^ne vocal,
fatigué par l'énergie de son action drama-
tique, perd chaque jour de sa puissanceet
de sa pureté ; tout annonce que Bader
arrive au terme de sa carrière artisdque.
BADIA { cbuiles-idodstih) , composi-
teur , né à Tenise , était au service de la
cour de Vienne au commencement dodii-
huitièmesiècle. Ses ouvrages «ont : 1» JV«r-
ciso, i. Vienne , 1699; 2'> la Ninfa Jpolto,
Vienne , 1700; 3- la CorUcelesle, orato-
rio pour la fête de SBinteCatherine,170Si
Amore niuol somigliansa, 1702; il Pro-
fetaElia, oratorio, à Venise, 1720; Gies*
nel Prestano , oratorio , en 1730. On
connaît aussi, de sa composition , T'/i^uO'
armonici, collection composée de don»
cantate* à voix seule et clavecin, gravée
tans date et sans nom de lien.
BAECKER (cuiMiK }, né à Berlin, ven
1790 , fut amené fort jeune en franeepsr •
H-» de Genlis , qui en fit son élève de pré-
dilection , particulièrement pour la harpe.
Elle lui enseigna à jonerdecetinstrumcnt
d'après son système , qui consistaitii iàii*
îdbïCoOgIc
BAS
n, dn petit doifft de
chxpe nuùn, ce qui eat contraire SOI prin-
cipei , on li l'on vent aux Labitndet <tet
harpiftee. Qnoi qn'il en soit k l'^fard de*
•TABtage» de ce ayitÉDMiilett certain qn'il
réoMÏt complilement dam l'fdncation de
M. C. Blêckar, doné par la natitre des plue
BenrenMs dispoeitions et d'une volnbilité
de doigt* jusqu'alors sans eieniple. Vers
1808, M-Baicker débuta dans le* concert*
et se fit applaodir par lebrillant et la net-
teté de son jeu, ainsi qne par la beantédeg
sons qo'iltirait de son ÎEutTiuneiit. Hélait
alors igé d'cnTiron dii-hoit ans, et n'était
connu dans le monde que sons le nom de
Casimir. Après de brillans snccès , il cessa
tant à coup de paraitreen public, et rentra
donsVobsôiritd de la vie privée , mettant
autant de soin è se faire onblier qu'il en
STait mil naguèreftse faire connaître. Plus
de dii-hnit ans l'éconlèrent , et un petit
nombre d'artiste* avaient senis conservé le
souvenir du talent de H. Baëcker, lorsqn'en
1829 il vintiéveiller l'attention du public
par l'annonce d'an cours de harpe, dont le
prospecta* indiquait la mise en pratique
dan* l'enseignement de cet instrnment, du
sntèmede M"* de Genlis, devenu celui de
son élève. J'ignore qnel fot le succès de ce
cour* , mais je sais que depuis ce temp*
H, Baëclur n'a point cessé de se livrer à l'en-
MÏgnenientdelabarpe. Au moi* d'avril de
cette année (1855), il a donné un concert
A Parisij'ignore quel en a été le résultat.
Dans le* concerts où il*'e*tfait en tendre,
M. Casimir Baëcker a joué quelques mor-
ceau composés ou arrangés par Ini ; il
parait avoir gardé cette mnsiqne pour lui
même, car je ne crois pas qn'il en ait été
rien publié. Tous les catalogues deFranee
et de l'Allemagne sont muets à cet égard.
BAEHR {nkv)t maître des concerts dn
duc deVeissenfcIs, naquit en lâ52i Saint
Getn^es snr l'Ems, bourg du comté de Kle-
Tenballer, en Autriche. Ses parens, qui
prafessaient la religion protestante, étaient
pauTrea , et hors d'état de rien faire ponr
î'édncation de leur Jïls ; des moines , pos-
BAE
SS
seuenn de la tngnenrie catholique o& il
était né, se cbar^èrent de aon entretien et
de son instrnction, dans l'espoir de le faire
changer de religion. Lorsqu'il fnt tgé de
dit ans, on l'envoya an convent des bénédic-
tins, k Lambach. Il y fit de si rapides pro-
grès dans les lettres, les sciencee et la mn-
*iqae , qu'il put être admis, le 20 octobre
1670, au gymnase poétique de Hatisbonne.
Il s'était rénni dans cette ville i ses paréns,
qui avaient dA s'y retirer à cause de lenn
opinions religieuses. Il y resta plusieurs
années. Le magistrat de Ratisbosne lui
fournit enmiite le* moyens d'aller étudier
la théologie k l'université de Leipsick;
mais il y resta peu de temps parce que sa
belle voii de ténor, »od talent sur le violon
et sur le clavecin, enfin son mérite comme
compositeur, le firent appeler k la chapelle
dodue Auguale de Saie. Après la mort de
ce prince, il fut nommé maStre de chapelle
de* concerts dudnc Jean- Adolphe de Vei*-
lenfels. Atteint d'une balle k la chasse dn
sanglier, il est mort au mois d'aoât 1700,
âgé de quarante-huit ans.
Baehr estplosconnocomme écrivain polé-
miqne que comme compositenr. PIni pé-
dant encore que savant , il a porté dans ses
disputes littéraires l'onbli de toute conve-
nance.Ses ouvrages consiitent en pamphleta
assec courts, qnoiqneleititresen soient fort
long* : en voici la liite. Ursus mumuirat,
dos lit ! Ktar und dtutlicher Eeweits,
vreleftergestalten Herr Gotlf. Fockerod,
Seetor des Gymnaài illastr- «i Gotha,
inseinemdenJOaug. des abgewichetuit
1696 Jahret htrausgegeiienen prognan-
mate der/Hasik, und per consequeas de-
nen von derselben dependirtnden xu viel
gelhan (L'Ours murmure, ou preuve claire
et évidente de l'ignorance de H. Godefroi
Tocke«^t,etc.). Weimar,1697, in-8-,
il pages. Cette diatribe est dirigée contre
on programme intitulé : Considtalio IX
de cauendafalsa mentium intempenUa-
Tvm medecma; sive abusu musicanim
exercitiorum, sub exempta prmcipumr»'
manorum, par G. Vocherodt, recteur i
îdbïCoOgIc
BAE
fi«Ua. RmIu «e lérigqi lai-mlma mu* Ii
■OBI i^Urmit, parM qot «doi de Mmàhw
U.lMlH)i
ntlMd<
To<i](VMlt ayftMl diftnda ipn BpÎBMn dut
■B aatK ferit intituli i Màsbitmak dew
JhyarKUiisU, iiuenJarheU Jan Muaik.
(iimi dei baiu-«rlt , et naUminait de !«
mmiqae), Baebr l'attequa plu TÎalnnaient
ousn déni nne aatire qu'il intitola: Fulpet
vuIpinaluK, Lut Wlder List, od»r d\»
musikalùehe Fuchsjagd ( ht M[iai<d «t
prit, ïDje eODtre rate , on la chaut miui-
cale BUS ranirdi. ) Weiwenfeli , 1697,
în-io, 13 feuillet. Cette dispute deana «n-
Core lien i d'antrea pamphlet! de Baelit' ,
■OiqqeU il doDU l«f titm d* Unsut tal-
tôt, Urtus tiimitphat, etc. Lei aalreton-
vra^ de ce mmicieii eotit : 1* BeUum
wuuieum, oderatusikalUeherKHeg.Vâ-
mar, 1701 , in-4«, 4 feaillM 1/S. 2^ ifuù-
kalisehe Discurse âarck die Prineipia der
Philosophie dedueirl , «te, Nurembe^,
1719, in-S", ai6 page*. Cet oumgt,
comme an Toit, a été publia long-tsnip*
après la mort de l'avtenr. Baebr a
•B manoacrit un traita de oonpoiitii
titali : Schola phonologica, atu Tracta-
tu doetrituUi* de eompotitîoma hama-
jûea, qui a M en la paiMiiion de Ha-
AeMin. Cdiiî-ei,daiit le uraelira siait de
Tanalofie avec edui de Baehr, a*inra qn*
ee mouoiaa 4tait gai, qn^l était recbarobé
i/ÊMÊ la mond*, et ^oe *ei ovTrage* partant
l'MipraiBte de la )4r4aîtj de aou esprit.
(V. liallMaon , Onm^éigt tirter Ehrao'
^Art., p. IS.)
BAUlfiBaBi).On a graT^ua* msom
trô* due* p«ar dau TÏelon* , ehe* Breil*
brpf et Haeitel , i Leipaîek.
BABÛMANN f ■■««), Tirtaeie «ar la
cUriBette, e*t né i Pot*d(ro le 14 fémcr
178i. AlV dell am , il fat adni* à»a$
l^iaole de muiique militaire de eette nlle, et
y coiamtaça loa ddncation mgucale. Plu
taid, lient le baBbeardereceveirdeile^ns
dn cilittire clerinettiat* Beer,qiu loi fit hirfl
<kMpide*pregi4« du* l'aride JMurd* Mm
■Edli^ifa da •aniet militaiN, *è il «lail
*Bgagi, lai UitatMot pea de tampi i imr
■MT A tel «todct. Kli de toldat, il «ait dt
dvqt , *aiTaat la* lai* de wa pay* , hUiI
loi-aièaa , al aaaana tel , d>l^ de taici»
fier **o* ca*i* aai peiiobani aui aigtiiM*
deapoUqnet de mb état. Pendant dix tu ,
loi, qoe la natoN et le travail «nicat fiil
un de* artiste* le* plut remarquibln 1*
•oo tampi, fat abligé de hi*e , tomut m
(impie miaceuvre de nuuqne, 1* term*
de clariaettiile ordinaire dan* 1* preBiM
bateillonde la garda royale daPnui*,*!
wlni de première eltriaett* de U ■&•
Hqnednroi. Le* éréoeiaeiu qu tunNat
la bataille d'Iina loi rendirent la liberté)
il en profita, quitta *■ patrie «t •• iMdit
en Barière, oà il fat placé ea 1806 diai
la ma*iqae de la coar. Sd 1818 il fit n
preraier ^oj»gt dan* la Sniaie et le niéi
de la France , et partout *on talent euila
renthoosiaerne. De retonr en Mnnioh, il J
apprît 1* réorganieatioa de la chapell* di
roi de Pmtte, et crut devoir «ffirir d'y ■••
1- prendre dn tervioe ; mai* tei propotiti***
n'ayant pat été aceeptée* , *t lib*rtélui tdt
déânitivement acqnite. En 1811 ChariM-
Marie de Weber allai llnuieh,pociT;doft-
nar dea ooncerti ; BaermanD , dont U M**
pMÎtenr edmireit le grand talent , •• l>*
areolni d'une étroite amitié , et an dttiiil
trois coaeertot de elariDolte ^1 Au***
oompeté* expressément pour lui. Ptadeat
r*atomnfl de la même année e** artitlH
firent eniemble on *eyaj[fl de eoMerta, rt
«e firent entendre à Gotha , Wiiaur,
Dretde.PragneetBerlin.Bn 1815 ilriiil*
pour la première fois la capitale dsl'Aa-
tricbe; ton talent y euîta l'cntlioatiasM*
oomqit oda étui BivÏTé daat tonte* b*
Tille* qnel'artisto avait viaitée*. Dcaiaot
après il fit un voyage en Italie , et nuift
l'indilTérance dethabitaaide cepeftpaa*
la mnaîque JDttromentak , il obtint p*^
tout de brillant «aooéi, partioalièMiMiil^
Venite, où il donna un eaaeart qoi M
dirifé peur fiyfaler. Arrivé i Pari* Rf* h
îdbïCoOgIc
BAE
fi* «k 1817 , il JF dMU dM MUtlti HM
M"* CabJtai, at l'y fit ntcndra pluiaw*
Ml Jm» \m tmaataU àa la Mnaine winte.
On y ■dniralalMlIaqiialiUdMiont^'il
tirait de Kiniiiitniiiicnt, la brillant da iob
mieatiam at l'éléganca da lan itjla j mais
Oitta adminliai fat lUritt, car m na
aanfca peint k fiiar M , Bawnanii à Farii,
patti MrTlT 4a nsdàla au jannci gea* <pù
te llTraicHl à Vitaà» da la olarinetta dana
la CauMrralMrf. D^aia aatte époqna,
H. Bacrnaanafait plaaanraaatrat TojR<
gaa , aaeaailtaat jMrtoot daa tlmoigwtgaa
dHalMt pour aaa baan talent ; le preiniar
à Dfeide, ot 1819) l'aBDia auivanta i
]jandf«i , oA il Jtait a|ipaU par la taciAé
pUlbammùque, an 1821 à TienBaj eu
Ifôl «t ISÛ on Rnaiia et en Folognc,
«fia , EB 1827 , à Berlin, Copenhague et
Hambanrg. Toatt l'Allamagna le eoniid^
dapdia loof-tamp) eamme on modile da
perfaetiea dani l'art de joaar de la clari-
nattc. I^f CMnpaahioni qu'il a païlléei
aont aa nomlire d'aaTÎran treBta-dnq an-
Traa. (b "j remarque plaiianra conwrtai
et aaMartinoa , partiealiireiiient «ea an-
Tfa> U, I? at iS, public à Lnpaick, obea
Biaitkapf et HaerUl ; dei «ira variéi aree
aaokaatre, aoTre» 18 , 10,11 at Xd , Ben>,
SÏHiaek, Parii, Gambara, Ij«psî«k, Hef-
veiitar, at Br. etHaerld ; deefknlaiiieaet
4a» aenale* ano orcheitra , «aoTTca S6 et
31 } i»» qnintettia panr clarinette, ètax
«iolon* , alto et vialonodle, cesTree 19,
3S et 23 , Leipii«k , Br. at Haartel ; dea
qnataert panr clarinette , Tiolon , alto et
Itaaae, (Barre*, 18 et 15, Laipaick, Br. et
Haertel , Hayence , Soliott ; dea dnoe ,
ftade* et Mloe.
BAERHANN (oiatu) , A4tfl do p4-
cèdent, ni comme loi i Patadam, raçat
aoBsi eon Macation muiieale dani l'ioele
de moaiqn* militaire dei grenadien da la
prde royale. Aprèt aroir leni long-temps
coBiine mattcien dam tin bataillon de
cette garda, il fiit nommé premier baaao-
niate de la obapalle dn roi de PnuM. On a de
cet artitteim BTtiele qui a ét^ publié dani la
AAA M
Gaaette nnaiaBla da Latpaiek (ann. M*,
aal.6Dl),taatMiitK: UalwÂitJfaùw
luuà BigentktMichIttit été f^goU,
uebar MÏiun Qebraitekmlt mIo mut ofv
chatte imstrmmaiU (Snr la natapa et lea
pMpiAéa du baaami , lur fan mage oomma
iDilrament de solo et d'orduatra). Cet ar-
ticle artpaa diraloppé.
Bi£RWALD (riin^Jaie-Rumi). Il «
para dans cas deraitrea aanJea, aou ec
nam, onabraehBredeqQatNfesille*,q|]lt
'^r titre I Dû ReuMteK Brfimduiigam wul
f^eràttterwigeit tm dit auuiialiâcka»
InétnimanleM , totvokl ttùiêit-aU Mm<
imlnanvtUa , ms^oiuhrt det MarUt
fimno imd tutderêrtaïUniiutmmvtU^.
( La» plus MKiralles inaentioai et lea dea-
«iara paifeetisanainens dea initnmeni da
naiique, aie.). QuadUabonrgat I^ipsick,
God. fiasse, 1833, in-8>, aiaa3pUnobaa
con tenant 77 figarei.
BAGATELLÂ (i>To»a) , ntf k Padaa»,
rers le milien da IS"* liiola , a Jorit im
apamila intitulé i Ihgoie per Im eatUtf
aioiM de' viaiùti , viole , vioiimcelli a viot
Imù, UanoriupMtetttataaW AoatUwù»
dalle jcienu, Uttened arli diPadotm,
hI eoneorêo del pnmîo deU' arti deW
miMo 1783. Padoua, 17B6, U pa^ea gr.
in-4', areo 2 plaocha*. La trar ail de Baga*
tella Biait été fait pour on eoncoura pra^
posé par l'aDadlmia de Padooe ; il obtint
le prix et fut poblié aui dépens de l'aaa-
dénia. Il y a dans cet Dnrrage qoelqaaa
préoaptas atilea pour la coDkruelion dat
instrnmans à archet, pniaée dans le» pn.
portions da Stradirari et de» aatra habilaa
latbiert da l'école de Crémone ; mais il eat
k regretter que l'antenr da mémoire ne Inl
ait pas donné pla* de dévrioppemao».
L'optucula da Bagatalla a été tradait an
allemand par fiehatua, »otu ee titrai
Veber den Bau der flolùie, BraUolM
uxd f^tolancall. Leipii^, Eilhnel, 1606,
in-8».
BAG&TTI (laAifOia), eiaallad aom.
pwitaiir et organiite i Sainte-Harie délia
Parla, k Saint-Victor atau Saint-Sépnlcra
3*
îdbï Ci oog le
%\
80 BAG
i Milan, ren le oommeneement dni ?■'* ùh-
de , ■ publié deux œuvre* de motets, aimi
qae Aa mesiee et dei punniet. Piccinelli
qui non» bit connittre ce miuicien dans
■on Ateneo de Leitemti Milartesi ,
(p. 199) , n'indiqne ni le lien ni k date de
CM publication*.
BAGGE (cHiBLEt-ekiruT, baron de),
diambetlan da roi de Pmue, Tirait k Farii
Ter* 1783. Amatear pasaionné de lamtui'
qoe, ilrecbercbaitlet artiitei, leur oarrait
la boDrte , le* accneillait chei lui et appré-
ciait bïenlenrtalent.Malheurenaeroent il ne
OMuerrait paaleméiae tact lonqa'il l'ap*-
*ut de loi. II arait appris i joaer dn vio-
lon , et qooiqa'il jouAt faoi, il croyait être
de la première force. Dan* cette peraoa-
': aion, il invitait la plupart des i'ioIini*tes
qn'ilccnnaituît,ceoxmfmeqnîjoaiMaient
de la pins brillante réputation , i prendre
de ses leçons \ et lorsqu'ils Ini objectaient,
poor te débarraiser de se* importonité», la
nécessité d'atiliier le tempa pour virre , il
leur of&ait de Ie« payer pcar qu'ils derins-
Mut ses élèves. Ce ridicule loi fit donner
le nom de FnmeaUu du violon, L*eiDp»>
reor Joseph 11 lui dit nn joar : Baron,
Je n'ai jamait entendu personne jouer
du violùn comme vous. Ontre son godt
poor le violon , il avait aosii la manié de
composer ; ilafail ^ver à Paris, en 1782,
un concerto que S. Krentier, alors fort
jeune, exécuta avec beaucoup de raccés,
«t précédemment (enl773) , six quatuor*
conwrtani poor deux violon*, alto et baue,
navre 1. Ontronve aussi dans le catalogue
de Wetspbal , marcband de musique A
Bambou^, l'indication d'une lyraphonie
1 huit parties, de la compoaition do baron
de Bagge. II est mort i Paris , en 1791.
Hoffoiaon a fait du baron de Bagge le au-
jet d'un conte où l'on tronre le eacbet de
ion talent original.
BAGLIONI (Loois) , de Milan , fils de
François Baglioni , masicien delà chambre
i Ludwigsborg , et, depuis 1770, un de*
meilleurs violinistes de la chapelle du
dnc de Worlemberg , a corapoié la musi-
BAG
qnc de TVincnicf e ,et de fa CuingueOe ^Qf*
mande (1777) , qui ont été reprétenté» k
l'Opéra de Stnttgard.On connaît aussi da et
muncien: EtereiùperUeanto.lSbAtt.
Milan , Riccordi.
BÂGLlTI(Gi0BOES),eémiTe médecin et
profeucQT de la Sapienee à Borne, meml»*
de la Société Boyale de Londres et de cdle
desCurieux-de-la-Nature, naquitiKsgtN
eu 1663 , et monmt à Borne en 1706, i
l'âge de trente-huit ans, épu)i£ par le tra-
vail. 11 a publié une dissertation De ^w-
tOTnia , marsu et ^ietibus tartntaUe,
Borne 1695. GUb a été inaéiée ensoitedaai
la col lection de ses œuvres, intitulée -.Opa*
omnia medicO'praetica et anatomi»,
dont il y a eu des édition* i Lyou en 170i,
1710, 1715, 1745; à Paris, 1711; i
Anvei*, 1715iiBflle, 1737;lTeoiH,
1754 , et enfin nne dernière donnée pir
H. Pinel, avec detcorrectioni, des nota
et nne préface, Paris, 1788, 2 vdI.îb-S'.
L'abbé Bertini ( Dition. star. ait.
degli tcrittoridi miui£a,etc.,t. l,p.73))
cite nne traduction italienne de la dine^
tation de Bagliri , sou* ce titre : Ditttr'
tazimie tugU ^^Iti délia mutica ndll
maiattie occagionate dalla morsicatart
délia taraatola, Rome, 1696. Ouii m
morceau, Baglivi établit comme des iiiti
irrécusables et les effets de la morsort it
l'araignée connue sou* lenomdetunuiAiIi^
et ceux de la musique poor la guériaon *a
mal . Il cite i ce lujet plusieurs expériento
qui Ini paraitsent déciiirea ; maïs Serio,
professeur de médecine A l'Dniverùté it
Naples,aattaquéavec vivacité laiéalit^ile
ces expériences , dans se* Letiaiù acadt-
miche delta Taranlola (Naplea, 1741);
pladenri savans médecins «e sont nagii
de son avis , tandis que d'autres , tdi f»
Kakler, Staroste, Mojon et LicbtenthiJ,
ont adopté les idées de Bagliri.
BAGNACATALLO.On connaît »wm
nom un magnificat à huit voix r^l»i
sans initrnmens , en manuicrit.
BAIIN (t.-g.), claveciniste, qui rin»
1 Berlin en 1790 , a publié dans cette fUl*
îdbïCoOgIc
BAI
tÛMMUtea ponr le cUTccm, aamt".
BAI OD BÂT (thoius) , aé i Ci«val-
euore , an territoire de Bolo(^, daiu la
Mconde moitié dn dix -aeptième siècle , ht
pendant pi DsiearB annëea ténor de la cha-
pelle da Vatican. Le 19 novembre 1713
il fatâa maître delà même chapelle (kIou
uujourui manotcrit cité par l'abbéBaiiii),
corne itpib antico e viriuûso délia cap-
peUa.Ilnejonit pat long-lempt deHan-
iKar qtie lui araient mérité tes longt kt-
TÎcei,c«r il moonit le 22 décembre! 714.
Un «eol oDTragBBsnffipoar (aire la répu-
tation de Bsi; mais cet ooTrage cet no chef-
d'onvre dam ton f^re. Treiie miserere
«raient été écriti pour le terrice de la
chapelle dn Vatican , pendant la temaine
tainte , mail nn lenl avait réuni tom le*
mfinget et était eiécnté chaqae année ,
depoia près d'nu siècle ; ce miserere était
celui d'Àllq^. A la prière da collège det
chantean delà cbapel le pontificate,Thom sg
Bai en écrivit on noaveao , dpnt let versets
tant alternativement i 5 voix et à 4 , avec
le dernier à 8. 11 y soivit A pen prêt exacte-
ment le plan da miserere de Grégoire Al-
legri , mais en y introdoicant (pielqnes
modifications bien conçaes.La mélodie de
ce morcean est fort simple, mais d'an etyle
élevéet sublime, llfuttronré si beaaqa'on
l'adopta iDT-le-champ, et qn'îl fat eiécaté
chaque année dans la chapelle da Vatican,
sans tntermptioQ, concnrreinment avec le
niMerered'AllegTi,ja9qa'en 1767. En 1768
on estajann nouveau miserere deTartini,
qui ne parut pag digne de ce grand mnsi-
deii;et, l'année suivante, onreprïtcelui de
Baijuiqa'enl776.I'lDBtardon voulnLeié-
CDterau nufereredePosqnale Pitarij mais
ce morcean épronva le même sort que celui
deTartini, et depnii lors, on n'a cessé de
chanter chaqae année le miserere de Bai,
H. Choron a publié ce morceau dans sa col-
lection demnsiqne sacrée, qoi se chante & la
chapelle pontificale pendant la semaine
«ainte. Le Catalogne de la musique de
H.l'abbé5Bntini,deRorae, indique d'autres
ompocitiaiu maniucritet de Bai; elles con-
BAI
37
gistent en une mesae à cinq voix tnr la
gainnie,eten motets à cinq et i bnitvoii.
BAIF (JEAH-4NT0INEDE), fils deLaxaTode
Baïf , naquit à Venise en 1532. Au lien da
gnivrc la carrière diplomatique dana la-
quelle il eât pu rènseir , par sa naiggonce
et set talent, il aima mieux se livrer exclu-
sivement à la poétic I il ne fut cependant
qu'un poète médiocre, dans la manière de
Bonsard. En 1570, il obtint dé Charles IX
des lettres -patentes pour l'étahlittement
d'one académie de poéiie et de mutiqoe ,
qui ne put se tonlenir. Il monmtâParis,
pauvre etonblié, le 19 septembre 1589,
Indépendamment de set poésies, ilapnblié
quelques ouvrages relatifs à la musique ;
en voici let titret : 1' Instruction pour . .
toute musique des huit divers tons , en
tablature de Luth , Vai'is 15.., în-fi» ;
2" Instruction pour apprendre let tabla-
ture de guiteme {guitare) , Parit'lS.. ;
Z' Douze chansons spiritaelles, parties et
musique, Paris, Adrien Le Roy, 1562,
10-4° ; 4" Premier et deuxième livres de
chansons à quatre parties, Paris, 1578,
1580. Les auteurs du Dictionnaire dea '
musiciens (Paris, 1810-1811)di»entque
Baïf fut secrétaire de Charles IX : je ne
trouve cette assertion confirmée nulle part.
BAILDON (lOaiFB), musicien anglais,
a fait graver ane collection de chantons
anglaites intitolée : The Lawrel, a new
collection of english songs, Londres ,
1797 j 2° Ode toconlentmenl. Londres ,
sans date. 3» Love in a village, en société
avec Bamsrd, 1763.
BAILET ( ahsblmb), muucten anglais ,
qui vivait vers la fin du dix-huitième siècle,
a publié un onvrage intitulé : ^ practi-
cal Treatise on singing and plajring
wilhjust expression and real élégance.
i Traité pratique sur l'art de chanter et de
joueravecélégance et expression), Londres,
1771 , in-8". C'est nn livre de pea de va-
leur et qui ne contient que des préceptes
généraux assez vulgaires.
BAILLEUX (Antoine), profctsenr et
marchand de mutique & Paris , était «un
îdbïCoOgIc
8$ BAI
eAmpositear. Onada ItiîleiaDVTa^dsnt
]m iitm taitent 1 1' Lt Bouquet de i'A-
MiWf ciDiatille \ 3" Six Symphonies à i
fMrlieg,Vari»,l756;Z-'3iélhodeiiechant,
ttra,1760,in-tol. ii" SixSjrmp?KniM à
grmndarcheitre, 1767}5° Méthode raison-
nés pour apprendrai jouer daTia]on,avM
le doigté d« cet inAroment, et le* différea*
•f rémeni dont il ett imceptible ; précédce
dea pfindpet de la mauqlie.PRrii 1779, in-
lol, La même OBVrageaété reproduit arec
un autre titre, comme une nanveDe édi-
tion) en 1798, 6° LespeliU concerts da
Paiit j 7" Soffiges, pour apprtndre/aci-
lenlerU la miuùfu» vocale et instrumen-
tal*, Parii, 1784 ; 8° JoamaldarUtUs
ilaliennei, dont îl a para dix année*.
Bailleuieit mort t Parii , en179I.
BAILLOIf (PIHHI-JOSBFR), maHre
ordiBtirtdalamiuiqueduducd'AigDiUon,
lÏTiit i Paris vers û fin du dii-huitlème
aiècde. On a de loi : ifounelletiMtodede
gmSian selon le tjrsième det meilieurt
ûuletirt, contenant les mtfymt les plut
daiit tt tet plus aisés pour apprendre à
■ accompagner une voix, et paivenir à
Jouer tout ce qni est propre à cet instru-
ment,Van%, 1781. Bâillon a «uMir«dig«
on journaldeviolontat l^ Muse lyrique,
journal d'ariette* iTeo acoemp. de harpe ou
da piitare, depai» 1773 jusqu'en 1764.
BiILLION](>f .oiovlHNi), mécanicien,
né à Milan , a inTcnté fin or^ mécaniqna
d'oM GOnetruotion iert in^niense pODr
être placé dadl kt jardin* de la Tilla de
Leinate , qui apparWIiftit A la oomteaBe
VfiCeati. La deacription de CM iutru-
Blent a été donnée par l'Inrentenr, dan* le
Oiomaltde' LeHeraUd'Italia, Tom. X ,
art. Xt, p. 489-496. Cette detoiiptiona
peur titre t Machina pneamatica , iit-
ventata da M. G. BailUoni ,fatXa dar-
diae deila eecellenlûsima tignora fit-
conlif per le deli*it delta sua vitltt di
BA[LL0T(pIUM-MABII-FRAHfOIS &■
ULU ) , un de* plo* célèbre* violini«tef
fM la FraiuM ait praluili, ertoéàPauf,
BAI
prie de Pari* , ta 1" aetabn 1771. S«i
pèra , Btecat an parlement da Pari* , affait
été envoyé en 1708 oiqnaltU de proewwH
du rai , à Ajaccio en Carie , oi il af ait s«
«a oanoilier l'Mtime et l'aSaetioa généralat
De retour en Fmce, en 1771, UélabUt à
Paiif nciema)t«)d'édiK<tien,*tpI«taMt
i Pari*, on peniionuatpaor l'enaCigneaMKl
de la j nriiprudenea.Dèi l'iga le plas teadf^
Baillât annon^ de rarea dJiporitiOBi fhmt
lamniiqne, itleTioIon a* aittani d'aMnùt
potiT loi qu'il parvint à jonar tor cM i»
■trnm entplulieBr* ait* lan* lea avait appria.
Ver* l'Age de «ept an* , on lui doma poBr
premier naîtra Palidori , Florentin , ipà
avait peu da moyen* d'eaéeutioni maia qoî
ne manquait pa* d'enthottaiÉima et qmï |
chaque jour, parlait iw» élève de l'Ilalia,
Enl780,BaillotétaatreTenBi Paria <te«
■e* parent* , ton prOfanenr de violes ht
Sainte-Haria , artiite &abçai* dOÉt la aéga
aévérlté lai donna ot goU de r«HBetât«<ia
et de la nettalé qn'on ranianjne dasa mk
jau. Btillot n'a peint oublié ce ^'il daiti
*«n naîtra, ••» aerapportj il an eamerre
encore de la recoiutaiiaanee. Une aireen-
atanca ïnaltendiM vint exercer tout k co«f
abrteaprogrèlanainfloeMeremarqiMUeet
prolongée. Il s'avait que dix aaa loraqv'ea
la ooiidniait, en 178S , aacoDeort aptri-
tnel qai *a donnait alon au palai* da* Tni-
lerie«,daii* l'eadroit qu'on appelle anjoor-
dltai la salle des Marichaax r >1 y
entendit liuaieule foi* TiotHdaMaetbril-
lant* début*. San* avoir pn prder à cet
Age ancnn *oavenir poattif ni dn taanaat
joué par Yiotti , ni dn caractère de aoM
talent , il lui reata de cagt-aod artiste nae
telle împreaiiaB , ([be d^ e* raoaaent il
devint l'idéal de sa pensée i M qm lai^
temp* apr^ , habitant det contrée* éÛ>
gnée*i Viotti était tonjoanpoaf laileai»-
dèledela perfection qo'il vonlaitatteiodia,
maisi *amaniére.LabaiardBe]aiftnirwt
quevingtansBpTËsrocciasiaade l'entendre
de nouveau et de tavolr atiftns'iUlIaitr«>
trouver en lui lehéroiqQe son ima^natiab
s'était créé; oa l<tt alan ^w frappé ttà-
îdbï Google
BAI
«ittpnuif et tint i U fou li m^Ntseux,
U Béeria : J* le ctvjraU AehitUf nutit
e'*Mt Agumemnon.
Ba 1763 BiUlst pHtit arec «a hmiU»
ftmt Butia , ira ton père , nominj sabcti-
tat dn procanar général an CMfiueil nipë-
riaorde CorM, monrut qoelqnet «emaioe*
aptèf Mm arriréa. H. de Boocheporn , in-
tendant de cette lie , loDcbé de la pénible
poàtioti de MfainiUe,qBi Tenait de perdra
ion «cul appui, offrit A la Teuve de leohar-
ger de l'édacation de lonfili. IU'atXKiaà
■M enfant et l'eiiToya arec eu i Rotne, où
iliRttèrtattreiie mois. U,BailIoteDt peur
trRtièiBa et dernier maître de rialon Pol-
luii , élire de Nardini, qai dani tet leçoiu
ne eeitait de dire à nn eléve ^^ Bisogn»
ipéanan l'arw (II fautétendre l'arehel,
éhlr^ le JSB ) ) obligation qni lympathi-
nil à mcTTcille itcc l'enthantiasInC excité
dnM l'aine da jenna disciple p«r la rae dn
Capitola. Pendant ion téjonr à Home, Bail-
lât, Agé léuleraent de treiie aha, le fit
eatewlrt) au eanversatioiu du cardinal de
Bmua et A l'Aoadémle de France , dont
Lngttnét étaitdireclew.Leeéldire peintre
Daridt'jtroaraitalen. Deretenr enCone
dani l'année I78S , Baillot ae rendit bien-
lAliBayoline, habita pendant Cinq an*
■ItematiTetncBl celte Tillt, Pan, Ancbel
laa Pyrénéei ^ a'oeenpant peu de mnnqoe i
et aoendipagnUit H. de Bonohepom dani
tewte» eea toOrnéeé , en qualité de eeeré-
taire. Cependant , tenjonn pasiionné pour
le rlelen j il profitait de toui lea ÎMtani
àm lomr pour t'eieroer dant la aslitade de*
bm et des montagaei.
Lea inteodancei ayant été lappriméo ,
BaîUotTinti Parie auinoiideférrierl791,
riaelttd'y tlMTclierprorâoireinent detret'
ak«r(M dans an talent. Présenté iViotti,
il rétenna par li larifenr de son exécution.
Le edibre maître loi offrit une place dans
rorcheitredaUiéitreFeydean.où lesadmi-
raklea chanteurt italien! de l'opéra bouffad
jouaient altematiTenieal avecropéra fran-
fWt Baillot qùnait d'autres pitijMD'w
edpUMtteplaMqotteiaiMrairenient, C'en
altna <]n'il M Ua d'oua tendra amitié ateo
Boda, qni était le obef des «eoonds ridoni
de oei orchestra. Après y être resté cinq
moisf il quitta le théitre parce qn'il obtint
nne place qs'il solitcitait au ministère dea
finanecs,etlamaiique redevint pour lui ca
qu'elle arait été loog^temps, c'eit-à-dire un
délassement aU lieu i'tin une profèsslonj
Dix années s'éeaulèrent dans l'eierciee de
set fbuclionian ministère des finances, cl
ce serrioe ne fbt interrompu que par l'appel
di Baillot comme Tolontaire de la premier*
réqnisitien . Cet appel le oonduisit pendant
TÏugt mois A l'armée des eâ tes déCherboni^.
EaI795 le hasard lui fit découvrir les com-
positions de Corelli, Tartini, Geminiani,
Locatalli, Bach et Handel, qui loi ataiant
étéittconnaes jnsqne-li; il en fit sa prin-
cipale étnde, etil y retroura toute l'histoire
dn riolon. De retour de l'armée, il se fit
entendre poor la première fois en pnbb'e
comme artiste, dans le li* concerto de
Tiotti , au concert de ia maison Wenid ,
me de l'Échiquier, Le snceès qu'il y ol»>
tint fixa sur lai l'attentinn générale, et
dis ca monteut commeiiça sa réputation,
qui alla grandissant chaque jour qnand
on l'entendit exécuter ses propres cou-
certosaui concerts de la ruedeCléry,dK
théâtre Lonrois etda tbéltre de la Tidoirt.
Le 23. décembre 1795 , il fat admil ait
nombre des membres dn conservatoire de
mnsique , pour y occuper temporairement
la place de Ilode,alors enroyage. Cetnf-ci
l'étant fixé ensuite en Knsiie , Baillot fut
nommé titulaire et remplit les ftnetioni
de profctseur de riolon depuis l'ouTertore
des clasaet , qui n'eut lien qu'nn p«n plut
tard, jusqa'i ce moment. G'ett, je crois, A
cette époque qu'il faut reporter les étndea
d'harmonie qu'il a faites sous la direction
deCatel. Plus tard, il a pris des leçons de
contrepoint de M. Reicba et de Chernbiui.
Lorsque le eenserrafoirc dB Paris iat
déflnitirement ccnilitué, et qw tous les
genres d'études y furent mis en aottrité ,
nne twuTcUe canièra l'OKrrkAtTantBdl'
îdbïCoOgIc
40
BAI
bt, n était appelé à y fonder iui« école de
viol ou dontlea conditiaiii princlpalesétaient
de relu mer ce qu'il y aTsit de meilleur dans
lei auciennea écoles italienne , allemande
et françaiie. Gavinièg, vénéraLle chef de
celle-ci, descendait alors dans la tombe, et
laissait à ses jeunes successeurs la mission
de créer par éclectisme un nouTel ordr«
de choses. La nécessité de l'unité d'ensei-
gnement se faisait sentir pour toutes les
braiIcheB de l'art. Le comité du conserva-
toire comprit la position où il se trouvait k
cet égard,etilarr£tadans une de ses séan-
oes que des ouvrages élémentaires pour le
tolfcge , le cbant, t'harmonie , la compo-
sition et tous les instrumens seraient rédigés
parquelques professeurs, après que les b«9e«
du travail anraient été posées ea assemblée
générale. Rode , Kreutzer et Baillot «e
réunirent donc pour former nne méthode
de violon; mais si grand que fût le mérite
des deux premiers , les éludes classiquesde
Baillot , set habitodes de méditation et sa
facilité i s'exprimer en tenues élégans et
précis, lui daoDaîentDD avantage Kconna
SOT «es ooUaboratears , pour la rédaction
d'an tel ouvrage. D'on cocamnn accord, il
fut convenu ^e ce travail lui «enût départi,
et c'est a cette résolation, digne d'aussi
grands artistes , qu'est dil le beau monu-
ment qui fut «Ion élevé par leconservatoire
 l'art du TÏoloD.
Qu'il me soit permis de rappeler ici on
de mes souvenirs qui se rapporte à cette
époquede la vie de Baillot. Depuis peu de
mois j'étais élève do conservatoire lorsque
leministre de l'intérieur Chaptal vint poser
la première pierre de la bibliothèque et de
la grande salle de concerts de cette école.
I^acërémouiefutsQiried'nii concert .Arrivé
depuis peu de ma province, tout était uoa-
vean pour moi ; toutefois , bien que fort
ignorant , je comprenais par instinct la
possibilité dubeau et j'apercevais Jusqu'où
il pouvait aller. Aussi dols-je avouer que
lorsque j'entendis Rode jouer a un concert
de madame Grassini son septième concerta,
bien que je fosse cliarmé par ce jeu si
BAI
él%ant, si pur, si brillant et ri jeune , je
ne fus point étonné. J'avais compris d'a-
vance que pour jouer du violon avec per-
fection, il fallait en jouerainsi. Mais j'éprou-
vai dans le même temps deux sensations
auxquelles je n'étais pas préparé , et dont
l'ébranlement est encore présent i ma pen-
sée. La première fut causée par l'audi-
tion de Ylphigànie en Tauride de Gluck !
Je ne connaissais pas Gluck ! Malheureux
que j'étais l Sa musique ne ressemblait à
rien de ce que j'avais entendu auparavant;
c'était un monde nouveau pour moi , et
plusieurs mois se passèrent avant que je
pusse songer k antre chose. Eh bien! nne
émotion d'un genre aussi neuf pour mon
ame fut celle que je ressentis à la séanc«
dont je viens de parler, lorsque j'enteodia
Baillot jouer un trio (c'était on_/à mineor,
je m'en souviens ) , accompagné par Rode
etparDeLamare. La, je compris toutà
coup que le violon peut être autre choae
qu'un instrument bien jooé , et soua l'im-
presûon dea accens passionnés de l'artiste
qui m'inondaient d'un plaisir iDconnit, je
me As tout d'abord l'idée de sa mission et
de son avenir; mission qu'il a remplie dans
toute son étendue; avenir qui s'est réalisé
tel que je l'avais préva.
Nommé chef des seconds violoos de la
mniique particoUère dn premier consnl
Bonaparte , le 20 juillet 1802 , Baillot
occupa enanile la même place dons la
chapelle de l'empereur Napoléon. Ad mois
d'août 1805, il se décida i snivre l'exemple
de Rode, de Boieldleuetde quelques antres
arlistes français qui s'étaient rendus en
Russie; et, d'après l'invitation du célèbre
violoncelliste De Limare (V. nt nom) ,
qui lui avait donné rendex-vous à Vienne,
il partit pour Moscou. L'Europe était alors
en paix; mais à peine Baillot avait-il atteiat
les frontières des pays étrangers qae la
guerre éclata. Commencée àAusterliti,
elle n'eut de terme qu'à ta bataille de
Friedland ; et l'ezi) de Baillot en Russie ,
qui suivant ses projets ne devait être que
d'une année , K piolonget au delà d» trais
îdbïCoOgIc
BAI
Bttt. De tons 1m artistei vaytgeun, il «at le
■en] ^TÛaittraTCnJ deux fois l'Earape mik
ponroir donner un concert, poorsaivi qa'il
était par de graves événement |H>1itiqiie» et
par leon résnltatt. Arrivé à Vienne dan»
une saison déjA avancée, il nepatyretter
qne douze jours , et n'eut que le tempi de
voir Haydn , Salieri , Beethoven , et d'y
MTKT la main de Chernbiui , <jni était allé
eompoKr «on opéra de FanUca dans la ca-
pitale de l'Antriche.
Arrivés à Moscou an moia de novemlire
1805 , Baillât et De Lamare y donnèreot
de briUans concerts qui tenaient de laféerie,
A l'époqoe raéroe de la bataille d'Austerliti
dont onignoraitl'isiue.Sdie séances de qna-
tnoreetdeqnintettissaivirent cet concert»
et furent fréquentées avec beancoup d'inté-
rêt par plus de deux cents sontcriptenrs
principaux. Chacune de ces séances avait
lî«B altonMlivement dans le palais d'un des
dôme premier* souscripteurs. Un concert
pour la noblesse fut donné dans nue salle
de gigantesques proportions , où se réunit
on auditoire de quatre mille personnes.
Rode ayant quitté Saint -Pétershourg an
commenoement de 1808 , alla rctronvrer
sea deni amis A Moscou. A cette époque la
placedechef d'orchestre dn Grand'TbëAtre
d« cette ville fnt ofièrte A Baillot, qui ne
l'accepta pas, et qni ne larda point A partir
pour Saint-Pétersbonrg avec Min com pagnon
de voyage. Boieldien , alors maître de cha-
pelle de l'empereur Alexandre les accueillit
en frère. Les deux virtuose» se firent en-
tendre A l'Ermitage devant l'empereur ,
puis i] jouèrent au Grand-ThéAtre, an coq-
oert de la noblesse. D'asseï grands avan-
tages semblaient devoir les £ier dans cette
capitale de la Russie; mais Baillot ne poa-
vant se décider a être plus long-temps éloi-
gné de sa patrie et de sa famille qu'il ché-
rissait , refusa de remplacer Eode dans
l'emploi qu'il avait occupé A la cour, et se
mit en muta pour la France. On concert fut
BAI
41
donné A Riga , un autre A Vîttan par lea
deni artistes, qni trouvèrent dans cetteder-
niére ville et àStalgen la plus noble et la plus
cordiale hospitalité chei M. de Berner, dont
lafîUe possède nn grand talent sur le violon.
Après une absence de plus de trois ans ,
etquatre mou après son retour de Russie,
Baillot reparut en pnblic le 17janvierl609,
dans un concert qu'il donna A l'Odéon.
Rode, dont l'éloignement avait été beau-
coup plus long, s'était fait entendr^pour
la première fois, dans la même salle, orne
jours auparavant. L'efEét produit par ces
deux artistes fut différent. Bien qu'admira-
ble par sa justesse, lefinidesonjeuet son
élégance, Rode pamt avoir perdu quelque
chose de sa chaleur dans le long séjour qu'il
avait fait en Russie ; Baillot, an contraire,
en conservant tout sou feu, tonte sa sensi-
bilité, montrait plus de délicatesse dans
son exËcntion , et son archet avait acquis
plus de variété. Son succès fut complet.
En 1812 ce virtuose fit un voyage de six
mois dans le midi de la France et donna
des concerts A Bordeaux , Bayonne , Pan ,
Tonlonse, Montpellier, Marseille, Avignon
et Lyon. De retour A Paris , il songea k
réaliser la pensée qu'il avait depuis quelque
temps de fonder des séances de musique
instrumentale, dan* le genre du quatuor
et dn quintette, pour y faire entendredans
une progression de styles les diverses tran»-
formations imprimées A ce genre de mnti-
qoe par le génie si dilKreut deBoccherini,
de Haydn , de Hotart et de Beethoven. Ce
projet , dont l'exécution devait rév^er en
Baillot un immente talent qu'on ne lui
connaissait point encore , fat réalisé en
1814 , et la première de ces séances eut
lien le 12 décembre de la même annte.
Depuis lor* il en a été donné chaque hiver
un certain nombre de semblables ■ . Baillot,
considéré comme un exécutant de solos ,
était sans doute un grand rioliniite ; mais
sa supériorité , sous le rapport dn méca-
po(^ di MU. Biillt
Dt i l'iltg , Di TuUb.
îdbïCoogIc
4»
BAI
uiloM le plu Hvaat qu'il y edt «n Sorsp*)
fuit oiM quaUUqoi MpotiTutMre ap[vé'
ciiB ||M fnr hh p«tit nombra de Codiiu«<
«mnid'aillciiri CM Donnai Meonttlcaana-
UoTi iMpIuteRthoïKiiiitMda wn UletittM
UTaient pu* qu'il j Bvut eu toi un antre
Ulent pinj grand «noora, taienl ran,uBi-
que, dirai-ja, ^si lai faisait preodra autant
de maaières qu'il j aTail de atyloa daul
la moifqu qn il eiéeulait. Le tamp*, loin
d'afiaftlir lelte faenlU tinn, oa plnldk
Buiqae , n'a bit que la défaleppar en
Baillot , «t M teoMbilité muaioale tentUe
aToiracquti abaque jour plui d'émise.
Leimalbanr»dflIaFranMeaI815anieiit
fait fermer le oenterTateire au noii de
jnilltt de oette aoB^ i ces Iritte* circou'
itaaee* dritermiDèrent BaiUot 6 TOjager. Il
prit M roHte par la Belgique et donna de*
OMtcerti à Brotallat, i Liège, à Botterdam,
àAmtlerdam ,naDeillaDt partout de* tteu'
giH^ei d'admiration pour son beau Ulant.
ArriTi i Landrei au moi* de iéctinibn ^
il y l«t nqa membre de la âotMé philbur-
inaalqa«> Selon Tuage itabli en Angle-
terre , il dirigea Ica conCert* et mivaU d<i
■oIm dani cei même* eoMoert» A Leioeiter)
Birmiagham , LinrfKwl , Hanchestu et
Londrei , i la aooiété philharmonique.
Apriadii moiid'ebteDee , il revint i Pari*
iamà l'Mde 1816. Nommé premier Tislon
*t rielon »elo A l'Académie royale de muai-
qne (l'Opéra) au moia de Dorimlira 18S1^ il
demanda et obtint eh 1825 qB* sea fano-
tion* iM*eDt restreinte* à oellea de l'sécn-
IMD d« sele*. Les «okeerts^iritueladon-
Méi i rOpèra dMi* les auifes 1832, 23 et
a fWent dirigés par Ini. L'admiaiatratieR
de l'Opéra ayant été depuée par eutreprisa
k M. Véron , au moii de juin 1851 , a»
spéenlatrar supprima la place de pramiw
violon aoloj et, aprè* dizan* dt serriee ,
Baillot cessa se* fonetioBS le l*'iiaTemltre
de la mime années Dès l'année 1825 il
arait tenu la plaoe de premier violon de la
chapelle do roi , au sacre de Charles X ,
en l'absence deKrentier ; il reçot la nomi-
nation définitive ii cette place en 1827>
BAI
Troîsaa* après, la révélation qùéelaUaa
mois de juillet ayant amené nn chanf»-
ment de gouvernement et de dynastie, la
chapelle se trouva sapprimée d* fut; nuit
en 1332 M. Paer fat chargé d'orgaai-
•er la musique particulière du roi Looit-
Philippe, et Baillot fut comprit daoi eetle
organisation comme chef de* seoBadt vis-
ions. Dans l'étéde 1S33, ilafaitnnvoytf*
en Savoie, en Piémont , en Lomhardie ,
en Suisse, et a donné di* concert* i Ly»B,
Chambéry, Aii-les-Bains, Lautanneel
Genève. Partout son admirable laleM a
excité le plus vif enthousiasme, etoevoyi^
a été pou lui nu véritable trwm^i
Au moment oit cette notice est éorite ,
BaiUot vient de mettre le aemblelitt
gloire par la publication d'uM naavdla
méthode qu'il ■ rédigée et qui a para tom
Iclitreder^riiAivûtoR.Let bornes d'ans
notice telle que eril»-Gi n
de donner l'analyse n
travail ) je renverrai pettr seHé analyM 1
œlle qni a été laite dans la Aeciie ntWBob,
au mais de mars 1835 « et je me homann
k dire que de tout le* UvTes élérnsntairté
qui ont été fait* stir l'art de jouer det ii*
itrumens, wlni-lâ eat le mieux posé, b
raitlu écrit t le plu* prvtuyani el le plil
utile. Par cette publication , Baillât «o»
sdide cette bdle et Mvaote école fiflDÇMe
dnTiolan,qQi Im est redevable d'une grand*
partie de ea gloire , qui cause l'admimiM
det étraogert, et qui a peuplé ImorclMflttt
d'une multitude de virtuoseaj
Danttont ce qni |>réoMe, Baillotn'a M
considéré que son* le rapport desmitalMrt
d'eiécutlon ; comme eompositenr d* ntt'
siqiM pour «on Instrament il ne ne partR
pM qu'on lui ait teodn jiNtiee, ni que tti
ouvrages irient été ettiméi à leor josie n-
leur. Son ftylecfl, en général, grave oap»
sionué , et l'on y vcrit que l'artirte ■ iM)>at
dietehé h pkire par dea taerificM sa goH
du poblieqa'è sstisraire aes penobMH ipà
lont toujours éleréa. De là vient le repro-
che qu'on a quelquefois fait à l'artiste de
de charme daw n BwiqM ^
îdbïCoOgIc
BAI
dy meltN delà biiarrerie. Cette prélendoe
biumrMD'estqoede l'originalité qnipeii^
èln ne l'est pas produite dang nn tempi
farorable. La difficulté d'exécution de la
■inHqBi de Baillât a pu nuire aaisi a ion
SBCOit.Rev£tuid*lBTéhjinenceetdelaKiu-
pleMede»onBrchet,el1eétaitrendDeci]mnM
•lie avait été conf aej mai* il y a li pea de
TMliniAw capable* de aentir et d'exprimer
*îiui,^a'il a'eit point étonnuit que le dé-
c«ttra§mMnt m Mit emparé de la plnpari
d'entr* tta q^and iUonteiMfé d'imilerle
naltMi Di toiN 1m moroeaDi Mioposéï par
Bailkt, iMainvariésmitceiil quiontété
leniewt comprit et qai ont oblena le plot
de p«|>B}eritd. Parmi m* auTraf[ei, oau qnî
Mit étl ffraTi* wnt : 1° Quinte trioi pour
detn tlOloti* et bMM j S« Sii duoc |war desi
Tirions I 3* DsuM caprices «o itudes pour
vlôlan ae«l | 4° Neof eoncmio* ) 5° Um
■jtnphBuie caneertante pour d(tai «iolons,
nvet «ftàeatre oit acooinpagneaieDt da
|M«M; 6* Traitesin Taries areo orcliestrei
0M qmtaor, «a leolement Ttolen et basse
7>Treis boelumes en qalotetteg ; 8" Treil
rttftwtej dont on avec Mardine, moroean
rtanaiBI «t de l'effet 1< plus hevreui ;
9° Tnis qnataon panr deoi Ttelon* , ait*
et bàoa I 10° Une mnate ponr piano «t
violon ; 11* Un addgia suirï d'an rondo ;
11° Dit ssBTenir; 15° Vingt-qBatfe pi^
IvdA déni tons les tons. PI uiieun édition s
Ht CCI advra^ oM été faites en FranM et
•■ AllenafB*. Les compdsitioni inédite*
MQt «die* dont le* titres swTsnt : 1° Vingt-
^Hitre eaprieu on étades dans tans les
ton* et MiiTUit leurs dirers car*fctirei,,poBr
frira snitei l'Ârtda vmfonf 2> Undiiième
cvnoerta; 5^ PlutteoM fantaiiles t 4° Un
BeUro; &<■ Phmtar* âks vafiés; 6° Que)^ Ms
imme«ai délaabé*.
CAnmetorlTaÎB, Baillala pabliédoilH-
ihade d« viola» adoptéspur lecottserva-
tcH/v, STee lloie et Krcutier. La première
éditim de «et onTrafc a parb an magasin
de Biilsiqae da eenserfatoin | Weijxm-
bruck en a donné nhe antre à firuiellet j
flifattt , de MsTnee «t P<Mn t da Ltiptkk
BAI
43
eo ont publié des tndQotioni allemandet
d^ts lesquelles on a sappriiné les eiercî*
ces; Brcitkopret et Haertel.deLeipsick)
Lisolike et Scblesiogcr « de Berlin , Uos-
linger , de Vienne , et Bsrra , de Pragua ,
en ont donné des traductions complète* ;
Enfin, André , d'Ollenbacb, en a fait pa-
raître une édition en allemand et en frait^
fait, fiolla a fait nne traduction italienne
dumémeouTrage) elles paru k Turin chei
les frères fiejoend. S'^AAoïie de violon-
celle adopta par le conservatoire , par
Levasiear, Catel et Bandiot , rédigée par
Baillet ; Pari* , imprimerie da conterva-
toïN , in loi. Peten, de Leipsicli, a donné
nne tra dnotio n al lemand* de cetta methodej
'^ l'Art du violon, nouTclle metbade.
Paria , 1835 , In-fol. 4° RappoH/aU au
tOaeervaloire tur l'orgue expreuff de
M. Grenié, Paris, 1812, nne feuillein-8>;
S" Rapport sur an nouveau chronomètre
présenti au conservatoire par M. Des-
préaux. Pari* , 1613 , une demi feuille
in-ia-iÔ" Notiee*arGrélry,Paris,18I5,
iB-8° ; l9 Notice tur J.-B. Fîotti , né en
1755 à Pontaneto, en Piémont, mort à
Londres, le 3 mars 1824. Paris 1815 ,
une feuille iB-8e; 8° Baritier (i)iction.dei
Aoenymet t. 3 , p. 137 , n- 15495) et
H. Quérard(La france littéraire, 1. 1 ,
p. 156 } attribuent A Baitirt la rédaction
d'un écrit qui aparu tout ce titre : Recueil
depHees à opposer à divers liielles diri-
gés contre le conservatoire de musique ,
PhiIs, 1803. in-4°. 9° On a aussi de ce
laborieux artistedeui discour* inr le* tra-
tAdi du wn*ervatoire au distributions des
prii en 1812 H 1813; cet morceaux «a
joBt t«inarqa«r par 1* mérite d'un itjle
élégant et facile.
BÂILLOD (lodh db), musicien fran-
flis, reçat ité leçons de vialsn de Capron ,
pni* se rendit en Italie pour y perfection*
ner tbn talent. A Milan il fat aitaché sa
théâtre da ta Soala comme chef d'orcbee-
tre , et le* entrepreneun da ee théitre le
chargèrent d'écrire la musique de plusieurs
baUita. Le* prinoipuix oaTr8|« ù m
îdbïCoOgIc
44
BAI
genre am^clt 3 a traraillé «ont : l" Ai^
dromacca e Pitro, représenté en 1777 ;
2* L'Amaalegenerosaf dantla même an-
née j 3" ApoUa placato, 1778 ; 4° Calipso
abbandonata, id. 5" Mirta, 1783 ; 6oLa
Guinguella inglese,id.; 7° La Zingara ri-
eoaosciuta^id.iè" Giulio Sabino,eoJ7Bi)
9» lodovico a niora , 1786 ; lO" Jmore
maestro di scuola , id, ; 11> // Popola
d'ArgaJesleggiante , id. ; 12" Fologese ,
id. ; 13° Guatimoz'ui o la Conquista del
Messicf>,l7S7 fli' Il primo viaggialorv,
id.; 15' Il/anfardmililart:, id-slG'IdiU!
Auari, id. ; 17" Il JUalrimanio per eon-
corm, 1788; 18° Guillelmo TeU, 1797 ;
K'iMcio Giimio BnitOf id.;iSi' La Dis-
/atta diJbderumo, 1809. Une partie de
ce dernier ouvrage est de Capuiii.
BAILLT (henhi de), aor intendant de la
moiiqae du roi Lonii XIII , en 1625 ,
moomt le Î5 aepterobre 1639. O compon
plofieura motets ponr la chapelle dn roi ,
entre anIresiAiA^r,;2uniin(iqnieutqneU
qne r^patation. Bailly a écrit ansii quel-
quei ballets et des dirertiiaemens pour la
fiAILS (n.BSKiTo), directeur de ma-
thémati^a de l'académie de San-Per-
nando, et membre de l'académie royale
espagnole d'histoire, sciences natnreltes et
arts de Barcelone, naquit dans cette ville
en 1743. Il a donné nne tradoction espa-
gnole des leçons de clavecin de BeoMtirîe-
der, sous le titre de Leceiones de claue y
principios de harmonia. Sairii , 1775,
in-4'.
BA[NI(L*nBSi)T), compositeur né à Ve-
nise, fut élève de Gaetano Carpani, maître
de chapelle de l'église del Gesli, k Rome,
et fut lui-même maître de chapelle i Ve-
nise, pnisde l'église desDouie-ApAtres, à
Home, de la cathédrale de Terni , et enfin
de Rieti, où il moumt. Il a beaucoup écrit
pour l'église. L'almanach de Hîlan le cite
comme ayant écrit plnsieDTS opéras, depuis
1785 josqa'en 1788 , mais les titres n'en
sont pas connus. Un Stabat pour deux te-
non et imtijA des motets A trois parties,
BAI
composé* par Laurent Baini, sont k Aonw
dans la bibliothèque musicale deH. l'abbé
BAINI (l'aib^ josira) , neveu dn pré-
cédent, est né à Rome, en 1776. De bonnes
études dans les arts , les lettres et la théo-
logie préparèrent ce savant homme , dès
sa j'eonesse, A remplir avec distinction ses
fonctions sacerdotales , et à prendre nne
place anssi honorable parmi les écrivains
SUT la mnsiqae qne parmi les compositeors.
Après avoir reçB de son oncle , Laurent
Baini , de bonnes înstmctions prélimi-
naires dans les diverses parties de l'art, et
particulièrement dans le contrepoint, nii<
vant la doctrine de l'ancienne école ro-
maine, H. l'abbé Baini devint l'élève et
l'ami de Joseph Jannaconi , en 1802. Peu
de temps après , il fnt admis comme cha-
pelain chanteur dans la chapelle pontifi-
cale. Sa belle voix de basse et ses profondes
connaissances dans le plain-chant et dans
la upsiqne ecclésiastique lui procnrèicnt
sans peine l'entrée de cette chapelle célè-
bre , dont il devint ensuite le directeur.
Francis Kandler aeiprtmé avecelMlenr,
dans son travail intéressant sur l'état de
la mnsiqne k Rome, son admiration et
pour le bel organe rocal de H. Bainï , et
pour la manière simple et savante dont il
dirige le chcenr des cbantenrs pentificau .
Comme compositeur de musique d'église ,
il ne mérite pas moins d'éloges. Bien qu'il
n'ait rien poblié de ses oavrages en ce
genre , il n'en est pas moins connu et re-
nommé en Italie , particnlièrement A canae
dn mérite de son Miserere , c«mposé pour
1eservicedelachapeIleSiitine,parordre .
dn pape Pie VII ( V. au l" vol. de cette
Biog, univ. des Stusiciens une notice
BUT les divers Miserere qui ont été com-
posés ponr cette chapelle ,à l'article âllm-
GRt). Ce morceau, écrit et eiécatéponr la
première fois en 1821, est le snil qui ait
pu soutenir la comparaison des Miteren
d'Allegri et de Bai i il est eiécnté tdtona-
tivement avec ceux-ci.
Coffimeécrifwn nirla Buttiqne, M. l'ahbi
îdbïCoOgIc
BAI
Btini a'ect pkeé fort hant par ki di-
Tcr* oamget , inrtoat par la monogra'
phie de Palutrina. Son premier écrit fnt
une hrochnre intitulée : Lettera sopra il
ntotetto a t/uatbv cori del Sig, D, Mar-
co Saitùuxi, prtmialo delV academia
JfapaUone in Lucca, l'anno 1806, conte
lavon di geitere nuovo. Il y fait retaor-
tir l'erreiir de l'académie , qui caniidérait
oomme an genre nenf de cooipoiition le
motet t qrutre cliiBnrs de H. Santncci ,
tindit ^'îl eiiate nn nomliTe considérable
demoteti, demeswaet depuninetiseite,
Tingt , Tingt-qnatre , trente-denx et même
qnuante'liait Toii écrit* dans le* Miiième,
dix-*eptîème et dii-hnitïime lièclet , par
Haaaaini, Antonelli , Agoatini, Pacelli ,
Talerio Bona , Saretta , Benevoli , Abla-
tini , Beretta , Piloui , Jannaconi , Bal-
laliene, et beaaconp d'autre* comporitmrs.
Le denxième ooTrage relatif à la miiù'
qne , composé par BI. l'ablié BbIdî, a pocr
titre : Sa^o sopra l'ideatità de ritnU
iHUsicale e poetîco. Firerae, dallasiant-
peria PiatH, 1820, 76 page* io-S". Le
aarant directcnr de la chapelle Sixlîne a
écrit cet opoicule eo réponse W seize ques-
tion* qui Ini avaient été proposée* par le
comte de St.-Lea , frère de l'empereur
Napoléon. C'est le prince loi-méme qui
a'est fait l'éditear de la brochure , et dan*
le temps où il publiait Toriginal , il en
faisait une traduction française qni pamt
■ons ce titre : EmiU sur l'identité du
rfylkme poétique et musical, traduit de
l'ouvra^ italien de M. l'abbé Baini, par
le comte de St.-Leu. Florence , Piatti ,
1820 , in'8''. L'opaicule dont il s'agit
brille partant d'une érudition solide , d'un
profond saToir ; des idées très beureoseï
abondent dans les solutions des diverses
gnestions qui avaient été adressées à l'an-
tenr j cependant je ne pais partager l'opi-
nion de Sandler lorsqu'il dît qoe M. Baini
a prouvé jusqu'à l'évidence que le rhjlhme
des poète* grecs et latins e*t absolument le
même quecelni des compositeurs modemet
dan* toute rEnrope civilisée. Dans te ré-
BAI 46
lomé de Iliistoire de la rounqne placé en
tète de cette Biographie des Mo^icieiu, j'ai
indiqué plosieura irrégularités muticalec
de quelques formes métriques de la versi-
fication grecque et latine , et je me trouve
d'accord k cet é^gard arec les savans criti-
ques Hermann et Boeckj mais je n'ai pu
entrer dam les discnsiions qui auraient été
nécessaires pour démontrer quelerhytbme
poétique des anciens absorbait quelquefoia
le sentiment du rhythroe musical , et qu'il
était alors en opposition avec celui-ci : eea
discussions se trouveront dans mou histoire
complète de la musique , et feront voir que
la proposition de I. Baini est trop géné-
rale.
Le travail le plus important de ce ma-
sicien érodit est celui qu'il a publié sur la
vie et les ouvrages de l'illostre compositeur
Jean-Pierre-Louis de Palestrina , sous ce
titre Memorie storico-criliche delta vita
e délie opère di Giovanni Pierlaigi da
Palestrina^ cappellano eanlore,e quindi
compositore detla cappella pontificia ,
maestro di cappella délie basilic fie vati-
cana, lateranease, e liberiana, deltoil
Principe délia musica. Roma , dalla So-
cieta Tipagrafica, 1828, 2 vol. in-4».
L'esprit de critique littéraire , l'érudition,
le savoir musical , et la conoaisiance par»
faite des styles brillent partout dan* cet
ouvrage et en font nn des plus beaux mo-
numens de l'histoire de l'art. Le très petit
nombre d'erreurs qui s'y trouvent ( quel
écrivain est absoluuMnt à l'abri de l'er-
reur ?)nesaDraiten diminuer le mérite. Le
désir d'approfondir tontes les question*
qu'il touchait en passant, a souvent con-
duit H. Baini dans de* développemens qui
font perdre de vue l'objet principal : in-
convénient qui serait grave si les mémoi-
res historiques ponvaient être considérés
comme un livre destiné A être lu d'une
manière suivie , mais qui s'afiàiblit si l'on
considère que les ouvrages de cette espèce
sont destinés à être consultés plutdt que
las. Au reste , H. l'abbé Baini paraît avoir
aperçu le reproche qu'on ponirait lui faire
îdbïCoOgIc
M BAI
A oe njet , car il « Tëtnmd les principanx
érinemena de la TÎe d« Palettrîna à la fin
dadeiiiItiDeTolnnitdesoii(iaTrage(p.372-
Sfl3). La plupart in objets ÎDtërMsaiu de
liiittoire de la mniiqDe ItalieDiw dana ]«
seiilème et dii-aeptlime sièclei toDt éclair-
eli par l'antear dea Hémoiret liiatoriqiies
rt criti^et, dam de loa^ea et aarantea
notes rjpmdaes an nombre de 659 danï
les deai Toluraet de cet ooTi-age. Les it-
^atres de la chapelle pontificale , In mf-
■noiresmnnascritsde Pitoniaarleacompo-
aiteura de l'école romaine, et les anciennes
compositions des maîtres belges , italien!
et espagnols <{iu eiiatent dans les archives
de la cbapelle Siitine , ont fonrni i cet
écriTiin des docomens «nthentiqnes qui
ne ponTaient Mro oonnna qne d'un chan-
teur de la cbapelle pontificale , et qai don-
nent un prix inestimable an travail de
V. l'abbé Bain). Bien supérienr dans l'em»
ploî qn'il a su fclre de ces matériani à
Âdaml de Bolsena ( V. ce nom ) , il en a
discuté la valeur avec nne rare sagacité.
On déaire qoclquefois nn pen plus de phi-
losophie dana les idées de H. Saint ; jamais
pipa de savoir ni de bonne foi.
L'admiration sana bornes et JDSteoient
méritée que H. Baini professe pour Jeao-
Picrre-Lonls de Palestrina Ini a fait con-
sacrer nne grande partie de sa vie i mettre
en partition les narres complètes , pn-
bliéas on inédites , de ce grand compoaî-
tenr, poor en donner une édition soignée.
Pour n'être point eJTrayé par l'immensité
d'an tel travail , il a fallu être animé d'un
pnr amonr de l'art comme l'était l'antenr
des Hémofres historiques et critiques. A la
fin dn deuxième volume de cet ouvrage il
a donné une liste de toutes les compositions
qui entreraient dans une si belle collec-
tion. Halheurensement il y a pea d'espoir
de voirréali^rle projet deM. l'abbé BainI,
Ce digne eccIéBJaatiquc, esclave des devoirs
de son état , a porté atteinte A sa robuste
constitution par des travaux multipliés ,
particulièrement par ceux de la confession.
Lei dernières nsarelles qui me sont par-
BAS
▼ennea de Kome, donnent da sérteua In-
qniétndea snr la santé de cet homme si
respectable et si savant.
BÂIN7ILLB (...), oi^nlste i l'é-
glise principale d'Angers , vert le nilies
dn dix-huitième siècle, a publié t Nou-
velles pUces tt orgue, eompoaéea tuw
diffgrenstons, Paris, lîW.
BAIR ( ANTOINE ) , faetenr d'e^net i
Munich , a construit cetnl dn couvent de
Attl, composé de seiie registres, et, eal749,
celui de l'ancien couvent de Scbaftla^,
composé de vingt-deux registres.
BAITZ {jEÂN-AHDnri-HiXTMAHir), ban
eonatructeur d'orguea t Utredit , mennC
pen de jours avant la dédicace d'an a»a-
▼et orgue qu'il avait &St k Zieriksée en
Hollande, et qu'il avait fbii le SO décem-
bre 1770. Cet OT^ne est un setie pieds an-
verts , à qnaranté-gii jeux, trois alavien
A la main, un de pédale, et neuf iouiBets.
La montre est en étain fis d'Angletana.
Outre cet orgue , qui a ooAlé 19,500 tent
de Hollande , il a construit : l" edul de
Benschop, positif à un seul elavierf 2* ce-
lui de la grande église de Qorinchem { en
175S ) , seite pieds , trois claviers, pé-
dale , trente-deux jeux ; S* celui de l'é-
glise des Hennonitet k Dtrecht ( en 1765 ),
positif de dix jeni avec nn seul davier ;
4* celui de Wnrden ( en 1768 ), sebe
pieds, denx claviers , pédale et vingt-sept
jenx ; 5° celni de Tsselsteyn , i denx cla-
viers , pédale et seite jeux ; 6> ceint de Té-
gliee francise de Hensden , à neuf jeux j
")•• celui de Oosterhout , de huit pieds et
seiie jenx ; 8* enfin celui de Tilburg, de
liait pieds et onic jenx.
BAKER (ledoctbok), pianiste, vicAI-
niste et compositeur, naquit à Eieter , en
1768. La sceur de sa mère lui donna les
première* le^ns de musique et de piano.
 l'âge de sept ans , îl jouait déji les pièces
de Hondel et de Scarlalti. Vers le même
temps on lui donna pour maltrea Hugnes
Bond et Jaduon , alors organiste de l'é-
glise cathédrale d'Eicter : il prit aussi des
leçons de Ward pour la violon. Quand il
îdbïCoOgIc
BAZ.
art atttinl m Hx-f^imt naJe U tjtdtt»
Bwtn poar ■!)» Ji Lan^rw , où fl ht lO-
tmÊÊUi daat )• mUMn ds comte da Dibrige.
Ut, it perfcctisniui H* talwni Mai )m Ic^ni
dfl Gramei la père et 4e Doitek. Ayant M
■omnté wg«Bi(ta i Suford , il *■ rendit
^•■•oelira,MiJI r^ildf eBMra.VenlSOl,
il ■'«t Aiit rvonoir deoteor ta mniiqas i
Osbrd. Se* eompeïillsHS eensiiteiit en
4emt «KiTTH de uniate de pfaao , publia
i Londre* ) traii daee i (jnetre maini ; )i(
•Httaanw i qoatra, cinq et lii Toli j fcn-
%t^m'paaiVargae ; l'Ormgf «lia lempél»;
glees k troii et quatre loii j dnw i deiii
v»i> ) l'oBrertnra et lat air» de* Oaffhes,
^mtiueDMat refrimmté à Cvren t^a rden,
a4 beanooup de oencertoe ponr violeii , de
dm( , et d'air* nyié» pear piioe.
B1U.NI ( B. eiiaiBi.), compeaitenr
^i virait i Faao , Tin la fin do 1 7— liè-
«U, ■ eoBipoeéla muiqtM ponrlapriM
d'habit d'une religieaM , cl l'a fait impri-
mer aent ce Utve : Sacre Ohhmuw , Fano,
1083, i>-4<>.
KÂLÂHD ( JBAN ) , habile jouear de
lath , T«n la fin du 1 6"< eiiele , dcait Be-
•ardi ■ iaifré qaelqaei nicei dani son
3iie*mrYu Harmtmieut.
BALBASTRB (oLArua), n« à Dijrn le
8 dieenbre 1789, arriva k PaiH le 16 oo-
tsbre 1750, Il y fol aecueilli par Ramean,
BMi compatriote et son ami , qui Ini donna
deele^ni. Son début, an conrertïpiritoel,
M fit le 21 mari 1755 , par nn concerte
d'orgue qui fut fort applaudi, comme on le
voit par le Mcrcnre d'avril de cette année.
Balhattre fat reçu organiste de l'église de
S.-Rocb , en survivance de Landrin , or-
ganiate da roi , le 26 mars 1756, et com-
poia pour cette parolste se* noëb en varia-
tions , qu'il eiécnte tous les aue k la meue
de minuit, jutqa'en 1762. A cette époque,
rcTcbevéqne de Paris lai fit défendre de
toucher l'orgue à la meue de minait . et
pareille dtf^se lui fut faite en 1776 pour
am T^ Heam delà veille deS.-ltocb,paTce
qu'Os attiraient trop démon de dansl'églite.
Heça organittodc l'égliM de Puis en 1760,
BAL 4T
fl ohtint uuti le hrevet d'oi^anltte et Kor-
siBUK, en 1776, et conserva cet emploi
JDsqn'è la révélation. BaDwstre est mort
i, Paris le 9 avril 1796.11 passe, en France,
poxr avoir imaginé le premier de faire or-
ganiser le piano, invention qnl, diton, fat
eiécatée par Giquol, hcteur d'orgues re-
nommé; mais elle est plus ancienne. On a,
de Balbast re les compoiitions dont les titres
suivent : 1* plusieurs concertos d'orgrie,
niiiiiaterita; 2' un livre de pièces de claue-
cin, Paris, sans date; ^° quatre suites de
Nafls avec variations, Paris, sans datej
4° un {ivre de quatuors pour le clavecin
avec accompagnement de deux -violons,
une basse, et deux cors ad tibilum.Toa»
ces ouvrages sont écrits d'un stjle lâche et
Incorrect.
BALBl (MARa-ÀRTom), moine vénitien,
est autenr d'un petit traité dont le premier
titre est ; Begala brevis musicœ pmctl-
eabUis cum quinque generibus propor-
tionum practicabilium,A le second ; Qui
commenza la nobel opéra de prattica
musicale, ne la quale se tratta tutte le
cosea la prattica pertinente, facta, corn-
pilala e ordinata per Jrale Marco-An-
lonio Bolbi, veneto. L'existence de cetou-
vrage • été ignorée de tons les bibliogra-
phes. Bien qae le premier litre soit en
latin , l'onvrage est écrit en asseï manvals
italien . Il est imprimé «n caractères gothi-
qaes , et ne contient qne 7 finiillett oa 14
pages, *aas date, lieu d'impression, ni
nom d'imprimenr. An reste, sont le rap-
port de l'art , c'est on ouvrage sans va-
BALBl (Lonia), élève et imtUtenr de
Constant Porta , né i Venise, vivait vers
1578. I! a pablié des messes, des vêpres,
des compiles, des motets et des madrigaaij
entre autres , Cantiones eccleslasticœ ,
Venise 1576. Le eaUlogae de la bîblioth^
que du roi de Portugal indiqqe quelqneg
autres onTrages de cet auteur : 1° Eccle-
siaslicarumcantionum i vocum; 2° Eo
clesiastici concent. 1-S voc., liber 1,
Bodencbati ft inséré quatre motets A 8 voix
îdbïCoOgIc
48 BAL
de ce mnnden duu Mt tV>riUfpi musUd
Portensis.
BALBI(LAVHVT),amateiir,néeii Italie,
et boD Tioloacellute , ■ pabUé In mayrta
fàyanf.V' Sonata dacama^i, a-uiolino,
vùdoncelloeconlinuo; 2° soaaleaviolino
solo e continua ; 3° sonate a due ■violini
e violoncello. Toutes ces compoiitiotu ont
étigTkiéea A Amsterdam, saut date.
BALBI (icmàce) ; ou a pnbllé »oa» ce
nom en Allemagne, Tert 17S2, qaeJqact
ariettes avec accompagnement. On pré-
sume qu'elles sont d'un, ténor qui chantait
4 Lisbonne en 1756.
BALBIN (10BIISI.1W) , jétuite hongrois,
né à Emuggrati en 1621 , a écrit de*
Mùcellaa. RegniBokem., o&ildoiuiedes
détails intéreisantB sur la constraction et la
disposition d'un grand orgue , élevé dans
l'église métropolitaine de Prague en 1757;
dans un antre endroit ( vol . 3 ) il traite des
cloches des égbses de ta Bohême. Balbin
est mort en 1688.
BÂLDACINI (ANTOïKi-Lons), violo-
niste itaben, qni virait vers 1720, a pu-
blié doiae sonates à trois parties, Amttef-
dam , sans date.
BALDAMCS (...)0n connattscos ce
nom ie» sonatines pour lepiano àquatre
mains, teavre premier. ( Hamboorg,
Crant), etdenx chansons (ZiÎBifer) âdenx
TOii avec accompagnement de piano ,
(Berlin, Cosmar).
BALDASSARI (mxkbi:), compositeur,
né A Rome dans le diz-ieptième siècle, a
écrit à Brescia , en 1 709 , nn oratorio inti<
tn1é : ^pplaasi eterni dell'amore maiù-
Jestato nel Tempo.
BALDBNEKER (oldakic), musicien de
cour et violiniste à Ha jence , a publié i
Francrort, vers 1784, six trios cancer-
tans pour violon , viole et violoncelle.
BALDENECRER (jim-BEaNARD), vio-
liniste et pianiste Sié A Francfort snr le
Hein,s'ettfaitconnaitre, depuis lecommen*
cément dudix-ncavièraesièc1e,paTdiverKt
compositions pour le violon et le piano.
Set ouvrages les plus connu* sont, 1° Trois
BAL
dnoa poDT deu violon*, op. 1
André. 2° Polonaise pour le piano, aovn 2,
Francfort, Fischer. 3' 6 Trios pour vîbImi,
alto et baste , OSenbich, André. 4* Prit-
naises pour le piano , œuvres 4 et 6,
Francfort , Hoffmann et Donst. 5°Pola-
naise enr^mineurpour le piano, Maynee,
Schott. 6° Le Cercle , divertissement «a
trio ponr violon,alto et violonoells. Ams-
terdam, Stenp. 7" Thâme varié pour le
piano , op. 7, Francfort, Hoffinann et
Dnnst. 8''Tltéaie varié poor le riolon,aT(e
aoeomp. de violon et de violoncelle, Bonn,
Sirarock.
BALDBNECKER ( xicotu ) , vraistm-
blàblemoit frère dn précédent, a poUit
plosienn imvie* de «mutei et de soIm
poarle piano, parmi letqadao
1* Variatioas sur les titémei
«SQvresSet 7, Hayence, Schott. S'Vanft•
tioassnr lethémei/d, ci daremlamano,
op. 8 , Lnpsîck , Peters. 3< Variations sur
nn thème original , op. 9, Leipaick , Br.
et Haertel. 4* Sept variations , œuvre 10.
Hayence, Schott. 5« Troie sonates poor le
piano , avec ace. de violon , op. 11, iiùL
6° Trois i^m, op. 12. ibid. 7" Grande
sonate, œnvre 13, Leipsîck, Br. et Hwld,
8°Troissonatesprogressivca,op. 14,i&.d°
Grande sonate poorptano aenl, op . 15, Ltip-
sick, Peters. 10° Sonate, œuvre 17, Othf
bach, André. 11° Variations snr un thèoM
original, op. 18, ibid. 12° Grande soniU
avec Bcc. de violon , op. 19. 13* DooH
chansons à vaiEieale,avec ace. depiaM.
BALDI (JEAN) organiste i Pittoie, lé
dans cotte rille vers la fin dn 18* siècle,
Cit considéré en Italie comme un des meil-
lecrs élèves de Philippe Gheravdeschi.Baldi
a composé beaucoup de mnsiqne pour le
violon, des messes et des psaontes. Best
actuellement vivant, dans sa ville natale.
BALDI (douiniqor), la Bibliothèque
du Roi possède des cantates italiennes oia-
nnscrites , sous le nom de cet antenr.
BALDlNI()ifi>éMB),pioféssenrdei!âte,
né à Vérone, a vécu à Pari* dans la pre-
mièremoitiédul7*siècle.OaagraTédaiii
îdbïCoOgIc
BAL
cetta villa nn lÏTTe de MiMtei pour niM SAta
fCnla, da m conpotitioii.
BÂLDaATI (u riu Bikm^nn),
cordalier iulien , a yiea dan* la prtmiètc
iaoitit)lul7>iUcla.LaBi]>liotbèqueduIloi
poMidedeeetaoUDr: l'Une oieHcATuigt-
qnatreTMi, ta nianiucrit; 2° de» mateUà
cinq et 1 lix, «nasi en manaKrit.
BALDDCCl (Mi.atB), caoUtrice, née
i Ginet eu 1758, avait nne Tois d'one
étendue extraordinaire ; mai* ion exécu-
tion était incorrecU, et md chant déponrra
dVtpreuion. Elle chantait lea rAlea de
prima donna à Veniie, en 1778. An car^
MTal de 1779, elle était i HiUn, où elle
chanta atec tnccès 1« rûlei de CaUiroe,
dan» l'opéra de Felice Alewandri, et de
Cle^talra, dani celoi d'Anfoui.
BALDDS(B>airÂBDiH},oapIutAtBiiDi,
abbé de Gua»ta'fa , dan* le Haatonan ,
naquit k 0ibino dans l'élat de rEgli»e,Ie
6 jain 1553, et mourut le lOoctobre 16l7.
On a de ce ££cond écrivain prêt de cent
ouTTSigM, dont une partieett inédite. Parmi
ceni qui ont été imprimé», on remarque
uaLexicon. mlrw>ianiim,sai de veriiorum
vUruvianonun ilgnificatiane { Venise ,
1594)daus lequel il cxpliquetouilealer-
me* de mnsique conteaos dan» le traité
d'architecture de Vitrare. La description
de l'orgue hydraulique de cet auteur a mis
à 1« torture Baldt , comme tous le» autres
commenta te un.
BÂLÈSTRA (BiiHOMo), compositeur
ilalieD , virait au commencement du diz-
■eptièaie siècle, J.-B. Bonometti a inséré
ploaieur* psaume* et motets de Balestra
doDi M collection intitulée : Pamassus
auuicttsFerdinaadmus, pukliéeca 1615.
BALETTI (suHs-BiccoeoHt), connue
«MIS le nom de Rose BaletU , cantatrice
distinguée, naquit à Stultgard en 176S.
Au moi* de novembre 1788, elle débuta an
concert spûritnel, à Paris, et elle entra
immédiatement après dans la troupe des
BoulFons du théâtre de Monsieur. Sa
Toiz était douce , «a Tocalisalion parfaite
et son expression louchante : aussi oblitit-
BAL 4*
die le pin* beau tueoi* parmi le* amatni*
( alors en petit nombre ) qui fréquentaient
ce théAtre. Yen 1792, elle retoonui
Stuttgard , où elle devint cantatrice de la
ooor du due de Wurtemberg.
BALH0RN(Loiiis-ODiLLÀnNB),nédans
le duché de Holsteiu , mourut le 20 mai
1777. Il e*t auteur d'un ouvrage intitulé:
Prvlatio de phonascis velenim , vocù
Jbrmandm cmuervandaijue nuigitOis,
Altona et Hanovre, 1766, in-4*. Il j a de
l'érudition dans cet écrit; mais il n'y k
gnère que cela; l'oateurlaissevoirichaqua
instant qu'il était étranger A la matière
qu'il traitait. 11 a au reste ce rapport avec
ton* les savans qui ont écrit sur la mnsi-
que des anciens.
BALlNO(*i«i«iHii.-rK>-nBii) *ni^
nommé U Bologjiese, parce qu'il était ni
à Bologne, fut élève de Pislocchi , et l'aa
de* meilleurs lenor* de son temps. Appelé
A la cour de Portugal pour y éire premier
chanteur de la chapelle rojale , il roonnit
à Lisbonne , Ig 12 aodt 1760.
BALIiABENE (obéooibb), né A Rome,
dans la première moitié du dii-buitième
siècle, est mort dan* la même rille rera
1800. Il *'e«t fait connaître du monde mu-
sical par une mesae coropo*ée du Kyrie et
du Gloria, à qnarantc-hnit -voiz , diTi*ée«
en doute cbcenr*, chef-d'œuvre de patience
et de savoir, [.a cour de Portugal ayant
fait demander k Pniquale Pisari , par soa
amhaisadeur è Rome, un Z'JXi'i A seite voix,
en quatre chœur* réels, ce DixU fut essayé
dan* l'égl i«e des Don se-ApOlre*par cent cin-
quante chanteur* , et on profita de cetta
occasion pour essayer aussi l'onvrage de
Ballabene, dont l'effet ;>arutohscur; tneoft>
vénient inévitable dans de* compositian» si
compliquée*. D'ailleurs, des masses chan-
tantes beaucoup pljs considérables auraient
été nécessaires pour rendre sensibles les
rentrées de* parties de chaque chteur. En
1778 , la place de maître de chapelle de
Saint-Pierre , de Rome , étant devenu*
vacante par la mort de Jean Castantî ,
BalletMne se mit sur les rang* pour l'obte^
îdbïGoOgIc
IfO ft&t
qic t n*ù M fui inlMn» Bomu tfa'tm
clioÏNt- M> l^bbiSantlni poicMecn maua'-
icrit un ffixil A Miu voii, de Balltàena ,
BU autr» Oixità huit, de* mnut et d«i
tnoUt* i cinq, la <Scfi(enc*(/«rCaM(-^M-
gWJw i quatre ,«t un ^<n«n i qualfe. On
peut obtenir du mim» amateur d«t «apiet
de la gritode mcMO i quanmle^linit voii,
iBojrennant le prii de dii éou* romaini.
BAL>LàRD| famille d'imprimenra de
musique qui pendant pria de deux lièclei
eut en quelque (oile le monopole de l'im*
preuionde* livri» de musique, en Fritnce.
IfCi divers privili<gn qui sucecssivEment
furent aceordéa 1 cette famille, peuieot
lire ooniid^n!)! comina I« eauie la plut
puisante de l'étutElalionneim dans lequel
nA» ce genre d'impreiiLen, jusque dam la
leeende muitié du 18>" siicle. iiC* carao-
Urt* dont M terriiieiit lea BillanI avaient
étéftravjt en 1540 par Guillaume le Bé;
«n 1750 , ils t'en servaient eneere aprèi y
•t«ir ejoulé seulement quelques si|;nc«
devenus iiidispeuiinbles. Chaque fuis qu'un
tj'pograplie voulut inlroJuire quelque per-
fectionne ment deni celle pirtie do l'art ,
les Ballerd s'j oppo*6rent , en vcriu de
leurs privili'get, et la cour soutint Ivun
prétentiont. KiJiert Ballard , clief de la
famille , fut pourvu de la charg« de seul
imprimeurde la miuique «le la chambre,
thtipelU «l menus plaisirs du roi, con-
jointement avec Âdrien-le-Roy ion beau-
ttirt, par lettrei patentes de Henri H , en
date du 16r£*.1552. Cbarlei IX confirma
lenr priviMge. Ils imprimèrent en socidté
l*Lelivred«r<if>ia(i(re i/e Gai (enu {Gui-
tire) d'Adricn-ie-Roy , in-4<> 1561 ; 2> les
Putuntci de David em vers, par Marol,
ave* la musique, l5€2,in-8°. £a« amtres
d» f/Kolatdela Grotte, 1570, in-S*, et
Iteaueonp d'autre* eoIlKtion*.
BALLARD ( eiBR»), (ils dn piMdent,
fut maintenu dans la charge de son père
par llenri lit et Henri IV. Ajant fait près
de cinquante mille livres de dépenmpnur
l'acquisition des peinons et des malricei
4» Le B4, wffline teoniM, pour m temps,
LMbXinu T*MinfKMk «K 1>I leMriM
des lettres pateatn m 1033. hrail lai
oUfNgBs qu'il iinprimt, onnmanjuânt
musique parClaudin le Jdu ne, Idl5,ln4*;
et Airt de différent anUan , ms en (i^
hlatundelàik, 1617, jn-i*.
BALLABU ( aoBesT) , fils de Pkm ,
fut pourvu de la même ehaf^ de seul [in>
primeur du roi potir la musique, par k^
tr«s patentes de Louis Klll, en date daSi
octobre 1659. Il fut su ceci live ment j(i|t
consul, administrateur dn hdpitaDi.et
lyndlo de la clinmhre dci libraires, depill
1652 Jusqu'en 1657.
BAl,LARD{cbai3Toi>Bt),riltdeItiAat,
fut confirmé dans (ci attributions de IN
pères, par lettres patentes de Lotus XIT,
en date du 11 mai 1675.
B A LI. AR D {jiiif 'BjieTtsTB-CBBinortt),
fils du précédent, obtint les mêmes prén-
gatives que ses.nncdtres, par lettres patol-
Ici de Louis XIV, en date du 5 octolm
1695. Il a beaucoup imprimé, tant a
ouvrages théoriques que pratiques. Il niM*
rut avec le titre de doyen deigrnadijupi
consuls, en 1750.
BALLARD (cBaTSTOrns-ix;iH-rMi>;-)i
fils de Jcnn-Baplistc-Chriitoiihe, obtint il
Louis XV des Icltrci patentes canfirnU-
titei, en date du 6 mai 1750. Il maont
en 1765, laissant un fiti nommé Piem-
Robert-Chritlophe , qui obtint aniti del
lettres patentes de Louis XV , en date da
20 octDbrcl763.Tonïce«privilég(Bi>nt«é
abolis depuis lors. La famille des BalIsH,
qui s'était montrée si peu déiireute i»
faireftire d« progrès ii l'impression de II
musique , parce qu'elle avait pour elle h
favcurdus gens en place et unelungucpi»-
session du nionnpote, lut attaquée dsniMS
intérêts par la gravnre , et ne put joutenii
long-temps sa dan^reute concurrence. Ce-
pendant, «ans inventer de nouveau «jttèiol
pour la compDiittoii des caractères, il aurait
été facile de rajeunir les formes; mais 1»
Batlard s'obstinèrent i con server leurs osU*
{otliiiaeB.Ea vain Founiier et De Gtndit
îdbïCoOgIc
«■ Frwec, AalmiB ih Ctitr» t TtnMe, tt
Bnilbil>ft'il>eip*idi| voyaient Itnndibrii
«MironnJt ptf la luceàt, la fantilU d«t
^llaidtfitra de «on prj«ildg«, erutpon-
ifir M npo«cr tur lui du totu 4e m Tot'
t«M I eelta fprlan« £l«it déjifn^nlit plu-
•wunanntcaavRnllonivolulioiiquiKQilit
i ebfcun la lihtHi d« Mui inilwflrit.
BiLLAUOTTI (riAMfoii), muticieo
italwt qui vivait i la fin du dii'irplièmo
|ii«Ie, «compoid la musique dV/cNM/ea
^icUmii iTAnutra , coruainlcment avta
Cbarki PolloniU et Françoii Cntparini,
Cet apdra ■ëUrepréwnbit Vi;niHcn 1699.
Ball»ratti a ier\l auisi Âriovisto, «vm
Parti «t Hatiii (Milan 1699] t\ IJmaiM
imftiwte (VeiiLW, 17U.)
BALMÈaBUE LAlSSEHENTfaa».
Ucutoif-HHi*), né* Paris, le 9 mti
1739. aat mort i Dmicd , le 8 nurembra
1800. Il cultiva louTàlMir la musique, let
lallrM, la ckimi«, les malliJmaliquu. elda-
rint vicc-pTMdïntdel'acailémiediifinueD,
U eut de* ralalioiu aTco J.-J. UotisMiaa ,
d'Alemlitrt , Diderot at Tullaire, écrivit
)• livret da quelque* opéra» comiques , et
poUia uDe T/iéork de U mutnjiu, Paria,
1764. in-i". Vtt aulaursdu JPwfion/Ku'rw
ik* mutieÙM (Paris 16I0)ont remarqué
•»« jualnte qna cclt* théorie est aiaan*
tHlIementTicicuse, l'échelle de sansy étant
jl«fldé«ii)r)a gamme du eoret delà tram,
pctte, qui estrausie '. Cet ouvrage futca-
p«»4apt approuvé par t'aoailémie de Raueni
■uù* on «ait qua de pareilles appraWioai,
Mcerdéeg par dei lavani, étraDg[cr> à la
■ausiqnc, Mut de peu de raluur. {Voj. le
JmiTR.deiSa>aiils,piim.l765,p,S9]-520.)
Jasard, dianoine réj^ulier de S"-Ceae-
T>c*«, •'Mtemparé du tyaiéme da Salli^
it r« dévelBf pé. (V. Juinard.)
BiLLlONI (jiEao)ie), cnmpoiitenr it*-
lia* du MiûéiM siiala , de qui l'on trouve
inu matetià sis veii.dant lai FtoHUgii
muêiù P«rl4HM da Badenchati.
ui*
n
aaniatriM, tké« à Milan. *erf ta fin du di^
huitième siècle. Daiiée d'uaf (ris belle xm
deewilrallo , d'une Hnsibilii4pniroiidB, at
paMâdBHt uiM VMalismiaa parbit«i «II*
fut accuaillie avw amlwvaiasina partaitt
où elle M fit anttadr*. Vare 1807 elU fut
angagés comme première cantatrioe & 1*
cour du prince Euginc, Tioc-roi d'[ul>*>
Appelée A Pari*, A l'occasion du mariai
de Napuléon Bonaparle avec Hati; Louiff,
arcItiducbessed'Autriclie, elle fut surprjia
par un temps alTreux , sur le H ont-C«ni| |
saaanléen futddraniiée; lemal augm^ot*
pendaut son séjour en France. On eru|
que l'air de l'Ilalie lui rendrait la santé [
mais , de retour à Hilan. elle ncM rétablit
point . et enfin clic mourut le 9 aodt I Slp,
BALTAZàaiNl , musicien italien,
connu en France sons le nain da Bsw
jojreux , fut la mi^illeur violon de fwi
tcrnps. Lemarédial de Brissael'amcnada
Piémont, en 1577, àla reine Catherine d«
Jlédicis, qui le nomma intendant d«sa mu-
sique, et son premier valet de chambre,
Henri 111 le chargea de l'ordonnance de*
fèLcs de la cour ; il s'acquitta loDg-tçntpf
do cet emploi avec intellij;enG«. C'c*| lui
qui conçut le plan du iprvtacle dramatV'
que mêlé de masique et de danse qu'il »
fait imprimer tous le titre de Baliet cçnA
çue de la rxijrne-, Jaict aux nopcet Jf
Jtf. U duc de Jojreuse et de made/noit^lf
de yauiiemont, rempli de diverset rfa-
vises , mascarades , chansons d* nuifi-
tfue et auti-es gentilUtses. Taris , Adrien
l.e Ro; et Rbkrt Ballard, I5R2, in-i*.
Toulefoia la mutique de cette pivce ne fut
pas composée par lui , car il dit dani **
prélace que Beaulieu et Jfnùtre Ai/mp^f
musiciens de la chambre du roi, furait
chargés d* cette partie d* l'ouvra^.
BALTZâR ( TBouu }, né i Lubtcfc
dans la première moitié du 17"* siècle,
fut le premier virtucwe sur la violon ^u'oa
CDlendii en Angleterre. Arrivé i Londrap
aiil65S,Daltiar n'y resta pas long-teropij
il se rendit ii Oiford où il séj'oo
îdbïCoOgIc
It» BAM BAN
denx ani. Avant qu'on l'eAt entenda dan* mt la nDiii[tie françaiM ayuit lUniof II
la Grande-Bretagne, un horloger de ce gnerraentreletparliuDideoetteiiiuîfM
paye , nomm^ David Mell , j passait pour «t ceux <le la miuiqiie italienne, cet di»-
le pla* habile Tioliniite. La préTcntioa putet le teminèrent par l'eipiilrion dei
anglaise opposa cet horloger pendant qoel- boalToni. Lejeune Bambini resta rn Frum
qoetempsâfialtUT, maislaïupérioritéin- et continuâtes études soos Bord«iuiK«t
contestable decelut-ciRnitpsr l'empoTter. ArgDde,dont1emiuTaisgaûtet l'igogrince
A la restauration , Baltiar obtint la place gâtèrent Traisemblablement les hcnteuM
de maStredes concerta de Charles II , mail ditposilionsdecet enfant, caraprisivoirM
Q ne jouit pas long-tempg des avantages de tin prodige dans ses premières anota.il
cette poaition , car son intempcrance le ne devînt qa'nn homme médiocre. Stn
conduisit an tombeau dans leiiioisdejuil- eiistence i Paris ne fut que celle d'oa
let 1663. Bnrncjr, qui possédait une col- maître de clavecin. On a de lui lesoamga
leetiondeses compositions, assure qu'elles dont les titres snivent ; \' Let Amantidl
renferment du diflicultés qu'on ne trouve village, m 1774,- 2" JV^i(;flMe,enl776,
dans aucun des ouvrages composéi de son tous deux A l'Opéra -Comique 3> Les/our-
temps ponr le violon. Un œuvre de sonates beriet de Matlairin; 4° l'jimûur ttm.
pour viole à six cordes , violon , basse de porU, anx Beaajolois ; 5' huit caavrei i»
viole et basse continue pour le clavecin , sonates de piano ; 6° un ouvre de Uiat
composéparBaltiar.exislaitaatreroisdaus pour vidon, alioetbaase. 7' Méthode
la collection do Brilton (V. ce nom ). pour le piano , avec Nicolay, Paris, l«-
BAHBERGER (SABINE ET ivE},aŒnrs, fol.; S» Six rpixphonies k 4;9°i>elâ:t
nées dans le midi de t'Allemagnc , lont airs pour le piano-forte , i
d'agréables cantatrices qui ont obtenu des gnement de violon, in-folio oblong.
IDCcès au théïtre de|>nia quelques an- BANCHIERI (loaiBit), né 1 Botof»
xécs , particulièrement dana le genre qu'on vert 1567, fut d'abord moine olivetain,
appelle opérette. L'ainée (Sabine) après organiste de saint Michel ûi Boseo,d
nvoirchantéquelquetempsiWunbDurg.â devint ensuite abbé titulaire de son o^
Francfort sur le Hein, et à Berlin, an dre; il mourut en 1634. C« moine l'cit
tfaëAtre de K(cnigst«dt , a été engaf^ A distingué par des compositions sacréesM
Cassel. Eve, née en 1811, et beanconp profanea d'nn bon style, et part* pnblita-
plus jeune que M sœur, a débuté A Berlin tion de plusieurs ouvrages didaciiqMS.
( Kœnigsladt ) en 1828. Sa voix « paru Voici la liste de ses productions 1» plai
douce, son jeu eipressif et son aspect amnnm \' La Pattia senile) ragpaU'
agréable. m«n(t vaghi e ddettevoli, compoili e daS
BAHBINI (rritix) , né à Bolc^ne vers in Luce colla musica a 3 voci, VenÎMi
1742, vint en France en 1752 avec une 1598, in-4<>, Cologne, 1601 , in-i°, «t
troupe de comédiens italiens, dont son Venise, 1627, in-i°; Z' Lo studio diltl-
père était directeur. Après avoir séjourné Uvoledi A, Banchieri a3 voci, naoM-
^elqne temps A Strasliourg , cette tronpe tnente con vaghi argomenli e spassevaU
vint A Périt où elle représenta les inter- intermedii Jiorita daW Anjipartuitto,
médct it Pei^lise , de Jomelli, ttd'aa- commedia musicale del Oratio yectU,
très maîtres célObres de cette époque, sur Cologne, 1603, in-4'>; 3" Jtfat/nt^go/iafn,
le théâtre del'Académie royale de musique. op.^ii'SalalaiioneloretaneaottOWei,
Bambini, alors âgé de neuf ans, tenait le op. i j 5° Fantasia ocantonette/rancttt,
clavecin et mime composait quelques airs persaonare nel organo , ossia altrostn-
deseccndsrAles,qu'onintroduisaitdanslet mento a qualtro; 6* Tirsi, FUieOen,
iiitermèdes. La lettre de J.-J. Rousseau madrigalia3,lib,5',7'(iin*oMaOti
îdbïCoOgIc
BAN
8* Sinfimte eceUstastiehe ossia canto-
Mttejrancete per iuonart e eantare,
a 4, op. 16; 9* Coneluiioni nel suono
delTor^ano , novellamente tradoUe e di-
IiKidaCe in scrillori nuisici ed organUti
Ctlebn, op. 20, Sologne, 1609, in^";
10 La carlella di mutîea f Veaiit, 1610,
b-i"} 11° Brevi e primi docamenli ma-
ncaii, VcDiie , 1613 , ia-i» ; 12" Duo in
tOBtrvppunîo sopra ut, re, mi, fa, lol, la,
TenÏM, 1613, in-4>; 13* Duo sparlili
tdcotttrappurdo in corHîpondenza Ira gti
dodiàmotii,e otio tuorU,topra Uqualisi
praticailmelado difugareleeadeatecoa
lotie le risoliaioTÛ di seconda , quarta ,
tjmata diminula e seltima, con le di loro
duplicate , etc. Tinise, 1613, ia-i«;
13*(bii) Esempio di componere avarie
tioei lopra un basso di canto fernui, cke
fieda eon leparli in mano effello di vago
eonlrappanto alla mente, VeDiiCiVicenli,
1613. li" CaHetlina del canto ferma
grtgoriano. Bologne, 1614. La Cartella
di nmsica et la Cafiellina ont été réoni«s
amuieul et mime ODvrage boiu ce titre ;
Cartella miuicale del canlo fgurato ,
firnto, e contrappunlo , tema impresa
ampUata. Venaia, 1614, in-)4°i 15' Di-
ftctûrio Afonastico di canto ferma per
vo délia eong;regaùotte Olivelana. Bolo-
giw, 1615. £• L. Gerber cite cet ourrage
•Mucttilrelsliu :Directoriumcantusmo-
noftici de pneparalione admistam et de
BMdalatiûne organi. 11 est TratsemLlable
^'■1 a prii ce titre traduit dsnt i]ae1qDe
l>ibliolbé<faire monaitique, et que ce n'est
pu, comme il le dit, le litre original. La
deuitme^tion a para à Bologne en 1622
■ODS ce titre : Il Cantore Olivetano ;
16* Mitse, motelte con un basso et due
tenori, lib. 1, op. 24; 17" Moderna
pratica musicale pradolta dalle buone
osseniaxioni degli antichi musici all'alta
pralico delli composilori modérai, Ve-
Miit, 1613. Une deuxième édition a élt
Fnblié dans la m4aie Tille en 1617. Cet
«an-age eit un des premiers oïl l'art de
dût&O' U l>uu pour l'accompagnement a
BAN
08
iAitaiégité ,\%* La Barcadi Feneùaa
Padua, madrigali a 3 voci, Teniie,
1623; 19° Misse, salmi e lelanie a
3 wxi, Venise, 1625 , iD-4'' ; 20° Misse
acinquewKi, Venise, I625;2ï" Ge-
melli Armonici, Motteti a 2, Venise,
1625; 22° Il Principiante fanciuUo ,
Venise, 1625 ; 23" // FîHuoso ritrovato
academico, cancerti a 2, 3, 4, «f 5
stromenti, Venise, 1626; \i' La fda
Panciulla,commedia esemplare (en prose)
con musicale inlermedi apparenli e inap-
parenli, Bologne, 1628; et 1629, in-6°,
obi. 25" Leilere armaniche, Bologne,
1628; 26» Dialogi, concentus et ^m-
phoniati ■vocibus decantandis,lTigoïttadt
1629,in-4°;27" Trattenimeati di vUla.
concertait a S voci, Venise, 1650. Les
collections de messes et de motets de Dom-
fi-id coBtienaent plusieurs pièces de Ban~
chieri. Ce moine étuil aiusi poète et ■
compost plusieurs comédies qn'il a publiée*
sons le nom académique de Camilla
Scaligeri délia Fratta.
BAN D£LLOM(LDiai),cé]èbr« poète et
compositeur, néà Rome, et virant actaelle-
ment en cette ville , a eu pour maître de
contrepoint un moÎQenommé'e P.Teofilo.
Pour le chant et l'ciprcssion, il s'est &it
îmitateardEZiogBrelli.KaDdleradjtdelui,
danssa dissertation sur l'état actuel de la
musiqaei Itome; « Nous considérons B«a-
• delloni comme nngéniepour lapoétieconi-
■ meunbeau talent pour la musiqne.Poite,
■ il crée; musicien il arrange avec goât .Set
• ouvrages sont tous d'après les règles de
«l'art, et prouvent unegrande profondeDr
(dejugemeat.i Le mdmecritiqueajoute,
dans un autre endroit : • Bandelloai rit
■ très retiré, et regrette en philotuplie le*
• erreurs de son époque, qu'il cbltiesoitr
•vent fort poétiquement dans sea satire*.
• Son dernier poème inédit, dans le genre
• didactique , SuUa musica odiema ,
• contient tant de passages plein* d'esprit,
(tant de portraits piquBu* dei composi-
• leurs de dos jours , qn'il méritersit hien
• les honneur* d'une traductiim. • Lac
îdbïCoOgIc
» M1>ï
BMflIrarei eom{Msl(i«n« Sa U. B«nrleIItmi
Mn t , d i t-ofl , qu «lij QCi tonn cts de Pé t r* rque ,
iet aeU*nduTsMG,etquel<]ue«mi>n»iUï
ia Dantt ^u'il ê, mit en mutiqni:, stm
aMompagnemvnt de piano «ii de divera
«uUm iiulnimcn*. 8m Pregfiiere a Dio,
psur ti«iB roix , ont M publiées i Naplea.
Oq aonnatt «nui ilfl W poit«-cempoiit«Dr
na TanlumSr^, un hymne ï Sainte-
Agnèt) des rncBM», decmotetaet dMpsau-
mH pMr pluiieuN voii et orchealre, nlnii
(|in de* canlile* , leoi le nom i'Aiiotd
ndfra/îjpour diflïrciitea voiiaveccliaun
«t fntlrarnenv. On r«(nan|ue parmi cellet-
el JlMsie, Pyrtime et T/iiibé, l'amour
«I PijrcM, Clilemneslre et Egisthe ,
Im Caasandra et Jgamtmnon. Tous CM
•avragei sont danï la bibliothèque inuiii-
Mle de H. Talibé Sautbi , k Rome.
SANDKSiLl (dàvid), profesutir de
chant au eontervaloire royal de Parti , est
M t Milan, ver* 1785. Apréa anlr fini
•M éiadea muifealea, il ddbuta dans l'été
de 1806 au tlifatre Curvnno de m ville na-
tole Mmme buffo tenore, emploi l\>rt rare
•I ^ui Tal en quelque mrtE er^ pour lui. Je
<TMaqaae'a»tdau9ro|iérBd'OFgitano tiiM
«/•ducii//«<T^piirw<i«qu'ilae fit en tendre
pMir la pre<ni«ra fois. Apr«i ee début ,
BMdonlichanUdanidifl'ùrenieBvIlleiJiif
^u'tn 1811 , où il revint t Hilon pour y
JMwr pendant lu naisou) du print«;np* M
da raian ÛM\n Carenno. Peu de teiupt
■pT*« il quitta la icène pour m lirrer A
rentaigpatnent du alunt , et il fQtnominé
pro&iaeur de cette partie de l'art mnweal
as OBBacrvatoira de Milan. Dam oclte û-
toation, pluaieun eantatrioai, qui depuis
lera ont acquii da la réputation, divinrent
aea éXkrtt. Bien qii* H . Bsndvrali ne pardi
plu» aur la thélire, il lo fainait entendre
qDalqut-roiB dana dn conoert); o'eit ainsi
qu'en 1817, il clianla dnnidei Académirs
le 1 1 et le IS avril, L laScala, et, lu 7 mars
1819, au m«(iie théâtre.
Coniulté par H. le lieomte de Laroehe-
feucault sur le clioix d'un bon maître de
^BBt ilalkn pour le eonaernloit* de Paria,
BAÏT
Itusîtti tndf i(TM M . Bandenlî. Ca «AMbH-
aalre fat envoya k Milan pour traiter iWg
lui ; des avanta>ea eonticlérablei lui fureal
aMQréa et il tint «'établir 1 Parii au cen-
mencementdel8S8; mail II réTolallmtt
juillet IBlO vint ensuite ebanger M p»4>
tion et l'oblige 4 ffdamer par lt« Min
judicialrM l'eiéeution dM engigeiaeii
qu'en avait prie aTrte lui | capeodmi ili\
jamais mtsé »«« fonrtioril de maltn h
ohnnt BU eonserfaiolre. Comme oompNi-
tenr, H. Bandemli a'est ftll eMnitir«|Mt
iAritltt itnliaMp»rt<^rMO,fMli»i
Hitnn,cl>n Rlcordi.
BANHl (aioaoi-B«i«niih eanUtita
eonnue en France «ans le nom de Jailli,
naquit i MonticeUi tt'OiiginM, dint II
Parmesan , vers 17S6 , et mourut I Bêb-
^elelS février 1800. Suivant nue airtta
epinion, elle serait né« en 1757 d Cnm't
dans la Lombardie vénitienne. Ijlbnuti,
l'aenduect l'accent de ta vnixenlîrenlBBe
cantatrice du prnmier ordre. De TitiMt,
■ncienentrvpreneurde l'Opéra etllefidilea
«oir, en 1778, prts d'un caffi, sur le» S»
lerards, une voii dont Vaeeent leA«iijw.
C'était Brigitt Bandi : il lui j;llii<a un lom
dîna la main, et lui dit dtf venir le lenlh-
maiii matin. Elle Tut etactc au rente-
vous. Après avoir entendu deoi fois un atr
de bmioure de Sacchini, elle le chtaU
admirablement. De Vismes l'en^*»» w^
le-champpour la troupe de l'Ope ra-Bof^t
rt la fit dïbnter par un air qu'elle du»*»
entre le sccnnd et le troisième acu i'if^
génie en /iululei aon succès fui proJl"
gicui , A dùa ce moment commenfi peu'
elle une nouvelle carrière. Tour* font tHt
abrillé sur lei" prinetfiaux iWâlres del'Ia-
ropc. En 1 780 , elle alla t Vienne; it U
i Florence i ensuite à Milan, i Veni<«,t
Naples et k Londres , où elle ehinia trtc
le rnéme suerès pendant neuf années eo«-
sdeutives.Bn 1786 elle cliHntailaTwCr»
oentini au théâtre delà Seala de Hilin.ct
ce fuEpourelle que Salratotr Rlapeli écrivit
dans celte saiion ton Ipermeslra. Daai
l'M4 de 17N , dta <fcuU an mta* <W-
îdbïCooglc
B&N
tnrflUa8£<n>nMdeQag1î«lmi. Bafin,
■BMfMfil «t an printcmpi i» 1805 , dt«
H ût tolcndre avM Ifarcheti, GaeUna
CriTtlIt etKnighi lurla mlmeioène ; «Ile
■'éuitpliualori que l'ambre d'elle-indine [
M|Wn<l>Dt alla iuit eatar» écaoléa avoe
^iitr. Après h mert on ouvrit ion corpi
fma oanaaltra la aavio da la puluancs
Htraardinaire da ta voii , et l'on crut pon-
taÏT l'allrihuar au ntlnma wniiH^nibla da
MipiunioD*. Lai auteurs du Diationnafre
dM HutidefM (Pari*, 1810) ant ftit deux
artialM ia Baméi et da SanU.
BiNDlNIliHea-MAiia), n< i FlorMiee,
bis Hpiambra 1720, fut l'un de* litté-
rtteura h» plu* «avant du 10* aitcle.
iprèi avoir fait tet éludei clirt )«« jétuitet,
âttlitra eiitilremaniaïui reoliercliea rela-
tiiM i l'hittoire littéraire. An milieu do
M travaua, il fit un >x>yage i Vienne, un
«Stre i Roma, at il prit dam oatlo der-
aièn tille le) ordm ecclétlattliiues. En
17S8, il fut pourvu par l'Empereur d'un
«awnicat A Plorenea at do In place de
Ubliothtoaire cncliefae la bibliothèque
Lautanlivnnepleontet'va ce dernier emploi
jUMfu'l ta mort arrivée en 1800. Pftr ton
tHlament il a (anii une maixon d'Ciluca-
(ian publique, et a eoniacré le Rtte de ton
bien A direra aclci de bienfaiiance. Parmi
M «erila , on diitingiie eeui-ci , rvlotira A
rbltloire A« la mniique ; l" Dissetiatio
éttallMCioitibutvelerum, qui a éli! int^rée
dau la tome V dea «uvres de Meuriius,
S*i>e vilà Bt tcripiit Jaan, Bapt. Donil
Pmtridi florttilint, libri f, adnotalioni-
hu Ulattrati, aceedU ejusdem Donii lit-
kruHiini eomitufcium nune primant in
taetinttlilum ,¥)ortnee , l7S5,in-rot. Je
na Mil su Forkel d trouvé que cette dit-
afftition tiir la vie et let écrits de Donl
tM en daui Volumei infalio ; Lichtentbsl
a'a pat manqua de le copier en cela.
BANEUX (....), né i Parii , vcnlSOO,
aété admit au contervaloire comme élève,
et y a reçn det leçons de M. Duuprat pour
la cor, Aprèi avoir termine tet étudet , il
(bI«M a rardiaaln 4a G jmnate drama-
tiqva MTnma pMmiw cor, et it 1A «tt patsf
i rOpéra-Comtqaa en 1825. Il t'ett fait
connaître comme compotileur par une ^nn-
taitie pour eor et piano , publiée A Farit,
chci Janet et Colelte.
BANFI { JOLIS ) , InlhitU né à Milan ,
dint la première mnliié du !?■* siècle,
était filsd'unmédecindecelle ville. Ayant
perdu son père dans ta jeunette , il fat'
obligé da se rifugier cbei ion oncle Carlo
Franeeaco Banfi.qaî lui apprit ijoner da
Inth. Des niïairei de famille ayant obtigA'
Jules Danfl 1 faire un voyajre en Espagne ,
(on vaiisran fut pris par un corsaire, prèi
det cdtea de la Catalogne , et lui-même fat
conduit A Tuuit et vendu comme etclave.
D.ins celle titUHlion il se souvint qu'un
franciscain lui avait dit qu'étant eiisii et-
clave i Tunis, il avait obtenu ta liberté
en jouant du luth devant le Bcy. Banfi de-
manda k itre prétrnié à ce jirincc, et A
entrer è son service. Son etpoîr ne fut point
di^u , car il devint bientôt le favori da
Bey. Profilant de la liberté dont il jouit-
(«it,ilse mit 1 étudier la fortiliuation dei
places et rarlilterie. Après qui'lquet an<
néet de t<5Jour it Tunis , il obtint de soa
maître la permission de faire un vnyagt
en Italie, d'où il pas» k Madrid. Le roi
d'Espagne ayanl été informé des cnnnalt-
lancet que pottùdait Bnnfi , le nomma in-
génieur el ensuite lieutenant-général d'ar-
lillerie. Waltlierdit qu'il mouruti Madrid
dans celle position élrvée. Avant d'entre-
prendre SCI voyages , Banfi avait publié un
traité de l'ort de jouer de la guitare, loul
ce titre ; Il maestro di chitarra , Mi-
lano, 1635.
BANISTER (jB*i<), violinitte et di-
recteur de lu cha|ielle de Charles 11 , roi
d'Angleterre, naquit dans la paroisse dff
Saint-Gilles , près de Londres , vers 1630.
Son père, musicien au service de cette pa-
roisse , lui enseigna les premiers principe*
de la mntiquc ( en peu de temps il devint
un habile viulinitte; le roi d'Anglelerra
l'envoya en France è te* frais , [Mur qu'il y
perbcUeuAt ton Uleot. A ton ntonr U bit-
îdbïCoOgIc
M BAN
Bommé membre de la clupelle royale ,
mail il perdit celte place pour aroir dit
deTaiit le roî qae le talant dm Aoglai* iur
le rioloa était inférienr à Celui dei Fran-
faii. Dbdi celte litoatioa , il chercha i ti-
rer parti de ion talent en fandant chei lui
des loiréee de musique, et une école A la-
quelle il donua en 1676 le titre pompeoi
i'jieadémie. Banitter a mil en mnsique
rOpJra de Circi , qui fut repréienté an
théitre de Dorset-Gardert , en 1676. On
a aoasi det airs de *a compoiitioD insérés
dans les eollecliona de aoa temps , et plu-
aieura morceaui pour le violon. Il mourut
le 3 octobre 1676, et fut inhomë i l'ab-
luie de Westminster.
BANlSTEa ( iBAïf ) , surnommé le
Jeune , fili du précédent , né à Londres
Ten 1663, apprit à jouer du violon sous
la dîrcclioQ de son père. Ayant été admis
comme violiniste au ihéAtre du Dmry-
Lane,iIcDnserTacetempIoijasqu'eol72Û,
époque où il fut remplacé par Caritonelli.
Il est mort en 1725. On a de lui des ca-
prices variés pour violon , inséré» dans la
collection intitulée Diuision fioUni il a
aassi publié un collection de musique de
diffêrens caractères composée par loi et par
Godefroy F inger.
BANNER (eichard), savant ecclésiasti-
que anglais, docteur en théologie A l'uni-
vertité d'Oiford , naquit vers la fin du
17" siKcle. Il a fait imprimer un dis-
cours d'ioaugn ration qu'il avait prononcé,
■ous le titre de Masick at Worcetler,
Londres, 1757, in-8<>.
BANN1ERI<ihtoike), né A Rome en
1638, fut amené très jeaDcAParis.Ilétait
laid et contrefait, mais doué d'une des plus
lelIesToix de Jty^rano qu'au eut jamais en-
tendues. Ayant eu l'honneur déchanter de-
Tant Anne d'Autriche, mère de Louis XIV,
cette princesse le prit en afFection et le
combla de bontés. Pour prévenir la perte
de la voii, Bannieri engagea un chirur'
gien k loi faire l'opération de la castra-
tion. Celui-ci n'y consentit que soos la
M d'un secret inviolahle. Qudques
BAP
année* après , l'on s'apeTent qu'an lien de
moer.Ia voix de Bannieri embeBiMait toaa
lei jours , et l'ou décanvrit enfin qndle en
était la cause. Cela vint auxoreilleedaToi,
qui l'interrogea pour savoir qui lui avait
fait l'opération : Are, lui ditBannierijyoi
donné ma parvle tfbonnew de ne poîitt
le nommer , et je supplie votre majetti
de ne pat m y contraindre. — Tu/ait
bien , lui ripaadit Louit XI f, car Je le
^rait pendre , et c'eit ainsi que je Jerai
traiter le premier t/ui s'avisera t^eom*
mettre une pareille abomination, Lerot
voulait d'abord chasser le chantenr ; mut
il lui rendil ses bontés , et ne lot accord*
la retraite que lorsqu'il eut atteint l'ige de
soixante dix-ans. Bannieri en véoatenoore
plus de trente , et mourut en 1710 , Igé
de cent et deux ans.
BANNDS (jiàii-*i.BUT), profeiMar de
droit AHBrlem,verslemilieudul7*'*siècIe,
aécrit un petit traité sur la musique, inti-
tulé -.XUssertatio Epislolica de musicdna-
tara, origine, progressa eldenique studio
bene instituendo , ad incomparalniejn
virum Petntm Scriferiam .Harlem , 1 634,
in-12. On trouve ausii ce petit ouvrage
dans la collection intitulée : Gh.-Jo.Fbtvi
et a liorum dissertatioiûbus destmdiis beat
inslituendis, 165S , in-12<>, et dans le
recueil des épîtres de Grotius et autrei ao-
teurs , Amsterdam, 1643 , in-12, p. 666.
Bâcler (Bibliogr. crit., p. 509) dit que
Bannus est auteur d'un traité intitalé
Delicias Musica veteris; mais il n'iadî-
qoe pas le lieu où il a i\à publié : l'eiit-
tence de ce livre est an moins douteuse.
BANWART (jACQDu) , compoùteor ,
nj en Suéde au commencement du 17^*
siècle , fut maître de chapelle i la cathé-
drale de Constance. Il est mort pen avant
1657. On connaît de loi i 1° TeuttcA mît
neu Componirea Sliicken und CouraMen
gemehrle Tafel Musik , von î, 5, *.
Instrumenten. Constance, 1652, in-4*j
^'IMoietiB sacne exTkesaaroMusieoJac,
Banwarl, von 1,2,3, 4,5, 6,7,8, 9, 10,
Il Siitamea, mit iJUpienù.CoasIana,
îdbïCoOgIc
BAP
1661 ,ia-4<>.La b3>liiit}itqaa da Roi poMèda
Svoeibus,atlditaunaaUSoverè IS cum
triplieibatso ad orgaitum, lib. 1 et 2,
OtiuUnM, 1657, in-4>. Cet oam^ ctt
îadiqné au titre comme l'cauTre premier
(poitliDm«) , on cinqiiidme de l'aatenr.
Anenn mérite ramarqnoble ne distingue
CM meuet: cependant il y en aone A troi*
«iuBttn qoi e*t curienie.
BAPTISTÂ (JBAH), eompolitear de
iBBiiqne, Tirait lera 1550. On tranTe
fuelqne* moroeanideia compositian dan*
l'oaTTage d'Ammerbach intitulé : Orge/
adtr buIrumenUn Tabulalur (Tablature
ponrorgue et antrei initramciu) . 'Leipiick,
1571 , in-bl.
Un antre noticien da même nom , qni
TÎnitdang !a premiâre moitié da 18i"ti^
de, a composé pliuienn (BOTrei de lonatca
defldle qai ont éU gratH â Paria.
BAPTISTE ÂNET, dit BÀpnsTx,«iten
f rance la répatatiou à'itn le plai habile
TÏoliniate de ion temps. Il avait reçu des
kçKw de Corelli, qai lui arait enadgné à
BAR
07
de geni pouvaient faire alon. Lorsqu'il
vintiParii, il fut r^ardé comme an pro-
dige, et oda ne paraîtra pal étonnant, û
Von te rappelle l'état de faibleue où était
■lora lamuiiqueinttrumentaleenFrance.
On Manre qoe Bapliato fat l'ao de» pre-
mieriTioliniiteiqnijoBèrenliur la double
c«rde:celan'ettpa«eiact. Cefut TenI700
qu'il tint i Paris : il passa depuis lora en
Pologne , où il est mort , ^ef de la mu-
■iqne durai, llapubtiéi Paris, l'j'anatef
de violon , 1" , 2> , 3* , livres ; 2> Deux
fiùtet depiicetà deux muselles, (Bomi;
3*Siiduos pour 2 muMllea, lenvre 5.
BAPTISTE (u>Dis-*LiuT-F>iD^ic),
boa f iolinitte et compositeur pour ion iu-
■tmmeDl, naquit A Attingeu, eu Souabe ,
la B aoAt 1700. A l'âge de traii ani , il
auivit son père A Darmitadt ; et il y reita
JBsqn'A ce qu'il edt atteint sa l?»* année.
Ses loyages l'amenèrent A Paris en 1718 ;
jpMM la musique française ne fiit point da
■on godt ; et il partit pour l'Italie, qn'il
parooarut,ainsiquepluiieuraaatr«spaysde
rEurope.Enl723iIse fixai Cassel.oùa
sefitmattrededanse.Ona de lui il'Donsa
sotoB pour le violon ; 2' Six solos pour lo
TioloDcelle; 3* Six trios pour haulbois et
basse; 4<> Plus da trente-six solos pour la
basse de Tiole; 5* Donie concertos pour le
même inetrom^nt ; 6* Six sonates pour U
flûte traversière : ces dernières ont été pn-
Miéei A Augibourg.
BARBANT(eEiBLBs),mnsicien anglais,
fut organiste de la chapelle dn comte Ha>-
laiig , ambassadeur de Bariére A Londres,
enl764.I.esca[alogaes des marchands de
mnsiquade Londres indiquent Ira ourrages
snivanideiB composition il" Symphonies A
grand oreheitre , ouvre 5 ; 2' Un livre de
trÛM de violon; 5* Un auvre de trios de
elavedn; 4< Un cenvra de duos de fldte j
5° Deux sonates pour clavecin. On connaît
aoiii de lui en manuscrit : Hj'miti Sacri,
^ntipharue , en partition.
BARBARINO ( ■inToi,OHEo),oompoai-
tenr , né A Fabiano , dans la Marche d'An-
cine, et qui fut nommé II Pisarino, a f\t-
hiiéitt if adrigali a cinquevoei, Venise,
1609, et Madrigalialrevocida cantarti
nelclavicembalo. Venise, 1617.
BAltBARO(DiHrBL),patriarcbed'Aqai-
lée, et l'un des descendans de Françoîa
BarbarOjCéUhrelitlérateurdalS^* siècle,
naquit A Venise le 8 février 1513. Il fit
ses études à Padoue, et s'adonna partioa-
lièrement sus mathématiques. Ayant été
reçu docteur de la faculté des arts, en
1540 , il retourna A Venise , et vers 1548
il fut chargé d'une ambassade auprès du
i«i d'Angleterre, Edouard VI. En 1550,
on le nomma coadjuteor du patriareba
d'Aquilée , et , dès ce moment , il prit la
titre de Patriarche élu. Barbare est mort
A Venise, le 12 avrill570. Il a donnéune
trad ucl ion i lai i enne de V i truve sous ce titre:
/ diecilibri deWarçhitetlura di if. FUru-
wio, tradMttti e commerUalifVeoue, 1556,
in-fol. Il y en a nne seconde édition , qni
est la pins estimée , Venise , 1567, ii>'^*>
îdbïCoOgIc
Oq7*'^'^"T'*1<r>^ i*^** Rirla miiu<IM
du «ncicni. £o 1567 fiarbaro a doniU i
VraiM d'aqtrei cemm^nlaim latin* nr
Titrnva, m<ral.dan>le»qu«l««alniuvad«t
note* jmpgrtontM aur U 13* cliapitra du
10* livre , qui traita d« l'oifue lijilrau-
liqae. Le pire Martini cita autii Jalui on
traita JDtituU : DelUt muëica, qui «atmiU
manuacrit, ( loy. Su», dttln amma, >• J<
BARBELLA (iminfUBt.}, aé i NapUl.
epmmcnga Oiude du l'wUn à lis an* et
demi , Mui la djreciioti d* mr pin, fna-
foia BarHU, Apr^ la mort d* otlui-oi ,
Smmanuvl rc^ut d«a conaeili da Zagii. Pat<
(alino Bioi , tXin de Tariinl , lui donoa
fniuita dea lefoni pandant pluiiaurt an*
tiiH. LeprefTiiermaitnidaoonli'epoinlda
Barbclla fm Hiahal Gabhiisna ; fuu il da<
vint*IAv« da Lm, qui diMit ta plaiaan^
tant > Nan p4r^>iatle, Barbeli» è wi vers
MÙtû eh* NOR M Hi*nU (Si ca n'aat paur
la mu>ii]iie, Barbella eat on Ana qui ne
ait rian), M davint liabile lidlnlita, et fit
f uelqwH élèrti parmi Isaqoala an diuiiijfiM
Âainiondi. Barballa fut grand pnrtiaan du
fjltitna hartnauiqiw da Tartini , qn'il na
•amprenait pai> Il maarut i NapUt en
1775. On a publii Ici ouTngn MÛTana
da aa aonipoiiiian : I" Six duoi paur
ihiumiBlens, Leniitt, wiiadata^loiSùc
Wm(« p&uf vieit» , I.mdr«* ; 3> Si»
illuU pwr via/an , «p. S , Pari* ; 4n Six
Aêu pour vialoKcelle , ap. i , Paria.
B«rn«f a ini^ri dant le Iraitiima Toluma
4ê *on liiiteir* générale de la niniii](M
(p. 961) QM piioi aliarnMnta, A daubla
■«rda , da ca fiiiliniite j alla a pavr lilre :
TfM* manu», per pmtdtr tonna. On a
fravi cUa Lauia, à Paria, troia navrai da
iuas pour «dut* Wo/dmj , lOBt la Bom da
BarlH-lla.
BABBERBAIT (HanDatir-imsara-
MbTnaMi } t né A Pari» , U li noranibra
1799 , a m admit au conierMloira la
U aoAt UIO , at y a Tait loatea lea audea
iiuiicalei,dapuiileiolfïgeel lefiolonjua-
^'è la OMipiwitiaa. 1|. Baiaha a dU aaa
nwttra ia «Mtrapglnl. Au MQostn k
rfniiilat da Franc* , en 18U. U. Ba^
naa a oblaau I4 pramjar grand prU U
4;ompoiiiiM muiiealapourlaeintitalRti*
tuléa..^fn^&>re/,qiiirutaté«uUaJi(ni>l
orchaatre la 4 oelobra da la mtmt annfh
Aprii aTdir Toyagd tn Italie at an Alla-
■lagna , comma panaiaBDaira du ftHinm
stment , M. Berhereau eat rannu t Parit*
oii il a élé cboiti paur ehef d'arehtMfa du
iJMira é»t Ifauuoautét. 11 j a {kit nka-
teapluiieurt oofarlurai, ataeoiopaif una
partie de In muiique da l'opara^paitiMàa
qui fut rapr^wmt j a ca ihéiti* , au maii di
navembre 1831 , loai ce tit« t i.ef Sfia»
riUê da PlofMca. Dtpuii Ion il a éaril
U mutiqiie d'un opjra comique qui «I
Nf u d qui doit être joué bianitt.
BABBET (Aaaiaa), mnaidia Awifiii
qiii Ti*a>t van la Hn du 16" iiiala,a pft
blij un traité de inuaiqua taua et lUni
Mxtmp/mira du douu lanâ de U ima-
fwa , el d» iear natmra. Anter*, IfiWi
BABBETTI (inu-«dtia), lulhirtth
Padiua, a publié danaeatto rille, en ISU,
on «urri^B intitulé I Tabnl» titttim i»-
Udmnmrim haxaeofdt» tt haptaelardm,
in-4*. Ce*t une métfaMie da daijté p«»
Ici deui luth* i «ix et A sept eotdM qd
étaient encore en nia^ du tempe de IW
leoT. Le portrait de Barbeiti o« Aiiietta
le treuvaau commanoement deoet euvr^a.
BARBIEfll (Lscin). H. l'abbé SMittaf,
de Bema, (MCféda en manuierit de* meMl
h ail aoii et dai ptaumet é b«h , latl **
BARBINOANT, contropontiiieqntt^-
eutdant la première meitié du 13**iiéeiei
et dont Tinoter parle an plualeun efidraid
de m «uvragsi. Il y a lieu de eroire ftll
était né dam la Picardie , car teuW lu
terminaisani de nom* en gant, A neia-
brentMâ cette époque, appartieimeni par-
ticulièrement h cette province. Bariiingaet
fut la loceeMcur immédiat de Diifay etda
Binchoii , et le contemporain de Dornart.
Juiqn'A M meneat Ja n'ai riaa traaré dii
îdbïCoOgIc
■■ fnt|ia«nt (art CMr« ,
aumuné )Mr TiK«l«r>
B*BBION(iMT*ait),M«
faii,par«lla*«ir <téoa dam ItoManann-
Bmt éa lfr*> liètl*. Il ■ (wmrM«4 qatl>
fOM ftluatoni franfaiwi à qaatn partÏM
'ijoi M tiwnnt âaiw Un* ooUcctioB ma-
muerite de aoiv|M«itlon( Je Bctta Mpèc»
^pnlMMiit 1 la reine dea Franfali. Les
Aialm eompB«)tcan i» iw rmueil tant ht
Oakdre , Sandrin , Jaaat^nui , Hoiwdil*,
BAKBOei < taïAS ),nék Àreire . cm
Bartugal , étadla i FlnrenM taiu Aap
MtiiAII,ctaIla en*ail4àB«)am*iiq«BpfeA>
«b« poaaeuùin de la duîred'éleqiwnee, qa'U
•nucTï! pMidant £0 ani, La roi da Vof
•««•I , Jean III , le d»iina eninite Mmmt
fréaept»mr i lei deux frèrat. Il ett iiiott
•a 1510, «t, Hlon d'aatKi, en 1530. Od a
^ lui vn eii*nige Intitolf t Sjpemttria^
Wville, 1510 , in^<, dani lequel il Iraile
éê la gémépttioa des tons.
BABCA(iLii«Hl>ai), de U cMi^g*.
tien daaioaleichrélianiiH, profeueurAreri-
fha de droit natarel al rdeial ù l'DnivtrtJU
4h Padom , at mambrt de rasad^mM de
cette Tille, naquit k Bergame Is 16nnr«in>
hMl741,etm«nruti Padoua, la 13 Juin
]Sli. ^an premier ouvraga Mlatifi la
tbana da la maxiqua, a four titre t Naoiù
|«w«mi tatUdivUianiMi» ragiotû dt^i
imtmitaUi dt'tmmi, Btr^amn , 1781 , i'.
Il publia cniiùl», àtriM\et Ei»aU teioniifir
fMN ûl lUlérairM lie lacaiUmi* de «etle
«ill«(T. I. 17il6,tii-4*k, BRinirMirode
intJluM 3 iMlroiiutione ad um»
w, qu'il avait lu i
»*aMddMa.tel3 jan*iDel783. U janaijec
la (htoie du pèra Valetli \.S«^ êcimti-
fin « iMttr. Ml' 0tailerma di Padcmm,
Vvm. I, p. 365 *<- 418). H para» que
Barea fcrivit une luîtc de inëinoirei aur
■Etta noutella théorie da Valalti , car ton
làtgraplM , le pn&tieui Gin. Hairani da
tm/a ôta la niîime q» «riéla Om 1«
héritiefidl l'aatonr.arai h tkM: Miaté^
rim Mita dtllm ■mmd téoHa Ji «iw*M
(y. Orail«iw rtcitala luIU fltnm «M*
fHte del P. D. •iitttandra Bmn:a,mg,, U
di U givgita 18U. B«r)[amo , Stamperia
HaUli, 1814, 8°). Qn aalre miamn
mahuicrit intituli : Mmiaria htiorm« h
«tatoaUtmitdtUamoMka, te troataattlta
1m )n«ln* du maiire de cbapalle SinMa
Hayr, i ficrgaine. Ce dernier ouirageavalt
UA 4orii parerdredumliittliwilariBitruai
tien publiqtta , mmi la (wtTewMBUBt «U
Jiapolâan,
BAACA (r»np«ia), moinaPertugliti
Hquiti £va», danihi premitrei an>éat
du 17<** tiùnl*. II cuira dans l'ardre daa
chaoBtnca r^ulien, au mouaiUra dalaatf
les saints, à Palmcla , m 1625 , et devint
maître de ebn polie de md enuvFnt, en 1040.
Il a tieaoooup écrit peur l' jgliaa. Tom Me
ouvrages, reitû en nianUMril, italcul^M
U bihliwthèqne du roi de Porlugal , aralit
le traniblemenl de terre qui df If uieil Is vilk
dei,i*benae, en 1753.
BARCICKT(A.<i.),pian(*lapalona)(aa'
tueltcmani tivant. a publié i Vienne, ohai
Ti\k\K\\\,àfiu\ Fantniai«â polwMttfpotr
f«^.'n«,ii>1,an(o/minMir, n*S, en ri.
BÂREO ( V. } , guitariti* italien , flié i
Tienne, a puldid pour ton initrument Isa
pu*rage*danl le* lilretiulvent ;l>U{uu)aaB
pDurdeoiguiiaret, op. l.Vitn»e, Arlaria;
2° CeprÎDt brillant pour deui gultarta ,
op. 2. Vianet, Weigl; 3" 11 AcoHaiaee pour
deux guitarea , »p. 3. Viean«, BariBann {
4» 12 l.apndiar pour deux gutlara, op. 4.
Vienne, Diahelli.
BARDl {iE*ii), MiTite At Venûa,MM«
flnrenlin, vivait dani la dernière nwiii* im
16"' siècle , et «e distingua par te* Ulent
et Ht GonnaiiMBcet dam Ica lettrti , dini
lesKitiieeitt dantlMart*. lldliilMdiilire
da raoadtinit (le la Cruiea , al da mIU det
Mfrati de Flartnoe. L< pape , CIA-
MMit Vlli si'ttptwlai ftvina , el U ^ «•
pin>lilîi;i1 ifn'tii ISÎS , 4jBnat
,db,G(5oglc
00
BAH
macttrodi caméra. lkiai,ita» toaTnàié
<b la Miui^iu Ûtédtrale ( Hanca iw
Bica, t. H, p. 23) loi attribue rhonneiir
d'afoir Tait naître l'idée d« l'opéra «n ma-
■qiie.llamt établi, dao8 m maiion, dm
aorte d'académie, où l'on s'occapait ipécia-
lemeDt de cet objet. Let premien etiait
forent bits A «a priire par Finctni Galilée
tt Jules Caceini (tojm cei nom»). II k
réunit enniiteAP. Stroxû et i Jacques
Corti pour {aire compoMT le premier poème
régulier frOlt.Rinuecini, qui fnt roiien
miuiqne par Jacqoei Perï(Toyei ce nom).
On trouva dan* le* cenvret de Doni, tom. S,
p. 233 — 2i8, nn petit onvragedeBardi
jnlitolé : Diseorso mandata da Gim.
de Bardi à Giala Caecim detto Ro-
mono, 4opra la musica antica e'I canlar
bene.
BARDI (j^bomb) docteur en théologie
«t an médecine , naquit à Repallo , en Sar-
daipia la 7 mara 1603. En 1619, il entra
obet le* Jéaoites , mail ta maoTarie aaaU
Tobligea d'en lortir cinq ans apr˫. 11 alla
i Géoe* oà il fit denoutellet étudea, et
«prèi j aroir été oommé doctenr en théo-
lo^e et en médecine , il fut appelé à Pite ,
pour 7 occuper la cbaire de philoaophie k
l'aniTeraité. En 1651 il le rendit A Aorae,
où il exerça la médiciiie jnaqu'en 1667.
Bardi eat auteur d'un traité dout Toici le
titM lingulier : Jtfajica medica, magica,
TttoralU, consona , dissoaa, eurativa ,
cathotica, ratianalis. Selon la Biographie
uniTenelIc , cet ouvrage serait reité m ann-
Mril : mais Oldoin (j/therueum Ligusli'
ciDn,p.238) ditqa'ilfut impriméARome
enl651.Forkel, d'aprtiWalther,acruque
cet auteur était fili de Jean Bardi , comte
de Vemio : c'est une erreur que Liohtentfaal
•copiée.
B ARD0N{Diin)«4.^. Djtininri BiHDON.
BARETA (rodmâho) , musicien de Is
cathédrale de Crémone, naquit dans cette
TÎUe en 1581. Il a publié , 1* // primo
Ubrodt'madrigaliàciiujue voci, Venise,
1615, in-i-i 2' // seconda librv , Ibid ,
1615 , in-4.
BAR
BABETTI{ losBFB ), littérabmr et poète
dnl8» uèclc,naquit ATurin le22mart
1716. A prit avoir ioj^[é pendant quel*
ques années en Italie, il se rendit k Londres
au mois de janvier 1751, arec le projetd'y
être directeur de l'opéra italien , et mou-
rut dans cette ville le 5 mai 1789. n a
publié : Account of the maattert and
aistams ofluâf. Londres , 1768, iii-8°;
On y trouve des détails sur l'Opéra séria
et l'Opéra biiffa. Cet ouvrage a été traduit
en français par Fréville soui ce titre : Les
Ilaliens, ou mœurs et coulâmes iTJlalie,
Paris, 1775, in-12. 11 y en a an«ii une
traduction allemandeintituléei Beschrà-
bung der Sitlen and Gthrauche in Italien .
2panies)n-8o,BreslaD, 1781.Lefrèra
de Baretti , professeur de mnaiqne , vécut
à Turin , et a publié six duos pour violen-
celle, qui ontété gravé* A Paiis, vert 1770.
BARGAGLIA (sctrnm), violiniste ou
plntAl violiste napolitain dont parle Ca-
retto , et qui vivait dans la seconde moitié
du 1&*' siècle. On a de loi un nnvre da
muiiqneinitrnmentaleintitnlérT'raftiuu-
menti ossia divertimenti da suonare, Tfr
niie, 1567. C'est dans cet ouvruge qu'ca
trouve pour la première fois l'emploi du
mot concerto,
BARGES <Airrom), maEtre de chapelle
alla Casa grande de Venise, a publié :
Ilprima libro de viilotea quattro vad,
coniatallrocanzon dalla Gatina,VejÙK,
1550 , in-4<>. C'est un recueil cnrieox pour
le style des aira de ce temps.
BARGNANI (oniTto ) , né i BrcMÙ ,
vers le milieu du 16'> siècle, fut orga-
niste de l'église principale de Sai6. On «
imprimé les ouvragea de sa compoeitioD
dont les titrée suivent : !■> CnnsonafteA
quattro eotta voci, Venise, 1595. II. Mo-
ietlial, Z, 3, 4, Venise, pressoBarto-
lomec Magni. III. Sfadrigali a cijujae
voci, Venise, 1601.
BARIOLA ( ocTÂTi ) , compoeiteor rt
■organiste distingué A l'élise délia Ma*
dona di S. Celso A Klan, a publié dan*
cette ville : I. Bicercate per siumarlor'^
îdbïCoOgIc
BAH
«1
gaiio,159S\\l. Caprieei,ovç«roùa>aoni
ai,libH5, 159i. Le itylo d« ^ariola a
bemeoap d'inalogia aree celui do Ckada
BARILLI(MiMiMici),n^ Bondini,
«■eeUinte ODUtriee, n'mit jamaït para
•nr aucan thMtre d'Iulie lonqn'clte M-
haUkl'C^ra Buffàdt Paris, en 1807,
■TCO le ploi grand tnccèt. Sa Toii , qaot-
tjae peu timbra , était d'ane pareU admi-
TaBle ; la TocaliMtion <lait parfaite et le
fini de mu chant é{[aleit ce qa'on a en-
teadu de mieux. Jm muI défaut qu'on lui
reprochlt était de manquer un peu de force
dam la morceaux d'eiprestion. Elle ect
morte A Paria, il'ige deSlani, le 25oc-
tobre 1813.
BARILU, mari de cette eantatriceélait
un bouffe fort plaisant, mail dont la Toix
était lourde. IlajonéèPiriiprè«dt20 an-
nées. Dam lei demiera tempa dew vie, il
éUit r^iuear du Tbéltre Italien. Né en
1761 , il débuta an tbéAtre Lonrint , en
1805 , par le rdle du comte CosmopoU
dans ta Locandiera, de Farinelli. Le rdle
ixBeilarota écrit pour Ini par Fioravanti,
dan* / Ftrtuosi amhulanti , Ini fit bean-
coap d'honnenr par la *erte comique qu'il
y mh. Sel deroièrei années furent ponr
lai an temps de donleor. Âprts la mort de
M femme , deu de ses fiU loi forent enle-
vé* en peu de temps par une maladie de
ptulrioe; ilsecaisa la jambe le 17f£Trier
1824 ; k peine remis de cet accident , il
fut frappé d'apoplexie le 26 mai luirant.
BAHLAAH, moine de S.-Baiile, qui
se rendit célibrepar sa leiince et ses héré-
sie* , dans 1* première moitié du 14" siè-
cle , naquît i Seminara , dang la Calabre
nltérienre. 11 était fort jeune quand il prit
l'habit religieni ; auparavant il se nom*
mait Bernard, et il quitta ce nom , en en-
trant dans le cloître, pour celui de Bar'
laam. Le déiir de s'instruire le détermina
à passer dans l'Orient; il y adopta la doc-
trine de l'église grecque, et écrivit pour
elle contre l'église latine ; pnis il en &t ab-
jniatîon et lentia dans la communion ca-
tholique. Ses disputée tbéologiqnet n'ayant
point de rapport arec l'objet de ce livre ,
on n'en parlera pu , et l'on se bornera i
dire qu'il obtint de l'emperenr Andronie
Pabbaye do S.-Sauveur, par le crédit de
Jean Cantacniéne, en 1331 , et que CM-
mentTllenommaévéquedeGerad, dana
le royaume de Naple* , en 1348. Bien qna
l'époqae précise de m mort ne soit pas eoi»>
nne , it parait cependant qu'il avait cessé
de vivre au rai>ii d'aodt 1348. An nombre
des «crita de Barlaam on trooTa , non des
scoliei sur les livres des harmoniques de
Plolémée , comme Gesner, dans sa Biblio-
thèque ITaiverseIte,Âdelung, dans ton Dic-
tionnaire des Savana, Walther, Forkel,
Liebtentbal et d'antre» Tout dit , mab nn
commentaire sur trois chapitre* du second
livre de cet autenr. Ce commentaire , qui
'nr/pHfit, est à la Bibliothèque royale de
Pari*, parmi le* mannscrita grecs, sont
lenaméfo23Sl, in-fol. Walther et, d'aprèt
lui , Forkel et Lichtenthal , diaent qne ce
oommentaire a été publié i Venise , maù
sans pouvoir indiquer la date de l'imprea-
sion ; je n'ai vu citer nulle part celte édi-
tion , et je la croia supposée.
BARHANN (lam-iirTiaTi) , prieur de
l'abbaye de Weingarten , dan* la Forêt
Noire, et ensuite professeur et prieur i
Hof, naquit i Immenstadt, le premier
man 1709 , et mourut i Hof, le 16 avril
1788.11a publiénn ouvrage de sa compo-
ailion , loua ce titre : ChriH-Katolitckes
Kirchengesan^ach naek dot GedanJstK
des gekrmnten Propheten am 95tleit
Psalm, esrten Fers, ouf aile Jahrt%eUeit
und Gelegenheiten , in anmuthigeit M»-
lodien angestimmt { Livre de chant do*
^lisea catholique*, etc.)Âugsbonrg, 1760,
in-4-.
BARHANN ( j... r...), BaSMinùle et
flûtiste à Halle, a publié diven onnages de
sa composition : 1° Trois duos pour deux
dates, œovre premier, Leipaick, 1798;
2° Trois idem, tenvra deuxième, Ibid}
3" Trois dnos pour violon et «i
ng.izccbïCjOOgIc
^M« |>Mr Tiolnn <t «Ita , pp. 6, H Trait
Uam, «p. 7, OAnbich , 1?» i 5- Traû
4Mf fmiT 4m fldiM , Dp. A , 1903.
BAKNAKD (itàH)» dwnMiie miwNt
dt l'/^lm de Siint-Paul , i Lwidm , TSrt
k mÛm du dit-Mpttime Mtel* , « pvUié
■M MllidiM pt^icBM d'IijrmoM, d'an-
tlMnaa , H* pritrM «t d« rtpMU i plv
tiMN|ia>lta, ptr Im Biutfni M«ipo>Ueun
w^i» Ihllit, Paivoni ,MaH*ri GHat,
O, Oihboms, W. UMndy, Woo^tm,
Mat»m , Booptr,- Ty* , Wa^ku, Whit»,
MmU, et Wmnl. CoUe «ollaclion • pour
tiirti Th*finti>ooii<fi«itaûdclmrdi
V"*!», ciMuitimg af services «rj«»>
ihemt, siic a* are now nMd m lAa ea-
tktdrmt umd eoUegiulet ekurcltes ofUtiê
Kin^am, mever iit/ofe /triiUed, «m.
ii9n<lret, 1641. MallMureuMiiMBl alla •
éU im|»rimit to partie* liparéM, main*
tCHnt diMémÎDéta, «( l'an croit qu'il M»
nit inpoMikla d'en e<impl4ler un eicm*
fUtra, lit plat aamplal «tt celui dcTëgliat
i'&rciùrt, mai* il y Dtaaqua la parti* 4m
BiKNSS (ioavrf), tMoloei» et plitla-
lo{[ue,iiii{uiuLMtdr«il«10janfierlô5i.
fia éUidi:! dMU Ici langttM grecque et la*
lia* furwit brillant** et «ea progTéir*pid**>
£f«vé k rnniranil^ de Canibriild', il 7 fut
■Monmé jiTofetHar de gnc en 169S- 11 se
■Mwquaitpai d'ïniBgiiutînn,et (a Fntïmoira
dtait pradi|pcu«*j mai» il ritait dipourro
4a|[adtatdeoriti<]ue. Delà viaat que mat
(■1 rtndiliaa qui y «tr^pendiw, te* édl-
tà*Nt d'aatauim preea Mat aujourd'hui p««
MtiBriri.DantMin Euripidffftfrr/NiâjÇM*
«Moki MM«, Casbridge, 1684, ia-fol.)
«a OMm sBe diHertatino («r la mMiqaa
faënique dai Gr«e« , et tnrlei Ma ai^eant»
que* du drame dca anciens. Barnès ntaaiat
«Cambndga.leSaoût 1713.
BABNCTT (iBia) , fil* d'un maraband
d* dinntani ^ Laiidrei . aaquit i Bedrort
«a 1802. Dci dinpodlMMi pr^cooe* paur la
IMtiqu* et nue vaii dont l'étendue était
». AnaU , alM diMMnr fo IMtN dt
Prnr/tLiot, ^luicaliariM de twtMtrtot.
tÎM. M qui la fit dtftwlw , ta UXi, m
MQ ihMire, liant l'opéra intitulé 1 Tkf
Skiifwm:k{\^ Haulnp)) LcilMttfH
Haraett aUiat lafit eniager paur TaHé*
ulvania oomfn* ptrmirt Mprana i1«bi|i
tarfo». fin 1815, laiitira«|riK«deCo>aiV
Garden l'ansafèrent pov dcui aiw) raai»
biantAt «pria il perdit la Toia. «t fut «bU|4
de H litrar unlwifMMnl i ta natiqw
iBatruinentaU, faut la dtrf«li«« d« Km
fui lui donna dat l«^a à» piaaa at <U
oontpaaition. |l a pultli4 dcpw* qualfiiai
«nnéai : 1' Haaa* tiali:riqcll« n* 1 < tn frf
mineur j 2" Mena h* 2, «n lU; }■ Da (ohuw
de méludies ruues; 4" l'Iuiirvn WwaUt
de eluaien* (C/*» et C«teAM)| if flo-
•icMn aoioe*, dont mIIo A'Jbnkun
G» Trvia tértoade* daiu le atjl* «iMaal |
1* De* air* et di« duaa itali«na|:a pluaitun
racaajlt) fh D«ui iNiTerturaa à grand ar>
aliettrai 9* Un* fugua à daoi vui p*W
(Mwrat bail* ; 10* Oai *Dawttt . dat fuguit
•tdet Tirfationa pour f<iuo [ 11* Hoa ia*
troduoUon , un randa et un air p<wr !'«<
péradu Mendiant {Btggv^ 1 12* Irait Tll-
let britlanlet pour la vi*|oa ) 13° aMTef
(aiiie ftonr flilu lur un air de Haïail.
BA&Nl < »M>i.u) , oanpaailaur «t ka*
bilaflelonMlliita, aat aéiCAiiM, la U
janvier 1762. Aquatoneana, il eanneail
Vétudc du violoncelle, hhu 1* d)r?a(i*n 4*
apo graud-p^ , David AuncbaUi. Il rqtf
enwila pendant troi* mai* da* l*fani tt
Jotepb Cadsi, cbaiMM delaealbAdnkda
Cime, i vinf t-ais aa* U quitU aa villa nk
laie peur aller raapUear la mcohI «(Qle»
•tlla an grand tbéilnda Milan, oà H mU
boit an^aa ckaa le aamta imbaaaii, fi*"
teetauF Salaire da* artitte*. Aprta U Mrt
dn premier vialonealla , arrivéa an 1701 ,
■I jmja le «Wa ou grand tbé«tn. En I?»,
il *« mit laai la diredian da Mlnaja paar
l'ilude de la campotitiiM. Il £t plaaiaai*
qualuora en Italie, et vint oniuite k PaMi
«A il le fixa en 1^02. L'année tuivantafl
daoM ua onaoert «I Ibditn OIibH^i
îdbïCoogIc
BAft
•I JMi w «nwrU it iHHmtMu i» h
bMlpoiiltoti. De 1M4 1 1609, 11 a publU i
l4 Dmu iMmim d'ilN iutini svn variH*
tiom pour Tiolon et violoncelle j S" Six duot
^■tTM*B«tviol«nMllB)3<'SutriM|Kmr
lkil*it,altoat«WonRill«| ^^Troùieuvrci
da ^tiHon jiour deux violon*, alto ei >■<»•
IwiMiUjS* Douù urletlMiMlieiiitM; 6" 8i>
romaote» franfakcs. M. Birni • écrit la
naiiqua d'uft oçita qui Tut repréiénU au
diMtn tvjdMM , Mt 1BI I , Ml» le tiire de
Étltuird, ott le Fi^re pur Supercherie,
^i m riuaùt pai. Cet artiaU nt dfpiiil
ylnitear* annén violonceltûte à l'OpJra
lUlim.
BAItON (»iiB»-tBiferaiLB) .célèbre
liilhiitE, naquit k Brestau, la X7 Tevrier
1699, at n«ii en 1665, comme te dit Liih-
taathal. De* md enranee, il montra on
gndt panlenné pMir la mmique, parlicu-
litrarnCBI pour rinstrumeol laquel il dut
attaiiitCM Willanta réputation. Un Bohé-
mien, nammé Xohatt lui donna In pr^
mières Ic^ns lurcet inttmmenten 1710.
Il rnéqneotajt alori ]et cnura du ^mnaia
de 6>*.-ÉlJ!abeili,dons sa ville natale. Plu
tard il alla étudier le droit et la plitloio-
phie i l'uniTertité de ].H)iaick, pniti i
Halle, i Cœthen, Bvhailx, SoaMd et Ku-
doliladl. Eii 1720 , il w r«tidit i ]<-na , où
il a^journa deai ans. Ce Tut là qu'il com-
metiça t k faire connaître par son talent
nr te Indi. Au commencement de Tannéa
ITtl, îltemitiTojiBer.atlaiCaaiel, aft
îljnaademil le Landgrave, puiii Futde,
i Wnribourg, 1 Nuremberg et i Rali^
limne. Partout il noita l'étonnement et
radmiration. Ite retourà Nuremberg, il y
demeura pour J faire imprimer ton trnilé
du luth, en 1727. Le 12 mai deVannéa
anvante II reçut u nominalion de luthiste
da la cour de Saie-Gnlha, en remplue^
ment de Meusel , mort le 27 inar« 1727,
d'une chute de cheval. Baron ne jouît des
avautagei de m nouvelle position que pen-
dant cinq années, car le duc deSaie-Goiba
étant mort en 1732, dea réformes furent
npériet, et l'titiale douna m démiMÙm.
SA& m
Peu da temps j^rèi , Jt fut appelé è lla»^
nach, comme membre de la eheptile. lij
tetta jusqu'en 17S7, épeqtie oàttH rendit
i Berlin. Il n'alla pas dlrcetcment ihiu
cette ville , oar i) n'y arriva qu'à la fin da
l'année, ayant pris saraute par Merieboaif ,
Cathen et i]ue1quea autres petite* caun oA
ily HVaitdeichapcIlcsorgaiiitée*. Parftnt
enâni Berlin, Baron Tut préientéaa rai ,i]oi
l'engHgeBCommethéorliiate.ll n'avait point
da tliéorhe; on lui aocerda la ]«rm(ftîom
d'nllffr à Drcade pour en chercher on qui
lui Tut cédé par Veiaa , connu par (on ta»
lent *ur cet initrument et iiir le luth. Ce
▼oyage contribua t perfeclionncr le gnftl
de Bpron, car non «eulement H eut le plaU
air d'ïDtendre Weisa , mai* il trouva k
Dresde une réunion de InthiitesdintinguA
tels que Horer, qui était aler* au aerviee d*
l'électear de Kayence, Kropfgana et *«
aasnr, tous deni élève* de Wci*«, et Bel-
graliky, Cireaaaii'n de naisiance, qui d'k-
bord s'était distingué eomme pendoriue ,
et qui a'd lait eniuite livré A l'étude do luth,
sou* la diraoïien du même mallr«. Ga
^"T'Se fiit le dernier que fit Banm , de (••
tour à BerUa il ne a'oeoupa plus que da
mn aerviee 1 la conrel de ac* recheralie* Mt
diverse* partiatda «en art. Il meunitdBin
cette ville le 12 avrU 1760.
Ce lutbiite célihro a ierit nna grandt
quantité de muiiquepour«oninitnimeal|
ae* prineipaua ouvrages en ce genre (atttt
l'SeipartiimàliiUosolo. Troi* rccmik
de cea piècee *« trouvaient en manuaarlt
dict Breitkopf, k Leipeiek, dana l'annda
1761; f,' Sonate M dut liutii'i* Six OiM
ponriiUk, viototi et vioiamceUr, premier,
deuxième et trainièma recnals. Ce* cempo»
aiiions eiisteiont aussi en manaBerit daaa
le magasin de Breitiopf , m 1764.
C'est principalement eenune éerieaU
snr la musique ijue Baron est mainteMot
onnnu. Les ouvra^ qu'il a publiée sent I
1* Bistoriteh-tlieoretitek und prmklitcMa
Vitlenachung det ImtlntmeiU «/«r £•«*(•
teti, ete. ( Bediercbes histOTique* , tUori-
^oea et fiatiqaet inrle lotli, etc.) HaMafe>
îdbïCoOgIc
«4
BAS
lof. J«Mi Fnd. Rôdqer, 1727, in-S»
4e 218 f*gt».
O livre ert do det meillenn et it» plu
inUraueiu qu'on ait pablié lur llùjtaiie
«tia pritique des iaitriuneDS, La premiire
pertiee*t<liTi»éeeDBept chapitra où il eat
traité (chap. 1 et 2.) do nom et de l'ori-
fîae da luth, fcbap. 3) de la diCTéreece
de* inilruiaeiu qa'oa désigne en géndral
loculenom ieLulh, et de lenra qualité*;
(chap. i) de quelle manière le Inlh cet
parvenu en Italie; (chap. 5 ) eomment Je
intb a été porté en Allemagne par lee
franc* ; {clûp. 6) dei inaltre* célèbre*
qui, à différentes époqne*, se «ont diitin-
gaét par leur talent sor le luth ; ( chap, 7 )
de* célèbre* fabrican* de latiu, et en quai
ooa*iite la beauté des instromens de cette
espèce. La seconde partie de l'ooTrage de
Baron eipose, en six chapitre*, la manière
da jooer dn luth. 2<> Un supplément à ce
trarail a été publié par Taulenr dans le
deniième volume de* Estais hintoriquet et
critiques de Marpnrj (p. 65-83) , sou9 ce
titre : Beitnege lur Hislorich-Theore-
titchen und pmktitchen Unlersuchung
der haute (Estais de recherches hlstori-
quet-théorique* et pratiques sur te luth).
5* Bamn a complété son traïaîl sur cette
matièieen publient, dans le même vnlame
de* Essai* de Marpurg (pie.11'9-123) un
petittraitédn système dejenotationduloth
et dn tfaéorlw, intitulé : Abhaitdlung von
dem Notensyslem der Laute und der
Théorie, iojibriss einerAlikandlung von
dtr Mélodie ( Essai d'une dissertation sur
la mélodie), Berlin, 1756, 61 page* in-4° :
bon ouvrage sur une matière intéressante.
5* Zufaltige Gedanken ueber versckie-
deae Maltrien ( Pensée* sur divers objet*
relatifs è ta musique } , dans le deuxième
volumede*Ei*«isdeMarpnrg(p.l24-144).
Baron traite dan* ce morceau de* qualités
naturelles d'un maître de chapelle et de
•eadevoir*. 6» Une traduction allemande de
1Î Essai sur le beau de J.-M. André , *on*
ce litre : f^ertuck ueberdas Schane, etc.
Altenboorg, 1757 , in-S*. ?• Une Uaduc-
BAR
tioa du 27ùcourr MT rAamuMÛfda Gni>
set , intitulée : Fou dem UtaÙm Aàd
und dem Nuiaen der ifusik. Btriit,
1757.
BAaOTlirS (KiTiox) , chanteur iYi-
glise Saiat-Uartin de Cologne, au «h»-
niencenientdQl7>>*sièele,a pubUéiAun
coneenliuS voc., suivis d'une Kesseetd'n
Magnificat. Cologne , 1622.
BARRÉ (iicraïKa), musicien françaii,
s'établit à Borne ver* 1 550 , et *' y Rt remir-
qner comme compositeur. En 1555,il*«>
vritnue imprimerie de mnsiquedant cette
ville , et y publia // primo tibro Mie
Xuse,acinquevoci, madn'galididiveni
au/Qn'.Ce recueil cou Lient des conpositiaDS
d'Arkadett, de Vincent Buffo, de Jacquet
Berchemetd'Ântoine Ban^. 11 parait qa'u
personnage de huut rang, nommé Omjiio
yîg'di, lui avait fourni les moyens d'élevtr
son imprimerie , car il s'exprime *iiw
dan* son épltre dvdicatoire : Leprîmi^
deliecose meritamenU si spellano a qudlo
ch'è deU'origine e principio dî délie OM
cagione.... Da taie esempio çonferauUo,
vengo a consagrare le primiUe dtU»
mia stampa a voi AcceUaU adiBr
i/ae eon lieto votlo qaesli nuovifruli£
variatigtuti,perckklemiefortwie£aK>i
cran nulla, etc. Dans la même année 1555
un second recneil fut publié par l'iinprî*
merie d'Antoine Barré, sons ce titre; Priino
lUiro délie Muse, a 4 voei, madrigali ariou
di Antonio Barré, e allri divers! autori.
Les noms des auteurs sont Antoine Barré,
Alexandre RuITo , Vincent Buflo, Jce»-
Dominique de Nul* , Lerma, LnpacchiiMi
Vincent Ferro, Lamberto il CaldarïM,
Jules Fisco , Paul Animuccia et GhislsiB
Dankerts. Parmi des milliers d'ouvré* ds
musique imprimé* dans te 16-*»iècle,
l'abbéBaini n'a pat trouva un teulcahierqai
portitle nom de Barré, postériettrementi
1555 ; mais il y a à la Bibliothèque dn Roi
à Paris an recneilqnidémontrequeceinB-
ticien avait quitté Bome et s'était éubU
imprimeur de uiu*iqueA Milan. Cereeoeil
afoar\iiTt:L3>erprinmsMusanmw»
îdbïCoOgIc
BAR
quatuor vocibus seu sacrœ canthnes,
quat vidgd motella appeîlant. Milan,
A. Barré 1588, in^". Cette collection con-
tioit 29morceauxd«Pa1egtr)na, d'Orlande
Iiusni, de Clémeat Nonpapa, de Cyprim
Bore, delienna, de Haillart, d'Adrien
Willaert , de Paul Ânimoccia, d'Annibal
Zoilo, de IiUpi et d'Horace Vecchi. M. fiie-
Kvetter cite Ant. Barbe, dans son H^-
moire aur les musiciens néerlandais ,
d'après un recaeil de chanscns publié à
LooTBin , par Tilmann Sasato , eu 1544 :
cet artiste n'est antre qu'Antoine Barré.
BARRÉ (l^ohabi>) , contrapontiste dn
16"* siide, naquit â Limoges et se rendît
i Rome, où il entra en qualité de chan-
teur i la cbapeDe pontificale ,1e 13 juillet
1537. Il fnt on des chanteurs apostoliques
que le pape envoya au concile de Trente ,
en 1545, pour donner lenr avis sur cequi
eoncemaît le chant ecclésiastique et la
muiqne d'église. Ces chanteurs furent
Léonard Barré, Jean Le Cont, JeanHont,
Simon BartolinîdePérouae, Pierre Orden-
nex , Antoine Loyal et Iron Barry ; ils se
troDièrent à la première session du concile,
le 13 décembre 1545. Une maladie épidé-
miqae s'étant déclarée è Trente, plusienrs
chantenrsapostoliques retournèrent à Rome
précipitamment; mais Barré, Le Cont,
Ordcnnei, Bartolini et Loyal restèrent Â
lenr poste, et suivirent le concileà Bologne,
en 1547, quand ilfnt transporté dans cette
ville. Quelques motets de Barré qui ont été
pnbliës par Gardane de Venise , dans son
recueil de 1544, prouvent que ce masi-
cïen était fort instruit dans sou art. Pln-
sietira messes et des motets de sa composi-
tion se conservent en manuscrit dans la
lûbliothèque de U ehapelle pontificale. Le
contrapunt iste cité sous le nom de Léonard
Barre on Barra par M. Kiesevelter, dans
son Mémoire sur les mnsictens néerlandais,
est le même que Léonard Barré , dont le
nom a été défiguré.
BARRE (cBABLU-HiHRi DB Li), clave-
cinîttede la reine, épouse de Louis XIV,
occupait cette place en 1669. Ou a de ce
BAR
63
recaeil intitulé :Andens airs
d chanter i deux parties, arec les deniièmes
couplets en diminutions. Paris , Ballard,
1689 , iu-4< obi.
BARRE {mcHsi, DE la) , compositeur
et flûtiste célèbre de son temps , naquit à
Paris vers 1680 , et monrut dans la m£me
Tille en 1744. Il était fils d'an marchand
de Bois. En 1700 , il donna à t'Opéra Le
Triomphe des arts, et, en 1705, La Véni-
tienne. On a aussi detui, 1° Trois livres de
trios pour la flûte, imprimés à Paris, in-4*;
i" Treize suites de pièces à deux fldtes ,
idem, in-4o ablong; 5° Sonates pour U
flate avec basse, œuvre 4j 4° Recueil d'aira
à boire , à deux parties , 1 vol. in-4i> obi.
BÂRRËTT (ieah), maître des enfans de
cbieur de l'hApital dn Christ, A Londres ,
et organiste de l'église de S. Mary-at-
Hitt, vers 1710 , fut élève dn D. Blow.
Plusieurs de ses chansons ont été insérées
dans la collection intitulée : P&ls io purge
melanc/ioly. On connaît délai l'air agréa-
ble Janthe tke lovely, qui a été introduit
dans l'opéra du Mendiant.
BARRIÈRE { ), violoncelliste fran-
çais, u joui d'une brillante réputation à
Paris, vers 1740. Il avait déjà publié deux
livresde sonates pour le violoncelle lorsqu'il '
■partit pour l'Italie, en 1736, dans le dessein
d'j entendre Franciscello et de perfection-
ner son talent par les leçons de ce grand
maître. De retour à Paris , en 1739 , il fit
graver son troisième ceuvre de sonates où
l'on remarqua les progrès que son goAt
avait faits. Son quatrième ceuvre renferme
des solos pour le violoncelle; le cinquième
est composé de sonates pour le pardessus
de viole, et le sixième ,deconcertsponr le
clavecin.
B A RRIËR E(^TlEHHE-BEltN<S-iaS») ,
né à Valeuciennei an mois d'octobre 1749,
se rendit à Paris à l'âge de donu ans , où
il prit des leçons de violon dePagin , élève
deTurtini, et eut pour mnitre de composi-
tion , Philidor. Après s'être fait entendre
au concert Spirituel , il fut l'un des violi-
niâtes solo de ce concert et de celui dei
5
îdbïCoogIc
98 BAK
AmaUnTi. En 1 801 il joui tmo tynphoiu*
CftnwrtADtc avtc H. Laranti xm ooncerl
de la Mlle Olf mpiqua. Il a oompoM plo-
lieurs œurrea de quatuors, 4t ijmphimÎM,
im tries , de duoi , de concertoi , qui ont
4U gravit i Parit.
BABRINGTON (oàiHEs), né i, Londret
fDl727,fitM*étudfli i l'unlTcnitë d'Os-
£>rd et au colléga du Temple. Aprèi aToir
Ait un oonr* de droit , il deiint greffier I
BritUil. An mois de mai 1731 , il fut
iwminé niaricbal de la chambre hantt da
l'amiraulé , et euccetttvement seer^lairs
im aflaire) de rbûpîtal de Greenvich ,
jofe de« comté* de Merioneth , de Caraar-
ren, d'Auglesey, second juge de Chuter,
et enfin comtniïiaire des munitions à Gi-
braltar. Il est mort le 11 mars ISOO, Agé
de 73 ans, membre de pluiieari sociéti*
MTantes et préiident de celle des Ânli-
qoaiies (le Londres. Parmi les pièces <]a'il
% fait paraître dans les Transactions pliilo-
topbiqiies, on trouve {t. 60, p. 54} une
letlre sur Motart , sans ce titre : jfccount
qf a very remarkable young musician
(Notiee sur un jeune musicien très remar-
quable). Il a inséré aussi nn petit ouTrage
intitulé : Expériences sur le chant des
citeiutx, dans tes mUceilanées , publiés
àLondresenl7SI,in-4<>.
BABSANTI (FiÂHfois), oé à Lacques
Yen 1690 , étudia d'abord à l'université
de Padoue; mais il ne tarda point à aban-
donner ses ^tndes pour se livrer é celle de
la musique. £n 1714 il se rendit à Lon-
dres , et entra à l'Opéra comme flâtiste.
Pendant son s^oui en cette ville , il pn-
blÎH : 1' Six solot pour flûte aveo accom-
pagnement de basse, 1*' livre } 2° Sii solot
idem, 2° livre ; 5° Sii sonates pour deul
Tioloni et baisa tirées des lolos de Gemi-
niaai. Après plusieurs années de résîdenoa
A Londres , Sarsanti accepta une place
Incrative qui lai fut ofTerta en Ecosse. Il
profita de son séjour dam co pays pour ra*.
lambler aoa grande quantité de cbansone
populaires auqueUcB il fit des basses. Vers
1750 f il ntoartia à Londres, L« i
BAA
état de tel afEiiret l'obligea i talliàteroM
plaot à'allo dam l'orcbcstn de l'Opéiaet
dans oelni du Vauxball , qooi^'il fttdijt
fort Agé. Ver* le mémo tempe il pnldit
doatt concertât pour violan , et lia ais-
lieniut dans le style de Paleitrine ; mil
cet outrages ne lui offrirent que defsiU«
ressources , et , veri le fin de ■■ vil, il
tomba dans une misère proFande, On ignsN
en qaelle année îl monmt.
BARSOm (tBOMil-OlSMSD-fOt-
TVni ). né i Florence la 4 septembre t7Mi
fut appelé en 1809 par la reine d'Âtrorit,
infante d'Espagne, alors iCampi^ne, peur
remplir auprès d'elle et de tes eDfaniIll
tbnctionideprofesseurdepianoetde ehtst.
Cette princesse ayant été reléguée i loM
par Napoléon , H. Barsottl s'éUblitlNiM,
où il fut nommé organiste et maître di
chapelle de la cathédrale. En 1815 , ils*
rendilillarteille,etcinq ans après ilyfeDll
nne école de chant pour les femmes , et a>
enseignement de mnsiqoeaa collège reyil-
En 1831 il proposa au maire de la villedi
Maneille l'établtsiement d'une écele gi»
tnite de musique ; son projet fut godti,
l'école fut fondée , et îl en fut nommé H-
reeleur. H. Barsotti eit auteurdet ourrt^
saiveni qu'il a publiés : !• L'air du 7^-
rolient , varié pour le piano , ï'ee toc»»
pBgnement de violon et basse ; 2* Air va-
rié en fa , avec accompagnement de violoa
et baise ; 3° Di tanti palpitl, varié pour b
piano ; i' Let Poliet d'Eapagnt, air le
Corelli , varié ; 5° Six noctnruet 1 i^*
voix ; 6' Domine salvum fae rtgeai , «
trois voix et chceur, avec orclieslre ; 7'Mr
thode de nutsiifue k l'niagede l'école gn-
traite de Hartnlle. Plusieurs cempDsiiisBi
du même artiste , parmi lesquelles M( es*
mette k trois voix aies chceurs et orebM-
tre, sont encore inédites.
BARTA (josipn), eompoiitear,nén
Bohème, fut d'abord organiste tPragrtt,
et établit ensuite sa résidence è TienM ,
où il écrivit pour le théâtre. Seiopértite
plus connus sont loBa iit nieht S"' "
nttken (U est difficile de oonseiUer ici),
îdbïCoOgIc
BAR
opéralt«, 1780; 2« Il nureato di MaU
wumtOt, e[i.biifft,Ti«ine,1784i "b'Dtr
aMieha TagUw/uter (le Jonrnalitr) opé-
tttt», ibùl.,1795ii'Diedoiinemde Lé-
gion , opintt* to 1 actw. On i auiti <la
loi lit qnatuora paor t tioIoim , alla «t
làwi , op. 1 «t 6, qgatn conocrtotâsola-
TMÎn , d dutlli à du* tarant,
BARTALI (amtoirk) , maître de efaa-
P«llfl dfl l'«q]|Mt«ur , A Vienne, ter* 1680,
puaajt ponr l'an dn }iln* liabilM compo-
âtntt de ton teropa. Il a pnbliidcatrioi
panr di*ert inatranteni lont M titra i
nmsaurKs mtuiciK trium irutrurntnlo-
rwn , Dilllngae , 1671 , in-fol. et dm
■ymphealM i 3el 14 partiel mu m titre:
PrPtIllmim luavittiraa tonatarum tuavif
ttmMmmquianuncprimaedilione In Ger-
matti» prodierunl, cum tnbu* et quatuor
ùutnunmtis redaetee. 1672, ia-i" obi.
■an* nom de li«v.
BART£I (j^aoHB) , moine angtiitiii ,
»6 éi Areuo , fut général de ion ordre , i
Kome aa commencement du 17"* (ièole.
Ha fait imprimer 1m outrage* «uiiana i
!■ Kegpontor.fer, 5,6e/ Sabh. major.
Btbdom.iparib.voc., Venite , 1607}
i^Mlstead Otto voclconbaiso conlinao.
Rom«, 1608; S* Il primo librv de ricer-
mH a due voeif 4* U seconda libro degll
eencerti a due voci, accomodaliperiao-
nart eon ipialiivoglia stromentOf coït la
parie continua perl'organo. Borne, 1616.
BAnTEL(rHAHçoi«-cON«AD}, doctenr
en phitoMpbie et proremear de matliéma'
tiqoes transcendantes à l'école modèle, et
entuita, pendant le* annéat 1780 — 82, à
l'nnivenité d« Pragne. En 1784 it fnt
appelé t Olotiiti pour remplir Im mlmca
fonetioDi. Ll , il l'appliqua ipéeiatement
A la otécaniqDe, «t te» recherchei le con-
daïiîrent à la déeoaverte d'un barmooica
t clatier, d'une eipèca nouvelle , doat il
JoDatt avec beaucoup de d(ïtii'aleMe,degodt
et d'expreuion. Lorsqu'il crut n'avoirplut
âncon perfcctionnenient à fairt i cet in-
atrament, it le porta t Vienne , en 1798,
eto) ât pttent aa eablnct dM ariade eetta
BAR
tf
Tille. Peu de tempa après il écrivit la det<
oription de son barmonic* et la fit impri-
mer BOUS ce litre : Ueber deit Mechanù'
mus meinerTaften-Harmorûca ( Sur le
mécanisme de mon barmonioa 4 olavîtr ).
Braon, 1700, ia-8°. Poitériauremont 4 U
pnblicsttoa de cet écrit , Bartel a tU
nommé recteur de l'uni (eriité d'Olmiitt ,
et l'empereur , en témoignage de ta tatU-
factiou pour lu travanz de ce uvant ^ K
augmenté ton trailenient en 1804>
fiABTH ( cni^Tiu»>iAKD«t. ) , né i
Gtancha , dant le comt< de Schtanborf ^
an 1 755, fut l'un de plm grandi Tirlnoifa
de ion tempt tur le hanlboii. Il reçut daa
leçons du célèbre Jcan-Sébailien Bach , aa
gjmnaie de St. Thomat , à Leiptick. An
sortir de cette école, en 1753, î[ entra aa
service delà petita cour de RudoJiladt, qu'il
quitta, en 1762 ponrane place de muticiaa
deUchambreduducdeWeimar.Enl768,
il s'attacha au prince de Ueoklenbourg ,
et enfin, en 1772, il fut admit k ik
ehapelle dn Landgrave de Hetie-Caisal ,
avecnntraitement dt huit oenti riadallen
(environ de mille écut de France) { mai*
1 l'avènement du dernier Landgrave (aa
1786), lettbéfttn» franfaii et italiens
a^ant été congédiés, Barth pasta 4 la cha-
pelle do roi de Danemark aux même* oon*
ditioni. On lui doit pluiieurs ooncertoi dt
hautbois fort brillani pour le temp* où il
ont été écrits, Le* trois prcmien ont iVt
publié* à Copenhague , le qaatriàine 4
OiTenbaeb , cbct André, le cinquième (va*
vra 13) 4 Leipaiok, ohei Brailkopf «t
Haerlel. Au nombre de tti «utrct compo-
titions, on ramarqueil* Rondeaa suit**,
pour hantboii , avec orchettre , oeuvra 10(
/frù/. 2*divertittemantpourliautbots,dau
violoni, viole et batte, «uvre 8; Ib./ 3° Pot>
poorri poar hautboi* et piano, taavreO,
Offenbaeb, André; 4" Sonatai poar pians
*t bautboii, Hanovre, Erutohwita; 5* 8ii
écottaiiet pourpitno, Copanbagua, Lote;
6< Grande symphonie pour inttnimtnt
4 vent, OSénbach , André { 7° Ouvartura
poar «rcheatre, (SatrtlS, Ibid. Barth
5.
îdbïCoOgIc
68 BAR
Mt mort à CopenKagne le 8 jnîltet ]809,
avec le titre de nnuîcien peniionnaire de
la chambre dn roi.
B A RTH(f . -r ■) LirPI-CfllBLES-tHTOINE) ,
£U du précédent , né à Cassel , ea 1773,
•accéda i un père dans la place de Iiau-
binite de la chapelle rayale i Gipenhagne.
11 a'nt livré aoui à la compoiitioD, ett'eat
fait connaître par deux recneila, l'un de
duDMtu danoiae» , l'antre de chansoDi
allemande* , pnbliéi i Copenhtgae, etpar
u concerto poor flAte, pahliéàLeipiick,
•hei Breithopf et Hsertel. Parmi us onTra-
gn inédits, on compte plnûenn concertos
pour haolbois, d'antres ponr flâte, et nne
symphonie concertante poor deux cors.
Le rot de Danemark a nommé Barth dt-
rectenr de sa mosiqne d'harmonie.
BARTH ( ) , nevea et élère de
Charles Stamitt , né en 177i , jona i la
conr de Turin, à ï'tge de hnit ans , des
concertos de violon et fit naître l'admira-
tion dea amaEenTs , par la hardiesse et le
fini de lonjenimaisplus tardilne réaliia
pas tes espérances qu'il avait données. Après
avoir été nu prodige dam son enfance , il
ne fot ^'un artiite médiocredans la force
de l'âse. Il a pabliéi Rotterdam, en 1795,
des pots-pourris pour deux violons, n" 1 ,
2 et 3; un pot-pourri pour violon seul, et
on pot-ponrri pour piano et violon. On
croît qu'il est mort vers 179S.
BARTHEL (jEAH-cBiifTicH) , or^raniste
de la conr à Altenbonrg, naquit A Plauen
le 19 avril 1776. Une réunion de circon-
stances heureuses favorisa le développement
de ses dispositions ponr la mnsique. Son
père , qni aimait beaucoup cet art , lai fit
prendre à l'âge do cin(f ans des leçons de
piano du célèbre organiste Rœiler. Denx
années après il lai donna nn maître de vio-
lon. Lesprogrès de l'enfant forent si rapi-
des qn'il excita l'admiration de If oiart , à
Tige de douie ans , dam nn concerto de
piano qu'il exécuta cbei lechantenrDoles,
à LeipMck.Feo de temps après, il entra à
l'école de Saint-Thomas de cette ville , et
MOI la directiondeHilleret de l'organiste
BAR
Goerner il acquit nn talent remarqoalils
sar le violon et sar l'orgne. 11 n'était Igè
qnedequatoree ans lorsqu'on loi offrit dm
place d'oi^aaiste j à seiie , il fnt nomiBé
directeor des concerts de la conr de Sdue-
neboQi^, larla recommandation deHiller,
Quelque temps après , Bartbel retournai
Leipsick pour continuer ses étodes ; mais
dcDX aos s'étaient à peine êcaaléiqaaodil
fut nommé directeur de musique i Greit.
Ce fut dans cette ville qu'il commença i
donner des preuves de son talent par set com-
position s pour l'église et pour lescoDcectl.
Il se fit aussi admirer par son eiécatiim
gavante sur Torguc. Après avoir pass^plo-
BÎeurs années i Greii, il entreprit, d'après
les conseils de son ami Brand , on vojsgc
musical en Allemagne. Dans les grauda
villes où il se fit entendre il donna une li
haute idée de son talent , qu'on lui offrit
lapIaced'organistcdelacouràAllenbonrg,
devenue vacante par la mort dn cél^
Krebs . élève de Jean-Sébastien Baeh. Il
prit possession de cette place en 1S06 , (t
ne l'a point quittée depuis lors. Barthell
btancoap écrit pour l'ég-lise : on cite psr-
ticnlièrement une suite de cent qostre
psaumes à quatre voix, une cantatepoar le
jour dePâques,et nne grande qaantitéde
piècesd'orgue ; mais aucune de ces produc-
tions n'a va le jour. On n'a publié de M
composition qu'un recueil de dii-hailil*a-
ses pour le piano , sons le titre de Flore
musicale ( Musîkaliecbe Flora ) , et doue
valses poor leméme instrument, Làpsick,
Eollmann.
BARTHÉLEHON (r. hipfolttk), eon-
positeur et violiniate , né à Bordeaux en
1731, se rendit à Paris fort jeune et coni-
poaa ponr le théâtre italien nn petit
opéra intitulé : te Fleuve Scanumdn.
£n 1766 il alla à Londres où il fit repré-
senter son opéra de Pélopidas, qni eut na
si grand succès , que Garrîck alla trouver
l'auteur sur-le-chsrap , et loi proposi ds
travailler ponr son théâtre i mais craignant
qu'il ne pilt composer sur des paroles an-
glaises , il prit uneplnme et se mit iécrirt
îdbïCoOgIc
BAR
de* vert pour an air , afin que Bartbele-
moa l'y eierçdt. C«lai-ci regardait par-
desMii l'épaDle de Garrick , et JcrÎTalt en
même temps ta musique de l'air. Le grand
acteur s'élaut levé, remit le papier à Bar-
thélemon, en loi disant \Tenez,monsUur,
•voilà mes paroles ; à quoi le musicien ré-
pondit : Tenez, monsieur, voilà ma Tna-
jifue.Une telle facilité causa l'admiration
de Cairick , qui proposa à Barthélemoa
de composer la musique de la farce inlitn-
lée : A peep behind the curlain , et qni
promit de faire ta fortane ; mais, loin de
tenir Ea parole, il refusa même de lai payer
la somme d«nt ils étaient convenus , quoi-
que la pièce edt en 103 représentations.
En 1770, Bartfaélemon devint chef d'or-
cbestre du Wauihall. Pendant les quatre
années siiivantes,il fit représenter le Juge-
ment de Paris; la Ceinture enchantée ,
M (en 1771) the lHaidofthe Oaks (La
fille des Chênes); mais, dégoâté par les
tracasseries que lui faisaient éprouver les
dircctenrs de spectacles , il prit le parti de
Tojagar en Allemagne et en Italie , où son
talent comme vioUniste lui procura des
succès. La reine de Naples , à qui son jeu
avait plu , lui donna nue lettre pour ta
MEDr, Harie-Aiiloioettc; il eut l'honneur
delà remettre lui-mêmeà Versailles; mais
il ne resta pas loog-temps en France. Un
engagement avantageai lui fut oDért pour
Dublin , «t il s'y rendit en 1784 avec sa
femme, cantatrice fort habile qu'il avait
époosée en Italie. 11 est mort à Londres
en ISOS. Outre ses opéras , il a publié :
i' Concerti a vialino principale. hùadrea^
2° Six duos pour deux violons , œuvre
huiliènie,llrid.i^''Six quatuors pour deux
■viulons , alto et basse; i" Petites leçons
pour lepiano. , Iliid. ; 5° Préludes pour
l'orgue , o^. 11 , Ibid.; 6^ Trois leçons
pour le piano, dans le style des plus
grands maîtres, Ibid.; 7" Une le-
çon dans le style de Sierkel, Ibld. ,
iSÙO; S" Duos pour deux violons,, Ibid.,
1800.
BARTBÉLËUY (jeak-jacques) ^ abbé,
BAR 69
grand trJwmer de Si-Hartîn-de-Toors, lé-
crétaire généraldes Suisse* et Grisons, etc.
naquit i Cassis, près Aubagne, Ie2û jan-
TJer 1716. Apre* avoir fait de brillante*
études, dani lesquelles il apprit presque
enmémetemps, le latin, le grec, l'bébren,
le syriaque, le chaMéen, l'arabe, le* ma-
thématiques, l'astronomie, etc. , il se ren-
diti Paris en 1744, où il *e livra i, l'étude
de la numismatiqae sons les conseils de
Gros de Bote, alors garde du cabinet
des médailles. En 1747, Barthélémy fat
nommé à l'Académie des inscriptions,
en rem^ilacement de Burette, mort dans
la méroe année. Nommé successivement
memlire de la société royale de Londres et
de celle des Antiquaires de la même ville ,
il parvint en 1753 i la place de garde du
cabinet des antiques , vacante par la mort
de Bote. Ayant fait un voyage en Italie
pour des recherches relatives à sa place , il
fit iRomelaconnaissanceduduc de Choi-
seul, alors ambassadeur de France, qui
conçut pour loi l'amitié la plus vive, et
qui , parvenu au ministère , s'occupa con-
stamment du soin de sa fortane. L'Acadé-
mie française le reçat dans son sein en
1789 i mais la fortnne qui, jusqu'alors,
lui avait été favorable, l'accabla bientdt de
revers. Privé de vingt-cinq mille livre» de
rentes par la révolution , il fut réduit aa
plus étroit nécessaire, et mourut acca-
blé d'infirmités le 30 avril 1795 , Agé de
79 ans. 11 a publié : Entretiens sur l'état
de la musique grecque -vers le milieu du
quatrième siècle de l'ère vulgaire, Paris
1777, in-e<>. Cet opuscule , écrit avec élé-
gance, et contenant des notions asseï eiao-
tes sur la musique grecque A l'époque que
l'auteur a choisie , «t extrait de son grand
ouvrage intitolé : Voyage du Jeune jina-
charsis en Grèce, et y a été refondu dans
toutes \fi éditions qu'on a faite* de ce livre.
Sur lafoi d'une mauvaisecompilationinli-
talér Bibliographie musicale de la Fran-
ce, Lichtenthala attribué iBartbélemy DU
livre qui a pour titre La Cantatrice gram-
,e{c..- jamais le tavant acadérai'
îdbï Ci oog le
70
BAR
eïsn n'a longi à uns prodiu^oa ié oatto
BARTHEZ (riob-ioMm) , ojléltrt phy
dalo^tto.profeHenrhonBraireddaficnlU
dtniéde<iln«da HoMpelliiT, midccin oon-
■alUnt deN*polfan Boniparta, membra i»
la l^gian-d'honnturttauociédel'lnititul,
Mipiitt Montpellier la 11 dtc«nLrel734.
n fit MB étude* il Narbcmnc, oà ràidalt
WD pire, ingfntear du Ltoga^doo, poi* i
TonlauM , et fut reçu tii 1 753 , docteor en
ttiderine i !■ faeulU de Montpellier. Il
menrat , 1 Paria , d'une fièTre maligne Is
15 octobre 1S06. On ne parlera point ici
d» tèt traTanx tur la mëdecine, qui n'ont
«utnn rapport aree l'objet de ce dJclion-
naira, mai* d'nn onvrajre poalbanie publié
f»t le* aoina de H. Barthei de Marmorit-
ra, Mn frire, intitulé : Traild duBeau,
KrJi , 1807, in-8*. On y troave un cha*
^tr« tria coriens tntitoK : Nouv^leê ra-
ehtrcket turla déeltunalion th édtrale tUt
tmcitnt ûrectel Somairu.Yoy.leHàgu.
Snc jolopéd ique,aixitmeannde,t.V,p. S09<
B&aXUOLDY (aALOHOHl.On troare
MM es nom dana la Gaaatte niuicale de
Berlin (an. 1805. n" 5) on artiole inti-
tvlé 1 V*lérJtn yolktgestwgderSicilio'
Ite* fSnr le obant populaire dea Sioilieni.)
BABTHOLIN (oAiriaD). filide Thomaa
Bartbolin , médeoin du roi de Danemark,
■aqnitiCapenbegiMcn 165i. Il futauiai
4ootaar en médeoini et profcueur d'ana-
tomie. On a de lui beaucoup d'ourragea au
■OMbn deiqneli le trouTe un traiU D« Ti-
hUt VtUnun, et «anim utu, libri Int.
Bmnt,l677,iD-8'fig.CeliTre,querBatenr
MmpMal l'âge de 32 ana,*tt rempli d'éru-
Aitien , mai* entièrement dépearro de
oritiqoa, et à peu près inntile pour l'hii'
•nrede l'art. Uyena une aeoonde édition,
Amalerdam , WeUlein , 1679, în-lS;
Gnavioi l'a anili inaéré dana le tome ô de
wa Thetaur- antiq. ronu»»., p. 1157.
BARTHOLIN {iiAn-rain^ic) , praiea-
■ Os p«l csiihJIii Ji lUnnail Ju Liirmirt, i,
M. Bnari. snor I» dinn« ^diiioiu d~ in» ncigiii.l. »
H>,dikMi<i)->Miaga, ff 1*«
BAR
aaorda mathimatiqaea et aiMiiaarlueM-
eialoire , i Copenbagae , naquit dani wUe
lillele 27 novembre 1665. Aprèt ttair
fini aea étudea , il voyagea en Bollanda,
m Angleterre, en France et en Italie. De
Ktour dana ta patrie , il prit potsattiandn
place* dont il eit parlé ci-deaiiu, et It
livra 1 dt* traTaux littéraire*. Il rnoorot
1* 30 mai 1708. Parmi le* onrragei da m
wtmpotilioD qui ont été impriméi aprttn
mort, OD remarque i DUserlatiodtSmJ»
permusicam curalo. Copenhague, 174S.
fiiRTBOLINl(oaioMno), on pluUt
BarlAlini , oompoiitaur né à Sienne, vn
la fin du aeiiièmeaiiclc, eat indiqua, pv
le catalogue de Pa*torir{llunich, 1653),
oomma auteur de* ouvrage* luivini '•
l" Meste concertate a 5-9 vocii >M»-
iellia 1,2,3-8 voci, conbattocontinuo;
3' Camonetlc nd arie alla roituaia, '
3 iMxl, tout imprimé* à Vanité. On troun
quelque* motel* de Burtitolini dan* leital-
kction* publiùei i Anver* chet PhaltM.
BARTHOLOMAEDS DE GUin'-
VILLE, demandait do la famille daiaMi-
tea de SuOèlk, et fut moine fnncitçaia.ll
dcrîrit, *era 1366,un traité DeprvprMâ^
bus rtrum, qui fut traduit en fraofalipv
nn moine nommé Jean Corbichen , itM
ranQéel372,ctenangIai*parJeanTreTiii,
licairede la paroiue de Berkeley, en]39l.
Hawkina >'e*t trompé loraqu'il a dît (Bit-
toiystflhe tcienee tutdpractiee ofi'i'^
<T. Il, p. lX3)qu'il paraît que l'original*
été publié k Harlem , en 1485. Le lim
imprimé dan* cette rUIe, en 1485,^
iaoque* Bellan-l, e*t une tradnetiea b*)-
landaiw. Le plua ancienne édition eOBBSe
du texte latin de Bartbolomé, avec WK
date certaine, eat celle qoi a été imprinrft
en 1480 (infol. gothique) , par Nloali*
Pialori* de Benaheym (ou plutôt Benthcta>
Tille du duché de Heaae-Darnuladt) '
Maroâeinhardt, de Strubouif, *aRiiiM
de rille '. Dans ca livre de Ci propiiéU
p.«3MH.
nppUwnl
îdbïCoogIc
BAA
du chotu, Bartholomé trait* d'otie ma-
aiir* anet Jtendua de la trompette, de la
fldu, do chatamMii , de la (ariiLnque, da
la fjmpbonie , de l'harmonie, daa timba-
ki , de la eythare, do pialtérioo, de U
lyn, dMCjnibalea.duiittreatdMrlMhM.
Hawkins a coosnlté cet OUTra^re pnar wn
hùtoire de la mnif^UC , et a citi de longs
pauaget de l'ancienne traduction anglalM
<t. II. r.279t288).
BARTH0L0I1AED9 (i «««■<:« arfniN),
littérateur qni TÎTait ren la fin du 17»
ritelt, a publia nne diuertation qoi a poor
titre : Sunhis tte sono judlcaitê. Jeaa ,
1^0,in-i*. D'apri*, une note qo* je trente
dana le« papier» de Perse , il parait qu'il
('agit dan* cet onfrage d'une expérience
mtoof elée de noi joun pour rendre tensi-
UMaoi sourdale* vibrations dctioni par le
Boyen d'un conducteur métallique appayé
mr la poitrine.
BARTHOLOHEI ( ahoe-michbl ). On a
toni ee nom : Table pour apprendrefaci-
lamâtil i toucher da Thiorbe, Paria ,
Ballard,16a9.iti-4«obl.
BARTLETT(iEiii), musicien qui Tirait
an commencement du 17*" siècle , a pn-
blîé un recueil de sa composition intitolé:
-rf book ofairet wUh a tripUcitie ofmw
jfc*e , wkertoflhejirt part is for ihe
bile or orpharhn, and Ihe viol da gamba
tatd 4 parts lo sing. The second is for
Irebles lo sing lo ihe Iule and viole. The
tkird part isjbr ike Iule and voyce, and
Oit viole da gamba ( Litre d'airs avec
vti triple arranf^ement de musique, saroir:
la premitra partie pour le luth ou orpha-
rion , la ba«se de viole et quatre parties da
«bant^la M-c«nde, poor des toIi de dessus,
le luth et latiole; la troisième, pour le
luth, le* Toiietlabassedetiole), Londres,
1606,in-fol.
BABTLBHAN(ie*r), chanteur cétihre
en Angleterre , était doué d'une très belle
Toii de basse. Il fut élève do D. Cooke , et
enfant de chffiuril'abbaycde Westminster.
Ce fut aux anciens concerts d'Hannorer'
Sqnan qn'il fit h répatatîon. Postérienre-
incDt n darint co-propriétaire *l l'un dét
directeur* de cet établiatement. II eit tnort
«nieso.
BâRTOLI (laiir-BJkfmTt), Mmpati'
tenr italien i>u 16°» aièele. Le «atalo^
da la bibliothèque musicale du roi dePai>-
tagal iadiqne sous oa nom t Madrigoll a
einqae voci, lit. 1 ) mais Bans date ai nott
BARTOLI (DjtnrKL ), catant jésuite,
né 4 Ferrare «i 1608 , mort à Rome lé
13 janvier 1685 , a publié on livre trèl «l-
lieui intitulé i Del suano de' iremwi «r-
monki « delV udito. Tratttiti If. Borna
1679, in-4<. La seconde édition est de
BolofDe.lSSO, in.4<> , et la troisième de
Rome, 1681, in-i* >. 11 y examine les eflùti
du son dans l'air et dans l'eau. Le chapi-
tre 7 du second traité, qui liaite des salles
parlantes, est fort intéressant; U y décrit
les salle* de Usnloue et de Caprarola , qui
excitent rëtoonement de toutes les par*
tonnes qui visitent ces lieux. La disserta-
tion de Bartholi , dent ou trouve un lon^
détaildans la Lillératnre musicale de For-
kel et dans In Bibliographie de la musique
de Lichtenthal , est insérée dans le troi-
sième volume des lEuvrea de cet autenr.
BARTOLINI (BàKTaoi.oinE), l'un dea
plot grands chanteurs du commencement
du 1S° siècle, naquit i Faenu, vers 1Q85.
11 fut élève de Pitlocchi et do Bemacchi.
L'époque la plus brillante de ta vie fut de-
poit 1720 jutqu'à 1730. Il était alon
au service de l'électeur de Bavière.
BARTOLINI (tihcmt), habile sopra-
niste, brilla au théAtre de Catselen 1792.
BARTOLOCCI (loit*), religieux de
l'ordre de S.-Bemard , et professeur de
langnchébratqneaueollégedela Sapieilca
A Rome, naquit en 1613, i Célano dam
l'Abruue. Après avoir été attaché A la bi-
bliothèque du Vatican, eu qualité d'orien-
taliste, il devint abbé de Nra ordre et mou-
rut d^apopleiie, le 1" novembre 1687.
îdbïCoOgIc
7»
BAR
Dans »a Biblioihètfoe Rabbînique, Rome,
1675, iTol. in-folio , on troars : 1" De
Psalmonan Ubro, PsalmU et musicis
iaslrumentis , part, ii , p. 184; 2" De
Sebrœonim musica , brevis dUseriat, ,
part. IV, p. 427. Cet deux diisertattona
ont Été inséras dam le Thesaur. anlitjui-
tat. tacrarum dUgotûii, t. 52, p. 457.
On y tronre atusi daiu le in£me Tolome ,
p. 679, Excerpta ex bibliotheea rabbi-
nkaJulii Bartholoccii de voce Sela. Il y
a peu d'utilité i retirer de tout cela.
BÂRTOLOMEI (intoime), dit Jfaunce,
premier violoa et directeur de l'orchestre
delà Tillaet du théâtre do Parme, naquit
m cette ville en 1760. Il commença ses
étude» trè> jeane , à Tarin, dans l'école de
Pugnani, et le» termina à Parme, lous la
direction de Morigi. Lesltaliens lui accor-
dent beaucoup de talent. On connaît de lui
des tolos pour son instrument, qui sont
restés eu manuscrits. Il viiait encore eu
1815.
BARTOLUS (âhaham), magister à
Altenbonrg, né A Benten en Uisnie, est
■nteard'un ourrage intitulé : Musica ma-
thematica dass Ut i dus Jiaidamenl der
Aller leibsteinKunstdei Musica (La mu-
ii^e matbémaUqne qui est le fondement
dutODl-aimable art de la musique). Âlten-
bourg, 1608,in-4<>, obi. del74 p. Le li-
tre indiqué par Forkel et par Lichtenlbal :
BaschreU/ung der Instruments Magadis,
oder Monockords (Description du Uaga-
dis ou Honocborde) n'est que celui d'un
second frontispice ajouté A rouvrBg[e avec
la date de 1614.
BARTSCS (FaANçotS'XATiER), clare-
ciniste A l'orchestre du théâtre national, à
Vienne , vers 1797 , a mis en musique les
opéras dont voici les titres : l" Victor luid
Beloise (Victor et Héloïse}^ l'DasBexea-
gerickt (Le jugement du sorcier).
BARUCU (m.), pianiste établi â Vienne,
s'est fait connaître par les productions dont
iGrtibilimm, <iii1l«i»d, >i,i.l£> gro»! voit.
BAA
les titres suivent : !■ Variations et polo-
naise (en r^} sur un thème original.
Vienne , Diabelli ; 2° Valses brillanles
pourle piano , œuTre 2* , Vienne , Cappi{
3' Introduction et variations sur la po-
lonaise Javorite d'Oginskif œuvre 3°,
Vienne , Mechetti.
BARUZZI (u .) , professeur de musique
A Milan , a publié quelques compositions
ponr divers ingtrnmeni, parmi lesquelles
on remarque : 1» Variations pour la Bdte
sur Dehlcarif venile, ajcc deux violons,
alto et baise , Milan , Riccaidi ; 2° Diver-
timentoper S piano-forte ad usa di grand
■vali. Ibid.; 3° fantasia con variasioni
sopra la cavatina del Crociato. Ibid.
BARVpHONDS (HEMai), dont le nom
allemand était Grobslimm ' , naquit à
''Wernigerod , vers 1584 , et fut musicien
de villeA Quedlimhourg : on n'a point d'an-
(res renseignemens anr ce savant, de qui
l'on a plusieurs ouvrages relatifs A la mu-
sique. Ces ouvrages sont : l» PUjadtt
musica quœ in cerias lectiones distri-
butai prœcipuas queestiones musicas dis-
culiunt, et omnia, quœ ad Iheoriam per-
tinent, etc. llalberstadt, 1615 . în-8< de
96 pages. La deuiième édition de ce livre
a paru A Leipsick, eu 1630, avec des
augmentations. Lipetàas{Biblioth. philos.
p. 975) indique une édition qui aurait été
publiée A Copenhague , en 1615 ; je pense
que cette édition est supposée. Les pléiades
de mnsiqne de Baryphonus sont sept divi-
sions, dont chacune renferme sept questions
sur sept objets tels que sept dissonances,
sept consonnances , etc. On comprend que
ces nombres sont arbitraires et que l'auteur
les a établis pour justifier le titrequ'il avait
choisi. On peut voir dans le Lexique de
Walther , dans la Littérature musicale de
Forkel, et dans la Bibliographie de la mu-
sique, par Licbtenthal, le sommaire de
tout l'ouvrage ; 2" Itagoge musica, Mag-
debourg, 1609, Forkel, oipié par Lîch-
îdbïCoOglc
BAK
tenthat, présume qne c« lirre cité par
Lipenioi est le même qae celui qui est
îndiqaépurDraDdiiis, danssaBililiothèqne
classique (p. 1609) sous ce titre : Ârs ca-
Hendi, aphorismis saccinctis descripta et
notis philosopkicU ,mathemalicii , phjr-
ticis et hisloricîs illustrata, Leipstek,
1630, in-j" : eu sorte qne celni-ci n'en se-
rait qae la deniiime édition. Baryphoaiu
arait composé beancoup d'autres onrragcs
dont la pobtication aurait pa être utile i
canse do cboii de leor sujet , mais qui
mathearensement paraissent avoir été per-
dos. PrKtorius en a donné le catalogue tel
qu'il est ici, dans son Sjrniagma musicum
(t. 3, p. 227). l" Exercitationes karmo-
nicœ, ijuibus omnia tam ad theoriam
quam adpraxin musicam necessaria per
aphorismos , Iheorcmata et problemala
aervask et dUaetdé expediuntur ; 2' Dia-
tribe de musicaArlusia, ex tabulUJoan.
Mariœ Artutii collecta, latine reddila,
eiemplis illuslrata et publici juris, in
usum et gra tiam Germanieorum italîcam
lingttam non callentiumjacta. Cette tra-
duction latinedu traité do contre-point en
tableani de Jean Ârtusi cet le moina re-
gret tablcdetonslestraTanideBa ryphon u g ,
parce qne noosaionsrorJjjinal. 3* Diiser-
iatio de modis nuisicis , è velerum et re-
centiorum tam Gnecorum quant Latino-
rum et Italorum monumenlis excerpla,
et in lucem édita in gralîamphilologorum
etmuaices anuinfi'am. Cetouvruge aurait
pu être d'un grand intérêt s'il «ùt été
exécDté suivant le plan indiqué an titre.
4» Isagoge musico-theorica , exjitnda-
mento mal/iemaiico coram ralione et
sensu Judicium proportione et mono-
ckordo exercenlibuî prodiicta ingratiam
Pétri Conradi ffiiiaCmi. Peut-être cet
ouvrage eit-il celui qui a été publié a
Hagd^Murg en 1609. 5' Logistica ma-
sica, ùt qua usus pioportionum in
addendis , subtrakendis , copulandis ,
eompamndis, isquiparandis intervallis
synoptice ob ocutos ponitar. 6° Iiagogc
muticaEnctidis, cura notis. Prstorius ne
BAR
78
dit pas si cette traduction latine du traité
de musique attribué à fiaclide était la
TersioQ pobliée A Venise , en 1497, par
George Valla , on si c'était celle du jésuite
Posserin, on enfin si Barypbonns en araît
fait une nouvelle. 7° Arithmologia kai^
manica, in qua s>xiVh; tam numervrum
harmonicorumprimorum etradicalium,
quant inter se composilorum etsecunda-
riorum et tetriariorum tabetlares in cort-
stituendis intervallis simplicibas, compo-
sitis,prohibitis,diminutisetsaperfluiiob
oculos ponuntur. ë* Consonantiarampro-
gressionei, quce adquosvis animi affectas
exprimendas accomodatœ , etc. 9" Pro-
gymnasma melopoêlicum in riaJiitn et
r/maitf-.iini tribatum. 10° Calalogus mu-
sicorum tant priscorum que
11° Historia veter
musicorum è sacris lîtteris , grtecis et
latinis monumentis , atque philosopka-
rum f philologorum, musicorum ethislo-
ricorum scriptis collecta, et publici Juris
fada . 1 2° Exercilaliones IF de miuica
vocali; de musictt instnanentali ; de
musica invenloribus ; de musica usa.
13" Monochordi in diatonico, chroma-
tico et enkarmonico génère descriptio.
14° Spicilegium musicum , in quo quœs-
tiones musicorum pnecipuee per theore-
mata et problemata succincte et nervosè
discutiuntur.
BÂSANIEA (HAaTin), mathématicien
Et musicien , qui vivait i Paris vers la fin
du 16^' siècle , a fait imprimer on livre
intitalé ; Plusieurs beaux secrets tou-
chant la théorie et pratique de la mu-
sique. Paris , 1584. Cet ouvrage est de la
plus grande rareté.
BASCH (sigishond), professeur de phi-
losophie , né à Jnlinsboui^ , dans la Silé-
sie , le 3 septembre 1700, mourut le 2
avril 1771. Il fut successivement co-in-
specteoriCbristianstadt, en 1730, orcbi-
diacre , membre du consistoire , premier
prédicateor de la cour et snrintendant
général à ilÊldbourgbaQsen , en 1732,
pou occapa Ici mêmes places à Weiaiar ,
îdbïCoOgIc
•n 175S , et j joignit lei fooctioiu d'in*
ipecteur da ([^mniiM. Od a de lui un li-
vre de choral* et la préface da litre înti'
tnU ; Aon Der Spi-acke des Senens im
Siagen ( Le langage du cœur dans le
chant),- imprimé en 1754.
BASEGGIO (Loasnzo), uéi Veniae, a
compote la miuiiiatieMquii'Oci del caso,
Veniie 1712 j et Laomedonte, Venise,
1715.
BASSENGE (égide), roaitre de chapelle
i» l'archiduc Halhiai et dn roi de Polo-
gDB, naquit à Liëge, dan* la premiÈre
moitié du 16°" siècle. On connaît toai
■en oom : Motectorum quuujue, tex et
veto vocum liber. Fïeruue AutU'im
MMCudebaf Leonh. Formica, 1591.
BASILI (d.-fmhcmco), né à Përonse ,
Mrs le milieu du 17"< siècle, fut msilre
il ebapelle da l'église neuTO de celte ville.
En 1698, il écrivit pour l'académie de*
Vnitsoni aadruae qui fut exécuté loui le
litre de Sanla Cecilia Fergine , eL peu de
lempiaprèsanors toi re intitulé ;/^i]rf in.
B&SILI (D.-ÀKDRS), compositeur de
l'école romaine , fut roattrc de chapelle de
l'église de Lorctte, vert le milieu da
18"* liicle. 11 a beaucoup écrit pour l'é-
glise. Je possède huit meaiei k qnalre voit
de ce maitre, en manuscrit, et deni thuil
voit. Dans la bibliothèque musicale de
l'abbé Sanlini, i Borne, en IrcuTC cinq
nlTertoires A trois , quatre et cinq Toii , de
Batili , deni Chriaba faeUis tit, k qua-
tre, un MUerere i huit, et nn autre 1
dix. Le JUiienre i huit a été publié i
Leipsick , ches Breitkopf et Haertel, sous
ce titre : Miserere a oilo -voci concer-
taCi cou repiena ed un vertello a tedici
voeï reali, senza aeeon^tagnameiUo,
Basiti eit mort en 1775.
BASILI (ratnçois). on Bisili , filt du
précédent , est né A LoTette,en 1766.
Ayant perdu son pire h Tt^ de nenf an* ,
il fut condait 4 îlome, et *• livra à des
étades de musique qu'il termina sons la
direction de Jannaconi, savant composi-
teur de l'école roDutine, Jmat encore, il
BAS
obtint une place de maître de chapelle i
foligno , ce fut alors qu'il commeofa k
écrire pour le tbéilre. Son premier oa-
vrageen ce genre fui le cantate i'Ariaa»
a Teseo. 11 fut suivi de /a Locandieraf
farce qu'on représenta avec succèsi Borne ;
puis Basili écrivit poor Florence les opé-
ra* d'Achille et de II ritomo d'Olyua.
A Veniie, il lit représenter A/iligona f
qui fut bien accueillie. Quelque tempt
après, il quitta Foligno pour la place da
maitre de chapelle de Macerata. C'ert
vers ce temps qu'il écrivit pour Vmist
l'opéra boulTe intitulé AddaUarti, dont
le succès fut brillant, et l'Union» mal
pentata , farce qui fut moint heureuse.
En 1788,il donna A Milan La beUa inco-
gnilai il parait qne cette compeeition plat
'■ni babitani de Hilan, car Batili fulck-
suile engagé pour écrire dans cette villa
Lo StravaganU, qui réntsit médiocro-
ment, et // DUsipaîore, qui n'eut pas nw
chance beancoop plus beorciue. Quelqw
temps après , le compositeur te maria ares
nne femme riche dont il eot un fils et
cinq lillet. Sa noavelle fortune lui fit
qnitter la profetsion de la musiqoe , et cet
art ne fut pliu ponr loi qu'un délatt^
ment. Des chsgrins domestiques l'ayant
ensuite obligé de te séparer da *■ femme,
il dut rentrer dans sa première carrièn,
et la place de maitre de chipella da la
Sanla Cata , de Lorelte, qu'avait oeenpét
■on père , étant devenue vacanta, il l'ac-
cepta. Son retour A la musique fut tignaU
par deni opérai l'Ira d' Achille , et l'Or-
fana egixiane , qui furent applaudît avec
chaleur i Venite. Itaura e BiedarA»,
qui fut joué i Borne peu de temps aprèl ,
n'obtint qne trois représentât ion* ; ver* la
même temps, il écrivit aussi son oratorio
Il Sansone. Appelé i Hilan dans l'année
1818 , il 7 fit représenter, le Î7 Janvier ,
an opéra dont le poème était de Romani ,
et qni avait ponr titre ; di lUtnetir le
XI août snivaot il donna aussi an théitr*
de la Scala, Il Califo e U ScHiava,
foim dn méma antear. Outre eei evmp».
îdbïCoOgIc
BAS
stîmi dramatiquei , Baiili a aasn écrit
plaide tingt RieHU,de(mDteUet d'autrei
Mirraget da tBO*itjaa à,''if;]M , parmi lu-
queltm remarque mm dimm de Seqaiem,
■*M orcheatre, qui a été aicaUe daoi
l'iglit» dM DoDia-Apdtrea , n Rama , pour
lMob«èijiicsâeJaDDacani,le 23 mari 1816,
En 1827 , H. Baiili a été nommé centeur
da Mnaarratoire impérial d« maiiqDe de
]lilan> On ■ grnri quelqaet-unes da «et
eompotitiona parmi leaqacllea on remar-
que : 1* Une fugue pour le piano, Uilaa,
Ricardi ; 2° TTne lonate pour la mime
initrament, Ibid.f 3° Deux tagtttt idem ,
Ihid. ; 4f jtve Mari» a tre voei e piano
ArU, Leipiiek, fireïtkopf et Batrtel;
S' Kjrria a Quattro brève, colf aceomp,
Ji piano, Ib.iG" Offertoirt à quatre voiti
Cf argue, Ibid. On Ironve daaa la biLlio-
Uièque de l'abbé Sinlini , i Home , dix
offertoiret k deui , troii et quatre ?oii, et
det titaniei k quatre et b huit. Dam le
Maouel de la littérature niuiicale de Wbiit-
\iBg(HandbuchdermiuikalitchenljUU-
ra/ur, 2*|* édition), on a indiqué mu» le
aem d'André Baiilî qnelquea compositioua
tpix appartiennent i Françoii.
BA5SAMI (j»N }, oompMiUnr italien ,
«dcBl au commencement da 17° aitcla.
Bodenchati a inséré on motet à bnït vdîi ,
delacomposition de Bassani, itnttta flo-
rtUgii musici porteniii.
BASSANI {ji«H->*t>TiSTi),nélPadoae
vm 1657, fut élère du père CaitroTillari,
ou-deliar. 11 fut d'abord maitre de chapalle
de l'églita catliédrale de Bologne, de l'aca-
démie dal Philharmonique! de eetta Tille,
•teniaite maître de chapelle iFerrare et de
l'académie delta morte. Ses compositiong
nligieii>Bi,dramatiqueii et initroroentalea
lui aHUrent une place diatinguëe parmi lei
jtloa habile* mniicien* de aon tempi. Il
Art aUMÎ grand viotiniate, et eut pour élère
la fameux Corclli. Sei ouTragei furent pa-
Uiéade 1680 à 1703 : il) ae composent de
rix opérai rt de trente-un (euvrea de mn-
aiqnereligieuseetiDitrtimentale. Voici Ici
titrei de lei opérai : falaride, tirwtna
BAS
96
d'jigrigente, k Teniie , en 168i | Jmv-
rosapreda di Paride, Bologne, 1684;
Jllarico, re de' Goli, Ferrare, 1685; Gi-
jievra, infanta di Scaizia, Ferrare, 1690;
Jl Contedi BackevUle, Pistoie, 1696; La
JUorte delusa, Ferrure , 1696. Set autre*
ourragei lont il<> Jo/rafe da caméra, ciot
balletli, eorrenli, gigke e sarabande a
violino e violone owcra fpiiietta, con il
tecondo violino a beneplacito, opéra
prima, Bologne, 1693. C'est une réim-
preiiion. 2" L'armania dtlte Sirène,
cantate amorose muticali a voce tola,
op. 2", Ibid., 1692, in-4" ohl. in partit,/
S'Cantatea vocesola, op. 3', BidogiM,
1698, in-i" obi. ; i" La Moralilà armo-
nica, cantate a dite e tre vaci, op. i' Ib.,
1700, in-i" ohl.; 3° Dodici sonate a due
violini e basto, op. 5*. Cet ouvrage «at
excellent; le stjle en est noble, pathétique,
et la facture élégante et pure. 6° jéffetti
canari, cantate ed ariette , op. 6*, Bolo-
gne , 1697, in-l" obi. in partit. ; 7" Eca
arnwnica délie mrise, cantate amorose a
voce sola, op. 7; Ibid., 1693, in-4»abl.
in partit, ii" Met nsacri armonici in mo-
tetti a voce sola con violini, op. 8', /A.,
1696, 10-4"; 9" Armonici Enluiiasmi di
Davide , owero Salmi cancertati à quat-
tra voci , con violini e suoi ripieni , eon
altri salmi a due e tre voci e violini,
Venise, 1695 et 1698, in^"; lO- Salmi
di compietaa tree qualtra voci, con vio-
lini e ripieni, op. 10", Ibid., 1691, in-4'';
II* Concerti sacri , molelli a una, du»,
tre e quattro voci con violini e tenta,
op. 10', Bologne, 1697, in-4o; H- Mo-
tetti a voce sola con violini, op. 12', V«-
nise, 1700,in-4°,wpar(i(.,-13-.rfrni(Wi«
/ettive, osiano molelli sacrt a voce sola,
con violini, op. 13', Bologne, 1696, in-4*;
1 4> Amorosi sentimenli di cantate a voce
.to/a, op. 14>, Venise, lâ9S, in-4* obi. ài
partit.; 15* Armonichefantatie di cait-
taie amorose a voce sola, op. 15*, Ibid.,
1694, ia-4* in parlit.i 16* La Muta ar-
monica, cantate amorose muiicali a
voce tolUf op. Ifi*, Bologne , 1695, in-4*
îdbï Google
7«
BAS
ùhï.; 17° La Sirena amorosa, cantate a
■voce sola con violini, op. 17", Venise,
1699, in-i"; 18" Tre messe coneertatea
qualtro e cinque -voci , cou violini e
ripieni, op. 18*, Bologne, 1698, m-4°;
19° Languidezza amorosa, cantate a
w>cesola,op.l9^,Ibid,,l69S;i(i'3Iessa
per gli dejunti a quattro voci con viole e
ripieni, op. 20, m-i';Ibid., 1698;
21° Satmi coneertati a due , Ire , tjuatlro
e cini/ue -voci con ■violini e ripieni , op.
21', in-i% Ibid., 1699; 22» Lagrime ar-
monicke, ossîa il Vespero de defunli, a
Quattro voci, con violini e repieni, op.
22-, Venise, 1699, in-é"; 23" Le notte
tugubri concertale ne' responsori dell'uf-
Jizio de morti, a qualtro voci con viole
e ripieni, op. 23., VeDise, 1700; in-i";
Zi' Davide armonico , espresso ne' salmi
di meszo,concerla(ia duee trevaci, con
•violini per tullo l'anno, op. 2i*, Venise,
1700, 10-4° ; 25° Complelori correnli a
qualtro voci concertais , con violini e
ripieni a beneplacito , op. 25", Bolof^De,
1701 , in-4'' ; 26» Jntifone sacre a voce
sola con violini per tullo l'anno , e due
Tantum ergo, op. 26", Ih., 1701, b-4°;
27° Moletti sacri a voce sola con vio-
lini, op. 27',/A., 1701, in-4°j 28'' Can-
tate amorose a voce sola, op. 28-, in-4°,
oil. inpartit., Bologne, 1701 ; 2° Corona
di Jiori musicali, ossia XXI f arie a
voce sola, con due violini, op. 29", Bo-
logne, 1702; 30° Cantate amoroseavoce
sola con violini, op. âl', Bolt^ne, 1705.
La Bibliothèque du Boi possède qnatre
messes à quatre et cinq roii , ainsi qae
des motets et des antiennes de cet antenr,
le tout en manuscrit.
BASSANI ( jEaowE) , compositear dra-
matiqne et habile contrapnotiste , naquit
é Venise, icrs la fin du V— siècle.
Il a composé beaaconp de messes , de
Téprcs, de Tnot«ts, et quelques opéras,
parmi lesquels on remarque II Bertoldo,
représenté à Venise, en 1718, et VA-
mor per Forza , dans la mûme ville,
en 1721. Batsaoi a joui de la léputa-
BAS
tton d'un très babile maitre de chant.
BASSI (m.), secrétaire du prince de
Condé, membre de la société des Amateurs
fondée et dirigée par Gosiec , a publié un
pamphlet sur l'opéra italien que Léonard,
coiffeur de la reine, avait essayé d'établir
i Versailles, avant que ce spectacle, qu'on
appelait alors Les Bouffons , fût établi k
Paris à la foire Saint- Germain. Cette bro-
chure a pour titre : Lettre adressée à ta
société Olympique, à l'occasion de l'O-
péra Bouffon italien établi à f^ersaUUs.
Paria, novembre 1787 , 24 pages (Voy. le
Mercure de France, 1787, ii° 51).
BASSI (NICOLAS), eiceUent bonlle
cbautant, et le dernier qui ait possédé la
tradition de l'ancienne école, naquit i
Kaples en 1767. Après avoir fait de bril-
laus débuts à Venise , en 1791 , il chanU
à Milan, l'année suivante, et y fut si bien
accueilli qu'il fut rappelé dans cette ville,
enl793,1794,1808,1810,1816etl820.
11 setrouvaità Paris enl808, et chanta
avec beaucoup de succès dans // Mar-
co Antomo, de Pavcsi. Il est mort k Vi-
cence , le 3 décembre 1825. Plosienrs re-
cueils d'ariettes italiennes ont été publia
i Vienne , à Paris et à Hilon, sous le nom
de Anjji.-j'ignore s: ces tnorceaui ont été
composés par le cbanteor qaiest l'objet de
cet article.
BASSI (cabolike), cantatrice napoli-
taine , née vers 1780 , obtint de brillans
succès qu'elle devait à la beauté, an volume
extraordinaire de sa voii, i lajustesse ex-
quise du ses intonations, et à la pureté de sa
mise de voix et de sa vocalisation. Elle
débuta à Naples en 1798; puis elle chanta
i Venise , à Gènes et dans quelques autres
villes de l'Italie , recueillant partout des
témoignages d'admiration. Au carnaval
de 1820, elle joua à Milan au théâtre de
la Scala , dans l'opéra de Bianca e Fof
liera, que Bossini écrivit pour elle et pour
M<*' Cam pores i ; mais alors elle avait beau-
coup perdu de l'éclat et de la flexibilité de
sa voii.Pcu de temps après, elle se retira
dB théâtre.
îdbïCoOgIc
BAT
n y > en doni le même temps nne antre
cantatrice nommée Caroline Basai , qui
chantait an théAtre Be deMilan ,en 1S13,
et an théttre Carcano, en I8U. On l'ap-
pelait la MitoRoise pour la diitiogoer Ae
la Napolitaine. Elle était née en eOet â
Milan.
SASSmON (rsiLippE), contrspnntiste
da 15*" siècle, dont Ottavio Petrucci de
Fouembrone a inséré des messes dans sa
prédeose collection intitulée : Missts di-
persoram auctorum, Venise, 1513, ia>
folio. li y a lien de croire qne ce musicien
était français. ,
SÂSTAEtDËLLA <la). Voy. AcojAti.
BASTËRIS (cAiETAN-roupEE), chau-
lear célèbre , né a Bologne , fut au scriice
du roi de Sardaigne, depuis 1730 jus-
qu'en 1740.
BASTIDE (lEAH-FSAHçoisnB), né k
Marseille, le 15 mars 1724 , est mort à
Milan, le 4 juillet 1798. Il a publié des
Varièlés historiques , littéraires , ga-
lantes, Paris, 1774, 2 part, in 8°. Dan»
la seconde partie on trouve une Lettre sur
Us grandes écoles de musique, où les
it jle* de Lulli , de Pergolèse et de Uandel
sontanalysés.
BASTINl (vinceht), compositenriu-
lien, vitait vers le milieu du 16' siècle ;
il a fait imprimer : Madrigaliaseii/oci,
op. 1'. Venise, 1567.
BASTON (iosqoin), corapositeor fla-
mand, qui vivait en 155ti, époque où
Guichardin écrivait sa Description des
Pays-Bas. On l'a quelqnefoi» confondu
«Tec Josqnin des l'rei. Saiblingcr a placé
quelque» motets de Baston dans sa collec-
tion intitulée ; Conceittus mus. quatuor,
octo voc, Âugsbonrg, 1545, in-j". On
trouve aussi un moict de sa composition
dans la collection publiée i Louvain ,
en 1559.
BATAILLE (CAIHIEL), luthiste, qni
vivait a Paris au commencement du 17~'
aiècle , a publié des airs mis en tablature
de luth , premier livre , Paris , Ballard ,
1608 , in>4°. Le deuxième livre a pain en
BAT
77
1069 ; le troisième , en 1611 , et le qua-
trième,en 1613. IlcomposB en société avec
Gnedron , Handuit et Bodiet , le ballet
dansé par Louis XIII en 1617, le ballet sur
la dernière victoire du roi en 1620, et plu-
sieurs autres , qui furent exécutés dans le>
appartemens du Louvre. Bataille ent le
titre de luthiste de la chambre de la
BATEK (nn&v), nommé aussi par
quelques écrivains Henricus de Malinis,
parce qu'il était né i MaUnes, vivait vers
la fin dn 13* siècle, comme il parait par
la lettre qu'il écrivit à Gujr de Oainaut ,
trésorier de la cathédrale de Liège, qni fut
élu évéqne d'Dtrecht en 1501. Baten fnt
docteur en théologie et chancelier de l'uni-
versité de Paris , et ensuite chanoine et
chantre de la cathédrale de Liège. On a de
lui Spéculum Divinorui» et Naturalium
qaorondam , Uss. qni était avant la révo-
Intiou française dm les chanoines régu-
liers de Sl.-Hartin à Louvain , et à l'ab-
baie de Tongerloo. Cet ouvrage est dirisé
en dix livres ; l'auteur y traite de la musi-
que et des principales questions de la phi-
BATES (jeah) , musicien et bon orga-
niste anglais, naquit en 1740 à Halifax,
dans le duché d'ïork. En 1784 il fat
chargé de la direction des oratorios exécu-
tés à Westminster , à l'anniversaire de la
mort de Bandel , et il continua ce service
pendant plusieurs années. Ce fut lui qui
organisa aussi le concert de musique an-
cienne , en 1776 , et il le dirigea jusqu'en
1793. Comme compositeur, Bâtes est
connu par un opéra intitulé Pkamaces ,
et par les opérettes suivant : 1" Thealri-
cal CandidaUs; 2" Flora, or Hob in
the fl'ell; 3° Ladfs Frolic. Il a écrit
aussi plusieurs ceuvres de musique vocale
et instrumeutale , dont on n'a publié qne
six sonates pour le piano, Londres,
Clemenli, Bâtes est mort le 8 juin 1799,
avec le litre de dîtecteur de l'hdpilal de
Greenwich,
BATES (sara), épouse du précédent,
îdbïCoOgIc
79
BAT
cantatrÎM oeellente, eoanae en 17Si ion*
lenamdeHÏMHâTTOpifDtéliTedeBacchini.
Elle étudia aa»i avec «on mari le ityle de
Handet; elle chantait fort bien les on-
mge» de ce maître. On Tontait beaucoup
M prononciation, qu'on comparait A celle
d« Garrick. Le docteur Burney dit que U
TOii était pure et éteodae , sa TocalliatiaD
britUnte , et qu'elle joignait A cea avanta-
ge* beaucoup d'eipreHion dramatique. On
■ graré ion portrait, d'apràa Angelica
Kauffinann.
BâTESON ( TDOUÀS ) , organitte de 1'«-
gllte cathédrale de Chester , en IflOO, fut
nommé, eu 1618, organiateet mattre dei
enfuna de chceur de la Trinité A Dublin.
Vers leméme temp» il prit >ee degréi de ba-
chelier en mntiijue, A runiTenité de la
même ville. Il a publié , en 1614 , un re-
cneil de madrigaux lous ce titre : English
ntadrigalsjbr iJiree,four, fuit and tût
BATHE (gvillivub), d'à ne famille an-
cienne et considérée en Irlande , naquit k
Dublin , en 1564, Il commença sei étudec
dam celte ville et lei acheva i Oxford. A.
l'Age de trente ans , il abjura le proleatan-
tiame dans lequel il était né , quitta son
pa;s, et le fit jésuite en Flandre, vers
1596. Aprèa avoir vovagé quelque temps
en Italie et en Espagne , il fut nommé di-
recteur du lémiiiaire irlandais de Sala-
manque, et mourut & Madrid, le 17 juin
l«U.Dans sa jeunesse il publia : A brie/a
introduction to tbe true art ofmuslcke,
wherein are set downe exact and easïc
rulesfor îuch as seeke bat to know the
trueth, tvith arguments and their solu-
tions, Jbr such as seeke alto to know
tke reason oflke trueth : wfiick rules be
meanes wherehy any by his owne in-
dustrie mayr skortly, easily, and regu-
larly altaine la allsuch things as to his
arte dot belong; etc. By W. Bathe,
itudent at Oxenjbrd {Courte introduction
aux vrais principes de la musique, etc.)
Londres , 1584 , ïa-i- ; une seconde édi-
tion de cet ouvrage a para lotu ce titre :
BAT
À brit^ ititnduetlom ta lia atUtf
tOHg, eaneemlng tkê praetie* (Owrtf m-
trodixtion à l'art du chant, te.) Lmi-
dres, (an* date. Thomi* Este, i qui I'm
doit cette édition , j o fait dw eomoliMi
et des changement.
BÂTHIOLI (FBiHÇOIs),0Dp)BtitBl-
TTOLi, guilarista iutien flié i TicoM.Il a
fait Imprimer plaiiean ouvrages da M
composition, parmi lesquels on remtrqMI
1* CoDcert'pcIonaiM pour guitate aVN
quatuor , «eovre troiaième, Vtenai, Dia-
belli ; S* Doute valses pour une oa doB
guiUres, œuvre quatrième, Ib.t 3* G>«x>*
variation lor l'air allemand Jn JUtis
send'ich dich, pour dût* « guitara, op. S ,
Ibid.; 4" Pot-pourri pour guitai«, flfttt rt
alto , op. 6 , Ibid.; S" Ronde d« chiiH ,
op. 7 , ibid.; 6° Une mélbode de goitDf
avec une introduction sur le obantifo-
bliée en allemand wns ce titn -. Gûtâf-
schute nebtteiner kunen Anleibmgvim
Sing, Ibid. Une espèce d'abrégé de «l «•
vrage a été pnblié chei le même édittnra
allemand, français et italien. li paraîtrai
H. Barthiolis'estretiréiTeniieverslBM.
BATrSTIN (jBAH-BAmsTa nvi<%*
non stock). Allemand d'origine, né i
Florence , connu sons le non de «ntfKw,
fut ordinaire de la musique du dnc d'Or-
léans et de l'Opéra , et mourut A l'arit k
9 décembre 1755. 11 fut, avec LabU, k
premier qui joua du violoncelle A l'Opéia-
Louis XIV lui accorda une pension potf
]e fixer en France , il en obtint une avtM
de 500 francs, le 15 décembre 1718, Mt
le produit des représentations et des bsH
de l'Opéra, pour en jouir pendant tout k
temps o6 il demeurerait A Paris. Il s AH
représenter A l'Opéra, MiUagre (170SÇ,
Mimto ïaféeCïin), PolUon (17!6|.
Ses autres oavrages, billets ou opér»,ofll
étéécrits pour la cour, et n'ont pas été reprf-
sentéi A Paris ; ce sont : L'Amour vengé,
Céphale, Thétis, ou la Naissance dJ'
chille, Neptune et Amymone, Proser-
pine, Diane, Flore, Heraclite et D^mo-
crite. Philomite, Ariane, Us JMo
îdbïCoOgIc
BAT
tetenaiM$, térié», Man jçltmx, l*
SKnmeil da l'jtmow, /m Trottbl** da
t'JmtMT. On a ■nui quatre llfrei d« can-
tltc* iê M Mm|)Mllloii , pobtiëi «D 1706,
1906 , 1711 tt 171i ) aioti qu'an rceneU
d'air! iwarMU.
BATKA (tiDiant) , père de plusienrt
moileleiu aTantageiisenient coddiu ta
AUeiaagnet pMtiilait lui-même des con-
Baitiancei peu commann en mutiqoe. Il
Aait né à Llichau , en BohAnie , en 1705,
tut nommé directenr de mniiqoe à pla-
■lenre égliies de Prague, et moarat dam
wtte Tille en 1769. Il a laicsé cinq fila ,
àont la plupart viraient encore en 1800.
(Toy. ci-detfoai.)
BATKA (wincisLis), mnaîcien de
chambre de réréqne de Breshu, & Joan-
nîiberg , né à Prague le 14 octobre 1717,
Aalt an eieellent ténor et jouait fort bien
du baMOn. On a de lui des concerloi poar
cet insimment qnl lont resté) en mana-
, BATKA (mastih) , Tirtuoie nir le tIu-
lon , succéda i son pire dans ta place de
dîreetenr de musique. Il est mort i Pra-
goe en 1779. II ■ laissa en manuscrit
pluMeart concertos et des éludes pour le
Tiolon.
BATKA (Micwii),eicellentTiolimste,
dC le 29 septembre 1755, ïirait encore
1 Pra^e en 1800. On ne connaît rien de
n composition.
BATKA ( 1HT01HE ) , haltile cbanteur ,
né le 21 novemlire 1759, dcTint masi-
cien de cbamtre de l'évftjne de Breslao et
Tirait encore en 1800. Sa voix était une
baase dn plus beau timbre.
BATKA UtAV) , fils de Micbel , né i
Pragne rcr* 1791 , est un pianiste dislln-
goé, qui s'est fiié A Pesth, en Hongrie.
On connaît sous son nom : 1* Rondino
ponr le piano sur un motif de Spohr,
Pealb, miler; 2> Sii rariations poor
piano «t violoncelle sur l'air allemand :
Pmr fTinden dir, tbid.; S" Des recueils
de danses hongroises , de valses et de qua-
drilles, Ib.j 4' La marche nationale hon-
BAT ro
^*e ponr It piano , Ihid. i 5> Qualqoea
Liederoa chantons allemandes.
BATON (aaaai), connu tout le nom de
BdtonVatné, né à Paris, rers 1710, eut
vert le milieu do IS** siècle , la réputa-
tion d'un virtuose snr la musette , qui était
en vogue i cette époque chei let Fran^i.
Il a fait graver i Paris trois livret de so-
natit et deu2 lirrei de duos pour eetinttni-
BATON(cRiai,u), ianiommé/«/wtfra,
rirluose, autant qu'on peut l'être, sar
l'instrument appelé vitlU , en donnait des
le^nt à ParJt, vers le milieu du 18* *I^
de. 11 prit la défense de l'ancienne mu-
sique française contre les attaques di
J.-J. Routteau , dans nne brochure de
trente-six pages,intituléei£'raffl0n(At l»
lettre de M. Sousteaa sur la musique
française , Paris ,1754, in-8". C'est uoa
des meillenres pièces qu'on ait publiée!
dana cette controverse : elle eut deux édi-
tions en peu de temps ; la première, publiée
en 1753 , est ennnj'me. Bâton a donnj
aussi un mémoire lur la Vielle dans le
Mercure de France , œlobre 1757, p. 143.
Ses compositions pour la vielle sont ■
1* Suites pour deni vielles, muiettei, etc.
op. 1, Paris, 1733, in-fol.; 2" Pièces pouf
la vielle, op. 2; S" Amusement d'une
heure, duos pour denx vielles, op. 4,
in-fol. sans date. Blion est mort en 1758,
Il s'était occupé long-temps de perfection-
nemens qu'il voulait introduire dans la
construction de la veille. On voit dans le
Mercure de France {sept. 17S0, p. 153),
qu'il avait augmenté l'étendue de son cla-
vier el qu'il y avait ajouté les notcs_^dièse,
la et la bémol graves , qni ne se trouvaient
pas dana les anciennes vielles. Deux ani
après, il inventa une autre viellequi avait
rétendue de la flûte, et sur laquelle on
pouvait imiter le coup de longue de cet
instrument et le coup d'archet du violon
(Voy.Merc.deFr»nee,juinl752,p.l61).
Cest de cet instrument qu'il a donné
l'analyse dans le Mercure de 1757. Son
mémoire a poar titre : Mémoire sur la
îdbï Ci oog le
vùlls en D-la-ré, doTu lequel on rend
compte des raisons qiù ont eTigagé à la
Jàire, et dont l'extrait a étiprésentià la
BATT£N<iDsiBii), oifwmte et vicaire
du cliœnr de Saint-Paul, à Londret,
œr^ cet emptois Mita let r^^e* de Char-
Im !■' et de Charles II , c'eit-à-dire de
16i0 i 1680. C'ër«it an bon barmonirte
de l'ancienne école. Pliuïcaro de se* ui-
tiennes ont Aé iiuérëet dans la collection de
Btraard.
B&TTBVX(cBiitLEs), chanoine hono-
raire de Reims , et l'an des ptni sarans
hommet de France dans le 18° siècle, na-
qnit le 7 mai 1715 à Allend'hiiy, près de
Rutns. En 1730, il vint  Paris où il
enseigna les humanités et la rhétariqus
aai collèges de Lisieux etde Nararrc , poia
la philosophie grecqne et latine au collège
royal. H fut adinisi rAcadémie des inscrip-
tions en 1734, et k l'Académie française
en 1761. 11 est mort d'une hydropisie de
poitrine le 1 j j nillet 1 7 80 . A u nombre de se*
ouvrais on compte celui-ci : Les Beaux-
arts réduits à un seul principe , Paru,
1713, 17i7 et 1755, in-12,UTre quia été
réuni depois k son Cours de belles-lettres,
Paris, 177J, 5 toI. ia-12. Le principe
auquel l'abbé Balteui ramène les arts est
l'imitation de la natare ; principe fécond
en apparence, mais vagaeet depen d'uti-
lité lorsqu'on lient à l'application , surtout
enmusiqne, de tous les arts, le moins po-
sitif. Son objet n'eat pas dSrailer, mais
d'émouvoir ; malheur an compositeur qui
en cherche le secret dans des déclamaliona
académiques, au lien de le tronrer dans
son ame. An reste , il est arrivé k l'abbé
Batloux, comme A tons les savans qoi ont
écrit sur la musique , de prouver i. chaque
page qu'il n'en avait pas la plus légère no-
tion. On a cependant beaucoup loué son
ouTrage.Ilyen a eu quatre traductions alle-
mandes, parmi lesquelles on distingue celle
de C. G. Ramier et celle de J. A. Schle-
gel (toj. ces articles). On trouve dans les
cttois de Harparg, t. 1, p. 273, 325,
BAT
quelques pièces relatives an tystlBe t»
Batteoi , par Gaspard Rneti et Ombeck
(voy. ces articles).
BATTIFBRAI (looia), composiien
italien, qui vécut an commencement di
17o siècle, est auteur de messes, depM»-
mes , de motets , de litanies et d'un Salut
r^ùia, qui sont indiqués dons lecatalognt
de PastorIF, imprimé en 1633.
BATTlfËRRO (s.-D.-LODis), nutti*
de chapelle à l'églisa deOa Spirilo Simlù
de Ferrare , naquît i TJrbino , ven la ta
du 17* siècle. Il a publié d« sa compNi-
tioaioatericercariaciatfue eseiso^elU,
Ferrare, 1719.
BATTISHILL {joKÂTBiH), fils Xn
procareur, naquit a Londres , an moûoe
mai 1738. Vers l'Âge de oeuf ans, on It
plaça parmi les enfans de cbanr de StiiA-
Paul ; il y fit ses études musicales sans
Savage, et devint nn des plus habiles M-
ganisles de l'Angleterre. Après sa sortie dt
la maîtrise de Saint-Paul, il fut nommi
claveciniste du thtitre de CoTeut.GardE9,
et organiste des églises de Saint-Clémenti
d'Easi-Chean, do Ckrisletdt JVewgate-
SCreel. En 176i , il composa p«nr 11
théâtre de Drury-Lane un opéra intitulé:
Alcmena, qui ne fut pas bien accueilli da
public , quoique la musique , dit le docleu
Busbj , en fût eicellente. Cette pièce ^
8niviedeJ'Aeri/wo/"ffecate{Lesmjrtèiw
d'Hécate), drame. Vers le même temps,
il se livra aussi à la composition de la mn-
siqne d'église, et fit nn grand nonto
d'hymnes et d'antiennes A plusienrs voii.
Ses chansons lui procurèrent onegranas
réputation dans sa patrie : il mi pablis
deux collections à trois et à quatre VM
eu 1776. BattishiU avait déjà obleoi,
en 1770, le prix de la médaille d'or, dé-
cernée pour ce genre de composition pir
la société musicale des nobles de Thaickid-
House S. JamesStreet. Il avait épaoïé
miss Davies , célèbre cantatrice de Coveat-
Gatden; mais elle monrot en 1775, ^
fiattisbill se livra dès ce moment i da
eicèi d'intempérance qat allérèieot ta
îdbïCoOgIc
eonatffDtîai et qm le firent tomber duu
UmépnÈ. nMtmortiIiIin^on,le10dé-
oembre 1801. On dit ^e te» onrraget ae
ÎMt TOMTtjpet par de la Tignenr d'har-
monie, et une grande jaiteste d'eipreuion.
Smitli a intéré plnùenn de ms antiennes
dm «on Harmonia tuera,
BATTISTINI (lÂCQDu), mattre de
diapetle de l'église catbMrale de NoTare,
dani le Hilanaia, a pnbli^ : 1' Matetti sa-
eri, op. 1", Bologne, 1698, in-4«; %' Ar-
jtumie sagre, Bologne, 1700, op. 2,
in-4<>. Cet «Barre conaitte en douze pièce»
i une, deux et troi* Toix, arec on sons
lioloiia.
BATTON (D^lBl^&LlunDM), né le
Sjanrier 1797, i Paris, où «on pire était
ftbrieant de flean artificielle* , entra an
moie â'octobre 1806 dana one 'cluae de
tolf^ , au conaerratoire de muiiqae , et
ptsia enioile i l'étode da piano, an moia
dejnillet 1807. Qaetqnu années aprèi il
fnt admis dans nne classe d'harmonie, et,
enfin il denntrélèredeCherabinipODrle
contrepoint. En 1616 il ae présenta au
ooncoon de l'Institat de France et y ob-
tint le deuiième grand prizdetHnnpMitian
mnaicale; l'année snivante, le premier
grand prix lui fnt décerné pour la cantate
de La mort d" Adonis. Ce prix donnait &
M. Batton le titre de pensionnaire dn gon-
Temement, et le droit derojager pendant
cinq ans anx frais de t'élat, en Italie et en
Allemagne. Avant de qoitter Paris, il fit
repréfenter an théâtre Fejdean (en 1816)
nn opéra comiqoe en trois actes , intitulé
Im Fenétrt secriîe. Le tojet , dn genre
,de In comédie , était peD f«Ti»«ble k la mn-
■tqoe ; cependant M. Batton nit faire re-
marqner dans cet onrrage d'hearecue»
dieposition* pour la composition drama-
tïqae ; on y troarait nne harmonie pure
et correcte , et le sentiment de la scène s'y
&ii4ut apercevoir. Arrivé k Rome, lejenne
eompoaîtenr s'y livra k des travaoi striens
«t teritit des moreeaox de musique reli-
giense , nn oratorio et qnelqnei pièces
de musique instrnmenlqle. A Hnnich , il
Bat
8t
fat invité & composer nne symphonie et
d'antres onvrage* poor la société dea con-
certa de cette ville. De retour k Paris,
vers 1823, H. Batton fat, comme la plu-
part des jeones compositeurs français,
obL'gé de frapper long-temps k la porte des
fàisearsde livrets d'opéras pour en obtenir
nn ; enfin il eut celui d'J?fAe/wtnii , drame
en trois actes, d'an genre sombre, qni ne
fiit point beareux. La musique de cet ou-
vrage était digne d'estime par sa facture,
mais sa teinte était trop uniforme; elle
manquait d'efièt , quoique l'instrnmenta-
tion edt da l'éclat. Le 6 février 1828,
H. Batton fit représenter an théâtre Fey-
AeaaLe Prisonnier d'état, opéra comiqne
en un acte qui n'eut pasde succès. Un moia
après onjona an même tbéStre£e Camp du
drap li'ar, ouvrage en trois actes que ce com-
positeur avait écrit en sociétéavecHH. Ri-
faut et Lehome. Il ne fnt pas pins henreux
cette fois que les précédentes , et le dëgodt
de la carrière d'artiste sembla g'emparer
de lui A la suite de ces échecs. C'eit sana
doute à ce dégadt qu'il faut attribuer In
résolution que prit H. Batton de succéder
k son père dans le commerce des fleura
artificielles. Cependant, il tenta un der-
nier essai en 1832 , et cette fois il fat plua
henreux , car le drame de La marquise de
Brinvitlers, qu'il écrivit en société avec
Auber , Carafa , Hérold et quelques antres
musiciens fnt favorablement accueilli du
pnblic , et fournit k M. Batton l'occasioa
d'écrire un beau finale et qaelques autres
morceaux qnî ont prouvé que des circon-
stances favorables lui ont manqué seule-
ment pour se faire nne réputation plus
étendue. Depuis lors il n'a écrit qu'un
petit opéra pour le canavat de 1835; cet
ouvrage a été mis en répitition , nais n'a
point été représenté.
BATTU (p.), violiniste et compodtenr,
estnéi Paris en 1799, Admis comme élève
au conservatoire de musique, dans de*
classes préparatoires, il devint ensuite
élève de Rodolphe Krentxer , et après avoir
achevé ses études musicale* d'une manière
^dbïCooglc
89 BAT
|>rillaDte, il obtint le premier prix dATÎn*
Ion an coocoun 4e l'année 1822. Depni*
lonK. Batta t'ut lait entendre du* pln-
lienra concerts et toojoius aveo lacciit
Parmi Ira élèves de KreuUer , il eft nn d?
ceux qoi ont le moint oopij la maaiire de
Irar maître. Après être dereno lucceiÛT»'
ment l'an de* vision* de l'orcheitre de
l'Opéra et de la chapelledu roi , H. Battu
a ^té privé de ce dernier empluî pw U fi-
Toiqtion du moi* do juillet }S30. 11 a fuît
gnr^ qnelqnei ouvrage* de u compoii"
tifin , entre autT«t : 1° Concerto pour la
vi9laa,<«ntre l«,Parit,Ba(icé; ScTnùi
iv-ç* CODcerlane pour deax TÏoloni, op. S,
1^14'! S" Deuiième concerto, miTnS',
parii, ïr'ej; 4° Thème varié ponr le vio-
lon, avec «rche*tre, Ibid.; 5> Qnelquet
rgmincM avec accompagnement de piaao.,
SAU (r.). CalTiauzcite wni ce dddi,
44>UionliisloireniaBaicri(edelBniuiiqne,
qn écrivain françaii qui vivait en 1754.
Tl dit,en parlant de cet auteur:JV0iuat>(}na
<fe lui un petit traité Je mtuitfue théorique .
Je ne connaia paa d'antra indioaticn de cet
onTroge.
BâUCK(M...i....),OTganitteiLnlwck,
a pnblié k Bambourg i ]• Musikalitche»
Andenkenjtir Klavier and Cetnng (Sou-
Tenir* niuiicanz pour le clavecin et ponr
U diant) , 1799i 2° ÂUtîuia de Haadel
arrangé pour l'orgne, enivie d'une fogua
1 troii partie*, Ibid., 1799. Il **t auiti
aolenr d'un manuel dliarmome , par do>
mandei et réponeci, intitulé : Juleitung
sur KeniUnUt dtr Bannonie in Fragan
m4-datwortta, als Handbuch, Lvibeck,
Vichelten. 18U, i feuille* etl/3 in-4>.
■Aucun exemple de mnuque n'accompagne
le texte , mai* dan* la leaonde édition , pu-
bliée à Leipaiek, «a 1618, le* ezempUa
ont été ajoutée.
BAUD ( .... ), iMbitanl de Tertaillei, a
inventé ver* 1796 uM macbina propre A
^briquer de* corde* de *eie lorw, dsiti-
nées à remplacer celle* de bojani dan* la
monture de la barpe. de la guitare,' et
inteMdnTioloBi^rallo, t(dariBl«<
celle. {1 dépua '«• étdintiUaai 4a w
oorde* à l'Inttitot, et Gaatec fit, «
l'an Tii ( 1798), un rapport à la c1im4«
beau-arti, o^ il «it dit qi» an tfttim
pcuvcnlM lubttitner avec avantage i tilhi
de bojani , pour la barpe et la |ai|*r*,
maie qu'elle* «ont moine wamt lei )•
ÎBitrumcni A archet. M. Bmd a fait Im-
primer unehrochure de 47pagei,intitDU*!
Observations sur lit oordet à iMslnmmt
de jruuiifae, tant de beurau qu» dt tili,
suivies d'une lettrt dit eilojreu GestM N
citoyen Baud, du tvppert et cHoym
Gosseo à l 'Ims tHu$ n^lionalsur UsoiriH
de soie du citoyen Baud, et Je l'êMtfwlt
du procès-v§rM de l'IiutUut MVmal,
VereailUs , ] 8Û3 , in-$<>. Soit i eaaai U
préjugé qui lait repowter *a f renée tooM
innovation , toit que le* inoonvénien* i»
oee cordée en balaoçaeaent let aveaimeit
il ne parait pa* qu'on en ait jarnaii U
usage. En 1810, M. Bend eouniit 11'*)*-
men de l'Inititut un violau oanitruit iiM
un eyitème de propartion* partieuliiie*'
dont la table n'était pal barrée, pareefM
l'auteur de cet estai coniidérait la b»N
eomnM un obetecle aui vibration* linfll*
dinelei. Le rapport de l'Institut ne fat^
favorable i oatle intention { il a été !>■
primé dans la mauvaise compilatieB ^
César Gardeton , intitulée i BibliogrefUt
musicale d» la Franoe et de l'ArMgir.
(Pag. 348etsulv.)
BADDE DE LA QnABBIÈ[l8,UM-
Ttr«, vivait ven lo milieu dn 13" hM*'
Le manuscrit n< 66 (fond* de Cangé) Jel>
Bibliothèque du Roi , contient deui ebii'
■oniBotéeedasa eompoeitien. LaBofdsN
nte deai aatree , t. 3, p. 313.
BAUDERON (imuiai) , sieur deBMii
V. Sénecé.
BADDIOT (cn*aLM-iiKi6LH),vi*l«'
œllitta, *é i Naney, le 29 mars 1773r
reçut des leçons de Janson l'atué, et «•»■
oéda k son maître comme prefetiear M
eaaservatolra , en 1802. Peu de teoifl
aprèe son entrée dans Mlle école , U W
shargi d« Jain, «tw Lnuiw, ■■*
îdbï Ci oog le
BAU
B4dMde de vjriracdia qui fat rédige* |wv
Biillot. H. Btudiot qui tTiit on emploi
■a BÎsittùre itt flnancM , fut da neinhre
éa pMbiKDra qui eoiiHnèr«Dt]eDripla>
Me an emaerTatoire , leriqne cet ^ubljt*
imcKtfutriorgaiil>4,(Bl816,iini>leiiam
Mtole 'Vf/e d» mutit/ue, et il y joif^nil 1«
titre de premienioloncelliilelacltepelleda
rej. la 182fi, il dtmanda et obtint ta re-
traite de prefetaenr àa coDMrTatoire avee
nM pmuoa pear lei aoejeBi tenicei. Db>
jraia Ion, il a fait plnsienn Toyaget en
France poor 7 doBoer dei eencert*. Lei
OQTTtgei de «a composltioii qu'il a publîéi
■ont : 1* Dem concerto* pour le Tiolon-
edle, Paris, Frey ; S* Deux coneertinot
pour le mime inBlmment , cenvrei diii-
SeaTMmeet »ingt-deniième, Pari», Pleyelj
5* Trio pour »iolon, alto et violoncelte ,
op. S, Ibld.; i* Deux CBuTrei de dooï pour
deux TioloDcelIn, op. 5 et 7, Ibid.j
5* Pat-ponrri pour Tioloncelle , avec ac-
Gompagnement de quatuor , Paris, Frey;
S* Troi» fantaisie» pour Tialoncelle avec
accompagnenient de pisno , op. 12 , Paris,
Plejdjî'Trois idem, op. 20, tb.; 8»Troi»
Soctnrnel pour Tioloncelle et harpe, PiHg,
Pacini ; 9" Deux auvres de lonatei pcnr
violoncelle avec accompagnement debasse.
Pari», Plejel et Nadermann; lO-Dc» trioi
pour piano, violoncelle et cor, et poor
piano, barpe et violoncelle; 11' De» tbé-
ncf variés pour violoncelle et piano;
12° Une nouvelle méthode de violoacalle,
Paris, Pleyel.
BAOnOlN DES âCTIEX otr DES
AUTELS, poète et musicien rrani;a{s,flo-
rissalt ven 1250 (Voy. la Bibliothèqoe de
La-Croïi-du-Haine). On trouve anechan-
SOD notée de «a composiilon dans un ma-
Doscrit de la Bibliothèqoe du Soi {n<> 65
dofondideCangé).
BAUDOIN ou BAUDOTN (sost), con-
trapuntitlc français qni virait dans la pre-
xuière moitié du lô"" siècle. Uparell qu'il
fat attaché A la chapelle pontificale en
qoalité du chanteur. Dans les archives
de cette chepells h tiouTcnt qaclç[uet
BAU M
■DMHi manoseritrt da u tonpMitiM.
BAUDRËXEL <ifliLUfB-ite4|DEa),daa.
teur m théologie , et curé de KaulTbaarg ,
fTi» d'Qlm, naquit A Flet, dans la Sooabt,
vert 1635. Après qu'il eot achevé la cson
da Mi Aude* , l'électeur , danl il était b
sujet , l'envoya à Rome pour y apprandn
la composition. De retour dam ion pays,
il fiit ponrTn da sa cure, et employa I0
loisir* da sa place ieompoier pour l'égliat.
<hi a de lui 1 1° Primliu» muticalu, cnu
tbientet Te Deum,mist<u,nifui*m,atplat^
tas texàttcim, de eomnuuilrjmnqutêtt^tf
voc, conten.ctmi duo viollnit, etc., Oln^
1664, in-4*; 1' PtalmiveapértMda À*
miniea, de B. yirgine.^potlolUeiJIutit
loliusanniilnpiimUeiteoiuuUtnMtlttrt»,
Col(^e,1668, In-i*.
BAUDRON (AHToiHB-tASBnr), fn^
nier violon do Théâtre- Prançal*, «I t)4 i
Amiens le 16 mai 1743. Après avoir flilt
ses élndes au collège de* Jétnitea de celta
ville , il vint A Paris , et prit des leçMs d*
Gsvini^i pour le violon. En 1765, ilentrt
a l'orchestre du Thédtre Français, et en d»-
TiDtIecheren17e6. En 1780, il composa,
A la sollicitaijon de Larlve, la nouvelle
musiquedaP^'^nifi/ionde J,-J. Roasiean,
Il a fait aosii les airs du Mariage de Ph
garo, A l'exception do vandeviHe de la fin,
qui est de Beaumarchais, et œnt vinfft
morceaux de difTérens caractères, pour dei
tragédies, entr'autres la musique do Ire^-
efème acte d'Atbalie. Les ouvrage* de
M. Baudron n'ont pat été publiés. Cet ar-
tiste estimable s'est retiré en 182S,etl<t
comédien* français, en considération de
set longs services, lai ont accordé une
pension égale à la totalité de ses ap]Kiint«-
men*. Il a cessé de vivre en 1834, A l'Age
de 91 ans.
BAUEE (josïfb), maître de chapelle it
l'évéque de Wflrriboarg dam la seconde
moitié du 18~* siècle , a pablié A Hfta>
bciin,del772 A 1776, cinq œuvre* de qui-
tuors pour piano, fldte, violon et b«**«.
Sa fille, Catherine Baoer, pianiste dll-
tînguée , a'eti (ait connalUe par troit «»•-
îdbï Ci oog le
84
BAC
net d'airs nrijt , publié! i OJEenbacb ,
dwi André, et par deux recueils de daiuet
■llenuiadet et de wiIk* , ^ ont pont i
Munich , ches Falter. Née i WiiTtibonrg
en 1785, elle ■ eo pour maître de piano
et de compoûtion le maître de chapelle
Sterkel.
BAUER (***), conaeiller de cour do roi
daPnuw, Ten 17S6 , m fit remarquer i
cette époque par l'invention de deux pia-
noa d'eipèce particulière. Le premier, ap-
pelé crescendo, était vertical, de forme
pyramidale, arait hait pieds et demi de
hauteur , trois pieds de largeur , dix-bnit
pouces d'épaisseur ; son clavier avait cinq
octaves d'étendue , et trois pédales ser-
ntient i modifier le son par gradation , et
anssi à transposer de deux ou trois tons k
volonté , en imprimant nn monvement an
davier. Le piano de la «econde espèce s'ap-
pelait r<^al crescendo. Il avait la forme
d'un petit piano de quatre pieds de lon-
gnenr. Des tnyani de jen de fldte se trou-
vaient sons nue partie du clavier de cet
instrument. Baner s'est fait snssi de la ré-
putation par ses horloges à musique. Le roi
de Pmsse lui en acheta one pour le chA-
tMO de f otsdam en 1769, et l'impératrice
de Russie en paya une 3000 roubles.
BADER(cnusosTOME), habile constmc-
tenr d'orgues, naquit dans le Wurtemberg,
A vécut an commencement du 18™* siè-
cle. Cet artiste est signalé par Adelong
{MuiÙM mecharûca orgaruedi, p. 276) ,
comme antenr d'an perfectionnement im-
portant dans la constraction de l'orgue.
Avant lui , les soufflets qni fournissaient
le vent i cet instrument étaient de pe-
tite dimension, et l'on ne soppléait i
leur insuffisance qu'en les mnltipliant.
■ait outre l'inconvénient de la néces-
sité de plusieurs socfflenrs pour le ser-
vice de tous ces soniOett , il était im-
possible d'ohtenir de la petitesse et de la
multiplicité de cem-ci nn sooffle ^1 et
nne pression constante , en sorte que le
▼aot n'arrivait souvent aux tnjani , par-
tionlièremeot aux jeux de flûte , que par
BAU
par secoosset.BtnernLftitui
cet uden système de sonfOerie dti nof-
flet* plnagrands. Le prentier esui qn'il
fit de cette amélioration fbt appliqué tit
réparation de l'orgue de la cttUdfsk
d'Dlm , où seiie sonfDets forât rempUoti
avec avantage par huit autres pks grandi
et plus pniasans.
BAnSRSACHS (cnimii-riibiaK),
virtuose sur le cor de bassette tt uak
violoncdle , naquit i Pegnitx le 4 jim
1770. La guerre qoi éclata en 1790 leï
fit perdre nne place qn'il oocapsit diu
nne petite cour de* bords du Rliin , tl
l'obligea d'entreprendre nn voyage du
diverses petites villes. En 1796 , il psitil
ponr Tienne , d'où il alla ensuite m Hsa-
grie et k Venise. De refour dans si pstiil
en 1802, il entra dans nn corps de ma-
que militaire , en qualité de hantboïtte. D
a écrit beaucoup de ronsique ponr le M
de bassette ; elle est restée en nuniuait
BAUERSCHHIDT. Il y a eu den
frères de ce nom , qu'on désignait leilt-
ment par les dénominations d'ai/té (t et
cadet. L'on d'eux fut d'abord nultn de
chapelle do margrave de Bade-Baden. Oa
croit qne c'est le même qni vint i Fmi
vers 1784, et qni y publia six quitosn
ponr deux violons , alto et hasie, et, [M
de temps après , six trios pour harpe, pisse
et violon. L'antre s'établit en Buiùe,*
se trouvait encore à Pétenbon^ en 179t-
n parait qoa depuis lors il est reveno n
Allemagne , où l'on a imprimé deei ••-
vragea de sa composition : 1* .^ni*»*
Joiiori varié pour piatio , 1 797 j !* '*
lieder ma klavier begleibojg {Six àw-
sons avec accompagnement de daveosh
Heilhronn. On a aussi sons le m&ne «■
Six grandes symphonies , Paris , ia^
sans date.
BAUHANN (iiAN-coDSFaoi), put"'
de l'église de la nonvelle ville, i SduW-
beig , vers 1760 , a écrit nn petit onnip
intitulé 1 Schediasma historico-cJieelo-
gicum de hjrmnis hymnopais veleriid
recenli&rU tcclçsite veraaUjucchrità''
îdbïCoOgIc
BAU
Ha religionipromovendaacpropagttnda
àtservittiUbits i Brème , 1765 , iii-8* , 54
BADHBACH (n^iiic-AUGusTE), com-
pontenr, ëcxifain aor la mnsiqae, né en
1753 , mort i Lcipsick le 30 noremlire
1813, fut nommé cherd'orcheatre dn tbéA-
tre et Hamlmnrg, en 1778. Ne troorant
pit, an milien de l'eiercice de mi fonc-
lioiu, le temps néceiaBire pour «e livrer
i te» traTanx, il donna m d^mifiion en
1789 , et M retira i Lcipsick , où *■ vie
loQl entière fut conucrée i l'art qa'il
limait avec pauion. Le premier œavre de
Hcompoiition, qniaétépuklié,conaitteen
•il sonates poar le piano (Gotha, 1790).
ftvmi ses antres oanages , on remarie :
\*Six duo*pourdeuxviolon4,Sfin,'i 79 1 j
3* ^ir à trou notes â& J-.-J. Rousseau,
aiitc vingi-quativ variations pour c^
vtein, violon obligé et violoncelle , Ber*
liDetLeipsick,1792; i'^ Choix d airs et
de chantons, Letpsîck, 1793; 5° Sus'
mchet Falkslied mit 80 veranderun-
gtn/iir Clav., Gotha, 1793 (Air russe
arw mnqDante variations); 6* Lyrische
Gedichte tum singen bejrm Klavier, Leip-
«k , 1793 ; > Theresiens Klagen iiher
deit Tod ikrtriot^iicklichen Sfutler Ma-
rie jdntoTiette , eine Kaniale am Fortt-
piano su siagen, mit einer Kiipftr Van
Sotmcesler {Complainte de Thérige snr la
mort de sa mère infortuuâe,, Marie- Antoi-
nttte, cantate avec accompagnement de
piano), Leipiick, 1794; %" Alphonse mid
Zaide, etc. (Alphonse et Zaïde , duo avec
accmnpfgnementde piano iqoa tre mains),
LdpsiGk,1794;9<>£,e.S'onget£eAg/âre{M,
Paris, Imbaolt, 1795; lO" Mana-There-
lia bejr ihrem Abschiede von Prankreich-
(Harie-Thérèse quittant la France, ron-
deau pour piano), Leipsick, 1796;
11° Duetli noltumi, eon ace, di piano,
Leipiick 1 798 ; 1 2° Gesange am Klavier,
premier et deniièmerecaeil, Gotha, 1798;
13» Trois rondeaux pour le piano, 1798;
14* Air italien : Ombre amené , avec
accompagnement de piano, violon obligé
BAU Sff
•t violoncelle; 15* Variations sur on allé-
gretto ponrdeoiviolons, Leipsick, 1799;
16° Etadei poar la guitare , consistant en
seiM prélodei daiis le* tons majeurs et mî-
nenrs, vingt-quatre pièces pt^ressives,
sii variations, deux romances , deux ain,
Leipsick. Banmbach a écrit les articlea de
musique du Dictionnaire des Beanx-Artf
qui a paru k Leipsick en 1794 son* ce ti-
tre : Kungefassles Handwoerterbtich
ueber die schanen KùnsU. La musique
de cet auteur se fait remarquer par un ca-
ractère de profondeur et de grave pensée.
Banmbach était clément hahib sur le
piano et sur la mandoline.
BADMBEBG (. . . .}. On connaît mu
ce nom : 1° Six trios pour deox flAte* *t
basse, op. 1 , Amsterdam , 1783 ; 2* Six
qnatnors pour deux violons , alto tX buW)
op. 2, Berlin, 1784.
BAUMËISTER ( oEOBas-omsu) , as-
sesseur à Glogau , est au nombre des plu
habiles pianistes de la Siléaie. 11 naquit i
Gierlib le 27 octobre 1800 , et rei;nt lea
premières leçon* de musique de son père.
11 étudia ensuite le piano et la tliéorie
de la composition tau* la direction de
11. Schneider , organi*te à Dresde. Ayant
ét^ envoyé i l'université de Breslan , il s'y
lia d'amitié avec Schnabd et participa k
ses cimcerts. A Berlin, il Ait membre de
la société de chant dirigée par Zdter jus-
qu'en 1821 , où il reçut sa nomination
d'assesseur k Glogau. M. Hoffiuann (Die
Tonkitn3UerSchlesiens)î»H\'i\o%« àatA'
lent de cet artiste, de son habileté dau
l'improvisation, et de s(m goût. Banmeia-
ter k publié ; 1° Grand rondeau pour le
piano, Breslan , Foerster; 2° Denx valae*
et an cotillon ponr le piano , Ibid.
BADMGAERTEN (eoTMiuf nx), con-
seiller provincial du canton de Gnsi-
Strehliti , en Silésie , naquit à Berlin , le
12 janvier 1741. Il avait été d'abord ca-
pitaine an régiment de Taueiaien'InJiuf
terie, en garnison A Breslan , d'où il passa
à la place qui a été mentionnée cï-dessiu.
Baomgaerten est connu pu U composition
îdbï Ci oog le
88 BAU
ttpTéaenticn\775;i*^ndromède,l775;
S' L« tombeau dit Muphti,1779, Ce lont
4a fatblM compotitioni dam la manière da
DittartdorlF. Baamgnarten avait fait Mt
Made* au Gymnata de Cologne , dtait en-
■BÎte inlr^ eamme ■aat-Iieotenant dans oit
léglment de lancian , avait tii fait lîante-
■ant «n I7â8,(t enfin, avait été fait coit-
■ullir d'état i Breelaa, en 1770.
BAUHGARTEN (oaoaou), obantre et
autlra d'école i Landsberg sar la Warta ,
nrt le milien du 17" liicle, «t auleor
d'an traité de msiique intitulé : Sudi'
jiunta musicei ; Kurte jeJock griindlîch»
atmieiàiag «w J^urttl-Muaik , furnMni'
hck dtr êludiftnden jugend lu Landt-
ètrg an der f^arlha tum BeHen vos get-
«ln«&en» Berlin, I673,in-8%2<«ditioD.
On ignore la date de la première.
BAUHGARTEN ( csables-fiiIdImc) ,
Ȏ en Allemagne , vert le milieu du 18"*
tiècle, était baHoniite au thtiltre de Co-
Vent-Gardan, ALondrai, vers 1784. En
1786, il cbmpota la muniqae d'an opéra
•nglait, Intitulé : Robin Hood, qui fut
■«ça du publie avec de grand* appleudi»-
MoMMu. On a publié en Allemagne , sous
le nam d« Baamgvrten (J.-C. F.) , un re*
«oeil de ohaDlt à voie unie peur de* éoolei
4* eampagne.
BADHGSRTNEB (luv-urrun),
hiliilt violoneelliale , né k Augiboni^ , de
Jean Banmgnrtner, fldtiite de la chapelle
du priaee-évéqge , paua la plut grande
partie de «a JavnciM A vejaBier. En 177d,
ilMattiljaHayejdeDxaniaprti, t Ami*
Urdin. Il fkit eniuite appelé i le cha-
pelle rayalé de Stockholm , mail 1* froid
rigoureut dé ee paya l'obligea bientôt 1 la
qaitter. AprM avoir •éjoamé ^elque
tempi A Hambourg et A Vienne, il m fixa
•hSn A Eicbitadt , où il moumt de phthy'
lie le IS mai 178S. Baumgaertner e pu-
blié : Imttvciioit de mosit/ue ihioriijae
tlprvtitfue saf l'otage duviotoneelle, La
Haye, 1771 , in.4-. On a auisi de » cem-
^ïtioit : 1* Quatre miKertos pour h
BAU
vioIoncelU avec orcHttlrt ; l* Six niai
avec Irente-cinç eadeacts dont lent 1h
tons .■ cea ouvrages loot rettét ta hmw
BAUMGA£aTNER ( ),dirHl«v
de mnaiqne d'une tronpe d'actean ami»-
lana , a oompoaé la mntiqo* dt Ptriéi ri
Andromède, opttt allemand qui a W
représenté eu 1780.0a neMitritodepIll
■ar cet auteur aï lur tu ouvragM. OtI
aoMt eoua ce nom an recueil da lii dita*
ion* allemandet, en deoxe^ier*, Majme,
fiohott.
BAQMULLER (losin), né n 17W1
Manheim , acquit beaucoup de talent m
le violon , par le* loina de Franfoii Sda-
menauer, mnticien de ta eour de Uuaté.
Bn 1800, il obtint la plaw dapnmiarn»-
leo A l'orcheatre de cette eoar>
BADR (cHULBs-iLix») , profaNeorà
faar^e et de piano , ett né à Tuan, en 1711))
■en p4ra et la mire , qui tout deux J»
naient dea If^os de cet deui initraaw
dani M ville natale, lui doDBLTeat hi
premièrM noliona demnsiqoe vocale et la-
■tmmenlale. Venu A Paris i l'Age de KÎe
an), H. Baur devint éltve da H. HaJr
tnann. Bn 1 SSO , il «'ett rendu A Uaitm
o&il a'ettfiié comme prefesienr d« bitTd
SescompotitionieoBsUtanl cnfrwinA^
tes pomrla harpty «avrel"; IrnlMMi
ttovn S*; Recueil d'ain pOOT (e «t^
instrument) daos pour harpe et ^*^t
nuvre 5" } qaatttart pour clavttin, tA"
loH et batse; duos pour harpe e(jW'
Il ett annai antear dea deni livrée ^ ^
Bat» pour le violoncelle.
BArSTELLKR (iBiH-CâHkttt), <*
Aonnalt soaa ce noM : 1" Bit (riAt fW
violon, hautboia et tioloncrile, hf- ti
Amiterdam, l729i 2* 8ii «onalei ^
deux (lillei, violoncelle etorglie, «t-^'>
3" Six snite* pour le clavRln, eompaW»
de Bonatet, aiciliennea, capricea, gi(»*
el mcnucU ; 4" Si» trio* pour flôle ; 5' OW
concerti a sele mite stromeini, Aufl-i
due viol., alto, -violone. e cembah.
BAYERini (ramçois), conbep""''*
îdbï Ci oog le
BAT
it^in qol TÎtkit lan la milkn dn 15* si^
de, «t la premier qui mit'en mniiqaa
UMMpiM de drame qai avait pour titre :
Lm eonUtfiione dl tan Paolo. Il fut r«>
jnéterAi k Home poar b premitre fois eu
1440. CetODTnge eit perda.
AStDttprd) de pareai fran^ii , en 1776.
SoB Dsm d* fatnille <uit Ckangmn. Te-
nu fort Jeau en France , elle j reçnt nnfl
édaMtion brilliata, apprit la masiqaa,
devint bonne pianiate, et prit dea leçoni
éa ««mpotitioD de Grétry. Boni n direo-
tim , cil* écririt la moifqae d'an op^rc
qvl n'a point ^té repréMnlé , «t oelle d'un
mélodrame qui fut joué i Paria areo quel-
qM iBoeii. Quelqutf romans , de joliea
comédies , et dn réiaméi liiitoriques , ont
fth oonnattre araiita^aicment H"* de
■tm dini la littérature. An nombre de
•faprodnctionaeitune Histoire de la mu-
j^iM(Paria, Audet,I823), dont il a été fait
tou tiragct , l'un fn-12, l'aotreîn-lS. Ce
fetlt earra^ fait partie d'une collection
«mnae wu» le iiem A' Encyclopédie dtt
Joints. M. Augnste Lewtld a donné noa
trfld action allemande de oa livre >odi le ti-
tre : Getehiekle derMiuikJ&r Freunds
and Fihreref dieser Kiirtit, Nuremberg,
■tnbenairikrr , in-fl*, 1825. Connue d'a-
Jiord août le nom de M"* de Saint-Simon,
■■• de Bawr a épongé en lecondea noces
an gentilhitfflnie nuic, qui fut tué en 1809
par la nae d'ane leurde charrette,
BATiRT (codstiio- a. u.) , miulclen
à OEdinber([ prés d'Osnabruck, a publié
' an t«eueil de chansona avK accompagne-
aient de piano, tons e* titre : Cetange
■von Groninger mit Mnsik J&r Klavier,
Oinabruck, 1799, îo-fd.
BATER ( AHDari ) , oi^aniMe d« l'église
«lAhédrale de WUnbourg , naquît à Ge-
«eubeim en 1B10. Doné d'one fort belle
mil dans ton enfance, il fat admis i l'école
At l'hdpital de Wtlnboarg, ob il fit de
grandi progrès dam la musiqne. A la mort
At forganigte de la cathédrale , H loi sac-
«éda. BicntAt il se fit reaur^ou par une
BAt 87
aéoiltfon brillante , tine p*nie prtfon-
denr d'harmonie , et un stjle élevé et la-
lennel. A l'époque du couronnement de
l'emperenr Français I", il fit, i Franc-
liirt, la connaissance de Wagenseil , qui
vint le voir i Wiinbon^ , et qui l'ayant
entendu déployer toutes la* resaoarces de
•on talent snr Tot^ue , fut obligé de coa-
venir qu'il était nn des plus grands orga-
nistes de l'Allemagne. Cet habile homme
mourntiWilnbDUrgent7i9, n'étant dg«
que de 39 ana. Halheareuseoient ses coib-
posiLions n'ont point été imprimées , et u
sont perdues,
BATER (jÀCQOEi), excellent organlite
à Katlenberg, en Bohême, remplissait
déji ses fonctions *nl7S3, et virait encore
eu 1807. Ce musicien, qui a écrit beatt-
conp dt pièces d'orgue, restées en ma-
noscrit , avait réuni une bibliothèque de
musique fort riche, t>h l'on trouvait let
ouvrages les plus rares concernant la théo-
rie et l'histoire de l'art. .
BATER ( ÀNToiHB ), pianiste et compo-
siteur, né en Bohème et vivant actnelle-
Dient i Prague, a publié un grand nom-
bre de morceaui pour le violon , In fldte,
le piano et U guitare. Ces compositiooa
consistent principalement en variations,
danses caractéristiques , walse* , etc.
BATLT (anselm), tons-doyen de la
chapelledoroi d'Angleterre vers la fin da
18* siècle , a fait Imprimer un livre inti-
tulé: The alliance of music , poelry and
oralory (L'alliance de la musique, de la
poésie et de l'éloquence) Londres, 1789,
in-8*, 590 pages. C'est nu ouvrage de pea
de valeur.
BATR (oiotCBs), virtuose tnr la fldte,
né en 1773, deparens panvrri, k Boeroisch-
brad , dans la Basse- Autriche , reçut les
premiers principes de mniiqne dans l'école
de chant dn couvent de HeiUgenkreutt,
k quatre lieues de Vienne. Jeune encore,
il obtint l'emploi de secrétaire dan* oné
seigneurie du pays ; mais il ne larda point
k quitter cette place pour se livrer eiclu-
aivement à Vétnde de U fldte , pour laquelle
îdbï Google
88 BAZ
il avait mi ^dt iorincible. Set progris
farent rapides. En 1803 , itëuit emplojd
comme flûliite iaat ua th£Alre de Tiennei
peu de temps après, il entreprît on voyage
en Suisse par l'oaest de l'Alkmagoe , pois
3 *e rendit A Saint-Pétersbourg par Tar-
aovieet Riga. Après nnséjoDTdBquelqdei
«nniies dans la capitale de la Russie, il te
fixa à Kreminieck, dans la Podolie, où
itt avantages loi étaient oiFerts comme
profeiaeDr de flâle. Le désir de reroir ta
patrie le ramena A Vienne, ea 1810.C'est
alors seulement qa'on commença à con-
naître le talent de cet artiste , et qn'on ad-
mira l'artifice par lequel il parvenait à
produire des sons doubles sdt son instro-
ment. Les compositions qu'il publia depuis
oette époque ont mis le comble A sa répn-
tation ; telle était l'habileté de Bajr dans
l'art de jooer A deoi parties snr nne seule
fldie, qu'il soutenait on son dans le baat
de l'instrument pendant qu'il exécutait
des passages rapides dans le bas , soit par
d^rés conjoints , soit par sauts , et ses sons
étaient k volonté forts on doux , coulés ou
détachéSiCette découverte parut si extraor-
dinaire , quedes commissaires lurent nom-
més A Tienne pour en vérifier la réalité :
Leur rapport ne laissa aucun donte A cet
égard. Quelques personnes ont attribué A
Bajr l'invention de la flûte recourbée qui
descend jusqu'au sol bas , et A laquelle on
adonné le nom àePanafilon on Panaylon;
cependant un lactenr d'instramens , de
Tienne, nommé M. T'rejr/er, est généra-
lement considéré comme l'inventeur de
celui-ci, qu'il a peut-être seulement
perfectionné. Bayr est mort A Tienne,
en 1833> Ses compositions gravées con-
tïstent en plosienrs concertos pour la flûte,
des solos et rondeaux , deux caprices , qua-
tre polonaises, plusieurs airsvarïés, douze
Isendler , cent un exercices sur la gamme,
et une volumineuse méthode pour la flûte.
Touscesonvragesontété publiés A Tienne.
BAZZANI (FBAfçois-MABiB), maître de
chapelle de la cathédrale de Plaisance,
Tcn le milieu du 17* siicle, jouissait de
ton tempe de la réputation d'nn bon cona?-
positeur pour l'église et pour le tfaéitre. H
adonné les opéras soivaus iV' L'ingtaato^
représenté A Parme en 1673 ; Il PtàtaOs
di Tarsia, Bologne, 1680.
BAZZIATELLI (l. a. n. e.), compo-
siteur italien qui vivait vert le miUeo du
17' siède , a bit imprimer plusieurs na-
vres de messes et de motets, parmi lesquels
on remarque ceux-ci i 1" Ylll Juafstimr'
mige MUsen (Huit messes A cinq voix) ,
Cologne, 1668 ; 2> MUsœ octo bmvAm ,
JaciUs, suaves, etc., Cologne, 1669,in-
fi>l. Cet auteur n'a point mi* ton nom A
ses ouvrages, mais seulement ses lettres ini-
tiales : c'est le catali^ae de Francfort,
{ automne de 1668) qui nous l'a fait tau.^
naître.
BAZZINO (minçois), grand tbéarbiata
et compositeur, né vers 1600 A Lovero daiw
l'état Vénitien. 11 fit ses éludes musical»
au séminaire deBergarae, sous la directiiua
de Jean Cavaccio, et fut ensuite nomini6
oi^aniste de l'église Sainte-Harie-Majenrtt
de la même ville. De li il passa an serrioa
du duc deModéne, puis A Vienne, et enfin,
en 1636, i] revint A Bergame , où il moB-
rnt le 15 avril 1660. Ses ouvrages con-
sistent en sonates pour le théorbe , et cm
camoneUek vDixseole.Ilaaussicompoaé
la musique d''un oratorio intitulé : Ltt
rappreseatazione di S. Orsola.
BAZZINO (siTiLi), frira aine du pi^
cèdent , et , comme lui , compositeur or-
ganiste, mourut eu 1639. U a fait impri-
mer : 1* Messe, moletti e ditdoghi »
cinquevoci concertati; l' MoUUi auiuSf .
due, tre e tfuattro voci, lib. 1 e 2;
3''Jlfesse e salmi a tre concertatî; 4* Arie
diverse.
BÉ ( oviLUOHE II ) , graveur de carac-
tères, fondeur et imprimeur AParis, vera
le milieu du 16' siècle, a gravé vers 15iO
et eu 1555 'deux sortes de caractères de
musiqneet une suite de caractères pour la
tablature de luth. Le premier de cet ca-
ractères, quiétaitengrossemosique, était
lait pour imprimer en une seule fois lei
îdbïCoOgIc
SEA
UotM et la porU*. Cdui de 1555 Aah dit-
foté de maaière A impiimer le mnnqiM en
deux tinget , l'oii pour le» note* , l'ulra
peor la portée. Cette portée n'était pu
4'nne teale piiee, inaij m compotait na
mojeo de filet* et de cadrat». On trenve
dei jpecimtn de cm denx Mite* de urac-
l£rei dant les Observatiant de Gande,
pin et £li , tur U traité kUlonipie et
critigue de Foumier (p. 28). Le premier
a été employé par Adrien le Eoy et Robert
Ballard. Le* poin^tni et lei matrices de
oe* deux caractères ont pasié par la tnita
dant l'imprimerie dei Ballard où ils exis-
taient encore en 1766.
Le Bé eut on fils nommé Gnillanme
comme1ai,etqai, comme lui, fnt fondeur
et imprimetir. Far un inTentaire de sa
fonderie qu'il a fait lui-même et qui a été
àié par Fonruier dans sou Traité histo-
rique et critique sur l'origine et les pro-
grès des caractires dejbnle pour l'im-
pression de la musiipte, on Toit que les
poinçons et les matricei de la fonderie de
Nicolas Bacbemin poui la mutiqDe, et
graTés par ce même Dactiemin et par Ni-
colas de Villiert et PliiUppe Danfrie,
étaient passé* dans la lienne. Ces matrices
et ces poinçons existaient dans l'imprime-
rie de Foomier l'alné , en 1765.
BEALE ( )UH ) , pianiste anglaii , né fc
Londres, vers 1796, est élère de Cramer.
En 1820 , il fbt nommé membre de la so-
ciété philharmonique, où il avait sonvent
exécuté des pièces sur le piano. C'est lui
qai a proposé le ^and concert qni a été
donné à Londres pour l'anniversaire de la
naissance de Haurt,et il y ajoné un duo
ponr deux pianos avec Cramer. H. Beale
a été nommé professeur de piano de l'école
Boiyale de Husique de Londres. Parmi tes
compositions, on remarque snrtont deux
rondeanx pour piano, sur un air anglais
{Willgreat lords Mid ladies)ytt sur un
air deCarafiia.
BEALE (WILLIAM), compositeor de ma-
drigaux , de glees et d'antre musique ro-
aU, est né i Londres T«ra 1790. Son
<daeatîou s'est bite i la maîtrise de West-
minster , où il a été enfant de chcnir.
En 1813, il a obtenu le prix de la coupe,
décerné par la Société des Hadriganz. 11 a
publié, en 1820, une collection de madri-
gaux et de glees ( diansoos ) qni jouissent
d'une grande réputation en Angleterre.
BEANON (Li.HBUT m), chanteur de la
chapelle pontificale, à Borne, Ters 1460,
est cité comme un compositeur fort habile
par l'abbé Baini. Nous ignorons s'il existe
encore quelqu'une de ses compositions.
BEATTIE (JAMXS) naquit le 5 norem-
bre 1735, i Laurencekirk , en Ecosse. Fils
d'un simple fermier, il ne dut qn'i se*
talens la considération dont il a joui en
Angleterre et dans sa patrie. Après avoir
fait ses premières études dans le lieu de la
naissance, il concoomt ponr une bourse
au collège Harschal i Aberdeeu , et l'obtint.
Il y resta quatre ans et prit ses d^rét &
l'tge de 18 ans. Successivement il fut
nommé maitre d'école A Fordoun , profes-
seur i l'école de grammaire latine d'Aber-
deea , et professent de philosophie au col-
lège Harschal. La donteur qnjl ressentit
de la perte de deux fils , dont Ton mourut
en 1790, tgé de 22 ans , et le second en
1796, Agé de 15 ans, altéra «a santé et le
fit se retirer entièrement du monde. Dans
les trois dernières années de sa vie , il ne
sortit point de sa chambre et presque pat
de son lit. U est mort le 8 aoAt 1803.
Beattie est auteur de deux onvrages qui
concernent la musique ; l'un est intitulé :
Essay on poelry andmusie, as thtjraf-
fect the mind, dont la première édition
parut A Edimbourg eu 1762, in-8>.Oi en
a une bonne traduction française sons ce
titre : Essai sur la poésie et sur la mu-
sique , considérées dans les affections de
l'ame, Paris, an ti, in-8°. Le second
ouvrage de Beattie est son Essai sur la
Ttature et l'immutabilité de la vérité (Es-
says on the nature and immutahUity qf
trutk, etc., in-4"), auquel il dut princi-
palonent sa réputation. La première dis^
MrtfltioatraitefpéGialfineiit del« mi^i^.
îdbïCoOgIc
90
vtx
Unt IVtAlMtHMi tllemandfl da om iaa
eiMi(*p«niiLei[MioL(nl7M,iii>8*.
Fwkel en ■ donné ou «mIjm, dut m
Mibiiothèquâ crUi^ut d» mtuiqn», tau. S,
f, Sil-355. Une édition de eut deux en-
ingM, rénnii i qiul^M aatrM , a été
publiée à Bdimboorf , en 1776. Abioln-
ment ignorant lur le méMniimB de l'art,
Buttic émat capmdant qutiqaea vuet at-
■M finM an parlant de la miuiqne ) il a dn
■oini la mérita du bb pai répéter tnu le*
lieox eommaDi qui ont été débité* tar m
tnjet par le* phtlotophei de ton* lea 1^ ,
•t d'avoir TU qne la matiqoe n'eit pas
antniiellement nn art imitatif. M. Forba
a publié t édimboury en 1S06 ; jtccotml
ef iha life and writùtgt of i>* Jamat
MmUm ( Histoire de la vie et de* écrit*
it Jawinet BeaUie} , i Tel. in-i>.
BEADCQAHPS (rtnai-raÀiiooi* GO-
DARD DB), littérateur médiocrCj'nééPa*
ri* Ter* 1699 , e*t mart dani cette tIII* en
1761. On a da lui demi ouTrs^ intitu-
lé* : tUchtrchts sur lei ihidîret de
Fnme», dtpuit W&l jiuijuà présent,
Vari*. 1755 , 3 vol. in-lSj S* BiUiothi-
ifM d** thédtm, couUnaïuU catalogua
alphmbili^m des piicts dramatiques,
op^nu fuuvdids et opérafcomiques , le
ttmpt d» Imr rtpré*«nUtion , avec det
Mmtdott Mr le* pièctt, let auUurs,
Uê muticiatu et U* aaleirs , Pari* ,
17U.
BBiDJOTEU}t. VejH BiLvuAMin.
BBADLAIGNB on BADLÈGNE (■*■.
M^iiMi), iDDiioicn françaii, était mrant
d« chnar t la cathédrale de Mar*ai]le en
1S59, loraqu'il dédia é la raine Catherine
da Médiin* de* Moite» mit en musique à
tfmMn p«r1iet, qui forent imprimé* i
Lyon par Robert Graatan , aTCO de* ca-
raetèrot d'an ^re nouveau graré* pai
M typographe, in-lS, obi. Beaulaigne n
pnblié un aecond uoTte dan* la même an-
née, ««npoté da Chansons noitvdles
nUiti en musique à quatre parties,
Lyon , cbet le même imprimear , in-12 ,
oÛ. On troDTC qnelqne* motet* de ce ma*
BEI
tieîen dam* It TAmoww Mukuf j ydW
à Norembarg , en 1564.
BEAULIEU (Bsittcn *a aonj,»*
h), poète et Borician, né k Amim, vi-
vait aa 1300. On a pln)iean chinisnl »•
tée* de aa eompoiitton.
BBAULIBn , monoien da la ebanbn
de Henri m, roi daFranUiien IJgO,*
oompoié une partie delà mauqae du ballet
dont Baltaiariai avait fait le prograniM,
pour la* noo** da due de JoyeuM. Celle
matiqua e«l aiaei parement écrite. Beu-
]i*u arait «n Salmoo , autre muiieieii île k
(war de Henri III, pour collabonitïur dut
la composition de cet oovrage. H y a liM
da cTslre qoe oe maiicien ett le tnémeqae
Lambert </eflMiifieH dont il eitparlédiai
une lettre da l'empereur Rodai phell iNt
ambasiadcnriParii.Au^Buibeek.iNOill
■ avon* ippHj , dit oe prince , qnc It ni
■ de Franee , mort depnii pen de tenpi,
■ aTaitiMntervioaanbaitlited'imcnii
( admirable cl qni ('aecompa^îtiorlt
■ le lutb , nommé Lambert de Beialiei.
■ NoD* Toai prfoni de faire d« rechefthM
« pour découvrir cet homme et de l'cnj»-
( (fer pour notre cour i dci condltitu
■ honnête* et Juitet • ( T. Divi XoJti-
phi II, imp. Bpitosla iiwdiitt , p. SlO).
La conjecture formée d'apré* cette lettre
cet rendu* vraifemblable par ce qne tà
Balthiiar de Beaujsyeai dan* M deterip-
tion da ballet comiqat de la Boytt
(p. 16); ■Aa-d«çt et delt de léariqneMI
■ (de* che**ai marin* )eaUy*ntdciut»-
■ tr«a chaire*, en l'aue de*quellB* !'•*■
« *eoit le aieur de Beaaiien , repréteatut
■ Glanca* , appelé par le* potte* diM fc
* la mer : et en l'autre la dimoyièlledé
* Beablieoaonetpaate, tenant no luth O
■ *a main , et repiéacntant aillai Téthyit
* ladénsede la mer, etc. * Or,le<!h*at
de Glancnï, qui est à la pape 19, e«t feri*
pour nne baiic. D'apréi cela , fl eit pré-
(umable que le véritable nom de BtanM
était Lambert, et fae eoivant un ueftB
us^qui *ub«igtait encore an 10'*itcl<i>'
le déiijnaltpar celui da lien deMnalD*B«<
îdbïCoOgIc
BEA
BEAUI1IB0 ( XVITOBO on SBCTSIl Dl) ,
né dan* un villag* dn Limontin , dont il
prit le nom , sTait appris la mDaiqne
dani ton enfao»; «jsnt perdu «et pareni
fort jeune , il trouva des reiaource* dant
cet art. 11 fut d'aberd organiste de la ca-
t^iédrale de Lcetoure , en Gaicogne ; pnii
il t'atlaolia comme moticiea à nne troupe
de comédieni ambuliiiii. On sait qa'îl était
i Ljon en 1636 j peu de temps aprèi il
^ilU let comédiens it m fit pr Jlre eatho-
Ûqae; mais ayant embrassé les opinions
4e Calrin , il se retira à Centre et devint
ministre rifarmé. Beauliea a mb eu mo-
«qiii nn recueil de clianions, qui a été
isipriroé sous le titre de Chrétiennet ri-
famuamet , 1646, in-S". On ignore l'é-
poque de sa mort , maïs il parait par U
4ate d'an de lee ooTraget qu'il livail encore
«11665.
BK&DMAVIELLE (...), câèbrebasie-
laille du tampi de [iulli , fut l'an des ac-
tein arco leequels ce grand musicien on-
irit Mm tbéltre de l'Opéra, en 1673;
Iulli trait fait venir Beaomarielle du
Làngoe^ , pour remplir net emploi. Ce
flhanleur «st mort 1 Paris , en 1688.
BEAUlBSNIf. ( BIHKIBTTE-ADILAÏDI
TILLABD DE),në«le31aDAtl758,débuU
A l'Opéra dins SUvw,\* 27 novembre 1766.
«t fut rcfoi peu de tempe aprii.'Lei opé-
rai 4« Ctuter *i Polluxet A'fphigéitie en
:àulkk fhrent ueni oh elle bHlIa le plus.
Bllt se retira , arec une psniion de 1500
franu , le !•' mai 1781. Peu de tempe
Iprie, «Ile devint la femme de Philippe ,
Ktear d* la Comédie ilalienne. Elle était
tefineMmieJeaneetBvaitappriirharmonk
R racoMipagaenieot nos la direMien de
dMieat. On lui doit la musique des Sa-
tarUtih» , DU TibuHa »t DétU , des iVtee
greeifatx et rvnMûlM qu'on repréMnU A
l'Opéra , en 178i. Ella avait écrit ansii
Armcrioli; mais cet enviée n'a jamais été
fepr<*enté. Elieest morte i Paris en 1613.
BBAUMONT ( ntsm* gillu , mmib
kfc), ebambrier de France, éponia en pre-
nÙm »oeei Gertrade, fille «toéedeRanil
^%&,
»1
de Soiisont, et d'Alix de Dmuc. Il moa-
nit en 1220. On trouve nne cbanwn ni>*
tée de sa composition dans un manuscrit
delà Bibliotbèqne du Boi , coté n" 7222.
BEAirUONT (sADNiBa Dt). Ou connaît
ions co nom un opnscule intitnlé : Lettre
sur la musique ancienne et moderne f
Paris, 1713, in-13. Dans cette brochun,
il est particulièrement traité de l'opéra ,
et la musique de Eomean y est sacrifié*
& celle de Lulli.
BEADPLAN (iicin^sDK), poète et com*
poiiteitr de romances, né à Paris, ver*
1794 , s'est fait connaEtre par de joliei
compositions légère* , telle* qne de* chu-
lonnette* , dei nocturnes et des romances.
Qnelques-nnesontende la vogue. Parmi
celles-ci , on remarque particulièrement
l'Ingénue, Y Enfant du régiment, D«r-
met mes chères amours , etc. Le 15 no-
vembre 1830, H. de Beauplan a fait re>
présenter an tbédtre de la rue Ventadonr
un opéra'Cnmiqne en deux aclei son* le
titre da VAmatooe, On dit que l'instra<
mentation de cet ouvrira a été faite par
H. Niedermejer. M. de Beanplan cultive
la musique en amateur, ayant passé la
plus grande partie d« sa vie dans lei en*
plais de radminiitratioa.
BEACPUl (....), fameu>atiaut».contr«
de l'Opéra , son* l'administration dg Lnllî ,
était élève de oe grand mosicien, et débuU
en 1672. On ignore l'éiioque da *■ mort.
BEADYAHLET-CHARPENTIBK
(jxtH-i«cQUEs], né à Abbeville, an 1730,
était organiste A Lyon , leraqne Jean-Jaq-
quei Bousieau, passant par eette villa,
l'entendit il le félicita lur lea talens, qu'il
juge* dignes de ta capital*. H. de Hent*?
ut, arobevéqne d* Lyon et ahbé de âeinfr-
Yictor de Paris , lui fit donner l'o^a* de
eett* abbaye , dont il vint prendre poesei-
■ion en 1771. Daqiiin éUnt mort l'annte
suivante , nn concourt fut oarert pour loi
donner nn inccnsenr dans l'emploi d'or>
ganiiie de Siint-Panl 1 Chirpontier , qnf
•'y prétenta, l'emporta sur tous set rivauK
et fut nenuBé. U Ait «uni I'ok dat ^tie
îdbïCoOgIc
D9
BEA.
oi^iiihU* de NotrcDame. Son sort était
fixé de la nuDÎère la plas Lrillante , lors-
que la sobTersion da cnlte catholiqDc le
priva de sea places d'organiste de Saint-
Paal et de Saint-Victor, eu 1793 ; le cha-
grin qu'il tu conçnt te conduigit «i tom-
liean, an mois de mai 1794. Après la mort
d'ArDiaod-LouisCoDperiD, Charpentier fat
cousidM généralement comme le plosha-
bile organiste français ; cependant on ne
tTonve point dans sesoavrages de quoi justi-
fier cette réputation. Les pins connus sont ;
1" Pièce* d'orgue , Paris , in-fol . ; 2° So-
nates de claTecin, op. 2 et 8j 3* Ain
Taries pour piano, op. 5 et 12 j 4° Fognes
pour l'orgne, op. 6; S" Trois Magnificat
pour l'orgue, op. 7 , in-fol. ohl.; 6" Deni
concertos pour clavecin, op. 10. Son Jour-
nal d'orgue, qui parut en 1790 (Paria,
Le Duc), est composé de donie numéros,
dont Toici l'indication : I' Messe en mi
mineur ; 2^ Sit fugues ; 3> Deux Magnifi-
cat; i" Messe en ré mineur ; B" Quatre
hymnes pour la Circoncision, l'Epiphanie,
la Purification et l'Annonciation; 6° Messe
royale de Duraont ; 7* Quatre hymnes ;
6° Plusieurs proses pour les principales
fêtes de l'année; 9° Deux Magnificat, arec
on carillon des morts au Gloria Patri;
lO- Messe en sd mineur; 11» Deux
Magnificat OÙ l'on tmuTe des noeb variés ;
IS" Trois hymnes , celles de Saiut-Jeen-
Baptiste, de l'Assomption et de l'Avant,
avec quatre grands chœurs pour les ren-
trées de processions.
BEAUVARLET-CHARPEWTIER (Jic-
qnxs-iuniE ) , fils du précédent , est né i
Lyon le 3 juillet 1766. lient pour maître
de clavecin et de composition son père, à
qui il succéda dans la place d'organiste de
Saint-Panl , après le rétablissement de*
églises. 11 a fait un grand nombre de pièces
de clavecin el d'orgue , parmi lesquelles on
remarque : 1° Victoire de l'armée d'Italie,
ou bataille de Montenotte, Paris, 1796;
2° Airs variés i quatre mains pour le cla-
vecin, 1799; 3° La bataille d'AuslerliU,
1805} 4° La bataille d'Iesa , 1807; S-Mé-
BEC
thode d'orgue , suivie de l'office complet
des dimanches et d'un Te Daim pour les
solennités, etc., etc. H. Charpeutier a
donné aussi au théâtre des Jeunes Artistes,
en 1802, Gervais, ou le Jeune Jveugle,
opéra eu un acte. Dansles dernières années
de sa vie , il fut organiste de l'égliseSamt-
Germain-des-Prés. Vers la fin delS33,il
a cessé de vivre.
BECCATEL LI(j«AF-vi<i«çois),Floren-
tin, fut maître de chapelle à Pralo, petite
ville de la Toscane. H fit paraître dans
le 33° volume du journal de' LetteraSi
d'Italia , une disserUtion snrun prohlèms
singulier qui consistait à tTonver le moyen
d'écrire un morceau de musique pour des
■nstmmens accordés de diverses manières,
en sorte que chaqoe partie pdt être janfc
à une clef quelconque sans désignation. Ce
morceau à pour titre : Parère topra i
problema armonico .• Jàre em concerto
cou pih slromenti diveraamente tuxor-
dati, e spaisare la compositioae per
qualsivoglia inlervallo. On a aossi du
même anleur ; 1" Lettera eritico-mutiea
adun suo amico sopra due di^oUàntiia
Jiicoltà imuica , da tm modemo autore
praticata. Dana le supplément duJoDmil
des Lettrés dltalie , tom. 3, année 1726,
p. 1-55, une critique de cette lettre parut
sons ce titra : Parère del sig. If- H- * V*
la lettera crùko-mtuica del sig- C«WI.
JPrancesco Beccatelli ,_fiorentiiU>. Beoca-
telli y fit nne réponse, et l'intitula : Jl^-
posla alparere scrilto da N, S. îqp« ^
lettera critico-musica. Cette réponse fut
insérée dans le mAma journal et dans le
même volume, p. 67-85. Une autre dis-
sertation a paru dans ce volnmesor l'uss^
dn bécare dans la musique moderne (A^
plemential Gioruale de' letteraU if/W-
Ktom. 3, Venise, 1726, in-à',p.4«)-
Le père Martini possédait aussi une Spif
gazione sopra la lettera crUico-nmiica,
en mannscrit. Parmi le» ouvrages inédits
de Beccatelli, on trouve : 1» Doamot
e regole per imparare a suonare il fc»W
continua ! 2» Sposaww délie tmtid»
îdbïCoOgIc
BEC
doUrineJe^antietdgrecielattiiii^'Di-
visiane àd. moaûcordo secmtdo Pita-
gora, e Tolonieo , n«i generi £ato7Ûco,
cTXimtitieoed enarnumico. Voy. HartiDi,
Stor.dimtu., t. I,p. 449.
BECeLLI()iiLBS-c^M), littératcoret
poète, naquit i Vérone en 1683. Aprta
■Toir fait let £tade« chet tea jéanitea de
cette ville, il entra dans leur eocîité ; idbû
en 1710, il manifesta le déùr d'en sortir,
et il en obtint l'aotorisation. Pins tard , il
M maria et te livra à l'enseignement. II
Aait dis Académie* de Vérone, de Bo-
logne , de Hodène , de Padoue , et il fonr>
nitaait à tontet de* mémoires et des disser-
tation*. II moaratan mois de mars 1750,
Parmi ses nombreox oan-ages , on compte
deox morcesDi relatifs à l'Académie phil-
liarmoniqne de Vérone ; le premier a ponr
titre : 1° l-ezione nell academia Jitar-
iHonica, Vérone , 172S. D paraît qne ce
•imt des lectures faites dans cette acadé-
mie par l'aatenr. Le second onvrage est on
dialogne intitulé : De JEdibus academiœ
philarmorùceB t^erortensis , ejasdemgue
masea, Verane, 1745, in-4'>.
BÊCHE- Trois frères de ce nom étaient
attachés à la mnsiqoe da Roi, vert 1750.
L'alné, qni était doué d'ane fort belle
Toix de baate'Contre, était chanteur à la
chapelle royale; il s'est retiré Ter* 1774,
après plus de Tingt-ciuq années de lerrice.
11 était inatmit dans tont ce qui concer'
naitsonart, et c'est en partie snr les notes
^'il avait remises à Laborde, qne celni-
ci a composé son Essai sur la vuisique.
Ire plni jenne fut un de* compilateart dn
aolfège d'Italie.
BËCK (oAVtD), habile constructeor
d'orgues, vivait àHalbenladt en 1590. Son
premier onvrage fut l'orgue de l'église
Saint-Hartin de cette ville; mail ce qui
astnra surtout sa réputation fut l'orgne de
relise du cbâtean à Groningne , qu'il en-
treprit eu 1592, anqnel it employa neuf
tmviiers , et qu'il acheva eu 1596, Cet on-
Tiage , qni fut examiné solennellement et
reçu par cinqnante-troi* des plus cétèbrea
BEC 08
oifanîitei et conitmctenn d'obus del'Al-
lemagne , est composé de cinquante-nenf
jeux, deux claviers et pédale, et acoAté
dii milleécns de Hollande; somme énorme
pour <e temps, Werckmeister a décrit la
cérémonie de la réception de cet orgue dan*
nn écrit spécial intitulé : Orgaruim Gnt-
rûngense redivivum, etc., Qnediinbourg,
1705. in-4'> (F. WercknteUUr).
BECK (michbl), professeur de théologie
et de langues orientales i Clm , né dans
cette ville , le 24 janvier 1653 , a publié
une dissertation De accentuum Hebrao-
rum usu musico, léna, 1678, in-4«.
Elle a été réimprimée dans le Thésaurus
theotog. philotog., etc, , Amsterdam,
1701 , sons ce titre ; De aecenùium asu
et abusu musico hermeneuCico, Beck a
composé cette dissertation pour défendra
l'antiqnité des accens musicaux des Joifa
contre les attaque* de Bofalius, qui pré-
tendait qu'il* étaient inconnus des anciena
Hébreux. Il avoue cependant que ces ac-
cens varient de signification entre les Joift
aUemandSfitaliens, espagnohetportagaia.
An reste , ces deox aavans manquèrent de
docnmens anthentiqaes ponr traiter cette
question, qui pourrait être examinée au-
jourd'hni avec quelque succès.
BECK (fliicbabd-chulis), musicien
aHemand, vivait A Strasbourg vers le mi-
lieu du 17* siècle, n a fait imprimer ;
Erster Iheil neuer Allemanâen, Bailet-
terijArienf Gigusft, Couranien, Saraban-
den , mit xwej Fiolinen und einen Bats
(Première partie de nouvelles allemande*,
de ballets , d'airs , de gigues , courantes et
sarabandes poar deux violons etbasse)|
Strasbourg, 1654.
BECK (jB«N-THiLiF»), musicien alle-
mand du 17° siècle, a fait imprimer :
AUemanden, Giguen, Couranien. , wid
Sarabanden aiifder fiola da Gamba «h
streichen -von Eilichen Accorden ( Alle-
mandes , gigues , courantes et sarabande*
pourlavioleda gamba), Strasbourg, 1677.
BECK (godefhoi-josefb), né i Podie-
brad, en Bohême, le 15 novembre ] 723 ,
îdbïCoOgIc
94
BEC
fbt.dani M Jeaneau tu eicen«itor{^nliU
i l'égllte Saint-Egide , de Prague , et plu
tard derint un bon ctiantenr, en toi'i de
baue. Aprèi bto[t fait ses étndes dam la
Yille natale et i Pragne où 11 termina xm
coitra da philosophie; il entra dans l'ordre
dei dominiotlnB , puis se rendit «n Italie
M 1732, et «^joDrna ^elques années k
Bologne et A Rome. De retour dan* sa pa-
trie, il y fat nommé proreatear de phito-
lophie A l'uniTersilé de Prague, et enfin
lupérienr et prorlncial deion ordre. Sarant
musicien, il écrivit Iieancoap de masiqoe
d'église et dans le stjle initramental. Au
nombre de ces ouTrnges , on citï une grande
tymphonle qa'il composa en 1766 et ija'ii
âé4ia A l'archevéqae de Prague. Celui-ci
te chargea de toute Is dépense de l'eiéca-
Ijon. Beck moDrnt & Pragn« le 8 arril
1787.
BECK (jIjkN-EBEBBAKD). foj'et tJJX.
BGCR ( L^oNiBD }. Foxes Beckk.
BECK{friiiçois), né en Allemagne,
en 1731 , entra au service de Ig cour de
Uanheita vers 1770 , et se rendit A Paris,
fuis alla s'établir i Bordeaux, et y devint
directeur du concert , Ters 1780. C'était
un campositenr fort babile, qui aurait pu
se faire une brillante réputation s'il eût
TOulu se fixer k Paris ; mais il n'était point
aiguillonné par le beioiude renommée, et
toi) indilférence sur ce point allait même
jusqu'A l'eicès. Il eu résulta qu'il produisit
peu , quoiqae ta carrière ait été longue , et
que sa fortune en souffrit autant que sa
féputation. 11 est mort àBordeaux, le 31
décembre 1609 , dans un âge avancé. La
quatrièmeclatsederinsti tut l'avait nommé
Ma correspondant. En 1776 , il ptiLIia
quatre œuvres de symphonies de sa com-
position, chacun de sii symphonies. En
J793 , il £t exécuter un concert spirituel
TmSlaliat qui fut très applaudi. Le 2 juil-
let 1789, il fît représenUr sur le théâtre
<U Nonsieur, Pandore, mélodrame; cet
ouvrage tut peu de succès. La partition a
été grarée. On coonait atusi de lui un
Glorn et bil Credo qui tont excclleoi. H
BM
« laissé BB miassarit det qutaon fou
violon et des aanatet d* piano.
BECS {tiiitLi.kxnn), tt« A CarlAam
dans le duché de Hess«-Cassel,«ll7M, i
publié en 1787, dans un alnuieh dala
Besse, un essai fntitnlé i Elwattàv£e
J/iui*(Bat;atelle sur la musique).
BECK (caHÉTiBH-»<iiifiic), eonf^
teur et pianiste A Kirckhelm vers la findt
18* siècle, a publié les ouvrages sniiaU,
de sa composition : l'Deux sonates poork
davecin i quatre mains, Spire, 1789|
2«FantaislespourleclaveciD,Dretde,l791j
5*Concertoponr leclaTCcIn,enjf Moisi,
avec accompagnement, Spire 1792; 4* Ht
menuets i quatre mains, HellbronnetOt
fenbacb, 1794; S* Concerto avec aecompt-
ment de deux violons, alto, basse, dent
fliltesetdeui eors; Hayence, Scholt;0*9fl
pièces faciles à quatre mains, lbid.;1'^
variations faciles , Ib.; 8* Doute vartatimi
sur l'air God sa ve the king, tbid., et d'il)-
très morceaui.Gerber a attrihuéiChrétien*
Frédéric Beck le mélodrame de Pandorf,
qui est de François S^ck.
BECK (losapsA) , née Scbeefer, canta-
trice allemande, élève de madame Wead>
ling , débuU en 1788 an théAire de Mu-
beim , comipe première cbanteuse. Elle J
resta josqu'en 1797, époque oùellep*s|i
i Munich. On vante l'étendue da ta Toli
et la hardiesse de son exécution. Les prf
miers rûles des opéras de Voiart étaient cful
oh elle brillait le plus.
BECK (rnioERic-ADOtrHi), répétîtev
du corps royal des nobles cadets, A Berlint
actuellement vivant, u publié un petit
ouvrage intéressant sont ce titre : Pr.
Martin Luther's gedanken ueber die
Muiik (Idées de Martin Luther sur la mu-
sique), Berlin et Posen, E. S. MettleT)
1825 , in-8", XXVIII et î 15. Ce Ii»re «t
rempli d'une érudition solide.
BECKE (leokabd), musicienAréglJir
de Notre-Dame i Naremberg, naquit dans
mte ville en 1702, et mourut «n 1769. H
joaaitsupériearementdDhauthoii d'amour.
11 A composa des PartUç pour soi iaitm*
îdbï Ci oog le
It «t bMM Aê iÙ1«, ipà Mwt
fi£CKB (iKAH-unUTi), Git du pré«A.
dml» cl DOo ««a f(ir<, Mowif le dtwnt
]« wteara ia Dktivnnairt Aa MitsU
à NurfoiBws le 24 *aat 17i3. Soa pira
Iv dunti deilefoiudeetaTMinidatbaDt,
da Iwuoa, de flûte, et lui fit faire hs
itudei prêt de lui. Après «loir aoluft **
|>|ti)iiM|ibi« I le jeniK Ikcke «mVawa l'Aat
■lilitaire, ta i76â| et obtint ane place
d'adjudant pria du fald-mar^lial'liaut*- .
mutt baron de Rodh , pandant Ja gnaire
(U f^t ani. Aprèi la gucrn , il fit i avaa
a«n (iofral, «a voj«ge è Smttgard, «t
pendant MO *<|joqr en ««tu ville il prit dea
l«f0ai de flûie du profaMcar Suiobanl.
£nl7M, il partit pour la SuiiK et paua
l'bivar i Heenbogrg. Ayant perda iob
gteéral «D ]7fi6 , il quitta le lef vica at M
rendit i Munich. Il obtiot de m faire i»'
uadnda prince électoral Huimilienlll,
a qui ton j«D plut beauBoup , et qoi la
plaça dantia chapelle. Dans le DtJmetam pi
il aa rendit prêt du célèbre Windiing , afin
de perfiKtianeer tous lo direotion ton ta*
l«nt eur la (lllta. Becka paMa boit meia k
Vanhaim aaprès de oet arrïile. De retour
à]lunich,il prit datlaçant de compétition
d« Jotepli Hiebl , et conirocaça k publiât
t« euvragca pour la fldte. Ten 1780,
Badie était compté parmi Ice ploi habitat
âlltittei de l'Allemagne, at tee cotnpoii-
'JaBa,partienliàrenuDt let eonoertoa.^taiant
reobvrchéi.
BECK£N (FaÉMfaic-ÂDCirtn) . Ona toot
M nam , un recoril da cbanaoni intituli t
Stmuitlmg Sehemtr LitiUr mit Xeio-
Jùa, Fraaafort. 1775.
BBCKEK (nuvaicH oa niiuT), *ioU-
BÙteelcainpMiteardDiénBtdeHBraboarg,
Tan la milieu do 17* liècle, a Tait Jmpri-
mer i I* Sonattn fÛr 1 violin, 1 viol
di garnie und den Geneml-Bass , lilnr
Chmrmllitdtr (Sonatet ponr un riolon, nne
TÏde da gamba et le baue oontinne, lor
te cntiftiM) , Hunlnar^, 1608} 1* Djs
tmuiMitchê* Friihliagt'Friickt» Sttt»-
hend iRi^ituid/ùtif tlimmtgerituitnt-
mMi^l-lmrmmit, mist dêm. 9. 0. {i^
fruits du prinlempt miu'cel, couiataAt
enbariBODia ùntrananula I troil, quatre
«t cinq parliN , avaa la bwaa coiitin«).
Hambourg, 1668, in-fbl.
BECKEa (JUH), organiite deU«aw
A Cattel, né, le I» tsptembra 172$,
A Helia pré* de octte ville, ett lOMt
an 1803. 11 avait étudié la compaab-
lion i Cauel tout la direction da Suât-
Set oarragti pour réalité tant nombrtqs ,
nait il ne lei a pat publiée. Ou «oanalt
eeulcfficnt wue ion nom nn lirre da ea»-
tîquet intitulé : Ckoraibuek, au dtm b^
tUn Htssitchen re/anUrttn Qtmmitdm
einigt Jiihrfe» vtrbtéttfUn Cftnngi
incAa, Cattel, 1771, fn4*.
BECKEK (caiiLU-UDii), né dant m
village de la SaM , es 1756,aété w^aDÙta
k Nordheim , et s'est fait connaitra par It*
pUTragei suivant : l'Jrieîl^i und Lîàder
um Ktavitr, Gottingne, 178A, in-A*;
S° Idem, 2* et B> StcuMiU; S- FI iMÂar
dtr J'reiMdschaJi und Litlt» gtwidmU,
wtUKtavier, op. 16, Offeabacli, 1802;
i,' Andante avec dix-huit variation»,
Oflènbaob, kuité; S" Six tbIicb pour le
piano , Ibid.; 6° Doau préludei pour IW
gae , HT8C ou tant pédalet , Ibid. Bb«1m»
«tt mort en 1612.
BECKHANN <»ui-FBiad«ic-nd«-
raiLK) , organiste de la grande é^iae da
Celle . né en 1737, att mort i CetU la U
avril 1762, dant la cinqBBatô-aiaiiaa a^
née de ton Age. Cet artieta fut un dat plua
babilee pianitlta du IS"* iitda : il enA-
lait tDTtont dans rimprevteation , oA 9
montrait nne grande bibileté à faire ntaga
du cantrepoint dauble. Lct oompoiitioni
^'il a publiées tout i 1° Trois «nUrtM
poor ta clavecin , jveniére parti*, Hafla>
bouif, 1 760; 2o Troie ùf., deuxième partia,
Ibid., 1770; 3> Trait caneartot ponr la
clavoein, Beriin, 1779; A>Ti«aû<Mi,
Ibid., 1780 j 5* Sic tonalaa pnf le cU>
•màa, oBTia S*, Oui,, 17M) 6* fi^
îdbïCoogIc
96
SËC
ponr Is clamcin, Hamhoiirg, 1797. En
1782, il fit reprétenter i EamlMiai^ l'o-
fén de Lucas et JearuuHe , q«i fat bien
âccoeilli par le pulilio.
BECKWITH (jzm), docteur en mnii-
qoe, et o^aniïte de la cathfdnde de
Saint-Pierre A Nonrich , né k Oxford, cet
mort Ter* 1820. H avait été élèrede Haye»,
et devint habile organiste et théoricien in-
ttniit. n a fait insérer dans le premier
Tolnme dn Quarteriy musical Jteview
(p. 580) quelques initractiona fort sim-
^t» inr l'acconipagneinent de la baate
cbiSrJe. Ses onvrage* publiéa lont : So-
nates pour le piano , Londres , Clementi ;
2* Six antiennes, Ibid.; 3° D«s ^ee*
et chanaon», Loudrei, Gonlding; 4° Con-
certo pour l'orgue, cenTre i* , Londrea,
1792. Le docteur Bcckirith a été le mattrs
de Vangban , l'an des plni habiles chan-
teurs de l'Angleterre ponr la mnsiqoe
d-église.
BECQUIÉ U'-H.), né A Paria en 1800 ,
entra comme élère an conserfatoire de
mosiqoe dans une classe de solfège A l'Age
de dix ans, pois fut admit comme élire de
M. ToloD pour la flilte , et enfin, après la
retraite de celui-ci , termina ses étadea
tous la direction de M. Goillon. Une
qualité de son charmante, nne netteté
prod)|[ienee dans l'exécntion des traits, et
nne élégance de style fort remarquable pré-
sageaient A ce jeune homme une brillante
carrière d'artiste. En 1822 il obtint au
concours du conserratotre le premier prix
de flâte. Après avoir été pendant qnelquea
années flûtiste dans nn petit théAtre de
Paris, il devint en 1821 première flAte de
rOpéra-Comiqne. Ses anccis dans les con-
cert* l'avaient déjA placé très haut dans
l'opinion publique, quand nne maladie
inflammatoire vint l'enlever A l'art et A (e*
ami* , le 10 novembrel825. 11 n'éuit Agé
que de vingt-cinq au*. Non moins distin-
gué comme cnmposilenr ponr son instru-
ment que comme exécotant, il mettait
dan* ses ouvrage* dn goût et de la grAce.
On connaEt de Igi ; l" Grande fimtaiaie et
Tariations pour la flftte, arec orclustH,
sur l'air ///lient, bergère, Parii, A. ?»•
tit; 2> Rende i^Emma, variée, itUai,
Jïùj.; 3* Air nouveau varié pour piaooet
fldt«, i^ù/.; 4* Airvarié, ti&Bi,cBQvts
2"* , Paris , Frère ; S" Les regr^ ,
grande fantaisie pour fldte et piano , oa-
VTB 12* ; 6* Fantaisie sur divers moti&le
Rossini ponr flûte et piano, ceovre 13™;
7' Fantaisie surTaïr éooasaisdela Ame
Blanche, couvre posthume, Paris, Ph. Pi-
tit. Cette fantaisie fut composée pendait
. lea répétitions de l'opéra de Boieldiea.
Le frère atné de fiecquié , élève da ce»-
servatoire pour le violon , et violiniste qai
futattaché inccesBivementaoxorchestrale
divers tbéAtres de Paris, a publié planom
ouvrages pour son instrument , entre SB-
tres nne fantaisie ponr piano et TiolaD,im
air varié avec accompagnement de ricloa,
■Ito et basse, œnvre 2™', et nnantrtan
varié avec qnatnor.
BECZWARZODSKT (umnn-Fail-
çois), organiste excellent, né A ivnf
Bun*glen en Bohême , vers 1758 , fat d't-
bord attaché A l'église de Saint- Jaeqoeil
Prague, vers 1777. De lA il se rendit 1
Brunswick , où il devint organiste de l'i-
glise principale , en 1788. Dix ans apt^i
il se trouvait A fiamber^ , sans emploi , tl
enfin, en 1800, il demeurait A Berlin.
On ignore s'il vit encore. Ses oanages 1»
plus connns sont : 1" Concerto ta fa poal
le clavecin, avec accompagnement, (SB-
TTC 1", Ofienbach, 1794 j 2- Concwti
en rondo pour le clavecin, op. 2, Aû'-j
1794 ; 3° Trois *anate* pour piano, op. I,
Berlin , 1797 ; 4" Concerto pour piano, ■
fa, op. 6, Bmnsirick; 5" Nœhe ùt
Geliebten mît ktofierbegleitimgiG^^
sixngeamKlainer, pr«nier recueil, 0^^
bach,1799; 7-Die Wiirdt der Fraiien{U
mérite de* femmes), avec accompagnoMat
de clavecin, 1800; 8° Ûesange b^
Klavier, deuxième recueil , 1801-
BÉDARD (JiAN-sArTKTi), violiniitff
né A Rennes , en Bretagne, vers 1765, (<■<
d'abord premier violon et naître de mi*
îdbïCoOgIc
SED
Vt
■ique an thélini it cette tille. En 1796 ,
il tint à Paris , où il M fiia. 11 rat mort
' Tcn 1815. Let oOTreges ija'S. a publia
sont : 1" Deoi gymplionies à grand or-
chestre; 2° Un duo pour harpe et cor;
3' Plosiean mites d'baimonîe poar des
iostramens k rent ; 4° Dea daot pour denz
riolon*, ŒnTresS', 3', i', 28", 53'et 58'}
5° Soitei de duos ponr nn violon seul, on
mnnière agréable d'eiercer la double
oorAa ; 6° lUtbode de TÎolon coarte et ia-
Ulligiblc, Paris, Le Ddc, 1800 ; 7° Des
conûedanses et des valses poor l'orchestre ;
8' De* airs variés et des pots-paarris ponr
le violon, fiédard a écrit aossi poar la
fldte et poar divers antres inslrnmens i
BEDE, surnommé le vénérable, na-
quit en 672, près de Weremonlh, dans
le diocèse de Dorliam , en Angleterre , et
Int élevé an monastère de Ssint-Panl, i
Jarrow, dans leqael il passa toute sa vie.
Il fut ordonné diacre i l'Age de dii-neuf
ans, et prêtre à trente. On croit qu'il mou-
rut dans son couvent , en 735, û l'Age de
MÏMote-lrois ans. Dans l'édition de ses
iBurm publiée i Cologne, en 1612,
8 vol. io-fol. , on trouve denx traités de •
ransii^ne , dont l'un est intitulé : Musica
^uadrala teu mensiirala,loiae l,p.251,
le eecond : Musica iheorelica , tome 1,
p. 344. fiuruey, et Forlicl d'après lui, ont
fait remarquer qne le premier de cen écrits
doit être d'un aatenr plus moderne qoe
fiède. (Tof ex Burney, A gênerai kislory
qfmusic, et Forkel ,^%em. litter. der
Masik, p. 117). 11 n'est cependant pas
démontré qu'il n'existait pas de notious de
la musique mesurée chei les peuples du
nord , dès le 8* siècle. Remarqooiis en
passant que dans son Histoire ecclésiasti-
que f dont il j a plusieurs éditions , Bède
fait meulion d'nne harmonie à deuz par-
ties , en conscnnances , dont il y avait des
exesnples en Angleterre , de son temps.
Les deux ouvrages snr 1s mnsiqnc attri-
bués à Bède ont été réunis sous ce titre :
f^eneraliilis Bedie de lHusicâ libri duo ,
TOME II.
BMUea , Herrag , 1565, in-fbl. Cette édi-
tion , ezcessivement rare , a échappé aux
Kcfaercbes de tetts les biographes; H. Bru-
net n'en a point en connaissance, et Tan-
ner n'en a point parlé dans le catalogue
étendn des ouvres de Bède qu'il a donné
dans sa Bibliothèque briUnniqoe. It en
existait autrefois nu exemplaire dans le
cabinet de lecture musicale établi par
Auguste I^ Duc , où je l'ai vu ; jo croia
qu'il a passé depuis lors dans la Bibliothè-
que de Choron. Le livre est mentionné
dans le catalogue (in-l") de ce cabinet de
lecture. On trouve dans le haitième vo-
lume des Œuvres de Bède nn opuscule in-
titalé ; Inlerpretalto vocum rariorum in
P salmis , quibus instrumenta musica vel
aliee species singulares denotantur.
BADESCHl (fisl), snrnomroé Paole-
sia, castrat et cbanteur do premier ordre,
naquit i Bologne, en 1727. Son premier
maître fut le compositeur J. Perti. Ea,
1742 il entra au service du roi de Prusse,
et reçut des le^ns de Francis Benda. H
resta constamment attaché k cette cour
jusqu'à sa mort, arrivéele 12 février 1784.
BEDFORT (AaTBDB), chapelain de
l'hSpital de Haberdasfaer A Hoiton , na-
quit  Tiddenham, dans le comté de Glon-
cester , en septembre I66S. 11 reçut de son
père les premiers élémens des sciences, et
fut envoyé en 1684 au coll^ de Braien-
Nose , à Oxford , pour y continuer ses étu-
des ; il s'y distingua bienlSt comme orien-
taliste. £n 1688 il reçol les ordres mi-
neurs des mains du docteur Brompton ,
évéque de Gloncestcr, et, vers 1692, ayant
été ordonné prêtre, il fut nommé vicaire de
l'église du Temple à Bristol. En 1724, il
fut appelé comme chapelain , à rhêpital de
Haberdasher, k Hoiton , et il occupa cette
place jusqu'à sa mort , arrivée le 15 sep-
tembre 1745. On a de lui : 1« The tem-
ple ofmusick, Londres,1706, in-8", réim-
primé sous le titre de Essay on singing
David" s psalms , Londres, 1708, in-8° j
une troisième édition angmentée a paru
sous le titre de The temple qf musick,or
7
îdbïCoogIc
w Bsn
oft etiaf Art m^ûi itf iingH*t fM
ptalntt ^ David M ïkt ttruptjt^ be/bnà
fAe Bàb^lotUttit enptMiy , ett. ( Le tem^
pie de la Oiuslque, DU Bitat sur Ih msniêN
de chanter lei ptBntnel énm le teniptï j
■Tant la caplivité de Bah^lonë) , LondHM i
in-S'>, 17 II; H* The gnaldbasvofUiusftk
(Le grand aba« de la Mnlique), LondrH,
17II , Ih-S'. Cet ouvruge elt tennlh« )<af
nnGloria, t quatre paHitï, delA conlpMi-
lion de Bedfcrt ; I II" Scrfpttire chhinotog)-
demorutraied by aslronomlcal cattutai^
lions, etc. (La chronologie de l'ÉcHlurë
prouvée par des calcult astronomiijuet],
Londres, 1730, in-lol., il -j traite : 1> Of
the maslc of the Grteks and ffebitws
(Delà musiquedesGreniet des Hébreut);
2" Oftht mustc and services, os pèrfbr^
med in Ihe lemple ( De la musique et do
•errice qu'oti eifcalait dans )e teiiiple).
Toj« luf cet ouvrage The présent SlaK
qf the republicfc of leliers, Londres,
1730, in-S», p. 335; IV" The eXcel-
leney of divine musick (L'excellence dé
hmusique divine), Londres, 1733, in-e<.
Ce dernier outrage est indiqué par le ca-
talt^e des livres imprimés du Unsée
bHUnnlque, Londres, 1815-1819, 8 vol.
In-S". Je le soupçonne d'£tre plulAt un li-
vre ascétique que musical.
BBDOS DE CELLES ( doh fbaIiçois) ,
l)énédlctin de Id eongn^gotion de Saint-
Haar, membre de l'Académie des sciencet
de Bordeaux et correspondant dé l'Âcad^
niedeS sciencésdeParit, né à Caux, dio-
cèse de BetlerS , en I706 , entra dans son
ordre a Toulouse, dans l'année 1726. Il
est mort le in nOTemhre 1779. On lui
Joil ; L'aH du fadeur d'orguetf Pari» ,
1760-1778 , quatre parties en 3 Tol.in-P".
Cet DUTTOge impnrtftnt fait partie de U
Qitlecllon des arts et métiers, plibliée pai"
l'Académiedeitclences.La quatrième par-
tie contient une^ifto'rvdiir^fée de l'Or-
gue, qui a été traduite en allumand, pa^
Wolbeding , aoua ce titre : tCarsgefassle
GeschiclUe der Orgel , Berlin, lîgî,
in-4*. Oa muta de D.heimvn Examen
éfe Tottt-s , qtli I paHi «tta te isTcM M
Fratti!e(JBilrlR-lTfl£,p;lfS3),etSHt«H
trIldllHfbh kllétnlndé <te J.'Pf. ft|rilll)l
a éti iniét« dahs l« UMba nUcAonMM»
piniadi d'Adliih^, p.2S7. BatWtfHtoé-
qnei attina bibllt^phea ushtCM ^ li
tEtltablO kutéur itl'Jrt anfimuftttl*
guei ett bD bénétliclili de Stinl-GMttiï'
del-PrM,nomtii«,Aiin-fVttKf.JfWMf^
qui était ne I BHançoti,et i|U{ rnoOiHI in-
^rj , pr«l de Corbeil , le 19 arri) \19J.
Cette asserlimi faVstpbittt fhiidée. ctrji
{wsiede une lettl^ ititO|tripbfe de B. BeM
dft Cellts i tin M. Natitotitille , dstte d>
17 septembre 1763 , où il dit ; • & hW
a pas sans heancoap de fatigue ;ii( }t
• peak recueillir tout lU matérieut qui
■ mesout nécessaires pour fkiie lé Tftilt
* de Id facture detoi^eSiJem'eaKc^
I sans relâche, »
BEECKE (icNAck Dï), capItstiwllW
cien régiment de dragons de Hotwntsltm,
gentilhomme de la chambre et de la rt*
rie, ensuite directeur de la mnsiipeii
prince d'OEtting-Wallerstein, Tôt us W
plus habiles clavecinistes deson tMii|H.n
se lia d'amitié avec Gluci, JomelU.ji
fntsùn maître de composition,etW.i.t^
iart , avec leqnel il joua un concerto •
pianoi quatre mains, sncourohneinentS
l'Empereur, à trancfort. Il est m^i
'Wallerstein au commencement domoit*
janvier l803. Partni tes compositioni.»"
remarquele* opéras donl les titrtssUires'j
1» Claudine dt flila Èianca, H"
Vienne en \1U;'i? DU ff*<!i«fc«(«'
Tcndangesji S" JCagen uber den Toài^
grosseA Sangerin Manette voh tH^
(Air funèbre sur ta mort Je la JW*
canUtrice, Nanelte de tîiucV), itnprinrf»
Augsbonrg en 17?? ; i' &er bmvt J(«*
(L'bonnéle homme) de Bu^^er, pi''
itfljenceeh 1784. 3a mn=ique inilra>nw
taie se compose de Six sonates pOià' «*
vecin, taris, 1Î67; 2» Quairelrioip^
le clavecin, IbiJ., \1&7 ii^Sixsff^
nksà huit parties! *" Sixsjrnfl>o^*
,ti
îdbï Ci oog le
BI!X
■Cff S' aVdis qimttrortpom-JîdU, «/o-
fan, n/toM i(tMeili«t«l",BpiTe,I791t
6» Tnh idoh. \\it* £•, lUd. , 1791;
7* AHctIe krcc quinte nriatMni, Hnil-
Itrann , 1797( «• Air met dii variitiobi
pskt ^tvcefn, Aiipb»aif , 1796. Outre
«dit il ■ compOMi m 1794 hm artterie
teUtuté; Die Attfermhmig fétu <Lb ré-
Wncetim de J^u), et aMgramle quti-
IM de Ihntiqbe pour le ditUt, iTCeaceailt-
^É^ement de pito6.
BKELin [t. k. K.)> erganiateeteoRt-
poeitenr i Dnentet- , en Halleade, tVr» le
tnflfiHi dn 18» afècte, a publié en 1762,
une Mllectim de chinratii française) a*ec
h Une.
BEER (losspÉ), dontlenetn eat écrit
tftrhpar quelques ■nteor» allemands, ua-
^it le 18 mai 174i à Grilnvald en Bo-
bMte. Lea première) levons de muïtqaelni
fiihent dimnéei par Un mattre d'école de
lltfeiaau, nomlné KUf^. A l'A^ de
14àbS, il s'engafTEa dan) lea trritipel de
l'empfenut- , mai» bientAt il quitta et ser-
TÏce pniar entrer A celui de la France, et
r fit i^e1i]tiet cBrtipagnet comme irotnpette
pendant la guerre de aept àht. Le baurd
rayant t»j)duit à Parfa, il j entra danila
lhtiaii]dB du duc d'Orléans. Ce fut a cette
epMjUe qu'il commença â te titrer ilVtnde
de la clarinette; en pen de tehipa il devint
kni- bet instrument le plus habite artislo
^nll ; eût en France. Son talent le fit
dioîsir poUf' cbef de la muaiquedetgtrdiiS
en corps , et pendant vingt ans il en rem-
plitlet Tonctiona. En 1788, il quitta le
ïerTice, et après arolr visité la Hollande
et l'Italie, il ae rendit en ttosaie où ton
talent eitraordinaire excita l'ail mi ration.
De retonr i Prague en 1791 , il ; donna
tan concert le 28 mora de cette année, et y
(^tint les pliu brillana anccis. 11 partit
ensuite ponr la Hongrie, revint i Pra-
gne en 1792, pour le couronnement de
l'empereur François 11, et y cicita l'en-
tbouaiasme dans les concerts qu'il donna
A celte occasion. Appelé à Berlin pen de
temps après, en qualité de mailre de*
Mncerta du ntl de Pmse f 11 y testa ja^
qu'en 1808 , oAil TobUt revair la eapitab
de la Boliéme. L'année d'apri* il retavM
è Berlin, «A ilett mort en ISll.ParraOK
hu plus bast degré du talent , fiatr n'a
commenné 1 se faire cannaRre qa'i an tge
eb les artistes Jouitseni hnbilnellcmcBt da
toute leur renommiée; mai* la tienne W
tarda point alort i sa répandre dans taata
l'Earope. Il n'avait point eu de nadèla,
iear arnnt lai l'art de joner de b darinette
Itait en quelque aorte dans tan eniues,
et l'on peut dire que ce IVit lai qui cria
cet instrument, dont il ant corriger léi
imperfections à force d'habileté, i'ie fnl lui
qui y ajouta la cinquième elef ^ oar la ela-
rinelte n'en avait aupararant que qualn.
Ayant reçn des leçoHa de clariBetta t Pa-
ris , il tut d'abord le son qu'od peut app^
ler^^n^ab, dont la qualité est paissaat»
et Toluraineuie, ntais auquel en peut
reptiicber de la dureté. ILcommunfqna ea
son i son élève Michel Toat , connu ptrt^
culièrement aoua le nom de Michel/ at
considéré comme le chef de l'école franfain
des clarinetliatea. C'est ce mCm« son qui i
pnipagé par Xaviet' Lefebrro, élèW dB
Hicliel, dans te conservatoire de Paris, k
prévalu parmi le* aniatea fi«nçaia. Bcer,
paasant en Belgique ponr se rendra as
Hollande, eut occasion d'entendre A
Brnielles SchwaHi, maître de mnsl^
du régiment de Ssuniti; c'était la ptv-
mière fuia que la douceur du aon allemand
frappait son oreille; il en fut charmé, et
aa Téaolation fut prise è l'instant de tra-
Tiiller à la réforme de son talent, Sonl ca
rapport. En moins de six mois d'étudet il
parvînt à joindre à son admirable netteté
dana l'eiéculion des dinîcultée, et i ao&
beau style dans le phraeé d'eipresaion , la
moelleuse qualité de aon qai n'eat pua un
de ses moindre» titres de gloire , et qu'il a
Uantmis 1 son élève M. Baermann. Béer
jouissait du rare avan(a[;e de ifght aa
TC>' pi ration Btre tant de facilité, qu'aocune
marque eilérieure dt fatigue ne paraissait
BUT sa Cgure pendant qu'il exdcatait , aoit
,db,ti(50glc
100 BEE
par VtaiAtat it* jooet , toit pirk iwigenr
da Uint. Enfin , tant d« qaaiiltt compo-
Mieut reniemble de «on talent , qu'il ett
permi* d'affirmer qa^il fat en ton genre nn
dat aitiitei le* plut remarqDablE* qn'ait
produits rAllemagne. On coonalt pea de
morceani de M eompoaition ; Breitkapf et
Haertel n'ont pablié de lai qu nn concerto
pour la cWiiwtte en si .• on troave chex
IJaderman à Pari*, Sii duoi pour deux
oUrineltes qui portent fon nom; un air
«Tcc aept *ariatioiu to'ites par lui est amù
dans lei rnaiiu de qnelqoei artiilet «i
AUemagoe,
BEER. f^i^.Sni.
BEER (oMcoHo t»Tu). f^ojr. min-
BEETHOVEN (lodu viii), illustre
oMopotitenr dn 19* siècle , fat un de ce*
bomote* rare* dont le nom est le signe
caractéristique de toute une époque d'art
et de science ; aiirle de pbénomÈne dont la
Aatore eat aTore, et qui n'apparaît qne de
loin en loin. De tel* hommes ne *e font
pa* toujours connaître pour ce qu'ils sont
dès leurs premiers pas, comme l'imaginent
les gens à préjugé* ; leur furce d'invention
ne sa manifeste pis dès lenn premiers e*-
MÎs , et ce n'eat pas pour eoi , comme on
le croit communément , nne condition né-
cessaire de leor génie que de se faire pres-
«entir an berceau. Le génie est fantasque
parce qu'il est le génie : son altare n'est
point nniforme; tanlât il se révèle d'une
manière, tantât d'nne antre. Parfois il se
montre tout d'abord plein d'audace et de
fougue; aillenr* on le voit le développer
lentement , on même languir long-temps
comme engourdi par la paresse. Cbez Mo-
urt, faible enfiint bégayant à peine, il
avait fait nne irruption violente; il pnratt
an contraire que chei Beethoven , non-
obltant les traditions les plus répandues,
le génie ne sembla point affecter de spécia-
lité dans ses premières années ; car H. Ba-
den , de Bonn, qui fut le compagnon
d'enfance dn grand artiste, et qui fréquen-
tait ^rec loi les écoles primaires , rapporte
qoa ce fut en tuant de violaice que le
pire de Beetlioveu parvint « Ini foire coot-
meneer l'étude de la musique, et qu'il j
avait peu de jours où il ne le frappit pour
l'obligeràsemettre au piano. Ce fait, qui,
par la lonrce dont il tient, semble mériter
toute croyance , est en opposition fornwUe
avec ce qae rapportent Je* biogra^tcn,
particulièrement H. de Sejrfried , dons sa
notice placée en tâte del'édition des étude*
de Beethoven sur l'harmonie et le contre-
point , et Schlosser , dans sa Biographie de
ce grand musicien. Cependant, M. Baden
s'accorde avec ces écrivain* sur la rapidité
des pni|[rè* de Beethoven : après que ici
premiers d^odts eurent été vaincus , il se
prit de passion pour l'art qu'on l'avait
obligé d'étndier, et s'avança A pat de
géant dans une carrière oii la contrainte
seule avait pu le conduire. Que serait-il
advenu «i , lai*«é libre de tes détermino-
tioni , il edt en le loisir de se choisir Ini-
méme nn avenir? Question singulière oA
l'imagination pentaborder lei soppoaitiont
les plus étranges.
L'origine de Beethoven a donné lien i
des conjectures et A des bruits mal fiindét.
Les anteors du Dictionnaire de* Uusicieni
(Paris 1810) diient qu'on a cru qu'il était
fili naturel de Frédéric-Guillaume II, nû
de Prusse ; mai* le fait c*t que *on père,
Théodore Van Beethoven, était un ténar
de la chapelle de l'électeur de Cologne.
D'autres ont affirmé qu'il était HoUandait
parce que la particule fun eat jointe i
ton nom. Ce qui est le plos vraisemblable
ùeet égard, c'est que le père de Beethoven
était originaire de Haeitricht , où il existe
encore quelques familles du nom de Van
Beethoven. Quoi qu'il en soit, l'illustK ar-
tiste naquit i Bonn, sur le Rhin ; mais il j
a eu jusqu'ici de l'incertitude sur l'année oA
il vit le jour. H. de Seyfried dit que ce fut
le 1? décembre 1 770; Gerber, Scblosser, le
CoHversalioni-Lexikon et tous les autres
biographes disent que ce fat en 1772, sant
indiquer le jonr précis. Beethoven a lon-
jeursditqii'il était né lelSdécembre 1772,
îdbïCoOgIc
BEE
tt ittribntit l'acte iMptùtaire portant la
iitt da 17 [Ucembre 1770 é un frère aîné ,
mort en bas tge., it qui se serait appelé
loaii, ainsi que lui. H. de Seyfried , qai
9 m connaiwance de ce fait et qui le rap-
porle, n'en persiste pas moins i fixer la
iilt indiquée précédemment comme la
Riitable, mais il oe nous fait pas con-
lajtre les motifs de sa conviction à cet
Je puis dissiper tous les doutes à ce
njet, X. Simrock, de Budd, ayant bien
iddId, à ma prière , faire d&ns les registres
de cette ville des recherches dont les résul-
tili (ont : 1' que le célèbre compositeur
lom van Beethoven est aéle 17 décem-
bre 1770; 2° que le frère aîné dont il par-
Isit, et qoi s'appelait aussi Louii était né
Is 1 avril 1769 , est mort le 8 dn même
ont; 3° qu'il n'éUit né aucun enfant du
nom de Beethoven en 1772; i' que les
litres cn&QS de Théodore van Beethoven
n\itàIficolat-Jean,aile2octobrel776,
Âme-Catherine, née le 23 février 1779,
«l Français - Georges f né le 17 jan-
vier 1781 '.
Beethoven était igé de cinq ans lorsque
wiipèrelui enseigna les premiers principes
it la musique, pois il lui donna pour
nailre de piano l'organiste de la cour,
Tiader Bden. Les appointemens de Théo-
dore Tan Beethoven étaient trop peu con-
liilérsbles ponr qn'il pût payer les leçons
fui maître ponr scd fils ; mais , vérilable
mille par son désintéressement , Vander
iin l'ofirit de lai-même ponr donner des
Icfont i celai dont il ne prévoyait point
ikrrt la renommée future. 11 ne poorait
•Norder que peo de temps aux éludes de
<tt enfant , mois le travail excessif que
nlui-ci était obligé de faire suppléait i
ruuuffiiance des leçons. Une année s'était
1 {ctne écoulée dans ces études pi^limi-
uiret, lorsqu'un goût passionné ponr la
BEE 101
motique se développa toutà coup en Beet-
hoven ; dès lors , au lien d'eiciter son ar-
deur, il devint en quelque sorte nécessaire
d'en arrêter l'élan. Ses prog^ tinrent dn
prodige.
En 1782, Vander Edenmoarat; il fat
remplacé comme organiste de la cour par
Neefe, hom me de talent, que l'électeur Hail-
milien d'Autriche chargea du soin de conti-
nuer l'éducation musicale de Beethoven; car
déjà cet enfant avait fiié sor loi l'attention
publique , quoiqu'il n'edt atteint que m
douiiëme année. Neefe ne tarda point A
discerner le génie de son élève ; il comprit
qn'il devait l'initier saqs délai aoi grandes
conceptions de Bach et de Handel , an lieu
d'épuiser sa patience sur des compositions
d'un ordre inférieur , ainsi qne l'avait fait
Vander Eden , qni semblait ne s'être pro-
posé que de développer le talent d'exécution
de l'enfant. Les sublimes onvrages des deux
grands hommes échanfièrent l'imagination
du jeune artiste, et lui inspirèrent une
admiration qui ne s'est jamais affaiblie , et
qui , vers la fin de sa vie , ressemblait
encore à une sorte de cnlte. Son habileté
k exécuter ces difficiles compositions était
déjà si grande i douie ans , qn'il jouait
dans nn mouvement très rapide les fugues
et les préludes du recueil de Jean-Sébastien
Bach , connn sous le nom du Clavecin
bien tempéré. Déjà nn irrésistible instinct
l'entraioait vers la composition. Des varia-
tions sur une marche , trob sonates poor
piano seul , et quelques chansons alle-
mandes furent les fruits de ce besoin pré-
coce de produire. Nulle connaissance des
règles de l'harmonie n'avait été donnée
jusque-là à Beethoven ; les incorrections ,
l'incohérence des idées , les brusques ma<
dulalions et le désordre régnaient donc
dans ces ouvrages , qui furent publiés à
Spire et à Hanheim par les soins de Neefe.
Pins tard, Beethoven, choqaé de leurs
f»i>LUi , bj«a ^^ H toi i
,db,G(5oglc
109 BEE
dértata, le* dJMToaa , et nt r«M>iinat pon*
ton premier ouvre que ers trioi de piano
gtaréak Vienne. Ploshabilei cette ipoque
de H lie ilan* l'art d'improviier que dam
celui d'écrire, il mettait dam se» fanlai-
■îet likrt* une richeiee d'imagination qni
frappait d'Monnement tous ceux qui Tea-
tcndaient. Gerber ( Neues Lex. dtr Ton-
Atf»w//er) rapporte que, bien jeune encore,
il e>cita l'admiration du composilaiir Jun-
ker,en improvisant devant lui, iCologne,
■HT un thfme donné. Un antre eiemple
beaucoup plus remarquable de eon talent
en ce genre est celui-ci. En 1790 il fit
nne eonrte ncuriion & Vienne, ponr j
entendre Moiart, dont il aimait passionné-
ment ta mnsique , et pour qui on lai avait
donné des lettres de recommandation. Sur
ce qn'on lui en disait dans ces lettres,
Hoiart invilB Beetlioven A se mettre an
piano, et celui-ci se mit A impronKr;
mais le gnnA artitte l'écouta avec indiffé-
rence, persuadéque ce qu'il entendait était
appris de mémoire. Piqué de c« dédain ,
le jeune homme pria Hotart de Ini donner
nn tbéme. — • Soit, dit tout bas le maiire;
mais je vais l'attraper; ■ sur-le-champ il
nota un sujet de fugue chromatique , qui ,
pris pqr mouvement rétrograde, contenait
on cantre-suJRt pour une duuble fugne ;
Beethoven, bien que peu avancé dans la
■cieuce, devina par instinct le piège qu'on
lai tendait. Il travailla ce tbéme pendant
trois qaarts d'heure avec tant de force,
d'originalité, de véritable génie, que son
auditeur, devenu plus attentif et confondu
par ce qu'il entendait, se leva , et retenant
BS respiration, finit par passer sans bruit,
sur la pointe da pied , dans la pièce voi-
une , où il dit à demi voit i quelques amis
qui s'y trouvaient : ■ Faites attention i ce
jeune homme! Vous en entendret parler
quelque jour, s
Beethoven ne montrait pas moins de
talent naturel pour l'orgue que pour le
piano ; l'électeur songea i le donner pour
■BoeeiMnr i Neefe , et lui accorda d'abord
(en 1791 ) le titre d'organiste honoraire
TSSt;
de la oonr ; pais il lui dnnai na* pennei
pour aller à Vienne achevei se* étnld
moficalei sons la direction de loieph
HajdQ. C'tuit en 1793 ; fieetbovea iuit
alors Agé de plut de vingt-deui las; U
possédait un talent orignal d'eiiicutisa,
et son génie annonçait déjà sa puisisaN;
mais il n'avait que dea notions coaAiMidB
l'art d'écrire. Haydn vit dn prenier OHf
d'ail tont ce qu'il y avait è faire FM|t
compléter ses études de eootrapoint, à
peine ébauchées; mais ïl ne pnt te «k»
ger lui-même dece soin, car bienUt ipill
il fut appelé à Londres pour y composH
les douse grande* symphonies qai «ut m
plus beaui titres de gloire. Il confia dsnc
le jeune artiste aux soins de son ami 11
maître de chapelle Âlbrechisbergn, ilm
le plus savant professeur de l'Allemifnt.
C'est quelque chose de onrieui et de dipe
d'observatiou que la singulier spactaclsdl
l'imagination la pins hardie et la plai
Antatque livrée au rigorisme tcolailifai
du musicien le plus positif et le plus «értn
qn'ii y eût alors A Vienne. A viogt-degi
ans , avec une éducation musical* nul
faite et la fièvre d'invention dam leeov,
ou est pen propre i se livrer sans réws
A des éludes didactiques telle) qnecclleJl
contrepoint. Une méthode eslbétiqoe *
rationnelle eût été la seule qu'on e4l pi
employer avec succès: malfaearensemeal,
au savoir très réel d'Albrechtsberger il *
joignait peu de philosophie. Sa métlwile
élait toute traditionnelle et empirique K
connaissait bien l'autorité de l'école, msii
il lui était difficile de trouver par ^sa^
lyseles bases de celle autorité. Il appli^o*
donc i Beethoven ses procédés ordioiiM
d'élndes progressives; procédés eieelloUi
qnand il sont employés i former det éU-
Yes d'un Age fort tendre, mais qai oat
besoin d'être modifiés dans l'éJucitise
d'un homme de vingt ans. Rien de (hci
carieoi que de voir dans les éludes d'bs^
monie et de conlrepoint de Beethovea,
qui ont été publiées , le combat d« st p*^
•éréienee A apprendre 1<« r^Ies, at ^ M
îdbï Ci oog le
ùwniltaticin qai ]9 porte # In qifreinjre,
&Qtl ptpcli^nt 1« cnndujwit cep^ndiut a'i)
fu-ntcisFii-ittifi^ue^, et Imi ïhîI en mille
w4''(>iM ^9 K* auvragç) q^ i| ama'n i t'en
tcrTir;inaîselletlui résUtsient, parcequ'i]
^nit fonDiencd i^jd 4 connaître leur aé-
ctRÛne et 4 If mettre eit pratique.
Xk» )m pT»n)Ùr* t«n^ 4« Mn léjonr
4 Tianne, |(èetbo«eit i\M p^rliculiereiqent
)m yeu4 di| pntilic luf lui par tan Mient
4*HécqtioQ et d'irtipraviutian i il puaatt
alen poor un pieniate 4e la pnmiin
fsm, «t l'eu dieait qu'il n't(?ait point de
nnl- Hw ift lei der!>ièrft voita iv
dii-kuiiiiine «Ma , il l'ea préienU <ia
foi Uvi 4igHC de Ifftter i(vw lui : ce rÎT«l
était Woelfl, gui depnii Ion eatfcnn A
9mû , eà ton talent n'a iié apprteté qu
pa* un petit nawlin de coQDaiiKurt.
Vncï comment M- de Sejfried l'etprime
à l'dgard de cette ri?alit4. >. Ou vit m re-
SOBteler, an quelque Mrte, l'ancienae
^aeMlUfran^t*edei (àlnckifteietdeiPio-
çinnt.ij. _ et lei Dornbreui ameteun de la
ville inpiriala Mdiriliranten deiu campt
enaernù. A la téta dea pertiian* de Beat-
haeep fi|orait le digne et aimable prinea
lia liiabneiLy ; l'un de* pin* aidant pro-
taetcun de Wotliljlait lebaran Raymond
da Waaibr, dont |a cbartnanle vUla (li^
taé* i Grnnbarg prài du cbltean impi-
nal de Scbaobtiina ) offrait i tout let
artijtM na lient ui eu itranftn , pendant
la balle ttiton , une retraite délïoieaie, eà
ilttrauTtient aerueil plein de franchiie et
jauittanee d'une liberi< précieute. C'ut U
qne l'intiMteante rivalité det deux athlè-
te* proonra louvent de vivei jouitsancet i
BBS toaiélénembreuta, mait choÎMe. Cba-
eon d'eux y apportait let compoiitiena let
plu ■enrellet ; cbacan d'aui l'y abandon-
naît (eut rétarre aui inipirationt de ta
Terre entiatnanta ; qnelqutroii ili it met-
taient en même lempi à denx pianot, et
improTÏtairnl allernallTement aar un
Uiéme réciproquement donné , on bien ilt
eaécutaient i quatre maint an caprice ,
qnî, tiIVaeiU pu l'écrire à menue qu'il!
ifl parqpmient, flitrait p))t«tii wm dpnta
If ne longue eilstence.
( Sqiib le rapport He )'bebileté itifeanî-
qne,ileAtélédif[icilc,iniposiiblopeut-i;tre,
d'adjuger le palme A l'un det rivaux : et
cependant la nature srait traité bien favo-
rahlement WoelQ , en lui donnant dei
niain; d'une grandeur ai prodigieuie, ga'i{
atteignait de| diiièmct aoui facilemeot
que d'autre* peuvent efphrawer de> octa-
Tca , et qu'il pouvait exécuter det den«
meint de bngi panaget é cet jnlervalla ,
avec In rapidité de l'écleir. Dans le fau-r
taitif, Beethoven annonçait dèe lort ton
penchant an tomhre et au myttérieus.
Quelqueroit il h plongeait dant une larga
et pifittante harmonie, et abri il «emblait
avoir dit adiea à la terre; ton etprit avait
brité tout tet lient ■ aeeoué toute eipice d*
joitg ; il t'élerait triomphant dent let ré-
gioot de l'air. Tout à coup, ton jeu bruit-
aait , temblable & une cataracte écnmanta,
et l'artitte ferçail ton îoitrument A ren-
dre dei tont étrangetj pui) il redevenait
calme, n'exhtlaut plut que dea ton-»
pirt , n'exprimant plu* que la trittesie)
enfin , ton ame reprenait l'euor , échap-
pant i toutes les paNiont humainei, pour
aller chercher lA-haut de purct coawU'
tient, et t'enivrer de pieuw* mélodie», *
Cette hardiette de conception qui brillait
dans let impravitationt de Beethoven , ÏI
ne la mettait point encore en utaga lort-
qu'il écrivait. Non qu'il manqull d'origi-
nalité, car il y en a certei beaucoup dana
te* trio* pour piano , violon et violoncelle,
et dant tet premièiet tonatet de piano;
mait, placé comme il l'était hhii l'empire
d'une admiration tant borne* pour let
ouvrage* de Hoiart, iltubiteait 1 ton inin
l'influence de ce penchant , et contenait
l'élan de ton individualité dam le* bornes
poiéet par le godt exqoii de ton modèle.
Cet entraînement à l'imitation qui te ma-
nifeate dant le génie le plui audacieux ett
moint rare qu'on ne pente, è l'aurore du
talent. C'est , tan* doute , è la conviction
de o«t entralnanent o& il «'était trouvé
îdbïCoOgIc
104 BKE
dai» les onrra^ qui Tiennent d'être citëi
et intii ses premiers ^atoora , qo'il faut
attribuer le djgoAt qne montrait Beetho-
Ten , verg la fin de »a vie , ponr ce» pro-
ductions. Va artiste, qni le TÛitaenlSSS,
aotii apprend qne ce dégoAt allait goorent
jusqu'à lui donner de l'homear quand on
loi parlait avec éloge de ces ouvrages. Il
n'aimait qne ceux oA il avait, dans ses
dernières années, donné nne libre carri6re
à tontes les fantaisies de son imagination
{The Rnrmonicon f volamell , partie I ,
page 10).
t>a gnerre qui troublait l'Allemagne, et
la mort de l'électeur de Cologne, en 1S01 ,
pritèreat Beethoven et de l'espoir d nn
établissement à la coar électorale, et delà
pension qui Ini fournissait depuis long-
temps des moyens d'existence. Ces événe-
men* ajontèrent à sa tristesse babitneUe ,
et son dégadt de la société s'en augmenta.
Ses dispositions à la solitude avaient com-
mencé i se montrer dès 1796, époque où
îlsentitles premières atteintes de la surditi
^i résista i tons les genres de traitement,
qni alla «'augmentant sans cesse, et qui
finit par le priver absolument du plaisir
d'entendre de la musique. Ses deux frères
l'avaient suivi à Tienne, et s'étaient char-
gés de tous les détails de la vie commune,
Ini donnant toute liberté de ne s'occuper
que de son art. Dans un leslament qu'il
fit en 1802, en faveur de cet deux frères ,
va voit que le désespoir s'était emparé de
loi depuis le funeste accident qui le pri-
Tait de l'ouïe, qn'U fuyait le mondeparce
^'il n'osait avouer sa tnrdité , et qne plu-
aieuri fois il avait été près d'attenter i tes
jours , pour mettre fin i ses souiFrances
morales. Son infirmité lui paraissait nn
désbonneor pour nn musicien; il avoue
que le pins vif chagrin pour lui était d'être
forcé d'en révéler le secret. L'arlseul m'a
retenu, di[-il dans cet écrit qne H. de
Seyfried nous a fait connaître ; il me sem-
blaitimpossibledei/aitterle monde avant
d'avoir produit tout ce que je sentais de-
voir produire. C'tst ainsi que Je conti-
nuai cette vie misérable, oki (ienmf-
sérable, avec une organisation si ner-
veuse qu'un rien peut mejaire passer de
l'état le plus heureux à l'état le plus pi--
Cependant la réputation de Beethwti
commençait à s'étendre | ses boni oa-
Trages de musique instrumantale étaiiat
déjà entre les maint de tons les artistisel
des amateurs distingués. L'auteur de ces
ouvrages s'était lie avec Salieri, et svtit
puisé dans ses entretiens avec lai des îa-
structions sur la musique dramaliqH.
Tousses amitié pressaient pour qn'il écri-
vît un opéra : il céda enfin à leursinstsi-
ces. Sonleithner, conseiller de régence, m
chargea d'arranger pourletbéitredeVieoK
Léonore , d'après la pièce française oite
autrefois enmusique par Gaveaiu. Beetks-
ven prit alors un logement dans te théUit
même et se mit an travail avec cette aidnr
qu'il portait dans tout ce qni tenait 1 Fart,
objet de son amour. Cette époqne de sa rie
est celle où l'individnabitité de son tsleat
commença a te développer avec foice.Cri
opéra de Léonore, plus connu nudale-
nant sons le nom de Fidelio , et qni jnil
aujourd'hui d'une immense renomniée, at
réussit pas dans la noureauté. L'exècotiM
pire qne médiocre , ne put Gsire comprta-
dre les choses profondément sentie» («
abondent dans cette originale production,
qui, d'ailleurs, sous le rapport de tt
marche scénîque, n'était pas k l'aïrt de
tont reproche. Plus tard, Beethoven éai-
vit pour le théâtre de Prague une nouieU'
ouverture, moins difficile quelapremièff:
elle n'a été pnhliée qn'aprèt ta mort, i*
première représentation de Léonore av»»
été donnée en 1605. Le rapprocbeaust
progressif du tliéttre de la goerre , et «•
fin l'occupation de Vienne par les Fran-
çais , n'avaient pas peu cootriboé ao nw-
vais snccès do cet ouvrage. Dans le w««
de l'année suivante, les direclenrsdBlba-
trc de Karnthnertkor choisirent Fidd^
pour une représentation à leur bénéfi»
L'ooTiage prit alors la forme qu'il » '"»''''
îdbïCoOgIc
tmuit. Originairenient en trou acte* , il
Alt réduit en deux , et fat précédé de t'oa-
nrtnre en mi majeur qoi a pris la place de
«Ile de LéoKore. Celte ooTertara n'était
pa* achevée le joor de la première repré-
iCDtation de cette reprise ; il y fallut sup-
pléer par celle des Ruines djithines.
Dans ce remaniement de son opéra, Beet-
koren composa la petite marche si origi-
nale du premier acte, les couplets dn geô-
lier et le premier finale; mais il £t
diiparaltre on trio plein de mélodie ( en
mi bémol majear), et nn délicieux dno
ponr Toix de soprano arec violon et violon-
cdle concertant {en ut mijenr} qui ae sont
jaa dana la partition qn'on a publiée. Fi-
tUlio, les onverinres et entr'actn des
Mmaes d Athènes, de Promélkée, de
Coriolan et A'JSgnujnt , sont tout ce qne
Beethoven a écrit pour le théâtre. En
1823, il travaillait cependant a na opéra
de dfelusine, dont la poésie était de Grill-
paner, mais il parait n'avoir pas continué
«e travail.
De 1805 à 1808 l'activité da génie de
Beethoven prit un grand essor , car .c'est
A cette ëpoqoe de sa vie qn'il écrivit L^o-
nore, l'oratorio dn Christ au mont des
Oliviers, lea symphonies héroïque, pas-
torale, et en ut minenr; les concertos de
piano en sol, en mi bémol et eu ut minenr,
et »es plus belles sonates de piano, entre
antres les trois sonates dédiées k l'empe-
Ttnr Alexandre. Les symphonies et les
concertos furent exécutés dans des con-
certs donnés & Vienne au bénéfice de leur
aatenr. Lni'inéme Jooa les concertos ; il
fat accompagné par on excellent orchestre
dirigé par M. de Seyfried. Ces concerts
étaient la source principale de son revenu,
«ar, malgré son activité de production ,
il tirait peu de chose de la vente de ses
ouvrages; en cela, il partageait le sort de
]« plupart des grands compositeurs qui
ont véca en Allemagne. Sou existence était
précaire. Délaissé par la cour impériale,
qui montrait pour les compositeurs Aile-
loands la mCmc indifférence que Frédéric II
BEF lOS
avaitfaitvoir autrefois ponr les Ittténteun
prossiens , il n'en recevait ancune sorte de
pension ou de traitement. Cet abandon le
détermina k accepter, en 1809, la place
demaitredechapelleduroideWestphalie,
JérdmeNapoléon,qoi1uiétBitoffeTte.Cefat
alors qne l'arcliiduc Rodolphe (depuis lors
cardinal archevêque d'Olmnti), le prince
de Lobkowiti et le comte de Kinsky, réso-
lurent de conserver k l'Autriche l'homme
illustre qni en était la gloira , et firent
dresaer nn acte par lequel ils aunraientan •
célèbre artiste noe rente annuelle de qua-
tre mille fiorini, ponr qu'il en jouit toute
sa vie, jusqn'à ce qu'il eAt obtenu nn em-
ploi d'une somme égale {ilnel'eatjamai*);
sous la condition de consommer ce revenu
dans les limites du territoire Autrichien,
et de ne point entreprendre de voyage aana
le consentement de ses mécènes. Emu par
ce témoignage de l'admiration qu'il inspi-
rait, vaincu, enchaîné par nn sentiment
de reconnaissance , Beethoven renonça à
ses projets,et se fixa pour toojoors i Vienne,
Duplutdt au joli village de Baden, A cinq
lieues de cette capitale ; car il y passait la
plus grande partie de l'année. Li, il se
promenait quelquefois des jonrnées en-
tières, seul, et dans les lieux les pina
agrestes et les plus solitaires j il composait
eu marchant, et n'écrivait jamais une
note avant que le morceau dont il avait le
plan dans sa tète ne fût entièrementacberé.
Isolé du monde extérieur par son infir-
mité , la musique n'existait plus pour lui
qn'an dedans de lui-même. Sa vie artisti-
que tout entière était renfermée dans ses
méditations , et c'était troubler le seul
bonheur dont il pat encore jouir qne de le*
interrompre. De là vient que les visites
l'importunaient , A moins que ce nefussent
cellcsd'untrès petit nombred'amis intimes.
A la vue d'un étranger , sa figura pranait
un caractère sombre, inquiet, souffrant
même. Si quelque circonstance dissipait
cette impression, alors il devenait affec-
tueux , simple et cordial , gai mémei sur-
tout si ]'(tt> !i'<(vait pas l'f ir d'élre trp|)
îdbïCoOgIc
MonpM 4i H w^H et *> Vw> If t^mi ttm
loi dam RM ceruina littnt; Ptr «of
^etlion indiscrète , un contei) daiioi pnur
H gutrjsqn ludiuticiit foift l'élaigopr i
jaoïait de l'iniprudiint qui» jetait h^Nrdi.
Il iTait dcai goilti duminani, m plnU(
deux panioDt i Mlle de« lUmiiUgaiNeu et
«alla da U promenade. A painc avait-il
découvert nn I<vcment qni lui conreoait,
1 peine ■'; éiait-il éiabli , ^'il j trouvait
foel^oe choie qui lai déplaiuit; il n'a*
uit peint da repiM qn'il ne l'eât quitté.
Pen de meii aprit, l'apératiDn d'na niw<
«aau djmdnagament rsco tu menait. Tout
lei jaan , apcia tan dJner , qni était fiii
4 une benn. il partait ponr ta promenade.
Quelle quefdt la »aitoD, quelque tempiqu'il
£t, lefreid, le chaud, la pluie, la grêle,
nen ne piurait l'arrêter, et U falMit k
fr^nd* pai diiu foii le tonr de la «ille,
a^i) était à Vienne, ou de longneecfcnraioQ*
danila campagne, B'iiêtiitiBitdeii. C'était
aloTt que u verve était le pln« ardente;
le inouremeat de lei jambea était utile i
l'aotivité de wn génie. Ses Tréquentet pro-
menadei l'aveient fait ccmnallre de toui
les bibitant de Vienne : tont le ipouda
dirait en le voyant : foUà Btuthoven I uq
■entiment d'admiration pour »un luhlime
talent avait pénétré jnique dan* le« claMet
le* moins élevée* ; tous les passan* i«
rangeaient avec raspeet pour ne pa* trou-
bler tes méditations, dans sas course* si-
Jencieuses , et l'on vil nn jour une troupe
it diarlionniers s'arrêter sous le poids de
lear* lonrdi làrdeani, jusqu'à ce qu'il fût
Mlle.
Beethoven ne se maria point; H. de
Sejfried dit même qu'on ne lui connut
ancun atlachemenl de ccear. L'antenr de
cette BiogrAphte se souvient cependant que
Voelfl lui a parlé d'une dame cbei qui
Beethoren allait bod vent dans sa jeunesse,
et qn'il aimait beaucoup, sans lelni avoir
jamais dit. Il paraissait être ému de ja-
lousie quand des prripos galans étaient
adressés i l'objet de son amonr ; le piano
devenait alon la confident de (es pensées
ff r^atiiii l'impreitian 4ti ma(* k m
cwur > ««il un ng^rd de U i*m «t qu^
qnet mQtiliienvejll^ns ranien^jim^ l« hIm
dans ion ame , t\ t^jtaieitl laceédur lu
doncei nflodifs auf ipres awiN de n
Tcrie pastiopnée. Plq* tard, il t'iwkitw
àponudércF la Cimille du s«i ffirei eeouH
la (ienna , et lorsqu'il ne lui teitt qi'u
neveu (Charles Beetbqren), il l'tdopii, m
charge* lui-même de «oq Mutation, «tk
fit son héritier. Ce jeune biunina, qui •■
maaqaaitnid'iiistrnctioani deméhta,lu
donna du chagrin* qu'il lupfHtrtaaMtuat
patieucequ'un n'auctit point ■ttendDed'11%
earact^re tel que le lièn.
tt opns^tutioD phjrsiqne de Beatk*^
était rohuat*. Sa taille était majenne, it
la cbarpente oateuie de se* membni ef>
frait l'image de la force. Jamais il a'araît
été malade, et jamais il n'aurait en bewia
de* médecins , *i l'infirmité qui lUiqii*
din Ini l'oegane de l'ouïe ne l'avait tili|é
deteconfieràleuE* soias. Cependant, v«i
les dernières années de sa vie, u nfUf
veuse organisation s'altéra viiibleineal,
tt bienlêt, il ne fut plus possible de as
pas apercevoir des sjroptime* d'hydrepi-
siequi, sereprodnisant ideiêpoqueiplai
rapprochée* . finirent par ne laisser aona
espoir de conserver la vie an grand arliite.
Vers la fia de 1826 , le mal devint plu
graee. Les désordres du neven de Bceili»
van lui avaient bit intimer par la police
de Vienne la définie d'habiter dans cctU
ville. Résolu de faire entrer ce jcuae
homme dans un régiment , l'illustre eem-
posileur quitta la campagne , le 5 déceo-
I>re, poursuivre les détails de cetteaAin;
mais , arrêté dans sa route par le maersii
temps, il fut obligé de passer ta nuit dsu
nne misérable auberge où i) fui saisi d'na
rhume violent. L'inflammation des peo-
mons devint tris ardente , et lorsque le ma-
lade arriva è Vienne, sa sîtnatioD était
telle que tous «es ami* prérirent le mil-
heur dont iU étaient menacés. A petne la
toni eat^elle ce«*ê, qu'il fallut avoir i«-
covn à de douloaratue* opérAtioBi feat
îdbï Google
l'hydropiti* : etiet affaib)ir«nl rapidement
}n Torco deBetlhoven, et le 26 mare 1827,
ce grand homme eipira, à sii i^eurea du
matin. Malgré se* vives goufTrance» , il
monlfa heaucoap de téréaité d'ame pen-
dant le* dernier) moÎR da m fie. Larequ'il
LITait i]ue1qne irUclie â tes miui , il re-
vit Dornire, particulièrement l'Odyasée,
Mfk livre favpri , o» qoelqueg ramant de
V«ller Scott, ^u'il limait arep paigipu.
IfOniqtie iM fftTCM affaiblies ne lui permt-
f«nt plut de se livrer à ce* distractions,
Q K|roi!T"it mcore de temp* eo Icmpi
^Èttf d'àW^eponT montrer »• réugoation
4 la fin dont il était ineqticé. Deux jours
af^t |R mart, il 4i*ait en tooriant i te«
«npi* le conKJ)ler Brcuning et H- Schind-
Icf : fltiuifilCiapiiei, conwà'nifiaita eit-
lloe ^nrt vjve inquiétude parait avoir
to^Tmeaté Beethoven dan* m* dernièret
yiqte* : il craignait le* emharrat d'argent
pptir Ml vieillesse, alars qu'il ne pourrait
ylni ^jo^ter i Hn revenu par le travail da
^ pluqie. On a vu préc^emment qua
l'arct(iduc Kodolphe, le prince de Lobko-
^t* et le ç«mte de Kiu^7 'ui avaient
aauré qn« penuon que U. de Se^Tried
porte i la Minmede quatre mille florins;
mais Streicher , célèbre facteur de pianoi
de Vienne , â«rivanï (le 28 mars ISS?) i
M.Slumpffi deLondrea, pour lui nonen-
•tr la mort d« Beetboven , induit le pro-
dail des peniious rjunie* i la modique
Munina de lept cent vingt florin»! H. de
fie^rried et Streicher étaient tout deni
«ui* intimes de l'illuitra compositeur; il
j a donc lieu de l'étonner qn'il y ait ani
■ï grande différence entre leur* évaluation*
de |0M revenu , et qu'ils nous obligeai à
■Mourir a ui conjecture*. Si fieelboren oa
ncevait de se* pnitsans ami* qu'une
•eosma de *cpt cent vingt florins , com>
nani eroire que pour one *i mi*érable
distence il ait renoncé aux avantage* con-
■Jdérablesqui lui étaient offert* à la cour du
roi de Westphalia? Si sa pension était de
quatre mille florin* , somme considérable
pow nu vie aaiù lisaple et modetie ija»
la sienne, d'oà pouvaient nqilie fm inqqié:
tndes sur son avenir? Elles étaient fiepeif-
dant si puissantes , qu'il t'adresi^ en 1 826
4 la société philharmoniqiie de Loodre» ,
par l'entremise de UoscbplMi pour fo ai-,
tenir une avance de 100 livre» «terling,
iur le produit d'un concert quj devait élr^
donné à son béoénce- Cette aprnmc lui |ut
envoyée, mai» le» journaui révélèrent
la démarche de fiecihureu , et te» amî) en
furentaflligé» autant ^ue le reste 4e* babî-
taoi de Vienne ep iiit ble»»é, par amoor^
propre national. \ie mécontentement n
changea pTctqne en indignation quand on
sut qn'après sa morl, on axait tamri
dans un vieqi coiFre qui appartenait i
l'artiste des billet» de banque faisant tBr-
lemhle prè» de 10,000 florin» (envïroa
35,000 franc») , outre les cent livras ster-
ling de la société philharmonique qui s'y
trouvèrent aussi, et tan» j comprendre
125 ducattquiluiétaientdoi par un grand
(cignenr pour divers ouvrages , et le pro-
duit de plu»ieuTS compnsiliani qui lui
avaient été demandées par de* éditeurs,
entre autre» un qniqtetlo, pour Dia-
belli , da Vienne, dont les deux premiers
morceaux étaient achevés. On neptnt voie
dans les inquiétudes de Beeihoveo et dans
ladémarchequ'ellesluiiuggértrent, qu'na
exemple de ce» hiiarreries qui signalèrent
toute sa vie. A l'égard de l'incertitude inr
la valeur réelle de la pension qu'il rece-
vait, elle reste eutièra; ce n'est qu'à
Vienne que le lait pourrait être éclaircï.
Jamais l'inlérél qu'inspirait un *i grand
bomme ne se manifesta avec tonl de Ibrce
que pendant sa dernière maladie. L'in-
quiétude était »nr tous les visages ■, uoe
foule immense obstruait les abords de ton
logement pour apprendre d« ses noavellcs ; '
les plu» grands personnage* *• lsi*aient
inicrira 1 la porta. Le bruit du danger
qui le mena^it s'était répandu avec rapi-
diléj il parvint bienldt à Weimar oà te
trouvait llummel , qtii partit à ]'in»tant
pour Vienne, dans le dessein de se récon-
cilier aveo fiaetboven , qui s'était bmiilU
îdbï Ci oog le
106 BEË
avec lui qml^tiet aanëes anparaTant. En
entrant dsn« la chambre, Hummel fondit
enlarmei; Beethoven loi tendit la main,
et ce* deui hommes célèbres ne le séparè-
rent que comme deux tendres amia.Aprèa
le moment fatal , nne conaternatiou géné-
rale se répandait dans la ville. Plus de
trente mille persounes snivirent le convoi
fdnèbre; parmi les hait maîtres de cha-
pelle qni portaient le drap mortuaire , on
remarquait EjMer, Weigl, Hummel,
Gyroireti et Seyfried. Trente-six artistes ,
an nombre desqaels étaient les poètes Grill-
paner et CastelU portaient des flambeaai .
Le regitiem de Hoiart fut eiécaté poar
Im obsèques dans l'église des Auguitint ,
ainsi qa'un liymna de H. de Seyfried. Les
reates da grand homme furent déposéa au
cimetière de Vbaring , près de Vienne , et
peu de temps aprèg , un monument fut
éleré sur sa tombe.
On ne connaît que deox élève* formé*
par Beethoven : le premier est l'arcbidnc
Rodolphe, qni possède un talent remar-
quable comme pianiste et qui *'egt exercé
avBC quelque succès comme compositeur;
le second est Ferdinand Ries. Beethoven
était pen propre i diriger nne éducation
musicale; trop préiKcnpé, trop impatient,
il ne pouvait suivre les progrès d'un élève
dans un ordre méthodique.
Bien qu'il fdt ègé de vingt-quatre an*
lorsqu'il publia tes trios de piano , violon
et violoncelle , qa^îl a considéré* comme
son premier œuvre, Beethoven a laissé un
noaibn considérable d'ouvrages de tout
genre. Son activité productrice pourrait
être considérée comme un prodige si l'on
ne savait qn'isolé de la société par l'acci-
dent cruel qui commença à le priver de
l'ouïe ver* 1796 , il a dû renfermer toute
son euRtence dan* la composition. Le Ca-
talogne de ces prodnctioos renferme trente- '
cinq sonates pour piano seul , treize ceuvres
de pièces de difFérens caractères pour cet
instrument, telles que des andante , fan-
taisies , préludes , rondos et danses ; vingt
^fPV variéi pour piano «eol j TÎngt-dcu
antres thèmes variés pour le piano , avec
accompagnement de violon , de violoncelle
on de Hdte; nne sonate, deox thèmes
variés et des marches pour piano k quatre
mains; dli sonates pour pianoavec accom-
pagnement de violon , six duos pour piano
et violoncelle ; six trios pour piano , violon
et Tioloncelle; un trio pour piano, clart-
neCte et violoncelle; un quatuor pour piano,
violon, viole et violoncelle; nn quiotetto
pour piano, hautbois, clarinette , bastoix
et cor ; sept concertos pour le piano , le
premier en ut, le second en si bémol , le
troisième eu ul mineur , le quatrième en
«{mineur, avec violon, violoncelle con-
certant et orchestre ; le cinquième en «âl,
le sixième en ré , et le dernier en mi bé-
mol ; une fantaisie pour piano , avec chmur
et orchestre ; cinq trios pour violon , viole
et violoncelle ; une sérénade pour violon ,
flûte et alto ; dix-sept quatuors pour deux
violons, viole et violoncelle; trois qain-
tettis pour deux violons , deux violet et
violoncelle; nn septuor pour violon, viole,
violoncelle, clarinette, basson, cor et
contrebasse; nnseitaor pour deoz violons,
viole, deux cors et violoncelle; denx ro-
mances pour violon et orchestre, la pre-
mière en sol, la deuxième en fa; m
concerto pour violon et orchestre; sotzante-
qnatone pièce* pour le chant avec accom-
pagnement de piano , parmi lesquelles on
remarque la cantate H Adélaïde, l'Invita-
tion à la walse, des romances, des chan-
sons , des airs i boire , des canons , dt U
cri de guerre de l'Autriche, chant natio-
nal composé en 1797 ; douie morceaux de
chant pour nne on plusieurs voix avec
orchestre, dont une scène et air : Ah! per-
fido; le chant intitulé Germaaia, trois
suites d'airs écossais, une marche et un
chceor des Saines d'Athènes; le trio
Trentate, empi , iremate , et an chant
élégiaqae ; denx messes à quatre voix,
chœur et orchestre , la première en ut
(œuvre 86), la seconde en /^ (mnvre 123);
l'oratorio Le Christ au mont des (Xiviers;
nne cantate dramati^ae (L'instant gto-
îdbïCoOgIc
BEE
le»
rùux) ; FùleliOf opéra; Egmmtl, mélo-
druDe ; neaf «ynphoDiu pour wdiCBtre ,
la première eo ut (tenvrc 21), la âcoxième
en ri ( team 36 ) , la troigièine en mi bé-
mol {héroïque, annt 55), la quatrième
enji'liémol (œuvre 60), la doqoième en
ul rninenr (cearre 67), la lîiième en^
{patloraU, leavK 68), la Eeplième en la
(an?re 92), la faoilièraeen/n («nrre 93),
la neavième en ré minear, otcc cbœnr
(ceDTre 125); La victoire de Wellington
à la bataille de yittoria, lymphonie
militaire à deoiorchedrci ; dix ouvertures
k grand orcbeitre, mtoît : de Pramétkée
(ceaTre 43), de Coriolan («oTre 62),
A'EgmoiU ( auvre 84 ) , de Léonore ( cea-
vre 87), de Pidelio, dei Buinesd'Athines
(teoTre 113) , Nahmens/exer (De la fite
patronale, (envre 115), du Boi Etienne
(œnTrell?), Weike des Hauses (De ta
dédicace da temple, œuvre 124), ca-
ractériitiqoe (œuvre 138); œnvrei déta-
chéet poor orchestre , qui consistent en
deux menneti, des danse» allemandes,
deni valses et le ballet de Prométbée ; aa
trio pour deux haatliait et cor anglaii
(lEnvre 66), nn Kitoor pour deux clari-
nettes, deux cors et deui bassons, une
pièce en harmonie complète , nu morceau
ponr qnatre trombones, et ane marche
ponrmusique militaire. Qaelques ouvrage*
«TSienl élé commencés par l'illostre com*
positenr et n'ont pn être achevés avant sa
mort; parmi ces fragmens, on remarquait
le plan d'une dixième symphonie (nn
allegretto en mi bémol, publié i Tienne,
chei Artaria, a été pent-étre extrait de
cet oatrage) , un oclnor pour denx clari-
nettes , deux hautbois , denx cors et denx
bassons , nne harmonie à huit parties eu
si bémol , dont la partition a été publiée
cbei Diabelli, à Tienne. Les deai premiers
inorceaoïd'nn quiotetlo pour deux violons,
denx violes et violoocelle, acquis par le
mime éditeur; un rondeau pour piano et
orchestre, Tienne, Diabelli; trois quatuors
pour piano, et quelques autres i
ntrans importans. On a trouvé i
le* mannicritt de Beethonn du grand
nombre de marceaox inédits, la plupart
écrits dans sa jeanesse et qu'il avait con-
damnés à Taobti. Les manuscrits auto-
graphes de ces compositions ont été acqoii
à des prii très élevés après sa mort. Enfin
nne immense quantité d'étndes de Beet-
hoven sur le contrepoint et l'harmonie a
été remise parson acquéreur H. Hasiinger
à H. de Seyfried, avec toutes letnolesqae
Beethoven avait écrites sur ces étude*;
l'éditeur en a fait un choix qo'il a pnblié
soog ce titre : Ludwig van Beethoven s
Studien ira Generalbasse, Contrapuncte
und in der Compositions Lekre, Vienne,
T. HoslJDger, 1831 , 1 vol. in-80. L'édi-
teur y a joint un supplément qni contient
nue notice biographique , quelques anec-
dotes , quelques lettres de Beelhoven i sel
amis, l'inventaire de ses manuscrits et de
ses livres , quelque* poésies allemande*
dont Beethoven est l'objet, le catalogue
systématique de ses œovres et quelques
antres pièces. L'auteur de ce Dictionnairo
Biographique des Mnsicicos a donné nne
traduction francise des Etudes de Beet-
hoven , avec sa biographie, des notes criti-
ques et nne prérace, sons ce titniÉtud^
de Beethoven, Traité d'harmonie et de
composition , Paris , Maurice Schlesinger,
1833,2 vol. grand in-8<'.
Les œuvres de Beetboven peuvent être
classées en plusieurs catégories dont cha-
cune indique nne transformation progres-
sive de son génie. D'abord enthousiaste
admirateur de Mozart , il ne pot échapper
il l'elTet de cette admiration; efiét qui se
manifeste toojonrs cbet les hommes les
plus originaux et les mieux disposés ponr
l'invention ; je veux parler de cette imita-
tation plus ou moins sensible des formes
du modèle de |ierfectionadoplé par le jeune
artiste. L'originalité des idées, quand elle
est accompagnée de jugement et de recti-
tude, éprouve le besoin de se produire
sous des formes intelligibles. Or l'art de
créer des formes nouvelle* et d'une facile
perception ne peut être que le fmit de
îdbïCoOgIc
ilÔ BEE
t^i)§r%lce , IkkAU que l'dpbt^ ie Viitk
ià'at ([(l'une prodactlon de riniiinct. Au<
cnn etivrtge dtirable ne r#»ultera de cei
Ipst^ul initinclifi, li la rorme ne rient t
leii^ktcODr«,ct,coU»e<]neni[neni, %i l'eï-
t>Criinice ne Im ihet en râleur. Si l'eipé-
YtèAce pTopn n'est fti enfcoré tcquise , il
fkut aralir recourt i celle d'un maître;
c'est ce tjta'arait Tait Mozart en prenant
th.-PIl.-Ëm. fiach pour ion modèle dsnt
tet première* compsaitionii pour le piano, et
balte dans sa musique dramatique; c'est ce
^ae fît i son tonr Beethoven , en marchant
sur Id traces de Hoiart. Ainsi , malgré
l'originalité incontestable des idées , les
It-ios de piano, violon et basse (ccovre 1),
tes sonates de piano seul (cBUvre 2, 7 et 10),
Itt sonate* de piano et riolon ( leuvre 1 2),
les trios de violon, riole et basse (icuvres
3, Set 9), et les quatuors de violon (œu-
vre 18), rappellent dans let dispositions
et dans les formes le type du stjle Hoiar-
tistc , bien que diverses nuances d'indivi-
daalilé plus prononcée se fassent remarquer
en avançant Jusqu'à l'œuvre IB. Dans la
symphonie en ut (œuvre 21), cette nuance
devient plus vive, le scherio de cette «ym-
pbonie est déji de la fantaisie pure de
Beethoven. Plus énergtquement sentie
cncDre, la richesse d'Imagination du com-
positeur ee montre avec éclat dans le quin-
tette en ut pour riolons, violes et basse
(ouvre 29) , et dans les belles sonates de
piano avec violon fœuvre 30). La sympho-
nie en ré ^œurre 36) est nne composition
moins remarquable par l'originaUté des
id^ que par le mériie de la facture , qui
est très grand. C'estdans celte symphonie
qu'on aperçoit paar la première fait cet
admirable instinct des dispositions instru-
mentales qui donnaensniteaui symphonie!
de Beethoven un coloris li varié , si rigoa-
reut CI si brillant. Hais c'e»t surtout daj»
la triiisième symphonie {héroïçiit, su-
rrc53 ) que le génie de l'artiste se mani-
fette par le caractère absolu de la création,
U, tonte réminiscence de formes nnté-
rienresdùparait; le compositeur e*t loi]
soii tndlridURlité w po»è ime mJHKj
ion œurre devient le type d'ohe Cpoqne 9è
l'histoire de l'Art. Le temps Où tteethoVU
conçut le plan de Ëét ouvragé Femdnti
i 1 80t. Il éUit certainement twii Allemand
et attaché de «ear an gourernéinent dt
r&iitrichei mais comme poite, ëoihrirf
homme d'imagination , il n'anît po s'em-
pécber d'admirer le génie de Napoléon; Il
se l'était représenté comme un béros répn^
blicain , et la puissance réunie en lui ai
désintéressement, à l'amonr puï dé Ik
patrie et de la liberté, en faisaient i scfe
yeui l'homme modèle des tempsrooderne».
C'est dans ces dispositions qu'on assoie
qu'il commença i écrire sa lympbonsa
héroïque; il élait décidé Ji lui donner
le nom de Bonaparte, quelque dangtt
qu'il y eût i le faire dans un pays où et
nom devait rappeler des temps d'bumi*
liation. On dit encore qne le second mor-
cean de cet ouvrage était acherjet que eê
morceau n'était autre que te colossal débat
du dernier mouvement de la symphonie
en ut mineur , quand un de ses amit en-
trant un jour dans le cabinet de Beethoven,
et tenant an journal  la main, lui annonça
que le premier consnl venait de se faîra
nommer Empereur. Stupéfait, Beethoven
garda le silence, puis il s'écria : < Al^
Ions, c'est nti ambitieux comme tons lel
antres. • Sa pensée (Jiangea alors de di-
rection ; i l'héroïque mouvement , il snli*-
stitila la marche funèbre qui forme aujour*
d'hui le second morceau de sa lympttoniei
et ao lien de la simple inscription de «oa
ouvrage, Bonaparte, il mit celle-ci:
Sinfonia eroica per/etteggian il sowe*
mre d'un grand aomo. Boa héros lu
semblait déjé descendu dans la tombe ; an
lieu d'un hymne de gloire, il avait heaoin
d'un chant de druil. Le grand morceau «m
ut fit peu de temps après naître dam b
tête de Beelhoven le pn^et de U lyinpk»-
nieen nt mineur.
La seconde époqne de Beethoven, qnÎM
marqua si bien par la symphonie béroîqiM^
KnTeïOH oae périoda d'eariroo dix «ni s
îdbï Google
JMtltBt 1t<tDtUa Q ScHTit , Obtn «H Cd'
ti4^, )a «JfiKttbililiM %a a bëmdl. Eh ilf
fiiinëtlf, H ^Sftthiie, Im bèknt ^Ulttibrt
de rœuTre 59, l'bpéra de FlAlio, Yba*
WHa»« de OonMtxH , let b«llM sonltM da
{tUna etij& Wibeùr, en /a iiitk tttoMi
lilibetat-, let itoodtrtot de pidna eb lt(, ed
«M H M M béttiUl, 1« concerto de violon,
hMttliOr |lott(-dettl violoHi, viole, deoi
eort et vidlodetlle, el td premièm ttiMse.
TbU Cd* M , éh g«n«»l , fahilï sur uii«
fluiuilte lii)K ei pleine ib liR)-dieMe«
mail renfermée daot le» berne» lli<«« par
le gtiHt , )nr nh VW Rfeotiment d'analogie
dtiu l'hdrtnanie , tt pat- te bestiid de net-
teW dlnl la pensée. A la mthit ëpoqai
appiiHient «mii l'oMtoHo du Christ ai
tMnt Hei Mvhrs; Inaii niit iiirte de
S<në qui ke fit tolivent lentîr dans H
éDni|Mi)it))ni vocale* de Beethoven , quand
UvoalaitetnpIojerlejfbrtnetsciéntiGquel,
k jeté mir tet ouvrage je ne sai) quelle
Mnte de rroidenh qui nuit à aon mérite,
maigri! lét bellei idée! qtd s'y trouvent
rëpandtiet.
tl parait que l'habitltion de fieetliDren
&UeampBgtibrutplaicanitanteaprè«1811
qu'auparavant, et qu'A cette époque II »
livra dansiei promenades solitalret et dan*
II! «ilencê de ton cabinet A de« étudel
biitoHqnea et philosophîquet qu'il n'avait
^'ébauchées jusque U. Sel lecture* de-
Tintant fréquentes , et chaque jour il con-
çut daventh^la néceuité de «a renfermer
cofhmeartitte dans une dispoiiijon d'idéa-
lit é indépendante de toute cominnnicalion
teléMeUre. Intensibleinent , et uni qu'il
t'en apcr^l, lei étudei philosophique!
âttniiemit 1 ta idées qm légère teinte de
îD^tticIlnle qui le Hpandit juique lur sel
Ddtrtgei , toihme bti peut le voir par Kl
dertaieH quatuor* ; sbns qu'il ; prît gardé
kdill , ton originalité perdit quelque chosb
de Ul IpootHnéilé en devenant sysléma-
tiqafej letbot-nei dan» leiqucllïs il l'avait
Ktenuejdt qu'a Ion furent renvenjet. Le»
Hdilel dei RiSmes pensées furent poas«éel
Jnt^'à l'excii} le déTeloppement da lujet
BEE 111
qu'il avait bboiil alla qtttlqoefbii julqu**
ladingetion; la pehiée mélodique devint
ffloini nette l ineinre qu'elle ïtait pin
Hvense ; l'harmonie fnt empreinte de plttt
de dut-etét et sembla de jour en jour td^
moigner de l'affiibliatement de la mémain
det tout g enfin, Beethoven afEeeta Al
tl-dntet- dei forme* nouvelle!, tnoiiu pat
l'eUet d'une soudaine iniplration qne p«M
latitrai^e am conditions d'nb plan mS^
dilé. Let ouvragi^ faiti dans bette direc-
tion des idéeg de l'artiste compoieot (t
troltiètae période de sa vie, et ta demiM
manière. Cette manière le fhlt déjl remil^
quer dam la symphonie en la, dan* Il
trio de piano Cn si bémoi (oeuvre 97), et
dans let cinq demièrei lonatet de piand*
beaul oDvragei 6i la tethtne det ^ualitA
l'emporte sur lei dïfauU; elle arrive iiod
dernier terme dani la grande meue en ré,
dans 1» dernitrea ouverture», dan! Id
symphonie avec chreur, et inrioot danl
let quatuors de violon («uvrei 127, 13(H
131,I3ïett33). •
Âinii qd'on vient de le voir, lei prd^
ductiont de Beethoven »e partagent eà
Iroi* clasie* qui marquent autant dedireoi
tian« particulières de son esprit; Beethoveà
n'estimait pas tei ouvrages de la première;
il n'aimait pas qu'on en parlAt avec éloge)
et croyait de bonite foi que ceui qui lêl
vanlaient étaient de» ennemii rjui n'agit^
laient ainsi que dani le dessein de dépré^
cier le» autre*. Une telle disposition d«pt
prit n'eit pal lans eiemple parmi lei
grands artistes, quand il* s'éloignent de U
jeunesse. Ifohobstant ton opinion t i^
égard , il n'en est pet moin» vrai qoi
beaucoOp d'ouvrage* appartenant i là
première péHode de l« vie artiitiqne d<
Beethoten renferment d'admirable! bead-
tés. Les composition* de laseconde périodb
sont celles où le grand mnsicien a montrC
la plus grande force d'invention réunie k
la connaissance la plus étendue de la pe^
fcctionde l'art. Cette périodes'élenddeputt
l'œuvre 55 jusqu'à Treuvre M. Au com-
ffiencement de la tmlsiéine période] M
îdbï Google
113
BEE
featét ^pronn nne dernière trantlônm*
tioa (|Di alla k déreloppant de p1ai en
plu JDtqa'è Mn dernier onTrage. Fias il
•vançait dam cette noDTelle carrière , pins ,
il cbercbait t faire entrer dan« son art des
choK* qni sont hon de son domaine, et
pins le sODvenir de l'objet intime de cet
art s'aOaiblisiait en lui. L'analyse qne j'ai
faite ATEc soin des ceavres 127 k 135, m'a
démontré que dans ces dernières produc-
tions , les nécessités d^ l'harmonie s'eSa-
çaieat dans la pensée devant des considé-
ration* d'nae antre nature. Oa le lui a -
reproché qnelqnefois Tera la fin de sa ïie
dans des critiques qui parvenaient jusqu'à
lui; on dit qu'alors il s'écriait en se Irot-
tant les mains : < Oui , oui , ils s'étonnent
«et n'y comprennent rien, parce qu'ils
■ n'ont pas trouvé cela dans nn livre de
■ basse générale ! ■ Dans nn autre temps,
il défendait avec énergie les doctrines de
ces livres d'école, et ses élndes sont rem-
plies d'oipressions de confiance dans les
règles qu'on j trouve. Ces deux opinions
« différentes représentent deux systèmes
contraires, et renferment toute l'higtoire
de la transformation du génie de Beet-
Ce qni distingue les compositions de ce
grand homme, c'est la spontanéité des
épisodes par lesquels il suspend dans ses
beanz ouvrages l'intérêt qu'il a fait naître
pour lui en substituer un autre anui vif
qu'inattendu. Cet art lui est particulier, et
c'est i lui qu'il est redevable de ses plus
beaux succès. Etrangers en apparence a la
pensée première, ces épisodes occupent
d'abord l'attention par leur originalité ;
puis , quand l'efFct de la Sur|iri3e com-
mence â s'aflaiblir , le compositeur sait
les rattacher i l'imité de son plan , et fait
voir qne dans l'ensemble de sa composition,
la variété est dépendante de l'unité. Beet-
hoven joignait à cette rare qualité le sen-
timent intime de l'effet d'une instrumen-
tation qui ne resgemlite à celle d'aucun
autre auteur. Personne n'a possédé aussi
bien qne lui l'art de remplir l'orchestre ,
et d'oppoaer des sonorités i d'antres sono-
rités. De U vient qne TefFet de ses grandi,
ouvrages surpasse en puissance tout m
qu'on avait fait avant lui.
Quelle que soit la diversité d'opinion*
sur les ouvrages de diverses périodes do la
vie de Beethoven, il eit un point tut
leqnel tout le monde sera éiernellemont
d'accord : c'est qne l'auteur de cesouvragei
mérite d'être compté an nombre des plus
grands artistes, et de ceni qui par leor
génie ont le plus contribué au développe-
ment de lear art.
BEFÂNl (li t. isiDoii), grand corde-
lier, né à Rome vers 1740 , fut agrégé à la
chapelle pontificale en 1788, et nommé
ensuite maître de chapelle à l'église des
Douie-ApAtres. Il a composé pour l'église;
ses ouvrages sont restés en manuscrit.
M. l'abbé Santini possède de cet aatenr
des messes i huit voix, nn dîxil i huit,
un Benediclus à huit, nn Salvum mtfac
A huit, des messe* k quatre, nn Beatiu
vtr i six, beaucoup d'études sur les tons
du plain-chant, et quelques canons.
BEFFARA {lodis-framçois), né à No-
nancoort (Eure), le 23 août 1751, i rem-
pli les fonctions de commissaire de polica
i Paris, depuis 1792 jusqu'en 1816 , et
s'est retiré des aiïaires à cette dernière épo-
qne. Outre divers travaux inléressans sur
Molière et Regnard, dout ane parties tài
imprimée, M. BeHara a fait, pendant cin-
quanle ans, d'immense* recherche* sur les
théâtres lyriques de la France et de l'é-
tranger, particulière ment sur l'Opéra,
sur les auteurs etsur les compositeurs de*
opéras, ballets et divertissemens qni j ont
été repré^ntés , sur les acteurs , danseur*
et musiciens de l'orchestre. Ellessonl con-
signées dans les ouvrages dont le* titM*
suivent, lesquels sont en manuscrits et ne
peuvent être considérés , en l'état où il*
sont , qne comme d'eicellens recueils de
maiériaui.l" Dictionnaire de V Académie
roT-a/effemutifue, contenant l'histoire do
sonétablisiement,ledétail de ses directions
et administrations , des pièces représentéet
îdbïCoOgIc
nr MB tUàtro juqa'A préHnt, lei diction-
aaimdci auteoTt dea parolea et de la raïui-
^,aKGUliitedelennpiicM,7tol.iii-4°,
«Tcc 7 antre* Tolamea , auui ia-i" , d'or-
donnances et de réglemem (or ce apecta>
de; 2* Dictionnairt alphabétique des
acteurs, actrices, danseurs et danseuses
de l'AcadémU royale de nuaique, 3 toI>
in-fal. — 3° Tableau chronologique des
rqfrésentations Journalières des Iragé-
£es lyriques, opéras, ballets, depuis
rHahlissement de l'Académie, en 1671,
Jastfa'à présent ; 4° Dictionnaire alpha-
béliqtie des tragédies lyriques , opéras ,
ballets, pantomimes, non représentés à
l'Acadénûe r<^ale de nuisique; aniri da
Dictionfuùre des auteurs des paroles et
des compositeurs de musique, avec la
liste de leurs pièce», 5 ni. in-fol.|
5* Dramaturgie lyrique étrangère, ou
Dictionnaire des opéras, cantates, om-
torios, etc.,représentés et imprimés dans
lespays étrangers, depuis la fin du 15*
siècle, avec des notices sur Us auteurs
desparoles et les compositeurs de la mu-
sique, 17 Tolamu in-i*. Les soioi qm
M. Bd&ra a porté* dans l'examea des re-
gùtret de biptdme , de marUf^ et de dé-
cès , ^osi qoe dans les titres dei archivet
da département de U Seine, donnent i
«on travail on caractère d'antbenticité
inëcasable. H. Be£&ra a rassemblé nne
collection notobretue et complète non
•ealement de toai le» poèmes d*opéras qai
ont été représentés, mail dea diTeraet édi-
tions qni en ont été données ; te catalogue
de cette collection (orme un toI. ia-i',
BEPPROT DE MIGMY (louis-akl),
pin* canna sous le nom de Cousin- Jacques,
BéALaonenl757,estmortàPaTia,enieiO.
Dominé par son pencbant i la bizarrerie, ce
littérateur n'a dA le inccès éphémère de la
plupart de lea pièces de théitre, qo'i la
nngalarité des titres et des aujets. Il en
faisait les paroles et la moaiqne ; mais il
n'avait gnère plus de talent dans qq genre
qaa dan* l'autre; anasi tant cela est-il
déjà tombé dans l'imbli. Les pièces dans
tom II.
BEG 118
iMqoelIei il a mis de la mnsîqne de m
composition sont celles dont les titres ani-
Tent : 1' Les ailes deV Amour, dirertis-
sement en nn acte , 1786 ; 2' L'SisloirA
universelle, ofén comique. 1789; 3°ifï-
codkme dans la Lune , en trois actes ,
avec dea ariettes, 1790. Cette pièce ent
191 représentations en 13 mois ; J" La
Club des bonnes gens, opéra comique,
1791 ; 5» Les deux Nicodèmes , opént
comique, 1791; S" TouU la Grice,
opéra comîqne, 1794 ; 7» La petite Jfa-
netie, opéra comique en deni actes, re-
présenté an théitre Feydean , le 19 fri-
maire en T ; 8° Tarlatutu, empereur de
rile rerte, folie, bélise , /arec, comme
on vaudra , en trois actes, svec nne on-
vertore , des eotr'actes , des chceors , dea
marches, des ballets, des cérémonies, da
tapage, le diable , etc. , 1797 ; 9* Jean-
Baptiste, opéracomiqneen on acte,1798;
10> Madelon, comédie mêlée d'ariettei,
1800. Beffroy de Reign; a publié aaisi
nn recueil de chansons intitulé : Soirées
chantantes , ou le Chansonnier bour-
geois, Paris, 1805, 3 volumes in-8° ^
et les Romances de Berquin, mises en
musique, Paris, 1798, denx volamei
in-8'.
BBGER (laukmt), fils d'an tanneur
de Heidelherg, naquit le 19 avril 1653.
n étadia d'abord la théologie, mais il l'a-
bandonna poDT se livrera l'étude du droit.
11 fut succeuivement bibliothécaire de
Cbarles-Louia, électeur Palatin, et con-
setUerde Frédéric ■Gnillanme, électeur da
BranddMHirg. B^er monrat Ji Berlin , la
21 avril 1705,Agé de cinquante-deux ans.
Dans son T/iejouruj Srandenburgicus se-
lectus, Cologne, 1696, in-fol., continnéea
1699, et augmenté d'un troisième voinma
en 1701 , il traite de* instramens de mu-
sique des Grecs.
BÉGREZ (riiaai-ioif An), né à Nunnr,
en Belgique le 23 décembre 1767 , entra .
à rSge de ail ans , A l'église cathédrale de
Saint-Aubin , comme enEint de chteur.
Quelques années après , il vint II Pans , et
îdbï Ci oog le
lU BBH
fiit Mf a »n coBtamtoira de mniiqu dani
une clute de violoD , le 17 floréal an xii}
îl liit «oui atUchi comint liolinirti i
Torchtctre dn Théâtre iulieo; mail u
Toii éUat deTeane on iénor «un bean ,
il akandonna le riolon , cl eotra an pan-
■ûmnat du eontertatoire , où il derial
élèT«deG«r«l, aDmoiad'octobrelSOe.Em
1614, il obtint le premier prix de chant,
daiu cet ^labliaiemeat , et an 1 815 il dé-
bat! à l'Opéra dant Armlde, Jnaeréon,
et le* Bayadhret. Vers la fia de h raéni«
année , H. Watert , alort propriétaire dn
Tbédtredu Roi, à Londret, l'engagea, «t
Bégret débata A ce thélire comme premier
ténor; il y «** rct^ attaché jnaqa'en 1821,
où il a quitté la carrière dramatique pour
renteifnement. Il a publié pltuiean pièeea
détachée* ponr le cbanl.
BEGDE (vicoLu-iMTOtHB LE), wg^
■lit* de Tégliie de Saint-Héry, naquit à
LaoB en 1630. Il fut nommé o^niete dn
TOI par quartier , à la mort de l'abbé de la
Barre, en 1668, et rnoorat i Parte le 6
jnillet 1702. On dit qu'il m faiaait aider
par an de te* élirct pour embrauer k la
iiM une grande partie dn clavier, ca qni
donnait à icn nécntion un effet eilraordi-
naire-: c'ett on conte puéril. Le Bé^e a
publié : 1* Pihets d^orgue, \", 2* et 3*
livre* , Parii , 1676 , in-4° , obloag |
1» PièceM pour le davecm, Paria , 1677,
io-4*, oblong. La Bihliothèquo dn Boî
poMtde de* Magmfieat, ittpiictf d'orgue
de t* oompoiîtioa , en manuicrit, et de*
airt i deux et IroU partie* avec U batte
eonlùme, Paria, 1678, in-4*. Tout cela
«atlbrt médioero.
BEHM(»oMai),Béen 1621 i Lmt.
mérita, en Bohême, entra chei le* jéiaite*
en 1636, à rige de 15 «ni. 11 7 enieigiu
fac«E)nveBMftt loi Humanité*, la pbilaM-
pbie , ie* matbéraatiqnes «t la théologie.
11 mourut i Znaym le 7 DOvembre 1666.
On a de ]ai: Propotitionet malhenuilic»-
imuwgicat, Prague, 1650, in - i'. Cett
an recueil de curiositéi inr l'acouitique.
B£HA(Mmu-B9noLnB),ooBipMiteur
manuett, de* paaiepîcdt, atcpaardia
rialoni et batie , Leipii^ , 1703.
BEBBBN8 (i.-i.), e^anida de T^
dai Orphelin*, h Hambonif , «t diiwlNr
d'nne éeole de ehant attaché* à ertt* inrf-
tation , actuellement viiant. Il l'crt U
connaître par quelque* eanpo*iti*Bt dut
le* titm luÎTent : ]o HéUdîa ohaiali fT»
herrlich ttraUt derMorgiultr», *w
cinq barmoniesdilDrente* pourl'oigaiH
ponr quatre loii, Hambonrg, Cimj
2> Donhia dieeur lar nn ehwal arMW
fognt, Ibid.i 3" Pluwenr* wenall M
diant* i plotieura toii , avec on nm»
eom paiement d« piano , Mbid.i 4* Tn*
cbanMni alletnande* avec acoonpap**
mint de piano , nurre 6* , iàid.
BBIBSEL on BBYS8EL (k>dm*4i
oenteiUer An archidoM d'Autriche, «*-
leur, po*le,JBri»«)n*ulle «t pbil««»P'
Téont k Aii-la-Chapell* depuii 147*1»-
qa'en 1494. Parmi act onvragM, «•«
trouve un intitulé ; lUalogus atl Bv^
laum BaHMnim De optûno gvf* ""^
BEKUHB (ooTTLOi-pa^AK'O'"^
LAVHa), prédieatenri Vt^Werf ,«*»>
ven lafindu 18' aiiele, • publié mnlim
intitulé : ndier die KirchtM-m^n^
(8nr le* mélodklde l'égll*») , B*l><. I^'
in-8» , 154 pagM. Ot ouvrage (* «*
lent, «t l'un d« plu* Imtrwlifi qa'«P*
•èdesnr celte matière.
BBLDOHANDIg (hommcmo), «< ■
Padooe, était an 1422 proff«en/ d*P^
iMophie dan* cette ville. On a di lu M
ocmmentairM lur Jean de llarii- W "
oempotent de* onvragee mivaiu , q»* f*"
tent ton* la date o4 iU furent teraf»*'
I. Oompeiulium tntctaùu precA^ '^'
tmmeRturabilu, 1408. H- ^P'^^
contra theorieam partem , SÎM f^
1410; III. Om/WMCMOwWw*'"*-
dum luUkomm, 1411. IV- '»«**'
îdbï Google
BEX<
wmtivm pUmm itt gratimm magUtri Jit-
tpmii da Ponlevieo Britciani, 1412)
T. ih contrapaneto , lil2. Cm divan
•nvnget le trouvent à Puloua, en mauQ-
Mritj ]« pire Martini an poatjdaît Att m-
pÏM. Il art rqrctulile que l'abbé Garfiert
a'ait pai cru devoir faire entier la ovtt»-
gw ie BeldomaDdii dan» la collection
d^ntean mr U motiqne , pour le leut
natif que l'autenr n'ilait pai eoeléiiatti-
qaa. La MnnaitMnee de «et onvragM «»•
Tait d'u liant inlérét, non A caïue dei
diacBMioni de l'auttnr lor la partie ipJCD-
lative de la mniiqD* Iraitte par Harcbetto
d« Padooe, maji parce que cet auteur
était Miitemporain de Dufaj, de Bincboia,
«(qu'il appa rtientànnedet époque* leiplai
inportantei de l'hirtoire de l'art.SeiouTrB'
§ci «ont intermédiairei entre ccox de Har-
eiheitodePadDuertdeJeBnTitictar.il se*
lait curieui de «avoir quelles diffëreneet
il pMivall 7 avoir, en 1412, entra la muû-
qumetnrée, luivint la doctrine de* Ita-
lien*, et le lytitma de ce genre demniiqne
ptrfitctioiiné par Dafay,
fiBLBIl (àhtouts dc) , chanoine régn-
Itar , né i Evora , en Portugal , ver* 1620,
fitt miltre de chapelle et eniaiie prieur de
len ordre à Eipinhero, veri 1667. 11 eit
nort en 1700, dans le monattire de Be*
lain> Se* compotition* >e trouvaient en
nanuMtrit dam la Bibliothèque dn roi de
ParlDgal , en 1755; elle* eoniirient en ré-
pan*, ptanmoi, lamentation* et mûtrtn
i quatre, einqet*iscfaaur«, deqaatrevoii
BBLFODR (7IM), littératenranglaii,
TÎfait i Londrat dan* le* première* an-
née* d« 19-< litcle. On lai doit une tra-
dnetion anglaiaedo poème de Yriarts *nr
1« manque i elle a été publiée avec luxe
typographique wm* ce titre : Miuie, a
dijaelù) poem , Jroi» du tpmnUh qf
TriarU, Londret, 1811 , (r. in-8>.
BELIN (jtBAH), chantre t déofaaat ,
a'ait-i-dire , luniicien oontrapnntiite , da
la cbapelU du roi de France Pbilippe-le>
Mf était «a Ntvie* da oe prinee en l'an-
ÏOBU XI»
Két 1313, «onma le prouva DR ample
d** dépBn*e* de 1« mai*oa rejala , daté da
oetta année (Ht*, de la Biblioth, du Roi,
coté F 540 du inppléroent).
BELIN ( CDiLLiDui) , éuit ténor de U
ehapelle du roi de Franoa Frantoii l» ,
tnirant on état, dreiséen 1547, du drap
noir livré ponr le* robe* de deuil anx obai-
qnet de ce prince (Hit. de la Bibliothè-
que dn Boi , F 542). Ce Guillaume Belin
ett vraiwinblableinent oelni fat l^borda
appelle Bettin (Guillanme), qni fut cha-
noine d* la sainte Chapelle t Pari*, et qui
a mi* en masiqne, i quatre partie*, £m
eantUfuA* de la BibU , mit an versfran'
fis, par Lancelot de Carie , évique d4
Jb'e(,P8Tii,Adrieai^Rar.l560,in-8*,obl.
BEMN(jt[LiBM),nëauHan(,Ten1550,
fnt un de* ploi babi le* joueur* de lathds
«on tempi. 11 a publié : Motett , cluM'
tons MtJantaUies réduilet en lablatart
de luth, Parii, Nicole* Du Chemin, 1556,
Ce muiicien vivait eneoreaa Han* enl584<
BEL10(jB4ii}, ndATréTiMeo 1806,
a compote la muiiqua d'un opéra térieiu
intituléilianca e Fernando, dont l'Acadéi
«tW Filodramaliça de M ville natale a
dunnéunerepréientB[ian]e31 mars 1827.
L'auteur du libretto, le* chanteur*. Ici
musicien* de rorcheitre , le décorateur et
le machiniste étaient auMÎ de* hthitans d«
Tréviae. Par eicè* de patrintitme , Ie«
•pectatenr* applaudirent avec eniboo'
liatme et l'onvraKe el (on eiécntion.
Koin* heurcDi à Veni*e, H. Belio y fit
repréeenter en 1829, aa Uiéltra San-Be-
nedelto, un opéra intitulé: // Barbierf
di Gkeldria,i\ti\ futoutrageatement sifflé.
Depoii cette époque, il paraît avoir r».
nonoé à la carrière du ihéétre.
BELKE(rarfDtfaic-AOODaTi}oaBBLÇKS,
eélèbre tromboniste et compotîtegr, eit M
èLucka, daneleduchédeSateAltenboorg,
le 27 mai 1795. Fil* d'un muiician d4
ville, et dealinéè remplir le* même* fono-
tions , il dut apprendre , loivant l'utag* ,
A jouer de tons le* in*tramen*. Hait le cor
fot celai qu'il «embla d'abord préttrer.
îdbï Ci oog le
ut
"BEL
D^i , i l'Age i» taae mua , il M dittingiiut
par Mm habileté A jouer da cet inatraraent,
qaand il fat oKigi d'apprendre i jooer da
tromliona-baue, parce (pi'il n'y avait point
de tnunboniite dant m ville natale. A
défont de mtuiqae pour le trombcme , «m
père loi fit jooer dei étadca et del «oloi de
iMWon ; il en réaolta pour lui qu'il apprit
à jouer de ton ingtrament arec plm de
déUcateueqa'on ne l'avait fait jniqa'à lai.
A l'Age de leiie aiu , il remplaça U . Sachte
comme mnûciea de ville i Altenboorg.
Ad ret«ar de cet artiite, Belke le rendit à
Ldpnck pour y acbever mi étadet. Ca fut
dana cette ville qu'il m fit entendre ponr la
première ioii,enl81S,dani on concert pu-
Mtc.Hyexécataunpct-poorripoarletroni*
bone, compote par C. H.Heyer,<tfit naître
lepluBvif étonnementparion talent extra-
Ordinaire. Pen de tempi aprii il entreprit
Mn premier voyage avec ion frfre , flûtiste
distingué. lia *e firent entendre avec snc-
cèa A Heratbour^ , Halle , Deatau et Ber-
lin. Arriva dani cette dernière ville, il y
Int nomm^ muiicien de la chambre du
roi. Ce fut U que Ch. H. de Weber l'en-
tendit j le compositeur, émerveillé de son
talent, l'engagea b te rendre k Dresde ; il
y arriTBan moia de mars 1817. Weber
lui offiit une place dans la chapelle da
ni , mais Bdlie ne cmt pas devoir accep-
ta. Il continua ses voyages, et réparât
en 1821 à Berlin oil il se fit entendre sur
Ucorâpisloru de StoeUel. En 1824 il
donna dea concerts à Leipsick;enl828, i
Dresde; en 1830, k Breslan, Vienne et
Preaboorg. En 1 852 , il entreprit un non-
vean voyage avec son frère et visita le*
court de Brunsirick , Hanovre et Copen-
bagne. De retour ABeriin par Hambourg,
il parait s'être enfin fixé dans la capitale
de la Pmsie. Il t'y est fait partïculière-
inent admirer en exécutant dam l'église
S*<Han), avec le directenr de muiiqne
Bacb, des morceau concertant pour trooi'
boneet orgue. Le premier essai de ce genre
de musique a été lait en 1827 par cet
deux «rtûtet, Od connaît de Bdke despièoet
beila pour le piano , det mittieni cl te
«aises (Leiptick, Hambourg et Berlia);
une grande quantité de danses ponr le
même instrument, un reoneil de chiati
poDT quatre voit d'homme*, tm cinm
pour le* mêmes voii , six duot ponr dnn
trombooes, «tuvre 50, dno concerttat
pour deux trombones-basse, op. 55, dam
études pour trombone-basteavec la gamiM,
op. 43, concertino ponr trombone, op. 40,
étudei poor trombone, anvre.lS. Ptrmi
«et antn* onvragei , rettét en manatcnt
jniqn'i ce jour, on remarque : 1* Futsiôt
pour trombone et oi^oe , exécutée i pMt-
dam , le 5 juin 1834 , à la fïta mnsicalej
2° Concerto militaire pour tromLoH et
orclieatre ; 3* Pot-pourri sur dei tin de
J}on Juan et de Jesionda ; 4° Adtgi* It
londean pour deux trombones, aiécdlé
en 1832 avec U. Sdiveiaer; 5° Adigii
ponr deax trombonea et orchestre.
BELKE (cnaiTiKN-coDarioi), fiin
dn précMeot, né le 7 janvier 1796, Ht
coniidéré comme un de* bons flfltislitdt
l'Allemagne. Après avoir fait tes pienùtn)
études de matiqne sou* la direction il
son père , il te rendit A Berlin , oà il pnl
de* leçons de H. Schrteck, premièrtMit
dn théâtre royal et de la cbambie du ni.
Dan* un voyage qu'il fit avec sonptn,!
fat atteint d'une a*te* langue maladie ^
l'obligea detntpendre ses travaux. En 1S19
il obtint une place de seconde flâle à Tir-
cbettre de Leip*ick , et il profila de M
séjour en cette ville pour appraidre la
r^Ies de l'harmonie sons la directioa'*
M. Teinling , directeur de l'école ^
St-Thoma*. Quelque* voyage* qu'il A
entnite avec son Crire l'ont bit conoill'*
•vant^entement. Une maladie plm be*
gne et plu donlonrenie qne la preiaii)*
l'obligea, en 1832, i se retirer i Locb}
mais sa santé étant rétablie, il a acc^
en 1834 , la place de fldte solo dau It
maiique du duo Frédéric d'Altenboorf*
On a gravé de *B composition un conoow
pour flûte et orebaatre ou piano , de* •**
nations au sn thème de Ch. Jl. de W<lfff
îdbyCoOglC
BEL
117
Berlu , ScUnînger ; mu fonUine pour
ildte et orclmtre , deuK miTrci de ca-
piica , trou daoi pour deiu flfltet, un dt-
TertUwment pour fldte «t orcbettre , «ùui
qne ^nnears tatre* ouTragei.
BELLASIO (?aiil) compoùunr , né à
Ténme, dan» le 16< tiècle , a fait îm-
princr de* madrigani «on» ce titre : Il
frima libro délia Fiamella a Iree qual-
ùv voci, Venue , 1679, in-8". On troure
aoui de» madrigan de cet aoteor dam
une collection qoi a pour titre : Dolci
offelUs madrigali a ctnque voci di di-
verti ecceUenti nuuici di Borna , Rome
et Teoise, 1568, ia-i'. Le titre de cet
OBTiage fait Toir qne Bellasio a dû étn
employé à Rome dans quelque églite , loit
comme chantenr, toit codudo maître de
chapelle,
BELLERHANN (coHttutiii) , poae
hnréat et recteur i Hinden, ni à Brfart,
en 1696, j étodia la jorisprudence, <t«'j
exerça en même tempi A la compoaitiou,
an latb , A la viole da gamba, au Tiolou
et à la flûte. On a de loi un ouTrage inti-
tulé : Programma in quo Pamassus nui-
sarum voce,Jidibus, tibiisque resoaans ;
tive musUet, divinœ artii, laudes, di-
vente species, tingularet effecUu , at-
qu£ primant auctorta succincte, pne-
staittissimique meloptcUe cum laude
enarranUtr , etc., Erfnrt, 1743, in-4«,
aix fenilla. Hitaler a donné nne analyse
très détaillée de cet ouvrage dans sa Bi-
bliothèque moiicale, t. 3, p. 559-572.
Bellermann a compogé nn opéra italien
A'Ittifile, un grand nombre de cantates,
TÏngt-quatre euîtes pour le luth ; trois
concertos pour la flAte ; Iroii idem , pour
le haalboii d'amonr ; dix idem , pour cla-
vecin aiec accompagnement de violon ; six
■>aTerture$; liz sonates ponr ÛAte, viole
da gamba et clavecin; enfin, huit ora-
torios dont voici le» titre» : 1" Die hinun-
îiachenHeerskaarenf^ Les année» céleste») ,
en lliôil' Derreiche Mann und arme
Lazarus (Laiare et le Riche), en nn acte,
1731 ; 3' J>as ouf tin la mi sich cndi'
gendo WoMUiat des riches Mannes,
en deux actes , 1735; 4d Die Jllmacht
in der Onmacht, oderdiejreudenreiche
Oeburt Jesu { La tontA-puiiMnce dam
la faiblesse, on la naiatance joyense de
Jésus-Christ), en quatre actes, 1734;
5' Der vertome Sohn , en deux actes ,
17Z5 ;&• Der inderJufèrste/umgtrium-
phirende Jesu (Jésus triom^iant dans sa
tésnrrectiDn) , en quatre partie» , 1734 et
1735; 7' Die siegende Schieuder der
heldenmiUhigen Davids (La fronde victo-
rieuse du vaillant David ) , en quatre ac-
tes ; 8* Die Sendung des heil. déistes mit
Ckorcelea und gudea Erwegungen ( La
mission daSaint-Eiprit), en quatre parties,
1735.
BELLERHANN (iiàN'IOachim), né &
Erfnrt le 23 septembre 1735, fit se» études
dam sa ville natale et à Gottingve. Ter»
1 783 , il fit nn TOyaf^e en Russie. De re-
tour dam ta patrie, l'année tnivante, il fut
nommé proEessenr de ihétdogie et de phi-
losophie , directeur du Gymntie , membre
de l'Académie des sciences, etc. 11 cnltî-
vait la musique et était bon pianiste. On
ignore s'il vit encore. Parmi ses ouvrages ,
on trouve celui-ci : Bemerkungen Uber
Bussland in Biicksicht auf Wissenckaf'
len, Kunst, Religion und andere merk-
ivurdige Ferhceltnisse (Observations sur
la RuDsie som le rapport des sciences, arts,
religion , etc.), première partie , Erfnrt ,
1788. On y trouve des détails sur la mu-
sique des Rosses , les inslmmens , lenra
chant» nationaux et leurs dantes.
BELL'HATER (vmoxt), compositeur
et organiste, naquit à Venise , ver» 1530.
On connaît de lui ; 1^ Madrigali acimjue
eseivaci, lib. 1, Venise, 1567, in-8»;
2' Madrigaliacin(fuevoci,ytnue,'157S,
in-4°. Le Catalogne de la Bibliothèque du
roi de Portugal indique «n»si le» onvraget
suivam de la composition de B«Jl'HaTer :
!■> Madrigali a quattro e cinque wxi;
2* Madrigali a tette voci. Dam une col-
lection qui B pour titre : Corona di dodici
wnefU di Gio. Baltista Zaecarini aU^
îdbï Ci oog le
116
BEL
grWM Aicktita di Toêcana , potta in tiat-
tien d» dodici aeeeUentusimi aulori a
einquevoci, Vtnise, iageCardant, 1586,
teiroDTe IttODatAS' AitaiteU' Oceanla
vaga auront , qui a ^té mû en mntiqve
par Biir Harer.
BELLEVILLB («"•). f^. Onr (W»)
BELIJ {idiOMi), oompotiteor italien
4u Ifl* (iècle, n'eat connu que par dci ina-
drigaui i rinq voit qui ont été intéréa
daai la eolleotion intilolée : De'fiori^
virlMOti d'Italin, il tenoUbro de' ma-
drigali a ettuftie voct nuovameitle COm~
posU « dali in lue» , Vaaiw , 1586.
BELLl (isLia), chanoine minenr i
IiODfpano, fut maître dccbapelleàVégliie
calhédrale d'imola, dam l'iStat de l'Églito,
•a eommenoement du 17* «iècle. Il parait,
par le lilr« d'un de m» ouTraget, qu'il fut
enraite oMttre de chapelle t Teniie. Or a
d« lui lea outrage» luivan* ; 1* MUsat
ipiinque voeum, Veoise, 1597; S» Com-
pieU, anliftme « letanie a cintjiu voci,
COn faUi bordoni; 3" Compieta, mo~
telli, letanie « ouo voci, fixlti bordoni
m due chori spettaii, Teniie, 1605;
4' Smimi a Otto voci, con basto continua,
Trniae, 1615; S* Concerto d'élite ideuz
et troii loiii Francfort, 1621. Boden-
chati a nairt quatre inolet« de Belli, à
■il et I huit Toii daoi «et FloriUgU mu-
eiciporttnti*.
BELI>l(ji&ii),M>prBDiite qui ent beau-
coup de Imputation vert le milieu du
18* siiele. Il «tait i Dresde en 1750,
époque où Hawe dirigeait l'Opéra. On dit
qu'il arrachait dei laroiei i tous lei ipec-
. tateon dan* l'air de rOljmpiaile : Consola
ilgenitorv. Ce cbanteor e*t raort A Maplei
Tert 1760.
BELLI (LAiiBi-TintHiio), dianoine
ie l'égliie cathédrale et mallra de chant
do •éminaire de l'éréché de Tuaculano,
■ fait isiprimer on ouTrage qni a ponr
titre : Disserlasione sopra li prtgi del
cmUo gngorinno, e la necestità che
hanno gti ecclesiaslici di saperto. Con
U ngoU piinciptUi e pUt imporUnti per
èene t^rmderlo, ladêiMUmaniM pfmA-
carlo, ed i* *mso ancora comporrê,
Frairali , 1788, 4° de XXVIU ttîôO pag.
BELLIN (ODiLLàOKc}. roy. Brmh.
BELLINI (TiNciHT), auUqnaira ctoon-
ierrateur du Mutée de Ferrare, naquit i
Gambolago, le 32 juin 1708. En 1737,
il devint paateuT i Cauana, et qnelqnaa
anaie* aprèi il pUM è Ferran , s4 il
occupa pendant vingt ana le* place* dont
il Tient d'être parlé. Il eat mort dan» cet»
ville an mois de février 1783. An nombie
dei diiaertatioDi qu'il a fait imprimer la
tronTC celle qui ett intitulée : Dell' «m-
tica Lira Ferrarese di Mareheti»,
delta volgarmente Marcketana, Vvt-
rare. 1754. in-4'.
BËLLlNl (tikcift), compositeur Art-
matique, né le 3 novembre 1802 A Ca-
tane, ville de la Sicile ■ , entra foK jeune
comme élève au conaervatoire de muaiqw
de Naplea. Apre* avoir apprie i jouer de
quelque! inatramena, et avoir étudié lea
principe* du chant, il eut pour mettre de
contrepoint Tritto , pais , eprè) la mort de
cdui-ci , Zingarelli. Ce que lui apprirant
ces maître* gt réduit k peu de cho*e ; car,
depuii long'temp* , le* étude* muaicak*
août fort mautaitea en Italie, rt anrtont
iflaplea. D'aiDeur* Zingarelli, qui po^
•èded'asiet bonne* tradition* derancienne
école, prend peu d'inlérét ani élève* dt
conaervatoire cnnRéa A te» aoint, et ne leur
donne que de rarea leçon*. Bellini doit
donc être conaidéré plutAt comme un Blt^
aicien d'inatinct qni a'ett formé lui-méoie
que comme l'élèved'une grande école. Se*
meilleiirei étudr*, oomme celle* de Mer^
codante , ont conaisté dana la lecture de
quelques partitions de bona maître*. Api4*
avoir puhliéù Naple* quelques petite* com-
position.i pour divers instrnmenitela que In
fldte, la clarinette et le piano, M. Bdlinï
yfitconnaltreune cantate inti tuléc/fntèiw,
quinte ooTcrturea et aymphome*, tnia
îdbïCoOgIc
BEL
lld
itprm doB^Mm , àma Dlxit Dombms ,
tr*û itMMM et d'aatrM morceans d* mu*
â^fl rdigMaMi Son premier opéra ,
JMëOn m Si.lvina, fut repréienti enl83i
tor le petit thUlre Aa Collège royal de
BtUiqtw ; deux ans aprè*, il donna aa
tbMtnSBint-CfaerlelfMftcaeGe/TUuufo.
Cet pmnitrea pnNluotioiu firent r«roar<
^ner le talent da jeun* oompoèitenr et
firent nattn des dp^ancM pour Tateiiir.
La Nooè* de Biaaca * Gemando lui
proenra nn «ngagement pour te tliéitre de
U Soala, k Milan, an 1827, aTantage
qa*ofatient rareoient on mojioien i eoa
dâMit, car let maltret la pliu oélibraa
ont «anvent ^cril lenn premien ouvragea
panr de( prtitea villca , et ce n*eit qu'aprâ
avoir acquit quelque renommée qu'il*
ttaÎHit appela à aompwer pour lei théi-
tni de primo carleUo.
Lt fortana «emblait tendre la nain i
Bellini en Ini offrant aniti ponr l'axécu-
tioudaueoDvrageeletmeiUeunohanleare
4a l'Italie; ain*i, ponr le Ptra^, qui fut
repréeenté i Hilan en 1827, «t qui fixa
ioraon antenr l'attaotion da monde mu'
Hcal , il Bul la bonheur de trauTer an Ru-
Unilelalent lepluianeloguaau caractère
mélodiqnedurdie principal de MO oBTrage.
D*autre* ùrconitanoei la •Bcondaiant anui
dana ion début. La vagne aans exemple
^'avaient obtenue pendant prie de qninis
•Di la pfoduclioni du g^nie de Kouini ;
Twage immodéré qn'on en arait fait, ro-
prodoieant de cent maaièrai diSërmtea lei
nélodiat da ua ouirage* , enfin l'iocon-
*t«nc« du godt du Italien*, qoi, apri*
«voir élevé de* «Utnei an gi^nia d'un
«rtiila , briie le lendemain le* idole* qa'il
anoentait la teille, tout cala, di*-je, te-
eondait Beliini. Homme d'eeprit, il mt
pnfitar det ciroonitance* faTorabla* qui
s'ofFraienti lui. Ilcompritqne l'imitation
dD*tyledeRo*«ini, dani laquelle t'étaient
jolé* Paocini , HercadanU , Carafa et Do-
Biutti , dan* **• premien ouvrage* , n'était
plna de (aiion, puisqna le public com-
it k éffoorer 1* —àM i» M Myle,
milgté l«i beautéB de premier ordre qoa
le maître j atait prodiguée*. Soit iottinct,
■oit réAeiion, il eentit qu'aprè* tant ia
cImms* brillantM , une manière aimple,
«ipre**iTe, et analt^ne an caractère dra-
matique de la maiiqne françaiae lirait 06
qn'on pourrait oiFrir de plut nonvean h
l'oreille d'un auditoire italieo , et ce fat
ioui l'influence de cec Idée* qn'il écrivit
•on Pirata, Le raccèi , looertain à la pre-
mière reprétentation , fat éclatant le lot-
demain, et la pièce Jit Jurear, «oÎTant le
langage mité. En 1828, la Straniera fat
accueillie aiec enthon*ia*nie au grand
tbéltre de Hilan. M»* Herie- La lande,
Gonaidéréei cette époque comme une de*
meilleure* cantatrice* de l'Italie, etTam-
burini ebaotèrenl dan* cet onrrage , et
contribuèrent 1 «on suoeèt. Dé* oe moment,
Bellini fixa l'attention générait de ritaliej
/ Capuleti ed i Moitlaecki, représenté* k
TeniM , et lu Sorutambala, écrite à Hilan
ponr M» Pa*ta, ajoutèrent i »a réputa-
On reproebait cependant A Ballioi de
re*ierrer le* forme* d* la plupart de* mor-
ceaui de *e* onirage* dan* de petilee pn-
portioni, et d'écrire ion initrumentatiMi
avFC négligence. 11 parut être «etuible k
cette critique, et dans son opéra di JVOfViuif
il agrandit sa manière et donna plut de
nerf h son style. Cet onvraga , écrit pour
Hilan , n'eut d'abord qu'nn tnceèe incera
tain , mai* il *« relera eninîte jnsqn'i
exciter l'entboutia*me. L'admirable talent
dramatique de H"* Malibran n'a pa* pea
oontriboé k la vogue dont il jouit mainte-
Dtat en Italie. Dans Béatrice Tendu, qui
a auivi Norma , le oom positeur a été moina
benreux { mai* déjt il avait réMilu de por-
ter ton talent dans d'autre* climat* , et de
fitnder en France tnr des bâte* «olide* et
*a fortune et *a renommée. Arrivét Péris
en 1833, il étudia d'abord le goAt dee
babitani da cette grande ville, poia il
alla à Londres pour j diriger la mite eu
*cène d'un de se* ouvrage*. De retour à
Suit en 1834, il y « écrit / Ftuitaia
îdbïCoOgIc
130
BEL
pour le théAtra Italien de mtte tïU*. La
iortime dont Bellini a été car«ué jatqa^à
ce jour, lai tonrit encore en ixtteoccuion
en lui fonmissant la réunion la plni latii-
Jaiiante de clianteun qu'il Boit pouible de
réunir. Rubini, Tainbnrini , Lablacfae et
H"' Griai sont en efiet, cfawtna en leor
genre, des talent de premier ordre. Toute-
foia (i les cliantenn «econdèrenl bien
l'anteordea Purilani, celni-^i eut attui le
mérite de placer ce« cliant«iirs dani *on
ouTTige de manière i le* présenter tons
l'upect le plus aTantagini.
Bellini arait compris , depuis qn'îl itait
i Pari*, que le public français ne se pas-
lionne pas ponr deni en trois morceau ,
et qne pour réostir avec lui, il faut lui
o&ir des ouTragea bits avec plus de soin
que la plapart de cens qn'on représente en
Italie. De U «ient que les Puritains of-
frent nne compcsition plus complète que
*e* antres opéras. On y trouve pins de
Tariété, nue instrumentation plus élégante,
des formes plai développées. Il s'y est
fjlissé encore bien des négli^uces dans la
manière d'écrire, des modulations qui
a'attachent mal ensemble, mais le progrès,
Mns le rapport de l'art , est incontestable.
Aujourd'bDi Bellinï écrit nn grand ou-
vrage ponr le tbéltre de Saint-Charles , de
Naples , et nn autre ponr l'Opéra de Paris.
BELLISSENS ( ucseht ) , né a Aii ,
en I69i, devint maître de chapelle de l'é-
glise de Saint-VictoF de Marseille, et mou-
rut dans cette Tille, en 1762 , k l'âge de
6S ans. La Bibliotfaèqne du Roi possèdo
de lui les manuscrits autographes de mo.
têts à grand chmur : 1* Nisi Dominus ;
2° Beatua vir; 3° Laujale pueri. Le
Aûi Dominus a été exécuté an concert
spirituel , eq 1750 , et y a été applaudi.
BELLHANN (cHiBLM-ooDsraai), TJr-
tnose snr le basaou,et facteur d'instromens,
i Dresde , naquit à Schellenberg , petite
vUle de la Saxe , le II aodt 1760. Élève
de son père, ancien ouvrier de Silber-
mann, il apprit dans sa jeunesse les priu-
<ipet de U oonstroction dei pianos , pois
BEL
il entra dana les atdiera de Tmtblolli ^
fadeur d'orgoes de la cour de Dreade.
Déjà, il avait reçu qnelqnes leçons de l'oi'
ganisteDoni,i5cbeIlenbeTg, ponraf^ren-
dre à jouer dn piano ; pins tard , il prit
du godt ponr le basson et il devint dfrve
de Schmidt, de Dresde, ponr cet instru-
ment. En 17S3, Bellmann établit dans
cette ville nne fabrique de pianoa qui ac-
quit de la célébrité ven la fin dn 18* aïo-
de. Ses instrumens étaient resMmmà
pour la solidité de leur constmction; aea
pianoi k qnene furent particnliironcBt
considérés comme ^nx en qualité à ceux
de Scbiedermaier , de Nuremberg , alora
un des plus célèbres &ctenrs de l'Allema-
gne, n ajouta à quelques uns de ce* iustn».
meni nn clavier de pédale de deux octavei,
dont la note la pins basse descendait i
i'ut de seite pied* qn'on trouve «njo&rd'hnï
dans les piano* de six octave* et demie.
Les grands progria de la facture des pia-
nos depuis vingt-cinq an* ont fait oublier
les initromeus de Bellmann, qui e*t mort
i Dresde , vers 1816.
BELLOC ( TBÙi» GIORGI ), canta-
trice distiugnée,née à HilBn,de parena fran-
çais , débuta an printemps de Fannéo 1804
au théâtre de la Scala, de cette ville. Sa
voix était un mosso soprano de pen d'é-
tendue, mai* d'une qualité de son tri*
pur ; son accent était en général expressif
et touchant. L'un de set rAles de dâmtt
fut la Nina, de Paisiello ; elle y fut ap>
plandie avec euthouliBime , et son anocèa
lui procura un engagement pow U saisoB
suivante au même théAtre. Engagée en-
suite à Paris , elle y brilla dans le mias
opéra de Paisîello où elle avait commencé
ù se faire connaître; puis dans la Cota
rara, dans la Griselda , et dans qud-
qoes ouvrages qnî avaient alort la vogne.
De Paru, elle alla A Venise , i Gtees , et
enfin, A Milan, où elle chanta, «u carna-
val de 1807, avec la Sessi, David père et
Binaghi dans VAJelasia ed AUramo, de
Mayr. Elle fut aussi engagée ponr les an-
trea mïkiu de cette année , «a tbjtin te
îdbïCoOgIc
BEL
1»!
ht Soda. Houini écririt ponr elle, ponr
Haibiidli et poar Philippe GiaUi , h Ve-
lÛK, en 1812, Vlngannajorbataio, et ,
en 1617, à Milan, la Gazza ladra.
U"* Belloc afiéctionnait antant la Tille
natale qoe lea habitans de celle-ci l'ai-
maient. En 1821, elley chanta tonte l'an-
n^, pniM elle reparut an printemp» de
l'année tniTante, k fit entendre pendant
toutesleaHisonidel823, et anprintempi
de 1824. Depai» 1828, elle a qdltj le
tltéitre aprèt j aroir parcoura une longue
earrière qoi ne fat marquée que par dee
BELLOLI ( LODis ), né à Caitel-Franco
dam le Bolonait , le 2 fërrier 1770 , Tir>
tnoie BUT le cor , et proléueur de cet ÎQ'
ftniinent bq coniercataire royal de Milan,
en 1812. En 1790 , il fat admii comme
premier cor an concert royal de la cour de
Parmej à la mort do duc Ferdinand , il
quitta cet emploi ponr prendre celai qui est
désigné ci-deuns. Gervasoni dit qu'il avait
nn lOQ très par, et aneeLécntîon brillante.
Il a composé one grande quantité de mu-
■îqœ initmmentale ; ses concertog de cor
jcHÙMent d'une belle réputation en Italie.
Dans l'étéde 1803 il a compc»é la innBÏqne
des deux ballets : Il trionfo di f^tlelUo
Massimo, et La Distrutione di Pompe-
jtmo, pour le théttre de la Scala , à Mi-
lan. En 1804, La Morte di Tipoo-Saib,
ftEliazardespota delta Servia; en 1806,
' SqfonUba et uindromacea; en 1815, Le
^aventure di Aroldo Uprode. Belloli a
laissa en manuscrit une niéthodede cor pour
l'nsage du cOQSeiTatoire de Milan. 11 est
BiOTt dans cette (ille lel7uo*embFel8I7.
BELLOLI (iDOnjTiM), né à Bologne,
comme le précèdent , et peut-être son pa-
Tcnt, a, comme loi, cboisi te cor pour son
întnunemt. Il a écrit plusieurs morceaux
de mosiqne instrumentale , et a composé
la moaqne de quelques ballets dont les ti-
tre* sniTent: l" En 1816, A la Scala Ae
Milan, Bauna ed Jgildo ; wx printemps
de 1821 , La prêta di Babilonia et La ■
mwrUdi Ettore; au printemps de 1822,
Brilannùo; an mois dejoinlSKj jidt-
laide di Gaitclino.
BELLONI (iobifb). Le Catalogne de U
Bibliothèque dn roi de Portugal indique
son* ce nom l'onvrage suirant : p'espertim
omnium soltmiâtaUim PsaJnU cum ma-
grùjtcat qiûnque vocuta, op. 4.
BELLONI ( FiBHai ) , né i Milan , fut
professeur de chant au conserratoire de
St-Onuphre à Naples, puis vint i Pari* vers
1800. Il écririt dans cette ville la musique
des ballets La Reine de Carthage,jou6
an théâtre de la Porte Saint-Martin , en
1801, et des Pisislratides , en 1804. Ou
ignore si c'est à l'antenr de ces ouvrages
qu'on doit une Méthode de chant , qui a
été publiée k Paris, chez Pacini, en 1822.
' BELOSELSKT(LiPiiHCEii:i»iiDaE),
néà Fétersbonrg, en 1757, est mort dan*
la même ville , vers la fin de 1809. 11 fut
dans sa jeunesse ambassadeur de la cour
de Russie à Tarin, ensuitei Dresde. Pift-
tecteur éclairé des arts et des lettres, il fat
tont« sa vie l'ami des Français, dont il cul-
tivait le littéralnre avec succès. Il a été
en correspondance avec J.-J. Bonssean,
Marmontel et quelques autres littératenn
célèbre* ; Voltaire lui a adressé des verl
flatteors sur ses poésies. Âmatenr pas-
sionné de mosiqne , il a publié sur cet art
un petit Davrage intitulé = De la n.
en Italie, La Haye, 1778, in-8*. On a
attribué la rédaction i Marmontel , peut-
être à cause des injures qu'on y trouve
contre Gluck. 11 y est dit que ce grand
homme est un barbare qu'il eût fallu ren-
voyer dans les Joréts de la Germanie ;
que ceux qui l'applaudissent sont des
barbares; qu'il a recuU l'art d'un siècle i
qu'il n'a ni chant ni mélodie ; qu'il met
toute son expression dans le bruit, et
ses majrens dans les cris , etc. Soard a
fait nne fort bonne critique de cette bro-
chure dans nne Lettre anonyme sur l'ou-
vra^ de M. le prince de Beloselskjr, in-
titulée .- De la musique en Italie { Toyei
Journ. Encyclop.oct.1778, p. 305-318).
Forkel à ratda compte de ce petit «avrage
îdbï Google
Juin KbUotUqw oritiqBt A% s
t. 3, p. 312.
BEliTZ (Diiun-ittTHiaiiL), docteur
m méieoiat i Neiutadt Eberavalde dam
U ou>]reiiDe Htrclie , enT«ja à rAcadémia
dw (oiucw d* Bcrlia, en 1763, une DU-
seriation tmr le ton et aur t'ouk'e , qa'ïl
■ bit itoprimer en tllemand , (ont ce ti-
tre 1 jtbhandlang vom Schalle , wta er
titUteket, fortga/iel, ins Ohr wirkt, und
Vfû tùr Empfang des Schallet , Krajt
deriniurlichtJi Struklùr des Ohr», etc.,
Berlin, 1764, in-4% 139 page». Ce id4-
aeire obtint le prii prapoié par l'Acadé-
■nie de Berlin. 11 « été inséré dans le re>
«oeil de cette académie^ Beit* eat mort aa
mois de décembre 1776.
BÉIIETZaiSDBB( ), né dam nn
Tillage de I'AImc», en 1745, embraua
d'abord l'état ecclésiastiqae et prit l'habit
de l'ardre de Saint-Benoit. Mai* bienUt le
désir d'être indépendant , un goAt pat-
noimé pour les scicncei, et particulier»-
ment pour la masique , le firent rentrer
dans le monde. Il se rendit à Parii , ns
Hcbant trop ce qu'il allait j faire, mais
GonKant dans l'areoir comme on l'est dans
li jenneMcIl paraît, par le témoignage de
Diderot, que l'instruction de fiémetirie*
der était étendue, car ce philosophe origi-
Bal dit en parlant de lui ■ : «Ce jenuo
bomme me fat adressé, comme beaucoup
d'autres; je loi demandai ce qu'il MTait
faire. — Je sais , me répondit-il , les roa-
Ihéraatiquei. — Arec les matbématiqam
TOUS roQS fatignerei beaucoup , et roni
pfnerei peu de cbosCi — Je tais l'bistoire
tt la géographie. — Si les parens se pro-
posaient de donner une éducation solide i
letin eofans , rous pourrie* tirer parti de
tiles
is il n'y a pas
de l'eau à boire. — J'ai fait mon droit et
j'ai étudié les lois. — Avio le mérite de
Grotius , en pourrait ici mourir de faim
an cmn d'une borne. — Je sais encore uns
[>. IM HHur,, MiU« i» ttài , U».
ehnaa qtla
pajs, la masiqoe | je tonuhe paitabltiMid
du claTCcin , et ja oroii entendre l'him*.
nie mieui que la plupart de ceui qui l't».
saignent.— Eh! que ne la diiiei-TOiudaBt?
Cbn un peuple friroie oomme aslû-«i,lH
bonnes études M minent t rien { tts« lu
arts d'agrément , on arrire à tout. Xta-
«ienr , tous «iendrei tons les soirs k «t
beuras et demie; vous maotrerei i a»
fille on peu de gé<^8pbie et d'hiMin i
le reste du temps sera employé au clanni
et à l'harmonie. Tons trou fera toUs as»
Tert mis tons le* jour* et k tous les rsyss,
et comme il ne suffit pas d'Atn nearri,
qu'il faut eamre être logé et réto, je tm
dimaerai cinq cents lirrcs par an; t'ot
tout ce que je puis faire. — VoiU omh p*"
mier entretien avec M. Bémetirltder. *
Les liaitoni de celui-oi airee Didsfst !■
procurèrent un moment de TOgne; espU-
ksopbe assura qu'il comptait panai M
élèves Het bommei et dai fémnwi du pi*-
mier rang, des . musiciens par état, it
hommes de lettres , des philosophes , éM
jeunes personnes, etc., ete. Il ja qad>
que apparence que «ette prospérité ns te
pat de longne dorée , car BémeUriefa
s'éloigna de Paris, en 1783, peu t'«
aller é Londres , où la fortune ne Is iisîls
pas mieux. H y vivait encorcen 1SI6;<n
oa sait ce qu'il est de*enn depuii Isn , ti
s'il a cessé de TÎrra, w qui est naiseaUf
ble.
Je ne sais si Bémetsrieder était mM&
en droit, en histoire et en matbémaliqoM;
mais assurément il était très i^ranl m
musique , car il n'eiiste rien de plni pbt
ni de plus mal écrit que les Meniplts^
musique des ouvrages qu'il a publif* *
la théorie de l'harmonie, Les éloges donaJI
par Diderot à son système d'iurmoaiti
prouvent, comme l'analyse qu'il enaftils,
le danger de parler de oe qu'on n'enta*
pas, lors même qu'on est doué d'on «sf"
snpérienr. Bémetiriedar avait écrit M
principes en dialogaea pour les !«{«■*
{«'il donuiit A la fille d« pUlMtfbi)
îdbï Google
BÉH
U8
Didnvt entnprit d'en hlrt un livri, at m
cbàrget de I« rédaction de celui qui parot
MU le litre de Leçons de clavecin
*t prùtàpeM d'harmonie. Il ne fit , dit-il ,
«litre chc*e que de corriger le mouvait
fivnçait tudetifue de l'auteur de cet dia-
laguM ; mai», quoi qu'il diu, il j mit cer-
tainainant le cachet original qui , teul , a
procnrà qoelqueiucoèi aui LeçotuJecla-
vecia , et qu'on retrouTe dan* tonte* N*
production*. Ce qui le prouve, c'eet qne
ton* lei autres livret publi<t eniulte par
Bèmctxrieder ne renferment que dn gali-
matio» inintelligible. Au reste , il ait bon
de dira qne ca* lirrei n'eurent une tarte
de inccèi que parmi let gêna du monde;
parwqn'il était alon de mode d'aioir l'air
de t'occuper de théorie de mubiqua, tant
y rien entendre : quant aux muiicient, ilt
n'enient jamaii la rooindra ettime pour la
fiitraiderei'bénédjctia.
Bémetsrieder a présenté sont toatea let
format us «bacuret idée* tnr la théorie de
l'harmonie et eur la tonalité, et la litte de
set écriti eit élendoe. La Toid k peu prêt
complète : 1> Leçons de clavecin el prin-
cipes d'harmonie, Parit, Blnet, 1771,
iii-4*.Celirre,dontlet exemples de mutiqoe
bODi imprimés avec let caricttrct deFoar*
nier, a été traduit en etpegnol par Bail*
(V. ce nom); 2° Lettre en réponse à quel-
ques objeclions sur les Leçons de clave-
cin, Parit , 1771 , in-8<>. Je croit que cet
écrit , cité par Forkel et par Lichtenthal
n'ett autre que celui-ci, daut on a mal co-
pié le titre : Lettres de M. Bimeltrieder
à MM'" , musiciens de profession , ou
Réponse à quelques objections qu'on a
faites à sa méthode pratique, sa tliéorie
et son ouvrage sur l'harmonie , Paris,
1771, in8°j ^'Lettre à M. le baron de
S"", concernant les dièses et les bémols,
Parit, 1773, in.8' ; 4° Traité de musique
concernant Us tons, les harmonies, les ac-
cords et le discours musical, Parii,1776,
în-8'> Une deuxième édition de ce liireaété
pnbliée en 1780, tout ce titre : Discourt
tMmi^m mr l'vngïM dct ton* d* l'oc*
tav», tur ta naissance des deiim modes,
sur les dièses, sur les bémols, et sar la
formation des harmonies, in-8*. Une
traduction anglaise de cet oarraga da Bd-
metirieder, par GifEard Bernard, a para k
LoDdret , en 1779 , in-4' ; 5* Basions
sur les leçons de musique, Paiit, 1778 |
in-Se} 6° Nouvel essai sur l'harmonie ,
tuile du traité de masique , Parit, 1779,
in-S". Cet ourrage reparut aree un nou-
veau frontispice «n 1781 , comme one
nouvelle édition; 7> Le ToUranlitme
musical, Paris, 1779 , in-S*. Calta bro-
chure de 32 pages a pour but de faire oaa-
•er les disputes des Oluckittea et des Pic-
einnislet, et de prouver qu'il j ade bonne
mniiqne déplut d'un genre; S* Exemples
des principaux élémens de la composition
musicale, addition au nouvel Essai sur
l'harmonie, Parit, 1780. in-S" \ 9° New
tessons for harpsichord , frenck Mtst
englisk, Londres, 1762, in-8°. C'est une
traduction anglaise occouipagné* du teita
françaia det Leçons de clavecin rédigeât
par Diderot ; Bémeltrieder la publia dam
l'année même de son arrirée en Angleterre,
nia reproduisit, enanglaiaaeulement,soDs'
le titre de Mtisic mode easj' for every
eapacitjr ( La musique rendue (àcile A
toutes les intelligences), Londrei, 1785 ,
in-4°i lO'Précis des talent du mutlcien,
Londrei, 1763, in-S*. Daut la méms an-
née une traduction antjlaiiede cet ouvrage
parut é Londres sout te tilrodeiVeW'tva)'
te; II" Ncvv guide to
i maître i chanter), L«i>
dre9,1787i 1 2° ^rto/'/antng (Art d'accord
lee initrumens à clavier ), Londres , 17..;
13* A complète treatise of music , Lon-
dres , leOO , io-4>. Dam cette mulUtode
d'écrits dettioét i mettre an vogue de*
idées faaiset sur la tonalité et tur l'bar-
mania, Bémetiriedrr montro nne ignorance
oemplite de ce qa'on avait éqrit avant lui
sur cet matières ; cspendaut, à l'entandre,
on croirait qu'il avait étudié tous les sja-
tiraes , qu'il en avait constaté let défauts ,
■t la'il n'y iTÙt qw Ini «[oi lAt eaaMi k
of teaching n
einging (Nou
îdbïCoOgIc
134
BEN
vérité, car fl ait modutement, duu te*
Bdfiexions sur les leçons de musique,
page 20 : « Si on vent comparer mon
traité avec lea liirea Crao^t , allemands ,
ita}>etis , latin» et grec* tpî l'ont précédé
vu la miuiqae , oa verra qne j'ù fertiliaé
UD terrais inculte et négligé. •
Sémetirieder, qoi parait avoir été tour-
menté par la manie d'écriK, a pablié plu-
sieurs brochures sur de* sujets de pbitoso-
jitiie et de morale , parmi lesquels on
remarijDe : 1° Plan d'un club pour les
philosophes de Londres, et, avec très peu
de modifications, pour toutes Us grandes
villes du monde : essai philosophique
sur une nouvelle manière de tuerie temps,
Londres , 1784 , in-i» ; 2= New philoso-
phicat thoaghts on man , Divinity , our
moralideas, religious v/ar, révolutions,
and the gtdden âge ( Nouvelles pen-
•ées snr lîomma , la divinité , nos idées
morales, les guerres de religion et l'Age
d'or), Londres, 1795, in-i"; 3»^ new
code for Gentlemen, Londres, 1805,
in-8<>.
BENCINI <FiBBiiK-rACL), compoiitenr
distingué pour l'égUbe, dans le stjleafr-
compagne, fat nommé maître de la cha-
pelle Sixlioe, à Eome, lel" mars 1745,
et occupa cette place jusqa*à m mort , qui
eut lien le 6 joIUet 1755. Ses composi-
tions se trouvent en manuscrit dans quel-
ques églises de Borne , et particnlièrement
dans les arcliives de la chapelle Siitiue.
H. l'abbé Santini, de Rome, possède de
cet auteur : 1° Deux Te Deum à quatre
voixj 2° L'hymne de la Nativité; 5° Des
psaumes et des motets avec ou sans instra-
meiu; i' Les psaumes Seati omnes et
Lauda Hierusalem, i cinq; 5* Hnit
psaumesà huit, et an il/«t às«âse, avec
Il y a ea nn antre compositeur du nom
de Bencini (Antoine), dont on connaît, en
manuscrit, des messe* et des psaumes i
BENDA (FatKçois), maître des concerts
du roi de Prime et fondateur d'une école
BEN
de violon , en Allemagne , naquit à Althe-
natka, en Bohême, le 35 novembre 1709.
A Tige de sept ans il commença l'étads
delà musique; en 1718 il entra connM
sopraniste à l'église de Saint-Nicolas , ds
Prague. Le roi de Saxe ayant donné Tordra
de chercher dans la Bohème nn sopraniste
ponr le service de sa chapelle , le choix
tomba sur Benda, gni se rendit i Drcada
et qui fut bien «ccneilli par le maître de
la chapelle. Après avoir passé dix-hoït
mois dans cette situation , il loi prit bn-
taisie de retourner i Pragne , mai* ta bdle
voix et ton aptitude cooune muicien la
rendaient si ntite an service de la chapelle
qu'il ne pat obtenir de congé , et qu'il im
pot recouvrer sa liberté que par la {aite.
n 90 cacha dans nnl)atean qni le conduint,
i Pima , mais il ne pnt aller pins loin ,
car on l'avait suivi dans cette ville ; il J
fat arrêté , et on le ramena à Dresde. La
voy^ qu'il venait de faire , le froid qu'il
avait enduré , et peut-être aussi la crainte
dont il fut saisi, lui firent perdre tout k
coup sa belle voix de soprano , et dès lort
on ne mit plus d'obstacles i son départ.
De retour APrague, il recouvra la voix,
qui se changea en contralto, et ott avan-
tage le fit admettre an séminaire dei Jé-
suitesenl723. Ses premières compositioni
datent de cette époque ; son premier essai
fut un Salve regina. Peu de tempe «pris
l'avoir écrit , il retourna chei tes parettt ;
mais il n'y resta pas long-temps , et la né>
cessité de paurvoir b son existence le fit
s'engager dans une troope de musideu
ambulans. Parmi cenx-ci se trouvait un
juif aveugle, nommé Lœbet, violiniste
fort habile qni devint le maître et le mo-
dèle de Benda. Fatigné bientôt de sa via
vagabonde, celui-ci retourna à Prague
et y prit quelques leçons du violiniite
Eoniesek. Lui-même se mit i travailler
avec ardeur A perfectionner son talent.
Tour i tour il passa ensuite au tervîce dn
comte d'Chlefeld , dn feld-maréchal Hon-
tecncali, et dn baron Andler, Cdui-ci
l'emmena à Hermanit^dt en TiantjlTanie)
îdbïCoOgIc
«& il rata pendant nn an. Le Aià devoir
la capitale de l'AiiMelw lai fit quitter cette
position j en «rriTant i Tienne il entra
cbei la marqoii de Lonirille, aoibatsa-
denr de France. LA , il eut le bonbenr
d'entendre le célèbre TÎaloocellîite Fran-
dacello , et d'en receroir de* oonieili qui
eurent la plu henreiue infloence >nr
nn talent. Une auociation «'étant formée
entre Benda en troii antres artittei nom-
mé* Ciarth, Uoekli et Weidoer, ili m
mirent en Toyage et m rendirent en Po-
logne. Arriréi k YarionG , iU M mirent
an HTriee dn Staroite nanioirsky, qni
clHÛut Benda pour Min maître de chapelle,
Aprèi a*oir paué deux ani et demi A la
cour de ce aeigneor, il la quitta pour en-
trer dan* la chapelle dn roi de Pologne,
Angnite. La mort de ce prince le laisia
bientôt un* place, et l'obligea d'aller h
Dreide ponr y tronver de l'emploi. Là, il
rencontra le célèbre compositeur Quanz ,
qni l'engagea, en 1732, ponr leterviee dn
prince royal de Pmue , Frédéricll. A eoa
arrÏTée k Bappin , il y tronva le maître de
conoertf Jean -Théophile Graon , frère da
eélclve campœitear de ce nom, Grann
était alors le meitlenr rioliniite de l'Alle-
. magne; Benda avoua qu'il n'avait jamaii
entendu d'artiste qni loi eût fait autant de
ptaiair, surtout dam l'adagio, et qn'il
arait tiré nn grand enseignement de ce
qu'il lui avait entendn joner. Sa noSTelle
position Ini procura aussi l'avantage de
prendre des leçons da Qoana pour l'har-
monie et le contrepoint.
Lb traitement que Benda recevait dn
prince royal de Prusse fut beaucoup aug-
menté quand Frédéric monta sur le trdne.
Ses deux frères George* et Joseph Benda
furent aussi admii dans la chapelle. Dans
cette situation heureose et tranquille, l'ar-
tîite ne songea pin* qn'A perfectionner sou
talent et à consacrer sa vie entière k ton
art. Tant de soins , de travaux et de per-
sévérance furent couronnés par les pin*
brîUana snccés, et Benda parvint à nn de-
pi de perfection inconna jusque li aux
BEN 130
vioUniitet de l'Allemagne. Dspnis qua-
rante ana , il était mcmbro de la mnsiqne
du roi de Prusse , loreqn'en 1772 , il suc-
céda i Graun l'atné comme maître de*
concerts ; mais, quelques années après , sa
santé *e dérangea , il fat obligé de cesser
son service , et il monmt d'épuisement i
Fotsdam, le 7 man 1786, à l'Age de
*oizante-seite ans, Bnmey dit, dans son
Voyage mnsical , que la manière de ce
virtuose n'était celle d'ancnn antre violi^
niste. Iln'avaitcDpiéniTartini,nîSonus,
ni Teracîni , mais il avait pris de chacun
ce qui avait le pins d'analt^e avec sa ma*
nière de sentir , et de tont cela il s'était
fait un style particulier. 11 excellait sur-
tout A rendre les traits à l'aign avec un son
pur et moelleux quoiqu'il les jonât dans
un moQvement très rapide. Ses élèves
furent nombreux; ib répandirent en Alle-
magne ses traditions , qui ont été connues
jusqu'au commencement du dix-neuvième
tiède MUS le nom i'école de Benda. Le*
plus distingués d'entre eux onlétéson frère
Joseph , ses deux fils , Kœrbits , Bodinns ,
Fischer, Teîchtner, RamniU, Bnst et
Matthes. Benda avait aussi formé ponr le
chant ses deni filles, épouses des matirea
de chapelle Reidiardt et Wolff, et la *o-
paniite Faolino. II a composé près de
cent Bolos ponr le violon , un grand nom-
bre de concertos et plusieurs symphonies ;
tons ces ouvrages sont restés en mannscrit;
on n'en a pnblié que onie solos pour le
•violon, nn salo pour lajlâu, des étndea
on caprices pou rleviolon,œnvrepaithnme,
livre I et II, et des exercices progressifs,
liv. III. Le portrait de Benda a été gravi
par Polte , en 1796, et ensuite par Lan-
BENDA (JBÂD), frère cadet de Fran-
çois, musicien de la chambre, dn roi de
Prosse, né A Altbenatka, vers 1714, fit
ses études musicales A Dresde, et vécut
dans cette ville jusqu'en 1753. Conduit à
Berlin par ion frère, François Benda, il
y obtint une place à la chapelle royale}
mais il y nionrut an commencement M
îdbïCoOgIc
IM BSN
17n , 1 rage deSS ans. Il ■ laiu« «n ma-
anterit trvia MneertM i» *ial«a , d« m
BBNDA (jiwmPH) , aé k Althenitlia , m
17X4, Klon l'Ai manack ni(uioal ds Rd-
chardt, et m 1715, tdon d'antraa, nie-
cédi 1 «on frère, Françoia Benda.daiu
l'emplai de mattre det c«Daerti dn roi de
PratH. Il arait été d'ahont admii, comme
vieliniite, permi les mtuiciens de la clum-
hn de ce monarqae, en 17iS. An oom-
■neBeement da r^no do FrJdéric-Gail-
lanme II , h pension fut réglée à 800 éeuM
de Pruue , maia te roi actuel l'a réduite à
S00> Joseph Benda nt mort à Berlin
en 180i, dans la SO* année de ion Age.
Quoiqu'il ait lieaucoup écrit, ROCiine d«
•SI oompoiilions n'a été gravée.
BENDA (oBoiau), troisième frère de
Francis Benda , naquit i Jnngbonslaa ,
en 17X2, Bon père , simple tisserand dans
M villa^, fut son premier mettre de mn-
dqae et loi enseigna i joaer du luatboit.
D •« lirra anni 1 l'étude du violoo et dn
piano, et devint d'une foroe remarqnable
aur Ma inslrumen*. Bn 1740, lorsqna
Francis Benda appela près de lai sa fa-
. mille à Berlin , Georges perfectionna sei
ttleni inr le* beau modèles que lui of-
fraient les artiitn de la capitale de la
Prniae. Admis dan* Il chapelle dn roi,
comme second tioton , il eut de fréqnmtea
occasions d'entendre les composition* de
Grean et de Hasae , et de former son godt
snr leur modèle. Ce fut i pen près I* aenle
édncation musicale qn'il re^nt comme
compositenr, ctr il ne voulut jamais se
donner la peine d'étudier le contiepoint,
ni même l'harmonie. La place de maitre
de chapelle du duc de Saie^olha étant
devenue vacante, en 1748, par la mort
de StoelMl, Benda l'obtint et qnitu le ser-
vice du roi de Proase. Le d<ic, Frédéric III,
était nn amateur passionné de roosîqua
d'église ; il demanda beaucoup de Hessee,
de Passions et d'Hymnes à son noovean
mallre de chapelle; le talent déployé par
Bendt dans cMonna^ révéla i l'Allema-
pw feriftsme d'an aitiata im miiim. ïtm
prinee fut ai aalisrait de ee* prodvetiaBS
qu'il consentit , en I7M , au vojap qeaa
Benda voulait ftire en Itali«, et qo'il •■
paya le* frai*. Déjà la oompwHeBr éInC
connu par aea belles sonalet et sa* eanear-
to«. Il jona l'an de Mnx.oi i la cmif im
Mnnich lortqn'il partit poar l'italia , «t
l'électeur lai donna una belle montra d*«r
en témoi^age de M saticfaction. Arrivé à
Venise . Benda conrul au théltre, preaai
par le besoin d'entendre de la mnsiqiM
italienne. On jonait on opéra bouffis i»
Galuppî. Acmniamé comme il l'était i In
m'isique forte d'harmonie et ridie de m^
dulation* ,' le compositenr allemand ne
compritpa* le mérite dea mélndiea simplai,
natarelle* et spirituelle* de Gai up pi, et mm
dégoAt ponr cette musique devint si fert
qu'il ne voulut pas rester dan* la Hlk
jusqa'i la fin de II représentation, et qu'A
•'enfuit malgré lea représentatioM du dl-
recteur de musique Buat, qui l'avait aa-
oompagné dnn* son voyage. Rnst, miam
disposé que Benda i godter le charme et
la musique italienne , non seule mea<
éeoota la pièce jusqu'à la fin; mai* y re-
tourna ton* le* soirs. Étonné de et persé-
vérance, Benda ronint encore tenter une
épreuve , et prit enfin le parti d^lW
entendre encore cette musique qni lui
avait Unt dépla d'abord. CeHe feîa, fl
y découvrit un charme qui te captiva jut-
qu'à le faire assister à toutetle* wpréeea-
tations. Derenu enfin passionné peur kl
formes italiennes , ri s'en servit pour m^
difiersa manière, qui, depuis lors, prit le
caractère îtalo- germa nique qu'elle a eott-
serve dan* tontes se* productions. Arrivé è
Rome, Benda y écrivit nn morceau d'égliw
ponr l'anniversaire de la naissance dn dne
de Saie-Gotha; ee morcean, mnsHléré
comme nn de aea meUlenrs ouvrage* , n^
point été publié.
De retour à Gotha , en 1766 , Benda J
écrivit ses opéras de Xinlo rieoitoteùM
et de II buoH mafito. Ces ouvmge* fiirent
«oiviB d«£A fbin d» vUIage, petit epén
îdbï Google
mn
itr
•WiifVit ia tfkUei; spira rffinx)
àï Ariane àlfaxas, dooiiranM} de MétUm,
Am Bitelutvit, d« Pjrgmmtioit, ntooodrtme
dfl EMHwa} 4e Rom^ atJulieUe, di Lm
laitarUr*, de ZiNCm et Barbt, o^ét*
«MiiqQe , et de l'Enfant trouvé. Aprà* la
hrilUat lacete de toaU* cet eempwitioiu,
Benda joaueûl de le pin* belle ri putetioB
«t dn tort le plu dem à U eour de Galbe;
eependantil quitU tout k oonp eetle belle
pMÏtioa, reaaoça eu douM» cenU thalart
^ tnitrnienl qu'il nUTBit chaque année,
•t, MB* mime damender de peniion peur
e« leiip lerviMi, il l'enfuit, en 1778, k
HaraboiiFf , où Sehroeder lui confia la di-
tMtieada l'oraheilre de *on théltre. Bien-
tM fatigué de la dépendanee où le maltait
•en Mrtiee, il m rendit i Vienne, *'; fit
«nlendre avec luooèe dau* an concert,
n'y Ttent peint heureax, et prit enfin
le parti de retourner 4 Gotha , où il prie te
prinee de lui pardonner m faute. 11 an
Kful deux oenta tLalert de peuejon an-
nnelte ; le locoeiieur de ce prinoe , le due
Au^ite de Saie-Gotbe, y ajouta deui oente
entrée tbalere. Alon Benda le retira t
Gee^ntbal , agréable Tillageltroiilieoea
die Gotha , et ; employa lei loiiir* de m
eolilude k raHembler tous le» morceaus
qn'il arait écrite pour le piano , dane le
deaaeiD d'm donner une édition eom-
plMe.
Bn 1781 ( dee prapmitiene lai forent
jahecpear te rendre i Pari», où l'on venait
de traduire ton opéra iC Ariane à Naxot ;
il M ee décida qu'avec peine k ce voyage,
pnree qu'il avait atteint ea Miientième en-
■et} mai* le* iuiUDcet devinrent eï pree-
iantee qu'il accéda enfin aox offre* qui lui
étaient fàitee. Il dirigea loi-méme la mise
en teéne de ton ouvrage , meie il m repen-
tit enauite deMcondeeeendance, la pièee
n'ayant point eu de anooés. De retour à
Georgenthal, il lemblait t'y plaire; maie
tmit k eoap, par un de cet eapricee dont la
vie offrit de nombreu eiemplei , il alla
demeurer k Otdruff , m Tatigaa «unité de
•one^Joor dans cette ville, et m retira,
H 1788, i RanBebonif , eu il sprima,
qaatreaat aprèa, l'ennui qui le ftévnreit
dent nne wrte d'élégie en mn>ique eeanM
tona le nom de* Plainte* de BeiuU[Bem'
da't Klagen). Faligoé du monde et de lni>
même , il alla , pen de tempe aprè* , obei><
eber une tolitnde k Kae«iriti,aà il mourat
le 6 novembre 1795 , i l'Ige d'environ 73
ani. Dani aee derniirei années, ton art,
avait poarlni ei peu de charme, qnelore-
qn'onla prenait d'entendre quelque ertitta
distingué, il répondait i Une simpteJUn^
me procure plus de jouistancea que tout»
la nuieique.
Benda aimait beaucenpleeplaitirtde ta
tabla , ttmblable en cela k JomeUi , Ua»-
dal et Gluck. Lorsqu'il compotail, il écri-
vait fort vite, mai* il paitatt la plut grande
partie du tempe dan* une vague rêverie qal
l'empécha de produire eutaut qu'il anratt
dd le faire dam nne carrière aasti loagne
que la tienne. On voit dant *e* lettrée, pu*
bliée*par Sehlicht^roll, qu'il méditabeen-
coup ven la fin de m vie tur l'immertalitt
derame,i laquelle il ne itroyaît pas. II y a
lieu de penser que ton oceur était lee entani
quêta léto était fantasque. On rapporte lor
lui TanecdotB suivante. Sa famine venait
d'eipirer dans *e* bras; k peine eut-ella
rendu le dernier soupir, que fienda n
précipita tur son piano et eberclia k expri-
mer sa douleur par des modulaliont mé-
lancoliques; maia bientAt, préoccupé de
«et aocoessioni d'accords, il oublia l'objet
de ton improvisation, et lorsqu'un domee-
tique vint lui demander s'il fallait envoyer
des lettres défaire port, il entra dtaiLla
cbembrede s« femme peur la consulter aur
ce sujet , et ee ne fut qu'en apercevant le
corps inanimé, qu'il le souvint da mal-
benr qui venait de le frapper.
Benda avait re^n de la nature dee idée*
mélodiques rempliet de gréce et d'eipre»-
tion ; bien qu'il n'eût point fait d'étudet,
ton harmonie est en général pure et eop-
recte ; tout ce qu'il a écrit est d'un carae-
téregracieui, et lei ouvrages ont tei^enra
été entendaiavecplaitirjiiéaimMiiiieleea-
îdbïCoOglc
ISS BEN
dietdel'inTeiitionyinaiiqne, etc'Hticda
qn'il but ■ttiibiier le profond oubli où ces
prodiKtîoM «mt déjà toTubée». Parmi cet
eofDpoâtiDDt, celle* qoi y oat éU cDnudé<
lëea comme le* meilleares toot : 1° L'oii-
vertun d Ariane ; 2" Un chœor de Mi-
dée;Z'>het Plaintes iTAmjntte sur la.
fuite de Lalage, cantate compoiée en
1744, dans laJEnneuede Tantenr ; 4o Pln-
lieDTt morceanx de mmiqae d'^lisej
5" Ode inr la mort de la dnchetM de
Saie-Gotha, époose de Frédéric III,
morceaa qui fnt enniite exécuté poor la
mort de Leasing ; 6° Plasieun tcènei et un
cLtEur de Bornéo et JuIieUe-Oo a publié,
de la compoaition de Benda : 1 ° Sei sonate
perUcentbalo, Berlin, 1757; Z» Plaintes
d'jimyjite sur la/aite Je Lalage, Ibid.i
1744 ; 3° La Foire de village, opéra c»>
miqoe réduit ponr le piano, Leipnck,
1776 i 4« fTalder, opéra >wieqx , GotU,
1777; 5* Ariane à Jfaxos, duodrame,
Leipâck, 1778. Ddc édition pins complète
de la partition de cet onTrage, Ibid.,
1781 ; &> Midie, Leipûck, 1778; l^U
Bûcheron , opéra comique, Ibid,, 1778,
8* Pygmalioa, monodrame, Leipoick ,
1780; 9° Jhméo et JulielU, partition ré-
dnite pour le piano, Leipiick, 1778;
10° Denx concertos ponr le claTccin , arec
accompagnement de deux tioloni, viole et
bute, Leipiick, 1779; 11» Collection de
dififéren* morceanx pour le piano , 1** , 2<
et 3— < snite. Gotha et Leipsick , 1780 et
1781; 12* Collection d'airs italiens, par-
titions réduites pour le piano , Leipiick ,
17B2j1Z'Airselduos de la Loitartare,
mélodrame, ponr piano et violon , Leip-
sick, \19Q;li'>Céphaleetl'Aurore,na-
tate de Weiis, avec accompagnement de
deiiiflâteg,deniTioloii«, viole, rioloncelle
et piano , Leipaick ; 15° Les Plaintes de
Benda, cantate, avec accompagnement de
deux flûtes , deoi violons et basse. Parmi
les composition! inédites de Benda , on rc
marqne plasîenn année* complète* de
moaiqae d'église , de* pièces de circon-
Bfamce , de* symphonie* , de* tonttes , de*
Ci^certot de piano , et le mdodnune Al^
BENDÂ (rRiDiaic-attiLunu-anni),
fil* atné de François , naquit i Potsdam ,
le 15 juillet 1745. Digne élève de sod pira
pour Je violon, il lut admis an nondrre
des musiciens de la chambre dm rm de
Prusse; mais ilse distingua surtout comnae
claveciniste et comme oompositeur. ^b
1789, il écrivit ion opéra allemand d'Or>-
phie, pour l'impératrice de Ku**ie, qui
lui envoya la grande médaille d'or qa'elle
avait fait frapper pour l'inangoration de
la Btatne de Pierre I". Q reçal ansti dtt
Paul I" nne lettre flattense, datée du 26
novembre 1796, avec une botte d'or émail-
lée , comme récompense de qnelqae»-ans
de ses OQTrsges qn'il avait envoyés i ca
monarque. Son oratorio die Jùnger ( Le
Disciple], qui fat exécuté à Berlin, en
1792, fut très applaudi. Oatre am Or-
phée, qni fut publié en partition pour le
piano, on a encore de sa composition :
1° Six trios pour deux violons et basse ,
op. 1 ; 2o Deax concertus ponr violon et
orchestre , op. 2 ; 3° Trois trios pour cla-
vecin, violon et basse, op. 3; 4* Trois «w
certes pour la flûte , op. k ; 5* Trio* poor
clavecin, op. 5; 6° Sonate i quatre mains,
op. 6 ; 7° Sept sonate* séparée* pour cla-
vecin on harpe , avec fldie on violon et
basse, publiées i Berlin, de 1788 A1793;
8° Un lolo pour fldte et basse, 1792;
9° Les Grâces, cantate, avec accompagne-
ment de piano, Leipdck, 1792; 10* Six
concertos de violon i cinq parties, en Mu;
11° Six mIos de flûte en Mis; 12° Die
Jiinger am Grabe ( Le disciple an tOiih>
beau), oratorio.
BENDA (cHULES-naaiuim-nLMc), fila
cadet de François, naquit A Potsdam, le S
mai 1748. Élève de sou père pour le vie-
Ion; il fut celai qni approcha le plus de ta
belle manière dans l'eiécation de l'adagio.
Comme presque tous les membre* de sa
famille , il fut musicien de la chambre i*
roi de Prusse. 11 a écrit qudqnesMlM ftm
îdbïCoOgIc
SEN
BKNDA (FBinifMc-LOots), £li de Geor-
gt» Benda, naquit à Golha , en 1746. De-
Tenu habile «ar le TÏolon , il fat nommé
cbef d'orchestre du petit théâtre de Scyler, ,
en 1776. Qoatre an» après , on l'appela i
Hamlwnrg; pour y prendre la direction da
tbéAtre. Il f'j roaria avec niademoiselle
Hieti, cantatrice célèbre , connae depai*
(OUI le nom de madame Benda , fit avec
«UeuiiToja)^i Berlin eti Vienne, et en-
tra, en 1783, an service du duc de Heck-
lemboorg, avec nn traitement de mille
<CDS de PrsMC. De U , il patsa k Ktenigs-
berg , en 1789, comme directenr dei con-
certs; mais il ne jouit pai long-temps de
cet emploi , car il mourut le 27 mars 1792 ,
à l'Age de 46 ans. Ses compositions Us pins
connue» sont Tl" Le Bfirbier de Séville,
opéra représenté i Hamboai^ , en 1782 ;
%•> Trois concertos de violon , I^eipsick ,
1779; 3' Trauerkanlale au/ der Tod
des Senogt von Mecklenburg ( Cantate
/unèbre sur la mort du duc de Hecklen-
bonrg), 1785 i i- Das Fater unser, Kan-
tafe (LePaternoster), 1783j 5'DerTod,
EantaU <La mort, caoUte). 1788 ; 6» Die
Seligion, Kantate, 1790; 7° Le Ballet
des Fous, en 1787; S" Die Veriobung
(Les fiançailles), opérette, eu 1790, à Ete-
ni([iberg;9»XonMe,opi!retle,enl791,graïé
en partition de piano, Kœuigsbcrg, 1791 ;
10«itfiin"«:Aen(Manon),opéretle,enl762,
i KœnigsWg. Cest son dernier ouvrage.
BENDA (ISKEST-FR^DEIIIC}, fils de Jo-
seplrBenda, naqaiti Berlin, en 1747, et
entra dans la musïqae du roi de Prusse ,
après avoir aclievé ses études musicales.
En 1770, il dirigeait, conjointement avec
Bachniann , le concert des amateurs de
Berlin, qu'il avait fondé. Tout annonçait
en loi nn artiste du premier ordre, lors-
qo'il fut enleré i ses ami» par une fièvre
ardente, leSI man 1778, dans la trent«-
tiniètne année de son 4ge. Le concert ho-
nora ta mémoire par one musique funèbre
solennelle. Il a fait imprimer en 1769, A
IidpBick, nn mmoet avec variations pour
BEN 129
BETtDÀ (mniiiz). Toyei Hsnn.
BENDA (F^Lix) , né i Skalska en Bo-
liéme, ver» le commencement du 18* siè-
cle, est compté parmi les plus grands or-
ganistes de l'Allemagne. 11 toucha d'abord
l'orgue des Servîtes A Téglise de Saint-
Hichel i. Prague , passa ensnite cbei les
frères de la Uiséricorde , dans la mémo
ville, et y mourut en 1768. Il a laissé eu
manuscrit beaucoup d'oratorios, de messes,
de litanies, mais il ne paraît pu qu'on an
ait rtenimprimé. Segers avouait quec'était
i Benda qu'il devait ses counaissance* mu-
sicales et son talent comme organiste. Ses
principaux oratorios sont : V^L' Innocence
accusée ou le Sauveur du monde, com-
posé en 1760 ; 2° La douloureuse mère
de Dieu, en 1761} 3* Le crucifiemertt,
1762.
BENDELER (jEtn-miLim) , chantre
an collège de Quedlimbourg , naquit i
Riethnoidhausen , village près d'Erfurt ,
vers 1660, et mourut d'une apoplexie fou-
droyante dans l'église de Quedlimbourg,
vers 1712. On a de lui le» ouvrage* sui-
vans : Melopϔa prattica an sich hallen
allemusikalischeEifmdungenz-warau^
gewissemaass,etc. (Hélopée pratique ou
méthode sûre pour s'instruire dans les con-
aaisiances musicales), Nuremberg, 1686,
in-fol. J'ignore si cet onvrage est le même
que celui qui est cité par Wallher, et, d'a-
près lui, parGerberetForkel»ouscelitre;
jierarium melopteticum , Nnremberg ,
1668 , iu-fol. de hait feuilles. Cest peut-
être une nouvelle édition du livre précé-
dent; peot-étre aussi ne s'agit-il que d'exem-
plaires difTcrens de la même édition dont
on a changé le titre; 2" Organopaia,
oder Unlenveisiing, vie eine Orgel nach
ihrenHai^stucken,alsMensurirea,Ab-
theilung der Laden, sufaU des Wïndes,
Slimmungoder Temperalur,efc., Franc-
fort et Leipsick, sans date, mais réimprimé
k Mersebourg, en 1690, in-4" deiii «Nul-
les. Une nouvelle édition a paru A Franc-
fort , sous ce titre : Orgelbaukunsl (L'art
dn factïQT d'oipie.), 1759 , mi4» j 5» Di-
îdbï Google
lao
fon An: de triomphe musical ( Eliren-
pforte ipi)-}- h^^ ouvrages de BentlclEr
prouvent que leur auteur avait plus cje n-
Toir que decrîtiqae et de philosophie dast
la l£Ie.
BENDELER (salomon), fils du prdcé-
der)t, cl basse-contre de |* chapelle et de
la chBmbre du duc de Brunswick , naquit
à Quedl imbourg, en 1683. Son père, ayant
reconnu ses licurenseB disposition* pour la
musique et la hcauté de sa voix, Iqî donna
les premières le^ns, et eut lieu d'être sa-
tisfait des projjrès de son fili. Partena
i l'âge de puberté, celui-ci acquit gn
timbre de voii si fort et si pénétrant,
qu'aucun autre chanteur n^ put lu'
être comparé. Quelle que fût l'étendue
d'une église, cette voti prodigieuse se fai-
sait enlendre également partout , et sero-
Uait ébranler |a voûte. Bendelcr fit an
voyage en Angleterre , où ou {ui offrit de
grands avantages ; piai» il préféra une
place k l'Obéra de Ilambonrg. Il y obtint
le plus grands succès, ainsi qu'à Leipsick
et i, Brunsvic)i. Dans un voyage qu'il fl( k
Danttig, il toucha l'orgue de l'église prin-
cipale. Après avoir préluijé , il déploya
tout k coup la force de sa voix ét(innante,
pn bruit soudain qui s'éleia dans l'église
inlerrompit l'oIEce et le cbanlenr : la
femnte d'im 4's principaux sénateurs,
énouvantée par celte ïoii terrible , Tenait
daccciucher hpnreusement d'ttp fils, Sop
mari, to|irmenté de Iq gont'^, fut si trOfiS'
porté de jaip ^ cette nouvelle qu'il se
trouTf ^nérj ipr-le-champ. Instruit d4
nom de cel(ii 4 qui i) devait ce double bon-
heur, il invita Qcn<|eler, avec une société
nombreuse, au repas du baplfme, et mit
sur son assiette une lomrpe de trois cents
JDcati, «a {ni exprim^at «t rçconmii-
Mpcapour le serrice qu'il vniiit jslni rtn-
dre.coinnte accoucheur et comine médteia.
Cette aventure fit connaitre BeBdeln,(t
lai oOTrit l'entrée de toutes les soci^. Ce
MUgulier chanteur est mort en 1731.
BENDEa (JACQUES) . né i BecbtliNm,
près de Worms, en 1798, comniençsl'f
tude je la musique i l'âge de ciriqiDi,
tous la direction dcUœssfr; Ofganikifà
cet endroit, ipris aroîr appris pen^ld
quatre ans è jouer do pi^DO , Bcndet rt^
<)cB leçons de violon de son p^rei IW*''
alla A Worms, où H. ÀKuldiscb.niitH
de mqsiqne de la ville.luienseignaijaaet
de plusieurs initrumens et loi d<iRq*q«l-
ques leçons d'harmonie. Lei progr^ k
éender sur In clarinette furent n pidd, A
bientôt il fut considéré Cflrome (ip «W-
nettisle distingué, pe retoqr à BecbtMPi
Bender reprit se* éludes d'hinDome, it
CommensH k écrire qqelqncamerceant |mi
les insirumens 4 vent. A l'âge de vin|t-a
ans, il entra comme chef de mnsiqoeilw
le 31"» régiment d'ipff|iitene'i'""jsiiM
de» Pays-Ras. Après dix années dejerri*
il se relira dans ja petite ville de Saint-S>-
oolBS,en Be1gique,ep qu alité de 4irMliQtdt
musique , et y organisa la société pbill)i>
moniqua. Appelé à Anver», *n 1833, f«f
la société royale d'harmonie , ilaél*(4«;*
des fonction* de chef 4'oreheitre d* «(W
sociélé.et depuis lors il s'eslfiiédia»«W
ville. M. Bender a arrangé plusieMi ««■
vertures en harmonie qi'lilaire, etit*"
posé des fantaisies, des pots-poprTIi ft
des orchestres d'instrum^Rf 4 ^W'>^
que des concertante* pour di*cn i"'''^
mens. QuElques-ons de ces morceMf «t
élépubliésparMa.SchoUfil(,di:ll«pWi
les autre» sont restés en mapu^cnt.
BENDEP ( TALEHTis ) , frère CfWj»
précédent , e*t né à Bec|it(it!ioi , efl 1™'
A l'âge de si» ans, i| entra dapt T^
de l'orgapiîte Mœwer pour y «ÏP"^'
dre le* premier* principe* de I» '•'*■
que j puis il reçut de »on père quelqW"'''
çons de violon ; mais il abandonna ti»'*
cet instroment ponr l'étude de Jaflâl^**
îdbïCoOgIc
i} fit d« npid«i progria. Lortqne son frire
«TJDt d« Worm», Valentin étudia ]a cla-
rinette *oni M direction. La nature l'arait
ptctiaulièremoiit destioé à cet instramijDt,
fUr lequel U «cquît en pea de tempi un
iagri ia fprce remarquable, jkprèt avoir
vojagj arec jRpqne* Bender , poqr donqer
de* CQDcerf*, il entra, en Ï819, comme
clarinWe solo daniilfl31*régi:il«n' li in-
fanterie de* PeysBas, dont son frère était
eitft ie qiuiique. I) n'occupa cette place
qut pendant dji-huit a\o\t ; aprè* ce te^np*
i) paiia an Kr^ice de France comme cbef
de mufiqiieda^l'!'* régiment de ligite. et
£t en cette qualité U campagne d'Etpagne
ie 1S33; pDÎe il qnitlfi eon régiDienl qui
deiait passer au coloniei, pour entrer
dam le 50* ; ipaU il occupa pen de i^mpa
cette pUoe, ayant Hà appelé à Paria oit on
lui proftoM l« direction d'un corpf de mu-
liqaequ'on devait arganifer en Égjpt« pour
le wvice du Yicg-rqi. Jl n'aReepIa ppint
le* prapa»ilian> qui lui forent faites i ce
|tye(, et il ae rendit A Ânverti en 1836,
cpmmedireclfur de |a «ociJté d'harmonie.
A l'époque de la rdvolntian de 1830, il
prit nn engagement comme cl|ef de toa^i-
qittdopjlol" régiment d'infcnter'eWe*;
dent années après, il a ilé charge d'orga-
tûttr le beau corpi de iDuaiqne da r4gi-
tnentdef gnîdea rojeui, dont il ett an-
jaurdlini le directenr. H. Bender poiaèda
Vo hil )iean talent fur la clqriflçtte , et
Viérite d'être ceoipté parmi lea virtoo«ea
inr cet initrument. Il a compo^ plnaicun
moroeaui de muiiqne militaire , et l'on 4
rra*d de Ini troi« airi rariéi ponc la clari-
nette, arec accompagnement d'instrumeni
avant, Raria, A. Petit.
BENDINELLIIauquste), chanoiiM ré-
galiec de Latian , naquit i Lucqnes , T«ra
iS5Û.Bonaneinllecite(Afu.pni(.>p. Ut
c. 12.) Mietse nn babile contnpnatiite ,
et donne tin canon i guatre de ta co^npiH
fition an titre de ion UuMcien pratique'
On a de Bendinelli : 1° Canlioaes sacne
auimjue voc.fVeniïejlSSS ; 2° Canliones
sacrte quinque voctan , Francfort (ur le
SBN 281
Kein, 1G94i in-4*; 3° CaatUmts Mcrm
qualuar vocum , Ibid., 1604, in-4*>
BENSUSI(FBiiirnia),n£à Sienne, ven
la fm dn 16°>« litcle, a publié : Ctfwnf
novç. di halU a quattro, da stmarv t
Cantore, Milan, 1609.
BENECKEN (EBEoiaic ioicrabpt), nf
verf 1760 , fut d'abord candidat de théo-
logie A Wenniqgien, et obtiat, Teral79P,
la place de prédicateur k flopncberg prêt
de Qanovrc, où p ett mort e|) 18)8. Il
t'eit fait connaître pfir nn reQqej) d'airi ef
de fi* menuets pour le pi^no , HanoTrp ,
1787. Il a publié aptai : 4irt ti ntOf
feau^ de di{ffir9ni camclifvs, H«na|rre|
17â9. Bofin, on a de lui de« cbanta «toc
accompagnement de pi^no, qui qpt été
publiés d^m la t»tmt «Ul< 4 diU'éfwtef
épofiue}.
BEDIEDICT on PGNQIT, inrqitipiirf
t'jtppentelieit , parce qn'il élait né i Ap-
peuietl, en Suis» , fut un dw plu» grande
compesiteun du commencement du IS*^*
(iécle. Presque toua lei auteur^ oqt gardll
le silence enr lui , et cependant ^ l'on pn
juge par nna eip^ de déplpratton i qu«- ,
tre pertiea «nr la mort de lot<|niu det Préf,
tap[>artée par le docteur BnrnFf ( A géné-
ral flittary of mn*. t. ii, p. 315), il y eqt
peu de contrapunt'tte* de ion tempi ausii
babilet que lui- Ce morceau, intitulé:
Monodia '« Sosquinum n Pralo, tnu^-
comm principtn} , cet excellent de ton*
poini». liCa imitationa y sont élégaute^ et
preuécs, l'harmonie est pleine et cprivclfli
et la tonalité douce et naturelle- Qn tronta
dcf mutete de fienedict den| Ip repneil d«
Salbinger, intitulé : Coacentm qtialtigr,
quinque, stx,et ocio «qc.i Augattonrg,
1545 , in-4'' , et dani celni-pi ; Lifter pri-,
mut tiçclesifttUçQnunGHvUanwiVm^f'V
vfKum , ydgç tnofe'a voççM , Uhi\ fx
iie,t^, quam aovQ t«tnimtttia , ob cq/ti-
mû qtâbwque hujmaiitftii ntMKff fW»'
positttrwa , Anven ■ 1533.
BE^EnICT. ^07-. Docis.
BEMEDICT (leLU), eompoiitenr et
pianiste distingné , eat né à Stnitgard ^ le
îdbï Google
132 BEN
SJdécemIirel804, d'une famille ûraâîte.
Penduit^'il saitrait let court du gymnase
deM TJlleoatale, odIuî donna poor maître
de piano Looit Abeille , pianiste distingua
et mettre de* concerta du roi de Wurtem-
berg. Se» progrèt furent si rapides, qu'à
rige de doute ans il était di<ji considéré
comme nn virtaoïe inr son instrument.
Il possédait aussi quelque* connaissance*
d'harmonie. Son père, banquier fort riche,
ne mit poiat d'obstacle au développement
de *on talent pour la musique j il exigea
■euleraent qu'il acherit se* études dan* les
]ao|[aM anciennes au gymnase de Slutt-
gard. Elles furent terminées en 1819 , et
dan* cette même année le jeune Benedict
fut euToyé A Weimar, où il reçut des
leçons de Hummel. En 1820, tl alla t
Dresde, où il devint l'élève de Ch. H. de
Veber pour la composilian. Weber qui
traTaillait alors i son Frvyschilts et è son
Ofénd'Euryanlhe, étaitarrivéà l'époqne
]a ptusbrillantedesa carrière. Une étraite
amitié unit bientM le maître et l'élèvej
elle s'accrut encore dans let royages qu'ils
firent ensemble ï Berlin , i Vienne et en
plusieurs autre* lieui , pour asaister aux
première* représentation* de ce* outrage*.
A Tienne, Benedict fit la connaissanco de
l'entrepreneur de théâtres Barbaja, Sur la
recommandation de Weber, il fut nommé,
en 1823, directeur de mnsiquede l'Opéra
allemand de cette rille, mais deux an*
•pria il quitta cette place pour faire avec
Barbaja un grand voyage en Allemagne et
eu Italie. Arriré i Naples , l'entrepreneur
lui confia la direction de la musique d'un
de* théâtres qu'il administrait. Benedict
continoa d'occuper ce poste après la re-
traite de Barbaja. Depoii lor* ce jeune
artiste • fait un Toyage i Paris, oà il sem-
blait vouloir te fixer ; mai* cbangeant en-
■uite de projets, il e*t retourné en Italie.
M. Benedict *'est fait connaître avanta-
geotement comme compositenr de musique
instrumentale , et l'est exercé avec qndfu
succès dans l'opéra. Pianiste très diitii-
gnê , il joint l'élégance et la dtrté i k
chaleur d'inspiration lorsqu'il eiécnle II
mnsique des grands maîtres on ItsioïK.
Set (Buvre* ponr le piano cooiiitent m
nn concerto, un concertino m la tii-
mol pour le même iostrument, nann-
dean brillant arec orchestre, nu lO-
na(e pour piano et violon , (navre 1", «M
sonate ponr piano seul , tearre 2 , et ui
autre . muvre 4, un rondetu , iNvre 3, *
des thèmes de Rossini et de Belliû vuià.
Tous ces ouvrages ont été publié*! Leir-
sick , k Vienne et i Naple*. Comme Mf
poeiteur dramatique, il • donné à Nipics,
en 1828 et 1829, Ernesto e GiovaiU,
opéra bouffe , et Les Portails à Goa.Ct
dernier ouvrage a été joué è Sluttgird,
en 1831. Cet opéras ne *ont fo* fa
e*SBi* du talent que H. Benedict ptmtn
déployer plus tard. 11 a eu le tort J'y tte-
cher un peu trop l'imitation de la ntoMt
italienne; mai* lorsque le tempi **n
donné à tes idées nn coloris individod, il
y alieude croire qnele succès coaroBiicn
ses travaux.
BENEDICTUS A S. JOSEPHO, wn-
positeur de musique d'église, cacao «
France sons le nom du Grand CarM,
naquit A Nimégue , en 16i2. Son nen^
famille était Buns. Après avoir fiitMt
VŒUX dans l'ordre des carme* déch*ntirti
ilderint organiste du courent de BsiniM',
village du Brabant septentrional , prb ^
Bois-le-Duc ■, et plus Urd il fut mf
prieur du même monastère où il nioanli
en 1716, à l'âge de 74 an*. La motif*
de ce moine a en de la réputation daaiM
nouveauté , et la méritait A canie de U
darti et de la simplicité dn *tyle. S«
premier navre contient de* leM*t
Litanie* et Motet* A quatre, cinq et M
voix, avec accompagnement de viol*"»*
et orgue ; il a paru a Ajivert, en 16™f
JdH.JiHpl>a(<(B<r^|iilndMialoiHJa »■•■"■'"
BtntdiiUu 1 S.-JnHfk» Cmrm. •«nB"-'«""f
ptitr it trgnIjU.
,db,G(5oglc
BEN .
în-4°} roavre â"' ett intitulé ; Encomia
tacra musica decantanda und, duabus,
tribus vocibus, et uno-guinque inslnun.,
Utrecbt 1684, in-i'^ l'œuirre 8>, composé
de wnates pour deux violons, Imsm da
TÏole et balte coatiaoe , a ponr titre : Or-
pkeus Elianus , Amit«rdam, Roger, in-
fiilio, MO» date. Benoit de St-Joseph corn-
pou léchant derofTice divin ponr diverse*
provincei de l'ordre des carmes d<!clia[is«ég,
et fit iniprimer on Processionate novum
iAnf«rs,eiil711.
BENEDICTUS (jeih-iaftisti), on
platdt Bbhbdetto, mathématicien da
]G> siècle , né i Venise, mournti Turin ,
«u 1590, dans la goiiantième aanée de son
Ige. De Tbou en parle avec éloge { Hist.
tnm. V, lib. 99, p. 102). Il a écrit des
Speeidationes mathematicœ etphjrsicœ,
oà il traite de la masiqne tbéorii]ue. On
troQTeaatsidansla BibliolbèqnedeTnrin
un traité Hsi. De Optica, Musica et
Machinis, ioot il est l'auteur.
BENëLLI (i)>TOHio-rsBEeBino),néle
5 septembre 1771 i Forli, dans la Ro-
maine , reçut dans sa jeunesse une éduca-
tion musicale qui développa rapidement
M* heureuses dii positions pour lu cbant,
pais il passa dans l'école des P. Martini
et Hattei où il acquit nne instruction so-
lide dans le contrepoint >. En 1790, il
débuta an théâtre Saint-Charles de Naples,
comme premier ténor; sa Toii était de
qualité médiocre , mais son habileté dans
l'art da chant était considérable ; elle lui
procura ce qu*on peat appeler un tuccés
d'estime. Les troubles dontle royaume de
}Jap1es fut le théâtre , dans les derniire*
années du 18* siècle , n'étaient faroraliles
aria r
s'éloi-
gnaient, et Benelli luivit leur exemple. Un
en^a^^ment lui était oITert pour le théâtre
iUlieo de Londres, ilTaccepta, en 1798,
débuta dans la même année et fat accueilli
avec faveur. En 1801, des conditions plot
BEN 13a
•Tantageates lui forent ofiértes ponr
Dresde ; il se rendît dans (xtte ville, et y
resta attaché au théâtre josq n'en 1822. II
était alors Agé de cinquante-un ans, et
chantait devant le public depois trente-
deui années. La perte totale de ta voii
l'obligea & demander sa retraite , et nne
pension lui fut accordée par le roi.
Pendant leteropsoù Benelli avait été aa
théâtre , il s'était fait connaître comme un
compositeur habile, particulièrement dam
le style d'église { mais let ouvrages qui lui
firent le plut d'honneur, furent son excel-
lente méthode de cbant et les solfèges dont
il donna plntieurs éditions pendant ton
séjour à Dresde. Depnit long-temps anssi,
il était un det collBlMiratenrs de la Gaiette
Musicale de Leipsick, et il y avait fait
insérer plntieurs articles qu'on avait lus
avec plaisir. Après sa retraite, il obtint
de Spontini , d'être attaché i. l'Opéra de
Berlin , en quaLté de profeteeur de cbant ;
il en remplit les foncliont jnsqn'cn 1829.
Il aurait pu conserver plus long-temps les
avantages qui y étaient attachés, si ton
caractère tracassier et jaloux ne l'avait
porté à attaquer avec violence Spontini ,
dont il avait reçu des bienfaits, dans des
Lettres critiques sur divers sujets de
musique , qu'il fit insérer, en 1628, dans
la Gaiette Musicale. C'était comme corn,
potileur que l'auteur de La f^estale était
devenu l'objet de sa satire, et l'opéra
A'Olympie était celui qa'il avait choisi
comme but de sa diatribe. Malheurense-
roent pour lui , il avait écrit antrefois nne
analyse louangeuse du même ouvrage;
Sponiioi ne négligea pat cet incident , et
pour montrer la mauvaise foi de ton anta-
goniste, il fit réimprimer let denx opi-
nions si dilTérentes, en regard l'une da
l'antre. Le coup était accablant; Bellini
futeontraint degarder le silence, et bien tdt
il reçut sa démission. Le téjour de Berlin
ne lui était plot permit désarmais; il
d<l> UBIJ Jd p. KiHiiu » loi
îdbï Google
134
BEN
l'élol^* de cette Tille ayec et famille;
alla d'abord i Dresde, où sa pension lui
avait iti eomtivée , puis ae retira i Boer-
niclieii, ilani les monlagnes du Harli , en
Saie, y Tient dans dn étal ïoisin de la
gêne , él monrot de chagrin et de regret,
Ie6 aoâl 1830. Comme chanteur, comme
profeMenr, comme critique et comme com-
pogi teur, Ëenelli possédait un mérite incOD'
teatablej l'Allemagne conscrie uri souve-
nir d'eslime pour sestdlens. On a delui les
onvrege» dont le* titres suitent : l'Sonale
pour piano i quatre main», Oresdc.H'Isclier;
2" Rondeau pour piano seul, /i./S" Pater
nosteri cinq toii, sans accorapagnemcnt,
Leipsicb, Breitkapf et Uaertel; 4° Salée
Jtegina k quatre ïoii et orcliestris , Ibld.;
5" Stahat Mater quatuor vocibàs canlan-
tilus et inslruhteniis , Leipsick, Probst;
6* Ària pabr vaii de topràilo arec fldte ou
liolon eipiàho, Dresde, Hilsblier ; 7<>Ca-
^atine avec piano et fliUe ou violon ad
libitum, op. 3", fterlin, Schlesinger;
8* Duettino ; Mio generoso Augusto,
avec piano, op. 30, Vieniie, Leidesdorf;
9* It Giorno Nalalido, cantote i cinq
toiz avec piano , Berlin , Trautwein ;
lff> Qualre nocturnes à quatre voix (en
italien et en allemand ) , Leipsick , Breit-
kopretBaertet- 11- l*lusiéu» airs, ron.
deaai , scènes et caratiues pour lè cliaut ,
puhliëi à Vienne, Berlin et Leipsick;
iS'tJoemJtbodede chant en allemand sous
ce titre : Gesanglehre, oiîer gnindliche'r
Vnterricht zurÈrlernungâes Gesaiiges,
Âresde, l8l9, t"* édilioh; la première
édition de cet ouvrage avait étf publiée
dans la même ville en italien; elle était
intitulje : Megole per il canto Jlgaralo ,
O siaho precetti ragionali pèr apprenderb
i principii di musica , etc. Riccordi , de
Vilaii, k réimprimé le teite îtalieii avec
lea eiercices decbnot. En 1S24, Benelli a
publié dans la Gazette Musicale de Leïp'
liclt det remarques intéreasanles sur la
voix {Semerkungeit ueber die Slimme,
a" 12, 13, 14), qui concernent le cbant
naturel et musical , la laegae , la décla*
BEN
mation et YengaslrisnU on art da nntri-
BENfeSCB {josèpb) , Tlolloisle rt com-
positeur , est né en 1793 k Ëstt^ha, tn
Moravie , où son pèrË était directeur ia
cboiar de l'église et professcdr de rtiilsi^.
A rage de einq ans , 11 re^ nt les çiinAim
leçons de vibloii ; sott ikU et m htHtmMl
dispositions lui firent faire de li hifldd
{trogris, gn'â peide Sgé de hntt iiU, Il
eicllait déji l'adrolratidii de eeu qd
l'enlendaient. Quand 11 eut atteint M
dbbilème annéb, tl Ibt eoioyéi ïaitijt
de Préntonttés d'Iglaa , pour 7 Diirt ta
étade» scieotlfiqiiet et liitéralrei. Ses pi;
reos le destlnaieUC ft renseignement; Si
l'envbjèi^nt, en l8lâ, eomme soat-itiitM
dans l'école ptiblique de Pdtitsch |lrèi dt
Cieslau , OÛ son oiicle était iiiltituleur. k
désir qu'il avait de se distilisuer Juil la
musique liii rendait cette siludtion iniap-
portablè ■. il la quitta et î'eh alla è Ticnai
pour y prendre des leçons ié vidlon. HT
eut pour maître Schlesinger , hotWf
blement coonh par gdn talent i iitatli-
cuter le quatuor. Après Uti an de siJMrl
Vienne, Benesch entra dans l'orclMiW
du baron Zinnieg , dont la troupij i'v-
tistes jouait alternativement des «pérui
Bude et 1 Presbourg. Dans cette defai*<*
ville , il eut occasion de coiiliattre li d]»-
taine de cavalerie de Praon , qUi lui pro-
posa de se charger de riductlionartielifM
de son fils, le jeune Si^ismond, ioot^
talent ptécoce a eicilé l'ëtoûnemeiit tl
toute l'Europe, et dont la fin a (téiip*
maturée. Ters là fin de 1819 , lé dmIM
et l'élève commeiicèrent A voyager el t«
faire entendre dans des concerts, «T»'"'
en Hongrie, pnis en Allemagne ft énlu-
lie.AprèsHïoirété quelque tempiiTriott.
ils visitèrent Venise, Padoue, TicM«t
Vérone, Mantoue, Crémone, BreKÏi,
Milan, Pavie, Plaisance, Hodéneri Bo-
logne. Benescb mit i profit ce voï>g*.l*
dura plus d'un an, pourperfectionaer»»
talent et acquérir des conniisiioM» p*
étendoes dans U musique *n général' *
îdbï Ci oog le
BEÎC
Bolo^e, qoelqan didieultà larrlnrent
entre lui A la famille de ^raun , il «'en
•éptra et reloorna iTrieste, où tes amii
lui conieillèrent dg se fiier. Hais le con<
fris de* DionarijD» da Rord i laybach ,
qui «'oarrit alors , le détermina à te rea-
dre dam celle ville. La connaisMnce qu'il
j fit de ^Del^ues personnage» palirang, le
détermÎDa k se rendre i P<!lerabaurg,
en 1822, en passant par Vienne. Son ta-
lent aiait alors acquis tout «on dévelop-
pement, et Benesch ftail considéra comme
Dn des premiers violinisies de l'Allemagne.
Dans soa voyege, il connut à Pesih la fille
del'aioctit Frocb, en devint amoareDi, et
renonça k sOil projet d'fmigralion pour
r^pouser. Ce IVitalorsqUedes propositions
lai furent faites poQr accepter la place de
violon solo et de directeur d'orchestre de
la tociité pliil harmonique de Leipsickj
l'engagement deiuit être fait pour sii an-
nées : il f sonscrivit. Vers là Un de 1 S2S,
il retourna à Tienne, dans l'espoir d'y
tronvèl' un emploi pour le reste de ses
JDori; inais ce De fut qu'en 1832, qu'il
obtint Dneptace dans 11 chapelle impériale,
aprèsavoir donné des preuves de son talent
dans plusieurs concerts. Benesch est aussi
Tecommandable comme professeur et
comme direcleor d'orcliestre que comme
eiéc niant. Il s'est fait connaître par
plusieurs compositions pour le violon ,
parmi lesquelles on remarque : 1' Deui
polonaises pour violon principal avec ac-
compagnemeot de deux violons, viole et
p. Hiriini • dix I. f^fWw qiK BnntU •oii pu^ d<
r^I«<l'U(f>l>D<<l*<u<'ll'<i* Brrurd n»iiii I E«-pt.
o«K|ia TondtA, prit, df Norrap., 1. II, p. IZlJ.Tli
did rnnfM d> AaUu Lilwnli dli» u klllT 1 Odi»
T'nifp : ;i • M ttpii n c^. p» Bani-J ( J (ntral
B'H"J •fmoih ) , I. J. p. K2S ) >l p" l'iLL^ B.^(ni
(nilMn. Af K ami. dtUm mmiica) i ivpndail Lilf-
nprHWi>«lll.><ltnidOlu>Pm>prEi,r-^'2B)-H<"
CI tMaiMiltfr r>l tu- d'Dtollii. M s-' »l.i.fl «■■
BEIf
ISA
basse, œovres 6 et 7, Tienne, Hasslinger
et Leidesdorf; 2= Grau '
on thème original , avec quatuc
Tienne, Trentsenskj; 3" Tar
nn chœur favori du Crociato, avec qua-
tnor, op. 12, Vienne, Arlarla; i" Taria-
tions concertantes pour piano et vinlun,
Vienne, Leidesdorf; 3° Quatre cliansona
allemandes, Mayence , Zinimermann.
BENEVENTO DI SAN RAFFAELE
{le comte), directeur royal des études i,
Turin et vîoliniste eiccllent, s'est fait
connaître, comme compositeur, par six
duos deviolon , (jravéa â Londres en 1770)
et ensuite à Paris , et comme écrivain par
deux Lettres sur la musique, insérées dans
la Raecolta degU opuscali di MdanOp
tom. 28 et 29.
BENEVOLl (Boaici) , fils naturel do
duc Albert de Lorraine, et célèbre com-
jHisileur et contra pu ni iste du 17°'* siècle ,
né â Rome, en lt)02, eut pour maître da
composition Vincent Ugolini. Quelques
auteurs ont dit qu'il devint ensuite éJëve
de Bernard Nanini ; mais cela est au moins
douleui ■. Après avoir terminé ses étude*
musicales , Benevoli oblint la place de
maître de chapelle k Sainl-Loais-des-
li'rançais ; mats il ne la garda pas long-
temps parce qu'il fut appelé au service de
l'archiduc d'Autriche. De retour k Rome,
il reprit ses functlunsdc maître Je rbapclle
i Saint-Louis.Le23 février I6i6, il passa
en qualité de maître de chapelle à Sainte-
Harie-JUaJeare; maia il n'y reita pas,
^lU.iCHi J'opiilillllU di-lll InAlura,! cal
> Inupn fit flDidl , ■■pgltiw • |Btii 41
,db,G(5oglc
136
BEN
car le 7 novembre it la mèiae an-
née il taeeiia i Virgile Maiioccbi comme
maître de la chapelle du Vatican. 11 en
remplit lea fonctions jusqu'à sa mort, qui
ent lien le 17 juin 1672. Son corps fat
eiposé publiquement et on l'inhuma i l'd-
gliM del Sanlo-Spirilo in Sassia. Pen-
dant ion i^jour i Vienne, dans les année»
1643, 1644 et 1645, Benevoli publia pla-
(ieurs recueils de motett et d'oiFertoires ;
mail ses meillears ouvragei sont ceni qu'il
tcririt après «on retour i Borne. Ce qui
caraclériie le talent de cet habile maître,
c'est l'art d'écrire ponr nn grand nombre
de voix avec une élégance dont ce genre de
composition neparalt pas ansceptible. Pres-
qne toutes les messe* tont écrites i quatre,
cinq, six, huit et même doute chœurs, qui
•ont disposés avec une adresse remarqiia-
ble. Ses fugues ne consistent guère qu'eu
atloqaes , et ses réponses sont lonjours
>4etles ; mai) le premier de ces défauts est
la coniéqaencedn genre qu'il arait adopté j
le Hcond fut celai de tous le* maîtres de
■on temps, et tient an système de tonalité
alors en osage. Beneroli est le modèle
qa'on doit proposer à ceux qui venleat es-
Mjer leDTt forces dans des compositions i
grand nombrede voii.Ses oarrages se con-
serrent en partie dans les archives de la
basilique dv Vatican, et en partie dans la
Bibliotbèqne de la maison Corsini alla
lungam.L'àbhé Bainiya vnbeancoopde
mesaei idunie, seize, et vingt-quatre voix,
des psaumes & boit, seiie et vingt-quatre
Toix,et des motets et offertoires A quatre,
•ix , huit , dix , donie, seiie, vingt-qnatre
et trente voix. Burnej cite nne messe de
Benevoli A six cbnursoa vingt-quatre voix
réelles, qai surpasse , dit-il , tout ce qu'on
connaît dans le même genre , et une autre
tneese ponr doute soprani obligés. Le ca*
talogue^ Breitkopf (1769) indique soni
le nom do Benevoli : Missa , fyrie cum
gforia, credo, sanctus , agniu , :'n dîlu-
vio nudlanim aifuarum, à quatre chceuri
réels et orgue. Le P. Martini a publié le
Christe de cette mesta <lana le deniième
BEN
volume de ton Traité du contrepoint fa-
gué, page 122> Le mime catalogue cite
aussi : Sanctas et dona nobi% paeent A
quatre chœurs réels , deux violons, alto,
deux hautbois, deux trombes, timbales,
violoncelle et orgae; les inttrnmens ont
été ajoutéi par un musicien allemand mt»-
derne. La Bibliothèque de l'école royale
de musique, de Paris, possède anssi ane
messe è qaatre chteurs réels, intitulée ! Si
Dciispra nabit , qais conCra nos f chef-
d'œuvre d'élégance et de facilité dans on
genre ingrat et difficile. L'auteur de ce
dictionnaire en a publié le Kyrie » la fin
de la première partie de ton Traité du
contrepoint et de la fugue , Paris, 1824,
detu parties in-fol. Entiu, le P. Paolucci
a inséré des fragment d'ouvrages de Bene>
voli dans le troisième volume de son Arte
pratica di cantrapunto. Benevoli est le
premier musicien qui ait fait le tonr de
force presque incroyable d'écrire une messe
i quarante-huit voix réelles en donsc
chœurs : cette meste a été chantée à Rome,
dansl'églitefantu-^ariajo/inilffnerva,
par cent cinquante professeur*, le 4 aoAt
1650; la dépense de cette exécution fat
faite par Dominique Fonthia, notaire di
caméra. Cet exemple n'a été imité depuis
lors que par deux contra pu ntistes ; le pre-
mier fut Jean-Baptiste Giansetti , et le
second, Grégoire Ballabene ( Vojei ces
BENINCÂSA (JACQUES), chanteur de In
chapelle pontificale , k Rome , fut fait di-
recteur de cette chapelle, en 1607, et
mourut en 1613. On a de loi des motets
A cinq, six, hnit et douie vois, qui ont étd
publiés i Rome, en 1607.
BEMNCAS& (joAcm»), batte chan-
tante de l'Opéra de Dresde, naquit i
Pérouse en 1784. Après avoir reçu une
bonne éducation mnsicale danata patrie,
il se fit entendre avec succès sar quelques
théâtres de l'Ilalie. Il te rendit en Alle-
magne où sa belle voix de basse le fit enga-
ger à l'Opéra de Dresde. Il ne quitta plut
cette ville et resta toiyours attacÛ i
îdbïCoOgIc
rOpéra italien juiqu'i u dùtolotion. Il
«•t mort dam cette ville an mois de jan-
Tier 1835.
BENGRAF (jeih) , mattrede piano, qai
Tirait, en 1791 ,k Pesth, en Hongrie, a
pnblif Ie« aaTraget suivans de la composi-
tion : 1" Hait dirertisMmenB ponr le cIr-
Tecin, VicaDe, 1786; 2° Ballet hoDgroii,
Ibid. ; 5° Douze danses hongroievs pour le
clavecin, Ibid, 1791; i' Vanazioni di di-
versisoggcitiperil-oiolinoconvioloncel'
lo; 5° KirefienMusik im Klavierausmge;
6" SinngedicktaufJosephund Friedrich,
pour piano ; 7" DieSegligkeitderLieben-
dcn, ponr piano; %' Deux quatuors pour
clavecin , deux violons et violoncelle.
Le roaftre de chapelle Reichardt potséduit
anMi nne meaw en partition , dat^ de
1777, ton» le nom de Joseph fiengraf.
BENlNCOm (jtMGB-MiBiE), composi-
tear , né è Breicio, le 28 marn 1779, n'é-
tait Agé ^e At trois ans, loTT^n'il suivit
k Parmesan père ^ni venait d'être nommé
secrétaire dn dnc souverain de cet état.
Là , il fut placé â l'Age de cinq ans eoua la
direction de Gbîretti, poar la cnmpasilion,
et de Bolla, pour le violon. Ses progrès
furent si rapides qa'il fut en état déjouer
devantle duc de Parme on concerto de vio-
lon , avant d'avoir atteint sa bnilième an-
née. Satisfait du talent de cet enfant , le
dnc Ini envoya le lendemain une montre à
répétition. A la mort de son père.Benincori
fut placé dans un collège par les ordres du
prince, et ses études de musique furent
interrompues pour celle des langues; mais
déjà l'art avait pour Ini tant de cbarme
([u'il dérobait en secret qael'jucs heures à
aon sommeil pour se livrer an travail sur
le violon. Instruit de cet acte de dévoue*
ment et de persévérance, le duc de Parme
ordonna ipae Benincori fût rendu aux soins
de Bolla; pnisillefitvojagerdanslemidi
de l'Italie et Ini fit donner des leçons de
composition par quelques bons maitres au
nombre desquels on compte Cimarosa. Le
prunier ouvrage de quelque importance
qu'il fit entendre était nne messe ^u'il
BEN 137
composa à l'Age del4 ans. A dix-sept, son
éducation musicale élait terminée. Il par-
tit alors ponr l'Espagne avec son frère
a!né, comblé des bontés dn prince ; ce fut
en 1797 qu'il quitta l'Italie. Malheureuse-
ment les deux frères se virent pende temps
après obligés d'avoir recours à leurs telens
pour vivre à cause de la faillite du négo-
ciant qui avait en dépât lenr petite for-
tune. Ils donnèrent des coocerts pour vi-
vre; mais, atteint par la fièvre jaune,
Benincori l'aîné succomba, et son frère,
resté sans appui , retourna en Italie , où il
fit représenter un opéra de Nileli qui fut
bifu accueilli, et qui n'eut pas moins de
succès lorsque l'auteur le fit représenter i
Tienne. Arrivé dans cette ville , Benincori
fut introduit auprès de Hajdn, et entendit
exécuter les quatuors de ce grand compo-
siteur, lise passionna si bien ponr ce genre
de musique, qu'il n'en écrivit plus d'an-
tre, et qu'en peu d'années il en produisit
quatre œuvres , dont le premier fut dédié
i Haydn.
Vers le commencement de 1803, il se
rendit iParis, où ses quatnors avaient été
publiés. II espérait que cet ouvrages le
feraient connaître avantageusement et lui
feraient obtenir un poème d'opéra. II en
eut un en effet dont il écrivit la musique,
et qui fut reçu en 180i, par le comité de
l'Académie royale de musique, sous le litre
de Galatée ou le Nouveau Pygmalion,
mais qu'il ne put ensuite faire représenter.
Le temps s'écoulait, sans qu'aucune deseï
espérances se réalisât; il n'eut d'autre
ressource que de donner des leçons de
chant, de violon , de piano, d'harmonie et
de composition : malgré la multiplicité
des choses qu'il pouvait enseigner , il
eut beaucoup de peine i trouver des élè-
ves en nombre sulEsant pour vivre. En
1807, il tenta un nouvel essai pour se
fonder nne fortune et une renommée par
le théâtre , et il écrivit un opéra sérieux
intitulé He'sione. Cet ouvrage eut le
même sort que le premier : on le reçut,
mais on ne le joua pas* Fatigué par lei
îdbïCoOgIc
i3d
BEN
obiUclei qa'ofl op]»o>«it I Wl eflbrU , Be-
nineotl sembla renoncer àai espértncei
qu'il ataîl ptacéea dans ia renommée fu'
tare; il te rëaigna à In hdceasitd de n'Jtre
ijn'on doonenr de leçons. Ce ne fut qne
lonj-tempS aprit qo'Il parvint enfin k Taire
jouerquelqneablueltesirOpëre-Comiqac;
moi» alori la fervpnr dé la jenne&ae était
pailéeje di*^Ût et lentiui étaient venus,
et l'art iTàlt perdu pourliii ce charme qui
donne la vie aui «eatres de rdrliile. Les
opérettd qde Benincorî fit représenter en
ISlS.ioDiletiti^ ici Parents d'un Jour,
en 1818, soûl celui de ta promesse de
Mariage ou U Détour au hameau , efîfe
16 janvier 1819, mdi celui des Époux
Indiscrets, ne rébssirent point , et, par lé
chagrin qu'il en prit , lu! tnireht dam Is
*èin le ^rtne de la maladie dont il mourut
pen d'années bprès. Une circoditanCti inat-
tendue sembla pourtant le nnîmer. Ni-
eololsouard, hiori en 18tS, avait taUsé
impirrait l'opéra de la Lampe merveil-
leuse, grtoA ouTTige par lequel ilc^pérdit
et mettre le scdiu t U réputation. Les
deiii pretnier* actes seuls de cet opéra
^lliient loDt ce qu'il avait laissé ; béni a cori
fut chargé de Tiiire têa troii autres. 11 tra-
vBtlId avec irdear, mit l'opéra ed état d'^
tre représente ; et en surveilla \ti premli-
re« répétitions, Hail la maladie de poitrine
dont il était atteint avait hit de rapides
pTOfftH ; Ks forces étaient épuisées ; la fa-
t&lilé qui le poursuivait dans sa carrière
drfimatiqne île lui [lermlt pas de jouir
dé son triomphe : ail semaines avant la
repréaentatioa ie l'ouvrage dans lequel il
avait mil tontel ses espérances (le 30 dé-
cembre 1821], il etpira à BtlIeTille, près
de Pari). La Lampe merveilleuse, repré-
séntéele 6ilévrier 1822, obûai na brillant
Homme dVsprit et de goût, Benincorî
•tait de la rralcbeUr dans let idées , mais
il ne parait pas avoir été doué dn génie
dtamatiqoe. Bien inférieur k Ini-méme
dans les opéras qa'îl a bit jouer en France,
il n'a bit frit la portée de son talent que
(Uni usquataan.Cenx-cînérilalMiiftos
plus connut qu'ils ne sont , car li l'on n'f
trouve pat l'art infini de Haydn, la pasiioa
de Hoïart , ni surtout la vigourease penlée
de Beelbaven , il est poaHaot certain ip»
ce sont de charmantes compotitiiins,briI'
laritesd'éIégance,degrlceetdepaTïié,di«t
)e siytene ressemble à celiii d'aucun de ca
grands artistes. Les deai premiers suim
de ces quntncrs furent composés et puliUil
en Allemagne, puis réimprimées I Parti.
Pea de tcmpd aptàa sOb arrivée daai cMta
tillCi Benlncori y lit paraître les aarm
5', 4' et 3'. Son œuvre 6" , composé 4
trios pour piano, est Inférieur k ces aum>
gea; tes ietivres 7* et 8*, qui lenftrninit
chacun (rui> quataOrs , dnt été publiés»
1809 et 1811. Beniricoriavuit écrit »tr^
fois, en Italie, des messes, deslitaniâitt
])lQsieurt opérât ^ul sont restés «a muiii-
scrit. On a gravé quelles aîn desopém
qu'il a fait jouer an théâtre Feydeaa, taiii
les partitions n'ont pal été publiées. U
part de travail de Benincorî dans Mef»
ou la Lampe tnerveilleuse, <{u>tatJiiiM
plus heureux, consiste dans les trois Jcr-
niert actes, dans la marche qUi lermiiieli
premier , dans les deniièmc et qualriiM
tcènei et dans une partie du dcraiercboor
dn second.
BÉIf ISE (...), mn!>icien de la «na^
die italienne, ne s'est fait conniitre 1«
par la munique des divertitscmeni eaM
comédie intitulée î Caroline rmgicwoK,
qui fut jouée pour ta première bit H
2juillèt 17«.
BENNET (iKtn), compositeur angbi),
vécut A la fin du IS'siécleetaucDinn»»-
cément du 17'. Quoique doué d'un méiif
fort rare, il ne parait pas avoir él* •"•'
ché au service d'Elisabeth , ni k Vta^
uniTersité. Set madrigaux sont bien écrUii
l'harmonie en est correcte et les imilstna"
élégantes et bien serrées. II a fait impii-
mer : Madrigah ta fourvoyées (ïtiln-
gaui a quatre voii), Londres, 1599. C«
recueil contient dix-sept pièce»; Hs'lù'
en a inséré une dons le troitiéme volnaïc
îdbï Ci oog le
BEN
dé «on Blsioire de lu musique. On troUTO
•QMiundesetmadrigaaidans la collection
intitulée : Le triomphe d'Oriane , el
qnelqaes air» de té composition dans I'od-
vnge de RtieDicroft <]ai a ■poox titre : A
brief discourse of true (bat Heglecfed)
ast ofc^ùràeteriUng the éegrees fy their
per^tion, irhperjkcli'&n, und éiminU'
tîim fh ineasnfàbte masieke, ngnlnjt
t/ie Mwtrtdrt prùctîct and voitont tff
thèse (W*ej {Petit dhswHiM «Br \'ti»àpi,
maintenint négli^, de ditertniner lèi
temps de \à uiaii^aé lbet>ur^; |)Br leor
perfection, imperfectioci, diruittlitioii, etc.)
Loadm, 16U.
BENRET \ta6iii5), orgaittate de Ih
cadièdrute et de la cliapelle fpiicopate db
St-Jean , k Ghichester , dait» la tecondo
moitii dn 18> siicle , i n^a «on éducation
mnstcale parmi Iti eftfàns de chnar de
Salisbury , soQs loiepli Corfe. Set princi-
panx otlrra^ lont : 1* TJde introduction
à l'art da cbtnt {j^n IntrvdMlion to the
art ofsùigin^, Londres, Wni date; Sacred
melàdiei , recadl dliytnuet et d'antiennes
ftil avec choix et discernement ; 5' Catht-
Jral SelectioiiS , consisWtit eO inlienUCi,
cottimandemènsdeDien, ckahtsetpriïri».
Cm dirersn pobti cations but bbtenR du
BENNET (wiiiMM), profr«««ir dfe mtt-
siqne et organiste i IVglite St. -André dii
Pljmooth , ni né , en 1767 , i Coombln-
teigrehead prè* de Teignmoath. Les ftt-
micTt ptincipet de la mtislqae Inl fnrtnt
âneigttia i Exeter par Bond et Jackson ,
tons deux bons mosicieus. Il Ait ensntle
enroyi A Londres, ponr y terminer lei
ëtndei MUS la direction deChrétten Bacb,
et, «prêt la mort de ce compoutenr, il
pUM tom cellfe de Scbroeter , le premier
qui répondit l'iuagfe dn piano en Angle-
terre, et qat le suûtitDi an clateciil. Let
Andes de Benn^t étant terminées, il ref nt
une invitation de s'établir i Plymoutb , et
peu de temps Bpris son arrivée dans celte
ville (en 1793), il fut nommé organiste de
l'église de St.-Andté. il est considéré an-
BEN
139
joflrdiini comiilC l'un des plaï habiles ini'
proTiiateors de l'Angleterre sor l'orgue.
Ses compositions consistent en rrois io-
hates pour le piano; Vn eonceïio pour
h tnéme instrument avec Orchestrei
Deut divertissemeAs , tdeiii; Dcui re-
cueils d'airs él de glees ; ï'ivis duos pour
detac pianos; Vne marche et une an-
tienne ponr le couronnement du tvi
Georges ly; Vn hymne poHiigait avic
■variatioAs ; Vn âir des amoart des
angei avec variatlahi ; Dent dntfeS
ain variés. M. Bennet a dd publier aussi
deul onvrages voluminfeui et importaiis :
Ibn est la Cûllection dé ta musique
d^Iise d'Angleterre en partition, à
l'usage des cathédrales; l'aatre, und
Nouvelle collectioa des psaumes à qua-
tre parties, avec accompagn'emeM d'ot^
gue. Outre Cela, 11 à composé beaucoup
d'Ouvertures , de TagUes et de caprices
pour l'orgae, qui ne sant pas encore im-
primils.
BËNNEt ( SÀDHDKits ) , o^^aniste 1
Woodstocl, dans le Comtd d'Olford, feit
liiort d'une maladie de langnéur, en 1809,
fort jenne encore. Il a l^it ittiprimer
quelques pièces pourle piano ; et plusiedrs
tfecueils d'airs et ieglees.
&ERDI3T (»HiHÇDis), compositeur, ne
k Hantes le lO septembre 1795, a reça
dans ta ville natale les premières le^nl
de musique et de piano. Âjabt perdu Sel
parens dans sa jeunesse, il se rendit k
Paris, en 1811 , et fut admis an canscr-
vatoire de malique comme élève de Catel
pour rbarmcuie, et de H. Adam pourle
piano. Ses progrès fdrent si rapides ijn'il
obtint an concours de la tnéme année le
premier prix d'harmonie. Le [iretniar prix
de piano lui fut décerné en 1814. L'année
suivante II Fut couronné aui conconrs de
ritttlitnt de France pour ta composîtiott
de la cantate i'Enone, qui fut eiécnléé
eh séance publique le 5 octobre 1815. Ce
triomphe lui assurait le titre et les avan-
tages de pensionnaire du gouvernement
JhUtçais. Il t>u1It bientât après et passa
îdbï Ci oog le
140
BEN
trois anaim à Borne et i Naplei aux fraia
ie l'Éui. De retour dans m patrie au
cominenceineut de l'année 1S19, il obtint
presque k toa arrirée la place de premier
organitte de la chapelle do loi, qui avait
été mise au coacourg après !■ mort de
Séjanjetpeade temps après, il Fut nommé
profeigeDr d'orgue au coaiervatoire de Pa-
ris, où il est encore en cette qualité.
En 1621 , M. Benoist a fait représenter su
théâtre Fejdeau nn opéra intitulé: Félix
et Léanore, qui a eu quelques représen-
tations , et dont ta partition a été gravée.
Gimme organiste et comme proresseur
d'orgue, M. Benoist est un artiste d'uii
mérite Ir^s estimable. 11 possède bien l'art
d'accompagner le pisin-cbant et d'impro-
Tiser des fugues sur on sujet donné. Sou-
vent il a mérité les opplaudiasemens des
musiciens de la chapelle du roi pour son
talent en ce genro. 11 a écrit plusieurs
compositions pour l'orgue et le piano, qui
BENOIT (AncBB), maître de musique,
delà cathédrale de Charlres, en 17i3, a'
composé des motels qni ont été exécutés
dans la chapelle du roil
BENSËB(. . .), pianiste et compositeur,
Tirait k Londres de 1780 i 1790. On a
de lui les ouvrsges suivons : 1° Sonates
pour piano et violon , œuvre 1 , Londres,
Clementij 2° Six sonates. Idem , œuvre 2;
Ô" Sonates k qnatre mains pour le piano ,
anrre 5° ; i' I>e^ns et nu duo pour le
BENVENUTI (hicolas), maître de
chapelle de la cathédrale de Pise, est né
dans cette ville 1« 10 mui 1783. Il se
livra A l'étude de l'orgue sous la direction
de son père, maître dechapelle delà même
cathédrale ; la lectore des auteurs classi-
t|ues devint son unique occupation , et le
succès couronna sa persévérance. On a de
lui : 1° Six messes A quatre et six ?oii
avec orchestre ; 2° Des vêpres complètes ;
3° // ratto di Proserpina, cantate k trois
Toii avec des chœurs , exécutée sur le
t)iéAtTe je Pise, en 18Q6 j i' Aiianna e
BER
Tesea, k Pise en 1810; 5. // WeHer,
farce, sur le même théâtre, en 1811. Dans
le genre instrumental , il a écrit doose
symphonies k grand orohestre, des sonates
pour piano, des variations, des sonatea
pour l'orgoe, etc.
BÉRÂRD (jeân-baptistb), né en 1710,
débnU comme ténor è l'Opéra, an com-
mencement de l'année 1733, ne réassit
pas et fnt renvoyé k la clêtore de Pdqaes
de la même année. Au mois de septembre
suivant il entra k la Comédie italienne, y
fut plusbeoreoi', ety resta jusqu'en 1736
ot il fi)» rappelée l'Opéra. Hameau écririt
ponrlni unrdle datn Les Indes galantes ^
mais il y fut sifflé, et le compositenr se
vit obligé de donner le râle A un autre.
Cependant Bérard , qui était bon mnsiciei),
élonna le public par la manière dent il
chanta, enl 737 , i une représentation qn'oik
appelait la CapUation, il fnt applandi ,
et depuis cette époqne jusqu'en 1745 , où
il quitta la scène pour se livrer à l'ensea-
gnement du chaut, il fut bien accueilli
dans les rdies qu'où lui confia. Il jouait
Lien de la guitare, du violoaceUe et de
la harpe. On a de lui un livre intitulé :
L'art du chaiU, dédié à madame da
Pompadour, Paris, 1755, in -8». Cet
ouvrage n'est pas sans mérite. Bérard mou-
rut k Paria , le !•' décembre 1772. Il «ut
nn fils qni fut pendant plusieurs années
premier Tioloncelle de la Comédie ita-
BEB&RDl ( AHGELO), naquit an Itaa^
de Sainte - Agathe , dans le Bolonais , vers
le niilieii du 17" siècle. On voit par le
titre de ses Raggianamenli auisicali, qu'il
était , en 1681 , professeur de composition
et maitre de chapelle de la cathédrale de
Spolette. Précédemment, il avait rempli
les mêmes fonctions k la cathédrale de
Viterbe. En 1687, époque où il publia ses
Documenti armonici ,i\ était chanoine de
la collégiale de Viterhe, et vers 1693, il
fut nommé maître de chapelle de la Basi-
lique de Sainte-Harie in Traastevere. II
dit dans la préface de lei Docummli «r-
îdbïCoOgIc
BER
141
monici qn'éUnt iéjh clianoiiie et malt»
de chapelle , il étudia le contrepoint tom
Marco Scaccbi , ancien inillre de chapelle
du Toi de Pologne. Let oavrsget théorîqDes
de cetanteursont: I. Saggionamenli mu-
ftci/i, Bologne, 1681, in-S*; H. Docu-
me/Ui armonici, Bologne, 1687, m-i",
livre impartant par son objet et par la
manière dont il eit traité. Cet onrrage eit
diriaé en trnis livre* : le premier traite de
dÏTeive* espèce* de contrepoint* et 'de la
fngoe; le *econd , de* canon* et des con-
traint* donblet k l'octare , i la diiîËme
et A la doDiième; le troiûtme, de* dis-
Mnanec* par retardement {Ugatun) et
de leur rétolutioa. Il e*t i regretter qn'aa
savoir réel que montre Berardi dans l'ei-
poté de la doctrine acolastique de son
temps , il ne *e joigne pai plus de méthode
et de philosophie; 111. MisceUanea musi-
cale, divisa in trcparti, Bologne , 1689,
in-i". Dans la seconde partie de ce livre,
on trouve le* règles du contrepoint simple
1 deux Toii, et dan* la troisième, celle* da
contrepoint 6 trois, et de la fugue selon
les tons du plain-chant ; IV. Ârcani ttiu-
ticali, Bologne, 1690, in-i°, dialogue de
trentcdeoi page* «nr quelque* composi-
tions artificieuse*, telle* que les Canons
en écrevisse, les Duos à retourner le
livre, etc.; V. IlPerche musicale, owero
staffetia armonica, Bologne, 1693, in-4o.
Cest une *nite de lettres en réponie* i
diverse* questions qui avaient été faite* à
l'autenr sur plusieurs point* de la muM-
que. Lesonvrages de Berardi forment une
époque remarquahle dans l'histoire de l'har-
monie. Depuislesionovationa introduite*,
dnns l'harmonie et dan* la tcnalité par
Honteverde, le* principe* sévère* de l'école
Tomaine avaient sooIEert des altérations
t[m , devenant chaque jour plu* sensibles,
imprimaient k toute* les parties de l'art ,
et particulièrement k la tonalité, une
direction nouvelle. Cependant le* deui
Nanini, Benevoli et leurs élèves, quoiqu'il*
enasent adopté des formes plus modernes,
CMuerraient encore duu lenn compoii-
tîons quelque chose de la pnreté de ftjle
dontPaleatrioa et se* contemporain* avaient
donné l'eiemple; mais  l'époqaeoù Be-
rardi publia *es Documenti armonici , il
semble, qu'on avait méconnu le but des
études musicales; ce n'était plu* i la
recherche de mouvemena élégaus et purs
dans l'accord de* voii qu'un s'appliquait,
mai* à celle de *uhtilitéB puériles, tel*
que les contrepoint* alla %oppa, perjt-
diati, ^un sot passa , etc., dont le* ou-
vrage* de cet auteur sont remplis. Quoi de
plu* ridicule, de plus opposé au véritable
but de l'art que ces forme* de convention
où les compositeur* s'imposaient la loi de
n'employer tantôt que des notes blanche* ,
tantdt des notes noires seulement , ou de
répéter d'un bout & l'autre d'un morceau
de musique le même trait à une partie,
pendant que les antres suivaient le* règle*
de l'harmonie ordinaire, ou bien encore de
*'iDterdire l'emploi de certaines note* de
la gamme ou de certain* intervalle*? Ca
*ont cependant ce* mêmes formes de com-
potitions dont Berardi eiplique les règle*
très sérieusement, H faut l'avouer, toute-
fois , ces défauts qui appartiennent an
temps ou il vécut, sont racheté* par le*
lumières qu'on peut puiser dans *e* ou-
vrage* sur deux ohjets importans de l'art
d'écrire; ohjets qui ont exercé l'influence
la plus heureuse sur les progrès de la
musique moderne. Le premier eat le con-
trepoint double , dont l'invention, bien
qu'antérieure i ce siècle, puisqu'elle est
clairement indiquée par Zarlino et déve-
loppée parCerone, n'avait cependant pas
acquis tous les perfection nemen* qu'on
remarque dans le* ouvrages de Berardi ;
l'autre est l'art de moduler la fugue par la
mutation de ta réponse an sojet, invention
qui a substitué le* fugue* tonales et libre*
i la fugue réelle. Je le répète, Berardi
n'e*t pas l'inventeur de ce* choaas, mai*
ile*t le premier qui en ait exposé méthodi-
quement les principes et le mécanisme.
Sou* ces rapports, il doit être considéré
comme im det écriniiu dont les on*r>gei
îdbï Google
14? 'm-
pDt la plu d'iqiparttnce pour l'kittoin ie
l'art. Comme coinpoiit«ur , on connaît de
loi : LibrilredimoUtUadue, ln,qitaim
voci, Bologne, Uanti, 1665. — Duetibri
Ji offtrtorii concfriatt « (ùi« 9 Irt VOCi,
Boliig:ne, UonU, USO; 1< Stitmi nwr
certaU a(re tiocJ,lib. 1 <t 3,op. 44|5|
Bologne, 1668, in'4*) 2' Psnlmi vttper-
tini {cum, S0isf9 fiMtiO'' voc.) <ip> IX|
Bologne, 16^2, m.4«.
BERAtipiERE (n»c di). inqtiaicn
Ertiis«i«, qi^i ïi»iit «" cumH'Micaniwt iln
17* lièclq, a fait imprimar {4 ca/n^f A
«(e*, Paria, ISQS.in-K
BEdKIGUlEa (a»«QiT TUMamui),
j|dtii;e t\ oontpQtil«ni pour f<tn tnttro-
mant, naanit l« 3l ^wmbre 1782, i U-
d«rouiM , départf ment d» Vaudufe , oi-
4fltent le ooiqtat V^naïaun. Doq4 da
ditpoultaiu henteuie* pour la musique, il
apprit, lant U aacoq» d'aucun maitrq, la
fldia , le violon et la huK- Sa famille 1«
dettinait an barreau; maii, damin# par tua
goût poqr l'art musjpal, il quitte bmiqna-
ment a^n pays natal au moii d'oclubia
tSOS, «int i Pari', où il entre an conwr-
Tetoire dant la çlaMe de IIAte 4° Wnnder-
licb I et eniTit en mine tempe iin coun
d'barmoqie nua la direetinn de H. f*T-
taa. Depuia pinûean annéaa, il faiMit u
profcHion de (a mmiqne, lonqa'en 1^13,
il (ut oontraint de quitter Paria par inita
do d^ret qui ordonnait une lerée de
200,000 bommei. En 1815, il entra dane
lee gardes da corpt , inivit U conr i Gand
9tk (onrctooriPari*. Anmotidenofeia-
kre de la mime annfe ; il obtint one lien-
tenanoe dan* la légion de l'Ain, qni l'or-
ganiMtt A Bonrg ; mail iâtigné de l'4tBt
vilitaîre et dteirant ae lÎTrer de nonrean
i la oartière mnûoale) il donna »a démi>'
aion, en 1819, et revint à Parif, oA il
éponia, en 1823, Mlle Pion, l'une de* plnt
liabilci harpiitea de la capitale .C'est anrtoot
comme compoiiteor pour U fidte que
M. Berbiguier a'eat &it an nom recom-
mndable. Sea mviagci pour cet inrtni-
nent sont derenoi duriqsef , et te aoat
iDCc4d4 avec une ffcondili rare. Ce n'eit
pa* seulement en France qu'ils ont oblaon
oainccèt flatteur, car les catalognta d'Ail»
niagne, où ils figurent tous, prouvent qn'ila
j jouissent d'au estima mlritie. U. Be»'
itigaiera publié jutqu'i ca jonr : 1* Quinaa
livras de duos ponr deni fldtca ; ft* Denz
liiresda dues pont B4te et violon { 5° Sis
grandi sqloi oa études pour la flAta ;
i'Dixooncertaaponrlemémainatnineat)
5" Sept livrai ds sonate* , aveo accompa*
gnemant i« baate oa ilto , â* Dne m^
tltodeponr tafldta; 7') Suit ihlmesrariéa
avec aocompagnetnent de piano on occhea*
tre; 8* Sii airi de divers aulenrs Tnridi
ponr la flAta aveu piano on ordieatra ;
Q* Six livres de trios pour tioiii flûtas;
10° Un livre pour degx fiâtes et oit*;
11* Un idlens pour fldle, violon et alto ;
12° Plqsieurs suites de dnos facilas pooe
deni flûtes; 13* Un grand duo concertnat
pour fldta et piano | 14* BnfÎD , plniicara
fantaisies, romances at ain variés avee
|iiaoo, et des suites d'airs d'opéras amw-
gés en dno pour deux fliltei.
BEflCSLLI on BEHEELIfl (lurpin),
aopraniite qni, vers 1720, se trouvait à la
cour de Dresde. Sa voix avait nna éteadve
prodigieuse, car elle oommençait i Vutmm-
dessoni de la portée et allait joiqn'A sa
dii-buitiime^ .Toutefois il chantait in4-
dioorement, ce qni n'emptcha pat fa'3
n'eût 2000 gainée* d'app«Hntemai8, A
Londraa,enl738.
BERCHEU (jtCQiixa, oucacrto eu tà.-
ean ) , un des plus babilea comp«iite«Ta
du 16* liècle, naquit en Elandra an coo»-
manoement de ca sièda, et brilla d« 153S
i 1560. On ^DN si le nom 4a iavkém
iaX le sien propre , ou sHI lepritdnliea de
ta naîisanoe, Bereken, près d'Anmra. Laa
Italiant Vappelient g aelqntfoi* Jac^met et
Uantout { Giadietto di Nantua } , paroi
qu'il résida long-temps dans cette ville. B»
dermann ( dans la Descriplions de| Baya-
Bas) dit qu'il vivait cnoore aq 1580. Sea
•BTragat let plot connu toat 1 1* Aiat^
îdbïCoogIc
seconda e leno Ubra Jel eapricch H
Jachetto Serchem, con la musiea da fut
eompaîta sopra le ttanze del Parioto,
Itov^mente slampati e dati in luce, Ve<
Dite, Gardane, 1561, in^*, obt. Cetu
édilionekt Itientiiintii'JWoleUiaçual'
tro voci, Veniw , 15i5 , in-i« ; 3» XU-
svtexvoçum, Pari», 1557, in-fol. tan.
Xa BiUiothfqqe royale de Honich potride
«nui tn niapuerit Trois mettet à cinq
vaùpiai^. 2.]deceipiuiQieQ.0n tnan
dt» inoteU et det madrtgaoz d( Bei^beiii
daot Im recntil* ipiraq* : }■ Motetti del
Frmtit , m. 1 , c 2 , Vwiie \ S- ^ior di
moutli, Veni(e , J539 ; 3° IKotetii trium
vocvni aplurib^ mthof^vtccpipositi,
giiarum nomina {(in{ ■■ JacàetVi Uoiv
lei, Constantin^ Pesta , ^drifnus W~U-
giitinins , V«nise, 1S45 i i" J^olcUi del
iAibirofto a cfnguf voci, Veftîte, 1554 ,
5° De diversi aulhori il primo libfo ^'
madrigali q tjnaUrv voci a note nègre ,
Venise, 1563, in-4°, obi.; 6° H primo
lilfro délia musa a cinque voci. Siadri-
gaU di diversi aulhori, Eome, 1555,
Aoloine Barrd, in-4°. Oa «oit dant U prd-
iace diftfoiu^tne IJTre dei pioutneii qua-
tre Toil d'iBippoijte Baccoij {Vérone,
1 594 )iqi)e Cachet perctiem acompos^et
publia de« puume^ k ^nalre toîs ; je n'ai
point d'an^Te repaejjiieiiteitt anr cet feif
TW.
BËRCRZAIHEE {woLTVifo), con^pq-
sitear olIepaDd , vivait, ven le qiitiea dn
là* iiècle, et a publié ; ^qerorvm hjt^'
norummodfilatianes ifuinqueeUtxvoc^-
ifu, Hunicli,1564.
fiERENS (c.) , ronneien k Hamboqrff ,
aclnelleiQeDt Tirant, a pnbjié de* trio> et
det daoi pour la ildte, dfi air* Terié* pORr
la yioloD , deq fopate* poor le piapo, dea
pota-poarri* pour diier* iiigtn<ineiii , et
4e* centredanH* pg «r rorcbetlra. ToQtf*
ec*prodi4c(iqni ont ité imprimée* à Bam-
BE(lENT(siKoii),iésDile,tideiiPniBse,
en 1585, entra dan* ton ordre, en 1600,
j «iKif|iu la philotcfbie et la tUologie,
et devint onniile GOafe«*ear ia princ#
Alexandre de Pologne. Il nt mort k Brani-
becg , recteur do collège de* jéxiilei , 1*
16 mai 1649. On a de ta campoiition ;
X" Litania de nomixe Jesu, 1638 , et
Litqniade B. firg. Maria, 1639.
BEREZOSKT. moiicien mise, ni en
Ulrsine, Tcrt 1725, fut compoûteur d«
la cbapfUe de l'impératrice Catherine II ,
depqii 1763 juiqu'ei) 1767. Dant oepea de
teoipa il compa*! pouf cette chapelle de U
matique d'angrore neuf et original qu'on
qécuie encore 1 rt qpi eft admirée de*
4traiigerB qui Tiaîteqt )« Rauie. Bfrefatky
etl.mort dapt nn Age pea aranc^tn mo-
ment o^ il ta diipotait i tf rendre eo Ita-
lie. On a publié 1)1) Palar sofler de H
compétition, iqi(f|treToii,LeipficlF,Brcit:
kopf et Kaertel.
BEBG (. . . .). Ce matici^n n'eit conon
qnp par le catalogue ie Preiton (Londref,
1797), qui indique m* ouTragei. 11 iwralt
■voir été allemand de naittance , et orga-
niste dani l'une de* églite* de f^ondret. 11
a publié : 1' Deux livret de duot de (iù\f\
2° Dii fantaitiïi pour l'orgue, op. 2; 3° So-
nate* pour le piano; op. 3; 4° Idem , Op.
4{ 5" Idem, op. 5; 60 Idem, op. 6j
7' Duot poqr deux con, liv, 1 et 2; le
Plumier livre a été publié en 1770;
%o^uit livres de chansons anglaisai
9° Caprice* popr l'orgne , «uvre 8'.
BEBG (co|»tD}, profeiseor de piano,
i 8tT**I>ourg, actuellement vivant, fat
a<Jmi* cpmmf élève au contervalpire de
mutique de Parjq , vers 180t>, puit voya-
gea en Allemagne , avapt de ae Hier dana
la ville où il rétide ptaintcniipti [1 t'eat fait
connaître par de* compotitioni pour \9
piaqo, parmi Iftqaellei on r^qarguq :
1° Premier concerto pour piano «t orcbei*
tro, parii, SctiDneql>er4[er ; 2° Denxièmv
idem, ceqvre 21'", Offenbacb, André;
3' Grandet variation* tur la marche d*-^-
Une, avec oicheatre , 4ugibo(irf , Genir
bart ; i' Rondeau favoti pour piano et or-
chestre, œuvre 24 , Ofienbach, 7lndr4;
5° Sonate* ponr k piano «t violon , c^n-
îdbïCoOgIc
144 BER
tre 9, 25et25,Pam,Paciiii, Janet ,
Eicbaud ; &> Dao arec irarialions pour deux
pUnoi, cenvre 12, VicoDe, Hasslinger;
7° Troii grands trioi pour piaoD, *ioloaet
TiDlDncell«,{euvre 11, Ib.; 8> Deux Iriot
idem, œuvre 16, OfFenbach, knàii;
9» Trois triai idem, op. 20, Bonn, Sim-
lOck; 10> TroLi quatnon pour deux tIo-
]ons, viole et basse, (BUTre 26, Pari», Pi-
cioi ; 11° Sonates pour piano Mal, œavKt
5et30, Paris,Pacini, et Hayeuce, Schott;
12° Des fantaiiies et des rondeaux pour le
mjineiustrameat; 13°DeiTariationspour
piano et violon , ou pour piano seul , et
qaelqaes autres cooipositioni moins >(n-
portanles. H. Berg a publia dans l'écrit
périodique intitulé : Cœcilia ( t. 5, p. 89
etsniv.) , nn projet demétbode rationnelle
de musique appliqnée bu piano, sont ce ti-
tre : Ideeit lu einer ralionalerdher Mé-
thode der Musik mil ^nwendung auss
C/acûrj/nW. Après qaelqnei considérations
préliminaires sur la potîtion respective de
l'élève et du maître , il y traite des causes
qui retardent en général les progrès, de la
mesure, de l'écartcmentdea intervalles sur
le clayier, du doigté, etc. Daus la seconda
section de son trarnil, il examine la mar-
che de l'enseignement en général , les pro-
cédés appliqnable* k l'instruction particti-
lière de chaque élève , la diapoiition des
objets dans la leçon, les eiercî'ces de l'é-
lève, etc. Ce petit onvrage de H. Berg ■
été imprimé i part, et publié chez Scbott,
k Hajence, in-S'', en 1827, avec une pré-
face de H. Godefroi Weber.
BERGAHASCO (irchanoelo), contra-
puntiste italien du 16* siècle, fut vraiMm-
blabkment ainsi nommé du lieu de sa
naissance , Bei^ame. On ne connaît de ce
maître que des madrigaux qui ont été insé-
ré* dans la collection intitulée : Dolci
affetli, madrigaliacinquevocididiversi
eccellenti musici de Borna, Rome et Ve-
nise, 1568, Ce titre fait voir que Berga-
masco devait être employé comme chan-
teur on ciHnme compositeur dans quelque
^li*e de Rome.
BÈBGEB (uroii), miuicien anliqne Aa.
prince de Wurtemberg , naquit A Dolaen
en Hisnie, tcts 1580. On a de lui ; Har-
monite sacrœ 4, 5, 6, 7 et 8 vocibus cou-
ciasjtdœ , etc., Augsbourg, 1606 , io-i";
2° Teutsche weltliche Trawer undKlag-
lieder mit A Slimmen (Chants fauèbres
et lamentables i quatre voix), Angaboorg,
1609 ; 3° Threnodim AmatoriiB, dos Ut
newe TeutscheweldickeTrawerundKlag
Liedernach artderwelllichenflUtmet-
len mil iStimmen, Aagsbourg, 1609.
Trois motets de cet auteur , â six et i fanit
voix, ont été insérés dam les J^loritegii
musici ponensis de Bodenchali.
BERGER (juM-ODiLLÀciii de), pro-
fcssenr d'éloquence k Wittemberg, con-
seiller aulique de l'électeur de Saxe
Aagnste II, roi de Polngtie, naquit A
Géra, et maorot le 38 avril 1751. On > de
lui ; 1° Disseriationes academica varii
or^men f I, efc.j G uelferbjti, 1720, in-i".
C'est un recueil de trente-deux diacanrs ,
parmi lesquels le 22* contient l'éloge d'aa
musicien nommé Jean Hlich , dianteur à
Willemberg; 2* Eloquentia publica, Leîp-
sick, 1750, io-i', recueil de discours,
dont quelques uns contiennent des détails
relatifs à l'histoire du chant de l'égliae,
et i la réforme que Luther y apporta.
Le 17° est intitulé : De Martini LulAeri
Tuerilo evangelicam instaurationem hâtai
poitremo qua disciplina ioeri canltu
emendatur; le 18" j De Martini Luthcri
cura musicakjrmnodia sacra :\e 19* : De
Martini Lulkeri hjrmnis ad prt^utga'
lionem religianit eniendatra utilibas ;
le 20* : DeMartini Lutheri hymais ta-
crisabin'itfua censura iiindicaUs.UX. De
Ludis olympiis programma, instromat.,
aead. p. 867. Les autenrada Dictionnaire
desUn9icieni<Fam, 1810)oiitétéindaiU
en erreur par E. L. Gerher, en plaçant
l'époque de la mort de Berger en 1706.
BERGER (je*h-ahtoinb), or^niste
de la cathédrale de Grenoble, né en 1719,
mort en 1777, trouva, par ses roédita-
tioni, le Mcret de produire sur l'é^aette
îdbïCoOgIc
«t le claTeciii In effets in cresctndo , êa A Berlin, «t, frappa de k beanté de «es
moyen d'aoe mécaniqne qne l'on mettait conupoaitloDa et ia talent qu'il poetédajt
en jeu parla presMondogenon. En 1762, comme pianiste, il l'eiiga^ à l'accooi-
il vint à Paris poar toamettre sa décoa- pagner en Russie aTeo Klengel, qoi était
TBrte à l'Âcadimie des sciences , qni l'ap- anssi devenul'élève da grand artiste. Ber-
pronra et lai en donna des certillcatsj il geracceptacetlepropositionaTeereconnais-
la fit annoncer par SDascription dans les sance , et partit poar Saint- Pétersboorg.
jonmaoi , mais comme on se bornait 1 Partout il se fit entendre sons le patronage
l'admirer, il ne jngea pas b propos de la de sonillustre mettre, et partant il eieita
pnblier. Il paraît même en aroir détruit l'admiration des connaissears. A Pfters-
josqn'aux moindres traces, car ton fils ne bourg il se lia avec Field et Steîhelt. L«
tronra rien apris sa mort qtii eAt rapport jen sage et pnr du premier exerça sur sod
A cette ioTention. L'épinette veiticsle du talent nne influence henrenle, soai la
pire Hersenne lui avait suggéré l'idée rapport dn mécanisme. Son séjour en
d'ajouter un clavier i la harpe ordinaire , Rusaie fut de nii années. Danx cet inter-
mais Fnque, ouvrier allemand qui tra- velie, il se maria à une jeune fille qtù
Taillait pour lui , lui enleva sa raécaniqoe était sa fiancée dépôts rcnfancc ; mais il
et sas plans. H.Dieti a reproduit de no* eut le malheur de perdre et sa femme A
jours cette invention dans le Cfaui-^drpe; l'enfant qu'elle Ini avait donné, et sa dia-
nuis elle n'a point eu de succès. position à la mélancolie et i rbnmear
BERGER (josiru). rayes Mohtz- noire s'en augmenta. En 1812, il quitU
SsacM. Saint-PéterEbourg , où l'on dit que se*
BERGER (lodis), pianiste et compo- jours étaient menacés par des enncmia
sitcm-, est né i Berlin, le 18 avril 1777. particuliers, et il se rendit i Stockholm,
Son père , architecte employé par le gon- où il se lia d'amitié arec M*"' de Staël, il
vemement prussien, ayant perdn son s'yfitentendreavecauccèij maisl'hnmeur
emploi, dut quitter Berlin , et se rendre cbtgrine qui le tourmentait ne lui permit
dans la petite ville de Templin , où Bei^[er pas de s'y fixer ; il ne tarda point à s'em-
passa son enfance. Plus tard il fut envoyé barqner pour Londres où il retronva soa
A Francfort sur l'Oder. Après avoir fait ancien maître, Clementi. Les concerta
dans cette ville des études musicales , il qu'il y donna le firent connaître avaala-
*1Ib a Berlin , où il apprit la théorie de la geusement , et ses amis lui procurèrent
composition sous la direction de Goerrlich, des élèves dans les màllenre* maisons,
dont les lumières devinrent bientét insuf- Berger demeura dans cette situation jus-
fisantes, ses progrès ayant été rapides, qu'en 1815, époque où il retourna A Ber-
En 1801, il se rendit à Dresde, où il lin, après une absence de dunie années,
espérait de terminer ses étndes sous Nau- Depuis ce temps il s'est filé dans cetta
mannj mais il n'arriva près de cet artiste ville, et t'y livre tant relAche à l'ensei-
qu'au moment ot il rendait le dernier gnement. Une paralysie nerveuse du brai
soupir. Il exprima le chagrin que lui fai- droit ne lui permet plus de se faire enten-
taît éprouver cet événement inattendu dreen public, depuis plusieurs années.
dans nne cantate funèbre dont le mérite Les connaisseurs considèrent depuis
fot vivement senti parles artistes. Il avait long-temps Berger comme nn artiste d'un
«tort le dessein d'obtenir une place de talent très élevé, toit comme virtuose,
maître de chapelle , mais son espoir ayant soit comme compositeur. Son talent
été déçu, il se retira à Berlin où il vécut d'eiécDtion était moins remarquable tout
en donnant des leçons de piano, démenti le rapport dn brillant que tous celui de la
renlendit en 1804, t'poqoe de son voyage pureté et del'eipression. Sa manière était
TOUE II, 10
îdbï Google
144 BIÏR
Juge, jrudioM et plnns d'inipirideD.
Sm él^e* Im fini NmirquUM wiit
KM. Félii MtndriMhm et W. TraidMrt.
Oa rwiiBT^nfl dans m compositioiu I«
«•Twsttn de grandeur et da large harm»-
bU qiii M prodoiiMt dut wi iniprovt-
utieii» lort^'il pouédait tonte la pnù-
MBe^de son ez^cation. Ses principanx
•avragea sont ; 1° One «onate pathétii{ae
ea ul mineur ponr piano, aune l",
Iifliptick, PËters; 2° D'antre* Mnatei,
oaYrei 9, 10 et 1 8, Berlin ; 3* Une ioiiat«
pour piano k qnatre mains, oenne 15,
Berlin, Lane; ^' Prélades et fognee,
op. S.Berlin, ScUesioger; 5" Préludée àitt
te^iMiOp. 8,i£.;6°DovuEtnde»,ap.ll;
Bamlmarg, Christiani) 7° Rondeanpat-
loral, Ibid.; 8° Toccate en fbrme de
nudean , Leipsick, Breitkopf et Haertel;
9> Des airs rassea et norrégiens variés;
10* DiTers recueils de cliants i ploaienrs
Toîi, Berlin, Hamlxiurg et OfFenbacIi;
11* Hnit recueils de cbanta à Toix senle,
■Tee accompagnement de piano, publiés à
OfEenbach, cbei André; 12* Troitmarclies
nilitairea, op. 16, en harmonie, publiées
eBpartitionàBerlin,cIieiI>Iinejl3« Trois
marches d'inbnterie , ponr musique mili-
taire , Ibid.
BBRGIER (incous),nBqiiitàReims,
le 1" mars 1567 , selon la Biographie
aniverséUe, et en 1557 suivant Bayle,
Moréri et Niceron. Il fit ses études i,
l'université de cette ville, et fut ensuite
précepteur des enfans du comte de Saint-
Sonptet, grand-bailly de Termandois.
Ayant été reçu avocat , il fut nommé pro-
Jêneor de droit , puis syndic de sa ville
natale; cette demltre ^arge l'ayant obligé
à faite quelques voyages à Paris , ponr les
intértU de ses concitoyens , il s'y lia
d'amitié avec Dupuy, Pereisc, le Père
Serseune , et le président de Bellièvre. Il
moumt k Grignon , maison de campagne
de cet illustre magistrat, le 18 aodt 1623.
lie nom de Bergier est connu principale-
ment par son histoire des grands che-
jiùits 4e tempire romain, le Père Her-
senne ait«(U lui (Gi
a. i. r. 21), uo» ditaartatiM intitulée Je
Modit musids, d» voett Aumon* «ifiB
sotii prastaiOUt , qnin'a pointétiiapri-
BBRGOBKOMlER (ctTatun), n^e
Leidner,i Vienne, eal753, était, eBl770,
au serrioe de l'impératrioe Maris-ïliérèae,
sons le nom de fr^indlar, et ohaatatt
comme prima donna dans l'opéra terim
et hiiffii. £Ile avait pris le nom do 8ahÎM^
1er de son bean-frtre, directeur de l'éeels
depeinture, (|ni l'avait devée et placée «■
théâtre de U «nr. Eu 1777, elle *e m»~
ria , et prit le nom sons lequel elle fig«r«
ici. Engagée an théâtre italien de Bran*-
«ick, elle y chanta depuis. 1780 joe-
qu'en 1783 , époqne où elle patn an
théltre National de Prague , que le comte
de Nostiz venait d'établir. Elley est morte
au mois de juin 1788, Igée seulement de
trente-cinq ans. Cette cantatrice a jool
d'une grande réputation.
BERGROT (oLAus), savant suédote,
né k Heldnge, vers la fia da 17* liMe,
ht aussi bon luthiste et professeur de iira-
sique àUpsal, vers 1717. Il a lUt inti-
mer nne dissertation intitulée : Extrcitham
academicum instrumenta nuuica tevUtr
delineans, quod consentiente tanjMss.
Facult. Philos, in Keg. Acad. VpMf
Uensi, sub pnesidio ampliss. et edeberr.
■viri Mag. Johannis fallerU, Math.
Prof. Reg. et Ordin. pro honoribas pAfc
losopkicis publieo brniamm examùti
modeste submiltit S. K. 3f. AUamms
Olavus O. Bergrot, Belsingus, in ÂiJ.
dut. MaJ. ad d. 7 Die. Anitt 1717.
ITpnl, 1717, 34 pages in-IS. Vigpttn
quelle est la nature de cet onvrlge.
BERGT (cHBifTiBN-ntBDDOinr^-io-
ODSTK ) , organiste de l'église Saint-Pîen« ,
à Bautien , né A Oebersn , près de Pre^-
berg , le 17 jnin 1772 , fit de si rendes
progrès dans ses études , et particu1ib«-
roent dans les langues anciennes , que son
père conçutle projet delefaire entrer dans
l'état ecclésiastique , et qu'il le mit fort
îdbï Google
JMM MMra diu Véoel» i» la Craii
(JD«uis-jeAiiie) , à I>r«fd«. Aprèt ^ avoir
aA««4 tu homanitét , il alla à Leipiick ,
ea 1790 , pour y «tudier la théologie, «nî-
Tait la dëtirda iw parent. Jiwqae-U,Ia
n'avait été poor loi qn'un délas-
nit ] il Jmiait ih) piaao «t no pea de TÏo-
Biaii Mnleraent comme peut le bire on
ir qui ae donne tpa pen de tempa h
MtMdade l'art. Cependant lee eonnaissaaeei
dan» la théologie cemmençaientiétre ataec
Aendnei poor ^'ït edt le temps d'airiater
i dM ooneerti publies qui dëfeloppèrent
wm fait pour la mntiqne. Son penchant
poorcetartdeTiat sÎTif, qn^il résolut d'a-
Madonner la théolc^e pour s'y lirrer sans
résarre. L'orgaa était l'initrnment qu'il
préfibnit; û en étadia le mécanisme arec
penéférance , et se procora des lirres de
Aéorie poor apprendre les règles de nur-
monie et de ta composition. Halhearease-
ment 0 avait perdn beaacoap de temps ;
fige de la heîllté éUJt passé , et ce ne fiit
pas sana peine qu'il parvint h produire set
pTcmlera ouvrages. Ce Tat en 1801 , c'est-
ft-dire i rige de £9 ans , qu'il fit paraître
quelques chanions allemandes , trois aon*-
tea pODT le piano , et un petit intermède
intitulé List gegen list (Rote contre ruae)
qui flit publié en partition cliez fireitkopf
etRaertel. Comme organiste, il s'était Tait
remarquer en jouant avec un talent dîstîn-
fat tm plnaienn orgnes de Leipsick j sa
réputation ne tarda pas & s'étendre, et
Torgae de Téglice principale de Baatiea
InifDt confié en 1802. Peu de temps après,
Q (ibtint In places de professeur da sê-
nùnaire et de directeur de la société de
diant. Depuis lors il a eu de grands succès
dans l'enseignement, ayant formé bean-
ttnip d'élèves distingués. Les onvroges
qu'on cottustt de lu! sont : Pour l'iglise.
1* L'oratorio de la Ptusion, en trois par-
tiea (texte d'Aoger); cet ouvrage a été pu-
blié sons letitre de ChrUtus durck Leiden
verharlicht, en partition , chei Hofmeîs-
ter, à Ldpsick. n est écrit pour quatre
Toiz pnncipalet , chaur et ordiettie. Cett
BER 147
l'«BurT« 1(K* de hutenr ; S* Hymne : 9o
^»«it der aoiute Strahlett, à quatre voix et
orchestre, op. 17, Ibid.; 3" Hymne de
PIqnes : Christus ht erstanden, à quatre
voix et orchestre , oavre 1 8 , Ibid. ; 4fl Te
Devm, i quatre vcni et orebestre, en la-
tin et m allemand, op. 19, Ibid.; 3* Gd^
lectîon de chants religieux pour soprano ,
alto, ténor et basse, sans accompagne-
ment, première suite, Ibid,; 6* L'an-
denne mélodie da cantique ; Herr Gott
dich loben wir, avec nn antre texte , ar-
rangée pour quatre voix, quatre trombo-
nes, trompettes, timbales et orgue. Par-
tition , Ib. La pinpart de ces compositions
ont m exécntées dans lea égliies d'Alle-
magne, et y ont produit beaàcoup d'eflbt.
Pour le thédtre ; 7' Laura et Fernando,
opéra en trois actes ; 6* Die ffunderkur
(La Cure merveillense), en trois actes i
9* List gegen list (Ruse contre rose), in-
termèdeen un acte; 10* Ertvin et Bbnirf
(deGathe), opérette en un acte; II* Do^
Stœndehen (La Sérénade), îutermèdej
12* La Fétt de l'anniversaire de la
naissance du poète, vaudeville avec dei
airs nouveaux ; 15° Milgefithl ( La Sym-
pathie) , vaudeville avec des airs nouveaux.
Pour l'orchestre. 11* Symphonie, œu-
vre 12 , Leipaick , Hofmeister } 15* Sym-
phonie concertante pour clarinette et bas-
son , anvra fi»". Pour lu chambre t
16* Trou goDBtes pour piano , violon et
vldoncelle, œuvre 1*', Leipsick, Br, et
Bacrtel ; l?" Six danses allemandes pour le
piano, op. II, Leipsick, Hofmeister }
18* TariatioDs sot God save the King,
pour le piano, Leipsick, Peters. 18* Deux
recueils de chantons allemandet pour pla-
aieors voix, aveo accompagnement de
piano, ouvres 7 et 15, /&jW.; 20* Air pour
voix de aoprano , avec choeur et accompa-
gnement de piano , Leipsick, Hofmeittêr ;
21* Cantate de nocea pour quatre voix ,
avec accompagnement de piano, op. 20 ;
22* Boit tnitet de trios pour soprano , té-
nor et basse , avec accompagnement d«
piano, Leipsick, Petert; 23* Le Congé,
10'
îdbï Google
148 BER
dunion à Toà Mule , avec accompagne-
ment de piano. Ce morceaa , qui a obtenu
on «accès populaire, a ël^ pablié dam
tontM les grandes filles de rAllemagne.
Le (leroier ourrage de Bergt est on petit
écrit qai a pour titre : Etwas tum Choral
uuddessen Zubehoer (Qaelqnes motsiar
lechaot choral et sur ce qui s'y rattache),
poor l'usage des sëminaires , Leipeick ,
Eummer, ia-So, 1832.
BERINGER {HATEam) , chanteor i
WeieicRiboarg en NorlgniTiBO commence-
ment dn l?»* siècle, ■ publié nu Traité
élémentaire de l'art du chant , soos ce ti-
tra : Musiea, das ist die Sïngkunst, der
lieben Jagend tum Besten in Frag und
AiUwort verfasst, Nuremhei^, 1605 ,
ia-i". Une deaiième édition améliorée de
cet ounage dans la même TÏlIe , en 1610,
deoi partiel io-i*. '
BÉRIOT (CBÂKLIS-ADODSTB Dl), TlOli-
nisle célèbre, iiiadeparcnsnoblea et d'ane
famille ancienne et considérée , est aé i
LoDTaÎD le 20 rérrier 1802. Orphelin dès
l'Age de nenf ans, UtrouTi dans H. Tiby,
professear de musique en cette ville, nn
tuteur, un second père et mt maître qoL
s'occopa arec lèle de développer ses heu-
reuses dispositions poar la musique. DéjA
il était parrena A un certain degré de force
inr te violon, et ses progrès avaient été ai
rapides qu'il put se faire entendre dans le
concerto de Viotli, en ta mineur (lettre U),
avant d'avoir atteint sa neuvième année, et
qu'il y excita l'admiration de ses corapa-
triotes.La natarea donnéà DeBériot lesen-
timent d'une exqnise justesse d'intonation
qni s'est unie, dans son jeu, à an godt na-
tnret plein d'élégance. Doué d'à illeurs d'un
esprit méditatif, et n'ayant aucun modèle
qu'il pût imiter dans ce qui l'cntoarait, il
cherchait en lui-même le principe du beau,
dont il neponvait avoir de notions que par
l'action spontanée de son inJividualité.
Cest peut-être ici le lieu d'examiner ce qni
a pu donner lieu au bruit qui s'était ré-
pandu, qu'il avait été l'élève de Jacotot,
Ce fait, aceréditépar l'aatenrderfn/ei-
jiuinen/URMvrMi, et parlesdtdarttÎMU
de DeBériot lui-méme.eiige qndqucteijili.
cations. L'attention générale des hslntii»
de la Belgique était fixée, depuis pli-
aieurs années, sur le* résultats qm pSTsis-
saient être obtenus par la méthode de Js-
cotot ; les progrès en tonte chose teoaieni,
disait-on, dn prodige. De Bériot vanlU
savoir quels avantages il pourrait nlÎRr
pour lui-même des procédés de celte mfr
thode; il eut des entretien* avec mq ia-
TCnteur, en n'en apprît guère qoe dm
choses, savoir, que la persévérance triom-
phe de tons les obstacles, et qu'en (éaéni
on ne vent pas sincèrement tout ce ^'«a
peut. Le jeune artiste comprit ce qu'A
y avait de vrai dan* ce* propaiitisu, 4
son intelligence sut les mettre k pnfit.
Voili comment De Bériot futl'élèTedeJK»-
tot; il ne pouvait pas l'être aatremenl, Mi
il n'est pas certain que celui-ci fdl dp
ble de juger si le violiniitejooait jiute»
faux. Quoi qn'ît en soit, nne heoRVe**
ganisation morale et physique, oac édnes-
tien bien commencée, et le travail lenucoi
réglé ne tardèrent point A condoire DeBé-
riot josqu'i la possession d'un tsloil t*
remarquable, auquel il ne manqniil [Jot
que le contact de beau talens d'ssM
genres ponr acqnérir du fini, is m*'
donner dans tontea se* parties, et prcidie
nn caractère déterminé.
De Bériot avait dix-neuf ans lorsfi'3
qnitU sa ville natale pour se rendre à h-
ris; il y arriva vers le comoMncemeiit"
l'année 1S21 , et son premier toia futde
jouer devant Viotti , alors directeur *
l'Opéra. Après l'avoir écouté avecitW-
tioo, ce célèbre artiste lui dit: •Vos)
. avez nn beau style ; otlachet-Mu» 1 k
. perfectionner; entendes tous lei bo(M»
. de talent j profite» de tout , et n'inù-
■ tel rien. < Cet avis semblait impli^'
celui de ne priinl avoir de millr*i *
pendant De Biîriot crut devoir p»^
des leçons de Baillot, et il entra «a Ces-
servatoirv dans ce dessein j mw* j' *
tarda il s'apercevoir que déjà «n '*''"
îdbïCoOgIc
BëR
avait DD canctère propre qu'il aérait ilif-
ficile de modifier sana qae ion originalité
en aoaffrit. Il ne resta donc que pca de
moii dan* le* clasaca do Cooaervatoire ,
rentra Mua >a direction personnelle, et bien'
tjt il ae fit entendre avec un snccèi bril-
lant dam quelques concerts. Ses premien
airt *arifs, compoùtiona pleines de grflce
et de nooveantj, parafent et augmentèrent
aa réputation oaisMDte. Sa manière de
les circuler y ajoutait un charme ineipri-
tnable. Toas ceux qo'il a publiés sont de-
venus le répertoire habituel d'un grand
nombre de violinist«.
Apria avoir brillé à Pans, De Bëriot
partit pour l'Angleterre où il oe fut pas
moins bien accueilli , sartont daus Jei
Tof agei subséquens qu'il y fit. A Loudiet
et dans quelque* autres villes de la Grande-
Bretagne, il donna des concerts où son beau
talent se fit applaudir avec transport. En-
gagé à diversesrepritea, pour jouer ao con-
cert philharmoiuque, il le fut aussi ponr
quelques-uns des Meetings on Tétet rousi-
calei qui se donnent ■unuellement dans
les principales villes de l'Angleterre. De
retour dans sa patrie , ricbe d'une renom-
mée déji brillante, il y fut présenté au roi
Gnitlaume, qui, bien qu'il aimât peu la
musiqoe, comprit la nécessité d'assurer
l'indépendance d'un jeune artiste qoi pro-
mettait d'bonorer son pays; il lui accorda
nue pension de 2000 florins , avec le titre
de premier violon solo de aa musique
particulière. La révolution de 1830 a privé
De Bériot de ces avantages.
Dqjuis treiie ans que le talent de cet
artiste a commencé à se faire connaître , il
s'est agrandi par degrés, et maintenant il
est arrivé au point de pouvoir être consi-
déré comme celui qui, dans le solo, réonit
le plus de conditions nécessaires pour at-
teiudrea la perfection, bien qu'il s'y trouve
moins de hardiesse, d'originalité, et qu'il
inspire moins d'ëtonnement que celui de
Paganini. La critique, qai ne perd jamais
■es droits, a reproché autreruia i De Bériot
de joindre un peu de froideur ù i» parclf j
BER
148
celte ciiliqnelniaété utile, car maintanant
la chaleur et la vigueur d'archet ne sont paa
moins remarquable* dan* son jeu que la
justesse et le goût. On se plaignait «iissî
que, bornant l'essor de son talent à com-
poser et i joner de* air* varié* , il *e ren-
fermait dans un cadre trop petit: il s'est
en corejustifié de ce reproche en composant
des concertas qu'il a fait entendre dans
quelque* concerta, et dans lesquels il a dé-
ployé des proportions plus grande* de
conception et d'eiécotion. Le dernier de
ce* concertos est plein d'originalité. De-
reno l'ami de la célèbre H-> Halibran, De
Bdriotavoysgéavecelleenitalie, en Angle*
terreet dans la Belgique. Les fréquente* ou-
caaionsqn'il a eue* d'entendre cette femme
inspirée, paraissent avoir exercé la plut
heureuse influence eor son talent. A Na-
ple*, où il **est fait entendre dans un con-
cert donné an théAtre St.-Cbarle* , il a
obtenu un *ncoè* d'enthonsiaame fort raro
clin le* Italiens , car cette nation , pas-
sionnée pour le chant , n'accorde que pen
d'attention aux iostrnmen*.
Les ouvrage* qne De Bériot a publié*
jusqu'à ce jour *ont : 1* Sept thèmes cri-
ginaoi variés pour le violon , avec accom-
pagnement de quatoor, de piano ou d'or-
chestre , Paris , Tronpena*. 2" Trio *ar
de* air* de Bobin lies bois ( FreyschilU),
pour violon , piano et violoncelle, op. 4
Ibid. 3" Air varié pour la voix , compote
pour H"* H. Sonntag , IbiJ. i' Fantaisie
pour piano et violon sur le chiKir des dra-
peaux du Sié^ de Corintke,tD société avec
Tb. Labarre, Ibid. S° Fantaisie pour
piano et violon sur des motifs de l'opéra
de^ot.ie , avec Labarre, Ibid. &> Dix
études ou caprices, op. 9, Ibid, On connaît
de lui trois concerto* avec orchestre. H
écrit , dit-on , en ce moment an opéra.
BERLIN (juHDXRixL), organiste dit-
tingné,de lacathédratedeDrontheim, en
Norvège , naquit â Hemel , en Prusse , en
1710. Après avoir acquis, sous la direc-
tion de son père , une grande habileté dan*
9un art, il alla s'établir à Copenhague,
îdbï Ci oog le
IW BER
«1 1730,«t7daiiinirij(iifa'«nl737,oA
il fat app«U ft Drontheim , comme orgm-
aijla I charg* qa'il oecap* juiqu'l u mort,
arrifée en 1775. On a da Ui dos élémeu
da BDii^pMca Duoi*, mu oe titre : Mu-
tikmUkt eltmanUr, «Ucr aitleiding td
Forst^nd paa da Fterst» tittge t Musi-
km. DrontLdm, 1742, ia-i*. Uoe in-
doctîon aUomtnde, iatitnUe i Ai^imgt-
gnatd der Miuik mm Gebrauch der
Anfmnftr, a para an 1744. Berlin ■ aaiti
foUij «ne laBtraetioa Mir la toaométrie,
fOOi e« titre : AnitiUotg %ur Tonomt-
ffie, oArwia mai* durch SUlfe derlo'
garitÂimitchea Progrettians recknwig
d» tagmt aiuU» gUichâwahtnde mtuilca-
iiteha I^mperatmr Iticht und btdd aiu-
nekrmi kmn ; itehsl einem Unterrichta
voit dem 17S2. erfmndtnen and vitg*-
réeAMtn Moitoehordum , Copenhagao M
I.dpiidc,1767,ia'8*,de48 pagM. Sat
•MBtet pear la daTCciii , Angiboorg,
17Sl,etaiMMtialepa«rlamlBeiiutm-
atent , rett^ ioédtts.
IBKLIOZ (bBctor), aompMÏtaar, ettné
i te C«ta-8t.-AndN (Taire), en 1803. Filt
d'an médeoin ie qoelqne répotatioa daiia
tepaytqa'il habita,]!. Berlioi fat caToytf
A Parii , afri* aroir acbsTë m* étndei dt
«dUga , pour y lalm lei «cniri de l'éoDla
Aedntt. 11 HTait alortpea deckotedala
nmii^Mi la flageolet , et je enta , U g^oi-
Itre , AaiMt le* lenlt instramens dont il
■tt qMifaai notioni. Cependaat, qaoî-
^a'U tel aion prt* de tiit^t anl , et qn'il
Ht i peiM d<cb!ffrer ^IqoN notes , tl
ftltepaUieniié poar cet art qu'il oonnaii-
Hitti peu, etpluiennfoiiilaTait envaia
•npplK te* parent de permettre qa'il se
Urrlt eiclaiiTement iw cnltnre. An sein
de la capitale des am, il était difficile qat
■k pauion ne l'accrdt pa« aa lien de l'Hein*
4n. Elle eterça bientÂt >nr lai Unt d'em-
]pire, ^'{1 abandonna t'jtade da droit poar
entrer an conBemtoire. Irrité de voir «on
autorité mécoonne, son père lé priva des
ne^iu d'Oittence qv'U loi «mit fournit
joaqoe-U, et M. Berlioi n'eut plu d'idn
reaNorce que de le faire admettre eoBu
chocbtc aa théltre da C^iwiom dnaïu-
tûfue. n Tonlait être componteor , mut
poor arrirer i ion but, il toulût preolit
la rente la plu courte et non la plu itit.
Apprendre i jouer du piano, inttraiMBl
presque indispensable pour iutruirs liar>
BBoniquement une ordlle quin'apmntW
formée dans TanfaDoe, faire des étodN di
lactare, acquérir qndqneconnsÎMtBMJ»
■tjle propre des direrses écoles et des ait-
'très les plos célèbres, tout cela loi psniH
sait trop long. D'ailleors , la madqng fà
se produisait d'une maniire Tsfae itu tt
téta na ressemblait i rien de teot mIs.
L'histoire de l'art, il la commenfdt 1 Isi,
atf sauf la muiqœ da la Fuudt di %fttr
tini, dent la soBTenir aa rattachait k m
premiire* imp«*tiens , il ooanaisssit fd
de chose des caurras las plot reaommj»,
et n^eatiaiait yuère ce qu'il eoBuisuit)
aar il j trouTait trop de saioîr , et p
atses de cette i&dépcudanoe et de estis ia>
diridualité de pensée qu'il se flattut ^
posséder.
Arec de tdlas dispocitiou , il a'j i
guère d'études possîUes f aaisi n'sa élA
que i^ ttiauTetsea , paree qu'il Iss UmÏ
aree dégodt et qu'il n'en comprentît ptl
la but. BientM fatigué du joug qu'elles i»
poeaient, il sortit de l'éoirfe oè il anitl
peine entrera qudqnS ohoae des pnsM
de l'art, et libre enfin de toute géas, il i^
■alut de n'avoir plus d'aatraindtrtqKW
propre expérienee.
Linbabitude d'écrire était «dis a
H. Beilioi, et ses idées étaisat à énfr
gètae an fonnet oonnuas de la umî^i
que le premier ouvrage qu'il fit «bM^
parut absolument inintelli^ble i Mai ;•
l'eiécntèrent et 4 cens qui I'ent«idii«t>
C'était une imtaat qoattv nnt aw eh««
et orobestre. CoBTaincu, taatefiiii , i»^
rtalité de aa mission mutieale. il ■■ N'
latisa peint ébranler par les pIsiNBlCl*
que fit naitre sa prodaction , et M fM*^
vérante vueution te remit i l'atîta ■»•■
îdbï Ci oog le
tf^mr. Va» ouiertaro At fTauerUy , au
autra , d'an drame appelé hes Pratict-
Ju^t , un Concert de Sjlphes, mw ^m-
phtMiefantastùiue, une oaTertoN de la
Tempête de Shakespeare, de* icène* dn
^atut de G(bUw , det Mélodies de Hoore,
mar^orant tour i tour laronta qn'il von-
hit toivre , et le parti pm de mu imagi-
aation. Sa penaé*, d'abord iacertaioe ,
olMcure pour lui-même , finit par <e deiti'
IMT, et l'on y put voir qat Itt pauioiu vio-
I«utcaydoi&inaient,qule génie delà mélo-
die y était étranger , et qae IMuttiuct des
effet* d'initrameu» était le don le plni
préoiavz dont U natare aTaitdoDéM. Ber-
lÎM. Prodigne envere loi de ce cAU , elle
ne loi Avait pas donné la iag«M nécea-
MÔMposp ne point abuar de tet dana> Dca
eBet», louijoan det albti ! vailà ce qoe Toit
M. Borlioi dan* la moaiqDa , et l'on peut
■ffinaer qn'ili eompoaent Isa traJi quart*
d( k nenne. H cet jaate de dire qn'il* lont
aontant henmu , al qn'il* le •«raient en-
aara pla*, *i lenr anloiT en ménageait
l'niage. Qaant an plan , je n'en «ai*!* pas
l'Mnfcra dwu ta qne M. Berlio* a publié
jttaqu'à ce joDT. Bien différent en oala de
BeatboTtn, dont il t'ot wurent étayé pour
•Booaer le* écart* , il ne paraît pa* «Toir
corapri» l'utilité d'an certain ichrar pé-
riodiqn* det idée* , et lorsqu'il le* répète ,
c'ett d'une manière oniforme et monotone.
8e* rare* mélodie* sont déponrme* de mè-
tre et de rhythme, et sou harmonie, a**em-
blage bitarre de ion* peu fait* pour *e
rencontrer, nentéritepaïlonjouracenom,
O'aiUenn , le charme manque dans tont
eiie , parce que, tout entia i ta penaée ,
H. Berlioi ne tait point l'art d'en suspendre
le conrt par det tpitodei inattendus, oomme
l'ont fait de tont temps les bemmes d'un
génie original, et plus ^e tout entre,
L'opinion qm vient d'être émise , bien
qne partagée par nn grand nombre de mu-
aideni instruit* , n'est point unanime , et
Je ne veux pa* loi donner plus d'sntorité
tpieu'eo mérite mon proprejugemcnt. Se-
BER 161
Ion moi, cequa faitM. Bcrlùa n'appartient
pa* A l'art que j'ai l'habitoda de ooniidéiar
comme la ma*iqne, et j'ai la oertîtode
la plus complète qne le* conditioac
de cet art Ini manquent. Haie il eat
potaible qne j'apprécie mal la* qualiUe
qn'il po**ède , on même que je ne le*
aperçcMTe pa* da tont. Il iaut bien qne
d'antre* 1m «tant comprlte* pnitqn'aÛee
excitent en eux une vive admiratim fow
ce* même* chose* qui me eantent de* saa-
aatioDS désagréable*. Ceux dont je parle
•ont de* jennea gen* qne le besoin d'au
transformation de* art* tourmente, qû
•'agitent ponr la réaliaar, et qni me
voient pat qne le principe numque A lawr
aotreprite. Le* admirateur* pattioaué* de
M. Berlios sont det peintret, det poète*, «a
général, de* hommes étiugers è la moai-
qne. Entre eux et netit , muicien* , le
tamp* aenl pourra prononcer. Il est trop
tdt ponr apprécier la réalité de U miaaieft
de M. Berlioi j douia an* enrireo •• mt
éconlés depni* la produetion de (a* pr^
mier* c*iais : nn temp* égal Mt enceia aé-
eeecaire pour que •■ plaça lui •*!! taù-
gnée.
Plnsieurt fins il t'ett préienté eox eaa-
cours de l'institut de France ponr y dis-
puter le grand prix de compmition musi-
cale; en 1828, le second prix Ini fat
déoemé ; deux an* aprèt il cditint le pt**
mier. Cette foi* , c'est au bmit dn eanea
da jnillet , rt lorsque le* boulet* allaient
frapper le palaia des arts, câ il était en-
iermé , qn'il trouTa ••■ inspiration*. La
mjet de la scène qu'il «nnpota dans eette
ciroonstance était Sardanapale. Cetta
canUte lot eiécntée le 30 octobre de h
même année , i la aéance publique de l'A-
cadémie de* beaox-arl*. Parti pour lltalie
tA l'appelait ton titre de pensionnaire du
gouvernement , M. Berlio* y resta pen da
temps, parce que, dans *a disposition d'ee-
prit , l'Italie n'avait rien à lui dire en ma-
*ique. Il n'alla même pas en Allwnagne ,
comme t'exigent les réglemens de l'Intti-
tnt , et le d^ de suivre le plu qn'il l'A-
îdbïCoOgIc
ISS BER
tait trtci Ifl ramenR bieotdt k Paru. Oe-
pui* c« temps (1852) il a donné Iwancoap
de concerta où un nombreux orchestre •
fait entendre *et compositions.^
On a publié à Paria , chef H. Schleiin-
ger, div««ei compotitioni de H. Berliot,
«avoir : 1* Scènes de Faust, de G<ethe ,
aTCC accom paiement de piano j 2° Mila-
dies de Hoore, idemi i' Sjrmphoniejan-
tatlUfue, arrangée pour le piaoo, par
M, Lisll. H. Berlioi g'eit fait écrivain lur
la nmaigue et a donné de» articlea anr cet
art dans plusieurs joornaai politiques et
dans la Gatetle musicale de H. Schlesin-
ger. Il est Aujourd'hui rédacteur an Jour-
nul des Débats. En 1833 , il a épousé
Miss Smilhson, actrice qui a en du sncoès
k Paris, lorsqu'on y établit un théâtre an-
glais , vers 1827.
BEBLOT (H"- loMt.), professeur de
piano à Paris , est née dans cette Tklle
en 1 802. Fille d'un peintre qui était atta-
ché comme nolinbte A l'Opéra-Gtmique,
elle fnt destinée i la musique dés son en-
fance, et placée an conservatoire comme
élève. Elle y re^ nt des leçons de piano de
M. Pradfaer, et y obtint an concours on
premier prix pour cet instroment. Elle a
publié environ quinie aiivrei qui consis-
tent principaleiuent en airs variés et
Antaisiei sur des thèmes anglais, alle-
mands, snr la tyrolienne de H"' Gail, la
ronde SSmma, de H. Auber , les air* d«
la Dame Blanche, etc. Tous ces morceaux
ont été gravés i Paris.
BEALS (jxAN-araoLFai), organiste et
compositenr , naquit A Alach , près d'Er^
fort, le 8 mai 1758. A l'Age d« huit ans
il prit Att leçons de piano et de violon de
Krenuniiller, et Wecbmar Ini donna des
leçons de chant. En 1771 , il entra an
gymnase d'Errort , et se lia d'amitié avec
quelques élivea de Eittel qui lui ensei-
gnèrent k jouar de l'orgue. Reichard , rec-
taor da gymnase et organiste de l'épias
dnCommerce, loi donna ensuite de* leçons
d'harmonie et de composition. Nommé ,
en 1780, oi^niste A Nttda , dans la Tha-
ringe , il y a passé le reste de ses jours. D
a composé des morceaux de musiqris
d'église pour tontes les fêtes de l'année ,
des oratorios , des cantiques , des aymplio-
nies, des sonates A quatre mains pour le
piano, et quatre-vingt-seiie variations sor
un air allemand. Tous ces ouvrage* «ont
restés en manuscrit. 11 a publié A Leîp-
nck, en 1797, Trenle mélodies natioiuUes
pour le piano. Un second recueil devait
snirre le premier , mais il n'a pas para.
BEHHDDO (iiui), moine fraaeîseun
A Eioja en Andalousie , né A jitsigi «n
Bmtique, a écrit : Ltbro de la declarm-
cion de intlmmenlos , Grenade, 1555,
ia-i'. La seconde édition a parn A Oasona,
en 1599, ia-i". C'est un livre &rt curîeox
et fort instructif sur les inatrumena d«
seiiiéme siècle ; il a en outre anjoard'liDÏ
le mérite d'une rareté excessive, mênie «a
Espagne.
BEUNABEl (josirn-niacDu), savnnt
compositeur da l'école romaine, naquit A
Caprarola , bonrg des États de rËgliie. O
eut pour maître dans l'art d'écrire Hoiaee
Benevoli. Ses études étant terminée*, il
remplit d'abord les fonctions de maître de
chapelle à SaLot-Jean de Latran, depoi*
le mois de décembre 1662 jusqu'A la fia
dn mois de mars 1667. De-U il p>«*a «a
service de l'église Saint-Louis det Fraii-
fais. A la mort d'Horace Benevoli , «on
maître, le chapitre du Vatican le nonaa
«DU snecessenr, comme maître de la ce»-
pelle Giutia, le 20 juin 1672{ maU a
n'occupa cette place que peu de temps, car
Jean Gaspard de Kerl ayant quitté le ser-
vice de la cour de Munich en 1673, k
prince électoral de Bavière appela Bemaba'
pour lui succéder ■. Arrivé dans cette
«.MJ, gol
it
«pU
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•unn di Dùtù
Ji.Umii
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M[«l-.l>UB«o.
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.I.MUnbçdH
,db,G(5oglc
^oiir,Û-jiarmtl'opinia.ùta\Az Lacon- .
quùla det vello d'oro in Colco, qat fut
i«prétenU en 1674, et la même année La
^abrica di Corone. En 1660 , il donna
aoMi : Il Litigia del cielo e délia terra,
ctmcîliato dalla félicita di Baviera. Il
moonit à Munich , en 1690 , à l'iga d'en-
«inm 70 ans. Set meillean élève* gont
Angoitid Ste&ni et Jo«epli-Antoine Ber-
•uibei, un fili. On con*erve dana les ar-
cIÙTa de la haïiliqne dn Vatican det
nMMa, dei paanme* et de* ofiért«irei i
quatre, hait, donce et teite voii compoiéet
par ce maître : ce* campoiitions icnt iné-
dite*. Pea d'onTiageidetacompoiitioDont
Aé publié*. Je ne connaît queceoidont le*
titre* loivent : l" JUadrigali a cinque e
«i *tc(, VeniM, 1669 ; 2" Opus Molet-
tanm, Hanidi, 1690. Cet outrage n'a
éU publié qa'aprèt la mort de l'antetir. Un
«utre recueil de motet* de Bernabei, i
troii et k quatre toii , avec ou BaDi inatm-
■nent,aparaaua«îàAm9terdara,enl720t
în-fol. La inutique d'églùe de ce compo-
•itenr appartient A l'école du *t;le con-
certé , qui , parmi le* nultrea tomain* ,
•accéda au *tjl« pur et (éfére de Pale*-
trina. La facilité de Bernabei i traiter
Axa» ce atjle le* compotitiona à grand
nombre de partie* , égale presque celle de
Benetoli, Je possède un Dixil de ce grand
maître , pour hoit voix réelle* avec inetra-
meui, compote i Kunich, en 1678 j ce
morceau peut être conudéré comme un
cbeM'ouTre «d ton genre.
BEHNABEI (jotEFs-iNioniB), fil* dn
précédent, naquit 4' Rome, eu 1659, et
fui élère de *on père avec lequel il alla i
Munich. U compoia pour cette cour le*
opéras luirao* : Alvidain Abo, en 1678;
£«011 in Italia, 1679; Ermione, 11 juil-
let 1680 { Niobe rtgina di Tebe, 1688 ;
l.agloriaJetteggiaate, 18 JBnTierl688.
Apre* la mort de wn père (en 1690), il
fut nommé directeur de la chapelle du
prince électoral, et en*Dile conseiller de
ce prince. On a imprimé le* ourragei sui-
vant de «a composition : 1« Orpheus
BER 163
ecclesiattieus , coniiitant en plntieon
met*ea, Aogsbonrg, \G9i;i' Mista m,
cum quatuor vocU/iu ri/i. Vienne, 1710,
in-fol. Le père Martini a inaéré dans ton
Essai f<MdamenUd pratique de contre-
point Jiigué , t. 2, p. 127, un Agnus Dei
à qoatre roii, de cet auteur, et p. 251
aaAve Reginac<elorumkte^t,i'a même,
remarquable par un triple canon fort bien
fait. J, A. Bernabei est mort à Mooich,
le 9 mars 1732.
BEaNABEl <vinckht), tecond fiU
d'Hercule, naquît A Rome, en 1666, tt
fut élève de ton père. On connatt plosieurt
opéras de ta compotîtion , parmi lesqueb
on remarque celui d'Heractio, représenté
i Munich , en 1690. Il a fait représenté'
Buisî à Vienne : Gli accident* d'amore,
ver* 1689.
BERNACCHIUhtoik), célèbre sopra.
nitte, né i Bologne, vert 1700, t'est
fait une grande réputation comme cban-
tenr et comme prafesseor. Élève de Pittoo-
chi, il patta plusienrs années chez cet
habile maître, qui l'asenjettit à de longs
exercices pour assurer la pose de la voix,
l'émitsîon du son et le phrasé. Ses pro-
grès juttifièrent le* soins dn profetteur , et
ton apparition tnr le théjtre produisit un
efièt ti extraordinaire , qu'il fut appelé le
roi dAs chaaleurs. Son premier début eut
lieu en 1722 ; peu de temp» après U entra
an lervioe de l'électeur de Bavière, et
ensuite a celui de l'empereur. En 1730 ,
il fut engagé par Handel pour le théâtre
qu'il dirigeait k Londres. Ce fut vert cette
époque que ce grand chanteur changea ta
manière, et qu'il fitentendre pour la pre-
mière foi* les trait* de chaut auxquels les
français donnent le nom de roulades. Ce
aouvean ttj le eut un succès prodigieux et
entraîna tous les chanteurs dans uoeroute
nouvelle, malgré les cris de* partisans de
l'ancienne méthode , qui accutaient Ber-
nacchi de perdre l'art du chant. Hartinellî,
dantton Dictionnaire d'Anecdotes, dit de
lui , qu'il avait sacrifié l'ciprcssion au dé-
tir de montrer ton habileté dans l'c^ilcu-
îdbïCoOglc
IM BER
tioa iUt poMB^ kt ploB difficile. Alg»-
ntti MmUc oonfinner cejngamwit, daiu
Wo E«Ht (or l'opéra , en dûuit qu'il était
l'antmr dw abui qui m gli*aèrent alon
iUbi I« okaot. J. J. EonuMa aiMre même
(Oiet. At Hu. ) qoe Piitoochi, ajant an-
UiHluuaaiioiaBdère, a'ëcmi^A/na^
htimux fiM je snûl je t'ai appris à
vhtmUr, et tu veux jomer. Quoi q«'il aa
Mit , la AéÙT ift pnqiagw m nouvelle ma-
nière , engagea Beniaccbi i ntanmer éb
Italie, ren 1736, poar y fonder nne dcole
it ohant , d'oA «ont Mrti* RafF, Âmadori,
Muieiiii , Gaardoooi et uns fimlo d'antres
nrtwMei. Il n'eit pai iauiile de faire ob-
atr*er qnc , OMofattant l'opinion d«e icri-
vaina qui oU attribua i Bamaoohi l'in-
vantion des ^ivgAqgf on rouUuka, il ne
iit qoe remettre en nwge dea tnita qoi
«Taiant été amployti dèa le «eiaifema liècle,
•Tant qao la miaiqoe da tbéUi* eât pria
«B caractèra parement eipreeùf , et qB*il
lenr donna aenlenteat nna fbraw plna dé-
Ttloppée et plat analegna al ovactire de
la maaiqoe istintmetiule.
BERNARD (S.), n«r>>t •» ^O^l . »
tUIage de Fentaina en Bou-gogne. Aprèe
VHÂr fait ds brillantea étndn dani l'nni-
venitéde Paria, il pranon^ ta* toniz dau
kdotticdaCtleaBi, et pende tempe aprèe
fl fat nommé aU>é de Clefmoi. En 1140,
Il anitta an concile de Ses*, at, plein d'na
■èle ftn^Moz , et pent-étre d'enrie mnlra
le malhenrenz Abailard , il proToqoa ta
emdamnation arec cfaaiear. Cbargé par
Engine 111 de préchn nne croisade, il s'en
acquitta arec tèle, rt tat déterminer
Lenit TU i se creiier, malgré les ans de
6ager,abbé de Sain t-Denis . Bernardmonnit
le 20 arril 11S5, aprit arvir fimdé, tant
ta France qo'en AHemagne et en Italie,
eenteoiiHotemaisons de l'ordre qa'il arait
Institué. Il est antenr d'nn petit oorrege
■nr le chant ecclésiastique Jntitnié : De
conta, seu COfrectione aaiiphoitarii ; on
le tranve dans le tome second de l'édition
desegnavres donnée par Mabillon. L'abbé
Geri>ert l'a aosti tstéré dans
«EU
dea ÉcriwMHt eeeUtiaiii^im #w taw-
ti^ue, tome II, p. aââ-3J7, bmiIsIÎir
da Tonale, Toya, sur cet ean^ k
obMTrationsdeHBbillMi, tomell, p.6}l,
de l'édition de* anrras da 8. Bcniaid. Os
peut eonsnltar anasi L'Uttain lioéreat
dt S. Bentard, par D. CaéasDMl, h-
ris, 1773, in-4*,qni ibmiele trnatat
Tolnme de THistoire littéraire da laEiwi^
par les Bénedktin*. L'oanage da S. Bw-
aard est de peu d'importance pota lUtan
da chant ecolésiastiqse. Il y tnile la
tons SORS la fbroia du dialogue. Ilial^w
■Btenrsoat mis eBdonteqoa catoputrie
soit rdeUament ds S. Bw«ard>
BERNARD < ûiut h né i Orite
dans la 16> siècle, a écrit: Jribw«>-
die méthode poar apprefJit idimm
«nmittiqueftexu, JebaiiPetit, 1511,
in-8o. Il y a CD donx aatraa éditiaoï^M
Um, l'nM pobliéa i Ofléaas ea l«li
■B i», «t l'antre i Geal?e , n 1570.
BERNARDI (iniiiia) , mattn di<èi-
pdb> de la eBUié<bala da VinM, <t
maître de U musique daa mmUiw«b>
{diiUiarmoniqnas da la même TÏUe, asfal
▼ers U fin da seicièam tii<dB. n *H^Ml>
d^près le titra d'nn lirre da issnHMii
imprimé i Salsbeotg en 163d, qu'il M
•lot* chanoine et maître da cb^elledslin-
thédraledaoMIadenùère Tille, car oaylili
■prés son nom t Omomàms sa St^Kvi*
0dlfivet wtid MetropoUtatm eedeàm »
Atlibut^. Cependant MameMU (A>
scnUoriintalia)tt(}a»ATK{Sur. erf.
WogM/iouia,c.l70M 178a^.«Mm.
t. Vil) n'en disent rien. On a d* Btnu'i
tin petit traité démentaire de waponli*
intitulé ; Porta musietde per la fcofe ■
principiaMe , eaii^fiu:Uebtwilà,eltm-
^Ula d^U paifette regol» dd eoefe-
panto «feu iiUrodotto. Yéroae, 1615, «»■
4° de 20 pages. La eecoade éditisB «pM
A Veni» en 1659, in 4". Cet oBtnp
• le mérite de la clarté et de U concino-
fiemardi promettait , dans sa piéft« i *
donner nne seconde partie, quiaortit««^
(nu les règles des divers eeatnpNif
îdbyCoOgle
dNUM, ceHN dis modn, dsi tempi et
^pro1«tieni,ate} maû il na ptratt pM
^'it «h ttnn m promeue. Le* otnpon-
tîoni d« ca nuitn «ont: l' Madrigali a
fMBttn>,1611;2< MadrigaUatei,lib.l\
S* /i&nt, M fre , ^. 1 op. 5; it" foimi a
ipmUrv I op. ij t* Il aeeondo libra de'
madripdi a einqae, VenÎK, 1616, iV4*)
t^MisM *^»attroeeinqaevoci,op.Ôi
S»lmi a eùi^ue voei, op. 7 { B* (kmctrU
aetukimiel, lib\ 1, cp. 8 ; 9* Maibigali a
cèifM ■muU, Itt. S , ojf. 9. lO" Il teno
VàrO di Mu£igàli a eiit^ve voci, eon-
e»rtmd coM un hatto cotaùunperswtan,
op. 10 Teuu , 1616, «-<<>[ 11* jr<nM-
ffkfi « Mi, Ii6 S, <9>. 11 ) IS; Mtutrigali
aâmutnym.y, {9>. 11/ 13* «Afri-
j«fi * imijlib. 3 , eip. 13 ; 14* Salmi a
Otto vocf, «p. li; 15* Jfûn a etto voci,
lia. 1; 16<>/<fe>n,l(». 1; 17*lfo(«Ki^
Miboarg, 1634, iii-8>) 18<>tïhpA. iTsm-
k*rdi «t ofiBTMM nuMiti ^mtujtu voc,
MM fi. e. , Ah« , 1619. Le style de et
«•Hpwi Mir eH 1 wud et maBqoe d'é1^iie«.
^AH AROl (niHçou), nrHoané Se.
awcM) , UHao toproKo exoelleat , <w-
qsit A Simne Tcn 1660. D««i d'une nû
{MoAnBt» , ^la ot finible , d'une into*
bMIm) pnn et d'ut trille eicellent , il
Mttimi«f« A fonder m rtpoUtûm Ten
I7l5 ] <{V1U!« *ni Bprtt il Aeit U «erTiM
4« là coord* Dmde. Hudel vint l'y éw
fi/Êt l'MDit M)vanl« , et l'eng*^ poar
MB tbiltra iTW dee «ppoistenenta de
fidBM eenlt lima iterling , qui fuient
porta eatalte jaiqv'à trois mille gninéei.
Uy dâl■laeIll731,duu^op4r•deJAl-
eAM Satpol», tno un inocii ^i ne m
étt^aitii point fmdnnt les aeaf antiM
^'tlyntt*; ratis a'^unt broaillé BTee
Haadel, enl730, oeIiii-cl l'doi^a de l'O-
pin , A I0& prapre d<sanint«ge , et mal-
gré lei iwtanoe* dt* grands, qni TMlaieat
eonsenw ce grand chaulcDr. Senetiao de-
■Konit i Florcaceen 1739, etycban-
tm , qanqM dtji TÎeai, «n doo anc l'iin-
péiaûiw Harie-Tbérite , alors Arduda-
clieMe d'&atnobe. Qa ifnora r^po^ne de
BB& ISf
M mert. La maniira de Senenad était h».
aie snr la ûmpUciU et l'exprenion.
BERNARDI ( aiarwoioid ) , matin de
^pelle do rai de DanenaA , et aMdé*
mieian philharmoniqae de CopenhagM ,
floriMaitTcrs 1730. IKuîtni en Italie
•t l'y tranTait encore en 1686, cemate en
1« Tsit dsni le titra d'un de te* OBTraget.
Oatoaamitdtl'aixl'DodiciSotiaUaviO'
lùto solo e continua , 2' Sonate » tn ,
dra -violiiU t violoneeBo co* il baêto per
Vorgano , op. S. Bologne , 1606 , in-
bl. On troDTe dans la bibUotU^any^
A G^ienhagne de* oapricM et dat «)■-
••rtM de M eompotitian.
BERNARDI (F.), fldtiite ittlin , fizi
à Vienne depuis plnsiean aiméet , y a pv
Uié enviran vingt ouTret poer son initni~
iMnt , parmi ktqaels en Mmarqie i
!■ Concerti) poor fldte et orchestre, »p. 1;
1° Quataor en r^ ; 3> Sept «ane* de va-
tietions sur diffifrens thème*.
BBRNARDINI ( ifiiuLLo ) , eonpoti-
tenr dramatique, qni a obtwa de* snoeès
eo Italie, principalement dans le genre
Imnfiê, aaiiait A Capoue, vers 1792, et
Ait oonna généralement >ods le ocm de
Marcello di Capua. 8es opérai , «a nom-
bndedix-nenf , sont les luÎTans : 1" L'I-
tola incttHtmta , 1784 , A Péronse ; !•> L*
Jinta Sposa oiamtgse, 1784, A Rimîni}
3* Li tn Orfèi, vUemwtto, 1784, A
Rome; 4* Le Donne éisbettehe, oiHk
fAntiqaario fanatico ; S' il Conte di
Mrtation, 1785 ; ^ H Barotte afcma,
1785, A Rome; 7« Le ftattim ita^^i,
1788 , A AHwbo; 8* li fimte d'ttcqaa
gtaHa, ossla il Trionfb délia Patûa,k
Rome, 1787; 9* Il Brato fortuHato,
1786 , A CitlU Teechia ; 10" OU amanU
«on/ôjt, 1788 ; 11* La donna di aptrito,
1788, A Rome; It> La Jbita Oalatea ,
I7t9, kJiap}e»; l'S' ta Fiera diPMipo-
poli, en 1789, A Rome; 14" L'^lima
the siperde h ta sperania , 1790, A Na-
ples ; 14<> n Pizzarro in Peru, 1791 , A
fi».ç\et;\&> L'ÂmoreperMagia, 1791;
11" La donna bÏMarra, 1793, à Tienne ;
îdbï Ci oog le
IM
BËR
18> L'^Uegria in compagma , 1794 , à
Veniie; 19^ La statua per puntiglio.Let
oavnge* de Bemardiai ont eo dn mccès
danaleurDODTCButé, particutitrement daai
le itj\t boufFe , oit il rénisisaait micDi qno
dini la lérieiiz ; cependin t , on ne peut le
ooouilërer comme un artiste de génie, car
il n'a rien invenU , soit dans les formes de
la mélodie, toit dans lerhjthnDe,wiitdans
l'harmonie.
BEBNABDT DE VALEBNES (lc vicom-
tt léuouiKD-ioaiPH), membre de pluaî^uri
Miciét^iBvuitei.néàBonnien, prtsd'Apt,
le ISoctobre 1763, s'est livré iTec ardeur
à la ranuqoe, dés ta jeunesse. Il joue dn
TtoloQ , et a composé des duoi ; des trios
coDoertans pour cet instrument, dei ou-
Tcituret , dee symphonie* et un opéra en
jia acte {Antoine et Camille ) , au nom-
bre de Tinjt-buit (Duvret, dont le premier
a iU gravé & Harteitle , et la plupart ilei
■Btretà Paris. Tout cela estau-desscui de
la critique, sous le double rapport de l'in-
vention et de la factore.
BERNASCONI (indu^ ) , fils d'au offi.
cierFrançai», naquit à Harseilleen 1712 >,
dan* nn voyage que ses pareaa firent en
cette Tille. A celle époque les officiers re-
tirés du service miUtaire ne pouvaient
eiercer le commerce en France , wnt per-
dre leurs droits A la pension ; le père de
Bemaiconi détirant tnirre cette carrière ,
alla se fixer i, Parrae. Bematconi montra
dès son enfance du talent naturel pour la
musique ; on la lui fit apprendre, et ses
progrès furent rapide», lldutbientdtther-
cher des moyens d'eiistence dans an talent
qui ne lui arait été donné que comme un
délassement. Son père, ayant essuyé dee
rerers dans son commerce , en raoarut de
chagrio , et le fils fut obli^ de donner det
leçons de musique pour vivre. 11 ee livra
avec ardeur i l'étude de la composition ,
L-t donna, en 1741 , son premier opéra, k
Venise, tous letitre à'AletsandroSevero.
Il alla ensuite à Bome et dans pluiieun
BBR
autres TÎllet dltalie , poor y écme du
opéras, et partout il vit t'accrattre m im-
putation. Lorsqu'il rerlut i Parme, ta
1747 , il j épousa la fille d'oa capiuiat
autrichien , venve d'an valet de cbaolR
dn prince de Wurteraberg. EUesvtitiiH
fille de son premier mariage, nominte Jj^
toitia; Bematconi lui donna des IcfouJa
chunt, et lui fit acquérir un beta Ulnl
en qaelqaetannées. Il avait faitpiécjde*.
mentun toysfte i Tienne, où il avait toit,
en 1743, l'opéra intitulé La Nii^
^/Ki//o; l'année iuivante TerwUKie,*
eninite Jntigone, qat eurent beanuef de
luocè). En 1754, il ce rendit i Monidi,
etydonna Bajazet et l'OiiofogaUdaS*
Gloria. L'année suivante, l'électeorllui-
milien III le nomma mettre de àiMfàk.
Sa femme étant morte en 1756, ilien-
maria l'année suivante avec CathniM*
Loew qui vivait encoreà MunichenlSIl-
n en eat une fille nommé Josepha,i^
quelle il n'enseigna pat la musique , im
la crainte qu'elle ne te livrât è Ueairi*»
du théâtre comme ta Meur. Bm*"»
monrnt i Munich, le 24 janvier 17», >
Uge de 72 ans. Les opérai qu'il a <**■
posés poor la conr de Bavière tontB^adi
lel2octobre 1754; Adriano, 115S\JI^
aandro, 1755; Didone abbanian^i
1 756;Agetmondo,176Q;Jrtiiftne,n^
YOlimpiade, 1764; DemofimU, l76Si
E/idimione , 1766; la Clemeiaaé IB»,
1768.i)enie(no, 1772.11 y écririHWi
en 1754, la Beudia Uherata, m»»
qni eut beaucoup de succès. On s J« Wi
beaucoup de mestet , de vêpres et de tiU-
nies en manuscrit. Ce eompotitei" ***
oommandable par la pureté de •» ■*!"
et la sagesse de set dispositions ; nisii il i'
froid et manque d'invention.
BERNASCONI (*«ro«i*), bdl'-^hj'
précédent , débuta k Vienne , «n I'»i '
par le rile d'^fcM/equeGlDcl'»"'"»''^
posé pour elle. Depuis lors , elle «"eit »*
entendre sur plueienn grand
:t à l'Opéra do Londres; pii
a recueilli des applaudiMCment.
ihéJlr»^''-
irtw'^
îdbïCoogIc
BER
197
BERNBUN , prêtre qoi virait im» h
11" ùMe , a écrit an petit traité Cita et
■veru divisitme MonockonU m dùttonico
génère, dont le Hu. m cooterre m Vati-
«an, parmi ceoi de la reine de Snide.
L'abbé Gerbert l'a iiuéré dani mc Scrip-
tores Ecclesîastici de Mitsîca, tome 1.
BERNER (AHDai) , riolinitte et compo-
ntenT attaché i la chapelle électorale de
Bonn, na^it en Bohême, en 1766. Neefe
diiait de loi qu'il poHédait on talent re-
marquable , qu'il irait nn bon maniement
d'arcbet , et qu'il exécutait avec aiianee
In pliu grande! diŒcallét. Cet artiite est
mort a Bonn , le 5 aodt 1791. U a écrit
de* ijmphonie» pour t'orchestre , dei con-
certo* de violon , et d'autres oarragM qui
■ont resté* en manntcrit. Le catalogue de
Westphall (de Hambourg), daU de 1773,
indique nue ijmphonie concertaute pour
deni cors , en mi majeur , de la compoii-
tiou de Berner.
BERNER (iuitt) , fiUe de Félix Bemer,
directenrdutbéttredeBrnclc aurlaHarr,
don* le Steieriiwkt, naquit le 7 mara 1766
it Hondcan , en Suiwe , et fut destinée i
la »eène aUemanda dés l'Age de cinq ans.
Elle ent ponr maitTi de chant Gespaeri-
liOnqa'elle joua à WiinbooTg avec k« pa-
rent, aa Toii extraordinaire plut tant an
prince, qu'il résolut de l'envoyer eu Ita-
lie pour lui faire étudier atec soin l'art ia
chant, dans le dessein de la placer ensuite
auprès de lui comme première chanteuse j
mais la mort de ce prince dérangea tona
ces projets. Elisa Berner se rendit arec sea
parens i Ratitbonne , où elle épousa , en
1782, le chanteur Jean Népomucèoe
Peierl, avec qui elle se rendit A la cour de
Jluuich.en 1787. Sa voii pure et pénétran-
te, sabonnevocaliiation et sou chant plein
d'eipression , lui procurèrent l'aiantage
d'être nommée première cantatrice de cette
Conreul796.AyantperduBon mari, elle se
remaria an mois de novembre 1801 avec
Francis Lang , professeur de musique, i
Hunicb. Elle chantait encore en 1811 an
théâtre de cette ville.
BERNER (rainiCaic-GoiLUna), né i
Breslau le 16 mai 1780, éuit fils de Jean-
Geor^ Berner , premier organiste d«
l'église Ste-Elisabetb , homme d'un carao>
tère violent et sévèi« qui ne rendit point
heureuse l'enfance de ton fils. Dès l'Age
de cinq an* , celoi-ci commença l'étnde
de la musique dan* la maison paternelle.
Ses progrès furent rapides, car avant
d'avoir atteint ta septième année , il était
en état de chanter A l'églite le premier
dessus dans les compositions de Haste , de
Grann et de Hiller. A neuf ans il exéonla
dans un concert public un concerto de
piano qui futapplaodij i treiieans, on la
nomma organiste adjoint de son père. Otk
ne le destinait pas A n'être que musicien ,
et te* parens songeaient A en faire un pré-
dicateur; mais il ne montra jamais da
godt décidé que pour ion art. Cependant
sa facilité d'apprendre lui fit acquérir sans
peine q uel quet counaissan ces dans 1 es I ettrtt
et dans les sciences. Vers l'année 1794, il
fut placé sous la direction de Geherne,
maître de musique du chmur de Saint*
Mathieu , considéré à cette époque comma
le musicien le plut instruit qui fdt à
Breslan dans la science du contrepoint et
de rbarmonie. Ce digneartista voua A ton
élève nn sentiment d'affection paternelle
qui ne se démentit jamais. Vers la fin da
sa vie. Berner se rappelait encore avec
attendrissement les heureuses années qu'il
avait paisée* près de son maître. Pendant
le temps où il était occupé de ce* étude*
théoriques, Reichardt, bon instrnmentista
dcRreslau, lui enseignait A jouer du vio-
loncelle, du cor , du basson et de la cla-
rinette. Comme pianiste il acquit une sorte
de célébrité , et fut considéré par Charlea-
Marie de Weber comme un des plut ha-
biles artistes en ce genre qu'il y edt dana
la Silésie. A teiie sns il obtint une place
de ciarioeiLiite au tliéfltre, et la conserva
pendant huit années. Il employait la plut
grande partie de l'argent qu'il gagnait dant
ï'ciercice de ta profession A l'acquisition
delivTfSjpour augmenter tes connaissances
îdbïCoOgIc
I. Le ttjle im r«f« qa'il arait
apprit 4e M» père était petit , metqoia «t
AauH) mak aprèt arairentendnleeâ^M
(iigfiita Nîealay de Gm-liti at YûM
Vogler (■> 1801), it ebasgea ta maoi^
. «toitrt aiaaenthaïuiaMiadamiréooIe da
Bach «tdaKiralierger. Tert la mkaa Unpa
Wmiû, ayant vitilé Breelan et a'y Aaat
bit enteadre daiu plaiicnre caacarti , dé-
fiât 1* nodtia qna Bamtr m propOM d'imi-
ter VÊT le piana.
Bu IMi, CbaTlea-llarie de Wd»ar Ail
mtmmt dlraetenr de miuiqM da tbMtra
de Bmlan ; vers le m4me tempe le* frèree
Piaii arriTèmit daiu cette fille, y donitfc-
MBt dee MBeert» et y t4]onn>lreBt. LHoti-
nité da oea artifle* avec Bamer eicîla dani
l^Bedeaelai-d kd enthaaiiame neuTeaa
at hita U développencnt de k* hcnltée
■ntiealee. Cbaqne jonr marquait let pro-
frti dam quelque partie de wa art. Dana
lea annéei aairaBtea U mntnbua à l'Ma-
MîMement de plailean neîMa dent l'eb-
jet était de rendre U mnsiqae floriisanta
daM la Silésk, et Beaeflarti pour atteindre
à ee bot ne forent pot îafructaeoi.
Vers 1111, le eélèbre profeseenr Zeher,
^Berlin, fut chargé d'aller iBresUaponr
draiaer un catalo^e de ton le« onTragea
de mmiqne ^i ament été trouvée dant
lea bibHotlitqnei det coorens loppriméf,
(i ftire un rapport anr l'état de la moil-
qne en Slléaie. Le* dem artiste* qu'il di»-
tingna d'abord furent Berner et Si^nabd.
Sur «on rapport, il» forent appelés i Beiu
lin ponr y prendre eonnaîiuuice de la né'
tbode d'aiieigneinent de* aiaMa* Tocale*,
miae en pratiqne par Zelter, afin qu'il*
pnaaent fonder i Brealaa nne éoole du
même genre que la nenne. Cette cireon-
(tance fut farerable i la réputation de
Berner, en lui feomiisant l'ooCBBÏon de m
ftîre entendre comme organiste derant
une ataemblée d'artiete* et d'amateur* dis-
tingués , dan» l'égliie de la garnison. La
GatetteKuticale de 1S12 (n° 23) a i«nda
témoignage du talent qu'il déploya dant
eette drcootlanee. Bamar qui ayait t«-
tnwfd i Barlia acw tMtan lai Wév,
fat préaaaAé par lui i MufalMi M 1 h
&nille Mendelaolin q«i 1 VceaaiUÎMBt nu
«se vive et sineira kienniUaaea.
DaretMU-iBrealaa.llynpntMMedH
de aa plaaa d'erganifta da SaiatoiUNM,
al ae mit aveo SdinaM an tMtiîl fNr
r*atée«li(m dea plan* n
inftiluteurt pretaatan* Aitét*Ui,«lB*m
en fatnMnn»éledlr«etenrd»aiMiqai.Gilb
place ]'obligaaitian*«igBerkcl)*Bt(kMl,
ï'eifaaet l'hamMia t eent ditM IMM.
D» plo» , oomma diraetaar dtHanfa», 9
dorait ans»! wnieigatr le «haat i^fûmUt
à an gMnd noeabre d'éltra* ; *■ Mm*
étaient aa-deasn» de sa» taromfhjnfm,
et »oaf est U» lui oanaalaat da pasn ■■
ditpeiitïoni. Dan» aea ■««>«•* d* )mt,
il «'oceapalt i rédiger la eatabfo* M b
mailquede* oeuMiti. GetfaTail,«tHilli
an-delà de mille articles , a aMé l>
éloges deaoMuiaisaean. LaMUdeitnt
•a passa dan* aea travanz et daHcM*
la corapoeitbB. Ilyarait peudeBabril
ne produisit qaelqve ooTrage paar tWp^
le piano ou le cliaat. Dan» les dtraitm M"
nées de ta vie, sa santé ae dta^o*
manière i dfwner de térieue* inqaitaM
i aetamïa, atle principe dVneniii*d>*«
poitrine te manifetta. £UeIee«ndaUlM
tombeau le 9 mai 1817, i l'ige de 17 «
Ainsi qu'il arrive souvent dant kl <>"■*
dies de cette espèce , une mélaneolie ^
tuelle l'éloigna de U «oetété ot il "■*
toujours été lien accueilli , et afc» •
»M ami» le» plna intimet. Il ne ^"J"
qu'intrigue* et contpintian» «mm ■ *
pntation, contre ae» onvragea, et se ptf«*
dah qu'il n'était entouré que d'au!»»
dévoué* t sa perte. Au commenccfflOl*
Tannée même de sa mort , il oofrit M
ctenrsartoDssegchigrini aupoèttS»a"*
derreit , et celoi-ci fiit li tancW ^ *
triste situation de son esprit, qtt'3 ^"^
ie sujet d'une él^e publiée d*ni n* 17*"
recueil intitulé i)ejJTai«/îw«MÙ(I'''"'
de la maiion) , sons te titre de ^ tt*'*
îdbïCoOgIc
d» Manmr. Dm ttilynt Diafiiiflqiut fn-
i>Mt ftitM à Mt utifta. S^Bobd, Vu-
{•airt» KoUar, ton» 1m rauicMu et 1m
iUvca da •^miiiaira «t 4e l'nttiTcniU M
rtanùpant ponr]Bir«adralH demien ban*
Mtm , et poor «featcr im iMnMnti de
mtuiqoe i wn muToi tua&n. Lm oorpa
d* Biiuqiu de eû^r^iroai âûsaient «OHi
partia du cortège.
Bernei' est nna dei gloire* de la roail'
que moderne en Slléaie j non qn'on poùte
le oeneidérer comme un de cet hommet de
gtnie qui impriment nn monfement de
tramforaiation on de pn^rèa à lenr art ;
mail n avait des connaît lancei étendnea ,
■m initinct dn beau était pnr, et *'il ne h
reocootrait pai de qualités tranacendan-
ta dans ie« pTodoctions , on ne peut nier
qn'dlM ne fussent marquées da oachetda
godt et dn savoir. A l'orgue, il impronsait
toajonn, ne se préparait même pat, et
aimait qn'on Ini donnAt des thèmes poop
montra- ton liabUeté à let dérelopper .Par-
mi >M élires les pins diitin^foés on compte
KceUer, son succetsenr comme or^raniste ,
Zdllner, et surtout Adolphe Heste , consi-
déré anjonrdlmi comme un des premiers
organistes de l'Allemagne. Set composi-
tions sont nomhrensei. En Toici l'aperça.
Sea premières productions, qni contitteot
en cantiques latins, suites dedantet, mar-
diM et dirertissemens, écrits depuis 1792
jnaqu'en 1796, ne peuvent être contîdérét
^e cemme de faibles essais de sa jeunesse,
Zn 1799, il écririt nne pièce dliarmODie
«nnu mineuret une élégie de Jules dcTa-
renL En 1801, ses compositions commeu'
cèrent 1 prendre des formes dignes d'être
considérées comme des productions d'art.
Beaneoup de ses ouvraget sont restés en
manuscrit : ceux qni ont été publiés sont :
1' DiTertissement pour violon et orchestre
(BOTfe 13 , Breilan , Foerster; 2<> Concerta
pour la flâte, op. 17, Zbid.; 3° Deux
rondos pour piano et orchestre, auvreaSI
et 23, Ibid.; i' Des variations pour piano
seol , sur différant thlmot , tenTrM 9, 1?,
14, 16, 18,20, 22 et 24, /&ûf.; 5° Trois
BER in
oahien da polanaisM «t de nJtat Ualae et
vins , nu. ! 6> Dm piéhidw fimlat panr
l'o^a , Ibid. I 7" Cantate sur dM paralM
allemandes de B. G. B&rda, à quati« vaû
et orehMtre , Ibid. ; S» Petite eantata re-
ligieuse ponr quatre voix d'homme at
orchestre , Ibid.; 9° L« e«nt einqaantièma
psaume, ponr qnatre vrax, avec on tans
OTchntra, Breslav, LtnaWt. CW la
meilleur ouvri^ de Berner; 10* HymtM
des allemands, avec orchestre, Bretlaa,
Fterslart 11° Offhutde sur l'auM de
lapatrie, de Kapf, pour deux sopnnl,
ténor et baste, avec ■ccempagnemMit de
piano , Ibid. ; 12° Six ohanls al trait oa-
nous {faciles pour trois voix d'homme ,
avec accompagnement de pian», op. 19,
Ibid.; 13* Trois chanti pour deux seprani,
ténor et basse , arec piano obligé , op. 2S,
ibid.; 11* Quatre chants k qnatre roix
d'homme* pour rAlmanaah des Snsea da
la Silétie,1827j 1 5*8ix recueils d* chanson*
allemandet k, voix teule, avec accompagne-
ment de piano , Ibid, ; 16* Hymne alle-
mand (^DerHerriat Gott), pour qnatre
voix d'hom met , avec accompagnement d^-
ttrumens i vent, nuTre posthume, Bici-
lau, Cnni. Parmi 1m ceuvret laéditM de
Berner, on remarqvennintermèdecomique
intitulé Le matire de chapelle, des va-
riations pour flAte avec orcheatre, de*
variationt et des divertissement pour cla-
rinette et orcbettre, plurieurt ouvertura
pour l'orchestre , dont nne pour t'inango-
ration de laSociétéMusicale del'IIniveraité,
le vingt-deuxième psaume pour deux ténors
et deux basses, ds* chants à huit voix
réelles, de* Variations pour l'orgue, une
théorie de la combinaison de* jeux de cet
instmmcnt, nn Te Deam avecorcbMtre,
un Offerto'uv, un AUeluia, àe» chants
mafoniques en chcenr, trois chœnrt pour
nne tragédie d'UIland, nne outertnre à
grand orchestre pour le drame de BennOf
et beaucoup de pièces détachées.
BERNEVILLE(oiLL»xaTDi), trou-
vère du 13~* siècle, naquit i Coortrai , en
Flandre. Il florÎMsit avant l'an 1260, car
îdbïCoOgIc
180 BER
il fut «tUché an «errica de Henri III, iac
d« Bnbtuit qai monrot dam cette ann^.
Ce prince lui a adressé une cfaanion qui
ComiDcnce par ce* mati : Biau Giliebert
s'il vos "grée, elc. Giliebert noas apprend
dans une de >ei chaniODs qo'il aima Béa-
trii d'Andenarde, quoiqu'il avoae qu'il
fillt marié. Le maunscrit de la Bibliothèque
du Roi , «otë 7222, contient quinze chan-
tona not^ de la composition de ce trou-
viie;deuz mannscrita de la même biblio-
thèque <65 et 66 , fonds de Cangé) non*
en ont conBcrrè six autres.
BERNHARD , anmommé l'AlUmand,
en le T«iUoaii/ite, par beaucoup d'auteurs
ancien* , est considéré eu général comme
■jaot inrmt4 lea pédalei de l'oi^ae à Ve-
nise , Tcrs 1470. Les mêmes auteurs qui
parlent de Bernhard, disent aussi qu'il fnt
organiste de Saint-Marc de cette rille.Or,
le* listes des organistes des deux oi^es
de cette église, qni existent dans se* r^i-
très, et qui ont été publiées en dernier lien
par H. lie Winterfeld dans son lirre sur
l'époqne artistique de Jean Gabrieli, nous
indiquent deux artistes dunom de Bernard
qui ont été attachés àr%litedeSaint-Harc,
cnqualitéd'organistes. Le premier, appelé
Maestro Bemardino , fut nommé k cette
place, le 3 avril 1419 ; il eut poor snc-
cessenr Bernardo Mured , le 15 avril
1445. Ce nom de Mured est probable-
ment dénaturé ; mais il est Traisembla-
Jble qu'il cache le véritable nom de l'artiste
dont il s'agit daascet article, et qaecelnî
de Bemkard, n'était qu'un prénom.
Quoi qu'il en soit, il paraît parles Éloges
que ses contemporains ont donné i celai
qni porlait ce nom, que son mérite fnt dis-
tingné.etqn'il doit être compté parmi le*
meilleurs organistes de son temps. A l'é-
gard de l'invention das pédales de l'orgue
qu'on lui attribue, aucune réclamalion ne
s'est élevée jusqu'à ce jour sur sa réalité.
Heu intention n'est pas de la mettre en
doDte 1 cependant je crois devoir fiierl'ai-
tention de* historiens (iitnrs de la MDiifis,
et particnlièrement de l'orgue, toMiifuI
qui pourrait faire prétomer qoe U pn-
mière idée de ces pédales renwnte i ait
époque beanconp plus recalée qaecdlttt
Bemhard vécut.
n existe une chronique flamande, toile
de 131811350 parNicolas De Clerd,dM
laquelle ou trouve un passage en vers soi n
îtcttatAevielUsoarubdAei (vidtide«e
temps), nommé Louis fan Faibeke^
à cause de sa profession , est déiigaf iim
lea vers aoua le nom de fedelaert '. Ct
Loaia Van Valbeke, né au beurg de Tit-
beke en Brabant, vécutaoualedac JtanD,
de 1294 à 1312. Dea Roches me pudl
avoir été le premier qui a eu coDuimce
da passage en vers qui y est relilif; i a
a lait le sujet d'une dissertation qai et
insérée parmi le* mémoires de l'Acide
deBruxellea(t.5,p. 525). Voidoeum:
In deser tyt sterf menschdje
Die goede Vedelaere Iiodewje
Die de beste va* die voor dien
In de -werelt ye was ghesien
Van makene ende metter banJ
Van Vaelbeke in Brabant
Alsoe vasby gbenant
Hy iras d'eerste die irant
Tan stampien die manieren
Die men noch boert antieren.
Dans le mot sUimpien qni selnieiti
l'avant-dernier vers de ce passage, A^
indique nne invention particnlière i I""'
de Waelbeke , Des Roche» a cm «ûr li
preuve que la première idée de l'inroi™
de l'imprimerie lui appartenait, rspf*'
tant ce mot à l'italien stampart l^mjÀ-
mer); en sorte que l'invention de *• '"'
qui a changé la condition des bonnnOi ^
monterait A nne époque antérieure lli*'
néel312, et aurait en son berceands»!*
'uit an imlnmiiBl niiliqi» el ixinifr, Mf'K''
Jl ^U qn'sB If prhil v*Jil « biuiiit.
,db,G(5oglc
BtabiBt. Dei Bochet t tradnit i
paiH^ de 1i chronique flamande
• ce« tcmpa moDrut de fa mort i
■ i loiu les hommes , Lonit, cet eicdleot
• failCiir d'iniImmeiUf le mnllenr artitte
■ ^'on eut *n jtuqne Id dans l'unirers,
■ en fait d'onvrages méchaniqoe*. Il était
■ de Taelbeke en Brabaiit, «t il en porta le
• nom. n inTent«4a manière d'imprimer
■ (stampien ) qui eit préwniemeDt en
a OMge. ■ PJasieart aateur» ont attaqué
cette interpréta lion de Des Roches j mail
Breitkopf, qni s'est rangé parmi ses adver-
Miits, ■ donné une explication fort ridicnle
àe et fuufe{iaiaMn Essai sur l'origine
Jel'in^rimerie), lorsqu'il a cru ; Toirque
Van Yaetbebe avait inTcnté l'art de frap-
per la mesore avec le pied. Qni ne lait
qii« l'nsage de marquer ainsi la mesare
aittait dans Tantiquilé, et qu'il y avait
mime cbei les Grecs et les Romains des
chaiissaret de bois et de métal dont se
■erraient les chefs des chnurs ponr Kndre
lemonvement plos sensible?
Qu'on réfléchisse à la profession de l'iu-
Tcnteurdoutil est parlé dans la chronique
de Nicolas de Clerck, et A l'analogie du mot
attui^ntn avec le verbe stampen ( presser
avec le pied), et l'on verra qoeTeiplication
la plus probable est que LouisY an Y aelbeke
avaitinventé l'art dejoner d'un instrument
avec les pieds. Or, il n'est pas d'instru-
ment de son temps auquel cet art ait pn
s'appliquer, si ce n'est à t'argue. Peut-être
eit-il donc permis de penser que le facteur
â'instmmeDS brabançon avait tronvé , dés
la fin du treitième siècle on an commen-
cement du quatonième, le principe du
ntécanisme des pédales qui ont complété la
•ystème deTorgae, et en ont fait un instru-
ment de si grande ressource. Ceci d'ail-
lenrsn'dterait ricnàla gloire dcBemhard,
car l'organiste de Satnl-Harc pouvait n'a~
TOir point eu connaissance de l'invention
do luthier flamand. Bernhard Harcd a eu
ponr successeur Baptiste Bartolamio , le
22 septembre 1139.
BRRMIARD (cimisTorns) , mnîtrc de
tom II.
BER 161
chapelle k Dresde, naquit k Daniig, en
1612. Son père, qui était marin, perdit
toute SB fortnne dans un naufrage, et ne
lui laissa d'antre resiourceqne d'aller cher-
cher de l'iustmction dans l'école gratuite
de chant de sa ville natale. Dn jour il
chantait, suivant nn ancien usage du
nord, avec nn de ses camarades, k la porte
do docteur Straucb, qui lui demanda
quelle étaitsa famille, et quels étaient ses
projets pour l'avenir. Sur sa réponse qu'il
était panvre et qu'il avait un vif désir da
faire des études, le docteur lui promit
son assistance, l'envoya au collège, et lui
fit donner des leçons de musique et da
chant par le maître de chapelle Balthasar
Erben. Les progrès de Bemhard furent
rapides , et en pen de temps il fut en état
d'être admis A lacbapelleavee des appointe-
mens. Son protecteur le confia ensuite aui
soins de Paul Sjrfert, organiste de Dantig,
qni Ini enseigna les principes de l'harmo-
nie, Dans le même temps il continuait ses
études dans la théologie et le droit; mais
tontes ses pensées étaient toarnées vers la
musique , et son désir le plus vif était de
pouvoir aller achever ses études dans cet
art à Dresde. Le docteur Strauoh sonscri-
vit enfin k ses vtanx et lui donna des let-
tres de recommandation. Erben l'adressa
ausaiau maître de chapelle Schîilti, qnile
fit entrer à la chapelle du roi comme con-
tralto. ScliiiltE lui enseigna les règles du
contrepoint et lui apprit k écrire dans le
style de Paleslrina. Sa voix d'alto ayant
été transformée en ténor , l'électeur l'en-
voya en Italie pour s'y perfectionner dans
l'art du chant , et ponr y recruter des
chanteurs. A Rome, Bemhard se lia d'ami-
tié avec Carissiroi et tons les grands artis-
tes de cette époque. 11 écrivit dans cette
ville deux messes à dix voit et antant d'in-
strumens, dont la pureté de style eicita ,
dit-on, l'étonneroent des Italiens. Obligé
de retourner à Dresde, il emmena avec lui
deux des meilleurs sopranistes de l'Italie et
quelques autres bons chanteurs. L'élec-
teor fut si satisfait de ce premier voyage ,
11
îdbïCoogIc
1»
SEA
^'il Ob Ht fatre tut ahtre immédiatemcat
pif Btnibard, ^t j chercLer i compU-
tet le chaor italien, et pour st oir un mat'
tre de clupeD^. Ces tatmes artigtc» qui
mitât recherché m firenr eo Italie ponr
^'il !<■ fit entrer daot la chapelle élect»-
nJe , eDiupirèrent contre ion repos iha
<fiCOs T titrent, et lui causèrent ttat de
diSgriiu , qn'il fat obligé de «'éloigner àt
Dtûde, et d'accepter nneplace de cbsntra
i Eamboa^. Cependant l'électear ne le
Tif i^loigner qn't re^^et, et ne loi accorda
ta démiuion , qDe sur la promesie qn'il re-
viendrait prii de lai à SB demaDde. Aprèi
«voir dirigé la mDsii|ne pendant dix ana ft
Hamhoiirg, Bemhard fut rappelé par l'é-
hcteor Jean Georges III, à la conr de
Dresde , pour y enseigner la mnsiqne aux
deorprioces leanGcorgesIV et Frédéric-
Aupute. L'artiate avait peu de penchant
i accepter 1m offi«s rpii lai étaient faites,
mtàt l'électeur y Joignit la place de maitr«
de chapelle , et cette fureur le décida ù re-
tourner dans la capitale de la Saie. Les
avantages qn'on lai avait assurés étaient
■UktniteioeQt de llOOthalers (4125 fr.);
ses deoz fils fareot placés i l'université
aux frais de l'électeur. Ses grands travaux
l'avaient tût connattre de toute l'Allema-
gne, et loi avaient fait une brillante ré-
patatton. U vécat encore dii-hoit ans A
Dresde. Leli novembre 1692, il mourat
dans cette ville, k l'âge 80 aas. Oatre les
deox messes ^ni ont été mentionnées pré-
cédemment, et qai sont restées en mana-
■crit , on a de Bemhard : 1° GeUlUches
Sarmonien ente Theil, bestehendin 20
Jeutschen Komerteitjfdri,^, i and 5
Stimmen ( Harmonie sacrée consistant en
vingt cantates allemandes ponr deoi, trois,
qoaln et cinq voix), Dresde 1665, in-i" ;
2* Prudentia Prudentiana, Hamboni^,
1669, in-lbl. Cest une hymne en langoe
latine, traitée dans les trois contrepoints
doDbIesàroctave,àlB dixième et i la don-
ûème, avec de grands développemens.
Coromeécriraîn sar la didactiqae del'art,
Bemhard mérite aossi d'être menlionné.
Le maître dé chapelle StdBhel, it OoUis,
a possédé an traité de corapcnitiou , U-
visé en soiiante-troîs chapitrO , dotit il
était anteur, et qnl était intitulé : IVsc.
talus cornpositionis augmaiialui. !n-
kel en possédait one copie , rt siiit et
entre an antre ouvrage de Benditrd, ii-
visé en vingt-neuf chapitres , et qui ifsil
ponr titra : Ausjhhrîkhtr BeHchI «i
dem Gtbraiieh der Consonauai mi
Dissortamen, tiehst einem jtnfiangvo»
dem doppelten tmd vieifachen ûwW-
BERNHARD [cojtiicai-CBmTOMi),
excelleut organiste et claveciniste, ni i
Saalfeld vers 1760, se tronvùt i Gnttb-
gneen 1783, et y publia l'annéemiis*
trais sonates et un prélnde pour le àtl^
cin. n partit ensuite pour Mosceu, niil
est mort en 1787, k l'âge de ïin(t-Kf'
ans. Use faisait surtootreniarqnerpirli
perfection de son jeu dans l'exécnlin^
ouvrages de Jean-Sébastien Bach.
BERNUOLD (jbah-baltbasu), p*-
fessenr de théologie an commeocemat ds
18* siècle, a écrit on petit traité de 11
mnsiqoe d'église, qne Hitiler 1 îs)^
dans sa Bibliothèque de mitsii]iu, !•)<
p. 233-371.
BERNIA (VINCENT), Inûiiste et vm^
sîteur, né à Bologne, virait TOS HW-
Besard nous a conservé dans wn JfoW
Parlas (Part. !M, p. 32 et 47), un* »"
cala cromatica, un Ricercare siff"'''
ré, m(,/û, joi,/<» et une pièce iniilnli
Le Coq et la Poule (Gallus etGsnii»)t
de la composition de Bernia.
BERNIER ( NICOLAS) , né t Hm»!
le 28 juin 1664, mourut i tais, k
5 septembre 1734. Il ftit d'abord nistW
de musique de la Ste^hipdle , et enstûlt
de la chapelle du roi. Étant allé 1 K«>"'
pour y étudier son art avec plus Je fiait
qu'il ne pouvait le faire en Franc*, "
désira se lier avec Caldara, qui >«>»><>
alors d'une asset grande réputatim. Os
raconte à ce snjet une anecdol* <p
sentblc n'être que la copie d'une «nW,
îdbï Google
BER
onmaiie i (Itax peintl» d« l'antiqniU,
et I Michel- Ange. Oo dit qae ne tronTant
d'entre moyen de t'întrodiiiTeclieiCaldara,
il K présenta i Ini comme domesti^ne , et
flit admit «n cette qualité. Un joar, ayant
tnmê nir le bureau de ton maître nn
morctan qne ce compoaiteur n'avait point
terminé , Bemier prit la plume et l'echeTa.
C«tt« aventiire , dit-on , les lia de Taniitlé
Il ploR intime. Bemier passait pour te
plus habile compositeur de son temps.
Cependant son style est froid et lonrd , et
M manière est incorrecte comme celle de
tons les compositeurs français de c«tte
épo^. On a de cet antenr : 1« Motets à
grand chœur, !•' et 1* livre, Paris, in-
folio ; i* Motets, livre posthume, mis an
jour par Lacroii ; 5' Cantates françaises,
Utre» 1 â 7, in-foUo ; 4" Deux Motels et
na Salve Èegina, mannacrits, k la JBi-
btlothèqne dn Roi. Bemier «Tait compris
la supériorité des mnsiciens italiens , et il
•TBlt pour haLitnde de dire t tous le«
jennes compositeors : jtllei enltalie;ce
n'est ifue là que vous pourret apprendre
votre métier.
BERNOUÏ, Allemand, fut moine béné-
dictin â l'abbaye de Saint-Gall, et, selon
\e père Va. {Thés, anecd. nov., t. 1,
part, ni ) de l'abbaye de From ; il dcTÎnt
ensuite abbé de Beichnan en Sonabe, en
latin Âugiœ, d'où Ini est venu le uom
i'jfugiensis. On fixe l'époipie de sa mort
an ? juin 1048. II fut, comme tons les
sarans du moyeu Age, poêle, rbftear,
philosophe et musicien. L'abbé Gerbert a
inséré, dans ses Scn'ptores eccles. de
Sfus. t. II, p. 61-117, quatre oUïragea
de Bemon sur la musique, qu'il a tirés
d'nn maunscrit de la Bibliothèque de
TiinÎTersilé de Leîpiick; ils sont intitulés :
1" Musica seu prolagus in tonarinm;
2" Tonarias; 3" De varia psalmorum
atifue cantuum modutatiane ; 4° Decoa
sona tononan diversitate. Ou n'y trouve
rien d'important.
BERNODILLI (ieah), professeur de
mathématiques et de physique à Bâie , et
BER
IM
l'undesplus^ndrigéorn ètr«t de >en temps ,
naquit k Bâle, le 27 juillet 1067, H
mourut dans la même ville le 2 jaiiner
1747. n fut de toutes les sociétés savante*
de l'Europe. On trouve dans la 5* partie
des mémoires de l'Académie des Science!
de Pétershonrg (1732) une dissertation
dont il est auteur , et qni est intitulée ;
Ei^ndungen von dem Sekwunge det"
ausgestrectfien Chorden, vpenn diesel*
ben mil Gewtchten von versefiiedenef
Schwere, aber in gleicker Entfermtng
beschweret sind (Découverte des vlhra-
dons des cordes fleiibles , etc. )
BERNODLLI (nArnsL], célïhre géo-
mètre, né A Groningue, le 19 fetrier 1700;
Ses études se tournèrent d'abord vert It
médecine , dans laquelle II prit le p^&e
de doctcnr; mais son génie l'entraînait
vers les mathématiques, dont sdu père,
Jean Bemoniti, loi avait donné des lé*
çons. H fnt appelé i PétershAurg pour j'
euseigner cette science ; malt en 1795, Â
revint dans sa patrie, oftil obtint d'ahdrd
une chaire d'anatomle et de botanîqnei
puis une de physique i laquelle on réunit
une chaire de philosophie spéculative. Il
fnt des Académies de Berlin, de Saint-'
PétershoUT^ , de ta Société Royale de Lon-
dres , et associé étranger de l'Académie
Royale des Sciences de Parit.II eit moH ft
Bâle, le 17 mars 17S2.0n luidoitpInsletM
dissertation) relatives à l'acoustique , sa-
voir : 1 "Beckerchesphysiques, mécaniqUtS
et analytiques sur le son et les tons dit
tuyaux d'orgue différemment cOnsMtUS
(Hem. de l'Acad. Roy. des Sciences, l7S2,
p. 431-485); 11° Recherches sur ta
coexistence de plusieurs espèces de vi-
brations dans le même corps sonore
(VoyeiHém. de l'Acad. de Berlin, 175S
et 1 765, Kl Nov. comment. Acad. Petrop.
tom. XV et XIX). II a proposé une elpU-
cation ingénieuse de la production des tonS
harmoniques ; mais Lagrange a démontré
qu'elle n'est pas fondée.
BERHOCILLI ( jicquas) , fils du pré-
cédent, géomitre etmembre de l'AcadémiC
11"
îdbï Ci oog le
164
BER
des Seîeacet de P^tNiboorg, • inaéré d«iit
les actM do cette Acadëroie (1787), dd
Essai théorique sur les vibrations tUs pla-
ques élastiijues rectangulaires et libres.
BEROALDO (raium), duoe famille
noble de Bologne, naquit en cette ville,
le 7 décembre 1453. A l'Age de dii-nenf
ans il établit one £co1e de belles-tettie»
à Bologne, paît t Parme et A Milan. Il
fht rappelé dan» sa patrie, ponry occuper
une chaire de belles-lettres A l'université j il
conserva cette place toute sa vie. Il mourut
le 15 juillet 1505. On a de Ui un discourt
întitaié: De lau Je musices, Bâle, 1509.
BEBR (FBin^aïc), virtnose sur la clari-
nette et sur le basson, est né A Hannbeim,
dans le grand-dncbé de Bade , le 17 avril
1794. Après avoir servi en France , son
pire, Jacob Berr, excellent musicien, alla
l'établir A Frankenthal sur le Rhin , A
deux lieues de Worms , et j enseigna la
musique. Il donna A son fils, alors Agé de
six ans, des le^ns de violon ; plus tard il
le contraignit i joner de la ilAte que le
jeune musicien n'aimait pas, mais qui lui
facilita dans la suite l'étude du basson, son
instrument de prédilection. Il étudiait ce-
lui-ci avec tant d'ardeor et de persévérance
que souvent la iàtigue lui causait des dé-
faillances. La sévérité de son pire obligea
le jeune Berr, Agé de seite ans , A le quit-
ter, ponr prendre du service dans le ZO"'
régiment d'infanterie française , qui était
A Landan. Six mois ipris , il remplaça le
maître de musique qui s'était retiré et qui
le désigna comme son snccessear. Se trou-
vant dans la nécessité de faire une étude
particulière de la clarinette, parce que
c'est sur cet instrument que se règlent les
corps de musique militaire, Berr y appli-
qua ce qu'il savait snr le violon , jouant
sur celui-ci avec expression les passages
qn'il ne rendait que d'une manière impar-
faite sur la clarinette, et se proposant tou-
jours pour modèles le josteise, l'égalité de
son et les nuances qu'il obtenait avec l'ar-
cbet. C'est par cette comparaison conti-
nuelle du violon et de la clarinette que
Berr est parvenu, avec letempe, A la délica*
teste et au fini qu'on admire mainlenaDt
dans son jeu. Son régiment ayantélé en-
voyé en Espagne, dans le cours de l'année
1810, il fit toutes les campagnes de la
guerre de la Péainaule, et ne rentn
en France qu'en ISU. 11 alla alors e*
gflmiion A Amiens , puis , apiés la ba>
(aille de Waterloo, it fut envoyé A Douai,
enl816. L'auteur de cette Biographie était
alors oi^aniste dans cette ville. Berr , qm
JQSqne-IA avait écrit d'insUnctla musique
qn'il arrangeait ou qu'il composait, prit
de lui quelques leçons d'harmonie. A cette
époque , le basson était l'instrument qo'il
jonaitde préférence, et tel était son talesit
sur cet instrument , qn'A l'exception de
Hann, autrefois premier basson de* vt-
chettres d'Amsterdam, celui qui écrit cette
notice n'avait jamais entendu d'artiste
qn'on pAt mettre en parallèle avec loi. An
commencement de l'année 1817, le régi*
ment où Berr dir^eût la musique s'éloi-
gna de Douai; il profitadccettecirconstuMC
poor aller A Paris, où il obtint enl819 on
engagement comme chef de musique da 2*
régiment suisse delà garde. HettantAprofit
son séjour dans la capitale de la Fruioe ,
il reçut des leçons de compoMtion de
H. Reicba. (Test vers ce temps que Berr
commença A négliger le basson ponr la cla-
rinette. Une qualité de ion douce et nioël-
leuse, une oreille délicate et une intelli-
gence parfaite qni loi faisaient corriger les
défauts de cet instrument, un goût exquis
et un talent naturel d'expression, t^
étaient les avantages de l'organisation de
Berr, ponr devenir on clarinettiste de
premier ordre : le travail fit le reste.
En 1823, one partie de U garde
royale ayant reçu l'ordre de se ren-
dre en Espagne , l'artiste ne voulut pins
retoorner dans ce psya , et donna sa dé-
mission. A cette époque la santé de Gam-
baro , première clarinette du théAtre ita-
lien de Paris , commençait A se déranger;
le mal devint chaque jour plus grave:
enfin l'artiste fut obligé de cotser son
îdbïCoOgIc
Wrrice , et Berr Ini taceéà» coranw
preffliùre clarinette solo. C'est âepoîs
ce temps que sa répntatîon a toajoars été
grandisMnt , bien qa'il ne se sait fait en-
tendre quefbrt rarement dans les concerli.
n ne loi afallu, peur être considéré comme
le premier ctarinettitte de France , qae la
perfection qo'il a mise dans les ritournelles
et datii les trait* de clarinette répandus
dans les opérai da répertoire dn théitre
italien.
Non moins recommandable comme coro-
positear de mosiqne poar tes instramena
à Tent, B«T s'est fait en ce genre ane
brillante répatalion. On sait qa'eo ^néral
cette espèce de mnsiijQe est é^lement fai-
ble de conception et de facture ; le godt a
presque tonjonrs raanqné â ceoi qui en
ontécrit. Hienx inspiré, Berra composé des
•olos de clarinette et de basson dignes
d'entrer en parallèle btcc ceux des meîlleors
■■listes pour les iastmmens i cordes ; ses
morceamdemQsiqne militaire penrentson-
tenir la comparaison de ce qu'on a fait de
miemen Allemagne. Par mi ses nombreuses
prodncttoDS , on compte 500 morceaui de
mariqne militaire, 40 suites d'harmonie ,
tirées de divers opéras , deux concertinos
ponr le basson , quatre airs variés pour cet
instrument, sept airs variés pour la clari-
nette avec accompagnement d'orchestre ,
d'harmonie, de quatuor on de piano , nn
divertissement , deux concertos , dii-sept
fantaisies ponr piano et clarinette , de*
duos ponr deux clarinettes, une petite mé-
thode poar cet instrument. La plupart de
ces ouvrages ont été publiés i Paris, t
Mayence, d Leipsiek , etc. Berr a mainte-
nantsoos presse nne méthode ponr le trom-
bone, une méthode d'ophictéide et une
méthode de basson.
Depuis long^-temps on regrettait qu'on
arrtïrte si distingué ne fât point appelé à
perfectionner en France l'école de la cla-
rinette , en général défectueuse en ce pays;
A l'époque delà mort de Lefebvre lejeune
<1831), les vœux des amis de l'art ont en-
Jînété entendus, et Berra été nommé pro-
BER I9i
fessenr de clarinette an coniervatoire de
Paris, n y a fait adopter l'usage allemand
de l'anche en dessous, qui offre les moyens
de bien nuancer. Eu 1S53 , il a été choisi
comme première clarinette solo do la mu-
siqoe du roi ; et en 1855 , il a été fait
chevalier de la Légion d'honnear. Depoia
plusieura années il est chargé de la direc-
tion du corps de deux cents musiciens qui
donne des concerts d'harmonie aux fête*
publiques. Deux frères de Berr se sont
fait remarquer comme des artistes distin-
gué*. Le premier, Heori Berr, né en 1798,
est nn tromboniste de la première force ;
il est chef de musique du 36* régiment ; la
plus jeune, Philippe, néen 1804, estélève
de Frédéric pour la clarinette, grand mu-
sicien, et chef de musique dn li* riment
léger.
BERRETTA (fmkçois), néi Eome
dans la première moitié du 17* siècJe, fut
chanoine de l'église S. Spirilo m Sastia,
Au mois de septeEnbre 1678 , il snccéda i
Anteine Haiiioi dons la place de mattre de
chapelle de la basilique dn Vatioan , et en
remplit les fonctions jusqu'à sa mort , qui
eut lieu le 6 juillet 1694. Les composi-
tions inédites de Berretta se conservent
dans les archives de cette basïljqne ; die*
censistenl en Messes , Psaomes et Motets a
seize et vingt-quatre voix réelles , divisées
en quatre et six chœurs. Caifabri a inséré
de* psaumes de ce compositeur dans la
collection qu'il a pobliéeen 1683.
BERRËTAm (luB^Liiir) surnommé
FiesoU, compositeur dn 17' siècle, fut
moine de l'ordre des Uiéroniroîtes. On a
imprimé de sa composition i Misse e
Salmi, Venise, 1656.
BEBTALI (amtoihb), maître de cha-
pelle de l'empereur d'Autriche, né à Vé-
rone en 1605, occupa ce poste pendant
qnarante ans. On a la date précise de sa
naissance par cette inscription placée an
bas de son portrait : jEtalis sua 59 ann.
et 7 mens, in octobr. 1664. On croit qu'il
rivait encore en 1680. II a fait représenter
A Vienne plusieurs opéras parmi lesquels
îdbï Google
IflV BEA
•B vMMrqw il' Il tv Gilidoro, f avala
immma&M, 1659; 1° Gli amori d'A-
foUo CM CUiia, 1660. Se* antres cam-
poHtkiBi WDt : 1° Thetaurwi rn^uiciu
ttiunt iailrwtuiUoruii* f DUlingue, 1671,
ûi</alia ; 2° Sopatet i dam Tioltma et Baiw i
î» MisM, i^rU tf dut soprani, alto,
Uiwre e basM, due violùti, due viole ed
crgoHOf 4* SttontUa « iwe, dot violûti,
vialadi gamba, due comeUi , fagotta ,
tra tromi.3 5" Magnificat a çu^itro
vooi.
6B&TANI { tiuo ), nd i Breuia, dana
la pmDtiniBDUii dq 16> «ièolt, fat mai-
tn ia ohapfUa de la cathédrale de cetto
TiU«; nuiaajaiit éprooTJ quetqoet d^AU
(Ubim patri*. il W rendit i la ooor dii|duo
Hjtlia|U«deFaiTan. CapriDaeraccDeilUt
«t fnt «i tatiifait de ses talents , qu'il loi
fit pi^stot d'ttn «oUior de einq œnts iaus.
L'cmyanoT Hodolplia l'appela ensoite au-
piii de lai , nais fiertani préf&a entrer
Wt awvioe de VéTiqae de padone. Il tev-
■ÙHattjonra A Bratcja, tnlfiOO, dam
■■ àfo *V4nc4- Berlani a Leancoop écrit ,
waia an n'a imprimé de m composition
^dai «mneta i cinq vob, Venise 1586et
1609, et des msdrigatuâ 6 Toii, livre pre-
mier , Venise , prtaiO Sartholomeo. Un
4a em madrigana a été inséré par Hnlieit
Vacliaut dans la reeuil qu'il ■ publié
aons le titre de Sjrmpkonia angelica.
Annn, f ierra Pfaaltse, 1554 , in-i" obi.
Iiea colleetiotu intitoléei II Laura verda
(Vaoise, Gardant, et ÂnTari, Piure Pha-
lise, 1 591 ) et II trionfa di Don (Venise ,
Gardane, 1596 , et Aanrt, PiemPbalise
1601) , renforment quelques autie* ma>
drîgaui de Bertani. On trouve auasi un
aannet é cinq voix de sa oompesition dans
la collection qui ■ pour titre : Corona di
dmSei iOjmeUi di Gio. Batliila Zueea-
rmi alla grau duehesta di Toscama,
f«sta in musiea da dodici ecceilentiâ-
simi auUui a cin^ue vocL Venise , Gar-
dane, 1586.
BBRTADT, BEBTHADT, ov BER-
TAPLT (....), Itmdatear da l'école de
noIancellQ de ïranoe, naquit à Vl]w
ciennea, dans les premiirea anoéet da
18' siècle, voyagea en Allemagne dans ii
jeunesse , et reçut des leçons de basse de
viole d'uu Pobémien nommii Bxaeca. Q
devînt d'une grande habileté aw cet iattn-
ment, mais il y renonça daaa la suite ppv
le violoncelle, qui Tavait séduit pu U
puissance de ses sons et par son laife c*-
ractèri dana le chaut. L^ Tuad'nn aolo in
Fraociscello décida de sa nouvelle vuca'
tion. Son talent effasa hicotAt «etoi de
tons tes rÎTBUf , et lorsqnHl anira à Parih
on le considéra comme on prodige. Ce fiit
en 1 739 qu'il parut pour la première fins
an concert spirituel , et qo'il y «tcîta ra4-
miration dans un concerto de sa compa»'
tioi). {I ne «e passait pas d'annéaoA goit
le presstt dfl m faire entendre dana eaU*
inititotîon. CefDaox, qui était son eooleai-
porain, dit dans son Histoire delà Hnsi^
(Hu. de la Sibltfltb. Boyale de P«rk) {
* Arec un talent ottraordinaire, il sV pis
* oeloi da faire sa fortnne; c'ett issra b
■ propre dei bomotes à talent. Une maC'
s dote qu'il a souvent racontée Isi-snéBM,
■ va faire cimnaStre son g^tie. Tandis
f qu'il jauiuflit à Pari* de U ^ire d*
(n'avoir ancnn i%b1, un awbasaadaar,
* ami de la moiiqDB, l'engagea i Tenir fiûrt
( les délices d'une nombrensf eompagai»
* qu'il avait essembUa. {la nuaieieB fla**-
< plaiiant obéit : ils«préaepta,ilja«ie,il
s enchante. L'amhawadenr aatît^ ba
« fait donner huit lenis , et dowta ordae
« de le wnduire i son logis dani toa p»-
s pre carrossa. JUrUolt, «eoMble 4 oMc
« politesse , mats ne crojaqt pat *ai talaw
* ataei bien récompensés par an ^4awt
s si modique , remet lee huit lenis «n en-
1 cher en arrivant chei lui , pew U painC
■ que celui-ci avait eue de le rreoniinfce.
■ L'ambassadeur le fit venir OM aatn Uà,
■ et teobant la généreùté qn^ nnil
■ faite t son oeober, il lui fit «oeaptaraaM
%. lents , et wdaona qn'em la reaandnictt
( encore dans sa voiture. Le eeelm', fni
«t'attendait i de nenvdlee larfeaaat ,
îdbïCoogIc.
BSB
IW
• ainoçut iéjà U main, mût Bertanlt loi
( dit : Moa apai , je t'ai payé pour deux
• fois, * L'opinion ett unanime gor cat
artiste et l'on ne p«Dt donter ija'il ait poi-
ttiÈ nn talent de prenaier vdra pour son
(empi )iiialbeaTenaemeot son mérite était
terni par an pencliant immodéré pour le
^ , défaut anei eommno aux peintres,
am poittt «t inrtout aux musiciens de
«*tta époque.
Bartant wt considéré A ja»te titre comme
le fondateur de l'école da lioloncelle en
Enwm I car il a eu pont ^lèvet Capit , lei
4au JaaioDt «t Uoport Vaine, qui ont pi^
pa^ M belle manière de chaoter et la
biUa qoalitj de ion qu'il tirait de l'initru-
nwot.Onlit, dans le Qictionnatrt desUo-
ûsiens de Ctioron et Fayolle, que Daport
!• jtBBB fat auwi son élève ; o'est une er-
NRT , oar Louia Duport était né i la fin de
rBQnéel7i9,et BerUatettmortenl756.
Saport est son frÈre pour maître.
On troqie , dans Isa anciens catalognes
4MiditearadBniiisiqaede Paris, l'indica-
tion ^ quatre concertas de violoncelle
n>p|im^i par Sartant et qui furent eiécn-
t«( pa» lui an concert spirituel. 11 y a
qsittu ans cniiron qu'un concerto pour
Mt instrument a été publié i Paris chw
Bew Joare i j'ignore ti c'ect one nouvelle
iditian d'nn da m* anùen* concertoa. Ber-
Ukut avait aoaii composé trois Unes de
aoitatas pour violonoclle «t Wm qui ont
iU (raves i Pari*,
WfiTEZfiN (lALTtMtt), prolésMur de
dunt, ni an lulie de parens belge*, a
pnUiiaReme, en 1780, un livre inti-
UiU : Primcifi detla mtuica, io-I2. Dans
U mime aonAe il m rendit à Londres, oà
il publia une BOavalle édition de mb livre
M 1781 , nn veluBa in-S* da cent qnatro-
viugt-tniis pages avec dii-huit plancliaa.
Bcrtaaea avait destiné ion livre aui jenuea
g«B« qui oommencant l'kodc de la musique,
isaielaraéthodeélémeutaiTeynianqBe.C'eft
{dnUt nn recneil iian estimable de bannes
uhetTtatiens erttiqoa athutariques sur les
points les piM importans de la tbéoiie mu-
sicaleqn'nn traiU demwique, Ony ttoRva
dusavoireldaréradition, Berteun parait
avoir aperçu les défauts de ton ouvrage, oaa-
(idéré commf licie élémentaire , ear il tm
Ht anabrégé,réduitan«priacip«tUeplM
Utiles, qu'il publia en italien et en anglais
sous ce titre : Exlraet i^ftk» vMrk ««ti-
tled Principles t^ nwwk fr)' Salvadar
SerUxen, Londres, 178i3,in-S'' de qua-
rante-six pages 4 demi cqlonnes, avec quatn
planches.
BEHTHATIHE (....), riolinista diati«-
gué, dirigeait l'orclieslTe dit ooncart tpî-
ritnel vers 1783} il passa as thtltn de
l'Opéra-Comique , ver* 1789, en qualité
de premier violon. Cet artiste avait Cut
qne étude sérieuse et saivia des muma
classiques des anciens violinistes îlalîeM
et fran^ii. Samaniire n'était pas grudo;
mais son jeu était par, et 11 m faisait par-
ticulièrement remarquer par une rare jna-
teue d'intonation. Il a lbm>é quelquii
bons élèves , parmi lesqnal* on remarque
U. Grasset, aneien obef d'orebestre de
l'Opéra-BuSa. lia publiée Paris : 1<> So-
nates d» luoJtw, dans ia stylt d» LeiH;
i* Six solos pour U violon, tip. tj^- Six
duos de violon, méUs de peliU tùr»,
«uvreS"; 4' SontOea da violon, op. 4*;
&" CoMcerlo de violon f op. S*}6' S>yim-
phottie concertante pour deux vwUiu,
ep. 6* ; 7> Sonates de piana, mwo w>-
eompagiument de violon, vf. 7'; 8* Six
petites sonates pour le clavecin, op. 8*,
En 1791 Bertbaume sertit de fMnaaavac
beaucoup d'émigrés , et s* rendît d'abevd
it Entin, dans le grand-daekë d'Olden-
bourg, oà il devinl maître dea ooneerta;
quelques années après il S* Aia i Saba^
Pëtersbourg, oA il fol parenicr «iolan de
la musique particulière de l'empesuar. D
mourut en cette ville le 20 mars I80S.
BERTHET (ma»), mnticien in»
^isda 17' siècle, et prafeateur de abaat
j) Paris , B publié i Leçons de miuiçlte OU
exposition des traits Us plus néeetsaint
potir apprendre à chanter sa partie à
livre omvrt, Paris , Ballard , 1695, iit-8*.
îdbïCoOgIc
les BER
«bloDg. Cette édition eat la deazièine.
J'ignore qnelle eit la date de la première.
Cet oavTage n'a gne quelques ligaes de
teitei le reate, renfermé dan» qaarante-
sept page», cooiiste en exemples noté».
BERTHOLDO (sfiridio) , contrapan-
tiite et organiste du 16° liècle, a publié
de» Toccale , ricercari e canzotd fran-
cese in tavolaUira per l'orgaao , Venise ,
1591 , in-folio , et Madrigali a cinque
voci, Venise, 1561 et 1562, eu deux
recueils.
BERTUOLUSIDS(viKC(NT),arganiate
au eerTice des rois de Pologne et de Suède,
au commencement du 17< siècle, a fait
imprimer de sa eompoiition : Canlïones
sacng6,7,8ellQvoc.lib.Yecâie, 1601,
in^".
BERTI ( CHARLES ), mûtre de cbapelle
de l'église delta Nunùata , i Florence ,
Tera la fin dn 16' siècle , a fait imprimer
de sa composition : Magnificat octavi
tOtti quinque -vae., FloreDce, 1593.
BERTIN (t. D£ la doo^), n« à Paris
vers 1680, fat maître de claTccin de la
maisoD d'OrlëaDS , et organiste de l'église
des Théatins. Vers 1714 , il entra i l'or-
chestre de l'Opéra comme Tioliniate et
pour y jooer du clavecin. En 1734, il
prit saretraiteetfut peneiouDë. Il a donné
an tbéitre de l'Opéra : !■■ Airs ajoutés à
l'opéra iTjttys, de Lulli; 2" Cassandrt,
en société aree Boovart, en 1706j3° Dio-
mède, en 1710; 4" ^/aa:, en 1716; t" Le
jugement de Pdris, en 1718{ &<■ Lesplai-
sirs de la campagne. On a aussi deoz
livret de canlatilles de sa compotitioD,
Pari» , Ballant , sans date, fiertîu Mt mort
âPari»eDl745.
- BERTIN (jBiN-BOHOaii), actenr de
l'Opéra conna son» le nom de Serlia
Dillojr, fut d'abord enfant dcchoenr, et
débuta dans les rdles de basse -taille,
le 25 novembre 1792, dans Castor et
PoUux. On l'admit comme premier dou-
ble peu de temps après , et il continua son
serrice en cette qualité jusqu'au 1°' jan-
vier 1817, époque deia retraite. Ilacom*
BER
posé de» measeï , de* motets, et a amugé
en deux actes la musiqoe SArvire tt
Évelina, pour la reprise de cet ouvrage,
en 1820.
BERTIN(H'l-LOinsB-*FGi!Li<)iiE),néele
1 5 janvier 1 805 anx Rodiea ,prit deBiivrt,i
quatre lieue» de Parts, puisa de bonne benre
Iegoûtde»art»dsns»afamiIle,aùles ptin-
très, les moaiciens et lesgensdelettrtslci
plut oéièbres venaient avec plaisir parce
qu'iliy étaient accneillia avec cordial tté.Li
peÎDtnra fixa d'abord son attention; mais
ne considérant l'art que dans ses rétoltatt,
elle ne voulnt commencer à l'appren-
dre qu'en faisant un tabtean , et pour
la première leçon on fut obUgé de Inî
donner une toile et des pinceaux. Celle
méthode lui réussit. Hais bientdt son pen-
chant pour la peinture ta\ eflacé par un
goût passionné pour la musique. Ella
jouait du piano et posiédait une voii de
contralto pleine d'énergie. L'anteor de
cette Biographie fut appdé pour lui don-
ner de* leçons de chaut. Les pttt^rte de
l'élève furent rapides et développerait da
plus en plus son goAtpour la muiiqœ dra-
matique. Elle brûlait du désir d'écrire m
opéra ; mais il n'entrait pas dans sa tooi-
nare d'esprit de commencer pour cela pv
apprendre TbaraHinie ni le contrepoint; 3
fallut lui enseigner à écrire des ain , de*
morceaux d'ensemble et des ouvertmt*
comme on lui avait montré i &ire de* ta-
bleaux \ méthode originale qne le prafta-
tear lui-même n'était pas Hdti d'esiayer.
H"'Bertin écrivait ses idées qui, isaeswi-
blement, prenaient la forme do moroem
qu'elle voolait faira; l'harmonie se régu-
larisait de la même manière, et Hnativ-
mentstion , d'abord essayée d'instinct et
remplie de ferme» insolites , finissait par
rendre la pensée du jeune compositeur. En
procédant ainsi , il se trouva qu'on jour un
opéra en trois acte* , dont le sujet était
Gui Mannering, était achevé. Quelque*
amis te réunirent autour du piano et
essayèrent cette production néq d'nue ma-
nière si singulière; ils y (riHivèrent ce qui
îdbïCoOgIc
y éUÎt en effet , de l'originaliU <pà M-
jénirait qoelqaefDi* en bUarrerie, inaû
sortent on Kutimait énergique dtt iitue-
tion)drainati((aeB,qa'iIétaitiurprenantde
troarer dani une femme. A mesure qn'on
«a*ait miem cette masiqoe , dont l'aéca-
tioa était difficile , on y déconvrait de»
effet* qu'on n'anit pas aperçai d'abord.
On Toalat l'enteadre arec tau le» acow-
Mum qui pouvaient en donner nne idée
cami^ète : un petit th^tre (ut «leré dant
nne mutc, à la campagne, un orclwftre
fnt rauemMé , et le* effet* qu'on entendit
furent dénature à étonner, malgré le* irré-
gnlarité* de forme» et d'barmonie qni au-
raient pu o&ir nue large partàta critique.
Ce *occè*, car c'en était nn , décida de la
vocation de M"* Berlin. Elle écrivit avec
plu* de promptitode et de liWté nn opéra
comique de H. ScTÎhe, qni avait ponr titre
Le Lot^ graa, et qni fut représenté au
théAtre Feydan, le 10 mar» 1827. Cet
ouvrage, dont la partition a été gravée à
Pari* chei Schleainger, fnt joué pluiieur»
foi* de mite et fnt ensoite monté dan»
plntiear* ville* de* départemen*. Quoiqu'il
yaAtpload'baliitudedefoiredan* LeLoup
Garou qae dant Gui Mantienng, il y
avait moin» d'effet dan* la mutiqne, parce
que le genre de la piioe n'avait aucune
analogie avec la manière de lentir du com-
positeur. M"* Bertin *e retrouva bien pi d»
dan» le cercle de *ea idée* quand elle en-
trqtrit d'écrire ponr le théâtre Italien
on opéra de Famt, o& tonte l'énei^e
de UNI «me put s'eibaler è rai*e. Cet
ouvrage fnt repréoenté au tbéltre Pavart
la 8 mar* 1831. Bien qne son eiécntion
ait été médiocre , on a pn jnger qn'il rcn-
ftrmait des oboies profondément sentie»
et souvent eipriméet d'nne manière oriffi-
nale. La partition de Faust, réduite pour
le piano, a été gravée, à Pari», cbet Schle*
■inger. M"* Bertin n'a pas reculé devant
nne entreprise plus grande et plus diffi-
cile encAre , car elle vient d'écrire un
opéra en cinq acte» sous le titre de Nolre-
I}anKdeParit. U. Victor Uugo a extrait
BE31 169
Ini-méme le livret de cet tenvre <le son
roman connu sons le même titre. L'onvrage
doit être représenté il' Opéra dans le cours
de l'année 1836.
BEBTINI (sALVAToa) , né à Païenne,
en 1721, eut ponr premier maître de mu-
sique P. Ponnoto , père du célèbre profes-
seur de médecine de ce nom. Après
avoir fait ses études jusqu'à la logique, il
fbt envoyé an conservatoire de la Pieti , à
Napte* , oà il apprit l'accompagnemEnt et
le contrepoint sous la direction de Léo. Il
resta huit années dans cette école. En
1746, Léo roonrot; Berlini était alors ftgé
de vingt-cinq an» et venait d'achever ses
études musicales. La place de maître d«
chapelle de la cour de Saint-Pétersbourg
loi fnt offerte; mais la crainte de porter
atteintei*ansalut,enaIUnt dans unpaya '
hérétique, loi fit refuser les avantages qn'il
aurait pu en retirer. La place fut donnée
h Manlredini. De retour i Palerme, Bertini
écrivit pour le théâtre de cette ville quel-
que» opéra» qui furent bien accueillis par
le public. Ses succès lui valurent la place
de maître delà chapelle royale, en rempla-
cement de DaridPerei, qui, dans ce temps
fut appelé i Lisbonne. Après avoir fait nn
voyage A Rome et 1 Naple», pour y préti-
der à la repréaen talion de quelques-uns de
se* ouvrage* , il revint i Palerme et ne
s'occupa plus qu'i écrire des messes , des
psaumes, de* oratorios et d'autre» compo-
sitions pour l'église , parmi lesquelles on
distingue particulièrement sa messe de
Requi^Bi composée pour te* obsèques dn
roi Cbarlet 111 , en 1790 , un miserere i
deux clneurSjpcurle service de la chapelle
royale, pendant la iemaine »ainte, et un
autre miserere i quatre voix pour le ven-
dredi dn carême. Bertini est mort à l'Age
de 73 ans, le 16 décembre 1794. On a
gravé A Londres Sonate per il cembalo e
violino, op. 1>, sons le nom de oecompo-
BERTINI (l'àibe josxra), lîl» du précé-
dent, naquit A Palerme, vers 17S6. De-
venu maître de la chapelle royale ^n Sî-
îdbïCoOglc
Ifp vsa.
tâU , Il tVilwuu i U aampoùlicKt daai k
Uyh ^'^Um, et éarivît un grand noniliw
da mwHi «t da idpm. U ■'«•( &ût connaî-
tre aDMi par la pnhHcatîon d'un livre ûti-
tituU : DivioBorio Storico fiilico (ttgU
icriaaiidinuaica,f titrait, 1814, pe>
lit û-i*, 4 Tolainta. La plv grande
partie de oat WTrage eat pnUée dam le
Dictioattaira des UuskiMt de Choron et
t'ayeUe; oepandant an y tronva quelque!
arrêtée wiginaginirleeraaticieni italient,
qoi ne Hnt pat diponrnu d'intérêt.
BBRTmi (....), nt i TouK ren 1750,
laçnt Mn tdacation mosioale i la oatk^
dfale de cette «il)e, et obtint pen de tempe
•prèi la eortia de la mattriee U place de
inallra de nuilqiM de la coUé^le do
Mani. Fendant le tempt où il ocoapa cett*
plan, il ierivît ploaienn meute et baan-
conp de notât* qoi unt reit^ en mann-
■erit. En 1780, il *e rendit t Ljan, eetaya
de ea fiur dan« quelques rillei dn Midi,
pnii M rendh i Paiia pendant U ré* oln-
tion et y donna des legon* de piano et de
mntiqne focale. Yen 1811, il voyagea
dont la Belgiqne, en Hollande et dani
l'Âllemaf no da llbin ptar y faire eotea-
dn «en jenna fils Henri Bertiui , déji re-
marqnabUpartontalentd'exécntion, quoi-
que lûen jenne encore. M . Bertini a M*ti
de TÏTra peu de tempi aprts.
BBRTiM (Hi(oir-Auan(Ti],fiUdnpni-
oédent, pianiite habile, naquit ù Lyaa, le
S juin 1780. Lee fmniiresltçonidsiniui-
• que lui fnrent de«n4e> par Mm fim. Bn
1793, il quitta Paris ponra]ler i, Londres,
•Ail refatdeele^Qidepiaaoctde eompe-
si ti<m de CtemontipeBdaattixans. De retour
«Paris, an 1806,il s'est faileutendr* dans
ksconcerUdDthMtTeLgnrois,anl807,
etapnblidjutqa'enlâlSplBsieareffiunee
de sonates poor piano , des fàntaiiieB , des
rondeana, ata. En 1817 il fit griTei la
mnaiqne d'un ofén întitnlé ie Prince
if occasion , qui OTait été refaii par les
CMoMiensdu théAlreFeydeau.Geteunage
fnt confié i Garcia ponr qu'il ea flt la
musique, et cette drcoDitance, affligeante
pour ranaur-pTOpK duH, tttim< Il ik
termina k s'éloigner de Parik , tt t mi»
dia en Italie. Pendent plnsieun anéisil
a vécu i Naplet , eu il donnut im legm
de piana- U *>t maintenant i Loaim.
BEftTlNl (nwu», ErtiedufiiMlMl,
n4 le 28 octobre 179S. i Lendiat, *Am
pire t'était établi dcpni* qu^qua Um/f»,
quitta cette «illa k l'é^ da si( nwii, Mal
i. Paris. C'est dans cctu fille qa'ii nft
las pfemièrea legnni de musi^w. D <al
•usuita ponr maitn da plsao lea frin,
qui Ih) a comntnniqoé les taaàtmt p»
•ipas dn dogté de démenti. Qneédaflii
beoransM diipcaitions natmellai, ilfitje
M|ùde* progrès et aoqnil on Min^ Ma-
gué à H« âge où la |dnpait d« srtiM
aent enoave au éléanena de leur édaattÎH.
A dooae ans, il fit on T^rege dansles fiqi'
Bu, en Hollanda et en AUamsgM pw
y donner des ooncarts. L'aattnr ds oUt
Biegraphie le rencontre é BraieUaB, ■
1811. Déjà lebnllantde lonaiécDlin»
ottait l'admiration des eenuisHUi- te'
dant ce voyage d'art , il continuait it M-
Tailler a*ee aaw aona la direction i» M
pii«. De retaor à Paria , il y fit an ttusk
ccmpoaitM , pnii il te landil n ie^
ttne et en Écdmo aà il téjaoma qodf*
temps. Bn 1821, H. Bmtini l'vibli
Paris et ne l'en Mt ékégné BoMvtMla^
quepoor donner det aonccrtsdsMlts*
partuneni. Également MsaarqiuUasMW
eompesîtenr et oomBO nttnate, il |W
placé an ran^ dea premian altistes n M
genre. Son talent d'nécwtÏMt appaili^
plntdl i i'éoola mixte dent Hannn^ *
la type qa'i l'école actuelle. H jiM ■<■'
sigeste et phroa» area la^enr, stisM-
nonca tonteftis an brillant qnt «t iMsk
natnre de l'inetnimcnt. Camase esafM*
tour il mérite une mon tien partisalilNi
poDT avoir sn rédater à l'antntnesewt ■
Il mode , et l'étra &>t un style gien ^
s'allie fort bien avec dta fcrmet péledî^
atharmanlqoeed'ungadtfinetdéliMi-l
a félin Iseanoenp de taatpe k H. BtfiW
pearMraoennn etappiéôéàtt ji^**'
îdbïCoOgIc
l/tVi MB coongp a pertÉTdnr dan* U i'awpkeeiaUtvUe La Fotif nifppiéf,
OIbU lia U fcella et bonne moiiqae rtçoit de Stroui , qoe ll*rgiierit« Bertolaw W
•^}aiud'biiii*r<CQm]>«iiMpairMtinieqtM ^«nrtoatrewBrqner. OpnaDqac derep-
Ih «onquiMort et ]a pi)b)io mâme «ccfi)-- Kigneineai lot l'ëpoqae où die qoittf le
ibst è Mi onmgei. Set pTodootiaiu «ont tbéltre , et tar celle de h mort,
n MmbMi de pin* de «est oHiTrea fr«*<t. BERTOLOTTl (looiu), péq i Jtolofiie
On y remarque i 1° Siitrip* pont piane, en 1740, y apprit le claoeoia et l'art 4n
rialw et Tioloncells; 3° Cioq gjréaides cbant. Après aTnir phantd for plaiiean
paur piass, «n qoataor ; 3" Troi* intnon ; théâtre* d'Italie , aile pawi i e« 1 760 , a«
«nnaget Buelleu. at qoi lont daiM* an lervice du duc Clément de fiarièra. Qnol-
nay dei meilleDrei obam de ne genre par qqet auBëe* aprèa elle fit iin rayage A
|aa avtiitet ] 4' Va noiullo poor piano et t*"^ ^ principales eaari de l'JUleniagna.
diXM ilutniaMQ» i Teatg S' Le rudi- EUe chanta avec un Mccès axtraerdinaire
lM>t A pianûtti6f> Quatre inite* d'i- ^l'Opéra de Berlin, 41a IJaye, etc. Aprit
tate fiwvaat JOÛ mcniMax; 7* On ca- b|inortdnd(icClénient,>rriTéBaiil770,
hiar d'Andta k qoatn tpainag 8° Vingt- tUe fut miMi la paqmn. Cette cantatriw
ewqétnd«»cafactëriatiqut;9*Vinft'einq e*t morte i Mnmoli, en 179S.
gaandacapriaei.aBcainpItemt dtti^tadaa QESTOLIJSI (viacBaT),c<ui>potitauri
flctaetiriitiqnat. La plu grande partie da si à Mantaoe, rert la fin du 16° NËele . a
eeaaa*ngM a étipabliée par LeoMine, i publié: Sacrarumeaniiamimôf 7, 8, e(
Buia, mai* il an a éU fait de* dditiont 10 vocibiLt, lib. 1. Bgilencltati a placé
dami lee principale* ville* de l'AIteinigne. deux de ce* motet* dan* aa mllaotion inti-
Id'l'ngrandiiombfedefandean, fanlai* tulte: PlorUegii miuwi Portiuii.
liaa, oapeieatatdifettiHemenaponr piano BSHTON ( FisUB-HoaT»), ni i Pari*
«aul, graiii A Pari* , i Bnuellei , à Ldp* en 1727, art mert dau U mina «ille
àck,iVieM|#,*to.)lloQMnriati«u»ur pp 1780. A l'igc de ii:t an*, il liiait
da* IUm** originans et »ur d*« air» oon- la muùqve i premièra toc; k donia,
yna. In 1S33, H. Bertini a'a*t ataocU i la il arait H^ compoii de* motali qa'oa
pnUicatioB d'wi opTraga périodique inti- eiéantait é la cathédrale de Scnli*. Qoat'
laU Mtugrdo^éiSepiatmêt^m tk l« nm- que* année* aprài il entra i l'^liM Notre-
jàfHa, doat la* iraillaa rénniaa aal braaé Dame de Pari* , pour y eh«nt«r la Lai*a-
n valmna i»4*. La partie litténiia et taille. Sa 17U, il débnU * l'Opéra aà il
Uafauiioa d* aetia compilation était Sutl resta deni an* ; n'ayant pn Tainon aa ti-
Mal ipla, mai* M. Bertini n'y a pnt part aaidité, il partit ponr Haraeilla at y jooe
'■^■M par quelque* joli* moraMU de piano 1** r4l** de ba(*a en aaeond pendant d*«a
fa'ily a bit tnaérar. Catte cntrepriae n'a luirMannée*} mail ayant enanita ranonté
paant été eantinnéa. au tUétre , il alla i Bordaana , en qualité
BBftTÛLA(iun-iiiwiiix),caaipe*i- de chef d'webeetr*. A eette époque il
lanr italien qni vieait an ceiamenoaMent aammeaça i écrira dea air* da balleta qsî
im 13* néala. 11 a publié : Salmùaoiaipm earmt baanMnp da toeet*, ce qui la dé-
vmei, Venitt , 1639, et Stmaim pér UJà- taraina é «a fixer i Bordeaux et à y mn-
gêUa • hatto cffutinmo , Ibid. plirleifcnotionsd'argaaiiitadedeaaéglia**
BGBTOLAZZI (MaiovuiTi), «anta- at d« diiecUor da eoneart , (an* renaiMtr
taéee italieiniB , fiucait partie de la troap* i ta plaoa da cbaf-d'arehe*tie de l'OpéM.
da flaBédîaaa italiaM qna le aardinal La place d* chaf'-d'aFclieatre de l'Opéra de
Haaam fit *<Ki> i Pari*, en 16iS, et qni Paris étant daveuae vacante par la mort
jaMJnaqa'aaX&SSirUttaldaPrtit-Bour- de Boyer (en 1755), Bertoa se préaenla
ban. Ce fut dau le ebant dn prele^oe an concoors , et l'emporta tar *** rirau.
îdbï Google
179
BER
Rd>el et Fnncaar ayant demandé leor re-
traite en 1767, Triai et Berton obtinrent
l'enlrepriiede l'Opéra; mais deux an> après
ils dentandèrent la résiliation dabaîl qu'ils
avaient fait i lenn rigqoe* et périh, ce
gai leur fut accordé : il« restèrent cepen-
dant directean da ipectacle Sfec Dau'
Tergne et JoliTeaa jiuqo'en 1774. Alort
BertoD fat nommé adminiitrateur gé-
néral en snrriTance et conjointement
arec Rebel. En 1776 1rs commissaires des
Henus-Pliisirs s'étant chargés de l'Opéra
ponr le compte da roi , Berton obtint en-
core le titre de directenr-général de ce
spectacle. Ce fut alors qu'il parrint i hin
rendre nn arrêt do conseil qui fixait sa
pension pour l'atenir, A tout événemeut.
Cette circonstance fut hearense pour lai ,
car Devismes ayant obtena l'enlrcprise de
l'Opéra ponr son compte, en 1778, Berton
prit sa retraite avec la jouissance d'nne
pension de 8000 fr. Déjà, en 1767, il en
avait ea nne de 1000 francs, comme ancien
mattredemasiqne.et une antre, enl772,
comme compositeur. A la retraite de De-
vismes, il redevint encore directeor de
rOpéro , en 1780 ; mais ceUe rentrée lui
fut fatale. A la reprise de Castor et Pol-
lux, qui eat lien le 7 mai de cette année,
il va al at diriger loi-même l'exécation ma-
sicale, mail la fttigne qu'il en ressentit
Ini caosa nne maladie inflammatoire dont
il monnit sepi jours après. En 1768, il
avait obtenu la larvivanoe de De Bury
comme chef d'orchestre de la chapelle du
roi; il devint titulaire de cette place
en 1775. Précédemment il avait été admis
comme violoncelle de la chambïe , en dé-
dommagement de ce qu'il avait batta la
mesure i tous les grands spectacles de Ver-
tailles, sans recevoir de gratificatian. Ber-
ton possédait i un haut degré l'art de
diriger nu orchestre, et ce n'était pas un
petit mérite i l'époque où la plupart des
symphonistes étaient dépourvus de talent.
11 fut te premier qoi, sous ce rapport,
dDiiiiu l'Impulsion vur, un meilleur système
d'exêcntion , et son talent fut d'un grand
leconrs an génie de GInck , pour opérer
dans l'orchestre de l'Opéra des r^fi^nes
devenues indispensable*. Ce fut sous son
administration que cet artiste et Piccinai
furent appelés à Paris, et que s'opéra la
grande révolution de la musique diamatï-
Comme compositeur, Berton a donné:
]« Deucalion et Pyrrha, opéra eu dnf
actes, en société avec Giraud (1755);
i? Quelques morceaux dans Ut F&u
yéaitUnnei, en 1759 ; 3* Chtsnrs et airs
de danse ajoutés à l'opéra de CanùlU,
musique deCampra,enl76l;4' J^ronne,
paroles de Honicrif , en 1768 ; 5* Cbcson
et airs de danse pour YIphigAûe en Tarn-
ride, deDesmareb,en 1766 { G* 3yMe,
en société avec THal , an mois de n«vent'
bre 1766 ; 7- Théonu, en société avec
Trial et Granier, au mois d'octabrel767;
8" jimatiis des Gaules, de Lulli , refait
ensociété avec La Borde, Xni^Q" AdiU
dePonthkuyVfVi 1« même, 1773; 10>Jtet
iérophon , de Lulli , arrangé pour la coor,
en sociéU avec Granier, 1773; \\' Issi,
du même , arrangé pour la oonr , dsuu la
meute année; 12<> Les divertiisemess dt
Oylhère assiégée, de Gluck, en 1775;
£nfin , Bertona ajonté plosieur* moroeaus
aux opéras de Castor et de Dardanut, de
Hameau, entre autres, la ChacoDe, qoi a eu
quelque célébrité soui le nom de CAo-
coae d£ Berlan. Ce muaicien a parti^
avec quelques autres artistes le soupçoftÂe
n'étra pas l'auteur des ouvragei éaaaêt
sons son nom , malgré le témoigiufa de
Francraor , qui l'avait suivi duu ton* «•
travaux. La veuve de BertMt obtint nne
pension de 3000 franc* , et son fil* en ent
nneaotrede 150O francs, parbrevet dabs-
reau de la ville, en date du 22jtiiUet 1 780.
BERTON (uxnai-HOHTur) , fils du pt^
cèdent , est né A Paris , le 17 septembru
1767. Dès l'ége de six ans il apprit la na-
sique; i qainie, il entra comme «iolon à
l'orchestre de l'Opéra. La pieraièra aanée
(I782)il ne fut que «urDUméraii«,mai«
un an oprcs on l'admit comme titulain.
îdbïCoOgIc
Son premier maitre de campMÏtion fbt
Rey, cbef d'orcliestre de l'Opéra, qui ne
partit pu aperceroir Ica htareaie» dispoii-
tioni de sonéliK; Sacchini fat ledeuièmej
non qu'il ait enseigiifi i M. Berton le mé-
caniime du contrepoiot on de l'harmoaie,
mail il loi donna des conseils inr la dis-
position des idées mélodiques , sqt la mo-
dulation et la condoile des morceani de
musique dramatique. Ce genre d'éducation
dans l'art d'écrire, peut-être un pea )d-
perficid , était le teol que lejeane compo-
■itenr p4t receroir j car je ne crois pis
qu'il jedtalorteaFrance an seul homme,
à l'eiceptioD de Gossec , qui e&t des coo-
naiiuDces réelles dans la théorie dn styk
scolastique ; et même il n'est pas certain
que Gossec eut des idées nettes i cet égard.
Quoi qu'il en soit , entraîné comme il Té-
tait par on penchant irrésistible vers la
miutqne de tbéttre, M. Berton ne pouTait
avoir de meilleur guide que Sacchini. Une
partition, alors nouvelle, fixa mu attention
<t devint «on modèle dans l'art d'écrire :
c'était la Frascatana de Paisiello ; il y
puisa le penchant i la simplicité qui est
coniidéré comme un des caractères distinc-
tîft de ton talent. Animé du désir de se
ftire connaEtre, il parvint i se procurer un
livret d'opéra dont le titre était : £a itonte
invisible, et il en composa la muaiqne,
■aïs i peine cet ouvrage fut-il achevé qu'il
éprouva l'inquiétude la plus rive sur le
jugement qu'on en porterait. Une dame,
qui coniuissait Sacchini, se chargeade lui
luettre sous les yeux la partition dn jeune
mnsicien. L'artiste célèhre j ayant trouvé
le germe dn talent , demanda k voir l'au-
teur, le roMura contre ses craintes, et
l'engagea i venir travailler chei lui tous
les jours. Kn 1786, H. Berton, alors âgé
de dii-neuf ans, lit entendre set première
ouvrages au concert spirituel; ils consis-
taient en oratorios ou cantates. L'année
suivante il donna sou premier opéra i la
Comédie italienne , tout le titre des Pro-
messes de mariage : cette l^re produc-
tion fut foïoraliJeincnt accueillie. PIu-
BEA 178
tienn ouvrtgM succédèrent rapidement à
M premier estai , et confirmèrent les etpé-
rancet qu'avait fait naître le talent de leur
autenr j maii le premier opéra où m ma-
nière individuelle commença k se destiner
fut celui dont H. Fiévée lui fournit le li-
vret, et qui avait pour titre Les Sigueurt
duclottre.Onj remarqua particulièrement
un chnur de nonnes, de l'effet le plus comi-
qneet le tnieui senti. A l'époque où parut
cet ouvrage, l'effervescence révolutionnaire
iuiprimait aux arts une direction analogue
aux idées énergiques du temps. Hébnl t
Cherubini venaient de faire entendre un
genre de mnsiqoe empreint de cette éner-
gie, à laquelle la grâce était pent-étre un
peu trop sacrifiée. Il était diflicile que
M. Berton ne cherchât pat i tatit&ire
lei besoins du moment dans tes compoti-
tioDs ; mais en suivant la route nouvelle, il
ne se fit pat le copiste de cenx qui l'avaient
tracée, et le développement de ton indivi-
duilité resta le constant objet de ses tra-
vaux. Ponce de Léon, dont il avait fait
la livret et la musique, Montana et Sté-
phanie, et le Délire furent les «eavret
principales de cette période de ta vie.
Le conservatoire de musique de Paria
ayant éU organisé en 1795 , H. Berton y
fut appelé comme professeur d'harmonie.
Nommé en 1807 directeur de la musique
de l'Opéra italien qu'on appelait alors
YOpera bttffa, il en remplit les Ibnctiont,
jusqu'en 1*809. Ce fut pendant sa direc-
tion qu'on entendit â Paris , pour la pre-
mière fuit, tea JVoxie di Figaro, que Ho-
lart avait écrites vingt ans auparavant. Ce
chef-d'œuvre commença ta réforme du goAt
de la musique eu France, et fit compren-
dre A une population ignorante de l'art le
charme que les richettes d'harmonie et
d'inttrumentation pcavent ajouter â de
belles mélodies. A sa sortie du Théitre
italien , M. Bertan obtint »t nomination
de chef du chant de l'Opéra j il garda o*tte
place pendant que Picard dirigea l'O-
péra , c'est-à-dire jusqu'à la fin de 1815.
An mois de juin de cette année le nombre
îdbïCoOgIc
iU ËER
it» riieinliKi de U section 3e miui^e de
rinttîtat ayant Hé pbrté k six, »a lien de
mis, M. Berton fbt désigna, atec Cstel et
CheroLini, ponr compléter ce nomlire.
Peu de temps «prit, le roi le fit chevalier
de la légion d'honneur. La dégoi^anîsation
da eonierfatoire avait ét^ la laite de* re-
nrsdeU France, en 1813; l'annJesai-
tante , l'intendance det Henns-Plaisirg dn
roi le rëtablit sQr de nootelles bases , et
n. Berton y lîit appelé comme profeasenr
de composition et commemembre dajory
d'eiamen. Depuis lors il n'a cessé de rem-
plir les fonctions de ces places,
Linstînct de la scène se fkit remarquer
dans toQtei les bonnes productions da
M, Berton; il est un des traits distinctift
de son talent, complété par tine certaine
originalité de mélodie, d'harmonie, de
ttodolation et d'instrumentation. La ma-
Siqne de cet artiste à un caracttre d'in-
divldnalité si bien prononcé qu'elle ne
laisse Jamais de doute snr le nom de son
auteur. Ce n'est pas cependant qu'elle
n'offre qu'un type unique; Montano et
SléphanU , le Délire et Mine présentent
des variétés de systèmes très sensibles.
Dans ces onvrages, M. Berton a su colo-
rer sa pensée de la manière la plus conve-
nable atu situations. On voit un exemple
fort remarquable de son benrense facilité à
cet égard dans l'opposition dn style orien-
tal dont te premier et le dernier acte A'jf-
tlne »ont empreints, et delà fralchcnr pro-
vençale dn second acteda même ouvrsg'e.
MalheUreufement l'artiste à qni l'on doitces
estimables productions n'a pas tonjoufsmig
le même soin ani osnvres qui succédèrent
BUt opéras qui viennent d'être nommés ;
la négligence se fait apercevoir dans un
grand nombre de ses ouvrages. D'ailleurs,
lorsque vint le temps oô l'imagination eut
perdu ion activité, M. Berton ne sut pas
s'arrêter ; il continua d'écrire, accordant
trop de confia nceaoi priM^dés de l'art et i
l'eipérience. C'est ainsi que ses derniers
Anvrages n'ofirent guère que des réminis-
cences aflàiblies de ses anciennes prodnc-
lions. UmtaMà et Sl^kànit «t dgAté
depoil long-temps comme le ehef'a'teoVtv
de cet artiste ; je crois qu'il n'y a pas motet
de mérite dans U Délire et dans Jim,
ouvrages écrits dans des genres difijreni.
La liste de tontes les pradacttont de
M. Berton est fort étendue ; celle qu'm vi
lire renferme tout ce qui est de quelque
importance; l" Absaion, oratorio, an
concert spirituel, en 1786; 2* Jep/M,
idem; 3° David dans le temple, ùftnt;
4" Les Bergers de Bethléem , id. ; 5' La
gloire de Syon , Id, ; &> Marie de Sèf^
mtturj, cantate;?" Orphée dansUsboU,
id. Tons ces oavrages ont été aéoutfi U
concert spirituel jnsqu'en 1790; 8* £t
premier navigateur, en 1786, op^ tt
un acte, inédit ; 9* Les pnmessts et
mariage, opéra c/)miqne; en 1787; tO»£«
Dame invisible ou l'Amant à Véproi^,
en 1787; 11* Cora, opéra en trois aeta,
répëU généralement i l'Âcadéoiie royale
de musique, en juilla 1789, et dont la f«>
présentation fut empêchée par les troubles
révolnUonnaires ; 12" Les hrOuUleties,
opéra comique, A U Comédie italieflne,
en 1789; 15* Les deux sentinelles, en
un acte, an même théâtre, en 1790;
14° LfS rigueurs da clottrt , ta desi
actes, 1790; 15" Le nouveau ^Astai,
en on acte , 1791 ; 16» Les deux tmu-
lieulenans , en un acte, 1791 ; !?• iîlB-
^ne , en trois actes , au théAtre teydera ,
en 1792;18<>^^^<i,enanaote,179X;
I9<> Tyrtée, en deui actes, parole* tt
Legonvé jonvragequi fut répété générale-
ment à t'Opéra , maïs qui n'a point M
joué; 20° Ponce de Léon , tt» trois actes,
paroles elmusiqucde H. Berton, an théâtre
Favart , en 1791 ; 21" Le souper de/O'
mille, en deui actes, en 1796; 22* te
dénouement inattendu, eanuBCU, 1798;
75" Montana et Stéphanie, ai tnAttt^tt,
1799; 24" L'Amour bizarre, ea on
acte, 1799; 25" Le Délire, en un acte,
1 799 ; 25" (bis) La nouvelle au camp («
rOpéra] eu un acte , 1799 ; 26" Legraitd
deuil ^ en un acte, 1801 ; 27* Le concert
îdbï Ci oog le
BER
m
m, en BU aeto , 1M2{ U*>fàt*,
ftbu dà GotoMêe t m troit «ta, 1803)
20* £m XcmaHce, en oA acte, 1804 t
iO-Pelia M nrdikan, en na kctc, 1800;
31" Le FàitseM amiral, 1805 ; ^l'Les
mmit garf&iu, en un acte, 1806 ; 35° £«
ehMûlier da Sétumgte, en trou actes ,
1807; a* mionefûfs madame da Séit-
gnii eu tm acte, 1807; 35* Fnut^ixe
dt nrix, en tooil aclet , 1809 ; SS" Le
ehmrme de la voix, en nn acte, 1811j
57« L'etdèvement dea Sahines , ballet en
troi* aelea , 1811; S8- La victime des
Mit (en toelM anc Nicolo I«onard et So-
lij),eu deniactet, 1811 ; 59o L'enfant
prodipte, ballet en trois actes, 1812;
40* f^aienlin ou te Pajsak romaneapie ,
Udenz aetca, 1813; 4IO L'Oriflamme
<t l'Opéra ) , en on acte (en socJMé avec
Mâiol, Pmt et Kreatcer), 1814; 42*
Iihtarenx rttoM-, ballet en un acte (btec
PB«ni*etKrautffir),1811 ; i^-Lesdieux
rtitaix (i ropéra), en tm acte (arec Span-
tini, PerenûetSrenlier), U'Féodorott
ie Batelier du Dim , eA tm aele , lB16t
45- Xoger de Siede , en tmi» actes (* 1*0-
p*t«), 1817; 46» Corisandre, en troi»
actes, an tbiâtre Fejdeau, en 1820;
47» Firptde, en iroii actes ( A l'Opéra) ,
enl825;48>£ef JfoiMfueteirej, en on
acte , i Fe7<Ieaa , en 1824 ; 49* La mère
et lajUle, en trois actes, paroles de Da-
paty, non représenté j 50" Les petits ap-
partemens, ai nn acte, 1827; 51" jrf/we,
reine de Goiconde, ballet en trois actes
<anc Dusaaon),1823; 52» Èlanchede
Frovenee (A l'Opéra) , an mois de mai
1821 (en société a*ec BoieldieuctCbcm-
binî); SS» Pharamond, jnin 1825 (avec
BoieldienetKrentier).<hi connaît ansside
H. Berton : 54* Airs et récitatifs dans le
Lahoareur chinois (à l'Opéra), en 1813,
55' Trasibuîe, cantate eiécntée an théâ-
tre Oljaipique , en 1804; 56" Thésée,
grande cantate exécutée à Brnielles , en
présence de Napoléon; 57» Le chant du
retour, «pria la campagne de 1805;
SB" Plosieiua lecneils de cancns ji trois et
i ^tn Toii ; SO* Vna grand* qvaMlté d»
romances ; 60* Dn rrstime général ^har-
monie, composé d'an Ârin gén^logtifaK
det accords , d'an Traité d'harmonie
ba4é sUr V mitre généalogitpie , et d'un
Dietionnain des accords, farit , 1815 ,
4 vdl. fn-4'. Dans ce s^tèue , M. Bertan
écarte la loi de l'analogie desaoeords par la
similitudede leursfenctlons ,el,n'admetta nt
qoe la considération du reoTersement, ftfl
autant d'accords fonda meniaot qu'il y a
d'accords directs ; théorie dont le melndre
déraal est de multiplier sans nécessité les
termes techni^nes d'une nomenolature
embarrassante. Qn'on imagine ce qne a'est
qa'on dictionnaire d'accords renferiné dans
plnsienn centabes de pa^ in-4*! X. Ber-
tan s'eat Tait connaître ansti eomme écri-
Tain par la rédaction de« articles de masi-
goeduj(Hirnallittéraireintitnlét'^M//a,
etdejilosienrsautresjonmaiii. lia pnMié
anssiqnelqaes brochures parmi leaqnallea
on a remarqué : De la musiqae mécaiti^ma
et de la musique philosophique , Paris ,
1622, 24 pages in-8>, écrit dirigé conlro
la Yogoe des opéras de Houini , et Épitr»
à toi célèbre compositeurfrançais {Boiel-
dieu), précédée de quelques observations
sur ta musique mécanique et sur ta mu-
sique philosophique, farii, Alexis Bp'
merf , I62S , 48 pages in-8o. Les articles
de mnsîqne de l'Encyclopédie publiée par
M. Coortin ont été rédigés parM.Bcrton,
A qni l'on doit aussi beaaconp de rapports
sOr diieri objets relalilà k cet art, lus A
l'Académie des Beani-Arts de l'Instilnt ;
enfin il a été chargé de rennr les défini'
tiens des termes de musiqna dn Diction-
naire de l'Académie Frau^ae, ^ est en
ce moment sons presse.
BEBTOR (FaARçois), fils natiml dn
précédent et de H"* Maillard , aotriee de
l'Opéra, est né i Paris te 3 md 1784.
Admis au conservatoire comme élève,
en 1796 , il en sortit après huit années
d'études, et se livra A Vensrignement ia
cbent. Les premières compositions qni le
firent connaître étaient des romances et
îdbï Ci oog le
176 BEB.
de* nukrccanx détacbft pour la chtnt et le
piuM. EdI610, il doDna an théâtre Fey-
deait 1' JUoniieur Dabosquets, opéra oj-
migae en no acte qai eot peu de *ucc^i
2* Jeune et FîeUle, en on acte , fat repré-
leatéen 1811. Datu la même année Ber-
ton donna i l'Opéra NinetU à la Cour, en
deuzactei, dont il avait refait la mosigae-
Ea 1820, il fit repréMnter au tbéitre
Fcfdeao Les Caquets, petite pièce en on
•Cte qui méritait d'aroir plos de inccèa
qu'elle n'a liteau. Nammé profetieDr de
vocalisation au conter vatoi re , en 1821 ,
Bertoa rempliiuit se» fonctioni avec lèle
et intelligence, lorsqu'il fat privé de son
empIoi,avecpliuieDnBDtreBprQfeweim, i
lafinde 1827. Atteint dn choléra au mois
dejainl832, ilmourat, apris qœlqae*
heure* , de cette affrense maladie. Peu de
temps après «a mort, on ■ représenté èl'O-
péra-Codniqoc un ouvrage en naacteqn'U
avait en portefeuille, soiu le ttam du C&f-
Uau etlcurbi.
BERTONl. rayet Tnaiin.
BERTONI (fhdihihd), maître de cha-
pelle au conservatoire des MendicarUi à
Venise, naquit dans la petite lie de Salo,
en 1737. Apre* avoir étudié la compocition
fou« le père Martini , il devint oi^;anist«
k la chapelle de Snînt-Harc, et ensuite
professenr an conservatoire des Incurables
i Venise. Le nombre considérable de
messes, de motets et de morceaux de ton!
genre qu'il a composé lui avait déji prO'
enré de la réputation , lorsque son Orfeo,
représentée Venise, en 1776, excita le
plus vif enthousiasme et consolida sa re-
nommée. Il fnt appelé sept fois i Turin
poury composer l'opéra de la saison. Son
Arntide, son Quinlo Fabio, représenté t
Padoue, en I778,et SonTancreiA, eurent
le pins grand succès. En 1779, il passa en
AnglelerreoA U donna quelques ouvrages.
On trouve une lettre de Bcrtoni , datée
du 9 septembre 1779 , dans la Suite des
entretiens sur l'état actuel de t'Opéra
de Paris, où il déclare que l'air : L'es-
poir renatt dans mon cœur, est de sa
composition, et qu'il l'a écrit i TarinpNr
la Girelli, dans l'opéra de TiDerède,nt
ce* paroles italiennes : So chedal dd£-
seende. Gluck n'a fait aucoiK réponse 1
cette lettre ; cependant personne os Hop
i la réclamation de Bertoni, et ne CMtate
l'air i l'autenr ïlphigàw en ïaariit.
Onignon l'époque de la mort de Bottai:
on sait seulement qu'il vivait cncm
en 1800, retiré dan* sa patrie. Toiàli
liste de ses compositions les plus codiiki:
1° Oratio e Curiatio, en 17J6; I* l*
Fedova accorta, 1746; 3* O^dHi,
représenté dans le palais Labia, i TaM;
4" Ipermestra , 1 748 ; 5» i< pucalrià,
1752; 6" Gwwro, 175Z;7' la Moi;
1754; 8- Le ficende amoma, 11(6;
9' La bella Gimmetta, 1761; 10° .in»
inmusica, 1763; U- Achille ia Sm,
1764; I2<> L'InganTuUore infpmoâU,
1764; 13-' L'Olimpiade, 1765;U*ftà,
1767; 15" L'Isola di Calipso, csnltt
décntée i Venise , devant l'empemir h
leph II , BU palais Rettonica , par col
jenne* filles tirées de* quatre owMn»
toires; 16« AUssaiidro neW Indit, \1^
17' L'Anello incardato, 1771; 18- i^-
dronwca, 1772; 19° Orfeo, iTli]
20- Aristo e Ternira, 1771; ïl' Tdt
maco, 1777; 22° Quinto Fabio, 177Ï;
S3'Armida, 1778; 24- Tanere^AI^,
^' Anaserse,178Q;2G'EunuMe,nii,
27" un MlnArtaserse, 1788; ÏS*!**
ieli, 1789 ; 29» Ifigenla inAutidt, 1790,
j) Trieste; 50° Joas, oratorio, 3 l'&u"»^
id.; 32» David pemlenU.ZtMii^
aussi exercé dans la musique initranO'
taie, et l'on a gravé de sa conpositiM:
1° Set sonate per il cembaloeoniK':^
op. 1, Berlin, 1789; 2° Sei qiuaWi*
due violini , viola e violoncello , V(*ii«i
1792 j 3° Sei sonate a cemhdo solo. *
aaoBti de lui deux scènes : l*.Si^rfi>i*
me stesso, ec., c. 2 ti. 2 ob. 2 cor. w*
e b. 2<'Rondo, La Vergindla.
BERTRAND (nonwrci), nw"»» *
l'abbaye de Charaai, dans le P<"«*'
vivait ver» Ja fin du 9» siècle, n «Wm*»»
îdbïCoOgIc
poème latin tar la mutîqM , ^'on troiif a
lia Bibliothèque du Roi, *oa( le n" 3976,
et dont Vêhbé Lebeof a parlé le premkr
{Secueil de divers écrits pour servir
Sécliûrcisseinent à l'hitloire de France,
tom. 2|.p. 99 )> Ce poème eit on éloge de
fart ; l'anteur regrette senlemeat qu'il soit
trop difficile i apprendre.
BERTRAND (ANToiNmos), mnsiinen
trè« reDommé de son temp» , naquit i
FontBDgei , en Avvergne , dans la première
moitié do 16' siècle. On ■ de loi Les son-
nets ou amours de Sonsard, i qaatre
Toix , Paris , 1576 et 1578, 1" et 2'" U-
BËRTCCa (lEUi-aioiiou), docteor
en droit A Kiel, naqnitle 19 juin 1668,
A Helmersbaasen , en Franconie , et fat
d'abord conseiller i Zittaa. Lors de son
înstallatianiruDivenitédeKîel, en 1695
il soatint nne thèse snr l'Opéra, qni fat
cnsDÎte imprimée sous ce titre : Disputa-
âo inaug, de eo quod justum est circa
ludos tcenicos , operasifue niodemas,
dictas vulgà Opent, Kiel, 1695, in-4*.
"Walther assure qa'on a donné nue seconda
^tion de cette dissertalion A Nuremberg ,
1696, itt'i'j l'existence de cette édition
est au moins doDteufe . Vers la fin de 1695,
Bertuch prit da serrice comme aadilenr
et quartier- maître dans l'armée danoise,
et après 45 ans de serrice sons trois rois
de Donemarck , il obtint le grade de géué-
ral-major de caialerie. Il vivait encore
en 1739, et écrivait, le 19JDin de cette
année, une lettre A Hattbeson, que celui-ci
« dtée dan* son Ehrenp/orte (p. 29).
Bertqcb jouait dn violon et composait.
BERTUCH (<:eiaLESTOL»*a),oreB-
uîstederéglise de Saint- PierreùBerliniUéi
Erfnrt,ver9l730, est compté parmi tes plui
babile* de l'Allemagne. Élève d'AdIang,
il re^nt de ce inaitre la tradition de la
manière de Jean-Sébastien Bach, dont
il jouait admirablement les compositions
sur l'orgue. Vers 1777, il ii«ita pour la
dernière fois sa fille natale , et retourna
ensuite à Berlin , où il moornt en 1 790.
TOME it.
Le docteur Bnme^, qui entendit Bertuch,
en 1776 , dit qu'il était le plus babile or-
ganiste de Berlin, etqn'il imprOTisatt Ibri
BERWALD (jiAH-FazD^aïc), ué k
Stockholm, en 1788, est fils d'un moHcàen
de la cbambreduroideSuéde.Apriiw âgé
de trois ans, il montrait les plu* benrenses
dispoulioDs pour la musique. Son père
lui fit présent d'un petit violon et com-
mença i lui donner des leçon* sur cet
instrument. Après Ireiie mois d'une appli-
cation soutenue , cet enfant extraordinaire
fntenétal de paraîtreen publicet d'exéco- '
ter nn adagio avec on sentiment nmf et
simple qui eicita l'admiration. Pen de
temps après, lejeuue virtuose fit un voyage
en Suède et en Norvège; partout il recueil-
lit des appliudissemens. A son retour à
Stockholm, il commença à s'essayer dao*
la composition , et se livra A l'étude da
piano. L'année suivante il entreprit ua
nouveau voyage en Danemarek, et se fit
entendre i Copenhague devant le roi, Dne
maladie dangereuse fit craindre quelqiH
temps pour te* j'onrt, et sembla devw
mettre nn terme i le* succès ; mais i peine
rétabli , il es*«ya te* forces dans la com-
position d'nne symphonie oà les trompettes
et le* timbale* jouaient nn réleconsidérahle.
L'abbé Vogler , qui s'inlérettait au jeune
compositeur, lui fit apercevoir les Taules
principales de son ouvrage, et les correo
tions qui furent le résultat de ses conseils
rendirent la symphonie asseï bonne pour
qu'elle pût être eiécutée publiquement,
en 1797. L'auteur de cette production
précoce était &gé de neof ans. L'Académie
Royale de musique de Stockholm, pour en-
courager Bcnrald , lut fit don d'une mé-
daille d'or. Le 14 octobre de la même
année, lejeune musicien donna un concert
et fit voir dans t'exécolion de deux con-
certos une habileté qni tenait du prodige
On admira la pureté de son maniement
d'archet et son eipresiion dans l'adagio;
*■ symphonie fut exécutée de aouveait
dans ce concert, à la suite duquel il fi(
12
îdbïCoogIc
17t BES
ut gnhd *•>?*((* ano *(» P^- ^B
noit d« Buin 1798, ila n troaTaitnt à
fiwnl-PMinboDrg; Moscou, Kiga , et
quel^et Butrt» Tillei contidérablei de !■
ftoMie et de la PologiH forent viaitéei par
MU. BannM m fit entendro siiiitits A
SttnigAeif, Dantig, Berlin , Dreede,
T«|rfil>, et H rendit 4 Leipiick ten la
£Bd«l'un««1798;U, il mit la dernière
main à une deuxième symphonie qaû
Toulait dédier i la reine de Suède. En
1799, il prit la renie de Slockholm par
Bambou^. De retonr dant sa patrie, il
n^ «ncore dw leçons de l'abbé Vogler
}iendantqnelqtie« années. En 1806 , on Ini
donna le litre do mosicien de la cliambro
dnroi.LeagrandséTénentCDs detagoerre,
qnia^tèrentl'EDrope ven celte époqne, ne
Inï perraÏKnl pas de rëallserle projet qu'il
■Tait de Tiaiter les pays m JTidioQani ; ce
BC ta% qu'en 1817 qa'il put faire ce
Toyage. ApTèsaToirparcourn l'Allemagne,
D se rendit en Italie, puis revint en Suède
]>ar la France, la Hollande et le Dane-
atarck. Depuis 1819, il ne »'e«t plus
éloigné de Stockholm. Les jonmani de
l'Allemagne , paTticulièrenient la Gaiette
MWicale de Leipsick , ont accordé des
ék^CBà Bertrald comme riolînisteet comme
eompotitenr. Toutefois il ne parait pas
^'il ait rfalisé les hautes espérances que
ttê débuts précoces «Tsient données. Les
y>dipB de l'en&nceserëBQlTent rarement
Mgtnnds bommesdans l'Sge viril. On a
fnblîe de la compositien de cet artiste ;
2* ^^tuor ponr deni violons, slta et
lMme,B*l, Copenhague, Lose; Z" Trois
^ennises ]>oar piano et vioton, op. 1 ,
■erKn, 1798; 5» Sympbonie pour Tor-
di(ab«, Berlin, Hammel, 1799; 4° Trois
^natnon pour deux violons, alto et basse,
Berltn, 1600; 5* Grande sonate pour
piano et Ttolon, op. 6, Leipsick, Breit-
kopf rt Haertel ; 6* Introduction et rondo
pour piano, Copentagne, Lose ; 7" Quatre
cbaosont françaises avec accompagnement
île piano, /£itl.
BÉSàRD ( JBAit- BifTiSTB) , habile Id-
thiite , né i Besançon , dans U MSNk
moitié dn 16- siècle , e publié ; 1> TU-
taitrut hamuttùctts, Cologas, 1603, i»
fol. C'est nn recneil des meilleani pièm
deluth de son temps. On y trouve, ils bt
nn petit traité snr la manière d'étiAet
«et tnstrament; 2* Isago^ in o/ftn
lestudinariam , das ist .• Dnlurick té-
berdas Kunstliche SaUenspitldtrlm-
Hn, Augsbonrg , 1617, in-feli«. Crt
otivrageestonedeoi iènie édition, sbj»«-
tée,du traité sur le loth,par Bé(aid;5*JK>-
vusparlus, sive concertatioHtt miuk»,
Augsbourg, 1617. Recueil de ïinjt-qarte
pièces, dont douze pour le lutb, et WM
poar deux instrritnens de cette espice.
BESSLER (sAMCBi), fils da recteark
l'école évangéliqnc de Brieg, en SilMe,
naqoit dans celte ville le 15 déwniltt
1574. Après avoir terminé sraétri»,*
fut nommé chantre du séminaire, en iSw,
puis, en 1605, recteur du coll#g«toft-
Esprit iBrealan. Il moumtd'nne'''^''''
épidémiqne , le 19 juillet 1625. SaW
positions pour l'église se eonserveatteesi*
dans la bibliothèque Saint-Beroirii». '
Breslan. En voici les titres ; 1' Conaim
ecdesiastico-domesticas (obsDSOOi'di-
giensespour l'église et la maison, eLfctW
de chorals k quatre Toiï, 1618,™"*
de vingt-bnit feuilles) ; ï° CUhara S»
dicœ psnlmorum selectioram pro rfo***!
pro Augtisto aaspicatoqtte ^ugiun»""
Bojemoram régis Frederici I, Wr'B''
îaviam SilesiiE metrc^olin ingiW"
adom. et kumil. dedicatus a S.B.,i^>
3' Ant. Scandanelli Servit. Eltcm
Saxon. Augusti quondam capell»^'^
giitri muslci pnest/iniissimî Piusio (U
passion de Holre-Seigncur suivant !'*'<■■
giIedeSaint-Jean,augmentéedel»'Ml''
ccenr , 1621 j 4- Bymnorum et ïVe»
diaruni Sanclœ Crucis in devOtia'» t^
sionis J.-Ch. Dei el hommes coimoU-
rationemfasciculus, a
nelodinq^cla,î6nttii
il5IÎ
( Le seul ouvrage que cite
Gerbcli
5'' S. B. Gaudu Paschalis J--<A- «"
îdbï Ci oog le
ài^i in gfonottM . resiarect, ejut lœtam
eeltbrationem relatio hUt. a quai.
Evang. coniignalit et mal. karm, ador-
m*ta, 1612; 6° Threnodiarum Sanctœ
Cntcis in solulferam patsianem Dom,
mottri J.'Ch. recardationem eonlinuatlo
heat., 1612; 7- Hjntnoram et Threix.
S. Crvcit in tacratiitirjiam Pauionii ac
mort. J). X. J.-Ck. recordat. meladîa
^tet» , 1614 ; S' DUiliarum meiuatium
mj^mtas harmonicut feretdU teltctio-
ribiu bênediciionem et gral. act. rtjertut
(Tûigt-nnUDédiailé etgricesde table,
è quatre toïz , 1615); 9> Petitet chan-
•MMMcrfci ponr la ftte de Noël , à quatre
TÙi, 1615.
Tnnrodna oompOM en l'honneur de ce
laborieai aaleur la dUtiqae sniTsnt :
Le Tiite cadet de S. Besler, Simon Bet-
1er, fût chantre è Strehien; c'était un
miuicien estimable. En 1620, it fal chan-
tre à LiigniU,oùil mournlen 1638.
BESNECSER{jEÀN-iDiM), docteur en
droit et profàsear i .Prague , an commen-
cement da 17*aiècte, passait pour l'un de»
fliu grands organistes de son temps. I)
touchait l'orgue de l'église de la Sainte-
Croix i Prague, où l'on trouve encore ao*
jonrd'huî beancoQp de se* composition»
pour l'église, en manuscrit. Son style est
dans la manière de PalestriDa.
BESOZZt ( ALEXANDBB ), fils allié de
Jospph Bnoui, musicien, naquit à Parme
«n 1700. 11 se livra de bonne heure k l'é-
tude du hautbois , et acquit une grande
habileté snr cet instrument. Vers 1730,
îl passa au service do roi de Sardftigne, et
devint premier hautboïste de sa chambre
et de sa chapelle. Lorsque le docteur Bur-
ney le vit en 1772, il avait plus de
SoiiaDte-onieaog,etnéanmoins,iljauaiteh-
oore do baulboia avec nnc perfeclion rare.
II ne s'était jamais marié, et vivait dans
nne douce intimité depuis plus de quarante
ans avec son frtre, Jéràtae, célibataire
comme lui. La conformité de leurs goAts
BES 179
était telle qu'ils se vétïssaient eiaelement
de la même manière. Depuis leur entrée
au service duroi de Sardaigne,ils n'avaient
quitté Turin qne deux fois ; l'une, ponr nn
Mjage fort court à Pari*, l'autre pour ra-
voir le lien de leur naissance. Leur posi-
tion était fort aisée : ils avaient maison de
viUeet de campagne, et toutes drui étaient
ornée* de fort bons tahlevoi. Alexandre
est mort i Turin, en 1775. On a gravé de
lui, tant i Paria qu'i Londres, gii leuncs
de trios et de solos pour violon et poor
banthoia.
BESOZZl (IHTOIHE), frire puîné d'A-
lexandre, naquit i Parme, en 1707. Il
devint premier hautboïste de la conr de
Dresde, en 1740, et se trouvait encore
dans cette ville , en 1772, lorsque le doc-
teur Bumejy arriva. Aprt* la mort d«
son frère Alexandre, il se rendit auprès
de lérAmc à Turin, et y mourut en 1781.
Ses compositions poor son instmmeBt sont
restées inédites.
BESOZZl (irfnoME), né A Parme , en
1715, s'adonna à l'étude du basson, snr le-
quel il acquit un degré d'habileté égal k
celui de ses frire* sur le hautbois. Sa lon-
gue habitation avec Alexandre ( Voyei d-
dessus ), et les études qu'il* firent ensem-
ble , leur donnèrent à tous deux un fini
d'exécution qu'il* n'auraient peut-être pas
ea s'ils eussent travaillé séparément. Ils
avaient composé ensemble de la mniique
pour hautbois et basson, uniquement con-
sacrée à lenr usage, et qui n'a point été
publiée après eux. Jéréme est mortpen
Je temps après sou frère Antoine.
BESOZZl (OÀETiii}, le plus jeune des
qnatre frère*, naquit A Parme, en 1727.11
entra d'abord au service de la cour dcNaplea
comme haulbDiVte, de lâ il passa A celle de
France, et enfin i Londres, oà il se trou-
TBit encore en 1793. Quoiqu'il eAt alor»
68 ans, il étonnait par la précision de son
jeu et le fini de son exécution. Il ne parait
pas qu'il ait fuit imprimer ses concertos.
BESOZZl (cHifti.E9),fils d'Antoine,
naquit A Dresde, en 1745. Élire de son
ir
îdbï Google
ISO BES
père pour le hautboii , il le mrpaua en
habileU, et deriot le rival deFisclier. Le
docteur Borney, qai l'eDtendit ea 1770,
fat charmé delà beautf du «ou qu'il tirsit
de son instrument. On ignore r^poijne de
M mort. Je pouide deux concertas de
liautboia de cet arti(t« : ils «ont inédîtt.
BESOZZI (jEkOMB) , filt de Gaëlan, et
commeloihaullKMsle, entra aa service du
roi de France vers 1770. Le docteur Bur-
ney qui l'entendit, en 1772, au concert
ipirilnel , vante son style et sa qualité de
son. Il est mort à Paris, en 1785, lais-
sant un fils , qoi a £té flûtii>te i l'Opéra-
ComiqHe.
BESSEL (*. H. s. ■. de) , amateur de
mntiqoe A Lingen , à la fin du 1 8' siècle,
■ publiédanicettevillc: 1* Concerto pour
ie clavecin, avec orchestre, 1790, in-
folio; 2° Doute menuets et trios pour
clavecin , 1 791 , in-4''; 3' Six nouveaux
menuets et trios pour clavecin, avec ac-
compagnement de deux violons, deux
fûtes, deux cors et basse, 1793; in-4'.
BESSEB (t. o. ) , organiste è la collé-
giale de Notre-Daroe, et i Saint-Paul
d'Halberitadt, vers la fin du ]8<> siècle.
On a de lui ; 1" Odea mil Meladien (odes
en mosiqae), 1779; 2° Die Fruhlings
F^er (La ftle du printemps), 1783;
3° KlavierstHckefùr Anfacnger ( Pièces
pour le clavecin A l'usage des commen-
^ns), premier cabier, 1784. On connaît
aussi un oratorio de sa composition inti-
tulé^(/iiffM£rvi'(ic^A(Le réveil d'Adam),
1795, Hss.
BESSON (cABsiiL-Diis), maître de
chapelle du couvent des Cormes déchanssés
de Madrid, vers le milieu dn 17* siècle.
Le Catalogne de la BiLliothèque du roi de
Portugal Jean IV, indique an traité de
composition par cet auteur , intitulé :
Compendio de musica ; mais il ne fait pas
connaître s'il est imprimé
BESSON (oâiKiEL), violiniite et
positcuT, vivait ù Paris
BET
ment du 18* siècle. H y a pdblté: Amu
sonales à violon seul, 1" livie, in-fel.
BESTES(DODiFaor->ufBST),rona(«
meilleurs oi^nistes de l'AUemagiie , ai-
quit à Berka , près de Weida , le 7 ftnitr
1654. Jean Winten , organiite de la Mt
à Altenbonrg, lui donna les premiin
leçons de clavecin. Bn 1690, Bestei M-
céda i son maître dans son emploi; i
mourut en 1732, après avoir occupé cctlr
place pendant quarante-deux ans. L'a
n'a rien imprimé de ses cont positions.
BÉTHlSt (JBAN-UDUKT m), acl
Dijon, le 1" novembre 1702, fiit pF
fesseuT de mnsique i Paris , et se fit «a-
naître par un onvrage intitulé : £7*-
sition de la théorie et de la pratùjme à
la musùfue, suivant les nouvelles dioat-
vertes, Paris, 1754, in-S". H y a ev
seconde édition de cet ouvrage, Paris, 176!,
in-4'>. L'auteur y expose la théorie it
l'harmonie selon lea principes de IUbob,
mais il fait voir que ces principe >U
souvent en contradiction avec la ynàipt-
Tontefois ses exemples sont mal écrili, t
nes'élèveut pas au-dessos de l'école fia-
çaise de son temps. Hattheson a &il as
critique de cet ouvrage dans sou fi*'
ultra, p. 465-471. Dans U Biogt^
Universelle on attribue à Bethisy la nt-
sique d'uu opéra intitulé : L'enlivtmoâ
d'Europe. On a aussi de
Le transport amoureux et Le voiagefjx,
cantatitles, Paris, in-fol. sans i
BÉTHCNE (LE c<mn db),
musicien français da 12' siècle. Une à^'
xon.de Hugues d'Oisy, qni loi est adiewti
semble prouver qu'il avait acceai|
Philippe- Auguste en France, à aon r
delà Terre-Sainte. On connaît
sons notées de sa composition :1e Hss. 723
delà Bihliotbèqne du Bol en contient t^
BETTINI (iTIBHNE).
fomonno parce qu'il avait été boabii{^
futuncontrapontistedistingoédu IS"»»
cle. 11 eut pour maître Goudimel , et f*
condisciple de Jean Aoimuceia
trina, d'Alexandre Merlo, et de Je«
îdbïCoOgIc
BET
M«ieNanJiu.ScicoiDpa«itioni lontrettéei
en maniucrit.
BETTINI <cinoLAifo), compMibmr
italien , vivait dans la première moitié du
17* liècle. Il a publié des meuea A cinq
VOii, Venise, 1647.
BETTiNI (ui>io),MvantjéiDiteiU-
lien , né à Bologoe , le 6 février 1582, fut
profeiMur de morale, de philotophie et de
matfaématiqDet au collège de Parme. Il
mooruti Bologne le 7 novembre 1657. On
tronve beaucoup de choKS relativEt k l'a-
coDttique et i la partie mathématique de
la miui(|ae dam les livre» intitulés :
I" Apiaria universa phUosophix, ma-
thwnaticcB, in ^uîbus paradoxa et nova
pleraqae mackinanienta ad usui eximios
tradueta tifacilUniU demoiutmtionibiu
conjirmata exhibeniur, Bologne, 1641-
1645, 3 vol. in-fol. ; 2" Euclides expU-
eatus, Bolojpie, 1642 et 1645 ; ouvrage
^i fait suMi partie du précédent; Z''^ra-
riuntphUosophiœmalhemalicœ, Bologne,
1648, iD-8-.
BETTONML'iMEiÀATBOLOui), «avant
italien , a publié nn recueil de diuerU-
lioiu MU* ce titre : Ouervationi sopra i
ialmi, Bergame, Locatelli , 1786, 2 vol.
in-8°. La giiième dissertation dn premier
Toinme traite de la muiique de» anciens ,
et particulièrement desUébr«ai,au tempt
de David et de Salomon. La septième dis-
KrUtion est aussi relative i des objets de
mnsique et bui instrumens des Hébrsuz.
BBTTS (iktbdb), violiniste anglais,
naquit dans le comté de Lincoln , vers
1780. Son frère, fabricant de violon», A
Londres, l'appela près de lai, et loi fit
donner les premières le^ntparHindnursb,
vialiniste médiocre ; mais après quelques
mois il ent le bonbenr de passer sous la
direction de Tiolti. II reçut aussi des le-
^ns d'Eley et de Bussel pour l'harmonie.
On le compte maintenant parmi les plus
babilet professeurs de l'Angleterre. Ses
meilleur» onvrsges sont -. 1<> Trois sonate*
pour piano et violon; 2° Un duo pour deux
pianos \ 3° Recueil de duos pour violon et
BEU 161
violoncelle; i* Becveil de duoi facile»
ponr violon et alto ; 5' Sonate pour piano,
violon, obligé et violoncelle acf Ubitum;
6* Divertissement pour piano et violon;
7* Andanle ponr violon obligé, second
violon , alto et basse. Betts a aussi arrangé
en quinlelto l'ouverture de l'HoMme de
Promithée, par Beethoven.
BETZ (sDtiHHa-jicoBiHi), connue sons
le nom de H'°< Jangert, née i Aogibonrg,
en 1745, y prit des leçons de musique de
J. G. Seyfert , et devint une cantatrice
excellente. Vers 1768, elle passa an service
de la cour de Hunicli , en qualité de pre-
mière chanteuse des concerts , et y réunit
tons les suffrages. Elle vivait encore i
Mnnich ver» 1811.
BEUF (ji'H LE). Voy. Lebiup.
BEUHHDSIUS (ri^uiatc), né k He-
nertian, était correcteur k Dortmund,
en 1575. (h a de lui : ErolCTnatum mu-
îica libri duo , ex optimU hujus artu
teriptoribus iiera persptcuaijue methodo
descripti, Nuremberg, 1551, in-8». For-
kel n'a pas eu connaissance d« cette édition
qni est k la Bibliothèque Saiarine. Il y a
des éditions de cet onvrage datéea de Nu-
remberg, 1573, 1580, 1585 et 1591,
toutes in 8* .Celledel585 est accompagnée
d'une préface de Jean-Thomas Freig, rec-
teur k Altorf. Toutes ces édition» sont éga-
lement rares. L'ouvrage de Beurhosin*
n'est pas sans intérêt ponr l'histoire de la
BEDTLER (jBtN-aEonoas-HBnABn),
correcteur^ l'école de Mnlbausea, a publié
en 1788, cbet Breitbopf et Uaertel, k
Leipsick, des Conversations musicales
pourlepiano, en deux parties. Ilarrangea
ensuite à quatre parties d'anciennes mélo-
dies chorales du 17* siècle, sur lesquellei
Demme avait mis de nouvelles paroles.
Après avoir sonmis ce travail au savant
organiste Umbreit, il le publia sons M
titre : Nouveaux cantït/ues de Demme
sur d^ excellentes mêlons anciennes, ar-
rangées avec accompagnement de piano
ou orgue, Gotha, Bedur, 1799, ia-i?.
îdbï Ci oog le
16»
BEV
On a auui sons le nom de Beatler dm
MetutU brillant pour Je piano, Leip-
ùck, 1800.
BEDTLEa (ï.), mmicien delà chambre
de la eoDr de Bavière et virtaose sur le piano,
«otDellenieiit vinnt, a publié plasienrs
moroeBDi pour oet iuitrument, parmi lei-
qoel» on remarqae : 1° AUegrello , Ber*
lin , GraboiischuU ) 2° Pot-PonrH, op. 7,
Hanieb, Falter; 3° Six variât ion b et coda,
•p. 4, lbid.s i" Six variationi et roodo
■or DD (liéme orignal, op. 6, Ibid.i
5" Neuf ohanMoa allemandes , Ibid.
BEVERIM (raAifçois). milicien, n6
VTUMmblablement i Rome , vera le mîlien
dn quiuième «iècle, e«t cité comme auteur
de la niDïique d'une eipèee d'opéra , on
plalAt d nn Mystkre dont le lajet éUit la
aoDTenion de Saînt'Paul. Ce mystère fut
lepréaeDtJ i Home, en 1480, par ordre dn
etrdinal Bapbeël Riari. Boonel (Uiitoire
de la rBnNi|ae, tom. 1 , p. 256) et Bian-
kcnbuif , dent le aupplémeot k la Théorie
det beani-arta de Sulier (t. 2, p. 457)
diient qae cette pibce a été chantée d'na
koutA rantre,etMfondentiDrnn paasage
de l'épllre dédieetoîre de Jean Sulpicius ,
anteur de la pièoe , au cardinal Riari , où
11 e*t dit ^ae juaqn'alon on n'avait jsniaïl
entendo A Rome ane aernblable eiécalion
m forme de chant. La queition reete
néanmoini indéciie. Qooi qu'il en aoil , il
Mt certain que la maiiqos de Beverîni a
ddétre dans le stjle du contrepoint d'église
de son temps.
BEVILAQUA <ii.)> fidtiate «t virtuose
loi la guitare , est né en Italie , et a vécu
leng-temps A Vienne. Plus de wiiantc
(M vreg de musique portent son nom; parmi
■es productions,on remarque: 1° Trois duo*
eoncertans pour deai flAtes ; S" Troia trios
pourdeni clarinettes et baison, 3° Qua-
taor pour guitare , violon , iTûte et violon-
eelle, op. 18 j 4' Nenf variations ponr
guitare et flâte sur l'air : La Biondina ;
5* Tariationi sur un sir allemand , pour
{oitare et flûte on violon, op. 63 ; 6° So-
nalepoarpiaDeetflAtctenjoi), op, 63.
Ton* le* autres onvragea de 1. Berikfii
consistent en duos ponr guitare et fllte,
piano et violon : îIsontétégrsréilTMtiK
et à Rome. Les aotears de la noareUa a-
eyclopédie rausicale publiée 1 Stallftrj
disent qne les production) deeetirtiitt
portent le cachet de ooooaifslDQei ulîda
en musique. L'undesesdernien minapt
est une Méthode de gtutar*. On o'i plu
rien imprimé de H. Bevilaqaadtpuiillt?.
BEVIN (iLWAi), babile compMitnt
anglais , vivait vers la £n dn rigot Stf
liiabeth. Il était du pajt de GalIta.TiUii
fnt un ma Etre de oompositioa , (t l'ai
ponr SDCcesseur dam sa plaw 1 UchipcQi
rojale.en 1589.Pende tempiapri«,ilb
anui nommé organiste de la cathédraltdl
Bristol; maïs il perdit ces dem tnpliiil
en 1637, parce qu'on déeaovritqa'il étal
de la communion romaine. Oa tXMK
dans la collection de Banurd planMn
services d'église composé* par Bnia. ■*■>
l'ouvrage qui • fondé la répatatiDn dt M
musicien est un traité de conipotitioa la-
tituté : A brie/and tkort ialroSae&»
to the art of musicke , lo Uach ho* k
make discanl ofall proporlioiu ihai ««
in use .■ very MCeitatyfor ail tuct «
are desirous lo attaine to hnowltdff»
the art, andmayby pracUce,ifOaj^
ling, soon be able to compose ail *"*
of canons thaï are usual, by thtiti-
rections, oftwo or Ihree parts in *<i
upon a plain song (Courte introdncli»'
l'art de la musique, etc. ) , Londrei, 1^1
în-4i>de 152 pages. On y trouve deJ r*(B
pour la construction de toutes In «sp^
de canons, avec des eiemples ja*!*'* '"
parties. La collection de musique sserM*
Boyce contient aussi on service en ri»
neur , de la compositios de Berin.
BEYER{iEÀir-sAMiiii;),uéa&>tha,ia>
1680, fut d'abord chanteur i t'éwle*
■Weissenfels, et ensuite directeur de «"^
qne i Frejberg, où il demeura depuiilTl»
juaqu't sa mort, arrivée en 1744. D ■'>*
fait connaître également comme «inp*'>'
tenr et comme toivain didadj^ne. S"
îdbï Ci oog le
BEY
principaiu oaTragM lODt : 1° Prima U-
mate mtuiaa vocalis ^ ttass isl kurse,
laicktc, gri'mdtiche und rkkiige Anwei'
tMng, wia du Jugend, to wokl in dea
i/ffientlichea Schulen, als auch in der
Privat-injbrmalion , ein nutsikaliichea
fokalstlick wokl und richtig singen su
Umen, oum Siiriette kann tinCerrichtet
vferdeKfm itun terschiedUckenCanonibus,
Fugen, Soiiciniis , Biciniis, Arien und
0Ùtem Appendice, worinnen AUerhand
imUùùsehe, JranKBsische und italta-
miache Termini musici su fmden, etc.
(lutrodoction courte, facile, foaâamenUla
•t eiacla i la musique vocaU, eto.), Frey-
Wg, 1703, 14 feaillc3in-4*.UDc seconde
édition t i\i publiée dant le mAmefurroal k
Ovcade, en 1730, mai* réduite à la moitié
pwla ■upprcuiaadeseiem)>le9 decanoiia,
è» fagncs , etc. ; %" Musikalischer Vor-
TtUh neit varUrUrJett-ch oral -Gettsnge ,
mafdem Clavier, in Canlo und Batso ,
ata» Gabraueh towohl b^m offentlicheit
GoUasdieast, als liebliebiger Haut-Att-
dachl { Haf^aiiu louueal de nouTeam
diaata limples rariés, pour topraao et
buM , etc. ) , première partie , Freyberg ,
1716, iii>4'>; deniitme partie, 1719 {
troisième, idem, 1719} 3° Geiillick-mu-
aikuliteht Seelen Freude , bestehend
ont 72 Concert-Aritn von 2 vocal und 5
umUrtchiedlicken instrumental - Siim'
men, ouf aile Sonn-und Fett-Tuge im
gebrauchen (Huiiqua epirituella d'un ami
intime , cousiitaut en toiiante-douie airt
MmortODS ponr deux voix et cinq iostro-
ncM, etc.), Freyberg, 1724, iD'4<>.
BBYER (....), phjMciefl , Allemand de
n""T"". domiciliée Parii, y inventa on
inltruraent composé de lame» de verre
frappéM par des narteaus , daut la forme
dVn piano, «t qui fut appelé Glait-chord
par Franklin.Dn pianitlenommé Schunck
1b joua en publie pendant quinze jours, an
mim% denaTembre 178S.Cet iuitrument i
éié nnployé arac svcoca i l'Opéra, dans
le« Mysthres d'isis, ponr remplacer U
, C'e*t oe néme inatra-
BEY
IS»
ment, dépouillé de son claTÎer , at ^«ppé
par nn aimpl* mortean de lî^e , qui % dt4
Kuda popalaire depnit qoelqoM annia», k
Pari).
BEYLE (Lonit'iLEXxtniM-cijii], an-
cien auditeur au eouieil d'état , eit né i
Grenoble fera 1783. Doné de beaocoup
d'esprit, et surtout d'un esprit original, il
fit dans M jeunesse d'oues bonne* étodet^
poia »e rendit à Paris, où il obtint me
placed'auditeurauconteil d'état, en 1807.
Quelque temps après, il fut ooToyé m
mitsion dam le* prorince* illyrienoM , at
pendant pluùeura année* , il fiia utt lia*
bilation à Triesle. Lorsqa'il était dont
Dette ville, Je livre intéressant de Jowpli
Carpani, intitulé : Le Saydine, ouvert
lettere su la vita e le opère del oelebrg
maestro GiiueppeIIajrdn,}idtwabtiaaa
1m mains I il le traduisit en français tt
b publia sous le pseudonyme da Bombât,
M eofls le titre da ; l^Uret écrite* ée
Fienne en Auiric/it tur le célèbre coi»-
posileur Joseph Saydn, ttùviei d'uic
vie de JUaiart, et de contidérmtiont sur
Métastase et i'élat préserUdela musique
en^ninceeten/ld^K. Paria, Didot, 1814,
un vol. ia-S" de 460 pages. Cette traduc-
tion, acLevée à Londres, fut ell»-ménie Utr
duite ea anglais quelques années après. ]>
titre de la version anglaise est : Lives i^
Baydn andMosarl, in a séries qfletlers;
Imiislaledjrom Ihejrenck, London, Hur-
ray, ISUiin-SDdsiSSpages'.Lcpl^iat
était trop évident pour que Carpanj gardAt
le silence. 11 attaqua le plagiaire pteodu-
nyme avec force et vivacité dan« deui let-
tres écrites deVienne.les 15 etSOaoûtlSl 7,
Haipaïuteniiuitla Xuûifa série detGit>n-
nale deW iialiana leUeratvra, t. X,
PadoYfl, 1816, pag. 124-140, «ac te
titre I Lettera due deW autore délie
Haydine, Giuseppe Carpani milanattf
al sig. Aletsandro Cesare Boaibet,Jrtair
cese , sediceate autore délie tuadetixeat
MwtpwfHOMtJidé«»g«h«.
Bgnbtn(L.B,a.).la
îdbïCoOgIC
184
BEY
A oea lettre* étaient jointe* itt dédara-
tiona de Salien , Wetgl, Frieberth, da
eoiueiller de légation «aïonue Griain^r,
et de H"' Eunbeek , portant qneCarpani
était ]e téritable antcur des Haydine, et
ipit l'nuTre de Bombet n'en était qu'âne
(impie tradaclion. Quelqnes journaai lit-
térairei -de l'Allemagne reprodaisirent la
Hclamatisn de Carpani , et le Journal de
Paris en donna on extrait au moii d'oc-
tobre 1817, arec do itérions désagréa-
ble! pour H. Beyle, qui n'euaya pas de
répondre i ces attiqaes, et qui ne repro-
daiait pat moins son livre aiec le titre
de fies de Haydn , Mozart et Mé-
tastase, Paris, Deiannay, 1817, io-8".
Cette fois H. Beyle avait changé le p»ea-
donyme de Bombet en celui de Stendlial :
ce dernier eat dit-on, le nom d'une dota-
tion que l'ancien anditeur aurait reçue
■otrefois de Napoléon. M. Quérard a'eit
Xtom'^ {Aan% la France littéraire ,i. 1",
p. 323) , lorsqu'il a considéré le» Lettres
éeritet de FieimeA les Vies de Haydn et
de Hoiart comme des ouvrages différena.
Il n'a pa* connu non pins le véritable
titre de la première édition.
Lorsque les troupes fran^aieet éracnè-
Tent les provinces lUyriennet, M. Beyle
revint en France. La restauration l'ayant
privé de son titre et de son emploi d'audi-
teur an conseil d'état , il voyagea en An-
gleterre, puis en Italie, écrivit an r cette
dernière contrée, sur l'amour, sur la pein-
ture, et sur quelques antres sujets, des
ouvrages qui piquèrent la cnrioaité par
leur audace et leur cynisme, et qaijos-
tifiaient le succès passager qu'ils obtinrent
par quelques pages empreintes de talent.
Tous ce* livres forent publiés à Paris , où
l'autenr s'était retiré, écrivaol dans les
jonroaui français , et faisant l'office de
correspondant de qoelqnes journaux sd-
glais. Carpani semble avoir été destiné i
être imité ou copié dans ses travaux par
U. Beyle, 11 avait fait insérer dans les
journaui d'Allemagne et d'Italie , de-
puis 1818 jusqu'en 1822, diverset lettre*
BEY
sur Rotsini et sur quelque* compadtean
de l'époque actuelle, particnliérement sur
Tancredi et sur Frtysehùtz; ces l^trei
ont été réunie* depuis lors avec qnelqon
antres morceaux du même antenr , soos le
titre de Le Bossiniatte ossia Lettere iMCt-
sico-leatrali (V. Carpani). Or, H. Beyle
publia en 1823 une Fie de Rossini(9ain,
Booland, deux parties in-S"), qu'il !•■
produiait l'année suivante comme nue
deuxième éditionavec un nonvean titre. Gb
livre , mis au jour gons le pseudonyme de
Stendhal, renferme une grande partie in
opinions exprimées par Carpani sar T'om-
credi, de Boseini, sur Fr^schâli, de
Weber , sur Otello, et sur beaucoup d'aB>
très productions de l'école rnodeme. Le
reste , particulièrement la partie biograpU-
que , a pour base des anecdotes recueillïei
à la légère par l'auteur, et quelques faâa
épara dans de* almanacbs de spectàelea
publiés i Venise et à Hilan. Tout cela ett
rempli d'inexactitudes. Qoant i la forai
de l'ouvrage, on y remarque ce désordre
^e H. Beyle a mis dans toutes ses pro-
ductions et qui semble inséparable de M
manière. Les contradictions y fôormil-
lent j les éloges et les critiques y sembleat
dictés par le caprice plutdt que par une
théorie quelconque de l'art; enfin, ca
dépit de son godt apparent pour la noo-
veauté , on y voit qne M. Beyle a des h»-
bitodes et des affections pour les soavenïn
de sa jeunesse. Le professeur Wendt , quî
a publié i Leipsick, enl82i, une trada«-
tion allemande du livre de H. Beyle, ea
a corrigé les inexactitudes dans les note*
dont il r« accompagnée. H. Beyle ert
mai ntenantconsul de France à Civitta-fee-
chia.
BETSSELIDS (joDOcns), coaseiBn
impérial, philosophe, orateur et poète,
néi Aii-la-ChapeUe, vécut de 1<54 i
1494. Au nombre de ses écrib , Tritbénè
( De Script. Ecoles., p. 595), place m
dialt^e De optimo génère n
lib.l.
BEZEGDI (avoe-uicbu), compo
îdbïCoOgIc
BU
et bon Tiolinute, ni 1 Bologne, en 1670 ,
nul à Paris Tcri 1684, et derint chef de
la iniuic[ae de Fagon, inrintendant des fi-
nancei. Il ent le malheur de se caaser le
bras, et Mn protecteur lai assora une exis-
tence aisée, mais qui ne le consola ja-
mais de sou accident. Il monrut en 1744.
On connaît de lui : Sonate a violino solo
e t)ioloncello a basso contiimOf op. 1*,
Amsterdam, Roger, in'fol.oM., et online
de pièces de clatecin.
BUNCA {...), maître de chapelle k
Naples, naquit eu cette Tille «n 1788.
Artiste sans g^nie, il a donné plasieora
opérai qui sontdéji oubliés; on n'a le non
qne d'un seul , Zoraide e Corradino.
De 18t5i 1825, flafaii, comme chanteur,
on long voyage artistique en Allemagne,
en Angleterre et en France; mais il n'a pn
rénatir k tefaire remarquer.
BlANCHl (fiebbe-aktoikb), composi-
teur, né è Venise, vers 1430, fut d'abord
chanoine régttlïer de Saint-SanTenr dans
cette fille, et ensuite chapelain de l'archi-
dnc Ferdinand d'Autriche. On a de lui :
llprùno tibro dette canzoni Napoletane
■ a tre voci, Venise, 1572 , in-S". G. Alhe-
rid dit ( Catat. brève degi, itlutt. e fam.
Scritt. f'enet. p. 77) qu'un autre ouTrage
de Bianchi a été publié i Venise, TCfs
1605, mais il n'eu indîqne ni la nature
ni le titre. Enfin on a de loi : Sacri con-
centus, octo WKibiu , tum vives vocis,
Uim omnium instrumentorum generi de-
canUmdi, Venise , 1609, in-4''.
BIANCHI (AMDii), né à Sanaua , dans
le pays de Gènes , vers 1580 , fut d'ahord
mnsicien au sernce d'un noble Génois
nommé Carto Cibo, etensuite organiste de
la collégiale de ChiaTari. Il a fait impri-
mer divers ouTrages de sa composition ■■
!• Molettie Messe a ollovoci, Veuise ,
1611, 'ia-i-,%°MoUUiaduE,treetfual-
Uv iioci, Anvers, 1626, in-4'. Ce der-
nier ODvrage doit être une denxiéroe édi-
filANCHl (lOLBS-CBSiK), compositeur
îulicndn 17* siècle, «publié : Motettidc
BU
188
Seala firgine a una-ciiuptevoci, e Mitsa
a qaatlrovoci, Venise, 1620. Une seconde
édition a parn i Anvers, 1637 , in-4o.
Od lit an titre de celle-ci, 1537, mais c'est
évidemment une fànte d'impression , car
on trouve, Ala suite des motets de Bianchi,
des litanies à su voii deCl. Monleverde.
BIANCHI (cBaiSTorBB), compositénr ,
né a Borne au commencement du 17° siè-
cle, a fait imprimer dans cette ville , vers
1650, une sorte de traité de composition
sons ce titre : Tavota d'imparare afor-
mare pttssagi efughe , ed intavatii per
il liulo, gravicembalo , violone et viola
da gamba {yid. Mersen., lib. l.Deln-
strum. harm. Prop. 7).
BlANCHl (eusIbi ), en latin Blancus,
cordelier, entra fort jeune dans son ordre,
an couvent de Hodène. Il était né i Milan ,
vert le milieu do 17'" siècle. Argelati
et Picinellt vantent son savoir dam les
longues hâiraïque , grecque, allemande,
française et espagnole, ainsi que dans le*
mathématiques, l'architecture et l'astrono*
mie. On croit qu'il est mort vers 1725.
An nombre de tes ouvrages se trouve le
suivant ; Begole per fabricar un orga-
œtto, cke anco è gravicembalo , quaU a
Jbrta di ruote da per se tuona due O Ire
ariette. Argelati, qoi indique ce livre
{Bibl, Script. Mediolan., t. 2, 2>]part.
col. 180. B.), ne^t pas connaître s'il est
imprimé.
BIANCHI (hik), compositeur de mu-
sique instrumentale, né è Ferrare, vers
1660 , vivait encore i MiUn en 1710. Le
catalogue de Roger, d'Amsterdam, indiqw
les ouvrages snivans de sa composition :
1° liodici sonate a ire , op. 1 , in-folio ;
2° Sei concerti da chîeta a Quattro stro-
menti, op. 2; 3* Sei sonate a tre, op. 3>
BIANCHI (ratHçois). compositeur dra-
matique et maître de chapelle à Crémone,
naquit dans cette ville en 1752, et selon
Reicbardt, à Venise. Le même auteur pré-
tend qu'il devint, en 1784, vice-maître de
chapelle de l'église Saint- Amhroisa, ù Mi-
lan, et directeur det chtrar* m, tl)é^tre
îdbïCoOgIc
tM
BU
da U Scala. Il rint i Fuû, sa 1775, et y
fot itUelid cmnme clavedaute an théâtre
IUlMD,i>ùildoiuia, daai la même onnie,
£a réduction de Paris , ca on acta , et
L«jaortm4trié,€al777.Tni$B,maprè»,
il quitta fon emploi ponr aller compoMT k
FlareuM l'opéra de Cattor e Pollux, tpù
réoaait. Cet ouTrage fat anivi da II trionjb
dtllapacu, à Veniae, en 1762; 3< J)«-
mo/oonie, 1783 { A' JiltKe, 1783)
SfOijo Mario, àNaplea, MU;6f Bn-
MH/0,àTiirïn, 178i{ 7° La caccia d'En-
tieo ÏV, i Vesiee, 17SJ; 8<> Aspard*
principe Batiriano, IIH. à Rome ; 9° U
MedotiU, i Be^ia , en 1785. C'eat dani
cette même anoée, 1785, qn« Biandii fut
appelé i Yenite ponr y oocnpar la place
d'orfanitte de Sûnt-Harc; 10* // Dii«r-
lên, è TeniM, en 1785. Cet on*raga
avait Mé éeritponr Pacohiarottî, qal parut
BOT la Kène arec l'faaLit de aoldat françaie,
ce qni déplat tant aux Vénitiens, qu'il*
rafoaèrent d'Mitendre l'onTraffe jaiqa'an
knt ; mail, pan de tampi aprii , la da-
eheue de Caurlende , panant par TeniM,
détirn d'entendre cet opéra, qn'on joua
pnr aondetoandance ponr elle, et dont la
■insiqBe eieita de tel* Iranjporti d'admi-
ntien , que l'eniraga devint 1« farori da
même pnUie qui Tarait d'abord rejeté.
Il* LavOlanelUmpila, an 1765; 12- Pi-
rvma « Titi*, en 1786 ; 13° La Ker^
tklSoUjtn 1786,iVeniH!; U'ScipioiM
JJriemno,kSaf\u, 1787; IS» LaSec-
cAla mpita, 1787; 16' LOrfoMO delU
Chiiut, k Taniae, 1767; 17' PUorro, à
Taniaa, 1788; 18* Mtumtio, è Naplca,
1788| 19* JUitandro nelC Indie, k
K««eia , 1788; 20> // ritratto, k Naplea,
1788) il* L'In^tseatram^KU, 1769,
k Balagnet S2<> // Calto, 1789, à Bnuda,
t3> La morfe di Giulio Cesare, 1769, a
Venitei U' L'JrmiHio, 1790, k Flo-
rence; 25* La Dama bvuarra, à Roma,
1790) Ut*CVt/aCbfi7io,ft Rame, 1791)
S7* Jgar, oratorio, i Veniie, 1791;
M»y«M, oratorio, 1791; 29" IlfaOo
jtalroli^, 179%; 50* Lacmprieiotarwf-
BU
twAda, 1793; 31<> L'Olandut in r,.
Hetia, en 1794; 32* Lo StrwagaiiU,
1795. Vcn 1796, Rianchi sa rtnlit 1
Londrea, où il écriiît, en 1797, Z«m>
bia; daua la même année il doua /«M
de Castro, ponr H* Billington, et ennila
Acis 0 GalaUa, La Seminaude bt
écrite, en 1798, pcar la ugnorn Btnti, it,
l'année «nivanta, Biauctii d«DDa Itt-
/v^,lemeillenr dcaesonnagei, Ltityk
de ce compoBÎlenr ett graciaui , nuûi a'i
rien d'oiiginal. Ce n'est qn'nne inûCatiin
da la manière de Paiticlla et dt celle ^
CimaroM. De tout aee opéras , la uel f«
ait été repréawté t Paria ait La FiUf
nella rapita, joué d'abord, an 1790, M
tbcàtre de Monuenr, et repris en ISOl <l
eu 1607. BUucbi avait écrit an triiU
théorique (or la mutiqne, qn'il eanfsi
Paris pour Mre soumis k l'eiameids U-
cépède, de Gingnené et de H. ds Pniiy,
lorsque la paix d'Amiens eat euTirt hi
cornu nnicalian* entre la France etTia.
gleterre. Maie la guerre étant larltpwst
d'être déclarée de nonvean , la nssautnl
fat renvoyé à son auteur. Cet oaTra|« i M
confié par sa venrc (anjonrd'hni H*' l>>i^
k l'éditeur du Quaiierlx miuletd Banit'i
arae la pcrmissioud'en publier des olniM)
qui ont para en eflàt dans oejanmil,*!
commençant an vol. II, pag. 33. BÎspbh
eat mort A Bologne, le 24 septetnbr* I^U-
BIâNCHI (iDXiflO), Bé 1 Bergaae, pn-
mltr ténor delà basilique de 8alute-M*ri«-
Majenre de eettc ville. Ce chaaMr hl
estimé pour la pnreté da «m bieMli«e,
et l'eipreuionqu'il mettait dousetichuL
II a chanté avec eticcts sur lea prÎMÎptit
tbéétres derilalie et de l'étranger-EalTSI,
il se fit entendre avec beaucoup de Ncei),
k Vienne , dans l'opéra : La morU £
Cleopatra, en eoneurrcnceavec RobÎBsBft
et deni ans apr^i k Bologne, dans La marU
di Semiramide, avec Crescentini. U*
maintenant retiré et ne chanta pins.
BIANCHI (MCQuis), cbanieor iiJi"
et profixwnr de cbanti Londres, fosl^i
«tait né à Amm, en 1768. D 'M Ait
îdbïCoOgIc
BIA
WDiuttre comaM competiUiir par 1m oa-
VMget mîfani ; 1» Set daeiti a soprano a
contralto con ace. di cemb., op. 1,
LonJret, 1799; 2* •S'01 contoaette eon
aee. di arpa o cembala, i^.i, Ibid.;
3» The eelebrated/aghe in II Coiuiglio
imprudente, Ibid. ; i" Ode i^ton Ihe
kiMg's providenUal protection Jrora at-
Mtatination , IdOnAm , 1600; 5» ArietU
italienne, op. i, Vitone , 1603.-
BlAKCRl (iiiTOiRE),cbaiitcarrtcom-
{Miitaiir, naquit à Milan en 17S8, cl y fit
dci dtadu de cbant, d'barmoDie et de
Mntrepobt. Aprèt avoir cbanU k Gdnea ,
A HaDOvre et A Parii aiec loi boaflôni da
tkédtre de Moniiear, il entra an lertioeda
prince de NBstBu,en 1793, et l'année (ui<
Tante il alla d Berlin , où il fut engage an
thMtre national. Ne connaiwunt la langue
allemande qne d'une manlire imparfaite ,
Bianehi ne joaa que dani de petits in-
IwmMei italinu tels qne l'Avaro, Il
maestro di cappella , de Hajdn , Il Cal-
solaro de CimaroM, «t quelrjnet aatrei
DQTTagea «einblablet; maiscea piicei, écri-
tet dan> le atyle limple de la matiqaeita-
Henné de oetteépoqne, enrentpende«accil
iuu une ville où l'on était aneoutumé A la
manitre vigoareuM de Yie»\a allentande ,
M Biancbi rompit eon engagement, aprèt
avoir fkit représenter son opéra à'Alcine,
le 10 février 1791. Il fut ploa henreaz k
Bambonrg en 1797, et peu de temps après
il alla à Breslaa , oli il jotia les mêmes
tBlermtdes qa'â Berlin et à Hambonrg. H
jfitjouer an petit opéra de m compoiition
inlilalé 1 Fiîeno e Clorinda; pan, en 1 798 ,
il TÎtila Dresde, Leipsick et Brunswick.
A a commencement de l'année 1800 11 re-
tourna en Italie; depuis lors on ignore ce
qa'il est devenu. Outre les denx opéras qni
ont été cités précédemment, on connaît de
sa composition ; î" Douie chansons fran-
çaise*, Berlin, 1795; 2° Douie chansons
frinçaiies avec piano, Hambourg, 1796;
3* Étrennes pour les dames, doote chan-
Bona italiennes, aTsc piano et {[aitue,
Bambou^, J?98.
BIA
19V
BI&NCHI (ÏLiooaaa), teaor de qœlqnB
mérite, a commencé k chanter sur le*
théitrea d'Iulic, en 1799. En 1803, il
obanU an tliéjttre de la Scala, i Milan ,
pendant toutes les saisons. Engagé i l'Opéra
Italien de Paris, il éponsa dan* cette tiUs
Mlle Crespi , prima donna, d'une beauté
aapérieure à son talent. De retour en Ita-
lie, il fat engagé pour le printemp» «I
l'automne de 1809 A la Scala de Milan.
En 1812, il «tait A Ferrare où Howni
écrivit pour lui an rôle dans son Ciro in
fa^i/ofun. Au carnaval de 1814, ce eoQt> '
positeur écrivit encore pour Ini dana tan
AurelioTioin Palmira,Vt,eD 1819, daat
Eduardo e Crislina, A Vanité. Quet^uot
années après cette dernière époque, Biancfai
a quitté le théAtre.
BIANCUIISI (dohidiqui), célèbre lu-
thiste du 16< iiécle, fut appelé oemmn-
nément II Rossetto, parce qu'il était roia.
Set compotiliont pour la luth ont été pn-
Uiéet «OUI le titra de Inlabolainra di
lauta, Venise, in-4. oU.
BIANCDINI (pBANçott), savant italien;
naquit A Vérone la 13 décembre 1662. Il
fit set étndes dant ta patrie et k Bologne,
«t fut refu docteur en ifaéologia A t'uni<
venité de Padoae ; puis il te fiia A Home,
en 1688, et fut pourvu de pluiienra oano-
nioals et béndfioes par les ptpet Alcian-
dre VIll et Clément XI t ce dernier le fit
ton eamérier. innocent XIII , qui tucoéda
A Clément XI, nomma Bianohiai référon-
daire des signatiiret pontificalet et prélat
Intime ou dooiettiqne. Il partagea pracque
toute ta via entre set travaux sur l'attro-
nomie et l'étude de l'antiquité, tlnehjdra-
pisie causa sa mort, le 2 mars 1729. On
a de ce savant uni dissertation pMthunia,
imprimée par les soins deJoseph Bianehini,
son neveu, intitulée : De tribus genenbm
tnslrumentorum itutsic/e velermn orga~
nicœ , Itonie, 1742, in-4". ft» y trouve
quelques recherches curieuses , mais tA
l'érudition brille plnt que le savoir en
musique.
BIANGBINI ((lUf-B&rnsn), «omp«i-
îdbïCoogIc
18S BU
tenr deni(iriqned'é(1ife,fut nommé md-
tre de chapelle de Saint-JeaD-de-Latrao ,
an mois d'anil 1684, et en remplit le*
fonctioni joiqu'A «a mort, qui en lien an
mois de wptembre 1708. Ses ouvrages qni
coruiitent en measet et motets i quatre ,
cinq , sii et hait roii. Mat inédit*.
BIÂNCIARDI (raiNçoig), néàCasola,
château de Sienne, dan* la seconde moitié
dn 16" »ite\e , fat académiciea intronato,
et mattre de chapelle de la cathédrale de
Sienne. LePireUgurgieri Auolini (/'om/w
Santii, part. 2, tit. 22, n' 7) assure que
ce musicien roournt à l'âge de trente-cinq
ans.Seipnncipaiiionvragessont : 1° Trois
livres de motet: i quatre, cinq, sii et
huit Toil, Venise, Gardane , 1596 - 1607 ;
2' Quatre liTres de motets à deni , trois
et quatre voix, avec orgne, lS99-I6û8j
S'Troi) livres de motets sans orgue, Ve-
nise, Gardane, 16O0; i" Deux livres de
messes à quatre et huit voii , sans oi^ne,
Venise, Gardane, 1604-1605; 5° Salmi
a qualtro voci , Veaiie , 1604. Pittoni,
dans ses notice* mannscrites, snrles con-
tra pan tistes , dit que Bianciardi fnt on
organiste très habile. Banehieh [Moderrta
pratiea mmicale, Venise 1613) cite aussi
ce maître comme un des premiers auteurs
<pii ont écrit sor la basse continue , et le
nomme i cet ^ard conjointement avec
Louis Viadana et Âgaturi. Voici com-
ment il s'eiprtme : Ludovico yïadaaa,
Pmncesco Bianciardi e Agoslino Agaz-
xari soavissimi compositon de nostri
lempi ! hanno ifuesli doUamente scritto
il nwdo che deve tenere l'orgamsta in
sonare rellamenle sopra il basso conti-
nuo, seguente, O barilano, che dire lo
vogliamo. On ignore qnel fnt le titre de
l'oarrage de Bianciardi dont Pittoni a
parlé dans ce passage.
. BUNCONI (jB4N-Loc:s), philosophe et
iDédecÎD, naquit à Bologne, le 30 sep-
tembre 1717. Ayant été reçu docteur en
médecine , en 1742 , et membre de l'insti-
lut de Bologne ratinée suivante , le land-
grave de Hene-Dannstadt , prince et
BU
évéqoa d'ÂugslMnrg , l'appela auptès i»
lui, en qualité de médecin. Bianconi rots
six ans dans cette cour, et se readit s cdle
de Dresde, en l750, où ADgntlelll.ni
de Pologne , le nomma conseiller adifw,
l'admît dans son intimité, et rmptoji
dans diverses missions importsatei. Es
1764 , ce prince l'envoya i Rome en i]»-
lité de minbtre résident. II monnilral»-
tement i Péroase, le 1" janviet 1781.
Bianconi adressa 4 bob ami, le ci]âit
marquis MafFei , Due lettert difiiica, T^
nise , 1746, in'4*, dans lesquelles iltnile
délia divena velocità del laono. ïïna-
traît en allemand de cet oposcole ■ pan
dans leMagatin d'Hambourg, lom. 1E|
p. 476-465.
BIBEB (FHARçois-Rmai ni), iasp
tranchant et maître de chapelle deTstib-
véque de Saliboarg, naqoit vers I63Bi
Wartenberg , snr les frontières de Is Bs-
héme. Virtuose sur le violon , il dnm
par son talent l'emperenr Léopold l''] l*"
l'anoblit et lui donna nne cbaine ^c-
Le* princes Ferdinand-Harie et Hsiiai-
lien-Emmannel de Bavière ne le tiailinal
pas moins bien, et l'attachèrent ilenrew.
Cet artiste mourut i Saliboorg, en ™^t
k l'Age de soixante ans. On a pnbli^k)
ouvrages snivans de saca[iipositioa:l*3>i
sonates pour le violon avec basse cootisM,
Salsbonrg, 1681, in-fol., gravé; a-Tufi-
cinium sacrv-prqfanum , cootittsat ■
douze sonates, i quatre et cinq piftie,
in-fol.; 3" Harmonica art^ioio-a/io"
in sepUm partes vel partitas ditliiMt>
ponr trais înstrumens, Nuremberg, i>^)"-i
gravé ; 4*' Sonates duos tam arts ^W"
aulis servientes , partie 9, SsUw'fîi
1676, in-fol.; S" Vespera lonpores «^
breviores , una cam lilards Laurttami»
ifuatuorvocibus, duobasviolia. etd*^
violis ia concerto. Jdditis qwUuorvoO'
bus in capelld, attfue tribus IrombMi
exripienis desunundis adlibium,^^
bourg, 1693, in-fol. Le portrait de Bibct*
été gravé eu Allemagne lorsqu'il étaildu»
sa trcate-siiiime année,
îdbïCoOgIc
BIE
BIDEAïï (soMiniQirB), violoncelliste
•a Ihéïtre lulien de Parie , fut élève de
Triklir, premier violoncelliste de la cour
tieelorale de Dresde , aoquel il a dédié ,
en 1809 , dei airs variés et dialogoés. Ses
antres ouvrages consistent eo six dnoeponr
Tiolon et rioloncelle, op. 1 et 2, Paris,
1796, nue symphonie i grand orchestre,
n> 1 , Ibid. ; trois grandi diverti ssemens
Goncertana pour violon et violoncelle j une
grande et nouvelle méthode nûsonnie
pour le violoncelle, Phtib, 1802; nn
thémevarié pour violoncelle avec orchestre, -
on air écossais varié avec qnataor; des
doos focilei poor deui violoncelles, et
^dqnei autres productions do même
genre.
BIDON (••■■)i compositeur français, vi-
Tait vers la £a Au 15''° siècle on au com-
mencement du 16°. Il fut chanteur de la
chapelle pontificale, sons Léon X , comme
on voit par ces vers macaroniquea de
Théophile Folcngo, connn sous le nom de
Merlin Coccaie {Macaron, lib, 25. Pro-
phelia),
O FvIb Bido,Cirpnlm,SilviqH4Br(Hffr»
BIECHTELEB (benoît), Tut, au com-
mencement du IS»* tiède, professeur an
couvent de Viblingen , près d'Ulm , et
passa ensuite en cette qualité dans la col-
légiale de Kempten. Parmi les ouvrages
qn'il a publiés, on connaît les suivans :
l" Six oiesseï brèves , dont one ponr les
morts, in-fol. ; 2° Fox suprema Olorit
Parthenii, qualer vigesies Mariant ta-
iutanlis in voce , chordis et organo per
eonsuetas eccltsiœ antiphonas, videlicet
sex jilma redemplorU , aex Ave regtna
caelorum , sex Salve Regtna ; atlernatim
voce solo a canto vel alto deeantandaa,
vet cum organo concertante solum , vel
cum violino et basso générait ordinario,
ÀDgshoiirg, 1731, in-fol.
BIËDERHANN ( Jacques), jésuite, né
BIE
189
i Ehingen en Suéde , enseigna d'abord la
philosophie é Dillingen, et ensuite la théo-
logie A Borne. Il est mort dans cette der-
nière ville le 20 août 1639. Ona imprimé
sons son nom , après sa mort un livre in-
titulé : Ulopia, sea Saies musici, qaibut
ludicra mixtim et séria denarrantw.
Dillingen, 1640 , )n-12. J'îgnoie quelle
est la nalnre de cet ouvrage.
BIEDEBHANM (iEs.x-TBioPBii.B), reo-
tenr i Freibe^, en Hisnie, naquit k
Naambourg, le 5 avril 1705. Après avoir
fait ses étndes dans l'univenité de Wit-
temberg, il obtint en 1717 la place de
bibliothécaire de la ville. 11 retourna i
Naumbourg, en 1 732, pour y diriger l'école
pobtiqoe , et en 1747 passa à Frieberg, en
qualité de recteur. Ce savant mourut en
1772. Au nombre de ses ouvrages on
trouve le suivant : De vita musica ad
Plauti Mostellariam, act. III , Se. U,
V. 40, Freiberg, 1749, in-4<> , une feuOle.
Il a rassemblé dans cette dissertation tout
ce qui a été dit de plus dur contre la mu-
sique et les musiciens. Il en résulta pour
lui nne gnerre polémique qui lui causa
beaucoup de chagrins. Le premier écrit
où ou l'attaqua fut un petit ouvrage
anonyme intitulé : Aufrichlige Cedan-
ken iiber Johann GoUlieb Biedermans
Programma De vita Musica tout der
dariiber gefœllten Urtheile ( Béflexions
sincères sur le programme de Vita musica
deJ.G.Biedermann, etc.), St.-Gall, 1749,
in-4°. Bi ederm an n répondit i son antago-
niste dans un écrit de deux feuilles , idus
ce titre : Abgenœlkigte Ehrenretlang
wider die unverseluemten Ltetlerungea
tiiier eine Einladangsscbrift : De vita
musica (Apologie contre les médisances
effrontées d'un ennemi , sur un écrit inti-
tulé : iïe vite muiica, elc), Leipsick,
1750, în-4<>. Hattheson l'attaqua de nou-
veau dans nne brochure qui avait pour titre:
Beweekrte Panacea, als eine Zugabe tu
seinem miUikalischen Mith ridat,ûberaua
heilsam wider leidige Kachexie irriger
tehrer, schwermiithiger Verachter mut
îdbïCoOgIc
IM
va.
gotttoser Sehtmder der TonkwiH. Srslt
Auii., flamiMarj, 1750,in-8<(Piiiaoé«,
«te-, ete., pour^uMrlndétracUafidela
niasfqae, première doM). Biedermann fit
une seconde réponse intitula ; Nachge-
ilanktn^>erteinPnygTVmma deFîtamu-
sû:a,etc.,etc.Fre{berg,1750,in-4*.(Nim-
Tellca réfleiiong sur le programme de Fîbi
nULHCO ) . En f! n les j on r na ai d u tempa farent
TCmplla deeetteqnerell«, dont on peut toir
les détails danilepremier chapitre de IWn-
leilangcurmuslkalisehenGtlart/ieil{la-
troduclion h la acience mnstcale) , d'Âde-
Iting.OntTnaTelarie et le calalogne exact
des Darragcs de Biedermann dans les Pllte
philologorum de H. Harles.
BIEDEimiANIf (....) recerenr de baïU
liage, aa chAteaa de Beichtingen, en Tlia-
ringe, ver» 1786, s'nt fait connaitre par
la grande habileU qa'il arait acquise sar
un instrument commun et niéprîst , la
v(e/Ie,I1 était parrenn ieu jonera*ecune
perfection inconnue jusqu'à lai , et qae
perwnne n'a éU tenté d'imiter. 11 possé-
dait plnsicara vielles perfectionnées qui
rraîent été oonstrn lies sar ses plans.
BIBGO(FÀCL),compoiileardramatiqne,
né i Venise, vers le roîlien du 17* ritcle,
est connu par les opéras snivans de sa com-
position ; Otloneit Grande, en 1668; Far"
baia tra le disgrazie, représenté en 16S9 ;
Pertinace, en 1689.
BIEL (jBAn-CBSistowi), pasteur k Vé-
gliseSaint-Uldaric et Saint-Jean de Bmns-
irick, a fait insérer dans le troisième to-
lumedos Miscdl.Lipsiens. nov,.- Diatribe
pfulologica de voeeSelah. Il eit question
daas cette dissertation de quelques objets
relatifs à la moliqne des Hébreai.
BIEL (cHARLBs). Un musicien de ce
nom , Allemand de naissance, s'est lait
connaître depuis quelques années par quel-
ques tBavres de musique instrumentale qui
consistent principalement en Tariations
et danses pour le piano. Ces légères pro-
ductions ont été publiées à Leipsick et A
Dresde.
BIBLIMG (rkAR çois-ioiAci), né i Vid,
ftitnamnséorganista dndwpitndabnp-
tan, «M 1710. II compost beaaoo^ it
musique d'église, qui fut eatimiecoilk-
magne , de son tamps. Ou placs l'épsqie
desa awrt,aal7S7.0iB'ainpriiafdelBi
qua Im ouvrages luirans i 1* Sue antOu
dtiu le ftyle modemt à l'iwge di tav
les lempt, op. 1 , 17X0, ia-fi^t ^&
iUiu»MM de la y. Bf. etdtuxTeDami
quatre voix, «se aecotHpagitemâiit A-
ttrumeiu i cordes et à vent, 1731,
in-blio.
BIBLING tionni), 61b et dèn da fd-
oédeot, naquit à Kempten,«> 1734.ipili
aroir commencé se* études masicalet m*
son père, il fut enrobé i 8al>batiif,ps«
se perfectionner dans l'école de UofsU
Hosart , et sa* progrès furent si rs^tids,
qu'en 1755 il fut appelé i KemptM fia
j succéder è son père dans sel fsteliMi
d'or^niste. Dans la suite , il fut asané
directeur de la chapelle du cbipim. ff
firait encore en 1811 , tt qnojqns ïtf
tAt diniioaé la légèreté de s«sdai|<i,il
arait an talent si Solide, que lei amtUSMK
rendaient en foule à l'église poor l'enta'
dre , lorsqu^it tonchait l'orgoe. II sbn-
coup écrit pour l'église et poarsmisMR-
ment , mais aucun de ses ouTraga n'i^
BI &REIGE(iisR) ^ar^misteèVoiUMt.
bourg près d'Eiaenach, dans la ThiHspi
OGCupaitoe poste vera 1620. En I6a,>i M
nommé organiste «t coUtiSoratear i Isl-
house. Ou a de lui : MtHetta, etc., i M
Toii, Erfurt, 16K;i» Muiikaliithtn Bf-
ckenfrtude, censi stuit en * ingt-cinf {mM
é cinq. Bit et buit voix, 1" partie, M»*)
1622.
filERET (oomoB-iEMoiT}, dircetw
de mosique au tbéllre national de BrtsIiSi
naquit « Dresde le 25 juillet 177>- S*
père, professeur demnsiquedanscrtterilk,
lui donna le* premières leçons de t^'i
lui lit apprendre le violon et le hioUiM,
et lui fit donner de* leçon* d'hiirmra'e ^
de composition par le directeur de iW-
qnaTanling. Tonte* ocsétodesocoiF^'
îdbïCoOgIc
a JBMjn't l'fige ie 17 uii.
Aprét tTflirdiri^la mBtîqne d« planean
tovnpes d'opérai ■mbnItnB , Bierey KreB>
diti Tienne an mois de jnillet 1807 ; il y
IM chargé d'écrire la musique de Topera
ntituK Wtadimir, joué le S5 nmenibn
i» cette anflée. Précédemment il avait
compmé deai aatiM opéras tav dei lirreta
de Bretmer ; Xhr Schlaftrank (le somoi-
ftte),et JfojeHe. L'oarnge donné* Tienne
par Bierey donna lien à de grandi éloget
et i dei eritiqnct ■»» Tivet ; le résnltat
en fut toDtefois arantageni ponr l'artiste
en ce qu'il lai procura son engagement b
Btcilau , eomme directenr de mosîqne et
nudlTedecIiapelle. Il alla occnper ta nou-
TcUe position au mois de décembre 1 S07.
Pendant Tingt ans il remplit ces emploie
<t s'y montra compesitear laborîevi , ar-
tirte lélé et dîrectenr de musiqne excel-
lent. En 1824, il prit la direction du
tbéfitie de Breslan ; mais faligaé par des
traiaoi multiplias , il y renonça an com-
mencement de l'année 1828, et se démit
anssi de ses fonctions de difectenr de ma-
nque. Outre les opéras cités précédem-
ment , Bierey a écrit tous ceux dont le*
titres suivent ; 1" Le Chasseur de Cka-
7M0». La musiqne decet ouvrage est facile
et légire; le sujet est bien rendu, la mé-
lodie est jjraciense et rinstrumentation
étante. Le seilnor final est rempli d'ex-
pression; 2" La Fille invisible, en un ode;
3» Le Règne de la Force; 4" l'Amour
dans le camp, en un acte; S'Pkojdonet
Jfaîde; 6* Le Foleur de pommes, de
Breltner; ?• Le marché de femmes , en
un acte, de Herklols; 8> Rira bien qui
rira le dernier, de Gmsmann ; S" Jeri et
Btxteli, de Gœtbe; 10" La MéchanU
Jemme, deHerkIoti; 11" Les Candidats
de Kaffka, en nn acte , en 1798 ; 12" Le
ptrys de l'amour, en 1798; lî-ia Fille
dts i?eurj, tcxtedcRochlitt,eDl802, La
partition ponr piano de ce joli ouvrage a
«t« publiée à Leipsick, che» Breîlkopf et
Haertel. 14° Clara, duchesse de Breta-
SŒ
161
représenté en 1605 i Ldptick; 15* £«
Surprise, opéra en nn acte , repréaenté aa
tbéitre de Breslau le IX octane 1809;
16* Elias Bips Raps , en nn eete , testa
de Bmct. Cet onvrage, jnoé 4 Bresla»
en ISIO, décile une ««m comique pea
eommnne; 17* Les Pantoufles, en «m
•Cte,JouéâTienReenlS10;18°i>jram«
el Thisbi; 19» La Forêt eHckmnt^ i
U)* Le Trvmpemr trompé; tl* La Qm-
reUe; 22° j^'moAiinife, opéra en tivie ae*
tesreprésentéi Breslan en 1616; K-Lot
Réjouissances patriotiques, en dem aetee;
a* Profit el gain , pnilocB«;ÏS° />&s-
crifice, en nu acte;26*£ef Saxons au
camp, cantate; 27° LeSacriJice deVh»-
manité, idem ; 28° Laféle duprintempe,
idem; 29* Le triomphe de l'amomr, idem;
50* Cantate sur la mort de Fenlinand de
Brunsirick; 31° Lajele des moitwont,
cantalc; 52* L'Invemo owero la pro-
vida pastorella , cantate de Métastase j
35° Le m
\s l'embarras, ballet;
gne,
1 trois actes, texte it Bretzner,
3i' Chœurs ponr Marie de Montalban;
35°ClMMirs pour le drame des JtoAAnfait*;
56» La Bergirv suisse , opéra de Bretsner;
57° Le Eaiard, opéra en trois actes. Les
opéras de Bierey qui ontété pabllésen parti-
tiens réduites pour le piano sont : Lm Fiâc
des Fleurs, Wtadimir, Le Trompem-
trompa, La Bergère saisse, le Hanard,
Blie Bips Raps, Les PaTttou/tes, et La.
Qnere/^. Parmi les autres composhiem
de cet artiste, on remsrqne; 1° Mette
composée ponr le prince Nicolas d'flester-
hasy,à Tienne ; 2° /'*iiKmeiirtm;3»0*-
tercantale, partition pnMiée à l>ipsick,
chei Br. et Haertel ; i' Des martres pour
orchestre et pour harmonie, Breslan,
Foerster; 5° Deux (eanes desooatesfaciles
pour le piano, Leipsick et Breslan: 6* In-
troduction et Tariations snr la pelonaiM
tfOginski, Bonn, Simrock; 7° Plosiear*
marches pour le piano, Leipsick et Brei-
lau ; 8* Plusieurs recueils de dtants anc
accompagnement de piano, Berlin, Leip-
sick et Bieslau; 9° Grande aymi^Bie
arrangée pou pian et Tiolon, Bmnnriok,
îdbïCoOgIc
193
BIF
1801; 10* Six chiDtt de francs-maçoiu
en cbœnrs , Leiptîck, 1803; II" Caotate
faoibre pour la mort de Weiu , Leip«ick,
1805. On a pnbli^ nn grand nombre d'oa-
rertuiea , de marcIies , d'airs de danse et
d'aatrei mOTceanz tirés des opéras de
Bierey, poor l'orcliestre , en harmonie , et
■rrangéi pour le piano au divers antre*
initrnm«ns. On a aussi de loi une ouver-
lare i grand orchestre pour le drame de
Stanislas , une autre , poor celai de
Hentiiy devant Paris, et nne ouverture
militaire dont la première partie exprime
le calme n04^arne d'une TiIle , la seconde,
une attaque ; et la troisième , une marche
funèbre. Cette dernière a iXé publiée i
Leipiick, chei Br. et Uacrtel. Bierey a
laissé en manuscrit une instruction fort
étendue lur la basse chiffrée et l'bar-
BIËRMÂNN (jiAn-flEaMiHti), oi^a-
niste à Niechemberg, vers 1720, et ensuite
k Hildeshaim. Il a publié des cantiques
ion* ce litre : Organographia specialis
BiUesiensis, Hildeiheim , 1738 , in-i",
quatre feuille*. Cet ouTrage est de la bonne
école.
BIFERI (fkahçois), on BiFnai , né à
Naples, en 1739,' vint i Paris en 1767,
et j publia : Taiié de la musit/ue, dans
letfael on traite du chant, de l'accom-
pagnement, de la composition et de la
fugue, Paris, 1770, in-fol. Il n'j a point
de plan dans cet ouvrage , et les exemples
en sont mal écrits.
BIFFt (JOSEPH), compositenr Dé à Ce-
sanodans le Hilauais, vers le milieu du
16* siècle , fut d'abord maître de chapelle
du cardinal André Battori , et ensuite
compositeur de la conr du duc de Wur-
temberg. Il a fait imprimer : !<■ Libro di
madrigali da canlarsi a quattro voci,
Brescia , 1582 , in-4'> ; 2<> Canliones sex
vocum, Nuremberg, 1596; "Sfi Libro di
madrigali da canlarsi a cinque voci,
con due s<^ranii Venise. 1599; i" Libro
di madrigali da canlarsi a sei voci,
Nuremberg; 5° Libro di madrigali da
BIG
catUarsl a cinque voci, Kilin. Oa ni
trouTc pas dan* le* compositioo) de Bii
la pureté d'harmonie qui brille dans In
ourrages des maîtres de l'école ramaiDefM
Técureot de son temps , ni t'imaginitiaD
qui distinguait alors le* productioDi k
quelques compositeur* de l'écsle de ToÙNi
Son style est froid sans être contct.
BIFFI (doit A»TOiiio),yéaitien,in^
de chapelle a l'église de Saint-Hirc, d d*
conservatoire i^i Mendicaaii, au cm-
mencement du 18° siècle, a donné tarit
IhéStre de Venise un opéra , iodi le tiu
de : Il Figliuolo prodigo, en 1704. Set
autres compositions sont moint amaul.
B1FFI(LS rÈKi ÉGiDE'Hiiis),gnii-
cordelier , a laissé en manuscrit un iniU
de composition intitulé : Begole ftr i
contrapunto , cité par le père Martiii
(Sloria dellaMus., t. 1 , p. ^0.)-Cat
tout ce qu'où sait de ce raosicien.
BIFFIDA (jian), compotiteor, ai I
Sienne, vivait vers la fin du 16*iiicle. Oi
connaît de loi ; Catitonette a trt. Ni-
remberg, 1596, in-i*.
BIGÂGUA (le FÈBEDiocmio),!»»-
positcur et religieux bénédictin an n»-
nastère de Saint-Georges majenr, niqnit
i Venise ver* la fin du 17- siède. Ci
grand nombre de ses ouvrages se twa*
dans son couvent. On a publié de ts con-
positioD Dodici sonate a violino *"
ossiajaulo, Amsterdam , in-fol-, 1715-
Il a composé un opéra inlitnlé ; Giadt,
qui fut représenté eu 1731. Le catalif*
de Breitkopf indique aussi une cinisie:
Siam soli Erminta, pour sopruKi,<tk
motet : In serena coeli scena , ec., pW
alto solo, deux violons, viola, violoûcdle
et orgue , tous deux en Hss.
BIGATTI(cHiBLEs), maître de clspdfc
du sanctuaire de Sain te- Marie , i Mib*)
naquit en cette ville, le 12 février \T^<
d'Aquilini Bigatti, peintre d'histoire t-
nommé. A l'âge de sept ans it reçut ta
premières leçons de piano de Fîcenso C*-
nobbio, Milanais j quelque* ann^ *^
il fut envoyé par son père, 4 B*lfl(«i
îdbïCoOgIc
BtC
dani l'ëoole du P. Mattti, ponr y appren-
dre le contrepoint. II elle eninite à Lo-
ictte oA il reçut dee leçons de Zin^rclli.
En 1801 , il peua en France, et m fiia
pendant qnclqnea année* à Maneilleoù il
donna, en 1804, on opéra bouffe intitnlé :
Il Panalieo. An mois d'aodt 1808, il fit
pODT le grand théitre de cette Tille la ma-
nque d'an opéra français intitalé : Théo-
tiore et Jennj'.TteTciouT i Hilan, it eom-
poia poar le thédtre de la Scala, en 1809,
t Amante prigionero, et dan* Je caroaial
de 1811 , l'jilbergo magico, qui fnt re-
prétenté au tbédtre de Sainte-Radegonde.
Depnii Ion il a donné ; La Scoperta ina-
êpellala , et Astutie contra astutie. On
a de lui pluiieara symphonies à grand or-
cheitre, des morceaux de muiique vocale
et instra mentale, des messe* et des vêpres.
On a gravé de cet aaleur ; 1° Un thème
avec huit ■varialioas pour le piano, k
Offenbach , chei k ndré ; 2" Une sympho-
nie concertante pour deux cort, avec or-
chestre, Ibid.; S" O sacrum convivium,
k trois Toix, sans accompagnement, Ibid.;
i> naecavatineder^mnn/e/ing'iORiero,
& Milan, chei RIccordi.
BIGOT(iiiBiB),néejr/^<f, Titlejoor
i Colmar, eu 1786. Donée de l'organisa-
lion la pins beureose poar la musique,
elle te livra de bonne beure à l'élude du
piano , et parvint i un d^ré d'habileté
trèsremarqaablesDr cet instrument. Maïs
c'était surtout par le sentiment du beau
dans l'art qu'elle était destinée à m placer
an premier rang des virtaoses. Une ex-
quise senribililé ta faisait entrer avec un
i«re bonheur dans l'esprit de toute belle
composition, lui fournissait des acceni
pour tous le* genre* d'expression, et, se
communiquant à l'enveloppe nerveuse de
ses doigts, donnaiti sa manière d'attaquer
le clavier un charme indéfinissable dont
elle seule a eu le secret. En 1804 , elle
époDsa M. Bigot , qni la conduisit k
Vienne. Li , elle vit Ha jdn et se lia avec
Beethoven et Salieri. Le commeree de ce*
gronda artistes clectrisa son ame de feu ,
ËIG
193
et donna du développement i te* idée*.
Dn mot, indifférent en apparence , était
poar ellenne source de réflexion* et l'oc-
easiou de nouveaux progrès. Elle était à
peine dans sa vingtième année , et déjA son
talent original t'était développé dans tente
labeaatédn caractère qui lui était propre.
La première fois qu'elle joua devant Hajdn,
l'émotion du vénérable vieillard fut ti vive,
que se Jetant dans les bras de celle qui
venait de la faire naître : Ohl ma chère
fille, t'écria't-il, ce n'est pas moi qui ai
/ait celle musique , c'est vous qui la
eompoieti Puis, sur l'eau vrc même qu'elle
venait d'eiécoter, il écrivit : Le ^fé-
vrier 1 805, Joseph Haydn a été heureux.
Le génie mélancolique et profond de Beet-
hoven troDvait en M"* Bigot un inter-
prète dont l'enthousiaime et la sensibilité
ajoutaient de nouvelles beautéti celles qu'il
avait imaginées. Un jour, elle jouait de-
vant lui une sonate qu'il venait d'écrire :
< Ce n'est pat lA précisément , lui dit-il ,
■ le caractère qne j'ai voulu donner i ce
■ morceau, mais altea toujoort : si ce
■ n'est pat lont-â-fait moi, c'est mieux qu»
Les événemcns de la guerre de 1809
conduiiirent U. Bigot i Paris et l'j fixèrent.
11 n'était pas possible que le talent de sa
compagne n'y produisit une vive impret-
lion; tout ce qu'il y avait d'artistes dittin-
gnés dans la capitale de la France rendit
hommage à ce talent admirable. Baîllot ,
Lamarre , Cherabini , Âober devinrent «et
amis et formèrent avec elle le centre de
l'activité musicale de cette époque. Qoi
n'a entendu let belle* compottUons de
Biich,de Haydn, de Hourtet de Beethoeea
eiécatées par H™* Bigot, Iiamarre et
Bailtot, ne sait jusqu'où pent aller la per-
fection de la mnitque instrumentale. Cl*-
menti , Dustek et Cramer apprécièrent le
talent de !!■■<■ Bigot et le considérèrent
comme un modèle de perfection. Après
avoir exécuté avec elle les sonatei k quatre
mains de Hourt, Cramer lui dit, dan*
l'einltation du plaisir qn'il venait d'éproa-
13
îdbïCoOglc
}M BIH
TV ]<Htdunc,jao'aijainii(riaft entends
« de pareil I DiipcKi de moi i toote lieare(
< faire âe la miuiqne arec votu lera toa-
• joon pour moi nue bonne fortune euu
• prix. *
Jusqu'en 1812, la mtuiqne n'avait été
p)HirM'"8i80tqn'iinaioaraedeiplai parée
jonieeanoeaiaprèe la raelbeu renée oampagae
de Roieie qni la prira de la proteetion de
fOB mari, retenu priionnier i Wilna et
dépooilli de lee emploie , cet art devint la
reeionrce de ea braille. ^le donna dee
leçon* de piano , et «et snocèe dane l'eneei-
fnement forent tela qae bientôt elle ne
pot lulfire A l'afilaence de ses élève*. Le
désir d'asfnrer l'aisance de sa Tiimille lui
ùisait onblier les ménagemeni qu'elle de-
Tiit i u santë. Son conra^ lui faisait
Ulnaion sur lei forces, et qnand les pre-
■iers Sf mptAmes d'une maladie de poitrina
aa déclarèrent, elle ne mesura pas le danger
tpi la menaçait. Son père , sa mère et sa
scenr, établis depuis Ion g- temps en Suisse,
valaient d'être appelés près d'elle : ils
■'arrivèrent i Paris qne pour recevoir ses
derniers embrassemen* : elle expira vera
l'antomne de 1820,à peine figée de trente*
quatre ans. Sa perle plongea dans la dou'
lear ton* ceux qne sou talent et les qualité*
de «on eonr avaient faits ne admirateurs
et *e* ami*.
M-* Bigot, qaî avait fait des étndee
dtarmonie et de composition avec Cbera-
bini et Auber, a écrit quelques cennes
ponr lo piano. £lle a publié a Paris i
!• Études ponr le piano, liv. 1"; 2" Ron-
deanponr piano seul. Douievalsea ponr le
mérue instrument ont paru Boni son nom,
mais je donte qu'elle en soit l'auteur.
BiHLER (raiNçois). foyez Bdhleb.
BIHLER {saïauias), moine bénédictin
à l'abbaye de Sninte-Croii, et compositeur
à DMiai»ert, ver* la fin du ÎS"* siècle,
a fait imprimer de sa composition : 10
kUine und leickle Klavierstlicke mil un-
termiichen Liedem (Dix petites pièces
ftciles ponr le clavecin , etc.) , Landshnt
en Bavière, 1796.
BU.
BILBERG OD BILLBEBC (i»i), ti i
MarisnsUdt, vers 1640, &t pefssiaBrè
mathématiques i Upsal , depûii 1679 JM>
qu'en 16S9, et ensuite docteur CD tU<^
gie. £a 1701 , il fut namoié évêqu i»
Stro^uoss en Snede,oà il est mertHi 1717.
Il a fait imprimer nn traité dt la iim
des ancien* et de la mnsiqne qui y smiit,
son* le titie de : Orch^tlra, ttuietà-
lalionibiu veleram, Upsal, 1685, ia+.
C'est un fort bon ouvrage où U mslilN
est traitée avec beaucoup d'érudiliae.
BILD (viTDs), moine bénidiclin.afai
1481 , à Hocbiladt ou HochsleU, ois-
vière, fit se* éludes sous la direetisail
savane bomme* tels queJaeqass Lwk«,
appelé l'^imi des musa, Nicolas M,
Jean gtab et quelque* antres. £d \M,i
entradaus l'ordre de Saint Benoit, aatti-
vent d'Angsbourg ; il reçut les erdusf»
née suivante. En 1511 , û eat l'antoM-
tion d'aller passer quelque tenps is
couvent de Tegemaée dans la hnl* k-
vière; mai* quelques différends qaitiri
avec le supérieur de ce monastère l'oUii*
rent i en sortir. 11 seretira daasuasaiti-
tDdedGl'Anlriche.pniailrelouniakBav
stadt en 1513, et t'j livra pendsot t««k
reste de sa vie k des travaui *«r h* M**
ee* , particulièrement sur les nathéiMfr
qne«. Tourmenta de la goutte , il •m!'''
presque sans relAcbe de se* atlsialM, •>
monrnt le premier aodt 15J9, BiU*"'
on savant bomroe qni parlait planw
langues modernes et po**édait bi«n bsli^
tératnTet latine, grecque et fcéfcrMf*
Il a laissé k sa mort trois volumes ia*
d'ouvrages mannscrits de sa eompo*'"*'
où l'on trouve de» traité* de bo(w.
d'histoire, de mathématique, des pi^
sies , des onvrager ascétiques , des fett*'
de» Observations sur divert *■/« •
musique (Musica quedam), en 'tf^
àdes demandes de Cbnnïrfjsous-prisarei
couvent de bénédictin* d'insprock, st"
Grégoire de Melk ; enfin , nn antie tfiiK
de musique qui a étéimprimé sons ce I*''
Stella nutska Jmenibus arUttpit ifO-
îdbïCoOgIc
BIL
Jtm tforeliis, vartt pnpUr prineipia
imde luutcûcenda , édita. Aprèi cm mots
SB tKHi*« dMizB T«rt MpbiqoM tojfit de la
aantarifUta F. F. BOâ, et A la fin da
lÎTM «m lit I CoTapltluijeliciteniuefim-
bu ^tlibgrhU inganiosiuper calcagnt-
f/iat Erkardum Oeglin Jeoriumtfue
Nttdltr eme* AugiuUnset, 1508, 29 dû
Mutii.
DitUchoit ad Ucforem.
Fattçtm Ltclorpnem ntinc contpice Libro ;
Et mprn» grattu tù , mtmor alqv9 «iw.
F. y. Biid.
Ce Um , imprimé comma on roit à
AagakMif, n 1509, en un rolnine petit
la-4* <l« Tlng^qaatK fcntllets uni pagi-
■MiOfl , nuis avec des signatures , eit de la
plu grande raretë. II a été incennu A
WallW, à Forkel , k Lipousky, qai n'a
pMnt pwlé de Bild dans Hn leiiqae des
BONciciit de la Bavière, et i tons les hii-
larinirde la miiMqae. 11 contient nii traité
At* éUmaiM de eet art et des huit tong da
Aant aecléaiastîqne ; les exemples notes
tant gTBTé* «a boii , d'une manière a»iei
gTMsicpe. L« libraire Fr. Aiit. Veith i
dmoé ane notice très détaillée sur la vie
otlM eurrageade Bild, dans sa Aifr/îofAeca
Jugustana{^.Vi-ZZ).
BILDSTEIN (JEROME), coraposilear
■Hemand dn 17* liéele, a pablié des mo-
tets à einq et k m voii , soos ce titre :
Orpkmis Christianutj seu symphonin-
Mun foemntm Prodromus , Angsbourg,
1624, in-4>.
BILHON <iBtii ne) , compoiiteor Iran-
qaii, vivait vert la fin du 15* siècle , ou bb
emmeneeroint du 16». Il fut chanteur de
la chapelle pontificale. Dans tes archives
de oetl* ehapclle se treavmt des messes de
la composition de Bilhon, sor des théines
d'ancienstct cèansMia francises .Ces messes
HBt Inédites.
BILLI {lcci«), nioine camaldnle , né i
Kavenne, vers 1575, a publié de sa eorn-
pMJtion : 1" JUUgts et molelli octo voci-
hta, lib. 1 , Venise, sans date ; 2° Idem ,
BIL
lOff
13). 2, Venise, 1623; 5° CantoMtte eon
ttromenti, lib. 1; ifi Cantonelle a Ire
con slromenti, lib. 2 ; Il primo libro Je
madrigali a cinque voci , con un dialogo
a Otto . Venise , Riceiardo Âmandino,
1602, in-4°.0n«aDstidelui une colleotÎMi
de ehanions italiennes , tons ee litre : Gti
amorotiiiffeai,'VaÙK,Ricciardo^mMii-
BILLIKGTON (^ltsaietd). csuitttriae
célèbre, était fille de WaicbM», mosidea
allemand , né à Freyberg , en Saxe. flUe
naquiti Londres, en 1765. 8a raère, qui
était uns cantatrice de qoelqua mérita,
moamt jeune , laissant sa fille et un fila,
C. Weichsell , bon violiniste , dans un tge
fort tendre. Destinés , dès leur naissance ,
i la carrière musicale , ces deni enfan*
firent des progrès si rapides, qu'à l'Age de
iii ans ils purent se Tuire entendra eu pu-
blic , sur le piano et sur le violon , dunt
un concert ilonnéaubénéfieedeH"*Wcick-
setl , an tliéàtre de Hayinarket. Le pr»-
mipr maitrede H»* Billington fut Schrss-
ter, excellent pianiste allemand. Son pèn
surveilla son éducation musicale avec une
sévérité qui peut être i peine justifiée par
les progrès de l'élève. A peine Agéede «^
ans, elleeiécnta des concertosde piano an
théâtre de Uaymarket, et peu de tempi
après elle fit quelques essais de composi-
tion qui indiquaient d'heureuses disposi-
tions pour l'avenir. Maisbieotat elle négll-
g;ea ses lalens d'instrumentiste et de
compositenr pour s'occuper de l'étude da
chant et dn développement de la belle
voii qu'elle avait rpçue de la nature. A
quatorze ans elle chanta en public iOiford,
et à sciie elle époaaa Billington , contre-
basiLSte , qui avait été son maître de voca-
lisalion, et qui l'cnimenR à Dublin pende
temps après. Soit premier début eut liea
dans l'opéra à'Orphée ; mais quelle que
f6t la beauté de sa voix , elle éprouva, dé*
lespremierspasdans la carrièreda théâtre,
que le succès dépend quelquefois plutM
d'un caprice du puUîc que d'un jugement
éclairé : une cantatrice (Miss Wheeler)
13'
îdbï Google
196
BIL
bien infSrienre i M~' Billin^n , Mcitait
alon renthonaisBine des habitani de Dn-
blin , et celle-ci fat i peine remarquée.
Seniible et fière , H"* Billington ne pou-
T*it manquer d'être blesiie de cette injus-
tice : pea l'en fallut même qu'elle ne renou-
ât pour tonjeanau théâtre. LaHpotation
de Kiaa Wheeler lui ayant procaré iid
enpgementde trois ana au théltre deCo-
Tent-Garden , H»' Billîngton la *ui*it à
Londres , décidée A ne rien négliger pour
éclipser h rivale. Haii de noDveaos cb»<
grioi lai étaient réservé*. Le* entrepre-
neur* dnt'héAtre ne Toalurentl'engagerqa'i
l'eaiat, et lortqn'ilfallut régler M9 appoin-
tementgOn luîfit entendre qn'elle ne pon-
.Tut prétendre i d'aussi grand* avantages
^e Mis* Wheeler, dont la répatation était
ftile. Cette malheureiue con)parai*on
ébranla de nouveau le courage de M''* Bil-
lington ; mais enfin le triomphe du *uccé*
devait effacer la honte de* humiliation* :
elle le sentit, accepta tonte* les conditions,
et débuta par le rSle de Bosette dan* l'o-
péra Love in a village (l'Amour dans nn
village), dudocteur Ame. Jamais voii plus
pure, plus toDore, plus étendue nes'était
fait entendre; jamais vocalisation plu*
brillante n'avait frappé le* oreilles anglai-
M*ijamais aussi l'en thouaiasmenefut porté
plu* loin. Le nom de H™* Billin;;ton était
dan* toutes le* bouche* : cellcqui lui avait
causé taut detourmen* fut pour jamai* ou-
bliée.Les entrepreneur* du théâtre n'atten-
dirent point que le* douze représentations
d'euui fussent achevées pour contracter
no nouvel engagement avec la virtuose ;
elle exigeait mille livres sterling et une
représentation i son bénéfice ponr le reste
de la saison : tout lai fut accordéj on
ajouta méflie une représentation i celle
qu'elle avait demandée, par reconnaissance
pour le gain considérable qu'elle avait
procuré k l'administration. Toutefoii,
H" Billington, sans *e laisser éblouir par
tant de snccti , travaillait avec ardeur , et
prenait atsidament des leçons de Horelli ,
habile professeur de chant , qui demeurait
Bit,
alora i Londres. Dis que le théltie Su i
fermé, elle profita de cette vicSDCepsn
se rendre i Pari* , où elle reçot des «a-
seils de Sacchini. De retour en Anglettm,
en 1785, elle chanta au concert defis-
cienne mniiqoe. M" Hara vernit d'un- I
Ter i Londres : on dit qu'elle n'eoteitt j
point sans dépit celle qu'on loi opposai
comme rivale. Dis lort il s'éltii tUn
elle* des dispulei indignes de de« ptait
talens, quoique cela ne soit qni Inf I
commun en pareille circanstsnce. L* ré-
putation de H™* Billington continoiill
s'étendre : elle Mait de tous Ici caocoti,
attirait la foule à Covenl-Garden, a chu-
tait aux mémorable* léonions de l'sUsit |
de Westminster, ponr la comménsntiM
de Handel. Malgré tant de auxh, ék
prit , en 1793, la ré*i]Iution d'abanioaiB
la scène , et voulut voyager sur le nati-
nent, dans le dessein dedisùperliinâia-
colie qui lui éuit hahitnelle. Se* dëpeM
excessives avaient promplement dinptki
gains considérable* qn'elle avait ftiUi '
le scandale de sa conduite avec set soui
lui avait en qnelqae sorte imposé r«Ui)>-
tion do *e faire oublier. En Italie, dk
réussit pendant qnelqne temps i ptiv
l'incognito; mais arrivée iNaples,l'sn^
sodeur anglais, W. Hamilton, la «t»
nnt,et parvint i la déterminericltiatfft
d'abord i Caserto, devant Is bail'
royale, et ensuite au Uiéitre de Sâsl-
Charles. Elle y débuta , au awii ^
mai 1794 dan* /nés de Catlro, q"
Bianchi avait composé pour elle.
Son succès fut complet; msis un énv*
ment malhearenx arrêta le conn «•■
Tepré*enlatians : Billington fut fnff'
d'une apoplexie foudroyante aa latat*
où il allait accompagner sa femme sot»*
tre. II courat de* broits sia^ticn '■'
celte mort,etle* jouruaui angUiil"*"
rent soupçonner un assassinat ei^t^ P^*
le poison ou par le stylet. Oo supj*^
qn'un nouvel amant de la belle kt^
avait voulu ta venger des accès dej*'"*^
quelque peu braUle de son mâci; ■»'•"
îdbïCoOgIc
BIL
ett certahi qna Bîllington api» aprèt nn
dîner copïeax eu deBceniIant l'eacalier de
ton hdul poDr h rendre au thi^ïtre. Dini
le mjme temps , ane Tiolenle éruption du
Tfétart éclata, et les SDperatitieai Napo-
litains attributreot cette calamité à ce
qa'DDehérétiqDeataitcliBntéi Saint-Char-
les. Le* amii de M»* BiDinglon conçurent
mérae des craintes sérieuses sur les suite*
qncpouTait avoir cette opinion chet nn
peuple fanatique : heureusement l'éruption
cessa , le calme reparnt et le talent de
X™< Billington aclieva de triompher des
préventions de* Napolitains. En 1796,
cette grande cantatrice se rendit à Venise :
aprè* sa premièra représentation , elle
tomba sérieusement malade et nepnt chan-
ter pendant le reste de la saison. L'air de
cette Tille étant nniaible A sa santé, elle
partit pour Rome et visita ensuite lesprin-
cipanithédtresderitalie.Arrivéeà Milan,
«n 1798 , elle y épousa H. Felissent; mois
elleconservatonjourssonnoradeBillinglon
lorsqu'elle parut en public, A son retour en
Angleterre , les direct ions de Drury-Line
et de G>vent-Garden mirent tant d'em-
pressement et de ténacité k contracter on
engagement avec H>» Billington qu'on fut
obligé de s'en rapporter i nn arbitre , qui
décida qu'elle chanterait altemalivement
■nrlc* deux théAtrei. Son séjour en Italie
avait perfectionné son talent; aussi eicita-
t-«1te la plus grande admiration dans VAr-
taxeree it Arae , oà elle introdnisil nn
air A'Inei de Castro, qoi lui fournit l'oc-
casion de déplojcr toute l'étendue de sa
belle voii. A cette époque , la fameuse
cantatrice Banti arriva i Londres; son
début ent lien dans le râle de Polyphonie
de le Hérope de Nauolini : M"' Billington
jouait celui de Mérope. La réunion de ces
deux beaux tsiens produisit un tel effet
que la salle ne pouvait contenir les spec-
tateurs, et qne la scène même eu était
remplie. Un effet semblable eut lien le 3
juin 1 802 , jour oâ l'on entendit , pour la
première fois, M*>" Billington et Hara
chanter ensemble dans un dno composé
BIL
ivr
expressément pour elle* par Biancbi. Ce
quiajoutait encore à l'empressement dupn-
blicic'eatqu'onsavBÎtque cette soirée était
la dernière où l'on entendrait H*"* Hara.
Bien ne pent donner une idée du fini de
l'exécution de ces deox grandes cantatri-
ces , de lenr verve , et de l'effet qu'elles
produisirent snr les spectateurs. La répu-
tation de M™' Billington allait toujours
croissant. Chaque entreprise de théAtre
cherchait i l'engager , et, pendant six an-
nées consécntives , elle chanta k l'Opéra
Italien , au Concert du Roi, à celui d'Han-
nover-Square, et dans unefoulc de concerts
parlicaliers. Enfin , ayant amas*é une
fortune considérable ■ , et «'apercevant que
sa santé s'allérait , elle se retira définitive-
ment en 1809 , et ne chanta plu* en pu-
blic qu'une seule fois , dans un concert
donné au profit des pauvres i Whitehall.
En 1817, elle quitta l'Angleterre et se
rendit i une terre quelle venait d'acqtiérir
près de Venise; mais elle jouit peu de
temps des avantages de sa nouvelle posi-
tion, car le 25 août 1818 elle mournt
d'une maladie aiguë , laissant un nom
illustre dan* les faste* dn théâtre lyrique.
BILLINGTON (thomas), mari de la
célèbre cantatrice de ce nom, fut d'abord
contrebassiste attaché i divers théâtre» de
Londres et de DnbUn, et se livra ensuite
i la composition. 11 mournt d'apoplexie à
Naples au mois de mai 1794. Les catalo-
gues de Preston (Landrcsl793) et de dé-
menti (Ibjd., 1790) Tout connaître de lui
les ouvrages dont les titres suivent :
'l'>l2can%oneUsJbrZvoices;2* 6 sangs;
Z" Céladon and Amelia, tiré des Saisons
de Thompson ; 4<> 6 sonalas for Ihe
piano forte, witk accompanimeiU; 5* So-
nate à quatre mains ; 6» Sonate pour le
clavecin avec violon, arrangée par Ma-
tin, Paris, 1796; 7' Gra/s elegiesi
8» Maria' s evenings service; 9* EloUa
to Abelard; 1 0° Pt^e's etegy; 11» Prior's
Garlandi 12* Childrtn in the Wood;
îdbïCoOgIc
198
BIN
13» Toungs Night Tkoughts; 14» Glees.
BILLY (jàCQDis DE), jésuite, né à
Compiiene 7 'e 1^ "'^''s 1602, entra dans
son ordre en 1619. 11 cnocisna la pltiloio-
pbie pendant trois ans , les mathémnticjuei
pendant sept «nlres années, et fut iDCcesii-
vement rWtenr des coUiîges de Sénorcs et
deDijon.Il monrntdanscelle dernière ville
leUj«n»ier 1679, On a de Ini: Beprt»-
porliane harmonica, l'aria, 1658, in-i".
BIHCHOIS {C1LLE3 ou BGiBE ), contra-
punliste français . contemporain de Cuil-
laome Duray et de Dunstaple , partage
are* ce» artistes la gloire d'aioir perfec-
tionné l'art d'écrire, l'harmonie, et la
notation de la masiquc. Les renseigne-
mens ont manqué jnsqu'ici sur le pays où
Binchois a »u le jour, sur l'époque précise
où il a vécu, sur les fonctions qu'il a
remplies et »nr »es ouvrages. Les anciens
auteurs de traités de musique , tels que
Tinotor, Gurfori et Hermann Pinck, qui
en ont parlé, ne noos ont conservé que
son nom. Tinctor le cite avec Dufny et
Danstaple comme ayunt eu pour élèves
guelques-uns des plus -rramls musiciens du
15* sitcle, tels que Jean Ockeghem, J. Ré-
gis, Ant. Busnois, Pirmm Caron et Guil-
laame Faugues ; ut Jonnnes Ockeghem
(dit-il , dans le prologue de ion traité dn
contrepoint], Joannes Régis, Anihonius
Busnois, Firminus Caron, Guillermus
Faugues, tjai novissimis ICTttporibus vUd
Jimcloâ Joannem Dunstaple, Egidium
Binchois, Guillermiim Dufajr, se prm-
oeptores habuisse in hac arle divine
glorianlur. Hermann Fînck est moins
ratiifilsant encore lorsqu'il cite Binchois
parmi tes noms de plusieurs musiciens qui
sont venus long-temps après lui : Postea
(Practica Masica, c. 1.) alii quasinovi
invenCores secuti sunt, qui propius ad
AOstra lempora accédant, ut : Joh. Griet-
Ung, Franchinus, Jok, Tînctoria, Du-
BIN
fajr, Biunoii, Canmlé, ttaiuiiaM)^
(Ensuite sont venus de neoTttiu inrn-
teurs , qui approchent davantage éi m
jours , tels J. Greialing , Frandi. GAi,
Jean Tioetoris, Dnlay, Banuni,BDKini,
Caron et beancoop d'antre* , de.) Qém
ne parle d^'BinchobquepoisrinToqDnn
autorité. {Muficaulriitsque conta* fi»
tica , lib. 3 , o. i.}»at î'emplm d'à '»■
tervalle dissonant , conjainteoMat m
Dnfay et Dunstable. On tait pv mp-
sages que filncbois et Da^ oit dl Jk
contemporains. Martin le ïrant, pM
français qoi écrivit de 1436 à \E6a
poème intitulé ; LeChampiondaidima'.
nous fournit dans cet onvraj^ na ta»
gnement plos important (3* livre, *■(-
strophe 6°), à cause de la dite oifnal
écrits les vers, et parce que lepoittTM
au tempsdeDnfByet deBinokiit,el(ih
prce qu'il aoas fait connaître leinnHia
inusicrans françai* le« pltis reoMnaA^a
précédèrent cet deux maitrea. L'irpaM
du paragrapheoD da chapitre oAnimw
ce passage est conçu en «es tenaci 1 1*
Champion euvn et diclaire qtuUUp-
nié d»s engins de maintenant urpt li
Jlndi* monde, et sur ce patiedsUf^
feclion des arts prisenie. Pais vioM'
dinq strophes sur la mDnqae et Id M*"
deni français de m t«mpt. LeifROiin
sont lùui conçue* :
«Di|tfrtJ«II BF JvMbiatf'ttI
Que GuiUiupi
Pau qasj amàUMM ?>*^"*
Di,.i,db,G(5oglc
D^IwéateiitM^Tieatd'ttrerapporté, '
Bj» eertittiée qae DDFTay et Binehois ont
*écii iêo) le mtint temps et qa'ili ont ta
sue part égiHe ani progrè* de la musique.
Or, rien de pin» hcile que de déterminer
Tépoque prfciw oà Binehoit brillait déjà
emnme minicieB, puiitqaelll. l'abbé Baioi
■ troDcé dam le» arcbiies de la chapelle
Sittine le nom de G. Uufay parmi ceux
ée» ebantenn pontificaQi , tout la date
de 1380. Il ett vrai»emb1able qu'ils tî-
T*ieDl encore ten 1420 ou 1423 , Jpoqae
•è flartJD Le Franc a po lef connaître ,
<Mf ce poète dit dans la dixième ttropke da
cAapitred'où «onteitraileB ediu qui vien-
nent d'être citées ;
Bm
IM
Ces nn nonï Térdent denx faits inté-
rCHani : le premier, qae Bineboit existait
«Kore i une époqne où l'écrivain né vert
IcB ornières années du 14* siècle , avait
pa obsnrer l'effet qne faiaail inr ce mn-
■ieîen le jen des avenglet; le second, qu'il
était alera i la cour du duedeBoarfjDgne,
qni M tenait è Dijon , et que vraisembla-
Uetnent il y était employé comme chan-
teur'ou comme maître de chapelle.
A l'égard de la patrie de Bincbois , je
croit avoir troavé, unon la preuve, an
mohn tfne indication probable , qn'il était
né en Picardie, car il existe dant ane
liane de pièces am archives da royanme
de la Belgiqne (cotée 8. 169) une com-
minimi doanée en 1347, par le prévAt
d'Amiens, A Huhacet de Besnins, clerc
lie la ville , de payer A Jehan Binckois de
Gtaiûi^ ta somme de setie deniers por
tabar<yfakt aux quatre coings de la
vitleAcelhfinderéjoidssance.Xtltha*.
Bincbois, de Chaulny, était, comme on
voit , tamboar de la ville d'Amiens ; il y
avait donc une famille de «on nom î
Chanlny , et lui-même s pn avoir de* en-
fans. Ajoutons qoe la Picardie a donné
naissance k nn grand nombre de mnsiciaoa
iletU-, 15* et 16' siècles.
Jnsqa'A ce jour on n'avait pas trouvé
dans les manuscrits de compositions de
Bincbois. Un seul fragment très court, à
deux parties , rapporté par Tinctor était
tont ce qu'on connaissait da lui; nais ab
mois de novembre 1834, un mannscrit
précieux a été vendu avec la bihliothèqoe
deH. Reina, deMilan,cbet H. Silvestre,
libraire de Paris, et ce manuscrit, indi>
qtié au numéro 1350 du catalogue soua ce
titre : Chaïuofu italiennes , provençales
et franraiaes , mises en musiifue (Petit
in-fol.,cartanné, de cent dix-neuf feuillets.
Hssdo XV* siècle], renferme, dltwm, des
chansons A trois voix de ce musicien. Le
volume est passé en la possession de M. de
Coosemacker, amateur télé de littérature
musicale qui demeareà Ballirul , dans le dé-
partementduNord.Jeprtsnmeque l'époque
du manuscrit est mal indiquée , et cette
circonstance qui fait rencontrer dans le
même volume des chansons italiennes,
françaises et provençales, me fait croireqae
ce recueil a pa être écrit avant 1370, où
le siège pontifieal a été transporté d'Avi-
gnon A Rome , on du moins peu de temps
après cette translation. Il ne faut pas ou-
blier que la plupart des chanteurs de là
chapelle du pape étaient Françaie, dans les
premières années qui suivirent le retour
i Rome du souverain pontife et du sacré
collège. Celivreapentétrcétéla propriété
de l'un d'eux.
BINDER (cBxinaH-sTGmoirD), orga-
niste de la cour A Dresde , naquit dans nn
village de la Saxe inférieure an commen-
cement du 18* siècle. 11 fut d'abord élève
de Hebenstreit, et se livra à l'élude da
pantalon, instrument fort difficile, inventé
par Km nuthre. Ptos tard, il nibaodoiuu
îdbïCoOgIc
300
BIN
)NMir l'orgue et le clavecin, oà il Bcqoit
lieiiicDiip d'habiteU. En 1759, il publia
«ù soDatet poar le clavecin , et qnatre aiu
■près , ail triot poar U même inatmineat
arec accompagnement de Tiolon : ce sont
les seuls ouvrages de sa composition qui
ont été imprimes; mais on connaît en
manascrit vingt-quatre sonates, quelques
trios, et dii-hait concertos pour clavecin,
avec accompagnement d'orchestre. Ce mu-
sicien est mort en 1788.
BINDER (laoDSTB-sioisHURD), fib da
précédent, ai k Dresde, en 1761, eit
élève de son père pour l'argue et la com-
position. En 1733, il fut aomiDé organiste
A Neustadl, et, lii ans après , il succéda i
ton père dans la place d'oi^niste de la
cour i Dresde. Il a écrit des sonates pour
le clavecin , des cantates et de I* musique
sacrée, mais il n'a rien fait imprimer.
BINDERNÂGEL <iosbi>b). mosicien
allemand et professeur de musique i, Paris,
a publié dans cette ville; 1° Grande «»•
nale pour U violon avec accompagne
ment de basse, op. 2, 1799; 2' Trois
duos concertons pour deux violons, op . 4,
1800; 5° Trois sonates avec accompa-
gnement de basse, op. 5. II ne faut pas
confondre ce musicien avec nn antre du
mime nom, qui fut élève de Georges
Benda ; celui-là fut chanteur dan* la pe-
tite ville de Dorf en Thuringe , et a com-
posé une année entière de musique d'église
sans accompagnement , et au oratorio in-
titulé : Die Auferstehung Jesu (La résur-
rection de Jé><ns}. Il est mort vers 1803.
BINGUAH (joski-H),iiéeu 1667, k
WaleGdd , dans le ïorkshire , fit ses
études k Oxford, et fut pasteur k Head-
bum-Worty , près de Winchester. Il
monrat en 1723 , par suite d'un travail
forcé. Dans ses Origines eccUsi^istiques
pnbliées en anglais, et dont la seconde
édition a paru k Londres en 1726 ( 2 vol.
in-folio) traduite* ensuites en latin par
J. H. Grichotv , avec les notes de J. Fran-
cis Budée , Halle , 1 72i — 38 , 1 1 vol .
ta-4', il a tnitv (Urre III, cb. VU)
BIO
de Ps'afmislis seu Cantùribut. Il y dj-
monlrepar une foule de passage* de* pèret
de l'ëglite, que l'orgue n'était point ea
usage dans les assemblées religieuse* des
premiers chrétien* , et que le mot orgcuui
lignifie , non des orgues , mais en géaétal
les instrumens de musique de* UébrcoK.
BINI (piEQuiLiao), née Fesaro, vent
1720, un des meilleurs élèves de Tartioi
pour le viotou, entra dans l'école de ce
virtuose k l'Age, de quinie ans , sous la pro-
tection du cardinal Olivieri. 11 y travailla
avec tant d'ardeur, qu'au bout détroit oa
quatre ans il parvint k se familiariser avec
tontes les dilEcultés que présentent le*
compositions de Tartioi. Lorsque tas éto-
des musicale* furent terminées, le canli*
nal Olivieri la fit venir k Rome, où il
ëtonuatous les professeurs par la hardiene
et la pureté de son jeu. On dit que Honta-
nari fut si afFecté de la supériorité de Bîns
qu'il eu mourut de chagrin. Tarlini «Tait
beaucoup d'estime pourson élève : H. Biu>
nej rapporte k ce sujet (A Gen. bïst. of
music,t. 3, p. 562) qn''un anglais, nammé
M. Wiseman, ayant voulu prendre dct
leçons de violon , s'adressa a Tartini , qui
lui indiqua Bini, en lui disant : lo to
mando a un mio scolara che saona pSt
di me , e me ne glorio per essere un oit-
geïo di costume e religione. Vers 1757 ,
Bini passa k Stuttgard , comme maître de
chapelle de duc de Wtirtemberg : onipiuMV
l'époque de sa mort.
BION, satnommé Sorysthenitet, phi-
losophe et sophiste grec , naquit k Borya-
tbèue , sur les bords du fleure de oe nom.
il alla te fixer è Athènes, l'attacha d'abord
i Cratèa et adopta la philosophie cyni^ve,
puis reçut de* Ic^nt de Théodore l'Athée
et de Théopbraste, et finit par se fiairc
des principes qui n'étaient ceux d'aaoïra
autre philosophe. 11 mourut i Chalesa.
Possevin le place parmi le* écrivains mu-
la musique ( Hv. XV de aa Bibliothèque
choisie, t. 2, p. 223), et Ge*ner(£(-
btiolh., p. 121 ) cite nn traité de sa conc
positioq intitulé Musica, qui oPtCnît
îdbïCoOgIc
BIO
SOI
dan* la liiMiothiqne impériale de Tienne,
et qui terait relié avec les Harmoni^Des de
Ptolémée. Je duate de reiistence de cet
ontrage.
BIONI («HTOinB), compositenrdrafna-
tiijoe, ai i Venise, en 1698, 7 élodiale
contrepoint et Tbanuonie souala direction
de Jean Porta. Ses pramières productioni
furent l'opéra de Ctiméne, en 1721 , et
Udine, en 1722. Appelé h Ferrare an
printeinpi de 1722, il y fit représenter
nn opéra intitnlé Cajo Mario qui fut ap-
plaudi. Dana la Tnéme année, il écrivit
Mitridale, £n 1723, il composa L'Or-
lando furiaio , qui fat représenté à Bade
en 1724 , et à Breslan eo 1725. Une troupe
de cLanteon italiens ayant été formée
en 1726 pour cette dernière ville, Bioni
l'accompagna en qualité de directeur de
mosiqne et de compositeur. U y déploya
tant d'activité qoe daas l'espace de neuf
années il écrivit vingt-un opéras, dont
qaelques-riDB et particnlièreaient celui
H'Endimione eurent beaucoup de succès.
Bioni teuait le premier clavecinani repré-
sentations j le second fat occupé successi-
meut par D. Th. Tren, Georges-Jean
Hoffmann et Gebel. £n 1730 Bioni prit
la direction générale du tliéStre italien de
Breslau , mais sans cesser de composer.
Sa réputatioa ^'était étendne en Alle-
magne; en 1731 l'électeur de Hayence lui
donna le titre de compositeur de sa cha-
pelle. Deux ans après , )a troupe de chan-
teurs italiens fut dissoute, et Bioni quitta
Breslln. U parait qu'il retourna en Italie;
cependant il y a lieu de croire qu'en 1738
il était i Vienne, où fut représenté son
opéra de Girita. Les ouvrages écrits par
lui pour le théâtre de Breslau sont : \'' Ar-
mida abandannala,ea 1726; ï" Armida
al cam/w( 1726); 3° Endinùone , pasto-
rale ( 1727 ) ; 4" Lucia Vero ( 1727 ) ;
S" Ariodanle { 1727 ) j 6° Allale ed Jr-
tinoe (1727); 7' AHabano (1728); 8- Fi-
lindo , pastorale eroica {1728); 9^ MUsa
ed Elpino (1728); 10° Merope. Bioni ne
^t qne lee récitatifs et ^elqne« airs de cet
opéra ; le rette était an patticlw eitrait
de* (Buvres d'Alberli , Caldera , Tren , Fi-
naui , Lotti , Menaghetli , Porta , Tinci ,
et Vivaldi, 11° Lafede tradila e vendî-
cala (1729); 12" EngelbeHa (1729);
13» AndronuKca (1729); 14° ErcoU
ful Termodonte (1730); 15° Ludo Pa-
pirio (1731); 16° Siroe, re di Persia
(1731); 17° sa>/ia (1731); 18» La venta
jconojcwta (1732) ; \^ Alessandro Se-
feTO<1733); 20°L'Orf/o placiUo{\lZZ)i
21° Alessandro nelC Indîe (1733);
22° Une sérénade composée pour l'éleeleur
de Moyence , eiécQtée à Breslau en 1732.
BIORDI (jaiN), compositeur, né à
Borne dans la seconde moitié du dix-sep-
tième siècle, sedisiingoaparsescenvresde
musiquesacrée, soit dans le A^le alla Pa-
lestrina, soit dans le style accompagné.
En 1722 il obtint au coocours U place de
maiire de cfaapelleà l'élise Saint-Jacques
des Espagnols, cl l'emporta snr Porpora.
Toici comment l'anecdote de ce concoor*
est rapportée dans nn manuscrit qui se
trouve dans la bibliothèque de la maison
Corsini alla Lungara .' La place de maltra
de chapelle étant Heircnue vacante, les
administrateurs résolurent d'ouvrir nn
concours public le 8 janvier 1721 , et l'avis
eu fut donné par les journaux du temps.
Les conditions étaient d'écrire une fugue
à huit voix improvisée sur un sujet pris
anbasard dans un livre de chantgrégorien.
Six concurrens se présentèrent : ce furent
Nicolas Porpora, Rolli, Jérdme Cbiti,
Mouia , Califlï et Biordi. Le* six pièces du
concours furent envoyées successîteoient
i Benoit Marcello, en P. Ferdinand Lui-
zari , maître de cbapelle à S. -François de
Bologne, à Jacquet Antoine Perti maître
deS.-Pétronne, dan* la même ville, et
A Charles Baliani , maître de la cathédrale
de Milan : d'après l'avis de ces quatre maî-
tres , la place vacante fut donnée à Biordi.
Sa fugue se trouve dans U bihlioth^
que de la maison Corsini. Les archivet
de la plupart des églises de Home contien-
nent des onvrage* de ce compositeur , et
îdbï Google
MB BIO
ron en eiécato «ncoro i k chapelle pantl-
fldle.
BIOT (jEiiT-iAFtiirB) , de l'Académie
des «cience» , profeaseur de physiqae ma-
tliétnatiqae aa colley de France , de 11
(ocifté royale de Londrea et de beaacoup
d'antres sociétés saTanlei, est né i Paris
en 1774 , et a fait ses études aa colley de
Louis le Grand. Aa cemmenceaient de la
rérolalion , il servltdins l'artillerie, mail
llentra ensalte eororae élère A l'école polj-
(ccbniqne. Nommé preresienr de matbé-
matiqaei i Betarais , il occapa cette chaire
|ftndant qoelques aanées et revint i Paris
Co 1800. En 1816 il a publié à Paris no
TnUlé A Phfsitjue en i toI, in-g». I*
liTre 3», tom. Il , p. 1—190, traite del'a-
coastiqne. Depuis lors il a donné on abrégé
de m traité sons le titre de Précis élémen-
taire de Physi<]ue expérimentale , Pari;,
IfilO, ia-8° , dont la troisième édition a
pani en 1823 , en 2 vol. in-S". II y traite
aussi de l'acoDstiqne , Ht, 3* , tom. 1 ,
p. 350 — 468 , ce lim est divisé en 10
chapitres qui sont intitulée -A' De la pro-
duction tt de la propagation da son ;
2" De la perception et de la comparai-
son des sons confinas ; 3* Vibrations
des cordes élasti/fues; 4" ÀpproximatloTtS
usitées en musique pour exprimer les
inUrvatles des sons t nécessité d'altérer
la justesse de ces intervalles dans les
instramens à sonsjixesi règles de ce
tempérament ; 5" Exposition des di-
vers procédés qu'on peut employer pour
mettre les corps solides dans l'état de
vibration sonore, et pour constater la
imture des mouvemens qu'ils exécutent
lorsqu'ils se trouvent dans cet état;
6" /^rations des verges solides, droites
oucourbes; 7" Vibrations des corps rigi-
des oujlexibles , agités dans toutes leurs
dimensions; t" Des Instmmens à vent;
9° Sur la communication des mouvemens
vibratoires j 10' Organes de l'ouïe et de
la voix. Ce livre est un bon résumé dea
connaissances acquises snr ces divers ob-
jets ; mais il n'a pas fait ftlre un seol pas
BtR
i la science , «t bien deschoMS yiepuent ,
qnant i la mnsiqne, sur les hasts fue
fausse théorie , comme on. le lèra nii iB-
lears. On doit aussi A H. Biot des eipC-
riencei sur la vitesse du son ; dits ont (H
eùas'igDét» àati»]» MémoirtsdetaSodài
dJrcueil, t. 2, p. 403.
BIRCHENSHA (jbin), musieiaiiiti
Irlande , résida d'abord A Dublin, datih
maison du comte de Kiloare, mais tprii h
rébellion de 1641, il se rondit i Loadn
où il enseignai Jouer de la viole. BnneflE
I^préeente comme nn charlatan qû Aat
bien loin de posséder la sdenee muiah
dont il se vantait (Voy. General lùstorj
ofmusic,t. 3, p. 472). Il fitpsrstW,
dans les Transactions Philosophifta
de 1672 nne pompease annonce d'un tint
qu'il intitulait: Synlagma Muticœ,tna-
ting of music philosophically , wi&^
matically and practically , et qui, id<t
lui, était supérieur A tout ce qoi eiiittil
dans la littérature Ausicale; mail cet»
vrajje n'a point pam. En 1664 , it poUii
i Londres nne traduction an^Isix ^
VElementale Musicum d'AIsted, Hiota
tlire : Templam musicum , or the mir
cal synopsis ofthe leamed andfii^M
J. H. AUledius. Hawkùu tni atirte
aussi nn petit traité de composition es ont
IWIle d'impression , intitulé : Hidat*i
directions for composingin parts; ntifi
sans indiquer le lien ni la date de n>-
preaslon. Birchensha a placé aniii w
préface en tête de VEssay ta advcacaiat
qf music, de Salmon , Londres, 1(1%
BIRCnERODA (jtin), prafraenrdt
théologie , naquit i Bircberad tn Zélaaiiei
en 1623, et menrat i Copenhagneen tSH-
Il a donné qnelques renseignement strb
musique des anciens dans son onvisge'*'
titulé : Exercitatio de ladis gymiûàii
prœcipui de certaminlbas olyitfK"-
Copenhague , 1655 et 1664 , )a-4*.
BIRKEN3T0CK (kib *Diii), mslW
de chapelle i Eiaenach , naquit 1 Ab^^
le 19 février 1687. En 1700, il «1* W
pire à Cuset , «t y étodi* U moiiîWF*'
îdbï Ci oog le
Bm
dmt eiaq aoi mAs la dîreotioi du inattr*
Sa cbiptlla Rnfierî Fedeli. Eniait« la
IjMnignfe l'enroy* t Berlin dA il prit
peodanlunandesIc^nsiieTolaniîcrjpBii
il alla à Barreuth ponr j perfeclionner
«oa laleni inr l« tiol«it aoprèt de Fwrelli,
et «nftA en 1708, A Parii, pour y tcrmi-
oer «on édnoitioo maiicale. De rvtoar à
Ca»el, «n 1709, Il fut nommé maticKii
dalaccFar;eiil721, on lui donna le titn
de premier nolon nia, et en 1735, celai
àe mtttre d« concert*. Quelijuea annuel
anparaiant cette derniire date, 11 arait
ùiit on voyage à Amrtenlaai, y étilt reiM
tept mois , et y a?*it pnbljé aon premier
amrte de «onatei. Tandii que le dac de
■«MS-CaMel T<cDt , BlrkenstMk joail de
M fatear, mfti* ce prince étant mort
en 1730, onn'eDtplmpaarlui les mjmei
d^rdj, tie qni le détermina a entrer aa
aerrieede la chapelle d'Eiseaach. 11 moarot
&i)ree«eTil)ele26 fénfer 1733. Onade
eemtliicien; 1* doue Hinatea pour WoIob
•enl et basse continae, Amsterdam, 1722;
S" Dottie idem., Ibid. , 1730; 3* Douia
coneertOT I quatre Tiolona obligés, alto,
violoncelle, et basse continiie, J6(tf., 1730é
BIRD (wiLLtAv) , fib de Thomaf Bîrd ,
nasicirn de la chapelle royale sons le rè-
foe d'Edward Yl , roi d'Angleterre , pa<
raltétre n* «rs 1546. On croit qu'il fut
d'abord enlànt de chcear dans la chapelle
ée M prince , et qa'il fut éleré dans la
«Otamanion romaine : da moins est-il cer-
tain ^ set premières compositions, et par-
tieallèremeilt ses mesME, sont sur des pa-
nda latines qat , comme on sait , ne sont
{Kriot admises dans les offices de l'ég-lise
féfi>rmée. L'édacationrnosicalede Bird fat
diri^ parTallis, célèbre compositeur soag
les règnes de Henri Tllf , d'Edooard TI ,
d«1a reine Marie et d'Elisabelh. A l'até-
Aemeat de cette dernière princesse , la
«liapelle royale fat réorganisée, et Bird
n'y fat point compris; cet abandon le dé-
termina à accepter la place d'organiste de
la cathédrale de Lincoln , qui loi fut of-
ferte en 1593. D garda cet emploi jut-
Bm
Mt
^'«B 1570, oA il fht appelé Jj la p1a«
d'organiste de la chapelle royale , con-
jointement aree Tallis. I^es outres parti-
colarités de la m de Bird ne sont pas
oonnues : on sait sealement qu'il eut na
fils, nommé Thomas, qn'il laitmisit dans
son art, et qni fut stibstitot du D. Joint
Bnll en 1601 , conoie profrssenr de mo-
liqae an eollége de Qreslun. l^lKam Bir4
«*t mort h Londres , le 4 juillet 1623. Les
Anglais considèrent ce compositeur comme
an des ptosgrands musiciens de son temps;
Le n^istre de la chapelle royale (Chèque
Book) Ini donne raéme le nom de Pire de
la nuuique {Fatker ofmaiic). Ces éloge*
aoDt justifiés par les morceani de sa eem-
positton que Bumey et Hawkina ofet pu-
bliés <laas lenrs histoires générales de la
musique : on y remarque un Fèmle exal'
temus k sii *ob et un canon à huit par
mouTement rétrograde, eicellents pour le
temps ob ils ont été écrits. L'harmonie ni
est pure et correcte ; les mouvemens sont
élégans , et le* Imitations y sont tonte*
ttte* par des répontes tonales, dont m
arait peu d'eiemples à cette époqne. Oa a
trois messes de Bird imprimées : la pre-
mière i trois Toii ; la seconde t quatre , et
la troisième à cinq. Hawkins, qui les in-
dique, ne fait point connaître la date da
l'impression. Ses antres onrrages sont,
1" Cantionei, qute ait argumenta sacrée
Vocantur, tjuinque et sex partium, Lon-
dres, 1575, in-4° obi. Ce volume contient
aussi quelques motets de Thomas Tallis;
t" Sacrarum canlhnum, tJuin^M vociun,
Londres, 1589; 3" Gradualia ae ean-
tiones sacrie, quarum alite ad quatuor,
alla verv ad quinque et sex voces edilte
sunt, lih. I, Londres, 1607; lib. II,
Ibid. I6I0. Cette collection aeadeniédi-
tions ; la dernière est de Londres, 1610.
Bird est le plus ancien compositeur anglais
qui ait écrit dans le style madrigalesque ,
et l'on ciU La plr^nella de l'Arioste,
qu'il mit en musirfue, i sii voix, comme
la première pièce de ce genre qui ait paru
en Anj^terre. n en a iniïTépltuieart dant
îdbï Ci oog le
304 Bm
1m Kcnnli qall a publie» loot Ie« tîtrei
taivaiu : 4> Songs of sundrj naUirts,
some qf'gravitie, and othert ofmyrth ,
fit for ail companiti and voyces , Lon-
drai, 1589; 5" Psalmes, soneU, and
songi qfsadnessandpietie mode inio mu-
sickeqffive parts tsajaiate; G'Psafms,
songs and sonets: some solemne, olhers
joyJuU fframed to the lift ofthe words ,
fit far voyces or violes o/" 3, 4,5 and
dparfs, LoDdrn, 1611. Oulre cet ou-
*raget, on troure quelques compositioDi
de Bird dan» diverses, collections, telles
que Parihenia, or the Maidenhead (f
thefirst masick that ever was prinled
for the virginals , composedby the thrte
famous niaesters William Byrd, doctor
John Bull, and Oriando Gibbons, etc.
Les collectioDS d'antiennes de Da; et de
Bamard contiennent aussi de* pièce* de
Bifd. Au mérite d'être l'an de* nieilleor*
compositears de son siècle, ce muaicîea
joignait celui d'être le plus habile orga-
niste de l'Angleterre. On a la preuve de
set talens en ce genre par soiiante-diz
pièces pour la Virginale (Epinelte), de sa
compositioD , qui sont contenues dans nn
superbe roaouserit tu-fol., connu sons 1«
nom deQueen Elisabelk's FirginalBooh,
qui ■ appartenu à la reine Eligabelh. Cet
pièce* consistent en fantaisies , fugue* et
Tariations snr des airs populaires, lie
docteur Bumey a extrait la cbansoa : The
Carman's JVhistle, avec neuf variations
ponrla virginale, d'un livre Hts. qui avait
appartenu à Lad; Neril , élève de Bird : 11-
l'a inséré dans son Histoire de la masique
(lom. 3,p. 89 — 90).
BIRNBACH <CBi>LU-jos»a), naquit
en 1751 au village de Eoepemick près de
Neisie. Ses parent l'envoyèrent à l'école
du village ; les progrès de Btrnbacb dans
la musique furent rapides, et à l'ige de dix
ans il fut en état d'aller faire de* études
plus forte* SD gymnase de Naisse, il don-
nait déji des leçont de musique; par ton
iL'le et par son économie il amassa nue
tomme asset considérable pour ponroir
faire reconstniîre à l'âge de quinte ut, Il
petite maison de tes parent, qui «nitité
détruite par un incendie. Toocfaé de cetrtit
de piété filiale,lemaltrede chapelle Ditterc
dorftechargea de perfectionner le ttlotda
jeune artiste sur le violon et dau la Wl-
position. Après avoir qnittéle gymiuN,
Birnbach se rendit è Bretlau et entra dut
la musique du comte de Hoym, où il sol
de fréquentes occationi d'aDgmenler m
aonnaiatance* en musique. Qaelquei sn-
née* aprè* , il entra i la cour de l'arck-
véque où on lui confia un entplol putr
tonte *B vie. Ce fut vers cette époqoe qu'il
te maria, avec Caroline Goillelmine Bnlia
dont il eut quime eniant. A la moit de
l'archevêque , le 5 janvier 1795 , U plitt
de Birnbach fut supprimée comme iantilt;
il intenta un procès au prince de Hobea-
lohe Bartenatein, héritier de l'trcLevtqiKi
pour l'eiécution du contrat qu'on init
fait avec lui; mai*, bien qu'il edt gafit
la cante k une première joridictim, «
procès ne fut jamais jugé définitîveaiEilt
et Birnbach perdit une tomrae de 5500llu-
lers (environ 20,000 francs) qni lui ^
dne légitimement. Pendant plusieait ta-
nées , il n'eut d'antre ressource pcoraiin-
rir sa nombreuse famille que de doontf
det leçons de musique à Berlin. Sto ttleil
distingué sur le violon le fit admettre à !■
chapelle royale ; niait en 1S03 . il qi"f
Berlin pour aller avec ton fil* Heari 1
Varsovie, où il s'éublit, après avoir obteat
une pension de 300 cents tfaalen. fii»-
tdt mécontent de sa nouvelle *itiut)iia,
il la quitta encore pour être A\i»
leur de musique au théâtre allemiiid oe
Breslan. Il ne jouit pat bng'teups J>
avantages de cette place , car il mom*
le 29 mai 1805.
Birnbach a écrit beaucoup de muifat :
On connaît de lui vingt quataortpwrk
violon, plusieurs qainteltis pour daia-
itrumens à corde* , dix concerlos p»« 1*
violon, quinte *olo* pour le même ium-
ment, dii symphonies pour l'orebertKi
seiie concertos pour, le piana, vii>fl-«'l
îdbï Google
SIR
BOnatM pour le même ÎDitmineiit, «tm et
»%aa accompagnement, pltuienracaotatei
«t oratorio*, pliuienrs metMi, «t deux
opéra», Saphire t\la Femme du pécheur,
Gompoiét ponr le tbéfttre de Braisa. De
tout cela , on n'a gravé que troU quintet-
tii , cinq concerto) poar le piano , qoel^acs
■onatea, et douie air* avec nccompagne-
ment de piano. Le premier nan-age de
Bimbacli qui fut imprimé lat on concerto
ponr le piano , avec ordieitre : il parut à
Bredan en 1783.
BIRNBACH (huiki-adodsti), fili dit
précédent, est né A Brettaa en 1782.
Quoiqu'il fdt catholique , il commença md
édocalion ii l'école réformée. En 1792, il
partit pour Berlin et y commença l'étude
du piano et du Tioloacelle. Dii ane apria,
il le rendit A Vienne, où U fut placé au
tlijltre de l'Opéra , comme violoncelliate.
Li , il perfectionna ion talent un* la di-
rection d'Antoine Kraft. En 1804, il en-
ti« dani la chapelle dn prince Lnlximirtiy,
A Landahat, en Gallicie; mais l'eanni
qu'il éprouvait dans cette sitoalion le
ramena à Tienne en 1806. Il y fut
nommé Tioloncelliite du théAtre royal , et
ce fut vert celte époque qu'il publia neuf
narcbet et sii ain varié) pour la gnitare.
En 1812, il voulut faire un voyage en
Euuie, mai) la guerre ayant éclaté pen-
dant qu'il Irarenait la Hongrie, on lui
refiiia le paueport qu'il demandait , et it
fut obligé d'accepter la place de premier
violoncelle du tbéfttre de Peath. II publia
à cette époque deoi poti-pourriaet dei va-
riations pour la guitare, lix écouaiseï
ponr le piano, et deux concerloi ponr le
violoncelle, avec accompagnement d'or-
cbe)tre. Il le maria A Pesth, retourna A
Tienne en 1822 , et yresla ju»qu'en 1824.
Pendant cet deui années il ae livra A l'é-
tade d'un noavel instrument appelé Cki-
tarra coll' arco par son inventeor, Geor-
ges SlaufTer. En peu de temps il acquit
une habileté remarquable sur cet instru-
ment , et composa ponr loi nn concerto
avec orchestre, qu'il fit entendre avec
BIR SOS
mKci*. En 1625 , il partit pour Berlin ,
où il était appelé comme membre da la
chapelle royale; il y joua de sa nouvelle
guitare dans quelques concerts , et se fit
applaudir. Depuis ce temps, Bimbach ■
vécu tranquillement A Berlin. Son fil) ,
Agé de 8 ans, y a joué avec beaucoup de
succès un concerto de violon composé par
Krcutier, dans un concert qui a été donné
le 5 mars 1827.
BIBNBACH { aiHai ) ,1e plu* jeune des
fils de Charles- Joseph , est né A Breslaa en
1793. Lorsqu'il eut atteint l'igede 7 ans,
son père lui donna les première* leçons de
musique, et ses progrès furent si rapides
que deai ans aprè) il put jouer des con-
certos de Hourt sur le piano. En 1803,
il se fit entendre avec son père dans un
concert A Berlin; il partit enauîte pour
Breslan et y exécuta plusieurs morceau
avec succès dans des concert) publics,
voyagea , et enfin arriva A Tartovie ,
au mois de janvier 1804. Ayant perdu
son père l'année suivante , il résolut
de retourner dans sa ville natale et de s'y
livrer A l'enseignement. 11 y vécut jusqu'en
1613, époque oA il alla rejoindre vm
frère en Hongrie. A PegUi , il joua pour U
première fois un concerto de sa composi-
tion qui lui valut sa nomination de direc-
teur de musique de l'Opéra. En 1815,
Birubach retourna avecsa mère A Breslan;
il y resta jusqu'en 1621. Dans cet inter-
valle il écrivit un grand nombre d'ouvra-
ges ; entre antres quatre concertos pour le
piano, sept concertos ponr la clarinette,
un concerto de violon, un concerto décor,
un concerto de guitare , nne symphonie
concertante ponr deux pianos , une sym-
phonie pour l'orchestre, plusieurs ouver-
tures , six marches pour la musique des
Janissaires, deux quintettis pour piano
et iuslrumens A cordes , trois )onetes ponr
piano avec violon obligé, trois petites so-
nates pour le piano, plosienr) variations
pour diiTéren) in)trumens. En 1821,
Bimbach se rendit A Berlin : il s'y marîa
en 1624. Plosieurt maladies graves dont
îdbïCoOgIc
9M
Bm
U fat atUqqé iaat nette *aii ne loi Mt
pupcvmUda trarailler uiUiit ^'il l'aviit
bit ■ttpaianDtf cependtnt il ; a tarit
utiffruid qnintetto pour piaBO, pliuieara
ain al mDe aanuia fiMir qoatra «aix
d'kamaui , nn ooncerto d« piaaa avM o^
dtitn , «■ kfiniu poar l'acadéaie ^
d^at ^ Zeltar , at «Biui nn traité aoi la
thiarie de la muiqoa. Il a ité ptndaat
pIiiEienrg anaéet attactié i la rédaction de
U Gtaatte tniisieale de Berlin. Let oavra-
ft» de Krobaob qui ont été pablÏM tont t
!■ Tmïi xmatM poor le piano , Bralaa ,
Votfater.atLaipnak, Bnitkopf «tHaeiiel)
C* Sia allemaïulei à ^atr* maini, Ibid.f
3* Qainlatto poar pians , Tidon , ait*,
violoacalk M o. b., Ldptick, fireitkopf
M Uaerltl; i- Sonate psar piano avec
iMntboîj es vision obligé , Ibid.; 5' So-
nate poDf piBBo et Tiolon oWig* , Ibid. i
6* Variati<m* pour le piaao , Ibid. s
?* Troftième sonate arec *ioloa obligé.
filRNBAUH (iitH-AiBAaiii), magistar
i Ldpiick, Yen le milîea da 18* tiècla,
% publié do* obierTation) inr on palMfi
d« Miuioiëa critique do ficheibe , dirigé
wmtre lea eompositioni et le jea de
/. S. Bach [ Cet opnacole, de vingt-deux
pagBS, nt intitulé : Vnparthtjrisehe jtm-
tnerieuHgen liber eine Bedenkliche StelU
des krisOschen Musicui, 1758, in-8».
Millier a in>éré cet écrit dani sa Biblio-
thèque muiieale <t. 1, part. 4, p. 63)} on
le troave ansai dans l'un des numéro* dn
tiuuicieit critique avec des remar^uM
(p. 835), Ces remarqnesrnrent publiée» d'à.
bord aépaT^fflmt par Scheibe, i Hambonrg,
1758, in-8'. Bimbanm y répondit dans
nn écrit de six fenillei d'impression, intl-
tnlé : f^erikeidigung des UnparlheyUckat
Annurkuugen U ber eineBedenklieh e,etc.
(Dérsnse des obaerratioai impartiales, etc.)
Leipsick,1739,in-8v
BIROLDI ( iDoisE ) , habile conitrac'
, tear dVguei , naqnit sur le territoire de
TariMidans la Lombardie , le 16 norern-
bre 1756. Il s'est également diitin^é par
rinpettaneede >e« iostmmeni, leor qua-
lité d« mb , il U variétf da Im jat. U
villa daNilanao m{ènH«i^,tanii:
Mloi de Sainta-llane, pris dt Uit-
Celas; (dm de Sainla-lCana mmUs) w
lai da fiaInt-Lanrwt majear] aidai M
Cwmûis, al caloî da la bariliqng ^ Sun-
Anbroite.
BlSCAfiGUI (•enruLM-aiiTini «4-
Voyn TiscAaavt,
BlâCH(i.»}, ni m\%l,iMm «•!•
lage près de Colaga* , apprit la noiifisl
la maitrise de la cathédrale de oM* rilfa,
aerendit APariidan* MJe(UMSM,i']rbi
•t y doua dati le^M d* sid&ge at di li»'
Ion. Plu Urd il s'établit k. U RMUk,
«amme profecMor de ntoaiijDe. £■ IfMi
il y publia on livre sons c« tilr* i Bi^
eatùm det principe» dUnunUiru Jek
muxîfiK, 1 vol. in-4*. Ily anaadeaiitw
édition de cet ouvrage imprimée à hfl>
areo lea earactéret de Godairoi. Obc»
B^t anssi de Bîioh dcu toiles da ur-
ctia* (t de pas radonblés à hi *t dii p
tiei, Paris , Imhault.
BISCHÛFF ( MBLoaioH ) , fiii d'an ««•
donoier , né à Poeaneck le 30 aiai iSO,
fot d'abord naître d'étole à HndelAà,
an 1565; il darint anaaita ehaoUv 1
Altenbaurg, puis diacre dans leliaadi*
■aiwanee; paetenr ta«dienhBimMl57i;
cinq an* aprti i Thondorff j puis 1 Pms*
nsck pendant sîi ans j «stnita ptédicaMr
de la cour A Coboarf ; tnriatnduH ^
cial i, Eiifcld , ea 1597, etaaSii larld»
daal général & Cobourg, en ISSO. B
■ioorutdantceliea,lel9déoeRibtel6li
Il est oompté parmi le* bons eonpoMlM"
de l'Allemagne pendant le 16* aide. ■*-
dMiehali a inséré nn motet i haït vni it
ea oompositien , dans ses FUu-iteffi H*
siei. C'est on marcean fort bien fsit.
BISCHOFP (jEAir-oaoaota) l'iWt
tmrapettedii magistrat d'Anspacfc, a*^**
à Horemberg en 1753. il fat wMd
comme nn dn pins habiles vioIiniiM Ji
son tempe. Ontre le violon et la towap*»!
il était BOBsi tr^ fort snr la timbale , d«^
il jouait aenvent qaatre i la M. KIM
îdbï Google
SIS
dhed'iaderlapaui'Ie vûloQ. £a 1760,
il fuitU u pl(u» d'Âoipach poar rctotirngr
i Âmtmberg. On oroit qu'il «it autaor
4'oB conctrUi da rioloa qn'oa trouve idb-
Duerit dio* Lm iBiguiiu da oiouqtu
filSCHOFF (i>uf-G>OBOu},frèrea>.
dtt da précédent, né A Nuremberg «b 1 735,
joout da TÎolonoeUe et de la trompette.
On lu attrilboe ûx loloi pour TialonocUcf
op. 1, et m air nriif poor le mtnie iaitru-
Bttt,q«ioi]t pimà Aiiuterdameal780.
BlgCHOFF (KiH-FBifD^c), baUla
limbalitr , «iaquiA«e frère dei priée-
dcni, oa^oit à Nureaiberg en 1748. En
1790, jl ^tait i Anspach, timbalier de
U coor, de la g;arile at du ruinant ds
mtcIb i« Franoonie, Heiuel aiHre , daw
HO Kctioanaire du ertittei , qa'il jonait
da coDcartw «ur dis-Mpt timbale* acoor^
iia.
BISCHOFF (euweE^ra^^ic), «t né
CD 17^0 i £lridi , petite riile du coniti
de Bobniteia. Son pèr* fat ton premier
(iuJtr?deniiuiqDe, poi*il reqat de* lefona
d* Welling, inaitre da* cooocrti à Kord-
li*iuan,«à il oebeTa*» linmatiititeo 1 800.
iprc* a*Mr pa««é deni ans i étadier la
Uologie i l'oDiveniti da Lnptiek, il f^
appelé en 1S02 A FrankanbaoteD en qna-
liU d« chantre. Actif, ardeatat piuioniid
p»ar la musique , il conçut le projet d'in.
nilner da grande* féU* mnsicala* an AU^
Bagne , à rimitation de celle* qu'on don-
■uit n Anglaterre. Aucune diiBcalté oa
l'tnAa , et le premier e«ui de •OU projet
fat rjaliaé à Franhaatoi en 1S04 , par la
réttoian de beauconp d'amateur* et depro-
fwatttr* de muûqne de* Tillae Toitine*.
Haitcefnt aartootanlSlO qu'il atteignit
lebatqu'il •'itaitpropotéparl'nécatioQda
la CrAUion du Monda , de Ha^da, et d«
plotieur* antre* belle» eompotitioni eoo*
la diractiaa du maître de oonoert* Fitcher,
d'Erfnrt. KacbolF ne racola pu mAn*
darmt U aacrifiee de la fortune pour
fonder natte iottitulioa ; oalte qu'il atait
r*^ de aa femma, bitnqne contidérable,
BIS 909
fut diuip4a à la réalitalioD 4* «tU DobU
pentée. SBCMttJTameot par la* toina da
oat artiita léld, Hanorie, Qoedlinbpiirf,
Bildeabain, Helmataite, Biiefcebovg «t
Pf nncMit eoraat lanr* Atct niuicalci ■ M
la Société det bord* de l'Elbe fat oenitH
tuée. En 1816, DitcbolTfutnanimJdirefr-
taur de muùqae , chantre et inititutaor k
Hilda*keliii i depni* lei* , il n'a plo* quitta
cetta aituation. Comme campoiitcur at
comme piaoiite, il mérita da* élirai. Os
cannait d* lui : I* Grande polunaiia (en rt),
pourlepaDo, Berlin, 8cbla*ing«r;2o Va-
riation* *ur de* air* allemaïul*, Hanom
et Brunn^idct 3° Troii manib** pour le
piano, Laip«ick, Hoffmeiitarj 4° Dtin
reoœil* de loixauta cbanlt i plusienr*
Toix, pour l'inatmction da» dUrre* de*
écoles publique*. Ilanorr*, fiachoiann;
5" Troi» recueiU d* chant* i Tcix Mnl*i
avec accompagnement de piano, Uanone,
Bacbmawi et Wolfenhiittel , Haruuuta.
Sur U demanda de Biiclwff le eanuttoisc
de Haaorre a décidé que t^iot la»' élérai
qui la deitinant à l'étude de la tbéelagi*,
■eraient oblige d'appiandre U nutiqM at
le cbant.
8ISËGBIN0 (iKtN),eonpoiitear, ni
à Hantoue , au oammencammit du 17* *i^
cla, a fait imprimer de» madrigaux A tàu^
io\x,ton%ott.ATa:Jmiaiiiùnedctca*tSf
auidrigaliacin^e, lih. 1, Veniu.
BI8U0P (iian), mnticiaB angUù,
Tirait ver» lemUien du IS' siècle. Bomb-
grara lui anaaignalBcompou tien. Enl750,
il était erganitto de U cathédrale da
Wiodiester ; il deriot eniuite t^ntaur
du Collège Bayai do Cambridge, et «eenpa
eette place juaqu'A la mort. On a de m
oompoiition ; 1° MartHonia tenu, tôt»
pour deoi flûte*; S" i'<a/M«/,lib. latll,
Londre* , lan* date.
BISBOP (HEsar BOWLEÏ), naquit t
Londres en 1782, et fut placé da bonne
heure ion* la direction da Fran^ Biau-
clii, pour apprendrela corapaiitioB. 11 di-
bota, en 1806, par la musique d'une partie
da ballet qui fut repi4*ent« BU IMétre du
îdbïCoOgIc
»»
BIS
Roi, MDJ le titrede Tamerian et Bajatel,
II ëcririt eniaite la miuique d'un aalrs
ballet iotitalé : NareUse et les Grâces.
Apris un interralle de denx HJwiu, il
donnai Drnry-Laoe un grand ballet d'ac-
tion appelé Caraelacus; maii ton premier
oatrage de quelque importance fut du
Op^raquiavaitpoorlitre: Cireassiaitbride
(La Circanienne fiancée), et qui fut reprj-
MDté i Drury-Une , le 22 février 1 809.
MalhEureaienient le théltre fut biHlé la
unît saÏTaote , et la partitioo da nourel
opéra dcTinl la proie det (laromea. Timte-
foiï cet éTénement ne naïut point i la
fortune de Bifhop , car les propriétaires de
Cotent-Garden , qui connaisMient ion mé-
rite, lui firent un engagement decinqans
ponr composer et diriger toute la musique
de leur théfttre.'ll entra en fonctions dans
la uison de 1810è 1811. Le premier oo-
vrage qu'il composa , par suite de cet
arrangement, fut un drame intitulé :
Knight of Snowdown ( Le Chevalier de
Snoirdowo ) ûti de la datne du Lac de
Walter-Scolt. Les Anglais le considèrent
comme nn dief-d'aurrc. Un nouiel enga-
gement de cinq ans succéda au premier,
en 1818, entre M. Bisbop et la direction
deCovoit^arden. Devenu propriétaire des
oratorio* l'année suivante, il partngea cette
entreprise avec H. Harris ; mais en 1820,
il resta seul cbarg-é de cet établissement.
Lors de l'inatitutian de 11 Société Pbilar-
raoniqne,M. Bisbop en futnommé l'un des
directeurs : il fait aussi partiede l'Acadé-
mie Royale deHusique, comme professear
d'harmonie. Les ouvrages dramatique*
auxquels Bisbop a travaillé sont au nom-
bre de plus de soiiante-dii ; et dans ce
nombre , plus delà moitié est entièrement
de SB composition. Outre cela, il a écrit le*
chœurs et les ouvertures de trois tragé-
dies : 1° The ^/HMf«(e(L'AposIat); 2° Tke
Eelribution; 3° Mirandola. On a aussi
de lui une grande quantité de duos, d'aira
et de gleei : 11 a arrangé le premier volume
des Mélodies de diverses nations , ainsi
que 1m ritournelles et les «ccompagnomens
de trois volume* de M&odies na&maiea,
Toici la liste de se* compoûtîoai dram».
tiques : I* TameHan et Bajaxet, baJlet,
1806; 2° Narcisse et les Grdeet , juia
1806;3°Ciinicfaciu, ballet d'action, ISOSj
4° Love ta a tub ( L'Amour dans un ton-
neau ) , 1606 ; 5* The Mysterioas iritfc
(La fiancée mystérieuse), jnin 1808j
6> TheCircassianbride(\jtC\TcmÈM\f^iDt)t
1809j 7- The ruiiagers (Les Tendan-
geuT*}, 1809, 8" The Manioc (Le Ma-
niaque), 1810; 9° Knight ofSmowdtrw»
(Le Chevalier de Snowdoim), ISlIj
10» Firgin ofthe Sun ( La viei^ do So-
leil), 1812; 11» The OEtiopy , 1819;
12<> TheRenegaU (Le Reniât), 1812;
l'S'HartHMAl&ischidyXUZ; 14* Tfie
bratenBust (La Tête debrmie), 1813;
IS' ffany le Boi, 1815; lô' The Militr
and hifmen (Le Meunier et ici garçons);
1813; 17» For Englaad ko! 1813;
18' The Former wife (U femme da
fermier), 18Uj 19> ThewanderingBojrs
{Le* Garons erraus), 1814; 20° Jadok
and Salasrvde (le l" acte), 1814;
21' The Grand Jllionce, 1614; 22- Ax-
tor Sangrado (Le docteur Sangrado),
ballet, 1814; 23» Theforest Bondy (La
forétdefiondy), mélodrame, 1814,-24>7%c
Miûd ofthe mill ( La Fille du moulin ),
opéra, 1814; SlS'John of Paris (Itmi^
Paris), composé en partie avec la mosiqos
de Bojeldieu, 1814; 2&> Brother and
sister (Le frire et la saur) en société avec
B. Heeve, 1815 ; 27° The noble outlaw
( Le noble proscrit) , 1815; 28° Tetem»'
chus, 1615 ; 29° L'ouverture et qudqwa
morceaux de CT'flion, 1815; 30° Ôi'elqM*
' Conius, 1815; 31* Mid-
night't dream (Le songo d'oM
nuit d'été), opéra , 1816; 32° G^
Mannering, mélodrame, 1816; 33* fHlC
woats a wifeT (Qui veut une femme?), mt-
lodrame, 1616; 5i' Boyal nuptiaU (Lm
noce* royales), intermède, 1816; 35° TU
Slave (L'Esclave), opéra, 1816 ; Sa- Beir
o/Ferona (L'Héritier de Vérone), <■
aociélé avec Wittaker, 1817; 37* Htam*
îdbïCoOgIc
BIS
ma Lieulenanl ( Lb Lwntenant joyeoi ),
1817; se* The Libertine ( Le Libertin),
■miig4 afeo la mniiqne de Don Juan
it Hoiart, 1817; 39° Duke of Saivje
( U doc de SiToie), opéra, 1817; 40° Tht
Pather end hit ehiidren (Le Pèr« et
Kl «mruni), méMiame, 1817; 41* Zuma,
ta Kaélt aree Brahsro, 1818, il' The
iUastrious tmveller (L'illnitre Tojagear),
m&<iimM,\^\&ii'5''Decemberandmajr
(Lnnioit de décembre et de DM)), opérette,
1818; 44' L'oarerture et qnelqoei ain
iiiBarhierd€Sévaie,n\i;k^Uma-
nage de Figaro, sompofë en partie, et
anancéaTec la miuiqaedeMoiart,I819;
46* FortuJtatus, mélodrame , 1819;
47° The heaH of Mid-Lothian , opéra ,
1819; 48" A Sowland/oran oliver(Ua
ruban pour anolÎTÎer), 1819; 49° .îwe-
diiekpatriotism (Le Patriotiame toédoii),
mélodrame, 1819; 50° The Gnome king
(Le Roi naiD), opérette, 1819; 51' The
Comedy qf envrt (La Comédie dei cr<
reitra), opéra, 1819; 52° The anUtpiarj
(L'Antiquaire), 1820 ; 53- The Battit of
BathMielt'i bridge {Li bataille do pont de
Bothwell), 1820; 54* Benri IF, opéra,
1 820; 55°TheTwelfih nightiL» Doniiime
nait),iden>,1820; 56» Two gentlemen of
^erona ( Deai ^Ulsfaommei de Vérone),
1821; 57" Montrose, 1822; 58" The
taw of Java (La loi de Java), 1622;
59° Mald Marian ( La Glle Marianne ) ,
1822;80»C/fln', 1823; Gl' Thebeacon
ofliberty (Le sigiial de la liberté), 1823;
62" Cortex, 1823; 63° Native land {Ije
paya natal), 1824. H. Bithop jouit d'une
grande renommée en Angleterre; tonteroii
on n'aperçoit point dans lei onvragn det
qualité* «Mei remarqoablea pour la jaiti-
fier. Le genre on il rénsiit le micoi est
celoi dei petit* air* et de* gleet. Dan» la
opéras , il a plo* lonvent arrangé les mor-
céans de quelque importance , d'apii* det
partition* italienne* , «Iteoiandet ou fran-
çaise* , qa'il ne le* a composés.
BISONI (AHTOiHi) , maître de chapelle
^ Logo, l'eat fiût connaître , en 1788, par
une messe & quatre Toiz, dont Ylndic*
de' SpettacoU Tealrali (1788) a rendu
compte.
BISSE (tbomàb), docteur en théologie,
dianoelier da collège de Hereford , mort
en 1731 , « bit imprimer on diaconra
académiqne sur la maiiqne, aon* ce titre :
Onnuuik, termon, Londres, 1719, in^S'.
BISSON (louis), musicien 1 Pari*, a
donné : 1° Chantoiu réduites de quatrt
parties en duo , sans nen changer À la
muiii/ue det supérieures, excepté quel-
ques pauses, Parii, Nicolas du Chemin,
1567 ; 2° Trente chansons à deux pa^
iies, pur E. Gardane, A. de Titlers, et
L. Binon, Paris, Nicolas du Chemin,
1567, in-8".
BITTHECSER (r.->.) , moine de l'ab-
baye de Trienfenitein, prés de.Wiirtx-
bourg, dans la seconde moitié du 18* rii-
de, a publié : Gsonata pro davichordio,
'Warttbouif , in-fol. Mai,
BITTl (maitifsua), TÎoliniste A
compositeur au serrice dn grand-duo da
Toscane, rivait encore à Florence, en 1714,
lorsque le maltra de chapelle Stcebel passa
dan* cette TÎlle. On a de lui un Une de
*onate« pour hautbois et basse omtiiuie,
et donse sonates poor deux tlolon* et '
BIDHI ( jsCQDa*-nii,irr>), oompoti-
tenr, né A Milan , fot d'abord organiataâ
l'église de la Pasaian, et ensuite de Saint-
Ambroise. 11 occnpa cette demiéi« plaça
jnsqu'i sa mort arrivée en 1652. S« oom*
positions consistenteniialivrede Magni-
Jicat à quatre, cinq, aix, sept et huit
Toii; an livre de Fantaisies à quatre par-
ties ; un livre de Motets k deux , trois et
quatre voix ; Cantoni da suonar alla
francese a quattro e Otto voci , Mi-
lan, 1647.
BIZABRO (....), compositeur, rivait
i Borne su commenoemeat du 17* siècle;
il fut membre de l'académie des Capri-
ciosi. On connaît de lai : 1* TrattuUi
estivi a due. Ire e quattro voci concer-
tati, op. 1,1620, 2° Madrigali a due ,
14
îdbïCoogIc
dio
BLA
tnt^attrovoci, Veniie, 16BI;5" Jft»-
lêtHa einqiM, lib. 1, 4p. 3.
BLACKWEFX (isàic), muncien h-
fia», Térnt dani la MMaid« moitiC du
17* litela. On ooutem <|ue)qQ«t pièce* 4e
nmhfie norét dt u oompeiition i la chf
ptUa nj»\t et àl'aUMy* deVotmiOfUrt
plulcBNDinrmanideltiiNtKHiTent amat
iaoa>a«>)l«n)«iiDtiiaWe:CA(nM^yr»,
AMfl and Df*l0gua tt> tke theorho,
bManéhau-viel, Londrea, 1675, m-fel.
BL&E8ING (BAVtD), pToreascQr de ma-
thématîqiin i Konigaberf , et membre
data SociM Royale deaSeieuoM deBerlia,
na^tllK<Bbi^r|[,leS9dfceftibrt!l660.
Il a publié une ditiertatieti inlîtnlée : Dk
Spheerttrum Cœleatium tymphoHfa, K«-
nlfpberg , 1705 , in-4*. Blaeiiiig cet mort
le9Mtobie17]9.
BLAGRAVE (TamiAs) , mMideii d« la
«hapella de Charlu II, roi d'Angleterre, a
compote qnelquM moTteani paur le cbantj
m lei trODVe dam les Select aytts itnd
dfalogMi,honirel, 1669, Jit-rolfo, Soa
portrait te eoniertedibi l'école demuiiqn»
AOifwd.
BLAHA (vmeBDV ut), doetenren phi*
loaopUe, médecin et proftsiearde techne-
l^[ie, d'blltirire naldrclleet de gée^phie
APra^e, naqDÏtdanicetlevilleeii 1764.
Dana ta jeunette El patiail poar on dei
mtuiefeiia lei plut inatmiti de 1r Bohême;
mail lea anteun de la nouvelle Enc^lo-
pédie muticale l'aocntent de n'oToir été
qu'un cbarlaUti dont t'Influence fut plu*
nviaiblB qu'utile I l'art. En 1795,ilcoR-
llruitil un piano en flirme de ctaveein att'
quel il appliqua •. l* Ifae rauiique turque
eompHta, cacliée derrière dea rideau de
aete , et compoiée de cymbalct , triangle ,
aounettet.gronecaiite.etc.i 2° Un regittra
de jeu de âdte arec un claTier particulier;
3« On tambour avec on Être; 4- Due
machine qui, mite en mouTcmeiit par une
pédale , imitait parfaitement le bruit de
l'ouragan , de la gtélt , du tonnerre ;
5* Dne autre machine pour imiter la cor-
Mmiue et les cattagnntee etpagnolet;
BtA
6' Du cylindre creoi rempli do dragén
dont le monrement de retalien imitait t«
hniit d'une forte plaie d'orage; 7> SaAa .
une trempette mite en vibrâtkn par na
Mufflat. Cette euriOMté «mita pendant
quelque tempa un InlérM aaiM vif) nwii
onllnit par l'oublier li biao, qn'aa BaNil
plut même anjonrdltai ii le plaM et
Blaha exlite encoroi
BLAUBTKA (u'oFouiRt), t>'«i*
d'un talent remarquable , att aéa à Ona-
tramidorf, prte de Vienne, le 15 nonai-
l«e 1811. Lei première* le^idemuiqat
lui furent doonéea par H** Trae^ , paii
elle fut confiée aux aoint de Joackin Hait
manu , dont la nge direetien développa
rapidement let rare* dîipotîtfoni de m
élève. Joseph Ctemy acheva l'édifioa ^
ton talent. H"* Btahetka n'était Agée qoe
de huit ang quand elle M fit entendre po«'
la premtèrefbit en publie; ton ImUM
prûcoce excita l'aonnement de to» eeax
qui t'entendirent; et , ce ^i eit plu* tare,
'éette fleur bâtire te traotforma plua tard
en un beau fruit artiitiqne. Au talent de
pianiate qne pottédait U jeune virtnMt,
Peyvr ajouta par m* leçon* celnî de Jonv
du phyaharmonica avec beaucoup de gedi,
de délicateite et d'etprettion , et SÎm**
Sehechter compléta cette brillante édaea-
tion muiicate par un court d'harmanie rt
de conipoiitiDn.Dani Ion enfance, M"< Bta-
hetka faiaait de petitt voyages ans envinmt
devienne, ponr t'y faire entendre; ploatard
elle a voyagé dani tonte l'Allemagne, (■
Hollande, en France, en Angleterre, H
partout elle aété eoniidérée comme on dct
beaux talent de Tépoque actuelle. XA>
brenner et Motchelès te tont plu i lai
donner de* conteili pour conduire à h
perfection ce Talent Aéjà tt remarqB^k.
H''* Blafaetka a beaucoup écrit ponr le
piano : parmi te* mmpoaltiona on remar-
que ! 1> Veriktioni emoertantci pour
piano et violan ; S* Tariationt brillaMH
pour piano et orchettre, op. 4 et 14; 3*Vo-
riatinnaetrondeauijtveeqnttuor, tnrde*
tMmet dtipAv*; 4* On Irf» peu- piua,
îdbï Google
fjolw «tvioloneella, op. 5; 5" Sflnates
■TM violan oblige , op. 15 ; 6* Beaacoap
do tariatloiM |<atii' pitno teal , tôt in
tbénKte«»iDDi;7*8Itch«n!cin9allemândM,
tVM piano; 8° Un* pièce de conceri, itec
McinD)W^«iDent de quatttoT ; Q" Dh p»-
iMitfMi font piiDo et violon et pour piano
mil, «a. ToiM CM ouTNges ont M gra-
1^ i Tienne, Latpiick, Boiin d Harti-
BLAINTILLE (eimti J-HtMi) tlolun-
Mlltfte cl mahN de matlqne t Pari*,
■w}idl d«D* On rjllagc prti de Tohn,
en 1711, it montât 1 Pirl* m 1769. La
drcouianMi de «a ti« lunt ipittrim i On
Hit ttnlelMbt qo'll ftA proté^ par h
nirqoiia de Villeray, i qui il enùignalt
hmui^ne. La composition ê pnbllén par
ntiutnt «ont 1 1" Bouqaetàla mafqûlse
A FVliroy; 1* Let plaintes imitUet,
cmtatiU* ) 3* Sjrmpkomes A gnmd or-
Autrv, opi 1 et 2| i> Les grandes sonates
d* Tartini amingëu en coneerti givtti,
1 tept partiel. 8e4 oait*^ théorique
wit ) !• L'hatmonit théorico-pmtUfM ,
Firit, 1751 , in>4*, (d)long; 1' L'esprit
ééVart Mutieat, QfflèTe, 1754, In-fl*.
Uu traduction allemande de m petit os-
mjfsaétâ îni^rM dam ]«■ notiwi (Ifach-
ràAiM), de billes p. 308-373, lonaoeti-
tn : Bat WeseHAieke dar musîkùHscken
imit, odef BUrachtungen liber die
Mktik, 3- HUtoin générale, critique et
I^IMcgltfue de lu MHsitpa, Parlt, 1767,
iii-4'. QnsIqnM lilograpbM, notamment
H. QdéMi^ (La France Littfrain. t. 1 ,
p. 346) , )nâiipient ions la date da 176t
«et cra*rage , et donnant le titra d'sn ad-
tn livra de Blain»ille da ortte manitn :
Kistolre génimU elpa rUculiim de laMn-
ti^ ancienne et rnodeme, Paris, 1767,
in>4*. C'aat nne double errenr ; car il n'y a
pae d'exemplair» dn premier de ceaoaTTi-
|HaT««ladatadel761,etlcMeondo'eiiite
pai. Tout MI écrit! MDt aD-deawas dn
médiocre. Xn 1751 , BlainTilla annen^
dans an* breohun iniiinlée : Essai tur un
"«MiMM mode, la d«ooQTerta d'an mode
BLA
5tl
nourean, qn'll appelait mode mixte, on
mode hellénique, parce qu'il tenait le tnt-
lieu entre le majeur et le mineur. C« pH-
tendn mode mixte n'était ({ue le plagal dti
traliitme ton du plain-chabt , on , il l'on
vent , le mode tnlnenr àtta, dont 11 aralt
banni la note aenilble , <t qu'il Allait pr»<
Mdcr de la dominante i la tontine. Il fit
l'esiai de «on tnada dans oite symphonie
qui tut tttealét au concert tpirltucl,
le 30 mnï 1751. J. I. IttAssMh MHvtt i
l'abbé Raynal , alors Mdacteor en Sef-
onre, en SOHant dtt e«nC«rt, ttn« lettre qui
pamtdani ce Journal au mots de Juin »dl-
vant , et dans laquelle il cxBtuit la dMefl-
tarte da Blalnvllle. 8#rr«, Au Qenère,
écrivît asHt * l'abbl Rainai Hnfl hKtn où
Il prouvait quels floatean mtde est illk-
loire. Cette lettre parut dani le Marenre
4o Mptsmbre de )« mem* auBfc. Blainrille
y répandit par del ObiehHMon» InMnéas
au Mercure d* nsfembra 1761 1 Sf»e dt-
monira la fhilliti de eaa «bMiTnimi dana
uns inlre lettre A laqHalls BMnviUe H-
pondit encore par aiw Diutrtattut êkrltt
droili de l'harmonit M dé te Mrtadî»,
Cette diipBia < oA tant l'atanta^ fM da
oM de Serra , it termina par lea Etimit
ttif les principat de ihannonte qae oc
dernier pablla an 1755. ( Fùy9» Satii. )
Blainfille a compote la mntiqua da D«M
«t Jonutkaa et da Midms, btUaia nml rt-
préecnt«ial'Opto.
BLAIBS(...), baiaen da la CanMie
italianne, entra il'ort^ntn lh> «■ tbMtrt,
tfl 1737 , et fut charga l'annM inifaDle
da la compoiltion des diverti turaeniqii'un
y malait aoi oomMiat. En 1731 il «orifit
les balleu A'Orphée et d*s PileU de fut-
cain, (^ pitcH forent saiHas du Pt'dmtt,
des Amoun di CupiJon, da P^vM, *t
de qaclqoet aulre* balleti. Dana la* inler-
vallei de ces onvragas , Biaise éirivait d*«
marches, pas da danae, symphonies at
entractes ponrdaaeemédles. En 1759, il
composa la moiiqae d'IsaieUe ti Get-
tntde, opér* daFsTirl.qui obtint an
brillant sacoès , pais à'Anneti* et IêêHm,
W
îdbïCoOgIc
»IS
BLA
CKmge in mèma anteur qni n» fat pu
moin» bien accaeilli. On connaît aoui de
loi Le trompeur trompé, opéra en un acte.
En 17Si, BlaÎM a publié troii recneili
d'air» qu'il STait écrit* pour la Comédie
lUtiaine. Grimm •eiprime iTec beancoup
de méprit aar la motique de cet aoteur
dani M correipondance littéraire j cepen-
dant on troQTe dei éloge* de let diTertiu»-
meni dau le Afereure de France, da
moii de décembre 1736 (p. 2887), et
Caffianz parle de cet artiits comme d'an
homme de mérite, dan* mq hiitoire ma-
anicrite de la mniique, Blaiae est mort i
Paria en 1772.
BLAKE(iiiiJAHtii),tiéenl7SliKiDg»-
land, comment l'étude dariolcuieo 1760.
-En 1768 , ilie rendit i Londretoù il reçut
dea leçODt d'Antoine Thanmell , Tioliniite
bohème d'an grand talent. II t'adonna
■nin plu tard A l'étnde du piano , et re-
çut det conieiU de Clementi. Entr^ i
l'orchettre du théâtre lulten , il en fit
partie pendant dix-hnit ang. En 1793 , il
quitta wtte place ponr entrer en qualité
de proféeaenr dani nne école publique i
Kentingtoo ; mai* ni 1820 , nne maladie
l'obligea i *e retirer. Il a publié : 1° Troit
ontvra* de «z duo* pour nidon et all« ;
2° Six winate* siiéea pour le piano avec
accompagnement de Tiolon ; Z' Neuf di-
-Tertiiiemens pour piano , «toc acoompa'
gnemeat de riolon ; i" Collection de mnd-
qne tacrée avec accompagnement d'orgue ;
5° Duo pour Tiolon et alto j 6° Troii loloi
pour l'alto arec accompagnement de batte.
BLAMONT (raiNçoit COLIN DE),
mrintendant de la mniiqoedDroî, naquit
à Teruillei le 22 nomnbre 1690. Son
père, quiétait mottcien du roi, lui donna
let premïiret leçoni. A l'Age de dii-aept
ant, Blamont fut adroit dan* la musique
de la docbeite dn Maine , qui lui continua
toujours ta protection. Son début dtnt la
compétition fut la cantate de Circé, dont
Lalande fui ti ta tiifait, qu'il tecbargeaiur-
le-charop de donner à l'auteur des leçont
tt el de contrepoint. ïsgon, in-
BLA
tondant det finances, lui {bamit en 1719
les mojeni de traiter aree Lntli le Ëlidi
la charge dg surintendant d« U iuiii^k
du roi. (Quatre ans après, il donna 1 râ-
pera Les Fêtes Grecques et RomÎMi,
qui établirent sa réputation , et qoi loi n-
lurent le cordon de St.-Hichel. BliiMt
passa jusqu'A l'jge detoiztnte-diiuuni
lie tranquille et honorée , et mourut fm
hydropitie de poitrine le 14 fjrriff 176IL
Ses principaux ouTrages lont : 1* la
Fêtes Grecques et Romainet, ITIÎj
2' Les Fêtes de Thélis, Ballet en Ma
actes; 5" Diane et Bndjmxon, 17SI;
i" Les caractères de l'Jntoar, VU;
5' Jupiter vaitufuew des TVionr, poivk
mari^ dn Daapbin, en 17i5{6'!a
jimours du printemps; 7'LerttOBrà>
dieux sur la terre, 1 725; 8* CaoUtab»
çaises, 1", 2»» et 3""" lin««;9'(ïif
recueils d'airs sérieux et à boirt, i nt
et deux Toiij 10° Deux linei de moU.
gKTésiParii. Blamont aTaitécntsanih
musique de plntteurs balleti poar \t»
Tice de la cour, et qui n'ont point âJ
joués i l'Opéra. En voici la Itite : l'^A
champêtre ou diveriissemeiU , 17!!;
2> Les présens des dieux, 1737; 3*Za
fêles du Labyrinthe , 1728; i't'^p-
phe de U Seine, 1729 ; 5° Le/ardiaèt
Hespéndes, 1739; S" Zéphire el fbit,
novembre 1739; 7° L'heureux rettvà
lareine, 17 U; S' Les regrets dtt km
arts; 9» Il pastorjido. LWnHtaiek
où il écrirait , mais son chant ottùH'
et dépoanru de Ycrre. Outre set am^
tiont,on connaît aotti de lui un pciit 'ail
intitulé : Essai sur Us goàU eaàai^
modernes de ta musique yrBitf*
Paris, 1754, in.8<>. Blanonl, d«n»
Tieui, plaidait dani cet écrit U cMm^f
la mntique surannée k laquelle m> b"*
Traget appartenaient , contre let parut*
de la musique italienne, et en psrticsw'
contre les attaques de J. J. Rontteti-
BLANC (niniax li) , mnticien M"
dn aeiiiimo siècle , « donné : JinJfftt
îdbïCoOgIc
BLA
213-
txeellenU miakims de notre temps, sur
muMites poésies âe Bajrf, BelUau,. du
BeUt^jJtanin, Desportes, mis à quatre
parties. Parii , Adrien la Boj , 1579.
BLANC (HnauT li). ^0^1» Liilàhc.
BLANCANI (joaira), m latin Blanca-
MU, j^uita , né i Boli^ne en 1566 , fat
proféuenr de raathématiqoM A Parme , et
menrut dani cette xille le 7 joia 1624.
U a eipliqaé lea problèmes harinoiuqaei
d'Arittete daoa im livre qui ■ pour titre :
^rûlotelisLocamalhemalicaexuniver-
sis ejus ûperibus eolleela et expUcata.
Bolide 1615, in-4*>. Le» etplicatioDt de
Blancani ne WDt gloire inoini obscarei qae
kaproblémeidnphiloMphede Stagyre.Oa
a publié après oa mort un ouTrage de m
eompositioi) , intitulé : Echometria , sive
tractatus de Echo. Hodène 1653, iu-
BL A N CHA RI>(z8»iT- josirH-A](T oim),
tbbé , l'uii dea maltret de la chapelle du
ni, dot le jour i un médecin de Pemet,
dans le oomtat, et naquit le 29 féTrier
1696. Aprèi avoir été enfant de chnor A
b métropole d'Alz , mot la direction de
Gnillanme Poitevin , il fut nommé maître
de muiiqne du diapitre de St.-Tictor i
Jlaneille , à l'âge de viugt-on ans. De là ,
il paua A Toulon , pnii 1 Besançon et i
Amiens. En 1737, il fit chanter devant
le mi le motet Laudate Domiiuun, de m
composition , dont on fat si content , qu'on
lai donna une des quatre charges de mat'
trea de la chapelle du roi , vacante par la
mort de Bemier. Il obtint aussi on prieuré
en 1742, avec une pension sur one abbaye,
et eu 1748, on le fit directeur des pages
de la musique. Le rci lui accorda en 1 764
le cordon de St.'Hicbel, vacant par la
mort de Rameau. Blanchard est mort à
Versailles , des suites d'une flaxion de
poitrine, lo lOavril 1770. La fiibliothè-
qiu; du tioi possède un recueil manuicrit
de motets de cet auteur. Cafiiaui rapporte
dans son histoire de la musique (Hss. de la
Bibliothèque royale de Paris) , l'anecdote
■nivantc : ■ Un musicien de la chapelle
« de Tersailles m'a raconté qn'im des plos
■ grands maîtres d'Italie étant venu ren-
« dre viiite â l'abbé Blanchard , et ayant
t eiamiDéquelquetunei de ses partitions,
■ fut si surpria , que n'ayant point de ter-
■ mes asseï forts pour marquer son admi-
■ ration , il se prosterna aux pieds du mn<
■ sicien en posture d'admiration , avoiiant
■ qu'il n'avait jamais rien va de si beau. ■
Je ne sais quel pouvait être ce grand maî-
tre d'Italie, mais j'ai eiamioé la musique
de l'abbé Blanchard , et je l'ai trouvée uses
plate et mal écrite.
BLANCUET (J.. .), profeisev de chant
A Paris, vers le milieu du dix-huitième
siècle , a publié un livre intitolé : l'Art
ouïes principes philosophitfues du chant,
Paru, 1756, in-12, 2* édition, 1762,
in-12. Il y prétend que Bérard {r^et ce
nom) lui a volé une partis de sou manu-
scrit pour eu composer son Art du chant.
On aperçoit en efièt quelque analogie
dans la méthode de ces deoi écrivains ,
quoique Bérard se montre pins véritable-
ment musicien que son antagoniste. Au
reste les deux ouvrages sont paiement
oubliés maintenant.
BLANCHET ( tbakçois-stibkkx) , ha-
bile facteor de clavecins, vivait A Paris
vers 1750. Il était surtout renommé pour
réalité de ses claviers. Sa fille épousa
Armand-Louis Couperin, organiste de la
chapelle du roi et de Notre-Dame. — Blan-
chet (Armand-François-Nicolas), petit-fils
du précédent , et élève de Pascal Taïkin
(;^o/ei ce nom) , naquit k Pans eu 1763,
et moorut dans cette ville le 18 avril 1818.
U fut aussi facteur et accordeur de clave-
cins et de pianos , et attacbé en cette qua-
lité à la musique du roi , et an conserva-
toire de muiique , pendant treuto-cinq
ans. 11 a publié une petite brochure sous
ce titre : Méthode abrégée pour ac-
corder le clavecin et le piano, Paris,
au IX (1801), in 8». Sou fils (Nicolas) loi
■ succédé dans ses divers emplois.
BLANCHIN (raiNçois), musicien fran-
çais du BeiiièmeùèdC} né Jk Lyon, a donné 1
îdbï Google
au
BLA
T^dmialur* de liHth m diutrntfarmtt
di/anlaisiet , chansoiu , b4Ut«f4(mses,
fnvaitet , et gMllard», hyon , J«oqiiei
M(»4«rn* ( MOI data),
BlfANCUIS (f HUB-AVTOiHB u). yt^r,
BiiHCBi ( Fi«m^AiiUiiae).
BI>ANKfiNBUaG(QDi>tN TÀH), licen.
di ta philtwipbie et en mtiteiue, né ea
QolUn4e, Tcn 1660, fut organiite dg
la oonTelU é|liM rAformée i La Haye,
at monrat ta 1739. Il eil «oteur i]m ott<
Tragc* tlliTa^U 1 l' £ltmentamutica,qf
tdew licht tôt het weliientaon van de
mutklt «71 de b«sf-cçnli/tito (Elûment de
■ODuque, ousourelli lumière >ur la mu-
■iqaeetlaiNaiecontiauel.Lallaye, 1739,
iq 4° , deux centi p<|ei ; 2° Clavicimbeî
tMOrgelboekdergere/çraieenieptaluten
en ktrkgKtnge», nfed detelfdt noten
die de geaminte iingt , tôt vlotf/ende
maaifangeit geiuuiJcl , inttylea koogte
bepaeld, met ciertidfn voonien en mot
loffut veirykt, tweede druk, vermeer-
dert med em imlrmlie qfondtnv^mge
tôt de ptfUmen , regelfn coinpasitie van
de Bats, alphiibet voarde biindtn, en
volkomen van drukfoulen geiuiverf (Li-
vre d'Bryae m de clavecia panr acwm-
^ffltt le chant de« puamn dans !« ^gli-
•es réformée., etc.) La H»je, 1773, iai'.
C'eft une denuème édilion. On ■ aoiit de
«et aqtevr de* pièc«i de-olaTecin, qui
penvant te jouar eu reteomant le livre,
Blanlfcoburi fnt dd niiuieien inatraitdont
le* OQvra^ penveut Jtre encore coualté*
aT«« froit.
VLANKENBORG (caaETiBH-nrioiaic
SB), naquit i Colbert, en Pomiranie , le
24 JBiiTier 1744. Aprii avoir aerti en
Ptom* penijant vin^-nn ana , il demanda
M retraite et l'obtmt avec le ^ade de ca-
pitaiiw. n *e retira à Leipaick , où il ae
livra à la littiratare. En 1786, il publia
nn fu{^>Ument à la théorie universelle
des beaux-arts, de Sulier , Leipaick ,
quatre parties in-g", dont il a donné une
noavelle édition, Leipiick, nQ%-9i. On
a refovdo depuii lors ce tuppldineiit dans
l'onTiafe 4e Solm.Tovtai laa w
«a*à la liitératur* aauNcala^Motjiiaia
ans principau artioUa de Saisir wat4
Blankanbnif . Calni-ct aat mari le 4 nai
]786, Toula U partie 4« U mwlqBa wX
traités d'BM mapitra fiirt ranar^o^
dasi la ssppléwant de Blanlunbar| à k
théorie géoérala 4e* baaos'trta, di Ëaks,
et l'en peat affirreor 4Ba toia W kai»
grapliea de «et «rt KMit NéU* iafima
4 raqtear4e ce anpiJdniaBt. BUnkaikr|
oannaÎMait ^alemaiit bien at l'Usloiis k
la in«*ii|»a et ■« lilti»tui«,
BLANCKHDUKfi (J.-L.), «Mipid.
teor (|u> HorisHit 4ws la prwwiN SMÎiîi
dutsiiiéma liècla, « fcit impiinarsa»
oueil de mélodie* et 4e cltamoH alltaïa-
des à quaUe «ait , ta 1548 , iih4* , mm
aan de lien.
B L ANCnS (cuusTorHa) . Fi^. ttam-
BLANGINI (i<M>iH)-MAai>-v&ii),aii
Tnrin , le 8 iiovenil>re 1781 , a (iii m
études muicalei saosUdiraotModit'iUi
Ottani, saaltre de chapelle 4a U c^W-
dralade cette fille, jlrrifdàPahtan I7W,
il s'y eat (ait aoBoaitra ptr la pablinte
d'un (rand oosobre de nuMoast M is
aactBmes , ^a a«reat beancoop <U m-
ci*,et*'adanDaAl'an«eigHaent da okal
et i la composition drantaU^oe- Ssa p»
miar essai «a théitre fat L» f—f
Dtiègne, qoe Dalla-Maiû ataï lainti»
parfait, ■( qu'il aehaTa. Feu ds Mf
apiés , il donu seul if^tia «I TWwlf^^
eut peu de succès , et plustaor* avtM «•
Tragei, Unt i l'Op^-CemifW, fi^
l'Aoadémia Royale 4* nnaiqoa. h^f^*
Municli en 1905, il y fit reprtsadtf «
opéra intitvU Sncor* un tow de Ûdj^
qiilwTalatletitre deroaJlrsdscb^iili
da rai de Bavière. L'aimée soÎTanMill
princesse Borgbèae, scaor de NBp«Uoa,k
nomma directeur de aa mnsiqM et di w
MocerU; en 1809, le rai de Wntpbalialsi
conféra le titre de maître de sa eliafsH'
et de directeur de w mosique. BcoCrit*
France en 1814, H. Blan^ini y • soV*-
fivement «btmu les titns 4e mrintwW
îdbïCoOgIc
BLA
« de U Muiqne do rd , d« oan->
pwhMir i» la nnwiqaa partMolJèn de
8. N. et de prafMiBur de ckut i l'éoele
nyaU de UMJqoB et de déclaiDalinD , «t
en dernier lieu , a M prirë de ca dernier
«nplei pv un arrM de M. U fimnle de
{jinchefeoMiilt. See oavragw m oanpo-
Hot de eent MÛaDle-qnatanc ranaona
ea tNala^uatre m-ueile j de cent loiiant»-
dix Moetnmet à deoi veiz ) de dix-iapt re^
•oeili de CamiMuUi, peur iwe et deni
*ei> ) de tix moteti ; de quatre Btewe* à
quatre «oii et orckeitre, et dei opérât
■ditani i 1* la fauss* DiAgne ( avee
DtlUJUria}, en troii eitM; %" Zélia tl
mtët -Pêngée*! 5* Ettcor* tm tour de Ca-
lîfo] 6* L'Amour Philotophet 1" La
IVe UrgiUi 8« Laprineeste de Cache-
mire i 9* La Smtrde' Muette , en treii
Mt«*(1815})10*£MCOailsMadb£Bra<int,
entrai» ictea (1818); llo Laféu de*
tcmMairt, 1816; 12° Le jeuae Oncle,
«««■aotc, 18t0, et quelque* petits ODTTa-
fBa de eireoMteiwe, ArOpdre; 13*JV<^A-
tali, en tNii acte* (1806) , qai a ea dn
eneeèt; Xi,* Le aaerifie* d'Abraham;
]S* iwit de CMiro; 16* Leafitet Lacé-
% deraien oaviagei
; 17<> Tfajtat;
\i« Uarie-Tkérite à Pre^ovg , ^naàit
OMnpeailieB ^ a ët^ limite cd 1820, et
«fn n'a {wint Mé reprieeatée. Il y a es
MMÛ quelque* petîti apérei, compoiii par
H. Blaagini , qui aat m r^r<*entét as
XUftM dee KoHoeouttie , dant lee an-
néea 18M et 1829. Pevtétra trop tAt
«oUié, Mt artittc mériteit qu'on gar-
dât le Mia*eDir de qnelqoee-QM* de («a
«•«paûtiau. )l7adelagTiM,deréU-
gpoee M dereapreMien daM m* nocturne*
etdaoeeeanuDaaieeaJVl^Afa^'iieripaiDan
plu nn nanageiant aaérita, M. filaugini a
fiùl MiM r^réMater a Hanicli, ettl617,
nn v^èt» italien întituléTVïi/aAO m Dacia.
BL&ai ( Loc ) , célèbre oenitrocleDr
dwfpMi, nd i Peroiue, flariitait rera k
Q» du sàûène *)èele. 11 « couKiiit i
BLA
S18
Heme, vert 1600 an orfoe deieiiejeai
dan» la Batilique de ùiniiantin. Plutieun
anoicnne» orgue» ont M lUHÎ Tvpvéet
BLA5IUS (HiTHiiu-FBÛifixc), ue«I-
lent chcf-d'ercheitpeda lliélue de rOpéra-
Comique, ett né le 23 •«ril 1758 i Uq>
terhonrg , dëparleinent du Ba»-Rhiq. Son
père, Micbel Blaiiuf, lui eiM«i(u )ei pre-
mier* principeedala mniiqoeet leeéïéBimi
de l'harmonie. Venu jeune t Pari», filaiîm
l'y fit connaître par h« oompoaitmu pou
le* initrnment i vent, «I nolamnant p«r
de» mite» d'harmonie , qui eurent un tri*
grand taccèi. Admii an nombre de* pr^
fefteart dn oonterratoire , Ion de la for-
mation de cet établiitement, il fut comprît
dan» la réforme de l'an X. Ce fat antii
Ter» le même temp* qa'il quitta le oorpe da
mutiqne de la garde de» coniaU , dont il
avait été leobef pendant plnticur» annéee.
11 >e borna dé» lor» â diriger l'orcheBtre de
rOpéra-Coniiqae, oe qu'il fit de la maniirc
la plu» mnarquable pendant ringt txa.
Ton» le* campetitean *e rappellent eiioore
avec plaiair le eein qu'il apportait dan»
l'exécution de* ouvrages qui lui itaieat
confié»; »on aplomb, «on »ang~fttiid, et la
délicatM** de ion oreille, qui lui faitalt
di»ccrMr à l'iiulant I> partie «A une bute
avait été conmiee. U a été admis è la
pension en 1 816, et l'eit retiré i Yenaillat.
Bfaiius était également distingué par m»
talent d'ciécntion lur le violon , la olari-
netle, la flAta et le basson. Il a campaii
pour tooi oe* in»lrameni. S«* prûcipau
ouvrage» aont : X'HtMmelU mélh«d$pOÊ4r
c/anMW(«,Parit,1796j 2<>!»ympbiiiûctaa-
oertaute pour deux car»,Paris, Û»i) 5* Haf-
HMUiie i lis partie*. Paria, Plcyel;
4° Harmonie tirée de* ^raa nonveans,
pmniire, deuiiisua «t troHÎèsw raitei,
Paris, Janet; 3* Journal d'harimaia à
rniaga de» miiùque* nïlitairea, 10" et
11> livraiioM, Paris, Leduoj 6° Diren
recueilli de marcW «t pa» redoublé* ;
7" Premier ceacarto da violon , en toi,
Paris, Leduc: 8* OeuuÈBUÙ^ene, eoJir,
îdbïCoOgIc
910
BLA
Jbid., Pleye) ; 9° Tr«iùim»Idem, en ul,
Ai(/.,Erard;10°Troigqi)fttaori pour deux
Tialon«,«1to et batse, op- 1 , Parii, Sm-
ber ; 11<> Trois idem, op. 3, Ibid., Loaii;
12" Troij idem, op. 12, Ibid., Sieberj
13»Trowt(&m,op. 19,Ibid., Oiiiti-Trois
triM pour deux Tiolotu et b«ue, op. 18,
livre 1 et 2j 15" Dix (Barres de duoi poDr
deox Ttoloiu , op. 8, 28 , 29, 30, 32, 33,
39,<3,53,liT.Iet2; l&>QaatrettaTrog
de lonatei pour violon et baïae; 17° Triât
pour flilte, clarinette et basaon, <^. 31 j
16" Quatre concertos pour clarinette!
19° Trios ponr le m<nieinitniDient,liv.l
«t 2; 20> Sept aaTTC) de dao«, idem,
op. 18, 20, 21, 38, 40 et 46; 2I> Con-
certo ponr basson; 22' Six qaatnors,
ù£um.Blasins a lait représenter i l'Opéra-
Comique : Pelletier de Saint-Fardeau,
ou le premier martyr de la républitjue
française, en deox actes, 1795 , et VA-
Titour Ermite , eu an acte, 1793. On lai
doit enfin l'arrangement en quatuors ponr
denx Tiolons, alto et basse , des sonates
d'Haydn pour le piano. 11 a composé la
tnosiqae d'no ballet, en 1791 , mai* ca
oani^ n'a pas été représenté. Il s'est
retiré de l'Opéra-Comiqoe an mois de mare
1818, après ringt-cinq ans deserrice, et
acesséde vivre en 1829. Une erreur intro-
duite dans le Manael de la Littéritura
■osicale de Whistliug a été répétée par
les auteurs de la nonTcIle Encyclopédie de
HasiqnB. On y dit que l'artiste dont il est
question dans cet article s'appelait JSla-
siiu, en français Blate, Jamais le nom
de Blate n'a été donné en France i Bla-
tius. 11 est dit ansû dans l'Encyclopédie
que Blasins se rendit en France avec son
frire, qui Jouait fort bien du bassooj mais
le basMoiste, le cUrinettiste , le viali<
niste elle compositeur dn nom AtBlofius,
ne sont qu'une seule et ménie personne.
BLATT(rBiNfou-inu)tfB),diTecleur-
adjoint et professeur au conservaloire de
Vn^aa est, après Baermann, le plus célè-
bre clarinettiste existant en Allemagne i
J'époqi» «ctnelle. M k Pragne, en 1793 ,
BLA
il te livra d'abord i l'étude da la pôilai*,
d'après le déur de se* psrens , et soitit k
cours deL'Aeadéinie impériale de Viaoc,
où son pire avait été placé commeemplsjé
en 1796. On lui fit étudier auin Umui-
que pour laquelle il avait d'hennuei ^
positions. Son père ayant cessé de lim,
en 1807, Blalt retourna k Prague siica
mèrej et peu de temps aorès il aïandnai
la peinture ponr se livret en liberté k m
penebant pour la musique. Admis chim
élève an conservatoire de mnsiqBe Je ■
ville natale , il reçut des leçons de llvlilt
clarinettiste Famiclc, et Îm diieetor k
cette institution, F. D. Weber, loi cstsàpi
les élémeus de l'harmonie rt de la euàft-
sition. Parvenu i l'âge de viogt-oa ik,
en 1814 , il entreprit de longs VDjiftSM
Allemagne et dans le nard de l'EÛiift,
dans le dessein de se faire comiaUn A
d'accroitre son babilotéet tes irftnniiw™"
dans son art. A son retour k Pt^w, il
entra comme première clarinette ssbi
l'Opéra de cette ville, et en 1820, ildniri
professeur au conservatoire. Depoii Ion 3
«réunii cetitre celui de directenr.adjoiai
Gtmme instramentiste , Blatt jouit dsM
sa patrie d'une hante renommée. Ont'»
corde à donner des éloces au brillantotis-
ordinaire de «on jeu , k la beaaté das*
qu'il tire de la clarinette , et i sa msniiR
expressive de chanter sur cet instnUMat.
Ses composittons sont aussi coniiiiiria
comme fort bonnei en lenr genre. Cb re-
marque particulièrement cdles dool ht
titres suivent : 1" Donie«aprices eo !«■<
d'études pour la clarinette , Unes 1 etli
Leipsick , Breitkopf et Haertel ; 2° Tn«
pour trois clarinettes, op. 3, Pisjie,
Berraj 3° Variations brillantes paarclsri-
nette et qnatuor ( en ul mineur et ai m'
mineur), Bonn, Simrock; 4° InltaJaf
tien et variations pour clarinetteel orcbi*-
tre, Ibid. s 5° introduotion et variatiotf
brillantes «ur un thème dn Bartier ^
SévilU, avec orchestre, op. 28, LeifMiit
Breitkopfet Haertel; 6° Trois daMMOia^
latu pour deux cUriuctto, op. 29, i^
îdbïCoOgIc
BLA
7* CapricM amnuiu pour va» cUrinstU
Mole, op. 26, Ibid.; 8* Études, op.'hZ,
Ibid.; 9° Méthode contptitepour la elo'
rinette, Hajence , Scfaott. Oavrage bien
MD^a et bien axéonU. 10* Vingt-quatre
œrcicM , premier et deuxième lupplément
ils métIiode,/6i(/.,>ll*Héthodeabr^ée,
théorique et pratique de cbaut , Prague,
Bndl. fiUtt a écrit auiii quelquea morceaux
peur le bantboie et pour le cor «aglait.
BLATI (hbhu ds ), ténor k la eour du
dnc de Bavière , en 1593 , wua le famenz
mettre de chipelle Roland de Lastus.
BLA VET (micbbl), fldtiste et compo-
•îteDr de maùque, naquit i Besançon , le
13 mare 1700. Fiù d'an toomeur, il loi-
vait la profeanon de eon père , lonqu'une
fldte , tombée par bâtard dani «et maini ,
lai révéla le lecretdeaou talent. Sani autre
mahrequelni-méme, il apprit i jouer de cet
iattrnment, et lee progrès furent li rapides
qo'il n'eotbientdt plat de rival eu France.
Leduc de Léris, l'ayant entendu, l'en^gea
à te rendre i Paris , où il fat accueilli par
tonales amateurs. Admis i l'orchestre de
l'Opéra , il traTailta eontinuellement i
perfèctîonnerson talent, et publia plusienri
«enrree qni augmentèrent sa réputation.
Qaelqaes années après , il fit nn voyage
en Prasse; Frédéric II, qui jouait aussi de
la flûte , vonlnt entendre filavet, et en fut
si contant, qu'il l'engagea à rester dans set
£tatt, lui pTomettant d'avoir sein de ta
fortnne : Quant* n'était point encore an
eervice de oe prince. Blavet préféra revenir
à Parït , oli le prince de Carignan lui ac-
«iwda nn logement dans son bAtel et une
pension. Il devint entoile lorintendant de
la musique du comte de Clermont , pour
qui il mit en rauiïqae 6^ , pastorale de
Laajon; Leg jeux ofympù/uea , 1753,
ballet du comte de Senneterre ; La /été
de Ojrthèrt, opéra du dievalier de Laurès;
Le Jaloux corrigé, de Collé et Floriane ,
1752. Blavet était aussi très babile lur le
Jlasaon. Il est mort k Paris , le 28 octobre
1768. Oatronvetonéb^, par H. Frui-
ts, dans le Nécroloye de 1770.
BLA
S17
BLAZE (KU>u-sB»stiiB) , né k Cavail'
Ion, petite ville du déparlement de Vau-
elute, en 1763 , apprit les premiers prin-
cipes de l'art musical d'un organiste de sa
ville natale , nommé Lapieire. Coudait à
Parit ponr y finir son éducation, il y
arriva pendant la guerre des Glnokistes et
des Piccinniste*, ce qui contribua eocorei
augmenter la godt qa'il avait pour la mu-
sique. Aidé des conseils de plusieurs mat»
très et des leçons de Séjan, organiste de
Saint-Sulpiee, il acquit des connaissencea
dans la composition j mais obligé d'em-
bratter la profession de notaire , il ne put
se livrer è son penchant ponr cet art que
de loisir. H. Blase a
is écrit plus
orchestre , d'autres avec acoompagnement
d'orgue senlement; un opéra intitulé l'Sé-
riloge qui fut mit i l'étude au tbéAtre
Favart, une Sémiramù, dont il avait ar-
rangé le livret d'après le plan de Vol-
taire, et qui n'a pasété représentée, icauie
de sa reesembUnce avec l'opéra du même
nom dont Catel avait fait la musique; ou-
vrage reçu par l'admiaistration de l'Opéra
avant que Blaie présentlt le sien. De
retour dans ta province , Blaze alla s'éta-
blir i Arignon, et partagea ton temps
entre l'exercice de sa pmleision et ses tra-
vaux de musicien. BienlAt troublé dans
son état et dans ses plaisirs par le régime
de terreur qui pesa sur la Franoe dans les
années 1793 et 94, il fut obligé de se
soustraire par la fuite anx poursuites dont
il était l'objet. Aprèila réaction du 9tlier-
midor, il fut nommé administrateor de
son département. En 1799, ilfitunsecond
voyage è Paris, et profila de son séjour en
cette ville ponr y publier quelques-uns de
ses ouvrages. Il s'y lia d'amitiéavec Héhul
et Grétry; l'inslilut le nomma son corret-
poudant , en rempiacement de l'abbé
Girousl. Les compositions de Blaie qui
ont été gravées sont : 1* Ifeux œuvret de
sonates pour le piano ; 2° Un ceuvre de
duos pour harpe et piano; 3" Plusieurs
messes en pUin-ckant i i' Qudquet
îdbï Google
su
BLA.
pièoetJiieitiMt. tBkH l'Mt fait oMUMkltre
jn nn mimd InlituM /m/mu oaU frétr^,
Pam, 1805 , S val. in-lZ. Il a anté de
TJnv k CavailloD, le 11 ibhISSS.
BLASB (rRiiiçoii-HmrM-iMBri CAS*
TII'),fi>t(lB pr4oMent,«t niàCAvail-
lonl« 1" Aéc^ahn \7ii. DntMiiankar.
MBD, il fit dau M jauaaHe ht éluda
néceaiains peur la pratmioB d'anoat,
M qai sa l'ampéâha pai da oaltivar la
maiiqoe , dapt lai pranièrca kçsBi tai fa-
Tttti dannéc* par Ma pèra. Arrivé k Paru
en 1799, poar y Miivre lei oouia da l'éoak
de drail , il \m B^ligaa qadqDaAii* pov
MQz dn aonNrratmre. Aprtt y aToir
aclM*4 l'Made du tolAga, il reçut de Paraa
daa leçoni dltaraMmia , et il •• préparait i
oompMter ion idnaatioa niuicale, lor*-
qn'il lai fallut renoncer k ta* peachan*
pear «'oeaiper eielatinDieBl de nn A>t.
DefenntBcceuiTeintntafncat, «aai-préftt,
dans 1c département de Vanotuie, intpec-
tear de la librairie, ete., il Ini rtelaîl pas
de temps i donner i la oullore de l'art
qu'il aimait avec paHion. Cependant il
jeaait de pliulenra inrtraneni et arait
oerapoaé beaucoup de romanceiet d'aniras
pièce* fbgJtiTM qui aTBient été pnbliéea,
lortqull prît toat k rnup la réaolntiuB de
renonoer an barrean , k la earrière adMi-
nialralire, i taat ee qm pouvait e«fin
Bettre ebatacle i te* penebanij oonfiast
daoi l'avenir, il prit la route de Paria,
■veesafemmeet MeenftDi, pInB loignanz
deMW bagapi departitioni et de manutcrita
^eda reilede «on mobilier. Dini prt^etf
l'amenaient dan* la ville de* arti : i) rel-
iait f faire repréaenter le Den Juan de
Hoiartet qnelqaei antre* (^ra>qD*ilaTait
traduit* et arrangé* poQr ta aoèoe fran-
çaiae , et y pnblier un li*re , eipoir de m
ftitnre renommée. Ce livre parut iodi le
titre de l'Opéra m Fmnc& (Pari*, 1830,
2 vol. in'9*). Homme d'eaprit, écrivain
plein de verre, H. Caitil-Blue attaquait
avec force dan* art «uvrage oertaiaa pré-
jogée qui l'oppetaieat en Franca ant pra-
grto d» la msii^M dran»lifn«. Il y aiju-
kil laa défini* d*i InMa d'i^, hi '
vioai de l'adMisiatratian ialàWrt k»
tliéétre* , la naavaiaa diitnbytlai fa
lAle* , la aUMiûoatMw fiaiw et irUbtin
daa Mil , toatea let oauM* cafla qai wtr
laient alara abataota i la basa* MJaaliw
da la mutiqua. Il faiaait aoaù la |am
an goAt pataionné daa Fran^ii p*ar ta
eomne oa obtlaela a«i F*'af(èi di VuL
Enfin , il na laéMgeail pai let pradoMw
fai loi pBiBiaaaieat appartanir plattt ■
para da vaodavilla qn'l aelai da tMiUi
•pira. AjoatoH que la (arvcnr da nb lUi
l'avait «ntralaé jnaqa'i l'iigH*ti*t mmi
dat compatiteur* franfiii qw, bien fv
Mblfa harmoBistat , avaient poartaatlil
pranve de mérite par la nataiel di* Nd»-
dia* et U vérité draaatiqw d* laan »
vragc*.
On aa Uaait gaèra ca FraaoadiliiM
aarla muique à l'épaqua a4 M. Cuti-
Blaia publia 1* aien; il n'aat dou |«
alor* le retuitiatemeat fu'il aarail ea il
adt paru qudqiMa aaaéea plu tkd I làa-
nioin* l'anlaar as reosaillit le fruit f»
que la mériU da ertte pradaotiN It b
ehoiair eomnM rédaetatu de la Am^
miuioale du JtmniMi dès ittmii. Jaifa^
noment eu H. Caitil-Blaia otmfKtf
cette aaite d'artialaa pâqaaw lifaii ^
XXX, qoi fendéiaal aa lépatatiM, Ji
da la nfMiqua, a'étaiaDt arrofé 1* Ml
d'éiaatlaa aanl* daa* lea jaaroaai dv ^
aion* faaiaca , qa'ik pranaleat p*arJi
doetrinea , lor an art daat ill w» tuf'
■aient pa* Béma te bat : o'aalàwttatHK
qu'on doit attriboer ka pr^ngéi q*i i^
fnaiani daa* la plua fraaide parti* i» ^
populatioa oantta riiaiiaaain, Iclonti^
■Iraiaentatioa at eeqa'an appdait k "'
jifHC tavaiUt. L'aotaor da la Aivai^
iniuieate aat Uantdt aa âiir* imuf^
par la ipéaialîté da aet osnaiiaMncMi i>
impoaa ailence au bavardage d** g**"
lettre* , et parvint à iaitiar le pabU* ■*
langage taobniqoa dent il at tenait , t "
îdbïCoOgIc
braDT it M ittn iséndioaaie. QiuU qnt
■oûnt le* pi^yrè* qn* pninu faiMtn Fraaot
l'ut d'toiTB for U muNqiH iImi* Iwjow-
ii«u, on n'aoblien pat qw c'nt M- Cm«
t)l-tl]«H qai) la prraùer, I'k utnralUé
jtaiw p«7*.
£a 1921. ce litidratoiir n«iioMa pn-
blù un Piclionnaire do muti^ue mo-
tkrnê (Paru 2 to). in-S°}. Cet acvrage ,
formé p«r )b Téanion dm mittiriani qw
r«iiteuT «"«it ratMinbléi pour son livrt d«
rC^(lrfl«ai^rafl«,aOTedunatiaaBJMlM
d(>diT«r»e« partie* de l'articepmdant, la
npidiU qui avait {iréaidâ à aa rMacti^u y
liait latâri glitMr qoelquci ii4gligeiiea«
dani ploiienn artiolo* imporUiu i ellai
ODt été corri^* dani da* ciartoni qui ont
&it Kprodui» l'aoTrage avac un nenvaan
ImUipica, ounma nna dauiiénia Mtwo
(Pmt 182$, 2 Tol. iQ-8«). DepuU Ion,
U.Utm, profeswordamiuiquàKnuel-
lu, a donné une niin^raaiioB da Die-
tiam4tir€dtmutiqu»i»U. Cattil-&laH.
piécédé d'an AMgi hùtonqt» tur la
wutti^w madenu, et d'an* Miogmpbia
du tbioridau, campoëileurt , cAtm-
teurs et mmicieiu célèbres fui ont ilbit-
til'àcoUJUwaitda e( ^ui sont nis tl«iu
kl Ptyrs-Batl p«r ordrm alpkabèli^»*
(Broiellea, 1 vol. Jo-S, 1828). I^ traité
de l'f^iéra «n /!rance , angiuinté d'nn
Euai tw h drama fyriçue et Uj: v*n
rfyrtkmi^mf , a été remii «n veut* an
1626, comn» une deuuènie édiUm. Aprte
noir rédigé pendant plu de iit ani U
ChnawfHe musicait da journal dai d4>
bati , 3t , Caatil-filai* a quitté c« jeumal i
o 1832> pnar travailla- an CoitttUHliim-
aaffnaii il n'apanfaitlong-tampaleiarti-
aleidamaaiqnfdaoalai-ai.Depaia ploMort
annéat il rédige ]« partia moaicale de La
Same de Paru, £n 1S32 il a fait intpri-
ntr deox ouvrage* dont l'on a pour titra t
Chapelle miuif/im des Roit de Frawt
(Paria, Panlin,nnial. in 12), et l'antre i
JU dojiM et l«t Mktf dtpuif B»xhiu
puqu'à mademoiMiU TagUimi (Parit,
Paolia^Ba ?ol.inI2). Lapnmier <M OH
BLA .
sia
«orted'hi«Uilr«,akTégéad'ana part, at mHéa
da dtgraiaioa* dt l'antra, do ae qnî ean>
oarna U ehapella éa* roi* de Frana*. Le* do-
canteniautbantiqna* ont manqué à H. Cal*
lil-Blata pour doaaar 1 wn livra l'inléiét
4ent il était inaoeplible. On Ireuae haao*
aoHp de eboaei lalativai à la mnaiqna dana
l'ouvraga «nr U danae at Ita balleta. En
1831 il a annoncé la projet qn'il avait da
réunir an clmii de *** C/tom^ms miui-
adet pavr en Torniu on livra i la pi^
aaiére livraiaon de oatte oellaotion a été
psMiée an 1831 , en lix feoiUet ia-S*,
mais l'entrepriK n'a pas en de mila.
Da« tradaction* da* Jfoees de Figaro ,
4e Don JmM , de £« Fiùu emchtaUéê al
dn Mariagw tetret avaient été faite* par
K. Caitil-filaM avant qn'il vint ea fiiar i
Pari*) il le* publia dani eatte villa an
1820 et dam lea anaéea raivantaa. Laa
ineoè* da la mnaiqie de Roaaint i natte
époque le détanninirent k eontinner a*a
trtvans d* tradaotian afin da faire jauir
lei ville* de province da plaiair d'*nta«dra
la* prlnoipaui oiitrafa* dn maltra i» Pâ-
lira , at inceeuivaiBent il fit paraître Le
Barbier de Sévitie , L» Pie VQiem4e
{Gunaledra), Otêlia al dTai». Quel-
que* p»eticheë forant aua*i aaaayé* par
lui, al forntéa d'nne réonioa deinar«aaoi
puiié* dana de* parlllianl de fiaaiini , da
MMart) da Paer et da quelque* aatraa
maitie*. Lui-méina oaoïpoaait qMlqnrfni*
daa moTMaui penr oaa piécai dont l«i plu
û4nna<H «ant b< /WiM aBtoMrauMf , at la
Forél de SéMirl. h* tbéiir* da l'Odéon,
de Paria , ayant été ipéeiakmant deitiué ,
aa 1822 à la repréaanUtion de* opérai
allamand* et italieni traduiU, tau* U*
ouvraga* qui vienaant l'étra cité* y furent
jaaé* « ol)tiaranl de brillani *w»èt j mai*
celui qa* le pnblio aooœillit avao le plu*
d'enthoutiaune fut le Fr^echUlx, de We-
bar, traduit ioa*lelitre de ito^Mt/cjiAdw.
I^ vifue de oat apén na fiit pai moindra
an France qa'an Allemagne ; lonqu'il a
été reprii i l'Opéra-Cnmiqne, en 1835 , le
public a montré la néma empra*iein«it i
îdbïCoOgIc
390 BLE
l'entendre. La tradnction d'EurUutiAe ,
ftiUauuiparM.Cutil-BUujetrepréfeii-
Uej)l'0|i4n«nlS31,aéUinom(bear«aM.
Dopait Ion, la traddotion de Don Jiuai,
retMicli^pBr loi otpar ionfili, H. Henri
Blaie , a obtann od brillant «accèi à M
tfaëitrcH. Cartil-Blaiei'egt iâiteonaattre
comme compoiitear par qnelquei moroeanx
de mQiiqne religiien», det quatuor» da
Tiolou, gMT&iParû, de* trioi pour la
baison , et nu reaneil da douM romaaoei ,
parmi leaqaellet on remarqoe le Chant
dM ThermopjrUs , et la jolie cbaïuon du
RoiBené.
BLAZON (TfliuuT Di), troaTÈre da
treîuènieiièole, était gsntilbomme attacbi
i Thibaut, roi de Navarre et comte de
CbaiDpagDe. Il «e poarrait qa'il fut parent
de Thomat de filaion, qai était géoéchal
de la Kochella en 1227 ( Voj. Usage des
ji^s , par BrtuMt , 1. 1", p. 490). U nooi
rette de lai neaf cbauon» not^ i les ma-
nucriti do la Bibliothiqae iu. Roi en mt
GonterTéliait.
BLEIN (h. 1,1 «abok), ancian officier gé-
néral da génie, né i»n 1767 , apprit la
moiiqiie dam lajeaneaie, et entra corooie
aère à l'école de* ponts^et-ehaniaéei , doat
l'inititation précéda celle de l'éoole polj-
tedmiqoa. Setëtodet terminée*, il fat ad-
mit comme officier dam le corps de* mi-
ileara,et,de([radeengrade, pariintA ceux
de maréchal de camp et d'inipectear gé-
néral du g<ni« , après avoir aerri dam
toates le* gaerrei de la répDbUqoe, du
consolât et de l'empire. Admis i la re-
traite, M. le baron Blein w fixa d'abord i
Pari* , pnis i Choity-le-Eoi , où il vit en-
oore, réunissant i la fois dans ses traTsax
et se* étude* la musique et lea mathéma-
tiques. Après avoir lu quelques traités de
composition et d'harmonie , il fui conduit
à se demander quels sont les fondemens
naturels des règles du contrepoint , et se*
recherche* eurent pour objet de résoudra
ce problème, Apiès beaucoup d'expérience*
et de catcols, il crut avoir trouvé les loi*
dont il preoenUit l'eiistenDe duu le» pbé*
BLE
Domènes de vibration de corp» «oiuri dt
diverse* formes et dioMnaii»*. Ciuq k n
ménioire* mr cet objet furent préseotàtt
Inaeit partie dans les séances dericadiaii
de«sclenee*del'In>titat,enieU,1S14tt
1625, et de* oomraissairea. an nombre ib-
qnelsétaientLacipide.HM.dePrDDTetD».
long, forent nommés. Plnsienrscirumttn'
ee* s'opposèrent à ce que le rapport tsltidU
par H. Blein fdt fait; enl827,a cndH
devoir plus l'attendre, et il fil paraître n
extrait de ses mémoires soosce tibe : Ex-
posé de quelques principes nouveaux ur
l'acoustique et la théorie des wbra&mi,
et leur application à plusieurs phinaà-
nés de la physique ( Paris , 1627 , in^*
de six feuilles avec une planche). \m
deuxième édition de ce résumé, conijért
augmenté, a été publiée chai Bachelitri
Paris, en 1832. Le* principes eipoiitftf
H. Blein dans cet oovrage sont biiélJW
part sur le phénomène do troisiiaK M,
déjA présenté eomioe fondement fiK
théorie de l'harmonie par Tartini,J«rt»-
tre sur deux phénomènes de résoDSiiB
d'un cylindre et d'an plateau métiUi^
carré, qui, sdon H. Blein, font enteniti
l'on , la liite dérirée de l'accwd psrU
mineur j l'autre , k trittm on funrte «*■
jmtn , intervalle eonstîtotif de l'htm!)»
dissonante de la dominante, etpriocrpedt
la tonalité moderne. L'aoteordeeettcM-
graphie , analysant le travail de 1. BWi
dans le deoxième volome delà Amuw-
sicale (p. 49 è 56) , a fait remar^w ^
le* phénootène* observé* par ce pb jw>*<
fottent-il* démontrés, on ne poonaiK*
conclure , comme te tait l'antenr do w-
moire , que sur enx repose la thémt *
l'harmonie et de la compositioD , cf "
science de l'harmonie et l'art d'écriROl
moins poor base de* accords ou ('"/"
isolés de sons que des lois da locceM*
établies sur de» rapports d'tffiniié oi "
répuliion. M. Blein crut devoir adita«
au rédacteur de la Sevue imàcak qnd-
qoe* lellrea en répome aux i^^«ctiM*l*
loi avaient été faite» j eUet puonal i»»
îdbïCoOgIc
SLG BLE Sâl
Itméme Tolnmefp. 135,224, et 365). eaie5i,iAn»1i Bévue musicale (p Ait
L«ar objet principal était de dédoire lee et iniv.) , nne aaiIyM ua peu dure , inaii
caïuéqiience* de* principe» émîj par l'aa- jute, de* errenr* fonda mentalMécbappéea
teur daiM iod premier mémoire. If. Trou- i l'auteur de cette théorie,
peoat, amateur de miuiqae et matbéma- BLERHACE (josirB), mahre de cha-
ticien înitmit, attaqaa, daiu une lettre peUederégliaeparaiHiBledeSaiDt-Pierre,
ioiérAa an tnâme recoeil (p. 510 — 515) A Tioine, eit né en 1780 b Eag^endorf,
et Ici expérience* de M. le général Bletn, «nr la frontière de la Hongrie. Son père,
et *ea calcul* , et lee réinltat» qa'il en dé- iattitntenT en cet endroit , le deetinaJt i
daÎMut. A l'égard deapbénomène* produit* la carrière de l'enaeignement, et lai donna
par la réKnmance du cylindre et d'un pla- de* leçons de mn*iqne et de littérature,
tean carré, il bi«ait Toir qu^on n'en peut En 1798, Blerhack «inrit i Vienne le*
rien condnre , quant an mode mineur et A conn de l'école Normale; oitisle penchant
Ilianuonieda triton, pniiqaedetplateans ponr l'art muaical l'emportant dan* ion
hexagone*, pentagone* et octogone* fourni- etprit sor tout antre, il renonça k la pro-
nieut d'autre* harmonie* de eiite, nn peu lM*ioD d'inititotenr pour prendre celle
plus forte* que la *iite mineDre, et même d'artiite dramatique. En 1802, il oitra
la «iite majeure, etc. Les calculs de pro- au théitre de Leopolditadt comme pre-
portion* d'intervalles , et la conitruction mier ténor. Sa belle voii et «on eiécntion
deIagammecbromatii]uedeH.B]ein,ii'é- pleine de godt et d'eipreetion Ini asniri-
taient patf pins menais dan* la lettre de rent le faveur constante du public. Pen-
S. Tionpenas, i laquelle le général ré- dant dix-sept an* il remplit angsi le* fone-
pondit par une antre lettre (Seime masi- tion* de ténor solo à l'église Saint-Pierre ,
ode, p. 562 — 564). Plus tard , pour- son* la direction dn maître de cbapelle
(uÎTant rolijet de ses recherches , qui n'é- Preindl , dont il fut le successeur en 1824.
tait autre que la construction d'une théorie A dater de ce moment, Blerbaek leliTra
rationnelle de la musique considérée son* czcluriv«ment k la composition de la ma-
ie triple rapport de la tonalité , de la mé- siqne d'église , pour laquelle il aiait mon-
lodie et de l'harmonie, H. le général Blein tré de tout temps un godt prédominant,
trarailla i la réforme de la gamme diato- I<« ourrages qu'il a produits en ce genre ,
nique, etpropoia de nouTelIe* dénomina- dans l'espaoe de dix ans, consistent en
tions pour ses diTcn degré* et nne non- qnatone messe* , dont dix brires et quatre
-vdie manière de l'écrire , dans une lettre eolennelle* , ringt-cinq graduel* , vingt-
inaéréeen 1828 dans le 4>» volume delà neuf o^rtoires, dix Tantum ergo, et
Revue muêieale (f. 5^1). Enfin, résn- deux Ti!.Setim. Qnelquea-uneedeceecom-
manttaiu lea Mts qu'il considérait comme poiitiont ont été puldiée*.
le* ^ncipe* fondamentaux de l'art et de BLEWITT (ion**), oi^niste à Londres,
la scioiee, il rédigea on corp* complet de Ters la fin 18* siècle, est mort en 1805.
doctrine dont le* publications antérieure* Il est aatenr du premier traité de l'oi^e
a'étaknt que le* prolégomènes , et le fit qui ait été publié en Angleterre , sons ce
paraître son* ce Utre : Principes de mi- titre : Treatise on tke orgm wHh ex-
iodie et ttharmonie déduits de ta théorie pUmatory voluntaries , op. 4. Londre*,
des vibrations {VntM , Bachelier, 1832, Bnderip. On a aussi de lai i Ten voUai-
in-S*, de cent page*, avec ptttsienr*]Jan- taries, or pièces /or the organ, ineasy
ches et tableaux ). La lecture de cet ou- andjamiliars^le ; equally adapledjor
vrage met è nn le néant de la théorie de the chureh or chamberorgan, withprth
U. Blein sona le double aspect de la mélo- per direetiotisjbr the use of tke stops,
di« et de l'haraMuie. H. Troopcna* a &it op. 5 , et Twelve easy tauLfamiUar mo-
îdbïCoOglc
Ml BLE
vtiMitU for the of^n , whieh mtif be
tued tUhar separâuly or
Uam, m m toform
Utrjr, op. 6.
BLEWITT ( lomk-nkn). Ut do ^tieê-
dMt , Mt ut i Landra n 176S. H oonn-
iBMç» MB édaMtîao mm 1« dinetion d«
M* pèn , et îmx eUnite plul dsM IVooh
dt JmmUmb BattùhiU , un parrain. 8m
profit f nreot npidM « at i l'Ip di «oW
ui il M tmota ta Mal d'Iti* nommé
nmjdafant de ton pira. Il dcrint autaila
iif|«Bitle da Blaok-Haath, d'»A il paua i
HaTarhill , daot 1* comM de Snfiblk. Vert
1843. ilqaiUaot lien pour aller à Bracon,
oà il aneoéda i M. Campion. Il y demaart
troia ui, et ne quitta cette plaee que
paur Et randra A Londret , où il eipérait
nooAder à md pire qni Tenait de monrir.
11 Tonlait aiiui Urs rtpritanter A Drary-
Laoe un op<ra qn'il renaît d'aeWer;
maia oe tbéltrt fni hrtXi pr^ciaënient dana
la mima tempt, et qaelqneiairconitanoe*
raup4ahèNDl d'obtenir le placeqa'il talli-
duit. Cei wntrariéUt roblijjirant k quit-
ter Londrei pour prendre la pkae d'orga-
BÎita de Sbeffiald, qs'il avait ofatanue an
«onMora. Kn 1811 , il Yiiita l'Irlande «t
d«TÛit diraeteor «1 oompoiitetir du tbéitn
rejal de Dablin. Il fat entuite oifanitts
de l'élite de S.-Andr«i Dnblin. On ranta
•et improriaationt nir l'or^ae , prindpale»
ment dant le ttyla fugol. Parmi ie« neni>
breuaea compoeitlont , on dittin^ae lea
lairantet i l" Tha Cortaùv (L* GorMire)
opéra; 2- The MagkiaH (Le Hagtoien);
3° Tli*IslaHdiifSalitU{\:i\e det Saints),
opéra ; 4° Conoerto pour le pfano) 5* grande
aonata ponr le piano \ 6" DiiertiiMmeiit
royal éootuii) 7° Dnot poar pianoi 8< Th«
««cnf uficbiRl; 9* Sinplification de B10-
dalation et d'accom paiement j 10* Ca-
prioe poar l'orfue, etc., etc.
BLETER (hicolai), fnt Rimiden de
TilleA Lubeck, pendant trent«>*ept an«,
et Biourat dana cette fille II 5 mai 1658,
Agédaieiiante'bnitant. IlapiibliétiV«HC
PmdmMtH, Oigiimrdêit, OaHàoiun uiul
&LI
SbtJhtUtm, Leiptick, 16U,iQ-4'.CeiiMl
det piècet dt niutiijne futrumnilile I
qnatr* partit! , d'an iMei bon atjk,
BLETER (aioiau),fflBili!lcBHMtt«.
taira dBoomtedeSebwirttbearfi^Itli).
ittdlTan 1660, naquit, MlMVimwà
BaaIfedt.M talon Welforfflà Labedt.n
■ fiiii Imprimer Ica Dovrépi ttlnu :
1* LuHMoiik In «lersiitiuHim W-
tekiMisifH Saiekm bésfhtiJ, l" *
a*< partit, L«ipeiek,1670tin i*;!* M-
ëioalin/u Jmlae/UeH lAtr iUSaMHi
f^Uigê-Ev»ngilM , btmhmi IB 4, 5, E
-iM^ 8 SliOtmmm. Jcna, In>4*.
BLIESENBR (»»), TioUoitle, ■<■
Fiume Ten 1765 , Tut éltndtJamMM-
Admit dant la mnnqnc partieuliCn I» h
raine de Pnitte , en 1791 , i) Htk itteW
an terrica de cette prinoaiic jyi^'i[rii
la bataille de Jena, en 1805, ffâfMé
la mDilqDe de la ooor fnl ditpanO. Vi-
fMt% m qne Blltaenat' «t dansa lipé
M tempt. Bn 1801, il iuiMitl f^
avait iannté on alphabet mariai M*
pOiéde cinq%am,anmoyendt([Wl*
postait , en qMlqnethearw, apprmlHl
eammnnlqMT set idéea par \* jfo a<a>-
^Be d'un iDttruMieul qniteMqnt. R "
point révélé ttRiHoretf mail 11 ythN*
nvira ^'il y avait qvalqua aukgi* ■"*
MM inventien et an afitéma d'écfiw
mélodiqee paUiépréeédemmtiitpirT^
àemar (V. oe nom ) , et plat «MMt f<*
être avea la Langat imi^catt iiMifi
dspnia paa d'annéca par H. Sodfa (T. m
naffl}.LaiaompMtt)ont pabliéMpr W*'
taner tent, 1* Tniia dmt peur den tMhI'
Beriin, 1789; g* Trait ^nalnon «««■
tant peur deni f iolont , alto il vial«Mlk
op. i , Beriin . Hummel , 1791 î S" W"
fiiim, op. 3, /àU., 1791; é* Tnit^
pour deni violent, op. i, lUd; IWi
50 Troii qnotuora cmeertaae p««' ^
vklona, aho et TieloneeUe, ep. 5,lH^->
1797;6-Ttmtidtm, op. 6,HU.,l79ii
7" Trait duoR ponr violon et tlt«, (f' ')
Ibùl., laOO; 8- V^Moio pwr/*^
piiKipai i avec m
îdbïCoOgIc
BLO
tic. Dp. 8, Ihid., 1801. Ce moticlni a
écrit ■uti qatl^DM oUTragM ponrli flAta,
attroiiduot (xror dnu Tiolon» , naTra 15)
Lcipùck, BNitkopfct Hsettcl.
BUN (M. •.), orfMMto deU catliMr«l«
d«Ptm,MqiiitiBMue,l«19j«inl757.
9»a nom <le fliintDe «uit lacodre; wm
wfhtUa dta l'Ag* de qaatra bm, il fiit
0Bn£é «ux Miiu d'an parent aoané Biiiif
•^Difte de V^lue des Dominiotint de
DijoB, (piriIèMetlai donaa MB nom. A
Vige de BDie ani, 11 rnnplÎMah dtji ta
fbmjtioiu d'or^nniitE d'une cammanderit
dit* dn •SM'M^£lpnt, prta de Dijon. Le-
fn», diantMr de l'Opéra, ayant eutmdn
I« JMoe orgaoiMe, en 1771, l'engs^ i w
nndr* i Wrii. Blin mirit ce oonMil, et
fut accMlUi fatorablement par Bilbartn
qoileconfia aui loin* de l'abbé How, alors
mattre de mutique dei Innocau, pour
qh'il lai eued^ït la oorapotîtiDa , et
k plaça cbee M. Godefroi de Villetaneiu*,
tik il lat aonTuit oocaibn de Taira de la
miMiqiiaaTee J. J.RaDueau.Larannaia»
■ancet de l'artiite dam l'art de jomr de
l'oifae fannt compléldet par let ceamli
qn'il reçat da célèbre nrgaMitta Séjan.
Bb 1779, H. BIÎD fnt nomné organiste
dM DominicaïAi de la rae Saint-Bonoié [
aBl761 ,il obtint l'o^ue de Saint-Germain'
l'Amerroit. Enfin, en 1806, iltnccédat
Dcifnei comme organiite de la métropole.
La manière dont il remplit hs feneiioni ,
Ini mérita l'ertime de toui le* artiitM
ÎBitruit*. PoMédant aneconnaïuance pro>-
fond* de la nature et dei renoarcei il*
l'Hfiae , il larail en Tarier les ^ats. Se*
GoropotitioD* étaient oorrectn, d'on itjla
âégant et pur. 11 a publié qoelqaee mor-
eaani dam le Journal de Leduc, entre
«atr«« det vaHaiimi pour le piano *ar
Vtif : Âkl votu dirai-je, mamani Bean*'
euapde pièce* d'orgue, composas et exécn-
tée» par Ini , *ont rettéci en maniincrit.
BUn eat mort k ParJi le 9 férrier 1834.
BLOCKLAND {coaiiuiLLK de), yoyvi
BioetLiND.
K.0 *M
Bé à Parii , U 15 aodt 1784 , entra aa
éongertatoire de mniiqBa an mnia de fri»
maire an Tiit, dan* la daeic de H. Baillot,
oft il »a lirra à l'étnda du Tioloa. Apri*
avoir étndié le ooninpaiataeiu la diraotion
de Ge*«ec , il de*inl anmite élète de Mehnl
ponr la eompositimt, et remporta, ab 1808»
le premier p«nd pris an ewacours de l'in-
itilDt , ee que loi pracora la panaioB dn
^internement panr aller à Borne at à Na-
p]**. Le «ojet de la nntata pnpeté pour k
prix éUtlMM-ieSUMrt. DervtOnrÉ Parii,
H. Blondean cat entrt à l'erdMatn da
l'Opéra coram* alto. 11 a pnUié ^utr«
onvree de qnalaon ponr Tialon,nn tniTre
de trio* , denx miTrea de dao* , on air va-
rié avec orcbeatre, et de* eonate* de piano
krran([éesenqnatnon.Sa utnedeMane
Stattrt a pem en 1809 dan* le Journal
Mebdomadaln de Leduc, n°* i5-48.
BLONDEL on BLONDIAUX DE
NKSLB8 , irenvère iotA il mm* ratte
(dte chanson* notée* dana le* dirm ma-
nnscriu de k Bibltotbèqna Royal* de Pa-
rii, nirtamBientdan*ec«iqni*OBtcaU*55
et 66 ( lôndi de Cab(ré). GiDgncné , qni ■
donné nne notice tnr ce maiicîen poite ,
dan* la continnation de VHUtoir» lit'
téraire de U France de* Bénédictin*
(tome XV, p. 127), penis que o'eit le
même qai lira de *a priMta RieiiaMlC«*or-
de-Lion . Toatoe qu'en *ait de la peraonne,
c'est qu'il était né dan* la petite rilk d*
Kesie, en Picardie. L'époque oA il vit la
Jonr doit être rraiiemUablament fixé*
Ter* 1160, car il était encore jenne quand
il passa en Angleterre ponr s'attaober k
Bicbard, qai mont* sur tet(4net«s 1189.
Tont k monde connaît le déteoement dti
tronbadonr pour son mattre. SMaine, qui
a fuit dece pereennage k sujA d'an «ft**
dereno célèbre par la mnsiqHde Orétry*
a suivi le récit d'nne ancienne ckroniqne
rapportée par Fancbet d*D* son livre de*
Poètes Jrançaîs, liv. 1. Je ne pni* ré-
silier an déxir d'en rapporter nn Tre^nient
intéressant par sa naïveté : • Qnand k roi
■ Richard Mst esté foiet pi
îdbï Ci oog le
9S4 BLO
■ del peaia que ne Toyant Mn sàgaeat il
■ loi mi eitoit pji , et en avoit w vie i
■ pin* grent méMÎM ; et ij «toit biea
• saavdleiqàe S ettoit partj d'oDtremer,
■ mua niu ne unît en quel piy t il etUtit
• Brriré, et pour ce filondcl cherclia
■ nuuntct contrja , içaToir «e il en poar-
• roit onjr nouTellet. Sy adrint «prêt
• plnaieura jour* pawn, il «i-riva d*ad-
• VEntnreeoaneTileaiK*prai]e chagtel;
■ et rhoate loi dit qa'il eitoit au doc d'Ao-
■ triche. Paît demanda se il y AToit nu
■ priaonniert , car loniioan en enqueroit
• MCTitemmt oii qu'il allaet : mais il ne
■ Hvoit qoi il etioit , fort que il y SToit
« etti bien plat d'nn an. Quant Blondel
, >entendiitcecy,ilfittttntqueilt'acointa
■ d'aucnnt de ceoi do chaatel, comni*
( menettrelg ■'accointent Ugirement;ni*it
■ il nepnit Toirlercy.iie taToir«yc'e*toit
• il. Sy liât an ioar en droit d'ane fe-
■ neatre où ettoit le roy Richard priton-
€ nier, et commençai chanter nnechin-
> «on en fran^it , que le roy Richard et
■ Blondel aToient une foii faîcte eniemble.
■ Qoand le ro; Richard entendiit la chan-
> son , il cognent qne c'eitoit Blondd ; et
■ qoant Blondel ot dicte la moitié de la
> chanton ; le roy Bickard te priit à dire
« Tautreinoiti^et l'acheTB. Etainsytceat
■ Blondel que o'ettoît le roy ton maître.
■ Sy t'en retoama en Angleteïre, et box
■ barons do pays conta Tadrenture. •
Blondd fat contemporain dn chltelain de
Concy, et l'on peut ranger tes clianaont
parmi let plnt anciennes de la langue
françaite. Lslwrde en compte rîngt-tiz;
mail dans ce nombre il y en a plusieort
dont l'anthenticité n'est pat démontra. A
l'égard des mélodies de cet chantoot , lenr
caractère ne dUKre en rien de celles dea
cbtnsont da ch&telain de Concy.
BLONDEL (Losts-NicoLis), mnaîdeu
delacliapelledeLonit XIY, i publié des
JUoteU à deux , trois et t/ualre parties
avec tabasse continue, propres pour les
concerts et pour toutes les dames reli-
gieuses, Paris, 1671, in-i% oblong.
BLO
BLONDET (laiXHÀK), cbsnÙM <t
maitre de mniiijne de Notre - DtiM i
Ferîi , naqnit dans cette TÎIIe, Wt 1570,
On connaCt de lui on recwtl intilali :
Q^ùvn D, Cœciliœ virgmis et martjni
musieorum patronœ cmieaitibut expni-
tum, Paris, 1611, în-4>.0iiytnnnla
vtprtt de Sainte Cécile à qnatre, dn
pianmet i cinq et des mestetiidii. BW
del a eompoié , en 1606 , pour l'Andém
royale, la matique d'nn ballet Jntitilf ;
Ctciliade, qni ne fat représenté qa'i h
cour.
BLOW (jbah) , docteoT en mniiqae, il
ANorth-Collîngham, Tert 1648, fnlpbd
comme enfant da chtear i la Cbapdb
royale, après la restanration. Son prtù
maître de mnsiqne fat Capitaioe Cui.
Il prit ensnite des leçons de HingtttM,<l
en dernier lien de Chrittophe GiU»iit.A
la mort de Homphrey, arrirée m 1674,
Blow reçut le titre de maître detenfuidi
la Chapelle royale. II y joignit celv Js
oompotitear de la chambre dn roi ai 16)!]
il parait qu'alors oc titre était paraMtf
honorifiqoe. On ignore i qaelle épofM^
derint anmAnier et maître des choriita
de Saint- Paul ; mais on tait qu'il « if^
de cette place en 1693 , en farenr de M
élère Jérémie Clark. Blov n'était pM
d'ancnne oniversité , mais le dodenr S»
cnh, en rertn de son pouToir «•■«
arcbeviqne de Canterbnry, loi confiSnki
degrés de docteur en mntiqae i LsinhA.
La place d'oi^niste de l'abbaye de ff*
mintter étant devenne racante, en IfiSS,
parle déc^dePnrcell, Bloven fbtpaart*,
et la conierra joiqu'à ta mort, srriï&b
1" octobre 1708. On a du doctear Eh*
beaucoup de mnsiqnB d'église lépsuott
dans la Cathedral Music de Boyce , dM<
la Sacred music de Sterens , daai la J''
sica aiUiçua de SmiUi , dans la cdlx'i*
de Clifibrd , et dans l'Bannonia S«a*-
Le succès de VOrjjfunus Brilannicasl»
Purcell détermina Blow a publier not''
TTBge du même genre, sous ce titre:
^mp/iion AngUcus, containing comfM^
îdbïCoOgIc
BLO
tîoiujhrone, two, three andfour vokes,
with accompaa^meats of instnimeittal
rmaiCf and a ikourough bass, Jigured
foriha orgart, karpsichard, or theorho-
litte. ( Amphion anglais , contenant de*
compotitioni pour une, deui, Uoii et qna-
traToixaiec acconpagaementdeincuiqiw
iiutra[nenUle,eta.) Londres, 1700. 11 a
anui f(ît imprimer nne oolleccion de pièces
de clavecin sodi le titre de \ A set of
Uitotujbr ihe karpsickord or spinett.
Il a mis en mosiqne une ode à sainU
Cécile, parOldlum, qni fat exécat£e,
en 1684, et une antre «nr la mort de Pur-
cell, par Ûrydcn. Le docteor Bnrney dit
quelegtjledeBloweilâleTé et hardi, mais
qa'il est inégal , et souvent malhenreift
dans les ewais d'une harmonie et d'ane
modulation noaTelle, Le portrait de oc
compositeur se trouve en tétedeV^n^Ajon
Anglicus, daoi VUnioersal Magasine, ti
dans le 4' volume de l'hittoira de la mnti-
que d'Havkins.
BLCHHB (iun), mnûciea delà cha-
pelle du roi de Pologne, florissail en 1729.
Le catalogue de Breitkopf indique un r«-
coeil manuscrit de la composition de ce
musicien, sons ce titre : IT concerti a
liuto concertante, due violini, viola e
basso. Raccotta 1'.
BLUU (cHiiLES), poète et musicien,
compositeur titulaire de la cour du roi de
Prusse, actuellement vivant, est né k
Berlin en 1788. En 1805 , il entra dans
une troupe de comédien* dirigée par
Qaandt, et t'j fit remarquer comme chan-
teur; ensuite il alla 4 K(Bnigibeif[ et j
étudia la composition mus le directeur de
musique Hiller (fils de Hitler de LeipeîcL).
Plus tard il retourna à Berlin et 7 fit re-
présenter en 1 810 son premier opéra, Cfau-
dine de filla-Bella ; cet ouvrage fut ac-
cneilli avec beaucoup de faveur par les
Berlinois. Dès ce moment, Bium écrivit
beaucoup do musique instrumentale et da
chant. En 1817 il alla à Vienne, oix il
troara un ami et un professeur éclairé en
Salieri. C'eit en quelque (ort« uns la di<
TOMB ti.
rection de cet artiste qu'il écrivit mir
opéra Bas Bosen HiUchen ( Le petit cha-
ptaude roses). Cet ouvrage, qui eut trente-
neuf représentation* consécutive* , fut
suivi du ballet à'jiUne, représenté au
théltre de la cour. En 1820, le roi de
Fruste nomma Blnm compositeur de la
chambre. Vers le mtaie temps cet artiste se
rendit àParispourjétndierle ttyle de Boiel-
dien, de Cherubiniet d'Aubcr. En 1823,
il retourna i Berlin oA Tadminittration da
théâtre royal de l'Opéra lui fut confiée
pendant quatie an*. 11 prit ensuite edle
dnthéltredeKffinigstadt, mais il la quitta
après la deuxième année de la gestion.
Depuis lort, il a fait plueienrt voyage*
enAlIemegne,enFranceeten Italie. Ver*
le mois de février 1830, il était A Paris.
Se retour A Berlin, il n'a plus accepté
d'emploi fixe; son occupation principale
est devenue la traduction de beaucoup
d'ouvrages dramatiques qu'il a arrange
pour la icène allemande. Il a fourni aust!
des articles relatifs A la musique i plu*
sieur* joumani. Set traductions d'opéra*
et de vauderiltea sout considérées comme
préférables i tonte* les autre*, et let
allemands y reconnaisteut un mérite de
style fort rare. En 1830 , il a publié à
Berlin, chei Schleiinger une traduction
allemande delà première édition da livre
de l'auteur de cette biographie, intitulé :
La miuique mite à la portée de toat le
monde, sous ce titre: Die Bfusik, Hand-
buch fur Freunde und Liebkaber dieser
Kanst (un vol. in-12). Cet ouvrage est
écrit en général d'une mantire élégante.
Le* principaux opéra* de Blum sont :
\*Zoraïde ou la Paix de Grenade, dont
la partition a été gravée à Hayence cbe«
Sohott^ 'ifi Les pages du duc Fendâme;
3" Canonicus Schiuler {Le chanoine cor-
donnier); i" Die Nachlvandlein (La
Sorcnambale). Il a arrangé aussi la musi-
que de plusieurs petits opéras on vaude*
villes, par exemple, £'Ourjef/ei>acAa,
Le mariage de douze ans , etc. Le style
de Bltun est gracieux , léger , bien adapté
15
îdbïCoogIc
«Ml
BLU
i U scènet <°*>* dëpourfu de force «t d'ori-
gînaliU. Oo a de lui sne grandt ijautlli
Je cbenwn* allemand** ■ de rooMacea et
d'antres piècct fugitivea pour une toû
•enla, avec accootp^iMinMl de piano, et
de* rec^îli de cInnU à ploiiaDn n'a.
d'bonnnei ef de (eimiiM , qui Mt M pa-
l)ti£»l Vienne, Berlin, Qimbwrg, Leip-v
■ick el Hafence. Parmi ta* eMopoeitieu
ÎBiUiraentalei on reniBr^M ; 1' Treîi
sérénade* peor flûte , «lariaetU , eer, deni
Tioloni, aJte et buac, «»*»• 48, 50
ft 51 f Uajeuce, Scbatt; 2° fiflaacsiipde
norceaiii en goatoon, tfioi, dues et loki
fOur la guitare, initruoient dont Blum
jooe BTec babiletéi 3° Quelque» ballatt i
grand (Hvhestre, parliculièrement jtchillm
et ^/ùte; i' Quelque* morceaux pour
piano , eut» aatrei un rondeau à la tue*
tpu pour piano et fliitc, op. 35. On ■
aoui de Ini une gronde métbode coMpIèto
pour la guitare, divi*ée en deux parlie*,
dont la prcniiire eit didactique et la
deuiiime pratiquât Berlin, Sebleaiager.
BLUMBEaCEN (mkb*), wntatrim
célèbre par aoo talent et la liwuté, naquit
k Batisbonne. Charlet-Quint , qui la lit
en 1546, pendant U diète de l'empire , en
devint amonreas, ft eut d'elle Don Juaa
d'Autricbe. Oani la mite il U maria à
De Reqnel, mai* celui-ci étant mort,
en 1578, elle te retira eu oouTenlde Saiot-
Cjprien , A Haueta , tn bpagna. Klle n'f
leeta que quatre ant, et elletit nn Tojage
i Lorette , aii elle mourut en 1589.
BLDH£ (joappa), né en )708 à Mu.
nicb , oA 80fi père était Tiuliniete i In cha-
pelle delà enur, fut d'abord an service de
l'éleateur de Beviire, eteoeuitc i eelui du
prince Lubominki, en Pologne, d'où il
paua k la chapelle du prince rojal de
froMe en 1733. Il e«l mort à Berlin
en 1782. Set capricai pour le Tieloa lui
ont (ait oaa grande réputation en Alle-
BLUNSNTHAI. (losnrn na), «t né«
Brozcllet le 1*' novembre 1783. Son père,
foi «Tait tu «mfloi dn gmwittauiit An<
tricbien, te rendit i Ptagae, il'épeqit
de la rivolatien bnbanpnne. Le jtaat
Vlnw'nthal apprit i joutr da lialon un
que *** deux frère* Catioiir Cl Lfafili Ik
eurent tout troii YiHii TogUr pour bmIr
de oompuilion. Lortqot ee eutpihw
alla è Tienne écrire aen epéradt finmi
(en 1803), il recommanda m Shnit
direeleur dn tbéMre, et av irai tteieigii^t,
il Tarent admii dent l'ordMlre, Jn^
CMMM <i^., le* deux autre* owniH lif
liniite*. Peudaut rin^ ani «niiniB, Jt-
se^ éoritit beaiioeap de nuique dieni-
tique dent une partie a été attribuée 1 m
Irère*. Sel principaux oarraga mt :
1" Dam^lvia de Rosaiba, opért mbh-
tique ; 2° I« deuxième acte de lopin
ieerie Dea kune ManUl ( Le mtolM
wurt)i 5' Dea eulr'actee et clugunpw
au grand nombre de dremei, teli qt>C>-
lomb, i,» roi L«ur, Turndot, taA-
cM«M von fiaiVironn (La petite Cttbom
de Heilbronn), Fernaitd Ceriee, ««-i
4° Lei mtledrameaConuM.elJAoïltd
EIwÙM I S' Un ballet pantaminie; 6* Hf
tiaurt ijmphonlei a grand erdM^i
7" De* quatuon laeiles pour deu mlon,
alto et batte, op. 38{ 8' DeiiiriittM«
dilKreat tbémet , entre antre* tar OB tii'*
/a C^nerent0/<i de {totiini,^. 32, Via*),
Meebctti; d* De* trio* pour deu lid»
etvialoncelle,op.34. Vienne, Uialii|>!
10° Duee fecilM pour deux rieleru, et-
Trte 18, 19 et 20, Ibid., Il'B'wW
duee concertant, et dei variatioat ter a*
tttm» tfaéaei, peur deu nalant; 11* 0*
métkiik tbéwrtqoe et pretique de ngtai
llid., I3> Qnatuen brilUna peur «b.
op. 31 , Vienne , irtaria ; I4<> 0*) «**■
etauttetcempetitiontreligieutca; l^^
canUtea de ciroMateiMe i 16° Dm *^
èplutieor* reixet i reix tenle, ethna-
ooup d'aatiwt compmitten*. Je*q>h "*-
mentlial eat maiotenoatdiiactenrdetie*
i l'égliie de* Piariite*, de Vienne.*»
frère , Caaiaiir , eit direetev Je mai^
à Zurâeb , et UepoU «t attacU i k »■
îdbïCoOgIc
T«ii*<leu<uit publié de* wLo* daiioloni,
du «in varii* ppur le nuhne iiutrqmeiit ,
ot diren lutr» onTr«gei,
3f'ïlI4 ( ri4ifçois-i4VH» ), ba^violi-
ni*U, itait chef d'orchoutre 4» tUitre de
Vmomi «a 1796. 1) paraît »foa qoUU
oMtaplace«nie01.L«uUlngiwdeTraeg
(Vienne 1799) indiqq* un Concerta d^
•fioloKm>cc accontpa^nement d'arc/^eitre,
W Kunuipnt, de » compiuitiao. U ^
publia I If Qr»nda «jrmplûrû* , «p. ),
MoMMi, Lîetuhold ; t' Symphooia ea ré,
«p. i', B«Da, Sirarock; 3^ Pluueori ibb-
im 44 wlof et da p«U-ponrri( ppar le
Tio!oi|, «ïpD orchMtra; 4° Troii jtjr» va-r
iié| pour viçloQ , «Tec Nccooipaïo^nient ds
riolan ff buifa, {^p^ick, PreilJkopf ot
Hwrtel-
QOrCBBBINtfbOQf I) , eowpoiitflir d'on
féwfiçoad et original , niqui( à L'urne*
la 14 japfier 17iD. Admii au ifon^bre de|
i\in* du (JiniDaire de la fille itatttle, i}
nçat lei prtniièrM leco"* de mnuque (|a
l'abbd Vannscci, maitrp df cbapalle da
l'aniberAabé- Hb goi3t iaTioctble le poui*
fait i l'dtuda i(x vÎploKcelIe ; i) t'j li*n
HDI féirrTe , fl la* progrèi luf cet iqitftiT
vwt furent r^pidM. C'ett fu p^Qchpntqq^
Bocfbwini avoit pour ce (Fiéme i|iitiQaieat
«t à rbabileté qu'il y irait a^quiie , qu'il
faut aUributr If cboif qa'H ca a fait pour
lu qniatetti, at l«« difficulté» qu'il «
niwi dam H pattiç, i|ODoh»iaqt le if^-
grufitage qi)i d«v9it eu ritul[«r pour )«
p4^lariM d« »« muaiqite. Auec iattruit
dam J'irt pour apprécier If* beurentat
ili'pttf itiniH du jaune niu«jcien , le pen dfl
Baccbepqj , twntrebajsiitp 4 la nirlropolc
dd Luciguat, ne toulant p«i que dei ifna-
iiiii «i prikiemeina portastRqtpoiut leur;
fruit* , «irqya «on fiU i Bomi pour y ap-
prendre l'art d'écrire, et pour perfection-
ner aoq talent tnr l'instniincot qu'il arail
cbuisî. |<a nature a>ait éié *i libérale
curera lui, qu'elle avait laiis4 peu de
choie à faire k lei maitrei. Toulefois, c'est
peut-âtre k un séjour à fiome qu'il fut
Tfdïrablii iti U délicieiife 9«iï«té qui se
]^e
m
fMt remarquer dam toutea ta cDippotiT
tiqqi. De aon tempi on bisait de la niB-
aiquB dau! toQtn lei ^glitei d« ftome j dAB*
quclqnea-anea, il y a avait i\a it)<trt)ini»i|
inéléi aux Toi» , et let «utws qu'on eiécur
tait étaient daps le rtyle ççnçerl4, maif
dan* pluaieurt autre) , et p|rticu|i(ïren)ei)t
k la cbapelU Siitine, on entendait habi*
tuellement la miuiqqe de l'anciep style,
appelé otstrvato, où P«l«4triDS o mis uq
cbarina , une douceur , dont l'e&et était
enpore augmenté i, ceiM époqqe par I«
réunion dâ plu* bell^ yai^, et par unç
eiécnlioo parfaite- SiM^cherini a tonreut
eiprimé en t^rraea pleiu* d'enthoDsiasio;
le plaisir qu'il avait éprouvé « l'auditioit
d« cette iriueique; yen |a fin de ta yief
l'impre^ioi) qu'il en avait re;ue ne s'étaif
point encore «ffuiblie- M est remarqu^blf
que le certain vague qui plait tant ^an» la
n)uiiqu« de Faliistrina n'e^ poa sans ana-
logie avec celui qui caractërite lea çopipo-
aitioBH de Buccharini.
De retour k Lucquv*» apré* qaelqae*
années d'absence, le jeune artiste y trouvai
Haqfredi, jléve de Nardini pour le vîo}onf
et pon çopopalriote. ll;i se livrent 4e l'ami-
tié la pju* étroite et partirent eqseniblp
pogr l'Êtpajne , alur» le paja 4e l'Europo
OÙ rpB trouvait lea plu* grand* arligtei
réuni*, D'abord ilq ae rendirent i Tunn,
oiï Ifur talfqt cumme coni|)Osite(ir* ^
leur btbileté cornvia instrumeptiatet ex-
(itèrent ly plu* vive ai"
SopcVrini venai t de p
trjoa pourdeuT tioloqi
çpcorp en mansjaçrit
considéraient corn pie u
la perniifsion d'en o
Après avoir visité qui
Jiombardic, 4u Piémoi
France, les jeunes arl
Paria «n 177|. Boccbi
sei premiers trioaetfei
pitiquels il donnait le
mens; cei ouvra^ obtinrent v" *uccè*
prodigivui, c#r les édition) j'en multi-
plièrent en France et en HoUande. Le pro-
15'
îdbïCoOgIc
as
Soc
inier navre de tii trios et le premier lirre
de six direrlUsemcns {(juatuors poar dnii
TÎdIoos , viole et hamt ) furent publiés »a
Coromeacement de l'année 1772, parVe-
iiier, à Paria. Ls verre et la fécondité de
l'artiate il cetu époqne de m vîe, ont de
^oi frapper d'étonnement , car en 1773,
le même éditeur «vait d^jà fait paraître
lei deni premiers œnfres de six qnatDOTt
cIiBcuDj BailIeDi avait publié ledeniième
CEnvre de trioi, Lsclievardière avait donné
le troisième , Tenîer, le quatrième ,
comme œuvre 9< j puis , eo 1774 éUient
tenui les leavres 10* et 11*, composés
diacuu de «iz quatuor», le premier et le
âemième livres de qnintetti ponr deui
«iolons , alto et deux violoncelles , et enfin
le premier «uvre de six geituors pour
flûte, denx violons, alto et deux violon-
celles.Ainsi, dans l'espace de moins de cinq
aoi, quBlre-vingt-qaatre trios, quatuors,
quiatetti , seituors et sonates de clave*
cin , composés cbacun de trois ou de sii
morceaux avaient été produits par ce beau
génie; et parmi ce< composilions , qui
toutes brillaient d'une originalité tris re-
marquable, il en éuit un grand uombre
qui méritaient d'être considérées comme
des cliefs-d'œuvre. Par exemple, le troi-
■ième et le cinquième qaataors de l'œuvre
deuxième sont d'une élégance de style ad-
mirable , le premier quintetto de Vusa-
Tre 12" est plein d'enlbousiasme et d'élé-
vation ; Boocberinî en a reproduit le motif
dans une de ses sonates de clavecin; l'adagio
de ce qoiDtetto est d'une barmonie déli-
deuie. Le quatrième quintetto de l'auvK
13* est d'une beauté achevée. Tous pour-
raient être cités pour quelque qualité par-
Devancéi par leur renommée,Boccherini
et Manfredi furent accueillis en Espagne
avec empressement ; maïs le insultât de
l'enthousiasme qu'ils excitaient ne fut pas
le même pour tons deux. Manfredi n'était
■lié à Hadrid que dans le dessein d'y amas-
ser des richesses; il ne négligea rien de ce
qoî poorait loi en faire acquérir; mai*
BOC
Boccheriai , préoccupé de l'amour de lea
art, et doué d'ailleurs de cette inaoncianee
qui était autrefois nn des traita caracté-
ristiques des hommes degénie; Boecberinî,
dia-je, plus ému A la penaêe de aa gloire
qu'A celle de aa fortune , ne aongea goèrei
ce qui pouvait assurer celle-ci. Sollic^
par le roi de se fixer en Espagne, il ij
résolut, et ce prince loi fit une pension,!
la charge de fournir chaque année neuf
morceaux de sa composition pour le terriee
de la cour. Le prince des Astnriet le
chargea aussi de la direction de aa tnntiqM
particulière. Tout semblait promettre de*
jours prospères à l'illustre compoiitew,
et pour qne rien ne manquât è son honheor,
il derint l'époux d'une jeune fille qn^
aimait éperdu ment. Une circotutanee
inatteDdue , la mort de Hanfredi , vint
tout i coup troubler la paix dontjonîswl
son ami, et lui préparer de vifs ehagrint
pour le resie de aes jours. Hanfredi était
le premier violon de la musique du prince
héréditaire ; il fallait que Boecberinî le
remplaçât, et ce fut Bmnetti qu'il clioiaiL
Habile violinisleet compositeur agrêaUe,
Brunetti n'avait cependant publié qne dci
ouvrages médiocres jusque l'époque oà il
se rendit en Espagne. Accueilli par Boe-
cberini avec toute la bienveillance qui était
dans le ciEnr de ce grand artiste , Bmnetti
dut é ses conseils et aux modèles qu'il trav-
veit dans ses ouvrages le développcmot
de son talent ; mais il paya de la plaa noâic
ingratitude lea bienfaits qu'il en avait reçon.
Boccherini avait sur Bronettî l'avanlafe
du génie; mai« celui-ci , doué de l'esprit k
plus fin et le plus adroit , prenait «a le-
Tanche dans l'intrigue. Le digne utiite
voyait bien que son élève employait tonte
son habileté à lui nuire dana l'esprit de
leur mattre commnn , mais il ne savait de
quelle manière il devait s'y prendre ponr
déjouer sea projets; enfin sa position devint
intolérable, et bieutdt il fut obligé de de-
mander sa retraite.
Cependant ses ressources étaient borw
nées eu prodoit de quelque* n
îdbï Google
BOC
Duuiqoed'jglûeqn'oaliiidemindaît pour
de* coaieni ; elle* étaient ùunffiHntn
ponr fournir à l'entretieii de h fe/nme et
de tes enfant. L'impouibiliU de aoLTeoir
ft leori beaoiiu allait peat^tre le décider
i qaitter l'Espagne ( ce ^ai eût été eau*
doute farorable i M fortune), qaand le
marqvit de BeuBTenti lui propoM de l'en-
gager k compoier un certain nombre de
OMTcetoz chaque année, mofennant une
peniioD qai lui serait payée meotnelle-
ment. Boccherini consentit t eet arrauge-
ment, et pendant prèe de dix-huit an* il
accomplit «a pronietae. La pension qu'il
fceerait était tane doute peu coueidérabte,
car il vécut pretqne toojonre danc one
ritoation précaire et ginée. La mort du
marquie Tint aoginenter encore se* em-
barras. M" Gail le rit ■ Madrid , dans nn
Toyage qu'elle fit en 1803. N'ajant alort
qn'nne senle chambre ponr son logement
et celni de tonte sa famille , troublé dans
fet trannx par le bmitqoe faisaient inces-
tammenl tes enEans, il avait imaginé da
laire constrnire nne espèce d'appentis en
boia , où il ge retirait au moyen d'noe
échelle, lorsqu'il Toulait traTsiller en re-
poi. Néanmoins sa galle ne t'avait point
ebandonné. Heureni par l'art qu'il ai-
mait avec passion, quoiqu'il ne lui procn-
rAt pas même en Espagne les jouissances
de l'artiste, c'eat-A-dire celle* de l'amonr-
prapre; travaillant pour loi-méme , sani
antre but que celni de se plaire i ce qo'il
fàiiait,etde procurer un morceau de pain
A sa famille , il avait conservé l'active
imagination de la jeanesse , et ton» ses
mnox étaient oubliés dès qn'il pouvait se
livrer en liberté â sa inspirations. Doué
d'ane dooceur inaltérable, jamais il ne
montrait le moindre mouvement d'impa-
tience contre la mauvaise fortune. Telle
était d'ailleurs sa probité délicate, que,
dans cette trigie position , il refusa cent
lonis que M"* Gail était chargée de lui of-
frit ponr son Slabat, parce que ce mor-
caau loi avait été demandé par une autre
penonoe, qni ne le lai payait que soixante
BOC SMf
/wiufrej ( environ 280 &anci ). Cependanf
le* demièrei années de sa vie furent renw
plie* par un travail sani rellcbe, devenir
pénible pour un vieillard, et ai malpayé»
que l'indigence de l'artiste était eitrime,
lorsqu'il eipira , en 1806, La oonr, qnï
l'avait délaiiaé pendant sa lie, mit da
l'ostentation A parattreàseafiuiéraiUe*,et^
circonstance singnlière, beaucoup d'Bspa-
gnolsqni faisaient d^ois long-temps lenrt
délices de ses (Barres, apprirent aveo
étonnement que Boccherini avait véca
quarante ans prè* d'eux sans qu'ils fussent
informés de son existence. On a dit qob ce
grand homme s'était retiré dans no dottra
Tcrs la fin de ses jours , et qn'il y était
mort revêtu de la robe monacale ; les ren-
seignemens qne j'ai fait prendre m'ont dé<
montré la fausseté de cette anecdote.
Jamais compositeur n'eut plus que Boc-
cherini le mérite de l'originalité : ses idéea
sont toutes individuelles , et ses ouvrages
sontsiremarquables sousce rapport qu'on
serait tenté de croire qu'il ne connaissait
point d'autre musiqne que la sienne. La
conduite, le plan du tes compositions, leur
système de modulation , lui appartiennent
en propre comme les idées mélodiques.
Admirable par la manière dont il sait
suspendre l'intérêt par des épisodes inat-
tendus, c'est toujours par des phrases da
caractère le plus simple qu'il produit l'ef-
fet le plus vif. Ses pensées , toujours gr^
cieusea, souvent mélancoliques, ont un
charme inexprimable par leur naïveté. On
a souvent reproché à Boccherini de manquer
de force , d'énergie : c'est ce qui a fait dire
an violiniste Puppo que ce compositeur
était la femme de Haydn; cependant plu-
sieurs de ses quintetti sont empreinte d'un
caractère de passion véhémente. Son har-
monie, quelquefois incorrecte, est féconde
en eSets piquans et inattendus. Il fait
souvent usage de l'anisson , ce qui réduit
parfois son quintetto i nn simple duoj
mais, dans ce cas, il tire parti de la dif-
férence des timbres avec une adresse mer-
Teilleose, et ce qui serait iin défaut.dai^
îdbïCoOgIc
IM Eût
«fl ntté, iét\thl thet lit) U tiHot» 4*
llHtitfi qui lui idnt prapm. Sh Bda^to)
et t« fltennett ttat pfenju^ ton* dïlicleull
Ml flbAlH Mdlii ont Titllll. CboK «ingn-
HtK! A«ee tih ffiïHte Si raptiBhqnahle ,
fiDteliêl-iliî tiW connu mtinunaht qn'en
Frantti. L'Alltma^t dMalgnetn simpli-
elU DsTvË, eiroplnian qu'en ont 1m arlittes
3e<!epayt ten^tumcdmli un mot [tronoticd
fit Spbhr i l'aril , llatis iiMiï réunion ma-
ilcdle bb l'on «tnall d'etécuter quélfiaFt-
tUI du i]talntttti du innllre iUlicn. On
demamlilt ntÉ cftthl'e vioUnisteet «^ompo-
ifUnr blIemAhd ce rjn'tl en j>rtii.i[t : Je
pense, rfponrtit-fl , ijnt cela Ht méritt
pas lé Aoïa ié tnasiquel II eit flcbeUt
}p!t Ift tnahièra de Ki'citlr »e rormniK comme
Ici iim chM léi «rtJHét , et qu'an homme
de mérite, pdiilnna^ pour les transitioni
fH^Mtei . toit Arrivé an point de ne pla*
tmiïW de cfairme aut choiea glmples et
battiRllËi, et , ce qui étt bien pins trlute
tnetire, i defenl)' tng#ttiiblb ati mérite d«
erMtIaiittt)Qtt!B oHginalei et indivîdnelles.
BeQt«nt ISiHiste qal latt certaines choaei
^'6ii Ignorait un ilècle avant Ini ; malt
UalkenKiit cent fdl« eetui dont l« lavelf
le trantrormé tn habllnde», et quineaom-
^renfl qtleeeqii'on^ldeUntertipi.L'Bn
eit itnmenge; j4rdoD»-nous de le eircon-
Kritv^tins une fbrtne et dan« une ïpoqne,
fiièn que le nombre des oufragea pu-
VM» parBoccherInt leit trèi considérable,
Ctt ne cannait qu'une petite panie de «ea
})roductlans , or ce qu'il a éerit pour l«
WrtlcedeU musique particullbre du prince
des AittaHeS et pour cetui du marquis d«
Senaveutl I toujours i\i considéré par Ini
conrtie n'étant pas «a propriété. SouTent
knémeiln'apasgardéde copie de cesmcr-
ceaoi, qaHI serait peut-être Ibrt difficile de
assembler aujourd'hui. S. Mendeoei,
amateur de musique dîtU'ngué, Eipagnol
de naissance, m'« affirmé que Boccherini a
ëcrit plus de huit cents morceau pour le
marquis de Benatenti et pour quelques au-
tret particuliers. Quelques qnintettit ont
im rttronTéS après la mort du comptnl-
iKat , et pilftllft WMMé iMVrM peianhi
diDS la étillectitra eemplHedé}iiiet.TM
Iti renteigaertieni qt» j'Si recMllli w
les onivres publié* : 1* DItCrtIWiMl
pourdedi violons, ritd» ethMN,<if. 1,
Paris , Vetiler , 1 773 ^ l< Sonates et iHti
pour deux violons et tialsncelle, d|i.1,
premier )itr« de IriM, PlHs Biillna,
1773; 3* Trias féeift., ep, 3, deaiKia
livre. Parts, UcheniMilK ^ 177S.1I)
adiversesédlllona de eei <mvr^«), im]H4<
mées A Amsterdam,! LoUdreSi eti hrii
diet Sieber, Imbanll (Jaaet), Ksétf-
mnon , etc. il en eil de même 4e Is plajwt
des autres neutres de BaeMierlnt ; 4* A
trias poor deut violMtk, M vialeiMrilei
np. i, troisième li*re, PaHS, Tnler)
1773; 5* Bit dbM pdlir dent nnlM,
œoTreS', Paris, B«illeuï, 177*; (Mb
diTertissemens (quatuors) pout iMtn,
alto etTiolbncelte, op. fl.deusftmslItN,
Paris, Venier, 1774 ; 'J*Sei «onseivasioM
(trios) p. 1 TiolontH vinleneelle,«p-^
quatrième livre, Paris, Bureau naricsl,
1774; 8* Je n'ai pa* de KnseipKW»
lUrl'tentM 8* deBoceherinijJeeniifs^
est eamposé de sit sonates pour dsno*,
Vielon et vloleneellfl; 9« Bit lH<S F<"
dem vloloni et vb1orteel)e , ep. 9, Vm,
Venier, 1774{ 10* Alf.«i>«r4(MMtfa*i
inolliit, viola t vlotonetllo, ejt. Hi
troisième llTfedeqoathort, /M.|11'*
dlutrtimtHti f etc. , op. 11 , qoeUitm*'-
de quatuors, Airf. ; 13* Bit quintettifl*
deux violons , viole H dent «blMrtdhii
ep. 12, Paris, Tenier, 177ii 15* Sa
kkm., op. 13, dehiième livre, fW''
14* Bit trios pour deni violws et slk,
tsp. 14, Paris, Bailleut, ]7?<! 15* ^
aeitnors ponr fldla , davz vieleni.nshi
Tioloneellaetb«S8e,op. 15, intoiiSfKtiSi
Paris, Uchevardlèn, 1774| 1» Crt-
«erlo pour violoo prindpd eleitW*'
op. 16, Paris, Venier, 1775; 17* is*"
vardièro a publié , en 1777, h qoatnl»'
livre de qointetti pour deux violsas,»'"
et deux vidoncdies , eomme étant Fw-
Vn 1 7*; npendaat le miaièM li<t*> •»
îdbï Ci o.og le
•aHBl lii qnltiMIi , porto le annrfn At
r«ran«20* Amà Vtnâetiae MitlenMmim
dam uotea 1m antrai ; 11* at lîh. J'ignan
qosla aont In onTraget qai portent cm bb-
niriM; 20* Six qutntettt pour deui vio-
Imi, alla et deux violon eel )n , timiitme
litre, «Burre 10, Paris BBilleax , 1776.
IiM deultffle et einqoième (|nintetti He
Mt anvra tont arfminbW ; 21* Bit qoin-
tetti pour flAte, éeta rlalon*, a)ti> et
TÎololtodIe, op. 21 , cinquième IItti- de
qaintetti, Paril , Laeberardière , 1777.
Ce* eofnpoiitioni tont plot l^ère* que )•*
■ntrei ouvragée dn même maître. Lee me-
■neti de* deux premiers qnintetti wnt
d'ntie {rtee eéleite; 2S* Six tjmpboniet
pear l'ereliMlre , ep. 23, Paris, Sieber,
1777 ; 23* Six qnintetti pour deox vio-
lona, alto et d*ai rieloneelle*, op. 23,
•izlème livre , Paria , Tenier , 1777 ;
M* Six texIiNn poar den violons , deox
■ItMeldeuivtoloncellet, op.24, deoirime
livTV de sextuors, Paris, Sieber, 1778;
25* Six qnintetti poar fldte, deoi tio-
loiu, tito et vialenaelle , op. 25, *ep-
■fime livra de quintellî , Paris, Lacbe-
vardière , 1779; 26* Six quatuore peur
deux violons, alto et basse, op. 26, ein-
qafème livre , Ibid. ; 27* Six qnatoorf
Afom., op. 27, sixième Uvre, Paris,
Siaber, 1781 ; 28*8iisanatespaarrielon
•I basée , Paris , Bailleai ; 29* Ceneertoa
|Mnir vieloncelle et erehestie, n* 1 à 4,
Paris , Boyer. Je ne sais pas quels sont les
«nmérm de ces «Rrrei de Beceherini ;
30* Six petits qnstnors ( quarteUtiti ) panr
deox vlelens , alto et violoneelh , op. 32 ,
•eptlèflsa livre, Paris, Ledac, 1785. Ces
^naldors sont plu faibles ine les aatrei
«NDpositions de fieeeherini , cependant le
^atriène est digne deien talent ; 51* Six
^aimrt penr detn violans, aho et via-
leoBelle , œovre 35 , Vienne , AHaria,
Exeellentei eompesitions oà le talent de
rantenr me semble être dans tont son
éâMt. Bayer, Mitenrde Paris, a pris de
cet esQvre les deuxième et troisiiiae qua*
wan, y a }aint un qoetoar de Brnnetti
ËOC
9S1
et en a fermé un temeil ii«'& ■ poMli ««
1 7 88 , eom me l'cBov re 56 de BeeeheriBi . Lan
trois derniers quatuor» do cet esuvre 33 ,
ont été pris par Pleyal poar en fermor 1«
qoetritme livraison des 12 qualuoti qu'il
a publiés oomme l'auTre 39 de BoMherinl )
32* Sil sanates pour ela*«etn avec vialea,
op. 34, Paris, Ledue ; 33* 8li triée pMr
deui violons el vielonoella , op. 55 , Pwft,
Beyer , Vienne, ArtariB; 34* Tr«s qata-
tetti pour deux violons , atta et dent vla-
toneelles, op. 39, Paris, Ledue, 178S{
35* Ving:t-quntre qnintetti, divisé* ett.
huit Dvralwns , ont été publiés par Pleyat
et ImtMnlt , comme l'senvre 37 { S6* Six
trios pour violon, alto et bas**, op. 38,
Paris, Imbanlt et Pleyel; 37* La* donta
quatnars ponr deni violons, alla et bas**
publiés par Pleyel oomme l'asvea S9,
aoBt en partie une spéenlalion merean-
lile , ear il n'y a que trois de ees qnatnaf*
qui sent originaux et qui étaient inédit*}
tniis «Ht été (Uta par Cambini, à l'inita-
tloD du style de Becebarini, la* antres
ont été pris dans divers anvrs* ) 38° ffii
fuarMI/inl pour deux vialoni, alta et
vietonoelle, op. 40, Paria, Pleyel. J* n'ai
pas vn eat onvrage) il se pourrait que <■
ne fat qu'une réimpretsiec de l'cauvre ^
de Le Dm I 39* Symphonie eo&aartMt»
pour dsni violons, deux rioleNcallas, alla,
hautbois , OM- et basson obligés , ap. 41 ,
Paris, Pleyel ; 40° Sailnor paar vialaa.
op. 4S, AHf.r41* Crande ourettns* poar
l'orefaoslra, op. 43, Ibid.tit' Siitriei
pour deux violons et basse , op. 44 , Paris,
Heynl et Imbault. Cet suivre est diriséen
deux livras; 43* J'ignore quelle est hr
natnr* de l'wivra 43 1 44* Six dno* paur
deux violons, ep. 46, Pleyel a poUii
aussi, eemme ouvre 46, sis qulntettl
ponr pian*, violon, alta et rialoneellef
mais aet cMvre prétendu a été aboisî
dans les qaintattl de vi^lea et arrangé*.
45° Douie qnintetti divisés en qnatra
livnieoM, op. 47, Paria, Heyd f
46* Six û&M., pfemier ^ d— xiiwsfliêeWf.
îdbï Ci oog le
SS9 BOC
Of. i8, Ibid.iK' Six petit* quintetti
{qiùnletlini) , op. i,9 , Ibid, Je doata
d< l'anttieDticiU de cet ouvrage j 48° SU
^DÏntetti inédit) pour deux violoai , tidIo
■t deux Tioloncellei , op. 50 , Ibid. y
49* Saidem., lirre 1 et 2 , op. 51, turis ,
Inbtult; 50* Stabat Mater ponr denx
voii de Mpritto, ténor et orchestre, op. 52,
Parii, Sieber; 5]°Sii qiuiaon, en deoz
livret, publié* comme l'œavre 58 par
Sieber. J'ignore si ce chiffre est aothcnti-
qve, et quelle ettUaatnre de»i8nTre«53
k 57< Une collection complète de quatre-
nngt - quiDie quintettî de Boccberini ,
dont doDie dtaient iuéditi, a été publiée par
Janet. Le même éditeur a publié une col"
lectiou de cinquaute-troii trioade ce corn-
pwiteor. lleusle lixquintetti pour piano,
deni violou, alto «t violoncelle, (Buvro
petthnme de Boeoherini , beaux onvrafiee
arigioanx. On connait «uui tout le nom
de ce grand artiite , six trîoa pour piano ,
violon et basse , Leipsick, Hartoock, ex-
traits de ses compositions pour Tioloo ; eix
trios pour le* mime* instrameiu , Paris ,
Scblesinger, qu'on dit avoir été arrangé*
par H. le marqù* de Ldutois; six quiu-
tetti , «rrangéi en trios de piano par
I|{nace Pleyel , et »ix autre* qaiutetti ,
vrangés ansai en trio* de piano , par Hé~
nid père. Beaacoup d'autre* ouvrage*
de Boocberini ont été arrangés pour
fldte, cluinette, etc. On a calculé qu'il
m été vendu ponr environ deux millions
de francs de la motique de Boccberini :
cependant l'autear a vécu dan* un état
Toisin de la niisérel
fiOCCHl (ruRçois), né A Florence
en 1548 , fut un de* écrivains les plu
iEooodt de cette ville. Il moamt dan* ta
patriecn 1618, et fut inhumé dans l'égliie
de Saint-Pterre le Majeur, An nombre de
■es onvragea on compte : Discotvo st^ra
lamutica,ttOnstCOndol'arUdii}iiella,
tna seconda l» ragione alla poUUcaper-
tineale, Florence , 1581 , petit in-8°. Ce
titre indique ■nflî*animent la natnre de
l'MiTnge. 11 n'eit point question en effet
de l'art en lui-même dan* te dîtcoon ni
la mosique : c*eat un morceau d*at le
goût de Platon , oà régnent qaelqnii iibt
de mysticisme.
BOCCOHINI (...), guitariste itdia,
a publié une méthode peur son initrUEiM
sons ce titre : GranutuiUea per cfdlairt
Jraacete , ridotta e accreseiula,'&aa*,
presio Piali, 1812. On connaît soui it
lai quelques morceanx ponr la gniUrt,
entre autres : 1° Jria di Bastini (Tu ci*
accertdi) ridoUa a tonata, Hilin, Bk-
cordi ; 2" Six waUes , Ldpaick , Petm.
BOCHART (sAnuH,) , miniilre pi»
tant et *aTBnt orientaliste , naquit i Romi,
en 1599. Âpre* avoir fini ses bumuità
et NI rhétorique, il étudia la phibofliie
et la théologie i Sedaa j de li il *e ndil
i Londre* , pois k Leyde , et revint n£*
en France , où il fut nommé putant i
Caen , en 1628. Se* ouvrages lui ijait
fait une grande r^otation, Cbrâtine,
reine de Suéde lui écrivit ponr ïtapfp i
venir i Stockholm; Bocbait s'y reailita
1652. De retour i, Caen , il s'y m*ri>,(t
n'eut de ion mariage qu'une fille, dont 11
mort prématurée cauta celle de Boclurti
le 16 mai 1667. Parmi le* dissertstim
réunies dans ses Opéra omnia, Le]d(|
1712 , 5 vol. in-foL, on en trouTC isc
intitulée de Sistro. Elle ett de peu dem-
source pour l'histoire de cet instrancat.
BOCHSA (cBULBs), hantbot* ds
grand théâtre de Lyon et ensuite dt tài
de Bordeaux , s'est fixé à Paris , v«n 1806,
et y a embrassé la profetiion de marcbsad
de musique. 11 est mort dans celU nU*
en 1821, On a de lui : l» Trois quata»
pour clarinette, violon, alto et kw,
livre 1, Paris, Janet j 2» TroJi idem.,
livre 2 , Paris, Houiiguy j 3° Troî* i^t
op. 3, Paris, Sieber; Troi* nootoractta
qoatnor*, liv. 1 et ij 5" Troii quatssB
pour bautboi* , liv. 1 j &> Deux idai,
liv. 2, 7''TroU idem, Uv. 3 ; 8- fir
duot eoncerUMt pour deux haat^i
op. 5 , liv. 1 et 2 , Pari*, Pleyel; 9- Mé-
thode deJUiie, avec dos art, fii*i
îdbïCoOgIc
Boc Boc asa'
Onunt; 10* Méthode de clarùutle, Ibid, des conetftantei ; ploùmn triof «t qna-
BOCHSA ( KOiikT'SicoLis-CBAiLU ] , tuoT« pour harpe, piaDO, violon et mlon-
filsdn précédent, cit né le 9 aoAt 1789, celle; qoatone doot'et laDlaisie* pour
ik Hontmédi , départemeot de la Mrnie. Il liarpe et piano ; vingt «onatet areo accom-
reçut de fon père lei première» notiont de paiement da Tiolm , . de Sâte on de
motiqua, «t lea progrè* fonut si rapides clarinette; 12 nocturnes poar harpe et
qu'à l'Age de wpt.ana il pat exécuter en violoncelle, od société avec Daport, oa-
pnltlie «D concerto de piano. Bientét «on vrages qni ont en le plas grand ntcoèaj
goAt pour la compoiilion se déieloppa; à jHo* de£0 soutes poor harpe lenle; enfin
l'igcde neuf ans il areit fait une sympho- une quantité presque insonuljrBble de le-
nie;, i onw, it joua na concerto de fldie çont progresaiTU , de prélndss, de eaptî-
ie sa compMÏtioD; è doute, il avait écrit ces, d'airs variés, de fantaisies et dépota-
jilosiears oDTertures pour des ballets , et ponrris. Ontre cela il a Cùt Teprésenter
de* qoataors , sans antre oonnaiisaoce de au théâtre de rOpéra-Comiqae : !<■ Zac hi-
l'harmonie qoe ce que lui indiquait son ritiert de Paiayxtl, opéra comique en
instinct. A scùe ans, il mit en mnsiqoe troisMtes,1813;2^^/,pA<Nwe<f ^n^on, ■
nn opéra de Teajtm , ponr la ritle de tnits actes, 1814; 3° Lei héritiers Mi-
Lywt, lors dn passage de Napoléon. Ven chou, nn acte, 1814; 4* Les nocet de
le même teiAps , il s'appliqua A l'étude d« Gamache, trois actes, 1815; 5° Le Roi
la harpe, et cet insirament lui était déjà et la L^gue, denx actes, 1815; Gf" La lettre
derenu familier qoand il siÙTÎt sa faruille JecAiin^e,unacte, 1815; 7" LabataUle
i Bordeaux, où il reçut des conseils de de Denain, trois actea, 1816; 8° Un
françois Beck poar la composition. II tra- tnari pour élrenne , nn acte, 1816. En
«ailla sons cet habile maître pendant nn 1816, H. Bochsa est passésn Angleterre,
u , et écrivit sans se* yeux le ballet de la et s'est fixé à Londres où il est encore. En
JhUMOnuin(e,etanoratorioiDtitaléfe.£^ 1829, il y dirigeait la musique dn théAtre
iuge univenel. Enfin, eu 1807 il vint à dn roi. Une vie agitée n'a pas permis k
Taris , et entra an conservatoire de rnssi- H. Bochsa de développer les avantage*
que ponr y étudier l'harmonie dans la de ton t^anisatioD musicale, qui était
classe de Catel : les le^ns de ce miaStre le asinrémeut fort belle. Il a fait tropet trop
mirent en état d'obtenir la même année vite , et dans ses productions les mieux
le premier prix an concourt. 11 continua inspirées, la précipitation et la n^ligence
ie travailler la harpe sous la direction de se font sentir. Partout on y voit le patri-
■M. Nadermann et de Marin, et quoiqu'il moine d'un artiste distingué dissipé en
n'ait pn acquérir sur «et instrament un pore perte.
jeo bien correct, il s'y est fait néanmnn* BOCKLET (chuibs-muiii db) , pia-
beaucMp de réputation par la verve de niste de Vienne , s'est fait connaître par
•onexécntion. Ce qni d'ailleurs a contri- desvariatioospearlepiano,op.l. Vienne,
bné i sa renommée , c'est la musique bril- Artaria.
lante qn'il a composée ponr son instm- BOCKSHORN (susobi), dont le nom
ment, dont le r^rtoîre avait étéjnsqa'i latinisé mis en tête de la plupart de «•
lui ibrt borné. S» fécondité en ce genre omagea est Capricomus ( Bélier ) , naquit
est si prodigieuse, que, bien qu'il soit jeoiie eu 1629, fut d'abord directeur de mniiquo
encore, la liste exacte et complète de ses d'n ne église de Prabonrg-.et passa, en 1659,
OBVrages, tels que concertoa, •mates, duos, A Sluitgard , en qualité de nuikn: de cba-
nocturnes, fantaisies, etc., etc, occupe- pelle de l'électenr de Wurtembe^. Il
Tait plusieurs pages déco dictionnaire. On mournt avant 1670; vaxvtaOpua AunuM
j eenpte troit concertos, deu sympho- JUissarum, pnhlié danscette anqée, csl.
îdbï Google
■M BOC
iai^Aé «MBOM w «mvrt poêHaam. Oh
«MllMtt d* bi 1m OUTTagM laitÉl» t
X'OptÊMMMieuM l'StMXTituf c(Mcarf(i»<
fiiKi mt intMomamtU *ariSê, adjtaiet»
ehoiv plaHfoHt in ripieno, Numntwrg,
1655 , iB-fal.) 2* OâiHiûkêit Har
VMt 3 Aùmmau, uMf b&jrgvfiigUH buint'
nmtta (kiriBiwi<fpîri(Mll«l irais *eii),
Stuttgard, I» pania, 1659; S* irf,, 1660,
3* 1664, iii-4>| 3- 0^>M aarMiM jHfiwn'
iMitil, 5, i.cfStwjT, Fra»dbrt,107O,
ia-fol.) 4* A»Jla mutieale, o U ftrinut
Ofr» tfacaUenli motelti. W«1ther qui
eiu Mt oumf* 4 Lon'c. orfvr Murikttl.
Jiibl., p. 141 ) , ignorait ïê li«u «t I« dat«
dewn Imprawian; 6' iSamirt, Oapficei,
UlUmanA, CorreTtli, Sarabande, «te.,
Vienna, 1708,in-fal.; 6° TkeatrimMici
purs ï auctiwet corraetior, Wurtibeoi^,
100 , iU'fel. , 70 y^i ^Hgtslimme nad
tffrmiHiht Tufilmuik mUl,^wul 5
itOcatStimmen tmd katte coitliiuto (Ha*
■iqna i» tabla mutbIIs «t gaie ,43,3,4,
•t 5 VBH«t bawe coBtiaoe), Fnnefort,
1670, in-rolio; g* Comtiimùu neu An-
fWlùtinM, ata., Dillingn, 1671, in-fol.)
0> Daoz cbaata de la Pauiaa otda la mort
4a J4iU , diatrilnrii en tU morMasi pour
4aa> TMi «I i|ua(f« tioIww , Narcmbarg }
Vi'JmktU* Btrnhmrdiin^partatdittn-
èulmt, à 5 *«I (wncartiatM, M 4 violon*,
NiiNoibarg, 1660, iQ-4*] 11* SaptM
Pnmtrpmm, Btatlgsi^ , 1662 , in-4'. On
«voit qnt ctt «BTrage était nn apéra j oe*
pendant il Mt plus Traitenililabia qui
c'était oae uatata. On tronv» duii le ca-
talogD* d* Brdlkopf an moltt manniwil
da Capricaraa t O tpÊxatli labort$, «ta.
Le portrait de ce compoiiteur a été gM«4
i Vége da tnnte au , o 1659 , par Hù-
lippe Kilian.
BÛCOUS ov BOCCOCI (ma») , IttU-
ratrar.D^à BaneloM, laSOoetabn 177S,
a nrfagé m Italie daa« m jeuDaae et sa
traa*ait i Milan , «a 1793i pait U alla i
Madrid oà il Térat pendant quelques an-
i^aa, éarinnt dia «MiédiM , dapaU 1797
JMqo'aa 1799, pak enia * Fam, *«t«
IMS. n 1^ 9aé dm eelu vllt, Myi
pnUie dM rMMaM , dw pinpMMt ptRti-
la Miogrmphàe tmU-êMeUe , puUlie pt
irf, de* aorteai mt ^
ipA Mirt atnilM e
fê» dn Diolitmnain dei muÂtimi k
HH. CItaran et Faydle et qui renfaiMal
beaneoop d'erreara. Ce Ihtérabmr t a>
aaneé, par un pitMpeetw, ta lltS, ■
•UTra{|eq«iaar«iteNp<nrtitr«:£<ïW-
tre Italiêh sans le* rapport* tpdhaip
emntmt, «a Mémoim et vtjragu imê
ifirlaote, anrSekiâ ^anecdote» Mdiri-
f«w, écrtu par «lU-^H^ém», qaitn i«L
in-li. Ce liTiv n'a pdnt paru. Uiai-
moire* dont il a'agîtdavaieDt «tiecenA
madama Catalani.
BOCQUAY (iic<}OBa), luthier fNs^>
a4 i Lyen, lécnl à Pari* mu Im rigaa
de Hnri IT et de Lauia Xill. H a Mai
qtlel'pee bontTial(iin,qiii MMlcepeaM
inrérieurt k eeu de Pierret, cempriri*
et contemportin ds Bocquay. Celtil-el f
dnîift trop d'initrameni ponr inâr k
tempe de lea fiair a*M hjb. La eeOa
latbkrf fran^ia qal viTiieiil du tenp* k
■ocqnay et de Pierrel étaient DeapM'
Véron. Lea vieloBi de oe darafer «ni*'
MTeertimél.
B0CRI8IDS (nur-nsat), \fem0t
de phllMophie è Sehminfuri , ii< 1 ^
bacfa le 19 norembre 1667 , «t Mi <«'»
k Jëna , fat nommé M-re«tenr ai 17Wi
profeaMnràSchweinfarten 1715, <*■*•"
rat dtM ce lien le 17 octobre 17H, >^
de 50 an«. On troar» de loi dîna la nk-
eell. de Laipaick, tem. 4, p. 56^.^
dam le ThMamr. aubptlt. faerar.t^
Mai, t. U,p. 69»,iiMdlaeerta(>Mta-
tituHe Ohterpmtio da mtuieé ptvttatt-
BODE (tuH-ioieaiM'CBiMTamli
littératenr , compositeur , et l'on du àA
de le eecte des illnminéB , naquit 1 Bnat-
wiob, te 16 janvier 1730. AnOmM*
retira dtat w» rillage , mb père s'*»* •*
îdbïCoOgIc
BOO
•ovriar dm «a* fibri^ à» tkllei. La
jtatf Bédé » pot le Halig«r dats m
trantit , i MhM d« n fliihlc MMtéi Api4>
■voir Kfftit i liH et I écrin dtni Véeott
âti vMIkfe, 11 ftit «11*034 obw ion graiMl
père ^Hi U iblffM du Min de ytrder In
troupMUt ) mei* 11 M montra li ihhebile
an oceupaiions qu'on lai atâit confifet
qu'on ni l'ippelalt dan» m romillt qae
Cluûl»f>hê l'imUoila. BodeafaitpanrtaBt
ane tMalion , c'était oclle di la muiiqa*
pour laquelle il te nnttait an go&t pai>
■iennB, A l'Iga île quinie ent, il obtint
l^'on ren*ay<t itodiér eol art ohei le
muNcian Krall , t Branwink, an fraie
d'umeulemateHiri. L'ardear doat II tlalt
«ntml loi At. nirmenter lei d^goAli de la
«ondition pmqoe eerrile où il était plaei
dfaet ion màllre. Ap^ eeptannéee d'étndee,
il jeualt de preeque ton» le» în*tnimen» i
▼eat et à oerdei ; nae place de haulbote
ImI Ait aocenlée dan» l'orehutre de Brun*-
■wick. Alorlil seiBaria : maii oettannian,
Imd de le rendre beoreui, comme il l'a-
TBÎt etpfré , le jeté dane dei embarreg de
fertune qui le déterniairÉnt k l'éloigner
ie Bmiiiiwirk et t M rendra i Hdmiladt
«vprto i» StoUe , pour y perfectionBer Ma
talBtttMirlelHUM»,*ba inetrament favori.
U HD de le» amie , SeMabeik , lui eneoit
gnk lei lenguee françaiie , itelianoa et
latiaet etlepnilkuear SmcUiionb l'Initie
i la tMerie dw bnux-erti, et A la eon-
ttainanooda la langue angleiw. Plu tard
Sodé appekii l'eeadéinie de Helnutadt A»
mouirk» de km Mpn'i^et e'Heit toojoare
avee fnotioB qa'it n rappelait le» beurcn
înMaoi qu'il f rnit pneite.
Ti«inpi dan» ivn eipoir d'Mro adniû i
la dMpellaie le mut de Brwuwkk, il elle
M fiter à Celle, n qualité de premier hast>
boiti Ctt* deae oetta rilla qu'il commença
àeelivrer t laaompoaitioii, et qu'il éeri rit
àmt eyropheaiei paur rorcbeatre , et de la
WMlqM Tueale. En I75i, il pnbtia la
pteiMer aehier de aee Odu at duauoiu
BOD BH
tbafta Odeit nad Liodai) ) le leeond panA
m 1756. U mort pTetqw Mbit* de la
Amme et de lel enlani lui ayaat reada
pénible le séjour de Celle, il forma le piv-
jet d'aller * Hamboarg, at partit pour
eetlB ville areo dea latlree de noommaa-
datien de Sloefcbauiaa. 11 l'y lia pArtê-
eulitremeut areo le dootenr Olde et le
prédicateur Alberti, qui lut precarèrent
raqtrtedei mâlleara maiunlpatirfdoii^
n«r de» lagooi da langun et de mttiiqnai
Ce fut iu% ce teoipe qu'il fil paralln let
première* trodnetioni de remeni Iraaçai*
et anglii». Bn 1761, il fonda le Journal
appelé Le Corrttpondattt Je ttamboiifg,
trodniiil quelque» orhtofio» de Hétâitaec
el arrangea plaaiear* opérée de PioeÎBitî
at d'autre» coupeiileiirs italien» poor U
leéM allemande. Au milieu de ton» m»
travaui , il dowMÎt beauooup de le^ne 1
dirigeait de» conoerU , et t'oooapait «tm
adirité de tout ce qui lui pkraiuait de
nature à eoutriboer box proftiia de le mu-
uqne. Ver* la même tempe il fut re^
iraac-mai)eB , et wn ardente imagiaatiM.
loi fit oenetcrer une partie do la via i
cette initilation. Deu le» lisitu qu'il
tendait aux différente* bgee de rAllaraa-
fBO, il eut eccaeien do coDuaEtro Woi»^
haupt, obef de la eacie dat illumioée, a'ab-
tacbal lai et adopta »e»prinoipai. Détenu
l'objet de poareuite* lériooie* , Weiihaupt
prit la fuite , et Beda le roUpleça juiqu'i
l'tKtinetion d'une molété eecrèle qui arait
eicité la léTénté de* goaremeiaou de
l'Allemagne. Dnade»ci aneieunoeélèna,
jeuM, belle et ricbt, voulut l'épouier et
lui donna m fortuite j mOii eprès la mort
prtoakuTte de cette jenne femme > Bodc
fil prevve de beaucoop de généruaité et de
délioaleice, car il rendit à «et perena la
plu grande partie de oe qu'elle lui avait
lat»»ë. NéaNmeini ce quiluirutaitdebieK
pouvait lui a**nrer une euttence agréable
et iodépoudante; il aima mieux l'emplnjor
è de* entrepriiel de librairie qui no réneij-
reat pa*. Il a'était aaiocia avee Laaaùig,
•m aM* f mai» ni l'on ni raolrc n'araiaill
îdbïCoogIc
9M BOD
Im ^ntliMa DJcCNaire* anz nëgooiaoi;
fuliUi pr«*qae toujonn incompatiblN
■tec cdlct de l'artiito et de l'homme de
kttret.
En 1773 , Bode tradaitit en allemand
la voja^mnaical de Bnrney en Allemagne
et dans le* PajS'Ba», y ajonta beaaciHip
de notet, et le publia en deux voliuna in-S'
■ Mlibraîriede Hambourg. Le Tojagemu-
■ical CD Italie du même aatenr avait itk
traduit et publié l'année précédente par
Sbeling. Partageant son temps entre la lit-
tératDTeetlamnsiqae.il fit paraître bcan-
conp d'aatrea tradactions d'oarrage* ce-
libres et de livres originaox. Son tean%
deuxième, composé de six symphonies i dix
parties , fot publié A Hambourg, en 1780.
II parait qne c'est i cette époque de sa Tie
qu'il faut rapporter anssi la composition
d'un concerto pour TioloD , de six trios
pour le même instmment , et de plosienn
autres productions de musiqae instrumen-
tale qui sont restées en manuscrit. Dans
les dernières années de sa fie , il écririt
encore on concerto pour le fioloncelle et
^elques soloi pour la viole d'amour.
En 1778, ta comtesse de Bernstorf,
*enve du célèbre ministre danois, qu^
avait connue i Hambourg , le cboisit pour
son bomme d'affiiirea, etl'emmena i. Wei*
nar. Snccessitement honoré des titres de
conseiller de la conr de Saxe-Heinnngen ,
de conseiller de légation du duc deSaxe-
Gotba , et de conseiller privé du margrara
de Hesse Darmstadt, il fit un voyage i
Paris , en 1787 , comme député des loges
raa^nniques de l'Allemagae. De retonr
dans ce pays , il publia encore quelques
brocjiures, dont une, intitulée MehrXo-
ten als Text (Pins de notes que de texte)
eut un brillant snccèa. II survécut peu de
temps A cette publication, et le 13 décem-
bre 1 793 , il mourut i Weiraar.
BODEL (jbsh), poète et musicien,
naquit k Arras dans le 13' liicle , et fut
contemporain d'Adam de le Haie, auquel
il survécut, d'où il suit qu'il mourut pos-
it il l'année 1287, H nooi reste
BOD
cinq chansons notées de sa ea*iporili«,
que le manuscrit 7222 de la BjbliolliiqBS
du Roi nous » conservées. Jean Boddot
aussi l'auteur d'une sorte de dianetnlre.
mêlé de chant qnï est intitalé : lÀ G«ac
du Pderia. On le trouve dans u sa-
nnscritdela mémebibliothiqiM eetéSTïS
(fondsdelaVallière).
BODENBUBG ( JOÀcnni-cuMToni),
recteur du collège du cloitre,i BerliBiSi
en 1691 , est mort le 5 février 1759,1
l'ige de 68 ans. Il a bit imprimer ien
opuscules sons les titres snivans : I' ^sa
der dtusik der AUen, SonderSA ia
Ebnxer und der beruthmeslai Tm-
Icuiuûem du aUerthams (De la mtùft
des anciens , principalement des Hâmn,
et des pins célèbres musidena de l'urii-
qnité], Berlin, 1745. Fojr. lt\va%,ÏÏvL
Abhandl. v, deit Orgda, p.5;^V»
der Musik daa mittlem und /leueni Zé-
(en (De la musique du moyen iftdi»
temps modernes ) , Berlin, 1746.
BODENSCHATZ (luo. laauDTJ.si
vers ]570à LichtensUin, petite ville |rii
de Zwiclau, dans la Misnie, fbtd'staii
chantre A l'école de Pforte. En 1606, n
se trouvait k Behansen en qualité depSH
tenr, et enfin, vers 1618, il psesaiOiter
bausen , pour y remplir les ménxs bas-
tions. Il est mort dans ce lieu , en 163&
On connaît de lui un Sfagnifeat ilb-
mand i quatre voix, publié en 1S99;>MU
l'ouvrage par lequel il a rendu le plai st
services à l'art musical est unecolia*"*
de motets , en deux parties, qu'il s poUitt
aons ce titre : Florilegùini Portut,
Pan prima cantùieai CXf cMSkM
teUetusimaa 4, 5, 6, 7,8 vocm,
pnBitantùiimorum atatù notlraoMd»'
non, initliulrùsinioGyiiuuuioPcrlt*»
anle el post cibam sumptam «"m: "v
porta usitalas , adjuncta basi gaew
adorganum accomodala , Leipsick, lolbi
ta-A-. — Pars 2- ifuie exhibet etmceiM
Selectùsimos centum et fctùif •wgw" ^'
6, 7, 8 et 10 parlibus, LeipHck, ISWi
in-4". En 1618, S -
îdbïCoOgIc
BOD
■eeonde édition de la prainiire partie, «t
J« deuxième parut en 1621 ; tontes deox
forent pabliéet i Leipiick.
Cette précicDie collection contient denx
cent soiiante-ciaq piÈcet , et fait connsltie
les DOIB* et les oavrages de ijaatre-Tin^-
treiie conipoaitears de la fui du 16* litole,
et du commencement da 17*, parmi Ie»<
goeli on remarque ceoi XAdam, Gunt-
pehAaimer, Michdel Jérôme Preetorùis,
Chrétien Erbach, Sethui Calvitz,Hasler,
Martin Roihe,MelchiorFninclt,ete.,ete.
On 7 troDTe ansti plusienn motets i six
et hait Toiz de la composition de Boden-
■cbats même. C'ett au moyen de cette
ccdiection , jointe i celles i'Abraham
Schade et de DomfHd (vojei ces noms)
qa*on peut eipérer d'édaircir l'histoire de
la miuiqae d« 16* et 17* ùicles en Alle-
magne. On a «Dsai de Bodenschati :
1* Psalteriion Davidis, jitxia translor
tionem veterem ana cum catiticis ,
hjmnis et oralionibus ecclesiasticit ,
4 voeibus compoiil., Leipiick, 1605,
in-8°; 2* Harmonia angelica caationurn
eccleàasliearum , oder Engligche Freu-
denlieder und geistlickc Kirchen-Psal-
men D. Lutheri und andere mit i Stim-
men componirt, Leipsick, 1608, iii-8°;
3° Bieinia XC Seleciitsima, nccomodata
iltsignioribus dictis EvangtUonan dond-
tùcalitan et pracipiiûnanfeslorum totiut
^mm, compoiila in tuum SchoUuttca
juvattuUs, Leipiick, 1615, in-8*; 4* Flo-
rilegium Selectiftimonim hymnorum
4 voc. qui in GjTnnasio Parte/ui decan'
tanUtr, Leipiick, 162i, in<8>, 1687,
in-8'>, Naamboorg, 1713, in-S*. 11 7 a
aassi d'autres iditions da cette collection.
BOOINI{a^BitTiEi()i maître des concerts
da margrave de Bade Doiirlacb,Tenl756,
était Baparavant musicien de la chambre
et de la chapelle du duc de Wartemberg.
Il a liait imprimer i Aogsbonrg siiceanea
de «il quatuors et trios poar divers instru'
mens, boub ce titre : MusikaUsches di-
vertûsemetU oder in dai Gehœrprichtet
trio, tu.
BOG str
BOECE ( AHicivs MiHuc* TaaQQiTDs
siVEaiNus BOETlIIS,<Hi>, issu d*une des
plasilluBlret familles consulaires de &oate,
et célèbre par ses vertus , set tetens et se*
malhean, natjait dans cette ville vers i70.
Il commença dans sa patrie de Lrillanlei
étndea qu'il finit i Athènes. De retour i
Borne, il y fut crié patrice, et Théodoric,
roi des Golhs, s'ë tant emparé de l'empire
pen de temps après, la fit maître du Pa-
lais, et l'éleva an consniat j il posséda
cette dignite trois fois, et la dernière,
en 510 , par une diitindion unique, ce fat
tans collègue. Boëce ne se lerrit de son
crédit qne ponr le honhinr des peaplet
ioamii à la domination des Golbs. Théo-
doric r^na long-temps par set conseils;
mais des courtisans envieai étant parrenaa
à le rendre suspect i ce prince, il fat
arrêté , et renfermé dans an chiteau
écarté, où il fut mit i mort. Il compoM
dans sa prison le livre De la consalatîon
philosophique, qai est le pins célèbre de
set ouvrages. On lui doit autai un traité
de nosique, divité en cinq livres, qnî
est une sorte de répertoire des connais-
sances des anciens dans cet art. Boëce est
le plos ancien auteur qai noua ait hit
connaître la noUtion par les lettres to-
maines. Le premier livre de son traité de
mnsiqoe, divisé en trente-qnatie chapitres
contient l'exposition dn système général
de l'art chn les anciens , de la constitn-
tion des modes , des proportions des inter-
valles d'après Pythagore , et de l'ordre det
cordes de l'échelle, l^e second livre, di-
Tisé en vingt-neafcbapilret,e9t un déve-
loppement de la matière da premier,
partie nlièrement en ce qui concerne let
intervalles. Dans letroiiième, qui renferme
leixe chapitret, Boece a donné l'analyse
des systèmet de musique de qœlques
écrivains grecs , dont la doctrine est oppo-
sée à celle de Pythagore , tels que ceux
d'Âristoiène, d'Ârchitas et de Philolaiis.
Le quatrième livre, divisé en dii-huit
chapitres , est relatif i la double notation
grecque et latine de la maiiqoe, à la na-
îdbïCoOglc
9H BOK
ton i» qu1q*N ettim prlncîpalM iei
luiimgnc*, atila diTiiiondu ■nonocorda.
La cliapitM m, aA il Ml tMité iàt
aardêt (tablai *t da* eorda* iniJiilai, at da
gnaà* importanea paui l'intalliKanaa i»
U miuiqne dsi ■ncteot. La cinfotAsa !!•
ire, ijai rcnfarma dii-huil ahapitre* , Mt
paTtuMlitiement coaiaera à l'aaalyae di
ayaltme da PtoUmée . oonparé A ctoK do
V^lbêgom at d'iriitoxhia. La praBÎèM
MHim dn TmiU da rauiqna de Boëm,
E^mii à «an arîtfamilt^uaatâ *a féomitria,
a été pnkliée loiii ca titra i Aritknutiea,
OMmttna M ifiuèca BottbU, Fenetiit,
Cngorii, im, iii'fal. gathiqn*. CatU
MttioD, inaannoai Forkal, a Liehtenllia),
k Bmnrt et 1 tout let bfbliograplict , ait t
la BiUirtbè^oe Rayala da Pan» ( in-ral.
T. 612). Qaant ani ditera» éditiani da
M traité iadiijDia* par Farkil et Licbten-
lkalHMulMdBte*deTaniMl49I<U9d,il
■j a oaafiHion dan* ca qu'Ui en diaent. Lai
frèmGrc{eri ont pulilM en 1401 la livra
H* la toiut^Uon pkUotophùfUê ara*
•chû da )■ diaciplwe •eolaira «1 la oomr
■MHtaircï de Saint-Thantu ; en U0S ila
ant dooB£ divin ofuicnia* da Boëaa a«
■wdIhw da tULX'K^ttf, dont atu qua j'aj
dits préeMaminant Wt partia. On réunit
qsetqaefoi* ton» «ea oavra^ ps«ir a«
foniiar la pramièra iditian ooaiplH* dai
cBDTTci de ■oiea. Ba 1499, les mémei in-
prlinesrt ont dowijuBa antre fditionoara-
jdUe dei mémaa «ovrea, ao deat paKiei,
et le traité de uuaique ae troore dant la
(Monde. La treiaième édition , publié* k
fille, eo IMS, cet peu aatimée; en f
IroBve dai nnl^tnde* de Tautca d'impras-
lian. La niefllettre' édition art «alla qai a
MdMm««tBil«, en 1970, in-lbl. cbac
fl. Petrina , par Glaretn, i]uj l'eal aervi da
boni manuacrita, partii-aliéremant da
cetzt di Tabbaye de Saint- Blaite, et qni y
a Jetnl dn eommentatres varionim.
SOECK (lEAn-MERBiai)), ni à faaHw,
fat d'abord violon solo bb aervloa d«
])rfwwé*éqoe,eteHiiita ëireeteur da aaa
cenomt ; il 4lait «"me hAÙfM mn»M^
naira mit «on inrtrnmMt, «t lifaUinl mi
Lalli. Il a eompoaé baigonup dt aiHifii
Tocale et inttrnnwaUlt; ouii mma'Hl
ét^ puUid.
BÙBCi. (lavAM M utam), him,
Bel à Hof, Ja pMmiar an 1754, il k
laoand an 1757. BU 11(0 di in m 3»
apprirent à jancr do aar , *t ragaml im
U^ou da Joaeph Vagal , nniidw i$ !i
canr do prinaa da LaTirar atTwiiillf
tt^Mma, et rno da* pranicrt eoriirtiiè
KM tanipi. Ayant ntqw lot (■! iHm-
mant une balle qulilddeim et aMimè
kabibU dana l'axésntian , Iw duu Un
firent , an 1775, un fixage à Vinna, «4
il* furent engagea an servioa dq priiM'*
Batliiauy, primat d» Hongrie < HfA
dnqnal il demeorèrant tr«« aiM li M
mai*. Bd aortant d« duc ea priMi, ili
i Toy^r, et tîiitiMil
tootn l'AUamagDa > h
Suide, k DanemnMfc, U Vrvut, kt
Tillaianaéatiquet, Vuim H UmurMt,
U France, l'Angletenw, 1> ^<nétl pM
MtanrfkcMBl en Itnlta , *t f*vjar«|t mCi
i Hunidi , ak il( furent fUté» tu wnis
dalaoMir.an 1760. faitoM leur iMm-
tiaa parfiuic et )enr «awnU* adnjnlil*
har proeurtrenl de* apptaiWiMWWni "
im rdeompanm. U réfwblifiie4f Tm»
lea iwntra d'une mtdeiJU i'ftt. k Narb*,
ilf aareut le piaa pend nmc^ 4iW M*'')
aecempagiié de deui can neocwlaw, 91%
aajeuttrent avec la fama^at Bandi. Bp
étaient encore, «1 181S, an wrviM 'tl*
aeurdeHHieh. On a pavd de l*V «*'
poattîen : 1* Conoertantc ponr itof aMi
S»DoMpMvdeuKa)rai > CaaUU J»'
manda peur qaalM voix d'hetamit tf i^
non , Ldfxick , SreètLapf at Bantd;
4" Dii piicM peor cors rt baM*, mt»*Si
LcJpMd, 1803 ; Sx Sextuar pear im
Tiolasi, alto, deuB wre et ^ÀIù»cAt
wrre ?, Ibid., 1804) &• Idim,mm>t,
Ibid., 1SÛ4.
BOCCÏM m BOECK (aewan), M^at
belUairtc et anti^naîre , prefiawiir t6^
([aence et d«po6iic à l'aniKTiité d* ImM
îdbïCoOgIc
6Qlt
ctt o£ t CarbruLa, eu 1783 , et a fait m*
étada k Halle. Il n'était âgé qai da fiiift-
deax au kmqu'il obtint la chair* de pU-
blogie à Heidelberg , en 1611 { il fut
coHiite appelé i Berlin. Aprèf la mort de
Solger , on lui a confié la direction dn
(éoûnwra dai [nUitatean. Tcra le mtaie
tanp , l'Aoadéniîe det Scieiioea de Berlia
l'a adotU aq aan^ d« ua awrabraa.
)I.Boai^ MtouiùUréljBttatitreooiniM
v de* plot MHtt* boinmet de rAlte-
n«(ne , et «n traraiu JouisMot de la ploa
haute ettime. S<n etcsUente édition grecw
qm et latine de Pindara { Pindari Opent
tfiug taptrvunl, t- 1, ia-i", LeipHck,
1811, t. U,P. 1, ihid., ISIB.P. a.
iiù/., 1821), centieat BU bem travail lor
lexlijttme muaical de* poéiie* greequei,
et rar la autique det «neicM n général,
MB* le titrR : pe Ueirit Pinduri ( 1. 1 ,
op. S', p. 1-540 ). Le* clupitm 6-12 da
3*Umd*Mtravai](p.l99'3£9) traitant
pBrtMulièreDMiit de la niuiqne de* Grec*,
<t lont o* qu'on ■ ^rit de iseilleur mw
Dette aiatiére. ht* diipilr«*lct plu* intei*
nuaae da traraîl de H. Boeck aont cens
gai ont pour titre : 1° De hMrmcmim Cn>>
eotvm. Brevù iairodacHoin kana^iùam
velanan. Lutear, dan* cette parti* d«
Ma Mwrega, attadie au mot harwtoaU
le Kénae «MU qaa le* «neîeai auienra
p*e»;i'D*progreuui»odonimharmo-
mm apnd Gracasae de v€ra ùtdoU mo-
Jamtit veiervm. Com^aratio modontm
ijtlûuittiim. Cette duMilaian do* mode* de
reBBieawi ohmï^iib grecque , et l'e:
de l'analogie de eet Mode» an
ton* de la nneique de t'^tiae graeqnin*-
dame, Mut iwapliai d'inUrit } 3* 0€ Si-
gb vettrHm (p. Ui-150) ; i" Ftriebite
mtlc^miiB ae de tjrmphoaia. Ce f ujet ett
traité par H. Boeck ea érndit plutAt qu'en
laaiician. Il e*t EkiIc de T*ir qu'il j était
à la g<n* , oar il t'y eat Une a beaucoup
maina de déviloppetnen* que daat lia Bn<
tf«t chapitre*. Sa conclutian eat que *i
BOB Ml
tait paartant pu abevlnnent baaniede
leur tuBiique , el qu'en ploaienri cai ail*
était «raployte. Il croit timimr la preure ,
dana le !?■ rera de la ppemiire olyspique
de Pindara que l'aoeord de la tieroa mi-
nean était particuli^mcnt eonnn d**
greci. 5° Qumdam de hulntmenlU aela
non, inprimû de magadide, Eiaelliat
travail oiiaetraure éclairai d'an*
trè* Mtiifaiiaiite une qaeatiaa
qui a daané la torture A bien de* (araiu ;
6° Examen melodite vtteris PjrthUear-
miiiù primi. Ce ebapitta aoatieat quel-
que* vue* ingteieuae* , mai* il ert regreU
tehU qoa l'antenr ae loi ait pa* dcmuj
pin* de développemeut,
BOËCKLIN { raïa^ift-ndaiaic-eicv
Moaa&DMSTa, tLuam ai ). V. Beuua.
fiOBCLEB (iiiB), dncteuren aiddeaM
à Straiiiourg , naquit à Ulm , le 20 act^
bre 1651, et owarut é Stra*faa«^ ta
19 «rril 1701 . 11 a publié dam celte «lie
aae diuertation deSoao, 1603.
BOEOECKËB (raium-nik^c),
cafnpa*iteur et orgaai*(e d* la cour à
Sluttgard , florioiait vei* le aailieu du
17* BÎéele. Il a fait imprimer un recoeil
de aoicti ponr •epnuw avee la ba**e eon-
tinne mu« ca titre : P^iHàira Saer*,
Straibaarg, 1651, il-fel. On 7 traave
traia matetide Ûuoâ'etunde^onta'ardt,
ouïra eeui Ae Baedeeker. Ce reeoeîl mb*
tieat auMÏ nae eonatc â noion teul avaa
baue otmtinne et Sonata softra La Ma*
toio OOH basto camlÙMO,
laiisé ea maanaerit no JWa-
Methadico-ftraetic» , qui
a été publié aprè* «a kotI (Stottgard, 171 1,
in-fol.>,par *Dn fiU , Philippe - JaeqM* ,
qui lai avait anecédé dam la place d'org»-
ni*tc de la eeur. C* reieueil eoatient dei
piiee* d'orgue k troi* partiel.
MKHH («wnioM), D«i PiagM, «atn
diei le* jé«uiteaenl636,&l'âgedeqBiMa
an*. Il y eixeigna le* hnnanité* petidaat
quatre aae, la pbilneopb** pendant treîe,
le* mathéoiatiqu** neuf et la tUeli^ia
ôaq. n Mawrat à ZMyn la 7 atmmkn
îdbïCoOgIc
340
BOE
IGôG.litipaViiiPropositioMsmalkema-
licO'nuisurgicas, Pragae, lâSO , in-4°.
BOEHH ( OEOHOEs ) , compositeur Et or-
ganiste à l'égliae de Saint-Jeen à Lane-
boorg, TÎTait encore ea 1728 , «elon Wal-
ikNiâfusik.Lex.). 11 était DéiGoldbacb,
daiu la Tbaringe. Valther et Adlong
[itusikal..GelahHkeit), diieiit ijne k«
prélude* d'orgue pour de* chant» simple*
étaient comptéa parmi les roeillenra de ton
tcmpi. IL ne paratt pa* ([u'oa le* ait pa~
]>lié*.
BtBHH (ooDBPBOi), chaube k Trag-
heim prêt de Komigalierg, ver* le milieu
do 18* liècle , eit connu par one ouTerture
pour le clavecin, publia k Nuremberg,
en 1744, et par troii aolo* pour flûte,
Ibid., 1760. On a graté aossi one fugue
pour claTecio , de «a compoiilion , à Âm-
iterdam ; enfin, il a lat*«é en manuscrit
deni concertos pour clavecin seul.
BOEHH (iwiH ), violiniste de la cha-
pelle do roi de Prusse , né k Moscou
•nl713, fit se* première* étude* mu*i-
cales BOUS la direction de Piantanida, et
reçut eninite dei leçon* de Graun l'alné.
On croit qu'il e*t mort vers 1760. 11 a
composé plaaienr* solo* et trios pour le
violon qui n'ont paa été publié*.
BOEHH (ELUiiETB), babile cantatrice
qui devint la femme de Joseph Cartellieri ,
naqnit i Riga, en 1756, et parut pour la
première fois sur le théâtre, en 1783.
En 1788 , elle chanta *nr le théâtre Na-
tional de Berlin , mai* elle n'y parut que
sous le nom de Bahm,
BOEHH (Jun) , virtuose sur le violon,
fut directeur de musique de pluaieurs
troupes d'opéra allemand , vers la fin dn
dii-huitième liècle et an commencement
du dix-neuvième. C'est tout ce qu'on sait
de la vie de cet artiste , l'instabilité de son
séjour n'ayant pas permis d'avoir de plus
ample* Knseignemens.ll jouissait de beau-
coup d'estime comme directeur de musi-
que et comme violiniste. Il s'est fait aussi
quelque réputation par la composition do
plosieors opéras , parmi lesquels on rt-
marque ; 1° i>(u Jl/ajteff&r Lieie (Le mH
dèle d'amour) ; 2° Der Braut im Schlàer
(La nonne fiancée); 3° Phiiandtr;
i" PkUémon et Saucis. La pi upsrt de ces
ouvrages sont calculés pour de petits or.
BOEHH ( josKPB ) , m«nbre de la <^
pelle impériale de Vienne , rt preflwr pi»-
fe*Eeur de violon au oHiservatoire de hHc
ville, est né en 179S i Poth, en Hongrie.
Son père fut son premier maître pour k
chant et pour le violon. A l'Ig* de haï
ans, il partit avec sa famille pour U P«l^
gne, où il avait déji passé quatre «naài
lorsque Rode y arriva , quittant la Rum
pour retourner en France. Le cél^refii-
linbte, charmé des heureuses disposilim
dn jeune Boehm , vodMi bien Ini domff
des leçons , et le mit tur la voie de edti
belle école du violon que lui-même tcaiit
de Viotti. En 1815 , Boehm m mdit i
Vienne, et se fit entendre an tbéllredeli
cour, en présence de l'Empereur. Tm
ans après, il visita les villes principda
de l'Italie, et se fit entendre an thtttnia
La Seala k Hilan. A son retour dun It
capitale de l'Autriche, il obtint la plw
de professeur an conaervatoire , et dcsi
ans après le brevet de violinistedelsd*-
pelle de la cour. En 1823, il entrepîl
une grande eicnrsion en Alleroagne rt<a
France , *e fit entendre dans de* oooad)
i Prague, Munich, 5tnltgard,etc.ip^
avoir employé prèa de deux année* i «
voyage artistique , il est retonrnél Ti<B*^
dont il ne s'est plus éloigné depuis cM
époque. Boehm a publié environ vii|t
anvres de musique pour son instnincat
Parmi ces ouvrages on remarque ;1'F«I*'
naise pour le violon avec quatuor, n-
vre 1", Vienne, Hasslinger j 2» Vimli*»
brillantes, idem,, op. 2, Vienoe, It*
chetli; 3' Clément, Htlmsberger , S.-U-
bia, Mayseder, Schupparaich,Ttn»tMi
sur un thème de Beethoven , pour nol**
et piano. Ibid; i- Deuiième poloW
ponr violon principal , avec deni viowai i
altoetbasse.op. 4, Vienne, H " ^'
îdbïCoOgIc
BOE
5° Cioq Tariatioot ponr riolon et orcbeatre,
op. 8 , Vienae , Artaria ; 6* Qoatre varia-
tiou lur on UiéDie de Rouîui , poor TÏolan
et orchettie, op. 9 , Ibid. ; 7* Concertino
pour TioloD , op. 10 , Ibid. ; 8° QoRtaon
pou TÎoloiu , ûVa et baise , Ibid. Pla-
sîetui boD* élevée ont ëtû ioimét par
Boebn dasi le coniervatoire de Vienne.
fiOEHS (th^oiild) cétibre fldtiste
allemand, né ea BaTÎère, vers 1802, est
membre de la chapelle et de la manque
particnlièrednroiiHtmicli. Âacim autre
renieiffnemettt ne m'est panrenD $Dr cet
artiite , considéré comme le premier flû-
tiitede l'époque actuelle, en Allema^e ; je
sab Mulemeot qu'il t'est rendu à Loodret,
dans l'automne de l'année 1 834 , et qu'il
s'y trouTait encore dans les premiers mois
de 1835. D'après lu éloges qui lui sont
accordés par les artiste* qui l'ont entendu,
il parait que Baehm se distingua égale-
ment et par sa belle manière de chanter
Yadagio, et par le brillant de son exécu-
tion dans les difficultés. On ade cet artiste
des concertos pour flûte publiés cbei Âibl
à Munich, des Tariations sur l'air de la
Sentinelle , d'autres Tariations sur le
thème Nel cor pik non mi sento , un
txndante et polonaise pour flâle et orches-
tre , op. 3 , Vienne , Artaria ; un divertis-
sèment snr un thème de Carafa , op. 6 ,
Sunich , Falter ; une polonaise pour flûte
et orcbcftre, op. 9, Paris, Scbott; une
autre grande polonaise, op. 16; une fan-
taisie concertante pour flûte et piano ; une
polonaise de Carafa , teuvre 8, Munich,
Falter; des rariations sur un thème de
Freischûlî, Ibid.; on divertissement snr
un air de Foiisl, op. 13, /£(W. ; un Rondo
brillant, op. 12, /&i</.; 32 éludes, Ibid.
Boehm , a introduit quelques perfection-
nemens dans la construction de la flilte,
et a ioventé un nouveau genre de piano.
C'est poor faire entendre cet instroment
qu'il a fait son voyage  Londres, en 1634.
BoBau. Plusieurs autres artistes de ce
nom ae sont fait connaitre dans ces der-
niers temps. Léopold Boelun, violoncel-
BOE
S41
liste du conservatoire de Vienne, a pnblii
des variations ponr violoncelle et quatuor,
Vienne , Artaria ; des variations briUantca
pour violoncelle et piano , op. 2 , Ibid.;
nue introduction et polonaise, avec qua-
tuor, op. 3, Ibid., et des variationi avec
quatuor, op. 4, Ibid, Bodim (F. A.),
musicien i Vienne , y ■ publié de* dantes
en harmonie à tix parties, Hassiinger;
des duos pour deux fldtes , Ibid. ; des dan-
ses pour le même instrument , Ibid, ; de*
duos pour deux clarinettes, op. 2 et 5,
Ibid, ; Lr clémence , andantino pour
piano A quatre mains, op. €, Vienne,
Diabelli; une grande polonaise pour piano
seul, op. 23, Leipsick, Peters, et qiuit-
qaes autres ouvrages.
BOEHHE (iE4H-CBBEnBN),néàDretde
vers ]650, fut d'abord vice-organiste de
la chapelle de l'électenr de Saxe, vers 1682,
et ensuite organiste en titre.- II occupa
cette place jusqu'en 1699, époque de sa
mort. Il a laissé plosienrs pièces de mu-
sique d'église qui n'ont jamais été im-
primées.
BOEHMG (CBaBLis-oomoB-Bsiiti),
directcnr du séminaire des instituteurs de*
écoles populaires à Berlin , est né dans
cette ville le 10 octobre 1783. Il a publié
un guide pour riostmction du chantdana
les écoles populaires , sons ce titre : Leit-
faden beim Gesangsunterricht in Folks-
schulen, gr. in-4", Berlin, Enslin, 1819.
BOEeME(A.), pianiste de Vienne,*
publié quelques ouvrage* pour son iuslm-
ment, entre autres six variations sur un
thème original, op. 5, Vienne, Hasslin-
ger, et huit variations brillantes sur In
Marche de Fidelio , op. 6, Vienne,
BOEHMEH (dàtid-uubui) , virtnoM
sur le basson , au service du duc de Sai»-
Gotha, naquit i Huskan, dans la haute
Luiace, le 9 mai 1709, et commen^, à
l'âge de cinq aus , l'étude du violon chei
son père; mais i douie ans il quitta cet
instmment poor le basson, anr lequel il
acquit une grande habileté. En 1726, il
16
îdbïCoOgIc
M
tôt
mtn avM hh père {Simnel Badimer , ni
i ScUicbtingilieiin , rille i» ]■ gnad*
9«1hi)«> >• 3 MbibM 1678) , ■!! MrrJM
^11 Mmte da Schvnaick Canlalli. Celni-d
prit t*nt d'iatéril à eo jenu Tirtaow,
fn'jl l'WTejn i Barlin p«nr y prradic
Âe| Ic^u du aélèbre baâioniita Gntto^
■ity, «fin da m pcrrwtianjMr. Âprtt le dé-
oi* dt Ms fkn, il alU à GoUia et l'y éta>
Mit. Il ; apt mart ta 1786. Sa «enr,
Sitber-8<I^Qa, néa le 18 aoilt 17M, flit
trèibaltila Tioltmaalliita. Boebmar a laiHi
an roaoutorit que)quei nloa panr un in-
atromant-
Un ao^ra natiiiciea uommd Boeknur
(i>ÂM-a^Biniiv),niaiicieu de la chambre
du roi de Saie , murt k Dratds le 23 mai
1S19, a polilié de* polsoBiMt poor le
piano , i Hanovre , ehsi Eroschwiti.
pOEHNER (iBÀV-LODis) , pianirte , or-
ganiate distingué, et oompaaiteur, aat né la
8 janvier 1787, i Taesielalaedt , dan* la
dndid de Cotba. Son père , né à Dietban,
iaa% la forlt de Thnringe , et qui fut pen-
dant plos de qaarHnte ans oi^anitta i
Tosaielitpadt , loi denaa lot pramiirea le-
ÇMu de ninijqae. Le talent qu'il avait reça
da la natorciw ddieloppa aTeo tant de ra-
pidité, qn'à l'Ige d< dix an* iljonait avoe
habileté de raryne, du claTedo et du via-
Ion, «t que, aani arpir reçn ancune le^n
d'bartpoqie ou de centrepoint, il éoriTait
da la mnûqDa dsnt la ttjje d'égtiie. Ayant
été envoyé k Erfgrt pcnr y faire dot étadei
an Gymnate, il néeligea lea lettres et lei
(dencfts ponr 1* tnwiqoe, qui était pour
lui l'ol^et d'qne véritable paation. Singe
loi donna d«t le;ona d'erfue , et il apprit
la compoaitjen aous U direotion do maître
de concert Fiicher, Les fréquentes ecoa-r
uona qu'il *^\ d'entendxe Kittal , un des
meiUeiirs élivM da J,-S. Bach, exeroèront
■ir (04 talent 1^ ploa hearen» influence.
Péji il avait aeqnii de profonde* connais
•ancet dani wb art, lorsque Spobr {ut en-
gagé an service de la «our de Golha ; cette
eireoutano* détermina Boabner i allw
fiier «m ^jonr dani cette ville. £■ 1808,
SOI
il alla à Jéna , oà m» taltnt le fit teelM-
obar partons la* amateur* demnnqac: 3
y fit la oonnaistanee deGoatbeet éeTift,
Bt OM dans homme* célihres goAUreet k
tenmnre de son esprit. C'est ioetteépaqac
qne l'originalité de Boehner, sa taongaie,
ta naïveté , commencèrent è être nav
qaitt ; toute ta personne et même 11 gut-
eherie de tel manières esntrilxuietl t
faire de lui nn être extraordinaire iloat I'»
prit obserritear de HoAeana fut ^^
Cet écrivain de g^nie eut bien tétaperplt
parti qu'il ponvait tirer d'un tel niedUe:
il en fit le type de ton eiodleatt eristia
dn raattre de cbapetle KreyssUr. L'orifi-
nalité de lenr «prit, et le gett da n
qu'ils avaient tons deux , eurent biarik
rapproché cet deox hommes «ingntim!
ce fut, dit-on , dans lenn fréquaita limi-
tions que le célèbre romancier 8l l"
étttdeisnr Boehner ponr ton biiarreMllK
da chapelle.
Décidé i ne pat te mettre dans la tif»
danco d'one eonr, d'une école poMi^ n
d'une église, Boebner voulut chercher éui
\« libre atereice de son talent des itHMF'
ces poDrien eiiitence, et les vajiga,'
les cuncertt lui parurent lemoyeaqcip'
vail le mieux réaliier tes voei. 11 ia<à
alors ploaieurs moroeaui , notaouMatM
concerta de piano en ut majeur («avRlIH
pour l'ntage de ces concerts, et, spè>l*
avoir terminés, il visita Erfurt, lleiai^
gen , Hildhnrghaosen , Cobonrg, Non»
berg, Erlangen, Wnrxbourf,etc.iiwil'
lant partout des applaudittemeni , rt fea-
qne argent que la oaharet ne Urdiitp^
i lui miever. Quelquefois il s'anétiit, *
joumait dans l'endroit qui lui pltiiii>< *
vivait du produit de* leçoni qu'il dsat»
aux amatanrt. De ntonr i Getba.ilTH^
peu de temps , et eatc^il aa mmi
voyageplusétendnqoi lecoaduiiiElSt*"-
gard , Straiboarg , Colmar , puis à BUti
Zurich et dant presque tonte* le* viU* •
la Suisse. Les troublât politique* *^
BMmvement des armées l'abligèsat i *>^
tHn et i tuspandae reatontioa i» F*?*
îdbïGoogIc
BOE
^'il Hrait WB;n d'an long fojag* en lU-
lia.IlMtoimiaiNureinWg.yfntMctmlU
■TM anprBinment , «t y Técat pentUnt
dnq an* , parlBgctDt iob tompa «ntra U
eanpMflion et 1m leçon* tja'oa tai daman-
dait ia tontea paru. Il y écHiit troii oon*
cartel da piano, et on opéra, Der Dre^her'
rtntUin , qui n'a jamaia été tefréuuXt ai
imprimé, et dont os n'a publié que I'od-
vartnra. Pendant HQ ««Jour en cetta Tille,
il fil un voyage lar le Rhin, yiiita Haiir
iMim, Heidtlbsrg, Darmttadt et Frano-
ii>rt, donnant partout des coneerti d'orgoe,
«t ftifant admirar ion habileté tur cet in-
■tmment. Puii l'inconatance de «ei gollta
le ramena i Goibi, et en 1819 il recom-
mença tas Toyigei, «e rendit A Hamboorg,
et de ià paua en Danemarok. L'annde
■niTante il se retira dans le lien de m
nali*anc*,ald*pniilon,ilya<rëcD seul,
éloigné de tonte société, n'ayant pour
eiiater que le Taibla produit da «es ouvr»-
ge» , et faiMnt contitter tout son bonhenr
4ant l'eierclc* de Mn art, et dans mi
promensdei aolilairet an lommet des
monlagnea ou dans les bots. Tonte con-
trainte, tout obligation ordinaire de la lie
Ini est insupportable. On assure qu'il oc-
cupe une partie de son temps â écrire sa
propre biographie looi le point de rue ori-
f^nil où il se considère lui-même; si cet
onTrage parait un jour, il ne manquera pas
d'exciter la curiosité , quel que puisse être
d'ailleurs le talent de l'écriTaîn.
Comme instrumentiste, lesélogesaccer-
déi par les Allemands h Boehner , ne lai»-
sent point de dontesur son habileté : comme
eomposilenr, il ne se recommande guère
qae par une bonne facture , et l'art da dé-
velopper des idées peu remarquables. L'ori-
ginalité manque A sa pensée, et oe n'est pas
nn médiocre sojet d'ëtounement que de ne
tronrer qne de» idées ordinaires dans les
productions artistiques d'un homme si peu
•emblableani antres. La fécondité est, dic-
Oi),nn des signes caractériatiquesdngénic;
cbci Botbner , elle n'a été que le réialUt
de laborieux tnvaDX. Singularité aiMi M-
BOI SM
marqnable ,loio deprandrelatdntadel'élat
morose de l'ame de l'artiste, sa mntiqua est
empreinted'onearaclirt de galle. Parmiaaa
nombreux onvragas, on rcOiarq ne : I°8éri-
nsde pour deux TJolons, alto, flûte oUigét,
deux cori, basson , Tialoncelle et contN-
batse,op. 9, Leipsick, BraitkopfatHaarUi;
S." Trois marohes en harmonie militaire.
Augibonr^ , Gombert | 3* Deux reoBeila de
danses it grand orchestre , Ibid.j 4° Dm
quatuors pour deux violons, alto et bissBj
5" Une fantaisie area variation pour cla-
rinette et orchestre, op. 21. Leipsick,
Breitkopf et Uaertelj 6* Variations pour
cor, aveo quatuor, op. S4, Hayenot,
Sciiott; 7" Concertas pour le piano avac
orchestre, cenvres 7, 8, 11, Leipsick,
Breitkopf et Haertel ; 8* Concerto en faiH
taisie, op. 13, Leipsick, Hofmeister;
9" Idem., op. 14, /£>ùj; 10* Quatuor pour
piano , violon , alto et basse, op. 4 , Leip-
sick, Breitkopfet Haertel ; 9' Sonate ponr
piano «t violon, op. 37, Copenhague,
Lose; 12" Waliei i quatre mains, Leip-
sick, Hormeiiter; 13* Sonates ponr piano
senl, op. 15, /£(</.; 14* Fantaisiai, oa-
prices,bagatc1lei,eta., ponr piano, op. 19,
22, 31, 91, 92, Leipsick, Bambourg,
Francfort et Angsbonrg) 15° Variations
pour le même instrument, op. 3,6, IS,
20, 51, 53, 55, Leipsick, Cobourg, Of-
feubach, Bonn et Naremberg) ]6<> Ro-
oueils de danses et da valses, pour le
piano , op. 4 , 36 , 43 , 44 , etc. Leipaick ,
Bonn, OlFenhach, Hambourg, Erfurt et
Angsbonrg} 17* Plusieurs recueils de chan-
sons allemande*, avec accompagnement de
piano; 18° De* pièces d'orgue; 19° Dm
onvertnres i grand orchestra; 10* Un
opéra intitulé ! Der Dreyherrtnslm /
il" Des moteU.
BOELY ( jatH-MAFco») , abU, bén4-
ficier de la Sainte-Cbapelle de l'arit , na-
qui! ■ Paris, ver* 1750,el fut élevé comme
enfant de chœur i la maitrise de Saint-
Eustache. N'ayant été que tonsuré , 11 ob-
tint de* dispense* pour se marier , et eon-
ilaSunt»-
16'
îdbïCoogIc
S44
BOE
Chipelle. Betiré entaite k U maiion de
Saiute-Périne , de Chaillot , à l'époque de
(00 inttitution, il y )>M$a le rette de te*
joon, etnioonit Tenl613. BDëly,Butear
de moteti et de dWer* morceaux de mn-
•iqoe d'églite, avait appris les règlei de
l'harmooie d'apria les principes de Ra-
mun, et son admiration pour le «jitème
de la iMue fondamentale allait jiuK[a'aa
Sualiime. Choqoé de Toir écarter ce syt-
Uirae de reaMignement de l'harmonie,
dans le traité qae Catel avait composé
poar l'DMge dn conservatoire , et qui avait
paru en 1802 , il écrivit une longue criti-
que de cette uoDvelTe tLéorle , et lui donna
k titre toivant : Le partisan zélé du
célèbre Jbndateur de l'karmonit aux
anlagonislef ré/ormaleurs de ion s^s-
time fondamental , ou observations ri-
goureuses sur les principaux articles
d'un nouveau traité, soi-disant d'har-
morne, substitué par le conservatoire de
Paris, à l'unique chef-d'œuvre de l'art
musical, Boëlj démontrait usez bien dana
cet écrit, qnoi^'en fort mauvais style,
qoe le* baiM da système de Catel , prise*
.dans les divisions arbitraires du mono-
corde qui donnent l'accord de neavièroe
majeure de la dominante , sont illusoire*
en fait , et insuffisautet dans leur applica-
tion. Il envoya son manuscrit à Gossec,
qu'il considérait comme le chef du con-
aervatoire , l'invitant i loi en donner son
avis. A sseï irritable dans son amoar-propre,
Gossec répondit , te 24 octobre 1 806 , nue
lettre courte, sècbe, injarieuse et peu
sensée, an partisan de la baise fondamen-
tale, qui , de son cAté , accabla de son in-
dication sou antagoniste malavisé , et fit
imprimer toute la correspondance avec
l'onvrafre qtà l'avait fait naître. Son
livre parut sons ce titre singulier : Les
véritables causes dévoilées de l'état d'i-
gnorance des siècles reculés, dans lequel,
rentre visiblement aujourd'hui la théorie
pratique de l'harmonie , notamment la
profession de cttte science. Offres géné-
muct de l'en faire sortir promplement.
BOE
Jàiies à M. Gotsee , chef des profil"
seurs en celte partie, au ConservateÎTe
in^>érial de musique , qui n'a poîiU eu U
modestie de Us accepter.
Réponses indécentes de ce chef aa
lettres suivantes sur ces différent objut,
par M. Soëly, ancien artiste auuieiat,
retiré à la maison de Saînle-Périm, i
ChaUlot, Paris, 1806, on vol. ia-ï>,
dcKxxet 157 page*. CetlepnbticalîoaB'esl
pa* l'effet qoe l'auleor *'en était pnwi).
Le style du livre était inintelligible, et ps-
sonne ne le Int.
BOELT(Â. P. F.),fiUdupi4eédeal.
est considéré par tou les artistes qui M-
naissent son talent, comme on piuiiA
très distingué, dane la manitre clMiqM'
II est né à Paris , vers 178S, et i ta pw
maître de piano Lndumer, aocitopft-
fesseurdu conservatoire. £nsaiieili,Jil-
on , reçu des leçons de H"* de Moat|^
rouit. Cne étade aasidnc de* aaira it
J.-S. Bacb, de Handel, de ScarltUi.H
des antres anciens maîtres, a doBotiMO
talent on caractère particulier pro^
entièrement ignoré de nos jour* el ttà
différent de la manière des autres piasirio.
Comme compotiteor, H. Boëly n'a pu
recherché le* *DCcè9 populairesj miit 3
a conquis l'estime de tous les coouo-
seurs. Sa musique est grave, eogéoén
correcte , profondément pensée , et Vos J
trouve partoot le gentiment comcimMui
de l'artiste qui obéit à son instinct su lî"
de suivre les formes à la mode. Os >
gravé de sa composition : l' Air de A-
chard, varié poorpiano et violon, PvU'
Janet; 2° Trente caprices on étudapMr
piano seul , op. 2 , Ibid.; 3° Dos ftu
pour piano à quatre mains , op. i, f*"*'
Pleyel; 4° .Quatuors pour deui violw^
alto et basse, op. 5, Paris, rsnMtj
5° Trente études pour le piano, «f- '<
Paris, Pleyel.
BOELSCHE (jÀCijDEs), bon oijsiwK
et compositeur, né à Mnhen près de Z*l»t
fut d'abord organiste an bourg d'tli>Iii
près de Borjdorff, ensuite à Brafl»*»*!
îdbïCoOgIc
BOE
vert 1669. 11 monrnt dans cette fille
en 1684. Walther dit qa'il avait écrit dea
pièce» de clarecin fort bonnes.
BOERIUS (Aicoua). On aioat ce nom
nn poème latin et allemand sar le chant
dea oiieaui, et mi >ei rapports avec la
miuiqne , ions ce litre : Ornitkofonia ,
liiie karmoaia melicanim aviura , juxia
naturas, virtutes et proprïetales suas,
Brtme, 1695, in-4".
fiOESSET ( ANTOINE ) , sieur de Ville-
dien , ècnyer, intendant de la mniiqnc da
rot Louis XIII , parait être né veri 1585.
En 1615, il fat nommé intendant de la
■BDiiqne de la reine, puis maStre de ta
maliqne du roi en 1617, intendant de ta
niuiqueen 1624, lorintendant delà mu-
tique de la chambre du roi en 1627, sur-
intendant de la mnaiqae du roi et do la
reine en 1632-1645, conseiller du roi en
ses conseils , et son maître d'IiAlel. La
Borde dit [Essai sur la Musique) qu'An-
toine Boesiet mourut en 1686 , mais c'est
évidemment une erreor, car il aurait en
alors environ cent ans, étant déji inten-
dant de la musique de la reine ■oiiante'
onie ans auparaTaot. D'aillenri un aciç
porté sur le registres des décès de Saint-
Eastacbe , le jeadi 10 diîcembre 1643 , et
décooTcrt par M. Befiara , contient ce qui
suit : > Convoi et serrice complet de 50 s.
■ ponrdèfDotH.Boesset, vivant conseiller
■ dn roi , surintendant de la mnsiqoe de*
■ chambres do roi et de la reine, demen-
• Tant rue Vifien (Vivienne),et son corps
. en IVglise de Montmartre, 45 livres. .
Boessel avait épousé la fille de Goedron ,
qai fut aussi sarintendant de la musique
de Louis XIII. Cet artiste a joui d'ane
^ande célébrité en France, à cause de
aes airs i plusieurs parties : 1° Le premier
recueil de ces compositions a paru sous ce
titre ; jiirs tie cour à quatre et c'inqpar-
ties, Paris, Ballard, 1617, in-S» obi.;
2° Deuiième livre d'airs de cour à quatre
et cinq parties, Ibid., 1620; 3* Troisième
livre d'airs de Boesset i quatre et cinq
portics, Ibid., 1621, in-S- obi.; 4" Qua-
BOE
S4S
trième livre d'air* de cour k qutre et cin^'
partie* par Antoine Boeuet, intendant de
la musique du roi et de la reine, Ibid,,
1624; 5" Cinquième livre idem, Ibid.,
1626,in-g<>obl.;6° Sixième Ynre idem,
Ibid., 1629, in-gt.obl.; 7' Septièmelivre
ù/em, /6û/., 1630, in-8° obi.; 8° Hui.
tième livre idem, Ibid., 1632, in-8°
obl.;9°Nenviémelivreù&ni,/&i^.,1642.
Ces neuf livret ont été réimprimé* cbei
Ballard en 1639, in-8* obi. Le dixième
livre a pour litre : Airs de cour en tabla-
ture de luth; il n*a été publié qu'après la
mort de Boesset. Une traduction anglaise
dn premier livre de ses chansons a été
publiée sous ce titre :ClKirf-.^^rVf, wilh
their duties engUsked, Londres, 1629.
La Bibliothèqne dn Roi , A Pari*, pot*ède
un recueil de motets manuscrit* de cet
aotenr. Il a écrit anssi la mnsiqne de
beaucoup de ballets pour la cour , dans
l'exercice de ses fonctions auprès du roi et
de la reine. Toici ceux dont on a recueilli
les titres : 1° Ballet sans nom en 1613 on
1614; i'BaUeldesDix-rerds, en 1614,
en société avec Gabriel BaUîlle; 3<> Ballet
<sansnom), enl615i 4' Ballet (sans nom),
en 1616, ou au commeneement de 1617,
Ce ballet a été dansé par Louis XIII , le
29 janvier 1617> Boesset en avait composé
la musique en société avec Guedron et
Mauduit; 5° Ballet (sans nom) , «n 1618;
6° Ballet de k reine , en 1620 ; 7<- Jpol-
Ion, ballet, en 1621 ; 8» Ballet du Soleil,
en 1621 ; 9° Le récit de la vertu A le
reine, dans le ballet sans titre, 1621;
10" Ballet du roi, en 1623; ll'BaUet de
Monseigneur le Prince, 1622; 12<> Ballet
de la reine , 1622 ; 13» Les villageois
tireurs de bottes , 16i2; H" lie* airs dn
ballet des Bacchanales, 1625 ; 15° Les
fêtes de Junon, 1625; 16" Le BaUet
des voleurs, 1624; 17' Lesfites des fo-
rêts de Saint-Germain , 1625 ; 18* Récit
du grand bal de la douairière Billeba-
kaull, 1626; 19° Ballet de Monsieur,
1627; 20° Les nymphes bocagères,
1627; 21- le sérieux et le grotetqmt
îdbï Ci oog le
M9 BOB
16S7; aa* S»llet des Triomphe* , 1655^;
tS' Petil* piitoral* j 24<> fiicit iOrphië.
BOESSET <iEiir oa ji*n-iaptibti),
fili d'Anlotiw, ne en 1612, chevalier,
MÎgDaur de Haatt, fentilhomiDe ordinaire
dn roi , MnMiller, maître d'hdlel du roi et
i» la rane, laattre et inrlntendant de la
ehambra , ca lurTlTaneo ^e «on père-
Xn 1635 il fbt titulaire de cette place, aux
fciblei appobtameiH da 450 livra. Il
Joignit A cette ohar^ , en 1665 , celle de
maître da la musique de la reine mère. Il
moarat le 35 décembre 1685, et non en
1686 , eomme le dit La Barde, qui n'a pai
donna l'eiittencede Jesn-Bapiiale Bo«ueI,
•t ^i l'a confondu avec Antoine. Un pre-
mier lïrred'air* 0 troiiett quatre partiel,
•empoié par Jean-Baptiile, a été pubtit
diei Bellard ea 1669} le deuxième a para
n 1671, ehei le mâme imprimeur. Ce
nmiicien a ausii compoaé la musique àet
kallatt dont let tilrei inivent : 1° Ballet
At Umpt (1654>, en tociéU atec Molière ,
vniicien da la ibaTiibre; 2° Mcidione
(1658), arec le mtmt; 3° La mort d'Jdo-
nlsi i" Le triomphe de Bacchus dont les
Jiuhe (1666), avea d'autrea compoiiteun;
5° Concerta de la muiiqua de la chambre
delà reine, 1667. Antoine Boeuet et Jean-
Baptiste, ton fila, ont eu anut la charge
de maître dit enfana de chtear , arec 730
lirrei de jaget.
BOESSET (CllODBJBltN-BAPTISIE), fill
de Jean-Baptiita et de Marguerite Loret ,
néveri 1636,écajer, selgneardeLaunaj,
tut ttocami aurinlendant de la muBÏqae de
la dianibre du rai en eurvirancc de ton
pèN, le 10 leptembre 1667. En 1674,
Lmiit XIV donna à Boeswt filt la turtï-
Tanee delà charge de mattre de lamatique
delà reine mère; BoetietlaTCnditiLoren-
■ani, compotitenr romain, qniaTaitélépré-
afdemnent maître de chapelle à Mesaine.
( Toyei le Journal et dictionnaire de*
bienfaiti du roi , M», ds la Bibliothèque
Royale da Paris). Claude Boesset a écrit
povr b aarTÎee de la cour i !■ Alphée et
^rUttiM, ballet, an mab d'wtobK 1686;
BOH
S" Dirertitsemaat pour le letont fa ni 1
Venaillea, enl687. ODadeWnoNnd
d'airs 1 deux roiz, dani limnifaili
Lambert , tous le titre dei FniU /«-
tomtu, Paris, Ballard, 1684, iB4*iU.
BOETTNER (ibsh cbbriu), vp-
niste à HanoTre et profesMiir de ■■
an témiuairc royal deoetlenlle,tptUi^
en 1787, des préludes d'orgue peat in
chants simples, sous ei titre: ûbrafiw
tpitlef'ù.rdie Orgel. Onrecotil iom'
d'autres préludes datddel794ettitâfR
dans le catalogue de Westphal. CmhiIa
Ht mort à Hanovrs en 1795.
BOEUF (LE), organiste d'AT|«9lid.
des dames de SainI -Thomas , des litab
de la rue du Bao , et de l'^lÎM dsStii»
Geneviève de Paris, aneoéda i Dorad to
cette dernière place. IL était né itn
On a de lui un recueil de cantatillnf»
çaises , Paris , gaus date. 11 a pohlié m.
Traité d'harmonie et régla datxm-
pagnement servant i la confoûim-
suivant le rfâtème de M . Bantte»,iv».
1768 .in-i" obi. M. Qnérard iiidi<p
édition de cet ouvrage sous la date dalT^ii
in-8'' ; |e la crois imaginaire. Le Bcd»
vaitenroreen 1762.
BOGENTANTZfsBBRAiDis), aJili-
niu vers 1502, a Tait imprimera CsbfK
en 1 528 , un traité élément aire de maàqK
tous ce titre : Budimenla utrim^
tut. Cet ouvrag* est fort rare.
BOHAE(jEiN-iirTiSTa), tr^boak'
tenr d'oi^ues et de pianos, i Tieaae,
jour à Nechaniei, es Bohême, le Sjù
1755. Dans ta jeonestD, il fut mii<a<f
prentissage k Kecfcuo, près de Jimc
wici , cbei le facteur d'orgues Schm».
qntl quitta quelque temps après ptar»
rendre cbes le fameux faeteor Jh^
Strauasel , de Krulich , dans la 1f^
ranie. Devenn habile ouvrier, il ntw
à Vienne, puis se rendit à Raib, <*^ I
avait conatruit on orgue neuf iw ■•
maitreenl777etl778.PlB5tarda*'*- |
UitiVienne; versl795,ilTiMii«> '
la rëputation d'nn habile taaOn
îdbïCoOgIc
BOH
dliutrolneiUÉ Oa connaît d* Ini ^ ImIIm
orgues en MoraTie al on ADtriahe , et ma
piano* sont répandoi «n Hongrie, dans la
Croatie , la Dalmalie , et i Tenisc. Bohak
naoarQti Vienne en 1805>
BOHDANOWICZ (B.), violinitU et
compoiitenr, baqniten Pologne «n 17Si.
Père de huit enfan» , il euttÏTa avec toin
lean diipotition* pcar lamiuique.Depoia
plnaienrt tanétt il était fiié à Tienne,
lonqa'il imagina d« tir«r parti Au talent
de aea eafani dant un concert extraordi-
naire qu'il annonça par une affiche on
tonte* lea reMonroe* dn charlatanisme
araient été réunlei. Çn y disait d'abord
que rien de comparable n'arait été en tendo
dans le monde) pnîs Tenait l'énumération
pompeaM de tontes la* cariosit^ de ce
concert d'espèce non(e]le. Le premier mor-
ceau était une sonate poar riolon senl
«lécotée par trois personnes sur un «eol
initrament avec donse doigts et trois ar-
cliets. Cette sonate arait poar titre ; Les
prémices du monde ; elle était soirie d'un
andantino arec des variations exécutées
par les qnatre scenn Bohdanovict sur un
seul piano arec hait luains ou qnarante
doigts. Le troisième morceau était un trio
pour dcDi voii et on sifllear , arec accom-
pegneroent d'orchestre, de trompette obli-
gée et de cymbales. Pais Tenaient des
norceanx avec des imitations de chants
d'oiseaux et de cris de diffénns animam.
Tons les morceani de ce concert avaient
été composés pur Babdanowlct. En 1798,
il avait déjà publié à Vienne un duo pour
piano â qnatre mains intitulé : Dapkms
et Phitlit; pins tard it fit paraître un
recueil de polonaises, trois duos pour deni
violons, et plusieurs raorceaai détachés.
Cet artiste est mort à Vienne en 1819.
BOHLEN (inaiin), compositeur , né le
19 octobre 1679 à Anrich euOstfrisfl, où
BOH
â4f
ion père était chantM. Les prétnieh ^ria-
éipei de la mnsique lui fhtvnt enseigné*
dans la maison paternelle; Drnckthiiller,
organiste è Norden , lai dohna ensuite des
leçons de clavecin. Eu 11367, 11 » rendit
é Wittenberg poar y étudier la théologie,
et trois ans après , U obtint le eantorat de
la Tille natale. En 1702 , il passa à KaDl-
boui^ , où il fttt nommé directear de ma-
ttipio; enfin, en 1705, il fbt appelé i
Jerer en qualité de chantée, il est inAii
dans ce lieu le 17 man 1727. II a laiiiS
en mannscrit plusieurs années oompltWI
de niasiqne d'église.
BOHRER (OASMID), chefd'nne ftmlUe
d'artistes qoi s'est rendne célèbre , naquit
à Hanbeim en 1744, Il fut attaché i l'or-
chestre de la cour, en ^alité de trom-
pette; mais Alrïsio Varionl Ini ayiitrt
enseigtié la contrebasse, U acquit un A
beau talent sur cet instrument, qu'il
laissa loin de lai tous ses prédécesseurs
et ses contemporains. Il fnt appelé t Hu-
nich, pour y remplir les fonctions de pre-
mière contrebasse i l'arcbestre de la ccar,
vers 1778, et monrut dans cette villa,
le 1 4 novembre 1 809.
BOHRBR (àntoihc), troisième fili de
Gaspard, naquit â Monich, en 1783 '■ Il
reçnt de son père les premières le^ns ds
mnsiqoe, et étndia la composition iOUs
le mettre de chapelle Francis Dand.
Ayant Tait an Toyage à Paris BtcC Chàflet
Cannabich , il reçat des leçons de vtolott
de R. Kreutier, De retour dans s« patrie,
il y fnt nommé violon de l'orchestre de ht
cour , et peu de temps après il fit , avec
son père, nn Toyage en Autriche et en
Bohême. L'année suivante, il partit arCc
son frère Haiimllien , et risiU la Snisee ,
une partie de la France, les villes de
la confédération du Rhin, la Saie, U
Prusse , etc. Les deoi frères donnèrent
4 l'EBCjcIop^dia Boù
,db,G(5oglc
248
BOH
des nmcoti (bu tonlM lea e7*nde« ville*
da ce* dÏTen piyi, et partout ib obtioreat
des applandùiemeiu. De retiAir à M anîch,
lia «e préparirtnt à deg ucunloni artii-
ti^aei par dei étade« d'ensemble qui ont
éU l'origine des mccès qa'ili obtinrent
fluoite. En 1810, ils entreprirent le
grand TOyage qa'ile méditaient depnii
plnsieura ann&t. Aprèt avoir TÏsilé lei
grandea TÎllea de l' Allemagne , il« se
nndireot en Hollande , retonmèrent en-
tnite en Allemagne , parcoururent la
Hongrie , la Bohême , la Pologne et la
Kiueie. Une maladie dont Antoine fat
atteint à Kiew retint les deux frères ~
dut cette rille pendant quatre mois. Ils
TÏtitirent eninite Hokod , d'où ils »'en-
foirent à l'approche des Français; mais ils
forant arrêtés par nn parti de cossqaes
gni le* condnisit ches le général Se-
tilow*ky. Ce général «fait ordre de faire
conduire en Sibérie tons les prisonniers
allemands , et surtout les sujets du roi
de BaTière, contre qui l'eroperear conser-
nit beaucoup de ressentiment. Les deux
•rtiftesfnrent sauTés par lear talent. Ama-
teur passionné de mntique , le général
Sd>loirak7 ne pnt résister au plaisir que
loi faisaient épronver les frère* Bohrer; il
lenr accorda la liberté de se rendre ii Pé-
tersbou^, et ponr les soustraire an dan-
ger du voyage, il les y envoya en qnuli té de
«nirriert du gouvernement. Après nne
année de séjonr dans cette ville, ils par-
coururent la Finlande , la Snède , le Da-
nemarck, et se rendirent à Hambonrg,
oA ils s'embarqnèrent ponr Londres. Vers
la fin de l'année 1814 , ils retoumèreot à
Munich pour y visiter lenr famille. L'an-
née snîvante ils firent nn nouveau voyage
en France , et vinrent à Parts , où ils don-
nèrent des concerts dans lesquels ils firent
entendre des fantaisies pour violon et vio-
loncelle , sans aceompagnement , qui ob-
tinrent le pinsbrillant succès, tant à canse
de l'originalité des thèmes , que par l'en-
semble par&itqni régnait dansl'eiécution.
A la TérfU , ce succès fat dA principale-
ment an talent de Haxinùlien Bohrer; le
jen d'Antoine , quoique agréaUeneot fini,
ne ponvaît produire de vive sensation dam
une ville où l'on a lliabitadc d'eatodK
des violinistes du talent le pini remsr-
quable. Antoine Bohrer tire pen de a»
de l'instrument, et son style , bien qe'i-
légant et gracieux , manque d'éléiatioD ,
mais il seconde bien son frère dans b
morceaai concertans qu'ils jouent enm-
ble. Ces morceaux sont tons composé) jn
Antdine. Il a publié plusieurs aam) de
quatuors , de trios , de concertos , tic.
pour le violon. Aprèsavoîrfaitundeantee
voyage en Angleterre , les frères Bohrer
revinrentà Paris, et s'y firent entendit de
nouveau aui concerts spirituels de la it-
maine Sainte. An mois de mai de la mto
année, ils se rendirent i Berlin, où il'
toine obtint le titre de nuitre des conorn
et Hbx celui de premier violoncelliste de
la chambre. Un nouveau voyage fut eo-
trepris par les deux frères en 1820; ib
parcoururent tonte l'Italie, donnèrent dit
concerts à Hilan, Vérone, Rome, Ni-
ples , etc., et retournèrent à Berlio, et
1824. Des discussions s'éUnt élevéeiai-
tre eux et Spontini , ils quittèrent le ta-
vice dn roi de Prnsse dans l'année mi-
vante. Antoine détermina son frère i
l'accompagner i Munich par Hambomi'
Arrivés dans la capitale de la Bavière, In
deux frères y épousèrent deux piaoîda
distinguées, filles de Diilben, (actenr d'in-
strumens do la cour. Max devint le msn
del'a!née(Lonise, née i Munich en ISOS),
et Fanny (née dans U mime ville n
1807), devint l'épouse d'Antoine. Ces
liens formèrent entre tous ces nrtnw)
nue nouvelle association artistique dont
ou a depuis lors admiré lesiTcsoltati •
Paris. De retour dans cette ville en 1S17,
les frères Bohrer s'y firent entendre a«
de nonreaox succès, et après avoir bit
quelques voyages de peu d'importance i
ils donnèrent dans l'hiver dus séances d(
quatuors et de quintettes dans les imIoo
de H. Pape , où ils firent entendic , «"^
îdbïCoOgIc
BOH BOI 249
HM. Tilmant et Urhan lea deniiires com- penoanellea. Loraqa'on l'ealeiidit pour la
poutionï de BeethoTcn. Cet stuica furent prenlièrefaiïà Parii , un jea <»(»■ aatant
remsrqiiablet par la perfectioa de I'cd' d'étonnement qoe de plaiiir. ha qnalitëB
MmMe et dea noance». La rérolation de etsentiellei de son talent Mnt ooe JD«te«tc
1850, funeste aux arttiles, détermina les parfaite, union pnr, et nne facilité eitra-
firèreï BofarerA qnitter Paris, et, pour la ordinaire i eiécater les patsagei les plus
première fois, ils se séparèrent. Après difficiles; mais sa manière manque de
BToir fait quelques vojages, Antoine • grandioM.AprèsBvoirquittéPari9,enl33Q,
oM«nn en 183J le titre de maître de Haxîniilien Bohrer a fait quelques voyages
chapelle de lu conr de Hanorre. Traisem' en AIIemagne;eal832il aobtenn le titre
blablement il s'est fixé pour le reste de de premier violoncelliste et de maître des
■ai jour* dans cette position. concerts de la cour de Stultgard , et sa
Les compositions de cet artiste sont femme a été nommée pianiste de la même
très nombrenset ; elles se font remarquer coar et maîtresse de piano des princesses.
en général par du goût et de la pureté de Oa a sons le nom de Haiimilien Bobrer
style. Parmi ses ouvrages , on compte des trois concertos pour le violoncelle, publiés
symphonies concertanlEs ponr violon et à Paris et i Berlin , des airs variés pour
violoncelle , Paris , Pleyel ; quatre concCr- cet instrument , et des duos pour vîolon-
tos pour violon et orchestre , movres 9 , celle et violon.
12, 17 , et 37, Offenbacb et Paris ; des BOIELDIEU (rBANçois-AOBisN), corn-
quatuors pour deux violons, alto et basse , positenr dramatique , naquit à Rouen le
op.23;des triosbrillans ponr deux violons ]5 décembre 1775. Fils d'un secrétaire de
et violoncelle , op. 13 ; six grands duos l'archevêché , il fut placé par lui comme
brillans pour violon et violoncelle, un enfant de chœar à l'église métropolitaine,
très grand nombre d'airs variés pour vio- où les premiers élémens de la musique lui
Ion , avec accompagnement d'orchestre , furent enseignés ; puis il passa sous la di-
de quatuor ou de piano, des caprices ou rection de Broche, organiste de la cathé-
étndes ponr le violon , des trios pour vio- drale et artiste de quelque mérite. Dur
loncelle, violon et alto, op. 1 j et 15 , et envers ses élèves, comme l'étaient antre-
beanconp d'antres teuvres de musique in- fois presque tous les maîtres de musique
strumentale. Antoina Bohrer a en une d'église, Broche montrait plus de sévérité
grande part dans la composition des ou- pour le petit Boiel (c'est aiasi qu'on ap-
vrages ponr le violoncelle qui portent le pclaït Boieldieudans ta jeunesse) qneponr
nom de son frère. tons les autres , peut-être à cause de ses
BOHRER (hiximiliek) , le plus jenae heureuses diapoiilions ; car les hommes de
des fils de Gaspard , naquit à Munich , la trempe de cet organiste se persuadaient
en 1785, et y prit des levons de violon- alors qu'une bonne éducation musicale
celle du professeur Antoine Schwarti. Il est inséparable des mauvais traitemens.
fit des progrès si rapides sur cet instru- On dit que Boieldieu était obligé de rem-
ment, qu'à l'âge de quatoneans, en 1799, plîr auprès de son impitoyable maître l'of-
il fat admis à l'orchestre de la cour. 11 a fice de valet de chambre comme autrefois
fait avec son frère tous les voyages dont Haydn avec le vieux Porpora. On dit aussi
nous avons parlé dans l'article précédent, que telle était l'épooranle qne lui inspi-
Après avoir entendu Romberg à Vienne , ratt ce pédagogue farouche , qu'un jour ,
il prit la résolution de choisir ce grand frappé de terreur à la vue d'une tache
artistepour son modèle; mais eaModiant d'encre qu'il avait faite sur un livre du
leapartieslesplus importantes du talent de maître, il ne crut pouvoir se soustraire au
ce virtuose, il les modifia par ses qualités dtinger qui le menaçait que par la fuite,
îdbïÇoOglc
MO
BOl
qa'il puiit ««ni, à pîed, et qa'U (c raidit
à Parii. Rendo à H funille , il reprit le
conn de «es étades , et Broche connntit i
mettre moins de sérérité dam «et leçons.
Un talent sgréAble d'eiécutioo tat le
piano, d'henreuaei Idées mélodiques, et
^nclquei légère) ootioag d'harmonie, Toil à
ce que Boieldieu f>a«aédaitA l'âge de «eiu
ans. Dëji la pa*«ion du théâtre, qui depnit
a décidé de U direction de «on talent rers
la miuique dramatique, «e bîsait sentir
«Il lui dana toute «on énei^ie. Ses petites
épargnes étaient tootea employées à se
piucarer lei mojeni d'aller an spectacle
s'enivrer dn plaisir d'entendre les produc-
tions de Grétry, de Dalajrac et de Méhol :
aouTent, k défaat d'argent, il avait recours
A ta ru«e ponr l'iatrodoire dana la salle,
s'y cachant qoelquefois dès le matin, et
attendant avec impatience la moment où
devait commencer son bonliear. Entendre
le« ouvrages d'autrui ne poavait cependant
«ufiîre long-temps A on liorame né ponr
produire lui-même. Tourmenté de ce bo-
■oin, qui est celui de tout artiste hien
orgsnisé , il lui semblait que le comble du
bonbeuT était de composer nn opéra; mais
pour en étV'tre un, il faut un libreita, on,
Gamme on dit en France, nn poème, et
n'en a pas qui veut. Par lia«ard, il «e
trouva qu'A Rouen un poète avait besoin
poAte; ils s'entendirent bientôt, et le
frnit de leur association fut nn opéra-
comique qui obtint dn succès eu théAtre
de Rouen. De dire quel était le titre et le
«njetdecct ouvrage, c'est ce qoe je ne puis:
Boieldieu ne s'en «ouveuatl pat. Cependant
ce premier e««ai ne fut pas d'nnemiidiocre
importance dans la vie de l'artiste, caries
applaodisaemcDS qui loi furent prodigués
décidèrent le Jeune compositeur A retour-
ner A Paris, où peut-être il ne serait jamait
allé saus cet heureux début.
Aller de Rouen A Paris n'était pourtant
paacho«e facile pour quelqu'un qui n'avait
pas d'argent , cor le voyage était cher dans
ce temps où U diligence employait deui
BOl
jours à taira le trajet. A l'égard de la fit
ficolté de vivre dans la grande ville, Bsîd-
dien ne «'en inquiétait jw. N'atait-il [«i
dii-neuf ans, sa partition et des idta
dana la tête? C'était tonte une fortDDeqac
cela. Le voyage dono était la «eole ànm
qui rembarra«aât : il résolut la dilfiealléM
disparaissant un jour de la maison patt^
nelle, emportant aa partition sons le bu,
trente frnnca dans «a poobe, et l'espénata
dans le ccaur. Jeune et fort, il manW
vite; la première jonmée n'était pas (CSfr
lée, et déjà il .était A quinte lieaa ie
^ Rouen; le lendemain il entrait A Pari),
crotté juiqu'à l'Acbiue et se aoBteotati
peine , tant il était accablé de ftlifsej
mais il éUit A Paris , et si le prteatMÎI
«ombre, l'avenir était sonriant.
Cependant , il y a toujours beaucsap i
rabattre dans la réalisation des espénnoi
de l'artiste qui entre dans le mouds; sdn
chose est de donner avec succès un peU
opéra dans sa villa de province oo fcb
faire jouer i Paris. Boieldieu n'avait (M
douté qu'on n'oecuetlit son oavragt 1
rOpéra-Comiqnc ; mais malgré les p>^
ventiong favorables des actrioea aoeiét«ini
en faveur de la belle tfteet de la taocaae
distinguée dn jeune compotilenr, la *■
ciété ne se soucia pas de jouer l'oNm
d'un poète et d'un musicien ineoanu.ll
fallut chercher d'autres/ioèmef f en «tl»
dant qu'on edt tronvé cenl-ci, il Ub*
essayer de donner des leçons, pui),i^
faut d'écoliers, il fallut se faire accordair
de pianos. C'était, comme on le veil, d'«*(
manière asseï détournée que coain»
Çait la réalisation des espérances de Boid-
dien; ruais sa constance n'en était pùl
ébranlée , car il avait foi en Ini-méia*. U
maison Erard , célèbre dana tonte l'Eanpt
par la facture des instrumena , élaitsion
(en 179i) le rendei-vous de tous kl l^
tistea. Boieldieu y fut accueilli, st le
chefs de cette maison lui splsairtel.
autant qu'il fut en leur pouvoir, lesdiS'
cultes de la carrière qu'il avait A psreearir.
Rode, Garât, Kéhul, se rénniistieats»-
îdbï Ci oog le
BOI
veut ebet eax ; la fréqnentatioii de cm ar-
tiilei ptrfcationiia iod godt «t loi fit oam'
preodre la néeeu'ilà de finir de» étndss
qu'il n'avait qa'ébaDcbéet. Trop préoccupé
da d^ir de produire, il ne put jamais m
lifrer i cet études d'une manière tériense
et miiie ; mais sa rare aptitude lui faitait
saisir à demi-mot le mu* det observations
qui loi étaient faites par Mi^hul on par
Cliernbini, et ces obserralioas laissaient
dans sa mémoire des souvenira qui ne
■'effaçaient pas. Sa réputation cammençt
dans ]es salons. Des romances cbannantes,
chantées par Garai avec nn talent inimi-
table, l'avaient fait cannaitre, et tous les
amateurs chantaient son Màiestrel , S'U
est lirai que d'itre deux , O loi que
f'aime, et vingt antres aassi jolies j mais
la vogne qu'obtenaient tontes ces gracieuses
production! ne tournaient guère an profit
de la fortune dn compositeur , car on
n'avait point encore appris l'art de tirer
beaucoup d'argent de bagatelles. Aojour-
d'bui l'homme é la mode reçoit d'un mar^
chand de musique quelques centaines de
franca pour une seule romance , et Cochet,
éditeur de celles de Boieldieu m'a dit sou-
vent qn'il n'en a payé aucune plni de
ttaate/rancs.
La confiance qu'eut dans le talent de
Boieldien nn homme d'esprit acheva de le
mettre en vogue : M. Fiévée tira pour Ini
de son joli roman ds la dot de Suxette un
petit opéra en nn acte, du même nom ;
la grâce do sujet, la fraichenr de la musi-
que, et lejeu fin et spirituel de M™° Saint-
Aubin, procurèrent A cet ouvrage nn suc-
cès qu'on aurait pu envier pour de plus
grandes compositions. Ce petit opéra fut
joué pour la premièrefois en 1795 ■■L'an-
née anivante Boieldien écrivit La Famille
SuUse, Jolie partition oà rigne un sljle
simple et naïf, d'une élégance charmante ;
puis, en 1797, il donna Mombreuil et
JUervdte, piice froide et peu favorable à
la musique, qui ne réussit pas. Dans la
BOI
961
m4me année , il improvisa nu opéra da
oirconsUnoe, k l'occasion du traité de
Campo-Formio ; cet ouvrage fut repré-
senté ou théitre Feydeau sous le titre de
L'heuratse nouvelle. £d1798, Boieldieu
prit une position plus élevée parmi les
compositeurs par le succès de Zoraime et
Zulnare, drame en trois acte*, dont h
composition avait précédé celle des deoi
derniers ouvrages qui viennent d'être cités,
mais qui avait dû attendre long-temps son
tour de représentation , et qDÎ ne l'aurait
point encore obtenu s'il n'avait fallu faire
des cbangemens â un opéra de Hébul qui
était en répétition. On comptait pea an
thé&tre SUT le succès de Zoraùne ; l'étan-
nement fut grand lorsqu'on vit l'enthou*
siasnie du public pour cette élégante et
dramatique production. Le caractère par-
ticulier du génie de Boieldieu s'était des-
siné dans Zoraïme, et dès ce moment il
fut permis devoir ce qu'il devait être dans
tes ouvrages à venir. Des mélodies faciles,
gracieuses et spirituelles , une instrumen-
tation remplie de jolis détails , un senti-
ment juste de la scène : telles sont les
qualités par où se distingue cet opéra,
qu'on peut considérer comme le premier
titre de Bmeldieu à la renommée qu'il eut
Boieldieu n'obtint pas seulement des suc-
cès de théâtres cette époque^ quelques pro-
ductions de mniique inslrnmentale lui en
procurèrentd'un autre genre. Ces ouvrages
consistaient en un concerta pour le piano ,
des sonates pour le même instrument (au-
vre 1,3,4, 6, 7, et 8),qnatredoos pour
harpeetpiano, nnconcertodchsrpe,etdet
trios ponr piano, harpe et violoncelle. Ces
demièrea compositions furent accueillies
avec une sorte d'enthousiasme. Le succès de
ces ouvrages fil admettre lenr auteur au
nombre de* professeurs de piano du conser-
vatoire, peudetempiaprèsl'époqnede ton
établissement. C'est là que Je connus Boiel-
dien en 1800 , y étant devenu son élève
îdbïCoOgIc
252 BOI BOI
poarlepiaDoiilaTaitTiiigt'CiDqaDi. D«- rieur* m m£riU & cet oanage,MHu \t
paialorsjeDcraipliuperdadeTiie. Trop rapport de la force dramatique et de II
occupa de M carrière de compositeur dra- nouiuaté det idée*. La coolenr ]iKale,
matiqoe pour te plaire aux Icfoni de mé- parfaitement appropriée an sujet, arat
cautsme d'un iostramcnt , il était asseï séduit le public, doot réducttion nnù-
BMUvaii maître de piano ; mais sa coarer- cale peu avancée s'accommodait mieni de
MtioD, où brillaient des aperçus très fins facile! mélodies que de recherclies Itif
■ur son art, était remplie d'intérêt ponr compliquées pour son oreille.
set élèree, et n'était pas sans fruit pour L'auteur de la notice sur BoieUîn,
leurs études. insérée dans la Biographie UniveritHe
Les méprises espagnoUs , espèce d'im- de H. Micbaud, dit qu'après lesuccètd*
broglio que le public avait reçu aiec in- Calife / ce compositeur STait senti l'inNiF-
différence , et Bernowsky , opéra en trois fisauce de son éducation musicale, etfo'il
actes, succédèrent en 1798 et 1800 aui s'était fait l'élèfe de Chcrubini. Je poil
premiersouTTagesdeBoieldien. Ce dernier affirmer qu'il a été induit en erreur à eS
fut d'abordaccneilli BTcc froideur, et l'on égard, et qoejamais Boietdieu n'éhandu
ne parut pas en avoir compris le mérite; même les études de contrepoint etdefofjM
■nais vingt-cinq ans apiis il a été repris qu'il aurait dd faire sons la direction de
avec nn soccèi éclatant, justifié par de> Cberubioi. Lui-même a toujours ■>••'
beautés réelles. An moment oà je devins avec ingénuité l'ignorance où il était loli
ion élève , Boietdieu écrivait son Calife de à l'^rd de cette partie de la science m-
Bagdad. Souvent il nous consultait avec licale. Un seul fait a pu donner lieBH
une modestie charmante, et la leçon de bruit des leçon* que Boieldteo aurait it-
piano se passait i se grouper autour de lui ^nes de Chernbini ; c'est celui de Is cw-
pour clianter les morceaux de son nouvel rection plus chitiée qu'on remarque du)
opéra. Je me souviens que H. Dourleu et le partition de l'apére de Ma Tante At-
moi , tons deui fiers de notre titre de ré- rare , ouvrage donné par le cumpaatea'
pétiUurs de nos classes d'harmonie, nous en 1802, après nn repos dedenianitei
Irancliions du puriste, et nous tourmen- et peut-être aussi le petit opéraiotitol^X'
lions fort notre maître pour quelques pec- Prisonnière , que Cherubini et Boieldin
cadilles Wmoniqnes écLappées dans la avaient écrit en société, en 1799, poeiie
rapidité du travail. Grand débat s'élevait théâtre Montansier j mais il est certain qie
entre nous sur cela, et nons finissions si Boieldieu eut ub style plus pur dtun
d'ordinaire par nons transporter che» partition deilfaranfe -/un)/*, c'ertf»
MéhuI , l'oracle de Boieldien et notre juge sa sévérité pour lui-même date de l'épo^iM
A tous. Quelquefois l'illustre compositeur où il écrivit cet ouvrage, 11 employa licsi'
se rangeait de notre avis ; alors Boieldien coup de temps i le revoir, è le corriger, (t
se soumettait sans discussion, et jamais le depuis lors il a auivile même système piwr
moindre mouvement d'humeur ne se ma- toutes ses productions. Chose atseï w*
nifestait contre nous , malgré notre irré- parmi les compositeurs qui ont besoin de
véreoce et notre petit triomphe. Tout le s'observer pour écrire avecparelé, risip''
monde sait le succès éclatant de celte lé- ration de Boieldieu ne parait ariur n^
gère, gracieBt(> et spirituelle partiliou du aucune atteinte de ce soin matériel appo*"
Calife; plus de sept cents représentations A l'harmonie dans la disposition des nu
ont constaté ce succès sans exemple. On et des inslrumeni : on peut mène t&f-
peut dire que c'est de ce moment que date merquelapartitionde JViiT'anfe^unn
en France la réputation de Boieldieu , bien eet nue de colles où brille de l'éclal le p)°*
que Zonûme et BeniowskytiàtaK sopé- virie génie du compoïiteur.Cetapérs Ktii>
îdbï Google
BOI
UDnideécheoà ta première repréMO ta tion
par le ridicule troisième acte du livret;
ma» cet acte ayant été (n}^rin)é i k M-
aaiit épreoTe , le «nccèt ne tut pini don-
teta, «t la DiDiique obtint nae rogne éf^ale
à celle det antm prodnctionj de Botel-
La même ann^ où cet ouTrage fut re-
prétenlé, le compouteor épooia, le 19
inara, la célèbre danieuM Clotilde-Angot-
tine Maflearoy , CDnnne rou* le nom de
ClotUde. A peine cette nnion fat-elle
formée, qoe Boieldieu comprit la fante
qu'il avait faite. Ce mariage, peu conve*
nablcwngpluiiearg rapport!, ne le rendit
point heareoi ; det chagrina doroeatiqoa
en forent la «aite,et]ebetoinâea'yfoiu-
traire lui fit prêter l'oreille au propoii-
tions qoi loi étaient faite» sa nom de
l'eniperenr de Russie. Ses amig, Rode et
Lamare, prêta a faire le Toyage do Pétera-
boorg, le preuaient de se joindre i eu;
il partit en effet an mois d'avril 1603.
Arrivé au frontière! de l'empire russe , il
reçnt un message d'Alexandre , qoi loi
conférait le titre de «ou maître de cha-
pelle. Cn Iraîlé fat fonda entra le com-
positeur et le directeur du tbéltre impé-
rial : Boieldien t'engageait k écrire cbaqae
année trois opéras dont l'emperear four-
nirait les poèmes. Cette dernière clause
était fort difficile k exécuter, car il n'y avait
pas de poète d'opéra à Pélersbonrg ; aussi
Boieldieu fnt-il obligé de mettre en musi-
que des pièces d^t représentées i Paris.
Son premier ouvrage fut ou petit opéra
dont le sujet était pris d'un vaudeville
français intitulé Rien de trop, ou Us
deux paravens- ,• ce n'était qu'une légère
bluette peu favorable à la musique eipre*-
dve; elle fut bien reçue i Pétersboarg,
mais depnis Ion elle a été froidement
accneillie à l'Opéra-Comique de Paru.
La jeune femme colère, comédie de
M. Etienne, fort peu musicale, et le
randeville Amour et mystère furent
antsi transformés en opéras par Boieldieu.
11 ne f^ait pas moins qoe ion talent ponr
BOI
353
triompher de* froideurs de pareils sujets.
De retour à Paris, le compositeur a fait
jouer le premier de cet ouvrage* i l'Opéra-
Comique , et le public a rendu jiuUca k la
facture élégante et spirituelle de quelques
morceaux en leur prodignant le* applan-
dittemens. De grandes comportions succé-
dèrent i ces Itères production* : ce furent
Abderkan, opéra en trois acte* dont le
livret avait été fait par Andrienx , ancien
acteur da thé4trs Pavart passé en Russie :
l'ouvragene réussit pas} Calypao , aaàta
opéra de Tél/maijue mis autrefois en mu-
sique par Lesneur , et refait en tiz se-
maines par Boieldien ponr les relevaille*
de l'impératrice; Aline, reine de Gol-
coade, sujet de l'opéra do H. Berton, avec
une nouvelle musique; Les voitures ver-
sées, vaudeville transformé en opéra co-
mique,et quiaétérefaitpresque en entier
par son aoteur pour le théAtre Peydeau ,
enfin , Un tour de soubrette, ouvrage du
même genre. De toutes cet productions ,
celles que Boieldien estimait le plut était
son opéra de Caljrpsoj cependant ni cet
ouvrage ni Aline n'ont pu être représentés
k Paris, parce qu'ils auraient porté atteinte
au intérêts de leurs anciens auteurs.
Boieldieu a pu seulement en tirer quel-
ques morceaux intercalés dans le* opéras
qu'il a écrits après ton retour en France.
Par exemple, un air de Calypso est de-
venu celui de la princesse de Navarre
( Quel plaisir d'être en voyage) dans le
premier acte de Jean de Paris. Je nedois
point oublier , dans l'énumération des pro-
ductions de Boieldieu , pendant son téjonr
enRnsaie,1amutîquede«ch«orBd'<tf(A<i/ie.
Je n'ai entendu qu'on morceau de cet ou-
vrage , exécuté an piano par Boieldien lui-
même , mais il m'a donné l'opinion la pins
favorable de ces chœurs, et je les consi-
dère comme une des plus belles composi-
tions dues a son talent.
Le sort de Boieldieu et des autre* ar-
tistes françaisavait été long-temp» henreu
en Russie; cependant plusieurs d'entre
eux regrettaient leur patrie et n'étaient
îdbïCoOgIc
tM
BOI
pM nu* înqaîétnde lor là rétliialioD An
pTodoit» de IcantriTaDi. Lai nnagw qui
MaientTenui obtcurdr I« Fclations aoiî-
cale* d«i {Touraraenimi fraoçaie at miM
t'épaiwiiMicnt chaque joar, et préparaient
la rgptnre qui al»ntit enfin à la d<«M-
tNQM campagne de Moecoti. BoieldicD et
tet amis éproDvaient le bMoin de refoirla
ïrance et d'assorer lear aveoir. ToutefiiM
le compoaitcur n'était pet libre) il lui fal-
lait DU ci>ii{^ poar «'éloigner de la capitale
de l'empire ruisse i il l'obtint i la fin de
1610, aprè« sept ■nnéee de st^jonr à Pétera-
bourg; il se bâta d'en profiter.
De retour i Paris dang leipremicn mois
de 1811, il tronva le sceptre de l'opéra-
comique placé aux mains deNicoloIsoaard,
dont il arait vu l'Iieoreui débat avant ion
départ pour la Rnsiie. Dalajrsc avait ooMé
de vivre. Calel travaillait peu; Cbernbini,
dégoAléd'one carrière qui, malgré «onbna
talent, n'avait eu pour loi qne dei obsta-
cles , avait oessé d'écrire ; Uéhnl , mécon-
tent de l'inconstance des goûts du publie ,
ne livrait qn't de rares intervalle! de noD-
veani ouvrages à la scèni ; Micolo seul
paraissait infatigable, et rachetait par le
mérita de la fécondité lea négligences qui
déparaient sed ouvrages. C'était avec loi
que Boieldiea était destiné i lutter désor-
mais : son génie prit un noaret e&aor daiu
cette rivalité.
Deui actrices se partageaient la favenr
publique A l'épeqoe où Boieldien revint A
Paria : l'une , H*** Durât , se distinguait
par nae voii étendue , égale , aonore, mais
un peu lenrde, par une eiéoution large,
et par une habileté de vocalisation i la-
quelle il n'aurait rien manqué, si la res-
piration de H'* Duret n'edt été courte et
laborieuse. La rivale de cette cifatatrice
était M"« Regnault (depaïs lors , M" Le-
monnier); ses débuts i Paria , qu'avaient
précédés des succès en province, avaient
été brillans. Une ignorance i peu près
complète de la musique et de l'art du
chant, mais nue voii charmante, une
intelligeDW parfaite, nne facilité memil-
BOI
lente i eiécater les efaote* lu plat diB-
cilit , tels eurent les défauto at lettm-
tages de X<i* Regnault poar «atter «
Istls avec aon antagoniste. XImIs mil
tiré parti de toutes deu dani las r4k
qn'il leur avait falli ponr aon opirt it
CcndriUon , et leur avait ptoeuré 1 «W
aune un anooèa égal. La question deMpc-
riorité restait indédte pour le publie , Btia
le compositenr avait fini par ta déoidtra
faveur dn talent de H"' Duret ■. ce ta
pour elle qn'il écrivit ses plus beau rtitt.
M"° Regnault setronvait donc sposlaH
danger d'être laissés i l'écart, laisfaa
Boieldisn vint lui préler le poissait semit
de ton talent. Le combat reoemnce^ : il
n« fut pas moins vif entre lea cantatriaei
qu'en tre les compoaiteara.
Rien de plus diaiemblable qna Is lakat
deceui-ai iNicolo, doué d'une facilité fit-
spiration à laquelle il s'abandonnait Mt
réserve, écrivait, comme je l'ti dit,HS>
vent avec négligenco, n'élaït printUMS
sévère dana le cboii de ses idées , cl mtnr,
tait le reprocbe qu'on lui faiitil tVn
souvent commun et vulgaire dans sas né-
lodiee. Hais à elté de ces imperfeiit)0Bt,3
gavait dans ses ouvrages des beautéaiédh
appropriées avec une rare sagacité sniaN-
venances de la scène et i l'intérêt drtna-
tique. La plupart de set morceaot, nrf»
ceni où l'on aurait déliré pins d'éUgaatt
et de bon godl , brillaient d'nn geatinMi
de verve et d'expansion qni réuasît prcaq*
tonjonrs dana la mniique dn théilre. Tu-
vaillant avec une prodigieuse tapiililti
il se consolait facilement d' une chate,piM
qu'il ne tardait point i prendre sa revit-
che. Du reste, henrcnx de ta lutta aM
Boieldien, il finit pas comprendre la nt>
ceasité de donner ptni de soin 1 at) se-
vrages , et montra dang ses demièiei p«*-
ductions une correction , une élévati» fc
pensée qn'on n'attendait pat de lui. J>
conde et Jeannot et OoUm serent t«a-
jonra considérés comme de fort bons op^i»*
comlqoea. Pendant que Hieoto écrivait d
faiaait repTé«enteFqDatr«opéru,Baiddin
îdbïCoOgIc
BOI
an [iTripiMit on ; non que l'iaipiration lui
m difiieili, car il éeriTui Titc | Buit, por-
tant p«nt-4tra é l'eioèt la Urénti qui
iMutqoait i «on rÎTkl, il biiatt qnelqne-
Ibii troif morccatu antiireiiiant diSfrent
peur un wnl air, pour un leul duo, on
liitB il Kooraroençait idiznipriieileicor'
leelioiu qn'il «payait néeewaire» , et ■cu-
vant il n* liTrait aux eopiatei qa'ane par-
tHien chargio de ratara*, et, poor me
■errirda terme technique, de colettes.
Aprii BToir éprouvé de û Tivei joai«iance*
i entendre les dtarmante* compoiitiona
^BÎ ont rn le jour par ca prooid £ , aTont-
ntMM le droit de nou» plaindre de la len-
tenr da trarail? Je ne le crci* pat. Boîel-
diaaobéiauit malgré lai, en politMnt în-
neiiamment ki oaTragta, aai Gondition*
aatarellci de tan taloit. Il lïtait dond da
godt le plui eiquii : c'est lartoat comme
kemma de godt que noua l'admiron*. La
ttatore de tei idée*, où domine loojoura la
eonreatDae parfaite de la tcèneet t'eiprei'
aïon apiritoelle de la parole , cette natnre,
dia-je, eiigeait qu'il portlt dan* «en tra-
vail ce* aoins icrupnleni qu'on lai a qnel-
qnefiiii rcproclié*. Gardoni-non* tartout
datntiipe qn'il praJai*ait lentement parce
que la peaiée aurait été pénible : rien ne
■ent la gène ni la stérilité dan* *e* compo-
aitiont; tout y lemble, au contraire, fait
d'abondance; si la réflexion noua laisie
^oelqaefoii en douta à cet égard, c'est qu'il
est difficile de oumprendrc que tant de
fini dan* le* détail* *oit le fruit d'nn pre-
mier jet. On a reproché à Boieldieu d'avoir
quelquefoi* manqué de hardietie; mai*
outrequelet hardieiMineaont paitcajonra
jntbfiées par les résultais, il faut «e louve-
nirde l'aioellence du préoepta :
Ne brçoDi point notra Uleot,
Un artî*te i qui la natnre permet da
donner une phytioDomie individuelle A aes
onnages , accomplit sa mission s'il sait
leur conserver ton jours cette physionomie ;
il est lui , et c'est ce qn'il bot être pour
luMcr un nom durable dans l'histoire dei
SOI
986
arts : or personne assurémeot n'a tu doft-
ner k sa musique raieni que Boieldien une
oouleur particulière, ua style approprié à
l'objat qu'il se proposait de réaliter.
Le premier opéra qn'il écrivit après son
retour i Paris, fut Jean de Paris. Pen-
dant qu'il le composait , il fit Jouer t l'O-
péra-Comique Jt/en tle trop et La Jtattx
Jentnte colire, qui n'étaient pas connnten
France. Dans les premiers mois de 1812,
Jean de Paris fut représenté au théitre
FeydeBQ,avee na succès éclatant. Tout ce
qne l'Opéra-Comlqne comptait d'artistes
de talent , Ellevion , Martin , Juliet ,
M"* R^nanlt, H"' Gavaudan, s'empres-
sèrent à seconder le génie du conipositeur,
et prêtèrent i son ou*rage le charme
d'une eiéculion parfaite en son genre. Le*
musiciens remarquèrent la fermeté de ma-
nière, la certitude d'effets que Boieldieu
avait acqnises depuis son départ pour la
Russie. SI l'instmction première avait
manqué dan* *ct études harmoniques, te*
propres observations lui avaient appris ce
qu'aucun maitrenelni avait enseigné; ton
style avait acquis une correction remar-
quable ; son instrumentation était devenue
plus brillante, plussonoie, plus colorée;
enfin Boieldieu n'était pas seulement un
agréable et spirituel compositenr : il se
montrait, dans /efini/ei'iiriV,digneémuIe
de Héhul etdeCatel, qu'il avait considérés
long-temps comme ses maîtres.
Aptes Jean de Paris vint Le nouveau
Seigneur de village {joaé eu 1813}} char-
mante production dont tontes les parties
offrent, chacune en leur genre, un modèle
de perfection. Les circonstances fïchentes
où se trouvait la France i cette époque
firent demander par le gonvernement aux
différens théâtres de la capitale des pièces
propresi ranimer l'amour de la patrie dans
la population, et Boieldieu fut chargé d'é-
crire la musique de Bajrard à Méùèrei,
conjointement avecCheruhioijCatel et Ni-
cole Iscuard. Cet ouvrage fut joné vers la
fin de l'année 1813, après tet revers de la
campagne d'Allemagne. Ce ftit par une
îdbïCoOgIc
sse Boi
•twciation ia mime genre , mita duu dea
circomlancei diS^reatea, qae Boieldieu fit
avec Kreatier, ta 1814, la miuîqne àa
petit opéra , intitulé : Les Béarnais. En
1815, il donna «oiUMiaiiom et aotuceliû
deH^^Gail, unop£neaanacte,iatitDlé:
^ngela ou l'atelier de Jean Cousin; il
n'avait écrit pour cet ouvrage qo'iui duo ,
nufi» ce morceaa était digne de ce ^'il a
fait de mieoi. C'est peat-Jtre ici le lien de
relever l'errenr dei biograpbei qaï ont écrit
que H— Gail était élève de Boieldieu. A
cette époque il ne «ongeait point encore à
former d'élèvet , et même il ne lavait trop
comment e'j prendre ponr donner des le-
çons de composition ; Ini-méme l'a répété
louveut. H."' Gail n'a jamais eu d'antre
maître que l'auteur de la Biographie uni-
verselle des Musiciens.
Aux ouTTages qui viennent d'être cités
snccéda La Fêle du yUlage voisin, comé-
die froide et peu favorable k la musique ,
que le talent de Boieldieu put seul soute-
nir et faire rester an tbéàtre. De tous ceux
dont ce compositeuT a écrit la musiqne,
ce fut incontestablement celui qui lui of-
frit leplnsdedilHcuItés, et qui exigea de
lui le plus d'habileté. Deux trios du pre-
mier acte , des couplets cbarmans , un
qnintetto et le délicieux contabile (Simple,
innocente, etc.), chanté par Hlartin, se-
ront toiyours considérés comme des mO'
dèles de musiqne spirituelle et mélodtense.
Quelque temps BaparavautBoieldien avait
protégé les premiers essais d'Hérolddaosla
carrière du théâtre, en l'admettant comme
collaborateur dans son opéra de circon-
stance intitulé : Charles de France. Le
jeune artiste en a conservé pendant toute
naissance. Apr«s la représentation de La
Fête au Fdtage ■voisin, il s'écoula près
de deux années pendant lesquelles ta mise
en scène d'aucun ouvrage ne signala l'ac-
tivité de Boieldieu. Il ne s'était pas con-
damné au repos, car la composition de la
musique du Chaperon rouge l'occupait
presque sans relâche. Méhnl avait cessé de
BOI
vivre en 1817, et l'Inatttnt avait app^
Boieldieu à remplir sa ^ce. Cduhù eut
que l'obligation lui était impcaée de jvti-
fier ce choix honorable par qoelqne gmdt
composition ; il entreprit d'écrire Le CA»
peron. Il s'agisMit, comme ma V» dit, de
faire de cet oarrage nn disctwra de léotf-
tion ; ce fut ce qui détermina Boieldico è
y donner plus de (oizu qu'i aucoM aatn
de ses productions. Le auecè* juMiGa la
espérances de l'artiste «t du public , et 11
première représentation , donnée au nos
de juillet 1S18, fut pour l'antear on lé-
ritahle triomphe. Dix-aept années k nbI
éciwléesdepnialora,et lesBppUudisseOM
de tonte l'Europe ont confirmé ceoi fa
habitués de l' Opéra-Comique .Dans£«Ci<-
peron rouge, la manière de Bràeldieaat
plusgrande, lesidéesaont plus aboadanla,
le coloris musical est plus varié que iiu
les ouvrages précédeus. Une compesiliN
de cette importance avait manqué jaiqiV
lors k l'anteur du Calife, de Ma T<mU
jiurorettit Jean de Paris; désnrBiitii
ne lui restait pins qn'i jouir de ses soMti-
Les efforts de travail qn'anit «rit^
cette production è Boieldieu loi causerai
une maladie grave qui rendit impérieov-
ment nécessaire un long repas. Il se relin
k la campagne et y vécut quelque Uoft
dans un oubli presque complet de la tw-
stque, uniquement occupé du soin d'onv
une propriété qu*il avait récemment ac-
quise. Ce fut vers cette époque que le tibi
et lev fonctions de professeur de Gompm-
tion au conservatoire de Paris Ini Autri
offerts ; l'espoir d« communiquer è ii
jeunes musiciens lei lumières de soaofé-
rience les ini fit accepter; mail il ol**'
l'autorisation de donner se* leçons tki
lui , où ses élèves venaient chercher •■
utile enseignement, croyant n'assister^'
de spirituclleij causeries. Ce temps est»
lut du repos le pins long que Boieldiea sil
pris dans sa carriùro; car, à l'eiception *
son ancienopéra àtiFoiUires versées tfii
retoucha , et pour lequel il écrivit qael-
ques morceaux , il ne donna rien d'infi^
îdbïCoOgIc
BOI
u r«pue da lept aonjet. Bn 1821,
il fcriTit,îleatnai, Blanche de Provence
ou lacourJas F^ , grand opéra en trou
aetM, en Mciété itm Kreutzer, HH. Bei^
loDiChenibiiiictPaër, et en 1824, il fit
• pea prèi mi acte de Pharamond; mail
on tait qoe cm oorragc* de cireoDstaiice
ne comptent preaqne point parmi le* pro-
dneliooi d'an artiite de talent. Avec la
eertitnde qu'il* ne «ont deatini» qu'à avoir
une courte ciiitence , on le Mnt peu dit-
poei i 7 donner Iieanconp de uina ; le idc-
eH oaoM peu de plaiiir , et la chute , u
die a lien , n'attriïte pertonne.
Cependant, roa)^ le long silence que
gardait la mue de Boieldiea, on larait
qne cet artiite traraillait; le titre de son
opéra fatoT était mime connu , et tout le
monde parlait de £aZ>fini«jS/ancAe long-
temps avant que cette partition fût miicA
l'étude. Boieldien, que tant de roccèi n'a-
vaient point enhardi , ae méfiait de la fa-
Tcnr publique et craignait qu'on repot de
plotienn année* ne l'edt finît ouklier. Il
héaitait donc i faire {comme on dit au
théAtre) sa rentrée; et malgré les heureu-
se* inapiratiom qui abondaient dans son
nouvel onvrage, il employait pin* detemps
i corriger et à reCatre le* morceaux de cet
opém qu'il n'en avait jamai* mis i aucun
de ae* ouvrage*. Enfin, H. Gnilbert de
PisérécAurt, alors directeur de l'Opért-Co-
miqœ , parvint à le déterminer i tenter
Tépreare qu'il redoutait, et La Dame
Blanche fut accueillie avec de* transports
anaaime* d'admiration. Ce fut an mois de
décanbre 1625 qu'tm donna la première
représentation de cet opéra ; pri* d'un an
aprè* , et lonqne cent cinquante ëpreuve*
de I« même pièce eurent été faites, la foule
de* spectateors inondait encore la salle
Feydean chaque fois que oet onvrage était
jooé. Le succès fut le même partout; U
Doarelle musique de Boieldien fut chantée
dan* tous les concerti, dans tout le* salons,
et aea motifs servirent de thèmes à mille
arraDRcmeni divers. Le développement
pn^:*euif des facnllés du compositeur, qui
SOI S07
n'avait cessé de te faire apercevoir depoia
tes premier* eB*ais de musique dramatique,
n'a jamais été plus sensible que dans La
Dame Blanche. Jamais son ilyle n'avait
été plus varié ; jamais il n'avait montré
autant de force expretsive ; jamais son in-
strumentation n'avait été si brillante j ja-
mais enfin il n'y avait en autant dejeunesse
et de nouveauté dans tes couipositions ; ce-
pendant il était testé lui-même et n'avait
rien emprunté A la musique rossinienne.
Il est mime remarquable qn'Q ait pu va-
rier commeil t'a fait les effets deton nini-
vd opéra , ftisant peu d'nsage de modula-
tions, afTeclioanant les tons principaux do
ses morceaux, et n'employant que des har-
monies simples et sans recherche. Rien
n'indique mieux la facilité d'invention mé-
lodique que cette nnité touale unie i la
simplicité d'harmonie.
L'effet ordinaire des grands snccèt (dite-
nus par Boieldien était de lui inspirer pour
l'avenir la crainte de ne pas se soutenir i
la même hauteur, et d'être dans d'antres
productions inférieur à lui-même. Cette
crainte n'était pas étrangère aux longs in-
tervalles qu'il y avait en quelquefois dans
l'apparition de tes ouvrages. Apri* La
Dame Blanche, elle te reproduisit plus
forte qu'auparavant. Depnis long-temps un
poème d'npéra avait été livré à Boieldien
par H. Bonilly : c'était celui des Deux
Nwts, Le compositeur en tronvaitle sujet
fort beau,mais il y désirait de notables chan-
gemens: H. Scribe se chargea de les faire,
mais toute* les diJEcolté* n'avaient pas
disparu ; it en était dans cet ouvrage qui de-
vaient faire échouer le musicien : malheu-
reusement Boieldien ne les aperçut pas.
Tant de foi* il avait sanvé de bibles pièces
par son talent,qn'i1 crut pouvoîrfai re encore
un mïraclede ce genre : ce fut une erreur.
Prés de quatre années s'étaient écoulées
depuis le snccès de La Dame Blanche ,
lorsqu'ondonnala première représentation
des Deux Nuits (an mois de mai 1829).
Ainsi qu'il arrivait à chaqne ouvrage noa-
Teaa de Boieldieu, celui-ci était attendu
17
îdbïCoOgIc
»w
BOI
aieo vae viv« impatience. La partitiiln
■faîtéU adiatéei biirt prix parl'édituu
ùa La Dame Bbuiehe, «Tant ^'^« fAl
cooDiie ; t«Dt eofio prën^aalt an eooipwi-
teBT un triomphe noiiTcsa. Tant d'aipé-
rancM va m réalitèrcfit pa* ) L*t Deux
NuiU n'abtiarent qn'wi lutwi* inoertaiB.
Fatal ODTraga! PIu*l«ori icii BoieUiaa
avait été contraint de oMmi' d'y trafailler
k c«aMdadéran|emant daaa*aald;aprAt
qu'il eut été représenté,!! loi donna la nigrti
son espoir déçn m traDiforma eo un Morrt
et violent «hap-in. Peu de tampi aprii
«e dédarirent le* premier* symptime» de
la cruelle maladie qui le MndnJtit an tem*
Iwan.
Le beaoîn de repaa loi aralt fait damaB-
der M retraite oontme profcuenr da oen-
(ETTateira : l'admiaiitratiMi de la litté
civile ect égard anz «ervica* raidiu i l'att
par se* ouvrages, et n pention fnt oonve-
nablement réfiée. Il y avait d'aoUot plu
de JDitice i cela que Baieldiea venait d'élra
privé d'aoe peiuîoa de 1300 franoa qoi lai
avait été accordée par l'Opéra-Ceaiique) bd
recannaisiaoct dei avanta^ qM le théâ-
tre avait troavéi dan* la rapréseotatiou de
de ses oovragei. Un nouvel entrepreoear
avait luccédé k raoduin* taeiété dm ao-
tenra, et n'araît paa vaolu «OBiorire aul
enpgemea* contracté* par aile. Outre la
peD*ioa de retraite honorable aecor^U* à
Boieldiea camne praleMaor da cMuerva-
1«ir« , le roi lin an donna nna autiri aoT
•a ctHctto. Le digne artûte na jouit pa«
lonj^-tempB de ca* avaBttgea , car la rév»-
Inticn de juillet ajant éclata , non aeaU-
ment la peniion de la cotetta dïaparat avw
raocicnne royanté, mak dans «n travail
de réviiion inr 1m peuiont de l'Opéra et
da conservatoire, il h tronva qae quelque*
mois lui nuaqnaicBt pour avoir drwt i la
sienne, et ima partie de son revenu Ini fat
enlevée, Aiasi,aai douleurs de la phlhisig
laryngée qui menagait las jours de Boiel'
dieu, vinrent *e joindre des inqaiétadei snr
■on avenir. Le mal empirait chaque jow|
tou le* remède* étaient cMployé*, MU
BOI
qu'il en tësnltlt anewia awâieMMs m-
iiblo dan* fétat d> nukde. Un vsyijel
Piae fut MBseéllé; Boieldiea 1* fit «t *e
s'en trouva pa* mieni. Il revint i Pirii
plu falhle , plus sooffiMBt qa'il a'ca HÉt
parti , épreovaat d'aîllaun k bswà éi
roinplaoer les ressoareea dont il avait Hi
privé, «t conjoint d« denaader à rip»
dre de* fonoUeas de proCissoar qi'il ai
Uil plu en état de feaplir. On b* la
rendit, et le ministre dis l'intirisar la
aoeorda sur les fuids à»k beantarU v
pensiim de 5000 {r«k«s; mai*, Ulailil
n'éUit pas dostiné à jonir loi)|-tMlipt fa
avantages da *a nouvelle pesitiu. S* Mit
oon^oait i dépérir ) il e^én la libiHi
par L'usage des bèina dn iwdi \ù la
avaient fait qatlq» tùen antteAis, AS
voulut en «nayer. Cependant I* v^
éta^ difflciU i Uk dwi* l'état d'skUf
nitait oA étalant se* forces ] il pattit a<»
moins, arriva aveo peine jnaqn'i BcrfaH,
TOnlnt peUscr plu loin , nais fat M^
de revtdir en eetta ville , d&sjé fsrla
progris dn mal. Alors l'idée d'ant fiap*'
oka^ vint se présenter i, l'vft't i* f**
tiste , accompagnée da vif désir ds itM
anoore tme tait sa jnaisoB de caespspsJt
Jaroy, priadcGrasbeia, oàilsvsiliM»
ibis paaaéd'henreoi jours j ai&MiUséfl^
rée l'y ramena moarant. P*« i» )*■
aprte IMit flopoû fU perdu, A BeÛdÎN
s'étKgnit, le S oet<d)i« 1834, dans Isi ba
de set aaUs. Ses oUtques ftir«t séliWs
daw l'égliss des lavalides) tout os la'ill
avait d'artista* «t d'hoaunes de hlM A»-
tÎBgné* y assistèrent, «t le RefiSm>»
Cherubiai y fut aéemlé par u asflbi
MuidéraUa de ehaataiira et d'iBrtrM»
Boieldien avail *n la titi* d'astfs^
gsatenr'adjoint de la cbamloa da nii"
mois de saptoBhre 1815; la dadvM*
Bvry IniaoconiB oolal deoenpoiiliW*
la miuicpa au mois de jaavîv Iw'l
dau la aiéme année le m le mm»s «•-
Talisrdela légion d'haneer.Lsaqali*
rofvt la déomlîM (ra BM* it ■«)«
îdbïCoOgIc
BOl
mftimn h tdgMt qiu Catcl na l'tdl p«
okUBie amit lui , et m mît à faÎM des
dlnurdiN potir !■ lui Ure aroir : il rén^
•tlf mtia Citcl, tro|) philoMpba pOut
êà*iitt de t«Uw faTClin , montra plni d'é-
tauumint ^u« da TocoDnMtMnee «b n-
cennt Mllansi, L'antcnr de It aotiea aat
BM^Iï,ia»érieA»rithiBiegraphie Vni-
çtruUé de H. HiohaQd, dit qaa dépoli
MB dirotve afee Clotîlde , la oomjtHitau
■rait épetué en Mcoodei nMc* la aoenr de
H"* PhilU , tjni arait Jdoi pluieHn réltt
de Ml spiraa , tant à Paria qu'an Riuaie ;
ea &it n'Mt pu euct , ear il n'y a jamait
m de dÏToroB eobre fioieldien et Clotîlde,
Cella-ei al marte i Pari» le 15 dteembre
1836, et ce n'ett qn'aprii cet JTéoeBeat
gtuBoieldiea a cootraeti aa niiaTcaa ma-
riafe. U a laitié un fil», Mmmi Adrien
eomtne loi , et qui a été «en élire poar la
eompoiiticD. Le ^■Tamemeot franfaîa a
aae«dé mw pentioa de 1200 franea i ce
janna hiimne, en mémoire de Mm fin.
ht* prineipaux élire* de Beieldïeit aoRt
m. Ziounermana poar le piano, Adel-
I^ Adam et Théodore Labam pou la
oampoailion.
BOISGELOU (raiHçot*-p*Db fiOUAL-
LB DB ) , oeaaeiller an grand conseil , oa-
qnit à Pari» , le 10 a*ril 1697 , et monral
dniucetu tUIc, le 19 janTÎer 1764.11 t'était
appliqaé à la hanle aoaljic et à la théorie
de la mnsiijiMj nom os parleront ici que
de cette dernière. L'objet de son système
était de troDTer entre les inlerTaltes des
rapports symétriques eu y appliqosut le
cnleol. J.-J. RoDsseauaronlQ donner une
«oalyae de aei trarau à l'article sjrsiime
à* aon Diciiouiaire de mntiqne; mai» il
■ rendu îninlelliytble tout ce qa'il en a
^tjparce qu'il m l'entendait pai lui-même.
H. Svremain-Miasery a depnis essayé d'ar-
rÏTer à la tolntien du même problème par
de* Toiet diSérmte*.
BOISGELOU frioi^LODi» ROUALLE
DE), fiJi du précédent, né Ie27juin 1734, a
«erri dans le» Boniquetairea noirs, avec le
br«vetda capitaine de cavalerie, jwqn'à la
Boi tm
Tiîlimt d* OMle oompignie. Il fit ki hn-
manités ait collège de Lonti-l*-Grand,ety
eommençB l'étude du tIoIob , sur leqael Û
fit de si rapide» progrt* , qu'encere enrant,
il était eité comme on prodife. C'est de loi
que J,-J, RoQtseau a dit : ■ J'aiva, chei
• Dnmagiijtrai, son fit», petit bonbomma
• de hait ans , qn'oo mettait lor la table
■ andessert, comme Rne statue au miliea
• de* plateaux , jouer U d'nn Tielon pres-
■ qne autii grand que laj , et aarprendre
< par ton etécutjou la» artistes méioea,*
{Émih, Iw. i.) M. de Boisgdoa a fait gra-
ver t Paris dû iluot pour étkx violçtu,
•p. 1. On loi doit aussi nn trarail conair
dérable, eutrepri* par tè|e peur l'art et
d'une manière purement bénérole , lor U
partie musicale de la Bibliothèque du Roi ,
dan* laquelle e*t comprise la eollection de
Brossard, montant i prè* de 3000 artidea
rares. Le trarail de H. de Boisgeloo con-
siste CD on Catalogue général, par ordre
alphabétique d'auteur» , formant un fort
velnuie in-foL, et dem antres catalogue»
par ordre de matières , l'na pour la partie
littéraire de la mnaiqne , l'autre pour lea
(Bufre» patiquet «t le» collections. Ce*
deai dernier» contiennent une mnltitode
de détail» quina manquant pas d'intérêt,
sor le* «ntear», le* édition*, et la nature
de* ourrage*. H. de Boiigelou n'avait pas
riqne* poar ce travail j mai* il y a luppMi
par beaneonp d'ciactitnda. U avait eatra-
pri*, penr compléter son travail, us
catilt^oe historique de* auteur» ; mai» il
n'a pas en le tempi de l'exécuter, et n'a
disposé que quelques notes asseï cnneusea i
Sa mort, arrivée le 16 mars 1806, ne
lui a pas permis d'accomplir ee dessein.
J'ai beaucoup profité de ses rccberdie*.
Apre» u mort , la belle bibliothèque qu'il
avait formée a été vendue, Plusicnri do
ses ouvrage» , et particulièrement deux
volume» de notes manuscrite», sur desma-
»icien»etde»liTre« curieux, ontétéacquia
par Peme , et sont maintenant en ma poa-
session.
IT*
îdbïCoogIc
S60
BOI
BOISMOKTIBR(jon» BODIN DE),
compoiiteur médiocre, aé i Perpigiun,
en 1691 , Tint i Parit da bonne heure ; et
moarat dam cette ville en 1765. Il a mil
en miuiqne Utài opéng ; 1 ' Les voyages
d& l'Atnaxir, baUet en qnatre aotes , n-
ptéMnU en 1736 ; S» Don Quickolle chez
la duchesse , en trois actes , 1745 j
3* Daphnis et Chloé, putarale, 1747 ;
celui-ci <it, ilit-an, lou meilleur ouvrage;
ioDaphné, 1748, Iwllet non représenté.
lia fait en outre gTBTGr : 1° Deux recueils
de motets; 1° Six recueils de cantates
françaises; 3' Airs à chanter et Taudevilles,
auTTe 16; i" Trios pour diui vialous et
iMBse, ceuvre 18; 5" Sonates de rioloo-
celle, op. 26 et 50; 6° Sonates ponrdeox
bassons , op . 1 4 et 40 ; 7° Sonates pour la
viole, op. 10; 8° Piicei dirersea pour la
viole, op. 31; 9° Sonates pour la flâte,
c^. 3, 9, 19,35 et 44; 10» Duos pour
deoi flûtes, op. 1, 2, 6, 8, 13 et 25;
11< Trioi pour flAte , violon et basse,
op. 4, 7, 12, 37, 39 et 41 ; 12" Concertos
pour flûte , op. 15 , 21 et 31 ; 13* Suites
de pièces pour deux musettes, op. 11, 17,
27 ; 14° Les gentillesses , cantatilles ;
15° Les amasemens de la campagne.
Boismortier était fort distrait , et bien qu'il
ttX DD des maîtres de chant de l'Opéra,
il ne pat jamais diriger l'eiécutioa de la
musique; aussi disail-il au directeurs de
l'Opéra et du Concert spirituel: Messieurs,
■voilà ma partition ;failes-en ce que vous
pourrez, car, pour moi, je n'entends
pas plus à la faire valoir que le plus pe-
tit enfant de chœur. Il avait de l'esprit ,
des saillies agréables et plaisantes. Malgré
le peu de cas qu'on doit iàire de sa musique
en général , on ne peut nier qu'il ne fût
bon harmoniste pour son temps, et l'on
voitqn'il aurait pa mieux faire; mais il
travaillait vite ponr gagner de l'argent , et
ses ouvrages ne lui coûtaient que )e temps
de les écrite. Lui-même les estimait fort
peu. Cependant, dans cette quantité pro-
digieuse de musique qu'il a composée, tout
n'est pu & mipriter : son motet Fupt
BOI
Jtox a en loug-tempi de la rfpatatisBi
BOILLT (^ODAU)) , fils d'an pàatt*
de genre de ce nom qui a eu qiidqiie cé-
lébrité , est Dé à Paris en 1799. Il étaHs
d'abord le dessin et la gravure , nais m
goût décidé pour U raoHqne lui fit qnîHff
l'exercice de ces arts; il entra an coaM^
vatoire de Paris , et devint en 1621 élnt
de l'aoteaT de la Biographie wwerscitc
des Musiciens, qui lui enseigna le esa-
trepoiul et la fugue; pais il passa loiih
direction de Boieldieu pour ce qu'on sppe-
lait alors an conservatoire le style idéd.
Eu 1623, il se présenta an coDwuisJt
l'IoBtitut, et y obtinble premier grand fài
de composition. Le sujet était la caattic
de Thisbé. Devenu par son triomphe pa>-
sionnaire du gouvernement, il alUptsw
quelques années à Home et à Naplss , pu
parcourut l'Allemagne , et revint enEa i
Paris , en 1627. Depuis cette époque il s
composé la musique de plusieurs i^)éns-
comiques ; mais les fréqneutes matatÎMi
de directeurs et d'entrepreneurs de K
spectacle furent cause que les ptiw
sur lesquelles il avait écrit furent nlua
par les nouvelles administrations etiefi-
sées , en sorte qne les travaux du mundc*
furent perdus. Dégoûté par tant d'eanait,
H. Boilly a fini par renoncera l'artsujad
il avait consacré sans fruit les dix plB
belles années de sa vie , et s'est livré it
nouveau i celui de la gravure.
BOISQUET (pBAwçois), Ultératew,»*
k Nantes vers 1783, et membre de Is M-
ciété des arts et des sciences de cetbvills,
s'est fait connaître par on onvrage qai ■
ponr titre : Essais sur l'art du comèiK»
chanteur. Paris, Lonchamps, 1812,10-8*'
Il y a quelques bonnes observatioiu if^
ce livre, dont le cadre est nenf; msisN
y trouve en général les fausses idées fM !■
plupart des littérateurs ont données l»t
temps en France comme des théoriesdeh
musique dramatique et du chant eipranl.
BOISTARD DE GLANVILLE (cnv
itiiuE-patNcois), membre de l'acadte"
de Rouen, naquit dans cette ville, »«
îdbïCoOgIc
BOK
1774. Il a fait imprimer pliuienrt diMer-
tatioDS parmi lesç[ue)le( on remarque :
Considérations sur la Tnusi^ue. Kooeo ,
1801, in-S".
BOKEHEIER (Hnr»), compositenr es-
timé, et laraot écrÏTaiD anr la maii^e,
naipit k Immenieu pris de Celte, an mois
de mars 1679, fréquenta d'abord l'école de
ce lieD, puis celle deBurgdorf. Depaisl693
JDsqu'ea 1699, il continua ses études dans
les collèges de Brunsirick, et en 1702,
il*e rendit AraniTersitédeHelmsUdt pour
jétodierlathéologie.Adrais comme chan-
treàl'ëgliseSaint-MartiD de Brunsirick en
1704 , il crnt deyoir s'oecnper de la musi-
que plos iériensement qu'il ne l'avait fait
jiuqoe-IA, et il prit des leçsiis de composi-
tion chei le directeur de musique G. Oes-
terreicht. En 1713, il fut appelé en qua-
lité de chantre à Husnm, dans le comté de
Scbleswig-HoUtein. Dans cette positioa,
il se lia d'amitié avee le maître de cha-
pelle Barlh. Bernhardj qnî le décida i ta
détacbfu' de plus en plos de la théologie,
et A se livrer entièrement i la musique.
En 1716 , il donna ta démission de cban-
tre i Hatam; l'année d'apris il te ren-
dit k Brantwiclc, et de U, i Wolfeobiittel,
oà il prit possession de la place de chantre
qu'il gardajnsqa'â la fin de tes jonrs. Les
ouvrages de Hattheson lui foomirent la
première occasion de se faire connaître
comme écrivain sur la musique. Hatthe-
son t'était prononcé contre l'usa^ des ca-
nons dans la composition, et les avait con-
sidérés comme inutiles dans son Nouvel
Orchestre (T. IL p. 139). Bokemeier se
fit le défenteor des canons , dont il faut
pourtant bien avouer que les anciens maî-
tres ont qaelquefoit abusé. Les lettres qu'il
écrivit sur ce sujet A Mattheson, et les ré-
pontes de celui-ci se trouvent dant la Cri'
ftcamufica de ce dernier [p. 240ettuir.,et
257 et tuiv.). Chose rare, le résdltat de la
discutaion fut ane amitié constante entre
les antagonistes. Bokemeier rectifia ses
idées d'après celles de Hattheson, et fit en
quelque sorte une rétractation de ses pre-
BOL
imr
nuèretopinîoni dans l'Essai sur la méto-
die , qn'il fit insérer dans le deuxième vo-
lume de la Critica musica (p. 2f!4). Ce
furent aussi tes nouTelles doctrines qui lai
dictèrent son écrit intitulé : Kern rnelo-
disches JF/wenjcAii/îfKoend de la science
mélodique) , qn'il présenta en 1736 au
consistoire de 'Wolfenbtittel, et qui fnt in-
séré par extrait dans le deuxième Tolame
de la Bibliothèque mnsicale de Hitiler. Ses
premières com positions pour l'église avai ent
été dans le style ancien, mais après sa dis-
pute sur les canons , il changea aussi son
style , et en adopta an plut léger. Boke-
meier avait conçu, en 1725, le plan d'une
association musicale, qui fut réalisé en
1738, par Hitiler : celui-ci présenta cette
idée comme la tienne, ce qui n'empécba
pas Bokemeier de devenir membre de cette
association en 1759. H mourot le 7 dé-
cembre 1751. Le pastenr Dommrîch, de
WolfenbutUl, écrivit son éloge et le fit im-
primer l'année suivante. On ■ de Boke-
meier nn traité du cbant dirité en quatre
parties , qui a été poblié en 1724. Les
compositions de ce musicien sont restée*
en manotcrit, et se trouvent anjonrd'bai
difficilement, m^me en Allemagne.
BOLICIO OD BOLlCinS (incoLu).
Voyei WOLLICK.
BOLIS ( «Étksii*.n ) , compositeor de
l'école romaine, maitredechapelleiSaint-
Lanrent înDantasa, a écrit des mestea et
det psanmes i huit parties réelles, q i te
trouvent en manuscrit dans quelques bi-
bliothèques de l'Italie.
BOLLIODD DE HEBHET (louis) , né
à Lyon, le 15 février 1709, est mort
dans la même ville en 1793. Sa famille
était distinguée dans la magiitratnro j il
fut long-temps secrétaire de l'académie de
Lyon. On a de lui : De la corruption du
goût dans la musitfue française. Lyon,
1746,în-12. « Cet auteur estimable , dit
> M. de Boisgelou fils (Catalogue mss. des
* livres sur la musigae de la Bibliothèque
tdu roi), pouvait d'antant mieux être
• boD juge en cette matière , tpaïu mnU
îdbï Ci oog le
96ft
BOM
* Intn orgsDiitM m mBnqiuiieiit ^s d'al-
■ 1er l'entendn , tortqii'fl t'aBiuuit i
■ jouer (l« l'opéra dans Ict^liKa de Pari*.*
On ni! conçoit pai , cependant , eomm* le
pldt de la nnsiqUe ponvaJt sa corrompre
m France en 1746. Une tradaction alle-
nflnde de cé petit oorrage , avec dea notea
de PreyUfC, speruJiAltentiaargeD 1750.
On troare l'analyw de cette tradoction
duM Le musicien critique de la Sprée
(d«Marparg),p. 3S1.
BOLOGMA (MicBEL-ima*), copranirte,
né A Naptn, en 1756. Aprèi avoir Jtndii
l'art do chant pendant plntieurB années
an ConwrTitofre de la Pitlà, il pasM k
MuDJch comme ebantear da prince élec-
toral de BaTÏèré. Kn 17S3, il fit partie
de U trotipe italienne de la conr. Le« op4-
na dan* letqneli il ent le pins de guccès
•ont ! \* L' Jiiemiae, de Prati, et Castoro
ê Palluce de Togler. En 1786 , il m r».
tira dn tbéltre , et k fiia è Maaicli , où il
flraitencore en 1911. Il eut la réputation
d'un chanteur habile et d'nn bon acteur.
S01IBBT(iiisAHDii-c&Â>). fojvt
BBTLE.
BOMPORTO (rRAiiçoi>-tHTaiiti),oa
Bomporti, fiijre» Bohforti.
BOMTEHPO (I.-D.) , habile pUniïte,
né A Liiboone en 17SI . rint s'établir i
Paria ven 1606 , et I4 lina i l'enaeigne-
nent dn piano. Qnelqae* annéei apria,
0 qaitta cette rillè ponr h rendre i Lon-
drea; mais le climat de l'Angleterre ne
conr enant point i sa santé , il rerint A
Paris en 1818, et s'j- fit entendre dans
qtid^eteoncerls.Deni ans après il qoitta
définitiTCraent la France ponr retoarner
en Portugal, oà il s'est fixé. En 1820, il
avait écrit vingt-dent œnvrea ponr son
inttmraent, parmi lesquels on remarque
denx concertos avec orchestre, des so-
Mtea , mnrrea I et 5 , plusieurs fantaisies
et airs Taries. Ses variations sur le_^n'
éango ont en beaucoup de succès. Il a pa-
blié ansti une Messe de Xeqiâem k quatre
TOÎz, avec orchestre, «nvre S3, Paris,
iicdnc, 18I9> C'est on onvrage bna bit.
BONA Uxkfi) , savant eardlnd , nanA
IHondori, en Piémont, au mots j'ocbme
1609. Il entra en 1625 dans l'ordre fa
Feuillans, dont il devint général ea 1651.
Clément IX la fit cardinal en 1669. D
mourut 1 Rome le 25 octobre 1674. Oi
lui dsit on livre intitulé : De At»^
Psalmodia , sive psallentit eceleslà ker-
mOTÛa, TraclaUis hlstoriclU, ^rtùo-
liciu , asceticus. Rome, 1653, iii-4'.ll
7 en a d'antres éditions , d'Anvers , 1677,
in-4> , Paris , 1678, in-8* , Anvers, 1715,
in-folio. On trouve aussi cet onvrsge iut
les éditions complètes des annes de Isai,
notamment dam celle de Turin , 1747,
4 vol. in-folio. Il contient des rensdpe-
meni Intéressans sur les tons de I'^Iim,
Ie chant des diverges parties de l'offiw,
rintrodnction des orgnei et des anlreiii-
stmmcng de mniîqne dans l'office dirp.
BONA(VALiBio), moine de l'ordre k
conventuels de S.-Pr«nçois on grandi tv-
deliers, naquît k Brescia , dans laiecoade
moitié dn seiiième siècle, et non i Bilsii
comnieledîsentQuadrSoetPicinelli.Apièi
avoir été pendant quelque temps msilteJe
chapelle A la cathédrale de Tereeil,!
passa k HondoTÏ, en la même qoslU.
Couando (Libraria Bre8ciBna,p. 311) A
qu'il avait une très belle voix et qu'il Mil
nn chanteur très habile. Il parait pst k
titre d'un de ses outrages qu'il éuit,«
1596, maître de musique k Saint Frtafii)
de Milan. Bona est i la fois recommudi-
ble et comme théoricien , et comme cMf
positeur. Les traités publiés par loi, wal:
I . Segote det contrapuato e composàkt
hrevemenle raceolte da diverti 4adeit;
operetta molto facile eà uliie per i K*-
lari prineipianti. Cabale, 1595, ia^'
U.Esempi deUipassagidetle eoiUOiM^
e dissortante , e d'alire case pertiM^
alcompositore, Milan, 1596, în-4''. t*I
trouve do U clarté et une simplicité i»
doctrine remarquable ponr le toqS'
Parmi lescompogitions deBofla.andiltâ-
gue : 1° itfoteui a 8 vcN», HUan,!^!
2* harKerUaMiotU,eùiK VOmioM £ Qif
îdbï Ci oog le
BON
mia, « 4 voci, Ytaim, 1501 j 3° Messe
e Molelti a S voci, HilsB, 159i ; 4" Can-
aomi a sei, Vienne, 1566; 5" Canxo-
netda ivoci,lib. 3 et 4, Mil», 1599 j
6* Madrigali a 5 voci, Milan, 1600 {
7* Madrigali a 5 voci, Milan, 1601;
8* MotetU a 6 voci , lib. 1 ; 9° Mease e
Motettia S eon, lib. 2, a B imci, Veniie,
1601 ; 10° Pietosi affetti e lagrime del
pénitente, Veniae; 11* Madrigali a 5
voeiflih. 5, Venise, 1605; H' Molelti
a Au, Veniie, presto Bart. Magni;
IS'JfFjjaolcAortefa/mJ, Veniie 1611.
Conando (Loe. cit.) dit qne Bons vivait
•Dcera en 1619. La Sîbliotfaèqae dn Roi
poMède aoBsi an ooTroge de Boni , intt-
tnU I Inlroïtus Missarum oclo Focum
BON
368
omnïbiufittis totius ai
mmodatis.
Anvere, 1639, iB-4'.
BONADIES (jeam). Foy^ Gutbbtao.
BONAFINI (H") , fbt nne cantatrice
diitini^^ daoa la deuxième partie du dix-
hDÎUèroe nècle. Née en Italie , elle Tôt
oondaite à Dresde dam m jconeiM, et j
re^nt aon édacatîon moiicale. En 1780,
elle Toyagea en Rouie , et fut admira i
la cour de Pétenbonrg pour son talent et
(a beauté. A l'âge de aeiie ans , elle t'était
mariée secrètement avec nn officier prut-
rien qoi fat tu* en Barière. En 1783 elle
reloama en Italie, et «'y maria de noa-
TMU secrètement avec nn homme fort ri-
che. Reichardt la rencontra & Modène, en
1790 ; elle était alors retirée dn tliéltre ,
passant l'été dans nne helle campagne et
l'hÎTer i Venise. Ce raattre parle arec en-
thonsiasme , et de ion diant expressif , et
de* griices de sa personne. Garami, qui la
vit deni fois â Hodtne, la nomme dans ses
mémoiret secrets snr l'Italie, VAspasie de
Modène , et dît qnc , par son esprit , se*
talens et sa beauté, elle attirait près d'elle
la ineillenre société de cette rille. M"* Bo-
nafini moamt i, Venise , vers 1800.
BONAGIONTA (xdlu), musicien de la
chapelle de Saint-Marc, i Venise, étaîtné
k 8an-Genetia, rers 1530. II a lait impri-
mer de SB composition : 1* Cansonetle
napolelane e venetlane a tre voci, Ve-
nise, 1563 , ia-8° ; ^ // Deiiderio , ma-
drigali a qwttlro e cinque voci, ibid ,
1566; 3° Motetli a ciitque e sei voci,
ibid., in-4>; i' Misse a Quattro e cltupie
voei. Milan, 1588, iit-4>.
BONANNI (fbimfîe). Jésuite, né i
Rome, le 16 janvier 163B, monrat dans
la même ville, le 30 mars 1825. An nom-
bre de set ouvrages on tronre le snivant :
Gabinelto Armonico pieno S stromenli
sonori, spiegali, Rome, I7k3, in-4* arec
177 flKotihe». La Biographie aniversetlt
indiqueune édition dece livre datée del 71 6;
mais elle n'existe pas ; ce qui le proave, c'est
qn'aa titre de l'édition donnée en 1 776 par
l'abbéH.CérattiiOnlitiJ'econ'/arf/tstone.
(Voyez Cérntti.)C'estnn livre rempli d'er-
reurs et de désordre. La version de l'aUié
Cérotti est platdt nne Imitation qu'une
traduction véritable.
BONAPARTE (louis), comte de Samt-
Leu, ci-rai de Hollande, troisième frèrede
l'empereur Napoléon , est né à Ajaccio le
2 septembre 1778. Entré fort jeune au
service, il snirit son frtre en Italie et en
Egypte. Ennemi des grandeurs , aimant
les arts, les lettres et la philosophie, il ftit
fait roi malgré lai, et marié eontre son gré
k la fille de l'impératrice Joséphine , Hor-
teose Beanharnais. Il saisit la première
occasion d'ahdiqaer le faiMe poavoir qu'on
loi avait donné , et se sépara de la femme
qu'on loi avait imposée. Tour i. tour il se
retira en Styrîe, en Suisse, ii Rome et en-
fin à Florence, où le reste de sa vit s'éconle
dans des souffrances physiques et dans des
jouissances morales, cultivant les lettres
pour lesquelles il était né, et lîiisant du
bien i tout ce qnï l'entoare, comme il le
faisait sur le tr4ne. Des romans , des poé-
sies et des documens historiques sur l'admi-
n istration delà Hollan de pendant son règne,
ontétépidtliésparlni.L'onvrageqnilnifait
donner nne place dans ce Dictionnaire hb-
torique est d'un autre genre. En 1814, la
seconde classe de l'Institut de France avait
mis ait concours cette question : Queties
îdbïCoOgIc
364
BON
Mnl Us diffiailUs réelles qui s' opposent
à l'inlrodttction du rhythme des Grecs et
des Latins dans la poésie française :
cette question fut traitée par le pnDce qui,
Ini-mJaie, avait propoaë leprixMiuIe Toile
de ranonjnie. Ce fut à propos de cette
même qoeation que Lonit fit demaDiler à
Vabhé Baiui la «olutioa de teiie qaestïotu
auxquelles le «aiant directeur de la cha-
pelle uitine répondit par son oarroge in-
titalë : Sa^io sapra i'identitâ de' rilmi
musicale e poetico {Foyes Baiiii) , que
)e prince fit imprinier i ses frais , et dont
3 dotma eunite la traduction françaiu
>oiu ce titre : Essai sur l'ideiUilé du
jhifihme poétique et musical, traduit de
l'ouvrage italien de if. l'abbé Baini, par
te comte de Saint-Leu. Florence, Fiatti,
1820, ia-S». Déjà le prince avait tiré parti
de ce travail dans son Mémoire sur la
versification française, dont la troisième
édition, en 2 volnmei in-8°, a Hé publiée
i Rome, 1825-1826.
BONAy£NTURE(LE riKE), snniommë
da Brescia, parce qa'il naqoit daiu cette
nlle , daoi la seconde moitié du qnin-
siimesiède, fat moine de l'ordre des frères
minears. On « de lat : I. Breviloquium
musicale, Venise, li97. 11 y eu a aiusi
detu antres éditions datées de la même
Tille, 1511 et 1523, in-i». 11. Segula
Musicce plante, Venise, par Jscq. de
Pencî da Lecho, in- j°, sans date. J'en pos-
sède no exemplaire petitin-4<>, où se trouve
la d*te de 1500, ainsi exprimée i la der-
nière page : Aceuratissime impressum
per magistrum Leonardum Pachel ad
impensas magistri de Legnano, sub die
iseptembris Kccccc. Lipeniusenîndiqoe
one édition de Venise , 1501 , in-4° ; Coi-
SRndo(Ubrer. Bresc. p. 69), une antre
de la même vUle , 1523, in-S"; La Borde ,
une quatrième de 1543, ia-S"; Grnlier,
dans sa Littérature delà musique (Bey-
tragesurLitter.der3fusik), en cite trois
de Nuremberg datées de 1580, 1583 et
1591j enfin, dans la Théorie générale des
beani-arts de Solur , article C/toral, on
BON
tronte l'indication d'nn
lieniM de cet ouvrage , sont ce titn :
Begole délia musica plana o ctmtoftmo,
Venise, 1570. Ce traité do plain-cWt
est écrit en an mélange des langue blÎK
et italienne : il est divisé en quaiute-den
cbapitres. III. Breuis collectio artism»-
sicœ , quiB dicitur iientura , resté en nu-
nuscrit, et datée del489. Lepért XutÎM
eu possédait une copie. Les ouTregei it
Bonaventure de fireicia doivent lenri nga-
breuses réimpressions, moins an mérite Je
leur rédaction qu'a celui de leur briénlé.
Comme théoricien, cet auteur est inff-
rieur aux bons écrivains de ion temp, M
surtout à Gafforio.
BONAZZI (iNTOitiK), nn des plnsb-
biles violinistes de l'Italie, était né i
Crémone. 11 est mort i Mantone, enlSOl,
laissant a ses héritiers une collection d'a-
viron raille concertos, qnïntetti, qn^
tetli, etc., pour violon ou flile, puni
lesquels il s'en trouvait nn asseï pni
nombre de sa composition. 11 potiédsitn
outre quarante-deux violons de Guna-
rios, d'Âmati, de Stradivarius et d'inlio
grands maîtres, lesquels étaient ettiinà
pins de 6500 dacats.
BONAZZI {FEXDiKÀNn), premier i^
niste de la cathédrale de Miûn, naquit a
cette ville en 1764. Il reçut les prcniic
principes de son père, et passa taiaiti
sous la direction de François Pogliinï. Es
quelques années il devint nn de» premien
organistes de l'Italie. Il vivait eetait
en 1S19. On a de loi des loceales poir
l'orgue qui n'ont point été gravées.
BONDINERI (hichil) , né i FlorcMs
vers 1750,s'e5t fait connaître comme cu»-
positeur dramatique, dès 1784, ptrl'ii*
termède intitulé La serva in Contesta, k
Florence; tousses antres ouvnges <i°t "^
écrits pour la même ville. Les plus cooiu
sont : / Matrimoni in cantina, l'SS;
La Locandiera , V 86; Le spose pri»*»-
zali, 1787; Lafinta nobUe, 1787; l'J»-
tanno, 17&8i II Maestro persegièl'lo-
1788; OgnidisuguagliamaanuvtBgn*-
îdbïCoOgIc
BON
^j 1788; // veechio Spettiale deltuo
m amore, 1791. On ignore li ce compo-
tjtMir TÎt encore.
BONDIOLI (aiiciHTo), dominictin , né
i Quinuao prit âe Breaeia ren }> fin ia
16* titele , a bit imprimer de m corapoû-
tion 1 1" JUitte e litanie a quattro voci ;
if Complète, Litanie ed Aiilifonie a
qualtrovoci, Yeniie; 3* Sabai intieri bre-
vemenle eoneerlati a cappella a quattro
■uoâ cou l'organo, ep. i", Vcniw, 1622,
in-4° ; i' Salmi a clto voci con ripieni,
Teoiie , 1626 ; 5° Salmi a tn voci,
yeniK,1643.
BONELIO (ÂDMurK), peintre et maii-
cien, né à Bologne, en 1569, mait à
Hilan en 1600. Il • fait imprimer à Ve-
nise, en 1596, le premier litre de ki
yitlanelle à troii voii.
BONESI ( iiiroiT } , né A Ber^ aroe iwn
le milieu da 18* liècle , ent pour naître
de chant Ang. Cantoni , dève de Beraac-
chi. U étudia aiiui la compoiition pendant
dix année» mos la direction d'André Fie-
roni , élère de Léo , et maître de chapelle
de la cathédrale de Milan. En 1779, Bo-
oetî Tint à Paris et fut emplojé comme
isaitre de chant au lhé4tre de la Comédie
italienne. Le 16 décembre 1780, il donna
à te théitK Pygmalioa , duodrame en un
acte. L'année miTante il fit entendre au
concert spirituel l'oratoria de Jadilh qni
Alt troaré froid , et qni eut peu de succès.
Dans le même tempi, il fit représenter
■a tbéltre des Beaujolais le petit opéra
iatitnlé : La Magie à la mode, qui fat
sniri du Rosier, M de quelques autres
oiirrages dn miine genre. Ce fat auii pour
le même tbéilre qu'il écrivit, en 1788,
le ballet A^Aituuit. I.a meilleure produc-
tion de Boneii est unlivrequia ponr titre;
Traité de la mesure et de la division du
temps dans la musique et dans la poésie,
Paris, 1806, in-S». Les eiemplea de
mtuique de cet ouvrage sont imprimé*
■Tec les caractères de Godefroj. Il y a
do saToir, et surtout un savoir d'toi-
4itioB dans ce livre; mais comme la plu-
BON
260
part de* aateon qui ont traité de ce sujet
délicat , Boneii s'eit perdu dans une fausse
identité de la mesure musicale avec la di-
vision du temps dani la poésie. La meil-
leure partie de son ouvrage est la deniiéme
qni est rdative an rhytbme poétique : il j
a profité des idées du P. Giov. Sâccbi sur
la même matière, quoiqu'il le critique
quelquefois. Quant «ai principes du mé-
canisme de la mesure musicale , Bonesi ns
les a connus que d'one manière fort im-
parfaite. Le P. Augustin Pisa a donné sur
ces principes des idées bien plus juitei et
pins profondes dan* son ouvrage intitulé :
Baltuta délia musica dichiarata (Tojei
Pisi). Bonesi est mort à Paris an com-
mencement de 1812.
BONFl (juLKs), guitariste italien dn
17* siècle , a puhlié un traité élémentaire
intitulé : // Maestro di c/ûiarra. Mi-
lan, 1653.
BONFICHI (padl), compoNteur, naquit
àLodi en 1773. Dèssonenfanceiis'appli-
qna à l'étade de la mosiqne et y fit de ra-
pides progrès. H entra fort jeune dans
l'ordre d«s frères mineurs conventuels , et
ses talens lui firentobtenir plniienrs char-
ges dans son ordre. A la luppreuion de
son content , il se retira à Hilan , oA il
était en 1812. Depuis lors il s'est rendu i
Rome, et y a séjourné pendant plusienr*
années. Ses meilleures compositions sont
pour relise; il a cependant écrit pinsienra
morceaux de musique de chambre , vocale
et instrumentale, et des symphonies &
grand orchestre. On connaît nn opéra
bouffe intitaté Laurelta, dont la mu-
sique est d'un compositeur nommé Bon'
Jichi ! j'ignore si c'est le même que celui
qni est l'objet de cet article. Les ouvrage*
qui ont fait particulièrement la réputation
de ce compositeur sont des oratorios qui
ont été exécutés avec saccés en Italie , et
en dernier lieu an couvent de Saint-Phi-
lippe de Néri , à Rome. Parmi ses orato-
rios on remarque : l'La marie d'Adamo;
2° L<i HuaoUlta d'Ella ; 3* // Fl^iuol
prodigo ! 4° Il Pastagio thl mar AUfO ;
îdbïCoOgIc
3«0 BON
5" La êcùtda di Giesu Crùta td Limbo.
Ctloi-ei Mt l« dernier oarrage de Bon-
fichi; il a iU exàtaté ptnr la premiira
foiiè Rome, en 1827. Eiil8X8,ce eampo'
tïttur a iU aa nombre def candidat* ponr
la plaça d« naîtra da chapelle de Saint'
ntrena , k Bologne , et poar naeaiàMt an
P. Hattei eomine prtrfesMar de compoci-
tÎM à llnttitnt da eette TÏlle, raaii il
n'a pmnt (d>tnm la neaiaatîon A oo*
plaoea.
BONFIGLI ( ahtcinb), chantenr, aé i
Lucane», le 26 d^oemlire 1794. n'ilait
Agi ^e de dix-Imit ani lon^'il pamt
ponr la premitra fbi» tar la thftira.
En 1812, il diaaU i Hilan an patit théâ-
tre Re, parconrnt eotnile l'Italie, re-
tnrDaàMiIan,enie23,«n théitradr-
cmito, paii fnt «ngagé comme chantenr à
l'f^ra italien de Dresde , et oomme
membre de la chapelle. Il l'est înl txa-
naître comme oompositear par gii ariettes
îtalienuea a veo accompagnement de piano,
Dresde, Hesar, et par »z chansons alle-
DM&des , Ibid,
BONHOMlUg (riiHnB), ohanoioe de
l'élite de Sainte^Iraii i Litge, an oom-
nencement àa 1 7* siècle , s'eat ^t con-
Daitre par la pablication de deni otiTrages
ùtîtalit : ]• Melodîai tacne quas valgè
nmtetai appellant jam noviter 5-9 voei-
biu, etc. , Franchjrt sur le Hein , 1605 ,
in-4»î 2» Missœ 12 voe., Ânrers , 1617,
ia-4-.
BONI (ojiiniiL) , né i Saint-Floar, fut
maître des enbng de ehaar i S>'Étienae
de Toulouse. Il ■ mti en mosiqae à qaitre
parties les sonnets de Pierre Ronsard ,
Paris, Adrien Le Roj et Robert Ballard,
1579, in-4''. Onaanssidelni ; Les ijua-
traiiu tùi sieur de Pibrac, misenmusiifia
à trois, tfualre, cinq et six parties,
Paris, Adrien Le Roy, 1562; et Psalmi
Dofidiei novis concentihus sex vocibus
modtiiati, eum oralione regia 12 voc.
(MUexla, Paris, Adrien Le Roy, 1582.
BONI (oiBTUo) ; on connaît an csm-
podtenr da ce nvm dmt «a <^<ra intitalé
BOB
7VM Uanlio a éU «yéianli à lops,
tmVtÛ.
BONIFACE (u.LTBÂua), jaràoMflAc,
nii flovigo, le 5 janvier 1586, Mot
directeur i* l'Aeadimia de PadsM, «
1630. n a publié on ouvrage btitalt :
Histarite LÙdicrm, afai. Lss huliliBStt
naaritme dupities traitant da IfaiU
hydratdicdet nmid.
BONIFACIO (nu), litttetenr, Un»
rien et jariioonanlte, naipiit à Herifi,
le 6 s«pteBbral545, etmonTBtiPtdMc,
1« 23 juin 1635. An nombre de wt sam-
'gesse trouve le anivant ; Le J-rtiliitM
e maccaniche eame sieno ttalt daf^ uh
iiiali irmuonali a^i uomini JimcMrek,
Roiigo, 1624, in-4>. Il antivpiead 1';
démontrer qne l'invention de la mnift
est due au chant de* oiseam.
BONINI (piuM-MMn),néàFkinMt,
ver* la fin dn IS" litele, est antend'mi
dissertation intitulée : ^ealitsimm ckKr-
vadonee nobUis dtscipliiiamm oBUÛtH
musices, Florance, 1520, in-S<>. J'igan
qnelle est la nature de c«t ouvrage.
SONINI (s^Tiu), moina de T^Mi-
hroee, né i Florence, et oompetitMir m
commencement du 17' siicle, a pabUl
l' Lameato dAriana, cantate, TniR,
1613; a* Serena céleste, o Motetti «1,
2«3wM<, Venise, 1615.
B0N18 (jiAH-aiPTisTB n), ftctw^
clavecins A Cortooe, «n Tescane, finit
dans la première moitié do 17* s»**-
1^ P. Hersenne dit, dans le TraitiJ^
inslmmens à cordes de son M<VM^
universelle (ip.XlS), que cet artiite «a-
straisait des claveoina eieellens è toaA"
brisées , qu'on pouvait accorder dans ■■*
jtutesse parfaite, snivast le* pfopsftiM
mathématiques des intervalles.
BONIVENTl (josan), compasitnrAt-
matiqne, né i Tenisa, ■ vécuverslin
du 17* siècle et dans la première Mil"
dnl8*. LesopérasdesacoropoeitienM
je connais 1m titres sont : !■ ItgreH M*-
cedone, \miii'VAlmerinda,\^;
Z*VAlmra,\m\]i^Larat»n*iiifi'
îdbï Google
BON
Costamui, 176S; S'L'Bniimieno, 1700;
6* Circ« Jêliua, 1711; 7* Artatda aï
Campo, 1707; S* La viHkfra i nanici,
ViBi 9' Jnama abbanJomala, 1719}
lO" L'IngannofoHimato, 17Ï1 ; 11» Il
Fimceilao, k Turin, 1721 ; 1X> Jerfa-
ridb, re de Longobardi, 1717.
BONJOOB (e>»>.ii), raoïicien, ai i
Parii, dmiat organirta de l'école tnilitairt
en 1786; il Hvaît encore ea 1804. On
eonnaU de Ini i 1* Trio* pour piano et
«ioloD, op. 1; 3* Sonata pour piano,
op. X; 3* Idem, op. 6) 4° Dittractians
muticalet on prilndet poar piano, op. 8.
Il a aaul pnblif : Nouveaux principes
th mmsi^at, abrégés et détailUs d'une
manière claire et Jaeile, eta. Paris ,
]800,in-i>.
Un antre motieien du lajnie nom ■
publié trsii quatuor* pour deux tïoIoiu
aho etluiaa , Uayance , Schott.
BONHARCHI (istn), corapoiitenr
bdfie , né à Tpm , selon qneltjnn auleart,
et «don d'autre* , à Taleociennea , ven
15Z0, fat mattrede chapelle de Philippe II,
roi d'Etpagne, et ae retira à Talenciennei
dam M TieiIIe*Be. Parmi M* meïllenr*
dlère* on cite Pierre Hûtiart (voyn co
nom) . On troiive qntlqoM rootceonx de ce
mnNtiien dan* le* rocneil* pnblié* A An-
ver*Bt A Péril , de 1545 k 1560.
BONNAT (piAHooM), TioUniitei l'or-
cIiMire de l'Opéra de Pari* , en 1787, a
fait reprétentor an tbéAtre de* Beaajolai*
1*1 petit* i^nu dont le* titrée luirent i
1' Les dettx jaloux ; S" Les eurieax pu-
nisi 3* Lafite de l'nnfuebuse. Le* on-
tertilnt de cet opéra* ont été fraifei.
BWNET ( riEui ) , n^édecin de la do-
eliet*e de Boargogne et de h ftcnlté de
P«rU , naquit dam celte TÎIle , en 1638 ,
et nwnrut i Tinailln , le 19 déotnbie
170B. L'abbé Bonrdelot, ton oncle, lui
légal «a bibliotbèqoe , i condition qu'il
prendrait «on nom, et qu'il acbiverait
llùeloire de la matique et de la danse,
qu'il* af aient can mencée entemble. Bon-
iMt 10 filen eSist nçifAv Botmet-Bourde-
BOH
S«C
iat, et continua ae* reohenJiea ponr l^ia-
toîre delà miuiqae; mai* il n'eut p** le
temp* de publier «on liire.
BONNET(jioQiiu),fr«r*dti précédait,
payeur de* gage* da parlement , naquit A
Paria, Ter* 1644, et monrut en 1724,
Igé d'environ quatre-viugte ans. C'était nu
bomme inelruit, mai* fort épris dea chi-
mères de le cabalcpl croyait iToir an génie
familier qui Ini disait ce qn'il deïaitfaireet
M qui dorait lui arriver; aa croyance était
*i bien établie k cet égard, qu'étant an
moment de mourir , il réfutait de se eon-
feuer, disant qu'il n'était pat encore temps
et que son génie ne l'arait pat arerti.
L'abbé Bichard , son ami , parrint m.
pendant k Ini démontrer ta folie, J.Bon*
net a achevé et publié rhiitoire de la mn-
lique, commencée par l'ebbé Boardelot,
ton onde , et Pierre Bonnet , ton frère | la
première édition pamt tont ce titre i
Histoire de la musUjue et de ttt effets,
depuis son origine jusqu'à présent , Pé-
rit, in-I3, 1715. La tecende édition a
«té pnbliée chei Jeannia , à Amsterdaia ,
sans data, en 4 vol. in-13. Le premier
contient l'onvrage, tel qu'il fut imprimé
en 1715, et le* trois autret, la Compa-
raisoa de la musique itaUenae et de la
musique française , par le Cerf d» la
fieville de Frineuse (>oyei oa nom).
En 17S5 , une autre édition parut à Am-
sterdam, cbei le Cène, 4 vol. in-ISj enfin
on en oennatt une demilre eena ce titre ;
Histoire de la musique depuis 4<m ori-
gine, tes progrès successifs de cet art
jusqu'à présent , et la comparaison de la
musique italienne et de la musiquefran^
çaise, par M. Baurdelot; La Haye et
Francfort snr le Hein, 1743, 4 (ol. in-12.
Cet ourrage ooniient de* détail* inléret-
tanc anr Lnlli et ses oontemporaiiu f mai*
tont le reste est an-da**on* dn niédiocre>
Boanet a ane*i fait imprimer nne His-
toire de la Danse sacrée et profane
(Pari*, d'HoQcy fils, 1733, U-IS), ou-
vrage faible dans lequel on trouve quelques
puiagce relotift i la n
îdbïCoOgIc
968
BON
BONNET {luv-tkrmzw), nolimau et
comptMÎteur, e*t né i Hontaobcu , le 23
«TTÎI 1763. Élire de Joraoïricketde Mes-
trino , il acqait en peu d'année* une habi-
leté Tcmircpalile, et pent-étre aaraît-il
été compté parmi les TirtnoMB lar cet in-
■traroeat, s'il *e fdt fixé i Paria. Hais
toar i toar attaché comme premier rioloa
aux thé4trei de Breit et de Nante« , î) ne
pilt éviter le« inconTénieni de la vie d'ar-
licte dana la province , et , deTcna la pre-
mier dans le petit cercle où il l'était ren-
fermé , il ne songea plus A en sortir. Yen
1802, M. Bonnet l'ctt retiré dans M TÎlle
natale, et y a été nommé o^anitte de la
cathédrale. J'ignore s'il fit encore. Cet
artiitea beancoup écrit ; on connaît de lui :
1° Six diuu pour deux violons, op. 1,
Paris , Pleyel ; 2* Symphonie concerUnte
pour deai violons, op. 2, Ibid.; 3° Six
doos ponr deoi violons , deniième livre de
dnos , Ibid. ; 4" premier concerto pour le
violon, op.4,/A((j.,-5°Six ù&m., op. 6,
Ibid. f &• Deaiième concerto poar le vio-
lon , op. 7 , Ibid. I 7° Deuxième sympho-
nie concertante poar deox violons, op. 8,
Ibid.; 8" Six doos ponr deux vtoloni,
op. 9 , divisé en deux livres , Paris , Sie-
ber; 9° Sixidem.,op. 10, /&ù^. En 1810.
H. Bonnet avait dans son portefeoille hnit
lymphonies concertantes poar deox rio-
loos, six concertos, donte divertissement
i grand orchestre , six qnatnors ponr deux
violons , alto et hasse, six trios poar dmx
violons et violoncelle. La maiiqne de cet
•rtist« a ea quelque soccèt.
RONNEVAL {nvÉ di), littérateur mé-
diocre, né aa Mans, i la fin dn 1 7* siècle,
monrati Paris, au mois de janvier 1760.
II a publié : ApoUigie de ta miuique et
des musicientjrançaù, contre les asser-
tions peu mélodieuses, peu mesurées et
mal fondées du sieur J.-J. Rousseau,
ci-devanlciioyende Genève, Pari*, 1754,
Jn-8*. Cette brochure n'est pas one de*
nioins bonnes qui ont été pabliées dam la
diKossion élevée par la lettre de J.~J. Boas-
iMa inr la ntotiqae fraufaise. Grimm
BON
traite De Bonneval avec beanconp de mt-
pris dans sa correspondance litténin. La
antre* ouvrages de ce littértlenr n'iytnt
point de rapport avec la mnsiqne , on s'a
perlera pas ici.
BONNETIN (lUH), compoiiteor tm-
çais, né vert la fin du 15* ùècle, fat
cbanteur de la chapelle pontifiak i
Rome , et te dittingua par son savoir dm
le contrepoint.
BONO (jasBFs) , mattre de la ehtpdfa
impériale et compositeur de la chanbR,
né A Vienne en 1 71 0 , y ett mort en 178S.
On connaît de lai plutieun opént :
1" Eiioi 2° Ilvero Omaggio, 1750}
3" Ifataie di Giove , 1740 { 4' Douta,
1744, S'il Re paslore, 1751 j S-VEm
CSnese, 1752; 7° risola disa^tabi,
Vienne, 1752; S» Alenaida, Viorne,
1762; et deux oratorios intitulés •.Itace»
et San Paolo in Atene. Gerbec dit fM
Bono fut très habile maître de chant, «
qu'il a formé plusieurs bons élèves , puw -
lesquels on remarque lliérèse Triber.
BONOLDI (cuddb), ténor , ni i PU-
tance, fat dirigédant i«i études parCtf-
cani et Gherardi , set compatriMeg. Il
a eu det succès ta r let principaoi thMtm
d'Italie, notamment i Reggio, en 1811)
et A Parme, dans gli Oratti e Curiatti b
Ciotarosa. En 1823 , il a débuté è Pim
turle tbéltredelaruede Loaroit, mtiiil
y a été froidement accneilli ; eependsotili
daUtent.Enl828, il s'est retiré à HilsB,
ob Von dit qu'il a succédé i M. BandoiK
comme professeur de chant. H. Bonoliis
an fils, jeune compositeur qui aétéélin
du conservatoire de Milan , etquis'est&it
connaître par quelques «nrrages pinv
lesquels on remarque : 1° Plutieun obw-
turet et symphonies qni ont été eiécntéfl
dans des concerts pnblics ; 2° Des ps>i*
pourris pour le piano sur des niotiii os
divers opéras, et particulièrement de C"-
lietta e Romeo , de Varxai , Hilan , BJC-
cordi; 3° Des variations pour le mboe
instrument sur de* thêmei de la CamilU
ie Pmt, et de Hayer , Ibid.; 4' Det nli»
îdbï Google
BON
pour le m^me iiutrain«Dt , Ibtd. ; 5* Det
variatioiu tur un tbime original, Ibid.,
Ole., de.
BONOMBITI <iiu)'MFTUTB),ain>-
ponleur , né à Bergame , ven la fin da
Mtûfaae liiclfl, était en 1615 «a KniM
de l'archidac Ferdinand d'Aatriclie. Il a
poblié une collection TolamineoM de mo-
tet* et de ptanmee dediven sntnin , ratu
oe titre : Parnasius musiau Ferdiaanr
donu, in qva miuici nobUistimi, qua
SiiavUale , qua arte prorsiu admirabili
et difina Ludunt, 1-5 vocum, etc. Te-
niae 1615. L« compoiiteun dont le* on-
Tiage* le troatcnt dam cette collection
sont : Goil. Amoni , Raim. Bileitra,
Bart.Bari»ariiii, J.-Ph. Binmi, Al. Bon.
tempo. Ce*. Boi^, Jacq. Brignolt, Fr. Ca-
sati, J. Cavaccio, fiart. Cetana, And.
Cima , J.-B. Cocciola , Feder. Coda ,
N. -N. Coradini , Flam. Comanedo ,
J.'C. GaButio, J. Ghiuolo, Cl. Honte-
vcrde, Hor. NaDterni, Joie* OtcoUti,
J. Pa»ti , Vinc. Pdcgrini , G. Posi ,
J. Prnli , Ben. Ke, Dom. Aognooi ,
Jlicb.-Ang. Riui, J. Sanwni , GrI. Si-
rène, Al. Tadei, F. Tnrini et J. Valen-
tini. On a ansû de cet auteur un «uvrs
de lliot pour deux Tiolonl et lioïse, pu-
blié à Vienne , en 1623.
fiONOUr ( FiuBk) , compoiitenr de l'é-
cole romaine , et chanteur de la chapelle
pontificale , naquit dana la leconde moitié
dn leiiième aiècle. En 1607 , il • publié
lin recaeil de moteta i huit voix réelle*,
et plui tard un U?re de p*aomet, égale-
ment 4 huit Toii.
BONON'CINi (JUN-Hiaia), cotnpoti-
lenr renommé et écrivain didactiqne , na-
qnitâHodène , ver» 1640. Il fit Kt étude*
mattcalei à Bologne cLa le maître de
chapelle J. Paul Cotonna : loraqD'elle* fu-
rent terminée* , il revint dan* *a rille
natale, oà il fut nommé directeur de*
concerti du duc de Modèue , et maître de
-chapelle de l'égrliM de Saint-Jean in Monte.
L'académie de* Philbarmoni^e* de Bolo-
-gne le itçQt au nombre de «et membre».
BON S89
L'ooTn^ le plu* connu de Bononcini ,
Mt nn traité élémentaii« de compoiilioa
intitulé : Munco pratieo, che brève-
mente dimoslra il modo di gùmgetv aUa
perfetta cognixUnie di tulle quelle cote
che concorrano alla eompotixione dei
eanti, e di cià ch'all' arte del contrap-
paiito si rictrca. Bologna, 1673 , in.4",
L'épltre dédicatoire i l'empereur Léopold
est cnrieuao par le ton qui y r^ne : l'au-
teur félicite «on moucieu d'avoir , par *a
grande expérience, porénnir le soprano
d'une ii augute protection avec la batte
de (M petit* taleni; mai* ne ponrant
tronver VunUton de* grande* qualité* de
l'empereur , il vent du moin* monter jot-
qu'au ton du profond respect avec lequel
il a l'honnenr d'être, etc. Tout cela ne
promet pai beaucoup de jugement , et ce-
pendant , l'ouTrage, écrit d'nn atyle clair
et concis , a été fort utile dam son temps,
bien que les exemple* deqoelquei pa*)age*
d'harmonie qu'on y trouve ne soient pas
irréprocliablea tous le rapport de la pureté
de style. Une deuxième édition ■ parn en
1688 , in-i°. Maunchetli en cite une de
1633; mai* c'eat évidemment une erreur,
car BonOQcini n'était pas né. Une traduc-
tion allemande de ce livre a été publiée
sou* ce titre : Musicus Practicut, -wel-
cheria klirze WeUet die Art, wie mon
euwdlkommener Erkcenntmst allerder-
Jenigen Sachen , welche bejr Seliuag
einet Gesanget tmterlauffea, uad was
die Kunst det Conlrapunctt erfodert,
gelangea kann. Stnttgard , 1701 , in-4*.
Parmi le* (euvre* pratiques de Bononcini,
on connaît : 1° Sinjbnie a tre ttromenti
col batso per orgiaio, op. 3 , Bologne,
1686; c'est une réimpression; î'Sùtfonie
a 5, 6, 7 e 8 ttromenti con alcwte a uiut
e due trombe servendo ancora per violini,
Bologne, 1685; 3' IV 3fÛM a oUovoci,
op. 7, Bologne, 1688; i' Duelti da ca-
méra, op. 8 , Bologne , 1691 ; 5> SonaU
dachietaeda caméra a tre ttromenti e
aquattroin slUoJraneete, Yeniae, 1678,
ia-i'i&Cantalepercameraavocesolaj
îdbïCoOgIc
tro
BOH
op. 16, Magna, 1677) 7* PaHitiirm tk
madrigali , lib. 1 , Op. 11. Ud aotraBo*
itmKtH I, nOm M4 DocBiDÎqiM t idn dckn dt la
coar da PMtngil , viraii A LûboaM m
1737. 1) atait àlora 85 ani , il ae pourrait
^'il ttx «it £rèt« d< Jeathliarie. Cdiii-«i
ert It ptra des oilèlrM Jean et AnUine.
(Tojei let artielat Mhani. )
BONONCINl (jiiH),o« BoODiniciici,
oMnme il écrirait ordhiaireinent «on nom,
fit »a préoféeal, Mt nâ i llodinevm
lfi7S. fcf étvdat moficale* furvirt dirigée*
par «■■ pèra. liortqu'il la e«t terminées ,
il partit pour Vienu , ofi il fnt adHii* à
rardMttradal'eoiperear Lfopeld , ea qtiar
lîl4 de TialoBoelltite. Le nom d'Aluanilre
Bawlatti brillait alar* da l'éolat le plue
vif. L'opdra de Laodke» « Btrenict de
«• grand faoHiine , qae Bonoatini eat oeca-
tien d'entendre , lai rérélt wb talent : h
ooinpoiiiion devint eoa eecnpaiion de ton*
lea inMan* , et biebtAt son opira de Ca-
milla fnt en état d'être rtf riteoté, quoique
BotMftriuin'edt encore qaedii-biiitant.Le
■BQota en fut prodîgietu ; jamais envra^
do (ntnie genre n'arait rei;a tant d'apptau-
diMetneni, non Hultmentâ VienDC, maii
en Italie et à Londree . Là , 11 fol eiéoulé ,
en 1708 , an tb«Atre de Hay-Merkcrt , itir
de* parole» Boglaitea : la musique de Bo-
noaeini plut tant aux Anglais, que pendant
plni de quatre an* les directmn de ipeo-
taoles fareot obligés d'introduire quelque*
xnOKemtn de Im Camllla dans tous lea
opéras qn'ils disaient joaer. En 169ij
BisnoBaini, fut appelée Rome, oà il éeririt
TuUio Ottilio , qni fnt snift de Xerte,
1694. On le retraure à Vienne en 1699]
it y donna cette année La Fede ptibbUctt,
et jtffèui piii grandivlnti dalpik giuslo,
flB 1701 . Denx ans après , il Jcririt i Ber-
lin Pofyphemo. De retoar à Vienne pOor
latreistémefbjs, il y fit représenter Elt-
dimiene , en 1706; Mario fuggitivo , en
1708; Tamjride, en 1708; Âbdoloidmo,
en 1709, et Jffusio Scwola, en 1710.
Le ThéltK dn Roi «jabt «té fondé à Lon-
dres Vers 1716, Bononcinl, qui tta\t
mm
■lors i lUmi , bt nmté i y nù si»
poser , et d'après l'arrangeauat qm fat
conclu entre lui et les directesH, il m
r«ndit dui la eapitala de ringl««at«, ni
iléorivit^«bwYo,cnl7aO;Oiqto,Hl71^
OtifUbi, enI7U) Anww,nl71^
Ermmia, an 1713; Cal/urnùt,al1Vi,
«t Jttimaam, ad 1727. L'arrivés i»U
nencini en Angletan* fit uttse «utitU
elHandeluM mtlilë violente, ilaqMOi
tonte h noblMM prit port. Cfcaean ^
gcait son favori ; Handel avait pokr i^
la famille éleetorale , et BenonaiBi sda
dn doc de Mirlbenragh ; ed sorte fat,
par an hasard sîngolier , Handel aval ta
taryt pear protecteHH , et Bo«saniJ ta
vphigt. La qoerelle devint li rira, ^
l'on fat abljgé de convenir , pour j asut
un terme, que Handel, Bonanôoi, *
Attilio Ariosti , qni avait iiassi le* faili-
sons , oomposaraient un opéia , dsal ib
feraient vu acU cfaacdn . On ebebit Jfaù
Seevolai Ariosti fit le premier acUifc-
noncini le second et Kandel le tmiAnH.
La Tideire resta ■ celni-oi; nouqseb
<Aaut de BMoncàni ne fàt pins toavs, fia
gfaoieni qne oelai de Handel ; Biit Tm
n'était qn'an imitetcar de la iMaitN It
dearlstti.etrautreaTaitnBgbùecréflui'-
Le triompbe de Handel ne bÙM csp*-
dont point son rival sans ooniidérslMi
esr ses ouvrage* condnaèreati Itrsif-
plaadi5 , et la due de Harlboraaib hi
continua sa protection. HBlhenreniMei^
il perdit ce HécËne peu de tenpi *f^
On le ebargea de composer l'Aalicsst
pour les funérailles dn dae, ce qu'il •"
cota sur les paroles* ffien S««f wmW
ovtrlimel. « Ce raorcean a élé(fat*a
partition soas ce titra t aimerai Jnl^
Jbr Jokm Duk* of MarlbùurOÊ^- ^
dres, 1722.
La oomtesse de Oodolphin, qoi, ^
la mort do son père, devint dacbaa*
larlborough , prit Bononcini dansa aa*
son , lui fit une pension de 500 lin"
■terlinj , et donna ci» elle des csasa*
où l'an n'eiécotatt ne de la OPià^pt^
îdbïCoOgIc
BON
■on lultrt fimit Baotmeini eat alart lOKt
1* Imût séMMoin pour tmwn »m travaBc,
M M fut obn U duchtlM de Hulbanm^ii
^'il otnnpM* tout Ma nfin» , et nn m-
•uil i» trio* pMr deux Tioloas et bMW,
^'âpaUMMDiMtitn: Twelve jonmiai
or charnier mirt for t*M viotiiu ami *
iuat, Loodnt , 1732. Il aiait pfiotdMn-
naat Sut de<u recMÎl* intitnli* : 1° Cm»-
M» e DwtU, deàictUialla uu:ra MavU
di Giorgio ra detla gran Brilagna, Le«-
dm,172I) i*Diifertinumidi caméra,
tradotti ptl cêmbmto da ^uelli compoâli
pêl violino , oJUudo , dedieali aU'ecoel-
Uiuad«lducadiIUaland,hondns.l722.
BeoHxvni arait véca dani l'aitaBce aa
milieade la faatille d« la dackewe de Marl-
botoaf^ f fui loi eonannait toojoiiri isa
boaléi, ntalfré ton earaotira bautaioat
impirieu) mail dm eircaaiUaee inpr4-
Tne et peu bonoralilc poar loi, la priva
da catte iUiuU^ prateo^n. An commea-
MDient de 1751 , bb des membrea de l'a-
cadéniie de la nmaîqu anoieiiBa re^st de
Taaûe one ceUection d« noadrigani et de
oantalM, iasprijnéeaaiuleuoaid'Aatûiiic
Latti. Va de oei merceaui , qui fut taé-
enté, avait éU pradaitqoalreaiuatqwra-
Taal , oomme une compoïJtioQ de Bodoa-
aini. Celui-ci ayant été informé da oet
ineidant , écrivît aux menibrcs de l'aead^
mie, accnaast Lolti de plagiat et àJSrmant
qu'il avait ooeapaaé ce morMaii trenta asa
aspuavant par ordre de l'emperear Lé»-
paid. O'apè) cette lettre , le tecrétaire de
l'académie envoya i Lotti la réclamation
de Bononeini , afin d'avoir dei éelaircia-
aeiDant anr cette afhire. La réponse de
Xiotli ooDtaiail une décIaralioD rormelle
que l'oavraga dont il l'agiasait était réelle-
meatt de aa eorapoûtion. 11 ajoatait qa'il
en avait remi* une copie i Ziani , maitra
de okipelle de l'emperear, long-tempi
Kvant qa'il eât été publié, et qu'il ne com>
prenait pas qae Bononcini , si riche de
Mut profnw fonda , vonidt l'approprier ion
•■n^e. il joignit i ta lettre nuealtetta-
ttan de l'aUd Parùili, Mtevr àm parole*.
vn
nadaVlSnoa,
l'aMcrtioB de Lotti , al c«s-
vrirent de hoSta ton antagonitU. L'affaire
fnt rendna pnbliqne par l'impretaion det
piècea de cette ditpnta tow ea titre : Lel-
Urtfrom thm jiaadamjr^ancitKtnuaic
atLondon, to signor AifUHio Lotti <^
Feniee, wilh kit oMsuierâ mnd tuHt»»-
nK(,Loadrea,1732,in-e<>, etAoaoaaiai
perdit par U ane greatia pnttie de la eaa-
Mdératian Aont il jouiuait.Sai a&iroacoa'
mentaient t te déranger , lonqn'aa 1735,
un, intrigant , aonna dans la monda aailt
le nom de comte Ughi , Ini peranada qn'il
avait le leerrt de faire de l'or, fiononoini
contentit i t'aitocier è la fortnne de cet
Inpaaletir, et qaitta l'Ângletarre avec lai.
Hait l'illniian fat de courte darée, et
notra «ompaaiteor, quoique déjà vîen,
fnt oWgé d'avoir reconn 1 aaa talent pnor
labiitter. Pea d'tnnéa apria «on départ
da l'AngleUrra , il vint à Parii , et oM'
poaa pour la ebapello royale on matet ,
dans lequel le trouve un aooampagnantant
da vîoloncalle qu'il joua Ini-raéma devant
le roi. Aprèi le traita de paix d'Aix-Ia-
Chapella, il fat appdé k Vienne par l'em-
perenr , afin de compoier la mniiqw pour
les fêtes qui eorent lien ft eelte aeca-
tion : il reçnt pou réeoaapenie nn cadeau
da 600 ducat* dea maint de l'empereur.
Ceci le passait «a 1748 i il avait alore
76 ans. BianUK après, il partit pour Vc>
oite, aveo Montioelli, ancien ehantcw
de l'Opéra da Londres. 11 y fut employé
oomme eompotitenr du tbéAtre, et y tra-
vaillait encore A l'ige de qaaU«-viagtaao(.
On ignare l'époque de m mort. Son por-
trait a été gravé i, Londres, in-folio , par
Simpson; Hawlcint en a donaé une eopia
dant le 5* volume de ton Hittaire de la
musique , p. 274. Outre les compotitiorN
gravées dont il a été parlé ei-desaus , on a
antsi de lui le motet composé peur la
obâpelle du roi, avec accompagnement dt
violoncelle, Paris, 1740.
Antoina Bonmcini , compositeur de
d'éjiiM,
îdbïCoOgIc
art
BON
da nMuea «t dea motets. Ed 1706) il
jerÎTit pour le tbëAtre de VcniM on opéra
iotitoté : La Bagina creduta Jte.
BONPOBTl (ruH^ois-tHTOiNB), «ma-
teur de miuiqne et coiueiller aolique de
remperear d'Autriche, luipit A Trente,
Ten 1660. Son premier ouvra, compote
de miutet peur deni vieloni et baue, ■
pua à Venue, en 1696, ta-i'.W mitt
toÎTi de «ei sonate a due violini, vioion-
eelio e cotUmuo, op. 2 j 3° «w motetU «
sopnmo solo, Cfm due vioiini, op. 3 ,
Tenue, 1702 ; 4° SonaU da eanura a
Ire, op. i; 5' Idem., op. 6 }&> X Par-
tite « violino solo e conlinuo, op 7 ;
7° Le triomphe de la grande Alliance,
.00 menuet* pour TÎolon et
>p. 8 ; 8° £alletii a violino solo e
9 ; 9° Inveiaioai , o Dieci
partiU a violino e continua , i^. 10,
Trente, 1714; 10° Cortcerti a Quattro,
due vioiini, viola e basso, con violone
diritt/br%o, op. 11, Trente; lï' Dodici
coneertini e serenate , con arie variate,
Sicdiane, Becitatifi e chiute a violino
e violoncello o eembato. Augabonif ,
1741. C'Mt une réimpreiMon , Geriwra
fait mal à propos deux article* de Booportî
et de Boonporti.
BONTEMPl (aluiimdre), compositeur
italien qui TÎvait vers la fin du seiiième
•iicle, eu an comnien cément da diz-iep-
tièoM , est connu par la collection publiée
par J. B. Bonwnetti , sous le titre de Par-
nasats musicus Ferdinand/sus, Venise,
1615. On y tToure qoelques pècei de cet
Alex. Bontempi.
BONTEHPI{juH-i.HDi^), sumoaimt
Angelini, fut chanteur, compositeur et
écrivain didactique lar la musique. Il na-
quit i Përonse , yen 1630 , et fut élève de
Vigile Mauochi, maître de la chapelle do
pape. Ses études étant terminée* , il obtint
'nne place de maître de chapelle dans nne
des église* de Borne, lou* le pontificat
d'Urbain VIII. De là, il allaà Venise , où
il remplit les mêmes fonctions pendant
quelque temps , et enfin il passa an serrice
BON
de Chrétien Erneit , ma^rave de Btand»'
bom^ , et compoM poor le* noeei de «g
prince II Paride (1662) , le premier afin
qni ait été entendu dans ce paji. Ilderijri
ensuite directeur de la musique de l'âw-
tenr de Saxe, Jean>Geoi^es 11, eteco^
cette place pendant pin* de trente ut.
ûntre se* talens en mnstqoe , il pswtfBl
beauconp d'instruction, et écrivait pan-
nient dans sa langue, il publia en 1671
un litre intitnié Istoria délia BJbàJmi
dUngkeria, in-12, qu'il préwnta 1 fi-
leetenr , et dont ce ynntx fut si «mtari
qu'il le chargea d'écrire l'histoire d* ï«ri-
giue de la maison de Saxe en italien; dm
l'électcnr mourut avant que le line fil
achevé , et Bontempi retourna k finm
en 1694. Il y vivait encore en 1697. la
ouvrages les plus connus decemattrsHtl:
1° Nova quatuor vocibut componai
metkodus, qaa nuaiete plane netâat»i
compositionem accedere poteit , Dns^,
1660, in-4'>i 2" Il Paride, openmd-
cale, dedicata aile ter. Alteue Chni'
tiano Emesto, JUargr. di Brand^Avp,
e Erdmude Sofia, Principessa lii Su-
Sonia , nella celebratione délie kn
Not%e, Di««de 1662 , in-fol. , 194 p^a-
On voit par la préface que Bontempi s
avait fait les paroles et la musique. Itf"
theson a fait l'éloge de cet opéra dsWM
Critka Miuiea , t. 1 , p. 20 ; 3° OrstsM
sur l'histoire et te martyre de St.-Énilia i
évéque de Trêve» ; 4° Tractalutinqmiif
monstraniur occulta convenientiai M*o-
rum sytlematis partieipati, BolifHi
1690. Cet ouvrage a été ineonou t tsM
les hililiographe* : M. l'abbé Baini «t b
premier qui l'ait cité dan« set méw*'*'
faitlorique* sur Jean Pierluigi de Fslo-
trina (uoM 497) ; 5« Ittoria miuica **"■
quale si ha piena cognitione délia te^
ria e délia praltiea antica délia maài*
armonica. Peroose, 1695, in-iolM.Cat
un livre intéressant pour de certain» d»"
ses relatives à la musique du temps"
l'auteur écrivait : Bontempi y eisai**
cette quation, si souvent agitée, ««
îdbïCoOgIc
BOR
anciens ont cornu et pratiqua l'karmo-
tt(B ; il u proDoncD ponr la nfgatiTe. Son
liiitoire de l'origine 'des Siioni a para i
P«n>Q>eei>1697,in-12.
BOOH (JBÀN) ââtiite diatin^é et eom-
poiilrar poar ton initriimeat, eit né A
Botterdam , en 1773. htt renseigneinene
que j'ai pa me procarcr sur la tie de cet
•tiiile le r^daiient i pea de rhoM. Je
MU aralemeot qn'A l'époqne où le frère de
remperear Napoléon devint rei de Hol-
lande , Boom fut nommé memlire de le
chapelle royale, et qu'il conserra cette
place jaaqa'A l'époqae de la rëanion de la
Hollande à la France. Alon, il fît an
nyage en Allemagne, pendant les an-
née» 1809 et 1810; partant il recneillit
det témoignages d'admiration pour sea
talent. Le nombre de morceau poar son
instrument qu'il a publiés s'élève k près de
quarante (euvres. Le piemier de ses oa-
TTSges est une sonate pour piano et flûte
qui parât cbet FI Bttner à Boterdam. Parmi
ses antres compositions, on remarque :
X" Polonaise ponr ilAte et orchestre, op. i,
Botterdam, Plattner; 2° Bomance (Par-
tant pour la Syrie) idem,; vf.W, Ibid.i
3" Air Tyrolien ( fVann i in der Fruk )
larié, op. 16, Ibid; i' Fantaisie et Ta-
riations {Le Borysthtne), op. 33, Hayence,
Scliott ; 5° Air varié avec quatuor ongni-
tare, op. 5, Botterdam, Plattner ; 6» Duos
ponr dem fldtes, leavres 6, 17; Ibid.;
7' Airs variés pour deni flûtes concer-
tantes, op. 3i, Mayence, Scbott; 8« Trois
Rondeaux pour denj fldtes , Amsterdam ,
Stenp; 9° Plnsieors thèmes variés ponr
Jtdte et gnitare , op. 2, 12 et 19 ; lO" An-
daote varié pour fiAle et piano , op. 3.
B00T5ET (B.-S.), prafesseur de musi-
que k Londres , a publié un nouTean sys-
Ûme de notation de la mnsiqnc sous ce
titre : Jln atUmpl to simplijy the no-
tation of music. Londres , Baldtrin ,
1811 , in-8-.
BORCHGBEVINCK (uiLCHioi), orga-
niste de la cour du roi de Danemarck, et
compoùtenr estimé , vÏTait aa conjmence-
tOMI lit
BOR
273
ment du 17* siècle. 11 a publié nae ample
coUecLion de madrigaux i <ûnq voix de
divers auteurs et de sa composittoa, sons
ce titre : Giardino ratovo belliisimo di
varifiori musicali scellissimi, il prima
libro de madrigali a cinque voei, Co-
penhague , 1605 , in-4° ; Il seconda libro,
Ibid., 1606, in-4*. Les auteurs dont on
trouve des pièces dans ce recueil sont :
Cl. Honteverde, Leo-Leoni, Gir, Casati,
Christ. Bubiconi, Sal. Boasi, Marsil. San-
tini, Sim. Holinaro, Giaches de Wert,
Gio. Croce, Gio. Bern. Colombi, Gab. Fat-
torini , Franc. Bianciardi , Melch, Borch-
grevinck, Gio. Le Sueur, Ben. Pallavicino,
Gio. .Vinc. Palma, D. Piet. Har. Harsolo,
Gio. Fonteno, Agost. Agreste, Fr. Spon-
gia, P.-P. Quartiero, Hipp. Sabino ,
Curt. Valcampi, Nie. Giston,Curt. Han-
cini, Gio. Piet. Gallo,
BOBDB (lEÀH-BÂFTiSTE LA), jésuite,
qui, à ta suppression de son ordre en FrancS,
devint curé delà Collancelle enNivemois,
oà il mourut en 1777. Il a publié : Le
clavecin électrique, avec une nouvelle
théorie du mécanisme et des phénomènes
de l'électricité, Paris, 1761, in-12 ,
176 pages. C'est la description d'un instru-
ment de son invention, composé d'un
clavier, dont chaque toncbe a un timbre
correspondant; le clavier fait monvoir des
verges, qui ne frappent les timbres qu'an
moyen de la communication du fluide
électrique. C'est une rêverie sans utilité,
Voyes le Jonmal des savana, 1759, p. 195,
et octobre, p. 432.
BORDE (lEAH-BHJ^itm DE LA) , né à
Paris , le S septembre 1734, d'une famille
très riche , reçut une éducation plus brû-
lante que solide. H eut Dauvei^e pour
maître de violon , et Rameau lui enseigna
la composition. Destiné à la finance, il
préféra d'abord de s'attacher i la cour;
il devint premier valet de chambre de
Louis XV, et son favori. Quelque temps
après'il entra dans la compagnie des fer-
miers-géuérani ; mais par suite de ses pro-
digalités , de tes fréquens voyages et da
18
îdbïCoOgIc
874
BOR
M beiliU A k jeter dini lea entrepritcf
]ei plu huanlcutM, il fat plu d'nna foit
torlafMUt 4'Mre raiaJj Mpendut !■ fa-
Mur «in rai , et «m génie , îtonad en re*-
Mareei , paninNot tonjoan A le (ootmir .
«Ploej'ai d'aAJpei, iiMit-il, et plnij*
« taii t B«D aita. Je me rah coocU pla-
« «iMM fait l'ayant rien pour payer la
■ montant foornie im billela qoi devaient
• m'étre ^tétentit le lendemain; il me
• Tenait , avant de m'endarmir, on méma
• pendant monfoinineil , une idie ^ai ma
■ frappait, je tNlaii le lendemain de
• grand matin , et meabillett te troaraient
• aeqoittà dana le jenr. ■ A la ntort de
Laoïa KV, il quitta la oear , to marix , et
trouvant le bonheur anprt* de la femme
qn'il anit fpoui^ , il prit an genre de ria
plot tranquille et plat ri^li. Il rentra
dans 1b compagnie de* fermien-fdnfran ,
qn'il «Tait qaîttée qoeit^ne temps aupara-
vant , et «e lirra t de» Aude* de plaaieart
«apioea. La r^alotion ayant anfantî vne
partie de aa fortane , il te retira en Nor-
mandie ponr y tivrearee économie, et m
•onitraire aux ponranitei det rérolation-
naireaj mais ta retraite ayant été décoo-
-rarte, il fnt arrêté, ramené A Paria, et mit
«n priton. Malgré le* otmteitt de tee amie,
il ent l'impriidcnee dt pretier ton jage-
nient , et périt lur l'échaftad le 4 tbermi-
4lar an If ( 22 joillet 1794 ) , cinq joart
amit la ehsle de Rebeapierre.
La Borde débata dant la carrière det
artt par la mniiqne de quelque* opéraa-
comiqnet} le premier fnt : Gîllei gardon
p«i*trg, reprëeenté ea 1758; il fat rairi
dct TrvU déeëiet rivaltt t A'Isméne et
ImtAtiat en Lmfétt de JupiUr, patto-
rale en S aciet, de Lanjon, en 1763 et
1770; dVtiMMe «f Luiin , de Hamion-
lel; i'AmphioH, de La cinquantaine,
der^fNiufû,dflQnJnRnlt, et de beaucoup
d'aulre* fnirint connut. Il a fait en «ociéti
■Teo Berton la mniiqne A'Adile de Pon-
thiea, de Saint-Mare, qni, quelque* an-
néet aprét , fit refaire la muaiqne de cet
ofén par Ptecini. Wr tuile d'an défi , La
BOR
Barda mit aajonrennaaiqQenpririUii
da librairie; oe aaotcaaa tingnlia a èà
fraré. lia Barde aimait beaucoup i* ■••
antre ne loi faiaeit autant de pltiiîr; ait
ait cependant fart médiaere, et iiM«d
écrite que teat ea qu'on taiuît altn m
France. Cependeot il a fait quelque* àm-
*oni qui ont da natorel; en reiaaiqM
entre autre* ealle qui aMamence par m
mott : foit'tu ce» coteaux te Mimrl
celle qui a pour refrein L'Amour au ffà,
belU bnmette, et Jupiter imjotire^fir
retir. La Borde a publié arec beaaotq
de luie un Choix de chaînons mùH ar
musique à tpialre parties , Pari*, 1773,
iT.in-6°. L'harmonie en est fort mtBrÛK
On y Ironre un grand nombre de gn-
vnre*, dont l'eiécntion e»t antii beUtfit
le godt en eit faui. Grimm a taiii t«au
let occaiion* ds maltraiter la moaqMll
La Borde, dam h correapendanee liU^
rairej elle ett en effet bien plate «tkia
L'ouvrage par lequel La Borde t'ot &ï
connaître ani maiieieni e*t (on Suâ
sur la mutique a
Pari*, 1780, i vel. ■n4'>. Ce livre, «M
a*ee de* frai* énoroiet, eat on chef-d'nant
d'ignorance , de détordre et d'iamiti
L'antear employa pour faire cette eenp-
Iation,oàronaréani1e* élément ]»;>■
bétén^ne* , de* jeunet gent de peu S^
ttruction , an nombre deeqnelt étainlti
de* frire* Bécba , qui lui a foanù la
meilleDre* note*, on dee pédant 1 bo
eyttime*, tdt qae l'abbé B.oaB5ier,t^
l'on attribue tout ce qui t'y tronre w It
théorie. I^a Bmde fit «accéder i cet (Ml
un Mémoire sur le* proportions maa-
cales, le genre enhanuonique des GiM
et celui des modernes , avec les otsen*-
tions de M. Vanàermande, et des i*
marques de l'alAé RoussieTjSappléiU't
à l'Essai surla Musique, Pari», 1781.
in.4« , 70 page*. Enfin on cennait mm*
de cet auteur ! Mémoires historiques m
ttaottide Couty^iOveetmreaKS^»"
îdbïCoOgIc
BOBl
ekentOM en vieux langage, et ta Ini-
dueUon dt l'aïKiena* musUiue, Par»,
17S1 , an Tol. >ii'8« on 2 toI. Jn-lS. Le
iriTail pnblif (ur ce *iijH pir H. Francii-
qni! Michel et par Penie ntbien prércnble.
BOKDENA V£ (je** DE) , ehsndne de
LcMaei, et grand Ticoire d'Auch, viviit
TtnlemiUeuda 17'tiécle. 11 apabliéun
lîtn intitaU : Det i^ÎMes cathédrales
et collégiales, 1643, iD-8*. On y troate
(p. 534) QD chapitre int£rcuant wr les
orgue», «ar la musîqQe des «nfaoi de
ckmat , et lar d'autre) poioti relatifi à la
miuique d'égli«e.
BORDfNATE (...). On a pnblié mus
ce mm : Im mutijue, poème en quatre
chants, Parit, IcoorniBnt , 1812, iii-6*.
BOSDET ( ), flâti»t« qui viriit à
Pariivcri le milienda 18'iiècle, a publié
on traita élémentaire de maiique, loag
oe titre : Mélhoda raitonnée pour ap-
prendre la musique d'une façon plus
claire et plut précise, à loquelle on joint
l'étendue de lajlûtelravertiire, du vio-
lon, du pardeMsus de viole, de la vielle
et de la musette, etc. , Parit, 1755,
in-i". LiT. 1 , 2 et 3. On a aoiii de la
Mmpoaition deux ^nds coacerloi pour
ûate.
BOBDIBR (tomt-cHiiiH), maitrede
mutiqne des loDocena , k Parîi , eit mort
en 1764. Il t'est fait connaître par la pu-
blication d*une Nouvelle méthode de mu-
tùfue pratique, à l'usage de ceux qui
■veulent chanter et lire la musit/ue comme
elle est écrite, Pari*, 1760. Une nou-
Tdla édition a paru, en 1781, tous le
titre de : Méthode pour la voix, Paris,
Deslaariers , édition graTéc. Cetourrage
était estimé de ion temps. On a im-
primé apria la mort nn Traité de com-
position, Paris, 1770, in.4". Ce Ii»ro ut
basé lur les principe! de la basse fonda-
mentale , que l'autear ne parait pas avoir
bien compris.
BORDOGNI (ksrc) , ctiantenr et pro-
fesseur de chant, né à Bergame , Ters 1788,
n fait les Mudet musicales sont la direction
BO&
«9V
da maître de chapelle Simon Ktyr. Bu
1813, il chanta au diédtre Be de Mika,
avec Caroline Bassi ( Hilanaite ) dau le
Tancredi de Boiiini ^ eet oanagi était
alors dans sa nonreanté. Il reparut enioite
dans la même ville pendant plosiears sai-
sons au théitre Careano, dans le* année*
1614 et 1815. AprcsaTuir parconm qocl-
qne* autre* Tilles d'Italie, iU. Bordagni
fut engagé an théâtre italien de Pari* en
1819 , comme premier te nar ; depuis cette
époque , il ne s'est pins éloigné de la capi-
tale de la France. En 1833 il a quitté la
théâtre ponr se livrer à l'ooMigoametit, lia
T«ii de cet artiste n'était pa* d'un Fûlnme
considérable; son action Jramoliqiia était
dépourvue de chalenr et da force; mais
la Tocalisalion était lôrt bonne , et il diao-
tait avec godt la mnaiqB* de deoii-carao-
tére. Comme proleswur da chant , il tient
â Paris nne place distinguée. Admis an
conservatoire en cette qoalici dans l'année
1620 , les fatigues dn ttiéttee rebUgArent
â demander sa retraite en 1623 \ mais
quelques années après il rentra dans aatte
école, où il inKigne eooora anjoard'hui
(1635). M. Bordogqi a poblié t Paru :
Trents-sii Toelaise* pour voit de soprano
CD de ténor , 1" et 2" suites. H a été
publié pluiienrs éditions de cet OQTiafe
utile, â Berlin et k Leipsick.
BORDCWl(FioaTiMa) .r.H ASSB (h»).
BOBETTI (jiiif.iiiDB^), mattrc de
chapelle de la cour de Parme , et oampatl-
(eur dramatique, saquiti Rome ver* 1640,
On a delni quelques opéras sérieuK , antre
autns ; 1> Zenobia, en 1666] i^ Jlee-
tandro amante, en \&S7\ "Sfl BliogahaU,
166S; 4° Marcello in Sîracuta, 1670;
5° Enole in Tebe, 1671; 6<> Claudio
Cesare, 1672; 7' Domitiano, 1675;
6* Vario in Babilonia, 1671.
BORGHESE ( ihtoinb d. a. ), compo-
siteur, né à Rome, TintâParisTersI777,
et y fit imprimer , en 1780, nn reeneil de
sonates de piano avec accompagnement de
violon ohligé, op. 2, et des duo* de vialon.
En 1787 , il lit représenter an théâtre dei
îdbï Ci oog le
S7e bok
Bcaojolaia, nu petit opén intitulé ; La
Bazocke. On a jaaé aaaû iur les théâtres
d'Allemagne nn autre opéra en □□ acte
Bocis ce titre ; Der unvermuhtele glùck-
liclie ^ugenbliet {Le BonlieDr impréTu).
Le Calendrier Hiuical Universel paurl'an-
née 1788 loi attritne nn Traité de com-
position, mais wna en indiquer le titre
exactement , et uns faire connaStre «^ est
imprimé. Enfin, on a de lai : L'Art musi-
cal ramené à ses vrais principes, ou
Lettres de Dl R. Sorgkése à Jolie, Pa-
ris, 1786, in-8».
BORGUI (iean-biptiite), né à Oriiette,
Ter* 1740 , fat maître de chapelle à Notre-
Dame de LoKtte en 1770. On connaît de
loi le* opéras dent les titres soirent :
1» Cira riconosciuto, gni tomba k Venise,
en 1771. 11 arait donné précédemment :
2* Alessandro in Armenia , 1768.
En 1773 , il ëcriTÏt : 3" Eicimero ; i- La
donna instabile, 1776; S" Artaserse,
J776î 6» Eumene, 1778; l' Piramt e
Tisbe, à Florence , en 1783 ; 8» L'Olim-
piade, i Florence, en 1785 ; 9» La morte
di Semiramide, ii Milan, en 1791. La
rnuiqoe de ce compositeur était estimée
de son temps. Ha écrit aussi pour l'église,
et l'on connait de sa composition en ce
genre : ]> Deox messes à quatre Toii avec
orchestre; 2* Dixiti qnatre voix; Z'-Lau-
date i 5; i' Domine k5; 5" Lamenta-
zione per il Giovedi Sanio , pour voix de
basse et orchestre ; 6° Oeoi litanies à qua-
tre Toii. £n 1797, Borghi £t nn voyage k
Vienne , s'y arrêta pendant près d'une an-
née pour iâire représenter sa Semiramide,
puis se rendit en Knssie, d'où il revint
dans sa patrie en 1800.
BORGHI (louis) , hahile violiniste et
compositeur, fat élève de Pugnanî, et s'é-
tablit à Londres, vers 1780. Il était pre-
mier des seconds violons i la célèbre exé-
cution des oratorios, qni eut lieu à Londres,
en 1784, en commémoration de Handel.
Ses ouvrages consistent en Six sonates
pour le violon, avec basse , op. 1, Paris,
în-fbl.; 2" Trois concertos pour le violon,
BOR
aiiec accompagnement, op. 2, Beiliii,
in-fol. ; S" Six solos pourle liioloft, op.^
Amsterdam, in-fol.; 4° Six duos p(m
deux violons, op. 4 ; 5" Six idem, op. 5;
(y- Six idempourviolonetallo,iif.6,ta-
\mj7 'Six idem pouriiiolonetvioloncàk,
op, 7, Amsterdam; 8" Six symphonitti
grand et petit orchestre, Paris, Imbiah;
9" Six concertos pour violon priitâpd,
Paris, Imbanlt ; 10° Italian canumtii,
Londres , Broderip.
BORGO {cisM) , maître de chtpelli dt
la cathédrale de Miian, naquit dans crttt
ville , vers le milieu da sdiième lièdi. D
a fait imprimerdesa composition :t'C»-
sonettea tre voci, Venise, 1584, in-!*;
2° Messe a otto voci. Milan, iSil;
"h" Canzoni alla Francese a quattnwo,
lib. 2, Venise, 1599; 4<> Messe « m
voci. Milan. 1614. Bonomettia plscé^
ques pièces de Borgo dans son Panasx
musicus Ferdin.
BORGOGNINI (d. aBBHUuj), compai-
tenr dramatise ^ vivait à VeDiie,i
commencement dn dix-hnilième iiiclt,i
donné au théfitre de cette ville, en l'Ot,
La Nicopoli,
BORGONDIO (m— obstih), «"<»■
trice , née k Brescia , en 1780 , tA iu«
d'hne famille noble. Son début dsu It
carrière théâtrale eut lien à Hodèiw-b
1815, elle passa i Munich et j fit eau-
dre, pour la première fois, le Taacrt£''
H. Rosstni, et Vltaliana in Algieri. EU'
alla ensuite i Vienne , où ellefnt fsrt^
plaodie; elle y chanta pendant tnnisV'
De Vienne, elle se rendit à Moscou d^
Pétersboai^. Elle se fit entendre dioi (A
capitale six fois devant rempereor, (t re-
çut de se* mains de riches présens ; nu)'
parait que le climat de ce pays illért »■
organe, car elle chanta depuis toni P"*
et à liondres , et toujours sans taccis. "
reste, il se peut que l'âge teul ait infloésor
sa voiï. En 1824 , M— Bcrgondio éuil'
Londres; depuis lors elle n'a plaspwi"'
public, et Von ignore où elle s'ejl rttiric.
BORIN(....).Onasou*cew)fliDnlJ"'
îdbï Ci oog le
BOR
intitulé : La musique Théorique et pra-
tique dans ton ordre naturel avec l'art
de ia Danse, t tait, 17 i6. J'ignore qoelle
ot la nature de cet onrrage.
BORJON (cnAiiLEs), né au paya de
Breaie, vers 1630, fotimliabilejoDeurde
iDUMtte, et publia i Lyon, en 1672, une
méthode pour cet instrument , in-fol. Il
excellait aoui à faire dei découpures sur
Télin j Louii XIV en conaerTait plaiienrt
•Tccsoin. Le livre de Borjon a pour titre :
Traité de la muselle avec une nouvelle
méthode pour apprendre de soy-mesme
à jouer de cet inslnanent facilement et
en peu de temps. Forkfl et Lichtenthal
ont dénaturé le nom d« ce musicien en
l'éeriTant Bourgeon,
BOBNGT, aine, Tioliniste i l'Opéra, de
1768 A 1790, apnLliéùPariB,enl788,
une Méthode de violon et de musique,
dans laquelle on a observé toutes les
gradations nécessaires pour apprendre
les deux arts ensemble, suivie de nou-
veaux airs d'opéras. Bomet a fait aussi
paraître nn journal de violon , .commencé
en 1784, et continué pendant les années
1785-88. En 1765, il écrivît, pour la co-
médie italienne, le ballet de Dapknis et
Florise. Son frère, violiniste comme lui ,
connu sous le nom de Bomet le jeune,
K trouvait en 1797 k l'orchestre du TItéd-
tre delà Pantomime nationale, et passa
ensuite i celni de l'Opéra Buflà, où il
éUit encore eu 1807.
BOENHARDT(J.H.C.), professeur de
muaiqoe, A Brangivick, est né dans cette
Tille, en 1774. Egalement connu comme
pianiste et comme gaitaritle,cet artiste est
considéré en Allemagne comme un des
compositeurs les pins laborieux de son
temps : il doit surtout sa réputation i sou
talent dans le genre de la romance et de la
chanson. Parmi les ouvrages qu'il a pu-
bliés, on remarque : 1» Plusieurs suites de
duos , pour 2 violons , Bonn , Simrock et
Hambourg, Crnni ; 2° Des divertiEsemcns,
pots-pourris, et airs varias en trios pour
([Ditare et divers instmmens , œuvres 53 ,
BOR
377
130, 146, etc.; S* Pluneon œuvres da
duos ponr le même instrument ; i' Un
grand nombre de thèmes variés pour gni-.
tare seule; Z" Des sonates pour piano aven
fldte; 6° Des petites sonates et des piices
détachées pour piano i quatro mains ;
7' Des sonatines pour piano seul, œuvres 6
et 137} 8« Des exercice* pour le même
instrument; 9" Des variations, idem;
10* Des écossaises, des anglaises et des
valses, iWem.'ll'Deuz méthodes pour la
guitare ; 12' Une méthode pour le piano;
13° Environ vingt recueils de canons A
plusieurs voii et de duot avec accompagne-
ment de piano ; 1 4° Les airs et ouvertures
de plosieurs mélodrames et vaudevilles,
entre autres de Arnold de Halden et de
La laitière de Bercy; 15" Dne très grande
quantité de romances, de chansons et de
cantates i voix seule avec accompagnement
I. Plus
s de c
obtenu nn brillant inccès en Allemagne.
Parmi ces ptodnctions , qn cite particU'
lièrement, La lyre et l'épée, de Soemer,
Ode à l'Innocence f L'homme, de Schil-
ler, L'adieu {Amanda, du Weinstl),
qu'on a comparé A \ Adélaïde de Beet-
BOllONI(tSTOiiiB), compositeur , est
né A Rome, en 1738. Ses études musicales
fnrent dirigées d'abord par le savant
père Martini, A Borne; il les termina en-
suite au conservatoire de laPietd, A Naples,
sous la direction du maître de cbapella
Abos. Ses premiers essais de composition
dramatique fnrent représentés A Venise ;
ce sont : !■> L'Amare in Musica ; Z" La
Notte critica ; 3° Alessandro in Arme
nia , 1762 ; i" Sofonisba , 1764 ; 5" Le
f^llegialrici ridicole,l'j6i.I)uiilnnitine
année, il se rendit A Prague , où il fit re-
présenter son opéra de Siroe. L'année sui-
vante , il obtint la place de maître de mu-
sique et de compositeur du théAtre de
Dresde. Il j donna : 7» La Moda, 1769 ;
8" // Camevale, 1769; 9» i« Orfane
Suixiere, 1769. En 1770, il était maître
de chapelle du duc de Wiirtembei^, i
îdbïCoOgIc
978 BOR
Stuttgird, «t en 1780, il retoarDa en
Italie. Le maître de chapelle Reichardi le
vit i Rome , en 1792 ; il éUit lion maître
it chapdta de St.-Pîerre ; on eiécuta dam
oette Baiiliqne un JUistrere de m eom-
potitioB, dont Reichardt fait l>1oge. Le*
opérai qu'il a ^ilt i StatIganI wnt :
Xecimera, 1773; La donna instabile ,
1776] ArUuene, 1776; Eumtne , 1778,
On connaît aiuti de la composition nn
cvsento pour le baiMn , plutieon fjm-
pliMiiea , et dei motets i une od ileni voix
avec orcbeilre.
BOR09INl(rii*irçoH), ténor ucel lent,
Sri * Bolo^e , Ters 1695 , fut un des pw-
nien ehanteun an grand Opéra de Prague,
oui?».
BOROSmi (ÉLiftsoiB), nitdJmbrt'
vtUs, épotu* du précédent et cantatrice
<aerfl«ai«, m iraavait, en 1714, i la
«sur Filatine , el fut appelée k Pra^ne , en
17& , pour 7 cbanler au grand Opéra de
c««e*(ll0.
BORRONI ( Atnotn ) , oomponienr de
l'éeols roBuin« qvi , vers la milieD du i 7'
istale »e tDsliaj^Q* parmi les maitrw qui
fabetitvérent A l'ancico itjte otservato,
de Palestrina el de eu contemporains , le
etyle emé l^oi a fah la réputation de
Beneteli , de Bemabei , et de Beneini . On
«he ïortout comme nn chcf-d'ieUTre en ce
genre le metet DimpUti vineula niea.
de BnroiH. Let anvrages de c« oomposî-
lenr «ont resté* en manuieril.
BORSA (Mlrrio), docteur en droit,
■é i Mantooe Tcrs 1741 , a fait insérer
dans le recneil des Optuculi scelii di Mi-
lmù{\'19\):DueletteresopFalamaiica
bnitaiiva teairale , dent Arieega vente
l'eipritet la philoMphle.
BORSCfllTZKT (rniMçois), memlre
de k chapelle royale de Vienne , est ni en
1794 A Reisemarrkt , sci^earie dépen-
dante de l'abbaye de Sainte-Croix (Heile-
genlueoti), dans la Basse Autriclic, où son
père était instiluteur. Après avoir appris
les premiers élémens de la musique dans
U tMiton paterndOe , il entra A l'Age de
Boa
dii ans dans la mémo aUiaye eaïaiM «•
faut de dular , et y paata tinq santo, |
puis on l'envoya au gymnase dt Wiiao-
Neustadt , pour y faire an koaianilk. U
y resta jusqu'i l'Age de ringt-aa sas. Es
1816, il se rendit A Vienne, sa il lai
d'abord engafé comme basse dans le ekasr
de l'Opéra de la c«nr.Les oocaiisBi fr<^B»
te* qu'il eut alors d'entendre lu meillta»
chanteurs italtenslni iDspirirentleâa«k
de se livrer à des étnde* sérieuses lor l'srt
du cbant , et ses progria forent tels, ifim
1822 U fut appelé i Pesth paar y chu-
ter les premiers rAles de basse. Plostsj
il accepta le même emploi aa tUtW
Hoemtnertbor do Vienne. La mart k
Weinmiiller ayant laisaé , en 1829 , ot
plaça de basse chantante à U chapellsiB-
périele, Borschiliky se mit (arlsru[d«
prétcndans A cette plaça et l'obtiot ■
«encours. Depuis 1832, il chanta aalW-
tre de Josepbitadt.
BORTNIANSKT (nn»ni(rs),ntdia
un TÏIIoge de l'Ukraine en 1753 , et mi
Moscou , comme il est dit dans la Nstndb
Encyclopédie de la raarique, fat tnplsjt
comme chanteur dans la chapelle d'an »
gneur russe, son maître, qui, leiaaiifistf
son génie pour la mnsique, l'eanysi
Moscou pour s'y instruire dans cet Mit
puis lui eceorda sa liberté , et lui feorait
le* moyen* d'aller étndier en Italie. Bo't'
niantky se rendit i Venise et y MM
élève de Galuppi. On a écrit qu'il était*
Milan en 1780, et qu'il yétaitCMÔM
comme un des meilleura composiMn
d'opéras de celte époque. Je crois que la
biographes ont été induits en erreur 1(4
égard , car j'ai eiaaiiné taus les almaMidt
des ihéAtre* del'lulie depais 1770, *'f
n'y ai pas tronté nne seule indicali«ai>
pièce dont Bortniansky aurait ceoipoiéh
musique. ,Let compositeors étrangers <***
nns en Italie, vers 1780, étaient KtMl,
Mialivescck , Meurt et Gassmannj BaV
y était diji oublié. Quoi qu'il en «t.
Bortniansky retourna en Ruuie rtn 17»,
et «m mérite le fit tiienUlt diinsir f
îdbïCoOgIc
B05
97S
pdk. Il panlt qne jasqn'i ca momnit la
compotitcor nu9 n'avait été qu'un imita-
Uorda (tyle italien ; mai» dts qo'il m rit
à la télé d'une chapelle dool le chour jtait
compote de fart belle* von qa'il avait ti*
léet de l'Dkraioe, aa patrie, l'iiie d'une
mnriqne nmirelle ae prfaenta A aon eaprit ,
et tout* la paiaMnee de son talent fntem-
plejée i la rallier. La chant de TégliM
grecqae eal m REuan chai^ d'omemens
eamme dans l'Orient ; Bortnianskj te pro-
posa daeoniervercecaractèreemédaDa sa
mmiqne, parceqn'ilMait propre A donner
iaeaODvragesnneteinte particulière; meit
par «M idfe neure et f&wnde en efTeti
nooTeani , il employa sonvent la voix sn-
pMeore* i toalenir une harmonie plane
tandia qn'il jetait les formn mélodiques
dons les voit grave*. Quelques artislet qni
ont entendu les ouvrage* de Bortniansky
écrit* dans celte mani^, particulière-
ment Boieldictt, m'ont iiprim£ sonvent
lenr admiration pour l'originalité de cette
musique , qu'ils considéraient comme une
Téritable création. Halhettrenaernent il n'a
été rien pnhiié de tous ces onvragea com-
posés pour le lerrice spécial de la chapelle
de l'Empereur. £■ récompense du talent
et du itle de son maître de chapelle,
Aluandre l'avait nommé conseiller d'état
et loi avait assuré un traitement considé-
rable. Bortniansky est mort A Pélersbonrg
en1S26,Angede74ans.
BORTOLâZZI (BABTitoLOM^, Tirtuose
lor la mandoline et compoaîteur pour cet
inatroment, naquit k Venise en 1773. La
mandoliite était i peu près oubliée quand
cet artiste entreprit de la faire revivre à
force de talent. An lien du son grêle et sec
qn'on en avait tiré jnsqu'à lui , il sut lui
en fcire produire de diverse» nnancesqni
donnaient A son jen un charme d'et pression
dont on n'aurait pas cru susceptible un
instrument si petit et si borné. Eu 1803 ,
Bortolani se rendit en Allemagne , donna
dei concerts A Dresde, Leipiick, Brani-
iTÎck, Berlin, et finit par te fiiar A Tienne.
Partant il fit aiimtr ton balnleté. Ter*
1801 , il se livra h l'étude d« la ipiton
*Dr laquelle il acquit antai un taleat di».
tingoé. 8ea maillenr* outrées tout 3
1* Héthada pour appracdre tan* maître k
JMMT d« la nawMtiM. Leiptiek, Braiik^
et Hacrlal ; 1* JFiHwa «/ «idlbi «noJa ^or
la ehUarra, ridotlm ad ui mttod» il pik
Memplice, adUpiii ehittro <eR italien at
en allenand), Vtenna, HatsUa^, G«lt«
méthode a au haancoup da iMcaè* ; il *■ a
été publié hait éditiou JDoqu'tB 1833,
toute» eorrigéea et angtoeiitéM ; 3* Beau-
coup de varÎBikM», rMuleaoi et fartaiai*»
pour guitare seote, on guitare, vieloi,
piano et miadotiae, Tienne, BarlÏB «t
Leiptiek ; i* Sii variattoni po«r aMnd»*
line ou violon et guitara, op. 8, IMM)
5> Sonate pour piano et mandoliBaon ria-
Ion, op. 9; 6° Sia ditma* varié* pour
mandoline ou violon et guitara , deux raf-
tes , op. 10 ; 7* Sii variations povr guitare
et violon obli^, op. 13 ; 8* Sonate peur
guitare et piano ; 9° Den recneilt de fan-
ion* italienne» et allemandea, areeaceWB-
pagneoKttt de pïaao ob guitare,' 10* Six
romances francises, idem, op 20.
BOaZIO (CBABLU), mattre de ehapdk
A Lodi, venla fin dndix-a^tîABe sied*,
a composé beaucoup de nnsique d'égUae
qu'on ettiniaîl de son temps. Il a éorït
aussi ponr le théAtre, et a iait repiéseoler
rOpéradeJTarrûoALedi, en 1670, ainsî
qu'une pastorale qui fut eiéeatde A Bab-
gne, en 1694.
BOSfLAHBiiT^, savant beHémite, aé
A Worknm , dans la Frrâe, kr 25 mon^-
bre 1670 , fit let étudea dan* l'uniterahé
de Francker, et devint piuftjteui de greo
dans cette université en 17(S. Il mowiit
A r«ge.de47*ns,le6janvier 1717. Sto*
ses Antitftùlaium grœarum pnecipab
Atticarum, descriptio brans, Franeker,
1714, in-]2, n traite, pan. Il , cb. TU,
iJenutj-tca/cb.yilItZ^ecAAanii-ch. IX,
De tibia etfistida, La meillenra édifiait
de cet ouvrage ert celle de L«î[Mick, 1707,
în-8<' arec les notes de Leisner.
îdbïCoOgIc
S60 BOS
BOSCOWICH (kogu-jtosipb), jànite,
BéABagiue,le 18 mai 1711, est conii-
déré comme on géomètre et nn pEijricien
dUtingné. Après la dissolatioa de sou or-
dre, il fnt nommé par le grand-dDC de
Toicaiw, proièiteor & l'unirenité de PaTÏa.
II cft mort à Milan le 12 féTiier 1787.
J'ai la quelque part que leP. Boicowichwt
la Téritable aatenr de la dittertation qui
a pour titre : Délie leggi di contUmità
netlascala mutica. Milan , 1772. Forkel
et Lichteothal n'ea parlent pas.
' B06B (GBOBai-MiTBiLs), profcHeor de
phjaiqne à 'Witteiil>ei^ , né i Leipiick , le
22 teptembra 1710, mourut à Magde-
bourg, le 17 septembre 1761 . On a de loi :
BxpotkeiU sorti Pemadliana ac in eam
medilaliones , Leipiick , 1735 , in-i" ,
50pap».
BOSELLO ( ANNA }. Foyet Uoii-
CBZLU (H'°*).
BOSSU ),néàFerrBre,en 1773,
B compoïé pour l'Opéra de Londres la mu-
sique de plaiiears ballets , notamment de
eetUrciiLiltlePeggjr's lovejL'jimarUSta-
tue,l797i Mis and Ga^tea. Le catalogue
de Lavenu iadiqne anssi des lonatei pour
piano de la composition de BoBsi. Il est
mort à Londres, dans ta prison du r«i,
an mois de septembre 1802, laissant noe
femme et deux enfans dans une profonde
misère.
BOSSIlIS(jriaoHB),proféssenT de théo-
logie i Milan , né à Pavie lers la lia du
16° siècle, a publié un petit écrit intitulé:
Libelliu de aislrU, Milan , 1612, in-12.
Salleagre l'a inséré dans ion Thesaur.
^Rtitpdu Somim., t. II, p. 1375, sons
le titre De Isiacis, sive de Sistro opusc.
BOSSL^B {benbi-fhiliffe-cbâklis},
marchand de musique i Spire, a publié,
en 1788, une GaietU de Musique dont il
paraissait chaque semaine une demi-feuille
de texle, et une demi-fenille de musique
gravée. Cette entreprise n'a point ili con-
tinuée. En 1792, Bossler a trsniporté son
magasin de musique A Darmstadt, Dans
un article de la Gaiette Musicale de Leip-
BOT
sick (1813, page 506) on attnbw è
Botsler une part dans la rédsctiM
d'une notice sur Marianne KirthgestaeT,
virtnose sur lliarmonica. UnepirsitpM
que cette biographie ait éU iniprifflée.
Bossler est mort à Manheim , le 9 iiam-
hre 1808.
B05SNIS (iBHBi), magisteretdiaml
l'église des récollets d'Âagsbooi^, ap<W
en cette TiUe, en 1618, le eent-riifl-
huîtîème psaume A six rois , in-i".
BOTTEONI (jban-baftistb), à»amt
de Segoa, petite ville de la Croatie, Stm
éindes à Venise. Il est connu comme eoi-
positear parla matiquede l'opéra intituU:
L'Odio placaUi , exécuté parlanoUaM
de Gorice, en 1696.
BGTTIGER {...). Onasousceav
nn article sur le perfectionnement ileb
fldte, qni a pam dans le Musée oOijBt
de Wieland(t. I, part. II) sonscetiU:
^bkandlung ueber die Erfiadiag dtr
Flaute.
fiOTTOMBT (josBPH), né k Hslibi,
dans le duché d'Tork, en 1766, mssi-
festa de bonne heure dugodt ponrlaiit-
siqoe. Â l'Age de huit ans il jouait itf
des concertos de violon et tonekiil k
piano, k doiue , il fat placé tous la dim-
tion deGrimtbaVfOrganistedeSsintJcn
i Manchester , et de Watu , directear to
concerts. 11 a reçu depuis lors des leçoat^
violon de Yanewitt et de Woelfi poor b
piano. En 1807, il fut nommé orguîiU
de l'église paroissiale de Biadloid, il
quitta ensuite cette place pour nue sn-
blabte â Halifax. Depnis 1820, il«3t£ii
i ShefEeld , où ilse livre A l'euMigneoiaL
11 a publié les ouvrages suivans : l'Sii
exercices pour piano ; i" Douie sonstÎMii
3o Deux divertisse mens avec accompsfft»'
ment de flâtej 4° Doute valses j 5* Hall
rondos ; 6° Dix airs variés ; 7* Doo pNt
deux pianos; 8° Un petit diction nsiie dt
mnsiqne qni a paru à Londres, en 181£|
sons ce titre : A DicUoaarf ofnm^t
in-8*' (Voj. Bibliolk. Britaan. de H. K*-
bertWaU,Part.I,138a.)
îdbïCoOgIc
BOT
BOTTRIGABl <buci]ui), clieralier it
lanulicedoriednpape, naquit A Bologne,
aa mois d'ftodt 1531 , d'une famille nobls
et knùeiuie de cette fille. Il reçut one
brillante éducation , et caltiva lei lettrei
et Itt iciencea avec «accè». Il était lortoat
hoa mtuicien, grand parliMn d'Ariitoiène,
«t ica trarau mirent principakinent pour
olget la maiiqne dei ancîeni. 11 noiimt
dui Hn palais de Saint-Albert, le 30 sep-
tembre 1612. On frappa nne médaille en
aon honneur , représentant d'an cdté son
bufte, orné du collier de Sainl-Jean-de-
Latrau, avec cet mots : Serculet-Bultri-
garius sacr. later, an. mil. aur. Au
revers, on voit snr cette médaille nne
aphère, nn instrament de mneique, nne
écpierre, un compas, une palette et cet
aurgae : Nechas qucesivisse saiis. Les
ouvrages imprimés de Bottrigari sar la
mnsiqae sont : 1" Il Desiderio, owent
de' concerti di varii straraenti miuicalij
dialogodimusica, Bologne, 1590, in-4>,
per ilSellogamba. Cette édition qui a été
inconnue aux bibliographes existait , char-
gée de notes de la roain de Bottrigari ,
dans la Bibliothèque du père Martini , i
Bologne. Les exemplaires qui portent la
date de Venise, lS9i, Bologne, 1599,
Jlilan, 1601, ia-i', «ont de la seconde
édition ; on n'a fait que changer les fron-
tispices. L'édition de Venise porte ce titre :
Jl Dtiiderio , omero de' concerti di va-
rii stromenti musicali, Dialago, nel
^uale anco si ragiana délia pariicipa-
Mne di easi ttromenti, e di molle altre
cose perUnenti alla musîca, da AU'
Tuanno Benelli. Ce nom à'Alemanno
Benellitit l'anagramme de JnnibaleMe-
lone , élïTo et ami de Bottrigari. Ce Slelone
est nn des interlocnteors do. dialogue , et
Cratioso Deiideria, antre ami de Bot-
trigari, est le second. Dans les exemplaires
de Bol<^e et de Milan on a rétabli le
nom de Bottrigari an frontispice. 2* Il
Patritio, ovoero de' leiracordi armonici
di Aristasaeno, parère e vent dimo-
straûone, Bologne, 1593, in-4°. Dans
BOT S81
cet ouvrage, Bottrigari discute les principes
avancés par François Patrido sur les tétra-
cordes des Grecs , dans son livre intitulé i
Délia poetica, Deçà ittoriale , Deea dis-
puta, Ferrare, 1586, in-i°; De U le nom
qu'il donne i ton ouvrage. S" IlMtione,
diseorso armonico, ed ilMelone secundo,
COiuideraaioni nutsicalidel tTiedesimoso-
pra un discorso di M. Gandoljb Sîgonio
iniamo a' madrigali ed a' libri delT An-
tica nutsica ridotta alla modema pra-
tica,di D.Hicola Fïncentino, enetjbu
esso diseorso M Sigonio , Ferrare,1602,
in-i". Ânnibal Melone avait écrit nnelettre
i Bottrigari inr ce sujet : Se le canioni
musicali moderne communemente dette
madi-igali, o motetti, si possono ragio-
nevolmente nominare di uno de' tre puri
e sempliei generi armonici, e tjuali deb-
bono esserie veramente lali. C'est ponr
répondre i cette lettre que Bottrigari a
composé la première partie du Melone.
M. Prud'homme a cru qu'il s'agissait d'an
melon (y<^. Dict, Hist. Unir.)- Indépen-
damment de ces ouvrages imprimés, Bot*
trigari a laissé les snivans en manuscrit :
1' / cinqae libri di musica di Anit.
Manl. Sever. Boethio, tradolli in par-
lare italiano,'i579. (f^ojr. Martini, Stor.
délia mus., 1. 1, p. 451.) 2' Il Irimerone
de' Jbndamenti armonici. {f^oy. Martini,
Ibid. , t. I , p. 451 . ) 3° Une traduction
du Traité de la musique mondaine de
HacTohe; 4" Une traduction du Traité de
musique de Cassîodore. Tons ses ouvrages
existent dans la Bibliothèque de l'ingtitnt
de Bologne, 3" Enfin , le père Martini
possédait un exemplaire de ta traduction
d'Arisloiène et de Ftolémée par Gogavin ,
chargé de corrections de la main de Bot- '
trigari, et accompagné d'une traduction
italienne, dont il était l'aulenr. On croit
qoe cet exemplaire a passé depoii dans la
bibliothèque de l'institut de Bologne.
Gerber, dans l'article Jf<irïù>i (Jean-
Baptiste) de son ancien lexique des mu-
siciens est tombé dans une singulière
méprise ; |f dif ^ pari«iit <le ce ilivaDt
îdbïCoOgIc
licèe bibliMUqne
Or BoUrifiri éuit moTt 94 ant «Tant la
MHwanM <I«P, Martini; ca qui n'a pat
•npècUH. FajoUedeeopiv cette biiarra
erraur iaiu wn DictiooiutiTe de* ranii-
oieiu. L'abbé Bartiai n'a pat fait cetta
iattte daut le Hiaùmarie ttorica-critico
degii seritloH Ji mutiea.
BOUCHSa (HRCToa) , dit L'Eiî^U,
attt da la rotation comme oompMiteur
an taiaiima titele. BaÎTant m eompte de
dâpeau de la coor de Françon W , dreaai
«n 1532 (Hn. At la Biblietbè^pe da Aoi,
F. 546 da tuppldinent) , on Toit qu'il «Uît
hante-^ontrc de la cbapelle de ce prince
et qn'il arait treii cent «oixanie liTret
ée fi^. Tf> aombre awa ooniidérable
de moteli «t de ebansontl quatre, cinq
M tii partiee, cempeef* par l'Enfant, te
troave dent let recoeiU publiés par Nioelai
Du Chemin et Adrien L« Roj. La pliu
ancimM publication de ce genre ett nn
motet dn même mnsieieD , inriH par
Pierre Atteignant dan» le deuiièoie livre
de te* DWtets de dirert aatenrt qai a para
■on* ce titre ; Pauiones Dotninicœ in
rmmit palmamm, Fèntris aancU, nec
lUM lectkmes feriarum quinte, lexle,
0C tabbali heldomadmsoneta. Ce motet
ett an iifpact,
BOUCHER (*i.»AiiD»-jtAM) , né à
Parit, le 11 avril 1770, s'adonna de
bonne heure i l'étude de la nmaiqne et da
Ti<4on , tona la direction de Narmgille
aîné. Il arait i peine atteint ta tixîèroe
année lorsqu'il joua à )a ooar , et dani ta
boitièine, il se fit entendre au concert
apirttnel. A l'i^ dequatoneans M. Bou-
cher fut le tontien de sa famille; k An-
tept , il {lartit ponr l'Espagne , où il entra
an lerrice de Charles IV, en qualité de
violon solo, Aprèt an long s^our dans ce
paya, ta santé l'allére, et il obtint nu
con^, dont il profita peur revenir en
France. De retour t Pari* , il te fit enten-
dre aux ooncerts de M~* Catalan! doanét
il'OpérB,enl807,*tàceudeïI"*-Grat-
BOO
tini et Giwwaielli , an moi* da Biai IMS.
On trtMTa ta minidre eitraordintire : lit
■nt l'aoeuHÎent da manqner de saToir dm
le méeeniame de l'archet; let antres, dt
^abandonner (np i de certaines viDia
qni rettemblaient k dn charlttaniamt;
mai* tons étaient obligés d'aToaer qu'il aa
copiait personne, et qa'iln'arait de moMt
qne lui-même. Lorsque Napoléon retiil
Charles IV prisonnira à Fontaineblati,
H. Boucher donna A ce prinse înfintaal
■ne preure d'attachement en se radtel
auprtt de lui; déroocment anqnel k M-
narquefat sensible. Aprèt la rettauntîta,
H. Boacber a passé pintienrt ennjet I
Parit; fera 1820, il t'est mis k TOjipr
en Allemagne et dam let Payt-Bai, rt
partoDt it a eicité l'étonnement. M. Boa-
eher a tourenl rapporté cette auecdotedl
ton Toyage : en 1814 il arrira en An^
terre, et ton riolon n'ayant pat été déchri
à la douane de Donvrea , fut laiii. D
t'en empara auttitAt , juna des varittitai
impreviaéca tur l'air God tave iheSàtf,
et léduitit par ton jea lea douanien ^
lui rendirent ton inaCruitient. De rttoinl
Paris , H. Boucher a'eat livré i l'enKigoe-
ment et a joué daot quelques conoerttj
maia , mécontent de ta position , it l'ut
éloigné de nonrean de la capitale de la
France, ■ traTcrté l'Allemagne, It tt-
logne et s'est , dît-on, ftié en finuic. Os
remarque dsns les traits de cet artiste nte
ressemblance sensible avec cenz deHtp»-
léon Bonaparte. Il s'est souvent aaivi
lai-méme de cette similitude et s'est coifi
do la même manière qoe le conqn^rtit.
On connaît de M. Boncher ; 1* Pmiv
concerto pour violon et orchestre, Pim,
Pleyel; £■ Mon ra^rice, deuxième concerta
idem, Brnielles, Wrissembrurk. VéfiM
de cetartisto (M-* Céleste GsIIyotji'Mttô
entendra avec succès, comme harpiste,
dane lei concert* de Feydenn, k Ttnt,
en 1794.
BOUDIN (lEiH ) , en latin Bou£ms,
né à Fumet , petite rills de Flandre , ^
président dn conseil de cette ville. t< '■' '
îdbïCoOgIc
BOD
ttiagtu dM lin«t d« Il . d« Pcnlu indiqua
lout M nom on ouTro^p iotitiiU : ito
PrmtlaïUia musiea veUria , FlortiitiB,
16i7,iD-i'. 11 yaliia de eroinqna e'cit
uoeerraor, et qseeetruléii'rtt «strequ*
celni que Doni a publie la nitmc aonia,
dans )a méma villa et tout 1* m^rna litre.
B0DELLE8, BOUILLES, ou BOU-
VELLE5<caiu.u),en UMaBovillut,
vA k SaMrart , (illage de Picardis , Tara
1470 , étudia le* natfaéniaUqMa , et pw-
tÎMiliii«iDait la g^amétrie mm Ltftrre
d'ÉupUa. Apria avoir voyagé ta Eipague
rt es Italie, il obtint od eaïuaioBt t
Noyoa , où il eoMigna la thtelope. Il
Mt mort ver* 1533. Parmi w* ouTrayei ,
on lui attribue oeoi-Gi : 1. De eoiuiilu-
titate et uiilitaU artium humaaarum,
Parit, Jebaa Petit, un* date, în-4'>.
II. Budim^itta nuuica jigurutm , 1512,
in-8*. Ce damier lima ttécitéparGcuier,
dam *a Bibliolbèqoe noirerMlle (lib.T,
til. 5), et c'eet d'aprè* lui que Forkel et
Licbtentbal en ont parlé ; mai* je tnia
bien tenlj da croire qn'il j a dao* cette
citation une de ces nombreoMi mépriM*
où Geaoer >'eat laiui cntraloer , et qtw
roDtra|;e dont il >'agît o'eit antre qna
celai deWoaiok{r(>r-<M nom), dont la
aeoende partie, contenant le Uttc cin-
^iitne qui traite da la mnaiqoe mesnrée ,
M le liiième, relatif au contrepoint, a
éU ajparée det quatre linet de lapremiire
(qni n* traitent que dn cbant eeeléaiaiti<
que), et publiée en 1513, in-4*, par Pren-
ait Begnaalt, «msl* titre de fncAt'rtiA'ivt
Buuicajifftrata, Le mdaM imprimenr a
danné , en 1521 , la cinquième édition da
livre oomplet de Wollick. Lipenin* a cité
l'édition de 1512 {in Bibliotk. , p. 977,
c. S), WOtlc titre d« : NicoUHVolUci
Eitehirùiion musicts. Or, renarqoet que
le nom da Wollick • uiuvent été cité tons
In lorme latine de Bolidus. Il est vrai-
somblable qoe c« nom aura été mal écrit
par quelque copiste, on rosi lu par
Ganer, el qu'on en aura iàit BovUius,
cor je n'ai vn citer |»r «Dcon antre auteur,
BO0
set
da livre nir la MOiiqsa ta» e* dcniar
non. An rtete il n'ett pai inutile de n-
marqner qne Geiner lemble l'ttro cerrigé
Ini-méme dani l'abréffé da la bibliotbèqne
(BUdwth. mefdiom. nd., p. 635), car il
y indique loai la data de 1512 YEnchi-
ridioa muùe*s de Wollick.
BODFIL <jÂOiion»-nn,u), né la 14
mai 1783 , entra le 6 prairial an XI an
oOMCTvatoire da nnaiqna , où il prit dca
Icfooi de Xavier Lcfd)vre pour la clari-
nette. Sei progrèa fai«at rapide*, et au
OODCoan de cette école, il obtint (fnn*
manière brillante le premier prix de fan
inftrnment. En 1807 il entra eomne ••-
oonde clarinette an théâtre de l'Opéra-
Comiqne ; dansla inite il partagiea remploi
de premier avec Davemof ; et enfin fl
rata cherdeoetemploien lâ21.M. Boa>
fil i*e«t fait eateodre avec ••Met dam
plusieun concerta. Parmi Ht eempcn-
tient on remarqua i l" Ouverture, iiz
airi varié» et pol-ponrri d'air* nationaux
ponr fldte, deux elarineltot , dnn «on *t
deux bsHoni, liv. 1 et 2, Parit, Gambar^
2o Duoapoordcoxclarinetlet, mnmt'i,
3 et 5 , Pan», Jouve et Gaveau ; 3* Dm
pour piano et clarinette , Pari* , Gannd^
4* Trditrioipoartroit clarisetlei, op. 7,
Paru, A. Petit) S' Idtm , vp. 9 , Md. t
&> Trios pour deux clarinette* et botion ,
IbiJ.
BOUGEANT (oaïuimn-iTiciKT») ,
jétnite, néà Qaimperle 4 novembre 1690,
profeiM lucceMÏvemeDt Ici bumtoitét et
rélDqnence dan» plutienr» collèges de sa
société. Son ingénieux ouvrage intilnlé :
j4mH*enttn» pkUosophû/uet tur le lan-
gagt des bêles lui caoM dea persécution*
et des cbigriat ; il fat exilé i la Fléebe.
Apre» »a réiractatian, il lui fut permis de
revenir i Parit , où il est mort , le 7 jan-
vier 1743, âgé de cinquante-trois ans. Le
P. Bougeant a publié : 1. Une dissertation
intitulé ; Nouvelle* coitjecimres lur la
miuiqaedes Grecs etdetLttins, dan» les
mémoire» de Trévoux , juillet 1725,
ton. XLIX. Il entreprend A'-j réfuter la
îdbïCoogIc
384
BOD
dMertitîon do Burette tôt 1« tymphonia
des Bocienij mais il avmt aflaire à un
atUMe trop fort pour lui. Cette dinort»-
tioo • tu iiuéi^ dani la Bibliothèque
francise de Camiuat , tome 7, p. 111 à
139 ; II> Ditseriation sur la récitation
ou le chant des anciennes tragédies des
Grecs et des Romains, dua les mémoires
deTHrout, fémer 1735, tcm. LXVIII,
p. 248-279 ; traTsil beaucoup trop concit
pour ]■ nature da iDJet.
BOmLLADD(iuiAii.], enUiiaSul-
lialdus, aaquit i Loaduo, le 2â ïeptem<
brel605. Après «roir étudié la théologie,
lliiitaire ucrée et profane , le» iiiatliéiiui~
tîqnet et particalièrement raitronomie ,
il TOjsgea en Italie, en Allemagne, en
Pologne et an Lerant. il abjura la religion
protestante dani laquelle il était né, pour m
faire catholique romain , et k relira i l'ab-
bafedeSBint-ViGtor,oùi1iiioarutle25no-
Tembrel Cdé-Bouillaudadonnéla première
édition de cequi reste de ThéondeSmyTM,
née une traduction latiueet dec notes, sotu
M titrt ; Theonis Smjrmai Platoniei
earum qua in Mathematicis ad Ptalonis
lectionem utilia sunt, exposilio. E bi-
biiotheca Thuana. Opus nunc primum
edilum, latina versione, ac notis illuS'
traùan , Paris , 1644, in-i" ( Voy. Taiov
Di SmaNB). Cette édition est fort bonne.
Les notes de Bonïlland éclaircissent la
partie spéculatin de la musique contenue
dans 61 chapitres de l'ouTrage de l'aotenr
BODIN , ( PBÂHçois ) , professeur de
TÏdle, an commencement d a 18* siècle, a
publié à Paris , l" La vielleuse habile ,
méthode pour apprendre à jouer de la
vielle, in-fol.; 2° Sonates pour la vielle ,
op. 2; 3° Les amusemens d'une heure et
demie , airs variés pour la vielle.
BOULANGER (maeie-jcux BALLI-
GNëR , connue soui le nom de M— ), est
née k Paris, le 29 janvier 1786. Admise
comaie élèie pour le solféfre au conscrra-
toire de musique , le 20 mars 1806 , elle
cat eiunite Plantade ponr maître de chant,
BOD
et demt éUfe de Garât an wm de ji^
vier 1807. Donée dWe fort bdle tmi, <t
possédant une eiécution vocale btillsate
et facile , elle obtint de beaui snccèi dsBt
les couoerti où elle se £t entendre. Le 16
mars 1811 elle débuta k l'Opén-Comtfw
dans L'AnU de maison et le Concert in-
terrompu. Bappelée à grands cris tprii
la représentation , elle fut Tunenée (Ht 11
■cène par EUeriou pour reoemir l(t
bmyans témoig^iages de la eatiibction i*
pablie. Tel fnt l'eaipressement des bst»-
tansdeParisireDtendre,qnerBdminittn-
tion dn lliéltn prolongea ses débuts pci-
dont une année entière. AncbannedcMo
chant sa joignait nn jeu natnrd et plan
de Terre comique. Un henreui mélange i»
gaité , de sensibilité et de finesse , donasil
k son talent dramatique nn caractère pw-
ticulier. Elle jouait surtout fort bica 1»
réles de soubrette et de servante, etitt
habitué* du théâtre feydean gardnl
encore le souvenir de son talent dut la
personnages si diiKrens de la sosbieUe
dans les Éve'nemens imprévus, etdeli
serrante des Seadet-vous bowgeaii.
Après avoir conservé la faveor da pablie
pendant plus de dix-huit ans, M~* Bm-
langer a éprouvé tout A coup une alUrstin
sensible dana l'organe voûl, et les der-
nières années qu'elle a passées au thUtie
n'ont plua été pour elle qu'on lempt ^
regret. Elle s'est retirée an mois d'sTiil
1835, avec la pension acquise pend*»'
que rOpéra-Comique était adminislfépsr
la société des acteurs.
BOULENGER (jdles-ciEsui), «i i
Loudna , en 1558 , entra chei les jéniUi
en 15S2. Après douie ans de séjour dsni
leur société, il obtint de ses lupérteurtli
permission d'en sortir ponr soigner l'édS'
cation de ses neveu. Il professa les bello'
lettres A Paris, i Tonlcose et i FÎM,
puis rentra chei les jéiniles après mf
ans d'absence, et mourut A Cahon, su
mois d'aodt 1628. II « publié on traité it
Theatro, divisé en deox livres, Treps.
1603, in-So.Ausecond, il traite <&£Ù&
îdbïCoOgIc
Bon
musieis etscenicù, ubînudla demusiea
anti(jaorum,eorumdemtibiitampli3simif
orgaids , <ytkans , tdiis instnimentU
masicis, etc. Cctt an fort bon ooTrage.
On le trouTe parmi aea aarttt imprima
à Lyon, en 1621, 2 tom. in-fol. Grteniu
_ VtiiniérédaasioaT/iefaurusant.Boman.
tom. 9.
BODRDELOT (fiihu), médecin , na-
qnit i Sens en 1610. Son Téritable nom
était Mickoni celai de Sourdelot lai fut
donné par nn de set oncle« maternels qui
avait dirigé ut étodee. 11 fat reçu doctear
en médecine et médeàn da roi en 1642.
Appelé i Stockholm , en 1651 , prèi de la
reine Chriitine , qni était dangereaiement
malade, il la guérit, et mérita la bien'
veillance de cette princesse par la conTer-
sation instractire et amiuante. Berenn
en France, il obtint l'abbaje de Macé,
qaoiqu'il ne fût pas dans les ordres ; de li
lui est venu le nom d'abbé Bonrdelot. Il
moarot le 9 février 1685, dans sa
«oiiBDte-seiiième année. Ce fat silr ses
inanascrits qae Bonnet , son neren , écri-
TÏt L'hisloire de la musique et de ses
effets ( K BoHNBT ) . Bourdelot «rait dès
long-temps préparé les matériaax de ce
faible onTrage.
BOUHET (...), lieutenant-général da
bailliage deGisart,Ters le milieu dalS'si^
cle , est antear d'na petit poème intitnlé :
Les progrès de la musique sous le règne
de LotdS'le-Grand, Hantes, 1735, in-i".
BOUHGEOIS (lodis), né A Paris an
commencement da 16* siècle, s'attacha k
Calvin, et le soiiit A Gtsaètt lorsque le
réform ate or rentra dans cette Title,enl541.
Le consistoire le choisit poor remplir les
fonctions de chantre A l'église de Genève;
mais n'ayant pa s'entendre dans la soite
avec les chefs de cette église snr l'osage
qa'il TOalait y introdaire des psaumes
harmonisés k plosiears parties, il retoaina
à Paris en 1557. 11 s'y troavait encore en
1561, mais on ne sait ce qu'il est derenu
depuis lors. Bourgeois est auteur d'un li-
Tro qui a paru «nu ca titre : Le droict
BOD SSB
chemin de musique, composé par loys
Sournois avec la manière de chanter
les psaumes par usage au ruse, comme
on cagnoistra ou 34 , (f« nouiteau mit en
chant, et aussi le cantique de Siméôn,
Génère, 1550, in-8>. Il y a des eiemplai-
Ksdeceliyreqniporteutladatede Lyon,
1550 : ils sont de la même édition qoe
ceux de Génère; le frontispice seul a été
changé. C'est donc k tort que Forkel ,
Lichtenthftl , Choron et FayoUe ont indi-
qué cette édition sous le format in-4>. Ils
n'ont point parlé de l'édition de Genève
qui a pourtant été citée par Walther dam
son Lexique de musique. Au re«t«, aucun
de ces écrivains n'a la le livre de Bour-
geois. Cet ouvrage est le premier où l'on
a proposé d'abandonner la méthode de la
main musicale attribuée i Gui d'Areno,
et d'apprendre la musique par l'oiage da
solfège. Bonrgeois avait remarqué qne U
désignation des notes de l'échelle générale,
telle qu'on l'avait faite dans les siècle*
précédens , et telle qu'elle existait encore
de son temps, avait l'iDconvénient grave
de mêler le* trois genres par bémol , par
bécarre et par nature (Voy. le Sésame
pMlosf^hiquedel'hisloiredela musique,
t. 1, p. CLXVi A CLxait de la Biogr, Unit',
des musiciens) ; il proposa de laire cette
désignation de manière que l'arrangement
des syllabes indiquât le nom de choque
note dans diaqne gamme par bémol , par
Dotare et par bécarre , et selon un ordre
uniforme et régulier. Ainsi , on disait an-
trefob TJa ut, g sol ré ut, t la mi ré,
h fa mi, c sol fa ut, i ta sol ré, H a la
mi, en sorte que les trois première* syl-
labes des trois premièresdésignations étaient
les noms des trois premièret notes de la
gamme par nature , les trois saivantei ap-
partenaient à la gamme par bémol, et la
dernière A la gamme par bécarre. De là
résultait nne grande confusion dans le
nom réel des notes de chaque gamme. A
ces appellations irrationnelles, Ihiurgeois
substitua les suivantes , où la première
syllabe est toojoars le nom de h note de
îdbïCoOgIc
986
BOIT
e par bémol , U Heoad« •n>•^-
tkstila pnuM parnatnn, et latnnîènw
i]>(amnMp*r béeam -.tut fit, frétai
Ml, * mi U ré, h fa o mi, e lolut/a,
it^ré tôt, • o mi la, Lm écoïei de mu*
•i^M d'itali* centînnèrcat de faire visfe
deeeDoienaei d^iifutieu , rnais lei pn>-
ImUu de Frence edoptèreat celln de
BeorgWÛ , «t l'iiuge t'en répandit inteo-
uhkeMnt daneUfites lee tfcolei françaixe
de DiBaiqiie. Ce qu'il y eut de «iogulier,
o'eit qn'april riatrodactioii de la «eptiime
tjUabc ( ji ) daiu le gamme , an continua
à M terrir decMd^ignatioMf u<^,f ré
toi, »ntila, etc., ijaiiMtigiiiBaient plue
rien , puitqo'il n'y avait ploB qu'une
gamme i ou disait tealentent h fit ti an
lieo de h fit mi; il n'j a pat plui da trente
ane que Tuiaga da cm appellatioDi a
ceHiea Franae.
BoflTgeaia a fort bien démontra l'iacon-
T^iHentdei muaneet multipliée, dam on
ebapitre spécial de sud lirre aur cette
tMtUn (Del' abus detmuancet); mal* il
n'a point aperçu la ponibiljté de faire
diiparaltre cette abeurde difficulté par le
mejen de raddltiim d'une teptième lyl-
labe.
Os • auMÎ de et moticien i Quatre
viitgt-iroi* psalmet de David ammsidfue
tfitrt eonvenail^ taix inttrtaïuiu), à
tfwUre, ûinif et tix parties, lent à voix
pareUU* qu'autrement t dont la bas*e-
COHlre lient le tujet, afin ijue ceux ijui
voudront chanter avec elle à l'unitson
tm i l'octave, accordent aux aulret
partiet diminuées; plut 1* cantine de
Siméon, les commandement de Dieu,
Ut prière* devant et aprit les repas, et
tin canon à quatre ou cinq parties , et
KM autre à huit, Parii , 1561 , in-S", obi.
BOURGEOIS (Loiri»TaoMAa), néi Fon~
taiae-l'ÉTéque dans le Hainint , en 1676,
entra i l'Opéra de Paria comme haate-
contre, en 1708, et quitta le théâtre en
1711. Deux an* aprè* il y fit repréienter
Lesamaurs déguUés, et mtV15,Les
plaieiri de la paix. On a auti de loi :
1* Deux lin«t de cantatea françaia«,
Parit, Mi-fcl. ; 1* CaHtalet Jnat^éim^
ftw*, in-i*, obi. I 3* L'Jmma- prisât^
nier de la beauté, caatata; 4° Beelu
vlr, motet i frand ehceor. Paria, Batlud.
Ver* 1716, Beurj^i* quitta Fariipoorit
rendre i l^ni) , où il vanaît d'Itn nommi
mettre de chapelle; de U ïl paua i Stn»-
bonr^ en la même qualité ; mai* ton ii-
eonatanea et *on désir de voyager loi Grtd
encore ipiiUer ce poète. II est mort 1 Pt-
rii , au moi* de janvier 1750 , dan* mt
ailnatioa roitine de l'indigence. H trait
éorit pour lei diverlisiemen* de U cm
direra ballets et cantate* qni n'ont point
été représenté* à l'Opéra , ce sont : 1* La
mâts de Sceaux, 171i; 2° Diane, drra^
tiitement, 1721, avec Anbert; ^ Dinr-
tissement pour la nais saTieeda DaupUn,
i Dijon , en 1729 ; i'Idylede SambaO-
tet , 1 735 ; Les peines et les plaisin ie
VAmour; 6° Zéphire et Plore,wMs,
1715; 7» Psyché, M., 1718; S" Ophdt
et l'Jurore, idem.; 9* Phèdre et Sippe-
Ijrte, idem; 10» Im lyre iAnaerim;
11» Dédale, id.; \1* Don Qmeholle,ii.
BOURNONVILLE (n«ir valirti*),
néiNej(m,Tertl5g5, fot d'abord otltie
de chapelle à Rouen , puis i Eneni.
En 1615 , il devint mettre d« mariqneda
la collégiale de Saint-Qnentin; tmt tm
après il pasaai Abberille, et enfin, cal 610,
il fat appelé i U cathédrale d'Amiew- On
a de sa composition : 1' Treise m«ie>'
quatre parties imprimées ohei Btllsrd,
depuis 161 8 jutqu'en 1630; 2* Oelo m»
tiea Beat. Mar. Fîrg., Pari*, BelbH.
Bonmoniille peut être considéré t«m'*
un dee meillenr* organiale* et eainps>^
teun français qni ont vécu sont la rCgM
de Louis XIII. Il avait fondé nneécoli^
mutique d'où sont sorti* quelques artiM
distingués, entre antres Arthur Aowst-
ileaui. Il a eu un filaqaifiit orgaDistsib
la cathédrale d'A miens , et qui a laiuJ «
mannacrit des piéca d'orpie dont je pot-
aède une copie ■ elles ne soot psi tx^
îdbïCoOgIc
BO0
BOÏÏM0NVILLË(iic<)Du), pMJt-fili
do prëcttdeDt, né à Amitm, w*n 1676,
e*t mort, en 1758, i l'ip de pi» de
qnatra-nngU «lu, 11 irait été Hita de
fi«rnier. Oa a de ta compoûtion un livra
de motcb , Paru, Ballafd ia-i". Ce mo-
aieien a ea de la réputation , et Ramean
l'aatiinait. Le Borde s'eat trompé corn plète-
ntent dam la généalogie de cette lamille.
BOOSSAC (H. Da), né à Parii dan* le*
premièrei année! du 18* ûècle, brilla
ooinme TÎrtwwa iorla viole, *era 1740. Il
a fait graver nu livre de pièoei pour ect
ùutromeDt.
B0CS5ET (jaANMmstx DROUAfiT
DE),i)»quiti ADières, village à anelieoe de
Byon, en 1662. Son véritable nom était
Vrouart ; il y ajoate celai de Boiusel i
Il fit lei élnde* an collège det jéiaitea de
D^on, et eot pour mettre de moMqne
Jacquea Parjonel, chanoine de la Sainla-
Cbapelle de cette ville. Boaatct a été maî-
tre de roatique de la ebapella dn I«avre,
pendant ploiieura année*. Le Mercnre de
1721 , pag. 187 , lui donne lei titre* de
CompouteuT d« mwiqne de l'Académie
française, de celle da* belle*- lettre* et de*
•ciencc*. 11 épousa la fille de Ballard ,
dont il eut deux fila. U eit mort le 3 oo-
tobre 1725. Bnaeiet a fait imprimer de ta
compofition ; l" Cantates /rançaUes,
Paria , Ballard , ia-i" , obt. ; 2» Églogaet
bachùfMt, in-i'i 3° Vingt-nn livret d'airt
A chanter. Pari* , Ballard, in-4<>, obi. Il
n noropoeé etuei beaucoup de motet* qui
aont retlé* manutcrits; on en tranve quel-
que* nnt i la Bibliothèque royale de Pari*.
BOUSSET (■!■! DROUART DE), fil*
dn précédent, naquit A Paria, en 1703.
U ee livra d'abord à l'étude de la peinture,
■Baitillaquittaponrlamaiiqae, et pa>*a
dnnt l'école de Bernier. H reçnt eninite
de* leçon* d'accompagnement de Calviere,
qnî le décida A u livrer A l'étude de l'or-
gae. BoDuet devint l'on de* meilleur»
organitte* françaîi. Le dimanche 18 mai
1760, il joua l'orgue de Notre-Dame, avec
WN rivacitéfpù ne toi était pM ordinaire :
aoD
ssr
JamaU, dît-il ,}»H*mA tuU suiti tant
an twnw ijutmjoMnDud. A YAgivuDà,
il a* trouva mal , une paTal;*ie le dédan,
et la leadeaain il moumt. Lee onvragai
qn'on a imprimé* de loi aont : 1* Hmt
odes de J. B. Bousmou, miteë en nwai-
^utjZ" Cantates tpiriùitllAt, l*'ct2*lîv.;
3* ^irt i ekmnttr, 1*' et 2* reendla,
in-4>, obi. Boa**et fut nn de* p)«* ar-
deai coamliionnaire* et de* pint télé*
partitana de* miracle» dn diacre PAria.
BODTEILLER (couanLE) ,poèteet
moaieien , était eonlemperain de aaint
Loni*. Il était ami de GniUanow La Vi-
niera, autre poèta et mv»idea. On croît
qu'il était 4e la maiaon dea Bonteillen de
Senlia. Il a laitaé eeiie chantoni notée* de
ia compoaitîon : le* manuacrits 7232 ,
65 et 65 (bndi de Cangé) de la Bihliotki-
qne dn Roi en contiennent plniienr».
BOUTEILLEH (locm), mattn de mtt-
*iqne de U cathédrale dn llaaa, naquit
A Honeé-eo-Blin , dana la province dn
Maine, en 1648. U n'avait que quime an*
loraqne, d'enfant de chœur, il devint
maître de la cathédrale où il a paué tonte
*a vie j mai* ee tuccè» inetpéré , et cette
précocité pTe»qae lani exemple ne l'empê-
chèrent point de travailler aveo ardenr
pour perfectianiier ion talent : aoiti rem*
pcrta-t'il ancceaiivenient dii-Mpt pHi de
compoiition ani diver» oonoour» qui l'oa-
Traiant alon dan* le* cathédrale* de France.
Il eit auteur d'un gnindnombrede meeae*,
de motet* , d'hymnes et d'antienne» , que
le» chanoine* dn Man» ont fait dépoter
dan» le trétor de leur église , pour servir
de ntodéles aux tnccesseiirs de cet habile
musicien. Qoelques-nne* d« eta pièce*
fiirent eiécutée* devant Loni» XIV, et
plnrent tant A ce prinoe qu'il le» leda-
manda souvent. Bouteiller moiuvt an
Mans en 1724.
BOUTEILLER (aîné), naltrv de mu-
sique de la cathédrale de Chllons sur
Marne. La Bibliothèque du Roi peseéde un
motet manuscrit de ta compotitien anr le*
parole* dn ftuoaaeadU, D<)ntim»,eUmwbo,
îdbïCoOgIc
ses 600 Bon
BOFTEILLER (t* laoni ) , mattre de Aprtf iToirMlieTé im étajei iGoEtUngw,
noiiqae de U aatliédrtle de Haui. La il te lim avec ardeur à rtodcdatàta-
BibliethèqM du Roi poiiide 13 raoteU cm et de la phiteiophù, et ('attachi St-
mannaoriu de œt tatear. On ignore ù Iwrd h la doctrine do Kaat, dont il pi-
cet deai miuicieni étaient frères, et le lenta nne eipoiitioD onaTelte dtu m
lempt où îk vécaient. Aphorisnus offertt aux amis delaai-
BOUTEILLEE (emLLAttui), ni à Pa- tigue de la raison. Goettinsoe, 1793,
ri», en 1788 , a eu peur maître de com- în-S" (en alUmand ). Plui tard il lUt-
potition Tarchi. Ses henreuie* dicpoiitiont donna cette théorie , et trauTaut qne lîdfr
et lei leçoDi de ce maître lai firent faire litme de Fichte était trop eicluif pw
de rapides pragrèi. En 1S06, il te pré- conitituerlaTéritabletA^rtedîeliiKÛM^
tenta an concourt de l'Inititnt et y obtint qui telon lai , ne peat te pauer de II etr
legrand prix décomposition musicale pour titnde réelle, on de l'absolu, it apoaM
aacantatede/r^roef £^a/ti£re,quifateié< nouTelIct îdéet sur cette matière dus mi
entée A grand orchestre dant la séance Aperçu d'une Jpodictitjue uniutnàk,
publique de l'Académie des ibeaoï-arti, Goettiague, 1799, deux partie) tt^.
le i octobre de la même année. Ce sucoëi DBnslaBniteilmodifiaencorssantjitiat
donnait i H. Bouteiller le droit d'aller de philotophie dans beancoup d'<nni|a
paiter cinq anoéct en Italie comme pen- où te Tait remarquer un profond tmît,
tionnaite du gouTemement, mais il n'en maitoùrègneanefinette quid^^énèrepit
profita pat, et parut ne Touloir cnltircr fois en une obicnre tubtilité, nulptli
la musique qu'en amateur, ayant accepté clarté habituelle de ton ttjle. Boutinml
un emploi dans l'adminitlration disdroits n'est cité ici que pour ton MtOUtift,
réunis. Depuis lort il n'a cessé de remplir qui parut en deux parties A Leiptid:, a
des fonctiont administratÏTCt à Paria. Ce- 1806 , et dont il donna une tupplcnnl
pendant M. Bouteiller n'a pat abandonné sont le titre d'/<f^«jur /a m/^Â/ngw
la mosiqne tant retour, car le 26 nui dn beau, en quatre dittertations, I^
l8l7, il a fiit reprétenter au théAtre tick, 1807, in-8*. Ces dtsseriatiou mI
Feydean un opéra-comique intitulé Le été lefoudaet ensuite dans nne noiidb
Trompeur sans le savoir , pièce de édition de ton esthétique , oonafe f«
HH. fioger et Creué de Letser qnî fut renferme des idées neuTes sur le ban a
mal accueillie et qu'on n'achera pas. De- musique. M. Bonterweek joint 1 uqti-
puitce tempsaucunoarrage dece compo- litédeprofeaseurAGoettin^acelledeMS-
tiUur n'a paru. «aller du duc de Saie-Weinwr.
BOCTELOn {....) célèbre hautcoon- BOUTHT (Lioiriao), né k BnutOa
tredela chapelle de Louis XIT, avait enl725, fut d'abord pTvféstear de moi-
nne conduites extratagante , que, de que i T^ Haye, et ensuite organiste Jtl>
tempten temps , on le mettait en prison, cour de Portugal i Lisbonne. 11 1 &>!«■
Néanmoins , û bouté du roi était ti grande jours A Clèvea. On a de lui : 1° Tréi
pour lui , qu'on lui servait toujours une alirégé sur la basse coniiruie, La Btjt,
table de tii couverts , et qu'on finissait 1760 ; 2' Premier et second livra i
par lui payer tes dettes, tant il avait l'art pièces de clavecin, La Haye, in-fol. (Uh
d'émonvoirla sensibilité de ce prince, qui ^ Trois concerlos pour clavecin , m-ti.
avouait qne ia voix de Bontelou lui arra- BOUTMY (laorint) , né i BruieHo.
chait des larmes. en 1751 , y apprit les principes de U me-
BOUTERW£ER(FBrfDdBic),profetseDr tique, le piano et l'harmonie. AprciaTM
de philosophie à Goettingue et penseur dis- donné dea leçons de piano pcndaal qoH-
tingné, estnéàGotlar, lelSavril 1766. qnetannéei^i sa ville natale, il te ra-
îdbïCoOglc
BOU
à'A à Paris , piiîi k retira à Ermenonritle ,
oâ il >éctit paisiblement. I^ trouble* de la
i^Tolution l'ayant chassé de cette retraite ,
il partit pour l'Angleterre, et se maria i
Londres , où ît demeara pins de vingt
ani , comme professeur de piano et d'har-
monie. De retour dans sa patrie, il a
iU nommé , en 1816 , maître de piano de
la princesse Marianne, fille du roi des
Pa]ri-Bas. En récompense de ses serrices,
le roi Goillaume loi arait accordé ane
pension de 400 florins , mais il l'a perdue
i la réf olntion dn mois de septembre 1850.
M. Boatmy, égé de Sians, vitù Braiel-
les «a moment où cet article est écrit, lia
publié A Londres des sonates de piano , et
a dans son portefeuille un opéra, des ou-
vertares et qaelques autres compositions.
L'onfrage le plus considérable sorti de
M plame est nn livre qui a pour titre :
Principes généraux de musique, com-
prenant la mélodie , l'unisson et l'kar-
monie , suivi de la théorie démonstrative
de l'octave , et de son harmonie , Bruel-
les, 1823,in-fal.obl.,16pagesdeteite,
et 47 pages d'eiemples gravés.
BODTROT (lOsiH I), musicien à Paris ,
rers la fin du 18< siècle , a publié on PU-
nisplièreou Boussole harmonique , avec
un imprimé servant à l'expliquer , Paris,
1785. Sa brochnrc , jointe au tableau , a
pour titre : Cle/du planisphère ou bous-
sole harmonique. On a aussi de lui :
]* Symphonie à huit insCrumens , la
basse étant chiffrée selon les principes du
Planisphère ou Boussole harmonique,
Paris 1786 ; 2» Six duos faciles et agréa-
bles pour violon et violoncelle, Ibid.,
1786; 3* Romances avec accompagne-
ment de clavecin ou harpe, Paris , 1787.
BOUTRY ( iNHocENT ) , maître de mn-
air[ue de la cathédrale de Nojon , Ten te
milicD du 17* siècle, a pnblié : l" Missa
quatuor vocum ad imilationem moduli
Sp«ciosa facta est, Paris, Ballard , 1661 j
3,' Jtfissa quatuor vocum ad imitationem
rnoduli Uegnus et mirabilit , Paris, Bal-
lard , 1661.
BOU 289
BODVARD (patHçoia), né A Paris, ver*
1670 , était originaire de Ljon. Dans son
enfance, il entn à l'Opéra poar chanter
tes r4Ies de dessns , ayant la voix la plus
belle et la plas étendue. Malheareosement
il la perdit à l'Age de seiie ans , après qoa
la mœ se fut déclarée. U s'adonna alors A
l'étodedc la composition, et en 1702, il
fit représenter A l'Opéra Méduse, en trois
actes. Quatre ans après , il donna Cassan-
dre, en société avec Berlin. Il a écrit poor
la conr : Ariane et Bacchus , en 1 729 j
Le Triomphe de l'Jmour et de l Hymen,
divertiascment, en 1729; Diane et l'A-
mour, idylle, tal73Q; h' École de Mars,
en 1733. On a aossi de lui : l» CanUte*
françaises; 2<> Qoatre recueils d'airs i
chanter avec accompagnement de fldte ,
in-4<i obi. ; 5* Sonate* de violon , pre-
mier livre, in-fol.; i" Idylle sur la nais-
sance de Jésus-Christ, 173S; 5° Para-
phrase du psaume Usqueque domine, écrit
dans le style des oratorios italiens. Bou-
vard avait beaucoup voyagé , et avait
demeuré long-temps A Home. Le ni de
Portogal le fit chevalier de l'ordre do
Christ. 11 fut marié deux fois, et épousa en
premières noces la veuve de Noël Coypd ,
ancien directenr de l'académie de pein-
BOÏÏTIER(Mitn-)oSBPB), violiniatff,
naqnit A Colorno , petite ville A (fuatr*
milles de Rome. A l'Age de sept ans, ilent
pour maître de violon Antoine Richer de
Versailles , l'on des premiers violons do
doc de Parme. Lnï-méme fat admis A
l'orcbestre de ce prince A l'âge de dons*
ans. Plus tard il reçut des leçons de Pu-
gnani, qui le recommanda A Tiotti Ibr»-
^'il vint A Paris; celui-ci le fit débater
an Concert epirilnel, en 1785. Après y
avoir été entendu plnsienrs fois , il entra
A l'orchestre de la Comédie italienne , dont
il n'a cessé de faire partiejasqn'Asamort,
arrivée en 1823. Il a fait graver six «ma-
tes pour le violon, de sa composition, et
quelques recueils de romances.
Jenny Bouvier, qui débuta dans l'Opér**
19
îdbïCoOgIc
880
BOX
mmiqna an Aé&tn Farert, en 1797,
était £lla à* cat artitte. Elle avait de la
aanûbUilé, de l'inulligeaca , «t cliaiilait
avto (odt , mai* la timbra de f« roii avait
^B d'int«BtiU> Cella agréaUe oantatrica
aat morta d*0De maladie da peitrina , vaia
la fin da 1801.
BOrUXLLI (mx-atmiti), né à
Amïh pria da Spoletie, dau ta 16* êïk^
da, ait antenrâee deux oovragss lui Tant i
l- Bxgole di mmka, Vciùm, lS9i,
iD-4'} Z'MatlHgali e motetU passeggial i,
■ Taniaa, 1594, ii>-4'*. Cetu dernière pro-
duction fait connaître la style dei orne-
mani qn'on introduiiait dans le chant d'é*
gliie k la fia da 16' siècle.
BOTILLDS. Voy. Booillis.
BOWLES ( jBàM ) , lavant anglais ,
■Tocat i Londres , et commissaire des ban*
qoeroHtes, véent dans la leconde moitié
dn 18* siècle, et aacommeoMmeBtda 19°.
Aj^uirteMat par s«a opinions au parti
ministëriel, 11 a écrit une très grande
fuaatité de pamphlets pa1iti<iiHa cmira
la Franc* et eaktre l'of^HMition. Farini
sm ouvrages on trouva one dissertation
fui a poor titre : Setimrks en some an-
ciant nuuieal inttrumMU mtntioitad û*
tbtSomaH de A> Jion(Remarq<MS t a r qod*
qaei anciens instramens mentionnés daiM
le roman de la ftoee). Cette dinnrtation
Mt iaaérée dans ie recneil intitulû : Ar-
ehtmlop*, or MûctUaneout tracU nr-
tatmg a» ^mtfkif^ , Londres , tom. 7 ,
i-ï.ai4.
BOXBGRG («HKiTtiit-LODH) , composa-
taor «t orgMiito da l'ëglisa de Saiai-Paul
et Saint-Pîaite i fiorliu , naqait à Soa-
da^OMB le 34 avril 1670. Bn lâ82 , oa
l'auTaya A l'écela de St.-naroas à Letp-
aick. Dau au après il tntra à l'oniver-
Rté ) e> 1680 , il M tOrlit poar se lirrer
entifavmeut an études mnsicales. fin
169S, il était or^janiste dans la pcUle
Ttlla de riiisiiiiiliiijiii Ayant eu occasion
d'entendre l'opéra da WolfenhoUel, il ae
sentit entralnéverslegeDradelaraasiqa*
t. Sa 1694 et 1695 il fat ap-
BOY
paie dans cette ville poor y ccrire;eDlfi)7
et 1698 il alla à Anspach, en 1700 à Sa»
Caisel, et enfin, en 1702 il te rtlin s
Gorliti pour y prendre poueuioa ds 11
place d'organiste. Depuis ce teoips «i l'i
perdu da vue , et l'on manque de rsiuâ-
gnemens sur lo resta de sa via. Addu|
loi attribue les opéras dont les litres lu-
vent il" Orioit, dont le livret a été pnlilii
i Leipsick en 1697; S.' Lajoi^riit,
opérette , i Onolshach . en 1698 , 3° Sef
danapaU, à OnoUbach, «d 169S j 4'- Cm-
cert à quatre voit de soprano, vioIm,
hautbois, basse de viole et ergne; 5° tt
schreibung der Gœrlizer Orgel ( D*
cription do l'orgue de Gorliti). GcrliU,
1704, in-4<'. Cette description, qDifnnM
trois feuilles d'impression, précède li li>-
C0UT8 d'inaug a ration du pasteur Gsdefn
Kretscbmar, où se trouvent des dtuOi
intéressans sur l'histoire des orgMS.
BOYCE (wiLLiiu). docteur en moii^
né i Loudras ven 1710 , et non en 1695,
comme le dit Gerber (Neuts Lexik. if
Toids- ) , fut nommé organiste d'Oilu^
en 1756. Peu de temps après, il nt^
aussi le titra d'oiganista et da compesiltsr
de la chapelle royale. Lo ptemieranmii
par leqoel il s« fit coonajtic fut oncu-
pèce d'oratorio intitulé Oavid^tloMtMr
fions over Saiil and Jonathan, qei f*
eiécaté i la société d'Apollon ta VU-
Sil ans après (1743) il donna sa&naA
qf SalomOH, morceau do mena |caiti
que lea Anglais admirant encore ■qW'
d'bni. Ce* premiers ouvrage* foiwtwi™
de la publication d* Dont» iomIu »
irioi poar deux violant ethatu (Tad"
Sonatas for 3 vîalins and bas*), I^neraT
1744. En 1749 Boyoe mit en Meaf*
l'ode de HaaoB pour l'in*tallati«« 4* *^
da Nevcaatle comme cbancelier d* riv
venité de Cambridge , et dsDi la «i>*
anade, celte nnîreraité lui oonHra 1m ^
gii§i de doctaor en mnsiqn*. Peu de 1^
upré* il donna an tb^tro de Drary-i^
l'<^ra intitulé 7A« ChmpJtt (Ls («^
lande) , qui fut reçu avec beaunAf if
îdbïCoOgIc
BOY
plaadÙMnwfM , et ipù fat nin de l'ode
■éculure de Drydra. On a ■nui da lui i
jinlhana for Ihree voicet , Landrei ,
1768 , «t XII grand symphonies in 7,9
and liparts. Bn£n on loi doit dm col-
laetHD précicuie d«* meillenret compoii-
tioni •oglBÎKt pour l'igliic, doot il a
donné une édition magoifiqua lotuoa titre;
Calhedral music, being a eoUtction in
score of thc most valual>U and utefid
compotilions Jbr thaï service, bjr ihe
sevend english tnaslers , etc. , Londre* ,
1?68. Le docteur Bojcewt moitié 16 fé-
Tiierl779; le* choriitcede la chapelle du
roi, de rabbaye de Weitmintter et de
Soint-PaQl, le Mnt réauii pour «et fnaé-
BOTE (iBin), proreswur de plùlraophie
à Copenhague , Mt né en Danemarck en
1756. Pendant plaiienn années il avait
éià rectaoT de l'anirertité de Fridericia
dans le Jntlanil; mais le déair de ae livrer
A aei travaux icienti£qaea le détermina
eD)uite à quitter cette place pour prendre
celle de profeueDr 3 Copenhague. II est
mort dan* cette ville en 1850, i. r%e de
74 BDa. 11 a publié plntietu» livret eatiméa
sur la philoeophia , contre les principes de
Saat , «iir l'écoDomie politique et aociale ,
sor l'art d'écrire l'hiitoire et tur divera
aotrei aqjeti plu* on moin* importaui.
Ii'ouvrage pour lequel il «at cité ici eit on
petit écrit qui a pour titre : Mutikent og
snngens bidragtH nunnetkeU Fortedting
(De Vinfluenco de la mniique et du chant
anr ramélioration de l'homme), Copen-
hag», ISU, 80 page* in-8«. L'idée dé-
T«loppé« par H. Boye dani cette brochure
est oella que Cieéron a exprimée dans oe
pAHage : lAaientior enimPlatoni, nibil
« tam facile in animoa teneni* atque
m molla* iofluaM, quan varioa canendi
• aoBot ) qwmm dioi ritf poteat quanta
« ait râ in otramqua partem; naraqueet
■ incitât laoguentea, et langueTacit eioi-
• tatM, et tum remittit animo*, tam
m conirahil. Ciiitatnmqua hoc moUaram
« in Cmùa interfuit, anIiqoaDa vocum
BOY
801
■ aarrara modaro. > Boye n'éUre point de
douto *ur les eflét* merveilleux attribué*
âlamiMiqaaparlesancien*; mai* il prend
au*»i quelques un* de «es exemple* dans
le* tempa modernes. Son ouvrage e«t ter-r
miné par l'ode de Dryden sur le pouvoir de
BOYE (....). Od B >oDi ce nom an
petit écrit aïseï piquant inlilnlé : L'cX'
pression musicale mise au rang des chi-
mères, Pari*, 1779, brochure in-8° de
47 pages. H. Le Febvre a donné une ré-
futation de cet ouvrage dans un livre qui
a pour titre ; Bévues, erreurs et méprises
de differeng auteurs en matière musicale
(Foy. L'avEivai-).
BOÏER (pik:i.l) , né en 1743, à Ta-
rascon eu Provence , succéda , en 1759 , A
l'abbé Gaoïargue* dans la place de mallra
de cbapel te de l'église cathédrale deNlmes,
place qu'il occupa pendant six an*. An
bout de ce temp* il se détermina A venir k
Paris , et débuta par la publication d'une
Lelliv à Monsieur Diderot sur le projet
de l'unité de clef dans la nuuique et la
réarme des mesures, proposées par
M. l'abbé de La Cassagne, dans ses
élémens du chant. Pari*, 1767, in-8'.
Cette Lettre e*t remplie d'excellente* re-
marques sur la projet peu sensé de l'abbé
do La Cassagne. On a aosai de Boyer i
Notice sur la vie et les ouvrages d* Per^
golite, dans Is Uercure de franco, juil-
let, 1772, page 191. 11 a écrit quelque*
morceaux qui ont été ajoutés i des opéras.
On trouve sou* le nom deBoyerfP.),
trois sonates pour piano avec accompagne-
ment de flAte ou violon et de violoncelle.
Paria , Gaveani.
BOYLEAU {siHOH) , compositenr fran-
çais qui parait avoir vécu en Italie ver*
la moitié du 16* titcle, a publié de sa
composition : 1' Matelli a quattra voci,
Venise, 1544; 2° Madrigali a qnatlro
voci, Venise, 1546. Gesner (Bibl. Vniv.
lib. VI, lit. 3, f. 82} dit que Beyleau a
écrit un livre sur la ranHÎque , mai* il n'en
indique pa* le titre.
19-
îdbïCoOgIc
£99
fiOZ
BOTVIN(fACQDBs), orfranûteder^liie
catliédrale de Rouen , au commencement
in 18" iiècle , a pnblié : 1* Premier livre
iTorgiie contenanl les huit tons à l'usage
ordinaire de l'église, Parït, Chriitophe
Ballard, 1700, m-4<>oM.; 2' Second livre
d'orgue contenant les huit tons à l'usage
ordinaire de l'église, Ihii., 1700, in-4'
obi. Ce detuième recueil eat précédé d'an
T^iti abrégé de l'accompagnement pour
l'orgue et pour le clavecin , où le« r^Ie»
priocipalei (Ib l'accompagoement de la
Iiaue chi&é« sont présentées avec siset de
Glarté,d'apTèBrancîennc méthode italienne.
Daos l'aTertiMemcnt de ce petit onvrage ,
Boy*ia dit qu'il n'a vouln ; donner qne ce
qa'il 7 a de plu» nécessaire , parce qu'il
traTsillait i un traité de composition dans
lequel il arait dessein d'expliquer toutes
les règles plus au long. Ce traTail plos
étendu n'a pas pam. Le petit traité d'ac-
compagnement a été publié ensuite sans
4ate à Amsterdam et séparé des pièces
d'orgue; Ballard a donné aussi séparément
une éditiou du même ourrage. lies pièces
d'orgue de Boyrin consistent en préludes ,
fugues, duos et trios k plnsienrs claTiers.
L'harmonie en est très pure, et le style ,
quoique vieni , y est supérieur à celui de
toutes les pièces d'orgues qni ont été pu-
bliées plus tard en France. Les mélodies
sont dans le goflt de Lulli ; mais l'harma-
nie est remplie de ligatures et de cadences
ffiagaano d'un fort bon efliA. La fugua
est la seule partie faible de ces pièces ;
Boyrin n'en connaissait pas le méca-
nisme.
BOZAN (icsN-Josspu), bon musicien
et pasteur à Chraostovicc en Bohème , a
publié nn beau lÏTre de chants d'église,
en langue bohémienne, sous ce titre ;
Slawicek Bogsky-To gest Kancjonal,a '
nebo kniha pysebny. Wytisstei^ w
Kradtrf Krà Lewé nad Labem. Wac-
-lawa Ty belljr, 1719. L'auteur lîlalt
fort âgé quand cet ouTrage a paru.
BOZIO (paul), compositeur de l'i^cola
romûne» Tvçnt dans la seconde moitié da
16* siècle. Il fut tm des miItKs qni it-
dièrent i Palestrina, en 1592, U mnd
de psanmes à cinq Toîi de leur eonpMJ'
BRACCmifLODis), maître dsthspdle,
né à Ptorence en 1754, morten 1791,
fiit élève du P. Martini. On die de Id m
Miserere A quatre toîi à cappella, Hn
Fietima paschali, comme des mnnnst
dn premier ordre dans le genre tmali-
£qne. Il a aussi composé des Trios pw
deux soprani et tenore. Aucnne de m
compositions n'a été graTée,
BRACK (cDiaiES db), ancien sdnisi-
Strateur des donanes , est né à Tsl»
ciennes vers 1770. Nommé adminiilisttr
des donanes i Marseille en 1801 , il ■
publié dans les mémoires de Xketiim
de cette tille (t. II, 1804) -.Fraffiitii
dun ouvmge anglais sur l'état pritM
de la musique en Europe. Ce fi«{;nMi
était extrait de sa traduction &an;aisede
Toyages musicaux de Bomey. Apal Hi
envoyé h Gènes pour y remplir les bsr
tionsde directeur des douanes, ilypiiHii
cet ouvrage en 1809 etlSlO.souscetilK:
De l'élatprésent de la musîtpieen FroMt,
en Italie, dans les Pajs-Bas, edlW-
lande et en Allemagne , ou Joanud à
vêlages faits dans ces différent f^
avec l'intention dy recueUlir des lUtt
riaux pour servir à l'histoire^nérdei
îamusique, 3 vol in-S». Cette tndadii*
est fort maovaise : pour la faire, IC-^
Brade ne savaitpat asses bien lani»^
Il est évidnit d'ailleurs qu'il n'anitijt^a'
connaissance imparfaite de la lanfM»
{;1ais« , et qu'en beaucoup d'endroib il i'>
pas saisi le sens de Mn auteur. En IJUi
il a aussi donné une traduction de la A-
sertation d'Augustin Perotti (Fojn «
nom ) sur l'état de la musique en IbA^
Retiré des emplois publics depuis plaôrn
années, H. de Bra<^ vit i Paris ri 3
l'occupe de la traduction IrançsiK *
l'histoire générale de la musique Jefcf-
ney. 11 est chevalier de la légion dta-
nenr , membre des Madémies de Isndb
îdbïQoOgIc
BAA
at da Nlnu , et de la màité royale in
«cicncea de GatUngne.
fiBADE<ODiLUinu), tuniiciuiaiigleù,
K fixa i Hamboarg , »a commeDcement
dn]7* iiècle. Il parait qoeMuiaitrument
Étiil la viole , car il le doane la (|iialit£
de Tielute bu titra de ses euTrage*. On
MniHdt de loi : 1<> ifeae aiuserUsene
Padiuuten,GaUiarden, CanumeUea, etc.
UambDnif, 1609, in-4<>; 2° Neueaus-
serlesene Paduone» wid Gaglianlen
nul 6 Stimmen, Hambonrg , 1614, in-4<>}
5° JVe«e luslige Falten, Couranten,
BalUlten, Paduanea, Galliarden, etc.,
mit 5 Stimmen, Francfort uu l'Oder,
1621, iu-i».
BR£TTEL<in.Bic), matraponliite et
KCrttaire du dnc de Wiirtemberg , Tert
1540. Dn livre de lea motets a été publié
iAagibouTï, dana celte anii£e. Salblin-
ga a inséré quelqaei piècei de la compo-
lition de BrtBtlel dana let CûneerU. 5-6
voc. (Angsbotuç, 1545, ia-i"),
BR£0N1CU (itiN-uicaiL), oa Srw-
niek, maître de chapelle i Hajeoce dai»
la première moitié du 18* etècle , a com-
pote et fait imprimer, en 1736, aix
Meuea i quatre tuiz, avec accompagne-
ment de deoz Tioloog , fiole , denx clari-
nette* et basse continue , iu-fol. En 1723,
il atait été inrité à le rendre « Pragne
poor aaaiiter k la représentation de l'opéra
QMbinzaeybrfeiia qui fnt joué pour le
couronnement du roi de Bohême. Ce fut
pour celte ville qn'il écrivit son oratorio
Pamitenlm secuada posl naufragàim
tabula, etc., qui fut eiécnté en 1735.
Deux ans après il fut engagé comme mat-
trede cbapelle an service de l'électeur de
Saie, roi de Pologne. En 1748 il fit re-
présenter à Varsovie un opéra intitulé :
Moderaiione neUa gtoria. Depuis cette
époque , on ignore quel a été le lort de
BrMnnicli.
BAAGANTl (fbarçois), célèbre chan-
teur, né à Forli, brilla sur le* théAlre*
d'Italie depuis 1700 jusqu'en 1720.
B&ABjiM <ieah), célij>re cbaateur dont
BAA
398
le nom véritable ett Abratiain, eat n£ &
Londres, vert 1774, de pareus juifs. Reatd
orphelin dans sa plus tendre enfance, il
fut confié anx soin* de Leoni , babilechan-
tear italien. A l'âge de dix ans il fit ion
premier début ao théâtre Ro]ral ; sa vo'x
était si sonore et si étendue qu'il pouvait
chanter facilement plosienn air* de bra-
voura qui avaient été composés pour ma-
dame Mara. Haïs l'époqaedn changement
de VOIX arriva et l'empêcha de paraître en
public; raalhenrensement ce fut précisé-
ment au moment où Leoni fut forcé do
quitter l'Angleterre, par snite du mau<
vais état de ses affaires. Braham se trouva
donc une seconde foi* dans l'abandon. Son
talent et ta bonne conduite lui procnri-
reut nn asile dans la famille de Goldsmidt.
Protégé par cette famille respectable, il
devint professeur de piano. Sa voix com-
mençait i reprendre du timbre lorsqu'il
rencontra le célèbre flûtiste Aihe , dans
une réunion mosicale; celui-ci lui con-
seilla d'accepter un engagement pour la
saison suivante â Batb. Brabem y consen-
tit promptement, se rendit danscette ville,
et y fit son début, en 1794, dans le*
concert* dirigés par Raotaini. Ce grand
connid bientôt tont ce que pré-
telligenoe mnsicales telles que celles de
Braham; il te chargea de Ini donner des
leçon*, qu'il continna pendant troii ans,
et vit se* soins couronné* par le plus grand
Au printemps de 1796, Braham fut
engagé par Storace pour le théâtre de
Dmry-Lane : il y chanta dans l'opéra de
Mahmoud, et reçut du public tes applau-
ditsemen* les plu* mérita. Dans la saison
aoivante, il parut au Tbéâtre-l talien, Hioa
Buccé* alla toi^oors croi**ant. Hais pco
satisfait de lui-même , tant qu'il lui rea-
tait quelque chose A apprendre, il se dé-
termina â voyager en Italie , ponr *e per-
fectionner dans l'art dn ehant. Arrivé â
Parîi, il s'y arrêta pendant huit mois, et
y donna àa concerts qui furent très HÙTii,
îdbïCoOgIc
S04
BKA
Baljr4 le prix i\né dw billett. L« pre-
mier eng-agement qu'il aocepU «n Iulie
fut â Flnrancc. De Id , il alla à Hilan «t *
Gintt, Il BéjoDrna quelque tempi dan»
cette dernière TÏlIe , et 7 étudia la compo-
sition «0U8 la direction d'isola. Pendant
qn'il était â Gènes , il reçut pIuBieara pro-
position! de la part des directeurs du thél-
tro de Saint-Charles i Naplei ; mais l'éUt
de trouble où éiait alors ce nryaume les
lai fit toutes rejeter, II ae dirigea sur Li-
ronme, Veniie, Trieste, et enfin sa ren-
dit à Hambourg.
Sollicita virement de retouroer daoeM
patrie , it rompit )w eo^emens qu'il
avait à Uilan et i Vienne , et débuta , en
1801 , au théâtre de Covent-Gardon dans
l'opéra ihe Chains of the heart, de Reavo
et Maiaingbi. Depuis cette époque il a tou-
jonra coatinné k oocaper le premier rang
parmi les cbantcari anglait 1 uut n'a ja-
mais chanté aussi bien que lui la musique
de Handel, et particulièrement l'air Dec-
perandJeepentill, dans lequel il arra-
chait dea larmes de tous les aqditeari. lia
joué au Théltre du Roi depuis 1S06 jns-
qn'en 1SI6, avec H'"" Billington , Grat-
■ini et Fodor. En 1809, il fut en^^agé au
théâtre royal de Dublin , avec des ayaut»-
ges qni n'araient été accordés i personne :
denx mille lirres sterling pour quinte r^
présontatioDS. Cependant la directeur fut
■i coûtent de son marché , qu'à «on expira-
tion il en contracta un autre pour treoto-
six reprësentationa , aamSme taux.
Apréa qu'il eut perdu •• voix , Braham
eonserra long-tempi encore la faveur du
pnblio, paroe qu'il représentait pmqu'ùlui
seul toot léchant del'Angleterre, at parce
que les Anglais sont fidËlea à leurs vieil-
les admirations t de là Tient que lei direc-
tenrs de Drnry-Lane et de Covent-Garden
engageaient iDUrent ce chanteur, et lui ao-
cordaient des Rppointemens très élevés,
bien qu'il chantât d'une manière iort ridi-
cule dam les derniers temps.
Braham est cité austî comme nu compo-
thenr a{[réabl« ; il a écrit heaneoup d'airi
BRA
fort joli* ; la Daath o/Ndto». (U MM
deNeUon) est derenuepcpalaire.Iliénfe
an»ai plusieurs opéras parmi leiqaeli «
remarque : 1° T/ia Cabinet; 2> 7^ £*■
glithjleet t 5" TMrtyr Tk<maj\d; 1*0M
qf place; 5" Family Quarreh; 6' lit
Paragrapk ; Kaes ; 7» Àwienan j
i' The BevW s Bridge t^FaUtJiaimn
10* Zuma ; 11* Navetuhjr, etc.
Braham est mort à Londres dn dtifi
aumoisd'aodt 1S34.
BRAHB1LLA (rkoi), cenposilear&t-
raatiqne , est né à Milan , snÎTant Fsbt-
nacb théâtral de cette fille, intit^:
Série chronologlea délie rapprtmlir
sioni dramalico ' paitlomimieha , 0t.;
mais, ai je suis bien informé, cet utiA
est fils d'un médecin italien an serrictit
l'empereur d'Autriche ; il est nj âVitav,
et a suivi son père à Hilan , lorsqBt w-
Ini-ci a perdu ses emplois. Quoi qu'il ni
soit , il a fait représenter au ibéïtre Jb
de cette ville, en 1816, un opétt ;■
avait pour titre : // barone burialo, t»
eédemment il avait écrit L'appamai»-
ganna, opéra honfie qvi obtint qadf*
snccè*. Rjccordi en a publié l'onteitaR
pour le piano. Cet artiste a écrit son
la musique de plusieurs ballets pou k
théâtre de La Scala et antres, «inii^
des divertissemens pour le Catmo ^
nobles et la sochtté del GtonSao. Eafie,
on connaît de lui : l» Six arietia ht-
liennes , op. 1 , Vienne , Artaria ; » H»-
raance! avec accompa(>nement it f»"»!
op. 2, 3 et J, Ibid. ; 3* Cinq arietta '«■
liennea , op. 5 , Ibid. ; 4* Bomances «k
Sccomp3{:[Dement de piano , op.firt 7, Am
5* Romances id, op. 9, Vienne, BecWi.
BRAMIHl(itC(i(rBs), né 1 Romeiin
1640 , eut pour maître de chant et J>
contrepoint Honice Beneroli. Après im
terminé ses études mnsîcalet , fl ohliil h
place de maître de chapelle â Sûslf
Marie délia consalatimie , dam sa lilh
natale. Sa santé déplorable, qui étsRI'
suite de sa constitution diâbrme( il Al'
monstraeosemeni boaso), le tint dtu ■
îdbïCoOgIc
BRA
SM
état Miitînnel d« louffrance qui ne ceara
qu'à sa mort , en 1674. Bramîni t'eit
d»lingaé comne ion maître par des coni-
poûtioDi i 8, 12 et 16 voix. Elles se con-
«errent inédites dans les archÎTCs de plu-
•ieors égibe* de Rome.
BRANCHE (cHABLEs-iKTOivE), né «
Veraoo-snr-Seine , en 1722, a été pre-
mier TÏoton de la Comédie italienne pen-
dant trente ans. Il a fait graier à Paria
Six sonaiespour violon seul, Ut. 1",
^î ont paro i Paria en 1749.
BRANCHD (ii.EX4NDBiHE-ciB0Mn),
connue d'abord sons le nom de Made-
moiselle Chevalier, est née au cap Français
le 2 noTeitibre 1780 , dans l'ile de Saint-
Domîngae '. Admise au cooservutoire de
Hnaiqae de Paris , le 23 messidor an V
( 1796), comme élève, elle y remporta le
premier prix de cbant deu ans après, et
ceini de déclamation lyriqne en 1799. Ses
études terminées , elle entra au Théâtre
FeydeaD ; mais le caractère de son talent
la portait plntdt rers l'Opéra. Elle y dé-
buta eu 1801, par le rôle de Dit/on, et
Bontrlomphefat complet. On se rappellera
lon^mpa l'énergie et la sensibilité qu'elle
déployait danscerdle, et dans cenxd'^/-
CMle , de La Veatale , é'Ipermnestre
dans les Danaïdes, etc. Quels que fussent
■es succès, madame Brancha ne les con-
sidéra jamais qoe comme des engagemens
pria envers le poUic ; ses éludes ne se ra-
lentirent point , et jaiqa'à la fin de aa
carrière théâtrale elle reçut les conseib
de Garat,i qui elleëtait redevable de belles
traditions. Admise i la retraite an mois
de mars 1826, elle a joué pour la dernière
fois le rûle de Stalira , à la première re-
présentation de la reprise à'Olympie, mu-
sique de H. Spontini, le 27 février de la
■néme année. Le caractère de son talent
consistait dans l'eipreuion et le pathéti-
que ; sa vocalisation était un peu lourde,
comme celle de tontes les Toii puissautei.
BRANCIFORTB (i^ewi), oomte da
Cemerata, et chevalier de l'ordre d'Al-
cantara, naquît i, Palerme vars le milieu
du 17* siècle. Il cultiva la poésie «t Is
musique, comme amateur, et publia un
recueil de ses compositions sous oe titre i
Infidl Lumi, madrigali a cintjue voei,
Palerme, 1693, iu-i* (Tid. HongltoH
Bibl. Sic. tom. 1 , p. 274 ).
BRAND (ooTTLOB-PB^^io), ai k
Arostadt, le 8 mai 1705 , fut un virtuosa
d'une babilelé extraordinaire sur la trom-
pette. 11 brillait surtout par la douoenr de
son jeu dans l'acoompagnement du chant.
Après avoir été succetaivcmant au servica
de plusieurs princes d'Allé magne , il sa
fixa à la cour du duc de Saie Hetnungen.
BRAKD (jELM-IAcgnu), directeur de
musique i Sarrebrnck , a publié eu 1755,
à Nuremberg, trois suites de pièces da ola-
vecin , in-^, Un autre musicien de o*
nom , dont les prénoms ont pour inîlialet
les lettres A. C. a fait paraîtra i Vienne,
en 1793, Cktvatina eon variatiimt Mf
opéra Axar, per il clavicembaJo,
BHAND (kokos), né à Wasserbourg,
entra daos l'ordre des bénédictins i Te-
gemsée , après avoir fait de bonnes étude*
littéraires et musicalesj son talent sur
l'oi^oe, dans la manière de Bach, était
très remarquable. Il fut nommé o^aniste
de son couvent. On connaît des meesea et
des chansons k quatre voix de sa composi-
tion , dans lesquelles on remarque de
l'expression et un chaut gracieux. 11 pesas
la plus grande partie de sa vie à enseigner
la musique et la littérature k l'école de
son couvent. Ayant passé de là à Freiaing,
il y mourut d'apoplexie en 1793.
BRAND. Trois guitaristes de ce nom
sont connus. Le premier (Alexandre) «
publié des valses pour une gnitare seule ,
chei Scbott; à Hayence, et un quatuor
brillant pour violon principal, ches le
mâme éditeur. Le deuxième (I. P- de
îdbïCoOgIc
S06 BRA
Brand) eit aaUur i'aat Muata pour gui-
tan et Tiolon, Leipùd, Breitkopr et Haer-
tel. Le deroier (Frédéric) a fait paraître
dei théniM Taries pour guilare unie , œa-
Trea3, 7 et 8, Paris, Pacinï, et Hajeuce,
Schott, des pièce* faciles et des valses pour
cet iustromait, Ibid., et quatre recueils
de chansons allemandes a
gnement de gnitare. Celui-
faît connaître comme compasitear pour le
piano par one cantine variËe , Hanheini ,
et par des recueils de danses , Manheim et
Francfort, J'ignore quel eit celui de ces
trois artistes qui a poLlié L Leipsick nne
■nétliode pour la guitare sous le titre de
Guitarsehule.
BRANDâD oc BRINDOW (jEàM-
oioaaas), mnsicien allemand , qnifloiis-
■ait dans la «ecoude moitié du 17* siècle,
a fait imprimer une collection de [
•mu ce titre : Ptalmodia Davidis
rin aile Psalmen Davids nach fran-
saaUcher Melodey gesetzt, nebst Mari,
tiUlheiv und atiderer Psalmen und Ge^
stenge inZweyslimmige HchtîgePartitur
und tttlœsiige Transposition gebrachl,
Cassel, 1674, in-4°. La première édition
de cet ouvrage était intitulée : Davidi-
Harfe, Cassel 1665.
BRANDENSTEIN (cbablottb d>),
d'une famille noUe de l'empiro, naquit à
Ludwtgslinrg, vers letnilieu du 18* siècle.
Elle fut étèvc de Vogler , qui a inséré dans
la septième livraison de son Jonrnal de
Musique une sonate avec accompagnement
de violon, qu'elle a composée en 1780.
Cette sonate a été aussi pnbliée séparé-
> (CHULOTTa-OCIl,nKLHmE-
nUHfoiSE ) , fille dn célèbre «ctenr de ce
nom , naquit à Berlin le 21 mai 1765.
Elle brillait an théAlra de Hambourg
comme première cantatrice, en 1782, sous
le nom de Mirsna, et recueillait aussi
des applaudissemeus, comme virtuose sur
le piano , dans les concerts publics et par-
ticuliers. Tons les journaux allemands de
ce temps célèbrent ses talent. Elle est
BRA
morte à la fleur de l'âge, k Hamboori,
le 13 juin 1788. Hérold a publié dam U
mémeannéeuDrecneildeEeiconipatitioDi.
Elles consistent en ariettes ilaliauus tt
allemandes ponr clavecin et qadqna it-
très pièces pour cet inslrament. On tnen
la vie de cette cantatrice dans les Aimda
des théâtres Ac 1788,3* livraison, p. E
BRÂNDISS (iiisc-nitTBicBT),écTiiiii
da 17* siècle, a publié un traité de b
tablature sons ce titre : Mutica Spt-
taria, Leipsick, 1631 , in-8*.
BRANDL OD BRANDEL (caainu),
cicellent ténor, né i C«rlsbad en Bobàae,
brillait au théitre national de Berlin n
1790. En 1770, il fut engagé cokm
chantenr & l'église de Sainte-Craii 1 Pn-
gnej il occupa cette position jusqu'en 17S3,
où il entra dans lu carrière du ibéllK.
En 1793, il quitta Berlin et se renlUl
Hambourg où il obtint des succès. Hejm
ce temps, on manque de renteignenitsi
sur sa personne et sur sa vie d'artiste.
BRANDL(iiin), directeur de mnsqM
k CarUrnhc, naquit en Bavière dantlc
territoirede l'abbaye de Robr, près de Bs-
tisbonne, le 14 novembre 1764. Al'lp
de six ans on lui fit apprendre le cbaat, le
violon et le piano. Il montrait pen de go^
pour ce dernier instrument , et l'on ébit
obligé d'employer la violence pour le «a-
traindre k l'étudier, parce que son pca-
cbant l'entraînait vers le violon. Daml*
suite il reconnut l'utilité du piano poar b
composition. Adïians il fat admis covb*
élève an séroioaiie de Munich ; il y Mt)
pendant quatre années. Ses disposiliseï
pour U musique s'y développèrent, nsu
son goût pour cet art était si vif qu'il aé-
gligea ses autres études pour s'y lim
sans obstacle. 11 en fut de même kn-
qn'on l'envoya an gymnase de Neuboaig
sur le Dannbc. Déjà il éprouvait le beau
de composer , quoiqu'il n'eût aucune caa-
naissance des procédés de l'art d'écrire.
Heureusement pourlui,Fcldma;erelScha-
baner se cbargèrent du soin de loi ««""
gner les règles de l'harmonie, et tl ceopMs
îdbïCoOgIc
Miiu leur direction on Miserere qai fat
exëcaté Jbdi l'église Au Jéiaitcs. Il était
elon daiu u uitième année. Le snccèa de
ce morceaD excita l'iotérét de l'abbéGalIus
en faTMir de Brandi , et ce digne moine
paya lea dépendes néceuaire* poar que le
teaneartiite pût aller étudier i Eicbstadt
le contrepoint dam l'école do Schlecht. 11
ne jouit pas loog-temp* do cet arantage,
carie maitre moarot après qaelqaea mois,
d'ans attaque d'apoplexie. CependaDt ,
aidé par Bubm, raïuicien de la cour,
Brandi continua do k livrer i 1b corapo-
(îtion. 11 était deitiné i la tic monacale j
nuis Rulim parvint i loi démontrer qn'il
n'était pas né pour e'ensevelir dans un
cloître. Il suiiit le conseil qa'on lui
donna d'aller étudier à Fribonrg , inaii la
difficulté d'y vivre le ramena au couvent
de St.-Tnidbert, où il ilonoa des le^nt de
chant à quelques Jeunes gens dn pays.
Insensititeiuent sa réputation de violiniste
et de compoaiteur l'étendît , ot , après
quelques petite voyages artistiques , il
obtint le litre de maitre de chapelle du
prince de Hohenlohe Bartenetein. Il resta
dans cette position pendant trois ans , pais
il fut appelé A Brucbaal et enfin à Spire
par l'arcbevéqne , en qualité de directeur
de musique. It jouissait des avantages de
cette position honorable quand le pays fut
envahi par les armées francises. Brandi
perdit sa place et tomba dans une profunde
misère. Retiré d'abord à Stuttgard vers
1793, Brandt y a vécu josqu'ea 1806,
époque où il s'eat retiré & Bruchsal. Depuis
lors il est revenu A Carlsrahe, où il vit en-
core, ayant utteintrâge de 75 ans. Ses com-
positions les plusiinporlautes sont :1'> Sym-
phonie à grand orchestre (en ré), Spire
1790; 2* Sérénade pour violon obligé,
deux flûtes , deux altos , deux cors et
contrebaise, op. 4, Ucilbronn , 1792j
3° Grande sérénade poor violon , hautbois,
violoncelle et basson obligés, deux violons,
deux cors et basse d'accompagnement ,
Op. 7 , Heilbronn , 1796 ; 4' Six quatuors
potir deux violons , alto et basse, op. 8,
BRA 207
lbid.f 1796; 5" Six qninteltî ponr deux
violons, deux altos et basse, op. lQ,Ibid.;
6°Sixqaintetti,iWem.,op. ll,liv. lot 2,
Offenbach , 1797 ; ?•> Symphonie à grand
orchestre (en mi bémol), op. 12, Ibld.;
8" Quintelto pour piano, violon, alto,
basson et violoncelle, op. 13, Ollènbach,
1798; 9" Quintette ponr violon, deux
«Itoi, basson et violoncelle, op. U,Ibid.i
10* Quatuor pour fldte, violon, alto et
violoncelle, op. iS, Ibid,; It" Sextuor
(en ut ) ponr violon obligé, basson, deux
altos et violoncelle, op. 16, OiTenbach,
1799; 12° Sii quatnori pour deux violons,
alto et basse, op. 17 , liv. 1 et 2 , dédiés
i Haydn. UeUbronn, 1799; 13* Grand
qaatnor(enr^ mineur), op. 18, Offenluch,
1799; 14' Nocturne pour deux violons et
violoncelle, op.l9,/6/rf., 1800; 15»Sym-
phonie concertante ponr violon, violon-
celle et orchestre, op. 20 , Ibid., 1801 ;
16° Germania, opéra en trois actes,1800,
inédit ; 17° Trois quatuors pour deux
violons , ilb) et violoncelle concerlans,
op. 23, Augtbourg, 1803; 18° i'oésiei
de Schiitt mises en musique , Leipsick,
Kiibnel; 19» Symphonie à grand orchestre
en H), op. 25, Leipsick; 20» Six airs
avec accompagnement de piano , Ibid.,
Brandi a écrit un opéra intitulé Herntann
et le monodrame de Hero, qui ont été re-
présentés au théâtre de Oorlsruhe. Parmi
ses compositions on compte aussi plusieurs
oratorios , quelques messes , dont une pour
quatre voix d'iiommes qui a obtenu des
éloges daus une analyse de la Gaiette mu.
sicale de Leipsick ( 1828, pag. 188 ),
des qnatuors pour le basson et pour la
fliltc , des recueils de chansons allemandes
à plusieurs voix et i voix seule, avec ac-
compagnement de piano, et plusieurs au-
tres ouvrages de différens genres.
BIIANDT {lEiN}, poète et compositeur,
néa l'osen, en Pologne, vers 1546, fit
ses premières études dans sa patrie et se
rendit ensuite à Borne où il acheva do
s'instruire dans les lettres et dans les arts
libéraux. En 1571 , il entra citet tes j4-
îdbïCoOglc
S98
BRA
niMs , rotonn» ensnito en Pologne , «t M
lÏTra i II cn]tare da It pot»ie et de la mo-
■ique. Se* compatriotes estiment baâncoup
ie recoeil de mélodies qu'il publia à Var-
lOTÎe en 15S6 , soos ce titre : Piemi la-
cinskie i polskie s nolami nuaycznemi
(cbantslaliiuct poIooBis mis en mnsi^).
La plupart des pièces de ce recueil sont
encore chantées par les pajuns poloniia,
Brandt monrut en 1601 k Leopol (Lvcrw)
où il habita long-temps. L'areheréqoe de
cette Tille (SuUkowski) prononça son orai'
ion funèbre sur sa tombe.
BRINDT {DBoacES'Pi^iiic}, câèb«e
IwMoaistc, naqait i SpaBdaw,le 18 oc-
tobre 1773. 11 fat âeii » l'èeole de mn-
sîqne militaire de Petsdam, et eatponr
niattre de banon Antoni , virtuose sur cet
instrument. Après aroir étudié pendant
trois ans k cette école , il fat placé comme
basson dans la garde royale , à Berlin, Là
il H lia avec Ritter, musicien de la conr,
qui perfectionna ton talent paries conseils.
Halbenrensement la (ruerre se déclara, et
Brandt fat obligé de partir avec la garde,
ponr se rendre sur le Rbin. Après nne
absence de trois ans, il revint à Berlin,
où il continua ses études sous Bitler. Fré-
déric Goillanme II , ajant touln l'enten-
dre , fut ai satisfait de son talent , qu'il loi
donna l'assnrance de le placer dans sa
musique; maïs la mort da roi anéantit ses
espérances. 11 entreprit alors un Toyage
et se rendit i Ludwigslust, où le duc de
Mecklenbourg • Schwerin lui proposa un
engagement qu'il accepta , après aroir ob-
tenu son congé de la garde, le 6 mars
1798. En 180O, il Tojagea et se rendit
successirement iStettin, Berlia, Breslau,
Dresde , et enfin â Munich , où tl fut placé
i Torcbestre de la cour, en 1806. Omndt
est considéré comme an des plus habiles
eiéculani de l'Allemagne sur son instm-
ment. 11 a laissé en mansscrit plusieurs
golos pour le basson.
BRANTON { KOSEat ) , imprimenr i
Lyon , inventa , vers le milieu du 16* siè-
cle , nn caractère pour l'impression de la
BRA
mnsiqve , alnolnment diffireot de cm
dont Attaignant , Nicolas do Chemia,
AdrienleRoyct antres se temientè cette
époque. Ce caractère, qui n'aiût d'ulit
défaut que d'être un peu trop petit, ert
fort joliet assec semblable , pour lafmt
des notes , am caractères modema. Bn»
ton, qui BTait gravé ini-méme les pois^
de ses caractères , parait en anir Ut le
premier essai eo 1559 dan* un recueil k
chansons nooTelles à quatre paitiet dt
BarthéUmi Banlargne on Baidigae, d
dans les motets dn même antenr. Les s»
les , dont les têtes sont arrondies , pnteid
aree elles les filets de la portée ; cette ■■■
(iqne s'imprimait d'an seul coup.
BRAS80L1NI (nouimqoK} , mKhieii
chapelle i Pittoie, au commencement di
18* siècle , a composé la masiqae fm
opéra intitulé // trionfo deU'umittà , fui
a été représenté i Hodène , en 1707.
BRASPERNIUS {vkLTnizkt.). F'va
PaASPBBG.
BRASSAC {ami DE BKARN, muqiii
de), amalenrdîstingDé que Tolcairetcdé-
bré dans son Temple du Godt, fat d'sïsiJ
officier de carabiniers , puis brigadierius
armées du roi , et enfin maréchal decup
en 1769. Il a composé la musique dedm
opéras qui ont eu du succès : 1" L'Em-
pire de Vuimour, 1735; %' LéanÂrt^
Héro, 1750. Il a fait aussi graver 1 Fuïi
un livre de cantates à voii seule.
BRASSART ou BRASART , «ia«-
puntiste , parait avoir vécu dans les fR-
mières années du 15° siècle, et amïr Ai
contemporain de Faugnes., de Begi)i
d'ËIoy, de Cousin, et de quelques latics
niuiiciens qui furent les successeon >■*
médiat) de Dufay , de Binchois et ^
Dunslaple. Toutefois le nom de cet artfiU
n'est cité que d'une manière vagae, etl"
renseigncmens sur sa vie, son mérite*
ses ouvrages nous manquent. DansI»»*
de découvertes où l'on est entré Jfpn"'
quelques années, il est peut-être pe»""*
d'espéror que d« manuscrits «ncare '•"
connus fourniront un jour des dMomo*
îdbïCoOgIc
Il oaropONtenri ,
et partieulUfcmMit inr ulni qui wt l'objrt
à» e«i article. Tioetor, GUréan, Hermano
Finkni Ornitoparcbui (Vo^lNng) ne par-
lent pM de Brastrtj Gaferio Ja cite dam
V* paiMge ia quatrième chapitre du troi-
siènieliTredeMRiouTrageîiititulé; JftMtce
utriiuqua canltu pmclica .• ■ Compluret
• taiMD ditoordanteoi hajui modi tntni-
• maraatque MinibreTem adfliittdMnt, nt
• Dooitable (lio) , Bincboyt et Dafay, atqae
■ Bnuart. >•
BRA5S1CANUS (hin) «tait ohaatear
à LinU *ert 1650. Daoiel HinUler a in-
sM qaelqaei pièsee de la oompoeilion de
ce mmiciei) dam «on rconeîl intitalé : Jtfu-
aUtmiisekenJigurUn Mtlodûn der Kir-
ehmgestwnge , etc., Strubonrg , 163i,
in.».
BRADCOLE (J.-S.), compcmteur, a
véCD à Vienne pendant qnelqne tetnpf.
J'ignore Vil f ait encore. On a «ont ton
nom : l" Six chanb k *oîx aeule arec ac-
oompagnement de piano , op. 1 , Vienne ,
Baulinger; S' Begatellei pour le piano,
op. 3, îbid.j 3" Grande sonate pour piano,
Tiolon et rialoncelle , op. 3 , Ibid. ;
4* Grand duo poor piano et riolon , op. 4,
Ibid. ; 5' Grande tonate poar piano Kol ,
op. 5, Ibid.; (!■■ Polonaise, romance et
rondeaa ponr le piano, op. 6, Ibid,;
7* Deni quatuors pour deui violons,
alto M basM, op. 7, Ibid.; S" On
quatuor, idtrA, Leipslck, Breilkopf et
Uaertel.
BRADER (...), pianiste de Vienne,
l'est fait connaître par les compositions
dont les titres mirent : 1° Variations bril-
lantes pour le piano , lar nn thème hon-
grois , avec accompagnement de quatuor.
Vienne, Pennaner) 2° Ouvertare pour le
piano i quatre mains, Vienne, Artaria;
3* Première polonaise brillante pour le
piano (en^). Vienne, Diabelli.
BRAUN ( lEkH'aBOBGK), né à Ubibal ,
fat direelenr do chtenr à l'égliia d'Ejer,
en Bohême , vers 1664. Il avait écrit un
lif re de chant peur l'usage de celte égliiej
BRA 9W
la ■eoende édition de m tecnail parut aon»
ce titre £cAo kjrmnoditB celesUs (Edio
de «haotg odiettea , ou ancien* et nonrevai
ohaots de l'église oatboliqne pour les gran-
des solennités et let fête* de l'année, eto.)^
Cger, Abraham Licblenihaler , 1675,
in-12. Dans Pépllre dédicatoire de cette
édition, on voit qne la première a para en
1664, car Bratin dit ;>LeliTre de chant qae
• j'aifaltimpn'mer il jaonieans ayant été
• épuisé, je l'ai fait réimprimer pour sa-
■ tisfaire an désir deplusieors amea pini'
• ses , etc. ■ Ce lirre est rare ; nn eiem-
ylaire bien conservé se tronve dans la
bibliothèque du couvent de Strahov.
BRAUN {jaAN-cEoiou), poète alle-
mand du 17° siècle , fut chantenr à l'é-
glise Inthérienne de Hanan. Il a publié
un traita élémentaire de musique en dia-
lo^e, sous ce titre ^ Kune ÀideiUmg tur
edlea Muailtkimsl in Fragen und Ant-
worieit, Hanau, 16S1 , ln-8>.
BRAUN (. . .), mniicien allemand, s'é-
tablit à Paris en 1741 , et y vivait encore
en 1754, époque où le P, CafBiax écrivait
son histoire de la musique (V, CArriAUi).
Cet historien en parle avec éloge. Brann
était considéré comme un flûtiste de mé-
rite; il fit graver i Paris les onvraE^es
dont les titres suivent ; 1> Sonates i flÂle
seule , premier livre ; 2* Livre de doos
pour les musettes ou vielles ; 3" Trios pour
deni flûtes et basse; i° Sonates en duos
poar deux flûtes ; 5° Sonates à flûte seule,
deuiième livre; 6° Sonates pour le basson;
7° Pièces pour flûte seule, sans basse;
8' Trios ponr flûte , violon et basse ;
9" Concertos pour flille, op. 9; 10°, Idem,
op. 10; 11° Sonates en duos pour deux
flûtes, deuxième livre. L'auteur de tons
ces ouvrages était connu sous le nom de
Braun le cadet; il avait nu frère aln* ,
flûtiste comme lui , qui a publié deux li-
vres de trios pour deux flûtes et baise.
BRAUN (ANTOINE), violinistede la cha-
pelle du landgrave de Hesse-Casael, né le
6 février 1729, fut le père des virtuoses
de ce nom (Jean , Jean-Fréderie , Blaarioe,
îdbï Google
Duicl) et de la ceutttrice m&demoiMUa bell«
BBACN (jeih), rioliuiile delà chapelle
da landgniTe deHeue, nsqait à Ctssel
le 28 Bodt 1758. Il reçut de son pire les
premitrei leçoni de violon et de musiqoe ,
et te rendit ensuite à Bruotwick pour y éta-
dier la composition soiu Schwsnenburg ,
et le fiolon soiu Porch. De retour à Cài-
id, il y fat admis dans la chapelle du
prince, alors la ploi célèbre de rAllema-
gne. Hais c«tt9 même réunion d'artistes
les pins distingués ayant été congédiée en
17S6, Breun alla à Berlin , où il devio^
maître des conoerti de la reine. Il occu-
pait encorecette place en 1797 ; on ignore
s'il est vivaul. On a gravé de sa composi-
tion trois uniTres de trios pour deni vio-
lons et basse, et deux concertos de tîoIod-
celle, Berlin, Hummel, 1792. Il a en
outre en manuscrit vingt concertos ponr
violon, onie symphonies concertantes pour
deoi cors; deux concertos pour second
COrj on idem, pour premier; deux, idem,
pour basson; un, idem, pour flûte , et
un , idem, pour violoncelle. Cet artiste a
écrit aussi la musique d'auballet intitulé:
Les Bergers de Cythire.
BRADN (iisH-pciiiMic), frire du pré-
cédent et deuxième fils d'Antoine , naquit
A Cassel , le 15 septembre 1759. Il itodia
le hautbois sons la direction de Barth , et
devint un des plus habiles artistesi de l'Al-
lemagne sur cet instrument. Il excellait
surtout dans l'exécution de l'adagio. Le
landgrave de Hesse-Cusel ayant remar-
qué les henreuses dispositions de ce jeune
artiste et les progrès qu'il avait faits en
peu de temps , t'envoya à Dresde pour y
perfectionner son talent sous la direction
de Betoui. Après avoir suivi pendant un
an les conseils de ce maitre célèbre , Braun
quiUa Dresde et entra dans la chapelle du
duc dcfflL'cklGmbourg-Schwerin,enl782.
Le style Uc Besotti, comme cdoi des meil-
leurs hanUxustes de son temps , consistait
en un jeu brillant et orné; Braun s'en
(ît une autre , donl l'expression et la
manière de chanter fomuieU It
base. C'est par ces qualités que Bnnn mé-
rita d'être considéré comme le chef d'nM
nouvelle écele de hautbois. 11 a écrit une
grande quantité de concertas , de ttist <t
de quatuors pour son instrument qm soM
restés en manuscrit, dans les archives de la
chapelle du duc de MecUembourg-SchTC-
rin. Braun est mort à Lndwigslatt, le
15 septembre 182i, dans la matinée dt
l'anniversaire de ta naissance, à Xtfjt ik
65 aas. Parmi ses meilleurs élèves, ai
compte ses deux fils.
BRAUN (tuitatcB), frii« des préeédtai
et troisième fili d'Antoine, né le I'^bb
1765 , entra vers 1790, dans la ehtpdk
du prince évéque de Wiiraboorg ot qoa-
Lté de bassoniste. 11 était compté comme
un des plue habiles de son temps pour W
instrameot. Cependant il était intérieur ■
set frères en mérite personnel.
BBAUI4 (DÀlfiBL), quatrième fils d'An-
toine , vtoloncelliite et élève de Dupoit
l'atné, naqnit i Cassel le Si juillet 1767.
11 était d^i musicien de la chapdle ds m
de Prusse en 1792. Il a été eonsidéic
comme un artiste distingué , et son mailre
avait beaucoup d'ettime pour son talent.
BBAUN(M"*), saur des piécédcm,
naquit i Cassel le 22 octobre 1761-
Elle brillait également comme canO-
triee, et comme virlnose sur la msndt-
line et le piano. Elle était, ai 1797,
femme de chambre de la ducheite de fis-
tha , et avait épousé le conseiller Hu-
berger.
BBADN (M-* ) , épouse de Jean-Frédé-
ric, fol une cantatrice distinguée. San
nom de famille était Kumen; elle éuil
sœur dn compositeur de ce nom , mattit
de chapeUe du roi de Danemarck. Elle fit
attachée pendant plus de vingt ani ■■
service de la chapelle du duc de MecUe»-
bourg-Schwerin , à Ludwigïlnst.
BKAUN (cATHEBiNE), dootlenomJe
famille était Braawer, naquit i. U Haje>
le 7 mars 1778. Son père, riche st^
ciaot, la pla^, à cause de sa belle voit)
îdbïCoOgIc
BBA
«liex le moltK ie ebapelle Cranf, pour
qu'elle j fît ton édacation musicale. En
peu d'anndea elle acquit une grande habi*
leté comme cantatrice. En 1796, elle fit
■TW ton maître un voyage à Uamboarg «t
i Berlin. Se* luccèi dan» ces deni Tillet
mrpanènnt ton attente; ion talent 7
eicita l'enthoDiiasme du pnblic. Engage
an thUtre royal de Berlin, elle y prit de»
)e^n» de Barka. Le» conseils de ce maître
achevèrent de développer les avantage» de
■a voix, une de» plus belles qn'on eât ja-
mais entendnea en Allemagne. A ane éten-
dne de près de trois octaves , véritable
jjiénomène vocal. M"» BrouivEr joignait
le don d'nne qualité de son moëlleose,
pDM et touchante. En 1798 elle entreprit
un voyage en Allemagne , visita Ticipsick,
Dmde , Vienne , Munich , Hambourg , et
n« revint i Berlin qu'en 160^. Ce fut à
cette époque qu'elle épousa le violoncel'
liste Daniel Braan. Elle se retira du théâ-
tre vers 1811.
BRÂDN (cBÂiLU-MTOisi-rHiLim),
fils de Jean-Frédéric, est né en 1768 i
Ludvigslust , dans le UecklemlMurg. Son
père lui enseigna i joaer du hautbois , et
fut son maître de composition. Il entra en
1807 à la chapelle du roi de Danemardi,
comme premier hantboïite. On le considère
comme un arliite distingoé eu son genre.
C'est d'ailleurs un homme instruit. Comme
compositeur, il a pnblié : 1° Symphonie i
grand orchestre (en r^), Leîpsick, fireit-
kopf et Hutrtel ; 2<> Ouverture (en uf mi-
neur),/i«f.; S" Concerto pour la flâle (en
ya ) , oeuvre deuxième , Leipsiok , Peter» ;
4' Quatuor pour deux flûtes et deux cors,
op. 1, Ibid.; 5° Quatuors pour flûte,
violon, allô et basse, op.6, Leipsick,
Hofmettter; 6* Deux quatuors pour flûte,
haatboi» , cor et btuson, Leipsick , Br. et
Haertel ; 7<> Duos ponr deux flûtes, Copeo-
hagne , Lose , 8<> Duos pour deux hautbois ,
op. 3, Leipsick, Peters ; 9° Duo pour
hautbois et basson, ÂngsbonrQ, Gombart;
10" Pot-pourri pour hautbois et piano,
IidpMdi , BoCnuûler; 11* SoiMtfl pow
BRA
aoi
piano et hautbois , Leipsick , Br. et Hacr-
tel \ 12° Six variations faciles pour piano,
Copenhague, liOsej 13° Six chansonnettes
avec ace. de piano, Stockholm.
BBADN (odi(,i,s.omb) , deuxième fils
de Jean-Frédiric , e«t né A Ladwig«Iust ,
en 1791. Élève de son père, il loi a suc-
cédé dans la place de premier hautbois de
la chapelle du duc de Hecklembourg-
Schwerin, en 1825. Avant de prendre
cetteposition, il avait été attaché il* mu-
sique particulière da roi de Pnuse, i
Berlin. Artiste éclairé , il a donné dans la
Galette musicale de Leipsick (1823,
n' 11, p. 165} un bon article sons c«
titre : Bemerkiaigtn aeber die richtiga
Bekandluitg and Blatart der Oboe.
(Observations sur la bonne manière de
traiter et de jouer du Hautbois.) Brann
est considéré aujourd'hui comme nn des
meilleurs hautboïstes de l'Allemagne.
11 est connu comme compositeur par de
nombreux ouvrage», parmi lesquels on
remarque : 1° Divertis»eawnt pour haut-
bob et orchestre , op. 3 , Berlin ; 2° Con-
certo ponr haulboi», op. 12, leipsick,
Petersj 3° Six duo» ponr deux hautbois,
op. l,/fr/(/.;ioGrand duo ponr deux haut-
bois , op. 23, n°. 1, Leipsick, Breitkopf et
Haertcl {S^Deux quatuor» pon r deux violons,
alto et basse , op. 13 , ^ofmeister ; 6* Di-
vertissement pour flûte et quatuor, op. 27,
Hambourg, Bœhme ; 7* Sonate ponr piano,
op. 17, Hambourg, Liibbersj 6* Introduc-
tion et polonaise pour piano, op. 26,
Hambourg, Crani; 9" JDer Trott, can-
tate pour soprano, arec accompagnement
de piano , op. 22 , Berlin , Trantwein.
BBADN(cATHiHiA), fille deHaurice
firaun, et femme de Guillaume, est néeè
Vûrtbon^, le 24 mars 1799. Douée des
plus henrenses dispositions pour la musi-
que, elle fit dans cet art de si rapides pro-
grès, qu'a l'Age de douie ans elle exécuta
divers morceaux de -piano dan» de» con-
certs, de manières mériter le» applaudis-
»emens des connaisseur». Plus tard, sa voix
ayantacquit du timbre, de l'étandue et dq
îdbïCoOgIc
•M fiBA
vdani* f elle fiit oonfiéc ua Mini deStj-
ftrt , dinctcnr da chaor k WQtiIwuiy i
qui M cbargM dt terminer md idniuitioo.
En 1815 , elle dAraU au tbéitre de Ba-
nafi«,aâ «od pire l'aTail accompagnée;
le «acoi* qu'elle y obtîal fot oocoplat, ot
bientôt M répaUtiaa l'jteadit dau tenU
l'AUamagiMMpleiilriaiiale.DeaiQritabenf
lui fareot tanyitt p«or qu'elle le rendit
i Fruefort etdaDid'aatmgrandeaTilleat
En 1617 elle chanU aa tbéfltre da Han-
bouff , et fit naître la plu vive iciuatioa
parmi let babitaiu de cette ville. Apre* y
•voir fait nn fjjonr de troii an», elle fit
m 1821 un voyage è Copenhague , et n'y
eat pu moine da inccti. Da retonr en AI<
lanagne, elle fateDgigéeea 1822, t Caaiel,
en qnaliU de prima donna j l'année toi'
vante, elle alla A Berlin et y devint]'^
poOM de ton cousin, Guillaume Bnnn. Sa
carrière IbéStrals a'y termina par 1m i4l€«
de Fanchon ( dam l'opéra de Ilimmel ) ,
et £ Agathe dani Freyichiiti, qu'elle
clianU aurle thiAtre de la cour. En 1S25
elle Boivit ton fpoui A Ladwigilait , et
4«niM tfente-troitième année elle inanrot
en celle ville, leSjain 1832, regrattée
de l«D* ceux qni oonnaisMÎant wn talent
et let qnalitét de ton caur.
BRAD N (otoaou), comédien allemand,
né k AicbitMtt, dans la eeconde moitî<
dais* tiède, a compote la matiqn* da
troU opérai, repréttntét tor le tbéttre de
Gotl>ad^nbl789 jntqn'en 1796.11* tont
intitnlit '. 1* Julie t 2* der Iftue Huer
(1* Nonveen Seigneur); 3° Die JuM'
Hochaeit (let FMea da Nooet ).
BRACN (iosara), virtuoie tarie piano
at le violoncelle , ett né en 1787 à Ratit-
bonne, où ton père était organiile. Aprèt
avoir terminé aet étndei de motiqve, il
le fit directeor de mutiqoe de plniienri
ironpei d'opéra A Deuliig, Brème , Lnbeck
et entrai lieoi. En 1826, il fut engagé k te
rendraiPhiladelphtepoury diriger l'Opéra.
Sa femme, cantatrice de quelque mérite,
l'y aoivit en qaalité de /vima (fowM.Brann
y «DÎt «n Mène pluneon opéru italieni «
BRE
flVfwffcJa et fligï*'* 1 maîi lliatnntt d
le maavaii go£t dea haLilani lui iaifirt-
Tcat bientdt le déiir da qaiUer Itpaji. Ea
1828, il donna ta dëminion, poil Un-
liU NtW'iM-k, BaitiniaTe, et
aatret villes p
DeretooT i
k Brème. Deux opéras de
le Cosaque , et b ftAonbârt, ODt M
jouet avec snccè* tor qactqoH tliéitiail'
lemandi. On connaît aotti de cet titi*
platieari oompotitiona pour lapiaMMk
violoncelle.
BRAUN. Quelque* onTra(M0Bl tupi-
bliéi 1001 oc nom ; mais Ici aalaon Iim
prodnotioat ne- tont pat déilgaii k
manière A lei faire eonnaitre d'oat fe
çon particnlière. Un de cet ountga i
ponr titra: Méthode pour Us Trouimu
bâtie, lenoretallo, PBrit.Sids.Ilai
étépnbliénncéditianaUHnandeetfnnçiM
AOfiénbach, cbea André. UnaotiaMlii-
diqné par Gerber dam ion nonveu Lm*
que des maticient j il ett intitulé t Lât^
ter und gan* Kurtgeftatler GeHtr^hta
Jiir tlie jtnfanger un klttvUr. ( Hflbér
courte et tièa facile d'barmonie peirla
commençant'. )
BRAYSSINGAR (oviLLinta H),ii
en Allemagne, fat organtate i Lyan. Dw
la MMinde moitié da 1&> c)èola,ila ^iHài
TablaOtre d^ÉpiiteU», Lyon, Jic^
Moderne, onvrage qni onntient dei nc*^
eari, det variatioai et dei lî
des tbèmai da plat eilèbrei o
decetempt.
BRBCBTEL ( ruHçoit-joumli
maiicien allemand, qni vivaiCvetilih
dul6> tiècle ) il a fait imprimer des (ïw
loni galUardec à troii, qnatre rt àa)
voix, de ta compoiitioii T sent catto>
Kurt'V/tàlige ^ittehe diye, wtr mi
Jimfollmmige Uedmr, 1588, 15» «
1594.
BRBCNEO (loiioi), gnitamteeip
gnol , contemporain de Menenne , fai **
parle avec élogo dam le tiaité dei iul»'
MHU de lOB Banaoma imntrstUt. !)■■
îdbïCoOgIc
looi ion nom dm méthode poar appren-
dre â joner de la gaitare A la manièn
«spagoole, iotitolée : Metodo mui faci-
liuima para aprender a laner la guit-
tara a lo E^anol , Paris , Pierre Ballard,
1626, in-S", oliloi^.
BREDAL (Ntiu-KROC), poète et conipo-
gitmr danois, fut d'abord vice-boarjjDeniGS-
trei DroDthoim, en Norwège, et<]iiilta
cet emploi poar aller s'élaMir à Coppen-
))agiie,DÙ il est mort CD 1778, à l'Age di
46 ans. Ses compositions les plas connnes
eODiiilent CD pièces de chant, imprimées
i CopenLagoe en 1758 , et inlitalëes :
1" Le Berger irrésolu ; 2° ta SolUaire;
$" Le Recruteur heureux, etc.
BREDB (ithiaEL-tiéDKKic), d'abord
sous-rcctenr à Perleberg , devint ensuite
diantenr et directeur de musiqae A Stet-
tin, où ilnt mort en 1796. Il a publié à
Offénbacb , en 1784, sii fionalei paar le
clarecin , dont trois avec accompagnement
de violon : et en 1786, des ChausoDS et
des Ariettes poar le clavecia avec ont
préface.
BREIDENSTEIN (j£*ic-raiLiPM), oi-
gtniste i l'église riformée de Hanan, na-
^t k WÎDdeken, dans la Vetteravie, le 9
avril 1724. Ile 1777 i 1782, il fatpro-
fésseur d'économie à Giesen, oA il mourat
le 18 janvier 1785. 11 a publié : 1° Deux
sonates ponr le clavecin, Nuremberg,
in-folio; S» Un dialogue sur la timbale,
intitulé Gtprœch von der Pauke und
deraltenstrafedesPaukeitsaasEbr. Il,
in-S», 1769; 3° Vingt-qoatre cbansont
de Gleim arec mélodies , Leipsick , 1770.
BREITENDICH (cnaiTiBN-FaEDÉaic),
oiganista du roideSanemarck aa palais da
Christiensboarg, vers le mlliau da 18° siè'
cle, est eité par les écrivains danois
comme on de* plus habiles composilenr*
•t théoriciens de son temps. Ou n« cannait
de loi qne les ouTragea soitans : 1° Et
lidet Forsag paa at kaade lœresig telti
at Sy^nge en Choral efter Ifoder, Copeu-
bagne, 1766, in-j-j 2° Ce livre est an
tràiU ducbantoboral. Z'Underviisnmgt
BR£ «et
Iworledes mon kan lartsig idv at seetU
hamwnien til lammen ^fier de over
Nademe salle ziffere , Copaoliagne ,
1766 , ia-i". C'est on traité de l'barmonia
et de la manière d'accampagocr la bass*
chiffrée.
BHElT£NGASSER(enii.ui]MB), oon-
trapnntiita allemand, vivait vers 1530.
On trouve du messes de sa composition
dans la préoiease collection intitulée < Li-
ber quindecim MUsarum a praitantibut
miisUis compositarum , t/aarunt notiûtta
wut tum suit autoribut setpient pagirui
commoHslrat , Norimbergss apod Jobi
Petrejum , 1539. Le Cantùmale manu-
scrit de Jean Waltber, qui s« oonservfl
dans la bibliothèque da prince i» Saxe-
Cobourg , contient qoalqnea motets da
Brcitengasser. Ce masicien , ainsi qna
h. Senfel et Jean Waltber penveat dtra
considéré* comme le* chef* de l'école alla*
BREITROPF (jlAH-OOTTLOB-XliHl-
HDZL ) , fondeur «n caractères , iroprimaar
et libraire , naquit à Leipsick le 33 no-
Tembre 1719. Destiné par son père, lt>
braire lai-méme, k lai luceéder daiu son
commerce , il montra d'abord beaocoDp
d'éloignement par son é^t , entraîné qn'il
était partongoùtpoar le* sciences. Cepen-
dant il entreprit en 1745 de diriger l'im-
primerie qu'il porta dans la snite i un
haut degré de prospérité. 11 s'attacha sur-
tOQt A améliorer lea procédés d* l'impres-
sion de la musiqae par le* caractère* mo-
biles. Son premier essai en ce genre parut
•n 1755 ; e'éuit nn loonct de l'opéra da
la princease électorale de Saie , intitulé
Il Trionfo deUafedeUa. L'année snivaat*
il imprima l'opéra entier, et il s'y donni
le nota de invenlore di quetia nuoi/a ma-
niera di stampare la mtiskm , con canU-
teri separahili et mulabili. Il imprima
encore en 1765 l'antre opéra de cette pria*
casseintitulé Taletlri, regitMdelU jima^
toni. A peine la découverte de Breilkopf
fut-elle connae, qu'on s'empressa de l'inii*
ter d* tonte* parts. Foamier le jeun«
îdbïCoOgIc
804 BKE
donna , en 1756 , ton Essai d'un nouveau
caraclère dejonte pour l'impresiion de
la musique ; mail il resta fort loin de aon
modèle. Il eot du moins l'IionDéleté d'ac-
Mrder à Brcitkopf la priorité d'inven'
tion. Gando, antre fondenr de caraclère»,
k Paris, Giacomo Falconi i Venise , Roa-
Mrt, à Broiullea, Enachede et Fleitcli-
mann, A Harlem, enfin Fought, impri-
meur lufdoii établi â Londres , firent
long de* eusis d'imitation plus on moint
heoreoi; mai* «oit que tes circonstances
ne les faTOriMisent pas; loit que leart
procédés fiuient moins parfaits, b seule
entreprise de Breilbopf prospéra. Dn nom-
bre immense d'onvragf* ,impartans furent
imprimés an moyen de* presses qu'il irait
établies ; sa maison continue aDJourd'huî
i moltiplier par ce procédé les cheTs-d'tea-
vrc de la musique, et le* caractères de
Breitfcepf «ont maintenant répandus dans
tonte l'Allemagne. C'est surtout pour l'im-
pression des lirres théorique* que cette
inrentionest rccommandable : on peut s'en
convaincre par la comparaison des lirre*
allemands arec ceux qu'on a long-temps
publiés en France arec le texte grové.
Aajoord'hui , les procédé* de M. £. Da-
Terger, typographe de Paris, pour l'im-
pression de la musique, sont auisi supé-
rieurs à ceui de Breitkopf, que ceni-cî
l'étaient à l'égard des antres. Breitkopf
établit aussi en 1760 un mag'aiin de mu-
sique manuscrite des plus grands maitres,
dont il publia on catalogue sons ce titre :
feneiehniss musiktUUcker Biicher.,
towohl lur Théorie als Praxis, etcAïj
joignit aussi celui des livres imprimés.
Chacun d'eux a en quatre éditions depuis
1760 jusqu'en 1780. Enfin il a publié an
autre catalogue thématique de toute la
mnsiqne do son fonds, anquel il a ajouté
tnccessiTement quinte sapplémeos. Le
doctcnrBumey, qui *it Breitkopf en 1773,
dit que c'était un homme singulier et
d'un caractère brusque et taciturne. Il' est
mort à Leipiig le 28 janyior 1794. Sa
biographie a été écrite par un de ses amis
(M. Ilnnsius) et publiéeà Leipiick eu
1794, in-8".
BREITKOPF <BiaNÂaD-TB^MSi],
£1] du précédent, néiLeiptick, en 1749,
s'est fait connaître, en 1768 , comme lu-
bile musicien sur le claTccin et plunean
autres inslrnmeni. Vers la mémeépoipe
il a publié des menuets, dn poloatitei
pour le claTCcin et des chansons aiec ni-
lodie, qui ont en beaucoup deiaccés. Et
1775, il a fait paraître desdiTertisumcH
pour clavecin , qni ont été bien accodllii.
Peu de temps après , il partît pour Siiil-
Peterabourg , où il est devenu diiectear^
rimprimerie du Sénat, en 1780.
BREITKOPF (cnaijTOPn-comoi),
fil* putné de Jean-Gottlob-Emmanael, ii
à Leipsick en 1750 , se livra de bomt
heure à l'étude de la musique, et Ibitii
■on goût par l'étude des beau ooTttga
qno renfermait la collection de son pin,
par ses voyages , et surtout par les s^DV*
qa'il fit k Dresde et k Viorne en 17S6et
1787. Il jouait bien du clavecin et il
rAannonica.Lespablicalionsdesai)awt
dOberon et de *■ Terpsickore, qiûwt
pam en partition et en extrait* poor h
clavecin de 1788 à 1790, l'ont lut «»
nattre avantagensement.
BREITSCHOEDEL (J.-V.), jnaïuilt
et compositeur de Vienne. Cet artîtle ae
m'est connu que par ses ouvrage*. Te»
ceux qui sontindiqués dans ItMaïauli
la Litléralure tnusicale de Whtitling:
1' Sonates faciles en trios pour pîaoo, vis-
ion et violoncelle, op.-l , Vienne, Cappi;
2» Idem., op. 2, Ibid.; 3« Idem., op. ï,
Vienne , Cwrny ; 4° Vingl-quatre csfai-
ce* modernes, op. 14, Vienne, Heclulti!
5° Danses allemande* pour le piino, /M-'
6" rersach einer Tbeoretisch-pnkàf
cher Klavierschule mil Uehungsflûcki»
zum. selbsunterrichl {^Mai d'une métbe*
théorique et pratique de piano aree oa
Vienne, Mcchetli.
UREKELL (iiiLir), ecclésiastique sr
gUis, de Liverpool, aprononcé on discMU)
îdbïCoOgIc
BBE
d'inangtiration ponr l'orgiie de l'élise de
Saint-Pierre de cette TÎlle , et l'a fait im-
primer «OUI ce titre : Opemng an Organ
at St-Peler's Liverpool, on Job XXI,
)2. 1,iTerpool , 1768 , in-8-,
BRELTN (incoLi.s), facteur d'înatm-
meiu et doctenr en th^logie , né A Grnm
en 1690, dant le Tci-meland en Saède ,
6t te» études à l'anivenitë d'Upsal , et
s'attacha d'abord A la jariiprudeDce , fat
notaireà Carlatadt, poii «'engagea comme
loldat au senice de Frasse, déserta et
voyagea en Italie à la suite d'an gentil-
homme allemand. Son protectenr étant
mort à PadouB , il fat obligiï de faire nsage
de ses talens en mécanique poar subsister,
et il se détermina pour la profeseion de
Intbier. 11 alla s'établir qnelqne temps en
Irfirrainc; de là passa en France et en
Hollande, d'où il revint en Saède poar y
étudier la tbéologic à Landeo , Upsal et
Wittemberg. Son bum'enr inconstante le
porta è qnitler encore sa patrie pour TOja-
ger; mais ayant fait naufrage et ayant été
dépouillé par des voleurs, il revint enfin
en Suède , où il prit le bonnet de docteur.
Il fat fait pasteur de Votitadt près de
Carlstadt, et y moarnt le 5 juillet 1755.
L'académie des scïcDces de Stockholm le
reçut au nombre de ses membres. Dans
les mémoires de cette société, il a inséré
trots dissertations snr le perfectionnement
des instmmens àclavier. Le premier , qui
se trouve dans le volume de 1759, p. 81 ,
est intimlé: j^i œka Clawersoch Cym-
balers godhet ( de la manière d'ajouter t
la bonté des clavecins). Le second mé-
nioiic, qui contient nnesaitedn premier,
se troore dans l'année 1757 , p. 36 , et le
troisième, intitulé fiwaf/ œndring dasse
oek andre instramenter andergœ i stark
kold, etc. (Quelles allérations se mani-
festent dans les clavecins et autres instru-
inens par l'efièt du froid) est inséré dans
l'année 1760, p. 317. Les deni derniers
morceaux n'ont été publiés qu'après la
mort de l'auteur. Dn des moyens proposés
par Brelin pour le perfectionnement des
BRE
809
clavecins consistait à remplacer les plumes
de corbeau des sautereaur par de petits
ressorts en os , disposés dans la languetta
d'une manière particalière ; l'autre , à
fîierles cordes à des hauteurs uniformes,
de manière qu'elles ne fassent point ap-
puyées SUT le cbevalet , mais qu'elles le
touchassent seulement avec légèreté, et
que le point d'intersection de ces cordes
par le chevalet fdt calculé de telle sorte
que les parties placées en de^ on an delà
fussent en lenteurs correspondantes, afin
que l'une étant mise au vibration , l'antre
résonnât aussi comme nn écho, finlpbers
a donné nn extrait du premier mémoire
de Brelin et nue analyse des autres dans
sou livre intitulé : Historisk afkandUng
omMasik (Traité historique sur la mnsi»
qae, p. 81). Forkel s'est trompé lorsqu'il
a dit que Harpui^ a donné une traduction
allemande du premier mémoire dans ses
Essais historiques (F. Allgem. Litler.
der Musik, p. 263) ; c'est l'extrait donnti
par Hniphcrs que le savant Marpai^ a
traduit ( Historisch - krisliscke itej'-
trage, etc. , t. 2, p. 322). Lichlenthal,
qui a copié Forkel {BUiUog. delta Mus.,
t. 4 , p. 67 ) , a changé le nom de Brelin
ea cê\ai àe Beriin.
BREMNER (bobert), professeur etmar-
chand de musique A Edimbourg, vers le mi-
lieu du 18o siècle , quitta ensuite cette viUe
ponr aller s'établir à Londres, où il tirait
encorevcrsISOO. Les ouvrages qui l'ont fait
connaître sont : 1' Rudiments ofmusic,
or a short and easy treatise oftkatsub-
jeot (fiudimens de la musique, ou traité
court et facile sur cet art) , Édïmboni^ ,
1756, in-12. La quatrième édition de ce
livre, avec de£ additions surle chant et nue
collection d'antiennes (CAurcA-rtuiw), a
paru à Londres en 1762, in-S". La cin-
quième a pour litre ; Radiments ofrausic
viith Psalmodjr. Londres, 1763, in-6*;
2°Some tkoughts on tke performance of
concert music (Pensées sur l'eiécntion de
la musique do concert). Londres, 1777.
Ce morceau est placé h la t4te d'an tBonq
20
îdbïCoOgIc
ie flS (fUtnort pour iem «iolont , alto
MbuH, eompead par J. G. C. Sbetly . Il
M été tra4ait w alleniaïul par Cramer dana
ion Hagasin da imuiqne , 1" année,
p. 1215 - 1235 1 3" Itutructian for tU
guitlar. Bremiur a puLlié aoEsi detcban-
foni , dei glan , de* dnoi , et d'antre* pi£-
GCi légères de la conipaBitioa.
Forke) et Lichtenibal citent un ouvrage
d'oji aotenr nommé James Bremaer , aoat
ee titre : Instructions for tke sticcado
pastorale, wilh a collectioa qf airs,
Loadre» , in'4<> (mdb date).
BEfiNDEL (um), docteur en mide-
cine, et profcueur d'anatomie et de bela-
niqne A l'onivcrsiU de WitLemberg , a pu-
blié : De curalioite morhorum per car-
jtiîna et cantus tnusicos. Wiitemberg^
1706, în-4°> Cette diMcrtatioo ctt one
des meilleure* qu'on a écrites aur ce
»ujet.
BAENNTNËR <JosEFH),bonconip<»i-
teor de mniiqne d'égliie, naqoit en Bo-
bi^nie Tara la fin dn 17* siècle. Il a fait
imprimer k Prague divers ouvrages de m
composition dont les titres sont : 1* Lau-
des mafatintB. Prague» in magno coUe-
gio Caroline; Tjpis Georgio Luban,
2<'Oirerloiresi quatre <roiz./&ii/. 4° Jïonv
promeridifiHiB , seu concerii camerales
tex. Opus ir. Ibid., 1720.
BEESCIANELLO (lOittB-^nyoïm),
iwnipoiitenr italien, defint en 1716 con-
■eiller et mat tre de chapelle du duc de Wiir-
teiiib«r{ , et occupait encore ces places eu
1757. U a fait imprimer doaie concertof
fin lymphonie* pour deux violons , alto et
baM«, Amsterdam I 1733. On connaît
aussi diilerenlei piices de musique vocale
composées par loi.
BIIESCIA.NI (beboIt], bibliothécaire
dn grand duc de Toscane , habile mathé-
naticîea et innsicien, naquit à Florence
en 1758 , et monnit dans la même ville
en 1740. Parmi les ouvrage* qu'il a lais-
fi* , en trouve en manuscrit : !■> Se ^S'
temaU harmonica, tractatus, ifuo instru-
wmrfuw onmehordum et omaes eju»
BRB
uitu explicaiiUiri i° Uhàhu de maU
velerum.
BbEST (bdduu de), op de Bun,i«
de BaaoT , poète et mnsicîeii, fut cootcm-
porain d'Uéliuand, et vécut mu Philippe-
Auguste, l^ Croix dn Maine en fiit on
chevalier ; mai* Pasquier croit qu'il ë^
moine de Claoyi II se fonde probaUemoii
•or ces deux vers de Bresj ;
«Ta plus de doue ans passé,
• Qn'en noirs draps suis enveloppé. >
Le même auteur croit aqsû qne Bmj
était auteur de la Bible Gigrot, uliit
mordante contre les vices de son siècle. Oi
trouve dans les manuscrits de 1* Biblio-
thèque du Bai (cohis 7222, 65et66,(iaa>
de Cangé) six cbansous notées de ss no-
position.
BBETON (bubohi LE), Tioloniittii
théâtre italien, à Paris, en 1760, apollit
plusieurs œnvrei de trios pour violon d dt
duos pour ÛAle, etc.
BRETON (jotcmuLE), né 1 Saisi-
Meen, eu BreUgae, le 7 avril 1760,M
fils d'un marécbal-ferrant qui, duff
d'une nombreuse famille, nepouvaitto
antre chose ponr ton fils ^ne de le iniun
en état de lui succéder comme oaviia-
Cependant le jeune Le Bnten aBBeat*"
d'heureuses disppsitioot pour les leiean)
et les lettres; il trouva des protectenni*
obtinrent pour lui nne bourse dans oa id-
lége, et justifia ce bienfait par ses rspida
progrès. Se brillantes étudeiattirèrcstBi'
luirattentioudesTbéatiBs,qaicfaercliaioi
i taire entrer dans leur ordre dn K^
distingoéa. Ils le déterminèrent i ■■ ''*'
tînar à l'état ecclétîaatiqoe, et rennjè-
rent,i peine âgé de dix-neuf ani,pni^
ser la rhétorique dans iw de leurs mSip
À Tulle. LeBreton allait reoaroirleiarJia
quand la révolution ëdata ; ce grand iù-
nement changea la direction de sa vie. H
te rendit i Paris , s'y maria, et renfU
soni le gouvernement dn Directoire et IMI
le Coraolat , la plam de chef dn laM*
îdbïCoOgIc
en htnX'UU m ministère de Intérieur,
Nomnié memliTe du TribaDot, it y prit
pen àe put «as diiciuaions polîtiqaet.
Iion de la formatian de l'Institut, il j
tvX appelé comme membre de la troisiÈme
datte { littérature et hittoire andeoDe),
et comme leciitairn de 1« datac des beaiu-
art*< 11 conserva celte position jusqu'au
ntois d'octobre 1815. CoiD)irit alors dan»
rordoniuuice d'upuUion dci'Institut d'un
«ertain nombre de BBvaoi et de liltvra-
tenrs, Le Breton partit pour le Brésil
avec plusieurs artistes, dans l'intention
d'y fonder une aorte de colonie j mai*
il n'eut pai le tcm|is de réuliser ses pro-
jets , car il mourut à Rio- Janeiro, le
9 juin 1819. Varini ses ou r rage* on rc-
marqnn : 1° Rapport sur l'élai des Beaux-
Arts , Paris , 1 8 1 0, i n-l". Ce rapport avait
été demandé pour le concours des prix dé-
cennaux j la litualion de l'art niusical en
France, depaiil795,y est examinée avec
étendue; 2» Notice sur la vie et Us ou-
vrages de Grélrjr , Paris, 1814, in-i".
Celte notice , qui avait été lue à la séance
publique de la classe des Beaux-Arts, au
mois d'octobre 1814, a été iiisirée dani
le cinquième volume du Magasin ency-
clopédique (1814), p. 273. 5» Notice
historique sur la vie et les ouvrages de
Joseph Haydn, membre oisocié de l'I/t-
stilut de France, et d'un grand nom-
bre d'académies; lue dans la séance pu-
blique du 6 octobre, Paris, Itandoin,
ISIO, in-4''. Celle nolicecsL tirée presque
tout entière de celle que Gricsîngcr avait
publiée dans la oniièmc BDoée de la Ca-
tetle musicale de Leipsick. Elle a été tra-
duite en portngaiapar le conseiller royal
De Silva-Lisboa , qui l'a augmentée d'a-
necdote* sur fiajdn , fournies par H. Neu-
komni , et publiée » Kio-Jaueiro , 1S20 ,
in-8o de 84 pages.
BBEDLL [BCNii-toGnsiR). néi Lin-
denhart, près de Baireuth, en 1742, entra
ea 1765 , au service du marj^rave d'An-
(pacb , comme violon , et dans la suite,
puia comme organitte à Erlang, oui!
vm aor
moDrnt en 17S3. Il eat la rfpitatio* d'iu
clavedniste lialùle, et a laissé pi nsienn
morceaux de musique instrumentale en
manuscrit. On a ausai publié quelquot
pièces de m composition dans l'Ânlholo-
gie muiicale de Nurembe^, et datu Ici
recueils de piano de 1782.
BRÉVili (jiiH-B*rTisTB), TÏolonccI-
liste et compositeur, i}é dans le départeoient
de l'Aisne eu 1756, étudia son instrument
sous la direction de Cupis. Ses progrès
furent rapides, et fort jeune encore il ob-
tint de brillans succès au Concert spiri-
tuel , où il fit entendre ses premiers oon-
certoi. Admis i l'otcbestrc de l'Opéra en
1781 , il y resta jusqu'en 1806j il obtint
alors la pension de reliuite. En 1796 , il
fut nommé professeur de violoncelle au
conservatoire de musique de Paris, qui
Tenait d'être organisé ; mais il perdit cette
place en 1802, époqne où bcancoup de
membres de cette école furent réformés ,
le nombre des professeurs étant trop consi-
dérable pour celui des élcTes. Après sa
retraite, Dréval vécut quelques années A
Paris et à Versailles, puis il se relira k
Cbamouille, village «itdé près de Idon.
En 1824 Perne, son ami, alla liobiter le
même licuj mais ils ne jouirent pas long-
temps des agrémens de cette rénniou , car
Bréval mourut vers la fin de l'année 1823.
Le talent de cet artiste était agréablej son
jeu avait de la Justesse, de la précision et
du fini; mais son style manquait de vi-
gueur cl d'élévation. Comme compositeur,
il a eu des succès , et sa musique a long-
temps cuiiipoeé le répertoire des violoncel-
listes : ses concertos sont maintenant
tombés dans un profond oubli. Ses pre-
mières compositions parurent en 1778.
Parmi ses nombreux onvrages, en remar-
que : 1" Sept concertos poor violoncelle
et orcbestrc, Paris, Imbault ( Isnet et
CotcUe); 2" Symplionie concertante pour
deux violons et alto, oeuvre 4°, Ibid.t
3° Symphonie roncerlanle pour denx vio-
lons et violoncelle, /£jW.;d°Qnatuori pour
dctu rioloDS alto et baïse, op. 6 , Paris,
20*
îdbï Ci oog le
806
BRI
Xia Cherardiire; 5* Trios pour deax riolona
et Tiolonctlle , op. 9 ; 6° Trio ponr TÎoIon-
celle, TÏolon et basM, op. 39, Paris , Ja-
net; 7°DnaipDurdeiii rioloncellu , op. 2,
19, 21, 25, 41, Pari», Sieber, Janet;
8° Six Minftte* pour lioloncelle et basée,
op. 12, 28, 40, Ibid., 9- Airs Taries
poiirvioloiicelIe,n"làl2,/6irf.;10°Mé- ■
tliode NisonaéedeTialonccIlc, Paris, 1804.
Brévaleûtna frùre cadet, Tioloncel liste
comme lai, mai* inoiii» habile. Celai-ci
k ità aassî attaché i l'orchestre de l'Opéra.
Il a pablié des compositions poar divers
instraraens.
BREVI (jEiH-BirnsTS), mattre de
chapelle de Saiot-François à Milan , à
celle del Camine, et à celle de San-Fi-
dele, était en 1673 organiste de la catlié-
drale defiergame. On connaît de ta compo-
ûtion : 1' Biatarie armoniche oi/ero
SoTiale da carmra a tre slromentl col
basso continua , op. 3*, Bologne, 1693 ,
in-4"; 2* La catena d'oro, ariette da
caméra a voce sola, op. 6* , Modènc,
1696, in-4-, iM.; Z' La divosiofie ca-
nara, o XI motetti a -voce sala e contin.,
op. 7 , Modène, 1699; 4<. Deltri d'anwr
divinOj o cantate a iioce sola e continao,
op. 8 , lib. 1' , Venise , 1706.
BREWER (TDOuàs) , coinpositear an-
glais et TJrtaose snrla viole, florissait vers
le miliea da 17— siècle. II fat .ilevé à
l'hôpital dn Christ , à Londres. Plusiears
^taisies, canons et antres pièces de sa
composition ont ét£ insi^récs dans la col'
lection de Hilton, Londres, 1652. On
tronTe aQssi dans le Musical Companion
(Londres , 1673) an air à deox »oii qa'il
a composé sar ces paroles': Tum Amaril-
lys ta thy swain , etc.
BREWSLER (....). On trouve sons ce
nom , dans le catslogne de Clementi (Lon-
dres, 1797) nn livre didactique intitulé :
Treatise on Ihourough bass (Traité de la
basse continue).
BRIAN (aiiert), compositeur anglais,
florissait à Londres , dans le 17'"'< siècle.
Iifl doclear Boyco « insér* quelques mor-
BKI
ccaoi de sa composition Atm nn muil
intitnlé : Cathedral musik.
BRIANT (DEHis), musidca fnu>;û
qat Tirait an commencement da 17™
siècle. On trouvedcs motets dcsacompod-
tton dans les recneïls publiés par Piem i^
taignantdel529 à 1537 (Paris,in-4'dil.
gothique) , et notamment dans leoeoniiK
BRICCI (TBEonOBE), coinpositeoriti-
lictt , vivait vers le milieu du 16" tiicle.
On a imprimé de ta composition : 1* &
primo Ubro di madrigali a 5 voU, T^
nise , in-So ; 2<> Madrigali a 6-12 ved,
Venise, 1567, in-4".
BRICCIO (JEÀM), l'on dei écrifiiula
plus féconds de Htali.:, naquit i Hnae
en 1581 , et monrut dans la même ville
en 1646. Son père , simple matelassier, li
destinait i sa profession, mais le jont
Briccio donnait à la lecture tous la mo-
mens qu'il pouvait dérober à son tranU,
et il apprit ainsi seul la théologie , le dnît
civil et canonique, la jjrammaire, lirU-
torique , la géométrie , la phpiqne , l'as-
tronomie, la musique et la philosaphti. D
fut , pour la peinture , élève de FrïJéne
Zucchari. 11 a publié des caoMS énigntt-
tiques h dcui , trois , quatre et sii vwl.
■Wahher cilo de lui un livre intilnli !
Délia niasica, qui est resl4 manuscrit.
BRIEGEL {W0LFGl.HG-CaABLES),néM
Allemagne, en 1626, fut d'abord orji-
niste à Steltia. Appelé à Gotha, vers 1651,
ponr y remplir les fonctions de chanloir,
il y passa vingt ans , et n'en sortit p*
vers la lin de 1670 pour aller i Dsnii-
stadt , où il avait été nommé maître &
chapelle. Il vivait encore en 1709, el ««1
âgé de 83 ans. On peut croire qu'U ét»il
fort gros d'après son portrait qui • «
gravé lorsqu'il avait 65 ans. 11 a beïowap
écrit de musique pour l'église proteslis»,
et de pièces instrumentale!. Voici la li«
de SCS principaui ouvrages : 1" Gâttlic^t
Àrien und Conccrlen (Concerts etsw
spirituels), Erfurt, 1652, in■4°;^X''*
duanen , X Ballele , itndX Courait
von 3 und 4 tnslrumenten, Erfurt, lÛSÎ,
îdbïCoOgIc
BRI
809
in^' ; 50* MusikaUscher Jiosengarttn
•V0tti,2,%iu»d5 Slimmen,nebitdarttt
^hœrigen Instrumenlen ( Jardin de ro-
se* miuicalei à 1-5 voU, etc.), Golha,
3658, 'M-i'-fi- Geistliche Arien. ,!•**'
zeken , von 1 und % Singstimmûn nebst
beygejUgtea Sitournellen mU iwey und
mehr Fiolen sammt dem B. C, , Go-
tba , 1660, ia-fol.; 5" Evangelische
gcspraehe aufdie Sonn und haupt-Jesl-
lagCf von jidvent bis Sexagesinue mil
5 bis 10 Stimmea ( Paroles <SraDg£)iqncs
ponr Im joon de fête dcpnis l'aTCnt jus-
qu'à «exa^Kiime, k 5-10 voii), UiiMLaDse,
1660 , in-fol-, première partie ; 6" Idem,
deuxième partie, Ibid., 1661 ; 7a Gcist-
- liche jlrien, etc., deoiièmc partie, Ibtd.,
1661} S° Danklob and bel Licder (can-
tique) de remcrctcmena et do looangcs]
HiihIhauK, 1663, in-i" ; 9" Buss-und
Trost-gestBnge (Cantique» de repentir et
de coniolatioD ) , Golba , 1664, tn-4°j
1iy>EvangeliicherBlumen-garlen,voni
Stimmea , auf madrigaliscke art 1^2,
"iundi 7'Aei7(Partcrteévnagélique à qua-
tre voix , etc. ) , Gotha , 1666-1668 ;
11* intraden und Sonalen von i und 5
Stimmen, aufCornetlen und Trambonen
zu gebmachen, Leipsick, 1669, iii-4'',
etKrfurl, 1669; in-4"; 12»//ei//ge Lie-
derlust, Krfurt, 1669, in-4'>; ll-XXIMa-
drigaîische Trost-gesa:nge , mit 5 und 6
Stimmen, etc. (Canliquei aiadrigalesqaei
de contolatioiu , à cinq et six tcîx, etc.).
Gotlia, 1671, in-4"; W Musikalischei
Tnjel-con/ect , beslebend in lustigen ge-
aprœchen und Cancerten (Confitures mu-
sicales de table, etc.), Francfort sur lu
Hein, 1672, in-4'>i 15 Getslliche Cancer-
tenvon i und S Stimmen {Cnacetit spiri-
tuels âquatrc et cinq voii), Ibid., in-4'>j
\&'Jok.Sam. Kriegsmann cvangelisches
Hosianna, mit 5 -cocnl Sliinmen,auck mit
undohnc Instrumente in Musik gezelzl,
Ibid., 1678, in-4" ; 17» Evangelisch ge-
tprach-Musikf oder musikatiicbe Trost-
<}udle, aiuden Somt'Und FesOags-wan-
gelien gesprœcfisweise geleitet , mit 4
vocal und 5 Instrumental-Stimmen und
dent Gânervii£iMj(lla!iqaeapiritQelledia-
logaée, etc., £ quatre toIi et cinq instru-
mcns), Ibid., 1679, in-4''; U' Musika-
lische Erquiekstunden sonderbar luslige
Capricien mit 4 Stimmen, ah 1 Fïolin,
2 yiolen, dem Violon nebst B. C. (Ré-
crfalions musicales ou caprices choisis à
quatre voix , avec un riolon , deux «ioles,
basse et B. C), Darnistadt, 1680, iu-j»}
19" JUusikaiischer Lebens-brunnen, von
i vocal und 4 iitstramental-Stimnien
(Fontaine de vie musicale k quatre voix et
quatre instrumens), /&., 1683; tCfCkris-
tian Rek/eldsevangelischerPalmzweig,
von 1-4 Singslimmen, nebst 2-4 Instnt-
menten , Darmstadt et Francfort , 1684 ,
in-4°; 21' Joh. Sraans Davidisckeevan-
gelische Harfc in Alusikgebracht, Franc-
fort, 1685, in-4"; 22° Evangelisches
Hosianna in geistUchen liedem, ans den.
Sonn-undfiikrnehmsten Festtags-cvart-
gelien erschallcnd in lekhter Composi-
tion, nachbeliebenmitl-S Singslimmen,
nebst2 Inslrumenten,m it einemAnhange
von 6 Communion, ôHochzeit undôtc-
grabnîss-Liedern (Cantiques dejoieévan-
f>£liquc , etc.) , Giessen , 1690 , in-4<>;
2'5''£cenig David 7 buss-psalmen, nebst
ellichen bussgespntc/ien in Concerlen
von 4 vocal und 2 instrumental -Stim~
men, etc. Gîcsscn , in-4° ; 24° Geistliche
lebens-Quellc mit i vocal tmd 2 bis 4 iii-
strumental Stimmen , etc., Darmstadt,
în-4'' ; 25° Letttersckwanengesaiigbes-
lekend in XX Traucrgesang, mit 4 bis
5 Stimmen, Gicsscn , 1709, in-4°.
BDIGUËNTI ( riEsas ). On a sons ob
nom rc;lo|;e du ctUhre chanteur Babbiai ,
intitula -.Elagio di Mateo Bahbini,letlo
al liceo filarmonico di Bologna, netla
solenne dislribusione de' premi musicale
ilOluglio, Bologne, per le stampe d'Au-
oetio Nobile, in-4*' <.
ijm'oa cn^t qa'U vil
lil(p.l) ISIS; Jiu la nrmlieiiiltl
,db,G(5oglc
810
Bni
BRIGNOLI (JACQDEs), compositcnr ita-
lien, vivait vers )a fin du Ifi"» Bièctc.
Jean -Baptiste Bonomelli, surnommé //
Jiergnmeno , a ioséré quelques pièces de
sa composition dans le Parnaso mus'tco
Pernaiideo qu'il a publié à Venise, en
1615.
BRIJOS (E. H.)' Professeur de musique, ,
uéi Lyon, vers 1730, et établi dans celte
ville , a publié : Kéjlexions sur la masi-
mte et sur la vraie maniirc de l'eiécU'
ter sur le violon, Paris, 1763, in-i";
2" L'jipoUon moderne f ou développe-
ment intellectuel par les sons de la mu-
siijae ; nouvelle découverte de première
culture, aisée et certaine pour parvenir
àla réussite dans Us sciences, etnouveau
moyen d'apprendre facilement la musi-
que, Paria et Lyon , 1781. Ce titre n'an-
nonce pas un liomme de trop bon sens.
Cependant, quoique le style en soit fort
mauvais , le livre contient quelques bon-
nes choses. Brijon avait remarqué la dif-
ficulté de fixer l'attculion des commeoeani
dans l'étude de ta masiqae sur la division
des valeurs de temps et sur la justesse des
intonations. 11 est, je crois, le premier
antear qui ait proposé d'écarter cette diffl-
cnlté au moyen du solfège parlé. On trouve
dans son livre des levons écrites pour cet
usage. H. Qnérard s'est trompé en donnant
à ce musicien le nom de Brigon ( France
Littér.,X.\,'2.5U).
BRI LLE (lotcRiM), diantre â la cathé-
drale dcSoissons , vers le milieu du 17"*
siècle, est connu par une messe à quatre
parties, Ad imilationern moduli Nigra
tum , Paris, Robert Ballard, 1668, in-fol.
BltlOCUI ( ), compositeur italien,
vivait vers 1770. Il avait déjà publié i
cette époque dii-huit symphonies, sept
trios pour violon, des concerto» et d'antres
pièces de mnsiqne instrumentale.
BRITO (bstetam de), musicien espa-
gnol, vivait vers 1625. Il fat d'abord
maître de chapelle à l'église cathédrale
de Badsjoz et ensnile à Malaga. On troa-
vait aatrefoû daiu la BiltliotlièqiK du Roi
BRI
de Portugal les onvragei saivias de U
composition : 1° Tratadù de muicd,
Mis , n. 513 ; 2" Moletcs a 4 , 5 , 6 m»-
tes, n . 569; S" Molete t Exurge Domint,
i voc., n. 809; i' filhancicos de ffnU-
t./^rf,n.697.
BniTTOn ( TBotiAs ) , maralitnd k
charbon à Londres, fut nn desBaimia
les plus singuliers de son temps. Né priiA
Higbam'Ferrers , dans le comté de HhA-
ampton, en 1657 il se rendit & Loaits
fort jeune, et fut mis en apprentissage àxt
nn marchand de charbon. Après avoirfil
son temps d'épren ves, il s'établit marditil
pour son compte, Ion* nne espèced'écane
iamAjrlesbury Street, Clerkenwdlid'ii
convertit en ane habitation. Peu deleopi
après , il commença i te lier avec des a-
vans et des artistes, et se livrai l'Ha^
de la chimie et de la musique. Ses di^oâ-
tions étaient telles qu'en pea de teiopsil
acquit de grandes connaissances dan) li
théorie et dans la pratique de «I «A
Après avoir parcouru la ville, veto Sme
blouse bleue et son sac de charbon larlt
dos, il rentrait chet Ini poar se livrer 1
l'élude, ou se rendait t la boatiqne d'in
libraire nommé Christophe BatetnM,«i
se rassemblaient beaucoup de tavaosctdt
gens de >[ualité.
Britton fut le premier qui con^t k
projet d'établir un concert public i Loi-
dres , et qui l'eiécnta. Ses concerts eanal
lieu d'abord dans sa propre maison. Lt
magasin de charbon élait au rei-de<lti«-
sée , et la salle de concert au-dessus. C^
ci était longue et étroite , et le plaW
en était si bas qu'nn homme d'une taiO'
élevée aaratt en de la peine i s'y teav
debont. L'escalier de cette salle était*
dehors, et ne permettait gnère d'y arriiv
qu'en se traînant. La maison elle-lat*'
était si petite , si vieille et si laide, qa^
semblait ne convenir qu'à nn honlMW
la dernière classe. Néanmoins, tel éuil
l'attrait des séances de Britton , qt» k
pins brillante société de Londres s'y W
KinblaiU II parait qu l'antrie fkt|TiW»
îdbï Ci oog le
BRI
pendimt qnelqne tenipa ; maû on finît |>ar
établir une Muscription de dix sehellingï
per an, jwnr laquelle il fut stipuM qne
l'on BDrsit le pririlége depreodre dn café
A an son la taue. Les principaux «léca-
tani de cea concerta étaient le doctenr Pe-
pnscli , Ilandel , Banister, Henry Needier,
John Hnghea, Wollaston le peintre, Phi-
lippeHart, Henry Âbiell, Whichello, etc.
Le fameoi TÏoIiniste Hatbtea Dubourg y
iona , encore enfant , ion premier aolo.
Parmilet aadtte nrs habituels se tronvaient
le* ccnntei d'Oiford, de Pembrokeet do
Sonderland.
Britloa arait rassemblé Dnd collection
pécIeoK de livres, de musique et d'in-
atramens qni fut vendoe fort cher après sa
mort, n arait copié lui-même une si
grande quantité de mnaiqae ancienne ,
Ijnt cette seule partie de aa collection fat
vendne 100 livres sterling, somme consi-
dérable ponr ce temps. 11 composait anssî
et jouait fort bien àa clavecin. La singn-
larité de sa vie , ses étndea et ses liaisons
firent penser qu'il n'était pas ce qn'il pa-
raissait être. Qoelqnes personhes snppo-
saieat que ses assemblées musicales n'é-
saient de magie; enfin il passait auprès
de certaines personnes tantdt pour un
athée , tanldt pour un presbytérien et
même poor nn jésuite. Les circonstances
de sa mort ne forent pas moins citraordi-
oaires que celles de sa vie. Un forgeron ,
nommé Honeyman, était Tentriloqne :
H. Robe, magistrat de Uiddiesei.qai fai-
sait souvent partie des réunions du char-
bonnier, y jntrodniaît Honeyman, dans
l'intention de a'emnaer en cfFrayunt Brit-
ton. Il n'y réoasit que trop bien. Ce pauvre
homme, irauditiood'unevoii qui paraia-
Mit snrnatnrellê et qui Ini annonçait sa
fin prochaine, a'JI ne se jetait à gênons
pour réciter ses prières , lomba en effet
sur ses genoux , mais eut ime si grande
frayeur , qu'il ne pht proférer une parole,
rt qu'il n»«rat qoelquet jours «près {«i
BRI
m
1714), dana la aoixanlième aHHée de miti
8ge. Tons les artistes et beaucoup Ai
grands seigneurs assistèrent A ses funérail-
les. Deux poi traits de Britton ont été peintï
par Wollaston; l'un en blouse et l'autrs
an clavecin : ils ont été gravés tout denx;
BRlVIO(josEra-FiRDiNAHD), fondai
Hilan, vers 1730, nne école d'où sont
sortis des chanteurs célèbres. Il a composé
divers opéras parmi lesqneli on remarque 1
rincaslan:a delasa, Milan, 1739 et
Giangtdr, Londres, 17i2.
BRIXI (fuhçoiï-tjitieb), né à Praguo
enl732, apprit la mnaique ches Pierre-
Simon Brixi, organiste à Eosmonos, qui
n'était pas son père , cora me f e dit Gerber ,
maissonparent.Occnpéilerélndedes let-
tres en même temps qne de celle de son
art, il fit ses humanités A Koamonos, et
après avoir achevé aon cours de philosophie,
il accepta la place d'organiste à l'église de
S. Gallns, puis à celle de Saint-Nicolas.
Ayant été nommé directeur du chteur k
l'égliss Saint-Martin , il occupa cette posi-
tion pendant plusieurs années. De là il
pssaen qualité de jnaitre de chapelle à la
métropole de Prague. II mourut céliba-
taire à l'âge de 39 ans , chei les frères de
la Charité, le 14 octobre 1771. Cet artiste
était renommé comme organiste etcommS
compositeur ; cependant la fécondité est la
qualité la plusremarqnabledeses produc-
tions. Il a laisté eu manuscrit cinquante
messes solennelles , vingt-cinq messes brè-
ves , nne innombrable quantité de vêpres,
litanies , offertoires , graduels , et plu-
sienra oratorios parmi lesquels on remar-
que celui qu'il a écrit pour le jubilé du
moine bénédictin Friederickf de Sainlfr-
Marguerite ; cet ouvrage renferme pins d«
400 feuilles. Une telle activité de prodnc-
tion de la part d'un artiste mort à 39ani,
tient dn prodige, Halhenrensementle style
de toute cette musique n'a point la nugestd
qui convient A l'église. Les idées en sont
petites, triviales mâme; lenr valeor pent
£[re appréciée par nn mot de Léopold Eo-
ndocb, bon juge,ctGompotiiear dBini-
îdbïCoOglc
ai3
BRI
rite. O niuiden m trooTait on jour area
Briii cbex un ami coramim , et le maître
de chapelle de la métropole dit en riant à
KoKlDch : ■ Quand je passe derant une
< église où l'on exécute une de voa messes,
■ it me semble qae j'cntciids un opéra
• sérieai, — Moi, rëpndit Koselucli,
■ lorsque j'entenda une des «âtres, je croîs
■ être dans une gniognette. ■ 11 est d'au-
tant pins singulier que Itriii ait adopté
une manière si pea conforme a la nature
de ses ourra[;eB , qu'il était , ilit-ott , de la
pins grande force dans le sljlc fo^ué sur
l'orgne. Il a laissé eu manuscrit un assez
grand nombre de pièces pour cet instra-
ment: elles sont encore considérées comme
de fort bons ouTrojje».
BHIXI (viCTOHiH), cicellcnt organiste ,
naquit i Pilsen, danslaBobémc, en 1717.
A l'âge de sept ans il fut envoyé chci Vie-
torin Zadolsky, frère do sa mère, et pas-
teur à Kalsko. Là, Briiî apprit la mnsiqne;
ensuite il alla à Altwaser oh il entra au
cbteur comme soprano. L'année d'après
il alla i Kosmonos, y achera ses études
de musique, puis y occupa pendant deux
ans la place d'organiste. Ce fut à cette
époque qu'il ^'CriTit ses premiers onvragca
qui consistaient en morceaux détaebés
pour les comédies qu'on représentait an
collège. Appelé k Beihenberg pour y diri-
ger l'éducalion musicale de quatre jeunes
gtna de baute naissance, il se fatigua bien-
tôt d'un travail qui ne lui laissait pas le
temps nécessaire pour composer, et en
J737 il accepta la place d'organiste ù Po-
diebnd. 11 occupa cette position pendant
dix ans, puis, en 1747, il fut nommé
rectenr du collège de cette ville. Sa re-
ikOmmée comme organiste était telle à cette
époque que l'empereur François l"' fou-
lât l'entendre lorsqu'il visita la Bohême.
Etonné de son babileté , ce princelui offrit
la place de claveciniste de la cour , mats
Brîii refusa les avantages qu'on voulait lui
faire par amour ponr sa patrie. Vers le
même temps , son parent, Francis Benda,
lui écrivit de Berlin pour l'engager à ea-
ISIO
trcr an service da roi de PnuN,maitil
resta ferme dans la résolution de ne pu
s'éloigner de la BoIiËme. Après DDeloogM
et bonorable carrière, BriiimoorntlelO
avril 1803 , A l'âge de 86 ans. On ouuull
de sa composition des sonates de jima,
beaucoup de messes , des vêpres , des lito-
nies, et d'antres productions du mèm
genre.
BRIZZl (j,ntoike), babile téaor,)»-
qoit à Bologne, en 1774. 11 se livra de
bonne lienre à l'étude de la mQ«qae,((
prit des leçons de chant d'Anastase Msico,
chanteur habile de cette époqne. A l'ijt
de vingt-quatre an.i , il chanta pooi b
première fois en public â Hentone, où il
eut beaucoup de succès. II se fit entenjte
successivement sur lesprincipauitbtilRi
de l'I talie , et se lit bjentdt une brSIistt
réputation par sa méthode eiccllenle et k
bcanlécitraordinairedesa voizquiiploM
et sonore dans toute son étendue , emhn)-
sait plus de deux ocl^ves. 11 joignaitàos
avantages ceux d'un bel extérieur et à'm
sentiment juste des convenances mnsicsks.
Toutes ces qualités le firent recberdw
avec empressement par les principalci
cours de l'Europe. Après avoir Autà
quelque temps à Vienne, il fut appeUi
Paris , pour jouer sur le théâtre de la cour
de l'empereur Napoléon; mais après dm
ans de séjour dans cette ville, s'apeite-
vant que le climat de la France nuisait ■
sa santé et à la qualité de sa voix , il de-
manda et obtint son congé. 11 se rendit s
Hunich, où il chanta sur le théâtre de Is
GOnr , et obtint le plus grand succès. De-
puis que H. Brizii s'est retiré du ibéllre
avec une pension de la cour, il s'occnpeds
l'éducation musicale de quelque* jeano
gens, et habite tantôt k lUuaich, tantéU
Tegcrnsée.
BKOADWAllT (i>icuu>),a composéi
Londres en 1745 un oratorio intitulé &•
/omon'f/em^fe. C'est tout ce qu'on sait Je
BKOCIIARD (■vEUNi), née /%», a*-
quit lo a Mix 1752, & Ludthat, «
îdbïCoOgIc
BRO
Baiitre. A. l'ige de bnit aiu elle entra
dans la troupe de comédiens dJrîjrée par
Siliastianî , à Ângdwurg , L-t d^uta par le
rAle de Fumella dam le petit opéra de la
Gouvernante. Après quelques années de
travail, elle obtiat des succès flatteurs,
antant par le naturel de ton jeu que par
•on chaut agréable et les charmes de M
figare. En 1768 ello épousa à ManLeim
G.-P. Brochard , maître de ballets de la
troupe de SebasLiani. Peu de temps après
eUe fat placée comme cantatrice k la cour
de l'électeur palatin. En 1778 elle fut
engage comme première cLantcuse de
l'Opéra allemand de Munioli. Xonqu'elle
parut pour la première fois sur le théStre
de cette ville, elle fut accueillie par de
tIIb applandissemens comme cantatrice et
comme actrice. Les ouvrages dans lesquels
ouaimait surtout àrentendreétaientPa/ù
et Hélène, de P. Winter; Belléropkon,
Au ménie auteur, et le Triomphe de la
jiMliié, de F. Danii. Dans on âge plus
avancé , elle abandonna le chant et se livre
«xclusivement k la comédie où elle excella.
En 1811 elle vivait encore à Munich,
mais retirée du théâtre, et tourmentée
depuis long-temps par une maladie don-
loureuie.
BaOCHAlU) (piebuk), fils d'Évclina
Brocbard,i)BquitJi Munich leiaoût 1779.
£n 1767 il commenga l'étude du piano
avec le professeur Kleinbeinz et la conti-
nua lous la direction de Streicher. En
1792, il prit des le^Ds de violon de Held ,
mnsicien delà cour, et se perfectionna sur
cet instrument avec Frédéric £ck. Cinq
ans après, il fut reçu comme surnuméraire
A l'orchestre du tliéâtTodeMDnich,d'où il
passa en 1798 à celui de Uanbdm ; mais
il fut rappelé par sa cour l'aunée suivante.
En 1802, il s'engagea pour deux ans i
l'orchestre de la cour de Stuttgard , et à
l'cipirationdeK» terme il revint â Munich,
où il se trouvait en 1811. Brochard eut
pour maitre de composition Sclilecht. On
Gonnajt plusieurs ceuvrcs de sonates de sa
compotitioD, des varlatioiis, des ariettes,
BRO
813
des cantates , etc. 11 a composé «nui In
musique de plusieurs ballets pour le théâ-
tre rojal de Munich; ou y découvre du
goût, de jolis chants, nn bon emploi des
instrumens, et de la vérité dans l'expres-
sion dramatique. Ces ballets sont : 1< Ver
3'em/>e/<&j7'ugcni{Lctcmpledclavertu),
pour la fête de la reine , au mois de jan-
vier 1800 ; 2" Der VorffJarhmarkl { La
foire de village), au mois d'avril 1800;
3° Die nwei Wilden (Les deu» sauvages),
juin 1800; 4" Der Meckaniken (Le mé-
canicien), août 1806; 5° Der danckbarc
Sohn (Le fils reconnaissant] , en 1S07.
BBOCHARU (uàitE-jKtNKE), steur du
précédent, naquit âMayence le 13 Janvier
1775. En 1781 elle prit des leçons de
piano du musicien de la cour Moosmayr ,
À Munich , et sa mère lui enseigna l'art
de la déclamation. Elle débuta en 1782
par des râles d'enfant. Le directeur de
spectacle Théohald Marchand remarqua
ses heureuses dispositions, et prédit qu'elle
serait un jonr uns actrice distinguée. Sci
parens résolurent de lui faire étudier sé-
rieusement la musique et le chant , et la
confièrent aux soias de Léopold Motart,
vice-inaltre de chapelle k Sattbourg, chei
qni elleserenditan mois demars 1783. Le
22 août 1790 elle débuta à Munich sur le
théâtre de la conr, iiarlcrâledeCnro/ina,
comédie de Weclisel où elle fut bien ac-
cnEillic.Le8avril 1791, elle chanta pour
la première fois le râle HAtemia , dans
l'opéra de Dalayrac ; nue voix pure et
sonore , une belle vocalisation , unies k
beancoup de grâce, lui méritèrent de nom-
breux applandissemens. En 1792 elle
épousa le danseur français Renocr , et peu
de temps après fil un voyage i Berlin ,
où elle eut des succès. Revenue k Munidi
vers la fin de la même année, clic en
partit de nouveau quelques mois après ,
pour se rendre à Manbeim, où elle était
engagée dans la troupe de l'électeur. Parmi
les râles qu'elle cbanla avec succès, on
cite surtout celui du Zerlute , dans l'opéra
de Don Juan, de Mozart. Lorsque Saxi?
îdbï Google
su
BEO
milim Imeph monta sot le trAne de Sa-
rière, H»* Bcnoer passa à Mnnich otm
le» mdllenrs acteurs de la troupe de
Mayrace ; de U elle se rendit i Tienne , et
enfin, eo 1809, elle passa an théâtre de
Bamberg, où etic te trouvait encore en
1811. Depuis cette époque, les renseigne-
meni s'arrêtent sur sa carrière drama-
tique.
BROCHE ( ),oi^aniste de l'égliM
Notre-Dame , à Ronen , naquit dam cette
Tille le 20 février 1752. Son premier in<
rtitutcur dans ton art fut Desmaiurei ,
organiste delà cathédrale. A l'Age de vingt
■n> , il vint A Paris ; mais il n'y resta que
pen de temps , ayant été nommé organîita
h Lyon. Dans le peu de temps qu'il occupa
cette place , il se convainquit de la uécea-
■ité de compléter son instruction , et il
prit la résolution de se rendre en Italie
ponryfaire dn étndes sérieuses. Arrivé A
Bologne, il fat présenté au P. Martini
par le sénatcnr Bianchi , A qui il avait été
recommandé. Ce grand maiire initia le
jenne organiste A la conoatisance du con-
trepoint et de la fugue, et ent lien d'être
satisfait de ses progrès. Avant qne Broche
^ittât Bologne, il le fit recevoir eu nom-
bre des académiciens philharmoniques , ce
qui n'était peint alors un vain titre comme
anjourd'htti. Ausortir de Bologne, Broche
visita Rome et Naples , puis revint A Lyon,
où il aéjonma quelque temps. Enfin il
arriva A Konen dans le moment où l'on
mettait au conconrs la place d'organiste
de la cathédrale, devenne vacante par la
retraite de Desmaiures. Il se mît sur len
rangs , et fnt vainqueur dons cette lutte,
quoiqu'il eût pour concurrens deux hom-
mes de talent : Monlau et Horitaet. Son
nom ne tarda point A acquérir quelque
célébrité. Broche se lia d'amitié avec Con-
perin, Balbâtreet Séjan, et entretint aveu
eux une correspondance suivie. Couperin
surtout lui montrait la plus haute estime :
on en peut juger parce passage d'une let-
tre qu'il lui écrivait an mois d'octobre
1782. ■ J'n eu bien du plaisir, il y a
BRO
■ quinte joais de rencontrer qaàqii^ i
< Tersailles.CestH.PIalel,sapeTbet«M
> taille de la chapelle, qui arrivait Je
■ Rouen encore plein du plaisir qn'il ve-
( noit de goûter avec vous. Il m'a puif
« d'un Inviolata que vous avet toodii
( ponr lui. Où états-je? >. Le doc II
BoniHon donna le titre de son claveciniA
A Broche , et voulut lui faire une peoiin
A la condition qae l'artiste se rendrait i
Navarre toutes les fois qu'il y seraitap.
^lé ; mais Broche refusa ces avants^,
dans la crainte d'engager sa liberté. Ont
decet habile organiste trois œuvres de»
nates, l'un dédié an cardinal de Frankoi-
berg, le second au duc de BouOlon, ellt
troisième A M*' le Contenli de CaBtelM.
Parmi les élève* qn^ a formés , on itmt-
que surtout Boîeldieu. Sa manière fa-
seigner était celle de beaoconp de ouitKt
de chapelle frani^it de son temps. Il Mat
dur , bmsque, et prenait plaisir A panllie
le tyran de ses élèves plutdt qne len
instituteur ; maïs il rachetait ce débat
par la Incidité de ses leçons. Broche at
mort A Rouen le 28 septembre ISdS.
M. Guibert a pidtlif une notice sor ta lie
(V. Guibert).
BROKELSBT (aicBian) , médecin, lé
en 1722 , dant le comté de Sommera,
étudia successivement A Edimbourg <tA
Leyde sous le célèbre Gaubios. 11 fat rep
docteTir en 1745 , et mourof A Londreia
1797 , après avoir acquis ime grand* fac
tune et beaucoup de considération dantla
pratique de son art. On ■ de loi : Sejlet-
lions on ancient and modem mWK^i
vvilfi the application lo the care ef£*-
eases, ta wkiek U subjoined an estt^ »
solve the tjueslion, wherein coiuiitm
tke différence qf ancient musiekffO»
that ofmoderit lime ( Réflexîom nir il
musique ancienne et moderne , avec •<■
application A U gnériaon dea maladieiî
suivies d'un essai sur la solutioii de tdK
question : en quoi consiste la diffii'OM
entre la muaiqne des anciens et Celle te
modernes ) j Londics , 1749 , in • 9*i
îdbï Ci oog le
S2 pages. Le conseilkT Je c:our Kostner a
ionat un extrait en allemand de cet ou-
vrage, ivec des noies , dans le Hagasin
d'Uaoïbonrg, t . 9,p. 87. On le trouve aussi
dans les Jiejrlr. hisl, krit. de Harpurg ,
t. 2, p. 16-37. Brokelaby a donné d.ins
lea Transactions philosophiques (t. 45j,
un mtinoire sur la musique des anciens.
BHOCRLANO ( cohneille m ) , ne à
Uontrort, en Hollande, eicrça la médc'
cine â Saint-Amoar , en Bourgogne , vers
le milieu da 16"' siùclc. Les autres cir-
constances de la vie de cet écrivain sont
ignorées ; mais il y a lieu de croire qu'il
abandonna la médecine pour la musique ,
et qu'il se fixa i Ljon. Il a publié : I. In-
struction fort facile pour apprendre la
musique pratique, sans aucune gamme
ou ta main, et ce en seite chapitres,
Lyon, 1573, in-S*. La deuxième édition de
telivreest BOUS ce titrer //(j/rMc(/onme'/Ao-
dique pour apprendre la musique , revue
elcorrigëe par Corneille de Montfori, dit
de Brockland, Lyon, deTonrnes, 1587,
in-8',Forkel(^%cffi. Litler. derMusik)
cilecet ouvrage sons le titre latin /njfruc-
tio methodica eljacilis ad discend. mu-
sicam practicam. Il a pris ce titre dans te
Leiiqac de Walther qui lui-in(!me l'avait
copié dans la bibliothèque classique 4c
firaudius. On sait que celui-c) a souvent
traduit en latin les titres originanx des
livres , dans les citations qu'il en a faites.
M. Le second jardinet de musique, conte-
nant plusieurs belles chanson sjran raises
à quatre parties, Lyon, Jean do Tournes,
1579, in-S". Le titre de cet ouvrage ferait
présumer que Corneille de Brockland avait
précédemment pnblié un recueil soOs Is
titre de Premier Jardinet.
BROD (benri), ué à Paris, le 13 juin
1799, fut admis au conservatoirede ainsi'
qnede cette Tille, lelSaoûtlSll, dans une
classe de solfège , et devint ensuite élève
de H. Togt pour le baatbois. Ses rares
dispositions lui iirentfHire de rapides pro-
grès, et leconconrs où le preoiier prix de
cet instrument loi fut décerné fut pour
ËIIO SlH
lui nn véritable trîompba. Le son qn'it
tire du baiitbois est pins doui, plus nioet'
leni , et moins puissant qnc cpIqî de sOn
maître; sa manitre de pliraser est éli'gantii,
gracieuse, son ciécution dans les traits ,
vive et brillante. Membre de la sociétë del
concerts , du conservatoire , M. Brod y
partage avec H. Togt, ainsi qu^i l'Opéra,
la place de premier bnulbois. Dan* tons
les concert! où il s'est fait entendre â Pa-
ris et dans ses Voyages , Il a obtenu le*
plus britlans succès. II s'est fait connaître
aussi comme compositeur par un grand
nombre de productions parmi letqtielles
on remarque : 1° Trois pas redoublés et
une marche en harmonie, Paris, Frère;
2' Trois quinteiti paur flilte , baulbois ,
clarinette , cor et basson , Paris , Faclni }
3" Grande fantaisie poar hautbois et or-
chestre au piano , Paris, A. Petit ; 4° Airs
en quatuors poor hautbois, clarinette,
cor et basson , liv. 1 , Paris, Pleyel; 5* Air
varié avec quatuor , op. i, Pacini ; j* La
savfyfarde, variée pour hautbois et or-
chestre , op. 7, Paris , Dufaut et Dubois j
7* Boléro précédé d'un adagio pour haut-
bois et orchestre, op. 9, Ibid., 8* Pre-
mière fantaisie ponr hautbois et piano ,
op. 10, Paris , Plcyel; 9° Deuxième lao-
laisie idem, Ibid.; 10° Nocturne concer-
tant sur des motifs du Sidge de COrinthe
pour bautbois et piano, op. 16, Paris,
Tronpenas; 11" Troisième fantaisie sur le
Crociato pour piano, hautbois et basson,
op. 17, Milan, Biccordi ; 12" Grande
méthode complète pour le hautbois, divi-
sée en deux parties , Paris , Dufdnt et Dn-
M. Brod s'est occupé sérieusement du
perfectionnement de son instrument par
des principes d'acoustique et de division
rationnelle du tube. Le premier , il a com-
pris que le meilleur moyen d'dter aux sons
graves du hautbois l'âpreté désagréable
qu'on y remarque, était de le faire des-
cendre plus bas, et conséquemuicntd'a-
longer l'instrument, afin que les notes
mi, ré, ut, ne se prissent pas près, du
îdbïCoOgIc
816
BRO
pavilIoD ; e'eit pour cela priadpalemeiit
^'il afaît descendre ste hautboia jniqu'an
la, La position de quelques cleft a été
auMÎ changée par lai. Dans ces derniers
temps il est devena possessear des calibres
de perce de hautbois du célèbre facteur
d'instramens Deliuse , considérés comme
les meilleurs et les mieux calculés , par
les artistes les plus IiabJlesj en sorte que
les instramens construits par H. Brod
réunissent toutes les qualités désirables.
Cet artiste s'est occupé aussi du perfection-
nement du cor anglais, et y a introduit de
notables améLorations , ainsi qno dans son
analogue appelé le bariton, ancien in-
strament qui i-luit abandonné depuis la
première partie du Ig" siècle,
BftODEAD (jiAb), en latin Brodœus ,
fils d'nn valet de chambre de Louis XII ,
né en 1500, fut du des meilleurs littéra-
teurs de son temps. 11 mourut chanoine
de Saint-Martin de Tours, en 1563. Oaa
de lui des mélanges , Bâle , 1555 , in-S» ,
dans lesquels il traite, lib. 2, c. 13, ^e
PUhaule et Salpisla ; c. 14 , de Trigona,
Nabloet PandiLra; lib. 4, c. 51 , an
miuicU caitlibuî sanentur isckiadici ,
lih. V, c. 32, de Tibiis paribué et impa-
rilius. Ces mélanges ont été insérés par
Jean Gruter dans son recueil intitulé
Lampas, seu Jax aiiiantf Francfort,
160i,6ïol. iu-8°.
BQÛDECZKÏ (jEAM-TH^ODOiE), violi-
niste et claTecinistc , né en Bohême , voya-
gea en Alieinogne et dans les Pays-Bas,
vers 1770, etsefiiaàBraicllesenl774.
Il y fut attaché à ta musique particulière
de l'archiduchesse d'Autriche , gonver-
nantc des Pays-Bas. On a de lui trois
œuvres de sonates pour le piano, gravés
dans cette ville , en 1762 , un œuvre de
quatuors pour clavecin , violon , alto et
basse, et un œuvre de trios pour piano,
violon et violoncelle. Ce musicien a laissé
aussi eu manuscrit six symphonies, des
études pour le violon, et quelques pièces
pour le violoncelle.
BROUEîllP ( ), pianiste, mar-
BRO
cbanil de musique et fabricant d'initru'
mens à Londres en 1799, est conna ptr
les compositions suivantes : 1* Sonates
pour le piano, op. 1 ; 2° Idem, op. î;
y Psalms for 1, 2, 3 and 4 voica;
4° Englisb songs , op. 4 } 5° Voluntaiîts
for the organ, op. 5; 6° Instructions fn
tbe piano forte, «itb progressive lessons,
op. 6 ; 7° Concerto for tbe piano , op. 7;
8" Un recueil de glees et de duinsoiit.
BRÛES (Mil*), pianiste distinguée,
née à Amsterdam en 1791, apprit les élè-
mens de la musique dans ta ville natale,
pois accompagna son père à Paris, ttj
devint élève de l'anteur de la Biographit
universelle de musiciens, en 1805. Sa
progrès dans l'harmonie et sur le pisns
furent rapides. En 1810, elle passa tsoi
la direction de H. Klengel , aujourd'hui
organiste de la chapelle royale à Dresde.
Les événcmene de 1814 ayant affranchi
la Hollande de la domination françaiie,
M"° Brues retourna dans sa patrie, et t'y
livra à l'enseignement du piano. Elle est
considérée aujoard'liuicommenn des meil-
leurs professeurs d'Amsterdam pour cet
instrument. Elle s'est fait connaître aoui
comme compositeur par quelques produc-
tions pour le piano ; ses ouvrages les plu
connus sont : 1° Rondo pour piano avec
violoncelle obligé, Mayenee, Schott. S'Ys-
notions sur un thème original, Paris,
G. Gavcaoï. 3° Variations sur la rooMaœ
de l'Aveugle, Paris, Benri Lemoine.
4° Variations sur l'air anglais -.GodsaM
the fcing, Amsterdam, Steup. 5" Vaiis-
lions sur la romance : ^ voyager pastiuit
sa vie, Ibid. 6° Contredanses poar le
piano, Paris, Gaveaux atné.
BBOESTEDT (jEiH-caairiEii}, ec^ree-
teur an gymnase de Lunebourg , a po-
blié i Gœtlingue , en 1739, une disserta-
tion de trois feuilles in-4° sons ce titre:
Coiifectaiiea philologica de fyniMpao-
rum apud /lebneos signo sela dido, tpt
initia carminum repetenda esse indicé'
BBOIBB (....), compouteor ftin^
îdbïCoOgIc
BRO
fat clianteor de la chapcUe du pape , loai
)o poali6cat de Léon X. Théophile Fo-
lengo , connu aans le pseudonyme de Mei^
lin Coccaie, a célébré cet artute daiu MI
Tcn macaniniqDet (Macaron, lib^ 35,
prophet. ). On pent Toir cc« fers i, l'arti-
cle Bidon.
BHOMLET (KosERT-jtiiToiHi), ecclé-
lîastiquc angloi* , né en 17 J7, fut liache-
Ijer CD théologie. II mourut i Londres CD
1806. On a de Ini un sermon composé à
l'oceasioi) de l'ooTertorc d'une nouvelle
éjlisc dans cette ville, et sur l'orgae qui
y avait été placé. Ce discours o été poblié
tons le titre snivant ; On opening church
and organ. Sermon on psalm 122. Lon-
dres, 1771, in-l°.
BRONNEIt (GEOBOis), organiste de
l'église du Saint-Esprit à Hambourg, na-
quit dans le Holstein en 1666. Mattbeson,
qui aurait pn nous fournir des renseigne-
inens sar la vie de cet artiste, son contem-
porain, n'en parle que d'une manière in-
directe dans son livre intitulé Grundlage
clner Ehivn.Pforte ( p. 220 et 283 ).
Une note de Holler m'a indiqué la date de
M naîuauce, mais c'est tout ce gne j'ai
trouvé Bnr Bronner. 11 paraStqu'jI moarnt
en 1724. Onvoitpnrics Annales du théâtre
de Hambonrg, qu'après y avoir donnéplu-
sieursopéras.ilenpritla direction enl69<^.
Les ouvrages dramatiques de ce compo-
siteur sont ; 1° Écho et Narcisse, k
Ilaniboorg, 1693. 2° Fénos, Ibid., 1694.
3" Céphale et Procris, Ibid., 1701.
4" Philippe, duc de Milan. Cet onvrage
était prêt k être joué en 1701, mai» l'am-
liaMadenr de l'empercnr s'opposa & la repré-
ïenUtion. 5° Bérénice, Hambonrg, 1702.
6" Fictor. La mnsiqnc du troisième acte
de cet opéra a clé composée par Bronner ;
rct onvrage aété joué ù UambourgeD 1702.
7" Le duc de Normandie, Ibid. , 1703.
8- La mort du grand Pan. En 1690,
Bronner n pnblié un recueil de cantates à
TOix senle. Enfin on a de cet artiste un livre
do chorals arrangés pour l'orgue qui a pour
litre i f^ottsloendiges masikalîsches Cluy-
BRO
817
rtd - Bach nack dem Rambargischen
Kircken-Gesœngbuche eingerichtet nach
allen Melodeyen in Z Slimmen compo-
nirtf wie auch mil etnem Choral und
obliganlen Orgel-bass-versehen. Ham~
bonrg, 1716, in-4<'. La deniième édition
de cet ODvragea été publiée en 1720.
BROOK ( JiHXS ) , recteur de Hilt<
Crome et vicaire du chdteaa de Ilanley,
dans le duché de Worcester, vivait au com-
mencement du 18' siècle. II a publié un
onvrage intitulé : The dufy and advan-
tage ofsinging ofthe Lord. (De la néces-
sité et de l'atilité du cbant religieni).
Londres, 1728, in-S".
BROOKBÂNS: (josarn), écrivain an-
glais qui vivait vers le miliea dn 17* siè-
cle , parait avoir été dans les ordres. On a
de cet auteur une dissertation sur la dis-
cussion élevée sous le règne de Cromvell
relativement aux orgues et k la musiane
dans le service divin. Les presbytériens
voulaient les en eiclurc , et les autres ca-
tholiques réformés prétendaient qu'on de-
vait les y conserver. La dissertation de
Brookbank est intitulée : The welltuned
organ, whetheror no instrumental and
organical musick be lawjul in holjrpU'
blick assemblies. ( L'orbe bien accordé,
ou eiamen de cette question : si la musi-
que des instrumcns et des orgncs est ad-
missible dans les assemblées pieuses).
Loudrcs, 1660. Une multitude de pam-
phlets anonymes furent publiés dans la
querelle dont il s'agit. J'ai recneilli les
titres de quelques uns; les voici. \'^ Or-
gan S écho (l'écLo da l'orgue) Londres,
]641,in-ro!. 2" The organ t fanerai,
(les funérailles de l'orgue), Londres, 1642,
in ■4". 3" The holjr harmonjr ; or a plea
for ihe abolishing of organt and other
musick in ckurcbes (l'barmonie sacrée,
ou plaidoyer pour l'abolition des orgaes et
de toute autre mnsiqac dans les églises) Lon-
dres, 1643, 10-4°. 4° Gospel musick,
hy N. H. (La musique évangéliqoe. etc.),
Londres, 1644 , in-4°. Le parlement in-
lervtnt dans cette ollaiie, et rendit dem
îdbï Ci oog le
8» mo
or4<n)i^ocfi qui furent imprim^ej wm ]e
titra : Tfva ordûumcM qf hotk houset
Jbr derfiolishing of organs and imagei,
B600114NN (LOUIS), musicieD bolge
gui iU'it né averigle, «st cil« p^r Svet-
tint ■ I et par Viusiut > , comme ud des
l^rtittcs le* plug célùbrcs de son temps :
M célébrité tit ai^ourd'Imi fort incoonne,
11 mourut k Bruieltes en 1597 , à l'âge de
69 4n|, et fut inhuma dans l'ùgllse des
Franciscains de celte ville. C'iiLait, dit
Voesioe, un docteur danales arts libéraux,
un licencid en droit, et le prince de la mu-
sique [ irtinm liberaliiim doctor, Jurii
csndidatus, et ninsicx princepsj. J'ai bien
pear que ce savant n'ait point d'antre ga-
rant du mérite de ce Broomann que son
épittpbe, ainsi connue :
D. 0. M.
Jicoii IT CoBHELis VnmiLi WtBmv F.
CEnTacsn Kf-iiehs
loiMKi » Muu CLiniisatir F.
uilTU U. K. aiiiquE roi.
VlIIT iVKOt L\IX
osiii VIII. Javb. h. d. xcvn.
BROOKER (BANiEi.), vicaire de l'é-
^Yisc de St.-Pierre et chanoine de Worees-
ter, a prononcé nn discours snrla musique
d'église , A l'occasion de l'oratorio d'.^-
thalie, de Handel. exécuté dans l'égliscde
Worcrateren 1743. Ce discours d été im-
primé sons ce titre ! Miis'ic ai fVorcester,
a sermon on Ps. XXXIlt 1-3. Londres,
1743. in-4-.
BROSCRARD (£veliha). Foja Bao-
BROSCHl (CBARLU), conoQ sons le
nom de FanneUi, fut le plus étonnant des
chanteurs du 18' siccle, lien qu'il ait été
coateinporatn de'plasieurs cbantenrs de
premier ordre. On ne s'accorde pas sur le
fiftO
lien it u MÙsnce. Si l'on cnitkP, (ui!
vénale Sacchi, à qui l'on doit nue biotn-
phie de cet artiste célèbre >, il était oéi
Andriaj mais Farinellî Ini-m jme dit à
Burnej, lorsifue celui-ci le vit à Balt^
en 1770, qij'il était de Nsplei.Qaoip'a
en soit , il est certain qu'il TJt le jour k
24 janvier 1705. Son origine a UtuiM
aussi des discassioni. On a dit qoe mid do>
de FarinelU, venait Aafarina, parcequi
le pire du chantear, Salvatar Brotdù,
avait été meunier, d'autres disent mn>
cbandde farine; mais il parait certain ipt
son nom lui fut donné parce qu'il eut pont
protecteurs etpour patrons, an commea»
Farinn, qui tenaient le premiei nij
parmi les amateurs les plus distingaàdt
Naplcs. Le P. Sncchi assnrc qu'ils vain-
tre les mains de Farinelli les preavcs i»
noblesse qn'il avait fallu fournir lonqoeb
faveur sans liornes dont il jouissnit laprèi
du roi d'Espagnelaifit obtenir ton adoii-
eion dam l'ordre de Calatrava et ill
St.-Jacqucs. 11 serait peut-être difficile^
concilier la naissance distinguée des p»-
rens de l'artiste avec t'infdme trafic ^^b
firent de sa virilité, dans l'espoir d'asfoitf
leurfortnne; mais en Italie, et inrtail
dans le royaume de Naples, on n'étitt]!-
mais embarrassé pour cacher ces lorta
de spéculations sous le préteite d'oo an»-
dent quelconque. Une blessure , distit-w.
survenue au jeune Broschî à la tuited'iiDi
chute de cheval, n'avait étéjugée goéri»-
sable par le chirurgien qu'an moyen dil>
castration. 11 n'y avait pas nn castrat iu-
lien qui n'eût i conter sa petite hiitoit
toute semblable. La mutilation ne pi«dui-
sait pas tonjours les effets qu'on enanit
espérés; beaucoup d'infortanés perdaient b
qualité d'homme sans acqnén'r la v**
d'an chanteur; Farinelli fut du ooiai
plus Itenieni , car il posséda la plot adoii-
rable voix de soprano qu'on ait peut-Mx
îdbyCjOOglC
Bop pire lui oueigtia lu preraîcn ûé'
mens de U mmi^, poi* il patsa duu
l'école de Parpora , dont il fat le premier
et le plu4 illustre élève. Âprisafoir apprit
Boiu cet lubile maitre, le mécaDÎsme de
l'art da chaot, tel qu'il eiiatait daoi la
métliode parfaite dea chautean de ce temps,
il coiDDien^ i m faire entendre dana quel-
que» cercles d'artistes et d'amateurs , par-
ticnUèrenient cliex lea frères Farina. Sa
voix merreilleDsc , la paretë des sons qn'il
en lirait, sa facile et brillante eiécation
causèrent la plai vive sensation , et dès
lors an prévit l'éclat qu'auraient ses d<:buti
«IT la scène. On a écrit qu'à l'âge de
guinieaus [en 1720) il se fit entendre
ponr la première fois eu public dans l'^ii'
gelica e Medoro de Métastase, premier
opéra dece poète illustre, qui n'avait alors
qqelS ans, et que la singalarité de ce
donble débat fit naître entre Métastase et
Farinelli une amitié qui dura autant que
leor vie. Tout cela est dénoé de fonde*
ment. Métastase n'était point i. Naples en
3720, car il ne quitta Rome qa'aa moii
de jnin 1721, pour faîr ses créanciers; il
n'avait pas alors dii-boit ans , maïs bien
vingt-deux ans et quelques mois, étant né 1
Rome le 5 janvier 1698 ; Jngelka e Me-
dxim n'était pas son début, car il n'avait
qnequatoneans quand il donna son Giiu-
tinoi enfin Angelica e Medoro ne date
point de 1720, mais de 1722 <. Ce qui
estplos certain, c'est qne dans cetteméme
imnée 1722 Fannelli, alors Jigé de 17
ans, accompagna i, Rome son maître,
Forpora, qui était engagé pour écrire an
tltédtre Âliberti de cette ville l'opéra inti-
tulé Eomene. C'est dans cet ouvrage que
Fannelli , déjà célèbre dans l'Italie méri-
dionale sous le nom de il ragatto (l'en-
fant), fit son débnt A Eome. Un trom-
pette allemand, dont le talent tenait dn
prodige, excitait alors l'admiration det
Bomaini. Le* entrepreneurs du tbjâtre
coUicitèrent Forpora pour qa'il écrivit un
SRO
u%
«ir pour ion élève avec lu soa>inpagne>
ment de trompette obligée ; le compositeur
HDScrivit à leur demande , et dès ce mo-
ment une lutte fut engagée entre le cban-
tenr et le virtuose étranger. L'#ir com-
meo^ît par nne note tenue en point
d'orgue, et tout 1* trait de la ritournelle
était ensuite répété dans la partie de cbant.
Le trompette prît cette note Mec tant de
douceur, il en développa l'inteosité jus-
qu'au degré de force le plus considérable
par une progression si insensible, et la
diminoa «vec tant d'art; enfin, il tint
cette note si long-temps qu'il excita det
transports nnivenels d'entboosiasme, et
qu'on se persuada que le jeune Fannelli
ne pourrait lutter avec nu artiste dont le
talent était si parfait. Mais quand vint le
tour du cbanteur, lui que la nature et
l'art avaient doué de la mise de voix la
plus admirable qu'on ait jamais entendue,
lui, dis-je, sans s'ef&ayer de ce qu'il ve-
nait d'entendre, prit cette note tenue avec
nne douceur, une ppreté inouie jusqu'a-
lors , en développa la force «vec un art
infini, et la tint ai long-tempt qu'il ne
paraissait pas possible qn'uD pareil eflet fdt
obtenu par des moyens natuiels. Une ex*
plosion d'applaudissemens et de cris d'ad-
miration accueillirent ce phénomène :
l'interruption dnra près de cinq minutes.
Le chanteur dit ensuite la phrase de mé-
lodie, en y introduisant de brillans tritlet
qu'aocun autre artiste n'a exécuté comme
lui. Quelle que fat l'habileté du trompette,
il fut ébranlé par le talent de son adver-
saire : toutefois il ne se découragea pas.
Suivant l'usage et la coupe des airs de cç
temps, après la deuxième partie de l'air,
le premier motif revenait en entier; l'ar*
tiste étranger rassembla tontes ses forces,
et recommenija la tenne avec plus de per*
fection que la première fois et la soutint si
long-temps qu'il sembla balancer lesuccèt
de Farinelli; maiscelui-ci, sans rien pcr-
dre de la durée de la note , telle qu'il l'a-
iTe<lBn«j;bUi oa pnitffimarfB* ipt p« d« lia|a tnat hb d^vt pow B4
,db,G(5oglc
820 BRO
Tiit fail entendre la premitre foU , parvint
à loi donner un tel éclat, uno telle vibra-
tion, qoek talle entiirefat remplie de ce
MD iinnienM,etdans la mélodie gnivante,
il introdaitit de* traita si brillans , et fit
entendre nue voix li étendue, si ^le et
si pare , qae rcnthonsiasote do palilic alla
jnaqn'i la Mnéàt , et qae l'inatro mentis le
fat (diligé de s'aroner rainca. Il y a liea
d« croire qae Porpara avait aidé an triom-
phe de son élève, et qne Ict traits qui pa-
rafent improTÎiéa avaient ^té préparés
par lai et travaillés d'avance. Quoi qu'il
en soit, le publie attendit en masse le
clianteor i la porte do thfâtre , et l'accorn-
pogna jasqae cher lui, en poussant des
viva et d'unanimes acclamations '.
Ici se présente nae de ces errcars et de ces
contradictions anet fréquentes dans la vie
de cet artiste , et qu'on ne peut expliquer.
Bnrney dit, dnns son voyage musical en
Italie (pag. 214), qn'en qnittant Rome,
Farinelli alla  Bo1o[pie où il cnlendit le
célèbre Bernacchi ; mais Bemecchi n'était
point ù Bolojne en 1722. MH. Choran et
Faynlle ont ajouté k ce qne dit Bumey,
qae ce fut alors que Farinelli demanda
des Ic^ns au chef de l'école de Bologne.
Cependant Barney ovoncque ce cbantcur
resta sous la direction de Porpora jusqu'en
1724', époque oiH il fit avec lui son pre-
mier voyage de Vienne; or il est certain
quesonmailrc, renommé dans touteritslie
ponr l'enscignemen t du chant , n'au rait pas
permis que son é]i:vc lui fit l'injure de
prendre des leçons d'un autre, quel qu'il
fût. Il est hors de doute d'aillenr: que Fa-
rinelli n'avait jomnis entendu Bernacchi
avant 1727, et que ce n'est qu'après avoir
été vaincu par lai dans un opéra d'Orlan-
dini qu'il reconnut ce qui lai manquait
sous le rapport de l'art , et qu'il se décida
ft demander des conseils k celai dont il
avouait la sapériorité.
BRO
On manque de renseignemenintPcfa
qaeproduisit Farinelli i Vienne, lonqi^
y fit son premier voyage, en 1724. L'a-
née suivante il chanta à Venise dsuh
Didoae abbandonala de HétaitaK , oîa
enmatiquepar Albinoni. PoisilrelMni
k Naples où il excita la plas vin i^
miration dans une sérénade draailt-
qae Je Hnssc, où chanta avec la A
bre cantatrice Tesi. Enl726iljani
Milan dans le Ciro, Opéra de Fninii
Ciampî , pnis il alla & Rome , oh il Aâl
attendu avec nne vive impatience. EalTU
il se rendit i Bologne : il y devait ^hM
avec Bernacchi. Fier de tant de nctit,
confiant dans l'incomparable beanUde*
voii, et dans la prodigieuse facilité Jat
cution qui ne l'avait jamais trahi, ilI^
doutait peu l'épreuve qn'îl allait wMt,
L'habileté de Bern acchi éuil teik * la lé-
rite qu'elle l'avait fait appeler Lt niitt
chanteurs; mats sa vois n'était p»i IxOi,
et c« n'était qu'à force d'art qne Benaedi
avait triomphé de ses défauts. Kedodnl
pas d'une victoire semblable i celle fi^
avait obtenue i Rome cinq ans aupanns^
l'élève de Porpora prodigua , dans le à*
qu'il chantait avec Bemaecbî, taos la
trésors de son bel organe , tons les tniti
qui avaient fait sa gloire. L'auditoire, 4ia
te délire, prodigua de* appIandisioMia
frénétiques k ce qu'il venait d'oilM^
Bernacchi, sans être émn dupradiged
de l'elFct qu'il avait produit, eonuneufil
son tour la phrase qu'il devait répétff,'
redisant tous les traits du jeune chantM'i
sans en oublier nn seul, mil dans tavl»
détails ane perfection si merveillense,^
Farinelli fut obligé de recooniitre M
maîtrcdans son rival. Alorï, au lien Je"
renfermer dans un orgneîl blessé, cw"'
n'aurait pas manqué de faire ao iiti#
ordinaire , il avoua sa débite et denuaB
des conseilsit Bernacchi, qtiïsepliril^
îdbï Google
BRO
S21
tÈtt la deniiin }>erreetîon «a Ul«nt da
«^•ntenr le pliu eitraordinaira do 18* tH-
de. C'ett quelque chose de bean et de digne
que ce doolile exempte de la ccnicience
d'artiste qui écarte de« deni câtéa les can-
■îdérations d'amoai^propre et dlntérËt
perBonnel pour ne toager qn'aui progrès
de l'art.
Après avoir fait un second voyage i
Tienne en 1728, Farinelli visita plu-
sieurs fois Venise, Rome, Naplea, Plai-
sance et Parme et dans les année* 1728 à
1730, s'y mesura avec qnelqaea nn« des
plni célèbres chanteurs de ce temps, tels
qae Gizit, Nicolioi , la Faustina et la
Cuuoni, fut partout le vainqueur de ce*
Tirtiioseg, et fut comhié d'Iionnenrs et de
richesies. En 1731 , il fit un troisième
voyage It Vienne. Jusqu'alors, le genre de
■on talent avait été basé sur l'improviiation
et l'eiécntion des difficulté*. Le trille, le*
groupe* de toute espèce , les longs passa-
ges en tierces, ascendani etdescendans, *e
reproduisaient sang cesse dons son cbant;
en un inot, Farinetlt était nn ekaoteur
debruvoiire. C'est après ce voyage à Vienne
qu'il comment & modifier sa manière , et
qu'à son exécution prodigieuse il joignit le
mérite de bien chanter dans le style pa-
thétique et simple. Les conseils de l'em-
pereur Charles VI le dirigèrent ver* celte
réforme. Ce prince l'accompagnait un joar
an clavecin ; tout à coup , il s'urréta et dit
& l'artiste qn'aacuD antre chanteut ne
pouvait être mis en parallèle aveclni ; que
sa voix et son chant ne *emblaient point
appartenir i un simple mortel , mais bien
it un fire aurnatarel. • Ce* gigantesque*
• traits (loi dit-il), ces long* passages qui
■ ne fiai*sent pas, ce* hardiesses de votre
• eiécutioa excitent l'étonnement et l'sd-
< miralion , mai* ne touchent point le
■ ccenr; faire naître l'émotion vous serait
< si facile si vous vouliei être quelquefois
• plus simple et plus expresiif! « Ces pa-
role! d'oD véritalile connaissettr , d'un ami
de l'art, ne forent point perdne*. Avant
qu'elle* ens*ent été dites, Farinelli n'avait
pas songé A l'art de chanter avec simpli-
cité, bien que la nature lui eût départi
tous les dons qui pouvaient lai donner en
cela une incontestable supériorité comme
en toutes lesautres partiel du chantj mais
il ne faut pas oublier qu'à l'époque où il
entra dan* la carrière da chant théâtral,
toute l'Italie raffolait du chant de bra-
voure que Bernacchi avait mi* en vogne;
avide de succès, comme l'est tout artiste,
il s'était livré sans réserve 4 ce genre dans
lequel nul ne pouvait l'égaler '.Uaiiaprè*
avoir reçu les conseils de l'empereur, il
comprit ce qui lui restait a faire pour étra
un chanteur complet, et il eut le co arage de
renoncer quelquefois aux applandiasemens
de la multitude pour être vrai, limple,
dramatique, etsatisiaire quelques connais-
seurs. Ainsi que l'avait prévu Charles VI ,
il fut, dès qu'il le voulut, lechanteur le plo)
pathétique comme il était leplns brillant.
On verra plus loin qne ce progrès ne fut
pas seulement utile i sa renommée, mais
qu'il fut la cause principale de sa haute
fortune.
De relonr en Italie, Farinelli chanta
avec de* succès toujours croissan* A Ve-
nise, a Rome, i Ferrarc, i Lucqne», ft
Turin. Comblé d'honneurs et de richesses ,
il quitta enfin le continent en 1734 pour
passer en Angleterre. Peu de tempaaupi»-
ravant la noblesse anglaise , irritée contra
Handelfvoyet ce nom) qui montrait peu
d'égard pour elle, avait résolu de rainer
son entreprise du théâtre de Hay-Harket,
et pour réaliser ce deisein, avait fait venir
Porpura i Londres afin qu'il dirigeât un
Opéra au théâtre de Lincoln's-Inn-Fietds.
Incapable de rien ménager quand ilcrojait
avoir A se plaindre de quelqu'un, Handel
venait de se hrouiller avpc Senesino , con-
tralto parfait qui passa an théâtre de son
îdbïCoOgIc
tS9 MO
rival) maï>iha)gr<eetfcbM«(rm)roM)Ter'
ÔMi ie ]• bnW woéité, h génk àa gruâd
arttaW latttrH eaooR itm aratttage comrs
l'entreprne Ae u» toiagimista , et eetn-ci
•TMort Ml «rriéré de 19 mille livrea
•lerting qui )eg nienif ail fune raine pre»-
<jae InJrhtMe. Porper* «on«(>rJt qoe les
]>rodige« io tafent <)e Farinefli potiTHient
Kul) le) tirer d'ane positien si périlleit'ie.
L'érénement proOTB qn'il ne «'était pM
trempé. II le fil entendre pour la première
îoh dans VJrlaxerces de Bi»Ke, où nm
fi-ère, RielMTd Brojctri, trait ajouti^ an atr
d'entrée qni décida en ra fareur noe TOgae
(pi teft*it dit délire. Cet air commençait
par VIN note tenue eorortie celui A'Eo-
mené , éertt done ans auparaTant A Roiite
par Porpora. Parrnelli roulât y reprodoii^
l'eflet qu'il trait oblenfi dans sa lotte orec
le irompetle et par le wiénre moyen. Pre-
ïitnt une abmtdtnte reipiration, et ap-
puyant la mdin drinte aar sa poitrine, il
fit entendre nn «on pnr et doni qdi alla
imperceptiMement jasqu'au plas baol de-
gré de forée, ptris diminna delà même
Knnièrejam[tf'l la plus parfaite téonifé, et
la dorée de ce mr fat 1 peo prii cinq foi»
pltu longue que ne serait une tenue da
i&Jme genre faite par un bon clianteur
ordinaire. Ce son eitraord inaire plongea
tonte rassemblée daOs Dne ivresse qu'il est
pimfaciled'irmiginerque de peindre. Tout
le reste de la soirée se passa dans itt sen-
satieiH du même genre , et dès lors il n'y
(nt d'adnrlratien qne pour Tarinelli , on
ne totital mertdre qne Farinellj , et l'en-
thoDaiasme fut tel qn'ane dame de fa cMî
a'éijTja de sa loge , il n'y a qu'un Dieu et
ipt'un Farinelii. Cependant , parmi les
chanlenra qui t'entoDraieni , )l y en arait
deM de premier ordre : c'était Senesinu et
h Cimont. La partie était trop forte ; il
était impossible qne Sandel ne la perdit
pas. Après iroir Imté en vain pendant
l'année 1754 , il comprit que l'eiécntion
de ses admirables oratorios était la seule
chose qui pontaic le sauver j mais llay-
Uarket était trop petit pour l'efTet de ces
BtlO
fftaèt mtitt^ ', il le qdtt* p«tr alkr
s'établir k Cotent-Oiirdeii , «t snaln-
saires s'emparèrent de Bay-Harkef ■. La
snccis de Parioellt araient prodoK fa
sommet snffirantes pour tontes les éé^
ses , et les 19 mille Urret sterling d'iniM
étaient payée». A Fégard de cecbinteDr,
l'engooemeat dont il fut l'objet ne ssonrit
se décrire. Si faredr trait commeDcé pr
une soirée au palais de St.-Janes sA 3
chanta derant le roi, accompagné par b
princesse royale , qui depuis fut priaCMi
d'Orange. Ce fol i qui ferait au ehaoW
les présens len plus magnifiqan, et li
mode s'en ét«M)t d'aataot mlem qoe, pr
ostentation, li nobles» faisah miMn»
par les jearnaui les cadeaux qo'ellf In
enroyail.L'eiempIe du prince de Gillia^
la) areit donné ime tabatière d'or cuei-
llie de diamaits et contenant des UlM
de banque, arait été imité par betnceipjt
person nos . Fa ri nelli A'arai t que qmnie <att
litres sterling d'tppoiatentene ao tbAtit}
cependant son revenu , pendant chtcW
des années 1751, 35 et 36, ou il demeui
en Angleterre , ne hélera pas k maint Ik
cinq mjHe lirres sterliog- {enriron V&
mille francs).
Ters la fin de 1750, FarinelH pirfil
ponr l'Espagne en prenant sa route parlt
France , où il a'arréla pendant qadqna
mois; il y prodoUit nne rite sensatist
qn'oft n'nah pts lien d'attendre de r^
rance oA Toit étsH alors dans oe pays ii
la bonne dnisiqn^ et de l'art do ebuL
T,onis XT l'entéAdlt dans rapparleneal
de la reifie , et rapplaodit atéc da a^
sion» qui étannèrent totrte la coor, ft
Riccoboni. C'était en ef&t qnelqne Aat
iTassn singulier que de voir Loois XT J^-
ter nn rif plaisir A entendre on ehanWt
loi qni n'aimait pas la mnnqat, e(f^
aimait moins rïtalienne qtfe toatesaUc
On dit qa'il fit présent an cbanteor l»
son portrait enrichi de diamant e( de dll
cents loois. Farinelli n'arait roulu faÏR
îdbï Ci oog le
^'nn tdjÊgp « Bipagne , et *e iin[KMail
îê ntDDrn«r «n Angleterre oA il anit dei
enjtgemeni avec lee entrepreneurs de l'O-
pfre; mtii le «ort en décida aotrement,
rt h payt qo'il n'avait loulu qiie Tisilcr le
ntint priade*ingt-ciaq ans. On rapporte
^ Philippe V. rai d'Ëspngne, dant un
de eei «ccèi d'abattement «t de m^lan-
oolia HMl IWquens depoii la mort de >on
flli, obligeait lei affaires de Ittat rt re-
fatait de pr^nider la conseil malgré les in-
■taDMt delà rcinei Elisabeth de Ferrare. Ce
fat dans cet cirConilances qae Farinelll
arrin à Madrid. Le reine , informée de si
préMDM CD Espagne, voulut essayer lur
l'eiprît dn toi le ponvoir de la miisique
qu'il aimait bteaconp. Ella fit disposer
■n concert dans l'appartement du roi et
demanda au virtuose de chanter quelques
aîn d'oD oaractète tendre et doai. Dis
qne la voit du obantear se fit entendre,
Philippe parat frappé j puis l'érootion
■'empara de son conr ; à ta fin du second
air , il fit entrer Farinelli , t'accabla d'é-
logm, et lui demanda un troisième mar*
ceaa , au le célèbre artiite déploja tont le
charme, toute la magie da ta Toii et de
ion habileté. Transporté de plaisir, le roi
In demanda quelle récompenie il rnolaît,
jurant de lui tout accorder : Farinelli
prît le roi de faire quelques efforta pour
■ortir de l'abattement où il était plongé,
el de chercher des distractions dsni les
afiairea du royaume ; il ajouta que s'il
voyait le prince heureui , ce serait m plut
doao« récompense, Philippe prit en tCkt
la rétotntion do s'affranchir de S« mélao-
CAliet il se fit faire la barbe , assista an
eon«eil et dut sa guérison an talent du
chantes r.
La reiae arait comprit quelle pourrait
Mre rinflance de celai-ei sur la santé da
ni ,- elle loi fit des propositions qui furent
•ccepléet; sea tppointemens fiiet furent
r^léa A 2000 livres iterling (50,000 fr.),
«t le chant de Farinelli fat réservé ponr le
roiaeol. Dès ce moment, on peut direqu'il
Alt perdu pour l'art. Devenu favori de
BIIO
«sa
Philippe, il eut l'immenje pouvoir dont
jouistent cenx qui occupent de pareille*
positioni pré* dee rois , et ta fortune s'en
retientit; mais son caor fut désormais
fermé ani émotions de l'artiste. Espèce
de bonffon de cour , 11 était li pour dire ,
seul à seul arec le roi , des airs comme Tri-
boulet faisait dei grimaces et lançait dee
sarcasmesè François 1". Qu'on Juge du dé-
godt qu'il dnt éprouver '. Il dit i Burney
que pendant les dix premières année* de sa
résidence â la conr d'Espagne et jusqu'à la
mort de Philippe T, il chanta cliaqoe soir
k ce prince quatre airs qui ne varièrent
jamais. Deox de ces morccaui fiaient de
Uasse, Patlido il solo, et Per ifoeslo ddct
a/np/e^jo, le troisième, un menuet sur le-
quel le chanteur improvisait des variations.
Ainsi Farinelli redit pendant ces dix an-
née* environ 3600 foi* les mêmes mor-
«eani et Jamais entre chose i c'était payer
trop cher le pouvoir et la forlnnc.
LaBordedit que Farinelli devint premier
miniilre de Philippe et de Ferdinand VI ,
son snccesseur. Le même fait a été répété
par Gerber , Choron et Fayolle, H. Grossi
{Biografia degli uomini iUustii dei regno
di Napotî), et par moi-même dan* la Ile-
vne musicale. H. fiocout ( vojei ce nom ) ,
qui dit avoir reçu te* renieignemm* du
neveu de Farinelli , a prétenté un* autre
version dan* nn article de la Biographie
Universelle. Selon lui , ce ne serait p*«
de Philippe, mais de Ferdinand VI que
Farinelli aurait eu , non le titre de pre-
mier miniitre, Car il parait certain qu'il
ne l'eut jamais , nuit le pouvoir et l'in-
flnencn d'un favori inpérienr tu minis-
tre lui-mËme. Voici comme t'exprime
M. Bocout : * Le bon et sage Fetdi-
• nand VI avait hérité des infirmité* de
< ton père. Dan* le commencement de MA
< règne , turtout , il fut toormenté d'une
■ proBjnde mélancolie dont rien ne pouvait
« le guérir. Seul , enfermé dent tt chara-
■ hre , i peine il y recevait la reine ; et
u pendant plut d'un mois , malgré le*
fl iiittancee de celle-ci et les prières de •*•
21-
îdbï Google
834
BRO
« coQrtîians, il l'était ritaU à dan^
« de linge et à se laiiser raier. Ayant ino-
« tileiDcnt épuiié tons lu raojeni poui-
II blea, OD eut recoari aa talent de Fan-
u nelli. Farinelli chanta, le charme fat
«complet. Le roi iian, tooclij par les
H ions mélodieai de H roli , coa«entît
<c «ans peine à ce qa'on voulut exiger de
u lui. La reine alors, se faisant apporter
u une croii de Calatrava, après en avoir
■I obtenu la periniiaion dn monarque ,
■ l'attacha de sa propre main A l'habit de
u Farinelli. C'est de celle époque que date
u son influence à la cour d'Espagne , et ce
« fat depuis ce moment qu'il devint pre*-
•I qne le seul canal par oîi contaient tontes
K lesgrlces. II faut cependant avouer qu'il
une les accorda qu'an mérite, qa'ellcs
u n'étaient pas pour lui l'objet d'nae spé-
II culation pécaniaire, et qu'il n'abusa ja-
K mais de son pouvoir. Ayant ohsen^
Il l'efTet qu'avait prodoit la musique sur
u l'esprit dn roi, il lui persuada aisément
u d'établir un ipecticla italien dans le
« palai» de Buen-Retiro , où il appela II*
u plus habiles artistes de l'Italie. U en
K fut nommé directeur^ mais ses fonctions
K ne se bornaient pas ]à. Outre la grande
n prépondérance qu'il continuait à exercer
K snr ie roi et la reine , Farinelli était
Il sauvent employé dans les affaires polili-
u qaes} il avait de fréquentes conférences
« arec le minislre La Ensenada, et était
■ plos particulièrement considéré comme
K l'agent des ministres de dîfl^rentes court
H de l'Europe qui étaient intéressées i ce
u qne le roi catholique n'efFectuJE pas le
H traité de famille que la France lui pro-
II posait, etc. >
Farinelli était doué de la prudence, de
l'adrestert de l'esprit de conduite qui dis-
tinguent les hommes de sa nation. Sa pi>-
aition était délicate, car la favenr sans
borne dont il jouissait près des rois d'Es-
pagne le mettait uns cesse en contact
avec une haute noblesse fîère et jalouse,
lise montrait si humbleavec elle, il abuaa
si pcudesonponroir, ilmit tant dedisccr-
BRO
Bcment dans le chux de lea protégés, qn
pendantsonlongTégnedelavoTi,ilMsefit
qnepend'ennemis.Onra pporte sur lui qad-
quel anecdo tes qui peuventdonDeraMJuls
idée de la manière dont il usait deioneréfL
Allant nu jour i l'appartement du roi, si
il avait le droit d'entrer i toute heure,
il entendit un officier des gardes dire i m
autreqni attendait le lever : LeshafÊtan
pleatient sur un misérable histrûm, tt
moi, qui sers deptds frenfe ans, jt ait
sans récompense. Farinelli se plaifoilM
roi de ce qu'il négligeait les bommeslt
voués k son service , lui fit signer on Im-
vet , et le remit k l'afCcier lorsqu'il Mrtil,
en lui disant : Je viens de vous entendit
dire que vous servie» depuis trente au,
mais vous avez eu tort ^«jatUer fw tt
fit sans récompense. Une antre foii, il
sollicitait en faveurd'un grand seigneorae
ambassade que celui-ci désirait : Mms m
savet-vouspas (I ni d it le rtii) f u'i/ n'estpn
de vos amis, et qu'il parle mal ^ vml
— Sire, répondit Farinelli , c'est aôa
que Je désire me venger. Il avait, tiS-
leurs , de la noblesse et de la générsàri
dans le caractère; l'anecdote qui suites
est la preuve ; elle est fort connue : oaa
a fait le sujet d'nu opéra. Farinelli snit
commandé un habit magnifique; qouj
le tailleur qui l'avait fait le lui porta, 1^
tiste lui demanda son mémoire. — Aa'o
ai point Jait, dit le tailleur. — Cs*
mentT -~ Non, et je n'en ferai pat. Far
tout paiement, reprit-il c
je n'ai qu'une grdce à vm
Jesais que ce que je désire est iTuiifnX
inestimable , et que c'est un bien rétsm
aux moTiarques ! mais puisque f à m»
bonheur de travailier pour un Aw«**
dont on ne parle qu'avec ent/toasiMmt,
je ne veux d^autre paiement que de ^
entendre chanter an air. En vaia F*»-
nclli eisaya-t-il de faire changer de làf
lution i cet homme; enrain vcalut-ilbi
faire acMpter de l'argent; le taillenrfal
inébranlable. Enlln, après beaucoup de é^
bats, Farinelli s'enferma avec Ui,*(*'
îdbï Google
BRO
^oya derant m mélomane toute la puû-
wnce de «on talent. Qaand il eut fini, le
tailleur enivré de plaiair lui eipriioa ra
KCOnnaiHBnce ; ilaedlipoiait i m retirer:
Ifon, lui dit FarinelU, J'ai Vamt semi-
bte etjiire, et ce n'eil que par là qut
J'ai acquis quelque avantage tur la plu-
part des autres chanteurs. Je vous ai
cédé, il est Juste que vous me cédiet à
votre tour. En même temps il tira ea
bonrte, et força le tailleDr de reeergir en-
TÎron le d«al>le da ce que ion babit pou-
G«rber , HH. atoron et Fayolle ,
M. Croui , et d'astres encore ont écrit que
lonqae Charles III assara k FarinelU la
continaition detappointemensdoDtil atait
JDDÎ.il ajouta : Je le fais doutant plus
volontiers (fue FarinelU a'a jamais abusé
de la bienveUlance ni de la munificence
de mes prédécesseurs. Cependant il n'en
faut pas conclure, comme le font ces écri-
«aint, qu'il demeura au lervica de ce
prince. Charles 111 , pea de temps après
aon afénement an trdnc, fit donner au
faTori de Philippe et de Ferdinand l'ordre
de sortir d'Espagne ; circonstance qni pent
£tre expliquée par la résolution que prit
ce roi de si^pier le pacte de famille arec les
cours de France et de Naples. On sait que
Farinelli aiait toujours été opposé a ce
traité , et qu'il aïait employù touW son in-
fluence i l'empêcher fous le règne précé-
dent. Fariiielîi conserfa son (railement,
maisionila condition des'établiré Bologne
et non i Naples comme il eu avait eu le
dessein. C'est ce qu'il fit entendre i Bur-
ney dans une conversation '.
Quand FarinelH rennten Italie, aprts
une absence de près de vingt-huit ans,
tous ses anciens amis avaient disparu ; les
nnsavaient cessé devivre, les nntrcsavaicnt
quitté le pays } il lui fallutsangcrâ se créer
des amitiés nouvelles, où le charme de
la jeunesse ne pouvait plus se trouver.
Farinclli avait cinquante- sept ans, ce
• V. The Pinnit lUM ariawic is Fntnud Ililj,
d'mI plus l'dge des liaisons ioliiiict : alori
il dut sentir le vide de l'ame d'un ar-
tiste qui n'a point rempli sa mission. De
ses grandeurs passées, il ne lui restait
que des richesses qui n'adoucissaient point
ses regrets. A peine parlait-il quelquefois
de ses talens et delà gloire qu'ils lui avaient
procurée dans sa jeunesse, tandis que sa
mémoire incrssB m ment assiégée de son rdle
de favori, di; ses missions diplomatiques
et de sa croii de Calatrava, lui fournis*
soit des multitudes d'anccdoctes qu'il con-
taità tout venant. Legrand chanteur sem-
blaitavoircessédevivredcpuislong-temps;
le courtisan seul restait pour déplorer la
perle de ses hochets. Dans le palais qu'il
s'était fait bltir i on mille de Bologne , et
qu'il avait décoré avec autant de godl que
de somptuosité , il passait souvent nue
grande partie du jourâ contempler les por-
traits de Philippe V, d'Elisabeth et de Fer-
dinendVI, gardant un morne silence OU
répandant des larmes. Les visites des étran-
gers pouvaient seules le distraire; il lea
recevait avec affabilité , et rien ne lui fai-
sait plu9 de plaisir que lorsqu'on lui de-
mandait des détails sur sa position à la
cour d'Espagne. Pendant les vingt derniè-
res années de sa vie , il ne s'éloigna qu'une
seule fois de Bologne pour un court voyage
qu'il fit i Rome. Il obtint une audience
du pape ( Lambertini) , et lui parla avec
emphase des honneurs dont il avait joui i
Madrid, et des richessesqu'il y avait amas-
sées. Le saint père lui répondît arec un
sourire plein d'ironie : Aueiefnlia tanta
Jbrluna costà, perche vi avele trovato
le gioie, che avele perdulo in quà. J«
prie le lecteur de me dispenser de traduire
et surtout d'eipliquer ces gaillardes pa-
roles.
Lorsque Burney vit FarJnelli (enl771)
ù sa maison de campagne prte de Bolo-
gne, il y avait long-temps qu'il ne chantait
plus; mais il jouait de la viole d'amour,
du clavecin, et composait îles morceaux
pour ces instrumens. Il possédait une col-
Icctioii de pianot «t de claTcdus qu'il at^
îdbïCoOgIc
338
BRO
tnait bcaucoDp. Celui qu'il proférait éuit
un piano coiutniit A Florauce ta 1730;
il laiattit ioanélejtom ieBaphaeld'Ur-
bino. Le deaiièrae était on cliTecia qaj
lui avait été iimai par la reine d'Rspa-
(ue; it l'appelait le Correge, d'autre*
■Tiient le* nom* du Titien, du Guide, etc.
Uae très grande salle de ion palais coate-
nait da beaux taliteiux de Hnrillo et de
Ximenè*. Il ; aiait anui fait placer le*
portrait* do tout les prince* qui avaient
iU au patron* ; ou 7 vojait deux empe-
reur* , une impératrice , trois roi* d'E*pa-
gne, un prince de Savoie, un roi de Nè-
fle*, une princesse des Astnries, dcui
reines d'Espagne, et le pape Benoit XIV.
Jl avait plnsieuri portrait* de Ini-méme,
dont un peint par son ami Amiconi , et
celai de la fameuse cantatrice Faustinn.
On a écrit que ce fot lui qui engagea le
P, Hartini k travailler i son Histoire de la
tDluiqne; cela est peu vraisemblable, car
il parait que tes relations avec ce *a«ant
bamme ne coromencirent qu'en 1761 ,
lorsqu'il retourna en Italie et sefiiai Bo-
logne; or le premier volume de l'Histoire
de la musique de Martini «Tait paru en
1757. 11 parait mieni démontré qu'il lui
donna une belle collection de livret et de
musique qu'il avait rapportée d'Espagne.
Cet deux hommes célèbres comervèrent de
douces relelion s entre eux pendant le reste
de leur riç. Farinelli mourut le 15 juillet
1762, à r$ge de 77 ans et qoelquet mois,
et non le 15 septembre, A Tige de 80 ant,
comme le disent HH. Choron et Fayolle.
Uartinelli s'est exprimé ainsi sur cet
artiste , dans ses lettres familière* : • Ce
* cfaenteur avait de plu* que les voix or-
■ dinairetscptoubQitnotetégalementsono-
• ret égale* et claires; it possédait d'ailleurs
■ la science mosicale au plus hant degré,
■ et te montrait en tout un digne élève de
> Porpora. ' Hancini, grand maEtre dans
l'art du chaut, et qui, comme Farinelli
avait reçu det le^ns de Bernacchi , fait
deiiotregrandchantenr un éloge plus ma-
piiliqiu «ncore : ■ La tqîs de Farîoallt
BRU
■ ( dit - il ) était considérée otawe mi
• merfcilla, paretqn'eUeétaitnpaHailt,
< sipniitante, sonore, et si riche pnisa
■ étendue, tant au grave qu'à l'aigu,^
■ de notre temps on n'en a point éilMéi
■ de semblable. Il était d'ailleait deoi
■ d'un génie créatenr qni lai inspJnit fa
■ traits étonnant «t si nonveani qutp*-
■ sonne n'étiit eu étatd* le* imiter.
■ L'art de conserver et de reprenéit It
• respiration avee tant de douoew et et
■ facilité, que pertonne ne s'eaaparcenilt
■ a commencé et fini en lui.
• L'égalité de la TOtx, et l'art d'en A»
< dre le ton , )e portameata , l'umea i»
• regi*tres, l'agilité *nrprenaat«,ltcU*t
■ pathétique ou graeieu* , et un trills làr
■ mirablc autant que rare, furent IttqM*
u lités par lesquelles il se di*tingna. Ha'}
a a point de genre dans IVrt qu'il a'sk
u porté i une perfection si sublime qi^l
u t'est rendu inimitable. A peûto le ImA
■ de son mérite fut-il répandu, qtwln
« Tille* les pins importante* de TltiIiiM
u le disputèrent pour leur* tbéltret; el
« partout où il chanta ,>let applandiM-
■ ment lui furent donné* arec tant d'à-
■ thousiatme, 'que chacun voulut l'tt*
D tendre encore A la laiton suivante. Il
• fntégalementdéiiré, demandé, appiéaé
u et appitudi dans les principale* cours Jl
■ l'Europe. Ce* succès ti bien mérîlét fit-
« rent obtenus par lui dans ta jeuMsit;
u néanmoins ce grand artislo ne <M*t ja-
a mais d'étudier, et il s'appliqua aveatsat
« de persévérance, qu'il parvint ichtagct
uen grande partie sa manière, et 1 este-
•' quérir une meilleure , lorsque ton nta
■ était déji célèbre et que ta fortuM éltil
K brillante '.h
Tel fut donc cet artùte dont le nam «t
oicore célèbre , et qui ont autant de sep^
riorité sur le* grands chautetin de itt
temps, qne ceui-ci eu avaient sur la pi»
part des chanteurs de notre époque.
BROSCHI [aicBttD ) , Mre dn vOlkn
ng.izccbïCoOgIc
SftO
r t'arinelli , luj àma» du lefoiijs
de muiiqne. Richard était comfwsiteur.
SoQ opérs, l'Isola d'Âlcina, fut joué à
Rome en 1728. Deuiâni Bprè« , il accom-
pagua son frire à Venite, et y écrïrit l'o-
péra SIdaspe, daiu lequel on esteodit
Farinelli, riicolîni pt la Cuiuai. Ce fut
Richard Brosclii qui écrivit pour md irktt
\r fameux air Son qiml Save, dans leqaej
le cbanleur eiciu partout la pliu vive ad-
iqJr4ii«D. Farf"el'< i «ficlfi de Charles et
de Qichanl , conipa«tl«ur de Georges 1"' ,
électeur d« Hanovre , et «on résident k
Venise, fut anobli parie roi deDaoemarck
«B 168 j. C'est lui ^uiafaitd'apTis d'ancien-
oei mélodies l'ai r gj connu des Folies d'Es-
pagne, lar lequel Corelli a composé vingt-
quatre rariatioD! â la fin de son œuvre V°.
BROSKY (JMK), en latin Bhoscius,
mathématicien célèbre en Pologne , naquit
A Kortelow en 1581. Il fut professeur de
philosophie d Cracovie , membre de l'Aca-
démie des scUdccs de cette ville, et mourut
« la fin de l'année 1652. Ce savant a fait
dics recherches sur la possibilité de com-
poser une gamme musicale , dont l'octave
«eraît divisée eu sept intervalles égaux. Il
4 publié sou systcme dans un écrit qui a
pour titre : An Diapason salvo harmo-
nica concenlu, an per œqualia septem
intervalla dividî poMÎC, Cracovie, 1641.
On ■ aussi de lui un autre ouvrage qui a
pour titre : Musica Choralis in aima
uiiiv., Cracovie, 1652, In-S». J'ignore
quelle est lu nature de ce livre.
6R0SSARD (sÉBisTiEN ni), prttre,
ué es 1660, fut d'abord prébende, dé-
puté du grand chœur, et maiire de cba-
pefle de la cathédrale de Strasbourg. On
ignore en quel lieu il fit ses études litté-
raires et musicales , mais il y a lieu de
croire , d'après le style de ses compositions
iju<e ce fut k Paris , ou dans quelque ville
de l'ancieiine France , car sa manière est
semblable A celle des musiciens fran^is de
son temps. Quoi qu'il en «oit , il parait
qu'il était jenne lorsqu'il se rendit en Al-
sace, car il apprit la langoe allemande et
BRO WSU
la su^bKOt ce qui ^tait rare parmi Ui
Francis de son temps. Il possédait encort
ses emplois à Strasbourg en 1698, lors-
que le deuxième livre de ses motets fut
publié. En 1700, il fut appelé k Ueaoi,
en qualité de grand chapelain et de maître
de musique de la cathédrale, l^e reste d«
M vie te passa danscetle ville; il y mourut
le 10 aodi 1730 , k l'âge de 70 ans. Broi-
tard doit sa renommée & son Diclionnaûv
de musique; il en publia la première édi-
tion (devenue très rare) sous ce titre i
Dictioiuutire de Musit/ue, contenant une
explication des termes grecs, latins,
italiens et français les plus usités dont
la musique; à l'occasion desquels on
rapporte ce qu'il jr a de plus curieux, et
de plus nécessaire à savoir; tant pour
l'histoire et la théorie, que pour la com-
position et la pratique ancienne et mo-
derne de la musique vocale, instrumen-
tale, plaine, simple, figurée, etc. En-
semble une table alphabétique des termes
français qui sont dans le corps de l'ou-
vrage, sous les titres grecs , latins et
italiens, pour servir de supplément; un
Traité delà manière de bien prononcer,
surfout en chantant, les termes italiens,
latins et français; et un catalogue de
plus de 900 auteurs qui ont écrit sur la
musique, en toutes sortes de temps, de
pays et de langues, Paris, Christophe
Ballard, 1703, in-folio. Cette première
édition est dédiée à Botsuet. La deuxième
est de 1705, Paris, 1 vol. in-S». Oa
lit dans le Dictionnaire des Musiciens
de Choron etFajolle, et dans l'article
Brossard de la Biographie universelle
de MH. JHichaud, que la sixième édition
a été publiée saus date à Amsterdani, chef
Rogcrj c'est uae erreur ; l'édition sans date
dont il s'agit est la troisième, comme l'in-
dique le titre , et c'est la dernière. Liofa-
lentbal , qui cite cette édition , dit que
la première a été publiée A Paris en 1730;
c'est une faute d'imprettion résnltaiit de
la transposition d(( tém.
Le premier eiui do dictionnaire de
îdbïCoOgIc
836 BRO
Brcuard Tut placé (
la première partie de ton recaeîl de ino<
teti. L'auteor ne aongeait point alori k en
iàire un oofra^ plui itcada, Plua tard,
et lorsqu'il prépirait lu deaiième édition
de cet moteti , il rnolut ajonter l'eiplici'
tion de gnelquea lerroei italieas A ce pre-
mier esui, mail son tiavail Bcteodit ia-
aentiblement , et dcTint tel qa'il fut
iinprimé en 1703. CcHe édition in-folio
avait été faite pour être placée ea télé da
Prodromus Musiealis,i{uiayahftra l'an-
née précédente, et l'oa tronve , en cflet,
qaelqnea exemplairei de ce Tecacil de mo-
teU où le dictionnaire est relié; mais il
manque nu plus «rand noinlire. Cette des-
tinafiou du livre eiplique la rareté An
exemplaire* da dictionnaire isolé.
Malgré let imperfections qui foarmil-
Tent dana ce livre, l'antear n'en est pat
moins digne d'eaiime, car le* difliculté* è
taincre ont dd être considérables dans
vn tel ouvrage, où l'anteiir ne pouTait
prendre pour guide aucun litre du même
genre. Il est vrai que dès le quimièmc siè-
cle, Tinctor avait composé an recoeil de
défia i tiona dei terme* de musique en usage
de son temps ; il eat «rai encore que le bo-
béme Janovka avait publié A Prague un
Itaique de musique en latin , deux ans
avant que Brossard donnât aou diction-
naire; le Definiiorium deTinclor, manu-
acrit inédit , était d'une excesaive rareté et
n'était pas plua parvenu jusqu'à Brossard,
quele lexique de Janowka, ainsi qu'on peut
le voir dana le catalogue des livres qu'il
avait Ins. C'est donc un livre neuf, un livre
0rig:inal qu'il a lait ; et ai les écrivains ve-
nu* après lui ont mieux rempli les condi-
tions d'un dictionnaire de musique , il*
n'en sont pas moins redevable* i Brossard
qui aété leur gnide, La plupart de ae* ar-
ticles prouvent qu'il avait de la science,
anrtont dans l'aucieune musique et dani
l'aucienoe notation. Son plan est défec-
tueux en ce que dan* un livre français il
ae donne ipe tria de courtes définition* de
«[uel^oei teimet de la luigne dans laquelle
BRO
il écrirait, tandis que la plus grandepHtit
de son livre est employée à l'eiplicatirafc
mots grec*, latiua , italiens, etc.; mais,
enHn , c'était son plan , et il l'a eiécoU
convenablement. J.-J. Roussean , qoi s
censura avec amertume le travail de Btai-
tard, en a tiré presque tout ce qa'il Ht
sur la mutiqne des ancien* et celle it
moyen ige. On a dit qne le dictioauÎR
anglais de Grassioeau était en grand* jtr-
tie traduit de celui de Brossard ; cela a'etf
pas exact. Grassineau a traduit la plupart
des articles do dictionnaire fraoçaii,miii
il y en a ajouté beaucoup d'aotra d'gae
étendue plus considérable que ceu dt
Brossard.
Broaaard fut le premier en France qii
a'occupa de la littérature de la mosiqie,
et qui en fit une étude aériense. Sa prtn-
mité de l'Allemagne, pendant son séjoarl
Strasbourg, lui avait fourni les mojeai di
te procurer les livres et les œuvres de Ba-
sique Gonaidéréa comme les racilleun de
ton temps, et so bibliotbèque était dn»
nue considérable. Pins tard il en fil doa
A Louis XIV qui , en l'acceptant, fit re>
mettre A Brossard le brevet d'une penuaa
de 1200 francs sur uu bénéfice , et loi a
accorda une autre de même somme tarit
trésor royal j celle-ci était réversible tir
la télé de sa nièce. La collection doal il
s'agita passé dans la bibliothèque royalede
Paria. Elle compose nne grande ptttiede
la portion de mosiqoe qni j est rastea-
blée.H. Van PraetiConservateardeceit-
pât littéraire et scientifique , l'eiprinu ■
cea termes dans un mémoiremannscritiat
la Gollcctiou de Brotaard : u Ce cabinetal
« des plus nombreux et de* mieoi assniii
K qu'on connaisse. Pendant plus de da-
u quante années, le possesseur n'a épargaé
« ni soins ni dépenses pour en faire htR*
u cneil le plus complet qu'il soit potnbb,
Il de tout ce qu'il y a de meilleur et de
u rareen musique, soit imprimé, soit nt-
Il nuscHt. La première partie da twMil
Il contient les anlears andena et mederaes,
e tant imptiméi que miniucriti, q« «t
îdbïCoOgIc
BRO
Il <crit sor \f magique en général ; Ié se-
u conde partie renTerme les praticien»;
« elle corniste en un grand nombre de
<i volamei on depièces, la plapartiDéditi.
II Cett noe réauion de tons les genres de
Il maiiqae lacrïe et profane, locale et
Il JDïtmmentale, où tout eit ditposé arce
•I ordre , aiosi qu'on peut s'en assurer par
11 le Catalogne que Brossard a remis i la
Il bibliothèque de sa majesté. « Broiiard
avait lu presque tous ses livres et en arait
iait des ettraitd renfermés en platieurs
portefeulllei in-4°, ou j avait njonté des
note*. Il avait même entrepris la tradnc-
tion française de quelqnes uns, entre au-
tres de l'histoire de la musique de Prini,
Le manuscrit de cette tradactioa a été en
la potiession de XI. Fai^olle , il y a environ
vingt ans. L'objet qu'il se proposait dans
ces travaux n'i^tait pas seulement de s'in-
struire de l'art en lui-même, mais do tra-
Tailler à son histoire littéraire. Il annonça
aoo projet dans son dictionnaire de mosi-
qne, en publiant  1b fin de cet ouvrage, un
catalogue des auteurs qui ont écrit en
toutes sortes Je langues , de temps et de
pB-ys, soit de la musique en général, soit
en particulier de la musique théorique ,
pratique, etc. 11 expose en ces termes son
projet dans la préface de ce catalogue. <• Il
Il y a plus de dix ans que je travaille à
« recocillirdes mémoires, pour douueran
Il catalogue non seulement desauteurs qui
11 ont écrit touchant ta musique ; mai»
Il aussi de cens qui ont donné leurs com-
II positions an public , cl enfin de reax
ti qui n'ont été illustres que dans l'cit'-
•1 cution et dans la pratique^ CBtal<^ue
Il historique et raisonné, dans lequel on
«puisse Ironver exactement, non seute-
II ment tes noms et les surnoms de ce» il-
ti lustres, leurs vie», leur siècle, leurs
<i principaux emplois , mais aussi les ti-
II très de leurs ouvrages , les langues dans
■1 lesquelles ilsont écrit originalement, les
■1 tradoclions et les diverses éditions qui
41 en ont été faites ; les lieni , les aunéei ,
« les imprimeurs et la forme de ces édi-
BRO 330
u tions; lea iieoi même*, c'ettà-dire les
<i cabinets et les bibliothèques où on peut
(1 les trouver soit manuscrits, soit împri-
u mes ; et même ( ce qui me paraît le plus
u difGcile , quoique le plus nécessaireet le
u plus important )'les bous on les mauvais
u jugcmen» que les critiques les plus jadi-
■I cieni enontporlés,Eoit de vive voix, soit
■ parécril. Mais il faut que jel'avoue, mal-
« gré tout mon travail , mes mémoires ne
M suffisent paspourexécnler, avec l'eiacti-
H tude que je souhaiterai», nn projet de
u cette nature. Car enfin non amnia pos-
l homi
H peut parcourir tous le» pays et toutes le»
«bibliothèques, ni lire tou» les livres,
(. ni pui»er par conséquent dans toutes
u les sources qui lui pourraient facililer
M ce travail. C'est ce qui m'oblige d'impto-
u rer le secours des savans , et surtout de
Il Messieurs les Bibliothécaires, et de les
H supplier de me faire part de ce que leurs
lecture», leurs recueils, leur» catalo-
gues, etc., pourront leur fournir snr
cette matière. C'est pour leur en faciliter
les moyens que je me suis résolu en at-
tendant l'ouvrage entier , de donner
comine nn essay de la première partie de
■1 ce vaste projet, en publiant un cala-
II lognc des noms simplement des auteurs
H qui sont parvenus jusqnesicy à ma con-
■ naissance, par lequel il leur sera bien
H aisé de voir ce qui me manque , et ce que
u je souhaite et espère de leur honnêteté. i>
Ce passage, et toute la troisième partie
de l'ouvrage deBro.ssard , démontrent qu'il
a précédé tous les autres écrivain» dans la
pensée d'une bibliographie spéciale de la
musiqueet d'une biographie des musiciens;
car les plus anciens livres de ce genre,
généraux on particuliers, c'est-à-dire ceux
de Wilisch , d'Adami , de Huiler, puis de
Rcumann , de Sievers, de Walther , de
Hattheson et d'autres n'ont paru que long-
(cmpsaprès le programme de Brossard, et
ce programme n'a été publié que plus de
dix ans après que cet écrivain eut com-
mence u recueillir des notes et des nuimoi-
îdbï Ci oog le
830
BRO
m pQDr l'eifcotioD de son projet, entorte
que la première idée de Mn litre a dit
mitre rera 1692, l.e«matériaiiiqa'il avait
raiwmblée ponr la cpmpMition de «on
oiforage ont p«M daoi la bibliothèque
royale it Farb, avec la collection de tei
litreg et de m mnijqqe. I) sont contenni
el disposa par ordre alphabétique dana nn
certain nombre de porlcfeuillea in -8",
HslbeareaKfnent i l'époque oùil écrirait,
le public, les mtrdi, et les mosicient
ei|i-qiéinei, ne comprenaient point an-
ccre l'ntilité d'qn te) onvrage ; perwonç
ne répondit i l'appel qae faisait le savant
et lahorieui écrivain, et «ei préparatifs fu-
rent infraotueui. Peut-être egt-jlperinis de
cunjectorer qne le d^pit et le dégollt qu'il
en rciuenUt ne furent point étrangera t sa
résolution de donner sa bibliolbèqne au
roi ; c^I s'i] n'eût point abandonné, fgnte
de secoars, le plan qu'il s'était tracé, il
n'aurait jamais pu se séparer d'une collec-
tion qn'il atiraitdû consulter chaque jour.
Un repos de vingl-sii années saivit la
publication du dictionnaire de mi|3iqne,et,
circonstance singulière , il parait que dans
ce long espace de temps. Brassard écrivit
pende musiijuepour l'église. Ce ne fut que
pea de temps avant sa mort, et lorsqu'il
touchait à sa soixante- dixième année qu'il
sembla se réveiller d'un lon^ sommeil par
la publication d'une brochure écrite k l'oc-
casioD dn sjatènie de notation de Demoti;
elle parut sons ca litre : Lettre en/orme
de dissertation , à M. Démoli. , sur sa
nouvelle méthode d'écrire le plain-ckant
et Ifi musi<}ue. Paris, 1729, in-4° de 37
pages. Dans cet oposcule , Brossard prouve
que le système de Demoti a plus d'incon-
vénient que d'utilité.
Comme compnaiteur, Brossard s'est fait
connaître par les ouvrages dont les titres
seule avec la basse continue , Paria, Bal-
lard, ]695,in-fol. La deuxième partie,
dédiée an roi , est intitulée : Élévations et
motets n 2 et 3 voix et à voix seule,
deux dessus de violon ou Auxjliites, avec
BRO
labasse continue, Paris, 1698, in-&L
11 j a d^ exemplaires de cette deuièsu
partie qui portent la date de 1699 ; ecui-U
ont des cartons où l'on a corrigé qocIqMS
fautes d'impression. La deuxi<:me éditin
4es deux parties rénniei des motets de Braa-
tard a paru soos le titre de Prodroau
lausicaiis. Paria, I7Û2, iu-fol. Titondi
Tillet [Parnasse français), La Bar&
( Essai sut la musique ) , le dîctioBtm
4^ musipiens de HH. Choron et Eajolk
et la Biographie universelle de lli(> |t
chaud indiquent les motets comme i^n-
vrage difTércnt du Prodromus. i'ifeaf le-
çons des Ténèbres, Paris, Batlatd, Îo-M.
3° Recueil dairs à chanter, £bî4. io-i*.
i' Lamentatioifs de Jêrèmiç, selon t^
sage romain , pour voix feule et bme
continue, Paris, ChristopheBallard, 1711,
in-fol. La bibLotbèque du n)i possède In
manuscrits originaux des ouvrages in
même auteur dont les titres suivait :
]<■ Cantate Domino à grand chceor, com-
posé pour une prise d'habit au courent Je
l'Assomption . 2" Dialogus paniiea&
animœ cum Deo , à 2 voix, 2 violoot,
basson obligé et orgue. 3° liisi Dûbùmu
tedificaverit fiomum, à 3 voix, 2 vialw,
basson et ofgne. 4° Miserere à S vbi,
2 violons, viole, basson et orgue [ial{
de \&i9\.5''CanticuminhonortonMt-
tte Cœcdite, à voix seule et oi^gne (21 oa-
veipbre 170i). 6° Cantique k l'bannear
de Sainle-Cécile, à 4 et 5 voix (170S).
7" Canticum in honorem S. PU, i viô
sea)e et orgue (25 avrill713}. 8> EloMtie
prp die purificationis , i 3 voix et orpt
( 1" février 1700). 9° Beati imntaaM
OTVJa, à 2 voii et 01-506(17 février 17{«).
10"* Missa 4 vocum pro tempore nafwi-
(û(ii (décembre 1700). La biblioiWgw
du conservatoire de Paris possède aosùle
motet manuscrit de Brossard , In comf'
tendo domino, à 5 voii,2 violons, 2 vion
et basse continue. Le portrait de ce maa-
cien a été gravé par Landry.
BBODGE. (jicQoia Di), Gompanteor
belge du 16 ■ siècla , eat conno par na lim
îdbïCoOgIc
BftO
in moicti qoi ■ pour Utrc : Caittionet Uim
sacne tumprofanta, quirufue, ttx et octa
voe., Aniran, \B19,'m-i'. Cet artitU
Mt citd par W«llh«r lotii le nam de Srou-
gccit.' il aéU induit en erreur par Gcfoer,
BROUNCHER oo BKODNKER (gdii^
l-tiiMi) , ni an cbllean de Lyont en Ir>
lande, en |620, reçut une brillante édu-
cation , et montra de bonne baara une rare
aplitada ponr 1t* matbématiqoe* , dans
lesqoellu il m dijtinf^aa. Il fat un del
adbérenf de Charlei I", et #igna la f«-
meaM dJcIanlion de 1660. arec plnNaun
antret membrei de la nobletie. Aprt* la
rAablJMeroeat de la rojauld , on lui con-
fia, «nriu>npan«ede K«*eriricet. le* pla-
ça de cbanoelier de la reioe Caiberina,
de garda ia graiwl wean • de cammÛMire
de la iBarine et de directeur de l'hApital
de S(*-Catberine- Brouocker fut an nom-
bre dea *BTani qui m réunirent pour fonder
la lociilé rojate de Londre* ; Charlet II le
Domma priaidcot de cette aociété, et dei
ilaetien* tuccettivei le maintinrent daot
cette dignité pendant quinze ani. Aux
lâtenn dnnt il ovait été l'objet k la ret-
tauration , te roi d'Angleterre joignit cella
de l'érection de Caitle-Lyont en vicomte,
firaundiar aaourut é We«tmin«ter, le 5
avril I6Si. An nombre des écriti qu'il a
pabliéi , te troare nne traduction anglaÎM
da traité de musiq» de Deicartce, tons
ce titre ; A Translation ofthe TreatUe
qfDetcartet, iiUitied Hutien Compen-
diom , LondrM , 1653.
BROWN (jb*n), miniitre anglican , né
le 5 notembre 1715 h Sotbbnry, datu le
Nordiamberland, fit te* étude* k Cam-
bridge, et fat refo docteur de musique à
Oiibrd. Dan* la rébellion de 1 745 , il p.it
le* arme» pour défendre la cauae rojale,
qooiqo'il pccuptt déji uo poule dan* l'é-
glite, et te trouva an tjégc de Carliile, où
il montra beaucoup d'intrépidité. L'année
tniTanleil détint chapelain d'Olbaldiïton,
éTéi]ne de Carli*le,^t lord Bardwicke le
nontnia en 1754 miniitre de Great-Bor-
kerlej , dan* le comté d'Etaci. Ce lut dani
BRO
ast
ce leropt qu'il publia ion earrage inlîtolé,
Appréciation d»s niœun al daspriiiciptt
du temps (en «nglaiaï, Londrei, 1757,
in-S", qui le rendit oélébre en tirant la
nation anglaita de l'apathie où ella était
alor*, at lui imprimant nae actirité qni
devint funHteitet voitin*. Ayant ré*igné
ta cure du comté d'Etui en 1758, il oIh
tint celle de St.-Biicolai de Newculle iiir
la Tjne. Un penchant invincible k la mé-
lancolie le porta à te couper la gorge arce
un raioir, la 23 teptembre 1766 1 il mou-
rut le méma jour. Bniwn fut grand adini-
rateur et ami de Handel , qui lui confiait
ordinairement la direction de (et oratorio*,
il a publié l'ouvrage tnivant : A Ditserta-
tion on tbe rite, union nndpower, the
progrettions , séparations and compi-
lions of poeUy and music , Londre* ,
1763 , in-4'. Ce liire fut critiqué dan* an
petit écrit intilalé : Some oitervaliûns
on doctor Brown's diuertation on ike
Fise,elc.inaUUerlodot:torB'*'',V6'5,
in-4*> (Qoelifuei obtervalion* tnr la dia-
(ertation du doclcar Brown , concernant
l'origine, le* progrès, etc.) firown répon-
dit par dei Semart/ues sur Us observa-
tions {Beraarlcs on some observations
on doctor Brown's dîtserlatioa , in u
letterto the author ofthe observatiom ,
Loodrei, 1764, in-S"). U publia nne se-
conde édition de son livre tnu* le titre de
Tke history ofthe rise and progress of
poetty, througk ils several ipeciet, Loa-
dre*, 1764, in-8*. tToe traduction fran-
çaise de cet ouvrage a paru son* ce titre :
Histoire de l'origine et des progrès de la
poésie, dans set différent genres, tra-
duite de l'oTiglaîs , par M. E. (Bidous)
et augmentée de notes kisloriques et cri-
litjues, Paris, 1768, in-S", Etchenbuj^,
conseiller de cour et de belles-lettre* au
collège de St. -Charte* i Bransvick , en a
donné nne tradoclion allemande {JDoctor
BrowHS Beirachijingett iiber die Poésie
tmd Miisik nach ihrem Urspninge, etc.)
k Leiptick , en 1769 , in-8>. Enfin il y a
«ne trâiuetioB italienne intitaUe DeU'pri-
îdbïCoOglc
832 BBO
gine, imioneejbna, progressi, sépara-
fioni e eoma%ioni délia poesia e delta
TBusica , tradoUa , etc. , ed accreieiata
diaote datdoUorPietro Crocchi, Senese,
academieo Jîsiacrilica f Florence, 1772,
in-8°. La dÙHriation du dociear Brown
eit Tomplie de vae* fine« et d'obserratioiii
trèijudicieaies; c'est l'oQvraged'nn homme
4« l'art; il ne reuemble en rien i toa«
ceux do même genre , qui ne sont que
de« déclamationi sans atilité. Le doc-
teur BrowDétaitaDuiceinpDiiteur. Parmi
tea prodactions on remarque l'oralorio
The eure qfSaul. Ln biographe* anflaii
loi donnent dei éloges pourse» talensdani
la poésie et dans l'art d'écrire; oe n'est
piHnt ici le lien d'eiamiuer tes ooTrages
littéraires.
BROWN (jbin), peintre écossais, né
i Edimbourg en 1752, voyagea long-
temprçn Italie, et demeura pinsiean an-
nées i borne et en Sicile , attaché comme
deasinateor i sir Williams Touog et i
M. Townley. Eo 1786, il se fiia i Londres
ojk il calliTa le genre dn portrait avec inc-
cès. Il mournl l'année suiTanla, 1767,
Agé de trente-cinq ans. Brovn est conna
principalement par ses Lettres sur la poé-
sie et la musique de i'opéra italien (Let-
ters on the Poetryand Hnsicoftheitalian
opéra), qui furent publiées après sa mort
(Londres, 1789, in-12), par lord Hon-
boddo , i qui elles étaient adressées.
BBOWN ( inTHDR ) , membre de la so-
ciété des antiquaires d'Écoise , a donné
dans les mémoires ou transactions de cette
société (T. Vlll,p.ll) une disaerUtion
sur d'anciennes trompettes trourées près
d'Ârmagh , tous ce titre ; An aceount of
some anciwit trompets , dugupina bag
near Armagh.
BROWN (icLiENKi) , née k Bmniidck
en 1766 , s'adonna dis son enfuncc i l'é-
tude de la musique et de l'art théStral.
Son maître de chant fut Jean Scliwanen-
herg , compositeur qui juuitsait alors de
quelque réputation. En 1783 , M"* Brown
débuta & Prague, où elle obtint aiseï de
BRO
succès pour être reçue peu de temps ipiif
comme première chanteuse. En 1786dk
épousa Ignace Walter , dircetew du spec-
tacle de cetteTÎlte, qui se rendit aieedk
i Hayence, en 1789. Elle y fntbieelit
engagée pour la c«ar de l'électeat, d y
joua pendant pluaieurs année*. Dans û
luiteelle se rendit à Munich , oAelIejo«(
encore vers 1810.
BROWNE (atcBABD), apotbicaÏK 1
Ookham En Angleterre, alla s'éuUiri
Londres an commencement du 18*sii<li|
et 7 publia, en 1729 , un traité de 125 pi-
ges in-S', sons ce titre : dfedicina Jb-
tica , or a meehanîeal Essay on At
^èctsofsinging, masie anddaiteiiig»
human bodies , etc. (Médecine moMsIt
on essai mécanique sur les efEéts dodwrt.
de la musique et de la danse sur le («p
humain etc.) Une traduction latine de ol
onrrage a paru k Londres , en 1735.
RRDAND {iHHE-josBi>B),membitd(
la société royale des antiquaires de FiaaM,
de l'Académie des sciencea et belles-letlns
de Toulouse, et de plusieurs antres tociMi
sasantes, naquit 1 Besançon, le 20 jn-
vier 1787 , et mourat à Belley, doal il
éUit tons-préfet , le 19 arril 1620. Osi
de cet écrivain : Essais sur les ^U
réels de ta musitfue chet les oMCteal (f
Us modernes, loatt, 1815, in-6*.
BRUCfUS (nanai), né k Alost n
Flandres en 1531 , enseigna les milk-
matiques à Rome pendant quelque tempt.
et ensuite la médecine à Rortockjusqa'>>
mort, arrivée le i janvier 1593. On >^
luiunlivre laûlaM Musicaàtatheamàa,
Bostock , 1578 , in-4>.
BBUCE (^acquis), célèbre voysgïof.
naquit le 14 décembre 1730 , k XinniirJ,
dans le comté de Stiriiny, en Ecsut.
d'une famille nohle et ancienne, Ajaal
épousé la fille d'un riche u^^ant de Lsa-
dres, il entra dnns la carrière da esa-
merce, et sa fortune s'accmt rapideneati
mais la perte de ta femme le fit reaoacs
aui t[iéculalions do ce genre. Il seli*i*l
l'ttndc et voyagea en Europe pour se dis-
îdbï Google
BRO
U8
Inîre. De retrar d'an vofige qu'il anit
fait en Espagne, lord HâUfai lui proposa
d'aller t la recherche des «oarcet du Nil.
Brace, ayant lecepté, fat nommé consnl
i Alger en 1763. 11 partit RQmoisdejoia
1768, ponr l'ÂbyMÛiie, et employa pla-
ùeun année) i ce voyage. Rerenu en An-
gleterre, il m remaria ; mais ayant eu le
mtlheor de perdre an ù\t qu'il arait en
de ce mariage, il ae retira du monde, et
alla daot m terre de Kinnaird se livrer à
la rédaction de ion voyage ; dont la rela-
tion parut en 1790. Bruce mourut dn
laites d'une chuta, i la An d'arril 1794.
Le docteur Burney Ini ayant demandé det
renteignemen* lur la mnsiqne des £^p-
tieni et des Abyssins, Bruce lai écrivit une
longue lettre i ce sojel, que le docteur
Burney • insérée dans le premier volume
de son Histoire de la musique , et que le
docienr Forkel a traduite en allemand
dans la sienne, tom. 1, p. 85. Tous les
détails qu'elle renferme ont para dam
la relation de son voyage intilulée ; Tnt-
vels lo diseover ikt sources of the
mie, in the Years, 1768,69, 70, 71 ,
et 72, Edimbourg, 1790, 5 vol. in-4s
fig., traduite en français , par J.Castera,
Fans, 1790 et 91 , 5 vol. in-i°. On ne
doit pas accorder beaucoup de confiance i,
ce qnedit Bruce concernant les instm mens
de masique des anciens Égyptiens j le* fijja-
res qn'il a données de deux harpe* antiques
des tombeaui de Tbéhes sont inexactes j
elles ont été publiées avec beaucoup
pin* de soin dans la p«nde Deteriplion
de l'Egypte, et les conjectures de Bruce
n'ont plos aucune valeur depuis que
H. Tilloteaa a publié sur le même lujet
les recherches d'an musicien instruit.
BRdCHTlNti (luODSTs), puteur et
prédicateur à Halle, a publié : Lob der
fnujiA:(EIoge de la musique), Halle, 1682.
fiIlOCE(iRiro[.DDB). f(9-.uH0U> ni
BRUCS.HANN (fjianjois-brmcst), doc-
teur en philosophie et en médecine , né k
Maricnthal, près de Helmstndt, le 27
leptemlira 1697 , fit aei étodei 1 Jana et
iHelmsttedt, exer^ la médecine avec snc-
ce* i Brnnswick , i Helmstiedt et i WoU
fenbuttel, et moarnt dan* cette dernière
ville, le 21 mars 1753. Il a publié t
1' ÇAservaûo de epileptico tinguiUsub
paroxitmis Caatante. Dan* le* Actes de*
curieux de la natare, tom. V, II. Singettde
EpUepsie ( Épilepsie chantante ) , dans le*
annonceilittérairesdeUa mbourg ,an.l 735 ,
m. Abhandlung -von einem selbstmu-
sicirendeit naehiiutrantente (Dissertation
sur un initrumcnt de musique, qui joue
(le lui-même pendant la nuit), dan* TUis-
toire des arts et de I* nature de Breslaa
( firessl. Kunit und naturgesobichten).
BRUCKNER ( cat^TiiK-oAHiaL ) , sa-
cristain de l'église Saint-Pierre et Saint-
Paul A Gmrlitt, a publié une notice histo*
riqne, d'une feuille et demie d'impres-
sion, sur l'orgue de cette église, sous ce
titre : BUtoriche Nackrickt von denen
Orgeln der SS. Pétri und PauU kirvke
in der Churf. Sachsischen Secksladt
Cœrlil», besonders der anno 1688,
erbtuietenund 1691 in Feuervertehrten,
dann der 1703 fertig gewon^nen und
noch stekeaden beruehmlen Orgel er-
tkeilt, bejrm jéusgange det 1766(fen
/oAref , efc., GcBrltU , 1 766 , in-4o.
BRUCKNER(woLroiMc), compositeur
et recteur de l'école de Baslenberg dans le
duché de Weimar, florissait vers le milieu
do 17* «iicle. On a imprimé de sa com-
position ; XX teusche Concerten von i ,
5,6, 7, uWS Stimmen auf die Sonti'
und J'est-lagt-Evangelia geseU. Erfart,
1656.
BRUHN oc BRURNS (hicolàs) , eom-
positear et organiste, naquit i Scbwab*
stadt dans te Schleswig eu 1665. Son pire,
Paul Brnhas, lai apprit i jouerdn clave-
cin , et lui enseigna les principes de l'har-
monie. Â rtge de seîte an* il fut envoyé
par «es perçus i Lubeck, auprès de son
frère qui y était masioien du conseil. Il y
perfectionna son talent sur la basse de viole
et sur le violon , et Buitehude Ini servit
îdbï Ci oog le
M4 fiRU
àt inadèk poor Ym^au , le tlivecm et It
eompotttioD j e>tt en (contint KHirent el
anc attention ce ^tind maître qu'il )Mr-
Tint Ini-même i un haut degré d'habileH.
Aprit avoir terminé m étit^^, Brahn
•liapawer pIotienraaiiriMtd Copenhigae,
poil 11 ae rendit k Busura « o& Il «l«it ap-
palé oamme erganiite. Il atalt {rauMé *l
loÏD l'habileté lui- le fialon qu'il nécMall
avec cet iMlrometit seul dei morccaai i
treh 9a à quatre partie. QueltfuefoU
BUHÎ pendant qu'il Jouait iar wa f iolon
■a iDOTwaa > treii on qoatre partie* , il
l'aocompagnad atec 1e« pîdalet de l'orgue.
Ce tour de farce excitait l'étonoenient g:é-
néral. Kicl lai ayant offert une position
plus aTantafrense que celle qu'il avait à
Baiurti , Im habitans de cette petite tille
aDf^menttrent ion traitement, afin decon>
aarrer un artiale li dlilingné. Bruhti Mt
mort en 1697 , ti l'ige de 31 ans. Sei com-
poNtÎDos pour l'argue et le darécin lont
nuim en manuMn-it.
BRtJMBBT (cHAaLBt-cotLLïtMs), nri
k Berlin en 1757 , fut d'abord prédieauur
k Alt-Londtberg , dans la itioyenna Mitv
efae, et remplit enioitt le> mêmes fonctions
k la nouvelle égliw luthérienne de Berlin.
Il l'y trouvait encore an 1795. On lui doit
un livra intiiulé ; PhUtpùtcBmit , oder
MidtiOingJur einen fungen tludiennden
nach Wwenachafulieht seine SchuU
jahre aufdas bette anzuwendta. Qued-
linbourg, 1781 , iD>8°. C'est une espèce
de coure d'étude» dans lequel il traite de
la nihaique, pag. 373 - SU. Il a publié
auiai des lettres sur la musique sous ca
titre : Briefe ùber Musikwete», beioit-
den Cora m HalU, ^aedlinboUrg, 1781,
iB'S". 109 psgee.
BBUHRL (ÀaToiHi), OuBtOMn, eé-
Ubré compositeur français , vécut i la fin
dn 15* siècle , et dau la première moitié
du lenième. 11 fut contemporiin de Jas-
quin des Pm, et comme lui, élèvtt d'Oke-
gbem , ainsi que le prouve ce passage de
la Dépioniion sur la mort de ce miHrc
par GuillaHMc Crespcl :
fiRtr
Igrksk, TKbna, IMorii,
'--|-'- '--^ -i/^'iiTl " I Sll.''ll^hl,
N* pulci ploi d* JafHls i^uUi Miii,
Mflit compeiq itB Ht iteonUtit ,
t>DUrUD«i>riiaini..li(nMl>»gpln.
QUréiti range Brnmel paritii lei plnb-
Mies compositeurs de son temps ; ce qtt
nous reste de lui prouve en effet un tsittt
«trâordiniilre , pour te temps oÙMlff-
tiste écrivult. Sa modolalian est nita-
relie , la marche des voii facile , tt si M
ouvrages ont molni de recherche que enn
de Josquin , leur barmonle est plus «»
rie. Le Dodecachordon de Glatéinssas
a conservé Un Jgnas dei de la ment in-
titulée A^f, no Pleni lunt Cteli, et n
Qui vend in tiomlne Dominî de li cM-
position de Brumel. On trouve an»lna
Laudale DotAituOtt à quatre voii com|wt
par ce mettre dans l'bisttdre de It moii^
de Forkel (t. 2, p. 629 - Qil). Isittt
qui nous met surtout i même déjuger h
talent de cet habile musicien , est ooftd-
leelion précieuse et peu connue, donln
rtemplflire est conierré k la Bibliolbèq»
Maianne. Elle est intitulée : ti'6erQiÀ-
decim Missarum electarunt qua fit
excellentissînios muslcoi eompositaj»
rttnt. Home, 1516,in-fol. mai. L'«-
tour flit Andfé Antiquis de Santon* , \à
avait obtenu un privilège du pape L^ I.
Cest le premier livre de musique imprinf
è Rome. On y trouve : 1* Trots mentsie
Josquin des Prêt; 2<> Trois de Brand,'
3° Trois de Ferin (PenimJiioDéuxdePiem
de la Rue; 5-> Deui de Jean HooM;
6* Une de Pippehre; 7» Une dePioU
Rousseau , en latin Sosieltus. Les mttta
de Brumel sont intitulée! ! ]• Dt 8e^
firgine; 2" Pn de/tinetis ,-^ J tomln
diaig bi^ssoitet. Glaréan Vante branm^
la première, et cela prouve M>U diseera^
ment, car elle est eiorllenle. Elle otl
quatre parties. Je l'ai tritse en partitt»,
ainsi que tootes celle* qui font ptriitk
cette Golleetîan. Plusieurs pièces de Bi«-
mel se trouvent aussi dans les StheU,
ariificiota et eieganles Fuga, de. A
îdbï Google
BHU
Stcqat» Pdi , 1567. G«rber Buare ^ne
4n ttiottU de M eompodlfon (ont con-
tehoi dini le CaMlonalê de JeaD Val-
tbar, et ^ue I« bibliothC^ae de Hanich
possède dd mime eatear : 1* Une meaae
AdooMTrtii; S* Dn Credo; 3* Pltujenre
«atrci measM , le tcut en m'enDtcrit. EuBa
dlfiilrentej meiBeade Brumel Surdee chau-
goni françaises M sar la gamme, w trotl-
TeDt dam let iTchivea de la cbapelle pon-
tificale, k Rome.
BRtll (LE). Voye» l^bron.
BBUNA (jAciifTDB ET »iN),fili d'An-
toine Bmna, fadenr dW^ne, lUivirent
tona denx la proreisioa de leur père. Il*
éuient nés k Andomo, canlon de Ha-
g;liaDD , près de Tercell y Jacinthe monrut
«nl802,n'<iantïgéqaede35Bna;Je«ne«t
mott en 1813, i rage de 50 ani. lit
ont ctmetruit en conimun lea orguei de
Uoncrivello , de Salluggla et de Honla-
BftUNELU (mmnt), uallre de
cbapelle de la cathédrale de Prato, au
commencement do dii-ieptième «iicle,
paasa eninite en la mtroe qualité k l'^liM
San-Miniato , de Florence , et eot en6o
letitredemaltrede chapelle dn grand dtic
dcToscane. CompaHiCenr distingué, il était
ansd un des musiciens les plus iiistruîlg
dans )b théorie du chant et dn contrepoint.
Onconnatt de loi : !<■ EsercUi ad una e
ditevoci, Florence, 1605;2<> Moleitl a
due voei, Ub. 1°. Ibid., 1607; S- M(^-
Utli a due voci, Ub. 1'. Ibid., 1006;
S* L'^^ffiltuoso Invaghlto, canzonetle a
tn voci, Ibid., 1608; S* IfioriodoranU,
rnadrigati a ire voei , Ub, 1. Teniie,
1 609 ; 6" Lefiamtite d'ingegnio, madri-
gttUdtre voci, f.Jbid., 1610; 7' La
Sacra Cantica a 1-4 voci. 8° Segole e
dichiarmiani di alcuni eontrapunCi dap-
pi, utiti alii siudioai deUa masica , e
maggiormente a queiti che vogliono
fore contrapunli aU'improviso, con di'
versi canoni sopra un sol canio ferma.
Tlorenee, Cristofano Harescotti, 1610,
îii-4*. Cet mirage eat nn traité to direr-
an Ba](ècet de contrepoint doablet , et du
coolrepoint improrisé par les chantres d'é-
glise, appelé en Italie, ConlrapUnlo alla
mente, et en France, Chant sur le livre.
Le* riglet de ce contrepoint , données par
Brnnelli, sont corienaet. Les ourragea de
Berardi(T. ce nom) ont fait oublier celol-
ci ; cependant il* ne le ramplacent pas en
oette dernièra partie. Walther, copié par
Forlul, Gerber, Lichtenthal, et d'antres
encore , a attribué ce litre i Lorento Bru-
nelll , dont i) fait on maître de chapelle et
vn organisre de Pralo, et qu'il diatinffue
d'Antoine BrHnelli , maître de chapelle da
grand ducdeToMone. Ilciteé ce sujet va
passage da ch. IX* du 1" livre du livre
de Bonondni, intitulé Mutico pralico t
mais Bononcini ne donne pas le nom da
Iiorenta i Brunelll, caril se borne i dire:
Corne dlce il Bruhelli nette tue Regale dl
mu»ica (litre qoi n'est p«* celai dn li-
vre). Je ne sais s'il y a ea réellement an
Loranio Bronelli , maître de ehapelle I
Prato an commencement dn 17* siècle^
et j'avoM que cela nw paraît peu vniaMn-
blable; mai* il est oertain qae l'auteur
dn livre dont il s'agît eii bien Antoine
Branelli i j'en ai la preuve sons les yen!
par an esemplaire de ce litre. A l'égard
d'un livre de motet* de ce même Lorenu
Bronelli qui aurait été imprimé i Yenito
en 1639 , et qoi est cité par Wallher , al
comme le fait entendra cet écrivain , le ti-
tre de l'oOrra^ indique que ce Brunelll
était né i Florence, on pourrait croire
qu'il était fil* d'Antoine, et qu'il a rem-
pli i Prato la place que son père avait
occupée autrefois. 9° Seheni, Arie, Con-
lanette e Madrtgali a 1-3 voci, Lib. 3.
Venise 1614; 10* Fiorttti spirilaali A
1-5 voci. Op. 15. Venise, 1621.
BRUNELLIUS (uBHsi), Suédois. ■
Boateno, eo 1737, une thèse sur leplain-
chant , A l'académie d'Upul , et l'a fini
imprimer enauice sou* ce titre : Elément»
plante, exercilio academico, ex
Jmpliss. Sénat. Philot. in
Celeh. jécad. Upsatenii, Sub pratidio
îdbï Ci oog le
Sâ0
BRU
viri ceUh. M. Erki Burnum etc. Dptal,
1728, iii-12,40pfige*.
BRDNET (pi>i>i), miuicîeiilruiçait
do 16° siècle, a publié : Tablature de
Mandorre. Parii , Adrien le Roi , 1578.
BRUNETTl (»tN), maître de cIh-
pelle à la cathédrale d'Urbine , TÎTait
daal la premiire partie du 17* aièda.
11 a fait imprimer 24 motets k cinq Toii ,
TeniM, 1625. Il 7 a lien de croire qne
Jea» BrunneUi indiqoé par Walther
comme aDteur d'ooe messe et de Salnù
tpe%%ali à deoz, trois et qnatrs toîi,
n'est antre que celai-ci , dont le nom
aura été écrit incorrectement.
BRUNETTl (iHnuHB), Duttre de cha-
pelle iPise, ntqait i Âreuo en 1726.
Un ancien maître de cette Tille, nommé
Hogeni , lai enseigna lesëlémensdn chant
et de la composition. En 1752, il se fixa
àPise, s'y maria et devint maître de la
cathédrale. 11 ■ écrit pour l'église. On
coonalt de lai des moteti pour tmx de
basse arec orchestre.
BHDNETTl (giïtin), fils du précé-
dent, naquit k Pîteen 1753. San père fut
son premier maître de musique , et lui fit
enseigner le violon ; puis Brunetti alla k
Florence oo il détint élire de Nardini poor
cet instrament. En peu de temps îl détint
un irîolinîste distingaé sous cet habile
maitre , dont il imita la manière avec
beaucoup de succès. Ses étiidet terminées,
il voyagea , parcourut l'Italie et l'Allema-
gne, et fut quelque tempe an serrice de
l'électeur palatin. Uotart, quiTtateuditi
Hanheim en 1778 , avait beaucoup d'es-
time pour son talent. Vers la fin de l'an-
née 1779, il se rendit i Paris et y publia,
chei Veoier , son premier (euTre qui con-
sisteeu sii trios pour deuiTÎolous etbasse;
ouvrage faible qui eut pen de succès. Il ne
réussit pas mieni dans un ceuvre de qua-
tuor* qu'il fit paraître ensuite. Cette épo-
que est celle où Manfredi , premier liolan
de la musique du roi d'Espagne mourut.
Buccberini, directeur de cette musique,
choisit Brunetti pour le remplacer. Heu-
BRU
KDz de se tronTer prèsd'on mtlbedsitle
talent avait autant de charme que d!«rip-
nalilé, il changea ta manière, et se fit
l'imitateur de Boccberiui dans ses compo-
sitions , comme il s'était fait l'imitsIiBr
de Nardini sur le violon. Le premier «a-
vrage où il fit remarquer ce cbangeiMit
dans son style fut son œurre trcàtitme ,eo>|.
tenant le deuiièmc livre de ses trios psu
deux violons et basse. Il fut publié dm
¥enier , i Paris , en 1782. Hait snbs
chose est d'imiter une manière, les fbrwi
d'un style, on d'en avoir le génie. San
doute il y a de l'agrément dans les oans'
ges de Brunetti , et l'imitation y tst à
adroite que beaucoup de gens les ont mi-
vent mis en parallèle avec les (euvns di
maître j mais pour qui juge en eonnaisNR,
il manque dans ces imitations le tnt
inattendu, toujours piquant, parGiii »-
blime qui est le cachet de l'original.
Brunetti devait toute Boccherini,*»!
il l'eut bientôt oublié , et c'est par la ^«
noire ingratitude qu'il paya les faieniHis
de son maître ( V. foccAerÎM ). Plus hs-
hile que lui dans l'art d'intriguer, il Nt
le forcer à donner sa démiiaioa dedin^
tenr dala musique du roi d'Espagne, el»
faire nommer son successeur. \H» Isnil
fut chargé de composer pour le service de k
cour un grand nombre de symphonies,»
sérénades et de morceaux de musique it
chambre. Il recevait aussi un (raitesMl
du dacd'Alhepourécriredes qnbtdlAH
des quatuors que ce grand seigneur fsiwt
eiùculer chei lui, et qu'on n'entmdsit
point aillenrs. 11 était igé de 54 ans lors-
que les aflaires d'Espagne y amenèical
Napoléon j la frayeur que lui fit la pie-
mière occupation de Madrid par l'sMit
françajselui cansa une atteinte d'apepksit
dont il monrut en 1807, chn un *Bi|
au environs de celte ville.
Oulre les ouvrages cités précédemnMl<
on a grave, de la composition de Braneltii
trois coQvres de duos pour deux violooi, ■>
œuvre de sji sextuors pour deux tiolsMi
deux violes, violoncelle et basse, et M
îdbïCoOgIc
BRU
œuvre de^intetti.ToateioefprodDelioiit
ont para à Fvii. Sea compMÎtîaiu ioédi-
tn tont en beaucoup plm grand nombre ;
on j compte : 1* Trente-ime symphoaie»
et ouvertures à grand orchestre i 2" Cinq
aymphonie* concertantet pour divera in<
•tnuncDi ; 3' Le menuet de Fitcher varié
et concertant pour hantboit et batran avec
orcheitre; 4''Seni livreidiiarmoniespour
lea dansa de chevaux dei fêtes puMiquea j
5° Six aextDora pour troin violoni , alto et
deox violoncelle»; &>TrentB-denz qnintetti
pour deux violons, deux altoa et vioion-
celle}7° Six ûfeni , ponr deni violons,
alto, haMonet violoncelle; 8* Cinquante-
huit qnalnors pour deux violons, alto et
violoncelle; 9°ViDgt'deux triospoardenx
violon* et violoncelle ; 10° Six divertisie-
tnens ponr deux violons ; 11° Quatre duos,
ident; li° Trois airs varia pour violon
et violoncelle; 13° Dix-huit sonate» pour
violon et basse.
BRUNETTI (lEÂN-ooiLSiM) , frère du
précédent et second fils d'Antoine, com-
positeur, né à Pise ven 1760, s'est fait
connaître par divers opéras , dont les plus
remarqoables sont : l" Lo Sposo di Ire,
Marito di nesîuna, i Bologne en 1786;
2" Le Slravaganie in campagna, Venise ,
1787} 3» Bertoldo e Bertoldina, k
riorence en 1788 ; 4" ie JVoïm per in-
vito, ossiano gli AmanU capricciosi , è
Borne eu 1791 ; 5" Fatima, à Brescia , en
1791; 6" Demafoanle, 1790. BrnnetU
succéda & son père comme maître de cha-
pelle à la cathédrale de Pise. 11 a écrit
lieancoop de musiqne d'église. On cite
particulièrement de lui en ce genre des
llatiues delaTrinitéàjvoii. Gerber s'est
trompé enaltriboant à Antoine les opéras
qoi sont de Jean-Gualbert ; et c'est A tort
qu^il a critiqué Reichardt qui donnait l'o-
péra de Demo/oonte A ce dernier.
BRDNl (ra&Nçois) , compositeur, né A
Alcara en Sicile, florissait vers la fin du
16~> siècle. Il « fait imprimer : Primo
libro di Madrigali à 5 ijoci, Messine,
BR0
887
BRUNI (ÀHTom-BiRTHSLiui), néA
Coni en Piémont , le 2 février 1759, s'est
livré A l'étude du violon sons la direction
de Pngnani et a en pour inattce de compft<
sition Speniaoi, de Novare. Tenu en
France A l'Age de vingt-deux ans , il entra
A l'orchestre de la Comédie italienne comme
violon et publia successivement , quatre
œnvrea , de sonates de violon vingt-huit
ceuvres de duos, dix ouvres de quatuors
et quelques concertos. Ses dnos sont par-
ticulièrement estimés. En 1789, on fît aux
Tuileries l'ouverture du théAire de Hon-
ueur; Bruni en fut nommé te chef d'or-
chestre; mais son caractère difficile lui
suscita des querelles qui le firent rempla-
cerdans sesfonclions par Lahoussaye. Plus
tard il dirigea l'orchestre de l'Opéra-Co-
mique; mais les mêmes causes lui firent
bientdt abandonner sa place. Enfin il fut
nommé par le Directoire membre de la
commission temporaire des arts. Il a écrit
seixe opéras , dans leeqnels on trouve un
chant facile et agréable , de l'elFet drama-
tique et une instrumentation purement
écrite. Ce sont : 1° Coradin, au ThéAtre
Italien, en 1786; 2° CéUstine, en 3 ac-
tes, 1787; Z'Azilie.tnxmitXt, 1790;
4" Spinelte etMarini, 1791 ; 5° Le mort
imaginaire, an théâtre Hontansier, 1791;
6" L'Isola incantata, au théâtre de
Monsieur, en 1792; ?• L'Officitr de.
fortune, an théAtre Feydeau, 1792;
8* Claudine, en un acte, 1794; 9" Le
Mariage de Jean-Jacques Rousseau,
1795; 10» Tobeme, ou le pécheur sué-
dois, en 2 actes , 1796 ; 11* Le Ma-
jor Palmer, en 3 actes, 1797j 12« La
rencontre envisage, ta Ma aeu, 1798;
13» Les Sabotiers, en nn acte, 1798;
14" L' Auteur dans son ménage, eu un
acte, 1798; \5' Augustine et Benjamin,
ou le Sargines de village, en un acte ,
1801; 16* La tonne lArur, en un acte,
1802. On a aassi de cet artiste -.Nouvelle
Méthode de violon, tris claire et Iris
facile, précédée de principes de musique,
extrnils de l'Alp/ialel de M"" Dukanf
22
îdbïCoOgIc
aas
BfiU
Pari*, Ilnliui, et S^4Aod* /xtr l'alto
viol<i. Pari», Jinet «t Cofelle. Una édi-
tion fr|Uï*i>« et «Uenwtda de m dernier
onTrage * été pabliée A Leîpucfc , <ih«t
Breitlmpf et I|«Ttel- Ce cntuicien ne m^
riuit pas if tomber dags l'oubli où il eit
quintenaDtplongé. An retour (jet boaHoDi,
enlSOl, Broni fat namipê chef d'orcUettra
de lenr tbéAtre ; on se rappelle enoarv le
talent qn'il y déploya ; jaivvis cet orcbef
trc n'a mieux accompagaé le chant qoe
Mot M direction. 11 ont pour sncceaaeur
H , Gr«g*et. Hetiré i Patsy, pria de Paria ,
Bruni y a Técti plasiears ani)ées dans la
repos. Après nn long silence, it donna ,
en 1816, le petit opèra-comiqae intilnlé:
Le Mariage par commission , qui na
réassit pas. Peu de temps apria il re-
togrna dans ta patrie. 11 eit mort à Coni
en 1823.
BBTJNINGS (i»a-D«TiD),cla>eotni(te,
Tirait i Zurich en 1792. U a fait imprtmor
dans cette rille: 1° 3 Sonates pour le cla-
vecin, op. 1 ; 2° 6 Sonatines pour le cla-
vecin, op. 2, 1793} S° Sonate ponr le
darecin avec violai) et basse, op. 3. Paria,
Imbault, 1794.
BKUNUA\EB(i.qnKtf), ergaolstede
l'église de Saint-Pierre i Salihourg, en
1803, est né A Lauffea dans l'évtohé da
Salzhourg.Âpris avoir appris lea prereûert
principes da la musique, du clavecin atda
violon dans le lieu de •« naissance, il de-
viut élève de Hichel Haydn , qui lai ensei-
^a les élémeus de la oorapositiou. 11 aa
rendit ensuite â Vienne, où il prit des la-
pins de (Loieluch poqr le piano et 4'AI-
breçbtiberger pour te contrepoint. On a de
aa composition : 1° Sis meues solennelles ,
dont dfixii allemandes ; S° Qeui litaniea ;
Z" XVI graduels pour les difierente* iéxw
de Vannée ; i" Un oTataria allemand ;
5° DcDi opéras-comiqnes ; 6° petite can-
tate à quatre voti , dem clarinettes , deux
cors et deux bassons ; 7° Ode de Bagedorn,
arec clavecin ; 8° Huit cltansona alleman-
des i quatre voix ; 9° Sérénade pour clave-
cin avec violon; lO" Variations pour le
BAO
olaTMlB SHT dJjfoaM tUdM i 11* iii
quintatti pour iuttramew i mti
12" Tingbqnatra inenn«ts tt trioi fw
orcbeitre complet.
SBDNIIULLE& (àa^, mitadtsa.
•iqoe k Amsterdam , au «qunenecBHalà
I8-* tiède , a publia en 1709 wa p
mitr nuira , consiatant en wlat dengb
et trios pour denx violons et baiM. D II
paraître ensuite son Fnsciculut mutim,
Amsterdam, 1710, in-fol. Cet MTnit
oentieut des tMcates pour piano, imdt
pour hautbois , violon et flûte, et an ùi
italiens et allemands. Enfin l'on {oauit
encore de lui : six sonates paor liolwia
bautbois arec basse continue.
BaUKNER (ADAii-BBKai), nûaii
Bambertf, ^ns la seconde partiel
17°* siède, a pnbliéj 1° CaïUiaaaM-
riaiue , oder teulsche martaiùsche Lit-
iier,ue{ier Jeden tiUl der tauretajiâcia
Liianejr, mit 2,3,4, oder mehr Gtig»'
Bamberg, 167Û , in-fol. 2" Senpiûck
Tafel-Music, 64 de vener. Sacnaula
handeiude Arien, voa einer Sing-tOa-
me, 2 fiolinenund Genentl-Bius. (Tt-
ble de musique séraphique, cowiilaata
64 ariettes i voix seule pour l'oclan à
saint Sacrement , deux vidoat et b^
continue.) Angabourgt itt-fd., 1693.
BftUSA (raiNçois), eompatiteu et-
matique, (té i Venise, vers la fin b
17"" aiicla, • (l^nné ep 1724. JiTriui^
4ttla yirtin m ViS , ^mor Biçit»,'^
en 1726, Idtdea e Giasoae.
BBUSCO(jDïE«),itéJi PlatsaMe.ét»)
mi^tre de cbipclle é l'alita d* Siiit-
Françoû de cette ville au comuiuuMM'
du 17-" siècle. Ona de Ui : l' Uvi^
tio Daviàica, 1622 ; 2* JfttMK, Vsai»
1629 i 3° Cweerli e litaim d* B. ¥■ *
I, 2, 3 e 4 voci, Veniaa , lâVi
4' Missa, Pseinti et Te JOeum Aw^
mus, 8 vocum.
BKDSCOLIM (rAS4iiiAuM0), eHi»
mntre-atto italien. En 1743, ildétaU»
TbéAtK de Berlin et il y dwaU paubu
dix-ans. De là il alla i DrttAe, aAil <<
îdbïCoOgIc
BKT
teiU MtMbi n TliéAlK de la Ceur jtu-
qn'en 1763.
BRïENNB {MÂitini) , le moiiu «umea
4tt écriTum grée» dont il noni reste de*
oarr^ct inr 1* muiiqae , TiTiit mhu le
r^ne de TBiiipermiT Michel Valfelogue
l'ancien, len 1330. On croit qu'il ^tait
delà maiioDdefirjeiuw, nncieiuM ramille
fivBçaJM qui l'dtablit en Grèce A l'époqns
dei oraÎMdti , vers le commencement dn
13™* liicle. Le traité de mnsiqae qui
porte ton nom ■ pour titre : Let harmo-
niquMt ; il e*t di*i*é en troîi Uf ree. Fabri-
mu dît,dani ta Bibliotkèqoe grecque, qoe
le premier eat one lorte de commentaife
SOT le traité de mugiqoa d'Eaclide, et qoa
le aeooDd et le troitièroe ranfirment an ex-
poté de la doctrine de Ptolémée. U tétait
pliue»ct dedirequeroofragedeBryeane
est une compilation de la plupart det oa-
TMget dei anciens écrivains grecs sur cet
art; car non seolenient on y troave dt*
attraits d'Euclide et de Ptolémée, mais on
y voit aaiii des passages de Théon de
Srayrae, d'Aristoièoe , de Nicomaqne et
d'antres antcan.
Grand nombre de mannscrits répan-
dos dans les principales bibliotiièqnes de
l'Europe contiennent le liTre de Brjenne ;
des doutes se lont poartant é\eiéi vert <
b fin du dernier siècle sur les droits
qu'il pouvait y avoir. Deux manuscrits,
dont un est an Vatican, et l'autre, pro-
venant de U bibliothèque F#rnès«, te
troure nudutenaut en la pottettion du
TCÛ de Naplet, contiennent un traité d«
■nutiqoe tout te nom d'Adratte de Pbilip-
pes [p'. AdrasU). Or , cet ouvrage n'est
aiDtre que le traité des Wmoniques de
Bryenne. Quelques savant italiens , consi-
dérant qn'il est parlé dans ce livre do
genre ni Iiar(iMmique,qai , iMig- temps avant
BrycDM atait ceasé d'Are en asaga et
n'était pins mCmecoanndes Grecs, avaient
été tentés de reetîtner le livre i l'ancien
pbilotoplie péripaUticiot . D'na antre cité,
ils remarquèrent que de nombreux paiia-
gM de Théon de Scnyme, et niiM det
ekajutrea entiers de cet antenj étaient in-
tercalés dans le traité des harmoniques :
ils en coodureot qoe Mt ouvrage devait
être de beaucoup pottérisar à Adrasie , et
que Hannel Bryenne, ayant Eût dans S(m
livre un« sorte de résumé de tout ce qu'oB
avait écrit avant Ini , avait pu traiter dn
genre enharmonique. D'autres bits, igno-
ré* de cas savant, démontrent que le livre
de« harmoniques appartient A oet écrivain
et ne peuljtre l'ouvrage d'Adraite.Lepr*-
micr te Ironve dant la boitîème section
du premier livre de cet ouvrage : Bryenne
y expose la constitution des neuf prenîart
tons du chant de l'église grecque, tdt
qu'ils sont indiqués dans VSagiopoliUSf
et tans divisions par tétracordes , divitioM
inséparables du système de la tonalité an*
tique. L'antre fait n'est pas moins ûgni-
ficatif i le voici. 11 existe à la BibliothA-
qne du Boi , i Paris , trois mannierilt
qui contiennent un traité de musique de
Fachymèrc, sous les numéros 2536, in-i°,
3119 et 3946.Cet écrivain naqait, comoM
on sait, en 1242 et mourut i ConstanUno-
pie en 1340, i l'Age de quatre-vingt-dix-
huit ans. 11 fut donc le contemporain As
Uanuel Bryenne , et écrivit un peu avant
lui. Or, dans ce traité de musique de Pa-
chymère, on trouve un long passage (fol.
10 et II, Mat, 2536) qui est pvMqot
mot pour mot répété daus la septième seor
tion du premier livre des harmoniques de
Bryenne {édit. de Wallis , p. 387, lig. 36
jusqu'à la lig. 29 de la p. 368}. 11 est
donc certain que dans ce passage Brycone
a été le «^iste de Pachymère , et cette
circoastaoce suffit pour faire voir que k
livre des harmenique* a dû être écrit dan*
leU" siècle, et que son véritable antene
est Bryenne A qui presque tons le» mana>
scrits l'attribuent.
Meibomini , i qui l'on doit une édition
de sept anteors grecs anciens sur la nnsi-
que , avait ptemis de publier les onnagee
de Ptolémée et de Bryenne. Mais il n'a pai
tenu ta |»«meste. Wallis a suppléé à son
silence en donnant dant le troitîène W*
22»
îdbïCoogIc
H matIléfliatîqnM (Joa
nia fVallU Operum matkenu
Oxoiii»,1699,4Tol.in-fDl,},leteitegrcc
du oanagM de Vbiléniie et do Brjenae ,
liun qne dD coiameauire de Porphjre
■nr les harmoniijnei do premier de ccsan-
tcara, irec uda Teriion latine, un appen-
dice et qnelqDM noiei. L'onrrage de
Bry mne commence k la page 359 da w-
Inme , et finit i la page 508. WallU l'ett
servi pour celte édition de quatre mann-
•cnt* d'Oxford : les deni premleni étaient
tirés de la Bibliothèque Bodiéienne, le
troisième da collège de l'uniTCrsité, et le
cputrième du collège de la Hadileine. Si
jamai* quelque HTant entreprend de don-
ner nne uonrelle édition du traita de
firyenne, i) tronrera dans la BiLliothè-
qoe da Roi A Paria plusienri manntcrita
de cet ouTrage,parnii leaqoela ceux qui sont
coté* 2i55 et 2460 in-fol. le font remar-
quer par lenr beauté et leur correction.
BRTNE (iLikBt), un de« metllenrt
Gompotiteort de masiqoe d'église del'An-
gleterre dans le 17< iiide, fut élèTe de
JeanTomkin. Ayant été nommé organiat«
de Saint-Panl, à Londrei, il en remplit
les fonction! jngqo'i sa mort arriTée en
1670. Dans la collection de magique la-
crée de Clifibrd, on tranve quelques an-
tiennes de Brynej plusieurs de ses pièces
ont été aossi insérées dans d'antres colleo-
tion*, particulièrement dans celle qni a
pour Utre ; CafA«dW>/ miMic. Le tombeau
de Bryne se trouve i l'abbaye de West-
minster.
BCCCHIANTI (fhus), compositeur
italien qni rivait dans la première partie
da 17* siècle. On a de lui nn premier
cmvre qai a pour titre : Sekeni e madri-
gali a unae duevoci, Venise, 1627.
BUCHEN (sAHuiL-rainïaïc), juif al-
lemand , membre du comistoire i Zittau ,
• fait imprimer dans cette ville, en 1741,
une dissertation in-4* snr le> directeurs
demnsiqne cbet les Hébreu, sous ce ti-
tre : MenatMhim,Die KapeUmeisUr der
ttebraer.
BDC
BUCHHOLTZ ( iiiM ooittrui) , ai 1
Aschersleben en 1725 , étndia U tUs-
logie i Halle, et fat entoite co-rectcnt
dans sa ville natale. On ignore eoqad
temps il quitta cette position pour m nt-
dre i Hambourg , mail on sait qa'it rt»
plit en cette ville les fonctions de pf*-
fesseoT de musique. Bnchliolti était u
artiste distingué sur le clavecin et sur le
luth. Il était aussi conposilear pour ïè-
gliie, et l'on a de loi divers oontga
de musique instrumentale. H a publié:
!■ Unterricht JTir diejenigan, wdde
die Mutik uttd dat Klavîer erUmtt
woUen. [Instmction pour ceux qui K»
lent apprendre la musique et le cUtecin)
Hambourg-, 1782j 2* DivertimeiUiperi
cembalo coa violina ; 2° Zwejr «eueSo-
naànen /iir dos klavier ( Deni nouielkl
sonates làciles pour le clavecb, Hsk-
bourg , 1798, Bnchbolti est mort à Him-
bourg, le lOjuin 1800, i l'âge de 75*01.
BUCHHOLTZ (jkih-simoii), sa fa
meilleun facteurs d'orgoes des temps a»-
démet, naquit le 37 septembre 1758,1
Scblest Wippacb , près d'Ërfurt. Hs^
son art à Hagdebonrg cbei le &etear d'w-
gneNieti, puisit travailla long-tenpsdei
Griineberg au vieux Brandeboni^ et du
Hari i Berlin ; enfin il s'établit dans cela
dernière ville. Le nombre des oi^uesqnll
a cojistruiti s'élève à plus de tnnU,
parmi leiqaels on en remarque aàat k
deux et trois claviers. Les plus coniidèrs-
bles sont celui de Batb , dans la noordle
Poméranie, composé de 42 jenz, et cdtî
de Treptow, de 28 jeux. Bucbbolb ot
mort i Berlin le 24 février 1825.
BUCHOWSKl (aiNiGira), moioe béot-
dictin, ne en Pologne en 1647, d'ne
famille riche et distinguée, entra fat
jeune au couvent de Cracovie , et se lins
k l'étude da la littérature , de la poésie tt
de la musique. Ses progrès fnreut rapides,
et bientôt il fut compté parmi les p<iHa
distingués de la Pologne. Après aToirM-
cupé quelques uns des postes les plu ■■-
portant dans son ordre, il deouiDda 4
îdbïCoOgIc
BOC
«btint u tëcaliriutkiD , pois il tu retira
dan» uoe cnre de nllaga et y piisa le reite
de ses jonrt. Il y moarat en 1720. On a
de Buchowiky dei poéiie» larinra qai ont
été imprima à Cracovïe, et det Caott-
qoei dont il avait composa la maiiqaa et
qai ont paru miu la titre de Cajilus et
lucliu, CracoTJe, 1714, iD-8<>.
BUCHOZ (FiEini-iosapB), laboneia
compilateur. Dé A Heti 1e27jaavier 1731,
se liTra d'aBord i, l'étude du droit et fut
re^u BTocat A Pont-i-Mooisua en 1750j
poil il quitta cette profcasioa poor la mé-
decine , et obtint le titre de médecin ordi-
naire dn roi de Pologne , Stanislas. Il est
mort A Parisle30jantierl607.Iladonné
une nouvelle édition du livre de Uarquet ,
ion bcan-pire (V. Uanjaet) sur l'art de
connaître le ponb par la musique, avec
beaucoup d'augmentations. Cette édition
n pour titre : L'tartdecoitnaUrettdedé-
signer lepoidsparlts notes de la musi-
que, de guérir par son nu^en /amélan-
colie et le larentisme , qw. est une espèce
de mélancolie; accompagné de 19S ob-
servations, tirées tant de l'histoire des
annales delà médecine, qid constatent
l'efficacité de la musique , non seulement
sur le corps , mais sur l'ame , dans l'état
de tante ainsi que dans celui de mala-
die, etc., Paris, Heinard, ISOâ , in-S°.
Dans cet ouvrage Buchoi a refundif une
dissertation qu'il avait publiée dans les
mémoires do l'académie de Nancy , sur la
manière de guérir la mélancolie par la
musique.
BDCBWEISER (uithiec) naquit le
14srptembrel772,iSeudling pris de Mu-
nich, oàson père était instituteur. A l'Age
de huit ans il entra comme enfant de
choeur an couvent de Bernried près de
Starnberg.et y apprit les langues anciennes
ainsi que la mnsique, puis, en 1783, il Tut
admis au gymnase deMunich. A cette épo-
que, il devint élève de Vu] esiquiluiensei^na
le* éléiuens dn chant et de l'art déjouer
de l'orgoe. Ses études musicales étant ter-
minées, il fat fait répétitenr de l'Opéra
BUE
S41
au théâtre royal, et la place d'organista
de la cour lui fut donnée en 1793. On a
de lai des messes allemande* qui ont été
eiécnlées avec succès dans plnsienrs cha-
pelles. 11 a ansti composé la mnsïqne d'un
mélodrame intitulé : Der Bettelstudeat
(l'Etudiant mendiant), qni a été repré-
senté par ses condisciples du gymnase i
Tœli.
Buchweiser avait on frère alnéffialtha-
lar), né à Seudting «n 1765, qui fit
aussi ECS études musicales sons la direction
de Talesi. Sur la recommandation de l'é-
lectrice de Bavière, il fnt admis comme
chantenr chci l'électeur de Trêves. I.i il
étudia la composition cliei le maitre de
chapelle Sales. En 1811 il était directeur
de musiquean théâtre impérial de Tienne.
On a de cet artiste sii chansons allemandei
avec accompagnement de piano.
BCECHNER ou BÛCHNER (jsah-
BiMai } , compositeur allemand , lîvait an
commencement du 17* siècle .Draudi ni cite
de lui deux oavtagtt {Bibliot. Classictt
germ.) dont voici les titres : 1" Strvia
von schanen yUlanelleii , Taenlzea,
Galliarden undCuranten mit iSlimmen,
•vocaliter und inslnimentaliler zu ge-
brauchen (Collection de belles villanelles,
danses , gaillardes et courantes i quatre
parties, etc.), Nuremberg, 1614, in-4»;
2° Erodiœ dass ist Liedlein der Lieb
amorasischen Textes beneben ellichen
Galliarden, Curanten,vtc., mit XStim-
men, Strasbourg, 1624.
BDECBNER (irln chu^tieh), composi-
teur de musique religieuse, naquit en
1736. Il passa la plus grande partie de sa
*ie è Gotha , où il était chantre de ville ,
et mourut le 23 décembre 1804. Ses on-
vrages les pins estimés sont dn cantates
d'église et des chansons spirituelles. Elle*
sont restées en manuscrit.
BUECHNER(cHAaLU-coHaiD), facteur
de pianos et dediversinstrumensè Sonders-
hausen, naquit k Haraeln en 1778. It
apprit d'abord la poression de sellier;
mais ayant eu de fréquentes occationt d'en-
îdbï Ci oog le
S42
BDR
tondre de bella mnuque à Dntde, pendant
qn'il y traTaillait , il en épronva <le si ri-
•ei émotioDB qa'il réaolat d'ttn maùcien
ji qoelqne prix qae ce fit. Cepeadaat il
éUit déji d'un Aga trop afaocé paar espé-
ra de devenir un jour compouteor on
TirtaoM; il fallut ^'il se bornât a faire
iiMge de «on adresse en mteanique pour la
constraclion des ioslrumens. II se rendît
d'abord à Sondenhaasen où demearaieDt
te» pareils. Li , il commença i réparer de
«icni initroroens, étadîa les principes de
leur eoostraction ; puis il essaya d'en fa-
briquer lai-Diérae , et par ses essais répètes
il acquit en peu de temps des connaissan-
ws étendue* dans son art. En 1810, M
fabrique de pianos arait déjà de la réputa-
tion en Allemagne; depuis lors, elle a
acquis encore plus de dévetoppeiuens.
BUEL (caaisTorHa), maitre de cha-
pelle à Naremberg , et garde des registres
delà chancellerie de cette ville, vivait
dans la première partie du 17* siècle,
et mourut en 1631. Lichtentbal , qui a
la dans la Littérature de la Musique de
Forkel geilorhen { mort ), a cru voir gebo-
ren ( né ) , et a écrit en effet que Buet est
né en 1631 , bien qu'an dea ouvrages de
M œnsicien porte la date de 1624. Il s'est
fait eonnatire pardeni traités de muaiqne
dont le premier a pour titre Melos har-
monieum (Nuremberg 1624,iD-4°), et
le deniiéme, Doctiwa duodeciin modo-
non musicaliumj in-fol. Forkel, qui in-
dique le titre de celui-ci , n'en connaissait
pas la date. ,
BDFFARDIN ( MEBBB-caBBiEL ) , cé-
Itbre flâtJBte, né en France ven la fin
dn 17* siècle, fut engagé an service de la
chapelle électorale de Dresde en 1716 , et
mourtit en cette ville dans les dernier*
mois de l'année 1739. Son habileté se fai-
sait surtout remarquer dam l'eiécntïon
des passages rapides. Buffardin fut pen-
dant quatre mois le mettre de flAte de
Qoanta*
BDHIiE (jBUf-ooT'niEi), professeor
de philoaopliia à l'nniversitd de Gottingne,
BUR
né à Bnuuwick le ISjanvier 1763, ap^
blié un livre qui a ponr titre : Àri^att-
leaiUeberdie Kiaut i^r poeiie aai Jm
Griechitchen tuberteUt und eHaatet.
Nebst Twiningi Abhandlung aeier ëà
poetiiche unJmaskalischeNachAluiiaitf.
Aus dem Englitclien Ke6ertetzi. (Psi-
tique d'Aristote, traduite dn grec et eifli-
qoée. Suivie de la disaartatiMi de Twiai^
sur l'imitation poétique et masioalt.tfi'
duite de l'anglais ). Berlin , Tois , 179t,
278 pages in-e>.
BÛULER (raaHçois-DBiaoni), nrf-
tre de chapelle de la cathédrale d'A^»-
bourg , naqnit à Sdineidbeim , pris It
cette ville , le 12 avril 1760. Son jht,
quittait instituteur, jonait bien dtF»
gue et loi enseigna les élémen* de U ne-
aiqne; ensuite le Jeune Biihler fattanjé
au couventde Mayngen, oà un mmattsa-
tinua son édocation mosiciile. En 1770, il
entra comme enfant de cfatBuril'abbijtk
Neresbeiro. lly fréquenta le eollégedh
instruit dans le chant par le dJrecteat^
cfaœnr P. Hayr, et dans l'art dejonerfa
piano par leP. Benoit WerknicisUT,fii
fut dans la suite prédicateur de la nni
&tuttgard.nnaotr« moine (le P. UtUA
Faulfaaher) lui enseigna le* élérnowA
l'harmonie et de la composition. A Tlp
de 14 ans , Biihler était déjt capaMe d'se-
compagnersur l'orgue léchant daoffiea.
Au mois de novembre 1775 il fat Mft
de quitter l'abbaye pour aller Huit M
études de philosophie à AugslMotg. Il <•■
occasion de connaître dans cette ville h
célèbre organiste de la cathédrale WM
Dimmier, qui lui donna des le^Di i'ff
et de composition. Cependaut la Béi»a>'
de prendre une position commençait îk
feireseiitir â lui; elle devint si pnssurtt
qu'il se vit contraint de n
vent de Hayngen où il ei
vice. Il y prit encore des leçons d'aeconp*'
gnement du plain-chant d'un »**■
nommé le P. Leodogar Andermath , «C *t-
qiiit son* sa direction beuicNp d'hatd'i'-
Après nneannéad'épreave, iltMiitd»*
îdbï Ci oog le
BUH
coareht d<mt le régime ne convenait pas fl
M santé , retoaroB h ADgsboDrgoà il reprit
le court de ses ëlade», pnii se rendit i
Tahhaye des Bénéillctins de Danawerth en
177S , y recommença nn noviciat, et fta-
dant ce tempi prit des Icçorls de composi-
tion da Neubaner , et ensuite de Boaetti ,
maître de chapelle du prince d'Oettingen
Vallerstein. Le 20 juin 1784 il fit ses
TOnz et fat ordonné prMre. C'est vers M
tempt qu'il commença A composer des
mesMt , des offertoires et des symplionlei.
La fépatalion que ce* ooirages lui pro-
corèrentle fit appeler en 17^4, en qualité
de maître de chapelle, à Botien.ll yresta
Mpt ans. A celte époque , il demanda au
pape sa sécnlarisation ; l'ayant obtenne ,
11 «lia prendre possession de la place de
inaltredechapelledela cathédrale d'Âugï-
bonrg en 1801, et l'occupa jusqn'isa mort
<)ai eat lien le 4 février 1824.
Les compositions religienses de Biihier -
HDt bibles de atyle, et les idées n'y ont
pas la majesté convenable A ce genre de
lauiique; mais elles ont une inélodiena-
torelle etfacile qui leur a procuré une sorte
de TOgue dans les petites villes aà elles
pouvaient être exécutées sans peine. Ses
principaux ouvrages sont : 1° Six mesies à
quatre voiiet orchestre,op.l. AuErghoarg,
Lotter ; 2" Vingt-huit hymnes de vêpres ,
•p. i,Ibid.; 3" JUissa solemnîa {en la),
cp. 3, Ibid. ; i' Trois messes allemandes
à trois Toii et orchestre, n'» 1,2 et 3,
Augsboai^ , Bcehm et Lotter ; 5' Litanies
de la Vierge à quatre voix et orchestre,
Ibid,; 6* HeSses en si et ea at, k quatre
Votl, orchestre et orgue, Mayence,8cliott;
7* Messe pour soprano, alto , basse (et te-
Dore iid libitum ) , avec orchestre , Angs-
bour^, Bœhm; 8* Messe ta. ré h qnatrc
♦éil et orchestre, Ibid. ; 9"* Messe brève
n facile, A qualreTaixetorchestrei/A/i'.;
lO" Offertoires pour tons les temps i qua-
tre voix, orchestre et orgue, Ibid.;
I]° fieadconpde psanmcs, Pange lingua,
t^ra, Rt/julem, Te jPeum, Vêpres,
cBDtifims et airs â'é»lise , Ibid. ; 12<> Pln-
BtJI 648
sieurs recueils de chansons allemandes
avec accompaguement de piano, Ibidi
13° Six sonates faciles et plusieurs re-
cneils de petites pièces pour l'orgue, i^i'i/.;
14" Des préludes et des versets pour le
même instrument, Ibid.; 15° Plusieurs
airs variés pour le clavecin ; 16" Sonates
ponr le même instrument ; !?• Des suites
de petites pièces. Biihier s'est aussi fait
connaître Comme écrivain par nn petit ou*
vrage intitulé : Partitur Regeln ih einettt
Kursen Aujiuge Jiir Anfaenger , nebst
einem Anhange, Wie man in aile Tarie
gehen Ktenne. ( Abrégé des régies de la
partition pour les commençans, etc. ).
I>ODawerth,1793, 4°. 11 a paru ft Munich
une deniième édition améliorée et aag-
tnentée de cet ouvrage.
BUHLER (JEAK-HICOEL), Conslroc-
tenr d'oi^ues elde pianos à Bayhingen dans
le Wiirtemberg , vers 1790, a travaillé
d'abord cbei Spath et Schmahl k Ratis-
bonne. Il a fait annoncer dans la Gatette
Musicale de Spire (1791, pag. l7S)des
pianos k deux claviers de son invention. H
ne paraît pas qoe cette innovation ait eb
du succès.
BUmi (josEFB-riJLaiE) , compositeur
dramatique , fié â Bologne , vers la fin da
17« siècle, était aussi poète, et composa
les paroles de plusieurs opéras qu'il mit
en musique. Ses ouvrages ont en du sttc-
ces dans la nouveauté ; en voici les titres:
1» L'Ipocondriaco, h Florence, 1718;
2" Il Mago delaso dalla magja , k 6d-
logne,en 1718; 3" ia Pact pér àmore,
en 1719 ; 4" Idiporli d'Amore in Pilla ;
5' Gl'inganni foriunati , k Venise, en,
1720; 6» Filindo, k Venise, «H 1720;
7* Armida delusa , en 1720 ; Cleople ,
en 1721 ; 9° Amort e Maeslà , owero
VArsace, à Florence, en 1722 j 10»
Gl'inganni felici, en 1722| H'Armitit
abbandonaU , en 1723; La Ninfa rica-
nosciula,«n 1724; 13« L'Adélaïde, k
Bologne, en 1725; 14o G/i .ïi/e^' con-
giali in amort, en 1725; 15* Il Savio
délirante, Du 1725; 10» La fendMa
îdbïCoOgIc
844
BDL
disantutUt dall'Âniore, en 1726; 17°
Albumazar,m 1727; la» Lafona det
tangue, en 1728 ; 19' Frénésie d'Antore,
en 1728; 2^ Tuodorico , à Bologne, en
1729; 21"jtfa/m<icor,en 1729; 22">rfmore
eGdosia, en 1729; 23° Chi non/a,
non fallu, ta 1729; 2i° Endimione, k
Bologne, eu \119;L'Orlolana ConUssa,
en 1730; 26* Il Podesta di Colognole,
ta 1730; 27» £a Maschera levaUt al
viùo, en 1750 ; 26* Arlanagamennone,
i Venue, en 1751 ; 29° Fidarsi è ben,
ma non fidarsi h meglio, i Venise, eu
1751; 36° GliAmicideMarlelli,àJtO'
Jogne, en 1754.
BULANT (ANTOINE), professear de
mniiqaeâ Paris, vers 17S4, j a pablîé
qnelqaei onTrea de routiqne iottramen-
tal« , dont Six quatuors pour vio~
Ions, op. 2; Six duos pour clarinette,
op. 4 ; et Quatre symphonies à grand
orchestre, op. 5.
BULGÂRELLI (uAHIiHHE-BEHri) et
non Salgarini , taraomméela Eomanina,
Alt nne deacantalrices les pliu distinguées
de la première partie do 18* siècle. Elle
brilla ploi long-tempa qo'il n'est donné
d'ordinaire aoK cantatrices , car on la
troDTe d^ji chantant à Rome en 1703 , et
on ta retroare encore an théâtre â Venise
eDl729.NieàRome,nDnen 1679, comme
on l'a dit dans la Gasetle du monde élé-
gant {Zeit. rûr d. e[tg. Welt an. 1829
]|>9), mais en 1684, elle revint dans sa
ville natale en 1730, et j moamt quatre
ans après. Les Vénitien* la redemandèrent
lOaTcutet témoignèrent toojoars on grand
enthonsiaime en Vécontant. Elle chanta
aossi dans les antre* grande* villes d'Ita-
lia , particDlièremenl à Naples , arec bean-
conp de SDCcèt. Amie de Métastase , elle
leconmt ce grand poète de saboQTse après
qn'il eut dissipé la fortnne qoe Gratina
Ini avait laissée. En 1725 elle le soivit A
Vienne , pais elle chanta à Bretlan et en
1728 , i Prague. De retour i Rome elle 7
passa dans le repos les qnatre dernières
années de ta vu , jouissant en sotiste et de
BUL
sa gloire et des richesses qn'dis iTiit ic>
BULL(J»H), né dans le conté ic
Sommerset en 1563, était, dit-on, iisadi
la famille de Sont merset. A Vige de ont
ans il commença i étudier la maiiipe;
Blithemann , organiste de la chspdk
rojale, loi donna les première* leçau it
loi enseigna les principes de la con^
sition et Tart déjouer de l'orgue. Ila't-
Tait que vingt-trois ans lortqa'il fut ad-
mis à prendre ses d^rés de bachelier a
musique i l'aniTcrsité d'Oiford, etiiiuii
après il fat rcça docteor. Son babiklé a-
traordinaire sur l'orgue le At nommer or-
ganiste de la cour en 1591 , après la narl
de Blithemann. La reine Elisabeth le pa-
posa en 1596 pour remplir les Sudisu
de premier professeur de musique an col-
lège de Gresham. Il y prononça anJÏ*-
cours contenant l'éloge da fondaltor tl
celui de la musique. Ce manuscrits i\i
imprimé soos ce titre ; The Oration <f
Maister John Bull, DoctorofJUiuick,
and one of the Gentlemen, of hii Maja-
iie's Royal Chappell, as he pronomad
the same, bejbre divers worshi^
persans, ihe uildermen and Conuiwwn
qf olher peopU , the Sixih dajr ofoe-
lober 1597, in the nev erecled ceïleJgt
qfsir Thomas Gresham; mode inlit
commandation oflkefounder, and iht
excellent Science of Musicke. Impr»
ledatLondon by Thomas Este. Ga^
ans après, le dérangement de sa santé le
força â TOjager ; il parcourut la Fraact,
l'Allemagne , et fut accueilli partant sHt
distinction. A. Wood rapporte i cetaji*
une de ces anecdotes qu'on a laites nr
beaucoup d'artistes renommés. U dit qM
Bail, étant arrivé i Saint-Omer, se pi-
senta i un fameni musicien qui étsit
maître de chapelle , et se proposa à In
comme élève. Ce musicien lui présenlav
morceau A quarante voix dont il te Jî-
sait auteur , et il défia qui que ce fdt d^
ajonter «ne seule partie 00 d'y tr
faote. On devine le reste. Bull d
îdbïCoOgIc
BDL
àa papier réglé, «e fit enfermer pendant
deux heures , et quand le maitre refint , il
]ai montra quarante autres parties qu'il
avait ajoutées k son morcean. Alors le ma-
sicien lui dit ^n'il éUît Bail ou le diable ,
et se prosterna. Ce cootecst ridïcale. Pla-
•îenra places bonoraliles forent oflertes
«D musicien anglais par l'empereur d'Ân-
triche et les rois de France et d'Espagne ;
mais il pTéffra de retoarnerdantsa patrie.
Le iQCcessenr d'Elisabeth , Jacqoes 1"', le
nomma ion organiste particulier en 1607.
Six ans après il quitta l'Angleterre de non-
Tcan, parcon'rnt les Pajs-Bas , et s'enga-
gea an service de l'archiduc d'Autriche.
Woodassure qu'il mourati Hambourg, en
1623 , mais d'antres bistorieus prétendent
que ce fut à Lubeck. On trouve dans l'é*
cote de musique à Oxford un portrait do
h. Bull. Il est représenté en habit de ba-
chelier. HevkÎQS l'a fait graver dans son
Histoire de la musique ( tom. 3. p. 318 ).
Les senis ouvrages de ce compositear qui
cnt été imprimés , sont des leçons ponr
U virgùiale (épinette) dans la collcclian
intitulée Parlkenia , et une antienne :
Deliverme, 6 God, insérée de la Cathe-
dral musie de Barnard. Le Dr. Burney
a donné des variations de Bull pour la vir-
ginale snrut, re, mi, fa, sol, /a, dans
«on histoire de la musique (tom, 3, p.
115), et Havkins nous a conservé deux
canons asseiingénieuxdu même mattre(^
Général hitloryo/miuic. T. 2,p.366.)
Le Dr. Pepuscb en avait rassemblé une
nombreuse collection manuscrite et van-
tait leur excellence sous les rapports de
l'harmonie , de l'invention et de In modu-
lation. Le docteur Burnej prétend au
contraire que la musique de Bull , bien
qn'assex correcte pour l'harmonie, est
lourde, monotone, et fort inférieDro A
celle de Bird et de Taltis.
BULLART (is**c),né A Rotterdam, le
Sjanvier 1599, de parens catholiques,
fut envoyé à Bordeaux pour y faire ses
éiodes. Il devint préteur de l'abbaye de
Saint- Waatt à Arras , chevalier de l'ordre
BUL
340
de Saint-UicLcl , et mourut le 17 avril
1672. Ou trouve les portraits ctle* notices
de plusieurs musiciens et écrivains sur la
musique dans ton Académie des Sciences
et des Arts , contenant les vies et les
éloges historiques des liommes illustres
de diverses nations. Paris , 1682,2 vol.
in-fol.
BULTOUSZKT (micuil), naquit i
Dolyci, au comté d'Ofaron, dans la haute
Hongrie, vers le milieu du n"' siècle. Il
fit ses études dans les univertités de Wit-
tenberg, de Tubingue et de Strasbourg.
Le retour dans sa patrie lui étant interdit
par la guerre qui la désolait alors , il se
fixa en Allemagne et fut successivement
lecteur an collège de Dourlach , prorecteur
à Pfcnheim , recteur â Oehringe en 1692,
prorecleur et professenr eu collée de
Stuttgard, en 1696, enfin professenr de
philosophie morale et de mathématiques
an collège de Dourlach , organiste et con-
seiller de la cour. On ignore l'époque de
■a mort ; on sait seulement qu'il vivait en-
core en 1712. Bulyouiiiky a publié :
1» Kurze f^orttellung von f^erbesserang
des Orgelwerks, lateinisch und deutsch
(Courte notice sur le perfectionnement des
orgues, etc.) Strasbourg, 1680, in-lS".
2" Tastiitaraquint/ueJbrmisPan/iarmo-
nico-Metathetica, suis qaibusdam vîrtu-
tibus adumbrata . Cujus ope , sont omnes
musici excitanlur ■' Thema quodcumque,
quotumcanqiie, ingradam7nusicam,tani
sursum, quant deorsum, eadem semper
servata proportione geonietrica , sine
ulla qffensione, Iransponitur ; circulatio
musica plene conficilur .- omnes marbl
elaviatur/s ■vulgaris radieitus tolluntar:
resque musica universa, quod admira-
blinda juxta agnoscet posteritas, incre-
mentis ingentibus augetur. Opus Inde a
etatabUis divines artis desideratum ■• in-
ventant multorum annarum ineditalione,
aelabore. Dourlach, 1711, in-4<>, 8 pag.
Voilà un titre bien long pour un ouvrage
fort court. Cette brochure n'est qu'une es-
pèce de ;(r«J/w<:/uf , dans lequel l'auteur
îdbï Google
S40
BUM
rendait compte dw recherohai qn'û atait
iiite* pendant 40 ana peur dirler aux ia-
conTéDini» de la diruion de notre échslle
mniicale, en éfitant Is tempérament
dans raceord des initrnmeD* i clavier. Il
annoDM ipi'il ett parvenu an but de let
travanz an Inoyen de cin^ claviert mobi'
les et saperposés , adaptés i an initrament
fn'il avait ftit eiicnter. Il ne révélait
point mta aeeret dang M brochore ; malt il
propoMÏt de coottrure partant où l'an ven-
drait dit orgue Mlon WD ajitime, pourvu
qu'on l'indembiatt du temps qu'il avait
•mplofé i MB recberchea et des dépantsi
qn'ellea loi avaient oocaûonnéee i l'engai
(eant en outre à publier nit ouvrage oà il
développerait le fond de son système. L'on-
TTlge n'ayant point paru, il est probable
qu'il ne s'est pas trouvé d'amatenr asiea
atié pour accéder «ni propositions de Bb-
lyoonky. (Voyei, la ionr. dea SavanS)
an. 1712.)
BDHLER (oaoïoBa-BBHBi} , maitre de
diapelle du prince d'Antpach , naquit i
Beraeck, le 10 octobre 1669. A l'âgede
dix ans il entra i l'école da Hœnchberg ,
d*où il se rendit k Berlin , là il prit des
lefons de chant, de clavecin et de composi-
tion deRagglaneFedeli, maître de chapelle
au service de la cour. Après avoir terminé
pes études fnosicalet, il pasia t Wolfen-
biittel , en qualité de musicien de la cour-
De 11 il alla è Bayrath , Hambouif , et
retint ensnite i Berlin. En 1698 ^ leHir-
gnn d'Anipacli le nomma directeur de ta
obapelle, et lui permit en 1722 de faire
un voyage en Italie ; mais bientdt le prince
monrat, et Bnmier fut obligé de revenir
i la btte poar écrire la musique des funé-
raillei; dai réformes furent faite* alors i
la oour d'Anepacb , et BUmIer fnt ooogA-
dié. Il entra au service de U reine de Po-
logne , étectrice de Saxe , et rata deux n*
dan* cette position ; puis il donna ta dé-
mission et reeta une année sans emploi.
Bu 1726 , il fut rappelé b Anspa^ par la
Marbre qui la Feintera dans son emploi,
et depuis ce tempa il ne changea plus de
BON
position. Il monmt A Anipieh le IB agit
1745 , A l'Ige de 76 ans. BSmler avait été
marié deux foli et avait en seiie eobu,
dont sept jcnlement loi survtcDteat. Ui
beaucoup écrit pourl'^lise, mait lanua
de ses compositions n'a été publiée. Ontit
tes conaaissances mUticalet, Il en ifiil
dans les mathémetiquet , particnlièitmol
dans la mécanique, et dans l'optiqoe, H 1
construit beaucoup de loognes-voes <l k
cadrans solaires , et ■ écrit un traiU m
let moyens de perfectionnor ces denîan.
Il fht aussi l'un dea coopéraleurs it h
bibliothèque musicale de Hitiler. Swprf-
trait se trouve dans cet ouvrafie.
BONBHANN (CBBiJttKft-AMDB<),aél
Treoeobrietien en 1708, fut bomMéia-
spectenr du gymnase de Joacbimslal k ta-
lin , après avoir fini ses Andes I Francfort
sur ro lier, ensuite recteur dn otéme 0ia-
nase, en 17iO, et enfin recteor de eeliiie
Frédéric, en 1746. Ilestmorti Vtpie
trente-neuf ans , Ie24navembrel747,(h
a de lui un opuscule intitulé : Progranau
de cantu et canloribus ad aud. Oral. A
musicavlrtutU administra. Bertb,l7JI,
in-4>. Forkelet Licfatenlbalcitent nnei-
vrsgesDusIe titre allemand Fan dent Vf
sprunge des Gesanges and der Fortim-
^rqu! parait être le même qoe leprérf-
dent. On a aussi de B&nemarui un diseoui
Intitulé : Oratio de masiea virlads <d-
tninistra.
BONTE (rariorfaïc) , violinitte sDs-
mand, ne m'est connu' qae par qDéIfW
compositions qoi portent sdn nom, eaM
antres dix varislions pour violon priocipdi
deux violons et violoneetle , sur l'air de-
mand : Kind, wellsl du ruhig icU-i
op. I. Ofieabach, Andr4 , et qo^fM
anvres de dnos pour deux viokms.
BUNTING (aaifai), théologien ItftU-
rien , né à Hanavre eti 1545 , At ses M-
des A Wiltenberg , et fut aocceitivaBCBl
pasteur i tirunow et k Cioslar. H ■mai'
i Hanovre le 30 dé^mbre 1606. Oi m-
nait août son nom : Oratio de midet,
in êchoU GotUifùnut, ^mm^
îdbï Google
BUR
rit intfoduclionovi cantons, docti et ho-
nesli juvenU , domàd Sebasl. Magii,
continens dupîicem catalogum muîico-
rum EccUslasticorunt et profanonm.
Magdeboarg , 1593 , îa-i°.
BnonO(JKAi(-FiEMi-oAi), moioe si-
cilien (la 17"> liècle , a publiéà Palerme,
en 1641 : Canoni obtighi sopra l'Ave
Maris Stella ai, 5, e,l edvoci.
BOONONCINI. royes Bononcini.
BUONl'ORTI. Foyes Bonporti.
BOONTEMPI. fqyet Bontempi.
BnRANâ(jEiN-riiANçois),philatogDeet
më<l«cin à PsdoDe, naquit à Vérone dans
1« IS"* siècle. 11 a fait , i la demande de
Garorî, une Tersion latine du traité d'Aris-
tide Qnintilien, dont le manuscrit eiis-
tait du temps de Uaffei [Ferona îtlust.
P. 11 pag. 244) dans la bibliothèque dn
comte Jean Pellegrini à Vérone. Cette
version a poor titre : Aristidis Qainti-
liani musica e graco in latinuTJi coniiersa
adhortatione Franchini Gajbri Lauden-
sis expUcit décima quinta aprilis H9i.
BUBCHARD(GEOFCES), moinejAugs-
hmrg, TivHit au commencement du 17°"
siècle. II a fait imprimer de sa composi-
tion Une messe k quatre voix , avec accom-
pagnement de quatre instrumens, Augs-
hoarg , 162i , in-i'.
STTRCHARD (odalkic), praFeiseur de
philosophie à Leipsick, au coramence-
tnent du 16~* siècle, a fait imprimer un
petit traité du chant grégorien , socs ce li-
tre : HoHutus musices practicœ , omni-
bus diuino gregoriani concentus niodulo
se oblectaturis lamjucandus qaam pro-
Jicuus. Leipsick, Michel , Lother, 151S,
3 feuilles in-j". 11 j a en une première
édition de cette collection qui parait avoir
été publiée en 1514, d'après la wuscrip-
tion de la préface.
BCRCI ( iiicoLis ), dont le nonlatinisé
est Burlius, et que Forkel appelle Bur-
%io , naquit à Parme , vers 1450. Son père,
Helcbior Buroi , lui fit embrasser l'état ec-
ctésiaslique. Après avoir fini ses études ,
il fut élevé tu Mqs-di4can4t , le 28 mars
BDR
847
1472, après quoi il se rendit à Bolo^e
poor y étudier le droit canon. Arrivé dam
cette ville, il s'y altacht A la famille Ben-
tivoglio , et célébra dans des pièce* de vera
\carmina') , en 1486, le mariage d'An-
nibal BentiToglio'BTec Lucttce, fille d'Her-
cule d'Esté. 11 resta attaché à cette famille
jusqu'au pontificat de Jules II , époque ob
les Bentivoglio cessèrent d'Are en faveor.
Alors il revint dans sa patrie et Ait nommé
rectenr de l'oratoire de St.-Fietre in /7r-
eula, On voit par Un acte du notaire Ste-
fano Dodi , cité par ASSo ( Memorie degli
Serilti Parmigiani , t. 3, p. 152), qu'U
Vivait encore au mois de férrier 1518 , et
qu'il était gaardacore dans l'église cathé-
drale de Parme.
Un professeur de musique Espagnol,
établi A Bologne , nommé Bartholomé Jta>
mis de Pareja, ayant attaqué la doc-
trine de Gui d'Areizo , dans un onvraga
publié à Bologne en 1462 {T. lUmis
de Pareja), Burci pfit la défense dn mOine
Aretin dans un livre intitulé : Ificolal
Burtii Parmensis musices Pro/issoris,
ac jarïs Pontifici stadioiisslmi Musices
opuscalum incipit, cum defrnsione Gui-
donis Arelini advenus quemdam Ifys-
panam verilalis prevaricatortm. Bono-
nim, 1487, in-4* , gothique. Ce titre
annonce peu de politesse, et le style de
l'ouvrage est encore plus amer; la liagua
e la dottrina usata nel sua libro, dit
B. Baldi {Cronica de Matematici, p. 100),
tengon del barbara e rugginoto. Quatre
ans après, c'est-à-dire en 1491 , SpaUro,
professeur de musique à Bologne, et t'en
des élèves de Remis, publia une défense
de ion maître. Burci ne répliqua pas ,
mais la dispute , qui change* d'objet , s«
renouvela entre Gafori et Spataro. On
peut voir les détails de cette discussion
aux articles Ramis, Gafori el Spataro.
Dans le tome lit"" de la Biographie
Universelle de MU. Michaud est une no-
tice sur Burlius par M. Weii», savant et
laboneui littérateur, où l'on troave ce
passage : • Il (Burlius eu Burci) eut nna
îdbïCoOgIc
348
B0R
■ diipute trè« ?i»e ûtm un musicien wpa-
• gDol qai l'Était déclaré contre le syitime
• de Gui d'Âreuo, et le rÉfuta dans «a
• ouvrage dcTsna trè« rare. Hauncbelli
■ (Scrittor. Ital. Il, 2449), copié par le*
■ biograplies italiens , prétend que l'Espa-
■ gnol dont il ett qaettion n'est entre que
■ le célèbre fiartbélemi Ilamoa de Pareja ;
< mais c'est une erreur, puisque Bamos
■I n'était pas contemporain de Burtius. n
PoDT donner de la tbIcot i nue aMertîon
ai eitraordinaire , H. Weii renvoie Ji l'ar-
ticle Samos Itom. txxvii°" delà £10-
graphie Universelle) ; il parait qu'il a pria
à la lettre ce qui e*t rapporté dans cet
article, roman ridicule qni ne contient pal
nn mot conforme i la vérité des faits.
S. Bocoos , qai en est l'auteur , fait naî-
tre Bartolomé Ramis k Satamanqne vert
1535, le fait appeleri Bologne en 1582,
par Nicolas V , ponr y occuper nne chaire
de mnaiqne qui venait d'être établie par ce
pape, lui fait publier son traité de mnai-
qoe {dont il ne sait pas le titre) à Bologne,
en 1595, et le fait mourir dana cette ville
en 1611, Or, si l'on vent apprécier à lenr
juste valeur tontes ces dates données avec
tant d'assurance , en l'absence dn livre de
Bartholomé Ramis , ouvrage d'nne rareté
excessive , il snfUt d'ouvrir le Toscanella
in Musica d'Aaron , dont la première édi-
tion fut publiée à Venise, en 1523, et
l'on y lira an chapitre 38' , un passage oà
l'autorité de Bartholomeo Rami estcitée,
et dans lequel il est dit que Giovanni de
Monte (vraisemblablement nn musicien
frangais ou belge nommé Jean Du Mont)
fut son maître.
Voici quelque chose de plus décisif en-
core. J'ai dit que Spataro prit la défense
de son maître contre Bnrci ; or , voici le
titre de son ouvrage : Jd reverendissi-
mum in Christo patrem ,etD.D.D. Âa-
lonium Galeaz de Bentivolis te£s Àp»
toiica Prothonetarium if, JoamàsSftt-
dari in musica humiltimi prafestorii
ejusdem Musices, xc BiaTBOunin Pi-
HJA ejusdeni Prteceptoris honesta dt-
fensio : in Nicolai Burtii Permenùt
opusculum. A la lin de l'ouvrage on tmm
cette date : Impresso de l'aima etiiu&t
citlà di Bohgna per mi Plato de Bat-
dicli régnante lo inclito e dlustrt Si-
gnart S. Johanne de Bentivo^ à
ï'anno HCCCCLXXXXI dtd XYI à
JUarxo. H. Bocoul n'a pas longé , im-
qu'il écrivait son roman , que de nen
tbéoricieni de musique avaient pr^piri
depuis pins de trois siècles tout ce qui (tlît
nécessaire pour le rédnire an néant. Td
est pourtant le danger de pareilles diMtt
introduites au milieu d'un bon lint,
qu'unbommede mérite, tel qoe H. Vom,
est entraîné par elles à propager d'intnt
Hauncbelli cite le livra de Bard mm
le titre de Enconiium Musicte. BoniHiiB,
1489, in-4°. Il aura sans doute été Indiil
en erreur par quelque catalogue mal ftit;
mais voici un fait singulier. On tiwt
dans te catalogue du cabinet de cnriontà
de l'abbé de Tersan, vendu i Pari) a
1820 , l'indication snivaate : Hictid
Burtii partnensis musices opusadum,
cum defenisone Guidonis Aretiai. Argn-
tinte,per Joann. Pryfs. anno 1487, in-8*.
L'auteur de la notice ajoute : • premiift
u édition d'un livre fort curieui , aree dn
■ notes de Mercier de St.-Ijéger et it
u H. de Tersan ■ . Aucun bibliographe n't
connu cette édition , qu'on ne peut léie-
qner en doute , car tontes les indictiisat
sont précises. Les notes de Mercier it
St.-Léger auraient pent-étre édaiid W
fait; mais je n'ai point vu
qui est passé en Angleterre.
Dt-SirBFd>f.iiU17Jui>'>
îdbï Ci oog le
On tronve dan* It» mémoirei d'AfRi ,
iDr lea ëcTivaim de Parme , lei titres de
huit Batm oaïragea de Barci, qaï n'ont
point de rapport btcc 1b maBÎqae.
BtIKCK (lOACBiii D< ) , compoiitenr et
chanteur à HnthsaK, dan» !■ Mconde
moitié du 16* «iècle , naqnit dani les en-
riroDS de Hagdebonrg. II était bon orga-
uiate, et fnt à cauie de son talent l'un dei
SSjagei choisis poarlaréceptian de l'orgue
deGrouing-ueien 1596. Sei ourragei impri-
més Mut : X" Pastion-Christi , nack dem
4 Evangelisten aufdem Teutscken text,
mit i Stimmen lusammen geteltl, Kr-
fcrt, 1550, in-i", Witlenberg 1568,
la-i" et Effort, 1577} 2" Harmonitf
sacra tam viva voce, quam instrumentis
musicLs cantaiu Jucunda, Nuremberg ,
1566, in-4>, ohl. ; S" ir Décades sert,
tenliosorum versuum , 1567, in-S";
i'Caationes sacra 4 vocum, Mulhaosen,
1569; 5" Symbolum apostoticum iVi-
caium. Te Deum laudamus, etc., mit
4 Stimmen, 1569, in-4-; 6" XX Geist-
licke Oden auf Vdlanellen art geseslz ,
1" partie, Erfnrt, 1572, in-S"; 7° idem.,
2* partie, Hulhacuen, 1578, in-B°; 8° XL
Teutscke Lieder vont heil. Ehestande
mit 4 Stimmen, 1" partie , Mulfaansen ,
1583 , in-S" , 2- édition , 1595 ; 9» XU
Liedtein vom heil- Ehestande mit 4
Stimmen, 2* partie, HoIbBawn, 1596;
10» 30 Geislliche Lieder auf die Fest
durch Jahr mit 4 Stimmen tu singen,
Mulhanten, 1594, in-4>, etErfort, 1609,
ÎQ 8° ; 11° Die historisckes Liedens
Jesu-Christi, ausdem Evangelisten Luca
von 5 Stimmen, Hulhaosen, 1597,in-4°,
d>l.| lî' Mag. L.JJelmboldsCrepundia
sacra. Jar 4 Stimmen, Hulbansen, 1596,
2* édition , Erfort , 1608 ; 13° XL Teuts-
chc Liedtein in i Stimmen eomponirt von
Burck undjoh. Eckard, 1 599; 1 4" Helm-
bolds laieiniscke Odie sacra in 4 Stim-
men gesetzt, 1626 , in-4° j 15'' qfficium
BUR 340
Sacra Sanclts Cœnes Domiaica. Mul*
bao$en,1580.
BDRCKHARD ( ), constnictcar
d'orguei célibTe,à Nuremlierg, dan» le
15* sitcle. Parmi lea ioitrumem qoi Mot
lortis de lea mains , ou cite l'nrgtie de
Saint'Sebald A Naremberg , <jni fut scheré
en 1474. Barckhard est mort en 1500.
BnRDÂCH(DiMiEL-CHKriTiiH), docteur
en médecine, né en 1739 k Bahle, dans la
Lnsace inférieure, fut reçu docteur, en
1768 , â l'anirenilé de Lcipsick , et mou-
rut te 5 join 1777. On a de Ini une dU-
lertation intitulée ; De fi arts in Sono,
Leipsict , 1767 , 52 pages in-4".
BURDE ( ^lISiBBTB-ODlLlELMIHE ) ,
femme de l'écrirain de ce nom , naqnit k
Leipsick en 1770. Fille du maître de cha-
pelle Ililler, elle apprit de son pire l'art
du chaut, et acquit un talent remarqua-
ble. En 1805 elle était an théMre de Bres-
lau, et y faisait admirer ea belle voix qui
■'étendait avec égalité dans une étendue
de trois octaves, depuis le^ graTejuiqu'au
conlre_/fl aigu. Elle ayail aussi le mérite
de beaucoup de netteté et de précision dans
les traits. Jcane encore, elle monrut
d'une inflammation d'entrailles le 11 jan-
Yier 1806.
BURETTE ( PUMB-JE»» ) , naquit i
Paris, le 21 notembre 1665. Son pire,
Glande BuretU , était un harpiste habile et
jouissait d'une asset grande célébrité <■
L'enfance du jeune Burette fut si valétu-
dinaire, qu'on u'o!a l'enTajcran coll^,
ni le fatiguer par des étndes sérieuses, II
apprit seulement la musique, dans laquelle
il fit de rapides progrés. Â l'âge de bult
ans , il jona devant Louis XIV d'une pe-
tite épinette que son pire accompagnait
arec sa harpe. Ayant appris buski cet in-
strument, i l'âge de dix ans il en donnait
des leçons ainsi que de clavecin , et bien-
Idt il ent tant de vogue qu'il ne put
sulErean nombre de ses écoliers. Toutefois,
rctia «diliiri», nmfutitttua.V'ù, . iih1.,3rol.a>u^dc IBHS.
îdbïCoogIc
aOO BDR
*M nedt se pooTaient Meindre l'amoar
deslettret qui «'était iTiamfe*Uenlai,dèi
la jJai tendre enfance ; il employait à
acheter des lÎTres ane partie dn produit A»
•et leçDus. Deux ecci jeiattiqow , amis de
M famille , lui avaient enMigaé Te UtJD ,
et par vd traml aisido , il avait apprit
teol la tangne grec<]De, an moyen de U
métbode de Lancelot. BiealAt cet amonr
de l'étude détint une paMion tt vire,
qu'il eu conçut du dégoût pour sa profe»-
tîoa de masicieoj enfin, A force d'in«taa-
cea, i] obtint de wt parent de ^itter cet
itat, et d'einbrati«r la médecine. 11 fallait
pour cela qu'il fît an court de philotopliis
et qu'il prit aet degré* ; rien ne le rebuta ;
une persévérance tans bornet lui fit tnr-
moDteTtoDt let obstacles. Reçu luccetsiie-
ment bachelier et licencié , il obtint le
doctorat en 1690, n'ayant encore que 25
ans. Deux ant après il fut nominé méde-
cin de la Charité des hommes, et pro-
fesseur de matière médicaleen 1698; enfin
il devint proresteuT de cbirnrgie latine en
1701 , et obtint une chaire de médecine aa
collège royal, en 171Û. La connaiisanct
qu'il avait faite de l'abbé Bîgnon lui pro*
cura la charge de centenr royal vers 1702,
et l'entrée de l'académie des intoriptiont
enl705. Déi 1706, Burette coopirâ à la
rédaction du Journal des Savant,et ne cessa
d'y travailler pendant trente-tmît ans. Il
termina une vie honorable, laborieuse et
tranquille h 19 mai 17i7 , Agé de 83 ans.
Tons ses travaux littéraires se trouvent
i4nnis dans les mémoires de l'Académie
des inscriptions ; ils se rapportent i la
profession qu'il avait qaittée, et i celle
qu'il embrassa par-la suite. Let premiers
consistent en treize mémoires sur la gym-
nastique det anciens , qui est considérée
comme une partie de l'hygiène. Parmi
ceox-ci se trouvent deux mémoirea sur la
danse det anciens, tom. I , pag. 93 et
117 det mém. qui ont un rapport direct
avec la musique. L'abbé Fragaier , ayant
cm tronver dans un pastage de Platon 1>
prcave qae kt anciens avaient conna la
BUft
mMÎqve & plniieun partiea , parce qot k
mot harmonie t'y trouveemployé pluitoi
fois, eipota aet idikt dans on mémaiie deel
il est rendu compta dans l'hiitoire de IV
cadémie det inscriptioni. (Voy. Eijicmii|
Burette réfuta victorieusement cette op-
nion dans un autre mémoire, ton. III.
p. 11 8 , de la partie historiquo. 11 pnnis
que tonte la musique des anciens s'eucg-
taiti l'unisson (homophonie), ou i, l'octaK
(antiphonie), selon qu'elle était clkiatk
par det voix égalet , on par det voii néUn
d'hommes et de femmw, qui sont , cooM
on sait, naturellement i roclave. Dit
montra que le mot harmonie n'avait ftl
cbei les anciens la même acceptioa fK
parmi nons , et qu'il ne signifiait qat le
rapport existant antre des iatanatioat nt
cessives. Ce mémoire fut tuivt de tM
antret sur le mémeaqjet, dont voici fia-
dication : 1° Dissertation sur la v/»-
phonie des anciens ImiU vocale fn'ia-
slrumeatale, t. lY, p. 116. Elle atf
traduite en latin, et insérée par Ugdiai,
dans ton Thesaur. anti^. sacr.ftam.^
2° Dissertation ok l'onjâit voir fue lit
merveilleux ^èls attribués à la miifift
des aucient ne prouvent point qu'elle fk
aussi parité que la nôtre, tom. V,
p. 133 ; 3> Dissertation uir h SfytiM
de l'ancienne musique , tom. V, p. l^i
i' Delà mélopée de l'ancienne nuuîfM,
tom. V, p. 169. Borettc publia daBset
mémoire trois morceaux de l'anaieant qm-
tique grecque,doDl£dmondChilmeadanil
précédemment donné deux fragmensdM
sou traiti! De Mutica anliquagrttcm, i b
fin de l'édition à'Jratus, et Kirtkv,^
troisième , dans sa Husnrgie ( Vay. CU-
mead). Burette y Joigoit U tradaetina
notes modcrnat , afin de mettre le leeiev
enétat déjuger; mai* reiaditud* de erilt
tradaetioD est ioîn d'être parfaile;5*tf^
coiu'i dans letful on rend compte é»
diven ouvrages moderne* touchant l»-
c/enne mtuifue, tom. VUl, p. 1i6*£»-
men du tnûté de Pluiarque sur U mu-
sique, tom. VllI, p. 27; 7* Oisavt^cM
îdbïCoOgIc
BDR
taHchuU l'histoirt liuéraiiv ttu diaiegim
de Piutarque. Ibid. , p. 44. On y traqn
la uoineitcUtare de* ÛîtioM i» m dialo-
^, rindication des wianUi da ttxUct
dei iradoctioni ; la notice at l'a^Hinni dct
critique» et det comntentategri; tflNouvtl-
It* r^flexiûnt tur la sjrmphotw de l'aa-
cienne mutiqae , pour servir de confir^
maliaa à ce qu'on a tdché d4lablir là'
dessus dans le quatrième volume de*
mémoires de Liuéraliav. Ibîd, p. 63,
Le père Ou Cerceau, le IbiidaDt sur cm
denz vert d'Horace ,
avait cru y trauTer le pnOTB ^ne 1m
anciena comuinatent an moini l'harme-
Die de la tierce , et qa'ila avaient dn oon-
cccta daD* leiqnela plntian» inilrameiu
jouaient à la foi* dan» deai modes diffï-
tenjj 1m noutelle* réfleiiou de Barette
conlienneut la réfatation de cette opinion.
tVoy. ItaCtrQeaa.]'i9'Jiuifyse du dia-
logue de Plutanfue sur la musique, Ibid.,
p. 80; 10° Diaiogue de Plutarque sur
la musique , traduit «njrançais avec det
remarques, tem. X, p> 3; 11° Semar^
fufti sur le dialogue de Plularque toit-
chant la musique, tom. X , p. 180-330,
tora. XIII, p. 173-316. tom. XV,p. 283-
394, tom. XVII , p. 31-60. Travail pré-
cîeai , âan* leqne] le leite grec te troui*
corrige «veo «oin , d'aprii un grand oom-
lif« de nanoseriU; û traducliaB de Bu-
latte eetaccorapagaée de beaucoup de uoim
dauB IcB^nelIet on trouve des notica sur
plna de soihante-dii muMcieu* de l'auti-
quitJ.On atirâ,pourlMamitderantear,
qnelqoM eienpUires du dialogue et dM
Dotea, Paris, de rimprimerieRoyele, 1735,
in-4'>.Debure<Bibliog. îastrnct.)ditqoece«
œnplaiTM ne tant qu'aa nombre de dix.
^vier a ^}ootA la tradoctioa de Burette
i celle d'Âmiot, dans l'édition des <euTK(
OutipUte* de Flutarqne, mai* sans y
joindre 1m disserUtions: li" JtisserUition
Bim
ui
servant d'^Sague ou de cotulueiom aux
remarquée sur le traité de Plutarqua
touchant la musique ; dans Uujuelle on
eon^tare la théorie de l'ancienne muti*
que avec celle de la musique wiodeme~
loetS" partiH.tom.XVU, p. 61-106;
13° Supplément à la dissertation sur la
théorie dt l'ancienne auuique, compU'
rée avec celle de la musique moderne,
tom. XVII, p. 106-126.
Burette Mt l'un dM bomiues qui ont le
plus contribué i débrouiller le cbao* de
U musique dM ancieDs : il * mit dans tee
travaux beaucoup de savoir et de lagaoit^
mais Chabanon ( Mém. de l'Acad. dM
inscr., tom. 55 , p. 361) et l'abbé Bartb*-
lemy ( Averti Bseoient dM Entiettent wir
l'état de la dusique grecque) lui ont re-
proche avecjnstesse de n'avoir pas aisM di*<
tingoé lei temps. L'abbé Rousùer l'a
accuaé de n'avoir point ditoeroé 1m faux
calculs d'AritUuÈuedn/iutef/inyû/lHMM
de Pytbagort .- Ce bon abbé voulait abso-
lument mettre en vogue sa tUorie dM pro-
partions , rêve de toute sa vie,
lln'emanqnéàBnretleqoede oonnaltre
bien 1m cooséqnencet de ta tonalité de la
musique de* ancien*, quant â l'euemble
du système de cette mnsiqne. C'est pour
avoir manqué de ce genre de coonaitunoM
qu'il a eu souvent recours aux ressonreH
de l'érudition au lieu d'entrer avec bar*
dieese dons le domaîoe de la nature dN
Burette s^t fait oonnaltre comme wm^
positenr par dM cantate* dont la teoeade
édition a été publiée son* ce titre : Le
Printemps et autres cantales/rançatses,
de M. Burette, mettre de clavecin ie
Mil- de Charolois , Paru , 172} , in^".
BDAGDOHFF (iicsiaii), contrapnn-
tistedu16*aiècIe,vécutA Gardeleben dans
la Haute Harcbe. Il a fait imprimer : Ma~
gni^cat 5 -vacum , MagdàxMtg, 1582.
BURGER (Lsriai iknociht) naquit
le 30mar* 1745, à Tirschenieitb <Cercle
îdbïCoOgIc
Aa Mns). Après avoir éladié avec ardeor
1m aciencei st la muaiqoe, il entra dans
l'ordre des Binédictini i l'abbaye de Hi-
chaelfeld , le 20 septembre 1767 , et fot
ordonné prêtre le 15 septembre 1770. 1)
jouait très bien da violan et composa poor
l'église un paaA nombre de meues, de
vêpres , de litaoies , anticoiiM , bym*
nés , etc. 11 est mort eu 1805.
BURGH { À. ) , professenr da collège de
rtiDi*erail£ i Oiford , et tittèrateur an-
glais, vivant, a pnblié un livre ijui a poor
titre : Anecdotes on Music, historieaï
aad biographical , in a séries qf letters
from a Gentleman lohis Daiighter{knec-
dotes sur Is musique, bistoriqaee et bio-
graphiques , dans une saite de lettres d'nn
gentilhomme à sa fille) , Londres , 1814,
trois vol. in-12. Ces lettres ont été tradui-
tes en allemand , par C. F. MiekaëlU et
publiées à Leîpiick en 1820, in-8". l'ou-
vrage de Burgh est entifrrement tiré de
rhiitoîre de la musique par Burney , et de
celle de Hawkins ; le troisième volume
seul contient des détails asseï intércssans
sur l'état de la musique en Angleterre de-
puis 1780.
BURGnERSH(LOHD), fils du comte
de Weatmoreland , ex - ambaasadeor à
Florence , est président de l'académie
rayalede mosique, k Londres , ^tablisse-
meutqni doit principalement ion existence
ani soins de cet illustre amatenr. Lord
. Barghersh a étudié la mnsique en Angle-
terre , en Allemagne et en Italie ; il a mis
enmnsiqaeplusieursopÉras, parmi lesquels
on a remarqué ; 1° Bajazet; 2° La prîma-
veru; 3° // primo amore; 4" L'Amor
limido ; 5" Fednx ; 6" Le siège de Bel-
grade;?" Les cantates de Léoni; 8° La
Gelosia , et plusieurs autres cantates ,
BURGUCLLER (AOCDSTE-FB^DiEaic),
né à Hagdebonrg , était , en 1786 , dlrec-
tear de musique au théâtre de Bellomo , A
^Vcimar, et passa, eu 1795, Â celui de
Koberweîn , â Mayence , en la même qua-
lité. Il a composé la musique dn petit
Btm
opéra allemand : Das Hatt kh meh gô-
dachi , et celle de Macbeth.
BCRGSTALLER (MiLaiB-vraiaono),
naquît le 7 avril 1770, b UlereicbeD.Daai
son enfJiDce, elle fat envoyée cfaet m
oncle, riche habitant d'Angibourg, cba
qui elle apprit la musique. En 17SS
elle monta sur la scène, et joua ta
SuisK , dans le Wiirtemberg , la Etia-
eonie, etc. , sona.la direction de Franfui
Grimmer, et partout obtint des succès ^
sa jolie TOÎi , son chant gracieux et sonjce
spirituel. En 1795 , elle quitta la troops
de Grimmer, pour entrer daus celle di
Valdonini à Aagsbourg , et l'année nî-
vante elle passa dans celle de Rosaerl
Constance, où elle épousa le chaDtent
J. P. Tochtermann. Elle fat placée ane
lui i Manheim au théâtre de la cour, ea
1798 , et deni ans après elle (ut appelfel
celui de Munich , où elle chantait cmmï
en 1810.
BDRl (Loois-iSEMSOoao de), écrinia
et compositeur, était, dit Meusel, upï-
taine à Dierdorf , pais A Nenvied en I7S5.
Vers ce temps il fit représenter au ihéllK
de cette dernière ville l'opéra Les Mate-
lots, dont il avait composé le livret et la
musique. En 1789 , il y donna Le Char-
boimier , qui lai appartenait aussi cominc
poète et comme musicien , et peu de tenp
après le drame XAmasUi. Comme écri-
vain , de Buri est connu par un reeudl dt
mélangetintitnié. Bruchitûcke vermûeh'
len Inhalts. Utenbourg, 1797. 154 pa-
ges in-S". Il y traita des effets de II nii-
sique sur le cour. Aux lalens de compon-
leur , de poète et de littérateur , de Bnî
nnissoit celui d'une brillante eiécotiia
sur le violon ; il a laissé en mannsoit
des solos pour cet instrument.
BCRJA (abel), professeur demtthé-
matiqueaâl'académieds Berlin, na^it<a
1752. Il fut d'abord inslitutenrdeM.de
Taliechlchefâ Baldinoprèidelloscau,»
suite prédicateur français è Berlin , et la-
fin, en 1787, professeur et memlut ^
l'Académie des sciences.^ 1796illotiliH
îdbïCoOgIc
BUR
nneiéaDce de l'Académie du mémoinsDr
la noUira ira aons prodniti par dei pla-
ques de terre , et lur l'asage de l'archet ,
poDT Ici mettre en vibration. Ce mémoire
a été iniéré parmi ceoi de l'Académie dei
KÎence* et belles-lettre» de Berlin , 1796 ,
(elsfse de mHtIiém.,p.1-16.) Dans la même
séance Boijaprétentalemodèle d'une sorte
d'harmonica composé de cloches de rerre
destinées i être mises en vibration par
desarcbeb. Onaanssidecesavant la des-
cription d'an noDveaa chronomètre sons
ce titre : Besehreibung eines Musica-
lischen Zeilmessers, Berfin, 1790, 24
pages îi)-8*, et deoi Mémoires surles rap-
ports qu'il y a entre la musique et la dé-
clamaliort. {Kétti. de Berlin, 1803. Fart.
mathém.,p.l3-49.)
BURKHÂRD {iiAR-AnDB^-CHMST.) ,
pasteur en second et inspecteur de l'école
de Leîpbeim en Sonabe, a publié A Ulm
en 1832 nn dictionnaire abrégé de musi-
que soos ce titre ; Neuestes vollstieadi-
ges Musikalisckes JVorterbuch, enthal-
tend die Erkliertmg aller in der Musik
vorkummenden AusdrùckefÛr mitsiker
und Muaikfreunde. On a du même
antenr Tine instmction abrégée ponr ap-
prendre soi-même l'harmonie; cet ouvrage
est întitaté Kurze und griiadlicher Un-
terricht im Generalbass sur zetbstbe-
lehrang. V1m,EbDer,iD-4'-
BDRHAN (ÉBic), né i B7gdéa , dans
la Gothie occidentale, le 23 septembre
1692, fît ses études littéraires , scientifi-
qnes et innsicales à l'école de Pitéa , pois
aa gymnase de Hononand , et enfin k Vu-
nÎTersité d'Upsal. Zellinger, directenr de
masiqaeàla cathédrale d'Upsal, loi donna
des leçons de musique instrumentale. Le
3 mai 1712 il prononça son premier dii-
conra public ki la louange de la maiiqae
( De Laude Musices ) ; ce morceau ne pa-
raît pas avoir été imprimé. Eo 1571 il
publia noe dissertation De Pn^rtlone
fu^rmonica qui parut àUpsal. Une seconde
-partie da même onrrage fat imprimée en
] 716- Dans la même annéeil alla A Stock-
ÏOME II.
BUR
3S8
bolm et j établit une école de mathémati-
ques qu'il dirigea pendant trois ans. Nom-
mé adjointduprofesseor de mathématiqnes
à l'université d'Upaol, en 1719, il rem-
plaça pen de temps aprùs son ancien maî-
tre Zellinger comme directeur de mnsiqae
de la cathédrale. Enl72B il liit élumem-
hre de la société royale des sciences de la
Suède .Ces t vers cette époqne qn'il s'occnpa
avec activité de travani relatifs i l'astro-
nomie. Comme président de l'université ,
il prononça plusieurs discours et des dis-
sertations sur divers objets de mnsiqne,S0D
art favori. Une de ces
publiée loug ce titre ; S
cum de Triade ham
Ampliss. Jaeullate philosoph. in Seg.
Ups. Vniversitate, \et Prœside viro Am-
pîiss. M. Erieo Barman, aslron. Prof.
Beg.etordin. pabltcocandidatorumexa'
mini, ad d. 5jan. an. 1727 in audilor.
Guit. maj. Horis anle meridianis con-
suetii, modeste submit. S. R.M. Alum-.
nus, Tobias Weslenbîadt, arosia West'
mannus, Uptal. Leter. Wemeritnis, 8",
4feoîlle«. Ainsi qa'onle voit par ce titre,
les qnestioos de cette dissertation avaient
été posées par Btirman, comme président ,
maisla thèsefot soutenue parTobie Wes-
tenbladt. Quelques chagrins particuliers,
dontBurmanfutafiectéavectrop de vivaci-
té, cansèrentsa mort le 2 novembre 1729.
BUBMANN (raiHçois) , fils de Fran-
çois Bnrmann , professenr de théologie A
ITtrecht, naqait en cette ville , dans la
première moitié da 18* siècle. Il fut d'a-
bord pasteur A Nimègne , et succéda i son
père dans la place de professeur de Théo-
logie i Utrecht. On a de lui on livre qui
a pour titTf.Hetnieuw Orgel in de J^tye
HeeHjrkheidvan CatwykaandenBJtyn,
den drieenigen God Taegeke'digt , in eene
LeeredeoverPs. Cl. terplegtigeinwj'in-
ge -van het zelven aldaar uilgesprooken
opdeniOJaljrnGS, (Le nouvel orgue de
la Baronie deCatwyksnrle Rhin , dédié A
la Sainte Trinité, dons nneiaitmctionsnr
le psaume CL, etc.) Utrecht, 1765, in-4'.
i5
îdbï Ci oog le
«M
BDK
BUBHANN ( GOTTLOB-DVILLIDI» ) ,
poite.compotiteDr, et TiitnntetarlepiaDO ,
naquit en 1757 i Lauban, danilaLaiace
(apérieure, où Bon pèr« était maître d'é-
critareetdecalcul.il frc<iueutaleacolléga
de LiKTenberj et de Hinoliberg en Sil^iie,
fit un court de droit i Francfort sur l'Oder
CD 1758, et retonma emuile dans ion
pays. Plui tard il >e fiia i Berlin et y
vécut ^e leçon* de musique et de piaDO,
d'articles littéraires pour les jcarnani , et
du produit de quelques poèmes de circon-
stance. Quoiqu'il gognét beaucoup d'ar-
gent , il atait si peu d'ordre et d'économie
qu'il tomba doni une profonde misère ,
lurtoutdanslei dernières années des* vie,
oh nne atteinte d'apopleiie paralysa un
cdt^ daton corps. Burmannétait petit, mai-
([Te, boiteux et diCForme; main dans ce corps
si peu favorisé de la natnre logeait une
ame ardente et un vif sentiment du beau.
Orignal etdonéd'une facilité prodigieuse,
il te Inisait surtout remarquer dam l'im-
provisation. Sans être préparé , il pouvait
parler en Ter» pendant plusieurs heure*
snr nn sujet quelconque. An piano il avait
nnjen brillant, bien qu'il edt perdu le
doigt annulaire d'une main : il s'était fait
an doigté particulier par lequel il sup-
pléait ù la perle de ce doigt. Tel fut cet
homme qai , placé dans une meilleure po-
sition, et avec plus d'ordre, aurait pu se
faira une renommée durable. Il mourut le
5juia 1805, el eemécnejourilenvoyaaux
joarnaiix un poème où il sa peignait mon-
ranl de misère. Comme compositeur, il le
fit surtont remorquer par l'originelilé de
recueils qui peuvent être considérées com me
des modt:let du genre. Il en a fait un
grand nombre. On a de lui il' Six pièces
pour le clavecin, 1776; î<> Quatre suites
pour le même instrument, 1777; 3° €inq
recueils de chansons, publiés depuis 176S
jusqu'en 1787; 4* Chants aimplestchorala),
iB-rt 2-* recueils, Berlin, l792;5'Har'
MonieUen oder Smcke Klavier (Pelî-
tei bsmwiues on pièces poor le clarccin),
BDR
1", 3' et 3< suites.Bu'liQ, 1793; 6> Wiif
ler-UeberlUlung , oder dmtttch* aa-
tlonal Lieder ( Le pasK-tempt de l'binr,
on chansons nationale* allemande]), trtil
suites pour le* mois de janvier, de férns
et de mars, Berlin. 1794. Centinualiot
pour les mois d'avril , de mai et de juia,
trois suites, idem, 1794; 8> Die J'hr-
teilenjiir Klavier, Deklamalioa lai
GAfan^(I.es saisons de l'anDée pour Is
clavecin, la déclamation et le chant, trà
suites pour les mois de juillet , d'aodt (t
do septembre, idem, 1794; 9>i<^,
pour les mois d'octobre, de Bsv«nbr*4
de décembre 1794.
BDIlHEISTER(JOÀcnM),itétL)u»
bourg vers 1560, fut magister dans k
même lien et coliiibarateur à l'école i»
Itostoch. Il est auteur des «nvrages dat
les titres snivent : 1* Sjraopais Bypomr
nematunt Mutiea poeticai ad ehanm
gubernanibtm, caatumtfue compOM»-
dum conscripta A M, Joaeh. Burmài-
ter, ex Isagogea^aselidem^uctorat,
Rostock, 1599, in'4° 9 feuillca aveedcu
planches notées. Il j a quelques dilHre^
ces entre ce titre donné par Gerbcr et te-
lui qui est citi par Forkel (Allgem. Litis.
der Hutik , p. 421 ) , lequel est confsrM
â celui que j'ai trouvé dans les papiersdi
Brossard. Il parait, an reste , par l'un et p«
l'autre litre, qnecct ouvmge n'est que 1'^
brégé d'un antre plus étendu du Méw
Buleur. Brossard le considérait comme ta
fort bon traité de composition; 2* JfiiMB*
praclicm, sive artiâ canendi ratio, ^aam-
vis siiccincta , perspieaa lameit et bM
hodierno ita accomadalte. Aostock, 1601|
in-4'>. Eirdlent petit traité du chant^ai
ne contient que 13 feuillets. Ce* dfiu <•■
vrages sont fort rares ; Brossard eu a liit
de* extraits assez étendus qni te trsamt
dons ses recneila inaDuscritsin-4*, é II
bibliothèque royale de Paris ; 3* MuM*
sànyin^Mpam , ffuiB per aliqaol aeft^
siones tn graliam p/iilomuaornm ^^
rundam ad Iractatum de HjrpomMi*'^
bus iHKSica pottica ej»tdtm atcum
îdbïGoOgIc
—tfiftt {pnndatn txuratas, etc. fioftock,
1601 , 3S fanilln ia-i'. Cit oarrage nt I«
pInitonsidér«bledetoD»cEuiqueBurmeii-
ter à pahliét. Je nelB conoait qae d aprè) ce
qu'en dîl Gerbcrdai» nn nouveau Leiiijue
de* muticieiu. Parmi les choKscurieniet
qui «'y trouvent, il y ■ une leelion «pteiala
•ur la lolmiiation, inlilulfe:Z>e/'rv/iun-
eûlionis Symbolo f oùte tronrenllea sept
ajUaLes at, ra, mi, fa, sol, la, si,
et la lïptième note Uinoliiëe y ot appe-
1<« se. Bnrmeiiler dit que cetle (jllabe ji
eit nouvelle {sj'Uaba advtntilia et nova).
Cependant Zacconi dit dans la deuxième
jiartie de *• PnifJca di miisica (lib. I
o.]0)qiM cefut AnielmednFlandraqui
donna ce nom à la leplièmc nola{ or ce
maiicîen vivait i la cour de Bavière de
1540 i 1560 (V. aor ce injet Antclme de
.Flandre, Wacirant (Hubert ), De Palle
(Henri), Caiwitt, Ur6na (Pierre de) ,
Caramoel de Lvbkawiti, H itiler (Daniel),
L«fflBire(JrBn), Gibcl (Othon)et Butt-
itcdt. T. anagi te Résumé philosophique
de l'histoire delà musique {y. cc\\\»);
i* Ptalmen van Mari. Lathert and
anderer, mitmelodien, Hostock, 1601,
în-fio ; 5' Gcrber indiquent) autre ouvre-
ra de Bnrmeitter d'après un journal ulls'
manit { Bechls-Ameiger , ann, 180^,
]>. 1713), tout ce litre : Musica poelica ,
Boetock , 1606 : ne terait-ce pat uue
deoiième édition ia premier livre?
BOHNEÏ (CHARLES) , docteur en muai.
qne , né à Sltrevïbiirj , dam le moig d'a-
Tril 1726. Lea premien élément de ion
art lui furent enicignéa par on organitte
delacatliétlrsIedeChester, nomméfiaker.
Son beau- frère, malt redemaiiqrielShrewi-
bary, lui donna eniuitedet leçonade batte
chiffrée. A l'âge de 18 ans, il fut envoyé k
Londret, et placé tout la direction da
docteur Aroe. A peine avait<il acberé tea
Madet près de c« célrlire compoaitenr,
qu'il fut nommé organiita de l'^gliae de
St-Deuis in Ftnckarch-Strtel. Il entra
aaiti, comme inttru menti ite , au tliéâlre
de Drury-Lane, ponr lequel il écrivît en
BUR Mf
1751 na petit opéra oomlqua intitulé :
Sobin-Hood, qui n'obtint paa de anoctt.
Dans l'année auivante il composa pour la
mime tliédtre la pantomime de la Iteine
Hab {Queett Mab),nv\ fut mieux ac-
cueillie; mais Burney ne retirait da tout
cela que peu d'argent , et set moyen*
d'eiittence étaient ai peu oituKt, qu'il fut
obligé de quitter Londres , et d'accepter
une place d'organiata à J<ynn, dans la
comté da Norfolk. 11 piaao neuf année*
dans ce lieu , et y conçut le plan d'uni
histoire générale de la musique, pour la-
quelle il fit des éindet et ratsenibla da*
matériaux. Set devoirs , comme organiitO)
ne l'empêchaient pat de faire quelquefoi*
à Londres des toyages pour y faire graver
Ma eompotitiont. EnCa lot toliicitatioua
de »es amil le ramenèrent dans cette ville,
où il y te fixa, il fit imprimer, en 1766,
pluiieurs Concerlot pour le piano, et com-
posa pour le lliéAlre de Drury-I.an* lut
divertiasement intitulé i The Cunning
mon (l'Homme adroit), qu'il avait tra<
duit du Devin de Fillage , de J.-J. Root-
seau. Cet ourraffe ne rcuiait pas , quoiqus
la muiique fût, dit-on, fort jolie. Ce fut
vers le même tempt qoe l'univertité dX)x-
furdlui confûra le grade de docteur en mu-
tique. En 1770, il fit un voyageen Franco
et en Italie , dans le but de mcueillir de*
matériaux poiirton histoire delà musique.
De retour en Angleterre, il y publia, en
1771, le journal de ton voyage. L'annés
inivante il parcourut l'Allemagne, lea
Payi-Bas et la Hollande, tout le méma
point de vue , et il fit également paraître,
en 1775,1e résultat detobterratioutfailea
dont ce second voyage.
Dèa l'arrivée de Burney sur le ooatÎDeat,
le plan de l'ouvraga qu'il projetait était
arrêté, et s'il y fit quelques léger* chao-
gemena , ils lui furent toggéré* plutAt par
de* circonstances pariieu Itères que par
des obtervationt profondea qui auraient
motivé ces modifications. C'eit sans douta
i cette cause qu'il faut attribuer la mar-
ob* on peu luperfieîelle qu'on renar^M
23'
îdbï Google
«M
BCR
dant la jonmal du doctenr Bame^. Il i'i-
tait fait aa cadre , et ne cherchait que ce
qoi pouTBit y entrar, an lien dn le propo-
KT de l'agrandir, ri quelque déCAuTerte
ïiutleudue venait lui révéler det fait* dont
m lecture* précédente! n'avaient pa lui
donner rid£e. Aubu le voit-on pasier A
cdté de monumeni du plui haut intérêt
eiittan) dans not bîLlioth^aM un« les
•percevoir. Je citerai à cet égard la ma*
tique au moyeu Age et antérieure an
15* liécle , qn'il n'a fait qn'entrevoir. L'a-
vantags le plas réel qu'il tira de se*
voyagea , fut de rauembler une belle cot-
laction de Lvret ancien* et de manuscrit*
relatlft k sou art, lesquels deviennent
chaque jonr pins rares. Après pi a s de vingt
ans de préparation , le moment de mettre
■on projet à exécution était arrivé , et il se
livra à la rédaction de son livre , qui l^oc-
cupa pendent quatoneinnéei. Le premier
volame , intitulé : ^ genertd Hislory of
Music, parut en 1776. Il contient l'his-
toire de la musique chei les peuples de
l'antiqnité jusqu'à la naissance de Jésus-
Christ. Le second, publié en 1782, traita
de la musique depuis le commencement
de l'ire chrétienne JQiqn'aa milieu du
16* tiicle. Le troisième, qui fut imprimé
cinq an* après, contient l'histoire de la
musique en Angleterre, en Italie, en
France, en Allemagne, en Espagne et
dans te* Pays-Ba*. Enfin le quatrième
volume, sorti de la presse en 1768, ccm'
prend l'histoire delà musique dramatique,
depui* sa naissance jusqu'à la fin du 18*
Dans le temps oi paraissait le livre de
Burney, Havkin* (voyes ce nom), antre
écrivain anglais, en publiait iin snr le
même *njet , en cinq volumes în^i". Hais
oe* deux ouvrages eurent nu sort bien dif-
firent. Celui de Hawkins, déprécié à son
apparition par tous les journant littérat-
ns, n'eut aucun succès. Celui de Burney,
an contraire, pour lequel les princes , les
grands , les savant et les artistes avaient
■foscrit, fut piAnédans tonte l'Europe,
et tdie fut la faveur qui l'accneillit , que
la lenteur de sa publication ne nmtit paia:
à son succès. Convenont-«i, il y eut dsu
cette dilKrence de deitinée de* d«a li-
vre* un nouvel eiemple des caprices deU
£>rtune et de l'injustice qui préùde «hi-
vcnt auzjugemens humains. Biensnp^
rieuri l'histoire de Hawkins, tous le np-
port du plan, l'ouvrage de Bnmcj Isi
cède sonvent pour les détails , et n'est pn
exempt de reproches à d'autres ^ardi. J'm
dit la cause de ses défauts en parlant des
voyages de l'auteur. J'ajonteraï qne Bia>-
ney, malgré sa grande lecture, n'inît
pas fait d'études assex fortes dans le «m-
tre-pcint ni dont le style fugue pour bia
juger du mérite des compositions; qnll
n'avait qu'une connaissance médiocre ia
qualités propres des divers stylet , et qnlt
ignorait absolument les rapports des tosi-
liUs avec les différons systèmes dliaTiBt-
nieetde mélodie. Sonlivre, composé ptar
l'Angleterre, a d'ailleurs le défaut de n»-
fermer trop de détails sur la musique ta-
glaise, depuis le 16<" tiède , car cette ne-
siqae a été sans influence sur let modiS-
cations et sur la progression de l'art dsat
le reste de l'Europe. Rien ne montremieat
l'absence de vues élevées dans la léte ds
Burney que ces fastidieux détails sur la
représentations théâtrales de I^ondres dsot
le quatrième volume de son hiitoirt est
i«mpli. Toutefou, les choses ettimsUes
qu'on trouve dans ce livre ont consolidén
réputation. Les deux premier* volomei
surtout sont dignes d'éloge*. Plosiennsa-
vrages, qu'on a publiés depuis lors sur le
même sujet , ne sont guère que des cspia
de celui de Burney, en tout ou en partis.
(Voyes Biuby, et les nouvelles encycb-
pédies anglaises).
Après les grandes Cite* musicales don-
sèet à l'abhaye de Westminster <n lUi
et 1785 , en commémoration de Handd,
le docteur Burney fut chargé d'en pabliw
la description, accompagnée d'une noUce
sur ce musicien célèbre j elle pamt à !<(»•
drcsesun vol. in-fi>l. Il ett auHÎl'aa-
îdbïCoOgIc
BUR
tear d'une rie de Hëtartase et de quelques
aotret oajraga tittéraim. Le doclear
Bomey habita pendant pluieurt années
daiM la maixin de Newton, St.-Martin'i
Street, Leicesters-fields ; mah ajant étë
nommé organiste de l'hdpital de Cbelsea
en 1790, il ent dans cet hdpiUl an loge-
ment qu'il occupa pendant le» TÎogt-qaa-
tre dernièrea annfea de sa vie. II e»t mort
enISH, âgé de quatre- vingt-huit ana.
Lei hommei )es plue distingués de l'Angle-
terre assistèrent i ses funérailles.
Recommandable par ses talens et son
savoir, Barney ne l'était pas moins par
l'amabilité de Bon caractère et km vertns
sociales. Aussi était-il généralement aimé
de ceux qni avaient en des relations avec
Int. H BTait été marié deni fois, et avait
en bnit enfans, parmi leiqnela on remar-
qne : 1" Charles Bumey de Greenvich,
l'nn des pins savani hellénistes de l'An-
gleterre ; 2° Le capitaine finrney, qai a
fait le toor do monde avec le capitaine
Cook , et qnt a pnhlié nne histaire des dé-
couvertes maritimes , ouvrage fort estimé ;
3° Hiss Buruey , Bnjonrd'bui Uadarae
d'Arblay, auteur des romans A'Evelina,
de Cecilia, de Camilla, et de quelques
autres, qui ont en beaucoup de succès. La
riche bibliothèque du docteur Burney a
été vendue A l'encan, en 1815, et lecala-
logno , qai présente des objets d^un haut
intérêt, a été imprimé. Cependant sa nom-
breose collection de manoscrita et les li-
vres les plus rares sur la musique avaient
été séparés de cette collection et étaient
passés i, la bibliothèque du mutée britan-
11 ne me reste pins qu'à donner quel-
ques détails sur ses écrits et ses coraposi-
•itions. On lui doit : 1° Plan qfa public
music school (plan d'nne école publique
de musique), Londres, 1767j 2" Trans-
lation qf sign. Tarlini's lelter to sign.
Lombardini , published as an important
tesson lo per/ormers on the violin (tra-
duction d'une lettre de Tarlini A Madame
Lombardini , publia comme un avis Im-
BUR SW
portant k ceux qui jouent du iiolou),
Londres, 1771, in-4". 3« The présent
State qf music in France and Ilaly, or
the journal qfa tour tkrough ihosecoun'
tries, undertaken lo collect materials/or
a gênerai kistorjr qf music, ( L'état ac-
tael de la musique en Francs et en Ita-
lie , on jonrnal d'un voyage entrepris dani
ces contrées pour rassembler les matériaux
d'nne histoire générale de la musique),
Londres, 1771, in-S". Il parut nue
deoiicme édition de ce voyage en 1773,
Londres, in-8". 4" The présent state o/^
music in Germany, ihe Nelherlands,
and united provinces, or the journal,
etc., Londres, 1773, 2 vol. in- 8".
Deuxième édition, Londres, 1775, 2 vol.
in-B°. Ce journal du voyage en Allemagne,
en Hollaude et dans les Pays-Bas est fait
sur le mfme plan que celui du voyage en
France, Ebeling a traduit en Allemand la
premier voyage de Bnrney sous ce titre :
Tagebuch einer musikalischen Beise
durcit Frankreich und Italien, etc. Ham-
boarg, 1772, in-g*. Les dentième et trai.
sième volumes, contenant les voyages en
Allemagne et en Bollande, ont été tra-
duits par Bode, et publiés k Hambourg
en 1773. J. W. Lnstig , organiste k Gro-
ningue, en a donné nne excellente traduc-
tion hollandaise avec des notes intéres-
santes; elleest intitulée; B^kGestoffeerd
geschiedverkaal van der eigenlicken
Slaat dehedendaagsehe toonkunst qfsir
Karel Bumey s daghoek -uan zjrne on-
langs gedaane reiten door. Frankrjrk
en Deuisckland, etc., Grouingoe, 1786,
in-S" maj. Enfin, H. de firadt a publié
nne traduction française fort médiocre do
ces mêmes voyages , Gênes, 1809 et 1810,
3 vol. in-S". S" A gênerai historjr of
music, front the eariiestages to ike pré-
sent period to which is prefixed a dù-
serlalion on ihe music f^lhe ancienls
( Histoire générale de la musique , depuis
les temps les plus reculés jusqu'à no*
jours, précédée d'une dissertation inr la
mnsiqQe de* ancmu}, Loodrct, 177(î«
îdbïCoOgIc
S58
BUft
1-4'. Lei aatenrs de l'trti-
lapplément de la Biogra-
1768, 4 vol.
cl* Surney i
pkie universelle de MU. Hichaud ditent
qat Mt ouvrage a ità traduit en allemand ;
e'ett ana erreur : mail J. J. Eichenburg a
traduit en celte langue la diHcrtatiou sur
la musique de« ancieni qui
preiniir
rolur
: Veberdi»
Mtuik der Jlien, Leipiick, 1781, ia-i-.
6> Account oflhe musical ijeiformances
in JVeitminaUr Jlbey, in commémora-
tion of Hœndel, Londrei, 1785, in-i"
Inaj. I.e mjme Eschcnburg a donnd une
traduction allemande de cette notice , in-
titula : Ifackricht von Ceorg Friedrich
Btendel'sLebtnsumstiendenundderihm
SU London in mai und jun, 1784 ange-
slellttn gedigchtnissfeyer, Berlin, 1785,
jTandin-4'>. 6* Paper ou Crotch, îhe in-
Jant mutician, presenled to tha royal
taeiety, dam Im Traniactioni pliilosoplii'
quel de 1779, t. 09, p. 183. f.'e«t un*
notice )ur le muiicien Crotch , qui n'a
paajartiiié Ici espiïrancei qu'il avait don*
iiiei dam son enTance. 8° Striking views
ofLamia, ihe celebrated atltenian_flute
player {kntaiotn remarquables lur I^-
mia, célèbre joneuiede fIdlD athénienne) ,
dam le Massa chusx-tl's mngniine , 1789,
novembre, p. 684. 9" Memoirs of tke
life and vrilings oflhe abbate Metasta-
tio, ia which are incorporaled transla-
tiontofkis principalleUers-, 3 vol. in-8*.
londret, 1796. On doit auBai i cet écri-
vain la partie musicale de l'encyclopûdie
■nglaite. On eit redevable au docteur Bur-
ney de la publication des morceani qui te
chantent à ia chapelle Pontificale fteudant
la lemaine «aintc , tel) que le fameux mi-
terere d'AlIrgrî , celui de Bay, let lamen-
tation! de Jérjmie pir Palestrlna , etc.
Ce recueil parut en 1784, tous ce titre :
]■ La mmiica che si canin annualmenla
nelle funiioni delta sellimana tanta,
nella cappella Ponlejîcia, composta da
Palestrina, utllegri e Bai. Choron en
« donné une nouvelle édition i Parit,
CB 1618, io-S* maj. Lm oompoiitioni
BUK
(UBDmeYlM plus oonnan MBttltBii
sonates poor clavecin lenl, liOQdrM.a-
fol. 2< Deui sonates pour harpa on piiat,
avec accompagnement de violon tt vi».
loncelle; 3> Sonates pour deui vis-
ions et basse, Londres, 1765; 4> Siils-
çons pour clavecin, Ibid.; 3* Sii dtM
pour deui fiâtes allemandes , lUd. ,-
6° Trois concertos pour clavecin , Ibid,;
7" Six cornet piecet, Miith an aUnd»
tiOR and fugue for tke organ; 8* &
concertos pour le violon, 6 boit ptrtÎN;
9° Cantates etchansonsangltis«i 10* Ao-
tiennes,eta., etc.
M»* d'Arblay, fille de Bnrnejs poUit
des mémoires sur la vie et let tnvioi ic
son pire, en 1831.
BURNEAUooBÏÏRNIAUX.tnmeraH
de Tours, parce qu'il était né dins tdle
ville , fut poète et musicien , sous lerifsi
de Saint Louis. On trouve deux ebioMU
notées de sa compotilion dans un nsn-
tcrit de la BibtiolUque du Aoi, eelc6!i
(fonds de Cangr).
BUDROWES (iE*)(-raB»LCTof),M-
quit i Londres le 23 avril 1787. Aprii
avoir fait set études mnticales sou k
direction de Horsiey, bachelier en iniui-
qoe , il te fit connaître par une ouvertut
etquelqnes morceaui de chant qui fuital
exécutés avec tuccis aui concerts d'Hta-
nover-Square. Il s'est livré depuis 1mi i
la composition pour le piano , et a paUt^
les ouvra]>et suivans : 1' The pianthfoht
primer , containing explanationi aHa
exemples ofthe rudiments ofharmaiyi
withffly exercices, Londres, CbipeU.
On trouve l'analyse de cet ouvrage diM
le Quarterly musical magaxine and &-
View, t. I, p. 376; ï» The thaixmgk-
bass primer. Ces deux ouvraget sont rt-
commandables tout le double rapport il
la clarti! et de la concition ; 3* Sti btlls-
detaDjjlaitet, op. I ; 4*SiidiTerlisseaea<
pour piano ; 5" Tiois sonate* avec *CM«-
pagnement de violon; 6* SMales avK
accompagnement de fldte; 7» Do» ftaf
deni pianos ; 8* Sonata .
îdbï Ci oog le
BUR
naît de fioloncelle; 9° Promitre omtf
tnrc; 10" Sonde arec de« airs écMMÛ;
11* Trois tonatinei lur dei ai» favoris ;
12° Iie^ns aisées contenant des airs favo-
ris, aveo le doigta chiUré pour les com-
mtnçaiu; 15' Trio pour trois flûtes;
14' Ouvertare â grand orchestre , eifculée
A la société PhilliarmoniijQe, M. Barrowes
a arrange pour le piano une quantité con-
■idjrablede compositioos de JUoiart, de
Handel , de Hayda et de Rosaioi.
BURTIUS (HicoLis). rbyez Buaci.
BURTON (JtkN), né dans le duché
dTork , en 1730 , fut tlite du célèbre or-
ganiste Keeb te , et devint un habile clnve-
cini^te. 11 a fait graver & Londres : !<> Six
solos pour le clavecin; 2° Six trios pour
le même inilrument, avec accompagne-
ment de violon. Gerber dit qu'il a cessé de
TiïreTersl785.
BURT (bcrhaid de), né à Versailles le
20 août 1720 , fut élevé sous les yeui de
Colin de Blâmant, ton oncle. Il n'avait que
dii-neuf ans , lorsqu'il fut nommé accom-
pagnatear de la ctiainbre du roi. En 174 j,
il obtint la survivance de maitre de la mu-
tique du roi , et en 1751 celle de surin-
teodant de la chapelle royale. Le roi lai
accorda une pension, en 1755, en ré-
compense de ses services. Ses ouvrages les
plus connus sont : 1< Les caracthres de
lajblie, ballet en trois actes, représenté
en 1743; 2= La Nymphe de la Seine,
divertissement; 3° La prise de Berg-op-
Zoom, cantate eiéculée après la campa-
gne de Panlenoy ; 4** Jupiter vainqueur
des Titans, opéra; 5» De profundis,
motet à grand chœur, pour la pompe fu-
nèbre de la Dauphine; 6° Les Bergers de
Sceaux , divertissement, pour la djchesse
du Haine; 7" La Parque vaincue, di-
vertit sèment ; 8"7ï/one(/'^Krore,bHllet
en no acte, 1750; 9° Hflas et Zélie,
ballet en un acte, 1762; 10° Palmîre,
ballet en un acte, à Fontainebleau, en
1765; 11- Ziinis et Jlmasie , hiWet en
un acte , à Fontainebleau , 1766. Il relit
Persée, ballet en qnatn actes , «n 1770
BUS
3M
avec d'AuTergne, Rebel et Franeteur. U
avait déjA fait un prologae pour le même
opéra en 1747 , et nne ouverture peur
Thésée en 1765.
BtTSBY (thohis) , docteur eu musique,
est né i Londres an mois de décembre
1755. Après avoir été pendant cinq ani
élève de Jonathan Battiihill , il devint
organiate de Sainle-Harie (Plewington in
Surry) en 1780. Peu d'années après , le
docteur Arnold lechargea d'écrire la partie
historique du dictionnaire de musiqno
qu'il avait entrepris, et qui fut publié en
1786. Knl788, il commença la publica-
tion d'une collection de musique sacrée,
tirée des meilleurs auteurs , et dans la-
quelle il inséra plusieurs morceau! de m
com potition.Cette collection, iatitutée The
divine harmonist, était composée de doute
morceaux, et fut favorablement accueillie.
Le succès de cette entreprise détermina
M. Buiby A faire paraître une autre col-
lection , composée des meilleures cliansons
anglaises, tout le titre de Melodia Bri-
tannica, orthe beauties ofbritish sangs;
mais celle fais il fut moins heureux, et,
après quelque! numéros, les livraisons
cessèrent de paroUre. On a aussi quelques
cahiert d'un journal de chant inliiulé :
Monthly musical journal, publié pat
H. Busby en 1792. Depuis long-temps il
travaillait k un oratorio intitulé Thepra-
phecy (laprophétie) : il leGt eiécutcri Haj-
marketen 1799, mais sans sdcccs. Buiby
n'est pas assez instruit pour écrire un ou-
vrage dccegenre. Cet ettai fut suivi de l'ode
deGray sur les progrès de la poésie, mise en
mnsique , de cetlede Pope pour le jour de
Sainte-Cécile , et de Comala, poème ex-
trait d'Otsian. En 18D0, H. Busby fit
jiarattre un dictionnaire de musique {ji
musical Dictionary), Londres, 1800,
un vol. in-12, et dans la même année, il
composa la musique d'un opéra intitulé
Jaanna, auquel le public ne fit point un
accueil favorable. Ce fut auisi dans l'été
de ISOO qn'il fut admis A prendre les de-
grés de docteur en musique à l'nniTersiU
îdbïCoOgIc
860 BUS
daCimbridge-Eafin, âansleméuietempt,
il fat nommé orgaoitte de Sainte-Marie
W'oolntoth {in Lombard streel). Divera
ouTragu dramatiques de C« compositeur,
■inai qaedeiMmpasiliona in«t ru mental es
et vocales, ancc^dèreot àcelles dont il vient
d'être fait meation. BJea de tont cela ne
•'élive au-deuD3 du médiocre. Comme
écrivain , H. Basby jouit de quelque
contidératioa, non ^u'il j ait rien de neuf
ai de fortement pensd dana ses écrits,
maia on y trouve de la méthode et de la
clHTtë. Je citerai entre autres une gram-
maire musicale {Musical gramniar);
nu autre ouvrage élémentaire intitulé :
Grammar ofmusic, qui ■ pour objet la
masiqae considérée comme icience , et une
histoire de la musique {jt gênerai hislory
ofmusic), en deux volâmes io-8', qui
n'est qu'un abrégé des ouvrages du mâme
genre de Bumejr et de Hawkîns.
U. Busbj a travaillé pendant )Jasieurs
années à la rédaction du Monthly maga-
aine, pour ce qui concerne la musique,
et y « ioséré quelques articles intéres-
■aus , dont noua donnerons la liste ci-
deasoua. Il s'est fait connaître aussi commo
littérateur par on poème intitolé Tlie
âge qfgenius (Le siècle du génie), et sur-
tout par une traduction de Lucrèce fort
estimée en Angleterre. En 1814, on
ouvrage intitulé : Musical biography or
memoirs oflkelivesandyvrilings ofthe
most eminent musical composera and
wrilers who havejlourished in tke diffe-
rent coniries ofEuropa , during the last
three centuries (Biographie mnsicale, ou
mémoires sur la vie et les ouvrages des
plus célèbres compositeurs et écrivains qui
ont fleuri en Europe pendant lea trois siè-
cles derniers), fut publié à Londres, en
deoi vol. in-S". L'aoteor de cet ouvrage
ne s'est pas nommé, mais les catalogues
anglais de 1815 l'annoncèrent sous le nom
de Busby. Néanmoins on peut douter qu'il
toit de lui , car il y est loué sans réserve.
Toici la liste des ouvrages qu'il a avoués ;
— I. Oavragei théorises on bbtori^es :
nus
l" Musical dictiontiry , bjr doct.ÀnoU
and Thom. Busbjr, Londre«,17S6, b-8*)
2° New and complète musical £e(ia-
ni.ry, Londres, 1800, un vol. ia-ll.
Un autre dictionnaire de musique a itk
publié par Busby, en 1826; c'est un lint
au-déssonsdu médiocre; 3" Life of Mo-
zart, the celebrated germon muiiciM,
dans le Monthly Magasine, décembre
1798, p. 445; 4° On modem nutsic (inr
la musique moderne), /{'ùf., janvier, 1799,
p. 35 ; S" On vacai music (sur la mua-
qne vocale), Ibîd. , HQl , novetniiie,
p. 281 ; 6' Original mémoirs oflhelalt
Jonathan Sattishill (Mémoire OTiginiiU
sur feu Jonathan Battishill), février,
1602 , p. 36 ; 7° Musical grammar
(Grammaire musicale), Londres, 1805,
in-8''; 8° uà gênerai history ofmmic,
Jivm the earliest limes lo thepreseat,tù:.
(Histoire générale de la musique, depuil
les temps anciens jusqu'à nos jours), LoB-
dres , 1819, deux vol. iu-S~. Une traduc-
tion allemande en a été publiée i Leipsîck
eni821,deui vol.ia-8°; 9' Jl gramaar
ofmusic, to wkich are prefixed <Aser-
valions explanalorj qf the pr(^>ertits
andpowers ofmusic as a science {Gram-
maire de la musique, précédée par des a-
plications sur lea propriétéa et la puissance
de la musique comme science) Londres,
1820, un vol.in-12il0»a»/ic«r(awi
and orchestre anecdotes, Londres, dé-
menti, 1824, trois vol. in-12, maavsiie
compilation de tout ce qui a été dit plosienn
fois, dans desoavrages do même genre pa-
bliés en Angleterre — II. Ouvrages drama-
tiques ; X'The prophecy { La prophétie))
Oratorio . en 1799; 2° Comala , en 1800;
3" Joanna, opéra, an théâtre de Covent-
Garden ,en 1800; i" Brilannia, oratoria,
i Cojeai-GiiTdea,eaïSOl; S' J taie (^
f7i7'f(er)'(Contemystérieui), mélodrlilK,s
Covent.Garden,en 1802 ; 6° Fairiesfagi-
tives (Les fées fugitive»), opéra , au même
théâtre, en 1803; 7» Bugantitto, rnâa-
drame, en 1805. —III. Compositions vNt-
les et iutromeotalet : I* The iJnwf
îdbïCoOgIc
Marmonist, n" 1-12, 1768; S'itfcfo-
dia Britannica, orthe beaulies qf Bri'
tish song, 1787; 3° TheBritiskgenius,
Ode de Gray ; 4» Ode de Pope pour la fêle
de Sai nie-Cécile ; 5° Ode en action de grA-
cet poar célébrer les Tictoirea remportées
par la marine anglaise (composée pour m
Téceplion de doclear), en 1800; 6<- An-
tienne composée poar les funérailles do
BatliEhill, en 1601 ; 7<> Sonates de piano,
op. 1.
BUSCH (puiire), pasteor à Véglite de
SaiDte-CroiiiHannoTre.a publié an liiTe
intitulé : AusfâhTiichHistorieundErk-
lœrung des Htldenliedes : eine veste
Barg iit unser Gott etc. Mit einer Vor-
rede von Lutkers Heldenimith und sei-
ner Liebe uir Sing und Dicht Kunst.
(Histoire et explicationdn cantique : Eine
veiteBurg ist unser Catt etc.; Avec une
préfacesur t^éroisme de Lutberetsur ion
amour pour le chant et la poésie) , Han-
noire, 1731, in-8<> Butcbest mort i Han-
noTre, le 20 décembre 1745.
BUSCH (jun) , «critiin né vraisem-
blablement en Daneroarcb , de qni l'on «
une dissertation sous ce titre : Saul rex
Iiraetis a malo genia turùalus , eteantu
eitharaque Duvidis inde vices liberatus.
Hafni», 1702,in-4«.
BDSCUHANN (...), fnt d'abord pas-
sementier à Fredericrode pris de Gotlia,
puis se livra i l'étude de la construction
des instrnmens et en inrenta unnoDTean,
en 1610 , anquel il donna le nom d'I/m-
nion. Cet instrument a quelque ressem-
blance STec te Melodion inventé précé-
demment par M. Dieti. Sa forme est celle
d'nn petit piano long de 4 pïeds, large
hauteur; son clavier a 3 octaves et demie
d'étendue, depuii_/ït grave des pianos or-
dinaires jusqu'à ut saraigu. Le mode de
prodoclion du son dans l'uranion est un
cylindre recouvert en drap qoi met en vi-
bration des chevilles de bois. Il est suscep-
tible de crescendo et de decrescendo, et
m sons ont une grande doucenr. On troave
BUS sai
sur rwvifli0n et snr le
principe de sa construction dans la IS""
année de laGaiette musicale de Ldpsiclr,
n"30,p. 469.
BUSNOIS (iKTomi), composiienr,
chantre et professeur demusiquedu quin-
zième siècle, est appelé par les écrivains
de son temps et par ceux du siècle suivant
Busnoys, Busnoë, Bugnojrs, BugnioU,
Busna et même Bufna. Ces variations
et l'incertitade qai en est la suite ne sont
pas rares i l'époque dont il est question ;
ou voit même quelques imprimeurs écrire
leurs noms de diverses manières sur les li-
vres qu'ils imprimaient alors. Il est cepen-
dant A remarquer que Tinctoris qui cilc
souvent le nom do Busnois l'écrit toujours
de cette raoniire , et qu'il est d'accord eu
cela avec les mannscrits de la chapelle
pontificale qui contiennent des composi-
tions de ce musicien, avec l'orthographe
suivie par Bartbolomé Ramis de Pareja,
par Gafori et par Âaron , qui furent tons
contemporains de ce maitre.
Jusqu'à ce jour on n'a pas découvert
dam les manuscrits de renseignemens po-
sitifs snr la patrie de Busnois , qui parta-
gea avec Ockeghem , Obrecht , et un petit
nombre d'autres savans hommes la gloire
d'avoir coopéré d'une manière active aux
progrès de son art. Vraisemblablement il
a vu le jour dans la Picardie, ou dans
l'Artois, ou peut-être dans la Flandre,car
la plupart des musiciens attachés aux cha-
pelles des cours de France et de Bourgo-
gne étaient alors de ces provinces ; mais il
parait diflîcile de décider en faveur del'one
ou de l'autre. On verra plus loin <[ue Bus-
nois fut vers la fin de sa vie doyen de la
petite ville de Fnrnes en Flandre ; mais
cette circonstance neprouvepasqu'ily fût
né, car il est possible qu'il ait obtenu cette
dignité ecclésiastique en récompense de ses
services i la coor des ducs de Bourgogne.
Tinetor , on plutôt Tinctoris , nous ap-
prend que Busnois était en 1 476 chantre
du duc de Bourgogne (Charles-le-Témé-
roire) , car dans la dédicace de soq
îdbï Ci oog le
ut BUS
traiU da la lulvre et de U proprUté
i*$ toDt i Jaan Ockegbem et k ce méroe
Buinoii, il iViprime einii : PnsstantU-
timis ac celeberriniis arlis musîce pro-
festorihut domino Johanni Ockegkem
chrittianissimi rtgis Francorum Cupel-
lanù ac magitlro Antonio Busnois illiu-
Uifiimi Burgiuidorum Ducis cantori,
L'oairage Jont il t'agit est daté du 6 do-
vambr* J476. Si modette que peraitM
remploi deBtunoii.iln'enÉtait pasmoini
i ceUe époque un artiile dentlei onrrsgej
étaient eittt comme des autorité*, Mit
daoi let difficulté si épiocoiee de la nola-
tion de ce tempa, loit dani rharmanie.
En plutienra endraita de u>n traité do
MDtrepoint at ie$<mprt^orticaal,Tinc-
tor rapporte l« opinions de Busnoïi lui
dei points de doctrine ; BartholomêRamia
de Pareja l'a nommé ausii comme un
homme d'une autorité respectable, dans
ton opnucule imprimé en 1482, ainsi
qa'on la Toit par ce passage du 7*0101-
nello in 'masica d'Aaron : Barlholomeo
Stuni dice cke lai moilo di dnre la. mi-
tiira nella minima degli tegni puntati i
tUtia ( came ho delta) osservato da Oc-
kegkem, Suinoit etDuffaie daGiovan-
ni di Monte suo precetlare, e ancora
d» altri uomini in questa facallà fa-
puuiticimi. E aggiunge il medesimo
Bartholomeo Bami, chequeslo si puà
ragionevolmenle /are, percheSosnQM et
gliallriprenominali,gli ijuali erano uo-
mini insigni in questa Jacollà, etc. (Toa-
canello io Uusîca 0. 58. )
Un pasaage du prologue du traité du
contrepoint de Tinctor noni apprend qne
Jliunoii, Ockeghem, Begia, Caron et Fau-
goes, célèbres musiciens, le glorifiaient
d'avoir eu pour mailret J. Dunstaplea,
Egido Binchois et Guillaume Duraj. C«
dernier était cbanleur de la chapelle pon-
tificale, à ftome, fera 1380, et paraît arair
paué le reste de sa vie en Italie, 11 y a
done pea de probabilité* qa'il ait dirigé
l'édocation moaicale de Boinoi*, et tout
porte i croire que Binchoi* fat le maître
BDS
de Gelui-«i, dont il était vraisembablemaat
la compatriole ( V. Binchois ). Celte eir-
conitance peut nous donner ane iadici-
tian de l'époque de la naissance de Bov
nois. J'ai fait voir à l'article Binchûisi[\ie
ce musicien vécu teiactement dans leménie
temps que Guillaume Dufaj. Or,odah
ci mourut en 1432, Tort figé puisqu'il élvt
chantenr de la chapelle poniificaleenlSSO.
Si l'on suppose que Biucbois a vécu suai
long-temps, il j a lien de croire que le temp
des études deBusnoisa dil étreentreliîO
ctl43l), et que lorsqu'il les acomoientài
il avait environ quioH an», en iorle^ac
la date de ta naissance remonterait i lilO
on àpen pré* , et qu'il aortiit été Igéé'et-
viron soixante ans k l'époque oix Tiactsrii
lui dédiait un de set livre*.
Butiioit perdit ton emploi ilaceoiJt
Boorgogae après la mort de Charles , toi-
nommé Le Téméraire , t\<a.\ fut tué lU
journée de Nanci , le 5 janvier 1477 ; ai
la chapelle fut supprimée par la lîlk
de- ce prince. 11 paraît qu'eu récompout
de tes aervices il fut fait doyen de la pelilt
ville de Fumes , dignité ccclésiattiqBe 1
laquelle il pouvait prétendre, car il était
prêtre, comme tout les chantres et malM
de chapelle de ce temps. C'està Jeanl*-
linet , poète chroniqueur , ton oaolea*
porain, que doue tommes redevables de It
conuaitsance de ce fait. Dan* le r«cneil4M
Failt et dits de ce rimenr ■, on trouM
une pièoe d'assn mauvait veraadrMiiiâ
monseigneur le doyen de Voi-aes (FamM)
imaistr* Antmne Bugnois. On y voit qat
cet artiste ae délassait par la culture da
champs de tes travaux d'artiste et dea if ilt-
tiont de la cour de Charlet, Holiaett'et-
priiae ainsi ;
Jeté rends honneur et tribui
Sur tous autres , car je cognait
Que tu es instruit'! et imhui
En tous mnticaui esbanois.
Tu prospères , sans nuls abus ,
En ce bas pays flandrinoit ,
• £c>>if>Miet(i,l>>iâ,)(kHpr(ji,Ulf •*'
îdbï Ci oog le
Bn incn en {«iuIta doribnt
Et en broueti UTruynoU}
Tel porjc* ■ et tM cabui ■
Vallent mieutz qne ton* mM toarnoii,
Th champ* wnt florii et herbu
HfenlxqiieaeMatleiTenaiilnoiiiCte.^.
MtlIiaDnDMment oe méine Holioet ne
Ait pal un mot d« BuiioU dant m toIq-
ntinenK cbroniqae en prose , qoi l'itend
depoia l'année 1474, jiuqu'en 1506, et
Ict renteignemen* noui manquent aur le«
déniera tempa de la vie de cet arliate , et
nr l'épeijae de aa mort.
Le* doQEt accorda i Buuioia par le*
aatenra eivé* précédemment, par Garioni
(Pûiaia univeriate, p. 376), et par qael-
qne* autrei Bncicat écrivains de l'ilalie ,
tcmblent iadiqaer qu'il fit un vojaf[e dan*
ce paya; au moins eit'il certain qne se*
ouvrage* y étaient connus, et qu'il* y
jouissaient de beaucoup d'e*lime, car Pe-
tnicci de Fo*somhrone inséra quelqoes-
vnei de se* chantons françaites i quatre
partie* dans aa collection de cent cinquante
chantsdediTerseuleurscélibrca.puhliéeen
1503. I^e* exemptairei de ce précieux re-
cueil sont ai rorea qu'aucun des bialoriens
de la musique n'avait eu connaiisance de
ces pièret de Biisnois, et qu'i l'eiception
d'un fragment fort court donné par Tine-
tori* dans un de sea onTrage* , on croyait
qu'il n'eiialait plus rien de ce maître.
Heareosemcnt H. Kiesewelter qui a en en
■a posseasian un des eiemplairei de la col-
lection de Petrucci, en a tiré trois chan-
sons i quatre pirliea qu'il a publiée* en
partition dana le» apecimens de muaiqne
ancienne ajoutés i aon mémoire aur lea
mnaicieni ni'erlandua. couronné par la
quatrième classe de l'institut des Pïjs-
Bos. Hal heureusement il y a beaucoup de
fantes d'impmsion dam ce* reatei précieux
d'an* époque inléreiaanta de l'art , tt
U. Ki* sewetter parait a'JIre trompé en qnal-
qae*endroita,daDalatraduclionennotatioo
moderne. Avant celte publication j'avais
trouvé dana un manuscrit appartenant k
H. Guilbert de Piiérécourl , plusieun
chsnsona et moteta A trois voix de la com-
posilion de Bnsnois , et je tes avais traduit*
en notation moderne et mi* en partition.
Ce* pièce* me semblent être d'un style
plus léger et plu* élégant qne la* pra-
mières du recoeil de Petrucot t mai*
la cbanaon à quatre parties, tirée de
celui-ci, Dieul quel mariagt, «te,,
est un morceau très remarquable, non
seulement i cause do la pureté de l'har-
monie, mais parce qu'il y a nue grande
habileté dans la manière dont le sujet
est mia en canon entre le ténor et la
deiiiitme partie, aans nuire aux moa-
vcmens facile* et picini d'éléjance des
autres partie*. Ne possédlt-on que ce mor-
ceau de Busnoii , on aurait ta preuve que
ta répolalioD ne fut point usurpée, et
qu'il mérita d'être mis en parallèle arec
Ockegliem son contemporain. On y re-
marque nn progrès incontealable dans l'art
d'écrire , depuis l'époque de Oufay.
H. Boini a révélé l'existence dans Isa
archives de la chapelle ponliQcale de pln-
sieura compositions de Busnoii ; elles *e
trouvent dana le volume coté 14 de ces ar-
chives; on y remarque particulièrement
une Muie de l'homma armé. Tinclorii
dte aussi dans son traité du contrepoint,
parmi lea compositions de cet artiile la
chanson française. Je ne demande, et le
motet cum gaudebaat.
Il y a lieu de croire que Bnanoi* a écrit
un iraitô do musique pour l'usage de aes
élivei. Cet ouvrage n'a pas ét£ retroavé
jusqu'à ce moment, mais Schecht le «ite
dana m Bibliothèque de musique, d'après
Il ir Mtttort. l>H|.«n
■'■dnHR int Ujnaitt itAamtit It'CH
^M H. it &<iflrabfrf « pu n^li|<
,db,G(5oglc
364
BUT
l'aotorité d'Adrien Petit , larDommé Co-
elicus on Coclius, qni parait l'aToir tu et
eonsnlté. La découverte de ce livre serait
précieiiK jtour l'hiatoire de l'art,
BDSCHING ( ANToiNE-FRiDÉftic) , célè-
bre géographe, né le 27 septembre 1724,
i Stadthagen , petite ville de Weitphalie ,
mort k Berlin , le 28 mai 1793 , a publié :
Histoire et principes des beaux-arts
<en allemand), Berlin, 1772-74, denz
vol. in-8*. On y trouve quelques observa-
tions reUtlTM i la rauBiqDe.
BDSSING (iiAH-cBRisTOPHE), né h
Brémele30décembrel722, fut docte or
et profeiteur de tliéologie dans cette ville,
et y enseigna aussi an gymnase les langues
grecque et orientales. II est mort le 8 juin
1802. On a de lui : DissertaUones II de
tubis Bebneorvm argenteis, sub prœs.
Cel. Conr. Ikenit Venlilatœ. BrJine,
1745, in.4".
BUSTYN (FisaRB), organiste en Zé-
lande vers 1720, i fait^aver k Amster-
dam nenf suites de pièces pour le clavecin .
BUTERNK (cBiLiiLEs), écuyer , fut l'un
des quatre organistes de la cliapelle du
Roi , vers le milieu du dix-huitième siècle,
et maître de clavecin de la duchesse de
Bourgogne. 11 était fils de J.-B. Buterne,
ancien capilonl de Tonloose. On a de loi
un livre intitulé : Méthode pour appren-
dre la musique vocale et instrumentale,
ouvre 3°, Rouen, 1752, in-4°.
BUTHNER (cniTOH), ni k Sonnenberg,
dans la Thuringe, en 1616, fut d'abord
organiste et cbantenr à l'église du Sauvenr,
dans un des fanbourgs de Dausig-, et en-
suite directeur de musique à l'église de
Sainte-Catherine de la même ville, où il
est mort en 1679. Il a composé nn Te
Deum a douie voix et boit instrnmens,
dont le titre est assex singulier pour être
rapporté en entier ; Te Deum Laudamus
sacrosanclis et indiuiduœ Trinilati, Je-
hoveE Zebaolh, domino domïnantium et
universiB mililice cteleslis Deopalri, Fi-
lia et Spiritui sancto , quem h/mnis con-
célébrant angeli,proni adorant chérubin
BOT
et séraphin, utûverstEqaa eotUrttùtoail
Potestates , pro omnibus benejiciis et pro
pace aima non ita mollis adlùnc août
reirogressis nobis clementistime divm-
tas concessa , proqae averiione Imspts-
tiferœ compositum et consecraùm 1!
vocibus 8 inslrumentis binisqae tubis el
tympano, una cum basso eontùuia ptr
organo a divines majeslatis devoliiiii*û
et humillimo callore et servo Craltmt
Butnero, direclore, etc., 1660, gr.ia-i:
BlITUNER(ra£niaic), né à Opattcli
en Bohême, le II juillet 1622, ètodisi
Daniig, à Breslan, à Thorn, iKiiai^
berg, Wittemberg et à Francfort sor l'O-
der. Ses études étant terminées, il fat
nommé rectevr à l'éccle de SBÎnt-JeaB,ct
professeur de mathématiqnes au gyouiiM
de Danzig. Il est mort dans cette lillt,
le 13 février 1701. On a de loi, en ma-
nuicrit, un traité élémentaire de moùfiie
en langue latine.
BDTIGNOT (alfhomb) , né à LjonU
15 août 1780, fut admis comme élèie u
conservatoire de musique le 25 girmiiut
■n IX; prit des le^ns de Garât pour le
chant, obtint le premier prix d'haranaie
en 1803, et devint répétiteur dam U
classe de Catel, en 1806. On a de lù
deui recueils de romances lir. 1 et 1,
Paris, Nadermann. Il a laissé en ai)-
ntiscrit qd cours d'harmonie, k l'nssfs
du conserraloire de Paris. On a aussi tu"
■on nom nne méthode de foitare gravjei
Paris chez Boicldien. Bnlignot est mvH
Paris, d'une maladie de poitrine, en 181t>
BUTLER OD BUTTLER(caiRLts),K
en 1559 k Wyeombe, dans le comté <le
Buckingham , fit ses études à ûihii; il
mourut le 29 mars 1647 , dans la paraiw
de Wootton , dont il était vicaire, i l'ig*
de 87 ans. Il est auteur d'un traité élé-
mentaire intitulé : The principles ofi*»-
sick, in singing and setting : with ^
iMVoJbld use thereof, ecclesiastical and
cioil, Londres , 1636 , ia4<>. C'est nn bM
ouvrage, pour le temps oà il fut écrit.
BDTLER (THOkusBuiLi}, pUnisU»
îdbï Ci oog le
BUT
né i Londret en 1762 , entra éan* )a cha-
pelle ItojBle comme enfant de chœur, et
fit lea jtude* mnaicalEi loai le doctenr
Nares. Yen 1780, il le rendit en lulie
fooT y itndier la compoiition. De retour
dini M patrie, Shérîdan le fit nommer
directeur de la musique du thiltre de
Covent-Garden ; mais fatigaé dei tracasge-
rîe« que lui occatioanait cette placx, il
partit pour l'EcoMe, à Vexpiratian de son
engagement, et ae fiia à Edimbourg, où
il eat mort en 1823. Ses onTragea cooais-
tent ea Irais sonates pour le piano , Ai-
diëes an dac de Gloceiter; Roado sur
l'air écossais : Lewic Gordon : Faria-
lions pour le piano snr le même air ; un
livre de sonates dédié à la princesse
Charlotte, plmieurs airs ëcousia Taries
pour le piano. La masique de Baller eat
gravée A Londres chezCtementi.
BDTTlNGEftfcauLES-coMaiD}, Tioli-
nitle, flûtiste, bauoniite et compoiitenr ,
est né A Hayeoce en 1789. Après avoir
BchcTé le) étude* mnsicalet , il fut d'abord
directeur de mnsiqne 1 Fribonrg. En
1827 , il qaitUce poste et alla s'établir A
Brealan pour y diriger l'éducatioa d'un
amateur de musique; depuis lors il s'est
fixé dans cette tille. On connaît sous le
nom de U. Bnttinger une polonaise pour
fldte (en sol), OfTenbach , André; un
quintette poarfldle et instromensA cordes,
Jbid.; one fantaisie et polonaise pour bas-
son et qaatDor,op. 7, Hambourg, Bohme,,
Adagio et ihéme varié idem,, op. 8, Ibid.,
Air «arié idem , op. 9 , Ibid. ; des varia-
lions pour guitare et violon, Hayence,
Schott ; sonate pour guitare seule , Ibid, ;
uns cantate intitulée Jekova , teite de
ftleissner; une ballade ( Die Treue) , de
Meyer, pour contralto et piano, Ham-
bourg, Crani; des chansons avec guitare
et fldte , Hayence , Schott ; quelques chan-
son* à quatre voix , et une messe solennelle.
Ces compositions sont estimée* en Alle-
magne. H. Buttînger a aussi publié nne
traduction libre de la grammaire de musi-
que d'Asioli , qui a été publiée A Hayence
BUT ses
cbei Schott. Il en a été fait nne critique
sévère dans l'écrit périodique intitulé :
Ccecilia (t. 1, p. iO). On y reproche an
traducteur d'avoir altéré l'original en beau-
coup d'endroits , et d'avoir laissé dan*
l'impression de* multitudes de fautes de
tout genre. On s'accorde cependant A con-
lidérer M. BnttÎDger comme an musicien
qui possède de grandes connaissances dan*
BUTINER (kbàrd), chanteur A Co-
bourg an commencement du 17"' siècle,
naquit A Bœmhild. Ayant surpris sa
femme en adultère , il en conçut tant de
chagrin qu'il s'arracha la vie par trois
coups de poignard l« 19 janvier 1625. Ses
compositions sont d'un très bon slyte et
d'une harmonie fort correcte. Les plu*
remarquables tOQt : 1° Le 127* Psaume
A 8 voix, Cobou;^, 1617, 'va.-if. 2" Oda
Paradisiaca, Ibid, 1621, in-4°. 3° Le
46' PsanmeA 8 voix, Ibid., 1622, in-i".
/uit( tàxàftntt oder das Lied .• Singea
wir aus hérons Grund, i 6 voix ,
Ibid, 16i4. Ou lui est aussi redevable
d'un traité' élémentaire du musique inti-
tulé: Radimenla musica, oder teutacher
Vnterricht vor diejengen Knahen , so
noch Jung und zu keinem Latein gewek -
net, Cobourg, 1623 , in'8°. La danxième
édition a paru A Jeua, en 162S, in-S".
BUTTNER (liCQCis), luthiste et com-
positeur allemand dans la seconde moitié
du 17'>' siècle, a publié un recueil da
cent pièces pour le luth , sons ce titre ;
100 Uberaus jinmuthige und na gehierle
schcene LautenslOcke , nach Jeliiger
neuen Manier zu Spielen, Nniembeg,
BUITNER ( o:
veut de Schweidnita, et facteur d'orgues
au commencement du 18" siècle, a con-
struit l'orgue des carmea du couvent de
Slriegau , composé de 28 jeu , trois cla-
viers et pédale,
BUTTNER (jiah-ioi»cb), construc-
teur d'orgues A Sobtreidnit* , daus la pre-
mière moitié du 18<°' siècle , et prohable-
îdbïCoOglc
3M BUT
nirat puurt ila précédent, • conitruit i
l'éflUa paroiuiale da Jocier, ta 1732, on
inttnimtat de 24 jeux , avec deux cUtien
H pëdnie.
BUTTNER (jonrs), organiste il'égli»
principale de Glogin , s publié conjointe-
ment aveo Ernnt Elachenberg , luthier,
DD livre intitulé : Stimitbuch odtr
vMmehr-anwtûung, wie jeder Liebha-
her seine Ctavierinstrument , sey etiibri-
gtna ein Sailen ader eiit Pfciffenwtrk,
telbst reparirtn und also aach Stimmen
Awnne (Partition ou plutâtinitruclion an
moyen de quoi chaque amatear pourra
en treteoir et accorder loi-méme tout iu-
stroment A cordai on k *cnl) , Brealaa et
Lcip«ick,180l, ItOpDgMÎn-So.
B[ITT8'rEDT(j»*i«-BEini), oi^niate
céUbre ila 17*» lièclc, noqnit à Binder-
»leb«n, près d'Erfurt, le 25 avril 1666.
Elève de Jean Faclielbel pour la compoii*
tioD et pour l'art déjouer dij clavecin ',et
deror(;oe, il acquit après qnclquee années
d'études un talent remarrjuable. En 16S4
il fut appelé comme ori^antste dans une
é^liae d'Erfurt ; en 1691 on le nomma
prédicateur et organiste de l'égliie princi-
pale de celle ville. 11 occupa cette place
jusqu'à m mort qui eut lieu le 1" décem-
bre 17V. Ses compositions imprima
sont 1" Le cantique Allein Golt in der
Hak sey Ehr &VKC Aeax variations, Er-
furt, 1705. 2° Le canlique fVo goll x.um
Haut nicht giebt seine Gunsl , avec Irois
variations pour le clavecin, Il>id., 1706,
S' Masikaliehe Kunstund fofrathskam-
mer, Ibid, 1713 , in-fol. Cet œuvre con-
(îtteen quatre préludes et fu|fuc), un air
avec onie variationi et ileni pièce» ponr le
clavecin. On en ■ publié une deuxième
édition 1 Leipiicken 1716. i' I.e contiqua
ZetKhnickdieNack,solauffinwir,etc.,
i quatre vaii, nn violon, deux viole»,
violoncelle et orgue, Erfurt, 1719, in-fol.
5*Quatre messes, Erfurt, 1720. 6" Ut, re,
ml, fa, sol, la, tola musica et karmonia
attenta, oderneu Erœfnetes, allés, wah-
nt, eiRf%e« md ewiges Fundamenltm
BUT
tHtttku, eKgagêHgaêltl Jâmimmuf-
nelen Orcketirt, und in sweeM Porttf
aagelheill. lit •wdchen^ tmdtwrim
ersten Theil des Herm Autorit du Or-
chestre im'ge meinungen, in ^eeû di
TonisseamodismtuiciswiJerlegl,iaM-
dern Theile aber dat nehtt Fwidamtit-
tum nmsiees geieigf, solmisa tioGuidam
nicht allein dxJendiH, tandem aath ici-
chernuttenbei Ein^irungeinuùmlit
gewiesen, dann aneh behauptetviti,
dass man dereinst im ffimmel,mil^
den sonis ivetcke hi*r in der Wril ft-
brauchlich,maticir*n wird, ErTurtilMM
date), mai* vraisemblablement imftmi
en 1716, in-i» Je 23 fcuiilei. J'ti A
dans le Rimmi phHot<^hique âi l'kit-
toire de la masiqu* {p. ccixv),qDeloa(-
temps après que l'usage ss fut établi Jil)
solmisation par les sept notes, il jvnil
encore delà résittanceioe système nlMO-
nel, et q ne l'ancienne méthode al (ribuiti
Gui d'Areuo trouvait encore d'arJeti
défenseur*. L'écrit dont on vient devoir
le titrceneitune prenve, puisqa'enl^lG,
an artiste tel que ButlAedt entrepreotil
de démontrer que toute la musique et la
principes éternels de rharmonie HsM
renfermât dans l'ancienne gamme (nI, Ri
mi, fa, sol, la, tola musicaet harmMà
telema). Son ouvrage était dirigé ceatit
Mattheionqui,dsassonO/rAatlreiNMMt
lemenl ouvert [Das neatrafnete Orcfau-
Ire), avait fait l'apologie de la soIniiatiM
par lei sept note*. Celui-ci répondit è
Bottaiedt avec un profond «avoir, aûi
avec ta grossièreté habitnelle, dans loa li-
vre intitulé das beschiittU Orekain
(l'Orchestre défendu). F. MaltAao*.
BDTTSTEDT (FXïiiçois-TOLTMTi),
directeur de musique et organiste 1 IM-
tenburg vert 1784, fut d'abord organide
à Weikerabeim , dans la principsalé fc
Uohenlobe. Fîb d'an organiste d'Erfut)
il naquit en cette ville en 1735. 11 a com-
posé deux oratorios et plusieurs moiuaol
pour le violon et le piano. On tTsav*
qoelquet one* d« mi wiittet de fiât
îdbï Google
EUX
duii rAotbolof^ musicale de Bonler.
BtlITS (jicqoia de), mutivien, ntiani
In Pays-Bia, Ten le» prcmièru anato
du 16"« liècle, s'élnblît i Venise, et j
fouda une imprimerie ée musique qa'il
dirigea pendant plnaieurs années. Gerber
dit dans aon nouveau Inique des mngicicns
qu'il fut organiste et eomposilcnr de l'é*
gliM St.-Harc de celle fille, mais il s'est
trompé , car le nom de Buus ne paraît pas
dnns la liste des organialos de cette colIiÉ*
drale publiée par M. de Winterfeld dana
MimémoireasurGabrii'lifpart. 1, p. 198).
On cannait de ce maître: \° Ricercari da
canlare e suonare d'Organo e allri
Stromenti. Lib. I, in Venetia 1547.
2" Idem. Liliro II. Ibid., 1549, in-i".
Pierre Pontio ou Pontio cile de* Sicercari
de Jacques Sus dans son Dialogo ev»
si traita délia tcoria e prtilica di mu-
sica , !•»' porlie , p. 48 ) ; il voulait sans
doute parler de Buus et de l'ouvrage cité
ci-dessus. 3" Camoni/rancese a sei voei.
Vcnnia 1543, in-4«.4° Libro I dellec^/i-
ioni/iancese a 5 tioci. Venise, 1550,
in^". 5" Motetti e madrigali a i e 5
voci. la Veiielia, 1580. Ce dernier ou-
vrage est vraisemblablement nue rf impres-
BUXTEHUDE {t,nnticu ou rafo-
t>ORE ) , un des plus ciïlcbrcs organistes du.
l?-» siècle, était fils de Jean Buitchude,
organiste à Uelsinger en Danemark, na-
quitencelieu vers 1655. On îj^nore quel
fot son maître dans l'art de jouer de l'or-
goeet dans la composition; mais il y a lieu
de croire qu'il Ct ses études sous la direc-
tion de ton père. En 1669 il obtint la place
d'organiste de l'église Sainte-Marie à Lu-
beclc, et le reste de sa vie s'écoula dans
l'exercice paisible des devoirs de cette
place. Il termina sa carrièrelc 9 mai 1 707.
Tout l'intérêt de la vie de ce grand artiste
réside dans son admirable talent sur l'ar-
gue et dans ses ouvrages dont on n'a mal-
beureusement publié qu'nne tris petite
partie. Une seule chose suflit poor noas
doimer sae hante opinion dn mérite de
BYT
Wt
Buitebude, c'est le séjonr de plnsieurt
mois que Jenn -Sébastien Bach fit en se-
cret i Lubeck pour l'entendre et pour étu-
dier sa manière. On a de cet artiste :
1" Hochieit Jrlen (chansons de noces);
^"Fned-umlFreudenreickeHinfehrtdes
allun Simeons bey jtbsterbea seines Fà-
ters, Il i^vejr Contrapunkten abgesun-
gen (Décès paisible et jojeui de Siméan,
après la mort de son père, en deui contre-
points réversibles). Lubeck , 1675.
3° Abend-inusik in 9 Theilen ( Musique
du soir, en 9 parties). 4° La noce de
l'agneau. 5° Sept suites pour le clavecin ,
représentant la nature et les propriétés
de sept planètes. 6« Poème anonyme sur
le jubilé de la délivrance de la ville de
Lubeck, mis en musique. l'Caslrumda-
loris Leopoldo etcasirum honoris José-
pho. S" Délices célestes de l'ame, pièces
pour io clavecin. 9" Pièces pour violan,
basse de viole et clavecin , «uvres 1<' et
2', Hambourg, 1696, io-M. 10» Ce
qu'il y a de plus terrible ; ce qu'il jr a de
plus gai, pièces d'orgue (en manuscrit),
llo Fugues, préludes et pièces divenes
pour l'orgue (en manuscrit). Dans le re-
cneil de Préludes, fugoes et chorals variés
ponr l'orgue, publié chez fireilkopr, on
trouve un prélude et une fugue d« Buite-
hude sur le choral : Wie schœn Leucbtet
des Morgenstern.
BUZZOLEM (jEiiT), célèbre ténor,
né à Brescia dans la seconde moi tiéd a 17™*
siècle, fut d'abord an service du duc de
Manioue, ensuite de l'cmperenr. Atga-
rottt en parle avec beancoup d'éloges dans
son Essai sur l'opéra. Bouoleai chantait
encore en 1701.
BÏTEHEISTER (8Bi(«i-j«iii), docteur
en théologie et bibliographe Uannovrien ,
naquit le 5 mai 1688HZe1le, où son père
était secrétaire au conseil de justice. En
1720 il devint professeur de théologie à
Helnisixdt; il est mort dans cette ville en
1740, le 22 avril. Parmi ses nombrenz
ouvrages, on trouve: Diiserialio desela
coRfr-a Gotf^Ë (Reîme}.CetUdisserUtioii
îdbïCoOgIc
,898 BYS BYS
» été iatùrée AKn]e»Mistcell,Lipsieiu. d'artillerie mfdoii. Tirante StAcfcolm m
t. 4, et iaiit le Thesaur. anti^aU. tacr. cainmeiicemeiit decetiicle,apolilié3ii>>
d^ftlini, t. 32, p. ?31. note* pour h clavecin avec mcomp, il
9rSTA0fill(Ta<»u«),K>D»-liealeitaat vû^, Leiptick, ISOl.
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